Nouvelle série r
de réformes
^s!J^ LlÇ conseil des ministres, en sa
^/wC réunion d'hier, a mis au point de Ir'tJgp* ^< nouvelles réformes.
F-L'une de ces réformes est la fusion de l'administration, des Contributions directes jjÉHgde l'administration de l'Enregistrement. PJHprine qui correspond à un vieux projet. M. JPoincaré lui-même, si nous ne nous trompons, en avait eu l'idée lors de son premier séjour au ministère des Finances. Récemment le comité des experts la préconisa de nouveau.
Que vaut-elle ? Assurément le système fiscal que l'on a instauré depuis la guerre appelle une collaboration fréquente, sinon constante, des services des Contributions directes et des services de l'Enregistrement. Est-il pratiquement opportun d'en venir à la fusion des services ? De toute évidence, ne opposition de tradition, de méthode, r Jgraprit, d'habitudes et même de façons de "^fjvre existé entre le corps sédentaire de nregistrement et le corps, de plus en plus mobile, des agents des Contributions Sectes. Ces derniers, par le double organe de leur Syndicat national et de l'Association des agents supérieurs, se sont prononcés contre la réforme. Au surplus, un spécialiste, le professeur Ed. Allix, de la Faculté de Droit, après avoir d'abord approuvé le projet, l'a ensuite condamné formellement. Mais peut-être M. Poincaré trouyera-t-il le moyen d'éviter les inconvénients que présenterait l'application trop systématique d'une telle mesure.
De son côté, M. André Tardieu, ministie des Travaux publics, a offert au conseil un beau lot de réformes. Ces réformes, >î l'on en juge par le résumé qui est déjà .public, sont hardies, vivantes et productives. Elles apparaissent nettement orientées vers les désirs de l'opinion, qui demande plus de simplicité dans la paperasserie, plus d'initiative et de responsabilité de la part des administrations locales, et qui ré<sjame aussi des économies payantes. Il y a vraiment, un courant d'air frais. Sans iâpute le corps très respectable des Ponts et (Chaussées se sentira un peu troublé dans ses coutumes et prérogatives^ 'Mais l'admi» nistration des .Travaux Publics a trop le souci de ménager -son renom d'administration modèle pour que finalement tout ne s'y arrange pas à la perfection.
Le ministre du Commerce, M. Bokanowski, nous présente aussi une excellente réforme, faite avec doigté. Continuant l'oeuvre de régionalisme, qui est de tradition déjà ancienne dans son ministère, il remplace les directions départementales des P.,T. T. par dix-sept directions régionales. Il a fait preuve de bon sens en adaptant le cadre de chaque région postale, non à des vues théoriques ou simplement administratives, mais aux exigences actuelles du service.
Enfin le ministre de l'Agriculture, bien <tjue son département ne se prêtât guère à 5#ë grandes économies et appelât plutôt un spreroît de dépenses utiles pour « moderniser » la production agricole, a montré un zèle méritoire. Puisqu'il n'y a pas de « petites économies », réjouissons-nous que l'on supprime 37 vétérinaires et ramène le nombre des chevaux étalons de 3.250 à 3.200. En somme, à part les réserves que l'on fera sur la fusion des Contributions directes et dé l'Enregistrement, la nouvelle série
-{ïeTéf ormes est louable. L',
~de ~Iréformes est- Lucien Romier.
AU JOUR LE JOUR Un exploit sportif '.(Extrait du «Çigaro» du 15 septembre 1946) Tant que les nageurs mirent des vingt et vingt-cinq heures pour traverser la Manche; ces prouesses parurent un jeu et les Compagnies de navigation, sans s'inquiéter, de leur décadence, regardèrent passer les grands barbares blancs. Mais, le 10 septembre 1926, il y a vingt ans, un Français, Georges Michel, traversa le chenal en. onze heures, cinq minutes. Désormais le courant était pris lé record fut progressivement abaissé, à ce point que tous les hommes politiques, financiers et artistes de music-halls, qui étaient pressés d'aller de Paris à Londres ou vice-versa, renoncèrent au bateau et à l'avion, et même au chemin de fer, car la marche, à pied avait fait des progrès aussi rapides que la natation.
Les villes de Boulogne, Calais, Folkestone, Douvres changèrent d'aspect. Les gares maritimes et les ports se couvrirent de cabines de plage. Les Compagnies cédèrent leurs bureaux des marchands, à des loueurs de costumes de bains et de bonnets de caoutchouc. Les armateurs de chalutiers durent s;installer plus haut, sur la mer du Nord, tant les bancs quotidiens de nageurs éloignaient de leurs eaux les maquereaux, les harengs et les anchois.
Tous ces souvenirs revinrent à l'esprit des habitants de Boulogne, hier, lorsqu'ils virent un monsieur qui refusait de prendre un maillot de bain et se déclarait prêt à passer le détroit sans se mouiller les pieds. On n'osa pas contredire un tel original. On murmura « Chagrin d'amour, perte d'argent, folie sportive. » Mais l'original voyageur gagna l'ancien port, sa valise à la main. Il monta dans un de ces vieux appareils d'autrefois dont on avait oublié l'usage. On le vit tendre des toiles et se faire pousser par le vent un autre sportsman l'imita qui brassa l'eau au moyen d'une hélice actionnée par la vapeur ou le pétrole. Une heure après, la T. S. F. annonçait que ce héros était arrivé en Angleterre, ayant réalisé ̃ îin exploit d'un autre âge,
r G. Davenay.
LES AFP AIRES EXTERIEURES
La tactique
de M. s Stresemann
Au village de Thoiry, M. Briand et M. Stresemann. ont poursuivi hier les négociations qu'ils avaient amorcées à Genève au sujet de « l'amélioration des relations franco-allemandes ». Au retour, l'un et l'autre sé sont montrés satisfaits et discrets.
Mais nous n'avons pas besoin de divulgations sensationnelles pour savoir comment le ministre de la Wilhelmstrasse a dû tenter de conquérir de nouveaux avantages dans les questions du contrôle militaire, de l'occupation rhénane ou de la Sarre. M. Stresemann montre assez de méthode et de continuité pour que sa tactique soit manifeste.
Son activité diplomatique depuis un an s'est toujours inspirée du même principe. Il s'agit, en premier lieu, à l'égard de la. France, d'opposer le traité de Versailles à l'accord de Locarno. Le premier, fondé sur des rapports de vainqueur à vaincu, imposait des mesures de contrainte et de méfiance. Le second, impliquant l'équilibre des droits et des engagements pour toutes « les hautes parties contractantes x, doit substituer au régime de la contrainte le règne de la détente et de l'entente. Ceci doit tuer cela.
Et comme le processus de toutes ces négociations diplomatiques est habile La presse d'outre-Rhin, manœuvrée par un habile chef d'orchestre, donne tout entière d'abord de la voix. Elle s'emporte contre les notes de la commission de contrôle, réclame l'évacuation totale de la Rhénanie. Ce tir de barrage doit déblayer la voie. Deuxième phase un personnage officieux et, par exemple, M. Loebe, reprend dans un discours non moins officieux toutes les exigences de la presse èt a pour mission de faire entendre la voix unanime de l'Allemagne. Fort du consentement populaire, M. Stresemann intervient et c'est la troisième phase. A la main de fer, le ministre de la Wilhelmstrasse préfère le gant de velours pas d'éclat, pas de vocifération, ni même' de discours publics à la Société des nations. Pour le moment, l'Allemagne doit préférer les apartés, les conversations avec uno ou deux puissances seulement.
Dans ces entretiens, il importe avant tout d'éviter les questions de détail, et au contraire de regarder la situation dans son ensemble. Sans doute le traité de Ver- sailles donne et l'accord de Locarno laisse à la France le droit de maintenir l'occupation rhénane. Sans doute la commission de contrôle a-t-elle rappelé dernièrement à l'Allemagne l'obligation de remplacer le général von Seeckt, de supprimer l'état-major, de réduire le budget de la Reichswehr. Mais que viennent faire ces réserves devant la nécessité générale de parfaire l'entente franco-allemande ? A côté de l'atout diplomatique, M. Stresemann est un homme trop moderne pour ne pas jouer avec sûreté de l'atout économique. Le Reich a conclu avec la plupart des Etats européens d'avantageux traités commerciaux. Les hommes d'Etat allemands se préoccupent surtout, en ce moment, de la constitution du cartel francogermanique du fer et du charbon ils pensent que cette coopération économique serait plus puissante que tout relent de haine politique.
Mieux encore, l'Allemagne, vaincue et faillie, essaye de devenir le banquier des autres Etats victorieux, mais épuisés par la guerre et la débâcle du change. Fautai rap^er les trois offres successives de racheter à la Belgique les territoires d'Eupen et de Malmédy ? Sait-on qu'au mois de février dernier la Reichsbank proposa ses services pour consolider les finances polonaises ? Enfin, le Reich n'a pas craint de faire à la France certaines propositions en ce qui concerne le rachat des mines de la Sarre.
On assure même qu'il proposerait un fort versement anticipé sur les annuités du plan Dawes en compensation de l'évacuation des zones rhénanes. Le passage à Paris de M. Reinhold, ministre des finances, et l'arrivée probable du docteur Schacht, gouverneur de la Reichbank, sembleraient donner à ce bruit quelque fondement.
On voit combien la tactique de M. Stresemann est diverse et ingénieuse. Il s'agit de savoir comment la France réagira le prochain Conseil des ministres, qui doit se tenir au retour de M. Briand, nous l'apprendra.
Alfred Mallet.
Les Souverains yougoslaves sont à Paris
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LL. MM! le roi et la reine des Serbes, Croates et Slovènes sont arrivés, hier matin, à Paris, par la gare de Lyon. Les souverains ont été salués par le général Lasson, représentant le président de la République, par S. Exe. M. Spalaïkovitch, ministre de Yougoslavie, par M. Carré, chef adjoint du protocole, au nom du gouvernement par M.- Prudent, inspecteur général du P.-L.-M., et par le haut personnel de la légation yougoslave.
Le roi et la reine, voyageant incognito sous le nom de comte et comtesse d'Avala, passeront quelques jours dans la capitale. Le roi, dont "l'état de santé s'est amélioré, consultera des spécialistes. Leurs Majestés sont accompagnées de leur fils, le prince héritier, et de S. A. R. le prince Paul de Serbie. Les souverains sont descendus dans un hôtel de la rue de Rivoli, 'où des appartements leur étaient réservés.
Après son séjour à Paris, le roi se reposera en France,
CH&OiÏÏÏQVE DIZ\« FÎUARO ».
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LE CŒiR ET INACTION
^.TJQ-TJSTI]^ COGHUsT
« Sachons être de la minorité et vi- 1 vre dans l'avenir», écrivait en 1858,avec une vaillante nuance de tristesse cet Augustin Cochin dont aujourd'hui la vie entière se déroule devant.nous, dans les deux volumes de correspondance que son fils, M. Henry ̃Cochin, vient de publier. Etre de la minorité, vivre dans l'avenir, c'était là, pour un homme d'action tel que lui, un double pis-aller il l'acceptait tel quel, avec philosophie, définitivement vairiqueur.de cette « mélancolie indécise » dont uri- instant sa jeunesse avait souffert, et qui, si elle eût duré, eût risqué de le paralyser. Y eut-il jamais, pourtant, raisons plus émouvantes, et plus continues, d'être un peu mélancolique ? Voilà» un jeune homme qui, à vingt-six ans,, e§J ` activement associé à la préparation de la loi Falloux, l'une des deux lois de liberté qu'au cours du dix-neuvième siècle les catholiques de France aient obtenues. Il se sent, à juste titre, doué pour la parole lisez, si vous en doutiez, l'admirable discours qui jaillira de ses lèvres peu de jours après la mort de Montalember|, Orateur politique, c'est là ce qu'il aimerait à être. Mais l'Empire se fait cette carrière-là se ferme Cochin est venu trop tard, ou trop tôt, en un siècle trop vieux, ou trop jeune. v Cependant; sous l'Empire même, la tribune finit par se redresser, par se rouvrir de fiers accents y retentissent; Cochin est là, prêt à y monter. Il y a une question romaine, il y a des questions sociales, sur lesquelles il a un mot à dire, et même plusieurs. Mais c'est, maintenant, le corps électoral qui lui refuse l'accès de la tribune restaurée. Cela se passe en 1869 il a, dans Paris, Jules Ferry pour concurrent. « On dit que Cochin est un brave homme, déclare un coiffeur. Allons donc Au fond, ce n'est qu'un Syllabus, et il n'y a rien de pis T» Un Syllabus, qu'estce à dire ? Cochin s'étonne s'être « fu- sillé » de ce sobriquet nombreux, au conttarçe, sont les catholiques qui hti prêtent, à l'égard de cet acte de Pie IX, une insuffisante ferveur. Mais entre Ferry et lui, l'affaire est devenue « une guerre de religion » Cochin ne sera jamais député, il mourra préfet de Thiers, à Versailles, à l'âge de 'quarante-neuf ans. Avoir rêvé d'être orateur politique et mourir préfet, c'est là une situation qui n'est pas exempte d'ironie. « Je la prends du bon côté, écrit-il dix mois avant sa mort, poussant ma noisette comme un écureuil, dans la cage où le maître d'en haut m'a logé. »
Regarder Cochin, de 1848 à 1873. « pousser sa noisette », c'est prendre une forte leCôn de philosophie de la vie elle montre comment un homme fait pour manier. les hommes, pour. les. entraîner, sut tirer parti de cette destinée de second plan à laquelle il se voyait condamné, en ne cherchant d'autre joie que celle d-'avoir une -a a part inédite », discrète, inconnue de beaucoup, dans les initiatives qui servaient son idéal. Il avait lu dans saint Augustin « Ce n'est pas pour devenir florissant dans JLe monde que tu es né chrétien » ce mot illuminait pour lui l'étrange fortune électorale qui l'exi- lait, comme trop catholique, des eii'« conscriptions parisiennes, et, comme libéral, des circonscriptions de l'Ouest ce mot le préservait de,toute amertume et rendait allégresse à ses énergies inu-1 tilisées.. ̃ ̃-̃: ••̃; ";̃'̃•̃" '̃̃ ̃̃' Dupanloup était son aîné de vingt et
̃BCH.OS'
La Température
Probabilités pour aujourd'hui
Vent Sud-Est à Sudjaible, plus chaud, nua- geux à très nuageux avec rosée et brouillard littoral Nord et Bretagne très nuageux, brumeux, bruine ailleurs comme- région pari- sienne, tendance orageuse le soir moitié Ouest.
Les importations de Madagascar. Est-ce un résultat des efforts faits pour amener à la métropole les produits de nos colonies ? Pendant les. six^remiers mois de cette
année Madagascar nous a envoyé, pour,
204~9~000 francs do marchandisesr
204^93.000 francs de marchandises,
contre 143,997,000 dans la période cor-! respondante de l'année dernière. ,,[,
o. I
Bayonne-Bordeaux.
II existe à Bayonne une petite voiture qui fait la joie des passants, lorsqu'ils ont le bonheur de la voir elle est traînée par un minuscule petit âne, et sur ses flancs porte en lettres énqr-,mes la mention
Service rapide' `
de Bayonne à Bordeaux
Mais nous avons vu le petit âne se- diriger vers la gare, et nous, soupçonnons que, sur une partie du parcours tout au, moins, il se fait relayer par le chemin de fer .>̃: c •
Tout peut-il être enseigné 1
Les Américain^ !lë broient puisque le5
un ans Montalembert, de treize ans « Falloux,.de douze ans. Tous trois, avant i 1848, avaient joué un rôle et lui, en- core aucun. Et peu à peu, dans la bour- rasque où ces hommes sont jetés, c'est auprès de ce cadet sans passé politique que Montalembertret Falloux sentent se retremper leur courage, et c'est vers lui que se tourne: Dupanloup pour récolter ses suggestions,, ses remarques, ses critiques. Taûiôt Cochin rature les brouillons de. revêtue, tantôt les brouillons, griffonnés ^ar Cochin prennent place dans un /discours ou dans un mandement épiscopal. Il écrit à sa femme, après l'oraison funèbre de Lamoricière par Dupanloup « Je vous envoie un exemplaue, avec mes pages marquées. Ne pouvant parler dans aucune grande assemblée, j'écris et je parle dans un grand homme pourvu que la semence tombe, peu importe au semeur. » Mme Augustin Cochin, née Benoist d'Azy, dont naguère on publiait un pénétrant volume de méditations, était femme à comprendre ce genre de labeur et ce genre d'effacement. Feuilletez l'histoire religieuse de l'époque Cochin toujours est dans les coulisses mais il faut s'entendre sur ce terme. Intrigues, manigances, manèges, rien n'est "plus étranger à son caractère. Ses amitiés, fortes et tendres, sont le tremplin de son action il est aux écoutes de ses grands aînés, pour leur interdire, à la fois, les bouderies et les coups de tête. Les sent-il pessimistes, découragés, il devient l'animateur dévalent-ils vers quelque imprudence, ce cadet s'érige en mentor, dont les sommations affectueusement tyranniques viennent du cœur et s'adressent au cœur. Montalembert, un jour, s'acharnait à vouloir publier sur l'Espagne un article dangereux Cochin va le voir, avec le futur duc de Broglie. « Broglie, écrit-il, s'est jeté à la tête, moi au cou de notre ami l'un l'a raisonné, l'autre a tâché de l'émouvoir. »
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Emouvoir, -nul n'y excellait comme Augustin Cochin. Ce n'était pas, chez lui, le triomphe d'une méthode, ou bien d'une habileté. Il émouvait comme les grands cœurs émeuvent. Ce cœur, nous le devinions dans son livre des Espérances chrétiennes nous le saisissons plus intimement encore en cette correspondance. Ecoutons-le consoler Montalembert « Si nous sommes vraiment chrétiens, lui dit-il, comment nous plaindre, et de quel cœur consoleronsnous le murmure d'un pauvre homme qui sue pour gagner du pain noir ? » C'est chez le pauvre que s'était parachevée la sagesse chrétienne de Co,chin ami de-Le Play, il s'en allait dans les taudis pour apprendre à connaître certaines souffrances, et à se taire sur 4es -sienneSî Il. regrettait qu'à mesure que la nation devenait démocratique « la noblesse se fit coterie, séparée, parquée ». Les sociétés industrielles dont il faisait partie lui étaient une occasion d'aiguiser son sens des responsabilités sociales/ Voulant que le christianisme fût ait point de départ et à l'avantgarde de tous les progrès, il se passionnait pour la liberté des esclaves, sur tous les points du monde il connut, dans cette lutte, l%ubé d'une -victoire. Et si son triomphant entrain survivait à l'enhui des défaites, c'est qu'il n'était pas de ceux qui, n'ayant pas su utiliser leur vie, accusent Dieu et les hommes d'en avoir fait uiie; vie manquée. Georges Goyau,
̃" -•̃ 3e l'Académie française.
collège de jeunes filles de Chicago insérit dans ses programmes des leçons de charme.
Tous les genres de charme, déclare le futur professeur celui de la robe, de la décoration du home, le charme littéraire et même celui de la santé. Voilà un professeur bien ambitieux, car les modes changent, en ce qui concerne la robe et lé mobilier, et ses leçons peuvent se trouver vite périmées. Quant.au charme de la santé, comment peut-il en inculquer les lois à ses élèves ? D'ailleurs, disait ce savant doc-'teur, la santé est un état provisoire et qui ne présage rien de bon.
Un cultivateur des environs de Gand, pour se venger d'un de ses voisins, avait semé dans le champ de celui-ci des graines de moutarde.
De ce fait, toute culture y devenait s impossible pendant deux. ou trois ans. Quelques pénalités pécuniaires et un demi-mois de prison ont été distribués au vindicatif semeur de moutarde. ̃1 Lé Mascue de Fer.
iiiiiii Tîi eummmum ̃̃̃̃̃̃̃ liTi min t Aujourd'hui: '̃
Supplément littéraire LE FIGARO AUX ÉTATS-UNIS ET LA CHINE? par K. U»À0XI0N DE RUFFE
1A POLITIQUE LA REFORME JUDICIAIRE ET LE « CAS>>JIE SARTENE Notre arrondissement bouillonne. Des voix, le soir, montent du mail qui ne rendent pas toutes grâces au gouvernement de la République. Tel avoué ou tel huissier atteste haut qu'on l'exproprie et le dévoue à l'indigence, tel conseiller municipal constate douloureusement que « sa ville est paralysée ». Il prédit l'exode massif de ses administrés vers les cités bruyantes. Tous ces malheurs, privés et collectifs, ont été provoqués ou seront provoqués par la réforme judiciaire. Cette affaire, des hommes politiques en ont fait « leur affaire ». A la tribune de la Chambre, ils diront l'agonie de la sous-préfecture, le découragement, l'amertume et même la colère de populations loyalistes mais brusquement déshéritées. Ils diront leurs misères, leurs tribulations -et- leurs pertes pertes de temps, pertes d'argent quand le destin les accablera d'un procès. Ils gémiront. Ils tempêteront, supplieront.
Réformez l'administration, con- seijlait-on aux gouvernants. Vous simplifierez, tout en épargnant.
Ils l'ont fait, salués par des cris, assommés de critiques. Rien n'est simple, à la vérité
Pourtant, une question se pose cette réforme judiciaire, la suppression de centaines de tribunaux, l'adieu hâtif qu'il a fallu dire à des magistrats de cantons, si ces dures mesures étaient nécessaires au salut de la République, du moins ne les a-t-on sans doute prises qu'après avoir examiné les consé- quences qu'elles auraient ?
Nous le croyons. Mais nous savons aussi comme l'homme est faillible. Les fonctionnaires de la place Vendôme, inspirateurs de ce décret qu'a rendu le ministre, peuvent aussi s'être trompés s'être trompés une fois, rien qu'une.
1"'1<
Connaissent-ils la ville de Sartène ? Non. C'est tant pis pour eux.
S'ils avaient été à Sartène, .ils, reverr'aiënt dans leur mémoire' un paysage: ,1 sévère, une ville perchée. ils reverraient des maisons de granit, quelques vergers et, les dominant, la montagne oit sèchent des lessives. S'ils avaient été à Sartène, ils entendraient dans leur mémoire une maman chanter, sur la place Porta, en berçant sa petite fille « 0 Ninnina, nous vous portâmes au baptême. Le soleil fut parrain, la lune fut marraine. Et les étoiles avaient des colliers d'or. »
S'ils avaient été à Sartène, se souvenant qu'ils sont des roues, petites- roues, mais roues de la machine judiciaire, ils se seraient enquis de l'importance du tribunal. Et ils auraient appris qu'il jugeait tous les ans trois cents affaires correctionnelles et trois cents affaires civiles au « commerce », plus de cent litiges, et que le juge d'instruction n'y était pas inoccupé, hélas,
Comme ils sont curieux de démographie et de géographie économique, les fonctionnaires de la place Vendôme auraient appris que l'arrondissement compte plus de quarante mille âmes et qu'il comprend trois ports de mer Propriano, Bonifacio et Porto-Vecchio que du premier s'en vont de l'Ile vers Jtgs;<{>ay$ brumeux ses* produits
parfumés; ^eédrajtg, .et. mandarines, ,e,t
du vin fait des fruits de la vigne. 1 Et ils auraient appris encore que l'arrondissement est singulier par là qu'il n'a pas de chemin de fer. C'est un fait, non un privilège. Ils auraient appris que Sartene est très, très loin d'Ajaccio, que deux voitures automobiles de contestable fidélité relient les villes en huit heures et qu'enfin, par exemple, le paysan de Solenraza qu'un impitoyable destin obligera à témoigner devant le tribunal du chef-lieu du département mettra deux jours deux fois vingtquatre heures pour se rendre à la barre le temps que nous mettons pour aller de Paris aux rives du Bosphore. Et comment ce justiciable devra-t-il voyager ? En autobus, s'il y trouve une place, et s'il n'en trouve pas dans sa propre voiture, à cheval, voire à pied. Il reviendra recru et, peut-être, endetté. S'ils avaient été à Sartène, les fonctionnaires de la place Vendôme, ils auraient rayé du décret le nom de cette ville. Ils n'auraient pas fait d'habitants de cinquante communes des maudits, des désespérés.
Ils n'ont pas été à Sartène. Qui songerait à le leur reprocher ? Et on les louerait même si, confessant hardiment leur erreur, ils disaient au ministre Eh bien oui, nous nous sommes trompés. Il y a des économies qui, décidément, sont mauvaises. La Corse est un département que trop longtemps on a abandonné. Il est pauvre de voies ferrées, il est pauvre de routes et il n'est pas riche d'argent. Pour toutes ces raisons, et pour d'autres raisons, il est déjà doté d'un régime de douane particulier, de régimes fiscal et administratif qui lui sont propres aussi. Pourquoi n'aurait-il pas son régime judiciaire ? Nous nous sommes trompés Effacez le nom de Sartène de votre décret. Et ce sera justice.
S'ils n'osent pas ainsi parler à leur ministre, qu'ils étalent donc sur sa table un exemplaire du Figaro. M. Barthou, qui lit tout, le lira.
Il est le maître. Il biffera.
̃. ̃ :̃̃̃! Henry Vidal.
Au Conseil des ministre
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'En dépit des protestations* ( les réformes administratives seront appliquées sans,délai
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Les ministres réunis hier matin à.l'Ely» sée ont examiné les nombreuses protestations dont ils ont été saisis par les assemblées départementales ou communales et par les membres du Parlement, dès le lendemain du jour oit ont ete publiés les décrets de réorganisation judiciaire et administrative. Ils ont ete" unanimes à reconnaître que l'application de ces décrets ne pouvait être ajournée, comme on le leur demande, jusqu la' rentrée des Chambres. Un pareil ajournement est incompatible avec l'esprit et les termes mêmes de la loi du 3 août 1926 et les mesures prises porteront effet immédiat.
Au reste, et dès la. rentrée des_ Chambres, le gouvernement déposera des projets de loi tendant à l'homologation des réformes ou qui seront décrétées d'ici là. Il attachera au vote de chacun de ces projets la signification de confiance et repoussera toute demande d'interpellation «avant-leur discussion.̃.•“•̃.̃<• r.v ,< II ne s'agirait donc pas, comme on l'avait dit, d'un vote de «confiance en bloc ». Chaque projet sera l'objet d'un scrutin. Les questions seront sériées. DES ACCOMMODEMENTS
Mais l'intransigeance sur le principe ne se tempérera-t-elle pas d'accommodements et d'aménagements de détail ? Il semble bien qu'on veuille, en ce qui concerne la réforme judiciaire, dorer un peu les pilules de suppression. Déjà l'on croit connaître les intentions du garde des sceaux à l'égard des greffiers et 'des avoués atteints par la réforme.
On n'a pas oublié que les titulaires des greffes maintenus allaient rembourse!* aux greffiers dont ils vont absorber la charge la valeur de l'office disparu. Le montant sera fixé naturellement d'après le prix payé, lors de l'acquisition de la charge supprimée (le prix officiel, car le prix réel est toujours supérieur). Mais on tiendra compte de l'augmentation de la valeur de la charge depuis l'achat et peutêtre aussi de la diminution de valeur de l'argent.
Quant aux avoués qui gardent leur étude, centre de consultations et point de départ de l'action judiciaire, on songera au préjudice que leur cause l'éloignement du tribunal. Ils seront autorisés, sans doute, à plaider auprès du tribunal maintenu comme ils plaidaient à la barre du tribunal disparu. Et pour' qu'ils puissent s'y rendre, on leur facilitera le voyage on étudiera des horaires nouveaux, il y aura des trains de procédure pour audiences spéciales. Et qui sait ? Nous verrons dans les campagnes, un jour, peutêtre, le car des référés et l'autobus des criées roulant en hâte vers le palais de justice du chef-lieu voisin.
Bref, on a l'impression que les décisions prises seront maintenues, mais il est des accommodements avec ces décrets, comme avec le Ciel.
Le Temps, qui fournit sur ces divers projets d'intéressantes précisions, annonce que, lundi prochain, M. Louis Barthou réunira les chefs de cour « en vue d'examiner avec eux les moyens de sauvegar.der le plus possible tous les intérêts légitimes. Ces problèmes seront, affirme notre confrère, examinés dans un esprit de parfaite sympathie pour les auxiliaires de la justice ».
Espérons qu'en même temps seront trouvées quelques commodités et créées quelques facilités analogues pour les justiciables.
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̃k
Le Conseil des ministres a, par ailleurs, poursuivi l'examen des réformes et compressions envisagées. Et d'abord, dans les finances
CONTRIBUTIONS DIRECTES
V ET ENREGISTREMENT
M. Deligne, directeur général de l'euregistrement, est admis' à faire valoir ses droits à la retraite. Il est nommé directeur général honoraire. M. Borduge, directeur général des contributions directes, est nommé directeur général des deux services réunis.
Cette décision a été prise hier, sur la proposition du président du conseil, ministre des finances, qui, selon l'intention qu'il avait déjà manifestée, a soumis à la signature du président 'de la République un décret aux termes duquel sont placés sous l'autorité d'un directeur général unique les contributions directes et l'enrei gistrement.
Des réformes dans les travaux publics
Un ensemble d'importantes mesures t ont été proposées par M. André Tardieu, qui ne deviendront effectives qu'après le prochain conseil des ministres qui se tiendra mardi. Ces mesures concernent LE SERVICE DE LA VOIRIE
ROUTIERE
Le service de la voirie routière du ministère est fusionné avec la direction de l'énergie électrique le nombre des circonscriptions indigènes ordinaires des ponts et chaussées est 'sensiblement réduit tet celui de ces fonctionnaires ne résidant pas au chef-lieu ramené à 51. w LE SERVICE DES PORTS
Seuls, les indigènes des grands ports maritimes resteront spécialisés. Environ 420 emplois sont supprimés aux divers échelons de la hiérarchie.
LA POLICE DES TRAVAUX PUBLICS Des mesures simplifiant et décentralisant la procédure d'enquête, d'adjudication, d'attribution d'énergie, prises d'eau, délits de pêche, contraventions, etc., seront prises par décrets.
LES CHEMINS DE FER DE L'ETAT Des simplifications administratives se- ront prescrites au réseau de l'Etat des mesures d'unification technique seront demandées aux autres réseaux le service du contrôle et le comité consultatif feront l'objet d'une double réforme les transports de la banlieue parisienne, qui ne donnent que peu de satisfaction aux
usagers et dont le déficit dépasse deux cents millions, seront, après négociations avec les collectivités intéressées, réorganises sur'de nouvelles basés en ^m système autonome. r
LES PORTS ET LES CANAUX
Les cinq cent trente ports français seront désormais classés* en trois "catégories ports nationaux ports 'départementaux et ports communaux. Les premiers continueront à être gérés par l'Etat les autres seront remis, sous le contrôle technique" des ingénieurs de 1 Etat,, aux collectivités locales qui disposeront à cet effet de ressources spéciales. Un certain nombre de voies navigables ou ne. passe plus aucun bateau, pourront .être;d«classéesfO»vBîJsfls Bén'»tfljâtaagej, >; 'i LES',CttEJ>imS IXB FEE' SÉèbftpAjiftES Pour la consfMetïçn de1 lignes' âe;'eïie-'miBS-aé0 ïér, dont Tjeàubciup oiit "éf é au' torisêes ?il- y à plus de trente ans et ne sont pas achevées, certaines même pas commencées; il sera procédé à une revision d'ensemble, qui aboutira pour les unes 's J'àccéleration des travaux, pour les autres à l'ajournement ou même à l'abandon.
L'UTILISA,TION DES CREDITS
Une partie des sommes très importantes "rendues ainsi disponibles sera, après avis du Conseil national économique, affectée à l'achèvement rapide des' travaux plus urgents-et à la mise en marche d'un programme d'ensemblex d'outillage natio- nal et de production. >̃̃•̃ LES RECETTES NOUVELLES
Des recettes nouvelles seront obtenues de l'augmentation des.sommes payées par les compagnies de chemins de fer pour les frais de contrôle, de l'augmentation des droits de quai et de diverses autres mesures.
Les P. T. T. réorganisés v
De son côté le ministre du commerce et .des P: T. "En* fdit adopter le principe d'une réforme comportant la suppression des directions; départementalçs des P. T. T. et r/organis^ç(nVdej, dix-sept directions régionales" ces feg,iPn$;.S0nt'ceJf, les; de 'Paris, Lille, Rouen, Rennes; Nantes, .Orléans^ jCfeltfns-sur-Mafne, Nancy, Strasbourg, Dijb'%r Limoges, ClermontFerrand, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Mà'j-seille.
i.. i 7– a-
La réforme des Conseils d'arrondissement Le Journal officiel publie ce matin un décret relatif au fonctionnement des conseils d'arrondissements. Aux termes de ce décret
ARTICLE premier. Les membres des conseils d'arrondissement supprimés par le décret du 10 septembre 1926 font partie de plein droit des Conseils des arrondissements auxquels sont réunis les cantons qu'ils représentent Lorsque cette réunion aura pqur. effet une diminution des sièges dans -les cantons qui élisent actuellement plusieurs conseilllers d'arrondissement, cette réduction ne sera effectuée qu'à l'expiration des mandats eu cours.
ART. 2. A titre transitoire, les, :Conseils des arrondissements administratifs supprimés par le décret susvisé tiendront la deuxième partie de leur session annuelle de 1926 et seront compétenU pour statuer sur toutes les questions qui leur sont dévolues par sJps .lois, ,nptainnien)tJ en, ee- qui; ,;çpq<;ern© r.Je --jsou^-repa.rteineiïl; des
centributipns directes dé r exercice 4 ?27ï'
Un fonctionnaire Me lVdmini,strat,i$n,*pi*è-i fectofale, délègue' par le préfet," èx'erce'ra auprès de ces Conseils, pour la deuxième partie de la session de 1926, les attributions dévolues au sous-préfet par les lois en .vigueur et notamment. par la loi du 23 juin- 1833.
ART. 3. Jusqu'à l'ouverture de la session ordinaire de 1927, les bureaux des Conseils des arrondissements réunis seront composés de la façon suivantes En cas de fusion pure et simple de deux arrondissements, le bureau du Conseil comprenant actuellement le nombre des cantons le plus élevé restera en fonctions. A égalité du nombre de cantons, c'est le bénéfice de l'âge qui décidera. En. cas de répartition des cantons d'un arrondissement entre plusieurs arrondissements limitrophes, le bureau du Conseil d'arrondissement non divisé conserve ses fonctions.
L'entente métallurgique internationale n'a pu se réaliser hier
Comme nous le faisions prévoir hier, l'accord définitif entre les représentants de la sidérurgie^ française, allemande, belge et IuxemjbQBJ^eoise, n'a pu se réaliser aussi rapidement qu'on le désirait. Après la réunion que tinrent ies< ̃ délégués, le représentant Belge fit en effet connaître son intention" fôrinelle de conférer awc se$Bftollè.gues de Belgique au sujet des nouveaux chiffres proposés. De ce fait, les travaux de la conférence .se trouvent interrompus et la prochaine .réunion des congressistes est remise à une date indéterminée.
ht pain ta encore augmenter Là commission consultative du prix du pain s'est réunie hier matin, et le pain, qui vaut 2 fr. 65, coûtera 2 fr. 70 à partir du 23 septembre, les cours des farines étant en hausse de 7 francs.
̃ •' -̃^̃^•^̃̃^̃-
M. Bokanowski est parti pour Strasbourg
Bokanowski, ministre du commerce, accompagné de M. Laskine, chef de son cabinet, a quitté Paris, hier soir, pour Strasbourg, où- il inaugurera aujourd'hui la -Foire-Exposition nationale et visitera les travaux du port.
Le ministre inaugurera dimanche le nouvel, hôtel'des postes d-'Epei;nay et rentrera: Paris dans la soirée.
"'Xès Etats-Unis demandent fè châtiment des meurtriers L de Jacob Rosenïhàt
Washington, 17 septembre. M. Kellogg, secrétaire du département d'Etat, a télégraphié à l'ambassadeur américain à Mexico pour donner ses instructions à M. Arthur Schoenfeld, chargé d'affaires des Etats-Unis, qui devra informer le gouvernement mexicain que le gouvernement des Etats-Unis s'attend à voir les meurtriers du citoyen américain Rosenthal recevoir un châtiment.
