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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1932-10-30

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 30 octobre 1932

Description : 1932/10/30 (Numéro 304).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k297132k

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ÉLOGE

DE LA PROVINCE

Chaque fois qu'il m'a été donné de j parcourir en auto une partie de la France, j'ai été touché du même plaisir et du même charme je ne prétends pas que ce passage rapide me permette de connaître les contrées que je tra- I verse cependant, je me heurte à elles, et des hasards de la route, des occasions du voyage, l'impression qui demeure en moi, c'est que les fées de la France vivent en province. On les y retrouve toutes, et d'abord la Politesse. A l'entrée d'une ville, le voyageur arrête un instant l'auto pour demander un renseignement la personne qu'il a choisie instinctivement et qu'il voit mieux dans le moment où il s'adresse à elle, est un monsieur sur l'âge, vêtu d'habits propres et usés. Il se penche, il écoute, et pourtant reste sans répondre. « E^çu-; sez-moi, monsieur, dit-il enfin, mais je suis un peu dur d'oreille. » Quel bon-i heur, pense l'automobiliste, que je ne l'aie pas rencontré quand il traversait la rue Et il répète sa question alors, c'est la réponse la plus empressée, la plus prévenante, toute fournie de détails. Qu'on s'adresse à une vieille femme, à un artisan, on retrouve, sans exception, la même bonne grâce, la même courtoisie désintéressée qui fait, pour un moment, deux amis de deux inconnus. On se dit alors que, pour servir vraiment au progrès d'une société, il faut que les grandes villes, comme tout au monde, aient leur mesure et leur limite ce point passé, les cités énormes ne servent qu'à former en elles les sombres foules qui les détruiront elles refont des barbares. Ces magnifiques capitales des provinces, avec un caractère propre à chacune, ont un certain degré d'éminence qui leur est commun à toutes. Il leur faut plusieurs fleurons sans lesquels leur gloire n'est pas complète. Il leur faut tout d'abord posséder au moins une

belle églreë^it fâ%t^n«^létVoya^eîftY:

rencontre une de; ces cathédrales qui enivrent l'âme d'une extase austère, .faites pour rappeler, si on l'oubliait, que la France est, avant tout, un pays nourri de christianisme, et celui où le catholicisme a été le plus fier et le plus haut. Il est bien aussi qu'une pareille ville ait un musée enrichi de quelques chefs-d'œuvre. Un tableau comme l'Ingres de Nantes, ou les Mantegna de Tours, suffisent à allumer sur le front d'une cité noble ce vivace et chaleureux rubis de l'art, sans lequel il n'est pas de couronne vraiment souveraine. Ces oeuvres entretiennent le goût des vieux amateurs et s'il est dans le pays un jeune homme né pour continuer les maîtres, il suffit d'une d'elles pour éveiller en lui l'ardeur qui le conduira sur leurs traces.

Mais, pour compléter là figure d'une de ces villes, il faut bien d'autres éléments.; il faut qu'on y trouve quelqu'une de ces librairies de livres anciens l'amour des lettres survit discrètement, comme un feu de gisons sous la cendre là, chaque soir^ un^. professeur, un médecin, un vieux chanoine, et plus souvent qu'on ne croit, un officier en retraite, se réunissent pour des conversations érudites. Enfin il est un établissement essentiel à la dignité d'une grande ville de province, c'est un bon restaurant celles où il manque ont une tache à leur blason. La cuisine est un art français, nécessaire à l'évocation de la France. Un bon restaurant est un conservatoire du goût. Je n'ai jamais pu écrire ce dernier mot sans admirer l'ampleur, toute graduée de sens distincts et voisins, qu'il a dans notre langage, puisqu'il désigne également le discernement qui nous fait 'apprécier la saveur d'un plat ou d'un vin et celui qui nous rend pleinement sensibles à l'excellence dfun chef-d'œuvre. Mais ce n'est pas seulement le goût qu'un bon restaurant conserve, c'est l'honnêteté. La cuisine; comme tous les arts, demande à ceux qui s'y adonnent un talent qui se voie, déployé sur une probité qui ne se voie pas. Un restaurant estimable n'est pas une salle lambrissée de marbre et d'or, mais un lieu d'où sont à jamais bannies les" denrées" suspectes et les drogues inavouables. C'est un temple de la gourmandise, mais aussi de la santé. Je viens d'en trouver plus d'un qui méritent d'être ainsi définis. Là, maintenant, parmi les convives, il n'y a plus de nouveaux riches, la rigueur des temps ayant détruit cette espèce, ni d'Américains, l'Amérique les ayant ravalés on y voit des personnes du pays, quelque Français de passage, et, parfois deux ou trois Anglais bien élevés. Tout ce monde cause à petit bruit, ne commande pas de grands festins, mais se nourrit comme il convient à des hommes civilisés. Quand le

voyageur, son dîner fini, s'en revient à son hôtel il traverse une ville déjà endormie, où seul le bruit de son pas éitieut le silence. Dans ce sommeil, cependant, quelques lampes veillent encore, et avec cette pointe de crédulité sans laquelle il est tout à fait inutile de se mettre en voyage, l'étranger s'imagine que ce sont là de vraies lampes, c'est-à-dire qu'elles éclairent une rêverie, une méditation, une étude, une belle lecture. Il voit, en levant les yeux, le toit d'un vieux logis entrer dans une constellation. Il passe aux pieds d'une église enveloppée d'ombre, dont le clocher ténébreux laisse tomber l'heure avec une gravité silencieuse. Tout ce qui l'entoure lui représente les qualités souveraines et les mérites cachés qui ont donné au génie de la France une valeur universelle. Sur le mur qu'il longe est appliquée une affiche électorale. Mais, Dieu merci, il ne la voit pas.

V Abel Bonnard.

de l'Académie française.

IK P0LI TIQUE

i

Vers le Capitole

Dans le débat sur le désarmement, le gouvernement a trouvé une arme pour la seule bataille qui le préoccupe. Il a

obtenu un grand succès, qui en présage un autre, le seul qui compte. Les 445 voix qui l'ont approuvé annoncent les acclamations du congrès radical-socialiste qui va se réunir à Toulouse, au Capitole. La loi du régime étant la triple subordination du national au parlementaire, du parlementaire à l'électoral, et de l'électoral aux comitards, le gouvernement s'y conforme quand, dans une discussion où la vie de la patrie est en jeu, il regarde non le monde, ni surtout le monde allemand, mais tes circonscrip-

tions, ou, plus exactement, -J[es comités gui

y tiennent les urnes. V

4 Le congrès -radical-socialiste, en effet, se recrute dans. « l'élite > dexes çpmités, II pourrait s'appeler comme la dernière jJilÉé à la mode, « la fleur des pois ». Cette fleur r se compose des « militants » désignés par les comitards qui se désignent entre eux au Café du Commerce. Ces militants rendent ensuite des oracles qui s'imposent au gouvernement et au Parlement. Ou, plutôt, ils les transmettent, car ils reçoivent des mots d'ordre élaborés dans les loges dont le Café du Commerce est la buvette. Ainsi, cette fameuse diplomatie publique, seule digne d'un grand peuple maître de ses destinées, et seule conforme au dogme de la souveraineté nationale, est, en dernière analyse, dirigée par des sociétés secrètes qui, elles-mêmes, sont soumises à des influences internationales.

Dans ce Capitole où, sous Louis XIII, le bourreau trancha la tête du connétable de Montmorency, le congrès radical-socialiste ne décapitera que la France. Il approuvera le plan établi par M. Paul-Boncour pour la désarmer, au moment où l'Al- lemagne proclame sa volonté de revanche. Plan « constructif », dans la mesure il est édifiant, mais au sens religieux du mot. p est jcqnçu pour édifier non la paix, qu'il ébranlé, mais le congrès radical-socialiste en flattant la mystique pacifiste, religion des libres penseurs qui ne pensent même pas assez pour s'apercevoir que d'autres, à Berlin et à Moscou, pensent pour eux et les manœuvrent en vue de désarmer la France pour la réduire en esclavage.

En vain, après les adjurations pathétiques de M. Franklin-Bouillon, M. Louis Marin -aura élevé la protestation de la raison et de la' vérité contre les folies et les mensonges qui constituent les assises du plan « constructif ». Le salut national ne saurait prévaloir contre le salut électoral qui exige, paraît-il, un acte de foi dans la bonne foi de l'Allemagne et dans toutes les erreurs qui, brutalement démenties par les faits, sont cyniquement entretenues et exploitées pour tromper le peuple français et retarder l'heure où il faudra les confesser et les expier. C'est ainsi qu'au lieu de chercher en nous-mêmes et dans le concours organisé de nos alliés naturels les garanties de la paix, le plan «. constructif » les demande à une assistance internationale qu'on sait impossible et à lin contrôle que l'Allemagne dénonce comme une provocation. Sur ce dernier point, M. Paul-Boncour se flatte d'être plus fort que Napoléon, au, faîte de sa gloire, après Iêna. Nous ne le contredirons pas il nous répondrait qu'auprès de lui, Napoléon n'est qu'un César de carnaval, moins digne de monter au Capitole, celui de Toulouse.

EN TROISIEME PAGE

LE RESUME D'UNE LETTRE DE M. LE CHANOINE SCHAEFER EN CINQUIEME PAGE

FIGARO-FILM

En préservée de IJ. Lebrun le "Normandie" est laneé à Saint-Jlazaire

(De notre envoyé spécial)

Saint-Nazaibe, 29 octobre. Deux minutes, guère plus. Mais quelles minutes émouvantes et, on peut bien le dire maintenant que c'est fini, combien lourdes d'inquiétude Le Normandie, monstre docile, a glissé comme l'ont voulu les ingénieurs. Le plus grand bateau du monde, qui tout à l'heure encore dominait de ses trente mètres les chantiers et les fragiles tribunes qu'il menaçait de sa masse de fer, repose maintenant sur les eaux pour lesquelles il est fait. Techniciens, ouvriers, et tous les spectateurs, depuis ceux qui entourent le chef de l'Etat jusqu'à la foule qui se presse sur les quais, tout le monde respire. Nous ne voulons pas dire qu'un seul instant aucun d'entre nous ait mis en doute l'heureuse issue de la manœuvre. Mais, on ne lance pas trente millions de kilos à la mer. sans un petit .serrement de cœur. Il fallait, outre la science, beaucoup d'aildaee et autant de-confiance. La moindrei' brise pouvait tout contrarier, la moindre défaillance tout ruiner. Le monde entier avait les yeux tournés sur Saint-Nazaire l'Angleterre, l'Allemagne avaient délégué leurs spécialistes; l'Ile-de-France, arrivé la veille de New-York, avait déposé sur notre sol des observateurs sans bienveillance. Les sceptiques ne manquaient pas. Nous ne ferons pas écho aux conversations entendues de-ci de-là ce matin. Qu'il suffise de savoir que l'idée française du plus grand bateau du monde n'enchantait pas tout le monde.

Maintenant, c'en est fait. Le Normandie, victorieux, a pris sa place dans le port. Le canon tonne, joyeusement. La France officielle qui, tout entière, s'est déplacée pour cet heureux baptême, a rendu'aux ingénieurs et. aux ouvriers de chez nous l'hommage que le pays leur décernera dei main, dans un sentiment unanime ;d'adx miration. ,a Petits et grands ont quelque droit':d'être fiers, ce soir, sur les chantiers dé Pènhoët,: LA VISITE DES CHANTIERS Cette journée glorieuse entre toutes, et qui symbolise la volonté et l'énergie françaises, mérite d'être racontée dans le détail. ;J Le voyage 'du prisideat de Ja Républi?i: •qtre' fut', ©n"le" sait;1 'décidé assez -tardive-» ment, et la Compagnie 'Générale* Transatlantique avait déjà lancé ses invitations lorsque M. Albert Lebrun, répondant aux sollicitations pressantes de M. Léon Meyer, ministre de la marine marchande, accepta de se rendre à Saint-Nazaire. Dans le même temps, Mme Albert Lebrun faisait savoir qu'elle consentait à être la marraine du Normandie. Une suite présidentielle entraîne nécessairement un nombre considérable d'invités. £« Trois ministres, près de lSOudéputés », annonçaient fièrement, ce matin, les journaux locaux. Le fait est que rarement déplacement du président delà République avait été entouré d'un tel concours d'enthousiasme et de curiosité. Le train présidentiel, qui avait quitté Paris hier soir, entrait à 8 heures en gare de Nantes et prenait au passage quelques voyageurs de marque, dont Mme Albert Lebrun, le préfet et les parlementaires de la Loire-Inférieure. Une heure après, le président de la République était l'hôte de M. Blancho, ouvrier, maire et député de Saint-Nazaire.

Désormais, le travail était à l'honneur et c'est aux travailleurs que cette matinée allait être consacrée.

A travers les immenses ateliers et chantiers de Penhoët, dans le vacarme des machines, sous le feu des forges, le président de la République s'initia aux nouveaux appareils, écouta les'explications des ingénieurs tandis que sur son passage les casquettes se soulevaient.

Dans un vaste hangar un déjeuner est ensuite servi, qui réunit autour des personnages officiels la foule des invités. On reconnait M. Georges Leygues, M. Julien Durand, le gouverneur général Olivier, président de la Compagnie transatlantique, et, chose rare dans les voyages présidentiels, Mme Albert Lebrun et Mme Germain-Martin et Mme Camille Chautemps. A l'heure des discours, c'est M. René Fould, président de la Société des ateliers et chantiers de Penhoët, qui retrace l'historique de cette « œuvre titanesque » puis le gouverneur Olivier et M. Léon Meyer apportent le tribut de leur éloquence à tant d'efforts. De sa place, M. Louis Rollin, qui fut ministre de la marine marchande, écoute non sans mélancolie le discours de son successeur, qu'il eût lui-même si bien fait. C'est enfin le tour de M. Lebrun de dire son admira- tion et d'exalter l'optimisme et la renommée de la vieille Compagnie transatlantique.

Mais le Normandie n'est pas lancé, et c'est désormais la seule pensee qui obsède tous les hôtes de Saint-Nazaire.

DEVANT LA CALE DE LANCEMENT

La masse sombre du plus grand paquebot du monde domine,les chantiers. ,D, es j grues* immenses manœuvrent sur sesj flancs, puis, une à une, se retirent. Six cents hommes en cotte bleue s'affairent autour de la cale de lancement dix, vingt mille curieux se pressent aux pieds du monstre. Du haut d'une tribune élevée presque à la hauteur du Normaiidie et à l'arrière, le regard plonge sur ce monde de travailleurs qui s'agite sans précipitation. Au commandement d'un clairon, les accores qui retiennent le navire un. à un sont abattus, et quand le président de la République prend place sur ce haut poste d'observation, les travaux préparatoires sont fort avancés.

Simon Arbellot.

(VOIR LA SUITE EN QUATRIÈME page)

e TJne nouvelle ~C forme; de boycottage en filsaee

L'Ami du Peuple publie ce matin les lignes suivantes

A l'heure même où recommence en Allemagne la campagne de propagande à façade commerciale contre M. François Coty, nous n'éprouvons aucune surprise à voir l'Elsaesser Kurier, journal colmarien que dirige M. Rossé, faire complaisamment écho aux propos très suspects d'une certaine dame Wanner, apôtre du boycottage. Preuve nouvelle à la charge de l'ancien lieutenant de l'autonomiste abbé Haegy. Elle sera re- tenue à bonne fin. Que M. Rossé se le tienne pour dit. Et Mme Wanner aussi.

L'AMI DU PEUPLE.

A PROPOS DU DÉSARMEMENT-FRANÇAIS La lumière qui vient

Le communiqué officiel sur le « plan constructif » de M. Paul-Boncour confirme toutes nos appréhensions et nous nous félicitons d'avoir par avance dispersé les nuées au sein desquelles on espérait faire passer la réalisation de tous les espoirs de l'Allemagne et du parti socialiste.

Peu importe qu'une forte majorité ait approuvé cette coûteuse tentative de sauvetage de la Conférence du désarmement. Les 145 députés qui se sont abstenus témoignent d'une certaine crainte de l'opinion publique enfin réveillée.

L'avertissement de M. François Coty aux ministres réunis en Conseil supérieur de la défense nationale, s'il n'a pu les faire revenir sur la consigne occulte à laquelle ils se sont conformés, a du moins atteint le peuple français, ce qui est l'essentiel.

Il' Si M. Paul-Boncour, à la fin des débats de l'autre nuit, a insisté pour se faire délivrer un "satisfecit par le président du Conseil, 'c'est qu'il s'est senti réellement incommodé » par, la lumière répandue sur ses intrigues. Nous ne faisons que commencer, car nous avons aussi notre dossier des armements allemands'; mais nous avons en plus quelques renseignements sur le désarmement français et le rôle de l'étranger dans la confection du plan de destruction de notre souveraineté nationale.

M. Paul-Boncour dit et fait répéter par ses amis qu'il avait établi son projet à Genèvé, avec la collaboration de techniciens. Nous demandons les noms de ces augures dont les avis priment ceux de notre étatmajor tout entier.

Nous sommes prêts, pour notre compte, à dire à l'opinion française tout ce qu'elle doit savoir nous souhaitons que le gouver.nement agisse de même et sommes résolus, en cas de carence, à le suppléer.

Lucien Souchon.

Déclarations

de M. Paul-Boncour

i î «X ç ? r ? ïf'

li. Paul-Boncour a reçu, hier soir, les représentants de la presse, auxquels il a fait les déclarations suivantes

Nous devons réserver à Genève la primeur de notre plan de désarmement. Je ne peux donc que vous fournir quelques précisions et quelques commentaires sur l'exposé, lui-même très discret, fait par M. Herriot devant le Parlement. » Il m'est, toutefois, permis de vous dire ce que sera la « procédure », puisque je m'en suis entretenu tout à l'heure avec M. Norman Davis. Je serai présent à Genève pour l'ouverture du bureau, fixée au 3 novembre. En l'absence de M. Herriot, je ferai un exposé oral, très complet, de notre' plan, dont le texte écrit ne sera déposé que quelques jours plus tard, après que j'aurai pu y apporter les modifications que rendra nécessaires l'accueil fait à la première mouture. Le texte définitif ne sera, toutefois, établi qu'après le retour du président du Conseil. »

A une question posée relativement à la réduction du temps de service en France, 'lé ministre de la guerre répond ensuite en ces termes

Le plan étant partie d'un ensemble de conventions internationales, aucune 'prévision ne" peut encore être faite sur r ^là réduction du temps de service sur le plan national.

Puis, lisant sans doute quelque étonnement dans certains regards, M. Paul-Bon'cour 'poursuit

Pour arriver à des réductions possibles et équitables, il faut d'abord ramener les différentes armées des pays continentaux d'Europe à un type unique, purement défensif, dépourvu de toute possibilité d'agression, et n'envisager qu'ensu//e les réductions de service. Il ne vous échappera pas combien cette unification, appli1 quée à certaine armée, celle qui nous

prêoeeupe le plus, serait de nature à nous rassurer. D'ailleurs, tous. les pays en cause, concluraient entre eux une série de pactes d'assistance mutuelle leur donnant une' force suffisante pour repousser l'agresseur. ̃» La réduction s'appliquerait, bien entendu, aux armements terrestres, navals et aériens. »

Concernerait-elle également les armées coloniales?

Non. Pas pour l'instant. Les nations possédant des colonies doivent logiquement conserver des forces suffisantes pour les défendre. Il ne s'agirait donc encore que de réduction des armées métropolitaines. Mais rien n'empêchera dans l'avenir de réduire également les armées coloniales.

» Pour répondre à certaines critiques, il me faut ici vous exposer le mécanisme même du plan de désarmement. On entrevoit trois pactes un pacte général consultatif englobant toutes les nations et pouvant être souscrit par les Etats-Unis. A l'intérieur de ce pacte, le pacte de la S. D. N. lui-même. A l'intérieur encore un pacte entre nations européennes continentales. »

M. Paulipôncour"' iKous dit alors comment il fut amené à mettre sur pied le premier de ces pactes-gigognes M. Herriot avait prié la délégation française de préparer un plan. J'en ai jeté les bases, en contact avec nos amis de la Petite-Entente et avec d'autres éléments importants, entouré des conseils de nos experts militaires de Genève. Il va de soi que les exigences de Genève dont le président du Conseil est seul juge sont une chose, que les exigences de notre armée en sont une autre et qu'elles sont difficiles à concilier. C'est ce qui explique pourquoi je n'ai consulté qu'ensuite les personnalités militaires de l'étatmajor et du Conseil supérieur de la défense nationale sur les modalités mêmes du plan.

Comment, Monsieur le ministre, ces personnalités l'ont-elles accueilli? M. Paul-Boncour reste un instant silencieux. Puis

< La fréquence des entrevues que nous avons eues à ce sujet prouve assez qu'elles ont été quelquefois délicates et qu'elles n'ont pas été sans soulever de nombreuses difficultés. Mais difficulté, heureusement, ne veut pas dire conflit.

.Et M. Paul-Boncour termine en scandaflj ces mots, qu'il tient, dit-il, à voir reproduire textuellement

Ce qu'il faut dire surtout, c'est que la France sera exacte à Genève au rendez-vous qu'elle avait pris.

he sort des chemins de fer ou les

paradoxes de l'étatisme

La réforme du régime des chemins de fer est indispensable. Sans parler de leurs conséquences économiques, les embarras financiers des réseaux compliquent gravement la gestion de la trésorerie. C'est une plaie qu'il est urgent de fermer. Comment ? Le ministre des travaux publics a fait connaître ses intentions il envisage une fusion de toutes les compagnies. Les modalités de ce projet n'ont pas été précisées. Peut-être ne sont-elles pas encore arrêtées. Le dessein d'ensemble n'en est pas moins clair, et l'exégèse socialiste des déclarations de M. Daladier dissipe à cet égard toute équivoque. L'unification n'est visiblement qu'une étape décisive vers la 'nationalisation. La solution proposée, c'est celle de l'éta'tisme intégral.

Pour apprécier sa valeur, il suffit de se reporter aux enseignements concordants de faits innombrables. En l'occurrence, le paradoxe est frappant. On l'aperçoit aisément, sans qu'il soit nécessaire d'analyser dans son détail un problème complexe. Pourquoi les chemins de fer se sont-ils mal adaptés aux conditions nouvelles des échanges ? Surtout parce qu'ils étaient ligotés. Le moins qu'on puisse dire, c'est que la possibilité leur était ôtée d'avance de défendre leurs chances. Toutes les tares de l'étatisme leur ont été imposées. Une législation fiscale écrasante a été combinée avec une réglementation étroite de leur activité. Selon les meilleures méthodes collectivistes les dépenses ont été fixées, sans que le souci secondaire soit retenu des recettes nécessaires pour les couvrir. Après cela, il est étonnant au sens pur du mot, que l'on prétende réparer ces désordres en poussant au paroxysme les causes qui les ont fait naitre ou qui ont joué un rôle prépondérant dans leur développement. Le problème des chemins de fer prend ainsi un aspect plus général et résume, en quelque sorte, la plupart des difficultés dont l'ensemble forme la crise. Il s'agit de savoir avant tout dans quelle voie seront cherchés les remèdes ou bien l'on reviendra aux principes souverains d'initiative et de responsabilité individuelles, ou bien l'on ajoutera quelques ruines nouvelles à celles qui s'accumulent immanquablement dans le sillage de l'étatisme. Entre une économie librement disciplinée et une économei caporalisée, il faut choisir. Car il serait trop commode de solliciter l'épargne privée pour payer les frais d'une expérience de collectivisme.

F.-F. Legueu.

EN MARGE DU POINT FINAL

ItES HÉP0I1SES

QU'Ofl JÎODS IMPOSE il

Dédié aux disciples et aux dupes du « Maître » d'Action Française Le jugement

de M. Charles Maurras jugé par lui-même

L'Ami DU PEUPLE publie ce matin les déclarations suivantes

On pouvait lire, non sans quelque stupeur, dans l'Action Française du 12 octobre dernier, ces passages de l'article dé M. Maurras dont la" juxtaposition est vraiment piquante et' savoureuse -y '̃£ « M. Gressent Valois n'est pas un être normal.

» Son hystérie profonde lui a même enlevé jusqu'au moyen de lire. » Il est un menteur impudent. une bourrique

» On a fait voir à quels abîmes de bêtise noire son impudence a pu le conduire.

» Il excelle dans le vague, le trouble, l'inconsistant.

s Il lui manquait pour réussir un certain sens du calibre de ses mensonges même pour le bon peuple trop est trop trop ne passe pas

s> L'individu qui a passé 20 ans à l' « Action Française ». a été « Maurrassien » avec déférence, onction et componction. »

M. Maurras écrit tout cela pêle-mêle et d'affilée sans même s'apercevoir, semble-t-il, de l'immense bouffonnerie qui se dégage d'une telle inconscience et du discrédit sans appel qu'il jette sur son propre jugement et, ce qui est plus grave encore, sur son caractère. Car, enfin, M. Maurras n'est plus un enfant et M. Gressent Valois non plus Alors est-ce que durant les 20 ANS que celui-ci a passés à l'Action Française 20 ans c'est tout de même un bail et où il s'est montré un « Maurrassien » plein de déférence, il n'était pas déjà un être anormal, hystérique, menteur impudent, bourrique, d'une bêtise noire, à qui manquait le sens du calibre de ses mensonges ??

Est-ce qu'aux yeux de M. Maurras tout cela était voilé ou racheté par le seul fait qu'il était Maurrassien avec componction ?

Sinon comment et pourquoi M. Maurras le patronnait-il, le couvrait-il d'éloges, rendait-il sans cesse et publiquement hommage à ses mérites, lui confiait-il la rédaction de la page économique de'l'Action Française, l'admettait-il même au sein des « Comités Directeurs », le chargeait-il enfin, dans DES TERMES DITHYRAMBIQUES, après 20 ans de si étroite collaboration, de f onder le « Nouveau Siècle en plein accord avec lui, puisqu'il l'accrédita Uii-même auprès de M. Coty, en vue d'en obtenir une large subvention ? Si tous ces défauts, ces vices éclatants, ces tares intellectuelles et morales qu'il attribue à M. Gressent Valois sont exacts et manifestes, comment M. Maurras peut-il expliquer son étonnant aveuglement de 20 années, prolongé au delà de toutes les limites du vraisemblable sur l'incapacité et l'indignité de son collaborateur ?? C'est bien inquiétant

Et si ce n'est pas vrai, comment la simple hargne de la rancœur lui fait-' elle parler en ces termes d'un ami de vingt ans ?

Mais cette « erreur étrange est-elle la seule que M. Maurras ait à se reprocher ?

Hélas N'a-t-il pas aussi patronné, accrédité, recommandé chaleureusement à M. Coty, M. Pierre Dominique, lui aussi passé aujourd'hui à la politique bolchevisante et insulteur forcené, lui aussi, de l'homme généreux dont il était venu naguère quémander l'appui financier ?

Mais M. Maurras lui-même agit-il autrement lorsqu'il reprend à son compte et assaisonne à. sa manière les ignobles calomnies d'un homme aussi notoirement taré que Camille Aymard, avec lequel il était déjà d'accord contre M. Coty, il y a dix ans, lorsque celui-ci 1 le mit à la porte de Figaro ?

Dte si singulières et compromettantes collusions sont trop significatives, trop


rëpét^gs^çt trop nombreuses pour être r.eff«J-tf*SS hasard ou d'un aveuglement momentané. Elles indiquent de profon$®§*MMiM^s de mensonge et de duplicitéjf^îifi^ sont révélatrices de liens secrets et d'un commun servaqe.

,î,,sî=..r- ,a

.vdEkfo qualifiant, comme II le fait, son $ffi;et Collaborateur de vingt ans, M. Cessent Valois, M, Charles Maurras se dépeint, un peu lui-même, sous des t|gp|:jWOi:aux qui le condamnent. ,̃2^ îisultant et en, calomniant, co-Htmé k\ le fait» M. François Coty, qù^iT à gravement trompé, au moins deux fois, pour Dominique et pour Valôîl^fc^tfbM il a longtemps et cyniquement*ê3l^lwté la géfiéfôsitèV'M. Charles ^la^r^ps ,dojvn«! la- mesure du sens qu'il à de l'honneur, de la gratitude et de la $t|upe"piideitr. Et il s'étonne qu'on lui diseioïiuEemeM: son fait J

"'ËhfTn, par de si multiples et si. ècIa-> taastes;?' variations successives, coïncid^h^hiëlas, toujours avec son intérêt personnel, il juge lui-même et discrédite. Jj. jamais, à tous les yeux, la va- leur morala.de son caractère et la sûreté dfeèft propre jugement.

Il ferait bien de méditer et de s'ap- plixjner lui-même ce conseil qu'il donnait de haut à M. Gressent Valois « Même pour le bon peuple, trop est trop, et trop ne passe pas »

L'Ami DU PEUPLE.

Le voyage de M. Herriot M. Ilerriùt a quitté Paris hier soir, à 23 h, .«50, par la gare d'Orsay, pour Poitfçfcst!,aù..il arrivera ce matin, à G heures. ta président du conseil prendra cet après-midi, à Poitiers, à 14 h. 15, le Sudexpress,, dans lequel auront pris place, au ̃départ de Paris, à 11 heures, les journalistes qui font, avec M. Herriot, le voyage d'Espagne, .Le président du conseil sera açcompa-. gne jùsqu'fr. Poitiers par M. Bollaeti, diree*" teur de son cabinet, et, jusqu'à Madrid, T>m pilr^atv-y, pr-ésident/de la cdmmïsr, siq|i4ès finances de la Chambre Aiphand et -Marcel Ray, chef et chef adjoint du cabinet du ministre des affaires étrangères.

i ̃ ̃ ̃ ̃

M. Edouard Herriot prononcera aujourd'hui,à Poitiers, un important discours politise qui constituera le programme du gouvernement eu égard aux nombreux et délicats problèmes de l'heure.

