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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1932-03-29

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 29 mars 1932

Description : 1932/03/29 (Numéro 89).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2969170

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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LA POLITIQUE

L'INITIATIVE ~l"

FINANCIÈRE

Hier matin, la commission sénatoriale du budget a examiné soixante-quinze amendements à la loi de finances qu'on devait aborder l'après-midi même. Inu-

tile de dire qu'aucun n'était destiné à procurer au budget la moindre recette tout au contraire. II est juste d'ajouter que l'assemblée a rejeté presque toutes ces charges nouvelles proposées. Mais, voilà comment au Luxembourg même, un bon quart de sénateurs, après avoir applaudi les conseils de réductions de dépenses adressées au Parlement par tous les orateurs, pratiquent les maximes qu'ils approuvent. Ils en prennent le contre-pied. Et ils n'ont pas l'excuse d'être des sortants immédiats

Comment se défendre contre un tel état d'esprit ? Comment lés empêcher de nuire ? Quand un simple particulier gère follement sa fortune et ne tient compte d'aucun avertissement, sa faraijîe. le fait interdire, tout au moins lui fait nommer un conseil judiciaire. Puisque les parlementaires ont transformé leur droit de contrôle en faculté de gaspillage, puisque aucun cri d'alarme ne les empêche de continuer leur pillerie budgétaire, ne devrait-on pas leur enlever la gestion du patrimoine français ?.

La nécessité de cette mise en défense est attestée par des modifications au règlement (bien bénignes mais qui sont des aveux), que la Chambre a adoptées il y a quatre jours elles sont destinées à faciliter le renvoi d'amendements impliquant soit suppression de recettes, soit dépenses nouvelles. Les députés, il est vrai, ont réservé cette restriction du droit d'initiative à leurs successeurs. Cette sagesse relative est tirée à soixante jours. La prochaine législature trouvera certainement moyen de tourner ces précautions réglementaires elles ne doivent point faire illusion. L'article 86 qu'elles renforcent a été déjà revisé en 1920 on voit comment il a arrêté ce que le Temps appelait hier l'inondation budgétaire. Ce ne sont pas de simples brindilles qu'il faut amasser pour arrêter le flot ce sont des digues de pierre et de ciment armé qu'il faut construire.

Et ce n'est pas aux amendements seulement qu'une telle règle devrait s'appliquer, mais à des projets de loi incohérents, comme ceux dont l'adoption faisait scandale, dans la journée même où ce nouvel article 86 était voté au Palais-Bourbon péréquation des pensions et crédits pour calamités, ratifiés malgré les lourdes conséquences que ces décisions entraînaient et dont la Chambre était informée. Le remède, ce n'est point un fanatique de la Constitution de l'an VIII qui l'a indiqué, c'est un professeur de droit public à la Faculté de Paris, non suspect aux ,gauches et qui a écrit l'été dernier « La première réforme est d'enlever au Parlement la plus grande partie de ses pouvoirs financiers. L'expérience est faite en France et à l'étranger, que les députés sont incapables de gérer raisonnablement les finances publiques. Leur pouvoir de contrôle, de refus, doit être soigneusement maintenu, mais ils n'ont pas à prendre d'initiative financière. Le sentiment de la responsabilité est essentiel pour la gestion des finances, les députés sont irresponsables. » Les gouvernements parce qu'ils sont responsables ont au contraire le souci de l'intérêt général.

Puisqu'il n'est pas contesté que les économies s'imposent, sous risque de faillite, voilà donc la croisade qu'il faut entreprendre. Ce pays a de l'épargne un sens trop vif pour ne pas comprendre où le mènera la démagogie dépensière de ses représentants. Il est des parties prenantes qui résisteront ? Qu'une propagande s'organjsç donc, qui replace les Français dans l'état d'esprit qui fut lé leur, lorsqu'ils acceptèrent les impôts massifs de fin juillet '1926. Il faut que l'intérêt public, si longtemps égaré dans les cartons parlementaires, soit remis à l'ordre du jour, avant qu'il soit trop tard.

Si l'on veut désormais équilibrer les budgets réellement et faire face au déficit, qu'on commence par prendre pour loi cette formule Pas un sou de plus aux dépenses et pas un sou de moins aux recettes 1 Cela déjà serait un progrès sur ce qui se passe.

Pour l'avenir, on enlèverait l'initiative financière aux « irresponsables » de l'une et l'autre Chambre. Et puis, l'on procéderait aux économies.

De Londres au Cap en 113 heures L'aviateur Mollison bat le record' de Miss Peggy Salaman

A 1 h. du matin, jeudi dernier, l'aviateur anglais Mollison s'envolait de l'aérodrome de Lympne pour tenter de joindre le Cap en moins de temps que n'en avaient mis, quelques mois auparavant, miss Peggy Salaman et M. Gordon Store. Cette tentative laissait, quant à sa réussite, les gens sceptiques 13 record qu'il s'agissait de battre 5 jours 8 heures 37 minutes semblait être bien difficilement approchable.

Mollison cependant l'a abaissé considérablement puisqu'il est arrivé hier soir à 18 h. 24 à l'aérodrome du Cap, mettant à faire le trajet 4 jours 17 heures 19 minutes, soit environ 15 heures de moins que miss Salaman et Stoi>e.

Il convient pourtant de faire remarquer à ce sujet que la route empruntée par Mollison route passant par Beni-Abbès, Niamey, Douala, Mossamedès et Walfish Bay diffère de celle suivie par les précédents recordmen, qui étaient passés par la vallée du Nil et qui, de ce fait, avaient parcouru environ 1.300 kilomètres de plus que Mollison. Ceci n'enlève rien d'ailleurs à la très belle performance de l'aviateur britannique..

Alors qu'il avait survolé l'aérodrome du Cap, l'appareil de Mollison s'est abattu sur une grève et a été complètement détruit. L'aviateur, fort heureusement, est sorti indemne de l'accident et a gagné l'aérodrome en automobile..

LA-QUESTION DES DETTES

Reichsbank

contre les réparations

La Reichsbank vient de faire paraître son rapport pour 1931. A côté des aperçus strictement financiers que contient ce rapport sur l'activité de l'Institut d'émission allemand, on y trouve des considérations d'ordre plus général sur la crise, les répercusssions de cette crise et les remèdes à y apporter. Ces considérations forment un préambule au rapport et elles y prennent, par la vigueur de leurs affirmations, une place éminente.

'C'est, en effet, un réquisitoire vigoureux contre les réparations auquel se livre la Reichsbank. On nous affirme, avec une netteté qui ne laisse rien à désirer, que les réparations sont un contre-sens économique et qu'il est indispensable de les supprimer si l'on ne veut pas voir l'Allemagne s'effondrer définitivement et être livrée' aux pires catastrophes. « Le point décisif, est atteint,, dit le rapport. Le système des réparations et autres dettes politiques a fait la preuve de sa défectuosité, en présence des liens qui unissent les nations en matière économique. Il ne reste plus d'autre solution que de supprimer en toute hâte, et d'une façon formelle, ce système mort, si l'on veut préserver le monde de nouvelles catastrophes économiques et sociales dont l'ampleur est impossible à prévoir et qui, pour tous les pays, pourraient surpasser encore les désastreux effets de la guerre. »

A en croire la Reichsbank, qui ne fait d'ailleurs que reproduire la thèse officielle du gouvernement allemand et de tous les partis politiques, les réparations seraient donc cause de la crise que traverse l'Allemagne. Faut-il répéter, une fois de plus, que les paiements de réparations n'ont pas représenté en moyenne, dans les budgets du Reich, plus de 8 à 9 0/0 ? Faut-il répéter que si les finances publiques de'l'Allemagne sont dans un état désespéré, la faute en est non pas aux réparations, mais aux excès d'une politique sociale qui a entretenu, en 1930, treize millions et demi de rentiers sociaux, et qui a dépensé, de 1924 à 1930, 75 milliards de marks, soit près de 450 milliards de francs en sept ans ?

On pourrait ajouter que ce qui a précipité la crise allemande, c'est précisément l'annonce par le gouvernement du Reich aue l'Allemagne ne pouvait continuer à tenir ses engagements. En manquant à sa parole, en semant le trouble, en chassant la confiance, le Reich a aggravé ses embarras Jusqu'à les rendre inextricables. Le véritable contre-sens, ce ne sont pas les réparations c'est la politique "de réparations- de l'Allemagne. Cela n'empêche pas le docteur Luther^ président de la Reichsbank, de reprendre un leitmotiv usé.

“̃̃ Raymond Henry.

INCIDENTS A LA FRONTIERE GERMANO-POLONAISE

Varsovie, 28 mars. Ces jours derniers, près du village de Novawies, dans le district de Rybnik, on a aperçu quatre contrebandiers qui, à la vue des soldats polonais se mirent à tirer des coups de carabine et de pistolet. Une lutte s'engagea qui dura deux heures. Les gardes-frontières blessèrent deux contrebandiers et purent appréhender les deux autres.

Il s'agit de communistes allemands, les nommés Bylomski, Gonska et les deux frères Sanatvo. Tous quatre, habitant la Silésie allemande, étaient armés de carabines et de pistolets et transportaient des paquets de tracts communistes.

Le Japon, la Chine et Genève

La conférence sino-japonaise de Changhaï n'a pas dbnhé; justnj'à présent, les résultats .qu'on en attendait. vLes"dèux parties ne sont pas encore patvenues à se mettre d'accord sur la conclusion d'un armistice. On discute toujours sur le retrait des troupes japonaises, sans parvenir à s'entendre. On apprend, de bonne source, que la discussion, au cours des trois premières journées, a porté sur les questions suivantes

La trêve des armes doit être complète les délégués japonais demandent que les autorités chinoises donnent l'assurance que les soldats habillés en civil cesseront toute activité;

2° Au cas du maintien des troupes chinoises sur leurs positions actuelles, la délégation chinoise donnerait éventuellement l'assurance, comme le demandent les Japonais, que les forces chinoises n'effectueraient aucun mouvement en avant. Au sujet du retrait des troupes japonaises, la délégation nippone a souligné la grande difficulté de retirer tous ses soldats dans la concession internationale, comme lé demandent les délégués chinois. Ceux-ci, jusqu'à présent, se refusent à toute concession sur ce point.

Les représentants japonais se plaignent que les autorités militaires chinoises envoient des renforts dans la zone contestée, et notamment à Sou-Tchéou. Des escarmouches se sont produites à Liou-Hou et

Kiang-Wan.

Malgré les démentis répétés du gouvernement des Soviets, la presse japonaise confirme que les troupes russes élèvent des fortifications et creusent des tranchées le long de la frontière russo-mandchouej et plus particulièrement dans la région de Pogranitchnaya.:

La situation, on le voit, reste fort inquiétante et il se pourrait que la guerre reprît sans tarder à Changhaï.

Au sujét de la- Mandchourie, le gouvernement.de Tôkio est toujours opposé à l'application par la Société des Nations de l'article 15 du pacte. Le général Araki, ministre de la guerre, a fait à ce propos la déclaration suivante « Si le rapport de la commission d'enquête indiquait que l'on continue à méconnaître la situation, le Japon devrait non seulement quitter la Ligue, mais refuser de reconnaître toute autorité de l'institution de Genève pour intervenir dans les affaires d'ExtrêmeOrient. »

On considère, à Tokio, que le Japon n'aurait qu'à gagner à se séparer de la Société des Nations. L'intervention de la Ligue cessant du fait du retrait du pays nippon, la Chine, fait-on observer, se rendrait, compte qu'elle doit régler directement son conflit avec le Japon en se plaçant sur le terrain des réalités. Cette initiative ne serait peutêtre- pas très goûtée à Genève, dont l'universalité serait fortement atteinte.

L'HEURE QUI ï PASSE

L'ADORATION DE LA LUNE

L'hiver qui s'achève présentement par des journées lumineuses et qui a été, dans presque toute sa durée, d'une clarté remarquable; se sera signalé par une admirable suite: detclairs. lune, que tous les amoureux de l'astre ^nocturne ont dû remarquer. C'est en effet dans! les, nuits d'hiver qu'il a toute sa splendeur. Lund Decembris, dit Horace. Nous ne connaissons rien, quant à nous, qui nous ravisse davantage-que l'apparition de la pleine lune sur une grande ville qu'elle purifie et qu'elle subtilise. Que de fois je l'ai admirée sur Rome, où elle semblait, à minuit, faire retentir les architectures Que de fois je l'ai saluée sur Paris, quand, portée par un immense creux d'air, elle en fait une autre ville. Une lucarne que rien n'avait signalé éclate soudain au faîte d'une maisoru comme un diamant plein d'un feu liquide. Un vague et froid pétillement de lumière fait briller" lés» Coïts. Les lignes des édifices, débarrassées des détails dont elles paraissent chargées à la clarté du jour, courent sur l'espace d'un trait plus pur, d'un élan plus simple, et dégagent une mélodie plus suave. La magicienne céleste, plus discrète et plus puissante que le soleil, semble avoir effacé la laideur du monde. La vie du travail finit, mais on dirait qu'une autre commence, plus fine, nerveuse, secrète, galante, celle du rêve ou du plaisir. Vers minuit, l'impression est plus solennelle, l'empire de la lune est établi. Elle règne dans une gloire tissée de silence. La ville est presque déserte et cette solitude fait revivre la simplicité de son plan. Les boulevards fuient, les places rayonnent d'avenues. Il n'est pas" jusqu'aux^ grossières effigies de marbre ou de bronze qut»ne/ profitent de l'enchantement général. Ennobli et, simplifié, le geste de leur bras levé semble saluer :làAdéesse. Les hommes sont le peuple du soleil, mais les statues sont le peuple de la lune.

Alors, dans les rues oisives, on rencontre quelques passants qui semblent noyés dans l'influence de l'astre. Ce sont, au bas de ces chastes délices, des couples d'amoureux, alourdis par le boulet de leur bonheur charnel. C'est un rêveur solitaire, ivre d'une ivresse plus pure. Je regrette, je l'avoue, l'absence d'un de ces ivrognes à -l'ancienne mode, frères avilis des poètes, qui demandaient au vin une illusion qu'ils pussent jeter sur le monde et qui, à cette heure-là, sous le regard de l'astre indulgent, pouvaient impunément festonner de leur pas incertain l'espace vide des chaussées. Tout ce qu'il y a de caractères timides et singuliers que le jour gêne ou contient s'enhardissent au clair de lune. Je passe souvent, la nuit, le long d'un édifice public où se réfugient les chats les plus misérables du quartier, II m'arrive alors d'apercevoir une tache confuse, entourée d'autres plus petites. -C'est une femme d'âge moyen et d'une modeste condition, à en juger d'après son costume, qui, par bonté d'âme, vient régulièrement nourrir ces chats. Comme j'ai fait connaissance avec elle, je m'arrête et nous causons un moment. Cependant les chats mangent' les restes qu'elle a disposés pour eux, sans gloutonnerie, sans hâte, délicatement, avec cette élégance involontaire que gardent, même déclassés et déchus, leé hommes du monde qui mangent une soupe dans un asile. `

Que de détours délicieux j'aurai faits ainsi, dans la paix et la liberté lunaires Si l'on sort d'une société où l'on n'a trouvé que des gens vulgaires, c'est une joie de les oublier aussitôt, de les faire effacer de son esprit par le clair de lune. Si l'on a passé la soirée avec des amis, c'est un plaisir, où la claivdyance et la tendresse concourent, de nous représenter en esprit- .toutes les grâces et tous les mérites par où ils ont fixé notre prédilection. Si enfin, parmi beaucoup de personnes qui nous sont indifférentes, nous venons d'en retrouver une qui ne l'est pas pour nous, c'est un bonheur divin d'emporter le charme que nous gardons d'elle à travers celui que répand la lune. Toutes les choses sont calmes. Un taxi vient de s'arrêter au bord d'un trottoir, quelqu'un en est descendu, et comme le chauffeur compte posément sa monnaie et n'est pas presse de repartir, le taxi semble rester là pour jamais, englué dans le clair de lune, aussi engourdi et eiïchânté que les vieilles barques qui, par des nuits pareilles, dorment sur les eaux lisses d'un port.

Abel Bonnard.

La famine en Russie blanche

Le journal de langue russe La Renaissaifce, publie le télégramme suivant, daté de Varsovie, 25 mars

Non loin de la frontière soviétique, les paysans du village polonais de Beredno ont ramassé un petit ballon' auquel était attachée une feuille de papier portant ces, lignes,, écrites, en langue blancrussienne

« Nous, gens du village d'Ursar, district de Zaslawl, au nombre de cent soixante-quinze, sommes depuis une semaine sans un morceau de pain. Nos enfants meurent de faim. Les autorités soviétiques ne nous envoient rien à manger. Nous vous supplions de nous secourir, frères de Pologne! » La petite ville de Zaslawl est située sur la rivière Swislotsch, à 25 kilomètres environ en amont de Minsk.

EN. QUATRIEME PAGE-:

LES FINANCIERS ^UI MENENT LE MONDE

La vérité cheminé,' mais le péril menace Par JACQUES DITTEÇ

LA COOPERATION DANUBIENNE

Les conversations de Londres à deux ou à quatre ?

L'entente franco-britannique est la condition essentielle du rétablissement politique, économique et financier. Tout le monde est d'accord sur cette vérité évidente. Mais, dès qu'il s'agit de s'entendre sur une question pratique, les difficultés surgissent, comme si un malin génie prenait plaisir à brouiller les cartes, entre Paris et Londres.

Le projet d'entrevue du président du Conseil français et du premier ministre anglais était la chose la plus simple et naturelle du monde. M. Macdonald est venu la compliquer en lançant, en même temps qu'à la France, des invitations à l'Allemagne et à l'Italie, pour causer de la coopération danubienne.

Le goût pervers des conféreEces internationales, prétextes à placer des discours retentissants, qui n'arrangent rien, et soulèvent, parfois, les polémiques les plus fâcheuses, n'a jamais réussi à M. Macdonald. Toutes celles qu'il a convoquées ont abouti à de lamentables échecs. Il s'obstine, néanmoins, à vouloir jouer un rôle d'arbitre, auquel l'ont aussi mal préparé que possible les fumeuses idéologies qui caractérisèrent toujours sa politique personnelle. Jamais, pourtant, l'on eut un plus pressant -hesoin de logique dans les jugements, de clarté dans les discussions et de netteté dans les décisions à prendre.

La France et l'Angleterre auront à faire tous les sacrifices de l'assistance financière réclamée par l'Autriche et par la Hongrie. Paris et Londres auraient donc tout intérêt à s'entendre d'abord sur la nature et l'étendue des sacrifices à consentir pour la coopération danubienne et sur les meilleurs moyens de la rendre efficace sans négliger la sauvegarde de leurs créances.

On voit tout de suite les inconvénients qu'il y aura à mêler d'emblée aux conversations francobritanniques les gouvernements de Rome et de Berlin, qui se sont d'ores et déjà entendus pour faire des objections similaires au mémorandum français en laveur de la coopération économique des États danubiens. C'est la porte ouverte à toutes les surenchères d'influence politique et à tous les marchandages de privilèges commerciaux L'Italie et l'Allemagne n'apporteront pas de crédits à la conférence danubienne de Londres. Elles n'y présenteront guère que des traités particuliers de commerce, conclus ou à conclure, avec l'Autriche, la Hongrie et la Roumanie, traités dont on ne sait pas au juste s'ils sont faits pour faciliter ou pour entraver la mise en application du plan français.

Cela ne saurait être une raison nécessaire et suffisante pour motiver, dès l'abord, une conférence des quatre grandes puissances européennes, conférence dont il serait futile d'espérer des résultats favorables si elle ne comporte pajs à la base -u» accord franco-britannique,

Réalisé, cet accord à deux, il serait sans doute plus facile de tenir aussi largement compte que possible du désir, commun au gouvernement allemand et au gouvernement italien, de bénéficier du redressement économique et financier des Etats danubiens.

L'empressement inexplicable de M. Macdonald à élargir le débat inspire quelques appréhensions. Le Premier britannique serait-il engagé si avant, du côté de Berlin ou de Rome, qu'il ait peur de se compromettre par un entretien préliminaire avec M. André Tardieu ? Serait-il moins défavorable qu'on ne l'imagine aux secrets desseins d'une Allemagne qui n'a pas renoncé à ses vieux rêves d'Ansehluss et de Mitteleuropa ? Ne méditerait-il pas plutôt d'enterrer que de faire aboutir une coopération danubienne, suspecte de trop grandes sympathies pour la France, du fait qu'elle incorporera les Etats de la Petite Entente?

Pour l'heure, le gouvernement français paraît rester dans l'expectative. M. André Tardieu semble attendre que M. Macdonald ait précisé ses intentions. Des possibilités subsistent encore pour des conversations particulières. Il suffirait que le président du conseil fût invité à devancer d'un jour ou deux, à Londres, les délégués de l'Allemagne et de l'Italie. Si le terrain était déblayé entre la France et l'Angleterre, la conversation à quatre présenterait moins de risques et aurait des chances d'obtenir de meilleurs résultats, non seulement sur la question danubienne, mais encore pour tous les problèmes posés par la restauration économique et financière de l'Europe.

LE CONFLIT DES SPECTACLES

flprès la bataille

L'ordre de fermeture auquel le comité de défense des spectacles a décidé de surseoir, après l'entretien que l'on sait avec M. André Tardieu, avait été envoyé à onse mille salles de spectacle. Nous l'avons échappé belle tout le monde s'en mêlait et prétendait participer au mouvement, avec l'es<- poir d'y gagner d'aventure quelque chose les directeurs de dancings et de « boites de nuit » avaient décidé de suivre l'ordre de fermeture les forains aussi, et il n'est pas jusqu'au guignol du parc Montsouris qui n'ait menacé de- ne point lever son rideau.

Mais voici que s'établit la trêve. Cela ne signifie point d'ailleurs que tout soit au mieux, et que M. Tardieu ait résolu l'impossible problème de satisfaire tout le monde, et le gouvernement. JI a réussi dans sa tâche d'homme d'Etat, dont le devoir était de prévenir un lock-out dont les conséquences eussent assez fâcheusement influencé l'économie générale du pays. Les promesses qu'il a faites aux directeurs avaient un accent de sincérité qui devait décider ceux-ci à patienter encore, après avoir tant patienté. Le cinéma accepte de se contenter « provisoirement » de la subvention offerte. Le partage des douze millions ̃ si les Chambres confirment la promesse de M. Tardieu n'ira pas sans mal. On, nous fait déjà remarquer que les « gros » seront avantagés, puisque la répartition doit se faire au prorata des taxes payées. Et les « petits ,qui sont les plus nombreux, ne sont pas les moins décidés à exiger leur part.

Quant au théâtre, il ne manque pas de faire remarquer qu'en bénéficiant d'une réduction fiscale de 5 1/2 0/0 pour Paris et de 3 0/0 pour les départements, il reste encore plus lourdement taxé que toute autre industrie. Qu'il se console en songeant que cela vaut mieux que rien et qu'en fin de compte c'est à lui que va le meilleur avantage. Le plus curieux dans l'aventure est que, toute l'affaire ayant été déclenchée par la démission de M. Rouché, c'est encore de celui-ci qu'on se soit le moins occupé. Le sort de notre première scène lyrique, assuré jusqu'au 10 avril grâce à la bonne volonté de son directeur, reste problématique au delà de cette date. Le calme étant provisoirement rétabli par ailleurs, l'heure est peut-être venue de s'occuper de l'Opéra ? 2 Robert Destez.

Les Impuissants

Nous sommes heureux de reproduire ici, .en pleine conformité de pensée, ce savoureux éditorial que M. HENRI OMESSA, directeur de Z'Eveii. DE LA Corse, a publié dans ce journal à la date du 25 mars. Mon excellent confrère Jacques Ditte a signalé, dans l'Ami du Peuple, en mettant excellemment les choses au point certaines affiches placardées sur les murs de Paris et dans lesquelles on invoque les collaborateurs de M. Coty, dont on prétend « qu'il exploite le talent et s'approprie la pensée ». ̃

C'est sans doute extrêmement flatteur pour les collaborateurs de M. Coty, puisqu'on leur attribue, du même coup, un talent supérieur, et une pensée plus féconde que celle du directeur de Figaro. Quand on songe que M. Coty, avec son seul talent et sa seule pensée, a réalisé une des plus belles fortunes de France, on ne peut imaginer, sans avoir le vertige, la richesse fabuleuse que ses collaborateurs pourraient aecu? nïùler, eux qui disposent d'un cerveau encore plus remarquable que le sien. Car il est évident que, si nous étions intellectuellement moins bien doués que lui, notre infériorité lui serait une charge plutôt qu'un profit. Et, si nous sommes virtuellement mieux doués que lui, que né peut-on attendre des admirables ressources ;d# notre esprit ?

Si élogieuse pour nous qu'apparaisse une telle hypothèse, je dois reconnaître, à ma confusion, que, depuis douze ans que j'ai l'honneur de collaborer avec M. Coty, je n'ai jamais eu le sentiment qu'il se fût, dans la plus modeste mesure, « approprié ma pensée ». Au contraire, j'ai toujours constaté que la sienne avait une précision beaucoup plus grande et une portée beaucoup plus longue que la mienne, et que mes idées finissaient là où les siennes semblaient à peine commencer. C'est à ces moments-là que, j'ai compris combien les mots de « talent » et de « pensée » sont impuissants à traduire ou, plus exactement, à évaluer ce qu'il est convenu d'appeler une intelligence humaine. Rien n'est plusrelatif que le talent, qui est la faculté d'exprimer de façon heureuse des idées qui ne valent que ce qu'elles valent. Le talent peut n'être qu'une robe brillante dont on habille une pensée pauvre. Mais une pensée riche n'a pas besoin de talent pour atteindre son but elle porte en ellemême cette clarté, cette précision, cette profondeur qui en font l'essence même, et qui constituent à la fois ses moyens et ses fins. Dans toutes les questions qu'il traite, M. François Coty apporte cette qualité de pensée son esprit va jusqu'au fond des choses, les scrute, les soupèse, les analyse et les enchaîne. Sa documentation est toujours minutieuse, et la logique qui préside à leur ordonnancement est toujours rationnelle. Ce qui, chez lui, peut paraître dû à une intuition heureuse n'est que le résultat d'une impeccable déduction. Voilà pour le fond, c'est-à-dire l'essentiel. Et, pour ce qui est de la forme, j'avoue avoir rarement connu un esprit plus préoccupé que le sien de trouver le mot juste. Il est de ceux qui estiment avec raison qu'il n'est point de synonymes dans la langue française. A ce souci de clarté, il sacrifiera, s'il le faut, la sonore et vaine harmonie d'une proposition ce qu'il entend exprimer doit être exprimé exactement, sans fioritures inutiles comme sans raccourcis ambigus. Sa phrase est pleine, solidement bâtie, émaillée d'incidentes qui la gonflent de sève, et l'allongent sans l'alourdir. C'est le style d'un homme qui attache plus de prix à la substance du fond qu'à l'élégance de la forme chez lui, la clarté aura toujours le pas sur la superficialité, comme la prose sur la poésie.

Il écrit rarement, ayant la vue fatiguée, mais il dicte presque toujours j'ai eu souvent l'occasion d'enregistrer ainsi des articles entiers, exactement ordonnés, et qui eussent pu aller à l'impression sans la moindre retouche. Mais, contrairement à tant de journalistes moins consciencieux, ce premier jet ne le satisfait jamais. Il relit, réfléchit, corrige, complète, précise. Ses collaborateurs savent, mieux que per-. sonne, combien il a le souci d'être exactement interprété, et avec quel scrupule il décide du choix d'un verbe ou d'un adjectif. Il traduit sa pensée sans jamais la trahir.

Plus d'une fois, j'ai entendu des gens affirmer que M. Coty ne rédigeait pas ses articles, et qu'il entretenait pour cela des « nègres à sa solde. C'est tout juste s'ils n'ajoutaient pas qu'il les faisait faire dans les prisons, comme les chaussons de lisière ou les paniers d'emballage. Aujourd'hui, voilà qu'il exploite le talent et la pensée de ses collaborateurs. Et, demain, nous apprendrons sans doute que son industrie de parfums a été créée et dirigée par le perruquier du coin. Ceux qui imaginent de telles sottises sont, pour le moins, des ratés maladroits ne se rendent-ils point compte que, à nier ainsi le vrai mérite de l'homme qu'ils combattent, ils se ridiculisent encore plus de ne jamais parvenir à le diminuer, et encore moins à l'égaler ? HENRI OMESSA.


44 Les nouveaux messieurs^

x messieurs-

du Blason

La première chambre du tribunal civil de la Seine, à l'occasion d'un procès fort pittoresque, vient de rappeler opportunément cette vérité historique; à savoir que la particule n'est pas et n'a jamais été une preuve de noblesse. La sagesse des juges, en cette matière, est un fait trop rare de nos jours pour que nous taisions cette divertissante histoire et la plaisante suite qui lui fut donnée. La voici. La famille Beau de Loménie intente un procès à M. Jean de Loménie et prétend obliger ce dernier à s'appeler désormais M. Jean Deloménie elle fait appel à la justice, le différend est porté la semaine dernière devant la première chambre du tribunal civil de la Seine, présidée par M. Jozon, ety tout de suite, cette grave affaire d'honneur tourne en vaudeville, où l'esprit le meilleur se dépense au service de la morale. Nous nous bornerons à rapporter les faits, dont le moindre- commentaire affaiblirait la portée, comique. Nous apprenons, .au cours de ces débats, qu'en 1875, le tribunal de Snint-Yriex (Haute-Vienne) avait été amené à étũdier la requête de M. Delomenie, membre de l'Académie française, sollicitant l'autorisation de couper son nom en deux, faveur que les magistrats limou-. sins indulgents lui accordèrent bien volontiers. En 1925, le 28 avril exactement, les petits-fils de l'académicien, MM. Beau, obtenaient, à leur tour, le droit d'ajouter à leur nom celui du glorieux grand-père, et la famille « Beau de Loménie » '̃prenait tout aussitôt sa place dans le bottin mondain. Mais, ajoute un attendu de la première chambre, ceux-ci, « avec une ardeur de néophytes », se mirent en tête d'assigner M. Jean de Loménie pas Beau pour un liard qui, précisément lui -aussi d'origine limousine, devait à la bienveillance des même juges de Saint-Yriex de porter depuis peu ce nom décidément très demandé. Où sont les vrais Loménie ? interrogeaient le monde entier et: le p'.onde tout court haletants. Les juges de Paris ont répondu par ces deux attendus que nous reproduisons textuellement « Attendu que dans les jugements du tribunal de Saint-Yriex de 1875 et de 1925 les deux parties ont obtenu, sans en avoir fourni la moindre preuve, de faire remonter l'origine de leur famille à -Maxi-. milien de Loménie, paladin, qui, vers l'an 925, avait guerroyé au côté de Charles III le Simple et qui n'a peut-être jamais existé, alors qu'ils ne peuvent remonter péniblement qu'aux premières années du dix-huitième siècle, où l'on constate que la plupart de leurs ancêtres ne savent, pas. sigii_er> leur nom, notamment- en 1815, le -père de l'académicien. i. :̃• ̃• ̃»: Attendu, au surplus;; que ̃ les. deux;. parties avaient un moyen simple de prouver que leurs ancêtres appartenaient à là famille noble de Lomènie, c'était de démontrer que ceux-ci figuraient sur la liste des nobles de leur bailliage appelés à voter, en 1789, pour les députés de la noblesse aux Etats généraux et sur la liste-, de, leur généralité, comme dispensés de certains impôts en leur qualité é de nobles, ce qu'ils n'ont pas même tenté de faire. »

La cause était entendue, et les « néophytes » demandeurs se voyaient condamnés à 5.000 francs de dommages-intérêts pour leur procédure abusive.

i

Cette petite aventure, dont la cour et la ville, s'amusent fort, ne sortirait pas du cadre de la chronique judiciaire, si elle n'appelait de nombreuses réflexions. On demeure tout d'abord confondu de la facilité avec laquelle on peut aujourd'hui, en France, changer de nom, et les arrêts extravagants du Conseil d'Etat notamment ces dernières années ont pu faire dire avec raison que la Troisième République avait créé à elle seule plus de nobles que la Restauration, la monarchie de Juil.let et les deux Empires réunis. Et Dieu sait pourtant si.