Qn sait que Jacob Rosénthal, marchand américain, avait été séquestré par des brigands qui espéraient obtenir une forte rançon contre sa délivrance. Cet espoir ayant été déçu, les brigands mexicains n'ont pas hésité à assassiner leur prisonsnier dans des conditions particulièrement révoltantes. En effet, le corps du- malheureux Rosenthal a été retrouvé lardé de coups, et l'état de la tête indiquait qu'elle avait été prise pour cible par les Jusils des brigands.
MM. Briand et Stresemann se sont rencontrés hier sur les rives du Léman
Genève, 17 septembre. Thoiry, où a eu lieu aujourd'hui la rencontre des ministres des affaires étrangères de France et d'Allemagne, est un village français situé à quelque 25 kilomètres de Genève, au pied du Jura.- M. Briand connaissait ce village pour y être allé déjeuner plusieurs fois pendant ses séjours à Genève. C'est dans le calme de ce village français qu'a eu lieu aujourd'hui de midi à 5 heures, -l'une. des conversations franco-
'aÇëHiandes!îef plûs'^îtjïiffrtgiife^ sembtdî;
t-jl,/ depuis là' guerre. "i .Le- j.ÇQmmunjlqué pojujnun, ,pnné • à la presse par les, deux .délégations '-allemande et' française est volontairement imprécis quant aux problèmes qui ont été traités par les ministres dés affaires étrangères, et ni! M. Briand ni M. Stresemànn n'ont çons,enti, leur retour, à sa départir d'une très grande discrétion à ce sujet.
• Néanmoins, on constatera que l'entretien de Thoiry «porté sur l'ensemble des rapports franco-allemands et que, selon l'expression du communiqué, les deux ministres ont concilié leurs points de vue personnels sur des''solutions d'ensemble. Ainsi se trouvent confirmés dans les faits les propos que M. Stresemann tenait ces jours derniers. à ses familiers le ministre des affaires étrangères d'Allemagne, au lieu de rechercher pour son pays des avantages fragmentaires et nécessairement limités sur des points de détail, pré^ ferait engager avec la France une conversation générale, au cours de laquelle il serait plus aisé0 à son avis, d'envisager des-solutions d'ensemble.
C'est dire que les problèmes de l'évacuation de la Rhénanie, par exemple, ou de la Sarre, ou tout autre, se sont' trouvés, dans la conversation d'aujourd'hui; liés à des vues plus étendues, et qu'aucune solution indépendante pour aucun d'eux n'a été envisagée.m/i-i. ju-.j
:t- r.ïf.:v' "-<'̃̃̃.̃> •̃̃̃̃̃: nJ.
M. Br.}aatl;a pris ;soiii -de»faife' observer que jla sconv.ersatipn: idfaujpurdi'hui n'était peint la sëùlë qu'il ait «ue'da'iis ces-sder^ niers jours iavec M. Stresemann. Ils ont eu, à différentes reprises, l'occasion de se rencontrer, mais jamais ils ne l'avaient fait avec une liberté égale à celle dJaujourd'hui. Ces conversations reprendront le communiqué en donne lui-même l'assurance, mais seulement dans le cas où les ministres des af faires étrangères recevraient l'approbation de leurs gouvernements respectifs. MM. Briand et Stresemann auront, en tout état de cause, l'occasion de se rencontrer à nouveau dans la première semaine de décembre,' à Genève, à l'occasion du prochain Conseil de la Société des Nations, mais il est possible qu'avant cette date, si l'état des négociations le permet, les deux. hommes d'Etat se rencontrent à nouveau, soit à Paris, soit ailleurs.
M. Briand n'a pas dissimulé la satisfaction que lui ont causée ses rapports avec le ministre des affaires étrangères d Allemagne. Depuis le début de ses entretiens avec lui, il a apprécié, en toutes circonstances, la très grande correction et la parfaite loyauté de M. Stresemann. Un communiqué. de la, délégation française En rentrant à Genève, à la fin de l'aprèsiuidi, la. délégation, française, communiqué' à-la- presse-laynole- «uiyarite, »ïh<- "̃ "S-!M7'BrîiaM,.iMnfsti«rHessâff^irè"s etra"
<|ères;;de;Franjèe.ot M. ^tresemaiiny jminis-1
m d'èi diUmi ̃ëtrantèrës •'d'AlTemagne,
se sont rencontrés' pour déjeuner à Thoiry. Là, ils ont eu un entretien de plusieurs heures, qui a été des plus cordiaux. Au cours de cet entretien ils 'ont examiné successivement tous les problèmes qui sont susceptibles d'intéresser les deux pays et ils ont recherché en commun les moyens les plus propres à en assurer la solution dans l'intérêt de la France et de l'Allemagne et dans l'esprit des accords qui sont signés.
» Les deux- ministres ont concilié leurs points de vuq sur la solution d'ensemble, chacun d'eux s'étant réservé d'en référer à son gouvernement. Si leur point de vue était approuvé par leurs gouvernements, ils reprendraient leur collaboration pour aboutir aux résultats "désirables. ». Le retour de M. Briand
M. Briand, accompagné de M. Peycelon, directeur de son cabinet, a quitté Genève hier soir, à 9 h. 30.
Il rentre directement à Paris.
APRES L'ATTENTAT CONTRE M. MUSSOLINI
A Yjeniise, M,fe$çi$es auraient arraché -:fltf:jd^peau.;(ran^q^ afi
Rome, 17 septembre. 7– On apprend que, le soir de l'attentat de l'Italien Lucetticontre M. Mussolini, des manifestations antifrançaises ont eu lieu non seulement à Livourne et à Trieste, mais également devant le consulat de France à Venise. Des « chemises noires », ayant pénétré dans un magasin, y ont arraché un drapeau français.
Le gouvernement italien a donné l'ordre aux autorités de Venise de faire une enquête et dé prendre des sanctions.
Six cents perquisitions
ont été opérées a Rome
Rome, 17 septembre. Selon le Giornale d'Italia, la nuit dernière, la ville de Rome tout entière fut parcourue par des patrouilles d'agents en bourgeois. Un grand nombre de lieux publics et d'hôtels meublés suspects furent visités. Six cents perquisitions ont été opérées et 335 personnes consignées à la disposition de la police.
A Milan, M.Sternuti, leader du parti ré.pnbliciun éLàhcieiL maire de Carrare, qui avait disparu, le lendemain de l'attentat •.contre M..Mussolini et queji'on, disait partj. ÎPp'ûJli lai";Franpè., -s(e$ft/pç,é^HI,éi,,à-, la; ques7 turc de Milan. Il a affirmé n avoir quitté Carrare uniquement que par crainte de représailles fascistes,
La police, supposant que M. Sternuti logeait chez le. député républicain Chiesa, fit .une perquisition au domicile de es dernier, niais le résultat fut négatif.
*f.
La France n'a pas concentré de troupes sur la frontière italienne
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Le ministre de la guerre communique la note suivante
« La nouvelle annonçant qu'une concentration de troupes françaises aurait été effectuée sur la frontière italienne est une invention grossière qui ne repose sur aucun fondement. »
Cette nouvelle, des plus tendancieuses, avait été lancée par la Gazette de Vqss qui n'aurait pas été fâchée sans doute de surexciter les esprits au delà des Alpes.
LA VIE RiÉJ(^VSÉ
LA ViiH. K~K~
̃ i. -:j> •"̃-̃ r
Le monument du cardinal Mercier
En acceptant de faire. partie du comité 'd'honneur créé pour élever un monument au cardinal Mercier, M. Maurice Blanc, président du Consistoire, des' Eglises réformées, écrit à M. Marcel Bucard, secrétaire général du comité: -o « Le cardinal Mercier a été l'une des plus pures incarnations de la foi religieuse et patriotique, l'un des plus nobles cœurs, l'une des plus hautes consciences, l'une' des plus grandes âmes de ce temps. » Je suis profondément heureux que l'occasion me soit donnée de me joindre ̃ à tous^etfk-qnîiTe-nunt de tôus'le^ points de l'horizpn politinue(/religieux et philosophique, se rencontrent pour lui rendre ,un. nouvel hommage,. t.pou~ m~n~er l'exemple qu'il «r donné' et pour perpétuer son souvenir parmi ceux qui, hélas oublient si vite. » ̃ :̃̃̃ L'Orphelinat du lac Léman
L'Orphelinat du lac Léman fut fondé en 1876 par un apôtre au grand cœuc, le Père Joseph. Il ne tarda pas à prendre un large développement, C'est par centaines que le vénère fondateur recueillit ceux que l'infortune matérielle ou la misère morale prive des nécessaires douceurs du foyer, jusqu'au jour ou il tomba, poignardé par la main, ingrate, de l'un d'entre eux;
Le R. P. Pruvost, qui le dirige actuellement, n'a qu'un désir accroître toujours davantage le nombre de ses enfants qu'il aime et qui l'aiment, et leur assurer de généreuses sympathies. Les fêtes du cinquantenaire, qui amenèrent à DouTaine beaucoup et de fidèles amis tels que S. G. Mgr du Bois «le la Villerabel, évêque d'Annecy NRC jjs. Petit, archevêque de Corinthe 'Termier, évêquo de Tarentaise Petite, ;5lâ.int-Cîafe feage, Jay,. plusieurs membfejs:du clergé de, la région de Genève et dtt diocèse d'Annecy, plusieurs anciens aumôniers de l'Orphelinat M. René Bartboloni,, le comte de Viry, le baron d'Yvôire, MM. de Malherbe, de Ghauiin, le colonel de -Saint-Bon,. le. comte dg Saint-Bon, M. Berge, etc. cçs fêtés, disons-nous, marqueront, dans les anijale% djÊ;Dpfcv,aine4", comme le point- -de* départ de cette extension nouvelle, et les petits orphelins dont. le malheur de nos temps augmente, hélas. la proportion douloureuse, trouveront, avec le pain et le couvert, la nourriture dont leurs âmes ont faim et la tendjr^ssV que leur cœur réclame. Tous ceux qui savent leurs- tristesses, et la pitié à Jaquelle ils ont droit, ne les oublieront pas;1 u. ̃ ̃ ,'̃̃̃•̃ (Toutes lès offrandes et -tous- les dons en nature doivent être adressés à: M. l'abbé Pruvpst, supérieur de^'Orphelinat, Douvaine (HàuteTSavoie). W Compte de chè- que postal Lyon rip 222-60.) ̃
Les missions catholiques en Chine ` La Revue d'histoire des missions publie une .chronique des missions catholiques en Chine. La guerre civile et l'état d'anarchie qui régnent en Chine, y lit-on, entravent considérablement l'action des missionnaires. De nombreux centres de missions, des résidences de missionnaires, des églises, des hâtiments d'écoles on d'autres établissements ont 'été brùlés,: pillés ou saccagés. Dans un grand nombre de chrétientés les habitants ont dû émi-' grér et chercher un refuge ailleurs. Dans, quelques vicariats, les missionnaires eu* ropéens ont été obligés de se retirer momentanément et de laisser, les. prêtres inj
edigènies asmHÊt&¥Ê%w.<&ce. d'il' suite et Jcon-1'
tinuer leur apostolat. De plus 'en plus ôn! voit les Chinois ̃réclamer; '«"ik^Ghine aux Chinois », et, plus tôt; que dans l'Inde, on verra peut-être le catholicisme ne pouvoir subsister en Chine que grâce au' clergé indigène.
Nos parlementaires francs-maçons Les Cahiers de l'ordre, qui ont été fondés pour combattre'la frianc-maçonnerie, commencent de publier une liste de nos parlementaires francs-maçons.
Le VIF centenaire
de saint François d'Assise
Les cérémonies qui seront organisées à Paris l'occasion du VIP centenaire de saint; François d'Assise commenceront à Notre-Dame le 2 octobre, à 17 heures, par un sermon du R. P. Charbonnel, .Franciscain. ̃• ̃̃̃ • ̃ "̃ Le lendemain, dimanche 3, même heure, même église,, sermon par le R. P, Barret, Jésuite,, et salut. Lundi 4 octobre, àiBifa^eures, dans la ba- silique du Sacré-Cœur, à Montmartre,' messe solennelle de communion et sermon par M. le chanoine Flàtis.
Le soir, à 16 h. 80, à Notre-Dame, sermon par S. G. Mgr Baudrillart'et salut solennel présidé par S. Em. 'le cardinal Dubois, Le mêine-;sojiy:à 2û h. 3Qi!:à.tSaint-Sulpice, sermon par le R. P. Paul de la Croix, .Capucin, et salut. ̃<̃̃̃ ̃
Mardi 5, à 20 h, 30, à Sairit-Sulpice, sermon par le R. P. Kuhn, Dominicain, et, salut.
Mercredi 6, à la même heure et dans la même église, panégyrique -pronpneé = par S. Em. le cardinal CKarosi 'ët'rfajtut,
solennel. r
Le jour de la fête, des sermons seront
prononcés le matin dans un grand nom-' ¡ bre d'églises de Paris; ,̃̃-•̃-̃'
Dans le courant du nMJis, les RR. MM» Clàrisses, 5, villa de Saxe (7e), célébreront par un triduum le septième centenaire et le jubilé d'or de la fondation de leur monastère (14-17 octobre).
PETITES NOUVELLES
L'assemblée générale des associations paroissiales du diocèse d'Agen aura lieu à Agen le 10 octobre sous la présidence du général de CasteInau. Le 21 septembre aura lien le pèlerinage annuel au Saint-Suaire de Cadouin, sous la présidence de NN. SS. Leynaud, archevêque d'Alger et Legasse, évêque de Périgueux. Le 19 septembre sera célébrée en l'église maronite de N.-D. du Liban (17, rue d'Ulm), la fête de l'Exaltation de la Sainte Croix. A 10!h.,grand'inessê tet allocution 5pat' Mgr Schadidy" ardiëvdque niaroniteî; i, Uiië- exposition "missionnàrrë est, ̃eh"eë' moment, ouverte à Boulogne-sur-Mer. '<< Un nouveau diocèse anglican, sera ïonijé en février. Il aura son siège à Leicester. L'archevêque de Canterbury et quinze évêques anglicans participeront à l'office inaugural. Un manuscrit de saint François de Saies, récemment retrouvé au couvent des Ursulines de Québec, vient d'être offert par le Canada à la Visitation d'Annecy.
'•̃•̃' Pbul Lesourd.
Le « Pourquoi-Pas 1 '»
sera prochainement à Bruxelles
BRUXELLES, 17 septembre. Le navire français Pourquoi-Pas ? arrivera à Bruxelles le 26 septembre, venant de Bruges, où il est attendu le 21 sëptènfbrë.
On sait que le Pourquoi-Pas ? vient de terminer un voyage 4'études océanographiqnes sous la direction dé l'explorateur Oharcot II est conduit par le commandant Le Dauphin.
Une belle Exposition d'art décoratif à Nantes
L'Exposition des Arts décoratifs ne s'est pas terminée, comme on pourrait le croire, en 1925. Elle se prolonge dans les grandes villes de France ou, si l'on préfère, elle s'y répercute, et ces effets ne sont pas près de cesser de se faire sentir D'abord, ne fût-ce que dans l'aspect même de ces villes, dans les constructions nouvelles, dans les magasins, dans les objets qu'on y vend, tous ceux qui se sont déplacés, pendant ces mois d'été ont déjà pu constater quelque rajeunissement dans les formules, retrouver des. échos souvent heureux des notes qui avaient eu le plus >' de1 succès, et le plus mérité succès, aux Invalides. Dans l'ameublement, les étoffes, les accessoires de là vie, cette influence est très, nettement visible, et il faut reconnaître que, grâce à l' « art de filtrer » qui est une si merveilleuse aptitude des 1 races françaises, une harmonie, pleine de logique, de clarté et de gaîté résulte de l'élan donné l'année dernière, au point que les lignes, couleurs et agencements d'avant-hier forment véritablement des taches, des îlots que circonscrivent de plus en plus les nouveaux quartiers ou les nouveaux groupements d'habitations. Mais, outre cette sorte d'action diffuse, des manifestations très caractéristiques s'organisent en province (expression purement géographique, mais qui 'n'a plus du tout, du point de vue du goût et de l'es•prit, le sens restrictif d'autrefois), qui sont le prolongement;' la conséquence du grand inventaire de l'an dernier. Cela ne diminue en rien, la puissance créatrice de Paris, qui ne s'affirme ainsi que mieux comme point de départ mais si les an"èiennes~ vertus d'originalité des parties dif férejiteS' cruy^ elles de la France pouvaient'ètt 'être* "réveillées et pourquoi ne îè seraient-elles pas ? notre art, que des siècles prouvent être éternellement renaissant, en reprendrait des forces et un prestige qui surprendraient bien les rivaux que nous pouvons- aveir; -« .<«ï: !(. Ces réflexions, nous étaient,. insp-usées ,ces jours derniers par une'-visitèâ la belle et, importante exposition dMrf* décoratif que la ville de Nantes'a a organisée dans le Château des ducs de Bretagne. Le cadre, on le sait, est grandiose, et son antique majesté forme un contraste extrêmement plaisant avec les œuvres modernes qu'on y a groupées. Celles-ci, à vrai dire, sont un rchoix des principaux travaux de nos décorateurs connus mais le changement d'atmosphère se prouve favorable, ce qui est déjà un excellent résultat. Quelques productions locales supportent assez brillamment la comparaison, ce qui est. également une bonne expérience. L'exposition proprement dite se doublait d'une, partie rétrospective qui -ne présente pas moins d'intérêt, car s'il est nécessaire de vivre et de créer avec son temps, il est bon, et non moins indispensable, de mettre sans cesse en comparaison la création et la tradition, pour que les qualités de métier ne se perdent pas. La. pire illusion, eu matière d'art, naît da l'ignorance. Nous ne l'avons que trop déplpré en ces dernières années.
Nantes possède un Musée d'art- décora*tif ancien, d'une réelle importance, riche en objets précieux, et qui est digne de voisiner avec son superbe musée de peinture..Les collections en bois sculpté et en ,j tissus sont particulièrement importantes, let Jes réserves permettent d'assu,rer un plus, grand développement. De ..plus, les; collectionneurs sont nombreux et des plus avertis, et on peut penser que «.«les donations caractéristiques viendront ^eu à peu remplir les nobles salles de l'édifice. ̃ Cette richesse des galeries particulières s'est affirmée à la rétrospective de cette 'année, consacrée aux tissus anciens, européens et extrême-orientaux. En ce dernier genre, les pièces prêtées par le prince Bianchi de Médicis. sont du plus beau choix.
Anne de Féron, de Jamonières, Plet, tEvin, Guilloh, Bigot, Paul Le Brun, Cassier, Alette de la Fuïe, Béra, do Kerros, Gulipeau, Flandrin, Balaine, Panneton, Peign,o,n,.Prin, Mignon-Massart, en contribuant, par les étoffes anciennes et les costumes tirés des armoires familiales et transmis par les générations, au succès 'de l'exposition, ont montré combien, chez nous, le culte du souvenir et le respect de. l'art tiennent encore au cœur et résistent aux sollicitations de la bank-note. Enfin, la véritable surprise, que nous avons gardée pour terminer, est la salle consacrée aux toiles imprimées en camaïeu, qui pouvaient rivaliser avec celles de Jouy, et qui même, si nous ne nous trompons pas, les ont quelque peu précédées. Ce fut une industrie spécialement prospère à Nantes. M. J. Gauthier, conservateur du Musée des Arts décoratifs et un des organisateurs de l'exposition, nous indique qu'en 1783 neuf manufactures de ces charmants tissus occupaient plus do 1.300 personnes et fabriquaient 112.000 pièces par an. Les impressions en rosc, en bleu, en lilas, retraçant des peintures célèbres, avaient un charme exquis. Un u ensemble tel que celui-c.i pourrait difficilement être réuni.
Il serait vraiment souhaitable que cette révélation, ou cette remise au jour incitât les industriels d'art nantais, qui ne manquent point d'initiative, avec le goût et le sentiment modernes, à tenter une résurrection de cette jolie et attrayante fabrication.
Ainsi le mouvement actuel, issu de 1925, devenant, par surcroit, un exemple pour les autres grandes villes, aurait encore une heureuse conséquence.
Arsène Alexandre.
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Les essais du contre torpilleur « Panthère »
Lobibxt, 17 septembre. Le nouveau contre-torpilleur Panthère vient d'exécuter avec plein succès ses essais à toute puissance, à Lorient, le .16 septembre. Le PQiU/içpç a réalisé la vitesse de, 35
noeuds. (.,
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LE MONDE ET LA VILLE
A L'ELYSÉE
S. A. I. le prince Chichibu, du Japon, a été reçu hier après-midi, à 14 h. 30, par le président de la République.- Les honneurs militaires lui ont été rendus.
A h. 15, M. Gaston Doumergue, accompagné du lieutenant-colonel de Boyve, de sa maison militaire,, est allé à l'Hôtel Crillon, rendre sa visite au prince.
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DANS LES AMBASSADES
S^Èxç. M. de Fieuriaû, ambassadeur'de France à Londres,, a rejoint son posjtè. S. Exe. M. Pierre de Fouquièrtes, introducteur, des ambassadeurs, est arrivé. à Biarritz. S. Exe. M. Vito Alessio Robles, ministre du Mexique en Suède, est de passage à Paris.
A l'occasion de la Fête nationale du Mexique, S. Exc. M. Alfonso Reyes, ministre du Mexique, a reçu à la légation les visites de ses compatriotes et de nombreuses personnalités du monde diplomatique. M. Carré, sous-chef du protocole, a apporté à M. Reyes les félicitations du gouvernement français,
RENSEIGNEMENTS MONDAINS
S. M. la reine des Belges est attendue, la semaine prochaine, à Paris.
LL. MM. le'roi Alphonse XIII, la reine Victoria, LL. AA. RR. les infants et les jnfantes d'Espagne ont assisté à une course de taureaux organisée à Saint-Sébastien au profit des pauvres.
La duchesse de La Rochefoucauld, née Mitchell, est au château de Bonnétable. D'élégantes réunions ont été données, à Genève, par des personnalités parisiennes, à l'occasion de la septième Assemblée ..de. la "Société" 'rfês Nations. '"Mme Dussaiaa-, notaïn- ment, a reçu les femmes des délégués étrangers et 'lès membres de la colonie, parmi lesquelles figuraient la princesse G. Cantacuzène, la marquise de Crussol et la baronne Le Lasseur, née Janzé.
& Le docteur Ed. J. Ortion rentrera à Paris le 28 septembre, à son hôtel, 14, rue Christophe-Colomb.
NAISSANCES
M. André Mulotte et madame née Lucette Japy sont heureux d'annoncer la naissance de leur fils Jean-Pierre.
M. et Mme André Gobert sont heureux de faire part de la naissance de leur fils Jean.Edouard.
MARIAGES
On annonce les fiançailles de Mlle Romano Avezzana, fille de S. Exe. l'ambassadeur d'Italie à Paris, avec le vicomte Alain Obert de Tieusies, conseiller de l'ambassade de Belgique à Paris, fils du vicomte Amaury Obert de Thieusies et de la vicomtesse née comtesse de Ribeaucourt.
On annonce les fiançailles de M. Bernard Défrise, 'fils de W- et Mme Louis IDebrise, avec MjJe. Colette Rocher, fille: dej M. Henry Rocher et dé, Mme RacheEide iBroziek. 1.: On nous prie d'annoncer les fiançailles de Mlle Lucy Philippson, fille de M. Maurice Philippson et de madame née Wiener, avec M. Emile Fould, fils de M. René Fould et de madame née Lazard.
Avant-hier, a été célébré à Strasbourg, dans la plus stricte intimité, le mariage de Mme Eugène Neunreiter et du général Boquet, commandant la 35° division à ClermontFerrand.
Les témoins étaient, pour la mariée, le général Taufflieb, sénateur du Bas-Rhin, et pour le marié, le général Berthelot, membre du Conseil supérieur de la guerre, gouverneur militaire de Strasbourg.
Le mariage du baron Gabriel de Pitray, fils du vicomte Paul de Pitray et de la vicomtesse née Delacroix, avec Mlle Jeanine Pérard, fille de la charmante artiste Marcelle Peri, a eu lieu mardi 14 septembre, en l'église SaintRoch, dans la plus stricte intimité.
DEUIL
$ On annonce la mort de M. Paul Franck, jeune écrivain d'avenir, qui fut le collaborateur de M. Lamoureux au ministère de l'inatruction., publique.
"# Mme veuve Alphonse" Leîong; M. et Mme Cullierre et leurs enfants M. et Mme Roger Lelong et leurs enfants M. et Mme Arthur Lelong M. et Mme Lucien Lelong et leur fille Nicole M. et Mme Pierre Lelong et leur fille Françoise M. et Mme Houry et leur fille Suzanne Mme veuve Henri Lelong et ses enfants, les familles Lambilet et Pagès nous prient de faire part de la perte douloureuse qu'ils viennent d'éprouver en la personne de M. Alphonse Lelong, ex-chef d'orchestre des grands théâtres de Bordeaux, de Tculouse, de Rouen, etc., membre de la Société des auteurs et compositeurs de musique, leur époux, père, grand-père, frère, oncle, cousin, décédé à l'âge de soixante-treize ans, à Toulouse. Les obsèques religieuses ont eu lieu en cette ville le 13 septembre.
M. Olivier Simonin, sous-directeur honoraire au ministère de la guerre, officier de la Légion d'honneur, est décédé au château de La Vallière, en Indre-et-Loire.
S Hier, ont été célébrées, en la basilique de Sainte-Clotilde, les obsèques de Mlle Antoinette de Drascke Wartenberg, décédée des suites d'un accident de cheval.
La levée du corps a été faite par l'abbé Dugardin, second vicaire de la paroisse, et l'absoute a été donnée par le chanoine Damon- neville, ancien curé de Saint-Martin d'Amiens, ami de la famille.
Le deuil était conduit par le baron de Drasche Wartenberg, son père le vicomte Charles de Chezelles, le vicomte Gabriel de Chezelles, M. Honoré d'Orval, ses oncles MM. Roger. Hubert, Philippe et Jacques de Chezelles, ses cousins du côté des dames, par la baronne de Drasche Wartenberg, sa mère Mme Fernand d'Orval, sa grand'mère la vicomtesse Charles de Chezelles, Mme Honoré d'Orval, ses tantes Mlle vThérèse de Chezelles, sa cousine.
Dans l'assistance
Marquise de Grouchy, comte et' comtesse Albert de Bertier de Sauvigny, princesse Troubetzkoy, vicomte Roger de Chezelles, Mme Pierre Lefèvre-Pontalis, baron Félix de Gerlitzy, comte François des Courtils, baron et baronne Chadenet, comtesse Paulo de Borchgrave d'Altena, comte Eugène Dubern, vicomte et vicomtesse P. de Chezelles, M. Charles des Courtils, M. et Mme de Florival, M. Robert de Fay d'Athiës, baron Jean Le Couteulx du Molay, vicomte H. de Villeneuve Bargemont, comtesse de Beauregard, baron et
baronne Gaston de La Motte, baron et baronne Merlin, colonel Gougon, vicomte Arthur dé Chezelles, Mme et Mlle Annenkoff, M;. Jean de Chezelles, etc. j
,Après la cérémonie, le corps est resté déposé, dans les caveaux de l'église. ̃ On nous annonce la mort de Mlle 44 Valarino, décédée à Luz-Saint-Sauveur, }g 7. septembre,, • ) ̃'•L.- Selon la volonté de la défunte, son corps I été transporté à Paris, pour y être incinéré-; çf; ses cendres reposent au Columbarium du Père? ̃ Lachaise. Il ne sera pas envoyé de faire-par^ Cet avis: en tiendra lieu.1 • ̃:•> ̃«.<̃'>̃
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LA SAISON
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DU TQUQVET-PARlS'PïJA^ÏX*
Continuant la série de ses grands dîue^dë "̃
,galà,,ïjui ont,étéi.Jli'u^e:i(|'es,.sr|andes à^tract^pi^
de la saison estiygler; la, "direction dw ca^in'aj^è^ la forêt organisera nouveau l'une de çpsjrs^i: des fêtes si appréciées, le. samedi soir-i8's^V tembre, à l'occasion des tournois internatiôr s naux de tennis et de golf, actuellement ej| cours. T Les célèbres danseurs miss Harriet et Garât" se produiront au cours de ce « dîner de gala des poupées parisiennes ». A l'issue de celui-ci des cadeaux de valeur seront remis à toutes les dames présentes. II y aura un cotillon^ deux jazz, et tout promet que l'on s'amuser4 • beaucoup car les inscriptions sont déjà trè§'- nombreuses. •
DE BIARRITZ
Leurs Majestés le roi et, la reine d'Espagne ont déjeuné, hier, à l'Hôtel du Palais, à la table du marquis et de la marquise de Viana. Les autres invités étaient duchesse de .Sani tonia, duc de Miranda, duc de Tarancpn, marquis et marquise de San Miguel et le marquis de Jaucourt.
Mr et Mrs Harold Mac Cormick ont doû* né ce matin un déjeuner très élégant à l'Hôtçl du Palais leurs invités étaï^it <>'< S. A. I le Grand-duc Dimitri, S. A. I le Grantji duc Boris, Mr et Mrs Sam Pari, comtesse Guil* > laume de Ségur; comtesse de Bernsdorff, barfl$ :i. de Gunzbourg, Mrs Bâche, miss Mary Leary, Mi et Mine Mai: Wiffiams,; M. de" Bleéson,- M-Eai- diewsky, Mme Teiiy, -M. 'Pierre'1 Plessfe/ Mr: $tû.*ï: ̃rani. ;l :>'>->>' ><<̃ ̃
VICHY i
La saison à Vichy bat encore son plein, Grosse affluence aux Sources ainsi qu'aux hôtels Parc et Majestic Carlton, Ther. mal. Devant ce succès, M. Aletti a décidé de laisser ouvert toute l'année l'hôtel du Parc et « Chantecler » Vichy est l'étape indiquée pour les automobilistes se ren, dant dans le Midi.
On a vendu hier
le raisin de la Treille du Roi
Vieille tradition dont le protocole se déroule, chaque année en septembre, -à Fontainebleau on vend aux enchères lejtr raisins de la treille du Roi. La vente a eu lieu hier, selon cette hà* bitude solennelle, dans une des salles dfiv palais. Un certain nombre de lots ont été adjugés. Les grappes, particulièrement" lourdes et dorées proviennent .de. la fa.
meuse treille qui s étend, Sur ijn-kilomè^
tre et demi, de là porte d'Avonfà' iaVprqy, menade d'Avon. »La. vente-a-produit 6,885 francs, faisant ressortir le prix du kilo à 5 fr. 40.
̃ £Uh;v'ri ̃ -'̃*̃<> j-s^^
Réception d'adieu
en l'honneur du général Bertrand Casablanca, 17 septembre. Hier soir, au Cercle militaire, les officiers de la garnison, auxquels s'étaient joints de très; nombreux officiers de complément, ont offert une réception en l'honneur du général Bertrand, commandant supérieur des troupes de la côte, qui passe dans le cadre de réserve.
Le général Dangan, commandant en chef par intérim, et le général Colombat ont présidé la cérémonie, qui est restée empreinte de cordialité et de franche ca-' maraderie.
Quelques allocutions ont été pronon.cées et un officier d'état-major a lu un. ordre d'adieu, signé par le général en chef et relatant la brillante carrière mi.litaire du général Bertrand. Le général Bertrand partira incessam- ment pour la France, mais il reviendra s'installer définitivement au Maroc où il mettra en valeur l'importante propriété qu'il a acquise aux environs de Casablan-
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dit fils aîné du sultan±du Maroc
Casablanca, 17 septembre. Au début- d'octobre, auront lieu à Marrakech d'importantes fêtes indigènes, au cours desquelles le sultan Moulay Youssef mariera son fils aîné, Moulay Idriss, héritier pré. somptif du trône du Maroc, à la fille du pacha El Glaoui.
Le voyage de l'escadre française '` dans la Baltique
Varsovie, 17 septembre. Le chef du département militaire auprès du commissariat général de la République polonaise, de Dantzig, le commandeur Jacynicz, a donné une réception en l'honneur de l'ambassadeur français, M. Laroche, du chef" de la mission militaire, général Chaçty,, et des officiers de l'escadre française -aç«\ tuellement à Gvdnia.
DERNIERE HEURE
EN ANGLETERRE
M. Baldwin propose aux mineurs
,de reprendre le travail 1 Londres, 17 septembre. Le prejaflier ministre a eu aujourd'hui de 1 longs entretiens séparés avec les p membres du Comité central de l'h. p Sudation, des propriétaires de mines f et les membres du Comité exécutif u des mineurs, afin de rechercher sur c quelles bases ré travail, interrompu r il y a vingt semaines, pourrait être s immédiatement repris dans les houil- 1ères de Grande-Bretagne.
L'entretien entre M. Baldwin et les s représentants patronaux n'a donné < aucun résultat positif, ces derniers E ayant déclaré qu'ils n'avaient pas t qualité poiy engager la responsabi- l lité de tous les propriétaires de mi- 1 nès depuis que ceux-ci se sont mis I d'accord pour que le conflit avec leurs ouvriers soit réglé au moyen ( d'accord régionaux variant avec les conditions particulières existant dans chaque district minier. s D'autre part, la discussion entre g le premier ministre et les délégués t mineurs a été très laborieuse et jus- < qu'ici peu de progrès ont été faits ̃> dans la voie d'un règlement. < M. Baldwin à suggéré que le tra- -Yùiî soit tout d'abord repris. Après quoi, des négociations directes côm- .ûenceraient dans chaque district en^kpa|E$ms et.ouvriers et tous les a&, 'Oocaux seraient ensuite soumis a.-otttîratif ication du Conseil national. Le gouvernement s'engagerait à ce que cette ratification ait Heu dans un délai fixé à l'avance de même qu'il veillerait à eë que lesiaférêts des ouvriers ^He'Sojent lésés en aucune façon :Wr'?sûi te '-de la reprisé immédiate du travail si aucun accord définitif quelconque ne pouvait être réalisé entre les parties intéressées.
Les dirigeants des mineurs se sont réunis dans la soirée et ils ont décidé de convoquer pour lundi prochain une réunion pleinière du comité exécutif de leur fédération pour examiner les propositions faites aujourd'hui par M. Baldwin et élaborer la réponse à y faire. Il est probable que le comité exécutif convoquera ensuite une conférence des délégués mineurs, qui est seule qulifiée pour prendre une décision définitive au sujet d'un règlement du conflit
-*»i
L'Italie et FEspagne se prépareraient à agir au sujet de Tanger
Londres, 17 septembre. Mercredi"~dernier, l'ambassadeur d'Italie s'est rendu spécialement à Saint-Sébastien pour se concerter avec le général Primo de Rivera en vue d'établir une politique commune italoespagnole au sujet de Tanger. Le Daily Chronicle croit savoir que, le, gouvernement, italien se serait engagé à appuyer les revendications espagnoles mais on ignore ce que l'Italie compte obtenir, en échange à Tanger ou ailleurs.
Il est possible que l'escadre italienne, qui vient d'être l'objet d'une réception enthousiaste au Ferrol, s'arrête à Tanger en rentrant en Italie. Elle y rencontrerait les navires espagnols qui y stationnent, et la fraternisation des deux flottes en cet endroit serait particulièrement significative.
1 L'incertitude de la situation en Espagne peut pousser le gouvernement du Directoire à continuer à chercher des diversions du côté de l'Afrique.
