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Titre : L'Humanité : journal socialiste quotidien

Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte

Éditeur : L'Humanité (Paris)

Éditeur : L'HumanitéL'Humanité (Saint-Denis)

Date d'édition : 1938-10-01

Contributeur : Jaurès, Jean (1859-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327877302

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb327877302/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 63335

Description : 01 octobre 1938

Description : 1938/10/01 (Numéro 14530).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k407584j

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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E N T R c- A 10 R H 1

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aoo ~si en ont décidé les ``~uatre" qur ont odoptë les ~sùos~ttons essentfef~es~ monstrueux mémorandurn de Godesberg Dans iin message radiodt le général Sirovy annonce que 1~'Cgôúyêrnernent tch~soslowaque se soumet au diktat de

~'a~' se au

Munich 'sans ,précédent d~ns l'histoire" eleve une protes- tat!so'tenne!!eco~tr~ l'amputatton "duipay~au,pro.fi,tde,l-litler

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̃ JtTMIS, LE. CONSEIL' ̃V 1ES MIIÎSTRES

;V :.A DÉCIDÉ: '̃̃̃̃.̃.̃̃

II CONVOCATION

DES CHAMBRES

POUR MARDI v

a O'JSMié prenons pas place dans la 1^1 brigade des acclamations. Nous n'écrirons pas que l'accord de

Munich a sauvé la pais.1

Nous enregistrons que M. Daladier vient de 'souscrire au dépècement a un peuple libre.,

Nous sommes persuadés que la menace que courent des millions, d'hommes en Fiance et en Europe est plus grave aujourd'hui qu'elle n'était hier.

Nous n'applaudissons pas parce qu'il il n'est pas dans la tradition française d'apolaudir aux violations du droit. Nous •• n'applaudissons p.r parce que nous croyons qu'en affaiblit la paix chaque fois qu'on affaiblit la sécurité française et que 1.'accord de Munich est un Sedan diplomatique.

Ceux qui reviennent de Munich avec, ce bagage peuvent essayer de se faire pardonner. Mais ils manquent de pudeur lorsque, gagnés par la contagion, ils prennent debout sur leur voiture des poses de Premier consul. Non Nous n'applaudiispns pasî Nous écoutons, le rouge au front, l'émouvante et pathétique protestation du généra! Syroyy.

D'aucuns nous feront observer que les ̃ exigences de Godesberg n'ont pas été tctalernent satisfaites, que l'Allemagne a dû consentir à des délais, qu'elle a sous- crit à la cois'^iiîicn d'une commission internationale chargée de délimiter les frontières, qu'un droit d'option est reconnu aux populations intéressées, que la Grande-Bretagne et la France garantiss,enf dès maintenant les nouvelles frontières.

Mais qu'on ne s'y trompe pas Ces amendement; concernent les délais et la procédure. Us ne changent rien quant au fond. C'est bel et bien au mémorandum de Godesberg que l'accord de Mutiir.h i:; ,>cnib!e transaction » de Mu- ] nich, comme écrit l'envoyé spécial de l'agence Havas emprunte ses dispositions essentielles. Le mémorandum de Godesberg avait aggravé les stipulations j J- T'iltimatum de Berchtesgaden, et l'ac«• Munich reproduit dans ses gran^_ï lignes le mémorandum de Godesberg. Aujourd'hui l'arméa allemande fera soiî entrée dans la région des Sudètes. Dans les jours qui suivent, le territoire sera complètement occupé. Que vaudront alors les frêles barrières de la commission internationale Qu'on imagine le sort de dizaines de milliers d'hommes et de rerarnes, de 1 chèques»' de juifs, de so•ialiste.3, de communistes, de démocrates qai, ers dépit des procédures fragiles ima- ` ginées in :̃̃ ïs7nii, seront livrés au cou- teau de !*cjic»£:;i;f. K'on, on n'a pas le

HyMMKjB jBBf WSBSB& HHHHB r y^x yÈÊs JÊÊi Jjffi

BÉdaçtlGO et "admiolstratloa Fondateur: Jean JAURÈS ̃̃ -̃̃.̃̃ 35e année. ,ï4.53cr I3S, m BBtiartrfi Paris i?} Paul VA! LLÀNT-C0MTURIER SAMEDI

LE NUMERO~. "CR'dact;~r.(~'926.n"" .1er .octobre. !938

50 CENTIM, ES DJrecteu~: ,Marc,el: ~ACHIN N QUATRE E61TIONS

50 CENTRES ~s~ QUATRE EDITIONS

droit de prostituer le beau nom de paix en l'accolant à ces opérations punitives. On n'a pas le droit de l'accoler à des recommandations monstrueuses commeV celles formulées dans son rapport par lord 'Runciman, lequel estime que pour « le maintien de la paix » il est indispensable de mettre fin à l'activité des partis anti-hitlériens en Tchécoslovaquie. Gabriel PERI.

(SUITE EN 3' PAGE. Ire COLONNE) Lire en 3e page

l'article de

Marcel CACHIN

Pacte a quatre

E~

ORGANE,- CENTRAL P~M 1 CO STE FRANÇAIS (S.F.I.C.,)

Paam mm n n a

i 1 g <&» a vC o o

Hit! 1 fi I*

M. Pierre-Etienne Flandin a expédié, hier, à 15 h. 20, le télégramme suivant

̃.Chancelier Hitler. Berlin.

Vous prie d'agréer, mes chaleureuses félicitations pour le maintien de la paix avec l'espoir que naîtra de cet acte liistoritiue une collaboration confiante et cordiale entre les quatre grandes puissances européennes réunies à Munich.

Pierre-Etienne Flandin.

Sans commentaire 1

(Rédacteur «n eh«< 1926.1937) ier _a,_L. “̃_ IA3O

DÈS FORTIFICATIONS ET DU MATÉRIEL QUI ONT COÛTÉ PLUS DE VINGT MILLIARDS ET DONT LA PERTE LAISSE UN PEUPLE ENTIER SANS DÉFENSE

SONT LIVRÉS A L'AGRESSEUR FASCISTE h Prague, s'est déroulée hier une émouvante manifestation populaire

Prague, le 30 septembre. Voici le texte intégral du communiqué officiel publié par l'Agence « Cétéka » « Le gouvernement de la République a tenu, aujourd'hui à midi, au château de Prague, une séance sous la présidence du président de la RéBUblîciue et, dans cette séance, il a procédé à un examen minutieux de la situation internationale et militaire telle qu'elle se présentait après la décision prise par la conférence des auatre grandes puissances à Munich, le 29 septembre.

« La décision de cette conférence avait été annoncée au gouvernement tchécoslovaque ce matin.

« Le gouvernement de la République tchécoslovaque a examiné tous les détails de la décision de Munich ainsi nue les

TEMPÊTE AUX ETATS-UNIS

Un ouragan d'une violence inouïe, a balayé la côte de l'Atlantique aux EtatsUnis. Le petit port de New-London (Connecticut), que représente notre cliché, a particulièrement souffert de la tornade. Les navires ancrés au port ont rompu leurs amarres et plusieurs ont coulé

circonstances oui devaient agir sur la décision. Après avoir tenu compte et oxa- £ miné toutes les recommandations près- f santes nui lui ont été transmises par les gouvernements français et britannique, ut £ dans la pleine conscience de sa responsa. r bilité historique, il a décidé, en plein ac- E cord avec les éléments responsables de partis politiques. d'accepter la décision de Munich des quatre puissances, £II l'a fait dans la conscience qu'il est 1 nécessaire de sauvegarder la nation et ] qu'il n'est point possible de prendre au- ] jourd'hui une autre résolution. j « Le gouvernement de la République J tchécoslovaque, en prenant cette décision, envoie au monde en,même temps, sa pro. testation contre cette décision qui a été i prise d'une manière unilatérale et sans < sa participation ». i

TROIS GANGSTERS MARSEILLAIS

ASSAILLENT

UN CONTREMAITRE EN PLEIN JOUR (Lire notre information en 2' page) REMUE -MÉNAGE AU GRAND PALAIS

Le Salon de l'automobile va ouvrir ses portes à Paris. A l'intérieur du Grand Palais, on s'apprête à recevoir les récents modèles sortis des usines et l'on n'oublie pas que la lumière Ljpue un grand rôle dans leur présen(tation. Aussi, l'installation des plaifonniers est-elle l'objet de soins attentifs

Collision en gare

de Provins

1 Sept blessés

Provins, 30 septembre. Un accident s'est produit en gare de Provins et a faif.sept victimes.

Alors qu'un autorail venant de Longueville entrait en gare de Provins, les frpins de cette voiture ne fonctionnèrent pas efficacement et le véhicule alla tamponner une locomotive qui était à l'arrêt sur la même voie. L'autorail eut son avant défoncé. Six voyageurs et le: mécanicien ont été blessés, la plupart à la tête. Ce sont ̃Mlle Hëloïse Poulain, demeurant à Provins Mme Vaillant. domiciliée à Paris M. Théophile Dewuyst, ingénieur à Provins Mme Bouillet, Le Sedan M. Gouthier, employé de chemin de fer à Longueville M. Antoine Lamberton, préparateur en pharmacie à Paris, et M. Marcel, conducteur de l'autorail, qui est sérieusement atteint aux jambes.

~a~ Paix Y PROCÈS-VERBAL DU BUREAU POLITIQUE DU PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS (Séance du 30 septembre 1938)

L!E Bureau Politique du Parti ComIB muniste Français s'est réuni so-as 11 la présidence de Marcel CACH'IN, Sénateur de la Seine.

Il a entendu un rapport de Maurice :TH'OREZ, Secrétaire Général du Parti, Député de la Seine, sur la situation politique.

Le Bureau Politique, a souligné que dans l'a dernière période s'est opéré un rassemblement des forces pacifiques de. tous les pays, d'une ampleur sans précédent dans l'histoire.

Non seulement autour de l'Angleterre, de la France, de la Tchécoslovaquie et de l'Union Soviétique; on a vu prendre place dans la ronde de la paix les Etats-Unis d'Amérique, mais aussi des pays comme la Yougoslavie et' la Roumanie, cependant que s'affirmait la volonté pacifique des masses

i r ~t

L'impossible

S'IL faut en croire la presse qui va ahercher ses inspirations en haut lieu, un grand soulagement est procuré depuis l'autre nuit à la France. Les interprètes de la pensée officielle vont répétant que tout danger est écarté. Bonne occasion de régler les questions en suspens Car nul, n'est-ce pas ? trie comprendrait qu'après en avoir si long- temps ajourné la solution en raison ̃̃; des difficultés internationales, on la retarde une nouvelle fois à l'instant même où l'on donne ces difficultés pour résolues. Il y a exactement quatre mois que les députés communistes recevaient une délégation de la Fédération des fonctionnaires, conduite par Giron, Laurent et Neumeyer et chargée de demander à tous ̃les groupes du Front populaire l'assurance qu'ils mettraient tout en œuvre pour le vote d'un rajustement des traitements trop légitime. Depuis le 31 mai, l'action des communistes en ce sens ne s'est pas démentie un seul instant, sans qu'ils recoivent malheureusement les concours sur lesquels ils étaient le plus en droit :de compter. ̃ •̃ Mais qui ne reconnaîtrait aujourd'hui que le pain augmente, que le lait augmente, que la consommation de la viande diminue en raison de son prix combien il est urgent de satisfaire la revendication, justifiée des petits fonctionnaires et des retraités?

Un Parlement qui n'a siégé, que 34 heures 55 minutes en tout et pour tout depuis le 12 avril, date de la présenta. tion du gouvernement Daladier, n'a pas eu le temps, non plus, de voter la retraite des vieux! Cependant, grâce aux efforts de son président Alfred Costes, la > Commission d'assurances et de prévoyance sociales de la Chambre a achevé rapidement Jes études préalables à la loi. Elle a formulé Je voeu unanime que le Parlement soit rapidement convoqué pour en discuter.

En ces jours de diminution de la couverture-or de la monnaie, d'instauration de la suspecte « traite de fournitures a, de préparation de la quatrième dévaluation voulue par les oligarchies, les sanstravail aussi ont toute raison de revendiquer avec plus de force le droit à la vie Et 35.000 ..chômeurs inscrits de^plus que l'an passé à pareille date attestent le caractère injustifiable de l'attaque contre les 40 heures.

On a pu lire, il y a quelques semaines, dans le « Vœlkischer Beobachter », I'organe central-des nazis « Nous nous réjouissons de voir la France supprimer Jes 40 heures ».

Mais, depuis cette date, les travail- leurs et les démocrates de notre pays ont encore eu, hélas de nouvelles raisons i de penser que rien de ce qui fait jubiler 1r Hitler, n'a de quoi réjouir les Français Aussi applaudiront-ils unanimement aux décisions prises hier par le Bureau politique de notre parti pour la retraite S aux vieux, pour les fonctionnaires et re- traités, contre toute politique de régression sociale.

G. COCNIOT.

DEMAIN: HUIT PAGES

populaires dans les pays fascistes eux-.mêmes.

Cette union des partisans de la Paix avait déjà contraint Hitler, effectuer un premier recul dans sa politique d'asservissement de la Tchécoslova-i quie, cependant qu'elle mettait en re- "'̃: lief toutes les difficultés rencontrées par Mussolini dans son pays. ̃̃̃'̃ Le Bureau Politique a constaté que la volonté de paix s'est manifestée, même dans. les partis dont les diii- :t géants comme M. FLANDIN font où- yi vertement la politique des marchands- de canons, des profiteurs de guerre et des agresseors fascistes. ;ï; ïï

C'est au moment où la ronde de la paix battait en brèche les plans sanglants du fascisme international et au moment où le Président Roosevelt proposait la convocation d'une Confé- '̃̃̃.


rence Internationale réunissant tous les iat<§re$sés que M.. CHAMBERLAIN suivi par '"M. E>AILÂE>IÇR,: y<^ lent au secours des dictateurs fascistes de Berlin et de Rome, en leur livrant ]a TcÙècçsWvaquie et en lçar laissent les mains libres en JJspagne.

La Confcrçnçe des quatre, contraire au pacte de la Société des Nations, contraire au principe de la sécurité collective et.au programme du Front Populaire, a tenu la Tchécoslovaquie à l'écart de négociations relatives à son existence même, cependant que l'Union Soviétique, fidèle à ses engagements et à ses amis, n'a pas été invitée parce que considérée comme gênante par ceux qui ont violé leurs engagements et renié leur signature. La Conférence des quatre a ratifié le diktat hitlérien de Berchtesgaden consacrant ainsi le démembrement de la Tchécoslovaquie dont l'intégrité était une garantie essentielle de la sécurité française et de la paix européenne.

Le Bureau Politique constate que cette politique qui nous réserve de redoutables lendemains et compromet la sécurité de la France a "été poursuivie sans que la C.Ç.T. et le Parti Communiste aient été consultés et sans que le Parlement ait été «xravoq'Jé pour se prononcer sur des problèmes aussi graves.

Le Bureau Politique a décidé de renforcer la grande cioisade en faveur de la paix dans l'indépendance des peuples et de dénoncer les agissements criminels du parti de la guerre groupant tous les agents de Hitler, les stipendiés des marchands de canons, de la banque (Lazard et autres profiteurs de guerre.

Il a recommandé en outre, aux membres du Parti, de soutenir les efforts faits par les syndicats dans te sens de l'application 4e la résolution adoptée par les Trade-Unions à Blackpool, résolution qui se prononce pour l'indépendance de la Tchécoslovaquie et dénonce Hitler comme fauteur de guerre. Le Bureau Politique a décidé de poursuivre son action en faveur de la convocation du Parlement.

Le Bureau Politique a souligné que les marchands de'canons et profiteurs de guerre qui poussent à la capitulation devant le fascisme international, poursuivent. à l'intérieur une politique de régression sociale.

Les hommes de la réaction et du fascisme empêchent la conclusion d'un accord avec les ouvriers du bâtiment de Lyon, font traîner en longueur la décision promise par M. POMARET aux. travailleurs du bâtiment de la région parisienne et refusent de donner satisfaction aux travailleurs textiles du Nord. Pour les fonctionnaires et retraités

Les mêmes hommes font obligation à M- DALADIER de s'opposer au rajustement indispensable des traitements et des retraites des travailleurs de, la fonction publique.

Le Bureau Politique a chargé les membres communistes de la commission des, finances de faire une démarche auprès de M. MARCHANDEAU pour demander que le rajustement soit effectué à partir du iw octobre pro-

chain.

Pour là retraite aux vieux Le Bureau Politique a, en outre, chargé Alfred COSTES, Président de la Commission d'assurance et de prévoyance sociales, de traduire le vœu unanime de la Commission demandant la convocation du Parlement pour discuter de la retraite aux vieux, en faisant 'des démarches en ce sens auprès du gouvernement.

Pour les mobilisés

et leurs familles

Le Bureau Politique a adressé son fraternel salut aux militants communistes qui sont mobilisés et parmi lesquels se trouvent deux de ses membres GITTON et RAMETTE, Dépu-

tés.

Convaincu que tous les Communistes seront toujours fidèles à la politique de défense du Pain, de la Liberté et dé la Paix, le Bureau Politique sure tous les mobilisés qu'il mettra twt en oeuvre pour les défendre; eux ,et leurs familles, et pour poursuivre sa grande tâche de sauvegarde de la Paix, dans l'indépendance -et la- sécurité, des peuples.

Assemblées d'information Union des jeunes Filles de France AUJOURD'HUI, à 14 heures précises, au Palais des Fêtes. 199, rue Saint-Martin, Paris (3«), Danielle Casanova parlera sur « Les jeunes filles et la paix », a l'assemblée générale ouverte à toutes les adhérentes des cinq régions parisiennes.

Jeunes iilles, venez nombreuses; prévoyess clés départs collectifs.

Présenter la carte de l'Union des Jeunes Filles de France à Ventrée.

Assemblée d'information

des femmes communistes de la Région Paris-Ville Par suite de mesures particulières, la -réunion qui devait se tenir hier soir, à -1» Mutualité aura lieu AUJOUBD'HUT, à ',] ,16 heures, salle de la Grange- aux -Belles, 33, rue de la Grange-aut-Belles.

1 Rapporteur

Raymond BOSSUS, secrétaire j régional ̃ '] DU BON TRAVAIL

AU CREUSOT

A une seule porte de t'usine Schneider ont été vendus 100 exemplaires de ta brochure de Maurice Thorex

POUR LA PÀIXv

CONTRE LA TRAHISON Total vendu 85.160 exemplaires Prix 0 fr. 25 2 fr. 25 les 10; 20 fr. le 100: 180 fr. le 1.000. En vente au C.D.L.P., 25, rué d'Alsace, à Paris (10'). Compte chèque postal 1719-67.

Prolongation de validité -̃̃. ̃'̃j*- société Nationale des Chemins de fer Français fait savoir qiw la vaU(U« normale ou déjà prolongée des billets d'aller et retour populaire* de -congé annuel,

billets d'aller et retour â vaudltt prolongée délivrés à destination çtes ? stations balnéaires thermalfia et cilaatiques,

W Billets de famille,

billets de colonies de vacances, «era, à titre exceptionnel et sans supplément, étendue Jusqu'au 16 octobre 1938

Ipowtes :4 ROUGES f

?oogaôôô3oooogiaooeoooooë^iy

LE COLONEL COMPTE

11 "̃̃

La Rocque continue ses exercices. Il s'adressait, jeudi, au président du Conseil. Et d'affirmer dans son journal

« La composition essentiellement poI pulaire du parti social français, faite d'un tiers d'éléments récemment encore éloignés de la politique, et d'un tiers venu de l'extrême- gauche, présente une synthèse complète de la nation. »

Bon.

Mais un tiers et un tiers, ça fait deux tiers. Or. comme toute unité normale en comporte trois. il en manquerait un au colonel. si ce dernier ne se çhar[ geait, a priori, de nous dire où est passé le troisième

« J'avais le devoir, monsieur le président, écrit-il, de vous exprimer pubhquement le souhait du PS F., fort de près de 2 millions d'électeurs. » Voilà l'explication.

Car, il n'y a pas très longtemps, le colonel se flattait de caracoler en tête d'un parti fort de trois millions d'adhé,

rents.

Aujourd'hui, ce parti se réduit à deux million» J'électeurs.

Conclusion un million, sur trois, a i fichu le camp.

Et c'est pourquoi l'année ou desceridant des gens de Coblentz n'est plus qu'une unité de deux tiers.

C Q. F. D.

C Q.F.D. Jean -Claude. n

̃̃̃̃̃̃"̃̃̃; ̃

Les insultes du « Temps » Le « Temps. », publiait- hier dans la rubrique « divers » l'articulet suivant « Lyqn, 39 septembre. Une centaine [ d'individus, appartenant au Parti communiste ont manifesté cette nuit. La police les a dispersés avant qu'ils aient fu en venir aux mains avec un ?io?nbre égal de jeûnes gens appartenant à 'un ̃ parti de droite. »

;Passons sur le ton tendancieux de la nouvelle. Retenons seulement que pour, le « Ternes » les communistes >nt' des « individus », c'est-à-dire pour le moins :des dévoyés ou des repris de t justice, tandis que les fascistes sont des « jeunes gens », des jeunes gens du parti des Doriot et La Rocque ( naturellement,, qui font en ..France la belle besogne que l'on sait, au piofit 5 de Hitler.

Rien de surprenant à ce langage du « Temps n dont on connaît la haine ai l'égard de la classe ouvrière et de la démocratie.

~f-

La Chambre comprend

UN député communiste

serr J~dX.

t '>̃ h Parmi les députés mo- :|

[ bilisés, il y a CINQ com• mumstes sur NEUF. ï\

'SU; ;:i"I^J. L

1 i»i

POUR L'AIDE AUX BLESSES

DE L'ESPAGNE REPUBLICAINE Grande Soirée artistique samedi à la Mutualité

MH

Vous aiderez les blessés et mutilés [ d'Espagne républicaine et passerez une agréable soirée, en assistant à la i GRANDE FETE ARTISTIQUE, suivie de BAL DE NUIT, le samedi 8 octobre, à 20 h. 30, au Palais de la Mutualité, rue t Saint-Victor, à Paris.

