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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1937-04-28

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 28 avril 1937

Description : 1937/04/28 (Numéro 118).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k409470x

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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OUI. MHS I

rniEjLP

Donc, l'Exposition sera inaugurée le 24 mai et ouverte le lendemain -au- public. Telle est la

nouvelle officielle. Nous n'aurons pas la cruauté de rappeler les déclarations faites il y a deux -mois au sujet de certaine « victoire » qu'on devait remporter coûte que coûte le Ie* mai. Bornons-nous à rappeler qu'au rendez-vous fixé par la France à cinquante nations c'est la France, hélas qui est la première en retard.

De ce fait, le commerce parisien perdra des centaines de millions. Avec le va-et-vient international des- fêtés de la « Coronation ». avec les congés de la Pentecôte, les trois premières semaines de mai eussent rempli Paris d'étrangers si l'Exposition avait été prête. Déjà des trains entiers de visiteurs belges ont dû être décommandés. Ce qui est fait est fait. Ne parlons donc plus du passé. Mais disons alorsqiie nous comptons que l'Exposition sera réellement ouverte le 25 mai et que le spectacle qu'elle donnera ce jour-là à ses premiersvisiteurs et à la presse étrangère ne sera pas celui de pavillons encore vides et de chantiers encore poussiéreux..Nous sommes convaincu que l'Exposition sera magnifique. Il ne suffit pas, cependant,, qu'elle soit magnifique. en août ou en septembre. Le monde sourit déjà et pas toujours discrètement cette comédie parisienne. Il importe désormais de mettre les bouchées doubles pour que la date du 25 mai soit, pour la capitale et pour le pays, un jour,brillant.

Qu'on ne déplace pas, d'ailleurs, les responsabilités On a beau jeu à incriminer les ouvriers. En réalité, les ouvriers ne sont responsables du retard actuel qu'en raison de la carence gouvernementale. Toute responsabilité n'appartient jamais qu'à ceux qui dirigent. C'est la rançon de leur honneur. Dis-moi comment tu es suivi et je te dirai qui tu es.

Or, par son « comportement ? » général,, le gouvernement, depuis le premier jour, a laisse s'iristàller l'idée que tout, en France, était devenu possible, et qu'entre l'or- dre et le désordre il n'y avait plus de ligne nette de démarcation. On a permis que des principes élémentaires fussent bafoués. On a affaibli la portée même de la nou- velle procédure de l'arbitrage en tolérant qu'elle fût constamment remise en question. On a admis des dictatures larvées. Un tel laisser faire ne pouvait pas ne .pas se répercuter sur l'ensemble de la vie sociale. ,1

L'erreur' qui est à la base de cette confusion est cette sorte de croyance « rousseauiste » dans « l'ouvrier naturellement bon ». Il n'y a pas d'ouvrier « naturellement bon » pas plus qu'il n'y a de patron « naturellement bon ». Il n'y a partout que des hommes qui, tous, à quelque degré de l'échelle que ce soit, ont leur lot de qualités et de défauts et_réagissent trop souvent de façon individualiste. Et plus les semeurs de haine font leur sale besogne, plus ces individualismes s'exaspèrent et s'entre-choquent. Précisément, gouverner un peuple, c'est arbitrer ces intérêts divers et savoir faire régner la concorde et la paix, au besoin en les imposant. Tout se résume toujours à un problème d'autorité. Croire qu'on peut alors remplacer l'autorité par la persuasion, la prière, voire l'adjuration, c'est croire à un monde imaginaire.

Si dès les premiers incidents survenus à l'Exposition le gouvernement avait su faisant la part de ce qui était admissible et de ce qui ne l'était pas écarter- la poignée de meneurs qui suffit à tout détraquer, et puiser, pour les; remplace^ dans le fond des offices de chômage, l'Exposition aurait puouvrir ses portes le

Ie' mai.

II reste un mois pour réparer le mal. Pendant ce mois décisif, aucun retard, aucune défaillance, ne doivent plus être tolérés. Les chantiers de l'Exposition doivent travailler comme une ruche. M. le président du Conseil semble avoir opté, hier, pour une politique de redressement. Il va pouvoir tout de suite en donner la mesure.

WladimiP d'Ormesson.

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LA RENTRÉE PARLEMENTAIRE LA CHAMBRE RENVOIE au 7 Mai la discussion des interpellations sur la politique générale Rentrée sans éclat. Atmosphère indécise et floue. Peu de monde en séance, où un projet abandonné il y a trois semaines fit les frais du débat, mais, en revanche, une assez grande animation dans les couloirs, où l'on.parlait de tout un peu les élections de dimanche, l'Exposition, la situation financière. e C,

Sans être certes enclins à l'optimisme, les députés présents se montraient un peu moins sombres que les jours précédents. D'une manière générale, ils commentaient favorablement les dernières décisions du gouvernement. On remarquait la faible réaction communiste dont l'Humanité d'hier matin fait foi devant cette attitude du cabinet; et l'on en conjecturait que le souci de ne pas'rompre le Front populaire inclinerait les extrémistes à la modération.

Non moins généralement, on s'accordait à penser qu'une grande énergie serait nécessaire au ministère pour faire aboutir ce que certains nommaient une nouvelle N. E. P. Le gouvernement peut-il, veut-il avoir cette fermeté ? On attend à la Chambre qu'il s'explique clairement. Les explications sont d'ailleurs ajournées, puisque le débat de politique générale est renvoyé au 7 mai. Les préoccupations bien naturelles du 1" mai, jointes au fait que les journaux ne paraîtront pas, expliquent cet ajournement. Il n'estbon débat sans publicité.

En -page 4 Un Conseil des ministres protocolaire. Le droit syndical « officiellement » reconnu aux fonctipjanaires.

L ordre a été menacé hier à Nantes Des mesures exceptionnelles avaient été prises et finalement les grévistes du bâtiment

se rallièrent aux conseils de modération de leurs chefs (Lire les détails en troisième page)

Nous avons annoncé hier l'agression dont fut victime lundi matin, dans ses bureaux, M. Bernard, président du' Syndicat des entrepreneurs de Nantes. Tandis que des grévistes le frappaient à coups de pied et à coups de poing, d'autres renversaient son automobile et tentaient d'y mettre le feu en allumant l'essence qui se trouvait dans le réservoir. ̃ ̃ –r- ^Vofci dans quelle position fut trouvée la voiture quand la police contraignit les grévistes à prendre la fuite.

LES JOURS SE SUIVENT

DES LIVRES A PRIX D'OR

Est-ce la littérature qu'on aime davantage ou les francs qu'on apprécie moins, mais on vend présentement à l'Hôtel Drouot une bibliothèque qui réunit des livres célèbres de l'époque romantique et de la contemporaine, et les. prix atteints par les premières enchères dépassent toute prévision. Il m'arrive d'entrer à l'Hôtel et d'assister à ces ventes se marquent une dernière fois les inégalités de la vie. Dans certaines salles, c'est la confusion et le brouhaha des ventes judiciaires les meubles s'escaladent et ont cet- aspect désemparé qu'ont les choses ai'rachees à leurs habitudes. Et puis, ailleurs, ce sont les ventes ordonnées, celles. des morts prévoyantes et des héritages. Il advient qu'on peut trouver des reliques- d'une réelle valeur sentimentale ou des raretés dans les unes. qu'on chercherait vainement ou qui seraient inaccessibles dans les' autres. Le hasard et la patience sont deux déesses de ce temple. Pour cette vente de livres, collectionnés durant cinquante ans par un magistrat, attentif, courtois et lettré, pas de surprise, sinon celle des prix. On savait que ces exemplaires, romantiques étaient parfaits, qu'ils étaient froids dans leur perfection, c'està-dire jamais réchauffés d'un souvenir ou d'une aventure. Mais cette perfection froide atteint des prix inconnus jusqu'alors. Le petit livre sur le Dandysme de Barbey à plus de trois mille francs, cela fait bien des cravates, et Ursule Mirouet, dans les sept mille francs, mais c'est la moitié d'une petite maison à Nemours On a payé plus de treize mille francs Un prêtre marié de d'Aurevilly, et c'est le libraire qui l'avait autrefois vendu au collectionneur qui l'a racheté ce prix-là. Il le lui avait vendu à « l'état de neuf et non coupé il l'a retrouvé quasi dans le même état et toujours non coupé. Son prochain acquéreur pourra le placer dans sa bibliothèque et lui, conserver cette virginité monastique qui semble, cette fois, une contrd&iction éoec le titre choisi pat d'Aurevilly. J'aime les livres; mais cela ne va pourtant pas jusqu'à^ les respecter à ce point. Cette idolâtrie me rappelle un mot d'Anatole France qui, parlant de certains collectionneurs, disait Ils tiennent la beauté captive ils ne la possèdent pas. » J'ai eu tort de dire qu'il n'y avait pas de souvenirs dans cette bibliothèque. On va vendre un roman d'Aûrélien Scholl, Denise, qui porte cette dédicace [ A EDMOND DE Goncourt], [devenu le grand]. [Aurélien Scholl], [resté le pe-

tit. »] •.̃̃ ̃:

On m'a souvent cité des mots de Scholl que nous ne trouvions pas spirituels mais celui-là est mieux que spirituel car, dans son humilité révélatrice, il est émouvant. '.•' Guermante*.

Roger- Dardenne.

tA SUISSE ELIMINE LE POISON COMMUNISTE

̃ Le canton de Neuchâtel, en Suisse, a approuvé dimanche par un referendnm, on le sait, la dissolution du parti communiste. Il est intéressant de connaître les chiffres de ce scrutin 17.401 votes affirmatifs contre 8.469, soit une majorité des deux tiers.

Ce résultat fut acquis malgré l'intervention, décidée en toute dernière heure et non sans débat, du parti socialiste suisse.

Une, majorité affirmative s'est exprimée dans toutes les communes, y compris les trois au quatre « citadelles rouges ».

Cette constatation électorale a permis d'enregistrer, en outre, un léger recul du socialisme lui-même.

iiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiuiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiimiiiii|.iiii'uiiiiiih EN PAGE 4 a x

M. HERRIOT FLETRIT le meurtre sauvage

du petit Paul Gignoux « Une répression impitoyable est la condition essentielle de la

L'INADGORATION DU MUSEE DE LA MARINE BRITANNIQUE

A bord d'une vedette, les souverains britanniques ont descendu hier la Tamise pour aller à Greenwich inaugurer le nouveau Musée national de la marine. On voit ici lé Roi George VI, la Reine Elisabeth, la Reine mère Mary et la Princesse Elisabeth examinant le modèle réduit d'un vieux vaisseau construit en 1637 exposé dans ce musée. ̃̃ f.

LÉ FRONT POPULAIRE

a perdu

les sympathies de la presse

anglaise

(De notre correspondant particulier, par téléphone.) .̃.

Londres, 27 avril. Depuis quelque temps il'n'est plus de mode en Angleterre de vanter les vertus du Front Populaire dont le gouvernement, malgré les sympathies récemment acquises par M. Daladier à Londres et à Manchester, est sévèrement critiqué.

Le changement d'attitude qu'illustrent très nettement les articles du Times et du Morning Post de ce matin, date, en effet, des lendemains des bagarres de Clichy. A ce moment, il apparut au public anglais que l'habileté du président du Conseil que l'on ne cessait de vanter à Londres cachait une certaine faiblesse, une complaisance de chef de parti qu'on ne pardonne pas en Angleterre au représentant du gouvernement res-; ponsable.. » « Le gouvernement et les chefs des syndicats, écrit ce matin le Times, ne sont pas entièrement responsables des troubles actuels. Certains des partisans du Front Populaire ont poussé leur opposition jus- qu'à l'extrême déloyauté. Ils se ser-' vent d'armes qui n'ont pas seulement nui au gouvernement, mais à la i France entière. »

« A moins que les ouvriers; écrit le Morning Post, modèrent leurs demandes au cours des prochains mois, ils peuvent dès maintenant créer une situation contre laquelle toute la dextérité de M. Blum serait incapable de triompher. »

Ces commentaires réservés ne cachent pas l'inquiétude que l'on éprouve ici et n'excluent pas dans le triste tableau qu'ils font de la situation en France les responsabilités du gouvernement.

Nous ne pouvons nous empêcher de déplorer la -publicité que vient de faire la presse anglaise sur le livre Mariage, que M. Léon Blum publia en 1907, lorsque les opinions qu'il exprimait à cette époque n'engageaient que lui. Ce livre vient de paraître en Angleterre et pour annoncer cet ouvrage le Daily Express écrit

e Voici un livre qui obligerait tout ministre anglais qui aurait osé le signer à démissionner plus rapidement et plus sûrement que s'il avait commis la plus grande faute politique. > Gérard Boutelleau.

LE DUC DE WINDSOR POURSUIT A LONDRES l'auteur et l'éditeur

d'un livre qu'il juge diffamatoire,

On sait que le duc de Windsor, se jugeant diffamé par certains chapitres du « Coronation Comentary » de M. Geoffrey Denis, édité chez Heinemann, avait sommé l'auteur et l'éditeur de retirer l'ouvrage de la circulation et de lui présenter des excuses publiques.

Il eut satisfaction sur le premier point. Avant-hier, le « Cororfation Comentary » cessait d'ètre:en'vente. Mais l'auteur, M. Geoffrey Denis, a refusé de présenter ses excuses. Aussi la Press Association annonce-t-elle que les sollîcitors du duc viennent de déposer une plainte en diffamation, en bonne et due forme, contre MM. Denis et Heinemann. Nous ne voudrions pas être à la place. des accusés. Car, en Angleterre, où la vie privée et la dignité des individus sont choses sacrées, la justice ne badine pas avec le délit de diffamation. La fa- meuse loi de « libelle est terrible. Si MM. Denis et Heinemann ne font pas la preuve de ce qu'ils ont avancé– à savoir que le duc de Windsor a été un fils en révolte contre son père et qu'il est dominé par le goût de l'argent ils seront condamnés à de lourds dommages-intérêts, sans préjudice des poursuites pénales.

Et, même s'ils font la preuve de leurs assertions, ils auront encore à prouver qu'ils ne les ont pas lancées avec l'intention de nuire au prince. La « malice », dans ce cas, est, en effet, à elle seule un délit.

DEVANT LE TRIBUNAL CORRECTIONNEL HE SOISSONS Les huit tortionnaires du malheureux Formysin n'expriment aucun regret Les débats révèlent qu'ils peuvent compter sur l'inilulgeiiee du Procureur de la RépnWique LE JUGEMENT EST RENVOYÉ A HUITAINE (De notre envoyé spécial HENRI VONOVEN)

En haut, au banc de la partie civile: M. et Mme Formysin et M" Massicot, l'avocat de ce dernier. Au-dessous quatre des inculpés (de gauche à droite), Vérité, Ansiaux, Francart, Leroux.

La foule qui, avant l'audience, assiège! le Palais indiquerait au moins, par ses propos et ses attitudes, qu'il s'agit d'une affaire où la politique se mêle. Qui ne ferait que passer emporterait l'idée qu'on va juger là un nommé Formysin, coupable d'un grave délit, et par ailleurs fort indigne d'intérêt, un membre du parti social français. On revient JL un temps révolutionnaire ou de haines religieuses. On est cégétiste, contre-lirgùe Contre un citoyen de l'autre parti, toute violence est permise. Cet état d'esprit, nous l'avons vu dans l'affaire de Sartrouville, nous l'avons vu à Paris, dans les poursuites contre des grévistes de l'usine Renault. C'est celui de Clichy il gagne jusqu'aux gamins, qui, à la manière des aînés, jouent et tuent un enfant qui- n'est pas des leurs. Cet état d'esprit, le- président du tribunal, M. Delassault, ne semble pas le nier. Il adresse, au début de l'audience, une allocution au public pour l'inviter au calme il dit l'affaire pénible à maint titre.

Un seul sentiment, dit-il, doit nous guider celui de la justice sereine. Qu'on plaide avec modération, que le public écoute en silence. Nous sommes dans une ville qui a subi les violences de l'ennemi. N'oublions pas que- cette affaire se passe entre Français, et c'est a des Français que je demande de; s'en souvenir. »

Justice désordonnée.

Espérons en la justice sereine. Mais cette justice est, ici, d'abord désordonnée. Voici que les avocats, déposant des conclusions d'incompétence, on commence le débat par les plaidoiries. Les avocats de M. Formysin, MC Olivier et M*" Massicanlt, soutiennent que leur client a été victime de séquestration et de tortures corporelles, c'est-à-dire non seulement de délits de coups, mais de crimes. Là-dessus, tous les faits sont évoqués. On plaide au fond. Les prévenus, avant même d'avoir donné leur identité, peuvent être convaincus quils n'ont pas perdu l'indulgence du parquet. Le procureur de la République, M. Vallier, rappelle que les ouvriers «ne pouvaient pas voir d'un œil favorable les gens qui collaient des papillons sur les affiches -de la C.G. T. Ils voulaient les dé.masquer et, obéissant à un réflexe tout naturel, ils ont pu songer à leur intliger une correction; Peut-être les violences, ont-elles dépassé le principe de la correction, »..

(Suite page 4, colonnes 4 et 5.) `,

AU EXPOSITION w

UNE LETTRE EIVËReiQlîE des entrepreneurs au commissariat général

L'affaire Deux et ses suites La situation dès entrepreneurs de l'Exposition devant les exigences ouvrières devient de plus en plus difficile. H ne se passe pas de jours où n'éclate, sur un chantier ou un autre, un conflit d'autorité, fort préjudiciable aux intérêts de l'Exposition elle-même. On se souvient de l'affaire Deux. Cette entreprise de plomberie-couverture a été contrainte de quitter les chantiers qui Jui étaient confiés, sûr l'intervention des délégués de la C. G. T. Lés entrepreneurs de plomberie-couverture, solidaires de M. Deux, avaient, nous l'avons dit, décidé de n'accepter en aucune façon de prendre sa place sur le chantier abandonné.

Devant le retard apporté au règlement de ce conflit, le groupement .des entrepreneurs de l'Exposition oient d'adresser, au commissaire général, une lettre énergique, de laijuelle nous extrayons les passages suivants

« Les entrepreneurs de l'Exposition, toujours désireux de vous apporter leur plus entière collaboration, ne peuvent cependant plus admettre que, sur l'initiative d'agitateurs, on brime un de: leurs confrères et qu'on ait la .préten- tion de lui interdire l'accès de ses chan- tiers. .̃ J « Le maintien d'une telle attitude serait lourd de conséquences, et nous vous demandons, avec la dernière insistance, de vouloir bien envisager toutes dispositions pour que M. Deux puisse reprendre sous 48 heures, la direction et Vexé- cutiôn de ses travaux. Il sera ainsi mis fin au préjudice qui est causé a cet entrepreneur qui, d'ailleurs, en demandera réparation.

x M. Deux appartient à 'la catégorie des petites entreprises rattachées aux classes moyennes, qui sont actuellement en butté à tant d'attaques destructives et dont lés possibilités ne peuvent résistërî'à'-dés assauts journaliers.

»,Il ne sera pas conduit à la ruine ou à la faillite, ses confrères, au. cours d'une récente assemblée, en ont pris la résolution. »

Les chantiers de l'Exposition serontils le théâtre de nouveaux conflits sociaux ? ?'

UN ÉCHEC EN FRANCE à l'anticléricalisme espagnol

L'ambassade de ta République espagnole avait assigné pour l'audience des référés du 27 avril la Mission catholique espagnole de la rue de la Pompe, à Paris, instituée par Alphonse XIII en 1913 aux fins d'expulsion des desservants de cette église qui est l'équivalent de Saint-Louis des Français à Madrid et à Barcelone.

Le président Chadefoux, sur les conclusions de M' d'Ardennes de Tizae, avocat à la Cour, qui se présentait au nom de la Mission espagnole, conclusions aux termes desquelles que les immeubles de la rue de la Pompe appartiennent aussi bien à S. M. Alphonse XIII qu'à l'Etat espagnol, décide le renvoi au principal et rejette en conséquence la prétention de l'ambassade de la République espagnole de faire expulser, ce qui eût été un scandale sans non], des prêtres qui accomplissent une mission religieuse et patriotique avec un inlas- sable dévouement.'

FIGARO

ouvre

un referendum de la politesse

Nous avions la Semaine de la Bonté, nous allons avoir celle de l'Urbanité. Il est commode de n'exercer qu'une vertu à la fois, de se laisser aller à une seule de ses qualités. Qui ne serait bon quand on est dispensé pendant huit jours d'être pur et dêtre modeste ? Qui ne serait courtois quand on n'a pas, en outre, à être sincère ?

Donc, à partir de lundi prochain la Ligue du Bien Public nous invite à être polis jusqu'au dimanche suivant inclus. Il va de soi qu'il ne s'agit pas d'une politesse de commande, d'une courtoisie affectée qui consisterait à dire à toutes les femmes « Vous êtes tellement mieux que votre mari Et à tous ceux que nous voyons pour la première fois « II me semble vous avoir déjà aperçu à l'Exposition. » Il s'agit d'être poli naturellement et courtois comme à son insu.

Il paraît que la politesse se perd. Où va-t-elle se perdre ?A_ Nul ne le sait, si ce n'est d3§^; l'océan de l'égoïsme. Mais c'est un fait qu'il y a des femmes debout dans le métro et des hommes assis, ça ce n'est pas une légende, que l'on voit des messieurs très bien au volant de leur auto qui, pour 'le moindre mal, se traitent comme des marchands d'eau. Et si c'est une dame qui égratigne leur aile, ils l'enverront raccommoder les chaussettes de son mari, ce dont d'ailleurs elle n'a cure avant la prochaine semaine du Dévouement.

Pour aider la Ligue du Bien Public, nous demandons à nos lecteurs y

Quel est lé manque de courtoisie que vous observe^ le plus souvent dans vos rapr ports avec vos semblables ? Quel est la forme de l'impolitesse qui vous paraît la plus quotidienne ?

Nous relèveront ainsi les manquements les plus constants, et peut-être qu'en les voyant publiés, qu'en les ayant devant les yeux, noir sur blanc, nous en trouverons. dont nous nous rendons coupables sans le savoir. Et nous ferons notre minute de repentir dans la Semaine de la Courtoisie. J. C.

lillliiiiiiiiiiiilliiiitiiiniiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiilltlllilliM L'AVENUE

MYRRON -HERRICK

Cette nouvelle voie qui portera le nom de l'ancien ambassadeur des Etats-Unis en France sera le prolongement de l'avenue Victor-Emmanuel jusqu'à la rue de Courcelles. Cette percée dégagera complètement l'église Saint-Philippe du Roule, et l'immeuble situé entre l'église, la rue de La Boétie et la rue de Courcelles fera place à un jardin public.

ENCORE UNE DISPUTE ENTREJNFANT^^ Et l'un d'eux meurt jtfk des coups reçus. jdâ^M

Le commissaire de police J0!&SÊSBÈ

vient d'ouvrir une informai '0? -~™™™^ des circonstances qui entour .Í: d'un enfant de sept ans. ^sm^qs^smsr^ dont les parents habitent ..JHjneMHMHH

teau, à Rueil-Malmaison. ^^H|^H^H

L'enquête a établi que, «Sw^H^aB

Serge Masse cf son petit ca

rin, âgé de onze ans, »'<< a'e'R9|^BB

et frappés réciproquement a VH|^B|

racines de topinambours. ^HfflB

Le jeune Masse reçut un violentSSBM de racine à la mâchoire, ce qui P''ovSi*HH

une plaie. \u~ï^

Son état s'étant aggravé, les paru?, û firent transporter l'enfant à l'hôpital t c^ Rueil. où, malgré les soins qui lui fun ̃̃ prodigués, Je malheureux bambin r.i; combait hier matin.

liliitirfliliilillllitlllllHiiiIlltlilliiIlillliinillllllilllllilttiiliuini»

EN PAGE 5

CHRONIQUE

MUSICALE

par

REYNALDO HAHN


FIGARO- ACTUALITES

Les vierges patriciennes de l'église de Saint-Lazare des Mendiants à Venise.

tL)t!~ ~(Çm@~

LA JOURNEE

La Flamme du Souvenir

A 1S h. 30, a l'Arc de Triomphe 78° R. I. T. Amicale du 225° R. A. C. Association des étudiants élus au Conseil de discipline de l'Université de Paris (jeunes)

Conférences

A 17 heures, 31, rue de Seine (Les Amitiés de France) « Un grand écrivain méconnu Barbey d'Aurevilly », par M. Jùan de Beaulieu.

À 17 heures, à la Sorbonne (Turgot) « Influence de Ja culture française et du positivisme au Brésil », par M. rélicianô de Oliveira,

A 21 heures, à la Sorbonne Les aspects internationaux de la politique aérienne de la Grande-Bretagne » (en anglais); par M. H. Koble Hall, sous la présidence de M. Louis Marin.

A 21 heures, à la Sorbonne (Richelieu) « Inquiétude 1937 n, par M. Henri Michel.

Expositions

Do 21 à 23 heures Salles du Louvre éclairées.

10, avenue d'Iéna « Exposition de la cartographie française actuelle ». Au Musée des Colonies, 293, avenue Daumesnil Types et costumes du Maroc. A Bagatelle 21" exposition de l'Association des Artistes de Paris.

Au Palais de la Bourse (escalier A, étage) Salon de l'Association artistique de la Bourse.

Les courses

A 14 heures Le Tremblay,

Les nouveaux lundis.

Les quelques cabarets-restaurants qui étaient restés ouverts lundi, soir, sans musiciens et sans artistes, étaient aussi sans beaucoup .de clients. Ils étaient d'ailleurs soumis à un contrôle sévère de la part du syndicat patronal, qui avait tenu à s'assurer qu'aucun établissement n'avait enfreint la consigne et que la musique était bannie de partout. Chaque secteur avait son contrôleur. Celui des Champs-Elysées était sous la surveillance du patron du « Bagdad », qui perquisitionna partout sans trouver de musique de la Madeleine jusqu'à l'Etoile.

HISTOIRE D'ANGLETERRE Par ANDRE MAUROIS

« Je ne connais pas beaucoup de livres plus séduisants que cette chronique lucide, cour.toise, souvent malicieuse », écrit Robert Brasillach dans «L'Action Française ». ~Un yol. de 750 oaees 22 frs.

W V « Grandes. Etudes Historiques», A. Fayard et Cie, Paris.

Les « dîners cartonnés ».

Ceux dont les maisons étaient fermées, ne sachant comment occuper leur soirée de liberté, allaient rendre visite à ceux qui étaient restés ouverts. C'est ainsi que, dans un .cabaret de la rue Arsène-Houssaye, que

€€W)!m!)E!R MS !L!Einr!Ct$

D'UN LIVRE A L'AUTRE

Les révolutions sans coups de feu

.;M. Oliveira Salazar, chef du gouvernement portugais, vient de réunir sous lé titre Une révolution dans la paix, lès principaux discours qu'il a prononcés depuis dix ans qu'il occupe le premier rôle dans la politique portugaise, discours qui retracent les principales étapes de l'oeuvre de rénovation entreprise par le gouvernement national, qui précisent, et développent la doctrine qui "5'ïisjiispirée.

.Lcî"££ucil est précédé d'une introduction de j\f Maurice Maeterlinck et d'une timportaute préface écrite spécialement sSvv M. Salazar, où nous avons le plai'<̃ trouver un hommage àla culture ̃y; « Parmi les maîtres qui ont ^u pensée, c'est aux Français ^t> le plus redevable et c'est je dots l'orientation de ma

ture, »

i 1928, à la suite du sou-

l'armce, une dictature na-

-ablit au Portugal, mettant

ri'insahiiitù et d'impuissance jmeulalc qui caractérisait la que parlementaire depuis 19,10. cette période, ou ne compta pas ̃as de seize révolutions et de 'quate-trois ministères.

C'est la réorganisation des finances mal endémique au Portugal que jpl. Salazar entreprend tout d'abord, comme ministre des finances. Après huit années de saine gestion, le budget portugais est non seulement équilibré, niais comporte d'importants soldes cré.diteurs.

Les méthodes de simplicité et de bon sens qui ont présidé à l'assainissement '.inancter, M. Salazar, devenu chef du gouvernement, les applique à la réforme de l'Etat. Réforme basée sur certains principes fondamentaux Patrie et famille, autorité et hiérarchie, prééminence du spirituel sur le matériel, car, usure M. Salazar «Si le monde ne connait pas une longue période d'idéalisme^ de spiritualisme, de vertus ciuiques et morales, il ne semble pas

L'EXPOSITION DU TINTORET A VENISE

dirige une ex-reine dés Six'Jours, on vit bientôt réunis les états-majors de toutes les « boîtes du quartier. Ces messieurs firent les clients et sablèrent le Champagne. Puis on joua à la belote. Ce fut très gai. Tellement qu'on se demanda si les cartes ne pourraient pas remplacer un programme artistique. Il est question de lancer les « dîners cartonnés » du lundi, avec bridge et belote, au lieu et place des dîners dansants et des dîners concerts.

Toujours les loisirs.

De magnifiques affiches jaunes fleurissent depuis hier les murs de Paris et les palissades de l'Exposition. Elles émanent de la Confédération générale du travail syndicaliste révolutionnaire et invitent les travailleurs à manifester pour le 1er mai et à venir affirmer les revendications de la classe ouvrière, dont la première doit être la sentailie de trente heures

Le problème des loisirs, objet des préoccupations du président du Conseil, n'est pas près d'être résolu. La saison « peau de cRagrin ». X<e calendrier officiel des fêtes de Paris 1936 comportait, sous une couverture bariolée, et imprimée sur papier <le luxe, une imposante liste de manifestations. qui furent, par la suite,r décommandées.