Aussi. M, Herriot a-t-il estimé devoir faire coanàître à.ses collègues, au cours du conseil de cabinet qui s'est tenu hier matin au puai d'Orsay, les idées directrices qu'il dçvejpppèrâ dans sa harangue. Le présidçfii'du conseil ne traitera pas cette fois surtout, des questions extérieures, comme il le fît lof s de ses derniers discours. ;,En effet, M. Herriot s'attachera principfflëlnfent à définir aujourd'hui la politique générale que' le gouvernement entend suivFé'jdaïïs le domaine économique et financier, i lit exposera notamment son point de vue", sur les moyens de réaliser l'équilibre budgétaire, et il ne manquera pas vraisemblablement de s'expliquer tant sur le financement du plan d'outillage national que survies mesures propres à remédier à la crise' agricole,

.isVdahs le cadre. d'un simple discours,;

'i- ~.atlSll~ crtdre.d~uIl que d¡~cQ~r,

jMrjRffirgioi ne, pourra \g«èjqe que- brosser lés"

gtànîi&S' Ifgnesrde soij1 action politique, le; bnëf "du .gûUVeinReiBén't devant en prceiseri les; détails au cours de son intervention au congrès- radical-socialiste de Toulouse.

^s*S^

L| CONSEIL DE CABINET S'IST OCCUPE DU BUDGET ET DE LA CRISE AGRICOLE

f,

:tié§' mihîslres t sous-secrétaires d'Etat, avant "le voyage de' M. Herriot en Espagne £t avant le congrès du parti radical-socialiste, ont cru devoir se réunir une fois encore, en conseil de cabinet.

(^conseil, qui eut lieu au Quai d'Orsay, durât près de trois heures.

Les communiqué donné à la presse sur cette délibération indique simplement, et, atiïï&t&Çori quelque pt-a.évasivtr, que le conseil a poursuivi l'étude des questions économiques et financières qui doivent faire l'objet des délibê'ra|ions ultérieures du Parlement ».

-*P*!ééison&'tj<ie. cette étude a porté principalement sur les budgets de dépenses des ttjô'fè, rWunïstères dé la défense nuLonale (guerre, marine et air) qui ne sont pas encore* déposés.

Nous "croyons qu'après une longue discussion un accord de principe est intervenu sur le montant global des crédits, mais = que leur répartition détaillée devra fcri're" encore ^l'objet d'uile" nouvelle délibé-

rfttipnv ̃̃.̃̃ ̃ .̃̃-̃ -̃•̃••̃

;Iifes ministres se sont également entretei/t|j£;Ues; de dépenser opérées pir/là comîhissiori des finances, mais la p-Jus .gEaftde partie de la discussion a eu trait à fa crise agricole.

Les membres du gouvernement ont examiner, notamment, les mesures financières qui, sans grever le budget, permettraient de stabiliser les cours des blés, afin d'éviter les fluctuations spéculatives qui faussent les marchés.

if EMPS PROBABLE Région parisienne. Nouvelle aggra- "éilïon du temps pour 48 heures. Ciel couvert avec- pluie, devenant l'après-midi très nuageux avec 'averses. Vent Sud puis Ouest très fort Température diurne stationnaire. Maximum France. Moitié Nord Comme dans la région parisienne-. Tempêtes sur le littoral. 'Moitié Sud Amélioration passagère. Ciel nuageux avec belles éclaircies le matin, se cou* .vrpnt ensuite graduellement par le Nord-Ouest avec pluie.. Vent du secteur Ouest modéré puis fof t. Température en baisse passagère. 'Aviation. ̃«• a) Région parisiînnS Ciel couvert par nuages très bas avec pluie, devenant l'après-midi très nuageux par nuages assez bas, bas et très bas avec averses. Vent Sud à Ouest po à 100 kilomètres à l'heure. Visibilité: mauvaise à moyenne.

.Manche. Mauvais temps. Pluie suivie ̃d'averses. Vent Sud puis Ouest tempétueux. /'•/Méditerranée. Amélioration passã'Èèfêï'Beaic temps peu nuageux, sauj averses ou.'jbrqges sur la côte Sud. Vent Nord-Ouest Ouest modéré.

Côte d'Azur. Beau temps peu nuageux.' Vent variable faible à modéré. Côte Basque, t- Amélioration passagère. Belles éclaircies. Nouvelles pluies: prochaines. VenÇ» Ouest modéré.

LES COURS, LES AMBASSADES, LE MONDE ET LA VILLE

Cour*

Le Souverain Pontife a reçu M. Carton de Wiart^: ancien ministre belge, et M. Pératé, conservateur du château de Versailles, en audience privée.

S. M, le Roi de Roumanie a reçu, avanthier, à Sinaïa, en présence de M. Titulesco, ministre des affaires étrangères, les délégations participant la troisième conférence balkanique.

S. A. R. le Prince Sixte de BourbonParme, qui, accompagné du comte Hector de Béarn, se trouve en Roumanie, a rendu visite à S. M. le Roi Carol II dans son château de Sïiïaïa. he Prince a déjeuné dans l'intimité avec Roi. Son Altesse Royale est partie ensuite pour les Carpathes, où, des chasses à l'ours t>nt "étë; organisées en son honneur. Dans les Ambassades.

̃ r-f-S-: Exe. Monthar Suad bey, ambassadeur de Turquie à Paris, a donné, hier, en l'hôtel de l'ambassade, rue de Villejust, une grande réception à l'occasion de l'anniversaire de la proclamation de la, République turque. Toutes les personnalités de la colonie turque de Paris y assistaient,

A l'occasion du quatorzième anniversaire de la proclamation de la République tchécoslovaque; la colonie tchécoslovaque de Paris a été reçue hier par le ministre de Tchécoslovaquie et Mme Stephèn Osusky, en l'hôtel de la légation. Le président de la colonie, M. Flanderka, -a prononcé une allocution à laquelle M. Osusky à répondu.

Dans le Monde

La comtesse Joseph de Bremond d'Ars a donné à Saintes, au cours de l'été et de l'automne, une série de déjeuners, dîners et goûtef s son fils, le marquis de Migré, l'aidait à en faire les honneurs.

Parmi les invités comtesse François de La Rochefoucauld, comtesse Pierre de Bremond d'Ars, baronne de Ribérolle, baron et baronne Jean de Metz, marquis et marquise de Grailly, comte et comtesse Elie de Dampierre, marquise de Chasseloup-Laubat, comtesse Eutrope de Bremond d'Ars, baronne Desazars de Montgailhard, comtesse Maurice du Pare, comte et comtesse de Goullard d'Aïsay, comtesse Martial de Rofflgnac, JWme'C.-B. Dubouché, comte et comtesse deMbntcabfief, comte et! comtesse Vincent- d«: Causans, .Mnjp. Evelyn Mercier, marquis et marquise {je.S&tepes, jyjme FavinLévêque, Mme R. Dupuy d'Angeac, comtesse de Meslon, baronne Pierre de Langlade, marquise de Lézardière, colo-nel et Mme du Jon-' chay, comtesse Maurice de Montalembert, M. et Mme Philippe de Luget, Mme de Berranger, baron et baronne d'Este, Mme de Kerraoul, comtesse Louis de Villèle, Mme de Kerraoul, née Lyautey; M. et Mme Brejon, baronne Jean Arnous- Rivière, Mme P. de La Pommeraye, M. et Mme Paul Le Sueur, comte et comtesse René de Lestrange, baron et baronne Robert de Grandmaison, comte et comtesse Attale du Parc, baronne de Nordeck, Mme Jean Castillon du Perron, Mme Charles Baudier, baron et baronne Ch. de Cugnac, M. et Mme H, de Laage de Meux, comte et comtesse Espierre, M. et Mme de Bussac, Mme Joseph de Fabry, comte et comtesse Guy Dufaure, Mme H. Lecerf, baron et baronne de Silvestre, Mme Guillët, Mme Elie Dodart, comtesse Jacques de La Taille, baronne de Roumefort, comte et comtesse de Momac, comtesse M. de Reboul, comte et comtesse de Pindray, M. et Mme Louis Oudet, M. et Mme Rouyer-Guillet, comtesse de La Fleuriaye, née Varax; comte et comtesse de Roumefort, vicomtesse de Brétinauld, Mme d'Aubry, M. et Mme René Sureau, comtesse de Salvert, comte et; comtesse • Pierre de Ternay, baron et baronne Jean U§sa?ar$ de

Montgailharid, comtesse Maurice treuHteoOTflte

et comtesse de Terrasson de Montfeau, vicomte et vicomtesse d'Auber de Peyrelongue, vicomte et vicomtesse dè Mornae,.Mme François Oudet,

Mme P. du Bbùlèt La Boïssiërejcomtèsse

d'Arehe,' M. et Mme Rôzier, M. "e-CT^Srari n du Jônchay, vicomtesse Maurice de Villelume, vicomte et vicomtesse de L'Hermite, Mme Jean de Bsssé, Mme Morandière, M. et Mme G. de Bellâbi-e, Mme L. Naintré Mlles de SaintLégier de La Sausaye, ds Serrîgny, Oudet, Arnauld, de Bremond d'Ars, de Grailly, de L'Hermite, de Montréal, de Goullard d'Arsay, de Brétinauld, de Causans, du Jonchay, Brejon, Gauly;_de Roffignac, Mercier, Dupuy d'Angeac, de Lujet, dé Pindray, Rozier, de Bussac, de Terrasson de Monfleau, Treuille, d'Arche, de Latour de Geay, Sureau; de Villelume, de Mascarel marquis de Terrasson de Montleau, comte Ferdinand de Roffignac, comte de Griffon-Sénejac, marquis de Barillon, baron Oudet, M. Léon Pelletreau, M. Y. de Passillé, vicomtes René et Guy van Leempoël, baron André d'Honinçthun, comte- de-Grailly, vicomte Gon-; zng-e de L'Hermite, comte Bertrand de Goul- .1 lard d'Arsay, M. René Bethmont, comte Régis ¡ de Cauiàns, comte François- de Rofflgnac,

A L'INSTITUT Détachant un chapitre do deuxième volume de ses Souvenirs, qui s'étendra sur une, pôrfode de yînqt années, de 1S94 à 1014, -et :qUi comprendra, avec la fin de ses ;>voyages en- Europe, la plus grande partie de sa vie parlementaire, M. Charles Benoist en a donné hier lecture à ses confrères de l'Académie des sciences morales et politiques.

Ce fragment, d'un vif et piquant inté- j rêt, est consacré au canton des Grisons, pris comme type d'une démocratie historique, à ses vieilles traditions, à ses ins- j titutions anciennes, mais encore en vigueur, a été rédigé d'après des notes écrites en quelque sorte sous la dictée du célèbre orateur et sociologue catholique Kaspar Decurtius, dont M. Charles Benoist trace un pittoresque et amusant portrait. Après diverses présentations d'ouvrages, M. Paul Matter a offert, de la part de MM. Lévy-Ullmann> et Mirkine-Guetzévitcb, le troisième volume de leur collection de La vie juridique des peuples, consacré à la France, rédigé par onze éminents professeurs tie la Faculté de droit de Paris, ¡ et constituant un précieux rudiment de (o droit public et privé.

M. Brunschvicg, président, a annoncé la mort et prononcé l'éloge de l'économiste Tokuzo Fukuda, professeur de l'Université de Tokio, que 1 Académie avait élu correspondant en 1927 et qui était le premier Japonais accueilli par 1 Institut de France; le second est le célèbre botaniste Seiitirô Ikeno, élu le 2 février 1931 par l'Académie des" sciences.

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L^Académie des beaux-arts a décerné le prix .Çhaudesaigues d'architecture de 4.000 francs à il. Hilt, et quatre mentions de 1.000 francs à MM. Saltet, Arretche, Hardy et Sallez.

Ctt. Dauzats

LA SURVEILLANCE

DES ETRANGERS

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Avant de se séparer, le jury des Boa- ches-du-Rhône a émis divers vœux. L'un d'eux demande que les étrangers autorisés à séjourner en France soient l'objet d'une surveillance rigoureuse, quand leur honorabilité n'aura pas été nettement ¡ établie et que des mesures sévères frappent les expulsés qui s'obstinent à demeurer en France.

MM. Jean Ramin, d'Hémery, Roger de ICerraoul, J.-M. de Latour de Geay, J. et D. Brejon, Arnauld, Baudier, Rozier, Oudet, de Bussac, etc., etc.

Vénerie

L'équipage de Bonnelles fêtera la Sainte, Hubert le jeudi 3 novembre. Rendez-vous à_la Celle- les- Bordes. A dix heures, messe de la Saint-Hubert. A onze heures, -bénédiction tie la meute et laisser-courre.

L'équipage de Vefgy chassera à l'oeca- '1 sion de la Saint-Hubert te sâmedfS ridv<3mbre,y à Pneumartiîi, chez la marquise de-Triquer' ville. Messe avec sonneries de trompes et béné-i diction des chiens. .• » Mariages ,.•̃̃̃ o '̃'̃• i

*r- On annonce le mariage de Mlle Danièlè de Grandchamp avec M. André d'Artemare: La bénédiction nuptiale leur sera donnée, dans

l'intimité, le 19 novembre, à Saint-Jean-de-

Luz. ̃ ̃. ̃ embre,à y J,' e. Nous apprenons les fiançailles de Mlle Marie de Cours, fille du baron de Cours et de la baronne, née de Prunelé, décédée, avec le baron de Maricourt, secrétaire d'ambassade, chevalier de la Légion d'honneur, croix de guerre, fils du comte du Mesnil de Maricourt, consul général de France, chevalier de la Légion d'honneur, et de la comtesse, née de Vathaire, décédée.

Deuils

<– Les obsèques du baron Seillière ont été célébrées hier en l'église Saint-François-Xâvier. La levée du corps a été faite et l'absoute donnée par l'abbé Chevrot, curé de la paroisse,

Le deuil était représenté par le comté Bertrand de Durfort, son gendre; le duc de Valençay, le marquis de Galliffet et le comte Gabriel de Mortemart, ses neveux; le marquis d'Andigné, le marquis de Maussabré, le comte de Bondy, le comte Arnaud de Montésqu'iouFèzensac, le baron Léon Seilliëre, le baron Ernest Seillière, ses cousins.

Du côté des dames par la comtesse Bertrand de Durfort, sa fille, et la comtesse M. des Monstiers-Mérifiville, par la comtesse J. de Jouffroy-Gonsans, la comtesse G. de Mortemart, ses nièces; la comtesse Hubert de MontesquiourFezënsâç, li marquise. de. Vibrayè, 'J^)\&. d7indigné,Ia baronne Léon Seillière, la bif- I!

ronne Ëfnëst Seillière et laV cômfê'sse Pierre

de Cossé-Brîss"ac; s"ég 'cou'âînëâ.

Dans l'assistance: duc et duchesse de Bisaccia, duchesse de Lorge douairières-duc de Montmorency, duc et duchesse de Lorge, vicomtesse de Durfort, prince et princesse de Croy, prince et princesse R. de Faucigny-Lucinge, prince et princesse Octave de Broglie, marquis et marquise de L'Aigle, baronne Jean Seillière, comte et comtesse de Maîlly-Nesle, comte et comtesse Jean de Castellane, marquis et marquise de Chabrillan, prince. Charles de La Tour d'Auvergne, comte et comtesse St. de Castellane, marquis et marquise de Lillers, marquise de Vibraye, comte et comtesse G. de Montesquiou-Fezensac, marquis et marquise de Virieu, marquise de Lubersac, comte et comtesse Ch. de Cossé-Brissac, comte et comtesse Georges de Castries, comte et comtesse de Luçay, baron et baronne Ed. de Ba.rante, comte et comtesse Ph. de Cossé-Brïssac, comte et comtesse d'Audiffret-Pasquier, comte et comtesse de Vibraye, comte et comtesse de Warren, comte et comtesse A. de Lu-r bersac, comtesse de Villefranche, comte et comtesse René de Cossé-Brissae, comtesse Jacques de Gontaut-Blron, comte et comtesse de Berg de Breda, comte et comtesse~de Lévis-Mirepoix, baron de Villiers-Terrag'e, comtesse 0. de Lubersac, comte et comtesse G. de Pracomtal, comte et comtesse de Balleroyi vicomtesse d'Orglandes, comte et comtesse J. de Rohan-Chabot, comtesse Th.:d.'Hinnisdat, comte et comtesse Costa de Beaùf égard, comte et comtesse de Grammont, marquise de Lur- Saluces, comte et comtesse Louis de Bldïs, comtesse L. de Bagneux, comtesse de Cossé, comte et comtesse Humbert Costa Beauregard, comte Edmond de Pourtalès, comte et comtesse de Lasteyrie, comtesse G. d'Hafcourt, comte et comtesse Th. d'Ojlliamson, comte et comtesse de Castéjay vicomtes&e Jacques de Vaulogé, comtesse Vigier, Comte et comtesse Urbain de Rougé, M. et Mme Eu. gène Schneider, comte et comtesse d'Andigne,' marquis de Nanterac, baron et baronne P. d'Ussel, vicomtesse Vigier, comte E. de Nalè» che, marquis et marquise de Ferrières, comté et comtesse de Reiflach-Cessae, marquise 4e Ranst de Saint-Brisson, comte et comtesse Claude de Rougé, baron et baronne de Mont* gascon, comte et comtesse H. d'Orglandes, comte G. de Maussabré, général et Mme André, comte et comtesse J. d'Astorg, comtesse M. Orlowska, Mlle de Luçay, comte et com-; tesse Scipion de Dreux-Brézé, comte et coitïtesse Ph. de Gontaut-Blron, comte et comtesse Jean Pillet-Will, Mme1 Ternaux-Compans, vi-

LES MORTS DE L'ARMEE DU RHIN ̃ J

it- ̃ ""̃ C

En hommage à ïâ mémpire de leurg':ciMi marades guLreposent dans ies cimetières de Rhénanie, les membres du comité de la section parisienne de la Fédération des anciens de la Rhénanie et de la Ruhr se rendront, le mardi 1" novembre, à 10 h. 30, sur la tombe du Soldat Inconnu.

Les membres de la Fédération qui désireraient se joindre à celte délégation sont priés de se trouver à, 10 h. 15, à la sortie du métro Kléber.

BRIDGE

Nons publierons demain et après-demain « l'exposé » qui nous a été remis par la Commission française du bridge, sur le Code Internationa! de bridge, dont elle est an dés co-auteurs et qui va paraître incessamment en librairie.

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LA VIE RELI6IMSE

-w-

Les fêtes de la Toussaint

à Nôtre-Dame de Parité

A 9 h. 30; grand'messe pontificale pfécédée de la procession et célébrée par S. ;Em. le cardinal Verdier, archevêque. 4e Paris. Les fidèles sont invités à venir nombreux assister à cette messe à NotreDame. On autel sera érigé dans le tran» sept de l'église dans les mêmes conditions que le jour de Pâques, ce qui permet aux fidèles d'assister de plus près an Saint-Sacrifice de la messe et de mieux voir se dérouler les belles cérémonies de l'office pontifical. f. Le 2 novembre, à 9 heures, Son Emi» nence présidera l'Office des défunts et donnera I absoute.

Au cours de ces cérémonies, la maîtrise de Notre-Dame exécutera, sous la direction de M. l'abbé Merret, maître de cBapelle, des morceaux de Louis Viernë Kyrie, Gloria, Sanctus, Agnus, de ,C. Franck JuMorum animas, de Saittt-Saëns, etc. Au grand orgue, M. Louis Vierne, organiste de Notre-Dame.

cdmfëssè R. de Villeneuve-Bargemont; comtesse F. de Vogüé, comte et comtesse O. de La Rochètulon, comtesse de Malherbe, M. André de Fouquières, comtesse de Puységur, baron et baronne Robert de Rothschild, vicomte et vicomtesse de Bonnault d'Houet, comtesse du Bou|hage, prince et princesse CapeceZurlo,vicomte et vicomtesse Robert de Caix, comte et comtesse R. de Rougemont, comte et comtesse deSainte-Suzanne, comte et comtesse de Saint-Sauveur, comte et comtesse Arnauît Doria, M. et Mme de Boislisle, M. et Mme de tatider, comte et comtesse de Rilly d'Oissonville, comtesse d'Hautpoul, née des Roys, ) comte et comtesse de Bertier de Sauvigny, M. et Mme A. Bartholoni, comte et comtesse J. de Meeusy comte- et comtesse Jean de Reviers de Mauny, Mme Sall-androuze de Lamornaix, M. et Mme de Mézailles, .comtesse de Montgomery, Mme Rutherfurd Stuyvesant, M. et Mme Kenault de La Templerie, princesse ds. Mësàgne, marquis de Marande, baronne de Claye, Mme Fernand Gibert, comts de Gramèdo, baron et baronne de Benoist, Mlle Madeleine de Villeneuve-Bargemont, M. et Mme J. Baignères, Mme de Vaux, M. et Mme E. Mallet, M. et Mme Dussaud, comtesse Louis de Murard, comte et comtesse Gilbert de Chavagnac, comtesse P. de Montalivet, comtesse E. de Forceville, comte Waskiewicz, M. Luzarche d'Azay, M. et Mme Hubert de Grésigny, comte P. de Rougé, M. et Mme Didier Verde-Delisle, comte et comtesse du Pont de GauIlrSauSsine, baron Guillaume de MandatGrancey, M. et Mme Demachy, M. et Mme Hallopeau» comte A. de Forceville, baron et baronne Lo Monaco, M. et Mme Groning, M. Pierre Baignères, etc.

Après la cérémonie, le corps a été déposé dans les caveaux de l'église, l'inhumation devant avoir lieu à Mello (Oise).

-r- En l'église de la Trinité ont été célébrées tes obsèques du général Herr. La réunion s'est faite à l'hôtel mortuaire, 16, rué de LaRochéfoucauld, où le maréchal Pétain a prononpéiun discours. Les honneurs militaires étaîenï rendus par le 24e régiment d'infanterie, le 21" colonial et le 72» d'artillerie, sous les ordres du général Alexandre.

Lê deuil était conduit par le colonel Letrait, l'amiral Hèrr, neveu du défunt M. Parisot représentait le président du Sénat; le commandant Dumas, le ministre de la guerre; le docteur Lapiërrë; lé ministre de la marins. ( Mme la maréchale Foch avait pris place aux cotés de la famille. Parmi l'assistance Mme ta ittaréchàféPè'taîn, Mme Alexandre Millerand, 'lès généraux Wéygand, Gouraud, ) Walch, Maurin, Brécard, Targe, Duport Mme Pierre Pêtlgêof.

L'inhumation aura lieu à Pont-de-Roide (Doubs).

Hiëf ont eu lieu, en l'église Saint-Pierre de Chaillot, les obsèques de la comtesse de Bcanregard, née Moracin de Ramouzens. La levée du corps a été faite et l'absoute donnée par Mgr Jean Gaston, protonotairs apostolique, vicaire général, curé de SaintPierre de Chaillof.

Le deuil était conduit par le comte de Beaurégard," le comte Roger de Beauregard, ses fils; te marquis de Quinsonas, le marquis d'Aùbigny, le comte Fernand de Méhérenc As Saint-Pierre, ses neveux; le baron Gaston de ̃ Foucaucourt, son petit-neveu; M. Raymond Bamberger, le comte Robert de Toulouse-LautrecV M. Sabatier d'Espeyran et le baron de Lesser, ses cousins, et par M. Xavier de La Maisonneuve.

Du côté des dames par la comtesse Roger de Beauregard, sa belle-fille; Mlles Yolande et Nicole de Beauregard, ses petites-filles; la comtesse de Panevinon de Marsat, sa sœur; la marquise d'Aubigny, la comtesse Fernand de Méhérenc de Saint-Pierre, ses nièces; la baronne Gaston de Foucaucourt, sa petitenièçe; la baronne de Moracin de Ramouzens, la baronne Lesser, née Gunirt-tîridaine, ses cousines germaines, et ta comtesse Robert de Toulouse-Lautrec, sa cousine.

On annonce la mort de Mme Frédéric Masson, veuve de l'historien, secrétaire perpétuel de l'Académie française, en son hôtel de la rue de La-Baume.

Mgr Nogaro Cfeeri vient de succomber, à Turin, à l'âge de soixante-dix-huit ans. H avait, fait son noviciat à la maison-mère de Paris de la Congrégation des Lazaristes missionnaires. Il s'en fut en Chine et y resta cinquante ans. Mgr Cicerî avait été vicaire apostolique de Kiang-Si et évêque titulaire de Dausara.

Paralysé des jambes dès sa naissance, sa mère l'avait voué à la vie sacerdotale. A l'âge de deux ans, il recouvra, d'une façon miraculeuse, l'usage de ses membres, considérés Comme. incurables.

M, André Lafond, qui était directeurâdmlhistràteur du « Journal de Rouen », vient de mourir après une longue et cruelle maladie. 11 était âgé de quarante-deux ans.

M. GERMAIN MARTIN A ARGENTEUIL

te ministre des finances, qui, précédemment, avait inauguré divers groupes scolaires à Àrgenteuil, vient dé répondre favorablement à une nouvelle invitation de | la municipalité et de son maire.

Désireux de manifester sa particulière sollicitude à la cité la plus importante de Seine-et-Oise et à la région industrielle qui l'entoure, le ministre des finances présidera aujourd'hui, en présence du ministre du travail, les Cérémonies d'inauguration du dispensaire d'hygiène sociale, de l'office des vieillards, du musée et de l'hôpi- I tal général.

Un grand banquet populaire clôturera 1 ces1 cérémonies.

f- ytj-.j-.j-.

.(, PIEUX PELERINAGE

u.

tJtfc délégation de la Ligue des Patriotes et du corps des commissaires se rendra le 1 jour la Toussaint au cimetière de Vaugirard pour fleurir la tombe de ses deux camarades lâchement assassinés rue Damrémont.

La délégation se réunira â 10 h. 30 précises à l'entrée principale du cimetière, 320, rue Lecourbe elle déposera également des fleurs sur les tombes de Marius Plateau et Berger ainsi que sur celle du Président Doumer, inhumé au même cimetière.<̃

-^> ̃•• -i

LES VETERANS

A IVRY-SUR-SEINE

Cet après-midi, à l'occasion des fêtes dé la Toussaint, les vétérans et les militaires des armées de terre, de mer et de l'air feront leur pèlerinage annuel au cimetière d'Ivry-sur-Seine. M. J. Sansbœuf, président général, prendra la parole devant le monument et y déposera une palme au nom de l'Association.

Réunion à l'entrée principale du cimetière ik/9 h. 45, Les membres des soixante et onze sections de la Société, de Paris et de la banlieue, sont invités à cette pieuse cërênfonie avec leur drapeau.

De Buenos-Aires on annonce la mort de M. François Boye, doyen de la colonie française, décédé à l'âge de quatre-vingt-douze ans. Il avait été l'introducteur' en Argentine des premiers percherons.

Nous apprenons la mort de Mme Lnisa Acevedo de Blanco, mère du docteur Juan Carlos Blanco, ministre des affaires étrangères de l'Uruguay.

Les amis et admirateurs de Gabriel Fauré sont invités à venir se recueillir quelques instants autour de sa tombe, au cimetière de Passy, à onze heures et demie, vendredi matin 4 novembre, jour anniversaire de sa mort. On annonce la mort du baron de Chaùbry, décédé dans sa soixante et unième année à Clermont-Creans (Sarthe).

Les obsèques et l'inhumation du marquis de Lenoncourt ont été célébrées jeudi en Franche-Comté. II laisse un seul fils, le comte de Lenoncourt. Cet avis tient lieu de faire-part. On annonce la mort de M. Rivet de Sabatier décédé en sa propriété de Vibrac (Gard). Il avait épousé Mlle Roussin, fille du commissaire général de la marine, et était frère de MM. Louis et Max Rivet de Sabatier. Ses obsèques ont été célébrées, au milieu d'une nombreuse affluence, au château de Vibrac et en la chapelle évangélique du cimetière de Nîmes, où le corps a été déposé en attendant son transfert dans une sépulture de famille à Paris.

Nous apprenons la mort de M. S. Bellais, ancien bâtonnier au barreau de Marseille, chevalier de la Légion d'honneur, officier de la Couronne d'Italie, décédé le 29 octobre à Marseille. JI était le frère et le beau-frère de Mme et M. Moïse Semama.

On nous prie d'annoncer la mort de Mme Auguste Kiefe, 4, avenue Hoche. De la part de M. Robert Kiefe et de M. et'Mme Chartes Daniel Mayer. Suivant la volonté de la défunte les obsèques ont eu lieu dans l'intimité de la famille.

Nous apprenons la mort du docteur Henri Mouflier, conseiller général de l'Aisne, médaille d'or de l'Assistance publique, chevalier de la Légion d'honneur, décédé le 28 octobre. Les obsèques auront lieudemain lundi 31 octobre, à dix heures, à VilJers-Gottërets^ v, ;• ̃••>. i :̃' yâiîleùry.

PETIT CARNET

S La vente annuelle de Soldes de la Grande Maison de Blanc, place de l'Opéra, si attendue et si appréciée, serp. divisée en deux journées afin d'atténuer les inconvénients d'une trop grande affluence. Lundi 31 octobre, à partir de 9 heures du matin, vente de tous les tissus de nos manutentions les soieries, valeur 50 et 150 fr. le mètre, seront soldées en trois lots 10, 15 et 25 fr. le mètre. Les lainages pour robes et manteaux provenant des maisons spécialisées en haute nouveauté, seront soldés, quelle qu'en soit la valeur, au prix unique de 20 fr. le mètre. Les tissus pour rideaux soldés avec des rabais de 50 à 80 Deux lots principaux 20 et 29 fr. le mètre. Le même jour seront mis en vente les soldes des départements pour Hommes les cravates 5 et 10 fr. Chemises zéphyr 25 et 29 fr. Les pyjamas, valeur 60 à 120 fr" 39 et 49 fr. Chaussettes fil 5 et 10 fr. Chaussettes laine 10 fr. Pull-overs 59 francs. Sous-vêtements de laine avec d'énormes rabais. Une série de caleçons oUjgilets 20 fr. Mouchoirs linon pur fil 33 fr. fi,. douzaine.; Robes de chambre, deux lots «39 et szs fr..t- Les soldes de, tous les autres départements seront vendus le jeudi 3 novembre.