UNE GREVE A ANVERS
B'ruxelles, 17 septembre. Les ouvriers des fonderies d'Anvers se sont mis en grève. Ils demandent une augmentation de 50 centimes de l'heure, 1
L'OPINION DES AUTRES
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_si t, "'ib Itesj'eformes
Dès deux réformes, l'administrative et la judiciaire, la première semble d'ores et déjà acceptée par l'opinion. Pauvres souspréfets Leur disparition suscite bien, de-ci de-là, quelques remous, mais on sent que cette agitation s'apaisera vite. Elle est sans profondeur. Chacun a l'impression que si la réforme avait été plus étendue, plus générale, les doléances eussent été beaucoup moins vives encore. Et puis les sous-préfets viennent de recevoir le coup de grâce d'amis bien maladroits. On ne les défend plus que pour des raisons électorales. Nous avons cité récemment ies commentaires habiles, mais combien significatifs de l' « Œil de Chat de l'IMPARTIAL FRANÇAIS. Or un autre organe radical, la VOLONTE, a proclamé avanthier, sans aucune prudence, que sous prétexte d'économies, on était en train de détruire « l'armature de la Républiques. Beaucoup de nos confrères s'amusent de cet aveu. « II est impossible d'avouer plus crûment, dit le « Témoin du NOUVEAU SIECLE, que les sous-préfets sont des agents électoraux et rien de plus ». il. Emile Buré (AVENIR) incite M. Poincare à l'énergie
Aujourd'hui, audace est prudence. Notre président du conseil ne se sauvera qu'en faisant front résolument à l'adversaire qui cherche à l'intimider. Plus., de 1 dejnirmesures. Il faut que la réforme administrative soit complète et qu,e la. région,, s'organise rapidement. ̃ ̃• .«0>ï'~« ;̃•̃;<" ''̃ -•̃-̃• -̃ Il semble décidément que, sur ce point, raccord soit unanime.
Le sort des officiers ministériels
La réforme judiciaire, elle, continue à préoccuper plus sérieusement l'opinion. Le gouvernement paraît n'être pas resté insensible aux observations présentées soit dans ce journal, soit ailleurs, sur le sort fait aux officiers ministériels. Un article du TEMPS est venu hier soir apporter quelques nouvelles indications intéressantes sur la solution pratique qui pourrait être donnée à cette délicate et complexe question.
Notre confrère rappelle d'abord qu'il n'a jamais été question de ne pas rembourser les greffiers des tribunaux d'arrondissement supprimés
Mais comment calculer le montant de ce remboursement ? C'est ici une question de ouotité, de règlement ex sequo et bono d'où oc sauraient être absentes les considération
EN CHINE
Les forces de Changhaï auraient attaqué
les troupes rouges de Canton
LONDRES, 17 septembre. Un télégramme de Shanghaï annonce que -pendant que les troupes cantpnaises -perr.di'aiént un temps précieuxx à se fortifier dans la région d'Kan-Kéou, une partie des forces du, gouverneur de Shanghaï effectuait un mouvement convergent et attaquait une des ailes des troupes rouges dans ls environs de Ou-Sich.
D'autre part, les troupes du nord sont toujours maîtresses de la ville de Ou-Chang et toutes les attaques effectuées par les forces rouges qui tentaient de les en déloger ont été repoussées avec de grosses pertes pour les assaillants.
Les rapports demeurent tendus entre la Chine et l'Angleterre Hoxg-Koxg, 17 septembre. A la suite des assurances données par le gouvernement de Canton pour protéger les cargaisons et les passagers et pour assurer la police sur la rivière contre l'immixtion des piquets de grève, les autorités navales britanniques ont retiré leurs canonnières. Mais, d'autre part, le général Yang Sen a informé le ministre des affaires étrangères à Pékin que ses troupes repousseront toutes nouvelles expéditions des forces navales étrangères pour libérer les deux vapeurs anglais qui ont été saisis il y a quelques jours.
M. Churchill n'irait pas en Amérique
'Londres, 17 septembre. La Westminster Gazette écrit qu'il est encore pour le moment très improbable que M. Churchill se rende en Amérique pour y assister à une conférence financière, annoncée par certains journaux, et qui aurait lieu entre le président Coolidge, les ambassadeurs de France et de GrandeBretagne et l'ambassadeur américain à Berlin.
Arrivée du ministre
des affaires étrangères d'Egypte Marseille, 17 septembre. A bord du paquebot Comorin, arrivé aujourd'hui à Marseille, se trouvait Sarwat pacha, ministre des affaires étrangères d'Egypte, qui se rend à Paris.
o-
Indemnités bulgares
à la Grande Bretagne
Sofia, 17 septembre. Le Parleme'nt bulgare a ratifié l'accord fixant le mpntant des indemnités que le gouvernement bulgare aura à verser' aux deux sociétés britanniques dont lesrusines furent: :ejndojuniagées_aù. cours de la première guerre balkanique.
-*&*
L'épidémie de typhoïde de Hanovre
Bkiujx, 17 septembre. On signale, à l'heure actuelle, 1.259 cas de fièvre typhoïde dans la ville de Hanovre.
Tous les malades sont isolés dans différents locaux militaires. Trentesept cas sont mortels, la plupart des autres ne sont pas dangereux. Les rapports officiels disent que l'épidémie est enrayée. Deux mille personnes ont été vaccinées la nuit dernière.
L'exposition de textiles qui devait se tenir à Hanovre la semaine prochaine a été interdite par un arrêté municipal paru hier et se trouve reportée à une date ultérieure.
)m.t-n–At.
'équité et d'opportun. Il va îlcu'- (i vi'tf cmment de prendre pour base le prix paye par le titulaire lors de l'acquisition de la charge, tel qu'il a été porté à la connaissance de 1 administration. Cette dernière, en effet, ne saurait tenir «ompte de conventions nécessairement secrètes ayant pu modifier ce prix, conventions dont la loi proclame la nullité. Mais, daus de nombreux cas, ce prix de chancellerie ne correspond pas, il s'en faut, a la mileur actuelle de la charge, cette valeur ayant pu augmenter considérablement. On devra tenir compte de ce, facteur dans la plus large mesure possible, et faire allouer aux intéressés des sommes convenables, c'est-à-dire qui ne soient pas hors de proportion avec 1 étendue de la perte qui leur est imposée. Les tarifs des greffes ont été augmentés récemment la valeur des charges s'en est trouvée accrue, et les greffiers subsistants, maintenant que l'augmentation joue à plein, trouveront dans ces nouveaux profits, ainsi que dans 1 accroissement certain et considérable des affaires soumises à leur tribunal, les moyens de faire face aux payements qui leur incomberont, payements en prévision desquels, nous le rappelons ici, l'Etat s'est institué leur banquier.
Le cas des avoués est différent. Ils survivent à la disparition des tribunaux, mais les conditions dans lesquelles s'exerce leur activité professionnelle vont se trouver profondément modifiées
Dans les arrondissements dépourvus de barreau, les avoués étaient admis à plaider, non point à, la vérité en vertu d'un droit, mais seulement d'une autorisation donnée par le tribunal. En fait, auprès de certains tribunauXi la plaidoirie occupait une place importante dans l'activité de l'avoué, et la rémunération qu'elle comportait entait en compte dans le prix des charges. Le tribunal disparait l'avoué a la faculté de conserver sa résidence et de continuer à exercer, comme avoué, dans les limites de son ancienne compétente territoriale va-t-il perdre, avec la possibilité de plaider, une partie souvent fort importante de la valeur de sa charge ? Nous croyons savoir que le garde des sceaux et ses collaborateurs envisagent la possibilité d'admettre les avoués se trouvant dans ce cas à plaider concurremment avec les membres du barreau, devant les tribunaux maintenus. Cette faculté leur serait conservée tant qu'ils resteront en exercice, et serait même étendue aux acquéreurs de leurs charges aussi longtemps qu'une décision motivée de la cour d'appel, approuvée par la chancellerie, n en aura pas décidé autrement. -de l'éloigne-
Quant aux sujétions résultant de l'éloignement du siège, en ce qui concerne notamment les fréquents déplacements qui en résulteront, il n'est pas impossible de concevoir un modus vivendi de nature à en diminuer les inconvénients. La chancellerie a, nous dit-on, l'intention de demander aux reseaux de chemins de fer, par l'intermédiaire
LE PACTE ITALO-ROUMAIN Rome, 17 septembre. Le traité d'amitié et de collaboration italoroumain stipule que les deux souverains, désireux de resserrer les liens d'amitié des deux pays, soucieux d'assurer la paix générale et la sécurité de leurs peuples et de consolider la stabilité politique nécessaire au relèvement moral et économique de l'Europe, résolus à soutenir l'ordre juridique et politique international, désireux de donner à leurs peuples des garanties complémentaires dans le cadre du pacte de la Société des nations en s'inspirant des principes établis par le traité de Locarno, sont tombés d'accord ̃̃
1° Pour se prêter'ùn appui mutuel et une collaboration -cordiale pour le maintien de l'ordre' international, ainsi que pour le respect et l'exécu,tion des obligations stipulées dans les traités dont ils sont signataires 2° Au cas de complications internationales, et si les hautes parties contractantes tombent d'accord sur le fait que leurs intérêts communs sont ou pourront être menacés, telles s'engagent à se concerter sur les nïesures à prendre en commun pour les sauvegarder
3° Au cas où la sécurité et les intérêts de l'une des hautes parties contractantes seraient menacées par suite d'incursions violentes provenant du dehors, l'autre partie s'engage à lui prêter son concours bienveillant, son appui politique et diplomatique dans le but de contribuer à faire disparaître la cause extérieure de ces menaces
4° Les hautes parties contractantes s'engagent à soumettre à l'arbitrage les questions qui viendraient à les diviser ou qui n'auraient pu être résolues par les procédés diplomatjques ordinaires
5° Le traité aura une durée de cinq années.
Le général Primo de Rivera tient à rendre hommage au « sens démocratique » de la France
Madrid, 17 septembre. La présidence du Conseil communique une note reproduisant un télégramme adressé par le général Primo de Rivera à M. Quinonès de Léon, ambassadeur d'Espagne à Paris. Dans ce télégramme, le général Primo de Rivera déclare absolument inexactes certaines assertions- de journaux français d'après lesquelles des poursuites seraient menées directement en territoire français par des agents espagnols contre les émigrants.
Le général Primo de Rivera ajoute
« Des poursuites telles que celles dont on parle, nous ne les opérons même pas en Espagne où est pourtant indiscutable la souveraineté du gouvernement. Nous bornons nos réclamations auprès du gouvernement français, au minimum, parce que nous connaissons le bon vouloir amical avec lequel il remplit ses devoirs de surveillance concernant les émigrés qui conspirent de facto et aussi parce que nous res-
pectons, le grand sens démoamli-
;yfë ç~ë:lâ' rrqttce ef ~le sott gouver-
qùë qç.la France et de son gouver-
héme'Ht à V'égard de tous ceux qui
ïdi <lenïandent l'hospitalité. ̃
Le voyage à Paris
du docteur Reinhold
Berlin, 17 septembre. Le Bcrliner Tageblatt déclare que, dans ïe% milieux autorisés, on dément catégoriquement toutes les informations d'après lesquelles le ministre des finances du Reich, docteur Reinhold, se serait entretenu au cours de son passage à Paris avec les personnalités compétentes françaises de la question d'une participation indirecte de l'Allemagne à l'assainissement économique de la France. On fait remarquer au surplus qu'un semblable entretien du ministre des finances n'était pas possible pour des raisons bien tangibles avant l'entrevue d'aujourd'hui de MM. Briand et Stresemann,
du ministère des travaux publics, d'envisager des modifications d'horaires et d'assurer des correspondances de trains, de manière à faciliter dans certains cas les communications entre les villes où se trouvaient les tribunaux, supprimés ejt ,1e siège, des tribunaux maintenus. Il v i là, en effet, des aménagements a< rechercher, des commodités nouvelles à %ins-' tituer, qui apparaissent colnine'particulièrement opportunes en raison non seulement de la réforme judiciaire, mais aussi de la réforme administrative réalisée et de la réforme universitaire en préparation.
Rien n'empêche, d'autre part, la spécialisation dans le sein dés tribunaux maintenus d'une ou plusieurs chambres; 'devant laquelle ou lesquelles seraient portées toutes les affaires intéressant- les avoués de tel ou tel ancien siège ayant conserve leur résidence actuelle ces chambres siégeraient à jours fixes, une ou deux fois par semaine, et les déplacements des officiers ministériels seraient ainsi réduits au inimiiiiuiii. Rien n'empêche non plus les avoués non résidants d'entretenir au nouveau siège un clerc ou un mandataire commun qui assurera à peu de frais leur liaison avec le tribunal. C'est ici affaire d'initiative des chambres des avoués, de bienveillance de l'autorité judiciaire, de bonne volonté de tous.
Notre confrère ajoute en terminant que lundi prochain M. Louis Barthou réunira les chefs de cour en vue d'examiner avec eux les moyens de sauvegarder 3e plus possible, « notamment sur les points que nous venons de signaler, tous les intérêts légitimes ».
M. Emile Massard, conseiller municipal
de Paris, qui se trouve actuellement en Italie, a envoyé au MATIN quelques impressions et observations intéressantes sur l'état d'esprit des Italiens. Saisissons ce témoignage direct..Miciux^que certains articles de doctrine, it aidera à saisir les causes de l'agitation antifrançaise Vous savez ? me dit le guide qui me pilote dans un musée, vous savez ? L'assassin qui a tiré sur Mussolini venait de I-rcncc. Qu'est-ce que cela prouve ? `
Cela prouve qu'ils ont raison ceux qui prétendent que la France officieuse, et même officielle, conspire contre le fascisme, c'est-, à-dire contre l'Italie. Voyez ce journal il donne la liste des grandes associations françaises la franc-maçonnerie, la Ligue des Droits de l'homme, la Confédération générale du travail, la Fédération nationale des anciens combattants républicains, qui ont donné leur adhésion au comité d'action antifasciste, fondé à Paris. Or, c'est de ce comité qu'est sorti l'assassin, c'est ce comité qui a fomenté le complot et organisé l'attentat. Et mon guide de continuer à m'exposer ses raisons pour établir que c'est la France qui est responsable.
Que voulez-vous répondre à une pareille argumentation? Il faut être de l'autre côté de la frontière pour se rendre compte de l'état des esprits. On ne peut discuter, tellement le
Deux employés des P. T. T. t sont décores de la Légion d'honneur Nous relevons, dans la promotion de la Légion d'honneur du ministère du commerce, que nous donnons par ailleurs, les citations de deux employés des P. T. T. dont M. Bokanowski vient de reconnaître le mérite et la longue carrière laborieuse. Mme Azière, née Cappey, rece-. veuse de 4e classe à Ambérieu, a été nommée chevalier avec la citation suivante
Quarante-quatre ans de services. Gère, depuis vingt-huit ans, à l'entière satisfaction de 'l'administration, le bureau d'Ambérieu, élevé à la. troisième classe en 1922. En raison <îe leur.' importance, les bureaux de cette catégorie tsont généralement confiés à des hommes. Mine Aziere, qui,' • pendant toute la durée- de la guerre, à assuré un service de jour et de nuit particulièrement pénible et a fourni pendant toute sa carrière la preuve de son dévouement absolu à ses fonctions, v a été maintenue.
Le ministre du commerce et de 1 industrie a tenu à récompenser, en la personne de Mme Azière, les receveuses des P. T. T. dont les attributions se sont accrues, au cours de ces dernières années, dans des conditions exceptionnelles.
La citation de M. Colliard, chef de brigade aux bureaux ambulants de la ligne de l'Est, est ainsi conçue Trente-neuf ans de services civils et militaires.
Excellent fonctionnaire.
Grièvement blessé dans la catastrophe de chemin de fer de Noisy-le-Sec le 30 juillet 1926.
Le ministre du commerce et de l'industrie a tenu à honorer, en la personne de l'un de leurs chefs, les victimes du devoir professionnel.
Un Congrès des paysans du Centre -Est
A l'occasion Ou concours régional agricole, la Maison du Paysan, qui 'groupé 2.300 associations agricoles du Centre-Est, organise à Di- jon, le 'samedi 25 • septembre,- un grand congrès des Paysans du Centre-Est, sous la présidence de M. le marquis de Vogué, membre de l'Académie d'agriculture, président de la Société des Agriculteurs de France et de l'Union Centrale des Syndicats
raçricoles. '̃̃̃̃̃) ̃̃̃̃̃̃-̃̃ >' ••
Ce congrès- promet d'être une manifestation d'une importance exceptionnelle tant par le nombre des sociétés qui v seront représentées que par l'actualité des questions traitées et la qualité des ,rapporteurs. M. le marquis de Vogué parlera sur la politique de production agricole (blé et vin en particulier) M. Pierre Caziot, ingénieur agronome, membre de l'Académie d'agriculture, sur les impôts agricoles M. Marcel Paon et M. Adrien Toussaint, sur la maind'œuvre agricole M. J.-M. Gatheron, directeur général de la Maison du Paysan, sur l'émancipation paysanne par la coopération.
Le traité d'amitié polono-yougoslave a été signé hier à Genève
Genkvk, 17 septembre. La Pologne et la Yougoslavie ont échangé aujourd'hui leurs signatures au bas du traité} d'amitié qu'elles yifïhifèïil. de conclure. Le 'dépôt des. ratm<ïittions aura lieu demain à la Spejité des nations.
La rentrée du Parlement italien
Rome, 17 septembre. Les jour-
naux annoncent que la Chambre sera convoquée au cours de la première quinzaine d'octobre.
Le conseil des ministres se réunira le 1" octobre.
AU « JOURNAL OFFICIEL » Le « Journal officiel publie les décrets relatifs à la nouvelle organisation et aux attributions de l'administration centrale et des services départementaux des régions libérées et portant suppression des emplois de secrétaires généraux à la reconstitution des régions libérées. Le voyage de M. Varenne
M. Pasquier, résident supérieur d'Annam, est chargé des fonctions de gouverneur général par intérim de l'Indochine pendant l'absence de M. Varenne.
Italiens s'expriment à notre égard avec passion et véhémence.
Et il faut lire tes journaux. Selon eux, la France est devenue le réceptacle de « l'écume de tous les pays ». Tous les gens sans aveu 4– ef sans patrie s'y réfugient.
̃ r– "Ce n'est pas étonnant, me dit mon coiffeur, votre population .baisse, vous ,avez. besoin de main-d'œuvre, et vous accueillez a bras ouverts les bandits de tous les pays. Merci.
Et « le premier de ces messieurs » qui attendait son tour dans « le salon » me dit en me remplaçant au fauteuil
Votre hospitalité, est une véritable comrlicïté.
Les gens les plus calmes sont exaspérés. Il est difficile de les raisonner. Je me suis efforcé d?opposer l'objection suivante
Si, en France, nous avons le tort de recevoir des gens sans aveu, si votre frontière est mal gardée, il semble que la votre l'est aussi mal en effet, Lûcotti n'avait pas de passeport et il a pu passer a Vintimille, rentrer en Italie sans coup férir.
C'est vrai. Aussi a-t-on destitué le chef de la Sûreté générale et va-t-on établir la peine de mort contre ceux qui attentent à la sécurité de l'Etat.
La peine de mort en matière politique ? 7 Pourquoi pas Nous avons obtenu notre tranquillité à l'intérieur. Nous voulons la garder. Et nous voulons aussi que personne du dehors ne vienne la troubler. Nous deviendrons féroces s'il le faut, et nous rappellerons le bourreau.
Je ne reconnais plus mes bravés Italiens que j'aime tant Eux si doux et si patients Ils sont déchaînés.
C'est qu'ils sont profondément reconnaissants à l'homme énergique qui les a sauvés du péril bolchevik et qui est devenu leur idole. Il y a quatre ans, tout le nord de l'Italie était matériellement au pouvoir des anarchistes. Ils s'étaient emparés de toutes les usines. de toutes les administrations, de toutes les municipalités. L'arrivée brutale des chemises noires a remis chaque chose en
place. ̃ n' u “•̃
Que sont devenus les socialistes avonsnous demandé.
La plupart se sont faits fascistes. Et les communistes? `t
Us sont allés en France, où les amis du gouvernement (sic) les protègent et leur donnent du travail.
Tout va bien depuis l'avènement du fascisme ? .? ,̃•
Oui, monsieur. D'abord, Mussolini a supprimé les Quand il y a un différend entre patrons et ouvriers, c'est une commission officielle qui le tranche et il faut se soumettre à la sentence rendue. Ensuite, il a défendu la lire il v a trois ans, on vous donnait l'2O lires pour 100 francs aujourd'hui, on vous donne 75,lires pour 100 francs. » Les mesures prises sont sensibles dans la vie courante.
» Nous sommes au régime du pain noir et la restriction de la pâtisserie. Les Italiens ne peuvent plus aller à l'étranger sans autofisatinn.
Je vais passer la journée à Lugano, venez-vous avec moi ? demandai-jc à. un de mes bons amis de Milan.
̃ Impossible, je. rie P(uis me déplacer que
Choses d'Italie
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NOUVELLES DIVERSES
Plutôt la mort que la prison M. Valadc, juge d'instruction, a procédé, hier, à l'interrogatoire de Léon Milchten qui, dimanche dernier, tenta de s'évader du Palais de Justice. Inculpé de vols à la tire avenue de l'Opéra et reconnu par ses victimes, le détenu a affirmé qu'il y avait erreur de personne, puis il a ajouté que s'il ne parvenait pas à s'évader il se suiciderait, car il avait horreur de la prison. L'assassinat 4e Petlipura
M. Peyre, juge d'instruction, a iuterrogé hier, en présence de M" Torrès et Marie Saîomon, l'Israélite Salomon Schwarzbard, qui, le 20 juillet, rue Racine, tua l'ataman Petlioura, ancien dictateur de l'Ukraine.
Le général Georges Petlioura, frère de la victime, s'est porté partie civile par l'organe de Me Wilm.
Le juge a entendu MM. Schouline et Bezpalko, anciens ministres de l'Ukraine, qui ont affirmé que Petlioura s'était toujours opposé aux pogroms et que eux, personnellement, sur l'ordre du dictateur, avaient fait des conférences dans les milieux antisémites pour recommander le calme.
Des officiers, notamment un colonel, sont venus déclarer qu'ils avaient empêché leurs régiments de se livrer à des massacres.
Valeurs à. l'eau
A, la suite de nombreuses plaintes, M. Géiity, juge d'instruction, a ouvert une information pour escroquerie et abus de confiance contre le directeur de l'Office de crédit de valeurs à lots, 49, rue Laffitte, et contre le Çomptoir Méridien, 16, avenue du Bel-Air. Ces deux sociétés qui vendaient à tempérament des valeurs à lots, n'ont pu livrer à leurs clients les titres souscrits qu'ils avaient engagés au Crédit Municipal. Le juge, après avoir fait perquisitionner aux deux sièges de ces sociétés, a ordonné leur fermeture. Le directeur a été arrêté.
̃>̃̃ • ̃•̃• Le cadavre '• '\l de la forêt de Chevreuse ;'1 Les inspecteurs de la première brigade mobile, en collaboration avec les inspecteurs de la préfecture de police. s'efforcent toujours d'établir l'identité de" la fillette, dont les restes furent retrom'es dans la forêt de Chevreuse. Tbutes les disparitions signalées deptilsiun certain temps sont vérifiées avec soin, mais les recherches ne pourront être vraiment efficaces qu'après l'expertise des ossements.
D'autre part, de nouvelles battues vont être faites dans la région des Essarts-leHoi, et peut-être sondera-t-on la « Mare aux Chiens », pour essayer de retrouver la tête, les pieds et les mains qui manquaient au squelette.
Tentative de suicide
d'un détenu
Un détenu à la maison d'arrêt de Béthuiie, le nommé Georges Dufresnoy, qui avait voulu dernièrement assassiner un gardien, a tenté de se pendre.
Considéré comme un simulateur, ce cambrioleur dangereux, auteur de plus de quarante cambriolages qui lui rapportèrent plus de 500.000 francs, sera transféré à Paris pour être soumis à un examen médical.
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Arrestation L cl'incendîaires Lb$ auteurs, dçj incendies dêrécoltes' qui ont eu lieu à Port-le-Grandv aux environs d'Amiens, viennent d'être arrêtés et écroués à Abbeville. Ce sont les nommés Mouret Lucien, âgé de cinquanteneuf ans, et Emile Tellier, cinquantedeux ans, ouvriers agricoles.
Ces individus ayant été congédiés, ont agi par vengeance. Ils ont combiné un double incendie qu'ils ont provoqué avec la complicité d'une femme nommée Brisbart Lasalle, qui a été également écroilée.
Acte de sorcellerie
Une Espagnole nommée Elvire Hernandez, qui vivait à Perpignan avec un de ses compatriotes nommé Joseph Tamera, âgé de vingt-neuf ans, ayant quitté son ami, ce dernier pria un de ses camarades, Julien Pastor, âgé de quarante-sept ans, brocanteur, de faire revenir l'infidèle, par des procédés de magie. Le brocanteur se livra à de préten' dus actes de sorcellerie et, à plusieurs reprises, se fit remettre des sommes importantes par Tamora.
Celui-c,i, ne voyant pas revenir Elvire
Hernandez, a porté plainte contre Pastor, qui aurait déjà en maille à partir avec la justice.
Voleurs d'autos
L'inspecteur Poisson, du troisième district, arrête, boulevard de Sébastopol, le chauffeur Victor Dondarffe, 25 ans, sans domicile connu, qui tentait de vendre une automobile volée.
Il avoua être l'auteur du vol d'une camionnette enlevée aux Halles il y a quelques jours, qu'il avait abandonnée rue Daguerre faute d'essence.
Les mauvaises sages-femmes Mlle Moison, demeurant rue de Sèvres succombait, dernièrement, à la suite de manœuvres criminelles, à l'hôpital de la Charit'é. Le permis d'inhumer fut refusé et M. Mollard, commissaire de police du quartier Notre-Dame-des-Champs, ouvrit une enquête. '̃
La coupable, Mme Michonneux, sagefemme, fut arrêtée. Elle avoua les faits au cours de l'interrogatoire.
Elle est inculpée d'autre part d'exercice illégal de la médecine, faute d'avoir fait la déclaration nécessaire.
Violent incendie
près de Provins
T'n violent incendie s'est déclare au s village de Mortery, dans les dépendan- t ces d'une ferme "exploitée par M. Orneau. 1 Le sinistre est dû à l'imprudence d'un ouvrier de la machine à battre. Il prit g rapidement une grande extension en I raison de la sécheresse et du manque d'eau. Plusieurs maisons du village furent menacées et un certain nombre de remises renfermant des récoltes ont été la proie des flammes. Des chevaux et des moutons ont été brûlés. t Les pertes, non encore évaluées, sont énormes. L'auteur involontaire de ce si- nistre a été arrêté. Il mit le feu en je- · tant une allumette dont il avait fait < usage pour fumer. t 1 L'esprit d'imitation ]
L'Américain qui s'était fait conduire en fiacre de la place Vendôme à Biarritz fait des jaloux. Le Norvégien Christian Romaéis, étudiant en droit, âgé de 28 ans, hélait un rffecre, l'autre soir, en face ,4e la gar# du Nord, pour se faire conduire,; avec deux camarades, à Monte-Carlo. Le cocher crut à une plaisanterie et conduisit le joyeux trio vers Montmartre.
Furieux de ce changement d'itinéraire, l'étudiant prit le cocher à partie et tenta de le frapper à coups de canne. Des passants s'attroupèrent et finalement client et cocher furent menés devant M. Bénezech. commissaire de police du quartier Saint-Vincent-de-Paul.
L'étudiant norvégien ayant péniblement tiré de ses poches un billet pour Dunkerque, le magistrat le fit paternellement accompagner par deux gardiens de la paix qui l'installèrent en wagon et ne le quittèrent qu'au départ du train.
Les accidents de la rue. Avenue d'Italie, un taxi a renversé et blessé Mme Elise Simonni, demeurant 67, rue Gérard. A Cochin.
Boulevard de l'Hôpital, un motocycliste a renversé M. Simon Grosse, 21 ans, 174, rue du Château-des-Rentiers, qui a été conduit à la Pitié.
Boulevard Saint-Germain, devant le numéro 144, le cycliste Lucien Georges, 9, rue Marceau, dérapa et se blessa grièvement. A la Charité.
Rue des Petits-Champs, Mme Beulmans, 4, place Gambetta, a été renversée par une auto. A la Charité.
Les cambriolages. M. et Mme Dupuis, rentrant du Midi, ont constaté que pendant leur absence des malfaiteurs avaient mis leur appartement au pillage. -r-. Une, étudiante descendue dans un hêtel, -rue- Vayiu, i s'est- < aperçue qu'on' lui avait dérobé dans sa Chambre une somme de 17.000 francs. en monnaie française et étrangère qui se trouvait enfermée dans une valise.
Des' cambrioleurs ont pénétré, au cours de la nuit, dans une pâtisserie située 129 bis, rue de la Pompe.
Ecrasé par une auto. Devant son domicile, 82, rue de Paris, à Cliçhy, M. Théodore Gasselin, 71 ans, a été écrasé et tué par une auto.
Noyé. On retire du canal Saint-Martin un homme ayant des papiers au nom de Jean Evens, 59 ans, 23, rue de Sambre-et-Meuse.
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Informations politiques Adresses au gouvernement
Au cours des récentes sessions des Conseils généraux, des adresses de sympathie et de confiance ont été adressées au gouvernement d'union nationale et à M. Poincaré par les Conseils de l'Ain, des Côtes-du-Nord, de la Gironde, de l'Orne, du Tarn-et-Garonne et par 28 conseillers généraux de la Manche réunis hors session.
pour des motifs très sérieux et justifiés, me répondit-il. Le « duce » a dit « Défense aux Italiens d'aller dépenser leur argent à l'étranger qu'ils le dépensent ici, ils ont de quoi s'amuser mieux et meilleur marché que partout aiiteui*J)omy ;lès-"frenUêrte eortt'-fêr-' mées, sauf pô*UF ceux qui peuvent justifier d'une occupatîW lucrative au dehors. M. Emile Massard a trouvé partout, dans toutes les classes de la société, le même enthousiasme à l'égard du Duce Mais vous n'avez plus ni la liberté de la presse, ni la liberté de la tribune ? Justement, s'écria le commis qu'interrogeait notre compatriote.
Justement, reprend le commis, nous sommes débarrassés des phraseurs et des inutiles. Il y a cent ans qu'on aurait dû prendre ces mesures. Les travailleurs, les honnêtes gens sont rassurés. Il n'y a plus de sociétés secrètes, ni socialistes, ni franc-maçonnes plus de maffia et de camorra. Oui, nous sommes contents.
Encore une fois, qu'objecter à tout ceci ? Les Italiens ont le droit de se gouverner comme ils l'entendent, le droit d'acclamer le dictateur Mussolini et d'applaudir. Mais ils ont le tort de s'en prendre a toute la France quand leur arrive un accident.
A l'heure qu'il est, qu'on y prenne garde, l'Italie, unie et forte, est en pleine ébullition. C'est pourquoi il importe non d'exciter les passions, mais de faire de part et d'autre un effort sincère de compréhension. Connaissons mieux l'Italie et que, de son côté, elle cherche l'esprit et l'âme de la France ailleurs que dans les âpres polémiques de nos partis de gauche. Choses d'Espagne
'L'opinion française n'a peut-être pas très bien compris les raisons qui poutssdêïït le c'orps de's! bfnciers d'artillerie' a se soulever contre le général Primo de Rivera, sans du reste être suivis le moins du monde par les autres corps militaires et à plus forte raison par le peuple. On ne s'est pas expliqué l'obstination des gradés d'une technique à s'opposer à tout avancement au choix. Ce sentiment sera sans doute mieux compris quand on aura lu le récit pittoresque de notre confrère L.-C. Royer, du PETIT PARISIEN. Notre confrère est allé à Ségovie. Il a visité l'Alcazar, siège de l'Académie d'artillerie. On lui avait dit que, derrière la salle du Trône, se trouvait une salle ronde renfermant le secret de la conspiration. Il a voulu la visiter et il y est parvenu, grâce à la complaisance d'un guide. Mais écoutons-le
Le guide sourit, hésite, puis me, fait si-
gne.
Nous passons derrière le trône de la reine Isabelle. Il y a, effectivement, une porte l étroite et fermée.
DERNIERE HEURE- SPORTIVE Le retour des aviateurs
Challe et Weiser
Hier, à 19 h. 30, ont atterri au Bourget les aviateurs Challe et Weiser qui, le 1" septembre dernier, avaient porté à 5.200 kilomètres le record du monde de distance en ligne droite, en effectuant sans escale le parcours Paris-Bender-Abbas. M. Bokanowski, ministre du commerce et de l'aéronautique, accompagné de M. Fortant, directeur général des services de l'aéronautique, h souhaité la bienvenue aux aviar teurs à leur descente d'appareil. Il a associé, dans de chaleureuses félicitations, l'avion Bréguet 19 et la magnifique endurance des aviateurs, qui ont permis un si remarquable exploit.
La traversée de l'Atlantique Elle est ajournée à lundi
New- York, 17 septembre. Le capitaine Fanck a annoncé que, par suite du temps défavorable, il retardait son départ jusqu'à lundi prochain, au petit jour.
Norman Derham à la nage a traversé la Manche
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Une fois de plus cette année, la traversée de la Manche à la nage vient d'être réussie. Un Anglais, M. Norman Derham, qui était parti jeudi soir des environs de Calais, a touché terre hier matin à Margaret Bav, à 10 h. 57, mettant 13 h. 56 pour faire le parcours.
Le record du nageur français Michel, qui est de 11 ;h< 5 minutes, n'est donc pas battu,
Derham a annoncé qu'il avait l'intention de renouveler sous peu son exploit, mais cette fois en partant de la côte anglaise, pomme le firent ses deux compatriotes, le capitaine Webb, en 1875, et Burgess, en 1911. Derham s'attribue le prix de 1.000 livres sterling offert par le News of the World au nageur britannique qui traversait la Manche en moins de temps que l'Américaine miss Ederlé. Une jeune nageuse anglaise, miss Mariott, qui s'était mise à l'eau hier soir au cap Gris-Nez, a abandonné après être restée 13 heures dans l'eau.
R. Lacoste et J. Borotra en finale,du Championnat d'Amérique
En triomphant hier, à Forest Hills, près de Kew-York, de H. Cochet et de Vincent Richards dans les demifinales du championnat des EtatsUnis, René Lacoste et Jean Borotra se sont qualifiés pour la finale, tout comme il y a deux ans, à Wimbledon, dans'le championnat d'Angleterre.
C'est là un événement considérable, qui fera une profonde sensation 'aux nis et qui causera une grande joie aux sportifs français, surtout venant après le mauvais début de nos joueurs dans la coupe Da| vis.
Il y avait plus de 20.000 spectatcurs' lorsque H. Cochet et R. Lacoste furent en présence. Le joueur lyon'̃ nais, jouant la volée, eut tout d'abord l'avantage, prenant deux manches à R. Lacoste. Ce dernier, avec son calme imperturbable, fut ensuite supérieur à son adversaire dans toutes les tactiques et finalement eut la victoire par 2-6, 4-6, 6-4, 6-4, 6-3.
Ce fut ensuite la victoire de Jean Borotra sur Vincent Richards, après une lutte acharnée.
s Comme le disaient hier les Evening News, les résultats du championnat sont bien plus importants que celui à de la coupe Davis, et tous les sports'• men vont être obligés de reconnaître que les joueurs français viennent de s remporter le championnat de tennis du monde entier. Paul Champ.
11 l'ouvre avec une énorme clef. Et nous voilà dans une tour toute ronde.
Neuf écussons sont apposés, au mur. Huit d'entre eux contiennent cènt'unoms. Le neuvième est vierge. IL y /a là des capitaines, des commandants, jusqu'à un général de brigade
Je pense vous aussi à la salle aux cercueils de VXtïânlide.
Mais non. Au-dessus de chaque liste, il y a cette inscription -̃•<̃/
Jefes Il oficiales une han obtenido ascenso por merito de guerra y en aras det camparierismo han cumplido su compromiso de
ltonor.
(Ça veut dire « Les chefs et les officiers (ci-dessous) qui ont obtenu de l'avancement pour mérite de guerre, se sacrifiant sur l'autel de la camaraderie, ont accompli leur enga-
gement d'honneur.)
