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Titre : L'Humanité : journal socialiste quotidien

Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte

Éditeur : L'Humanité (Paris)

Éditeur : L'HumanitéL'Humanité (Saint-Denis)

Date d'édition : 1944-11-02

Contributeur : Jaurès, Jean (1859-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327877302

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb327877302/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 02 novembre 1944

Description : 1944/11/02 (Numéro 67).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4079821

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Des armes ̃̃̃ y pour ̃ nos soldats! lARfiEKOlTFRACHON `s

SECRÉTAIRE DE LA C. G. T. f

LE communiqué du ministre de l'Intérieur sur les Gardes patriotiques a soulevé une légitime émotion. Les raisons données pour le désarmement des patriotes sont loin "d'être convaincantes. Quand, par exemple, ce communiqué Zàïi que « l'armement qui va devenir disponible sera affecté aux unités combattantes de l'armée, qui en manque cruellement », il est clair que personne ne peut prendre cela au sérieux. C'est, tout au plus, un mauvais argument de propa-

gande. ̃;̃" '•' ̃̃ "̃̃;̃.

'•Le problème de l'armement de nos soldats existe, certes, et d'une façon aiguë. Sa solution est ailleurs que, dans la récupération des armes, le plus souvent enlevées à l'ennemi, dont disposent les Gardes patriotiques pour assurer la sécurité contre les éléments de la cinquième colonne, que la mollesse dans la répression ne peut qu'encourager. Nous avons, en Fiance, des arsenaux intacts en assez grand nombre, de nombreuses usines privées capables de produire sans délai un armement moderne. Or, cet équipement n'est pas utilisé, et de loin, à; plein. On rencontre même dans de hautes administrations un état d'esprit inquiétant, que la plume hésite à qualifier. En tout cas, on est loin d'y trouver l'enthousiasme et la foi patriotique qui devraient animer des hommes placés à des postes élevés et qu'on rencontre chez les techniciens et lés ouvriers, chaque fois qu'on fait appel à eux.

Voici quelques faits, parmi tant d'autres

Depuis, deux mois, les techniciens et les ouvriers de la S.A.G.E.M., à Montluçon, réclament en vain des commandes. Récemment, ils sont venus à Paris. Ils ont indiqué qu'ils pouvaient fabriquer des mortiers et sollicité une commande. Le général Brochard, directeur des usines mécaniques de l'Etat, s'est-^employé à doucher leur bonne volonté. D'après ce général, l'usine de Montluçon ne serait pas en mesure de fabriquer dès mortiers avant deux ou trois, ans. Ce qui est absolument faux. Mais la S.A.G.E.M. n'a pas la commande dont elle est en mesure de commencer l'exécution de suite. Peut-être estime-t-on que les fusils dépareillés des Gardes patriotiques sont plus utiles à l'armée que d'excellents mortiers neufs.

A l'arsenal de Roanne, la direction de la S.A.G.E.M. dispose, en gérance, d'une partie des ateliers. On y travaille sans entrain. Et savez-vous ce--qu'on y fait? On continue d'y exécuter une commande d'obus de 155 pour canons allemands, que les hitlériens avaient passée avant la libération.

Pour leur décharge, les responsables de cet état de choses affirment que ces obus, après modification, sont utilisables pour les canons français. Le directeur de l'arsenal est moins affirmatif. L'arsenal de Roanne pourrait produire une quantité importante d'armes et de munitions. Le général Brochard n'a pas l'air d'y attacher une grande importance. Quand on lui parle de la situation créée par la présence de la S.Â.G.E.M. à l'intérieur de l'établissement, il répond qu'il n'y a qu'à attendre. La question est passée au dernier plan de ses préoccupations.

-Notez que le singulier contrat qui lie l'Etat à la S.A.G.E.M. assure à cette dernière un bénéfice de 6 sur toutes les dépenses qu'elle fait. Pour elle, le problème n'est donc pas de produire, mais de dépenser. Rappelons que c'est le général Brochard qui signa ce contrat le 9 octobre 1943.

̃ L'arsenal d'Irigny, à Lyon, un .des -établissements les mieux outillés pour le décolletage, a un contrat semblable avec -une autre firme capitaliste. Sans doute cela n'intéresse ` pas non plus le général Brochard. Mais ce qui nous intéresse, c'est que l'arsenal d'Irigny ne produit pas l'armement qu'attendent nos combattants. Là, 581 machines des plus modernes sont à l'arrêt.