Le calendrier officiel pour 1937 se présente avec des airs plus modestes. C'est une mince brochure qui tiendrait dans la poche du gilet. Mais on y trouve néanmoins des promesses hardies. Celle d'un grand diner, par exemple, offert, le 8 mai, à l'Exposition, pour l'inauguration du « théâtre d'eau ».

Comme ce théâtre lacustre est encore à bâtir, cette fête sur l'eau sera surtout une fête dans l'eau.

M. l'administrateur est mis à pied. On le sait, depuis Fric-Frac, M. Edouard Bourdet est un fervent de la bicyclette. C'est là son mode de locomotion préféré et c'est sur son vélo que l'administrateur de la Comédie-Française arrive tous les jours à son bureau. La place du PalaisRoyal est toujours embouteillée, mais M. Edouard Bourdet se faufile avec aisance au milieu des voitures, sauf l'autre jour, où un taxi le renversa. Accident léger, mais qui obligea M. l'administrateur à venir en voiture pour quelques jours, car il boite un peu. Ce qui fit dire à un des interprètes de La Rabouilleuse qu'il avait l'air d'un demi-solde, ou plutôt d'un a six douzièmes », comme on dit dans la Maison.

Le Masque de Fer.

qu'il sera possible de surmonter les difficultés de notre temps. »

L'ouvrage de' M. Salazar est traduit de la manière la plus élégante par Mme Fernanda de Castro, l'un des plus grands poètes portugais contemporains. J. E.

Dans le sillage d'Homère Une grande édition critique de l'Iliade, établie sous la direction de M. Paul Mazon, et traduite par lui, est annoncée pour bientôt dans la Collection des Universités de France, où elle fera réplique à la célèbre Odyssée traduite par M. Victor Bérard, publiée dans la même collection.

A cette occasion l'Association Guillaume Budé annonce que sa prochaine croisière en Grèce se déroulera cet été dans les sites des deux épopées homériques d'Ithaque aux ruines de Troie en passant par Sparte, Mycènes, Aulis, etc. Il y aura aussi un séjour à Athènes. Inscriptions et renseignements au siège de l'Association, 95, boulevard Raspail.

Les écrivains parlent.

Demain jeudi, en soirée, aux Sociétés savantes, M. Marcel Berger viendra discuter des idées exprimées dans son récent roman, L'Empereur de soimême l'homme a-l-il le droit de garder la libre disposition de sa vie '1 Mme Odette Arnaud parlera des Caravaniers du Sahara (avec projec- tions) demain, à 20 h. 45, dans l'amphi*théâtre de géologie, à la Sorbonne. A la devanture du libraire Chez les poètes, un recueil de Fables de Maxime Léry, l'artiste bien connu des poèmes de M. Alcanter de Brahm sous le titre Glyptique Apollinaire.

Dans les livres de voyages, aux Editions Baudinière, Promenades en Indochine, par Henriette Celarié; Ba- garres en Palestine, par Marc Le Guil- lermc Ceylan, Vile au Trésor, par Stéphane Eaugier. Les Algua-ilfl. j

Les AtsaaxUa.

Premiers aperçus

sur l'Exposition du Tintoret Venise, 27 avril (De notre envoyée spéciale). Tandis que se terminaient les colloques politiques dans le beau cadre du palais Carnaro, en une Venise toute baignée de fine luminosité d'avril, une autre demeure du somptueux passé, la Cà Pesaro, retentissait de coups de marteau pour les derniers préparatifs de la mise en place de soixante-quatorze chef s-d'œuvre du Tintoret. Cette exposition sera une vraie révélation du prestigieux maître vénitien dont si sou- vent les beautés du pinceau demeu- raient cachées dans des églises sombres enfumées, noircies par la poussière. Et voilà qu'à côté de toiles venues des galeries italiennes et des musées étrangers, de pathétiques compositions ont été sorties des petites églises de Venise et nettoyées avec précaution sous la direction éclairée de M. Barbantini, directeur de la Cà Pesaro.

La veille de l'inauguration par le Roi d'Italie, M. Barbautini a bien voulu nous faire circuler dans les salles des deux étages, parmi les toiles admirablement présentées.

» Je n'ai voulu réunir ici que des œuvres de qualité indiscutable. Et j'ai fait mettre en état des toiles provenant de nos plus humbles églises que les Vénitiens eux-mêmes ne connais- saient pas. »

Et M. Barbantini nous montre une Crucifixion, une Descente aux limbes qui n'étaient que jus noirâtres. Dans la Pale de Sainte Ursule provenant de la petite églisç.^C; Sjtiïit-^a^arqrtesJtejJr. diants, une théorie de vierges patriciennes, silhouettées par un pinceauexquis, descendent de vaisseaux de~rèvt et circulent devant un ciel aux coloris magiques.

Les audaces du dessin, la hardiesse des touches esquissées, le raffinement des effets lumineux font penser, chez ce précurseur, à Watteau, aux impressionnistes.

Ailleurs il va jusqu'à l'hallucination dans les grandes compositions bibliques les Cènes peintes à toutes les époques de sa vie, ce tragique Christ aux Oliviers de San Stefano, et Miracle de la Marne de San Giorgio Maggiore, que l'artiste peignit dans sa vieillesse et qui est l'accent suprême du tumulte de son imagination et des recherches de sa palette.

De sobres portraits, des pages de lumière attendrie comme cette Annonciation du musée de Berlin, la Suzanne au Bain du musée de Vienne, chairs nacrées, rayonnantes, sur lesquelles jouent de subtiles ombres, morbidezza des contours.

Du Louvre, une toile seulement le portrait du Tintoret vieux par lui-même. Œuvre de belle qualité. M. Barbantini nous dit combien, en cette année de l'Exposition à Paris, il apprécie l'effort de notre musée national.

Venise a restitué à un de ses plus grands peintres sa place qui est la toute première.

Madeleine-R. Anglès.

CE QUE DIT AU FIGARO m LE PROFESSEUR NIEMOJEWSKI Commissaire général de Pologne ̃

Le professeur Lech Niemojewski me disait récemment

» Mon idée directrice, qui eut l'approbation du Comité d'organisation et du gouvernement, fut la suivante quand on arrive à Paris, centre intellectuel du monde, où la tradition latine est immédiatement perceptible, on se rend compte qu'on vient prendre une véritable leçon de choses, et l'on ne peut se retenir de procéder par comparaisons.

» Dans notre cas particulier, il s'agis.

Le docteur Lech Niemojewski, commissaire général de la section polonaise à l'Exposition.

sait de comprendre l'importance du terrain sur lequel nous devions construire, parmi ces jardins si jolis, ces beaux arbres, ces pelouses, en un mot, cette masse de verdure qu'il importait de conserver, de façon à constituer une opposition, reposante pour l'œil, avec les bâtiments voisins. Nous avons donc conçu nos projets, comme si notre ensemble architectural était destiné a subsister définitivement, là où s'élèvera notre pavillon.

Kjol. lltooe et \kà wuïoqA ê cuuuo-wul \kxxx.

L'ART DES FACTURE»

On vient de nous révéler, dans une exposition, que l'art de dorer la pilule, qui est tout l'art de vendre, et qui s'exerce aujourd'hui par la persuasion publicitaire, ne se manifestait autrefois qu'à l'instant de produire la doulou- reuse. Il s'agit d'une exposition de vieilles factures. On a pu ainsi constater que cette douloureuse, la bien-nommée, était ornée, non seulement de dessins origi- naux dont l'usage d'ailleurs a persisté, mais aussi d'agréments typographiques, disparus. Ils' èfjttient aussi flatteurs à l'œil qu'à la vanité ou à la crédulité de l'acheteur ce n'est plus une note à payer, c'est un joli programme des me- nus-plaisirs.

Voyez celle de la, « Tête d'Argent », rue Saint-Honoré, vis-à-vis la rue du Four (ce plan de Paris a été depuis un peu bousculé), fournisseur de « raizeaux, mignonnettes, porte-manchons, jarretières, le tout au plus à la mode ». Nous apprenons, grâce à un parfumeur, que l'estampille morale d'un produit a changé de climat si Von s'adresse aujourd'hui aux vedettes littéraires, théâtrales ou sportives, on nous affirmait, dans ce temps-là, que la poudre de Ceylan (pour la conservation des dents et des gencives) avait été « examinée et approuvée par une commission nommée par S. Exe. le -ministre de l'Intérieur ». Ah l l'aimable temps. Temps ingénu aussi dans la verdeur de son vocabulaire gastronomique. La facture de a Chervain, confiseur ordi- naire de S. A. Mme la duchesse de Chartres » annonce des « bonbons nouveaux crottes de chèvres, chaque coffret couvert de deux chèvres enluminées avec leurs orottes ».

Dans le rayon papeterie, on n'a pas

LE CONCOURS HIPPIQUE DE PARIS

Le Prix du Conseil général de la Seine grand critérium est la grande épreuve réservée aux produits de notre élevage n'ayant pas dépassé douze ans. Pour cette solennité avait été tracé un magnifique parcours, le plus beau

_t-'?_–1 -'i~ .£.

certainement qui ait été fait cette année.

Deux chevaux seulement ont pu le terminer sans faute, les deux pursang Tabouret par Antivari, à MM. Solborg et comte de Maillé, et Irish Qnager par The TIsirshmann, à M. P. Lederlin, monté par M. Clavé, le premier a battu le second d'une seconde. M. X. Bizard sur Mercredi s'est placé bon troisième avec un refus.

Quelques chutes se sont produites en cours de route, celle de la comtesse de La Forest-Divonne qui culbuta au mur, donna un moment d'émotion, mais la sympathique amazone se releva sans mal.

Une présentation de chevaux de selle par des jeunes filles et jeunes gens obtint ensuite un grand succès.

On admira vivement Mlles Hawlett, Lelong, Brément Poulhnick, Franchomme, Health, Boas, Van de Poele, Hachette, montant de délicieux poneys, ainsi que MM. Valette, R. de La Brosse, Ernstein, Fagard, Duffour, Thiéry, Larcher, Claude et Philippe Roy.

Les Prix Couplés (prix de l'Urbaine Le Seine) termina par une impression de grande élégance cette charmante réunion. Amazones et cavalières riva- ,|ijiSrenJ*3ç<,fh.iç.eS; dg.jfon^f^sance du i

cheval. ̃̃ :̃̃'>. ̃̃• ••

Mme Hasselbach, Mlle de Tilière et Mtne-'fcavalard -se distinguèrent tout particulièrement, enlevant avec un brio extrême les trois premiers prix. Voici le palmarès

1. Mme Hasselbach et le comte de Maillé, sur Vague d'Assaut Il et Havane 2..Mlle de Tiliere et M. Bizard sur.Asfou et Gazomètre; 3. Mme Lavalard et le comte de Ricaumont sur Pinard et M. Gimblette; 4. Miss Baruch et M. Clavé sur Souriant III et Interdite; 5. Miss Donohue et M. Clavé sur Malicorne et Inch Allah 6. Mme Hasselmach et M. Marcenat sur Isidora et Land of Roses; 7. MUe Lahellec et le comte de Maupeou sur La Marlerie et Augustin; 8. comtesse de Marcé et M. de Navacelle sur Rosanette et Kriseis; 9. Mme Hasselbach et comte de Maupeou sur Ketmie et Transpose 10. Mme Harris et M. Larregain sur Pieinazur et Gondole aux Chimères 11. Mme Hasselbach et comte de Maillé sur Baladine et Tabouret; 12. Mme Schuhmann et comte de Maillé sur Cœur de Lilas et Valnick 13. Mme Schuhmann et M. Clavé sur Camelia et Incroyable; 14. Mlle Lahellec et M. Clément sur Fortune II et Iséo. 58 partants.

Aujourd'hui, à Fontainebleau, épreuves de qualité.

Au Grand-Palais 9 h. /2, épreuve de sous-of fleiers

14 h. Prix de la Réunion hippique militaires, officiers de réserve

16 h. 3/4 Prix Internationaux équipages

de maître. 2 chevaux

17 h. 1/1 Indoor Polo, Coupe Henry Cachard.

Stick.

» Celui-ci comprendra une salle d'honneur, à l'entrée de laquelle un calvaire rappellera que la Pologne est un grand pays catholique. Cette salle évoquera les traditions de la culture polonaise sept statues symboliseront les sept grands hommes dont notre patrie est la plus fière, depuis notre premier roi, Boleslas le Vaillant jusqu'au maréchal Pildzuski, qui a reconstruit notre nation. Toutes ces statues seront de la même taille, car, lorsqu'on travaille pour la patrie, que l'op soit roi, artiste, savant ou soldat, l'égalité des sentiments nivelle les statures î » Plus loin, les visiteurs pourront admirer une tapisserie réalisée spécialement pour l'Exposition. D'un dessin moderne, orientale par les coloris et la composition, ses thèmes montreront Jean Sobieski, faisant triompher la culture occidentale, sous les murs de Vienne.

» Puis, à des niveaux différents, trois évocations de l'art et de la culture régionales seront consacrées aux livres, au tourisme, i. l'art populaire. Là encore, on continuera à avoir vue sur les jardins, auxquels un architecte-paysagiste prodigue tous ses soins. i Le professeur, Niemojewski me parle aussi de la participation polonaise aux classes de l'enseignement artistique, des arts plastiques, de l'urbanisme, de l'architecture, des communications. Un train de trois wagons est déjà arrivé c'est le professeur Niemojewski qui en a dirigé i'aménagenient intérieur. Composé d'un •wâgou-bàr-dancing-einéma, un wagon-salle de bains et un wagon slceping 2e et classes, ce type de train correspond à une nécessité du tourisme en Pologne après l'Exposition, il sera utilisé pour des voyages d'une quinzaine de jours, et servira, en somme d'« hôtel-roulant a travers des régions où le confort a'a pas encore suffisamment pénétré.

En définitive, la participation polonaise, telle que la décrit son aimable commissaire général, apparaîtra sous le signe d'un double culte culte de la tradition latine (sens cartésien de l'organisation logique, de la mesure et de l'équilibre) et culte de la patrie. André Nède.

voulu demeurer en reste. Le magasin « A la bonne foi », rue pauphine, à Versailles, rappelle sur sa note qu'il vend « véritable 'encre double et luisante, papier battu, lavé pour les mathématiques, bouteilles de cuir bouilli, curedents des meilleurs, écrans historiques sur diverses matières pour rafraîchir la mémoire des lectures qu'on a faites ». Il n'est pas dit si ces lectures comportent celle du montant de la facture. Il est vrai, qu'à l'époque, ces chiffres qui ne dépassaient pas deux francs pour une bouteille de Moulin-à-Vent, et cinq cents francs par mois de location pour une voiture avec deux chevaux et le cocher, ne pesaient pas bien lourd dans des mémoires moins accablées que les nôtres.

G. Clarence.

NOUS IRONS AU BOIS

On chuchote sous le manteau, dans toutes les réunions à la page, que le Bois de Boulogne va connaître ces jours-ci, à l'heure de l'apéritif, un regain des fastes élégants du temps jadis. Les belles et leurs cavaliers servants, et aussi leurs petits chiens, se rendront, en l'honneur de la «Brindille d'Or», sous les neuves frondaisons où leur seront offertes toutes les boissons imaginables, entre midi et deux heures. Cette aimable halte à l'orée du Bois où refleurissent les lauriers coupés sera celle que tout un cheun souhaitera avoir faite demain jeudi, car elle inaugurera peut-être une mode nouvelle dans les coutumes aimables de la saison parisienne. Il s'agit, en conséquence, d'être là et d'être vu.

̃̃• Comtesse de S–

LE CARNET DU «FIGARO»

AUJOURD'HUI Mariages. Midi Mlle de Verneaux et Je comte Lefébure (Saint-Honore d'Eylau).

Réception. 1 heures Champagne-coktail clie2j Mme J. Thoresen. Bienfaisance. Ventes' des missionnaires Diocésains (rue Berryer). Oercles. 21 heures Conférence de M. André Maurois (4, rue Milleretde-Brou).

21 heures Conférence de M. Henry Ferrare (Cercle Volney). 9 heures Obsèques de M. Georges Leonis (Notre-Dame d'AuteuU). 9 heures Obsèques de Mme Abel Lefranc (Saint-Jacques du HautPas).

9 h 45 Obsèques de Mme Henry Cosson-Mellerlo (Saint-Augustin). 11 heures Mme Just LucasChampionnière (Saint-Pierre de Chaillot).

LE PROGRAMME

DU COURONNEMENT

DE LL. MM. LE ROI

ET LA REINE D'ANGLETERRE On a publié hier, à Londres, le programme officiel du couronnement.

Le départ de LL. MM. le Roi et la Reine du palais de Buckingham aura lieu à dix heures trente. Le carrosse arrivera à l'abbaye de Westminster quelques minutes avant onze heures.

Le, défilé, qui longera le Mall, passera sotts l'Âdmiràlty Arch pour descendre .Whitehall, comprendra -plusieurs' cortèges, le coach du lordmaire de Londres, celui du speaker (président de la Chambre des communes). Ceux-ci seront suivis d'un cortège comprenant certains membres de la famille royale et de voitures dans lesquelles prendront place les représentants de cinquante-cinq puissances étrangères. Puis se formera un autre cortège composé des premiers ministres, des représentants de l'Inde et de Birmanie. Ensuite viendront les voitures de la-famille royale, de S. M. la Reine Mary, puis, enfin, le carrosse de gala des souverains, attelé des huit chevaux gris de Windsor. Tant à l'aller qu'au retour, le car.rosse royal sera escorté d'officiers montés faisant partie de contingents coloniaux et des Diminions.

LL. AA. RR. les Ducs de Kent et de Gloucester, aides de camp personnels du Roi, accompagneront le carrosse.

Des salves seront tirées dans Saint-James Park et à la Tour de Londres.

ttHitiHiiiHMiiiinitiiiiiuiiiiiiiiMiiiiHiiiiiiimitiinimiiii COURS

Des milliers de Londoniens ont acclamé LL. MM. le Roi et la Reine d'Angleterre au moment où ils se sont embarqués à la jetée de Westminster pour Greenwich, où ils ont inauguré le Musée maritime national.

On annonce que S. A. R. le Duc de Windsor arriverait le 3 mai en France, où il séjournerait au château de 'Candé. Son mariage avec Mrs Simpson aurait lieu un peu plus tard et serait célébré dans la plus grande simplicité en la bibliothèque du château.

AMBASSADES

Mme Vesnitch, veuve du regretté ministre de Yougoslavie, donnera une réception le lundi 10 mai, à dix-sept heures, en l'honneur de Mme Lebrun.

S. Exe. M. William C. Bullitt, ambassadeur des Etats-Unis à Paris, vient d'être reçu à déjeuner par l'Association des Amis de la France. Parmi les invités

MM. Paul Bastid, ministre du commerce Raoul Aubaud, sous-secrétaire d'Etat au ministère de l'intérieur I^ouis Gillet, de l'Académie française; C. Campinclii, Pierre Brisson, Henry SoulJé.

A l'occasion de l'ouverture prochaine de l'Exposition internationale de Paris, S. Exe. le ministre de France à Riga et Mme Tripier ont offert, à la légation, une réception à laquelle assistaient notamment MM. Trepers, secrétaire général du ministère des affaires étrangères Auskaps, recteur de l'Université de Riga; les membres du comité de l'Exposition'et de nombreuses personnalités du monde littéraire, artistique et de la presse. M. Tripier a exprimé l'espoir que les Lettons se rendront nombreux à Paris pour visiter l'Exposition. DANS LE MONDE

Le 20 avril, à la suite d'un déjeuner au palais royal de Beli Dvor, à Belgrade, auquel étaient conviés M. et Mme Pierre C. Mérillon, S. A. R. le Prince régent Paul de Yougoslavie a bien voulu remettre personnellement à M. JWérillon les insignes de commandeur de l'ordre de Saint-Sava.

CADEAUX

DE PREMIERE COMMUNION Leur choix ne laisse pas que d'être embarrassant, ce qui explique la multiplicité du genre des souvenirs qu'il est admis désormais d'offrir.

Pourtant, pour marquer cette date si importante dans la vie des adolescents nous aimerions voir garder l'usage de mettre dans leur bibliothèque quelques-uns de ces ouvrages religieux classiques, qui sont en même temps que des guides formateurs, l'expression d'une philosophie.

Le choix en est si abondant, si varié par la présentation, les illustrations, que cette forme de l'apostolat par le livre ne doit pas être négligée. A. de B.

NOTÉ SUR MON BLOC Les Fourrures Rosal

présentent dans leurs salons une belle collection de capes d'aprèsmidi et soirée, en hermine, vison, renard blanc, argenté, bleu, etc. 71, avenue Victor-Emmanuel III (place Saint-Philippe-du-Roule). Les plus belles perles

de culture au nionde

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2, rue de la Paix, Paris.

BIENFAISANCE

Ainsi que nous l'avons annoncé, la Brindille d'Or, que secourt les vieux parents des jeunes héros morts pour la France (présidente la princesse Amédée de Broglie), organise un porto printemps qui aura lieu demain jeudi 29 avril, de onze heures et demie à quatorze heures, dans un restaurant du bois de Boulogne.

Parmi les jeunes dames qui ont bien voulu accepter de servir ellesmêmes le porto printemps, citons Princesse Amédée de Broglie, princesse Sevastos, baronne Reille, comtesse de Maigret, Mme Calmette, comtesse L. d'Estourmel, baronne de Barbot, comtesse A. de Salverte, comtesse de Brabant, Mme R. Gadala, marquise de Ligonnès, Mme Esnault-Pelterie, Mme P.J.. Weiller, Mme Kyriakos, Mme Claudel, Mme Wittouck, Mme J. Andoin Prom, Mme G. Nathan, princesse C. de Bauffremonf, Mlles GuérinBoutron, de Jouffroy d'Abbans, de Blard, Fitz Gerald, du Pontavice, de Caix de Saint-Aymour, Delbet, de Colombe, de Dauvant, de Carné, Allez, G. Nathan. Laubeuf, Clarke, de Cabrera, de Guernc, de Kurande.

Rappelons que l'intéressante exposition des Aveugles travailleurs, soldats et civils, organisée par l'Associafion Valentin-Haüy dans les salons du gouvernement militaire de Paris (boulevard des Invalides), Paris, aura lieu aujourd'hui mercredi 28'avril, -de dix heures midi; et dé quatorze à dix-huit heures.

h-t-.

CERCLES •'

Aux derniers scrutins de ballottage du Cercle du Bois de Boulogne ont été admis membres permanents

Comte de Vitry d'Avaucourt, comte Roland Balny d'Avricourt, MM. François Millet, Paul Funck-Brentano, Alain de Langsdorff, Roger Chaperon, baron Jacqeus de Ncrvo, MM. Max ValleryMassou, André Thépaut, André Roulier, Marcel Blanchet, duc de Lesparre, MM. Jean Bazin, Louis Ferrier, Henri Lemoine, André François, Jean Billard, Robert Flûry-Hérard, Raoul l'oidebard. NAISSANCES

Le comte Jacques de la Laurencie et la comtesse, née Dugas, sont heureux d'annoncer la nais.sance de leur fils Hubert.

M. et Mme Etienne Mainfroy ont le plaisir de faire part de la naissance de leur fils Michel. Saintry, le 13 avril.

M. Paul Jacques Lobstein et madame, née Cabarrus, sont heureux de faire part de la naissance de leur fille Brigitte. 16 avril. M. Henri Marty-Lavauzelleet madame, née Nadine Roux-Granger, ont l'honneur de faire part de la naissance de leur fils Jean-Paul. On annonce la naissance De Bruno Renard.

Mlle Denise Landowski dont le mariage avec M. Louis Muller a été célébré hier en l'église Notre-Dame de Grâce de Passy.

(Studio Îlartin-Lorelle.)

FIANÇAILLES

On annonce les fiançailles de Mlle Geneviève Chapellier, fille de M. Edmond Chapellier, chef d'escadrons de cavalerie, décédé, et de madame, née du Castel, avec M. Michel Galtier, fils de M. Fernand Galtier et de madame, née Batault, et celles de son frère M. René Chapellier avec Mlle Thérèse Decrept, fille de M. Louis Decrept et de madame, née Vasselle.,

On nous prie d'annoncer les fiançailles de M. Robert Fay, fils de M. Jean Fay et de madame, née Fabre, décédée, avec Mlle Françoise Fay, fille de M. Pierre Fay et de madame, née Hallopeau.

On annonce les fiançailles de Mlle Chantal de Fougères, fille du baron Guy de Fougères et de la baronne, née La Tremblaye de Coulogne, avec le baron François de

LE PRINCE NICOLAS DE GRECE.

Suzy.

.vient de présenter dans une grande galerie parisienne ses dernières pehi-'tures (vues de Paris, de la Yougoslavie et de la Grèce) avant d'en faire w l'expédition à Londres où elles figureront dans une exposition.

Voir en page 7 i> 1 Il~

Notre rubrique CHEZ SOT

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Chillaz, conseiller référendaire à la Cour des comptes, fils du baron de Chillaz et de la baronne, née du Verne.

On annonce les fiançailles «. De Mlle Odile Hémard avec M. Jean de Montremy; de Mlle Marthe Hemery avec M. Michel Sigwald.

MARIAGES

Hier a été béni par S. Exe. Mgr Flynn, évêque de Nevers, dans la chapelle de la cité paroissiale de l'église Saint-Honoré d'Eyau, le mariage de Mlle de Fontenay, fille du baron de Fontenay, commandeur de la Légion d'honneur, membre et ancien président du conseil munici-

Mlle de Fontenay

(Studio îlarlln-LorelUJ

pal de Paris, et de la baronne de Fontenay, née La Grange, avec le comte de Barrai de Montauvrard, fils du comte et de la comtesse de Barrai de Montauvrard, décédée, et petit-neveu de Mlle Dervillé. Le Saint-Père avait daigné envoyer sa bénédiction spéciale aux jeunes époux.

La messe a été dite par l'abbé Rebufat, premier vicaire de la paroisse.

Les témoins du marié étaient M. Georges Coy, officier de la Légion d'honneur, vice-président du conseil d'administration des chemins de fer P.-L.-M., et M. Jean Marjoulet, chevalier de la Légion d'honneur, son beau-frère; ceux de la mariée le baron Guy de Fontenay, son frère, et le comte René de Cossé-Brissac, ancien colonel de dragons, officier de la Légion d'hon.neur, son oncle.

Le mariage annoncé hier de Mlle Anne de Stoutz avec M. Jean. Jacques Tagnard sera célébré le 29 mars en l'église de Rue (Suisse). Vient d'être célébré le mariage

De Mlle de Villeneuve-Esclapon avec M. E. Martinant de Préneuf; de Mlle Irène Dolat avec M. Jean Lanty; de Mlle Gabrielle Bonnet avec M. Paul Verdier.

DEUILS

L'abbé Léon Benoit, ancien curé de Gironville, de Montesson, de PEtang-la-Ville, puis aumônier des Petites Sœurs des Pauvres de Versailles, s'est éteint à l'âge de soixante-trois ans.

Nous apprenons la mort du comte Charles de Hemricourt de Grünne, décédé subitement le 23 avril 1937. Les obsèques auront lieu à Aeltre (Flandres-Orientales) le jeudi 30 avril. H avail^ épousé Mlle de Montalembert.

Nous apprenons le décès de Mme André Patrelle, née Lépine, survenu aux Lilas le 23 avril. De la part des familles Patrelle, Roux, Vuitton, Versillé.

Suivant la volonté de la défunte les obsèques ont été célébrées dans la plus stricte intimité familiale. Mlle Marie-Isabelle Singer, dans l'impossibilité de répondre aux nombreuses marques de sympathie qui lui ont été adressées à l'occa.sion de la mort de sa grand'mère, Mme Henry Cauvain, prie les per.sonnes qui se sont associées à son deuil, de trouver ici l'expression de ses remerciements émus.

On annonce la mort

De Mme veuve Wrrier, à Compiègne; de Mme André Marot, née Marie Chanson, à Troyes; de Mine Simou Linzenberg, à Paris; de M. ïiquet Rémout, â. Saiut-Cloud.

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LES INDES ANGLAISES EN EFFERVESCENCE les nationalistes exigent du gouvernement britannique de nouvelles concessions

incompatibles avec l'esprit de la Constitution

L'effervescence qui se manifeste de nouveau aux Indes fait, craindre que l'on' ne soit à la veille d'événements graves. Quelle est 'la cause de cette agi-

LORD LINLIGHTON

Vice-roi des Indes

tation et de la nouvel!le.tension qui se manifeste dans les rapports anglo-hindous ?

Le 1" avril dernier, la nouvelle Constitution de l'Inde, votée en 1935, après huit années de préparation, entrait en vigueur. Les élections, qui avaient eu lieu en février, donnaient une majorité très nette au parti « congressiste ou nationaliste indien dans six des onze

ENTRE LE REICH ET LE VATICAN LE CONFLIT NE S'ATTÉNUE PAS En Allemagne la presse nazie continue sa campagne de diffamation contre l'Eglise catholique

Entre le cardinal Pacelli et M. von Bergen, ambassadeur du Reich auprès du Vatican, un long entretien a eu lieu ces jours derniers. De part et d'autre, on s'est efforcé de tâter le terrain. Pour le gouvernement du Reich. il s'agit de faire pression sur le Vatican, afin d'éviter que les évêques allemands ne lisent chaque dimanche en chaire des lettres pastorales contenant d'amères et vives critiques contre la politique scolaire et confessionnelle du régime hitlérien. Les lettres pastorales lues en chaire' sont, en effet, exemptées' de la cen* sure, et c'est là l'un des seuls avantages que l'Eglise tire encore du Concordat de 1933. On devine qu'elle n'est nullement disposée à y renoncer.

