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Titre : Mémoires de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle

Auteur : Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle. Auteur du texte

Éditeur : Rousseau-Pallez (Metz)

Date d'édition : 1862

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328132711

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328132711/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 1862

Description : 1862.

Description : Collection numérique : Fonds régional : Lorraine

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k33419t

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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SOCIÉTÉ D'ARCNÉOLOG1E ET D'HISTOIRE

MÉMOIRES

DE LA

DB LA ilOSBLLE


MÉMOIRES

DR

90CIÉT~ D'A8CN~8606IE

DE LA MOSELLE

Typograpliie de ROUSSEAU-PALLEZ, ÉdileUl'

unRAlJ\E DE L'ACADɻIE IRP1.'RIALE HUB DE9 CLBnCB, 19

ET D'HISTOIRE

M 1~'l' Z

1862


DROIT SPÉCIAL AUX TROIS-ÉVÊCHÉS,

Par M. MAGUlN, Avocat.

ASSISES SCIENTIFIQUES DE LA MOSELLE.

Xme Question. Quelles ont été les vicissiludes de la transformation de la législation romaine en droit cozc_tumier écrit dans la province des Troi.s-~véchés

Le droit romain ne s'est jamais substitué d'une manière complète, dans notre pays surtout, aux vieilles coutumes qui régissaient les Gaules; il les a laissé subsister tout en les modifiant, et par conséquent, pour étudier les transformations succcessives de nos institutions, il convient, avant tout, de dire quelques mots du droit gallique qui a servi de base aux législations diverses de notre pays.

Pour abréger cette étude, examinons les vicissitudes de ces transformations à quatre époques seulement. PREMIÈRE ÉPOQUE. Droit galliqzce.

Ce qui frappe dès l'abord lorsqu'on étudie dans les commentaires de César les institutions qu'il a trouvées en vigueur dans les Gaules, c'est l'unité d'esprit, de maeurs, c'est même une certaine unité de législation qui établissait un lien entre ces nations si diverses en apparence. II: Les Gaulois dit Jules-César étaient belliqueux et


J) dédaignaient la ruse; l'amour de la liberté, la haine de » la servitude, le respect de la religion et des droits de j) l'hospitalité, tels étaient, dit le conquérant, le caractère distinctif des Gaulois, D

Les intérêts communs étaient représentés par une assemblée générale des députés de chaque nation deux ordres seulement, les druides et les nobles, avaient des droits politiques; le peuple ne jouissait que des droits civils. Les druides, qui devaient subir un noviciat de vingt années, réunissaient entre leurs mains les puissances sacerdotale et judiciaire ils connaissaient des principales affaires civiles et criminelles les affaires moins importantes appartenaient à la juridiction territoriale des grands propriétaires. Ces diverses juridictions relevaient du tribunal suprême des druides qui, chaque année, à une certaine époque, tenait ses assises ou grands jours dans un lieu consacré, sur les frontières du pays Chartrain.

La famille gauloise était constituée comme la famille romaine, avec celle différence cependant que, tandis qu'à Rome l'aïeul restait toujours le chef unique des différentes familles qui descendaient de lui dans les Gaules le fils de famille était émancipé par le 'mariage et devenait à son tour, même du vivant de l'aïeul, le chef de la nouvelle maison. Un autre caractère du droit gallique, c'était l'esprit de famille, l'égalité des partages, la prédominance de l'hérédité du 5ang sur la volonté testamentaire; et tel était le prix qu'on attachait à la conservation des biens dans les familles, que le concours des enfants et des descendants était nécessaire pour valider la vente des propres, et que déjà à cette époque on observait les règles du retrait lignager.

DEUXIÈME ÉPOQUE. Droit gallo-ra~rtai~t.

Avant de passer à l'examen du droit gallo-romain, il faut résoudre une question qui a longtemps divisé, qui divise


encore les jurisconsultes Quelle a été l'influence de la conquête sur le droit gallique? Suivant M. de Savigny, le droit romain aurait entièrement absorbé le droit du peuple conquis. D'après Rapedius de Berg, au contraire, dont la thèse a été provoquée et couronnée par l'Académie de Bruxelles en 1783, le droit romain, dans les Gaules, aurait régi uniquement les Romains c'est-à-dire les soldats et les fonctionnaires envoyés d'Italie; nous croyons avec M. La Ferrière, que c'est entre ces deux extrêmes que se trouve la vérité, savoir: la coexistence du droit romain et du droit gallique et leur action réciproque. Un principe nouveau, celui de la compétence réelle qui fut introduit par Constantin, donna une nouvelle force aux coutumes locales. Du moment que les litiges relatifs aux intérêts et aux droits de la propriété territoriale devaient recevoir leurs décisions des juges mêmes de la situation, les coutumes lo~ales reçurent une autorité qui dut en perpétuer la durée.

A l'appui de notre opinion, nous pouvons invoquer un passage d'Herménopule, gardien des lois et juge de Thessalonique. On lit dans le litre des lois cr Il faut garder ) l'usage de la coutume. Si celle-ci manque, il faut suivre D les choses anologues ou qui se rapprochent le plus de la » question; mais si les usages analogues viennent euxn mêmes à manquer, il faut observer le droit romain 1. D Même décision dans la troisième formule d'Avernie la quarante-cinquième et la cinquante-troisième formule de l'Auvergne. Cette dernière s'exprime ainsi a La loi divine D autorise, la loi romaine enseigne, et la coutume du pays D consent. D- « Les Romains, dit Gabriel, ne forçaient pas D les villes alliées à adopter les coutumes de Rome, que l'on J) ne consultait même qu'à défaut des coutumes voisines. ) D

1 Afanûale legmn flcrnaenopuli, I, de legiblls :aam.


Gabriel semble faire une distinction entre les villes sujettes et les villes alliées. Mais en ce qui concerne Metz, aucun doute n'est possible. Metz était une ville alliée, car Tacite, en parlant des Médiomatriciens, se sert de ces mots sociam civilatem. Nous savons d'ailleurs par les commentaires de César (livre VII de la guerre des Gaules), qu'il y avait, dans le pays des Médiomatriciens, un sénat, une magistrature, un gouvernement municipal, antérieurs à la conquête. « Ces magistrats, ajoute Gabriel, furent conservés par la conquête Il romainesous le nom de déc~crions. »

Dans les villes libres ou alliées du nord et du centre, par conséquent à 119etz, la juridiction ordinaire, après l'abolition du druidisme décrétée par l'empereur Claude, fut réservée au sénat des nobles ou principaux. Ce sénat 1 au lieu de relever du tribunal suprême des druides, fut placé dans le ressort du président de la province qui prononçait en appel. La juridiction des grands propriétaires, juges par droit d'hérilage, continua à subsister; c'était, comme on aurait dit au moyen âge, une basse justice. Sous Caracalla, le droit romain était devenu le droit des Gaules; toutefois, dans la mesure indiquée plus haut, c'était une loi générale qui n'était obligatoire que dans le silence de la coutume locale. On a voulu faire de Caracalla le grand initiateur de l'égalité et des bienfaits du droit civil. Il a eu Papinien pour préfet du prétoire, mais il l'a fait égorger sous ses yeux pour s'être refusé à faire l'apologie du fratricide. Il a proclamé l'égalité des peuples, mais pour les rendre égaux devant la tyrannie du fisc et l'impôt du vingtième. De là les persécutions contre les malheureux curiales qui, brisant leurs chaînes dorées, allaient solliciter la protection des hommes puissants qui les attachaient à la culture de leurs terres. De là la servitude de la glèbe; de là aussi les lois de Constantin De prohibendis Patrocinüs en 319 et celles de h~ajoriena en 418. De l'excès du mal naquit le défenseur de la cité, dont l'autorité impuissante


fut bientôt remise entre les mains des évêques, Sous leur influence se développa, au quatrième siècle, la juridiction municipale des principaux c'est à cette époque que l'influence du christianisme commença à se faire sentir dans les Gaules. Tandis que la conquête introduisait dans la Gaule méridionale le droit romain sur la puissance paternelle, la constitution primitive de la famille se conservait, malgré la domination romaine dans la Gaule celtique et Belgique, par conséquent à Metz, grâce à l'influence du christianisme dont les préceptes étaient conformes à l'esprit de la coutume nationale.

TROISIÈME ÉPOQUE. Droit germanigice.

Ce ne fut qu'après la conversion de Clovis, vers 496, que Metz se soumit à la domination des Francs. Tandis que les Francs-Saliens franchissant la llieuse s'étaient établis à l'ouest et au centre des Gaules, les Francs-Ripuaires avaient occupé le territoire situé à l'est entre le Rhin et la Meuse, et Metz était devenue, en 511, la capitale de cette contrée qui prit le nom d'Austrasie. Sous Othon 1er, la Lorraine devint fief de l'empire. Vers 1130, Nletz secoua le joug et s'érigea en ville libre impériale.

Les monuments juridiques de cette troisième époque sont la loi des Ripuaires, la loi des Allemands et celle des Bavarois.

La plus importante est la loi des Ripuaires. Comme dans la loi salique, les peines y sont pécuniaires et le meurtrier est seulement tenu de payer à la famille du mort une composition ou somme appelée Wehrgeld, qui varie suivant la condition des personnes, les circonstances matérielles ou morales du crime.

Le Wehrgeld était de deux cents solides pour le meurtre d'un Ripuaire ingénu, tué par un Ripuaire également ingénu. Si le Ripuaire accusé soutenait qu'il n'était pas l'auteur du


crime, il devait affirmer son innocence par serment et présenter douze co-jurateurs, c'est à dire douze parents ou amis qui venaient attester par serment son innocence. Il élait de six cents pour le meurtre d'une femme Ripuaire enceinte ou d'un homme tué ina trcesle regic~, du comte ou du prètre né libre chez les Ripuaires; en cas de dénégation, il fallait soixante et douze co-juraleurs.

La plupart des dispositions de la loi des Ripuaires paraissent empruntées à la loi des Francs-Saliens. Toutefois l'absence dans la première de certains titres tels que ceux relatifs à l'achat de la veuve qui se remarie, à la renonciation à la parenté, annoncent que du cinquième au septième siècle la constitution de la famille et de la propriété germaniques s'était modifiée sous l'influence chrétienne. Mais l'esprit germanique s'était maintenu dans toute son énergie belliqueuse c;hez les Francs d'Austrasie et le combat judiciaire, sur lequel la loi salique gardait le silence, est expressément autorisé par la loi des Ripuaires.

Les enfants, dit Tacite en parlant des Germains, étaient les héritiers, et il n'y avait point de testament. La loi -des Ripuaires avait consacré ce principe et allribuait l'hérédité aux enfants par portions égales.

({ La protection spéciale accordée aux faibles dit M. Pardessus, est le caractère des codes germaniques. » Telle est l'origine du srau~iditc~rx ou de la ma.i~zbozcr qui conférait aux maris, aux pères de famille, un droit et un devoir de protection et de tutelle à l'égard de sa femme et de ses enfants mineurs. Le yyau~ad~irayn était dans l'intérêt du protégé, ce qui établit une grande différence entre la puissance du chef de famille à Rome et l'autorité du père chez les Germains, Chez les Germains de Tacite, la femme n'apporte point de dot à son époux, c'est le mari qui en offre une à sa future. La loi des Ripuaires ::¡ consacré cet usage et accorde cinquante sols de dot à la femme survivante si rien ne lui a été apporté par écrit. Elle reconnaît également


le douaire ou don du malin que le mari offrait à la mariée le lendemain de ses noces.

Il y avait deux classes de personnes chez les Ripuaires les hommes libres et les esclaves ils reconnaissaient aussi une condition intermédiaire, celle des Lides partagés entre la culture des lerres et le service inférieur de l'armée. Tous les hommes libres naissaient égaux et guerriers et avaient leur place, à un certain âge, dans l'armée et dans l'assemblée de la tribu. L'indépendance individuelle était le trait saillant du caractère germanique.

Sous l'influence du christianisme, les esclaves attachés au service des personnes passèrent graduellement à la culture servile des terres. Il fut défendu par le concile de Châlons, de l'an 650, de vendre des esclaves chrétiens pour des lieux situés en dehors des limites du royaume de Clovis. Q La religion, disait le concile, veut que les chrétiens soient rachetés entièrement des liens de la servitude. j) Les lois des Ripuaires étaient personnelles, c'est-à-dire que la loi leur était applicable en tous lieux et qu'elle n'élait applicable qu'à eux seuls. Mais quand les ducs et les comles devinrent seigneurs des duchés et des comtés, la personnalité des lois s'effaça par degrés devant l'établissement héréditaire d'un gouvernement local. Ici nous touchons à l'origine même des coutumes et à la cause de leur diversité.

QUATI11ÉAIC ÉPOQUE. Droit féodal et coutzcmier. Du cinquième siècle au dixième, on reconnaît en France trois sortes de propriétés territoriales les lerres allodiales, les terres bénéficiaires et les terres tributaires. 1~ Les premières terres allodiales ou alleux furent les terres prises, occupées ou reçues en partage par les Francs au moment de la conquête ou dans leurs conquêtes successives. Ces premiers alleux étaient des propriélés entièrement


indépendantes et dont ils disposaicnt en toute liberté 011 ne tenait un alleu, disait-on plus lard, que de Dieu et de son épée. Capet disait ainsi lenir la couronne de France parce qu'elle ne relevait de personne.

20 Les terres bénéficiaires furent les présents par lesquels les rois et les hommeS' puissants s'appliquèrent à retenir leurs compagnons ou à en acquérir de nouveaux. Ces concessions imposaient aux bénéficiers 10 les devoirs de fidélité 20 l'obligation au service militaire à la réquisition du donateur; 30 l'obligation à certains services domestiques auprès du prince et dans sa maison. Une pralique singulière appelée recomma~ida.Giora ne tarda pas à transformer la plupart des alleux en bénéfices. Le propriétaire d'un domaine se présentail devant le roi ou l'homme puissant dont il voulait s'assurer la protection, lui cédait sa propriété libre et la recevait ausIÕilôt, à tilre de bénifice, pour en jouir, la transmettre et en disposer comme il lui conviendrait, dans ce nouvel état qui n'apportait à sa condition d'autre changement que de lui donner un supérieur et un patron territorial.

So Par lerres tributaires il faut entendre non point celles qui payaient un impôt public, mais des terres assujeuies envers un supérieur à une redevance, à un tribut ou cens, et dont celui qui les cultivait ne possédait point la pleine et enlière propriété. Les faits historiques et les lois, tout atteste, dit M. Guizot, que du septième au dixième siècle les propriétaires des petits alleux furent peu à peu dépouillés ou réduits à la condition de tributaires par les envahissements 1 des grands propriétaires. Les mêmes causes qui 1 3isrealf form. (lib. 1, cap. XXVIII) a conservé la formule de la leUre que les rois avaient cootnme d'écrire à leurs corn les pour leur ordonner de faire droit au~ réclamations d'un fidèle qui est venu se plaindre, est-il~dil, it de ce qn'ua tel, propriétaire dans votre comté, lui a eolevé par force sa terre située en tel eodroit et la retient injuslemeol, n


tendaienl à convertir les alleux en bénéfices le besoin de protection qui forçait les faibles à se recommander aux puissants, agissaient avec bien plus d'énergie encore pour accroître le nombre des terres tributaires. De celle triple source concessions envahissements recommandation découle l'origine des fiefs l'homme puissant, le seigneur, eut le domaine direct, le vassal le domaine utile de là aussi l'origine de la féodalité.

Dans le nord, la féodalité est la règle dans le midi, les seignPurs ne furent pas assez forts pour dominer les propriétaires des terres allodiales de là une grave conséquence pour l'histoire du droit. La maxime a Nulle terre sans seigneur, » qui a été appliquée dans le nord et l'ouest comme un principe général n'a pas eu le même empire dans les coutumes du midi. Une distinction s'est établie et perpétuée entre les coulumes qui admeuaientla présomption de liberté des terres et celles qui posaient leur vassalilé comme règle. Aussi les coutumes du midi furent-elles qualifiées d'allodiales dans les écrits des légistes et celles du nord de non-allodiales, pour exprimer que dans les unes l'allodialité était le caractère commun de la propriété et que dans les autres la propriété était surtout féodale. En sorte qu'à la maxime du nord CI Nulle terre sans seigneur, D répondit la formule du midi: CI Nul seigneur sans titre. » Revenons au droit spécial aux Trois-Évêchés. Nous l'avons passé à dessein sous silence penJantle cours de la troisième période, parce que l'absence de documents précis ne nous permellait pas d'en déterminer avec assez de certitude les vicissitudes et les transformations. Maintenant que nous avons signalé les principaux monuments du droit gallique gallo-romain, germanique et féodal dans notre pays, élUllions notre droit spécial qui est le résultat de leur fusion; nous allons y relrouver l'empreinte des modifications successives que chacun de ces éléments a du lui faire subir.

Une fois libre, Melz institua un maître-échevin qui, assisté


par un conseil de douze échevins, eut la connaissance et la direction de toutes les affaires il nommait aux charges vacantes, déférait la tutelle et accordait l'émancipation 1. Dès la fin du douzième siècle, une nouvelle inslitution vint diminuer son influence: ce furent les paraiges ou associations formées par certaines familles nobles pour la défense de leurs intérêts communs. Il y avait cinq paraiges nobles qui étaient comme autant de petites républiques distinctes dans le sein de la cité les paraiges d'Outre-Seille, de Jurue, de Port-Sailly, de Porte Muselle et de Saint-Martin. Les autres citoyens se réunirent à leur tour pour défendre leurs droits menacés par l'influence de l'aristocratie qui dominait les cinq paraiges, et en forma un nouveau qu'on appela le paraige du Commun. On établit que les différentes parties de l'administration seraient confiées à sept personnes dont une serait tirée de chacun des paraiges nobles et deux du commun. De là les sept de la guerre, les sept des murailles et des portes, les sept de la monnaie, etc.

La juridiction municipale fut confiée aux treize de la juslice, dont le choix appartenait aux chefs ¡j'hôtel.des cinq premiers paraiges et à quatre députés du paraig-e du Commun. Ils connaissaienl, dit Gabriel..des affaires civiles et criminelles, et ont conservé la juridiction dans les TroisÉvêchés jusqu'à la créalion des bailliages de 111etz, Toul et Verdun tandis qu'en France les magistrats municipaux l'avaient perdu preslJue partout par l'ordonnance de Moulins. En 1552, la ville de Melz était devenue française. Quelques années plus tard le maîlre-échevin, le conseil et les treize 1 En 1179, une charte émanée de l'évêque de Melz, Berlram, da cousenLemeul de tous les habitants, confirma l'inslilution du mailre-éehevio, mais réduisit son pouvoir à un an et allribua sa nomination il six personnes, savoir: le priDcier de llletz, les abbés de Gorze, de Saint-Vincent, de Saint-Arnould de Saint-Clément et de Sainl-Symphoricn.

Voir un anicle de ~1. F.-M. Chaberl, inséré dans l'.lecalraaie, année 18158, p. 589, sous le titre: R'ole bibGiogrrcyltiqus 8111' l'édilion irnprinec'e Ic Alclz,


de la justice publièrent les ordonnances de la ville et cité de Melz lui, sous prétexte de remédier à la confusion produite par le siége de '1552, anéanlissaient les anciernes coutumes. Les trois ordres de la province, dès l'année 1569, portèrent leurs plaintes au roi de France et demandèrent qu'il leur fùt permis de faire rédiger par écrit leur us et coutumes. Les rois donnèrent successivement, de 1569 à t 611, des lettres-patentes pour leur rédaction qui fut terminée en 4613.

Le ressort du Parlement de. Metz t était régi par douze coulumes, sans parler de celle des juifs de Metz (lui ne faisait loi qu'entre eux.

Ces douze coutumes étaient celles de Metz de l'évêché de Metz, de Verdun, de Toul, de Lorraine, de Saint-Mihiel, de Sedan de Thionville ou Luxembourg, de Paris, de Vermandois, de Vitry et de la Petite-Pierre.

La coutume de l'évêché régissait le temporel de l'évêché de Metz et les hautes uslices qui y étaient enclavées. La coutume de bletz régissait le Pays Messin.

Nous ne parlerons que de la coutume de Metz. La coutume de lllelz admeltait d'une manière absolue l'égalité des partages.

Cet esprit d'égalité dont la source remonte au droit gallique avait résisté à Metz à l'invasion de la féodalité et du droit d'aînesse, et il avait de si profondes racines dans les mœurs, que « lorsqu'en 1617, les gentilshommes du ) Pays Messin réclamèrent pour l'avenir le droit d'aînesse D et le préciput noble ou le châleau et ses dépendances en HHi8, des Ordonnances de justice et de police PuLliéea en cette ville l'an 1555.

t Tableau des coutamea par lVf. Parant (note de ni. Lemaire). Le ressort du Parlement ne correspondail pas execleroent à l'ancienne province des TroisÉvêchés; plusieurs localités de cette province se lrouvaieatrégies par d'anlres coutumes dont nous ne parlerons pas ici.


n cela leur fut refusé par les états 1, an nom de leurs ) seigneurs et ancêlres qui ont toujours, sans aucune dis]) tinclion de sexe, succédé et partagé également tous et JI chacun des biens qui leur étaient échus tant en ligne J) directe que collatérale. D

Le $iiroir de Souabe, rédigé au tf£:izième siècle, dont l'autorité a été librement reconnue dans les Trois-Évêchés, et qui a dû par conséquent exercer sur notre droit une certaine influence, respirait le même esprit d'égalité dans les successions: le seul préciput d'aînesse, disait-il, c'est l'épée du mort.

CI Et il n'y avait pas seulement; dans ces coutumes de » Metz et de Souabe, égalité pour les biens, il y avait liberté » dans leur condition comme dans celle des personnes. D Par la coutume de 111e1z et Pays Messin, dit l'article 7, toutes personnes sont franches P.t nulles de servile condilion. La coutume de Paris appliquait la maxime. du nord « Nulle terre sans seigneur. J)

La coutume de Lorraine reconnaissait des alleux ou francs-alleux à côté des fiefs sans s'expliquer sur la présomption du droit pour et contre. La coutume de Bar était mueUe sur les alleux la coutume de Paris appliquait la maxime « Nulle terre sans seigneur; » mais la coutume de Melz, conforme au Miroir de Souabe, est aussi explicite que favorable à l'égard des biens libres, elle porle terre prétendue féodale doit être prouvée par titre, autrement elle sera tenue allodiale; c'est la maxime du midi de la France: « Nul seigneur sans titre. n

Dans la plupart des coutumes, les fiefs ne pouvaient être possédés que par des nobles; mais à blelz, dit l'article 2, tous citoyens et bourgeois peuvent acquérir et posséder seigneuries, fiefs, francs-alleux et toutes autres sortes de biens. Ces franchises, d'après Dilange, sont,une suite de l'ancienne liberté que Metz a toujours su conserver, dans les

1 AI. La Ferrière.


différents états dont elle a fait partie. La coutume n'admettait pas la communauté de biens entre gens mariés, à moins de stipulation expresse en cela elle se rapprochait du droit romain et de l'ancien droit germanique et se séparait au contraire du hliroir de Souabe qui disait (ch. 35 page 7): ([ Mari et fame ne doivent nulle chose avoir parti à lour vie. D

Il est un point sur lequel la coutume de Metz prend un caractère original et singulier, il est relatif aux biens fonds elle reconnait le droit d'en disposer par don mutuel lorsqu'il n'y a pas d'enfant, mais elle défend, comme la loi des Ripuaires, d'en disposer par testament ou donation à cause de mort; et pour restreindre dans ses conséquences crUe prohibition trop absolue, elle admet une espèce de biens immeubles qui, sous le nom de gagières ou wagières, sont assimilés aux biens meubles pour le droit de disposilion, de douaire, de succession.

Cette singularité du bien acquis par gagière avait, dans les anciens usages du pays des formes compliquées qui n'ont cessé que par une ordonnance des échevins de Metz en date de l'an 1564. L'immeuble élait acquis ficlivement d'un propriétaire par une personne qui paraissait avoir emprunté d'un tiers la somme servant à payer le prix au vendeur. L'acquéreur apparent ou fiduciaire engageait ensuile fictivement l'immeuble au tiers préleur de la somme, et celui-ci gardait l'immeuble qui lui avait été donné en gage pour tenir lieu de la somme prêlée à l'acquéreur fiduciaire gagiste apparent, il était acquéreur véritable, mais la chose acquise par gagière était censée représenler la somme originairement et ficlivement prêtée, et il pouvait en disposer comme d'un bien meuble. C'est dans le même sens que les coutumes de Bar et de Saint-Mihiel employaient le mot de gagières 1.


La coutume ne permellait aux pères et mères d'avantager leurs enfants qu'en meubles et gagières seulement; les biens fonds devaient êlre également partagés.

Le douaire, dont nous avons trouvé l'origine dans le droit germanique était préfixe olÍ coutumier préfixe lorsqu'il avait élé déterminé par contrat de mariage, coutumier lorsque rien n'avait été convenu, et en ce cas le douaire frappait en usufruit tout ou parlie des biens, selon que le de cujlcs avait ou non laissé des enfants. La puissance paternelle cessait à vingt ans pour les hommes, à dix-huit ans pour les filles; elle cessait aussi par le mariage et l'émancipa lion. La,prescription en matière personnelle ou réelle était toujours de vingt ans et vingt jours

Ainsi, ce qui a survécu dans notre droit, ce qui, au moment de la rédaction du code était encore en vigueur dans nos coutumes c'est surtout ce qui nous venait des Gaulois et des Francs l'esprit de famille, de protection envers la femme, d'égalité et d'indépendance individuelle. Cette égalité et cette indépendance se sont défendup.s dans notre cité, au quatrième siècle, contre la corruption et la centralisation romaine; au dixième, contre la féodalité; un jour, au douzième, elles ont secoué le joug impérial et enfanté cette république messine où un simple boulanger déjouait les plans les plus habilement combinés du duc de Lorraine. Déjà une porte était surprise, les Lorrains criaient: Ville gagnée Il sauva la ville. Celte histoire, qui est la nôtre, prouve que si la vieille égalité de nos pères a pris place dans notre code à tous, il y a encore des forces vilales qu'il faut défendre sous peine de voir les caractères s'affaisser de plus en plus; c'est, avec le christianisme la simplicité, l'indépendance, l'énergie individuelle-.

1 Sauf les exceptions prévues par les arlicles VII, X, XVI, x..X du Tilre XIV.


NOTICE SUR DES CHENES ENFOUIS

DANS LA VALLÉE HE LA MOSELLE, par M. V¡CTOa SIMON.

Lorsque l'homme parut sur la terre les animaux et les plantes s'y étaient développés dans les conditions où nous les voyons dès lors le sol élait revêtu de vastes forêts qui couvraient les plaines et les montagnes; des cours d'eau les sillonnaient et servaient de moyens de communication. A cette époque le ~ol avait déjà subi des modilicalions par des soulèvements et des affaissements de contrée à autre, des volcans, qui s'étaient éteints depuis peu, montraient leurs coulées qui avaient modifié la surface du sol et leurs cratères encore béants présenta ieDl tous les indices de la puissante aClion du feu dans l'intérieur du globe. L'homme qui alors sortait des mains de la nature, eut recours à des moyens d'induslrie d'abord grossiers; il se fit des armés en pierre, des poteries qu'il pétrit grossièrement avec ses mains ~a) il s'abrila bien misérablement sous des huttes bàties soit en bois, soit en terre il avait pour vêtements les peaux de bêtes qu'il avait détruites, et sa nourriture consistait dans ce qu'il obtenait par la chasse ou par la pêche à l'aide d'instruments bien peu


Plus lard l'agriculture se développa peu à peu et dès lors on vit les forêts reculer leurs limites devant la charrue; dès lors aussi la situation de l'homme. s'améliora le bronze, puis le fer, succédèrent aux instruments en pierre, et certains animaux furent asservis pour aider l'homme, dans ses travaux. Dès cette époque, les limites des forêts furent un indice plus ou moins grand de civilisation, En effet, selon qu'un peuple a été dans la prospérité ou qu'il a été malheureux les forêts se sont retirées ou ont reconquis le terrain qu'elles occupaient précédemment. C'est ainsi que l'on a vu dans les siècles derniers un grand nombre de villages se créer à l'aide de -défrichements.

On sait que les peuples primitifs de la Gaule ont habité des forêts, Des tzcmulus existant dans quelques-unes de celles-ci, dans notre département et en Alsace, sont autant d'indices de la présence de l'homme dans ces lieux sauvages et ténébreux..A cette époque, le sol de notre pays était couvertd'arbres ainsi nos forêts, se reliant à l'Ardenne (bJ, aux Vosges et au Jura, avaient envahi nos vallées et nos plaines pour ne former qu'un vaste ensemble. L'importance des forêts de nos contrées à l'époque gauloise nous est encore révélée par les noms de plusieurs divinités telle élait pour notre pays la déesse Ardui~a~, telle était la déesse ivemetana d'ailleurs les forêts elles-mêmes étaient consacrées au culte par les Gaulois ils y offraient des sacrifices et y élevaient des monuments à leurs morts (c). Peu à peu les forêts cédèrent de leur terrain à la civilisation. Ce changement s'opéra sur une vasle échelle surtout à l'époque romaine. Ainsi nous retrouvons sur le sol une grande quanlilé de l'es les de constructions de débris de tuiles et de poteries anliques, et l'on peut dire, d'après Ausone et d'après des restes de constructions, que la vallée de la Moselle devait sous les Romains, être aus~i bien cultivée et aussi prosFère qu'à notre époque. An moyen âge, 3près les dévastations commises par les


barbares, après que les campagnes et les villes furent envahies et saccagées, les forêts revinrent sur- les lieux qu'elles avaient primilivement occupés.

De nos jours dans nolre département des chênes sont gisants dans des mares, sous la terre végétale, dans des terrains tourbeux et dans le fond des vallées. On peut penser que ces arbres tombèrent à une époque où la population peu nombreuse avait peu d'induslrie car elle n'aurait pas manqué de les utiliser. Des chênes ont aussi été découverls en grand nombre dans le lit de nos rivières et principalement dans le fond de la vallée de la Moselle; mais tout semble indiquer qu'ils remontent à une haute antiquité.

Examinons donc quel esl l'àge auquel ces végètaux'peuvent appartenir et quelle est la cause de leur présence dans les lieux où nous les voyons.

D'abord quel est l'ét3t de ces chênes ? Ils ont conservé leur souche et une partie de leurs branches principales. On n'y remarque aucune enlail1e, aucun indice d'abaltage par la main de l'homme. Leur écorce a disparu et leur surface est enduile d'une subslance noire et molle qui est évidemment le résul13l de la décomposition de la superficie du bois. Ces arbres sont sains, leur couleur est le brun et le noir, même à l'intérieur. Leur végélaliou a élé puissante, car, parmi plusieurs chênes découverts dans le lit de la Moselle à COI'llY, j'en mesurai deux l'un avait une longueur de seize métres et un diamètre de quatre-vingt-quitize centimètres à la base, et l'aulrc avait dix-sept mèlres de longueur.

Déjà, dans des temps antérieurs, on a extrait d'autres chênes du même lieu. Pour tirer l'un d'eux de l'eau on fut obligé d'employer plusieurs chevaux.

Ce qui parait prouver leur haute antiquilé, el qu'une forêt a été enfouie dans le fond de la vallée de la ~losel1e, c'est qu'on trouve des chênes dans d'aulres localités, loin


du lit de la rivière et qui sont recouverts d'un sol plus ou moins -épais. C'est ainsi que dans le village de Corny, à environ cent cinquante mètres du lit actuel de la rivière et dans un sol plus élevé que celle-ci on lrouva de nos jours en creusant un puits, un chêne qui élait à environ neuf mètres sous terre. Ce lieu n'es! point le seul de la vallée de la Moselle où l'on trouva des arbres enfouis sous le sol. Une personne honorable m'a fait connaitre qu'on en avait aussi rencontré au bas des côles près de Metz et que même dans le moment où elle me parlait on creusait sur la rive gauche de la Moselle, au Ban-Sainl-Martin près de la ville, un puits où l'on veuait de découvrir un chêne. Ces documenls m'ont été confirmés par le sieur Vatrinet, puisatier, qui m'indiqua neuf localités où l'on avait rencontré des chênes en creusant des puits. Ces arbres ont été trouvés à Longeville, au Ban-Saint-111artin et à Devant-lès-Ponts. Récemment on a aussi extrait quatre chênes du lit de la Moselle près de Longeville-Iès-Melz: l'un deux a 0,90 centimètres de diamètre à sa base; on voit qu'il avait gardé ses branches et ses racines. On m'en a indiqué un cinquième non moins fort qu'on aperçoit dans le lit de la Moselle, près de Moulins un sixième existait dans la même rivière au-dessous de Sainl-Julien-lès-lletz, et deux autres étaient enfouis dans la terre près d'Ancy. D'après ces documents, on est autorisé il croire qu'il existe encore dans le sol de la vallée de la Moselle un certain nombre d'arbres, dont une partie seulement a été mise à découvert principalement par le creusement du lit dé, la rivière, ainsi que cela a eu lieu près de Pont-a-Mousson, dan~ la Sarre près de Vaudrange, et dans l'ancien lit de la Crusne à Mainbotlel. Quelles sont les circonslances qui oirt amené ces arbres si grands, si lourds et si bien conservés dans les lieux oit nous les trouvons? Quant à ceux que l'on trouve dans le sol végétal dans des mares, dans des sols tourbeux, on petit admetlre qu'ils sont restés ~ur la place


où ils sont tombés. Mais en est-il de même pour ceux qui existent dans le lit de nos rivières? D' ont-ils pu provenir? D'abord il est permis de croire que lorsque le sol était entièrement couvert de forêts des crues subites passant à travers les bois ont dû abattre des arbres qui seront restés gisans sur le sol on peut dire aussi qu'ils ont végété sur la pente de nos côtes, et que des ouragans (d), des glissements du sol, des tremblements de terre, des orages considémules ont pu déterminer leur chute. Si on admettait que ces végétaux ont appartenu nos montagnes il faudrait encore qu'une action puissante les eùt transportés de ces lieux dans le fond de la vallée, ce qui i était sinon impossihle du moins difficile, à cause de leur longueur et de leur poids. Il est donc plus raisonnable de penser qu'ils occupaient au moins pour le plus grand nombre le fond de la vallée qu'ils en furent arrachés par une action violente et qu'ils furent successivementrecouverts par le sol moderm, soit alluvial soit de glissement et que la rivière par le changement de son lit en rI:Jitsuccessivementà découvert D1. lecomtede Ptazoumowslii, dans son histoire naturelle du Jorat et de ses environs, cite des chênes entiers accumulés dans le fond du lac de Neufchàtel et existant aussi dans le lac de ~-loral; il pense que ces_arbres, noirci· par le temps, ont pu être déracinés pal' les orages ou les torrents, et qu'ils ont été entrainés et déposés par ceux-ci à lerir embouchure; mais en parla lit du lac de ~lor~t, il s'étonne, comme nous dans notre pays, de ne plus voir aujourd'hui un seul chène végéter dans la région dont il parle où il ne se ~trQuve plus d'autres bois qee qaelques et des vernes on aulnes répandus ço e~"Ii.II"'n"est, ajoutè-t~il, guère dotitetix néanmoins c3'aprcs lc:faits",°ilve-ce lerrain n'ait été propre à produire et n'ait prOdlJÍLen effiJt' du chène et n'ait même été couvert de bois:¡¡ssC'l'~ considérables que l'on petit présumèr avoir occ.l!pé:les:espaccs an-c.le:sus des profondeurs


de la plaine. Nous pouvons en dire autant des côtes qui bordent la Moselle et surtout dc celles situées entre le mont Saint-Quenlin et "Woippy, qui sont entièrement déboisées, et au pied desquelles on a trouvé des chênes enfouis. L'époque à laquelle ces enfouissements ont eu lieu me paraît remonler à une haute antiquité; en effet, à l'époque romaine la vallée de la Moselle devait présenter à peu près l'aspect que nous lui voyons aujourd'hui cela peut s'induire de ce qu'Ausone dit de cette vallée et des nombreux restes d'habitations que nous trouvons en tant de lieux différe!lls j et d'ailleurs si des chênes avaient été arrachés de notre sol lorsque la population était nombreuse il est très probable que celle-ci, voyant ces arbres gisant sur le sol, se serait empressée de les enlever pour les utili~er et pour que la navigalion ne fût pas entravée par ces obslacles. Disons donc qu'il est très probable qu'ils datent de l'époque gauloise, antérieure à la conf}uête des Romains. Et que l'on ne vienne pas dire qu'ils sont trop bien conservés pour qu'il en soit ainsi puisque l'on sait que des chênes remontant à une haute antiquité avaient conservé toute leur solidité, Tels sont des pieux et des pilotis lrés-anciens et dont la date est connue; tels sont aussi les pieux trouvés dans des lacs de la Suisse sur lesquels on avait établi des habitalions qui remontent à l'âge de pierre ceux qui avaient été fixés dans le lit de la Tamise et que l'on dit y avoir élé placés pour se défendre contre l'invalion romaine; les morceaux de bois de chêne tronvés dans des sépultures celtiques, et enfin les pièces de bois que l'on voit à 111e1z, dans le lit de la Moselle un peu au-dessous du pont des Morts et que l'on croit être anlérieurs au douzième siècle.

On a peul-être objecté contre notre opinion que ces arbres ont sans doute élé jetés dans le lit de la Moselle pour s'opposer à une invasion, comme des Normands, par exemple, qui remontaient les fleuves pour se livrer au pillao-e mais alors on ne trouverait des arbres enfouis que dans le lit de


la riviére et non dans une grande étendue Je terrain éloigné des eaux.

Si on n'admellait pas que ces arhres fussent antérieurs à l'invasion romaine, il falldmil alors penser que lorsque notre pays eut subi les dés<J3lres qui furent la conséquence des illvasions des barbares, les foi-èts avaient pu repousser' sur le sol jadis cultivé. Sans doute nous avons de nombreux exemples de pays qui jadis habités et cultivé~, furent recouverls de forêts, et, sans sortir de notre département, nous pourrions citer des faits de ce genre, nolamment clans la vallée de la Seille (e). 111ais il est beaucoup plus naturel de penser que l'existenœ de ces arbres, en si grand nombre, qui occupent une si grande étendue de lerrain, qui ne portent aucune trace d'imtrument de l'industrie humaine, et qui, la plupart, sont reconverts d'un sol épais dans le fond de la vallée de la Moselle et quelquefois à une grande dislance de cette rivière, doit plutôt èlre attribuée à une époque antérieure à la conquèle romaine, à une époque voisine des premiers leny~s de l'espèce huinaine dans nos contrées (f). S'il en étaIt autrement, ce que je n'¡¡dmets pas la 'présence de ces arbres nous clonnerait un précieux renseignemer.t sur l'état rie la vallée de la 111oselle au moyen âge puisqu'à l'aide de ceux enfouis on serait aulorisé à penser que les forêts des environs de Gorze et du Ilupt-dc-:llad ne formaient qu'un tout avec les bois existant dans la vallée de la Seille; que les collines des environs de Melz étaient aussi boisées et qu'alors il n'existait que des communications difficiles dans la vallée de la Moselle.

Mon but, en enlrelenant la Sociélé d'archéologie et d'histoire de la Moselle de ce sujet est princi¡J:Jlemenl d'appeler l'¡¡llention sur les chênes que l'on pourrait découuir dans d'aulres lieux nolammcnt dans des vallées arrosées par des cours d'eau et cl'engager à fairc des recherches sur le sol crui recouvrirait ces arhres. afin de


pouvoir constater l'àge auquel ils pourraient appartenir. Mon but est aussi d'engllger à rechercher si l'aballage et l'enfouissement de forêts que l'on a observés dans divers pays, notamment dans le nord de la France et en Allemabne, ne sont pas dus à des causes illenliques et peut-être contemporaines qui nous révéleraicnt une dernière révolution sur noire gloue ou dans nos régions.

NOTES.

((1) Diverses déeouvertes qui ont élé faites dans la vallée de la Moselle alteslent que notre pays était houilé an moins dès l'~cge aecondaire de pierre. En effet, il n'est pas à ma' connaissance qu'on y ait découvert des haches primitives en silex semblables à celles décrites par M. Boucher de Ferlhes, mais on y a trouvé de ces in-trilments en roches diverses d'une forme plus pure et qui étaieul polies les flèches en silex étaient aussi mieux façonnées. 31. Félicien de Saulcy, fils du membre de l'lnsliLut, a trouvé une hache en pierre sur le sommet de la côte de RudemonL, près de NovéaikL-surlllose le; sur la hauteur dite la Frase, près du'mème village, j'ai recueilli une flèche en silex, une pierre amorphe semblable et des fragmeuls de poteries grossières; sur la côte de Coruy, une flèche en silex gisait avec trois haches eo pierre nommée trapp au-dessus du village d'Arry, sur la hauteur appelée la bloutoite une hache en grès bigarré élait à la surface du sol; au-dessus de Châtel-St-Germain, uue hache en pierre griàlre gisail près des ruines qui dominent ce villa.-e; sur la côte de Lorry, près de Meiz, 1\]. Félix SimoD. notoire eu cette cille, a trouvé une hache en serpeotine; line très-belle hache d'uu volume assez graud cl dont la tète était de forme carrée, a été trouvée dans le lil de la lVrosclle, à environ trois kilomètres au-dessous de llletz; on a pu la voir dans le cabinet très-inleressant de 11i. Paguel. Je pourrais indiquer d'autres localités de nos coolrées l'on a Irouvé des objets de ce genre; ce qu'il y a de remarqnable, c'esl que les instrnmeuts dont je viens de parler sent cu pierres appartenant à des contrées éloiguées de uotre département ainsi, outre les haches qne j'ai cilées, j'en possède une qui est en poilpliyre vert semblahle à celui de Giromagny dans les Vosges, et enfin près de Luoeville on en a découvert une de petite dimension, qui esl en brèche de jade.


(b) Arde~ln la Forêl pro fonde. En elfel, elle couvrail plus de la moil é de la Helgique entre la côte des ntorins eL la Moselle, depuis la fronlière des Remes ci des Suessiuns jusqu'au Ilhiu. Les canLons oriclilaux des Ardenncs appartenaient auxTrevires (p. 'ail de l'Histoire des Gauldis, par Amédéc Thierry, l. 1er). Suivant César, c'éLail la forêL la plus grande de toutes celles des Gaules.

César nous apprend qa'oulre son habilalion de ville le riche Gaulois en possédail ordinairemenL une seconde à la campagne, dans la profondeur des forUs, au bord de quelque rivière. (CAsar, livre VI, chapitre 50, el p. 460 de l'histoire précilée). Ce document seul suffirait pour confirmer dans l'opinion que lors de l'invasion de Jules-César le sol était Lrès-hoisé.

On sait que le ellène était l'objet de la vénéralion des Gaulois; Ics druides babilaienl des forèts de chêne et n'accomplissaient aucun sacrifice où le eliène ne figuràl.

Les druides, ou hommrs de chénes, devaient ce nom à la vie solilaire qu'ils meenienl (fans d'antiques forêts consacrées an cul le et qni étaient de préférence des forêls de chênes,

Le gui de cbène était comidéré comme un remède universel.

Les Gaulois élevaient de nombreux troupeaux tic porrs dans les foréls, el 1'00 peut dire que Ions les droils de glaodée, de pÎltura¡?e, cie., ont leur origine primitive dans l'usage où l'on élait de vivre daus les forêts et de s'y procurer ce dont on avait besoin.

(c) Ausone nous peint la Moselle bordée de prairies. Ses coleaux étaient planlés de vigoes eL la plupart offraient des villages sur leurs pentes. 00 objeclera peul-éLre qu'Ausone n'a point chaDlé la Mo,elle des environs de nrelz. D'abord rien ne nous prouve que cet aulear n'ail pas parlé de la lll~selle en général et d'aillenrs la belle mosaïque de Neniug, près de la limite de notre département, tI'oulres monuments découverls dans nos contrées et dont un est dédié h Bacchus les nombreuses localités où nos coteaux nous montrent des tuiles antiques et des débris de mcules en lave volcenique; eL d'une autre pari, Melz avec ses nombreux édifices et sou palais impérial ne nous indiquenL-ils pas que la civilisalion eL surloul l'agricullure avaient fait dans notre pays des progrès non moins grand que dans les environs de Trèvps, et que par conséqncnL à celle époque le fond de la valléc de la Mo,elle devait êlre déboisé. Ceci parait d'ailleurs constaté par la différence qn'Áusone établit entre le chemin qu'il fil à travers les forêls pour se rendre de Bingen dans la vallée de la Moselle,. et le beau pays découvert de cette vallée qui lui permettait de contempler le ciel.

(d) D'après des rcnseignernents qui m'ont été donnés par M. Terminaux, I¡Iemhre du conseil général du département de la Moselle, il y a deux ou trois ans, an mois d'août, un ouragan a ahalla, dans les bois de Sl-Avold, au lieu dit le Zan pour plus de 8,000 francs d'arbres sur une longueur de pins de trois kilomèlres. Au nombre de ces arbres il s'en trouvait qui, ayanl plus


de huit pieds de lour, furent tléraciués lolalcmenl et transportés à une certaine dislance du lieu de leur végélalion. Ce rllvage a cessé près de SteFontaine, dans une coupe l'n exploitai ion où la presque totalité de la réserve fut détruite.

(e) La plupart des bois qui ont été défrichés dans le département de la hloselle ont moutré des débris de constructions anciennes.

Prè~ de Sorhey uu bois éla;1 connu sous le nom de bois Rouge; en le défrichant on trouva l'explicaliun de ce nom par une grande quantité de débris de tuiles romaiues péle-méle avec des Dluëllons de calcaire oolithique magnésien provenant d'anciennes conslruclions.

Dans an-bois situé à peu de distance de celui-ci, il existe des restes de maçonneries.

Dans une foréL près d'Ars-sur-!IIoselll', on voit une construction appelée la citerne; sa voùle présente l'empreiule d'une multitude de petites planchettes sur lesquelles la construction de la "OÛLc a élé faite.

Un bo~s près d'Amanvillers a monlré des resles de bàtiments.

En défrichant une partie de la forêt de Cheminot, on a décuaverl la base des murs de qualre hàlimcnLs carré. et d'nn anlre de forme ronde qui, étant tous conligns, ont paru avoir appartenu à un seul domaine. Dans celui de forme circulaire, il existait quelques débris de marlme, ce qui m'amena à supposer qne ce bâtiment aurait pu èlre desliné au culte, Plus loin, dans la même forèl, j'ai vu les restes d'nne aulre babiletiou qui avait pour dépendance un vasle Icrrain circulaire limité par uu fossé. Enfin, à peu de rlislance de là, NI. Marly, nvocat à bietz, trouva dans sa propriété de 111ar1y-eux-Bois, lorsqu'il en défricha le sol, les restes d'nn bâlimcnL parmi les débris duquel il recueillil beaucoup de médailles romaines des troisième et qualrième siècles.

En défrichant des bois du BisehIVald, canlon de Fanlqucmool, on découvrit les restes d'une construction appelée le C~osler(cld et, en Ire ailires choses, un moreean de fer carré qui parut avoir servi d"enclume.

A hfarinbois, près de Dampviloux, canlon de Gorze, 31. Des Roberl, en ,1éfrichRnl un hais, trouva des déhris prO\"enant de l'industrie humaine et nolammeot des fers qui avaient appartenu à des chC\'au~ de pelile laille. Dans la foréL de Clieminoi, la voie romaine de 31elz à Scarpone était recouverte de bois, notamment de chénes fort anciens; en défrichaot on trouva dans ce lieu un certain nombre de médailles romaines dont une de l'empereur Commode.

Une autre voie romaine, près de Gra,'clolle, à environ un myriamèLre de hlclz el parallèle à la roule actuelle d'Étain, était hien conservée dans un bois qui fut défriché- Là le sol, 11 droite el à gauche de celle voie, éL1it jonché de tuiles et de débris de consLrueliop.s.

Près de Lnllange (Moselle), à proximité de la "cie romaine de 111e1z à Trèves, au-dessns du moulin des Trois CLèues. III. Terminaux en faisanl en 1861 praliquer des Irous pour planter lies horDes, a trouvé sur une surface d'au moins vingt-cinq à trente hectares, des débris de charbon,


des pierres brûlées, des luiles romaines et des fragmenls de meules en lave volcanique. La route romaine continue dans le bois de Flévy el elle esl recouverte par la forèl.

D'après un documenl que je dois à l'obligeance de 11f. Dommangel, avocal il 1llelz. les bois de la Grange, près de Thionville. couvrent la route romaine connue sous le nom de Kena, siluée sur la rive gauche de la Moselle. Près de l'anlique Ibliodurum non loin d~Haooonville-au-Passege, la voie romaine est enlièremenl rccouvcrte d'essences foreslières.

A Féy, canton de Verny un chemin amique et qui pourrait bien èlre d'une date plus ancienne que l'époque romaine, est aussi recouvert d'essences forestières qui forment une interruption de ce chemin depuis le bas jusqu'au sommet de la côte qui domine le village de Vezun.

Le nom de grande Charrière donné à l'ancienne route romaine de Afelz à Verdun, paraît indiquer que cette voie passait à travers des bois. A Dieuze, département de "la ~Ieurlbe, j'ai vu un chemin romain lrès bien conservé qui existe dans le massif d'une forêl près de cette ville. D'aulres localilés ont montré dans les bois, des sillons indiquant que le sol avait enlièremenl été livré à l'agriculture.

On a remarqué un fait de ce genre en faisant défricher un bois sur le territoire de la comune de Kœking, canton de Cattenom. bl. d'Auel de LULlange, helléniste disliugué, d'honora[¡le, mémoire, a observé lin rail semblable près de LULLange, canton de hlelzerwisse, ct L11. Terminaux m'a fait connaître qu'à bloince, commune de Louvigny (Illoselle) et à St-Epvre (Meurthe) en défrichant des bois on avait vu le sol divisé en sillons semblables à ceux actuels. Dans le dernier de ces bois, trois coules portaient la désignalion de vieux Châleau. En effet lors du dHrichement on a trouvé les restes d'un bàliment considérable, des luiles romaines en très grand nombre, et des monnaies de cette époque.

Le nom de Châtel que portent plusieurs points élevés de notre pays qui sont couverls de forét., semble indiquer que ces hauteurs ont élé forlifiées. Telle est une côte située près d'Arnaville (M~urthe), lelle est une autre côte près de Villecey (Moselle); on remarque dans le bois de celle ci des relranchnmeuls élevés avec de la lerre.

Enfin dans plusieurs de nos foréls on a trouvé des tilmulus en défrichanl les bois de Schirmerter, près de Sierck, on en a ouvert qui contenaient notamment une torque, des brasselels en bronze et une cuillère en argeut de furme antique. Mais on sa qu'ou élevait des tumulus dans les forèls et par conséqaeot on ue peut pas dire si ces munnmeuls onl été d'abord conslruils sur UII sol qui aurail ensuite élé couvert de forêts. La roème observaliün peut aussi s'appliquer à d'autres localités l'on trouve dans les buis des pierres funéraires.

(f) 1\ est constant que dans les derniers temps géologiques il s'est opéré des révolutions importantes à la surface de nos pays. Ainsi on trouve dans le terrain meuble qui rcmplille fond de la vallée de la Seine des blocs ayant


douze mètres cubes de \"olume eL pesant plus de 30,000 kilogrammes. tl est évident que ce-lerraiu meuble n'a pu être produit par l'ordre actuel des choses. (Voyez Brongniart, Description géologique des e7lviro7la de Paria, page Õ62 et 563 de la 5e édition, el les Lettres sur lea rEvolulioaa du Globe, par Bertrand, pag-e t2I de la 5e édition). blais les causes qui ont enfoui nos arbres sont de date plus récente; elles sont postérieures aux caleclysmes qui ont enfoui dans DOS contrées les ossemenls d'éléphanls. JI imporlerait de savoir si lesforèls dont nous voyons des restes dans des mares et dans des terrains fangeux ont été détruites par une cause simultanée qui aurait en même temps abaUn les arbres de nos vallées.

Ces questions sont importantes et méritent donc d'èlre étudiées. Déjà 1\1. Alfred biaury, membre de l'inslilul, nons a fourni par ses pnb!ications des documents intéressaots sur les forêts qui ont cou\"ert les Gaules; il importe maintement de se livrer à des recherches sur les forèls enfouies dans ce même sol.

bi. Hroogoiarl, dans sa description géologique des environs de Paris, en parlant des terrains de transport et d'allnvion, distin~ue ceux qui sont antérienrs aux temps historiques, et probablemenl à la dernière révolution, qui i contiennent des débris d'animanx dont les analogues ne sont pas connns dans les temps historiques, et les terrains d'une époque poslérieure qui a commencé au moment où nos continents ont pris leur forme actuelle. Ces dépôts contiennent des débris d'animaux et de végétaux qui vivent encore dans nos cantons et des débris d'u;teusiles fabriqués par les hommes. A ce sujet notre savant auteur cite les troues d'Rrbres déconverts dans l'ile de Chaton, près de Paris.

C'est, je pense, aux terrains de transport et d'alluvion de cette denxième époque que nous devons rapporter les arbres dont nous nous occupons.


Des Rgpporte de la PL6nieie et de la Grèee. Messieurs, il n'est pas élabli que les Phéniciens aient jamais navigué sur la Moselle, et j'aurai besoin d'excuse en venant surcharger votre domaine, déjà si riche de son propre fonds, des antiques produils d'un peuple si éloigné de nous. Je réclame donc votre indulgence si j'interromps un moment, en faveur des Phéniciens, le cours des savanles éludes qui se poursuivent, au sein de celle Sociélé, sur les anciens monuments de notre département. Les Phéniciens ne nous sont pas absolument étrangers, et j'oserai même dire que nous leur devons plus de bienfaits que nous ne leur témoignons de gratitude. Ils peuvent se vanter, non sans raison, de nous avoir appris à épeler, à écrire, à nombrer; et c'est précisément ce que je me propose de mettre sous vos yeux dans une rapide notice. Même après 3,000 ans, la Phénicie a encore des titres sérieux à notre reconnaissance, comme elle en avait à celle de la Gréce et de Rome. Réserve faile du rdltlque, il y a bien du grec et du latin

L'INFLUENCE DES PHÉNICIENS

ET DE LEUR ORIGINE NATIONALE, Par M. EcitzBa LAMBERT.

SUR LA CIVILlSnI6N GRECQUE

DE

1.


dans notre langue; mais les Grecs et les Latins ont beaucoup emprunté eux-mêmes aux Phéniciens. La Gréce n'a pas toujours été cette nation éloquente et polie qui bril!Llit d'un si vif éclat au milieu dit monde bai-1),it~e. Bien des siècles s'étaient écoulés avant que les races helléniques se fussant tixées sur leur territoire. Les Pélasges d'abord puis les Hellènes, s'étaient précipités du fond de l'Asie leurs masses compactes et grossières se ruaient sur l'Europe, comme des bêtes fauves poussées hors de leurs hois, rebut sans doute de la Bactriane ou de l'Inde. C'élait une' rude besogne que de façonner de tels hommes. L'Égypte et la Phénicie semblent se disptiter l'honneur de les avoir fait naïtre à la civilisalion. Un Danaüs, UII Silex, un Cécrops, apportèrent aux Hellènes les arts égyptiens. La seule ville de Thèbes doit son origine à un Phénicien, mais -t nn Phénicien illustre et (pi a perpétué son nom jusque dans la postérité la plus reculée. Si les Béotiens ont eu le malheur de ne pas passer, en Grèce, pour des types de délicatesse et de bon goÙt, ils peuvent du moins opposer aux dédains de leurs compatriotes la gloire d'avoir appris, les premiers d'entre les Grecs, à exprimer leurs pensées en des traits visibles.

Quelle que soit l'influence exercée sur la race hellénique par les Égyptiens, ils ne paraissent 1)~is y avoir laissé les mêmes traces que les Phéniciens. Étrange destinée que celle de ce petit peuple marchand qui était la gène dans son étroit pays, au sol si fortement accidenté, mais à qui la mer ouvrit comme une nouvelle patrie, vaste domaine d'une royauté longtemps incontestée. Les Phéniciens ne paraissent avoir été belliqueux qu'en de rares occasions. L'histoire en a conservé à peine quelques traits, Sidon et Tyr occupent parfois les écrivains sacrés; les auteurs prorares font mention de la Phéni~~ie à de certains intervalles; des mônuments funéraires, des monnaies, des inscriptions, quel~lues fragments d'anciens ouvrages, et'tout cela en petit nombre, voilà ce qui nous reste de cet antique pays.


Ne mesurons pas cette indigence des sources de son histoire son influence en Grèce. Si les Phéniciens n'ont pas eu de ces exploits retentissants qui font parler les historiens, ils ont exercé sur les Grecs une autre suprématie, toute morale qui a laissé de folles empreintes dans la race hellénique. Les conquiètes d'Alexandre ont pu comprimer les nations comme un ressort, mais sans délruire leur élasticité; gravées sur de fastueux monuments, elles n'ontpu mo~ifier les maeurs des peuples soumis. Les envahissements pacifiques de la Phénicie ont eu des suites autrement durables en Grèce.

Les Phéniciens, par la nécéssité même de leur position, s'étant livrés à la mer, se répandirent dans toutes les eaux du monde connu. Mais ils laissèrent de leurs concitoyens presque dans tous les lieux de leur passuge. Toute l'Europe méridionale le nord de l'Afrique les côtes de l'Asie, étaient sillonnées de leurs colonies. Néanmoins ils cédèrent presque partout devant les races conquérantes. Ils avaient été assujettis de bonne heure par les rois de l'Orient sur leur propre territoi~e les Hellènes les avaient balayés devant eux dans leur ~rande invasion les Romains les expulsèrent sans peine de la plupart de leurs colonies Carthaye seule fit parler de ses âramles et terribles luttes. Ils devinrent alors comme une nation neutre au milieu des diverses races et s'imposèrent comme intermédiaires pacifiques dans les relations internationalas.

Les plus proches voisins des Phéniciens du côté de la mer étaient les Grecs c'est là que se portèrent les plus glorieux efforts de la' civilisation phénicienne. Que Cadmus soit un nom réel ou un symbole (Krzdmos n'est autre que le mot hébreu lC~rclnron, qui veut dire aoacie~a, aaatique), toujours est-il constant que l'alphabet grec est phénicien que les figures en sont phéniciennes, que l'ordre et la succession des lettres sont phéniciens. ll n'y a rien là que de bien connu. La race des Hellènes, venue de l'Asie centrale


(et la comparaison des langues grecque et sanscrile est venue confirmer ce fait avec une pleine certitude), celle puissantc race parlait sans doute, dès les temps dg son invasion une langue riche et sonore, mais elle ne l'écrivait pas. Cette ignorance suppose un complet état de barbarie, et la vie inlellectuelle de tels hommes devait'se renfermer dans des limites très-étroiles. Seize leUres, empruntées à l'alphabet phénicien, suffirent pour exprimer lous les sons de la lângue tiellé- nique. Mais là ne devait pas s'arrêter le progrès grâce à la parfaite identité de l'hébreu et du phénicien, il me sera aisé de constaler que l'introduclion de l'écriture phNnicienne chez les Grecs n'a pas été un.fait isolé et comme un accident dans les relatil)Qs des deu~ peuples, mais qu'elle fait supposer une influence phénicienne se prolongeant l'espace d'au moins onze à douze siècles.

Pour l'idenlité des langues hébraïque et phénicienne, elle est aujourd'hui hors de doute. De récenles découverles ont prouvé qu'elles ne forment qu'un seul et même idiome. Aussi y a-t-il lieu d'être surpris d'un phénomène aussi siugulier que l'esl celle unilé de langue chez des peuples-appartenant à deux races, non-seulement très-différentes, mais encore très-hostiles et très-opposées l'une à l'autre. Les Hébreux descendaient de Sem; les Phéniciens plaçaient leur origine en Canaan, fils de Cham. Je me propose d'examiner ce point dans la seconde partie de mon travail. Le premier alphabet importé par Caflmus vint à s'enrichir, avec le développement sans doute de la langue grecque d'acquisitions nouvelles. Vers. le sixième siècle avant Jésus-Christ s'inlroduisirent dans l'alphabet grec huit lettres selon les uns, quatre seulement selon les aulres, à savoir 11, ~4; les quatre aulres lettres 6, x X ayanL été inventées, d'après ces deJ'CJiers, dès le lemps du siége de Troie, par Palal1lèdc. Quelle est la dénomination, quel est le rang assigné à ces nou\'eaux caraclères mille ans environ après l'introduction des lettres cadrnéennes? Nous ne pouvons


voir ici autre chose, et pourla seconde fois, q u'une influence phénicienne. En effet, de ces secondes fi~ures, les unes trouvent place dans le corps de l'alphabet; les autres sont rejetées à ia fin. Y a-t-il là caprice, hasard, accident? Vous allez en juger. Dans l'alphabet grec primitif, le iôla suivait immédiatement l'epsilo~t. Que voyons-nous en hébreu et par consnquent en phénicien? Entre le et le yod, qui sont les lettres correspomlantes, se trouvent z~av, zcrï~a, laetlz, telh. N'est-ce pas évidemment par anô.Jlogie que se sont interposées entre l'epsilora et l'iôta. les lettres 2êta, êta, lhêla Entre le ~aow~a phénic.ien correspondant aU.nu grec, et le aïra correspondant à l'orraicro~a (la figure étant la même dans les deux langues), se place en hébreu le sanaeclz. La lettre xi a pris en grec le même rang. Les lettres 'f, y, n'ayant pas d'équivalents en hébreu ont été tout naturellement déclassées et rejetées à la fin de l'alphabet.

On le voit, cette coïncidence entre les deux alphabets n'est nullement fortuite, et nous pouvons accuser ici hardiment la main d'un Phénicien. Du quinzième siècle donc au sixième et au cinquième, la même œuvre de civilisation a persisté chez les Phéniciens dans leurs rapports avec les Grecs. Ils étaient toujours les initiateurs et les maîtres, et les Grecs allaient à leur école.

Le rapprochement des deux alphabets rn'a même fait croire que les seize cadniceiines pourraient bien se réduire à quinze. Il faut reconnaïtre, en effet, que les dénominations de plusieurs lettres dc l'alphabet, primitivernent phénicienne:, ont été refaites par les Grecs. Tnls sonl e-psilora c'est-à-dire é bref; o-~nicro~t, o br~~f; ô-rnéga, ô long. Cela est aisé il expliquer. Avec l'introduction Uc l'êla. et de l'ôméga, il a ftlilli une dénomin~lion de nalure à faire distinguer les deux espèces d'é et d'o. D'où vient donc la dénom:nation ~rec~lue d'zc-l~silo~~ c'est.-à-dire ze. bref? Elle suppose nécessairement urie voyelle longue correspondante et celle-ci ne serait autre (l~ie l'iôla. II est permis de croire que


l'u-psilon se prononçait également i, car la langue h1line, aussi bien que la française rend presque loujours celle Icure par l'y, c'est-à-dire le son i. Dans l'hébreu rabbinique, les mots emprunlés du grec substiluent également le yod ou i à l'u.psilota. Or, l'existence de deux lettres ayant le mème son implique deux origines dislinclcs l'analogie des doubles sons é et o nous le prouve.

J'alléguerai comme seconde raison pour croire à la nouvaulé de l'upsilora, que, seule eulre taules les cadméennes elle est absolument déclassée. L'alphabel hébreu finissant par lav, il est fort probable que l'alphabet grcc s'arrêtait au lait. Chacune des primitives lellres grecques a sa correspondante en hébreu; par quel malheureux destin l'upsilo~a se trouve-[-il désapparié? Bien, en hébreu ne juslifie l'upsilon, et c'est ce qui me fail croire, à moins d'autorité grave pour lui conserver son anliquilé, que l'upsilora est du second alphabet grec et non du premier.

L'aeuvre des Phéniciens, loin d'èlre à son lerme nous réserve une nouvelle et précieuse imporlalion. Après avoir donné l'alphabet aux Grecs, après l'avoir complélé, ils leur apportent la num~:ralion écrite el le syslèmc décimal. Les Hébreux prennent pour chiffrer chacune des lellres de leur alphabet. Aleph représente 1 bella, 2 et ainsi de suile jusqu'à la dixième lellre yod, qui vaut ~10, la onzième, caph, qui vaul 20, etc. C'est bien le procédé du syslè;ne décimal. Il n'a pas dù en èlre autrement chez les Phéniciens. Les Grecs ont suivi le mème mode de numération et ont également donné à leurs leures la valeur il es chiffres. FDut-il en conclure que les Grecs doivent ce procédé aux Phéniciens? ou nous sera-t-il permis de croire que l'idée leur en est venue lout d'elle-même et sans aucune intervention étran~ère? Celle seconde hypothèse est inadmissible, el un simple coup-d'œil jeté sur la numérulion grecque va nous le monti'er. Comme en hébreu la première Iclll'e, alpha représente 1 la deuxième bëla vaut 2


gamma, 3 delta 4 epsilon, 5. Le zêta devrait conséquemment valoir 6 il n'en est rien zëla représente 7.. Par quel, caprice? et quelle est cette nouvelle énigme? Qu'est-ce d'ailleurs que ce nouveau caractère episénzon fait introduit entre l'epsilon et le zêta uniquement pour le besoin de la numéralion? La clef de cette autre difficulté, c'est encore le phénicien et l'hébreu. Entre le hé, qu: vaut 5 comme epsilozz, et le zaï~a qui V1lut 7 comme zêta se trouve en hébreu la lettre vav, qui vaut 6, et qui n'a pas d'équivalent dans l'alphabet grec. Le fait grec, caractère 7zzcyrzéral, n'est autre chose que le vav. La conclusion la plus légitime à en déduire n'est-elle pas que la numération phénicienne a été purement et simplement adaptée à l'alphabet grec que chaque lettre grecque a reçu la valeur exprimée par sa correspondante phénicienne et que pour les lettres hébraïques (lui n'ont point d'équivalents en grec (comme le vav ou v) on y a suppléé par des caractères nouveaux? Cette explication est si naturelle qu'elle ne permet pas de douter que la numération et le système décimal n'aient été apporlés aux Grecs par les Phéniciens, ces infatigables maitres de la race hellénique.

Il faut cependant reconnaître que la concordance des deux systèmes cesse à partir du Koppa, où le brec est en relard d'une unilé sur l'hébreu. Mais cette anomalie se justifierait aisément par un effet même de l'influence phénicienne. Voilà donc une troisième et glorieuse intervention des Phéniciens dans le monde grec. Ces différentes phases de leur influence nous feront supposer à bon droit que les intervalles qui les séparent n'étaient pas absolument vides, et que les Phéniciens ne se sont pas introduits et n'ont pas brillé dans les choses inlelleeluelles parmi les Grecs, comme par saillies et par soubresLluts, mais qu'ils ont exercé leur pacifique empire pendant une longue suite de siècles et sans interruption.


On pourrait encore retrouver en grec d'autres traces phéniciennes. L'arLicle grec avec son aspiration doit avoir été emprunté de l'arlicle hébreu et phénicien hé. En effet, l'article est inconnu dans la langue sanscrite qui est l'origine du grec, aussi bien que dans la langue latine. D'un autre côté l'emploi de l'article est fort rare dans Homère, ce qui n'impliquerait pas davantage une haute antiquité. Tous les hébraïsmes qui se rencontrent dans la littérature grecque, avant l'époque d'Alexandre, pourraient être également rapportés aux Phéniciens. Il est constant que les Hébreux n'ont eu avec les Grecs que des rapports tardifs, et que les locutions orientales qui se rencontrent chez ces derniers sont dues aux Phéniciens plutôt qu'aux Hébreux. C'est ainsi que les Phéniciens, qui ne nous ont presque rien transmis de leur littérature, ont laissé dans le monde moderne des traces beaucoup plus nombreuses de leur civilisation que n'ont pu le faire les nations les plus policées et les plus féconde~. Aujourd'hui encore les enfants com~ mencent par apprendre l'œuvre des Phéniciens; ils tracent dans leur alphabet dés caractères phéniciens ils comptent d'après un système qui est tout uniment phénicien. Voilà des titres de gloire incontestables.

Il semble plus difficile de retrouver les titres de l'origine des Phéniciens. Les opinions à cet égard sont partagées. Nous avons d'un côté l'imposant témoignage de la Bible qui les range parmi les Cananéens. Ce fail a été pleinement confirmé d'ailleurs par la découverte de monnaies phéniciennes portant la légende Ca~aaa~a. D'un autre côté comment s'expliquer qu'une race chamite se soit approprié si wmplétement l'idiome d'une race sémite, qu'on ne saurait y relrouver de variante appréciable ? Celte difficulté sur une question aussi grave et aussi intéressanLe, je le crois, n'est pas insoluble; et c'est ce que je me propose d'examiner dans un prochain travail.


II.

De l'origine des PI~éW eiews.

Les textes sacrés aussi bien que les monnaies ayant attribué à la Phénicie le nom de Canaan c'est un fait étrange, en ethnographie, que la parfaite identité de langue constatée chez les Phéniciens et les Hébreux.

Il se présente sans doute à l'esprit une solution fort simple mais à laquelle j'avoue que je ne me serais point arrêté si elle ne s'était produite ici même, avec l'appui d'ailleurs d'une opinion accréditée. Si l'on admet qu'Abraham, en quittant son pays, abandonna aussi la langue de ses pères et adopta l'idiome de la contrée où il établissait sa demeure, on ne concevra là rien que d'aisé et de naturel. Lui, étranger, nouveau venu, confondu dans la foule des Cananéens dut, ce semble pour les plus simples besoins de la vie journalière s'approprier tout d'abord la langue de ces mêmes peuples.

Mais il ne faut cependant pas faire d'Abraham un vulgaire nomade, et croire qu'il allait en Canaan'comme dans un asile. C'était, au témoignage de l'Écriture, même quant au temporel, un puissant personnage qui traitait d'égal à égal avec les chefs des Philistins et les rois d'Égypte. Il put en un instant rassembler et arm¡I' 318 de ses serviteurs pour aller à la poursuite de quatre rois qui avaient ravagé la ville de Sodome et emmené Loth captif. Il ne paraît pas avoir eu souvent recours aux libéralités des Cananéens, et ceux-ci lui témoignaient des égards qui ne sont pas d'usage à l'égard des réfugiés. Sauf quelques acquisitions de terrains faites en de certaines occasions, Abraham put jouir librement des terres pour le pâturage de ses troupeaux. Le sol ne paraît avoir eu généralement que des possesseurs temporaires, comme il arrive encore de nos jours chez les Arabes nomades.


Loin donc d'admettre qu'Abrah am fût en rapports constants avec les Cananéens, il serait aisé de démontrer quelle vive répugnance il témoignait pour ses nouveaux compatriotes. On sait avec quelle énergique insistance il défend à son serviteur de rechercher aucune fille de Canaan pour son fils Isaac, quel mépris il laisse paraître de leurs coutumes superstitieuses, et quel vif souvenir il conserve de sa famille en Mésopotamie, sentiment doux et cher au cœur da tous les exilés 1 C'est vers la patrie absente, c'est vers la famille lointaine que se portent leurs yeux. Ils en rétablissent l'image le nom et la langue dans les lieux mêmes de leur émigration.

Le pieux Enée admirait avec émotion sur la terre étrangère l'image qui lui rappelait les murs de Troie et le fleuve qui l'arrose 1

Effigiem Xanlhi, Trojamqne videlis,

Quam vestrm fecere maaoa.

(EnAide, liv. 3).

Les fondateurs de Carthage en abordant sur la terre d'Afrique, prennent garde de se confondre dans la race lybique; ils conservent précieuse,ment la langue de leur première patrie phénicienne. Le Français entend parler au Canada une langue qui lui est chère, et que d'anciens compatriotes ont transportée sur cette terre lointaine. La littérature des Étals- Unis fait souvenir que la -grande République doit son origine aux Anglais. Quand on pénètre au coeur de l'Allemagne le voyageur est tout surpris d'y rencontrer quelques villages, qui forment comme un canton très distinct, où le français s'est perpétué par les soins de plusieurs familles réfugiées.

N'eùt-ce pas élé, pour Abraham, un médiocre moyen de rompre avec l'idolâtrie des Cananéens et d'en inspirer l'éloignement à ses enfants, que d'accepler et de parler leur idiome? Ses immenses richesses, son nombreux personnel


d'esclaves, ses troupeaux, le rendaient complètement indépendant, et il serait difficile de voir quelle nécessité l'eût obligé à se servir de la langue de Canaan.

Je reconnaîtrai pourtant que ces considérations vannes et générales ne nous fourniraient tout au plus que des présomptions. Il peut être .établi plus directement qu'il ne pouvait y avoir dans le premier patriarche hébreu un dessein préconçu de rompre avec la langue' de ses pères; c'est qu'après comme avant son départ pour Canaan, l'hébreu est resté dans de constants et étroits rapports de parenté avec la langue de Mésopolamie. Les idiomes des diverses familles sémites de la Judée, de la Syrie, de la Chaldée,. de l'empire de Ninive, ne différent presque entre eux que comme des dialectes. Les morceaux chaldéens répandus dans la Bible, les inscriptions cunéiformes de Ninive sont là pour en témoigner. On peut se convaincre encore de nos jours de la parenté de l'hébreu et du syriaque, car l'on sait que les Maronites lisent les évangiles en syriaque dans leurs églises. Or, il ne viendra apparemment pas à la pensée de personne d'admettre que le colossal empire de Babylone que la puissante Ninive aient emprunté leurs langues aux peuplades cananéennes. Qu'était-ce après tout que ces Cananéens? Un fort maigre ensemble de chélives tribus. L'histoire compte trente-un rois soumis par Josué; trente-un rois en Palestine! On sera assurément très libéral en attribuant à chacun d'eux un territoire égal, pour les dimensions, au ressort d'un de nos juges de paix de canton. S'ils -avaient une ambition, ce n'était probablement pas celle de policer les empires de Babylone et d'Assyrie.

Faisons seulement une petite remarque, c'est qu'il était inévitable, par.la position géographique des lieux, que les Cananéens fussent un jour ou l'autre assujettis par une race ennemie. On les voit, sur la carte, environnés de tous côtés, au nord, à l'est, au sud, par les Syriens, les Babyloniens, les Ninivites, les peuples d'Amon, de bloab, de


111adian, les Iduméens, les Amalécites, les Arabes, tous descendants du patriarche Sem. Il restait à l'Occident la mer. Mais elle ne fut franchie que par les Phéniciens; pour les Philistins, qui occupaient le littoral comme ceux-ci, et dont la position au sud était à peu près équivalente à celle des Phéniciens au nord, l'histoire ne nous en a rien conservé. Que cela ne nous étonne pas les Philistins étaient Chamites, comme Canaan, qui ne nous a rien laissé de son histoire et qui ne paraît avoir exercé aucune espèce d'influence dans le monde. Les Phéniciens étaient Sémites, et ont été appelés à jouer le brillant rôle que la civilisation de Babylone et de Ninive, états sémites, exerçait de l'autre côté de l'Eiiphratt,.

C'est là, en effet, l'inévitable conclusion les Phéniciens étaient des Sémites. Mais que penser des témoignages bibliques, des inscriptions monétaires? Oui, les Phéniciens pouvaient être dits Cananéens par le territoire qu'ils.occupaient, par leurs alliances de famille. Mais leur race et leur langue sont celles de l'Idumée.