Cette magnifique soirée sera donnée avec le concours de grandes vedettes de la scène et de l'écran.

lM0TS CROISÉS

» ̃ ̃ ̃ ̃

PROBLEME N 598

HORIZONTALEMENT. 1. Susceptible de payer des contributions pour son commerce. 2. Emanation subtile et agréable Prénom masculin. 3. Faisais tomber la crasse laissée par la fumée. 4. Moitié de gavroche Diphtongue; Partie.infé.rieure de l'intérieur d'un navire. 5. Se rendra Fruit. 6. Démonstratif II passe au fil de t'eau. 7. Empêcha tout contact Sur la table à dessin. 8. Racontée différemment. 9. Divinité égyptienne représentée par un boeuf Ce. que l'on doit Phonétiquement dépêché. 10. Abréviation pieuse Construit, 11. Infusion médicamenteuse. Voyelle triplée.

VERTICALEMENT. 1. Qui a sa part. 2. Charrues anciennes. 3. Non d'un chien Appartenant à la race des moutons. -4. -Trouble Rangea dans un certain ordre. 5. Jolie fleur aquatique. 6. Il éclairait les Pyramides Conception. 7. Eleveur d'insectes productifs. 8. Donna une teinte bronzée Fin de participe. 9. Dont on a pris connaissance Qui agit sans vivacité Indique le temps qu'on a vécu. 10. Préférée Pourvue de ce qu'il faut pour mordre.

Solution du problème n° 597 Horizontalement. 1. Compliment. 2. Lia Aaière. 3. Essonnes. 4. Agés Au. 6. OE Oie. 6. Oiseuses. 7. Motus Pêne. 8. Externe. 9; NOS Editas. 10. Ir Csfea Nti. 11. Ebre Nette.

Verticalement. 1. Cleptomanie. 2. Oise lo ."̃•; Ort>. 3. Mas Estes. 4. OA: Eux ;'Ue. 6. Langoustes. .6. Inaêes; Eden. 7. Mies Eprise. '8.Ses, Osent, 9. NH Néant. 10. Tenue, Sue- ̃̃̃"̃̃,̃̃̃" '̃̃'•

ENCORE UN EXPLOIT desgangsters marseillais!

..̃.̃. a-i.«3

Descendant d'une voiture, trois bandits assaillent un contremaître et lui dérobent 15000 francs destinés à la paie des ouvriers

Marseille, 30 septembre. Cet aprèsmidi, vers 14 h. 15, le quartier Sébastopol, à Marseille, a été le théâtre d'une audacieuse agression.

M. Pierre Rousset, le contremaître j d'une entreprise, la maison Bonnet, qui procède actuellement à la construction d'un cinéma, revenait d'une banque, porteur d'une somme d'environ 15.000 francs, montant de la paie des ouvriers du chantier.

Entre l'avenue du maréchal Foch et le boulevard Aquaviva, trois individus descendus d'une automobile en station. se précipitèrent sur lui, tentant de lui dérober la somme dont il était porteur. ̃ ̃̃

M. Rousset opposa une vive résis-

COLLISION D'UNE RARE VIOLENCE SUR LA ROUTE DE CHARTRES ENTRE UNE PUISSANTE AUTO ET UNE VOITURE DE LIVRAISON Trois morts. Deux blessés

Chartres, 30 septembre. Une très grave collision d'autos s'est produite, en fin d'après-midi, sur la route nationale no 23, au lieudit « La Mairie », commune de Saint-Victor-dë-Bùthoh.

A la suite de circonstances qui n'ont pu encore être précisées, une puissante voiture de marque américaine, venant de Paris, est entrée, en collision avec une voiture de livraisons se dirigeant en sens contraire. Le choc fut d'une telle violence que' les deux véhicules se sont

INAUGORAp=^^l^ au Baucau DU GROUPE PAUL VAILLANT-CGUTURÎER

La municipalité communiste du Boucau (Basses-Pyrénées)' inaugure demain dimanche le magnifique groupe que notre Cliché représente, et qui portera le nom de notre regretté Paul Vaillant-Couturier. Ce groupe comprend une salle de spectacle, une sâlle de bal ou réunions et une bibliothèque. Nos amis Clamamus, sénateur de la Seine Rigal, député de Paris, et Lareppe, député des Ardennes, prendront 'la parole au cours de l'inauguration Ser le p&ircoiuurs Aegfef eirreWLe Gap /Aycfraoioini hniamnùqiEe Mercury £><aMiP<â}*Wl le record de éèsti&Mce ?

Londres, 30 septembre. La tension internationale avait fait, interdire par le gouvernement britannique une intéressante tentative de record qui devait être tentée par l'hydravion quadrimoteur Mercury.

Cet appareil qui,1 comme on sait, nécessite, pour s'envoler à pleine charge; l'aide d'un gros hydravion, le Maïa, devait partant des Iles Britanniques, rejoindre le cap de Bonne-Espérance d'un seul coup d'aile.

Nous croyons savoir que ce raid, remis à plus tard à la suite des circonstances, est sur le point d'être entrepris. Le record de distance en ligne droite, toutes catégories, qui est visé, est celui qu'établirent, l'an dernier, au cours de leur prestigieux voyage Moscou-Pôle nord-San Jacinto, les trois aviateurs soviétiques Gromov, Youmachev et Daniline.

Il faudra donc, si le Mercury vise à

Devant les Cours d'Assises

̃" ?.. i <

MORBIHAN `

Cinq ans de prison

à un parricide

1: ut

Lorient, 30 septembre. Aujourd'hui

a comparu devant ,1a- cour d'assises du .'Morbihan le nommé Vincent ©aùdin? âgé de 26 ans, qui, le il décembre 1937, à Hennebont, tuait d'un coup de, bûche. sa mère, Mme veuve' Gaudin, 48 ans., n Le jury a écarté l'inculpation de t meurtre et .a condamné Gaudin, pour g coups à ascendant, à cinq ans de prison.' ̃

i m' énV ''M

̃ En Italie QUINZE PERSONNES -SONT ENSEVELIES l SOUS LES DÉCOMBRES D'UN IMMEUBLE

s Naples, 30 septembre, Dans la jour- néc d'hier, après quelques jours de for- tes chaleurs, un orage d'une violence inouïe s'est abattu sur la région. Pen- dant des heures, la pluie, accompagnée t de fones chutes de grêle, fit rage. anéantissant les ̃̃ récoltes et transformant en un clin: d'oeil les ruisseaux en rivières.

La foudre tomba en différents endroits-

Partout on. signale des dégâts consi3. dérables causés par l'orage.

h C'est ainsi que dans les villes de Pratta, Maggiore, et surtout dans le villago de Grunonevano, où l'orage semble v avoir pris sa plus grande ampleur, un j: immeuble miné par les eaux s'est écrou t' ensevelissant et tuant 15 personnes.. Jusqu'à présent, trois cadavres seule»ment ont été retirés 'des décembres.

tance les gangsters, l'étourdirent alors à coups de crosse de revolver et parvinrent à lui enlever sa sacoche. Puis, ropidement, ils rejoignirent l'auto qù.i disparut immédiatement.

Le numéro de la voiture- fut communiqué aux enquêteurs il s'agirait, ̃ si la plaque minéralpgique n'a pas été maquillée, d'une auto immatriculée < à Al-

ger.

M. Rousset dont l'état inspire des inquiétudes, a dû être transporté à l'hôpital de la Conception.

A quand l'épuration de Marseille que

réclame avec insistance la population laborieuse, constamment terrorisée par les gangsters, qui jouissent d'une singulière impunité ?

littéralement encastrés l'un dans l'autre. Trois personnes ont trouvé la mort au cours de cet accident. Ce sont M. Marcel Myer, 30, rue Beaurepaire, à Paris Mme Marthe Hirtz, 42 ans, née Mayer. domiciliée 19, boulevard Saint-Marcel, également à. Paris, et le chauffeur, dont l'identité n'a pu, jusqu'à présent, être établie.

Les deux occupants de la voiture de liwaisons ont été également blessés, mais leur état ne semble pas devoir inspirer' d'inquiétude. :̃̃'̃̃̃

3-+~ é

s'emparer de ce trophée, que l'hydravion britannique couvre une distance supérieure à 10.148 kilomètres. C'est chose, paraît-il, possible.

Le Maïa, hydravion gros porteur, soulevant « sur son dos » le Mercury, aidera ce dernier, au départ, à gagner de l'altitude malgré. la surcharge due à la grande quantité d'essence nécessaire pour un pareil vol.

D'autre part, on peut bien dire que les difficultés qu'on peut rencontrer sur un parcours aussi jalonné que la route Angleterre-Le Cap ne sont tout de même pas aussi grandes que celles que les aviateurs soviétiques durent surmonter au cours de leur raid par-dessus le Pôle nord.

Il est en tout cas possible que le Mercury s'approprie le record de distance en ligne droite pour hydravions, qui est détenu par des aviateurs italiens.

AIN

20 ans de travaux forcés pour l'agresseur

d'une fillette

-t–

Bourg-en-Bresae, 30 septembre. Le 17 mars 1938, le nommé Léon Barré, 21 ans, accomplissant actuellement son service militaire au 99' régiment d'infanterie alpine, entravait hors du village des Pranges-de-Montagnie, la jeune Denise Cotte, âgée de 10 ans après avoir tenté de la violenter, il la frappa au ventre de quatre coups de couteau. A ce moment, les appels de la mère de la fillette mirent le meurtrier en fuite. Il fut arrêté peu après et fit des aveux complets. La fillette est aujourd'hui réta-

blie- ̃

Comparaissant hier devant la cour d'assises de l'Ain, le meurtrier a été condamné à 20 ans de travaux forces et 20 ans d'interdiction de séjour. La fillette, partie civile, obtient 15.000 francs de dommages-intérêts et le père, le franc symbolique. La caisse des assurances sociales de l'Ain obtient le remboursement de la somme de 1.138 fr. 45 versée par elle pour frais de maladie aux parents de la Pjgte.Yictiine. F. BONTE parlera ce soir dans le 11° c

Ce soir, samedi, au préau de l'école rue Keller, à 20 h. 30, compte rendu de mandat des camarades FionmonQ. Bonte, députe de Paris, et Léon PWt, conseiller municipal,' assistés des camarades Vital Gaymàù ,ës Maurice Gardette.

'• iwiéni '•

NECROLOGIE

Les obsèques du camarade Pèlieilni secrétaire de la confédération des vieux travailleurs, décédé à la suite d'un accident, auront lieu aujourd'hui 1" octobre 1938. à 8 h. 45.

Rendez-vous, 10, rue Franklin à Montreuil. Métro Mairie de Montreuil.

LES INTELLECTUELS CONTINUENT

A S'AFFIRMER

POUR LA PAIX

et la TCHECOSLOVAQUIE L'opinion des intellectuels .français ne fait aucun doute. Le manifeste dont le texte a été communiqué à VHinnanité recueille des adhésions de plus en plus nombreuses. Nous rappelons que cette déclaration affirme « que l'existence de l'état tchécoslovaque est inséparable au maintien de la paix et de la sécurité de notre pays. » Nous publions aujourd'hui une troisième liste de signatures, ̃ Marcel Prenant, professeur à la Sor-

bonne.

Marie-EUsa Rumpf, Henri Volkringer, Léone Walter-Lévy, docteurs ès-sciences.

A. Pacaud, pierre Braumann, assistants la faculté des sciences.

André Langevin, chef de travaux à l'école de physique et chimie. Jean Richard Bloch, Moussinac, Charles de Rouvre, André Wurmser, Charles Steler, Jean Behringer, Turpin de Morel, Jean de Lorne, Sébastien Dalzeto, Elie Richard, Edith Thomas, Simone Thery, Georges Sadoul. Georgette Guegen-Dreyfus, Pierre Unik, Georges Pillement, Martin-Çhaufjier, écrivains. Francis Cohen, Robert Faure, André Victor, étudiants

Lucie Prenant, Charles Parain, agrégés de l'université.

Alfred Rose, compositeur de musique. Jean Lurçat, peintre.

Robert Boùvier, René Joly, protes.seurs de collège.

Prachay, professeur de collège et député.

Julie Hog, professeur de cours complémentaire.

Cadieit, professeur d'école pratique. S. Javiet, professeur adjoint.

Pierre Hentges, professeur d'E. P. S. Berlioz, professeur d'E.P.S. rapporteur du budget des Beaux-Arts.

Pierre Brandon, Alexandre Zévaès, Marcel Villarfi, Georges Pitard, Vienney.

avocats.

Pqul iNçUon,.Porehercm, Joseph Hent-

gès, architectes.

Mme et M. Leriche, Robert Enard, Yvonne Guillon, André Rouyer, Lucienne Saulet, Suzanne Joly, instituteurs; Lecorre, Fajon, instituteurs et députés Une déclaration

de « Paix et Démocratie »

̃Au dernier moment, une nouvelle liste de signatures nous parvient, que nous publierons demain.

L'organisation Paix et Démocratie a également pris l'initiative d'une déclaration dont nous donnons les extraits suivants « Les soussignés signalent à l'opinion que le faux pacifisme inauguré en France par M. Laval et repris par les Flandin et les Maurras, a failli provoquer la guerre générale. En vertu de ce faux pacifisme. on a toléré guerre d'Ethiopie et' on a eu la guerre d'Espagne; on a toléré la guerre d'Espagne et on a eu 'la guerre Chine on a toléré la guerre de Chine et on a eu l'invasion de l'Autriche on a toléré l'invasion de l'Autriche et on a eu la menace contre la Tchécoslovaquie, c'est-à-dire le risque d'une conflagration générale.

« Les soussignés envoient au peuple tchécoslovaque qui a été contraint à de si cruels sacrifices et qui a fait preuve d'une si magnifique dignité, l'expression de leur admiration émue. Ils affirment plus hautement-que jamais l'amitié profonde de la démocratie française poœ la démocratie tchécoslovaque. »' Ce manifeste est une preuve nouvelle des sentiments de solidarité des intellectuels français à l'égard du peuple tchécoslovaque. Il prouve aussi que les intellectuels français sont, plus que jamais, décidés a sauver la paix par l'union et la fermeté des démocraties.

Le drame de Lucy-sur-Cure a fait deux nouvelles victimes

~#» ̃-

Les beaux-parents du meurtrier se sont pendus

et 'Barbazange agonise

Auxerre, 30 septembre. Le drame de Lucy-sur-Cure, que nous avons relaté hier, où un comptable parisien, M. Pierre Barbazange, hanté par la peur de la guerre, tua sa femme puis se blessa grièvement, dans les circonstances qu'on sait, a fait aujourd'hui deux nouvelles victimes.

Après la mort de Mme Barbazange, ses parents, M. et Mme Delamotte avaient déclaré hier qu'ils n'avaient plus qu'à mourir à leur tour. Les pauvres parents allaient bientôt mettre leur funeste projet à exécution. Ce matin, en effet, les voisins inquiets de voir la maison restée fermée, prévinrent les gendarmes qui, à leur arrivée, pénétrant par la fenêtre, trouvèrent les époux Delamotte pendus côte à côte. Les corps étaient déjà froids, la mort avait fait son œuvre.

L'état de M. Pierre Barbazange, hospitalisé à Auxerre, inspire les plus vives inquiétudes.

HIER, RUE DES PETITES-ECURIES Brutalités injustifiées de la police

envers les porteurs

de journaux

>*4

Au moment oit l'on, appelle la population au calme, certains gradés de là police s'évertuent à créer des incidents. C'est ainsi qvvhier. vers 15 heures, pour un motif anodin, des Scènes de violence se sont ctéroulses devant l'imprimerie d'un journal du soir, rue des Petites-

Ecuries.

Un cycliste qui n'avait rien à Voir au portage des journaux, S'engage, dans le sens interdit, l'agent siffle, le cycliste s'arrête

Demande de papiers, relèvement d'état civil, attroupement, l'agent après avoir eu les papiers en main, voulait emmener le délinquant au poste. Intervention de la fo.ile, l'agent n'insiste pas. L'incident semble elcte. ̃̃̃̃ ̃ ̃.̃•̃ C'est alors que cinq minutes ̃ après nous voyons un car de police,; bondé d'agents, faire irruption dans la rue des

Petites-Ecuries, et sans parlementer,

prendre possession du hall de distribution avec brutalité. Le brigadier, perdant toute mesure, alors qu'il n'était nullément en danger, sortit son revolver. C'est à ce moniert qu'un deuxième contingent ae renfort en civil fit son apparition, et avec la même brutalité. chargea la foule, à coups de crosse de revol ver.

Des ouvriers furent arrêtés et accusés de coups à agents et de détérioration de matériel, malgré qu'il soit évident qu'ils ne sont responsables de rien. Une délégation de .porteurs est allée 1 au commissariat en compagnie de notre camarade Raymond Guyot, député de la Seine, qui se trouvait à passer sur les lieux de l'incident.

LE RETOUR DE M. DALÂDIER

DANS LA RUE

M. Daladier est revenu hier aprèsmidi de Munich. Rien de plus instructif, et aussi rien de plus émouvant que ces conversations entre passants, rue Lafayette ou rue de Flandre.

Dans un groupe voici un ancien cc|nbattant, croix de guerre et médaille militaire.

Nous prêtons l'oreille

Eh oui, tout cela c'est triste l Vous, les jeunes, vous ne, vous en souvenez pas. Mais les Tchèques étaient avec nous dès 1917. C'est quand même pas très beau de les abandonner ainsi Un peu plus loin une vive discussion

.Et moi je te dis que la paix est sauvée, Hitler déclare qu'il r.'a plus de revendications à formuler.

Oui. Mais Hitler avait fait aussi des promesses à Dolfuss, le chancelier d'Autriche. Il lui avait dit « Matez les ouvriers et l'Autriche restera indépendante. » Dolfuss écrasa le mouvement ouvrier et l'Autriche n'est plus aujourd'hui qu'une province allemande. C'est évident, reprend un autre, sans le peuple, sans les ouvriers, on ne peut sauver le pays.

Non, c'est trop fort Hitler avait garanti aussi l'indépendance de la Tchécoslovaquie et aujourd'hui on voudrait que nous soyons joyeux parce qu'il a renié sa promesse 1 Vois-tu, quand Goering est content, moi je pense que les démocraties ont dû faire une bêtise et que la paix est menacée.

Alors, demande une femme, c'estil vrai que les fortifications de Bohême ont coûté vingt viilliards ?

Eh oui t ma brave dame Et même que nous avons aidé les Tchèques en cette affaire. Tout cela c'est pour Hitler maintenant.

Près de J'arrêt de l'autobus, voici un agent de la S.T.C.R.P. Il n'a pas

l'air enthousiaste.

Les Chambres

sont convoquées pour mardi Il~

ainsi en ont décidé les ministres réunis hier à l'Elysée

Riçn de saillant hier au Palais-Bour-

bon où d'intérêt se concentrait unique*-

ment sur le conseil des ministres qui se tenait en fin d'après-midi à l'Elysée. si certains amis de M, FUmdin se réjouissent de l'accord de Munich, qui consacre le sacrifice de la Tchécoslovaquie à Hitler, cette opinion est loin d'être partagée disons même qu'en privé elle est réprouvée par des gens fort éloignés des communistes.

Certains disent sans conviction et leur ton s'oppose de lici-même à leur affirma-'tion

Ce n'est pas trçp déshonorant. Tandis que d'autres posent la question

Que va maintenant demander Hitler ?

Et ils ajoutent En tout cas, nous nous sommes privés du concours d'un allié précieux. •̃

C'est là le raccourci des différentes impressions échangées..

Le fait essentiel de la journée fut l'ir,formation de la convocation des Chambres décidée par le conseil des ministres pour mardi après-midi,

Procédé pour le moins singulier que celui qui consiste à mettre le Parlement

LE CONSEIL DES MSMISTRES

M. Daladier qui avait quitté son cabinet à 17 h. 45 est arrivé peu après à l l'Elysée pour assister au Conseil des ministres qui a duré un peu plus d'une heure.

A l'issue des délibérations le communiqué suivant a été remis à la presse « Les ministres se sont réunis ce soir à 18 heures à l'Elysées sous la présiden- ce de M. Albert Lebrun.

En ouvrant la séance du conseil, M. Albert Lebrun s'est fait l'interprète des sentiments du pays pour remercier M. Edouard Daladiar du patriotisme éclairé et vigilant et du courage civique avec lequel il a assumé et rempli la grave et délicate mission qu'il vient de conduire à bonne fin.

M. Edouard Daladier a fait l'exposé

LehoirlàliiRwooiliiliari Directrice du « Journal delà Femme >>

Madame,

Nous avons été péniblement surprises de lire dans le dernier numéro du Journal de la Femme, -un long article du docteur Claque, invité au congrès tasciste de Nüremberg, qui est une apologie de la dictature de M. Hitler. Nous sommes d'autant plus surprises que, comme femmes ardemment attachées à la paix, nous pensons qu'il est plus nécessaire que jamais qu'hommes et femmes, jeunes. et vieux, s'unissent, que toute la nation soit unie pour conserver la paix menacée.

Cette publicité dans un journal qui se dit français, en faveur de M. Hitler. au moment où ce dernier menace les peuples d'un carnage sans nom, nous semble bien déplacée.

Nous pensons qu'un journal féminin et français devrait plutôt s'employer à unir les Françaises, à lutter pour que les grandes nations démocratiques obligent les fauteurs de guerre à rester tranquillement chez eux.

Et puis, nous tenons aussi à vous, dire que nous ne partageons aucunetnent l'enthousiasme quelque peu étrange que M; Claque semble porter au ré-

gimé fasciste.

Une femme française accepterait-elle dêtre enrégimentée obligatoirement dans un camp de travail « d'arracher les pommes de terre et accepteraitelle de faire ce travail « gaiement et clans l'enthousiasme, » ? ? Nous ne le croyons p.^s, et nous ne croyons pas dà-. vr.ntage à « l'enthousiasme de nos sœuis en blouses brunes (blouses obligatoires d'après M. Claque).

Non seulement sont obligatoires le camp de travail, saris salaires; l'école ciês fiancées, le port de la chemise brune, mais encore il faut payer une cotisation mensuelle à l'organisation hitlérienne de jeunes filles.

