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Titre : Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : français, historique, géographique, mythologique, bibliographique.... T. 17 Suppl. 2 / par M. Pierre Larousse

Auteur : Larousse, Pierre (1817-1875). Auteur du texte

Éditeur : Administration du grand Dictionnaire universel (Paris)

Date d'édition : 1866-1890

Sujet : Encyclopédies et dictionnaires français -- 19e siècle

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb33995829b

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 17 vol. ; in-fol.

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : France-Japon

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k39804b

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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états généraux de 1789. Passant en revue successivement le clergé, la noblesse, le roi et sa cour, M. Taine nous montre quelle était, sous Louis XIV, Louis XV et Louis XVI, la structure de la société, structure en apparence solide, au fond tout artificielle, les privilégiés jouissant d'un état de choses qui autrefois, du temps de la féodalité, avait eu sa raison d'être, mais qui n'en avait plus aucune, leurs privilèges subsistant sans qu'ils rendissentles services qui les leur avaient mérités. On ne trouve pas seulement dans ces premiers chapitres des réflexions philosophiques, mais des faits, des chiffres qui font voir comment la France, si riche et si puissante, se mourait-d'anémie sous un régime tel que toute la fortune publique devait nécessairement venir chaque année s'engloutir dans le gouffre toujours béant de la cour et des parasites du roi. On n'a rien vu, disait Chateaubriand, quand on n'a pas vu la pompe de Versailles; Louis XIV était toujours là. On ne voit pas, en effet, que Louis XVI ait rien réduit malgré l'économie qu'il professait en principe, de l'antique splendeur du grand roi. M. Taine note qu'en dehors de la maison du roi, dont la dépense était énorme, il y avait 274 charges en titre chez le duc d'Orléans, 210 chez Mesdames, 68 chez Madame Elisabeth, 239 chez la comtesse d'Artois, 256 chez la comtesse de Provence, 496 chez la reine. Et tout ce monde là vivait splendidement à ne rien fairel Il était impossible qu'un .pareil était de choses durât éternellement; aussi, dès le milieu du xvme siècle voit-on poindre l'esprit révolutionnaire. Ce n'est pas 'le paysan, si écrasé d'impôts, qui, le premier, rêve des réformes; ce sont les classes éclairées, la bourgeoisie, la noblesse de province, les philosophes. M. Taine trace à cette occasion de brillants portraits de Diderot, de Montesquieu, de Voltaire, de Rousseau, mais où il s'est surpassé encore, c'est dans la peinture de la situation des opulations rurales. Tous les témoignages qu il a recueillis sont navrants. On connaît la page terrible que La Bruyère a écrite sur le paysan de son époque, mais La Bruyère croyait qu'au moins le paysan pouvait manger du pain. Les rapports desintendantsde province, ci tés par M. Taine, constatent que ce pain noir souvent lui manque et qu'en maintes contrées il est réduit à manger de l'herbe, comme ses bestiaux. Le Journal de d'Argenson, les procès-verbaux des assemblées provinciales, le Voyage en France de l'Anglais Arthur Young nous éclairent encore mieux, s'il est possible, sur la misérable situation de l'agriculteur durant les règnes de Louis XV et de Louis XVI. Young définit l'habitation des paysans des taudis de boue amoncelée entre quatre pieux où un Anglais regarderait à mettre ses pourceaux », et le beau sexe de la campagne « des êtres appelés femmes par la courtoisie des habitants, en réalité des tas de fumier ambulants Puis viennent les économistes qui, avec leurs statistiques, nous font toucher du doigt le pourquoi de cette horrible misère sur un revenu de 100 francs tiré du sol à grand'peine et grand labeur, le cultivateur se voit enlever par l'impôt plus des quatre cinquièmes, 81 fr. 70. Quand il a payé au roi la taille, la capitation, les deux vingtièmes; au curé, la dlme qu'il a racheté au seigneur ses corvées, acquitté l'impôt obligatoire du sel, payé les aides et les redevances, il ne doit plus rien à personne, mais il a les mains vides; il ne lui reste plus qu'à mourir de faim. On conçoit après cela la poussée violente qui a fait la Révolution.

