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Titre : L'Humanité : journal socialiste quotidien

Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte

Éditeur : L'Humanité (Paris)

Éditeur : L'HumanitéL'Humanité (Saint-Denis)

Date d'édition : 1932-05-07

Contributeur : Jaurès, Jean (1859-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327877302

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb327877302/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 07 mai 1932

Description : 1932/05/07 (Numéro 12198s).

Description : Note : édition spéciale.

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k404263q

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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L'ASSASSIN EST UH RUSSE BLANC

GORGULOFF AVAIT ÉCRIT.

"VIVE LA GUERRE

Le. seul salut, le dernier salut, c'est la guerre. Peu importe quelle guerre, à l'intérieur vu à l'extérieur. La guerre et seulement la guerre Voilà le salut unique pour, tous les émigrés russes dispersés à travers le monde entier »

« La Guerre c'est la fin du pouvoir bolchevik. Et la Paix c'est la, fin de l'Europe, c'est la fin du monde. Et pour cela: Vive la guerre! C'est notre salut [Extrait de la brochure de T2 pages publiée

LES DERNIÈRES .,HEURES DE D0UMER

QUAND SERA DÉSIGNÉ le nouveau Président de la République ?

C'est à 4 h. 37,, ce matin, que le président de la République Doumer pst mort des suites de ses blessures. ,11 avait été transporté, ainsi que y Humanité l'avait relaté, à Beaujon, dans une petite salle du pavillon Lannelongue.

Ces" premiers communiqués, légèrement .optimistes,, publiés dans la soirée d'hier, firent place, bientôt, à d'autres montrant que la situation js'aggravait.

Le bulletin de 22 h. 40 signalait juri état sta.tïonnaire.

A minuit, les, professeurs Gosset fet. ,,Thaleimer conservaient l'espoir de sauver Doumer.

Deux, nouvelles transfusions du. gang furent tentées peu après. Mais. "la blessure de la base du crâne avait entraîné des complications cérébrales.. j

L'état "dû blessé- empirait rapidement.

A* deux heures du matin, le Président de: la République entrait dans le conia.

L'agonie dura plus de deux heures. A 4 h.. 37, il mourait entouré des membres ̃ de 'sa famille et des,ministres Tardieu, Raynaud, Mahieu et Cattialà, de MM. Lebrun, président du Sénat, -Chiappe, Guichard et des procureurs Donat-Guigue et Prea£ard.

A 5 h. 15, le corps mis sur une ieivière que portent deux infirmiers, est hissé dans une voiture d'ambulance qui part dans la direction de l'Elysée. '-̃•;

Mme Doumer et ses deux filles ainsi que.ies « officiels.)), dans-: d'autres voitures, suivent le même elleinin. ̃

Le corps, au Palais de l'Elysée, est •transporté dans le salon vert, au premier, étage, où il est expose, tandis que l'on met le drapeau du Palais en ^erne., ̃ La succession de l'Elysée

Là, Constitution; de 1875 ne fixe pas un délai précis pour le remplacement, du Chef de l'Etat en cas de décès. ̃

Rappelons qu'après la mort de Sadi Carnot, le 23'juin 1894, son successeur Casimir Périer fut élu le 27 juin 1894, soit; quatre jours après. Le successeur de Félix Faure. mort le 16 février, fut nommé le 18 du même mois.

Voici le texte exact des lois de

1875

A LA PORTE LES GARDES BLANCS,AGENTS DE TARDIEU POUR LA PAIX, PDUR LA DEFENSE DE L'U. R. S. S. DEMAIN, VOTEZ COMMUNISTE

Provocateurs à la guerre contre 1*U. R. S. S.

par Gorgoulojf, pour exposer son pro-

gramme, et reproduit ce matin par les

Dernières Nouvelles, journal contre-révo-

lutionnaire de Milioukoc.\

En cas de vacance par décès, les deux Chambres réunies procèdent îmmédiaiepient à l'élection d'un nouveau Président.

C'est le président' du Sénat qui doit fixer le jour et l'heure de cette réunion, qui peut n'avoir lieu que trois fois vingt-quatre après le décès. Entre 'temps, d'après le jurisconsulte Eugène Pierre, c'est le président du Conseil Tardieu, en l'occurrence qui exerce, par intérim, le pouvoir exécutif.