.Et M. Claque, qui semble avoir reçu bien des honneurs à Berlin, ajoute « qu'il y a des exceptions Pour les fem- mes exceptiomisllement douées » (sans doute pour Mme Hartmann, son piloté à travers Berlin).

Les femmes qui veulent bénéficier d'un prêt aux jeunes ménages n'ont plus \2 droit au travail, mais « un sys*i Mme de dégrèvement d'impôt quand on emploie du personnel domestique a amené beaucoup de gens de condition aisée (sans doute les fraulein Hartmann et Mme Goering) à embaucher plus de bonnes, femmes de champre, cuisinières, lingères, btimehisseuses, etc. ». 1 [( Nous ne comprenons, pas que des

:a~t

Alors, voiis aliéniez Daladier. Pour'le féliciter de.sa capitulation ? Voyez-mts, Monsieur, je ne connais pas vos opinions mais en politique extérieure c'est comme à l'intérieur. A l'intérieur on se tourne contre les ouvriers, on libère les cagoulards, en un mot, on capitule. A l'extérieur aussi on capitule.

Un dernier mot, c'est celui d'un enfant à sa mère. Je le note au passage. Dis, maman, pourquoi papa est-il parti ait régiment ?

On pavoise chez Laval

Les fascistes, ceux-là mêmes qui ont saboté l'organisation de la défense nationale, pavoisent et illuminent Dans le 13» arrondissement, avenue des Gobelins, mi agent de change arbore à si devanture, aux côtés des drapeaux français, anglais et américain, le drapeau mussolinien et celui de la croix gammée. Ce fut une explosion de colère. Des milliers de personnes se rassemblè- rent devant la boutique pour manifester '̃•̃̃ leur indignation. Parmi d'autres ré- flexions une revenait souvent « Arborer le drapeau à croix gammée alors que nos enfants sont encore mobilisés à cause du fascisme et qu'on ne sait pas' ce que le fascisme nous réserve demain 1 »

II y a mieux. A Aubervilliers, la mairie a pavoisé. M. Foulon, lieutenant de Laval, a réuni le personnel municipal et lui a tenu ce langage « La paix est maintenant sauvée, mais c'est grâce, à M. Laval qui a insisté auprès de Musso- lini pour qu'il s'entremette. M. Laval a bien mérité de la patrie. Il doit jouer de nouveau un rôle important dans la vie politique du pays. Visitez chaque famille d'Aubervilliers et répétez à tous ce que je viens de vous dire* » .̃̃ Inquiétude et colère chez les démocrates. Enthousiasme chez les fascistes, ceux de l'intérieur et ceux de Berlin. Tout cela donne à l'homme de la rue l'impression qu'à Mtmich on a certainement morcelé la Tchécoslovaquie, mais qu'à coup sur on n'a sauvé ni nos libertés, ni la paix.

devant le fait accompli lorsqu'il s'agit (lit,destin- de la France.

Et ce n'est pas la chose la moins gra- ̃ ve que les décisions de Berchtesgaden et de Munich aient été prises sans que les Chambres aient -pu se prononcer sur des ̃ questions qui engagent directement la ̃"̃ sécurité de la France. ̃"̃̃

Une réunion du groupé socialistç Nous avons indiqué hier que le groupe. socialiste avait tenu la veille une réu- nion a.u cours de laquelle des opinions divergentes s'étaient exprimées sur Vax- titude du groupe vis-à-vis de la politique extérieure du gouvernement. La délibération fut- ajournée jusqu'à hier > après-midi où une nouvelle réunion eut lieu sous la présidence de Léon Blum. De nouveau des avis opposés s'affrontèrent. Aucune résolution ne fut votée. Un simple communiqué fut remis à la presse qui indique notamment

« Le groupe socialiste est unanime il se réjaiiir de l'arrêt marqué par la conférence de Munich dans la course à guerre, ̃-̃:̃̃

tt Il tittea2d'rie l'entente des puissan- ces -pacifiques la réalisation- des mesures propres a consolider la paix et à. régler tous les problèmes qui la conditionnent. »

t

des négociations qui se sont poursuivies à Munich et des conditions dans lesquelles s'est, établi l'accord qui assure à l'Europe le maintien de la paix. A l'unanimité le conseil s'est associe au chef de l'Etat pour exprimer à M. Edouard Daladier ses félicitations et ̃' ses remerciements les .chaleureux pour l'effort décisif qu'il avait voué intérêts de la France et de la paix. Les sentiments du conseil ont été interprétés, au nom de ses collègues, par M. Camille Chautemps, que M. Edouard Daladier a remercié, en demandant qao M. Georges Bonnet soit associé au témoignage qui lui était adressé.

Le gouvernement a décidé de convoquer les Chambres mardi prochain. ` Mardi matin, à 9 h. 30, conseil de cabinet. à 11 h. conseil des ministres.

Français puissent approuver la famine organisée pour les petits, pour ceux que nous couvons de notre tenaresse. M. Cla- que dit en effet qu'il «-est certain que lise (la personne que l'auteur choisie pour l'enquête) utilisera plus souvent la margarine que le beurre. mais les Alle~ mands sont beaucoup moins difficiles, moiîis gùurmets que nous ».

Nous préférons pour nos petits le feurre à la margarine, nous préférons la liferté à la militarisation obligatoire dans tous lés domaines de la vie. Non, nous ne voulons pas au nom de l'égalité porter une chemise brune, tra- vailler sans rétribution, n'avoir plus droit aux professions diverses, préparer la guerre.

Nous voulons l'égalité des droits et des devoirs dans la joie, le bien-être, la paix.

Que les Françaises réclament la protection de leur travail, de leurs enfants, de ieur foyer, qu'elles réclament des droits politiques en particulier celui de voter, qu'elles exigent du gouvernement une politique de paix, elles ont mille fois raison et nous en sommes. Mais nous pansons que dans l'état actuel des choses, même quand le gouvernement !a délaisse trop, la Française est plus heureuse que l'Allemande. Elle béhëîi-, -.e des lois sociales, 40 heures, congés pays. Elle s'habille à son goût (et quel goût), au lieu de porter la chemise ob!i- Batoire, la Française garde son charme de femme, de travailleuse, de mère. Ainsi, nous ne croyons pas à « l'enthousiasme des jeunes Allemandes ». Si quelques dames comme Mme Hartmann « ont des larmes aux yeux quand elles panent ou qu'elles voient leur îiihrer allemand, nous sommes certaines que les millions des femmes du peuple aspirent au bien-être, à la paix. C'est pourquoi nous pensons que Le Jaupial de la Femme serait mieux Ins- •̃̃ piré dans les jours d'angoisse que vivent les femmes de France, d'appeler à l'Union pour maintenir la démocratie, qui peut accorder plus de droits aux femmes, qui peut et qui doit organiser la paix avec toutes les démocraties du monde.

Voilà, madame, ce que nous avons tenu 11. vous dire, et nous ne sommes pas les seules à penser ainsi.

Veuillez agréer, madame la directri- ce, nos sentiments de Françaises, de dé- mocrates, de femmes.

Jeanne VERMESCH

Danielle CASANOVA.


~M~~ i LA CRBSE iNT]E^iAZ^Ni^h^i

L'accord de Munich

~¡,¡~ ~¡' "n;. Il.. n' ''¡. Ii l' ¡¡.nu itlÏ.nlill..i. ¡.ÎltÙ.. 'II ii.1I il. Il.. ~III!t 1~'1I1I1i un .1" .II-I.i. 1 .l'~ 1.liÏ'l'I.I' .u" Il' Il' .11.1111111' IIII:!J 111111111

l!llllllll!IWIIHIM!l!l!l!lll!Ii!IHIII! (SUITE DE LA PREMIÈRE PAGE) Quand nous vous disions que Munich voulait organiser la mise au pas de l'Europe l

Désormais, la Tchécoslovaquie est amputée d'une partie de! son territoire. Elle doit livrer intactes ses fortifications de Bohême et de Moravie. Son puissant voisin la tiendra désormais sous le feu dé ses canons. On a livré à l'Allemagne des fortifications construites par la France avec de l'argent' français (20 milliards). Et c'est le président du conseil français qui s'est chargé de la livraison à domicile.

La Tchécoslovaquie disposait d'une aviation puissante. Cette aviation était à la disposition de la France. 11 y. avait au centre de l'Europe un aérodrome d'où l'on pouvait atteindre les centres vitaux de l'Allemagne et qui, parsa seule existence, rendait difficile une agression allemande contre la France. Tout cela a été détruit en trois conférences! En trois conférences, on a annulé l'effet d'un effort militaire dispendieux accompli par la France depuis dix ans.

Désormais, la voie est libre pour la poussée vers l'Est, c'est-à-dire vers tes pétroles de Roumanie et les céréales balkaniques.

Fort bien, mais l'on- a sauvé la paix 1 Pardon, on a supprimée ou affaibli ce qui rendait la guerre plus idifficile.

Qui donc désormais), quelle puissance au monde osera confier sa signature à la France, croire à la parole de la France ? Il y a six jours, l'Amérique élevait sa grande voix. L'Angleterre, pour la première fois dans son histoire, affirmait sa collaboration avec la France et l'Union Soviétique. La Roumanie et la Yougoslavie se déclaraient sdlidaires' de la Tchécoslovaquie.

Que reste-t-il de ce mouvement de sécurité collective», de ce front de la paix ? Qu'on lise les jugements sévères de la presse américaine sur l'arrangement de Munich. Imagine-t-on Bucarest et Belgrade résistant désormais à la poussée nazie, plus virulente que jamais Cette nuit, encouragée par les résultats de Munich, la Pologne adressait une mise en demeure menaçante à Prague. Quant à la Grande-Bretagne, son ministre Chamberlain a prolongé son séjour à Munich et, avant de partir» il a signé avec Hitler une déclaration capitale qui exclut pratiquement toutes solidarité franco-britannique en face de l'Allemagne.

Qu'est devenu dans la bagarre .l'accord du 29 avril dernier ?

A Munich, la France a perdu des alliés. Mais l'Allemagne s'est assuré des neutralités complaisantes. L'agresseur protège ses derrières.

La ̃ déclaration Chamberlain-Hitler a été annoncée à M. Daladier hier soir, sui le coup de 21 heures, alors qu'il savou'

ON A FAIT DROIT

AUX PRINCIPALES EXIGENCES DE HITLER

sw 1!!

Le danger persiste pour t'avenir Londres, 30 septembre. Le rédacteur diplomatique i du Manchester Guardian écrit >

La crise européenne est terminée. Mai. c'est une fin provisoire. obtenue au prix de très lourds sacrifices. Aux termes de son ultimatum, M. Hitler, aui pensait se rendre immédiatement maître de la Tchécoslovaquie, .devra sans doute, cour obtenir tout ce au'il veut, attendre la fin de, l'hiver. et peut-être du printemps. « Les observateurs officiels eux-mêmes, tout en se félicitant que la guerre ait été écartée, ne cachent pas leurs appréhensions pour l'avenir.

« L'indépendance de la Tchécoslovaquie est désormais' condamnée. Peu à peu on se rend compte nue la présente crise n'est aue le prélude d'un état de tension qui devra, si l'on veut éviter le pire, être traité avec ries méthodes politiques et une préparation matérielle, entièrement différentes de celles dont on a usé au cours des dernières semaines. On espère seulement aue la leçon n'aura pas été perdue, et que la Grande-Bretagne sera mieux préparée à la prochaine crise, » Et l'U.R.S.S. ?

te News Chronicle prévoit que « le plan de Munich sera l'objet de sévères critiques en Grande-Bretagne. Son premier défaut est d'avoir été conclu sans le contentement des Tchécoslovaques. On n'a pas davantage suggéré que la Russie soit puissance garante et la garantie allẽnUmde est conditionnelle ».

Il se demande enfin s'il laisse une passibilité d'existence indépendante a au peuple brave, qui va être démembré, dépossédé, contre sa volonté, de territoires qui étaient historiquement siens »

» « On a bafoué la justice

T!¡:r, .«" et Roosevelt justice

••Ki? •̃• et Roosevelt »

;?v ;̃̃? 7 dit-on en Amérique New-York, 30 septembre. Commentant l'accord de Munteh, le New-York Times écrit.

« Aucun homme honnête n'essaiera de prétendre Qu'un prix élevé n'ait pas été payé. C'est un prix qui révèle l'effondreL'article 16 est applicable au Japon

Ainsi en a décidé

le conseil de la S. D. N.

Genève, 30 septembre. Le conseil s'eet occupé de l'appel du gouvernement chinois.

Le conseil a adopté à ce sujet un rapport qui constate formellement que les dispositions ue l'article 16 du pacte sont applicables au Japon.

Le projet d'envoi

d'une commission internationale en Espagne, adopté

Qenève, 30 septemore. Le Conseil de la S.D.N. a adopté cet aprés-mial la proposition présentée par le Président Negrln, en adoptant un rapport et une résolution qui décident l'envoi en Espagne d'une commission internationale afin d'assister aux opérations de retrait des combattants non-Espagnols luttant dans l'armée républicaine.

DU Nk® M D E £ AI T1E Wt

lllllllllHlIIlillilllllllIltlIillllllilllllllllllll rait son triomphe La presse nazie l'a reproduite en titres d'affiche. La Déutsche Allegemeine Zeitung explique que « la volonté du Fiihrer s'est accomplie telle qu'elle est exprimée dans Mein Kampf ». La politique de Mein Kamp/. « Isoler la France, ennemi principal, pour lui faire la guerre. »

Triomphez> président Daladier. Nous n'avons pas fini notre promenade parmi les ruines accumulées. Quel pourboire a emporté Mussolini ? La destruction de la sécurité méditerranéenne complète-t-elle la destruction de la sécurité continentale ? Sur l'autel du pacte à quatre, l'Espagne est-elle immolée à côté de la Tchécoslovaquie ?

Enfin et surtout, quel ie sera désormais la politique extérieure de la France ? Hier, la Frankjurter Zeitung félicitait M. Daladier d'avoir enfin compris qu'il fallait « abandonner la carte, tchèque' » et « la carte russe ».

La Gazetta del Popolo ne nous l'envoie pas dire « Le pacte à quatre, géniale intuition du Duce, qui paraissait oublié et enseveli, reprend avec vigueur par la force des choses. On revient à lui pour une tentative suprême de sauver l'Europe de la catastrophe de guerre. Il est à remarquer avec plaisir que la Russié, tout en étant intéressée directement à la question des Sudètes, a été exclue de la réunion de Munich. »

Le Popolo d'Italie écrit « Aujourd'hui Italie, à cause de Mussolini, est l'arbitre. Il faut que Benès se résigne à prendre place parmi les condamnés, aux côlés des Eden, des Blum, des. Tito; lesco. » ;'̃" ̃̃ Et encore

« Depuis hier soir, Genève n'est plus que de la cendre. Genève, Genève dès sanctions est finie. »

Est-ce dans le cadre ainsi défini qu'évoluera désormais la politique française ? Nous voulons qu'on nous le dise. Nous voulons qu'on nous dis2 si MM.' Flandin et Laval ne sont pas seulement des éminences grises de M. Bonnet, mais quelque chose de plus.

Ces questions, des millions d'hommes se les poseront de plus en plus dans les jours qui viennent. Bientôt, ils se les poseront avec colère et tes trublions fascistes essaieront d'orienter leur colère dans le sens que l'on devine.

Qu'on ne s'y méprenne pas, au moins Non, l'effondrement: de Mu.nich, ce n'est pos la politique du Front populaire, pas plus que la frauduleuse

•non-intervention- en-Espagne.

Non, la prime à l'agresseur, le dépècement des peuples libres, le manquement à la parole donnée, ce n'est pas la politique du Front populaire. C'est tout ça que les partis du Front populaire avaient juré de combattre. Nous, nous tenons notre engagement.

Gabriel PERI.

ment des principes du système de sécurité collective qui avait existé précédemment. Cela. pour l'instant. réduit consi.dérablement la probabilité d'une participation nrochaine des Etats-Unis à un toi système.

« Nous disons, tout en croyant profondément nue le système de sécurité collective est indispensable et inévitable, qu'un nouvel essai' de créer un tel système sur une base réellement solide doit être fait et sera fait encore, que les évé- nements qui se sont déroulés en Europe au cours des dernières semaines constituent la preuve tragique que le monde n'aura pas de répit réel de la guerre et de menaces réitérées de violence Jusqu'à ce Que la force totale de nations désirant la paix avec honneur, soit mise au service de la loi et de l'ordre ».

L'opinion publique générale déclare être tévoltée par le sacrifice de la Tcnccoslovaquie et que l'accord de Muach est un traité imposé une catlo.i vaincue

Les milieux officieux de Washington remarquent que le précédent est créé pour le règlement des problèmes affectant les petites nations par une espèce de « directoire s des grandes puissances, dans lequel les dictateurs ont des chances d'avoir toujours le dessus.

Ils constatent amèrement que les efforts faits par le gouvernement de Was- hington, sous l'impulsion de MM. Kooseyelt et Cordel Hull pour rétablir des méthodes démocratiques dans les- relations Internationales sont obnubilés par la croeédure de Munich.

Enfin on est fortement affecté par le fait que les recommandations contenues dans le message de Roosevelt à Hitler suggérant une conférence des nations Intéressées dans un pays neutre n'aient pas été écoutées. Les nazis satisfaits

de M. Daladier

Berlin, 30 septembre. La population n'a eu connaissance de la signature de l'accord que ce matin, par les journaux et par une émission radiophonique, à 7 heures.

La Deutsche AUgemeine Zeltiing apprend dé son rédacteur en chef à' Munich que l'attitude nette de M. Daladier a fait excellente impression et que le maréchal Gœrina s'est fait l'interprète du sentiment général à cet égard en déclarant « Daladier, voilà un homme avec lequel on peut faire de la politique.- »

IIIIIIUIINIHIIIIIipilllllllllllHIIIIIH^ Nous avons été abandonnés mais nous avons surmonté la douleur et l'indignation pour nous assurer l'avenir» déclare au peuple tchécoslovaque le général Sirovy

Prague, 30 'septembre. ̃ Le président, du conseil tchécoslovaque, le général Sy-: rovy, a lancé aujourd'hui, à 17 heures, un appel à la population dans lequelil a dit en substance ̃

« Je suis de ceux qui, obéissant à une discipline et à une. unité volontaire, ont édifié une armée forte. Mes amis ont sacrifié leurs vies pour, la vie de la nation. « En tant que soldat et président du conseil, je dois penser à sauver votre vie à tous. Je connais les conditions néces- saires à une victoire parce que j'ai fait la guerre. ̃• ̃̃ ̃

« Je dois dire. en me rendant Pleinement compte de ma responsabilité de chef de l'armée, nue nous nous trouvons en face de forces plus grandes nue les nôtres et que nous devons agir en conséquence. « A Munioh, les renrésentants des quatre puissances européennes ont décidé de nous inviter àaooeuîer de nouvelles frontières. Nous nous. sommes trouvés devant une alternative: ou bien une défense désespérée, le sacrifice,de toute une génération adulte, sans compter les femmes et les enfants, ou bien l'acceptation ne conditions sans précédent' dans l'Histoire. « Nous; avons été abandonnés, nous sommes restés seuls. Tous nos voisins sont en armes. Notre position est identique à

M TEXTE OFFICIEL

Voici le texte de l'accord conclu à Munich le 29 septembre 1 938 entre l'Allemagne,, le Royaume-Uni, la France et l'Italie ''̃ ̃'

Les quàtrés puissances Allema- gne, Royaume-Uni, France, Italie, tenant compte de l'arrangement déjà réalisé en principe pour la cession à l'Allemagne des territoires des Allemands des Sudètes, sont convenues des dispositions et conditions suivantes réglementant ladite cession, et les mesures qu'elle comporte. Chacune d'elles, par cet accord, s'engage à accomplir les démarchés nécessaires pour en assurer l'exécution

̃ "L'évacuation- commencera- le lm OCt&b'rë' -j-"?. ::V" ̃ ^29. Le Royaume-Uni, la France et ̃̃ l'Italie. conviennent que l-'évacuation du territoire en question devra être achevée le 1 0 octobre, sans qu'aucune des installations existantes ait été détruite. Le gouvernement tchécoslovaque aura la responsabilité d'effectuer cette évacuation, sans qu'il en résulte aucun dommage aux dites installations

3° Les conditions de cette évacuation seront déterminées dans le détail par une commission internationale composée de représentants de l'Allemagne, du Royaume-Uni, de la France, de l'Italie et de ta Tchécoslovaquie

4° L'occupation progressive par les troupes du Reich des territoires de prédominance -allemande commencera le l'r octobre. Les quatre zones indiquées sur la carte ci-jointe seront occupées par les troupes allemandes dans l'ordre suivant

La zone 1, les 1er et 2 octobre,; La zone 2, les 2: et 3 octobre;- La zone 3, les 3, 4 et 5 octobre La zone 4, tes 6; et 7 octobre. Les autres territoires à prépondérance allemande seront déterminés par la commission internationale et 1. occupés par les troupes allemandes d'ici au 10 octobre

̃; La commission internationale mentionnée au paragraphe 3 déterminera les territoires où doit être effectué un plébiscite.

Ces territoires seront occupés par des contingents internationaux jusqu'à l'achèvement du plébiscite. Cette commission fixera également les conditions dans lesquelles le plé- biscite doit être; institué, en prenant pour base les conditions du plébiscite de la Sarre. El lie fixera en outre pour l'ouverture 'du plébiscite une date qui ne pourra être postérieure à la fin de novembre

6° La fixation finale des frontières sera établie par la' commission internationale. Cette commission aura aussi compétence pour recommander aux quatre puissances Allemagne, Royaume-Uni, France et Italie, dans certains cas exceptionnels, des modifications de portée restreinte à la détermination strictement ethnologique.des zones transférables sans plébiscite

II y aura un droit d'option permettant d'être inclus dans les territoires transférés ou d'en être exclu. Cette option s'exercera dans un

celle d'une forteresse assiégée par des forces écrasantes.

« Nos chefs ont pesé toutes les possibl.lités d'une part, le resserrement de nos frontières: d'autre part, ta mort de la na.tion. Notre devoir à tous est de sauver la vie de la nation pour nue nous ne soyons pas affaiblis et pour que nous puissions nous redresser.