Mais ce mot « noble » aussi demande une explication. Elle se résume en ce vieil adage des blasonneurs « Point de noblesse sans titre pas de titre sans terre; »

Hors de là, il n'eji.t pas .de jugements de tribunaux civils' ou d'arrêts en; conseil d'Etat qui .tiennent. Dans un ouvrage qui fît autorité en ces matières, Le BlasoiiiMpaldique^^ûont on arenon.ee1 la prochaine réédition sous le nom de L'Art héraldique M. P.-B. Gheusi a une fois pour toutes fixe les règles de cette science estimée à « survivre à l'indifférence ou à l'erreur des temps ».

Tous les nouveaux « anoblis » de la troisième République auront le plus grand intérêt à méditer ces pages. Ils mesureront du même coup la vanité de leurs efforts et la fragilité de leur « noblesse >. « Au seizième siècle seulement, écrit M; P.-B. Gheusi. le vulgaire s'est avisé de voir dans le de 1/récédant le nom une marque de noblesse. Aussitôt la vanité de se mettre l'oeuvre. On sépare, la particule fortuite de ses désinences, si l'on est doté d'un patronyme commençant par un D. Ou bien, transformant sa personne en un fief imagii nairo, l'on adapte la préposition convoitée à cette terre inexistante. Le prénom de hasard d'un ancien paladin, une altération syllabique, l'erreur, parfois payée, d'un scribe public donnent des successeurs inattendus à- des races éteintes. On va jusqu'à échanger des noms obscurs, mais honorables, contre ceux que l'histoire a cités, fût-ce pour leurs crimes. Argent comptant, on achète, des aïeux. Lès généalogies, falsifiées comme par mégarde, se consolident par d'authentiques nominations à des emplois princiers dont l'intéressé lui-même a su dicter les énonciations désormais officielles. » .Encore que les actes d'état civil d'avant.la Ré-s volution n'aient guère prêté d'attention à la particule, les rois de France tentèrent bien de l'mterdire à plusieurs reprises. Après Henri IV, Louis XIII, dans l'ordonnance de Marçillac, enjoignait « aux gentilshomnïes de signer du nom, de leurs familles et non der'c!èltiy Me' leurs sel&heun!ries tous actes et contrats, à peine de nullité ». On raconte que Jean de La Fontaine fut condamné à une forte amende « non pas pour avoir usurpé la particule, qui ne conférait nullement la noblesse, mais pour avoir pris indûment le titre d'écuyer, preuve décisive qu'il était noble, ce qu'il n'était pas »:

M. P.-B. Gheusi a retrouvé quelques arguments plus récents qui viennent à l'appui de sa thèse. « D'ailleurs, même de nos jours écrit-il, des magistrats ont su encore assez de Blason pour en tirer d'excellents arrêts

« Attendu, a dit un arrêt de la cour de Bordeaux du 14 janvier 18(il, que la particule n'est pas nécessairement indicative de la noblesse. » Et, en 1879, dans une affaire entre, MM. de Rochechouart-Mortemart et M. Mortemard

« Attendu quant à la particule. qu'elle n'a jamais été par elle-même un signe nobiliaire. qu'elle était entièrement indépendante de la noblesse, précédant souvent' des noms roturiers et faisant défaut devant des noms de personnes incx.ntestablement nobles. »

De son côté, M. Georges Maurevert, héraldiste ̃distingué, dont les travaux si consciencieux suffiraient à enlever toutes ses illusions à notre nouvelle aristocratie, a montré le peu d'importance que l'ancienne France attachait à l'octroi de la particule. Il cite notamment cette anecdote qui a son prix

« Louis XVIII, afin de réagir sans doute contre l'Empire qui les avait si longtemps abolies, per- mit l'adjonction d'un nombre incalculable de particules,. Prenait qui voulait la préposition prestigieuse. A un M. Genou, qui lui demandait la permission d'ajouter un de à son nom, le roi répondit avec bonhomie « Mettez-en deux !"» Le quidam avait de l'esprit il prit le roi au mot et nous eûmes ainsi M. de Genourfe. •»

On sait d'ailleurs comment par la suite,M; de ̃Gçn.oudç, directeur de la Gazette de France, illustra ce nom au service de la plus belle des causes.

̃t :'A •• ̃̃

On s'expliquerait mal de nos jours à la fois la, naïveté de tous ces quémandeurs de particules et les faiblesses du conseil d'Etat si le récent jugement de la première 'chambre du tribual civil de la Seine, avec sa brutale franchise non dénuée d'ironie, n'était venu confirmer cette boutade d'un personnage de comédie"

« A notre époque, ce n'est plus le roi, ni même le pH)>e qui confèrent la noblesse, c'est le gra1't'tlL~.D ;) Siraon Arbellot

Les Cours, tes Ambassades, té Monde et la Ville

Cours

LL. MM. le Roi et la Reine d'Angleterre quitteront Buckingham Palace jeudi, pour se rendre au château de Windsor, et y séjourneront un mois. De nombreux changements et améliorations ont été faits dans les appartements royaux.

S, M. le Roi de Portugal Manuel de Bfagance, à Sévifie en voyage de tourisme, a visité le pavillon portugais de l'Exposition hispano-américaine.

LL. AA. SS. le prince souverain et la princesse héréditaire ont honoré de leur présence, mercredi, le vingt-quatrième concours d'élégance automobile organisé par l'International Sporting-Club et l'AutomobileClub de Monaco.

Leurs Altesses Sérénissimes étaient accompagnées de la comtesse de Baciocchi, dame du palais du docteur Loûet, premier médecin, et du commandant Millescamps, aide de camp. i.. Reçus par le général Polovtsoff, président de l'International Sporting-Club M. Alexandre Noghès, président de, l' Automobile-Club de Monaco, et les autres personnalités de l'automobilisme, le prince et la princesse ont pris place dans la loge qui leur avait été réservée, d'où ils ont assisté au défilé. Dans les Ambassades

S. Exc. M. Salvador Albert, ambassadeur d'Espagne en Belgique, a donné un déjeuner auquel assistaient

Le ministre d'Etat et Mme Vandarvelde, M. Franck, ministre d'Etat M. Camille Huysmans, Mme Jules Destrée, le sénateur et Mme François, M. et Mme van Remoortel, M. et Mme Deladrier, Mme Beeckman, M. et Mme Henin et M. Francisco Albert.

S. Exe. M. Alfonso Lopez, ministre de Colombie à Londres, qui vient d'être également accrédité à La Haye, est arrivé dans la résidence et a fait visite au ministre des affaires étrangères, le jonkheer Beelaerts van Blokland.

Le ministre de Belgique en Allemagne et la comtesse de Kerchove de Denterghem ont donné, le 17 mars, leur première réception officielle à la légation de Belgique à Berlin.

Y assistaient S. Exc. l'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique et Mme Sackett, S. Exc. M. François-Poncet, ambassadeur de France S. Exc. M. Obata, ambassadeur du Japo'n S. Exe. M. Orsini Baroni, ambassadeur d'Italie S. Exe. le ministre de Norvège et Mme Scheel, S Exc. Kemalettin Samy pacha, ministre de Turquie S. Exc. le ministre de Suisse et Mme Rufenacht, S. Exc. M. Guerra-Duval, ministre du Brésil S. Exe. M. Zahle, rninistre.ïdu. Danemark S. Exe. le ministre d'Autriche et Mme Frank S. Exc. M. von Kanys, ministre de Hongrie S-.Ejçc. le ministre de Suède et Mme de' Wirseq, S. Exc. le ministre de Tchécoslovaquie et Mme 'Chvalkovska, S. Exc. M. Balugdzic, ministre de Yougoslavie S. Exc. le ministre des Pays-Bas et la comtesse de Limburg Stirum, S. Exc. M. da Costa Cabral, ministre de Portugal S. Exc. le ministre de Grèce et Mme Politis, S. Exc. le ministre de Roumanie et Mme Tasca, S. Exc. le ministre de Pologne et Mme Wysocka, S. Exc. le ministre de Bulgarie et Mme Pomenow. Les différents chefs des missions ont présenté à leurs hôtes le personnel des ambassades et légations respectives.

De nombreuses personnalités appartenant au monde officiel assistaient également à la réception. Mme F. Sterling, femme de l'ancien ministre des Etats-Unis en Irlande, qui vient de passer un mois à Londres, est rentrée à Dublin.

Monde officiel

Un grand dîner présidé par S. Em. le cardinal Lépicier et S. Exc. le vicomte de Fontenay, ambassadeur de France près le Vatican, a été offert, dimanche, à Rome, par le pèlerinage de la France au travail. Dana le Monde

M. Charles Holman Black, après un séjour d'un mois à Beauvallon, passe les fêtes de Pâques à SaintRaphaël, accompagné par M. Hardy-Thé.

A la fin du mois d'avril passé à Cannes, M. Holman Black rentrera à Paris.

Goûter très élégant, à Bruxelles, chez Mme Poot Baudier, qui recevait, .aidée, de sa fille, Mme Alfred de Hemptinrie. '•1" ̃̃̃•̃

-Reconnu vicomtesse Adolphe de Spœlberch, comtesse della Faille de Leverghem, baronne Georges de

TEMPS PROBABLE Région parisienne. Temps assez perturbé. Pluie matinale suivie d'un ciel nuageux avec éclaircies et quelques averses. Vent du' secteur Sud-Ouest fort. Température stationnaire. Maximum 13". France. Temps médiocre dans l'ensemble avec pluies et averses coupées d'éclaircies passagères. Vent du secteur Sud-Ouest f ort tempétueux en Bretagne. Température stationnaire.

Aviation. a) Région parisienne Ciel très nuageux avec éclaircies passagères par nuages moyens doublés de nuages bas averses et pluies intermittentes. Vent Sud-Ouest 50 à 60 kilomètres à l'heure. Visibilité assez bonHe.

Manche. Pluie suivie d'averses et éclaircies. Vent Sud-Ouest fort.

Méditerranée. Beau temps nuageux dans le Sud ailleurs, ciel très nuageux ou couvert, averses. Vent fort du secteur Ouest dans l'Ouest dit secteur Sud dans l'Est.

LES FETES TRADITIONNELLES w DE PAQUES ̃̃' m

HAZEBHO'ùcii' 28 mars. Les fêtes traditionnelles de Pâques,- commencées hier à Merville, se sont poursuivies aujourd'hui par un cortège historique organisé par la Société de Saint-Nicolas au profit

des pauvres.

Dans la ville en fête, le cortège a parcouru les rues, au milieu de nombreux visiteurs accourus de tous les points de la région.

Le cortège rappelait les grandes heures de l'histoire locale. On notait le char Thierry; les chars de la reine Isabelle de Portugal, de la comtesse des Flandres et un magnifique groupe de maréchaux de France sous Louis XIV.

Le temps incertain n'a pas empêché le succès du carnaval d'été au mont Cassel. Plus de trente sociétés, venues du Nord, du Pas-de-Calais et de Belgique, ont pris part au concours de masques. Des groupes et des chars sont passés devant des jurys installés sur divers points de la cité montagnarde.

Un cortège s'est formé avec le concours des géants de Cassel, Reuze papa et Reuze maman et leur escorte.

Des milliers de personnes se sont rendues au sommet de la colline pour saluer le monument équestre du maréchal Foch, où des fleurs avaient été déposées.

LE SUFFRAGE FEMININ

L'Union nationale pour le vote des femmes (Défense des intérêts familiaux et professionnels) organise deux conférences qui seront faites le samedi 9 avril, à 17 heures, au Musée social, 5, rue LasCases.

Mlle Moreau, avocat à la Cour, traitera ce sujet La justice et les femmes.

La duchesse de La Rochefoucauld, présidente de l'U.N.V.F., parlera sur Les femmes et la politique. L'EMPEREUR D'ANNAM AU MAROC FEZ, 28 mars. L'empereur d'Annam, Bao Dai, accompagné du prince Vinh Khannhi et de M. Charles, résident honoraire d'Annam, est arrivé à 1 h. 15 à Fez, venant de Taza.

Il a été salué, dans les salons du palais Jamaï, par le général Huot, représentant le général Marquis, commandant la région de Fez, et M. Pasquier, fils du gouverneur général de 1'liidochinei actuellement à Fez, et qui est aussi un ami de l'empereur. Bao Dai visitera Fez et les environs et repartira mercredi" pour Meknès.

Vinck, baronne de Bçeçkman, ,Mme de Bauer, baronne de Coninck dé Mercieïn, Mmë'van Hoobrouck de La Motte, Mme Mesdach de ter Kiele, comtesse de Vaux, comtesse Albert de Meeus, marquise de Sansac de La Vauzell,e, comtès'se d'Irurnberr,y*,de. S.ajaberry, baronne de Wykerslooth de Rooyfesteyiiï baronne Jôé van Zuylen van Nyevelt, Mme de Penaranda de Franchimont, née de Borchgrave baronne Herry Keryyn de Lettenhove, vicomtesse de Lantsheere, vicomtesse van Iseghem, Mme Marc Roomu-n d'Ertbuer, Mme Belpaire Woeste, comtesse Léopold de Robiano, baronne de Sélys Longchamps, vicomtesse Davignon, Mme de Penaranda de Franchimont, baronne Houtart, baronne Charles de Crombrugghe de Picquendàele, comtesse' Greindl, baronne de Failly, Mme Lippens, Mme de Theux de Montjardin, Mme Brichart, baronne Maurice Forgeur, baronne A. de Ferrier du Chatelet, Mme Etienne Poot Baudier, Mme du Roy de Blicquy, vicomtesse Jean de Jonghe d'Ardoye, comtesse Georges Cornet d'Elzius de Peissant. Naissances ̃ .? .-̃̃̃̃ ,̃•̃

Le docteur et Mme %ené Dujarric de La Rivière sont heureux de faire part de la naissance de leur fils Jean-René. 12 mars..

Bienfaisance r '•

L'œuvre de la Bouchée de pain (13, rue des Fillesdu-Calvaire) a distribué en une année 380.000 rations de pain, de soupe et de bouillon dans ses trois réfectoires. M. André Baudet, président de l'œuvre, ancien président de la chambre de commerce de Paris, fait appel à là générosité de ceux qui voudraient bien offrir leur obole, si faible soit-eHê, pour. augmenter la distribution de ces aliments aux 'familles des chômeurs.

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Deuils .̃̃• /:>():: "< '• La baronne du Teil,. dont nous avons annoncé hier la disparition,' était une .gïâtitje' dame dans toute l'acception du mot.. Là'bp'n'tvê et la charmante simplicité qui étaient siennes furent vivement appréciées de tous ceux qui l'ont connue. C'est une femme de grand cœur et de bien qui disparaît 'après quelquès semaines de maladie supportées vaillamrqent.

Toutes les personnalités qui se pressent en ce moment aux réunions du Grand Palais s'associent au deuil douloureux qui frappe si cruellement le sympathique prési*dent de la Société hippique française.

Le comte Alberto Cazelli di Rossana, chevalier d'honneur de feu la Duchesse de Gênes douairière, est mort récemment à Turin.

On annonce de Washington la mort de M. Mortimer Shaw, qui 'fut secrétaire du Trésor- SOus le président Roosevelt. i"f.'ïi; ..̃-> Nous' apprenons de Rqjme la mott'kié* la Comtesse Emma Malatesta, née comtesse Plater Sylvefg. M. René Tavernier, inspecteur général des ponts et chaussées en retraite, officier de la Légion d'honneur, a succombé subitement à Paris.

Membre de l'Académie de Lyon, il avait été administrateur des hospices et président de la section lyonnaise du Club Alpin. Ses obsèques ont été célébrées en l'église Saint-Martin d'Ainay, à Lyon.

De Grande-Bretagne oh annonce la mort, survenue à l'âge de quatre-vingt-quatre ans, du professeur Rushton Parker, qui fut pendant trente ans professeur de chirurgie à l'Université de Liverpool.

Le Révérend Fonf/doy'eri de l'a 'cathédrale protestante d'York, est mort récernment en Angleterre. De Cambridge (Massachusetts), on annonce la mort, à l'âge de ^soixante-trois ans, -du graveur George Taylor Plowmait..11 avait exposé au Salon et à la Royal Academy. Il avait appartenu,; pendant la guerre, aux services de l'Y. M. C. A| en)-.France.

A Lyon est survenue dernièrement la mort de M. Léon Durand, conseiller honoraire à la cour d'appel de Lyon, chevalier de la Légion d'honneur, décédé dans sa soixante-quatorzième année. Ses obsèques ont eu lieu en l'église Saint-Paul. ̃

Le rabbin Chaim Sonnenfeld, chef spirituel de l'organisation juive Agudath Israël, est mort à Jérusalem, à l'âge de quatre-vingt-cinq ans. Dix mille juifs orthodoxes ont assisté à ses funérailles.

Nous rappelons que les obsèques de la vicomtesse de Venel auront lieu demain mercredi, à dix heures, en la basilique Sainte-Clotilde. Cette mort met en deuil les familles de Venel, Zédé, Bioche; Le Roux,' Georges

̃ Chance! £t::Vûigner. ;•̃} ̃̃ r-î f. ?;• '>">j ̃̃̃'̃'̃.••

INSTANTANÉ

JULES ROMAINS

£es hommes de bonne volonté

R,qman.

I. Le 6 Octobre

11^ Crime de Quinelte j

Le 6 Octobre, c'est l'ouveTture symphonique où retentissent toutes les tumeurs da Paris. Crime de Qitinette, c'est le développement 'dés thèmes inauguraux avec une sombre aventure de mœurs' et police traitée à la Dostoïewski. r

II n'y a qu'à s'incliner bien bas devant l'effort d'un' écrivain qui, en pleine vogue, s'est pour ainsi dire retiré du monde" depuis ^quelques années pour écrire « l'œuvre de sa vie ».

INSTANTANE

COLETTE YVER

Xa ,Vierge

Essai sur la naissance de son culte

fi fallait la grâce, le charme et la piété de Colette Yver,.et surtout sa vive, intelligence, pour, .transmettre ainsiïjavec. i-uneti sûreté qu'ow-ne prendta» pas 'en- défaut] k' substance "des traités les1 plus savais sûr ïe culte' de la Sainte Vierge dans l'Eglise primitive, Mais son art était nécessaire encore pour en tirer ce livre sans austérité qui nous restitue une image vraie de la Sainte Vierge, dans la vision qu'en eurent les premiers chrétiens. Cet abrégé savant, illuminé d'une chaude piété, marque dans la littérature mariale, comme une révélation.

Un portrait de 1$O francs gratuit

C'est une prime magnifique, que celle qui est offerte à tous les abonnés des Enfants de France, la jolie revue illustrée pour la; jeunesse. Il s'agit tout simplement d'un portrait 18X24 collé sur bristol de luxe, signé par Pun des plus grands photographes de Paris. J. t,

L'abonnement aux Enfants de France procure encore d'autres avantages extrêmement intéresI sants. Notons que cette revue enfantine, la plus moderne du monde, a son club et même sou théâtre.

Ce théâtre, en très peu de temps, est devenu célèbre à Paris chez les moins de seize ans. Il s'appelle le Bon Petit Diable et donne le jeudi et le dimanche des matinées l'on ne s'arrête de rire que pour applaudir. Notez ces deux adresses « Enfants de France », 14, rond-point des ChampsElysées « Le Bon Petit Diable », 10, avenue d'Iéna, Paris.

LA VIE RELIGIEUSE

Centenaire de la consécration de la basilique de Sainte-Sabine

ROME, 28 mars. Dans la basilique _de SainteSabine, sur l'Aventin, une imposante cérémonie a commémoré le 15* centenaire de la consécration de cette basilique par le pape Sixte III, en 432. La messe solennelle a été célébrée par le Père prieur de Sainte-Sabine, en présence du R. P. Gillet, maître général des Dominicains.

De très nombreux pèlerins de la France du travail y assistaient, ainsi que des professeurs et des élèves de l'école Lacordaire, de Marseille, venus à Rome en autocars à cette occasion.

Le Père Gillet a pris la parole. en français, rappelant les glorieuses origines de la basilique et d'u monastère qui abrite ^ctueUement l'Institut historique des Dominicains", dirigé par le R. P. Théry.

Les obsèques du comte Guillaume d'Aigneaux ont été célébrées le mercredi 16 mars, en l'église Saint-Porchaire, à Poitiers, en présence d'une assistance très nombreuse et douloureusement émue.

La levée du corps a été faite et l'absoute donnée par l'abbé Mourault, curé de la paroisse.

Le deuil était représenté par le comte d'Aigneaux,- son père le baron E. de Lanauze-Molines, son beau-frère le comte H. d'Aigneaux, son oncle le comte de Beaucorps-Créquy, son grand-oncle le marquis d'Aigneaux, le baron de Beausse, le comte Aymer de La Chevalerie, le comte J. Aymer de La Chevalerie, M. du Hays, le vicomte de Le. Morinière, M. Radcliffe, ses oncles à la mode de Bretagne.

Du côté des dames, par la comtesse d'Aigneaux, sa mère la baronne E. de Lanauze-Molines, Mme 1. Rock, de Besombes, Mlles Ysabel, Yvonne, Thérèse et Marguerite-Marie d'Aigneaux, ses sœurs la comtesse Ch. Aymer, de La Chevalerie, sa grand'mère la comtesse H. d'Aigneaux, sa tante; la vicomtesse Le.Mintier.de Lehélec, la vicomtesse de La Morinière, la marquise Boux de Casson, la marquise Aymer de La Chevalerie douairière, Mme du Hays, Mme J. de Bellegarde, la comtesse Ch. de Beaucorps, la baronne de Saint-Geniès, Mme Radcliffe et Mme Rock, ses tantes à la mode de Bretagne.

M. Douglas Saint-George Huntington, qui vient de mourir, était l'arrière-petit-fils du général Huntington, chef d'état-major de Washington. Il avait épousé la fille de la comtesse de La Londe, née du Chaffault, et était le neveu par alliance du comte du Chaffault. Nous apprenons la mort de M. René Chartier, décédé au château de la Bouchetière, le 27 mars, muni des sacrements de l'Eglise.

De la part de Mme Chartier, sa veuve de M. Christian Chartier, Mlles Aline et Bernadette Chartier, ses enfants de Mme veuve Bally, sa belle-mère des familles Crouan, Bachmann, Bally, Boudier, Lefebvre et Maurice Vidié. Ses obsèques auront lieu demain mercredi 30 mars, à onze heures, en l'église de la ChapelleSaint-Laud.

Le présent avis tient lieu de faire-part.

Mme L. Tardieu a la douleur de faire part de la mort de sa mère, Mme Eugène Carlier, née Cabour, décédée à Paris, 9, rue Davioud, dans sa quatre-vingtdix-septième année. Ses obsèques auront lieu demain mercredi 30 mars, à dix heures précises, en l'église Notre-Dame de l'Assomption (88, rue de l'Assomption), où l'on se réunira. Ni fleurs ni couronnes. Cet avis tient lieu d'invitation.

M. Georges Sainflou, ingénieur en chef des ponts et chaussées, a la douleur de faire part de la mort de son' épouse, née Chancel. Ses obsëque^ auront lieu demain mercredi 30.mars, à dix heures et demie:ptécises, i en .l'église Saint-Honoré d'Eylau, où, l'on se réunira. Nous apprenons la mort de Mme Flora TowerRosen, survenue à Paris, 8, avenue Saint- Honoré d'Eylau, le 28 mars. De la part de Mme Maurice Magre, de MM. Walter et Félix Tower-Rosen, sa fille et ses fils. Ses obsèques auront lieu à New-York ultérieurement. On annonce la mort de M. Eugène Freval, agent maritime, survenue en son domicile à Paris, 120'bis, avenue Mozart, le 27 mars. Ses obsèques seront célébrées à la Celle-Saint-Cloud, le jeudi 31 mars. Réunion à l'église à onze heures.

PETIT CARNET

S Renards argentés de 650 à 1.200 fr. Cravates martres, deux peaux, de 450 à 900 fr. Vestes mode depuis 450 fr. Occasions exceptionnelles en manteaux de breitschwanz, astrakan et vison. Aux chasses du Canada, 82, boulevard Rochéchouart.

S La saison chez Ritz.

La direction de l'Hôtel Ritz a repris ses auditions symphoniques pendant le" dîner. Le maître Toubas se fera également entendre., tous les après-midi à l'heure du thé.

v

S Au plaisir du goût, le délicat, gourmet, joindra, celui dés yeux en1 savourant les plus fameux crus dans les corolles délicatement teintées que créa un maître verrier à. son mtenVjqj[Çrfp-4, rue. $aini-PHttippe-du-Roule.

LA JOURNEE

A l'Arc de Triomphe, la Flamme du Souvenir sera ranimée par l'Association des mutilés et A. C. du Louvre. Au Musée Galliera Exposition des artistes toulousains.

A la Bibliothèque nationale Exposition des « trésors » français du moyen âge.

Au Cercle Volney Exposition annuelle. Les musées nationaux seront fermés aujourd'hui encore.

Foire au pain d'épices, place de la nation. A 9 heures et à 14 heures, au Grand Palais Concours hippique.

A 14 heures Courses à Saint-Cloud.

De 14 à 18 heures, à l'occasion des fêtes de Pâques, l'aquarium du Musée des colonies sera ouvert. A 20 h. 30, à la Sorbonne (amphithéâtre Descartes).: Conférence par Mlle Suzanne Mercié, sur « L'Aiglon Haydn, Mozart et Beaumarchais Vienne 1832-1932 ».

LA PROPAGANDE COMMUNISTE CHEZ LES.MAIUNà.ï.V^ï.w;

Dans le même numéro figure un scandaleux dessin caricaturant, avec des moyens grossiers et calomnieux, le visage de M. Tardieu, L'Humanité reproduit une lettre non moins scandaleuse que ses commentateurs prétendent écrite par un marin de notre flotte d'Extrême-Orient et qui commence ainsi

« Cher camarade, tu dois en ce moment penser à la classe. Dans un mois, pour toi, ce sera fini, J'espère que tu vas te remettre au boulot et faire l'éducation révolutionnaire des jeunes. » En réponse à cette lettre, le député communiste Marty, le 28 février 1932, a lancé de la tribune de la Chambre l'appel suivant aux marins français d'Extrême-Orient

« Placés en face de Ja révolution chinoise, fraternisez avec elle.

» Placés en face de la révolution russe, fraternisez avec elle. Et que toujours vos armes servent à la révolution. Vous n'avez qu'un drapeau à défendre le drapeau rouge de la classe ouvrière internationale. »

Depuis quelques jours, l'attitude violemment an.timilitariste de L'Humanité s'accentue, à l'abri de l'indulgence officielle. Est-ce bien le moment, à la veille des élections ?

Voici en quels termes le journal de Moscou à Paris précise la tâche à accomplir

« Les travailleurs de Toulon, ceux de l'arsenal en particulier, ont pour devoir de « populariser » de leur côté cet appel parmi les équipages de l'escadre de la Méditerranée. »

En présence de pareilles menaces, le gouvernement a un devoir impérieux. Espérons qu'il saura prendre toutes les mesures nécessaires pour enrayer les effets de la propagande révolutionnaire entreprise par les bolcheviks au sein de la flotte française.

UN SOLDAT ET SON FRERE SONT POIGNARDES

Brioude, 28'mars. En gare de Saint-Georgesd'Aurac, un soldat, Raymond Ramain, et son frère Louis, ont été poignardés par deux employés, Bé« rard et Hier.

Les deux victimes sont dans un état grave.

Avec M; Paul Janet <-J

successeur du général Ferrie M. Paul Janet, Parisien de Paris, membre de l'Institut, professeur à la Faculté des sciences, directeur du Laboratoire central et de l'Ecole supérieure d'électricité (installée dans les conditioner les plus modernés, à Malakoff), exerce, pour tout ce qui concerne l'activité électrique, une autorité reconnue de l'univers. C'est lui que l'Académie des sciences vient, à l'unanimité, de désigner pour la remplacer au Conseil supérieur du laboratoire national de radio-électricité, en remplacement du général Ferrié.

« Qu'est-ce que le laboratoire national de radioélectricité ? entend-on demander. « S'agit-il de rp.dio-télégraphie, de radiographie, de radiothérapie ? M. Janet, qui me reçoit dans son vaste bureau de travail, au sein de la petite cité scientifique construite non loin de la Porte de Vanves, sourit de ces questions quand on les lui rapporte. Puisque vous le croyez opportun, nécessaire, renseignons le public, me dit-il. La radiographie et la radiothérapie (rayons X) n'ont aucunement trait au laboratoire national de radio-électricité. Celui-ci n'offre pas le moindre caractère médical. Il s'agit de recherches scientifiques et d'étalonnements industriels.

» A la suite de la guerre, le général Ferrié ayant rassemblé un matériel très complet d'études des ondes, un laboratoire fut créé par décret ministériel du 6 décembre 1926 et rattaché au ministère de la guerre. L'administration en fut confiée à un conseil supérieur comprenant deux délégués de chaque ministère et un délégué de l'Académie des sciences. Ce dernier n'était autre que le général Ferrié, président fondateur. J'étais alors moi-même l'un des délégués du ministère de l'instruction publique.

Pourquoi ce terme radio-électricité, qui prête à confusion pour les profanes ?