Une possibilité existe-t-elle d'aboutir à un modus vivendi ? Bien que le Vatican se garde de couper les ponts car il estime que mieux vaut un Concordat. n'existant .que sur le papier que pas de Concordat du tout il est certain que le plus noir pessimisme règne dans le camp catholique. Car on s'aperçoit de plus en plus que l'Etat hitlérien est ballotté entre deux tendances la première, qui est celle de l'administration et des bureaux, voudrait avoir la paix et incline en conséquence à une

L'ordre a été menace Mer à Nantes

Nantes, 27 avril. Ce matin, la mite des incidents survenus hier et provoqués par les grévistes du bâtiment, vingt-deux pelotons de gardes mobiles sont arrivés.

A 6 heures du matin, les abords des demeures des dirigeants du syndicat patronal du bâtiment étaient gardes militairement.

Le préfet de la Loire-Inférieure, M. Fernand Leroy, qui se trouvait à Paris, était rentré d'urgence cette nuit. Arrivé à' 2 heures du matin, il a longuement conféré avec M. Pageot, député-maire socialiste de Nantes. A la suite de cette conférence la mairie a communiqué un arrêté municipal dont voici -le texte Interdiction

de tous les rassemblements « Considérant que des atteintes ont été portées à la sécurité des personnes et des biens qu'il y a lieu de prendre d'urgence les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et la tranquillité publiques

» Arrête

> Tous cortèges, rassemblements et manifestations quelconques sont formellement interdits sur la voie publique à Nantes. >

A 7 heures 30, ce matin, le chef de la Sûreté s'est rendu au marché de Talen- sac où, à 8 heures, devait avoir lieu le rassemblement des grévistes.

Le commissaire a notifié au secrétaire du comité de .-ève, M. Forget, la décision du député-maire.

Les grévistes conspuent

les chefs syndicaux

Les grévistes qui, arrivant par petits groupes, étaient déjà au nombre de.2.500 environ, se sont dispersés, non sans protestations, à la demande de leurs dirigeants, et se sont rendus à la- Bourse du Travail, où a eu lieu immédiatement une séance très houleuse.

Les chefs syndicaux n'ont pas pu prendre la parole ils ont été conspués sans arrêt.

Néanmoins, M. Douence, secrétaire du bâtiment, a pu exhorter ses camarades au calme.

Discussions véhémentes Une nouvelle réunion eut lieu à 15 heures. Elle fut très mouvementée. Particulièrement excités par la vue des barrages imposants de gardes mobiles,, de gendarmes et d'agents qui coupaient toutes les rues conduisant à la Bourse du Travail, les grévistes pendant des heures s'obstinerent, contre l'avis de leurs dirigeants, à vouloir sortir en cortège dans les rues de la ville et cela malgré l'arrêté municipal. Il ne fallut rien de moins que la démission collective, du Comité de grève

provinces qui composent l'Inde britannique. Quelle allait être l'attitude des nationalistes à la suite de leur victoire ?

Le fait de prendre le pouvoir dans les provinces où ils dominaient revenait à homologuer la nouvelle Constitution que le Congrès nationaliste avait condamnée comme insuffisante. Aussi les nationalistes refusèrent-Ms de former des gouvernements locaux si les gouverneurs ne prenaient pas l'engagement formel de ne faire usage, en aucun cas, des droits spéciaux que leur confère la Constitution. Celle-ci les autorise, en effet, le cas échéant, à former d'autorité des gouvernements minoritaires ou même à dissoudre le Parlement local et à administrer directement la province par voie de décrets. Mais ces garanties, les gouverneurs ne peuvent les accorder, car elles sont incompatibles avec l'esprit et la lettre de la Consti- tution.

Evidemment, par leur attitude imtransigeante, les nationalistes peuvent faire échouer l'expérience constitutionnelle, mais ils risquent alors de se voir supplanter par leurs adversaires politiques et religieux qui, eux, sont disposés à faire fonctionner le nouveau régime. Déjà, dans cinq des six provinces en question, des gouvernements composés des éléments hostiles à l'hindouisme (mahométans et intouchables) ont été formés.

La situation n'en demeure pas moins tendue, et à Londres, on s£ montre très préoccupé. On espère, évidemment, pai>venir à un compromis qui permette à •l'expérience constitutionnelle' de se poursuivre normalement. Mais, d'autre part, et en particulier dans les milieux conservateurs, on ne parait pas disposé à se laisser entraîner sur la pente glissante des concessions sans fin. « En son âme et conscience, la Grande-Bretagne sait avoir agi de son mieux à l'égard des classes politiques des Indes, écrivait récemment M- Winston Churchill. Elle sera fidèle à l'esprit et à la lettre de ce qu'eue a contresigné. Mais elle n'ira pas plus loin ».

Jean d'Eudeville.

formule de compromis, tandis que la seconde, incarnée par les- milieux dirigeants du parti national-socialiste et des formations militarisées, déborde d'esprit offensif et veut exterminer le catholicisme en Allemagne.

A l'heure actuelle, dans la presse du parti, on assiste, contre l'Eglise catholique, à une campagne de diffamation qui surpasse de loin tout ce qu'on a vu jusqu'à présent. Un organe qui tire à près de 400,000 exemplaires, le Schwarzes Korps, vient de publier un article dans lequel il représente le clergé catholique comme uniquement composé de criminels, de sadiques et de mercantis, et les monastères comme des pépinières de vices.

Que de tels excès, qui se poursuivent sous l'œil bienveillant des autorités, ne soient pas faits pour rasséréner l'atmosphère, ni pour permettre aux représentants de l'Etat et de l'Eglise de s'asseoir autour d'un tapis vert et de négocier objectivement, on le conçoit de reste. S'il n'y a pas rupture parce qu'aucun des deux adversaires ne tient, en réalité à rompre on peut affirmer, du moins, qu'il n'y a pas détente. Raymond Henry.

pour faire comprendre à la majorité des grévistes que la situation était critique, en effet. Le service d'ordre avait reçu les instructions les plus sévères pour empêcher la sortie de tout eortège. Une délégation d'ouvriers se rend à Paris

A la suite de longues discussions, le comité de grève consentit à revenir sur sa démission et fit nommer une délégation qui doit partir demain matin pour Paris et rencontrera au ministère du travail une délégation des patrons afin de trouver une solution au conflit qui dure déjà. depuis dix semaines. A l'issue de la réunion.de la Bourse du travail, les grévistes, qui 'étaient venus au nombre de deux mille, se dispersèrent par petits groupes.

M. Lamoureux reproche au Cabinet

de manquer d'autorité M..Lamoureux a prononcé à Gannat, devant le comité radical de la région, un important discours.

Examinant la situation financière, l'ancien ministre du budget déclara « De nombreuses dépenses hors budget vont exiger des emprunts évalués à 35 ou 40 milliards. Comment le gouvernement pourra-t-il réaliser cette opération t

» Les difficultés extrêmement nombreuses ne sont pas moins pressantes. On peut considérer qu'entre le 15 mai et le l*r juin la trésorerie connaîtra de nombreux besoins la position de notre monnaie est très préoccupante, car la stabilité monétaire est fonction du budget, de la trésorerie, dé la balance commerciale et du crédit de l'Etat. » Après avoir rappelé les théories de M. Léon Blum sur le pouvoir d'achat, rabaissement du taux de l'argent, la politique des grands travaux pour combattre le chômage, M. Lamoureux constata que les résultats étaient fort décevants.

Il ne reproche pas au gouvernement de s'être trompé ou d'être allé trop vite, mais « de manquer d'autorité et de s'incliner devant les décisions d'organismes sans mandat et sans responsabilité. » « L'audace des organismes révolutionnaires s'accroit, ajouta-t-il, le parti radical doit réaliser, pour répondre aux voeux du pays, le redressement qui s'impose restauration de l'autorité, défense des libertés publiques, rétablissement des- finances.

AVANT DE QUITTER BRUXELLES

M. Eden s'est de nouveau entretenu avec MM. Van Zeelantl et, Spaak Notre ambassadeur s M. Laroche, 'a été mis au courant des. conversations anglo-belges sur l'élaboration d'un pacte occidental,à la fois par M. Eden et par M. Spaak, JDe notre correspondant particulier,.par téléplione

Bruxelles, 27 avril. Tandis que Mme Eden était reçue à l'Hôtel de Ville par le ministre d'Etat Adolphe Max, bourgmestre de Bruxelles,' ce matin' à 10 h. 30, M. Eden, accompagné de Sir Esmond Hovey, ambassadeur d'Angleterre et de M. Strang, directeur politique au Foreign Office, rencontrait au ministère des affaires étrangères M. Spaak, ministre des affaires étrangères, M. van Langenhove, secrétaire général et le baron van Zuylen, directeur politique.

Après une conversation d'nne heure, MM. Eden et Spaak se sont rendus chez le premier ministjrte avec qui ils ont conféré sans témoins jusqu à 12 h. 30. A 13 heures, le premier ministre et Mme Van Zeeland ont offert un déjeuner en leur château de Boisfort, en l'honneur de M. et Mme Eden. A ce déjeuner assistaient la suite du ministre britannique, le personnel de l'ambassade, le ministre Spaak et les hauts fonctionnaires du ministère des affaires étrangères. A 15 heures, M. Eden reçut, à l'ambassade d'Angleterre M. Laroche, ambassadeur de France, avec qui il avait déjà eu un entretien au cours de la réception de la veille chez' le ministre des affaires étrangères.

LE GENERAL GOERING A QUITTE ROME

II s'arrêtera aujourd'hui à Florence ̃̃

(De notre correspondant particulier, par téléphone.)

Rome, 27 avril. M. Goerïrig," qui devait quitter Rome ce matin n'est finalement parti que ce soir à destination de Florence. Il s'arrêtera la journée de demain dans la capitale de Toscane pour y rencontrer M. von Hassel, ambassadeur du Reich en Italie qui se trouve à Florence à l'occasion des préparatifs pour les fêtes en l'honneur de Giotto.

Les milieux officiels italiens se réjouissent de la cordialité qui a présidé aux conversations romaines du ministre du Reich. Sur la teneur même de ces entretiens on observe naturellement une extrême réserve. Toutefois l'impression se confirme qu'ils ont porté sur l'organisation de l'Europe Centrale, sur les affaires d'Espagne et sur les questions économiques.

Sur la base de la solidarité actuelle entre les deux nations, on dit que M. Goering aurait examiné avec le Duce les grandes lignes d'une coopération économique pour l'échange de certaines matières premières et pour la fabrication commune de certains produits synthétiques de remplacement.

LE COMTE CIAMO

SE RENDRA AUJOURD'HUI A TIRANA

(De notre correspondant particulier, par téléphone)

Rome, 27 avril. Le comte Ciano partira demain soir pour Tirana, la capitale albanaise, où il sera .l'hôte, du roi Zogou.

Le voyage du ministre des affaires étrangères serait, d'après les prévisions des milieux bien informés, le point de départ d'une collaboration encore plus étroite entre l'Italie et sa voisine balkanique, à laquelle elle est liée depuis 1927 par un traité d'alliance qui est devenu un véritable protectorat. On envisage qu'une nouvelle impulsion pourrait être, sans doute, la direction ita- lienne donnée à la mise en valeur des richesses naturelles et au développe- ment de l'outillage, notamment des ports et des routes dans le petit royaume.

D'autre part, l'armée albanaise était placée sous le contrôle d'une mission d'officiers italiens dont le nombre fut considérablement réduit il y a quelques années, mais qui pourrait étant donnée la situation actuelle en Europe orientale, redevenir important et digne de pouvoirs étendus. M.-R.- A.

La Chambre de Washington vote les crédits militaires

Ils s'élèvent à 416 millions de dollars

Washington, 27 avril. La commission militaire de la Chambre des représentants a approuvé aujourd'hui des crédits s'élevant à plus de 416 millions de dollars, qui seront consacrés à la réorganisation de l'armée et à l'achat de matériel de guerre.

Au cours de cette réunion, plusieurs orateurs ont vivement critiqué l'organisation actuelle de la défense américaine, faisant ressortir notamment que l'armée américaine manque autant d'officiers, d'hommes de troupes que d'armes, et que, dans ces conditions, elle n'était pas en mesure de résister à une force militaire étrangère équipée d'armements offensifs modernes.

L'ACCIDENT DE LONGJUMEAU

Un train de matériel aiguillé par erreur sur une voie de garage a déraillé hier matin sur la ligne de Grande-Ceinture à. Longjumeau. il »'y & aucune victime.

M. Eden mit M. Laroche au courant' des conversations qu'il avait eues à Bruxelles. A 16 h. 25, M. et Mme Eden partaient pour Londres en avion. Le communiqué du ministère des affaires étrangères signale que l'attention a été retenue, comme -nous l'avons déjà dit hier, d'une part par les questions relatives au renforcement de la, paix en Europe et notamment l'élaboration d'un nouveau pacte de sécurité pour l'Europe occidentale. D'autre part, par les questions d'ordre économique auxquelles se rapportent la mission dont M. Van Zeeland vient d'être chargé. « Ces entretiens, ajoute le communiqué, constituent non. pas une négociation, mais un simple échange d'idées, et se sont dérouroulés dans une atmosphère particulièrement cordiale et ont permis de constater une grande conformité entre les points de vue des deux gouvernements. » C soir, M. Spaak a reçu M. Laroche pour le mettre au courant des conversations de ces deux derniers jours. M. Eden a quitté Bruxelles après avoir entendu à nouveau l'assurance formelle que la Belgique entendait demeurer fidèle à ses obligations de la Société des Nations. La question de l'interprétation de' l'article 16 du pacte a fait l'objet d'un examen attentif. Les ministres belges ont indiqué que la Belgique entendait conserver le droit d'apprécier souverainement les conditions dans lesquelles elle est tenue d'autoriser le passage sur son territoire et contre un agresseur désigné par- -Rassemblée genevoise. Au cours des conversations de ce matin, les ministres ont noté les réactions de'la presse allemande qui a légèrement modifié l'attitude élogieuse dont étaient empreints les premiers commentaires sur la déclaration conjointe et qui insiste maintenant fortement sur l'interprétation de l'article 16.

M. Anthony Eden

est rentré à Londres (De notre correspondant particulier, par téléphone.)

Londres, 27 avril, M. Anthony Eden est. arrivé à Londres ce soir, à 6 heures, après sa visite à Bruxelles qui, quoique écourtée, a été extrêmement satisfaisante en tous points. Les consultations qu'il vient d'avoir avec les ministres belges ont notamment fait ressortir l'identité de vue'en-

VICTOIRE NATIONALISTE EN BISCAYE

Les troupes du général Mola ont pris et t largement dépassé Marquina .v En se retirant, les gouvernementaux ont incendié Eibar

Bagonne, 27 avril. Suivant les nouvelles parvenues en fin de journée au quartier général nationaliste, les forces du général Mola ont poursuivi, sur le front de Biscaye, leur avance victorieuse, occupant en dernier lieu les villes de Marquina et Echebarria, à l'est de la province, progressant même jusqu'à mi-chemin de la localité d'Aulestia. On s'attend à de violents combats dans cette région.

Plus au sud, les troupes nationalistes ont atteint Durango, dont ils occupent depuis hier les premières maisons. Avant d'occuper complètement la ville, les assaillants achèvent de nettoyer les collines qui la dominent.

A. la fin de la journée d'hier, outre l'occupation d'Eibar, Zaldua, Ermua, Mallavia, Manaria, Malzaga, Abadiano, Garay et Banos-de-Zaldibar, les troupes nationalistes se trouvaient, grâce à la conquête du mont Oiz, dans des positions de montagne dominant à l'ouest la vallée de Guernica et à l'est, celle de Marquina et d'Eva.

Le 'matériel abandonné par les gouvernementaux au cours de cette avance est considérable. Quant aux prisonniers faits par lès nationalistes, leur nombre dépasserait 5,000 depuis les trois derniers jours de l'offensive.

La perte d'Elorrio, d'Elgueta et d'Eibar est avouée à Bilbao Si les dépêches de Madrid affirment toujours que le front gouvernemental basque reste solide, le gouvernement de Bilbao déclare « Nous ne pouvons pas cacher la gravité du moment présent », et VEuzkadi rouge imprime

« Au cours de la poussée que nous ayons supportée hier.Tnous avons vendu chèrement le terrain que l'ennemi a conquis, Elorrio, Elgueta et Eibar sont perdues, mais cette conquête a coûté des fleuves de sang. »

La Biscaye capitulera-t-elle ? La victoire nationaliste de Biscaye parait appelée dès maintenant à un retentissement important.

On signale de Saint-Sébastien que des

tre les deux gouvernements sur les principes essentiels de politique extérieure. Les commentaires de la presse anglaise soulignent que la déclaration anglo-française et les entretiens que vient d'avoir M. Eden ont heureusement dissipé certains préjugés que les Belges semblaient avoir depuis quelque temps à l'égard de la politique du gouvernement français. Ces malentendus paraissent aujourd'hui effacés. La visite de M. Eden a enlevé aussi toute la portée que certains voyaient dans les propositions du gouvernement allemand, qui offrit récemment de garantir l'indépendance de la Belgique à la condition qu'elle dénonçât ses obligations contractées à Genève et donnât l'assurance nu'en aucune circonstance elle laisserait des troupes étrangères traverser son territoire. G. B.

ouvre la saison de base-bail à Washington en lançant la première balle 'au début d'un match.

incidents graves se seraient produits à Bilbao au moment où les postes de radio annonçaient la prise des monts d'Oiz et l'encerclement des troupes de Guernica, ces nouvelles coïncident avec l'arrivée d'une foule affolée de réfugiés de la région de Marquina.

De plus, des bruits sensationnels commeacent à se répandre, qu'il convient d'accueillir avec réserve, bruits de capitulation générale de la Biscaye, le gouvernement A'guirrc démissionnaire et remplacé par un gouvernement communiste, etc. On annonce aussi que le gouvernement basque aurait donné gua- rante-huit heures à Valence pour en- voyer des secours, et particulièrement des avions, faute de quoi « Euzkadi » reprendrait sa liberté.

Valence bombardée par mer Valence, 27 avril. Ce matin, les croiseurs nationalistes Canarias et Baleares, qui naviguaient dans la direction sud-nord, se sont arrêtés à une distance approximative de quatre milles de la côte, à la hauteur de Valence, et ont tiré quelques obus sur la ville. Le bombardement a causé la mort de quatre personnes.

Les batteries côtières ont obligé les navires ennemis à prendre le large.

DERNIERE HEURE MUSICALE

L'Orchestre philharmonique de Berlin à l'Opéra

Voici revenus parmi nous les « Philarmoniker » et leur chef, M. Furtwaengler, avec tout ce que leur jeu comporte de fidélité aux textes, de méticuleuse perfection (qui ne va pas sans quelque excès dans le souci du détail), de discipline, avec tout ce qu'ils nous apportent de plaisir musical. Ce plaisir est de deux sortes tantôt il a pour origine la merveilleuse précision d'un mécanisme infaillible c'est le cas pour la Symphonie en ré de Haydn, si fraîche, si légère, si vive; tantôt c'est la'maîtrise du chef, l'art qu'il a de «' construire ses interprétations et d'y faire passer le soufle.lyrique qui éveille en nous l'émotion. Ce fut le cas pour l'évocation du Vénusberg.

Certains mouvements de la Valse de Ravel, que M. Furtwaengler avait eu ta courtoise pensée d'inscrire à son programme, ont, surpris sous la baguette de ce maître du rythme. Mais l'exécution du Concerto brandebourgeois en ré majeur de Bach, pour violon, flûte, piano et orchestre à cordes, a rallié tous les suffrages. "Renouvelant une prouesse où brillent un Bruno Walter, un Mitropoidos, un Alfred Cortot, M. Furtwaengler y a tenu la partie de clavier tout en conduisant son orchestre du geste ou du regard aux endroits périlleux. Il a joué comme seul un grand artiste et un grand musicien peuvent le faire, le long solo du premier allegro qui, on le sait, est à l'origine de l'histoire du Concerto de piano. Il a réussi, avec le concours de ses excellents partenaires, MM. Har-,zer et Kolberg, à faire oublier les vastes proportions de l'Opéra et à donner, par la sensibilité, la transparence, la sérénité de son jeu, l'illusion de l'intimité nécessaire à l'épanouissement du chef-d'œuvre. Ces instants de méditation, d'oubli et de béatitude musicale ont été les minutes de choix de cette soirée.

LES PRÉPARATIFS DU COURONNEMENT 'Quand les Joyaux de la Couronne quittent, sous bonne garde, la Tour de Londres pour un lieu inconnu Ce. n'est que la veille du sacre qu'ils seront déposés dans la. Chambre de Jérusalem à Westminster,

LE PRESIDENT ROOSEVELT.

Robert Brussel.

(De notre correspondant particulier

(Major Brooks, comme beaucoup de Londoniens, connaît tous les secrets de la Tour de Londres, mais il s'y rend rarement.

« La Tour Blanche de Guillaume le Conquérant, l'emplacement du billot où fut décapitée Anne Boleyn, les cellules où fut emprisonné Jean le Bon me rappellent, dit-il, de mauvais souvenirs d'écolier. » Jugez de -ma surprise lorsqu'il vint ce matin me proposer une visite à la Tour.

C'est une occasion historique, qu'il ne faut pas manquer. dit-il. Je vous propose d'aller voir les joyaux de la Couronne qui ne quittent la Tour de Londres qu'une fois par règne, et c'est demain qu'un peloton de gardes les transportera dans un lieu secret où ils seront minutieusement examinés avant d'être déposés la veille du couronnement dans la chambre de Jérusalem à Wesminster. Le public n'est déjà plus admis, mais je viens d'obtenir une autorisation spéciale du gardien des trésors.

Gardien des trésors. Voilà une sérieuse responsabilité

Oh ne craignez rien, dit Major Brooks, ils sont bien gardés et en lieu sûr, comme vous allez le voir. Mais personne ne chercha jamais à les dérober î

Pas de nos jours. B paraît qu'en 1303 un moine réussit à en voler une partie en les cachant dans un fourré de l'abbaye de Westminster, et plus tard, vers 1670, un certain colonel Blood parvint avec trois complices à bâillonner le gardien de la Tour et à s'échapper avec la Couronne et l'Orbe, mais ils furent ^attrapés.

Et pendus ?

Pas du tout. Charles II pardonna et accorda même au coupable une pension de 500 livres. Il dut trouver l'exploit très sportif.

Devant les pierreries

fabuleuses

Nous longions les ruelles étroites de la Cité, que balayait un vent marin. Au détour d'une place, nous aperçûmes enfin les tours massives aux murs crénelés, assoupies derrière une rangée de cargos fumeux. Des écoliers en casquette regardaient les soldats jouer au football dans les fossés de Ja Tour, de vieux marins sommeillaient sur leur banc, des mendiants rôdaient autour des gardes empanachés.

La Tour sanglante demanda Un gardien.

Non, la maison des joyaux, dit mon compagnon en montrant sa carte.

Savez-vous que le bref règne de notre ex-souverain a laissé à la Tour de Londres une marque ineffaçable ? ajouta-t-il en me désignant un garde armé de sa hallebarde II a permis aux Yeomen de modifier leur tenue dont les moindres détails remontaient à la mode des Tudor.

Ne sont-ils plus habillés à la mode de cette époque ? '?

Oui, mais regardez leurs figures roses d'Etoniens qui émergent de leurs collerettes. Ils sont rasés de frais. On n'avait jamais vu jusque-là un Yeoman sans barbe. Je crois bien que c'est le seul changement qui eut lieu à la Tour de Londres depuis plusieurs siècles. Un guide fut bientôt désigné pour nous conduire au trésor.

D'habitude le public est bien admis à voir les joyaux de la Couronne ? demandais-je.

Oui, c'est là un symbole de notre monarchie constitutionneUe, c'est un des biens de la nation Mais ce ne fut pas toujours le cas. Ces trésors servirent autrefois à financer des guerres impopulaires. Les plus anciennes couronnes ont disparu, et Cromwell lui-même se débarrassa des derniers insignes royaux qu'il vendit à bon prix. A part l'ampoule, les plus anciens trésors que vous allez voir datent du couronnement de Charles H.

La Chambre des Joyaux. Elle apparait au fond d'un couloir dont l'entrée étroite est gardée par deux Yeomen, entre îles murs de pierres noires resplendit la vitrine où reposent pour la dernère fois ce soir avant d'être transportés secrètement, les plats d'or, les cinq épées d'Etat, ies bracelets, les couronnes ruisselantes de rubis et de diamants incrustés dans les anneaux d'or massif. Sur une plaque de miroir resplendissent au premier plan les trois couronnes du Roi d'Angleterre. Voici la couronne de saint Edouard. Mon aimable compagnon indique une épaisse couronne formée de bandeaux d'or surmontée de croix grecques et de fleurs de lys incrustées de diamants et d'un arceau chargé d'émeraudes supportant une croix d'or d'où pendent d'énormes perles.

Cette couronne fut faite pour Charles II. Elle pèse sept livres et ne servira que pour la cerémonie de l'abbay e.

Et cette autre bien plus belle, qui me fascine, si légère malgré ses trois arceaux de pierres étincelantes ?

C'est la couronne qui s'appelle la Couronne Impériale. Elle a été faite pour la reine Victoria en 1838. Savez-vous qu'elle contient exactement quatre rubis, onze émeraudes, vingt-sept perles et 2.783 diamants ? î Ce saphir bleu vient, parait-il, de la bague d'Edouard le Confesseur. Ces perles furent les boucles d'oreilles de la reine Elizabeth.

Je distinguai à peine dans ce ruissellement de joyaux ce que mon guide indiquait du doigt.

Et ce gros rubis ? demandaisje en montrant un joyau écarlate. C'est le plus fameux joyau de la Regalia, le rubis du Prince Noir

Actualités internationales GRANDE-BRETAGNE. L'Irlande ne se ferait pas représenter à la Conférence impériale qtu se réunira à Londres après les cérémonies du couronnemenf.

ROUMANIE. Le conseil de guerre de Bucarest a condamné aux travaux forcés à perpétuité les huit légionnaires de l'organisation extrémiste de droite dénommée « Garde de fer », qui j avaient assassiné, l'été dernier, l ex- député Michel Stelesco.

TCHECOSLOVAQUIE. L'Université de Prague a inauguré, dans la cour du Clementinum, une plaque portant une inscription latine rappelant la visite de M. Barthou en 1934.

U. R. S. S. Un des hommes les pin» puissants de la Guépéou, Pauker, j chargé de la protection peraonnelle de Staline, vient de rejoindre son chef et j ami Yagoda à la prison de Loubianka. (

GERARD BOUTELLEAU)

que lui donna Don Pedro en remerciement de ses services. Lui-même l'avait dérobé au roi de Grenade en 1367. Henri V le portait sur son casque à la bataille d'Azincourt. Il fut perdu plus tard, retrouvé, acheté pour quatre livres et revint enfin aux biens de la Couronne sous Charles-I". On a ajouté plus tard ce diamant blanc, le quatrième morceau du fameux Cullinan, le plus large diamant du monde, qui fut trouvé en 1905 dans les mines de Prétoria en Sud-Afrique. II fut coupé en quatre morceaux, le plus large est incrusté au sommet du sceptre royal que vous voyez là, les deux autres se trouvent sur la Couronne de la Reine

Est-ce cette troisième ? î ̃̃

Non, celle-ci est la Couronne Impériale des Indes que George VI portera pour le Durbar de DeJhi, elle date seulement de 1912. La couronne de la reine Elizabeth sera spécialement faite à l'occasion de la prochaine cérémonie. Son armature de platine sera parée de joyaux aussi illustres, notamment du fameux Koh-i-Nor, le bijou du Grand Mogol qui revint par droit de conquête au roi de Perse et plus tard fut donné à la reine Victoria.

L'Orbe et la Sainte Ampoule Un peu plus loin, sur un autre tréteau, scintillait l'Orbe dont la boule d'or surmontée d'une croix de pierres précieuses est le symbole du pouvoir, les deux sceptres, les épées d'Etat aux pouvoirs légendaires, les éperons, les bracelets.

Voici le seul joyau qui échappa à Cromwell, dit le Major Brooks en me désignant un aigle aux ailes déployées. C'est la sainte ampoule qui sert à l'onction. Les rois d'Angle^ terre, jaloux de leurs rivaux les rois de France, voulurent aussi leurs légendes, et l'on prétend que la Sainte-Vierge apparut à Saint Thomas Becket et lui aurait remis un vase contenant du saint chrême. L'huile fut placée à J'intérieur de cet aigle d'or qui sert encore aujourd'hui d'ampoule.

Le temps de la visite était passé, les gardes s'impatientaient.

Dans quelques heures, tous ces joyaux quitteront leur cachette et seront aux mains des ,joailliers de la Couronne, vous pourrez les revoir le 17 mai, ajouta le major Brooks, ici même. Ils seront replacés au même endroit pour être offerts aux regards de nos écoliers et des touristes jusqu'au jour du prochain règne- Mais à leur longue légende s'ajoutera une autre belle histoire Celle qui va bientôt se dérouler sous nos yeux ».

Gérard Boutellean.

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La délibération fut donc assez brève et consacrée en majeure partie à l'étude des nombreux décrets d'application des 40 heures dans diverses branches de l'activité nationale, notamment dans l'industrie des transports. On entendit ensuite l'habituel exposé du ministre des affaires étrangères sur la situation extérieure, M. Yvon Detboa s'attachant plus particulièrement à l'examen de la situation en Europe Centrale après l'entrevue du chancelier Schuschnigg avec M, Mussolini.