Dans ces moments décisifs, nous devons remercier notre armée qui, par son état de préparation, a sauvé la vie de la nation. Il n'est pas déshonorant d'obéir au conseil des amis, ainsi qu'à une supériorité de forces écrasante. Nous avons surmonté la douleur, le désespoir et l'indi.gnation pour nous assurer l'avenir. Nous nous trouvons tous sur la même nef. » Le président du conseil fait ensuite appel au calmé et à l'union de toute la nation et la met en garde contre des agents:, provocateurs?; S&11I jjessaiënV de la disloquer.

« Nous ne serons pas parmi les plus petits dans le monde, poursuit le général. Nous avons la possibilité de nous redresser économiquement.

« L'armée continuera à défendre notre Etat. Cet Etat sera sain. Nous y arriverons avec votre concours à tous. Nous comp. tons sur vous. Ayez confiance en nous. »

délai de six mois à partir de la date du présent accord. Une commission germano-tchécoslovaque fixera le dé- tail de cette option, examinera les moyens de faciliter l'es: échanges de populations et réglera les questions de principe que susciteront lesdits échanges

Le gouvernement tchécoslovaque libérera dans un délai de quatre semaines à partir dè la conclusion du présent accord tous les Allemands des Sudètes des formations militaires ou de police auxquelles ils appartiennent et qui désireront cette libération.

Dans le même délai, le gouvernement tchécoslovaque libérera les prisonniers allemands des Sudètès. qui:: 'accomplissent des peines de prison pour délits politiques. ̃̃; Munich, le 29 septembre (signé) ̃̃'

Le chancelier du Reich

Adoif HITLER.

Le premier ministre

de la Grande-Bretagne

Neville CHAMBERLAIN.

Le président du Conseil français Edouard DALADIER. »

Le chef du gouvernement italien Benito MUSSOLINI.

Annexe 1 à l'accord

Le gouvernement de Sa Majesté dans le Royaume-Uni et le -gouver- nement français. ont conclu ('accord ci-dessus, étant bien entendu qu'ils' maintiennent l'offre contenue dans le paragraphe 6 des propositions franco-britanniques du 19 septembre 1938, touchant une garantie internationale des nouvelles frontières de l'Etat tchécoslovaque contre tou» te agression non provoquée.

Quand la question des minorités polonaise et hongroise en Tchécoslovaquie aura été réglée, l'Allemagne et l'Italie, pour, leur part, donneront également une garantie à la Tchécoslovaquie. ,.s

Annexe 2

Les chefs des gouvernements des quatre puissances déclarent que le problème des minorités polonaise et hongroise de Tchécoslovaquie, s'il n'est pas réglé' dans les trois mois ̃̃ par un accord entre les gouvernements intéressés, ,fera l'objet d'une autre réunion des chefs des gouvernements des quatre puissances aujourd'hui assemblés-,

Annexe 3

Toutes les questions qui pourront naître du transfert du territoire sudète seront considérées comme du ressort de la commission internationale.

Annexe 4

Les quatre chefs des gouvernements ici réunis sont d'accord pour que la commission internationale prévue à l'accord en date de ce jour soit composée du secrétaire d'Etat à l'Office des Affaires étrangères, des trois ambassadeurs accrédités à Berlin et d'un membre à nommer par je gouvernement tchécoslovaque.

Ordre du jour à l'armée du généralissime Louis Krejci Le général Louis Krejci, généralissime de l'armée tchécoslovaque, et chef de V état-major général, a lancé à son tour, à 17 h. 15. par la radio, un ordre du jour à l'armée, dans lequel il dit notamment

« Le gouvernement de la République tchécoslovaque a dû, sous la pression des événements mondiaux, accepter le transfert de certaines régions de notre Etat au Reich voisin.

« Au deuil profond que représente pour nous l'amputation de l'héritage de nos ancêtres s'associe également l'armée. « L'Europe occidentale qui comprend également notre, alliée exige de notre gouvernement, ce sacrifice pour écarter ainsi une guerre mondiale

A la tête de notre Etat se trouvent des personnalités qui sont parmi les pionniers de la création de l'Etat tchécoslovaque. Nous avons toujours eu pleine confiance et nous la. garderons entière, même dans l'avenir, car nous sommes convaincus qu'ils ont fait tout ce qui était humainement possible. La république continuera a avoir besoin de nous et de nos forces. Aussi, devons-nous garder notre sang-froid et nous unir plus étroitement que jamais. »

̃ ̃

Manifestation patriotique à Prague

Prague, 30 septembre. Le discours du général Sirovy a été écouté

dans le silence.. Cependant, après le'dis-

cours, les gens ont manifesté ..quelque mécontentement. Lés légionnaires, en uniforme français, italien et russe, anciens camarades de combat du général Sirovy,. s'efforcent de calmer la foule en lui exposant la situation qui ne permet pas d'autre issue. Immédiatement après le discours du général Sirovy, des cortèges se forment sur la place Saint-Venceslas; Les cortèges ont, aujourd'hui, un aspect différent de ceux d'il y a quelques jours. C'étaient alors des hommes ̃Qui'.demajgdaieiit; des; ,^rmes -aujguT>

«7ïùî:'ce "sônfâës* femmes Têt "des 'jeùrïés

gens de moins de 21 ans qui demandent « que les frontières soient défendues », et qui crient « Nous ne 'voulons pas une Tchécoslovaquie ampu-

,tée.. », •:

.-<». -i

Proclamation des syndicats allemands et tchèques

Prague, 30 septembre. L'agence Ceteka communique. Une réunion commune des représentants des divers syndicats tant tchèques qu'allemands a eu lieu ce matin. A l'issue de cette réunion, une proclamation a été publiée engageant à la continuation du travail dans le calme. Il y est dit notamment « Si vous voulez véritablement soutenir d'une façon efficace votre gouvernement et notre armée dans leur résistance justifiée contre les exigences injustes, il ne doit se produire aucune désunion et aucun trouble: Travailleurs dans ies usines, fonctionnaires dans les bureaux. soyez prêts et attendez nos instructions. »

La provocation polonaise

•*•

Varsovie. 30 seutembre. L'agence Pat a publié une première déclaration menaçante du gouvernement polonais. Après avoir remercié l'Italie et l'Allemagne d'avoir défendu à Munich les exigences polonaises sur la Tchécoslovaquie, le communiqué accuse insolemment Prague de tergiverser.

Il conclut sur le ton menaçant « Conformément à la tradition politique polonaise, le gouvernement aolo,nais assurera le respect de la dignité de l'Etat nar ses nronres moyens. Il faut espérer que le gouvernement de la Rénublictue tchécoslovaque renoncera à la tactique des tergiversations.

« En relation avec la situation actuelle, il faut -s'attendre à ce aue le gouvernement nrenne aujourd'hui des décisions graves et définitives. »

Peu anrès. un deuxième communiciué de l'agence Pat fait état d'une prétendue fusillade dirigée du territoire tchécoslo- vaque sur Godov, en Pologne et prépare ainsi les esnrits à une agression polonaise- i[ Cette agression, commise sciemment et dépassant, nar son caractère, la série d'actes provocateurs tchèques commis jusou'à présent, et constituant une violation du territoire de la République tie Pologne, oblige le gouvernement polonais à en tirer les conséquences et à en rejeter toute la responsabilité sur la Tchécoslova.nuie nui est la partie agressive ». Au sujet de Teschen

Prague, 30 septembre. Une noté polonaise a été remise, ce soir, au gouvernement tchécoslovaque au sujet de la minorité polonaise de la région de Teschen. D'après certains renseigne- mennts, cette note n'aurait pas le caractère d'un ultimatum, comme le bruit en a couru, mais elle insisterait pour que l'évacuation de là région Teschen par les troupes tchécoslovaques ait lieu dans le plus bref délai.

PACTE A QUATRE par Marcel CACHIN

Voilà que le Pacte à Quatre, con-' trairement à la volonté des peuples et aux suggestions de Roosevelt, s'est affirmé à Munich comme un élément permanent et essentiel de la politique internationale en Europe.

Par son premier acte, il sanctionne une victoire diplomatique capitale du fascisme hitlérien, dans les termes mêmes à quelques détails près qu'il avait formulés à Nuremberg et au Sport Palatz.

Il permet à Mussolini d'attendre demain son pourboire, déjà fixé aujourd'hui par la diplomatie secrets des quatre chancelleries.

Le pacte à quatre se montre ainsi comme une puissante tentative de renforcer et de renflouer le fascisme, qui perdait du terrain dans toute l'Europe, surtout en Espagne, il était battu, et en Italie, où le peuple ne voulait pas faire guerre.

Des deux peuples « démocratiques» » qui y sont parties prenantes, l'un, la Grande-Bretagne, est dirigé par un conservateur, dont la préoccupation essentielle est le souci de la défense du capitalisme en crise et la lutte contre la classe ouvrière de son pays et des autres pays. Quant à la France, elle se traîne à la suite, et son rôle est devenu celui d'un second qui enregistre les décisions. Dans la nuit du 29 au 30 septembre, le Pacte il Quatre ainsi constitué a saç/ifié et livré au désespoir un peuple ami de la France, courageux, démocrate, partisan de la paix, dont l'hitlérisme avait décrété la destruction, dans les. termes les plus outrageants et les plus vils. Mais nous savons que les responsables

Une déclaration commune Chamberlain-Hitler

9 f"

Munich, 30 septembre. Le premier ministre britannique a eu avec le chancelier Hitler une conversation qui a duré de 11 h. 30 à 13 heures.

En rentrantt à son hôtel, M. Neviile Chamberlain a fait la déclaration suivante à la presse

« J'ai toujours cnt que si l'on trouvait une solution pacifique au problème tchécoslovaque, ce serait le point de départ d'un, apaisement général en Europe. A la suite de la conversation que nous avons eue ce matin avec le chancelter Hitler, nous avons décidé de publier la déclaration suivante

i Nous, le Führer et chancelier du Reich et te premier ministre britannique, avons eu une nouvelle réunion aujourd'hui et nous sommes d'accord pour reçonnaltre que la question des relations anglo-allemandes est de la première importance pour-nos deux pays et pour l'Europe. Nous considérons l'accord nui a été signé: la nuit dernière et l'accord naval anglo-allemand comme étant le symbole du 1 désir de nos deux peuples de ne jamais 'entrer de nouveau on guerre fun contre

s t'autre.

Nous sommes résolus à adopter la méthode de consultations pour régler toutes les autres questions qui pourraient intéresser nos deux pays, et nous sommes décidés à poursuivre nos efforts pour faire disparaître tes sources possibtes de différends et pour contribuer ainsi à, as.surer la paix de l'Europe. (Havas). > Dès son retour à Londres, M. Chamberlain a donné lecture dé cette déclaration après avoir déclaré auparavant « Je veux dire que le règlement du problème tchécoslovaque qui vient d'intervenir n'est pour moi que le prélude d'un règlement plus vaste dans lequel j l'Europe trouvera la paix ».

Retour des délégations

3 Munich, 30 septembre. C'est ce matin à 1 h. 35 que les chefs des quatre puissances assemblés1 à Munich ont signé un accord sur les modalités d'application du règlemeent élaboré pour

'<

qui ont la direction réelle du Pacte à Quatre ne s'arrêteront pas là. Ils s'ap- prêient dès maintenant à intervenir en Espagne, et les inquiétudes populaires se manifestent à juste titre. Car l'atti. tude des gouvernants des quatre nations du Pacte à l'égard de l'Espagne républicaine est bien connue depuis deux ans. ` Que va faire le Pacte à Quatre en Espagne ? Quelles intrigues diplomati- ques la Cité noue-f-elle contre la Repu- blique espagnole, en accord avec les dictateurs de Rome, de Berlin, de Bur- ̃ gos ?

Nous appelons la vigilance des peu- ples sur ce problème si brûlant. Quand la paix est garantie par les agresseurs, par les pires fauteurs de guerre de tous les temps, par des Hitler et des Mussolini qui ont couvert de sang l' Abyssintc et l'Espagne, par les alliés des Nippons- qui écrasent la Chine désarmée, les peuples ont le strict devoir d'être partout méfiants pour leur sécurité extérieure et pour leurs libertés intérieures.

Nous concevons autrement la paix du ̃ monde, la vraie paix à laquelle nous sommes plus attachés que personne, que nous voulons solide et définitive, et non fondée sur la violence, le cynisme et :a ruse des fascistes de Rome et de Nuremberg. Celte paix-là, seules les classes ouvrières unifiées et les démocraties ` unies pourront le réaliser. C'est leur près- ü sion deoenue efficiente et sérieuse de- puis une semaine,' qui a permis la trêve actuelle. Cette trêve, ce répit peuvent' être accueillis avec soulagement par les travailleurs. Car si les fascistes ont re- culé' devant lar guerre, on le doit à là > vigoureuse action récemment exercée par les peuples des pays libres.

mettre fin au conflit germano-tchécoslovaque.

MM. Chamberlain et Daladier ont dressé ensemble le texte de,la communication à faire à Prague, au sujet de l'accord qui venait d'intervenir.

Avant d'adresser à Prague ce commu- niqué officiel, ils ont tenu à recevoir M. Mastny, ministre de Tchécoslovaquie À Berlin, pour lui expliquer dans quelles conditions l'accord venait de se réali- ser.

Aujourd'hui les délégations ont regagné leurs pays respectifs.

9

Entrée des troupes nazies dans les Sudètes

*««

Berlin, 30 septembre. De source allemande autorisée, on annonce que les premières troupes allemandes franchi» ront cette nuit à -24 heures la frontière germano-tchèque, pour commencer l'oc- cupation de la première zone du pays :sudète attribué à l'Allemagne par l'ac- cord de Munich (au nord de Passau et °, de Linz)..

II»!

La note du Foreign Office

était bien authentique

̃»..

Londres, 30 septehiore. A la suite de la controverse, à laquelle a donné lieu à l'étranger la note publiée par le Foreign Office dans la soirée du 26 sep- tembre, les personnalités autorisées en confirment pleinement l'authenticité. N.D.L.R. II s'agit de la note il, était dit que « si la France était attaquée, la Grande-Bretagne viendrait à son aide, aux côtés de l'U.R.S.S. On sait que sous l'inspiration de M. Bonnet, les amis de M. Pierre-Etienne FiandiQ avaient contesté l'authenticité du docu- .ment.


JiB.R;:UI[;&RIT~,Ç~gb,llllqE.DE'Ptll

Nous publions ci-dessous une nouvelle liste de résolutions que nous ont fait jyaryenir différentes organisations démo"cratiqùes, profondément attachées à la ̃paix..

̃ Les officiers de réserve républicains

<( L'honneur et la sécurité du pays > exigent que la signature de la France demeure respectée » La Commission exécutive de la FéSeration. de la Seine des officiers de Réserve- républicains,, réunie -le* 29 septembre ;1938, a adopté l'unanimité, a,près 'les. interventions 'dès délégués des diverses sections de Paris et de la banlieue, l'ordre du jour suivant

« Les officiers de réserve républicains ;de..la-, Seine, confiants dans les destinées 4ië. laLpatjrie et de, la République, dont jls seraient, le. cas, échéant,1 des défenseurs particulièrement actifs et non des ..moins exposés, adressent l'expression de leurs sentiments affectueux à la vail•lanté nation .'tchécoslovaque

v- «, Ils demandent, pour l'honneur et -pour la sécurité du pays, que la signa-ture .de la France demeure respectée; « 'Ils demandent que des dispositions soient .prises dès maintenant pour que, 'dans le cas où la patrie serait de nouveau en danger, la mobilisation des biens -ti des fortunes soit immédiatement -Sécrétée.

« Ils demandent que des mesures ',soient également envisagées pour assurer un contrôle efficace de l'emploi des ^effectifs et pour mettre le pays hors d'atteinte des profiteurs de guerre et "des- embusqués. » ̃••̃̃̃̃

Y ivre libre et en paix l

proclament

les anciens combattants

Voici quelques extraits de résolutions, .ordres du jour,. télégrammes adressés au iàheï du gouvernement par des organi-

b LE PROBLEME DU LOYER DES RÉSERVISTES RESTE ENTIER

Arguant dè l'accord intervenu à Mũ riich, le gouvernement s'efforce de ras'surer l'opinion publique et, en particulier, les familles des réservistes, en laissant entendre que la' démobilisation des différents échelons serait rapide. il n'en reste pas moins vrai que cette mobilisation a créé pour, ceux qui en ont' fait l'objet, des difficultés qui ne sont aucunement liquidées.

Déjà, un journal de midi lançait un appel au patriotisme des Français, leur demandant, pour payer les frais, d'être « aussi héroïques devant l'impôt qu'ils l'avaient été devant les dangers de

guerre ».

Parmi les problèmes qui restent posés, celui du prochain terme de loyer n'est pas le moins irritant.

N'en déplaise à M. Reynaud, ministre de la Justice, les recommandations de bienveillance qu'il a adressées aux Parquets ne sont pas une solution. ̃ Les -locataires appelés sous les. drapeaux et qui, même rentrant dans leurs loyers dans quelques jours, vont se trouver'dans l'impossibilité de payer leur "térriie à^l'échéànce fixée, se demandent avec angoisse si l'on va laisser les propriétaires 'engager les frais habituels de procédure et si on les laissera condamner à la saisie du mobilier, accompagnée de l'expulsion pour défaut de paiement.

.Ce serait une singulière façon de remercier ceux qui avaient dû répondre « immédiatement et sans délai » à l!appel de mobilisation.

Pour illustrer le caractère insuffisant des mesures gouvernementales, citons :parrni: la voliunineuse correspondance que nous. a valu cette campagne pour le moratoire', cet extrait d'une lettre émanant .de la femme d'un réserviste WGliciiy" ̃-̃ « Suivant avec intérêt votre campagne dans l'Humanité; je vous cite notre cas qui est aussi révoltant.

v: .;•« Mon mari était chômeur. Pour' le terme de juillet, nous n'avons pas -pu payer. On nous a envoyé des sommations :?:d!huiBsjer, on nous a fait une saisie des meubles et on nous a aussi fait condamner à payer 150 francs par inois, avec tous les frais qui se montent presque 400 francs.

« Mon mari est maintenant mobilisé '̃et je ne pourrai encore pas payer le ter- '̃me d'octobre. Est-ce au'on va encore nous poursuivre. Ce serait scanda-

leiix. » i

Oui ce serait scandaleux mais nulle- ] :ment impossible, car les instructions de M. Reynaud ne feront pas différer l'exé- 1 cution des jugements condamnant les -locataires.

Des instructions semblables avaient "été données pour les chômeurs. On sait quel en est le piètre résultat.

Il y a quelques jours, une chômeuse de Saint-Ouen, abandonnée avec un en- fant à sa charge, n'ayant travaillé qu'à

AV

Le riuméro 34 et le numéro 27 (SOITE)

Dantès pria donc qu'on voulût bien le tirer de son cachot pour le mettre dans un autre, fût-il plus noir et plus y profond. Un changement, même désavantageux, était toujours un changeînerity- et procurerait à Dantèsune distraction de quelques jours. Il pria qu'on lui accordât la promenade, l'air, des livres, des instruments. Rien de tout cela ne lui fut accordé mais "n'importe, il demandait toujours. Il s'était habitue à parler à ̃.son nouveau geôlier, quoiqu'il fut encore, s'il était possible, plus muet que l'ancien mais parler à un homme, ,même un muet, était encore un plaisir., Dantès parlait pour entendre le son de so. propre voix il avait essayé de parler lorsqu'il était seul, mais alors il se faisait peur.

Souvent, du temps qu'il était en li-

̃iiiintiiimiiiiiiiiiuiiiiiiiiaiiii sations d'anciens combattants • De la section de l'A. R. A. C. de Courbevoie

« Pour vivre libres et en paix, soyons et restons unis. » De la section de l'A. R. A. C. du Bouscat (Gironde)

« Condamne politique capitulations successives et réclame fin monstrueuse non-intervention, dirigée contre République espagnole: »

700 anciens combattants républicains de Paris (14°)

« Demandent la convocation immédiate des Chambres, car il est inadmissible qu'au mépris- des principes élémentairés de notre, démocratie, pour /lesquels nous avons versé notre sang' on laisse, à l'image des dictatures, un seul homme décider du sort de notre nation. »

Les anciens combattants de Châteaufort (Seine-eti-Oise) dénoncent la politique de ceux « qui écartent par toutes sortes de moyens hypocrites, le concours de l'U. R. S. S., malgré ses offres répétées pour faire, front à l'agresseur et sauver la paix »

Les Amis de l'Union sovié.tique, au nom de ses deux millions d'adhérents

Le Comité exécutif de l'Association française des Amis de l'Union soviétique, agissant au nom de ses deux millions d'adhérents, individuels ou collectifs, et informé des conditions de l'accord de Munich, déclare que celui-ci constitue une écrasante victoire pour l'Allemagne.

il constate, comme toute la. presse américaine de ce matin, que la paix a été achetée en sacrifiant l'intégrité de la Tchécoslovaquie, alliée de la France. Les concessions faites à Hitler et à Mussolini les encourageront à poser de nouvelles revendications.

Forts de cette capitulation, on peut

de rares occasions depuis trois ans et devant 6.050 francs de loyer a été condamnée par le tribunal des référés de la Seine à s'acquitter dans les trois mois par sixième, c'est-à-dire à verser 1.000 francs par quinzaine au propriétaire.

On est effaré devant de telles iniquités que toutes les instructions ministérielles n'ont jamais empêchées.. Il serait intolérable qu'il en fut de même pour les réservistes.

Aussi la campagne pour le moratoire suspendant pendant le temps nécessaire le paiement du loyer doit être poursuivie avec énergie.

Des listes de pétitions circulent. Elles doivent recueillir de nombreuses signatures et être envoyées aussitôt à la: présidence du Conseil.

De plus, groupés au sein de puissants comités de maison, les locataires doivent prendre toutes dispositions pour s'opposer aux poursuites éventuelles. A. CHIPAUX,

Secrétaire générai de l'U.C.L.

Pour les listes de pétition de la région parisienne, s'adresser à la Fédération des locataires de la R. P., 62 bis, boulevard Richard-Lenoir, Paris (XIe).