La distinction des idiomes de Sem et de Cham nous est rappelée par plusieurs passages de la Bible. Dans cette touchante scène où les fils de Jacob en Égypte et en présence même de Joseph, se reprochent les torts qu'ils ont eus envers leur jeune frère, l'Écriture fait remarquer qu'ils pensaient n'être pas compris du vice-roi d'Égypte, car il avait zr.zz irzlerpréte erzlre eux. (Genése, XUI, 21).- Néhémie, dans son livre (XIII, 24), .se plaint que la zzzoitié des e~zfa7zts hébrettx revenus de captivité zze pa.rlczierzt plus que la la.zagQCe d'Aschdod (ville des Philistins), et ig~zorc~ie~zt la lan.g~ce juive. Les Égyptiens et les Philistins appartenaient à la race chamite, et l'on voit que leur idiome différait de celui des Hébreux.

Mais un fait plus significatif et qui est un nouvel indice précieux à recueillir, c'est que l'Écriture même semble faire entendre qu'il y avait disparité entre la langue des


Phéniciens et celle des Cananéens. Il est dit dans le Deactéro~aome (1lI, 9) « Les habitants de Sidon (en Phénicie) donnaient à Hermon le nom de Sirion et les Amoréens (peúplade cananéenne) l'appelaient Senir. «

Je remarquerai (remarque aisée d'ailleurs et que je retrouvai bientôt dans le Joicr~aaG asiatique) que, par leur dénomination, les Phéniciens s'identifient avec les Iduméens. ,OlVlX¡¡S, en grec, et Adômim en hébreu, signifient également rouges. Ce rapprochement par lui-même n'a pas grande importance. Mais, joint à l'étonnante identité de la langue des Hébreux et des Phéniciens, il me suffit pour faire quelques recherches dans les textes bibliques sur les sonvenirs qui y ont été conservés de Tyr et de Sidon. En apportant un peu d'attention à ce sujet, on arrive naturellement à trouver extraordinaire l'étroite alliance qui se noua entre les plus pieux rois de Jérusalem et les rois de Tyr. La Phénicie entrait dans le domaine cananéen attribué aux Hébreux et nous savons quelle extrême et absolue rigueur l'Écriture témoigne dans son aversion pour les Cananéens. Comment se fait-il que David et Salomon aient pu entrer en alliance si intime avec les Tyriens, et que pas l'ombre d'un blàme n'apparaisse contre eux dans toute l'Écriture ? Pour qui connait la profonde antipathie politique et religieuse qui séparait Israël du peuple de Canaan, cette considération est d'un grand poids. Nous voyons que les flottes de Salomon et de Hiram roi de Tyr se réunissaient pour faire en commun le voyage d'Ophir. Dans quels ports s'assemblaient-elles? C'est un fait à noter. Les vaisseaux hébreux et phéniciens s'abritaient à Elath et à Ezion-Géber, deux ports de mer de l'Idumée. Cette union avec l'Idumée n'est pas fortuite. Le prophète Amos (ch. 1), prenant la parole contre 1(,s peuples voisins de la Palestine, s'adresse tour à tour à Gaza, à Tyr, Edom, Moab. Que sont pour lui les Iduméens ? Des frères infidèles d'Israël. Que sont les habitants de Tyr ?


Les mêmes r~~éres infidèles d'Israël. Cette dénomination de frères, donnée par Amos aux Phéniciens et aux Iduméens, à l'exclusion des autres peuples, n'est-elle pas significative? La Genèse nous apprend en effet comment les Phéni~iens peuvent appartenir à la famille d'Edom ou Esaü. « Esaü, est-il dit au ch. XXXVI, v. 2, épousa des filles de Canaan. n Voilà donc Esaü et Canaan en rapports de famille très intimes. Mais l'Écriture nous apprend (Genèse, XXVIII, 8, 9) « qu'Esaü, ayant vu que les filles de Canaan déplaisaient à son père Isaac, se rendit chez Ism3ël, fils d'Abraham, et épousa une de ses filles. » Il y avait là évidemment, et au témoignage même de l'Écriture, une sorte d'antagonisme entre la famille de Canaan et celle d'Ismaël cet antagonisme s'est reproduit, à coup sûr, entre les enfants des diverses femmes d'Esaü, et rien n'est plus naturel désormais que d'admettre qu'une colonie d'Iduméens, composée des enfants des filles de Canaan, s'en alla au pays de leurs mères, et fonda au nord la Phénicie, prenant le nom de Canaan, conservant la langue d'Esaü, et que le reste des Iduméens, enfants de la fille d'Ismaël, restèrent dans le voisinage des Arabes eux aussi enfants d'Ismaël, sur les bords du golfe arabique. Les Grecs, conservant le souvenir de l'origine des Phéniciens, les appelaient les Rozcges ('f°¡Y¡X1j se trouve déjà dans Homère) et l'Écriture leur appliquait la dénomination plus générale de Cananéens dont ils avaient adopté d'ailleurs la religion, et dont ils occupaient le territoire.

Pour compléter ce travail, j'ai eu recours à quelques écrits que des savants modernes ont rédigés sur le petit nombre de monuments phéniciens parvenus jusqu'à nous. Je dois une importante communication à la parfaite obligeance du savant et respectable 11~I. Gerson-Lévy qui met avec la plus généreuse libéralité sa science et ses livres au service de ses jeunes émules. Il a bien voulu me faire passer le Jozc~ia.l asiatique, précieux recueil consacré aux langues


orientales, et j'y ai trouvé un travail étendu de M. le baron d'Eckstein, sur les Sources de la Cosmogo~iie de Sa~rtclconiallco~a.

J'y vois tout d'abord constatée l'identité de nom des Iduméens et des Phéniciens. ([ Les Iduméens, dit-il (cahier d'avril-mai 18(0), sont les Rouges, et les Phéniciens (les Rouges) viennent de la mer d'Edom, etc. » M. d'Eckstein n'en conclut pas du tout que les Phéniciens descendent des Iduméens. En opposition avec l'opinion répandue, qui place l'origine des Phéniciens en Arabie; en opposition avec Hérodote qui les fait venir des bords de la mer Rouge, M. d'Eckstein leur attribue une origine indienne. Je n'ai pas pu retl'Ouver dans le long mémoire de ce savant les fondements qu'il dqnne à cette opinion elle vient peut-être de la considération des communes traditions religieuses répandues en Phénicie et dans l'Inde.

Mais M. d'Eckstein lui-même rapporle une légende phénicienne qui confirme d'une manière frappante l'origine iduméenne des Phéniciens.

Je cite plusieurs passages du cahier de février-mars 1860, oit il traite de la filiation des dieux de la théogonie phénicienne

« Des géants naquirent, selon Sanchoniathon, une couple de frères, Saraéoarozcnaos ou Hypsoze~~a~zios (c'est la traduction grecque de l'autre nom) et Oacsôos. Ousôos, un des deux frères, est un chasseur comme Esaü, c'est le même mot, etc. Samémroumos ou Hypsouranios (le Dieu très-haut) devient l'époux de la cité de Bérouth, représentée par,une femme de ce nom. Ousôos, son frère le chassl}ur, tirait les bêtes fauves et se faisait des vêtements de leur peau. Ousôos prit un arbre et forma un navire le premier d'entre les hommes, il se renferme dans le creux de cet arbre et s'abandonne aux flots de la mer. »

N'est-ce pas là un témoignage précieux pour achever la démonstration d'un fait qui pouvait n'être d'abord


qu'une hypolhèse, et qui est à présent une vérité acquise et légilime? Cet Hypsouranios en grec, en hébreu et en phénicien Samémroumos, en français le Dieu très haut, n'est-ce pas le Dieu d'Esaü, c'est-a-dire le Dieu de ses pères, Abraham et Isaac? Ce dieu Ousôos, n'est-ce pas la déification même d'Esaü, le père des Phéniciens? Tous les peuples païens ont eu ainsi pour dieux leurs ancêtres ou leurs premiers rois. Ce qui relève la valeur de cette légende, c'est que Sanchonialhon, qui la rapporte, n'en tire aucune induction c'est que M. d'Eckstein ne s'y arrête pas un instant, et qu'il n'hésite pas à rapporter à l'Inde l'origine des Phéniciens. Ce souvenir d'Esaü rapporté si simplement et sans vue de système, n'est-il pas la meilleure confirmation de l'identité de race entre la Phénicie etl'ldurnée? Et y a-t-il ici place au moindre doute?

Ainsi se vérifie encore une fois la parole de ]'Écriture « Dieu étendra Japnel, et il reposera sous les tentes de Sem. D La Grèce, c'est Jon, en hébreu Jxvan, le fils de Japhet. La Phénicie, c'est Edom, le descendant de Sem. La civilisation phénicienne est venue s'unir à la race hellénique; elle l'a instruite, elle l'a policée; et à elles deux elles ont enfanté la civilisation moderne et donné en grande partie à la société sa forme actuelle.

III.

Exomen de quelques o6jeclions, et nouvelles preuves eo love ur de l'origine Iduméenne des Phéniciens. Je n'avais pas cru devoir, dans la seconde partie de ce Mémoire, m'arrêler à l'examen de quelques objections, dont la solution ne me- paraissait offrir aucune difficulté; je craignais de donner à une modeste dissertation les proportions d'un volume. Un savant membre de l'Instilut, dont


le nom fait autorité en matière d'orientalisme, a bien voulu depuis m'honorer de quelques observations sur ce même sujet dont je n'avais pu lui soumettre qu'un court résumé. Mais malgré toute la respectueuse déférence que je dois à des opinions d'un si grand poids, je serai d'autunt plus à l'aise pour les discuter que j'avais déjà connaissance de diverses raisons qui pouvaient militer contre ma conjecture sur l'origine des Phéniciens, et que des recherches ultérieures n'om fait que m'y confirmer davantage..

Il est bien vrai et c'est ce que j'ai constaté tout d'abord au commencement de mon travail, la Phénicie est désignée sur une médaille sous le nom de Canaan. La légende en est ainsi conçue A Laodicée (ville phénicienne), naétropole e~z Ca~aaa~z. Saint Au~ustin rapporte de même que les paysans des environs de Carthage, cette colonie de Tyr, se disaient Cananéens. Les Septante, à leur tour, dans leur version grecque de la Bible, rendent, dans trois ou quatre passages, le mot Canaan par Phéniciens.

Tels sont à peu prés les fondements de l'opinion commune qui identifiait Canaan et la Phénicie. Mais il est bon de remarquer que la Bible nous présente la race cananéenne comme établie depuis des temps fort reculés en Palestine et que la Phénicie passe cOIl1.munément pour n'être que d'une fondation relativement récente.

Hérodote 2 nous apprénd que les Phéniciens sont venus des bords de la mer Rouge. Justin 3 rapporte la même chose, en disant que les Phéniciens, après avoir quitté leur patrie, vinrent s'établir près du. lac Assyrien (probablement la mer Morte), et passèrent de là sur les bords de la Méditerranée. Ce double témoignage est encore fortifié,

1 111ichaëlis (J.D.) Spicilegium geugraphiae HeLraeoruna.Pars 1, p; {ti7. 2 Liv. l, eliap. 1.

Liv. XVIII, chap. 3.


comme nous l'apprend Michaëlis 1 par un historien arabe Abulfeda qui fait venir les Phéniciens de l'Arabie. Mer Rouge, mer Morte, Arabie ces indications se rapportent parfaitement à l'Idumée, qui est présisément renfermée entre ces trois limites, et Michaëlis est de cet avis. On ne parait pas avoir tenu compte, avant Michaëlis, de ces textes profanes qui semblaient contredire les témoignagnes bibliques. Rien ne nous monlre, en effet, dans la Bible, cette migration des Cananéens venus du sud; on les voit établis à peu près de tout temps sur les mêmes points. Michaëlis 'i essaie uneconciliation; pourlui, tous lesCananéens sont originaires de l'Idumée, et c'est bien à eux qu'il faut rapporler les textes d'Hérodote et de Justin. Mais la difficulté reste tout entière. Les auteurs grecs et latins n'ont jamais entendu sous le nom de Phénicie que cette petile portion de territoire, située au nord-ouest de la Palesline, et voisine de la mer. Il est donc impossible d'identifier la Phénicie et Canaan, quand cette dernière contrée l'emporte de beaucoup en étendue. D'ailleurs un passage beaucoup plus précis de Procope a ne permet aucun doute à cet égard. Après avoir raconté la conquêle de la Palestine par Josué dans des termes qui rappellent le récit de la Bible il ajoute que c'est en ce temps-là que la partie de ce pays qui borde la mer prit le nom de Phénicie. ao-rs ô€ <1"eexÀexaau" )("'PCC, 0" I,ô",vo, Ns~pc ar.W .4~L-it)JT"U ¿p'v ~oevex'~ !¡ul'Trccaex woftccrsro.' Il y a sans doute une inexactitude dans ce passage de Procope, qui étend jusqu'à l'Egyple les limites méridoniales de la Phénicie. Le sud était occupé par les Philistins, et Juslin lui-même nous apprend que les Phéniciens furent ballus par les Ascalo-

1 Spicilegium, p. 169.

Spicilpgium, p. 169.

3 Guerre dea Va~~dalca, 1. 4. 4 Loc. Cit.


niens (Philistins), ce qui suppose des ennemis déterminés à ne pas céder aisément leur territoire.

Guillaume Robert dans ses rernarques sur 111ichaëlis, évite czs difficultés, en supposant qu'une partie seulement des Cananéens, ceux que l'on nomme les Hétéens ou Hévéells, ou Horim (Troglodytes), (Michaëlis n'en fait qu'une seule et même famille), habitait les bords de la mer Rouge, et que c'est de ceux-là que parlent les auteurs profanes et la Bible. Or, ces Hétéens étaient les alliés d'Ésaü; la Bible 2 rapporte que celui-ci les expulsa de leur propre territoire, et tout porte à croire, selon Guillaume Robert, que ce sont les mêmes que les Phéniciens.

Nous voilà déjà bien près des Iduméens; il ne nous restera plus qu'un dernier pas à faire et nous arriverons à eux. Les Iduméens (Ado~nina en hébreu) sont les Rouges, et les Phéniciens (c¡>Dl~lX.S") sont les Rouges. Les uns et les autres ont occupé originairement la même contrée les auteurs les plus graves sont d'accord sur ce point. Quelle révolution a chassé les Phéniciens de leur premiére patrie? L'hypothèse de 111ichaêlis n'est pas possible; la Phénicie, Procope l'atleste, est de beaucoup postérieure à Canaan. La transaclion proposée par Guillaume Robert ne se justifie pas davantage. Si les Phéniciens sont des Hétéens, c'est-à-dire une parlie de la race de Canaan, on ne voit pas ce qui les aurait fait remarquer plus particulièrement des Grecs, ni en quoi 103 génie de cette famille se distinguait du reste de la race cananéenne. Sa situation sur le littoral de 'la Méditerranée n'expliquerait rien car Sidon, d'après la Bible parait avoir existé bien avant celle migration des Hétéens, et les souvenirs des Grecs ne sont que d'une époque récente. La situation des Philistins n'était-elle pas d'ailleurs analogue, si ce n'est même plus

Cauanm belli Israclilici advera~~s Cananaeoa geali, p. 45. $ DeW Il, 12.


avantageuse, comme étant plus rapprochée de l'Égypte? Et pourtant qu'est-ce que l'histoire a 'conservé des Philistins, lorsqu'elle accorde une si grande place à l'influence de la Phénicie? L'opinion de Guillaume Robert n'est qu'une hypothèse, et elle a l'inconvénient de présenter d'assez graves difficultés, La Bible nous dit bien que les Hétéens ont été chassés par Ésaü, par celui-là même qui avait épousé des filles de ce peuple Mais quand, et pourquoi? C'est ce qu'on nous laisse ignorer. L'histoire enregistre bien des guerres de ce genre, et Guillaume d'Orange a pu attaquer et renverser Jacques II, son beau-père mais encore n'élait-ce pas au lendemain de son mariage. Il n'y a pas lieu de se livrer à des conjectures, lorsque la Bible elle-même nous fait voir comment ce grave événement s'est préparé. Esaü épouse.deux femmes d'entre les Hétéens ou Troglodytes; il prend place parmi eux, il s'établit dans leur pays, car il est avec eux dans des rapports d'alliance et de paix c'est ce qui ressort de la Genèse, XXXVI les rois d'Édom, famille d'Ésaü, et ceux des Trogloclytes sont portés les uns à côté des autres. Rien de plus naturel que cette bonne fralernité entre des hommes qui viennent de s'allier par mariage. Mais Ésaü épouse une troisième femme, et celle fois il la cherche chez Ismaël un Sémite. N'y voyons pas une circonstance fortuite la raison de ce mariage, l'Écriture nous la donne 1 ({ Ésaü, voyant que les filles de Canaan déplaisaient son père Isaac, s'en alla au- près d'Ismaël et épousa Mahalat, la fille d'Ismaël qui était le fils d'Abraham et il la prit outre ses premières femmes. j) L'antipathie de race se dessine; laissez se développer ces premiers germes quand les fils grandiront, quand la famille s'étendra et que la différence d'origine sera mieux accusée, il se fera une division parmi les Iduméens. Tous enfants d'Esaü, Sémites par leur père, ils se

1 Genèse. XXVIII, 8, 9.


partageons, selon les mères, entre Ismaël et Canaan, entre les Héléens et les Arabes et un jour les Hétéens et une partie de la race d'Ésaü, celle qui provient des femmes cananéennes, s'en ira vers le nord. Les Héléens y fonderont un établissement, mais distinct de la Phénicie, Michaëlis luimême nous l'apprend' et les Iduméens deviendront les Phéniciens, en s'établissant le long de la Méditerranée, La fondation de la Phénicie se placerait donc entre le mariage d'Ésaü et le séjour des Israélites dans le désert, c'est-à-dire, selon la chronologie de Zunz entre le dix-neuvième et le quinzième siècle avant l'ère chrétienne. L'histoire profane la place au dix-septième siècle; rien de plus facile que de faire concorder les deux histoires. La séparalion des enfants d'Ésaü ne s'est pas faite sur-le-champ mais, d'un autre côté, elle était consommée au moment où les Israélites entraient dans la Palestine puisque le livre de Josué' nous parle de la forteresse de Tyr, par conséquent de l'installation des Iduméens en Phénicie.

La raison de ces établissements est donc aisée à donner. Les Iduméens-Ismaélites restent à côté d'Ismaël, c'est-à-dire en Idumée, la Gebalène des Grecs, voisine de l'Arabie; les Iduméens-Cananéens ont recours à l'hospitalité des Cananéens et s'établissent dans leur pays, c'est-à-dire au nord de la Palestine. Ainsi s'expliquent à la fois et le nom des Phéniciens, et leur langue identique à l'hébreu parce que leur première et commune origine est en Abraham et Isaac, et ainsi s'explique la dénomination de Canaan qui est quelquefois attribuée à la Phénicie.

La Phénicie devait-elle ou ne devait-elle pas faire partie du domaine des Hébre,ux2 Les textes ne s'en expliquent pas clairement, et je reconnais encore ici le double caraclère 1 Spicilegimn, pars 2, p. 10, d'après 1 Rois X, 29, et \1 Rois Vil, 6. xix, 29.


de la nation phénicienne, à savoir d'appartenir à la fois à Édom et à Canaan. Son territoire évidemment devait être compris dans la conquête de Josué car c'est le pays de Canaan; mais les habitants sont des Sémites, des Iduméens, ceux que l'Écriture appelle constamment les frères des Hébreux; de là cette hésilation dans la conquête de là même ces alliances inlimes entre les rois d'Israël et les rois de Tyr, alors que la haine contre les Cananéens élait encore toute vivace j'en vois la preuve dans le premier livre des Rois où le même chapitre (IX) nous parle des rapports d'amitié qui existaient entre Hiram et Salomon et des rigueurs avec lesquelles ce même roi Salomon poursuivait les restes des anciennes peuplades de Canaan. Il reste à vider une petite difficulté, Sidon et Aradus sont bien antérieurs à la naissance d'Ésaü la Genèse les range parmi les enfants de Canaan et ceux-ci ont donné leur nom à deux villes de la Phénicie. Il y avait donc une Phénicie bien avant l'arrivée des Iduméens? J'avoue que cette objection ne me touche guère. En supposant que les Turcs perdissent un jour leurs archives, les futurs historiens seraient-ils fondés à croire que l'on parlait, au dix-neuvième siècle, grec ou latin à Constantinople, parce que cette ville porle le nom de Constantin? L'induction ne serait pas sûre. Il pouvait y avoir une ville de Sidon ou d'Aradus bien avant l'arrivée des Iduméens, et je n'y vois aucune difficulté. Les Iduméens chassés de leur patrie étant venus demander un refuge à leurs alliés les Cananéens ceux-ci ont pu leur accorder un établissement dans deux villes de leur territoire, et ces villes sont devenues phéniciennes. Ainsi le Deutéronome 51 relève déjà une appellaJ,ion distincte du mont Hermon usitée chez les Amoréens (Cananéens) qui le nom-

t x, 15, i s. or, 9.


ment S~air, et chez les Sidoniens qui l'appellent Sirion. Il s'agit, sans aucun doute, des nouveaux Sidoniens, des Phéniciens, dont la lanôue diffère de la cananéenne, comme diffèrent entre elles les langues sémites et chamites. Justin attribue aux Phéniciens eux-mêmes la fondation de Sidon, ce qui contredirait le témoignage de la Bible. Mais Justin (pour dire courtoisement en français ce que Michaëlis lui reproche dans un latin énergique), Justin a commis plus d'une erreur sur l'histoire de l'Orient, et Michaëlis n'hésite pas à préférer (à part d'ailleurs l'autorité religieuse attachée aux paroles de Moïse) le témoignage d'un auteur contemporain à celui d'un historien qui n'a écrit que longtemps après les événements, « tamen auclore»a domesticum, tot seculis superiorem, prceferenau.s extero, recentioo,, i~i.signiumque de Pal,eesti~aa mendaciorp.cm canvicto. :P Pour Tyr, au contraire, Justin, Flavius Josè¡.¡he et le livre de Josué, d'un commun accord, en pl~cent;Ia fondation à une époque récente. Tyr est la ville vraiment phénicienne, c'est la Carthage, la gartha-Hadeta la Ville Neuve des Iduméens comme la Carthage d'Afrique a été la Ville Neuve des Phéniciens. C'est alors que Sidon devient dans la Bible Sidon-la-Gra~ade (Tsidon-Rabba~, ou plutôt l'ainée par rapport à Tyr qui vient de naître

Or, cette Tyr (en hébreu Tsor, rocher) rappelle singulièrement la capitale de l'Idumée, Séla (rocher), la Petra des Grecs. On le sait, un sentiment commun à tous les exilés les porte à faire revivre les noms de l'ancienne patrie dans la nouvelle il n'est peut-être pas de ville d'Europe qui ne soit ainsi représentée aux États-Unis.

Byblos, ville phénicienne, en hébreu Gebal, c'est Séir, le

1 Liv. XVIII, cbap. 3.

1 Spicilegium, pars 2, p. 9. li Jus. Xi, B; XIX, 28.

4 Ib. XIX, 29.


territoire d'Idumée que les Septante que le Targoum de Jérusalem appellent Giblah, que les Grecs connaissent sous le nom de Gebulène, que la Bible même, selon l'opinion de Gesenius appelle Gebal

Les mêmes rapprochements peuvent être observés pour quelques noms d'hommes. Hourana, ou Hiram, roi de Tyr, n'est pas sans analogie avec les Horim (Troglodytes) ces alliés d'Ésaü, dont ils ont occupé originairement le pays. Hu~znibaL, le Carthaginois et l3aal-Ha~ea~a un des rois de l'Idumée 3, ont l'un et l'autre emprunté leurs noms aux racines hébraïques Baal (maitre) et Hanan (gracieux). Une médaille phénicienne porte pour légende: à Ibaal et un des Troglodytes se nomme Eiba.L 6. M. Ferd. Hœfer remarque qu'un roi de Sidon, nommé par Homère Phaidimos, est appelé par les Scoliastes Sobalos, nom qui se retrouve aussi, comme l'observe M. Hoefer lui-même, parmi les primitifs habitants de l'Idumée le père du Troglodyte Eibal se nomme Schobal.

A ces rapprochements sioificatifs joignons ce remarquable souvenir d'Ésaü, conservé dans la théogonie de Sanchoniathon, et qu'avait déjà signalé Scaliger'. M. Renan n'y voit qu'une grossière altération du récit biblique. Mais cet Ousôos des Phéniciens s'explique tout naturellement dès que l'on reconnaît leur origine iduméenne. Philon de Byblos le dit dans ses fragments ( Ce qu'il y a de remarquable, c'est 'qu'ils transportèrent les noms de leurs rois à des éléments cosmiques et à quelques-unes de leurs divi-

1 Hebraeisches und chaldaeisches WœrLerbucb, vo 5vir eL vc Gebal. $ Ps. LXXXIII, 8.

s Gen. XXXVI, 59.

4 Judas. Élatde ddntonstrafiue de la langue phAnicienrte, p. tt4 5 Gen. XXXVI, 23.

s Phénicie, p. 109.

7 Ib., p. 81.


nités. t Par quelle autre raison Sanchoniathon aurait-il fait choix dans son ouvrage du singulier nom d'Ésaü, quand pas un seul autre personnage biblique n'y trouve place ?

Cette même origine des Phéniciens va justifier des assertions d'anciens auteurs, que l'on se plaisait à considérer comme erronées.

Aux Amalécites, dont l'Écriture décrit le combat contre les Israélites à peine sortis de l'Égypte, Philon-le-Juif substitue les Phéniciens. Amalec est en effet un fils d'Éliphaz, qui est lui-même fils d'Ésaü l'Iduméen Amalec l'Iduméen est selon Philon un Phénicien et rien n'est plus aisé d'après tout ce qui précède. Michaëlis se refuse péremptoirement à voir dans les Amaléciles les descendants d'Amalec le petit-fils d'Ésaü et le principal motif allégué par lui c'est qu'il est déjà question des Chanzps AnaaLécites au temps d'Abraham 5. Mais ce texte ne prouve rien. Différents lieux portent souvent, daus la Bible, les noms qui ne leur ont été donnés que postérieurement à l'événement dont il s'agit. La Genèse nous apprend, par exemple, qu'un des quatre fleuves du jardin d'Éden coulait à l'Orient de l'Assyrie, et les Assyriens ne sont certainement pas anté- rieurs à Adam. Je n'examinerai pas les autres raisons alléguées par Michaëlis, car je ne vois pas où finirait ce Mémoire; qu'il me suffise de citer une autorité c.onS'idérable sur cette question historique. Flavius Josèphe dit en termes exprès « Les fils d.'Éliphaz occupèren cette partie de

1 Ib. p. 79.

Vie de Moise,

Gen. XXXVI, i2

Spicilegium, pars l, p. ni.

5 Gen. XIV, 7.

fi Ib'. Il, 14.

7 An~iqtciléa judaiguee, liv. 11, eh. 1.


l'Idumée, nommée Gobolite (la Gebalèrte des Grecs) ct le pays qui fut 8ul'llommé Amalécite à cause d'Amalec. Car le nom d'Idunaée s'étendait autrefois fort Loin etc. On sait de plus que le territoire des Amalécites touchait à l'Idumée. Michaëlis l'avoue d'ailleurs lui-même: l'Écriture, contre son hypothèse, distingue les Cananéens des Amalécites'. Selon M. Hœfer il « Eupolème (Euséb. P-raep. Evang., IX, 30) commet une erreur évidente quand il dit que le roi David avait subjugué la Phénicie. Le roi d'Israël fut, pendant toute la durée de son règne l'ami et l'allié de Hiram, comme-l'atteste l'Ancien Testament, qui rapporte totis les exploits de David. ])

Est-il nécessaire de supposer ici une erreur? Il y a eu alliance étroite entre les rois de Tyr et les rois de Jérusalem. Mais la Phénicie se partageait entre plusieurs rois. Sidon, Aradus, d'autres villes avaient chacune le -sien. L'Écriture ne nous énumère-t-elle pas trente-un rois en Palestine, soumis par les Israélites, sous Josué? C'est ainsi qu'Homère nous donne une longue liste de petits rois qui se partageaient la Grèce et qui vinrent prendre part à la guerre de Troie il y a même parmi eux un roi des rois. Quelques peuplades phéniciennes peuvent donc parfaitement avoir été battues, sans que Hiram en ffit aucunement blessé. Or, M. J. Schwarz3, dans sa descriptiun de la Palestine, reconnait positivement, d'après un texte du Midrasch et d'après les paroles mêmes de la Bible &, des Iduméens établis au nord de la Palestine, et vaincus par David. La coïncidence est d'autant plus singulière que M. Schwarz n'a certainement pas songé au passage d'Eupolème. Les Iduméens de l'un, ce sont les

1 Nomb. XIV, a, 45.

1 Pbéo. p. i 10.

· Daa fleilige Land, p. 166. Bereecl~il Rabba, eh. 74, 7f>. r li Sam., chap. VIII.


Phéniciens de l'autre, cela n'offre pas de doute. Rosenmüller, qui ne connaît pas ces Iduméens du nord fait, dans sa Bible hébraïque une légère correction au texte du livre de Samuël. Ne corrigeons ni Eupolème, ni la Bible, donnons raison à M. Schwarz, eL tout se conciliera.

Un texte d'Ézéchiel, dont le sens a été méconnu, s'expliquera tout aussi simplement. Le prophète dans ses imprécations contre Tyr, dit entre autres 1 « On s'écriera en voyant la ville de Tyr: Qui a été comme Tsor (Tyr), comme Douma, au sein de la mer? (( Douma, c'est Edom; Isaïe 2 désigne l'Idumée sous ce même nom de Dounaa. Jarchi, dans son commentaire a ne 1.'explique pas autrement. La Bible identifie ici encore une fois la Phénicie et l'Idumée. Je sais que Jarchi est seul de son avis. On a expliqué ce mot de diverses façons, car tout s'explique. Qui, en effet, eût songé, Jarchi même compris à établir quelques rapports entre la Phénicie et l'Idumée? Mais en supposant cette identification des deux peuples, on m'accordera que rien ne peut donner, au point de vue de l'hébraïsme un sens plus satisfaisant au mot Douma que celui de Jarchi. Or, l'identification de ces peuples n'est pas seulement possible, je crois l'avoir suffisamment établi, et le texte d'Ézéchiel ne saurait plus recevoir d'autre interprétation.

Cette dénomination d'Iduméens, appliquée aux Phéniciens, est donc plus fréquente qu'on ne l'aurait pensé. Mais je la retrouve même sur des monuments phéniciens; et pour y arriver, je me permettrai une petite digression. On n'a peut-être pas assez remarqué que le mot hébreu Adam signifiant homme, paraît exclusivement propre à l'idiome de la nation hébraïque. Ainsi la paraphrase chaldaïque, qui 1 XXVII, 32.

XYI, 11.

Ez. eL Is. loc. cil.


n'est, comme on le sait, qu'un calque du texte hébreu de la Bible, et où presque chaque mot de l'original est rendu par un équivalent, ne nous offre pas une seule fois le mot Adam. Elle rend l'Adam hébreu par E7aasch ou Bar-Na.sch. Elle possède cependant le mot Admeta (terre) comme équivalent de l'hébreu Adama, d'où est dérivé Adam. Je suis encore fondé à croire que le mot Adam n'existe pas davantage dans aucune autre langue sémitique, si j'en juge d'après le silence de Gesenius, qui ne manque pas de signaler, dans son Dictionnaire, ces sortes d'analogies toutes les fois qu'elles se rencontrent. D'un autre côte les docteurs rabbiniques comprennent sous le nom de Isch (vir)' les Gentils, mais non, pas sous celui de Adam (homo) i. Or, Isch, c'est l'homme considéré dans ses qualités morales, c'est l'être intelligent et libre. L'ange Gabriel est appelé, dans la Bible', oZ l'homme (Isch) Gabriel. J) L'Exode contient même ces mots c Le Seigneur est un homme (Isclz) de guerre. Le mot Adam, dans ces deux exemples, serait absurde. Adam représente l'homme formé de la poussière; il dérive de Adama (terre), c'est la Genèse 5 elle-même qui nous suggère celte étymologie. Mais ce mot Adana a surtout une valeur théologique ilfait allusion à l'homme dela Bible; parson étymologie même, il s'applique à ceux qui adoptent le système de la Création, à ceux qui suivent la cosmogonie biblique. Les peuples ont de ces ~xpressions qui répondent une idée nationale qu'aucune autre langue ne peut rendre exactement; telle est la ges~,s ou famille romaine, qu'on ne retrouve qui- dans l'histoire de Rome. Voilà ce qui m'explique l'absence du mot Adam Du de son équivalent dans des langues même très-voisines de 1Sanhédrin, /57 B Chonlin, 13 B.

1 Jebamolb, 64 A.

3 Dan. IX, 21-

` !LV, 5.


l'hébreu. Cette digression me ramène donc droit {) mon sujet. On a lu sur des monuments phéniciens le mot Adana. Était-ce la bonne lecture Je ne disconviens pas que les Iduméens n'aient pu conserver une expression qu' 'Esaü a dû recevoir toute faite de ses pères Abraham et Isaac. Quelques textes phéniciens s'accommodent si bien d'ailleurs de ce mot, qu'il serait regretlable de l'en bannnir complètement. Mais il n'a pas dû être d'un usage aussi fréquent qu'on paraît le supposer. On paraît vouloir reconnaître, par exemple, dans l'inscription de Marseille' un Isch Ada~~a (uir homo), ce qui forme une redondance qu'aucune langue ne justifie. On y trouve un pluriel Adanai~a (hommes), qui est impossible la Bible contient environ cinq cent cinquante fois le mot Adana (homme); elle ne le donne pas une seule fois au pluriel. Lisez, au coiitraii-e, d'un côté, Isch adorni (l'homme iduméen, rouge, c'est-à-dire phénicien), et de l'autre, le pluriel Adonaiyra (Iduméens), vous aurez un sens des plus satisfaisants.

Devant tant de textes qui nous montrent la véritable origine des Phéniciens, que signifie cette appellation de Cananéens qui leur est parfois appliquée? Les Phéniciens sont des Cananéens comme les Anglais des l<:l:lls-Unis sont des Américains comme les Normands sont devenus des Anglais, comme les Éthiopiens actuels ont été dans l'oribiue des Arabes. Les Phéniciens occupaient la terre de Canaan ils ont été dits Cananéens cela va de soi. D'ailleurs celte dénominlllion n'est pas d'un usage fréquent. Si les Septante, par exemple traduisent trois ou quatre fois Canaaara par Phénicien cent autres fois le mot Canaan est conservé dans la version grecque. Guil. Robert E a méme soirr de nou· donner une autre raison 1 Judas. CUsde démonslraliuc de la langue ~lrcr~riciennc, p. 173. Y Ca~tsarn Gelli israë!ilici, p. 48.


de cette appellation qui en effet ne prouve rien pour l'origine de la Phénicie.

Reste une autre difficullé. La langue cananéenne paraîtrait avoir été identique à l'hébreu, si nous en jugeons d'après les noms propres cités par la Bible, et qui présentent tous une physionomie hébraïque. De plus, les fréquentes relations qu'ont eues entre eux les divers habitants de la Palestine portent à croire que l'unité de langue facilitait beaucoup ces rapports nous ne voyons pas, en effet, qu'ils se soient jamais servis d'interprètes.

Mais on ne saurait fonder d'hypothèse solide sur ces seuls arguments. Ainsi les futurs historiens se Iromperaient gravement si, ayant leur disposition les actes diplomatiques rédigés en français des divers États de l'Europe, ils concluaient que le français était la seule langue en usage dans l'Europe entiére. Les anciennes histoires n'ont pas eu davantage la précaution de nous apprendre comment Alexandre, comment les Romains en ont usé pour se faire entendre de tant de nalions chez lesquelles ils ont porté la guerre. Ils se servaient apparemment d'interprètes; et si on ne nous le dit pas, supposons-le. Ainsi ferons-nous pour les Hébreux et les Cananéens. S'il fallait arguer des noms propres de la Bible, on admettrait nécessairement que presque tout le monde connu des anciens parlait une seule et même langue. La plupart des noms d'hommes ou des noms géographiques ont reçu évidemment, dans la Bible, une forme hébraïque ils ont été. ou traduits ou altérés. En voici quelques exemples Pharaon fait crier par toute la ville devant Joseph, son vice-roi Abrek Onkelos, dans sa traduction chaldéenne, traduit ce mot par père du roi (Ab, père, d'où abbé; Rek, t Gen. XLI, '5.

1 Ce Litre n'anra rien d'insolite si l'on veut bien se souvenir des pacricea du Bas-Empire.


roi, comme rex en latin). Luth~r traduit de même Abrek, dans ce sens, ce serait Abimelek (père du roi), ce nom d'un roi des Philistin S 2; l'un n'est que la traduction hébraïque de l'autre. La physionomie du mot ne prouve donc rien, puisque le sens de Rek, donné par Onkelos, serait complètement étranger à l'hébreu.

L'Exode 1 nous fait connaître l'étymologie du mot h~losché (~9oïse). hTosché dérive de Mascha, tirer liors de l'eau ce mot a donc une origine purement hébraïque. Mais Philon & et Flavius Josèphe nous apprennent, et c'est aussi l'avis de Gesenius, que ~losché dérive du mot égyptien ou Môs qui signifie eau. L'une et l'autre étymologie sont également justes. Mais la primitive c'est l'égyptienne, et la Bible l'a rendue par un équivalent hébreu. Ce procédé a été sans nul doute étendu à bien d'autres cas.

La Genèse nous apprend encore que Péleg a été ainsi nommé à cause de la dispersion des hommes, qui eut lieu de son temps. L'Écriture lui applique donc dès sa naissance, un nom qu'il n'a reçu que plus tard. Bien d'autres exemples pourraient confirmer le même fait.

Mais j'ai déjà rapporté d'ailleurs, dans mon précédent travail, des textes qui établissaient directement que la langue des Philistins différait de l'hébreu et que les Sidoniens de leur côté, n'avaient pas, pour les mêmes lieux, les dénominations usitées chez les Amoréens (Cananéens). On sait que la langue égyptienne, langue chamite, dont on a retrouvé les éléments dans le copte, n'a aucune analogie avec l'hébreu. Il en a être de même pour les Canaéeus, autre famille Geseaias 9ebraeiaclsee IV~rGerbruch, VO Abrek.

1 Gen. 2 XXVI, 1.

H, 10.

4 Vie de Moïse.

5 .lo~iqartés judaïques, 1. 2, ch. 5.

X, 25.


de la race chamite, et nous avons encore ici des témoignages précieux.

M. D9unk dont l'aulorité sur ce point est d'aulant plus significative qu'ilparlage l'opinion de ceux qui attribuent une seule et même langue aux Cananéens et aux Hébreux, 119. Munk s'exprime ainsi « Edrisi dit que les peuples d'origine berbère habitaient anciennement la Palestine. Les Juifs de Barbarie, encore aujourd'hui donnent aux Berbers le nom de Pelzschtim (Philistins ou Palestiniens). Cependant, ajoute 11~. hlunk, la langue des Berbers ne parait avoir aucun rapport avec le phénicien ni avec une autre langue de cette famille. D

Effaçons ce mot cepeTadant, et nous aurons la meilleure preuve d'une différence de langage entre les Cananéens d'une part, et les Phéniciens et les Hébreux de l'autre. Procope s confirme. pleinement l'assertion d'Edrisi quand il dit que les Gergéséens, lesJébuséens et les autres peuples chassés par les Hébreux, voyant qu'on ne pouvait leur résister, se rendirent d'abord en Eâypte, puis le nombre des émigranls augmentant dans des proportions qui les obligeaient de demeurer à l'étroit, ils pénétrérent plus avant en Afrique, etc. » On peul donc considérer comme un axiome historique ce principe que les langues révèlent la véritable origine d'une race. Les peuples modifient aisément leurs coutumes et leurs relibions. Nous en voyons un exemple frappant chez.lra Romains, qui, tout en absorbant dans leur vaste empire les vestiges des nationalités ennemies, n'ont jamais fait difficulté de recevoir, au rang de leurs divinités tutélaires, les dieux des vaincus. Mais le langage, c'est le signe de la race, c'est le cara(~Lère indélébile que donne la naissance. C'est ce que nous voyons tout près de nous, dans une partie de 1 Palea~i~ee, p. 81.

S Guerre des Ye~adales, 1. 4.


la Lorraine, où les intérêts des populations, depuis plusieurs siècles, sont exclusivement français, et l'on y trouve des villages entiers où l'on aurait peine à se faire entendre sans le secours de la langue.

On a cité, ce me semble, deux exceptions à cette règle. Les Assyriens, a-t-on dit, ces descendants d'Assur, de race sémitique parlaient un idiome qui se rattache à la famille des langues indo-européennes; les Ethiopiens an contraire, qui appartiennent à la race chamite, parlent encore aujourd'hui une langue sémite.

C'est une double erreur, et des travaux récents l'ont démontré. M. Jules Oppert a fait connaître l'étroite connexion de l'assyrien avec les langues sémitiques: II La langue assyrienne, dit-il, est sémitique; elle est unie par les liens d'une proche parenté aux langues arabe, hébraïque, éthiopienne syriaque cbaldaïque lydienne élymaïque, tout en conservant des différences aussi marquées que celles qui séparent les idiomes mentionnés les uns des autres. !) Le déchiffrement des inscriptions cunéiformes ne laisse plus de doute à cet égard.

Pour l'éthiopien il est bien vrai qu'il fait partie de la famille sémitique. Mais, de l'avis de Gesenius les Éthiopiens modernes sont des Arabes qui ont fait la conquête de l'Éthiopie et se sont substitués aux habitants primitifs. On s'explique donc aisément que la langue parlée aujourd'hui en Ethiopie ait d'étroits rapports avec l'arabe. Mais il n'en a pas toujours été ainsi. Les anciens et véritables Éthiopiens, les descendants ~de Coil.sch, de la race chamite, parlaient une langue identique à l'égyptien. M. Champollion-Figeac nous 1 Jmurnal asiatique, cahiers de février-mars eL d'avril-mai 1860. Éléments de la langue assyrienne.

2 lfeGraeiachea lVcerlerGuch, p. XXXV.

Égypte ancienne, p. 212.


l'assure, et le frère de l'illustre Champollion mérite toute créance en celte matipre. « Les monuments, dit-il, élevés par les princes éthiopiens, et en Égypte et en Éthiopie indiquent, par les inscriptions dont ils sont couverts, que la langue égyptienne comme les autres institutions de l'Égypte, fut commune aux deux contrées. Les monuments écrils subsistant depuis Naga et le mont Barcal, à deux cents lieues au midi des frontières de l'Égypte, jusqu'aux ruines d'Alexanàrie, s'expliquent par cette même langue, et tous ceux qui l'ont étudiée à fond se sont réunis dans celte opinion qu'elle est une langue-mére qui n'a de rapports avec aucune autre. D

M. Champollion-Figeac nous montre même une influence phénicienne exercée indirectement sur la langue égyptienne, qui a emprunté au grec son alphabet. Cet alphabet n'a été inlroduit que fort tard en Égyple, ou la pensée s'élait de tout temps traduite en signes hiéroglyphiques, sans rapport avec aucune écriture connue. CI. C'est en effet, dit M. Champollion-Figeac à l'établissement du chrislianisme parmi les Égyptiens qu'on rapporte généralement la substitution de l'alphabet copte aux anciennes écritures égyptiennes opération aussi simple dans son action, que profonde et efficace dans ses effets car la langue égyptienne écrite jusque-là au moyen des caractères hiéroglyphiques hiératiques ou démotiques. ne fut plus écrite qu'avec une série de trente et un signes. et de ces trente et un signes, vingt-quatre sont ceux mêmes qui composent l'alphabet grec, etc. 1) En résumé donc, l'identité constatée entre la langue des Hébreux et celle des Phéniciens a fait reconnaitre aujourd'hui à la plupart des savants une origine commune à ces deux peuples. Or, les Phéniciens et les Iduméens sont également les Rouges; ceux-ci descendent d'Abraham et d'Isaac, les

iégypte ancienne, p. 227.


auteurs de la race d'Israël. L'Écriture donne aux Tyriens et aux Iduméens la qualité de frères d'Israël prenons ce mot au propre et non plus au sens figuré. Les témoignages d'Hérodote, de Justin et d'Abulfeda, l'as~ertion si précise de Procope, concourent désormais d'une manière remarquable avec les données de la Bible. L'alliance des Horim (Troglodytes) avec E5aü, puis leur expulsion du territoire de Sp-ir, s'expliquent tout naturellement. Nous comprenons dès lors les hésitations des Israélites dans leur conquête de la Palestine, à l'endroit de la Phénicie hésilations dont l'Écriture porte évidemment la trace. Nous ne nous étonnerons plus des similitudes que présentent certains noms propres de la Phénicie et de l'Idumée. Nous ne dirons plus, avec M. Renan, que le souvenir d'Ousôos est, dans Senchonialhon, une grossière altération de la Bible. Amalec, l'Iduméen, pourra être appelé par Philon et nonobstant l'avis contraire de Michaëlis, un Phénicien. Eupolème n'aura point, comme le pense M. Hœfer, commis une erreur évidente en parlant d'une victoire de David sur les Phéniciens; il ne sera plus nécessaire de corriger, avec Rosenmüller, des textes bibliques, et M. Schwarz sera dans le vrai. Le mot Douma d'Ézéchiel ne sera plus dét>~urné Je son sens véritable. Nous reconnaîtrons les Iduméens sur diverses inscriptions phéniciennes et nous épargnerons à la langue hébraïque de regreUables solécismes. Les Phéniciens pourront être quelquefois appelés Cananéens, comme les Anglais, citoyens des États-Unis, sont devenus des Américains. Les Berbers continueront à parler un idiome sans rapport aucun avec les langues sémitiques, et Edrisi et Procope auront raison. Ni les Assyriens, ni les Éthiopiens ne dérogeront plus d'ailleurs à cet incontestable axiome ethnographique par lequel, de la connaissance du langage d'un peuple, on conclut à son origine.

11 me paraît difficile de rapporter plus de preuves concordantes sur une époque aussi reculée que l'est celle qui a vu naître la nation phénicienne.


Je ne crois pas être téméraire en considérant l'origine iduméenne des Phéniciens comme un fait désormais acquis à l'histoire.


NOTICE SUR LES ORDRES DE CHEVALERIE DES

ÉTATS DE LORRAll1E ET DE BAR,

Par M. AD. LANG.

Ça éLé- nne belle invenlion, et reçue en

18 plupart des polices du monde, d'établir

cerleioee marques vaines el sans prix, pour

en honorer el récompenser la vertn,

)llorrrelarae.

I.

Origine dee Ordre~ de ChevalerilE<.

Il est assez généralement admis que l'origine des Ordres de chevalerie doit être rapportée aux croisades; on cherche dans les Ordres célèbres d'Alcantara de Calatrava du .Temple, ou de Saint-Jean de Jérusalem, l'idée première qui, s'adaptant aux changements des mœurs avec la marche des siècles, a produit d'abord les Ordres de l'ÉléJ.!hant, de la Jarretière, de l'Annonciade et de la Toison-d'Or, et plus tard ces myriades d'Ordres équestres, indispensables à la coustitution de chaque nouvel État et à l'installation de chaque nouvelle dynastie.

En admettant cette généalogie du principe équestre, il faut refuser d'admettre tous les Ordres antérieurs à l'époque des croisades, et considérer comme fabuleux les Ordres des Chevaliers Dorés, de la Sainte-Ampoule, de la Couronne Royale etc., etc., attribués à Constantin, à Clovis et à Charlemagne.


Peut-être est-on sur ce point trop exclusif, et en dégageant les vieilles légendes du Saint-Graal et de la Table-Ronde de l'entourage fabuleux dont se sont plus à les entourer la verve inspirée des troubadours et la crédulité des chroniqueurs, on peut y retrouver un germe de chevalerie bien antérieur aux luttes contre les infidéles, et bien plus conforme à l'esprit actuel des Ordres de chevalerie. Aussi loin que les traditions des peuples accusent l'existence de rangs privilégiés, on trouve deux castes de noblesse: L'une, héréditaire; c'est la noblesse des noms et des familles.

L'autre, personnelle; c'est le caractère distinctif des Ordres de chevalerie.

Cette secoiide classe d'aristocratie a été admise par les Grecs comme par les Romains. Et les couronnes d'or données aux vainqueurs des jeux olympiques, comme celles décernées aux triomphateurs du Capitole, ne sont, à vrai dire, que les insignes d'Ordres de chevalerie.

Lorsque, dans une tribu sauvage, la bravoure et les services rendus par un individu sont constatés par le nombre et la forme des tatouages qu'il porte sur la poitrine, n'est-ce pas là encore le caractère distinctif de cette noblesse personnelle que nous appelons Ordres de chevalerie? Une décoration est une distinction personnelle honorifique; la réunion des hommes décorés d'une même distinction personnelle constitue en principe un Ordre de Chevalerie. Jenevoisrienlàqui rappellel'idée des'Croisades. Cependant je ne nierai pas que les Ordres militaires et religieux de la Terre-Sainte n'aient été le point de départ de beaucoup d'Ordres de chevalerie, et n'aient apporté de nombreuses modifications dans les statuts de ceux qui pouvaient exister antérieurement.

En résumé, je ferai dériver les Ordres de chevalerie de deux principes

L'un passif, qui remonte à la plus ha nIe antiquité et


rappelle l'idée d'honneur et de gloire en mémoire de faits accomplis

L'autre actif, qui date des guerres contre les infidèles et comporte l'idée de devoir et de courage en vue de faits à accorraplir.

Ces deux principes ont trop de points communs, on le comprend aisément, pour n'avoir pas tendu à se fusionner plus ou moins, et c'est de la combinaison de ces deux idées primitives que sont sortis les statuts de la plupart des Ordres de chevalerie modernes.

II.

Ordre niilitaire d'Austrasie.

Si les grands événements qui se sont accomplis de loin en loin dans l'histoire des nations, ont suggéré aux princes de toutes les époques la pensée d'en consacrer la mémoire par quelque institution particulière, nous ne devons pas être étonnés qu'un tel sentiment se fùt présenté à l'esprit du duc Charles d'Austrasie, lorsque son armée victorieuse eut sauvé la France de l'envahissement des Arabes. Le désastre de Tours a été le premier échec de l'islamisme, qui, depuis cent ans triomphait de tous les obstacles et absorbait successivement tous les peuples avec une effrayante et irrésistible rapidité. Cette mérraorable journée a préservé à. jamais l'Occident de l'invasion musulmane, et a marqué le premier pas de la puissance des Arabes dans cette voie de décadence, où elle n'a pas cessé de faire de rapides progrès.

Charles Martel, auquel sa victoire a valu son glorieux surnom, distingua sur le champ de bataille les plus illustres chefs de l'armée, et leur fit prendre pour emblème la genette, en mémoire de quelques-uns de ces animaux qui furent trouvés en vie dans le camp d'Abdérame.

5


Cette institution, faite en l'an 732 1, prÏltous les caractères d'un Ordre de chevalerie. Le duc d'Austrasie en fut le chef comme le fondateur. Il fixa le nombre des chevaliers à seize, et distribua lui-même le collier aux princes qui furent admis dans l'Ordre.

Les sept premiers titulaires de l'Ordre militaire de la Genette furent les suivants

1. Charles, duc d'Austrasie, chef de l'Ordre 2. Childebrand, prince d'Austrasie

3. Eudes, duc d'Aquitaine

4. Carloman, prince d'Austrasie

5. Pépin, prince d'Austrasie depuis roi de France 6. Luitprand, prince de Lombardie

7. Odilon, duc de Bavière.

Les chevaliers de la Genelle devaient s'engager à exposer leur vie en combattant les infidèles en défendant l'Élal et la Religion.

Pépin-le-Bref, en devenant roi de France, aurait réuni la rpaÎtrise de l'Ordre militaire d'Austrasie à la Couronne, mais comme on- n'en trouve pas de traces ultérieures, il y a lieu de supposer que son existence ne s'est pas prolongée au-delà du règne de Pépin.

Certains auteurs lui accordent une plus longue durée, et d'après eux l'Ordre de la Genette aurait été aboli seulement en 1022, par le roi Robert qui le remplaça par l'ordre de Nolre-Dame de l'Étoile 2.

Sans prétendre que l'Ordre d'Austrasie a eu une existence réelle, j'ai voulu le présenter sous une apparence vraisemblable en négligeant les détails variés l'apportés par lés chroniqueurs, et auxquels il ne faut pas ajouter plus de foi

1 C'esl évidemment à tort que Cette institution est placée en l'an 726 par quelques auteur~.

1 Reformé sous Jean-le-Bon, en i55f~ el ¡J~enu Ordre militaire de l'Èloile.


qu'au chiffre de trois cent soi~ante-et qfcinze mille Sarrazïns. qui auraient été tués, avec Abdérame, à la bataille de Tours. Après quoi ayant poursuivi le reste il (le duc) purgea heureusement la France de cette malheureuse engeance'. » Mais si ce récit ampoulé n'allénue en rien l'importance de cette bataille au point de vue de .l'histoire, de même les exagérations dont on a entouré 1'0rrlre de la Genette peuvent s'appliquer à une institution dont l'existence a été réelle. Je ne puis terminer cet article sans donner la description des insignes de l'Ordre, tels qu'ils nous sont transmis par les anciens historiens.

Le collier de l'Ordre qui était d'or, entrelacé de roses émaillées de gueules, suspendait une genette d'or émaillée de sable et de gueules, sur une terrasse de sinople émaillée de fleurs. Ces insignes, qui sont donnés par Hermant ne sont pas entièrement conformes à la description qu'on trouve dans Moréri. D'après cet auteur, le collier était d'or à trois chaînons entrelacés de roses émaillées de fleurs. On remarquera que la différence entre ces descriptions éonsiste surtout dans le collier de France porté par la genelle, lequel peut n'avoir été introduit dans les insignes qu'après l'avènement des princes auslrasiens sur le trône de France2.

JI 1.

Ordres niilitaires de Lorraine.

Le véritable esprit du moyen àge développé par l'influence des croisades, se retrouve dans un Ordre de chevaHeadsnr. Histoire der Ordres de Chevalerie 1698. GIU5TIANI. Histoire cronologiche dell' origine d2gl' ordini, 1692.

i De Là Cocomenae, Thédtre d'Honneecr et de Chevalerie, 16t38. HsemseT, Hiatoire dea Ordres, 1698. Bonenm, Catalogo degli tlrdini eguéafri, 1711. Héwor, 9ialoire des Ordres, 1719. Moese~, Dictionnaire universel de Trévov;c, 1740. G~ss~se, Hialoire de la Chevalerie, 1814.


lerie, institué en Lorraine, à la fin du quatorzième siècle. Le duc Jean 1er, voulant réprimer les désordres dont souffrait le peuple des campagnes ne crut pas trouver de meilleur moyen pour arriver à ce but que de lier les gentilshommes, en établissant un code d'honneur et en développant les sentiments de dévouement et de générosité. Il établit un Ordre de chevalerie, dont le siége était l'église collégiale de Saint-Georges à Nancy.

Les statuts et la liste des premiers chevaliers étaient conservés dans le T ~~ésor des Chartes, mais ils ont été perdus on ne sait à quelle époque.

Les confrères étaient désignés sous le nom de chevaliers aux bla~aches ~na~aches ce qui indique suffisamment les signes distinctifs propres à cet Ordre.

La durée de cette institution ne peut être établie d'une manière certaine, et il y a lieu de croire qu'elle s'est éteinte avec le duc Jean, son fondateur 1..

Un demi-siècle plus tard, un autre Ordre. de chevalerie fut institué par le duc de Lorraine, René Ior.

Ce prince qui porta le titre de roi de Naples de Sicile et de Jérusalem et qui gouverna outre la Lorraine le duché d'Anjou et le comté de Provence établit à Angers, le 16 mars 1448 l'Ordre ynilitaire du Croissant, l'un des Ordres les plus importants de cette époque et dont les chevaliers ont figuré avec éclat à côté des chevaliers de Saint-Michel, de la Jarretière et de la Toison-d'Or. Je ne m'appesantirai pas sur un Ordre de chevalerie qui, bien qu'institué par un duc de Lorraine a spécialement V. D. Calmet et le P. Benoit Picarl.

Ces détails m'ont été fournis, avec la plus grande obligeance, par M. Léon llfouéenol, le savant historiographe de Nancy, qui a bien vouln faire quelques recherches dans les archives de cette ville, malbeureusement" (ort incomplètes, sur le sujet spécial que je traite aujourd'hui..


fleuri dans le duché d'Anjou. Je dirai seulement que cet Ordre du Croissant parait n'avoir été qu'une réforme de l'Ordre du Navire, dit d'Outre-Mer, et du Double-Croissant, établi, en 1269 par saint Louis roi de France à la veille du départ de l'armée pour la derniére croisade'. La réforme de René 1er n'admettait que trente-six chevaliers. Pour y être admis il fallait posséder les titres de duc, prince, marquis, comte ou vicomte, et être gentilhomme de quatre races. Parmi les premiers chevaliers de l'Ordre, on trouve des membres des familles de Montmorency et de Champagne.

Les insignes consistaient en un croissant d'or porté sur le bras droit avec une légende en lettres d'azur émaillées de gueules Loz, loz en croissant.

Ce même signe se portait sur le côté droit de l'habit ou de la soutane, pendue à une triple chaine d'or. Au croissant d'or étaient appendus de petits bâLons d'or façonnés en colonnes ou ferrets d'aiguilleLLes d'or, émaillées de gueules, ce qui voulait signifier que les chevaliers s'étaient trouvés en autant de batailles ou siéges de ville qu'il y avait de bàtons appendus au croissant. Cette décoration ({ faisait aiasi reconnaitre leur vaillance et leurs prouesses. J) L'habit de cérémonie ou manteau d'apparat était de velours cramoisi, fourré d'hermine pour le chef de l'Ordre, et de vair pour les chevaliers leur mantelet était de velours

L'Ordre du Navire, dit d'Outre-~[er et du Double-Croissant, a donné en outre naissance aux cinq Ordres de chevalerie suivants:

1269. Ordre militaire du Croissant (ou de l'Étoile) à Naples, créé par Charles 1er.

1575. Ordre de la Nef, ou du Navire, à Naples, créé par Charles III. 1581. Ordre des Argonautes de Saint-Nicolas à Naples créé par Charles III.

1455. Ordre de la Lune, en Calabre, créé par Jean d'Anjou. U8t. Noble Académie des cbevaliers de l'Étoile, à blessine.


blanc; enfin la doublure et la soutane étaient blanches. Au-dessous de cette robe une deuxième robe de damas gris fourrée de même. Le chaperon élait de velours noir, brodé d'or pour les chevaliers et d'argent pour les écuyers. L'Ordre du Croissant s'est éteint en 1480 par la mort du roi René, suivie de la réunion de l'Anjou à la France'. En 1455, Jean II, duc de Lorraine, hérilier du roi René et des prétentions angevines au trône de Naples, institua en Italie l'Ordre de la Lune, qui n'est à proprement parler qu'une réforme de l'Ordre précédent eL des Ordres établis antérieurement à Naples par les princes de la maison d'Anjou.

Le duc Jean avait pris le titre de roi de Naples, et pendant son voyage dans les Deux-Siciles il destina cet Ordre à récompenser les chevaliers napolitains qui restaient fidèles à sa dynasLie. Il fit alors une assez forte promotion de chevaliers de la Lune, parmi lesquels fut le prince Robert de San Severino.

Les insignes étaient une lune d'argent portée au bras et la même figure suspendue au cou par un collier d'or. L'existence de cet Ordre ne s'est pas soutenue

Pour en avoir fini avec les états de Lorraine, il me reste à mentionner l'Ordre de Saint-Nicolas, ou Ordre de Lorraine- (appelé aussi Ordre de la Mère de Dieu).

Cet ordre a été projeté au commencement du dix-septième siècle par Henri-le-Bon duc de Lorraine.

HEBMANT, Hiatoire des Ordres, l898. -Afoaém (grand dictionnaire', t752). GUSIEII, Ilialoire de la Chevalerie, 1814. Art de vérifier les dates, édition de Saint-Allais, 1818. An. P~sc~r., flialoira de l'Armée, 1847.

P. GU.N1fONB, latoria del regno di Napoli, t7t15. Mon:ÉB.1 (supplément de t77U).

S Dit à tort Henri Il.


Les chevaliers de Saint-Nicolas se seraient engagés a ( aider la chrestienté contre le Turc. Les ducs de Lorraine auraient été grands-maîtres; il y aurait eu un maréchal, un chancelier, un trésorier, un secrétaire, deux chapelains, deux huissiers et un nombre de chevaliers qui n'était pas limité dans le projet.

Les postulants n'auraient été reçus qu'à l'âge de dix.huit ans accomplis.

Le collier de l'Ordre aurait été blanc avec l'image de Notre-Dame sur une croix de Lorraine'.

Mais pour des motifs restés inconnus, le duc Henri ne donna pas suite à son projet, et l'Ordre, qui fut adopté plus tard comme ordre noble de Lorraine, a été le suivant, don~ l'institution est due aux comtes de Bar.

IV,

Ordre de thevelerfe du eomté de Bar, de~enu Ordre noble de Lorraine et de Har.

Le 8i mai 1416, Louis 1er, comte de Bar, institua l'Ordre du Lévrier, destiné à récompenser les services rendus et à resserrer les liens entre les gentilshommes barisiens et leur souverain.

En 1422, le même prince changea et augmenta les statuts de l'Ordre militaire du Lévrier, et le plaça sous le patronage ou l'invocation de saint Hubert.

Resté Ordre n-oble du comté de Bar pendant plus de trois siècles, l'Ordre de Saint-Hubert n'a pas cessé de comprendre Voir hi. Ang. Digol. Ces délails m'onl été également transmis par M. Mongeoot. Malbeurensemenlles archives de Nancy ne paraissent rien couoL.e.Dir .sur l'Ordre de Sainl-Hoilert, le seul Ordre imporlaol da la Lorraine.


au nombre de ses chevaliers les meilleurs gentilshommes du Barrois. C'est à tort qu'il a été confondu avec plusieurs Ordres du même nom', et c'est ce qui a pu faire croire que dès le dix-septième siècle l'institution barisienne avait été transplantée en Allemagne.

En 1740, Stanislas, roi de Pologne, duc de Lorraine et de Bar, réforma la constitution de l'Ordre de Saint-Hubert et lui donna le titre d'Ordre noble des duchés de Lorraine et de Bar.

En 1766, à la mort du roi Stanislas, le roi Louis XV prit sous sa protection spéciale ceux des chevaliers de SaintHubert qui voulurent devenir Français lors de la réunion des duchés au royaume. Une partie des membres de l'Ordre se retira en Allemagne, auprès des anciens princes lorrains. En 1783, le roi Louis XVI modifia de nouveau les règlements de l'Ordre.

Le même prince, par lettres-patentes de janvier 1786, autorisa les chevaliers -de Saint-Hubert à fonder dans l'hôpital de Bar un établissement pour les pauvres. Supprimée en 1792 la partie française de l'Ordre de Saint-Hubert est allée se fondre en Allemagne avec la fraction qui en était séparée depuis 1766.

Un Ordre de Saint-Hubert a été iosliloé, le 3 novembre 14", par Gérard VII (ou V), duc de Clèves, Berg, Juliers, etc., et transféré en 1709 dans les États palatins par l'électeur Jean-Guillaume. Renouvelé plus tard par Cbarles-Tbéodore, électeur-palatin, cet Ordre devint ducal bavarois sous le même prince. \1 est resté Ordre du royaume de Bavière en 1806. Un aulre Ordre de Saint.Hubert, ou Ordre de la Chasse, Õ. été institué vers 1710 par le duc de Vürlemberg, Éberbard Louis. \1 a été coiafirmé en 1758 par le duc Charles-Alexandre. Je citerai parmi ses chevaliers le comte de Golnilz, le camle de Brübl-Wiederau, le comte de Brübl-Zebiste, le comle de Ganglolf-Sommern, etc., au dix-builième siècle.

Avr. Cons. Lonma, Germania princepa 1746. Seurceiisaaa, ddleraSpiegel, !69'J. De FRLLIIII, Dicl. hist. 1792.


En 1806, le siégc de l'Ordre a été transféré à Frmicfort, et la grande-IIli-'îtrise a été acceptée par Charles de Dalberg, grand-duc de Francfort prince primat de l'Église catholique d'Allemagne, archevêque de Ratisbonne et président de la confédération du Rhin (électeur de Mayence, archichancelier du Saint-Empire avant 1806).

Ce prince adopta l'Ordre de Saint-Hubert pour le grandduché de Francfort.

En 1815, les traités, qui bouleversaient de nouveau l'Europe, supprimèrent le grand-duché de Francfort. L'Ordre de Saint-Hubert reprit le titre d'Ordre noble de Lorraine et de Bar. Le duc de Dalberg conserva la grandemaitrise jusqu'à sa mort, en 4817. Elle fut alors conférée à Louis-111arie-Céleste d'Aumont de Rûchebaron, duc de Piennes, lieutenant-général des armées françaises, chevalier des Ordres de Saint-Louis, de la Légion d'honneur et de l'Épée de Sicile.

Enfin reporté en Allemagne en 1830 l'Ordre de SaintHubert a pris dans cette cinquième période un caractère moins politique et parait s'être consacré presque exclusivement aux œuvres de bienfaisance'.

Sous la restauration, des démarches ont été faites par des personnes notables pour obtenir la reconnaissance officielle et le maintien de l'Ordre de Saint-Hubert. Malgré leurs efforts, cette institution a cessé de subsister dans le Barrois et en France, faute de dignitaires et de membres. Mais il n'a jamais été supprimé.

Les archives de l'Ordre existent encore à Bar-le-Duc. On peut y trouver des empreintes du sceau sur des pièces Comle de GARDEN (Encyclopédie des gens du monde, 184°). lll~cugr. (Dictionnaire de la Lorraine, 1829). DOUILLET (Dict. Ivist. géog. 18tiO). Ad. PASCAL (flist. de l'armée, 1847). V. SERVAIS (Letlrea, 1861).


appartenant à des familles dont les auleurs en ont fait partie.

Les insignes de l'Ordre dans sa deuxième période consistaient en une croix d'or octogone, aux armes de Lorraine. Le médaillon central représentait l'adoration de saint Hubert. Le ruban était rouge et porté en écharpe. La liste des membres de l'Ordre, qui se sont associés en 1416, celle des chevaliers, qui l'ont maintenu en 1422, et l'état de toutes les personnes décorées de l'ordre jusqu'à nos jours, ont été dressés par M. Servais, auquel la ville de Bar doit de nombreuses découvertes archéologiques, et qui a publié un aperçu historique de l'ordre de Saint-Hubert dans le journal de Bar, l'Écho de L'Est'.

Je désirais allirer l'attention sur les différents Ordres de chevalerie de la Lorraine et du Barrois. Je n'ai pas eu d'autre but en présentant ce Mémoire incomplet à la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle.

Le manque du temps nécessaire à une étude plus approfondie, le défaut de lumières plus étendues et des ressources bibliographiques, qu'on ne peut trouver que dans les villes, et surtout la crainte d'abuser des moments si bien employés de mes confrères, me serviront d'excuse pour la brièveté et l'imperfection de la notice qu'on vient de lire.

1 M. Servais m'a transmis avec une obligeance dont je dois le remercier, une partie de ses' recbercbes sur "Ordre de Saint Hubert. Il a même bien vonlu me promellre la liste complète des chevaliers de l'Ordre nomenclaltire précieuseponr l'histoire des familles de notre pays.


SARREGUEMINE

DICTIONNAIRE

DE L'ARRONDISSEMENT

M. Jules THILLOY

PROCUREUR IMPÉRIAL A BARREGUEIIINICS

MÉDAILLE DE BRONZE

Accordée par S. E. M. le Ministre de l'Instruction publique

ET A LA SOCIÉTÉ D'ARCHÉOLOGIE DE LA MOSELLE (CONCOURS DE i861 )

TOPOGRAPIIIQUE

DE

A L'AUTEUR



DICTIONNAIRE TOPOGRAPHIQUE

L'ARRONDISSEMENT DE SARREGUEMINES

L'arrondissement de Sarreguemines est borné au nord par la Prusse et la Bavière; à l'est par le département du Bas-Rhin; au sud par le Bas-Rhin et la Meurthe; à l'ouest par l'arrondissement de Metz. Il est situé entre 4°10' et 5°20' de longitude orientale et 48°50' et 49°20' de latitude boréale. Il a la forme d'un 8 couché 00.

Dans sa plus grande longueur, il mesure 72 kilom. de Dourd'hal à la frontière du Bas-Rhin au-delà de Sturzelbronn. Sa largeur est très variable de 32 kilom. sous le méridien de Diesen à Morhange, elle se réduit à 5 kilom. sous le méridien de Sarreguemines.

D'après le c~dastre l'étendue de sa superficie est de 949896e~4a qui se subdivisent de la manière suivante

Propriétés nor~ imposables

Routes, chemins, places 3187 91

Rivières et ruisseaux "477 40 35469h08a Forêts 31744 34

Cimetièrcs, presbytères, églises 59 43


Proprlélés inaposaGles.

Terres labourables. 73026 34

Prés. 16972 0 t

Vignes. 75 D

Bois. 18323 95

Jardins et vergers. 3113 13 114427h16a Landes, terres incultes. 2125 61

Étangs. 400 15

Aulres objets imposables 18 65

Propriétés bâties. 372 17

Bien que l'arrondissement ne présente pas dans son relief d'accidents considérables, on peut y remarquer deux régions bien distinctes la région montagneuse et la région des collines.

Située à l'extrémité orientale de l'arrondissement, la région montagneuse, connue sous le nom de Pays de Bitche, offre les caractères propres aux Vosges septentrionales les montagnes y on des formes aplaties; les vallées y sont profondes et très nombreuses. Ce pays couvert de vieilles et magnifiques forêts, arrosé par de belles eaux, offre l'aspect le plus pitlores4ue.

Tout à fait à l'ouest de l'arrondissement, l'autre région pré·enle une succession de collines peu élevées, aux contours mous et arrondis, entrecoupées de vallées peu profondes et fortement évasées mais en s'avançant vers la vallée de la Sarre et la région montagneuse, les ondulations deviennent plus marquées, les vallées se resserrent et se creusent, les accidents de terrain plus accentués se rapprochent des formes caractéristiques de la région montagneuse.

La constitution géologique de l'arrondissement est fort simple caractérisée à l'est, dans le pays de Bitche par les


affleuremenls du grès vosgien, elle présente successivement les trois étages du trias, grès bigarré, muschelkalk et marnes irisées, disposés en quelque sorte par ondes parallèles, suivanl les contours de la première formation.

Au temps de la conquête romaine, l'arrondissement de Sarreguemines appartenait aux Mediomalriks, dont las principales bourgades étaient Metz et 111arsal. Alors, comme aujourd'hui, il était limité par la Sarre, la Bliese et les Vosges. Au nord des deux rivières s'étendait le territoire des Trevirs, et à l'est du pays de Bitche les Triboks occupaient les revers des Vosges et les plaines de l'Alsace septentrionale.

Après l'invasion des Barbares, la province, affreusement dévastée, demeura à peu près déserte, et ce n'est que vers la fin du septième siècle que les Bénédictins entreprirent de la défricher et d'y apporter la civilisation.

Elle avait été comprise dans le royaume d'Austrasie; après la période carolingienne, elle fit partie du royaume de Lorraine.

La féodalité divisa l'arrondissement en fiefs sous la souveraineté directe ou sous la suzeraineté du duché de Lorraine et de l'É\'êché de Metz. Le territoire de l'Évêché comprenait le canton de Saint-Avold, et une partie des cantons de Forbach, Gros-Tenquin et Sarrable;. le domaine direct de l'évêque constituait les châtellenies de Hinguesange et de Hombourg; le comté de Puttelange, la seigneurie d'Albe étaient fiefs de l'Évêché. Le duc de Lorraine avait une chàtellenie à Guemünd (Sarreguemines); les comtés de Bitche, de Forbach et de Morhange étaient fiefs de Lorraine.

Au point de vue religieux, sauf les cures de Rouhling eL de Zetting qui appartenaient fi l'archevêché de Trèves,


l'arrondissement entier était compris dans l'Évêché de Metz. Quatre-vingt-une paroisses étaient groupées sous les archiprétrés de Haboudange, de Morhange et de SaintAvold, qui relevaient de l'archidiaconé de h9arsal; de Bouquenom de Hornbach, de Neumunster et de SaintArntiald qui relevaient de l'archidiaconé de Sarrebourg. Au point de vue civil et judiciaire, les villages de l'Évêché ressortissaient au bailliage épiscopal de Vie les villages de Lorraine étaient répartis entre les bailliages de Bitche, de Boulay, de Sarreguemines et quelques bailliages seigneuriaux. Quelques localités enfin appartenaient à l'empire d'Allemagne et étaient enclavées dans la Lorraine. La proclamation royale du 28 ao~ll 1790 comprit toutes ces communes dans trois districts Bitche, Morhange et Sarreguemines; mais ces divisions furent bientôt changées.; l'arrondissement de Sarreguemines fut créé par la loi du 49 vendémiaire an IV et modifié à diverses reprises par des dispositions législatives. Voici sa division actuelle

8 cantons; 156 communes; 1270.82 habitants'. Canton de Bilche.

16 communes; 15850 habitants.

Bærenthal, Bitche, Eguelsharl, Gœtzenbrück, Hanwiller, Haspelscheidt, Lemberg, Liedersclieidt, Meisenthal, Mouterhausen, Reyerswiller, Roppwiller, Saint-Louis, Sarreinsberg, SchÓrbach, Sturtzelbronn.

C(192t01b de I'orbacla.

19 communes; 18904 labitanls.

Alsting, Bousbach, Cocheren, Diebling, Farschviller,

Recensemeut de 1861.


Folckling Forbach Kerbach Merlebach Metzing, Morsbach, Nousseviller-lès-PuUelange, Œting, PeLite-Rosselle. Rosbruck, Speicheren, Stiring-Wendel, Tenteling, Théding. Caratora de Gros-Tenquin.

32 communes; 16103 habitants.

Altrippe, Baronville, Bérig, Bertring, Biding, Bistroff, Boustrofl, Brulange, Destry, Djflenbach-Iès-Hellimer, Eincheville, Erstroff, Fremestroff, Freybouse, Grening, GrosTenquin, Guessling et Hemering, Harprich, Hellimer, Landroff, Laning, elling, Leywiller, Lixing-lès-Laning, Maxstadt, Morhange, Petit-Tenquin, Racrange, Suisse (Haute et Basse), Vahl-Ebersing, Vallerange, Viller.

Ca~alon de Rohrbach.

15 communes 15025 habitants.

Achen, Bettwiller, Bining, Enchenberg, Etting, GrosRederching, Kalhausen, Lambach, Montbronn, Petit-Rederching, Rahling, Rohrbach, Schmittwiller, Siersthal, Soucht. Canton de Sai~at-Avold.

20 communes; 15350 habitants.

AILwiller, Barst, Béning, BeUing, Cappel, Dourd'hal, Fareberswiller, Folschwiller, Freyming, Guenwiller, Henriville, Hombourg (Haut-et-Bas) Host, Lachambre, Lhôpital, Macheren, Porcelette, Saint-Avold, Seingbouse, Valmont. Canton de Sarralbe.

14 communes; 13389 habitants.