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S" A la suite du dernier Salon, la Carrosserie Fernandes et Darritt ayant présenté au public ses nouvelles créations pour 1933, solde à des prix tout à fait exceptionnels ses modèles t932. Exposition et Vente 27, quai de Boulogne, à Boulogne-sur-Seine.

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Anita Avila viendra spécialement de Londres pour danser au cours du Dîner de Gala du dimanche 30 octobre.

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BABIN3KI Babinski vient de mpurir:hieH Un grand médecin français, un admirable savant n'est plus. Jeune, il se destinait au laboratoire il aimait les coupes histologiques et le microscope. Mais bientôt il préféra la clinique, l'étude de la vie en souffrance qui réclame des âmes passionnées. Après avoir été le disciple de Corail et de Vulpian, il devint le chef de clinique de Charcot. De ce jour la neurologie l'avait conquis elle devait subir, à son tour, pendant plus de quarante ans, l'emprise de son amour, l'élan du chercheur en qui on ne savait s'il fallait admIrer davantage la logique infaillible ou la magie créatrice. A trente-six ans, comme il étudiait les réflexes cutanés chez différents malades, il découvrit le signe qui porte son nom, le précieux symptôme qui permet d'affirmer, lorsqu'il existe, qu'on se trouve en présence d'une affection organique du système nerveux, d'une perturbation de la voie motrice. Comme il arrive d'habitude, les collègues du jeune savant n'attachèrent pas tout de suite une grande importance à sa découverte. Le professeur Erb, le neurologiste d'Heidelberg, l'homologua un des premiers par la publication d'une statistique imposante. De l'étranger venait la consécration d'une belle découverte française. Aujourd'hui, on ne peut parcourir un livre, une revue traitant des maladies du système nerveux sans lire plusieurs fois ans l'exposé des observations cliniques « absence » ou « présence du signe de Babinski ». En 1901, après plusieurs années de recherches entreprises dans le but de trouver des signes objectifs susceptibles de différencier les maladies nerveuses organi- ques, longues et difficiles à guérir ou à améliorer, d'avec les troubles hystériques qu'il avait vus parfois disparaître instantanement et complètement sous des influences diverses dans le service de Charcot, il publia ce travail magnifique, quintessence d'observation et de logique, qui a pour titre Définition de l'hystérie. Cette définition étai' grosse de conséquences doctrinales et thérapeutiques, de batailles intellectuelles au cours de plusieurs con-

f grès où il projetait avec séréjïH'é une' lumière éclatante sur des faits mal "observés. Elle amorçait le Démembrement de l'hystérie traditionnelle (1909) au profit de cet état psychique que Babinski appela lê"« pittmtisme », et c'est-à-dire « l'ervsenibîe dès troubles guérissables par ta persuasion

seule ». Pour apprécier pleinement In va-

leur de cette œuvre capitale, qui è$--pour effet de tarir la source de ces crises ^hystériques à répétition qui enéombràJeifS'f.'Jés hôpitaux, pour comprendre la beauté de cette conquête du bon sens Càrlôsuf'ft 'Sur les anciennes idées entachées d'crretfrs frauduleuses, il faudrait relire foii tes les publications neurologiques 1902 jlisqu>a ia guerre que dis-je ? jusqu'à aujourd'h'tri car, pendant l'horrible mêlée, c'est à -la conception de Babinski, propagée par ses élèves en particulier par Clovis Vincent ^-r- dans les ambulances vt les hôpitaux que l'on doit d'avoir pu éviter 1rs, défections hystériques et les pensions rémunératrices de troubes à uemi simulés. Mais je voudrais, à propos de ce travail Condamcnfttl sur le pithialisme, son chef-d'œuvre en tant qu'exposition, mettre en \;ileur, comme elle le mérite, la noblesse d'àmc de celui qui, obligé par le culte de la vérité" porter la sape dans certaines parties des travaux de son maitre, du grand Charcot, qu'il aimait et admirait, entreprit ce1 travail d'assainissement avec les scrupules angoissés d'une tendresse quasi filiafe:ef- avec-' la mélancolie d'un savant qui se refusait à critiquer, tout illuminé qu'il était par: sa passion édificatrice du vrai.

J'arrive, car il me faut abréger,2 à ses importantes découvertes sur les maladies de l'appareil cérébelleux la dissociation de l'équilibre au repos et de l'équilibre eh mouvement, les signes de perturbation cé-:rebelleuse tels que Ydsijnergie et Vadiadococinésie. > En collaboration avec l'un de ses -élèves, Babinski démontra la véritable étiologie de l'ataxie locomotrice et de la, paralysie générale, ces deux fléaux produits par un microbe aujourd'hui mieux combattu en particulier avec le regretté Jarkowski il put par l'étude minutieuse des réflexes ife défense et des troubles de la sensibilité, déterminer .avec une précision quasi mathématique ileu siège des tumeurs de; la moelle. Gfes travaux cliniques- le ̃̃erihdafo sent à faire* ôpëreiV pour te ipreiHfièpefetoJs en France, l'extraction de t ume tirs smé.dul-laires qui compriment les voies motrices et déterminent ainsi une impotence complète de la marche, opérations suivies" de guérison. C'est encore à Babinski, en collaboration avec le docteur Chaillous, que l'on doit de porter précocement le diagnostic de tumeur cérébrale, et, si le grand neurologiste n'a pu qu'exceptionnellement faire extirper la tumeur, se contentant presque toujours de la trépanation décompressive qui soulage et prolonge, c'est parce que la chirurgie cérébrale n'avait pas encore fait les progrès dont elle fut redevable plus tard aux neuro-chirurgiens américains. Mais il est juste de dire que, sous l'influence amicale et féconde de M. Babinski, deux de ses élèves, Th. de Marie! et' CI. Vincent, ont acquis cette science opératoire qui, pour le plus grand bien des malades jadis destinés à une fin misérable, ont acquis leur réputation mondiale de neuro-chirurgiens. `

Et maintenant que j'ai résumé très brièvement les principaux titres de gloire du savant, qu'il me soit permis de dire !a grandeur morale de celui que je pleure

avec ses autres élèves ef ses ami-s.-1 II fau-

la.. vec.. S. es autr. es. élè:ves,.e'fÎ{..ë.,s.ami-S". Il. r.¡jÙ~.

drait "Un peintre de la psychologie la 'p'Iiis

rare et la plus simple tout ensemble pour tracer le portrait d'une aussi noble figure. Un simple trait fera comprendre à ceux qui ne l'ont pas connue la noblesse qui l'éclairait. Un matin que M. Babinski, assis comme d'habitude à l'hôpital dans la 'salle de consultation, entouré de ses élèves, examinait un malade difficile qu'il étudiait depuis une semaine, je m'enhardis à rompre lé silence

Puis-je vous demander, monsieur, ce que vous pensez de cette maladie, quel est votre diagnostic ? M. Babinski me répondit sur le ton de la plus grande simplicité >;

Je ne sais pas, je cherche. Faites comme moi et nous en reparlerons*. Je crois qu'il est rare d'entendre un âveiï d'ignorance dans la bouche d'un maître qui enseigne la jeunesse. Quelle franchise dénuée de tout respect humain chez ce savant dont je constatais chaque jour l'avidité de connaître et l'angoisse de se tromper 1 Tous ceux qui venaient écouter ses conférences l'admiraient pour son esprit d'observation prodigieux on l'estimait pour cette belle ordonnance des âmes droites qui cultivent la vérité. Quand il ne réfléchissait pas à des problèmes ife 7$atïiolôgié, il écoql^it 'les bruits du monde, comme on regarde un paysage. Cette allure simple, cet amour des humbles, ce culte de la vie qui lui faisait passer. le.2S.Qir une heure de délassement au Foyer de la Danse, que vous donniez de charme à ce géant aux yeux doux Je veux taire, pour rester fidèle à l'enseignement d'une si belle vie, tout le bien que Babinski a fait autour de lui, en plus des bienfaits immenses que son génie a répandus sur le monde pour sauver les malades.

Albert Charpentier.

LA JOURNÉE' A l'Arc de Triomphe, la Flamme du Souvenir sera ranimée par la Coloniale et les Bigors. ̃̃̃̃̃'̃

ç h. 45, 47, quai de la Tournelle Visite de la Pharmacie des hôpitaux (ancien hôtel Miramon).

10 heures, en la basilique Notre-Dame-des Victoires Le groupe de la région parisienne da l'U.N.C. fait célébrer une messe pour le' repos de l'âme des soldats et marjnsjrioHs p^pui. la France. L'absoute sera donnée par S. Exe. Mgr Crépin. À ta Bibliothèque Bationâle :• Exposition, Gœthe.. ?.'̃• ̃ Au dours-lâ-Reine Exposition ,-fûiejnïa». tionale d'horticulture.. ô .̃; 14 heures, à la section du Pfé-Sainvfcervais de l'U.N.C. (24, rue de la Villette)- -Rémise d'un drapeau à la section par lé général Mariaux. gouverneur des Invalides. 14 h. 30, 151, boulevard de 'Hôpital La croix de guerre décernée, en rg^âj aiix Ecoles nationales d'arts et métiers, sera;'trâhsférée à l'Ecole de Paris. La cérémonie Se déroulera en présence du président de la République. V 20 h. 45, 14, rue de Trévise Conférence par M. Fœrster, ancien professeur de philosophie à l'Université de Munich, sur «^'Allemagne ». '̃̃" •'̃


UNE LETTRE

Une lettre de M. le chanoine Schaefer, directeur de la Revue Internationale des Sociétés Secrètes, nous inforine que la revue du 1" novembre sera consacrée à la réfutation de certains dires de M. Brenier concernant Mgr Jouin et M. Nicoullaud.

p!après ce numéro, nous dit-le chanoine Schaefer, en se reportant aux textes cités par M. Brenier au cours de sa polémique, il serait impossible d'en déduire comme. il l'a fait

't.* Que M. Fomalhaut aurait été théosophe ni franc-maçon simple rédacteur de la RI. S. S., il n'aurait jamais été ni secrétaire de Mgr Jouin, ni rédacteur en chef de la revue 2* Il serait également impossible de soutenir que Mgr Jouin aurait eu une attache quelconque avec la Sapinière ni.dans sa forme primitive (Sodalitium Pianum) bien qu'elle eût été « créée avec l'appui et sous le patronage de Pie X, comme des lettres autographes de lui, en font foi », ni dans sa forme modifiée d'après la guerre. D'ailleurs, les « Congrès tenus à Paris en 1924 et à Salzbourg en 1925 auraient été de simples conversations entre quelques personnalités préoccupées du péril que fait courir à la chrétienté l'impérialisme juif, et ce, dans le, but de rechercher les bases d'un intérêt commun. Mgr Jouin n'assista qu'à l'une de ces conversations, n'approuva point et coupa court. Il n'y eut ni statuts, ni procèsverbal, ni affiliations, ni engagements mutuels d'aucune sorte pris par les membres présents. Quant à l'opinion de Mgr Jouin sur les tentatives de ce genre, on. la trouve clairement exprimée dans la R. 1. S. S. 1924 (p. 650), affirmant qu'une Internationale blanche « n'est tolérable en tout genre que sous le contrôle renforcé de l'Eglise et de l'-Etat »

3° Mgr Jouin n'aurait jamais été le '«.•Pape de l'Action Française ». Sommé de dire de quelle manière Mgr Jouin aurait exercé son autorité dans le journal, M. Brenier aurait observé le silence

4° Enfin, Mgr Jouin, loin de détester les ordres religieux, était tertiaire de Saint Dominique, son frère était prieur du même ordre et lui-même avait pour directeur un jésuite, le R. P. de Maistre.

̃•.̃;̃̃

Figaro ne peut qu'enregistrer ici la protestation de la Revue Internationale des 'Sociétés Secrètes. Notre volonté de considérer comme close la polémique débattue autour de feu Mgr Jouin nous interdit de formuler les réserves que pourraient susciter peut-être certaines affirmations contenues dans la lettre, ci-dessus résumée, que M. le chanoine Schaefer a cru devoir nous adresser.

M. WILLIAM GUTHRIE

AU. COMITE FRANCE-AMERIQUE Le comité France-Amérique a offert un (Jîàër en l'honneur de M. William D, Guthrie, président du comité FranceAmérique de New-York et Mme Guthrie de M. Frank Dunlop Pavey, président de la, Fédération de l'Alliance française aux Etats-Unis et au Canada, membre du conseil, de direction du comité France-Amérique de New-York et Mme Pavey et de M. Edward H. Bennett, secrétaire général du comité France-Amérique de Chicago et Mme Bennett.

M. Gabriel Hanotaux a souhaité la bienvenue aux hôtes du comité. II a particulièrement félicité M. Guthrie de sa nomination au grade de docteur « honoris causa » de l'Université de Paris, témoi- ¡ gnage de gratitude de la France à l'égard ( de l'illustre bâtonnier.

REVUE D E I_. A. F 1: z E S S E

La politique extérieure

de la France

Le discours de M. Herriot atteste, sinon une foi aveugle, du moins une volonté de confiance dans les moyens de droit pour l'organisation de la paix et de la sécurité. Volonté de confiance dont l'épreuve n'est plus, malheureusement, dans un débat genevois, mais qui peut se traduire par un affaiblissement grave de nos forces défensives.

La presse de gauche est fort heureuse de reconnaître une position qui ne peut que lui être familière, puisque ce fut celle du Quai d'Orsay durant huit années. A cela près que M. Herriot n'ignore pas les réalités de la politique allemande trait que négligent nos confrères pacifistes. M. Edouard Pfeiffer (REPUBLIQUE) célèbre l'accord Blum-Herriot

M. Léon Blum et le président du Conseil ont successivement souligné leur volonté d'aboutir à un accord à Genève, et il est apparu que les deux grands partis de gauche e subordonnaient momentanément tous les autres problèmes à la nécessité d'organiser la paix.

M. Léon Blum et le président Herriot se sont trouvés d'accord pour combattre tout réarmement du Reich, d accord pour estimer que seul le succès de la Conférence du désarmement assurerait l'échec du militarisme allemand. Aucune objection au principe de l'égalité des droits, a dit M. Léon Blum, mais l'égalité une fois reconnue le plan français doit aboutir à Genève à l'acceptation allemande, à moins de croire à un refus du Reich qui gouvernerait contre l'opinion universelle.

Un des passages les plus intéressants du dis- cours de M. Léon Blum a été celui où l'orateur a souligné «qu'une fausse notion de la sécurité a trop souvent donné une arme re- doutable aux revendications allemandes ». Le concept de la sécurité doit, en effet, être défini, sinon renouvelé le mot même de sécurité prête aux interprétations les plus différentes, et il ne serait pas admissible qu'une conception inexacte de cette sécurité vienne entraver l'effort français à Genève. On a pu être frappé de la modération de M. Blum, de son souci de laisser dans J'ombre les divergences de vues entre socialistes et radicaux. Mais ne suffit-il pas au chef socialiste et pacifiste de voir le gouvernement entrer dans l'engrenage ? La VOLONTE, elle, célèbre une défaite ̃des « thèses nationalistes »

L'essentiel, il est dans la réfutation des thèses nationalistes, telle que M. Edouard

DERNIERE HEURE

Le chancelier von Papen conserve la haute main sur les affaires de Prusse

Berlijj, 29 octobre. A la suite de l'entrevue qui a eu .lieu aujourd'hui entre le maréchal Hindenburg, le chancelier von Papen et l'ancien président du conseil prussien M. Otto Braun, au sujet des.réformes administratives décidées par le gouvernement d'Empire, en connexion avec le récent jugement de la cour.de Leipzig refusant de considérer comme illégale, conformément à la plainte du cabinet prussien, la destitution de celui-ci par le décret présidentiel du 20 juillet dernier, le gouvernement de Berlin a promulgué ce soir un certain nombre d'ordonnances qui entreront en vigueur le 1" décembre et devront avoir été intégralement appliquées d'ici le l*r février 1933.

Malgré l'opposition de l'ex-cabinet prussien, le gouvernement du Reich a procédé à une simplification de l'administration prussienne qui sera suivie, à brève échéance, de mesures complémentaires portant sur une compression des dépenses budgétaires ainsi que sur la réduction du nombre des fonctionnaires.

L'entrevue d'aujourd'hui est restée sans résultats, les deux parties restant sur leurs positions. M. Braun a réclamé l'abrogation du décret du 20 juillet, c'est-à-dire la réintégration de son ministère. Mais le chancelier, arguant que depuis la promulgation des décrets la situation intérieure de la Prusse n'aurait pas subi de modifications dans le sens d'une amélioration ou d'une consolidation, a refusé de faire droit à cette demande. De même, il s'est opposé à ce que l'ancien président du Conseil récupérat son autorité sur les fonctionnaires qui continueront à ne devoir l'obéissance qu'au haut-commissaire du Reich en Prusse.

On affirme que le président Hindenburg s'est rallié à la thèse du chancelier et qu'il est intervenu à plusieurs reprises auprès de M. Otto Braun pour que celui-ci accepte de «ollaborer loyalement avec M. von Papen dans le sens désiré par celui-ci. M. Braun se serait déclaré dans l'impossibilité de donner suite à ce désir. Mais on croit savoir, cependant, que, par patrio-1tisme, il serait résolu à tout éviter qui soit susceptible, en envenimant la situation, de créer des ennuis aussi bien à la Prusse qu'à l'Allemagne.

La position du gouvernement central n'a donc pas souffert d'atteintes, et le chancelier von Papen conserve, à tous points de vue, la haute main sur les affaires de la Prusse, M. Braun n'étant plus, en réalité, qu'un président du Conseil honoraire, autorisé à représenter son pays soit devant le Parlement, soit devant le Conseil d'Etat, mais ne disposant d'aucun pouvoir effectif.

Les inquiétudes de la Bavière BERLIN, 29 octobre. Les projets du gouvernement du Reich en ce qui con- cerne la Prusse sont suivis avec inquiétude par les Etats du Sud de l'Allemagne, qui craignent que les décisions du cabinet von Papen créent un précédent dangereux pour les Etats particuliers.

C'est ainsi que le conseil des ministres bavarois s'est réuni ce matin pour examiner la situation créée par les projets^du; gouvernement d'Empire et-1 décidé àhrfi voyer immédiatement au -président- von Hindenburg un message dans lequel il dé- clare « Le gouvernement bavarois esl convaincu que les projets du gouvernement d'Empire en ce qui concerne la Prusse contiennent de graves empiétements dans la situation constitutionnelle de tous les Etats allemands vis-à-vis du Reich et dans la situation des Etats allemands les uns envers les autres. L'attitude du gouvernement du Reich constitue une lourde déception pour tous ceux qui, confiants dans les déclarations du gouvernement, comptaient qu'une réforme du Reich n'aurait lieu que par la voie légale et après en avoir négocié avec les Etats. En conséquence, le gouvernement prie le président du Reich de ne prendre aucune décision avant que des négociations n'aient eu lieu avec les autres Etats.

Herriot l'a exposée, avec un tact, une modé- ration, une force sans égales.

M. Franklin-Bouillon, après avoir longue- ment critiqué l'œuvre locarnienne et les direc- tives de l'action internationale décidée par le gouvernement Herriot, avait été obligé, contraint par d'utiles, interruptions dont celle de notre ami Pierre roi à esquisser sa « politique constructive' »."Deux seules idées, chères à la droite faire peur à l'Allemagne par l'étalage d'une force militaire supérieure à celle du Reich, « imposer » le respect des traités par un resserrement de nos alliances. A ces idées primaires et de nature à entraîner l'Europe vers la guerre et la France vers la défaite, M. Edouard Herriot a opposé deux interrogations qui, en réalité, sont des affirmations « La France seule vis-à-vis de l'Allemagne libre serait-elle la plus forte ? et « Constituer une coalition antiallemande dont ne feraient partie ni la Grande-Bretagne ni les Etats-Unis, ne serait-ce pas susciter une coalition revisionniste d'efficience supérieure ? >

Il a suffi d'énoncer ces arguments, qui sont ceux de la Volonté depuis longtemps, mais qui n'avaient jamais été présentés au pays par un chef de gouvernement, pour réduire la droite au mutisme et pour faire apparaître avec éclat la nécessité d'un nouvel effort français de paix et de désarmement. Il est arrivé à « la droite » d'avoir raison, sans avoir préalablement convaincu ses adversaires. Ce fut le 2 août 1914. Le QUOTIDIEN n'est-il pas un brin ironique ? Il écrit

II n'est pas défendu de penser que l'unanimité avec laquelle les partis français proclament « l'état de danger créé par l'Allemagne fera, malgré tout, quelque impression à l'étranger.

L'état de danger créé par l'Allemagne a ce caractère essentiel il est fondé sur le mépris du droit, qui guide notre voisine de l'Est. Or, ce sont les moyens de droit que l'on nous offre, dans une large mesure,'comme instruments sécurité. L'ERE NOUVELLE met, pourtant, l'accent sur ce point

Ainsi que l'a précisé M. Edouard Herriot, la France ne consentirait en aucun cas à réduire la durée de service militaire si l'Allemagne n'acceptait pas de procéder au désarmement de la Reichs •'ehr. Un accord ne pourrait s'établir que s'il porte également sur un ensemble de mesures de nature à permettre un contrôle mutuel absolu. Il va de soi, enfin, que la négociation est dominée par la nécessité pour tous d'adhérer aux clauses d'arbitrage que la France n'a cessé de réclamer. On verra.

Voix du Centre

Senatus (AVENIR) juge la position du gouvernement français e irréprochable ».

APRÈS LE DISCOURS DE M. HERRIOT

Le plan français sut Ie désarmement De nouvelles précisions:

Une importante- Omission s'étant pro~ duite dans la communication qui a été faite, avant-hier, à la Chambre, des idées directrices du plan' français, en voici le; texte complet, qui comprend huit points ati" lieu de six comme il a été dit

La France accepterait, pour une date indéterminée, la généralisation et la réduction du service à court-terme pour toutes les forces terrestres ̃ métropolitaines, sous condition

Que toute formation contraire à cette organisation d'armée, comme la Reichswehr, soit dissoute, et que les forces de police intérieures soient réglementées >;̃ 2° Que le contrôle international soitkorganisé et qu'il comprenne obligatoirement le droit à l'investigation •;

3° Que, pour compléter le traité de: 'Locarno, un pacte d'assistance mutuelle- soit conclu, de façon telle que chaque nation européennne puisse y prendre part et que la force collective ainsi prévue soit suffisante pour réprimer l'agression. Cette force devrait comprendre un premier échelon de contingents nationaux spécialisés, immédiatement disponibles et disposant de matériels puissants 4° Que les États-Unis accordent les garanties de sécurité qu'ils ont' eux-mêmes envisagées

5° Que les Etats membres de la Société des Nations s'engagent à remplir toutes les obligation de l'article 16 du pacte 6° Que l'arbitrage soit obligatoire pour tous les Etats adhérents au pacte 7° Que les désarmements, soient interdépendants

l.8% Que-lei nations ayant la responsabilité de teMtqires' d'àutre^mer" gardent disposition 'de forcei spécialisées. Déclarations de M. Paul-Boncour `~ M. Paul-Boncour, ministre de la guerre, a reçu hier, en fin de journée, les membres de la presse, venus lui demander des renseignements sur les. grandes lignes du pacte de désarmement et sur la façon dont il a été concu. '1

M. Paul-Boncour s'est excusé tout d'abord de sa discrétion, « mais, a-t-il dit, ne convient-il pas de réserver à Genève la primeur de notre plan » ?

« Ce que vous pouvez dire, a ajouté le ministre de la guerre, c'est que le 3 novembre je serai à Genève. Vraisemblablement, le lendemain, je ferai un exposé oral très complet de notre plan, dont le texte écrit ne sera déposé que quelques jours plus tard, après l'arrivée de M. Herriot à Genève.

» L'idée originale de ce plan, a précisé M. Paul-Boncour, est, pour arriver à" une réduction équitable des armements, de ramener les différentes armées d'Europe à un type uniforme purement défensif, dépourvu, autant que faire se peut, de toute possibilité d'agression.

» Pour adapter l'armée française à ce type, des compressions seront nécessaires, qui, seront, ultérieurement étudiées -par les services techniques de l'Etat-Major. C'est ainsi que nous avons été "amenés envisa.ger la réduction jdu temps de service militaire que pourrait amener pour nous l'adoption du plan international. Ce nouveau plan, purement européen, est compris dans un ensemble de pactes de sécurité. »

M. Paul-Boncour a fixé la position du nouveau plan français, « qui est essentiellement un pacte militaire entre nations européennes ». Ce plan est englobé dans le pacte de la S. D. N., lequel est lui-même compris dans le pacte général consultatif auquel faisait allusion M. Edouard Herriot. Le ministre de la guerre a fixé ensuite les conditions dans lesquelles le nouveau plan a été conçu

« M. Herriot avait prié la délégation française de préparer un plan pour ré- I pondre au désir maintes fois exprimé de I

Le lecteur choisira, parmi les arguments de notre confrère, le plus fort

Il faudra à nos détracteurs étrangers une dose massive de mauvaise foi pour railler nos conceptions militaristes et notre incompréhension de la 'solidarité internationale. On pourra leur répondre en leur opposant le plan que M. Herriot déposera à Genève et dont il ne nous a fait connaître que les grandes lignes. On peut le caractériser, grosso modo, en disant qu'il tend à égaliser les institutions de sécurité des divers pays, à les placer sur le même pied, et à reprendre contre l'agresseur ces mesures d'assistance mutuelle que nous n'avons cessé de réclamer comme étant les seules efficaces.

Le fait que ce projet comporte la renonciation à toute autre formation à caractère militaire que celles dont il donne Fénumération, et par conséquent, en ce qui concerne l'Allemagne, condamne la Reichswehr, nous conduit à penser que le cabinet des barons lui refusera la moindre considération. Mais l'étatmajor Schleicher administrera ainsi au monde une preuve dont il parait que quelques-uns ont encore besoin.

Nous entendons bien l'écrivain de l'Avenir, mais il n'ignore pas que le plan français ne sera pas considéré à Genève comme intangible et qu'on tentera de l'amender. Le risque est grand nos sacrifices de forces défensives tomberont-ils en même temps que nos conditions de droit ? M. Léon Bailby (INTRANSIGEANT) se montre sensible à un argument de M. Herriot « Le plus grand danger serait de laisser une France seule devant une Allemagne libre ». Et M. Bailby ajoute^: ç, Ce qui revenait à dire encore et l'argument est fort exactement présenté dans l'Œuvre de ce matin « Si vous ne croyez pas à la solidité des conventions futures, si vous mettez dans la même corbeille comme « chiffons de papier » tous les accords, tous les pactes présents et à venir, pourquoi en exceptez-voùs le traité de Versailles qui ne vaut ni plus ni moins et qui ne comporte pas une garantie ou une sanction que l'Allemagne ne puisse tourner ?» »

En somme, l'exposé de M. Herriot frappé l'assemblée par la sincérité de sa conviction et par le ton grave et en quelque sorte fatal dont il éveillait la résonance. ii!t

La force de l'argument nous échappe. Ce ne sont pas les écrivains de 'droite, mais les Allemands qui ont traité en chiffons de papier les accords. Ce sont les Allemands qui ont violé le traité de Versailles après l'avoir signé.

Nous pensons donc que les moyens de

la Conférence. J'ai jeté les bases de ce plan à Genève, d'accord avec les techniciens militaires et navals de la délégation, d'accord aussi avec M. Benès, M. Politis et, autres délégués à la Conférence du dé.sarmement.

C'est dans ces conditions que les avis techniques de l'état-major n'ont été sollicités qu'après les coups de sonde jetés à Genève par le ministre de la guerre. L'examen de ce plan au Conseil supérieur de la: défense nationale a donné lieu à un échange de vues parfois délicat, mais, si certaines difficultés se sont révélées, remarquons, a ajouté M. Paul-Boncour, que difficulté ne veut pas dire conflit. » Le ministre de la guerre a fait ensuite remarquer que l'interdépendance des armements européens a inspiré le plan constructif français, qui envisagé, sur le plan international, la réduction équitable des armements terrestres, navals et aériens. En celjui concerne les puissances coloniales, les forces spécialement chargées de leur défense restent en dehors des contingentements métropolitains.

L'impression en Allemagne

BERLIN, 29 octobre.' Les discours prononcés hier devant la Chambre française par le président du conseil, M. Herriot, ont produit sur les milieux politiques allemands une très forte impression, et il ne fait pas de doute que les indicati'ons données par le chef du gouverne- ment français sur le plan constructif de désarmement et de sécurité de la France fdijbnt 'l'objet- d'un examen /"attentif du §6ii.vernernent allemand en attendant que é^lan soit connu dans son ensemble et dans ses détails précis.

Dans les milieux politiques allemands autorisés, on déclare avoir reçu une impression en général favorable des discours de M. Herriot, et on admet que le plan français peut constituer, pour la suite des négociations sur les armements, une base de discussion.

On note, en premier lieu, avec satisfaction, qu'en proposant la suppression de la Reichswehr, M. Herriot a montré que la France ne s'en tenait pas strictement à l'intangibilité des clauses militaires du traité de Versailles. On considère que cette proposition revient à amorcer sur le point essentiel une revision du traité de Versailles, et on reconnaît que, par là, le point de vue français s'est sensiblement rapproché des revendications allemandes.