Cet « engagement d'honneur » c était le serment de ne plus accepter d'avancement autrement qu'à l'ancienneté.
Les cent officiers dont les noms sont ici gravés ont renoncé aux galons gagnés sur le champ de bataille.
Anciens élèves de l'Académie d'artillerie, ils avaient, comme tous leurs camarades, juré de ne plus jamais se dépasser les uns les autres.
Ce serment signifie Nous nous valons tous. Il signifie aussi nous ne devrons jamais rien à l'intrigue. Pour barrer la route à tout favoritisme possible, nous préférons que notre bravoure ne soit pas recompensée. J'indique, immédiatement, que le serment date de cinquante ans. Il se renouvelle à chaque promotion.
Il faut bien que j'ajoute que le décret, déjà assez ancien du général Primo de Rivera, qui relevait les artilleurs dudit serment et rétablissait l'avancement au choix, en temps de guerre, précédait les nominations, au choix, précisément, du fils et du gendre d'un ambassadeur, et aide de camp du roi.
Que ces nouveaux promus méritassent leur avancement,1 itôus< lès ànticris" élèves de l'Académie vous diront que ce n'était pas- la question. ̃ • ̃
La question' était de savoir si leurs noms viendraient s'ajouter à ceux des renonciateurs.
Ça se serait peut-être arrangé si un nouveau décret n'avait paru qui permettait l'avancement au choix, en temps de paix. C'est ce décret qui mit le feu aux poudres. Oui, décidément, cette salle ronde, c'est bien la salle des cercueils.
Les artilleurs espagnols y ont enterré, pour jamais, toutes leurs ambitions..
Leur serment, leurs renonciations paraissent contraires à la logique et à la justice. Ils ne sont pas sans grandeur.
C'est pour défendre leur tableau d'honneur de l'Alcazar que des milliers de jeunes gens ont risqué leur destin et leur vie.
Voilà le secret de Ségovie.
Cette histoire n'est-elle pas curieuse ? Elle précise un des traits du caractère espagnol. Elle éclaire complètement l'origine d'un mouvement qui donna lieu chez nous à tant d'interprétations erronées
ou malveillantes.
i ou malveillantes. Pierre Villette.
LE FIGARO Mm ETATS-UNIS
DÉSARMEMENT
1 NOUVEAU MALENTENDU
DV tristes nouvelles nous arrivent des Etats-Unis. L'opinion publique là-bas se sent très sincèrement découragée. De quoi s'agit-il ? Tout simplement de la marche lente des délibérations de la commission préliminaire t– ou provisoire de désarmement. L'Amérique s'étonne de tant d'hésitation, lorsque personne au monde ne veut faire la guerre. Et elle est très peinée d'un spectacle si douloureux. Elle était venue à Genève d'un seul bond, pleine d'espoir. Elle était d'un bon vouloir touchant.
Sa délégation est la plus considérable de toutes au bord du lac Léman. Il y a là des spécialistes techniciens éminents, et son chef est un des meilleurs d'iplomates de l'Europe. Le Président de la République s'était fait un point d'honneur de ne pas souffrir que le Sénat mît la moindre entrave, à la démonstration, qu'il tenait à faire à l'univers, du caractère pacifique et désintéressé des Etats-Unis. Donc, après avoir attendu longtemps le bon plaisir de l'Europe pour la convocation de la Conférence, il arrachait d'autorité les crédits au Sénat, aussitôt qu'il apprit par câble que les puissances étaient prêtes à causer. Quarante-huit heures après, toute la délégation était en route.
Puisqu'elle se rendait en Suisse à un moment psychologique les citoyens américains attendaient monts et merveilles. Le temps a passé, et les correspondants américains à Genève ne parlent plus de merveilles, mais seulement de monts. L'AinériquéOïOmmence se demander si l'Europe n'est pas de mauvaise foi. Elle devient sceptique sur lé désir des Européens de désarmer. Cela fait un nouveau malentendu entre l'Europe et l'hémisphère occidental. Et celui-là reste aussi gros que naïf;
Mais à qui la faute ? A qui, en toute sincérité, si elle n'est pas à ceux qui, étant venus en Europe pour causer désarmement, n'avaient pas une politique de désarmement ? Les Etats-Unis sont allés à Genève sans autre but que d'être utiles to do ail they could to help. Attitude délicieuse, mais ambiguë et absolument inutile attitude, du reste, qui les exposait à devenir les complices innocents, et successivement de toutes les grandes puissances sauf la France
Un principe seul, adopté d'avance d'accord avec la France, un principe qui est en. réalité autant américain que français, aurait tout clarifié et écarté les déceptions actuelles. C'est le principe du droit de chaque nation à conserver ses propres outils de défense nationale. On n'a pas posé ce principe nettement, et il s'en suivait confusion et intrigue. Alors la commission préliminaire ou provisoire de désarmement va-t-elle se séparer sans avoir fait un seul pas en avant ? Ne le croyez point. Les Américains de la délégation auront appris ce qu'ils ne sa- vaient pas d'avance. Ils auront constaté que l'Europe est l'Europe, et que lorsque la France, par exemple, refuse d'abolir sa flottille de sous-marins, elle agit selon des inspirations, de hqn sens tout à fait américaines. ̃ '̃' ̃ ̃•'• ;r! t HVYMortoit.FiUlert.on.
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ABÎMÉ è la liiaie aine
Il y a cent ans presque en 1835 exactement que de Tocqueville déclarait d'une façon par trop catégorique « L'Amérique n'a pas de ̃ littérature. » Pourtant, même à cette époque, il eût été difficile de concilier cette affirmation avec celle du prince Murat qui, dès 1832 avait écrit que, « tout le monde est littérateur aux Etats-Unis. » Peut-être de Tocqueville ignorait-il que nous avions connu assez vite en France tout au moins certaines productions littéraires de l'Amérique. Le très charmant « Livre d'esquisses », de Washington Irving avait paru sous sa livrée française en 1832 et la maison Firmin Didot, justement réputée pour l'excellence de son savoir-faire, venait de publier dans notre langue les œuvres de Fenimore Cooper, travail dû à la plume exercée du traducteur attitré de Shakespeare, à savoir Benjamin Laroche. Toujours est-il qu'un éclatant démenti allait, sous peu, -être donné à l'éminent Homme d'Etat. A partir de ce moment, les écrivains américains se révèlent toujours plus nombreu^ej: de plus en plus originaux. Chez nous, non seulement toutes les grandes revues celle des Deux Mondes en' tète suivent attentivement le développement littéraire de l'Amérique du Nord et s'efforcent par de larges extraits des écrivains les plus marquants des Etats-Unis, d'en faire connaître leurs oeuvres, mais tous nos littérateurs contemporains s'occupent à des titres divers des hommes de lettres américains. C'est, pour ne 'citer que les plus entreprenants ou les plus actifs, l'infatigable touche-à-tout Philarète Chasles qui, en 1851, fait paraître ses « Etudes sur les Anglo-Américains », c'est Laboulaye qui traduit les œuvres de Franklin, c'est Xavier Marinier qui fait connaître les poésies de Longfellow. On publie dans notre langue les écrits des grands historiens américains, ceux de Bescott d'abord à cause des articles qu'avait fait paraître sur lui de Barani-e ensuite, ceux de Motley et de Bancroft plus tard, de Rémusat nous donne une étude sur Channing, et, presque en même temps, Emerson est traduit pour la première fois en français.
Mais malgré ces louables efforts, malgré l'attention toujours plus grande attirée chez nous sur l'Amérique, par suite d'abord de la Guerre de Sécession, et, tout récemment encore par la généreuse intervention de la République sœur aux côtés de la France dans la grande guerre, le public français restait ignorant, en général, de la richesse vraiment très considérable de la littérature américaine et se trouvait dans l'impossibilité matérielle d'en,connaître toute la variété et l'étendue. »'. C'est cette richesse, étonnante pour une nation aussi jeune, cette variété, cette étendue insoupçonnée, qui viennent d'être révélées d'une faKon fort heureuse dans l'attrayante Anthologie de la Littérature américaine, due à la collaboration éclairée de M. Cestre, professeur à la Sorbonne, et Mme Gagnot, professeur au lycée VictorDuruy (1). Certes, dans un champ aussi immense, constellé de tant de floraisons diverses, il fallait un singulier discernement et un goût des plus exercés pour n'y cueillir que les fleurs les plus caractéristiques et les plus exquises, mais qui dit anthologiste, dit n'est-il pas vrai ? perspicacité et choix, et, ne serait-ce qu'à ce titre, le petit livre de M. Cestre et Mme Gagnot mérite tous les éloges..
Il est incontestable qu'en un cadre aussi étroit on ne saurait rendre pleinement justice à toutes les manifestations littéraires de l'Amérique di' Nord. Le format mêmo du volume s'y oppose. D'aucuns se (1) Un vol. 400 pages, chez Delagrave. gris 7 fr, 50.
plaindront peut-être de ne pas trouver telle page d'un auteur contemporain, tel passage indispensable, à leurs yeux, pour la juste compréhension du développement de quelque genre littéraire particulier c'est qu'ils ignorent sûrement à quelles difficultés insurmontables or. se heurte dès que l'on sollicite l'autorisation de reproduire ne serait-ce qu'un court extrait d'un livre récemnient paru -• c'est qu'ils ne. se doutent nullement jusqu'à quel point certains auteurs de nos jours se montrent volontiers jaloux de tous leurs droits pour ne pas dire inexorables et même, à leur heure, féroces
Mais si les extraits d'auteurs et les notices sur leurs œuvres et leur vie sont parfois et forcément un peu plus restreints que nous ne les eussions voulus, nous pouvons, par contre, louer sans restriction la maîtrise tout exceptionnelle de l'Introduction historique et- littéraire qui les précède, et dans laquelle M. Cestre a fait une synthèse admirable du mouvement littéraire de l'Amérique du Nord depuis ses premières tentatives, depuis ses premiers balbutiements, jusqu'à la pleine, la magnifique et féconde éclosion actuelle. Il n'existe pas, à notre connaissance, en France, chez aucun écrivain français du moins, une vue d'ensemble à ce point sûre, un coup d'oeil de la littérature anglaise aux Etats-Unis où les perspectives soient aussi exactement conservées et les échantillons de cette littérature décrjts avec autant de justesse, d'une façon aussi pénétrante et fine. C'est, pour tout dire, un petit chef-d'œuvre de psychologie historique, fort difficile à faire en un espace aussi étroit, et qui est réussi à souhait. Aussi, telles qu'elles, et malgré les très légères réserves que, pour être parfaitement justes, nous avons cru devoir faire, ces quatre cents petites pages substantielles, d'une impression si fine et par là si bien remplies,, offrent une riche, et succulente matière à'la curiosité des lecteurs de bonne foi. Tous ceux qifM'érëssent les lettres américaines-^ et ils sont légion ne peuvent que se réjouir de voir paraître ce petit livre d'une inconstestable utilité. Venu après une longue attente, il a aussi un privilège très grand c'est d'être un premier-né.
Henri Hovelaque,
Professeur au lycée Saint-Louis.
FRANKLIN ET HERR1CK Une lettre de Poultney Bigelow
Le Tout-Paris, que disons-nous ? toute l'Europe connaît bien M. Poultney Bigelow, fils du célèbre ambassadeur en France sous Lincoln, et lui,même un des grands 'voyageurs de notre époque. Peu d'Américains connaissent comme lui l'Allemagne et la Russie de l'ancien régime, et ses nombreux livres sur la politique du kaiser ont été traduits dans plusieurs langues. On se souviendra des conférences qu'il a données l'année dernière à la Sorbonne. Nous venons d'apprendre que l'Université de Paris l'a invité de nouveau à prendre la parole en 1927. On lira avec d'autant plus d'intérêt la traduction d'une lettre qu'il a adressée au Times de New-York, où il clame encore une fois son immense affection pour la France. A l'heure ou. lés nouvelles Venues1' !dë France impliqueraient que son crédit i'est affaibli 'et que l'es Américains sont traités comme des indésirables, il peut être bon de rappeler deux scènes mémorables qui eurent lieu à Paris, l'une il y a cent cinquante ans, l'autre peu après la fin de la Grande guerre.
En 1778 notre ambassadeur d'alors, Benjamin Franklin, reçut des mains de tout ce qui comptait comme notable en France un tribut d'impérissable amitié telle qu'il n'y en eut jamais de plus grande entre les représentants des grandes nations jusqu'au jour où en 1920 notre ambassadeur actuel, Myron T. Herrick, eut sa mémorable réception à l'Hôtel de Ville.
Laissez-moi citer ce passage du discours Qu'il fit à cette occasion Ceux d'entre nous qui se trouvèrent près du lieu de combat se rendirent bien vite jcomple que vous étiez les champions d'une cause qui ne connaît pas de frontières nationales. Vous combattiez pour les droits de l'humanité. Et c'est encore le même combat que vous menez aujourd'hui. Après le ressac de la Grande guerre nous nous sommes trouvés ahuris, angoissés et pleins d'appréhension sur l'avenir. Mais une chose est certaine. La resplendissante gloire de la France comme chevalier errant de la civilisation brille non seulement d'un éjéiatsans 4ache, mais encore avec Ain vayonMment amplifié qui continuera à attirer vers elle les nations du monde. Et la nation qui répon- dra de meilleur cœur et le plus sûrement à l'appel de la France, s'il faut un jour renouveler les sacrifices de 1914-1918, c'est justement cette République des EtatsUnis dont les f ils ont combattu et sont tombés ait Bois Belleau et en Arc/onne, dans la grande croisade pour la civilisation, aux côtés des immortels fils de France.
♦
En 1778, sous la coupole de la vénérable Académie, la France et l'Amérique se donnèrent mutuellement l'accolade dans les personnes des deux plus illustres penseurs de leur temps, Franklin et Voltaire. C'est une assistance en délire qui exigea cette accolade classiquement française, et le gouvernement français d'alors vida de bon cœur ses caisses pour assurer l'indépendance de l'Amérique.
En Amérique, nos grands fondateurs de la République ont voué une éternelle gratitude à une nation qui nous a secourus à l'heure du péril et qui n'a posé aucune condition incompatible avec un € gentlemen' s agreement ».
Une fois de plus, en 1920, la France et l'Amérique échangèrent et renforcèrent les sentiments de reconnaissance qui avaient été conservés intacts depuis la généreuse époque1 de Louis XVI. Une fois de plus, une assistance représentative- d'hommes d'Etat français pleins d'enthousiasme, d'écrivains et de savants demandèrent l'accolade classique. Et pendant que l'amitié internationale était scellée par le gracieux intermédiaire de Myron T. Herrick, les Stars and Stripes ondulaient en plis flatteurs sur le grand hôtel de ville de Paris, tandis que d'innombrables drapeaux américains témoignaient de toutes parts dans la capitale française de la chaude amitié existant entre nos deux peuples.
Glorifions le baiser que la France posa sur la joue de Benjamin Franklin quenos enfants et les enfants de nos enfants se souviennent qu'il ne peut jamais être question d'argent entre nous et la nation qui renouvela l'esprit de 1778 dans son accolade à Myron T. Herrick.
Puisse l'histoire n'avoir jamais à dire que le sol américain a pu produire un Judas
Poultney Bigelow,
Maideu-on-HudsoB (N. Y.).
ET JL^A CHINE ?
'La plus complète confusion continue de régner en Chine. Il y a six mois, j'ai; essayé d'expliquer dans ces çolonn<p&j pourquoi la Chine est en ^éJ^^tion. Je, disais «' Nous .ne. 'faisons' que coiiitmencér1 à moissonner, et la moisson ;est' belle, Tes "fruits "des sèiiiènëéà -que itous* avons répandues à Wâshifigtoïf'erï 1922. » > Qu'avions-nous fait à Washington., en 1922 ? Au nom du principe wilsonien de self détermination, le droit souverain de toute collectivité homo-, gène de se gouverner elle-même– neuf nations, réciproquement concurrentes, ont décidé d organiser une fuite soleil^ nelle hors de leurs sphères d'influence chinoises. Le geste était plaisant. La Chine était ainsi livrée, en honneur de l'indépendance des peuples, à l'action normale de la gravitation géographique de la Russie et du Japon. En même temps, l'anarchie s'y est installée; Elle y règne plus que jamais. Et jusqu'à ces jours-ci personne n'a, 'OSe protester ni intervenir. Il est vrai qu'il n y a plus de gouvernement sur lequel exercer une pression. Mais enfin Washington vient de faire un geste trahissant son indignation tardive. Immédiatement TAii-1 gleterre l'a imité. Cela n'a pas empêché" le soi-disant gouvernement central de' Pékin de dénoncer son traité de commerce avec la Belgique et de réclamer à Genève un siège permanent parmi les grandes 'puissances-. ̃ >̃«*̃̃̃> .̃ Peut-on espérer que ces timides^esquisses d'action v diplomatique de la1- part des grandes puissances auront d^s conséquences pratiques ? Je n'en sais rien. Personne n'en sait rien, Mais il y un Français qui a droit à une opinion. C'est M. d'Auxion de Ruffé. Voici plusieurs mois que se trouve sur, ma table son livre Chine et Chinois d'aujourd'hui (Berger-Levrauît, 1926).
Il s'agit de quelqtie cinq cents pages, dont beaucoup .contiennent des critiques sévères a l'égard de l'œuvre de la diplomatie en Extrême-Orient. Ces cri- tiques sont cependant bien peu de cho- se en comparaison de ce qui se dit dans les clubs, les banques et les milieux d'affaires, dans toute la Chine. L'écho de ce général ahurissement en présence des erteurs prolongées dés grandes puissances se répercute maintenant dans la presse de l'Anglèterre et des Etats-Unis. Mais c'est un Français qui a parlé de bonne heure et avec le plus d'autorité (1). Je m'en veupe de ne pas avoir signalé son important diagnostic plus tôt. Aujourd'hui, les avertissements de ce merveilleux observateur, dont la perspicacité a été aiguisée par un quart de siècle de contacts avec le monde chinois, sont pourtant' plus que jamais d 'actualité .'Je me retirfe avec empressement pour livrer la parole à M. d'Auxion- dfe «R-uffe, dans kl volonté d'attirer l'attention sur une dejs f plus utiles monographies de notije temps. YV. Mouton Fullerton.
̃ Ii ̃:
Le corps diplomatique va-t-il entrer, une fois pour toutes, dans le domaine des réalités pratiques ? Peut-être! Tout arrivé. Ce ne sera pourtant pas avant qu'un violent mouvement d'opinion publique ne lui indique la voie dans laquelle il doit résolument pénétrer.
Les Chinois ont des droits que nul ne songe à leur disputer. S'il leur plait de vivre dans un état de stagnation sociale et industrielle libre à. eux. Mais ilsne-sont pas seuls. Ils font partie de la' grâhjje fraternité humaine homo homini –"̃ et ils s devraient savoir que la théorie de l'expropriation des races incompétentes n'est pas une vaine utopie. Les nations n'ont plus le droit de s'isoler les unes des autres lorsque cet isolement .préjudiçie aux autres peuples. Elles n'ont pas; le droit, non plus, d'entretenir dans leur milieu des foyers de pestilence 'physiologique -comme e la peste ou le typhus, ou des foyers do pestilence morale comme le communisme et l'anarchie.
La politique de « non-intervention » qui i semble si chère à certains diplomates et qui, en ce qui concerne la Chine, a étê;iparlagée par lc'AroMi Ctiinq'DÛUij NeipsTeit
étrange. :̃;>̃̃ ̃̃•̃̃)
Elle est basée sur le principe, juste en théorie, du respect des droits souverains d'un pays. Mais encore faut-il que .Ce pays soit apte à se gouverner et en fasse la preuve. Encore faut-il .également et surtout que le régime adopté, car telle ohu telle nation ne soit pas un défi, jeté atjubbh sens, et ne mette pas .en danger la vie et ies biens des sujets des autresiiatiorts. j- Les étrangers ont le 'droit absolu de résider et de commercer en Chine, comme les Chinois ont le même droit dans tous les pa "du mondée Ces derniers, en profitent largement 9 'millions- de Chinois à l'étranger contre 30.0Q0 à 40.000 étrangers en Chine proprement dite.̃ L'état d'anarchie dans lequel les Chinois s'enfoncent de plus en plus oblige les étrangers à chercher des moyens de protection contre le régime pourri de l'eXEmpire du Milieu, et bien loin <Je renoncer aux droits vagues et amorphes qui leur ont permis de se défendre jusqu'à présent, et qui deviennent manifestement insuffisants, il y a lieu, tout en respectant l'intégrité du territoire de la Chine, de sauvegarder les droits de ceux qui depuis trois quarts de siècle ont apporté à la Chine d'immenses avantages, l'ont dotée de ports admirables, et dont beaucoup reposent maintenant dans la terre des Han. La politique de non-intervention est une impossibilité, lorsqu'une, certajijp limité dans le nombre des excès commis est ..Atteinte.' Jadis, le, meurtre d'un ou deux, jiiissionnaires était une cause suffisante pour entraîner dès représailles iminètiiatès, et l'attribution du territoire de Kiaotchéou à l'Allemagne a été précisément causée par un attentat de cette nature.
On n'ira pas jusqu'à dire que le meurtre de quelques nationaux isolés est une raison suffisante pour légitimer une politique de conquête. A ce compte, la Chine ne posséderait plus une parcelle de son territoire. Mais il est uii fait c'est que les gouvernements chinois qui ne comprennent et ne respectent qu'un seul argument: la force, n'en voulaient nullement aux Al(1) Je m'en voudrais, cependant, d'ouldfcr la constante vigilance avec laquelle -un autre Français, M. André Duboscq, a suivi, au Temps, les choses du Pacifique, et surtout ('évolution de la Chine. Avec M. René Pinon, il a été à peu près sc.ul1,dans 'la pre1lscfrançaise, à orienter la curiosité de ses compatriotes vers les horizons chinois. 'Ceux qui auront fait attention à ses études n'auront pas été surpris par lê.s cvéneincats d'JJxliànie-
Orient.
̃ ipmands, lesquels sont probablement, de tous. les Européens, ceux qui jouissent le .llteide la sympathie et de l'admiration trer'Chinôis, même depuis l'armistice. P. -t>h ffeW'èV Pon' doit se demander1 quel iSrSoment il faut passer de la politique: d'ex;!pe,ctative,.jàVicell,e> de l'intervention? Et l'on doit se demander aussi en quoi célfe-ci consisterait? "̃
"Sur lé premier point, la réponse dépend beaucoup des réflexes de l'amour-propre national des pays étrangers. Ces réflexes diminuent- à mesure que les gouvernements représentent une forme plus accentuée de laf démocratie.
Nous avons vu les communistes et les travaillistes de la Chambre des Communes 'applaudir aux massacres de Sun Yat Sen et flétrir les Anglais qui ont eu le courage de défendre la vie des étrangers contre des bandes chinoises. C'est le menp état d'esprit qui permet à des députés communistes français d'adresser des encouragements aux Rifains et de commettre mie véritable trahison.
Spivant la faiblesse des gouvernements étrangers et.les^ten.dances socialo-humanitaires du moment.vilisera permis aux Chinois d'assassiner des Blancs avec plus ou moins, d'impunité. Mais il arrivera fataleinéttt ùh momerit où un pays dont les natioriàtixatfront été massacrés, soit en nom:ibi'e considérable, soit en des circonstaneesî'fpàriiculièreriient atroces, se retrouvera, et les sanctions fondront aussitôt sur les coupables, sous la forme de bombardements et d'occupations de territoires. Pourquoi attendre ce moment Pourquoi ne pas prendre des mesures préventives ? Et. pourquoi, sans différer jusqu'à l'époque où il faudra venger par la force •\(J©s armes le sang versé, ne pas prendre des dispositions énergiques qui, en:ce qui concerne la Chine, permettraient à ce pays de reprendre haleine, de choisir des nommes d'Etat dignes de ce nom, de réorganiser ses finances, réduire et épurer son « armée », promulguer des lois et organiser des tribunaux pour les appliquer? En cfc qui concerne des concessions comme celles de Changhaï, Tientsin et Hankéoiij il faut considérer qu'elles sont f!'ceuvre exclusive des étrangers, abritent en principe une population étrangère, sont faites par elle et pour elle, et que jamais l'administration chinoise ne doit et ne peut y prendre pied.
Dés 1869, les résidents étrangers de Changhaï avaient demandé au corps consulaire d'obtenir que ce port fût déclaré « ville libre », sous la direction de quatre consuls. L'idée était trop neuve, trop « business like », pour ne pas faire bondir d'horreur le corps diplomatique. Elle constitue pourtant la solution logique du problème à résoudre, et, le principe étant entendu, il ne resterait qu'à déterminer le système d'administration le plus pratique pour ces, sortes d'agglomérations. Il n'est pas difficile à concevoir, et en perfectionnant le régime actuellement en vigueur, en donnant aux conseils d'administration tous rpouvoirs d'administration intérieure; après qu'il serait bien et définitivement admis pa^a-G!h*B<ï.-qu?elk!. n'a plus rien à voir avec ces "territoires et lui avoir ira-, posé par l*r force cette solution, si cela est nécessaire, crâ aurait enfin la paix sur slea .concessions.
Nous n'ignorons pas « que la chose n'est pas si facile que cela ». Dès qu'on leur propose une solution qui n'est pas de celles qui sentent la poussière et les vieux cartons, les diplomates sont effarouchés et se lamentent sur l'absurdité de la proposition qui leur est faite. Mais, il n'est pas, pour un homme intelligent, de problème insoluble, et, comme disait le fameux maire de Paris, « à cœur vaillant rien d'impossible ».
Si, dans l'état actuel des choses, des débarquements de troupes et de marins sont nécessaires et légitimes, en cas de danger, il n'y a pas de raison pour que, en des circonstances graves, ces mêmes trou,pes et ces mêmes marins ne protègent point les nationaux de divers pays résidant dans la ville libre de Changhaï ou de Hankéou. Si des Français, des Anglais eu des Italiens étaient en péril dans la ville de Tanger, les navires de la France, de l'Angleterre ou de l'Italie n'iraient-ils point à leur secours ? ~?
Il n'y -a donc aucun obstacle de droit international qui empêche la déclaration d'autonomie des principales concessions étrangères, si ce n'est le refus des Chinois t de souscrire à cet état de choses. Nous 'croyons, avec la grande majorité des étrangers en Chine,, .que l'on n'obtiendra la tranquillité iïné fois pour loutes que lorsque le régime, des concessions sera basé sur autre chose que des conventions nébuleuses qui remontent à trois quarts de siècle, et qu'un statut digne et complet donnera à une grande oité comme la ville de Changhaï l'indépendance à laquelle elle a droit.. V
Dans' cette dernière alternative, la concession française, loin de disparaître, verrait son existence assurée et son régime définitivement établi. Jouissant des mêmes droits que la concession internationale, ayant son tribunal de police et de première instance' 'sous le contrôle d'un magistrat de- Carrière, sa Cour mixte également présidée par un magistrat assisté d'un juge chinois, et son administration consulaire dont les efforts moins dispersés n'en seront que plus efficaces, elle aurait le champ libre dans les limites dé son territoire et ne tarderait pas à constituer une grande ville française à côté de la ville internationale. En attendant la réalisation de ce programme, et pour y parvenir, il est hors de doute qu'il ne faut pas compter sur la participation et le bon vouloir des Chinois. Il est certain, au contraire, que la clique' des agitateurs, des généraux en rupture de bande, des « étudiants frais émoulus des universités oit ils n'ont 'appris que la haine de l'étranger avec un vernis de droit, de médecine ou de sciences, feront 1,'impo.ssible pour entraver la tâche de ceux qui se seront donné pour but ^dé mettre de l'ordre dans ce foyer et de porter' le fer rouge à la plaie. Il faudra, malheureusement, recourir à la politique d'intervention tôt ou tard, et il vaut mieux que ce soit tôt que tard. Le peuple chinois, qui pendant de nombreuses années, était dans un état d'équilibre instable, a, depuis l'avènement du régime républicain, pris le chemin de l'abîme, et roule de plus en plus vite sur la pente fatale.
Il est encore temps de l'arrêter, mais plus on tardera, plus la vitesse acquise demandera d'efforts aux nations civilisées pour empêcher la nation chinoise de devenir complètement folle.
11 faut donc intervenir.
Les maux essentiels dont souffre la Chine sont l'absence de gouvernement, la ruiné des chemins de fer par les bandes années des diverses factions, le fait que des généraux et leurs troupes occupent certaines provinces ot maintiennent un état de guerre -civile, l'inorganisation d'un système administratif, financier et jydi-
ciaire, et l'influence bolchevique à Canton et dans le nord de la Chine.
Si l'on veut mettre fin à cet état cle choses, nous estimons qu'en dix années la Chine aura repris suffisamment contrôle d'elle-même pour que non seulement l'intervention et le contrôle des étrangers ne soient plus nécessaires, mais que l'on puisse envisager la suppression du système^ de l'exterritorialité et la revision complète des traités.
Pour arriver à .ce résultat, il ne s'agit pas seulement de le vouloir il faut .̃ l'imposer.,
En quoi, pratiquement, consisterait cette intervention ?
Comme toute espèce d'appel au bon sens et au raisonnement avec les Chinois qui constituent la clique des politiciens, des généraux, des agitateurs et des étudiants est une perte de temps, seule une intervention par la force produira ce résultat. Et que l'on, hausse les épaules ou non en présence de cette affirmation, nous sommes certain que tôt ou tard elle sera devenue une nécessité.
L'occupation des voies ferrées par des détachements de troupes internationales est la première des mesures à prendre. Le noyau de cette opération existe déjà depuis vingt-cinq ans, par suite de la présence de troupes de diverses nations (France, Angleterre, Amérique, Italie, Japon) le long de la voie ferree qui met Pékin en relation avec la mer. Il n'y a donc, dans cette suggestion, rien de nouveau, et il ne s'agit que de l'amplifier et de l'étendre à tout le réseau ferroviaire chinois. Les frais de cette occupation seraient naturellement payés par la Chine, soit sur le surplus disponible s'il en existe des douanes chinoises, soit par la perception d'une surtaxe. prélevée par cette administration. Si les étrangers et les Chinois sérieux sont obligés, de, payer quelques ^centimes de plus à l'importation ou à "l'exportation, il est probable qu'en présence des résultats1 acquis, ils auront été trop heureux de faire ce léger sacrifice. Qu'est-il, du reste, en comparaison des millions de taels perdus chaque année par suite de l'état de choses actuel ? Il est entendu que la mise en exécution de ces mesures n'irait point sans heurts que des grèves et des représailles seront possibles c'est la vieille histoire des omelettes que l'on ne fait pas sans casser des œufs. Mais, à la première démonstration d'énergie de la part des troupes ou des marins étrangers, il se fera comme un grand silence les Chinois verront que l'ère des plaisanteries et des demimesures a cessé, et que celle de l'ordre et de la discipline doit commencer. Si le gouvernement bolchevique de Canton se livrait à des manifestations qui mettraient la vie des étrangers en péril et entraveraient l'oeuvre de reconstruction de la Chine, nous estimons que quelques coups de canon bien placés sur le nid de frelons de Whampoa mettraient une fin immédiate aux velléités de ces fumistes dangereux.
L'œuvre militaire, o:. de gendarmerie si l'on préfère, loin d'être suffisante, n'est que le nrélude de cette entreprise. Une fois que les circulations par voies ferrées seront rétablies, que les pirates en uniforme ne s'en serviront plus pour se livrer à des parties de plaisir et exercer des raids sur les villes voisines, les incendier eï mettre à mort leurs compatriotes, les Chinois des diverses provinces seront invités a envoyer à Pékin ou dans toute autre ville, des délégués destinés à poser les bases de la reconstruction nationale. Le système de la décentralisation semble celui qui conviendrait à la Chine. On peut concevoir ce pays, dont la population atteint près de quatre fois celle des EtatsUnis, former une sorte de fédération de provinces en laissant à celles-ci, sous un régime judiciaire et financier unique, une large autonomie.
Le système des lois, déjà presque entièrement élaboré par la commission de jurisprudence qui réside à Pékin, pourrait entrer en vigueur, une fois que les tribunaux, Cours d'appel et Cour suprême auraient été réorganisés et seraient entrés en fonction.
Enfin, un système d'impôts régulièrement établis et régulièrement perçus devra être instauré sous le contrôle" provisoire mais inévitable des étrangers, et suivant le système des douanes chinoises, lequel a fait ses preuves.
En quelques années et à la condition que la gendarmerie internationale maintienne l'ordre et ne permette pas aux agitateurs et fauteurs de troubles de porter le désordre dans les principaux centres et sur les voies de communication (ce qui est essentiel mais suffisant), il est probable ci même certain que la face de la Chine sera complètement changée et qu'elle sera entrée définitivement dans le chemin du progrès pour y prendre sa place, à côté des grandes nations du monde.
R. d'Auxion de Ruffé.
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« Déchéance »
de M. Henry K. Marks
Notre distinguée collaboratrice, Mme Aline Caro-Delvaille, qui publia l'an dernier avec une préface du regretté René Boylesve, Lame de fond, version française du roman bien connu de l'écrivain américain Henry K. Marks Vndertow, nous donne aujourd'hui, sous le titre Déchéance, une traduction de Peter Middleton, œuvre antérieure en date, plus importante et, je crois, plus célèbre encore aux Etats-Unis, du même auteur (1). M. Marks est médecin et, de même que Lame rie fond, Déchéance, sombre et tragique histoire (qui, par sa tristesse inexorable, fait penser à certains romans russes^ participe de l'étude clinique et de la « tranche de vie naturaliste. On y trouve enfin l'inévitable élément freudien auquel on pouvait s'attendre de la part d'un, psychiatre de profession, et qui, on le sait, il y a deux ans encore, constituait l'ingrédient obligé de toute fiction américaine digne de cte nom.
Peler Middleton est un type extrêmement curieux et attachant de « velléitaire » ou d'hésitant incapable de prendre une décision, ou de passer de la décision à l'acte. Il est aussi une manière de mystique, et a reçu les dons de l'art « Son cerveau était extraordinairement fluide. Il semblait n'v avoir aucune démarcation entre les centres de ses sens. L'ouïe, la vue, le toucher, le goût et l'odorat se confondaient en un ensemble opulent et magnifique, une sorte de « super-sens qui donnait même aux sensations familières une richesse et une variété extraordinaires. Non seulement il entendait les sons, il les voyait. Même les odeurs étaient teintées de qualités visuelles, auditives, esthétiques. » « Sa peinture devint tout de suite mystique et profondément symbolique de (1) Déchéance (Peter Middleton), par Henry K. Marks. Préface de J.-H. Rosny aîné, de l'Académie Goncourt, Paris Aux Editeurs Associés) Les Editions du Monde moderne), 1920, 2 vol., 283-197 p.
la dominante fusion sensorielle. s Violemment épris d'une jeune fille pauvre, et luimême sans fortune, il consent, avec une vive douleur, au divorce qui donnera à la femme un mari plus riche, capable de satisfaire les goûts de luxe de cette jolie créature. Même, il se prête à la comédie d'un flagrant délit avec une fille des rues, pour que les torts apparents soient de son côté. Au cours de cette aventure, il contracte une terrible maladie. Pauvre être à la dérive, il est pris d'une sorte de manie ambulatoire, quitte l'Amérique, se rend en Allemagne, puis au Danemark. Il n'a que des relations d'affaires, extrêmement tendues, avec sa mère, femme sans tendresse qui lui préfère ses autres enfants parce que ceux-ci, du moins, ont mieux « réussi » que Peter au sens mondain du mot. Sur le bateau qui l'emmène en Europe, Peter a fait la connaissance d'une certaine Elisabeth Lissinger, étrange amazone-philosophe aussi peu féminine que Peter est peu viril. « Ils se complètent », écrit l'auteur, « dans la détresse de leurs anomalies ». Au fond, Elisabeth est le seul être que Peter aimera jamais, moins d'amour véritable que parce qu'il sent confusément qu'elle lui tient lieu de la mère qui lui a toujours manqué. Malgré cette affection quasi mystique pour Elisabeth Lissinger, Peter épouse non sans avoir tenté, mais en vain, de se dérober il est si indécis 1 Mélanie Hauser, une jeune fille qui voyageait également sur le bateau avec sa mère et sa sce,ur, et qui aime Peter d'un amour passionné. A peine marié, Peter lo regrette amèrement, car cette famille germano-américaine des Hauser est un véri.table enfer pour l'artiste que Peter voudrait être et qui, dans ce milieu désespérément bourgeois, n'arrive pas à s'exprimer. Le livre s'achève de façon tragique Peter a communiqué sa maladie à sa jeune femme leur enfant meurt, et Peter, atteint d'un grave ramollissement de, la moelle épinière, s^chappé de Phôpîtaî pour se faire écraser par un camion en simulant un accident.