Ernestviller, Guéblange, Hazembourg, Hilsprich, Hol-


ving, Kappelkinger, Kirwiller, Nelling Pultelange-IèsSarralbe, Remering, Richeling, Saint-Jean-Rohrbach, Sarralbe, Willerwald..

Canton de Sarreguemines.

25 communes; 23169 habitants.

Bliesbrücken Bliesébersing, Bliesguerschwiller, Folperswiller, Frauenberg, Grosbliederstroff, Grundviller, Guebenhausen, Hambach, Hundling, Ippling, Lixing-Iès-Roubling, Loupershausen, Neufgrange, Neunkirch Rémelfing, Rouh- ling, Sarreguemines, Sarreinsming, Welferding, Wieswiller, Wiltring, Wœlfling, Woustwiller Zetting. Canton de Yolm~ester.

15 communes; 9292 habitants.

Bousseviller, Breidenbach, Epping, Erching, Hottwiller, Lengelsheim Loutzwiller Nousseviller-lès-Volmunster, Obergailbach, Ormerswiller, Rimling, Rolbing, Volmunster, Waldhausen, Walschbronn'.

1 L'orlbograpbe adoptée est celle du Tableau officiel des distances arrèlé et publié en 18114, par M. le Préfel de la Moselle.


A.

Aca~n, village, canton de Rohrbach. Existait en 1246. Dom Calmet, Notice de Lorraine Echange entre Matthieu, duc de Lorraine, et Hugo, sire de Rappoltstein. 1271. Achken~, Ch. abb. de Herbitzheim. (Als. diplom. DCLXVI) Hugo comes de Lucelstein decimas et jus patronatus suum in Achkena transfert in monasterium Herbotsbeim. 1751. Achain, Ord. de Lorr. VIII. 283. (Edit du mois de juin). -1771. Achen, Ord. de Lorr. XII. 422. (Arrêt du conseil du 18 juin).

Village de Lorraine ressortissait pour la justice au bailliage de Sarreguemines.

ACHENBACH, ruisseau qui prend sa source sur le territoire de Rimling, passe à Achen, à Weidesheim et se jette dans la Sarre. Achenerbn.ch, carte de l'état-major.

ACKERBACH, ferme et moulin, commune de Hellimer. Acrebach, carte de Cassini.

Ancienne commanderie de l'Ordre de MalLe; cense fief en 1745. Le 2 avril 1764, Ackerbach fut réuni par le roi Stanislas au comté de Hellimer, érigé en faveur du baron du Gaillard. ALBE, V. Sarralbe.

ALBE (L'), rivière, prend sa source à Rodalbe (Meurthe) et à Ackerbach (canton de Grostenquin), traverse le territoire de Lening, Nelling, Kappelkinger, Hazembourg, Gueblange, Sarralbe, et se jette dans la Sarre au-dessous de Sarralbe. Alba, Albe, Alve. D. Calmet, Notice de Lorraine.

ALBERWEILLER, hameau détruit, V. Weiler et Willerwald. ALt.nvs, hameau, commune de Folschwiller. 1275. Aldinga, Ch. abb. de St-Avold. Kremer, Arden. Gesch. Il. 357: Compositio inter monasterium et advocatos. 1356. Aldingen, Pouillé de l'Évêché Litterm de Capella in Volschwilre. 1681. Halling,


Arch. de la préfecture Dénomhrement de 1681. Haling, carte de l'état-major.

Alling, uni à Folschwiller, appartenait au comté de Créhange et était mi-partie Lorraine et Empire. La partie allemande a été réunie à la France en 1793, et incorporée à l'arrondissement de Sarreguemines.

ALSTING, village, canton de Forbach. 1594. Alstingen, président Alix: Description de la Lorraine. 1779. Allzing, Durivat, la Lorraine Ill. 8. Alsten, carte de Cassini.

Village de l'ancien comté de Forbach; il ressortissait pour la justice au bailliage seigneurial el pour les appels au bailliage de Sarreguemines.

ALT-B1TSCH, commune de Lemberg. Ruines d'un château féodal détruit au quatorzième siècle.

ALTIIORN, hameau, commune de Sarreinsberg. 1756. Alllwrn, cense. Notice de Lorraine. Table des villes.

Hameau bâti à la fin du dix-seplième siècle sur les ruines du village de Horn (V. ce mot); augmenté après '1720 par les propriétaires des forges de Mouterhausen.- Commune en 1802. Réuni comme annexe à lliouterhausen par décret du 13 août 1810 érigé de nouveau en chef-lieu de commune par Ord. R. du 2 mai 1837, avec Sarreinsberg comme annexe. Le chef-lieu de la commune a été transporté d'Althorn Sarreinsberg par Ord. R. du 27 juin 1838.

ÁLT-KmcH, Chapelle; commune de Bining. Emplacement de l'ancien village de Oldingen (V. ce mol).

ALT-R1ATT, ferme, commune de Rahling. Les censes d'Altmalt, Neumatt et Griesbach dépendaient de la seigneurie de Diemeringen (Empire, aujourd'hui dép. du Bas-Rhin) et formaient enclave dans le comté de Bitche.

ALTRIPPE, village, canton de Gros-Tenquin. 1358. Allrippen, Ch. abh. de Sl-Avold. Pouillé de l'Évêché De censibus frument. spectant. ad allare B. Margarethm.

Village de Lorraine ressortissait pour la justice au bailliage de Sarreguemines. Réuni à Leywiller par décret du 23 janvier 9 813 érigé de nouveau en commune par Ord. R. du 12 janvier 1833.


ALT-SCHMELTZ, commune de Mouterliausen. V. Vieille fonderie. ALTWILLER, village, canton de St-Avold. 1688. Altweiller, Mém. Acad. de Metz 1853, p. 369. dénomb. de Créhange. 1756. Alle-Yille, Notice de Lorraine VI' Hingsange. Alleville, carle de Cassini.

Village de l'Évêché, ressortissait au bailliage seigneurial de Vic, et relevail de la cbâtellenie de Hombourg.

ALT-ZINZEL, commune de Sturtzelbronn. Ferme fondée par les moines de Sturtzelbronn. 1755. Cense de Alizinsel. Atlas de Bitche f. 154.- 1771. La scierie détruite de Vieille-Zinzel. Ord. de Lorr. XII. ~15. Arrêl du conseil du 18 juin. 1779. La Vieille-Zenzel, Durival, la Lorraine Il. 256.- Alt-Zinscl, carte de l'état-major.

ANCIEN-MOULIN, ferme, commune de Mouterhausen. AN-DER-STRASSE, maisons isolées, commune de Bærenthal. ARBRE-VERT (L'), guinguelte, commune de Sarreguemines. ARNET, moulin, commune d'Erching.

AA1VSHERG, maison forestière, commune d'Eguelshardt. ARNSDERG (LE-GRAND), commune de Bærenthal. Ruines d'un château féodal du douzième siècle. t 332. Ar~asperg, Herzog, Edels. Chron. VI. 210. Désigné par la carte de l'état-major (f. 54). sous la mention de chdteau rr~inE~.

ATELIERS (LES), usines, commune de St-Avold. 1854..Magasin de houille Dnyont. Tableau officiel des distauces.- Dép6l de Charbon. Carte de l'état-major.

AUDWILLER, hameau, commune de Guéblange. 1622. Otl-tviller. Arch. de la préfeclure Dénomb. du 16 mars.-An X. Antveiler ou Audweiller. Arrbté des consuls du 29 vendém. An XI. Au.mllers. Le comte Colchen Statistique de la Moselle. Ollewiller. Carte de Cassiui.

Village du Val de Guéblange. Il appartenait à l'Évêché el ressortissait au bailliage seigneurial de Vie. Commune en 1802 réuni à Guéblatige par décret du 1 er avril 1811.


B.

BACHMUHL, moulin, commune de Hombourg. i 140. Bachmuhl. Ch. abb. de St-Avold. Meurisse Hist. des évèques de Metz, p. 401. Donation par Emervinus de Wallemia.

BAERENTHAL, village, canton de Bitche. 1318. Berendal unler Ranaenslei.n. Charle de Sturizeibronti, p. 162. Vente par Anna Billerbal. 1592. Bernlhal, Herlzog. Edels. Chron. 111. 52. 1755. Berenihal, Allas de Bitche f. 165. An II. Berend'hal Actes de l'état civil.- An IX. B~rendfaal. Ibid. An XII. Belareralhal. An XIII. Bcere~athal. Ibid.

Ce village faisait avant le seizième siècle partie de la baronnie de Lichternberg (Alsace). Lors du partage des biens de la maison de Deux-Ponts -Bitche, en 4606, il fut allribué au comte de Hanau. Bærenlhal fut réuni au déparlement de la hloselle en 1792,

BALLERING, hameau, commune de Holving. 1294. Balderinga, Ch. abb. de Wernerswiller. Croll. Orig. Bipont. II. 224. Transaction entre l'abbaye et Hildegunde Dunre. 1594. Balleringen, présid. Alix La Lorraine. 1779. Balring, Durival, la Lorraine III. 26. Balrei:n, carte de Cassini.

Village du Val de Holving. Il appartenait au comté de PuUelange et ressortissait au bailliage de Sarreguemines.

BAMBESCH-DIUHL, commune d'Altwiller. Moulin démoli à la fin du dix-huilième siède.

BAN DE LA ROTTE, ancienne communauté formée par les villages de Brulange, Suisse et Tliicourt. Ord. de Lorraine II. 174. Traité de Paris du 21 janvier 1758. 4756. Ban de la Rolter, Notice de Lorraine. Liste des villes.

BANSTEM, Ecart et scierie, commune de Bærenlhal. Gauscharderhof, carte allemande de 1787.

RU\ONVILLE. village, canton de Grostenquin. 896. Barunvilla, Ch. abb. de St-Denis. D. Calmet. pr. sous l'an. Le roi Zwentebold


restitue Salone à l'abb. de St-Denis en France.- 1186. Baror nisvilla, Invent. du Ch. de la primatiale de Nancy. 1756. Barendorf, Notice de Lorraine. Liste des villes.

Ce village relevait de l'Évêché de Metz, châtellenie de Habondange et pour la justice du bailliage seigneurial de Vie. L'on croit que Baronville a appartenu à l'ordre du Temple.' BARRAQUE-AUX-SABOTS OU KLUMPENHUTTE, maisons isolées commune de Sturtzelbronn.

BARST, village, canton de St-Avold. 962. Barcx, Ch. abb. de Ste-Glossinde. Bened. hist. de Metz III. 76. Thierry, évêque de Metz, confirme les biens de l'abbaye. 1139. Barthe, Ch. abb. de Ste-Glossinde. Bened. III. 116. Le pape Innocent Il. confirme les biens de l'abbaye. -1769. Barst, maison fief isolée. purival, la Lorraine Ill. 29.

Au dixième siècle, Barst appartenait avec Maxstadt à l'abbaye de Ste-Glossinde de Metz. Il dépendait de l'Évêché et ressortissait au bailliage seigneurial de Vie.

BEDDINGEN', villageruiné de l'ancien comté de Forbach, situé sur le territoire de Bousbach. Il existait au treizième siècle et a été détruit au dix-septième. 1594., Bü.diragen, président Alix, la Lorraine. 1684. Betlingen, dénomb. du comté de la Leyen du 7 mars.

BEDEBUR ou BEDEBORi`1, V. Betlwiller.

BEHREN, village, commune de Kerbach. -1~77. Bering, Transaction entre le seigneur de Forbach et ses vassaux. 1594. Beriett, président Alix la Lorraine. 1618. Beren, Arch. de la maison de Wendel. Partage de ta terre de Forbach. 1751. Birert, Ord. de Lorraine VIII. 282. (Edit. du mois de juin). Village de l'ancien comté de Forbach qui existait au treizième siècle; il ressortissait pour la justice au bailliage seigneurial, et pour les appels au bailliage de Sarreguemines.Commune en 1802. Réuni à Kerbach par décret du 31 jui~llet 1812. BELGRADE, cense, commune de Bistroff.

BELGRADE (LA NOUVELLE) commune de Bistroff. Ferme fondée en 1.836. par NI. 111ansuy Grandeau.


BELLERSTEIN, ferme, commune d'Eguelshardt. t 755. Bellerstein, cense. (Atlas de Bitche f. 151).

BELLEVUE, ferme, commune de Gros-Rederching.

BENING, ferme, commune de Bertring.

BENING, ferme commune de Harprich.

Ancienne paroisse de l'archiprêtré de Morhange qui comprenait Harprich et la cense de Mütsch; transférée à Harprich en 1765. Le fief de Bening relevait de la baronnie libre de Fenestrange.

BENING-LÈS-SAINT-AvOLD, village, canton de St-Avold. 1275. Beiininea, Kremer Ardenn. Gesch. II. 35. Compositio inler monaslerium St-Naboris et advocatos. 1369. Bnininga, Ch. abb. de St-Avold. Pouillé de l'Évêché: De ecclesia parrochiali. 1609. Beninga, Ch. abb. de St-Avold. Pouillé de l'Évêché Cession du droit de patronage de Boucheporn. 1751. Bening, Ord. de Lorraine VlII. 282. (Edit. de Juin).

Village de Lorraine, ressortissait au bailliage de Sarreguemines. La cure de Bening fut donnée en 1254 au chapitre de Hombourg par l'évêque de Metz Jacques de Lorraine. La paroisse de Bening comprenait Fareberswiller, Seingbouse, BeUing et Cocheren.

BEAFANG, hameau, commune de Folschwiller. 1680. Berfang, Archives de la préfecture: Dénomb. du 11 décembre. Hameau de l'Évêché, ressortissait au bailliage seigneurial de Vie. BEAFANG (NOUVEAU), ferme, commune de Folschwiller. BERGERIE (la) maisons, commune de Forbach.

BERIG, village, canton de Grostenquin. 1455. Berg, Meurisse, bist. des évêques de Metz, 56~ -1698. Berig, arch. de Bistroff. Le comte d'Helmstatt accorde aux habitants la grasse pâture dans le Bischwald. 1756. Berich Notice de Lorraine Vo Hingsange.

Ce village dépendait de l'Évêché de Metz et ressortissait au bailliage seigneurial de Vic.

BERTRING, village, canton de Grostenquin. 1756. Bcrli~ague, Notice de Lorraine Vo Hingsange.

Ce village qui existait au seizième siècle, dépendait de l'Évêché


et ressortissait au bailliage seigneurial de Vie. Bertring réuni à Grostenquin par décret du juillet 181`~ a été érigé de nouveau en commune par ordonnance royale du 20 mai 1835.

BETTING-L~5-SAILVT-AVOLD village, canton de St-Avold. 1218. Betlinga, Ch. de St Arnuald. Kremer, Ard. gesch. II. 367. Contractus locationis bonorum S. Arnualis. 1455. Bellinghen. Meurisse, hist. des Ev. de Metz 564.

Village de l'Evêché ressortissait au bailliage de Thionville. Réuni â Bening par décret du 23 janvier 1813 érigé de nouveau en commune par ordonnance royale du 12 janvier 1833. BETTRING, hameau, commune de Holving. 1594. Bettringen, président Alix La Lorraine. 1156. Bettering Notice de Lorraine lisle des villes. Petring carte de Cassini. Bctri~ag, carte de l'état-major.

Village du Val de Holving. Il appartenait au comté de Putlelange et ressortissait au bailliage de Sarreguemines. 13FTTWILLER village, canton de Rohrbach. 1150. Bede6tcr, Kremer, Arden. Gescli. IL ~03 Litterae Mallhæi ducis ad comilem de Saarverden. 1496. Bedebrnnrt., Arch. de Bitche Requête à la Cour souveraine.- Bedeborn, Croll. Orig. Bip. 1. 46. note c. 1594. Bedtceiller, Prés. Alix. La Lorraine. 1601. Bellweiller, Notice de Lorraine VO Allheim. 1771. Belleviller, Ordon. de Lorr. XII. 422. Arrêt du conseil du 18 juin. Beltweiller, carte de Cassini.

Village du comté de Bitche. 11 portait dans l'origine le nom de Bedeborn. Détruit au quinzième siècle et reconstruit sous son nom actuel. Il ressortissait au bailliage de Bitche, et dépendait de la prévôté de Rimling.

BICKENALD (Le) ruisseau prend sa source à Petit-Réderching, traverse les territoires de Bellwiller et Erching, entre en Bavière et va se jeter dans la Horn. Seizième siècle. Bickehalbe, Tillemann Stella, Beschreib. des Oberamts Zweybrücken. -1118. Pécalle, (La), Durival, la Lorraine 1. 215. Pickolt, Delisle, carte du cours du Rhin. Bickett-Alb Die-Bicken-Hall


Mém. acad. de Metz 1853. 342. Dénombrement de Créhange. 1787. Bûdiny, actes de l'état civil.

Biding dépendait du comté de Créhange (Empire), il a été réuni à la Fral1ce et incorporé à l'arrondissement de Sarreguemiues par décret du 20 mars 1793.

BIESLINGEN, village ruiné, commune deKerbach.-1594. Buïslingen, prés. Alix. La Lorraine.

Ce village qui dépendait du comté de Forbacli a été détruit à la fin du seizième siècle.

131ETII-~IÜHL, moulin, commune de Boushach. Bulh-bTühl, carte de l'étàt-major.

BILD-MüHL (ODER) moulin commune de Lemberg. BILD-1\IüHL (UNTER), moulin commune de Lemberg. BILSTER, hameau ruiné, commune de Speicheren.- 1756. Bil.sler, mazures, Arch. de Speicheren, arpentage de 1756.

Ce hameau dépendait de l'ancien comté de Forbach. Il était probablement un écart du village de Bieslingen également détruit. BINING, village, canton de R3hrbacli. 159~. Bieningen, prés. Alix, La Lorraine. 1751. Birtiny, Or~l. de Lorraine VIII. 191. Edit. de juin. 1755. Beni~tycn, Allas de Bitche, p. 85. 1771. Bérti~rg, Ord. de Lorraine XII. 427. Arrêt du conseil du 18 juin. Benin.ger~ carte de Cassini. Béni-rty, carle de l'étal-major.

Au seizième siècle Bining était le chef-lieu d'une sergenterie qui comprenait Bining, Achen, Enchenher" F::lling, Kalhausen, Lambach Lemllerg, Gros-Rédel'lhing, Rolirbacli et Siersthal. Cette seigneurie relevait du comté de Bitche.

13ISCHELSACKER ou BISELSACK, ferme commune de Sturlzelbronn. BtscHO~var,t~, ferme commune de Guéblange.

131SCFIWALD ferme et habitations commune (le Bislroff. 1756. Bicltetal Notice de Lori-aine. Vu Hîngsange.

Ancienne cense avec moulin le moulin n'existe plus. BISCHWALD, chapelle, commune de Bistroff. 1571. La Chapelle de la Sle Trir~ilé ait Guis de Bischwald. Pouillé de l'Evêclié.. 131SCfIWALD (Etang du), commune de Bistroff. EI3ng ,l'llDC superficie de 202 hectares.


BISELSACK OU BISCIIELSACKER, ferme, commune de Sturtzelbronn. BISTROFF, village canton de Grosteoquin. 1368. Bislro f, ch. abb. de St-Avold. Pouillé de l'Evêché. De censibus frumentorum speclanl. ad allare sancim Mir-arethm. 1756. Bislrofl, Bischlroft, Notice de Lorraine, liste des villes. Chef-lieu d'une mairie de l'Evêché de Aselz qui comprenait Bislrolf, Berig, Bermering, Boustroff et Obrick et quirelevait de la châtellenie de Hinguesange. Il resssortissait pour la justice au bailliage seigneurial de Vie. En 1790, Bistroff devint le cheflieu d'un des cantons du district de Morhange. Jusqu'en 1801, ce canton comprit les communes de Berig, Berlring, Bistroff, Bouslroff, ErsLrolT, GrosLenquin, Guesslina Hemering, Linstroff, Obrick et Viller. Il fut supprimé en 1801.

BITCHE, chef-lieu de canton. Ville et forteresse. 1112. B~lis-Ca.slru.m, Ch. abb. de Neuburg. (Ais. diplom. CCCXIX). Friderici de Bytis donatio prædii in Breitenbach abbatiæ Novi castri facla. 1196. Biles, Ch. abb. de SturLzelùronn. D. Calmet, pr. sous l'an. Frédéric, sire de Bitche, confirme la fondation de l'abbaye. 1203. Bilch, Ch. église de St-Diey. D. Calmet, pr. sous l'an. Frédéric, sire de Bilche, confirme une donation à l'église de St-Diey. 1203. Bichem, Johan. de Bayon Chron. 111ediani monasterii. ch. XCVII. -1205. Viles, Richer, Chrono Senoniens. Lib. III. ch. I. 1?07. B~tis, Ch. abb. de Neuburg. Als. dipl. CCCLXXVII. Friderici Lotharina. ducis donalio vici Brel.inbach abbatiæ Novi castri facta.- 1225. Billes, D. Calmet, généalogie de St-Arnould. 1`?38. Bilches, D. Calmet, pr. sous l'an. Le duc 111=Ulhieu assure le douaire de la duchesse Katerine. -1~86. Biches, (Als. diplom. DCCLJ). Fridericus holharing. dux juribus suis in ReiLhshoITen renunciat (17 janvier). 1297. Bitsch, Bitsche, Kremer. Ardeu. Gesch. Il. 151. Permulalio inter Fridericum ducem Lotharing. et Eberhardum, comilem Gernini ponlis. 1298. Bilis; Ch. rie la cathédrale de Strasbourg. (Als. dipl. DCCCV). Friderici Lolharing. ducis lilleræ de no\"o feudo ecelesiæ Argenlinae sibi collato in Dlilliche (1er janvier). 1320. Bitze, Croll. Orig. Biponl 11. 350. Philippi de Duna lilleræ clientelares. 1:3`?1. Bitche~a. Krémer Ard. Gesch II. 429. Frid. de Hombur, vassalus efficitur comil. Saroep. -1390. Biche, Bénéd. hist. de Metz IV. 393. Traité de paix entre Simon Waltaire el la cité de Metz. 139-I. Bilses, Bénéd. IV. 458. Confiscation


des biens des citoyens de Metz au profil de Fritz Hoffmann. 1479. Pitsch, (Ais. diplom. MCCCXCL .Friderici III Imp. ad Argantino~ mandatum 3th'ersus Henricum comit. Biponlino Bitensem. -1592. Billscia, B. HerLzog, Edels. Chrono V. 36. -1611. Bilclte Rogéville Die!. hisl. 1. 100. Edit. du 22 mars. La seigneurie, habituellement nommée le comlé de BiLche, élait l'un des plus anciens domaines des ancélres de Gérard d'Alsace, premier duc héréditaire de Lorraine. Du onzième au treizième siècle, elle fut presque toujours possédée par les frères des ducs, Cédée par échange en 1297, au comle Eberhard de Deux-Ponts, elle appartint aux descendants d'Eberhard jusqu'à l'extinclion de la maison de Deux-PonLs-Bitche, à la fin du seizième siècle. En 1606, elle fut incorporée à la Lorraine et suivit les destinées de ce duché.

La seigneurie de Bitche embrassait les cantons acLuels de Bitche, Rohrbach et Volmunster, sauf les villages de BærenLhal, Liesbach lllontbronn et Philippsbourg. Au seizième siècle elle comprenait: la sergenterie de Bining; la mairie de Bousseviller; la mairie de Rahling; la prévoté de Rirnling la mairie deSchorbach; la mairie d~ Walschbronn; les gagnages d'Eguelshart, Gentersberg et Wa1deck; la prévoté d'Obersteinbacli (BasRhin) la mairie et doyennc d'AlLeim (Bavière).

Le château de Bilche remontait aux temps féodaux. Agrandi par les sires de Bitche, détruit pendant la guerre de Trente ans, relevé par Vauban rasé après la paix de Riswick, il fut rétabli d'après les principes de l'art moderne par le comte de Bombelles en 1741.

La Ville de Bitche se forma au dix-septième siècle par l~t réunion des deux hameaux de KalLenhausen et de Robr, llàtis au pied de la montagne que couronne le fort.

Bilche était le sié~e d'un bailliage seigneurial devenu bailliage royal en 1771. En 1 ¡90, il fut le chef-lieu d'un district qui comprenait six canions: Bitche, Bouquenom (Bas-Rhin), Breidenbach, Lemberg, Rohrbach et Volmunsler.

Bitche ne devint chef-lieu de paroisse qu'au milieu du dixhuitième siècle: auparavant la Mère Eglise était à Schorbach. Celte paroisse ernbrassiil Eguelshart, Freudenberg, GenLersberg, Hanwiller, Haspelscheidt la Main du Prince Lengelsheim Moulerhausen Reyerswiller Schorbach et Waldeck. Les for-


tilications qui enceignent la ville de Bitche onl élé construites en 1844.

Les armes du comté de Bitche sont d'or à un écusson de guet~les.

Les armes de la ville de Bitche sont d'argent à uue mdcle de sable gringolée de dem léles de serpent celle du chef penchée à dextre, celle de la Pointe s'éler~ant à sérrestre.

BITCHE (LE PAYS DE), en allemand Bitscâerland. On donne ce nom à la partie la plus orientale de l'arrondissement de Sarreguemines. Entièrement montao-neuse, couverte d'immenses et magnitiques forêts, elle est situé l'est d'une ligne passant par Walschbronn, Bitche, Lemberg et'Aieisenthal. Le pays de Bitche est caractp.ri3é par une formation géologique unique le grès vosgien il finit aux affieurements du trias. On entend aussi par Pays de Bitche l'ensemble des cantons de Bitche, Rohrbach et Vohnunster. BITSCHERTHAL, ferme, commune de Mouterhausen.

BIZEMBERG, maison forestière de Bitche.

BLEfBERG, commune de St-Avold. Montagne; au siècle dernier on y a exploité des mines de plomb et de cuivre.

BLEI-HAMMER, V. Scierie (la).

BLIESDIIUCKEN, village, canton de Sarreguemines. 1'131. Blysebrirckera Ch. abb. Wernerswiller. Croll. Orig. Bip. 1. 127. Le comte de Saarwerden confirme en H 72 une donation faite par son aïeul à l'abbaye. 1180. Blgsbrucüena, Ch. abb. Wernerswiller. Bened. hist. de Metz lil. 154. Le comle de Saarwerden confirme la fondation de l'abbaye de Wernerswiller. 1234. Brugkera, Ch. abb. Wernerswiller. Croll. Orig. Bip. II. 29. Donation par Siegard de Morsperg. 1751. Blise-Bruchera, Ord. de Lorr. VIII. 282. (Edit de juin). 1788. Bli.esbruck, Ord. de Lorr. XV. 263. Lellres patentes du 26 avril. Bdise Brike~a, carte de Cassini. Bricken carte de D. Calmet. Ancien fief de nom et d'armes qui relevait du comté de Saarwerden. La propriété de Btiesbrucken était contestée entre la Lorraine et l'empire elle a été cédée en toute souveraineté à la France par le Iraité du 27 septembre 1781 entre le roi et le comte de la Leyen. Le village fut alors incorporé à la baronnie de Wetferding, qui avait un bailliage seigneurial. L'église de


Bliesbrucken appartenait dès le douzième siècle à l'abbaye de WernerswiIICl'.

L:LlESE (la), rivière, prend sa source à la fontaine de Bliesbrunn près de Schauunburg (Prusse), parcourt le pays de Deux-Ponts, passe à Bliescastel et traverse en Fratice le territoire de Bliesbrucken, Blies-Ebersing, Folperswiller, Frauenberg, Schweyen, Gucrswiller, Neunkirch et se jette dans la Sarre vis-à-vis de Sarreguemines. Elle sert de frontière entre la France d'une part, la Bavière et la Prusse de l'auLre. 777. Fltcuiuts Blessa, Hadriani Valesii Notilia Galliarum p. 89. Litteroe Karoli àla,-ni. 796. Flutnen Blesa. Carlu!. de Hornbach. Le Comle Wido donne Ransbach à l'abbaye de Hornbach. Blaise, Bleisse Bletcse, Blietz, Bloise, NoLiI.:e de Lorraine. Vis Blie3e et Hornbach. Bliels, Hadriani Valesii Nolit. Gall. 89.-16:34. Bleuve. llleurisse. Hist. des Evèques de Metz. 480. Blise carte de Cassini.Blies, cartes allemandes.

BLIESE (le PAYS DE LA).- 777. Pagzcs Blesinse, D. Felihien. Hist. de l'abbaye de Sainl-Denis, pr. 56. Teslamenlum Fulradi ahbatis. 196. Pagus Blesensis, ch. abb. Hornbach. Bened. Hist. de Metz, pr. 111, 19. Le comle Wido donne la terre de 111yndenbach au monaslère de Gemünde.-807. Pagn.s Bliesensis, ch. abb. Hornbach. Ibid. III, 19. Le comle Werinber dispose de l'abbaye de Hornbach en faveur d'un de ses parents. 8-19. Pagus Bli9ittse, ch. abb. Hornbach. Ibid. III, 23. L'empereur Hludol'icus piissimus (Louisle-Débonnaire), fait rendre cerLains biens à l'ahbaye de Hornbach. 819. Pagus Blisense, même charte Croll. orig. Bip. 1.52 864. Conzitatus Blesinse, ch. abb. Neumunster. Krcmer. Arden. Gesch. II. 281. Litterai fundationis Novi ll1onaslerii. 86.I. Pagvs Blisacensis, même charle. D. Calmet, II, 105 note. 870. Blesitchotoa, D. Calmet, pr. sous l'an. Trailé de paix et de partage. 874. Conaitat~ES Plesinse, ch. abb. Ncumunsler, Croll, 1.18. Confirmalio Hludovici regis. 888. Pagus Bliesiggowe, ch. abb. Hornbach, Croll. 1.55. Charla Arnulffi Regis. 905. Pagt~s Blesiacus, Regino, Prumiens. abbas ad annun.- 982. Pagus Bliesichgowe, ch. abb. Hor nbach Mabillon. de Re diplomalica, 575. Oltonis imp. diplom. 1066. Pagus Blesense, hist. Trevirens. diplom. 1. 412. Henricus imp. abbat. Si Maximini jura firmat decreto. 1087. Pagus Bhaeitgatoe, ch. ahb. Horn-


bach. Croll. I. 35. Ch. de l'Empereur Henri IV. Bdiscltozve, Bliesgau, Croll. Orig. Bip. I. 12.

BLIES ERERSING, village, canton de Sarreguemines. 1393. Eburc)tingen, Arch. de Sarreguemines Donation par le chevalier de 'Gerspach à la chapelle sainte Calherine. 1581. Ebersingen., Arch. de Sarra]be Transaction du 23 août entre le duc Charles de Lorraine et le comte de Nassau. 459~. Ebersing, pres. Alix, la Lorraine. Eberschirtg, carte de Cassini. Bliesebersingen, carte de l'étal-major.

Village de Lorraine, ressortissait au bailliage de Sarreguemines. BLIES GUERSCHWILLER, village, canton de Sarreguemines. 777. Villare, Ch. abb. de saint Denis. D. Felibien. Hist. de l'abbaye de Saint-Denis, p. 56. Testament. Fulradi abbatis.- 796. iVylarn, Ch. abb. de Hornbach. Bened. Hist. de Metz, III. 19. Le comte Wido donne des terres à l'abbaye de Hornbach. 1261. Gereswilre, Ch. abb. de de Wadgasse. Kremer. Ardenn. Gesch. JI. 336. Allodii donatio ecc\esiæ Wadegoliens. facta. 1312. Gerswilre, Ibid. Il. 404. Bonorum venditio, etc. 1594 Gersweiler, pres. Alix. -1751. Gitercheviller, Ord. de Lorr. VIII. 282. Edit. du mois de juin. 1756. Gitcrsviller, Notice de Lorraine. Liste des villes. An X. Blies Guerschweiler, Arrêté des consuls du 29 vendém. Guersweiller, Carte de Cassini. Village de Lorraine, ressortissait au bailliage de Sarreguemines. BLIES SCHR'EYE1V, village, commune de Bliesguerswiller. 1782. Sch.weigen, Ord. de Lorr. XV. 138. Lettrespatentes du 16 novembre. Schmeyeia, Carte de Cassini. Blies Schme~ren, carte de l'état-major.

Ce village appartenait au comté de Blies-Castel (Empire). Cédé à la France par le traité du 27 septembre 1781, entre le roi et le comte de la Leyen, il fut incorporé à la baronnie de Welferding, qui avait un bailliage seigneurial.

BOMHACHER-HOFF, ferme, commune de Bining.

BONEF, maison isolée, commune de hl:orhange.

Bousnaca, village, canton de Forbach. 1525. Bz~schbach, Ad. KÕllser, Gesch. der herren v. Hohenfelz, 433. -1570. Busbach, Pouillé de l'Évêché. 1756. Bousebach, Bouchbac, Notice de Lorraine. Liste des villes.


Bousbacli existait au treizième siècle il apparlenait en partie à l'ancien comté de Forbach. Il avait autrefois une haute justice avec droit de buffet dont les appels ressortissaient au parlement de Nancy. L'Edit. de 175I l'a compris dans le bailliage de Sarreguemines.

BouscHj3àca, moulin, commune de Hilsprich,

BOUSSEVILLER, village, canton de Volmunster. 1170. Butetvire, Als. dipl. CCCXII Cbarta de finibus Lotharing. in Vosago. 1265. Buderswilre Ch. abb. Wernerswiller. Croll. Orig. Bipont. II. 119. Henri comte de Deux-Ponts aUeste une donation faite par Conrad de Erfwilre. 1594. Bu.sioctler, pres. Alix, la Lorraine. 1756. Bouscla~iller, Notice de Lorraine. Liste des villes. 1111. Bou.ssveiler, Ord. de Lorr. XII. 422. (Arrêt du 18 juin). An X. Bou.sserveiller, arrêté des consuls du 29 vendém. Busioeiller, carte de Cassini. Bousseviller, carte de l'état-major.

Village du comté et du bailliage de Bitche. Au seizième siècle, Bousseviller formait mairie avec Breidenbach.

BOUSTROFF, village, canton de Groste~quin. 1332. Bubelstroff, Ch. abb. de St-Avold. Pouillé de l'Evêché, deuxième porter. 12. Union de la cure il l'abb. de St-Avold. 1455. BustroJf, 1\Ieurisse, Iiist. des évêques de Dlelz. 564. 1756. Boustroff, Bixtroff, Notice de Lorraine. Liste des villes.

Village de l'Évêché de Metz qui ressortissait au baillliage seigneurial de Vie. Réuni à Viller, par décret du 9 décembre 1811, érigé de nouveau en commune par Ord. R. du 20 mai 1835.

BRANDELFING ferme commune de Gros-Rederching. 888. Lantol f-nga, Croll. orig. Bip. 1. 19. Ch. du roi Arnulf.- 1751. La cense de Blandel f~ngen Ord. de Lorr. VIII. 283. Edit. du mois de juin. 1755. Bra~.delfigen., Atlas de Bitche f. 48. 1756. Bra~adelfi~ag, lrois censes du ~néme noyn., Notice de Lorraine. Liste des villes. Brandel fingerho/j', carte de l'étatmajor.

Villa royale sous les Carolingiens.

BREIDE (la), ferme, commune de Grostenquin.- 1762. La Breid, inarcai-erie. Pouillé de l'Évêché. Brete, carte de Cassini.Ga Breidt, carte de l'état-major.


BREIDENBACH, village, canlon de Volmunster. ~1452. Brede6~ch,

Ch. abb. de Wadgasse. Kremer, Arden. Gesch. II. 294. Eugenius III pp. confirmat possessiones Monaslerii Wadegotiensis. H 72. Breile~abuch, Ch. abb. de Neuburg. (Als. diplom. Friderici de Bytis donatio prædii abbal. Novi castri facta.-1177. Prei(enbach, Ch. abb. de Neuburg. (Ais. dipl. CCCVIII). Alexander II ponlifex abhal. Novicastri privilegia imponitur. 1179. Bredenbach, Ch. abb. de Wadgasse. Krem. Ard. Gesch. IL 299. Alexandri III confirinatio jurium Monast. Wadegotiensis. -1207. Bre~inabach, Ch. abb. de Neuburg. Als. dipl. CCCLXXVII. Friderici Lolharing. ducis abbat. Novicastri donatio. 1302. Breidenbach, Croll. orig. Bip. Il. 268. 270. Deux venles par Hennelo et Jean Mulla de Saarbruck.

Village du comté et du bailliage de Bitche. Au seizième siècle il dépendait de la mairie de Bousseviller. En 1790, Breidenbach devint le chef-lieu d'un canton du district de Bitche qui comprenait Breidenbach, Lengelsheim, Liederscheidt, Lutzweiller, Ohrendal, Ülsherg, Opperding, Rolbing, Schweyen, Waldhausen, Walsbronn le village du Bas-Rhin Ober-Steinbach, avec Luzelbard et Arnsberg ses annexes et les villages aujourd'hui bavarois de Eppenbronn, Erlenbronn, Hilst, Kreppen, Ludwigswinckel, Nieder et Ober Simptem, Petersbæchel t Schweix et Trulben.- Ce canton fut supprimé en 1802.

BRElDENSIEDERHOFF, ferme, commune de Breidenbach. BREIT£NBACH (le), ruisseau qui naît près d'Althorn et se réu.-lit à Mouterhauseu au ruisseau de la Moder, pour former la Zinzel. BREITENSTEIN (le), Men-Hir (pierre droite), commune de Meisenthal. 1170. Breideslain, Als. diplom. CCCXlI: Charla de finibus Lothar. in Wosago. 1196. Breilesle~a, Ch. abb. de Sturtzelbronn. D. Calmet, pro sous l'an: Frédéric, sire de Bitche, confirme la fondation de l'abbaye. 1295. Breislenslei~t, Ch. abb. de Sturlzelbronn. D. Calmet, pr. sous l'an Le duc Frédéric III confirme les biens de l'abbaye. 1592. Breitens(ein, Herlzog. Edels. Chron. V. 47.

BREITHAL, maisons isolées, commune de Bærenthal.

BRÈME l'ANCIENNE, auberge, commune de Speicheren.

BRt;:ME DE LA PRINCESSE, auberge, commune de Speicherep


BREMP;NDEHEL,commune de Sturtzelbronn. Ferme fondée par les moines de Sturlzelbronn. 1779. Brehendahl, Durival, la Lorraine II, 256. Br~nne-Doel, carte de l'état-major. BROCKEN, maisons, commune de Racrange.

BRücKENMüHL, inoulin, commune de Folschwiller.

BRULANGE, village canton de Grostenquin. 1542. Breulange, Inv. de Lorraine VI. 181. 1680. Brullange, Archives de la préfecture. Aveux et dénombrement II, 37. 1718. Brulange, Ord. de Lorraine II. 174. Traité de Paris du 21 janvier. Village de l'Evêcbé. Brulange Suisse et Thicourt formaient une seigneurie nommée le Ban de la Rotte et -ressortissant pour la jnstice au bailliage présidial de Metz.

BRUSKJR, ferme, commune de Fareberswiller, con¡;truite sur un défricbement en 1853, par M. Risse.

BRUYÈRE (la), hameau, commune de Porceletle.

BUTTENERBACH, ruisseau, prend sa source près de Montbronn, entre dans le Bas-Rhin et se jette dans l'Eichel.

C.

CADENHAONN, village, commune de Nousseviller-lès-Puttelanfre, -1577. Kodeborn, Trans. entre le seign. de Forbach, et ses vassaux. 1594. Kodenbronn, prés. Alix, la Lorraine. -1618. Cadenborn. Arch. de la maison de Wendel. Partage de la terre de Forbach. 168.1. Kadeborn, Dénombrement du 7 mars. 1709. Codenbouren, P. v. de reconnaissance de la terre de Forbach. 1709. Caden6ouren, Arch. de Ippling. Transaction du 10 juin. 1751. Cadeborn, Ord. de Lorr. VIII. 282. (Edit de juin). -1756. Kodenbouren, Kode~abor-n, Cadelbrun. Notice de Lorraine. Liste des villes. 1770. Bonne-Fontaine, Pouillé~ de l'Évêché. Cadeborn, carte de Cassini. Calembtronn, carte de l'état-major,

Village du comté de Forbach. Il. ressortissait au bailliage seigneurial, et pour les appels au bailliage de Sarreguemines.


Commune en 1801. Réuni à Noussewiller par décret du 1e~ février 18t3.

CAPPEL, village, canton de St-Avold. 1551. Cappeln, Pouillé de l'Évêché. 1751. Kappelen, Ord. de Lorr. VIII. 282. (Edit du mois de juin. -1756. Kapole~ig, Kappolem, Capelle~a, Notice de Lorraine. Liste des villes.

Village de Lorraine, ressorlissait au bailliage de Sarreguemines. Par décret du 14 août {8it, il reçut pour annexe La Valette. Par décret du 23 janvier 1813, Cap pei et La Valette furent réunis à Host (Haut-et-Bas). C:Jppel seul fut érigé da nouveau en commune par Ord. R. du 5 mai 1826.

CAPPELHOFF, ferme commune de Hottwiller.

CAPPELKINGER, Y. Kinger.

CAPPELLE (NOUVELLE), ferme, commune de Blstroff. Fondée en 1836, par AI. blansuy Grandean.

CAPPELLE (VIEILLE), ferme, commune de Bistroff.

CARLING, village, commune de Lhôpilal. Ce village faisait partie de la baronnie de Uberhern (Empire). Il a été cédé à la France par le prince de Nassau Saarbruck le 16 novembre 1770. Il ressortissait au bailliage de Boulay. Commune en 1802 j réuni à Lhôpital par décret du 24 janvier 1812.

CARMAGNOL, ferme, commune de Beyerswiller 1755. Carmagnol, Atlas de Bitche f. 110. 1779. Carmagniol, maison de plaisance. Durival la Lorraine 111. 71. Chdteatc de Carmagaiiol, carte de Cassini. Ne figure pas sur la carte d'état-major.

CAROLE (la), tuilerie et ferme, commune de Morhange.

CARRIÈRE (la) hameau commune de St-Avold nommé aussi Niedeck.

CASERNE DE LA DOUANE (la), maison, commune de Freyming. CASERNES'D'OUVDIERS (les), commune de Sliring-Wendel. CASTWILLER, hameau, commune de Hilsprich. 1751. Kalzvidler, Ordo de Lorr. VIII. 232. (Edit. de juin). 1756. Katsveiller, Kosteveiller, Caste-Viller, Notice de Lorraine. Liste des villes. -1765. Kaslwiller, actes de l'état civil. An X. Castweiller, arrêté des consuls du 29 vendém. -Casseweiler, cirle de Cassini.


Village de Lorraine. Il appartenait au comté de PuUe/ange et ressortissait au bailliage de Sarreguemines. Castwiller, en 1802, formait une commune avec Morsbronn. Réuni à Hilsprich par décret du 9 décembre 1811.

CENSE-Aux-Loups (la), ferme, commune de Bitche. 1755. Volfgarien, cense, Allas de Bilche f. 112. La cense de Vol~'garthen, Ord. de Lorr. XII. 417. (Arrêt du conseil du 18 juin). li'olfgarten, carte de l'état-major.

CENSE DU Haz~xn, ferme, commune de Bitche.

Ck:l~1'rERNBACH partie du village de Weiskirch, à l'est du Schwolb, qui faisait aulrefois un village à part. La communauté était séparée et apparlenait au roi de Bohême. Ce hameau se composait de 28 maisons dont les habitants prétendaient avoir le droit de bourgeoisie à Prague.

CHAPELLE (la), hameau, commune de Mouterhausen. Tire son nom d'une chapelle bâlie en 1505 par le comte Reinhart de DeuxPonts-Bitche.

CHAT EAU (le), hameau, partie de la commune de Hellimer. COCHEREN, village, canton de Forbach. 1365. Cochern, Kremer, Arden. Geseh. II. 509. Kundschaft zwischen Graf Johann von Sarbruken etc.-1595. Kocher, Arch. de St-Avold. Ch. orig, du du duc Charles du 11 septembre. 1688. Kocl~rn, Dénombrement de Créhange. lllém. Acad. de Metz 1853. 369. 1751. Cochren, Ord. de Lorr. VIII. 282. (Edit de juin). 1756. Koheren, Cokeren, Notice de Lorraine, lisle des villes. Coquereim. Deliste, carte du cours du Rhin.

Village de l'ancienne vouerie de St-Avold. Il ressortissait au bailliage de Sarreguemines. Chef-lieu d'une mairie comprenant Fockling, Morsbach et Emersweiler (Prusse).

COLLERIE (la), maisons, commune de Forbach.

COLONNE (la), maison forestière, commune de Meisenthal. Cortnu., ferme détruite, commune de Berig. Candil, plan cadastral. Condin, carte de Cassini. Détruite depuis environ 80 ans. CREUTZBERG, montagne et chapelle, sur le territoire de Forbach. 1618. Chapelle âainie-Croix, Arch. de Forbach 1706.


Oberkich. Pouillé de.J'Éveché. 1779. Critzberg, Durival, la Lorraine II. 258. Nernzi.tage Sainte-Anne, carte de Cassiui. -Creuta, chapelle Sainte-Anne, carte de l'élat-major. Celte chapelle remonte, dit-on, au dixième siècle.

CREUTZERHOFF, ferme, commune de Rolbing.

CRlmTZHOFF, (la cense de), ferme, commune d'Erstroff. CRIEGELSDACH, village ruiné, commune de Rahling. 1150. Criegelbach, D. Calmet, pr. sous l'an. 1170. Griegesbach, Criegesbach.. (Als. diplom. CCCXII). Charta de finibus Lotharing. in Vosago.

Village détruit vers le quatorzième siècle.

H.

DACHSHOFF, hameau, commune de Bærenlhal. Da~ho/j; carte de l'état-major.

Dnu-MoaL, moulin, commune de Saint-Jean Rohrbach. DAUENTHAL, ferme, commune de Sturzelbronn.

DAUENTHAL (NIEDER), maison forestière, commune de Sturtzelbronn.

DAUENTHAL (ODER), maison forestière, commune de Sturtzelbronn. DEHLING, ferme, commune de Folckling

DEHLING, moulin, commune de Folckling.

DESTRY, village, canton de Grostenquin. 835. Destracha, Notice de Lorraine, Vo Morhange. Charte de Louis-le-Débonnaire. 966. Comitatus Destroch, ch. abb. Vergaville. D. Ca\mel, pr. sous l'an. Le comte Sigeric fonde l'abb. de Vergaville. 991. Comitatzcs ad Destrardo, ch. abh. Vergaville. D. Calmet, pr. sous l'an. Le comte Odalier donne quelques biens a l'abbaye. f 1 H. Dislroch, Dislorch, ch. église de Saint-Diey. D. Calmet, pr. sous l'an. Thiery, duc de Lorraine, confirme une donation faile_â l'église de Saint-Diey. 1.'195. Dextrix, ch. abb. de Salival. D. Calmet, pr. sous l'an. Testament de la comtesse Mathilde.


1594. Dieslrich, près. Alix. La Lorraine. 1751. Di~trick, Ord. de Lorraine, VIII, 292. Edit. de juin. 1156. Deslric Destl~ich, Deslricht, Deistrich, Destro/f, Dextroch, lslrich, notice de Lorraine. 'Vo Morhange et liste des villes. Destrich, carte de l'élal-major.

Village de Lorraine. Villa royale sous les Carolingiens. Au dixième siècle chef-lieu du comte de Destrich ou Destrorh. Il faisait partie du comls de Mortiange et ressortissait au bailliage seigneurial dont les appels se portaient au siége présidial de Dieuze.

DEUTSCH-KoORETT, ferme, commune de Sturtzelbronn. (V. Kobrelt). D1EHLING, village, canton de Forbach. 1581. Dübli~agen arch. de Sarralbe. Transaction entre le duc de Lorraine et le comte de Nassau-Sarhruck du 23 août. 1751. Dieblt~ag, Ord. de Lorraine, VIII, 282. Edit. lie juin. Dibli~ag, carte de l'état-major. Lorraine, bailliage de Sarreguemines.

DIEDERFING, village, commune de Holving. 1594. Dielerfingen, prés. Alix, la Lorraine. Didrefing, carte de Cassini. Diderfing, carle de l'état-major.

Village du Val de Holl'ing. Il appartenait au comté de PULlelange et ressorlissait au bailliage de Sarreguemines. DIEDING, village, commune de Zetting. 1393. Didingen, Arch. de Sarreguemines. Donation à la chapelle Sainte-Calherine. 1445. Düdingen, Schultz, der Bliesgau 78. Vente par Jean de Stein. Diding, carte de Cassini.

Dieding et Zetting étaient terres d'Empire enclavées dans la Lorraine, et appartt:maient au prince de Nassau Sarbruck. En 1797, ces villages ainsi que le comté de Saarbruck, firent partie du département de la Sarre et du canton de Saarbruck. Ils Curent réunis, par décret impérial du 5 avril 1813, au département de la Moselle et à l'arrondissement de Sarreguemines. DIESEN (Haul-el-Bas), hameaux, commune de Porcelette. 1773. Dyesen, Ord. de Lorr. XIII. 136. Lettres patentes du mois d'août.

Diesen-Haut et Diesen-Bas faisaient partie de la baronnie d'Uberherrn (Empire) et ont été cédés à la France par Le prince de Nassau-Saarbrück le 15 février 1766-30 avril 1768. Ils res-


soiUissaienl au bailliage seigneurial d'Uberhern. Diesen-Baut el Diesen-Bas furent organisés en commune en 1802 et firent parlie du canlon de Sarrelouis. Rallachés comme annexe à Porcelelte, par décret impérial du 9 seplembre 1809, ils furent, avec Porcelette, distraits de l'arrondissement de Thionville et réunis à l'arrondissement de Sarreguemines et au canton de St-Avold, par la loi du 26 mars 1829.

D1FFEMHACH-LÈS-HELLIMFR, village, canton de Grosienqui'n. 1320. Diffenbach, Kremer, Arden. Gesch. II. 418. Philippi de Duna reversales feu:Jales. 1681. Tiffenbach, Arch. de la préfecture. Dénombrement du 24 avril. 1703. Tiffembach, Arrêls choisis de la cour souveraine de Lorraine I. 205. (Arrêt du 31 janvier).

Village de Lorraine. -Diffembach a été réuni le 2 août 1764, par le roi Slanislas, duc de Lorraine, au comté de Hellimer érigé en faveur du baron de Gaillard. Il ressortissait au bailliage présidial de Dieuze. Réuni à Hellimer par décret impérial du 16 avril 1811, Diffembacli a élé érigé de nouveau en commune par Ord. du 8 septembre 1835. DIFFEMBACH-LÈS-P[TTELANGE, hameau, commune de PUllelange. 175-1. Diejfe~zbacla, Ord. de Lorr. VIII. 282. (Edit de juin). 17 i9. Die/fenbach, Di ffembach, Durival, la Lorraine III. 111. Dieffembach-Petelange, carle de Cassini.

Village du comté de PUllelange ressortissait au bailliage de Sarreguemines. Commune en 1802; réuni à Pullelange par décret du 5 avril 1811.

DITHMAR, cense fief érigée le 4 octobre 1723 par le duc de Lorraine Léopold, absorbée par le village de Schmillwiller. DITSCHWILLER, hameau, commune de Cocheren.- 1365. Dicke~zvile, Kremer, Arden. Gesch. II. 509. Kundschaft zwischen graf.Johann zu Sarbrucken, elc. 1684. Diet;zceiler, Dénombrement du 7 mars. 1751. Ditascltweiler, Ordo de Lorr. vrn. 282. (Edit de juin).-1782. La cense de Diel~u·eiler, Ord. de Lor. XV. 138. Lettres patentes du 16 novembre. Dilschtveiler, carte de l'état-major.

Hameau partie Lorraine, partie Empire. Cédé il la France en 1781 et incorporé à la baronnie de Welferding. Ressortissait au bailliage de Sarreguemines.


DITTELINGEN, village ruiné, canton de Forbacli emplacement inconnu.- 1577. Dietliugen, Trans. entre le seigneur de Forbach et ses vassaux. 1594. Ditelingen, prés. Alix, la Lorraine. 1618. Ditldingen Arch. de Wendel. Partage de la terre de Forbach. -1fi8. Dieslingest, désert. Dénombrement du 7 mars. Village du comté de Forbach détruit à la fin du dix-huitième siècle.

DOLLEMBACH, hameau, commune de Noussewiller-lès-Volmunster. 1329. Villa Dollenbach. Chart. Sturzelb. 83. Venle à l'abb. 1751. Dollembach, Ord. de Lorr. VIII. 291. (Edit. de juin). Hameau qui dépendait de la seigneurie d'Eschwiller vassale du comté de Bitche.

DOMT, hameau, commune de Walschbronn. 1751. Les censes de Dorst, Ord. de Lorr. VIII. 291. (Edit de juin). 1755. Lickershoff, l'une des censes. Atlas de Biche f. 26.

Dounn'a~ village, canton de Saint-Avold. 43~3. Durdalheim, Inv. de Lorraine, VII, 156. Donation par Adhémar, évêque de Metz à Nicolas de Fremestroff. 1365. Dürthalen Kremer Ardenn. Gesch. II, 509. Kundschal1 zwischen graf Johannzù Saarbrucken etc. 1591. Durchdalheim, prés. Alix. La Lorraine. -1619. Durredhal, Inv. de Lorraine 1, 164. Quittance de l'abbé de Longeville. 1751. Dhordal Ord. de Lorraine, VIII, 289. Edit. de Juin. Dourdaht, carle de Cassini.Durchlhal, en allemand du pays.

Lorraine. Ce village appartenait à l'abbaye de Longeville (0. S. B.). Il ressortissait au bailliage de Boulay.

DREy-PETER-STEIN. On donne ce nom à trois grosses pierres armoriées qui, en 1608, ont servi de bornes aux territoires de Lorraine, de Nassau et de Hanau, et auxquelles viennent aujourd'hui aboutir les bans de Meisenthal, de Soucht (Moselle) eL de Rosteig (Bas-Rhin).

DURNEN, hameau détruit du comté de Bitche. Emplacement ignoré. 1170. Dur~ien, Ais. diplom. CCLXIII. Char ta de linib. Lolharing. in Vosago.


E.

EBERBACH, moulin, commune de Liederscheidl. Le ruisseau d'Eberbach prend sa source à l'étang de Rohr près de la Main du Prince, forme les étangs de Haspelscheid, et se jette dans la Horn au-dessous de Boussewiller.

EBERSMÜHL, moulin, commune de Fareberswiller.

EBERSWILLER. V. Petit-Eberswiller.

EBRING, village, commune de Tenteling. 1571. Evring, pouillé de l'évèché.- 1751. Ebrir~gen, Ord. de Lorraine, VIII, 282. Edit de juin. Eberi~zg, cartes de Cassini et de l'étal-major. Commune en 1801. Réunis à Tenteling par décret du 2 décembre 1811.

EDERSWILLER (la cense d'), commune de Puttelange, aujourd'bui la ferme du Welscbholf.

EGUELSHARDT, village, canton de Bilche. -1329, Egçlshart. CI)art. Slurzelb, 83. Vente à l'abb. 1592. Egelssharl, Hertzog Edels. chron., JII, 52. -17f>1. Egelslanrdt, Ord. de Lorraine, VIII, 290. Edit. de juin. 1755. Igelslzard Allas de Bitche, f. 151. 1771. Iyelslaart, Ord. de Lorraine, XII, 402. Arrêt du conseil du 18 juin. Egelsharcle, carte de Cassini. Village du comté et du bailliage de Bitche.

Elœ, village, commune de Sarralbe.-1316. Eigerz. CharI. Slurzelbr. 94 Vo Vente à l'abb.- 159.t. Eychen, prés. Alix. La Lorraine. 1595. Eiclzen, naaison frauche. Durival, la Lorraine, III, 124. Eich, fief, ibid.

Village de la seigneurie de Sarralbe; ressortissait au bailliage de Sarreguemines. C'était une maison franche, érigée en fief par le duc Léopold, le 11 aoûl1701, en faveur de Marie de Sabourelle. EICHEL (r), rivière prend sa source' dans les montagnes de Montbronn; passe dans le département du Bas-Rhin, revient dans la Moselle près de Kalhausen et se jette dans la Sarre. Eigel


DUI'iva1. La Lorraine, I, 266, lIT, 124' Eiguelr ihid. Ruisseare d.es Glands, Inv. de Lorraine, II, ~.?3.

EICHELSBERG, maison forestière, commune d'Eguelstiardt. E1DENHEr6f, cense détruite, commune de Dionlbronn. '1755. Ban d'Eidenheirncr, allas de Bilche, f. 1~I~, 143

ELWILER, hameau, commune de Loupershausen. 1512. Elviller, Inv. de Lorr. Lettres de reprises des hériliers Arne!. 1751. Elrcéiler, Ordo de Lorr. VIII. 291. (Edit du mois de juin). 175G. Ellreviller, Elhoeiller, Nolice de Lorraine. Liste des villes). ENCHENBERG, canton de Bitche. 1571. Einchenberc)t, prés. Alix, la Lorraine.- 1751. Enclaerberg, Ord. de Lorr. VIII. 291. (Edit de juin). 1756, Enclrem.berg, Nolice de Lorrainp-. Lisle des villes. 1771. Encheberg, Ord. de Lorr. (Arrêt du conseil du 18 juin).

Village du comté et du bailliage de Bilche.

ENCREVILLE villaâe, canton de Groslenquin. -1285. Eiswilre, Kremer. Arden. Gesell. II. 3H. Johauna de Claromonte allodium monast. Wadegoliensi confer!. 1455. Escheviller, 1Ileurisse, hist. des évêques de Alelz, 564.- 1594. Einschweiler, BiI.J1. imp. collection Lorraine C. 85. 1688. Einscheviller, Mém. Acad. de Metz. 1853. 379. Dénombrement de Créhange. 1751. Eirrgviller, Ord. de Lorr. VIII. 292. (Edit dc juin). -1756. Ainsveiller, Ei~tsuiller, Escha~iller, Notice de Lorraine. Listes des villes. An X. Enschweiler, arrêlé des consuls du 29 vendém. Encheviller, carte de Cassiui.- En.suiller, carle de Durival. Einchvillpr, carte de l'étal-major. Village du comté de Morhange; ressortissait au hailliage seigneurial el pour les appels au siége présidial de Dieuze. Réuni à Landroff par décret du 30 oclobre 1813; érigé de nuuveau en commune par ord. royale du 18 août 1835.

EPPllVG, village, canton de \Tulillunsler. '1594. Eppingera, prés. A]ix, la Lorraitie. 1771. Eyirtg, Ord. de Lorr. !I;If. 422.

t \'illage souvent confondu avec Insviller, près de Lhor (Meurthe).


(Arrêt du conseil du 18 juin).-Hesping, Dc1iste, carte du cours du Rhin. -Eppingen, cartes de Cassini et de l'élat-major. Village du comté et du bailliage de Bilche. Dépendait de la prévolé de Riiullil, Non loin d'Epping existaient les ruines d'un château féodal dont on ignore même le nom, mais qui paraît être celui des sires d'Ulweiler (Bavière).

ERUSENTIIAL, hameau et scierie, commune d'Egnelshanlt. ERCHI1VG, village, canton de Volmunster. 1594. Orching, prés. Alix, la Lorraine. ~1751. Erchind, Ord. de Lorr. VIII. 291. (Edit de juin). 1755. Erchingen. Atlas de Bilche f. 34. 1779. Ersclain Durival la Lorraine III. 128. Erthingett carle de Cassini. Erchingert., carte de l'élat-ma,jor.

Village du comté et du bailliage de Bitche, dépendait de la prévôté de Rimling..

ERLENHOFF, ferme, commune de Grostenquin. Ellernhoff, carte de l'étal-major. Fondéa en 1818 par le comte d'Helmsladt. EnLENHúTT ou POTASSHÜTT, ferme, commune de Slurlzelbronn. Appartenait â. l'abbaye de Sturtzelbronn.

ERLENM~SS, ferme, commune d-e SLurlzelbronn. Appartenait à l'abbaye.

ERNFSTWILLEN, village, canlon de Sarralbe. -1779. Ernestweiller, Durival, la Lorraine Ill. 129, Enncszuiller, carte de Cassiui. Village du comté de Pullelange, fondé le 8 novembre 1603, par le comle Ernest de Dlansfeld et la Riiingroeffiii Julienne, Dame de Pultelange, sa femme.

ERNESTWILLER (parlie d') hameau, commune de PuLLelange. ERSTMÜHL, moulin (premier), commune de Gros-Rederching. ERSTROFF village, canlon de Grostenquin. 1444. Erstroff, arrêt de réunion de 1680.- 1595. Erstor/f, arch. de St-Avold. Charte orig du duc Charles du 11 seplembre. 1656. HerslTO/f, Notice de Lorraine, Vo Hingsange. -175G, Herslroft, Erslro fl, ibid. Liste des villes.

Franc-alleu de l'Évêché de Metz, réuni plus tard à la seigneurie de Rohrbach qui appartenait aux comtes de Créhange. Ressortissait pour la justice au bailliage seigneurial de Vie.


ESCH~S'ILLEA, hameau, commune de Volmunsler. '127-1. Eckeswilre, Arch. de Saarbruck. Kremer, Arden. Gesch. II. 355. Malhildis comitissa Saraepont. Jobannem de Esckeswilre indemnem reddit. 1`? ii. Ecksiwilre, ibid. 1296. Exkeswilre, He,~kgruilre, Kremer, II. 383. Reslitulio feodi in villa Vechinga. 1274. Egkistvilre, ch. abb. de Wernerswiller. Croll. orig. Bipont. 1. 32. Raynaldus de Castris monasterio vineam in Bolcha sitam confert. 1771. Eschweiler, Ord. de Lorr. XII. 422. (Arrêt du conseil du 18 juin).

Ancienne seigneurie vassale du comté de Bitche. Le château féodal d'Eschwiller existait au douzième siècle.

ÉTANG DU MOULIN-NEUF, commune de Morhange. Il a 45 hecto de superficie.

ETTING, village, canton de Rohrbach. 1571. Aetlingen, prés. Alix, la Lorraine.- 1751. Ellingen, Ord. de Lorr. VIII. 212. (Edit de juin). 1771. Elling, Ord. de Lorr. XII. 427. (Arrêt du conseil du 18 juin).

Ressortissait au bailliage de Sarreguemines. Réuni à Achen par décret du 5 avril 1811, érigé de nouveau en commune. par Ord. R. du 12 janvier 1833.

ETZLING, village, commune de Kerbach.- 1577. Elzlingen, p. V. de reconnaissanc de la terre de Forbach. 1 i56. Esllingen, Notice de Lorraine. Liste des villes.-Elseling, carle de Cassini. Village du comté de Forbach, ressortissait au bailliage seigneurial, et pour les appels au bailliage de Sarreguemines. Commune en 1801. Réuni à Kerbach par décret du 31 juillet 1812.

EULENKOPF, maison forestière, commune de Bærenthal.

F.

FABERMUBL, moulin, commune de Rahling.

FABRIQUE D'ALLUMETTES, commune de Sarreguemines. FABRIQUE DE BLEU DE POUSSE, commune de St-Avold. V. Wurtzmülh.


FALKGNSTEIN, commune de Boerenilial. Château féodal du onzième siècle. Herlzog, Edels. Chrono 1II. 50. 1317. Valkensfein., Kremer Arden. Gescli. II. 412. Bonorum donalio. 1566. Falkenslein, Herlzog, loc. cit.

F ALKENSTEIN (le), ruisseau prend sa source près de Bitche, traverse les territoires d'Egnelshardt et Bmrenlhal, entre dans le Bas-Rhin et se jette dans la Zinzel. ~1592. Falkensteiraerbach, Hertzog, Edels. Chrono III. 8. 1756. Fc!l~~ensleina,~ach, Notice de Lorraine. Vo Falkenslein. 181 î. Falk:enslein-Hcrbaclt, Viville, Dictionnaire de la Moselle.- Falketaslei~aer-Dach, carle de l'état-major.

FAREBERSWILLER, villaâe, canton de Sl-Avold. 1595. Farebersszuilr, Arch. de St-Avold. Charle orig. du duc Charles, du 11 seplembre. -1688. For-Ebersveiller, Mém. acad. de Metz 1853. 369. Dénomb. de Créhange. 1751. Farebersweiller, ord. de Lorr. VIII. 290. (Edit de juin).

Village de Loraine, ressortissait au bailliage de Boulay. FARSCHWILLER, village, canton de Forbach. 1581. Farsweiler, ArcU. de Sarralbe. Transaction entre-le duc Charles de Lorraine et le comte de Nassau-Saarbruck du `?9 août. 1751. Farschwcillcr, Ord. de Lorr. VIII. 282. (Edit de juin).

Village de Lorraine. L'ancienne parroisse de Farschwiller existait en 1332; elle comprenait Ellewiller, Cappel et Johanneswillcr (détruit).

FELSENIIOFF, ferme, commune de Bining.

FELSENMUHL, moulin, commune de Rohrbach.

FINCK~IONT, ferme, commune de Ilaliling. Fondée vers 1845; reconstruite en 1857, par M. Ad. Bazaille.

FISCHERHOFF, ferme, commune de Bæreothal.

FOLCKLING, village, canton de Forbach. 1266. Folcltelinga, Kremer, Arden. Gesch. II. 341. Simon comes Sarroepont. facultatem ligua colligendi concedit. 1365. Folcklingenn, ibid. II. 509. Kundschaft zwischen graff Johann zu Saarbrucken. 1460. Folcklingen (la courl de), Meurisse, hist. des évêques de Metz 591. Folcklein, carle de Cassini.


Village de la vouerie de St-Avold dépendait autrefois de la mairie de Cocheren. Ressortissait au bailliage de Sarreguemincs. L'ancienne paroisse de Folckling comprenait Emerswiller (Prusse) Goensbacli, Gauliving, Mor~bach, Remsing et Rosbrûck. FOLPEBSWILLER, villag e, canton de Sarreguemines. 1179. Yolpretaszoilre, Ch. abb. Wadgasse. Hist. Trevirens. diplom. I. G06. Alexander III pp. confirmat jura monast. Wadegotiens. 1393. IViller, Arch. de Sarreguemines. Donalion à la chapelle Sle-Calherine. 1751. FolsPerch.willer, Ord. de Lorr. (Edit de juin). 1756. IITOlsperviller, Folsperviller, Notice de Lorraine. Lisle des villes.-An X. Folperszceiler, arrêté des consuls du 29 venJém.-An XL Fulsperschevillers, le comte Colchen, slalislique de la Moselle. TVeiller, carle de Cassini. Fol6crswiller, carte de l'état-major.

Village de la châlellenie et du bailliage de Sarreguemines. FOLSCUWILLED, village, canton de St-Avold. 1275. Volswilre, Ch. abb. de St-Avold. Kremer, Arden. Gesch. II. 357. Composilio inler monast. S. Naboris et advocatos. 1356. Volchwilre, Ch. abb. de St-Avold. Pouillé de l'É\"êché. LilLeraB N. de Aldingen de Capella in Volchwilre. 1400. Fo~elsuilre, Ch. abb. de St-Avold. Pouillé. De Capella in Fogelsvilre. -1751. Folchweiler, Ord., de Lorr. VIII. 290. (Edit de juin). An X. Folschtociler, arrêlé des consuls du 29 vendémiaire.

Folschwiller, village mi-parlie Lorraine et Empire dépendait pour la partie allemande du comté de Créhange et faisait commnnaulé avec :\Iettring. Réuni à la France en 1793 et incorporé a l'arrondissement de Sarreguemines. Folchwiller avait pour annexe 1<Ieltring qui en a été détaché par la loi du 11 mai 1836 et réuni à la commune de Telling (arrond. de Metz). FONDERIE (LA NOUVELLE), hameau, commune de Mouterhausen. Fourneau neuf, carle de l'Alal-major.

Fonsnca, chef-lieu de canton. 1015. Forbaczcm, hist. Episcop. Virduneus. Itionachi S. Vilonis. 1278. Furpage, Kremer, Arden. Gesch. Il. 366. Contraclus obsLagialis. 1`?91. Fourpa.ch, Forpach, Forpac, Fourpac, D. Calmet, pr. sous l'an. Traité d'accord entre le duc Ferry etc. 1297. Furpach, Kremcr, IL 153. Permutatio inler Fridericum ducem et Eberhar-


tlum COIn item. 1348. Fourpae, chronique du doyen de StTliiebaut. 1350. Ir'orpach, Kremer, IL 476. P. de Rapwilre renunciat damnis etc. -1399. F'unParia, Furbaclt, Kremer, II. 67. Annicabilis compositio super feudo PUllingen. 1645. Forlbach, F~~rtbach, Fourbacit, Merian, Topographia palntinalus Rheni. Chef-lieu d'une seigneurie du nom et d'armes vassale de Lorraine d~s la fin du treizième siècle. Elle apparlint ensuite aux maisons de Sierck, de Daun-Falkenslein, de Hohenfels, de Linanoe et d'Ebersteiu.

La seigneurie de Forbach comprenait les villages de Alsting Behren, Bousbach Cadenbronn, Etzling, Gaubiving Kerbach OEtiii~, PeLite-Rosselle, Scluenec6, Speichern, Stiring, Tenteling, Verrerie-Sophie, Vieille-Verrerie, Zinzina, et les villages détruits de Beddingen, Bieslingen Dillelingen, Girlingen, Hallingen et Ruchlingen.

Cette terre fut érigée en comté par Léopold, duc de Lorraine, le 13 août 1717 en faveur de lit. de Henning baron.de Strahlenheim, et l'érection fut confirmée le 15 septembre 1757 par le roi Stanislas, duc de Lorraine, en faveur de Marie-Anne Camasse comtesse de Forbach, épouse morganatique de Christian IV, duc de Deux-Ponts.

Forbach conserva jusqu'en 1789 un bailliage seigneurial qui ressortissait pour les appels au bailliage de Sarreguemines. En 1790, il devint le chef-lieu d'un des cantons du district de Sarreguemines.

Forbach ne devint chf'f:-lieu de paroisse qu'en 1770; auparavant la Mère Eglise était à Kerbach. Cette paroisse embrassait, Behren, Etzling, Forbach, Kcrbach, OEting, Petite-Rossel Schœneck et Speicheren.

Les armes de Forbach sont d'argent au lion de sable arané et lampassé de gueules, qui est Forbach ancien.

FoncE (NOUVELLE), hameau, commune de Moulerhausen. FoncE (PETITE), hameau, commune de Mouterhausen. Pelil Ilarteait, carte de l'état-major.

FORGES (les), usines et hameau, commune de Hombourg-Haui. Etablies par Charles Wendel, seigneur de Hayange, en vertu d'un arrêt du conseil du roi Stanislas duc de Lorraine, du 13 mai 1758. Durival. La Lorraine, Il,276.


FoncEs DE SAINT-LoUIS (les), usines et hameau commune de Lhôpilal, nommés aussi la Platineri.e.

FORGES DE STIIUNG, usines, commune de Sliring-Wendel, établies en 1847 par la maison de Wendel.

FOUR A CH~UX (le), maisons, commune de Pultelange. FOUR A COKE (les), usines et hameau, commune de Forbach. Foussacn. V. Frc.ssbach.

FRAUENBERG, village, canlon de Sarreguemines. 1371. Ft~azveraburg. Kremer Ardenn. gesch. II, Arbitrage par Friderich de Sirck, sire de Frawenburg entre le comte de Saarbruck et Eberhart de Wolfslein.- 1437. Fraztenbozcrg, Kremer, 11, 229. Vente par Jean de Sirck. 1702. Frawemberg, Ord. de Lorr. 1. 343. Arrêt de la cour souveraine du 15 février. -1703. Fravemberg, Arrêts choisis de la cour souveraine. Arrêl du 1er février. 1751. Fravenberg Ord. de Lorr. VIII. 282. Edit de juin. 1756. Frauzvernberg, Notice de Lorraine. Liste des villes. Fratc~rberg, Carte de Cassini.

Le châleau de Frauenberg était, au quatorzième siècle la propriélé de la Maison de Sierck il qui le roi René, duc de Lorraine, donna le comté de Forbach en 1436. Il appartint successivemem aux divers seigneurs de ce comté les Sires de Daun, de Hohenfels et de Liuange. Il passa ensui Le à la Maison d'Eberstein et fut vendu au dix-huitième siècle.

Fauenberg avait un bailliage seigneurial avec droit de buffet, supprimé en 1751 il fut rattaché au bailliage de Saneguemilles t.

FREIDENBERG, ferme, commune de Bitche. -1755. Cense de Rosholl, ~tife Freydenberg, lllém. sur les fortts de Bitche. 1. 140. 1771. La cense de Freyderberg, Ord. de-Lorr. XII. 417. Arrèt du Conseil du 18 juin. f 779. Freidemberg, Cense. Dut En face de Frauenberg, sur la rive bavaroise de la Blies8, es! le village de flabkirch, nommé Apponia eceleaia dans une charre de 819 eL Appenchiricha dan~ une charte de 888.


rival. La Lorraine. III. 153. Freudenberg, Carte de l'étatmajor.

FRF.MESTROFF, village, canton de Groslenquin. 1'179. Fri~nesdor~ hist. Trevirens. dipl. r. G06. Alexander III confirmat jura monast. Wadegoliensis. 1365. Frlmerssdorjf, Kremer. Ard. Gescb. II. 509. Kundschal'l zwischen graff Johann zu Sarbrucken etc. 1581. Frenaersdortf, Arch. de Sarralbe. Transaction entre le duc Charles de Lorraine et le comte de Nassau du 23 août. 1688. Frc~n6stor/f Mém. Acad. de lllelz, 1853. 360. Dénomb. de Créhange. 1756. Frernerstroft, Notice de Lorraine. Lisle des villes. Fremstro/f, carle de Cassini. Fremestroff avec Laning formait une mairie franc-alleu de l'Évêché de Dletz. Il ressortissait au bailliage sei~neurial de Vie. Réuni à Laning et Lixing par décret du 1er février 1813, érigé de nouveau en commun par Ordo R. du 18 août 1835. FREYDOUSE, village, canton de Grostenquin. -1179. Bos, bisi. Trevirens. diplom. 1. 606. Alexander III pp. confirmat jura monast. Wadegotiensis. 1260. Bouz, Ch. chap. de Hombourg. Bened. hist. de Metz, Il. 144. 1441. Bous, arrêt de réunion de 1680. 1492. Freyboicse, Inv. de Lorr. VII. 319. Frey6ousse, carte de Cassini.

Village de Lorraine, ressortissait au bailliage de Boulay. FAEI'~iING, village, canlon de St-Avold. 1629. lo'eymeybgen, registres de la paroisse de Merlebach. --1717. Freymenga, ibid. 17M2. Freyrraengen., ord. de Lorr. XV. 138. Lettres patenles du 7 novembre.

Village fondé en verlu de lettres patentes du 20 septembre 1602, données à Dletz, par le baron Pierre Ernest de Créhange. Contesté entre la Lorraine et l'Empire, il fut cédé à la France par le comte de la Leyen le 27 seplembre 1781 et incorporé à la baronnie de Welferding.

Il ressortissait au bailliage de Boulay et les appels se portaient au buffet de Nancy.

FROHMÜLH, hameau, communedeSiersthal.-9771.LaFraumïehl, Ord. de Lorr. XII. 422. Arrèt du conseil du 48juin. Cabaret de From2ahl, carte de Cassini. -Fron-Mulh, carle de l'état-major. FROITNACKEn, maisons isolées, commune de Bærenthal. 8


FUNDMÜHL, hameau et moulin, commune d'Eping. Yogelsmühl, carte de l'état-major.