On disait autrefois laboratoire de radio-télégraphie, mais le général Ferrié a préféré radioélectricité, parce que ce terme est plus général, plus exact. Le laboratoire fait porter ses recherches sur la. propagation des ondes, sur le rôle de l'atmosphère, etc. Les ondes radio-électriques y sont étudiées en elles-mêmes, en dehors de toute la gamme Ides applications pratiques. Le télégraphe et le terléphone. par radio ne. constituent qu'un côté très particulier des problèmes qui se posent.

Où se trouve situé le laboratoire ?

Jusqu'à présent, il était installé dans des baraquements aux Invalides. Mais comme depuis juin 1931 il ne dépend plus du ministère de la guerre, mais du ministère des P. T. T., il incombe maintenant à cette administration de lui fournir un logis convenable. Si le directeur, M. Gutton, précédemment professeur à la Faculté des sciences de Nancy, n'était pas absent en ce moment, je vous aurais conseillé d'aller vous rendre compte par vous-même des moyens de fortune, de l'abri provisoire dont se contentait le général Ferrié. Votre nomination ne permettra-t-elle pas de rattacher le laboratoire à l'Ecole d'électricité ? Je n'ai pas été élu président, j'ai simplement été désigné comme représentant de l'Académie des sciences le conseil supérieur élira ensuite son président. Mais, de toutes façons, le laboratoire national de radio-électricité, qui est une création en.tièrement administrative, ne pourra se joindre à cette école qui appartient à une société indépendante. Il pourrait avoir plus de liens avec le laboratoire central que je dirige, mais tout cela serait trop compliqué à expliquer. Retenons seulement qu'il y a trois choses distinctes dont je m'occupe l'Ecole supérieure d'électricité où nous formons des élèves le laboratoire central où ils s'exercent et le laboratoire national radio^électrique où s'effectuent les recherches scientifiques.

Votre conseil n'a rien de commun avec lé poste de la Tour Eiffel ? < Rien.

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Le savant n'a pas voulu employer, à l'égard dei « choses dont il s'occupe», le verbe diriger. Modeste, accaparé par le souci désintéressé de ses recherches, M. Janet, qui est né en 1863, offre en ses traits, au-dessus de la courte barbe blanche, le pli de l'observation scrupuleuse. Il n'est pas encore appelé a remplacer le général Ferrié à la présidence du Conseil supérieur, mais la désignation de l'Académie des sciences semble bien lui assurer la succession intégrale de l'illustre disparu. Ainsi se trouveront réunies en une seule main les trois branches d'une même science.

D. Le Lasseur.

Valfleury.

ÇSët et lêt,

Le général Uriburu, ancien président de là République Argentine, venant de Buênos-Airès, est arrivé à Paris à midi 56.

LA VIE UNIVERSITAIRE r

Lea instituteurs ahticégétistes et les élections si .1 aùx conseils départementaux Le syndicat professionnel des membres de l'enseignement primaire de la Seine demande aux instituteurs anticégétistes de prendre part aux élections aux conseils départementaux.

« Ne dites pas, déclare-t-il « Pour l'importance que cela a » Affirmez formellement vos opinions, ne vous abstenez pas. Votez pour les candidats que nous vous proposons. Vous qui en avez assez d'être tenus en lisières ou avez été rejetés du sein d'autres groupements, parce que n'admettant pas l'obéissance passive qu'ils veulent vous imposer, montrez, par votre nombre, que vous ne voulez plus subir les brimades, les exclusions, que vous êtes des hommes libres.

» Si tous les adversaires de l' « Ecole révolutionnaire », des idées étroites et sectaires, expri- .r maient loyalement leur volonté, quelle masse cela ferait Quel bloc qui tiendrait en échec, et même triompherait des meneurs violents et donnerait à l'école l'autorité morale dont elle manque parfois » »

L' « Université de Paris »

La vieille revue l'Université de Paris organe de l'Association générale des étudiants « disparue du quartier Latin depuis trop longtemps, après y avoir vécu plus de quarante ans d'une existence mouvementée », vient de reparaitre sous la direction de M. Jacques Saint-Germain.'

Dans cette revue, « indépendante de tout groupement politique ou philosophique », les étudiants pourront faire connaître leurs opinions sur les questions corporatives, présenter et soutenir leurs revendications.

Le premier numéro de la nouvelle série traite de la question de l'accession des capacitaires à la licence en droit, et de la réforme de la licence ès lettres.

Lucien Labes, ancien président de l'Association, avocat stagiaire à la Cour, et Mn André Deloze, avocat au barreau de Paris, condamnent la propo^ sition Gbuin. M. Hugues Venlo affirme que « l'étudiant se spécialise trop tôt au regard des nombreuses disciplines qu'il aura le plus souvent à enseigner » il demande « qu'un solide examen portant sur la littérature française, les langues latine et grecque soit le sûr garant de la culture classique de l'étudiant, de sa formation. Muni de ce laisserpasser, de ce P. C. N. littéraire, il pourra alors se livrer dans de bien meilleures conditions à l'étude de sa spécialité histoire, philosophie, allemand, anglais, etc. »

Jules Laurent,


Concours hippique de Paris

Le comte et la comtesse da Castries sont premiers dans les Prix Couplés Le capitaine Rodiguès de La Bastaïe gagne le Prix de la Marne ̃

La présentation des anglo-arabes de 5 ans devant un jury composé de M. de Chaudenay, du général Laborde, du baron de Boulémont et de M. Denis, a obtenu, un grand succès. Des animaux élégants, pleins d'espèce et de qualité, ont fait l'admiration des connaisseurs.

Parmi les grands, le premier prix a été donné à Cali, par Velox et Miss Donoghoo, et le deuxième à Blondissant, par Le Cid III, à M. Bapt. Parmi les petits, le premier prix a été décerné à Famélique, par Velox, à M. Guidon; le deuxième prix à Belle de Jour, par Combaru, à Mlle Grasset. Comme on le voit, le remarquable étalon Velox a été à l'honneur. C'est encore Famélique qui a triomphé dans la présentation des poneys de polo. Derrière elle, Belza, par Sanguis, à M. Larregain, a reçu le deuxième prix.

L'après-midi a commencé par le Prix de là Marne, épreuve militaire pour chevaux ayant gagné 1.000 francs. Nous avons assisté à de superbes parcours. C'est le capitaine Rodiguès de La Bastaïe qui a brillamment enlevé le premier prix avec Mignon. Il s'est également placé deuxième avec Babet.

Voici le classement

1. Mignon, capitaine Rodiguès de La Bastaïe 2. Babet, capitaine Rodiguès de La Bastaïe; 3. Trévoux, capitaine Gailley de Taurines; 4. Miss Bums, capitaine Berger 5. Isabeau, lieutenant Gibault 6. Adoration, lieutenant de La Horie 7. Aurore, capitaine Rodiguès de La Bastaïe; 8. Kédiry, lieutenant Aubix; 9. Sap, lieutenant de Vismes; 10. Urbain, capitaine Baude 11. Titan, lieutenant des Roches 12. Colibri, lieutenant de La Chauvelais (73 partants).

Puis amazones et gentlemen ont disputé les prix couplés avec chic et correction.

Le comte et la comtesse de Castries ont fait un superbe parcours avec Fanfan la Tulipe et Albano et enlevé le premier prix.

Voici les résultats

1. Fanfan la Tulipe et Albano, montés par le comte et la comtesse de Castries 2. Camélia et Gay Boy, montés par Mme Davey et M. Salmon 3. Tignasse et Pasquino, montés par Mme FouquesDuparc et le comte de Maillé 4. Don Quichotte et Dandy, montés par Mme Fouques-Duparc et le comte de Maillé 5. Diogene et Espoir, montés par Mme Courtois et M. Dognv: ,6. Mapinette et N. montés par Mme Fouques-Diijjàrfc et le' cbïùte de Maillé 7. Delna et Doiz Giovàhiii, montés par Mme Fouques-Duparc et M. 'Sà'rliri.' .••<̃ Aujourd'hui, épreuves d'extérieur à Fontainebleau.

Au Grand Palais, à 13 h. 30, épreuve de sousôfficiers.

A 16 heures, prix de la Réunion hippique militaire, officiers de réserve. Reyor.

TRAGIQUE MEPRISE

A 17 heures 45, 53, rue Vercingétorix, un terrassier, M. Lachau, 72 ans, a tué par méprise d'un coup de revolver un Italien nommé Carmine Tullio, âgé de 29 ans, demeurant 185, rue du Château, au moment où cet étranger, sans méfiance, remontait l'escalier, venant prendre son repas chez sa belle-sœur qui demeure dans l'immeuble. Revenu ensuite dans son logement, Lachau a tiré sur sa femme un coup de revolver, la blessant d'une balle au sein droit. Mme Lachau, qui est âgée de 60 ans, s'était réfugiée chez un voisin son mari s'enferma alors chez lui et se tua en se tirant une balle dans l'oreille droite.

L'état de Mme Lachau n'est pas grave.

Carmine Tullio, qui était marié et père de deux enfants, vivait seul à Paris sa famille habite en Italie. Son cadavre a été transporté à l'Institut médico-légal.

D'après l'enquête du commissaire de police de Montparnasse, on se trouverait en présence d'un dra.m'e de l'alcoolisme et de la jalousie. Lachau voulait tuer M. Firiet, un locataire de l'immeuble, mais celui-ci avait été prévenu à temps par sa famille.

Le commissaire continue son enquête.

INFORMATIONS

La question de l'eau

L'eau filtrée est indigeste et l'eau chlorée ne convient pas à tous les organismes. Il y a là un cercle vicieux et un double danger. Quelle solution ? `: L'ne eau de source offrant au moment de la consommation toutes garanties à la fois de pureté. et de digestibilité. L'EviaiuCachat en est le type idéal. Excellente eau de régime en même temps que la plus légère et la plus agréable des eaux de table. En vente partout. Bureau Evian-Cachat, 4, place de l'Opéra (téléph. Gut. 16-14). En bouteilles et bonbonnes.

Jean de Paris.

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Le paradis infernal

C'est l'U. R. S. S. Les dépêches nous apportent le récit horrifié de ce qui se passe à la frontière du pays enchanteur de Lenine et Staline. Sur les bords du Dniester, chaque ^suit,. de&. paysans', moldaves essaient de s'enfuir en- Roumanie, Mais les gardes rouges veillent et les mitrailleuses fonctionnent. Le gouvernement roumain a fait entendre contre ses atrocités une protestation indignée Par le journal, par le livre, par l'affiche, fait observer dans l'Ami du Peuple du soir M. Martin-Mamy, François Coty n'a cessé de montrer que l'entreprise bolcheviste avait pour, but de détruire la .civilisation tout entière et qu'à moins d'être résignées à périr les patries, au lieu de se déchirer, devraient « croiser » leurs volontés de vivre.

Une fois de plus, les événements viennent confirmer qu'il y avait dans j'appel et dans le fondateur des Ami du Peuple un acte de haute clairvoyance politique. .Les faits, ajoute notre confrère, sont si patents, la volonté des Soviets de supprimer purement et simplement toute une population par le fer, la déportation et la torture est si évidente que les socialistes euxmêmes, dont Lénine et Staline ne font que mettre en œuvre la doctrine, sont obligés de joindre leur indignation à l'indignation générale. Le parti socialiste roumain a adressé un appel aux partis socialistes des autres -pays pour qu'ils protestent contre ces actes de barbarie, et on a pu lire ce matin un article du Populaire dans lequel M. Rosenfeld, bien loin d'essayer de minimiser les faits, déclare « Disons tout de suite que ces faits ne sont pas nouveaux et qu'ils n'ont pas lieu uniquement à la frontière russo-roumaine. Cela se produit depuis des années et à toutes les frontières européennes et asiatiques de l'U. R. S. S.. » Que faire en présence d'une telle atteinte à la civilisation ? En face de la tragédie du Dniester que fera l'Europe ?

Que pourra la Société des Nations ? Rédiger un appel ? Voter un ordre du jour ? C'est-à-dire rien. Alors ?

Alors, il reste la « Croisade des Nations », que François Coty réclamait il y a déjà plusieurs années et qui, réalisée, eût changé tant do choses en Europe et dans le monde. Il faudra bien, si la civilisation humaine ne veut pas périr, que la civilisation humaine y ait enfin recours.

L'heure est venue.

La France et l'Angleterre

M. H. A. Gwyne, directeur du Morning Post, adresse au TEMPS une intéressante lettre où il fait « un tour d'horizon politique et, particulièrement, envisage les rapports de la France et de l'Angleterre.

La S. D. N. lui paraît avoir voulu aller trop vite. On a le tort d'alourdir son fardeau de tâches qu'elle n'a pas le pouvoir de mener à bien. Les Etats-Unis d'Amérique, par leur refus de se joindre aux autres nations, créent un dur obstacle à la politique de

DE R N IE RE HEURE

Le gouvernement de l'Irlande va répondre demain

à la note de l'Angleterre

Dublin, 28 mars. ̃ M. de Valera, président du Conseil exécutif de l'Etat Libre, a terminé la rédaction de la réponse à la récente note britannique concernant le serment d'allégeance à la Couronne anglaise et le paiement des indemnités foncières. Cette réponse sera soumise demain à l'approbation du Conseil exécutif et envoyée immédiatement à Londres. On n'en connaît naturellement pas encore le texte, mais, dans les milieux politiques irlandais, on a la conviction que M. de Valera confirmera son intention d'abolir le serment d'allégeance et de supprimer le paiement des indemnités foncières, quelles que puissent être les conséquences de cette attitude.

En ce qui concerne le serment d'allégeance, il insistera sur le fait que cette question est d'ordre purement intérieur et que c'est au peuple irlandais qu'il appartient de prendre une décision. M. de Valera s'étant toujours déclaré opposé à négocier personnellement avec les hommes d'Etat britanniques, il est à peu près certain qu'il ne se rendra pas à Londres.

La déclaration faite, hier, par le Conseil de l'armée républicaine irlandaise donne quelque inquiétude à ceux qui aspirent à la paix. On se demande combien de temps le chef du gouvernement de l'Etat Libre d'Irlande sera à même de résister à la pression exercée par l'armée.

De son côté, M. Cosgrave suit les événements de près. II se refuse de prendre part actuellement à la controverse politique, mais il se propose d'exposer clairement son attitude dès l'ouverture du Dail.

LE NOUVEL AUTOGYRE DE L'INGENIEUR LA CIERVA

Le Daily Mail assure qu'un nouvel avion, muni d'un système de contrôle tout à fait nouveau vient de donner entière satisfaction à l'essai. Le modèle réyolutiouhefaitriîné fois de plus le monde de l'air,. L'inventeur- êh^est l'ingénieur espagnol Juan "d:e La Cierva. L'appareil n'est qu'un perfectionnement de son fameux autogyre. Il a été construit à Southampton son apparition sur^l'aérodrome de cette ville a stupéfié, dit-on, les spectateurs. Il a déjà couvert plusieurs circuits au-dessus de l'aérodrome, à une altitude de plus de 300 mètres. L'appareil n'a pas d'ailes, ni, par suite, de plans de contrôle latéraux dont sont munies d'ordinaire les ailes. Les trois « ailes de moulin » de l'autogyre sont employées au contrôle de la machine. Leur axe est mobile, au gré du pilote, au moyen d'un volant semblable à celui d'une automobile.

Les constructeurs affirment que l'appareil assure un contrôle absolu, au point que le pilote peut lui garder toute stabilité aux vitesses les plus variées, par exemple à deux kilomètres à l'heure.

DRAME PASSIONNEL

t Monte-Carlo, 28 mars. Cet après-midi, vers 16 heures, dans un hôtel du Cap d'Ail, s'est déroulé un drame passionnel sur les circonstances duquel la lumière n'a pas pu être faite encore. Mme Martenson, née Stahlberg Kirsti, née le 11 juin 1901 à Helsingfors, demeurant à Paris, 3, rue Chateaubriand, a trouvé la mort. $xm ami, le prince Ben Ayat Salih, âgé de 30, Ans, ne à Constantine, tunisien, qui est blessé d'un balle dans. le poumon, a été transporté mourant à l'hôpital de Monaco. Il demeure eh temps brdîndïrc1 à Melun. Ingénieur agronome, il est marié– et– père d'une fillette.

Dans la chambre qu'occupaient le prince et Mme Martenson, on a découvert deux lettres dans lesquelles, individuellement, ils faisaient part au commissaire de police qu'ils avaient décidé de mourir ensemble.

Des constatations qui ont été faites, il ressort, bien que le prince le nie, que c'est Mme Martenson qui a tiré d'abord sur son amant, puis qu'elle a retourné l'arme contre elle-même. Ensuite, son amant appelant au secours, elle aurait alors tiré une deuxième balle sur le prince qui aurait eu encore la force de sortir car son corps a été retrouvé dans le couloir.

L'enquête a établi que Mme Martenson est la femme d'un colonel anglais qui habiterait Paris.

paix. La Russie menace par l'incertitude de son avenir. L'Allemagne demeure empreinte de l'esprit bismarckien, incompatible avec l'esprit de paix. Pour le bien du monde, restent l'Angleterre et la France. Rien n'empêche entre ces deux nations, dont sles tempéraments et les caractères se complètent si bien'Hlô- -coopération la- -plus étroite Personne, je pense, écrit M. Gwync, ne pourrait nier que la France et l'Angleterre recherchent ardemment la paix. Ce commun désir incite certainement à une politique commune. Debout, côte à côte, et penchés de toute notre énergie vers la paix, personne ne saurait douter que la paix en résultera. Les deux pays ne sont séparés par aucune divergence d'intérêt. Nous n'envions rien à la France que son esprit d'économie et son ardeur au travail. Alors, il semble que rien ne nous empêche de nous tenir par la main et de marcher eu avant vers notre commun idéal de paix.

Il existe cependant une difficulté. Ici, en Angleterre, je me heurta souvent au fait que de nombreuses firmes britanniques ont placé de l'argent à l'étranger, et pensent que ces placements sont en péril. Une bonne partie de cet argent est allée en Allemagne, d'où il résulte que le statut financier du Reich et son pouvoir de paiement, pour ses créances commerciales ont pour elles une importance capitale. L'adage « Là où est votre trésor, là aussi est votre coeur », est aussi vrai aujourd'hui que jadis. C'est pourquoi, dans la Cité, on entend perpétuellement des grognements contre la France. Je vais les caractériser de la manière suivante 1° La France fait usage de sa force financière pour des buts politiques

2° Si la France insiste sur le paiement des réparations, l'Allemagne sera incapable de nous rembourser nos créances commerciales

3° La France est avare, et n'acceptera rien de moins que sa « livre de chair »

4" La politique financière française est hostile à la Grande-Bretagne.

Je n'ai pas besoin d'affirmer que je ne souscris pas à cette manière de voir. J'en parle simplement parce que je crois qu'il est facile de la réfuter. Le premier pas vers une entente mutuelle est l'éclaircissement de ces malentendus.

Je n'ai, à dessein, touché à aucun des détails qui doivent être réglés avant que nos deux pays arrivent à une claire et étroite entente. Je me. suis simplement efforcé de prouver que si les événements survenus eu Europe nous ont réunis, et si un ardent désir de tranquillité permanente nous rapproche encore, nous serions fous de ne pas saisir cette occasion à pleines mains.

ce que M. Mac Donald devrait comprendre. Les financiers qui mènent le monde Dans le SEMEUR DE L'ILE DE FRANCE, M. A. S. du Mesnil-Thoret fait ces intéressantes constatations sur les méthodes des « financiers qui mènent le monde ».

Il résulte que, dans notre société, nominalement démocratique, la puissante arme de guerre qu'est la publicité politique et économique est pratiquement monopolisée par des associations machines électorales constituées en vue de s'emparer de l'assiette au beurre, sociétés secrètes nationales et internationales, syndicats

A LA NOXWELLÈ-DÈLHI

Un discours dé Lôrd Willingdon sur la politique britannique LA Nouvellk-Delhi, 28 mars. Lord Willingdon, vice-roi des Indes, a prononcé un discours, aujourd'hui, à l'ouverture de la session de la Chambre des princes indiens.

Le vice-roi a tout d'abord fait allusion aux obligations imposées par la suzeraineté, qui, a-t-il dit, lui a conféré, en tant que représentant de la Couronne, le devoir de maintenir aux Etats indiens tous leurs droits et privilèges garantis par les traités et, au besoin, celui de les protéger. De leur côté, les princes doivent administrer leurs Etats de façon à assurer le bien-être de leurs sujets.

Après avoir exprimé aux membres de la Chambre sa gratitude pour la façon dont ils ont soutenu sa politique, lord Willingdon a souligné l'intérêt qu'avaient les Etats au maintien de la stabilité de l'Inde britannique, et a déclaré à ce sujet que le gouvernement n'avait eu recours à la répression que pour créer les conditions essentielles aux changements constitutionnels. Il a affirmé sa détermination de maintenir la paix aux Indes pour empêcher ce pays de tomber dans le chaos.

Parlant du plan d'organisation fédérale, lord Willingdon a remarqué que la façon dont les intéressés avaient contribué à faciliter sa réalisation témoignait de la force de leur conviction que cette solution était la meilleure.

Il a ensuite félicité les, princes d'être tombés d'accord sur les principaux points du projet et a terminé en leur rappelant que les conditions nouvelles demandaient de nouvelles mesures, de nouveaux remèdes. Il a exprimé l'espoir que l'expérience des princes leur permettrait d'envisager de nouvelles perspectives de changements constitutionnels avec courage et confiance.

Déclarations de Mme Naidu

Bombay, 28 mars. Mme Naidu, l'un des membres les plus influents du congrès nationaliste hindou. a démenti catégoriquement la rumeur suivant laquelle des négociations auraient été engagées entre le gouvernement vice-royal et le congrès panhindou. •̃ ̃ ̃̃̃' « Nous désirons la parx; a-t-elle dit-, mais.' nous ne consentirons jamais à la quémander au prix de notre honneur et de notre dignité.

» Je prévois que la lutte continuera. En tout cas, c'est aux autorités britanniques qu'il appartient de faire les premiers pas, afin de démontrer qu'elles sont aussi pacifistes que nous.

» Le congrès pan-hindou ne prendra plus aucune initiative. Gandhi est seul compétent pour traiter en notre nom et le gouvernement de l'Inde devra s'adresser à lui directement s'il a vraiment le désir de mettre fin à la situation actuelle. »

Troubles jà. Bombay

Bombay, 28 mars. 'Une foule dirigée par les organisateurs de l'opposition'" Bombay et composée de mercenaires, dits chemises rouges » s'est attaquée au collège Wilson. 'Un employé indigène a été blessé. On enregistre 'de nombreux dégâts matériels, surtout la destruction d'appareils scientifiques de grande valeur. Plus de cent rebelles ont été arrêtés. i:

On signale également qu'à Gujerat de nombreuses maisons et des meules de foin appartenant à des paysans, ont été incendiées parce que ceux-ci s'acquittèrent des taxes rurales.

M. FILIPESCO PROVOQUE EN DUEL M. GEORGES BRATIANO

B^cabest, 28 mars.- MjiÈilipescd, ehef du parti conservateur, a provoqué en duel M. Georges Bratiano, chef des libéraux dissidents, lui reprochant certains articles de presse parus dans les organes libéraux dissidents.

L'entrevue des témoins a eu lieu aujourd'hui.

M. SCHOBER VA-T-IL SE RETIRER DE LA VIE POLITIQUE ?

Vikxxe, 28 mars. Des bruits, non encore confirmés, circulent à Vienne, i suivant lesquels Fexchancelier et ministre des affaires étrangères, M. Schobcr, aurait l'intention dç se retirer prochainement de la politique et de Reprendre son ancien poste de préfet de police de Vienne. Dans ce cas, il renoncerait également à son mandat au Conseil national.

financiers et banques internationales du genre de celle dont M. François Coty a dénoncé le rôle dans la préparation des révolutions de Russie et parfois Etats qui usent de cette arme de guerre contre les nations étrangères, à l'exemple de la Prusse-Allemagne et de la République des Soviets.

Là- est l'explication des étranges événements qui se sont; produits dans, l'a vant-guerre et surtoutidans l'aprèsguerre. Sous couvert mensonger du gouvernement du peuple par le peuple, le monde moderne est gouverne par des forces occultes qui dupent et dirigent l'opinion publique par des procédés de publicité rappelant curieusement ceux employés dans le commerce à l'effet d'amener le bon public à acheter tel ou tel médicament, tel ou tel produit de beauté ou telle ou telle marque de cigarettes dont on vante les mérites dans des réclames répéiées sans cesse.

La publicité ainsi entendue a fait la fortune du dogme de l'unité allemande, de la Société des Nations, du pacifisme bêlant, de la politique des pactes internationaux, de l'utopie du désarmement, do la croyance dans la légitimité des dettes interalliées, du socialisme destructeur, du communisme, etc., etc. Et c'est à elle qu'on doit encore la réputation mondiale d'un Lloyd George, d'un Stresemann, d'un Briand on d'un Lénine, dont la publicité fut faite de la mêmei manière que celle d'une star de cinéma aniéricaiii,><mais dans des buts infiniment moins honorables..•

La France, a, par pxemple, eu beaucoup à souffrir de ce procédé de guerre occulte qu'est la publicité politique. Dès avant l'armistice, et surtout dans l'après-guerre, il fut sans cesse employé à l'effet de coaliser contre nous l'opinion publique des pays étrangers et de préparer ainsi les voies au non paiement des réparations et à l'abandon des garanties de sécurité que nous reconnaissait le Traité de Versailles. Il s'agit maintenant de parachever cette œuvre antifrancaise en mettant sur notre dos la responsabilité de la crise mondiale dont l'origine remonte, n'en déplaise à Lloyd George le naufrageur de l'Angleterre, à des méfaits du socialisme et de la spéculation sur lesquels les forces occultes organisent la conspiration du silence, s'efforçant de faire croire à Monsieur Gogo que le responsable en la circonstance est la dette des réparations qui aurait, au dire des agents cie publicité, mis à mal la pauvre Allemagne, et par voie de conséquence, l'industrie et le commerce du monde entier.

Il est de même fort clair que cette finance, puissamment engagée par ses intérêts, par ses crédits, dans l'économie du Reich, doive servir l'expansion germanique vers les terres étrangères, la conquête des marchés commerciaux. La prussianisation des Allemagnes Poursuivons notre citation de l'étude du professeur Fœrster dans la ZEIT. De si graves erreurs psychologiques pèsent sur les thèmes de rapprochement franco-allemand, un tel mépris des réalités anime la confiance d'un grand nombre de Français que rien n'est aujourd'hui ineillcùr pour la paix que de répandre des idées justes.

L'éminent pacifiste allemand écrit

La prussianisation de t'Allemàiine est bien plus qu'un problème politique. C'est avaiit |outt un problème de

EN ALLEMAGNE

Une réunion national-socialiste s'est tenue hier à Brunswick

Berlin, 28 mars. Les chefs de la jeunesse raciste se sont réunis à Brunswick, en assemblée privée, pendant les fêtes de Pâques, ainsi que cela avait été prévu.

Les hitlériens, auxquels M. Groener, ministre de l'intérieur, avait interdit toute manifestation publique en raison de la trêve politique de Pâques, ont eu ainsi leur petite satisfaction d'amour-propre. Hitler n'a pas assisté à la réunion. Les communistes, ne voulant pas être en reste, avaient également convoqué à Brunswick une assemblée de délégués de Brunswick et des environs. Aucun incident ne s'est produit.

On dément des bruits d'attentat contre 'fe chancelier Bruning

Berlin, 28 mars. Des bruits ont circulé hier soir, en Allemagne, qu'un attentat avait été commis contre le chancelier Bruning, qui passe à Badenweiler (Forêt Noire) ses vacances de Pâques. Ces bruits étaient absolument sans fondement. Ils ont trouvé leur origine dans une plaisanterie d'inconnus que la police recherche. Ces individus lancèrent un pétard contre un portail d'entrée de l'hôtel de la petite ville. L'engin fit explosion et la vitre du portail fut brisée mais ce geste s'adressait d'autant moins au chancelier que le docteur Bruning n'est pas descendu dans l'hôtel en question.

Les élections à la Diète prussienne Berlin, 28 mars. Les premières listes de candidats pour les élections à la Diète prussienne du 24 avril sont connues.

Dans l'arrondissement électoral de Francfort-surl'Odcr, les nationaux-socialistes présentent comme premier candidat M. Wilhelm Kube, président du groupe raciste du Parlement prussien. Les socialdémocrates portent en tête de liste pour cet arrondissement MM. Otto Braun, président du conseil prussien, et Severing, ministre de l'intérieur. Manifestations communistes à Treptow Beivlîn, 28 mars. A Treptow ont eu lieu, hier et -'aujourd'hui, des manifestations communistes qui ont été réprimées avec énergie par la police. Cinquante personnes ont été arrêtées.

Un nouveau groupement politique Berlin, 28 mars. Une fédération de la jeunesse démocratique radicale allemande s'est constituée officiellement hier à Erfurth. Son but est de grouper la jeunesse démocratique dans l'esprit de la Constitution de Weimar et de la République. M. Hans Keibel, de Berlin, a 'été nommé à l'unanimité président de ce nouveau groupement politique. La propagande hitlérienne

chez les jeunes étudiants

Berlix, 28 mars. Il est vraisemblable que 60 des candidats allemands au baccalauréat sont national-socialistes. Un membre du corps enseignant a fourni au Montag Morgen d'intéressantes indications sur les effets de la propagande raciste dans les rangs des jeunes étudiants allemands. Il y a à Berlin deux associations de collégiens la Fédération socialiste qui'daté de 1926, et l'Association raciste, fondée en 1929. A la fin de 1931, la proportion entre les deux associations pour la jeunesse berlinoise était de 10.000 pour les racistes et de 400 pour les socialistes. Si l'on tient compte des sympathisants, il n'est pas exagéré d'évaluer à 20.000 le nombre des coilégiens berlinois appartenant au parti national-socialiste. Plus ils sont jeunes, plus ils sont enthousiastes pour Hitler. A Berlin, le port des insignes de partis est interdit, c'est pourquoi de nombreux collégiens berlinois élèves des classes inférieures viennent à l'école en culottes brunes pour manifester ainsi extérieurement leur conviction hitlérienne.