«̃»

A propos de l'échéance du 15 octobre concernant les petits commerçants

La confédération générale du petit commerce, petite industrie et artisanat, a adressé une lettre au président du Conseil, dont nous donnons ci-dessous les passages essentiels

Nous avons l'honneur de vous rappeler notre dernière intervention auprès des ministres du Commerce et de la Justice, concernant la situation actuelle des petits commerçants et artisans. Les événements d'ordre extérieur ont porté' un' coup très. dur aux boutiquiers. La vente est nulle. Les artisans n'ont pas de; travail. Beaucoup '̃̃ sont d'ailleurs déjà mobilisés et ont fermé leur atelier. Nous avions posé deux questions lo L'échéance du 30 septembre L'échéance du 15 octobre.

Le ministre des finances nous a ménagé une entrevue avec le gouverneur ie la Banque de France, et ce matin nous lisons avec plaisir .le décret ayant irait aux mobilisés qui ne pourront être poursuivis par leurs créanciers. Mais laissera-t-on la possibilité d'intenter des poursuites, avec application le la classe résolutoire si des commerjants ou artisans ne peuvent s'acquitter du montant de leur terme venant à échéance le 15 octobre ?

Nous vous le répétons, il n'y a pas seulement que les mobilisés Les autres seront également incapables de faire face à ces deux échéances.

berté, Dantès s'était fait un épouvantail de ces chambrées de prisonniers, composées de vagabonds, de bandits et d'assassins, dont la j,oie ignoble met en commun des orgies inintelligibles et des amitiés effrayantes. Il en vint à souhaiter d'être jeté dans quelqu'un de ces bouges, afin de voir d'autres visages que celui de ce geôlier impassible qui ne voulait point parler il regrettait le bagne avec son costume infamant, sa chalne au pied, sa flétrissure sur l'épaule. Au moins les galériens étaient dans la société de leurs semblables, ils respiraient l'air, ils voyaient le ciel les galériens étaient bien heureux. Il supplid un jour le geôlier de demander pour lui un compagnon, quel qu'il fût, te compagnon dût-il être cet abbé fou dont il avait entendu parler. Sous l'écorce. du geôlier, si rude qu'elle soit, il reste toujours un peu de l'homme. Celui-ci avait souvent, du fond du cœur, et quoique

s'attendre, dans les jours qui viennent, à une offensive forcenée des hitlériens et de leurs amis au sein du gouvernement français, pour isoler l'U.R.S.S. des délibérations internationales et dénoncer le pacte d'assistance mutuelle franco-soviétique.

Notre association appelle dès maintenant tous ses militants à redoubler d'activité contre ce nouveau danger d'isolement de la France et engage tous les amis de la paix à rejoindre les rangs de notre association, uniquement-nu service de la collaboration franco-soviétique, sauvegarde de la sécurité française.

De partout

D'autres résolutions que nous ne pouvons pas publier, faute de place, nous ont été. adressées par les organisations suivantes

Les .cadres syndicaux d'Agen, le bureau de la section locale des Métaux de Saint-Ouen au nom de ses 7.500 adhérents, sec>on communiste cdu 17e, cellule 1854 à Montmagniy-Barrage (S.-et-O.), secticu syndicale Bendix à Gennevilliers, lu bureau du syndicat des cheminots P.-O., les communistes des sections de Meulan, Magny et Mantes, etc. etc.

irittiii

UNE AFFICHE

DU COMITÉ MONDIAL DES FEMMES Un appel aux femmes pour la défense de la paix

in

Après les alternatives d'angoisse, d'attente, d'espoir, de déceptions, les femmes de notre pays sont inquiètes de l'avenir. Les exigences toujours croissantes de Hitler, les menaces de guerre qui accompagnent ces exigences, la façon dont les démocraties cèdent chaque fois, fait dire à chacune de nous Que va-t-il demander demain ? Faudra-t-il toujours et toujours céder ? La guerre sera-t-elle toujours suspendue au-dessus de nos foyers ? Que doivent faire les femmes à l'heure actuelle pour éloigner cette menace ?

L'affiche que vient d'éditer le Comité Mondial des femmes répond à ces questions en appelant toutes les femmes à l'union des forces pacifiques pour la sauvegarde de la paix.

Comité' Mondial des femmes

contre la guerre et le fascisme,

2, rue de Londres, Paris

ni»ii

L'OFFICE INTERNATIONAL

POUR L'ENFANCE

AU SERVICE

DE NOS ENFANTS

H*-

Devant les menaces de guerre qui planent sur les peuples démocratiques, la Commission exécutive de l'Office international pour l'enfance a tenu une réunion extraordinaire le 27 septembre, pour envisager les possibilités d'un élargissement de son travail pour venir en aide aux enfants des peuples démocratiques agressés, en particulier de la République tchécoslovaque et de la République française.

L'Office international pour l'enfance, dont l'œuvre humanitaire a suscité la sympathie et le dévouement/de tous les amis de l'enfance du monde entier, a déjà pu prouver son efficacité par l'aide qu'li a apporté aux enfants d'Espagne républicaine, par son soutien régulier de colonies scolaires à l'arrière, de cantines, de dispensaires, et par l'envoi de milliers de tonnes de lait et de vivres, L'Office, international pour l'enfance est -prêt à mettre au service de l'enfan- ce française l'aide qu'il pourra centrali- ser à travers ses comités nationaux Angleterre, Argentine, Australie, Belgique, Canada, Chili, Cuba, Danemark, Egypte, Etats-Unis, Finlande, Hollande, Norvège, Suède, Suisse, Uruguay. Il est assuré de la collaboration de la Centrale sanitaire internationale pour la protection sanitaire et médicale de l'enfance.

L'Office international pour l'enfance fait appel dès aujourd'hui à tous les groupements en faveur de l'enfance, à toutes les femmes de bonne volonté, aux institutrices, éducatrices, infirmières, assistantes sociales, à collaborer avec lui pour protéger et sauvegarder nos enfants, notre génération de demain. Office international pour l'enfance, 38, rue de Châteaudun, Paris-9e.

d

son visage n'en eût rien dit, plaint ce malheureux jeune homme, à qui la captivité était si dure il transmit la demande du numéro 34 au gouverneur mais celui-ci, prudent comme s'il eût été un homme politique, se figura que Dantès voulait ameuter les prisonniers, tramer quelque complot, s'aider d'un ami dans quelque tentative d'évasion, et il refusa. Dantès avait épuisé le cercle des ressources humaines, comme nous avons dit que cela devait arriver, il se tourna alors vers Dieu.

Toutes les idées pieuses. éparses dans le monde, et que glanent les malheureux courbés par la destinée, vinrent alors rafraîchir son 'esprit il se rappela les prières que ni ai'aijt apprises sa mère, et leur troa^a un sens jadis ignoré de lui car pour l'homme heureux, la prière demeure un assemblage monotone et vide de sens, jusqu'au jour où la douleur vient expliquer à l'infortuné ce langage sublime à l'aide duquel il parle à Dieu.

Il pria donc, non pas avec ferveur, mais avec rage. En priant tout haut, il ne s'effrayait plus de ses paroles alors il tombait dans des espèces d'extases il voyait Dieu éclatant à chaque mot qu'il-: prononçait-; toutes les actions de sa vie humble et perdue, il les rapportait à la volonté de ce Dieu puissant, s'en faisait des leçons, se proposait des. tâches à accomplir, et. à la fin de chaque prière, glissait le vœu intéressé que les hommes trouvent bien plus souvent moyen d'adresser aux hommes qu'à Dieu Et pardonnez-nous nos offenses, comme nous les pardonnons à ceux qui nous ont offensés.

la proposition du président Negrin

et !e bombardement des villes ouvertes

devant le Conseil de la S. D/N.

Genève, 30 septembre. L'assemblée de la Société des Nations a décidé de renvoyer au conseil le projet de résolution présenté par le président Negrin, concernant le contrôle par une commission internationale du retrait des volontaires de la part du gouvernement espagnol. Elle a en effet adopté à l'unanimité la résolution suivante « L'assemblée exprime le vœu aue le conseil inscrive à son ordre du jour la proposition soumise à l'assemblée le 21 septembre 1938 par la délégation espagnole, et qu'il l'examine à la lumière des discussions qui ont eu lieu à la 6° cimmission. »

Le conseil de la Société des Nations a adopté cet après-midi la recammandation votée par l'assemblée à la suite de

LA 19e SESSIOI DE L'ASSEMBLÉE EST CLOSE

LA 19 SESSION DE L ASSEMBLEE EST CLOSE

Genève, 30 septembre (par téléphone de notre correspondant .particulier). L'Assemblée de la Société des Nations a tenu ce matin la dernière séance de sa S 19° session. On y a adopté entre autres le rapport de la sixième commission concernant l'assistance internationale aux réfugiés, ainsi que la séparation du Pacte pt des traités de paix.

f La proposition du Gouvernement espagnol relative au retrait des combattants non-espagnols, a été renvoyée, comme prévu, au Conseil qui siégera encore cet -> après-midi.

s Tandis que ces questions passaient s sans discussion, de nombreuses déclarations furent faite; au sujet de l'abolition e de l'unanimité nécessaire pour l'application de l'article 11. Les délégués de la Hongrie et de la Pologne se déclarèrent nettement opposés à cette modification,

« La S. D. N.

ne saurait être excusée si elle éludait

une de ses fonctions

les plus élémentaires. » .écrit le « New Chronicle » Londres, 30 septembre. Le News Chronicle consacre un éditorial à la question du retrait des combattants non-espagnols d'Espagne, qui vient d'être posée devant l'assemblée de la S. D. N. Il y est dit, notamment

En dehors même de tout ce qui peut s'être passé à Munich, il ne peut exister d'arrangement durable en Europe avant que toutes les troupes étrangères aient été retirées d'Espagne. Au point de vue de la justice, cela a toujours été demandé et, maintenant, c'est devenu une nécessité stratégique urgente pour les puissances démocratiques. Le gouvernement, espagnol a déjà décidé d'évacuer les quelques milliers. de volontaires étrangers qui luttent de son côté et a demandé à la Société des nations de surveiller ce retrait. Hier, trois délégations se sont opposées à l'acceptation de cette demande et insisté pour que la question soit laissée ait « Comité de non-intervention » de Londres. Il n'est pas difficile d'interpréter leur opposition comme une tentative de retarder une mesure qui, incontestablement, aurait pour effet de détruire la dernière et faible excuse à la continuation de l'intervention italienne. Comme M. Litvinov l'a fait ressortir, le « Comité de non-intervention a failli dans sa tâche et la seule chose dont il Puisse se vanter est, qu'il a empêché la fourniture d'armes à l'armée républicaine et celle de vivres à la population de son territoire. » Tout au long de la guerre espagnole, il a été un instrument unilatéral et les mots mêmes de « non-intervention » sonnent désagréablement aux oreilles, de tous ceux Qui aiment la jusrtice et respectent, le « Fair play »' II n'est guère surprenant que le gouvernement espagnol se soit' maintenant adressé à la Société des nations en tant qu'instrument du moins plus efficace pour le contrôle de l'évacuation qu'un Comité qui, de façon constante, s'est révélé uniauemént efficace pour masquer l'intervention.

La demande dit gouvernement espagnol est abolument raisonnable et la S. D. N. ne saurait être excusée si elle' éludait l'une des fonctions les plus élémentaires pour laquelle elle a été créée.

-_8*

Retour à Barcelone

d'Alvarez del Vayo

Barcelone, 30 septembre. Alvarez del Vayo, ministre des affaires étrangères, est rentré à Barcelone, venant de Genève.

Malgré ses prières ferventes, Dantès demeura prisonnier.

Aolrs son esprit devint sombre, un nuage s'épaissit devant ses yeux. Dantès était un homme simple et sans éducation le passé était resté pour lui couvert de ce voile sombre que soulève la science. Il ne pouvait, dans la solitude de son cachot et dans le désert de sa pensée, reconstruire les âges révolus, ranimer les peuples éteints,, rebâtir les villes antiques, que l'imagination grandit et poétise, et qui passent devant les yeux, gigantesques et éclairées par le feu du ciel, comme les tableaux babyloniens de Martinn lui n'avait que son passé si court, son présent si sombre, son avenir si douteux dix-neuf ans de lumière à méditer peut-être dans une éternelle nuit Aucune distraction: ne pouvait donc lui venir en. aide son esprit énergique, et qui n'eût pas mieux aimé que de prendre son vol à travers les Ô-ges, était forcé de rester prisonnier

la demande présentée par le gouvernement espagnol au sujet res bombardements aériens des villes ouvertes et des populations civiles.

Selon les termes de cette recommandation, le conseil se mettra d'accord avec le gouvernement britannique, afin d'assurer ciue la commission d'enquête déjà en fonctions pour l'Espagne, adresse un exemplaire de ses rapports au secrétaire général de la S.Û.N., en sorte qu'ils soient, par ses' soins, distribués aux Etats membres, publiés et soumis au conseil. En outre, il appartiendra au représentant du Royaume-Uni d'informer le conseil des dispositions que son gouvernement croit pouvoir prendre en cette matière.

tandis que d'autres délégués s'abstenaient au vote. Vu que les résolutions de l'Assemblée doivent réunir l'unanimité pou? être valables, les « non » polonais et hongrois décidèrent du sort de la proposition. Parmi les nombreux Etats qui s'abstinrent au vote se trouvait aussi l'U.R.S.S.

Par le discours de clôture du président Valéra s'est terminée cette session de la Société des Nations qui s'est déroulée dans une situation internationale d'une gravité extrême, sur laquelle la suprême institution, de la vie internationale n'a pas été en mesure de prendre la moindre influence. Seules, les voix de l'U.R.S.S. et des victimes de l'agression, la Chine et l'Espagne, ont fait oublier parfois le bruit monotone de la machine bureaucratique travaillant d'ailleurs dans le vide.

LES OPÉRATIONS

DU FE01T DE L'ÈBBE vues par le Daily Telegraph

LÓndres, ?** Le, corres-I

Londres, 30 septembre. Le corres-

pondant du Daily Telegraph and Morning Post, a Barcelone dresse ainsi le bilan des opérations du front de l'Ebre « Depuis le 25 juillet, date à laquelle les forces gouvernementales ont traversé le fleuve et avancé de 13 milles en territoire rebelle, le ,général Franco n'a récupéré le terrain perdu aue sur une pro- fondeur de cinq milles, là il a avancé le plus. De calculs faits avec soin il résulte que ces 5 milles ont coûté aux insurgés de 60.000 à 75.000 pertes.

« Les forces rebelles qui ont souffert le plus sont la première et la quatrième divisions de Navarre. Celle-ci est l'une des meilleures divisions du général Franco. « Les experts militaires espagnols pro- clament que cette bataille de l'Ebre qui a duré dix semaines a prouvé toute la fausseté de la théorie italienne selon la- quelle « l'artillerie ouvre le chemin et l'infanterie occupe le terrain ». La valeur formidable des mitrailleuses et des fusils automatiques maniés par de bons soldats l a été amplement démontrée par les for- ces gouvernementales. » ̃=

Ii

Les fascistes bombardent un village catalan [

Barcelone, 30 septembre. Hier soir, ̃ un hydravion rebelle a lancé sur Cor- nella de Llobregat, petit village cata- = lan une douzaine de bombes. ï

Quatre personnes ont été tuées, et ï cinq blessés. Plusieurs maisons ont été détruites;

III

IOïïS Âfî&ISBAISOI. j J 21 SEPTEMBRE >

Dans son discours au Comité central du Parti communiste français, notre camarade Maurice THOREZ déclarait notamment

« On peut prévoir, dès maintenant, les futures exigences de Hitler d'abord, DES COLONIES

28 SEPTEMBRE

Devant la Chambre des Communes, f M. Neville CHAMBERLAIN relatait « ainsi les propos que Hitler lui avait tenus à Godesberg <' « II est vrai, me dit-il, qu'il reste une l question difficile CELLE DES CO- c LONIES. a

comme un aigle dans une,cage. Il se cramponnait alors à une idée, à celle de son bonheur détruit sans cause apparente et par une fatalité inouïe il s'acharnait sur cette idée, la tournant, la retournant sur toutes les faces, et la dévorant pour ainsi dire à belles dents, comme dans l'enfer de Dante l'impitoyable Ugolin dévore le crâne de l'archevêque lioger. Dantès n'avait eu qu'un foi passagère basée sur la puissance il la perdit comme d'autres la perdent après le sucés. Seulement il n'avait pas profité.

La rage succéda à l'ascétisme. Edmond lançait des blasphèmes qui faisaient reculer d'horreur le geôlier il brisait son corps contre les murs de sa prison il s'en prenait avec fureur a tout ce qui l'entourait, et surtout à lui-même, de la moindre contrariété que lui faisait, éprouver un grain de sable, un fétu de paille, un souffle d'air. Alors cette lettre dénonciatrice qu'il avait vue, que lui avait montré Villefort, qu'il avait touchée, lui revenait à l'esprit chaque ligne flamboyait sur la muraille comme le Alane Thecel Phares de Balthazar, il se disait que c'était la haine des hommes, et non la vengeance de Dieu qui l'avait plongé dans l'abîme où il était il vouait ces hommes inconnus à tous les supplices dont son ardente imagination lui fournissait l'idée, et il trouvait encore que les plus terribles étaient trop doux et surtout trop courts pour eux car après le supplice venait la mort et dans la mort était, sinon le repos, du moins l'insensibilité qui lui ressemble.

EMPLOI MASSIF de gaz toxiques par F agresseur r JAPONAIS

»,

Des eentaines de victimes Hankéou, 30 septembre. On télé- graphie les importantes informations suivantes des différents fronts Dans le secteur de Sinstse, les troupes japonaises ont tenté lundi une nouvelle attanue contre Aikow l'aviation japonaise, en même temps nu'elle bombardait intensivement les lignes chinoises qu'elle n'arriva nas à faire abandonner par les soldats chinois, EUT RECOURS AUX GAZ TOXIQUES. LES HOMMES DE CINQ COMPAGNIES CHINOISES DEFENDANT LE VILLAGE DE CH AOHS1ENKWAN, A L'EST DE AIKOW, ONT ETE ASPHYXIES, J Mais des renforts de trounes chinoises ar- ] rivés à tomps ont repoussé les attanues 1 japonaises.

Victoire des partisans au nord du Hopeï a

Dans la province du Hopeï, les unités mobiles chinoises ont repris Tsangchow situé au sud de Tien-Tsin et Tingh-Sin situé au nord de Paotingfu, paralysant ainsi le trajic ferroviaire au sud de PeiPing et de Tien-Tsin.

On communique de Lo-Yang, sur la voie ferrée de Lounghaï, des détails sur un deuxième soulèvement parmi les troupes envoyées par les Japonais dans la population chinoise de la partie sud de la province du Hopeï.

3.000 insurgés ont exterminé 340 soldats japonais et se sont emparés de 24 mitrailleuses, plus de 400 fusils, deux canons et une grande quantité de munitions. Les insurgés se sont joints aux partisans. et ils ont repris le contrôle de la ville de Shihkiachwang sur la voie jerrée Peipina-Hankécu.

Les crimes de l'aviation nippone Des avions japonais ont bombardé lundi l'hôpital de campagne de Tayeh, dans l'est du Hupeh, tuant 80 blessés et 3 infirmières et blessant 3 médecins. Le même jour, d'autres avions japonais ont atttaqué un train venant de Hankow se dirigeant vers le sud, dans lequel se trouvaient des fusiliers marins anglais et francais, mais aucun des passagers n'a été atteint.

iuiiiiiiiiiiiiii;iiii!ii::iliiiiiiii!iiiiiiiilii!iiiiiiiiniiiiiiii!iiilili!iiX I LES PROMESSES i [ ET LES ACTES 1 j DE E HITLER | = Le 7 mars 1936, lors de la rêoe- -j = cupation de a zone rhénane dé- m = militarisée, Hitler donna lecture = d'un discours-déclaration au nom 5 lit gouvernement. §

= Après avoir protesté des bonnes i = intentions de l'Allemagne à l'égard s de la France, Hitler déclara entre m autres =

« Nous n'avons nas de revendi- ï = cations territoriales en Europe. Si j- = jes autres nations veulent répondre = à notre appel, nous accepterons = tous nos devoirs, non seulement g envers la nation allemande, mais a aussi envers tous les autres peu- | ples de l'Europe..

5 « Après trois années, je crois = ? pouvoir considérer la journée d'au- m ? jourd'hui comme la journée finale ? de la lutte pour l'égalité des droits | de l'Allemagne. Je crois nu'ainsi le = = motif dominant a été écarté pour | = lequel nous nous sommes retirés = = du concert de la collaboration col- lective européenne, » s

s Depuis, il y a eu l'annexion de = l'Autriche et le tragique drame ï s des Allemands des Sudètes

5 Voilà qui prouve quel crédit il S faut porter aux « déclarations de m paix » et aux « promesse » des = criminels dirigeants de Berlin l = Demain, ce sera le Schleswig '=̃ s' danois, ou V Alsace-Lorraine. Mais ̃ s- â on livre la Tchécoslovaquie à Hit- ï 1er pour sauver le fascisme I =

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMIIIIMIIIIIIIIIIIIIIIIMIIIHIIIIHIIIHIHHIIIIJUHIU, «APRÈS LES SUDÈTES LA FLANDRE L.»-- .proclament les agents nazis en Belgique

Bruxelles, 30 septembre. La police anversoise a surpris quatre individus affichant un manifeste rédigé en flamand et émanant d'un organe nazi d'Anvers. Le manifeste se termine par ces mots: « Après les Sudètes, la Flandre.V.N.V.

Rex »..

Deux des individus parvinrent à prenire la fuite, mais les deux autres ont été arrêtés. (Agence Radio.) 1:,

A force de se dire à lui-même, à propos de ses ennemis, que le calme était, la mort, et qu'à celui qui veut punir cruellement il faut d'autres moyens que la mort, il tomba dans l'immobilité morne des idées de suicide malheur à celui qui, sur la pente du malheur, s'arrête à ces sombres idées C'est une de ces mers mortes qui s'étendent comme l'azur des flots purs, mais dans lesquelles le nageur sent de plus en plus s'engluer ses pieds dans une vase bitumineuse qui l'attire à elle, l'aspire, l'engloutit. Une fois pris ainsi, si le secours divin ne vient point à son aide, tout est fini, et chaque effort qu'il tente l'enfonce plus avant dans la mort.