Rappelons en passant que la Manufacture nationale d'armes de Saint-Etienne avait, il y a quelques semaines, reçu une lettre lui demandant de ne pas forcer sur la fabrication de l'excellent fusil modèle 1936 et qu'on envisageait de lui passer des commandes de machines-outils. Heureusement, le directeur de cet établissement continuera de fabriquer des fusils, magré cette étrange lettre.

A l'arsenal de Roarlne, on envisage également la construction de machines-outils. En 1940, on y fabriquait, en quantité importante, du matériel d'artillerie.

Voilà donc un singulier directeur des usines mécaniques dé l'Etat. Nous pensons qui si le gouvernement a vraiment le souci de doter nos soldats des armes, qui leur manquent, il serait bien mieux inspiré de s'occuper, de ce cas que de parler de récupérer les armes des Gardes patriotiques. Ce serait d'autant plus utile que le général Brochard occupait, sous Vichy et sous la direction de Bichelonne, le, poste qu'il détient aujourd'hui, ce qui, pourrait expliquer bien des choses. ̃ Des armes pour nos soldats ,11 y a en France des centaines de milliers d'ouvriers qui sont prêts à travailler autant qu'il le faudra pour en fabriquer, Il y a des arsenaux et des usines qui attendent, pour tourner, qu'on leur passe des commandes qui ne viennent pas, ou qu'on les purge des éléments de la cinquième colonne.

Qu'attend-on pour le faire? P. S. A propos de la production charbonnière^ dans les milieux officiels, on impute le chômage des mineurs à la pénurie de bois de mine; que les chemins de fer ne pourraient transporter. Or, un dirigeant de la 8.N.C.B'. m'a affirmé que les chemins de fer fournissaient tous les wagons nécessaires au transport du bois des Landes vers le bassin houiller dit Nord. Ces wagons ne se chargent pas parce que les marchands de bois refusent de vendre, la situation financière étant, disentils, instable.

Qu'attendent les pouvoirs intéressés pour réquisitionner le bois et mettre la main au collet des saboteurs' t B. F.

.Du charbon 1

Du charbon 1

Du charbon! .11. fait froid. Et toujours pas de charbon.. Que vont devenir les enfants, les vieux qui seront Jtontraints de vivre dans un loge-

*ment glacial ?

̃ On était en droit d'espérer que tous les efforts seraient faits pour .donner du combustible à la population. ·

Tout cela n'était qu'illusions A la suite d'une conférence à laquelle assistaient u n général allié et le préfet de la Seine, un communiqué officiel' a été publié. On y lit entre autres

« II ne sera pas possible de distribuer du charbon à usage domestique avant. la fin dé l'année au plus tôt. i

Ainsi que le rappelait Jacques Duclos le 27 octobre à la Mutualité, la Fédération des mineurs a fait de nombreuses propositions aux exploitants des mines afin de produire davantage. Mais ces messieurs du Comité des Houillères qui; pour les Boches, faisaient le maximum, ne veulent rien entendre.

Que font alors les autorités? Elles demandent, simplement « au pefiplè de Paris d'aider à l'économie des combustibles ».

Pour économiser du combustible, 'il faudrait en avoir! Que l'on faese d'abord tout, pour fournir du charbon aux Parisiens. Ils veillerorit ensuite à « l'économiser ».

ORGANE CENTRAL Dl^PARÏT XbjgJTOMSTË -THANÇÀIS

FONDATEUR JEAN JAURÈS RÉDACTEUR EN CHEF (1926-1937) VAILLANT-COUTURIER

Rédaction et administration: 18, me d'Enghien, PARIS-Xe TELEPHONE PROVENCE 15-21 j Inler PRO 93-60

TANDIS QUE PARIS SE RECUEILLAIT dans le culte des héros

des wagons de munitions explosent et font des victimes jusque sur les tombes des fusillés

"Nos morts attendent de nous que nous nous battions comme ils se sont battus déclare Jacques DCCLOS

devant 10.000 psrsonites à la cérémon de Montreuil,

Deux des cérémonies d'hier. En bas, devant la mairie d'Asnières où notre camarade DUTIIXEUL, député, et le maire ont prononcé des allocutions. En haut, une délégation de la Crom-Houge dépose des fleurs, place de la Concorde, a l'endroit où sont tombés une infirmière et un brancardier