Au Congrès du Labour Party indépendant

Londres, 28 mars. Cet après-midi, au congrès du Labour Party indépendant, M. Maxton, député extrémiste, a demandé la cessation de toute relation entre le Labour Party et les travaillistes indé'pendants. Il a ensuite préconisé la création d'un nouveau groupement socialiste qui représenterait vraiment les aspirations du prolétariat anglais. Après un long débat, le congrès a repoussé par 183 voix contre 144 une résolution préconisant la rupture de toute relation avec le Labour Party. Par 253 voix contre 53, il ensuite adopic une motion en faveur de l'affiliation au parti travailliste mais sous certaines conditions.

l'organisation de l'âme allemande, de la hiérarchie de ses fonctions, du juste rapport entre l'élément moteur et la conscience, entre les forces qui déterminent un but et celles qui le réalisent toute la tragédie de la récente situation de l'Allemagne repose sur ce fait que, dans la nation qui eut jadis la direction spirituelle de l'Europe, le juste rapport qui doit exister entre l'esprit et la volonté s'est renversé. Les aveugles puissances de la volonté se sont emparées de la suprématie ce qui n'a été possible que parce que l'Allemagne! plus intellectuelle, avait depuis longtemps perdu ses plus profondes traditions et son bien le plus noble. N'est-ce pas ce que Wagner dépeint dans ses Nibelun<jen où Wotan, « somme de l'intelligence actuelle », se brise contre le géant de la technique et contre Albérich, qui incarne la ruse subalterne ? On retrouve la même idée dans la seconde partie de Faust.

L'Allemagne nouvelle est Wotan, que le géant traite en esclave elle est aussi Faust dans sa qualité d'ingénieur, avec cette parole dénaturée tirée de saint Jean « Au commencement était l'Action. » Sous la direction de la Prusse, il y eut assez d'actions mais le texte de saint Jean affirme ceci « Au commencement était le Logos », c'est-à-dire l'esprit, le sens, le plan, l'ordre, non l'ordre au sens de ce bas-monde, mais l'ordonnance hiérarchique des valeurs, la toute-puissance de Dieu sur la création, la lumière éternelle éclairant l'aveugle volonté.

Et l'Allemagne fête le centenaire de Gœthe. Le symbole Hindenburg

Cela posé, le professeur Fœrster recherche la manifestation de ce drame de l'âme allemande, dans la situation actuelle du Reich. Il en trouve un témoignage dans un article publié (il y a trois ans) par un organe de jeunesse nationaliste DIE STANDARTE sur Hindenburg, article émouvant en vérité

Comme nous n'avons plus de discipline et que nous allons jusqu'à renoncer à nous-mêmes, que nous sommes un jouet au milieu de passions nationales sans frein, également incapables et de servir et de commander, il faut que ce chef soit un homme qui a commencé par se vaincre lui-mêmc, un héros du devoir moral et dont la maxime est « Je sers »

Mais, avant tout, ceci Nous avons lâché la main sûre de Dieu et nous nous démenons dans le chaos de la civilisation sans instinct et ayant abandonné la nature. Lui, notre héros et notre chef, a la force conservatricc de la nature, il est un moment de cette persévérance qui rend un peuple irrésistible et invincible aussi longtemps que ce peuple, souvent à son insu et contre sa volonté extérieure, reste en contact avec ce fonds de la nature. Ici, au-dessus de toutes les contingences du moment présent, il y a quelque chose de conservateur ici, il y a l'être et non pas seulement le vouloir et la pensée.

D'aveugles puissances. Quel jeune Français pourrait parler ainsi, même d'un des plus purs héros de la patrie

Et Hitler ? Voici le jugement de M. Fœrster Qu'est un Hitler en face de ce Hindenburg ? Un romantisme teuton errant ça et là et qui a fini par rejoindre le prussianisme, mais non pas pour êtrei '1

Les désordres et les troubles vont en augmentant

dans la république espagnole

Madrid, 28 mars. A Antequera, province de Malaga, la grève générale a été déclarée. Un groupe de révoltés a mis le feu à un couvent. La garde civile est intervenue une fusillade s'est engagée; entre les grévistes et la force publique. YI y -a ,e,u un blessé. Les extrémistes qui s'étaient réfugiés dans une auberge ont pu être arrêtés. A Eibar, on a découvert une organisation de contrebande d'armes. Le patron d'une armurerie qui vendait clandestinement des revolvers et des poignards a été arrêté.

A Orense, quatre bombes ont été placées, hier, sur la voie ferrée, entre cette ville et Barbantes. Les gardes-voies, qui avaient aperçu à l'œuvre les auteurs de l'attentat, purent prévenir le convoi qui arrivait et éviter ainsi une catastrophe qui eût été terrible, étant donné la grosseur des engins explosifs.

A Motril, une bombe a fait explosion ce matin, de bonne heure, dans les jardins d'une sucrerie, à proximité de la maison du gérant. L'engin n'a fait que des dégâts matériels relativement peu importants. Quelques heures plus tard, un fort pétard a fait explosion au pied de la façade de la maison d'un ancien gouverneur de la province de Grenade. La population se montre très inquiète. Elle craint que des extrémistes utilisent de grandes quantités de poudres dérobées dernièrement dans une fabrique d'explosifs, pour renouveler leurs dangereux exploits.

Enfin, dans la région de Malaga, de violents incidents se sont produits à Antequera. Les ouvriers des champs avaient soumis hier, au maire de la commune, les bases du contrat de travail qu'ils étaient prêts à signer. Aujourd'hui, sans aucun avertissement préalable, ils ont déclenché la grève générale révolutionnaire. Le commerce a dû fermer ses portes, un couvent a été incendié. Les révoltés ont tenté ensuite de mettre le feu à un second couvent. La garde civile, qui est intervenue, les en a empêchés. Les pompiers n'ont pas pu s'approcher du couvent en flammes, car les grévistes, cachés aux alentours, tiraient sur tous ceux qui s'approchaient., Après une vive fusillade au cours de 'la soiréey la garde civile a obligé les révoltés à fuir. Dix-sept d'entre eux ont pu être arrêtés. Les pompiers ont pu travailler à éteindre alors le couvent incendié. Il y a un mort et deux blessés. NOUVELLES DE PARTOUT

D'Ankara. Un accord est intervenu entre le gouvernement turc et les représentants des porteurs de bons de la dette ottomane, au sujet du service des intérêts.

De Santiago-du-Chili. Par 17 voix contre 6, le Sénat chilien a approuvé le projet de loi gouvernemental tendant à l'abolition de l'étalon-or. D'Ottaiva. Les détails de l'accord commercial conclu récemment entre la Nouvelle-Zélande et le Canada seront communiqués cette semaine aux Parlements des deux Dominions.

BOURSE DE NEW-YORK

New-York, 28 mars. Call Money (cours moven), 2 1/2, (dernier cours), 2 1/2 Câbles transfers, 382 3/4 Changes sur Paris à vue, 394 1/8 Change sur Berlin 2382 1/2 U. S. Liberty 3 1/2 0/0, 98 29/22 U. S. Liberty 4 1/4 0/0, 100 3/16 Atchison Topeka, 68 1/4 Baltimore et Ohio, 14 1/8 Canadian Pacifie, 14 1/4 Chesapeake et Ohio Comm., 18 1/2 Chicago Milwaukee eomnu, 2 Chicago Rock Island, 9 Eric Railroad, 6 3/4 ;̃' Great Northern Préf., 14 3/8 Illinois central, 12 3/4 LuisviHe et Nashville, 20 1/8 New-York Central'. :26 7/8 ;iNorfolk et ̃Western, 106 Pensylvania, 15 5/8 Reading, 22 Southern Railway, 7 Southern Pacifie, 20 1/2 Union Pacific, 71 Anaconda Copper, 7 1/8 Calumet et Hecla, 2 1/2 Utah Copper, 36 1/4 Américain Téléphone, 112 5/8 Américain Car et Foundry, 6 1/2 British Americ. Tobacco, 14 3/4 U. S. Lea-ther," 2 Général Elect., 18 1/4 Int. Mrc Marine Corn., 2 1/2 Bethléhem Stell, 17 3/8 Crucible Stell, 16 U. S. Steel Common, 40 1/4 U. S. Steel Préf., 93 Royal Dutch, 17 3/8 Shell, 12. Allied Chemical, 74 7/8 American Can, 62 5/8 American Smelting, 10 112 American Tobacco « B s, 77 1/4 Consolidated Gas, 60 1/2 Dupont de Nemours, 45 3/4 Electric Bond et Share, 6 3/8 General Motors, 16 International Harvester, 20 5/8 Kennecott Copper, 7 1/8 Montgomery Ward, 8 3/8 Nationnl Biscuit, 39 1/2 North American, 31 3/4 Radio Corporation, 6 3/8 St. Oil of New-Jersey, 28 3/8 Union Carbide, 29 1/8 Westinghouse Electrie, 25 5/8 Coty, 3 1/4.

Argent en barres Minerai étranger, 29 5/8. Affaires totales (Titres), 1.400.000.

fixé, dominé par le vieux prussianisme réaliste, sobre, racine dans le sol, mais pour réaliser, à l'aide des moyens prussiens de la force et à l'aide de l'Etat prussien, des rêves allemands confus et dévoyés. Notre auteur voit là une résurrection assez réussie de la nature de Guillaume II.

Et pour conclure, cette saisissante condamna-

tioïi ,i"i," ,'ï'

Le prussianisme est l'organisation la plus haute au service de la désorganisation; la moralité la plus robuste au service de l'anarchie morale l'ordre intérieur le plus solide tendant à créer du désordre au dehors; l'Etat comme la fin des fins; et, au delà, le chaos. Il est très sûr qu'à Munich ou à Mayence, partout où sommeillent les souvenirs de la civilisation allemande, un tel jugement est applaudi, mais Munich et Mayence restent sujets.

Des images

M. Fernand Neuray (XATION BELGE) vient de faire un séjour en Allemagne il a interrogé et écouté. La moisson est belle.

Ce bout de dialogue avec un Allemand raisonnable.

J'ai cru pouvoir interrompre ce « juste », oiseau rare dans son pays désorienté et troublé « Votre armée aussi, n'est-ce pas, vous coûte trop cher ? Il m'a répondu, en redressant le torse « Nous ne pouvons pas nous passer d'une armée, monsieur. » L'armée, nécessaire au Reich prussianisé, comme l'air, comme la bière.

Une impression ̃̃.>̃•

Qui pourrait se flatter de voir clair dans ces ténèbres, d'avoir un fil pour se guider dans ce labyrinthe ? Contradiction et unité voilà l'Allemagne. L'Allemagne est agitée, secouée, ébranlée, dans le même moment, par des forces centripètes et des forces centrifuges, traversée par des courants à la fois convergents et contraires, c'est le pays du romantisme, de t'aventure, des migrations ainsi m'expliquè-jé l'enthousiasme guer- rier de 1914.

Le signe le plus grave de la maladie

En Allemagne aussi, les classes moyennes ont payé les frais de l'entente, tantôt explicite, tantôt tacite, qui s'est établie entre les princes du capitalisme et les syndicats ouvriers. Augmentez les salaires, et nous vous laisserons concentrer, rationaliser, Irustifier tranquillement. En haut, des directeurs d'usines et de banques avec des appointements de cent. deux cent mille marks par an, et plus encore une poignée de « magnats » administrant souverainement des centaines de sociétés. En bas, une classe ouvrière solidement organisée, dont les chefs n'avaient qu'à lever le doigt pour obtenir à peu près tout ce qu'ils voulaient. Déjà détroussées par l'inflation, les classes moyennes ont été fondues, raclées, écorchées jusqu'à l'os.

Et voilà pourquoi, pendant de nombreuses années encore, la barrière à nos frontières doit être solide.

Maurice Noël,


LE BUDGET DEVANT LE SENAT

Les dépenses

•Un sénateur disait samedi soir « Si on avait, cette nuit, examiné le budget des P. T. T., il aurait élé voté en dix minutes lundi, la discussion durera deux heures >. Connue cet homme d'expéricnce avait raison I

Le budget des P. T. T. est en déficit, constata le rapporteur. L'équilibre a été obtenu à l'aide d'une subvention de vingt millions et par des compressions de dépenses. M. Paul Laffont estima qu'il vaudrait mieux envisager une refonte coinplète de l'organisation qui donnerait de meilleurs résultats.

M. Pierre Robert réclama avec raison des améJiorations dans certains services, ceux notamment des pneumatiques et des colis postaux qui laissent

beaucoup n désirer.

Sur une demande du général Bourgeois on adopta une réduction indicative de cent francs afin que soient rétablis les crédits en faveur du câble télégraphique Dijon-Mulhouse qui avaient été affectés à une autre ligne.

Les divers chapitres étant adoptés, on aborda la loi de finances.

La loi de finances

Suivant la tradition, l'article Ier fut réservé. Sur l'article 2. M. Voilin présenta quelques observations. II dit des choses justes, à savoir que si les déclarations d'impôts se maintiennent ou augmentent dans la cédille traitements et salaires et dans la cédule industrielle, elles diminuent dans la cédule agrieole et professions libérales. « II faudrait, dif-il, fatire appliquer l'impôt également à toutes les catégories de contribuables. » Ayant épuisé sa provision disponible de bon sens, le sénateur socialiste de la Seine se lança mi longs développements sur la nécessité d'opérer une déflation importante sur les dépenses militaires.' Sur l'article 3. un amendement fut adopté portant à six mois, au lieu de trois, le délai imparti aux ayants droit pour faire la déclaration des impôts non taxés au moment du décès de l'exploitant d'un fonds cle commerce.

Une e longue discussion s'engagea sur l'article 10 B. Cet article portait exonération des droits de mutation en faveur des mutualistes acquéreurs de petites propriétés. Il fut disjoint par la commission. MM. Paul Strauss et Daniel Vincent le reprirent sous forme d'amendement.

,M. Milan s'éleva avec force contre ce désir. I/adoption de cet articïbj dit-il, 'yïèhdra'it "diminuer les recettes de la Caisse d'amortissement qui atteignent à peine le minimum constitutionnel, prévu.

M. Abel Gardey, rapporteur général, et le ministre des finances protestèrent tous les deux.

Il s'agit, déclara celui-ci, de créer une fois de plus Tine exonération à une catégorie de contribuables. Il n'y a rien de plus dangereux

Où irions-nous s'écria le rapporteur général. Nouvelle protestation de M. Jeanneney, et la disjonction fut maintenue.

M. Tissier demanda la disjonction de l'article 12 C (lui a trait à l'impôt sur le produit des jeux. M. Flandin combattit cette proposition. Il expliqua qu'il ne s'agissait pas d'un degrèvement avec le régime actuel les casinos sont taxés sur la recette brute. On les traitera désormais comme les autres commerçants, c'est-à-dire que les frais d'exploitation seront déduits des sommes imposables. Si cet article n'était pas voté, déclara le ministre, les plus grands casinos de nos stations balnéaires seraient obligés de fermer. Il en résulterait un préjudice considérable pour Je tourisme, pour les budgets locaux •et aussi pour Jes œuvres charitables.

Le Sénat se rendit à tant de bonnes raisons et l'article fut maintenu.

Vn amendement de M. James Hennessy fut adopté. Il porte réduction de moitié de la taxe pour les cercles, sociétés et lieux de réunion où l'on ne joue pas aux jeux de hasard.

L'article 12 G autorise les communes à percevoir des taxes muncipales sur tous les spectacles soumis à l'impôt dîEtat, même sur ceux .qui seraient donnés par des organisatipus exonérées de cette taxe. M. Paul, Péljsse, demanda la disjonction de cet article qui va atteindre toutes nos sociétés sportives. En dépit de ses efforts, il ne put obtenir gain de cause. L'article fut maintenu.

Plusieurs amendements à propos de la taxe sur le chiffre d'affaire des commissionnaires en marchandises furent repoussés.

Le Sénat lève sa séance. La discussion continuera ce matin.

LE CRIME DE LA RUE DE ROME

M. Moujot, juge d'instruction, chargé d'informer sur l'assassinat dont fut victime, il y a cinq jours, le littérateur grec Alec Scouffi, a voulu visiter l'appartement. 97, rue de Rome, où demeurait la victime et où s'est déroulé le drame. Il s'y est rendu hier, à midi, avec M. Mozer, substitut du procureur de la République M. Guillaume, commissaire divisionnaire à la police judiciaire, et l'inspecteur principal Pignier.

Le magistrat, en prévision du cas où le coupable serait découvert et arrêté, tenait avant tout à se rendre compte, sur place, de la façon dont les faits se sont enchainés. Il a examiné notamment les traces de la lutte acharnée, les taches de sang, et a essayé de reconstituer les divers épisodes du crime, les tentatives que M. Scouffi dut faire pour ouvrir la porte du palier, puis celle de la cuisine, dans le dessein d'appeler au secours par la fenêtre. M. Moujot voulait aussi qu'on cherchât de nouveau si l'arme du crime nese IrQuyait:pasjdan&rapparlement et si l'on pourrait déçauvr^r, dans la correspondance du mort, un indice quelconque. L'appartement a été fouillé de fond en comble. Tous les meubles furent déplacés, mais l'arme n'a pas été retrouvée. Quant aux lettres et aux papiers, ils n'ont procuré, au cours de ce nouvel examen, aucun renseignement nouveau.

La perquisition et la reconstitution ont duré une heure.

Les affaires Kreuger et Toll

La faillite du consortium sera-t-elle évitée ? Stockholm, 28 mars. Le Nya Dagligt Allehcwdà publie les renseignements suivants sur la situation de la Société Kreuger et Toll Suivant des renseignements puisés dans les milieux bien informés, on explique le ton pessimiste du communiqué donné vendredi soir par les experts charriés de J'enquête par le désir d'éviter toutes surprises dans l'avenir parmi les facteurs susceptibles d'influer sur le bilan, facteurs auxquels le communiqué a fait allusiou sans les définir.

Il faudrait prévoir, suivant le Nya Dagliqt Allehancla, quatre éventualités 1° le consortium et les entreprises qui en dépendent devra acheter des actions et des obligations pour en soutenir les cours le consortium pourra, en raison du mauvais état du marché, se trouver dans la nécessité d'absorber des portions importantes de ses propres émissions, soit par les moyens du groupe lui»1 même, soit par l'intermédiaire de personnes intéressées aux affaires du consortium 3° le chiffre de la dette flottante pourra être plus considérable que les premières évaluations ne le laissaient supposer les virements opérés entre les diverses entreprises relevant du consortium restent inconnus.

La comptabilité accuse un retard de plusieurs mois, étant donné que Kreuger, qui dressait personnellement le bilan, n'a donné aucune directive ni indication pendant son long séjour en Amérique. D'autre part, le Nyct Dagligt Allahanda exprime l'appréhension que Kreuger ait donné en gage à ses créditeurs étrangers les meilleurs postes de son actif. De là un danger grave au point de vue suédois.

La faillite du consortium doit être évitée à tout prix, écrit ce journal, tant dans l'intérêt que pour le prestige de la Suède, sur qui sont tournés aujourd'hui les regards du monde entier.

1 LES FINANCIERS

QUI MÈNENT: LE MONDE La/ ̃véri/té clxemLizxe mais le ipéril menace

Notre émillent collaborateur, M. Jacques Dilte a publié hier dans L'Ami du Peuple l'article que voici

Malgré le silence total observé par la grande presse, pour des raisons qu'il est trop facile de deviner. l'impression profonde produite par les courageuses révélations de M. François Coty sur les agissements des financiers qui mènent le monde. et qui le mènent à sa perte, ne cesse de s'étendre et de se propager.

L'excellente revue anglaise The Pairiot n'a pas manqué d'y faire un écho sympathique, en reproduisant l'essentiel de l'accablante démonstration qui révélait le rôle décisif de Jacob SchitT et de la banque Kuhn, Loeb et C° dans le déclanchement de la révolution bolchevique. Grâce à la lumière projetée sur ces faits historiques, jusque-là systématiquement tenus secrets, on commence à comprendre, de tous côtés, que la conjonction coupable de la haute finance et de la révolution n'est paradoxale qu'en apparence et qu'en réalité les grands financiers sans patrie qui édifient leurs monstrueuses fortunes sur la spéculation et par la spoliation des peuples, ont tout intérêt à subventionner les fauteurs de désordre et de troubles sociaux, puisque ceux-ci, par leur propagande révolutionnaire, font fuir la confiance et provoquent ainsi l'instabilité des valeurs, la dépréciation monétaire et l'exode des capitaux, qui permettent les rafles fructueuses. C'est ainsi que le gouvernement travailliste anglais, par ses gaspillages et par ses menaces, est venu à bout de la livre sterling ellemême, que son antique réputation de monnaie indiscutable faisait considère/ dans le monde entier comme aussi sûre que l'or.

La rapide dépréciation de la livre, connue d'avance des financiers initiés, leur a permis,

NOUVELL EB DIVERSES

Un pavillon est cambriolé en l'absence des locataires

Dimanche soir, il était environ 22 h. 30, lorsque Mme Lepeu, demeurant 24, rue Saint-Lambert, fut éveillée par un bris de vitres et se trouva tout aussitôt en présence de deux malfaiteurs qui lui intimèrent silence sous la menace de leurs revolvers. Ils purent alors visiter l'appartement et fracturer les meubles ils se retirèrent enfin, emportant une somme de 350 francs et des bijoux dont la valeur n'a pu être évaluée ,en l'absence des principaux locataires, M. Éaillét," professeur au lycée Roilin,,et sa femme, qui s'étaient rendus dans l'Yonne pour les fêtes de Pâques, laissant la garde du pavillon à leur tante, Mme Lepeu, âgée de 85 ans. Les malfaiteurs n'ignoraient certainement pas tous ces détails le départ des deux époux et de la jeune bonne Elisabeth Dayet, l'unique présence de l'octogénaire.

Ils avaient escaladé la clôture qui entoure le jardinet et fracturé une fenêtre au rez-de-chaussée, brisant une vitre. C'est le bruit qui avait été perçu par Mme Lepeu.

Une enquête immédiatement ouverte n'a donné aucun résultat. Des empreintes ont été relevées et transmises à l'identité judiciaire. On suppose que les cambrioleurs sont les mêmes qui, quelques instants plus tôt, pénétraient dans un dépôt de charbon, comme l'on va voir.

Un cadavre non identifié retiré de la Seine On a retiré de la Seine, prés du pont de SaintCloud, le cadavre d'un homme paraissant âgé d'une trentaine d'années, ayant séjourné environ un mois dans l'eau. Le défunt portait au petit doigt de la main gauche une bague en métal jaune aux initiales R. C. II était vêtu d'une cote bleue, d'un veston et d'un gilet de velours marron, d'un pantalon gris et chaussé de souliers bas jaunes.

Le commissaire de police de Saint-Cloud procède à une enquête aux fins d'autopsie.

Un autobus écrase un employé du Métro Dans la cour de la gare de Lyon, sur un passage clouté, l'autobus de la ligne AK, conduit' par le machiniste Pierre Germain, 137, boulevard Aisjgpste-;Blanqui, a renversé hier M. Lucien Bertranërtrei'te ans, employé de Métro. Le lourd véhicule passa sur le corps du malheureux qui décéda aussitot. Deux enfants découvrent le « trésor » d'un cambrioleur

Marcel Gagnuage, âgé de onze ans, demeurant chez ses parents, à Asnières, et son camarade Ernest Bourgeois, âgé de dix ans, jouaient, hier aprèsmidi, dans un terrain vague qui borde l'avenue d'Argenteuil, à Asnières, lorsqu'ils découvrirent, dans une ancienne conduite de canalisation en grès une serviette de cuir contenant des bijoux. Leurs parents portèrent la trouvaille au commissariat de police où on procéda à l'inventaire de la serviette. Montres, pendentifs, broches et bracelets y étaient entassés pêle-mêle.

Des recherches permirent d'établir que ces bijoux provenaient d'un cambriolage qui avait été commis, le 15 janvier dernier, chez M. Buisson, 105. rue de Solférino, à Colombes. Le malfaiteur avait bien été arrêté, mais les bijoux dérobés étaient, à cette époque, demeurés introuvables. Ce cambrioleur les avait soigneusement dissimulés dans cette cachette pour venir les rechercher lorsqu'il aurait purgé sa peine.

Un septuagénaire assassiné

Le propriétaire d'une maison isolée. M. Jean Zucco, soixante-treize ans, que ses voisins n'avaient pas vu depuis plusieurs jours, a été trouvé assassiné, à son domicile, au quartier du vieux chemin d'Istres, près de Salon (Bouches-du-Rhône). Le vol semble avoir été le mobile du crime. L'information à laquelle a 'procédé le parquet d'Âix-enProvence a permis d'établir que le septuagénaire a été assommé à coups de bâton dans le jardin attenant à son habitation et a ensuite été traîné jusqu'à l'entrée de sa cuisine où il a été retrouvé, recouvert d'une vieille capote de soldat et d'un édredon.

Fatale vantardise

Ivre. René Quenet, 41 ans, 32, rue de Paris, à Noisy-le-Sec, se présentait dimanche soir dans un débit de cette rue et déclarait aux consommateurs Je viens de boire treize apéritifs. Vous allez voir comment on avale de la viande.

S'emparant aussitôt de trois biftecks crus, qu'il avait apportés, il se mit en devoir de les ingurgiter avec le papier qui lès enveloppait.

A peine avait-il terminé qu'il s'affaissa.

Tous les soins pour le rappeler à la vie furent inutiles. L'infortuné était mort étouffé. Son corps 1 a été transporté à l'Institut médico-légal.

il y a quelques mois, de réaliser de formidables coups de Bourse au détriment de l'épargne anglaise et actuellement, en sens inverse, la trop brusque revalorisation du sterling également spéculative, rjsque-de porter un coup funeste au commerce, à l'industrie et, par suite, à l'économie de l'Angleterre.

La revue The Patriof traduit cette inquiétude des milieux économiques anglais devant ce mouvement spéculatif de hausse qui laisse la Banque d'Angleterre gorgée de devises étrangères, comme l'a été la Banque de France lors de la hausse du franc à la merci d'un nouveau renversement de tendance et d'un brusque retrait de capitaux ou encore d'une dépréciation des monnaies Jltrangères ainsi accumules. V. X^C.V»: a

Et, à ce sujet, The Patriot rappelle notre article intitulé « Vers une nouvelle inflation mondiale » et fait cette 'intéressante remarque « Il est assez troublant de noter que, depuis » que cet article a été écrit, des autorités aussi » importantes que Sir Josiah Stamp, Sir Henry » Strakosh, Sir Basil Blackett et M. J. M. Key» nes parmi lesquels on compte deux direc» leurs de la Banque d'Angleterre semblent » s'orienter vers les monnaies dirigées et vers » l'inflation mondiale. A l'heure actuelle il » existe en Amérique un réel danger d'infla» tion sur une grande échelle. Un « bill » à » l'effet de payer immédiatement la balance des » « pensions de soldats », s'élevant à peu prks » à 500 millions de livres sterling, a été dé» posé devant le Congrès, l'idée étant d'en » émettre le montant en monnaie de papier sans » valeur.

Si cette mesure d'inflation en masse de» vait passer, il y aurait des risques certains » d'infection qui s'étendraient jusqu'à notre » pays. Nous ne sommes pas encore hors du

De la terre à la lune.

Colombus (Ohio), 28 mars. Lester D. Woodford. âgé de vingt ans, étudiant de première année fi l'Université de l'Etat d'Ohio, est en train de mettre au point une fusée dans laquelle il espère atteindre la lune et en rapporter des métaux précieux. Il compte atteindre une vitesse de 7 milles à la seconde. La fusée serait mi-partie noir et mipartie argent le côté noir pour absorber la chaleur et le côté argenté pour la réfléchir. Woodford espère, par un mouvement de rotation'de la fusée, arriver a maintenir m\c température supportable. « Il n'y à pas, a-t-il .'déclaré, de friction dans la stratosphère aussi l'idée que la fusée serait consumée entièrement par la friction est-elle fausse. » Selon l'inventeur. il faudrait deux cents heures pour atteindre la lune. L'atterrissage se ferait à l'aide d'un appareil de recul complété par un autre d'atterrissage. « Le plus grand problème, a-t-il déclaré, consiste dans la construction d'un cylindre qui supporterait les pressions et les températures les plus extrêmes. »

Un cambriolage rue Leroux

Des malfaiteurs ont; pénétré dans l'appartement de M. Broquin, 2 bis, rue Leroux. Ils ont dérobé une somme de 4.000 !îrahes et un carnet de chèques. Le commissaire rdfei police du quartier de la Porte Dauphine. enquête, u »

Les auteurs id'un crime arrêtés six ans après Il y a six ans, un ''colporteur était découvert, étendu exsangue dans! îeTicouloir de l'immeuble où il occupait un appartement en plein centre de Bruxelles, près de la place de la Bourse à côté de lui se trouvait un 'journal du soir qu'il venait d'acheter et n'avait pas encore eu le temps de déplier. '̃'̃̃̃̃

Un bandit avait transpercé la poitrine de la victime de six coups de couteau et l'avait dépouillée de son portefeuille contenant une dizaine de milliers de francs.

Un individu de nationalité hollandaise avait été soupçonné du crime et arrêté, mais ensuite relâché par le Parquet, faute (le "preuves formelles. Voici qu'au cours d|«tte autre, affaire, un rece-^ leur, savamment interrogé par le-police, a avoué avoir agi comme complice dans le crime de 1926, et il a dénoncé le principal coupable, qui est bien le Hollandais précédemment arrêté. Celui-ci, dans l'intervalle, était rentré-aux Pays-Bas, et la police hollandaise l'a arrêté hier, à Rotterdam. Un simulateur confondu au bout

de vingt-sept ans

En 1905, un négociant de Cologne, nommé Lœtgen, voyageant dans un train, perdit l'équilibre au passage d'une courbe et accusa bientôt de graves troubles nerveux par suite du choc qui l'avait projeté contre la paroi «du ̃ wagon.; Lœtgen assigna l'administration des chemins de fer prussiens, qui dut lui verser une rerçle.' dont les annuités représentent actuellement, 120.0QO marks.

Lœtgen, à la suite, dp. plusieurs dénonciations, a comparu, ces jours-ci, devant le tribunal de Cologne pour escroqueries! Les témoins ont tous déclaré, qu'aidé par sa fbnihib, le prévenu avait admirablement joué son l'Ole de inalade incurable, menant d'autre part joyeuse vie.

Un graphologue, qui a examiné l'écriture de Lœtgen, a découvert qu'elle révélait un caractère mensonger et hypocrite. Lœlgen, assis au banc des prévenus, se dressa alors furieux et, jetant ses béquilles qu'il ne quittait jamais, se précipita sur le graphologue, le prenant à la gorge. Il fallut l'intervention de trois huissiers pour libérer l'expert graphologue de l'étreinte du simulateur qui venait ainsi de se trahir lui-même.

Après cet incident; le tribunal, séance tenante, condamna Lœtgen à quinze mois et sa femme à neuf mois de prison.

La Reichsbank, qui «a succédé aux chemins de fer prussiens, va poursuivre Lœtgen en restitution des 120.000 marks touchés indûment.