On proteste par ailleurs contre la déclaration de M. Herriot que l'Allemagne cherche à réarmer. On répète que l'Allemagne revendique l'égalité des droits avec les autres puissances et qu'elle a toujours déclaré que cette égalité pourrait être réalisée parla voie du désarmement. On ajoute que la conférence de Genève est une conférence de limitation des armements èt non pas une conférence de sécurités mais, cependant, on ne regrette gàs, de prime abord, les suggestions fai8^' par le gouvernement français en vue d'un renforcement de la sécurité en Eu-

rope. ;3

En ;qui concerne l'universalité en Europe du. service militaire à court terme, on estime que la proposition française répond à une demande déjà présentée par ^l'Allemagne et que c'est dans le même esprit que cette dernière avait proposé une réduction du temps de service dans la Reichswehr de douze à six ans. On souligne que les déclarations de M. Herriot laissent subsister des obscurités en ce qui concerne les forces militaires de la France elle-même, dont plus d'un tiers, dit-on, sont constituées, à l'heure actuelle, par les forces coloniales, dont cinq divisions sont normalement stationnées en France.

En ce qui concerne le contrôle interna-

v

droit sont inopérants ou peu sûrs lorsque souffle le sentiment de la revanche. Il reste, il est vrai, l'argument de la peur confions-nous aux signatures puisque nous ne pouvons pas faire autrement. Cet argument-là, M; Bailby n'est pas-- de -ceux qui l'ont soumis-ayee aveur à leurs lecteurs. r t^ Remarques

Et voici d'ailleurs ce que pense M. Pierre Bernus (DEBATS) du passage en question qui rappelle de trop Briand (et son mot que nous avons entendu, de nos oreilles entendu qui a disparu à l'Officiel « Mon pauv' pays. » )

Disons-le franchement, car on ne doit plus aujourd'hui mâcher les mots en écoutant M. Herriot nous avons été humiliés par le spectacle que donnait le porte-parole de la France, qui offrait le tableau d'un homme dominé par la peur, qui doute de son pays, et qui, au lieu de s'attacher à organiser et à coordonner toutes les forces capables de travailler pour la paix, cherche à obtenir des concours qui se dérobent en diminuant nos moyens d'action. Ce faisant, il détourne de nous tous ceux qui seraient disposés à coopérer à l'œuvre de consolidation et de défense et il encourage, dans leurs noirs desseins, ceux qui veulent détruire l'ordre européen actuel et dont l'action, si elle ne rencontre pas d'obstacle, ne peut que provoquer la guerre, exactement comme ce fut le cas en 1914. Les expériences n'ont donc rien I appris. Si la guerre a éclaté il y a dix-huit ans, c'est parce que l'Allemagne a cru que la partie n'était pas trop risquée si aujourd'hui la'Krance apparait isolée, et si le Reich Rengage dans la voie qui mène à une nouvelle catastrophe, c'est parce que notre politique fait croire que nous sommes résignés à tous les abandons. Un pays qui ne se défend pas n'a plus d'amis et excite tous les appétits. M. Bernus, remarquant que « c'est par l'affaiblissement de la France qu'on prétend assurer sa sécurité », ajoute C'est. d'autant plus inconcevable que le pré- sident du Conseil n'a pas dissimulé sa pensée' au sujet de la politique et des projets de l'Ai- lemagne. II partage à cet égard les idées de M. Franklin-Bouillon. Mais celui-ci réagit viri- lement, alors que le chef du gouvernement n'exprime sa crainte que pour aboutir à une capitulation.

Ce même trait retient l'esprit de M. Mar- ] tin-Mamy, dans l'AMI DU PEUPLE du soir Constater, comme l'a fait avec loyauté le président du Conseil, que l'Allemagne, en dé- ( pit du contrôle, a violé les prescriptions du traité de Versailles et armé clandestinement,

LE HOCKEY.SUR GLACE AU PALAIS DES SPORTS Le Stade Français vainqueur de la sélection d'Ecosse

Par 7 buts à 1 l'équipe de hockey sur glace du Stade Français a battu hier soir, au Palais des Sports, la sélection écossaise. Ce fut, ainsi que l'indique la marque, une victoire très facile, trop facile même pour les « Parisiens qui se surpassèrent. Le début de la rencontre avait été, avec quelque chance d'ailleurs, à l'avantage des Ecossais qui atteignirent la fin de la première période avec un, but d'avance. Dans la seconde période le Stade réagit et en trois minutes la victoire changea de camp. Successivement Geran et Besson marquaient trois buts. Fort de cet avantage, le Stade attaquait alors avec fougue. Dans les minutes qui suivirent, grâce à J.-P. Hagnauer, Delesalle, Géran et Bessin, la défaite des Ecossais était consommée. Il ne reste pas grand'chose de ce match, sinon que l'équipe d'Ecosse était inférieure. Le garde-but seul, malgré la marque contre lui, se défendit énergiquement. Les autres joueurs furent très moyens. Les Stadistes, devant de tels adversaires, ont brillé. La tâche était trop facile pour qu'on puisse les juger exactement. Geran, toutefois, a confirmé ses qualités de feinteur Besson s'est montré un attaquant énergique et un réalisateur remarquable J. P. Hagnauer est en réels progrès, tandis que Delesalle, en meilleure forme, s'est révélé redoutable en attaque. La défense eut peu à faire. Morisson, surpris au début, se acheta par la suite. Les arrières eurent rarement à intervenir. Michaelis semble s'être assagi. Il a tout à gagner, lui qui possède de réelles qualités, à négliger la violence et l'irrégularité au profit du jeu normal.

Signalons encore le manque d'entente des stadistes qui jouent trop en ordre dispersé.

Avant cette rencontre, l'Ecole Centrale et le C. N. Chatou ont fait match nul, chaque équipe marquant trois buts.

En patinage artistique, le champion allemand Baïer et Mme, Clericetti firent une démonstration très applaudie^– A. R.

LES RECEPTIONS

DE M. HERRIOT

M. Edouard Herriot, président du conseil, ministre des affaires étrangères, a reçu, hier après-midi, au Quai d'Orsay, M/ Norman Davis, délégué américain à la conférence du désarmement. 1

L'entrevue a duré une demi-heure. ,[ En sortant du Quai d'Orsay, M. Norman Davis s'est rendu au ministère de la guerre, où il a été reçu par M. Paul-Boncour. M. Edouard Herriot, dans la journée, a reçu, au Quai d'Orsay, M. Francqui, ministre d'Etat de Belgique, qu'accompagnait M. Gutt, expert financier.

̃̃+̃+-̃+̃̃+̃.

LES ETATS-UNIS

ET LES DETTES DE GUERRE San-Francisco, 29 octobre. Dans un discours électoral, le sénateur Johnson s'est déclaré opposé à tout moratoire des dettes de guerre, alléguant que l'Amérique avait i «à "souffrir beaucoup plus que tout aufre>pà!y:s de la crise économique actuelle, du'fait que le nombre des chômeurs américains dépasse le total des sans-travail anglais, français,, allemands e,t italiens.

s~sr.

tional et le droit d'investigation, on se déclare d'accord avec les suggestions françaises, sous la réserve que le contrôle et l'investigation soient réciproques et qu'ils soient appliqués dans chaque pays à des situations identiques.

En ce qui concerne l'élargissement du. traité de Locarno par un pacte régional d'assistance mutuelle conduisant à la formation d'une armée collective internationale, l'Allemagne n'oppose aucune objection de principe. Elle maintient cependant que la réalisation de ces projets doit être précédée par la création de régimes militaires équivalents dans les différents pays.

n'est-ce pas reconnaître implicitement que se désarmer demain, sur la foi d'un contrôle impossible, serait une folie pure ou goût du suicide ?

Se rendre compte, comme s'en est rendu compte le président du Conseil, que tous les moyens de droit n'ont abouti jusqu'ici qu'à la suppression des" réparations et au réarmement de l'Allemagne, n'est-ce pas s'interdire d'affaiblir d'un homme et d'un canon le désir, le besoin, la volonté de paix de notre pays ? Ainsi, par tout ce qu'il disait et ce qu'il laissait entrevoir, le président du Conseil montrait qu'il n'avait plus d'illusions et invitait ses auditeurs à reprendre conscience des périls où ils précipitaient la France. Cependant en dépit des efforts des parlementaires Franklin-Bouillon et Louis Marin, en dépit de l'appel suprême lancé le matin même, dans sa presse, par François Coty le débat aboutissait à un plan basé sur un affaiblissement de l'armée française.

L'imminence du Congrès de Toulouse suffit-elle à l'explication ? Tant de misère ?

Indications du vote

Socialistes et radicaux ont mêlé leurs bulletins. Les chefs des deux partis ont parlé, assurément de façon à rendre plausible cet accord. Mais en écartant l'idée du congrès de Toulouse faut-il penser que ce scrutin atteint l'idée de l'union nationale ?

Ce n'est pas l'avis du TEMPS Les socialistes ont voté la confiance au gouvernement et les socialistes-communistes euxmêmes les ont suivis. Nous n'avons certes pas à leur en faire grief et nous les en féliciterions même, si leur adhésion signifiait cette union nationale dont nous parlons plus haut. Mais nous savons trop, hélas qu'il n'en est rien. Le discours de M. Léon Blum, truffe de « réserves », de sous-entendus, de menaces politiques, nuancé d'illusions notamment sur l'influence de la social-démocratie, tendant au désarmement plus qu'à la sécurité, ou plutôt basant cette dernière sur le désarmement, etait un discours de défiance -et d'opposition. Défiance et opposition qui ne datent pas d'aujourd'hui, car il faut accorder au chef socialiste le mérite de la continuité de la pensée. L'évolution de l'Allemagne, l'arrivée des junkers au pouvoir, l'évidence des violations des traité-, en matière de désarmement, la volonté recojr ae du Reich de réarmer, l'hypocrisie du désarmement total demandé pour arriver à ce résultat, rien n'a pu faire dévier M. Léon Blum et le parti socialiste dont il est le porteparole de la chimère d'une paix sans garanties matérielles en même temps que morales. Il s'en tient à ces dernières. Désarmons et laissons faire aux dieux Mais il arrive parfois, et nous l'avons bien vu, et nous en avons souffert, que les dieux ont soif.

M. Herriot le sait bien et tout son discours,

Informations politiques' Une interpellation sur les élections aa Conseil supérieur des colonici M. Lionel de Tastes, député de Paris, demande à interpeller le ministre des colonies sur « la fermentation inquiétante qui règije parmi les populations des établissements français de l'Océanie et sur les raisons qui ont provoqué cette agitation ».

M. de Tastes se plaindra d'avoir été victime de fraudes électorales dans les élection» qui ont eu lieu, le 2 octobre dernier, au Conseil supérieur des colonies, auquel il était candidat. Il accuse son concurrent heureux, M. Candace, sous-secrétaire d'Etat aux colonies, d'avoir favorisé ces fraudes.

Le budget de 1933 à la Commission des finances de la Chambre

La commission des finances de la Chambre a adopté hier le budget de la marine marchande en lui faisant subir des réductions visant principalement le personnel et les indemnités. Elle a réservé le chapitre des subventions aux compagnies de navigation, et quelques autres.

On s'est occupé ensuite du budget du cova* merce. Là aussi, la commission a opéré des réductions sur les crédits de personnel «t lés indemnités.

̃*»^ 1

BOURSE DE LONDRES

*•

Londres. 29 octobre. Fonds d'Etat, soutenus 3 0/0 Français, 24 ô 0/0 Français, 29 1/4 4 0/0 1917, 27 3/4 4 0/0 1918, 27 3/4 Consolidés, 76 3/8 Argentin 4 0/0 1897, 64; Brésil 1889, 18; Funding, 61; Chine 4 1/2 0/0, 95 3/4 Egypte unifiée, 98 1/2 Extérieure, 64 1/2 Italien 29 1/2 Japon 1899, 55 Portugais 3 0/0, 54 3/4 Russe 1906, 1 Russe 1909, 0 3/4 Turc, 7.1/2. Américains, plus soutenus Atchinson Common, 67 Baltimore Ohio nouv., 20 Canadian Pacific nouv., 21 3/8 Chicago Miiwaukee, 5 Erie Common, 10 Louisville Nashville. 33 New-York Central, 38 Southern Pacifie, 30 1/2 Pensylvania, 23 1/2 Union Pacific, 102.

Mines, soutenues Chartered, 18/4 1/2 East Rand, 16 Goldfields, 37/6 Randmines, 85 De Beers, 4 1/4 Jagersfontein, 1 1/8 Rio Tinto, 14.

Pétrolifères, soutenus Mexican Eagle, 7/3 Royal Dutch, 17 1/4 Shell, 2 3/8 North Caucasian, 0/6.

Divers, calmes Anaconda, 2 13/16 Steel Common, 55 Câble et AVireless 7 1/2 A, 26 1/2 Malauca, 10 Kuala, 18/9.

Changes Escompte hors banque, 0 3/4, 0 7/8 Prêts, 0 1/4, 0 1/2 sur Paris, 8365 sur New-York, 32856 sur Belgique, 2363 sur Berlin, 1382 Rio sur Londres, 5 1/2 Valparaiso sur Londres, 58 Buenos-Aires-SUr Londres, 4243 Argent comptant, 18 1/8 Argent 2 mois, 18 1/4 Or, 12 5/8.

BOURSE DE NEW-YORK

New-York, 29 octobre. Wall Street (clôture) Call Money C. M., nominale Câbles transfers, 328 3/16 Change sur Paris à vue, 392 3/4 Atchinson Topeka, 42 1/8 Baltimore et Ohio, 12 7/8 Canadian Pacifie, 13 3/4 Chesapeake et Ohio, 23 1/4 Chicago Rock Island, 6 Missouri Pacific, 5 1/2 NewYork Central, 24 Norfolk et Western, 100 Northern Pacifie, 17 Pensylvania, 14 3/4 Reading, 35 Southern Pacific, 19 3/4 Southcrn Railway, 7 3/4 Union Pacific, 64 3/4; Allicd Chemical, 73 1/4 American Can, 53 American Smelting, 14 3/8 American Téléphone, 103 3/4 American Tobacco « B », 64 Anaconda Copper, 8 7/8 Baldwin Locomotive, 6 1/2 Bethlehem Steel, 17 1/8' Consolidated Gas, 57 1/2 Coty, 3 5/8 Dupont de Nemours, 33 7/8 Electric Bond et Share, 23 7/8 General Electric, 15 1/2 General Motors, 13 International Harvester, 21 1/8 Kennecott Copper, 10 3/4 Montgomery Ward, 11 5/8; National Biscuit, 36 1/4 North American, 29 1/8 Paramount Corporation, 3 3/8 Radio Corporation, 6 3/4 Royal Dutch, 18 Shell, 14 Socony Vacuum, 9 172 Standard Oil of New-Jersev, 30 U. S. Ilubber, 5 1/8 U.S. Steel, 35 1/2 Union Carbide, 24 Utah Copper, 61 Westingliouse Electric, 26. Titres traités 400.000.

̃tr-

ÇA ET LA -SI

«* A partir de mercredi prochain, et à titre d'essai, la circulation à sens unique sera instituée rue des Fontaines, de la rue du Temple jusque et vers la rue Sainte-Elisabeth.

«* Dans les « Choses et Gens de Lettres » d'hier, au lieu de « pâtissent dès majorations plus arbitraires », il fallait lire « de majorations plus arbitraires ».

d'une ardeur et d'une anxiété contenues, tout son exposé du plan français de sécurité et de désarmement, est basé sur cette hypothèse qu'on ne saurait négliger, dont les faits euxmêmes démontrent l'exactitude.

Le Temps ajoute

Quoi qu'il en soit, la séance d'hier a démontré la nécessité et la possibilité d'une union nationale que les faits imposeront, et pas seulement les faits extérieurs. Pourquoi faut-il que cette nécessité et cette possibilité soient encore cachées à trop d'esprits par l'existence d'une équivoque politique que seuls les tenants de l'Internationale ont intérêt à perpétuer ? '?

Quels malheurs seront donc nécessaires pour dissiper cette équivoque 2

Le danger

De Pertinax (ECHO DE PARIS)

M. Paul-Boncour, qui est animé de l'optimisme facile des idéologues et des démagogues, affirme que la marge de supériorité que possède l'armée française à l'égard de l'armée allemande, nous permet de ne pas y regarder de trop près. Nous serions beaucoup plus rassurés si tel était l'avis du général Weygand, inspecteur général de l'armée. La presse dévouée à M. Boncour ne manquera pas de prétendre que, hier matin, au Conseil supérieur de la défense nationale qui approuva les projets français, l'inspecteur général de l'armée ainsi que le maréchal Pétaiu se sont inclinés et que la controverse est unie. La vérité est différente. Le maréchal Pétain et le général Weygand ont formulé, conjointement, sur jes textes qui leur étaient soumis, les réserves les plus expresses. Et comme ils ne sont entendus qu'à titre consultatif et ne furent pas appelés à voter, la décision prise n'engage pas leur responsabilité, ne peut être interprétée comme impliquant leur adhésion.

Encore une fois. de ce projet minimum, M. Herriot n'a pas soufflé mot. 11 ne nous a éclairé et encore de façon sommaire que sur le projet maximum.

Et cette conclusion

Nul ne peut croire que les propositions françaises passeront dans les faits, eu bloc. Attendez plutôt la décision des pays étrangers. Le grand risque est que des détails dangereux n'en soient retenus. La pente naturelle des négociations fait souvent d'une offre conditionnelle une offre absolue. Mais le trait le plus grave que les événements récents ont mis en lumière, c'est que l'armée n'est pas défendue par son chef. comme la marine et l'aviation sont défendues par les ministres dont elles relèvent. Au ministère de la guerre, aucune communauté de pensée entre le ministre et l'état-major général un politicien socialisant manoeuvre entre ses services. La bataille commence.

Maurice Noël.


En présence de M* Lebrun, le Nounandte :̃: est lancé à Saint-Nazaire

.>̃ (SUITE DE LA PREMIÈRE PAGE) f^Dans le vide, une passerelle légère Relance' de la tribune vers Tayant du bateau: Mme Albert Lebrun, accompagnée de l'amiral Le Bigot et de M. René Fould, sfjr engage non sans émotion. Là, au bout d'un ruban tricolore, un magnum dé chempagne est suspendu. Le silence se fait, poignant. Encore l'appel du clairon, et les derniers filins se tendent et cassent. C'en est fait la marraine, d'un geste décidé, a projeté le magnum sur ce rempart d(« fonte et, tout aussitôt, comme si ce simple choc eût suffi, le Normandie glisse sans bruit sur sa piste de suif qui s'échauffe et s'enflamme. 1

Une minute, à peine. Le bateau a pris contact avec l'eau, il s'enfonce mollement, s'éloigne, avance. Victoire 1 Un cri part de la foule « Vive la France Des yeux se mouillent, mais la joie rayonne sur bien des visages, et les ouvriers, dont beaucoup, demain, seront des chômeurs, ne dissimulent pas leur fierté. Il y a, certes, de quoi. Un journal anglais écrivait gravement, ce matin « Aujourd'hui, le plus grand bateau. du monde sera lancé, et tout un peuple sera en liesse. Ce ne sera, hélas 1 pas le peuple anglais. »

Ne trouvez-vous pas, au soir de la victoire, que cet hommage légèrement empreint de mélancolie, a son prix ? ̃ S. A-

DISCOURS DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

« Mesdames, Messieurs,

ï> Ce sera une minute singulièrement émouvante, et qui marquera dans les annales pourtant si riches de notre marine marchande, que celle où, échappant définitivement aux liens .qui le retenaient encore captif sur sa cale, le monumental Normandie va lentement glisser le long rie ses couettes de chêne et, ;dans un majustueux embrassement, se confier auxflots impatients de: le recevoir. » .Grande journée aussi pour la Compagnie générale transatlantique, et dont t-Hé a le droit de concevoir un légitime, orgueil. Elle n'a pas craint d'entreprendre une telle œuvre à une heure où pour- tant l'avenir économique; avec les aléas qu'il comporte, n'était pas sans incertitude. Pénétrée d'un courageux optimisme. file a tenu à rester à la hauteur de sa vieille renommée.

» Journée glorieuse encore pour tous ces constructeurs d'élite, ces savants ingénieurs, ces dessinateurs patients et appliqués, ces ouvriers avisés qui, au prix de: mille efforts et de difficultés sans nombre, travaillant sans relâche sur des plans sans cesse perfectionnés, ont eu l'audace de concevoir et le génie de réaliser ce géant de là mer qui sera demain le plus grand, le plus rapide paquebot du monde, et en qui nous aurons plaisir à- saluer le chefd'œuvre magnifique de nos chantiers de Satnt-Nazaire.

» C'est enfin un événement particulièrement important et significatif pour notre industrie des constructions navales, qui se trouve aujourd'hui à l'honneur parce qu'elle a bien mérité du pays. S'efforçarit de pallier la crise qui sévissait et maintenant victorieusement une activité génératrice elle-même de celles des fabrications si diverses et si complexes en liaison svec elle, elle à donné une nouvelle preuve tangible de sa valeur, de ses possibilités, et a démontré péremptoirement qu'il y a encore en France de l'énergie constructive toute prête à se développer quand elle est animee par des chefs dignes de ce nom.

» Aussi ai-je tenu à venir souligner par ma présence l'intérêt que présentait pour la nation la cérémonie de ce jour, et à consacrer moi-même, à côté des membres du gouvernement qu'inspirait le même désir, la nouvelle nef marchande, la superbe cathédrale flottante, comme l'écrivait naguère Edouard Herriot, qui portera demain nos couleurs à travers l'océan Atlantique.

Cet honneur lui était bien dû. Il a droit à toute notre admiration, ce beau navire de près de soixante-quinze mille tonneaux de jauge brute, de tro's cent treize mètres de long, de cent soixante mille chevaux-vapeur de puissance, avec ses onze ponts, ses chaudières, ses turbines, ses alternateurs, ses moteurs d'hélice, ses appareils'de manoeuvre électrique, comme aussi le luxe. d'aménagement^ qu'on nous promet qùïfnd "il sera" terminé* H s'en ira por|er,.de France en Âlnérique,; en moins de ||îrtq- jours, à la vitesse de trente nœuds à Relire» dans le maximun de 'confort, de-Xsfàbilité e,t de; sécurité, près. '3e trois mille cinq cents personnes, passagers et hoiiiines d'équipage compris, la population'~d.'une..de,nos petites villes.

» Devant un tel chëf-d'oeuvre, comme ils nous paraissent loin et naïvement archaïques les fameux navires, à trois ponts sur lesquels se flattait ingénument d'avoir navigué le matelot de Nantes de notre vieille complainte populaire.

» Comme il nous semble modeste aussi, le Washington, ce premier paquebot à aubes de la Compagnie transatlantique, vieux seulement de soixante-dix ans, -qui s'en allait naguère du Havre à New-York, fier de ses. cent huit mètres de long, de sa vitesse de dix nœuds à l'heure, de ses. voiles qui alternaient ou conjugaient leur effort: avec, celui de sa machine à vapeur et .qtjèj -pour cela, on dénommait ambitieusement i « le f ils de l'Air et du Feu. » »= désormais, ce sera un vaisseau vraimeiitjiligaè de'son antique renom qui partira;-iïé-iîotre grand port de l'estuaire de la Seine, cette porte océarte justement orgueilletise à travers les siècles de sa noble' race \<lè~ marchands aventureux, et dé marins; intrépides, de ce vieil Havre de grâce, aux quais débordants des marchandises accumulées des cinq parties du monde, grouillants de voyageurs déboutes les nations et de toutes lés races, aux larges bassins où la forêt des mâts élancés aux voiles blanches alterne,aveé la multitude des cheminées trapues .aux noires fumées.

» Il voguera hardiment vers là grande Amérique, jadis si loin de nous par delà les vastes mers, si proche aujourd'hui non- seulement parce que la science en diminue constamment la distance en accroissant la rapidité des engins mis en œuvre, soit qu'ils fendent toujours plus vite les finis familiers d'une mer domptée, pu qu'ils conquièrent en plein vol les espaces infinis du ciel, mais aussi parce que de plus en plus un.mêmè idéal et de. communs désirs

unissent les cœurs de 'deux grands peuples dont les mains aspirent* à' se joindre à travers l'océan. Puissions-nous entendre bientôt sonner l'heure où le Normandie, quittant pour la première fois les côtes de France, -ira saluer affectueusement de. son payi-llflii -ftiix;, trois couleurs- le- drapeau étoile à itT flamme amie qui flotte â l'entrée du port de New- York

» Pour l'instant, abandonnons-nous à la joie naturelle, à la fierté légitime de l'œuvre si délibérément entreprise et si magnifiquement poursuivie à ce jour. Saluons l'imposante unité qui apporte une si opportune et si large contribution au développement de notre flotte marchande, et qui marque la volonté de la- France de garder son rang parmi les grandes nations maritimes.

» Certes, la dureté des temps a, ici comme ailleurs, singulièrement ralenti l'activité de la marine. Trop de navires dorment désarmés dans nos ports. Mais des heures meilleures reviendront, qu'annoncent déjà des signes avant-coureurs, et dont le monde hâterait l'avènement s'il lui plaisait d'écarter de son horizon certaines questions troublantes maintenant inopportunes pour se consacrer, d'un même coeur, à l'œuvre nécessaire de convalescence économique.

> A ce moment-là, notre flotte mar- chande reprendra toute sa valeur et retrouvera sa pleine utilité. Elle jouera, dans Je rèhouV'èau l'activité générale, le rôle essentiel qui est le sien. Au surplus, elle est Une nécessité permanente pour un pays comme le nôtre, dont le domaine s'étend aux 'quatre coins du vaste monde et qui nourrit l'ambition légitime de mettre en pleine" valeur ces, territoires coloniaux I qui, J'ari passé encore, sous les vertes fron- daisons du "bois" de 'Vinccnnes, au bord des eaux paisibles du lac Daumesnil, affirmaient leur prodigieuse diversité et leur

supâÙàfe^italité.

./ô » Messieurs, |e hoîs â la brillante carrière du Normandie. ,Des rives de la Loïrt; il est" n,é et tes mains expertes de vos "Ouvriers" vont le parer de ses derniers aménagements suivant les meilleures inspirations de l'art et du goût français, je salue, par delà les terres bretonnes et normandes, les rives de la Seine où l'attend son port d'attache. Je forme des voeux pour que, dans le grand mouvement international de voyageurs qui unit l'Europé à l'Amérique du nord, il conquière .la place. que lui mériteront ses éminentes qualités.: .3e fais aussi, en terminant, le souhait que ses frères plus modestes qui, d'ici- même, voguent vers les Antilles, l'Amériqiie/ centrale ou d'autres lieux, garde-ht1 à votre port et, si possible accroissent encore, la belle activité commerciale qu'il connut toujours à côté de celle, si appréciable par ailleurs, de ses grands chantiers de construction navale. » DISCOURS DE M. RENE FOULD « Tout à l'heure, a dit notamment le président des Chantiers et Ateliers de Saint-Nazaire, la très aimable marraine tranchera le dernier lien qui unit encore le Normandie à la terre et je suis sûr que vous partagerez notre sentiment^à^la^ ppn- sée que 'industrie française est la" premiè- re dans le monde à lancer un navirè"'dc: cette importance. Vous vous représentez notre angoisse au moment où nous jnettrons en mouvement une masse dont, le poids atteint près de quatre fois %TOîni le poids de la Tour Eiffel. Je ne vous cache pas que cette opération de lancement offre des difficultés toutes particulières et a nécessité des calculs d une précision mathématique. » ̃'̃

Puis M. Fould a félicité tous ceux qui ont collaboré à la conception et à la construction du paquebot des ingénieurs aux ouvriers il a parlé de la crise qui s'est abattue sur le monde et qui a atteint particulièrement l'industrie des constructions navales, ce qui l'a amené à demander que « par des mesures législatives, par d'équitables compensations douanières, il soit tenu compte à cette industrie d'une situation générale dont le pays profite et dont elle subit les conséquences ». Cette situation difficile de la construction navale a, d'ailleurs, des répercussions graves « Lorsque, comme dans les années 1930 et 1931, on ne construit en France que 100.000 tonnes de navires, c'est un chiffre d'affaires de 225 millions qui échappe à toutes les industries nationa- les. »

DISCOURS DU GOUVERNEUR GENERAL OLIVIER

Au nom de la Compagnie Générale Tran-

satlantique, le gouverneur général Olivier

s'e^priru,a, ainsi

'V Nous voici devant une réalité une ¡ réalité de soixante-quinze mille tonnes. Quelque opinion que'l'on ait sur le geste initial, ce geste a été fait. Plutôt donc que ¡ de nous attarder à de vaines discussions sur son opportunité, efforçons-nous d'en démêler les mobiles et d'en mesurer les conséquences.

» La mise en service du Normandie sur la ligne de New-York viendra exactement à son heure pour sauvegarder, comme il se doit, non seulement le prestige, mais encore et surtout, les intérêts français. » Par ses caractéristiques, par ses conceptions architecturales, par sa décora- tion, le Normandie sera le témoin de ce que nos arts et nos industries peuvent donner de plus achevé;" dé plus moderne. Elle. constituera: une sorte ;d'exp0sition permanence de la, sejence et du goût fran- çais. pourtant, e nous hâtons pas. de. rer prochér la mariée d'être trop belle;' Ceux qui l'ont •parée n'obéissent pas' qu"à: des soucis e coquetterie. ̃ » -Je ni'éxîcuse' d'insister sur ce point. Mais on a laissé se répandre dans le put blic cette idée que le Normandie n'était qu'une création coûteuse et improductive. On a ainsi créé une injuste légende. » II faut que l'opinion française sache

que ta construction de ce grand paquebot)

dans la pensée de ses créateurs, agissant

en plein «ucoid avec le gouvernement;

s'appuyait sur de: solides considérations techniques, commerciales et fnnncicres C'est une oeuvre hardie, peulelic, nuis positive et réfléchie ».' "f; D'ailjeui s, tes frais de décoi alion, dé mobilier, d'cclanage, atteignent a peine $ 0/0 du prix du naviie Entin, dit le gouverneur goieial, « le publie ne vnt pas assez, peut-être, la placé qu une afrairp comme la nôtre tient. dans 1 économie geneiale du pays. Vous o "cupons soit en Irr nce, soit sur le* mvues de nolie Motte, 14 000 personnes qui perçoi-

vent plus de 200 millions de s.ilanos.