Cependant cet état d'agonie morale est moins terrible que la souffrance qui l'a précédé et que le châtiment qui le suivra peut-être c'est une espèce de consolation vertigineuse qui vous montre le gouffre béant, mais au fond du gouffre le néant. Arrivé là, Edmond trouva quelque consolation dans cette idée toutes ses douleurs, toutes ses souffrances, ce cortège de spectres qu'elles traînaient à leur suite, partirent s'envoler dé ce coin de sa prison l'ange de la mort pouvait poser son pied silencieux, Dantès regarda avec calme sa vie e passée, avec terreur sa vie future, et choisit ce point milieu qui lui paraissait être un lieu d'asile. Quelquefois, se disait-il alors, dans mes courses lointaines, quand j'étais encore un homme, et quand cet homme libre et puissant, jetait à d'autres hommes des commandements qui étaient exécutés, j'ai vu le

maiiiiiiiiiiiiniiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiimtwnuiiiui ( CMrsetmarelési

ïilIIIIIIIIIIIIlIlBIllilllllllIllllllllllllIlllllillilllllIlliilïlIllliilfili S

HALLES CENTRALES DE PARIS (30 septembre 1938) ̃$̃

VIANDES

Arrivages 250.000 kilos.

Bœufs. (Le kilo). Quartier derrière 6,50-11 quartier devant 4-6"; aloyau 8,50-19 cuisses 7-11 train entier 7,50-13.

Veaux. (Le kilo). Première qualité 13-15,50 deuxième qualité 10,5012,90 troisième qualité 8,50-10,40 pan, cuisseau 9-17,50. "•< Moutons. (Le kilo).- Première quâlité 12-15,50 deuxième qualité 1011,90 troisième qualité 8,50-9,90; gîsots 12,50-19,50 carrés parés ll;5Ov 29,50 épaule 8,50-15. ~>- Porcs entiers ou demis. (Le kilo). Première qualité 12,50-14 filets IV 19 jambons 12,50-16 lard 9,50-lij. BEURRES

Arrivages 27.590 kilos. :̃: Des laiteries coopératives lndusttieJlos (le kilo). Normandie 19-23 Cha- ̃ente, Poitou, Touraine 20,50-25 Mja1axés, Normandie 19-22; Malaxés, Brë- v' ;agne 16-21. ;#̃• ŒUFS

Arrivages 30.730 kilos. (Le mille). Picardie et Normandie": Î00-750 Bretagne 500-670; Porto1*},

rn"r·I"~ n~"r~~ · sun_van · e"e.rt~a-

̃*̃ U&A4W \/w^A \j UUU IUV f ^A H T W4 KJ4Q,

Midi 680-690; Outre-Mer « Maroc > t 400-620. FROMAGES

(Les dix). Brie moyen 140-210; (le cent) camemberts Normandie 140- 380 camemberts divers 100-280 Pontl'Evêque 200-420 (les 100 kilos) PortSalut 800-1.500 Gruyère et Comté •: 1.400-1.550. > VOLAILLES

(Le kilo) canards rouennais 12,5014 canards nantais 11-13 canards i'.cfe fermes .10-12 lapins morts 12,5fl13,50 dindonneaux morts 16-18 'oies en peau 8-10,50 poulets morts rian-' tais 14-16 poulets de Bresse 18-20 poules rriortes • 13-15. FRUITS ̃-̃ ̃-̃̃̃•'&/

(Les 100 kilos) abricots secs 1 1Q01.300 bananes 200-300; châtaignes" 150-300 citrons 050-150 melons,' la pièce 3-8 noisettes 400-600 noixP; 350-580 oranges, la caisse 155-190'; pêches 150-1.200 poires 100-609'; pommes 100-550 prunes quetsch V' 420-480 raisins Midi 200-400 muscat,: y~ 400-600; tomates Midt 100-150 Paris t 40-150. •̃;>• LEGUMES

(Les 100 kilos) artichauts Paris, ''le cent 30-115 Bretons, le colis 25-40; carottes de Nantes 130-150 de Meaux 60-100 céleri en branches, la bottey,: 1,50-4; champignons de couche 400600 chicorées de Nantes, le cent 40-70 ̃ choux, le cent 40-80 de Bruxelles^ 250-350 choux-fleurs de Bretagne"' 'le cent 80-125 épinards 100-160 esc£- -1 roles de Nantes, le cent 50-80 haïï- cots verts du Midi 100-350 Paris ÇQ450 flageolets secs 420-460 laituas.flé Nantes 125-150 navets communs 60100 mâche 150-400 oignons secs' 110-200 oseille 50-180; persil 80^120,; poireaux communs, les 100 bottes 1Ç0200 de Montesson 175-300 pois vèï'ts Paris 250-45.0 pommes de terre Hollande 110-160; saucisse rouge 90-130" radis Paris, les 3 bottes 0,75-1,25 raîSte de Nantes, les 100 bottes 50-70 romaines, le cent 30-110. -.£

̃"«– -ït:

BOURSE DE COMMERCE

(29 septembre)

RIZ. Oct. 166 A; nov. 169 V" 3 d'oct. incoté; 3 de nov. 168 V; 3 de déç 168 V; 3 de janv. 165 V; 3 de fév. 162,V. AVOINES, Courant 107,50 et IIOT; oct. 106,25 et 106; nov. 106 V; 3 d'oct. 106; 3 de nov. 105,50 et 105,75- 3 de. d£e 105,50 à 105,75; 3 de janv. 105,50 et 1Q6' 3 de fév. 105,75. <V Cote officielle: 107. /s ORGES, 3 de nov 140 V; 3 de dèç 139 V; 3 de janv. 138,50; 3 de fév. 139 -j> BLES. Taxe imposée: 200 '-{départ culture). t FARINES PANIFIABLES: 308.

HUILES DE LIN. –.Courant 400 y; oct. 398 V; nov.-déc. 400 V; 4 de nov r- 402 V; 4 de janv. 402 V. i. ASSEMBLEES DES ADHERENTS' ̃ .COMMUNISTES'. ̃

A LILLE, BENAMv ET VALENCIENIES Réunions des militants du Parti coimmuniste à'Lille; Denain et Valehciejniïèâ. Tous les membres du Parti sont priçs d'assister aux réunions qui ont été convoquées aux dates suivantes 10 Pour les quatre section de Lille et les sections de la Madeleine, Hellemmgs, Fives. Ronchin, Haubourdin, Marcq, Svjçurd'hui 1er octobre, à 14 heures 30,âu cinéma Place, place Verte :;• 2o Pour les sections de Denain "et Lourches, au théâtre municipal, à 9 héi,}res 30. demain 2 octobre "?: 3° Pour les Quatre sections de Valejiciennes. salle du Colombo, à 17 heures,le lundi 3 octobre. j •- Ces réunions, seront assurées par ̃ lçs membres du bureau régional. ̃•̃•̃

ciel se couvrir, la mer frémir et gron* der, l'orage naître dans un coin:du ciel, -et comme un aigle gigantesque battre les deux horizons de ses deux ailes alors je sentais que mon vaisseau n'était plus qu'un refuge iiËpuissant, car mon vaisseau, léger '} comme une plume à la main:, d'iiii géant, tremblait et frissonnait luimême. Bientôt, au bruit effroyable des lames, l'aspect des rochers tranchants m'annonçait la mort, et\la mort m'épouvantait je faisais tqils mes efforts pour y échapper, et':Je réunissais toutes les forces de Thqnvme et toute l'intelligence du. marin' pour lutter avec Dieu C'est gjie j'étais heureux alors, c'est que revenir à la'vie, c'était revenir au bonheur c'est que cette mort, je ;pe l'avais pas appelée, je ne l'avais pas choisie c'est que le sommeil enfin me paraissait dur sur ce lit d'algues et de cailloux c'est que Je m'indignais, moi qui me croyais une créature faite à l'image de Dieu, de servir, après ma mort, de pâture aux gp'Slands et aux vautours. Mais aujour- d'hui c'est autre chose j'ai perdu tout ce qui pouvait me faire aimer('Uà vie, aujourd'hui la mort me sourit comme une nourrice à l'enfant qu'ëile va bercer mais aujourd'hui je meijf.s à ma guise, et je m'endors las -et brisé, comme je m'endormais après un de ces soirs de désespoir et«:dÇ v rage pendant lesquels j'avais compté trois mille tours dans ma chambre, c'est-à-dire trente mille pas, e'est^adire à peu p:-ès dix lieues.

̃ ?-

̃(A' suivre.};.

Illustrations de Max Lingner. I

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•'̃̃̃ vr*


MAUVAISE VOLONTE PATRONALE

ET CARENCE

GOUVERNEMENTALE ê PROLONGENT

LESCONFUTSSOCIAUX

**«

^fr^ANS le bâtiment de la région pariA^j}.' sienne, les ouvriers ont décidé de :̃"̃"̃ -reprendre le travail, après avoir 'obtenu un certain nombre d'indispensables garanties. Ils ont ainsi prouvé leur souci à un moment particulièrement angoissant, des intérêts supérieurs du pays. Cependant, bien des grands entrepreneurs n'onil pas manifesté le même état d'esprit et ̃multiplient depuis plusieurs jours, en dépit' des engagements pris, les difficultés à une solution équitable du conflit. D'autre part, la grève se poursuit dans le bâtiment dé Lyon et environs. Inutile d'insister sur la légitimité de ce mouveirtent revendicatif, car tout le monde sait que; les ouvriers luttent contre une diminution des salaires, Devant les menaces qui pesaient sur la sécurité française,- les organisations syndicales ont proposé le :24 septembre au préfet du Rhône une entrevue fx>ur déterminer les bases d'un accord. Le patronat n'a pas répondu à 'cet •̃appel, et le préfet lui-même a refusé '.de recevoir la délégation ouvrière. Il •s'agissait pourtant d'aboutir à la reprise, Je travaux intéressant la défense passive, puisque l'agglomération lyonnaise ne dispose, à l'heure actuelle, d'aucun abri bétonné.

Depuis, les délégués syndicaux ont 'fait, de, multiples démarches, ainsi que l'Union départementale des syndicats du Rhône, organisation la plus représentative de la population lyonnaise. Tout cela pn vain, le préfet du Rhône refusant ̃toujours de recevoir les délégations et J'organiser la reprise des pourparlers. Ori ne petit plus délibérément prendre parti pour la cause patronale, alors que les ouvriers ont fourni tant de preuves. de -leur esprit de compréhension. '̃̃̃ Cette altitude inadmissible soulève] l'indignation de tous les travailleurs qui] exigent, des mesures immédiates permet- tant de terminer la grèce dans le respect] des droits des ouvriers. ̃ 'II D,1 ailleurs, ce fait n'est pas isolé. Les 2QpLÔÛ0 ouvriers et ouvrières du textile du filord avaient décidé la grève pour\ défendie lettr droit à la;: vie. Eux aussi,1

̃devant la gravité de la situation interna-

tîohalé, ( avaient a, décidé de surseoir à l'ap- a"1 plication -de leur décision. Le ministre du iravjiikhur a fait.de belles promesses.}. Il avait, en' parlicu-Her, "indique qu'il al-4- lait faire cesser le scandale clés usines Lemdire et Dillies, à Raubaix. Il s'agit d'une entreprise travaillant pour la défense nationale qui est fermée depuis neuf ''mois parce que le patron refuse ''d'~appliqaer une sentence surarbitrale. SÈé ''devait, d'après les engagements de M.' Pomaret, être réquisitionnée dans les quarante-huit heures.

'Ily,a de cela jours, et l'usine est toujours fermée -i

Le, ministre a également officiellement reconnu les nombreuses atteintes portées •par .le consortium textile aux accords signés" et- aux lois en vigueur.

̃; Mais celai ce sont des paroles. Les ouvriers réclament autre chose. Ils attendent les actes qui découlent logiquement des constatations faites.

Cest le grand patronat qui a provoqué les çgnflits sociaux qui se poursuivent actuellement. Ils se sont prolongés- parce quelles'- pouvoirs publics n'ont pas, agi. Le peuplé est las de toutes les capitulations dans le domaine social comme dans -le domaine extérieur.

Les ouvriers du bâtiment du Lyon ont fait des propositions. qui, permettent, une reprise rapide du travail. Les textiles dû Nord attendent avec impatience qu'il soit 'fait droit à leurs revendications. Toits les travailleurs de France seront Met eux -pour les aider à obtenir saiis-

fdciioft. ̃̃̃•

Pierre DELON.

-l- *̃.

DANS LfcS MOYENS DE TRANSPORT Dimanche

plusieurs réunions

de groupe de syndicats se tiendront

pour designer les délégués au Congrès confédéral I»a Fédération nationale des moyens de transports rappelle aux syndicats qu'ils- doivent se faire représenter aux réunions du groupe de syndicats pour la désignation de leur délégation commune au congrès confédéral.

Dimanche prochain se tiendront les réunions suivantes

A Lille. Bourse du Travail, 45, rue t.éon--Gambetta, à 13 heures, pour les syndicats des départements du Nord et du 'Pas-de-Calais.

A Paris, siège de la C.G.T., 213, rue Lafayette, à 14 heures, pour les syndicats des départements suivants Aisne, Oise, Somme, Seine-Inférieure, Eure, palvados, Manche et Orne.

"̃"•A Rennes, Maison du Peuple, 8, rue Saint-Louis, à 13 heures, pour les syndicats des départements suivants Loi:;re-Inférieure, Indre-et-Loire, Maine-etLoire, Mayenne, Sarthe, Vendée, Ule-etyuaine, Finistère, Côtes-du-Nord et Morbihan.

A. Nancy, Maison du Peuole, 2, rue Drouin, à 13 heures pour les syndicats des départements suivants Meurthe-etMoselle, Marne, Ardennes, Haute-Marne, ̃Meuse, Vosges, Haut-Rhin, Bas-Rhin, Doubs, Haute-Saône, Moselle et Territoire ̃̃ de Belfort.

̃– -tjn-r-eprésentant de la direction fédéralcassistera à ces réunions. Pour le bureau- fédérai p. lecxatre.

fi II il I.8E gROWT PI) TRAVAII

Par leur union tijonrs renforcée les ouvriers du liment parisien feront aboutir leurs revenÈatiis

Pendant une semaine, avec vigueur et force, les travailleurs du bâtiment, des travaux publics et des matériaux de construction, ont mené la lutte contre le patronat de combat.

Pendant une semaine, ils ont été l'objet de toutes sortes de manœuvres, de provocation et d'intimidation.

Rien n'y fit, se souvenant de leur glorieux passé de lutte, et instruits par l'expérience de ces derniers temps, ils ont fait front à tous les assauts en maintenant leur bloc solide et intact.

Nous croyons nécessaire de revenir sur ce magnifique mouvement, à seule fin de préciser les raisons qui ont motive, de notre part, la position que nous avons eue pour aboutir à sa conclusion et aussi pour couper court à la campagne mjalhonnête menée par certains éléments et que réprouvent les ouvriers honnêtes, même quand ils n'ont pas une conception identique à la nôtre. Tout d'abord, est-il utile de rappeler qu'au début de notre mouvement, une certaine presse, à la solde du patronat

et du fascisme, a voulu dénaturer son caractère et le présenter comme un mouvement suscité par des organisations 1 extérieures à notre mouvement syndical,

et pour des buts autres que ceux des in-

térêts des ouvriers. C'est là un mensonge l des plus grossiers. Tout le monde sait I. que notre grève provoquée par une j intransigeance patronale, et la faiblesse j gouvernementale, avait des objectifs pré- cis et purement revendicatifs.. Dans nos rangs, quelques voix isolées se sont élevées pour rejoindre celles de ces journalistes véreux, pour essayer [de tromper les ouvriers et l'opinion publique. Ce sont les mêmes gens qui. pendant la grève, faisaient chorus avec Doriot et ses agents provocateurs, pour réclamer le vote secret pour torpiller, le mouvement, alors que les ouvriers dans leurs assemblées corporatives s'étaient i\ prononcés de la façon la plus.régulière ̃| et en. toute souveraineté. Et ce sont ces hommes, qui ont aujourd'hui le tou-

pet de nous accuser, pour reprendre leur

propre expression d'avoir « liquidé la grève au profit du patronat ». Nous connaissons le but que poursuivent ces éléments irresponsables, et les ouvriers ne se trompent pas' non plus sur leurs intentions.

L'expérience a appris aux ouvriers qu'il y a à l'intérieur de nos organisations des gens qui n'hésitent pas à employer la calomnie la plus vile, pour essayer de discréditer des militants placés à la direction des organisations syndicales par la confiance des ouvriers. Ils cherchent à profiter de chaque situation difficile pour tenter de jeter le doute et le trouble parmi les ouvriers, et essayer de s'accréditer un peu auprès d'eux.

Mais les ouvriers ne sont pas, et ne seront pas. dupes de ces vilaines manœuvres. Ils savent juger les hommes non seulement sur les paroles, mais surtout sur leurs actes.

Dans une grève, les militants et les ouvriers, doivent être capables en face d'une situation donnée, et c'était le cas pour nous, de déterminer une tactique appropriée, permettant de résoudre ie conflit dans le mieux des intérêts des ouvriers. Deux raisons essentielles nous

L'ACTIVITE SYNDICALE ̃

i _j m-

La convention collective des magasins parisiens Les délégués des grands magasins, des moyennes maisons et la commission administrative' des prix uniques, réunis le 27, octobre 1938 à la Bourse du travail ont pris connaissance des propositions patronales tendant à modifier la convention collective actuelle. Ils décarent fermement qu'ils ne peuvent admettre que la convention en cours fasse place à trois conventions séparées. Les employés des grands magasins, des moyennes maisons et des prix uniques, sont plus que jamais solidaires les uns avec les autres. Ils veulent tous la même convention collective. Les délégués considèrent que la diminution des salaires proposée par les patrons est une véritable provocation. Ils ne peuvent même pas envisager la possibilité d'une réduction de salaires. Ils demandent à leurs délégués à la commission mixte de s'opposer avec fermeté à toute réduction des avantages acquis, quels qu'ils soient. Ils leur donnent le mandat de défendre sans concession le maintien des clauses de la convention collective, salaires, échelle mobile, etc..

Ils veulent obtenir en outre des garanties sérieuses concernant l'embauchage et le licenciement et le respect du droit syndical.

Aux chômeurs de l'industrie laitière

Etant donné le rappel de certains carmarades à leur centre de mobilisation, nous invitons tous les camarades (hommes) adhérents au Syndicat général de] l'industrie laitière qui sont sans travail; de bien vouloir se faire connaître à notre organisation en Indiquant la maison dans laquelle ils étaient employés et l'emploi qu'ils occupaient.

Actuellement le patronat tente de profiter du rappel sous les drapeaux de certains camarades pour imposer au personnel des heures supplémentaires et d'Importantes restrictions aux repos légalement dus.

Nous ne saurions admettre que s'insti- tue une semblable violation des lois lors- que des centaines de nos camarades ont été licenciés pour cause de suppression d'emploi.

Les inscriptions sont reçues au siège

^S~+ 1

avaient amené à prendre la décision que nous avons prise, décision qui avai; été approuvée par la quasi-totalité des 3.000 militants réunis à la Grange-auxBelles.

La lre raison est que les engagements que nous réclamions pour mettre en route une procédure rapide de conciliation et d'arbitrage, portant sur une majoration équitable des salaires, et les autres revendications formulées, avaient été obtenues.

La 2° raison, c'est la gravité de la situation internationale, le danger pressant qui menaçait à la fin de la semaine dernière, la paix et qui la menace encore aujourd'hui, ce que nul ne peut contester.

Quel est le travailleur soucieux et conscient, de la gravité du moment, qui ne pensait pas comme nous, que cela aurait été une erreur de continuer 'a grève, alors que bon nombre de nos camarades étaient appelés dans les casernes, que l'angoisse et l'inquiétude des horreurs de la guerre régnaient et rè-

gnent encore, et surtout, après que !es engagements que nous réclamions étalent accordés ?

Si nous avions adopté une attitude contraire, la presse stipendiée n'aurait pas manqué de se déchaîner et de vitupérer contre les ouvriers.

On n'aurait pas manqué d'ameuter l'opinion publique contre nous, alors qus nous l'avions gagnée à notre cause, par la campagne de propagande et d'éclaircissement que nous avions faite avant le déclanchement de la grève.

Les militants et les ouvriers du bâ- timent auraient été présentés, comme des saboteurs de la défense et de la sécurité du pays. Ceux-là mêmes qui nous approuvaient la veille, auraient pu nous juger sévèrement. Nous sommes même certains, que les éléments qui se trou- vent dans nos rangs et qui nous accusent d'avoir capitule dans la grève, au-

raiçnt.(irjarçhçLdans, les- mêmes .c.qncejâs

pour nous abreuver de toutes les sottises

et de toutes les injures.

C'est à la fois guidés par le souci de défendre les intérêts bien compris des ouvriers et du pays, que nous avons agi ainsi et que nous entendons, n'en déplaise à certains, continuer dans la même voie.

Des engagements, qui doivent se traduire rapidement par des résultats matériels pour les ouvriers, ont été pris. Nous veillerons à ce que ces engagements soient tenus. La Commission nationale de conciliation s'est réunie, le délai de 48 heures accordé par la loi aux parties, pour désigner leur arbitre. est écoulé ce matin. M. Chaille nous a déclaré hier que le nom de l'arbitre patronal pour la Seine lui était parvenu et qu'il allait désigner d'office celui de la Seine-et-Oise et' de la Seine-et-Marne. Il nous a également promis qu'il allait les réunir sans plus tarder. Nous voulons que ces dernières promesses comme les autres engagements pris, soient respectées. Les ouvriers du bâtiment qui ont montré leurs forces par leur union, renforceront encore celle-ci, car ils savent que c'est le moyen de faire aboutir leurs revendications. TOUD1C.

de l'organisation: syndicat général de l'industrie laitière de la région parisienne, 20, rue Bréguet, Paris 11". Permanence chaque jour, sauf dimanche, de 9 à 12 heures et de 14 à 19 heures. Le secré»tariat.