Le voleur ou la précaution incomplète Bkrlix, 28 mars. Des cambrioleurs, qui avaient pénétré la nuit dans le bureau d'un receveur de la loterie d'Etat, dans le quartier de Berlin-Est, et qui s'apprêtaient à en forcer le coffre-fort, durent être fort marris en trouvant affiché à la porte de ce coffre l'avis suivant « Messieurs les cambrioleurs, ne prenez pas la peine de forcer mon coffre. J'ai l'habitude de le vider chaque soir avant de partir et n'y conserve que mes livres de comptabilité. » Mais, qui ne fut pas moins surpris, ce fut l'occupant du bureau qui, l,e lendemain matin, retrouva sans doute son coffre intact, grâce à cette ingénieuse précaution, mais constata que les cambrioleurs, pour ne pas repartir bredouilles, avaient emporté les machines:: à écrirez et, à calculer, ainsi qu'une provision de timbres-poste,

» bois où une finance téméraire nous a four» voyés. »

Hélas Nous non plus, nous ne sommes pas encore hors du bois, malgré l'effort héroïque demandé au pays par M. Poincaré.

L'énorme stock d'or qui, de tous les pays du monde, a afflué vers la Banque de France, ne doit pas nous faire illusion. C'est une masse instable qui peut s'en retourner aussi vite qu'elle est venue.

Il suffirait pour cela que cet oiseau rebelle et capricieux qu'est la confiance quittât, tout d'un coup, le beau ciel de France.

Or, il n'est que trop facile à effaroucher, dans un régime monétaire de non-convertibilité où l'or est invisible, concentré dans des caves, pratiquement hors de la circulation et où le papier-monnaie comporte, par suite, un élément incontrôlable de valeur fictive. M. Herriot disait dernièrement « Nous » n'aurons bientôt plus que le choix entre la » déflation budgétaire et l'inflation moné» taire. » Qu'il y ait de mauvaises élections, amenant à la Chambre une majorité démagogique, et sans principe, comme celle du Cartel de 1924, et l'oeuvre de M. Poincaré sera vite détruite. Nous connaîtrons de nouveau le plafond crevé, la fuite des capitaux, le franc à deux sous, peut-être à moins, et Poincaré lui-même serait impuissant à obtenir du contribuable épuisé.- les moyens de rétablir la situation. C'est cela qu'il faut que le pays sache et comprenne, au moment où il va être appelé à voter, avec une précipitation regrettable, avant même peut-être que l'Allemagne ait pu montrer son visage guerrier casqué d'acier, et à élire ses nouveaux députés dans l'ignorance encore trop répandue des dangers de tous genres qui nous menacent.

Jacques Ditte.

M. John Rockfeller a acheté le

« Grand Mogol »

Londres, 28 mars. On apprend que John D. Bockfeller vient d'acquérir le célèbre diamant « Grand Mogol », pour une somme de 2 millions de francs. Le diamant, qui ne pesait pas moins de 787 carats lorsqu'il fut trouvé dans une mine de Kollur (Indes Britanniques), en l'an 1641, perdit les deux tiers de son poids à la suite de plusieurs tailles parfois maladroites, mais pèse néanmoins encore 280 carats.

Après avoir appartenu à de nombreux propriétaires, dont lord Canning, le premier vice-roi des Indes, il fut acquis par le comte Harewood, époux de la princesse Mary d'Angleterre, qui vient de le vendre à M.; Bpckfeller. La pierre serait destinée à être offerte à une célèbre artiste, vénérée par le milliardaire pour son talent.

Le statut des prisonniers de droit commun en Espagne

La Gacela de Madrid public un décret, émanant du ministre de la justice, en vertu duquel les prisonniers de droit commun qui accompliront leur soixante dixième année en prison, et dont la con duite aura été exemplaire pendant le temps de leur incarcération, pourront être mis en. liberté conditionnelle.

Les ouragans sur l'Alabama

font de nouvelles victimes

Montgomery (Alabama), 28 mars. Neuf personnes ont péri et cinquante ont été blessées au cours de la nouvelle série d'ouragans qui s'est abattue sur l'Alabama et la Géorgie occidentale. Pendant la semaine passée, il y a eu cinq morts et vingt blessés à Lawley, et deux morts et plusieurs blessés à Thosley.

Le feu dans un cinéma

Burgos, 28 mars. On mande de Villarcyo que le feu s'est déclaré dans un cinéma au cours d'une séance populaire. Une panique indescriptible s'est produite dans l'assistance. De nombreuses femmes et quelques enfants ont été renversés et piétinés. L'opérateur est mort asphyxié dans sa cabine. Un coffre-fort enlevé en automobile Melux, 28 mars. II semble que depuis quelque temps les cambrioleurs aient fait leur la devise de Danton. C'est ainsi que, la nuit dernière, des inconnus ont pénétré chez M. Boterville, à Lieusaint, et ont réussi à enlever le coffre-fort qu'ils ont emporté en automobile.

60.000 livres sterling de diamants dans un champ

Pretoria (Transvaal), 28 mars. La police vient de découvrir, dans un champ situé à 30 kilomètres de Pretoria, un paquet contenant 502 diamants. Ces pierres proviennent d'un vol commis au bureau de poste de Bitterfontein, au mois de mai dernier. Le propriétaire du champ a été mis à la disposition de la police.

Les diamants retrouvés sont estimés à une somme totale de 60.000 livres sterling.

Agressions nocturnes en province Charolles, 28 mars. Mme veuve Matrat, âgée de 67 ans, propriétaire à Chenay-le-Châtel, a été attaquée cette nuit à son domicile par un voleur qui l'a grièvement blessée avec un instrument contondant.

Le Parquet de Charolles s'est transporté sur les lieux.

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Pau, 28 mars. La nuit dernière, des agents ont découvert un individu qui avait reçu plusieurs coups de couteau et qui leur désigna une bande d'une dizaine d'hommes qui s'enfuyaient. Il s'agit d'un nommé Jean Latour, demeurant à Gelos.

Il a été transporté à l'hôpital dans un état grave. Le sort du paquebot « Providence » Marseille, 28 mars. Un radio parvenu à la compagnie de navigation à laquelle appartient le paquebot Providence, qui s'est échoué le 25 mars au sud de l'ile d'Imbros, annonce que les passagers ont pu débarquer sans incident.

D'autre part, le déchargement des marchandises continue.

On espère parvenir à renflouer assez rapidement le navire.

Un avion s'abat en plein vol

Bourg-la-Heine, 28 mars. L'aviateur Marcel Bonada, officier de réserve, demeurant 249, rue Ordener, à Paris, vient d'être la victime d'un grave accident.

Alors qu'il survolait les lotissements situés sur

LES ACCIDENTS DE LA ROUTE 10 morts, 35 blessés le dimanche de Pâques Comme les années précédentes, les fêtes de Pàques ont été marquées par de nombreux accidents de la route. La quantité considérable des véhicules en circulation pendant ces jours de vacances et l'inexpérience de beaucoup de conducteurs occasionnels expliquent en partie cette recrudescense de dérapages et de collisions.

On a compté dimanche 10 morts et 35 blessés grièvement. Hier, le nombre des victimes a été important également. Voeci quelques-uns des accidents les plus graves

Boulogne-sur-Mer, 28 mars. Dimanche soir, sur la route de Boulogne à Saint-Omer, la motocydette de M. et Mme Moreau s'est jetée sur une automobile. Mme Morvan a été tuée son mari est dans un état désespéré.

D'autre part, entre Haillicourt et Bruay, une collision s'est produite, la même nuit, entre deux motocyclistes. MM. Dautel, Debusne et Wlalendowski, qui les montaient, sont morts M. Trotczijinski est dans le coma.

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Luxeuil-les-Baïns, 28 mars. M. André Ma. thieu, 28 ans, charcutier à Saint-Sauveur, conduisait son auto quand celle-ci capota. Il a été tué sur le coup. Sa femme et sa belle-mère qui l'accompagnaient ont été grièvement blessées.

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Reims, 28 mars. -Un automobiliste a découvert, cette nuit, sur la route de la Sabotine, près de Cernay-les-Reims, grièvement blessé, le nommé Edouard Cabaret, domestique de culture à Berru. Une bicyclette brisée se trouvait près du blessé, qui a dû être renversé par une automobile dont le conducteur aura pris la fuite.

Cabaret a été transporté à l'hôpital de Reims dans un état désespéré.

Vienne, 28 mars. Une automobile, conduite par M. Zabeth Katian, de Vienne, a heurté un pylone électrique. Le conducteur et trois de ses amis, qui l'accompagnaient, ont été grièvement blessés.

Avignon, 28 mars. Victime d'un accident de motocyclette, M. Raphaël Bonfils, 23 ans, de Eauson (Vaucluse), a succombé à ses blessures.

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Montpellier, 28 mars. Un motocycliste, M. Jules Benezech, 23 ans, de Sète, s'est jeté contre une automobile près de la Madeleine. Il a été tué sur le coup et un de ses amis, assis sur le siège arrière, a été blessé. n

Toulon, 28 mars. Une automobile a renversé, faubourg du Pont-du-Las, à Toulon, le soldat Hadj Hamed, du 57' régiment de mitrailleurs indochinois, qui a été grièvement blessé.

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Alençon, 28 mars. Deux automobiles sont entrées en collision à Valframbert. M. Despierres, boulanger à Sées, sa femme et deux de leurs parents habitant Billancourt, MM. Burin et Coulombes, ont été blessés.

les hauteurs de Bourg-la-Reine, à une très faible altitude, 30 mètres environ, au dire des témoins de l'accident, M. Bonada se livra aux plus périlleuses acrobaties, au grand effroi de la population. Soudain, alors qu'il rasait les maison, son appareil piqua brusquement du nez et alla s'écraser contre un mur bas, perpendiculairement à la route. Par bonheur, malgré les congés scolaires de Pâques, aucun enfant ne jouait dans la rue.

On releva l'aviateur le pied droit complètement sectionné et souffrant de contusions internes. On le transporta à l'hôpital Cochin. Son état est grave. L'avion est un monoplan à deux places, d'un type civil d'entraînement. L'avant est complètement détruit. L'hélice est enfoncée dans le sol. On pense que le moteur s'est calé, mais on n'a pas encore bien déterminé les causes de l'accident. Cambriolage d'une maison de commerce Des malfaiteurs ont pénétré par effraction dans les bureaux de la maison Jean Bernot, marchand de charbon, 28, rue du Hameau (150 ils ont visité l'appartement du directeur, au premier étage de la maison plusieurs meubles ont été fracturés 'et ua il coffre-fort défoncé. Le montant du vol ne saurait être connu en l'absence du directeur.

Des bandits attaquent un wagon-salon San-Francisc.o, 28 mars. A quelques kilomètres "a peine de San-Francisco, deux bandits, un homme et une femme, ont fait irruption dans un wagon-salon, revolver au poing. Les trente voyageurs qui se trouvaient dans le compartiment durent se déshabiller. Les bandits recueillirent 600 dollars et divers bijoux, puis s'enfuirent. Ironie du sort parmi les voyageurs victimes de cet attentat se trouvaient deux détectives de LosAngeles qui, par inadvertance, avaient laissé leurs revolvers dans leurs bagages.

Incendie criminel près de Grenoble Grenoble, 28 mars. Un violent incendie a détruit cette nuit, à Engins, un vaste immeuble agricole, dont le fermier est M. Julien Hébert. Tout le village était menacé, et on dut faire appel aux pompiers de Grenoble, qui arrivèrent à temps pour maîtriser le sinistre. La maison d'habitation de M. Hébert a cependant été complètement détruite.

Le feu a été mis par un domestique, Félix Olivero, â.eé de trente ans, qui, sans aucune gêne, a avoué aux gendarmes qui l'arrêtaient que son patron lui était peu sympathique et qu'il avait résolu de se venger.

Les dégâts sont très élevés.

L'enfant ressemblait trop au fils

de Lindbergh

PRAGUE, 28 mars. La ressemblance étonnante de l'enfanl d'un instituteur de la région avec l'enfant de Lindbergh, dont le portrait fut publié dans un journal de la localité, a été la cause de graves rixes devant l'hôpital d'Olomouc, où s'étaient réfugiés l'homme et l'enfant. Alertée, la police délivra l'instituteur qui put prouver que l'enfant était bien le sien.

Cinq personnes carbonisées

OTTAWA, 28 mars. • Une maison du village de Flinton, dans l'Ontario, a été complètement détruite par un incendie. Elle était habitée par une famille composée du père, de la mère et de leurs trois enfants. Tous ont été brûlés vifs pendant leur sommeil. On croit que le feu a d'abord pris naissance dans un entrepôt voisin et a été provoqué par des souris grignotant des boîtes d'allumettes. Toute demande de changement d'adresse doit être accompagnée de la somme de un franc cinquante en timbres-poste pour couvrir une par* lie des frais. de renouvellement de la bande.


LETTRES, THÉÂTRE, /{SCIENCES ET ARTS

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LA VIE FEMININE CONTEMPORAINE

Clarice Tartufari

Parmi les femmes de lettres italiennes, nos contemporaines, Mme Clarice Tartufari s'est fait remarquer par la vigueur de son talent et par le choix des sujets qu'elle a traités. Elle compte au nombre des meilleurs romanciers de la nouvelle Italie. Ses romans une douzaine environ reflètent l'évolution sociale et sentimentale, l'histoire intime de son pays depuis vingt ans et, surtout, pendant et depuis les périodes d'épreuves et de réajustement qui ont suivi la guerre. Pour qui voudrait comprendre l'Italie actuelle, et nous, Français, devrions tous le vouloir, ces œuvres fortes et sincères seraient d'une lecture utile en même temps qu'agréable. Mais il faudrait lire Clarice Tartufari en italien, car je ne crois pas qu'aucun de ses ouvrages ait été traduit dans notre langue.

Ce fut son troisième roman, paru vers 1910 II Miracolo, qui la mit en vedette. Elle y étudiait une crise d'àme, une crise religieuse chez un jeune séminariste, et une crise sentimentale chez une femme. Mais, comme l'a fait remarquer un critique italien, la véritable héroïne du Miracle était la silencieuse Orvieto, avec sa cathédrale, ses palais vétustés, ses ruelles tortueuses où souffle le vent de la plaine Orvieto, avec l'enchantement de sa solitude. 7/ Iliracolo fut regardé, lors de sa publication, comme un des meilleurs livres de la littérature romanesque italienne actuelle.

La guerre interrompit une carrière littéraire qui s'annonçait dès lors brillante. Mme Clarice Tartufari s'était jetée corps et âme dans les œuvres de secours et dans les travaux de ce qu'elle appelle « Le front intérieur » et nous savons s'ils furent absorbants! Mais ces années où la femme prodigua sans les ménager ses forces, son cœur, son dévouement furent pour la romancière des années fécondes. L'observatrice, inconsciemment peutêtre, captait des images qu'elle n'oublierait plus, accueillait dans sa mémoire des personnages rencontrés par hasard ou seiilénleiit entrevus, qui silencieusement l'assiégeaient, la conquéraient, finissaient par s'imposer à elle. Clarice Tartufari se libéra de cette « occupation » tyrannique en écrivant II Dio nero et La nave degli eroi. Le premier est le roman des années où sur l'Italie encore meurtrie le communisme menaçant projeta son ombre. Le second est le livre du réveil, de l'aube, de l'espoir, sans être le moindrement un roman politique. Ces livres venaient à leur heure. Ils furent bruyamment accueillis. Admirés des uns, dénigrés avec fureur par les autres, ils se sont solidement casés dans les rayons des bibliothèques, et ils y resteront comme le témoignage d'une inquiétante époque d'incertitude et de transition.

C'est à Tunis, dans la colonie italienne, que l'avant-dernière œuvre de Clarice Tartufari, Lampade nel sacrario, transporte ses lecteurs. Sans être, ainsi qu'on l'a écrit, « le premier roman colonial italien (car les grands romans de M. Guglielmo Ferrero l'ont précédé), ce livre est pourtant le premier qui montre la vie d'un important groupement d'Italiens établis et prospérant hors de leur pays. Nous les voyons, actifs et laborieux, entretenant pieusement les liens qui les unissent à leur terre maternelle la langue, la religion, avec ce que l'on pourrait appeler la couleur italienne de leur catholicisme et le souvenir du village d'où la pauvreté les chassa ou chassa leurs ancêtres. Cette colgniç forme une, petite .société, avec sa hiérarchie, ses lois intérieures, ses riches et ses pauvres, ses patrons et ses sages, mais aussi ses ambitieux et ses imprudents. Une âme familiale l'anime. Elle a, d'après Mme Tartufari, un caractère très différent des colonies italiennes de l'Amérique. Nous en avons nous-mêmes la vive impression lorsque Gennaro Puglisi, fl's aîné du principal personnage, vient des Etats-Unis, au bout de vingt ans d'absence, revoir sa famille. Après qu'il est retourné à ses lointains intérêts aux lieux où il s'est enraciné et où il vit dans le confort matériel et une aisance durement acquise (mais les difficultés du début s'oublient vite !), le père se demandera si cette visite de son « fils américain ne leur a pas porté malheur à eux, gens des vieux pays, en les détournant des honnêtes besognes aux profits lents et modestes, mais sûrs.

Le plus récent roman de Clarice Tartufari Impératrice dei Cinque Re, est une œuvre de pure imagination, une étude uniquement psychologique dont l'héroïne lui ressemble comme une sœur, encore que les circonstances et les événements qui l'entourent n'aient rien de commun avec l'existence de la romancière. Voici comment Mme Tartufari explique son titre et expose ses intentions « Je suis, dit-elle, l'impératrice de moi-même, et les cinq rois sont mes cinq sens dont j'ai voulu faire un instrument de joie. L'héroïne de ce livre, qui me ressemble, mais qui n'est pas moi, est une femme joyeuse et pleine de, ressort. Beaucoup de malheurs l'attendent; elle souffre, mais se, reprend et reste debout alors qu'elle a tout perdu et que, devant elle, s'étend la solitude. »

Le don précieux de découvrir la beauté des choses et dans cette beauté de goûter une joie capable d'endormir la souffrance, Clarice Tartufari l'a toujours possédé. Dans un délicieux petit livre destiné à la jeunesse, II gomitolo d'oro (Le Peloton d'or), elle a évoqué les souvenirs d'une enfance vécue à la campagne, aux environs de Pesaro, dans une simplicité antique et sous l'autorité rigide d'un grand-père à l'ancienne mode, âpre et silencieux. Alors qu'une autre enfant se serait sans doute repliée sur elle-même, marquée de mélancolie pour toute sa vie, celle-ci s'abandonna -à la nature qui l'entourait, belle et sauvage, et lui ouvrit son cœur. Cette compréhension intime de la nature devait être pour Clarice Tartufari une inépuisable source de joie. « C'est assez de la lumière, du soleil, d'un bel arbre se profilant sur l'horizon pour que de mon cœur jaillisse un hymne de reconnaissance envers la vie », a-t-elle dit un jour.

Clarice Tartufari aime passionnément la vie, telle qu'elle est, et malgré tout. Et son oeuvre littéraire vigoureuse et saine est la manifestation d'une âme sereine et forte au rayonnement bienfaisant. Marc Hélys.

NOUVELLES ARTISTIQUES Le souterrain-refuge de Champmarin L'éminent professeur de la faculté des lettres de Poitiers M. Louis Arnould poursuit ses recherches dans le souterrain-refuge de Champmarin. Les nouveaux déblaiements qu'il a dirigés ont porté sur une galerie de douze mètres de longueur, et un mètre dix de hauteur à laquelle nn accède par une vaste cheminée de huit mètres de profondeur et de un mètre cinquante de diamètre. Tout près de l'endroit où cette cheminée aboutit subsiste une petite salle haute de un mètre quatre-vingts, munie de deux banquettes latérales de pierre, et dans laquelle il est visible que l'on a fait du feu. Parmi de menus objets de fer ont été recueillis des fragments de poterie grisâtres auxquels le chef des ateliers du Musée de Saint-Germain, M. Champion, attribue sans hésitation une origine gallo-romaine.

-^== LA VIE LITTÉRAIRE =-

Le Nœud de vipères, par François Mauriac, 1 vol. (Grasset). Pèlerins, par le même auteur, 1 vol. (Editions de France).

Balzac, dit-on, souffrait impatiemment d'être appelé « l'auteur d'Eugénie Grandet et Flaubert n'aimait guère qu'on l'appelât obstinément « l'auteur de Madame Bovary », mais je pense que M. François Mauriac n'éprouvera pas la même impatience et le même agacement quand on lui rappellera avec insistance qu'il est « l'auteur du Nœud de vipères », car je ne doute pas qu'il ne conserve une sorte de prédilection pour ce beau livre qui marquera dans sa belle carrière de romancier une date mémorable, celle où il a signé une de ses œuvres les plus fortes et les plus originales et où s'atteste le mieux ses hautes qualités de romancier, une œuvre qui marque l'instant où son talent atteint son état de plénitude et de maîtrise. A l'aboutissement magistral qu'est l'admirable roman qu'il a intitulé Le Nœud de vipères, M. François Mauriac nous a préparés par une suite d'ouvrages qui lui ont assuré une des premières places parmi les écrivains de sa génération. Dès ses débuts dans les lettres, M. François Mauriac a eu du talent. Les recueils de poèmes qu'il a publiés sous les titres de Les Mains jointes et L'Adieu à l'adolescence, non moins que ses romans de jeunesse, L'Enfant chargé de chaînes, La Chair et le Sang, Préséances, étaient les preuves diverses de son remarquable don d'écrivain qui ne cessa de s'affirmer d'année en année. A mesure qu'il produisait, M. François Mauriac témoignait d'une personnalité puissante. Sa connaissance des êtres et sa conception de la vie devenaient de plus en plus particulières. L'une gagnait en profondeur et l'autre se formulait avec une netteté décisive. Chez lui, le goût des singularités psychologiques s'alliait avec l'acceptation' d'une morale strictement catholique. Les hardiesses du romancier se tempéraient par l'obéissance du chrétien à la doctrine dont il respectait et pratiquait les préceptes. A cette attitude, résultat d'une croyance profonde, M. François Mauriac s'est toujours conformé et elle a donné à son œuvre sa signification et son caractère. Elle vise moins, cette œuvre, à être une peinture du temps en ses mœurs et ses idées qu'à être une étude de l'homme en ses passions et en ses aspirations. Certes, M. Mauriac est bon observateur des milieux sociaux et naturels où il place ses personnages. Il est fort au fait du détail de l'existence provinciale et rurale et il encadre ses fictions de paysages évoqués avec une très exacte couleur descriptive. La région du Bordelais est une de celles où il situe de préférence ses romans mais, dans ses romans, ce qui l'intéresse le plus passionnément ce sont les âmes dont il scrute avec une impitoyable clairvoyance les faiblesses, les lâchetés, les tares, mais dont il ne néglige pas non plus les efforts et les luttes pour triompher et s'affranchir des servitudes du vice ou,paur mieux dire, des esclavages du péché,' leurs tentatives de redressement sous la pesé^dç^pr destin physiologique ou passionnel. Dans les ténèbres morales ou sensuelles où se débattent les héros de M. François Mauriac, il leur laisse entrevoir l'issue possible de la mauvaise voie dans laquelle ils sont engagés de par les forces obscures et néfastes de leur être. Sur les sombres drames dans lesquels nous introduit M. Mauriac brille en éclaircies le lumineux appel de la prière et de la foi.

De ces drames, M. François Mauriac nous en a conté qui ne s'oublient plus, car M. François Mauriac possède à un haut point la faculté de faire vivre intensément ses personnages, même les plus exceptionnels, et M. Mauriac, comme je l'ai dit, a un certain goût pour les êtres d'exception et pour les singularités psychologiques. Ce goût, je l'ai plus d'une fois qualifié de romantisme et il comporte chez M. Mauriac une certaine curiosité du monstrueux. On en trouve des traces dans plusieurs des romans de M. Fran;ois Mauriac, du Baiser au Lépreux et

REFLEXIONS SUe LA MÉDECINE LES DIFFÉREITTS PUBLICS LES HUCÉIDECIIETS

Le sentiment du réel qui anime les médecins, leur consentement résigné aux lois de la nature leur font accepter sans révolte l'évolution d'un mal qui les surprend au cours de leur carrière. Ils ne s'impatientent pas, savent attendre, sourient au confrère qui leur rend visite, écoutent les encouragements, se raccrochent parfois à une dernière branche, mais l'illusion est bien faible et la vision de l'inévitable ne tarde pas à planer, à nouveau, sur la fragilité de l'espoir.

La gravité du mal ne les impressionne qu'au début. Leurs femmes, leurs enfants que deviendrontils ? Quant à eux, ils s'abandonnent à la volonté du Destin. Il n'y a rien à tenter, n'est-ce pas et la maladie est fatale. Alors, ils prennent leurs dispositions, règlent leurs affaires, disent adieu aux leurs et si une plainte sort de leurs lèvres, c'est pour regretter la longueur de l'agonie et pour demander si la dernière heure ne sonnera pas bientôt. L'avant-veille de sa mort un vieux médecin de campagne désira de revoir ses clients fidèles et ce fut pendant plusieurs heures, un défilé de gens qui pleuraient en sortant de la chambre où le moribond venait de les remercier de leur confiance et de leur tendre la main. Le lendemain, allant un peu mieux, il dit à son fils, médecin lui-même « Faisons une partie de piquet, ce sera la dernière, demain, à 6 heures, je serai mort ». Sa prédiction se réalisa et à l'heure fixée, il rendait le dernier souffle.

Un autre confrère venait dernièrement consulter mon ami « J'ai un cancer de l'estomac, annonça-t-il en entrant. Dois-je me faire opérer » II n'y avait hélas place à aucun doute. Le cancer était évident. C'était le risque opératoire très grand ou la mort certaine. L'opération eut lieu quelques jours plus tard et le malade succomba. Un chirurgien des hôpitaux prévient sa femme qu'il a une mauvaise nouvelle à lui annoncer « J'ai un cancer de la langue, lui dit-il. Il faut vous faire une raison. Dans six mois, je ne serai plus ». Ici encore la prophétie s'accomplit à la lettr;- et la femme prit le deuil à la date annoncée.

du Fleuve de feu au Désert de l'Amour et à Thérèse Desqueyroux, mais M. Mauriac n'en est pas moins un puissant peintre d'humanité et un puissant créateur de vie psychique. Il a su animer de véritables vivants et nous les montrer en leur misérable et tragique vérité, les entourer d'une atrîibsphère romanesque dont les éléments sont reconnaissables et dont le dosage lui appartient en propre. Les livres qu'il écrit, lui seul pouvait les écrire. Ainsi cet étonnant Nœud de vipères qui est peut-être le plus à la Mauriac de tous les romans dé M. François Mauriac.

« Cet ennemi des siens, ce cœur dévoré par la haine et par l'avarice, je veux qu'en dépit de sa bassesse vous le preniez en pitié. Au long de sa morne vie, de tristes passions lui cachent la lumière toute proche, dont un rayon parfois, le touche, va le brûler. Non, ce n'était pas l'ar.gent que cet avare chérissait, ce n'était pas la vengeance dont ce furieux avait faim. L'objet véritable de son; amour* ivous le connaîtrez si vous avez la force et le courage d'entendre cet homme jusqu'au dernier aveu que la mort interrompt. C'est donc: une « confession » que nous allons écouter, c'est donc un homme que nous allons connaître en ses plus intimes et ses plus inavouables pensées. De cet homme, dont nous ne saurons pas le nom, rien ne nous demeurera secret. Il s'est confié tout entier aux feuillets que nous allons lire. Rien ne nous distraira de lui, pas même le drame de famille qui l'enserre de ses nœuds vipérins. Le vrai spectacle auquel il nous convie est le drame intérieur qui., m joue je.n!/Jlui et dont il est; le héros victorieux. > Car il y a une sorte d'héroïsme en ce maudit. Il n'accepte pas ce que la vie a fait de lui certes, la nature a mis en lui des instincts de rapacité et d'orgueil. De son origine paysanne, il tient sa passion de l'argent. Son orgueil lui vient de son intelligence qui est vaste et qui le rend implacable et tyrannique. Son enfance sans grâce, sa jeunesse sans séduction l'ont rendu méfiant et hargneux. Son physique contribue à son isolement son regard déconcerte, sa parole offertsëi" sen- '-rire- fait peur. Il n'attire ni l'amitié, ni Uainour. Est-il donc un monstre ? Le paraître n# lui déplaît pas autrement. Vieillira-t-il donc- jusqu'au" bout de sa vie tapi dans son-argueilr- son avarice et ses haines ? Ne tentera-t-il donc jamais d'obtenir ce que souhaite tout homme, d'aimer et d'être aimé ?

Il a essayé. Il a cru trouver l'amour dans le mariage et il a été âprement déçu. De-cette déception, il a conservé une féroce rancune et il a adopté à l'égard de sa femme une attitude de méfiance, de dédain et de sarcasme. Ses talents d'avocat lui ont valu une sorte de célébrité et; des gains considérables, et son avarice s'en, est accrue. Il a, de plus en plus, mis dans l'argent sa confiance. N'est-ce pas à cause de son argent qu'il est craint et respecté, au milieu d'une famille hostile. A mesure que ses enfants grandissent, il se sent séparé d'eux. Leur mère leur a inculqué ses convictions religieuses, convictions qu'il ne partage pas et qu'il méprise. Qu'ont-elles fait de son fils Hubert, de sa fille Geneviève ? des chrétiens médiocres et sans flamme qui sont demeurés avides et petits, qui ne cherchent qu'à l'exploiter et qui attendent le moment où ils entreront, en possession de son héritage. Chez eux il n'a trouvé nulle tendresse et il n'en éprouve1 aucune pour eux. Une fille, Marie, vers -qui', son dur coeur se sentait attiré est morte, jeune son neveu Luc, qui lui inspirait de l'affection, a été tué à la guerre. En sa solitude, que lui reste-t-il donc ? Son avarice, ses" haines, son argent, mais cet argent, ses héritiers ne l'auront pas. Il ira à un enfant naturel qu'il a eu, dont il ne s'est jamais occupé et qui sera l'instrument de sa vengeance.

Des centaines d'exemples similaires peuvent être invoques. S'il ne fixe pas le soleil, le médecin regarde la mort en face. Il n'a point peur. Son inquiétude va surtout aux troubles cardiaques qu'il ressent à l'occasion de malaises digestifs. Des arrêts, des chocs du coeur pénibles, des palpitations Je tourmentent parce qu'ils simulent, l'atteinte d'une affection organique. Mon ami a rassuré" des centaines de confrères venant le consulter pour dé tels désordres et qui guérissaient moyenrrarit quelques précautions dans le régime alimentaire et l'emploi de poudres absorbantes. Une fois qu'il a accordé sa confiance, le médecin la garde au confrère qu'il avait choisi, réflexion faite et après avoir pesé le pour et le contre. Rien de touchant comme les lettres où ces médecins qui se croyaient perdus témoignent leur reconnaissance et se réjouissent d'avoir pu continuer l'exercice d'une profession qu'ils redoutaient d'être tenus d'abandonner.