Telle est cette œuvre puissante et poignante, d'un dessin un peu sinueux, mais pleine de notations psychologiques d'une grande finesse et d'un rare intérêt humain. La traduction de Mme Aline Caro-Delvaine est excellente. Je lui signalerai simplement que le nom de Peter Middleton est, je ne sais pourquoi, tout au long du livre (exception faite de la couverture et du « priè.re d'insérer »), orthographié « Midûel* ton ». En outre, je n'aime pas énormément, en français, « self-contrôle (tome I, p. 28), ni « la radiance (rayonnement ?) de son soleil » (id., p. 44). Enfin, je crois que les Etats-Unis sont plutôt une « gvnécocratie » qu'une « féminarchie » (id. p. 206) je m'empresse d'ajouter que « gynécocratie » lui-même n'a rien d§ très joli.
Maurice Bourgeois.
Culture française
dans les Universités américaines
Les universités américaines continuent à travailler activement à faire de l'étude du français un moyen vivant de propager la culture française dans leur pays. Nous venons de recevoir le rapport du professeur J.-L. Gerig, « chief executive » du Département des langues romanes de l'Université Columbia, et nous avons été trappes de la multiplicité de l'énergie déployée à Columbia dans le but que nous venons d'indiquer.
Columbia a perdu, l'année dernière, un de ses romanistes les plus distingués, le professeur H. A. Todd, également un des plus fervents amis de la France.
L'Institut des études françaises de Columbia, qui groupe des éléments variés et nombreux étudiants ordinaires des col-' lèges, personnes du monde des affaires affiliées à l'Université par le moyen de l'extension, département spécial ad hoc de l'Université, étudiants avancés venus de toutes les parties de l'Amérique, a eu une saison des plus réussies.
L'intérêt que prennent les étudiants américains à des œuvres de ce genre nst remarquable. C'est à une femme, miss Elizabeth Kemlô, que l'Institut, dont elle est la présidente, doit ce développement extraordinaire pour sa si courte existence guère plus de deux années. Il est vrai que tout va vite en Amérique.
Miss Kemlo veut réunir un fonds de vingt mille dollars, qui serviraient à l'établissement d'une bourse pour un étudiant américain dans'une université française. L'Institut a déjà envoyé une contribution importante aux orphelins de la_ guerre, et expédié k FJL;niyprsité,de Lyon une collection de uvrèT'aînéricàiiis qui permettra aux étudiants de littérature américaine de cette Université de faire enfin des lectures d'ouvrages que leur prix de revient, en France, rendait pour ainsi dire inaccessibles.
Mais le but le plus élevé que doit se proposer l'Institut, c'est l'établissement, sur le territoire de Columbia,d'un théâtre français. Les difficultés que rencontrent les troupes d'acteurs français à se maintenir d'une façon permanente à New York sont presque insurmontables. Les impôts et les frais généraux si élevés à New York font sombrer toute entreprise dont le succès n'est pas immédiat et décisif. Un théâtre français sur le territoire de Columbia, faisant partie en quelque sorte de l'Université, permettrait aux acteurs français de trouver une scène toujours disponible. Le public nombreux que Columbia attire, sans compter ses trente mille étudiants, leur assurerait un noyau suffisant de spectateurs.
Le projet n'a rien de chimérique. Les Italiens de New York ont construit, pour la Société italienne corespondante, « l'Instituto di Cultura italiana » de Columbia, un édifice somptueux sur le territoire de l'Université. Les Français de New-York et les Américains qui s'intéressent à la culture française pourraient très bien mon.trer une générosité intelligente semblable. M. F. Strowski, à qui ce projet a été exposé, s'en est montré, chaud partisan et a promis Son concours précieux.
Un langage des échecs chiffrés
M. Kuhns, comptable à Chicago, a pris un brevet pour un système qu'il vient d'inventer et qui permettra de simplifier le match d'échecs qui aura lieu par communications télégraphiques, en novembre prochain, entre, Chicago et Londres. Chaque coup joué dans une ville sera ainsi annoncé deux minutes plus tard dans l'autre ville.
Le message entier sera transmis en un mot synthétique de neuf lettres. Ces lettres indiqueront de quel joueur il s'agit, le coup qu'il a joué, et rappelleront le coup précédent de l'adversaire. Le même mot indiquera aussi si le joueur a pris des pièces en passant et s'il a roqué. Cette méthode ne manquera pas d'être accueillie avec enthousiasme par les joueurs d'échecs, et en particulier par ceux qui font des parties par correspondance)
_;ÇhÉI>-&.CXIOISI ET A.JD3SfIITISXH^A.XIOï>r 14, Rond-Point des Champs-Elysées, Paris (8° arr.)
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UNE VOYAGEUSE ROMANTIQUE
Sous les tilleuls de Bassano
Du roccolo, où j'allais, certains soirs J d'un été vicentin, contempler la chute du jour sur la Vénétie, Bassano, assoupie dans une buée ro^e, était si tentante et paraissait J si.proche que j'ai; (Voulu revoir l,a jolie petite ville et refaire le tour de ses remparts. Sous les tilleulé dés fossés^oùj'àvair jadis poursuivi l'ombré de George Sand, j'ai respiré de nouveau ce vent du Sud qui enivrait l'ardente amoureuse et qui souffle parfois, au crépuscule, par tièdes bouffées, tout parfumé d'avoir passé sur les jardins de la Brenta. Ah! belles histoires de tendresse et de volupté, quel attrait vous offrez aux coeurs passionnés Si vous leur appreniez au moins le danger des rêves impossibles et la fragilité des serments!
Dans l'oeuvre inégale et touffue de la romancière, j'ai toujours eu un faible pour les Lettres d'un vogageur, pour les trois premières notamment, écrites à Venise, en pleine crise d'amour. Parmi de trop nombreuses dissertations sur les sujets les plus divers, on assiste, dans leur émouvante sincérité, aux constantes luttes d'une âme éprise de liberté contre les entraves de la société et les servitudes de l'opinion.
Au début du volume, elle s'excuse de s'être mise en scène à la place de personnages imaginaires, comme si elle n'avait pas fait cela toute sa vie! Elle reconnaît aux lettres vénitiennes une valeur certaine, l\ celle d'aypù été écrites << avec une étôur•̃' dfirie ;spontane!e,fii3Ïeihe' ç% jeunessj^et ,de
franchise ». Il faut avouer, en effet, que
l'inconscience peut difficilement aller plus loin. Vibrante encore des caresses d'un homme, elle écrit à l'amant trahi, trouvant je ne sais quelle excitation à cette sorte de permanent adultère. Beaucoup de femmes savourent cétte dépravation, mais en cachette. George Sand ne savait guère dissimuler. Elle trompait ouvertement, je n'ose dire loyalement., Elle ne cessait de parler à Musset de son cher Pagello et, près de celui-ci, évoquait Musset.
Dans un curieux passage du Journal intime, récemment publié par sa petite-fille, on voit que la romancière se rendait alors parfaitement compte de sa coupable duplicité elle n'essaie pas, comme elle le fera ensuite, de rejeter tous les torts sur le poète. « On ne peut pas aimer deux hommes à la fois. Cela m'est arrivé. Quelque chose qui m'est arrivé ne m'arrivera plus. Ah! insensé, quand tu dis elle le fera demain parce qu'elle l'a fait hier. C'est le contraire qu'il faudrait dire. Est-ce que je ne souffre pas des folies ou des fautes que je
fais? Est-ce xjue les leçons, ne profitent. pas
aux Est-ce:<J,ge,' le~Cjm.s, ;n, J?],r~nt~q?,
aux femmes comme' moi?. Poçte, belle
fleur, j'ai voulu ta rosée. Elle m'a enivrée, elle m'a empoisonnée et, dans un jour de colère, j'ai cherché un autre poison qui m'a achevée. Ah! les hommes ne savent pas ce que c'-est que d'être admirée et persécutée, et implorée des heures entières! Cet Italien, vous savez, mon Dieu, si son pre- mier mot ne m'a pas arraché un cri d'horreur Pourquoi ai-je cédé, pourquoi, pourquoi?. Je vous trompais et j'étais là entre ces deux hommes, l'un qui me disait Reviens à moi, je réparerai mes torts, je t'aimerai, je mourrai sans toi. Et l'autre qui me disait tout bas dans mon oreille Faites attention vous êtes à moi, il n'y a plus à revenir; mentez, Dieu le veut, Dieu vous absoudra! Ah! pauvre femme, pauvre femme! c'est alors qu'il fallait mourir.» Mais ces lignes furent écrites en novembre 1834; au printemps de cette même année, elle ne songeait qu'à vivre et à profi- ter de l'aventure, se souciant fort peu de ceux qu'elle allait faire souffrir. Pour Pagello, ce n'eut pas grande importance; le bellâtre italien retourna à ses occupations, ̃ ̃gardant simplement la fatuité de sa conquête inespérée et une assez piètre opinion ;l des fèmrçies françaises. Pour Musset, ce fut. hélas plus grave, puisque la trahison de Sand développa chez lui les mauvais instincts qui abrégèrent si lamentablement ses jours; et, certes, je sais bien que, de ses souffrances, le poète tira ses plus beaux cris et les vers qui lui assurent l'immortalité; mais n'est-ce point payer la gloire bien cher? Sand et Pagello accompagnèrent jusqu'à Vicence le pauvre Musset. Tous trois durent verser beaucoup de larmes. Puis, tandis que le poète rentrait en France, évoquant les heures lamentables de son voyage d'Italie, les deux amants partaient en excursion. Sans doute traversèrent-ils ce coin du Veneto et cette molle campagne de Breganze où, un siècle après eux, j'ai vécu tant d'heures ardentes.
A Bassano, ils découvrent, près des remparts, le Café des Fossés, et ils y déjeunent « sur un tapis de gazon semé de primevères, avec du café excellent, du beurre des montagnes et du pain anisé ». C'est, du moins, ce que Sand écrivait quelques jours » après à Musset, en l'invitant à venir faire, plus tard, avec elle, un pareil déjeuner n'est-ce pas touchant? « Dans ce temps-là, tu sauras tout; la vie n'aura plus'de secrets pour toi. Tes cheveux commenceront à grisonner, les miens ..auront, achevé de blanf chir; Mais la vallée de Bassano sera toujours aussi belle. »
Certes, je sais bien que ce ne fut pas précisément une lettre écrite pour Musset; la romancière, qui tirait parti de tout, lui adressa ces Lettres d'un voyageur, en le priant de les remettre à Buloz. Délicieux cynisme! Faire de la copie avec ses histoires d'amour et charger l'amant trahi de la porter à la Revue des Deux Mondes. Lors d'un précédent voyage, j'ai cherché le Café des Fossés et relu sur place la description que Sand donne des campagnes de la Brenta au printemps. C'est ici, en effet, que la romancière eut le désir de faire ce qu'elle appelle pompeusement un voyage dans le Tyrol ». Pagello essaya yainement de l'en dissuader pour la ra-
mener à Venise, où ses occupations le rappelaient. Elle lui promit d'être de retour auprès de lui à la fin de la semaine; pour le. convaincre, elle, ne, trouva rien de mieux
que de jurer « par leur meilleur ami »,
que de jurer <x par leur meilleur ami
c'est-à-dire par Musset. i<
Lorsqu'on Ht, dans ces Lettres d'un voyageur, le récit de l'excursion, il semble qu'elle ait accompli des prouesses d'alpiniste et couru des dangers. En réalité, elle fit tout juste une douzaine de kilomètres au nord de Bassano, le long de la Brentà; jusqu'à Oliero, où elle visita les grottes célèbres; puis, au lieu de revenir par la même route, elle prit à travers la montagne et descendit sur la plaine vénitienne, du coté d'Asolo. Quand on connaît le pays, rien n'est amusant comme le récit de George Sand. Après avoir suivi des sentiers qui la conduisent près des premières neiges (l'excursion eut lieu au début d'avril), elle s'arrête en un lieu « inculte, terrible, austère, désolé ». Un quart d'heure de demi-sommeil lui suffit pour divaguer entièrement. « Je m'imaginais que j'étais en Amérique, dans une de ces éternelles solitudes que l'homme n'a pu conquérir encore sur la nature sauvage. Je m'attendais presque à voir le boa dérouler ses anneaux sur les ronces, desséchées, et le bruit du vent me semblait la voix des panthères errantes parmi- les rochers. » Comment a-t-ellg pu écrire cela. sans rire ? Quancl eljé se réyèijlè « sur «fie cime des Alpes, », elle a l'impression qu'elle pourrait être, le lendemain, si elle voulait, « sur la cime des Andes ». Elle marche encore, arrive « au faîte d'une crête de rochers »̃ et se trouve. on se demande avec quelque anxiété sur quel sommet cette course a pu la conduire. elle se trouve sur les collines de Possagno, au pied desquelles s'étend, à perte de vue, la plaine vénitienne, semée de villes et de villages, d'où émergent les campaniles tout roses dans la lumière du matin. Elle revient le long des coteaux couverts de vignes et de figuiers. « C'est le sol le plus riche en fruits délicieux et le climat le plus sain de l'Italie ». Que nous voici loin des solitudes désertiques hantées par les boas et les panthères! Certes, je fais la part de la littérature et je sens bien qu'elle a « romancé » ses impressions pour les lecteurs de la Revue des Deux Mondes.Pourtant, un fragment de ce journal intime, que je citais tout à l'heure, nous montre à quel point elle pouvait être le jouet de sa terrible imagination. Racontant un somme dans une prairie de Nohant, elle écrit, le jour même, une page qui. n'était pas destinée à l'ijnpïession et dont je crois curieux de citer quelques fragments.' Elle nous raconté qu'elle s'est endormie dans de hautes herbes. « Ces charmantes graminées que secouait faiblement une chaude brise m'apparurent comme autant d'arbres superbes que courbait le souffle d'un puissant orage. L'un était le palmier élancé, l'autre le sapin à la chevelure éplorée. Un brin de folle-avoine me parut secouer sur ma tête des fruits gigantesques prêts à m'écraser et, dans un lointain de quelques pieds, je crus voir la profondeur d'une forêt incommensurable. L'herbe courte remplissait les intervalles des tiges comme un taillis épais et la futaie bouleversée par la tempête entre-choquait ses rameaux pesants et ses cimes orgueilleuses avec un bruit épouvantable. Au milieu de ce tumulte, un,rugissement sourd se fit entendre et, saisie de terreur à. l'approche du lion, je me relevai brusquement, et je fis bien, car un gros frelon menaçait mon nez. La forêt vierge, l'immense savane et les grands arbres exotiques disparurent. Je ne trouvai, autour de moi, que trèfle,- luzerne, gazon, fourrage de toute espèce. C'est ainsi que se terinina mon voyage solitaire dans lès, déserts 4u Nouveau -Mondei* ?$" Cette page n'explique-t-elle pas à riièrveille comment une course de deux jours à travers les collines du Veneto put devenir le fameux « voyage du Tyrol » qu'elle raconte gravement aux lecteurs de la Revue des Deux Mondes ?
Mais, la part faite de l'imagination, on ne peut qu'admirer dans le récit cette fraî- cheur d'impression devant la nature qui, chez un écrivain, a pour moi tant d'attrait. Toujours Sand préféra aux émotions artistiques celles que donne la beauté des choses. Qu'on se rappelle justement ce qu'elle dit à Musset, dans cette lettre où elle lui raconte son séjour à Bassano « Tu te souviens que, quand nous partîmes de France, tu n'étais avide que de marbres taillés. Tu m'appelais sauvage quand je te répondais que je laisserais tous les palais du monde pour.aller voir une belle montagne de marbre brut dans les Apennins ou dans les Alpes. Tu te souviens aussi qu'au bout de peu de jours tu fus rassasié de statues, de fresques, d'églises et de galeries. Le plus doux souvenir qui te resta dans la mémoire fut celui d'une eau limpide et froide- où tu lavas ton front chaud et fatigué dans un jardin de Gênes. C'est' que les créations de l'art parlent à l'esprit seul, et que le spectacle de la nature parle à toutes les facultés. Il nous pénètre par tous les pores comme par toutes les idées. Au sentiment tout intellectuel de l'admiration; l'aspect des campagnes ajoute le plaisir sensuel. La fraîcheur des eaux, les parfums des plantes, les harmonies du vent circulent dans le sang et dans les nerfs, en même temps que l'éclat des couleurs et la beauté des formes s'insinuent dans l'imagination. »
Voilà bien cette idéalité voluptueuse qui est au fond de toute son œuvre comme de toute sa vie; c'est elle qui explique mon faible pour l'auteur de Lélia. Chateaubriand pardonnait les fautes de la femme au nom du talent de ta romancière. « L'insulte à la rectitude de la vie, déclare-t-il dans la
LE FIGARO
~AR
SUPPLÉMENT ïiITTÊRAIRE ROBERJ DE FLERS, Directeur littéraire
Vie de Rancê, ne saurait aller plus loin mais Mme Sand fait descendre sur l'abime son talent, comme j'ai vu là. rosée tomber sur la mer Morte. J'oublie le mal qu'aie a fait à Musset en songeant à l'écrivain qui, la première, sut rendre la volupté de cértains sites et associa ses sentiments les plus intimes aux décors de la terre. Sous le titre de Paysages passionnés, un volume de morceaux choisis réunit quelques-unes des pages où j'ai essayé de montrer combien 'j un paysage peut exalter notre sensualité et se mêler aux émois de notre cœur et dé notre chair; ce même titre ne conviendrait-il pas merveilleusemnt à d'innombrable pages de George Sand ?
C'est à elle que je pense sous les tilleuls de Bassano, où elle goûta ses premières heures de totale liberté près de son médecin vénitien. Nulle part sa trahison ne me semble plus vilaine et plus basse; tandis qu'elle défaillait dans les bras de l'Italien, le pauvre Musset rapportait en France un corps malade, une âme abattue, un coeur en> sang ».
L'Impromptu dé la Fontaine des Fées
(C'est à la fin du festin du Toiiring-Club, le jour ue la Fête des familles nombreuses, dans te charmant paysage de la Fontaine des Fées, à Bagnères-dcBi- gorre. Le poète se dispos* à; boire «jn café, quand on lui demande d'improviser une harange. 11 s'exprime ainsi): -̃
Derème.
De prononcer trois vers me pensez-vous capable, Quand les mots auxquels, nouf, songeons •̃̃ S'enfuient à mon appel comme un vol Je pigeons,. j Lorsque tous mes chevreaux s'échappent de l'êtûflè?ù Où sont les mots que tiàUs cherchons? Seigneur, qu'il serait doux Je demeurer à table Quand sur la nappe encore on voit tant de bouchons! Nous unirions avec mystère
Au café que chanla Voltaire
Les flots d'un armagnac embaumé Je soleil, -̃ Et, nouant en nos cœurs des délices secrètes, ̃ •' Nous brûlerions des cigarettes
Afin de noas bercer d'un nuage vermeil. t Tandis que tourne celle sphère,
La vieille sphère hominifère, .'̃̃̃̃̃
Ahl qu'il est doux –r s'il n'est pas interdit De redire parfois ce qui fut déjà dit •• Ah! qu'il est doux de ne rien faire! < DUSSANE. •̃̃̃
Au discours que j'entends ne me dois- je indigner ? Quel est cet indolent qui parle de la sorte,
Et qui pense nous enseigner
Que la paresse n'est point morte?
Derème.
Soyez bénis, destinsl Grâce à vous, une voix Vient ici charmer nos oreilUs.
Qu'elle dise mille merveilles;
Qu'elle enchante les cœurs, les rives et les bois, Et, s'il lui plaît aussi, qu'elle évoque les lois Des laborieuses abeilles.
Que le vers par ses soin3 palpite au vers greffes Que les mots comme fleurs s'ouvrent en des aufôrei, « Qu'elle enchaîne les méttiphofa!,u^
1 Je -pourrai boire mon café, v 1 ` .> i D,USSANE.̃ f,<- '̃ Quoi ne parlez-vous plus, quand aux rives célèbre! D'où se sont élancés tous les ponts de Paris, Des bavards vous avez le prix,
Parlant le jour, parlant à l'heure des ténèbres, Et menant vos discours fleuris
Des journaux aux cafés, aux banquets littéraires, Et des salons dans la boutique des libraires, Tant qu'à vous voir parler, parler et reparler, Parlant aux becs de gaz, si personne n'écoute, Et faisant les vitres trembler
Que le sort met sur votre route,
Paris. N'éveillons pas le poète qui dort,
Son sommeil est paisible et son silence est d'or. Derème.
Je ne dors que d'un œil et vous entends, Madame. Mais n'est-ce point le temps que pénétrant au ring (A ce mot, l'Angleterre a pénétré mon âme) Vous nous disiez encor les charmes du Touring? DusSANE.
Vous qui craignez que votre langue
Ne porte sans faiblir le poids d'une harangue, Dormez, poète paresseux;
Dormez; vous n'êtes point de ceux
Qui, s'arrachant aux indolences coutumières, Et levés avant l'aube et rêvant des sommets, Bouclent leur sac et sous les étoiles dormes! –?̃ S'élancent aux sentiers, dans l'herbe et dans les pierre!), Dans la neige, parmi l'allégresse el le vent; "t Ceux à qui le soleil levant = Offre soudain le monde et toutes ses lufmères, Et qui volent à leurs pieds les fleuves, Us coteaux, • Les rivières, tes mers, les villes, Us prairies, Où les humbles mortels traînent leurs songeries Et leurs ennuis sentimentaux,
En fermant leurs petits manteaux
Ils peuvent bien alors chercher des épithèles Pour couvrir la voix, des torrents,
Cependant que l'azur chante autour Je nos têtes Au bonheur des cieux transparents,
DEREME.
Montagne, pic, vallon, torrent, promontoire, isthme, Dont je me trouve émerveillé,
Montagne, pic, vallon, promontoire, tourisme, a Dussane.
II n'est pas encore éveillé.
pourtant, vous nous chantiez sur dés terges fontaine) Voire pays et ses sureaux et ses troènes,
Voire Béarn, ses clair3 de lune et se*, troupeaux, Celle Bigorre enfin jusqu'où nous voyageâmes Pour savourer quelque repos
Dans le pays de Francis Jamme:.
DERÈME,
Il est vrai. Mais chanter ce que j'ai sous les Jieus En aurai-je le cœur, Madame, et paurquoi faire? C'est exilé qu'on fait des vers délicieux
On ne chante jamais que jadis et naguère. Mais lorsque nous serons revcnU3 à Paris, Parmi les autobus errant sous le ciel gris,
Alors je chanterai ces bois et ces collines, 'v T. El ces%rebis el leurs clochettes cristallines, j L'écume des torrents èl les arbres feuillus ï Alors je chanterai ce que je n'aurai plus,
Que j'entende, en ce temps, le nom de ces villages, Je sentirai dans mon esprit Cette bruyère qui fleurit ;•
Et qui pare les paysages.
Je me souviens: c'était en un banquet,
A Paris, cet hiver, et mon cœur évoquait,
Bien foin de la maison que bercent les troènes, Les noms, tes noms charmants qui sonnent aux éc/ios De l'Adour, de la Nesle et des belles fontaines Qui savent emporter nos peines
Dans leurs murmures musicaux.
Et tous ces noms faisaient un émouvant cortège. Et voici sur ces bords la Bigorre, chantais- je; Et bondissez dans l'herbe et passez le fossé, Villages Que2*t beaux noms que Fôn peut faks En un langage] cadencé [luï.c Tout ainsi qu'un ballet qu'on se plait à conduire: Larreule, Bramevaquc, Estirac, Uz, Lansac, BazuS'Aurc, Laran, §énaa Prt'chac, Afsrs«c.
Trop jeune encore. ceîuï-ct ignorait" que certaines femmes trop sensuelles résistent mal a certaines' attaques et ne songent guère alors à la Qualité de l'assaillant. Il ne se dit point tout de suite ce qu'il écrivit seulement après des années de souffrance Un jour Je fus aimé, j'aimais, elle était 6elle, Ah! poète, pourquoi, si longtemps, attaehas-ftr tant d'importance à l'exclusive possession de ton arnante? Une femme qui se livre à plusieurs, ne montre-t-elle pas la piètre esûme qu'elle a d'elle-même et le peu de cas qu'elle fait de son propre don? Un jour, tu aimas, tu fus aimé, elle était belle. Que veux-tu de plus et pourquoi t'indigner? Si elle te revient, reprënds-la sans évoquer le passé, sans songer à l'avenir. Savoure l'heure qui passe et la volupté qui s'offre. Sous les tilleuls de Bassano, le vent du Sud qui, souffle, par tièdes bouffées, tout parfumé d'avoir frôlé les jardins de la Brenta, enveloppe de sa même caresse indifférente les amantes fidèles ou parjures.
Gabriel Faure.
Dussane.
Bourrelé, Cabanac, Caiéac, Montfgnac,
Soréac, Sarn'ac, Sainl^Créac, Orignac.
̃ s 'r i ,Derème.
Caslelbajaç et Tibiran- Jaunac.
Dussane.
El l'ott en peut trouver dans la douce Bigorre, Et pour rimer, J'autres encore
Ger, Cerde, Cerms, Cerf, Qet, Peyraàbe, Ségalas, Ibos,Ilhaa, Ilheti Izabiirt,Jvncalas. o • ••̃-••̃ ̃ ̃ •• 'Derème.- '•
Nous pécherions ainsi dés rimes sans pareilles Pour évoquer Ourdis, Oursbelille et Bareilleï, Lizos, Vizos, Angos, Ranios, Caillagos, ç,
Sali'gos, Libaros et Vidalos-Agos.
̃ Dussane.
Comme Agos-Vidalos, car il n'importe guère Qu'Agos marche devant ou qu'il vienne derrière.
Derème.
Et les autres: Aniisl, Ad,asl, Ardengost, Sost, Cénosl el Crust, Ayzac-Osl el Cazost,
Arrens, Arreau, Messieurs, c'est une averse, Arras, Arné, c'est une averse et qui nous berce; El, parmi fous ces noms, chacun choisit le sien El songe au village ancien
Où dansèrent les jours de ses jeunes années Au pied des H auleç-P^rénées.
Dussane.
Je sens que nos conseils resteraient superflus. Son réveil est terrible, ne. se taira plus. Parlons plus fort que lui, cela le fera taire; Nous dirons le Touting et ses jours triomphants Puisqu'on voit, grâce à lui, par ne sais quel mystère, Jusqu'au sommet des monts éclore des enfants.
i v n .1 n
C'est pour la Fonlaipe des Fées
Que fui rêvé cet impromptu.
DERÈME.
S: les rimes en sont à la diable agrafées, Pau»re(jJe«i((n4 que^me veux-tu ç1, 2 <• ̃ .j'ai fait ce tfu'e fui p*; j'ai noué ma gûiAande Au mûri du cfiéfrttrt.«î<' ï.
'-̃̃ Dussane.
Thym, serpolet, chardon, lavande.
DERÈME.
Tout ce qui s'offrait à ma main i
Ajoncs, ronces, genêts, j'ai cueilli tout de même. DussANE.
Et que soit ce petit poème
Sur votre indulgence sauvé 1
Et lions de mille manières
Le laurier du Touring aux roses de Bagnères. Et qu'il boive en paix son café!
Tristan Derème.
CHOSES ET GENS DE LETTRES
Autres parias
Au cours de mes articles sur les difficultés matérielles^ des écrivains, bien des fois, on m'a objecté « Et ceux des autres professions libérales ? Les magistrats, les officiers, les professeurs ? Croyez-vous qu'ils soient plus à la noce ? » Certes non, je ne le croyais pas. Seulement, ici, je n'ai charge que des lettres et mon petit manteau bl^u,. ne pouvait, hélas s'étendre sur toutes les autres corporations.
Voici, cependant, un article qui m'offre l'occasion d'adresser à nos compagnons de mouise un salut fraternel. C'est une étude de la Revue FÎebdomàdaiFçi'QÙ M. Roger Giron nous apporte des documents péremptôires' sur la misère des trois classes ci-dessus mentionnées magistrats, officiers, professeurs.
Sur les embarras et les faibles soldes des officiers, M. Giron se montre assez succinét. Mais, sur les difficultés et les minables salaires des magistrats ou des professeurs, les chiffres qu'il nous cite sont aussi effarants que pathétiques.
Juge suppléant 10.000 francs par an. Juge titulaire 11.000. Président ou procureur 14.000. Conseiller à la Cour d'appel 17.000 en province, 21.000 à Paris. Tels sont les émoluments suprêmes que peuvent espérer, au ferme de leur carrière, les magistrats les plus éminents.
Agrégé entre 11.000 et 16.000 fr. Chargé de cours: entre 9.000 et 14.000. Tels sont les plus forts appointements des « as » de notre enseignement. Supposez, aux intéressés, une femme, un enfant, un ménagé, même le plus mpdeste.Vptis devinez dans quelle gêne, quelles privations, quelles humiliations, ils ne cessent de se débattre. Quant aux résultats extérieurs, ils sont sinon pareils du moins analogues à ceux qu'on note dans les lettres. Dans la littérature surproduction, engendrant bâclages, malfaçons, baisse constante de la qualité. Dans la magistrature et l'Université désertion. Le recrutement des magistrats se fait de plus en plus difficile. De la dernière promotion des Normaliens, pas un seul n'est entré dans l'enseignement.
Faute de salaires suffisants, la France se voit donc menacée, un jour, de n'avoir plus ni écrivains, ni juges, ni officiers, ni professeurs. Il est vrai, par contre, qirélïe aura toujours des députés et des sénateurs, car là on gagne 45.000. Fernand Vandérent.
RÉGIONALISME LITTÉRAIRE
Un poète oublié Camille Delthil
S'il n'est pas tout à fait illégitime l de rechercher dans l'aspect des lieux 1 où ils naquirent une des raisons qui ( fontéclore le sentiment poétique d'ans 1 le cœur des hommes, Moissac devait y avoir ses poètes, et. les a 'eus, '0 ( Peu de villes, en effet, dans cette contrée bénie des dieux qu'est le ] Tarn-et-Garonne, incitent mieux par ] l'aménité du climat, la générosité du ] sol, la douceur de l'air, le pittoresque des sites et l'harmonie des lignes, à rêver, à chanter.
Avant Raymond de la Tai!hède, avant Froment de Beaurcpaire, Mois- sac, que Moréas aima et où vécut Ju- les Tellier, eut Camille Delthil. Camille Delthil? Qui se souvient aujourd'hui de lui? Qu'évoque ce nom injustement oublié des milieux litté- raires et que les anthologies les plus larges négligent ou mentionnent à peine ? `?
Je l'entendis moi-même prononcer pour la première fois par Jean Moréas dont le front enfermait tant de joyaux, et quand nous promenions nos disputes académiques, au long des quais dormants de la Cité, Froment de Beaurepaire, dont la prodigieuse mémoire embrassait tout le passé lointain et récent, m'en récitait les plus beaux poèmes.
Pourtant Camille Delthil connut le succès et presque la gloire dans un, tempsv;; Qù cette' • monnaie de; I'iiiimortalité" g^rda^, une cote singulièrement plus relevée" qu'aujourd'hui à la Bourse des gens de lettres et de la critique. Né à Moissac en 1834, ainsi que nous l'apprend son excellent biographe et ami, le docteur Ernest Foissac, « d'une famille bourgeoise fortement attachée aux idées démocratiques Camille Delthil, qui avait reçu au collège de cette .ville un enseignement fortement pénétré de « l'influence de la philosophie néo-platonicienne à la mode en 1848 » (J. Depaule), vint à Paris à une époque particulièrement incertaine et troublée au double point de vue des lettres et de la politique.
C'était le moment où l'idée républicaine luttait contre les dernières convulsions du Second Empire et où Victor Hugo en exil était la grande voix de ceux qui n'osaient que murmurer contre le « tyran ». Il n'est pas mauvais de savoir/pour juger sa vie et son œuvre, que Camille Delthil, enthousiasmé par ce qu'il trouvait de généreux et de juste dans le principe républicain, fut de ceux qui luttèrent dès lors et toute leur vie pour l'idée démocratique. G'était le moment où, Musset disparu et Lamartine vieilli et dans la gène, la génération nouvelle, tout en rendant 'liômmage'a'u'igënîe 'exile,' procédait résolument «; las liquidation du romantisme, se réclamait de Leconte de Lisle, de Théophile Gautier, de Baudelaire, et allait suivre jusque dans leurs excès un Banville et un Catulle Mendès, docile d'ailleurs à la philosophie de Taine et de Renan, comme au réalisme psychologique de Stendhal et de Flaubert. La fortune aiguilla Camille Delthil vers Xavier de Ricard au moment où ce dernier réunissait chez Lemerre ceux qui, sans autre lien artistique que leur commune admiration pour l'auteur des Poèmes Barbares, allaient fonder avec lui le Parnasse Villiers de l'IsleAdam, Heredia, Coppée, Verlaine, Mallarmé, Mendès, Glatigny, Jean Lahor, Armand Silvestre et surtout Dierx et Sully Prudhomme.
Admirateur de Hugo et de Musset, disciple et ami des Parnassiens, de celui surtout qui las annonça, Louis Bouilhet, nourri d'un idéalisme scolastique et plein d'un enthousiasme positiviste pour le vrai, le beau et le bien, Camille Delthil ne douta point un seul instant de la divine mission moralisatrice du poète.
Tout ce qu'il y avait en luj de superposé àsaiïiature intime et ancestrale, tout ce qu'il y avait d'intelligence, de culture, d'acquis, tout ce qui venait de son imagination exacerbée, de sa sensibilité littéraire, de ses admirations et de ses amitiés, de sa raison et de ses idées sociales, tenta alors de s'exprimer en des œuvres comme Les Poèmes Parisiens (1873), Les Martyrs de l'Idéal (1882), et Les Tentations (1890) où transparaissent aussi bien dans le fond que dans la forme, aussi bien dans les rythmes que dans les matériaux utilisés, les admirations de l'auteur. Il y tonne contre la morale facile et la débauche du siècle et rend d'enthousiastes hommages à l'Idéal
Idéal, hippogriffe ailé.
Fils de comètes vagabondes,
Qui, par les invisibles mondes,
Jusqu'au scin de l'Immaculé
Poursuit ses courses furibondes.
Il ne manquait à ces poèmes de belle allure que le souffle et la puissance verbale, pour tout dire la « grâce lyrique » et une perfection soutenue pour qu'ils ne pâlissent point à côté des plus beaux cris d'un Vigny et d'un Musset. Heureusement pour lui, Camille Delthil quitta Paris et s'en alla se retremper dans l'air de son Quercy natal. Ce n'est pas sans la< promesse et peut-être. l'espoir d'une moisson inté- rieure, quand ori a l'œil et 'le système nerveux d'un Camille Delthil, qu'on vient, tout étourdi encore du bruit de Paris, de sa fièvre et de son agitation factice, se replonger dans la lumière et l'air natals. b
Il fallait, a contempler d'un regard assagi les molles collines plantureuses du Quercy, le lent écoulement des eaux du Tarn," le peuplier qui s'incline, les bœufs paissants, les troupeaux d'oies caquetantes, le recueillement des chapelles et des cloîtres, les mille tableaux familiers d'une vie paisible et presque végétative, il fallait qu'apparût peu à peu sous l'homme que la culture, l'imagination et le monde avaient forgé, l'être véridique et simple et sensible qui sommeillait, le poète.