A BACCARAT, LES FRANÇAIS Il ont pris pied

EN HOLLANDE, LES ALLIÉS DÉBARQUENT A FLESSINGUE

« Le jour n'est pas éloigné de la jonction des troupes

DOCTEUR: MARCEL CACHIN, sénatourdelaSaine JEUDI 2 NOVEMBRE 1944

CENSUR E

EN GRÈCE, SALONIQUE EST ENTIÈREMENT LIBÉRÉE

les nations unies en Allemagne » affirme KALININE

Dans la Pravda d'hier, Kalinine, président du présidium du Soviet suprême de l'U.R.S.S., .rappelle que l'Armée Rouge a chassé les Allemands de l'Union soviétique, qu'elle combat en Prusse Orientale et qu'elle est en train de libérer la Pologne, la Yougoslavie, la Tchécoslovaquie et le nord de la Norvège. Il poursuit

« Ces, résultats, qui ne sont pas fortuits, sont drs à l'esprit de sacrifice du peuple soviétique, au courage de l'Armée rouge et au génie de Staline. » Repoussant la thèse .ennemie suivant laquelle les Soviets doivent leur victoire à une énorme supériorité numérique et techni que, Kalinine rappelle que lorsque lea Allemands ont attaqué l'U.R.. S. S., leurs chefs avouaient disposer d'une population de 250 millions d'âmes. Ce qui prouve bien que le, haut commandement soviétique ne doit qu'à la supériorité de son système militaire le renversement en sa faveur du rapport des forces en présence.

Après avoir rendu hommage aux troupes alliées qui ont presque entièrement libéré, en un temps recopd, la France, la Belgique, le Luxembourg et la Hollande, et sont entrées en territoire' allémand, et avoir rappelé que douze millions d'ouvriers étrangers restés en Allemagne constituent « une matière inflammable qui pourrait rendre de très mauvais services aux négriers allemands, », Kalinine a conclu « £e jour n'est pas éloigné où. les troupes britanniqu.es, soviétiques et américaines

Au Mont-Valéifien, à Iyryr Vincennes, Courbevoie, Asnières, Môntrougè, Colombes, Levallois, Pantin, Clichy, des foules émues honorent les martyrs Dans 4a matinée de la Toussaint, au moment où; dans les cimetières, Paris pleurait ses morts, la cinquième colonne faisait sauter quelques wagons de munitions dont les projectiles tuèrent deux Français dans un cimetière où sont enterres des victimes 'de la barbarie allemande.

Le signal d'une ^alerte déclenchée aussitôt après les explosions les fit attribuer un instant à l'action d'avions ennemis. Ce n'est que plus tard qu'on apprit qu'il ne.s'agissait pas d'un bombardement, mais d'un attentht. ̃

Les écrivains soussignés tiennent à marquer que de pareils attentats pourraient être rendus impossibles si l'on voulait utiliser et rendre efficace la force populaire qui s'est spontanément dressée depuis l'insurrection contre les agissements des hitlériens.

Si la France est un pays d'ordre dans la liberté, elle le doit depuis toujours à son instinct et àla sagesse qui est celle des meilleurs de ses Ris, pour ne pas dire de tous ses fils. Denise MORAN, A'ndrée VIQIXIS, Edith THOMAS, Eisa TRIOM5T, Charles VILDRAC, Jacques

DEBU-BRIDEL, Francis PONGE, VERCORS,

Armand SALACROU, André RQUSSEAUX,

̃ GUILtEVIC, ̃ -René BLECHÉ, Paul. ELUARD,

"̃*̃ ̃̃̃-•-•̃̃•'•̃̃• ̃̃ Xoys MÀSSQNV Raymond QUENEAU^ '.Claude: e

AVELINE, George ADAM, André FRENAUD»

ARAGON, Lucien SCHELER, Jean TARDIEÙ,

Pierre EMMANUEL, Jean LESCURE; Claude

MORGAN,' Pierre SEGHERS, Max POL-

FOUCHET.

Les ministres des Travaux publics avaient pour habitude, au temps de la paix, d'imputer à la FATALITE les catastrophes de chemin de fer.

La FATALITE semble n'avoir pas terminé sa carrière.