Quand la femme du médecin est malade, les transes du mari augmentent. Il a beaucoup plus peur pour elle que pour lui-même. L'énergie qui le dresse quand il est touché à mort,. lui fait défaut à ce moment-là. Il ne vit que pour les siens, ne peine que pour assurer le bien-être duff oyer. Avec ses enfants, son anxiété est la même. Si la fièvre de l'un d'eux se prolonge, il court demander conseil à ses amis, à ses maîtres. Il voit les choses en noir et a besoin d'être rassuré. La notion claire qu'il a de la valeur des signes morbides, se brouille aussitôt qu'elle se porte sur la résistance d'un être cher. L'idée d'une catastrophe prochaine entre dans son esprit et trouble la certitude de ses jugements. Il ne conclut plus d'après un tableau d'ensemble, mais se laisse obnubiler par des détails secondaires, dont il aggrave la signification qu'il transforme en monstres. Quel regard chargé d'appréhension il jette sur le confrère qui, ayant répondu à son appel, se met en dévoir d'examiner la femme l'enfant Et quel soulagement quand lui est affirmée la certitude de la guérison

Le public s'étonne deicette émotivité secrète. Le

Pauvre instrument que ce Robert, garçon médiocre, et sournois qui, apeuré de la fortune énorme qui va lui échoir, se refuse aux combinaisons destinées à la lui assurer et qui préfère « s'arranger » avec la famille, plutôt que de courir les risques de cet hériïage clandestin. Là encore, le héros du roman de M. Mauriac est déçu. Chaque effort qu'il tente pour émerger de la haine qui l'étouffé, pour s'arracher à ses « vipères intérieures », le repousse dans son abîme. Voici maintenant qu'il est témoin de l'avidité acharnée des siens. Il surprend d'atroces et sournois conciliabules. Contre un père qui veut frustrer ses enfants de son héritage, tous les moyens de défense ne sont-ils pas bons, aussi bien l'internement dans une maison de fous que l'interdiction judiciaire ? C'est donc là que conduit l'avide désir de l'argent ? Puisque ils le veulent, cet argent, qu'ils l'aient donc et qu'il les asservisse à leur tour C'est par le dégoût que l'on s'en délivre. Mais à quoi alors s'attacher ? Quel point d'appui trouver ? N'y a-t-il donc pas « autre chose » que tout cela ? '.? Il y a autre chose, même pour celui qui a été le « faux monstre » dont M. Mauriac nous conte l'histoire. Ecoutons-le aux dernières pages de sa confession « Tous, ils s'étaient ligués contre mon âme et m'avaient dicté mon rôle odieux. Je m'étais figé dans l'attitude qu'ils exigeaient de moi. Comment rompre cet enchantement. Il faudrait une force. Quelle force ? Quelqu'un qui porterait témoignage pour moi, m'aurait déchargé de mon fardeau immonde. Même les meilleurs n'apprennent pas seuls à aimer. Il fàiït '(ïë tenir un secret d'amour que lé' monde ne connaît plus. Il est vrai que j'ai été un monstre de solitude et d'indifférence, mais il y avait aussi en moi un sentiment, une obscure certitude. Je cherche celui-là seul qui accomplirait cette victoire et il faudrait que lui-même fût le cœur des cœurs, le centre brûlant de tout amour. Désir qui peut-être était déjà prière. Il s'en est fallu de peu, ce soir-là, que je ne me misse à genoux. » Le quelqu'un qu'appelait dans sa détresse, le Laocoon envipéré de M. Mauriac, l'a pris par la main et l'a tiré à soi. Cet insuffisant et superficiel résumé donne une idée bien imparfaite des profondeurs et des replis de ce beau livre où M. François Mauriac a mis tout son art, tout son talent et toute son âme. Il y a atteint à une admirable intensité de vie et à une classique et forte beauté de style. Au milieu de personnages, tous marqués de traits saisissants, se dresse la tragique et terrible ligure qui, d'elle-même, en ces pages de colère, de haine, d'orgueil et de détresse, trace d'une main impitoyable son propre portrait. Il s'y prend au plus bas et au plus exécrable de sa fausse monstruosité, et nous entendons par sa voix ce ̃•< gémissement » de l'homme misérable et sans Dieu dont parle Pascal. Nous voyons dans toute cette cendre humaine, si corrompue et si envenimée, se raviver la 'flamme qui en '"éclaire" et eiï purifié le désastre. M. François Mauriac a écrit là un beau livre, je dirai même un grand livre, non un livre d'édification, mais un livre de vérité. Si le volume qu'il vient également de publier sous le titre de Pèlerins ne prend pas dans l'œuvre de M. François Mauriac la place qu'y occupe son Nœud de vipères, nous l'y accompagnons volontiers aux différents sanctuaires il nous conduit à Lisieux, à Paray-le-Monial, à Lourdes. C'est à Lourdes qu'il nous garde le plus longtemps, car c'est à Lourdes que se manifeste le mieux cette volonté d'espérance et cet acte de foi qu'est un pèlerinage. M. Mauriac fixe quelques aspects de ces « foules de Lourdes » à travers lesquelles Huysmans promena jadis sa mauvaise humeur grinchue. Leur spectacle nous vaut, de la part de M. Mauriac, des pages intéressantes sur la psychologie particulière du pèlerin. v

Henri de Régnier,

de l'Académie française.

médecin qui tremble pour sa famille lui semble si loin de celui qui, impassible et grave, émet froidement son avis, devant l'entourage du malade qui l'interroge à la sortie. Pourtant, c'est le même homme. L'habitude du pli professionnel a simplement inscrit sur son front l'expression d'une pensée qui se dégage de la confusion où risquaient de l'entraîner les mouvements désordonnés du cœur. N'eût-il pas été un sensitif dès l'origine, il le serait devenu peu à peu devant les misères qui l'implorent et surtout les épreuves dont est traversée sa carrière. La misère qu'il ressent lui-même le rend compatissant à la misère d'autrui. Mais ces marques de sensibilité, la femme du médecin en a souvent seule mesuré l'image infiniment vulnérable.

C'est elle la consolatrice et qui remonte, chez son mari, les ressorts désemparés. A la campagne surtout, le bienfait de son influence est incomparable. Un encouragement de sa part et la vaillance du guérisseur est reconquise pour le lendemain. Songez à l'injustice des malades et à l'ingratitude du grand nombre. Un échec où le médecin n'est pour rien lui est imputé à crime, et si le malade est sauvé, c'est sa bonne nature qui a opéré le miracle. Il n'y a rien à faire à ces mouvements d'opinion où se complaît la malice des spectateurs. Même non coupable, le médecin est toujours sur la sellette! Il faut un grand amour chez la femme pour écarter d'elle la lassitude et lui inspirer, à maintes reprises, les paroles réconfortantes dont le baume vient s'appliquer sur les blessures du malheureux. Comment Flaubert a-t-il pu faire de Mme Bovary la femme d'un médecin de campagne ? Il a peint là un tableau de mœurs d'exception, tout différent de celui qui est offert par le spectacle de la vie quotidienne. La femme du médecin de campagne, entre toutes les femmes, est celle qui partage le plus complètement la vie de son mari et s'évertue quotidiennement à dissiper le chagrin qui en alourdit la charge infiniment pesante.

Dr Ch. Fiessinger.

COURRIER DES LETTRES

Ce qu'est un paradoxe

« Tu viens en Angleterre ? », nous demande dans son titre M. Félix de Grand'Combe. Voici donc tout ce qu'il faut que tu saches en pareil cas. Car les Anglais, puisqu'ils ne pensent ni ne sentent tout à fait comme nous, vivent autrement. Et ils méprisent toujours plus ou moins ceux qui ne se comportent pas il Ieur manière, comme nous faisons d'ailleurs nous-mêmes, et comme font tous les peuples du globe.

Pour répondre à ce dessein, pour nous rendre un très grand service, par conséquent, M. de Grand'Combe donc écrit un livre délicieux, auquel ont collaboré, dans la seule personne de l'an-,teur, un psychologue et un grammairien, un moraliste et un homme de bonne compagnie, an esprit avisé et un cœur gai, de cette gaieté dont le nom véritable est la gentillesse. L'auteur s'exprime dans une prose tenue aussi près que possible du style de là conversation, avec une pointe de préciosité familière, et il nous montre ainsi le salon et le club, le costume et les rites, la table et le lit, la route et le rail, l'université et les jeux, bref toute la vie anglaise. Il nous fournit, en réalité, un « guide » admirabfe. llrott pas un itinéraire, utt guide moral.

A la fois un traité de savoir-vivre et un manuel de psychologie comparée, débonnaire et profond, rigoureux et courtois, rapide et complet. Les Anglais y sont expliqués aux Français, selon l'affiche, mais également 1er Français aux Anglais, et les tins et les autres à eux-mêmes. Telle est la merveilleuse vertu des deux procédés auxquels l'auteur a constamment recours, entre tous, à savoir le parallèle et le paradoxe. La mode d'hier tenait en mépris le parallèle et le paradoxe. Celle de demain va les remettre en honneur.

Nous savons encore ce qu'est un parallèle, si nous n'osions plus nous en servir (ou l'avouer, car toute critique est faite de parallèles). Mais nous savons de moins en moins ce qu'est un paradoxe. Nous croyons de plus en plus qu'un paradoxe est par force une fausseté, soutenue brillamment et de bonite foi. Tandis qu'un paradoxe est seulement, fausse ou vraie, une idée insolite (avec éclat). Une idée contraire à l'opinion commune, ntais qui peut être vraie et même grave. (Le paradoxe hydrostatique, par exemple, est le nom légitime d'une loi de la nature). Une idée qui semble au rebours du sens commun, lorsqu'elle en illumine, ou contraire, les royaumes endormis. Grand signe de décadence et d'épaississement que cet oubli des deux hatures du paradoxe. C'était méconnaître que l'erreur et la vérité se louchent, bien qu'ennemies, et que la vérité doit être trouvée au prix de mille peines, au besoin, comme une perle inestimable, et qu'elle a tous les droits, quand elle est la vérité; celui d'étinceler et même d'éblouir, comme celui de se dérober à moitié, en souriant. La civilisation est nuance.

Quelqu'un m'a courtoisement reproché ce qu'il a voulu nommer une coquille, quand c'était une espèce de faute, que tout le monde a commise, il est vrai, depuis les meilleurs auteurs de France jusqu'au dictionnaire de l'Académie. Jl s'agit des « cris d'orfraie ».5i l'on parlait de cris d'effraie, l'on ne serait compris de personne. Quand l'usage a décidé, que voulez-vous faire ? Vous n'écrivez pas l'en demain pour le lendemain. Mais j'ai nue question à poser à ce propos aux érudits et aux curieux. L'orfraie est un rapace, de la grosseur d'un dindon, qui appartient à la tribu des aigles. (Et ce n'est pas elle qui pousse les vilains cris passés en proverbe c'est bien l'effraie.) Nous arrivous à mon petit problème. L'orfraie n un autre nom, un nom de famille c'est un pygargue. Or, dans le livre de Lautréamont, que les surréalistes ont imprimé comme une bible, il est question ridiculement d'ailleurs d'un « pyrargue roux ». De quoi s'agit-il ? Je n'ai pas trouvé le mot dans ic plus gros Larousse. N'est-ce, pour le coup, qu'une coquille ? Eugène Marsan.

r A

A propos du Nœud de Vipères

On se souvient peut-être que nous avions fait appel l'autre jour, à propos du Nœud de Vipères de M. François Mauriac, aux bons offices d'un savant lecteur. Nous lui demandions de nous dire si la condition faite par « un conjoint donateur » à sa femme de ne point se remarier était licite ou si elle devait être « réputée non écrite ». Nous avons reçu de deux lecteurs de Figaro des lettres fort intéressanies et dont nous les remercions très vivement.

Me Paul Lalanne, docteur en droit, avocat au barreau de Bayonne, nous donne ces précisions « La condition de ne pas se marier, imposée par un testateur à sa légataire, a été, depuis ce brave Justinien jusqu'au milieu du dix-neuvième siècle [.] considérée comme contraire aux mœurs. Le 1er avril 1862, la Cour de Paris se prononça en sens contraire [.] C'est seulement en 1912 et 1913 que la Cour de cassation a été appelée à se prononcer.^ De.s': deux arrêts qu'elle rendit alors se dégage ladistincîion suivante si la condition est opposée dans l'intérêt du légataire ou de la famille du testateur, la clause est valable si elle est inspirée par un souci immoral, tel que celui de publier des relations d'un certain ordre [.] le testateur faisant l'inutile montre d'une sorte (!.• jalousie posthume, la clause est réputée non écrite. > Nous verrons demain la lettre de M" Lafaye, avocat à Toulon.

Le Carnet du Lecteur

Moscou attaque avec douze dessins de Fernand François.

On sait qu'à l'initiative de cet homme de caractère valeureux et de haute clairvoyance qu'est le commandant Eugène de Launoy, un comité s'est formé en Belgique sous le nom Moscou attaque. Son premier objectif ? Constituer une équipe interalliée, de conférenciers dont la mission est d'aller, devant le grand public des nations occidentales, dévoiler les plans soviétiques contre les patries en bref, hâter la réalisation de ce front unique contre le communisme que, dès 1926, M. Coty a placé à la base de soit action politique et qui demeure la formule du salut général.

En souvenir de cet effort, Pour ceux qui l'appuient et l'animent, le Comité Moscou attaque a fait éditer un album dont le goût égale l'inspiration. Nous lisons en épigraphe ces simples mots de M. Coty « Un péril de Mort plane sur les civilisations occidentales, » Les auteurs ont recueilli les plus retentissantes et les plus ef ficaces condamnations du régime soviétique, en particulier celles de Pie XI, du cardinal Mercier, du cardinal Bourne.

M. Fernand François prête à cette belle manifestation un crayon incisif et vengeur douze planches, douze beaux dessins qui résument toutes les raisons qu'un esprit honnête porte en lui, de repousser avec horreur l'expérience russe et d'en libérer un peuple martyr. Les massacres, la misère des enfants, partout la ruine et la mort. L'artiste, avec une verve corrosive, montre à l'œuvre sur les tréteaux les propagandistes moscovites. L'album, fait nouveau, apporte l'obsession qu'un grand combat est à mener et que l'éluder d'année en année accroît les risques d'effondrement,

Jean FrétevaL


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GYMNASE (Prov. 16-15), à 2 11. i5 même spectacle qu'en soirée.

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OPERA (Louvre 07-05), à S heures I.obcngrin (Mlle Hœrner, M. de Trevl, Mme c Madeleine David MM. Huberty, Ductos. Canibon). Orcli. M. F. Ruhlmann.

COMEDIE-FRANÇAISE (Gut. 02-22), lt 8 h. 30 (abonnement suspendu), toutes t places à la disposition du public: Sapho (137e), d'Alphonse Daudet et Adolphe Bc- r lot (MM. Dessonnes, Yonnel, Ledoux, Paul Kuma, Dorival, André Bacqué, Chambreuil, E Le Bordeire, Le Goff; Mmes Cécile Sorel, Andrée de Chauveron, Madeleine Barjac, | Tonia Navar, Jeanne Sully, Marcelle Gabarre, Edwige ."cuillère, Jacqueline Car- ( ticr).

OPERA-COMIQUE (Gut. 05-76), à 8 heu- I res La Vie de Bohème (Mme Véra Peeters, Mathieu, Georgette; MM. Lugo, Ro- ( que, Musy, Balbon, Morturier, Rou.sel). On commencera par Paillasse (Mlle Ma- 1 guy, Gondy; MM. Oger, Allard, Roque). Orchestre M. Lauweryns. ( ODEON (Danton 58-13), à 8 h. 30 La Race errante, de M. François Porché (M. Pierre Fresnay; MM. José Squinquel, Ba-,connet, Gautier-Sylla, Harry-James, Charpentier, Bargin, Jean Clalrjois; Mmes Su- I zanne Stunley, Germaine Duard, Colette Adam, Simone Viovy, Madeleine Barres). On commencera par 'Le. Joli Rôle, de iM. Raymond Genty (MM. Georges .Cusln, Guy Parzy, Mlle Colette Adam).

ANTOINE (BotzarH 21-00), relâche pour répétitions de La Prochaine?, de M. AndréPaul Antoine. APOLLO (Trin. 27-30). à 9 heures Hec- tor, de -M. Henri Decoin '(M m es Blanche Montel, Simone Dulac, etc. MM. Maurice Escande, Camille Corney et Jean d'Yd). ATHENEE (Central 82-23), à 8 b. 45: La Belle de Nuit, de M. Pierre Wolff (Mme Madeleine Soria; Constant Rémy, José Noguéro, Henry Bosc).

BOUFFES-PARISIENS (Gut. 45-58), a 8 h. 45 La Pouponnière, opérette de MM, René Pujol, Ch. L. Pothler, Verdun et Oberfeld (Mmes Françoise Rosay, Francell, Meg Lemonnier; M'M. Koval, Carette, etc.) COMEDIE-CAUMARTIN (Louvre 07-36), relâche.

COMEDIE DES CHAMPS-ELYSEES (Elys, 72-.12), à 8 h. 30 Domino, de M. Marcel Achard (Mlle Valentine Tessicr, M. Louis Jouvet; MM. Pierre Renoir, Jean Devalde). DAUNOU (Louvre 36-74), à 9 heures Deux fois deux, opérette de MM. Raoul Praxy, Max Eddy, Gaston Gabarocne (MM. G. Gabaroche, H. Jullien; Mlles Eliane de Creus, Madeleine Guitty, Christiane Dor). FOLIES-WAGRAM (Carnot 11-26), relâche.

GAITE-LYRIQUE (Archives 29-19), fi 8 Il. 30 La Tulipe noire, de MM. MouézyEon, Albert Willemetz et Tiarko Richepin (Mmes Kiny Rouss'el, Fernancle Nyssor, Gina Relly; MM. Pasquali, Arnoult, G. Nabos, Darnois).

GYMNASE (Prov. 16-15), & 9 heures La Route des Indes, de M. H. M. Harwood, adapte par M. Jacques Deval, Alice Cocéa, Jeanne Lion; MM. Paul Bernard, Michel Simon, Barenrey. etc.)

MADELEINE (Anjou 07-09), à 9 h. 10, trois pièces de M. Sacha Guitry Françoise (M. Sacha Guitry, Mlle Yvonne Printemps, Les Desseins de la Providence (M. Sacha Guitry). Le Voyage de Tchong-Li (M. Sacha Guitry. Mlle Yvonne Printemps). “• MATHURINS (Louvre 4 9-66), tt heures Prenez garde à la peinture, de M. René Fauchois (l'auteur, M. Aquistapace, Pierre Juvenet; Mmes Marthe Sarbel, Charlotte Clasis, Laurette Clody).

MICHEL (Gut. 63-30), à 9 h. 20 Michel, de M. Jacques Natanson de l'e ̃̃ raudy, H. Mayer, Jean Marchât, Blancard, Mlles Hélène Perdrière, Suzy Leroy, Renée Renoult, avec Jean Wall et Paul Andral). MICHODIERE (Richelieu 95-23), à 8 D. 45: La Banque Nemo, de M. Louis VerneuU (M. Victor Boucher Mmes Charlotte Lysès, Coletle Broïdo MM. Cahuzac, Berg-«ron et P. Leriche).

MOGADOR (Trin. 43-69), a 8 h. 30: Rose-Marie (MM. Félix Oudart, Robert Burnler. M. Porterai, J. Dupuis; Rose Carday, Hélène Regelly, Wanda de Muth, M. Dinay).

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PiGALLE (Trin. 91-50). a 9 h. 1 5 La Pâtissière du village, de M. A. Savoir (Mme Alargue "te l'ierry MM. Herthier, Piénide. li. Bouquot, .T. -P. Auniont). POTINIERE (Central 86-M). relâche. SAINT-GEORGES (Trucl. 63-47). ,1 9 heures Mademoiselle, de M. J. Deval (Mmes Marcelle Génial, Betty Piius.mond, Renée Deviner*: MM. Paiuey. Renard. Clarlns). SARAH-BERNHAROT (Arctl. 00-70), à 8 h. 15 Gai! Marions-nous!, de M. Albert Acremant (Mines Renée Bartout, Jeanne Loury; MM. Dorbil et Bever; Mlle Alice Tissot).

THEATRE DE PARIS (Trin. 20-44), à 8 h. 45 Fanny, de M. Marcel Pagnol (Harry Baur, Orane Demazis. Charpin, Mme CUabert, etc., et Berval).

VARIETES (Gut. 09-92), fi 8 heures 45 Triplepatte, de MM. Tristan Bernard et André Godi'ernaux (M. André LeTaur Miles Marcelle Yrven, Marguerite Pouget, Piadine Picard, M. Larquey, etc.)

ALEERT-I" (Lab. 21-49), relâche. AMBASSADEURS (Elyb. 43-73). â 8 h. 4 5 II était une fois.

AMBIGU (Nord 36-31), à 8 h. 45 Le Maître de Forges, de Georges1 Ob.net. ATELIER (Dutlin) (Nord 49-24), à 9 n.: Les Tricheurs.

AVENUE. (Elysées 49-34), à 8 heures ,30: Les Criminels, de Bruckner.

CHATELET (Gut. 02-87), à 8 h. 30: Nina-Rosa.

CLUNY (Odéon 07-76), a 9 heures Mes femmes.

COMŒDIA (Trin. 10-12), à 9 heures: Enfin, seuls!

DEJAZET (Arch. 16-80), à 8 h. 30 Une poule d'essai.

FONTASNE (Trin. 10-31), à 9 heures Fille des Mers (Groupe des Jeunes Auteurs).

GRAND-GUIGNOL (Trln. 28-34), à 8 h. 45: L'Enquête, Outre-Tombe.

MOULIN DE LA CHANSON (Trin. 69-67), a 9 heures La Maison Philibert. NOUVEAU-THEATRE (Vaugirard 47-63), à 8 h. 30 L'Arpèie.

ŒIL DE PARIS, à 9 heures Une Jeune fille, Sport.

ŒUVRE (Trin. 42-52), à 9 heures Au Soleil de l'instinct.

PLAZZA, 11, boul. Poissonnière (Central 14-63), a 9 heures: Inspecteur Grey. PORTE-SAINT-MARTIN (Nord 37-53), à 8 h. 15 Peer Gynt (.Orchestre Colonne.). RENAISSANCE (Nord S3.7-03) à 8 b. 45 Bonaparte.

SCALA (Prov. 08-32), O h. 30 Pour une fois, savez-vous!

STUDIO DES CHAMPS-ELYSEES (Ely. 7244), à 9 heures Le Mal de la Jeunesse. THEATRE DES ARTS (Wag. 86-03), à 8 h. 45 Cent dix à l'heure, Au delà du baiser.

THEATRE DES DEUX-ANES (Marc. 1026). il 9 heures: Boum! 1

THEATRE DE DIX-HEURES (Marc. 0748) Martini, Mauricet, Rieux, M. Moreno. THEATRE DES GOBELINS (Gob 60-74), à 8 h. 30 Hans, le joueur de flûte. THEATRE DES TERNES (Wagram 0210), â 8 h. 45 Marius, de M. Marcel Pagnol.

TRIANON-LYRIQUE (Nord 33-62), à 8 h. 30 La Juive.

Notes et informations A TA ComédiE-Françaisë. Demain, à 8 h. 4S, Primerose.

A i/Opéra-Comiquë. La prochaine représentation des Pêcheurs de perles, de Bizet, sera donnée après-demain en soirée. On commencera par Le Roi bossu.

̃

La reprise des Voitures versées, de Boïeldieu, et de Maison à vendre. de Dalayrac, est affichée pour le mardi 5 avril. Rose-Marie, la merveilleuse opérette au succès légendaire, qui est acclamée tous. les soirs au théâtre MoRaddr, sera donnée en matinée après-demain jeudi, à 2 h. 30, avec toute sa grande et brillante interprétation du soir.

Ce ne sera certes pas un spectacle banal que celui qui sera offert jeudi, à Cannes, au cours de la grande soirée française organisée sous la présidence de S. A. R. Mme la duchesse de Vendôme, sous le haut patronage de S A. R. Mme la comtesse de Caserta. On y verra de. jeunes Annamites de l'école eurythmique de Paul Vasseur mimer une suite d'estampes indochinoises, Mademoiselle Libellule. idylle laotienne chantée en coulisses par Mme J. Archainbaud, la comtesse de Trémeuge, le ténor Barbero et les voix d'Antibes. Le poète Guillot de Saix et le compositeur J. Archainbaud ont écrit cet ouvrage d'après les données authentiques qui leur ont été fournies au gouvernement général de l'Indochine sous les soins éclairés de M. de La Brosse. Le peintre Jean-Gabriel Domergue a surveillé la mise en scène. niiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiin.

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Chronique T. S. F.

Nous avons souvent répété que la radio se devait d'exhumer les œuvres musicales rarement jouées. Félicitons Radio-Vienne d'avoir compris ce rôle. Le concert de ce soir est composé d'œuores peu connues de ~agner une ouverture de concert en ut, un adagio pour clarinette et quintette à cordes, des lieder, et l'ouverture d'un Christophe (Colomb aussi ignoré en France que celui de Darius Milhdud. P.-D. Templier. Mardi 29 mars

MUSIQUE. Paris P. T. T., 14 h. 30 Rimski-Korsakoff, Ibert, Ferroud, Franck, Fraçgi, Ravel. Varsovie, 16 h. 35 Prokofieff, Lalo, Casella, Maklakiewitz. Tour Eiffel, 19 h. 30 Bordes, Séverac. LyonLa Doua, 20 h. 50 Les cosaaues du Don. ï'our Eiffel, 20 h. 10° quatuor de Becthoven. Prague, 20 h. 30 Musique française pour piano. Vienne, 20 h. OEuvres de Wagner. National anglais, 21 h. 35 Quintettes de Mozart et de Brahms. Rome, 21 h. 15 Malipiero, Franck. Varsovie, 2t h.: Récital de piano.

MUSIQUE LEGERE. Radio-Paris, 20 h.: Scènes de la vie belge. 20 h. 45 Le Grand Mogol, d'Audran. Londres régional, 20 h. Midland régional, 21 h. DISQUES. Radio-Paris, 12 h. 30 Musique de chambre.

DANCING. Muhlacker, 21 h. 40. Varsovie, .22 h; Londres régional, 22 h. 35. LA PAROLE. Radio-Paris, 19 h. Chronique théâtrale, par Edmond Sée. Mercredi 30 mars

MUSIQUE. Midland Régional, 13 h. 15 rpciîal d'orgue. National anglais, 15 h. 30: Havdn, Beethoven, Brahms. Langenberg, 19 'h. 30 Œuvres de Haydn. Prague, 19 h. 5 :'Foerster, Martonu, Moussorgski. Stockholm, 19 h. La création, de Haydn. Radio-Paris, 20 h. 45 Musique de chambre (Jean Doyen, Canuzac et Roger Boulme). Leipzig, 21 h. 30 Concert Mozart. National anglais, 21 h. 35 Œuvres de Haydn. Varsovie, 21 h. Quintette de Brahms.

MUSIQUE LEGERE. Vienne, 19 h. 25 Madame l'Archiduc, d'Offenbach. Paris P. 7'. T., 20 h. 30 Cabaret. Muhlacker, 20 h. 35 Le brave Kassian, d'O. Strauss. Paris P. T. T., 22 h. 30 Grock. OPERA. Strasbourg, 20 h. 30 Les Contes d'Hoffmann, d'Offenbach.

DANCING. National anglais, 20 h. 30 (Jack Payne). Vienne, 21 h. 45. Varsovie. 22 h. Londres régional, 22 h. 35. DISQUES. Radio-Paris, 12 h. 30 L'Espagne en musique.

LA PAROLE. Radio-Paris, 20 h. Orateurs politiques, par Paul Reboux. CHEMINS DE FER DE PARIS A ORLEANS ET DU MIDI

L'Amérique du Sud via Bordeaux Les relations avec l'Amérique du sud via Bordeaux, déjà organisées de manière à donner aux voyageurs le maxinium de confort et le minimum de dérangcmenT, bénéficie'nl d'une nouvelle amélioration par la mise en service sur les lignes de l'Amérique du sud du nouveau paquebot'1 \lfr%raiicT luxe l'Atlan- tique.

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Les trains transatlantiques mis en marche spécialement arrivent au quai d'embarquement d'où le transbordement au paquebot se fait directement.

Dans le sens inverse, les bagages à destination de Paris peuvent être enregistrés directement à bord du paquebot avant son arrivée à Bordeaux. La visite de ces bagages par la douane n'a lieu qu'à la gare de Paris-quai d'Orsay et le transbordement est également direct du paquebot au train.

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CINQUANTENAIRE

La Société de Sport de France ne peut que se féliciter de la sympathie dont a témoignée le public envers son cinquantenaire et qui s'est traduite par le plus flatteur empressement.

Empressement flatteur et, ce qui est mieux encore, justifié. Le public sait ce qui l'attend sur l'hippodrome du Tremblay un charmant accueil et du bon sport. Une fois de plus, il n'aura pas été déçu.

Le Prix du Cinquantenaire, qui se courait sur 1.600 mètres, a donné lieu, en particulier, à une arrivée magnifique, terminée par deux encolures prises dans l'ordre par Sans Ame devant Lovelace et par Lovelace devant Coastguard. Résultat qui, sur les leçons du passé; paraît la régularité même, car Sans Ame a fait ses preuves de longue date et, Barneveldt disparu, est peutêtre le meilleur de nos quatre ans. Toutefois, en ce qui concerne ce Prix d"u Cinquantenaire lui-même, nous nous demandons si le cavalier de Lovelace n'a pas un peu péché par excès de confiance. Certes le gagnant du Grand Prix de Nice avait sur les plus dangereux de ses rivaux l'avantage d'avoir déjà couru cette année, et il n'était pas mauvais de faire parler la condition. De là à disputer si tôt le commandement à Parsee, qui voulait bien se charger lui-même de faire un train suffisant, il y a une nuance, et nous croyons bien que cette nuance a échappé à l'excellent Jennings. En tout cas, il s'est produit ceci Lovelace, ayant réglé Parsee, a semblé à la distance maître de la partie, mais, en ayant trop fait, il baissait de pied a cinquante mètres du but sauveur et Sans Ame, amené avec une. belle précision, le coiffait irrésistiblement sur le poteau. Quant à Coastguard, sa place de troisième en l'occurrence constitue sa plus brilante performance en plat, et l'on ne peut que s'étonner qu'un cheval d'une classe aussi certaine et qui, par surcroît, saute à merveille, n'ait pas réussi, depuis qu'il est sur les obstacles, à gagner une importante épreuve de haies ou de steeple. L'âme des chevaux, sinon leurs jambes, est parfois un insondable mystère. • Trarieux.