FÜRST, ferme et château, commune de Folschwiller. 1681. Fûrst, cense fief. Arch. de la préfeclure. Dénomb. du 2 janvier. Fursche, Nolice de Lorraine. Liste des villes.

Fusssnca, ban isolé, commune de Kalhausen. 1726. Fussbach (ban de). Arch. d'Aclien. P. V. d'abornement du mois d'août. 1755. Fousbacia(bau de). Atlas de Bilche, f. 82. 100. 10-1. FUXENMÜHL, moulin, commune de Forbach.

G.

GAENSHACH, moulin, commune de Morsbach. 1751. La cense de Quinsbach, Ord. de Lorr. VIII. 282. (Edit de juin). 1779. Quisbach, Gensbach, cense, Durival la Lorraine III, 160. ~tvensbach, carte de l'élal-major.

Ancienne cense de la communauté de Cocheren, dans une île de la Rosselle.

GALLENMÙLH, moulin, commune d'Acben.

GANSBACH, moulin commune de Destry. t 3"26. Ganspach, Kremer, Ard. Gesch. II. 67. permutatio inter Joannem Comit. Salm. et J. de Schoenberg.

GARE (LA), maisons, commune de Cocheren.

GARE (LA), maisons, commune de Lachambre.

GARE (LA), maisons, commune de Valmont.

GAUBIVING, village, commune de Folckling. 1365. Bibingen, Kremer, Ard. Gesch. Il. 509. Kundscbafl zwischen graf Johann zu Saarbrucken etc.- 1577. Bubingen, Trans. entre le seigneur de Forbach et ses vassaux. 1709. Biebi~agen, Arch. d'lpling. Transaction du 10 juin. 1751. Gaubiving, Ord. de Lorr. VlJI. 282. (Edit. de juin).-4756. Gaubivingen, Notice de Lorraine. Lisle des villes. Bebing, carte de Cassini. Gaubivinch, carle de l'état-major.


Village du comté de Forbach, ressortissait au bailliage seigneurial et pour les appels au bailliage de Sarreguemines. Commune en 1801. Réuni à Folckling par décret du 31 juillet 1812.

GAUSCHARDERHOFF, V. Bannslein.

GEMUND, V. Sarreguemines.

GIRLINGEN, hameau ruiné, commune de Cocheren. 1365. Girlingen, Kremer, Arden. Gesch. II. 509. Kundschaft zwischen graf Johann zu Saarbrucken etc.

Hameau du comté de Forbach, détruit à la fin du dixseptième siècle.

GLASBRONN, scierie, commune de Bitche.

GLASBROI'I'N (LE), ruisseau prend sa source au pied du Rauneck, passe à Sturlzelbronn forme le grand étang du Graffenweyer et entre dans le département du Bas-Rhin, où il se jette dans le Falkenslein.

GLASEPTHERG, hameau, commune de Lambach. 1755. Glasserberg, Atlas de Bitche f. 109. 1771. Glasse~a6erg, Ord. de Lorr. XII. 422. (Arrêt du conseil du '!8 juin). Glassemberg, carte de Cassini.

GLASHÜTT, ancienne verrerie, commune de Siersthal. 1594. Glashutt, pres. Alix La Lorraine. Cette verrerie a donné naissauce au hameau de Holbach.

GLASHÜTT (ALT), V. Vieille Verrerie.

GŒTZENBRÜCK, village, canlon de Bitche. 1751. La Verrerie de G~tzembruck. Ord. de Lorr. VIII. 291. (Edit. de juin.) 1756. Goltzembruch, Notice de Lorraine. Liste des villes. 1779. Gotzbrick, Durival, la Lorraine III. 170.

Village fondé en 17:21 par des verriers.

GRAFFEP1WEYER, commune de Sturtzelbronn.

Etang dont la digue formait séparation entre la Lorraine et l'Alsace. Les moines de Sturzelbronn y établirent en 1764 des usines à fer qui n'existent plus.

GRAFFENWEYER, ferme, commune de Sturtzelbronn.


GRE11VERSMüHL, moulin, commune de Beltwiller.

GRENING, village, canton de Grostenqtiin. 1606. Greningen, Rogéville. Dict. hist. Ord. du 30 mars. 1751. Grening, Ordo de Lorr. VIII. 292. (Edit. de juin.) Crenin, carte de Cassini. Village de Lorraine ressortissait au bailliage présidial de Dieuze.

Réuni à Petil Tenquin par décret du 28 décembre 1811, érigé de nouveau en commune par ordonnance royale du 24 juin 1840. GRIESBACH, cense commune de Rahling qui porte aujourd'hui le nom de Eammer (Marteau). Les censes de Griesbach, AllmaU et Neumall dépendaient de la Seigneurie de Diemeringen (Empire, aujourd'hui Bas-Rhin) et formaient enclave dans le comté de Bitche.

Gnos-BLIEDERSTROFF, bourg, canlon de Sarreguemines. 777. Blitthario villa, Félibien. hist. de S. Denis, pr. Testamentum Fulradi abbatis. 777. Blithario villa, Hadriani Valesii NOlitia Galliarum 89: Litlerae Karoli magni. 1125. Blileslorf, Ch. abb. de St-Deilis. D. Félibien. hist. de l'abb. de Sl-Denis, pr. 94. 1220. Blidendorf, Kremer. Arden. Gesch. II. 309. Conradus Sylvester comes partem suam patronalus ecclesiae abbaliæ Wadegotiensi confert. 1220. Bliederslorff, Kremer. II. 548. Necrologium Wadegoliense. 1223. Blidersfor/f, Kremer II. 310. Waleramus Dux de Limburg abbat. Wadegolien3 palronatum ecclesiæ conferl. 1223. Blidersdorf, Kremer. II. 3t2. Charta donalionis a Simone. comite Sarrepontano monast Wadegot. faclæ. 1285. Blilerslorf, Kremer. Il. 372. Vendilio Couvent. Wadeyot. facta. 1335. Blitlersdor/f, Kremer. II. 441. Volmari de Lulzelslein donatio. 1721. Bli.terstrof%, Ord. de Lor. II. 518. Déclaration du 20 oclobre relative aux juifs. 1756. Bdidertor ft-le-Grand Notice de Lorraine. Lisle des villes. 1779. Blidestroff-le-Gros, Durival, la Lorraine III. 51. -Bttdestroff, D. Calmet, carte de l'évêché de Metz. -Gros Blidestroff, carte de Cassini.

Ce bourg, dont le nom devrait s'écrire Gros-Blitlersdorff était au hnitième siècle une villa appartenant à l'abbaye de St-Denis. Plus tard il fit partie de la châtellenie de Gemünde (Sarreguemines), et en suivit la destinée.


L'église de Bliederstroff fut donnée au treizième siècle à l'abbaye de Wadgasse par les comtes de Saarbruck.

GI1.0S-HOHE-KIRCKEL, maison forestière, commune de Haspelscheidt. GROS-REDERCHIP1G, village, canton de Rohrbach. 1322. Rederchinge.n, Chart. Sturtzelb. 216. Donation à l'abbaye. 1550. Rôderichirzgerz. Tilleman Stella. Beschreib. des oberamts Zweybrucken. 1594. Riderchingen prés. Alix la Lorraine. 1756. Gros-Rederking Notice de Lorraine. Liste dès villes. 1763. Gros-Rederchirtg, Thibaut, Matières bénéf. 394. GrosRederchingen, carte de l'élat-m~jor.

Village du comté et du bailliage de Bitche.

GRos-TENQUIN, village, chef-lieu de canton. 787. Tan.nt~-villa., Ch. abb. de St-Avold. D. Calmet pr. sous l'an. L'évêque Angelram donne quelques biens à l'abbaye de St-Nabor. 1179. Tazznecha, Ch. abb. de Bouzonville. D. Caliiiet pr. sous l'an. Le pape Alexandre III confirme les biens de l'ahbaye. 1255. Tenchen, pouillé de l'Évêché. 1573. Gros-Tenchen, ibid. 1595. Tanchen, Arch. de Sr-Avoir!. Charte orig. du duc Charles du Il septembre. -1645. Thartnigerz, Merian, Ob. Rheiniseh. Cr. Carte. 1688. Gros-Tenrtequin blém. Ac,ar!. de bletz 1853. 380. Dénomb. de Créhange. 1756. Tenneqvin-la-Grrzttde, Notice de Lorraine. Vo Hin~sange. 1756. Tetzrtequ.in, ~'enneguin-la-Grosse, Notice de Lorraine. Lisle des villes. Gros-Tenquin était le chef-lien d'une mairie de l'Évêché de Metz, composé de Gros-Tenquin, Berlring et Linstro!f, relevant de la châtellenie de Hingsange el ressortissant pour la justice au bailliage seigneurial de Vie.

Le 29 vendémiaire an X, Gros-Tenquin devint chef-lieu de canton au lieu de Morhange.

L'ancienne paroisse de Gros-Tenquin comprenait Berlring, Erstroff, Eincheville, Hingsange, Linstroff et la Breide. GRUNDIVILLER, village, canton de Sarreguemines. t 594. Grtzndweiller, prés. Alix, la Lorraine. 1621. Gr~tinduoillcr, Inv. de Lorr. X. 2e p. 240. 1751. Grindwe iller, Ord. de Lorr. VIII. 282. (Edit de juin). 1156. Grindviller, Gritzlviller, G~'undviller, Notice de Lorraine. Liste des villes.


Lorraine; en partie du comté de Pultelange, faisait communauté avec Remering. -Un fief y fut créé en 1668.

GRÛNHOFF, ferme, commune de Porcelette.

GRûNSCHBACH, ferme, commune de Morsbach.

GuEeErraAOSEN,.village, canton de Sarreguemines. 1594.. Gebenhausén, prés. Alix, la Lorraine. 1751. Guebenhausen, Ord. de Lorr. VIII. 282. (Edit de juin). 1756. Gaubenhauzen, Guebenhauzen, Notice de Lorraine. Liste des villes.

Village du comté dePulIelange; ressortissait au bailliage de Sarreguemines.

GUÉBLANGE, village, canton de Sarralbe. 1393. Gébeldange, Arch. de la Meurthe. Burgfried pour les rorleresses d'Alhestroff et Gébeldange. 1598. Guebling, Bibl. de Metz. Rôles pour la conlrib. imp. 1G25. Gebling, Bibi. imp. St-Germain f. 1086. 260. État de la châtellenie d'Albeslroff. 1664. Gnelbing, Bibl. impériale ColI. Lorr. 724. 257. État de la chàlellenie d'Albestroff. 1681. Gueblange, Arch. de la préfecture. Dénomb. du 24 avril.

Village de l'É\'êché; il dépendait de la châtellenie ù'Albestrolf et du bailliage seigneurial de Vie.

GUÉBLANGE (LE VAL DE) ancienne communauté et paroisse. -1681. Le Val de Guéblange, Arch. de la préf. Denomb. du 1.~t avril. Geblingerdahl, en allemafifl du pays.

L'ancienne communauté et paroisse du Val de Guéblange comprenait

La commune acluelle de Guéblange, c'est-à-dire Audwiller, Guéblange, Schweix, Sieinbach eL Wentzwiller;

La commune de Hazembourg, séparée au dix-huitième siècle; La commune de Kappel- et Ueber-kinger séparée au dix-septième siècle.

En 1801, les cinq villages du Val de Guéblange étaient érigés en communes séparées. Ils ont été successivement réunis sur la demande des habitants.

GUENDERSHERG, ferme, commune de Hanwiller. 1445, 1449: Gentersberg, Schultz, der Bliesgau 79. Ventes par Jean de Stein, chevalier. 1751. Gzcenderchberg, Ord. de Lorr. 290. (Edit de


juin). 1755. Gendefsberg, Allas de Bitche f. 58. 1756. Gecentersberg, Notice de Lorraine. Liste des villes. 1771. Chdleau et cense de Guendersberg, Ord. de Lorr. XII. 422. Arrêt du conseil du 18 juin. 1771. Ga~tdersberg, ibid. Gundersberg, carte de l'état-major.

Au quinzième siècle, Guendersberg était un fief vassal du comté de Bitche.

GUENVILLER, village, canton de Sl-A vold. 1688. Genweiler, Mém. Acad. de Metz 1853. 369. Dénomb. de Créhan~e. An X. Guenr~eiler, arrêlé des consuls du 29 vendém.

Lorraine. Guenviller faisait partie du marquisat de Faulquemont et ressortissait au bailliage de Boulay. Réuni à Seingbouse par décret du 12 mars 1814, érigé de nouveau en commune par Ord. R. du 16 6 août 1841.

GUÉRING, ferme, commune de 6lorhange.

GUESSLING, village, canton de Gros-Tenquin. 1341. Gessli~age~t., Arch. de SI-Avold. Donalion par Stein de Hemering à l'hôpital de St-Nabor. GuesseLing, cartes de Cassini et de l'état-major. Village de l'Évêché. Guessling et Hémering faisaient-communauté et ressorlissaient au bailliage seigneurial de Vie. La majeure partie de ces deux villages appartenait a l'abbaye de StAvold.

GUIDERKIRCH, village, commune d'Erching. 1150. Rüdelkirch, Kremer, Ard. Gescli. II. 293. Lilleræ Maithwi Lolharing. ducis ad comit. Saarwerdensem. 1315. Gudelkirchen Chart. Sturzelbr. 244 va. Bail par l'abbaye. 157-I!. Gictterkirch, pouillé da l'Évêché. 1755. Güderkircla, Allas de Bitche f. 34. 1763. Quiderkirich, Thibaut, matières bénéf. 394. 1771. Guiderskircla, Ord. de Lorr. XII. 422. Arrêt du conseil du 18 juin. 1779. Guiderkiric.la Durival. la Lorraine Ill. 128. Güderkirich, carle de Cassini.

Village du comté et du bailliage de Bitche. L'ancienne paroisse de Guiderkirrh comprenait Erching et Utweiler (Bavière). Ce village détruit en 1635 par les Suédois a été rebàli cinquante ou soixante ans plus tard par une colonie de Tyroliens. L'église n'a été rétablie qu'en 1713.

Gutsetmsnc, ferme, commune d'Enchenberg. 1751. La cense de


Gzbich.berg, Ord. de Lorr. VIII. 291. (Edit de juin). 1755. Gichberg, cense. Allas de Bitche, f. -106. 1756. Guehenberg, Notice de Lorraine. Liste des villes. 1771. Glarsberg, carte de Cassini. Gtceschberg, carte de l'élat-major.

Ferme fondée en 173G par les moines de Siurtzelbronn. GUISING, hameau, commune de BelLwiller. 1267. Villa Gisingen. CharI. Slurzelbr. 126. Test. de V. Girschenkel. 1273. Gysinga. Ibid. 83. Conf. d'échange par R. comle de Castre, sire de Bitche. 1594. Gisingeaz, prés. Alix, la Lorraine, -1755. Guisi~rgen, Allas de Bitche, f. 68. 1750. Gisengen, Guiseliing, Notice de Lorraine. Lisle des villes. 1771. Gnising, Ord. de Lorr. XII. 422. Arrêt du-conseil du 18 juin. Guisirgen, cartes de Cassini et de l'élat-major.

Hameau du comté et du bailliage de Bitche réuni à Beltwiller par décret du 19 avril 1811.

GmsINGEOHOFF, ferme, commune de BeLtwillel'.

H.

HALLINGEN, ban isolé, commune de Rouhling. 1779. Halling, ban séparé. Durival, la Lorraine Ill. 183.

Le ban de Hallingen faisait communauté avec les censes de Stiring et de Dietschwiller. C'élaille ban d'une cense détruite. HAMnAcH, village, canton de Sarreguemines. 1355. Bü.ghelRagenbach bey Albe. Chart. Slurzelbr. 241 vo. Contest. judic. 1393. ~In~nrbach, Arch. de SarreglJeminp-s. Donalion à la chapelle Sainte-Catherine par le ch. de Guerspach. 1400. TroisHa~n.bnch, Inv. de Lorraine I. 208. 1 ¡51. Ge village des TroisHa~zzbach Ord. de Lorr. VIII. 283. (Edit. de juin). 1771. Les Deu,Hambach., Pouillé de l'évêché. Hambnch et PetitHambach, carte rie Cassini. Dre~-Hanabach, cartes allemandes. Au quatorzième siècle, ce village était contesté entre la Lorraine et l'Evêché. Il fut acquis définitivement à la Lorraine en 1400 et fit partie de la châtellenie de Sarreguemines. Divisé


en deux hameaux, il faisait communauté avec Rodt de là son nom des Trois-Hambach.

Hambach et Rodt ont, à la fin du dix-seplème siècle, fail parties de la principauté du Lixheim.

HAMMER ou ~IZAnTEAU, moulin, commune de Rahling. Ce moulin occupe l'emplacement de la cense de Griesbach (V. ce mol) qui, avec les censes de Allmatt et Neumalt, faisait parlie de la seigneurie de Diemeringen (Empire aujourd'hui Bas-Rhin)- et formait enclave dans le comté de Bitche. HA1~VILLER, village, canton de Bilche. 1594. Hnnweiller, Près. Alix, la Lorraine. 1755. Hanwiller, Atlas de Bitche. F. 77.Hamoeiller, Carte de Cassini.

Village du comté et du bailliage de Bitche; il faisait partie de la mairie de Schorbach.

HARAS (le), ferme et saline, commune de Sarralbe. 1756. Le laara.s deSaral6c, Notice de Lorraine. Listes de villes.- Gdharas, Carte de Cassini.

En 1717, le duc Léopold de Lorraine fonda le haras près de Sarralbe, sur la rive gauche de la Sarre, et le dota richement. Sons les derniers ducs, ce haras fut transformé en fermes. Une saline y a élé établie en 1844.

HARAS (PETIT) commune de Willerwald Succursale du grand haras n'existe plus. V. Carte de Cassini.

HAnpnICH, village, canton de Gros-Tenquin. 1594. Har6ricit, Prés. Alix. La Lorraine. 1645. Harbury, Merian. Ob. Rheinisch. Crais. Carte. 1751. Har.sprvicla, Ord. de Lorr. VIII. 292. (Edit de juin.) 1755. Harsp~ ick Notice de Lorraine. Lisle des villes. -1776. HarTrir,la, Actes de l'étal civil. Village du comté de Morhange; ressortissait pour la justice au bailliage seigneurial et pour les appels au siége présidial de Dieuze.

Réuni à Vallerange par décret du 30 octobre 1813, érigé de nouveau en commune par ordonnance royale du 12 janvier 1833. HAOT (la), ferme, commune de SLurtzelbronn. $fagasina de la Harl, Carle de l'étal-major.

HARTZBERG, l'un des hameaux de Rolbing. 1755. Hartzberg, Allas de Bitche. f. H.


HARTZHOFF, ferme, commune de Sturlzelbronn. 1779. Hartzhoffeiz, Durival. La Lorraine. II. 256.

Ferme fondée par les moines de Slurtzelbrono.

HASPELSCHEIDT, village, canton de Bitche. 1577. Haspelschied, déclara lion des mairies de la seigneurie de Bitche. 1751. Haspelscheidt, Ord. de Lorr. VIII. 290. (Edit de juin). 1756. Halspelscheid, Hanpelsch~id, Notice de Lorraine. Liste des villes.

Village du comté et du bailliage de Bilche. Il faisait partie de la mairie de Walschbronn.

HASSELTHAL, ferme, commune de Mouterhausen. -1771. Le Vallon de Hase~ad'hal, Ord. de Lorr. XII. 409. Arrêt du Conseil du 18 juin. 1771. Hasseth,al, Ibid. 410. 1779. Haselthal, Durival. La Lorraine. II. 189.

Au dix-seplième siècle, le vallon retiré du Hasselthal servit de refuge aux populations des villages ruinés par la guerre. Il n'élait plus habité en 1753.

La ferme du HasselLl.l3l est toule moderne.

HAY-MUIIL, moulin, commune de Saint-Jean Rohrbach.

HAY-WEG, maison isolée, commune de Folschwiller.

HAZEMBOURG, village, canton de Sarralbe. 1598. Hassombourg, Bibliolh.. de Metz. Rôle pour la contribulion impériale. Revue d'Austrasie. 1861. 570. 1664. Hayerr~bourg, Bibl. impériale. Coll. Lorr. 724. 237. Etat de la châtellenie d'AlbesLrolf. 1755. Bassembourg, Henri Lepage, Communes de la Meurthe. Etat de la chàtellenie d'Albestroff. 1756. Hazembourg, Notice de Lorraine. Liste des villes.

Village de l'Evêché. Il relevait rie la châtellenie d'Albestroff et ressortissait au bailliage seigneurial de Vie. Il faisait partie du Val de Guéblange.

HECKE1VRANSBACH, hameau, commune d'Ernestwiller. 1196. Ranaesbach, Pouillé de l'évêché. 1594. Ransbach, Prés. Alix. La Lorraine. 1782. Eecke~aratispach, Ord. de Lorr. XV. 140. Lettres patentes du 16 novembre. Ransbach, Carte de Cassini. Heckenransclabach, Carte de l'état-major.

Village, mi-parti entre le comté de Pullelange (Lorraine), et le comté de Bliescastel (Empire). La partie allemande a été cédée


à la France par le traité du 16 novembre 1782 et incorporée à la baronnie de Welferding.

Commune en 1802 réuni à Ernestwiller par décret du 28 décembre 1811.

Heckenranshach était jadis le chef-lieu d'une paroisse qui comprenait Ernestviller, Grundviller et la cense d'Ederswiller et qui appartenait à l'abhaye de Wadgasse (prémontrés).

HEIDENECK, maisons, commune de Roppwiller.

HEILIGENBRONN, ferme, commune d'Enchenberg. 1751. La cense de Heillenborn, Ord. de Lorr. VIII. 291. (Edit de juin). -1755. Heiligenbronrt allas de Bilche. F. 109. 1771. La cense de Heilgenbror~n, Ordo de Lorr. XII. 422. Arrêt du conseil du 18 juin. Cense de Heilligen6~~onn, carte de Cassini. Heilgentbronne, carte de l'élat-major.

Cense qui dépendait de la communauté de Rohrbach. HEILIGENBRONNER-l\lüHL, moulin, commune de Macheren. HEILLE1VH&ONK, V. Sainte-Fontaine.

IlELLEnING, hameau, ferme et château, commune de HombourgHaut. -1335. Elringa, Ch. du chap. de Hombourg. Pouillé de l'évêcbé. Jus patronatus capellæ in. 1338. Elleringa, Ch. chap. de Hombourg. Pouillé. Incorporatio Capellæ seu ecclesiae de Elleringa. 1408. Hclringe~a, Inv. de Lorr. VIII. 133. Elleviller, carte de Cassini.

Commune en 1801. Réuni à Hombourg-Haut par décret du 19 mars 1811.

HELLIMER, village canton de Gros-Tenquin. Exislait au dixième siècle. Pouillé de l'évêché. 1121. Heglimer, Ch. abb. de Longeville. Meurisse. RisI. des Evêques de Metz. 49-1. 1315. Heilgenier, Ibid. 490. 1315. Helgemer, Bened. Hist. de Metz. II. 506. 1316. Heilnaer Ibid. II. 506. 1316. Heilghmer, Meurisse. Table 17. -1391. Hclimer, Heli~neir, Hehneir, Heilimeir Bened. IV. 400. Traité de paix entre Antoine de Aiorhange et la ville de Metz. 1395. Hcligmer, Notice de Lorraine. Liste des villes. 1441. Heiligmer, Arrêts de réunion de 1680. 1491. Hallirn.ci.r, Hugueniu. Chron. mess. 570. 1509. Helgenna~re, Humbracht. Rheinisch. Adel. pl. 250. Vo


Kranlz. 1595. Heylgemeyr, Arch. de Saint-Avold. Ch. orig. du duc Charles du Il seplembre. 1606. E~ligmer, Rogéville. Dict. hist. I. 607. Ord. du 30 mars. 1703. lleilinaer. Arrêts de la Cour souveraine de Lorraine. I. 205. Arrél du 31 janvier. Au dixième siècle, Hellimer appartenait à l'abbaye de SaintMarlin de Glanqlières ou de Longeville (0. S. B.). Au quatorzième, le chàleau de Hellimer était fief de l'évêché de Melz. La seigneurie de Hellimer a été presque to~jours disputée ou partagée entre les Evèques de Metz et les ducs de Lorraine. Trois quarts de cette seigneurie étaient Lorraine et ressorlissaient au bailliage de Sarreguemines un quart était Evéché, dépendait de la chàlellenie d'Albestroff et ressortissait au bailliage seigneurial de Vic.

Le 2 avril 1765, la seigneurie de Hellimer fut érigée en comté par le roi Stani:slas, duc de Lorraine, en faveur du baron du Gaillard avec union des terres de Dieffembach et Ackerbach. En 1790, Hellimer devinl le ghef-lieu d'un canton du dislrict Sarreguemines qui fut supprimé en 1801.

HEMERING, village, commune de Guessling. 1341. Eemeringen., Arch. de Saiut-Avold. Douation par Stein de Hemering à l'hôpital de Saint-NalJor.

Village de l'Evèché; faisait communauté avec Guessling. HENNERSTERMÜHL, moulin commune de Fareberswiller. HENRIVILLE, village, canton de Saint-Avold.

Lorraine. Village fondé en '1609 par Antoine de la Molle. Il ressorlissait au bailliage de -Sarreguemines.

Réuni à Faréberswiller par décret du 9 décembre 1811 érigé de nouveau en commune par ordonnance royale du 14 avril 1847. HERMESCAPPEL, hermitage, commane de Bliesbrucken. flerrnscapel, carte de l'état-major. Hernaann'skapelle cartes allemandes.

HERMESCAPPEL (LA TUILERIE DE), commune de Bliesbrucken. HER31GSGR9HEH, ruisseau formé par la réunion de la Slrichbach qui passe à Diel)ling, 111elzing, Hundling et Ippling, avec les ruisseaux qui viennent de Loupershausen et de Woustwiller. Le Hermesgraben se jette dans la Sarre à Welferding.


HEflMITAGE (1') chapelle et cimelière, commune de Sarralbé. Albenberg, Pouillé de l'Evéché. bTère Eglise de Sarre Albe, carle de Cassini. Der Albenerberg, carte de l'état-major. Celle grande chapelle, d'origine très ancienne mais d'époque indélerminée, était la 111ère église de la paroisse de Sarralbe. HERRENWALD, fermes, commune d'Allrippe.

Deux fermes de ce nom ont été construites sur un défricbement. HEOSING (HA1V DE), commune de Hundling. 1718. Herr-sein.-L3an, Arch. rie la commune.. Trans. aulhent. du 3 juillet 1759. 1759. Hersingerban, ibid.

Ban séparé, emplacement da la justice seigneuriale d'Ippling. Ce ban relevait immédiatement de l'empire d'Allemagne. En 1797, il fut incorporé au département de la Sarre et au canton de Sarrebruck, avec le village de Hundling; il fut réuni, par décret impérial du 5 mai 1893, au département de la Moselle et à l'arrondissement de Sarreguemines.

HERTZOGSHAND, V. la Main du Prince.

HERTZOGSKŒRPER, montagne commune de Sturlzelbronn. Leibfnrsl, comte de Bombelles, Mém. sur Bilche.-Le Cadavre du Prince, carte de l'état-major.

HESSELING église, presbytère et écoles, commune de Alsting. 1584. Hesslirtg, Pouillé de l'Évêché. -1594. Hesselingen, prés. Alix, la Lorraine. Esselira, carle de Cassini.

Église paroissiale de l'ancienne communauté et de la commune actuelle d'AlsLing et Zinzing.

HESSER (MAIRIE DE).

Les villages de Folschwiller, Alling, Lelling et Teting formaient au XVII' siècle, une mairie ;,ppartenant pour un quart au comté de Créhange et pour moitié à l'abbaye de St-Avold. Le dernier quart portait le nom de la mairie dE Hesser et avait une haute justice séparée.

HETSCH6fÜHL, moulin, commune de Fol~cbwiller.

HEYDACKERMÜHL, cinquième moulin, commune de Forbach. HEYDfNGERMÜHL, troisième moulin, commune de Forbaca.


HIÉRAPLE, colline, commune de Cocheren. Emplacement d'un camp romain (Bicrapolis). V. Simon. Mém. Acad. de Metz, 1841. 164.

HILSPRICH, village, canlon de Sarralbe. 1571. Hilsburg, Inv. de Lorr. II. 953. 1722. Hils6crg Pouillé de l'Évêché. 1756. Hilsprik, Notice de Lorraine. Lisle des villes. 1765. Hilshourg, Hisberg, His~rrik, actes de l'état civil. 177 J. Hilschberg, ibid. 1779. Hilsprich, ibid.

Au seizième siècle, Hilsprich appartenait aux sires de Bilche. Il ressortissait au bailliage de Sarreguemines.

IIINCKELSMÜHL, moulin, commune de Laning. -Moulin des Poules, carte de l'état-major.

HINGUESANGE, ferme, commune de Grostenquin. 1266. Honquezange, D. Calmet, pr. sous l'an. Alliance entre le comte de Luxembourg et le duc Ferry de Lorraine. 136.1. Hinquezenge, Bened. hist de Melz pr. IV. 233. Quittance de Liebaulz de Ruppe. 1366. Hungicezenges, ibid. 225. Quittance du même. 1371. Hinguesanges, Meurisse, hist des évêques de Melz. 528. -1376. Hingesioagen., Kremer. Ard. Gesch. II. 537. Reversales feudales Arnoldi de PitLingen. 1398. Hinquesan.ge, Bénéd. IV. 497. Traité entre le comte de Nassau et la ville de Metz. 1409. Hungesiragera, Kremer. Il. 72. Burgfried des Schlosses PüUlingen. 1455. Einghesarages. Meurisse, 564. 1547. Bûnsiragerz. Humbracht. Rhein. Adel. pl. 227. Vo Helmstadt. 1756. Binquesange, Airagesange, Notice de Lorraine. Liste des villes. Hingsange, carte de l'état-major..

Ancien fief de nom et d'armes de.venu le chef-lieu d'une châtellenie de l'Évêché de Metz, et plus tard d'une seigneurie qui comprenait, suivant la Notice de Lorraine

1 La mairie de Grostenquin, composée de Tennequin-laGrande, Bertring et Linstroff

La mairie de Bislrolf, composée de Bistroff, Berig, Bermering, Boustroff el Obrick;

La Rouge métairie, Tensch, Petit-Tenquin, Bischwald, Erstroff AlLwiller, Fürst, Leywillerhoff, Holbach et Saint-Jeande Vasset.

H1NGOESe~IGE (MOULIN DE), commune de Groslenduin.


HIN1VERSMÜHL, moulin, commune de Diebling.

HI1VZING, hameau, commune de Holving. 1594. Hünlzingen, prés. Alix, la Lorraine. lrasi~zg, carte de Cassini.

Hameau du Val de Holvillg: appartenait au comté de Puttelange, et ressortissait au bailliage de Sarreguemines.

Hmsncg, hameau, commune de Holving. -1594. Hyrelbach, prés. Alix, la Lorraine. 1756. lürbach, Notice de Lorraine. Liste des villes.

Hameau du Val de Holving; appartenait au comté de Puttelange et ressortissait au bailliage de Sarreguemines.

HIRTENH.1US (DAS), maisons, commune de Sturlzelbronn.

HOCHWALD, sondage et maisons, commune de Freyming.

HŒLLING, hameau, commune de Bettwiller. 1280. Hildingen. r'lL_ LI. IL u er 1- _1- no 1 ..1

Lnart. Jturzelur. 14b. Donation par le cnev, tiuilger. 1044. Hylingen. Ibid. 339. Bail par l'abbaye. 1594. Hollingere, prés. Alix, la Lorraine. 1751. Helling, Ord. de Lorr. VIII. 291. (Edit de juin). 1755. Edllingen, Atlas de Bitche, f. 70. 1771. Hceling, Ordo de Lorr. XII. 422. Arrêt du conseil du 18 juin. E6llin.aeia, carte de Cassini. Hellingen, carte de l'état-major.

Hameau du comté et du bailliage de Bitche, dépendait de la prévoté de Rimling. Réuni Bettwiller par décret du 19 avril 1811.

HŒRNERHOFF, ferme, commune de Montbronn.

HOHEKOPFF, maison forestière de Bilche.

BORE WEYERSBERG commune d'Eguelshart. Montagne entre Biærentlial et Eguelshart. = 159.1,. Hoch-~egersberg, prés. Alix, la Lorraine. 1756. Hohersveiberg, Notice de Lorraine. Liste des villes.

Le comte Jacob de Deux-Ponts-Bitche y avait construit, vers 1560, un pavillon de chasse en ruines dès 1594.

HOLBACH-LÈS-LEMBERG, hameau, commune de Sierslhal. 1594. Holvach. alias Glasshüil. La verrerie de Holbach. Prés. Alix, la Lorraine. 1771. Holbach, Ord. de Lorr. XII. 421. Arrèt du conseil du 18 juin.


Hameau construit autour d'une verrerie (Glashütt) fondée au au sp.iziéme siècle. Il dépendait de la prévoté de Rimling et du comté de Bitche. Commune en 1801 réuni à Sierslhal par décret du 2 janvier 1812.

HOLB~1CH-LÈS-SAIIVT-AVOLD, hameau, commune de Lachambre. 1756. Hanlbar;la, Notice de Lorraine. Liste des villes. Hameau de l'Évêché. Relevait de la châtellenie de Hineuesanâe et ressortissait au bailliage seigneurial de Vie. Commune en 1801 réuni à Lachambre par décret du 6 mai 1811. HOLGASSE, maison isolée, commune de Folschwiller.

HOLLERLOCH (LE), ferme, commune de Sl-Avohl.

HOLVING, village, canton de Sai,ralbe. 1225. Holbingerr., Ch. abb. Wernerswiller. Schullze der Bliesgau, 118. Donation par la comtesse Dlechlilde de Castre. 1238. Ifulr~ingera, Ch. abb. Wernerswiller. Croll. Orig. Bip. I. 165. Donalion par la comtesse Agnès de Castre. 1~7Z. Huluirrgera, Ch. abb. Werneswillier. Croll. II. 94. Donation par le comte Henri de Salm. 1294. Halvi.nga, Ch. abb. Wernerswiller. Croll. I. 224. Transaction entre l'abbaye et Hildegund Dunre. 1~65. Ifclfen.gera, Fr. Kollner. Gescli. des Sarbrücksr.h. Land. 285. 1751. Holbing, Ord. de Lorr. VIII. 282. (Edit de juin).

Village du comté de Puttelange, ressortissait au bailliage de Sarreguemines..

L'ancienne paroisse de Holving comprenait les villages de Ballering, Beltring, Diederfing, Hinzing, Hirbach, Richling et la cense de Schmallioff. Elle appartenait à l'abbaye de Wernefswiller (ordre de Cileaux).

HOLVING (LE VAL DE), canton de Sarralbe. 1410. HolbingerDael, Kremer, Ard. Gesch. Il. 73. Amicabilis compositio inter Jacobum de Confluentia et Johannem comitem Salmensem. 1573. Holvingerdal, Pôuillé de l'Évêché. 1713. Le Val d'Olbingreen, Jurisp. des trib. de Lorraine, 165. Arrêt du 26 février. 1751. Le Val de Holbing, Ord. de Lorr. VIII. (Edit de juin.

Cette dénomination comprend

-10 La commune de Holving formée de Ballering, Beltring, Diederfing, Hinzing, Hirbach et Holving.


La commune de Richling.

HOMBOURG-BAS, village, commune de Hombourg-Haut. 1513. Hombourg-le-Village, Arch. de la commune. Arrêt du conseil du 7 juin 1763. 1751. Homboicrg-Bas, Ord. de Lorr. VIII. 290. (Edit de juin).

Ressorlissail au bailliage de Boulay. Commune en 1801 réuni à Hombourg-Haut par décret du 19 mars 1811-

Les forges de Hombourg ont été établies, en vertu d'un arrêt du conseil du 13 mai 1758, par Charles Wendel, seigneur de Hayange.

HOMBOURG-HAUT, village, canton de St-Avold. 1254. Homburg, Meurisse, Hist, des évêques de Metz. Charte de fondation de la collégiale. 1255. Homborc, Chrono Episc. Melens. 1275. Homburch, Ch. abb. de St-Avold. Kremer, Ard. Gesch. II. 357. Composilio inter Monach. S. Naboris et advocalos etc. 1553. Homborgh. HonLheim, Hist. Trev. dipl. II. 759.Johannes Archiep. confirmat vendilionem castri Homburg. 1645. Hom6urg im Westreich, Merian. Topogr. Palalinatus Rheni 30. 1645. Homborg. lllerian. Ober-Rheinisch. craiss. carte. 1745. Hombozcrg-l'ÉuAque, Ord. de Lorr. VII. 68. Leltres patentes pour la dotation du séminaire de Saint-Simon. 1779. Hombotcrg-la-Ville, Durival, la Lorraine II. 275. -Hombozergl'Éz~éque, carte de Cassini. Vieil-Honrebourg, Delisle, carte du cours du Rhin. Hum~nerich, en allemand du pays. La forleresse deHombourg a été fondée, en 1254, par l'évêque de Metz Jacques de Lorraine et augmenlée, en 13M2, par l'évêque Thierry Bayer de BopparL Elle clevint le chef-lieu d'une des plus importantes chàlellenies de l'évêché de Metz. Cette châtellenie comprenait, au seizième siècle

Il, Hombourg, chàleau, ville el collégiale;

Saint-Avold, ville et abbaye

Hombourg le village;

La mairie de Macheren el Eherswiller

La mairie de Fareberswiller

La mairie d'Ebersing et Lixing

La mairie de Folckling, Coclieren, Morsbach et Emerswiler; La mairie de Seingbouse et Bening

9" AlIwiller, DOl1rlIhal, Freybouse, Guenwiller, Host, La9


chambre, Lhopilal, Maxstadt, auxqnels se joignirent plus lard Henriville et La Valette

-10° Haute~Vigneulle, Telterchen et Guinglange situés hors de l'arrondissement.

Hombourg fut vendu au duc Charles III de Lorraine, en 1581. Les forlificalions de Hombourg furent détruites vers 1635; Louis XIV les fit rélablir à la fin du dix-septième siècle. Il y avait une prévÓlé royale.

Hombourg ressorli~sait pour la justice au bailliage de Boulay. HOMDOURG (LA COLLÉGIALE DE). Fondée en 1254, par l'évéque de Metz Jacques de Lorraine sous l'invocation de la Vierge et de SaintÉtienne, elle fut supprimée le 5 décembre 1743, par M. de Saint-Simon, évêque de Metz qui attribua ses revenus au petit séminaire de Metz. Cette donation fut approuvée par leltres patentes du roi Stanislas, duc de Lorraine, le 5 décembre 1745. HORN, village du comté de Bilche, détruit par les Suédois en 1633 j on en voyait encore les ruines en 1769. Le village d'Althorn a élé construit à côté de ces ruines à la fin du dix-septième siècle. HonN (LA), ruisseau, prend sa source à l'étang de Hasselfurt près de Bitche, traverse sous le nom de Bitcherbacid le terriloire de Schorbach, Hanwiller, Boussewiller, Waldhausen, Dorst et Rolhing, entre en Bavière et se jette dans la Bliese. 1450. Hor~abach, Kremer, Ard. Gesch. II. 293. Liueræ hlatthaei Lotharing. ducis ad comilem de Saarwerden. 1756. Horn, Notice de Lorraine.

HORSPIELCH-ER-HOFF, ferme, commune de Pelit~Rederchiog. HosT, village, canton de Saint-Avold. 1595. Hocst, Ar<:h. de Saint-Avold. Charte originale du duc Charles du 11 septembre. 1751. Hogst, Ord. de Lorraine VIII. 290. (Edit du mois de Juin.) 4756. Housset, Houst, Obst, Hostel, Host, Notice de Lorraine. Listes des villes.

Ce village est divisé en deux hameaux Host-le-Haut ou Oberhost, et Hosi-Ie-Bas ou Nieder-Host. 11 a appartenu jadis à l'abbaye de Sainte-Glossinde de Metz. La paroisse de Host a été érigée en 1727 par démembrement de celle de Maxstadt. Host ressortissait pour la justice au bailliage de Boulay et faisait communaulé avec le village de Maxstadt.


HOTTWILLER, village, canton de Yolmunster, 1594. Hodweiller, prés. Alix, La Lorraine. 1751. Oliwiller, Ord. de Lorr. vm. 291. (Edit de juin.) 1756. Hoduviller, Notice de Lorraine. Liste des villes. 1771. Hulviller, Ord. de Lorr. XII. 422. Arrêt du conseil du conseil du 18 juin. 1779. Ulweiller, Durival, La Lorraine III. 448. Holt~oeille~, carte de Cassini. Village du comté et du bailliage de Bitche, dépendait de la prévolé de Rimling.

HOUILLÈRE (LA), commune de Carling.

HOUILLÈRE (LA), commune de Petite-Rosselle.

HOUILLÈRES (LES), commune de Slyring-Wendel.

HÜBELHOFF, ferme, commune de Sturlzelbronn.

HÜBELMÜHL, moulin, commune de Bertring.

HUILERIE (L') DE Dooan'H~ commune de Dourd'hal. HÜLTZENMÜHL, moulin, commune de Sarralbe.

HUNDLING, village, canton de Sarreguemines. -1315. Hûndelinga, Arch. de Sarrebruck. Kremer, Ard. Gesch. II. 407. Confirrnatio transactionis super hæredilate etc. 1581. H~d~adlingen, Arch. de Sarralbe. Transaction entre le duc Charles de Lorraine et le comte de Nassau-Saarbruck. Hi~adlirag, carte de Cassini. Hundling était terre d'Empire enclavée dans la Lorraine. En 1581, le duc Charles de Lorraine renonça à tous ces droits sur ce village, en faveur du comte Philippe de Nassau-Saarbruck. Au dix-huitième siècle, Hundling appartenait à l'ordre Teutonique (commanderie de Becking). En 1797, il fut incorporé au département de la Sarre et au canton de Sarrebruck. Il a été réuni au département de la Moselle et au canton de Sarreguemines par décret impérial du 5 avril 1813.

HUNGERWALD, bois défriché sur le territoire de Rouhling. Carte de l'état-major.

HUTTING, hameau, commune de Kalhausen. 1612. Cense da Hulling, Durival, La Lorraine III. 207. 1751. La Cense de Hullingen, Ord. de Locr. VIII. 283. (Edit de juin.) 1773. Huding Ord. de Lorr. XIII. 137. Lettres patentes du mois d'août. Ferme de Huttingen, carte de l'état-major.


Cense fief mi-parlie entre la Lorraine et le comté de NassauSaarbrück. La partie allemande a été cédée à la France par le traité du 15 février 1766-30 avril 1768.

HÜTZELI,IOFF, ferme, commune de Siurtzelbronn.

-~Hqdlxelho/, carte de l'état-major.

><.

IPPL1NG; village, canton de Sarreguemines. 1700. Ippdingeta, 1 Arch. de la commune. Abornement du 2 novembre. 1751. lplinge7a, Ord. de Lorr. VIII. 282. (Edit de juin.) Ipling, carte de Cassini. Epling, carle de Durival.

Village longtemps consteslé entre la Lorraine et l'Empire. Il appartenait au baron de Kerpen qui prétendait en être seigneur immédiat. En 1751, il fut réuni au bailliage de Sarreguemines.

d1.

JACOBSHOFF, V. JOCIŒLSHOFF.

JACOBWALD, forêt défrichée entre Neunkirch et Frauenberg. Carte de l'état-major.

JAGERBRONN, ferme, commune de Gros-Tenquin. Fondée en 18181 par le comte d'Helmstadt sur l'emplacement d'une maison de garde. Jagt6rtettn, Mon de garde. Carte de l'étal-major.. JANAN,. deux fermes conligües, l'une commune de Binii1g et l'autre commune de Rahling. 1730. Wayen, rnélairie. Durival, La Lorraine III. 208. 1736. Jana~as, cense fief. Ibid. 1755. Jannans, Atlas de Bitche f. 104. Cense de Jnnna~t.s, carte de Cassini. Jnnan, carte de l'état-major.


Cense érigée en fief le 15 juin 1736, en faveur de Jean Antoine Guichenon.

JOCKELSHOFF ou JACOHSH9FF, ferme, commune 'de Mouterhausen. Fernie de Jacob, cartp. de l'élat-major.

JOHANNSMÜRL, moulin, commune de Folperswiller.

JOHA1VNSR'ILLEa, hameau ruinà, commune de Farchswiller. Détruit vers le milieu du dix-septième siècle. Gansweiler, carte da Cassini.

JOHANNSWILLER, tuilerie, commune de Loupershausen. 1751. La cense de Joan.~aesviller, Ord. de Lorr. VIII. 282. (Edit de juin.)

H.

KALHAUSEN, village, canton de Rohrbach. 1594. Kallenhatcsen, prés. Alix, La Lorraine. 1773. Calhauzen, Ord. de Lorr. XIII. 136. Lettres patentes du mois d'août.

Kalhausen et son annexe Hulting élaient mi-partie Lorraine et mi-partie comté de Nassau-Saarbrück. En 16-12, le duc de Henri de Lorraine affranchit la partie qui lui appartenait. La partie allemande a éte cédée 11 la France par le traité du 15 février 1766-30 avril 1768.

KALTENHAUSEN, village absorbé par la ville de Bitche. 1442. ga'lenhausen zcnder Bitsch. Herlzog, Edels. Chron. V. 47. Kalle~zhausen, villelte. Prés. Alix, La Lorraine. 1626. Kaltenhnusen soub Bitche, Compte du domaine de Bitche. 1645. Kalleuhicse~a, Merian. Topogr. Palatinatus Rheni. Carte. Ce village, bàli au pied du fort de Bitche, a élé incendié par les Suédois en 1633. Rebâti peu d'années après, il s'est confondu avec le village de Rohr et un faubourg, pour former Bitche. KATZENKOPFERMÜUL OU 0111,IGIIÜIIL, moulin, commune de Soucht. KATZENTHAL, maisons isolées, commune de f3aerenlhal.


KERBACH, village, canton de Forbach. 4~57. Kerpach, Kremer, Ard. Gesch.II. 116. Theodoricus comes confert jus palronatus, etc. 1594. ICirbach, prés. Alix, La Lorraine. 1618. Kerbach, Partage de. la terre de Forbach.

Village du comté de Forbach, ressortissait pour la justice au bailliage seigneurial et pour les appels au bailliage de Sarreguemines.

L'église de Kerbach était l'Eglise Mère de Forbach elle comprenait Behren, Elzling, Forbach, Œting, Petite-Rossel, Schmneck et Speicheren.

KINGER (KAPPEL ET UBER), village, canton-de Sarralbe. 1598. Ca,ppelkingner, Bibliolbèq[]e de Metz. Rôle pour la contribution impériale. 1682. Les deux Kingre, Arch. de la prélecture. Dénomb. du 16 mars. 1700. Capolkinger, Bibliolh. impériale Coll. Lorr. 104. État de la chàlellenie d'Albestroff. 1720. Capel 8en.gnier, Arcb. de Guéblange. Chron. de P. Monsieux. 47Z7. Kinger, pouillé de l'Évèché. 1755. Kapel liigneur, H. Lepage, Communes de la Meurthe. État de la châtellenie d'Albeslroll'. 1756. Oberkinge, Notice de Lorraine. Liste des villes. 1779. Cumières, carte de Durival. Village de l'Évêché, composé de deux hameaux Cappel et Uber-Kinger séparés par l'Albe. Il relevait parlie de la châtellenie d'AlbestrolI et partie de celle de Hinguesange, et ressortissait au bailliage seigneurial de Vic.

KrnwlLLER, village, canton de Sarwalbe. .1179. girwil9'a, Ch. abb. de Wadgasse. Honleim. J:1ist. Trevir. diplom. 1. 606. Alexander III. pp. confirmat jura monast. Wadegoliensis. 1320. Kirswilre, Kremer, Ard. Gesch, II. 418. Philippi de Duna reversales. 1598. Quiruille, A. Prost, Albestroff. Austrasie 1861. 570. 1100. Quirviller, ibid. 1755. Kirville, ibid.

Village de l'Évêché, relevait de la châtellenie d'Albestroff et ressortissait au bailliage seigneurial de Vic.

KIRSBACH, village détruit, commune de Bining. 1470. Kirsbach, Als. diplom. CCCXII. Charta de finibus Lolharing. in Vosago. 1726. Kirchbronn (vieux ban de), Arch: d'Achen. Arpentage du 13 août. 1755. Kirscltbach (ban de), Atlas de Bitche f. -105. 106.


Village du comté de Bitche, détruit vers le quinzième siècle. KLABACIl, moulin, commune de Goelzembruck. Taillerie de cristaux. KLAUSENBERG, maisons, commune de Meisenlhal. Clausenberg, carle de l'élal-major.

KLAUSENBERG, Y. Sainl-Blaise.

KLEIN-MÜHL, moulin, commune de Bettwiller.

Kr.Etrr-Mûnr,, moulin, commune de Diebling.

KLEIN-Müm., troisième moulin, commune de Gros-Rederching. KLEIN-MüHL, moulin, commune de ~Iacheren,

KLEIN-WALD, ferme, commune de Breidenbach.

KLUMPENHOFF, ferme, commune de Sturtzelbronn.

KLUMPENHÜTTF ou BARRAQUE AUX SABOTS, ferme, commune de Sturlzelbronn. Glu.mpenhütie, carte de l'état-major. KOBRETTE (DEuTscH ET WELSCH), fermes, commune de Sturlzelbronn. 1178. Grangia Co6art. Chart. abb. Sturtzelb. 2. VDConf. des biens de l'abb. par le pape Alexandre III. -1348. Chobart. Ibid. 23. Conr. par Karl roi des Romains. 1417. Cobehart, Ch. abb. Sturtzelbronn. Als. diplom. A1CCL~II. Sigismundus Rex. Rom, possessiones abhali;e Slurlzelbronn. contirmat. 1779. Ko6erG, Durival, la Lorraine. II. 256. Ces deux fermes ont été- fondées par les moines de Sturtzelbronn et appartenaient à l'abbaye.

KOBRETTE, Ruisseau qui prend sa source sur le territoire de Sturtzelbronn el se perd dans l'étang de Graffenweyer, d'où il sort sous le nom de lVirasteiraer6acla pour aller se jeter dans le Falkenstein. H 96. Rivus-Cobart, Ch. abb. Siurtzelbronn, D. Calmet, pr. sous l'an. Frédéric, sire de Bitche, con Orme la fondation de l'abb. de Sturtzelbronn.

K~N1GSBERG ou MONT-ROYAL, ancien nom de Sarreinsberg. KŒNIGSSTRASSE ou ROUTE DU Ror, anjourd'hui détruite et qui semble être une voie romaine réparée au temps de la féodalilé. Elle vient de Bavière, traverse du nord au sud le territoire de Epping, Rimling, Bettwiller et paraît se raccorder avec une


autre voie, la Ritterstrasse ou Roule des Chevaliers, qui aboutit au département du Bas-Rhin après avoir traversé les bans de Rohrbach, Bining et Schmiltwiller.

KREBSMÜHL ou MOULIN D'EcREVISSE, commune de Belling-lès-SaintAvold.

KnEetntca, ferme, commune de Willring. Construite en 1846, par M. Eusèbe Hourier, sur l'emplacement d'une forêt défrichée. KRONEN, moulin, commune de Théding.

KROTENWASEN, maisons isolées, commune de Bærp.nlhal.. KREUTZHOFF ou CREUTZHOFF, ferme, commune d'ErstrolJ.

L.

LABREIDE, ferme, commune de Gros-Tenquin. V. Breide. LACEIAMBRE village, canlon de Saint-Avold. 1751. La Chambre, Ord. de Lorr. VIII. 290. (Edil de jnin.) Chambre, carle de Cassini. Kammeren, en allemand du pays.

Village fondé en 1586 dans le bois de la Freyne. Il ressortissait au bailliage de Boulay.

LACHAPELLE, ferme, commune de Hottwiller. V. Cappelboff. Lnuencn, village, canton de Rohrbach. 1594. Lembach, Prés. Alix, Là Lorraine. 1771. Lambach, Ord. de Lorr. XII. 422. Arrêt du conseil du 18 juin.

Village du comté et du bailliage de Bitche.

LANDERTSBRONN (BAN DE), commune de Kalhausen. Ban isolé. Allas de Bitche, f. 100.

LANDROFF, village, canton de Gros-Tenquin, 159.t.. Gan.dar~ prés. Alix, La Lorraine. 1594. La cense de Landroff, bibl. imp. coll. Lorr. carlon 35.

Village du comté de Morhange, ressortissait au bailliage seigneurial, et pour les appels au siége présidial de Dieuze.


L'ancienne paroisse de Landroff compl'enait Eincheville, Viller et Haute-Suisse; elle existait déjà au Ireizième siècle. LAND~V6ILER, village détruit, situé entre Achen et Bitlin, Il n'existait plus au seizième siècle. Arch. d'Achen. P. v. d'abonnement du 7 août 1726.

LANGEN-VVE1HER ou LIETSCHENSWEYEn, ferme et scierie, commune de Sturtzelbronn..

LANING, village, canlon de Gros-Tenquin. 1365. Landingen, Ch. abb. de Saint-Avold. Kremer, Ard. Gesch. II. 508. Kundschaft zwischen graff Johann zu Saarbrucken, elc. 1441. Laningen, Arrêt de réunion de 1680. 1595. Landi~agen, Arch. de SaintAvold. Ch. orig. du duc Charles du 1 septembre.

Laning et Fremestroff formaient jadis une mairie franc-alleu de l'évêché de Metz. Ce village ressorlissait au bailliage sei~neurial de Vie. Laning, Lixing et Fremestroff ont été réunis en une commune par décret du 1'" février 1813, et rétablis en communes séparées par ordonnance royale du 18 ao~Yt 1835. LEGEAEY, luilerie, commune de Hottwiller. 4171. La Thuillerie Legerel, Ord. de Lorr. XII. 422. Arrêt du conseil du 18 juin. Cette tuilerie et une cense ont été bâÜes en 1750.

LEGEREY, maison forestière, commune de liottwiller.

LEHDRISCH, ferme, commune de Hundling. Construite sur un défrichement

LEITZEILTHAL, maisons, commune de Bærenlhal.

LELLI1VG, village, canton de Gros-Tenquin. 1275. Lellinga, Kremer, Ard. Gesch. II. 357. Composilio inler blonast. sancti Naboris et advocatos, elc. 145-t Lellinghen, Neurisse. Hist. des Evêques de Melz. 563. 1561. Lellingen. Arrèt de réunion de 1680. 1688. Lellirag, Mém. acad, de Melz.1853. 360. Dénomb. de Créhange. Lelin carte de Cassini.

Lelling formait avec Folschwiller, Alling et Teting une mairie dépendant du comté de Créhange (Empire). Le village, qui existait eu 1`~?2, était mi-"parlie évèché et empire. La moitié étéchoise ressortissait au bailliage seigneurial de Vie la moilié d'empire a été réunie à la France et incorporée à l'arrondissement de Sarreguemines par décret du 20 mars 1793.


LÊWERG 1 village canton de Bitche 1312. Villa Leymberg Chart. abb. Slurlzelb. 83. Donation par Eberhardt, comte de Deux-Ponls-Bitche. 1594. Lehemberg, prés. Alix, La Lorraine. 1771. Lemberg, Ordo de Lorr. XII. 432. Arrêt du conseil du 18 juin. An IX. Limberg, Actes de l'élat civil. Village du comté et du bailliage de Bitche.

En 1790, Lemberg fut le chef":lieu d'un des cantons du district de Bitche qui comprenait les communes de Althorn, EIÍchenberg, Gœlzenbruck, Holbach, Lambach, Lemberg, bieisenthal, Montbronn, Mouterhausen, Sarreinsberg, Siersthal et Soucht. Il cessa d'être chef-lieu de canton en 1801.

LENGELSHEIM, village, canton de Volmunster. 1594. Lengissiaeim, prés. Alix, La Lorraine. 1751. Leingelsheim, Ord. de Lorr. VIII. 290. (Edit de juin.) 1756. Lenglisheim, Linglisheim, Notice de Lorraine. Listp- des villes.

Village du comté et du bailliage de Bitche. Il dépendait de la mairie de Schorbach.

LENSBRONN (le), ruisseau dont la source est à Vintrange. Il reçoit les eaux de l'étang de Vallerange, passe à Hinguesange, à Obrick et se jette dans l'Albe en face de Neufvillage (Meurthe). Il sépare les départements de la Meurthe et de la Moselle.

LENTZWILLER-HoFF, ferme, commune 'de Macheren. 1698. La chapelle de Gerat,~TUiller, pouillé de l'Évêcbé. 1756. Littsweiller, Notice de Lorraine. Liste des villes. Leinswiller, Carte de l'état-major. Linsviller, Carte de Cassini.

LEYWILLER, village, canlon de.Gros-Tenquin. 1365. LeuzvileT, Kremer, Ardenn. Gescli. Il. 503. Kundschaft zwischen graf Johann zu Sarbrucken etc. -1718. Leywiller, Ord. de Lorrr. II. 178. Traité de Paris du 21 janvier. Leuviller, Carte de Cassini. Lorraine; ressortissait au bailliage de Boulay.

1 Ce village ne doit pas êLre confondu avec Lemberg (Bavière), ancienne forteresse des comtes de Deus-Ponts-Hitche et fief de Lorraine, nommé aasel Lemberg-Hanau.


LEYWILLERHOFF, ferme, commune de Lachambre. 1756. Levilershost, Notice de Lorraine. Va Hingsange. 1756. Le Villershoft, LevilErhof, Villerhof, ibid. Liste des villes. Leuvillerhoff, Carte de Cassini. Layviller, Carte de l'état-major.

Cense relevant de la châtellenie de Hinguesange.

LHOPITAL, village, canton da Saint-Avold. 1365. Spiettal im II'arendlwald, Kremer, Ard. Gesch. II. 509. Kundschaft zwischeu graff Johann zu Saarbrucken etc. 1594. Zum Spilal, prés. Alix, La Lorraine. 1595. Lhospital, Arch. de St-Avold. Charte originale du duc Charles du Il septembre. 1756. Spiedel Spidal Lhopital, Notice de Lorraine. Liste des villes. Village de la vouerie de Saint-Avold, mi-partie Lorraine et Empire.- La partie Lorraine ressortissait au bailliage de Boulay; la parlie allemande dépendait de la baronnie de Uberherrn et du bailliage seigneurial. Elle a été cédée à la France par le prince de Nassau-Saarbrück, le 15 février 1766-30 avril 1768. LICKERSHOFF, V. Dors!.

LIEDERSCHEIDT, village, canton de Bitche. 1313. Lzï.densr,heit. Chart.abb. Sturlzelb.176. Procès entre le monast. etIrmenlrüd, etc. 1594. Lzldenseidt, prés. Alix, La Lorraine. 1756. Luttenscheid, Liderochcit, Linscheid, Notice de Lorraine. Liste des villes. Lidersclatdt, Carte de Cassini.

Village du comté et du bailliage de Bitche. Classé dans le canton de Volmunsler par l'arrêté du 29 vendémiaire an X, il a élé incorporé au canton de Bitche par Ordonnance royale du 18 février 1834.

L1ESCHHACH, hameau, commune de Bxrenthal. 1170. Ligesbach, Als. diplom. CCCXIL Charta de finibus Lotharing in Vosago. Lisbach, Carle de Cassini.

Les comles de Hanau y avaient construit un pelit château aujourd'hui détruit.

LIESCHBACH, maison forestière, commune de Bærenlhal. LIHTSCHE1V~VElER ou LAP1GENSWEIHER, ferme et scierie, commune de Sturzelbronn.

LIEUTENANTSGEFELD, ferme, commune de Saint-Avold. 1179. La cense de Lieuteaa~atsgefeld, Durival, La Lorraine Il. 275.


LtamACe ou PERRÜCKMÜHL, moulin, commune de Sarreguemines. LINDEL, vallon el ferme commune de Mouterhausen. 1196. Vallis nomine Li~alal, D. Calmet, pro sous l'an. Friderich, sire de Bilche confirme la fondation de Sturzelbronn. 1171. Le vallon de Lindel, Ord. de Lorr. XII. 409. Arrêt du conseil du 18 juin.

LINSTROFF, hameau, commune de Gros-Tenquin.-1756. Linslro~f, Nolice de Lorraine. Vo Hinguesange. Leinslroff, Carte de l'élat-major.

Il dépendait de la châ.lellenie de Hinguesange. Commune en 1801 réuni a Gros-Tenquin par décret du 19. juillet 1812. LixMG-LÈS-LANING, village, canton de Gros-Tenquin. 1595. Lixingen, Arch. de Saint-Avold. Ch. orig. du duc Cbf'rles du 11 septembre. 1624. Lü~ingen Arch. de Saint-Avold. Ch. du prince de Phalsbourg du 7 décembre. 1751. Li:~in Ord. de Lorr. VII[. 290. (Edit de juin.) 1756. Lixinghen, Notice de Lorraine. Lisle des villes.

Lorraine. Ressortissait au bailliage de Boulay. Réuni à Laning avec'Fremestroff par décret du 1er févr. 1813 érigé de nouveau en commune par Ord. royale du 18 août 1835.

LIgING-LÈS-ROU9LING, village, canton de Sarreguemines.- 1315. Lû~inga, Kremer, Ard. Gesch. II. 407. Confirmatio transactionis super hereditate elc. 1365. Lü.ningera, Kremer, II. 508. Kundschaft zwischen Graf Johann su Sarbrücken elc. 1783. Le.~ing Durival La Lorraine. IV. 167. Le~in Carte de Cassini.

Village d'empire, enclavé dans la Lorraine et appartenant au comté de Nassau-Saarbrück. En 1797, il fut incorporé au département de la Sarre et au canton de Saarbruck; il rut réuni, par décret impérial du 5 mai 1813, au département de la Moselle et au canton de Sarreguemines.

LIRINGERHACH, rui~seau formé des ruisseaux d'Etzling et de Bousbach, passe à Lixing et à Gros-Bliederstroff et se jette dans la Sarre.

LŒCHERBAH, hameau et moulin, commune de Larnbach. 1756. Lacherbach, Notice de Lorraine. Liste des villes. Lochersbach, carte de l'élat-major.


Lon-MüRL ou MOULIN MARGO, commune de Morsbach. Lorrcy, maison, commune du Meisenthal.

LOTTRRINGEN, château féodal commune de Rimling. -1594. Ruines dit chdleau de Loithringen, prés. Alix, La Lorraine. 1756. Laulerirag, Notice de Lorraine. Liste des villes. Ce château, déjà détruit en 1510, parait remonter aux premiers Ages de la féodalité.

LOUPERSHAfSEN, village, canton de Sarreguemines. 1409. Das Lu~pers ht~sen. Kremer. Ard. Gesch. II. 70. Burgfried des Sclilosses Púttlingen. 1751. Lotcpershausen, Ord. de Lôrr. VIII. (Edit de juin.) 4756. Got~perhattsen; Notice de Lorraine. Liste des villes. Loupresange, Delisle, carte du cours du Rhin.

Village du comté de Puttelange ressortissait au baillage de Sarreguemines.

LOUTZWILLER, village, canton de Volmunster. 727. Locwillre, Vie de saint Pirmin. Croll. Orig. Bip. 1. 18. 1115. Lutzwilre, Ch. abh. Bouzonville. Inv. de Lorr. 1. 156. 1150. Gtclzwire, Kremer, Ard. Gesch. II. 293. LiUeræ Mallhæi ducis ad comilem de Saarwerden. 4479: Lucwilre. Ch. abb. Bouzonville. Dom Calmet pr. sous l'an. Confirmation de biens de l'abbaye par le pape Alexandre III. 1751. Lut;,2veiller, Ord. de Lorr. VIII. 291. (Edit de juin.) 1771. Loustveiller, Ord. de Lorr. XII. 422. Arrêt du conseil du 18 juin. l.utawiller, carte de l'étatmaJor.

Village du comté et du baillage de Bilche. L'église appartint à l'abbaye de Bouzonville du douzième au dix-septième siècle. Elle comprenait les villages de Loulzwiller, Olsberg, Opperding, OhrenlhaI et Rolbing.

LUXENMÚHL, moulin et chapelle, commune de Rohrbach. Lux9nïdhL, carte de.l'élat-major.


M.

MACHEREN, village, canlon de Saint-Avold. -1121. Machcra, Ch. abb. de Longeville. D. Calmet, pr. sous l'an. Etienne, évêque de Metz, confirme les biens de l'abb. de Longeville. 1365. Macheren, Kremer, Ard. Gesch. IL 509. Kundschaft zwischen Graf Johann zu Sarbrucken etc. 4~.83. Mackeren, Notice de Lorr. vo Vintrange. Reprises de Jean de Vintrange. 1581. biacher~a, Arch. de Sarralbe. Transaction du 23 août. 1595. Hacher, Arc\.¡. de Saint-Avold. Charte orig. du duc Charles du Il sept. 1751. ltfakere~a, Ord. de Lorr. VIII. 290. (Edit de juin.) Village de la vouerie de Saint-Avold. Il ressortissait au bailliage de Boulay.

MAILANDERHERG, maisons, commune de Meisenthal.

MAI1V-DU-PRINCE (la) hameau commune de Bitche.-1592. Das Ileutzogenharul, Hertzog, Edels. Cbron. V. 37. 1745. Handfürst, le comte de Bombelles, 11'Iém. sur le comté de Bitche. 1771. La-bfain-du-Prince, Ord. de Lorr. XII. 421. Arrêt du conseil du 18 juin. Hertzogshand, cartes allemandes.

La Main-du-Prince est citée dans les annales des bénédictins de Colmar, pour l'an 1275.

MAM-DU-.PlUNCE (la), maison forestière, commune de Haspelscheidt. MAISON-DU-CANTONNIER (la), commune de Morhange.

MmsoN-DOLTER, V. Le-Point-du-Jour.

MAISON-Ku6SE, commune de Sierslahl.

MAISON-RoLLÉ, commune de Forbach.

MALADRERIE (la), commune de Neunkirch. 1633. La Maladrer~e de Sar-Guevaind proche Neunkirchen, Arch. de Sarreguemines. Pièces de procédure.

Détruite avant le dix-seplième siècle.


M,&mi3AcEi, hameau commune de BærenLhal. 1527. Die bsa~anen6ach. Char. abb. Sturtzelb. 326. Va. Contrat d'ascensement. MAR1E1VTHAL, village, commune de Barst. 1751. Mariendal, Ord. de Lorr. VIII. 290. (Edit de juin.) 1778. Muriendhall, Durival, La Lorraine. III. 259.

Marienthal faisait partie du marquisat de Faulquemont. Commune en 1802 j réuni à Barsl par décret du 9 déco 1811; MARTEAU, moulin, commune de Rahling. V. Hammer. MATHlSMÜHL, moulin commune de Rohrbach.- Muhler-Malhis, carte de l'état-major.

lliax, tuilerie, commune de Bistroff.

MUE ANCIENNE ou VIEILLE MUE, ferme, commune de Bistroff. MAXE Marrsmr ou NOUVELLE MAXE, ferme, commune de BisLroff. Fondée, en 1818, par M, Mansuy-Grandean.

MARSTADT, village canton de Gros-Tenquin. 821. Jlaxial, Ch. abb. de Sainte-Glossinde. Pouillé de l'évêché. 875. bia;xtat, Ch. abb. de Sainte-Glossinde. Bened. Hist. de Metz. III. 38. Louis de Germanie confirme les biens de l'abbaye. 1365. Macksladt, Kremer, Ard. Gesch- II. 509. Kundschaft zwischen Graf Johann zu Sarbrucken. 4.I~.1. bTagstadl, Arrêt de réunion de 1680. 1595. Magstail, Arch. de Saint-Avold. Charte orig. du duc Charles du 11 septembre. blagtat, carte de Cassini. -Maxta.dt, carte de l'état-major.

Ce village appartenait, au neuvième siècle, à l'abbaye de SainteGlossinde de Metz. Il faisait communauté avec Host et ressorlissait au bailliage de Boulay.

MAZAGRAN, ferme, commune de Bislroff.

Fondée, en 1836, par M. Mansuy-Grandeau.

MEHLING, hameaiJ commune de Bettwiller. 1751. La Cense de btehlirig, Ord. de Lorraine. VIII. 291. (Edit de juin.) 1755. Mehlingen Hof, Atlas de Bitche. f. 52. 1771. La Cense de Melling, Ord. de Lorr. XII. 422. Arrêt du conseil du 18 juin.Melli~genhof, Carte de l'état-major.

1~'IEALPOUL, tuilerie, commune d'Oeling.


MEISENBrÜCK, ferme, commune de Gros-Tenquin.

Fondée, en 1836, par 11i. Germain.

MEISENTEIAL (LA VALLÉE DE).- H9G. Vallis Murizcan, Ch. abb. de Sturtzelbronn. D. Calmet, pr. sous l'an. Frederic, sire de Bitche, confirme la fondation de l'abbaye.

MEISENTHAL, village, canton de Bitche. 1751. La Verrerie de lliaizendluall, Ord. de Lorr. VIII. 291. (Edit de juin.) 1771. llieysenlhal, Ord. de Lorr. XII. 401. Arra du conseil du 18juin. IYfeisendlZal, Carle de C:1ssini.

Ce village s'est élevé autour d'une verrerie fondée, vers 1704, et reconstruite, en 1713, par les verriers de la Soucht. Compris dans le canton de Rohrbach par l'arrêlé du 29 vendémaire an X j incorporé au canton de Bitche par arrêté du 3 venlôse même année.

MELCK (la), maison, commune de Bliesbrucken. Inhabitée. IVIEREN ou A'IERhEN, ferme ruinée, ban de Guising.

MERLE (la) ruisseau prend sa source dans les forêts de SaintAvold, alimente les usines de Lhopital, Saint-Louis, Sainle-Fontaine, passe entre Merlebach et Freyming, et se jette dans la Rosselle. bTers, Carte de l'état-major.

MEI1LEHACH, village, canton de Forbach. 1590. Glashütl, Glasdel~, Registres de la paroisse de Merlebach. -1629. Merlebourg, Merlebach, Ibid. 1768. Merlenbach, Ord. de Lorr. XI. 325. Convenlion d'échange du 30 avril avec le prince de NassauS3arbrück.

Village fondé vers 1590 par des verriers sur les défrichements de la forêt de Genweilcr. Il s'appela d'abord Glashült (la Verrerie) ou Glasdelt.

L'église a élé bâlie et la paroisse conslituée en 1629. Ce village faisait partie de la terre et du marquisat de Faulquemont. Il ressorlissait pour la juslice au bailliage de Boulay. METSCHBRÜCK, moulin, commune de hiontbronn.

METZING, village, canton de Forbach. 1594. ~Ielzingen, Prés. Alix, La Lorraine.

Village du comté de Putlelange ressorlissait, pour la justice, au baillage de Sarreguemines.


Réuni à Nousseviller par décret du te. février 1813 érigé de nouveau en commune par Ord. royale du 8 mars 1846. MIHWEILLER village détruit commune de Rohrbach. 1613. Mühweiller (le vieux ban de), Inv. de Lorr. II. 986. Lettres reversales des habitants elc. 1726. Mr~iaweiller, Arch. d'Achen. P.-v. d'abornemen6 du 26 août. 1751. llfihz~zviller cense, Ord. de Lorr. VIII. 291. (Edit de juin) 1755. Mihweiller, Atlas de Bilche. F. 87, 88, 106, 107, 126, 127.

Village ruiné vers le seizième siècle.

MITTERSMÜHL, moulin, commune de Bining.

MITTERSMÜHL, deuxième moulin, commune de Gros-Rederching. MoN IDÉE, guinguette, commune de Saint-Avold.

MONT-ROYAL ou KŒNIGSBERG, ancien nom de Sarreinsberg. MONTBRONN, bourg, canton de Rohrbach. 1150. Mabr~unne~a, Kremer, Ard. Gesch. II. 293. Lilleræ blattha?i ducis ad comîtem de Saarwerden. -1390. bfonbro~an, Hertzog, Edels. Chron. VI. 191. 1755. llfombroran, Atlas de Bilche, f. 126. 443. -1756. Montbéron, $ioratbouron, Montbrun, Mont-llfeurthe, Montbronn, Notice de Lorraine. Liste des villes. 1763. Afonbron, Thibaut, Matières bénéf. 383. 1771. Mombronne, Montbronen, Montbronne, Ord. de Lorr. XII. 422. 426. Arrêl du conseil du 18 juin. 1779. Monimereia Durival, la Lorraine III. 283. Mo~atmeurthe, D. Calmet, carte de l'Évêché de 111eiz. Monabro~a, carte de Cassini. Mo~nmeren ou Mummeren, en allemand du pays.

Village qui appartenait au Palatinal du Rhin. Acheté en 1623 par le duc Henri de Lorraine et annexé à la principauté de Luheim ressortissait au bailliage de Lixheim.

MORANVILLE ou LE SCHŒNHOF, ferme, commune de Rimling. Cense érigée en "fief le 6 avril 1727.

MORENHOFF, ferme, commune de Bining.

MORHANGE, ville, canlon de Gros-Tenquin. ;1252. Morehenges, Richer. Chron. Senon. IV. XXIX. 1251. lkTorehanges, ibid. V. v. 1460. 1118rchlingen, Zeiller. Topograph. Palatinatus Rheni, 64. 1645. Merchingen, Zeiller. 64. 1645. Mer10


chinge, Merian. Ob. Rheinisch. Crais. Carte.. 1756. Morhange à la hcatile tour. Notice de Lorraine. Moerchingen, cartes allemandes.

Chef-lieu d'une seigneurie ayant titre de comté, qui, dès le XIIe siècle, appartenait à la maison de Salm et relevait du duché de Lorraine. Le comté de Morhange pas~a par mariage aux comtes Sauvages du Rhin (Wild und Rheingraffen), et fut de nouveau érigé en comté le 28 mai 1736, par le duc François de Lorraine, en faveur de sir Grandville Elliot et de la comtesse de Martigny sa femme. Peu de temps après, il fut vendu au comte d'Helmsladl.

Le comlé de Morhange comprenait les communes de Morhange, Destry, Eincheville, Harprieli, Haute-Suisse, Landroff, Racrange, Rode, Villei', sises dans l'arrondissement de Sarreguemines Achain, Bermering, Dalhain, Lidrequin, Lidrezing, Marthil, Pevange, Riche et Metzing, Rodalbe, Zarbeling et Zotzeling, situées dans le département de la Meurthe.

Morhange avait toujours joui du droit de buffet les lettres patentes de 1736 v conslituèrent une prévÔlé bailliagère seigneuriale qui relevait du parlement de Nancy.

Morhange était le cher-lieu d'un ardliprêlré de l'archidiaconé de Marsal, qui comprenait les paroisses £le.- Bening-Harprich, BistroIT, Boustroff, Destry, Gros-Tenquin, Guessling, Hazembourg, Hellimer, Holving, Host, Insming, (Meurthe), Kinger, Kirwiller, Landroff, Vallelle, Leywillerj Maxsladt, Morhange, Racrange, Val-de-Guéblange, Val-Ebersing et Vintrange.

En 1790, celleville devint le chef.lieu d'un district composé des cantons de Morhange et de Bislrolf, dans l'arrondissement acluel de Sarreguemines et des vi:lages de Sailly, Thicourt, Ancerville, Faulquemont, Thimonville et Vatiruont, silués hors de l'arrondissement.