Un bâton ferré à fa main, la pipe aux lèvres, et peut-être un bouquin dans sa
BÉDACTION ET A.XH&XNIST'B.JtJXXOia 14, Rond-Point des Champs-Élysées, Paris (8e arr.)
ABONNEMEN7 SPÉCIAL AU SUPPLÉMENT LITTÉRAIRE
France et Colonies. 5Ofr. paran Etranger lOOfr. ·
>oche,Camille Delthil se promène dan,s les rues calmes de Moissac et dans la campagne. Je le vois il va musant, battant les buissons, s'arrêtant à l'ombre.jd'un frêne, contemplant le paysan courbé sur son coutre ou perdu dans sa vigne, le taureau qui bondit, la ferme bruyante, une belle fille qu'un gars lutine, une vieille, un ruisseau qui babille, un sentier qui fuit, un oiseau qui jase, et son œil s'émeut car il est peintre, et son cœur chante, car il est poète. Il tire un crayon de sa poche, s'assied au revers d'un talus et le soir violet et doré le surprend un doigt levé, l'œil perdu au loin, en train de cher.cher sa dernière rime
Le martinet luisant, de son aile effilée,
Fend, rapide et criard. l'inaltérable azur. Une perdrix, là-bas, dans un champ de blé mûr, Rappelle à coups pressés sa nombreuse Volée. Voici une vieille du Quercy qui passe
c Soixante ans! la voilà ridée
Comme une nèfle au temps d'hiver.
Sous le soleil et sous l'ondée
Elle a traîné son corps de fer.
Elle a pu montrer, d'un air fier,
Sa mamelle aujourd'hui vidée.
On des taureaux échappés d'une horde:
Echappés de la métairie,
Frappant le sol avec furie,
Les naseaux rosés et fumants,
Ecumanls,
Les taureaux vont dans la prairie.
Reniflant l'odeur printanière
Sous la chaude et vive lumière,
Leur langue rude fond Ju pré
Diapré
La luisante et verte crinière.
Sur cette terre nourricière, Cauiill§ Delthil s'épanouit. Il se souvient encore de ses maîtres, de Gautier, de Daudet, de Musset, mais comme un musicien se souvient d'un rythme essentiel, comme un peintre se souvient d'un mélange éprouvé. u f,
d'est avant tout un descriptif, un bucolique quelquefois, il grave sur bois, quelquefois sur cuivre quelquefois il crayonne et quelquefois il taille la pierre. Aucune enflure, aucune littérature pas de pédanterie ni de maniérisme, il aime profondément la nature et reste, pour la chanter, naturel 1, Les beaux arbres/ Bien faits pour plaire à des amants, Ainsi, nous écoulions, en nos ravissements. Les soupirs prolongés de leur vaste ramure. Ainsi leur souvenir au lien reste lié,
Et je songe à la fois, quand vient l'âpre froidure, A la feuille qui tombe, au serment oublié, II est résigné, presque fataliste Les grands problèmes de la vie, la mort, l'amour, le temps qui fuit, l'éternité, Dieu, ne le troublent guère. A la vérité, il lui manqua de souffrir. Une grande douleur eût peut-être fait de lui l'égal des plus grands. On sent trop qu'il fut toujours à l'abri de la peine. Il charme plus qu'il n'émeut, il plaît plus qu'il n'attire.
Mais il y a dans ses Rustiques et ses. Lambrusques des chefs-d'œuvre par..faits, de forme, de langue, d'images et de couleurs, des « perles » inaltérables. Ce sont deux livres qui ont leur place marquée, comme dirait Emile Henriot, au second rayon des poètes.
C'est pourquoi il convient de louer la ville de Moissac de perpétuer aujourd'hui, par un beau monument, dû aux grands talents réunis de MM. Olivier et André Abbal, le souvenir désormais impérissable de ce fier et pur poète. Charles Tardieu.
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LA MARQUISE DE SADE Un monstre dans du coton
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Nous avons publié, tfarià notre supplé- ment littéraire du 10 juillet dernier, un article de M. Maurice Talmeyr où celai-ci. rappelait le dévouement aussi absolu que surprenant' 'de la marquise de Sade à l'époiivaittable personnage qu'était soit mari. Les forfaits de Oê- monstre l'ayant fait incarcérer A la forteresse de Miolans, elle avait réussi à le faire évader. Elle le chez elle depuis trois ans lorsqu'il fut appréhendé à nouveau et enfermé ci Vincennes, où la marquise, dont rien ne rebutait la tendresse, lui adressa les lettres qui font le sujet du présent article. A côté des témoignages de dévoue* ment et d'amour de Mme de Sade pour son effroyable mari, on trouve dans ses lettres des traits curieusement évocateurs de ce que pouvait être la vie d'un prisonnier d'alors, et où reparaît toujours, chez la pauvre femme, la même tendresse attentive et passionnée. La gourmandise, la coquetterie et le souci de sa personne sont poussés chez le marquis au dernier degré. Elle le sait, le lui pardonne comme le reste, et trouve le moyen, tout en ne pouvant pas le voir, de l'entourer d'attentions et de petits soins.
Elle lui écrit le 17 juin 1777
Mon tendre ami, je t'envoie ton ha* bit, veste et culotte d'été, une houppe de cygne, deux livres de poudre, deux paquets de cure-dents, une savonnette. Mon Dieu, que je suis inquiète de te savoir souffrant! La pommade t'a-t-elle fait' dti bien?" Jër voudrais être lit pour te donner mes soins.
Et, peu après
Je t'envoie un pot de pommade, un cordon de cheveux, fin ruban de queue, une paire de </anls et six paires de bas de coton. J'ai reçu, mon bon ami, ta petite liste de commissions que je vais remplir avec exactitude. Ren* voie-moi ta veste pour que je fasse mettre des manches.
Et elle joint cette note ù une nouvelle lettre
Liste de ce que l'on a envoyé à M. le marquis de Sade un habit d'alpaqa, la vesle verte piquée, deux serre-tête, deux pièces d'estomac, huit livres de bougies, un pot de pommade de moella de bœuf, un pot de marmelade d'abri* cots, un pot de gelée de pommes, ui\
'pot de cerises fines, six gilets, une paire de, pantoufles, deux bonnets, un bâton de pommade, deux livres de poudre, deux cure-oreille avec aire-dent, une bouteille d'eau de Cologne, une veste de drap pluché, un gilet d'espagnolette. te tout enfermé dans une cassette et son carton. Signé Carteron.
Puis, dans un coin de la lettre qui Accompagne tous ces habits, toutes ces coiffures, tous ces objets de toilette, tous ces parfums et toutes ces gourmandises, elle écrit discrètement a l'encre sympathique
Dans la petite liste que tu m'as ehvoyée en dernier lieu des choses dont tu avais besoin, tu ne m'as pas dit, mon tendre ami, le plus petit mot d'amitié, et je suis d'autant plus sensible à cela que. je crois toujours que tu ne m'aimes pas.
̃ *̃
C'est toujours, en effet, de la part 'du marquis, le même silence torturant. II surcharge sa femme de commissions, mais sans joindre à leur liste le moindre mot de souvenir et d'affection, et barbouille même de ses sarcasmes les lettres où elle lui annoncé, avec son empressement habituel, qu'elle lui expédie des pommades, des bouteilles d'eau de Cologne, des habits d'alpaga et des marmelades. A la fin de l'une d'elles, où elle cnumère de nombreux envois, il griffonne de ses pattes de mouche Voilà une lettre bien complètement ridicule! Et il lui commande <;ii même temps des achats de toutes sortes Un rouleau d'eau de Lavande, une culotte de sérge noire, une paire de draps, six chemises, six mouchoirs, un pain de fleur d'oranger, un pot de gelée de coing. Tout cela, toujours sans lui donner de ses nouvelles et sans lui demander des siennes.
Quelquefois* cependant, il joint un billet à sa commande, mais pour reprocher à l'excellente marquise de mal faire ses commissions, dé lui envoyer de la moelle de bœuf et de l'eau de Cologne dont il n'est pas satisfait, et il lui écrit même1 brutalement en l'accusant de s'entendre avec ses ennemis et de se moquer de lui Après tout, tu as raison d agir comme tu le fais, et je ne vaux pas la peine de tant de préeautwns. A quoi elle répond, toute consternée de chagrin Je suis bien sensible « tes reproches, mon tendre «mi, et cela m'affecte terriblement que de pareilles idées te viennent à l'es- prit. Si tu le penses sincèrement, mon cœur 'ne t'est pas connu. Si tes commissions sont mal faites, il faut me les faire refaire, cl m'en marquer le defaut. Mais je te supplie en grâce de ne plus avoir de pareilles idées. Elles me mettent au désespoir.
Mais elle ne tarde pas, comme déjà plus d'une autre fois, à oublier l'abominable ingratitude de son mari. Lui, par contre, il couvre toujours les lettres les plus tendres dé ses railleries et .<ïe ses malédictions, sans compter les «îalculs cabalistiques, et pendant qu'il s'obstine ainsi, sans qu'elle s'en doute, à l'outrager de ses griffonnages, elle continue à lui expédier douceurs surdouceurs. -Elie lui- écrit que son. seul bonheur est d'avoir à remplir des caisses et des cartons destinés à lui être envoyés, et il est difficile d'imaginer, en même temps qu'un monstre plus cruel, un être plus follement raffiné comme coquetterie et comme gourmandise que ce prisonnier qu'elle s'ingénie à ganter, à coiffer et à régaler dans sa prison. La pauvre marquise est décidée à tout pour le satisfaire et, comme on dit, 4>our le « mettre dans du cofo'n », mais ne sait pas la plupart du temps comment y réussir, et les pass,ages suivants de sa correspondance donnent a la fois une idée de sa perplexité et des exigences de l'affreux marquis
Je t'envoie du saucisson d'Arles, quatre cervelas. J'ai changé de marchand encore cette fois-ci. Marque-moi si l'on ne m'a pas trompée, car je suis fâchée toutes les fois que je t'envoie de la drogue. Pour le jambon, je l'avais choisi, mais je ferai choisir le premier par quelqu'un qui s'entende mieux que moi. Tu voudrais, me disiu, que ma langue fût aussi vierge en fait de mensongesùque la bonne langue de boeuf que je t'ai envoyée. A cela, je- té dirai que si la mienne a menti, c'est pour avoir cru de trop bonne foi ce que tes autres m'ont dit. Je t'envoie tout ce- que tu me demandes, et notamment la confiture de framboises.
Et les envois ne cessent pas, à des dates, toujours rapprochées. La bonne marquise ne s'arrête pas dans ses expéditions, toujours heureuse à l'idée qu'elles satisferont peut-être le marquis, mais il n'est que rarement content. Néanmoins, il absorbe tout. Cest im gouffre!
Elle lui écrit encore
Je t'ai envoyé le pâté. Les perdrix \nennent de ma mère. Les confitures ront parties. Comment as-tu trouvé le biscuit de Savoie?. Je l'ai envoyé un pâté d'anguilles. Voilà enfin un saucisson, mon bon ami. Tu le goûteras par les deux bouts et par le milieu, et tu me diras ce que tu en penses. As-tu trouvé les biscuits glacés bons? Sois bien persuadé que c'est à moi que lit fais plaisir quand tu me demandes quelque chose. Je t'envoie du gibier et des faisans. Tu recevras deux pots de gelée de coing, deux pots de- framboises, deux pots de gelée de pommes, deux pots de cerises, deux
Ito~ls rie niarme(ade de pêches, deux
pots de marmelade de pêches, deux
grands pots de Reine-Claude, deux pots de poires, deux pots d'écorce d'orange. Les gourmandises ne discontinuent pas d'affluer, mais les calculs cabalistiques et les pattes de mouche insultantes n'en fourmillent pas moins toujours aussi sur les lettres. A propos tPune commission qu'il n'a pas trouvée parfaite, et de l'explication donnée par la pauvre femme, il note sauvagement entre les lignes
Voilà un fier mensonge! If faut être un monstre avéré et une gueuse sans honneur et sans pudeur pour aller chercher des mensonges aussi noirs et aussi impudents que ceux-là.
Qu'un, fou, chez le marquis de Sade, s'ajoute au jouisseur et au hourreur, c'est ce que démontrent, jusqu'à l'évidence, les fantastiques calculs cabaîis-
tiques dont il couvre les lettres de la marquise. D'incompréhensibles foisonnements d'opérations arithmétiques ne cessent de revenir en marge ou entre les lignes, pour viser à vous conduire, on ne sait ni comment ni pourquoi, à des conclusions qui sont le dernier mot de la bouffonnerie quand elles ne sont pas aussi celui de la haine et de la rage. compte ses jours de captivité, le nombre des lettres qu'il a reçues et qu'il désigne souvent par le genre de commissions qu'elles annoncent la lettre de la culotte, le billet de l'onguent, la lettre dit pâté, la lettre des confitures additionne ensuite le nombre des lignes, celui des syllabes et arrive à des, totaux d'où il infère que sa femme le ,trompe ou se moque de lui. Sur:un billet plein d'amour et qui accompagne un envoi de poisson ou de gibier, il note La liaison que vous faites de l'idée de traitre avec le chiffre 13 prouve bien que, le 13 octobre 1777, vous m'avez trahi. Sa fille, la petite Laure de Sade, ajoute un jour quelques lignes à une lettre de sa mère, et il y griffonne Cette lettre a 72 syllabes qui sont les 72 semaines du retour; elle a 7 lignes et 7 syllabes, qui sont juste les 7 mois et 7 jours qu'il y a du 17 avril au 22 janvier 1780. Le mot « au jourd'hui » se trouve à (ici, une phrase illisible). Elle a 191 lettres et 49 mots. Or, 49 mots et 10 lignes font 59, et il y a 59 semaines jusqu'au 30 mai
Tout un volume d'aberrations analogues serait à recueillir dans les consternantes additions, soustractions, divisions et multiplications qui pullulent comme une vermine sur les annonces de saucissons ou' de cervelas, les protestations de dévouement et les projets de libération ou d'adoucissement dans la détention. Il est question, à un moment, de transférer le prisonnier à Montélimar, et la marquise, qui le désire vivement, s'adresse au lieutenant de police, M. Lenoir, pour obtenir la translation. Mais le marquis ne veut pas en entendre parler, invoque les raisons cabalistiques et en remplit toute une note qui se termine ainsi M. Lenoir marque la moitié de 274. Ailleurs, Mme de Sade a demandé la permission de voir son mari, lui annonce qu'elle pense l'obtenir, et il écrit en annotation Je vais mettre ma main dans la tienne. Serre-la-moi autant de f ois qu'il y aura de mois ou de semaines, bien fort si ce s'ont des mois, bien doucement si ce. sont des semaines.
Se moque-t-il d'elle, ou sait-il bien ce qu'il veut dire, et que veut-il dire exactement? JI continue, dans tous les cas, à l'accabler de reproches pour les commissions comme pour le reste. Et cependant elle l'aime toujours, continue à le soigner et à le choyer, ne trouve toujours d'allégement à sa peine que dans les envois dont elle le comble et qu'elle multiplie de plus en plus Je t'envoie deux livres de chocolat. Un pâté de saumon. Tu auras des petits gâteaux. Tu recevras une brochette de petites grives bien grasses. Mais rien ne le touche. Il note simplement Deux livres, de chocolat, encore deux,, iùxsl Elle a beau redoubler'de tendresse; de petits soins, d'attentions délicat, tes, de gàteries, il reste intraitable et la soupçonne toujours. Elle se justifie alors avec douleur et lui répond par ces paroles admirables pour tout ce qu'elles contiennent de cœur et de sentiment ne me suffit pas que ma conscience ne me reproche rien. J'ai besoin de ton bonheur. Mais il est toujours aussi inflexible dans sa cruauté que possédé par sa folie, compte les lignes et les syllabes de la lettre, en combine le nombre avec la date du mois, l'ordre du mois lui-mênie, et note, dans une pluie de chiffres qu'il est prouvé qu'elle le trompe, qu'elle ment et qu'elle est un monstre.
Un fou, le marquis de Sade en est donc bien un, et quel fou Un monstre dont la femme ne peut se décider, dans son amour, à reconnaître la monstruosité, il l'est bien également, et il pourrait n'y avoir, dans les deux cas, que des phénomènes d'aliénation et d'égarement sentimental comme on en a toujours vu, et comme on en verra tou- jours. Mais comment ce fou et ce monstre, quelques années plus tard, va-t-il pouvoir tenir, en politique et en littérature, la place qu'il tiendra sous la Révolution, et jouer le rôle qu'il y jouera ? Comment le condamné des "'friai-sons secrètes, l'interné de Vincennes et de la Bastille, le pensionnaire de Charenton, le satyre sanglant dont la simple mise en liberté épouvantait à juste titre la Présidente de Montreuil, comment l'insensé cabaliste qui noyait, sous la vermine de ses chiffres, les lettres les plus touchantes de la marquise et les billets oit elle lui annonçait les mille petites douceurs dont elle était heureuse de le combler, deviendra-t-il le secrétaire de la Section de Picpus et l'un des habitués les plus écoutés de la barre de la Convention, où il exposera ses idées philosophiques, et pro- posera, notamment, lui, de Sade, de remplacer dans les églises les statues des Saints par les statues des Vertus ? Comment en viendra-t-on à s'écraser aux portes des théâtres pour entendre ses pièces et chez les libraires pour acheter ses romans?
Il faut croire que, s'il n'est pas ordinairement recommandé d'être fou, il v a cependant quelquefois des époques, heureusement d'ailleurs plutôt rares, où il est honorable de l'être,et dont l'insanité n'apparaît vraiment que lorsqu'elles sont passées, avec le recul du temps, le retour au sens commun et les leçons que donnent les catastrophes. Maurice Talmeyr.
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PAYSAGE LUNAIRE
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Une rose effeuille son cœur
Sur la mousse et sur le feuillage,
Et la nuit fait avec un pleur,
De chaque limbe, un coquillage.
Des parfums, suave douceur,
Dans l'àir bleu mélent leurs sillages.
Une rose effeuille 'son cœur
Sur la mousse et sur les feuillages.
La brise égoutte sa fraîcheur.
Et, de ses légers babillages,
Un ruisselel, soudain moqueur,
Semble railler sous les herbages
Celte rose effeuillant son cœur!
ftm Ville-Albert.
La Moustache
(Conte des vendanges)
Sur les bords de l'Hérault, dans la blonde lumière du matin, les colles des vendangeurs dépouillaient le vignoble, ici et là. Non loin du moulin de Roquemengarde, les femmes, en cueillant. les grappes, disparaissaient parfois dans la feuillée des souches. Les hommes transportaient jusqu'au talus du chemin. sur lequel s'appuyait le talon des charrettes, les comportes pleines de raisins tassés à coups de massue. Dans la colle du moulin il y avait une fille très belle, Rose, aux vingt ans bruns et dorés. Le sentiment de ses charmes lui inspirait de l'orgueil; Quand elle plaisantait avec ses compagnes, c'était d'un peu haut, à distance. Pourtant, si elle se mêlait à leurs com; mérages, son corps souple tressaillait de plaisir, et sa poitrine ronde, à la peau hâlée comme une figue-fleur qui pousse, palpitait doucement.
Dans la bande des « farauds », il y avait le fils du Moulin, Camille, qui était brun aussi, à peine plus âgé que Rose, et que tous estimaient à cause de sa bonne grâce familière. Souvent, il effleurait de son coude sur la taille de Rose, ou bien, il essayait de lui pincer câlinement la nuque. Chaque fois elle se dérobait avec indignation, en maugréant quelque injure. Camille avait-il de l'amour pour elle ? Cela étonnait les gens de la colle, et même Rosé, parce qu'il était l'unique héritier de Roquemengarde et qu'elle était la fille de pauvres. Or, Camille avait promis de lui infliger aujourd'hui la traditionnelle plaisanterie de la moustaclie,dont personne n'avait jamais eu le courage de la menacer seulement.
En effet, après le repas de midi, si gai sous le feuillage touffu d'un figuier, les hommes, plus braves d'avoir bu le vin rouge de leur terroir, s?élancèrent tous ensemble vers les vendangeuses alertes, qui déjà dans la vigne se re- Il mettaient en ligne, et ils jetèrent le cri de réjouissance, aussi vif qu'un claquement de fouet
La moustache
Les jeunes filles 'égaillèrent d'un vol dans la brousse des pampres. Mais bientôt chacun s'empara de sa chacune. Rose cependant n'avait pas bougé, droite et fière, ses ciseaux en main. A toi aussi, la moustache lui dit Camille, qui arrachait une lourde grappe.
Camille d'un bond saisit Rose à la taille. De sa grappe saignante il lui barbouilla le nez, la bouche, les yeux, jusqu'aux oreilles. Rosé, qui sous l'attaque soudaine, n'avait pas eu d'abord Témation de se défendre, se débattit enfin dans la fureur de son orgueil offensé. Les hommes, les femmes, glorieux de sa défaite, riaient à grands éclats, surtout les femmes. Camille, subitement, la délivra de son étreinte. Rose ouvrit les yeux, qu'éblouit la lueur du ciel elle s'ébroua une minute, sans changer de place, et plus belle dans son effort de montrer à tous son calme et son dédain, elle frappa Camille d'une insolence
Tu es aussi grossier qti'ttji domes-
tique :(..
Je suis le fils de Roquemengarde. Ton Roquemcngarde ?. Ah que je m'en moque
Je parie bien que non. Qui te crois-tu ?
Une fille de pauvres, mais qui ne veut pas être méprisée.
Il n'y a point de mépris, va.Nous verrons plus tard. Allons, vous autres, au travail!
Vers le soir, quand l'ouvrage fut achevé, les hommes endossèrent leur veste et chaussèrent de sandales leurs pieds nus. Les femmes se recoiffèrent avec le même peigne, devant un morceau de miroir. Et ils partirent tous en bande, riant et chantant, derrière les charrettes qui cahotaient, balourdes, par les ornières du chemin des vignes. Le village était loin, sur le flanc d'une colline d'où descendaient, au bruit dansant des grelots, d'autres charrettes enguirlandées de 'pampres. Rose s'était rendue seule à la rivière, sur une plage de cailloux. Au courant de l'eau fraîche elle nurifla des souillures de la grappe sanglante son visage encore tiède, ses bras duvetés et vigoureux. Puis, afin de rejoindre la colle, elle se hâta par un sentier de la luzerne, oir des grillons agitaient leurs clochettes.
Sur le bord de la route, Camille était assis, patient, les poings aux genoux. Attendait-il Rose, l'orgueilleuse ? Peutêtre. Dès qu'elle l'aperçut, seul, dans l'attitude de l'extase ou du guet, elle ralentit son pas. En cet endroit désert que la brume du soir voilait de mélancolie, son cœur de jeune fille, heureuse d'être belle, s'émut tendrement. Camille la regardait, avec une telle ferveur qu'elle s'arrêta.
Que fais-tu là ? n lui demandat-elle.
Il se releva, une rougeur au front, et répondit,
Je laçais ma sandale. Ta sandale
Tu ne me crois pas ? • Si.
Dis-moi, tu ne m'en veux plus ? Elle le regarda fixement, à son tour, hésita une seconde.Mais, pour lui montrer la gentillesse de son visage, qui était l'unique lumière dans l'ombre grandissante, elle s'avança. Il comprit alors qu'elle voulait de lui, et dans l'effusion de sa joie, il tendit ses mains, tremblantes d'innocence et de désir. Par une méfiance dernière, ou seulement par pudeur, elle détourna les yeux et continua son chemin. Camille marcha auprès d'elle, et dans Te nuage plus dense de l'ombre, il répéta d'une voix inquiète Tu ne m'en veux donc plus ? Non.
Je ne pensais pas que cette plaisanterie de la moustache, qui se fait partout, aux vendanges, pouvait t'ennuyer beaucoup. Toutes les filles en sont flattées.
Pas moi.
J'ai été si heureux de respirer l'odeur de ta figure et de t'embrasser Je l'ai bien compris, va, et je t'ai deviné depuis longtemps. Enfin, tu as osé m'embrasser devant tout le monde. Tu es franc, tu es brave tu as su ranimer dans mon coeur l'idée de mon amour. A présent.
̃ Eh bien Je mè fie à toi.
Comme il lui cherchait les mains sous le chapeau de paille, qu'elle tenait contre sa poitrine, il rencontra sa joue, encore humide de l'eau de la rivière, et d'une bouche furtive il lui fit un baiser, sans qu'elle protestât. Parmi la solitude, où l'on n'entendait que la rumeur des charrettes dans la plaine, ils gravirent la côte d'un pas rapide. Sur la place du village, les gens de la colle s'étonnèrent de les voir bras à bras cheminer tout contents.
Rose s'écria l'une des vendangeuses, la plus jalouse. La moustache ne t'a donc fait aucun mal ?
Aucun, ma mie, répondit Rose. Elle m'a fait, au contraire,grand bien. Rosé riait d'un rire triomphant, un peu railleur. Brusquement, par? .un geste de défi à l'égard de ses '< compagnes, elle passa sur ses lèvres les mains chaudes de Camille, qui sentaient bon le raisin et la terre.
Georges Beaume.
Lectures françaises QUELQUES REVUES
L'âme d'un grand écrivain est un temple que la mort a fermé. On n'y pénètre point toujours aisément. Les uns tentent, à grand effort, d'y entrer par. une brutale effraction; d'autres, timides, risquent seulement un regard par les verrières ou pgr l'interstice des murailles. N'est-il point d'autre méthode ? Les clefs du temple sont-elles à tout jamais perdues ? Le secret qui permettrait, d'ouvrir, la grande porte, et celle aussi du sanctuaire le plus retiré, l'écrivain digne de ce nom ne l'at-il pas inscrit quelque part ? Dans son œuvre ? Dans sa vie ? Ou dans les deux peut-être ?.
LES CI^Q (jLEFS DES « PENSEES » JÇ^est ainsi -'que, patiemment, M. Fortunat Strowski a cherché le secret de Pascal; tour à tour, il a interrogé son époque et son existence et ses livres le dernier surtout, cette Apologie de la religion chrétienne que Pascal méditait encore au seuil de la mort et qu'il a laissée inachevée on sait que les Pensées en furent tirées, et comment. C'est seulement de nos jours que le ma- nuscrit intégral en a été publié, en son désordre génial et magnifique. Ce manuscrit n'a-t-il plus rien à nous apprendre ? M. Fortunat Strowski ne l'a point voulu croire il s'est penché sur lui avec une laborieuse et perspicace ardeur dans le Correspondant, il expose comment ces pages précieuses lui ont murmuré le secret du grand philosophe c'est elles qui lui ont mis en main les cinq clefs de son âme tourmentée cinq clefs, pas une de plus c'est-à-dire cinq méditations essentielles autour desquelles, pendant les dernières années de sa vie, Pascal a concentré les feux orageux de son esprit c'est d'elles, affirme M. Strowski, que toutes les pensées secondaires ont pris germe et puissance.
Il explique d'abord par quelle méthode il fut, ampné.,à;les découvrir. Le manuscrit des Pens.ées est constitué par des fragments de papier plus ou moins importants l'es premiers venus parfois oit Pascal jetait, dans les intervalles de lucidité que lui laissait la maladie, la lave encore bouillonnante de ses réflexions à tenter d'y retrouver l'ordre logique de sa pensée profonde, depuis bientôt cent ans, les critiques ont uséj en vain, leurs hypothèses. On s'est demandé s'il ne serait pas intéressant d'y démêler l'ordre des temps et de publier les Pensées dans leur suite chronologique.
Je crains que la chronologie, même si elle était certifiée par le manuscrit, ne nous égare plus qu'elle ne nous aide. L'essentiel n'est pas de savoir ce que Pascal a pensé tel jour, puis tel autre jour, mais d'apprendre à penser avec lui.
Reprenons le manuscrit, acceptons provisoirement son désordre et son illisibilité. N'aura-l-il rien à nous, dire sur l'art de penser de celui qui a dit « Travaillons à bien penser, c'est le principe de la mo-
rale? »
En d'autres termes, la clef des Pensées, (jûe ni la méthode graphologique et psychologique, ni la méthode critique et chronologique ne suffisent à nous donner, devrons-nous désespérer de la posséder? Ne nous reste-t-il pas une chance à tenter, patiemment, obstinément et (que le lecteur me pardonne de le menacer .ainsi) lentement? ̃ ̃̃ A déchiffrer ainsi le manuscrit sans hâte, en tenant compte des points de repère, des barres, des ronds que Pascal dispose entre les alinéas, M. Strowski fut amené à isoler certains développements qui lui parurent présenter comme l'esquisse ou l'embryon d'un grand nombre d'autres par exemple, un développement capital sur le rapport de l'infini et du fini qui contient en germe l'argument fameux du pari. (Il faut parier que Dieu est, ou n'est pas, etc.) L'idée du pari est ainsi le premier thème que la pensée de Pascal enrichit l'idée de la grandeur et de la misère de l'homme constitue le second, etc.
Or, lorsqu'on a fini de grouper dans leur suite naturelle et vraie tous les fragments qui se rattachent à chacune de ces méditalions on a l'étonnement de s'apercevoir que le manuscrit est à peu près épuisé et mis en ordre, sauf une poussière de notes détachées, sur des sujets secondaires. On s'étonnera peut-être qu'un manuscrit, c'est-à-dire sept ou huit ans de réflexions qui paraissaient infiniment riches et confuses, tiennent autour de cinq Méditations et qu'il suffise du pari, de la grandeur et misère de l'homme, de l'Ancien Testament considéré comme la figure du Nouveau, enfin de Jésus-Christ considéré comme homme pour "occuper toute ''étendue de l'esprit et de la foi de Pascal. Mais c'est mal connaitre ce génie. Il ne s'est jamais dispersé sur une multitude d'objets épars et de problèmes différents. Par exemple, toute sa carrière de physicien, bien qu'elle soit infiniment féconde en découvertes, lesquelles semblent n'avoir aucun lien entre elles, fut toute concentrée autour d'une petite expérience qui avait été réussie une fois par Torricelli et recommencée par un moine polonais, sans que ces expérimentateurs en eussent tiré autre chose qu'un grand étonnement.
De même Pascal n'a pas consacré seulement .une période de sa vie à chacune de ses cinq méditations capitales; elles l'ont obsédé de chacune d'elles, à chaque instant, il se nourrissait Elles ont été choisies si bien qu'elles suffisent pour embrasser les réalités éter-
nelles et pour expliquer nous, le mal, ce monde, l'Infini, son amour infini. A vrai dire, Pascal ne les a pas choisies, elles se sont imposées à lui.
Ce sont, en effet, les méditations mêmes qui s'imposent, un jour ou l'autre, à tout homme conscient de son destin et curieux de l'éternel mystère. LA TUMEUR DE PASCAL
De quoi souffrait exactement Pascal lorsqu'il se consacrait à elles avec tant d'inquiétude et de flamme ? La flamme même de son ardeur et de son génie est-ce à quelque maladie qu'il la devait ? Quelle fut ce qu'on a coutume aujourd'hui d'appeler sa « pathologie », et de quoi, enfin, est-il mort ? 'Pas plus que le plan et l'ordre des Pensées, ces questions délicates n'ont encore été définitivement éclaircies. Or, dans la Chronique Médicale que dirige le docteur Cabanès, voici que M. le docteur 'E. Roux leur apporte une réponse bien séduisante. Il admet, avec presque tous les auteurs, que Pascal avait, de par l'hérédité maternelle, une entérite tuberculeuse les troubles dont sa jeunesse fut affligée lui paraissent provenir d'un « mauvais fonctionnement du système nerveux végétatif, se produisant chez un entéritique bacillaire et surmené cérébral ».
Or, ils ne supposent, eii aucune manière, un déséquilibre des facultés mentales. La maladie de Pascal, bien loin de souligner un dérangement cérébral, est au coutraire la démonstration d'une merveilleuse intégrité de la pensée. Physiologiquement, il devait être un apathique, habituellement inapte au travail soutenu, et, par intermittence, un agité stérile. Il fut, au contraire, un travailleur constant et acharné, en même temps qu'un réalisateur pratique. Cela parce que sa volonté ferme et tenace a toujours commandé; que sa raison, supérieurement lucide, a toujours dominé et que, chez lui, l'âme saine est restée maitresse du corps malade! Il a vaincu son tempérament et, dans une: certaine mesure, il a triomphé de la maladie que la dure loi de l'hérédité lui avait imposée car et voici peutêtre la plus originale démonstration de M. le docteur E. Roux ce n'est point de cette maladie qu'il est mort. Pour le prouver, il faut s'appuyer sur la relation de ses derniers jours, qui indique qu'il souffrit jusqu'en son agonie de violentes douleurs dans la tête, et examiner de près les termes du procèsverbal d'autopsie qui nous est parvenu Pascal présentait à l'autopsie des lésions anatomiques de l'intestin, impliquant une maladie de longue durée, à évolution leute et intermittente. Toutefois, malgré leur état avancé, ses lésions intestinales restaient encore compatibles avec une survie plus ou moins longue; ce sont les accidents cérébraux qui l'ont emporté. Mais ces « accidents cérébraux », de quelle nature donc étaient-ils, puisque M. le docteur Roux a cru pouvoir établir que la maladie antérieure, et pour ainsi dire normale, de Pascal n'avait avec le cerveau nul rapport ? C'est ici qu'il faut lire de près
Prenons les termes de l'autopsie « 11 y avait ail dedans du crâne, vis-à-vis des ventricules du cerveau, deux impressions comme d'un doigt dans de la cire, et ces cavités étaient pleines d'un sang caillé et eprrompu qui avait conynencé à gangrener" la dure-mère. »
On vient de nous décrire le cerveau il est intact, volumineux, solide et condensé. Si les lésions envisagées avaient intéressé sa substance, on aurait ajouté « Cependant (à sa surface ou dans son intérieur) nous avons noté deux cavités pleines de sang. »
Or, les opérateurs ont écrit non pas ert dedans, dans la cavité cranienne, mais au dedans, c'est-à-dire sur le crâne luimême, sur la paroi interne de cet os non pas sur ni dans le cerveau, mais vis-à-vis, en face des ventricules.
Cela modifie totalement l'interprétation clinique du fait; une hémorragie récente n'aurait pas, ne pouvait pas produire celte% usure de la table interne du cerveau. Il faut admettre un frottement prolongé, tel qu'il résulterait d'une tumeur érectile. de la dure-mère.
Cette tumeur aurait éclos quand Pas- cal avait environ dix-huit ans c'est à cet âge, en effet, qu'il commença de se plaindre de douleurs de tête avec des répits, elles allèrent en croissant à me- sure que se développait la tumeur celle-ci, cri éclatant, aurait causé la mort. Que vont dire cependant les derniers partisans de la thèse à la fois voltairienne et romantique qui s'obstineraient à croire à la « folie géniale » de Pascal ?. Un fou, l'auteur des 'Pen- sées ̃? Allons donc ROOOLPHE_SALI^
jyVENTEUR_ DU JAZZ-BAND C'était un sage aussi, malgré de bien fantaisistes apparences, l'inventeur et « animateur » du Chat-Noir, ce Rodolphe Salis, fauve comme un reître, au- dacieux comme un mousquetaire et dé- daigneux comme un pape de qui le dernier livre si délicieux de Maurice Donnay vient d'évoquer la mémoire. M. Georges Auriol, qui fut l'un de ses fidèles, en présente aussi, dans le Mercure de France, un portrait haut en couleur et d'une éclatante truculence. Il le montre éloquent, tumultueux, effronté, chef d'orchestre de ses légendaires soirées satire et poésie coulent à flots des tréteaux et puis
Alerte! Il lance un ordre bref. Et, sous le nom pompeux de cervoise, la bière circule aux mains du serviteur unique Picard l'ineffable au visage de sapajou. Rompu lui-même à la manipulation du disque et du cratère, il distribue d'autorité soucoupes et gobelets, tandis qu'un jazzband éparpillé et volontaire entonne quelque chant de nos propres plantations. Un jazz-band au Chat-Noir Sous l'archontat de Grévy ou de Saîlî-Carnot ? Oui-dà, affirma M. Georges Auriol
Ici, il est plaisant de faire halte à l'exemple de Salis pour cueillir, ainsi qu'aux pages d'un herbier, l'origine franque du mot jazz.