M. Jean Zay parla de son voyage à Athènes, M. Monnet fit signer par le président de la République le projet de loi relatif à l'aménagement des dettes agricoles et M. Vincent Auriol, en guise de renseignements sur la_ situation financière, fit approuver la création d'un organisme administratif destiné, à vérifier les marchés passés par les coiIectivitéa communales et départementales.

En fait de politique, le Conseil, à l'unanimité, adopta un projet portant reconnaissance du droit syndical pour les fonctionnaires. Geste tout platonique, légalisant un simple état de choses, puisque les fonctionnaires de l'Etat n'ont pas attendu la loi pour se syndiquer.

Î Î Les interpellations sont renvoyées ati 7 mai

Séance de peu d'intérêt. Peu de dé- putés, peu de public.

Après avoir validé sans débat le nou- vel élu de Paimbeuf, M. Dutertre de la Coudre, la Chambre a repris la discussion du projet sur la propriété culturale.

La propriété culturale M. Joseph Bastide demanda la suppression des treize premiers' articles. La propriété culturale, dit-il, n'a aucune urgence. Il y a des améliorations agricoles autrement importantes à réa- liser. Au surplus, le projet est inadmissilole parce qu'il n'est qu'une pure assimilation à la propriété commerciale qui n'a aucun rapport avec la réalité.

L'amendement de M. Bastide, repoussé par la commission, fut rejeté par 386 voix.

Le même sort attendait la plupart des amendements, à moins que leurs auteurs n'eussent préféré les retirer. Ainsi firent MM. Planche et Renaud Jean, qui avaient proposé l'extension de la loi aux métayers.

L'article 1 cr ayant été adopté par 393 voix contre 168, le socialiste Riffaterre accapara la tribune pendant qu'on s'occupait des articles 2 et 3. Battu une première fois alors qu'il essayait de faire substituer, pour les litiges qui résulteraient de l'application de la loi, la compétence du juge de paix à celle du président du tribunal, il fut plus heureux en faisant décider que des commissions paritaires auraient mission d'établir le bail à renouveler et de fixer les indemnités d'éviction et de plus-value lorsque le bailleur consentira an renouvellement du bail et que le différend portera seulement sur le prix et la durée.

Combattu par le gouvernement et par la' commission de législation, mais ap- puyé par la commission de l'agriculture, l'amendement de M. üiffateree:fut adopté _par 318 voix contre 270.

DANS LES COULOIRS

La journée a été mraquée par d'assez nombreuses réunions, dont-la principale a été, hier après-midi, celle de la Délégation des gauches.

Âpres s'être livrée, à propos de l'ordre du jour de la Chambre, à d'assez longues discussions qui ont eu leur conclusion dans l'hémicycle, la Délégation s'est livrée elle-même à un débat sur la politique générale.

M. Lafaye la provoqua en demandant comment les autrss groupes de la majorité concevaient la réalisation, jusqu'à épuisement complet, du programme du Rasséinblement populaire. Le président du groupe de l'Union socialiste obtint de M. Campinchi, parlant ad-inoni des radicaux, une réponse qui setjresume ainsi « Ne parlons de seco de tranche de réformes que lorsque nous aurons aménagé la première. Préoccupons-nous aussi, et avant tout, des possibilités financières. Le gouvernement va se trouver d'ici la fin de mai en 'présence d'importantes échéances. Ce n'est pas le moment de lui créer des difficultés. Que l'on se garde donc de faire, en dehors du Parlement, des promesses,que l'on, sait ne pouvoir éti'e, te-1 nues ni par le Parlement ni par le communisme,

Le président du groupe radical ajouta qu'il n'était pas partisan d'une collaboration entre le Parlement et la C.G.T. Celle-ci est un organisme autonome sans liaison avec le Parlement responsable. Chacun doit rester sur son terrain: politique pour les Chambres, syndical pour fa C. G. T.

MM. Dnclos et Ramette, parlant pour les communistes objectèrent que des espérances avaient été données au corps électoral, notamment quant au fonds Jlational de chômage et à la retraite des vieux travailleurs. Ils s'empressèrent d'ajouter qu'ils ne chercheraient pas pour cela querelle à M. Blum, pourvu qu'il s'engage à réaliser ultérieure- ment les réformes en question. Les communistes admettent le « roulement » qui permettrait au petit commerce d'ouvrir six jours par semaine. ..`

D'autre part. la Délégation des gauches s'est, occupée de l'application de la semaine de quarante heures dans le commerce. MM. Duclos et Ramette ont fait, à ce propos, une déclaration remarquée aux termes de laquelle le parti communiste, tenant compte des doléances justifiées des petits commerçants et du public, souhaite qu'une formule de repos par roulement soit trouvée, qui permette aux petits coinmerçants au moins de rester ouverts six jours par semaine. Le groupe commu]liste, paraît donc, sur ce point, moins jntransigeant que la fédération cégétiste des employés.

Mauvaise humeur

à l'Union socialiste

Enfin, l'élection de Sète a été largement évoquée à la Délégation des gauches. On sut seulement dans les c"uloirs que la plus grande partie de l'Union socialiste blâmait l'attitude de ceux de ses membres qui avaient, contre l'U.S.R. elle-même, soutenu la candidature de M. Moch. M. Lafave indiquait hier soir que son parti tiendrait prochainement un congrès extraordinaire au cours duquel \131. Etienne et Berthier, notamment, auraient à s'expliquer devant la « commission des conflits En outre, l'attitude de 11. Viollette serait examinée par les miti-j tant*.

Edouard de Vorney.

Répondant à une question de M. Beaudouin, At. Georges Monnet confirma que le chiffre de 65 millions de quintaux donné à l'Officiel était exact. Quant aux surfaces ensemencées pour la campagne 36-37, elle est inférieure de 200.000 hectares à celle de l'an dernier. Et au surplùs, la récolte ne se présente pas bien actuellement. Mais les mois d'été peuvent changer la situation. Le renvoi

des interpellations

Le gouvernement demanda alors à la Chambre de fixer au jeudi 6 mai les interpellations sur la politique générale.

M. Dommange protesta contre ce retard et M. Colomb insista vivement pour que la Chambre ne siégeât pas le jour de l'Ascension.

L'Ascension, dit-il, est une fête légale, et le 1 er mai ne l'est pas encore. La Chambre écouta le député de la Vienne et renvoya les interpellations au vendredi 7 mai.

Séance demain.

AU SENAT

La principale occupation de la Haute Assemblée a été de fixer des dates pour la discussion des interpellations.. On s'est mis d'accord pour entendre demain M. Cassez, qui demandera M. Lebas, ministre du travail, des renseignements sur les conditions' d'application dans l'agriculture de la loi sur les assurances sociales.

Quant M. Thibaut, qui voulait avoir des explications sur l'application de la loi de 40 heures dans les corporations ouvrières la campagne, il devra attendre le 20 mai pour en obtenir. Ayant ensuite ratifie l'accord franepsuisse sur .l'assistante réciproque ,au:s chômeurs, le Sénat s'ajourna à jeudi.

D'autre part, de nombreux membres de l'Union socialiste, estimant que le succès de M. Moch est dû en partie à une incontestable pression officielle souhaitent que le dossier de cette élection soit examiné à fond et permette de poser devant les partis du Front populaire la question de la candidature officielle.

Déjà il se dit dans les couloirs qu'une partie des membres du groupe de l'Union socialiste songerait a rallier soit le groupe radical, soit le petit groupe de la gauche indépendante, pour recouvrer une plus grande liberté d'action, tout en maintenant leur adhésion de principe au Front populaire. Pani Camut). Paid Camus.

Les radicaux

et le gouvernement

Vigoureuse protestation,

à Arles,

contre les menées extrémistes :4rlea, 27 avril. A l'issue de sa dernière réunion, le groupe du parti radical et radical-socialiste d'Arles a vote un ordre du jour, dans lequel, déclarant que le parti radical et radical-socialiste est fermement résolu à défendre la République, il est dit notamment Profondément ému de la faiblesse gouvernemenfale devant les menées extréyistes, le groupe d:4rIes s'adresse aux dirigeants du parti, pour que ceurci interviennent, par la voix autorisée des ministres radicavz, auprès du chef du gouvernement, pour, out d'abord, faire respecter le drapeau national, lequel faudrait-il le rappeler, est, depuis! toujours, l'emblème des radicaux ponr' faire respecter ensuite la propriété individuelle, la liberté de la presse, la liberté de réunion enfin, et surtout, la liberté du travail.

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Au Conseil municipal de lyon M, NEGRIGI ELETGIt le meurtre sauvage. ~da ~~tit Pâul Gi~ noux It demande jasfice

contre les complices moraux de la taerie

Lyon, 27 avril. Au cours de la séance du Conseil municipal, hier soir, la pénible tragédie enfantine de la Crôix-Rbusse a été évoquée par M. Bruyas, élu de cet arrondissement. M. Herriot a fait alors la déclaration suivante «

Cet incident a quelque chose d'atroce. Le sentiment qu'il me faut d'abord exprimer, au nom de la municipalité tout entière, est celui d'une profonde compassion pour la malheureuse famille de la petite victime.

1> Le Conseil, unanime, s'incline devant le deuil. Mais cela ne suffit pas. Un drame nous troubble car il n'est, hélas t que trop symbolique en montrant que la passion domine maintenant la raison.

3> Une enquête de police est ouverte. Il faudra en attendre les résultats. Mais, en attendant, nous condamnons sévèrement tous ceux les enfants et, surtout, les parents qui ont une responsabilité très grande dans cette horrible aventure. » La police et la justice ont le devoir de se montrer sévères et d'en finir avec des complaisances qui ne peuvent qu'encourager les violences.

»On m'a dit ce soir que de grandes personnes ont assisté, impassibles, à la tuerie et n'ont ,~amais cherché, paratt-il, à intervenir. Atnsi ce sont des complices. Il faut les arr~ter, :t De nombreux applaudissements ont salué ce passage de la déclaration de M. Herriot.

& Les arrêter a poursuivi M. Herriot et les juger. Mais les enfants vivent maintenant dans une atmosphère morale réellement grave par l'image, amenés le livre, le cinéma, ils sont

amenés à connaître des actions crimi-

nelles, qui sont l'élément quotidien de notre information.

Nos enfants arrivent à considérer la violence comme usuelle. Ils n'en connaissent pas la contre-partie, c'est-àdire une sanction impitoyable. », Un pags qui tolérerait de telles insuftes à la justice et à la raison, irait à <<! décadence.

» Pour ma part, je ne peux les tolérer. Une répression impitoyable est la condition essentielle de la protection des honnêtes gens. »

Un autre incident

symptomatique

Puis un conseiller municipal du deuxième arrondissement a rapporté d'autres faits scandaleux qui se sont produits au château des Halles, où des petits réfugiés espagnols furent excités par des délégués responsables à se livrer a de pénibles manifestations révolutionnaires. « Une première mesure a été prise », répondit M. Herriot, qui ajouta « Notre charité a été bien mal récompensée.. »

INFORMATIONS

y~ ~f~LI~~Q ~~E~S.

M. Vincent Auriol sera entendu aujourd'hui, sur sa demande, par la commission des finances La commission des finances de la Chambre a pris connaissance, hier matin, d'une lettre de M. Vincent Auriol, dans laquelle le ministre des finances proteste contre les rumeurs de Bourse qui l'accusent de refuser à la commission des finances les explications qu'elle réclame.

Le ministre demande à être entendu dès aujourd'hui.

M. Moch reste seul candidat à Sète

A l'exemple du candidat communiste, M. Escarguel, arrivé second au scrutin de dimanche dernier, vient de se désister en faveur de M. Moch.

Falaise élira un député

le 23 mai

Les électeurs de la circonscription de Falaise (Calvados) sont convoqués pour le dimanche 23 mai à l'effet d'élire un député en remplacement de M. Provost de La Fardinière, décédé.

Saïgon va avoir

une municipalité communiste On mande de Hanoï, qu'au scrutin de ballottage des élections municipales de Saïgon, la liste communiste a été élue contre la liste de concentration nationale. Aucun incident à signaler. 1 1 1 1

PAR 1

R. D.

5

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L~~`F.~IIRE F4RhlYSIN, EN C~O,R:REC~'IONNELLE A: SOISSONS Att cynisme des bottrreattx s~po~ c~e w~i~~line~

(~e nocre envoyé ~pecMr~N~VOATOVENJ

(Suite de la premiére:·page.) ''I Voilà. comment le parquet, en ce galop d'essai, envisage l'affaire. C'est une correction contre Formysin, exagérée on a passe les limites, peut-être, mais il avait porté atteinte à là majesté des affiches cégétistes.Le magistrat n'admet pas qu'il v ait eu séquestration. Il a été gardé vue.» Simplement. L'euphémisme et la litote seront la règle des réquisitions. Le désir est certain que l'affaire ait toute la gravité morale autant que matérielle qu'elle présente. Ajoutons que les questions posées par le président, pour atténuantes qu'elles soient, seront équitables.Les huit prévenus sont de tous âges, toutes professitins il y en a trois de dix-sept ans. Que faisait sur le tas des usines cet employé de mairie, ce plongeur de restaurant, cet ancien gendarme médaillé militaire, aujourd'hui' au banc des prévenus ? Ils furent parmi les violents, dans la nuit du drame. Tous se Considéraient comme lésés par les papillons ajuticégétistes et '!par ceux qui les avaient collés. Juger et punir ces derniers était leur droit, estimaient-ils, leur devoir.

Le aéfilé des « justiciers » Leur défilé est plus attristant que pittoresque. Il en est qui sentent bien leur tort mais ils n'oseraient publiquement l'avouer devant ceux qui tiennent Formysin pour un provocateur. Un ouvrier conte qu'il fut «envoyé au bain pour avoir tenté de faire relâcher le malheureux après les premières tournées de coups de poing. Celui-là.lui avait fait donner un verre d'eau parce qu'il était évanoui, et comme il était glacé, étendu, demi-vétu, dans la cour de l'usine, il lui fit donner du café chaud.

L'employé de mairie gréviste n'eut pas pareille attitude.

Que faisiez-vous parmi les grévistes, vous, un plumitif ? lui dit le président.

Réponse. Je suis de la classe ouvrière.

Demande. Vous n'êtes pas métallurgiste ?

R. (d'une voix de réunion publique). J'ai besoin de gagner ma vie et de la défendre au besoin.

D: Ne vous exaltez pas

R. Formysin était venu pour essayer de manger le pain de mes enfants et celui des autres. On l'a interrogé sur ses intentions, sur ses opinions il avait l'air de nous prendre pour des idiots.

D. Pourquoi lui avez-vous fait enlever ses lunettes ?

R. Pour lui caresser un peu le menton. (Rires et protestations dans la salle.) Il n'a pas voulu enlever ses lunettes, alors je lui ai fichu un coup de pinceau trempé dans le minium. Le procureur. Le juge d'instruction a relevé que les habits de la victime en étaient couverts.

D. Et puis ?

.B. Les autres ont tapé dessus. D. Et vous ?

R. J'y ai donné une gifle. D. ToutJle""mon~e"-sly'est'1l1is; et il était seul

R. Il venait manger le pain de nos enfants.

D. Il a des enfants, lui aussi. Il est sorti enfin, et comme il passait la porte, vous lui avez porté un coup de pied dans les reins.

Un autre inculpé avait frappé si fort qu'il s'était foulé le pouce. Aucun n'exprime un regret. C'est un ennemi. Les brutalités étaient telles, qu'une jeune fille gréviste protesta.

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L'inculpé, Quoi On y a mis une tartine, c'est tout l

Le président.' Vous l'avez battu R. C'est sa faute. Il n'en est pas mort,

D.– 'Voilà tous les regrets que vous exprimez ?

R. J'ai dit que je regrettais quand on m'a raconté qu'il était devenu aveugle, mais c'était pas vrai. Pourquoi voulait-il nous faire refuser du pain à nos- gosses ? Alors, non, je peux pas dire que je regrette.

La modeste déposition

de Formysin

4: Formysin, a dit un des inculpés, avait l'air de se f. de nous. » Pauvre Formysiu Si mince, si frêle, si convenable, de quel poids léger devait-il peser, sous ce déluge de coups répétés Avec quelle modération, quelle politesse, il raconte la nuit qu'il a passée le 10 septembre dernier Demoytier, son ami, l'avait emmené coller des papillons. Il a été arrêté par la patrouille syndicale. Il aurait le droit, peut-être, de se montrer sévère pour ceux qui lui ont infligé ces 4: tartines », comme ils disent, et l'ont Mssé sanglant dans la nuit. Il ne proteste pas.

J'ai reçu des coups, dit-il, et puis on m'a transporté d'abord à l'usine Zikel. On m'a fouillé, on a voulu me pendre. On ne l'a pas fait. On m'a interrogé. Et puis on m'a porté à l'usine Bécuve, devant ce qu'ils ont nommé un tribunal révolutionnaire de la C.G.T. On m'a frappé. On m'a enlevé mes lunettes pour me frapper sur les yeux. Enfin, vers 3 h. 30, j'ai pu rentrer, mais avec peine, car je ny voyais plus, les yeux gonflés, ensanglantés.

D. Reconnaîtriez-vous vos agresseurs ?

R. Oui. Je reconnais Anciaux, Encart, Bilcoque, Leroux, qui étaient dans les deux usines, et Vérité, qui a voulu me faire faire un discours et m'a porté un coup de poing entre les deux yeux. Tout cela dit sans colère, sans rancune, comme s'il pouvait s'en remettre à la vindicte publique. Il répond au président qu'il souffre de maux de tête encore, de troubles de la vue, qu'il a la respiration difficile, et on le renvoie à côté de ses avocats sans un mot de pitié.

Autour des 40 de visibilité qui lui restent, les avocats et les experts s'agitent bruyamment. L'un de ces derniers préfère s'en aller dîner et invoque le secret professionnel. On suspend la séance jusqu'à 9 heures pour suivre son exemple et prendre le repas. Après dîner, les plaidoiries et le réquisitoire.

Bonnes plaidoiries des parties civiles, M" Gabriel Olivier et Marandon, qui ont, avec évidence, soutenu qu'il y avait dans le traitement infligé à Formysin séquestration et tortures corporelles, donc crime d'assises. Les linge étaient raidis de sang et couverts de minium. Quand il fut relâché enfin, à demi aveugle, titubant, 'il demanda son chemin. Les grévistes l'orientèrent à l'envers de sa route. Ce fut le dernier acte de ce drame et le dernier terme d'exécution du tribunal révolutionnaire cégétiste. Ses souffrances durent encore. Total des intérêts réclamés 245.000 francs. Un réquisitoire bénin

Là gravité de tribunal révolutionnaire, siégeant et agissant, cette séquestration, cet état d'espri des agresseurs n'ef-

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frayent pas le magistrat du parquet. Il proclame qu'il n'entend pas.amoindrir l'importance de l'affaire, mais que d'excuses il découvre 1 Les colleurs de papillons sur les affiches de la C. G. T. c'étaient des trouble-fête, des gêneurs que guidaient des passions contraires. Le magistrat ne veut pas que cette nuit de supplice pour Formy,sifi entraîne pour les prévenus des peines criminelles. Oui, des actes de brutalité ont été commis, mais des peines correctionnelles suffiront. Formysin n'a pas perdu la vue totalement. Il a pardonne. N'allons pas trop loin dans la répression. Voilà l'esprit du réquisitoire. Bref un réquisitoire bénin en ses conclusions et qui n'est pas de nature à faire reculer les agents de violences, les meneurs révolutionnaires un réquisitoire qui a l'air d'une molle transaction et qui n'est pas de nature à corriger de telles moeurs.

Les défenseur des prévenus plaidaient sur le velours ils n'avaient plus à faire valoir que leurs clients avaient seulement dépassé les limites de la correction qu'ils croyaient pouvoir légitimement infliger, qu'ils avaient été emportés par la colère, le procureur l'avait dit. M' Marquigny, qui implore quand même la modération, réclame la loi Bérenger M* Lepêtre, qui fait valoir le jeune âge de son client, et enfin Mo Delvalle, dont la tonitruante éloquence achève ce tournoi oratoire de nuit. Après ces plaidoiries, à minuit et quart, le tribunal renvoie son jugement à huitaine. Henri Vonoven.

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L'ART

ET C~SIT~ La bibliothèque Victor Mercier Le < Rooge et le Noir

de Stendhal, adjugé 7C.<MW/t% Trois ans avant la publication du Rouge et le Noir, son chef-d'œuvM, Stendhal écrivait dans son testa91ent' « Mon corps sera porté directement au cimetière, moyennant 20 francs et là, 40 francs seront dépenses pour une grille de bois. Je donne la propriété liftéraire de mes oeuvres imfrimées (et c'est un petit don, mais je n ai rien) à Mme Pauline Beyle, ma scem- (a Enghien-lesBains). » Stenübal, qui avait alors 45 ans, ne songeait pas qu'un jour na exemplaire de cet ouvrage atteindrait le pris de 80.000 francs (y compris la taxe). Prix dépassant toutes ïes prévi-

sions, si l'on songe qu'il y un an à

peine, M. Victor Mercier l'avait acquis, à pour la somme de 15.000 francs. Au cours de la vacation d'hier, lia. deuxième de cette première vente, que dirigeait Me Etienne Ader, assisté de M. Léopold Carteret, des adjudications sensationnelles furent obtenus. PaWli les originales de Stendhal celle de L'Histoire de la Peinture en Italie, atteignit 6.000 francs celle de Rome, Naptes et Flo. 2nce, 8.700 francs celle des Mémoires d'un Touriste, à laquelle était 1oint le -manuscrit du testament de Stendhal, 24.000 francs, et celle de La Chartreuse de Parme, 20,100 francs. Parmi les originales de Musset celle d'Un Spectacle dans un Fauteuil, et le volume de prose, 33.100 francs celle des Contes d'Espagne et d'Italie, 6.200 francs celle de La Confession d'un Enfant du siècle, 8.100 francs et les Comédies et Proverbes (1847-1861), 6.800 francs. Parmi les originales de George Sand Lélia, 10.000 francs La Marc au Diable, 8.900 francs, et François le Champi, 7.950 francs parmi celle de Vigny Helena, 5.250 francs Eloa, 4.900 francs Poèmes antiques et modernea, avec envoi, 6.000 francs CinqMars, avec dédicace, 6.300 francs Servitude et Grandeur militaires et La Bauteille à la mer, avec envoi, 6.500 francs. Mentionnons encore Les ~uvres complètes de Balzae (1842-1855), 8.100 fr.; La Caricature, 15.950 francs Les Français peints par eux-mêmes, 6.650 francs; Faust de Gcethe (1828), 10.100 francs, et le Nouveau tableau de Paris (1842), 3.500 francs. N'omettons pas un exemplaire de L'Habit vert, de Musset et Augier. publié à 0.60 centimes, adjugé hier 2.700 francs, et les Poésies comptetes de Musset (1840), vendues il y a un an 200 francs, payées 4.000 francs. Cette deuxième séance produisit 477,000 fr. Maurice Monda.

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LE THEATRE

Ce soir

Alhambra, 8 h. 45 La belle traversée, opérette (première).

DATES RETENUES

Jeudi 29 avril

Th. Quentin-Bauchart Ma petite amie (répétition générale).

Lundi 3 mai

Atelier Atlas Hôtel, de M. A. Salacrou (répétition générale).

Mardi, mai

Th. des Champs-Elysées Pour la Liberté (répétition générale).

Mercredi 5 mai

Odéon Le Mari singulier, de M. Luc Durtain (répét. générale).

SOIRÉES. Ce soir mercredi et dimanche A quoi rêvent les jeunes fil.les, Le Légataire universel; jeudi et mardi La Brebis, Monsieur Vernet; ven-

dredi et lundi L'Ecole des Maris, Le Chandelier; samedi: Il faut qu'une porte Mit ouverte ou fermée, L'Illusion. MATINEES. Jeudi Le Peintre exigeant, Polyeucte; dimanche Le Peintre exigeant. Chacun sa vérité.

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ECHOS DE

L'Opéra jouera vendredi soir Les Maîtres Chanteurs.

Contrairement à une information parue dans différents journaux, l'Opéra joue régulièrement, vendredi soir, Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg, interprétés par M. Georges Thill, Mmes Marisa Ferrer, J. Montfort, MM. J. Beckmans, Froumenty, Huberty, Rambaud, Claverie, sous la direction de M. Paul Paray, constituent le spectacle de cette représentation.

Selon la tradition établie, l'Opéra fait relâche le samedi 1" mai, mais exceptionnellement Faust sera donné le dimanche 2 mai en soirée. `

A l'Opéra-Comique.

Demain soir jeudi, Mme Vina Bovy sera entourée dans Manon d'une très belle distribution comprenant M. Michelettl dans le chevalier des Grieux, M. Carlton Gauld dans le comte, M. J. Vièuille dans Lescaut, et -MM. Rousseau, Le Prin, Mmes Drouot,

PROGRAMME DES THEATRES

EN SOIREE

OPERA (Opéra 59-59), 8 h. 15 Marouf, savetier du Caire (Mlles Denya, Hamy MM. A. Bauge, Hnberty, Moret, Claverie, Narçon, etc.). Danse Mlle Grellier, Barban, Binois, M. Serge Peretti). Orch.: M. Ruhlmann. Demain Concert de la Société Philharmonique de Berlin. COMEDIE-FRANÇAISE (Rich. 22-70), 9 h. Le Légataire universet (MIL- Ledoux, Weber, Dux, Le Marchand Mmes .»- J. Faber, Bcetty, etc.). A.quoi rêvent "les jeunes filles (MM, Denis d'Inès, Bertin, Echourin; Mines Madeleine Renaud, Jeanne Sully, etc.). Demain, matinée: « Le Peintre exigeant », « Polyeucte »; soirée « La Brebis », « Monsieur Vernet ».

OPERA-COMIQUE (Rich. 72-00), 8 h. 15 Soirée de l'Association des Cheminots. Lakmé (Mme Ïurban-Rabier; MM. Arnouli, Got; Mlles Tiphaine, Leghouy). Orch. M. Morel. La Rosière du Village (Mlle Juanina, MM. C. Tcherkas et Delannay). Orch. M. Tomasi. Demain « Manon ». ODEON (Dant. 58-13), 8 h. 45 Le Malade imaginaire (MM. Darras, Barré, Chamarat, Bryonne; Mmes Suzanne Courtal, Simonot, etc.). Le Chien du Jardinier (MM. RaymondGirard, Cusin, Parzy, Harry-Jamies; Mines Mounet, Rouvier, Parry, etc.). Demain, matinée « Polyeucte », « Une Nuit de Don Juan »; soirée « Eugénie Grandet ». ATHENEE (Opéra 82-23), à 9 h. L'Ecole des Femmes (MM. Louis Jouvet, Romain Bouquet, Maurice Castel, Jean Denyux, etc.; Mme Madeleine Ozerayj. La Scintillante. GAITE-LYRIQUE (Arch. 29-30), 8 h. 30 La Veuve. joyeuse (Mmes Vava Yakowleva, Nelly Dulysse; MM. Chanel, de Rieux, R. Allard, etc.).

GYMNASE (Prov 16-15), à 9 h. Le Voyage, de M. Henry Bernstein. (Valentine Tessier, Claude Dauphin, Jean Wall, Lucy Léger, Pally). Matinées jeudis, dimanches, à 3 h. MADELEINE (Anjou 07-09), à 9 h. Victoria Régina (MM. Dubosc, Erwin, L. Brûlé, Séverin, Jean Coquelin Mines Gaby Morlay, Jeanne Lion, Henriette Moret, etc.). MICHEL (Anjou 35-02), à 9 h. Un Coup de rouge (nouvelle version), de MM. Dorin et Saint-Granier. (Marg. Moreno, Pauley, Dorin, Davia, Ed. Roze, Parisys et Saint-Granier). HICBODIERE (Rich 95-23). à 9 h. Fric-Frac, de M. Edouard Bourdet. (Victor Boucher, Arletty, Michel Simon, Andrée Guize. Georges Jamin. Suzanne Henry, H. Bonvalet, etc.). MONTPARNASSE, (Gaston Baty), (Danton 89-90), 9 h. Les Ratés, de M. Lenormand. (MM. G. Vitray, Nat, R. Norman, Mart. Rebe; Mmes Jamois. Coutan-Lambert, Lourioty, etc.). PORTE-SAINT-MARTIN (Nord 37-53), 8 h. 45 Un de la musique, opéra-bouffe. (Georges Milton, Florentie, André Noël, Béhar; Mme A Tissot, G. Charley, Sabine Andrée, etc.). ANTOINE, 9 h. Numance.

ARTS, à 9 heures Eblouissement.

ATELIER, relâche pour répétitions.

FEUILLETON DU 28 AVRIL 1937

CHRONIQUE MUSICALE

DEUX REPRISES

13©TULÎîes=lPar>isi<en.s ce Trois Valses » opérette de MM Léopold Marchand et Albert Willemetz,

d'après MM. Knepler et Robinson. Musique de M. Oscar Straus, avec emprunts à Johann Strauss père et Johann Strauss fils.

En cette époque troublée où la musique française je veux dire celle qui en a les traits véritables, qui en porte les marques distinctives passe par les rudes épreuves que lui infligent quelques-uns de ceux qui devraient la représenter, le succès de deux récentes reprises, celle de Marouf et celle de La Rôtisserie de la Reine Pédauque (ouvrages très différents, mais issus tous deux d'une même tradition et possédant l'un et l'autre ces attraits que la musique française a toujours recherchés) serait de bon augure si l'on pouvait fonder quelque espoir sur un pubHc en désarroi qui, incertain et timide, hésite sans cesse entre ce qu'il aime vraiment et ce que la mode lui prescrit d'aimer.