Régime (LA CHUTE DE L'ANCIEN), par M. Aimé Chérest (1885-1886, 3 vol. in-80). Il semble qu'on ait tout dit sur la Révolution et sur ses origines; M. Airoé Chérest montre que non, en etudiant une période que les historiens ont généralement laissée dans l'ombre. L'ancien régime ne s'est pas effondré tout à coup en 1789; dans l'histoire politique comme dans l'histoire naturelle, il n'est pas fait de sauts brusques, et l'observateur peut relever des phénomènes de passage, de transition. Les états généraux marquent la chute définitive de l'ancien régime, mais il avait commencé à se disloquer quelques années auparavant. Ce sont ces phases préliminaires de l'effondrement final que M. Aimé Chérest a bien mises en relief. ·Avant de cherchercomment il tomba, dit-il, commençons par le définir nettement. On a pris l'habitude de désigner, sous le titre d'ancien régime, l'état politique et social de la France aux approches de 1789. La formule est d'usage commode et je n'entends pas la rejeter, à une condition pourtant, que son usage n'autorise aucune confusion regrettable. Entendu dans le sens restreint qu'on lui donne aujourd'hui, l'ancien régime n'est ancien que par opposition au régime nouveau qui lui a succédé. Quiconque 1 étudie en détail, ne tarde pas à reconnaltre que les institutions dont il était formé, bien que d'origine reculée, quelques-unes même d origine très lointaine, avaient subi en vieillissant des transformations si profondes, que la plupart n'avaient presque rien conservé de leur caractère primitif. Elles ne ressemblaient plus que par une vaine et trompeuse apparence à celles qui jadis, sous des formes et des noms analogues, avaient fait la force et la grandeur de notre pays. Au point de décadence où elles étaient tombées, elle ne pouvaient plus être pour lui qu'une cause de faiblesse, une

source de malaise intolérable. Ce n'est donc pas répudier l'héritage de l'ancienne France, que de dénoncer les vices inhérents à l'ancien régime. Un homme a été jeune, intelligent et actif. Son âge mûr a réalisé les heureuses promesses de ses débuts. Puis la vieillesse est venue, et avec elle les infirmités du corps et de l'esprit; songerez-vous à juger la carrière de cet homme d'après les misères de ses derniers jours? Il ne serait pas moins inique de juger la France d'autrefois sur la période de sénilité qui l'a conduite et qui devait forcément la conduire à l'agonie suprême. » La sénilité, la caducité des anciennes institutions était si évidente, que les idées de réforme vinrent d'en haut et non d'en bas, du pouvoir royal et non du peuple, qui d'abord resta indifférent; voilà l'un des points importants bien mis en lumière par M. Aimé Chérest. L'instrument de gouvernement que Louis XVI avait en mains était devenu sans force; aussi le roi voulut-il le changer par la convocation de l'Assemblée des notables, en 1787, et ce fut dans la résistance des ordres privilégiés aux désirs du roi que le tiers état, jusqu'alors inerte, puisa l'idée de sa force. Il est, toutefois, si aveugle encore sur ses propres intérêts, qu'il salue avec enthousiasme la résistance des Parlements aux tentatives faites pour charger le clergé et la noblesse d'une partie du fardeau que le peuple était seul à supporter jusqu'alors. Après l'échec de Calonne et l'avortement de toute réforme dans l'Assemblée des notables, où le clergé et la noblesse défendent avec acharnement leurs privilèges les plus abusifs, tous les éléments de l'ancienne monarchie désagrégés tombent en dissolution. Les Parlements ont donné le signal de l'insurrection et accoutumé le peuale aux attroupements, à la mutinerie la noblesse montre l'exemple de la désobéissance à l'autorité royale; l'Eglise se renferme dans son égoïsme séculaire en refusant de contribuer aux charges; le Trésor est vide, des troubles éclatent, suivis d'abord de répressions sanglantes, et le peuple, en proie à la disette, commence à devenir menaçant, d'autant plus que l'armée, désorganisée, semble bientôt prête à pactiser avec lui. La crise est donc bien réellement ouverte dès la convocation des notables, qui laissent tout en désarroi. De 1786 à 1788, l'autorité royale et les ordres privilégiés se portent l'un à l'autre des coups irrémédiables, dont profitera la Révolution, mais dont, pour le moment, le peuple reste simple spectateur Dans la première moitié de 1788, on chercherait en vain la trace de l'intervention révolutionnaire des classes moyennes. » Elles ne commencent à intervenir que lors de la convocation des états généraux et de la rédaction des cahiers, dans les bailliages, pour l'élection des députés. Dès lors, c'est au tour de l'aristocratie à reculer; elle qui, pour la défense de ses prérogatives, demandait des garanties contre le despotisme royal, elle redevient l'amie du despotisme, aussitôt qu'elle voit que le danger s'est déplacé; mais il est trop tard, et le tiers état se retourne tout naturellement contre ceux qui l'ont habitué à la révolte. Le pouvoir royal, de son côté, et c'est là encore un point bien important, n'avait rien fait pour que son autorité s'imposât. C'est une erreur grave de Tocqueville d'attribuer au gouvernement de Louis XVI d'avoir opéré par lui-même une grande révolution administrative; M. Chérest montre qu'à la veille de 1789, a l'ancien régime avait désorganisé le peu d'administration qu'il eût, sans se donner la peine d'établir, à la place, une organisation sérieuse, d'où résulta le plus effrayant désordre. » Tout l'édifice vermoulu devait tomber à la première explosion populaire. "Conservateur résolu, dit M. Chérest, j'aurais été heureux d'établir qu'au lieu de se lancer dans les terribles épreuves de la Révolution, par le seul progrès des idées, par la seule force des choses, légalement et pacifiquement, nos pères auraient pu fonder la France nouvelle sans amonceler autour de son berceau les débris de l'ancienne France. Plus j'ai pénétré dans les détails de la réalité, et plus la conviction contraire s'est imposée à mon esprit. » Cet aveu d'un homme si modéré, d'un historien si scrupuleux mérite d'être remarqué; il est une bonne preuve de la conscience des recherches qui l'ont obligé à établir la nécessité et la légitimité de la Révolution. REGISTRE s. m.-Archéol. Compartiment de la surface, divisée en plusieurs cadres, d'un bas-relief, d'une stèle, d'une peinture, d'un vase; chacun de ces compartiments contenant un épisode ou un motif particulier du sujet représenté Stèle en pierre calcaire, elle est divisée en deux REGISTRES. Dans le REGISTRE supérieur, Osiris est assis; dans le secoved REGISTRE, le Dieu Ra et Anubis sont adorés par un Egyptien et par sa femme. (E. de Rougé.)