.,«&,

Aux syndiqués des hôtels cafés et restaurants

appelés sous les drapeaux Le syndicat des H.C.R.B. demande instamment à tous ses membres appelés sous les drapeaux de faire connaître d'urgence leur affectation ainsi que leur adresse, au siège du syndicat. 17, rue de Lancry, Paris 10°, afin de leur faire parvenir les indemnités prévues.

El QUELQUES LIGNES Réunion du conseil central des métallurgistes

Le conseil central de l'Union syndicale des ouvriers métallurgistes de la R.P., se réunira aujourd'hui, à 9 heures, 94, rue d'Angoulême. Les camarades n'étant pas en possession de leurs cartes de membres du conseil central pourront les retirer à partir de 8 h. 30, à l'entrée de la salle. Et des chauffeurs, camionneurs Nous rappelons aux camarades délégués pour le conseil central, que celui-ci aura lieu comme convenu, le dimanche 2 octobre, à 9 heures du matin, salle FernandPelloutier, 8, avenue Mathurin-Moreau. Un secrétaire.

Section locale métiux du 20° A partir.d'aujourd'hui, la section locale des métaux du 20' est transférée 60, rue Pelleport (angle rue Le Buer), 1t étage (entrée indépendante).

Les jours et heures de permanence restent fixés comme suit

Tous les jours, de 14 h. 30 à 19 h Le samedi, de 9 h. à 12 h.

Couturières

et tailleurs pour dames

L'ouverture des cours professionnels aura lieu le 17 octobre.

Un droit d'inscription sera obligatoire, s'inscrire tous les jours, sauf le samedi, à la permanence centrale, 29, rue d'Anjou. Le secrétariat.

.Deux décisions de la Cour supérieure d'arbitrage précisent les droits des ouvriers à" la révision des conventions collectives?

Nos camarades connaissent les moyens employés par les patrons pour faire échec à la révision des conventions collectives

Faisant preuve d'une intransigeance systématique, ils poussent à l'arbitrage, puis soutiennent que le surarbitre est incompétent sous le seul prétexte que les conventions collectives signées à la suite des mouvements de juin 1936 n'auraient pas été dénoncées dans les délais. De ce fait, disent les patrons, les conventions non dénoncées se poursuivent dans tous' leurs effets malgré nos demandes de révision et le surarbitre ne peut statuer par voie de dispositions nouvelles sur des questions déjà résolues par une convention collective en vigueur.

Cette thèse patronale fut adoptée par un surarbitre désigné dans un conflit de ce genre qui opposait nos camarades métallurgistes de l'Aisne aux employeurs

Le syndicat de l'Aisne et la Fédération des métaux demandèrent l'annulation de cette sentence et la cour supérieure d'arbitrage a rendu une décision conforme à notre demande en annulant la sentence d'incompétence du surarbitre avec les considé- rants suivants

« Considérant d'une part que « l'existence d'une convention col« lective ne fait pas obstacle au « pouvoir du surarbitre d'établir un « règlement du travail dont les dis« positions doivent régir les rap« ports des employeurs et des em« ployés dans la .mesure où ils ne. <: sont pas réglés "par la convention j « collective en vigueur

« Considérant d'autre part qu'en « l'espèce le surarbitre était en ou« tre saisi d'un conflit collectif por« tant sur des points litigieux d'une « convention collective en cours de « discussion, qu'il avait le droit d'é« tablir sur ces différents points un

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Avec les volontaires de la liberté

hospitalisés à Eaubonne

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Une délégation de responsables de l'union des syndicats ouvriers de la R. P. et de l'amicale des volontaires de l'Espagne républicaine s'est rendue hier

à l'hôpital civil d'Eaubonne où un grand

nombre de volontaires sont hospitalises, grâce aux efforts du comité d'aide dont ils reçoivent le soutien matériel. Ils apportaient à ces hommes dont la chair a été meurtrie dans la lutte contre la barbarie fasciste quelques douceurs et des vêtements.

Après la visite à! ceux que leur mal cloue au lit, une courte et fraternelle réunion fut rapidement organisée. Jean Heimnen au nom de l'amicale et Carasso, secrétaire de l'union des syndicats exprimèrent l'admiration et l'affection ̃ qui" animent les travailleurs de la région parisienne envers ceux qui furent aux avant-postes de la lutte anti-fasciste.

Nous voulons gagner la paix, direntils et stopper l'expansion du fascisme que seules les faiblesses et les trahisons de certains faux démocrates ont vermis. Vous nous avez donné l'exemple qu'il faut suivre. Cet exemple 7te sera pas vain.

Le vote unanime d'une résolution saluant le vaillant peuple Tchécoslovaque et appelant au renforcement de l'union des démocraties clôtura cette petite réunion.

Nous demandons aux travailleurs du grand Paris et de sa banliene de renforcer plus que jamais leur aide au vaillant peuple de l'Espagne libre et d'aider de toutes leurs forces les combattants de la liberté retour du front. L'Union des syndicats ouvriers de la région pa-

risienne.

niawi

Assemblées syndicales

Industries chimiaues. Responsables de section, passer au siège du syndicat et dans les secteurs pour retirer des tracts. Terrassiers, Réunion du conseil et de la 0. A. de la caisse de solidarité aujourd'hui, à 9 heures, 67, rue Turblgo. Ouvriers des transports du bâtiment. Aujourd'hui, à 9 h. 30, réunion de la section des travaux publics et des chauffeurs non réintégrés après la grève. Employés de là métallurgie. Etant donné les circonstances actuelles et un nombre important de> nos camarades 'ne pouvant assister à notre assemblée des cadres, qui devait se tenir aujourd'hui 1" octobre, nous informons tous nos camarades que cette assemblée est annulée. La nouvelle date de cette réunion sera communiquée sous quelques jours par voie de presse et par lettres individuelles. Cochers-chauffeurs. Le lundi 3 octobre, à 20 h. 30, se- tiendra, à la Bourse du travail, salle Ferrer, le Comité général du syndicat élargi à tous les syndiqués. Les cartes syndicales seront exigées à l'entrée.

A la suite de la collecte faite parmi les chauffeurs de taxi du garage du CheminVert, sur l'initiative des délégués et responsables de la C.G.T., une distribution de paquets de cigarettes a été faite aux camarades mobilisés. Ce geste a été apprécié comme il convient et démontre les liens fraternels qui unissent les travailleurs.

Employés d'assurances. Réunion de la commission exécutive h 9 h, du matin, 31 étage, Bourse du travail.

A 1-A CH-Alt4f 1

« règlement de travail pouvant ulté« rieurement se substituer à la con« vention en vigueur lors de sa dé« nonciation par l'une ou l'autre « partie. »

Cette décision vient compléter utilement la jurisprudence qui avait été déjà ébauchée à l'occasion du conflit de l'aviation. (Voir dans la « Vis Ouvrière du 28 juillet 1938 le texte de la première décision de la cour à ce sujet.)

Du rapprochement de ces deux décisions et des articles du Code du travail, il résulte que l'on peut utilement soutenir avec une base juridique solide

10 Qu'une convention collective même non dénoncée mais pour laquelle on a fait une demande de révision dans les délais, doit être discutée dans les conditions de l'article 31 du Code du. travail, entre les organisations patronale et ouvrière, devant le représentant du ministre en cas de non-accorrd sur les clauses, i la procédure d'arbitrage peut être engagée et le surarbitre est compétent pour établir un règlement du travail pouvant ultérieurement se substituer à la convention en vigueur lors de sa dénonciation par l'une ou l'autre partie, (Décision de j la cour supérieure d'arbitrage du 12 ( septembre 1938, n° 552 pour la ]] métallurgie de l'Aisne.)

2° De nouveaux salaires peuvent être établis sans tenir compte des dispositions restrictives de l'article 1Q de la loi du 4 mars 1938 puis- qu'il s'agit, d'une.,nouvelle convention, ledit article ne s'imposant que pendant la durée d'application d'une convention en vigueur. (Décision de la cour supérieure d'arbitrage du 27 juin 1938, n° 173 pour l'aviation.) ]' M. MOLINA,

conseiller juridique

de la Fédération des métaux.

=~s~ ::c: :l

Les ouvriers

de l'aéronautique déclarent qu'ils ne travailleront pas aujourd'hui

>H

A la demande du ministre de l'air, les ouvriers de l'aviation^ tenant compte de la situation particulière du moment, avaient accepté de travailler aujour.d'hui samedi.

Ces mêmes ouvriers, devant la aiblesse montrée à Munich, devant le fascisme, attitude gui compromet la cause de la paix, ont décidé de ne pas travailler aujourd'hui samedi.

De toutes parts des résolutions nous parviennent émanant des ouvriers des usines d'aviation.

Nous nous excusons de ne pouvoir les publier 'toutes; ̃.̃̃̃̃.̃-̃

"D'aUVeiifs la résolùfîoii suivante, Qui émane du bureau de la section ouvrière de l'aviation, reflète l'esprit de toutes les autres

Les ouvriers de l'industrie. aéronautique avaient accepté, il y a quelques jours, de travailler la journée du samedi 1er octobre, afin de montrer leur accord le plus absolu avec la nécessité de défendre la sécurité du pays et les libertés démocratiques.

Ils considèrent que ces deux questions sont indissolublement liées aux respect des engagements pris et à l'assistance mutuelle des démocraties, seul moyen d'assurer une paix véritable.

Etant animés par ce souci, ils ne peuvent admettre que certains journaux, comme Le Jour et Paris-Midi, qui applaudissent aux succès du fascisme, encouragés par les faiblesses pratiquées à son égard, présentent leurs efforts pour la paix et la défense du pays, comme étant une approbation des capitulations inutiles et dangereuses devant la politique d'intimidation fasciste.

Ils se considèrent donc, devant de tels faits, comme dégagés de leur acceptation de cette journée supplémentaire venant s'ajouter aux 45 heures, actuellement pratiquées dans cette industrie, au moment où des milliers de leurs camarades Sont sans travail, acceptation qui n'était motivée que par des circonstances absolument exceptionnelles, qui n'ont plus lieu d'être aujourd'hui. FAITES-VOUS SOIGNER DANS LES Cliniques syndicales gérées par la Maison des Syndicats et contrôlées par l'Union des Syndicats. Suivant votre domicile, allex à la clinique la ples proche

A PARIS

220, Fg Saint-Antoine (12°). (Métro Nation et Chaligny)

163, 13d de l'Hôpital (13*). (Métro s Italie et Campo-Formio)

111, rue au Château (14e). (Métro Pernety et Edgar-Quinet)

40, rue des Cloys (18e). (Métro Joffrin), pour être transférée 14, rue Versigny

114, ,Bd de la Villette (19«). (Métro Combat).

A LEVALLO1S

28. rue Cave, Maison du Peuple.

POUR LA PAIX DANS LA LIBERTÉ

\X\VV\V\V\a\V\VVVVVtVVVVV\VVVVVVVVVVV^Vl.V\VVVtVVkVVV\VVVVVVVVVVVVVVVVVVVV»

Pas de faiblesse

devant le fascisme clament les ouvriers de toutes les industries

Nous avons reçu, par centaines, des ordres du jour, des résolutions, des télégrammes protestant contre la politique de capitulation devant le fascisme, attitude qui sert les Etats agresseurs. Nous en publions ci-dessous quelquesuns

Les traminots de Lille

Les traminots de Lille se sont réunis hier matin. Après avoir examiné les questions d'ordre corporatif, ils ont procédé à l'examen du problème international et voté l'ordre du jour suivant « II s'élèvent avec indignation contre l'abominable accord de Munich qui vient de faire triompher Hitler, dépecer la Tchécoslovaquie et mettre la paix en danger.

« Alors qu'un seul pays démocratique existait au sein de l'Europe centrale, :< Alors que tous les hommes épris de liberté qui subissent en Allemagne la dictature hitlérienne tournaient leur regard anxieux vers la France et vers l'Angleterre,

i( Les gouvernements de ces deux pays se sont odieusement inclinés devant Hitler.

« En faisant cela, ils ont déchiré leurs engagements à l'égard de la Tchécoslovaquie

« Ils ont abandonné les pays de la Petite Entente qui étaient unis à la France pour le maintien de la paix « Ils ont délaissé l'U. R, S. S., principal facteur de paix dans le monde « Ils ont permis toutes les aventures prochaines du fascisme dans le monde. » Les 29.000 syndiqués 'l" de Maubeuge

L'Union locale de Maubeuge a adressé le télégramme suivant à la C. A. de la C. G. T.

« Au nom de 29.000 syndiqués, condamne l'accord de Munich consacrant la victoire des agresseurs de la paix Hitler et Mussolini

« Demande à la C. A. de la C. G. T. dé confirmer sa résolution du 21 septembre et d'organiser une action générale pour le respect de l'intégrité territoriale de la Tchécoslovaquie, pour la paix dans l'honneur. »

Un second télégramme a été adressé au président dit Conseil. En voici le texte « L'Union locale de Maubeuge, groupant 29.000 syndiqués, s'élève contre l'accord de Munich bafouant l'honneur de la France et renforçant les puissances agressives Hitler et Mussolini. Elle exige la convocation immédiate de représentants du peuple. »

Les, mêmes télégrammes ont été envoyés par l'Union des métaux et le syndicat des techniciens de Maubeuge. La Fédération nationale

des industries chimiques

Dans sa réunion extraordinaire du 29, la commission exécutive de la Fédération nationale des industries chimiques avait adopté une longue résolution dont nous donnons ci-dessous l'essentiel La commission exécutive approuve to-

la Qgjni la wh&Ste

1

Il faudra attendre demain pour avoir des commentaires plus complets sur l'accord qui a été conclu la nuit dernière entre les « quatre » à Munich. Cet accord, dont on ne connaît encore que les grandes lignes, semble bien être, ainsi que le dit M. Georges Bidault, dans L'AUBE, une aggravation du plan franco-anglais, se rapprochant du plan de Godesberg

Ce dont, paraît-il, on a parlé hier à Munich, c'est de rapprocher le plan franco-britannique du plan hitlérien de Godesberg. Ce rapprochement, en dépit de nouvelles tendancieuses et de cartes falsifiées, ne peut signifier rien d'autre qu'une aggravation nouvelle dit « plan franco-britannique » déjà si lourd et dont l'acceptation fut obtenue de Prague dans des circonstances si troublantes.

Et M. Bidault ajoute

On parle de forces internationales pour faciliter le transfert des pouï)0trs il 7:0 /ttttt pas se dissimuler que ce nouveau sacrifice, accompli avant que le sort de l'Etat tchécoslovaque ait été définitivement fixé, sançtionmé et garanti, constitue un sacrifice exorbitant sans contre-partie assu-

rée. i

Dans L'EPOQUE, M. Henri de Kerillis montre que le sort de l'Europe et de la paix dépend de la fermeté des gouvernements des pays démocratiques Nous croyons que la destruction de la Tchécoslovaquie, le seul allié que nous possédions aux flancs de l'Alle7nagne, bouleverse l'équilibre diplomatique et stratégique au profit. de celle-et qui remporte une victoire immense. Comme ses journaux le crient tous les jours, elle nous inflige un « Sedan diplomatique », un Sedan qui décide non pas d'une province fran~çaise, mais du sort de l'Europe. Nous constatons que dès demain, l'Allemagne, débarrassée de la forteresse bohémienne disposera des routes du blé, du pétrole, du minerai, de réserves de guerre incalculables, et qu'en même temps elle pourra jeter, s'il lui plaît, trente à quarante divisions de plus contre notre frontière de l'Ouest.

Nous croyons, comme le dit André Tardieu, que le meilleur moyen de sauver la paix c'est de dire NON à plusieurs, et à temps, plutôt que de dire non, seuls et trop tard. Nous croyons que si les Anglo-Français s'étaient montrés fermes et résoius, il y a deux mois, au lieu de se montrer fermes et résolus il y a" six jours, ils eussent évité ces lamentables reculades. Quand M. P.-E. Flandin sommait le gouvernement de ne pas lnobiliser nous demandions, nous, à celui-ci de mobiliser et -nous sommes bien obligés de souligner maintenant que c'est lorsque M. Daladier a convoqué deux classes et que M. Chamberlain a mobilisé la flotte et lancé l'appel aux volontaires, aue M. Hitler a rnurqué un temps d'arrêt.

Pour M. Jean Pupier de LA JOURNEE INDUSTRIELLE, entreprendre à présent un règlement général, serait ouvrir des portes nouvelles au pangermanisme

Après Munich, l'atmosphère serat-elle changée ? L'Allemagne n'a pas cru à la résistance réelle du monde

talement l'attitude du secrétariat fédéral dans les événements actuels,

Affirme à nouveau le profond attachement de tous les travailleurs à la paix, Elle dénonce ceux qui font la guerre en Chine, en Ethiopie, en Espagne pour piller les richesses naturelles,

Elle dénonce les trusts qui aident les agresseurs.

Bouleverser l'Europe en cédant à l'a- gresseur, c'est préparer de nouveaux carnages, c'est préparer la guerre à nos frontières, c'est faire disparaitre dans le sang la France du progrès social.

Contre les trusts et leurs agents il faut assurer la sécurité de la France. Pour sauver la paix, il faut réaliser l'union des démocraties, sans exception, et convoquer, selon la demande du président Roosevelt et de l'U.R.S.S., une conférence internationale, en terrain neutre .pour régler tous les litiges et éteindre les foyers de guerre dans le monde.

Touts attitude qui néglige la grande République américaine, l'tJ.R.S.S. et les multiples pays démocratiques, renforce le fascisme et conduit à la guerre. Seule la sécurité collective peut sauver la paix en organisant le boycott des Etats agresseurs.

Les travailleurs applaudissent à toute initiative pouvant renforcer la paix, sauvegardant l'indépendance et la liberté des peuples et particulièrement des p«uples espagnol et tchécoslovaque, dont l'existence garantit la paix européenne. Les travailleurs s'élèvent contre toute mesure qui affaiblit les chances de paix en affaiblissant notre pays et particulièrement contre certaines provocations patronales qui voudraient, profitant de la grave crise actuelle, porter atteinte aux

lois.

En'tout état de cause la commission exécutive déclare que les lois républicaines et les conventions collectives dont le respect garantit la marche de la production restent en vigueur.

La voix ̃̃'

des organisations syndicales

D'autre part, nous avons reçu le double des télégrammes adressés à Munich au Président du Conseil de France pourlui demander de sauver l'indépendance de la Tchécoslovaquie, par les organisations suivantes

Syndicat du ciment et de la maçonnerie de la Région parisienne (35.000 adhérents), les 4.000 métallurgistes de Montreuil, Syndicat général des T.C.R. P. (20.000 adhérents), Cartel des cuirs et peaux de Paris (25.000 ouvriers), Section des 8.000 métallurgistes d'Au- ..? bervilliers-La Courneuve, Union syndi- v cale des ouvriers et employés de la pro- duction et de la distribution d'énergie électrique de la.Région parisienne, etc. Le bureau de la section de la Société française des munitions, à Issy-les- ̃ Moulinea.ViX, adresse ses chaleureux remerciements au président Roosevelt pour sa généreuse intervention.

Les trésoriers des sections métallurgiques du 20e arrondissement et la section locale de Levallois ont également voté des résolutions contre la politique de capitulations qui renforce le fas-

cisme. ̃̃

à ses visées progressives mais illimi- tées d'impérialisme. Est-elle convaincue qu'elle l'a rencontrée ? En tirerat-elle les leçons ? Voilà ce qui vraimenet importe et ce qu'il serait tout à fait prématuré d'augurer. Sans la certitude de pouvoir répondre affir-

viativement à ces divers points d'in-'

te~rogation, 1'entreprise ~unë étutie

terrogatxon, l'entreprise d'une étude

européenne générale ne consisterait guère qu'à ozivrir des portes nouvelles au pangermanisme. ̃

Les'peuples de France et d'Angle- terre sont pour la résistance aux prétentions du fascisme souligne L'ORDRE dans son éditorial

L'épreuve à laquelle viennent d'être soumises les démocraties française et anglaise, à cette heure décisive pour leur avenir, n'a pas totalement tourné à leur désavantage, nous sommes heureux de' le reconnaître. C'est surtout parce qu'en France ceux d'en bas n'ont pas dégénéré de leurs pères de 1914, car on ne peut malheureusement en dire autant de beaucoup ceux d'en haut, Il n'est que de Hrç certains journaux. Tout se passe comme si certains féodaux de la finance et de l'industrie, qui les inspirent, te. naient plus, dans un stupide esprit dé classe, a maintenir Hitler et Mussoli. ni au pouvoir, qu'à sauver l'indépendance de leur pays.

L'opinion américaine

L'envoyé spécial permanent à New» York de PARIS-MIDI souligne la désillusion en Amérique

La désillusion des milieux diplomatiques américains a les causes suivantes Le. règlement du problème tchèque par quatre chefs d'Etat sans partici- pation de la nation directement en causé représente un acquiescement par les démocraties aux méthodes ins~ tituées par les dictateurs ,-i

2" Le précédent créé pour le règle- ment de tous autres problèmes aff ec- tant les petites nations par une espèce de « directoire » des grandes puissances et dans lequel les dictateurs ont des chances d'avoir toujours le dessus

3° Les efforts faits par le gouverne- ̃̃'̃'̃< ment de Washington, sous l'impulsion de MM. Roosevelt et Cordel Hull pour rétablir des méthodes démocratiques dans les relations internationales sont obnubilés par la procédure de de Mu- ï nich ;i

Les recommandations contenues dans le message de Roosevelt à Hitler ̃ suggérant une « conférence des na- tions intéressées dans un pays neu- tre » n'ont pas été écoutées. 'Oj;;

Dans l'opinion publique et dans la rue, c'est surtout le sacrifice de la Tchécoslovaquie qui émeut. Beaucoup de gens lisant l'accord de Munich le comparent à un traité imposé à une ̃̃̃> nation vaincue.

Travailleurs, achetez toujours « L'HUMANITÉ »

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30' 2" aux 10.000 nouveau record du monde

par le 'M' AEKI

Finlandais

Au cours d'une réunion d'athlétisme organisée le 29 septembre à Tampéré (Finlande), le Finlandais Testo Macki, champion d'Europe des 5.000 mètres, a réussi une performance extraordinaire, couvrant les 10 kilomètres en 30' 2", temps qui bat le record du monde que détenait son compatriote, J. Salminen, avec 30' 5" 6710. Le record est donc battu de 3' 6/10,

L'épreuve a donné le classement suivant

1. Macki, 30'2"; 2. Pekuri, 30'18" 2/10; 3. Askola, 30' 48" 8/10; 4. Laihoranta, 30' 50" 6/10; 5. Salminen, 31' 4".

Aux championnats des écoles publiques (moins de 18 ans), au stade de stockholm, quelques bonnes performances ont été réalisées.