Il paraît que. La paix est pour demain.

M. Paul Abram, directeur de l'Odéon, a reçu, pour être représentée cette saison pendant l'Exposition, une pièce nouvelle en trois actes de M. André Lang, intitulée La Paix est pour demain. La reprise des Trois Henry, qui devait avoir lieu cette saison sur cette même scène, a été, d'un commun accord entre l'auteur et le directeur, reportée à l'année prochaine.

Gaby Morlay, la nouvelle « Dame aux Camélias ».

Gaby Morlay xva jouer la Dame aux Camélias à l'Odéon. Passer ainsi de la reine Victoria à Marguerite Gautier est un joli tour de force.

« Pelléas et Mélisande » au Mai Florentin.

Ce soir quitteront Paris les artistes de l'Opéra-Comique choisis pour interpréter à Florence Pelléas et Mélisande, samedi 1er mai et dimanche 2 mai. Ces artistes sont Mmes Micheau, Madeleine Sibille, J. Roland MM. Gaudin, Etcheverry, Bernasconi.

M. Albert Wolf dirigera l'œuvre de Claude Debussy, qui sera radiodiffusée dimanche soir par Rome.

Tour de chant Privjé.

Mlle Marjolaine annonce qu'elle donilera aujourd'hui, à 17 heures, au théâ- tre Antoine, une répétition générale pri- vée de son tour de chant. Elle sera pré- sentée par M. Gaston Rulher et accompagnée par l'orchestre, Ernest Gonella. Le procédé est nouveau, mais que deviendront les critiques si toutes les chanteuses agissent ainsi. -̃ Epilogue.

A partir de ce soir, Mme Tonia Navar joue aux Deux-Anes. Son sketch pourrait s'appeler « Beaucoup de bruit pour rien ». Almaviva.

XM ÈATR E

Gaudel et Fenoyer. Au ballet du Roy, Mlle Juanina et M. C. Tcherkas. Direction de M. Cloez.

Au Gymnase.

Après deux jours d'indisposition, Mme Valentine Tessier a repris avant-hier dans Le Voyage de M. Henry Bernstein, le rôle de Nicole qu'elle joue avec un succès triomphal.

Pendant ces 48 heures, le rôle avait été tenu par Mlle Maya-Noël qui s'est acquittée avec beaucoup de talent de cette mission. Assemblée générale.

L'assemblée générale du Syndicat des sociétaires adjoints et des stagiaires professionnels aura lieu jeudi 29 avril au Théâtre des Deux-Masques, sous la présidence d'honneur de M. Charles Méré, président de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques, et sous la présidence de M. Octave Bernard, président du syndicat.

BOUFFES-PARISIENS, 9 h. Trois valses (Yvonne Printemps). CHATELET, à 8 h. 30 Yana.

COMEDIE CHAMPS-ELYSEES. 8 h. 45 Rêves sans provision. DAUNOU (7, rue Daunou), 9 h. Dame Nature. DEUX-MASQUES, 9 h. 15 Le Club des Gangsters. ETOILE, 9 h. Altitude 3.200.

GRAND-GUIGNOL, 9 h. Epouvante'et rire.

HUMOUR, à 9 h. L'Heure H- •'

MARIGNY, 9 h. Tovaritch.

MATHURINS Amal et la Lettre dit Roi, Le Voyagour »an« bagage (Matinée le dimanche).

NOUVEAUTES, relâche. ̃ --J. s ŒUVRE, à 9 h..• Un Homme comme les autres. PALAIS-ROYAL, 9 h. Madame est avec moi.

SAINT-GEORGES, 8 h. 45 Trois et Une.

THEATRE DE PARIS. à 9 h La Fessée.

VARIETES, à 9 h. Les Gangsters du Château d'If (AUbert). VIEUX-COLOMBIER, 9 h. L'Ennemie.

Music-Halls Chansonniers Cirquea EN SOIREE

A. B. C.: M et S. Jeanne Aubert, Comedian Harmonists et 12 vedettes.

ALCAZAR, 9 li. Vive Marseille! (revue nouvelle). ALHAMBRA. 8 h. 45 La Belle Traversée, opérette.. CASINO DE PARIS. 9 h. Paris en joie (Maurice Chevalier). DEUX-ANES, 9 h. Aneries 1937, nouvelle revue. THEATRE DE DIX-HEURES, à 10 h. Martini, Jean Rieux, Max Régnier, et la Revue.

EMPIRE (Et. 40-00), 9 h. Cécile Sorel, Mauricet, Marguerite Vilbert. 15 attract. (Matinées lundi, jeudi, samedi, dim.). FOLIES-BERGERE, 9 h. En Super-Folies, revue à grand spectacle, en 50 tableaux, de M. Maurice Hermite. (Joséphine Baker). Mat. samedis, dimanches.

LCNA-PARK Tous les jours, matinée et soirée attractions, dancing.

LUNE-ROUSSE, à 9 h. La revue, de Jean Marsac. LE PERCHOIR, 9 h. Exposons! (revue). Les chansonniers. TRIANON. 9 h.: Rires et chansons 1937 (Jean Lumière). CIRQUE D'HIVER, 8 h. 30 Le Courrier du Texas (opérette). Cabarets Dancings

MONTE-CRISTO, 8, r. Fromentin (Tri 42-31) Cabaret-danc. TABARIN La Joie de vivre. Attractions.. »

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CABARET DES FAMEUX TZIGANES, 4, r. de La Michodière. AU FLORIAN (74, Champs-Elysées). (Elysées 14-70), Dîners et soupers dansants.

On peut affirmer, pourtant, que Marouf et la Rôtisserie ont été accueillis avec un plaisir évident. Les auditeurs de l'Opera, comme ceux de l'Opéra-Comique, semblaient agréablement surpris d'entendre un langage musical dont la forme ne les rebutait points dont la signification leur était aisément perceptible et, surtout, dont l'expression variait selon les idées et les sentiments qu'il devait exprimer. Ils paraissaient heureux aussi de constater à chaque instant, dans cette musique, des éclosions et des épanouissements mélodiques, des lignes chantantes dont nulle laideur voulue (ou simplement due à l'ignorance) ne venait interrompre l'agrément, et qui, au contraire, étaient mises en valeur par quelque heureuse combinaison harmonique ou instrumentale.

Que. voulez-vous Il faudra bien qu'on finisse par admettre que la plupart des gens qui vont au' théâtre pour ecouter de la musique ne veulent plus qu'en échange du dérangement et de la dépense que cela occasionne, on leur inflige trois ou quatre heures d'ennui mortel et de cacophonie. Ceux qui, par contre, ne demandent à la musique que de les endormir, de les étonner ou de leur meurtrir les oreilles peuvent trouver dans de nombreux concerts, surtout dans ceux que patronnent certains cénacles mondains, mille occasions de passer une bonne soirée. Aussi, les théâtres de musique devraient-ils, une fois pour toutes, renoncer à vouloir leur plaire d'autant plus que ces dilettantes raffinés ne sont, pour la plupart, anxieux que d'assister aux répétitions générales et ne font pas entrer un sou dans les caisses de ces mêmes théâtres où la musique qu'ils préconisent met en fuite le public payant. N

L'autre soir, à la répétition générale des Bouffes-Parisiens, j'ai encore re-

Une scène de « Numamce », de Cervantès, mise en scène de Jean-Louis Barrault, qui sera jouée au théâtre jusqu'au 6 mai.

MUSIQU E

-fc Le pianiste-Georges de Lausnay fera prochainement une grande tournée en France. Ses récitals, précédés d'une conférence, seront consacrés aux œuvres de Claude Debussy.

̃ L'Eglise Saint-Eustache sera, le 28 mai, ~èn soirée, le théâtre d'une grande cérémonie religieuse et musicale, à l'occasion de l'anniversaire de la canonisation de sainte Elisabeth. Le maître Alfred Cortot dirigera une unique audition de La Légende de sainte Elisabeth, de Liszt, à la tête d'une splendide distribution, qui comprendra M. Charles Panzéra, Mmes Marcelle Bunlet, Madeleine Vhita, le Chœur Philharmonique de Paris, les Petits Chanteurs à la Croix de Bois et l'Orchestre de la Société Philharmonique, soit au total 300 exécutants. Les voûtes de Saint-Eustache retentiront en outre des majestueux accents du célèbre De Profundis de Bach, animé aux claviers du grand orgue par M. Joseph Bonnet, avec accompagnement de trombones. Location Durand, à'l'Eglise, et Pleyel.

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Ce soir, Salle Gaveau, à 9 h.: Hommage à DEODAT DE SEVERAC.

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Ce soir, Salle Chopin, à 9 h. t

J. BLUMBERG.

marqué, en causant avec plusieurs personnes, qu'une confusion persistait au sujet des Strauss. Ne serait-il pas temps de la dissiper ? Et d'abord, pourquoi veut-on absolument que tous les musiciens qui s'appellent Strauss -et même Straus, avec une seule s soient tous les pères et les fils les uns des autres, ou du moins parents ?

De grâce, établissons définitivement que le violoniste et compositeur Joseph Strauss, né à Brunn en 1793 et mort en 1866, qu'un autre violoniste nommé Ludwig Straus, né à Presbourg en 1835, et professeur à la « London Academy of Music », que M. le docteur Richard Strauss, né à Munich en 1864 (l'illustre auteur de Salomé), et que M. Oscar Straus, auteur de Rêve de Valse, de beaucoup d'autres opérettes et de celle qu'on joue actuellement aux Bouffes, n'ont rien à voir avec les deux Johann Strauss.

Le premier de ces deux Johann Strauss naquit à Vienne en 1804. Fils du tenancier d'une brasserie qui contenait une salle de danse, il grandit au bruit des flons-flons. Tout jeune, il apprit à jouer de l'alto et entra dans l'orchestre du compositeur Lanner, qui composait des valses et faisait danser. En 1825, il se sépara de Lanner, forma lui-même un orchestre et se mit, lui aussi, à composer des valses qui obtinrent une'grande vogue. En 1835, il fut chargé de la musique des bals de la Cour de Vienne. Il fit, avec son orchestre, en jouant ses valses et probablement aussi tout un répertoire de « musique de genre », des tournées en Autriche, puis se fit entendre à Londres et à Paris, où il reçut un accueil enthousiaste. Il mourut à Vienne en- 1849, après avoir publié deux cent cinquante morceaux, des marches, des pots-pourris et surtout des valses. Elles sont agréables, ces valses, gracieuses, sentimentales, raisonnables, et, pour tout dire, un peu louis-philippardes. Voilà pour Johann Strauss père. Et d'un 4

Récital BORCHARD, vendredi 36 avril, SALLE PLEYEL.

Gabrielle GILLS et Pierre BERNAC donneront, le mardi 4 mai, à 18 h., à la Salle de l'Ecole Normale de Musique, Une heure de musique », au cours de laquelle ils chanteront des duos de Mozart, Monteverde, Rossini, Schumann, Fauré et quelques duos d'opérettes de Messager, Delibes, L. Beydts.

CONFERENCES Demain jeudi 29 avril, à 17 h. 30, M. Georges Huisman, directeur général des beaux-arts, parlera aux te Feux Croisés » (salle Chopin-Pleyel, 252, faub. Saint-Honoré) sur les « Nouveaux rapports de l'Art et de l'Etat ». fil. Huisman définira la nouvelle politique artistique de la Frarice.

LES FILMS DE DEMAIN

Paul Muni et Luise Rainer dans « Visages d'Orient » Paul Muni et Luise Rainer, deux des plus grands artistes de notre époque, les lauréats du grand prix décerné en 1936 par l'Académie américaine des arts et sciences cinématographiques, sont les animateurs des Visages d'Orient (The Good Earth), qui a nécessité trois années d'efforts et coûté trente millions. Rien n'a été épargné, ni le talent, ni le temps, ni l'argent, pour retracer le visage éternel du paysan chinois courbé sur la terre qui l'a vu naître. Dans ce film, on sent frémir l'âme de tout un peuple profondément attaché à ses traditions et que rien ne peut détourner de l'accomplissement, de sa tâche obscure.

On nous annonce que c'est Maxudian qui, sous la direction de Charles d'Espinay, interprétera le rôle du cheick Rachid el Hamé dans Yamilé sous les Cidres, tiré du roman de M. Henry Bordeaux, de l'Académie française. Le film sera entièrement réalisé au Liban avec la collaboration de G.-J. Kruger, en trois versions française, anglaise et arabe.

Renée Saint-Cyr et Claude Dauphin, Larquey,*Jean Worms, Jean Wall et Germaine Rouer seront les interprètes de Je t'attendais, film qui sera réalisé d'après la comédie de Jacques Natanson. Le premier tour de manivelle sera donné le 24 mai.

FILMS RECOMMANDES Exclusivités PATHE MARIGNAN

MARTHE RICHARD AU SERVICE DE LA FRANCE OLYMPIA

MADEMOISELLE DOCTEUR MOULIN. ROUGE

PANTINS D'AMOUR VICTOR HUGO

Vous n'avez rien à déclarer ? IMPERIAL

REMBRANDT

Son fils, le second Johann, le grand Johann Strauss, l'auteur immortel du Beau Danuble bleu, de La Vie d'Artiste, du Sang viennois, des Légendes de la Forêt et de tant d'autres merveilles, naquit en 1825. A dix-neuf ans, il fonda un orchestre de danse, ce qui provoqua entre son père et lui quelques tiraillements. A la mort de son pere; il reprit l'orchestre de celui-ci, qu il styla selon son goût, lui communiquant son rythme, son chic, l'animant de sOft.feu et de ses élans, et qu'il emmena à travers l'Europe, à Saint-Pétersbourg, à Berlin, à Paris, à Londres et même en Amérique, remportant partout des succès

fulgurants. Plus tard, il composa des

opérettes et, dans ce. genre aussi,! réussit brillamment. La Chauve-Souris, La Reine Indigo, Le Baron Tzigane, La Guerre joyeuse et plusieurs autres firent, pendant plus de .vingt ans, les délices des Viennois, ç'est-a-dire du peuple le plus musicien du monde: II mourut en 1899. Voilà pour Johann Strauss fils. Et de deux!

Mais il y eut encore deux Strauss notoires, les deux frères de celui-là, et, comme lui, mais très inférieurs à lui, compositeurs de danses Jtiséph, qui, si je ne me trompe, mourut; assassiné en Pologne, en 1870, par des malandrins, et Edouard, sensiblement plus jeune que ses deux frères, et qui survécut d'environ dix ans à Johann. Le .fils d'Edouard, qui s'appelle également Johann et qui vit encore est, lui aussi, chef d'orchestre et s'est fait applaudir à Paris il y a deux ans, en dirigeant des valses de son père, de ses oncles et de son grand-père. Mais mieux vaut ne pas s embarrasser de tout cela et s'en tenir aux deux premiers Johann, le père, qui n'était pas dénué de talent, et le fils, qui avait du génie.

C'est à ces deux-là que M. Oscar Straus a, d'après le programme, emprunté quelques motifs en composant l'opérette dont les Bouffes-Parisiens donnent une version entièrement re-

Un producteur de films allemand

réclame 250MO francs àGreta Garbo .1-

C'est d'une manière bien originale que la « mystérieuse » Greta Garbo a été informée que le « producteur a allemand David Schratter lui réclamait la somme dé 250.000 francs devant les tribunaux. Depuis trois semaines, en effet, l'avoué qui devait lui signifier l'ouverture des poursuites, ne pouvait atteindre l'insaisissable Greta. Hier, l'actrice était arrêtée à un carrefour dans le centre d'Hollywood, attendant que le signal lumineux lui permette de reprendre sa route, lorsqu'elle reçut sur les genoux l' « avertissement ».

L'avoué, depuis plusieurs jours, s'était posté au carrefour, à côté de l'agent de police, dans l'espoir d'apercevoir l'actrice.

M. David Schratter, le « demandeur », réclame la somme de 250.000 francs, qu'il prétend avoir prêtée à l'artiste il y a plus de dix ans.

PROGRAMME DES CINEMAS

Films parlants français.

AGRICULTEURS M. 14 h.. 30, 17 h. S., 21 h. Police mond. + AUBERT 12 h., 0 h. 45 L'Homme à abattre. BONAPARTE M. 14 h. 30,17 h. S., 21 h. Police mondaine. CINE-OPERA P. 14 h. à 20 h. Soir., 21 h. Rendez-voua. Champs-Elysées.

CESAR 14 h. 45-18 h. 45. Soir., 21 ï. 15 Rendez-vous.Champs-Elysées.

DEMOURS 14 h. 45, 20 h. 45': François I".

ELYSEES-CINEMA L'Assaut.

+ GAUMONT P. 14 h.-2 h. César. GR. CINE-AUBERT 14 h. 30, 20 h. 3» Enfants de Paris.

~rHEtrflER t'Ea^DSmf de" VifteC Texas Runcera.

LUTETIA r P. 14 h.-19 h;, 20 h. 45 Sa tendre ennemie. + MADELEINE 12 h. à 1 h. 30 L'Amour veille: ̃ MAX-LINDER Ignace.

+ MARIGNAN: 14 h., 1 h. Marthe Richard.

+ MARIVAUX 14 h, à 1 h. 30 Marthe Richard. MOZART 14 h. 45, 20 h. 45 Avec le sourire.

MOULIN-ROUGE: P. 14 h. 30-19 h., 21 h.: Pantins d'amour. OLYMPIA P. 13 h. à 1 h. Mademoiselle Docteur. PAGODE 14 h., 21 h. Le Roi.

+ PARAMOUNT P. 13 h. à 1 h. Nuits de feu. PEREIRE 15 h., 21 h. Vous n'avez rien à déclarer T 4 REX 12 h., 2 h. 30 A nous deux, Madame la Vie! + SCALA P. 12 h. à 1 h. Le Mot de Cambronne. VICTOR-HUGO 14 h., 19 h. S., 20 h. 45 Vous n'avez rien à déclarer?; Tendre ennemie.

Films parlants anglais.

+ AIGLON 14 h., 24 h. 30 Courrier de Chine. AMBASSADEURS 14,30, 19 h. S., 21 h. La Baie du destin (Annabella).

+ APOLLO 14 h., 2 h. De de furie et L'Homme de fer. AVENUE P. 14 h. 30 à 19 h. Soir, 21 h. 15 Amour en première page.

Les salles marquées du signe ♦ donnent un spectacle entièrement permanent. L'HEURE DU GRAND FILM:

Dans la tempête 14 15, 17 2, 19 53, 22 44. Normandie. Eléphant Boy 15 h., 17 h. 33, 22 h. 27. Cotisée. Fièvre des Tropiques 15 13, 17 23, 19 33, 21 43, 23 Paris. L'Amour veille: 12 29, 14 43, 17 h., 19 14, 21 31, 23 48. Madeleine. L'Appel de la folie 15 h., 17 h., 22 h. 15. Studio 28. L'Escadron blanc 15 h., 17 h., 22 h. Studio Etoile. L'Etudiant de Prague 15 h. 41, 18 h. 32, 21 h. 23. Normandie. L'Homme à abattre: 12 19, 14 27, 16 45, 18 48, 21 1, 23 1. Aubert. La Baie du destin 15 h., 17 h., 22 h. Ambassadeurs. Les Démons de la mer 14 h. 45, 16 h. 40, 18 h. 35, 20 h. 30, 22 h. 25, 0 h. 20. Helder. Le Meurtre de John Carter 15 h., 16 45, 18 45, 22 h. Panthéon. Ignace 12 h. 10, 13 h. 35, 16 h. 5, 18 h. 15, 20 h. 45, 22 h. 35, 0 h. 10. Max-Linder.

faite pour le public français par MM. Léopold Marchand et Willemetz. Cette adaptation a obligé M. Oscar Straus à modifier de fond en comble sa partition. En l'écoutant, j'ai facilement discerné, au premier acte, un air de valse attribuable à Johann père. Mais, au second, je n'ai rien reconnu de Johann fils, ce qui ne veut pas dire qu'il n'en subsiste pas quelque fragment ignoré de moi. En tout cas, M. Oscar Straus a dû, ce me semble, et peut-être en raison du lieu et de l'époque de l'action qui se déroule à Paris en 1900, éliminer ce que la première version avait peutêtre de trop essentiellement viennois. Le résultat de ces remaniements, replâtrages et modifications de tout ordre est des plus agréables. Telle qu'elle nous est présentée aux Bouffes, cette opérette constitue un spectacle plaisant, charmant, de bon ton, où rien n'est vulgaire, où rien n'est choquant, où une part égale est faite à l'émotion et à la gaîte, où les yeux, les oreilles et l'entendement du spectateur sont l'objet d'une efficace et constante sollicitude.

Ces « Trois Valses » bercent trois amours celui d'une jeune danseuse pour un bel officier, de sa fille'pour un jeune gandin et de sa petite-fille pour un aimable garçon de nos jours. Les deux premières aventures finissent mal la troisième finit bien et les trois sont fertiles en scènes attendrissantes comme en épisodes comiques. Tout cela est délicatement, ingénieusement agencé par les librettistes et remarquablement bien interprété. Voilà enfin une opérette propre f

J'ai toujours eu un faible pour la musique de M. Oscar Straus. Il a de l'invention, du mouvement, de fréquentes et fines trouvailles harmoniques, l'instinct des contrastes et de la variété. La façon légère dont il a traité ce sujet et l'habileté qu'on devine dans l'arrangement auquel il s'est prêté pour la version française décèle une fois de

LE CINEMA

LES FILMS NOUVEAUX

CESAR-BONAPARTE

Rendez-vous. Champs-Elysées ou Jules Berry

dans ses œuvres

Jules Paufichet, dit Jules Berry, est bien l'artiste le plus étonnant de l'écran français. Tel les pur sang de son écurie de courses, son jeu est rapide, vif. Chacune de ses apparitions ressemble à un 900 mètres « plat à à Longchamp. Ce fantaisiste bolide a acquis une notoriété universelle, et s'il est un succès bien mérité, c'est bien le sien. Regardez-le traverser une pièce. pas un geste gauche, même lorsqu'on le voit de dos. Quelle aisance et quelle personnalité dans sa manière de fumer la cigarette, tenue entre l'index et le majeur, l'annulaire et l'auriculaire étant repliés. Et ces manchettes débordantes, et ce chapeau bizarrement cabossé, et ces doigts mobiles, expressifs, ces doigts qui parlent 1 Sa verve, son dynamisme dépassent le dialogue. Un grand artiste que ce Jules Berry et tellement Français A ses côtés Larquey, dans un genre tout différent, affirme de grandes qualités naturelles. Son langage épais, sa bonhomie souriante l'ont consacré à des rôles de français moyen, où il excelle. Avec ces deux artistes, le dialogue passe au deuxième plan.

« Rendez-vous. Champs-Elysées », nous conte l'aventure de Maxime Germont, saisi par son propriétaire et essayant de devenir chômeur pour ne pas payer son loyer. Pour satisfaire les cœurs sensibles, une inutile histoire d'amour vient se greffer aux aventures de notre héros accompagné dans ses tribulations de Totor, véritable Frégoli

gouailleur.

L'opérateur nous promène aux Champs-Elysées, boulevard Suchet, dans le métro. Mais tout cela n'a pas grande importance. car il y a Jules Berry. Intérim.

̃̃

Le Congrès international de la 20TH CENTURY-FOX La 20th Ontury-Fox va tenir cette semaine son congrès annuel international. Et elle va le tenir à Paris.

C'est un événement qu'il importe de signaler, car il laisse supposer que la puis- sante firme américaine de cinéma va faire un très gros effort en Europe et il indique que cet effort sera dirigé de Paris où sont déjà installés les bureaux de la direction générale pour l'Europe.

Près de 150 représentants de la 20th Century-Fox, venus de tous les pays d'Europe, auxquels se joindront des délégués de l'Asie, de l'Afrique, de l'Australie, etc. vont se réunir autour de MM. Kent, président de la 20th Century-Fo'x Hutchinson, directeur général du Département de l'étranger à New-York Whelan, directeur général de la publicité à New-York Talley, directeur général des achats Fox-Movietone, et Miggins, directeur général pour l'Europe. C'est un très grand programme d'action qui va être discuté et mis au point.

BALZAC 14 à 19 h. 30. Soir., 21 h. 15 Tchin.Tchin. CAMEO P. 14 h. à 0 h. 30 Théodora devient folle. COURCELLES P. 14 à 19 h. S., 21 h. Loyd's de Londres et Sous le masque, avec Peter Lore.

CH.-ELYSEES P. 14 h. 30 à 19 h. 30. S., 21 h. 15 Le. Horizons perdus.

COLISEE P. 14 à 19 h. S., 21 h. Eléphant Boy. EDOUARD-VU 14 h., 16 30, 21' h. That Girl from Paris. ERMITAGE P. 14 à 19 h. S., 21 h. Une fine mouche (W. Powell).

+ IMPERIAL P. 13 h. 30 à 1 h. Rembrandt.

+ HELDER P. 14 à 1 h. 30 Démons de la mer. LUTETIA Rembrandt.

MARBEUP 14 h. à 21 h. 15 Le Démon sur la- ville. NORMANDIE P 14 h. à 24 h. Dans la tempête. ̃ NAPOLEON P. 14 à 19 h. S., 21 h. La Main passe. MIR.-LORD-BYRON: 14,30-19 h. S., 21 h.: Three Smart Girls. + LE PARIS 14 h. à 1 h 30 Fièvre des Tropiques. PANTHEON 14.15 à 20 h. S., 21,15 Le Meurtre de John Carter.

PASSY: Les Révoltés du « Bounty ».

RANELAGH S., 21 h. La Charge de la brigade légère. STUDIO 28 15 h., 21 h. L'Appel de la folie (Collège Holiday).

STUDIO UNIVERSEL Marie Stuart.

Films parlants allemands.

PARNASSE P. 14 h. 30-19 h. S.. 21 h. Boccacio. + NORMANDIE P. 14 h. à 24 h. L'Etudiant de Prague. Film parlant italien.

ST. ETOILE 14,30, 16,45, 21 h., s.-t. fr. Escadron blanc. Salles d'actualité.

+ CINEPHONE 10 h. à 1 h. Une enquête est ouverte. + CINEPH. P. P. 10 h. à 1 h. Scandales romains. + CINEPH. CH.-ELYSEES 10 h. à 24 h. Fantôme à vendre. PARIS-SOIR 10 h.-l h. Presse filmée, Les 39 marches.

Les Horizons perdue 13 h. 35, 15 h. 55, 1S h. 10, 21 heures 45. Ciné-Champs-Elysées. Amour en première page 15 h. 20, 17 h. 32, 22 h. 13. Avenue. Marthe Richard 11 35, 16 45, 19 50, 21 h., 23 10. Marignan. Mlle Docteur 13 15, 17 10, 19 15, 21 20, 23 25. Olympia. Nuits de feu 13 h., 14 50, 16 55, 19 5, 21 15, 23 25. Paramount. Marthe Richard 21 h. 10, 23 h. 25. Marivaux. Le Démon sur la ville 15 50, 17 20 et 22 h. Marbeuf. Police mondaine 14 40, 16 50, 18 40, 22 h. Ciné-Opéra. Police mondaine 15 h. 15, 21 h. 45. Agriculteurs. Rendez-vous. Champs-Elysées 15 h. 45, 21 h. 45. Bonaparte. Rendez-vous. Champs-Elysées 15 h. 15-17 h., 22 h. Le César. That Girl from Paris 14 h 35, 17 h. 5, 21 h. 50. Edouard-VII. Tchin-Tchin 15 h. 15. 17 h. 40, 22 h. 10. Balzac. 3 jeunes filles à la page 15 11, 17 24, 22 11. Mir.-Lord-Byron.

DERRIERE L'ECRAN

Danielle Darrieux part prochainement

pour Hollywood

Danielle Darrieux, après avoir terminé Abus de confiance, un film de Pierre Wolff, et Mademoiselle ma mère, s'embarquera pour l'Amérique. Le contrat qu'elle vient de signer avec un important ^producteur américain l'oblige a tourner pendant cinq ans deux films par an.

Cet engagement lui permet, néanmoins, de tourner un film chaque année en France.

La perruque de Harpo Marx Harpo Marx, qui est le plus 'fou des Marx Brothers, est rarement reconnu en public, quand il ne porte pas la-fameuse perruque rouge qu'il a pour interpréter ses divers rôles. A plusieurs reprises, il s'est trouvé dans des situations extrêmement embarrassantes parce que, sans son maquillage, Harpo n'est plus Harpo.

Dernièrement il alla dîner au restaurant mais, au moment de payer, s'aperçut qu'il n'avait pas d'argent. Je reviendrai demain, déclara-t-il au garçon. Vous me reconnaissez ? Je suis Harpo Marx.

Ah Si vous êtes Harpo Marx, en bien, moi, je suis Groucho

Une autre fois Harpo, qui était en vacances à Palm Spring; entra dans une banque pour toucher un chèque, mais il n'avait aucun papier d'identité sur lui. Téléphonez à mon frère, dit-il au caissier.

Mais Groucho est toujours trop heureux de jouer une blague. « Harpo est actuellement en Russie, dit-il. Votre client est un imposteur »

Harpo a d'ailleurs appris à ses dépens que des lettres ou des cartes ne lui suffisent pas pour prouver son identité par contre, tout le monde connaît sa perruque rouge aussi a-t-il finalement décidé de l'avoir toujours dans sa poche.

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plus chez lui un musicien-né.

Mlle Yvonne Printemps se surpasse et c'est beaucoup dire dans le triple rôle de Fanny, d'Yvette et d'Irène Grandpré. Elle le joue avec une sensibilité pleine de tact et jamais elle n'a mieux chanté. Jamais sa voix souple et diaprée n'a trouvé, pour gagner les coeurs, des accents aussi simples ni aussi purs elle coule comme un ruisseau paisible qui reflète en passant les nuances claires ou sombres du ciel pas une outrance, pas un effet appuyé tout cela est d'un naturel absolu c'est une réussite complète.