REGNARD (Paul), médecin français, né à' Châtillon-sur-Seine (Côte-d'Or) en 1850. Il fut reçu docteur en médecine en 1879, après avoir été interne des hôpitaux de Paris. Il devint ensuite directeur adjoint du laboratoire de physiologie de la Sorbonne, et obtint, en outre, la chaire de physiologie générale à l'Institut agronomique. On lui doit les ouvrages suivants Recherchea expérimentales sur les uariations pathologiques des combustions respiratoires, thèse (1879, in-8°); Iconographie pholographique de la Salpètrière,

avec Bourneville (1875-1881, 3 vol. in-80); Premiers Soins d dortner nux ouvriers blessés à la suite des explosions de grisou (1884, in-so); Expériences sur un supplicité (1885, in-so); les Maladies épidémiques de l'esprit (1886, in-80). REGNAUD (Paul), orientaliste français, né à Mantoche (Haute-Saône) en 1838. Employé de forges, puis négociant, il apprit le sanscrit à l'Ecole pratique des hautes études, et devint, en 1879, maître de conférences de sanscrit à la Faculté des lettres de Lyon. Il est membre de la Société asiatique. Outre quelques dissertations sur la métrique et sur la phonétique de la littérature sanscrite, il a publié Etudes sur les poètes sanscrits de l'époque classique, Bhartrihari, les Centuries (1871, in-12); Matériaux pour servir à l'histoire de la philosophie de l'Inde (1876-1879, 2 vol. in-8°); la Rhétorique sanscrite dans son développement historique et ses rapports avec la rhétorique classique (1884, in-80). M. Paul Regnaud a traduit du sanscrit les Sentences érotiques et religieuses de Bhartrihari (1875, in-18), et le drame le Chariot de terre cuite (1876, 4 vol. in-18); de l'allemand, la Lucrèce Borgia, de F. Gregorovius (1876, 2 vol. in-80) et les Principes de philosophie, de F.-A. Hartsen (1877, in-12); enfin, de l'itatien, la Mythologie zoologique, de A. de Gubernatis (1878-1882, 2 vol. in-80). Regnault (Henri), par M. Roger Marx (Paris, 1886, in-8°, avec quarante gravures). Pour avoir été l'objet d'ouvrages nombreux, Henri Regnault n'en demeurait pas moins mal apprécié. Ses premiers biographes, amis dévoués, peu versés dans les questions d'art, s'étaient plu à prodiguer aux œuvres du peintre des épithètes louangeuses que la conduite du héros était seule à mériter. M. Roger Marx est parvenu à des conclusions différentes en liant, par un procédé tout personnel, la psychologie du peintre à la physiologie de ses œuvres, la vie de l'homme à sa production esthétique. Sur le talent de Regnault, il apporte les plus fortes réserves, ne prisant que par exception les productions achevées, insistant sur le rôle néfaste de l'influence de Fortuny, prouvant sans peine le néant de toiles prônées par le caprice de la mode, telles que la Judith et l'Exécution. M. Marx établit que c'est plutôt par ses dessins, ses aquarelles et par deux tableaux, l'un trop peu apprécié, l'autre ignoré, le portrait de Prim et la Sortie du pacha, que Regnault a assuré son avenir. Outre l'intérêt critique de cette étude, qui renverse au profit de la vérité les opinions reçues et acceptées sans contrôle et qui assigne à un artiste un rang précis, la valeur littéraire est encore à signaler. En ce travail difficile, dit M. Gustave Geâroy, M. Roger Marx a su renouveler sa phrase et varier ses adjectifs pour décrire les pays parcourus et les œuvres produites. La campagne de Rome, les sierras d'Espagne, l'Alhambra doré et rose, Tanger blanc sous le soleil d'Afrique, la tranchée boueuse de la banlieue parisienne, sont montrés en des pages rapides avec de visibles différences de couleurs. De même que les crayonnages des croquis, les indications des dessins, les pâles dissemblables du Prim, de la Salomé, de l'Exécution sans jugement, de la Sortie du pacha, sont transposés avec un bonheur d'expression, qui prouve une connaissance artiste des lignes et des couleurs, et de leurs équivalents en littérature. » — «. L'étude de M. Roger Marx est aussi complète que possible, dit de son côté M. de Lostalot dans la Gazette des Beaux-Arts ». Le grand artiste qui nous a été si cruellement enlevé n'avait pas encore rencontré jusqu'à ce jour d'historiographe aussi bien informé, et j'ajouterai, aussi véridique. »