DISCOURS DE M. LEON MEYER <Vpres avoir rallie le piesideul de la liépublique et. itmeieie Mme Lûbrun, qui a bien voulu accepter d'être marraine du Normandie le imnislie de la marine mai-

chamlc <k 'an

« Pour les, trois premiers trimestres 'de

1932, la proportion des mises en chantier en France, par rapport aux mises eiKjihantiermoyennes >des dix années qui se sont écoulées de 1921 à 1930, est de 19,5 p. 100. Qu'il y ait, donc, un ralentissement considérable dans l'activité de nos chantiers», que cette situation difficile soit génératrice de bien des angoisses et des souffrances, nul ne le conteste' 'mais l'importarfeè vraie de ce fléchissenientne se découvre-que par là comparaison avec l'étranger. Un ,seuk pays,' la Suéde, a maintenu un pourcentage supérieur à celui de la France. Tous les autres. de l'Italie à l'Angleterre et à l'Allemagne, ont connu .des. affaissemei^s.Auireni^rît im pi«ssT6fi liants, éi-jraie|fti|Sai^ quepour le calcul de ces chiffres W "Normandie lui-même n'est pas entré en ligne de compte. Ici, donc, cofnme daijs. lotis les autres domaines, la France se révèle solidaire du mouvement international et des difficultés qui accablent tous les peuples." Mais ici comme partout, la France trouve dans l'équilibre de son; économie, dans W.i volant de ses richesses, dans une heureuse et ancienne adaptation de sa production industrielle ou commerciale à la "taillé de ses besoins, les avantages d'une élasticité et d'une souplesse sur lesquelles' d'autres pays n'ont pu construire, comme nous le faisons actuellement, une sage politique d'attente, de résistance à l'usure -et de prudente préparation d'un état dé choses restauré. » ̃'•̃̃' Parlant ensuite du rôle de l'Etat à l'égard des constructeurs français, le ministre dit en terminant que l'Etat avait la volonté de leur maintenir un st>utien ^qù'il leur donnait depuis des années, mais que cette volonté « avait nécessairement une limite, ou plutôt qu'elle ne pouvait être poursuivie que si elle n'excluait pas une saine méthode de production industrielle ». Enfin, M. Lebrun'prononça son discours, que tous les convives écoutèrent Sebout- et que nous reproduisons intégralement cidessous.

L'Union Nationale

des officiers de réserve

a inauguré ses nouveaux locaux

ii'

Au cours d'une réunion amicale, l'Union nationale des officiers de réserve a ^inauguré s,es,.nouyeau?4 locaux, ,sj tué j au premier étage de l'immeuble ,17, avenue de l'Opéra. Jusqu'ici le siège de cette fédérai lion, quigi-ôùpe, 433- associations ûûïœprt>« nant-plus de 87,000 officiers, était au quatrième, étage, à la même adresse. Les nouvelles salles ont été aménagées de la manière la plus heureuse 'en salons de réception et bureaux pour l'administration générale, ce qui permettra désormais aux. membres de l'Union de se rencontrer dans un cadre di<ne d'eux. Les archives, les bureaux du Bulletin, pourront également se développer comme il convient dans les anciens locaux.

Le grand salon est orné d'une grande toile de Pierre Petit-Girard, représentant une troupe de la fin du siècle dernier au bivouac. Des meubles simples, une décoration de bon goût, des glaces nombreuses, contribuent à créer une atmosphère agréa- jble. Des photographies de nos grands chefs d'armée ou d'Etats, ainsi que de cérémonies mémorables, terminent heureusement la sobre décoration.

La réunion d'hier groupait de nombreux adhérents auxquels avaient tenu à se joiil* dre le général Niessel, président de la Fédération des Amicales de sous-officiers de réserve, le général Alexandre, le colonel Limusset, chef du 3' bureau de l'état-major de l'armée, l'amiral Docteur et le colonel de Courcy, vice-présidents de l'Union. M. Désiré Ferry, ancien ministre,, prési- dent de l'Unipn,, prononça une cpurle. allô- cution, pour remercier tous ceux qui ont collaborera lâ nouvelle organisation et poûf' inviter tcus les membres de l'association •&, se réunir plus souvent en cette, maison,; où ils sont chez eux ».

^•^•^

EXPOSITION `

DE PHOTOGRAPHIER

♦•« » -̃! 'r, y "y:.

Le charme inexprimable des vieilles' villes épiscopales, des, châteaux historié ques, des sites merveille'ux de la campagne anglaise est admirablement exprimé dans les photographies que publié tous les jours le grand journal anglais The Times. La valeur artistique .,de cette documentation est tout à l'honneur des services techniques de notre confrère londonien, et l'exposi- tion qui en sera faite aux Galeries Georges Petit, du 7 novembre au 3 décembre, ne pourra manquer d'attirer les amateurs d'art et tous ceux qui s'intéressent à l'in- 1 terprétation photographique des beautés de la nature. Cette importante exposition sera- j inaugurée par lord Tyrrell, .ambassadeur" d'Anglelerre.

^k^s>^

LES SCANDALES DE L'AVIATION,

:̃̃ ̃̃̃t.j: "'̃ '? j

Charles- Picherie, assisté ,de M" Maurice Guerrier, a été interrogé par,MrBraçk,swv, la provenance de t'imprimé de la Sûreté générale "daté du 2U février 1932. "̃̃̃' L'inculpé, a répondu que c'était un nommé René, sans autre indication, qui le lui avait remis, en 1930, après avoir rendu, service à une femme française mariée à un Serbe qui désirait avoir des renseignements au sujet des droits et des devoirs qui lui incombaient quant au mariage. René, qui se prétendait au mieux avec les services de police, avait consigné les renseignements demandés sur un papier épingle à l'imprimé de la Sûreté générale et avait abandonné le tout. Picherie avait placé l'imprimé dans son tiroir et l'avait sorti pour s'en servir.

Quant aux signatures de MM. Chaumié, Weiller et autres, elles avaient été découpées par Luco dans des revues d'aviation. Le juge a ensuite interrogé MM. Bouili loux-Lafont père et fils, assistés de 1 M03 Pierre Masse et Daumas. Ils ont discuté les termes du rapport de l'expert Radiguet.

^s*r<

NOUVELLES MILITAIRES Ecole du Service de santé militaire Voici la Uste deflniti\e des candidats admis à l'L^oIe (Iti sciwce de santé militaire, à la I suite du lonc m de 1932

1 Stg/io/i de mideetne Troupes métropolitaines

G~,aridrd0.t~ir~ 4 inscrIptions. _= 1 Bînat,

CandidatS <i inscriptions. ̃ 1 Binât,

Sir>oti\, Vallée, U«nl<>n, Mon in, laequol, I Iwjftu.il. Izxç. Misson, Lagier, Kcibœuf, BonI gais de Vsrti Iclcm, Courtial, Cardaire. Sémat, 1 di. 1 ml) vruli. fjos, I oiini, I u ne \"ouaille. >1 Mo mm, lii t]cin, Mulmc.Hi, Lauzié, H.ij£t, Iio.ut.he, Gah Mnlin O lubens. Lauicrje, LTpjne ficncieiu, Aubert, J del, Babille, Ru,'ali-, Min'not, \leste, Bouquet, Pé-

(.houx rju^v.ne

11 Bcilhe/uiu 1 Jorniet, OrosseUlc Chopis.

Çâàdrdats ,Y:G.G. 1~. Galloni, Bcnzaken,

Cindidafs PCC -*̃ X Oalloni, Iîcnzaken,

Maxell iJ, \ttiU Saint Cji, Tau (. Lorcnzi, tl( vnon, Birricr /uni 1 ibusso, Gradelw,

Mou.ii.ius, KjcIi nid, \miuci:, Ouillou, Vallet,

Lodo iloiliei,. Mm (J

21. Las.bcire, Livequo

8(otion -de mtdediu Krmpes Coloniales ( andidils i 1 ins< i iplu us 1. ~!1\T.Ji!Y, Boni n, Ilnu\, Uinsoji, ( h hx nul (îucnbn.

Candxda<b PCN 1 La\a^, Blanc, 4u-

clei t. '1.. f ,1'1.

clert;. Section de pharmacie

Candidats a 1 iii->ciij>tions Aidry. Candidat stagiaire. Le Lous.

GAZETTE DES TRIBUflRUX L'insupportable fonctionnaire ou l'honnête voleur

̃ 7 Cour^eline n'eût pas rêvé cela. Un,.JB)nctionnaire volant la caisse de l FElLaJg~our < embêter D son administration ef ses chefs, pour protester contre son changement de poste ordonné par un déj cret, puis rendant une partie de ce qu'il ^avait emporté des caisses du Trésor, -nOH-pas-toutrear il eûtbénéficié d'un nonlieu, et il voulait, réclamait la cour d'assises, pour y parader toute une audience, -et faire le procès de ses supérieurs, refuI sant de demander sa liberté provisoire, voulant à tout prix faire de la prison. p C'est ce qu'a fait l'invraisemblable receveur de l'enregistrement du dix-huitième = ïàrrondissement de Paris, Jean Tourenq, qui a fait seize mois de prison pour « venger son honneur et protester contre un décret.

Quel homme insupportable Et comme il devait être désagréable pour le public lorsqu'il trônait derrière son guichet Pour s'en rendre compte, on n'eut qu'à l'entendre hier. Pendant trois quarts d'heure, avec de grands gestes, il protesta contre tout, contre ses chefs, contre les notes qu'on lui a données, contre son déplacement, qu'il trouve attentatoire à son honneur, n'ayant à là bouche que deux grands mots qu'il fait sonner bien haut i « Justice Honneur Honneur Juslice Une sorte de persécuté, mégalomane, qui deviendrait volontiers persécuteur. Au point de vue psychologique, disons clinique, il ne semble pas très loin de ces revendicateurs qui se disent perpétuelles victimes, et réclament justice reolver au poing. Bref, une nature odieuse, « Vy Don Quichotte judiciaire, dira son avocat. M" Torrès, quj ajoutera que si tous

étaient comme, lui, la vie ne serait pas très

souriante. »

Jean Tourenq a 49 ans. Petit,- noiraud, che noire, lang nez mince, un peu crochu, assez semblable à un bec d'oiseau de proie, petits yeux bridés et méchants, qu'il a pondant sa carrière usés sur des livres et des chiffres* II est entré avec une

liasse de papiers à la main. t

N'a-l-il pas ces jours-ci communiqué à ses défenseurs nu long mémoire de trois cents pjçeh dactylographiées, qu'il aurait voulu lire aux jurés Il no le fera point, hi-iireuseuieiit. On l'en a peut-être sage-

nient dissuadé.

| Dès ayant l'interrogatoire il s'est levé, campé, facb à la jcour, appuyant à la barre ses longues mains osseuses. On sent qu'il veut dès maintenant parler, pérorer, se dresser en redresseur de torts du fonctionnaire contre ses chefs. On appelle les noms des témoins deux d'entre eux manquent, de hauts fonctionnaires. Et de sa voix à l'accent arriégeois, assez désagréable, Tourenq s'écrie

C'est un abandon de poste devant l'ennemi 1-

IJ exagère.

M. le président Pittié, eh quelques mots, expose la. vie de Tourenq. Fils d'exceli lents ̃ fonctionnaires, i), est docteur en droit Il fut surnuméraire, puis receveur à Limoux, dans le M:di. Il n'était point mo'̃ bilisable, mais il s'est engagé courageuse1 ment, a fait toute la guerre Somme, Verdun et Salonique. On le nomme à Paris, au bureau de l'enregistrement de la rue CaUïàincourt. Ses notes « Bonne volonté, mais travaille sans méthode. » Son traitement est de 44.000 francs, plus des remises de la Ville et des honoraires pour le droit de recherche sur le prix des baux d'avant guerre. Le tout se montait à environ 60.000 francs ou un peu plus. Or, une loi budgétaire supprime à Paris quatorze bureaux d'enregistrement, et le receveur Tourenq, de Paris, est envoyé à Saint-Maur, dans la Seine. Là, même traiI lenient, mais Tourenq n'a pas les supplé'ments.

Cela m'était bien égal. Il ne s'agissait pas d'une question d'argent, mais d'un changement de catégorie, d'une question d'honneur.

Tourenq aurait pu saisir le Conseil d'Etat. 11 proteste, écrit à ses chefs au directeur du personnel, M. Laurent. Ils ne m'ont pas répondu. J'aurais dû me faire pistonner carrément 1 Un jour, le 29 juin de l'an dernier, il téléphone à quatre huissiers. Il lui en faut quatre, pas un de moins et il leur demande de procéder à la vérification de sa caisse et de faire un constat. Ils refusent le constat une vérification officielle d'une caisse de l'Etat ne se fait pas par constat d'huissier, à la demande d'un simple chef de bureau. Mais ils procèdent à un inventaire. Il y a en caisse 805.000 francs en billets de banque, et pour 4 millions 500.000 francs de timbres fiscaux. Les huissiers partis, Tourenq emporte le tout, argent et timbres.

J'en ai fait trois paquets que j'ai distribué à trois amis que je ne nommerai pas.

Je ne saurais trop, dit M. Pittié, les blâmer. Ils ont été complices d'un recel. Oh s'écrie M- Henry Torrès, il y a des gen&.qm tuent., Tourenq,^ pion ami Tourenq (.sic) n'a frappé personne, sauf lui-même. ïl a fait seize rnoïs de prison pour ve:iir ici.

Il a ainsi, continue M. Pittié brisé sa vie de famille, son foyer 1

L'argent et les timbres emportés, cet extraordinnire fonctionnaire écrit à son directeur pour lui dire qu'il a pris l'argent. « J'ai commis, dit-il, le crime de détournement qui me procurera l'avantage (sic) de venir en cour d'assises. Venez avant 19 heures constater mon déficit, sinon je me constituerai prisonnier. »

directeur de l'enregistrement de la Seine," '"M. Mer, accourt avec un inspecteur principal de l'enregistrement, M. Brionval. On supplie Tourenq de ne pas se montrer aussi entêté. Rien à faire. Cet orgueilleux veut l'avantage de la cour d'assises. -L'audience sera son grand jour, son jour-de gloire. Naturellement on l'arrête. Il est tout content, tout heureux.

Un mois après, Mme Tourenq reçoit chez' elle la visite d'un homme qu'elle ne connaît pa^, et qui lui remet un paquet. Elle l'ouvre il contient 805.000 francs en billets de banque et pour deux millions de timbres quittance de 200 francs. Elles les porte au juge d'instruction. Le fonctionnaire. a restitué presque tout.

Oui, répond Tourenq, je voulais la Cour d'assises j'ai rendu l'argent, tout l'argent, je ne suis pas un voleur une partie des timbres, mais pas tout, afin d'être jugé pour le reste.

Vous vous êtes conduit, réplique M. le président Pittié, en mauvais fonctionnaire. Si tous ceux qui ont des rancunes contre l'administration faisaient comme vous, vuyez ce qui arriverait C'est, je crois, la première fois que cela se produit, j'espère que ce sera la dernière. Vous vouliez le scandale.

•Oh non La justice t

Et Tourenq veut alors parler. Il le fera longuement pendant trois quarts d'heure. Oh comme on le sent désagréable, entêté, buté, irréductible. Et orgueilleux; aussi- Il se croit incarner la justice et représenter tous les fonctionnaires. Il s'étonne par exemple que dans ses notes de Limoux on ait écrit « Instruction bonne et à Paris « Instruction qui présente des lacunes ».

Mais c'est là peut-être l'explication de tout. Ce qui était bon dans l'Aude ne l'était peut-être plus à Paris. Cet excellent fonctionnaire de.petite ville de province a été

débordé à Paris- la « grand'ville et là, au-dessous de sa tâche. Il ne l'a pas compris et ne l'a point admis.

i- Mon geste, dit-il au début de son discours, est la conséquence de sept années de vexations. Quand je suis arrivé, on -a voulu m'envoyer tout d'abord à Aubervilîiers, je n'ai pas accepté. Alors on s'est vengé de moi, à Paris. A Limoux, ville de 12.000 habitants, j'avais quatre commis. A Paris, je n'en avais pas et j'ai assuré le service dans mon bureau, tout seul, avec ma femme. Et j'avais 3.000 contribuables Ils faisaient la queue dans la rue et se plaignaient. Je n'avais même pas le temps de m'occuper de ceux qui ne payaient pas la taxe sur lé chiffre d'affaires, alors je trouvais même qr.'il en venait trop la payer. J:ai demandé des commis, j'ai ecrit, réclnmé. J'ai patienté, puis je me suis révolté et l'ai donné ma démission. Alors on a fini par me donner du personnel, et même à partir de ce jour-là mes notes sont devenues excellentes.

Il continue, inlassable. Oh 1 « l'ennuyeux conteur », dirait Molière., Et il se carre, et il se cambre, et il gesticule, el il pérore. Pour lui, c'est le plus beau jour de sa vie. Hélas il ne semble qu'un petit ctr«: insupportable, grincheux et maladif, et au fond assez ridicule.

Il y avait, dit-il, dix-huit bureaux d'enregistrement on en a supprimé cinq. Les cinq receveurs out été choisis par le chef du personnel. Pourquoi m'a-t-on mis parmi ces cinq ? J'ai été vexé, humilié d'être parmi eux, car il courait sur eux les- bruits les plus fâcheux.. J'ai -été .voir mes chefs. On m'a dit, .«Si vous,restez à Paris, pourquoi pas aussi les quatre autres ? » Faire un pourvoi devant te Conseil d'Etat ? C'est trop long. J'ai écrit à mes chefs, au ministre. J'ai épuisé tous tés moyens légaux. Etre envoyé à- SaintMaur eût été pour moi une déchéance, un déshonneur Je ne fais pas, ici le -procès de radministratiorj, .mais, ce|ui; du chef du personnel. J'aurais pu avoir un nonlieu. Je n'ai pas voulu, je tepaisà dire ici ce. que j'ai ,sur le cœur.

s J'ai rendu l'argent, et cela grâce â un juge d'instruction qui a considéré mon honneur comme joué, et qui m'a ••ptrinis de correspondre avec \c dehors. Je lui adresse ici mes remerciemcnLs émus. Mais j'ai conservé des tinibres pour pouvoir passer aux assises.

Tourenq s'arrête un instant; réfléchit et Continue

Une question se pose. Quand vais-je rendre le reste des timbres ? On m'avait dit de le rendre hier, avant l'audience, mais peut-être pas été jugé ? Le rendre avant le verdict ? Vous- m'acquitteriez alors puisqu'il n'y aurait pas crime de détournement.' Or, je veux que vous me jugiez en toute conscience. Si vous le voulez, frappez-moi Mais, vous savez, ce qui se dégage toujours d'un acquittement par exemple dans tes crimes passionnels ^-r- c'est le blâme que l'acquittement décerne à la victime. Choisissez entre moi et le chef du personnel Je veux que vous m'acquittiez d'un crime

Et tout fier, ce petit homme rempli d'orgueil et de mégalomanie se rassied. Il a simplement paru insupportable. Les fonctionnaires de Courteline étaient gais. Celui-ci est lugubre.

Voici à la barre M. Mer, le directeur de l'enregistrement de la Seine. Un homme souriant et d'aspect aimable.

Mon administration a dû réformer les bureaux de receveurs à Paris, par rai-

sf*i$rtl'économie et pour une meilleure or-

'ganisation du .service. On en a réduit le, nombre, et on n'a plus voulu que du personnel de choix. Tourenq figurait parmi t «les receveurs qui ne resteraient pas à Pa'rfî^gjl'après l'avis de mon prédécesseur. Tourenq est venu me voir. Je lui ai promis d'examiner sa situation, ne pouvant alors modifier l'opinion portée sur lui par M. Portal, mon prédécesseur. Un certain nombre de bureaux à supprimer devaient rester encore provisoirement ouverts. Tourenq serait resté provisoirement, le temps d'examiner sa gestion et de l'apprécier. Je ne pouvais pas faire autre chose. Il a écrit au chef du personnel, M. Laurent. » Puis nous avons reçu sa lettre annoncant son détournement. J'ai fait alors un geste de^camarade envers un homme qui m'a semblé avoir un trouble de la raison. Je suis allé le voir, je l'ai supplié. J'ai trouve un homme buté. « Garantissez-moi mon bureau disait-il. Mon honneur est en jeu » Je ne le pouvais pas, il me fallait d'abord connaître Tourenq et ses aptitudes. Or, il voulait la cour d'assises, il n'y avait rien à faire, rien. »

M. l'inspecteur de l'enregistrement Brionval, lui aussi, devant un parent, devant Mme Tourenq, l'a supplié. Rien à faire. Le receveur voulait la prison et la cour d'assises.

Une petite femme assez gentille s'avance à la barre. C'est Mme Tourenq. Voilà seize mois que son mari est en prison. Seize mois qu'elle et ses enfaijts sont privés de son traitement de fonctionnaire' (.car -Touf. renq est révoqué). Au logis^ c'est la misère. Elle s'approche, timide

Je sais qu'on a fait une injustice à mon mari. C'est pour cela qu'il a fait son geste.

Et elle fond en larmes sans pouvoir dire un mot de plus. Tourenq lui aussi pleure. Pour les larmes de sa femme, ne méritet-il pas tout de même 'un châtiment? Il est heureux de ses seize mois de prison, heureux de cette audience. Mais pendent seize mois, le mari et le père, avaient déserté leur place au foyer. Il a fait pleurer les siens, pour le simple plaisir de venir ici. incorrigible revendicateur, faire le procès de son chef de personnel. Il est satisfait et fier d'être venu parader ici, alors qu'autour de lui il a fcit souffrir. Il a préféré être seize mois en prison et faire lé malheur autour de lui pour venir parler de son changement de poste, et de son honneur Singulier point d'honneur, chez cet irréductible. Seize mois de prison! Et c'est le mot de Sganarelle

Dites-moi, mon honneur, en serez7vous plus [gras ? 7

Psychologie curieuse que celle de cet homme qui, médicalement, pourrait peutêtre, qui sait ? (on ne l'a pas examiné) rentrer' dans la catégorie des insupportables paranoïaques.

M'" Arinand Fraysse et Séjournant, parlié civile, plaident pour' l'enregistrement. M. l'avocat général Honnard requiert une peine très modérée. Puis Torrès, qu'assiste Weill-Goud;chamçf défend cet étrange fonctioniisire qui s'est dresse contre "te fa^oritisniSr -a. protesté parce qu'on ne lui répondait pas »y et qui a fait un simulacre de détournement. «Un homme qui est dans la tradition magnifiquement française de la justice. Mais, ajoute son défenseur, qui ne rendrait peut-être pas la vie très souriante si tous étaient comme lui.

Les jurés délibèrent dix minutes. Ils acquittent.

Tourenq entre, sans un sourire, sec et sombre, tenant bien serrés sur sa poitrine ses précieux papiers, ses notes, ses mémoires, ses revendications.

Merci, Messieurs, vous êtes de braves gens

Dans la salle on applaudit.

,M* Fraysse, au nom du Trésor, demande qu'on lui accorde l'intérêt des &05.000 francs détournés en juin, jusqu'à leur res-

titution en août, plus la restitution des timhres^ i;K Oh que nous détenons pptn* bien peu de temps encore, répond Me Toi'Éès. Tourenq n'a pas très bien, compris Farrêt et, redevenant bon comptable, "méticuleux fonctionnaire, il se peïiche vers la Cour -'Qu'est-ce que ces Intérêts ?, Gèux-ide l'argent, ou ceux des timbres ?'-̃< De l'argent, lui répond; M* Arïnahd Fraysse. r ;P- Satisfait, il sort, sec, maigre, sombre, et toujours revendicatif. Il n'a même pas Fair assez, satisfait. Il ne Je sera jr.mais. Georges Claretlc

Le Congrès

des Contribuables

Troisième et dernière jourpfe Le quatrième congrès de la Fédération nationale dès syndicats' et groupements de contribuables a termine ses travaux. On sait que le siège social de l'organisation, 24, rue de Clichy, étant trop exigu pour contenir des foules, les délibérations ont eu lieu au palais de la Mutualité, avant le meeting imposant qui s'est tenu à Magic City.

Les résolutions votées découlent des deux principes suivants 1° il lie faut plus d'impôts nouveaux 2° des économies doivent être réalisées dans tous les domaines, sans compromettre la sécurité du pays. Les congressistes se déclarent résolus à appuyer sans réserve tout gouvernement souc.eux avant tout de défendre l'intérêt général mais ils se déclarent égarement « fermement résolus à s'opposer par tous les moyens à la création de tous.. impôts nouveaux et charges nouvelles,, visibles ou invisibles ». Ils s'opposent aussi à l'inflation, et. sont les adversaires de tout emprunt nouveau. Au sujet, dés fonctionnaires, "là Fédération rappelle au Parlement qu'elle demande des économies dans tous les services elle déclare que l'égalité dans les sacrifices doit ttreréalisée en proportionnant ceux-ci aux x forces de chacun, étant entendu nye '•̃«, les anciens combattants qui. les premiers, ont donné l'exemple. du plus haut et du plus grand sacrifice, ng seront appelés à en supporter de nom eaux,- s'il y a lieu, qu'accès s que les fonctionnaires se sironl incli|i|s s devant les ordres du youvmn'inwit J; Les contribuables estiment inacceptables les tarifs téléphoniques uclurK tels qu'ils résultent de la loi du 15 juillet 1932. | En ce qui' concerne les assuranoés>"sociales, le congrès demande que cessent-immédiatement 1° les poursuites contre- kvs patrons dont les ouvriers ne veulent; pas se soumettre à l'immatriculation 2° que l'amnistie soit accordée à tous les. patrons condamnés antérieurement pour cette raison 3° que la loi soit au plus tôt remaniée. •̃ Au sujet du déficit des chemins ;4e fef, la, Fédération s'oppose à toute majoration des tarifs.

C'est hier après-midi qu'a eu lieu, à Magic City, le grand meétihg de protestation contre l'augmentation des impôts, l'accroissement du prix de la vie et ses conséquences, la crise et le chômage. Cinq mille personnes se trouvaient réunies en deux salles. M. d'Anthouard, président de la Fédération, entouré de M. L. Large, délégué général, des membres du bureau et d'un nombre important de présidents de fédérations corporatives venus de tous les coins de France, a ouvert la séance.

Il a signalé que le gouvernement n'avait pas voulu que l'on radiodiffusât les discours de cette assemblée (les contribuables ne sont pas bien en cour ').

Il a résumé les travaux du congrès, et.a exprimé la volonté de tous tes contribna blés syndiqués de. résister par 'tous. le^ moyens si le Parlement passait outre a leurs légitimes revendications.

Les délégués de tous les départements a ajouté M. d'Anthouard ont fait le serment solennel de résister jusqu'à la dernière limite, avec tout leur comité, et d'entrainer dans la lutte la masse des contribuables.

Une caisse est instituée pour soutenir, dans leur résistance individuelle les membres adhérents victimes de poursuites injustifiées et d'amendes arbitraires. M. Evain, député, a pris ensuite la parole. Son discours a été fréquemment interrompu, les parlementaires ne jouissant pas d'une grande popularité auprès de beaucoup de contribuables. Il a' été applaudi cependant par la majorité de l'auditoire, car l'orateur est, au PalaisBourbon, l'un des défenseurs des assujettis à l'impôt. r M. André Chéradame a prononcé alors un éloquent discours, appuyé sur une abondante documentation. Il a évoqué la peau de chagrin du traité de Versailles, les rér parutions se rétrécissant sans cesse, là chute fameuse du mark et les crédits gelésî II s'est prononcé contre les prêts de la, France aux pays ex-ennemis.

Enfin, invoquant la jurisprudence d'ouf trc-Allanlique, il ja montré que nous avions le droit de demander à l'Amérique la com^ pensation des services rendus. « La Fran- ce, a-t-il déclaré, a une créance sur les, Etats-Unis plus forte que la créance amé: ricaine sur elle. »

Ont parlé successivement MM. Fourcs, délégué à la propagande dans le Nord;; Dorgeres, représentant les paysans de l'Ouest le docteur Javal, remplaçant Mj Louis Forest, empêché Mme Louise Brunet. M. Pamyels, président de la Ligue de^ contribuables belges.

Par acclamations, l'ordre du jour suivant a été voté « Réunis dans leur congrès annuel, les syndicats de contribuables français font le serment, avant de se séparer, d'unir leurs efforts pour imposer au Parlement l'équilibre budgétaire sans nouvelles charges, sans nouveaux impôts et sans nouveaux emprunts. Confiants dans le comité d'action de la Fédération nationale des contribuables, auquel ils donnent tous pouvoirs pour les mobiliser en vue d'une action commune et conforme aux résolutions prises, ils passent à l'ordre du

jour.

Le congrès qui vient de se terminer ct le meeting qui l'a suivi témoignent qu'il y a quelque chose de changé chez les assujettis à l'impôt. Les contribuables font mieux que se plaindre, ils s'organisent.

Henri Charliat«j

NOUVELLES DIVERSES,

̃•̃•̃| ̃"• Drâttae' navrant ._Q'V,

M. Maurice Girault, âgé de quarante ana, employé de commerce, habitant Le Mans, était venu à Paris avec sa femme et sa fille Colette, âgée de quatorze ans, pour passer les fêtes de la Toussaint chez sa nièce Simone Chauveau, étudiante. 62, >i?" Pernetti. Hier matin, M. Girault s'est tiré. une balle de revolver à la tempe droite. car il croyait devenir aveugle. Auparavant il avait tiré un projectile sur sa fille. Colette, qui fut grievement blessée et trans-r portée à l'hôpital Broussais. M. Weber, commissaire de police de Plaisance, informé du drame, s'est rendu sur les lieux et a fait envoyer le corps du meurtrier à l'Institut médico-légal.