M. Pierre Fresnay est ce qu'if .^st toujours, un comédien parfait, irrésistiblement sympathique et qui dissimule de la manière la plus élégante une profonde science de son art.

Autour de ces deux protagonistes, évoluent des artistes pleins de zèle et de savoir-faire on ne peut les nommer tous, mais il convient de mentionner spécialement M. René Dary qui est en grand progrès et M. Louis Blanche, vraiment très drôle dans une silhouette de ganache.

M. Cariven préside à l'exécution musicale avec son adresse habituelle de prestidigitateur.

La mise en scène, costumes et décors est de M. Fernand Ochsé. C'est un enchantement. Quelle sobriété, quel goût exquis dans les moindres détails, quelle connaissance infaillible des styles, des modes, du mystérieux rapport des tons, de l'équilibre des formes Et, dans la partie « 1900 », quelle vérité Les robes qu'il a imaginées ou reconstituées pour ce deuxième acte démontrent l'absurdité qu'il y a à vouloir, comme on le fait aujourd'hui, tourner en ridicule et en caricature une époque où les robes, quoi qu'on en dise, étaient des robes, où les chapeaux étaient des chapeaux et où les femmes se donnaient la peine d'apprendre à porter la toi. lette. t1

Reynaldo Hahn.


LE FIGARO ECONOMIQUE ET FINANCIER

3sto:m::b:r:etxsejs ventes bieist absorbées Reprise modérée des rentes et de quelques valeurs à revenu variable. Bonne allure du groupe égyptien. L'émission des bons de ta Caisse des Pensions. Quand M. Chamberlain emprunte au taux de 2 1/2

suivant les' dégagements spéculatifs dont èlles sont l'objet. Parmi les valeurs directrices, on note la reprise de la Banque de Paris, du Péchiney et de De Beers. Parmi les pétrolières, la Royal Dutch conserve une tenue remarquable.

© le Trésor va procéder incessamment à l'émission des bons spéciaux à court terme prévus à l'article 115 de la loi du 31 décembre 1936, destinés à compléter la dotation budgétaire .annuelle de 4.500 millions de la Caisse des pensions de guerre, instituée pour une période d'expérience de deux années à compter du 1" janvier 1937. Dans son rapport général sur le budget de 1937, M. Abel Garder évaluait le montant nécessaire de l'émission à 2.228 millions. Mais le Trésor ne fixera probablement pas de montant à l'émission. Les nouveaux bons de la Caisse des Pensions seront sans doute émis à

4 et à échéance d'un an. Ils seront assimilables, en ce qui concerne le régime fiscal, aux bons de la Défense nationale et leur remboursement pourra être effectué par la Caisse autonome d'amortissement- dans la mesure où celle-ci disposera de plus-values sur les recettes diverses qui lui sont affectées. Toutefois, la Caisse n'en assurera pas la gestion.

© «Nombre d'industries souffrent dès maintenant d'une crise des débouchés », note l' « Observation Economique » « Ces symptômes auraient un caractère moins préoccupant, si l'on était fondé à y voir uniquement une étape dans l'adaptation du marché aux conditions nouvelles faites à la production, ou même Un

© Le volume des ventes a encore été Important hier, ainsi qu'on peut en juger d'après les chiffres ci-dessous des « Principales Transactions ». Mais ces dégagements ont trouvé une contre-partie empressée. On peut même dire que Paris a été relativement ferme, par rapport à Londres par exemple, dont avantbourse les indications étaient très mauvaises. En clôture, bon nombre de valeurs gagnent des fractions appréciables sur les cours de la veille. © C'est sans doute, comme nous l'avons fait remarquer bien des fois, qu'il ne faut passer du marché de Paris comme des, autres grands marchés mondiaux- 'L'évolution de Paris n'est pas soudée à celle de. Londres ou de TiewYork. Car sur ces places les- valeurs sont cotées dans une monnaie-or. A Paris, le problème monétaire, qui approche d'une nouvelle phase critique, fera sentir, tôt ou tard, son influence sur les cours,

© Dans le temps que la livre passait hier à 111,48, cette influence du problème des changes s'est traduite par une tenue des valeurs internationales, meilleure à Paris que sur leurs places d'ori-

gine.

© Les rentes ont modestement bénéficié de l'ambiance meilleure et des différentes déclarations gouvernementales notamment de la lettre de M. Vincent Auriol à la 'commission des finances de la Chambre. Elles regagnent de 45 à 75 centimes, soit un peu moins de la moitié de leur perte de la veille. © Les valeurs à 'revenu variable manifestent encore quelque irrégularité,

effet de choc en retour, conséquence de l'accélération des affaires au début de la campagne, ou encore, les suites d'une hausse temporaire sur le marché des matières premières. Mais il est plus grave de constater qu'ils témoignent en même temps que d'un déséquilibre sur le marché intérieur, d'un déséquilibre accru entre le coût de la production française et celui de la production étrangère »,

© Tandis que la France emprunte à un taux, supérieur à 6 M. Neville Cham.berlain lance son emprunt an taux de 2 1/2 Et ce taux n'est pas du bluff, car les titres sont livrés à 99 1/2 du pair. L'emp unt sera d'un montant de 100 millions de livres, soit environ 11 milliards de francs. Les bons seront remboursables au pair en onze ans et demi par tirages annuels, à partir de l'automne de 1944. L'émission aura lieu jeudi. Nul doute qu'elle soit couverte en quelques minutes.

© Londres .d'abord lourd, est mieux en eldture. Les fonds britanniques perdent des fractions. L'émission de l'emprunt contribuera sans doute à dégager les perspectives du marché anglais, obscurcies depuis quelque temps par l'incertitude concernant les modalités du financement du réarmement britannique. Cette incertitude est maintenant complètement dissipée. Il est, d'autre part, probable que la nouvelle taxe sur les superbénéfices sera amendée. © New-York est ferme. Dès l'ouverture, le marché est mieux disposé et la hausse s'accentue jusqu'à la clôture qui s'effectue avec des gains de 1 à 5 points. Seuls les cuivres sont très sontenus. Céréales, coton et caoutchouc en reprise. Total des transactions 1.410.000.

PARIS

PRINCIPALES FLUCTUATIONS Hausse s

S 0/0 64 75 + 055 4 0/0 1918 64 20 + 0 50 5 0/0 1920 9065+ 045 4 1/2 1932 A 69 90+ 0 75 Obi. Tr. 4 0/0 1936 94 50 + 1 90 Banque de Paris 1229 + 27 Foncier Egyptien. 3960 +60 Suez. 24100 +195 Générale d'Electricité 1390 +20 Forges Nord-Est 690 +22 Quilmès 4725 +95 Central Mining 2720 +70 Bons Mexicains.. 301 + 19 Shell 597 + 17 De Beers ord 2075 + 35 Baisse s

Santa-Tê 710 27 Energie Nord-France 321 22 Union Européenne 706 26 Amsterdam Rubber 3609 -101 Caoutchoucs V 964 26 Crown Mines 1472 33

NEW-YORK

1 LONDRES

VILEUAS' CIBt. Oem: I I CIBt. Eern.

VALEURS ppécéd Murs VALEURS précé() mm COB8. 2% 77 3/4 76 1,8 ûrown-HlD 13 1/4 13 1/4 110 S/S 109 8/4 EastRud. 6S 3 «1/9 Wtrtou.. lOi S/4 loi 1/3 Gednld. t 16/16 8 15,16 Frasç. 3 a 1,2 15 1/4 uoldflelds.. 81/3 81,6 h% 16 1/2 16 1/4 Rand Mines 156/3 ISS/. –4)4(1917) 16 1/4 16. Jiartered 34/3 34/. Arg. i% 100 1/4 100. Riolinto.. 10 1/2 20 4/2 BrésiflMi) 24 1/2 M Taaraii .47/6 «/. Chine* 102 3/4 102 3,4 langanyiïa 15/. 14/9 Ejjpt.nnil 102 1/ 102 1/2 Aoawmda,. 215/. 211/3 loue. 48 «4 1/2 HoyalDutch 46. 45 7/16 Italien 3 }j 16. 16. Shell 5 5/31 S 3/« Ja;.4%(SS) 611/2 61.aex.Eagie. 31/6 21.1% Portas. S «“ 41 1/i «11/4 Anglo-Iran 107,6 IW/4& Rssse(1906) u j/ï H/t aula. 58j. 5»/. tapas. «*t- 43. 43. HaJiD.îrsiit 39/. 38/!i b Ïuro7}$-. 2 1/1 ll/i -.alaoca. «'. 10/. ayaro-hlec » » 3,8 jonnan. 68/. Sï/6 mt.itoldjOB î i/i 2 1,4 umrtaulds. 51/1 H M/, 1 imp. lobac. 150/1^ 150/7)4 inst.ttlaa S/o 8/6 Steel utr» 108 7,« 108 1/. imp.Uemic 38 1/Is Dépura. Il 1/t Ht 3/4 uailerer 40/. 38/10% aageisloit. ï 1/8 116/16 Atcauoa. 83. U Btakpas. 52, o 62,6 uaiad.îu. 13 1/8 IHji uest,ttiiig it j/a M ijt usioiPui. lie. lis .y.

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PRINCIPALES TRANSACTIONS En traita da rente i

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Bons Trésor Salnt-Gobain.. 728 4 1/2 0/0 34 35.620 Air Liouide.. 2.190 B. de France 176 Citroën'act.B. 619 B. de Paris.. 4.899 N. 1.054 U. Parisienne 4.381 Indo Hévéas.. 2.769 C. Lyonnais.. 846 Peugeot 440 Suez cap. 184 Say 1.640 Distrib Bled 1.056 Terres H 6.771 Forges N.-Est 3.016 Young 5J% 30 1.676 Tréiilerles 612 CanadianPac 16.433 Courrières. 2.217 Wagons-Lits.. 7.719 Leus 2.614 Central Mining 367 Marles 461 Geduld 1.269 Nickel 1.003 Kio 5.066 Penarroya 6.200 Azote 896 Fse Pétroles. 1.067 Royal Dutch_ 4.296 Hall Ste Thér. 2.693 Amsterd. Rub. 746 Kuhlmana 4.084 Cr. Nat. 1919 1.584 Pëchlney 1.222 Cr. Nat 1920 1.044^ R. Poulenc 1.423 Cr. Nat. 1923 Ï.329

MARCHES COMMERCIAUX

Cours | Dern.

precéo. cours

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FAR1IÏS pu. 225.. 223

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Londres. Disponible UAOOTCHODC. Kew-Yort.. Mal 22 12 22 25 Jlillet 22 33 22 41 SUIVRE (Staa.) Undrea. comptait Ml/) a 6/8 Bew-ïork Mai 12 60 12 63 Juillet 12 m 12 65 ETAIN. Loadrm». Comptant 253 15/. 255 5/. PLOMB étrans. Comptant 11/3 24 13/8 ZIIf<! Comptant 22 17 6 24

ARGEJTT (lu.) Comptant 20 5/16 20 1/4

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BOURSE DU 27 AVRIL 1937

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VALEURS précéd cqu^s VALEURS précéd cours VALEURS précéd. cours |j VALEURS préceu. cours

VALEURS ~c<M.~ceutT! VALEURS prëoid. cours a il VALEURS pr&;6<). course VALEURS préG~i. 6oHrs

TERME Tunis 3% 1892 265.. 263 281 3anqne.ndus.delAfr.Kord 2M 250.. Mmenta Français 1626.. 143»

•••" 6420 Crédit national S 1918.. 47« 475.. Banque Franco-Japonaise., al.. 12.. do l'Indo-Oiln». «7.. 458.. ̃JS\m uifa 6480 Cr.Hat.ol!lie;.600'5%1820. 463.. 461 8m. Hat. p. le corn, et vim*. sas 635.. follet t Uaussoï(part). 6700 4%J»" S?; SS Bons6%1922 480.. 490.. Janque des pays da Hord.. 2»5 Bon Mareké 170.. 165.. i!£/i«a'àm>Mi.aVu?"" soso m es Boni6% janT.1923. '76.. 47».. crédit Ateérién 167S 180 ooty (Société Anonyme). iOS m ^îo^f^ï.^îf Inio SSm Bon» 6% Juin 1828. 46J 468.redit Iaïut et commerc. 340 Saléries Uiayotte. «S « ?$ Î^Jî S* Sf! SS oblig. 8%1S24. 482 48i.. JreditFon.d'Alsérie-Tunis. 433.. 484 (part).. 3M00

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S- ".??.£ ÏSL ?m4," fSii deMeurt.-et-Jt6i. 436.. 438. de Report» et Dépota 4S5 487.. ùh.U 1148.. 1134..

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0Mie.duirMor4%i936. 9260 M 50 d H d g fia., «t.. 413 ̃ Société M.n.lll.is 314 Afrique oocidentale (ff.):. 2400 M..

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A L'HOTEL DE VILLE A LA RECHERCHE DE 300 MILLIONS C'est à cette somme que sont évalués les nouveaux avantages accordés aux personnels municipal et départemental. Le Conseil général de la Seine a tenu sa séance hier matin pour examiner le mémoire préfectoral relatif aux nouvelles améliorations de la situation des personnels départemental et municipal et services concédés, conséquences des lois sociales et décisions gouvernementales. ,»'•

Ces avantages, qui entreraient en vigueur à la date du le*, avril 1937, sont la suppression du prélèvement sur les traitements et salaires ;.l'application des mesures décidées par le gouvernement pour les fonctionnaires de l'Etat, savoir supplément temporaire aux agents ayant moins de 30.000 francs par an et majoration de 10 de l'indemnité de résidence à la même catégorie d'employés; enfin application de la semaine de 40 heures.

La dépense concernant les neuf nîois de l'année 1937 serait de 48 millions et demi pour la Ville de Paris et de 21 millions pour le département, soit au total 69.825.000 francs exactement. A partir du l«r janvier 1938, la dépense serait annuellement de 105.150.000 francs. Pour y faire face, il faudrait voter 44 centimes additionnels pour Paris et 14 centimes 5 pour le département.

Quant à la dépense qu'entraînera la semaine de. 40 heures, le préfet de la Seine la chiffre à plus de 125 millions pour la Ville et de 68 millions pour le département. Le total général qui serait actuellement de 193X105 millions, soit 298 millions, sera dépassé, déclare M. Villey.

Les chiffres exacts seront fournis à une session ultérieure.

Le Conseil général n'a pas pris. hier, de décision. Il veut laisser au Conseil municipal le soin de prendre la sienne pour le personnel de la Ville. Après quoi il votera, mais on peut dire qu'il s'est montré favorable aux mesures, lesquelles sont d'ailleurs fixées par la loi. LE COMMUNISTE MARTY DONNÉ SA DEMISSION DE CONSEILLER MUNICIPAL Absent depuis plusieurs mois de Paris, pour se joindre aux troupes du Front populaire espagnol, le conseiller municipal Marty était menacé d'être « démissionné » pour n'avoir pas assisté, sans raison valable, à trois sessions de l'assemblée, sort qui fut réservé au communiste Crémet, il y a quelques années.

Le conseiller Marty, qui est en même temps député, a pris les devants et vient d'adresser à M. Raymond-Laurent, président du Conseil municipal, la lettre suivante

Monsieur le Président,

Le Parti communiste a toujours posé en principe qu'afin d'assurer au maxi- mum la défense des intérêts de la classe ouvrière et des masses laborieuses, il était indispensable que les élus ne cumulent pas les mandats. C'est pourquoi, au moment où l'inauguration du square du 13« arrondissement couronne l'œuvre d'assainissement du 13e arron- dissement, à laquelle notre grand parti communiste s'est attaché, à laquelle j'ai contribué, je vous prie de transmettre à M. le préfet de la Seine ma démission de conseiller municipal du 13e arrondissement.

Avec mes salutations,

Signé A. MARTY.

On remarquera que le conseiller Marty. a. été élu député ij y a presque un an et que plusieurs autres élus communistes « cumulent encore des mandats » contrairement au « principe ».

̃

« Notre influence

dans le Proche-Orient

n'est pas en régression », dit M. Jean Zay

Interrogé sur son voyage en Grèce, M. Jean Zay, ministre de l'éducation nationale, a fait la déclaration suivante « Je viens d'assister, à la tête de la délégation universitaire de France, aux fêtes du centenaire de l'Université d'Athènes.

» Sur tous les points de la Grèce où le représentant de la France s'est trouvé, des scènes émouvantes se sont déroulées en l'honneur de notre pays. Elles ont traduit sans doute la solidité des liens séculaires de civilisation, d'histoire et d'idéal qui unissent la France à la Grèce.

» Mais elles ont signifié aussi que notre influence intellectuelle dans le Proche-Orient n'est pas en régression, malgré certaines propagandes. Il nous appartient de la consolider et de l'amplifier. C'est pourquoi je veillerai à ce que ce voyage ne demeure pas sans suite effective. J'ai pu annoncer dès maintenant l'augmentation du nombre des bourses en faveur des étudiants grecs et l'envoi d'importantes bibliothèques. »

Puis M. Jean Zay rendit hommage à l'oeuvre de nos établissements en Grèce.

COMMENT SE PRESENTE LE BUDGET DE L'ETAT Comme on l'a vu d'autre part, M. Vincent Auriol se rendra cet aprèsmidi, sur sa demande, devant la commission des Finances de la Chambre, pour lui faire un expose de la situation du Trésor et, sans doute, de la politique budgétaire. Que ses explications soient nécessaires, on doit le regretter. Le crédit heureux est celui qui se justifie tout seul. Mais, quand la confiance a été compromise, elle ne se rétablit pas dans la nuit. U lui faut la pleine lumière. Plus particulièrement, les points suivants paraissent essentiels. Malgré que les plus récents recouvrements fiscaux ne soient pas défavorables, la situation du budget reste préoccupante. On veut dire par là qu'elle n'a aucune chance visible de se restaurer d'une manière naturelle, et sans diverses décisions probablement très amères. A la fin du quatrième mois de l'exercice en cours, on peut se former une idée raisonnée de l'évolution des dépenses et des recettes de l'Etat. En laissant de côté les charges exceptionnelles de la Défense Nationale, on vérifie aisément les estimations proposées par M. Abel Gardey, rapporteur général de la commission des Finances du Sénat. Quelles dépenses doivent être considérées comme régulières et permanentes ? Ce sont celles qui, sous le régime des lois actuelles, sont appelées à se renouveler indéfiniment. Toute autre discrimination est contraire au sens des mots. Il convient donc d'ajouter aux crédits du budget général, ceux qui n'ont d'extraordinaire que le nom. Le total des charges est alors de 56 milliards. En face, quelles sont les recettes régulières et permanentes à prévoir? Pour les calculer, une seule méthode est admissible. C'est celle qui prend comme base les résultats acquis du dernier exercice connu. En l'occurrence, on constate que les recettes régulières et permanentes de l'Etat ont été, en 1936, de 37 milliards en nombre rond.

Tout le problème budgétaire s'exprime par ces deux chiffres de 56 et de 37 milliards, ou encore, ce qui est pareil, par l'écart de 19 milliards qui les sépare l'un de l'autre. Pour simplifier, on suppose que la somme indiquée des dépenses ne soit pas augmentée d'un sou. Reste à savoir comment les recettes pourraient les égaler. L'accroissement devrait être de 50 Théoriquement, il faudrait que l'activité économique et le niveau des prix fussent légèrement supérieurs à ce qu'ils ont été à l'apogée de la prospérité, en 1929. Dans la réalité, ce calcul ne tient pas debout. D'abord, l'activité économique est vacillante et la loi des 40 heures lui défend, dan» la meilleure hypothèse, de se développer beaucoup. Ensuite, la hausse supplémentaire des prix, à laquelle on aurait à se résigner, gonflerait irrésistiblement les dépenses de l'Etat, aussi bien pour le personnel que pour le matériel. Quelques milliards de plus-values, pour encourageants qu'ils fussent, ne résoudraient rien.

Enfin, on prend la liberté de rappeler que le budget de; '^Etat est alourdi par: des annexes, "cfôîïï il n'a pas été tenu compte ci-dessus, et, principalement, par le budget des grands réseaux. De la manière qu'est appliquée la loi des 40 heures, par l'effet des majorations décidées de traitements, sous l'action du relèvement général des prix, le déficit des chemins de fer atteindra cette année 8 milliards. en arrivera ainsi à dépasser la totalité des recette^ encaissées dans l'année.

Telles sont les questions majeures à quoi manque jusqu'à un élément de réponse. Car, proposer, comme panacée, une salade de pause, d'Exposition et de bloc des démocraties, ce n'est pas répondre, c'est parler pour ne rien dire. F.-F. Legueu.

NOUVELLES DIVERSES

élevées tous les 500 mètres aux automobilistes qui se sont tués sur cette route dangereuse mais jusqu'ici aucune trace des meurtriers n'a pu être découverte.

Une fillette assassinée à Anvers Anvers, 27 avril. On a découvert dans les broussailles du rempart du Moulin, derrière l'hôpital Stappaert, le cadavre d'une fillette de sept ans, la petite Cécile Otte. L'enfant avait disparu dimanche soir, alors qu'elle jouait devant la maison de ses parents, située Longue Rue de la Batterie. La victime avait les pieds et les poings liés. Le parquet a ordonné l'autopsie.

En plein centré, de Londres, des briseurs de vitrines dérobent .400.000 francs de bijoux Londres, 27 avril, Un vol audacieux a été commis en plein jour dans le, y centre de Londres.

Cinq bandits descendant d'une puissante limousine ont, en moins d'une minute, brisé la vitrine d'un bijoutier de Clapham Junction, arraché la grille de protection et se sont emparés de trente plateaux remplis de bagues dont la valeur totale dépasse 400.000 francs. Puis, remontant dans leur automobile, les voleurs se sont enfuis à toute vitesse. Un car de police les a poursuivis mais n'a pu les rejoindre.

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Le cadavre trouvé

en forêt de Fontainebleau est celui d'un repris de justice Le procureur de la République de Fontainebleau M. Canonne, le juge d'instruction M. Schmidt et le commissaire divisionnaire Platet, de la première brigade mobile, poursuivent leur enquête sur le crime qui a été découvert lundi soir à proximité du carrefour du GrandVeneur, en forêt de Fontainebleau. La victime portait au flanc ''gauche une profonde blessure vraisemblablement faite par des balles de revolver. Il semble qu'elle a été basculée d'une automobile par des inconnus à l'endroit où elle a été découverte.

La position du corps, l'absence de papiers et de toutes indications et, en même temps, la découverte sur le cadavre de traces de nombreuses cicatrices semblaient indiquer qu'on se trouvait en présence d'un individu d'un milieu spécial qui aurait été l'objet d'une vengeance.

En effet, après examen des fichjers de l'identité judiciaire, les empreintes relevées par le commissaire Delrieu ont permis d'établir qu'il s'agissait du repris de justice Pierre Decormis', 26 ans, né à Marseille, plusieurs fois condamné pour vol.

COURRIERS A POSTER

L'autopsie de l'homme-oiseau Le docteur Paul a procédé, hier, à l'autopsie du corps de l'homme-oiseau, mort accidentellement à Viucennes. Le décès est consécutif à des fractures multiples ,et à l'éclatement des organes intérieurs résultant d'une chute. La circulation sanguine existait encore quand le corps est arrivé sur le sol. Les parachutes ont été saisis et placés sous scellés au greffe du tribunal. L'attentat

contre le lieutenant Hime M. Barrué, juge d'instruction, a chargé un expert d'examiner la planche sciée à 1 Exposition pour que le pompier qui s'y aventurerait se, blesse ou se tue. Le juge attendra le résultat de l'expertise pour recevoir le témoignage du lieutenant Hime, qui voulut, en personne, passer sur la planche pour enlever le drapeau rouge.

Le cas du percepteur Véchart Les formalités d'extradition n'étant pas complètement remplies, le percepteur André Véchart n'a pas quitté la Suisse.

M. Gay, juge d'instruction, a confronté, hier, Marguerite Toxtor, épouse Burnat, qu'assistait Me Thaon, avec un des bijoutiers.

La discussion a roulé sur le chiffre de 273.000 francs, représentant le prix de vente des bijoux. Ce chiffre est réduit à 214.000 francs par le bijoutier. Les deux parties sont restées sur leurs positions.

L'affaire des empoisonnements d'enfants nantais

par un vermifuge

Trois condamnations

Nantes, 27 avril. Le tribunal correctionnel de Nantes vient de rendre son jugement dans une grave affaire d'empoisonnement de trois enfants par un vermifuge.

Après avoir constaté que des traces très nettes de strychnine avaient été relevées dans les pastilles de sanlonine, strychnine introduite par suite d'une négligence regrettable, le tribunal a condamné le pharmacien à deux ans de prison avec sursis et trois mille francs d'amende Mme Julian, représentante de la coopérative, à dix mois de prison avec sursis et deux mille francs d'amende M. Robin, employé, â six mois de prison avec sursis et mille francs d'amende.

Les familles des petites victimes obtiennent des dommages-intérêts. Le meurtre

de miss Ingried Wiengreen reste mystérieux

Et la magie noire Intervient Vienne, 27 avril. Tous les policiers de Vienne sont à la recherche des auteurs du meurtre de miss Ingried Wiengreen, fille du ministre du Paraguay. Plus de cinquante personnes, appartenant aux milieux spirites que fréquentait miss Wiengreen, ont déjà été interrogées. Parmi elles se trouvent trois femmes de la meilleure sociéte viennoise.

Ce meurtre reste entouré d'une, atmosphère étrange, où se mèlent l'astrologie, la magie noire et le spiritisme. La jeune Elle, qui vivait seule dans son appartement de la Maria Hilferstrasse, avait, selon les témoignages, reçu, il y a quelques semaines, deux lettres de menaces, l'une venant d'Allemagne et l'autre de Vienne même. Elle se serait alors rendue chez un astrologue pour lui demander conseil. Ce dernier lui proposa de lui « faire le grand jeu » et l'horoscope révéla que miss Wiengreen serait victime d'un grave accident à la fln du mois d'avril. Des chiens policiers ont été amenés sur le lieu du crime la route de Neuerstadt, près de Vienne, surnommée « Route de la mort »,-car son parcours est jalonné de bornes funéraires

LES CHANGES

Hausse de la livre

Hésitation du dollar

A l'inverse de ce qui s'était passé la veille, si le franc reste offert sur le marché des changes, c'est la livre qui monte, tandis que le dollar est hésitant. La livre passe à 111,48 contre 111,15, tandis que le dollar revient à 22,53 contre 22,5475.

A terme, les reports restent très tendus.

Crédit Foncier de France L'assemblée générale des actionnaires, qui s'est réunie le 26 avril, sous la présidence de M. Roger Guérin, gouverneur, a approuvé à l'unanimité les comptes de l'exercice 1936 et fixé le dividende à 180 francs par action, montant égal au précédent.

80 francs ayant été payés le 1er janvier aux 750.000 actions, le solde du dividende, payable le t" juillet 1937, peut être touché dès à présent, sous déduction d'un escompte au taux des avances de la Banque de France. Après prélèvement de l'impôt, ce solde ressort à 88 fr. 273 ponr tes actions inscrites au nom de personnes physiques et à 82 fr., 41 pour les actions inscrites au nom de personnes morales.

Les nominations de MM. James Leclerc, Prouharam, Lassalle, Louis Martin et Sassler comme administrateurs ont été ratifiées. MM. Regard, Rossy et Tinardon administrateurs, et SI. de Matharel, censeur, ont été réélus.

Rappelons que le montant net des bénéfices de l'exercice 1936 est de 141.544.022 francs qui, ajoutés au report de l'exercice 1935, soit 1.724.838 francs portent le bénéfice à répartir à 143.268.860 francs contre 142.837.609 francs en 1935.

Société Marseillaise de Crédit L'assemblée annuelle, qui s'est tenue au siège de la Société à Marseille, le 24 avril, sous la présidence de M. Edouard de Cazalet, président, a approuvé les comptes de l'exercice 1936, faisant ressortir les bénéfices nets à Fr. 4.379.127.

En ajoutant à ce chiffre le report des exercices antérieurs, le solde créditeur du compte « profits et pertes » atteint 10 millions 64.628 francs.

Le dividende a été fixé à 5 0/0, soit 25 francs par action, égal au précédent. Le report à nouveau s'élève à 5.064.628 fr. Société Générale

L'assemblée générale s'est tenue hier sous la présidence de M. J. Simon. Celui-ci a prononcé une allocution d'une haute tenue, et sur laquelle nous aurons à revenir. Il a dit notamment L'organisme bancaire français qui, durant la période de prospérité, avait su conserver à la distribution du crédit des limites raisonnables, a résisté mieux que tout autre aux effets de la crise et il est l'un des seuls à avoir sauvegardé, au milieu des perturbations mondiales des dernières années, son prestige à l'Intérieur aussi bien qu'à l'étranger.

Le rapport du Conseil indique' que l'année 1936 a éïi caractérisée par une amélioration progressive des conditions générales de la production et des échanges dans la plupart des pays d'Europe et d'outre-Atlantique, amélioration résultant d'une part de l'assainissement des marchés de matières premières, et d'autre part d'un afflux de commandes nouvelles dues principalement à la po-

ÇA ET:LA .*£ Le Comité national de l'alimentation de détail a tenu son assemblée au siège social de la Fédération de l'aiimentation parisienne.