Et l'on osait hier soir prétendre de certain côté qu'elle était la seule responsable du drame d'hier, qui a jeté des corps pantelants sur les tombes des fusillés. ̃ •; •̃̃ Les écrivains qui ont exprimé si souvent la conscience de la France sous l'oppression hitlérienne et dans les jours de lutte, élèvent à nouveau la voix. Ils n'acceptent ^pas la version pué-

se rejoindront en territoire allemand- »

D'autre part, Kalinine a donné les chiffres des pertes allemandes r3ur le front de l'Est au cours des derniers mois. Plus d'un million d'Allemands ont été tués entre la 24 décembre 1943 et le 3 septembre 1944.

Un ordre du jour du maréchal Staline au maréchal Meretzkov et à l'amiraJ Golovko annonce la jonction de plusieurs grandes unités soviétiques du 'ront arctique et la libération totale le la région de Petsamo.

Kn Hongrie, Jtalinovsky a occupé entièrement Kecskemet et poursuit ia marche sur Budapest.

Tcherniakowsky, en Prusse Orien'ale, prend position sous Insterbourg, nalgré l'accumulation sans précédent le défenses allemandes perfectionnées. (SUITE EN 2* PAGE. COLONNE) CEUX QUI SOUFFRENT Le père, échappé au S. T. O. à cause de sa mauvaise santé ta mère, tuberculeuse, et un bébé de vingt mois habitent la même chambre, dans un quartier ouvrier de Paris. Le bébé est paralysé d'une jambe. Les médecins affirment que cette paralysie est due seulement à la faiblesse, et proposent de la traiter par l'électricité. Mais il n'y °

rant toute la Journée les médecins sont débordés, L'enfant risque d'Être infirme toute sa vie. Le problème de l'électricité n'est-il pan un problème de vie ou de mort 2 pour certains? Et peut-on prétendre que le courant n'est utile qu'aux noctambules ? 7

41e année Numéro 67 r (Nouvelle série) ?

LE NUMÉRO 2 FRANCS ̃̃

Chut il prépare une suite à « Mein Kampf ».

p

i– Mein fout l'Kampf

rile qui doit innocenter la cinquième colonne.

Ils ne veulent pas accabler les morts sous l'attentat du silence ajouté à l'attentat des bombes. Ils disent l'évidence si les forces populaires, si les Gardes Patriotiques, contre lesquelles des mesures ont été prises sans connaissance et sans étude de là situation réelle, sans consultation *des organismes compétents et responsables de la Résistance, avaient été occupées à surveiller le train de munitions, que les hommes de Hitler voulaient faire exploser, le sacrilège de ce jour de Toussaint n'aurait pas eu lieu; le sang de Paris n'aurait' pas .coulé encore une fois.

Le peuple de Paris a payé hierles erreurs de ceux qui ont arrêté dans la hâte des dispositions non concertées avec les organismes qui sont issus de la lutte clandestine et de l'insurrection nationale, et qui forment la base vivante de la légalité nouvelle. Georges COGNIOT.

(SUITE EN 2' PAGE, 6' COLONNE)

LA VERSION OFFICIELLE L'explosion qui s'est produite, hier matin, à proximité d'une gare de la banlieue parisienne serait due à l'éclatement de munitions allemandes récupérées qui avaient été chargées sur des wagons d'un train.

Quelques projectiles ont éclaté en arrivant au sol.

Une enquête est ouverte pour déterminer les causes de cette explosion.

M. Luizet, préfet de police, s'est rendu sur les lieux. II y a des victimes.

Les sirènes d'alerte ont retenti à Paris, mais le quartier général de la 9' armée américaine déclare qu'aucun avion ennemi n'a été signalé.

DE LA GARDE PATRIOTIQUE

Aujourd'hui, le Bureau Politique du Parti Communiste Français se ` réunît et va examiner les décision. c, gouvernementales concer- nant [es Milices Patriotiques.

i LA JOURNÉE SPORTIVE I

l| ̃̃ .mi ''||

Au Parc, en football Nord bat Pdi-is (3-1)

Au cours du match, la défense parisienne est mise en péiil par un shoot de STAWIS.

EN BOXE, Charron bat Momber en 2" 10".

Angelmann bat Ferraro aux points.

Diouf bat Buttin aux points.

EN BASKET; Lutèce Olympique bat Sélection U.S.A., 19*11. Championnet Sport bat Stade 'Français, 37-27. (Lirs les résultats techniques en lubrique sportive.)