A quinze heures, la petite Colette Girault succombait malgré la transfusion du sang.


Ek^IIL. FIGARO nLM__M^y|g|

O H R O N I Q U E DES CINEMAS OE PARIS

P AL ACE: La Traite des Blanches. Ce f ilm, qui nous promène. de lanterne en lanterne, est moral entre tous: du moins il y tend.

C'est une sorte de prêche à l'usage des jeunes personnes, un conte pour grands chaperons rouges où le loup a sur-lé dos le pelage bleu mais ce chromo, tiré en Allemagne, est parfois si lourdement colorié que les tons en brouillent le dessin.

Le fâcheux. c'est qu'à ce film réaliste, on ne conduira pas des innocen-

tes or, les autres savent à quoi s'en tenir. Un documentaire est utile, qui traite de l'habileté des pickpockets, parce qu'on dérobe plus aisément un porte-monnaie qu'une vertu mais pour trébucher il faut consentir, tant soit peu, et ces contrats pour l'Argentine de ballerine ou de dactylo sont rédigés en termes trop transparents pour qu'en s'y trompe la postulante s' embarquant pour Buenos-Aires, sous prétexte de taper ou de danser, n'est point si naïve que d'ignorer que le rivage où elle abordera n'est pas celui, semé de lis, de l'Ile Heureuse. elle sait bien qu'elle y chantera, surtout l

Images et discours seront superflus tant que la douane ne contrôlera pas aussi sévèrement l'identité des jolies filles que les denrées de luxe ou les paniers de champagne il ne s'agit pas de les convaincre, mais de les sauver malgré elles, et c'est bien le difficile deux mille mètres de pellicule n'y suffiront jamais.

..v · v v · 1. 1 1 1 i 1 · · ·

Le programme du Palace, qui se

tient, se complète par un documentaire sur l'amour au temps des nids. Il comporte des duos de batraciens et de colombes, des aveux frémissants de papillons, des étreintes lovées de couleuvres pour quelques photographies plaisantes, d'autres sont d'une crudité choquante.

L'œil du crapaud en extase fait souhaiter, par décence, lui voir appliquer

PALACE La Traite de. Blanches. CHAMPS-ELYSEES Movie Crazy. AUBERT-PALACE Un rêve blond. CINE-OPERA Congorilla MARIVAUX Mélo.

le bandeau de Cupidon par contre, la tourterelle, avant que de roucouler, étend son aile comme on tire un rideau, comme on baisse un abat-jour. Le coucou femelle n'est qu'une fillemère et abandonne ses petits, que la mésange vient nourrir, avec des mines zélées de dame patronnesse. La guenon est maternelle, la libellule passionnée, la souris pudique l'autruche, ingrate, bat le mâle, la mante religieuse, prudente, le dévorel Les mouettes se réunissent pour pondre et em-

HAROLD LLOYD DANS c MOVIE CRAZY >

plissent l'air d'un criard caquet d'accouchées.

Ce film, indiscret, viole trop de secrets qu'on souhaitait nous taire et pénètre en trop de vertes alcôves nous n'étions pas priés Buffon a dit tout cela bien plus joliment, et aussi Maeterlinck. Laissons les animaux s'aimer en paix, afin que les hommes nous fW rendent

CHAMPS-ELYSEES: Movie Crazyt., On dit volontiers d'un film comique, en pensant faire son éloge, que son succès est un succès de fou rire. Ce jugement comporte un sens péjoratif le fou rire peut être nerveux, naître d'un ridicule et se prolonger sans cause.

Movie Crazy est d'une classe supérieure à la plupart des films comiques parce qu'il fait rire, d'un bout à l'autre, d'un rire raisonné, alimenté, renouvelé par une série de situations dont la plus négligeable est une trou- vaille.

La qualité de ces trouvailles réside

HAROLDLLOYD

en leur vérité, en leur authenticité ce film ne fait qu'exagérer légèrement la vie quotidienne il ne nous invite point à gravir des gratte-ciel, mais se situe en des décors familiers, s'inspire d'épisodes banals tels qu'une averse, ne fait pas se heurter des autos en catastrophe, mais enregistre f inement un accrochage, et ne sacrifie jamais à ces vertigineuses combinaisons dont la moindre, transposée dans la vie

réelle, entraînerait immanquablement la mort.

Movie Grazy est fa simple histoire d'un maladroit. que poursuit la malchance, une tranche de vie à peine outrée, d'où le sentiment n'est point banni, une suite de petits désastres habituels qui nous frappent par leur continuité. Alors qu'il nous arrive de briser une vitre, Harold Lloyd en casse deux, puis trois, mais on n'exige pas de lui qu'il passe au travers et qu'il en sorte miraculeusement indemne, et sa figure ahurie, s' encadrant entre les éclats,

nous amuse de refléter le même étonnement que nous eussions éprouvé à sa place, d'un tel acharnement du sort 1 Lorsqu'il change d'habit avec le prestidigitateur, et qu'au lieu de son mouchoir il trouve un lapin vivant et tout un pa voi de petits drapeaux, il fait exactement figure du monsieur gêné par une farce trop grosse et qui tâche, non pas d'en accentuer le ridicule, ni d'en profiter pour être drôle, mais de le dissimuler avec tact.

La scène finale, dans le studio inon- dé, et que continuent de photographier les opérateurs impassibles, est d'un burlesque irrésistible, mais mesure là aussi, on pourrait croire, tant c'est bien fait, que c'est fait exprès.

De toutes les créations d'Harold Lloyd, celle-ci est la meilleure, qui nous fait souvenir, sans les regretter, de certains films de Charlot, et non des moindres.

AUBERT-PALACE Un rêve blond. Ce rêve blond est un petit cauchémar.

Nul effet n'y parvient à maturité chacun d'eux, qui vient mal à propos, nous échappe, comme en songe, alors que nous nous efforçons d'en saisir le sens, et nous déçoit par une persistante impression d'inachevé.

Cette histoire de laveurs de carreaux ne cassera pas la moindre vitre deux camarades occupent, dans un terrain vague, deux wagons désaffectés ils se nourrissent d'espoir et de chansons et ne possèdent, pour tout bien, que leurs échelles (sous lesquelles le metteur en scène Paul Martin dut passer et repasser, pour que le mauvais sort se soit ainsi acharné sur son film !)

Les deux héros, Maurice et Maurice, adoptent Joujou, jeune aspirante-star qui se cassa le nez sur le chemin d'Hollywood pour elle, ils adjoignent à leur. train-train un wagon salon honneur aux dames 1 L'opérette tourne alors à l'apologue « Une poule survint », et se termine par l'élection de celui des deux coqs qui semblait briguer avec le moins de chances la patte rose de Lilian Harvey.

Mais nous sommes si soulagés qu'elle se décide enfin, que quelque chose se précise, dans tout ce flou, que nous ne songeons point à discuter son choix l Henri Garat et Pierre Brasseur sont Maurice et Maurice; Henri Garat profite de ce qu'il n'est pas déguisé en homme du monde pour traîner, tout à son aise, et ses pieds, et les voyelles. Sous la casquette, il est parfait de vérité. Il chante aussi, mais jamais seul, et c'est dommage, car il perd là l'occasion de plaire. Aussi Lilian Harvey lui préfèret-elle Pierre Brasseur, dont elle a oui dire qu'il excellait à se débrouiller (voir le Sexe faible /)

Henri Garat se console, en partant pour Hollywood. quelle bonne idée l La musique est légère au point de s'envoler sans laisser le moindre souvenir, ni l'obsession d'un motif quelconque tout cet ensemble a l'air, d'un péché de jeunesse. Mais que M. Paul Martin se rassure il vieillira /̃̃-•>̃̃

BOL

CINE-OPERA Congorilla. t L'Afrique inspira, depuis deux ans, c tant de cinéastes, qu'elle nous a livré c tous ses secrets, révélé chaque angle de son visage et fait connaître ses habitudes, autant que ses habitants. j Rien n'est plus semblable à une gira- fe qu'une autre girafe rien n'est plus laid qu'un pygniée, hormis son propre frère tant d'hippopotames ont bâillé de nos étonnements répétés, trop de crocodiles ont grincé des dents, à notre nez, et du lac Nakuri, nous avons, si souvent, vu s'élever les.flamants roses, que leur envol nous semble aussi banal que celui des hirondelles ou des martinets.

Le documentaire nuit au mystère, au merveilleux des voyages, comme il se nuit à lui-même, en se répétant il nous f amiliarisa avec la f orêt africaine au point que ses pistes nous semblent aussi battues que l'allée des Poteaux ou le sentier de la Vertu.

Voilà pourquoi le film présenté, en son charmant décor d'azur, sous son plafond piqué d'étoiles, par cette salle nouvelle, ne nous paraît point nouveau; ceci, en dépit de sa pa rticularité intéres- sante, d'avoir été sonorisé dans la jun- gle même, de nous apporter, au cœur de Paris, les voix de la f orêt équatoriale. Le seul reproche que j'adresse à Gon- gorilla est celui du déjà vu, et pour courageusement qu'il soit réalisé, il n'offre point l'attrait de l'inédit. Mais il amu- sera, de traiter tout particulièrement des singes leurs grimaces ont le don d'intéresser le spectateur, au même titre, sans doute, qui le pousse à se con- templer dans un miroir déformé I Si. l'homme descend du gorille, Gongorilla remonte à la même source que tous les films africains il compose, de j tous ceux-là, une sélection et s'ajoute a eux, sans ajouter au cinéma son grand tort est de venir un peu trop tard.

.8

Une bande marine sur le navire-école polonais nous offre d'admirables photographies qui sont autant d'eaux-fortes, et nous reporte aux temps héroïques des brigantines, dans un large déploiement de voiles {asseyantes, que le vent du large fait claquer.

MARIVAUX Mélo.

Mélo devait tenter un réalisateur par son allure de pièce cinématographique, scindée en courtes scènes dés avant le découpage pour l'écran.

Alors que le cinéma ne cesse, depuis un temps, d'emprunter au théâtre, le théâtre s'acharne à faire cinéma or, ils y perdent tous deux, d'abandonner leur genre propre.

Mélo, film, reste mélo, au sens le pire la pièce péchait par sa touffeur, ses effets faciles abondants le film en accentue les défauts en étirant ces effets que les changements de décors limitaient, à la scène.

Ainsi subissons-nous, intégralement, le concert que donne Marcel Dulac Francen les gros plans insistent sur la toute-puissance de son archet au point que le charme est rompu, d'être ainsi prolongé.

Un autre gros plan nous révèle, trop longuement, le visage extasié de Romaine Gaby Morlay une impression première est fugitive, et le cinéma devait enregistrer cette f ugacité, par la succession rapide des images or, toute la scène est lourde, d'être photographiée au ralenti et elle y perd en vérité. L'épisode de fa noyade tourne en mélo pour périphérie. Il n'était pas besoin de nous montrer avec cette

̃. v

CONSTANCE CUMMINGS

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tance tous ces remous d'eau noire le cinéma sonore, en enregistrant la seule chute d'un corps, eût donné un effet plus saisissant, parce que bref. Et combien je préférais, à cette atmosphère de faux luxe, en laquelle évoluent Pierre Blanchar et Gabij Morlay, le jardin modeste, le décor étroit de la pièce, qui autorisait, expliquait un be-

soiïï1 â^ééasion, situait les causes de la trahison de Romaine, et rendait cette trahison à la f ois plus explicable et plus laide.

Pierre Èlanchar, à la bonhomie quasi populaire, est mal à l'aise en ce cadre de bourgeois riches il fallait, pour qu'il nous semblât vrai, qu'il fût simple en un simple décor il y a là décalage et, partant, malaise.

Le film tourne court et finit bien avant la pièce, coupe la dernière scène, entre Pierrot et Marcel, si belle de laisser, au-dessus des pauvres mots humains, la parole à la seule musique. Le réalisateur, qui abusa des ef fets sijmphoniques, semble n'avoir pas osé se redire; aussi restons-nous sur un fait divers, sur le plongeon de Romaine. Fâcheuse coïncidence en langage imitatif, plongeon se prononce plouf l Jean Laury.

P._S. Le groupe de Paris des Anciens élèves de l'Ecole centrale des Arts et Manufactures a organisé, hier, à l'occasion de l'inauguration de la troisième Maison des élèves, et au profit de cette dernière, une soirée de gala donnée au théâtre des Champs-Elysées. Il a tenu à f aire figurer en la circonstance, à côté de productions artistiques de.premier choix du programme, la primeur d'un film cinématographique sur l'Ecole centrale, réalisé par M. W. Klimowitz, ingénieur des Arts et Manufactures. Ce film, destiné à montrer l'ensemble de l'enseignement donné aussi bien dans les cours que dans les nombreux et vas-

tes laboratoires et ateliers, évoque en. même temps la vie même des élèves, dans la maison des élèves et rue Montgolfier, rappelle l'histoire de l'Ecole et fait, enfin, pénétrer le spectateur dans le musée de l'Ecole, consacré aux centraux éminents et à la mémoire d'élèves et d'anciens élèves tombés au champ d'honneur.

CONSTANCE CUMMINGS

ECHOS ET NOUVELLES

<M Nous apprenons que, précédé d'un important matériel, un metteur en scène et des opérateurs de valeur viennent de partir pour le Sud-Afrique.

Ils nous rapporteront, heureusement, autre chose qu'un documentaire.

Nous donnerons prochainement de plus amples détails.

̃£ Les personnes de nationalité française qui veulent concourir au « Prix C.I.D.A.LC. 1933 », doivent faire parvenir leur scénario entre les 10 et 25 décembre 1932 (dernier délai) au secrétaire du Jury français C.I.D.A.L.C. 7, avenue de Messine, Paris-8° Les mêmes statuts que pour le « Prix 1932 » restent en vigueur pour le « Prix 1933 ». On sait que ce prix est de 150.000 francs.

Léon Poirier travaille activement au découpage de La Voie sans disque, film qui sera tourné en Abyssinie l'hiver prochain le scénario est d'André Armandy.


£ïGZAGS GOURMANDS

̃ Au restaurant de l'Yvette Pour son déjettner de rentrée le Club de la PiPe a bien fait les choses. Cest an restaurant de V Yvette pue le bon docteur Jîobine avait convié ses amis avant Que les feuilles ne ^soient tombées rf,i«s cette ̃̃VcUée de Chevretise où l'air pur incite à •l'appétit et le souvenir de Madame l'von à la gourmandise.

Maurice Mennessier a pris, on le sait. la place de la première cuisinière de France ̃ an petit restaurant de Saint-Rémv-lcs-Ckẽ -vyeuse et il la tient, ma foi, furt bien. Mennessier oui fut chef dans de nobles et ̃grandes malsons était digne de succéder à '•*Mme Yvon et c'est pourauoi. l'antre matin, Pipe au erand complet se mit en route Pour le restaurant de l'Yvette à s».ule Un de reprendre le cours de ses travaux aastroi'•iiomiques sous d'aussi bons auspiffx. :V'i 'bon soleil d'automne baiwiit ta Vtlléï de SChcvréuse, nniumel tentateur arrivait des cuisines. C'est vous dire dt auel cœur on se mil' table.

l,e's (lélices Edouard Vil nous v itleñ̃ datent sous la formé de petits Pâtés chauds dissimulant dans leurs flancs dorés iç>ui les champignons de la forêt. Puis ce lut 1 « Le, brochet Farci Lyonnaise. Piqué d'Añ ̃RvMi, Le Rable de Lièvre Prince Cur i" ta Mousseline de Marrons. Le F ôiin en Croûte au Porto, La Salade aux Aromates, i«s Fromages. Le Chausson aux Pommes .'è_t Noix, Les Beaux fruits de France. » De sa cave, Alennessier avait monté pour nous « Le Sauvicnv-les-Beaune 10.29 La Côte dé Beaune rosé 10.11, Le G éxurzt rumi- ner iq2q. Le Grand Echezeau 10.20. Le Mon- I thélie iQ2i, Le Château Lagrange igiq et -le- Champagne Av i<J?Q ».

Eh Quoi, vous souriez ? Par tes (ornes -du Diable Bitru. ie vous asmre que lout le monde est bien rentré et am toutes nos jt- pipis » sont intactes J

Gorenflot. .̃: Paris-Est Le grand restaurant de la Gare de l'Est, qui s'est imposé à la faveur des gourmets par son pxcclU'iite cuisine et par son prix fixe de '& francs, offre maintenant à sa cUentèlelç double régal de sqs apéritifs çonecrtsf"qui ont lieu de 5r,à 7 sur son incomparable terrasse ralix parasol^ d'or et dans 80 ioerveiU leuse balle.

La Taverne Montmartre

«41, Giraud, qui préside aux destinées .de la Tuverne Montmartre, place Cliâ- teaudun, a doté le quartier d'un restaurant parfait où l'on est assuré de trouver matin et soir un plat du juur soigné, à côté de la traditionnelle choucroute maison qu'arrose une bière Sp<itenbrau Muoehen, l'upe des meilleures de Paris,

Au Delmonlco

Le grand restaurant de l'avenue de l'Opéra a été le premier à instaurer le prix fixe à prix modérés et à créer ses repas à 25 fr,, vin compris, et a maintenir, comme qualité des mets et des vins, tout ce qui avait assuré la réputation de cet étnblissçuiimt déjà

fameux.

` Chez les Vikings

Les journées d'hiver ramènent tes Parisiens vers leurs restaurants favoris, rue Marignan et rue Vavin, où les Vikinqs avec leurs alcuols, leurs poisSous tûmes, leurs spécialités nordiques réchauffent à la fois le corps et l'esprit. Goûte/ aux filets de renne, aux poules de neige, aux succulents et innomhrables hors-d'œuvru des Vikinys qu'arrosent la L.èrc danoise et le snaps norvégien, sans oublier le punch s'uéJois Les Vikiuys,' ont coiicluis l'aris de la manière !a plus

détectable.

M. Lafont, qui préside aux destinées du restaurant Ueluborde, 23, quai Mataquais, n'a pas son pareil pour préparer un canard au sang. Sous les yeux de ses clients il opère lui-même et c'est aussitôt un délicieux fumet qui se répand jusqu'aux burds de la Seine Un traversera les ponts pour, venir déguster chez lieluborde le foie gras des Landes et cette cuisine bourgeoise qui fait le charme -de cette bonne et veille maison. Auberge du Vert-Galant

Dans le calme et la fralcheur des bords de la Seine, quai des Orfèvres; le Vert Galant reconstruit, élégant, luxueux même, a retrouvé sa vogue. Laurent-liissat, qui fut le roi des mailles d'hôtel, a retrouvé, lui, sa fidèle clientèle,

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Me J. P. Bezançon et M. G. Andrieux ont dispersé cet ensemble, à la salle 10. les Œuvres de Crébillon (1785), dans un maroquin de Bozérian, firent 325 fr.; les Œuvres de Molière (1788), dans un maroquin de Bozérian, 600 francs En Italie, par Maurice 13arrès (Blaizot et Kleffer, 1911), 460 francs Chinese Parcelan and Hanl Stones (London Quarlteh. 1911), 1.200 francs L'Art Byzantin d'après les monuments de l'Italie (Société Française d'Editions d'Art), 650 francs Histoire de l'Art depuis les premiers temps chrétiens jusqu'à nos jours (Colin, 1905-1929). 800 francs, et Les Femmes bibliophiles de France, par Qucntin-Bauchart (Morgan. 1886), exemplaire sur hollande, 230 francs. Ces jours derniers. Me Maurice Ader a vendu un piano quart de queue Pleyel, 2.050 francs une salle « manger, 4.400 francs.

Me Bignon n adjugé 2.750 francs, une salle à manger en loupe.

Me Dru a obtenu 3.185 francs, pour une chambre en citronnier 1.250 fr., pour un piano Franlz, et 1.300 francs, pour tin ameublement de bureau. Me Desvouges a adjugé G.800 francs, une salle à manger <"i acajou Louis XVI; 6.000 francs, une chambre en marqueterie,

'».'< 1 Maurice Monda.

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Chronique T. S. F. (III a remarqué que /'Auberge du Cheval liluuu iwlull jmr nun incomparable mise en sçln.e. 011 ne uuil /juh tris bien quel pro/il le$ sans-filisles peuvent retirer de l audition <i« l'opérette diffusée, ma s on voit mieux h raisonnement qu'ont pu se tenir les de la diffusion, l,e concert du Poste Parisien esl composé d'œuvrti <ts Paul Vidal et de Jean Gras. P,-O, Tkji. PLIER.

Pimanche 30 octobre

MUSIQUE, Stullsiart-Mutilarker, 10 h.: Chénibini, Mozart, Altcit, KempIT. varsuvif. II h. 13 Proniclhee, de lieethoven; Concerto, de Schubert. Paris-P. T. T., U h. 30 Concert syniplionU|ue. Budapest, 15 h, 15 Œuvres de H. Strau'5. Paris-P. T. T., 10 h, 30 Concert Pasdeloug. Sational anglais, 10 h. 13 Airs lie théâtre et de danse (Purcell, Elgar, Hœmlel, Sehiinmnn, Dvorak, ]3ntaUlrew). Varsovie, lli h.: Musique ancienne (Teleniami. Marais, Treniuis, liaeh, Guilleraain). National anglais, 17 h. 30 Madrigaux et Pari Songs (O. dl Lasso, Uralmis, l'urry, lîanlok, Taylor, Howells, Roblnson, Mœramj. Poste parisien, 20 h. 45 Œuvres de Paul Vidal et de Jean Cras. Londres régional, 21 h. 5 Mozart, Gluck, Gibbs. MUSIQUE LEGERE. Iladio-Suisse alémanique, 13 h. 30 La Chauve-Souri» (Strauss). \urd régional, 15 h. 55 Con- cert consacré à l'Automne. Vienne, 19 h. 'M Œuvres de Kulman. liadio-Paris, 2U, h. Cirque. 20 h. 35 Du théâtre Mogador L'Auberge du Cheval-Blanc (Eenatz-

Ki).

THEATRE. Paris-P. T. T., 20 h. S0 Le Maître de Forges (G. Ohnel).

DANCING. Prwjue, 21 h. 20 Jazz pour deux pianos. Varsovie, 21 h. liudapest, 21 b. 15. Kœnigsbcrg, 21 h. LA PAROLE. fiaillo-Puris. 12 h. Impresions d'un récent voyage en Chine, par S. Exe. Mgr de Guébriaut.

Lundi 31 octobre

MUSIQUlî. Xattonal anglais, 15 h. 45 Rameau, llruhms. 'jour Eiffel, 19 h. 30: Œuvres de Vincenl d'Indy. Budapest, 19 h. 30 L!szt, Schumann, Kralims, Oe^shw.ii, Albeniz. Slul.gart-MuhUicker, 1!) h. 15 Musique de chambre de licclhorcu et de Ileger. Paris-P. T. T., 20 h. 30 Concert par le quintette des soiisles de la garJc républicaine. Strasbourg, 20 h. Haydn, IlacnUel, i:izel, Giazounow, Dcbussy. Prague, 20 li. 15 Chmirs et orchestre (Hippinann, Roger-Ducasse, Vellonesi. tïadio-Snisse alémanique, 20 h. 5: Symphonie 00, de Haydn. .a:ioiial anglais, 21 h. 35 Bce'.hov.cn, Montevprde, Debussy, Rou;sel, Rave], Ireland. Lgon-la Doua. 21 h.: Œuvres de Schubert et de Schumann.

MUSIQUE LEGERE. Vienne, 19 h.: Mus. que de films.

THEATRE. lladto-Parls, 21 h. 15 Du théâtre de Ja Madeleine Mozart, de S. Guitry pt R. Hahn (premier acte).

DANCING. nadlo-Sulsse alémanique, 20 h. 30. Oslo, 21 h. 15. Varsovie. 21 h. 15. Barcelone, 22 h. 15, Londres régional, 22 h. 35.

LA PAROLE. Uadio-Paris, 18 h. 30 Chron'que cinématographique. 19 heures Chronique des livres, par A. Ullly. I.

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AVOINES. Cour.. 89; nov., 86 25 ù S6 75; déc, SB 25 à 80 75; 3 de nov., 8;i à S8 75; 3 Ca déc, 86 50 à 87 25; 3 de janv., 87 25 A.

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ODEQN lundi. 8 h. 30: L'Artésienne. Mardi. 2 11. 45 La -Tour de Nesle; 9 heures Madame Sans-iSéne, Mercredi, 8 h. 30: Le Rosaire, Les Papillotes. Jeudi, 2 h. 15 5 (abonnement classique, série verte) Carmoslne, tes Ricochets; 0 heures Madame Sane-Gêne. Vendret}!, 8 h. 45 La Tour de

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COMEDIE-FRANÇAISE (Out. 02-22), h ? heure» La Tragique Histoire d'Hamlet, prince Danemark, de William Shakespeare; traduction d'gugrène MorQnd et Marcel Schwob (MM. Yonnel, Ledoux, Paul JS'uma. Paul Gerbuult, André Bacqué, de Rigoult, Maurice Donneaud^ Lucien Dubosq, Marcel Le Marchand, Le Oorr. Jean Marti. nelll, Robert vmulln, Pierre Lecomte, J.-II. Chnmbois, Echoiirln, Jean yiilcourt, Marcel pufreslie Mmes Colonna Ilomano, Madeleine Renngd. Vera Korene).

ODEON (Danton 58-13), a S h. <5 Le Chemineau. de Jean nicbepln (MM. Paul OEttly. Lou!? Selffner, Georges Ciisln, André Aubeleau, Hqrry-Jaiïies, (jecoimet; Mmes Germaine Rouer, Blanche Pars, Denise Mellol, l'auleue Marinier, Colette Adam). THEATRE ALBERT-I'f '{.L'aborde 21-49). a 2 h. 30 Cermlnie Lacerteux.

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ANTOINE" (Botsarlfi 21-00), S $ h, 40 Périphérie, de FraïillselM.an^er. Adaptation de MM. (JénJoniln Çrémleux et Henri Jcanson (Réception du service de première B) En soirée

OPERA (Louvre 07-05), relftcne.

COMEDIE FRANÇAISE (OUI. 02-92), i S h. 45 L'Age du Fer, de Denys Amie! (MM. André Uruuoi. Charles Uranval, Ledoux, André Bucqué, Lucien DuliQsq, Marcel Le Marchand, Le GoCf, Plerro Legginle, j.-ll. Çhamb.pi's, Echourln, Jean Valcpurt, Marcel Durresne; Mmeb Toula piavar, Edwige Fouillère, Vera Korône, Germuliie Cave, Marcelle Brou).

OPEItA-COMIQUE (Gut. 05-76). Relâche. ODEQN (Dïiriton 88-13), à 9 heures: Madame Sans-Gône, de Victorien SarUon et Emile Moreau. Demain, 8 h. 30 L'Arlétienne.

AMBASSADEURS (Anjou 07-60), i 0 h.: Edition spéciale, de Henry TonÈs, d'après Louis Weitzenkprn (avec Henri Hollan, Germaine Dermoz, Marcel-André", Jacques Varennea et une troupe de 27 artistes). 3 scènes tournantes, 43 tableaux.

ANTOINE (UQtzurls 21-00), a 8 h. 40 Périphérie, de Frunttsek-I.iinger adaptatlpn da MM. Benjamin Çrémleux et Henri Jeanspn (Mmes Sylvie, Camille Caival; MM. Pierre Blunchar, Ma.rio, 11. Çrémleux, Palan, etc.) Première 13.

ATHENEE (Central 82-23). S « h. 45 VouM, de M. Félix Uandéra (Mines Parlsys, Eramj (Julttès, l.hprlller. Suzy Leroy. Dug:et, Clary Mentlinl et Chrlstiane Dor; MM Aqulstapace, l'ulau, llemdey et Paul Ber- nard)

BOUFFES-PARISIENS (Gut 4 5-58). « 8 11 4 5 ̃ Aior. oprrelie de «i. Oaharorhe. CAPUCINES (Gut. 56-40), a 8 h. 45 Le Progrès s'amuse, revue de Rlp. (Mmes Th. Dorny. Edith Méra, Davla, Rég-lne Paris; MM. Ed. Roze. Tramef.MJareiicey, etc.) COMEOtE-CAUnDARTUV i.Louvre U7-36). Olûiuit' iiiiuiiuIIu

COMEDIE OES CHAMPS-ELYSEES (Ëlv- 72-4 2). il 9 heures Domino, de M. Marcel \c^,ii'd (Mme Valentiiie Tclssier. MM. Louis, louvet, Pierre Renoir, Jean" Ucviilde) FOLIES-Vt/nSflAIÏI (Ktnllc il-o-ji. iflâcne GAITE LYRIQUE (Archives 29-50). à 8 h. 30 Véronique, opérette de MM. A. Vanloo et G. IMivul; musique d'André Mes«ng-er (Mlles Edmée Kavert, Rosé Nivcl, A. Moreau, K. Kyssor; MM. P. -M. Dourdeaux, Duv.Tleix, Rozanl, Paul D.-irijois).

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Ambassadeurs, 3 heures; Ambigu, S h. 40; Antoine, i h. 45; Atelier, 8 h. 45; Athénée, 2 h. 45; Avenue, t h. 4 5: Bouffes-Parisiens, ? Il. 45; Capucines, 2 h 30; Châlelet, 2 h.; Cluny, 8 h. 30: Comœdia, 3 6.: Comédie des Champs-Elysées, S h 30; Déjaiet, 2 h. 30; Deux-Anes, 3 h.; Calté-Lyrique, 2 h. 30; Gymnase, ? h. 45 Grand-Guigno'. 3 h. Madeleine, 3 h. 15; Mathurins, 2 h. 4 5 Michel, 3 heures Miçhodi»re. 2 h, 30 IKçgador, 2 h. 30; Montparnasse, 2 h. 4 5: Nouveautés, 2 h. 4 5; Moulin de la Chan^ son, 2 b. 45; duvre, 3 heiirm; Palals- Royal, 3 ù. Porte-Saint-Martin, 8 li. 30; Renaissance, 2 h. 45; Sain:-Seorges, 3 II.; Ssrah-Bernhardt, 2 h. 30; Scala, 2 h 30; Studio des Champs-Elysées, 3 homes; Studio de Paris, 3 heures; Théâtre des Arts, 2 h. 30; Théâtre de Dis-Heures, 3 h. 30 Théâtre Figaro, :s heures; Théâtre de Paris, 2 h. 30; Variété, 8 h, 45.