A la suite de cette réunion, il s'est rendu auprès de M. le président du conseil afin de lui remettre le texte de l'ordre du jour adopté, lundi, au Vélodrome d'Hiver.

litique d'armement adoptée par quelques grandes puissances européennes. En France, les événements politiques et les répercussions qu'Us ont entraînées dans le domaine social mouvements de grève, hausse générale des salaires, modifications profondes apportées aux conditions du travail par la législation nouvelle n'ont pas permis à la reprise économique de prendre toute l'ampleur désirable. Une crise monétaire est intervenue à laquelle une dévaluation de la monnaie a paru seule susceptible de mettre fin. Cette opérations, qui ne semble pas avoir donné tous les résultats que les pouvoirs publics en attendaient, ne trouve ni son origine, ni sa justification à la différence de ce qui a pu se produire dans d'autres pays dans la nécessité' de fournir un soutien quelconque à un système bancaire défaillant.

L'exploitation de la Société a été affec.tée par la situation générale et par les répercussions diverses qu'elle a eues no- tamment sur le marché monétaire. Elle a été marquée par un ralentissement très net des opérations financières. Malgré les circonstances défavorables et tout en continuant à donner la plus large satisfaction aux besoins de sa clientèle, la Société a pu conserver une liquidité sans cesse améliorée. Le rapport souligne que la baisse des profils est surtout imputable à l'accroissement des frais généraux et principalement & l'augmentation des frais de personnel résultant de la signature de la convention collective.

Les bénéfices de l'exercice 1936 s'élèvent à Fr. 42.499.515 86. Le dividende a été fixé à 40 francs par action non libérée et à 52 fr. 50 par action libérée. Un acompte ayant été distribué le 22 janvier dernier, le solde du dividende sera mis en paiement à partir du 10 mai prochain.

Au cours de l'exercice, M. Borduge, administrateur, a remis sa démission, à la suite dé sa nomination à la présidence de la Banque de l'Indochine.

L'assemblée a renouvelé les mandats expirés de MM. Simon, Charpentier et Crozier, administrateurs, et de M. Payelle, censeur.

L'assemblée a désigné comme commissaires aux comptes, pour l'exercice 1937, MM. J. Tetrel et A, Dupont,

AMERIQUE DU NORD

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LES CONFLITS OUVRIERS

=..

La grève des usines Latécoère est close par l'arbitrage du contrôleur général Hederer

,r.

Les ouvriers ont repris le travail (De notre correspondant 'particulier, par téléphone.)

Toulouse, 27 avril. C'est dans 3a nuit de lundi à mardi qu'une entente est intervenue entre M. Latécoère et Je syndicat de JJitviation,- grâce à Centremise de M- Hederer, désigné par le ministre' de l'air pour arbitrer le conflit- Un- accord a été sanctionné officiël-lement ce matin. Les ouvriers qui devaient être déplacés, le seraient après entente avec la direction des usines Latécoère et ceJllede la S.N.CA.M.' L'usine devait être évacuée.

Les ouvriers occupant les locaux furent -informés de cette décision. Ils s'y conformèrent et ce matin le travail a repris normalement.

Vers midi, le courant électrique fut coupe dans des conditions mystérieuses, mais bientôt rétabli.

Quant aux incidents qui précédèrent l'accord, le ministère de l'air en rejette la responsabilité sur la direction qui aurait apporté « certaines entraves à Ja production »• •*• de P.

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Grève à la Halle aux vins Une- grève a éclaté hier matin parmi les employés travaillant dans les dépôts de la Halle aux vins. Les grévistes déclarent que leur mouvement a été déclenché à la suite de plusieurs renvois arbitraires. Une délégation a été désignée par les grévistes pour se rendre à la présidence du Conseil. ° Incident dans une mine près de Metz

Un mineur du puits Saint-Charles, des mines de la Petite-Rosselle, prèsde, Metz, ayant déclaré qu'il avait été l'objet de violences de la part d'un agent de maîtrise, les. autres ouvriers ont refusé de descendre, cet après-midi, au fond de la mine, bien qu'on ait annoncé que l'incident avait été réglé. La direction des mines estime que le contrat colléetif a été rom&u.

La grève du pain

continue en Seine-et-Marne La grève des patrons boulangers de Seine-et-Marne continue et ne semble pas devoir cesser immédiatement. D'autre part, à Provins, les ouvriers boulangers s'émeuvent.

Le ravitaillement par l'intendance militaire s'effectue normalement. Ce n'est peut-être pas avec une entière conviction que tous les boulangers

Le rétablissement

de la direction de l'Algérie au ministère de l'Intérieur En dehors d'un projet destiné à faciliter l'exécution des travaux des collectivités locales, M. Marx Dormoy a fait approuver par le Conseil des ministres d'hier un projet de loi rétablissant la direction des affaires algériennes au ministère de l'Intérieur. Pour des raisons d'économie, cette direction avait été fusionnée avec celle du contrôle et de la comptabilité, mais aujourd'hui devant la situation assez grave dans nos trois départements de l'Afrique du Nord les pouvoirs publics se sont aperçus qu'il y avait une nécessité impérieuse à posséder à Paris un organisme où seraient centralisés tous les renseignements indispensables sur les problèmfes économique, politique et religieux intéressant l'Algérie.

Jusqu'ici le gouvernement n'avait d'autres informations que celles fournies par le gouverneur général.. Le rétablissement de cette direction ne nécessitera l'ouverture d'aucuns nouveaux crédits.

ont exécuté l'ordre de grève. Près de Provins, les patrons boulangers se sont entendus avec la municipalité pour laisser la disposition de leurs fournils où les ouvriers fabriquent le pain -sous la responsabilité de la municipalité. Dans d'autres petites communes, les boulangers s'occupent eux-mêmes de l'approvisionnement de la population.


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Cœur VIO

pique V 10 10 Trille S""5 5 | 8 7

Cœur RD ;̃̃̃ TW*7

Carreau AD 10 C D Cœur 3 2

Carreau A 0 C D Coeur 3 2

H.DY V A ™IeR l098 8 i Cœur A 9 S*-?. <•

1 Carreau R R Y

'>»̃̃̃ Atout- Pique

A joue et fait û lavées sur S

La solution ptirattra le 5 mai

Solution du problème 133 bis paru le 21 avril

A. BEYNAL»

C joue tïèfle 9 B » 10

D » » 6

A » » 3 3

b » carr. 5 D » » V

A » » 2

C » » 4

3° D » cœur 2 A » » 3

C » » 10

B » pique a

B » » R D » » 4

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A et B font les 4 piques demandés, soit 10 levées sur lit.

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Visite du « Normandie » le plus beau paquebot du monde le samedi 8 mai 1937

ou le dimanche mai 1937

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Trjflt 7 6 3

Trèile A 2 v

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A joue pique 8

C » » 3

H » » S D » » 7

A » » a

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A » » 10 C » » A

Il » carr. U

D cœur 4

C » » A B » cârr. 8

D » cœur 6

A •» » », 5

MOTS CROISES

;;̃; IMS

Horizontalement. I. Impatientera. II. Hisque Ecrire de la musique avec des signes convenus. III. Groupement Le grain le fait grossir, IV. Dénué d'esprit Sur la rose des vents. ̃ V. Mois de l'an. née républicaine Tellement, VI. Désespoir du coiffeur Baigne Ssint-Omer Fleur. VII. Lacets de gants Symbole chimique. VIII. Note Habillée Inconnu dans la poste aérienne. IX, Se rendra Fin de participe Crochet. X. Ce que fait un navire mal calfaté. ̃–XI. Initiale répétée d'un point cardinal ¡ Position stable d'un corps.

Verticalement,. 1. Art d$ mesurer le temps. 2. Tente avec audace Observeras. 3. Obtenir uu résultat Article, 4. Possessif Abréviation postale. 5, Qui mettent an fait d'une science, d'un art. 6. Cueillie sous les palmes. 7. Affluent dit Danube ;Du verbe avoir Note. S. Du nom d'une ville normaude Eclat col. lectif. 9, Créature Partie de tennis. 10. Heureux succès. ̃ 11. Deux lettres de « Paris » A besoin plus que jamais d'être organisée,

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Ets Edgar BRANDT, Mme la comtesse François de BREMOND D'ARS, née DU MESNIL, M, Henry BERNSTEIN, M. le' docteur et Mme G. CHEVRIER, M. Pierre CHARTON, Mme Adelina L. DE FEIN, M, le docteur FIESSINGER, Mme DE GRANDCHAMP, Mme la marquise DE GALARD TERRAUBE, Mme Jacques HAMELIN, ALARELICIEUSE-DEUILIMMEDIAT

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IJ serait trop commode d'opposer îa mise en scène à la mise en ondes pour critiquer l'émission de Paris P. T. T. Si Jouvet et Christian Bérard ont recréé l'Illusion, pour les yeux, le micro ne suffira pas à rajeunir l'œuvre, pour les oreilles. N'a-t-on pas, d'ailleurs, signalé l'inégale interprétation Sur une autre onde, la Tour Eiffel, tm pourra savoir, ce soir, si Julien, prolongement de Louise, méritait, ou pas, l'oubli. P.-D. T.

20 h. 30, PARIS P. T. T. La Comédie-Française. L'Illusion, de Corneille, avec MU, Dessoiu nés, Bacqué, Martinelli, Dux, Clariond, 'Dorival, Balpétré Mmes Jeanne Sully, Delamare, Présen. talion par M- Gabriel Reuillard.

20 h. 30, TOUR EIFFEL Fragments de Julien, de Gustave Charpentier. Orchestre .Xatipnal et chçeurs Raugel, sous H direction de l'auteur, avec Wmes Soyer, Branhe, Jouglet. di Vcraldi, Pola piszel, Létrillard, Reymq, MM. Arnoult, veckmans, Balbon, Cathelat.

21 h. 30, LUXEMBOURG Concert sons la direction de M. Peusis, avac M. Peischer, violoniste, et M. Uotnisch, altiste. Symphonie concertante pour violon, alto et orchestre (Mozart) Quatre vieilles chansons flamandes (4. de Greef) Dan-

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C'est toute la voilure à refaire si Ton veut qu'il n'y ait pas de limite au record de vitesse

nous déclare M. J. PEUT

Poursuivant notre enquête au sujet d'une limite possible de 600 kilomètres à l'heure assignée par G.-T. Eyston, au record du monde de vitesse en automobile, nous avons interrogé M. J. Petit, ingénieur, depuis, longtemps spécialisé dans la voiture de course et, par conséquent, absolument qualifié pour nous fournir des éléments de réponses intéressants.

En premier lieu pas de limite supérieure chiffrable.

Il n'y a pas, dit-il, à une vitesse donnée, un blocage qui empéche de franchir ce cap et il parait très difficile de prévoir, dès maintenant, quel pourra Être le maximum atteint. Toute appréciation de ce genre ne pourrait être que prématurée et forcément entachée derreur.

En tout cas, le maximum de 600 kilomètres à l'heure ne se justifie guère. Quant à savoir si l'on continuera à eoncevoir des voitures record sur la même base que les types actuels, voilà qui n'est rien moins que certain et, à cet égard, M. Petit est particulièrement affirmatif en faisant remarquer que déjà les types existants ne ressemblent pas du tout aux voitures de courses habituelles, ce qui laisse à penser de facto que de modifications en modifications, on réalisera des bolides qui provoqueraient, aujourd'hui, notre étonnement. H n'est pas certain, dit encore M. Petit, que le record de vitesse sur terre puisse être atteint au moyen d'un véhicule du genre dé ceux que nous connais- sons. H est, en effet, possible d'envisager d'autres solutions offrant plus de sécurité.

L'adhérence, facteur esaentiei II est un point sur lequel on n'a pas, en général, au cours de cette enquête,

A PROPOS DES CARBURANTS

n arrive parfois que deux hommes, également épris du bien public, se trouvent d'accord, quoique en contradiction apparente. Ceci vient de se produire à propos d'un article sur les carburants paru dans nos colonnes et dans lequel M. de Fontenilliàt, président de la Ligue de défense des carburants français, exposait ses idées personnelles, sous sa signature. L'auteur, se plaçant au point de vue de la défense nationale, y soulignait l'urgence de développer notre industrie des carburants de remplacement et y apportait une argumentation qui a provoqué une réponse de M. de Boulard, président de 1 Association des techniciens du pétrole. Il s'agit là d'un problème très complexe, mettant à la fois en jeu les intérêts de la défense nationale et ceux du Trésor.

M. de Boulard ne conteste pas la néeessité de rechercher par tous les moyens, dans le sol et le sous-sol de la métropole et des colonies, des carburants de remplacement. Bien au contraire. Mais, comme le disait M. l'in-

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UNE ENQUÊTE DU FIGARO

attiré suffisamment l'attention, c'est celui de l'adhérence du véhicule au sol. Sans nier en quoi que ce soit, l'intérêt de la surpuissance du moteur et surtout des études aérodynamiques d'autant plus inévitables que la valeur de la résistance de l'air augmente considérablement au fur et à mesure que la vitesse s'élève, M. Petit tient, avant tout, pour des modifications profondes du système actuel de suspension.

Ecoutons son argumentation.»

Si déjà, à 250 kilomètres heure il y a lieu de tenir compte de la résistance de l'air, à des vitesses supérieures, cette résistance devient l'un des facteurs les plus importants.

Le moteur, certes, doit être de puissance suffisante, mais certains organes, surtout, réclament une étude toute spéciale notamment la suspension qui permette de conserver au véhicule l'adhérence à sa propulsion et à sa direction.

Aussi bien que pour les tentatives de record en avion, pour les tentatives de record automobiles, les conditions atmosphériques jouent un rôle capital. De plus, le terrain sur lequel pourrait avoir lieu cette compétition exige une recherche très minutieuse, car il doit "̃tre parfaitement lisse et ne présenter aucune dénivellation, dont les conséquences à de telles vitesses seraient incalculables.

Ce qui s'appelle poser en quelques lignes les conditions principales du problème. Quant à ce qui est de savoir si le pilote pourrait tenir à des vitesses supérieures à 600 kilomètres heures, M. Petit estime que la chose va de soi, à condition que l'on ait bien réalisé toutes les conditions matérielles précédemment indiquées.

G. Bonnet.

tendant Dive dans une conférence sur ce sujet, faite en juin 1936 au Cercle militaire « Il faut se garder de tomber du paradis de la certitude dans le purgatoire de la persuasion. »

Dans l'état actuel de la question, dit en substance M. de Boulard, les carburants de remplacement comptent dans la proportion de 5 sur l'ensemble de nos besoins. De plus, nous sommes importateurs de houille au même titre que de pétrole, et les transports sont plus chers, la matière étant plus lourde. Enfin, il s'est agi en 1935, sur ce chapitre, d'une recette de 4.800 millions pour le Trésor.

S'il est infiniment souhaitable, ajoutet-il, de développer au maximum nos industries de remplacement et de s'y adonner, comme on le fait d'ailleurs de tous les côtés, ces recherches né doivent se poursuivre qu'à bon escient. On ne saurait donc influencer le public au delà des seules possibilités, dont doit tenir compte notre politique du pétrole.

Les pneus à lamelles mobiles et l'usure

A la suite de notre dernier article sur te « Sécurité et les pneus », des lecteurs nous ont questionnés sur l'usure des bandages à lamelles mobiles ou « aderlsés »,

Disons tout de suite que, dans son ensemble, la vie du pneu est au moins' égale, mais Je plus souvent prolongée.

Seulement, il existe une illusion d'optique qui crée chez l'automobiliste la pensée d'une usure plus rapide.

En effet, un pneu ordinaire comporte des sculptures ayant de 12 à 15 mm. de profondeur et l'œil ne perçoit cette usure qu'après des milliers et des milliers de kilomètres. Si ce même pneu est a adérisô n, les lamelles mobiles ayant de 2 a 3 mm. seulement de profondeur, disparaissent au bout de 5.000 à 7.000 kilomètres et l'œil fait ainsi le « point de l'usure 4e la bande de roulement.

Comme nous le disions plus haut, ce n'est qu'une Illusion, car si l'on prend bien soin de noter le kilométrage de départ, on se rendra compte que l'usure n'est pas plus rapide et que la vie du pneu est même prolongée, puisqu'il peut être utilisé jusqu'au bout, sans danger, avec des a adérisations » renouvelées.

Moralité par sécurité comme par économie, faites « adériser » vos pneus. T. M. ̃

IL N'Y A PAS

D'ARGUMENTS VALABLES AUTORISANT A LIMITER LA VITESSE SUR TERRE dit M. PEROUSE,

président de la C. S. de l'A. C. F. Pour conclure l'enquête du Figaro sur la question de savoir si, comme le prétend G. T. Eyston, la limite du record du monde de vitesse pour véhicule automobile peut être assignée à 600 kilomètres à l'heure, nous reproduisons ci-dessous l'interview que nous a accordée M. Pérouse, président de la Commission sportive de l'A. C. F., qui apporte un nouvel élément d'intérêt à la discussion.

On verra, en effet, que l'argumentation de M. Pérouse peut être divisée en deux parties la première est une sorte de justification de la prophétie d'Eyston, en prenant pour accordé que celui-ci a raisonne sur les données actuelles, sans rien prévoir de l'avenir la seconde, en donnant quelques aperçus logiques sur cet avenir encore inconnu, laisse prévoir que nous sommes loin d'avoir atteint le maximum et qu'il nous est même assez malaisé de le concevoir en partant du présent. Comment M. Eyston

a dû raisonner

Je pense, dit M. Pérouse, que M. Egs- ten est infiniment le mieux placé pour éméttre un avis sur cette question, car il est un de ceux qui possèdent fa plus grande pratique en matière de record: de vitesse pour automobiles.

Cependant, fimagine qu'il a étudié le problème à son point de vue parti- culier sans l'envisager au point de vue général. En d'autres termees, il a tenir compte, je suppose, de toutes les^ difficultés qu'il rencontre actuellement lorsqu'il veut aller encore plus vite, et en admettant qu' elles soient toutes résolues, il en a conclu par le calcul que le plafond de la vitesse automobile serait de 600 kilomètres à l'heure. Il est bien certacn, en effet,- que la ̃surpuissance nécessaire pour gagner quelques kilomètres à l'heure sur les vitesses considérables déjà réalisées oblige Ii utiliser des moteurs de plus en plus lourds, que l'augmentation du poids du véhicule est limitée par la résistance des pneus, voire même des roues, ressorts, amortisseurs, direction et autres organes influencés par le sol sur lequel on roule, et que, dans ces conditions, un plafond de vitesse peut être sinon calculé exactement, du moins prévu dans certaines limites.

Mais ce. considération*

ne peuvent engager l'avenir Mais oublions ce qu'est la ,voiture automobile de 1937. Imaginons des matériaux d'une résistance extraordinaire, des moteurs d'une conception toute différente décuplant, centuplant le meilleur rapport puissance-masse actuellement connu, entrons résolument dans le domaine des utopies et nous reculerons indéfiniment la limite indiquée par M. G. E. T. Eyston.

Ce n'est plus du raisonnement, direzvous, c'est de la douce folie. Peut-être, mais les sages en disaient autant de Jules Verne il g a 70 ans à peine, lorsqu'il publiait Vingt mille lieues sous les mers Le Maître du Monde, et au~tres romans de voyages fantastiques, que le sous-marin et l'avion modernes permettraient presque de réaliser aujourd'hui.

D'après moi, donc; nous n'avons pas te droit de préjuger de la vitesse qui pourra être atteinte plus tard par les automobilistes.

Ce qui paraît être, en effet, le véritable « mot de la fiu » de cette longue discussion.

G. Bonnet.

La journée

internationale

des indépendants Le programme des manifestations sportives de l'Exposition internationale comprend de nombreuses manifestations.

La première aura lieu dimanche, à l'autodrome do Montlhéry, où les coureurs indépendants, sous le contrôle sportif de l'A. C. de l'Ile-de-France, organisent la Journée internationale des Indépendants dont voici le programme

L'arrivée du Tour de France motocycliste, organisée par le M. C. F. le Critérium de tourisme, épreuve pour voiture de tourisme, strictement de série, distance 12 tours de circuit la Coupe de vitesse de l'A. G. A. C. I., épreuve pour voiture de course, distance 15 tours de circuit la Coupe du Printemps, épreuve pour voitures sport, distance 25 tours de circuit. La liste des engagements se monte au nombre imposant de 52 voitures de tourisme, course et sport, qui seront pilotées par nos meilleurs conducteurs irançais indépendants.

LE GRAND PRIX DE L'A. C. FRANCE

Un peu avant la clôture des engagements du Grand Prix de l'A. C. F. qui se disputera à Montlhéry le 4 juillet, voici comment s'établit la situation des participants. Grand Prix de l'A. C. F. 1937 1i Boudot (Amilcar) 2. Louis Delage (Louis Delage) 3..Au Talbot (Talbot 1) 4. Aut. Talbot (Talbot H) 5. Aut. Talbot (Talbot HI> 6. Aut. Talbot (Talbot IV) 7. E. Bugatti (Bugatti I) 8. E. Bugatti (Bugatti II) 9. Ecurie Bleue (Delahayc I) s 10. Ecurie Bleue (Delahaye II) 11. Ecurie Bleue (Delahaye III) 12. L. Villeneuve (Delahaye) 13. Danniel (Delahaye) 11. Cnaboud (Delahaye).

Coupe de la Commission Sportive 1. Forestier (Hlley) 2. Lapchin (Riley) 3. Contet (RUey) 4, M. Violet (Violet A. V.

LE PRODIGIEUX DEVELOPPEMENT DE L'AUTOMOBILE AUX ETATS-UNIS

Les chiffres publiés par la statistique générale de la France a propos de la production automobile française en 1936, font ressortir une sensible augmentation.

En 1936, en effet, la production a été de 209.339 voitures. Il n'est pas mauvais de mettre en regard les chiffres de là production des cinq dernières années.

1932. 180.659 1933. 198.240 1934. 198.192 1935. 178.570 1936. 209.339

La production est également en progression sensible pour les premiers mois de 1937.

Ce mieux général ne peut faire oublier que l'industrie de l'automobile en France supporte des charges écrasantes. La situation économique créée par l'arrivée au pouvoir d'un nouveau gouvernement, la perspective surtout de hausses certaines sur le prix des voitures ont amené les acheteurs à prendre un véhicule et ont donné à l'industrie un coup de, fouet salutaire. Il n'en reste pas moins que tout reste à faire pour assurer à l'industrie automobile son plein épanouissement. Quelques chiffres américains Ces exemples que nous avons pris récemment en Allemagne pour montrer ce qu'on avait obtenu en pratiquant une politique intelligente, a la fois de degrètements et d'encouragements, peuvent ne pas convenir à certains. C'est pourquoi il nous paraît intéressant de mettre aujourd'hui sous les yeux de nos lecteurs quelques exemples pris en Amérique.

L'Amérique, sur 40.000.000 de véhicules, possède à elle seule 30.091.901 voitures (tourisme et utilitaires) les Etats-Unis, à eux seuls, figurent dans ce total pour 28.086.320 véhicules. En 1936, les Etats-Unis ont produit 4.454.535. véhicules. dont 611.644 utilitaires. La production automobile aux EtatsUnis paie à l'Etat 22 milliards de francs, au change actuel, soit environ 800 francs par véhicule. ̃ ̃ i •̃

En France, une automobile rapporte à l'Etat 3.000 francs. L'essence, aux Etats-Unis, coûte 1 franc le litre environ, alors qu'en Fiance on la paye 2 fr. 30, 2 fr. 40 ou 2 fr. 50 parfois. Peut-être arrivera-t-on à faire compren-

Cette carrosserie lancée par PEUGEOT, sur châssis 402, connaît, à l'approche du printemps, une recrudescence de vogue. Son toit métallique aisément escamotable à la main dans le spider transforme une conduite intérieure hermétique en un torpédo entièrement découvert. Six grandes personnes y sont confortablement assises. Le coffre arrière contient deux grosses valises et la roue de secours. Formule incomparable pour le grand tourisme.

DUNLOP

ET LES RECORDS

Nous avons mentionné les nouvelles performances réalisées' par Dunlop, dans le domaine de la pure vitesse.

Rappelons les plus récentes la démonstration de J. P. Wimtlle à Montlhéry où, avec une Bugatti de 3 lit. 300 de cylindrée, il réalise une moyenne dépassant 146 kilomètres à l'heure, supérieure à celle de Chiron, accomplie, sur le même circuit, dans le Grand Prix de l'A. C. F.

Puis, plus près encore, l'exploit de l'Anglais Fernlhough qui, à motocycle et en sldecar, s'attribue cinq records, dont celui de la plus grande vitesse sur deux roues, avec la moyene effarante de 273 km. 2-i-i à l'heure.

La vitesse, terrible épreuve, qui soumet tout les organes du véblculo a un dur travail, et surtout les pneumatiques. De notoriété publique, Dunlop est bleu celui qui offre le plus.,do possibilités. C'est là un nouveau titre que vient d'acquérir Dunlop. C'est la confirmation de tout un passé sportif où Jes succès sont, en quelque sorte, entassés les uns sur les autres.

C'est Dunlop, ne l'oublions pas, qui, sur voiture ou motocycle, bat et rebat tous les records du monde.

POUR ROULER

EN TOUTE SECURITE

Deux choses sont recherchées par l'automobiliste, surtout sur la route Je Confort et la Sécurité. Rouler avec aisance et en toute tranquillité, c'est un agrément auquel on ne saurait attacher trop de prix. Disons de suite que, grace aux spécialistes de l'automobile, et plus particulièrement à Solex, ces avantages sont aujourd'hui procurés au maximum.

Le carburateur-régulateur Soles, à vitesse variable, en effet, assure au maximum confort et sécurité.

Le confort est double, et dans des' conditions très nettes, par la régularité de marche. Le pied a fond sur l'accélérateur, on peut maintenir une allure constante, fixée à l'avance, et modifiable, selon son désir, depuis le tableau de bord. Il n'est plus' nécessaire d'avoir les yeux fixés sur l'indicateur, ce qui libère l'attention si indispensable.

I.a sécurité par le fonctionnement régulier du moteur, supprimant les' pointes de vitesses, souvent dangereuses et qui gaspillent l'essence en usant prématurément les organes, sans améliorer les horaires. Rappelez-vous que tjrûce.au carburateurrégulateur Solex à vitesse variable, les plus grandes randonnées sont effectuées avec la plus grande facilité et la plus complète tranquillité.

A. I) 5. M. Violet (Violet A. V. A. II) 6. J. Savoye (Singer) 7. M. Collier (Aston Martin) 8. L, Levits (Amilcar) 9. A. Gordlni (Simca Fiat) 10. A. Gordini (Simca Flot) 11. Falchetto Wolf (Chenard et Walcker) 12. Falchetto Wolf (Chenard et Walcter) 13, Falchetto Wolf (Chenard et Wajcker) 14. J. Trévoux (Riley) 15. A, Todd (M. G. Magnetts) 16. A. C. Dobson (Riley) 17. Polledry (Aston Martin),

dre un jour aux pouvoirs publics que le dégrèvement de l'essence profiterait à tout le monde au consommateur d'abord, certes, mais aussi à l'industrie en général, dont dépendent des millions d'ouvriers à l'Etat enfin, qui retrouverait d'une part et largement ce qu'il perdrait de l'autre.

La vogue du 8 cylindres aux Etats-Unis

Puisque nous parlons de la production américaine, il n'est pas mauvais de souligner que cette production se répartit de la façon suivante

4 cylindres. 1,30 6 cylindres 38,18

8 cylindres 47,27

12 cylindres. 10,91 16 cylindres. 1,82

On note ainsi une grosse progression des 6 et 8 cylindres et la disparition a peu près totale de la 4 cylindres. Il est certain que le moteur à 6 ou à 8 cylindres procure de plus grandes satisfactions à l'usager, à tous les points de vue, et ceci explique l'extraordinaire progression de la 8 cylindres, qui s'impose aux Etats-Unis au point de représenter près de 50 des véhicules en circulation. Le même phénomène se manifeste en France où, sous la pression de ce qui se passe aux Etats-Unis, la clientèle se porte également' vers le 8 cylindres, dont la souplesse, les reprises plus sensibles et plus nettes permettent de réaliser des randonnées dans des conditions excellentes. Verrons-nous un jour le 8 cylindres s'imposer de même façon en France? 2 André Reichel.

NUVOLARI PARTICIPERA

AU GRAND PRIX DE TRIPOLI Le champion italien Nuvolâri, blessé au cours de son entraînement la semaine dernière, est en bonne voie do guérison et, sauf imprévu, les médecins pensent pouvoir l'autoriser à participer au Grand Prix de Tripoli, dont il fut un brillant vainqueur. Ce Grand Prix, qui emprunte le circuit de Carthage, restera, cette année encore, une bonne et belle manifestation. Tous les grands ténors seront sur les rangs, y compris, bien entendu, les équipes- allemandes Mercedes et Auto Union.

La SIMCAcinq est une voiture racée ses lignes harmonieuses lui assurent les suffrages de toute femme élé- gante. Mais elle a aussi d'autres qualités qui sont appréciées de tous modicité de son prix d'achat, facilités de paiement (conditions particulières et 300 francs par mois), économie à la consommation (3 litres 100 aux 100 kilomètres au Concours du Bidon de 5 litres), entretien insignifiant.

Aussi, lalSIMCAcinq est-elle la voiture de tout le monde. >, 1-

AUTOMOBILISTES

Le carburant est cher De plus," aucun carburant, essence, benzol, alcool, mélange binaire ou ternaire de ces trois produits n<: brûle complètement dans un moteur à explosion, d'où une perte de 15 ù, 30 0/0. Tous les chimistes spécialistes ont travaillé à réduire, voire supprimer, cette perte. Les ingénieurs des Laboratoires CARUOliYD ont trouvé la solution, La coinrbustion complète étant obtenue par l'addition de certains produits organiques dans le carburant, il restait à trouver un antidétonant autre que ceux connus (Tctraéthyle de plomb, Carbonyle de fer) permettant d'utiliser toute l'avance, sur les moteurs modernes, sans cognement ni cliquetage aux reprises en côte (gain de vitesse de 20 à 30 0/0).