On pense donc que la convocation des Chambres pour l'élection du nouveau Président de la République sera pour mercredi 11 mai.

Soulignons que, malgré qu'une nouvelle Chambre sera élue à cette date, c'est l'ancien Parlement qui, avec le Sénat, sera appelé à élire le successeur de Doumer, la nouvelle Chambre ne devant se réunir qu'en juin.

Ce matin, à 11 h. 30, les ministres se sont réunis au ministère des Affaires étrangères, sous la présidence de Ta-rdieu.

L'impression dans Paris

L'assassinat de Doumer par le provocateur russe-blanc Gorgouloff a (est-il besoin de le dire) créé une grande effervescence dans Paris et la banlieue, qu'entretenaient les éditions spéciales.

Est-il besoin de dire que, au milieu des histoires embrouillées des journaux bourgeois, l'édition spéciale de V Humanité vint jeter un jour précis sur les événements.

On a été content de la trouver, l'Huma, hier soir, nous disait un ouvrier. ce matin..Ça nous a éclairé, dans toute cette confusion.

Car déjà, la presse bourgeoise, .avant de lancer le mot d'ordre, antisoviétique sur l'ordre du gouvernement, donnait en plein dans la xénophobie et ameutait les prolétaires français contre les a étrangers ». Dans un tramway, ce matin, où .l'on discutait ferme 'là-dessus, un- ouvrier dit à ceux qui l'entouraient Il n'est pas question d'étranger. C'est un fasciste, voilà tout '̃'̃ Signalons que, hier soir, un camarade cette initiative a sans doute été renouvelée ailleurs a posé, sur un panneau électoral, barrée de tûuge, la' page spéciale de l'Humanité, autour de laquelle des centaines de prolos se rassemblèrent rapidement, la commentant chaleureusement.

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La Ganaillerie de Tardieu démasquée

Le ministère de l'Intérieur, protecteur des gardes, blancs, affolé par le crime du docteur Gorguloff, tente une immonde diversion contre' le Parti communiste et la IIF Internationale. Le bureau politique du Parti dénonce avec indignation aux travailleurs de France les procédés' du ministère de l'Intérieur qui tendent à dresser l'opinion publique contre le Parti communiste, ;` contre l'Union Soviétique et de poursuivre ainsi, en prenant prétexte du crime d'un de ses protégés, la préparation intensive à la guerre contre l' Union Soviétique.

Les menteurs affolés.

Le communiqué de l'Intérieur n'est qu'un tissu de mensonges qui prouve l'affolement, la mauvaise foi de ses auteurs et leurs volontés belliqueuses contre l'U.R.S.S.

Tardieu accuse l'Humanité de donner de l'attentat une version mensongère et de fausser les premières déclaration du.meurtrier.

'Or, les mêmes déclarations montrant le caractère anti-soviétique et anti-bolchevique de l'accusé et de son acte, ont été publiées par toute la presse, y compris la presse gouvernementale. On avait chassé les journalistes Ce sont les déclarations faites par, Gorguloff ` devant les magistrats, en présence de nombreux journalistes que l'on s'empressa d'expulser dès que l'on comprit la portée internationale des déclarations du garde blanc.

Le ministère de l'Intérieur a donc menti sciemment pour poursuivre sa politique anti-communiste et anti-soviétique..

Ce- ministère ment sciemment lorsqu'il veut faire passer le bandit blanc Gorguloff pour un néo-bolcheviste, ce qui ne signifie rien, sinon la volonté d'accuser à tout prix, au mépris de la vérité la plus éclatante, l'Union Soviétique et le Parti communiste.

La vie d'un aventurier

Le néo-bolchevisme n'existe que dans l'imagination affolée et intéressée de M. Tardieu Gorguloff est un garde blanc.

De son propre aveu, il est

1° Ancien officier cosaque des bandes contrerévolutionnaires de Denikine et de Wrangel 2° Emigré depuis 1919, soit en France, soit en Toliécoslovaquie, soit en Suisse

3° Fondateur, en 1930, à Prague, du parti fasciste paysan pan-russe, organisation terroriste et contre-révolutionnaire, dont le but est de renverser le pouvoir soviétique par la guerre (déclaration-programme de 1930)

4° Ecrivain contre-révolutionnaire et anti-soviétique, connu dans les cercles blancs sous le nom

UN AVEU DE PLus LES GARDES BLANCS SOUS L'ARC-DE-TRIOMPHE

Un peu plus tard, le président de l'Association des s Jeunesses russes il Paris, M. Kasenberg, se présente à l'hôpital.