Passé comme muscade des Antilles à la Louisiane, il sort évidemment de jaser, l'un des plus gentils mots de notre langue. Or, toute jaserie accompagnée de libations, sur l'herbe ou en lieu clos, ne pouvant prétendre à d'autre fin qu'une queue musicale, il apparaît sur l'écran de l'irréfutable que le premier jazz parisien est né au Chat NoI;
II avait d'ailleurs pour chef et meneur un lutin dont l'ingéniosité instrumentale et la dextérité rythmique eussent ravi toutes les nigrities mélodieuses Charles de Sivry.
Le «gentilhomme chansonnier» n'eût donc point été surpris par les chorégraphies modernes il possédait lui-même
la plus souple virtuosité. « vestimentaire », jusqu'à revêtir parfois la redingote grise de Napoléon.
Ce Napoléon de Montmartre dirigeant, de la canne, des garçons costumés en académiciens, quelle vision soudaine, archaïque, et comme elle recule dans le passé Maurice Levaillant.
P. S. A lire dans la Revue des Deux Mondes une pittoresque et neuve étude de M. G. Lenôtre sur la « Proscription des Girondins » en 1793 dont il sera reparlé.
Vers oubliés d'Anatole France Tandis qu'un essaim de jeunes poètes flétrissaient en vers sonores la cruauté des vainqueurs de 1870, ou chantaient la revanche en notes bruyantes, Anatole France, plus sceptique, se bornait, à cette époque, à célébrer en philosophe déjà désabusé ou en artiste indifférent les douceurs de l'âge d'or, les héroïques tendresses et les chastes passions.
Les Poèmes dorés, qui parurent en 1873 chez Lemerre, et dont certains avaient été publiés dans le Parnasse^ contemporain, ne f urent remarqués que quinze ou vingt ans plus tard, lorsque l'auteur, que la critique n'avait pas deviné, fut adopté par la mode. On déclara alors ses vers « bien frappés et vibrants comme le cr~istal », on estima son art « simple et délicatement passionné ». Mais ni l'éditeur ni le public ne comprirent que cette poésie, d'un charme si pénétrant, promettait un écrivain de premier ordre.
Parmi les poèmes de ce premier recueil, il en est un La mort d'une libellule, dont la saveur et la sensibilité se dégagent tout particulièrement et dont l'harmonie est tout' imprégnée d'émotion. Anatole France ne se contenta pas cependant, et ceci dépeint assez bien son tempérament d'artiste consciencieux, de la première version recueillie dans les Poèmes dorés et, sous le titre modifié Libellules, il en donna une seconde, quelques années après, dans l'Artiste, revue fort élégante alors dirigée par Pierre Dax et administrée antérieurement par Jules Janin, Arsène Houssaye et Théophile Gautier.
C'est cette seconde version, qui, à vrai dire, constitue, tellement elle est différente de la première, un poème nouveau, que nous offrons aujourd'hui à nos lecteurs. Indépendamment des variantes nombreuses qui s'y rencontrent (la nouvelle version est en italiques), Libellules possède neuf quatrains au lieu de six
LIBELLULES
J'ai hanté dans l'ennui des heures somnolentes Le monde lymphatique et blême de l'étang. A regarder dormir sur l'eau les grasses plantes, Je sentais leur langueur pénétrer dans mon «ang. Le soleil ennemi, trouant les maigres branches Des saules, déchirait, ardent et furieux,
Le voile de vapeurs plein de visions blanches Que s'était fait, la nuit, l'étang mystérieux. Le peuple impur et froid qui dans l'onde pullule, Carde sous le soleil sa muette torpeur.
Séut, le vol enflammé de quelque libellule, Dans le grand ciel d'azur et d'or plonge sans peur. Un jour que je voyais ces sveltes demoiselles, Comme nous les nommons, orgueil des calmes eaux Ayant de la lumière et de la joie aux ailes, Se fuir et se chercher par-dessus le& roseaux, Sur les chemins en pente où les bœufs viennent boire, Un savant de douze ans, armé d'un filet vert, Prompt et le dos battu par une boîte noire, Gonflait au vent léger le réseau bien ouvert. Puis, les deux bras tendus et les pieds dans la v»s«, 11 poussa son filet à travers les iris,
Sur une libellule, et l'entonnoir de gaze
Emprisonna l'essor de l'insecte surpris. » Lé fin corsage vert fut percé d'une épingle Mais la frêle blessée, en un farouche effort, Se fit jour et, prenant ce vol strident qui cingle, Emporta vers les jours son épingle et sa mort. Elle ne voulut pas que sur un liège infâme Sa beauté s'étalât aux yeux des écolier».
Elle ouvrit, pour mourir, ses quatre ailes de flamme Et son corps se sécha dans les joncs familier». Alors je, me souvins de votre mort sereine, Cléopâtre. Au baiser d'un aspic, votre cœur But le venin jaloux qui ravît, une reine,,
Pleurant ci palpitante, au char de son vainqueur. Anatole France.
Sans reconnaître à Anatole France un lyrisme magistral, on ne peut lui discuter le don de la forme, et l'appréciation de Zola, lors de la publication des Noces corinthiennes, nous semble quelque peu partiale.«Cest un Chénier, moins la grâce. Il croit nous rendre l'antiquité. Je le nomme, parce qu'il représente toute une espèce, celle des romantiques qui ont rompu avec le moyen âge pour inventer une poésie néo-classique, d'une vérité aussi discutable, d'ailleurs, que la poésie classique du dix-septième siècle. »
Maurice Monda.
Bibliophilie
QUELQUES LIVRES RARES
Itinéraires du chevalier de Constantin, un cavalier de la Grande Armée, publiés avec une préface de Funck Brentano, notes de J. Durieux, vice-président de la Société historique du Périgord, et une notice biographique de son arrière-petit-fils, le baron Yves de Constantin, un des 320 cxempl. sur vélin teinté du Marais, n° 98 accompagné d'un portrait d'après un tableau peint par Sattler en 1826, édit. épuisée 45 fr. «£ Fables de La Fontaine. avec dessins de Gustave Doré. Hachette, 1868, in-folio. 800 fr. :£ Gœthe Elégies romaines, suivies de ses épigrammes, ballades et épîtres et d'un choix de ses poésies fugitives. Traduit par M. de Wôlfeers. Dédié à Victor Hugo par le traducteur. Imprimerie de Mme Dondé-Dupré, Paris, 1837, in-16, format 22/15. Fort belle reliure époque avec reliefs et filets dorés. Dorure sur tranche, rare 135 fr. 'J« Victor Hugo -.Châtiments, Genève et NewYork, 1853. Imprimerie Universelle SaintHélier. Reliure demi-peau de l'époque, in-12, petit format 200 fr. <JS COMTE PHILIPPE DE SÉGun Xapoléon (1812-1912), texte tiré de la Campagne de Russie 1812, grand in-folio avec 54 planches en couleurs et 2 planches en double ton. Heliure amateur, dos orné, très bon état. 250 fr. .»t Comte DE Chevigne Les Contes rémois, avec un portrait gravé par Flameng. Paris, Lemerre, 1873, in-16. Belle impression sur vergé relié maroquin à coins. 75 fr. J* PAUL Morand Les Amis nouveaux, illustré de gravures sur cuivre de Jean Hugo. Orig. tira.ae limité 60 fr. Jt Francis Jammes Le poète rustique, Arches, origin 50 fr. Jt Louis Mercier Voix de la terre et dit iemns. Collection du Hiblionhllc 50 fr. & Marcel Proust Albertine disparue, originale, sur Lafuma, 2 vol. 240 fr. Ecrire on s'adresser à la Librairie du Figaro, 14, rond-point des Champs-Elysées. Notre service se charge de toute expertise de livres moyennant la somme de 2 fr. 50 par, ouvrage.
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COURRIER DES THEATRES
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*Jt Au THÉATRE Fémixa, à 8 h. 45, Lu Prisonnière (Mmes Claire Prémore et Suzanne -Dantès MM. Pierre Blanchar, Angereau et Edy Debray.
Jt.Au Théâtre DE LA MADELEINE (Elysées '86-25), à 9 heures, Le Mari d'Aline (Signoret, Jane Chevrel, H. Crémieux, Salllard, Roger Tréville).
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J& Au Théâtre DES NOUVEAUTÉS, à 9 heures, La Famille Lavolette, de M. Brieux, de l'Académie- franç«ise-Kaégina! CamierK AndrétflubQSC, Mauley, J.eanne Grumbach et Pierre Stéphen).
JS Au Théâtre b"Ê'"Li liicïro'rfiÈRB, l1 8 h. 45, Passionnément (MM. Kovàl, Géo Bury, Lucien-'Baroux, Charles Lorrain Mmes Rachel Lauwers, Davia, Renée Duler).
J» AU THÉATRE MOGADOR, à 8 h. 30, No, No, Nanette (MM. F. Oudard, Càriel, A. Lamy, Conté Mlles Loulou Hegoburu, GabrielleRîstori, F. Albany, J. FuSier, G. Charley, Flo, L. Stern). et Au Théâtre DE L'AVENUE, à 8 h. 45, Le Rubicon (M. Charles Boyer, Mlle Blanche Montel MM. Julien Carettè, Maurice Lagrenée Mmes Augustine Prieur, Christiane Delyne,, Yvonne Hébert, Jeanne Lpury).
«St Au Théâtre DES MATHURINS, à 8 h. 45, "Mlle Gilberte Legrand dans Le Mariage de Mlle Beulemans, avec la troupe de l'Olympia de Bruxelles (Marcel Banken, Grandet, Jear(ny, R. Vermandèle, R. Fleury, Dernauville, Willy Maury, F. Wicheler)'.
iSt Au Trianon-Lyrique, à 8 h. 30, Rêve de Valse (Mlles G. Revel, F, Carvîlï..T. Fernv. dp.. Vfinfïfivîllp. Dnman.
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Lorys, Froger, Gosserat MM. G. Marchand, L. Joubert, Z. Derroja, J. Vieuille, Stern).
S Au THEATRE DE Pix-Heuhes (dir. R. Ferréol), 36, boulev. de Clichy (tél, Marc. 07-48), à 10 heures, La Revue, avec Cloé Vidiane, les chansonniers et Jules Moy.
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NOTES ET INFORMATIONS Obéra. Mlles Mireille Berthon, Haramboure, Lapeyrette, MM. G. Thill, Mauran, H. Fabert, Çd. Rainbaud, S.oria, Huberty seront lundi soir les principaux intefptçtes du Jardin du. Para&H', sous la direç-( lion de M. F, Rùnlmann.'
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ÇomédiE-Françaisi; Demain soir, dans k Mariage dé Figaro, Mlle Bretty jouera pour la première fois le rôle de Suzanne, et MM. René Simon et de Rigoult ceux de Antonio et Doublemain, entourés de MM. Fenoux, Brunot et de Mlle Robinne. Dans l'Amour veille, mardi, feront leur rentrée MM. Siblot qui jouera aussi jeudi dans le Chandelier Roger Monteaux qui jouera aussi le 22 dans le Duel Mme Dux, qui jouera aussi le 23 dans les Caprices de Marianne.
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Demain soir, les Contes d'Hof fmann seront chantés à l'Opéra-Comique par Mlle Jeanne Guyla, qui vient de prendre possession des rôles d'Antonia' et de Giulietta avec un très grand succès j Mlle Jeanne Guyla aura pour partenaires M. Oger, Mlle Olympe Garcia, M. José Beçkmans, Mlle Ducuing, MM. Mesmaecker, Roussel et Azéma. L'orchestre sera dirigé par M. Cloez. L'Opéra-Comique affiche pour le samedi 2 septembre, en soirée, la Tosca et Cavaïleria Rusticana pour le dimanche 26, en matinée, Lakmè en soirée, Manon.
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ODÉON. Dans le Barbier de Séville, que le Théâtre National de l'Odéon affichera lundi 20 septembre en soirée, M. Balpétré jouera pour la première fois le rôle Idë'Bazile. ij :̃̃ i: ;̃ '»̃'> '̃̃ :v.i«n>.i»': :̃ .•xah • >. >} iPéHïE-SAiïiqi-MApTKf^ A- 2 -hi-;aî et à S h: •!$, l'Aiglon, avec Arquillière, Magdeleine Damiroff et Roger Gaillard. Matinées jeudi,: samedi et dimanche.
Grand-Guignol. Aujourd'hui et demain, le Spectre sanglant, le record du succès. •
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Edouard-VII. M. Sacha Guitry aura pu' cette année fêter la 2500 de Mozart, la 2co* de Vive la République et ja 3000 de la petite main qui se place, dont le succès se poursuit avec l'amusant Marcel Lévesque. Demain, matinée.
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Mogador. Mlle Marguerite Gilbert, de retour à Paris, reprendra sa place dans la distribution de No, no, Nanette à partir de vendredi prochain. Elle vient également de signer avec MM. Isola, pour la création du rôle de « lady Jane » dans la prochaine opérette américaine Rose-Marie.
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Théâtre Daujjou.. Mme Madeleine Carlier retient la date du 12 octobre pour la répétition générale, en soirée, de son nouveau spectacle l'Offrande, comédie inédite de M. Lucien Descaves.
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̃ C'est irrévocablement dimanche soir que la Revue de Marigny quittera l'affiche de
ice^thé^tj-ei .< .i -( 1.il >
:o ̃ ̃• -^b^- ̃̃ ,•.̃ •̃
A par.t|r,de lundi les Deux-Anes seront ouVéiis et Ton poûrra'assistér tous lès' dimàniches, à 3 heures, à la matinée du théâtre le plus gai de Paris. Bravo 1
La location est ouverte pour la première sensationnelle du mardi 21. (Marcadet 1026.)
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Une décoration qui fera plaisir à tout Is monde, c'est la nouvelle décoration des Deux-Anes. Bravo 1
C'est donc dans la plus jolie salle du monde que M. Roger Ferréol donnera son spectacle de réouverture, avec les chansons nouvelles de Dorin, Rieux, Merry, Charley, de Soutter, le compositeur Trémolo et Noël-Noël. Condamnons revue de Jean Rieux, jouée par Dalio, Hellé, Maugier et Sylvette Fillacier avec Carol.
Lundi 20, répétition générale. Mardi première. La location est ouverte. (Marcadet iq-36). Bravo'
Théâtre de Dix Heures (Direction Ro-
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ger Ferréol, 36, boulevard de Clicljy) 1 Demain dimanche, 300° environ et dernière représentation de gala de là célèbre revue Blum. badabloum de Charles Fallot. 1 Lundi, mardi et mercredi, relâche. Jeudi, répétition générale du nouveau spectacle.. Vendredi, première. Louez au Marcadet 07-. 48. Bravo 1 w • :.̃•
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Charles Fallot fera sa rentrée au Théâtre de Dix Heures le jeudi 23 septembre. Maxime Girard.
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.Mênje spectacle que le -soiï • ̃•Apx Folies,-Bergère <2 U. 30), à-l^Olyim- iua (53i. 30), à l'Empire C^h. 3,0),, .au,-Ear(
lace (2 h. 30), au Moulin-Rouge' (2 h. 30),
au Cirque d'Hiver (2 h.> 30), au Cirque Médrano (2 heures), à Madeleine-Cinéma ,(2 h. 30), à Marivaux (2 h. 30}.
Ce soir u i <£ Aux Folies-Bekgère, à 8 h, ,30* La Folie du Jour, hyper-revue de M. t. Lemarchand, aveç.Dorville, Alibert»' Pe>pa Bonafé .et Joséphine Baker. i': <it Au Casino DE Paris, à 8 h. 30?, Paris en Fleurs (Saint-Grànièr, Missia' Christiane. et Duroy, Dutard, les Rowc ¡: Sisters, Hasoutra, les 16 Lawrence Tillâr- l' Girls, Lily Mounet, Lily Scott et lès- dan- seurs Gerlys et Belli), etc.
S Au Palace (tél. Berg. 44-37), à 8 h. 30, la revue Palace aux Femmes, en deux actes, 45 tableaux, de MAI. Léo Lelièvre, Henri Varna, Fernand Rouvray avec Dranem, Harry Pilcer, Jenny Golder, Spadaro, Suzette O'Nil et Gamsakourdia et Demidoff.
<£ Au Moulin-Rouge music-hall, à 8 h. 30, Montmartre au-; nues, revue de M. Jacques-Charles, produçed by Earl Leslie, avec Gina Palerme et Yvonne George, Randall et Dréan, le composi- teur José Padilla, Dandy et le. Spark's. Ballet de Vienne.
<£ Au Théâtre RESTAURANT DES AmBASSADEURS. Pendant le dîner, M. Edmond Sayag présente Irving Aaronson et l'orchestre des Commanders ainsi que lés célèbres danseurs Cortez et Peggy. tSt'A l'Empire, music-hali-cir'titfe {tél.t V Wagram 60-58). Le célèbre «omique- Totà. Martinet et fson cqrbeau.. dressé. •' ̃Les1 'Perezoff et 20 attractions.. ̃ tSî Au Concert MAYOL (tél. Gut. 68-07), à 8 h. 30, la Grande Revue de l'année, avec Parysis 45 tableaux, Ï.20Q costumes.
d> A LA LUNE RoussE, à 9 heures, (Trud. 61-92), 45.000 revue avec Suzy Lucat les chansonniers V. Hyspa, Léon Michel, Secretan, Spark, Cor, Wyl, Monelly et Campara.
S Au CIRQUE D'HIVER, les fameux Fratellini, Truzzi, le célèbre cavalier russe et sa cavalerie, et 20 attactions sensationnelles forment un program- me hors pair. Loc. Roq. 12-25.
Folies- Bergère. Rappelons que l'hyper-revue de la Folie dit Jour, l'immense succès des Folies-Bergère sera donnée aujourd'hui et dimanche en matinée et en soirée.
̃»« » •
Un gala sportif et théâtral ait bénéfiie du franc. Antonett et Baby, Joséphine Baker, Harland Dixon, les Dolly Sisters, Vicente Escudero, les Fratellini, Yvonne Geor-
»e, Jenny G>Ièçr, Harry Pilcer, jSjutnt-^ra^ ;• nier, Toto, Turty, Peggy Vere. • • ̃̃ Tells sont les" vedettes qui prêteront leur concours au gala de mardi, enMôîreeV -aùJ Music-Hall des Champs-Elysées, que M. Rolf de Maré a mis. la disposition du Cp- mité organisateur.. j. :̃̃> Ce gala qui est place sous le patronage du maréchal Joffre, ,e.§t(0.rganjsé au bénéfice au, franc. .̃
Location aux agences Harry bar, S, rue Daunô'u j'Jack BuShby's'bâr; 18, rue Càii^ '• martîn et air Théâtre des Champs-Elysées v Mùsic-Hall, 15, avenue Montaigne. (Elysées 72-42-43-44-4^ ̃; Le Cirque Medrano donne un spectacle sans rival avec les chevaux dresses" d'Albert Carré,- les gynmksfës aériens,' les équilibristeà1, jttngleùrs les aowi^ 'Carlo? *Mâriartô-vê't l; Poito Chocblat,iil^u]c«-et ''Àtoff ï L'àî^ '1 fluence 'du pùblife'îê^oigne du • vif ̃ intérêt prisiaù'splericlidQ^ progr^miuç i. offert' par :>lê; directeur,. M.- Bonte^ Ce soirrSouvèaux dé^
bUtS. y,' ̃-̃ <v -^•> ̃ ̃̃
Nécrologie. Les obsèques* du, compo-' siteur de la symphonie nègre, Edmond Jen- kings, auront lieu le ^dimanche 19' septémbre, à 2èh. 30, à l'église américaine 21,. me-
de Berry.- -4 ̃ ̃ v .;̃•,
de BetW. L. de Crémon<fc,'v, t
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L'ÉLITE DE PARliS SE RETROUVE à
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Légion jPifinnçur 1 1
MiftlfetWèdû ctfràiïiefce êi*;aè,rinifefriëfi 1 'Sbint jjfpmùs '^ù ïipmiiies > 'Officiers! '•– MM. Boulanger, Sdîrëcteur"' de ^exploitation -rtelégraphique "à l'âd-' ministratipn. cenjtKale des postes -,<A des télégraphes Saunier, chef de bureau à la direction de là." Caisse nationale d'éjiài'gne. Chevaliers.: -r1 MM. LccomteVcliêf de bureau à l'administration' centrale des postes et fél,égraplie5 Body, Barillau, chefs de bureau a l'administration centrale Baudry, SJinssoiV sous-chef de bureau -à l:'adnjinjstrâtioii centrale Michelet, directeur régional à. flouen Marzat, directeur dés 'bureaux ambulants de la ligne du Nord ï Delàire, directeur à Saint-Etienne ,» 'IDelpech, directeur à Çareassonuc } D^Jadille, directeur à'
Gu.éret.. ̃ ̃ > »
MM. Maillard, dTi-ectdur du service ,p.ep câbles sous-iriarins dfc l'Ouest africajh Couderc^inspeeteuyfixi contrôle Vfcrdan, sousrJ»?çnieuv,Hj Strasbourg Bïossard, sôus'-tfirec'icur à Strasbourg^; Goulignac, soùs-dïrécteTO des services téléphoniques de Paris UiFayssac, inspecteur' à Albi Adieiî, in^ecte'ur à Lyon Cou- I pet-Sarrailh, r.ac9yeiK à Paris Augier, retSeveiWîf- Cannes J! Charaux,, chef, de' bUreaC ceitràl MBiràplHquer Ja 'Stràsî bourg*' l 'GltfZés,. cheï'ae section au poste
central télégraphi<juer de ParSs-? Comardï"
e, ellbra.l,té1égr,ap,hiq~f¡a, e P, ari!s. âmbulants
chef de brigade aijS, ^bureaux ambulants
de la ligne de l'Esf ;Mme Azière, receveuse à AmbériéU-eil-iîugey Irle, commis principal ambuïànt à la ligne des Pyrénées. :̃•: ̃̃
-rr-. <*»» •̃ *Ui_
Les manœuvres de la ï^eichswehr,
Berlin, 17 septembre. Le président d'Empire,accompagné du ministre de la- Reichswehr, a quitté Berlin ce matin, se rendant à Bergesheim; où il va suivre les manoeuvres des 5° et 7° divisions de la Keichswehr en Franconie. ̃̃̃' Les attachés militaires -des puissances étrangères accrédités à Berlin, ainsi que tes représentants .des,. armées suisse, hollandaise, norvégienne, finlandaise, hongroise et bulgare assisteront' légalement à ces opérations. • s ji; .>'
©OtJRRIER DE LA BOURSE
–«mum–
l-
•- 17 septembre.
La semaine boursière se termine par une séance de grande' activité dont les cours de clôture reflètent assez mal la physionomie, car des réalisations de bénéfices ont pesé sur la cote pendant le dernier quart d'heure. Une manifestation probante de cette activité, c'est que neuf valeurs du premier groupe du Parquet ont dû être cotées 'à la criée. On n'avait pas vu cela depuis bien long- temps !̃;•̃̃' K ̃Les changes ont continué à' se
tendre.: ^a-" -M^m a ̃̃ prqgEesjsé e ste
,1 f r» 30 ̃̃ » i 72;15 > «t ie daller. $& i '3g cçnt> à 35,50. Entre autre facteurs, qui peuvent, influer, sur le change çn, ce jiïbm'ent; on nous signale des achats de' devises pour le compte d'importateurs dé charbon. Il semble étran'ge'que notre ravitaillement houiller ne: soit pas complètement as.suré par l'Allemagne, sous le régime des prestations en nature prévu par le plan Dawes. Mais les exportateurs de; charbons allemands ont mis à profit la grève des houillères britanniques pour supplanter leurs concurrents anglais sur tous les marchés extérieurs dont ceux-ci s'étaient assuré le monopole depuis 1914. Le surplus de la production allemande. étant ainsi assez largement entamé, il-nous faut compléter nos approvisionnements, sur le marché mondial. hé mon
̃f- Quoi qu'il en soit, la fermeté des changes a'fourni un appui aux vaïéûrs internationales^ qui n'ont cependant pas terminé au plus haut, *sauf l'Azote et la De Beers. Le groupe des- valeurs de banque continue à tenir la vedette. Dans les autres compartiments on constate une certaine irrégularité, ce qui est normal à la y.èiile de deux jours de Clôture, mais on peut dire que, dans l'ensemble, le marché demeure xlettelnent orienté à la hausse. "^Nbs' Rentes sont lou_Fd'eSi! Jiîaâi -que ''bous FàVons" certains inteiimédraires* font ven'dré des Reh^» tes et -reinp loyer ries fonds en bonis, de la Défense, pour souscrire, à à l'emprunt des Tabacs.. 1. Turcs soutenus. Russes hésitants ,OU lourds. Les Bons Mexicains ga-' 'aident 20 fr. à 1.630 Mexicains infèfieur 5 t)/0 86,30 (+1,55).
"Le "groupe des Etablissements de Crédit est particulièrement animé. 'L'Union Parisienne gâgne 39 fr. à 1.34-9; Crédit Lyonnais 2.580 (+ 21); Banque de Paris 1.728 (+ 10) Comptoir d'Escompte. 1.090 (+ 40) Banque Nationale de. Crédit 675 (-)- 16). Banque .Française de l'Afriçuë/737. ̃̃̃;̃
l^Union Européenne continue à progresser sagement ef gagne 9 fr, à
1;039.
Le Foncier Egyptien termine à 5i650 (+ 56). ̃-̃̃̃••.
Le marché du Suez s'élargit de nouveau. L'action gagne 200 fr. à 15.550 la part de fondateur autant à 13.200 et la part civile 575 fr. à 20.925. V
Chemins de fer de Santa-Fé 2.375
(+ 65).
Valeurs d'électricité et de traction bien tenues. La Distribution- gagne 25 fr. à 1.355.
Bip: 7,51 0 .{f ,35), ù -JiùsliqMQ,
,~l0 7:10 (i}-35) ,;N~~l~a 21 ce ,s,
,f.Quelques réalisations de Ibengncèsi
pésenf sur les yaleuçs ,de! p^ô'tmjffs 1ehimigUjesaiP^/i.mey revient ;a"2\p6;:
Gafsa 1.150. -•̃̃
L'Azote rebondit à 1.725 (+̃ 90). Say calme f 2.550.
Pathe (jouissance) regagne 45 fr. à 750.
Les caoutchoucs subissent des dégagements. Indochine 2.530 Terres Rouges 1.357 Padanq 2.135. Bonne allure des pétrolifères. Petrofina gagne 23 fr. à 1.483 Concordia 339, 'Steaua française 582. S. I. P. E, i?. passe à ,22"0 (+ 6). Pétroles d'Orient 190, en excellente tendance. La Geonafta, filiale de la Société, pousse activement, ses travaux, à Calinet-Nord et à Gropi. La .sondé 11° 10 de ce dernier territoire, qui a débuté avec ime éruption de itjrente tonnes par jour.'y^ entrer incessamment en production régulière.
.Royal 56.750. Shell 812.
f'L'e groupe Sud-Africain confirme
ses bonnes dispositions. Central Mininq 3.330 (+ 50) Rand 603; Transvadl 496 (+ 6). La De Beers gagne 115 à 3.705. Jqgersfontein 873
(+ 14)-
Hotchkiss 23 fr., mieux à 1.207. Tubize en recul à 531. Snia 388. L'Electro-Câble que nous signalions récemment, s'avance à 753. Les comptes de l'exercice, finissant au 30 juin viennent d'être publiés et, comme nous le faisions prévoir, ils font ressortir un développement important des affaires de la Société. Le, énêfice net ressort à «près 'de 9 mjl-
Iiôns»é(Mîtrë;4^iMî<in! ét'dfeMi lfân
dernier ̃̃çefeC'raprès -«un dmortissè-'
ment de 3i700i.0e:0 teancs environ; Le.:|lMidenti(B sera vfiK4k;paj?- ^asseia*1 bléè du 13 octobre, Biais on. peut, d'ores et déjà, annoncer qu'il sera augmenté. ïl .avait, étp. réparti l'an dernier 45 francs aux privilégiées et 40 francs aux'actions. ordinaires. On parle de 55. et 50 fra ncs.
Cimenteries du Nord, 139 fr. Lemoine Française 251 fr.
Moulins du Maghrab, 118 fr. Le Kétol gagne emcore 5 francs à 185, Le « Rallye des; Carburants », qui s'est terminé aujourd'hui à Paris devant l'Automobile Club, a démontré lesv propriétéis. remarquables du mélange Kétol-alcool comme carburant. ̃
Au comptant, citons encore les progrès de la part Poliet ,et Chausson à 1 7.900. (+ 50 0) de la part Galeries' Lafayette à 245.000 francs (+ 13.000), de'la'part Suzannah à 2.900 (300). •
Kali Sainte-Thérèse 6.000 ( + 850); Charbonnages du 'Tonkin 15.300 (+300) Epinac 1.700 (+ 150); Port du Rosario 19.700 (-)- 5,00) SaintGobain .5,549 (+99); Bénédictine jouissance 11.975 (+ 375) Béthune 6.400 (+ 300), etc.
.1. r-
Q INFORMATIONS, FINANCIERES
o ';[)U
̃•'CféUW" LyônriàiSi' "Nb^is rappelons ixpie las ftetionnaiTëfft SbBl Bonvoquës^à' ,£yon en assemblée générale extraor.dinâire, pour le vendredi 24 septembre '1926, à 2 heures.
C'est le lundi 20 septembre que sera close la faculté de dépo&îr les titres en vue de. cette assemblée, soit
Dans les sièges et Agences du Crédit Lyonnais en France et à l'étranger A la Banque de France et dans ses succursales et agences
et
en France et â l'étrîjjger t:
A la Banque Nationale cle Crédit A la Banque'de Paris et des Pays-Bas A la Banque de l'Union; 'Parisienne Au Crédit Commercial de France Au Comptoir National d'Escompte de Paris
A la Société Générale de Crédit Industriel et Commercial
A la Société Générale pour favoriser le développement du Commerce et de l'Industrie en France
A la Société Lyonnaise -de Dépôts, de Comptes courants et de Crédit industriel.
A Baie
A la Banque Commerciale de Bàle et à la Société de Banque Suisse.
A Berne
A la Banque Cantonale de Berne et à la Banque Commerciale, de Berne.
A .Zurich 1
Au Crédit Suisse.
Des formules de pouvoir et dés cartes d'admission sont mises à la disposition des actionnaires dans les 'éfablisr 'sémeniS^c-Pàéssus^ désignés.' y'1- «•(•Lcs't'éeé^isséï'tioriiinatïfs1 ou' déclarât
;.ti#Bf>(-d«Îjdépôts#«ctipfts-\au porteur des
maisons de banque, sociétés dé crédît, agents de change, notaires et officiers ministériels seront acceptés comme les titres eux-mêmes.
Tout actionnaire. qui sera présent ou se fera. représenter, à l'assemblée du' 24 septembre 1926, recevra, si cette assemblée réunit le quorum nécessaire pour délibérer valablement, à titre de jeton, de présence, une somme de dix francs par chacune des actions ayant formé le quorum.
«*.
Négociations uelgo-luxernbourgeoises Bhuxelles, 17 septembre. La semaine prochaine seront reprises à Bruxelles les négociations en vue de régler les diverses questions pendantes entre la Belgique et le grand-duché de Luxembourg, notamment la question viticole et celle des tarifs ferroviaires.
HBRAI m-E.j Jacques PERÏCARP wà J'ai huit
enfants!
13 ans, 7 ans, 6 ans, 5 ans, 4 ar,s, 3 ans, 2 ans, 6 mois. ̃
,Vi r,V. i\V 'iji »S"i .H'iv ̃ '•
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EDITION BAUDINIÈRE, 23, r. du Caire, Pans
Académie des Inscriptions La civilisation phénicienne réyéjéç Fascisme et archéologie
Les fouilles de Grèce
Depuis l'institution du mandat français en Syrie, les fouilles archéologiques ont donné là-bas de très importants résultats, sur lesquels M. René Dussaud appelait hier l'attention de ses confrères dé l'Acadér mie des inscriptions. ,4 En Phéniçie, notamment, on a fait des découvertes extrêmement inté-* ressantes pour l'histoire. Les fouilles y ont livré ̃' des 'té* moins de la civM^ïHtiQn phéniteienne qui remontent; à: •prèsttle trois mjJî(i- ans 4V^nt«4io^rfi;.èïet ..j! l i-i>o,<
L.e si,iÏ6vjeldpjienae}it; .attekit .parf
vçette .«jvitisàfciftij.: d,ès je d^uxièiiia
millénaire noiiss^expliqjie. Ip 'ranj;
exceptionnel qù|aile a.tèhiiraû. début du premier milTenarre, et1 que des autorités aussi iiidépëndanfes qu'Homère et Ezéchiel s'accordent: à lui donner.
M. Michel Rostovtseff, le savaiît professeur américain, correspondant de l'Institut de France, vient de, visiter les champs de fouilles de l'Italie méridionale.
Ils sont en pleine activité. L'Apulie, la Lucanie, la Campa:gne, la Sicile révèlent peu à peu les secrets de leur histoire préhellénique et préromaine, et ces secrets sont bien dignes d'être étudiés, ù fond. M. Rçstovtseff disait à l'Académie, combien il avait .été frappé en cons-, tatant l'élan donné aux recherches archéologiques elles-mêmes par le <<. nationalisme militant de l'Italio de Mussolini » ç'est avec f e? veuic. que l'on sonde le sol pour y, retrour ver les vestiges dut passé de }'4 patrie^ M. Fougères, ancien 'directeur d«. l'Ecole française d'Athènes, â âiinoncé la décourverte à Mfdéa d'Une' nécropole oit l'on a trouvé, dans plu-' sieursjtfloibes, il& ,très remarquables •
^pijçjinejjs, fe ,1'oKfèvBeKie ./Cretoise*
en partîjeulicr f-deu-x/ coupes en ôi-, dont l'Hne: porte un, .décor représen> tant un paysage sous-marin. '̃ Revenant sur le bas^relief de Tha-. sos, dont il donnait récemment la description à l'Académie, il h déclaré avoir reconnu dans la coiffure de la femme du char celle des Amazones. '•
Ch. Daùzats.
̃ -8>
Les prochaines élections en Grèce Athènes;, 17 septembre.– MM* Cafandaris et Michalacopoulos, chefs respectifs des libéraux-progressistes et des libéraux-conservateurs,, ont décidé die collaborer aux prochaine'^ élections.
Le journal Elefteron Vima so;^}. gne l'importaiice de cet accorr^ qu} signifie la reconstitution du parti venizeliste dans son ensemble.