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La Fleur des Pois, de M. Ed. Bourdet (MM. Victor lioiicher, Alurme et BRliirnlii Kabie:* Mines Marguerite tievnl et Yolande Larron). MOCADOR (Trm 4 3-69). â 8 heures 20 L'Auberge du Cheval blanc, de llaus Mullui'. Kd.iptatlon de Lucien liesnard. lyrlcs île ISphO florin,- mtftique'.de R/ilph HenmzUy (Goorg-us Milion. Oabrl,el|,e Illstorl. etc ).

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PALAIS-ROYAL (dut. OS- 80). 8 9 1)«U ies La Maison d'en face. de M Paul Ni voix (Mmes Jana Hemnardl. Mireille HenOc Varvlll'e, A. Chaiiipeaux. MM. Louvigny, aver

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SAINT-GEOR3ES (Trud 6:1-47). A 9 tl Mademoiselle, de M- J. Ueval (Marcelle Génial, l'aulcy, Itetty Uausmond et Rence Uer vlliem.

SARAH-BERNHARDT (Arcn n 00-70). a 9 heures Ces Oames aux chapeaux verts, île M. A Acrcimiul (Mme» R. Raitoul. Alice l'Issoi. MM Il Monleux. G Dumontier. M

Vidal).

THEATRE FIGARO, 43. Fiiunourg-Mout. maître (Pi-ov. 37-82), 4 9 h. 15 CocktailFigaro, revue (Geneviève Vlx, Rogiionl, Robert Diirlhez, Mousslii et GéP l.astry). THEATRE DE PARIS (Trln. iO-44). a 8 h. 30 Une femme ravie, de M Louis V>r- neiill (Mme Eivlre l'opesco, MM. Louis Vcrnenil, Jean IVrler).

VARIETES (Gut 09-92), a 0 heures Avril, comédie i'H trois actes de MM. Heur- ces Rerr et Louis Verneull itA-jRfulé, Ar-

nuudy). ̃••>-

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ATELIER (Nord 49-21), a 8 tl. 45: Le Châleau des Papes.

AVENUE (Elystes 49-31). a 9 heures: La Ronde (l.udmilla Pltoërf).

CKATELE7 dilll UV-87). » 0 30 Nina-Hosa (Andié llnuifc. Bach et Slin Vlva). CLUNY (Odéon 07-/6). i Il heures: Mlle ma Mère (Gaby Morliiy).

COiyiŒOïA { II. 10 12), a 9 b 15: Une folie fille à tout faire.

DAUNOU (Louvre 36-74), Clôture an.nuelle

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Notes et informations

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La Compagnie des Quinze jouera. à i'Atelier Lanceurs de Graines, de J. G'ono La Paysanne de Vallecas. d'Henrv Ghéon Le Cout> de Trafalgar, f'e R. Vildrac Loire. d'André O'oev Peof. de Salacron it reprendra No'é. ̃̃d'André Obey Le Viol de Lucrèce, d'Ancré 0'açy.et ba Mauvaise conduite, de J. Vaript.

Le 4 novembre. la Comédie-rrançaisa donnera, à Strasbourg, une repr.^nîation officielle d'Aimrr, avec MM. Montcaux. Gui hèn,2, Mme Piérat, et de L'Epreuve, avec MM. Croué, Numa. Lehmann. Mmes Dussane. Fontent-y, ïsTzan.

La Comédie ipiera le 7 Anvers le 8, en matinée à Bruxelles. et. en soirée, à Gand le Q. à Liège La Parisienne (MM. Dessonnes, Granval. Weber. Mme- Uovv. Cavé). et La Navette (MM Ledoux, Bertin, Weber, Mmes Bovv et Cavé).

• Des engagements antérieur? oue M Pltoëff n'a pu rési'ier l'obligent à inuei de main. en J5?'gioue, Maison de Poupée, ave. Mme Pitoëff. Par fuite, le Théâtre ne 'Avenue fera re'.âche. demain lundi La Ronde s:ra reprise dès mardi soir et poursuivra le cours régulier de ses représentations. Nous recevons, de M. Mijue! Zamacoïs. la note suivante

« Le Théâtre de ta Monnaie de Bruxelles s'apprête à enner un Marchand de Vetiis' d'après. Shakespeare, œuvre d'un compositeur belsc. MM. Reynaldo Ilahn et Miguel Zamacoïs ranpellent qu'une pièce muj'nle. por tant ce titre et devant être jouéf à Paris. a été annoncée par eux il v a queUiUrg mo's Evidemment, compositeur et libre' 'îs! ne prétendent pas accaparer Shakesncari;. ma's ils souhaitnt se défendre, dans l'^çcurrenco, de tout esprit d'imitation. »

A l'Opéra, ̃– Demain. Thaïs, nour les débuts de Mlle. Solange Renaud. pnaaRée après son brillant succès ait dernier conrouï? du ConseryatQirê'.

La réaétition générale de l'œuvre nou v;lle de M. Alfred Bache'ct Un Jardm sur l'Oron'e, sur le poème de M Franc- Nobain, et d'après le célèbre roman de Barrés aura lieu le novembre, en soiréç.

A LA Comédie-Française M!h Marcelle Brou jouera pour la première fois. mardi, en matinée, dans L'Age du Fer. Athénée. Youki, Une pièce au'il ne faut pas voir s'il vous est interdit do rire Parisys, Aauistapace. Hemdey et Christian? Dor vous le démontreront.

MicnomÊRE. Aujourd'hui et maidi, 2 h..10, en mitinée La Fleur des Pots, de M. Edouard Bourdet. avec Victor Boucher. Alernts et Saturnin Fabre, Marsaerit^ Deval et Vo'mde Laffon.

La matinée du ieudi 3 est exceytionnellement supprimée.

Aujourd'hui dimanche, mari! 1" '.Toussaint), et jeudi novembre, au Théâtre Moeador, mat'née du formidable snç.-tac'e VAnberne du Cheval Blanc. d'Erk Ci'dreM. avec Georees Milton en tête dp toute l'incomparable iti'.crprr.falic.-i Uu soir.

Jules Berrv et Suzv Prim iouent Ciihrioles, au Théâtre de l'Œuvre. Auiour'l'hiti. matinée (îs heures), et soirée (21 "b: t.O. Théâtre de Dix-Heures, direction Boccr Ferréol. Aujourd'hui. dimanche matinée h 3 h. 30 du nouveau et éblouissant snectaclc avec Martini et Tean Rieux La Revue rie fhint-Granier et 1. Granier, avec Mareuer'tc Moreho. Location. 36. boulevard de C.ichy. Tél. Marcadet 07-48

VARIÉTÉS. Auiourd'hui et mardi (Toussainl), à 2 h. 4s, matinées V Avril, comédie nouvelle de MM. Georeei- Berr et Louis Verneuil, interDrétée par André Brûlé. Ma'cellc Praincc. Solanse Moret, Berth'pr. avei Christiane Delyne et Arnaudy

Le Théâtre du Châte!et donnera Jeux matinées supplémentaires de Nina Rosa. demain et après-demain, à 2 h. 30.

Le Studio des Champs- ÈVsées retient l.r date du 8 novembre, en mâtiné?, pour fa répétition ïénérale de son nouvel 1 spectac'.e Dimanche, un acte de Claude-Ri.'eer'Marx Le Testament du Père J.el'ii. d: Roïer Martin du Gard. et Article de Voyage. trois tableaux de René Jadfard

Jeudi novembre, au Concert Brunin 1.33 bou'evard Diderot, à o heures eu* sain populaire des Trente Ans de Théâ'.re Jean-Marie (MM. Chnmhreui'. de Ri Kouît, Jeanne Sullv, de la Conû.e-Français;) Bourrée d'Auvercne (Mme Gaillard et M. Prosner Rem'ss. accompaunéf par la cibrette Le,Comte-<de Luxembow? CMmes Jane Janavs», Chr'.stiàneMaus. MJ»1. Manzoniv'Ch. Dar'th'ev; SainV-Prés Grv,{dàis, du Trianon-Lvriaue). Dive-rtiSsemen; par le ballet du Trianon.

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Concerts Lamoureux, Salle Gavcau, à 3 heures, sous la direction de M. A. Wolff L. de Crémone.

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Champs-Elysées, vendredi 4 dut., 21 h. dernier gatn donné par le grand ténor LAURI-VOLPI 1

m AIRS et DUOS d'OPERAS CELEBRES » avec le concours de

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et l'Orchestre î. amoureux illrïcé par ETTORE PA,NIZZA ^l*f. chef il'orclwstre de In Srnln dp Milan 1.6c Théâtre, Durand, Dclgrnnge.

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C1NESTUD1O MONTCALM (134, r. Orfleiier). T. 1. J., 3 h. et 9 h. Sam., dim., 2 mat. D'une nuit à l'autre.

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COURCELLES-PALACE (118, r. de Courcelles), en exclusivité Danton (Permanent

Feuilleton de FiGARO du 30 Oct. 1932 (44)

MADAME DU DEFFAND L'ESPRIT ET L'AMOUR XI

Deux coiitemporaine

(Suite)

Par peur de donner plus qu'elle ne reçoit, elle se défend contre toute émo- tion, se gare des tendresses trop vives. Maintenant qu'elle est si vieille, la sincérité des témoignages lui devient plus que jamais suspecte. Est-ce qu'on aime une octogénaire ? Ce qui reste en elle de sensib!lité lui parait absurde elle s'applique à le dessécher, à le tuer. Elle empêche son cœur de battre, s'imaginant ainsi, la pauvre femme qu'elle sera moins malheureuse. En apparence, ses relations avec Mme de Choiseul sont toujours les mêmes on reste fidèle aux tendres appellations de grand'maman et de petite-fille, aux étreintes, à l'habitude de souper plusieurs fois par semaine ensemble. On se réunit, on cause. Les cerveaux fonctionnent toujours avec autant d'alacrité, l'esprit n'a rien perdu de son agrément mais les idées ont remplacé les sensations la flamme a cessé de jaillir.

Certaine d'être approuvée de Walpole chaque fois qu'elle se montre à lui telle qu'il s'est efforcé de la modeler soumise aux préceptes morbides de détachement qu'il a répandus en elle, c'est à lui que la marquise confie le nouvel état de son ¡

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Ce film est une exception comme II en faudrait sonvent pour donner nu cinéma an sang nomveau et vif.

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cœur. Répondant aux compliments toujours un peu acides qu'il lui adresse sur le retour de ses amis et le p'aisir qu'elle doit en éprouver, elle répond « IJ s'en faut que je sois aussi ravie de revoir Mme de Choiseul que vous en sembîez persuadé. Je suis contente, comme disnii Mme de Montespan à la Carmélite Louise Je La Vallière, mais je ne suis pas bien aise. Vous sou venez-vous de ce que je vous écrivais un jour, que Mme de Choiseul m'aimait, mais qu'elle ne le sentait pas? Elle est de même en toutes choses tout en elle est principe, règle ou habitude tu nature ne perce pas. » Dans un de ces jours de désespérance qui lui ravagent le cœur, le font ressembler dans sa poitrine à un caillou déchirant, elle va plus !oin encore Je ne sais pas si ces gens-là m'aiment ils me sont bénévoles. Que peu'-on rspérer de mieux ? » Ces gens-la Faut-il que la pauvre créature saigne pour se servir d'une si vilaine expression Oh parler ainsi des êtres pour lesquels sa plume n'avait pas de mots assez tendres 1 A-t-elle donc tout à fait cessé de chérir la duchesse ? Non, mais l'âge, les mauvais conseils ont resserré son cœur. La mauvaise herbe du scepticisme semée par Walpole a poussé en abondance, jusqu'à étouffer les moindres fleurs. La veille de la séparation de 1779, qui sera la dernière, Mme du Deffand trace ces paroles affreuses après lesquelles il n'y a plus qu'à se cacher la figure dans les mains et à pleurer « Les Choiseul partent demain je If ur dirai bon voyage. Rien ne m'est plus assez cher aujourd'hui pour en avoir du regret. »

Les relations de Mme du Deffand avec Voltaire étaient les seules que le temps n'eût pas altérées. Faites d'un tissu résistant ou la sensibilité mêlait pe:i de ses fils délicats, elles avaient subi quelques .hocs, mais s'en étaient toujours tirées Indemnes.

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LE PASSY, 95, rue de Passy, Pomme d'amour (en exclusivité).

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RASPAIL 216 (Danton 16-44) Vampyr (Th. Dreyer).

ROYAL-PATHE (av. de Wagram). Matinée, 14 h.; soir., 20 h. 45 Une étoile disparaît, t f

STUDIO DIAMANT (place Salnt-Augustln), 14 h. 30 a 18 h. 30 et 21 h. Broadway.

STUDIO DE L'ETOILE, 14. rue Troyon (Etoile 06-47) Un homme sans nom, permanent de 2 h. 30 à 7 heures. Version française (Firmin Gcmier). et, à 9 heures, version allemande (VVenier Krauss>, avec soustitres en français.

STUDIO PARNASSE, il, rue Juies-Chaplain (Permanent de 2 h. 30 à minuit 30) Public Enemy (Maltese Falcon).

STUDIO 28 (10, rue rholozé). 3 b., S ù.: Vivre, de A. Granowsky; adaptation française de Mme Rosemonde Gérard.

URSULINES, T. 1. J., 2 h. 30, 4 h 45. Soirées 8 D. 30, 10 h. 45 Les 13 malles de Monsieur O F.

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VIEUX COLOMBIER, 21, rue du VleuxColombier. Matinée, 15 h. Tous les soirs, à 21 h. Hot News (Scandale avant tout). WASHINGTON-PALACE, 14. rue Magellan (Permanent de 14 h 30 a minuit et demi).' The Road to Singapora (W. Povvell). WASHINGTON CLUB, 14, rue Magellai 9 h. 30: Five Star Final.

Applause, qui passera en exclusivité au Studio Parnasse, vendredi prochain 4 novembre, en version intégrale américaine, est un film inédit de Rouben Mamoulian Cette œuvre curieuse, originale, se déroulé dans l'atmosphère si spécial? de ces petits théâtres américains qu'on appelle des « burlesques ». Raspail 216. Le Raspail 216 présente. à partir d'aujourd'hui Il partit pnui un beau vovage, documentaire romancé sur la Seine. CEuvre de Germaine Rull et G;orgesH. Patin.

Les critiques seront reçus sur présentation de leurs cartes.

Comme d'autres sans doute, a davantage, car le caractère de l'un ni de l'autre n'était accommodant, ces relations auraient pâti de la promiscuité, mais le séjour à deux cents lieues de distance en avait sauvegardé le bon fonctionnement. Point, entre ces contemporains, de ces petites susceptibilités, de ces frictions, de ces rancunes où sombrent tant d'amitiés. Rien que l'agrément de s'écrire, d'exercei dans la correspondance le talent d'être *cur à tour malicieux et gravement réfléchi, plein" de fantaisie, d'anecdotes et toujours -i'juverainement spirituel. Voltaire vient d'avoir quatre-vingt-trois ans et, bien qu'il se dise toujours mourant, sa vitalité n'a pas d'égale. Raillant, vitupérant, en guerre continuelle contre toute injustice et toute sottise, travaillant, ensemençant ses terres, dirigeant sa petite colonie 'te Versoix, donnant des consultations médicales- et, sans relâche, lançant de tous côtés des tracts où sont exposées ses idées, il fait l'admiration de l'Europe.

Au moment où, séparée de Walpole, re- froidie à l'égard de Mme de Choiscul, comptant les vides de son salon, la mar- quise ne peut plus compter sur rien, elle sent chaque jour davantage ce que représente pour elle l'amitié d'un tel charmeur. Plus que jamais, elle se met en frais pour lui, se fait sa thuriféraire. « Notre correspondance, proîeste-elle, est la seule circonstance qui me rende la vie supportable; écrivez-moi souvent. Je voudrais avoir de vos lettres tous les jours, elles m'affermissent contre le mauvais goût qui nous attaque de toutes parts. » A quoi le galant vieillard répond « Vous êtes la personne de ce siècle le plus selon mon goût et selon mon cœur. Je vous demande vos bontés comme la première de mes consolations et je me dis c'est auprès d'elle que j'aurais voulu passer ma vie. Il lui écrit encore « Ne me pouvant approcher de vous, je tâche de vous amuser de loin. Encore

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A AUTËUIL ..£

Le Prix Congres»

Non content de voir ses représentants passer très souvenf premiers le poteau, l'entraîneur GinzboUrg a jugé plus élégant encore d'aligner deux pensionnaires dans le Prix Congress et de les y faire finir premier et second dans l'ordre de ses préférences. De cette façon on est tranquille. Une fois de plus, et tout particulièrement, nos félicitations sincères. C'est extrêmement bien travaillé. Du départ à l'arrivée de ce Prix Congress, Dumnacus et Favorit- furent maitres de la parlië. Aussi Dtfmnacus pul-il s'effacer sur le plat devant son camarade d'écurie, qui, ayant sans doute moins d'avenir que. lui-même, lui rendait service en Ini évitant la surcharge ultérieure que lui aurait value la victoire. Mais il reste bien entendu que, si Favorit avait été un adversaire, au lieu d'être un associé, Dumnacus l'aurait battu facilement. Derrière les deux amis, Maori a fait un bon début sur le steeple d'Auteuil, fandis que le crack du printemps, Monarchiste, marquait à nouveau ou un déclin de forme, ou une aversion insumontable pour les terrains lourds de l'arrière-saison. De Ralph et Le Portel, qui venaient respectivement de finir à côté de Dumnacus à poids égal, et en lui rendant six livres, et qui, cette fois, recevaient tous deux deux kilos, il ne fut pas question. Ce qui prouve qu'il y a a ceux qui progressent et ceux qui demeurent stationnaires. Et, en sport, demeurer stationnaire c'est reculer.

Un nouveau venu à Auteuil, Bulan a fait un début sensationnel dans le Prix Vieux Rouen, qu'il a gagné »de six longueurs, en tirant encore double en passant le poteau. Tous ses adversaires, y compris les principaux, Enéas et Les Bossons, en restèrent médusés. Les spectateurs également. »Ûj sera intéressant de revoir ce phéuornétjer ̃'̃

J. Trarleux.

Prix de Saint-Germain (steeple, à réclamer, 10.000 francs, 3.500 mètres). 1. Loti, à M. L. Barré (L. N.ûudot) 2. Saint Loup de Naud, à M. P. Visa (R. George); 3. Gobelin, à M. A. Monnat (G. Cervo) (lète, 2 long. 1/2, 4 long.)

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7

TENNIS

Le Tournoi de ta Toussaint

La journée d'hier au T. C. Paris a été encore bien occupée et les ccurts de

une fois, madame, avalons la lie de nos derniers jours aussi doucement que nous avons bu les premiers verres du tonneau. s> Soudain, le bruit se répand que le patriarche de Ferney prépare un voyage à Paris. 11 y avait trente ans que, craignant les rigueurs royales, il ne s'y était aventuré. Croyait-il donc avoir à compter sur la bienveillance de Louis XVI ? Nullement mais un irrésistible désir lui était venu de respirer l'air de gloire qui ne circule qu'entre les murs d'une capitale, et il comptait que son grand âge lui servirait d'immunité. La tragédie d'Irène, qu'il venait de terminer et que la Comédie-Française s'apprêtait à jouer avec éclat, lui ouvrait- de belles perspectives. Ayant mis un soin particulier à l'écrire, il attendait de cette pièce un regain de célébrité et ne doutait pas que sa présence auprès des acteurs, fe Soir de la première représenîation, ne Fût le plus sûr moyen d'en assurer le succès. Dans son entourage, on le presse de partir. Plus que tout autre, Mme Denis, qu'excédait le long séjour à la campagne, Avait hâte de quitter Ferney et de goûter lej honneurs, les plaisirs que Paris ne pouvait manquer de prodiguer à la nièce de l'illustre écrivain. Le 3 février 1778, conforiablement installé dans le fond d'une berline à quatre chevaux, Voltaire se met en route il fait allègrement le voyage et trouve à chaque étape de bruyantes ovations. Le. 10, il est reçu à la barrière du Trône par les cris enthousiastes d'une foule accourue à sa rencontre. Son a.ni le marquis de Villette lui offre l'hospi'alité dans la maison qu'il possède quai des Théatins aujourd'hui quai Voltaire), à l'angle de la rue de Beaune.

Dès quelle le sait arrivé, Mme du Deffand dépêche Wiart s'informer des nouvelles du prodigieux voyageur et lui souhaiter la bienvenue. Aussitôt le vieillard griffonne ce mot galant « J'arrive mort et ne veux ressusciter que pour me jeter

9 heures du matin jusqu'à 8 heures du soir n'ont pas cessé d'être le théâtre de rencontres plus ou moins attrayantes de simples et de doubles.

Voici les résultats de cette journée Simple messieurs. Tableau éliminatoire. Deuxième tour Guillemot h. Depierrè, 4-6, 9-7, 6-4 Troncin b. Drach, w.-u. D. Laurent b. Jamain, 6-4, 6-4 Meunier b. Bataille, 6-0, 6-3 Siguier h. Risler, w.-o. Renault b. Hindamian, 6-2. 6-1 Barillet b. de Kergor'ay, w.-o.; Bordes b. Poulain, 6-2, 6-4 P. Merlin b. Durouchoux. 6-4, 1-6, 6-2 Roche h. Moris, 6-1, 6-3 Thierry b. Oudin, 6-0,

Troisième tour Douillet b. Renault, 6-1, 9-7 Troncin b. Schapo, 6-4, 6-4. Simple dames. Deuxième tour Mme C. Culbert b. Mlle Perreau, 6-3, 6-2. Troisième tour Mme Golding b. Mme Sauer, 6-0, 6-1 Mlle Fournier b. Mlle L. Beyt, 4-6, 6-1, 6-0.

Double messieurs. Premier tour Roche et Tréba b. Bazin frères, 6-2, 7-5 Dillée et Canet b. de La Grandière et Moris, 6-4, 6-4 Poison et Bcrthet b. Grand et Cuniasse, 6-0. 6-1 Meriin frères b. Sol et Mariani, w.-o. Guillemot et Thierry b. Baillet-Mestre, w.-o. Simon Lorrière et de L'Epine b. Risler et Loebl, w.-o.

Double dames. Deuxième tour Mlles Rosambert et Adamoft' h. Mme M. Bernard et Mlle Haran, 6-2, 6-4. Double mixte. Premier tour Mllj Duiand-Mercier-Luap b. Mlle Personnade L'Epine, w.-o. Mlle R. Berthet-Berthet b. Mlle Conté-Conté, 6-1, 6-4 Mlle Orlandini-Sol b. Mlle de Beauvillé- Baldensperger, w.-o.

ESCRIME

La Coupe de la Meuse

La classique épreuve de la Coupe de la Meuse, bien connue des escrimcurs, avait été instituée par le directeur du grand journal liégeois, la Meuse, après la guerre, au moment de l'occupation de la zone rhénane par les troupes alliées, pour cimenter la fraternité d'armes sous toutes ses formes.

La voici, sans doute, appelée à disparaître du calendrier des grandes manifestations d'escrime. Alternativement disputée, depuis l'abandon de la Rhénanie, à Liége et à Paris, les épreuves devaient avoir lieu les 26 et 27 novembre dans notre capitale.

En raison de la coïncidence des élections belges, où le vote est obligatoire, les organisateurs viennent de faire connaître ces motifs d'ajournement. Rappelons que cette annulation donnera un regain d intérêt à deux journées d'épreuves classiques qui ont failli être astreintes à changer leurs dates au bénéfice de la Coupe de la Meuse, celle du Championnat de fleuret des maîtres, organisée par l'Académie d'armes, le samedi 26 .aprèsmidi, et le dimanche, en soirée, à la Salle des Ingénieurs civils, rue Blanche, où la finale fera l'objet d'un gala assuré du plus vif succès.

ECHOS DES SALLES

Le 15 novembre sera disputé, à Lille, dans la salle des fêtes de la Faculté des lettres, rue Augustc-Angellier, le tournoi international d'épée, « Challenge Jean Heymann », qui réunit chaque année, à Lille, l'élite des tireurs français et belges.

Cette épreuve, qui commencera à 9 h. 30, se dispute en deux iuuciie.-> nfectives. De beaux prix sont attribués aux finalistes, et des primes aux professeurs des premiers.

Le Challenge Jean Heymanr se tire pour la quatrième fois il a été gagné en 1929 et en 1931 par Paul Guiilermin et, en 1930, par le chevalier Feyeriek.

Engagements avant le 3 novembre à M. R. Lévy, 81, rue Gambetta, à Lille. Le Challenge Blaque-Bélair sera disputé ce matin dans le parc de la mairie d'Asnières, à partir de 9 heures. Le lieutenant américain Sands, escrimeur réputé à New-York, est ac- tuellement à Paris, où, aux séances d'entraincment du Golfer's Cluby" ses assauts ont été très appréciés. FOOTBALL

Une victoire du C. A. Paris

En match amical, hier, au Stade de Paris lé C. A. Paris a battu l'Excelsior de Roubaix par 2 buts à 1. Ce fut un match joliment joué, intéressant à suivre, mais qu'un arbitrage défectueux, une fois encore, a contrarié. La question de l'arbitrage se pose chaque jour avec plus d'acuité. Il est dommage de constater que les préposés à cetie lourde charge sont actuellement inférieurs à leur tâche. L'effort à faire est donc de les amener à la connaissance la plus élémentaire du jeu. Qu'on y songe. AVIATION

NOUVELLES AERIENNES

La Journée nationale de l'air

Aujourd'hui, dans toute la France, on fera des quêies sous le patronage du ministère de l'air et de la Fédération nationale aéronautique, au profit des « Ailes Brisées ».

A l'occasion de cette journée il sera fait à l'aérodrome d'Orly et à l'aérodrome du -Boufget des baptêmes de l'air à prix réduits de 25 francs au lieu de 35 francs.

N'ombre de lettres transportées dans la semaine du 17 au 23 octobre 1932 par la Compagnie Générale Aéropostale France-Espagne-Maroc et retour, 119.642 France-Algérie et retour, 26.982 France-A.O.F. et retour, 15.681; France-Amérique du Sud, 21.455 Amérique du Sud-France, 27.752. Total lettres, 211.512.

aux genoux de la marquise du Deffand. » En hâte, elle s'apprêtait à le visiter lorsqu elle apprend qu'une cohue se presse à la porte de l'hôtel de Villette et que ies carrosses n'y peuvent aborder. « Tout le Parnasse, écrit-elle, depuis le bourbier jusqu'au sommet. Voltaire résislera-t-il à une telle fatigue ? Je crains qu'il ne meure avant que je n'arrive jusqu'à lui. » Elle attend deux jours et, accompagnée du prince de Beauvau, se rend chez son vieil ami. L'entrevue est fort touchante. Les mains se cherchent, l'on s'embrasse, les lèvres émues balbutient. A cet instant le plus heureux des deux est celui qui ne voit pas l'autre. Après s'être quittés jeunes encore, charmants, se retrouver octogénaires L'horreur, du moins, en est épargnée a l'aveugle. Le contemporain qui, cinquante ans plus tôt, l'enveloppait d'une admira- tion à laquelle sa galante trentaine n'était pas insensible, est là, cassé, édenté, séché, singulièrement affublé d'un vêtement cramoisi et d'une vaste perruque qui le font ressembler à un singe frileux. Dieu soit loué elle ne le voit pas ainsi la joie de l'entendre l'exalte. Dès qu'il parle, Voltaire redevient tel que jadis elle l'a connu, vif, alerte, étourdissant. Sa verve n'a aucunement tari il reste maître dans l'art de plaire, aussi bien que dans celui de décocher un mot mordant.

La marquise est sa digne émule;- elle le flatte, eïlc le charme, elle ne l'ennuie pas un instant. Tous deux sortent de cette entrevue enchantés l'ur de l'autre. « Voltaire est toujours aussi aimable, s'emnresse t-elle d'écrire à Walpole il jouit de ^ous ses sens; aucun même n'est affaibli. Je le crois immortel. »

Pour l'impression qu'elle devait garder, mieux aurait valu que cette rencontre lût la seule mais la présence du grand homme exerce sur fa marquise, comme d'ailleurs sur tous les Parisiens, une f~scination d'astre elle veut le revoir, s'en-

AUTOMOBILE

NOUVELLES DU VOLANT

Le numéro du Salon de la Vie automobile, publié sous la direction de Ch. Faroux, constitue un document absolument unique pour l'industrie automobile. En dehors des études et grands problèmes actuels, des rapports et essais de voiture (vitesse, consommation, freinage, tenue de route, etc.) il publie ta description du châssis de 35 marques françaises et la présentation de nombreux accessoires. La Vie automobile, 92, rue Bonaparte, Paris.

L'Automobile Club Féminin, qui a déjà organisé, cette année, pour ses. membres, le Rallye Paris, Nice, Florence, Rome, vient de convier ses adhérents ai participer à une randonnée d'automne en Touraine et en Anjou. Il y eut une réception à Saumur, à l'Ecole de cavalerie. La caravane visila Tours, Amboise et sa forêt. Le banquet, à Tours, fut présidé par la duchesse d'Uzès, présidente de l'A. C. Fém:nin.

Cette année, aux Etats-Unis, il aura été détruit plus de 2 millions de voitures! usogées, contre une production de 1 mil-; lion 500.000 voitures. Ce décalage doit provoquer une activité nouvelle des affaires ponr 1933.