Le 100 m. fut gagné en 11"; le 110 m. haies en 15"; le 400 m. en 50" 6/10; le saut en longueur avec 7 m. 22; te javelot avec 54 m. 98.

REOUVERTURE

Cours de moniteurs

et de monitrices

Dans quelques jours, les cours organisés dans la région parisienne pour la formation de moniteurs et de monitrices de gymnastique et de culture physique vont rouvrir leurs portes, pour la 4" fois.

La progression ininterrompue du nombre des élèves depuis 1935 date de leur création, fait: bien augurer des cours; de l'année 1938-1939. L'année dernière, 225 élèves suivirent les cours. Combien seront-ils cette année ? Il en faudrait beaucoup, car les demandes de moniteurs et de monitrices, dans nos clubs, se font de plus en.plus-riombreuses -et pressantes.

Le programme des études, théorie et pratique, a été cette année sensiblement renforcé. De nouveaux instructeurs, particulièrement compétents, nous ont accordé leur concours.

Pour la commodité des élèves, il a été décidé, pour les moniteurs et les monitrices, que les cours de première année auraient lieu, cette année, dans deux, gymnases différents, mais appliquant bien entendu, exactement le même programme.

Ainsi, pour les cours de monitrices, qui ont lieu les 1er et dimanche de chaque mois, à 8 h. 30, les cours de lre, 2B et 3e année continueront à se faire. comme par le passé, au gymnase de la Maison du peuple, avenue de Verdun à Issy-les-Moulineaux. Mais. de plus, un cours de lr" année exclusivement fonctionnera, aux mêmes jours et heures, au gymnase municipal de Noisy-le-Sec. rue Adrien-Damoiselet.

Le premier cours aura lieu dimanche ̃ prochain 2 octobre à 8 h. 30.

Pour les cours, de moniteurs, qui ont lieu les 2" et 4e dimanche de chaque mois à 8 h. 30 à partir. du 9 octobre, les cours de lre, 2e et 3" année se poursuivront au gymnase municipal de Villejuif. groupe scolaire Karl Marx, et un cours de lre année exclusivement sera organisé aux mêmes jours et heures dans un gymnase de la banlieue Nord, dont ̃ l'adresse sera indiquée incessamment.

Jeunes'gens et jeunes filles qui désirez être utiles à votre club et posséder le diplôme officiel de la P.S.G.T.. inscrivez-vous d'urgence au sièse de la région parisienne. 9. rue 'La-Bruyère, Par}s 9°, ou sur place, à l'ouverture des cours. Droit d'inscription 15 fr. pour les 12 cours de l'année..

'̃y '.y MARCHE

Les records de France

de Cornet et de Huard homologués

La commission technique de l'U.F. de marche, après examen des pièces officielles des tentatives de Florimond Cornet (U.M.. Gâtinais), de Robert Huard (Saint-Nazaire) et de Bertrand (TJ.M. S.O.), a homologué les 16 records améliorés par= Cornet au cours du Critérium national des 100 ions les 28 records battus par R. Huard au cours de ses trois tentatives contre l'heure et le record de l'heure des vétérans réussi par Bertrand.

--oo-oo.. oooooo.oooo.

football Comment constituer l'équipe du Continent

qui rencontrera l'Angleterre ?

Le mercredi 26 octobre doit avoir lieu, à Wembley, le match de football Angleterre-Continent.

Une rencontre, préliminaire d'entraînement sera jouée le 22 octobre en Hollande, soit à Amsterdam. soit à Rotterdam.

L'équipe du continent n'est pas formée, mais de nombreux dirigeants étrangers ont déjà. exprimé leur opinion sur la constitution de ce team. Bien entendu, dans leurs réponses, le « dosage » national est de règle.

Ce sont les Italiens, vainqueurs de la Coupe du monde qui. dans l'ensemble, recueillent le plus de suffrages. Olivieri semble devoir être choisi, comme goal; à l'arrière, Burger (Tchécoslovaquie) et Rava ont été cités, ainsi que Font.̃

Dans la ligne de demis, le Hongrois Lazar semble s'imposer. Au poste de demi-centre, le Suisse Vernati, l'Italien Andreolo et le jeune Sarosi III, de Fe-

$ DE TOUT UN t~EU @

Football

L'équipe d'Allemagne qui doit rencontrer la Bulgarie sera complètement remaniée. Flotho, Muesch, Reinhardt, Jacobs, Szepan et Poehler n'en feront pas partie.

Les clubs français ayant des sélectionnés à l'occasion du match Angleterre-Continent, le 23 octobre, jour où, en Hollande, les Continentaux s'entraîneront, seront dispensés de leur match officiel.

Pour remplacer son entraîneur Kimpton, Metz vient d'engager Joseph Klein, qui fut, ces derniers temps, entraîneur du club italien Genova. Rugby

La Ligue de rugby à XIII a décidé de remettre à une date ultérieure les rencontres suivantes prévues au calendrier de dimanche Roanne-Lyon, DaxNarbonne, Brive-Villeneuve.

Carcassonne se rendra à Bordeaux pour y rencontrer, en match amical, le « treize local.

Cyclisme

Van Vliet, champion du monde de vitesse, va, .retourner prochainement en Australie et y restera tout l'hiver. Il y passa déjà l'hiver 1936-37.

La grande réunion de clôture de la piste municipale sera organisée dimanche par Charonne Sportif. Le Prix de Clôture de l'Est sera organisé en cette occasion.

L'ordre des départs du Critérium national de demi-fond qui se disputera au Parc des Princes demain a été tiré au sort. L'épreuve sera courue en trois manches de 40 kilomètres, et l'ordre des départs dans chaque série sera tiré" au sort sur le terrain même.

Première manche équipe A (Lemoine, Lacquehay, Paillard) contre équipe C. (Gabard, Minardi, Sérès). Deuxième manche équipe A contre équipe B (Terreau, Auguste et Georges Wambst).

Troisième manche équipe B contre équipe C.

̃" Le Grand Prix d'Esperaza qui devait se courir dimanche a été annulé par les organisateurs sur la demande de la municipalité d'Esperaza. Cette belle épreuve est reportée purement et simplement à l'année prochàiiie. Par contre, .les dirigeants de l'Union cycliste airéenne qui organisent aujourd'hui et demain le circuit d'Au- ray en deux étapes, ont décidé de maintenir leur course. «ï Ils ont reçu les engagements de J.-M. Goasmat, vainqueur l'an dernier Yvon Marie, Munier, Colasseau, Çorallini, Bernard, Le Calvez, Carini, Aùville, Vergili, Tacca, qui fera ses débuts- com- me professionnel, Chéné, Saucs,- S. Jézo, Tassin et' de nombreux régionaux. ̃ Athlétisme

Le. CS Fontainebleau organisera dimanche, sur son stade de la Faisanderie, un match amical qui l'opposera sur 100 m., 400 'm., 1:500 m., 3.000 m., 200 m. haies, hauteur, longueur, poids et disque, relais 4x100 m. et 8 + 4 + 2 + 100 mètres (3 hommes par équipes), à .une sélection de Seine-et-Marne et à TUAI 29 cat.). Hors match, des champions parti- ciperont à la manifestation, notamment Normand (UAI) et Goix (RCF), tous deux inscrits aux 1.000 m. Tostain (RCF), Waltispurger (UAI), Brisson (RCF) etc.

Tennis j Au cours d'un déjeuner offert par les membres du New-Pork Athlétic Club, la Fédération américaine des Sports athlétiques a décerné le Challen- ge Sullivan 1937 attribué au sportif

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rencvares, frère de l'ayant-centre de l'équipe de Hongrie sont en concurrence.

On parle d'Aston à l'aile droite. La triplette centrale de l'équipe transalpine Meazza-Piola-Ferrari fit une telle impression l'année dernière qu'elle a bien des chances d'être retenue. Les Hongrois Toldi et Szengeller n'ont pas été particulièrement brillants dans la récente Coupe de l'Europe centrale. Le Tchèque Nejedly et Colaussi sont en concurrence.

Dans l'équipe du continent ne figure plus aucun joueur de l'équipe de l'Europe orientale qui fut battue par le team de l'Europe centrale.

L'Europe centrale était représentée le 20 juin 1937, au moment de la première rencontre intéreuropéenne par Sarosi, Serantonï, Meazza, Olivieri; Schmaus. Piola, Sas, Lazàr, Szesta, An- dreolo, Nejedly, Rava, Cseh, Hahnneman et Kjenovec.

ayant accompli les meilleures performances au cours de l'année tant aux Etats-Unis qu'à l'étranger. C'est au prestigieux champion américain Donald Budge, classé premier joueur du monde, vainqueur de nombreux championnats étrangers et de tournois, à qui fut donné par le juge Samuel Heyt, président de l'AAAU, en présence des principales personnalités sportives de New-York, le trophée en bronze du Challenge Sullivan.

Profitant du temps qui s'est mis au beau, les organisateurs du championnat de France juniors ont. fait disputer les finales de double.

Résultats. Double mixte (firiale) miss Hargraeves-R. Abdesselam battent Mlle Grenier-H. Pellizza, 1-6, 6-4, 10-8. Double jeunes gens (finale) B. Abdesselam-H. Pellizza battent Ph. Barbier-M. Léger, w.-o.

Double jeunes filles (finale) Mlles Grenier-J. Saladin battent miss Hargraeves-miss Mac Kindale, w.-o. Boxe

̃ Berthys Pen-y, manager de Lenglet, a quitté la France, ayant été appelé à New-York par Mike Jacobs avant son départ, il> a chargé Bob Ro- berts de prendre en main les intérêts de son poulain.

André Lenglet va reprendre l'entraînement en vue de la rencontre qui l'opposera au nouveau champion de Grande:Brétagne. Eddie Phillips, à l'Harringay Arena de Londres, fin d'octobre Bob Roberts est aussi en pourparlers pour ,un combat à Berlin contre Koeblin.

Automobilisme

Les préparatifs du Salon de l'Automobile au Grand-Palais continuent à être menés avec activité. C'est surtout dans le domaine de l'accessoire, au premier étage, où les électriciens sont rois, que le. travail est le plus complexe. Il s'agit, en effet, de monter de multiples canalisations qui seront utilisées, ensuite, pour les démonstrations1 publiques des différents, appareils. On prévoit que, dans le'temps normal, le Grand-Palais prendra sa physionomie caractéristique des veilles de Salon de l'Automobile. Demain, vente de masse dans la région lyonnaise

̃ H*

Les effets de la conférence régionalede presse qui eut lieu il y a huit; jours à, Lyon, se font sentir favorablement pour demain.

Une vente de Amasse a été organisée. t500 exemplaires ont été commandés, rouf sera mis en œuvre; pour qu;il 'n'y lit pas d'invendus.

Mais ce qui est particulièrement intéressant,, c'est que dans un nombre important de localités la vente à la 2riée se fera pour la. première ftis. C'est ainsi que les populations de 2ours, Givors, Charbonnières, La DemiLune, Fontaine-sur-Saône, Ambérieu, Saint-Maurice, Chasselay. Saint-Amour, Hauteville, Francheville, Collonges, DarJilly, La Verpillière, Poncin, Sain-Bel, Millery, entendront pour la première fois le cri des vendeurs de: l'Humanité. Nous espérons que partout ils seront Qon seulement bien accueillis par nos nouveaux lecteurs, mais qu'il sera. pos- sible après ce. premier contact de cons- iituer définitivement des C.D.H. qui continueront la vente chaque dimanche et aussi de préparer la constitution d'Ami- cales qui auront à charge de mieux unir les nouveaux lecteurs, de les éduquer et de les distraire.

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Qù-écouter aujourd'hui ? Pour les émissions du poste du Peuple italien et du poste allemand de la Liberté. voir le numéro de mercredi.

Les émissions soviétiques EMISSIONS FRANCAISES 19 h,, sur 25 m. 22 h. sur 25 m. et 1.744 m. 2 h. 30 (dimanche) sur 25 m.

Postes de l'Espagne

républicaine

EMISSIONS FRANÇAISES. RadioRépublique (E.A.3S.I.) à 19 h. 30 sur 40 m.

Radio-Barcelone à 20 h. 30 sur 42 m. 65 et à 22 h, 45 sur 377 m. 4.

Radio E.A.Q. « Voz de Esnana republicana » 8 h. 30 et 21 h. 25 sur 30 mètres 43.

Barcelone (E.A.J.1.) sur 377 m. 4. 9 h.: Inf., Concert. 13 h.: Disques. 14 h. :̃, Inf- Disques. 15 h.: Inf. offic. 15 h. 15 Disques. 16 h. Em. enf. 19 h. Pol. Intern. 20 h.: Chant. 20 h. 30: P. les étudiants. 21 h.: Em. d'Euzkacil. 21 h. 30: Inf. 22 h.: Inf. of fie. 22 ii: 15: Em. allemande et ital. 22 h. 45: Inf en français. 23 h.: Orch. symph. de Barcelone. 24 h.: Inf. d'Espagne Centrale. 0 h. 15: Inf. en langues étrangères.

De préférence

11 h. R.-Cité Œuvres de Dvorak, 11 h. 45: Paris-P.T.T.: Orch. Yatove. 12 h. 15: R.-Paris: Concert, dir.Bailly. 14 h. 15: R.-Cité: Pêle-mêle.

14 h. 30: Paris-P.J.T.: T.S.F, à l'hôpital. 15 h, 15: R.-Cité: Grand prix des expos. 16 h. 30; Ile de France: Festival Lecocq. 17 h.: Ile de France: La Coupole; ParisP.T.T.. Conc. Lamoureux; R. Paris: Théâtre.

17 h. 10: Radio 37: Grand prix des expositions.

20 h.: R.-Cité: Mauricet.

20 h. 10: P. Parisien: Ch. Trenet. 20 h. 15; R. Cite: Revue

20 h. 30; Lille: Théâtre; T. Eiffel: Va.riétés Paris-P.T.T.: Conc. symph.; R..Paris Théâtre.

21 h.: R. Cité: Music-hall: Radio 37: Bo. bino.

21 h. 10: Paris-P.T.T.: Théâtre: T. Eiffel: Concert: R.-Paris: Variétés.

21 h. 15: Luxembourg: Concert, dir. Pensis.

22 h. 45: R.-Cité: Le Joker.

Radio-Paris (1.648 m.)

6 h. 30: Inf Disques. 9 n. 60: Disques. 12 h, 15; Concert,dir. Bailly. 13 h.: Inf., Concert. 14 h.: 'Disques, Causeries, Piano, Livres. 17 h.: Jeànnot, l'enfant perdu, pièce musicale.' 17' n. 45: Mélodies, Caus. 19 h.: Disques. 20. h.: Chron. de pol. 20 h. 30: Premier pas, comédie. 21 h. 10: Variétés. 22 h. 5: Concert symphonique. 23 h.: Mus. de danse.

Paris-P.T.T. (431 m. 7)

6 h. 30: Inf., Disques. 9 h. 7: Disques. 11 h. 45: Orch. Yatdvé. 12 h. 45: Inf., Concert. 14 h. 30: T.S.F. à l'hôpital. 16 h.: ayiat: pop., Disques. 17 h.: Concert" Lamoureux. 18 li. 40: Disques. 19 h.: Journal. 20 h. 10: Disques. 20 h. 30: Concert symph. 21. h. 10: Le choix d'un gendre, de Labiche. 21 h. 50: Variétés. 23 h.: B.Paris.

Tour Eiffel (206 m.)

6 h. 30: Pàris-P.T.T. 13 h.: Disques, Inf. 14 à 19 h.: Disques, Conc. var. 19 h. 30: «Journal. 20 h.: Poésies, Piano. 20 h. 30: Variétés. 21 h. 10: Concert symph. 21 h. 50: Com. de Labiche.

Poste Parisien (312 m. 8)

6 h. 30: Disques, Inf. 12 h:: Caus., Inf., Concert. 13 h. Course au trésor, Disques. 13 h. 35: P Dac. 18 h.: Inf., Jeunesse. 19 h.: Inf., Succès de 38. 20 h.: Phys. de la journée. 20 h. 10: Ch. Frenet. 20 h. 45: Table tournante. 21 h.: Conc. Bizet. 23 h.: Cabaret .don. Juan.

Un message à la bonne,franquette ? Ecoutez, donc samedi soir

Charles TRENET

son sketch inédit, ses chansons Posté Parisien 20 h. 10 à 20 h. 40. Radio Luxembourg et Radio-Toulouse': .20' h. à 20. h. 30.

Radio-Cité (280 m. 9V

6 h. 30 à 12 h.: Concert. Inf. 12 h.: Inf., Concert. 13 h. 5: Autour de la table. 14 h. 15: Pêle-mêle. 15 h. 15: Grand prix des expositions. 16 h.: Symph. de C. Franck. 16. h. 30: Dancing. 18 h.: Inf. 18 h. 30: Œuvres de Chopin. 19 h.: Inf., Concert. ̃' 20 h. 15: Revue. 21 h;: '• Music- hall. 22 h.: Inf., Concert. 22 h. 45: Le Joker, ne-de-France (222 m. 2)

8 h.: Disques, Inf; 9 à 12 h.: Concert. 12 h.: Inf., Disques. 13 h. 10: « Si », fant. 14 h.: Concert. 16 h. 30: Festival Lecocq. 17 h.: La Coupole. 18 h.: Concert, Inf. 20 h.: L. Nerval. 21 h.: Disques, Concert.

Radio 37 (360 m. 6)

6 h. 25: Inf., Disques. 9 à 12 h.: Concert. 12 h.: Presse, L. Montagne.. 12 h. 40: Bar des vedettes. 13 h. 25: Musette et chansons. 14 h. 30: Disques dem, 15 h. 20: Saint-Granier, Disques dem. 17 h. 10: Grand prix des Expos. 17 h. 30: Dancing. 19 h.: Inf., Concert. 19 h. 30: Music-hall. 20 h. 35: Romance et Bel canto. 21 h.: Bobino.

Bordeaux-Laf. (278 m. 6)

6 h. 30: Paris-P.T.T. 9 h. 7: Concert, Disques. 12 h. 15: R.-Paris. 13 h. 30: Concert. 16 h.: Paris-P.T.T. 17 h' Concert. 18 h. 30: R. Paris. 20 h. 30: T. Eiffel. Bordeaux-S.O. (219 m. 6)

8 h Disques, Inf. 12 à 14 h;: Disques, Inf. 17 h.: Concert. 18, 19, 20 h.: Inf., Conc. var. 20 h. 25: 'La valse chante, fant. 21 h. S: Mam'zelle Nitouche (sél.). 21 h. 30 r Disques dem. z2*"h."7: A travers la sphère, fant. 23 h.: Concert.

Grenoble (514 m. 6)

6 h. 30: Paris-P.T.T. 12 h.: Concert. 13 h.: R.-Paris. 16 h;: Aviation populaire. 17 h.: Concert. 18 h. 40: Disques. 20 h.: R.-Paris. 20 h. 30: Paris-P.T.T.

Lilîe-PXT. (247 m. 3)

6 h. 30: Paris-P.T.T 9 h. 45: Disques. 12 h. 15: Concert. '13 'h. 16: Inf., Chant. 14 'h.: Disques, Concerts var. 17 h.: Amateurs. 19 h. 30: Journal. 20 h. 30: Je Miis trop grand pour moi, pièce de Sarment. Limoges (335 m. 2)

6 h. 30: Paris-P.T.T 9 h. 7: Concert. 10 h.: Aviat. pop. 10 li. 15: Disques. 12. h. 45: Inf., Concert, Disques. 14 h. 30 et ^i-.t.T-T_ 19 h.: Journal. 20 h. 30: Paris-P.T.T.

Lyon-P.T.T. (463 m.)

6 h. 30: Paris-P.T.T. 9 h. 7: Concert, Disques. 10 h. Aviat. pop., Concert. 13 h. 15: Inf., Disques. 14. à 19 h. 30: Disques, Concert. 19 h. 30: Journal. 20 h. 30: Tour Eiffel.

Marseille (400 m. 5)

'.6 h 30: Paris-P.T.T. 9 h. 7, 11 h.: Concert. 10 h.: Aviàt. pop. 12 'h. 45: Inf. 14 h. 30 et 17 h.: Paris-P.T.T. 19 h.: Journal. 20. h. 30: Variétés. 23 h.: R.-Paris. Rennes-Bref. (288 m. 6)

6 h. 30: Paris-P.T.T. 9 h. 7: Concert. 10 h.: Aviat. pop; 11 h.: Concert. 12, h. 45: Inf., Disques. 14 h. 30: Paris-P.T.T. 16 h.: Jazz. 17 h.: Concert. 19 h.: Journal. 20'- h., 30: Conc. symph.

Strasbourg (349 m. 9)

6 h. 30: Inf. en allemand et en français. 10 h.: Aviat.. pop. 11 h. Concert 12 h. 45: Inf., eoneert.'14r h. 30: Cabaret. i 16 h. 30: Caus'. agric. 17 h.: Paris-P.T.T. · 19 h. 30: Concert. 20 h. 30: Conc. symph. 23 h.: Dancing.

Toulouse-Pyr. (386 m. 6)

6 h. 30: Paris-P.T.T. 9 h. 7: Concert. 10 h.: Aviat pop. 11 h.: Concert. 13 h. 15: Inf., Concert; 14 à 19 h.: Disques, Donc. var. 19 h. 30: Journal. 20 h. 30: domédie depuis Lille.

Radio-Toulouse (328 m. 6) 8 h.: Bébé, Concert, Inf. 12 h.: Concert, · Inf. 13 h. 30:'Disques dém.'18 h.: Inf., Conc. var -20 hJ: Ch.- Trenet. 20 h. 45: Concert. 21 h. 15: Danses, fant. 21 h. 30: Concert. 23 h. 15: Caveau. 23 h. 30: Em. coloniale.

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