CHRONIQUE MILITAIRE Liste d'admission
à l'Ecole Polytechnique
Sont nommés élèves de l'Ecole Polytechnique à la suite du concours de 1926 les candidats dont les noms suivent
Dodu, Robert, Macaux, Lion, AllainDupré, Dauchy, Balut, Delacôte, Leray, Colin, Charbonneaux, Siegfried, Chevallier, Olgiati, Malcor, Wetzel, Tortat, Fanneau de La Horie, Mandel, Deviolaine, Maria, Audren, Peyron, Guibert, Hesse, Thénault, Moch, Cornilliàt, Concordel, Uhry, Jouguet, Dozias, Barré, Duteil, Sillard, Jonte, Glasser, Foulon, ,Taton, Sutterlin,A.dl.er dit Bresse, Boissier, Randet, Vézin, Fourétier;, Gonand, Porra, Ribes, Deschamps, Netter,- 'Kâlés£i, Badré, Moreau, Dupuy, Viallet, Blanchard, Berge, de.Rùffi de "PbntevesGévaudan, Jacquet, Chatillon, Romanet, Vadot, Angot, Guibërt, Papy, Jannet, Marie, Queney, Branthôme, Salet, Fauchon-,Villeplée, Goguel, Lafitedupont, Gourdon, de Chergé, Ziegler, Daget, Xçeuillet, Goret, Louppe, Roos, Dewavrin, Battaglini, Azambre, Ferron, Cuny, Hélary, Boullier, Lecarme, Lacombe, Biais, Lequerré, Barbe, Fraisse, Faure, Coste, Dutheil, Cuni, Girod, Lacau, Job, Rogez, Chauvin, Coquelin, Bricard, Rigautat, Boullenger, Croizat, Nollet, Delbès, Raymond, Héliot, Machard-Grammont, Hanote, Nicolas, Gandilhon, de [Wïssocq, Grandjean. Regnault de Savigny de Moncorps, Lebourlier, Huvelin, Graveline, Franckel, Brunschwig, Mayeur, Cassaigne, Badiou, Kérihuel, Renner, Olléon, Kaufmann, Lefrançois, Etienne, Fessard, Lefebvre, Aubert, Chamagne, Frèrejean, Texier, Laborde, Grenet, Fourgo, Hammer, Postel-Vinay, Lagrula, Orgaert, Pascal, So*uloumiac, Martin, Sarrabezolles, Sarault, Plique, Laflèche, Cassagnou, Samie, Cordonnier, Castellan, Canel, Delpla, Malinski, Janis, Borel, Mathivet, Maucorps, Assens, Paricaud, Brachet, Hocquemiller, Fournout, Rouot, Reytnond, Bras, Gély, Martin, Giroud, Léonard, Le Grand, Roussilhe, Jactpiiot, Thibaut, Andrieu, Sternach, Rivet, Déçugis, Dupré, Lafforgue, Hervieu, Carlini, Granoux, Clapier, Cusin, Plumenail, Haas, Mayrargue, Tournaire, Blanchard, Carel, Spire, Mansinj,' Godfrin, Lasserre, Renoud-Lyat, MÔUfcnarmont, Bablon, Ailleret, Barbuat, Lallemant, Laporte, Reffay, Westercamp, Ghévfy, Tuffal, Jouannet, Lemouchoux, Amédé&-Mannheim, Héliot, Raynaud, Dùeepâire* Mi. gnot, Rothé, Çostet, Jgchweitz, Prangé,
Rôuilly, Vialatê^ J.'1^
Les élèves se présenteront au quartier Descartes (entrée par le n° 21 de la rue Descartes), savoir
Le mercredi 6 octobre, à 8 h. 30, 'du n° 1 au n" 40 inclus à 14 heures, jdu n° 41 au n" 80 inclus.
Le jeudi 7 octobre, à 8 h. 30, du h°s 81 au n° 125 à 14 heures, du n° 126 au n° 165.
Le général Gamelin
nommé grand officier de la Légion d'honneur
Le Journal officiel publie le décret, précédemment annoncé, qui élève le général Gamelin à la dignité de grand officier de la Légion d'honJieur avec la citation suivante « Titres exceptionnels nommé au commandement supérieur des troupes du Levant, entrait le 24 septembre 1925 à Soueïda, en délivrant la garnison, assiégée depuis deux mois par les rebelles. Poursuivant une action énergique, vient, après un an de lutte incessante, de pacifier le Djçbel-Druse et de libérer Damas de la menace des insurgés. A ainsi rendu les plus éminents services à la 'cause française en Syrie. » (Croix de 'guerre des T. Q, E; aVCC pâîttië). » & Insignes de la Légion d'honneur Le Figaro a signalé, en son temps, la décision prise par le ministre de la guerre, d'accord avec la grande chancellerie de la Légion d'honneur. de ne plus fournir les insignes de la croix d'officier, en raison de la hausse du prix des métaux précieux. Il vient d'être .décidé que la même mesure s'appliquerait désormais aux décorations de grand'croix,de grandofficier et de commandeur. En conséquence, la grande chancellerie de la Légion d'honneur ne délivrera plus que les insignes de la croix de chevalier de la Légion d'honneur et .ceux de la Médaille militaire.
Situation matérielle
des sous-officiers rengagés On sait combien il importe, si l'on iveat réaliser dans des conditions satisfaisantes la prochaine réduction dans la durée du service militaire, de disposer d'un nombre élevé de sousofficiers de carrière.
Il semble que l'administration centrale de la guerre s'oriente de plus en plus dans cette voie, si l'on en juge par les améliorations qu'elle apporte dans la situation matérielle de ces sous-officiers. C'est ainsi qu'elle vient de décider, d'accord avec l'administration des finances, que des jardins potagers seraient désormais attribués aux sous-officiers rengagés mariés. L'attribution sé'fa gratuite lorsque -là cont^jiâ^ice ne dépassera pas quatre arésIllpî>ur chaque partie prenante. Le terrain devra être uniquement et effectivement utilisé comme jardin potager et, en aucun cas, les hommes de troupe ne devront être distraits de leur service pour en assurer la culture. En outre, en cas dé nécessité, besoins d!e service, travaux, déprédations, mauvaise utilisation, la jouissance d'un jardin régulièrement affecté à un sous-officier pourra être retirée à ce dernier sans qu'il puisse prétendre à aucune indemnité pour perte de récolte. Le ministre de la guerre, dont l'attention avait été appelée sur la si- tuation difficile créée aux familles de sous-officiers logées dans les bâtiments militaires lorsque les logements qu'elles occupent leur sont retirés à la suite de la désignation du ] chef de famille pour servir sur un théâtre d'opérations extérieur, a d'autre part décidé que ces sous-of- i ficiers, quand ils n'auront pas été autorisés à emmener leur famille, 1 conserveront le logement militaire qui leur avait été attribué, sous la seule réserve qu'ils en adressent la ] demande au général commandant la région.
r1
Le calcul des taxes télégraphiques
j
A partir du 20 septembre 1926, les 'coefficients d'équivalence applicables au calcul des taxes télégraphiques et téléphoniques seront fixés ( comme suit 1 A 6,7 dans les relations interna- i tionales;
2° A 4,5 dans les relations colonia- { les y compris Cameroun et Togo, 1 lorsque les télégrammes devront être acheminés
Par la voie T. S. F., pour toutes les colonies,
Par la voie Dakar, pour l'Afrique occidentale et l'Afrique équatoriale française,
Par la voie Dakar ou voie T.,S. F. r câbles pour le Cameroun et le c Togo; 1 3" A 6,7 dans les relations télé- ( graphiques coloniales quand l'utilisation d'autres voies que celles ci- 1 .J,n(:'cnct:!Drd' nrA,;n1J'. (
I LA VIE SPORTIVE
SPORT HIPPIQUE
Courses au Tremblay Aujourd'hui, à 2 heures, courses au Tremblay. Gagnants du Figaro Prix Chanticler. Touvoyou, Le Misanthrope.
Prix Thormanby. Samya, Anahid. Prix Le Sancy. Fergus, Hoggar II. Prix Strathconan. Marion Delorme, Gortyna.
Prix Alice-Hawthorn. Tontaine, Si Tchun.
,>.P{iv Gemof Gems. -r* Cftnsuelo, iRubi-,
gny. •̃flHt>ir-( 'w ;<- 'i..•̃'̃̃:• -̃'••»:«:'•*
̃ '̃̃' '̃ 'ov .̃̃"»–
Courses à Maisons-Laffitte Victoire d'un trois ans
dans le 35e Prix Biennal Nous voici entrés dans les journées grasses du champ de courses de Maisons-Laffitte, dont la 'semaine internationale a coutume de nous valoir une floraison de chevaux. La journée d'hier, prélude à ladite semaine internationale, avait pour morceau de résistance le 35e Prix Biennal, où se joue la première partie sérieuse de nos deux ans contre leurs aînés. C'est une course qu'un très bon deux ans devrait gagner, mais où il nous est cependant arrivé d'enregistrer des surprises, puisque, pas plus tard que l'année dernière, nous y vîmes la jument de trois ans, Prioress, y devancer Apelle. Peut-être est-il moins surprenant d'y avoir vu, hier, le deux ans Warasdin battu par Bad Leg, car Warasdin n'est peutêtre pas tout à fait un Apelle, et Bad Leg est certainement meilleur que n'a jamais été Prioress. Tout de même, comme on souhaite toujours le plus bel avenir possible, nous eussions souhaité la victoire d'un jeune, dont nous aurions pu tirer-u-ne^içoncClusion encourageante pour la nouvelle génération.. Jl.ji'en à pas été" ainsi. Foudroyant de vitesse initiale, Warasdin a tout de suite pris plusieurs longueurs à tout le monde, mais, à cent mètres du poteau, il baissait soudainement' de pied, et Bag Leg n'avait qu'à continuer dans son action pour le battre confortablement. Warasdin n'en gardait pas moins la seconde place devant Mackwiller, préférée à sa jeune compagne d'entraînement, Fairy Legend, ce qui constitue encore une fort belle performance. On attendait mieux de la magnifique pouliche qu'est Ibéria, mais il est possible qu'un déboulé tel que celui de Warasdin l'ait embrouillée dans son action,et que nous la retrouvions mieux à son affaire sur une distance plus longue. J. Trarieux.
Prix du Tagliamento (à vendre, 6.000 j francs, 3.200 mètres). 1. Keïdany, à Mme Henri Poisot (A. Esling) 2. Rapiat, au comte P. de Jumilhac (C.-H. Semblat) 3. Which Think, à M. Gabriel Guerlain (G. Yvonet) (2 longueurs, 3 longueurs).
Non placés: Saint Beat, Philibert, Sugar Cane, Valmiki If, Essertaux, Paso Doblo, Bonbonnière, Dolly.'
Pari mutuel à 10 francs Gagnant, 37 fr. 50. Placés Keïdany, 18 fr. Rapiat, 16 francs Which Think, 49 fr. 50.
Prix du Saittt-Laûrent (15.006 ïrancs, 2.100 mètres)». •– 1. Saçred Legend, à M. J. de Anchorena (D. Englander) j 2. Châteaufort, à M. C. Livingston (Ri Brethès) 3. Rival III, à M: A. G. Zafiropulo (R. Kaiser) (1 longueur, 3 Ion- gueurs).
Non placés: Vallière, Menedere, Arbousier, Gilgamès, Garde Royale, Swiss Guard, Mon Loisir II, Gipsy, GrapilIon, Bergère II, Laval, Pelos, Valérie. Pari mutuel à 10 francs Gagnant, 37 francs. Placés: Sacred Legend, 16 fr.; Châteaufort, 14 francs Rival III, 37 francs.
Prix de l'Adriatique (à vendre, 10.000 francs, 1.200 mètres). 1. Jolie Amie, à M. Nicolas Coronio (E. Chancelier) 2. Saxe, à M. Lucien Delville (A. Rabbe) 3. Faustine III, à M. Lucien Guibout (H. Pantall) (1 longueur, 1 longueur 1/2).
Non' placés Olympique, Rapa Nui, Qu'Il Veut, Great Fleet, Indiscrète II, Kenitra II, Carolin, Sibiril, Danval, Passaka, Marie Rose, Sibérie, Josselin, Cascarinette, L'Oiselette.
Pari mutuel à 10 francs Gagnant, 236 francs. Placés Jolie Amie, 104 fr.; Saxe, 95 francs Faustine III, 87 fr. 50.
35* Prix Biennal de Maisons-Laffitte (40.000 francs, 1.000 mètres). 1. Bad Leg, à M. Michel Lazard (C.-H. Semblat) 2. Warasdin, à M. Jules Fribourg (R. Brethès) 3. Mackwiller, à M. Stéphane Vlasto (J. Jennings) (1 longueur, courte tête).
Non placés Ibéria, Aubade II, Idoménée, Littje Mtiff, Royal Arch.. Pari -inutuel, à' 10r francs (Jaguant, 707 francs. PJacés Bad Leg, 22 fr. 50 i Warasdin,. 48 ,iiv ,50 Mackwille?, 13 francs.
Prix du Rhin (handicap, 20.000 francs, 2.000 mètres). 1. Totoche, à M. A. Deleau (C.-H. Semblât) 2. Lemberg Lassie, à M. A. K. Macomber (E. Gardner) 3. Mascotte III, "à. M. Joseph Lieux (C. Diez) (3/4 de longueur, 1 long 1/2). Non placés Pilicar, Soldat de France, Haridelle, Thalysie, Fisticuff, Christy Minstrel, Hannibal, Aiguë"! Belles, Salep, Fleur d'Alsace.
Pari mutuel à 10 francs Gagnant, 99 fr. 50. Placés Totoche, 28 fr. 50 Lemberg Lassie, 23 fr. 50 Mascotte III, 24 fr. 50.
Prix de l'Yser (10.000 francs, 1.300 mètres). 1. Zaca, à M. Fernand Druesnes (T. Dunu) 2. Freebar, à M. Marcel Boussac (F. Keogh) 3. Lily II, à M. Léon Mantacheff (J. Winkfield) (5 longueurs, courte encolure).
Non placés La Grande Mademoiselle, Véridique, Bold Knight, Meudon, A Vous, Groom, Essai, La Tamise, Doryllée, Villejust, Reine Marie, Ani, Cascina, Skylaa.
Pari mutuel à 10 francs Gagnant, 41 fr. 50. Placés Zaca, 17 francs Freebar, 15 fr. 50 Lily II, 17 francs. Prix de la Picardie (course de haies, 8.000 francs; 2.500 mètres). 1. L'Ariette, à M. G. Brossette (J. Léger) 2. Honfleur III, à M. G. Beau vois (M. Fruhinsholtz) 3. Cherrybum, à M. Ch. Saint (A.. Ooggett) (10 longueurs, 1/2 lon-
guënr).î;>- J ;-• .t:v,yj[!i,;
vNon placés A1Î Baba (tombé), Benalcazar (dérobé).
5 Pari mutuel à 10 francs Gagnant, 32,. jfEancs. Placés L'Ariette, 15 fr, 50- Honfleur III, 14 fr. 50.
Les courses de chevaux
Les courses de. chevaux sur l'hippodrome de laBarre, à Biarritz, qui marquent l'apogée de la saison, sont fixées aux 19, 23, 26, 30 septembre et au 3 octobre.
Le Grand Prix de la Ville de Biarritz de cent mille francs sera couru le dimanche 26 septembre.
AUTOMOBILE
Le Rallye des carburants Le rallye des carburants natio- naux a eu son épilogue hier matin ou, à partir de 11 heures, les véhicules ont été exposés place de la Concorde.
En même temps l'AutomobileClub recevait dans ses salons les concurrents, les constructeurs, ain-
immmi
si que diverses personnalités du monde automobile, 'de l'armée et de la marine.
Après que le comte de Vogué, président de l'A. C. F., et l'intendant Pineau, directeur de l'Office des combustibles liquides, eurent fait ressortir les progrès réalisés dans la question des carburants nationaux et les immenses possibilités d'avenir que nous avons en eux, le colonel Terrus, président de !a commission technique de l'A. C. F., fit part à l'assistance des résultats obtenus. 'CëUx-ci sont des plus satisfaisants et, comme :1e disait avec tant d'hu-
lé colonel Ferhis, il, n-y ,a
niour, le colonel Ferriis, il n*y; a
qu'un .,reproche à faire aux différents concurrents ils marchaient ,trop bien et trop vite.
Sur 19 voitures parties de Paris pour accomplir quelque 2.000 kilomètres, 19 sont rentrees avant-hier. Les moyens mis en œuvre spnt donc au point.
Parmi ceux-là, figuraient en premier lieu les gazogènes, appareils de plusieurs marques montés sur des châssis Renault, Panhard, Berliet, de Dion. Tous ces appareils fonctionnaient au bois ou au charbon de bois. On cite comme dépense pour un camion de 7 tonnes, 40 kilos de charbon de bois aux 100 kilomètres
Venaient ensuite, les voitures fonctionnant à l'acétylène ou -au gaz méthane, et enfin celles employant des carburants liquides. Parmi celles-ci, nous en avons retrouvé une fonctionnant avec le mélange gas-oil-acetyline dont les débuts ont été remarqués il y~ à quelques mois. Le rallye a été une" confirmation des premiers estais." Un nouveau carburant a donné également un bon rendement, il est à base d'alcool et d'huile naphtaléni-
qùe.
^.M^iis .là bu les résultats -ont été p'eîït-èjr.é le plus probants, c'est avjît: Jib Kétçl. dont le;, colonel Ferrus disait hier qu'après' avoir été essayé au laboratoire de l'A. C: F., le Kétôl a montré dans le rallye qu'il était un carburant remarquable qui, dans l'avenir, serait produit à bas prix. l'ê~
Acceptons-en l'augure, car Fëssence connaît vraiment des cours élevés
Nous avons eu l'occasion de par* ler souvent, au cours du rallye, du Kétol, qui alimentait les deux Peugeot.
D'après les expériences faites au laboratoire de l'A. C. F., ses" principales propriétés sont les suivantes: neutre, il n'attaque pas les métaux, il ne s'hydrolyse pas il brûle sans encrasser le moteur il a un pouvoir calorifique élevé 9.300 calories, pouvant être augmenté par l'addition d'hydrocarbures, la naphtaline, par exemple antidétonant, il permet d'augmenter le taux de compression dans les moteurs unisseur, il stabilise même jusqu'à 15° certains mélanges carburants économiques tels que l'alcool dénaturé et l'essence il ne nécessite aucune modification dans le carburateur il ne s'enflamme pas à distance.
.JJtilisé jusqu'alors comme solvant, les résultats obtenus comme càrBUrant assùjnent au Kétol un brillant avenir. c?j';
Bien que la production actuelle ne soit pas encore suffisante pour répondre à ces nouveaux besoins, elle permet quand même dès maintenant l'emploi du Kétol comme antidétonant, mélangé dans les proportions de 5 à 10 p. 100 avec les carburants actuels. Il augmente dans ce cas la puissance du moteur. Enfin les essais faits au cours du rallye où une Peugeot a marché avec un mélange alcool-Kétol ont fait ressortir ses qualités « d'unisseur». Ceci est très important, car on sait que, dans le mélange essencealcool, l'essence' précipite l'eau de l'alcool.
Comme on le voit, les enseignements qu'on a pu tirer du rallye dès carburants nationaux sont des plus importants. Devant ces résultats, il est possible que l'Automobile Club de France renouvelle l'expérience l'année prochaine. R. H.
Le bal de la locomotion automobile et nautique
Le bal de la locomotion automobile et nautique, placé sous le haut patronage de M. le ministre du commerce, sera donné à l'Opéra le jeudi 14 octobre.
!,A?b' programme de cette soirée co.m-
gdCre u,e nojii'breuses attractions parmi Pe'squ&ries figure un défilé humoristioùë des moyens de locomotidii à travers 'vis
âges.
Le prix d'entrée est fixé à 100 francs donnant droit à la tombola gratuite. Pour tous renseignements, s'adresser au comité d'organisation, 11, rue SaintAugustin, Paris. Tél. Central 64-62 et: Richelieu 95-60, et au comité du salon nautique, 21, avenue des Champs-Ely- sées, Paris. J? Le premier salon égyptien ̃ Le premier salon international de l'automobile se tiendra au Caire, du, 16 février au 3 mars 1927, sous le patrbnage du Royal automobile Club d'Egypte. La liste des adhésions sera close le 31 octobre prochain. Pour tous renseignements s'adresser à la légation royale d'Egypte, 9, rue La Pérouse (16e) et à M. le commissaire pour la France, 4, rue Chauveau-Lagarde.
TENNIS
Le tournoi du Château-Gaillard Le tournoi du Château– Gaillard Country Club, favorisé par un temps magnifique a obtenu un succès complet. Seule la finale du double mixte ne put se terminer. Les finalistes des simples firent admirer à l'élégante assistance un tennis de grande classe. Le championnat junior revient à Mlle Monique Lyon qui a, d'une excellente joueuse. A
l'issue des parties, M. Barre remit leurs s
jolis prix aux joueurs. Cette distribution clôtura au mieux un tournoi charmant. Résultats; ̃ '̃ >̃̃.̃- Cïïiiîtlpionnat simple. Demi-finales J. Siguier b. R. Laurent, 6-2, 6-3; Denys Laurent b. J. Soubé, 6-2, 6-2. Fiaale Denys Laurent b. Siguier, 4-6,
Championnat simple de dames. Demi-finales Mlle Charnelet b. Mme de la Motte, 6-1, 6-1 Mlle Paulette André b. Mlle S. Faure-Beaulieu, 6^3, 6-2. Finale Mlle P. André b. Mlle Charnelet, 6-3, 1-6, 6-2. Championnat double mixte. Demi- finales Mlle P. André et Denys Laurent b. Mme de la Motte et Soulé, 1-6, 6-3, 7-5 Mlle S. Faure-Beaulieu et Robert Laurent b. Mlle Denise Costallat et Mercier, 4-6, 7-5, 6-1; Finale abandonnée.
Championnat juniors.-Finale Mlle Monique Lyon b. Jean Faure-Beaulieu, 6-0, 6-4.
Les championnats de France juniors C'est sur les courts du Racing Club de France, à la Croix-Catelan, au buis de Boulogne, que commenceront jeudi prochain, 23 septembre, à se disputer les championnats de France juniors de
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la Fédération française de lawn-tennis. Les engagements seront clos irrévocablement lundi prochain, 20 septembre, à midi précis.
Ces championnats, réservés aux jeunes; gens et jeunes filles, dont la date de naissance est postérieure au 31 décem» bre 1908, comprennent des championr nats simple, simple, de 'jeunes filles, double et double mixte.
Les engagements, 10 francs par épreuve, sont reçus au siège du Racing Club de France, 81, rue A.mpère, Paris (17*); Us devront comporter,, sous peine d'être considérés comme nuls, l'adresse du concurrent jet la date de..sa naissance. La Coupe Marcel Porée
A partir du samedi 25 septembre, le Racing Club de France organisera comme tous les ans à pareille époque, son grand tournoi d'Automne. En dehors des épreuves de la coupe Marcel Porée, un simple messieurs et un simple dames, le tournoi comporte un championnat double, un championnat double dames et un championnat double mixte. Les engagements, payables sur le terrain, sont reçus au siège du R. C. F., 81, rue Ampère (17e) 20 francs par joueur et joueuse dans les coupes Marcel Porde et 15 francs dans les championnats ouverts. Clôture irrévocablement, jeudi prochain, 23 courant; à midi précis. Sur le, parcours de la Nivelle Sur le parcours de la Nivelle, la coupe du capitaine du G. C. de Saint-Jean-deLuz a été remportée par M. Porfirio Diaz fils qui en devient possesseur définitif. Résultats
Quarts de finale G. Lloyd-Jones (5) b. S. F. Briggs (6) au 20° trou F. de Bagneux (6)'b. Ignabia Diaz (8) par 1 trou H. F,. Terry (4) b. sir A. Duckham (12) 4 et 3 Porfîrio Diaz (5) b. J. $achs (16), 6 et. 5.
Demi-finales F. de Bagneux b., G. Llovd Jones, 2 et 1 Porfirio Diaz b. H, F. Ferry, 7 et 5.
Finale sur 36 trous Porfirio Diaz Î). F. de Bagneux par 4 et 2.
–f'IC~#
° AVIRON
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Seine contre- Marne
C'est aujourd'hui, à trois 1
C'est aujourd'hui, à trois heures,
que sera ramé Je trente-huitième match à 8 rameurs Seine (Rowing Club de Paris) contre Marne (Société Nautique de la Marne). Il est ordinairement ramé au printemps. Mais certaines divergences de vue amenèrent des discussions, et après un examen loyal de la situation l'entente fut faite pour reporter à l'automne cette épreuve classique. Le départ sera donné à la pointe
de l'île de Billancourt. L'arrivée se
fera au pont de Puteaux. La victoire de la Société Nautique de la Marne I est une certitude, sauf accident.
p.c. ̃ ̃ "j:' ]
̃^ r.i. ̃ •
-̃̃'̃ J:M -yëu&y ̃̃'̃'̃̃ ''r
La croisière de Saint-Sébastien
r J. à'Çiietarià ̃ .̃ '};'
Les régates -royales de Saint-Sébastien, se sont- terminées par une course croisière avec Guetaria comme but. S. M. le roi Alphonse XIII s'est embarqué à bord de ï'Hispania II S. M. la reine Victoria, abord du Tonino avec les infantes Béatrice et Christijie et l'infant don Juan"; S." A. 'Te prince des Asturies, à bord de Vilippania 111 et l'infant don Gonzalo ^-hord de la canonnière, Mac-Hahon. Voici les résultats Série des dix mètres> 1. Sogalinda, au comte d Zubiria- 2. Tonino, à S. M; le roi.
Série des. huit mettes. 1. Alai, à M. (Je^ Gandarias 2. ftispania II, à S. M. J.e.ïqi.3. Hispania ÎJî 4. Ailée, à Mme
•"Herrïot. ̃• '̃.•̃̃.̃'̃•.̃ .̃ V-
Série des six mètres cinquante. ,1. Ole, à M. Ed. Gulloh 2. Shardina, à.. M. Piseonne 3. Sigma II, à M. Silvela 4. Gredos II, au camtc:de Romilla, «te. A Guetârja, les yachtmen se sont réunis dans un banquet que jprésidaient LL. MM. le roi Alphonse XÏII et la reine Victoria. -v •- .••
A TRAIŒRS LÉS SPORTS Koenig, le recordman du monde des 100 mètres pédestres participera.dimanche prochain, au stade de Colombes, à la réunion organisée par le Stade Français.
Rigoulot et Algier, les deux haltérophiles en vue, viennent de conclure un match dont Marseille sera le théâtre le 17- octobre prochain.
Hier, sur l'autodrome de Montlhéry, André Manger, entraîné par une auto, a couvert 41 km. 278 dans la demiheure et dans l'heure, 84 km. 900.
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Gaîté-Lyriqûé. 8 h. 40. Les Mousquetaires au Couvent.
Grand-Guignol. 8 h. 45. Le Spectre ̃sanglant (nouveau spectacle).
Gymnase. 9 h. Félix.
Marigny. 8 h. 30. Vive la République Madeleine. 9 h. Le Mari d'Aline. Mathurins. 8 h. 45. Le Mariage de Mademoiselle Beulemans.
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Nouveautés. h. La Famille Lavolette.
Opéra. 8 h. Lohengrin.
Opéra-Comique. 8 h. Manon. Odéoh. 8 h. 30. La Revue de l'Odéon. Œuvre. ̃ Clôture annuelle.
PçlaiB-Royal. 8 h. 45. Au premier !deccs messieurs. ,i r Porte-Sajnt-Martirt. 8 h. 15. L'Aiglon Potinière. Clôture. Renaissance. 9 h. La Petite Chocolatière.
Sarah-Bernhardt. 8 h. 30. Mon Curé chez les riches.
Studio des Champs-Elysées. 8 h. 45. Tètes de rechange, Une visite.
Théâtre de Paris. 8 h. 45. La Vérité toute nue.
Trianon-Lyrique. 8 h. 30. Rêve de valse..
Variétés. 8 h. 45. Monsieur de SaintObin.
Théâtre de Dix-Heures. 10 h. BlumBada-Bloum.
Olympia. T' les j", matinée 2 h. 30. MfllII IW-BOU~E-MUSIC-HALL 8 h. 30 I»HUL|W Montmartre aux nues. Cirque de Paris. 8 h. 30. 15 attract. Cirque d'Hiver 8 h. 30 les Fratellini.M.j.s.d. Cirque Médrano, 8 h. 30, Tél. Trud. 23-78. Mat. jeudi, sam., dimanche et fêtes à. 2. h. M^TEtlVAÙX. Douglas Fairbanks dans "̃ le « Pirate Noir ».
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Blés. Paris. 17 septembre. Base de liquidation, 229 cour. 231 A cet. 230 A nov.-déc. 231 50 A 4 de nov.
232 A.
New-York, 16 septembre. Blés roux d'hiver durs, disp. 153 3/8 cents par bushcl.
Chicago, 16 septembre. En cents par bushèl; Cour. 136 1/2 déc. 1387/8; mai, 143 3/4.
Avoines. Paris, 17 septembre. Noires. Cour. 125 oct. 129 75 nov.-déc. 134 50 4 de nov. 136 75. Diverses Cour. 123 N oct. 126 N nov.-déc. 131 N 4 de nov. 133 N.
Chicago. 16 septembre. En cents par bushel. Conr. 39 7/8 déc. 43 1/2; mai, 47 7/8.
Farine». Paris, 17 septembre. Cour. 299 autres termes, 299. Farines de consommation 302.
Sucres. Paris, 17 septembre. Cour. 349 et 349 50 P ;oct. 340 50 P 3 d'oct. 341 P 3 de nov; 343 50 P et 344 P. Cote of f icielle, 50 et 352. -̃̃-̃.
New- York. k 16 ,septembrç,. En cents-
:pàr 100 "lbs. Coiir.^ii*" déc. 272 jahv. 274 mars,'267 mai, 276 i JûiH; 28C–Centrifuge Cuba. 440. V, <. Cafés. Le Havre, 17 septembre." Cour..826 50 oct. 823 50 nov..833 déc. 843 50 janv. 843 50 fév. 853 50 mars, 862 25 avril, 860 25 mai-juin, 865 juill. 873. Ventes 2.750 sacs. New-York, .16 septembre. En cents par lb. Disp. 18 cour. 17 14 déc. 16 54; janv. 16 30 mars, 16 10 mai, 15 80 juill. 15 49.'
Cotons. Le Havre, 17 septembre, -rCour. 799 oct. 804.; nov. 809 déc. 818 janv. 822 fév. 825 mars, 836 avril, 838 mai, 851 juin, 854 juill. 858 août, 862..t- Ventes: 800 balles. 1 NeW-York, 16 septembre. Eh cents par lb. Disp. 17 25 cour. incoté oct. 3 16 32 à 16 36 déc. 16 50 à 16 53 janv. 16 60 à 16 61 mars, 16 80. à 16 84 i mai; 17 03 à 17 05 juill. 17 02. Huiles de colza. Paris, 17 septembre. Cotir. 835 à 863 oct: 835 à 870. Eïz. Paris, 17 septembre. Cour. 310 N autres termes, 310 N.
Caoutchoucs. Paris, 17 septembre. I Cour. 31 25 oct. 31 70 A 3 d'oct. 33 60 i àT-SÔ". nov. 34 50 3 de janv. 35 25 Ï&K; fév. 35 75 A 3 d'avril, 40 V mai, 39.
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Mme Félix Duché, à Linxe M. Dah- mer, à New-York M. Jean Dailly, au château de Monchy-Saint-Eloi M. Dupont, à Pontoise Mme Marc Duboscq, à Commensacq M. René Dubost à Le Touquet M. Emile Deshayes, à Louvigné-du-Désert M. Robert Duché, à Londres Mme Gabriel Dehaynin, à Saint-Jean-de-Luz.
M. Henry Faucheur, à Meaux M. Max Flageollet, à Dreux; Mme la comtesse de Fontenailles, à Mézières-en-Brenne Mme Paul Fournier, à Varages M. Pierre Faucheux, à La Flèche.
Mme Eugène Gibert, à Lézignan Mine Grenet, à Agori Mme Galoy, à Montrouge ;̃•' Mme Éaul Guieu, à à Loridon Mme la comtesse du Guillier, au châ- teau du Guillier. Mme J. Leonard Koechlin-Schwariz, au château de Boisfontaine M. de La Vernette, à Saint-Boil Mme Marcel Chrétien Lalanne, à Luxeuil-les-Bains Mme Lacaux, à Limoges Mme Leredu, à Franconville M. de La Frémoire, à Saint-Georges-sur-Baulche M. et Mme Lowinski-Paul-Cauvin, à Chaillac M. le comte de La Vinaza, à Cernobbio. M. J. Moustrou, à l'Isle-sur-Sorgue Mme 'Aferniet, à Joinvillet-le-Pont Mme SUbert? Mai-inoni, à Biarritz. '"Urne ̃-Marie-Thérèse Emile Ollivier, k
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Ri. Paul Peschel, à Saint-Martin-deVers Mme Portet-Lavigerie, à Antonne; Mme Poujade, à Aubigné.
M. Alexandre Rannou, à Marseille M. C. Ravut, à ColIonges-au:Mont-d'Or M. Constantin A. Robesco, à Bucarest M. Edgar Rouzée, à Bessancourt Mme Georges Rousselot, à Saint-Jean-de-Luz M. Pierre Renouard,' à Saint-Germain-enLaye.
M. Sergent, â Picrrefittc M. A. Stringari, à Monte-Caflô Mme Jacques Seligmahn, à Turin Mme Edgar de Sincay, à Vielsam S. E. Mme de Serypoutowski, à La Haye Mme. Lucien Sarre, à Brunùy Mme ÎJ.- Satre. à "Beâuplan M. Henry SillioJ, à Thésée M. Henry Soulange-Bodin, â Biarritz M. Jean M. Sapira, à Ploesti M. Georges SaintPaul, à Combïpuk.
M. le docteur Thouvenin, à Bonnelles. M. Guyot de Villeneuve, à Vichy M. Maurice Vignon, à Rouen Mme E. de Vengohechea-Pardy, à Versailles Mme la princesse di Viggiano, à Fiuggi. Mme W. I. Westerveit, à Le Vernet. ARRIVEES A PARIS
Mme Edouard Antoine.
M. le marquis de Boisgelin M. Marcel Bourgeois M. Frédé Bernard M. Camille Bloch M. A.-J. Boùrdariat; Mme Juliette Bendix Mme André Beau;,nier;; M.' Alphonse Barasse M. Eu.gène'Bohhomrtie M; Henri Beaugrand;
/Mpie A. Reiié BroùîÇhèt; Mme Vàsço
Ifeusaude M. Marcel Blum M. B«i-
1 .yirie(. •
lit Jehan de Gourbevifle Mme Lionel "J Cabany Mme la comtesse de Chabaneix de Chambon;'M. Jean Charpentier M. Paul Chaumanet M. le docteur Conte Jf- Paul Cavroy.
Mme Dassubre M. L. Drouin M. Descrozaille.
Mme Emile Frachon M. Emile Fender M. Paul Fuzelier M. Fortier-Maire 1 M. Fournier-Latouraille.
M. Léon Grente Mme Goffart Mme Gilnicki Mme Gelly Mme René Gri- t 'veau Mme Jacques Gompel. M. Louis Holley; M. René Haillot M. [ Emile J. Halbers.
Mme la comtesse' F. Iodko Narkiéwicz. Mme André Jumelle. i Mme Christian R. Klug. £ Mme Roger Levylier Mme Henry Levy- £ Finger M. Louis Lefèvre M. Lan- 4 chais Mme André Laval Mlle Jean- 1 ne Le'ygue M. Auguste Lovy-Behr j M. Jean Lecasble Mme Lallier.
Mme la comtesse de Maillé Mme Sté- phane Madrassy M. Th. Moussaud M. Albert Manuel.
M. Georges Nettre. J
Mme Pellerin Mme Payen.
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16 h., Londres, 365 m., Musique dô ['Aviation.
16 h. 45, Radio-Paris, 1.750 m., Ra.» dio-concert organisé par la « Parisienriâ Edition », orchestre G. Smet.
18 h., Barcelone, 32», m., Concert. 18 h. 30 à 21 h. 45, Tour Eiffel, 2.650 m., Le Journal parlé nar T. S. F. 19 h., Londres, 36." m., Pékin, « La Ville interdite, et à 20 h., Dernier conï cert de l'Epositiou Nationale de T.S.F. 20 h., Radio-Bruxelles, 487 m., Concert avec le concours de Mme Frahcine, 20 h. 30, Radio-Paris, 1.750 m., Radio-concert de gala oifrani 0 par le journal « Le Matin », avec le concours des artistes des théâtres et concerts de Paris.
20 h. 30, Ecole Supérieure des P. T.T., 458 m. Causerie à 21 h., Soirée de gala offerte par le journal « Le Quotidien », sélection sur Orphée, opéra de Gluck Informations et nouvelles de la dernière heure.
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