REGNIER (René-François), cardinal français, né à Saint-Quentin (Maine-et-Loire) le 17 juillet 1794. II est mort à Cambrai le 4 janvier 1881. Il a publié deux nouveaux volumes d'Instructions pastorales et Mandements (1879, tomes IV et V, in-8°).

REGNIER (Jacques-Auguste-Adolphe), philologue français, né à Mayence, le 7 juillet 18o4, de parents français. — Il est mort à Fontainebleau le 20 octobre 1884. Il a revisé d'après les textes orio-inaus une édition des Œuvres complètes de Molière (Imprimerie nationale, 1878, 5 vol. in-4°).

REGNIER (Victor-Edmond-Vital), personnage équivoque, compromis dans le procès du maréchal Bazaine, né à Paris en 1822. Il est mort à Ramsgate (Angleterre) en novembre 1886. Il est l'auteur d'une brochure intitulée Autriche et Turquie (1877, in-8°). REGNIER (Marie-Sidonie SERRIER, dame), femme de lettres française, connue sous le pseudonyme de Daniel Darc, née à Paris le 11 juillet 1840, morte dans la même ville le 18 mars 1887. Mariée en 1861 au docteur Raoul-Emmanuel Regnier, elle alla habiter avec lui jusqu'en 1881 la petite ville de Mantes-la-Jolie; à Rouen, elle eut l'occasion de lier des relations d'amitié avec Louis Bouilhet et Gustave Flaubert. Toute jeune fille, elle avait déjà manifesté des goûts littéraires soigneusement réprimés par sa famille; encouragée au contraire par son mari et par les deux écrivains célèbres qui s'intéressaient à ses tentatives, elle réussit à faire parattre dans la « Liberté son premier roman Une aventure d'hier (1870), qu'elle signa du pseudonyme de Da-

nlel Darcey, modifié depnis en celui de Daniel Darc. Huit années s'écoulèrent jusqu'à ce qu'elle réussit à trouver un éditeur pour ses publications subséquentes et ce ne fut qu'en 1878 que, sur la recommandation de Flaubert, M. G. Charpentier consentit à éditer Reuanche posthume; la même année, Mme Regnier donna également sous le pseudonyme de Daniel Dare, qu'elle a depuis gardé, une petite comédie les Rieuses (Vaudeville, 1878). Elle fit ensuite successivement paraître la Princesse Méduse, conte de fées (1879); les Foliea de Valentine, comédie jouée au théâtre du Gymnase (avril 1880) le Péché d'une vierge, roman (1881); la Couleuvre (1882); Petit Bréviaire du Parisien, dictionnaire humoristiqne (1883); Voilà le plaisir, Mesdames, recueil de nouvelles (1883); Voyage autour du bonheur (1884); Canifs et contrat, recueil de nouvelles (1884); Sagesse de poche, maximes et pensées Joyeuse Vie (1886). On lui doit encore des séries d'études insérées dans divers journaux, le Figaro », notamment les Femmes inquiétantes, les Maris terribles, les Maris comiques, les Anges du foyer, les Bouffons sans le savoir, qui n'ont pas été réunis en volumes.