Le canton de Morhange comprenait les communes de Baronville, Brulange, Destry, Eincheville, Harprich, Landrotf, Morhange, Racrange, Rode, Suisse haute et basse, Vallerange.Ce canton fut supprimé en 18U1.

Les armes lIe Morhange sont d'azur au globe du monde d'or, bandé de sable, à la croix d'or.

MoRsi3Acii, villa~e, canlon de Forbach 1365. Morssboch,


Kremer. Ard. Gesch. II. 509. Kundschaft zwischen Graf Johann zu Saarbrucken, etc.

Village de la vouerie de Saint-Avold; ressortissait au bailliage de Sarreguemines.

MORSBRONN, hameau, commune de Hilsprich. t 720. lllo-~tsbour, Arch. de Guéblange. Chron. de Pierre Monsieux. 1751. $forsborn, Ord. de Lorr. VIII. 282. (Èdit de juin.) 1756. Moresborn, Notice de Lorraine. Liste des villes. t 765. Morsbourn, Actes de l'élat civil. Morsborn, carle de Cassini. Hameau du comté de PULtelange et du bailliage de Sarreguemines.

En 1801, Morsbronn formait commune avec Castwiller j réuni Hilsprich par décret du 9 déco 1811.

MOULER, moulin, commune de Biding.

MOULIN (LE), commune de Val-Ebersing,

MOULIN (LE GRAND), commune de Racrange.

MOULIN (LE PETIT), commune de Hellimer.

MOULIN (LE PETIT), commune de Morhange.

MOULIN ANCIEN, ferme, commune de Mouterhausen.

MOULIN A CAILLOUX, commune de Neunkirch. V. Weching. MOULIN A HUILE, commune de Kalhausen.

MOULIN A VAPEUR, commune de Laning.

MOULIN D'ALTHORN, commune de Sarreinsberg.

MOULIN DE BENING, commune de Bening-Iès-Sainl-Avold. MOULIN DE BETTING, commune de Betling-lès-Saint-Avold. MOULIN DE BITCHE commune de Bitche. 1213. Molendinu~nb sub Bythes, chart. abb. Stnrtzeb. 244. Donat. par Th. duc de Lorraine.

MOULIN DE BLIESBRUCKEN, commune de Bliesbrucken.

MOULIN DE BOUSCHBACH, commune de Hilsprich.

MOULIN DE DIEDING, commune de Zetting.

MOULIN DE DIESEN, commune de Poreeleue.


MOULIN DE DORST, commune de Waldhausen.

MOULIN D'EBERBACEI,- commune de Liederschiedt.

MOULIN D'ECREVISSE ou KREBSMüHL, commune de Betling. MOULIN D'EINCHEVILLE, commune d'Eincheville.

MOULIN D'EpPING, commune d'Epping.

MOULIN i)'ESC11WILLEII, commune de Volmunster.

MOULINS DE FARÉBERSWILLER, commune de Faréberswiller. Deux: moulins.

MOULIN DE Fonascg (deuxième), commune de Forbach. MOULIN DE FREYMING, commune de Freyming.

MOULIN DE GANSBACH, commune de Deslry.

MOULIN DE HAZEMBOURG, commune de Hazembourg.

MOULIN DE HELLERlNG, commune de Hombourg.

MOULIN DE HELLIMER ou DU CHATEAU, commune de Hellimer. Existait en 1316. Meurisse, 49t.

MOULIN DE HILSPRICH, commune de Hilsprich.

MOULIN DE HINGUESANGE, commune de Gros-Tenquin. MOULIN DE Hom3ounG-B~s, commune de Hombourg. MOULIN DE KLABACH, commune de Gœtzembruck.

MOULIN DE LA ROTTE, commune de Brulange.

MOULIN DE LEYWILLER, commune de Leywiller.

MOULIN DE LIMBACH, ou PERRÜCKMÜHL, commune de Sarreguemines. MOULIN DE LHOPITAL, commune de Lhopital.

MOULIN DE LOUTZWILLER, comrilUne de Loutzwiller.

MOULIN DE ME15E1VTHAL, commune de Meisentbal.

MOULIN DE MONTBRONN, commune de Montbronn.

MOULIN DE MORSBACH ou LOHMUHL Ou MOULIN MARGO, commune de Morsbach.

MOULIN DE NIEDERAU, commune de Willerwald.


MOULIN DE PORCELETTE, commune de Porcelettc.

MOULIN DE RAMSTEIN, commune de Bitche.

MOULIN DE REMELFING, commune de Remelfing.

MOULIN DE REYERSWILLER, commune de Reyerswiller. MOULIN DE ROPPWILLER, commune de Roppwiller.

MOULIN DE SAINTE-I:ROIR, commune de Brulange.

MOULIN DE SAINT-LoUIS, commune de Montbronn, V. Müntzlhalermühl.

MOULIN DE SCHAFFBACH, commune de Petite-Rosselle. V. Schaflbach. MOULIN DE SCHENCKELBACH, commune de Hellimer. V. Schenkelbach. MOULIN DE SCHWEYEN, commune de Loutzwiller,

MOULIN DE SIMHACH, commune de Gros-Bliederstroff. MOULIN DE VALLERANGE, commune de Vallerange. Ferme et moulin. MOULIN DE VERSCHRING, commune de Rimling.

MOULIN DE WALSCHBRONN, commune de Walschhronn. 1244. Ban-Miilen, chart. abb. Sturtzelb. 314. Vo Donat. par Rainald, comte de Castre.

MOULIN DE WECHING, commune de Neunkirch. V. Weching. MOULIN DE WEIDESHEIM, commune de Kalhausen.

MOULIN DE WEISKIRCH, commune de Volmunster. Die Weiskircher $iühl, carte de l'état-major.

MOULIN DE WJRSCHWILLER ou ORENM11HL, commune de Bitche. MOULIN DE WITTRING, commune de Wittring.

MOULIN ARNET, commune d'Erching.

MOULIN JOHANNSMÜHL, commune de Folperswiller.

MOULIN Lux, commune de Rohrbach.

MOULIN MATlliS, commune de Rohrbach. V. Malhismühl. MOULIN MITTERSCHM~1HL, commune de Faréberswiller. MOULIN MOUSSELER, commune de Forbach.


MOOLIN NEUF, hameau et moulins, commune de Macheren. MOULIN NEUF OU LE GRAND MOULIN, commune de Morhange. MOULIN NEUF, commune de Sarralbe.

MOULIN NEUF, commune de Welferding.

MOULIN PHILlPPSMÜHL, commune de Folperswiller.

MOULIN ROUGE, commune de Deslry.

MOULIN Scanns, commune de Hanwiller,

MOULIN SOUS L'ÉTANG, commune de Neufgrange.

MOULIN TALPET, commune de Destry.

MOUSELHÜTTE, maison, commune de Hellimer.

MOUTERHAUSEN, village, canlon de Bitche. 1592. Mollerhausen, Hertzog. Edels. Chron. 111. 50. 1594, Molterhau.sen, ¡prés. Alix. La Lorraine. 1751. ~to2etlerha.uzera, Ord. de Lorr. VIII. 290. (Édit de Juin.) 1771. La Forge de lllodcrhausen, Ord. de Lorr. XII. 402. Arrêl du conseil du 18 juin. 4771. l~foderthausen, ibid. 408. lylouthcrhausen, carle de Cassini. Le village de Dioulerhausen paraît remonter au quinzième siècle. En 1505, Reinharl, comle de Deux-Ponls-Bitche, y bâlil une chapelle, privilégiée par une bulle du pape Léon X, en 1518. Vers 1550, le comle Jacob, dernier sire de Bitche de la maison de Deux-Ponts, bâtit au milieu de l'éLang de Moulerhausen, un pelit château détruil pendant le dix-septième siècle.

Les forges datent de ce même dix-septième siècle. Abandonnées, elles ont été reconslruiles vers 1720.

MÜHLBACH, ruisseau qui prend sa source. sur le territoire de Sturzelbronn et se jette dans l'élang de Graffenweyer. 1196. Rivus Mulbach, ch. abb. Sturlzelb. D. Cal met. pr. sous l'an. Frideric, sire de Bitche, confirme la fondation de l'abb. de Sturzelbronn. MÜHLBACH (HINDER et VonnES), fermes, commune de Slurllelbronn. 1704. Mil6ach, acles de l'élat civil. 1715. Mü.hlcrnbnch Ibid. 1730. All et Neu Mil.hlenbacla, ibid. Gross-Alxihlbach, carte de l'élat-major. Fondées par les moines de Slurzelbronn.

M1ï13LFELD, maisons, commune de Farschwiller.


MÜHLTHAL (OBER el UNTER), hameaux, commune de Bærenlhal. MÜNTZTHAL, ferme, commune de Saint-Louis. -1751. Muntzdhal, Ord. de Lorr. VIII. 290. (Édit de juin.) 1756. Muntaandal (yetil et grand), Notice de Lorraine. Liste des villes. bi2snsdhal, carle de Cassini. Ferme fondée au dix-septième siècle. MÜNTZTHALERMÜLH, moulin, commune de Montbronn.

MnTSC> étang, ferme et moulin, commune de Harprich. An XI. Le lNoulin de Mitch, Le C. Colchen. Stalislique de la Moselle. Mutche, carte de l'état-major. L'élang de Mülsch a 82 hectares de superficie.

MUTTERBACH ruisseau qui prend sa source sur le territoire de Farschwiller, au pied d'une tour nommée lVfullerkirch, passe à Farschwiller, Loupershausen, Pullelange, Rémering, Holving, et se jette dans l'Albe, entre Schweix et Rech.

MUTTERKIRCH, tour isolée, commune de Farschwiller, près de la source de la Multerbacli. Ce sont probablement les restes d'une église fortifiée. ufotlerkirch, carle de l'état.major. MUTTERMÜHf., moulin, commune de Farebcrswiller.

N.

NASSENWALD ferme commune de Hottwiller, bâtie vers 1850, sur uri défrichement dans la forêt de ce nom.

NELLING, village, canton de Sarralbe. 1751. Nelling, Ord. de Lorr. VIII. 292. (Edit de juin.)

Lorraine. Ressorlissait au bailliage présidial de Dieuze. NEUBACH, maison forestière, commune de Hanwiller.

NEuDonF, hameau, commune de Soucht.

NEUFGRANGE, village canton de Sarreguemines. 159.1,. NowScheurera prés. Alix La Lorraine. 1604. Neu-Scheuern,


Arch. de Lixheim. Livre du Grand Gruyer. lG1h. Scheuern, Arch. de Sarreguemines. P.-v. d'enquête. 1756. Neucher, Neu fchere, Neuvegraiage, Neufgrange, Nolice de Lorraine. Liste des villes. La Neuve Grange, carte de Cassini. Schieren, en allemand du pays.

Village du bailliage de Sarreguemines. Il y avait un fief, relevant de la châlellenie de Sarreguemines.

NEUHOFF, ferme, commune de Hambach.

NEUHOFF, ferme, commune de Hilsprich.

NEUMATT, ferme, commune de Rahling.

Les censes de Neumatt, Altmatt et Griesbach dépendaient de la seigneurie de Diemeringen (Empire, aujourd'hui Bas-Rhin), et formaient enclave dans le comté de Bitche.

NEUMATT, maison forestière, commune de Rahling.

NEUMÜHL, moulin, commune de Bellwiller.

NEUMÜHL, moulin et hameau, commune de Hollwiller. NEUMÜHL, moulin, commune de Kerbach.

NEUMÜHL, moulin, commune de llteisenlhal.

NEUMÜHL, moulin, commune de Schorbach.

NEUROEIRCEI, village, canton de Sarreguemines. 1316. Nenkierk, Notice de Lorraine. Vo Sarreguemines. 1335. Nurakircken, Kremer. Ard. Gesch. II. 447. Volmari de Lutzelstein donatio abbat. Wadegot. facta. i465. Ntrtveiakirc.lten zu Gemonde, Kremer. II. 171. Amicabilis compositio zwischen Graf Friederich von Bitsch und Graf Johann von Nassau. 1466. Nat~wen Kirchen zu Gemonde, Kremer. II. 172. Friderici comitis Bipont. recognilio. 1594. Neinkirchen Prés. Alix La Lorraine. 1756. Nercnkirhen Notice de' Lorraine. Liste des villes. Neunkirchen, carte de l'état-major. Lorraine. Relevait de la chàtellenie et ressortissait au b, illiage de Sarreguemines. L'église de Neunkirch a été Mère-église de Sarreguemines jusqu'en 1768 j elle appartenait à l'abbaye de VVadtasse (prénnonlrés)..

NEUNKIRCH, ferme, commune de Hollwiller. 1751. La Cense de


Nicnkirch, Ord. de Lorr. VIII. 291. (Edit de juin.) 1756. Neukirckera cense. Notice de Lorraine. Listes des villes. 1771. La Cense de Neienkirch, Ord. de Lorr. XII. 422. Arrêt du conseil du 18 juin. Neun-Kirch, carte de Cassini: NEUVE MAITRESSE, ferme, commune de Hellimer.

NEIJWEYF6R, ferme, commune de Slurlzelbronn. Fondée par les moines de Slurlzelbronn.

Nr.UZINZEL, ferme, commune d'EgueblIart. 1755. Nouvelle Sincele.l, Neu Zinsel, Allas de Bitche, f. 136. 1771. Neufünsel, Ord. de Lorr. XIt. 416. Arrêt du conseil du 18 juin. Fondée par les moines de Slurzelbronn, vers 1700.

NIED (la), rivière composée de deux branches, la Nied française et la Nied allemande. La Nied allemande arrose seule l'arrondissement de Sarreguemines. Elle a deux sources La première, au-dessus de Marienthal, coule à travers les territoires de Biding, Val Ebersing, Folschwiller la seconde sort de l'élang du Bischwald, passe à Lelling et se réunit la première dans farrondissemenl de Metz. Ncda, Ch. abb. de Longeville. D. Calmet, pr. sous l'an 1121: Étienne, évêque de Metz, confirme les biens de l'abhaye. Nita, D. Calmet, lVoti~p de Lorraine. Nide, id. Hist. de Lorr. 1. 17. Nidda, Hist. Trevirens diplom. 1. 57. Nied, Nü'de, Nède, Durival, La Lorraine. II. 273.

NIED (LE PAYS DE) 870. Nitacleova, D. Calmet, pr. sous l'an. Traité de paix. 909. Pagzcs Nedinsc, Ch. abb. Saint-lllaximin, Houtheim, Hist. Trevir. dipl. 1. 255. Permutatio bonorum inter monachos Saneti-Maximini etc. 1179. Pagus Niden Ch. abb. Bouzomille D. Calmet pr. sous l'an. Conf. des biens de l'abb. par le pape Alexandre III. Nitensis ~ag~es, Notice de Lorraine. Table des noms. Niedgoav, Niedgau Schullze, Der Bliesgau, I. Nitois, carle de D. Calmet.

NmDEcK ou LA CARRIÈRE hameau, commune de Saint-Avold. 1769. La Carrière de Nideck, Durival, La Lorraine. III. 71. L~ Carrière, carte de l'état-major.

NIEDFRAU, moulin commune de Willerwald. Die Nieder Auer bfuhl, carte de l'état-major.


NIEDERMÚHL, moulin, commune de Bousbach.

NIEDERMÜHL, moulin, commune de Cocheren.

NIEDERMÜHL, moulin, commune de Nelling.

NINDECKERHOFF, ferme, commune de Pelil-Rederchino. NISINGER WEIHER ou ÉTANG D'ODERFANG, commune de Saint-Avold. La superflcie esl d'environ 27 heclares.

NOUSSEWJLLER-LÈS-PUTTELANGE, village, canton de Forbach. 959~ Nussweiller, Prés. Alix La Lorraine. Nossweiller, carte de Cassini.

Village du comté de Ptittelange ressortissait au baillage de Sarreguemines.

L'ancienne paroisse de Noussewilller comprenait Hundling et Melzing.

NOUSSEWILLER-LÈS- VOLMUNSTER, village, canton de Vol munster.

1298. Nusswilre Ch. abb. Wernerswiller. Croll. Orig. Bip. II. 264. Donation par Conrad Repper de Saarbruck. -1755. 11'zcszweiller, Allas de Bitche. f. 55. 1771. Nusweiler, Ord. de Lorr. XII. 422. Arrêt du conseil du 18 juin. Nusweiler, carle de Cassini.

Village du comté et dubbailliage de Bitche. Il y avait à Noussewiller un fief vassal du comté de Bitche. L'abbaye de Wernerswiller y possédait de grands biens.

o.

OBEnGAlLBACH, village, canton de Volmunsler. 1150. Gelbach, Kremer, Ard. Gesch. IL 293. Lillerae llallhmi ducis ad Comilem de Saarwerden. 1172. Gelbuch zillula, Ch. abb. Wernerswiller. Le comte Louis de Saarwerden confirme les bieeis de l'abbaye. -=- I 301. Quelhach Kr. II. 154. Permulio inter Frideric. Lotharing. ducem et Eberhard. comit. Geminipontis. 1323.


Geylbach, Ch. abb. de Slurzclb. Test. de W. de Kalmberg. 1449. Gailbach, Schultze, Der Bliesgau. 79. Kngagère par Jean de Stein. 15-I1. Gn.ilenbacla, Als. diplom. ~jCCCCLXVI. Laudo Heirlelbergensis de hæretlile Simonis Weckeri.- 1755. 06er-Gailbacla, Atlas de Bitche. 16. Lorraine; ressortissait au bailliage de Sarreguemines. Obergailbach faisait mairie avec Niedergailbach (Bavière).

OBERSTMÜHL, moulin, commune de Bining.

OIn;RsTMüHL, moulin, commune de Bousbacli.

OBERSTMÜHL, moulin, commune de Cocheren.

OBEUSTMÜHL, moulin, commune de Nelling.

OBERST-ŒLMÜHL, moulin, commune de Grosbliederstroff. OBERTEN, hameau absorbé par le village de Hellimer. ODRICK, Village, canton de Gros-Tenquin. 1374. Obreck, Notice de Lorraine. Va Habondange. 1698. Obriq, Arch. de Bistrolf. Le comte d'Helmsladt donne le droit de grasse pâlure. 1756. Obrich, Notice de Lorraine. Va Hinguesange. 1756. Abrick, Aubreck, Notice de Lorraine. Liste des villes.

Village de l'Évêché, dépendait de la châtellenie de Hinguesange et ressortissait au bailliage seigneurial de Vic.

Commune en 1801 réuni à Linstroff par décret du 10 avril 1812; duni à Gros-Tenquin par décret du 2 juillet 1812. OCUSENMÜHL, maison forestière, commune de Schorbach. OCIfSENMI1HL OU MOULIN DE'W1RSCHWILLEIt, commune de Bitche. ODERFANG, moulin, commune de Saint-Avold. -4d~83. Gat~der fang, Notice de Lorraine. Va Vinlrange. Reprises de Jean de Vinlrange. 1680. Le nnoulin cl la tnilerie d'Odcrfarag Arch. de la prélecture. Dénombrement du 18 décembre. 1718. La Cense d'Oderfang, Ont de Lorr. Il. 177. Traité de Paris du 21 janv. Situé sur un élallg d'environ 27 heclares nommé Nisinger weiher.

Q':TIN6, village, canton de Forbach. 1594. OEtli.ngett, Prés. Alix, La Lorraine. 4709. Eltingen, Pr.-v. de reconnaissance de la terre de Forbach. 1779. Ellirg, Ollingen, Durival, La Lorraine HI. 132. OEliragen, carte de l'état-major.


Village du comté de Forbach, ressortissait au bailliage seigneurial et pour les appels au bailliage de Sarreguemines. OBLIGMÜHL, moulin, commune d'Arhen.

O$LIGMllHL, moulin, commune de Kerbach.

OHLIGMÜHL, moulin commune de Soucht. galzenkopferrrliihl, carte de l'étal-major.

OHLIGMÜHL, moulin, commune de Welferding.

OHHENTHAL, hameau, commune de Rolbing. 1751. Orendhal, Ord. de Lorr. VIII. 291. (Edit de juin.) -1756. E~agelmanhoJf, E~agehnar~slaoft, Orendal, Notice de Lorraine. Liste des villes. OLBERDING, ferme et chapelle, commune de Gros-Rederching. 1594. Olbertingen, prés. Alix, La Lorraine. 1751. La cerae d'Olberlittg, Ord. de Lorr. VIII. 283. (Edit de juin.) 1755. Olberdingen, cense, Atlas de Bitche, f. 67. Olberlin.gen, carte de Cassini. Olberdin.gerhoff, carte de l'état-major. Olberding dépendait de la prévoté de Rimling et du comté de Bitche. La tradition prélend qu'il y a exislé un couvent de femmes détruit vers le quinzième siècle.

OLDINGEN, village détruit, commune de Rabling. 1150. Oldingen, Kremer, Ardeo. Gesch. II. 293. Lilleræ 111altha?i ducis ad comiten'I de Saarwerden. 1376. Uldingen., Fr. Koellner, Gesch. des Sarbruckschen Landes. 141. Donation par le comte Jean II de Sarrbruck.

Ce village paraît avoir été détruit vers le seizième siècle. Sa situation est indiquée sur la carte d'état-major, par une chapelle nommée Alikir(7h.

OLSBERG, hameau, commune de Breidenbach. 1751. Olschberg, Ord. de Lorr. VIII. 294. (Edit de juin.) 1756. Bolsbcrg', Insberg, Notice de Lorraine. Liste des villes.

OPPERDING, hameau, commune de Rolbing. -1550. Opperdingen, Tillemann Stella, Beschreib. des Oberamls ZWl'ybrücken. -1751. Opperting, Ord. de Lorr. VIII. 291. (Edit de juin.) 1755. Opertingen, Allas de Bitche, f. 14. -1756. Oppertr:oage~t, No Lice de Lorraine. Liste des villes. Opertingen, carte de Cassini. Opperdingen, carte de l'état-major.


ORMERSWILLEn, village, canlon de Vol munster. -1304. Ormeswilre, Ch. ahb. de Hornbach. Croll. Orig. Bip. II. 273. Reversales Hartmundi de Blumenawen. 1550. Ormsweiler, Tillemann Slella. Beschreib. des Oberamls Zweybrucken.-1624. Ormersciaweiller, compte de la terre de Bitche. 1751. Ormersweiller, Ord. de Lorr. VIII. 291. (Edit de juin.) 1756. Ormes~~iller, Ormerschwiller, Notice de Lorraine. Liste des villes. 1711. Ormetsviller, Ord. de Lorr. XII. 422. Arrêt du conseil du 18 juin. Ornaesweiller, carte de Cassini.

Villane du comté et du bailliage de Bitche, dépendait de la prévoté de Rimling.

P.

P AFFENBERG, maisons, commune de Bitche.

PAFFENTHAL, vallon, commune de Gros-Rederching.

Vallon rempli de ruines, jadis habité, et où la tradition place un monaslère d'hommes.

PAPETERIE (la), maisons et scierie, commune d'Eguelshardt. PAPETERIE (la), moulin, commune de Hombourg-Haut. PAnELLE (LA CENSE DE), ferme détruite, commune de Bitche. 1695. La cense de Parelle, Arch. de Bitche. Requête dp.s bourgeois de Bitche au duc de Lorraine. 1755. Bareilshof, ferme ruinée. Allas de Bitche, f. 112. 113.

Ferme construite en 1692, abandonnée au milieu du dix-huitième siècle

PEIFFERSMÜHL, moulin, commune de Bettwiller.

PERRÜCKMÜHL ou MOULIN DE LIMBACH, canton de Sarreguemines. PETERFISELSGARTEN, ferme, commune de Mouterhausen. 1771. Petlerfesselgarlhen, Ord. de Lorr. XII. 409. Arrêt du conseil du 18 juin. Peterphilippsganten, carte de l'état-major. Cette ferme n'existail pas encore en 1755.

PETIT EBEP.SWILLER, village, commune de Macheren.


Existait en 1220 (pouillé de l'~véché). 1365. Ebersweiler, Kremer, Ard. Gesch. II. 509. Kundschaft zwischen graf Johann zu Sarbrucken elc. 14.53. Eberschweiler, Inv. de Lorr. VIL 159. 1751. Ebersveiler, Ord. de Lorr. VIII. 290. (Edit de juin.) 1779. Ebersviller-la-Pelite, Durival, La Lorraine III. 123. Petit Ebcrschtviller, carle de Cassini.

Lorraine, bailliage de Bôulay.

Ancienne paroisse de laquelle dépendaient AllwiIl er Hellering, Holbach, Lenlzwillerhuf, Macheren et Valmont. Elle appartenait à l'abbaye de Wadgasse (prémonlrés).

Commune en 1801. Réuni à Macheren par décret du 9 décembre 1811.-

PETIT MOULIN, commune de Forbach.

PETIT MOULIN, commune de H{)mbourg.

PETIT MOULIN, commune de ~Iorhange.

PETIT REDERCEFING, village, canton de Rolirhach. 1751. La Petite-Rederching, Ord. de Lorr. VIII. 291. (Edit de juin.) 1755. Kleira-Rederchingen, Atlas de Bilche, f. 88. 1756. Pelit-Rederki~tg, Nolice de Lorraine. Liste des villes. 1771. Le Petit-Rederching, Ord. de Lorr. XII. 423. Arrêt du conseil du 18 juin. Klein-Redenchi~~g, carte de Cassini. KleinRederchingen, carle de l'étal major.

Village du comté et du bailliage de Bitche.

PETIT-RoHRBACH, hameau, commune de Nelling. 1681. La Petite-Rohrbach, Arch. de la préfeclurP, Aveux et dénombrement. 175'1. Klèin-Rohrbach, Ord. dé Lorr. VIII. 283. (Edit de juin.)

PETITE-RosSELLE, village, canton de Forbach. 1290. Rosella, Kremer, Ard. Gesch. II. 315. G. et W. fralres de Warnesberg conferunt capellæ S. Nicolaï ecclesiam de Rossella. 1365. Rosseln, Kremer, II. 509. Kundschaft zwischen graf Johann zu Sarbrucken, etc.-1577. Rossele~a, Transaction entre le seigneur de Forbach et ses vassaux. 1504. Klein-Rossel, prés. Alix, La Lorraine. 1618. Klein-Rossclra, partage de la terre de Forbach. 1624: Klein-Rossels, dénomb. du baron de La Leyen. ~1709. Petile-Rosselen, Le Pclil-Rouesseln, p. v. de reconnaissance de la terre cle. Forbach. 1756. Roslelinq, Rossel(ela-Pelile, Notice de Lorraine. Liste des villes.


Village du comté de Forbach ressortissait au bailliage seigneurial et pour les appels au bailliage de Sarreguemine3. PETIT-TEN~uI:V, village, I;anlon de Gros-Tenquin. -1566. Telaken, gagnage, Iuv. de Lorr. 1. 219. Ascensement par le due Charles III. 1594. Tenschent-la-Peltte, prés. Alix Lorraine. 1581. Petit-Tench.en, Arch. de la préfecture. Dénomb du 24 avril. 4751. Go Pelile-Teneqtlin., Ord. de Lorr. VIII. 282. (Edit de juin.) 1756. Tengerl-le-Pelit, Notice de Lorraine. Liste des villes. 1179. Tennegoina-la-Pelilc, Durival, La Lorraine III. 398.

Village de Lorraine, ressorlissait au bailliage de Sarreguemines. Au seizième siècle, il dépendait de la mairie de Hilsprich, et appartenait aux sires de Bitche.

PHILIPPSHOURG, hameau, canton de Bærenthal. 1606. Philippsburg, Ais. diplom. MCCCCXCV. Transactio inter LOlharing. duce:n et eomitem Hanoviæ.

Le comle Philippe de Hanau y fonda vers 1590, un château délruit au seizième siècle.

Séparé du comté de Bitche par la transaction de 1606, Philippsbourg fit partie de l'Alsace jusqu'à la Révolution.

Commune en 1801 réuni à BærenLhal par décret du 12 janTier 1810.

PHILIPPSMÜHL, moulin, commune de Folperswiller.

PLACE SLINTE-~IARTIIE, maisons, commune de Stiring-Wendel. PLATINERIE (la), usine, commune de Mouterhausen.

PLATINERIE DE SAOT-Louis (la) ou LES FORGES, commune de LhopilaI..

PLATRIÈRE (la) ou GYPSKAUL, maisons, commune de Blies-Guerschv.iller.

POINT DU JOUR (le), maison, commune de Saint-Avold. i854. Maison Doller, tableau officiel des distances.

POMPOSERDRONN, fontaine commune de Lemberg. 1755. Pornphoserl6ronn, Atlas de Bitche, f. 129.

Fontaine dans la ror~t de Lemberg au pied d'un rocher cou\'ert de sculptures d'origine romaine.


PONT DE LA BLIESE, ban de Sarreguemines. Ruiné au dix-septième siècle.

PORCELETTE, village, canton de Saint-Avold. 1688. Porcelet, Mém. Acad. de Metz. 1853. 370. Dénomb. de Créhange. Village fondé en 1621 par M. de Porcelet de Maillanne, abbé de Sainl-Avold. Il re~sorlissait au b3illiage seigneurial de Vie. En 1802, il fit partie du canton de Sarlouis el de l'arrondissement de Thionville. Il fut réunie au canton de Saint-Avold avec Diesen, son annexe, par une loi du 28 mars 1829.

POTASSHÜTT ou EnLENHüTT, ferme, commune de Sturtzelbronn. PRÜGELHOFF, ferme, commune de Btning.

PULVERMÜLH ou POULVERMÜHL, moulin, commune de Maclieren. PUTTELANGE, ville, canton de Sarralbe 1. 1135. Putelenges, Ch. abb. de Beaupré. D. Calmet, pro sous l'an 1157. Confirm. de la fondation de l'abbaye de Beaupré. M22.4. Pulleli~rgen, Ch. abb. de Wadgasse. Kremer, Ard. Gesch. II. 316. Charta Simonis comit. Saræpont. 1224. Pulhelingen, Kremer. II. 317. Henrici, comit. de Castel donationis conlirmalio 123'2. HessenPtcltelange, Notice de Lorraine. 1409. Putllingert, Kremer. II. 70. Burgfried des Schlosses Pulllingen. 1410. Hesse-Puttlingen, Kremer, II. 73. Amicabilis compositio etc. 1460. Hesepultlingera, Zeiller, Topograph. Palatinalus Rheni 64. 1482. Pulelainges Arbitrium inter Johanem Ithingraffium et Johanem comit. Salrnensem. 1565. gessera-Pultlingen, Fr. Kœllner, Gesch. des Sarbruckschen Landes. 285. 16~45. Pitling, Merian, Top. Palatin. Rheni, carte. 1680. Pullange, Arrêt de réunion. Petelange, carte de Cassini.

PuUelange était au douzième siècle le chef-lieu d'une seigneurie relevant de l'Évêché de l4letz, à laquelle on donnait le titre de comté bien qu'elle n'ait jamais eu de leltre3 d'érection. Le comté de Puttelange appartint d'ab~rd aux comles de Castres 1 Presque toujourS" confondu avec Pelelangc-Créhange, près Sarlouis et PuUlingen in KœllerLhal, ou Pntlelaoge au Val de Cologne, près Saarbrnck.


(Blies-Castel) puis aux comtes de Salm, aux comtes Sauvages du Rhin (Wild-und Rheiugraffen) et enfin aux princes de Lœwenstein. Celle seigneurie comprenait Puttelange, Castwiller, Diffenbach, la cense d'Ederswiller, Ernestwiller, partie de Heekenranschbach, de Farschwiller et de Grundviller; Guebenhausen, Loupershausen, llletzing, Morsbronn, Noussewiller, et le Val de Holving, c'est-à~dire Holving, Ballering, Bettring, Diderfing, Hinzing, Hirbach, Riehling et la cense de Sehmalhoff. De 1790 à 1801, Pultelange fut le chef-lieu d'un canton qui comprenait les villages de Cappel, Diebling, DiŒenbach, Ebring, Ellwiller, Erneslwiller, FarschwiHer, Grundwiller, Guehenhausen, Heckenranschbach, Host, Loupershausen, Metzing, Noussewiller, Pultelange, Remering, Richling, Saint-Jean-Rohrbach et Valette.

L'ancienne paroisse de Puttelange embrassait Diffenbach Guebenbausen, et Loupershauseii elle appartenait au chapitre de Hombourg.

Les armes de Puttelange sont d'or à trois pals de gueules.

la.

RACRANGE, village, canton de Gros-Tenquin. 9~7. Rachxringa, Ch. abb. S. Arnould. Nleurisse. Rist. des évêques de Itletz. 306. Bennon, évêque de Melz, donne des terres à l'abbaye de SaintArnould.-11`?1. Rakeriraga-. Ch. abb. deLongeville. D. Calmet, pr. sous l'an. Étienne, évèque de Metz conGrme les biens de l'abbaye de Longeville. 1756. Rachering, Racrange, Notice de Lorraine. Liste des villes. Rak.ringen, en allemand du pays.

Village du comté de Morhange, ressortissait au bailliage seigneurial et pour les appels au siège présidial de Dieuze. RAULING, village, canton de Rohrbach. -1150. Radingen, Kremer, Arden. Gesch. II. 293: Litleræ lllatlhaei Lotharing. ducis ad Co11 1


milem de Saanverden. 1316. Raldingen, Chart. Sturtzelu. 260. Rachat d'un cens par l'abbé de Slurtzelbronn. 1594. Rollingen Raullingen prés. Alix la Lorraine. 1751. Raling, Ordo de Lorr. VIII. 291 Edit de juin. 1155. Ralalingen., Atlas de Bitche, f. 122. 1771. Rhaling, Ord. de Lorr. XII. ~23. Arrêt du conseil du 18 juin.

Village du comté et du bailliage de Bitche. Il y avait à Rahling une petite forteresse construite en 1119 et qui, bien que ruinée, subsislait encore au milieu du dix-huitième siècle. Le ban de Rahling a été agrandi d'une partie du territoire de Diemeringen (Bas-Rhin) parnne loi du 28 juin 1829.

RAMSTEIN, maison forestière, commune de B:erenthal. RAMSTEIN, moulin, commune de Bitche.

RAMSTEIN, ruines d'un château féodal, commune de Bmrenthal. 9318. Ramenslein, Ramestein, chart. abb. Slurlzelh. 162, 163. Ce château, fut détruit par les Strasbourgeois en 1335. Kmnigshoven. Elsass. Chron. V. 322.

IUSELHOF ou ROSSELHOF, ferme, commune de Bærenlhal. RATZENHA("SEN, ferme détruite, commune de Puttelange. 1409. Ro(zenhusen Kremer, Arden. gesch. II. 70. Burgfried des Schlosses Pültlingen.

Démolie en 1844.

RECR, hameau, commune de Sarralbe. 1574. Zum Rech, prés. Alix, La Lorraine. 1751. Reich, Ord. de Lorr. VIII. 283. Edit de juin. 1756. Rech, Notice de Lorraine. Liste des villes. Hameau de la seigneurie de Sarralbe ressortissail au bailliage de Sarreguemines.

REDERMÜHL, moulin détruit, commune de Saint-Avold Il était situé sur un étang. L'étang a élé desséché et le moulin démoli.

nEIl'iERTSHOF ou REINHARTSHOF, ferme, commune de Boerentlial. REJ1ELFING, village, canton de Sarreguemines. 1398. Rumelfingen, Notice de Lorraine. Vo. Sarreguemines. 1756. Rimelfingen, Rernel f ngen, Notice de Lorraine. Liste des villes.


RemeiCing était un fief de la châtellenie de Sarreguemines. Commune en 1801. Réuni à Neufgrange par décret du 29 juillet 1811 érigé de nouveau en commune par Ord. roy. du 12 janvier 1833.

RÉMERING, village, canton de Sarralbe. 1121. Rimeri~aga, ch., abb. de Longeville, D. Calmet pr. sous l'an. Étienne, évêque de Metz, confirme les biens de l'abbaye de Lonâeville. 1294, Remeringa, ch. ahb. Wernerswiller. Croll. Orig. Bip. II. 224. Transaction entre l'abbaye el Hildegûn~e Dunfe. 162L Remeringe~a, arch. de Sarralbe. Échange entre le duc de Lorraine et le comte de Nassau-Sarbruck. 1751. Reimering, Ordon. de Lorr. VIII. 283. Edit de juin. 1756. Reimeringen, Notice de Lorraine. Liste des villes.

Rémering faisait communauté avec Grundwiller. Le comte Louis de Nassau-Saarbruck céda ce village au due Henri de Lorraine en 1621.

REMSCHWEILER, vi1lage ruiné, commune de Liederscheidt. 1273. Rimeszvilre, ch. abb. de Hornbach. Croll. Orig. Bip. II. 132. Henrici, comitis de Geminoponte litterffl. -1755. Remschweiller (ban de), Atlas de Bitche, f. 59, 60, 61. -1756. Remerswiller, village ruiné. Notice de Lorraine. Lisle des villes. 1779. Ramsweiller, village détruit. Durival, La Lorraine. III. 245. Village du comté de Bitche, détruit vers le quinzième siècle. REMSING, ferme et château, commune de Foleklirig. 4365. Rymesingen, Kremer. Ard. Gesch. II. 509. Kundschaft zwischen graf Johan zir Sarbrucken, etc. Reinr.sing, carte de l'état-major. Cense fief qui dépendail de la vouerie de SaÏnl-A\'old et ressortissait au bailliage de Sarreguemines.

REMSING (LA TUILERIE DE), commune de Folckling.

REYERSWILLEB, village, canton de Bitche. 1285. Ryswilre, ch. ,abb. de Wadgasse. Kremer, Ard. Gesch. II. 373. Vendilio conventui Wadegotiensi facta. 1594. Reygers2veiller, prés. Alix. La Lorraine. 1626. Reyerschweiller, compte du domaine de Bitche. 1756. Reiersvieller, 'Notice de Lorraine, liste des villes. 1771. Reyersviller, Ord. de Lorr. XII. 417. Arrêt du conseil du 18 juin. Riegersweilers, Laguille, hist. d'Alsace. Carte. Reicherswe.iller, Delisle, carte du cours du Rhin.


Village du comté et du bailliage de Bitche il dépendait de la mairie de Schorbach.

RICHELING, canton de Sarralbe. 1294. Richelinga, ch. abb. Wernerswiller. Croll. Orig. Bip. II. 234. Transaction entre l'abbaye et Hildegund Dunre. 1581. Reichlingen, arch. de Sarralbe. Transaction entre le duc de Lorraine et le comte de Nassau-Sarbruck, du 23 août. Ricitling, carte de Cassini. Village du Val de Holving et du comté de Puttelange ressortissait au bailliage de Sarreguemines.

Réuni à Rémering par décret du 8 novembre 1810, érigé de nouveau en commune par ord. roy. du 1~ juin 1835. RIMLING, village, canton de Volmunster. Huitième siècle, Remilingas, Croll. Orig. Bip. 1..18. 865. Rymelingert, ch. abb. Hornbach. Croll. 1. 18. Confirmatio Lolharii regis, super devimas picis. 954. Rintilangr~, Reginon. Chrono ad ann. 1352. Ryrunelingcta, Kremer, Ard. Gesch. II. 477. Verlag uber das Geleit zvischen Loiliringen, etc. 1465. Rinalingera, Kremer, II. 171. Amicabilis compositio inter Fridericum comit. Bipon!. atque Johannem com. Nassauiv. 1541. Remlirtgert, Als. Diplom. MCCCCLXVI. Laudo Heidelbergensis de hoereditale Simonis Weckeri. 1594. Rume.li~agert, prés. Alix. La Lorraine. 1GMI. Ramelinges, Rogéville, Dict. hist. 1, 100. Edit du 22 mars. 1624. Rumblingert, compte du domaine de Bitche. 1751. Remeling, Ord. de Lorr. VIII. 291. Édit. de juin. 1755. Rimblingen, Atlas de Bitche. f. 50. 51. 1756. Rcrnblinge, Rimbling, Notice de Lorraine, liste des villes. Ri~nbliugert, carte de Cassini. Rimlinge~t,. carte de l'état-major.

Village du comté et du bailliage de Bitche.

Villa royale sous les Carolingiens. C'était une fabrique de poix (picaria) appartenant au fisc

Chef-lieu d'une prévôlé qui, au seizième siècle, se composait de Rimling, Bettwiller, Epping, Erching, Guising, Hœlling Holbach, Hollweiller, Petil- Rederehing, Olberding, Ormers': weiller, Uttweiler (Baviére), Volmunster, Weiskirch.

II n'existe plus un seul arbre résineux dans toute cette contrée.


Au-dessus de Rimling se voyaient les ruines du chàleau de Lotthringen, qui remontail aux premiers âges de la féodalité et dont l'histoire est absolument inconnue.

RITTERSTRASSE ou ROUTE-DES- CHEVALIERS, détruite, probablement voie romaine réparée au temps de la féodalité. Elle traverse du sud au nord les territoires de Schmittwiller, Bining et Rohrbach, et paraît se raccorder avec une autre voie, nommée Kœnigsslrasse (Route du Roi) qui aboutit à la Bavière, à travers les bans de Guising, Rimling et Epping.

RITZ-MuHL, moulin, commune de Macheren.

ROCHE (LA) maisons commune de Saint-Avold.

ROCHER (LE), hameau, commune de Hombourg-Haut. RODE hameau commune de Morhange. 1751. Rode Ord. de Lorr. VIII. 292. Edit de juin. 1756. Rodt, Notice de Lorraine, Liste des villes.

Hameau du comté de lllorhange ressortissait au bailliage seigneurial, et pour les appels au siège présidial de Dieuze. Commune en 1801. Réuni à lliorhange par décret du 22 juin 1810.

RODE (LA) petite rivière dont le cours presqu'entier est dans le departement de la lfleurthe. Elle pénètre dans la llloselle, près de Kirviller, sépare le ban de ce village de celui de Hinsingen (Meurthe), et va se jeter dans l'Alhe, au-dessus de Rech. Rotiaa (la). Vieille, Dict. de la Moselle. Rhodes. H. Lepage. Statistique de la 111eurlhe.

R0DE1VHERG, montagne, commune de Bærenlhal. 1196. Rtc6elts Mons. Ch. abb. Sturtzelbronn. D. Calmet. pr. sous l'an. Frideric, sire de Bitche, confirme la fondation de l'abbaye de Siurtzelbronn. RODEMURG, V. Rothenburg.

ROIIR, hameau absorbé par la ville de Bitche. 159, Rolar ou le Rozeau, prés. Alix. La Lorraine. 16'26. Ro~eau, Compte de la terre de Bitche. Zitin-Rohr, Laguille, hist. d'Alsace. Carte. Ce hameau, réuni à Kaltenhausen et à un faubourg, a donné naissance à la ville de Bitche.


ROHRBACB, cbef-lieu de canton. 1150. Rorbach, Krémer, Ard. Gescb. II. 293. LiUeræ Matlhæi Lotharing. ducis, ad comit. de Sarwerden. 1594. Rhorbach, prés. Alix, La Lorraine. Rorbach carte de Cassini.

Village ducomlé et du bailliage de Bitche. Chef-lieu d'un canton du district. de Bitche en 1790, et de l'arrondissament de Sarreguemines en 1802.

ROLHILYG, village, canton de Volmunsler. 1751. Rolving, Ord. de Lorr. VIII, 291. Edit de Juin. 1756. Robldngen, Notice de Lorraine. Liste des villes. 1771. Rolbingen, Ord. de Lorr. XII. 422. Arrêt du conseil du 18 juin. Rolbingen, cartes de Cassini et de l'état-major. Rulbir~gen, cartes allemandes. Village du comté et du bailliage de Bitche. Il y avait à Rolbing un fief mouvant de cette seigneurie.

ROLEING (LA FERME DE), commune de Rolbino. Ferme, carte de l'état-major. Rolvingerhof, caries allemandes.

RONDBOIS (le), RUNPWÆLDCHEN ou RUNDWIE$, ferme, commuue de Gros-Tenquin.

ROPPWILLER, village, canton de Bitche. 1594. Ropweiler, prés. Alix. La Lorraine. 1771. Roppveiler, Ord. de Lorr. XII. 418. Arrnt du conseil du 18 juin.

Village du comté et du bailliage de Bilchej il dépendait de la mairie de Waisohbronn,

RoS]3nÜCK, village, canton de Forbach. 1365. Rossbr~ecken, Kremer. Ard, Gesch. Il. 509. KIJOdschaf't zwischen Graf. Johan zu Sarbrucken, etc. 1751. Rosbru.ck, Ord. de Lorr. VIII. 290. Edit de juin. 1771. Rosbrich, Durival. La Lorraine. III. 363. Rosenabrich, carte de Cassini. Rosselbrzïck, cartes allemandes.

Village de la Vouerie de Sainl-Avoldj il faisait partie de la communauté de Théding et ressortissait au bailliage de Boulay. HOSSELGEl'iE. V. Saint-Avold.

ROSSELLE (la). Rivière, prend sa source près de Longeville, traverse les communes de Saint-Avold, Macheren, Hombourg, Rosbrück, Morsbach, Forbach, Pelite-Rosselle et se jette dans la Sarre, à Yerden (Prus.s.e)-.


ROSSELLE (LE PAYS DE LA). 777. Pagus Rosali~se, Felibien, Hist. de Saint-Denis, pr. 56. Testament de l'abbé Fulrad. 888. Roslohgozce, Croll. Orig. Bip. 1. 55. Charte du roi Arnulff. 1016. Rosselegauwe, ch. S. Arnuald. Kremer. Ard. Gesch. Il. 285. Henricus III. Imp. S. Arnuali tradit. villam-Sarrxbrucca. Pagus Rosliusis, Acta academ. palalinoe, Y. 184.

ROTH, hameau, commune de Hambach. 1400. Rode. Inv. de Lorr. 1. -208.

Ce hameau a toujours fait communauté avec Hambach, Disputé entre l'Evècbé el la Lorraine, il a été définitivelHent ~tlrib"~ au duché en 1400. A la fin du dix-:>eptième siècle, il a fait partie de la principauté de Lixheim.

Roth était jadis le chef-lieu de la paroisse.

ROTHENBURG, château ruiné situé sur le Rodenberg commune de Boerenthal. 912. Rothenburg, Hertzog. Edels. Chrono IV. 73. 1353. Rothemburg, Sehœpflin. Als. ill. II. 214. Walramus comes Geminipontis semissem Gerhardo Harnaschio de Weiskirchen vendit. 1369. Role~aburg, Kœnigshofen. Chron. AIs. V. 328. Rodenbroun, carte de Cassini. Rolidschlcessel, Creutzer. Statistique du canton de Bitche, 148.

Château qui appartenait aux Evêques de Strasbourg dès le neuvième siècle. Détruit en 1369 par le3 Strasbourgeois. ROTHHOF, ferme, commune de Hellimer. 1698. Nélairie Rouge, arch. de Bistroff. Le comte d'Helmstatl accorde aux habitants de BislrofT un règlement des corvées. 1702. llfaiterie Rouge, arch. de Hellimer. Arpentage du 4 avril. t 751. La Rouge Afoitresse, Ord. de Lorr. VIII. 282. Edit de juin. -175ti. Rougc Métairie, Notice de Lorraine. V. Hingsange. Rodhoff, carte de Cassini.

Dépendait de la clatullenie de Hinguesange.

ROTH-MüHL, huilerie, commune de Siersthal.

ROTTE (la), gros ruisseau qui naît sur le ban de Racrange, reçoit les eaux de l'étang de Mutsche, passe à Harprich, Landroff et Suisse et se joint la Nied dans l'arrondissement de D'letz.

ROUHLING, village, canton de Sarreguemines. 1315. Rnldinga, Kremer. Ard. Gesch. Il. 407. Confirmatio lransactionis super


hæredilate, etc. 1581. Rulingen, Ruhlinge~a, Arch. de Sarralbe. Transaction entre le duc de Lorraine et le comte de Nassau-SaI'hruek, du 23 août. 1594. Rollingen prés. Alix. La Lorraine. -Rohling, carte de Cassini.

Village d'empire, enclavé dans la Lorraine. En 1581, le duc Charles de Lorraine renonça à toutes ses prélenLioJls sur Rouhling en faveur du comte Philippe de Nassau-Saarbruck. Rùubling fut incorporé en 1797, au déparlemenl de la Sarre et au canton de Sarrebruck. 11 fut réuni, par décret impérial du 5 avril 1813, au departement de la Moselle et au canton de Sarreguemines.

ROUTE FÉODALE, grande voie impériale entre la Flandre et la Lombardie. De Sarrebrück, elle se dirigeait sur Sarreguemines, en longeant la rive gauche de la Sarre franchissait la Bliese un peu au-dessus de son embouchure au Po~~t rui~~é de la Bliese, traversait les territoires de Neunkirch, Frauenberg, Bliesbrueken Obergailbacb, Rimling, Bettwiller, Petit-Rederching, Enchenberg, Lemberg Goeizenbrùck- et entrait dans la seigneurie de Lichtenberg (Bas-Rhin), près du Breitenstein.

Elle était donnée en fief par les empereurs d'Allemagne, aux ducs de Lorraine et aux sires de Bitche, dans son parcours à travers leurs seigneuries.

RUCBLINGEN, village détruit, commune de Speicheren. 1577. Ruchlinoen., Transaction entre le seigneur de Forbach et ses vassaux. 1618. Rochlingen, partage de la terre de Forbach. 1684. Ro2cclalingera, dEsert. Dz-noinbrement du 7 mars. 1709. Rultli.ngeia procès-verbal de reconnaissance de la terre de Forbach.

Village du comté de Forbach, ruiné vers 1635.

RUNDWÆLDCHEN. V. le Rondbois.

RUrmmes. V. le Rondbois.

RUSHüTT ferme commune de Sturtzelbronn. Ancienne fabrique de noir de fumée..


S.

SAINT-AVOLD, ville chef-lieu de canton. Sixième siècle. Hilariacuna, d'Achery, Spicileg. VI. 643. Gesta. Episcop. Metensium. 587. Hilariacus, viculus, ch. abb. de Longeville. llleurisse. RisI. des Evêques de Metz. 95. 111onasterü Glanderiensis initium 1. 117. 11'ova Cella, Nova; Cella? ~non,asterilcrra, Gesta. Episc. Metens. 764. Hilliriacum, Sigisbert-Gemblac. chron. ad ann. 765. $ionastcri2c~n Bea.li Naboris eb. des abb. de SaintAvold et de Gorze llleurisse. 170. 787. Co?nobiu~~a Beati Naboris, D. Calme!, pr. sous l'an. L'Evèque Angelram donne quelques biens à l'abbaye. 1275. blon.asleriu.~n Sancti Naboris, Kremer. Ard. Gescli. II. 357. Compositio inter l\1onasterium et advocatos. 1365. Sa~t Nabor Kremer. II. 508. Kundschat über die Vogtey in Sanl-Nabor. 1475. Sa~atNabore, Kremer. Il. 5-LI. Georgii Metens. Episeop. investiturae liUeræ pro comit. Nassovio Saræponlano. 1553. Die Sta.tt Nabor, Hontheim. RisI. Trevir. dipl. II. 759. Johannes Trevivens. Archiep. confirmat venditionem Castri Homburg. 1572. Saint-.?vol, arch. de Saint-Avold. Lettres patentes du 17 mars. 1592. Saulerfor, Hertzog, Edels. Chrono 11. 239. 1613. Saint-Advol, arch. de Saint-Avold. Lettres patentes du 10 mars. 1634. Saitzt-r1 vold, Meurisse:9-i. lGkS. Sai~at- 4voult, llleriau. Topograpli. Palatinatus Rheni. 30. An II. Rosselgetac, actes de l'élal civil, du 2 prairial an II au 10 frimaire an III. Saint-Avold doit son existence à une abbaye célèbre de l'ordre de Saint-Benoit.

Cette abbaye fondée au sixième siècle, au milieu de forêts désertes par saint Fridolin qui lui dnnna le nom de Hilariacum, fut reconstruile deux: siècles plus tard par saint Sigisbald, évêque de Metz, sous le nom de Nova-Cella. En 765, elle reçut de 1 Celle charte est considérée comme apocryphe.


l'évêque saint Chrodegang, le nom de Saint-Nabor, fut augmentée et enrichie par l'évêque Angelram (768-791) et subsisla jusqu'à la Révolution française.

Les comtes de llielz furent les premiers voués de l'abbaye plus tard la vouerie appartint aux comtes de Saarbruck; les comtes de Créhange étaient les arrières voués. La vouerie de Saint-Avold comprenait en 1365 Bening Cocheren, Dietschwiller, Dourd'hal (la moitié de), Ebersing Eberswiller, Folckling, Fremeslrolf, Freybouse (Buss), Gaubiving, Hellimer, Laning, Leywiller, Lhopital (la moi lié de), Lixing, Alacheren, lliaxstadt, 141orsbach, Remsing Rosbruck Rossel Thedin- Valmont, situés dans l'arrondissement; Girlingen,détruit; Emersweiller (Prusse), Zimming (Simmeringen) et Haute-VLgneulle (Oberfillen), de l'arrondissement de Meiz- Fruenswille, Honscheit el Voloch, inconnus.

Saint-Avold était une des villes importantes de l'évêché de 31etz et le siége de la Cour de la vouerie. II fut entouré de murailles au milieu du quatorzième siècle.

Vendu au duc de Guise en 1572, puis au duc Charles III de Lorraine en 1581, Saint-Avold suivit les destinées du duché. Il devint le siége d'une prévolé royale supprimée en 1751, el ressortit dès lors au bailliage de Boulay.

En 1627, un mon:¡stère de Bénédictines y fut établi.

L'ancien archiprêtré de Sainl-Avold comprenait 31 cures parmi lesquelles les suivantes situées dans l'arrondissement de Sarreguemines Bening, Eberswiller, Freyming Guenwiller, Henriville, Hombourg, Lachambre, IVlarienthal, Merlebach, PorceJette et Saint-Avold. La cure de Saint-Avold fut utiie à l'abbaye en 1140.

En 17!J0, Saint-Avold devint le chef-lieu d'un canlon du district de Sarreguemines-qui comprenait la circonscription actuelle sauf les villages de Carling Folsehwiller et Lhopital. En l'an II de la République, le nom de Saint-Avold fut proscrit et remplacé par celui de Rosselgene, emprunlé à la Rosselle, dont les sources sont situées à peu de distance de la ville. SaintAvold porte les ar~nes pleines de la ~~aaisoya de Lorraine. SAINT-BLAISE chapelle, commune de Bertring. 1633. Chapelle Sainl-Blaise, pouillé de l'Evéché. IClausernberg, carle de l'élal-major.


SAINT-CHARLES ferme commune de Gros-Tenquin. Fondée vers 1840 par Mme de Wendel.

SAINT-DONAT, chapelle, commune de Gros-Tenquin (Linslrolf), bâtie cn 1776.

SAINT-FnANçOls, ferme, commune de Gros-Tenquin, fondée vers 1840 par Mme de Wendel.

SAINT-JEAN OU LE RoïHOF, ferme, commune de Bistroff, fondée vers 181.1 par M. Zimmermann.

SAINT-JEAN, tuilerie et ferme commune de Loupershausen. V. Johanneswiller.

SAINT-JEAN-RoRRBACH, village, canlon de Sarralbe. 1285. Rorbach in Zellekowe, Kremer. Ardenn. Gesch. II. Johannes de Claromonte allodium monasterio Wadegotiensi confert. 1409. Rorbach, Kremer. II. 70. Burgfried des Schlosses Puttlingen. 1574. Sainl-Jea.n Rhorbach, pouillé de l'évêché. Saint-Jean-Rohrbach et le bameau ruiné de Weiler, qui lui était contigu, appartenaienl à la maison de Créhange. A la mort du dernier comte de ce nom (1687) ces villages furent vendus aux Rhingraves, comtes de Puttelange. Saint-Jean-Rolirbach était franc alleu de Lorraine.

SAINT-JOSEPH, ferme, commune de Gros-Tenquin, fondée en 1840 par Mme de Wendel.

SA11VT-LA1~G ferme ruinée commune de Hottwiller. 1751. La cense de Saint-Lang. Ord. de Lorr. VIII. 282. Édit de juin. Délruite au dix-huitième siècle,

SAINT-LoUIS, village, canton de Bitche. 1756. Mïintzhall, Notice de Lorraine. Liste des villes. -.1767. La verrerie royale de Saint-Louis, Arch. de laverrerie. Arrêt du conseil du 17 février. Mun~thal, verrerie de Saint-Lottis, Carte de l'état-major. Cristallerie fondée sur la cense de l\fünzthal, en vertu d'un 31Têt du conseil du 1 février 1767. Ancienne annexe de Lemberg, érigée en commune par une loi du 9 juillet 1845.

SAINT-LoUIS, ferme, commune de Bislrolf.

SAINT-LoUIS, usines et hameau, commune de Lhôpila1. V. Forges de Saint-Louis.


SAINT-Luc, maison isolée, commune de Morhange.

SAINT-SÉBASTIEN, chapelle, commune de Bitche. 1623. SaintsSebasti.an et Fabian, compte du domaine de Bitche. SAINT-SEBASTIEN, chapelle, commune de Holving.

Existait en 1624.

SAINT-SIMON, ferme, commune de Loupershausen.

SAINT-WALFRIED OU SAINT-WELFERT, V. Welferding.

SAINTE-ANNE chapelle, commune de Forbach, V. Creutzberg. SAINTE-ANNE, chapelle, commune de Grundwiller. gerntitage Sainte-Anne, carte de Cassini.

SAINTE-ANNE, chapelle, ban de Guiderkirch. 1755. Eerntitage Sainte-Anne, Atlas de Bitche, f. 34.

SAINTE-CATHERINE, chapelle, commune de Hombourg. 1708. Chapel.'e Saittte-Catherine, pouillé de l'évêché. Chapelle, carte de Cassini.

SAINTE-CATHERINE ou GHAPELLE DE GERSPACH commune de Sarreguemines.

Prieuré fondé dans l'enceinte de la ville en 139`~ par le chevalier Nicolas de Gerspach. Démoli en 1765 pour faira place à l'église paroissiale.

SAINTE-CROIX ou WEIHER KAPELLE, commune de Bitche. Chapelle située près de l'ancien étang de Bilche. Elle existait dès le seizième siècle.

SAINTE-CROIX, moulin, commune de Brulange.

SAINTE-CROIX, chapelle, commune de Forbach. V. Creutzberg. SAINTE-CROIS, ancienne ferme modèle, commune de Forrach. SAINTE-CRON, chapelle, commune de Sarreguemines. Située hors les murs détruite au dix-huitième siècle. SAINTE-FONTAINE, forge et hameau, commune de Freyming. f 749. Fieillen.bronn, Arch. de la forge. Arrèt du conseil du 29 novembre. 1755. Sept Forttaittc.s Notice de Lorraine. Vo Saint-Avold. l~'orge de Sainlc-Fo~alaitte, carte de Cassini.


Forge sur la Merle, autorisée par arrêt du conseil des finances du 29 novembre 1749.

SAINTE-MARGUERITE chapelle, commune de Hellimer. 1368. Allare Snrzctce bfarga.relhce ch. abb. Saint-Avold. Pouillé de l'évêché. Dr. censibus frumentorum ad altare speclantium. 1770. Chapelle de Sa,inle-dlarguerite, pouillé

Cette chapelle est en ruines. Tout auprès se trouvait une maison de ferme qui a été incendiée, puis abandonnée. SAINTE-MARGUERITE, source et moulin, commune de Hellimer. Source considérable d'eau minérale purgative. Elle met en mouvement le moulin de Sainle-Margllerite ou Schenkelmühl. SAINTE-MARIE, ferme, commune de Gros-Tenquin.

Fondée vers 1840, par lllme de Wendel.

SAINTE-ODILE, chapelle, commune de Maxstadt.

Existait au commencement du dix-septième siècle. SAINTE-STÉPHANIE houillère et maisons commune de StiringWendel.

SAINTE- TRINITÉ, chapelle, commune de Bislroff. t633. SainteTrinité au bois de Bischzvald,·pouillé de l'évêché.

SAINTE-TRINITÉ, chapelle, commune de Freyming.

SAINTE-TRLNITÊ, chapelle, commune de Saint-Avold. La Trinité, carte de Cassini.

SAINTE-VEHÈNE, hermitage et chapelle commune de Enchenberg. 1624. La Chapelle de Sai~zt-l'erirz, Compte du domaine de Bitche. 1755. Sain.te-Yererz~ze, Allas de Bitche, f. 128. Sairzte-Yéronique, carte de l'état-major.

SALTZBRONN, hameau et saline, commune de Sarralbe. 1417.

Sol,~borrz bey Alberr, Ch. abb. de Sturtzelbronn. Ais. diplom. \iI;CL~L~II. Sigismundus Rex Roman. possessiones abbat. Sturtzelbronn confirmaI. 1546. Albe~a Salt;bnon~z. Chart. abb. Sturtz. 86 v. Trans. entre l'abb. et le duc de Lorraine. 1581. Sall~6ron, arch. de Sarralbe. Transaction entre le duc de Lorraine et le comte de Nassau-Sarbruck, du 23 août. 1645. Sall~6rück, 111erian. Topograph. Palalin. Rheni. carte. 1645. Salsbrügen, Merian. Ober-Rheiniseh. Crayss. Carte. 1751.


Salsbroun, Ord. de Lorr. VII[. 283. Édit de juin. 1776. Saltzbroun, Ord. de Lorr. XIII. 550. Lettres patentes du 26 avril. Saltzbrun, carte de Cassini.

Les salines de Saltzbronn, ou salines d'Albe, existaient déjà au douzième siècle.

SARRALBE, ville, chef-lieu de caulon. 1200. Alba, Gesta Episcop. Metens. 1215. Albara, Richer. Chron. Senon. xxxj. 1223. Albain, Huguenin. Chron. messines. 28. 1505. Alben, arch. de Saralbe. Donation par Joaonel, Wildgræffin de Dhaun, etc. 1572. Sar-Alben, Hertzog. Edels. Chron. III. 33. 1594. Aulbe, prés. Alix. La Lorraine. 1609. Albe, Rogéville, Dict. hist. I. 140. Ord. du 26 oct. 1609. 1634. Saar-Albe, arch. de Sarreguemines. Requête des bourgeois. 1698. Saralbe, Ord. de Lorr. 1. 519. Edit du 31 août. 1762. Sare-Albe, Notice de Lorraine. Saravi-Alba, Tsar-Albe~r, Hadriani Valesii notitia galliarum. 504. Sarre-Albe, carte de Cas"ini. Sarralbe était au douzième siècle un fief de l'évêcbé de Metz, appartenant aux comtes de Dagsbourg. A l'exlinction de cette maison (1225), la seigneurie d'Albe retourna aux évêques de Metz et fut acquise au seizième siècle par les ducs de Lorraine. La charte de franchise de Sarralbe est de 1368 elle émane de Thiederich ou Theodoric Bayer de Bopparl, évêque de Metz. En 1698, Sarralbe devint le chef-lieu d'une prévôté, avec gruerie, relevant du bailliage de Sarreguemines. Cette prévôlé fut maintenue par l'édil du mois de juin 1751.

La seigneurie d'Albe comprenait le territoire des communes acluelles de Sarralbe et de Willerwald, et quelques parcelles du ban de Herbilzheim. (Bas-Rhin).

En 1790, Sarralbe fut le chef lieu d'un des cantons composant le district de Sarreguemines. Ce canton compreriait les communes de Audwiller, Guéblange, Hazembourg, Holving, Kappelkinger, Kirwiller, Sarralbe et Sallzbronn Steinbach Schweix Uberkinger, Wentzwillec et Willerwald.

Les' armoiries de Sarralbe sont d'argent azc sautoir ondé d'azur, cantonné de quatre croix de Lorraine de gueules. SARRE (la), rivière, prend sa source dans les Vosges passe par le territoire de Sarralbe, Wittring, Zetting, Sarreinsming, Remelfing, Sarreguemines, Welferding et Grosbliederstcoff, entre en


Prusse et va se jeter dans la Moselle. Qualrième siècle. Saravus, Ausonne, Mosclla. v. 363. Sixième siècle. Sara, Venantius Fortunatus, VII. 4. Sarra, Gruter Inscrip. 125. Sarvus, Sahr, Tsar, Sarra, Hadriani Valesii notilia galliarum. 504. 777. Saroa, ibid. 89. LiUeræ Caroli Magni. 864. Sarova, Houtheim. Hist. Trevir, diplom. I. 153. Carolus hl. imp. confert ecclesim Trevir. caviam cum foresta. 964. Sarowe, Hontheim, hist. Trevir. dip!. 1. 301. Sigefridus Comes dat archiep. Trevirensi Luica, etc. 1 t 86. Sare, Kremer. Ard. Gescb. Il. 304. Composilio inter Novum monasteriurn et Anselmum. 1623. Sâre, Conv. entre le duc H. de Lorraine et le Comte de Nassau-Saarbruck, pour rendre la Sarre navigable. 1768. Saare, Ord. de Lorr. XI. 324. Lettres patentes du 30 avril. -1776. Saarre, Ord. de Lorr. XIII. 544. Lettres patentes du 26 avril. Saar, cartes allemandes.

SARfiE (le pays de la), 810. Sarachowa, D. Calmet, pr. sous l'an. Traité de paix. 964. Pagus Saronensis, Hontheim, hist. Trevir. dipl. 1. 301. Sigefridus comes dat. Henrico archiep. Trevir. Luica, etc. 1065. Pagus Sargowe, Kremer. Ard. Gesch. II. 287. Henricus IV. Rex. feudum Castri Sara3brücca ad ecclesiam Metensem transfert. 1080. Pagus Sareganlbe, HonLheim. I. 429. DonaLio Henrici IV imp. de Wadegotia Sigeberto Comiti facla. 1080. Pagus Saregauve, Croll. Orig. Bip. 1. 183. Même charte. -1080. Pagus Saregowe, Kremer. II. 290.l\Iême charte. 1263. Sarcouwe, Saracouwe, Hontheim. 1. 757. Quod Henricus Electus Trevirensis tenebit bona in Sargowe. Sarackowa, Saragoiea, Browerus. Annal. Trevir. VIII. 157. Pagus Saravensis, Sarachouwa, Sargow, Hadriani Valesii notilia Galliarum. 504,. Sarengalbe, Saareregau, Ludolf. Notes sur la charte de 1080.

SARREGUEMINES ville chef-lieu d'arrondissement. 706. Gaimundas, Ch. abb. Epternacensis. blabillon, Annal. bened. II. 16. Carta Pippini ducis Austrasim. 706. Gamundias, Ch. abb, Epternac. Honlheim, Hist. Trev. dipl. I. 104. Pippinus confirmat Epternacensis monast. fondationem. -777. Gamundia, Ch. abb. Saint-Denis. Felibien, Rist. de Saint-Denis pr. 56. Testamentum Fulradi abbatis. 1248. Geiemunde, D. Calmel, pr. sous l'an. Donation à la duchesse Katherine. 1214. Gemonde, Ch. abb.


Wernersweiler. Croll. Orig. Bip. 11. 86. Fridericus Lotharing. dur donationem vineae in Bolcha confirmat. 1297. Gentiïnde, Kremer, Ard. Gesr,h. II. 151. Permutatio inter Fridericum Lotharing. ducern et Eberhardum Comit. Bipont. 1301. Guemtt~adia, Kremer, II. 547. Necrologium Wadegotiense. 1302. GamZCndia, Krerner, II.154. Permutatio inter Fridericum ducem et Eberhardum comitem. 1380. Geutindt, Genrüttdt, Arch: de la ville. Charte du duc Jean du décembre. 1393. Guemindia, Arch. de la ville. Constitution de la chapelle de la Vierge par l'abbé de Wadgasse. '1577. Sargettt.ü.nt, Arch. de la ville. Compromis entre les communautés de Sarreguemines et Neunkirch. 1592. Saargetnünde, Hertzog, Edelsas. Chron. II. 237. 1612. Sargetnei~tgt Arch. de la ville. Acte d'échange avec l'abbé de Wadgasse. 1616. Guetttinde, Arch. de la ville. Lettres patentes du duc Henri. 1633. Saryttentüttd, Arch. de la ville. Requète des bourgeois. 1636. Sa.t~-gentünd, Arch. de la ville. Requête du 15 mars. 1645. Gemiind an der Sar, 111erian, Ober-Rhein-Crais, 9. 1661. Sargtcentinde, Arch. de la ville. Requête du 23 mai. 1670. Sargit,entinc, Arch. de la ·ville. Requête des bourgeois. 1698. Sarguctttittes, Ord. de Lorr. 1. 31. Edit du 13 juillet.- 1698. Zarguentinde, Arch. de Bitche. Ord. du due Léopold du 4 octobre. 1707. Zargtae7ni~tes, Ord. de Lorr. I. 536. Edit du mois de février. 1756. Zareyttetttine, Notice de Lorraine. Liste des villes. 1772. Sarreyuetnittes, Ord. de Lorr. XII. 630. Edit du mois de juin. Sarreguemines est nommé ponr la première fois dans des chartes de Pepin, duc d'Austrasie, en faveur de l'abbaye d'Epternach, en 706. C'était une Villa qui, à la fin du huitième siècle, appartenait à Fulrad, abbé de Saint-Denis.

Il portait alors le nom de Gentüttd ou Gtt.e~nittd, qui veut dire entboucltt~re et qui est tiré de sa situation au confluent de la Sarre et de la Bliese. Dot de Catheriue de Limbourg, duchesse de Lorraine, en '1225, il fut vendu peu après aux comtes de Deux-Ponts. Le duc Ferry III le racheta en 1297 7 et en fit le siége d'une des chàtellenies de la Lorraine allemande. Sa charte'de franchise est datée du 26 décembre 1380 et émane du duc Jean de Lorraine; dès lors Gemund fut constitué en commune, et releva directement des ducs.

L'oflice et châtellenie de Gemund comprenait Blies-Ebersing, Diebling, Folperswiller, Guersehwil1er, Gros-Bliederstroff, Neuf-


grange, Neunkirch, Remelfing, Sarreinsming, Veching, Wittring, les villages prussiens de Atiersmacliern, Hanweiler, PetitBlittersdorf, Ranspaeh, Rilchingen; les villages bavarois de BliesBolcben et Blies-111engen et le prieuré de Græflintha], près de Bolchen.

En 1698, Sarreguemines devint le chef-lieu du grand-baill3ge d'Allemagne, auparavanl à Vaudrevanôe.

En 1747, Sarreguemines avait une reeeUe des finances et une maitrise des eaux et forêts ayant pour ressort les anciennes grueries de Bitche, Bouquenom, Fenestrange, Sarralbe el Sarreguemines.

En 1751, il devint le siége d'un baillage riucal, composé des prévôtés de Bitche, Bouquenom Boulay, Dieuze, Freistrolf, Insming, blertziâ et Sargan, Saint-Avold, Sarralbe, Sarreguemines, Schauenbourg, Siersperg et Vaudrevange. Ce bailliage resssortissait au siége présidial de Dieuze.

Sarreguemines fut désigné, en 1790, comme le chef-lieu d'un district formé des canions de Forbach, Helliiner PUllelange, Saint-Avold, Sarralbe et Sarreguemines; et, en l'an Ill, d'un arrondissement composé des cantons de Bitche, Bistroff, Breidenbach Forbach Hellimer Lernberg Morhange, Pullelange, Rohrbach, Saint-Avold, Sarralbe, Sarreguemines et Volmunster. Jusqu'au dix-huitième siècle Sarreguemines a dépendu de la cure de Neunkirch il n'est devenu chef-lieu de paroisse qu'en 1762.

Il renfermait au prieuré apparlenant à l'abbaye de Wadgasse (prémonlrés), fondé en 1372 et un couvent de capucins élabli en 1721.

Les armes de Sarreguenrinea sont d'or à la bande de gueicles, chargée de trois alérions d'argent ce sont les armes de Lorraine. SARRELNSBFRG, village, canton de Bitche. 1771. lflontro~.a.l, Ord. de Lorr. XII. ~f.03. Arrêt du conseil du 18 juin. 1779. lVfont Royal ou Konigsberg, Durival, La Lorraine. lU. 286. An Il. Saareinberg, actes de l'état civil. An X. Sar Rhinberg, ibid. -bfonl Royal ou kônigsberg, carte de Cassini. Sarreinsberg ou 11f011t Royal, carle de l'état-major.

Village fondé en 1746 sous le nom de Mont-Royal, en allemand K~nigsberg. 11 est situé au sommet d'une colline dont le versant 12


ôuesl apparlienl au bassin de la Sarre, et le versant est au bassin du Rhin (Saar-Rhein-berg). Les maisons de Sarreinsberg touchent celles de Gœlzenbruck.

Commune en 1802 annexé à Gœlzenbruck par décret du 9 avril 18H; annexé à Althorn par ordonnance royale du 2 mai 1837. Érigé en chef-lieu de commune avec AltLlOrn pour annexe, par ordounance royale du 27 juin 1838.

SARREINSMING, village, canton de Sarreguemines. 1152. Eesemingen, ch. abb. de Wadgasse, Hontheim. Hist. Trevir. dipl. I. 564. Eugenius 111, pp. confirmat possessiones monasterii Wadegoliensis. 1249. Ensmyngen, ch. abb. Wernerswiller. Croll. Oi-ig. Bip. II. 34. Lilterae Henrici Il. comit. Bipont. 1261. Ensmingen, ibid. Croll. II. 75. LiUeræ Simonis dicti de Ebirstein. 1301. Ensn:in.ga, Kremer. Ard. Gesch. II. 389. Jura advocati de Ensminga. 1304. Einsmingen, Kremer. II. 393. Reversales dom. de Lutzelslein. -1348. Einssmingen, Kremer. Il. 467. Der Repper Gereehligkeig zu Saar-Ensmingen. 1365. Asmange sur la 5arre, Inv. de Lorr. If. 858. Lettres reversales de Folmar, comte de Lutzelstein. 1594. Sar-Einsming, Prés. Alix, La Lorraine. 1684. Sarrinsming, Dénombrement du baron de la Leyen. 1751. Saarinsrning, Ord. de Lorr. VIII. 282. Èdit du mois de juin.

Village du bailliage de Sarreguemines.

Il y avait à Sarreinsming un fief mouvant du duché de Lorraine qui relevait de la châtellenie de Sarreguemines.

SAUEMÚHL, moulin, commune de Rahling.

SAUERBACH (la), ruisseau qui nait près de Speicheren et se jette dans la Sarre au moulin de la Simbach.

SAUERHOF, ferme, commune de Breidcnbach.

SCHAFFBACH, moulin, commune dePetite-Rosselle. 1618. Schafbach, partage de la terre de Forbach. 1756. La Scierie de Schaffbach, arch. de Forbach. Vente par le BOD de Spon. Ancienne scierie dépendant du comté de Forbach.

SCH.1FBRO1VN, maison forestière, commune de Haspelscheidl. SCHANTZ (la FERME DE), commune de Blies-Ebersing.


SCHEIDT, ferme, commune de Guéblange.

SCHENCHELHACH ou MOULIN DE SAINTE-MARGUERITE, commune de Hellimer.

SCIIENDEL (la), moulin et tuilerie, commune d'Erstroff. SCH1FFERSMÛHL moulin commune d'Erching. SciefJ"crsmuhl, carle de l'état-major.

SCillRESTHAL, hameau, commune de Meisenthal. 1751. La Vert~erie de Schiresdal, Ordonnance de Lorraine, VIII. 291. Édit de juin. Schirsdahl, carte de Cassini. Siersthal, carte de l'élatmajor.