Je viens, dit-il, au nom du grandduc André de 'Russie, pour offrir mon sang au cas ou une nouvelle, transfusion serait nécessaire Car les RUSSES BLANCS de Paris estiment qu'un tel attentat COMMIS PAR UN DES LEURS sur le Président de la République,1 est odieux. C'est à eux de le réparer. »

Petit Parisien,

ce matin 7 mai 1032, page 2. col. 2.

Manifestation des Russes blancs sous l'Arc de Triomphe le 2 août 1931

de Paul Bredé, autour de plusieurs volumes d'attaque contre les Soviets;

5° Titulaire d'un passeport Nansen, c'est-à-dire de la pièce d'identité délivrée exclusivement aux Russes blancs émigrés

6° Recommandé par Strouvé, chef de l'alliance monarchiste russe, et par M. Zagorsky, président des intellectuels russes blancs en France 7° En relations avec tous les autres chefs 'de la contre-révolution russe, Gouguloff n'a pu rester et agir en France que sous la protection et avec la complicité de la police et du gouvernement. M. Tardieu a donc menti en affirmant que Gorguloff était en relations avec le Parti Communiste.

Sous la protection du Gouvernement C'est le gouvernement qui tolère en France les organisations des gardes blancs c'est lui qui les subventionne c'est lui qui, selon le mot de 'Steeg, leur offre une bienveillante hospitalité; c'est lui qui leur permet de s'organiser militairement c'est lui qui leur permet de défiler en armes en plein cœur de Paris, à l'Arc de Triomphe en septembre 1930-et en août et en novembre 1931, alors que les travailleurs français se voient interdire le droit dé manifester.

Le gouvernement français protège ces bandits parée qu'il veut s'en servir dans l'agression aiitisoviétique.

Le Parti communiste a réclamé de la tribune de la Chambre, depuis des années, l'expulsion de ces gardes blancs.

Le gouvernement s'y est sans cesse refusé, il protège cette tourbe contre-révolutionnaire. Il a fait miroiter aux yeux,des centaines de milliers de Gorguloff, qu'il hospitalise et entretient, l'espoir de guerre anti-sovielique prochaine. Le gouvernement a armé le bras de l'assassin Qu'aujourd'hui un de ces blancs exaltés commette un attentat contre un personnage consulaire, pour manifester son impatience, c'est, pour ne pas dire plus, la conséquence de toutes les promesses anti-soviétiques qui ont été faites aux gardes blancs par le gouvernement français. L'assassin de Doumer, c'est un garde blanc, mais son bras a été armé par le gouvernement anti-soviétique de ce-pays.

TRAVAILLEURS, ALERTE AVEC NOUS EXIGEZ L'EXPULSION IMMEDIATE DES GARDES BLANCS.

DEBOUT CONTRE LA GUERRE IMPERIALISTE QUI RODE i

DEMAIN, VOTEZ COMMUNISTE 1

ALERTE

TEMOIGNAGE

SUPPLEMENTAIRE

La Gazette de Voss rapporte que dans les cercles des émigrés démocrates russes on n'ignorait pas qu'il (Gorgouloff) tenait dans les réunions de groupements REACTIONNAIRES des propos extrêmement violents contre les chefs des nations entretenant des rapports avec les Soviets.

La ~'L Gazette de Voss dit que dans les conciles tenus par ces individus (u les plus extrémistes parmi ces réactionnaires »), M. Doumer aurait été plusieurs fois averti de ne pas apposer sa siguuture sous un pacte quelconque avec les Soviets.

Paris-Midi, 7 mai.

UN TÉMOIGNAGE "AUTORISÉ"

Tardieu jugé par Poincarè

« Les prétendus aveux de Gorguloff sont de pure invention » (Communiqué du ministère, Vendredi 20 h. 45).