Un méprisable gredin

AiVS ~n:,récen! arliclc

T\4N5 un récent article (Hu- f

̃ ̃ manité du 31 -octobre 44)

manlted¡z:. cerinines parües

̃]J j'ai cité certaines parties

d'un discours prononcé le 16 janvier 1940 à la Chambre des Députés par François Chasseigne. Je n'ai pu donner ici le discours

complet de ce méprisable gredin. Il emplit trois colonnes de l'Officiel. Il a été nécessaire de s'en' tenir, f aute de place, à des extraits que

Iar MARCEL il, CACHIN

j'ai reproduits en lés

groupant, sans en changer le sens. Le Populaire me reproche d'avoir ainsi commis une «incroyable erreur de fait ». Il met en doute. les propos que je cite de ce judas. Il me met au défi de trouver à l'Officiel les textes que j'ai rapportés et soulignés.

Je n'ai nul goût pour la polé-

Tel qu'il est vraiment, l'escroc, l'affairiste,' le protecteur, des mandataires, l'affameur CHAS.SEIGNE, que Marcel Cachin stigmatise aujourd'hui.

mique. surtout en ce moment si grave. Force m'est cependant de répondre au défi du journal S. F.

Ouvrons donc .l'Officiel du 16 janvier' 1 940. Je l'ai retrouoé dans mes dossiers. Il a échappé par miracle aux perquisitions de la police de Vichy et la Gestapo. Il contient le compte rendu de la séance au cours de laquelle fut Oolée la déchéance des députés communistes. Plusieurs orateurs de tous les

groupes la- Chambre avaient grossièrement insulté l'U.R.S.S., notre Parti et ses élus. Tous avaient exigé du gouvernement qu'il se montrât impitoyable contre les communistes-

.L'orateur désigné par le groupe

parlementaire S.F.I. O. pour jeter à son tour.- l'outrage sur nous fut M. François Chasseigne. Il dépo- sa au nom des députés S. F. I. O. un

contre-projet portant

à l'Officiel leurs 155 signatures (page 41 ). Et il défendit son contre-projet par les arguments suivants que je copie textuellement pour l'édification du Populaire. « Précisément parce que j'ai été autrefois communiste, mes camarades du groupe socialiste ir.'ont demandé de dire Ici, EN I.ETTR NOM, ce que nous désirons.

< Non seulement nous ne voulons pas qne le Gouvernement faiblisse, mais noua lui demandons, d'être ferme et nous regrettons qu'il ne l'ait pas été davantage.

Ce que nous aurions voulu, ce qne j'ai réclamé < en vain du gouvernement, ;parce que je connaissais pour être passa à l'intérieur de la maison oertains secrets, c'est qu'an début de la guerre– il y eut pour cer- = tains d'entre eux qui avaient ici organisé la livraison des secrets de la défense nationale, lE OOtTP DE FJBTOLET DERBIBBE I.A NUQUE.

« Je pense à ceux qui ont été membres du COMITE CENTRAI. »

Et pour finir, Chasseigne insulta bassement Maurice THOREZ. Le Populaire m'invitait à produire les paroles mêmes de la canaille qui est aujourd'hui sous les verrous. Il osait affirmer que jamais le Parti socialiste n'avait pu mandater personne pour tenir un tel langage.

Mais si, hélas Je rtj efforcé de tenir compte toujours des faits et des textes et des propos mêmes de nos adversaires. Et j'ai sous les yeux l'Officiel du 16 janvier 1940. Les citations sont indéniables et il ne s'agit nullement d'une « incroyable erreur de fait ».

La vérité C'est que- ce Chasseigne que nous avions chassé de nos rangs pour indélicatesse fut recueilli parle parti S.F.I-O. d'avant guerre. Il explique lui-même avec cynisme qu'il fut délégué à la tribune par son nouveau parti pour dévoiler les secrets qu'il aOait surpris chez nous.

Nous comprenons que le Populaire soit aujourd'hui assez confus de ce rappel à l'histoire. Il est bien regrettable qu'un parti ait confié un jour à un traître aussi odieux qu'un Chasseigne la défense ` du socialisme. Mais il en est ainsi I Encore un coup, je répugne à toute polémique avec nos alliés de la Résistance quels qu'ils soient. Mais si je reste « un ami de Pla-, ton », je sais demeurer encore plus « un ami de la Vérité ».