La circulation est en régression en Allemagne. Comparée au 1er juillet 1931 et 1932, elle accuse, en un an, une diminution de 3,50 0/0 sur les voitures de; tourisme (492.975 contre 510.G08) et de, 7 0/0 sur ies véhicules industriels; (152.420 contre 177.528). Dans l'ensemble, cette dinnnution ressort à 5,50 0/0. Le total des motocyclettes en circulation est de 820.000.

La production totale automobile. aux Etats-Unis, pour les huit premiers mois de l'année (véhicules de tourisme et industriels), Canada compris, est en baisse de 45 0/0 sur l'année dernière et de 75 0/0 sur 1929. On compte, en effei, une production totale de 1.121.095 véhicules contre 2.053.478 en 1931 et 4 millions 444.947 en 1929. Le mois le plus bas, en quatre années, est celui d'août de cette année, avec 94.391 véhicules. Dans les recouvrements budgétaires effectués par l'Etat au cours des six premiers mois de ce,te année, le rendement des impôts qui pèsent sur l'automobile et ses annexes n'accuse qu'une moins value de 8.986.000 francs. L'Etat a encaissé, pour cette période de six moix. la somme de 1.O1O.Ï9&0OO francs du fait de l'automobile.

Le 26- Salon belge de l'automobile se tiendra du 3 au 14 décembre prochain au Palais du Cinquantenaire.

Un certain nombre de fabricants français, comme tous les ans, exposeront à Bruxelles où, on le sait, la concurrence es' vive, du fait de l'industrie américaine.

Le 10e Salon néerlandais de l'automobile se tiendra du 20 janvier au 15 février prochain, dans la ville d'Amsterdam.

11 se tiéndra dans le hall des expositions du Nederland Vercenigir g « De Pijwiel-en-automobicl-Imlustrie », qui est le groupement qui l'organise régulièrement,

CYCLISME

Le Prix Goullet-Fogler

Qui gagnera cet après-midi, au Vélodrome d'Hiver, cette course à l'américaine classique, la deuxième de la saison 1 La suppression de la « poussette », c'est-à-dire l'interdiction au coureur qui relaie de lancer par une poussée vigoureuse le coureur relayé, doit augmenter la régularité de la course, c'est-à-dire permettre au meilleur de gagner, c'est-à-dire encore écarter de la première place une de ces équipes belges trop habiles à profiter par surprise du travail des autres. L'équipe Hichli-Guimbrctière est favorite. De jeunes équipes débuteront F. Wambst-Samyn. notamment. En demi-fond. Constant et l'Anglais Grant. qui se sont âprement disputé cet été le record du monde de l'heure, se rencontreront en deux poursuites limitées à 10 kilomètres, avec belle éventuelle.

A TRAVERS LES SPORTS Le bureau du Syndicat fera déposer, mercredi, jour des morts, une gerbe sur la tombe de Prantz-Rcichel et sur le caveau de l'A.J.S.

Les journalistes et leurs camarades qui voudraient se joindre au bureau, sont avisés que le rendez-vous est fixé â mercredi, 3 heures, à la porte principale du Père-Lachaise.

CHEMINS DE FER DE L'ETAT

Une formule nouvelle le wago nrestaurant-bar

Les Chemins de fer de l'Etat, d'accord avec la Compagnie Internationale des Vi'agons-Lits et des Grands Express Européens, viennent de meltre en circulation des wagons-restaurant-bar dans les trains 790-7'Jf! (Paris-La Rochelle et vice-versa) et 573-572 (Paris-Hennes et vice-versu).

Ces wagons sont divisés en deux parties dont l'une conserve l'affectation ancienne de reslauranl et J'autre est un bar où, indépendamment des consommations froides et chaudes courantes, le public peut se ruvitailler en sandwichs, paniers-repas, e!c. ïl est rappelé également aux voyageurs que des voitures-bitfiets circulent dans les trains suivants

DX-ND, entre Dieppe-le Mans et retour. 121-102, entre Paris-le Havre et retour. 351-351, de Paris à Cherbourg et retour. 457-178, enlre Paris-Bagnoles el retour. 477-'lfiS, entre Paris-Argenlan et retour. SEH-HBS, entre Saint-Malo-Bonicaux et re!our.

5-14, entre Paris-Dieppe et ulour. 171-130, entre Paris-te Havre et »ctot>r.

les Mots croisés-Enigmes

Problème du 30 octobre

Ilorizonlalement. I. Il reprochait au pape de n'être pas assez pauvre. Il. On lui demande d'être juste et sensible Son lit est étroit. III. Exprime une distance céleste Vieillard faible et crédule. IV. Souhaités par les contribuables. V. Obtenu avec deux baguettes Sur un pit expédié intra muros Conjonction. VI. Proféré par une mariée berlinoise Assureral par un bain préalable la fixation des couleurs sur une étofTe. VII. Risqué Elle avait deux paires d'aile Initiales d'une œuvre d'éducation populaire. VIII. Désigne la victime d'une erreur judiciaire Maniée par un sabotier Certain traverse idéalement une sphère immense. IX. Résidence de nombreux indésirables Il excelle dans sa spécialité. X. Leur poids finit par être écrasant; Abréviation d'un titre religieux depuis peu remplacé par un autre Dans le titre d'un pamphlet célèbre Elle est désignée par un pronom. XL Professeur de déclamation Fus contenu. XII. Se dit d'une somme Foulée par un baigneur. XIII. Qualifie un individu qu'on n'aime pas rencontrer dans le métro aux heures d'aff uence; Evite de fastidieuses énumérations. XIV. Après avoir vu le Messie dans le temp'e, il entonna un cantique Si certaine légende bretonne était véridique, ses sonneurs de cloches seraient des scaphandriers.

Verticalement. 1. Ils vivaient d'offrandes. 2. Ils sont parfjis étendus sur le toit d'une serre Xégat.on. 3. Pronom Donné par un pianiste à un violoniste; Ile de la Baltique sur la côte de Poméranie. 4. Rame Elle passe à Chartres. 5. Elles sont contraires à la devise républicaine Amiral vénitien. 6. Se dit du teint d'une naturiste Dans l'Isère Préposition. 7. Nouvelle lune Représente une composante du sel. 8. Ils sont à i'orijine des glac'.ers Célèbres beautés. 9. Initiale et finale du nom d'un héros d'Alphonse Daudet Aristolochiacée. 10. Arpentés par un cabotin Charles le. Téméraire périt sous ses murs. 11. Il épousa la fille d'un empereur américain A la solde de quelqu'un.

Solution du problème du 23 octobre

Horizontalement. I. « 0 salutaire hos(ie ». IV. CA représente le calc.utn. VII. Le s'gne AA (pour ana, préposition grecque diUribu'Jve) se place contre une uccslade réun'ssant les noms de plusieurs médicaments. X. « En ce temps-là. » Verticalement. 1. (Sa'.ltgrades) « La na'.ure ne fait pas de sauts ». 7. EE = Elle. 11. (Ose) « Aux audacieux la fortune, &

quiert du jour, de l'heure où elle pourra être reçue. Voltaire qui, depuis son arrivée à Paris, ne cesse de voir du monde, est épuisé. Les docteurs lui ordonnent le repos. Dés qu'il sait, néanmoins, que Mme du Deffand s'est une seconde fois dérangée pour lui, il enfreint la consigne. Appuyé d'un côté au bras de sa n !ce et de l'autre sur une canne à pommeau d'or, il se traîne au salon. En quelques jours, il a vieilli de dix années. « On me tue, se plaint-il on me rend malade je suis mort. » Ces paroles ne frappent outre mesure son entourage, car on les a déjà entendues cent fois. Cent fois on a vu le vieillard écroulé dans son fauteuil, en sortir au moindre appel de la fantaisie et gambader comme un jeune homme. Après cette alerte encore, il se relèvera, reparaîtra plein de vie, de cette alacrité qui le fait juger immortel. Sa première sortie est pour l'Académie où ses collègues, à l'exception des prélats, lui font grand accueil et le nomment directeur. Haussant un peu les épaues, d'Alembert dit malicieusement « IJ a pour un million de gloire et il en veut encore pour deux sols. »

Le même soir, Voltaire se fait conduire à la Comédie-Française où, pour la sixième fois, se joue Irène. Lorsque, aux abords du théâtre, parait le légendaire carrosse couleur d'azur parsemé d'étoiles d'or, une clameur retentit en un instant, les chevaux sont dételés et une foule se substitue à eux. C'est à qui aura l'honneur de transporter le grand homme. Une autre apothéose l'attendait dans la salle. Dès qu'il parait, malgré la perruque et le manteau rouge qui le déguisent pitoyablement, toute la salle est debout on l'acclame, on jette à ses pieds des couronnes. Faible, pâle, brisé d'émotion, il murmure: « Vous voulez donc me faire mourir de bonheur? > Bonne ou mauvaise, la pièce (VOUS LA SUITE EN HUITIÈME PAGE)


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MADAME DU DEFFAND i/ESPRIT ET L'AMOUR

!.«; (SUITE DE LA SEPTIÉME PAGE) provoque un triomphe. Peu importe sa qualité* ce qu'acclame une assemblée en délire, c'est moins l'auteur d'Irène que la personne de l'illustre philosophe. L'apothéose s'adresse à l'homme de vérité, de justice, qui s'est fait le défenseur des Colas et l'ennemi des Parlements, qui a combattu le fanatisme, et toutes les erreurs dont s'était longtemps nourrie l'humanité. Bien ne pouvait être plus sensible au cœur de Voltaire. En quittant sa retraite •de Ferney, en s'exposant aux risques d'un feoyage, aux fatigues, aux émotions qu'il allait payer de sa vie, ce n'était rpas seulement bien qu'en raillât d'Alembert des lauriers que le vieillard était venu Cueillir. Jugeant les temps révolus, il voulait, par sa présence, conférer une force nouvelle aux doctrines que sa plume n'avait pas cessé de répandre, et se faire l'annonciateur des réalisations prochaines. Un peu avant de se mettre en route, il'avait écrit: « La lumière s'est, de proelle en proche, tellement propagée qu'à la* première occasion, une révolution ne peut manquer d'éclater. Je n'aurai'sans :dûute pas le bonheur d'en être témoin, mais les jeunes gens sont bien heureux ils verront de grandes choses. Le plus clairvoyant des esprits pouvait-il prévoir où'on en verrait surtout d'abominables? A peu près remis de l'hémorragie qui -ayait failli remporter, Voltaire vient rendre a Mme du Deffand les visites dont elle lui a fait l'honneur. Sa bonne humeur

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CHEMIN DE FER DU NORD

Fêtes de la Toussaint et de la Victoire 1932 A'I'occasion dés fêtes de la Toussaint et de la victoire 1932, le service des trains de voyageurs sera le suivant

A) Fêtes de la Toussaint

Les trains prévus comme devant circuler les veilles de fêtes, seront mis en mar- che le lundi 31 octobre.

Les trains prévus comme devant circu- ler lès .fours de fêtes seront mis en marche le mardi 1er novembre.

Les trains prévus comme devant clrculer les lendemains de fêtes seront mis en marche Je mercredi 2 novembre.

B) Fêtes de la Victoire

Les trains prévus comme devant circuler les veilles de fêies seront mis en marche le jeudi 10 novembre.

Les trains prévus comme devant circuttr les ~J»erï"%e- fêtes- seront- mis «a mar-

cl»e lftvfltéfiarèdi: .11 -noys^htfi- ,^2sat-i-

Les trains prévus comme devant circuler les -.930160118* et veil les de fêtes, seront mis en marche te samedi 12 novenjore. Les trains indiqués aux affiches comme devant avoir, lieu les samedis seulement ne circuleront pas tes lundi 31 octobre et jeudi 10 novembre, de même ceux indiqués comme devant avoir lieu les lundis seulement ne circuleront pas le mercredi 2 novembre, sauf dérogations stipulées aux documents sus-indtqués.

est toute revenue. Il ne parle plus de mourir mais des projets qu'il a en tète, les projets, ces rallonges imaginaires que nous ajoutons à la vie Le plus pressé est d'aller à Versailles. Le triomphateur souhaitaif d'être présenté au roi, à la reine, aux princes dont plusieurs se sont exprimés avec éloges sur quelques-unes de ses œuvres. Il se promet, à force de bonne grâce et de ces flatteries où il est sans égal, de les séduire et de leur faire entendre quelques vérités utiles au bien de là France. En attendant, il charme, ce qui est plus aisé, le petit auditoire de SaintJoseph que Mme du Deffand a composé d'admirateurs. Il raconte que, de plusieurs mois. il ne quittera Paris et qu'il y reviendra désormais chaque année. Afin d'y être près de sa vieille amie, il voudrait trouver une maison rue Saint-Dominique ou dans les environs on se verrait ainsi tous les jours. La pensée d'un tel voisinage ravit la marquise. Après tant de solitude, d?abandons, de tristesses, elle songe au bonheur que sera pour elle la société

aë;"yôltaire.-

ils ne devaient pas se revoir. Terrassé par une nouvelle hémorragie, le malade ne quitte plus sa chambre. Seuls Mme Denis et le docteur Trouchin l'approchent. Tout Paris trépigne d'inquiétude et de curiosité à la porte de l'hôtel Villette, car beaucoup d'histoires circulent sur ce qui se passe da.ns la chambre mystérieuse.: circonvenu par son entourage, Voltaire se serait converti il aurait reçu un prêtre. La vérité est tout entière dans le récit que Mme du Deffand fait à Walpole. Il va sans dire.que toute la catholicité attachait une grande importance à ce que l'auteur de La Pucelle et de maintes autres impiétés se rétractât avant de mourir. L'arche- vêque de Paris qui était un habile homme, chargea l'abbé Gauthier, ancien Jésuite resté en relayons cordiales avec le renégat, de négocier l'affaire. Dans une lettre

CHEMIN DE FER DU NORD

De nouveaux wagons-restaurant.

pour toutes les bourses

La Compagnie du Chemin de fer du Nord, d'accord avec la Compagnie Internationale des Wagons-Lits, vient de mettre en service dans certains trains express de la ligne de Paris-Dunberque (à .partir du 1er novembre 1932 train quittant Paris à 20 h. 5 pour Dunkerque train quittant Uunkerque à 6 h. 15 pour Paris) un wagonhuffet accessible aux voyageurs de toutes classes et leur permettant de se restaurer dans des conditions très économiques. Pour 10 à 15 francs, par exemple, le menu pourra se composer, au choix, d'une grillade avec légumes, choucroute, cassoulet ou viandes froides, etc., avec fromage, fruits, café et une demi-bouteille de vin ou de bière.

Ce servjqe 's'étendra progressivement à d'autres trains rapides et express circulant sur les lignes du réseg-Q^*4u .Ofi- ï,

MM. les voyageurs, _a;e^u£ùneroht certaine-

ment avéc"'fàveur cette" Imïovàlion qui ;îépond bailleurs aux .vœux d'un grand taoïnbre d'entre eux. v

DANS LES T. C. R. P.

Le service des bateaux à voyageurs sera suspendu à partir du 31 octobre 1932.

adroite, l'abbé insinue que, si supérieur qu'on soit aux autres humains, il se peut qu'à quatre-vingt-quatre ans, on ait des moments difficiles et qu'il est bon de se mettre en mesure de les traverser « Permettez-moi de venir vous voir, conclut-il, vous n'aurez pas à vous plaindre de moi. » Voltaire tenait l'abbé Cauthier en estime > au surplus le comédien qui s'était "jadis approché de la table pascale, malgré l'interdiction de l'évêque d'Annecy n'en était pas à une palinodie près celle-ci, comme les autres, avait son utilité. D'accord avec l'ancien Jésuite, il rédige une note qui, sans mettre les questions de dogme en cause, témoigne d'un suffisant respect. C'était tout ce que le clergé prétendait obtenir de Voltajre « Je meurs, confesse l'auteur de la Pucelle, dans la religion catholique où je suis né, espérant de la miséricorde de Dieu qu'il voudra bien me pardonner mes fautes. Si j'ai offensé l'Eglise, j'en demande pardon à Dieu et à elle. »

En personne de bon ion, ennemie du scandale, Mme du Deffand approuve. Elle avait redouté qu'une mort impie fit, de la dépouille de Voltaire un étendard de^dér sordre. Par quelques lignes, insignifiantes quant au fond mais d'une forme convenable, le péril était éyité. Le grand homme, le grand combatif obtenait d'aller en paix dans l'autre monde. Encore fallait-il être prudent car, tout-puissant, à cette heure, le parti "dévot se déclarait npn satisfait d'un semblant de repentir qui n'avait pas été suivi de la réception des sacrements, et menaçait de refuser la sépulture en terre sainte. Ce fut de nuit. et maquillée en vivant, que la dépouille de Voltaire quitta Paris, conduite par l'abbé Mignol, neveu du défunt, en Bourgogne où -le tolérant prieur de l'abbaye de Sellière, pressenti à cet effet, consentit à le faire inhumer.

On a beaucoup reproché à Mme du Def-

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Billets d'aller et retour ordinaires Faculté d'arrêt

Les porteurs de billets d'aller et retour ordinaires ont maintenant la faculté de s'arrêter deux fois pour un parcours total de 400 kilomètres au mo.ns, quatre fois pour 800 kilomètres, et six fois pour 1.200 kilomètres.

Ces arrêts peuvent avoir lieu soit tous à l'aller, soit tous au retour, soit les uns à l'aller et les autres au retour.

L'obligation jusqu'ici imposée au voyageur de prendre, avant son départ, soit à l'aller, soit au retour, ses bulletins d'arrêt pour toutes les gares où il désirait s'arrêter est maintenant supprimée. Le voyageur peut désormais, à son choix, soit prendre tous ses bulletins d'arrêt au moment de son départ, soit prendre à la gare de départ de chaque trajet d'aller ou de retour les bulletins d'arrêt afférents à ce trajet, soit enf n prendre seulement un bulletin d'arrêt pour la preiiiière gare d'arrêt et désigner ensuite à chaque gare d'arrêt le point d'arrêt suivant. Le bulletin d'arrêt délivré pour chaque arrêt donne lieu à la perception d'une taxe de 4, 3 ou 2 francs, selon que le voyage s'effectue en première, deuxième ou troisième clâKNP.

Il est rappelé que la durée de validité des billets d'aller et retour n'est pas augmentée du fait de ces arrêts.

Pour tous renseignements complémentaires, s'adresser aux gares et bureaux des grands réseaux ainsi qu'aux agences de voyages.

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fand son indifférence devant la fin de son plus ancien ami, celui dont la célébrité avait tant contribué à la sienne. « Voltaire est mort hier ou avant-hier, on ne sait au juste, écrit-elle à Walpole, d'un excès d'opium qu'il a pris pour calmer les douleurs de la strangurie et j'ajouterai d'un excès de gloire qui a trop secoué sa faible machine. » Cela est peu assurément et manque de commentaires mais, d'une personne qui avait horreur des phrases, de tout ce qui ressemblait à un atfendrissement pouvait-on attendre un panégyrique ? Elle fit mieux. Les lettres qui- depuis tant d'années elle recevait de Ferney devinrent sa lecture quotidienne et elle la déclarait « fort bonne ». Le soin qu'elle confie à Walpole de recueillir ces lettres après elle et, s'il se peui de les publier, témoigne du prix qu'elle y attachait. Et l'admiration qu'elle exprime « rien de si délicieux » pour les Comes, les E pitres, la Henriade, n'est-elle pas le plus éloquent des hommages ? Son esprit critique ne s'exerce que sur le Théâtre. Les personnages en sont froids, médiocres, écrit-elle ils n'ont d'autre caractère que celui de l'auteur même, d'autres idées que les siennes. Il met dans ses dialogues trop d'idées philosophiques. La philosophie n'est pas le langage de la passion. Les tragédies de Voltaire ne sauraient être comparées à celles je Corneille et de Racine. » Ces réserves n'empêchent pas la marquise de juger insuffisants les éloges publics qui sont décernés à la mémoire de leur auteur et de s'élever contre un tas de petits « poètes crottés » qui, en célébrant Voltaire, ne cherchent qu'à s'illustrer eux-mêmes et font de lui « la pâture des vers ».

La mort de celui à qui Mme de Choiseul n'avait jamais pardonné amène un échange de vues entre elle et Mme du Deffand. L'une dénie toute profondeur d'esprit au

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Recette du canard en hellevue ̃̃̃̃̃̃̃̃̃

Faites rôtir an four on en cocotte un canard entier, laissez refroidir, dégraisser, coupez' les membres (huit morceaux) et la carcasse (3 morceaux) et réservez les blancs de la poitrine pour faire des aiguillettes. Disposez alors dans un cristal ovale en reformant sur la carcasse (mais à plat) le canard, puis on placera les aiguillettes au-

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DEPLACEMENTS & VILLEGIATURES DES ABONNES DE FIGARO

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Mme J. Auguste Armand, à Sèvres. M. Gabriel Agostini, à La Rochelle. Mme la vicomtesse d'Aubert, à Laval. Mme la comtesse de Beauregard douairière, au château du Dcffend. M. François Berry, à Lille.

M. H. Bazoche, à Richwiller.

Mme la baronne de Bosmelet, à Feugères.

Mme la comtesse de Brye, au château de Grumesnil.

Mlle de Blois, à Vannes. ?. F

M. le comte de Certaines, &u château de Lamenay.

Mme Roger Danglade, à Libourne. Mme Edouard DelangladëT S" Marseille. M. le lieutenant Dutailly, à Saïda. M. Adolphe Demangeat, à Angers. Mme Louis Fournier, à Gray.

M. le colonel Gaillard-Bournazel, à Clermont-Ferrand.

Mme la comtesse Armand d'Harcourt, au château de Fontaine.

Mme la marquise d'Harambure, à Dijon. Mme la vicomtesse Maurice du Halgouet, au château du Brossay.

Mme H. Jousselin de Saint-Hilaire, à Alençon.

M. A. Lanneluc-Sanson, à Bordeaux. M. Marc Lefebvre, à Tournai.

Mme Lanauve de Tartas, à Bordeaux. M. le général Langlois, à Rennes. Mme Paul de La Grange, au château de Sury-le-Comtal.

Mme Jacques de Loisy, au château de la Coudraie.

M. Joost Laudy, à Issy-les-Moulineaux. Mme Georges Leroux, à Meudon. M. Gaston de Mestral, à Vevey. M. le marquis de Montalembert, au château d'Auzais.

M. le comte de Mougins-Roquefort, à Aix-en-Provence.

Mme la baronne L. de Nervo, à Compiègne..

M. le général S. du Part,' à Saint-Ger-:main-en-Laye.

Mme la comtesse Théodore de Renesse, iu château de Schoonbeck.

Mme de Seguin,-à Bordeaux.

Mf A. Savignyi à Agen. j/-

M. te baron f®agène de 'Eùrckeim, a

Cannes.

M. Paul Trouble, à Bouillancy. Mme Vatron, Nice. ¡

M. le marquis de Villaret-Monclar, à Béziers.

M. Henry Vidal, à Bandol.

dessus. Vous aurez une bonne gelée clarifiée au madère ou au porto (avec lesquels vous aurez déglacé la cuisson du canard), vous l'aurez laissée prenJre ferme avant de la retiédir pour la verser et en baigner largement le canard et, refroidissant à nouveau, former un miroir VATELLE.

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29 octobre.

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Mme Aude, Mme Mack d'Aguilera, "M. Boutillier, M. Bodart, M. le baron de Bernon, Mme Charles Bayle, Mme la baronne de Caix, Mme de Castella, M. le comte Clauzel, Mme la comtesse L. de Clercq, M. Maurice Couturier, Mme Georges Clausse, M. Maurice Demanche, Mlle Didier, Mme la comtesse Guy de Dampierre, M. Jacques Domange, M. d'Etcheverry, Mme la princesse Françoise de Faucigny-T.uvcinge, M. Louis Guérineau, Mme Georges Harismendy, Mme la géfiéràle Hallier, M. Louis Hayaux du Tailly, Mme Fernand Jousselin, Mme Kiener.

M. Gabriel Lemaire, M. le, vicomte Florian de Lorgcril, Mme Gabriel de Loisy, Mlle Lucie Landry, M. N. Noël Le Mire, M. le comte René de La Forest-Divonne, M. Mazoyhié, M. Armand Massard, Mme Maury, M. 1. Charles Marre, Mme la comtesse de Neuilly de La Pastellière, Mme Gaston Pineau, M. le vicomte B. de Ponton d'Amécourt, Mlle de Palaminy, Mme F. Quenardel, M. le marquis de Rougé, M. R. Rouge, M. et Mme H. Roux, Mme la baronne Ryckmann de Betz, M. le docteur Gerald Stanley, Mme Ternaux-Compans, Mme Madeleine Voguet, Mme Daniel Wilson.

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philosophe. « Comparez-le à Montesquieu, écrit-elle, et vous verrez s'il est profond.» Cependant, malgré ses défauts, à cause de son style, de son goût, de son universalité, Mme de Choiseul convient que Voltaire sera toujours l'écrivain qu'elle relira avec le plus de plaisir. Et la marquise répond « Qu'importe qu'il n'y ait rien de neuf ni de profond chez Voltaire, si, mieux qu'aucun écrivain, il développe ce que j'ai pensé et ce que d'autres ont dit ? »

A l'âge où toutes les joies ont déserté notre foyer, les événements domestiques prennent un rang qu'ils n'ont pas, lorsque le plus grand nombre des heures se dépense au dehors. La mort du valet de chambre qui la servait avec dévoûment depuis une vingtaine d'années, la menace de perdre sa femme de chambre, celle dont elle avait dit « Je l'estime plus que bien des duchesses », plongent Mme du Deffand dans un indicible abattement. « C'est à la fois, se plaint-elle, plus de malheur que je n'ai de courage pour les soutenir ». Plus que jamais elle s'abandonne à une tristesse qui va de la révolte au désespoir. « Je détourne ma vue de la mort autant qu'il m'est possible, je ferais de même pouf la vie si je le pouvais. Je ne sais laquelle mérite la préférence. » Et reprenant la phrase de Mme de Sévigné, elle soupire « Je crains la mort qui est terrible et je hais la vie parce qu'elle y mène. » On dit cela, on le proclame, mais comme le bûcheron de La Fontaine, chaque jour on recharge son fardeau. Celui que portait la marquise ne lui devient tout à fait intolérable que le jour où elle s'aperçoit d'un commencement de surdité. « C'en est trop Comme les chiens et les chats, il faudrait disparaî- j tre, prétend-elle, quand on se sent un bout de la vie. » Mais elle agit tout à l'inverse. Le pli est pris; elle ne peut se panser de ¡ ses semblables. Sa philosophie consiste à s'étourdir plutôt qu'à se séquestrer. Qui I

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CHEMINS DE FER DE L'ETAT II sera procédé, le lundi 7 novembre 1932, à 9 heures et à 14 heures, au magas.n n du Service commercial des Chemins de ter de l'Etat, 15, bou!evard de Vaugirard,' à Paris (lô«) à une vente aux enchères publiques, volontaire, judiciaire et en détail, de colis et objets laissés en souffrance ou tombés en épave sur le réseau.

Cette vente comportera, en général Emballage vides divers, 1 bac en ciment (avarié). Matériel d'entreprise.

Vins et spiritueux en fûts et en caisses, menthe verte, eau minérale.

Morue, sel, sucre, café, épicerie, boisson hygiénique. Tourteaux, provende, graines. Pièces de machines, outillage, aciers, amiante cardée, joints amiantes, 1 balladeuse, huiles à graisser.

T. S. F., phono, accus, meubles, literie, appareil à repasser.

Tissus, linge, garde-robe, malles, mallettes, sacs, paniers contenant divers, bimbeloteries, lunetterie, maroquinerie, articles de bazar, cannes, parapluies, bijoux, etc. Les objets ne seront visibles qu'au moment de la vente.

L'administration des Chemins de fer de 'l'Eta't décline toute responsabilité au sujet de la conservation des objets à partir de l'adjudication.

Enlèvement immédiat. A défaut, II sera perçu un droit de magasinage au taux du tarif en vigueur sur le réseau, qui commencera à courir le lendemain de la vente.

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29 octobre.

dira quelle est la meilleure ? Plutôt que de ralentir, le train des réceptions redouble. « Je voudrais être plus riche afin de pouvoir donner un grand souper chaque soir. » Elle en donne de nombreux et les fait durer jusqu'à deux ou trois heures du matin. Elle n'a pas de plus grand chagrin que d'aller se coucher. Quoi ? déjà s'écrie-t-elle lorsque des convives font mine de partir. Et lorsque Walpole s'élève contre un tel manque d'hygiène, elle répond « Ne me grondez pas les veilles ne me font aucun mal il y a mille ans que je vis comme cela ce n'est plus le moment de changer. D'ailleurs, je ne puis supporter la solitude. C'est comme un point fixe que j'ai dans l'esprit, une sorte de folie, la même qui, il y a trente-cinq ans, me fit passer une année dans ma famille. »

Sa famille, qu'en reste-t-il ? Mme d'Aulan est morte. Le bon chanoine, perclus, ne quitte plus la-petite maison qu'il pos- sède à Montrouge que pour assurer tant bien que. mal son service à la trésorerie de la Sainte-Chapelle et, depuis la querelle à propos de Julie Lespinassë" quî les a

sépares, la marquise n'a pas revu son

frère, Gaspard de Vichy. De temps à autre; le fils de celui:-cï,Âbel, traversant Paris, vient lui rendre visite. L'impression qu'elle a de ce neveu quelque peu rural et intermittent n'est pas mauvaise. C'est un fort honnête homme, écrit-elle, doux, poli, peu amusé, point amusant, qui a une fort mauvaise santé. Ce n'est pas un génie, ce n'est pas un grand esprit, mais il a le sens droit et prétend m'aimer je vais tâcher, moi aussi, de l'aimer. » Faute de mieux, elle voudrait s'attacher cet aîné de sa descendance, le garder toujours auprès d'elle mais il est marié, père de famille et oblige de séjourner à Chamcrond où sont ses intérêts.

Claude FervaL

{A suivre)