SCHLANGENBERG, maison forestière, commune de Baerenthal. ScHLiEnDSCH (la), ruisseau qui sejeUe dans la Bliese à Bliesbrueken. SCHLOSS, maisons isolées, commune de Bærenthal.

SCHLOSSBERG, maison forestière, commune de Baerenthal (Philippsbourg).

SMOSSTHAL, ferme, commune de Sturtzelbronn.

ScHMALENTHAL, vallon, hameau détruit, commune de Bærenthal. 1170. Smalendal, Ais. Diplom. CCCXlI. Charta de finibus Lotharing. in Vosago.

SCHMALHOF ferme commune de Holving. 1751. La Cense de Schmalhoff, Ord. de Lorr. VI1I. 282. Edit de juin.

Cense qui appartenait au comté de PuUelange et faisait partie du Val de Holving.

SCHMELTZENMÜHL moulin commune de Rohrbach.

SCHMITTWILLER, village, canton de Rohrbach. 1751. Schmittesweiller, Ord. de Lorr. VIII. 291. Édit de juin. 1755. Schmidtweiller, Atlas de Bitche. f. 101. Schmill-Weiller, carte de Cassini.

Village bâti auprès d'une cense érigéeenfief le 4 octobre 1723 par le duc de Lorraine, Léopold, en faveur du sieur Dithmar. Réuni à Rahling par décret du 14 aoûl t 811 érigé de nouveau en commune par Ordonnance royale du 8 mars 1846. SCHMODCHELHOF, ferme, commune de Hambach.


SCBNEIDERSJlÜTT, maisons, commune de Petite-Rosselle. SCHŒNECK, hameau, commune de Forbach. 1751. Schneken, Ord. de Lorr. vru. 28'2. Édit de juin. 1756. Schneck, Notice de Lorraine. Liste des villes.

Hameau du comté de Forbach ressortissait au bailliage seigneurial et polir les appels au bailliage de Sarreguemines. Commune en 1801 réuni à Forbach par décret du 28 décembre 181 f.

SCHŒNHOF (le), ferme, commune de Rimling. 1756..J{oranvi1l6, Notice de Lorraine. Liste des villes. -177-1. La Cerase de Moranville, Urd. de Lorr. XII. 421. Arrêl du conseil du 18 juin. Monanviller, carte de Cassini. Sch~nhof, carte de l'étatmajor.

Cense érigée en fief en ,1727.

::)cRonBAcH, village, canton de Bitche. 1210. Schorpach, ch. abb. Slurlzelhronn. Pouillé de l'évèehé. 1302. Schorpache, ch. abb. Sturizelbronn. Pouillé. Concessio juris patronatus in pago de Schorpache. 13!z.5. Xorpach, ch. abb. Slurtzelbronn. Pouillé. Continnalio juris p;¡lronalus. 1771. Sclaorbnch, Ord. de Lorr. XII. 421. Arrêt du conseil du 18 juin.

Village du comté et du bailliage de Bitche, jadis chef-lieu d'une mairie composée de Kaltenhausen, Rolir nu le Rozeau (ces deux villages ont formé la ville de Bitche) Hanwiller, Lengelsheim ReYt!rswiller et Schorbach.

Le clocher de l'église porte la date de 1143.

La paroisse de Schorbach comprenait Bitche, Eguelshard, Freudenberg, Genlersberg, Hanviller, Haspelscheid, Lengelsheim, la Main du Prince, Mouterhausen, Reyerswiller et Waldeck. Elle a été transférée à Bitche au dix-huitième siècle. Cette église appartenait à l'abbaye de Sturtzelbronn.

SCHOTTENHOF, ferme, commune de Sarralbe. 1751. La ce~zse de Collezzlt.oJf, Ord. de Lorr. VIII. 28~. Edit de juin. 175ti. Chattonlrofl, Scolenhost, Notice de Lorraine. Liste des villes. SCHWANGERBACH, hameau, commune de Heyerswiller. SCHW.1RTZElYDERG, maison forestière, commune de Bmrenthal. SCHWAnTZEIYBEHG, maison forestière, commune de Haspelscheid.


ScHwemenorrrr, maison forestière, Colllfllulle de Dreidenbach. SCH1'VEIIYERhIÜHL, moulin, commune de Loulzwiller. -Lulzen.mühl, carle de l'Élal-Major.

SCH'VWEITZEI1BERG, maisons, commune de Goetzenbruck. SCHWEITZERHOF, ferme, commune de Bærenlhal.

SCllWEITZEnLÆNDEL, maisons, commune de Bitche. SCIUWEIT7ERL,ENDEL, maisons, commune d'Eguelshardl. SCHWEIX, hameau, commune de Guéblange. 1598. Schzvecle Bibliothèque de Metz. Rôle pour la contribution impériale. -168~. Schxuei:z', arch. de la préfecture. Dénombremenl du 16 mars. 1718. Zuwaige, arch. de Guéblange. Chron, de Pierre Monsieux.

Village du Val de Guéblange. Il appartenait à l'Evéché., ressortissail au bailliage seigneurial de Vic et relevait de la châtellenie d'AlbestrofF.

Commune en 1801 réuni à Guéblange par décret du 1r~ avril 1811.

SCHWEYEN, V. Blies-Schweyen.

SCHWEYEN, hameau, commune de Loulzwiller. 1751. Schwyen, Ord. de Lorr. VIII. 291. Edit de juin. 1755. Schxuei9eu, Allas de Bitche, f. 24. 175G. Schuvcijeu, Sch.aweNing, Notice de Lorraine. Lisle ries villes. 1771. Schmeyen, Scitueyen., Ord. de Lorr. XII, ~?`?-4`~7. Arrêt du conseil du 18 juin. Schiceygen, carte de Cassini.

Village du comté et du bailliage de Bitche.

SCIJWINGEnMÜHL, moulin, commune de Hanwiller. Scirweinnatïhl, carte de l'état-major.

SCHWOLB (le ou la), rivière, prend sa source au versant ouest du

Hohefürsl, commune de Lemberg, passe par les territoires de Lambach, Siersthal, Holtwiller, V olmunster, LOlltzwiller et se réunit à la Horn à Neuhornbacli (Bavière). 79ti. Snalba, ch. abb. de Hornbach. Bened. Hist. de Metz. pr. III. 59. Le comte Wido donne la terre de Dlymbach à l'abbaye de Ilornbach. La Schwalbe, Durival. La Lorraine. 1. 277. -Schwolb, Schwalbach, carte de l'état-major. Die Schwalb, caries allemandes.


SCIERIE (la), ferme, commune de Moulerhausen. Bleiha9ramer, carte de l'élal-major.

SCIERIE (la), ferme et usine commune de Sturtze]bronn. SCIERŒ (LA VIEILLE), ferme, commune de Mouterhausen. SEILLE (LA PETITE), rivière, prend sa source entre Morhange et Racrange, forme l'Elang-Neur, passe dans le departement de la bleurllae et se jette dans la grande Seille au village de Salone. Sala, Salia, Notice de Lorraine.

SEILLE (LE PAYS DE LA). 661. Pagus Sali~aensis, ch. abb~ de Senones. D. Calmet, pr. sous l'an. Charte de la fondalion de Senones par le roi Childeric II. 782. Pagus Salninse, ch. abb. Saint-Denis. D. Calmet, pr. sous l'an. Echange entre Fulrad, abbé de Saint-Denis et Eupliémie, abbesse de Saint-Pierre da Metz. 856. Comilalais Salnensis ch. abb. de Saint-Arnould. Meurisse. Hist. des Evêques de Metz. 271. Donation de Rémilly, par l'empereur Lothaire. 870. Selnae, D. Calmet, pr. sous l'an. Traité de paix et de partage. 896. Pagus Saliensis eh. abb. Saint-Denis. D. Calmet, pr. Zuentebold restitue Salone à l'abbaye. 896. Pngtas Salisiensis, Mirœus. Diplom. belg. II. 14. Même charte. 933. Pagus Salininse, ch. abb. de Gorze. D. Calmet, pr. Privilège d'Adalbéron pour l'abbaye. 958. Conaitalus Salninse, ch. abb. Saint-Arnould. Bened. pr. III. 72. Donation de Morville par le comte Regimbold. 991. Pagus Salnerasis, ch. abh. Longeville. D. Calmet, pr. Le comte Odaker donne des biens à l'abbaye. f023. Pagus Sallingo~e, ch. abb. Saint-11'Iaximin de Trèves. Hontheim. Hist. Trevir. dipl. I. 358. Henricus. II. Imp. 6650 mansos in benef. accipit. 1111. Pagus Salninsis, ch. abb. de Senones. D. Calmet, pr. Charte de l'empereur Henri IV. 1762. Sa.aahtog, Notice de Lorraine. Saliaaensis ager, ibid. Liste des villes. Saunois, D. Calmet, carte.

SFI1VGBOUSSE, village, canton de Saint-Avold. 1595. Seingbuss, arch. de Saint-Avold. Charte du duc Charles du 11 septembre. -1688. Sinbous, Siaagbous, Mém. acad. de Metz. 1853. 364. Dénombrement de Créhange. 1751. Seinbouze, Ord. de Lorr. VIII. 282. Edit de juin. 1756, Seinbousse, Notice de Lorr. Liste des villes. Singbousse, carte de Cassini. Saint-Bous, cute de D. Calmet. Evêcbé de Melz.


Village de Lorraine ressortissail au bailliage de Sarreguemines.

SELVEN, hameau, commune d'Ormerswiller.

SIRRSTHAL, village, cantonde Rohrbach. -1356. Sigerstahl, Chart. abb. Slurzelbronn, 261 vo. Quillî1nce aulbenl. du 8 décembre. 1751. Sirslal, Ord. de Lorr.VIII. 291. Edit dejuin. 1763. SirsthaL, Thibaut. Malières bénéf. 39~1. 1771. Sierslha.l, Ord. de Lorr. XII. 422. Arrêt du conseil du 18 juin. 1762. Sigestal, Sicrslal, Sirstal, Notice de Lorraine. Liste des villes. L'ancienne paroisse de SiersLhal comprenait Enchenherg la Frohmubl, Glasemberg, Holbach, Hollwiller, Lambach et Lemberg.

SILBERSMÜHL, moulin, commune d'Alsting.

Snxnnca (la), moulin, commune de Gros-Bliederstroff. SINGLING, hameau et ferme, commune de Gros-Redorcliing. -1726. Zingling, arch. d'-Achen. Arpentage du 13 aoûL. 1751. Singlitz, Ord. de Lorr. VIII. 291. Edit de juin. 1755. Sin.glingen, cense. Atlas de Bitche, f. 66. 1771. Si~tgli~ag, Ord. de Lorr. XII. 427. Arrêt du conseil du 18 juin. Singlingen carte de Cassini. -S'-Glin, D. Calmet. Carte de l'évêché de Metz. Singling parait avoir été détruit pendant les guerres du seizième et du dix-seplième siècles et abandonné. Il s'est repeuplé vers 1720. Une cense-fief y a été érigée le 12 janvier 1730 en faveur du sieur Maurice.

Commune en 1802; réuni à Gros-Rederching par décret du 1er avril 1811.

SOUCIIT, village, canton de Rohrbach. 1751. La Verrerie de Sovchtz, Ordo de Lorr. VIII. 291. Edit de juin. -1755. Village de la Soticht, Allas de Bitche, f. 159. 1756. La Souche, Notice de Lorraine. Liste des villes. 1779. La Souchtt, village. Durival, La Lorraine. III. 291. So~ictz, D. Calmet. Carte de l'Evèché de Metz. S2aéht cartes allemandes. Verrerie fondée au seixième siècle.

L'ancienne paroisse de Soucht, comprenait Goelzenbruck, lliei~enthal, Saint-Louis, Sarreinsberg et Schirestlial. SOUCHTMÛEIL, moulin, commune de Souelit.


SPECKBR0111V, hameau, commune de Soucht. 1771. La Scierie de Specbronrz, Ord. de Lorr. XII. 407. Arrêt du conseil du 18 juin. SPEICHEREN, village, canlon de Forbach. 1316. Spicher, Kremer. Ard. Gesch. II. 537. Reversales feudales Arnoldi de Pillingen. 1577. Speicher, Transaction entre le seigneur de Forbach el ses vassaux. 1648. S'p~eicher~a, arch. de Wendel. Par/age de la terre de Forb3ch. Spikere~a carte de Cassini. Spichere~a, carte de l'étal-major.

Village du comté de Forbach ressortissail au bailliage seigneurial et pour les appels au bailliage de Sarreguemines. SPlE(',ELBAcu, ruisseau, formé du ruisseau de Soucht et du ruisseau de Saint-Louis ou Saegmühlerbaeh; entre dans le BasRhin et se jette dans l'Eichel.

SPILLERMÜHL, moulin, commune d~ Lhopilal.

STATION (la), maisons, commune de Cocteren.

STATION DE LA CÔTE (la), maison, commune de lllorhanoe. STAHL-HAMMEn, V. Taillerie.

STEIN13ACH, hameau, commune de Guéblan~e. 1682. Slei~abach, arch. de la préfeclure. Dénombremenl du 16 mars. Village du Val de Guéblange. Il appartenait il l'Evéché, ressortissait au bailliage seigneurial de Vic et relevait de la châlellenie d'Albestroff.

Commune e'l 1802; réuni à ~Ventzwiller par- décret du 1 9 avril 1811 réuni avec ~Venlzwiller à Guéblange par décret du 8 octobre 1813.

STEINBACH, hameau et moulins, commune de Sarreguemines. 1393. S(eiai6ctch, arch. de Sarreguemines. Donation à la chapelle Sainte-Calherine par le chevalier Nicolas de Gerspael1. STElliIL\.RT (le), partie des cantons de Forbach et de Sarreguemiues,

caractérisée par les affleurements du muschelkalk, et comprise entre le grès bigarré et les marties irrisées.

Ses limites sonllracées par les villages de Tbéding, Folckling, Œtiog, Behren Etzling Speicheren Alsting Zinzing Lixiug, Rouhling, Noussewiller, Ippling (en partie.), HÜodling, hielzing, Dieblitig et Tenteling.


Le centre du Sleinharl est occupé par Gaubiving Kerbach, Boushach et Cadenbronn.

STIRING (LE VIEUX), hameau, commune de Stiring-Wendel. La cense de Sl~ringe~a partage de la lerre de Forbach. 1751. Sliringendil~clawciller', Ord. de Lorr. VIII. 282. Edit de juin. Hameau du comté de Forbach.

Annexe de Sehæneck en 1801; réuni avec cette commune à Forbach, par décret du 28 décembre 1811. Séparé de Forbach et réuni à Stiring-Wendel par la loi du 3 juin 1857. STlIUNG-WENDEL, bourg el usines, canlon de Forbach. -Les hauLs fourneaux et les forges de Stiring ont été élahlis en 1846 et le village a élé bàti en 1853, par M. de Wendel de Hayange. Réuni à Sliring et à Verrerie-Sophie, et érigé en commune par la loi du 3 juin 1857, sous le nom de Stiring-Wendel. STOCxettorrlv, hameau, commune de Bitche. 1757. Stochbr2inen, rnoiclin. Durival La Lorraine. HL 395. Arrêt du conseil de 5 mars.

STOCKAOFFE115i11HL, moulin, commune de Souelit.

STOL7ENBORN, ferme, commune de Petite-Rosselle. 1179. La Cense de Stol<enborya, Durival La Lorraine. II. 252. 1779. Slolze~aborn, cense. Ibid III. 395.

Absorbée par le hameau de Vieille-Verrerie-

STmcl3sacA (le), ruisseau, naît sur le territoire de Ehring, passe à Diebling Metzing, Hundling el Ippling se réunit aux ruisseaux qui viennent de Loupershausen eL de Woustwiller prend le nom de Her~m.esgra,beia, et se jette dans la Sarre à Welferding. On lui donne aussi le nom de Ruisseazc d'Ippling.

STURZELBRONN, village canton de Bitche. 1179. Corraobi-um Vallis sanctai lkfa,rice, Ch. abb. de Neuwiller. Als. diplom. CCCX.~VII. Friderici 1. Imp. charta privilegiorum Slurtzelbroni Faule d'impression évidente, qui a réuni en un seul mol les noms des censes de Sliring et de Dilschwiller,

La même erreur 8 été reproduite par Durival, la Lorraine, III, 59-


nensi cœnobio data. 1196. Slurtzelebornen, Ch. de l'abbaye, D. Calmet pr. sous l'an. Fritleric, sire de Bitche confirme la fondation de l'abbaye. -1272. Mo~aaslerium Yallis beat~ llfarice Virginis, Sehœptlin, Als. illus. II. 218. A Semanno etFriderico de Wasichenstein vivarii donalio facta. '1274. Sturzelenboren, Ch. abb. Wernerswiller. Croll. Orig. Bip. r. 32. -1295. Slu.scel6ronn, Ibid. -1302. ~lu9~zelburrt, Kremer ,Ard. Gescli. Il. 154. Permutalio inter Fridericum. Lotharing. ducem et Eherhardum comitem Geminilontis. 1314. $fonas(erium bealce ~Ifa.rice in Sturcelburne, Ch. de l'abb. Pouillé de l'évêché. Incorporalio juris patronalus ecclesim de Schorpach. 1326. Stulceborne, loh. de Bayon. Chron. Mediani Monasterii, ch. CXVI. 4315. Conventus Vallis sanctce Marice in Slurzcelburne, Ch. de l'abb. Pouillé de l'évêché. Confirmatio juris palronalus ecclesiæ de Schorpach. 1417. Slurzelbtcrn Als. diplom. MCCLYXII. Sigismundis Rex Rom. jura abbatim confirmat. 1467. Sturzelbur~te, Ch. abb. sainte Walburg. Als. diplom. lIiCCCLXXVII. Abbas monast. sanctee Walpurâis jus mortuarium Henrico Eckbrechto de Durckheim vendit. 1539. Cont~enlzis vallis sa~acte llfarie in Slterz.elbronn Trésor des Chartes de Nancy. Sceau d'ùne charte de l'abbaye. 1576. Zlurzelbrun, pierre tombale de l'abbé Anastasius Dhur, à Wissembourg. 1606. Slu.y~zelborn Als. dipl. I1~ICCCCXCV. Transactio inter Lothar. ducem et comitem Hanoviæ, ratione comitalus Bitensis. -1711. Stilzbrone, Arrêts choisis de la cour souveraine de Nancy. II. 57. Arrêt du 18 juin. -1751. Slalzelbronn, Ord. de Lorr. VIII. 290. Edit de juin. 1763. Stultzbronra Thibaut, Mat. bénéf. 375. 1769. Stils6fonn, Buchoz, Vallerius Lotliaringioe. 277. 1779. Slirzelb9~onn, Durival, La Lorraine. II. 247. Stilzbrun, D. Calmet, Carte de l'évêché de llielz.

Antique abbaye de l'ordre de Cileaux, fondée en 1135, sous l'inspiration de saint Bernard par le duc Simon lor de Lorraine au plus profond des forêts du pays de Bitche. Lieu de sépulture des premiers dues de Lorraine, enrichie par leurs bienfaits ctles dons pieux des petits princes des environs, elle acquit bientôt une grande célébrité. Son opulence et son isolement en firent l'objet de toutes les convoitises. Souvent pillée, dévastée, détruite, abandonnée, elle fut enfin rebàtie, au commencement du dix-huitième siècle, par les abbés Fournier et de :Vfahuet. Elle était riche et tlorissanle à l'époque de la Révolution.


L'abbaye avait pour voués les ducs de Lorraine; à parlir du quatorzième siècle elle fut sous la protection des comtes de Deux-Ponts, sires de Bitche.

Elle possédailles cures de Liederscheidt, Schorbach (Bitche) et Walschbronn, donl la circonscription embrassait vingl-six villages et plusieurs censes ou hameaux, la cure de Wœrlh et des biens eonsidéraLles en Alsace.

Le hameau de Slurtzelbronn apparlenait à l'abbaye et n'était habilé que par ses domestiques ou ses vassaux.

STURTZELTHAL, maison forestière, commune de Slurzelbronn. SUISSE (HAUTE ET BASSE), village, canton de Gros-Tenquin. -1680. Suisse. Arch. de la préfeclure. Dénomb. du 25 décembre. 1718. Xousse, Xuisse, Ord. de Lorr. II. 17 Trailé de Paris du 2t- janvier. Cousse, Co2~xe, Notice de Lorraine. Liste des villes.

Basse-Suisse élait un village de l'Evêché qui ressorlissait au bailliage seigneurial de Vie. Avec Brulange et Tnicourt, il formait une seigneurie appelée le Ban de la RoUe.

Haute-Suisse était Lorraine, appartenait au comté de Morhange, ressortissait au bailliage seigneurial et, pour les appels, au siége présidial de DielJze.

Ces villages formaient deux communes avant 1801 à cette époque, Basse-Suisse devint annexe de Haute-Suisse réunis à Brulange par décret du 14, janvier 1814, ils furent séparés et érigés en commune, avec Basse-Suisse pour chef-lieu, par ord. royale du 23 octobre 1843.

SUZETTE OU SUZELSHOF, ferme, commune de Schorbach. T.

TAILLERIE (13), usine, commune de Mouterhausen.- SlahLhamrrcer, Carle de l'état-major.

TANNENBERG ou TUILERIE SCHMIT; commune de \Villerwald.


TATENWALD, ferme, commune de Bislro/f, fondée en 184-t par M. Reder.

TEMPLE DES MENNONITES, église anabaplisle isolée, commune de Morhange.

TENCHENHOF, ferme, commune de Sarralbe. 1779. Teckenhoff, Durival, La Lorraine. III. 397. G,inkenho/t', Carte de Cassini. Temgerho/ Carle de l'élal-major.

Elle dépendait du Grand Haras de Sarr~lbe.

TENSCH, ferme et moulin commune de Gros-Tenquin. 1756. Tinche£~t, Notice de Lorraine. Lisle des villes.- 1756. Ti~aghent, Notice de Lorr. V. Hingsange..

Celle ferme dépendait de la châtellenie de Hmguesange. TENTE LING, village, canton de Forbeeli. 1594. Tenllingen, Prés. Alix, La Lorraine.

Village du comté de Forbach; ressortissait au baillage sei~neurial et pour la juslice au bailliage de Sarreguemines. THALH-£USLEIN, maisons, commune de Bærenlhal.

THÉDING, village, canlon de Forbach. 1`~5`~. Tatingn, Kremer, Ard. Gesch. Il. 333. Arbilrium inter ecclesiam s. Arnualis et homines de Telinga. 1252. Tclz'rega., Kremer, II. 33i. Aela in causa ecclesice s. Arnualis. 1275. Theilinga, Kremer, II. 357. Abrenuncialio bonorum venditorum. 1292. Teilinga, hremer, Il, 377. Reversales Wàlrami comit. geminip. 1304. Thetirzgo, Kremer, II. 15G. Walrami Comit. geminipont. professio. 1324. Thclin~en, Kremer. IL 435. Conslitulio feudi castrensis. 1365. T~dingen, Kremer. II. 509. Kundschaft zwischen Grafen Johann zu Saarbrucken etc. 1751. Theding, Ord. de Lorr. VIII. 290. Edit de juin.

Village de la vouerie de Saint-Avold ressortissait au bailliage de Sarreguemines.

TSIERGA11TEN, terres et bois, commune de Pullelange. 1409. Diergarten. Kremer, Ard. Gesch. II. 70. Burgfried des Schlosses Pulllinaen--Diaiergarlen, Carte de Cassini. -Bois Tfairganlen, Carle de l'élat-maj'1r.

Ancien parc des comtes de Pullelange, avec un élana cl'une superficie de 11 bcclares aujourd'hui desséché, et un moulin.


TRENENMÜHL, moulin détruit, commune d' Allwiller. Démoli vers 1830.

TROMBORNEF.MÜHL, moulin, commune d'Allsling.

TROSSELERIE, hameau, commune de Salnt-Jean-Rohnbach. Trosselerie-Aviller, Viville, Die!. de la Moselle.

TRUALBE (la) ruisseau qui prend sa source à Trulben (Bavière), passe à Walschbronn, à Waldhausen, s'y réunit au Bitscherbach ou florn, entre en I3avière et va se confondre avec le Schwolb pour former la Horn, qui se jette dans la Bliese. 796. Truadba, Ch. abh. de Hornbach. BeneLi. hist. de Metz, pr. 19. Le comte Wido donne la lerre de Itlymbach à l'abbaye. 1196. Trualbe, Ch. abb. de Slurlzelbronn. D. Calmet pr. sous l'an. Frideric, sire de Bitche confirme la fondation de l'abbaye. 1258. Drualba, Ch. abb. de Hornbach. Croll. Orig. Bip. II. 113. Henrici comit. Bipont. privilegium etc. -1295. Troalbe, Drtcalbe, Ch. abb. de Slurtzelbronn. D. Calmet pr. Le duc Frideric III confirme les bien3 de l'abbaye. Trlcalb, cartes allemandes.

TRUSCH ou TROUSCH hameau détruit entre Dorst et Rolbing. 1755. Trousch (ban de), Allas de Bitche, f. 25, 26, 27, 41- N'existait plus au seizième siècle.

TUILERIE (GRANDE) ou TUILERIE DIJ HELLEWALD commune de Morhange.

TUILERIE (PETITE) ou TUILERIE NOUVELLE, commune de Morhange. TUILERIE D'ALTVILLER ou TUILERIE DEUTSCHER, commune d'Allwiller. TUILERIE DE BENING, commune de Harprich.

TUILERIE DE BETTWILLER, commune de Bettwiller.

TUILERIE DE DonsT, commune de Walschbronn.

TUILERIE DE HAMDACII, commune de Hambach.

TUILERIE DE HELLIMER, commune de Hellimer.

TUILERIE DE HOST (HAUTE ET BASSE), commune de Host. TUILERIE DE HO'rT~1'ILLER, commune de Hottwiller. BT2qe., carte de l'état-major.

TUILERIE DE JOIIA1~INESWILLER, commune de Loupershausen.


TUILERIE DE LEMBERG, commune de Lemberg.

TUILERIE DE LE7f`ViLLEII, commune de Lcywiller.

TUILEIUE DE MONTBRONN, commune de Monlbronn.

TUILERIE DE NEUFGRANGE, commune de Neufgrange.

TUILERIE DE PETIT-REDERCH~1G, commune de Pelit-Rederching. TUILERIE DE PUTTELANGE, commune de PUllelange.

TUILERIE DE REMSING, commune de Folckling.

TUILERIE DE SA1NT-AVOLD, commune de Saint-Avold. TUILERIE DE SAINT-JBAN-ROHRBACH, commune de Saint-JeanRobrbach.

TUILERIE DE SARREGUEMINES, commune de Sarreguemines. TUILERIE DE SCHŒNECK, canlon de Forbach.

TUILERIE DE SCHORBACII, commune de Schorbach.

TUILERIE D'URBACH, commune d'Epping.

TUILERIE DE VALLERANGE, commune de Vallerange.

TUILERIE DE WALSCHBRONN, commune de Walschbronn.-Briq" Carte de l'état-major.

TUILERIE DE WILLEII., commune de Willer.

TUILERIE DE WILLERWALD, commune de Willerwald. Die Willerzvalder Ziegelhoff, carle de l'état-major.

TUILERIE DE WITTRING, commune de WiUring.

TUILERIE DE ZETTING, commune de Zeltillg.

TUILERIE DEUTSCHER, commune d'Allwiller.

TUILERIE LANG, commune de Hullwiller.

TUILERIE NEUVE, commune d'Erstroff.

TUILERIE SCHENEL, commune d'Erstroff.

TUILERI1~ ScHMITT, ou du DAUBERG, commune de Sarralbe. TUILERIE SPINGA, commune de Sarralbe.


U.

UBER-KINGER, village, commune de Kappelkinger (V. Kinger). Haut-Kinger, carle de Cassini.

Village de l'évêché ressorlissait au bailliage seigneurial de Vic, et 1 dépendait de la châtellenie d'Albeslroff.

UNTER, maison forestière. et scierie, commune de Bærenlbal. UNTERSMÜHL, moulin, commune de Bining.

UnBAcH, village, commune d'Epping. 973. Vrrebach, ch. abb. de Hornbach. Croll. Orig. Bip. 1. 63. OUo M. Imp. coenobio Hornbacensi maccellum donat. 1297. Urbach, Croll., Ibid. 1. 144. H. de Reipollzkirch curiam suam Walramo comiti Geminipontis vendit. 1755. Uhrbach, Atlas de Bitche. f. 54.-1156. Ourbach, Notice de Lorraiue. Liste des villes.

Village acquis au comté de Bitche en 1297. Il dépendait de la prévôté de Rimling.

v.

VAHL EHERS1NG, village, canton de Gros-Tenquin. 1365. Obersingen, Kremer. Ard. Gesch. Il. 508. Kunrlscbaft zwischen Graf Johann zu Saarbrucken. etc. 1688. Ebersing, Mém. de l'Acad. Metz.1853. 369. Dénomb. de Crébange.-1751. Ebersin, Ord. de de Lorr. VIII. 290, Edit de juin. 1756. Obersing, Notice de Lorr. Liste des villes. Evresing, carte de Cassini. Val Ebcrsing, carte de l'élat-major.

Lorraine ressortissail au bailliage de Boulay. L'ancienne paroisse d'Ebersing comprenait Biding Fremeslroff, Freybouse et Laning.


VAHLENDEnG, hameau, commune de Dourd'hal.

VAL ou LE VAL, église et presbylèl'e, commune de Laning. -1275. Vahl, pouillé de l'évêché. Val, ~'glise sézcle. Carte de Cassini. C'était l'église de l'ancienne paroisse de Vahl-Ebersing. VALLACHEY, ferme, commune de Laning.

VALLERANGE, village, canton de Gros-Tenquin. 1594. Walleringen, prés. Alix, La Lorraine.

Il existait en 1118. Vallerange relevait de la seigneurie de Thicourt, appartenant à la maison de Croy d'Havré, souveraine de la baronnie libre de Fenestrange.

VALLEnANGE (l'ÉTANG DE),'commune de Vallerange.

Il il cinquanle-deux hectares de superficie.

VALLETTE ou mieux VALETTE, hameau, commune de Host. 1751. La Valette, Ord. de Lorr. VIII. 282. Edit de juin.

Hameau fondé en 1614 par Mme Louise de la Valette, abbesse de Sainte-Glossinde de Metz. Commune en -1801 réuni à Cappel par décret du 14 août 1811 réuni à Hosi (Haut et Bas) par décret du 23 janvier 1813.

VALMONT, village, canton de Sainl-Avold. 1365. 6~âlznen, Kremer: Ard. Gesch. II. 509. Kutidschaft zwischell Graf Johann zu Saarbrucken. etc. 1483. Valle~raonG, Notice de Lorraine. Vo Vintrange. Reprises de Jean de Vintrange. 1688. IYalmo~a, lllém. Acad. de Metz. 1853. 369. Dénomb. de Créhange. -1751. Valmont, Ord. de Lorr. VIII. 290. Edit de juin.

Village de la vouerie de Saint-Avold ressortissait au bailliage de Boulay.

VENIIECK, ferme, commune de Saiut-Avolt1. 1680. La $~dtairie de Ii'eneck, Arch. de la préfecture. Dénomb. du 16 (j déco 1779. La Cense de I'erzeck, Durival, La Lorraine. II. 2 75.

VERICH-MüHL, moulin, commune de Loupershausen.

VERRERIE COUTURIER (la), commune de Forbach.

VERRERIE SOPHIE, hameau, commune de Styring-Wendel. 1751. La Verrerie de SopJtie, Ord. de Lorr. VIII. 282. Edit de juin. Hameau du comté de Forbach.

Commune en 1801. Réuni à Forbach par décret du 28 décembre -1811 annexé à Stiring-Wendel par une loi du 3 juin 1857.


VESCHBACH, moulin, commune de Kerbach.

VIEILLE FONDERIE, -hameau, commune de Moutertausen. AllSchmelz, carte de l'état-major.

VIEILLE VERRERIE, hameau, commune de Pelile-Rosselle. 1709. La Yerrerie, procès-verbal de reconnaissance de la terre de Forbach. 1769. Yerrerie-l~Pieille, Extrait des registres du conseil d'étal du 25 juillet. All GlasshiLtl, cartes allemandes. Hameau du comté de Forbach.

VIEILLE ZINZEL, ou ALT ZINZEL, scierie, commune de Slurtzelbronn. V1LLA-FRANCA, ferme, commune de Grundwiller.

VILLER village canton de G~os-Tenquin; 1594. Veiller, prés. Alix. La Lorraine.

Village du comté de Morhange ressortissait au bailliage seigneurial, et pour les appels au siége présidial de Dieuze. VINTRANGE, hameau commune de Berig. 1433. Vint ringen, cense fief. Pouillé de l'évêché.

Vintrange existait dès 1118 c'était un fief de nom et d'armes. Plus tard, il fut annexé à la terre de Thicourt qui appartenait il la maison de Croy d'Havré, souveraine en partie de la baronnie libre de Fenestrange. Il ressortissait pour la justice au bailliage de Dieuze.

L'ancienne paroissse de Vintrange comprenait Berig et Vallerange. Au douzième siècle la cure de Vinlrange appartenait à l'abbaye de Neuwiller, en Alsace en 1475, elle passa à la collégiale de Fenestrange.

VIRMING (LE PETIT), hameau ruiné, commune de Gros-Tenquin. Ce hameau, situé dans le voisinage de Hinguesange et tout près de Virming (Meurthe), parait avoir été détruit vers le dix-septième siècle.

VOGELSMÜHL, moulin, commune d'Epping.

Ancien nom du moulin Fundmiihl.

VOIE ROMAINE, traversait de l'Ouest à l'Est le canton de Gros-Tenquin. Partant d'Arriance elle coupe la partie sud de l'étang du Bischwald, se dirige par Gros-Tenquin vers le canton de Sarralbe où elle se perd sur les hauteurs de la rive gauche de l'Alhe. Elle 13


parait se raccorder avec les voies du pays de Bitche désignées sous les noms de RiUerstrasse et Kœnigsslrasse. (V. ces mois). VOIE ROMAINE, traversait de l'ouest à l'est la forêt de Zang, au nord de Saint-Avold, se dirigeait de Boucheporn vers Freyming, et touchait au Hiéraple. Encore visible dans les environs de Saint-Avold, elle laisse soupçonner deux prolongements le premier par Forbach sur Sarrebruck, le second par Cadenbronn sur Sarreguemines et le pays de Bitche.

VOLMUNSTER, village, chef-lieu de canton. 1150. Vilmunster, Kremer. Ard. Gesch. II. 293. Litterae MaLLhæi Lotharing. ducis ad comitem de Saarwerden. 1755. Wolmurister, Atlas de Bitche, f. 38. 1756. Walmunster, Notice de Lorraine. Liste des Villes. 1771. Yolmunster, Ord. de Lorr. XII. 422. Arrêt du conseil du 18 juin. TYolmunster, carte de l'état-major. Village du comté et du bailliage de Bitche il dépendait de la prévôlé de Rimling.

L'ancienne paroisse de Volmunster comprenait Volmunster, Dollenbach, Eppiog, Eschwiller, Noussewiller, Ormerswiller, Urbach et Weiskirch.

sv.

W UCKMÜUL, moulin commune d'Achen

,NVALDECK, ruines d'un château féodal, commune d'Eguelshart. 1337. Waltecke, Kœnigshoffen Elsass. Chrono IV. 259. 1337. Waldeckén, Herlzog, Edels. Chron. III. 50; IV. 95. -Waleck, Schœpllin, Ais. ill. II. 214.

WALDECK, hameau, commune d'Eguelsharl. 1751. Wallecken, Ord. de Lorr. VIII. 290. Edit de juin. 1756. Walleck, Valdeck, Notice de Lorraine. Liste des Villes. 1771. Waldeck, Ord. de Lorr. XII. 402. Arrêt du conseil du 18 juin. 1779. flralleck, Durival, La Lorraine, III. 449.


WALDHAUSEN, village, canlon de Volmunster. 1250. ~althussë~ Chart. abb. Sturtzelbronn. 261. Don. par Rainald comte de Castre, Sire de Bitche. 1550. Nlalshausera, Arch. de Deu~Ponts. Tillemann Stella. Beschreib. des Ober-Amts Zweibr. 109. 4751. Walth~tusen, Ord. de Lorr. VIII. 291. Edit da juin. Wallhausen, carte de Cassini.

Village du comté et du bailliage de Bilche; il dépendait de la mairie de Walchsbronn.

W ALCHSBRONN, village, canton de Volmunster. 1170. ffab- burn, Ais. Diplom. CCCXII. Charta de finibus Lotharing. in Vosago. 420-I. Watsborn, Chari. de Sturtz. 312. L'Év. de Melz Bertram incorpore l'église a l'abhaye de Sturtzelbronn. 1318. lyalle6ur-ne Kremer Ard. Gesch. IL 415. Testamentum Henrici de Thedinga. -1614. Yalsebron Rogéville Dict. Edit du 2? mars. 4624. `Yalsprora, Compte du domaine de Bitche. -1751. Walchbronn, Ord. de Lorr. VIII. 291. Edit de juin. -1756. Walsbrun, Notice de Lorraine. Liste des villes. 1762. IYalsbroun, Notice de Lorraine. 1771. Valsbronne, Ord. de Lorr. XII. 422. Arrêt du conseil du 18 juin. 1779. Yallzbro~an, Durival, La Lorraine. III. 121.

Village du comté et du bailliage de Bitche. C'était le chef-lieu d'une mairie qui comprenait Haspelscheidl, Liederscheidl, Roppwiller, Waldhausen et les villages bavarois de Greppen, Trulben, Epperbronn, Hilst et Schweix.

L'ancienne paroisse de Walsbronn était fort étendue elle comprenait Walsclibronn, Boussewiller, Dorst, Liederscheidt, Roppwiller, Waldhausen et les villages bavarois de Eppenbronn, Erlenhoff, Finning, Greppen, Hilst, linsclibach, Riedelberg, Sebweix, Nieder-et-Ober-Simpten, Slauslein, Trulben et Wintzelen. La cure appartenait à l'abbaye de Sturtzelbronn.

WALSCHBRONN (LES BAINS DE), commune de Walschbronn. 1594. Bains de Bitume, prés. Alix, la Lorraine. 1779. Fontaine de Petrole blanc, Durival,~ La Lorraine. II. 257.

Ces sources ont disparu pendant le dix-seplième siècle. WALscHBnoNN (LE CHAT EAU DE), commune de Walschbronn. -1594. Walsburg, châleau nuiné, prés. Alix. La Lorraine.

Bâti vers la fin du quinzième siècle par les comtes de DeulPonts Bitche et non achevé.


W ALSCHBRONN (LE MOULIN DE), commune de Walschbronn. 1244. Banmühl, Chart. Sturtz. 314. Vo, Don. par Rainald, Cle de Cas Ire.

WARENT-WALD, forêt qui couvrait loulle pays situé entre SaintAvold et Sarrelouis. Les bois.de la Houve, de Longeville, de SainlAvold, du Zang et de Forbach en faisaient partie et sont seuls demeurés à la France. Le Warentwald proprement dit appartient à la Prusse. 1171. lYernest, charl. évêché de Metz. CroU. Orig. Bip. 1. 175. Charte de l'empereur Friderich I. 1235. IYarnest, Kremer. Ard. Gesch. Il. Divisio comit. Sarræpontani. 1~67. Sylva Warant, ch. abh. Wadgasse. Croll. 1. l`'Z7. Lauretlae comitiss. Sara'~p. conllrmatio donationis a patre monast Wadegot. facta 4`~70. IYarerxde, Kremer. II. 347. Symon. comes Saraep. facultatem lignandi concedit. 1270. `Yarrando, lYarando, Kremer. II. 347. Constilutio anniversari. 1331. fflarant, Kremer. Il. 441. Amicabilis compositio inter Ducem Loth. et comitem Saraepont. 1365. Warendt, Kremer. II. 509. Kundschaft über die Voglei zu S:mt-Nabor. 1634. Vuarray, Meurisse. Hist. des Evèques de Metz. 481. 1762. fraren, Notice de Lorraine. 1768. Varnetwald, Ord. de Lorr. XI. 325. Lettres patentes du 30 avril. 1770. Nlarndl-Nassau, Ord. de Lorr. XII. 259. Lettres patentes dn 14 novembre. 1779. ffarnevaldt, Durival, La Lorraine. III. 450. Bois du prince de Nassau, carte de Cassini. Bois de Vernel, D. Calmet. Carte de l'Evêché de Metz. WarentlYald, carte de l'élal-m:i.jor.

WECKERSMÜHL ou M1TTERS~ItiHL, moulin, commune de Bining. WEIDESHEIM, chàleau, ferme et moulin, commune de Kalhausen. 1506. Weidesheim, Invent. de Lorr. II. 463. Arbitrage par Rheinharl, comte de Deux-Ponts Bitche. 1606. Wedeshei9n im ffesirich, Humbracht. Rheinisch. Adel. pl. 152. 1726. Vetzem, arch. d'Achen. Arpentage du. 13 août. TYeitaheixn I:arte de Cassini.

Fief mouvant du comté de Bitche.

Commune en 1801 réuni à Kalhausen par décret du 3 avril 1811.

WEIHER-KAPELLE ou CHAPELLE DE L'ÉTANG commune de Bitche.


WEILER, hameau détruit, commune de Saint-Jean-Rohrbach. 1688. Weiller, 111ém. acad. de Metz, 1853. 369. Dénombrement de Créhange.

C'était un franc alleu de Lorraine; il était contigu au village actuel de Sainl-Jean-Rohrbach.

WEILLER, village ruiné, commune de Willerwald. -1423. `Yerler ber Alben, Chart. abb. Sturzelbronn. 191. Vo. contrat de vente. 1581. lYeiller, arch. de Sarralbe. Transadion entre le duc Lorraine et le comte de Nassau du 23 août. 1601. Le bân de Weiller, Inv. de Lorr. 1. 191-198. 1601. Alberweiller, Durival, La Lorraine. III. 6.

Village ruiné au seizième siècle.

WEISKIRCH, hameau, commune de Volmunster. 1353. lYeiskirchen, Schœpflinn. Als. ill. II. 251. Walrarnus cornes Bipont. semiss. castri Drachenrels Gerhardo Harnaschio tradit. 1756. `Yeiskirken, Notice do Lorraine, Liste des villes. 1771.. Weiskirch, Ord. de Lorr. XII. 422. Arrêt du conseil du 18 juin. Weiskirckes, carte -de Cassini.

Le chàleau féodal de Weiskirch existait déjà en 1323. Le hameau dépendait de la prévôté de Rimling et du comté de Bilche. WELFERDI1VG, village, canlon de Sarreguernines. 1590. S~ntNlelferdl, arch. de Sarreguemines. Consullalion des doeleurs en droit de Ingolstadt'. 1623. lYelferlingerl, D. Calmet, pr. sous l'an. Convention du duc Henri de Lo~raine avec le comte de Nassau, pour rendre la Sarre navigable. 1756. Saintlllal fride, Notice de Lorraine. Liste des villes. t 759. Verfelden, arch. d'Ippling. Transaction du 3 juillet. 1782. lYelfferding, Ord. de Lorr. XV. 137. Lettres patentes du 17 novembre.

Village d'Empire, enclavé dans la Lorraine el appartenant au comté de Bliescastel. Cédé à la France par le traité du 27 septembre 1781 -18 décembre 17~~ entre le roi et le comte de 1 Dons celle pièce, tu communaulé de lVelfcrdiu~ est appelée Sninl-el~erd~; ¡ les biens IVeI/'erdingen elles bobllonls IVeI(erdern.


la Leyen, avec les villages de e Woustwiller, Freyming, BliesSchweyen, Bliesbrucken, partie de Heckenransbach et la cense de Dietzwiller, il fut constitué en baronnie sous le nom de baronnie de Welferding, avec bailliage seigneurial, dont les appels devaient être portés au parlement de Nancy.

La cure, sous le palronage de saint Walfried, existait en 1223; elle appartenait à l'abbaye de Tholey. (0. S. B.)

W.ELSCHHOF, ferme, commune de Gros-Rederching.

Bâtie en 1730 par le sieur Maurice.

WELSCHHOF, ferme, commune de Pullelange. 1779. La Cerrse d'Ederswiller, Durival, La Lorraine. III. 124.

Cette cense dépendait du comté de Pultelange.

WELSCH KOBRETTE, ferme, commune de Slurlzelbronn, WE~,sçH MÜHL, moulin, commune de Kalhausen.

WENTZWILLER, hameau, commune de Guéblange. 1682, Wentzwiller, arch, de la préfecture. Dénomb. du 16 mars.. 1756. lYentveiller, Notice de Lorraine. Liste des villes.

Village duVal de Guéhlan~e; ressortissait au bailliage seigneurial de Vic et relevait de la châlelhmie d'Albeslroff.

Commune en 1801 réuni à Guéblange par dé.cret du 8 octobre 9893,

WESCHJNG, moulin, commune de Neunkirch. 777. Feclaingas, ch. abb. Saint-Denis. Felibien, hist. de Saint-Denis, pr. Testameutum Fulradi abbatis. 1393. Veclaingen, arch. de Sarreguemines. Donation à la chapelle Sainte-Calherine par le chevaller de Gerspach. 1594. Féch.in, prés. Alix. La Lorraine, Wechiragermzehl, carte de Cassini. Ne figure pas sur la carte de l'étal-major.

Moulin à cailloux et usine, dépendant de la faïencerie de Sarreguemines.

WEYEN, village détruit, commune de Rahling. 1150. Wigere, Croll. Orig. Bip. n. 142. Lilleræ Matlhæi Lotbaring. ducis ad Comilem de Saarwerden. 142'1. lT'yiaer, Fr. Kollner. Gesch. des Nassau-Sarbruckschen Landes. 187. Engagère par Henri de Vinstingen à Philippe, comte de Nassau-Saarbruck. 1594.


Weille~ prés. Alix. La Lorraine. 1726. Weyher, arch. d'Achen, p.-v. d'abonnement du 9 août. 1735. Wayer, métairte. Durival La Lorraine. III. 203. 1756. Weyer, village rui~té. Notice de Lorraine. Liste des Villes.

Village de la mairie de Rahling détruit au seizième siècle. Il était situé au lieu où la carte de l'état-major place la chapelle de Weyerkirch.

WEYERKIRCH, chapelle, commune de Rahling.

Emplacement de l'ancien village de Weyer.

WIESWILLER, village, canton de Sarreguemines. 1150. Wisenwire, Kremer. Ard. Gesch. II. 293. Litleræ Matthæi Lotharing. ducis ad comit. de Saarwerden. 1445. Wiesewilre, Schullze, DerBliesgau, 78. Vente par Jean de Slein. 1473. Wiszwiller, Kremer. II. 176. Ruperli Argentin. Epist. investiturarum litteræ pro Simone Weckero com. Biponl. Bit. de feudis Lichteroberg. 1756. Weisviller, Notice de Lorraine. Liste des Villes. 1762. lYeis-jYiller, NOlice de Lorraine. -Wiesweiller,carte de Cassini. lViswiller, carte de l'état-major.

Wieswiller et Woelfling ont été longtemps disputés par la Lorraine et l'Empire. Au quinzième siècle, ils appartenaient à Jean de Steinkallenfels, seigneur de Huntenbach; plus lard ils passèrent aux comtes de Nassau-Saarbruck. En 1621 ils advinrent définitivement la Lorraine, en vertu d'une convention d'échange entre le duc Henri de Lorraine et le comte Louis de NassauSaarbruck.

Wieswiller ressortissait au bailliage de Sarreguemines.

WILLERWALD, village canton de Sarralbe. 1751. Villervaldt, Ord. de Lorr. VIII. 282. Edit de juin. 1756. Willerwald, lhillerzvarl, Notice de Lorraine. Lisle des Villes.

Village fondé en 1601 sur les ruines de Weiler ou Alberweiller il ressortissait au bailliage de Sarreguemines.

WINDHOF, hameau, commune de Loutzwiller.

WIRreHMÜUL, moulin, commune de Loupershausen.

WISING (le GRAND-), ferme, commune de Blies-Ehersitig. 1620. `lrisi7egen, Inv. de Lorr. VI. 164. 1702. Visi~agicüa Visinglicn, Ord. de Lorr. J. 343. Arrêt du 16 février. 1756. I'i-


singue, Notice de Lorraine. Liste des Villes. 1779. lYise>agen, Durival, La Lorraine. IH. ~I-I0. Visingerhoff, carte de Cassini. Cense-fief mouvant de la châtellenie de Sarreguemines. WISING (LE PETIT), ferme, commune de Blies-Ebersing. WITTRING, village canton de Sarreguemines. 1238. Billering'en, ch. abb. WernerswÎller. Croll. Orig. Bip. I. 165. Donation d'Agnès, comtesse de Castre. 1426. Witteringen, Not. de Lorraine. Va. Wadgasse. 1751. Vitringe~a, Ord. de Lorraine. VIII. 232. (Edit de juin.) Witring, carte de Cassini. Ce village faisait jadis parlie de la seigneurie de Forbach. Donné à l'abbaye de Wadgasse, il fut vendu par elle en 1426, au duc Charles de Lorraine:

WotâLFLING, village commune de Wieswiller. 1143. lYïclbelingen. Chart. abb. Slurzelbronn. 316. Va. Don. par le duc Matthieu de Lorraine. 1143. lYiel~n.g, Nolice de Lorraine. Va Sturtzelbronn. 1178. Grangia Wolvclingen. Chart. abb. Slurlz. 2 V.. Conf. par le pape Alexandre III. 1179. TYÜ.Ivelingen, ch. abb. de Neuburg. Als. diplom. CCCXXVII. Friderici I. Imp. charta pl'ivilegiorum Sturtzelbronnensi cœnohio data.1196. lYluclingen, ch. abb. Sturtzelbronn. D. Calmet, pr. sous l'an. Frideric, sire de Bilche, confirme la fondation de l'abbaye. -1295. ll~iclbelingen, ch. abb. Slurtzelbronn. Ibid. Confirmalion des biens de l'abbaye par le duc Frideric III. 1445. lYol f~'elingen Schul lz der Bliesgau. 78. Vente par Jean de Stein, Chevalier. 1449. Wubelin.gen, Schultz. Ibid. 79. Engagère par Jean de Stein, 1756. lYeljling, Nloelfling, lYoil flingen, Nolice de Lorraine, Liste des villes. -lYôl flingen, carle de Cassini.

WoelffiiRg fut donné en 1143 à l'abbaye de Sturzelbronn par Je duc Matthieu de Lorraine,

Ainsi que Wieswiller, il a été longlemps dispulé par la Lorraine et l'Empire. En 162-1, il fut définitivement attribué à la Lorraine par une convention d'échange entre le due Henri de Lorraine et le comte Louis de Nassau Saarbruck. Il ressortissait au bailliage de Sarreguemines.

~1YOLFGARTEN ou CENSE AUX Loups, ferme, commune de Bitche. V. Cense-aux-Loups.


WOLFSBRONN, maison forestière, commune de Reyerswiller, nommée aussi ~peckbron~a.

WOUSTWILLER village, canton de Sarreguemines. ~178~. Woustzveiler, Ord. de Lorr. XV. 138. Lettres patentes du 16 novembre. Wustwiller, Carte de Cassini.

Villare d'empire enclavé dans la Lorraine et appartenant au comté de Bliescastel. Cédé à la Franre par le traité du 27 septemLre 1781-18 décembre 1782, entre le roi et le comte de la Leyen, il ful incorporé à la baronnie de Welferding, qui avait un bailliage seigneurial.

WÜRSCHINGEN, cense détruite, commune de Rimling. 1751. La Cense de Werschinq, Ord. de Lorr. XII. 422. Arrêt du conseil du 18 juin. -1755. Wicrschin.gen, Atlas de Bitche. F. 50. Wirschingen, carte de Cassini.

Démolie vers 1809.

WÜRSCHWEILER, Village détruit, commune de Bitche. 1755. ff~ürsclzweiler-berg, Atlas de Bitche, f. 76, 94, 95.

Histoire absolument inconnue.

WünsCHwEILLER ou WmscHwEILER, moulin, commune de Bitche. V. Ochsenmühl.

WÜRTZMÜHL, moulin, commune de Saint-Avold. 1854. Fabrique de bleu de Prusse, Tableau officiel des distances.

z.!

ZELL OU ZELLEN petite rivière qui se compose des ruisseaux de Hellimer, de Leywiller et de Hilsprich, et se jette dans l'Albe auprès de Petit-Rohrbach.

ZELL ou ZELLE1V (LE PAYS DE LA). 1285. Zellekowe, Ch. abb. de Wadgasse. Kremer, Ard. Gesch. Il. 374. Johanna de Claromonte alloLlium monast. Wadegot. confert.


ZELLEN, ferme, commune de Petit-Tenquin. 1125. Cella, Dom Calmet. Orig. de la maison de Lorraine, cxciij. 1681. Le prieuré de Zelle, Arch. de la préfecture. Dénombr. de 24 avril. 1751. Le prieuré de Zell, Ord. de Lorr. VUI. 282. Edit de Juin. 1756. Celle, Zel, Notice de Lorraine. Liste des villes. Prieuré fondé en 1123 par Maynard comte de Morsperg, et donné par lui à l'abbaye de Saint-Denis. Il existait encore en 1769, mais était ruiné en 4783.

ZETTING, village, canton de Sarreguemines. 1440. Zddingen, Schultze, Der Bliesgau. 78. Vente pour Jean de Slein. 1806. Zellingen, Actes de l'état civil. Seding, Carte de Cassini. Zelting et son annexe Dieding étaient terres d'empire enclavées dans la Lorraine et appartenaient au prince de Nassau-Saarbruck. En f 797. ces villages ainsi que le comté de Saarbruck, firent partie du département de la Sarre et du canton de Sarrebruck. Ils furent réunis, par décrel impérial du 5 avril 1813, au département de la Moselle et au canton de Sarreguemines. ZIEGELHÜTTE, Nom allemand de toutes les tuileries.

ZIMZERWALD, ferme, commune de Schorbach, fondée, en 1847, sur un bois défriché.

ZINZEL (la), rivière qui prend sa source au versant est du Hohefürst, près de Lemberg, et se jette dans la Moder, après avoir traversé les communes de Mouterhausen, Ba9renthal et Zinzwiller. 1196. Cinzele, Ch. abb. de Sturlzelbronn. D. Calmet pr. sous l'an.

ZINZEL (ALT-), ferme commune de Sturtzelbronn. V. Alt-Zinzel. ZINZEL (NEU-), ferme, commune de Eguelshardt. V. Neu-Zinzel. ZINZELBACH, ruisseau, nait dans la forêt de Waldeck, et se perd dans la Gralfenweyer.

ZINZING, village, commune d'Alsting. 1594. Zi~alsi~ageia, Prés. Alix. La Lorraine. 1618. Zinzingen, Partage de la terre de Forbach.

Village du comté de Forbach; ressortissait au bailliage seigneurial et, pour les appels, au baillage de Sarreguemines.


NOTICE SUR UN BAS-RELIEF

sseaéssnrurr

DEUX FIGURES RU11A11~8S DONT LE CORPS SE TERMINE EN FORME DE POISSON, par hi. VICTOI SIMON.

Parmi les animaux qui furent l'objet d'un culte superstilieux chez différents peuples, on cite particulièrement les poissons on vit alors des divinités dont le corps était fi moitié homme et à moitié poisson,

Les Syriens et les Philistins adorèrent des dieux de cette dernière forme.

Il y eut de ces divinités qui étaient mâles, d'autres étaient femelles d'autres enfin étaient à la fois mâles et femelles. Parmi les divinités syriennes, citons d'abord Dagon, Bel ham et Oannès barbu. Ces divinités sont représentées sur des camées de III bibliothèque impériale de Paris décrits par 11q. Chabouillet.

Bel Ham et Dagon se tenant par la main, Oannès barbu coiffé de la cidaris crénelée, à jambe humaine et à queue de poisson, sont représentés sur des calcédoines et sont indiqués dans le catalogue général des camées et pierres gravées de la bibliothèque impériale, par M. Chabouillet, nos 975 et 976. Une autre calédoine, également en forme de camée et sous le numéro 1022 du même ouvrage, représente deux


divinités mâles et barbues, à queue de poisson, les bras croisés sur la poitrine, affrontées (Bel Itam et Dagon), accompagnées de deux serpenls qui se croisent et forment un nœud dans l'espace intermédiaire au-dessous on voit un globe, au-dessus un croissant; sur le côté une divinité à tête de lion surmontée d'une corne, la gueule ouverte, tient d'une main un court poignard et de l'autre un sceptre mélophore.

Dagon, pour les Syriens, était considéré comme ayant apporté la civilisation chez eux; il était le génie qui leur avait procuré le blé et qui avait inventé la charrue. Il était aussi une des divinités les plus revérées chez les Philistins.

Je ne suivrai pas Noël" dans ses indications des divinités avec lesquelles Dagon a été confondu, et je n'indiquerai pas non plus les diverses formes sous lesquelles il fut représenlé. La Vénus syrienne avait aussi le corps se terminant en poisson on la connaissait sous le nom de Derceto. Lucien, dans un chapitre spécial sur la déesse de Syrie, dit l'avoir vue en Phénicie. C'était une femme depuis la tète jusqu'à la ceinture et le reste de son corps se terminait en queue de poisson. Ce chapitre de Lucien donne des détails intéressanls sur cette divinité connue aussi sous le nom de Atergata, d'Ast3fte. La Vénus que les Grecs représenlèrent sortant du sein des eaux sous la forme d'une jeune fille était aussi la même divinité, mais dont les formes étaient en rapport avec le génie poétique de cette nation. La Vénus syrienne était du sexe masculin et du sexe féminin la lune que l'on assimilait à Vénus était aussi des deux sexes: il y avait le dieu Lxtnus et la déesse Luna. Virgile, parlant de Vénus, l'appelle un Dieu puissant Pollenterr~ que Deum venerem. L'abbé Banier, dans son ouvrage intitulé La Mythologie et les Fables expliquées, nous enseigne que Baal ou le soleil était représenté en faune, tandis qu'au contraire Astarté ou la lune était figurée tantôt


avec des allributs humains, c'est-à-dire armée et avec de la barbe, tantôt en femme avec une tête de bœuf armée de ses cornes.

D'après toutes ces données on conçoit que les Syriens aient eu un grand respect pour les poissons, aussi les divinités qui en avaient emprunté la forme avaient-elles des temples magnifiques tel était celui de Dagon à Gaza, à Azoth tel était celui élevé en l'honneur d'Astarté à Hiéropolis. On sait aussi que les Syriens consacraient des poissons d'or et d'argent.

Des animaux et même quelques images de divinités du paganisme ont été sculptées à l'extérieur des anciens monuments catholiques, celles-ci le furent sans doute dans le but de démontrer combien la religion chrétienne est supérieure aux diverses croyances des peuples de l'antiquité. La cathédrale de Metz, l'un des monuments religieux les plus remarquables, présente un exemple bien singulier de ce genre ainsi au-dessus de la porte d'entrée, au bas de la tour dite de Mutte, on voit deux personnages dont le corps est de forme humaine à la partie supérieure, et la partie inférieure se termine par une queue de poisson. Ces deux personnages sont affrontés à la partie supérieure de l'ogive qui domine cette entrée. L'un d'eux a la tête d'un homme coiffé d'un bonnet se terminant en pointe il est armé d'un poignard ou d'un glaive qu'il tire de son fourreau, et l'autre au contraire, par sa coiffure qui est une sorle de cornelle avec deux volants descendant sur le col, représente une femme. On peut donc voir dans ces deux personnages l'indice de deux des divinités dont j'ai parlé de Dagon et de Derceto, Astarlé ou la Vénus des Syriens. Il est même à remarquer que sur une des pierres gravées dont j'ai parlé, on voit un divinité à tête de lion armée d'un court poignard et que probablement cette arme a la même signification que celle que porte l'un des deux personnages sculptés sur la cathédrale de Metz. J'ai pensé qu'il était convenable d'appeler l'attention sur


ce sujet qui révèle des connaissances archéologiques remarquables chez la personne qui fit exécuter ces sculptures au treizième siècle. En effet, M. Raymond-Bordeaux, dans son Traité de la Réparatio~a des églises, parle de sujets représentés à l'extérieur des monuments religieux; il les considère comme très curieux et comme offrant peut-être un signe symbolique aussi recommande-t-il, lors même qu'ils ne seraient que de simples ornements de les garder scrupuleusement dans toute leur intégrité.


NOTICE SUR LE JEU DE DÉS

SUR TROIS DÉS ANTIQUES,

Par M. Y~croa SIMON.

Le jeu est un délassement dont l'utilité a été reconnue par les hommes les plus graves de l'antiquité mais bienlôt les jeux de hasard (alece) durent être proscrits au nom de la morale.

Le jeu que cette proscription avait en vue était principalement le jeu de dés qui ne se recommande nullement par l'adresse des joueurs;.il remonte à une haute antiquité puisqu'on prétend que son invention est due à Palamède qui, par ce moyen, espérait distraire les Grecs qui se trouvaient au siége de Troie. Les Romains se livrèrent avec passion à ce jeu. Il fut défendu par les lois qui n'accordaient aucune action pour dette de jeu, nolamment par l'empereur Justinien. Ce prince, dans le préambule d'une loi qu'il rendit sur cette matière, dit « Les jeux de hasard sont fort anciens, l'on en découvre l'origine avant ceux qui ont été inventés pour les exercices du corps; mais il est arrivé à leur égard que ce qui avait corr.mencé par les plaisirs finit par les larmes et les gémissements plusieurs milliers de personnes de toutes les nations, qui les ont reçus chez elles, s'y sont ruinées; une infinité d'autres, sans jouer, ne sachaut pas même le jeu et sans autre science que celle de savoir compter, pour s'être seulement rencontrées dans les lieux où l'on joue el avoir pris part à ces funestes divertissements, y on perdu 14


leur or, leur argent, leurs pierreries et y ont enfin consommé tout leur p3trimoine; les uns et les aulres, dans ces désordres. de leurs affaires s'emportent et bl3sphèment contre 'le saint ;nom de Dieu. Cet empereur ne se borna point refuse!' toute action à celui qui aui'ait gagne aux jeux de hasard pour se faire payer, mais il accorda une action à celui qui aurait perdu pour répéter ce qu'il aurait payé volontairemenl celle action était perpétuelle, elle passait aux héritiers contre les héritiers de celui qui avait g3gné, on ne pouvait opposer la prescription. Si un héritier avait négligé d'exercer son droit, loule personne pouvait exercer celle répétition, et si personne ne voulait exercer C'c (li-oit, Il pouvait l'étre par le magistrat de 'là villeI;argent avait été joué, et alors l'argenl restitué devait être -employé aux ouvr3~es publics. La même loi déclara 'nuls les paris les gageures ou cautionnement pour le jeu 1. La sévérité des lois romaines fut imitée par celle de nos rois ainsi Charlemagne exclut de la communion des fidèles les individus qui se livraient aux jeux de hasard saint Louis prescrivit une punition rigoureuse contre ceux qui s'adonnaient à ces sortes de jeux, et il défendit de fabriquer des dés Charles IV, Charles V, Charles VIII Charles IX Louis XIII, Louis XVI, se montrèrent non moins sévères contre les jeux de l13s'3rd et toutes les dispositions pénales 'contenues dans les ordonnances de ces rois furent à notre époque remplacées par d'autres lois également prohibitives. Les lois ecclésiastiques elles-mêmes agirent avec sévérité contre les jeux de hasard.

Néanmoins, malgré les prohibitions prononcées contre ces jeux dans ces temps anciens, ils continuèrent d'exister, car on a trouvé des dés appartenant à différentes époques on en lit en bois en (erre cuite, en pierre, en os, en ambre;

1 CoLlc. Liv. III, liL 43, loi 1~


en ivoire; leur forme ordinaire était celle des dés actuels. On en trouva un grand nombre en bois et en terre cuite prés de Zurzach et de Bade, en Suisse; on a pensé qu'ils avaient appartenu à des légions romaines qui ont séjourné prés de ces villes.

On joua ordinairement avec plusieurs dés dont le nombre varia; on se servait de cornets pour ce jeu; on les nommait tzerris, lurriczela, orca, phrygus, plaim~ts. Les dés étaient t connus sous le nom de lesserce, qui étail dû à leur forme carrée; ils avaient six faces et six nombres.

Le coup de dés le plus heureux se nommait venits, on l'appelait aussi basilicus; le coup malheureux, tel que les quatre as, était appelé dana~aosus, canis. Une autre manière de jouer consistait à indiquer un coup à l'avance, et si les dés le donnaient on avait gagné.

Malgré la réprobation qui était 3lta~hée aux jeux de hasard, nous voyons cependant que Caton le censeur, au rapport de Cicéron croyait que le jeu des dés et des osselets était un divertissement convenable à la vieillesse, et l'on remarque que le fameux jurisconsulte Scœvola y était fort attachè.

La passion du jeu augmenta sous les empereurs qui donnaient eux-mêmes l'exemple. On se mit au-dessus des lois qui en condamnaient les excès, et les jeux de hasard devinrent si communs que Juvénal crut devoir déclamer dans ses satyres contre ceux qui s'y ruinaient. Néron risquail quatre cent mille sesterces, ou 50,000 livres environ, sur un coup de dés.

On reprochait aussi à Auguste d'aimer trop le jeu. Nous lisons dans Suetone, ce sujet, une épigramme très-maligne qui se rapporte au temps de la guerre de Sicile contre Sextus Pompée. Après que deux fois vaincu sur mer, disait cet historien, Octave eut perdu sa flotte, afin de ne pas toujours perdre et d'être enfin victorieux, il joua perpétuellement aux dés. Poslqlurna bis classe vict~.s ~aaves perdidil,


alirlzia.rado vioacat, ludil a.ssidzcè aleanz. Cependant Darnay, dans sa Vie yriz~éc des lionaniras, fait observer que le jeu n'était pour lui qu'un amusement il le jouait très-petit eu égard:] son rang el à sa fortune, et ses procédés y étaient tout:] fait nobles.

Ce qui confirme encore que l'usage des dés cotitinua d'exister malgré la réprobation publique, c'est qu'on en découvrit à Herculanum ils étaient semblables aux nôlres. Le savant Oberlin dans la publicalion du Musée da Schœpflin, dit qu'en 1767, dans l'Alsace sans doute, on trouva dans une urne une monnaie de Vespasien avec des dés et des pions, et dans une des planches de son ouvrage il figure un dé cubique semblable aux nôtres, à l'exception qu'il est percé d'un trou.

D'après cet auteur, les anciens avaient l'usage de déposer des dés et des pions dans les tombeaux de leurs parents. Sans doute cet usage ne fut pas aussi commun qu'il le prétend, mais cependant il exista. 119. l'abbé Cochet, dans sa Norrna7adie souterrairae, page 135, cite quatre dés qui ont été trouvés, avec vingt-cinq jetons en os, dam une sépulture romaine. Ces dés sont absolument semblables aux nôtres, seulement les nombres sont marqués d'une manière différente sur chaque paire. Les deux plus petits dés n'ont qu'un seul cercle tracé en creux; les plus grands sont marqués de deux cercles creux et concentriques. Les jetons sont entiérement semblables à nos pions de damier,ou de tric-trac; le fond en est uni, mais le dessus est orné de trois cercles tracés en creux.

J'ai dit que les dés anciens ressemblaient aux dés actuels, cependant on en fit aussi qui différaient des nôtres ainsi on en trouva dans le midi de la France qui, la plupart, représentaient des grotesques ou des figures humaines; on en fit aussi qui, outre les numéros représentaient des lettres. Ceux-ci seront un sujet spécial d'étude dans celte notice. Enfin je citerai un dé en cuivre de forme dodécaédrique qui


fut trouvé à Metz sa hauteur était d'environ quatre centimètres, les chiffres au nombre de douze élaient romains et chacun d'eux était entouré d'une couronne de lauriers. Lorsqu'on faisait rouler ce dé, il donnait un son argentin; on crut, en l'ouvrant, y trouver des médailles ou quelque autre objet intéressant, mais on n'y trouva que deux petites balles en fer qui étaient enfermées dans une sorte de boite de forme ovoïde composée de petites lames de cuivre celle boite n'étant fixée qu'à ses deux extrémités ces petites lames vibraient facilement et donnaient le son que l'ort entendait.

Les dés furent employés dans un but autre que le jeu, On sait que les anciens s'en serva-ient pour la divination. Nous lisons dans les A~atiq~ilés grecques, par Robinson, tome 1er, qu'on se livrait à la divination dont les prédictions s'établissaient par le tirage des lots en se servant de fèves blanches ou noires de petits morceaux de terre, de cailloux de dés ou d'autres objets d'une espèce particulière on jetait ces lots dans une urne et après des prières aux dieux, on les tirait; suivant leur caractère particulier, on établissait ses conjectures sur l'avenir. Tous les lots étaient consacrés à Mercure, auquel appartenait la présidence de cette divination; aussi les anciens Grecs, pour obtenir une bonne chasse et se rendre Mercure favorable placaient-ils parmi les lots, le lot de ce dieu qui élait pour l'ordinaire une feuille d'olivier et se tirait le premier. On lit dans les Anléqicitts romai~zes d'Alexandre ~1dam, page 45, torne II « On pronostiquait l'avenir avec des dés qu'on tirait au sort et qui étaient placés de manière que l'un ne devait pas sortir plutôt que l'autre. Ces dés étaient de bois ou d'autre matière; on y gravait cerlaiazes lettres, des mots ou différentes marques; ils étaient ordinairement jetés dans une urne quelquefois remplie d'eau et tirés par an enfant ou par celui qui consultait le sort l'auôure eu donnait l'interprétation. On se servait aussi de dés oi-di..


naires, et les nombres qu'on obtenait comme au jeu étaient jugés tantôt favorables ou d'autrefois sinistres. Le terme sortes désignait les résultati! obtenus et le sens tiré de leur explication. ) e

Venons maintenant à la description des dés de mon cabinet, que je considère comme antiques.

Le premier est en quartz ou cristal de roche un peu enfumé; son diamètre est de dix millimétres; il présente six faces sur lesquelles sont inscrits dés points depuis un jusqu'à six; le numéro 1 est opposé au numéro 6 le numéro 2 au numéro 5, et le numéro 3 au numéro 4. Les points représentent un petit cercle creux dans lequel se trouve un cercle en relief et dans celui-ci un point en creux. Tous les. points sont enduits d'un mastic roube.

Le second est vert, en serpentine, il a aussi six faces son diamètre est de 16 millimètres le numéro 1 est aussi opposé au numéro 6, le numéro 2 au numéro 5, le numéro3 au numéro 4. Chaque point est composé d'un cercle en creux dans lequel est inscrit un cercle en relief; dans ce dernier il existe un autre cercle en creux, puis un autre petit cercle en relief dans lequel est un petit point en creux. Les angles de ce dé sont raballus ainsi que ses arètes sa surface est polie. Chaque point est rempli d'une matière blanche.

Il me reste à parler d'une autre sorte de dés plus rare et plus remarquable; je veux parler de ceux qui présentent des lettres et dont les chiffres <élèvent au nombre de douze. Une notice publiée en 1855, par la Société des Antiquaires de Nassau et qui fait connaitre les inscriptions latines trouvées dans ce pays, a donné le dessin de deux dés sur lesquels on voit des points et des lettres. On ignore d'oir provient le premier, et l'ou ne dit pas de quelle matière il est le second est en serpentine, il a été trouvé près du village de Hechtsheim, aux environs de Mayence, dans un tumulus qui contenait aussi une médaille en or de l'empereur Constance.


On lit sur les faces de ces dés les lettres suivantes sur le premier:

TA. ND. SZ. LS. Nil. NG.

sur le second

TA. SZ. NB. ND. NG. LS.

Les chiffres placés au-dessous, au-dessus et sur les côtés des lettres de ce second dé ne sont pas dans l'ordre qui existe sur le dé précédent.

La description ou plutôt le dessin de ces deux dés, dont les points consistent en un cercle avec un point au milieu, sont un document précieux pour moi car je possède depuis longtemps dans mon cabinet un dé en serpentine semblable fi ceux-oi; et malgré la forme de ses points qui consistent en un sillon circulaire enveloppant un anneau en relief, creux au milieu et que l'on peut considérer comme un caractère d'antiquité, je n'osais cependant amrmer que ce dé fùt véritablement antique. Mais aujourd'hui je suis pleinement confirmé dans cette pensée, car ce dé, qui a 21 millimètres d'épaisseur, présente des leures semblables à celles indiquées précédemment; ce sont: TA NIl SZ LS sur la circonférence les lettres NG à la partie inférieure et ND à la partie supérieure. Les chiffres sont inscrits sur les face1tes produites par l'enlèvement des arêtes, seulement ni les letlres ni les chiffres qui les accompagnent et dont le plus fort est douze, ne sont pas disposés d'une manière absolument semblable à celle que l'on voit sur l'un ou l'autre des deux dés précédents.

Maintenant il resterait à rechercher si ces dés ont servi pour le jeu ou pour la divination; il serait, je crois, dimcile d'indiquer l'usage précis auquel ils étaient destinés; mais il est conslant qu'ils ont pu servir, soit pour le jeu, soit pour la divination; car les lettres pouvaient se rapporter


â certains signes inscrits sur un jeu, et elles pouvaient aussi servir à consulter quelques grimoires. Il est néanmoins remarquable que ces trois dés présentent les mêmes leUres, et cela autorise plutôt à supposer que ces dés étaient conformes à certaines règles d'un jeu en usage dans l'antiquité.


CÉSAR DANS LE NORD-EST DES GAULES

Par M. Co. ABEL.

Depuis bien des années les savants et les stratégistes s'ingénient à retrouver, sur le vieux sol des Gaules, les lieux qui ont été à la fois le théâtre des exploits de César et des efforts des Gaulois nos ancétres. Pour arriver à ce résultat, la linguistique, la stratégie ont été mises en réquisition; mais les questions n'en sont pas moins restées indécises.

Avec notre siècle, une nouvelle science s'est développée et a pris corps: nous voulons parler de l'archéologie, qui s'est donnée pour tâche de réunir, de coordonner et d'expliquer tous les débris des temps passés fournissant ainsi à l'histoire des documents, des pièces et des témoins irrécusables des siècles écoulés. Le territoire de l'ancienne Gaule a été fouillée dans plusieurs directions. Ont alors vu le jour les monnaies, les armes, les ustensiles, les habitations, les retranchements les forteresses de nos premiers pères. Nos origines nationales ont commencé à se dégager du voile ténébreux qui les couvrait. Nous pouvons maintenant nous rendre compte, d'une manière assez satisfaisante, des inslitutions et des hauts raits des anciens habitants de la Gaule, en combinant les travaux des Amédée Thierry, des Guizot, des Michelet, des Henri Marlin, avec les études des nombreuses Sociétés archéologiques créées en France lJl à l'étranger.

A cette heureuse impulsion donnée en France aux travaux historiques, le chef de l'État n'est pas resté élranger


par ses recherches personnelles sur le séjour de César dans les Gaules. Il est possible aujourd'hui de complélet' les lacunes topoâraphiques des Colramelztaires du grand capitaine. Ce travail ne doit être fait que région par région, et ne peut être l'œuvre que d'él'udits de province. Il a déjàété entrepris pour plusieurs zônes de la France. Mais personne n'a encore essayé de' s'occuper spécialement des campagnes de César chez les Trévirs, les Médiomatricks les Leucks sur la Moselle et sur le Ritin travail rendu difficile par la pénurie des documents. C'est que dans la conquête du Nord-Est de la Gaule le rival de Pompée a eu une part assez faible. Cette soumission fut principalement l'œuvre d'un de ses lieutenants, T. Labiénus qui devint, lors de la rédaction des Commenta.ires, l'ennemi politique de César et se posa en chaud partisan de Pompée.