'RSGNIBR DE LA BRIÈRE (François-Joseph-Pierre), acteur français, né à Paris le 1er avril 1807.—Il est mort à Paris le 27 avril 1885. Il était devenu en 1879 directeur des études à l'Académie nationale de musique. RÉGULATEUR s. m. Encycl. Electr. Régulateurs de courant électrigue. Un régulateur de courant est un appareil servant à maintenir constante l'intensité d'un courant électrique sur un circuit donné, quelles que soient les variations de la source électrique ou les différentes dérivations pouvant être établies sur cette source. Le rôle des régulateurs de courant,tqui peut être comparé au rôle du régulateur de Watt dans les machines à vapeur, est très important dans les applications industrielles de l'électricité. Les régulateurs peuvent agir soit sur la force électromotrice, soit sur la résistance du circuit. Ceux de la première catégorie sont peu nombreux; nous citerons cependant, en ce qui concerne les machines dynamo-électriques, ceux de M. Edison, de M. Brush et de M. Postel-Vinay; leur principe consiste à faire varier le champ magnétique et par suite la force électromotrice en introduisant ou en retirant des résistances dans le circuit excitateur des machines ils peuvent être soit manœuvrés à la main, soit automatiques.

Les régulateurs qui agissent sur la résistance extérieure du circuit sont très nombreux leur principe consiste à compenser les accroissements ou décroissements d'intensité qui tendent à se produire en augmentant ou diminuant proportionnellement la résistance extérieure. Ces régulateurs ont un défaut ils introduisent dans le circuit des résistances variables et ils empêchent ainsi de réaliser les conditions d'effet maximum, qui est atteint lorsque la résistance du circuit extérieur est égale à la résistance intérieure de la source électrique. Le rendement est donc diminué, mais il est constant, ce qui est essentiel.

Parmi les régulateurs de ce genre, nous signalerons, par ordre de date, celui de M. Wartmann (1854), composé d'un rhéostat lié à un mouvement d'horlogerie enclenché par une armature placée devant un électro-aimant intercalé dans le circuit; ceux de M. Regnard, de M. Kohlrausch, de MM. Lacassagne et Thiers (1854), utilisant la décomcomposition rapide de l'eau par le courant pour faire plonger plus ou moins dans le liquide deux électrodes de platine dont la résistance varie avec la grandeur de la surface immergée. Ces régulateurs, toujours très compliqués, donnent lieu à des effets d'électrolyse d'où résulte une perte d'électricité considérable; aussi a-t-on cherché à n'employer que des résistances inaltérables par le courant. M. Edison, par exemple, a créé pour les courants de faible intensité un régulateur fondé sur l'emploi de la poudre de charbon, dont la résistance varie, comme on sait, suivant la pression qu'elle supporte. M. William Gifford a remplacé la poudre de charbon par du poil de lapin plombagine. Le système de M. Siemens consiste à introduire successivement un certain nombre de spires de platine dans le circuit lorsque l'intensité du courant tend à augmenter, et cela en utilisant la dilatation d'une lame de platine mince que le courant traverse et échauffe proportionnellement à son intensité. M. Hospitalier, en remplaçant la lame de platine par un électro-aimant dont la puissance attractive varie avec l'intensité du courant, a réalisé un régulateur extrêmement simple qui donne en pratique d'excellents résultats. Les régulateurs de lumière électrigut, qui ne sont autre. chose que des lampes à arc voltaïque, rentrent dans la catégorie des régulateurs par variation de résistance du circuit. On peut les diviser en deux classes, suivant le système de distribution du courant les régulateurs monophotes, c'est-à-dire ne comportant qu'une seule lampe par chaque circuit, et les régulnteurs polyphotes. Ces derniers se subdivisent généralement en deux catégories, savoir les régulateurs à dérivation et les régulateurs différentiels. Dans les régulateurs à dérivation le mouvement da