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Pari mutuel à 5 francs (unifié). Gagnant 64 f. 50. Placés: Black Bottom III, 19 f.50; Le Iiams, 14 fr.; Nuit de Prince, 11 fr. 50. Prix « Vincennes » (15.000 francs, 2.150 mètres). 1. Jletz, à M. R. B. Strassburger (C. Elliott); 2. Prince OU, à Mme Fockenberghe (F. Hervé) 3. Prince d'Indore, à M. A. K. Hcyland <R. Lefève) (1 long. 1/2, 1/2 long., 1 long.)

Pari mutuel à 5 francs (unifié). Gagnant 38 francs. Placés Metz, 14 fr. 50; Prince OU, 22 fr. 50; Prince d'Indore, 100 fr. 50. Prix Acheres » (20.000 fr.. 1.400 mètres). 1. Ligne de Fond, à M. le baron E. de Rothschild (C. Bouillon); 2. Kiddie, à M. Pierre Wertheimer (F. Kéogh) 3. Marsala, à M. Géo Cunnington (J. Peckett) (1 long., 1 long., 2 long. 1/2).

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Prix du Cinquantenaire (150.000 francs, 1.600 mètres). 1. Sans Ame, à M. Ed. Esmond (C.-H. Semblât) 2. Lovelace, à NI. James Hennessy (J. Jennings); 3. Coastguard, à M. G. Blumenthal (F. Kéogh) (encolure, encolure, 1 long.)

Pari mutuel à 5 francs (uniflé). Gagnant 16 fr. 50. Placés Sans Ame, 8 fr.; Lovelace, 8 fr. 50; Coastguard, 35 francs. Prix « Colombes » (20.000 francs, 1.400 mètres). 1. Le Commissaire, à M. Pierre Wertheimer (F. Keogh) 2. Satrap, à lord Derby (L. Robson); 3. Cielon, à M. S. J. Unzue (E. Durand) (1 long., 3/4 de long., 1/2 long.)

Pari mutuel à 5 francs (uniflé). Gagnant 32 francs. Placés Le Commissaire, 11 fr.; Satrap, 9 IV. 50; Cielon, 28 fr. 50. Prix de Pâques (handicap, 15.000 francs, 2.300 mètres). 1. Baron d'Urfé, à M. M. Gaillard (H. Bonneau) 2. Barberousse, à M. C. Bartholomew (E. Tournié); 3. Orsova, à M. le marquis de Llano (L. Lyne) (3 long., 2 long. 1/2, 1 long.)

Pari mutuel à 5 francs (unifié). Gagnant 48 francs. Placés Baron d'Urfé, 15 fr.; Barberousse, 28 fr.; Orsova, 19 fr. 50. CONCOURS HIPPIQUE Le Tournoi de Gênes

La série des concours hippiques en Italie vient de débuter par celui de Gênes auquel prirent part de nombreux cavaliers et de fameux sauteurs que les

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officiers et gentlemen français ont souvent rencontrés dans les tournois internationaux.

Le prix d'ouverture, Prix Montemoro, a été gagné par le major Olivieri sur Eglantine le lendemain, le lieut.-col. Forquet enlcvait le Prix Albaro, sur Torriano, appartenant à la princesse Carafa. tandis que Mme Olivieri dans le Prix Regina, pour amazones, montant sa jument Oria, partageait la première place avec Mme Matteucci, sur Nerva, et Mme Lombardi, sur Roccabruna.

Une épreuve de puissance, le Prix Sturla, courue le troisième jour du tournoi, échut au célèbre Nasello, monté par son propriétaire, le capitaine comte Fernando Filipponi.

Le Tournoi de Rome

Le comité des fêtes et des sports de Rome a décidé d'avancer de quelques jours l'ouverture du concours hippique international de Rome qui devait commencer le 3 mai prochain.

Cette importante manifestation, à laquelle la France, la Belgique et la Suisse seront représentées, commencera donc le 30 avril, pour ne pas gêner le tournoi international de Bruxelles qui est fixé au 15 mai et auquel l'Italie enverra une très forte équipe.

Le Rallye aérien du Maroc

L'épreuve du rallye aérien du Maroc, suivie par le général Cheutin, directeur de l'aviation, et M. Laurent, président de l'Aéro Club du Maroc, a commencé dimanche par un temps superbe.

Sur trente engagements, vingt-trois participants de l'Aéro Club de France, de l'Algérie, du Maroc, se sont réunis à Tanger après le kilométrage imposé par le règlement. A cause de la brume, à Oudjda, les appareils venant d'Algérie ont atterrir sur un terrain de fortune.

Les aviateurs ont été fêtés par l'Aéro Club de Tanger. Une grande réception a été offerte par le représentant du sultan.

Une foule considérable a visité le camp d'aviation. L'aviateur Arrachart a donné le baptême de l'air à plusieurs personnes, notammen' aux enfajts de M. de Witasse, ministre de France.

On a remarqué l'appareil de Mlle Deutsch de la Meurthe, ayant pour passagère Mme Jaffeu, secrétaire de l'Aéro Club de France.

Le départ des aviateurs pour le circuit marocain a eu lieu hier matin. Le départ pour Casablanca s'est effectué par un temps splendide et ..dans les meilleures conditions.

AUTOMOBILE

NOUVELLES DU VOLANT

On annonce la mort, survenue à l'âge de 90 ans, de M. Henry M. Loland, le pionnier des constructeurs d'automobiles.

L'autodrome de Sitges (Espagne) a fait sa réouverture dimanche après une longue éclipse. De très intéressantes épreuves motocyclistes et automobile y ont été disputées. L'épreuve automobile a été gagnée par de Vinaya, à la moyenne horaire de 166 km. 500.

La voiture avec laquelle Jewatzy dépassa le premier la moyenne de 100 kilomètres à l'heure et battit le record du monde de la plus grande vitesse en 1899, avec 105 km. 900, la « Jamais Contente » va prendre place au Musée national de la voiture (palais de Compiègne) où se trouve déjà réunie une remarquable collection de véhicules d'autrefois.

Pour le Grand Prix de Tunisie sont arrivés à Tunis, en vue d'un entraînement préparatoire, Louis Chiron, Etanceliii, Varzi, Czaïkowsky, Veyron, Mad. Itier.

Une foire aux voitures d'occasion, se tiendra à Lyon, du 6 au 10 avril. Près de 400 véhicules seraient déjà inscrits. En sont exclues les voitures detourisme ayant plus de neuf années de service.

Les records de durée à Montlhéry

A ajouter à la liste des records mondiaux et internationaux à l'actif de la voiture qui, à Montlhéry, s'est attaquée aux records de durée, les nouveaux records suivants

55.000 km. 510 h. 36 m. 38 s. 78/100, moyenne 107,714.

35.000 milles 527 h. 12 m. 23 s. 96/100, moyenne 106,840.

22 jours 56.405 km. 452, moyenne 106,829.

AVIATION

NOUVELLES AERIENNES

Sur les grands aéroplanes â <jua* rante places qui partent de Londres et assurent les liaisons avec les capitales européennes, il 's'est créé un poste nouveau celui de femme de chambre pour avion. Cette utile auxiliaire est choisie avec soin pour son « pied aérien Elle a pour mission de pourvoir de sels, d'oreillers, de cuvettes Jes voyageurs qui souffriraient du mal d'air.

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L'aviateur nancéen Christian Mœnch, poursuivant son voyage touristique, est arrivé à Marrakech dimanche.

FOOTBALL

Les Coupes Sochaux,

Bastidienne et Paris-Nord-Normandie Les équipes ont profité des vacances de Pâques pour faire jouer les matches de coupe, qu'un calendrier chargé en rencontres officielles ne leur permet pas de disputer. Pour la Coupe Sochaux, le F.C. Rouen, sur son terrain, a battu l'A.S. Valentigney par 5 buts à 2, tandis <jue la rencontre entre l'Olympique Lillois et le Stade Havrais ne pouvait être disputée sur terrain neutre à Charleville, comme prévu, la Ligue du NordEst n'ayant pas été prévenue à temps. Pour la Coupe de la Bastidienne, l'Iris Club Lillois a battu l'U.S. Suisse par 4 buts à 3.

Pour la Coupe Paris-Nord-Normandie, le Stade de Reims n'a pu vaincre là .T.A. Saint-Ouen, les deux équipés ayant fait match nul; 1 à 1.

Les rencontres amicales

F.C. Sochaux b. F.C. Mulhouse 4-2 U.S. Belfort b. E.S. Juvisy 4-0 Karlsruhe b. A.S. Metz 5-1 S.C. Angers b. Ar. Brest 4-1 F.C. Artois et St. E. Ermont 2-2 F.C. Sète b. L.A.C. Autriche 3-0 C.S. Bruges b. A.S. Strasbourg 4-1 LES MATCHES DE PAQUES

Kispest de Budapest et Urania de Genève victorieux

Les matches de Pâques, qui avaient réuni au stade de Paris, à Saint-Ouen les équipes du Club Français, du Red Star, du SW. Essen, du Kispest de Budapest et de l'Urania de Genève, ont pris fin hier devant une nombreuse affluence, mieux qu'ils n'avaient commencé. La qualité du jeu, en effet, fut hier meilleure que la veille. Les quatre équipes aux prises rivalisèrent d'ardeur et de décision pour l'emporter.

La première des deux rencontres opposait Kispest et Essen. Par 4 buts à 2 Kispest a gagné après une partie qu\ fut le plus souvent intéressante à suivre. Le résultat est flatteur pour Kispest qui dans l'ensemble n'a pas dominé. Les joueurs d'Essen se mirent en évidence par une technique de bonne classe. Ils évoluèrent avec aisance et brio mais ne surent pas réaliser, bien qu'ils aient eu souvent la possibilité de marquer. Les joueurs hongrois se montrèrent également brillants et décidés. C'est a leur décision, notamment ,en avant,.à leur opportunisme, qu'ils <loi-

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Feuilleton de FIGARO du 29 mars 1932 (4)

L'amour qui sépare

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(suite)'

Les hommes jouent avec elle, mais elle ne leur livre pas ses secrets, c'est une souveraine étrangère et barbare, son éclatante pureté ajoute au mystère de la nuit et à la solitude humaine, Le jour a beau ramener un soleil resplendissant dans un ciel bleu comme la robe de la Vierge, il ne fait que la courte apparition d'un prisonnier dans le préau. Le soleil, telle est l<i dernière parole du héros des Revenants mais c'est le soleil chaud, chantant, maître des cieux méditerranéens qu'il réclame. Pour lutter contre la solitude, glacée où se perd son éternelle interrogation, l'homme du Nord cherche en lui-même son .secours et tant qu'il n'a pas trouvé Dieu dans son âme, il se désespère. L'orgueil des races latines, fières de leurs constructions équilibrées conformes à la raison humaine, ne saurait le contenter.

Les fiers paysans qui habitent loin des bruits factices de la ville, pres du silence de l'eau sombre des fiords ou sur les hauteurs dénudées des plateaux, entendent en eux le silence, plus profond encore, parce que plus voisin des déserts mystérieux des pôles. Ils ont à la fois la sensation d'être moins captifs des entraves matérielles qui empêchent les hommes des villes de s'élancer vers Dieu, et le sentiment d'être abandonnés par ce même Dieu à toutes les forces mauvaises de la nature et de la souffrance. Et ils sont tout à la fois brutaux et mystiques, grands et misérables, sereins et som-

vent d'avoir- gagné.. Ils surent en toutes circonstances tirer profit de fautes adverses et mirent ainsi à leur actif quatre buts contre deux à leurs adversaires.

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La seconde rencontre mettait aux prises le Red Star et l'Urania de Genève. Cette dernière équipe, depuis-sa victoire dans le tournoi de l'Exposition coloniale, n'avait pas rejoué à Paris. Elle a triomphé par 6 buts à 1 de l'équipe du Red Star, donnant ainsi une juste idée de ses possibilités actuelles en même temps que la preuve qu'elle restait une redoutable équipe.

Les deux périodes de la rencontre furent sensiblement différentes. Après la première mi-temps, jouée de façon languissante et sans conviction, Uranià menait par 1 but à 0. La seconde mitemps devait être l'opposée de la première. Autant la confusion et l'indécision avaient régné au début, autant l'allant- et le cran l'emportèrent alors. Le jeu s'animait tout à coup et en quelques minutes Urania obtenait deux buts qui semaiënù le ;désarï<o,i- chez les Parisiens, tandis qu'ils décuplaient l'ardeur des Suisses, Ceux-ci forçaient l'allure et manœuvraient une équipe découragée. Un quatrième but était obtenu par Urania. Un coup de pénalisation permettait au Red Star de sauver l'honneur par l'intermédiaire de Diaz. Puis dans les dernières minutes Urania marquait deux nouveaux buts, triomphant ainsi de façon fort nette. Le succès d'Urania est mérité. La vitesse et la bonne conception de son jeu lui permirent souvent de dominer le Red Star, qui fit de Jouables efforts, mais en vain. Il n'est pas douteux que les Parisiens ne devaient pas succomber de la sorte. Une mésentente dans la défense fut un peu la cause de leur lourd insuccès, tout comme la nonchalance de certains joueurs empêcha souvent l'équipe de donner ce qu'elle aurait pu donner.

Notons enfin la brillante défense des lignes arrière de l'Urania et notamment celle du garde-but Nicollin, sur lequel la plupart des attaques du Red Star échouèrent régulièrement.

RUGBY

Le Stade Toulousain

bat le Stade Français par 10 points à 8 La bataille entre le Stade Toulousain et le Stade Français, qui a eu lieu hier à Paris, a vivement intéressé les fervents du rugby. Elle fut d'un grand intérêt, tant par la .technique parfaite des Toulousains, que par"' l'ardeur des Parisiens. Et c'est une très bonne note pour- ces der-

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Je crois qu'il n'y a pas de pays où l'on se soucie autant d'avoir, une âme, où l'on ait autant le besoin de se trouver seul à seul avec elle, non par orgueil individualiste, mais parce qù'on sait que le langage de l'âme ne s'entend que dans la solitude silencieuse.

Telle jeune femme qui a pris part à toutes les manifestations de la vie mondaine durant l'hiver, le court été venu, s'en va seule, toute seule, loin du mari, des enfants, faire retraite pour un mois dans un coin ignoré de la montagne. Elle coupe les ponts qui la relient à sa vie habituelle, toutes les attaches, elle ne reçoit pas de lettres, n'en écrit pas. Elle est seule, elle est silencieuse, elle réfléchit. Marie Lund revoyait ce creux de coteau où elle avait été deux ans plus tôt faire sa curé de silence. C'était dans un petit chalet, elle y habitait une chambre. De la ferme voisine, on lui apportait ses repas, ou quand elle le désirait elle allait les prendre chez les paysans qui lui louaient cette chambre. Oh qu'elle y était bien Durant tout le jour ses voisins étaient aux travaux des champs, il faut se hâter, en ces brèves journées d'été, les bois de sapins étaient à elle seule. Le soir les travailleurs se couchaient de bonne heure pour reposer leurs membres lassés du grand effort. Nul autre bruit durant le long et rassurant crépuscule, que les doux et brefs appels d'oiseaux, les chuchotements qui ne craignaient pas les rôdeurs ailés de la nuit. Plus d'une fois, Marie était venue faire des « récollections dans la solitude, mais elle ne se souvenait.que de cette dernière fois juillet 1926, se répétait-elle. Quel regard étonné la servante avait dirigé sur le Christ de bois que Marie avait posé sur la petite commode peinte de couleurs vives! ̃.

Marie avait suivi ce regard.

Je suis catholique, avait-elle dit simplement, depuis l'année dernière.

Ça n'est pas l'habitude chez nous, avait répondu la paysanne, c'est pour ça que ça étonne.

niers d'avoir limité à deux points leur défaite devant de si prestigieux adversaires.

Certes, dans l'ensemble de la partie, les Toulousains eurent l'avantage, avantage surtout apporté par leurs avants qui surclassèrent leurs vis-à-vis dans les touches et les mêlées. Mais ce fut pour tout le monde une agréable surprise de voir les joueurs parisiens prendre un net avantage dans le jeu ouvert on ne s'attendait pas à les voir jouer avec autant de cran, surtout qu'ils se heurtaient presque toujours à une défense impeccable et qu'ils étaient constamment obligés de recommencer leurs essais. Les avants toulousains ont gagné une partie que les attaquants parisiens auraient pu enlever ils ont gagné parce qu'ils ne laissèrent passer aucune occasion de partir à l'attaque et qu'ils jouèrent jusqu'au bout avec courage et confiance.

L'équipe de France

bat la Sélection du Sud-Ouest par 16 p. à 3 La rencontre qui a eu lieu, hier, au Parc des Sports de Bordeaux, entre l'équipe de France et l'équipe du SudOuest, a été aussi acharnée, aussi ardente qu'on le prévoyait. Les deux adversaires ont joué avec beaucoup de volonté et se sont attachés à pratiquer un. rugby clair et rapide. Ce fut le plus souvent offensives et contre-offensives, menées par les attaquants de chaque sélection, tandis que les deux lignes d'avants se livraient une bataille sévère et faisaient jeu égal en courage et en ardeur. Quelques remplaçants avaient dû être appelés pour pallier, dans l'équipe de France, les défections de Rouzié, Claude), Geschwind, pour ne citer que les plus notoires.

Une pluie fine et persistante n'a pas cessé de tomber depuis le coup d'envoi jusqu'au sifflet final. Les joueurs du Sud-Ouest prirent d'abord l'avantage, mais leurs adversaires se ressaisirent bien vite et dès lors chacune des lignes d'attaque eut tour à tour la direction des offensives, encore que celle de l'équipe de France marquât une légère supériorité.

A plusieurs reprises, les joueurs du Sud-Ouest manquent de belles occasions d'ouvrir le score. Et ce sont leurs adversaires qui débutent à la marque, sur un essai transformé de Fretet. Ce premier succès semble donner aux joueurs de la a France » une ardeur nouvelle. Sous la pluie qui fait rage, ils partent à l'assaut et Baillette marque un nouvel essai. Après la mi-temps, les joueurs du SudOuest réagissent fermement et après que Gallède eut marqué un essai, ils continuèrent à attaquer sans répit, obligeant la défense « française » à s'employer à fond pour ne"pas être débordée par la « furia » des attaquants du( ,Si}drOuest.

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Mais deux accidents viennent malheuteusement affaiblir l'équipe c'est d'abord l'arrière Guichard, puis |e demi Sourgens qui, blefisés, doivent quitter le terrain. Jouant 13, les équipiers du SudOuest, malgré leur volonté, ne peuvent plus opposer à leurs adversaires la même résistance qu'auparavant et c'est finalement par 16 point$ à 3 que la France » triomphe. k' li '} TENNIS •'̃

Le Tournoi de Santa Marçherita Un des tournois les plus importants de la Riviera italienne, celui de Santa Margherita. réunissant quelques bons joueurs italiens, allemands, tchèques et hongrois, vient de prendre Un sur les résultats suivants

Simple messieurs. Demi-finales Palmieri b. Gaslini, 6-1,, 6-3 Rado b. docteur Buss, tv.-o. ̃– Finale Palmieri b. Rado, 3-6, 4-6, 6-3, 7-5, 6-3.

Simple dames. Finale Mlle Horn b. Mme Deutsch, 6-3, !6-l..

Double messieurs. Demi-finales Tasso et Bacigalupo b. Palmieri et Bartoni, 6-3, 6-3 Buss et Oppenheimer b. Rado et Casura. 6-4, 6-3, Finale Buss et Oppenheimer b. Tasso et Bacigalupo, 6-4, 6-2, 4-6, 7-5.

Double dames. Finale Mlle Horn et baronne Springer b. Mme Deutsch et Mlle Manzutto, 6-4, 4-6, 6-2.

Double mixte.- Finale Mlle Horn et Buss b. Mme de Bruyn-Kops et Gaslini, w.-o.

La' Coupe Costa, disputée entre quatre clubs, selon la formule de la Coupe Davis, a été gagnée par le Mannheim L.T.C. (Buss et Oppenheimer) .devant le Budapest L.T.C. (Straub et ïomte Zi-

chv>- t. ̃

Résultats de la Coupe Mouchy, t. Demi-finales Vagïiano b. Gobert, 3 et 2 H. Carlhian b. Delaunay, 3 et 2. FrnMle M. Carlhian b# Vagfliano, 7 et 6.

Résultats

Prix du Capitaine. Messieurs. Finale Heslop.(7) b, F. de Bagneux (1), 4 et 2.

Dames. Miss Napier (5) b. miss Heslop (11), 4 et 3.

Coupe de S. A. R. le prince de Galles. -r- Finalej,jMlle D. du,Squiier et L. ^gnes

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Elle n'avait rien ajouté. Mlle Marie était affable, très facile à servir. C'était bien sûr une créature du Bon Dieu, et bien sûr aussi qu'elle ne deviendrait pas moins bonne parce qu'elle priait d'une autre façon.. r

Les années précédentes, .Aïarie venait chercher dans la solitude l'aplomb de son âme de désir que rien ne satisfaisait. Avec Ingrid jadis elle avait suivi l' « école du Dimanche », avec Ingrid elle avait été confirmée comme Ingrid, aussitot après, elle en avait pris à son aise avec les services religieux, imitant en cela parents et amis comme Ingrid, elle avait beaucoup lu mais tandis que la nature passionnée d'Ingrid l'entraînait vers tout ce qui exaltait la vie et proclamait la liberté quasi révoltée de l'homme. Marie, nature méditative, fuyait tout ce qui étourdit, tout ce qui disperse, et essayait d'entendre dans son propre cœur la voix d'un Dieu;

Elle avait perdu son père lorsqu'elle1 était petite, sa mère quand elle avait vingt ans. Deux sœurs et un frère plus âgés avaient chacun leur ménage. Elle s'était installée seule dans son petit appartement. Très peu de fortune, ëllè donnait des feçons de c|iant pour augmenter ses ressources, plus encore Parce que le chant c'était l'expression de tout ce qu elle ne pouvait formuler^ les désirs, les élans, la bonne volonté de son âme.. Puis, un jour, un voile léger avait atténué la pureté de ses cordes vocales, un rien, presque un rien le travail sourd et perfide de l'infiniment petit venait de faire la première brèche dans le jeune organisme qui s'ouvrait à la vie. Des soins, des précautions avaient forcé le mal à quitter le larynx il avait émigré dans les poumons. Mais le cristal avait une fêlure. Désormais Marie Lund ne chanterait plus. Elle restait accablée, oiseau tombé à terre et qui ne pourrait plus s'envoler. Elle se sentait comme emmurée,. Routes les résonances arrivaient mates à son âme, elle ne se plaignait pas, par fierté et par pudeurf Elle|continuait de faire

les gestes quotidiens, mais sans goût l'à quoi

bon? l'éloignait de tout effort. Souvent, elle entrait dans la petite chapglle des: Dominicains. Elle

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b. miss Thompson et F. de Bagneux, 2 et 1.

Prix des Hôteliers. Messieurs. Finale 1. F, do Bagneux (1), sur le 19' parcours 2. L. Jones (4), dans le 18* trou.

Dames miss Napier (5), à 2 mètres du 18° trou 2. MLle du Soulier (7), à 7 mètres du 18e trou.

Coupe de la Société des Jeux et Sports. 1. F. de Bagneux, 2 au-dessus 2. F. Wanklyn, 2 au-dessous.

La seconde manche du match annuel entre les Golf Clubs de Nice et de Cannes vient d'être disputée sur le terrain de Cagnes-sur-Mer. Sur les vingt-quatre iparties de la rencontre, Nice en totalisa 17 et Cannes 7.

Le Golf Club de Nice était représenté par le major C. R. Blandford, F. C. Robertson, N. Bundy, J. S. Sykes, F. Lazenby, colonel D. Milner, capitaine Lepage, major S. J. Symons, J. Quinn, J. C. Dracopoli, T. M. Turnbull et J. Kennedy.

Cannes avait délégué l'équipe suivante MM. Peter Gannon, H. Clews junior, C, Mac Cormack, major B. A. Harvey, I. F. Lindsay-Wocds, E.C. Oelsner, capitaine Barrington-White, M. et F. Vagïiano, H. A. Evans, L. de Laugley et S. Brooks.

NAVIGATION

Le record de la vitesse est repris à Kaye Don par Wood

Avec une ténacité formidable, l'Américain Gar Wood, dépossédé par l'Anglais Kaye Don du record de la vitesse sur l'eau, a, depuis cet échec, l'an dernier, à Buenos-Aires, tenté à plusieurs reprises de reconquérir ce titre, toujours avec son canot « Miss-America-IX ». Plusieurs tentatives faites depuis le commencement de l'année ne semblaient pas heureuses. Dans l'une d'elles, il avait été gêné, dans la marche de son canot extra-rapide, en Floride, par un cygne et son temps moyen avait été insuffisant pour battre le record de Kaye Don avec « Miss-England-II ».

Dans un nouvel essai, à Miami, le 5 février dernier, Gar Wood, avec son « Miss" America-IX », constamment amélioré, réussit à obtenir la vitesse moyenne horaire de 179 kilomètres 744, enregistrée par « Figaro », au moment. Mais une discussion s'établit:Centi>e-deux pouvoirs sportifs aux Etats-Unis, l'un d'eux affir-

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y avait pénétré un jour de morne ennui pour se reposer un instant. Et puis, elle y était revenue. Cette porte ouverte à toutes les heures du jour, à n'importe quel passant, l'attirait. Elle y venait surtout dans la semaine, à l'heure du grand calme des sanctuaires, alors qu'on y est deux ou 'trois, chacun venu avec son souci, sa douleur, sa prière. Elle s'asseyait et se trouvait bien, sans contact avec les solitudes de ces autres corps humains, et cependant pas isolée, délivrée momentanément de l'angoisse d'être seule. Elle se .répétait la parole du Christ « Quand vous vous réunirez deux ou trois en mon nom, je serai au milieu de vous. » Mais ils ne s'étaient pas réunis pour prier, ces visiteurs, ils ne chantaient ni ne priaient en commun. Et elle ne priait pas du tout. Qu'est-ce donc qui la reliait? Ceux qui étaient là, à genoux, parlaient à Dieu de leurs petites affaires, sans se soucier d'elle ils mendiaient des grâces, comme d'autres demandent des sous. Parmi eux, elle reconnaissait à leur type des étrangers, Allemands, Français peut-être même ignoraient-ils sa langue ? Alors, pourquoi cette impression d'être moins seule, moins délaissée, non des hommes; mais de la divinité? Pourquoi? devait lui répondre, plus tard, le moine auquel l'avait réunie une amie catholique, parce que la prière de ces âmes qui sont venues adresser quelque supplique à Dieu est toute pénétrée, même à leur insu, du dogme de la reversibilité des mérites; leur prière, c'est le maillon d'une chaîne dont le Christ tient les deux bouts et qui passe par les mains de la Vierge, des saints, des morts qui ne sont morts que pour nous et des vivants d'ici-bas que' nous sommes provisoirement. Ne devons-nous pas, comme dit saint Paul, être d'autres Christs, et comme Lui, par sa grâce, mériter pour nos frères ? Nos enseignements, notre liturgie, toutes nos prières nous rappellent ce devoir souverain d'entr'aide. Et comme nous ne sommes que de pauvres créatures, prêtes à retomber dans notre égoïsme foncier, Dieu a voulu rester réellement présent sur l'autel où sans cesse il renouvelle son immolation, où sans cesse il nous appelle à y

mant que le record de Kaye Don n'ayant pas été baitu par un mille (1.609 m.), l'ancien record tenait toujours.

Le différend fut porté devant la Fédération internationale du Yachting Automobile, laquelle vient d'homologuer le record de Gar Wood. Par suite, « MissEngland-II » et son conducteur, Kaye Don, sont actuellement dépossédés du record de la plus grande vitesse sur l'eau.

Mais, ainsi que nous l'avons annoncé, Gar Wood et Kaye Don vont bientôt se retrouver en champ clos, à Detroit, pour la British International Cup, avec deux canots nouveaux actionnés par des moteurs de plus de 4.000 chevaux.

En attendant, Kaye Don s'est engagé à disputer la Coupe d'Annunzio, cet été, sur le lac de Garda, où les yachtmen italiens vont faire de gros efforts pour la conserver. E. T.

CHEMIN DE FER DE PARIS A ORLEANS Avance de l'heure légale

(Nuit du 2 au 3 avril 1932)

Par suite de l'avance de l'heure légale, le train 41 partant de Paris-quai d'Orsay à 23 h. 52 sera expédié de cette gare à 0 heure (heure nouvelle), dans ia nuit du 2 au 3 avril, t'est-à-dire à 23 heures (heure ancienne).

Les trains qui devaient circuler normalement entre 23 et 24 heures dans la nuit de transition, subiront un retard d'environ une heure et leurs correspondances ne seront pas garanties.

EDITION DU FIGARO PARAISSANT LES I8' ET 15 DE CHAQUE MOIS S

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Cet été-là, lorsque Marie fut dans la montagne, elle sentit la nostalgie de la petite chapelle, des ailes repliées de ses voûtes. Le Dieu de la nature, le Dieu que racontent ses œuvres, lui paraissait dans son impersonnalité si loin des hommes, si indifférent à leurs peines et à leurs questions angoissées. Si notre âme respire mieux, quand de quelque éminence nos yeux se perdent dans l'infini bleu du ciel, c'est parce que l'air pur gonfle et allège nos poumons. Le si! ce des nuits étoilées apaise notre cœur parce que nous étions fatigués du bruit des villes. Oui, souvent la beauté de la nature, l'harmonie rythmée de sa vie nous donne l'illusion que nous avons trouvé Dieu. Mais ni ses astres, ni ses mers, ni ses forêts ne nous répondent. Dans la petite chapelle étroite, Marie goûtait la sécurité d'une protection divine.

Elle était rentrée fortifiée cie ce séjour dans la montagne,- elle ne toussait presque plus, elle n'avait t presque plus de fièvre. Son premier geste en arrivant fut d'ouvrir son piano; elle y plaqua quelques accords. Elle allait si bien, elle ne sentait plus rien de douloureux dans sa gorge, elle respirait jusqu'au fond. Alors, je vais pouvoir chanter! Une mélodie monta à ses lèvres, un chant norvégien, doux et mélancolique. Elle ouvrit la bouche le même son voilé, le même son fêlé en sortit, il s'arrêta net et noua un sanglot dans sa gorge. Ce fut tout. Elle referma le piano. Mais elle entendait dans sa pensée les sons si purs d'autrefois, ces sons qu'elle écoutait comme s'ils eussent été le chant d'une autre personne les sons élevés qui montaient comme les alouettes dans le ciel d'été, les sons graves, veloutés de l'alto, et les notes si humaines et si chaudes du médium. Il lui semblait qu'elle était devenue sourde-muette. Et la suite de ses jours à venir lui apparut, tous semblables dans leur monotonie, le lendemain n'étant jamais que la répétition de la veille.