César, en général se montre très bref quand il. raconte les opérations de ses subalternes. Était-ce leur modestie qui les avait poussés â diminuer leur importance? était-ce l'envie qui rognait les quelques lignes où César s'abstient de citer les noms des localités, des cours d'eau, des peuplades visitées par ses lieutenants?

Ces lacunes sont surtout frappantes dans le récit de la soumission des peuplades belges. Aussi Walckenaer a-t-il pu dire avec esprit que « la béographie ancienne de la a Gaule relativement aux limites des peuples de la Be]gique 1) est, comme l'athmosphére physique de celle contrée, enveloppée de nuages et de brouillards. JI Bien plus, c'est encore une question très controversée 2 que celle de savoir jusqu'à quel point la Belbique était peuplée avant l'arrivée 1 Géographie des Gaules, I. 419.

Les Pa~s-Ilns nvanl e( duranl lu donairaa(ion des Cau!es, par ~I. SCIIAvts. 185"8. L'flisloire rnililaire de la ~elgigue, par le colonel 1I8~AILD. hlémuircs LIc la Société historique d'Arlon, dc M. PR.\T.


de Jules César et mèmc si le pays des Ai-donnes l'était sous la doiiiinatiori romaine.

Malgré ces difficultés nous tentons une élude sur la conquète romaine du Nord-Est des Gaules, eiitrainé que nous sommes par des découvertes archéologiques récentes faites en arpentant à pied et en tous sens les vallées de la Moselle. et du Rhin. Nous sommes récompensé de nos fatigues par la possibilité de composer sur un sujet déjà ancien un tl'avail uauf et basé sur des renseignements inédits. Qmele étnient les peap9ea qui existaient dnue le Nord-Est des Gaules? $

Le pays que baignent la Moselle, la Meuse, l'Escaut, la Somme, l'Oise et l'Aisne était habiLé par les Celtes, quand, environ deux siècles avant l'ère chrétienne, des Teulons passèrenlle Rhin. Ils refoulèrent au-delà de la Marne et de la Seine les populations celtiques et se fixèrent le long des principaux cours d'eau. Ces barbares venus des pays froids s'appelaient les hommes couverts de peaux ou Belges parce qu'ils avaient pour vèlements des dépouilles d'ours ou de san; liers. Les Romains leur donnaient le nom de Gaulois à la longue chevelure, galli cornali.

Nomades comme des peuples pasteurs, les Belges se tenaient soit au cenlre des forèts, soit le long des cours d'eau, vivant, dans des chaumières, du produit de leur pèche, de leur chasse ou de la chair et du lait de leurs bestiaux. En cas d'alerte ils se réunissaient en un lieu fortifié par la nature, un rocher, un marais, des grolles, un confluent de deux cours cl'eau et en cet endroit ils mettaient à.l'abri avec leur bétail et leurs denrées, derrière des haies 1 CÉSAR, De bello gnllico, 1. n, cap. ¡¡o.

Dctly eu tudesque signifie peau. Les Belges étant teutons il est ralioollel LIe chercher dans le luLleslIl1e l'explication de leurs noms d'hommes et de lieux plulôt que daus le cellique, l'hébreu ou le lIas-lIreton.


vive ou des murs formés de gazon et de pierres alternant avec de grosses poutres. Dans ces lieux de refuge s'élevaient des autels druidiques, pierres levées, pierres inclinées, pierres branlantes, pierres rangées en cercle. Les Belges se subdivisaient en une vingtaine de peuplades dont les plus voisines du Rhin étaient les Leucks les Médiomatricks, les Trévirs, les Ébumns et les Ménapiens.

Les Leucks habilaienlle long des Vosges près des sources de la Moselle, de la Meuse et de la 111eurlhe. Habitués à mener une vie de montagnards et de chasseurs, ils étaient très endurcis, propres à la guerre et fort habiles à lirer de l'arc. Leuck signifie en teuton lynx, loup-cervier. La monnaie gauloise fut primitivement uu systeme de petites rouelles de cuivre à plusieurs branches. César nous apprend que les Bretons se servaient, pour monnaie, d'anneaux de métal d'un poids indiqué, peut-être par le nombre de rayons. On trouve beaucoup de ces rouelles sur le terriloire des Leucks, et le musée numismatique d'Épinal en possède quelquesunes. Ce dut être l'enfance de l'art; plus tard le monnayage gaulois fut mis en progrès par le contatl des monnaies grecques rapportées du pillage de Delphes. Les teucks frappérent alors du billon représentant un guerrier le javelot et la gai d'une main, le lasso de l'autre; au revers est un lièvre l'oreille tendue sous un arbre. On trouve aussi des monnaies portant l'effirsie d'un chef casqué à figure imberbe, au revers est un cheval Galopant et au-dessus la légende grecque ATK lu~. On sait que les Gaulois n'écrivaient qu'avec des lettres grecques. Ces monnaies leucquoises nous apprennent quel était le costume de guerre des habit;:lllls des rives de la Moselle, casque et sarrau serré à la laille, pour armes la gai et le lasso. Le type est assez accusé pour qu'on puisse remarquer que les Leucquois avaient le nez long et droit, les oreilles grancles les yeux ronds la bouche assez e Cabiue~ de ~I. Dnfrt'5ne, conseiller de préfcclure à 111e~z.


forle, les cbcveux longs et bouclés. Le casque se terminait assez bas de façon protéger la nuque. Les chevaux sont agilcs et ont les membres très déliés.

Le principal lieu de refuge des Leucks était un ensemble de vastes grottes creusées dans des roches calcaires des bords de la Moselle, en un lieu qui semble avoir couservé le nom de Tzello qui signilie Trou en celtique Les Leucks en avaient encore d'aulres à Scarponiac au milieu de la Moselle, el sur ses afuuents à Solimaria, Nasium, Granurn. C'est aux environs de ces deux dernièl'es localités qu'on Irol1\'e surtout des rouelles près de Gerardmer est un demi dolmen appelé la pierre Charlema.gzze, et dans la forêt de Fossarl, prés de Remiremont, le menhir la pierre Kerlizzki~z, la pierre dit tonnerre près de Plombières, la carratcde autre pierre branlanle près d'Aillevillers, la pierre Btzzenière dans le vol d'Ajot i.

Les Médiomatricks, dont le nom signifie en teulon riches avec prairies milt mat reich, occupaient ail nord des Leucks la vallée de la Moselle à l'endroil où ce cours d'eau, augmenté de la Meurthe, cesse d'êlre guéable et peul porler bateaux. A l'orient, leur territoire se confinait par le Rhin vers l'embouchure de l'I11, tandis qu'à l'occident ils avaient pour voisins les Virocluni qui, à l'entrée des gorges de l'Argonne, s'étendaient le long de la Meuse au pied d'un plateau appelé IT'er du~zuzn (la montagne guerrière), tandis que les Médiomatricks se retiraient au sommet d'un promontoire formé par le confluent de la Moselle et de la Seille et qui s'en appelait Divo dic.rum (les deux rivières) en celtique 1)'autres localités accessoires existaient indépenclam·.nenl de ces espèces de forteresses, c'était Yblio clurnnz sur l'Iron chez les Verduni,

1 Mémoires de la Société d'archéologie dc la Moselle, i861i. Des antiquités gauloises, par le P. Bach.

Y Enu,~ de Plom6ièrea, par Friry, avocal à Remiremoui.

3 Il n'y a pas de conlradiclion dans notre méthode étymologique, les noms de peuples sont germains, les noms.de lieux sont restés cehiqucs.


~lrgeratoi~attena et Brocomaglrs sur le Rhin, Ricciacrwz vers la Sarre, Cararausca sur la Caner.

Les 111édiomalrichs ont connu, comme les Leucks, l'usage des rouelles de cuivre. On en a trouvé un grand nombre à Daspich', à Yulz' et dans les environs de Metz 3. Par la suite ils se donnèrent comme monnaie un guerrier casqué avec une aigrelle et au revers un cheval, le tout brossiérement travaillé. On trouve ùe ces monnaies, mélangées avec celle des Leucks et d'autres, sur différends points du département de la Moselle, mais principalemen t Lessy près de la voie antique de Reims à Trèves, à Yutz, à Kir3chnaumen, sur la route de Trèves, à Ditchwiller sur la voie qui allait de Metz à Mayence. Le cabinet numismalique de la Moselle en renferme plusieurs- trouvées aux environs de 119e1z, près de la voie romaine de liletz à Strasbourg. Le cabinet de Trèves en possède plusieurs en argent trouvées à Mayen el,à Castel. L'archéologie mosellane a encore mis au jour d'aulres restes celtiques. A Yulz, à Colmen, à Boulay, à Arry, à Corny, à Jouy, à Chàtel-Saint-Germain, ont élé trouvées des haches, des flèches en silex. Plusieurs tombelles éventrées ont restitué des lorqueg ou colliers gaulois. On remarque, en outre, des pierres druidiques le long de la Sarre et de la Zorn, le ~lenlzir du Br~eilenslei7z au sommet dit Kcenibsberb près de Dieisenlhal, le Dreipeterstei~a débris d'un dolmen au canlon de Bitche, la De~al de Gargarat~la près de Sarrebruck, la Bo~~rze d~i- diable à Verny, la Pierre de sai~at Clénaeral débris d'un dolmen à Ancy. Il en exislait encore d'autres dans la Moselle clui ont disparu aujourd'hui, la Pierre du diable près de Saint-Julien, la Pierre des fées près de Grimont, la Pierre borcrderesse au milieu de 11~1e1z, toutes trois sur l 1 Collections Je 11I11I. Liège et Vauderbaeh à Tilionville, aujourd'hui disséminées.

5 Le Musée de lllelz reufermc eu oulre des mounaies de plomb arec la rouelle dessinée en relief mais non déeliiqueiéc.


la voie antiqtie de Reims â Trèves par Melz. Ont survécu deux m'enhirs, le Goleaaleiaz au-dessus de Bliescastel le Spitslcin près de Saint-Ingbert, le Mur des paiens près de Sarrehruck. Enfin, d'autres localités ont gardé des traces du culte druidique de Bel le soleil. Gorze montre sa Roche aux pucellE;s, ou pierre qui tourne. Saulny avait aussi sa ~'ierre qui to~cr~ae, ainsi que Rombas et Ancy. Koenigsmaker avait la Pierre qui loqcrat.e quaaad elle eacteaad ~oat.ner midi; Kontz la roue enflammée prècipitée à minuit au solstice d'été du haut du Stromberg dans la Moselle en face de Sierck: Plappeville, les trimazos se rendant à la Bonne-Fontaine. Près de là, Woippy avait un menhir en granit, la haute boraae sur l'antique route de Reims à Trèves par Verdun. hlagny avait aussi sa haute borne dont le nom est resté à un lieudit, et le Sablon a conservé de même le souvenir de sa pierre bércile, près de la fontaine de Saint-Clément le siége de saint Clément à la cathédrale est tout ce qui reste de ce premier apôtre des Médiomatricks qui a extirpé de notre pays le culte druidique.

Sur l'emplacement de l'ancien Divodurrcan, c'est-à-dire au milieu cie Metz, on trouve des haches en brollze, des haches en pierre, des flèches en silex non loin de l'emplacement de la pierre aux hacchemeaas, de la pierre hardie et de la haaele pierre qui n'existent plus.

Mais c'esl S"lJrlout sur la crêle des Vosges que l'archéologie collectionne des souvenirs druidiques. Il y a un siècle, Specklin y a compté une centaine de pierres celtiques, disparues la plupart. On voit encore, entre Niederbron et le fort de la Pelite-Pierre, leltantzlay, elleHeideacsclaloss château païen, les drei Ifnaach,el, les trois quenouilles, près d'Abreschviller; le menhir d'Obersteigen, le ~'aicleu.il de saint Qu.iriac, au pied du Donon énormes roches s'élevant comme des piliers gigantesques au sommet desquels un prêtre gaulois a tracé des ligues parallèles, croisées et d'autres concentriques, sans doule des hiéroglyphes druidiques. Le nom d'aulres roches


voisines indique bien leur Jeslimuion religieuse, le Liclztenstein pierre de lumiere, le Lichtenberg mont de lumière, le Sonnenberg~mont du soleil, le Dagsberg mont du jour, le Dagslei~c pierre du jour. On connaît aussi des cromlechs, le Kalzberg, la Haute-Valelle près d'Abreschviller, le Zickenberg près de Niederbronn, le Répit près d'Elival. Enfin apparaissent les roc~;iyW-ston des Anglais ou pierres qui tournent, la Hengstei~a (du verbe hange7c suspendre) près du Strittiwald, la Loltenfels près d'Obersteigen, le rocher branlant, au sommet du Schneeberg. On ne connaissait qu'un seul dolmen complet appelé table de César à Haselbourg: il a été démoli ainsi que le Grosma~c près de la Zorn.

Au nord des Médiomatricks vivait le peuple le plus belliqueux de la Be]gique. Il se nommait les fidèles guerriers ou Treue wehr, mot avec lesquels les Romains ont fabriqué celui de Trévirs. Leur chef prenait le titre de eueier man~a l'homme de guerre; ce nom, les Celtes et d'après eux les Romains le donnaient indistinctement aux peuplades d'OutreRhin, tandis qu'elles s'appelaient Ter~sth.

Les Trévirs occupaient tout le territoire compris entre la Lauter, la Nahe au sud, la Moselle et la Nelle au nord. Ils confinaient d'un côté au Rhin et de l'autre à la llleuse; seulement le long de celle dernière rivière ils avaient laissé s'élablir, au milieu de la forèt des Ardennes, quatre peuplades fraîchement venues d'au-delà du Rhin et qui en gardaient le nom générique de Gcrmains. Ceux-ci n'avaient été admis sur le territoire des Trévirs qu'à la condilion de devenir leurs cliens. Les Romains les nommaient Ceresi, Segici, Pcemani et Condrusü, mots latins qui avaient la prétention de reproduire les désignations germaines de Kaur eisen (les gens aux chariots bardés de fer); Sage~z herr (les guerriers armés de scie) Pfal ~nararaer (les hommes armés de pieux); Iiuaid rüstiger (les soldats parfaitement armés, ou mieux, les habiles armuriers). Les Ceresi le long de la Chier, la Cara, à qui


ils semblent avoir donné leur nom de li'arre~t herr; ils s'étendirent en outre le long de l'AlzeU et de la Prüm. La vallée formée par ce dernier cours d'eau a conservé jusqu'au moyen âge la dénomination de Carosgow (supérieur sans doute) par 0l'Po5ition à la partie avoisinant Carignan qui fut le Carosgow i~t~'érivur, tandis que les vallées de l'AlzeU et de la Prüm, situées au milieu, reçurent le nom de ~letlti~tgozu. Ce peuple des Geresi, a l'époque gauloise, avait pour lieux de refuge Epossium (Yvoix Cariguan Orolaucucnt (Arlon), Aradeth~znu (,ll~rier), et peut être Vosomagus (m;JÏ30n sur la 141eusr), devenu en 870 Mouzon, le chef-lieu du pa.grrs lllosovtecgensis, substitué en partie au Caroscow inférieur avec le contilatus TT'abre~tsta. Le cartulaire de l'abbaye de Prüm nous révèle l'existence des villages de Wathilendorff in pago C~trosco, de Bi~yis, BUJ'i3S, en 762, de Rumersheim in pago Ch~rosuilla en 763 de Wualamarrilla in pago Carosco en i77.

Le lonr de la Chier, au Titelberg, on trouve souvent des monnaies gauloises, ce qui dénote un lieu de rassemblement à l'époque celtique.

Près de Villerupt est un menhir tronqué, la Roche grise. Dans la forél d'Avril est un cromlech de grosses pierres rangées en cercle.

Enfin les deux gros bourgs rl'Audun-le-Roman et d'Audunle-Tiche portent deux noms dans lesquels on retrouve le mot gaulois dec~ticna (montagne); ce qui s'applique bieu à ces deux localités situp.es sur des plateaux.

Au-dessus de Longuion est un campement antique dans lequel on a trouvé plusieurs armes en bronze, notamment une pointe de lance.

Près de Bazaille était un cimetière gaulois formé par plusieurs tombelles.

Les Segni demeuraient le lono de la rivière la Semoy. Ils Urkundex6uch des Nitel-Rhei~a, par M. H. Beyer.

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semblent avoir eu ponr lieu de rassemblement la localité devenue depuis la petite ville de Chiny, qui paraît s'être appelée Segniac dans l'origine.

Les Pœmani étaient campés sur les plateaux d'où découlent la Lesse et l'Ourthe et qui constituent le centre des Ardennes. Ils semblent avoir eu pour principale localité Marche en Famène. Ce nom de Faméne paraît provenir directement du mot Paenzania. Le cartulaire de l'abbaye de Stavelot nous mentionne, en 862, l'existence de plusieurs villages, in pago P'almirane, savoir Lomna, Humnir, Hulisbach. Sur le territoire des Pæmani se remarquent des tumuli en pierres roulantes, et d'autres en terre, contenant des squelettes'énormes, un glaive au côté. Dans les environs on rencontre dés pièces d'or présentant -un cheval d'un côté et de l'autre un soleil sur une face concave. Près de Biron a été trouvée une faucille druidique en bronze.

Entre Fourrière et Wavreilles se trouvent les pierres du diable, espèce de cromlech druidique.

Près de Saint-Hubert est un menhir appelé la pierre de saint Hubert. A Mousny est une grande pierre tIchée entourée d'un cercle d'autres.plus petites on l'appelle le berger et ses mautons.

Les Condrusii avaient planté leurs huttes sur le territoire compris entre l'Ourthe et la rive droite de la Meuse. Leur lieu de refuge semble avoir été Hoyiu.nz sur le Hoyoux. Le nom des Condrusii s'est perpétué jusqu'à nos jours dans celui du Condrotz, pays compris entre Liége et Dinan. On ne peut donc pas avoir d'hésitation sur l'emplacement de cette peuplade belge.

Le cartulaire de l'abbaye de 111almédy nous apprend qu'en 746 existaient les villages de Serario, Brabante, Lemine, Caldina, Mesania, Warsipio, Barsina, Ruidis, Pronote, Halma, Haist, in Gnoldo manso, Solania, Wadalino, Mosalis in pago Corzdrnstinse. Une charte de 862 nous parle du portus Hoium et Deonantum in pago Condruscio ainsi que des villas


Vervigium, Sleinon, Osonia, Waltina, Sylvesturis curtis. Le fameux traité de partage de 870 parle aussi du Condrz~st. Ainsi le pagzcs Coccdrusien, au moyen âge, s'étendait depuis Verviers jusqu'à Dinant ayant un port à Huy. On ne peut pas être mieux renseigné sur les limites du pays des Condrusii qui n'est rien autre chose que le pagzcs Condrrestinsis. Chez les Cotidrus on trouve une pierre levée près de Rém~~nchamps, une pierre inclinée au Bouri près Chaudfontaine, et des tombelles celtiques à Ornal, Valeffe-Saint-Pierre, des haches et des colliers à Seny-en-Condroz, à Avin au-delà de Fallais.

A une heure de marche de Berbourg, non loin de la Sarre, se remarque un vaste plateau présentant la forme d'un cône tronqué. On y jouit de la vue la plus étendue sur les vallées de la Moselle, de la Sarre, de la Sure et sur les gorges de l'Eyfel'. P'anliques retranchements se voient encore de nos jOllrs sur le sommet de celle hauteur à côté d'un hameau. On y trouve des monnaies gauloises, des colliers, des haches celtiques, des flèches en silex, el ce qui est plus caractéristique encore, plusieurs grossières statuettes de Nehallennia '2, cette divinité belge, souùnlr de l'Edda qui montre un sein nu et de l'autre allaite un enfant.

C'est en cet endroit appelé A~adetha~aa par les Celtes que se retranchaient les Trévirs au jour du danger. Il se trouvait sur la voie de Reims, qui, venant du côté d'Arlon par la vallée de l'Eschen, quittait Alersch pour arriver à Rollingen et Reuland. Elle dépassait Berbourg et franchissait la Sure à Waldbillig pour de là atteindre Trèves en longeant la Moselle.

On nomme ainsi le pays mootagneux qui se trouve entre le cercle de Trèv~s et celui de Cologne; les Romeius l'appelaient superni ranipi, ce qui était la trauuclion du teuton hohefelder, par corruption E)'fel.

2 Le musée de Paris possède uue slaLue avec inscription de celle divinité gauloise venue de l'île Walcheren où elle fut laissée par la mer en 1677, un jour de marée, eo janvier.


Cet Andethana devait plus tard devenir une station postale sous les empereurs et même un bourg important au quatrième siècle. On en a retrouvé l'emplacement qui était très-étendu 1. Les Trévirs n'y vivaient que dans les cas extraordinaires. Ils passaient, la plupart, leur existence au bas des vallées de la Moselle et de la Sarre, s'occupant principalement de l'élève des chevaux qui trouvaient d'abondants pàturages dans les prairies de la Moselle et de ses affluents. Les Trévirs avaient encore d'autres localités pour se réunir en cas de besoin: Noviornagus sur le Rhin, Novionzagus sur la Moselle, lbogicazliac, Bizlgios, D,cnznissos, Anlonnac, Beda, Ausana.

On trouve sur le territoire des Trévirs de rares exemplaires de leur monnaie primitive. Ce sont des bronzes représentant d'un côté un guerrier sur un char à un cheval, et de l'autre un triangle encastré dans deux cercles dentelés et perlés d'autres représentent un œil et au revers un cheval et des étoiles, d'autres un cheval sur les deux faces. Ces monnaies se rencontrent principalement au milieu d'uri retranchement antique appelé Castel qui se trouve sur la Sarre où l'on a déterré un grand nombre de haches celtiques. On a trouvé treize haches analogues près de Tunsdorff, une à Becking et une très-longue à Okfen 2.. Au nord de la Nette, de la Roer et de la Wesdre, vivait un peuple très-important qui étendait son autorité depuis le Rhin jusque sur l'autre rive de la Meuse le long du Jaar. Ces Belges récemment venus de Germanie, comme les cliens des Trévirs, habitaient des marais, à l'ombre de vastes forêts, ne vivant que du produit de leurs troupeaux de porcs (en teuton, ebur), d'où ils avaient pris le nom d'Eburones. César dit que c'était une peuplade humble et basse (humi1 V. les blémoirea de la SociétA hiatorique du grand-duché de Lu~em- bot~rg, L. ~'1LI, année 18!S2.

Mém. SociAté. rech. utiles de Trèvea, i8PI4-i86°~-1860.


lis ig~aobilisque.) Ils vivaient tranquilles, éparpillés sur leur territoire, quand ils se virent enveloppés par des frères venus d'au-delà du Rhin. C'était vers l'an 113 avant JésusChrist. La mer Baltique avait été agitée par une commotion intérieure. Ses rivages s'étaient abîmés sous l'effort des eaux, et tonte une nation les Cimbres, au nombre de douze cent mille âmes, était venue chercher une autre patrie au-delà du Rhin. Ils rencontrèrent les Eburons et obtinrent d'eux de placer à l'abri leurs femmes, enfants, vieillards, avec leurs bagages, dans un lieu rlevé le long d'un affiuent de la Meuse appelé le Jaar ou Jecker. Puis ils prirent leur course vers le midi de la Gaule où ils devaient se faire décimer par Marius. Les Cimbres laissés chez les Eburons formaient l'arrière-garde de l'armée (en teuton A.dwachier). Ils étaient au nombre de 6,000 àmes. Quand la nouvelle des batailles d'Aix en Provence et de Verceil en Italie fut parvenue chez les Eburons, ils ne voulurent plus garder au milieu d'eux ces hôtes dangereux. Mais les Cimbres résistèrent, et après des alternatives mutuelles de revers et de succès J César nous apprend que ces Adwachter, qu'il appelle Atuatiques, conclurent un traité par lequel les Eburons furent tenus de leur abandonner une partie de leur territoire, que nous démontrons plus loin étre la partie comprise entre la rive gauche de la Meuse et le Jaar, la Demer, la Senne et la Sambre. Les Eburons entrèrent en possession du lieu de refuge des Cimbres qui en conserva le nom d'Adeuachle~z que les Romains latinisèrent en Atuatuca; mais les Eburons en échange eurent à payer un tribut annuel aux Aluatiques qui se créèrent un autre oppidum le long de la Mehaigne, en un lieu mieux fortifié par la nature que celui d'Atualuca qu'ils abandonnaient.

Cette dernière localité n'était pas la seule où se réfugiaient les Eburons. Ils possédaient en outre Jzeliac sur la Roër, Asciburgizvn, Noz~esios, D~c~ningos sur le Rhin; tandis que les Atuatiques, indépendamment de leur oppidum dont le


nom ne nous est pas parvenu, occupèrent Namus au confluent de la Meuse et de la Sambre Perraiciacos, Gem.i~aiacos dans les terres.

La monnaie des Eburons représentait un cochon grossièrement sculpté; plus lard ils adjoignirent, comme face, la tête d'un guerrier casqué aux cheveux. bouclés. C'était une monnaie parlante puisque le cochon s'appelait ebur. De même les Aulerques avaient cet animal sur leur monnaie avec la légende EBVR au-dessus. Le cabinet de Trèves renferme beaucoup de ces monnaies au porc, trouvées dans l'Eyfel et à Castel sur la Sarre.

Aux environs de Namur on trouve en grande quantité une monnaie grossière qui passe pour être celle des Aduatiques, et au faubourg de Jambes se voyait un dolmen la pierre du diable.

Au nord de la Demer, de l'Erf, de la Roer sur la rive gauche du Rhin, el entre la Sieg' et la Liepp sur la rive droite du fleuve jusqu'à ['endroit où il se perd dans l'Océan, résidait une peuplade qui avait reçu le nom caractéri~li4ue de Mceni~er ab (gens d'en bas), par opposition à une autre peuplade répandue le long de la rive droite, au nord de la forêt Hercynienne, au milieu des vallées du Mein et de la Lahn. Cette dernière agrégation d'hommes avait reçu le nom de Uber maya~aer (gens d'en haut). On voit que la division géographique du Haut-Rhin et du Bas-Rbin ne date pas d'hier, elle devait conduire à celle de Germanie supérieure, Germanie inférieure sous les empereurs romains qui latinisèrent les noms allemands et appelèrent les bl~n~aer ab, ~lena~ü, et les Uber ~rece~t~aer, les Ubü.

Chez les Ménapiens on voyait Noviornagus, Grinnes près de l'embouchure du Rhin, et Ba.rginat en face de l'endroit où ce fleuve reçoit la Lieppe.


Coniment César entra en relations avec les Trévirs et les Leuelca.

La marche des Cimbres au travers de la Germanie eut cet effet de pousser vers le Rhin toutes les peuplades des rives de l'Océan, Les Ubiens et les Ménapiens ne tardèrent pas à être débordés par ces hordes sans feu ni lieu qui s'établirent à quelque distance de la rive droite du Rhin, attendant l'occasion de franchir cette barrière. C'était, parmi les plus rapprochées, les chasseurs à l'épieu, les Yâ~~giones; les renommés, les 11'emets; les soldats des sapins, les Ta?~znchtheer les émigrés des pays résineux les Ouspechtheer; les victorieux, les Siegambre; les fidèles boucaniers, les Trez4e bocken; les habitants des prairies, les lllatliaker; les guerriers aux cottes de mailles, les Callen. Repoussées de toutes parts, ces hordes teutones avaient senti le besoin de se constituer en une confédération défensive (zu Helfe~a) pour s'aider. De là leur nom de Suewc, Schwab, Scia-aoob. Les Romains tantôt les croyaient une seule nation et tantôt les appelaient du nom générique de Germains.

Cette confédération suévique s'étendit le long du Rhin, se divisant en une centaine de tribus, ce que les teutons appelaient Gau et ce que les Romains traduisirent par leur mot Pagzcs.

La ligue suévique avait deux chefs, qui étaient deux frères appelés Nasua et Cimberius. Ils se partagèrent vraisemblablement la direction des cent pagi d'une façon symétrique avec la division des Ubiens et des Ménapiens, en Haut-Rhin et en Bas-Rhin.

Une autre bande de teutons avait précédé la ligue suévique sur les bords du Rhin et s'était installée vers la source de ce fleuve. Elle avait pour chef un homme remarquable appelé Arioviste, qui depuis quatorze ans la faisait vivre de pillages.


Il se vantait que depuis celte époque ses hommes n'avaient jamais couché dans une demeure. Appelé par les Séquanes qui étaient en guerre contre les Eduens, Arioviste fait payer ses services d'une concession de territoire longeant 1 la rive gauche du Rhin depuis sa source jusqu'à la frontière des Médiomatricks, indiquée par un énorme fossé en un endroit qui en a conservé le nom de Gcs~adgrabc~~a. Bientôt d'autres hordes germaines franchirent le Rhin, demandant des terres. Les Gaulois se liguèrent mais ils furent ballus à llTagelobrie (Montbéliard), et Arioviste se trouvait à la tète d'une centaine de mille hommes quancl, l'an 57 avant l'ère chrétienne, César pénétra dans les Gaules avec ses légions pour conjurer cette nouvelle invasion d'Outre-Rtiin. Le général romain pensa d'abord intimider par des menaces le chef germain. II entra en pourparlers avec lui. Au même moment, des Trévirs arrivaient lui apprendre que les Suèves s'apprêtaient à p,~sser le Rhin en face de leur territoire. César avoue qu'il fut vivement impressionné par celle nouve!le et qu'il résolut d'éviter à tout prix la jonction des Suèves avec les troupes d'Arioviste. Il se rendit maitre de l'oppidum des Sequanes ~ësmilia, Besançon, sur le Doubs, dont Arioviste avait fait sa place d'armes puis il marcha droit aux Germains qui s'étaient, dans l'inlervalle, doublés d'une partie des Suèves du Haut-Rhin, les Tribocques, les l1'1J]gions, les Nemètes. La rencontre eut lieu non loin du Rhin, et les Germains taillés en pièce;; n'eurent d'autre ressource que de repasser le fleuve, leur chef en têle. Les Ubiens massacrèrent sur l'autre rive ce qui avait échappé au glaive des Rornains.

César n'a point pris la peine de nous raconter ce qu'il répondit aux envoyés des Trévirs mais il nous est permis de supposer, par ce qui suivit, que le général romain promit

1 MAmoirea de la Socic<<é des Ats6irLuaires de France art. de M. Schweighaaser, 1. V, p.18.


du secours, engageant les peuplades mosellanes :'J l'approvisionner en vivres et en clievaax. Cé=ar nous apprend qu'au rnème moment il venait de con~lure dc~~ marchrs avec les Leucks pour la fourniture des ~;rains de son armée. Le~ principaux habitants de chaque peuplade accoururent des divers points de la Gaule remercier le général romain du service qu'il venait de rendre à leur pays en même temps qu'il vengeait les injures du peuple romain. Les Médiomalricks, comme les Trèvirs, ne furent pas les derniers vraisemblablement puisqu'ils étaient menacés en première ligne.

César envoya des fournisseurs dans la vallée de la M03elle créer un commerce de grains dont Toul semble avoir été le centre. Rp,marquons en passant que cette cité de Leucks depuis des siècles ouvre chaque année une foire importante pour le úéhit, des céréales.

11 est probable que c'est à la suite de ces relations commerciales que le pays mose"¡w se familiarisa avec la monnaie latine. C'est à ceae époque que l'on peut faire remonter le progrès artistique apporté dans les pièces frappées par les Leucks, les Médiomatricks, les Trévirs, à l'imitation des deniers et des quinaires romains. Les Leucquois frappèrent une monnaie à l'effigie de leur chef ABVDOS, avec un cheval en course au revers; une autre au type ciu chef ATEVLA, avec un cheval au revers et la lé~ende 4'LATOS une autre avec une tèle casquée, une fleur sortant de la bouche, et au revers un cheval courant avec les mots SOLIMA sous le poil.rail'.

Les Médiomalricks firent frapper en bronze et en argent des monnaies représentant leur chef le casque sur ses cheveux bouclés et au revers un cavalier le glaive de la main

1 Revue nurnian~a~ique, ar~icles de MMI. de Saulcy el Les3uss3Y. Ltr~rtea namlamc,~tqt~es d~ nerel.eat de ld Franre, par 11l, G6~ Itubttii


droite' et de l'autre lançant son cheval au galop. Sous le poitrail de l'animal se lit MEDIOU.

Les Trévirs sont parmi les peuples belges ceux dont la monnaie est la mieux travaillée. Ils firent frapper en or une pièce représentant un oeil et au revers un cheval au galop avec la légende, très lisible au-dessus, POTTINA. A la mort de ce chef ils élurent Wer mann Indutilü, qui fit frapper en bronze une pièce représentant son effigie casquée et au revers un boeuf sacré, comme les monnaies coloniales de S)racuse. Ce boeuf, couvert de bandelettes un genou en terre était placé entre ces deux mots Germanus heduti.lü. C'est ce chef trévir que les Romains appelaient Indutiomar.

Les peuples qui habitaient dans les Ardennes, les Ceresi, Condrusi, Segni et Pœmani, firent frapper une monnaie représentant un guerrier casqué et au revers un laureau sacré avec la légende ARDA t, et d'autres fois au revers un cheval. Le cabinet numismatique de Trèves renferme un grand nombre de monnaies trouvées dans les environs de cette ville, sur la Sarre et sur la 141osel!e une POTTINA en électrum à Castel, une autre à Hermeskeil, trois ARDA en bronze à Castel, une autre dans l'Eyfel, une 11IEDI0:~1A dans l'Eyfel aussi, et des têtes casquées sans légende avec cheval à Mayen.

Lee Trévire font partie de l'armée romaine. L'année suivante, c'est-à-dire l'an 56 avant l'ère vulgaire, César nous apprend qu'une partie des peuplades belges du nord spngèrent à repousser la domination romaine voyant Les Germains rendaient on grand culte 11 la déesse ARDA, eo teuton Ende, la Terre, qu'ils imploraient comme la nourrice du genre humain. On lui avait dédié la forét avoisinant la lllense qui en prit le nom latin d'drdueaa aylaa qaaud les Germains s'y Inrent. 'JnSlollés.


que leur indépendance était fortement menacée. Elles formèrent une ligue s'engageant à fournir un certain nombre de combattan-ts. Les Atuatiques promirent vingt-neuf mille hommes, chiffre qui montre combien les Cimbres s'étaient développés le long- de la Meuse. Les Éburons les Ceresi les Pœrnani, les Condrnsii formaient un seul contingent de quarante mille combatlants.

Les autres peuplades du nord-est s'abstinrent ce qui laisse supposer qu'elles avaient passé au service de César. En effet, nous savons, par un détail donné dans ses Conznzezzlaires, que ce général eut sous ses ordres la cavalerie que lui confia la peuplade des Trévirs.

ne se mit en campagne qu'au milieu de l'été pour avoir du fourrage en suffisance, puis, avec deux légions levées le long du Pô et du Tessin, il vint renforcer l'armée qu'il avait laissée chez les Sequanes autour de Besançon. Il mit en réquisition des troupes auxiliaires; et sans doute les Leucks et les Médiomatricks furent de ce nombre, puisqu'ils ne paraissent point dans les rangs des révollés. Ils rejoignirent lés légions avec la cavalerie tréviroise en suivant la route de Trèves à Reims, passant par Divodurum, Scarponiac et Tullo'. Il est hors de doute que les grandes artères que nous connaissons comme voies romaines dans les Gaules existaient bien avant l'arrivée de César. Bergier ne craint pas de l'affirmer. En effet, la quantité de chariots et de bagages que les Gaulois traînaient à leur snile et l'emploi de chars de guerre armés de faux rendaient indispensable l'existence de bonnes routes. Les Romains ont dû améliorer les chaussées des Gaules, mais assurément ils ne les ont pas tracées, sinon les marches et contremarches des légions de César sont inexplicables.

Consuller les Voie8 ro3nainea dans la bloaelle, par CH. Aes~, 18158, el l'Étude dea routca ronminea sur le Hlein, pur F.-G. SCHMITT, olicicr de l'armée prussienne, t8lit.

t Histoire de! grand! ehemiue de l'empire romain:


Les contingens mosellans débouchèrent de la vallée de la Meuse dans celle de la Marne, au moment où César arrivait surprendre les Rémois et en obtenait facilement des ôlag-es, des vivres et des renseignements sur la ligue des Belges que dirigeait Galb, chef des Suessiones, 'peuplade occupant les rives de l'Aisne. César franchit cette rivière avec son armée et il ne tarda pas à se trouver en présence de celle des confédérés gaulois qui venaient, pour le combattre, de quiller le siége d'une forteresse des Rémois nommée Bibrax, éloignée de huit milles. La bataille se livra près d'un gué de l'Aisne. On combatlit rudement, dit César, et la victoire resta même indécise jusqu'au soir. Les confédérés apprirent alors que leurs derrières étaient menacés par les milices éduènes alliées des Romains. Aussitôt ils se retirèrent en désordre, accourant chacun vers son pays, et il devint facile aux légionnaires disciplinés de convertir ce départ en une fuite désastreuse.

Psnfque des Trévir~ la bataille de la Sambre. César ne laissa pas aux malheureux fuyards le temps de se reconnaitre, et le lendemain, en doublant les étapes, il arrivait devant Nuz~iodunum, capitale des Suessiones, sur l'Aisne. Ceux-ci, effrayés des préparatifs de siége, demand~rent à capituler. Leur exemple ne tarda' pas à être suivi par les Bellovaques qui s'étaient retirés dans leur forteresse de Bratus panliurr~ sur l'Oise.

Mais il restait à soumettre la plus hostile des peuplades de la ligue. On l'appelait les Nervigs (les robustes ) Ils ne buvaient point de liqueurs ni de vin et repoussaient toutes les habitudes énervantes. Ils avaient pour refuge Bugacz«n, place importante non loin de la Sambre, au milieu de laquelle venaient aboutir les sept grandes artéres de la Belgique savoir: les routes de Reims, de Trèves, du Rhin, d'Utrecht, de l'Océan, de Mardyck, de Cambrai. Ne se lais~ant point


intimider par l'approche des aigles romaines, les Nerviens avaient organisé, sous leur chef Boduognat, une nouvelle ligne défensive de concert avec les Alrebales, les Veromandues et les Atuatiques, Comme ces derniers étaient en retard, les trois autres peuplades se retranchèrent, en attendant, Sllr une colline escarpée des rives de la Sambre, en un Pndroit que César ne nomme point:

L'armée romaine fut deux jours à traverser le territoire des Atrébates et des Veromandues sans rencontrer personne. Enfin arrivé chez les Nerviens le troisième jour, César apprit qu'il n'était plus qu'à dix milles de la Sambre et des confédérés. Désirant faire quitter ses retranchements à cet ennemi dont il connaissait déjà la légèreté, César marche droit à lui et se retranche dans un camp qu'illrace sur une colline descendant en amphithéâtre vers la Sambre, en face du camp des Nerviens. Ceux-ci, qui s'étaient embusqués dans un bois, quittent aussitôt leurs retranchements, passent la rivière avec une telle rapidité que les Romains sont surpris, le désordre se met dans leur camp et les cavalier: trévirs sont repoussés avec perte. « Cependant, dit César, ils jouis1) saient dans les Gaules d'une réputation incroyable de » valeur guerrière. » Puis il ajoute « Effrayés de ce tumul» tueux désordre, voyant le camp rempli d'une multitude » d'ennemis, les légions pressées et enveloppées de loutes 1) parts, les goujats, les cavaliers, les frondeurs, les vélites » nomades dispersés et fuyant, ces cavaliers trévirs crurent que tout était perdu et reprirent le chemin de leur pays, ) répandant le long de la Moselle le bruit de la défaite » entiére des Romains, de la prise de leur camp et de leurs » bagages »

Heureusement que le lieutenant de César, Labiénus, avait franchi la Sambre pendant cette mêlée et que sa légion s'était emparée du camp des Belges. Une fois celte base d'oyéral.ion 1 C"SAR. De 6ello gallicu. Lib. II, cap. 24.


acquise les confédérés se trouvèrent entre deux corps d'armée. Les Atrebates et lesVeromandues plièrent, mais les Nerviens se firent massacrer. De soixante mille combattants, cinq cenls hommes survécurent et encore étaient-ils blessés. Les Atuatiques étaient à une faible distance, quand leur parvint la nouvelle de la bataille de la Sambre. lis rétrogradèrent aussitôt et retournèrent dans leur pays abandonnant leurs lieux de refuge pour se retirer dans celle de leurs forteresses que la nature avait le mieux fortifiée. Dominant de profonds précipices du haut de rocs escarpés cet oppidum n'était accessible que dans une largeur de deux cents pieds. Cette pat'Iie, la seule abordable, présentait une pente douce et elle était défendue par un mur très élevé formé de pierres énormes et poutres aiguisées. César se mit en mesure d'assiéger celle forteresse qu'il appelle oppidum crluu.tzr.rorum sans lui donner d'autres désignations. Il fit creuser un fossé de circonvallation et dresser les machines de jet. Effrayés par les catapultes et le bélier qu'ils voyaient pour la premiére fois, les descendants des Cimbres effectuèrent leur soumission, mais en conservant des armes par devers eux. César, outré de leur mauvaise foi, les abandonna comme esclaves à ses soldats qui en vendirent plus de cinquantetrois mille.

Où se trouvait cette forteresse des Atuatiques? Cette question a déjà préoccupé bien des auteurs. Cet oppidzcnz alesalucorii.m était placé sur le territoire des Atuatiques. Or, on sait que ce territoire était borné par les Eburons au nord, les Nerviens au sud, les Condrusü à l'est, les Ménapiens à l'ouest, c'est-à-dire qu'il était circonscrit entre les vallées de l'Escaut, de la Senne, de la Meuse et de la Sambre. César nous indique cette position quand il nous montre un chef Eburon passant de chez son peuple chez les Atuatiques en se dirigeant vers les Nerviens.

Or, dans celle circonscription, quelle est la localité qui satisfait aux détails de la description de l'oppidum donnée


par César? Est-ce Namur? Oui, pour la situation en promonloire mais il est bien étrange que César n'ait pas mentionné les deux cours d'eau, la Meuse et la Sambre, qu'il connaissait parfaitement. Il n'est pas question de rivière ni de fleuve autour de l'oppidmrz atztaticorutnz. Ce ne peut êlre Tongres que nous avons déjà vu êlre l'Aluatrccz des Eburons. César dit formellement que l'oppidit~n atitalicor~.c~n se trouvait chez les Atuatiques et non pas chez lus Eburons. M. van Goeler est le premier qui ait émis l'opinion que l'oppidztnz atuatltcoru.rn doit être à Falize sur la Méhaigne à une heure de la ville d'Huy. Les accidents de terrain cadrent assez exactement avec le récit des Comnzerztaines, sauf le petit cours d'eau qui est de trop. César 'est incomplet dans cette circonstance. Ainsi il semble laisser croire que toute la nation cimbrique des Atuatiques a été détruite, ce qui n'est pas, car lui-même nous apprendra que les Atuatiques se soulevèrent de nouveau et qu'ils avaient conservé leur territoire. Le résultat le plus sérieux fut que les Eburons cessèrent d'être les cliens des Atuatiques et ne leur payèrent plus tribut. Les vaincus furent forcés de restituer les enfants des chefs Eburons qu'ils tenaient prisonniers comme ôtages. Les liomaW e esmpent elaez les Tréa~ire. Nous avons vu les Trévirs se sauver éperdus au fort de la mêlée et venir publier dans leur pays le bruit de la défaite des Romains par les Nerviens. Par quelle route les Trévirs regagnèrent-ils les rives de la 11~1oselle7 Il est présurnable qu'ils suivirent la route allant de Bavay à Trèves, par t Co?sare Galliacher Krieg, par 11~, le colonel V ON GiiLE" aide-de-camp da due de Bade. t8B8.

,2 Voir la carle qui accompagne ]'Itinéraire du Lua;em6ourg germanique de l'Ev'sQua DE LA Bssse-Mouruaie, t 844. Celle carte montre les lrooçoos, encore apparents dans le Luxembourg,. de la route de Bavay à AlLrier ou Trèvesle-Vienx, l'Andethana du temps de César.


Givet, Bastogne et débouchant. au travers de la vallée de la Sure vers Diehirch près IngrlsdorfI, pour aGteinJre Andétiaa~aa, le lieu de refuge des Trévirs où nous avons déjà vu déboucher la route des Remes et où aboutissait la route des !l9édiornatricks.

11 importait à l'armée romaine d'empêcher la propagation de sa prétendue défaite sur la Sambre. César envoya à l'automne toute sa cavalerie hiverner chez les Trévirs en punition de leur conduite et pour montrer que lr.s Romains étaient les maîtres de la situation. Ce corps d'armée assez nombreux fut placé sous les ordres de Labiénus, que César considérait comme son hras ûroil, qnoiqu'il écrivit au même moment à Marcus Cicéron qu'il faisait de son frère, Quintlls Cicéron, son lieutcnant-g'énéral. C'est ainsi que César pensait détacher le grand orateur du parti de Pompée'. Labiénus r,'çut l'ordre de s'opposer de toutes ses force, au passage du Rhin par les Germaius qui menaçaient de l'opérer à l'aide de barques. 11 eut eu outre la mission de surveiller les Remes qui commençaient à s'agiter avec le reste des Belges. Les Trévirs étaient dénoncés pour s'aboucher avec les peuplades d'Outre-Rhin.

En conséquence de ces ordres, Labiénus disposa plusieurs retranchements de cavalerie tout le long de la Moselle, de la Meuse et du Rhiu, seulement les Co~nmeraiui~-es se taisent sur les ~mplacements qu'il choisit. Pour ajouter au texte, il faut, le long de la Moselle, de la Meuse et du Rhin, trouver d'anciens campements romains que l'on puisse faire, avec quelque certitude i,einoritei, à l'époque de César. C'est un travail délicat puisque la plupart des campements primitifs ont servir ensuite aux légions qui se sont su.;c~oées jusque sous Valentinien III.

1 Aussi Cicéron écrivait-il h Aiticiis u Mon frère. ee loue fort des manières bienveillantes de César à son é;~ard Lli;3I1L yn'il ne pourrait être traité avec plus de distinction quand nièlue je serais son géuéral. Il


Néanmoins on peuthasarder quelques conjectures fondées sur plusieurs trouvailles heureuses.

Près de Daspich à une journée de marche au Nord de 111etz, à deux journées au Sud de Trèves, se trouve le long de la Moselle un camp romain qui permettait à des aîles de cavalerie de se déployer à l'aise dans de vastes prairies voisines le long de la petite rivière la Fensch en latin Foiales, affiuent de la Moselle.

Ce camp antique semble s'être appelé Aspici7~m, ce qui indiquerait bien que c'était un poste d'observation. La charrue en a fait disparaître les mouvements de terre, mais il est inconlestable que des troupes romaines y ont campé souvent. Il est non moins certain que ces campements remontent aux premiers temps de l'occupation romaine et même à l'époque des Gaulois. On a trouvé sur l'emplacement de cet Aspicium des rouelles celtiques, des monnaies gauloises, des haches en pierres, des flèches en silex, des colliers, des torques, anciens emblèmes des chefs gaulois. Ces épaves de nos premiers pères sont mêlées à des débris romains armures, éperons, meules portatives et nombreuses sépultures. Je laisse de côté les monnaies du haut empire celles si nombreuses de Dioclétien et Maximien, une inscription de Constantin, pour ne m'oc-s cuper que de relever des monnaies consulaires les deniers d'argent à l'effigie de César, de Marc-Antoine, de Juba, de Ptolémée, que l'on a trouvés à Daspich avec des monnaies gauloises portant les revers du sanglier éburon du cheval médiomatrick, du taureau trévir et du lièvre leucquois. Remarquons que César nous dit qu'il avait des vélites numi avec lui, ce qui expliquerait la présence des pièces de Juba, roi de Numidie. Les archers crélois ont sans doute apporté à Daspich les monnaies de Ptolémée, roi d'Égypte contemporain.

Ce camp d'Aspicir~~n communiquait par la vallée de la Fensch 'avec un autre établi à Audun-le-Roman, véritable 16


trésor de monnaies du haut empire, de Postume et Tétricus. C'était par ce camp que le quartier-général d'A~picizcm était mis en relation avec les camps de la Chier chez les Cérési. Au TieLelherg on trouve des antiquités gauloises, bracelets, colliers, haches et surtout des monnaies au type de Arda et des deniers de J. César.

Au-dessus de Longuion des armures gauloises en bronze dénotent aussi un retranchement du temps des Gaulois. D'autres camps se rencontrent sur la voie de Reims à Trèves, principalement à Laferté dont le nom originaire est latin firnailas (lieu fortifié).

Sur la voie de 111etz à Mayence est un camp romain à Boucheporn où ont été trouvées des haches celtiques, et plus loin est le camp fameux du Hiéraple, près duquel à Ditschwiller a été trouvée une belle collection de monnaies gauloises des Trévirs au type d'Induciomar'.

Tels étaient les divers retranchements dans lesquels toute une année Labiénus fit camper la cavalerie romaine pour contenir le pays et surveiller les avenues du Rhin. Pendant ce temps, César accomplissait une expédition navale dans le Morbihan où il retrouva des vaisseaux ménapiens. Pour s'en venger, quoique la saison fùt déjà bien avancée, César lança au retour ses légions au travers des forêts des Ménapiens. au-delà de l'Escaut. Cette expédition aboutit à des abattis d'arbres, à des incendies de récoltes et peut-étre à un échec, car César convient qu'il perdit du monde, sans parler de la rencontre.

Irruption des Germains ehez les Condrae. Pendant que Labiénus, installé chez les Trévirs interrogeait l'horizon du côté de la Germanie, durant l'hiver de l'année 55 avant Jésus-Christ, des peuplades d'Outre-Rhin

1 Musée de ùielz.


s'étaient présentées sur la rive, les Usipètes et les Tenchtères. Mais voyant les passages bien gardés ils avaient descendu le long du fleuve jusqu'à cent mille pas avant son embouchure. Là étaient les Ménapiens, dit César, qui possédaient, sur l'une et l'autre rive, des champs, des maisons, des fermes, des villages. Effrayés à la vue de celle multitude, ils abandonnèrent leurs domaines de la rive gauche et se retranchèrent dans leurs lieux de refuge de la rive droite. Les Usipètes et les Tenchtères feignirenf, de retourner sur leurs pas et les Ménapiens repassaient le Rhin, quand tout à coup ils furent enveloppés et décimés par les Germains qui s'emparèrent de leurs barques, et vinrent sur l'autre rive vivre pendant l'hiver des provisions amassées dans les fermes. César laisse entendre qu'appelés par les peuples belges des bords de la Meuse, les Usipètes et les Tenchtèr¡¡s s'avancèrent au printemps chez les Eburons sans opposition de la part de ceux-ci. Ils étaient, dit César, au nombre de quatre cent mille, ce qui semble un peu exagéré. Le général romain ne fut averti de leur présence sur le sol belge que lorsqu'ils arrivaient chez les Condrusii que nous savons d'une façon certaine établis le long de la Meuse et de la Wesdre, entre Liége et Dinant.

César accourut arrêter ce flot envahisseur. Il convoqua en toute hàte les notables des peuplades des Gaules, leur réclamant des grandes forces de cavalerie sans leur dire le motif de cette demande.

César ne nomme pas le lieu où se tint celle assemblée. Il devait être à une certaine distance de la Meuse et de la Moselle, puisque les Gaulois n'avaient pas encore eu vent de l'arrivée des Usipètes et des Tenchtères chez,les Condrus. César arrivait de la Gaule extérieure c'est-a-dire de la Lombardie actuelle, par le chemin qu'il avait fait améliorer au travers des Alpes et qui débouchait près du lac Léman à la source du Rhône. De là César se dirigeait toujours vers Reims par les vallées de la Saône et de la Marne. Il est


présumable que c'est à Durocort.orum des Remes que César avait convoqué les délégués gaulois. La cavalerie auxiliaire y fut dirigée quelque temps après du Nord des Gaules, tandis que Labienus avait ordre de rejoindre en rOllte avec la cavalerie romaine et celle des Trévirs la plus remarquable des Gaules, la seule digne d'èlre opposée aux Tenchtères qui, d'après Tacite, étaient des cavaliers consommés. César se mit en marche et passa l'Aisne à Condé 1 l'on trouve un campement antique, puis au bout de quelques jours il atteignait la Meuse à l'endroit où les Remois, à leurs frontières, avaient établi un pont d'un grand nombre d'arches et qui s'appela encore longtemps après arcce Renaoa~uayz, les arches des Rémois. A l'extrémité de ce pont s'établit un hameau qui en prit le nom d'arch.is, arch.t~res, et devait plus tard servir de faubourg à Charleville. A la tète de ce pont, sur une éminence enveloppée par la Meuse et faisant presqu'ile, les Rémois avaient établi un retranchement que les Romains remplacèrent par un chàteau-fort près duquel ils établirent une station postale appelée ~Iosce dû nom du fleuve. An moyen âge le château-fort, resté debout, prit le nom de castrilizcy~z (fortin), puis castriliz~m yaaarcict; (fortin de la marche), et au moyen âge nzacerice d'où est dérivé Maizières, le chef-lieu du département des Ardennes. Des Arcce Rernorucarz au lieu de refuge des Remois Durocorloru.rn, il y a une distance de quatre-vingts kilomètres César la franchit en quelques jours. Mézières est entourée de trois collines portant les noms de mont Olympe, mont Jules, mont Césarée, qui rappellent sans doute d'anciens campements de Jnles César. Il est probable que c'est en ce .retranchement sur la Meuse que Labienus opéra sa jonction avec César. Il lui amenait sa cavalerie en suivant la route de Trèves à Reims, chez les Gérési, par Arlon, Yvoix, Dlouzon, 1 Voir les caries de Cassini e6 la carle du déperlewent des Ardennes par l'Élal major.


et en longeant la Meuse. On a retrouvé t, en 1829, des traces du diverticzt.htm qui reliait la station de Mosornugus (Mouzon) à celle de Moscu (Mezieres), en passant par Semeuse, Romery, ViJle-3ur-LlImes, le Château des Fées. Audelà des arcce Remorrt.rn une grande voie allait vers le Rhin au travers des Ardennes et débouchait sur le fleuve, là est aujourd'hui Cologne. C'est cette route qui conduisit César chez les Segrai il rencontra les parlementaires des Usipètes et des Tenchteres.lIs le prévinrent qu'ils ne songeaient pas à allaquer les Romains mais qu'ils étaient prêts à se défendre ne demandant qu'à posséder des terres dans les Gaules, ou bien à conserver celles qu'ils occupaient chez les Ménapiens, les Eburons, les Condrus. César nous dit qu'il était à quelques journées de marche des Germains, sans nous dire en quel endroit. Sur la Semoy, à Chiny ou à Bouillon, l'armée romaine était à vinât-cinq lieues de la ville d'Huy, le principal établissement des Condl'l1s, où étaient arrivés les Usipètes et les Tenchtères. César répondit qu'il n'y avait point dans la Gaule de terrain sans maître et que l'on ne pouvait en donner sans blesser les droits de quelqu'un, mais qu'il était prêt à leur attribuer des terres chez les habitants du Haut-Rhin, les Ubiens qui venaient de lui demander protection contre !es'Suèves. Les Germains implorèrént un stcalrt qzto pendant trois jours, promettant une réponse définitive; ce qui prouve que leurs campements étaient éloignés d'au moins deux étapes c'est-à-dire d'une vingtaine de lieues.

César n'accéda point à celle proposition sachant que quelques jaurs auparavant les Tenchtères avaient envoyé leur cavalerie fúurr3ger" et chercher des vivres au-delà de la llieuse, chez les Ambivarites peut être près d'Anvers. Le 1 Mémoires de la Sociélé des antiquaires de France, 1850, 1. IX. PeLile peuplade dont la Situation topographique esl resLée indéterminée. Les Edncos avaient pour eliells une peuplade qui s'appelail aussi AIII~ivariles.


général romain pensait que ce répit de trois jours n'était sollicité que pour laisser à la cavalerie le'temps de rejoindre. Il fit avancer ses légions qui ne tardèrent pas à se trouver au centre du pays des Poemani dans les environs de Marche en Farnéne. César nous dit qu'il n'était plus qu'à douze milles de l'ennemi quand les parlementaires germains revinrent au jour qu'ils avaient indiqué, ce qui nous apprend que l'armée romaine avait fait une quinzaine de lieues en avant, c'est-à-dire la distance de Chiny à Marche en Famène. César ajoute que les Germains délégués le rencontrèrent en marche et qu'ils le supplièrent de ne point aller plus avant ou du moins de donner à la cavalerie qui formait l'avant-garde, l'ordre de ne pas les attaquer pour qu'ils eussent le temps d'obtenir le consentement des vieillards et des notables qui géraient les affaires des Ubiens. Ils s'engageaient, amsitôt l'acceptalion accordée, à se rendre sur la rive droite du Rhin, et ne-demandaient qu'un délai de trois jours. Ce délai est précieux pour nos recherches topographiques parce qu'il permet d'affirmer que les Usipéles et les Tenchtères ne se trouvaient éloignés des Ubiens que d'une vingtaine de lieues pour qu'ils pussent communiquer avec eux et rapporter leur réponse en trois fois vingtquatre heures. Or, on sait que les Ubiens occupaient les versants du Taunus, depuis le Mein jmqu'à la Wied. Ils n'habitaient pas plus au Nord puisque c'était les Siegambres qui élaient fixés à cette époque sur la Sieg en face de Bonn. L'extrême frontière septentrionale des Ubiens expirait donc à l'embouchure de la Wied, en regard de celle de la Nette. Les Usipètes et, les Tenchtères se trouvaient bien chez les Condrusi à deux journées de marche de l'embouchure de la Nette. Il s'agit maintenant de savoir en quel lieu. Sur une colline qui surplombe la Salm, affluent de l'Amblève dans l'ancien pays des Condrus, se trouve un camp de la plus haute antiquité formé à la manière gauloise de pierres entassées les unes sur les autres sans ciment et ne portant point


l'empreinte du marteau. Ce retranchemPnt est précédé d'un fossé. Il a la forme d'un triangle et comprend un espace de six hectares. La base est formée par un mur, et les deux côtés sont des rochers à pic de cinq cents pieds de hauteur. Au centre se trouvait un gros cube en granit, espèce d'autel avec une cavité pour recevoir le sang des victimes. Ce retranchement titanique se trouve près du village de Salm et domine un horizon assez étendu. A sa base se remarquent plusieurs tumuli. C'est en ce lieu que les Germains s'étaient retranchés apprenant l'arrivée de César par la route de Reims au Rhin qui passait à quelque distance venant, de la Meuse par Remagne, Mandé, Saint-Étienne près de Bastogne, Wyonpont, Nieder-Wampach Allerborn, Olvingen, Wilverdingen, Belain, Tommen et Saint-Vy. A Wildverding a été trouvée une borne milliaire, et près de Saint-Vy, aujourd'hui petite ville forte, se trouve un camp antique peu connu dans lequel on ramasse quantité d'armures et de monnaies romaines dont quelques-unes remontent jusqu'à César. Il est permis de supposer que c'est en cet endroit que ce général avait retr&nché ses légions pendant que la cavalerie s'avançait le long de la grande route, près de Stavelot, où elle a laissé sort nom de Strata à tout un canton. Elle comprenait un effectif de cinq mille hommes. Se fiant à son nombrc elle alla de l'avant, 1--i cavalerie germaine étant réduite à cinq cents hommes par l'envoi chez les Ambivarites dit reste de la cavalerie. Pour qui conuait ~e pays on comprend la nécessité où avaient été les Germains d'envoyer leurs chevaux au-delà de la Meuse. Dans cette contrée le sol est très ingrat. Il est entrecoupé de Lourbièr~s ou fagnes. Les cavaliers romains s'aventurèrent au-delà de Malmédy ils furent enveloppés tout à coup par les Germains sans pouvoir se défendre, les tourbières les empêchant de se déployer. Ils furent décimés et il semble que leurs sépultures donnèrent lieu au nom du village de Tit.rrzbm,, aujourd'hui Tommen. César prétend que cet échec fut l'eeuvre de la


trahison des Germains, quoiqu'il parbisse bien invraisemblable qu'un détachement de huit cents hommes ait été attaquer une armée de cinq mille hommes; surtout quand ces Germains demandaient un répit pour se renforcer et avaient obtenu une trève. L'avant-garde dut se replier et venir s'abriter derrière le camp de Saint-Vit. Après ce combat, disent les Coyrzme~zlaires, César se considéra comme dégagé de sa parole et sans attendre l'expiration de la trève et le retour des parlementaires de chez les Ubiens, il donna pendant la nuit l'ordre d'avoir à se préparer au combat. Le lendemain matin arrivèrent au camp les notab]e9, les vieillards des Usipètes et des Tenchtères pour s'excuser, dit César, de ce que l'attaque de la veille avait été le résultat d'un malentendu. Ils sollicitèrent une nouvelle trève, mais pour toute réponse César les retint prisonniers, ce que Galon appelait hautement une infamie devant le sénat de Rome. L'armée romaine sortit du camp de Saint-Vit divisée en trois corps avec la cavalerie à l'arrière-garde en punition de sa lâcheté:

Le camp des Germains n'était qu'à huit milles, dit César, environ six lieues, ce qui est bien la distance qui sépare le camp de Salm de celui de Saint-Vit.

Défaite des Gernisina à l'emboucl~ure de la Moselle.

Après une marche forcée, les Romains ne tardèrent pas à envelopper le camp des Germains avant que ceux-ci eussent le temps de se reconnaître, dit César. « Effrayés de » ce qui se passait, ajoute-t-il, ne comprenant rien à notre D arrivée subite et au départ de leurs chefs, n'ayant eu le D temps ni de se concerter, ni de prendre les armes, ils se D troublent et ne savent s'ils doivent conduire leurs troupes 1> contre l'ennemi, l'ester dans leurs retranchemenls ou prendre la fuite. Les soldats romains, excités par la per-


» tidie de la veille, ne tardent pas prendre le camp d'assaut. D Ils y trouvent des guerriers cherchant à combattre au D milieu des chars et des bagages, pendant que les femmes j) et les enfants se sauvaient à travel'S champs pourchassés par la cavalerie romaine qui avait retrouvé sa bravoure contre ces êtres inoffensifs.

Mais les Germains, qui d'abord avaient été attaqués en face, s'apprêtaient à opposer une résistance désespérée, qnand ils se virent menacés sur leurs derrières. « Entendant des » cris sur leur dos, voyant le carnage de leurs familles, ils perD dent la tète, jettent bas leurs armes, dit Cé~ar, et quittent j) leurs retranchements. » 111ais ce ne fut pas une débandade, comme veut le laisser croire l'auteur des Curnrnentaires. Les Germains baltent en retraite en tenant tète à l'ennemi. Plusieurs tombelles, qui se voient encore au pied du camp gaulois de la Salm, prouvent que les Usipètes firent payer chèrement leur vie. NOLis les retrouvons à deux journées de marche, au milieu des gorges de l'Eyfel, se (liri,,eant vers le Rbin. De la vallée de l'Amblève ils s'étaient jetés dans celle de la Kyll pendant que l'armée de César vint camper sur la Prüm en un lieu qui en a gardé le nom de Romersheim (habitation des Romains).

Elle se mit atisitôt à la poursuite des Germains et elle les trouva campés en plusieurs détachements le long de la Kyll. Une de ses légions attaque les U,ipèles au nord de Biedbourg, au milieu d'un bois qui fut incendié pour traquer ces malheureux. Encore aujourd'hui ce lieu s'appelle le bois brûlé et il est remarquable par la quantité de tumuli qui s'y voient. L'effort de la bataille porta surtout contre un retranchement près Gérodlstein et qui était le centre de la position. On l'appelle le Denzelée. C'est un retranchement circulaire en pierres amoncelées. Plus loin vers le Rhin, sur l'Alf, est un second retranchement circulaire en pierres, près de Méhren. Plus au nord est un aulre camp germain, le corpes l,t,y, à l'occiclenl de flamslein au pied duquel ont été trouvés de nombrcux squelplits.


César semble surtout avoir mallŒll\Tré de façon à séparer les Germains de leur cavalerie qui pouvait accourir d'un instant à l'autre. Le général romain prit la route allant de Trèves à Cologne, et un grand massacre eut lieu entre Uexheim et Kerpen où l'on voit plusieurs tumuli appelés Mordlaü~el, non loin d'un retranchement circulaire en pierres brutes appelé le Fracklée. La tradition locale est qu'une grande bataille s'est livrée sur ce plateau d'où l'on découvre les vallées du Rhin et de la Moselle. C'est sur cette hauteur, à Kerpen, que l'on a trouvé plusieurs monnaies d'argent à l'effigie de J. César avec les ornements pontifieaux au revers. Les légions descendirent des plateaux de l'Eyfel et elles se trouvèrent dans la vallée de la Nette, près rl'un bourg appelé Anabiliaus et qui plus tard devait recevoir le nom de àl,-iyeii. En ce lieu passait la voie qui reliait le pays des Trévirs avec le Rhin. Il semble qu'une bataille eut lieu le long de celle route par laquelle les Germains cherchaient à regag-ner le pays des Ubiens. Près de Soumet on tronve un canton qui se nomme A~ra Sclalag (la bat-aille), on y remarque de nombreux tumuli. Non loin de là est une localité nommée Xaiser~esclz, ce 'lui semble signifier le chêne de César.

Les Romains se déployèrent au-dessus de la vallée rIe la Nette, leur droite touchant à A~~abitimc.s, leur gauche à Anloraraac, le long de la route antique qui allait au Rhin. C'est ainsi que les Germains se trouvèrent acculés dans une vaste plaine triangulaire, ayant à dos la Moselle et le Rhin. Impatients de mettre ce fleuve entre eux et les javelots des Romains, ils s'y précipitent, dit César, et se noyèrent les uns de peur, les autres de fatigue, le plus grand nombre entrainés par la force du courant.

Pendant ce temps les cavaliers Tenchtères arrivaient de l'autre côté dc la Meuse, mais apprenant la fugue de leurs compatriotes ils se dirigèrent vers le Rhin en droite ligne et le traversèrent aux environs de Bonn, en face du pays


des Siegambres avec lesquels ils se réunirent. Comme il est certain que ce corps d'armée regagna le Rhin par la ligne la plus courte, le pays des Ambivarites était donc situé à l'Est rie celui des Éburons ce qui corrobore l'hypothèse que c'était le pays d'Anvers.

Les Romains, dit leur historiographe, délivrés d'une guerre si redoutable où ils avaient eu affaire à près de quatre cent mille hommes, regagnèrent leur camp sains et saufs, n'ayant que quelques bleisés et pas un soldat tué. Ce qui prouve que ce fait d'armes fut plus une boucherie qu'une bataille.

Quant aux chefs Usipètes que César avait gardés prisonniers, il leur permit de s'éloigner; mais ceux-ci craignaient les supplices et les tourments que leur inflig-eraient les Gaulois dont ils avaient ravagé les terres. Ils demandèrent à rester dans l'armée de César, ce qui leur fut accordé. C'est ainsi que le général romain commença à introduire dans ses légions l'élément germain.

Nous ne devons pas dissimuler que le manuscrit qui a servi à édiler l'édition classique des Corranzentaires tic César, porte que la défaile des Usipètes eut lieu ad corz/luentenz Mosce et Rheni (au confluent de la Meuse et du Rhin), ce que plusieurs auteurs ont accepté sans contrôle. Mais Cillvier 1 remarque l'impossibilité d'expliquer qu'une bataille commencée près de Huy entre la Meuse et le Rhin, pùt se terminer à cent lieues plus au Nord, quand les Germains, qui avaient le désir de parvenir au plus tôt près du Iihin, n'avaient que deux journées de marche pour arriver près du confluent de la Moselle et du Rhin confluent très remarqué des Romains puisqu'ils lui ont donné leur désignation latine de Con/luens aujourd'hui Coblenz. La rectification de Cluvier a été admise par Sanson, d'Anville, A. de Valois, Abel Hugo. C'est donc par erreur du copiste que le manuscrit des j Anliq. (J8rm.


Comnaeraiccires porte Mosr~ au' lieu de Moszcl~, erreur facile à comprendre avec l'habitude des abréviations. On ne peut nier la possibilité de ces sortes d'erreurs puisque plus loin nous verrons le copiste écrire Scaldz:.s (l'Escaut) au lieu de Sâbis (la Sambre), et cette erreur est incontestable parce que César parle de la rivière qui se jette dans la Meuse, près des Aluatiques.

Ce qui prouve que c'est bien le confluent de la Moselle et non celui de la Meuse qu'il faut lire, c'est que Florus, qui a écrit sous Trajan un abrégé des campagnes de César, raconte que ce général se mit à la poursuite des Tenlchères en franchissant sur un pont provisoire la ~Insuld et.le Rhila. En vain dira-t-on que l~losula peut signifier la petite Meuse, c'est bien le nom antique que les Romains donnaient à la Moselle, comme le constate la carte trouvée par Peutinger. L'opinion qui n'admet pas de fauLe de ~episle est partagée par Pontanus, Aimoin Fleury, don Bouquet, Crévier et Levesque de la Ravalière D'après ces auteurs, César aurait taillé en pièces les Germains près de l'endroit où depuis on a bâti la ville de Cléves, c'est-à-dire chez les;Dléuapiens. Or, César dit que les faits dont il parle se sont passés chez les Condrus, clients des Trévirs. Et nous savons à n'en pas douter qu'ils habitaient non loin de l'embouchure de la Moselle. De plus, nous savons d'une façon certaine que les cavaliers Tenchtères ont passé le Rhin aux environs de Bonn, devant l'embouchure de la Sieg. Ils auraient alors traversé les lignes des Romains échelonnés le long de la Meuse jusqu'à son embouchure sans ètre inquiétés par César, ce qui est invraisemblable.

Premier pont ieté sur le Shin ehez lee Trévire. César dit qu'après sa victoire son armée rentra dans ses retranchemems dont il n'indique pas l'emplacement. Par les 1 Mém. Acad. ins, belles h~llres, 1. XVIII, 17~3, p. 212.


faits qui suivirent, il est démontré que ce camp était peu éloigné du champ de bataille. Nous pensons qu'il existait le long du Rhin, aux environs d'Andernach, où l'on a trouvé 1 un reste de monument marquant les frontières du pays des Trévirs} en l'honneur du dieu de l'endroit et de Jupiter, élevé par un soldat de la trentième légion. Nous présumons que César fit, en outre, camper des troupes au confl~ent de la Moselle, dans l'endroit où s'élève Coblentz et où était alors une station importante des routes de la Moselle et du Rhin. César ne pOllvait voir de sang-froid ce fleuve servir aux Germains de barrière protectrice. En même temps les Ubiens le suppliaient de transporter chez eux son armée, s'en~;abeant à fournir les bateaux nécessaires. Ils ne demandaient qu'une simple démonstr3tion, prétendant que du jour où les Suèves verraient les Romains sur la rive droite du Rhin, ils lrembleraient et resteraient en repos. Celle démarche des Ubiens nous démontrerait au besoin que les Romains n'étaient pas loin de l'embouchure de la Moselle. Ce qui viendrait à l'appui de celle démonstration, c'est qu'au méiue moment César envoya des parlementaires chez les Siegarnbres (c'està-dire entre la Wied et la Sieg) pour qu'on lui livràt les Tenchtères. Mais les Siegambres lui répondirent fièrement que lé Rhin était la limite où expir<lit l'autorité du peuple romain, et que si l'on ne trouvait pas juste que les Germains pénétrassent dans les Gaules contre le gré du peuple romain, pourquoi celui-ci prétendait-il faire reconnailre au-delà du fleuve son autorité et sa puissance? César se réserva de leur démontrer son droit, cn décidant que son armée passerait le Rhin non point dans les barques des Ubiens, mais sur un pont fixe pour donner à ceux qu'il appelait des barbares une haute idée des ressources du peuple romain. Napoléon snppose que César ne voulut point passer le Rhin sur un pont

1 Mémoires de la Société des antiquaires du Rhin. Bona, i861.


de bateaux parce qu'il craignait la perfidie des Gaulois et la rupture du pont par accident ou mauvais vouloir. Voici quel plan César suivit dans la construction de son pont. Il nous en donne lui-même tous les détails avec une complaisance qui a frappé 6lontaigne. Cet auteur prétend que les exploits de César le vérifiant assez capitaine excellent, il voulut se faire connaitre excellent ingénieur. Il fit venir dés Vosges et de l'Eyfel par la Moselle la Nette et l'Aar, de gros troncs d'arbres d'un pied et demi d'éql1ariss3ge et d'une hauteur de plus de vingt pieds en moyenne. Les légiunnaires romains les transportèrent sur la rive gauche du Rhin.

César fit enfoncer à coups de mouton ces pieux, en les inclinant dans le sens du courant et en les fixant dans le sable à deux pieds l'un de l'autre et réunis entre eux par une traverse. A la distance de quarante pieds en aval fut fixée une seconde ligne de pieux semblables mais penchés conlre le courant. Furent apporlées des planches épaisses de quarante pieds de long et de deux piEds de large et on les plaça entre les pieux sur les Iraverses, puis on les fixa par une barre de bois qui, traversaut chaque deux pieux, passait au-dessus de la planche comme une véritable fibule anlinlue'. Sur ce plancher fureut jetés des fagots et des claies d'osier pour masquer les solutions de continuité.

En aval, le pont fut retenu par des espéces d'arcsbotitants, et en amont des pieux furent pl<Jcés jouant le rôle d'avant-becs pour défendre les pilotis contre les troncs d'arbres et les bateaux que les Germains auraient pu laisser aller à la dérive afin de briser le pont.

Ce travail ne demanda que dix jours, à partir du moment t A l'Ecole LI'applicalion de llletz, 111. Emy, alors capitaine d'artillerie, a fait coustruire uu modèle en mioiature du pont de César. Ou oe peut reprocher à cet habile cousLrucleur militaire que d'avoir prêté aux Romains un syslème de boulons dont ne parle pas César.


où furent entassés les matériaux le long' du Rhin. Plutarque, dit Napoléon, vante ce pont du Rhin comme un prorlige: c'est un ouvrage qui n'a rien d'extraordinaire et que toute armée moderne eùt pu faire aussi facilement.

Pourquoi donc César a-t-il oublié de préciser l'endroit où il fit jeter ce pont, le premier qu'ait vu le Rhin au rapport de Suétone ?

Les auteurs qui ont imaginé la défaite des Usipètes près du cunflqent de la Meuse sont forcés de placer la construction du pont de César dans la Hollande, près du V'ahal. Le plus grand nombre opine pour Cologne, qui est située à une grande distance du Wahil. Ils se sont laissés induire en erreur par les ruines d'un pont fixe en pierres sculptées que le panégyriste Eumène nous apprend avoir été l'oeuvre de l'empereur Constantin. D'autres pensent avec Gelenius et Reil1enberg que César a passé en aval de Cologne a l'endroit où est aujourd'hui Mulheim. Freret croyait 2 que c'était encore plus en aval, dans le lieu l'on a bàti depuis la ville de Clèves. Cluvier, au contraire, penchait pour les environs de Coblentz, et son avis était adopté par Browerus 3.