Poincaré a répondu par avance au menteur. Il décla- rait en 1911;

« Entre M. Tardieu et un honnête homme, il y a la différence des quatre millions de la N'goko Sangha ». Depuis, d'autres différences se sont accumulées. Il y a aujourd'hui celle de l'infamie policière et du mensonge provocateurs de guerre 1

Comment d'heure en heure le Ministre de l'Intérieur a forgé son roman

Premiers moments un fasciste Déclarations de Gorguloff:

« Je suis président du parti national fasciste russe. J'ai fondé cette, association en 1930, à Prague. J'ai toujours été contre le bolchevisme. La France aide le bolchevisme. » (Intransigeant, 3° édition.)

« J'ai tiré sur le Président de la République française parce que la France- est l'alliée des bolcheviks (sic). » (Echo de Paris, vendredi soir.) « Je suis arrivé de là-bas, hier soir, avec l'intention d'assassiner M. Doumer. J'avais des raisons pour cela. La France n'est-elle pas la créancière de la Russie ? Ne fournit-elle pas de l'argent aux Soviets pour achever de ruiner les espoirs des contre-révolutionnaires russes ?. »

(Petit Parisien de vendredi soir, 3e édition.)

.A ce moment, un journaliste russe qui assiste à l'entretien ne contient plus l'explosion de sa réprobation

Pourquoi as-tu fait cela, misérable ? lui demande-t-il.

L'homme répondit en russe Le but que je poursuis est de provoquer un conflit, entre la France et la Russie soviétique. (Intransigeant, 6e édition d'hier soir.) 2" temps Tardieu transforme le fasciste en « anarchiste » « M. Doumer,, été victime, d'un attentat de la part d'un anarchiste russe paraissant ne pas jouir de la plénitude de ses facultés. » (Premier communiqué officiel transmis par Havas.)

3e temps Corguloff devient communiste!

» Les renseignements officiellement reçus d'autre part de Prague permettent de donner au sujet des menées politiques que tenta Gorguloff en 1930, les précisions suivantes

'A cause de sa nationalité et de la très mauvaise réputation qu'il avait dans les milieux russes, l'autorisation lui fut refusée de créer le parti qu'il avait l'intention de fonder. A l'oc-

casion de l'enquête faite sur lui, il fut précisé qu'il était à ce moment porteur d'une carte de membre du parti communiste. »

(Communiqué de l'Intérieur^

vendredi, minuit.)

Mensonge odieux et qui ne prouve que l'affolement et la haine antiso-i viétique du gouvernement. Dès hier,̃' nous avions laissé prévoir l'immpndq manœuvre

Qui donc a menti 7

La campagne du gouvernement, déformant odieusement les faits, est faile avec un tel cynisme que les contradictions et les mensonges les plus flagrants éclatent.-

Non seulement tous les journaux ont, au première nouvelles, donné les AVEUX de Gorguloff, se déclarant fasciste et anti-communiste, mais ce matin même, dans les organes qui inséraient le communiqué de Tardieu. ces aveux étaient à nouveau reproduits à côté du texte « officiel » qui déclarait que Y Humanité les avait inventés i

Exemple le Petit Parisien, de, M matin. En page 2, on y lit

« Je voulais faire de la propagande contre le réiiime bolchevique. Si j'ai attaqué le Président de la République française, c'est pour forcer la France à lutter contre le bolchevisme. »

(Déclaration de IGprgulbff, page 2& goL et 5.)

Et encore

« On a trouvé sur Gorguloff ur&j carnet couvert d'inscriptions en rus* se et en français. A~ la 'première pa. ge, il avait écrit en ronde ce titre en, français Mémoires du, docteur Gor* guloff, chef. président de la > partie] politique des FASCISTES russes. » (Idem, col. 3.)

N'est-ce point ces aveux mêmes eï ces faits que l'Humanité a reproduit^ Jhier?^ ̃-• Et cependant, à la page 3 'de mê* me édition du'Petit Paris ien, on trouver (col. 2 et 3) "le communiqué mensonger et provocateur ̃ de Tardieu,, affirmant que « t'Humanitô a pu-< blié une feuille parlant de PRETEN*DUS aveux de Gorguloff qui sont dé., pures inventions. »

Vraiment, la preuve mémè 8e" l'ignoble machination gouvernementale éclate dans ce rapprochement de textes 1