Subitement, elle se leva et sortit. Elle marchait d'un pas rapide et. ferme, elle qui d'habitude avait la démarche des êtres qu'alanguit un germe mor-

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Groix, 5 avril Chargeurs Réunis, 3, Bd Malesherbes BOULOGNE-SUR-MER (Départs) Cap Arcona, 13 avril Cie Hamburg Sudamerikanische, 1, rue Auber (Place de l'Opéra). Paris GENES (Départs)

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CHEMINS DE FER DE L'ETAT

Jusqu'au dimanche 3 avril Inclus, se tient, à Rouen, au- Musée 4e Peinture, une Exposition d'art religieux moderne. C'est une véritable rénovation de l'art religieux, digne de soutenir la renonamée artistique de la France dans le monde. On y trouve réunis de remarquables travaux de confection de vêtements et broderies liturgiques, des pièces d'orfèvrerie finement ciselées, du mobilier, du, luminaire. «les vitraux de composition moderne. Pour faciliter, pendant les fêtes de Pàques, la visite de l'exposition et de la ville de Rouen, les Chemins de fer de l'Etat mettront en circulation, le lundi 28 mars, un train spécial d'excursion (deuxième et troisième classe) à prix réduits, entre ParisSaint-Lazare et Rouen R. G., avec l'horaire ci-après

Aller. Départ de Paris-Saint-Lazare à 7 h. 10. Arrivée à Rouen R. G. à 9 h. 10. Retour. Départ de, Rouen R. G. à 16 h. 30. Arrivée a Paris-Saint-Lazare à 18 h. 30. Prix des, billets: 35 francs en deuxième classe; 25 francs en troisième classe. Pour tous renseignements et délivrance des billets, s'adresser aux bureaux de tourisme des gares de Paris (Saint-Lazare et Montparnasse), aux bureaux de renseignements des gares Saint-Lazare, Montparnasse et Invalides, ainsi qu'à l'agence des Trains Bonnet, 94, boulevard Richard-Lenoir. à Paris.

Excursions au!omobiles S.A.T.O.S. au départ de Versailles

Trois excursions facilees à faire dans une demi-journée auront lieu à partir de Pâques au départ des gares de Versailles (R.D. et R.G.) dans les conditions suivantes La Vallée de Chevreuse, par Voisinsle-Bretonneux, abbaye de Port-Royal, château de Dampierre, Vaux-de-Cernay, Chevreuse, Châteaufort, Bue.

Départ de Versailles R.D. à 14 h. 5 et de Versailles R.G. à 14 h. 30, les jeudis, dimanches et fêtes, du 27 mars au 25 septembre. Prix 25 francs. •2° La Forêt de RambouïUei^bar-1rame*i le Perray, Rambouillet, Saint-Léger-en-Yvelines, Montfort-l'Amaury, Bois^d^Arcy, SaintCyr.

Départ de Versailles (R.D.) à 14 h. 5 et de Versailles (R.G.) à 14 h. 30, les dimanches et fêtes, du 27 mars au 18 septembre. Prix -10 francs.

3° La Vallée de la Biivre, par Jouy-enJosas, le château des Roches, Bièvres, Bue. Départ de Versailles (R.D.) à 10 h. 30 et de Versailles (R.G.) à 10 h. 45, les dimanches et fêtes, du 27 mars au 18 septembre. Prix: 11 francs.

bide. Quelques instants plus tard, elle était devant la chapelle des Pères Français, mais elle n'entra pas, elle sonna à 'la petite porte du couvent qui s'ouvrait sur le côté de la chapelle. Un Frère apparut.

Que demandez-vous ? dit-il de sa voix uniforme.

Le mot de Dante: montait aux (lèvres de Marie la Paix.

La Paix, il semblait qu'elle venait d'entrer dans sa maison, tout la respirait et tout l'exhalait, les plis de la robe monacale, les murs aux blancheurs ̃apaisantes, aux lignes de silence et de dépoui'llement.

Je voudrais voir le Père Mercey, dit-elle. Est-ce que le Père vous attend-? demanda le Frère.

Non, mais dites-lui que je suis Mlle Lund, l'amie de Mlle iensen.

r– Entrez, je vais le prévenir.

Elle était assise dans le parloir, une petite pièce blanche elle aussi, un crucifix, quelques reproductions à la sépia des fresques du couvent de SaintMarc. Le sourire chantant de l'Angelico entourait Marie. Un bourdonnement discret de voix venait jusqu'à elle, des voix françaises elle le reconnaissait à leur rythme, car eUe ne pouvait saisir les paroles. Elle ne comprenait le français que lorsqu'on s'adressait directement à elle.

Elle attendait sans impatience, sans désir, presque sans âme.

Le Père Mercey entra, grand, émacié, ses gestes, sa démarche, sa voix, tout en lui disait le Pax tecum du salât chrétien. Mais ses regards, ardemment, appelaient les âmes que son sourire apprivoisait.

Que voulez-vous de moi? dit-il sans autre préambule, dans son norvégien à l'accent si irrévocablement français.

Et elle répondit alors le mot où elle mettait soudain tout son être, le mot de toutes les angoisses humaines, de l'humanité éternellement errante depuis l'Eden primitif « la Paix ». Vous me connaissez, mon Père, vous savez par mon amie, qui

GRECE- EGYPTE ET SYRIE MARSEILLE (Départs)

Mariette Pacha, 12 avril Compagnie des Messageries Maritimes, 8, rue Vignon Patris II, ro avril Neptos (Compagnie Navigation Nationale de Grèce), 254, rue Saint-Honoré Angkor, 6 avril Compagnie des Messageries Maritimes, 8, rue Vignon EXTREME-ORIENT

MARSEILLE (Départs)

Athos H, 8 avril Compagnie des Messageries maritimes, 8, rue Vignon Desirade, 1$ avril' Compagnie des Chargeurs Réunis, 3, boulevard Malesherbes, Paris GENES (Départs)

Espéria, 6 avril Lloyd Triestino, i, rue Auber, Paris TRIESTE (Départs)

Helouan, 2 avril Lloyd Triestino, 1, rue Auber, Paris

Voyages d'Agrément' aux

ILESCANARIES via Boulogne, Las Palmas,

Cadis, Barcelone.

Durée 19 jours dont 6 à Las Palmas Départs tous les quatorze jours. PRIX FORFAITAIRES DEPUIS 3.000 FRS J^ELSON LINE, 10 r. Auber, Paris. .l. WAGONS-LITS -COOK

2, place de la Madeleine

et 14, Boulev. des Capucines, Paris.

lamburg ̃ Sûdamerïkanische Dampîschifffahrts -Gesellschaft

Deux CROISIERES

par le M/S « MONTE ROSA » (à classe unique, 14.000 t.)

1° GRECE, TURQUIE dép. 8 avril de Gênes et ret. 26 avril à Venise. 2° SYRIE, PALESTINE, EGYPTE dép. 2 mai de Venise et ret. 24 mai à Gênes.

Prix: de Fr. 1.440 à 3.540 suivant cab. (Excurs. à terre en plus). Pour renseignements et passages, s'adresser &.

Agence Générale pour la France 1, r. -Auber. (pl. de l'Opéra), Paris.

Renseignements gratuits dans les gares du réseau de l'Etat, les bureaux de tourisme de Paris (Saint-Lazare et Montparnasse) et de Rouen R.D., les principales agences de voyages et à la Maison de France,, 101, avenue des Champs-Elysées, à Paris.

Les colis express

Pour tous vos envois urgents, utilisez les colis-express.

Remis aux gares 30 minutes avant le départ des trains express et rapides, vos colis seront livrés, par porteur spécial, au domicile des destinataires, moins de deux heures après l'arrivée de ces trains.

CHEMIN DE FER DE PARIS A ORLEANS

Billets circulaires à itinéraires fixes (chemin de fer et autocar)

an dépàrt de Paris pour la Touraine et le Blésois

Des billets' individuels spéciaux de première, deuxième et troisième classe, à prix

m'a amenée dans votre chapelle pour la première fois il y a presque un an, le mal qui a mis sa main sur moi. Avant, j'étais heureuse comme tout le monde, sans savoir que je l'étais on ne le comprend jamais qu'après. Aujourd'hui je ne suis pas plus malheureuse que d'habitude, mais je l'ai peutetre réalisé plus sûrement. A quoi tiennent les choses Si je n'avais pas ouvert mon piano, si' les sons que mes mains en faisaient sortir ne m'avaient pas incitée à essayer ma voix, je ne serais pas devant vous. Une vague de désespoir m'a roulée jusqu'ici. Et au fond c'est très bête à moi je savais bien que l'expérience ne pouvait donner un autre résultat.

Le sourire du Père n'avait pas abandonné' ses lèvres, mais il s'était nuancé d'une apaisante compassion.

Oh continua-t-elle, je ne viens pas pour quêter un miracle, je ne suis pas catholique, je ne viens pas pour me plaindre. Je viens. je viens, au fond je ne sais pas pourquoi je viens.

Peut-être est-ce bien parce que Dieu vous â amenée vers nous. •̃̃ Peut-être ? je ne'sais pas. Je voudrais la Paix et je. voudrais la lumière, et je voudrais la joie. ̃ Vous voudriez Dieu.

Je crois en Lui, mais je le sens si loin de moi. Je viens vous demander de le rapprocher de moi. Oui, c'est bien cela que je veux de vous. Vous voulez devenir catholique ?

Je n'en sais rien. Je suis une créature humaine qui crie à l'aide.

Et le Père Mercey avait prononcé 'l'Ephpheta qui avait ouvert ses oreilles, il avait conduit' la main de Marie dans la main transpercée du Christ, et doucement, impérieusement attirée par cette main rayonnante, elle avait été jusqu'aux marches de l'autel où son agenouillement l'avait' donnée tout entière;

Et de ce jour elle ne s'était jamais reprise, elle n'avait jamais tourné la tête vers le passé c'était pour toujours que le soleil restait au-dessus de son horizon. Les souffrances étaient ses offrandes ses peines, elle les jetait dans la besace du divin men-

réduits, oomportant des parcours par fer et par autocar sont délivrés jusqu'au 15 octobre 1932, au départ des gares de Paris-quai d'Orsay et Paris-Austeriitz. aux groupes d'au moins quinze voyageurs (organisés par des agences ou, des sociétés accréditées) pour la visite des châteaux de la Loire, par certains circuits de la Compagnie d'Orléans, partant de Blois et de Tours.

Ces billets, qui comportent sur le parcours par fer une réduction de 40 0/0 par rapport aux prix des billets simples, ont leur validité uniformément limitée à quatre jours sans arrêts en cours.de route autres que ceux aux points de jonction- des parcours fer et autocar; ils sont délivrés non seulement par les gares de Paris-quai d'Orsay et Paris-Austerlitz, mais aussi par'les agences P.-O., 16, boulevard des Capucines, et 126, boulevard Raspail, et par la Maison de France, 101, avenue des Champs-Elysées, à Paris.

Seuls les objets à usage personnel sont acceptés à l'enregistrement comme bagages et seulement pour les parcours par voie ferrée.

Les chdteaux du Blésois et de Touraine en automobile

(jusqu'au 16 octobre 1932) –̃

Pendant la belle saison, la Compagnie d'Orléans organise des circuits pour la visite rapide et pratique des plus intéressants châteaux de la Loire, dont ci-après la nomenclature

An départ de Blois (deux circuits) Chambord, Cheverny, Cliaumont.

Prix de transport: 18 francs ou 28 fr. Au départ de Tours (huit circuits) Loches, Chenonceaux, Amboise; Villandry, Azay-le-Rideau, la Romainièro, Saché, Chinon, Champigny-sur-Veudc, Richelieu, Ussé., Fontevrault, Saumur, Langeais, CinqMars, Luynes, Montrésor, Comery, Valeflçay, Saint-Aignan, Poutlevoy, Montrichard; Blois, Chambord, Cheverny, Chaumont. Prix dé transport 24 fr., 28' fr., 38 fr., 40 fr., 42 fr., 58 fr. ou 00 francs. 'v Pour tous renseignements, la location des places (deux francs par personne) et l'indication des jours de. mise en marche,, s'adresser aux gares de Paris-quai d'Orsay, Blois et Tours; aux bureaux spéciaux du Service automobile, 8, boulevard Béranger, Tours, et 2, place Victor-Hùgo, Blois; aux agences de la Compagnie d'Orléans, 16, boulevard des Capucines et 126, boulevard Raspail, ou à la Maison de France, 101, avenue des Champs-Elysées, à Paris aux principales agences de voyages. La vallée de la Creuse

Circuit en autocar

au départ d'Argenton-sur-Creuse

Excursion combinée avec, une promenade en canot automobile sur le lac, du barrage d'Eguzqn ·

Les dimanches et lundis de Pentecôte les dimanches du 5 juin au 10 juillet; tous les jours, du 11 juillet, au 23 septembre: Départ d'Aig( nton-Mii-'Cuuse à 10 h "S le Pin, Gargil(s*e, barrage et lac d'Eguzon (déjeuner), Crozant, \rgrnton, retour icrs 16 h. 30. il¡' Pour'permettre aux touristes dp fiiic la' promenade en canot sur le lac du barrage,' les touristes se divisent on dru\ gioupts; si le nombre des voyageurs l'exige, le piemier groupe fait en canot automobile le trajet du barrage à Crozant et revient en autocar de Crozant au barrage lé second fait l'aller en autocar et le retour en ca-

not..

Prix du transport par place (y compris le parcours en canot) 3a francs. Parcours partiels acceptés dans la limite des places disponibles et seulement en autocar d'Argenton à Crozant ou vice-yersa. Prix 15 francs.

En dehors des circuits combinés clrdessus, des excursions en canot sont exécutées les dimanches et fêtes, du 27 mars au 10 juillet, et tous les jours; du 11 juillet au 27 septembre; ces excursions partent du barrage d'Eguzon à 10 heures et 15 heures 50, sous condition d'un minimum de six personnes; en outre, du 27 juin au 15 août, et sous condition d'un minimum de huit personnes, une deuxième excursion a lieu dans la soirée (départ du barrage, 18 heures; retour au barrage, 19 h. 50). Se renseigner aux agences de la Compagnie d'Orléans, l(i, boulevard des Capucines et 12fi, boulevard Raspail ou à la Maison de France, 101, avenue des ChampsElysées, à Paris; à la Société des Transports départementauxi à Argenton-s»-Creuse (Indre), à la 'Société Touristique et Forestière d'Eguzon, barrage d'Eguzon (Iridre).

Mise en marche temporaire du tratn de wagons-lits

Pyrénées-Côte d'Argent

Le célèbre train de wagons-lits « Pyrénées-Côte d'Argent suspendu cet hiver eh raison de la crise économique, est rétabli temporairement pour lès fêtes de Pâques, du ,17 mars au 4 avril, inclus, au départ de Parts; du 18 mars au 5 avril, an départ de Tarbes, Hendaye et Biarritz. Il assure la correspondance de <et /pour Madrid, Pendant cette période, il est rënau accessible aux voyageurs de deuxième classe, moyennant un supplément modéré, et le supplément en première classe est luimême notablement réduit.

Pour tous renseignements, s'adresser aux agences de la Compagnie d'Orléans, 16, boulevard des Capucines, et 126, boulevard Raspail; à la Maison de France, 101, avenue des Champs-Elysées et aux agences de la Compagnie des Wagons-Lits, à Paris. Relations France-Maroc par l'Espagne Les voyageurs partant de Paris-quai d'Orsay à 19 h. 23 et se rendant au Maroc par la voie d'Espagne avec, billets directs de première classe pour Algésiras ou Gibraltar, doivent acquitter, au départ d'Irun et de Madrid, des' suppléments de « bustaca » pour les parcours espagnols.

Ils peuvent se libérer de ce souci en payant ces taxes à Paris, une fois pour toutes, en même temps que le montant de leurs billets, aux bureaux ci-après

Gare de Paris-quai d'Orsay, Agence ,P.O.-Midi, 16, boulevard. des Capucines; Agence P.-O., 226, boulevard Raspail; Maison de France, 101, avenue des Champs-Elysées. Les bureaux ci-dessus leur délivrent en même temps des tickets garde-place donnant droit à une place déterminée entre Irun et' Madrid.

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CRÈWlf DE BEAUTÉ Rond PEAU DQIJCE. FRAICHE. PARFUMES

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CHEMIN DE FER DU NOM)

Livret-guide officiel et affiches illustrées Pour permettre à sa clientèle d'arrêter le -choix de sa villégiature pour les prochaines ̃vacances, la Compagnie du Chemin de fer du Nord vient de publier 'son livret-guide officiel pour l'année 1932. On peut se procurer ce livret dès à présent, au prix de ,2 francs, dans les bibliothèques des gares

diant, et chique matin .;el.le venait à la messe faire son plein d'kmàmviVjânt de commencer le cycle dès occupations journalières.

Cette âme de désir était devenue une âme d'holocauste. ̃ .•:̃̃̃ ̃̃̃

III

En sortant de chez Marie Lund, Ingrid avait été acheter quelques fourliitures de mercerie dans un bazar, puis elle avait pris le chemin de fer souterrain pour rentrer chez elle. Dans le wagon'elle s'assit sans regarder son voisin. Elle songeait que dans ses achats elfe avait oublié les gâteaux dont elle avait projeté de faire la surprise aux petits, et s'en adressait des reproches. Le voisin regardait par la fenêtre. Soudain il se retourna, la regarda, salua, c'était son second mari. Un peu surprise, nullement gênée, elle rendit le salut. ̃̃"̃

Votre, mère va bien demanda-t-il. Très bien, merci. Les enfants aussi ?

̃'• Les enfants aûss'R' ̃• ̃•

Il ne demandait ppts,:spécialemerit des nouvelles^, de sa petite' fille, bien quil ne l'eût pas vue depuis quelques jours. Birgit n'était sa fille que lôrsqu'elle était- chez lui. ̃- .• Le temps change, continua-t-il, pourvu que le mois de .septembre soit beau

Oh oui, ce serait à désirer, le mois d'août ne nous a pas -gâtés.

Ils se turent. A la station suivante, il se leva, la salua et descendit. 1. "1 11, 1.-1

Elle songeait « Mon mari! il a été mon mari. C'est drôle. Nous avons eu des vies si mêlées, c'est-à-dire, -nps corps, nos gestes, les rouages journaliers des «sisten ces ont été mêlés, et puis plus rien, il n'es'tlplus pour moi qu'un monsieur qui passe dans la rue. prie aussi «n'est qu'un homme qui passé dans la rue, je n'arrive plus à m'imaginer notre vie conjugale. » x

Elle essayait d'animer sur l'écran de. ses souvenirs les étreintes passées*? Elles se projetaient im-

et' dans les bureaux de renseignements des gares de Paris-Nord, Amiens et Lille. En ouire, le livret-guide sera envoyé franco contre ]a somme de 2 t. 65, sur demande adressée au secrétariat général, de la Compagnie (Publicité), 1S. rue de Dnnkerque, Paris.

Ce document ne contient pas les horaires du service d'été, mais tout acheteur les recevra gratuitement sur simple demande adressée dans les 'conditions insérées au présent guide;

D'autre" part, le secrétariat général de la Compagnie (Publicité) met en vente des affiches illustrées éditées par le réseau. Leur prix varie de 3 à 10 francs. Pour les commandes par correspondance, il y a lieu d'ajouter le montant des frais d'envoi (1 fr. 95 pour les deux premières affiches; 2 fr. pour trois affiches, jusqu'à cinq). CHEMINS DE FER ALSACE-ET-LORRAINE EST, ETAT, MIDI, NORD, P.-O.. P.-L.-M. tifces; gares des sept grands .réseaux français ci-dessus mentionnés délivrent des billets demi-place aux émigrants voyageant en troisième classe, pour aller s'embarquer à Bordeaux, Marseille ou Port-Veudrês, destination, de la Tunisie, de l'Algérie ou du Maroc. Leurs enfants de 3 à 12 ans bénéficient du quart de place. Ces billets donnent droit au transport gratuit de 100 kilos de bagages par personne, et de 50 kilos par enfant.

Ces faveurs sont accordées aux émigrants, soit sur présentation d'un acte de concession ou d'acquisition de terres, soit d'un certificat du gouvernement général de l'Algérie' ou de la Résidence générale de Tunisie ou du, Maroc attestant qu'ils y ont du travail assure.

Tfansporï," à prix 'réduit, des automobiles .des voyageurs

L'attention. du public est appelée sur les tarifs grâce auxquels les propriétaires de voitures automobiles peuvent, pour un grand nombre de relations, se faire suivre en chemin de fer de leur voiture à des conditions extrêmement avantageuses.

Un propriétaire d'automobile peut se munir d'un billet aller et retour « de voyage avec automobile » valable 90 jours (et même plus longtemps si ce billet est délivré entre le 15 juin et le 7 août), ce qui lui permet de faire transporter par train express sa voiture à prix très réduit pour une voiture- de 10 CV., et un parcours aller et retour total de 1.000 kilomètres, le prix de transport sera de 506 francs au lieu de 1.173 francs. Ces .billets spéciaux peuvent concerner deux personnes de la meme famille, un domestique et un chauffeur; le prix de transport de la voiture est alors plus réduit (dans l'exemple ci-dessus, 320 francs pour deux personnes 303 fr. 45 pour trois au plus).

Les mêmes faillites sont accordées à"ux titulaires des «̃ Sillets dits de famille » dans ce cas, c'esfcfitoujours le prix le plus réduit qui est appliqué (303 fr. 45 dans s l'exemple ci-dessusK Lorsque le billet comprend plus de six personnes, ces facilités sont accordées pour deux voitures appartenant aux membres de la famille..

Les voitures sont chargées avec leurs réservoirs d'essence non vidés. Elles peuvent être retirées et réexpédiées aux différents points d'arrêt fixés au départ par le voyageur, et cela. même les dimanches et jours I fériés. ̃

ftÛOfiMA N DI S IE S Recette des petites Bavaroises «"PROPORTIONS POUR SIX PERSONNES)

Préparez, un quart de litre de lait avec 100 grammes de sucre et un demi-bâton de vanille, faites cuire et versez sur deiix jaunes d'œufs battus et liez sur le feu sans laisser bouillir. Ajoutez trois feuilles de gélatine trempée préalablement dans de l'eau tiède. Faites refroidir votre crème mais sans la laisser prendre i complètement. D'au-

i r M~N'u-s

V '•: DEJEUNER :*«"^ CEujs jàrâs }ok_gzas^.ieus gelée Côtelettes de veau-, Zbigara

Pommes de terre nouvelles .1

Petites Bavaroises vanille

H '.̃ placeoeiaMadeleine E ^f Jr » Cllimenration de luxe Ses Vins Sa Pâtisserie 1 Ses Beaux- Fruits

Son Restaurant Ses Pâtés

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IwiNING

mobiles, impersonnelles, aucune de ses fibres n'en tressaillait, c'était l'histoire d'une autre. Un besoin physique, était-ce donc cela l'amour ? Etaitce cela la vérité de l'amour ? Car les âmes du Nord, si éprises d'absolu, ne peuvent se laisser aller au sensualisme, voire à la débauche qu'en y mêlant cette passion de la vérité. Mais pour être vrai, l'homme doit être libre, libre dans sa conscience, dans ses actes, dans toutes ses démarches. Plus de traditions, encore moins de dogmes imposés, ainsi pensait Ingrid. Il est contraire à la vérité qu'un couple reste enchaîné quand la discorde le désunit. Il est contraire à la vérité que l'un des deux subisse" l'étreinte dont il a le dégoût, et c'est une trahison envers soi-même de rester lié avec celui qu'on n'aime plus quand le désir d'un autre habite votre chair. Et les enfants ? L'image de Birgit et de Daniel venait de surgir dans la pensée d'Ingrid. Les enfants, elle ne les voyait que dans le présent, ils lui appartenaient, ils étaient les petits que leur maman protège,' qu'un baiser console, qu'une caresse rassure. Mais plus tard ? Déjà ils sentaient le malaise du désordre, le fugitif sentiment d'une injustice à leur égard. Daniel n'avait-il pas parfois ce regard de muet reproche, ce « pourquoi » silencieux au milieu de tous les autres « pourquoi » qui émaillaierit ses discours ? Birgit, elle, quand on la grondait, ébauchait un ricanement et provoquait la surenchère dans les deux ménages de ses parents désunis. Ingrid sentait le petit garçon plus à elle il y avait une nuance dans la tendresse dont elle enveloppait ses enfants, elle était moins à Birgit, tandis qu'elle croyait que c'était l'enfant qui se détachait d'elle son sentiment maternel avait une fêlure. Quand par hasard elle scrutait l'avenir, elle rassurait l'inquiétude de son amour en se disant que les enfants, d'ici peu, seraient pris par l'école, que là, ils commenceraient à vivre leur vie, que dans l'indépendance de leur éducation émancipée, leur personnalité de bonne heure s'accuserait, que très vite ils prendraient conscience de leur individualité, qu'ils s'affranchiraient de cette notion de famille qui momentanément compliquait leur existence. En réalité, c'était

DEPLACEMENTS ET VILLEGIATURES DES ABONNES DE FIGARO

Mme Eugène Thomé, au château de Baniscoule.

M. le comté de Villefranche, à Rome. Mme Félix Vernes, à Condé-sur-Vegr;. Maître Louis Véron, à Boissy-Saint-Léger. ̃' ̃

Mme Gérard Vuerchoz, à Aiguebelle. M. Joseph de 1Villeneuve, au château de la Boulie..

Mme Etienne Vernier, au château de Souleaux.

Mme la vicomtesse de Woillemont, à Narbonne.

Mme Lazare Weiller, au château 'de Dampierre.

Mme Ado de Waru, La Baule. A LA RELIGIEUSE DEUIL IMMEDIAT 2. BuoTrinciet -32. place la Madeleine. PA8IS -CHEMIN DE FER P.-L.-M.

Au départ de Paris, de Lyon et de Marseille, les voyageurs de première classe, de couchettes et de lits-salon peuvent obtenir, en retenant leur place d'aller, qu'on réserve également leur place de retour. Cette location spéciale est mtëe à l'essai à Paris, gare de Lyon et agence P.-L.-M., rue Saint-Lazare, 88 à Lyon, gare Perrache et agence Bellocourt à Marseille, gare Saint-Charles et bureau P.-L.-M., 17, rue Grignan.

Les' voyageurs acquittent d'avance les droits de location d'aller et de retour en déposant une demande écrite qui devra indiquer l'adresse où leur sera envoyé ultérieurement Je ticket de la place qui leur a été retenue par la gare de retour.

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tre part fouettez un quart de litre de crème fraîche que vous mélangerez avec le reste et versez dans des petits moules. Laissez refroidir en lieu très frais une heure, et pour démouler tremper vivement dans de l'eau bouillante. Napper ensuite d'un sirop de fruit.

̃̃ VATELLE.

,t-v DINER

Consommé Colbert

Timbale financière

Poularde aux œufs d'or

Petits pois frais

Glace Alleluia

MOTS CROISES N\85O

.Horizontalement. I. Altérations de fonctions normales. –7 IL Oiseaux de proie. III. Initiales de points cardinaux; De plus. IV. Pronom Prénom féminin. V. Pronom personnel; Au-dessus de l'Enfer; Initiales' d'un romancier moderne. VI. Briller de "sa" lumière propre; Deux lettres de « Sardaigne » Il vaut 576 mètres. VII. En matière de; Laps de temps; Très apprécié .par les caravanes. VIII. Du verbe être; Remis. IX. Apprêt gommé qui rend les étoffes plus fermes; Lieu planté d'arbres fruitiers. X. Acte par lequel le directeur d'une prison -prend possession d'un prisonnier sans éclat. XI. Parmi;, Conjonction. Verticalement. 1. Maladies contagieuses en général. 2. Aiguisés; Initiales d'une célèbre cantatrice italienne morte à Paris, du choléra, en 1849. 3. Deux lettres de « Rhône »; Auxiliaire. 4. Blessure produite par l'instrument dont se sert le chirurgien. 5. Initiales d'un grand, peintre français (1849-1906); Prénom féminin; Note. 6. Fleuve français. 7. Pronom. Hors d'usage. 8. Etabli à l'usage des touristes. 9. Expédition militaire; Chef-lieu d'arrondissement du Maine-et-Loire. 10. Rendent uni. 11. Caricaturiste moderne Iran» çais; Posé; Note.

Solution du n» 849

LIQUBURi

CORDIAL HÉDOC

la sienne, à elle, qui en était gênée. Cette gêné, Ingrid la considérait comme créée par les autres la, notion de famille, elle la confisquait à son profit, voulant concilier son propre affranchissement avec son amour maternel, car l'amour maternel seul habitait son âme pour l'instant aucun conflit ne s'y livrait mais pourquoi cette inquiétude d'un cœur insatisfait ? Pourquoi ce besoin d'agitation extérieure tandis que son âme avait de subites nostalgies de silence, d'espace dépeuplé, comme ses poumons, de l'air des hauteurs ou de l'océan? Elle'ne comprenait pas, elle ne pouvait comprendre. L'action seule, se, disait-elle, est la vie de la jeunesse l'action, c'est par quoi l'homme affirme son éternel devenir, donc sa liberté. Accepter nos idées, nos croyances, de ceux qui nous ont précédés, ce n'est ni penser, ni croire soumettre les unes et les autres à des règles, dire tu n'iras pas plus loin, c'est arrêter la vie.

Ainsi Ingrid était ballottée; comme un bois. flot-tant sur la mer, poussé par le flot vers le rivage, et sans cesse repris et ramené vers le large. J'irai passer quelques jours chez les vieux de la montagne, ils seront contents de voir les petits là-haut, il fera bon. et plus clair, <

̃̃ ̃ ;• iv 'J

Ils attendaient debout sur le seuil de leur demeure, lui, quatre-vingts ans, elle, soixante-seize, très grands et très droits, comme ces vieux arbres dont pas une branche ne sèche jusqu'au jour où la mort glace d'un même coup la sève dans toutes leurs ramures. Il avait la main sur les yeux, regardant au loin si la voiture n'apparaissait- pas sur le chemin tel le viking, à la proue de sa barque, scrute l'horizon. Ses gestes étaient d'un maître. Sa canne, sur laquelle se posait sa main, semblait plutôt un bâton de commandement qu'un appui. (A suivre.)

̃-̃••-•̃ •'̃- Jùlès-Philippe Heuzey.