César nous dit que son pont fut jeté à trente mille pas en amont du pays des Sieg:~mbres. Or, ce territoire avait pour centre la vallée de la Sieb. Celle simple observation sufill pour empècher de vouloir démontrer que César a franchi le Rhin à Cologne, à 119ulheim à Clèves ou sur un point plus rapproché du confluent de la Meuse et du Rhin. Valkenaer dit avec beaucoup de sens « L'examen aUen» tif des lieux, comparé avec le texte de César, démontre que les deux passages du Rhin par César ont s'effec-

1 Napuléon l, Lamartine.

i Mémoires de l'Acad. inscr. bel. Icll. T. XLVII. -4807. 5 Annalea T~~aoirenaea, 1670.

4 De bello Gallico. lib. VI cap. 23.

Géographie ancienne, t. l, p. !lU, édit. t859.


tuer entre Coblentz et Andernach, chez les Tréviri, dans D ce bassin également célèbrc par les différents passages » que les armées françai~es y ont opérés sur le Rhiu penD dant les guerres de la Révolution. Depuis Coblentz jusD qi1'a Bingen et depuis Andernach Jusqu'à Bonn, le Rhin D est bordé de hautes montagnes, tandis qu'entre Cobletitz » et Andernach il n'a sur la rive droiteqne des collines j) moins forles et nne vaste plaine sur la rive gauche. )/ Il est remarquable que nul de ces auteurs n'a apporté des preuves matérielles à l'appni de ses conjectures. Plus heureux que nos devanciers, nous avons trouvé des débris antiques qui nous permettent d'aller plus avant que Valkenaer, Clu vier et Browerus, dans cette question de localisation du pont de César.

Sur la rive gauche du Rlin, prés de l'embouchure de la NeLle, se rencontrent dans la grève des tuiles a rebords, des poleries, des monnaies romaines et des substructions antiques qui déllotent le séjour d'un corps d'armée romaine en ce lieu. Au milieu du fleuve se remarque une île fi la hauteur de ces ruines et quand les eaux soof-4asses on y voit de vieux pilotis d'une grosseur et d'ûne Grandeur exlraordiuaire qu'on ne peut extraired~>{ond de sable où ils sont enfoncés depuis des sièeles.'AÜ:.dessus de la rive où se voient les débris romains, a été' bâti un donjon, au quatorzième siècle, par l'archevêque de Trèves pour déterminer la limite de sa seigweurie temporelle quoique son diocèse spirituel compril Anderuach. Ce donjon, habitation d'agens fiscaux, a vu des maisons.:9~ét<lblir aux environs et former un village qui a pris le nom de Weissenthul'ffi (tour blanche). Sur l'autre rive, à l'opposite au milieu de la plaine se sont élevées, sur des débris antiqués, les demeures d'~Iciddcrsdor/f ou village païen; près de Neuvied ville bâtie ait dix-septième siècle, près de l'embouchure de la ~ied, sur les ruines de Lazcgdory', le village des laveuses. ,La Wied se jette dans le Rhin après avoir baigné une


plaine étendue que ferme une série de collines étagées de façon à se présenler en stir un esp~lce de plusieurs lieues. A gauche sont les derniers replis cie la chaine du Taunus; à droite s't"lèvent les sicGcra r~cbiye (les sept montaône~) qui formaient jadis séparation entre les Ubiens et les habitants de la Sic~. C'est en cet endroit du Rhin que, selon nous, ont passé les légions de César. En 1817, on a trouvé il cinl/uante P(lS en dehors de la porte Saint-Tron de 1'on~res, sur l'emplacement d'~4lcccalzcca, une pierre milliaire Sur l'une des faces élait ~ravé l'itinéraire de la voie (lui Jong-eait la rive gauche du Rhin. Celle insr.ription nous apprend, avec la Table Théodosienne, qu'il y avait CI) ligne droite depuis Bonn jusqu'à Coblentz une distance de vingt-huit milles. Nous savons qu'il faut rechercler, en amont de Bonn, le long du Rhin, à un peu moins de mille pas, l'emplacement de ce pont jeté par César. En tenant romple des courbes dessinées par le fleuve le long des ruclrcrs du Dragenfels, il y a par eau une distance de vingt-cinq milles au moins qui sépare l'embouchure de la Sieg de celle de la Nette, près de laquelle nous signalons les restes d'un pont afltiquc qui a clù être jeté entre TYeisscuthnrrra et Idcidesdorfj', en s'appuyant sur l'ile. Celle-ci, sans doute, n'était pas aussi importante que nous la voyons de nos jours, elle a dù s'agrandir par les allerrisseruents am,,issés autour des pilotis.

Le 18 avril '1797, le genéral Hoche, à la tête d'une division de l'armée française, franchit le fliiin presqu'au même endroit que César, et il se servit de l'ile pour y asseoir une redoute qui aida balayer la rive droite dèfendl1e par les Autrichiens. Puis il s'empara de redoutes élevées sur les hauteurs û'l~eidesdor/j' et de Neuvied, ville voisine. C'est en ce lieu que l'avant-garde commandée par le bénéral Lefebvre combattit seulement à la baïonnelte et prit sept drapeaux à l'ennemi.

11 n'est pas possible de prcnclre les pilotis restés dans l'ile 17


pour des restes du pont de l'armée républicaine, puisque le général Hoche S3 servit d'un pont de bateaux et les pieux que l'on remarque rappellent une hautc antiquité par leur dimension et leur aspect. L'ile se nomme de nos jours l'lle des F~~a~açais.

César dit que son pont terminé il y fit passer son armée en laissant deux forts détachemenls à chaque extrémité pour défendre ce passarie.

César nous appnend que les Siegambres avaient quilté les bords du Ehin du moment qu'ils a\'aient su que se construisait un pont. Ils avaient abandonné leur territoire en emportant tous leurs biens, et ils s'étaient retirés dans des lieux inaccessibles au milieu des forèls. César avoue qu'il ne put que réduire en cendres leurs bourgs. leurs fermes et leurs récoltes. Puis il revint sur ses pas et re(rouva son pont intact. 11 eut l'idée de faira une pointe chez les Ubiens dont il avait reçu des députations et des 6ta~es. Il s'avança alors vers les vallées de la Lahn et du 111ein. Arrivés à ces confins des Ubiens, César promit son appui conlre les Su3ves, mais il ne crut pas devoir, pour le moment, les poursuivre. Ceuxci, apprenant la création du pont, avaient envoyé l'ordre de faire quiLler les oppida, les lieux de refuge aux femmes et aux enfants qu'ils placèrent à l'abri dans les bois tandis qu'étaietit rassemblés tous les guerriers attendant les Romains de pied ferme. Mais pour nous servir des expressions de César, il revint dans la Gaule et démonta le pont après une expédition de dix-huit jours qui lui permit d'intimider les Suèves, de châtier les Siegambres et de délivrer les Ubiens d'une invasion. L'honneur et le pays étaient satisfaits. Soulè~ement des Trévirs coomprln~(. par César. Les 'l'révir~ ue larduent pas à Irouvcr très pénibles ces pas5ages de lé6~ious rornaines que devait rendre plus l'réyucnts l'iuslallaliun d'uu pont sur leur lerritoire. Celle peu-


plade avait toujours à sa tête le valeureux Wehrmumz hzdulü dont le nom signifiait un qui en Vaut mille.. Il excita ses concitoyens à se défendre contre l'assimilalion romaine qui menaçait d'engloulir leur nationalité et leur indépendance. D'après ses conseils ils ne tardèrent pas à s'organiser en cavalerie et en infanterie, et il forma un effectif de troupes supérieur à celles des autres peuplades bel~es, de l'aveu de César. Celui-ci s'acheta un homme parmi les Trévirs. Ce traître était le gendre d'Indutiomar et s'appelait Ci~zgélorix; le chef aux cent têtes. Il remarqua qu'Induliomar réunissait, au milieu des Trévirs, à A~zdetlzu7aa pensons-nous, une véritable armée prête à entrer en campagne pendant que les vieillards et les enfants étaient dirigés vers le milieu des Ardennes. Ces préparatifs s'étaient effectués en toute sécurité durant l'expédition de César avec ses légions dans la GrandeBretagne l'an 55 avant l'ère chrétienne et pendant que ses soldats prenaieut leurs quartiers d'hiver, près des cotes de l'Océan chez les 9lorins, les Atrébates et les Bellovaques. Quand au prinlemps César vint rejoindre ses troupes, il reçut de Cing~élorix l'avis des manœuvres d'Indutiomar et il .comprit le motif de l'abstention des Trévirs aux assemblées des déléo-ués des Gaules. On disait même, ajoute César, que les Trévirs, non contents de méconnaître l'autorité de Rome, engageaient les Germains à passer le Rhin.

César réunit aussitôt quatre légions et huit cents cavaliers. 11 leur fait laisser leurs bagages et avec celle armée de quarante mille hommes il se précipite vers le pays des Trévirs à marches forcées.

César ne nous indique pas quel fut son itinéraire. La voie la plus courte et la plus sûre fut celle qui allait de J'Oise à la Moselle, en passant par Durocortorzznz (Rheims), ~poissum (Yvoix) sur la Chier, chez les Céresi Orolapcnum (Arlon), chez les Segni, à la source de la Sémoy. César nous dit qu'il s'établit dans un camp situé à une certaine distance de celui des Trévir~, sans nous indiquer


leur situation topographique par le nom d'anciens cours d'eau. Il est permis de supposer que ce fut dans le camp de Dalhcim' que César s'installa après avoir suivi l'embranchement qui reliait Arlon avec Ualheim, au travers du plateau de Luxembouro,. Peut-être l'armée romaine débouchat-elle dans la vallée de la Moselle par celle de la Feusch, à .~spiciunra, où elle se recruta des auxiliaires Médiomatricks. En cet endroit comme à Daliaeina on trouve, avons-nous déjà dit, des monnaies à l'effigie de Jules César et de'Juba. C'est 'dans ce camp de Drzlheim que César reçut les notables des Trévirs qu'il a la naïveté de reconnaitre avoir été influencés par Cingétorix. Effrayés de la vue des, troupes romaines, ils Jemandèrent à traiter chacun séparémenl, en déclarant que la multitude était d'un avis opposé au leur. lnduti6mar, se voyant abandonné par l'~ristoclatie de sa peupla Je, envoya des parlementaires à César pour l'assurer qu'il élait resié au milieu des Trévirs et ne s'était point déplacé dans le but de contenir la populace,. craiotiant que le di~pa[t (les notables ne la porlàt à commeUre des imprudences. Il lui garantissait la fidélité de toute la peuplade et demandait à César un sauf-conduit pour se rendre à son camp et traiter de la soumission des Trévirs. César laisse entendre qu'il soupçonnait Indtitiomai- de vouloir gagner du temps pour se soulever avec l'appui des Germains d'Outre-Rhin. Il dit qu'il eût désiré passer l'été chez les Trévirs pour leur inspirer le respect du nom romain. Mais l'été s'avançait et une nouvelle expédition de la GrandeBrelagné était prête. César aima mieux patienter. Il donna à Indutiomar l'ordre de se rendre au camp de Dalheim avec son fils, tous ses parents et ses amis au nombre de deux cents.

1 Sur ce call1pemenl romain qui esl le plus imposant de la vallée de la MosL'lle, il faul cOUSU!I" "~ILT1IB16i, .'ânliqni(a(es Lu~emburgensee, et les Mémoires de la SociéfA Iri.,fonégue du grand rlucle~ de LuxemGourg, articles de 11I. NA.IIYR.


Puis il les ùúcbra ses prisonniers comme garants lIe li tran- quillité de leur pays, les rendant responsables d'un soulèvement. César ose dire qu'il consola Indutiomar en lui conseillant de resler dans le devoir, c'est-à-dire t1d~le aux Romains. Cé_ar ajouta à ses consolations le slicelacle d'urie convocDtion des principaue Trévirs à qui il tit élire C-in,,étorix comme chef. Pour.justifier celle cDnllidature, « il fallait, D dit-if, récompenser les services de cet homme il était D nécessaire d'accroilre l'importance de celui qui avait » montré tant de bon vouloir pour les Rotnains. Inùutiom:H »vit avec chagrin son influence diminuée à l'égal'J des »Trévirs, et la haine qu'il avait vouée aux Romains en D augmenta naturellement. » César emmena ses deux cents ôtages et il s'embarqua pour la Brela; ne au port cl'Ilius près de Boulogne, l'an 54 avant Jésus-Christ.

Défaite des gionaain® yar les ~baront~. `

Au retour de son expédilion de la Grande-Brelaâne, César convoqua, selon sa coutume, toutes les peuplades gauloises pour lui envoyer, partlesdélégués, leurs subsides en aigent et en denrées. La convocalion eut lieu au pont de la Somme à Sa.maro briaa et les Trévirs n'eurent garde d'y tnantluer ainsi que les Leucks, les llétiiomatricla et les Éburons. César renvoya dans leur palrie Indutiomar et ses compagnons de captivité. Comme une grande disette sévissait dans la Gaule à cause de la sécheresse, César imagina de rép¡¡rtir ses légions en quartiers d'hiver sur le. territoire humide de plusieurs peuples belges. Une légion fut installée chez les Nerviens, sous le commandement de Q. Cicéron, le frère de l'orateur à qui, en considération de ce dernier, César Il laissait t T. Cicéron nous apprenti que Trél~alius le jurisconsulte avait été placé par César dans celle localité, chsrgé de rédiger tous les aeles de la vie civile de l'armée el tI'imporler dans les. Gaules la pralitille du droit romaill, s Lellres de Cicéron et Atlicus. Lib. IV. t8.


choisir ses campemenls. Une légion récemment levée au-. delà du fui, avec cinq cohortes, établie chez les Éburons sous le commandement de Q. TiUrrius Sabinus et de L. Arunculeiu~ Colla, tandis que T. L~biénus fut envoyé avec une légion chez les Rèmes, sur la frontière des Trévirs. JI s'agit aujourd'hui de retrou4er l'emplacement de ces trois campements. Les Commeralaires ne donnent à ce sujet que des renseignements incomplets pouvant servir de base à des inductions, mais non à des affirmations.

Le camp de Sabinus et Colta fut installé à Aduatuca, dit, César, au milieu' du pays des Éburons, à deux journées de marche du Rhin, à environ cinquante milles au nord du camp de Cicéron et à plus de cinquante mille de celui de Labiénus qui en était séparé par des forêts et distant de plus de soixante milles de celui de Q. Cicéron. Ces campements, avec ceux des Morins et des I3ellovaque~, occupaient un périmèlre présentant une circonférence d'une centaine de milles.

Nous avons déjà vu que cet Atz~atuca des Éburons passe pour avoir existé près de l'emplacement devait s'élever plus lard la ville de Tongres. Celte localité se trouvait à trois lieues de l'embouchure du Jaar dans la Meuse. Arl1nculéius Colta et Titurius Sabinus établirent sans doute leurs quinze cohortes en dehors d'Aluatrrca, sur le Tongerberg, où l'on retrouve encore de nos jours de nombreuses antiquités romaines.

S'il est facile de déterminer le lieu où s'installèrent CoUa et Sabinus, il n'en est pas de même pour celui que choisit Q. Cicéron. Ce n'était pas la première fois qu'il campait chez les Nerviens, comme nous l'apprend une lettre de son frère qui, à la nouvelle de l'exlermination de ce peuple sur la Sambre, 'demandait à Quintl1s ce que c'élait que cette peuplade et où elle se trouvait. Nous savons qu'elle avait pour lieu central Bagacytcm relié avec le chef-lieu des Éburons, Afuatuca, par une grande voie antique qui existe encore et qui traverse le champ de bataille de Waterloo.


C'est près de Bagam.m que Q. Cicéron semble avoir établi sa légion. La carte de Peutinger marque entre Bagacrcrn et Ahsaluca une distance de cinqnanle-qualre milles, et César dit que le camp de Cicéron, chez les Nerviens, était éloigné de plus de cinquante milles de celui de Sabinus et de Colla. I! était en oulre rationnel ~'établir des camps si èloignés sur une même grande voie de communication.

Labiénus se trouvait aussi campé sur une grande voie allant de Reims au pays des Trévirs, mais ne communiquant avec la précédente que par des embranchements ou div~rlicula.

Labiénus, discnt les Commezzlaires, se tenait dans un camp aulant fortifié par la nature que par la main des hommes, situé aux confins des Trévirs et des Rèmes, à cheval sur le chemin d'l~zdclhmza, au bord d'un fleuve, à plus de soixante milles d'Alua.lncça dont le séparaient des forêts, et à soixante milles environ du camp élevé au milieu des Nerviens.

La seule localité qui réponde à ces différentes conditions est hlosomagzss, appelé la maison de la Meuse, en gatilois, parce qu'on y passait ce fleuve au gué, et vraisemblablement t en un bac les voyageurs et les marchandises qu'on voilurait entre la Marne, la Moselle el le Rhin. Labiénus installa son campement sur des rochers baig-nés plI' la Meus~. Plus lard ce camp devint un chàteau appartenant au fisc impérial et fut érigé en chef-lieu du pagus lllosomage~asis. Les rois francs en hérilèrent et Clovis le donna à la calhédrale de Reims. Celleci le garda comme lieu de rerllge jusqu'en 973, époqne à laquelle un évêque de celle ville en fit cadeau à des moines qui y créèrent une abbaye bénédictine, point de départ de la ville de blotczon.. Nous ne connais8ons pas de voie antique allant directement de lllo.sornagvs à Alccatuca, mais par comparaison avec la distance coiiiiue de t.:eLLe localiléà Bngucicnz, il y a soixante-dix millcs séparant ~losonaagzcs d'Ahaalzcco et un peu moins entre Bagacnnz el blnsomagzes; ce qui concorde avec les chiffres donnés par les Comnzenlaires.


Quinze jours s'élaicnt :'1 peine écou~(;S depuis que Colla et S;ninus a\lienllerminé leur rerrancliement d'tlrcalzeca, que les Éburons vinrent les attaquer excilés par le cher dl'S Trévirs Induliom3r. II~ furent vivement repoussés les c~valiers que César a\ait r3rnenés d'Esp3\:5"ne. Leurs deux clwfs, Ambiorix el C;)li\'ulcll~ den13ndèreuL à s'expli~lucr..Ils qu'ils 3\aient la main forcée par le reste des Gaules qui s'était complètenieiii soulevé pour recouvrcr son indépend3næ avec l'aide des Germains. Ceuxci vicnnent de passer le fthiri en gr'3nd nombre, dit Ambiorix, et ils sel'ont sons les murs d'Alualuc~x dans deux jours (ce qui fixe la position de celle localité par rapport au hllir~)..4nibiorix cons-cilla ::lUX généraux rornaius de retirer leurs lroupes de leur camp et de les condllire soit vers Cicéron soit vers Lobiénus que l'on atteindrait 3prés une marche de cinqu::Inte milles pour le premier et d'un: peu plus pour l'autre (ce qui indique les dist3nces relatives des campements).

Sabinus se laissa séduire par ce langage d'Ambiorix qu'il avait jadis hébergé et qui lui parlait comme un hôte reconnaissant. Colla rési~la quelque temps, mais il consenlit enfin à l'év3cuaLion du camp d'Alualnccz. Le lendemain les quinze cohortes pren3ient la route du camp de Q. Cicéron par la grande voie. Ils n'avaient pas fait deux milles qu'ils se lrouvérent dans un vallon éLl'Oil, embarrassés par" leurs bayaôes. AussitôL les Éburons, partagés en deux ~andes, enveloppent les Romains, comme jadis les Samnites tirent à leurs ancétres aux Fourches Candines; et atlaquant, sous les ordres d'Ambiorix et de Colivuletis, l'arriére-~arde et l'avant-garde, ils crient victoire et rne'teul les Romains en fuite. Quelquesuns échappèrent à ce massacre et par des chemins détournés ils traversérent la forêt des Ardennes, gabnant le camp de Labiénus qu'ils instruisirent de ce désastre.


~ouléveaoee~ot det~ Ne.iens.

1,"iiflé de sa victoire, disent les Coriariacolaircs, Ambiorix se aussitôt avec sa cavalerie vers le pays des Atllatiques', peuple voisin de ses élLlls. « Il ne s'arrête ni jour D ni nilil avec sa cavalerie et il ordonne à son infanlerie de D le suivre. Il rassemble les Aluatidues, leur raconte ses D hauls faits et les excile à sc soulever. D Le lendemain il passe chez les Nerviens et les exhorte à ne point perdre l'occasion de s'affranchir à jamais et de se venger des Romains qui leur ont fait subir tant d'outrages, leur montrant que ce n'est pas une grande affaire de détruire la légion de Cicéron, et il offre son concours pour ce coup de main. Il lui fut facile de persuader les Nerviens, qui aussitôt convoquent les peuplades qui leur sont subordonnées. Ils volent à l'improviste autour du camp de Cicéron, cherchant, mais en vain, à s'emparer des retrLlllchements. Ils entrent en pourparlers, mais leur ruse ayant échoué, ils crcusent autour du camp une circonvallalion de quinze milles et ils élèvent un rempart de onze pieds de haut, défendu par un fossé de quinze pieds de profondeur. Puis ils construisent des tours et des tortues à l'imitation des Romains. Ils mettent le fell dans le camp de ceux-ci et tentent plusieurs assauts. Le siège durait de-puis une dizaine de jours, quand César seulement en eut connaissance sur les bords de l'Oise. Il envoie aussitôt chez les Bellovaqucs donner l'ordre à Crassùs de le rallier avec ses trois légions chez les Atrebates qui avaient pour centre 11'en2elacurrz (Arras). En même temps il mande à Labiénus de marcher il sa rencontre de chez les Rèmes et de se diriger sur les Nerviens pour prendre ceuxci à revers. César prend le commandement des trois légions, leur fait quitter leurs bagages, et quelques jours après l'in-

1 César n'avait donc pas exlerminé celle nation.


cendie des villages nerviens annonçait l'heure de la délivrance à Q. Cicéron..

Les Gaulois à cette vue, disent les Comme~zlaires, lèven!. le siége et vont au-devant de César avec toules leurs troupes, au n~mbre de soixante mille hommes. Ils marchent loule la journée sans le renconlrer. Celui-ci n'en élait plus éloigné que de quatre milles et au point du jour il les aperçut audelà d'une grande vallée traversée par un ruisseau dont César ne nous dit pas le nom. Il nous apprend toulefois que l'endroit était bien choisi par les Nerviens et qu'il n'osa pas les attaquer en un lieu aussi dangereux à cause des inrgalités de terrain.

Il fit faire halle à ses troupes et il les établit sur l'emplacement le plus uni qu'il put trouver. II Iraça l'enceinle d'un camp peu étendu, puisqu'il n'avait à peine que sept mille hommes avec lui. Il en rendit l'accès très difficile, pensant que les Gaulois l'y inquiéteraient, puis il fit examiner Je quelle 'manière on pouvait le plus facilement traverser le vallon, pendant que les avant-gardes de cavalerie se livraient des escarmouches le long du ruisseau. L'armée des Bclbes resta dans son retranchement altendant du renfort, et César fit de même comptant sur l'otTensi\-e de l'ennemi. Le lendemain malin au point du jour ses désirs se réalisèrent. JI fut allaqué, mais lorsque tonte l'armée ennemie eut passé le ravin, César fit aussitôt sortir sa cavalerie qui enveloppa les assaillants surpris d'une telle riposte. On en tua un grand nombre, dit César, et tous jetèrent bas leurs armes. Quant à lui il ne perdit pas un seul homme, ce qui esl peu croyable. Le soir mème il opérait sa jonclion avec Q. Cicéron. En quel lieu campa César, sur quel cours d'eau se livra sa seconde balaille contre les Nerviens? Ce sont tout aulant de questions difficiles à résoudre en présence du mutisme des Corrameraluires.


Les Tré~·ire menaeeut le eamp dee Romain~. Que faisait Labiénus pendant ce temps sur la frontièrc des Rèmes? Il avait bien reçu l'ordre de César, mais il n'avait pu l'exécuter parce qu'au même moment il apprenait qu'a Irois milles de ~Tosomagus, de l'aulre côté de la Meuse, c'est-à-dire a ~poi.ssum (Ivoix) sur la Chier, une armée de Trévirs était réunie sous les ordres d'Indutiomar. Très forle en cavalerie et en infanterie. celle armée n'attendait (lue la sortie des Romains pour les envelopper.

La nuit même de la défaite des Nerviens par César, les Rèmes faisaient savoir à Labiénus la vicloire des Romains et remplissaient l'air de leurs cris pendant qu'indtitiomar et ses Trévirs, impatientés d'attendre s'avançaient à la faveur des ombres de la nuit pour attaquer Labiénus dans son camp dès la pointe du jour. Indutiomar ne tarda pas à connaître de son côté la défaite des Nerviens, des Atuatiques et des .Éburons. Il jugea prudent de baure en relraite et il ramena les Trévirs dans leurs foyers en suivant les collines de la Chier, où l'on retrouve des armes gauloises à Longuion, au Titelberg, ainsi que des monnaies avec la légende ARDA, des haches et des flèches en silex.

DéfHfte dee Trévir~ ~ar la llie»ge.

César inslalla pour l'hiver, près de Sa~rcaro briva sur la Somme, trois léo-ions qu'il établit dans (rois camps séparés, et il ~onvoqua en ce lieu les principaux de chaque peuplade gauloise. Suivant ses expressions, il flatla les uns par de belles paroles et il efFraya -les autres par des menaces. Ce qui n'eut pas grand eUet sur les Trévirs car il nous apprend lui-même que celle peuplade ainsi qu'Jndutiomar ne cessèrent d'envoyer des gens au-delà du Rhin pour exciter les Germains ~.i prendre les armes avec eux, en leur pro\Deliant de l'argent. Ils leur disaient que l'armée romaine


él;¡it en grunde parlic et qu'il n'en reslail plus debout qu'une Ires faible minorité. Ceperidant aucun peuple germain ne se laisca eulrainer à passer le Rhin, dans la cr;¡inle d'éprouver le sort des a.-ens d'Ariovis/e. Indutiomar se rejela sur les peuples voisins des Trévirs, les Médiomatricks, les Leucks les Condru: les Segni les Pœm:mi, les Céresi, et il en obtiut des chevaux.

Il fit_appel à tous les gens cundamnés et proscrits par César, et bientôt de toutes les parties des Gaules lui arriva une vérilable armée. Et, dit César, son imporlance fut telle que de toutes parts on li.-i envoya demander ostensiblement on en cachelle son amitié et sa protection- Il était appnlé chez les Senonais et les Carnutes.

Indutiomar, reprend César, selon l'usage des Gaulois au commencement de chaque guerre, convoqua une as~emblée de tous les guerriers. tous les jeunes gens doivent se rendrc en armes; en vertu d'une loi tradition(,Ile, celui qui arrive le dernier est égorgé en 1)ré,~eiice de tous, au milieu des plus cruels supplices.

Cette assemblée se tint, parait-il, au milieu de la forêt des Ardennes, en un ncrnet ou bois sacré dédié il Freya, la sœUl' et la femme d'Odin. Cet endroit evisle encore avec le, fosset où élaient précipitées les victirties. Près de là était un lac sombre et à une faible distance on trouva le menhir et le cromlech de llousny qui 110115 parlent du culte des druides d'une façon incontestable. Il devait y avoir des autels semblables dans cette forêt de Greys. C'était le lieu de réunion liabittidl des peuples de l'Ardenne. On y lrouve plusieurs lombelles ~auloiscs'.

Dans celle assemblée, nouveau Brulu., le chef des Trévirs Indutiomar dénonça les manoeuvres de Cingétorix, qui avait levé le masque et s'était rendu près de César. C'élail cependant le mari de sa fille. L'assemblée déclara Cingétorix

1 Mém. Je la Sociélé hisl. d'Arlon, 1859.


ennemi Lie la patrie et ordonna que ses biens scraie.nt confisqués. Indutiomar annonsa ensuite qu'appelé par les Senonais les Carnules ct plusienrs 3utres peuples de la Gaule, il lui fallait passer par le pays (les Rém~s qu'il ravagerait en haine de Icur alliance avec les Romain5; mais il prévint qu'il lui fallait auparavanl s'emparer du camp de Labiénus qui leur barrait Ic p3;:sage. Son avis fut adopté et on sc mil en mesure d'exécuter ses ordres.

Ces dernièrcs lignes, empruntées aux Commenlaires, nous indiquent nellement que Labiénus se irouvait sur la route d'tludelhayaa à Rheims, aux conCms du pays; or, celle voie antique, qui existe enco;-e, yuillait le lerritoire l'émois à llouzon.

Reprenons le récit de César. Labiénus, dit-il, avait établi son camp dans une posilion rendue très forte autant par la nature que par l'art. 11 ne craignait ni pour lui ni pour sa légion et cherchait le mJyell de faire un coup ¡J'écl¡,t. Avel,ti par Gingélorix et ses parenls, du discours qu'Indutiomar avait tenu dans l'assemblée militaire, il envoie dans les peuplades limitrophes, Rèmes, Lingones, demandant partout des cavaliers et tixant un certain jour pour les lui amener. Pendant ce temps lndutiomar s'était avancé vers la Meuse et il était venu s'installer en vue du camp romain. Il envoyait chaque jour toute sa cavalerie t:][]tÓt procéder à la reconnaissance de ces retranchemenls, tantôt converser avec les assiégés pour les effrayer. Ces cavaliers s'approchaient an point de laticet- des javelots en dedans du fossé. Labiénus retenait ses troupes derrière ses remparts; par toutes ses manœuvres il laissait de plus en plus l'ennemi croire qu'il redoutait un engagement. Il en résulta fll1'[ndutiomal' négligeait de prendre des précautions quand il s'approchait avec ses troupes. Une nuit, tous les cayaliers commandes par Lablétius furent introduits dans le camp sans que les Trévirs en fussent avertis, tant il surveillait les rapports entre les deux c3mps. Indutiomar entreprt'nc1, comme


de coutume, sa reconnaissance sous les n.urs du camp devant lequel il passe une partie de la journée. Ses cavaliers lallcent des javelots et provoquent les Romains au combat avec force invectives niépribantes. Personne ne répond parait-il, et le soir ils-se retirent sans observer d'ordre dans leurs rangs. Tout à coup Labiénus fait ouvrir les deux portes latérales du camp et il lance teute sa cavalerie il la-poursuile des Trévirs, ordonnant de ne s'attacher qu'à Indutiomar et promellant de grandes récompenses il. ceux qui lui apporteraient la tète de ce chef si redoutable.

Une fois engagées, Labiénus fit soutenir ses ailes de cavalerie par ses cohortes d'infanterie. Poursuivi seul par toute une armée, Induliomar fut assailli au moment où il passait la Meuse au gué. Que pouvait ce héros Trévir contre des milliers d'hommes? Il succomba sous le nombre et satête fut rapportée au camp comme un trophée. Florus compléte le récit de César en aUribuanl ce haut fait à Dolabella

Les Trévirs se retirèrent en bon ordre Labiénus les laissant tranquillement regagner le bassin de la Moselle par les plateaux de la Chier, de la Semoy et de la Sure. Ils rencontrèrent en route les renforts des Nerviens et des Éburons qui venaient à leur aide par le dinertieulum allant d'A~trcatuc~ à Arrdelhar~a, au travers des Ardennes. Quoique les Comme~atair~s ne le disent pas par les événemens qui vont suivre il est lrès-cerlain que Labiénus ffancl!it la Meuse, puis vint avec sa légion et sa cavalerie auxiliaire passer l'hiver sur le territoire des Trévirs, ou tout au moins de leurs clients, les Céresi. Il dut camper sur les plateaux de la Woivre à Yvoix, La Ferté, Sainl-Walfroid, Longuyon et au Titelberg, d'où il put à son aise surveiller les l~révirs: César dit laconiquement qu'après la mort

1 Voir III corre~poDd8nce échongée entre ce lieutenant de Ctsar el T. Cicéron.


d'll1dutiomar, La.biénus vint établir ses quartiers d'hiver sur le territoire des Trévirs.

Au retour de leur fàcheuse expédition des bords de la Meuse, les Trévirs se retrouvèrent dans leur forteresse d'A~adellaa~aa, d'ol1 ils pouvaient éclairer les avenues de la Sure, de la Chier et de la i~loselle. Toute la peuplade fut convoquée pour élire de nouveaux chefs, et la direction des :Jtraires fut abandonnée aux parents d'lndiutiomar. Il semble même que les Trévirs aient rendu aux l'estes de ce chef des devoirs funéraires dignes d'un héros. Ayant rapporté son corps décapité ils l'ensevelirent au sommet d'une montagne qui domine la vallée de la basse Moselle près de Trarbach. Ils élevèrent un tertre sur les restes de leur malheureux chef et construisirent a côté un temple druidique composé d'une galerie surmontée par un gros caillou connu sous le nom de T~'ellestei~e, ou la pierre branlanle 1.

Défaite des Trévire eur la 6arre.

Les Trévirs s'étant réorganisés, passèl'ent tout l'automne et l'hiver a solliciter le secours des Germains des rives du Rhiti de ceux qui étaient le plus près d'eux 1 Nemetes, Vangiones Tribocques et Ubiens. Mais n'obtenant rien ils s'adressèrent a ceux qui étaient Flus avant Jans les terres, et ils se liguèrent avec quelques peuplades. Ambiorix, le chef Éburou, entra dans celle alliance (lui prit de grandes proportiollE, En effet en faisaient partie les Nerviens, les Aduatiques les Ménapiens, les Segni les Condrusi les Pœmani, les Céresi. Tuut le pays compris entre le Rhin, la Moselle, la Meuse el l'Escaut, élait en armes, n'allendant qu'un signal. César comprit qu'il fallait lutter de rapidité, et sans attendre la fin de l'hiver, avec les quatre légions t Storcl~ a décrit CI! mooameot drnidiqne. (Voir De Co6lents à TrAv~r, par de Boordetois.)


les plus proches de son fJuJrtier- génrSral il se jelle à l'improviste dans les terres dcs Nerviens, le long du la Sambre. Il s'empare du bét3il, vend comme esclaves les habitants et abandonne les récoltcs au pillage. Cette razzia terminée, les troupes romaines reprirent Ieurs duarlicrs d'hiver.

Quand le printemps fut venu, César convoqua toutes les peuplades des Gaules il Lutèce, ville des Parisi. Les Trévirs lirent défaut ainsi que les Ménapiens dont c'était l'habitude. César prend alors avec lui la cavalerie senonaise qu'il adjoint à cinq légions armées à la légère, et il quitte les bords de la Seine pour aller au-delà de l'Escaut, il marches forcées, trouver les Ceux-ci se fiant à leurs marais et leurs forêts s'y étaient réfugiés pèle-mêle, sans aucune organisation défensive. César parlllgea ses troupes en trois corps et il traqua le malheureux peuple ménapien, mettant le pays en feu et ses habitans dans les fers. Les Ménapiens deniantièrent bràce, prometlant de repousser de leur territoire Ambioria et ses Éburous. Pour plus de certitude dans l'accomplissement de celle promesse, une garnison de cavalerie eut mission de les surveiller et donna sans doute naissance à Cassel, Cczstellus7n nzcrznpiorrcrn. César longea la Demei, et s'avança vers le Rhin, où il ~emble avoir fondé, en face de l'embouchure de la Lippe, un camp établi sur une assielle redo~llable et qui durant l'administration romaine, s'appela V~tera. ca,slra (le vieux camp) à partir d'Auguste, puis Cnlon.ia 7~-ojand à partir de Trajan, nom que les Francs défigurèrent en Tr~ojcz, les Allemands en Irojr~ l'ra.rzcorue~ar., 7roja .sanclo7~urn., 7~~ojca scc~acla et enfin ?iarclere. César se dirigea ensuite vers les Trévirs, en remontant la rive gauche (lui Rhin. Il lui tardait de savoir ce qui se passait chez ce peuple depuis que I,abiénu~ s'était avancé avec sa légion sur son territoire.

TAci-rE. Denk~.aier aon Caslra ['cle~~a, par HOGHr.:v,


Ils s'étaienl lrou\'és à la tète de forces considérables et ils avaient songé à marcher à l'ennemi. Laissant leurs enfants et leurs femmes à Andelhana, les Trévirs s'étaient avancés à la rencontre de Labiénus et il3 s'étaient installés sur le plateau de Dalhcina, se trouvant ainsi à deux journées de marche des campemens de la Chier où se tenait Labiénus. Il attend ail le renfort de deux légions que de Lutèce lui avait envoyées César avant de pai'lir chez les Ménapiens. Ces légions escortaient en outre les bagages et le matériel de toute l'armée en cas qu'il fût nécessaire d'assiéger Andethana, comme on l'avait fait pour les lieux de refuge des Atuatiques.

Ce renfort dut suivre la route de Lutèce à Reims par Meaux Soi~sons et celle de Durocorloro à Divodurrsm des Médiomatricks route créée en rase campagne et plus praticable aux chariots de bagage que celle de Durocortorum aux pays des Trévirs. C'est sans doute au camp d'Aspiciuna sur la Moselle que Labiénus reçut le renfort des deux légions avec les bagages. Les Trévirs, qui n'étaient qu'à une journée de marche, ne tardèrent pas à apprendre que Labiénus se trouvait à la tête d'une trentaine de mille hommes et non plus d'une légion. Quoique César ne le dise pas les Trévirs durent aussi être informés de la marche de ce dernier qui arrivait le long du Rhin par Antonac, à la tète de cinquante mille hommes menaçant de les prendre à revers. On comprend alors que ce peuple le plus valeureux de la Belgique ait songé à se retirer sans avoir combattu. Commençant à emprunter aux Romains leur tactique prudente les Trévirs cornprirent qu'ils ne seraient pas en force pour lulter contre deux armées. Craignant que Labiénus ne pa8sàt avec son armée la Moselle au gué de Hiclz pour regagner la voie de Divodurum au pays des Trévirs, et pour venir s'opposer à leur jonction avec les Germains d'Outre-Rhin ils prirent la résolution d'abandonner leurs retranchemens de Dalheim et leur 18


forteresse d'Anclelha7aa. Et suivant la route antique qui va de Daliaeirra à la Sarre ils passerent la Moselle au gué qui se trouve entre Slat-Brédimus et PfaItz. Ils s'installèrent sur les hauteurs, tranquilles puisqu'ils avaient mis une large barrière entre les Romains et eux. Mais ne voyant pas poindre à l'horizon les hordes germaines, ils allèrent au-devant d'elles se di1'igeant vers le Rhin. Les Trévirs franchirent la Sarre au gué de Serrie~, et après une marche de quinze milles, ils s'arrêtèrent, se croyant suffisamment abrités par les rives de la Sarre qui sont trèsescarpées en ces parages entre Serrieg et Sarrebourg. Les Trévirs se retranchèrent à l'extrémité de la vallée de la Brems, ailluent de la Sarre, sur une des crètes du Hochwald. Au sommet de ce tertre, ombragé par des chênes et des érables séculaires, ils tracèrent une enceinle elliptique en pierres sèches et en roches siliceuses ayant près d'un kilomètre de circonférence. Le mur, formé de gazon et de pierres, présentait, suivant ce qu'il en reste debout, cent pieds d'élévation. Cette enceinte avait cent vingt pieds de diamèlre dans sa plus grande largeur et soixanle dans sa plus petite. Elle élait bordée, en avant, d'une excavation qui aujourd'hui, quoique comblée, a conservée cinq pieds de profondeur. Du côté de la Sarre, c'est-à-dire du côté des Romains les Trévirs avaient élevé un second retranchement semblable au premier mais n'en défendant qu'une partie. Entre ces deux murs qui semblent comtruits par des Titaiis, les Trévirs avaient érigé un autel druidique, un dolmen de quatre mètres de haut avec une table de près de cinq mètres de long, qui a été détruit vers Le dolmen semble avoir lai~sé son nom à cette montagne qui a pris le nom de Dolberg et le peuple appelle celle fortificatiou le Stei~zring (le cercle de pierres). A mi-côle se voit une source et au pied se remarquent plusieurs tombelles gauloises. Près de là est le village d'Olze~a-Hausen.


Ce ritag du Dolberir semble avoir été le centre des opé- rations stratégiques des Trévirs se ralliant devant les deux armées de César et de Labiénus et s'abritant derrière la Moselle et la Sarre. Ils auendaient les Germains par la vallée de la Nahe qui se jette dans le Rhin à Bingen, en face du Taunus. Les Trévirs élevèrent d'autres relranchements en pierre autour de celui du Dolberg, eL de nos jours on peut encore voir debout les Bic~~gsclceidter rnauer près de Landscheid, le Castel près d'Hirschausen, le ~ornberg de Gronig et d'autres cercles de pierres innomés près ProsLerath, Hermesheil dans la province de Trèves le bluynerich près de Tholey, le Ri~agkop('e près de Leisel, dans la principauté de Birkenfeld, ainsi que les Sleiycrilage de Wildenburg, de Bordenbach, de Nieder Emmel; les Rirag~ual de Selbach près de Neunkirch, de Sensweiler dans la forêt de Kempfeld, ceux de Weitzrodt au nord de Birkenfald; l'Js Sleiurirage de Nem.tadt sur la Hart, de HopstalLen el de Turckeim dans le Palatinat bavarois, et de Haspelscheidt, près de Bitche. M. le conseiller Barsch, de Coblent7., a constalé qu'nudelà du Taunus, en Wetteravie, on retrouve les mêmes fortifications germaines à AlLkonig, à Vorring, à Dalwesberg et toujours à deux cents pas les unes des autres, ce ~lui peut laisser suppôser que ce sont les retranchements qu'y ont organisés les Germains pour s'adjoindre aux Trévirs. En Westphalie, sur l'Ems, entre Munster, Backum et Cloppenbourg ~e voyait en 181il} comme dans les Gaules un grand nombre de dolmens sur des monticules qu'entouraient des cercles de pierre. Le peuple les appelait Ilutane7a steinen (pierres des géants), ou bien Hn~c~cen reddeic (asiles des géants; Hzcacnen signifie géan~ dans les légendes du haut allemand. Il est à remarquer que celle partie montagneuse du pays des Trévirs, où se voient les Sleirringe, est appelé par la tradition Hutcesruch, (retraite des géans), et les fortifi1 111cm. tics 3I1LiC(, tic Era~ce, l. VIII.


cations Iluaaneai; Schuaazeaz;relranchemens des géants), comme en Westphalie'.

Labi~nus, apprenant la marche en arrière des Trévirs, laisse dans ses camps de la Chier les bagages des quatrevingt mille légionnaires et il les place sous la garde de cinq cohortes. Avec les vingt-cinq mille hommes qui lui restent et la nombreuse cavalerie dont les Commentaires n'indiquent pas autrement l'importance, Labiénus suit les Trévirs à la piste. Il vient après eux occuper leurs campements de Dr`Lheina, passe à son tour la Moselle au-dessous de némich et il parvient sur la crête d'une colline rocheuse qui domine le cours de la Sarre au-dessus du gué de Serrieg et où nous le verrons camper deux années de suite'. Labiénus, reconnaissant la force de celle position y inslalla son armée avec l'intention bien arrêtée de s~y laisser attaque\" en auendant sa jonction avec César. Il ne voulait pas en outre s'aventurer dans les gorges du Hunesruck où il voyait camper les Trévirs dootl'avanl-garde se montrait à un mille de distance, sur le bord des forêts le long de la roule qui allait par la Nahe de la Moselle au Rhin.

Voici en quels termes Cé~ar dépeint l'assiette du camp de Labiénus. Entre les retranchements des Romains et des Trévirs, dit-il, était une rivière d'un passage difficile et dont les bords étaient escarpés. 11 n'avait point l'intention de la traverser et ne jugeait pas que l'ennemi voulût le faire. Plus le temps avançait, plus il devenait probable que les Germains allaient arriver. Labiénus déclara hautement, dans uno réunion des troupes, qu'il redoutait l'approche de ces alliés des Trévirs et qu'en ~onséquence, pour ne pas compromeUre le sort de l'armée et son existence, le lendemain au 11(ém. des sUli' du Rhin, iS61. Art. de, M. Schrnill.

Ce camp romain, lIonl ou aperçoil encore des ve.·liges, a élé remplacé pur Ull qui a laissé son nom au hameau ,le Castel, construil avec ses Jélms. Ce rclranchemcnt anliqne a élé ~lécril lIans la Revue d'Auslraaie, iS'2, par 111. Li< Uurgcsc.h.


point du jour, il faudrait quiller le camp pour se retirer audelà de la Moselle. Ces paroles furent promptement rapportées aux Trévirs comme dit César, parmi lant de cavaliers tous empruntés aux peuplades voisines, il était dans la nature des choses qu'il y en eùt qui s'intéressaient à l'indépendance des Gaules. Mais, la nuit venue, Labiénus convoque les tribuns, les centurions du premier rang et il leur fait connaitre sa pensée véritable. Il lem apprend qu'il ne veut que simuler une fuite et leur ordonne de faire lever le camp avec plus de bruit et de tumulte que les Romains n'ont coutume de le faire. Son départ s'etfectue de celle maniére et ressemble à une fuite précipitée. Les Trévirs, dont le camp était peu éloigné, apprirent cette mauaeuvre avant le jour par leurs sentinelles. L'arrière-garde quillait à peine les remparts que les Gaulois s'excitent à ne pas laisser échapper l'occasion de saisir celle proie si désirée. Les Romains sont enrayés, se disent-ils, il serait trop long d'altendre le secours des Germains. Ce sarait déshonorant pour nous, qui sommes en nombre, de ne pas'oser attaquer une poignée d'hommes en fuite et emb<1rr<1ssée tle son matériel.

Labiénus avait eu raison de dire qu'il espérait que la témérité des Gaules lui fournirait quelque heureuse occasion de les combattre. Ils passeut donc la rivière que César qualifie de fleuve et n'hésitent pas à s'engager en un lieu très accidenté. Labiénus, pour les attirer tous de l'autre côté de la Sarre, conlinuait sa route et s'avançait tranquillement vers la Moselle, lrur tournant le dos. Il fit prendre aux bar,ages et au matériel la tête de la colonne et il les plaça sur une colline. Puis il fit faire halle à ses troupes et leur dit CI Soldats le moment que vous désirez est venu. Vous tenez Il l'ennemi dans un lieu accidenlé et embarrassant. Montrez j) sous nolI'e commandement celle valeur dont vous avez déjà Il donné tant de preuves sous la conduite de César. Pensez 1J qu'il est là et ll11'il vous contemple! j) Aussitôt Labiénus


donne l'ordre de tourner les signes de ralliement vers l'ennemi ct l'armée fait face en bataille. Il laisse quelques troupes autour des bagages et il place des cavaliers sur les deux ailes de l'armée. Les Romains lancent avec rapidité leurs javelots contre les Trévirs tout en poussant de grands cris. Les Gaulois, surpris de se voir aLtuqués, enseignes en tête, par ceux qu'ils croyaient en fuite, ne purent pas soutenir le premier choc, et se mellant à courir en reculant, ils s'enfuirent dans les forêts voisines, reg3gnallt leurs retranchements du Hunesruck.

César ajoute brièvement que Labiénus poursuivit les Trévirs avec sa cavalerie qui en massacra un grand nombre el. fit beaucoup de prisonniers. Peu de jours après, la peuplade des Trévirs effectua sa soumission. Les Germains qui venaient au secours, ayant rencontré l'armée tréviroise en fuite, regaônèrent leurs demeures au-delà du Rbin, emmenant avec eux les chefs trévirs, parents d'Indutiomor, auteurs de celle levée de boucliers.

Dans ce récit si bref il faut deviner que Labiénus laissa son infanterie dans son camp de la Sarre pendant qu'avec sa nombreuse cavalerie il parcourut en tous sens le bassin de la Moselle et de ses affluents. Il vint à 9~adelha~aa convoquer les notables Trévirs pour leur imposer tomme chef le traitre Cingétorix. II est probable qu'avec sa cavalerie Labiénus marcha le long de la route qui se dirigeait vers le Rhin au travers de l'Eyfel. Tout en reconnaissant ce pays, il allait au-devant de César occupé par les Ménapiens. II rencontra ce général revenant de l'embouchure de la Meuse, où il ne semble pas avoir fait grand chose à en juger par le laconisme avec lequel il parle de celle expédition. César, dit-il, vint du pays des A9énapiens dans celui des Trévirs. Dion nvoue que les Ménapirns ne furent jamais vaincu~ par Cés;¡r.


Seeond pont jeté sur le Rliiu cliez les Trévire. César se tait sur les Éburons et cependant pour venir des Ménapiens chez les Trévirs il dut traverser le pays gouverné par Ambiorix. Aussi, à peine arrivé chez les Trévirs, César convient qu'il songea à faire traverser de nouveau le Rhin à son armée pour deux motifs. 11 voulait punir les Germains d'avoir secouru les Trévirs et les empêcher de recevoir Ambiorix, ce qui laisse supposer un revers éprouvé chez les Éburons. Quoiqu'il en soit, César fit construire, dit-il, un pont un peu en amont au-dessus de celui qui avait été fait pour le premier passage de l'armée. Les soldats, déjà familiarisés av~c cet ouvrage, se mirent au travail avec ardeur et le tout fut terminé en peu de jours. César ajoute que ce pont fut établi sur le territoire des Trévirs d'un côté et sur celui des Ubiens, sans plus préciser; et plus loin il lui assigne une position de trente milles en amont du pays des Siegambres.

Or, aidé par l'itinéraire, dit d'Antonin, et la carte trouvée par PeuLinger, à trente milles en amont de l'embouchure de la Siecr et un peu au-dessus de celui jeté entre TGéisseraljaurna et I~cidesdor~ nous trouvons les débris bien plus complets d'un autre pont antique qui a dù être jeté entre l:nagers et l3e~ador/f sur la rive droite du Rhin, et devant Iiotleia-Engers sur la rive gauche.

Ces débris consistent en un quadrilatère formé par un mur de fondations de huit pieds d'épaisseur. Il présente dans un sens une largeur de dix-neuf pas et une lonbueur de douze pas dans un autre. La plus longue face est parallèle au Rhin qui coule à cent cinquante pieds plus bas. Ce quadrilatère, qui se voit à deux cent cinquante-trois pas au Sud du village d'Eugers, semble avoir été la base d'une tour carrée. Uti contrefort avait été élevé latéralemenl en moyen appareil au milieu de chaque face latérale et parallèlernent


au Rhin. Les fondations de la tour sont construites en pierres sèches du pays, sans .ciment et sans ëtre taillées. En avant de la lotir et perpendiculairement au fleuve, deux autres conlreforts plus épais que ceux des côtés soutenaient l'édifice conlre l'etfol'l des eaux. A cinqlHlI]te pas au Nord el à cinquante pas au Sud, deux énormes massifs de maçonnerie d'une épaisseur de dix pieds se montrent à vingt pieds plus bas. Ils sont formés de grosses pierres du f ays noyées dans un mortier de chaux et de sable très solide et doivent avoir servi de culées ou de supports à de fortes .construclions.

Ces ruines sont connues dans le pays sous le nom de Romerbruck ou pont romain; les maisons d'Engers sont à deux cent cinquanle-lrois pas au Nord, et les usines de Bendorff à un kilomètre au Sud.

Près du village de Katlcn-Engers, sur la rive opposée, ont été trouvées' des traces correspondantes de culées, mais elles ont disparu depuis peu.

De ce côté existe un banc de sable très apparent en été que l'on a creusé et endigué pour les besoins de la navigation. A fa fin du siècle dernier, les drag'ucurs ont trouvé enfoui dans ce banc de sable un énorme bloc de syénite taillé', JI cube plus de cinq mètres de face et porte une énorme entaille régulière comme celle que l'ou remarque au mur païen de Sainte-Odile en Alsace. Ce bloc semble avoir fait partie d'une énorme construction comme serait une forteresse qui aurait été établie est KaUen-Engers et dont les crues du Rhin auraient enseveli les majestueux débris sous ses sables mouvants.

En 16ti4~, le baron de Reiffenbera, composant ses Antiquilczles Say~aenses a, visita et dessina les ruines romaines

Ela6lisaenaenls ~omains du Rhin par 31. de Riaâ, L. 1., p. 348. Les Jésuites de Cobleulz l'ouI fait transporlcr devaulleur collége où il se lroU\'C encore de nos jours.

3 Cet ouvrage a été édité à Leipzicli., en 1850, mais salis donner Ics dessins qui accompagnent le manuscrit de Reiffenberg.


d'Erat~ers, situées à deux lieues du chàteau de Sayu. Il en fit la descl'iption avec un croquis et dit que c'était là que César avait jeté son second pont, le premier l'ayant été selon lui à Mulheim en aval cie Cologne. Ce manuscrit tomba, au dixhuitième siècle, en la possession du savant de Hontheim et il est devenu depuis une curiosité des archives de Coblentz 1. Les dessins naïfs mais très exacts de Reiffenberg nous montrent qu'en 1684 la base de la tour avait été déjà mise à jour en partie, ainsi que les deux conlreforts qui regardent le Rhin. Mais il se voyait de plus (ce qui a disparu depuis) un mur en gros appareil reliant les deux massifs décrits plus haut et complétant la culée sur laquelle a dû s'asseoir le pont. Il protégeait en même temps la base de la tour carrée contre l'effort des eaux. Un espace assez grand séparait ce mur cyclopéen du lit normal du fleuve le long duquel se remarquent d'énormes hloçs analogues à celui trouvé sur l'autre rive. Ils avaient roulé du haut du mur construit en gros appareil et servaient de chemin de halage. Aujourd'hui cet état de choses ne subsiste plus. La bâtisse cyclopéenne s'est écroulée et a mis à jour les deux massifs dont nous avons parlé qui lui faisaient éperons. Un nouveau mur a été rebâti plus bas et moins épais. Une forge voisine a fait porter en avant ses scories et a gagné ainsi sur le Rhin un chemin de halage.

Hontheim nous raconte' qu'accompagné d'un antiquaire éminent, le baron de Spangerberg, il se rendit à E~agers pour vérifier la description de Reilfenberg. Ils admirent complètement l'opinion de l'auleur des A~atiqu.itules Saynenses.

1 Ce ffi38uscrit inlercssant est devenu par herilage la propriété d'une .dernière descendante de l'illustre auleur de l'Historia trevirenaie, Mlle Hélène de Hontlieiin, qui a épousé un des archéologues les plus distingués de Coblenlz, M. Elteslcr, juge au tribunal. Ce dernier a fait cadeau du manuscrit aux archivee.

e Hislorin Trevirensis. Prudrumus.


Nous partageons leur avis et nous pensons qûe c'est bien en cet endroit que César fit conslruire son second pont. 11 en fit les culées en maçonnerie parce qu'il ét<lit dans ses intentions de se servir constamment de ce pont pour imposer aux (~ermains la crainte de nouveaux passages. César ne nous dit point pourquoi il plaça son second pont un peu au-dessus du premier. Mais il est à remarquer que l'axe de ce nouveau pont se trouvait sur le prolongement de la voie antique qui venait de la capiti)le des Trévirs, Andelha~aa, au travers de l'EyfeJ et dont à flontlieirn, Dreisch Kaiseresch Mayen, on trouve des tronçons considérables.

Au-delà de ce pont, en suivant toujours la direction de la voie antique de Mayen, se trouve la localité appelée ROn2er'Sdorff, village des Romains, souvenir évident d'un campement romain. Sur les collines qui s'élèvent en amphithéâtre à l'orient d'E~agers et'i)u-delà de Romersdorff, sur le prolongement de l'axe du pont, Reiffenberg a relevé les traces de ciuq tours carrées qui devaient ètre des vigies où se tenaient les sentinelles d'i)v3nt-garde..

Ces vigies correspondaient avec les défenseurs de la tour carrée élevée à la rète du pont et jouant le rôle de porte fortifiée, comme l'usage s'en est conservé au moyen âge ainsi qu'on peut le voir sur le pont construit au-desstis de la Moselle, à Cobleulz, par l'archevêque Deaudouin en 132 Nous avons trouvé, au milieu des débris de celle tour, de grosses briques (lui montrent que la partie supérieure était construile en nioëllons alternant avec des cordons de briqnes. De nombreuses tuiles à rebord nous apprennent de quelle manière celle tour était couverte. Enfin, en fouillant autour des. fondations on a trouvé des débris de poterie rouge, grise, noire, et des monnaies du haut empire, ce qui dénote que cet endroit a été habité assez de lemps.

Ces ruines sont pour le villageois un lieu maudit où les ondines du Rhin viennent chanler la nllit en s'accompagnan t


d'une lyre pour cgarer les bateliers. Aussi le propriétaire d'un champ contigu situé en arrière de la tour, a-t-il fait élever un Christ sur la croix, en 1735, pour chasser les démons de son terrain. Les Jésuites de Coblenl'l., afin de sauver le Ro~r~er6ruck d'une destruction certaine, ont eu l'idée de placer sur ces mur,; païens une statue de grandeur naturelle représentant François-Xavier. Les bateliers du Rhin ont respecté désormais les ~>zurs païe~zs d'Engers, et les habitants de ce dernier village disent à qui veut l'entendre que le pont a été défait par le diable lorsque saint Françoig est venu cOIJvertir les Romains au christianisme. La statue du missionnaire de l'Inde au seizième siècle protège toujours le portt roma.i~t d'Engers. Bien plus, le monde savant s'en occupe depuis que des fouilles y ont été opérées dans l'intérêt de l'empereur Napoléon 1II, sous l'intelligente direction de NI. le major du génie de Cohausen. Le mur de face de la tour a été rhabillé avec ses anciens matériaux laissés à sa base depuis le jour où Reiffenberg avait dessiné ces ruines.

César nous dit qu'il laissa une forte garde à la tête de ce pont du côté des Trèvirs pour les empêcher de se soulever, et qu'il passa le Rhin avec le reste de ses légions renforcées de toule sa cavalerie. Les Ubiens envoyèrent des députés pour se juslifier, protestant qu'ils n'avaient point aidé les Trévirs et offrant de nouveaux ôtages en garantie de leur fidélité aux Romains. Gésar apprit que les auxiliaires avaient été fournis aux Trévirs par les Suèves, et il s'informa des chemins et des passages qui conduisaient chez ce peuple qui habitait sur les rives du Rhin elllre le D~lein le Necker et la forêt Hercynie appelée aujourd'hui le Schioorziuald ou forêt noire. César s'apprêtait à les aller comballre quand il apprit qu'ils s'étaient retirés à l'entrée de la forêt l3uchkce~nil~ clui servait de limites entre eux et les Chérusques. César, craignant de manquer de-vivres au milieu de ces solitudes, revint sur scs pas. « Niais, dit-il, pour laisser aux Germains la menace de


» son retour et arrêter les renforts qu'ils auraient pu envoyer D dans les Gaules, César lit, en repassant le Rhin, couper le' » pont du côté des Ubiens dans la longueur de deux cents JI pieds, et à l'extrémité opposée, vers la Gaule, il éleva une » tour à quatre étages, en laissa la garde à douze cohortes » et entoura celle tour de hauts remparts et de fossés profonds. Il donna le commandement de ce poste au jeune » C. Volcatius Tullus. D

Expédttion dans les !~rdenne9 eontre lee Éburons. César s'avança avec son armée au travers rie la forêt des Ardennes, ne rêvant que de s'emparer d'Ambiorix qu'il y savait retiré. César nous montre ainsi qu'une roule allait du Rhin à Bavay, passant la Meuse à Givet où la tradition veut que César ait jeté un pont. C'est celle route que suivit l'armée romaine. La cavalerie prit les devants :sous les ordres de L. Minucius Basilus et elle ne tarda pas à arriver prés de la résidence clés chefs des Trévirs, où nous avons déjà vu Indutiomar convoquer sa nation et où a été trouvée' l'inscription de CVRIA ARDV1NNAE. Le chef des Éburons y était reliré avec quelques compagnons. La cavalerie romaine enveloppa celle demeure que défendait un lac. Les compagnons d'Ambiorix se.dévouant pour leurs chefs, occupèrent les Romains pendant qu'rlrnbiorix s'échappait au travers du lac. Depuis ce lemps le lac a été desséché par la culture, mais le lieu en a conservé le nom de prcel.e de prceliurn (cornbal), qui, dit la tradition, a été livré en ce lieu et dont les victimes ont été précipitées à l'endroit -appelé fosset. Cet endroit fut toujours vénéré parmi les Gaulois. Aussi y élevérenl-ils un temple à Freya qui devint Diana Arduina. En souvenir d'Arnbi.orix, ce lieu s'appela fimbrcc et les peuples des Arclennes conlinuérent à y tenir leurs Ném. de la SociéLé lùs~. d':lrlou t849. -Mém. de la Sociélé bisl. du Luxembourg.


runion s, comme le prouve l'inscription qui existe encore de CVRIA ARDVINNAE. Les Romains y bâtirent un châteaufort qui s'appela Arrabrd ad lacus. Les rois francs l'habitèrent et en firent un lieu de plaisance ils venaient se livrer aux plaisirs de la chasse. Ce domaine et ses dépendances s'appelèr:ent ~se~cm Amber-lace~tsr.. Depuis il est nommé Am.ber-loo'(le marais d'Amber) et plus récemment Amberloux.

Dans son histoire du Haynaut, J. de Guise dit qu'Ambiorix avait fondé son gîte assez près du vicuna Bruyaehildis, 1 entl'e les Trévirs et les Atuatiques, et qu'il laissa son nom fi celle localité. J'ignore 1 dit l'éditeur Fortia d'Urban, de quel endroit il veut parler. Il n'a pas vu qu'il s'agissait d'Ambe,rloux.

Pendant qu'Ambiorix échappait à la cavalerie de César, celui-ci s'emparait de tous les habitants des Ardennes occupés à rentrer leurs moissons. C'étaient les Segni et les Condrusi qui protestaient n'avoir point songé à faire la guerre et n'avoir point fourni da secours à Ambiorix. César feignit de croire à ces protestations et il exigea des Condrus et des Segnes la promesse de lui livrer tout Éburon qui viendrait sur leur territoire. Il s'avança ensuite au milieu de ce pays, ne rencontrant aucune résistance. Il laissait les ba. gages à AGuat2ica, sous la garde de la légion de Q. Cicéron. Les retranchements élevés par les malheureux soldats de Sabinus et Colla étaient restés intacts. César partagea son armée en trois corps composés de trois légions chacun. Labiénus se rendit avec un sur la frontière septentrionale des Éburons qui regarde l'Océan du côté des Ménapiens. L'autre alla, sous Trébonius, ravager le pays des Atuatiques pendant que le troisième corps d'armée se rendit avec César sur la Sambre 1, vers l'endroit où elle se jette dans la Meuse, parce

t Le manuscrit de César porte Scoldim à la place de Sobim, ce qui est une erreur incontestable du copiste puisqu'il est question d'un fleuve qui se jette dans. la.Meuse, à l'extrémité des Ardennen.


qu'Ambiorix disait-on, s'était retiré dans cette partie extrême des Ardennes. C'était sans doute l'oppidum Nanau- czc7n qui a fait place depuis à la forteresse de Namur, lieu habité du temps des Gaulois, comme le prouve son dolmen la pierre du diable, entouré d'un grand cereJe de pierres qui existait dans les champs voisins près du faubourg de Jambes 1.

Intervemtiou des Siegambres.

Ambiorix fut insaisissable ainsi que ses compagnons. Dans sa rage, dit Lamartine César mit les Éburons hors la loi de l'humanité. Il tit proclamer qu'il les livrait corps et biens au premier occupant, aimant mieux risquer, dit-il, la vie des Gaulois que celle des légionnaires. Il convia à cette curée les peuples voisins, déclarant que quiconque l'aiderait à exterminer celle race scélérale serait compté au nombre des amis du peuple romain. Qu'on se figure, ajoute Am. Thierry 3, les atrocités qui durent accompagner ce sac de tout un peuple. Qu'on se représente un cordon de cinquante mille Romains placés là pour assurer l'impunité aux assassins, pour leur livrer des victimes, et parmi ces Romains César, un frère de Cicéron Bl'lllUS, Trébonius, tout ce que la jeunesse patricienne renfermait de plus éclairé et de plus poli On détournera les yeux avec tristesse et horreur. C'était une véritable battue.

On apprit bientôt, dit César, au-delà du Rhin, chez les Germains, que le territoire des Éburons était livré au pillage et que tout le monde était admis à y prendre part. Les Siegambres qui habitaient sur la rive du Rhin, en face d'Atacutt~ca, rassemblent deux mille cavaliers, franchissent le fleuve sur des barques et sur des radeaux à trente milles t 111ém. Soc. Aot, de France, t. III. 1819.

Vie de César.

Histoire des Gaulois.


en aval du pont et de sa forteresse. Ils pillent les troupeaux des Éburons et s'emparent de ceux-ci. Ni les bois ni les marais n'arrêtent ces gens habitues au brigandage. Un de leurs captifs leur apprend qu'ils ne sont plus qu'à trois heures d'Atualzccd où sont déposées les richesses de l'armée romaine. Aussitôt ils cachent leur butin, puis ils arrivent au galop envelopper le camp de Cicéron. Ils s'approchent de la porte (le derrière et font main basse sur les marchands qui vivaient sous des tentes en dehors des remparts. Ils essaient vainement un assaut, puis ils reprennent la route du Rhin avec leurs prisonniers et leur butin.

Cet incident exaspéra César qui, trouvant que l'extermination des Éburons ne marchait pas à son gré et craignant une seconde diversion préféra meUre les Gaulois aux prises avec les Germains. Il appela les troupes des peuplades belges voisines des Éburons les Trévirs les Condrus, les Médiomatricks, les Leucks, et il leur fit incendier les villLlges et les fermes des Éburons. Cette nation fut détruite, mais Ambiorix ne tomba point au pouvoir de son cruel ennemi. L'armée romaine retourna se ravitailler à Darocortorac7ya des Rémois. Deux légions en furent détachées sous Labiénus pour aller hiverner chez les Trévirs. Elles prirent, sans nul doute, le chemin de Dierocortor~cm à Aaadctlzarca et s'installèrent facilement sur la Chier sur la Moselle et sur la Sarre dans les campemens occupés les années précédentes entre Yvoix et Estable, au Titelberg, à Dallaeim, à ~lspicizcm et à Castel. Les lllédiomatriclce vont nm siége d'âleeis. Les Gaulois du centre, les Celtes restés spectateurs hassifs des luttes des Belges commencèrent un peu tard à sentir qu'ils avaient échangé leur turbulente agitation contre le plus dur des despotismes. Surexcités par un homme éminent Vercingétorix chef des Arvernes les Gaulois


comprirent que c'était leur résistance isolée qui avait fait la force des Romains. Ils coocentrèrent leurs efforts et organisèrenl un plan d'ensemble. L'oppidum Geiaabe üonua le signal de la révolte chez les Carnutes puis Avaricum chez les Dilurges, et enfin chez les Arvernes Gergoni~a que César assiégea en vain et qu'il quitla pour Alesia où se tenait Vercingétorix lui coupant toute communication avec ses lieutenants. Les peuples belges envoyèrent une armée au secours de ce grand patriote. Les Médiomatricks fournirent un contingent de cinq mille combaUans; c'est la première fois qu'ils paraisseut nominalp.ment dans la lutte. Les Trévirs n'envoyèrent personne, sans qu'on en sache le motif, puisque Labiénus les avaient quiLlés pour guerroyer sur la Loire et la Seine. Alise fut pris, les Gaulois décimés. Les Médiomalricks ne revirent pas leurs foyers les uns furent tués, les autres distribués aux soldats comme butin.

Couabat de eavalerie ehez les 'rés~ire.

A dater du siége ù'Alise et de la grande ligue organisée par Vercingétorix, César changea d,~ système. Il semble que l'irruption des Siegambres ail été pour lui une leçon, car désormais il renforça son infanterie et sa cavalerie de soldats germains d'Outre-Rhin, leur abandonnant en échange des terres prises sur les peuples Gaulois. C'est à cette époque que l'on peut sûrement reporler l'installation des Triboques sur la parlie du territoire des Médiomalricks, devenue depuis l'Alsace, et l'arrivée des Nemètes et des Vanguions sur le territoire des Trévirs le long du Rhin. Mais Ambiorix était toujours chez les Éburons et César ne se parclonnait pas de laisser cet homme en vie. Désespérant dit Hirtius le conlinualeur des G'ornnzenlaires de réduire en son pouvoir cet Éburon toujours sur le qui-vive ou toujours en fuite, César s'en prit aux habitans.


aux maisons, au bétail; tout fut détruit 1, dit Hirtius, puig il envoya Labiénus chez les Trévirs avec deux légions. Ce peuple était en un état de guerre permanent ne pouvant pas 8upporter l'implantation des Germains sur son territoire. Hirtius dit qu'il en avait pris les mœurs et la férocité. Ce lieutenant de César devait bien connaître les Trévirs puisqu'il eut part à la conquête des Gaules. On a trouvé des monnaies consulaires à son effigie à Andethana et aux camps de Dalheim Aspicium et Castel.

Les Trévirs, ajoute Hirtius, n'étaient en repos qu'à la condition d'avoir une armée en permanence au milieu d'eux. Ayant reçu des renforts d'au=delà du Rhin ils se trouvèrent à la tête d'une forte cavalerie et ils vinrent par la route de la Moselle envelopper le camp de Labiénus sur la Sarre, ayant pour chef un Éduen, Surus, également distingué par sa valeur et par sa naissance. Labiénus tailla en pièces les assaillants et fit prisonner Surus ainsi que les principaux chefs trévirs.

Ce combat de cavalerie, equestre prcelium comme dit Hirtius, semble s'être livré entre Castel et la Moselle, près d'une localité qui en a pris le nom de Prcelia, Perla, Perle. Ce bourg est situé non loin de la route romaine de Trèves à Metz et dans ses environs on remarque plusieurs tumuli Cependant on a troavé à l\Ielz l'iosc~iptioa sépulcrale suivante qui proaverait que les Éburons eurent encore pendant qaelqae temps aa représentant il Divodurum, sous le nom de s~·~T'~p (protecteur).


renfermant des sépultures de guerriers à Orcholtz notamment on trouve des haches et à Borg les ruines d'une ancienne tour romaine ayant dù servir de vigie.

Toute l'arnlée romaine cliez les Trévire.

César rappela ensuite de la Moselle ses troupes, et avec elles il passa dans l'Aquitaine, où il n'était jamais allé en personne puis il parcourut la Provence et il revint avec ses légions hiverner autour de NemeLocenne (Arras), chez les Atrébates. Il y convoqua au printemps les délégvés de toutes les peuplades gauloises les combla de récompenses, vanta le courage et la fidélité de leurs concitoyens, annonça qu'il n'établirait plus de nouveaux impôts, puis il partit pour l'Italie s'occuper de brigues électorales dans la Gaule cisalpine. A son retour, il fit quitter à toute son armée les quartiers d'hiver de l'Artois et il l'envoya chez les Trévirs vraisemblablement par la roule de Bagacum, Givet et Meduante près d'Amberloux.

Pourquoi cette agglomération de troupes chez les Trévirs? Hirtius ne le dit pas. Il se contente d'ajouter qu'une fois réunies, César les passa en revue puis leur fit changer de campement pour entretenir la santé du soldat par le déplacement. Il est présumable que César méditait une troisième expédition en Germanie. Lui qui avait fait figurer le Rhin à ses triomphes du Capitole, désirait remporter une victoire compléte sur les peuples habitant au-delà de ce fleuve. Mais les préoccupations politiques rappelèrent César en Italie. Il donna à T. Labiénus le commandement de la Gaule cisalpine pour qu'il l'aidàt à être nommé consul. Les légions de César quittèrent leurs campements de la Sarre qui semble avoir été le centre des cantonnements des troupes de Labiénus. Après son départ un temple fut élevé à la Concorde et on y grava l'inscription suivante


Cette inscription, qui parle du séjour de l'armée de César pendant deux ans dans ce camp de la Sarre, passe pour avoir été trouvée à Ca.steG au milieu des ruines d'un camp romain qu'on ne peut nier avoir été établi en ce lieu. Elle a été donnée pour la première fois par Braun', en 1572. Elle semble suspecte à 111. Scbneeman 2. Les peuples du Nord des Gaules ne remuèrent plus bien mieux ils fournirent des légions à César et nous retrouvons des Nerviens et des Trévirs combattant dans ses rangs à Pharsale 3. Créatfen des citéa da Nord-Est des Gaules. Hirtius devint pro-consul de la Belgique, et ce pays commença,- sous l'administration romaine, à se civiliser. Les lieux de refuge se convertirent en de véritables villes de ce nombre furent Divodzirurn, Yerdu-rzzcrra, Tollzrna. Le système des voies de communicalion fut amélioré. Sous Auguste des soldats vétérans furent envoyés au milieu des peuplades pour fonder des bourgs le long des vice qui leur donnèrent le nom de z~ici. Les peuplades quittèrent insensiblement leurs lieux de refuge pour venir participer à la vie régulière de ces bourg'ades. Ainsi firent les Trévirs qui abandonnèrent leur o~pidi~m d'Andethana pour venir habiter, le long de la Moselle, le bourg qui s'appela d'abord colonia augiasta lreviroru7rz, puis la civilas de Treuiris et

1 Thdtilre des villes de l'~tniuera

< Mémoires de la Société des recli. utiles de Trèvea, 181.HI. 3 Pharaale 1. 428-441., de Lucem.

CAES.RO: EXER. IMP. P.P. S.P.A.V. TREVE. INGN ESSVM.ff-CASTR.SARRAE FLV. PRO. MIL. CVSTODIA BIENN POTlTVS EST.


enfin Trèves; tandis que l'ancien lieu de refuge, converti en un camp romain jusque sous le bas Empire, resta connu chez le peuple sous le nom d'Alt Trier (le vieux Trèves), à qui est seul applicable le fameux vers gravé sur la façade de l'ancien hôtel de ville

dntè Romam Treviria atetit anreia mille lrecentia.

Chez les Catalauni on trouve aussi un vieux Châlons, 1 chez les Rèmes un vieux Rei7ns, chez les Veromandues un vieux Laon ce sont les anciens lieux de refuge qui ont été abandonnés pour des localités plus commodes. C'est ainsi qu'on peut expliquer que César n'a point parlé de Trèves qui n'existait pas encore, ni de Divodurum, 1 Tulluna, Yerdunum, qui n'avaient d'autre importance que celle d'un lieu de refuge et qui n'ont jamais servi contre les Romains puisque les Médiomatricks, les Leucks, les Verduns, n'ont opposé au vainqueur aucune résistance. C'est à dater de l'époque gallo-romaine que ces localités sont devenues les villes de Metz, Toul, Verdun, et qu'avec Trèves elles ont occupé les historiens.


Droit spécial aux Trois-Evècbés, par hi. MAGGIN. 1 Notice sur des Chênes enfouis dans la vallée de la Moselle, par 3i. V. SIMO~ tlS De l'influence des Phéniciens sur la civilisation grecque, par hi. E. L,UlBEliT 27 Notice sur les ordres de Cbevalerie des étals de Lorraine et de Bar, par III. LANG. 1, ¡!" 4 65 Dictionnaire topographique de t'arrondissement de Sarreguemines, par M. J. THILLOY. 71 Notice sur un bas ,relief représentant deux figures hnmaines dont le corps se termine en forme de poisson, par M. V. SmON. 205 Notice sur le jen de dés et Sur trois dés antiques par M. V. SI!IIO~ 209 César dans le Nord-Est des Gaules, par hi. Ch. AUL. 217

DES MÉMOIRES CONTENUS DANS CE VOLUME.

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