C'est maintenant chose faite.

Ajoutez à l'essence les tablettes CA11BOHYD et vous obtiendrez les résultats suivants départs instantanés, même par temps froid, économie garantie d'essence de 10 à 20 0/0, d'huile 20 à 40 0/0, meilleures reprises et tenue en côte, huilage des hauts de cylindres, suppression complète de la calamine et du cliquetaqe. Contre ce bon d'essai (ou référence Figaro) et (i francs en timbres ou mandat C. C. 1662 40, Paris, vous recevrez une documentation et deux boites de tablettes pour 100 litres de carburant.

ETAPE DE NUIT

pour les «Tour te France » Pau, 27 avril. –f- (De noire correspondant particulier.) Après les dures étapes que nous venons de connaître, celle d'aujourd'hui, longue de 335 kilomètres Perpignan-Pau, par Saint-tlaudens, disputée sur bonnes routes et par un beau soleil, a paru à tous comme une détente bien gagnée. Il est vrai que les organisateurs du Tour de France n'ont pas dit encore leur dernier mot et que dès demain nous aurons un départ de nuit à 4 h. 30 pour nous rendre à lîordeaux, où un arrêt exposition d'une demijournéc est prévu. En sorte qu'il ne s'agissait aujourd'hui que d'une trêve que chacun a pu apprécier comme il convenait. Seul pénalisé de la journée, le canonnier Galioisy 5 points.

A Saint-Gaudens, déjeuner offert par le Syndicat d'initiative et à Pau banquet par l'A. C. Basco-Bôarnais.

CAMPING. I/Auto-Carnpiilfr-Club de France organisera, du 6 au 0 mai, un rallye d'auto-camping dans le cadre prestigieux du parc de Chaumes-en-Brie. Au cours' de ce 'rallye se déroulera la très belle fète annuelle de la section Ile-de-France. Le samedi 9 mai, grand feu de camp, avec démonstrations de danses rythmiques par un groupes de' jeunes filles, conduites1 par Mlle SyJvaine Loger, monitrice de l'école, d'Irène Popard.

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PARIS Gut. 72.46

NOUVELLES DU VOLANT Le vicomte de Rohan. président de lu F. N. C. A. F., se rendra à Tunis à l'occasion du Grand Prix de Tnnisie, qui sera disputé le 16 mai, sur le circuit de Carthage. ̃+ Le coureur italien Vittorio Coppoli, vainqueur du dernier Grand Prix du Brésil, qui réside en Argentine, a décidé de former une écurie, que dirigera son compatriote de Lucn. Toutes les voitures seront de construction italienne.

>+ Raph prendra part aux Grands Prix de Tunis et de Bône au volant d'une Talbot. Le séjour de Louis Chiron en Suisse, pendant lequel il a l'ait de nombreuses ex. eursions en haute montagne, tire à sa fin. Il sera de retour it Paris très prochainement.1 La construction de la voiture Delage destinée au Grand Prix de l'A. C.F. sa poursuit. La construction du moteur est terminée et les premiers essais ont été satisfaisants. Actuellement ou travaille à la construction du châssis.

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Michel 'Gorlhian; prend le départ du second tour dans la finale du Championnat national des amateurs qui a été 'gagné, hier, à La Boulie, par Jacques Léglise.

LA FINALE DU CHAMPIONNAT

DE FRANGE AMATEURS 0E GOLF

Après unmatch ardemment disputé Jacques Léglise triomphe

de 6fichel Carlhian, teAant dn titre

Jacques Léglise et Michel Carlhian nous onit ''fait assister hier, à La Boulie, à un match magnifique.. '•

Celte finale de" Championnat de France, qui s'est terminée au 41e trou, restera dans les' annales du golf. Rarement- on vit lutte' plus passionnante, émouvante, même vers îa.fin. ,Et' la1 qualité du jeu n'en souffrit; -ja- majs. Bien au contraire, M'. Carlhian et J. Léglise ont joue en> grands champions,, sans défaillance. Maigre, la fatigue et la tension nerveuse, tous deux firent preuve d'un cran spléndide et méritaient également de gagner. Jacques Léglise l'emporta il fallait bien qu'il y eut un vainqueur. V

Qui aurait prévu ce résultat, quand .Carlhian menait 5 up au 7" trou ,du second parcours? Mais, n'anticipons pas.

Au premier tour, Carihian "joue avec sa

sûreté habituelle, il,sort en 36, 1 up. 'Au

&> Léglise a çomiblé son rétard, nxâis-CarlBian gagne le 14, en 3, le 15 en 3 et le 16 en'4, il perdle 17, mais réussit un 3 pro- digieux au 18 et se trouve 3 up à la fin de ce premier tour, qu'il a accompli en 71, centre 74 à son adversaire. ̃̃̃

-Lés cinq premiers trous du second parcours sont partagé ji.

Léglise drive beaucoup plus loin que Carlhian, mais profite mal de cet avantage. Ses approches manquent de précision, tandis que son adversaire n* dévie pas d'un centime' re

Carlhian enlève le-6 avec un 3, puis ren- tre un long « putt » au 7, qui lui rapporta Je trou. Il est 5 up.

LéglïsD lui' rend la pareille' au 8,: le' 9 •M aussi pour le- Bordelais, qui n'est plus fue-3 down. Le 10- et le 11 sont partagés.

POLO

1.280 joueurs classés v: en Argentine

liste officielle des handicaps des loueurs de polo argentins, qui a fourni ̃l'équipe victorieuses aux derniers Jeux olympiques. vient :d'ètré publiée.' On y trouve des renseignements intéressants pour tous les sportifs français sur 1.280 joueurs de polo ayant été jugés aptes à porter un handicap, 22 joueurs seulement ont un handicap de 5 à 9 (le maximum est 10) et sur ce faible chiffre de 22, il y a deux handicaps 9 et un handicap S. Aucun joueur ne porte le maximum, bien entendu. Ensuite, on trouve 18 handicaps 4, 73 handicaps 3 et tout le reste a le handicap "1 ou 2, ce dernier handicap est attribue, à une',très faible minorité.. · Ces chiffres soulignent la sévérité de la comniission des handicaps et la qualité du sport en Argentine, dans les gmnds tournois. ̃ î .•• ̃ r Autre détail typique •. la Fédération Argentine prépare sa participation aux tournois de polo qui auront lieu aux EtatsUnis, à l'occasion de l'Exposition universelle de 1939.

TOURISME

Le Congrès international des Skal Clubs

r js-te cinquième Congrès' de l'Association Internationale des Skal-Clubs, amicale du nrisme, s'est tenu récemment à; Paris. Trois cents délégués de douze, nations avaient répondu; à l'invitation du président <(Iu Skal-Club; de Paris, M. Henri'Lesieur, de la Compagnie. Air-France.

De nombreuses personnalités marquèrent, en outre, par leur présence, l'intérêt. et l'amitié qu'elles portaient aux s'kal-clubs. W. Roland Marcel, conseiller d'Etat, commissaire général au tourisme, présida la séance d'ouverture; MM. Paul Léon, commissaire général adjoint de l'Exposition André Mariage, président du Syndicat d'initiative de Paris; Roussélier, conseiller d'Etat, président du Centre national ^'expansion du tourisme, du climatisme et du tnermalisme Mollard, président- du Syndicat de l'industrie hôtelière et vice-président de la Chambre nationale de l'hôtellerie; Allègre, administrateur directeur général dîAtrFrance.

Au cours de ce congrès, l'élection à la présidence du Comité international des Skal-elubs fut confiée M. Il. Lesieur. Par ce vote, les congressistes ont tenu à- affirmer tout particulièrement, cette année, leur sympathie à l'égard du président du SkalClub de Paris et de la Compagnie AirFrance, dont M. H. Lesieur est le directeur commercial adjoint.

AVIRON. Le Club nautique de Gand OEgBnisera, le 6 mai prochain, ses régates «nnuëlles internationales sur le canal, de Gand à TernëUzen.

Feuilleton da ̃ Figaro » du 28 Avril 193Î -1 (30).

11.2711.3

TROISIEME PARTIE

CHAPITRE III

L'ablatif absolu

(Suite)

Oui, triompha l'académicien Exaltat.a Entre les mots Domtm el CRUCE, il fallait mettre ou sous-entendre un signe de ponctuation virgule ou. point et virgule, nous obtenons

lN MEDIO UOMIM, CRUCE EXALTATA. (Au milieu du Seigneur, la Croix étant levée.)

Ah messieurs, les beautés de la construction- latine l'ablatif absolu CRUCEEXLTATA.

Théodore Belin devenait lyrique Mais son exaltation fut de courte duré*. Il se ressaisit- ̃ Je vous fais j>râci- du reste. Voici, cri rK'tinilivi'. ;'i quoi je suis arrivé

Le 12 revient à Léglise, mais lé 13 est pour (Sarlhian. Situation inchangée. Pas tout à fait, ̃ cependant, car le nombre de trous à jouer diminue et les chances, du Bordelais avec. Le 14 et le 15 sont encore partagés, en.~et-en 3;Legliseest 3:down..et 3 à Jouer. C'est alors qu'il fut le plus éblouissant. An >16,' sa balle 'est dans les herbes. D'un coup magistral, avec un fer 6, il passe pardessus les arbres -et tombe au bord du «>green »; II gagne le trou en'4. "̃•̃ Au 17, qui mesure 410 mètres, il est en 2 jsur<le.« « green » et rentre sur « putt »! 3. Au 18 i (337 m:), après un îbêau: drive, il réussit un splendide deuxième coup qui le met à un mètre du drapeau Encore 3. Carlhian, .lui,, a.dépassé Jei «. green ».I1 est mal placé dans les herbes.

Pour ces 48 trous, Léglise totalise 70!

(36.et 34)..

All-squire lOn repart vers le 1 ou plutôt le 37». Ce trou est partagé, le 38«, le 39" également. Au. 40», Cnrlhian manque son second coup. Léglise a sa chance, il joue court et l'occasion s'enfuit. Au 41", Léglise, mal placé au bord du « green n, réussit un joli coup, frôle te trou, mais ne rentre pas.

Carlhian un petit « putt » pour partager. fatigué, il le rate! Il a perdu son titre. Jacques Léglise est pour la première fois champion de Fiance.

Une centaine de personnes à peine ont assisté à ce match magnifique. Regrettons que les joueurs marquent si peu d'intérêt pour leurs champions.

Alain Bernard.

Résultat (finale): J. -Léglise b. M. Carlhian ::1 up au 41e.

les départs de la Coupe Femina demain à Morfontaine

La Coupe Femina réunira demain, à Morfontaine, les meilleures joueuses françaises, à l'exception toutefois de Mme J. Gaveau et de Mlle M. Fay. Rappelons que, l'année dernière, Mlle Y.. Kapferer avait remporté une magnifique victoire dans cette importante épreuve.

-;J5H« est encore parmi les gagnantes possibles, avec "Mme R. Lacoste, Mme A. Strauss, Mlle F. Tollon, Mme R. Thion de La Chaume, etc. ̃ :̃[.Voici l'ordre des départs

$ h. 30 Mme Barbier-Mme Dreyfus 9 h. 35 Mme Legueu-prihcesse Murât 9. h. 40 Mlle O. Fay-Mme A. Strauss; 9 h. 45 Mme Dedeyn-Mme "Courtois 9 h. 50 Mile L. \"aglianp-Mme R. Lacoste; 9 h. 55 Mlle Benoist-Mme R. Thion "de La Chaume 10 h. Mme Marquisan-Mlle C. de Rothschild 10, h. 5 Mie F. TolIon-MIle Y. Kapferer; 10 h. I0 Mme Bechman-XOle S. Vagliano; 10 h. 15 Mme Decugis-Mme Y. Le Ouellec; 10 h. -20 Mme Wisner-Mme Sebliné; 10 h. 25 ïtme Barton-Mme Perles; 10 h. 30: Mme Florand-Mme .Canivet; 10 h. 35: Mme Aublih-Mme Lhomme; 10 h; 40 Mme Frauck-Mme Raffara;' 10 h. 45 Mlle GrioletrMone Logeais; 10 h. 50 Mme ;Lassalle-Mme Gautrat; 10 /h.- 55 princesse C. Murat-aime Mottet. w

L'ACTIVITE SDR LES LINKS A l'Amer JcanC.iC. -̃.̃

L'American C. C. bat Orm«sson par 6 à 5. E^ S. Prather" (A.) h. Pinardon, 2 et 1-R. Sigwalt (A.) b. -M. Collin, 6 et 5 C. Daudeville (0.) b. Y. Mercier, 3 et 2 H. Doucet (A.) b. M. Ailloli, 5 et 4 L. Lafontaine (O.). b. P. Drouin, 4 et 3 J. Desmaret (A.) b.-J. Mabilleau, 2 up. M. Gonin (0.) b. J; J. Cook, 3.et 2 Mme P. Drouin (A.) b. Mme Beurdeley, 7 et 6 Mlle Hermann ̃ (Oi): b. Mme S. H. Kuhn, 3 et 2 miss AudreyHanies CA.) b. Mme. Pelloille, 6 et 4. Au Golf Bordelais

1. Maurice Gombaud (16), 68 2. Ph. Saige (13), 72 3. Y. Glotin (18), 73 Bârdsley (9), 73 5. B. Blanchy (18), 74 R. Bayle (18), 74 7. J. Maxwell (10), 78 8. A. de Kerhor (18), 80 9. G. Rozes (18), 86. ..̃•̃

EDUCATION PHYSIQUE. Au programme des manifestations sportives, de l'Exposition internationale de Paris 1937, figurent deux grands concours, qui seront organisés,, les 1 7 et 1 S juillet, par la Fédération française de culture physique concours du « plus bel athlète de France » et concours du « plus bel athlète d'Europe ̃> ».

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FJL J Intéressants Voyages

19 II Individuels et en grou.

̃̃̃̃p* organisé* pour la F^PRINTEMPS I Brochures surdemandt

IX MEDIO DOMIM, CRUCE EXALTATA, SAGITTIS .\POLLOMS PEDE DIGITOQUE TACTIS, TER PORTEE LATUM LIGNUM MOVEN'DO, AD ARCANA PERVENIES. Ce qui signifie 3

« Au milieu du Seigneur, la Croix » étant levée, les flèches d'Apollon, » son pied et son doigt étant tou» chés, en remuant trois fois'le large ̃» bois de la porte, tu parvien» dras au mystère. »

» Ou autrement dit, en français plus correct, nous obtenons « Au milieu du maître, levez la » croix, touchez les flèches, le pied » et le doigt d'Apollon, remuez trois » fois la planche la plus large de la »porteet vous arriverez jusqu'au » mystère. »

» Il nous reste à chercher ce que signifient ce « milieu du maître, ce ». pied, ce doigl et ces flèches d'Apol» Ion. X'avez-vous pas, vraiseniblablement dans l'aile sud du château, un tabléau, une fresque, par exemple, représentant Apollon ? 2 Oui, répondit Gérard tout troublé, je vois à quoi vous faites allusion. Oh merci, monsieur, de ce que vous venez de faire. Te suis sûr •que vous avez vu juste. Voulez-vous que- nous cherchions ensemble, c'est dans la salle' d'Apollon.

-Mais, l'académicien l'interrompit

LES DUONNAIS champions de France de cross-country et vainqueurs des Coupes d'Hiver du "Figaro" SERONT DIMANCHE A PARIS Répondant à l'invitation du Figaro, écoles de Colombes qui ont, pendant tout

tes scalaires du lycée, de Dijon, brillants vainqueurs de nos Coupes d'Hiver, seront dimanche prochain à Paris. Leurs coureurs de cross, gagnants du championnat de France offriront, à cette occasion, leur revanche aux athlètes de l'École nationale d'horlogerie de Besançon, vaincus dans les plaines de Sucy par la faute de leur chef de file, espèrent faire mieux sur piste.

Il est probable que les Normaliens d'Auteuil, les erossmen de Michelet, de Louis-le-Grand et de Jansen, les meilIeuies ^équipes de Paris par conséquent, participeront également à cette épreuve par équipes; qui se courra sur deux kilomètres.

Par/a même occasion, un tournoi de football mettra aux prises les équipes de' ces mêmes établissements en même temps peut-être qu'une sélection des

AVIATION

Brook en difficulté à Juba

L'aviateur Brook,. qui s'attaque au record de vitesse sur,Londres-Le Cap, (Amy Johnson 3 jours 6 li. 28 m.) a atterri à Juba. Surpris' par un violent orage, l'aviateur a atterrir près de Bor, à 100 kilomètres au' nord Juba et, au moment de prendre son envol, la roue arrière de son appareil

s'est brisée. '̃̃̃•̃•

Il a procédé à la réparation et espérait pouvoir s'envoler à midi pour Kisimu (Kenya).

Cependant que ̃•̃'̃Brook'- tente ce record, l'Australien Broadbent, de son côté, s'attaque au record Australie-Angleterre que détient Brook avec 7 jours 19 h. 50 m. Broadbent a quitté Port-Darwin hier matin à 6 h. 46.

NOUVELLES AERIENNES L'aviation sportive

Les Japonais. Tsukagoshi et Ihinuma, à bord de l'avion « Vent-de-Dieu », ont quitté- Rome hier pour Londres'. Ils ont fait escale au Bourget de 14 h. 15 à 15 h. 10. Ils sont arrivés à Croydon à 16 h. 38. ̃+ Le capitaine Rossi, venant d'Istres à bord de son Caudron-Renault « Typhon », est arrivé, hier soir au Bourget. <+ Deimotte, qui devait faire, hier, une tentative contre le record de vitesse pure, a remis sa tentative à aujourd'hui, en raison d'un.vent violent.

L'aviation commerciale

̃+ L'hydravion « Santos-Dumont » ;a. traversé l'Atlantique Sud, de Dakar à Natal, lundt, avec le courrier d'Alr-France à destination (le l'Amérique du Sud. Hier, le quadrlniotèuf « Vïlle-ae-Montevideo » s'est jnYOlé de' Natal EOUr Dakar avec le courrier pour i'Ëiirôpê.

TENNIS

Le Tournoi de l'« Echo de Paris » Notre confrère l'Echo de Paris organise sur les courts du Tennis Voltaire, à Asnières, et du Stade Roland-Garros, sous le patronage de la Fédération Française de Tennis, son quinzième tournoi annuél, ouvert aux joueurs et joueuses non classés. Les concurrents, qui ont'. le droit de choisir le jour de leur convocation, sont répartis en plusieurs catégories:

Messieurs moins, de 15 ans 15 à 18 ans plus de 18 ans vétérans (plus d*

40 ans).

–Ôames moins de-15 ans 15 à 18 ans plus de 18 ans.

Engagements 10 francs, à l'Echo de, Paris, 6, place de l'Opéra. Clôture le 8 mai dernier délai.

FOOTBALL

LE TOURNOI DE L'EXPOSITION SE DHIOEERA A PARIS, A STRASBOURG, AU HAVRE A MARSEILLE OU A ANTIBES Le Tournoi de l'Exposition, qui groupera les équipes championnes des divers pays

européens, notamment d'Allemagne., d'Au-

triche, de Hongrie, d'Italie, de. Tchécoslovaquie, l'équipe britannique de Chelsea et le champion de France, ainsi que le tenant de la Coupe de France.

L'importance de ce tournoi n'est donc pas à démontrer au point de vue sportif puisque les équipes retenues sont les meilleures d'Europe.

Les matches éliminatoires se dérouleront à Paris, Strasbourg, Le Havre et Marseille ou Antibes. Les demi-finales le 3 juin et la finale le 6 juin à Paris.

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L'ITALIE

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Attendez un peu. Je crois, comme vous, le problème principal résolu, mais rappelez-vous les dernières paroles de votre père

Gérard crut entendre la voix d'outre-tombé

« fié c hi s- longuement avant d'entreprendre des recherches. Ta vie serait, en jeu si tu t'engageais à la légère dans le chemin de la Toison d'Or et rien ni personne ne pourrait t'arracher à la mort. Le ̃chemin de la Toison d'Or, c'est' la voie de- Jason. Son nom sera ton guide. Avant d'arriver au but, tu devras franchir tes trois cercles de i'enfer. »

Théodore Belin continua

Que signifie cette voie de Jason ? En quoi ce nom peut-il être un guide? Que sont les trois cercles de l'enfer? Je n'ai rien pu découvrir à ce sujet, rien ou presque. C'est ce que j'appelais tout à l'heure les problèmes annexes. Je crois prudent que vous vous conformiez à l'avertissement solennel qui vous a été donné. Il y a là' un danger, pre- nez-y garde! Pour terminer, j'attirerai votre attention sur deux points = 1 ° La phrase dit « ̃ Tu par» viendras au mystère », ou, si vous

préférez une antr-e traduction, 5 au

SPORT SCOLAIRE

ONNAIS :e de cross-country 3s d'Hiver du "Figaro" YCHE A PARIS écoles de Colombes qui ont, pendant tout l'hiver, disputé entre elles une Coupe du Figaro.

Ces importantes manifestations se dérouleront au stade Pershing et sur les terrains annexes, au cours de la réunion sportive organisée par le Paris Université Club et le Club Athlétique Français. Le Critérium de tennis

inter-associations

Le Critérium lnter-assoclallons scolaires et universitaires sera disputé demain. Voici les rencontres &

Ecole Centrale c. A.G.E. Chirurgiens-Dentistes, au T.C. de Bourg-la-Reine (14 heures). Ecole Supérieure de Commerce c. Ecole des Travaux Publics, au T.C. de Colombes (14 heures).

Collège de Meaux c. Lycée des" FrancsBourgeois, à l'Alsacienne-Lorraine, au Perr'eux (14 heures).

Lycée Carnot c. Collège Saint-Germain (équipe B), au T.C. Levallois (14 heures). Janson-de-Sailly (équipe A) c. Lycée Buffon (équipe B), au R.C. France, à la CroixCatelan (14 heures).

Ecole.Pascal c..Lycée Pasteur (équipe B), au R.C. France, terrains de Colombes (à 14 heures).

Lycée Louis-le-Grand c. Lycée SaintLouis (équipe A), au T.C. France (14 heures, rue Olivier-de-Serre),- .V. Collège Saint-Germain (équipe A) c. Jauson-de-Sailly (équipe :B), au T.C. Levallois (15, heures). ̃ ̃

Lvcée Billion (équipe .A) c. Lycée SaintLouis (-équipe B), au T.C. France (14 heures, à Châtillon).

Lycée Henri IV c. Lycée Pasteur (équipe A), au R.C. France (15 heures, à Colombes).

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lieu caché », mais le mot trésor n'est pas prononcé. Est-ce volontaire? » 2° Votre père a parlé des trois cercles de l'enfer. Je ne vois pas exactement ce qu'il a voulu dire, mais je vous signale le contexte du douzième mot PORTM. Vous ferez, comme moi, le rapprochement. C'est dans saint Matthieu la parole de.Jésus à saint Pierre

« Tu es Petrus et super hanc ̃ petram sedificabo Ecclesiam meam et » portée inferi non prevalebunt ad» versus; eam^ s»i <

« Tu es Pierre et sur cette pierre » je bâtirai mon Eglise et les portes » de l'enfer ne prévaudront point » contre elle. »

Les portes de l'enfer. les trois cercles de l'énfer. Est-ce une simple coïncidence? Je ne sais, mais soyez prudent. C'est un vieux chercheur qui vous le conseille. .Quand ils sortirent, l'inspecteur •Viaud retint Jussaume par la manche. Gérard s'éloigna en compagnie de Théodore Belin qui pérorait. ̃• Alors, demanda l'inspecteur en désignant du doigt le vieil académicien, il a trouvé le secret?

Comment, vous ne savez pas? interrogea Bertrand railleur. Pendant toute votre l'action» vous n'avez

LA VOILE

Les DEBUTS de la SAISON PARISIENNE

Retardées par la crue de la Seine, les ré- t gates du Cercle de la Voile de Paris ont débuté, avec un léger retard, après la pre-

mière quinzaine d'avril.

Sur le bassin de Meulan-les Mureaux, la plupart des bateaux sont maintenant à- flot et disputent, régulièrement, les premières épreuves de la saison de printemps. La série internationale des Stars évoluant à Meulan compte quinze excellentes unités, dont neuf d'entre elles sont capables d'enlever la première place.'

Le Championnat de Paris de cette série débutera le 6 mai et il est à peu près impossible de hasarder un pronostic, tant les équipages sont près les uns des autres et de classe sensiblement égale à celle' du défendeur Tramontane, dont l'équipage, formé de J.Herbulot et Blanchon, est, très réputé. Parmi les challengers, lrrintzina, Pi U, Izard, Miro U,. A Dieu Vkt, Sapristi et Sic IV apparaissent particulièrement daugereux.' ̃

Le championnat Xa série des Chats, qui débutera le 2 mai, sera lui-, aussi ''très disputé ;:plus de vingt participants y prendront part et le nouveau Chàt-Huteur II de J. Berthelot, tenant du titre, aura fort à faire avec Ca-Cha-Lo, Chat-Pard, ChapeChute, .Chassavent, Kiki-la-Doucelte, ChatHabàn et bien d'autres. Pendant les trois jours de la Pentecôte, les Chats du C.V. Paris recevront feurs confrères du C.N. Chatou, de Ouistreham, de Dinard et de Dives et disputeront la Coupe ,du Dauphin, offerte par le comte de Paris, alors que, les Stars lutteront pour la Coupe de VEa, offerte par M. Emile Piquerez. Le 20 juin, ce sera la fête du C.V. Paris; puis, du .10 au 12 juillet, la Semaine Internationale avec la course internationale des vingt-quatre heures.

AU C.V. RUÈIL

La première épreuve- de la Coupe- Armand Esders, organisée par le C. V. Rueil, a été disputée, hier, sur Je bassin de Rueil, par vent nord^ouest fort et irrégulier. Voici le classement de cette épreuve

1. M. Dufresne-Mile Dufi-esne 2. P. Toureau-J. Toureau 3. Rollanct-Chauv«l 4. Ph. Dauchez-Treuttel 5. Rabaté-C. Biard; 6. Knocker-H. Biard 7. Pouzin-Dornier.

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pas écouté à la porte ce que nous disions? Vraiment, vous êtes un policier d'une espèce rare, inspecteur, conclut-il d'un ton pénétré', en hochant gravement la tête. ̃̃ Viaud ne sut: s'il devait rire, ou se fâcher. Jussaume ne lui laissapas.le temps de prendre une décision. Sachez donc, ô homme ^discret, que Théodore Belin a trouvé le mot de l'énigme. Mais il faut encore, chercher sur place, quelque part dans l'aile sud. L'heure du drame approche. ̃̃– •:

« L'heure du drame approche », avait dit Jussaume. C'était aussi l'avis du policier. Ces mots dansaient devant lui pendant le déjeuner. L'aprèsmidi,: il fit, ses rondes habituelles dans le château, puis dans le pare. « L'heure du drame ». cela tournai à l'obsession.

A -5 heures' de -l'après-midi, se le répétait encore en rentrant au château silencieux. Dan le gare, il n'avait rencontré âme qui vive. «. l'heure du drame ». Brusquement, jl prit sa décision'. Saisissant une feuille de papier pelure, il rédigea un message à l'adresse de -Julliard, son chef, le relut avec soin,, l'enferma' dans un 'tube très léger qu'il -fixa a à la patte d'un -de ses .pigeons.

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l'iieurp du drame, ». Com-

ment la reculer ? Quelle responsabilité écrasante! Appeler'le « 'patron »? Non,- pas encore, mais l'avertir au moin's, ne plus être seul à combattre dans lès ténèbres. Qu'il sache- Il" agira pour le mieux. « l'heure du drame ». Maintenant, l'inspecteur est sur, la plateforme de sa; tour de guet. Il tient le pigeon pourvu de son message. Le temps est clair, le vent nul. Devant lùi^le parc étend ses frondaisons de toutes parts, jusqu'à la ligne de l'horizon. -Il se penche l'esplanade est vide. Vide la première cour qu'il domine. Aucun bruit ne monte des bâtiments. Allons, c'est le moment. Il lève le bras, ouvre la main qui tenait l'oiseau captif. Le pigeon s'est envolé. ̃

.«l'heure du drame ». Un coup de sifflet strident vient de retentir. Là-bas, oui, c'est là-bas, de la tour de la chapelle, qu'il est parti. Signal ? De quoi A qui ? 2 Viaud s'est précipité dans l'escalier de la tour. Il veut prendre les couloirs qui 'mènent à la tour de la, bibliothèque, traverser le bâtiment central; arriver jusqu'à l'endroit d'où est parti le signal. Mais il se heurte 'à. une porte fermée. IJne fraction, de= stconde.perdue.. -Jl-.f aiLdenri-

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Le pigeon tente de fuir en rasant les arbres. La brave bête Hélas î le faucon s'est laissé tomber comme une pierre. L'inspecteur Julliard ne recevra jamais le message. Làhaut, Viaud serre les poings à se faire craquer les articulations. Non, il ne sera pas dit qu'il n'ait tenté l'impossible. Le voici de nouveau traversant en trombe les couloirs, dévalant les escaliers. Il arrive sur le glacis et bondit vers le garage. Avant que le faucon ne soit revenu jusqu'au chasseur. il a peut-être le temps, avec la voiture-

Guy Lornay.

(A suivre.) ."̃̃•