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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1920-07-24

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 24 juillet 1920

Description : 1920/07/24 (Numéro 205).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k292553h

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Lanterne magique

Regardez quelques programmes de salles cinématographiques parisiennes. Les trouvez-vous bien attrayants ? Histoires de détectives, hommes masqués, enlèvements, évasions, poursuites, vaudevilles sempiternels. Voilà tout. Ce sont des sujets de théâtre; simplifiés et mis à la portée des intelligences les plus sommaires. Quand, donc les preneurs de vue comprendront-ils que la scène et l'écran nécessitent des modes d'expressions distinctes, et qu'entre une salle de théâtre et une salle de projection, il n'y a d'éléments communs que l'élévation démesurée de la spectatrice qu'on a toujours devant soi, l'augmentation incessante du prix des places et la cupidité des ouvreuses ?

Au lieu de ces pauvres farces, de ces épisodes à tiroirs, au lieu de cette gazette d'actualité où foisonnent tant de coureurs essoufflés, tant de ministres inaugurant sous des parapluies, tant de maréchaux embrassant des petites filles embarrassées d'un bouquet, combien seraient plus attrayants les films dits: vues documentaires

•Quelques-iins ont ëté'présentés récemment, à l'occasion d'un congrès médical. Beaucoup de profanes se trouvaient parmi l'assistance. Et pourtant quel in- térêt paraissait sur les visages Que de sourires, que d'approbations, que d'applaudissements Et je songeais au succès qu'obtiendraient des vues comme celles-là dans quelque Gaumont-Salon, quelque Pathé-Palace, ou quelque Aubert-Hall. On objectera que leur présentation nécessiterait une brève conférence explicative. Eh bien, pourquoi pas? Croyez-vous que le public souffrirait gravement parce que l'orchestre, nous faisant grâce d'une Tosca, laisserait à un speaker, durant'un moment, le loisir d'initier les gens aux miracles physiologiques? ̃

On nous a montré d'abord un cœur vivant. Oui, vous avez bien lu. Vivant! Par des tubes, du sang affluait à ce, viscère, fraîchement prélevé et muni des deux poumons des pulsations, que le rythme du « ralenti » cinématographique rendait perceptibles dans tous les détails, le dégonflaient et le regonflaient 'encore. Le secret de nous-mêmes s'exposait à nos yeux. Cela n'est-il pas aussi afctrayun l.-rrue- de voir un Rigadin caché sous un lit? e 1

Aaire sujet d'étonnôment. Un professeur zurichois a montré l'utilité des vitamines, en matière d'alimentation. Nous avons vu d'abord deux pigeons. Ah! ils ne s'aimaient guère d'amour 'tendre, les pauvres bêtes! Quelles ailes pendantes, quelles p.attes fléchies, quels becs entr'ouverls, quels yeux mourants C'est qu'on les avait minutieusement alimentés avec des grains de riz dépouillés de leur enveloppe. Ils avaient eu leur lot plus que normal de matière nutritive. Mais les vitamines, qui ne siègent que dans la partie extérieure dos grains, 'leur avaient fait défaut.

La vue suivante nous a montré ces deux pigeons nourris depuis vingtquatre heures de grains de riz intégraux. Leur santé, 'leur robustesse, on pourrait dire leur bonne humeur, étaient ressuscites.

.Sur quoi l'on ne peut s'empêcher de méuiter un peu. Puisque les vitamines, ces mystérieux corpuscules indispensables à la vie, sont anéantis par la cuisson, par l'épluchage excessif, par les soins trop raffinés, peut-être est-ce là qu'il faut voir une des causes du débilitement dont souffrent les personnes soumises à une hygiène de fer? La rigueur de leur méthode curative est l'origine même de leur mal. Elles suppriment les salades, elles n'admettent les prunes qu'en pruneaux et les pèches qu'en compotes. Et c'est pour cela qu'elles ont, elles aussi, la démarche vacillante, le cou sans force, l'humeur morose, comme les pigeons du professeur zurichois. Si ces chers malades, habitués à décortiquer avec inquiétude tout ce qu'on leur sert, s'en allaient, pour leur repas, cueillir des fraises à même la terre, détacher des abricots de l'arbre ou même les prendre parmi la poussière dans la voiture de Crainquebille qui sait si elles ne se sentiraient pas brusquement ragaillardies?

Un tel enseignement est fécond. Bien des familles comptent un malade imaginaire dont les exigences tiennent chacun, en haleine. L'exemple propagé de ces deux pigeons soulagerait à la fois ces « régimeux » abattus et leurs cuisinières martyres.

Bien mieux. Chacun de nous, en regardant ce film, se pose le dilemme faut-il détruire les vitamines, en suivant les préceptes de Metchnikoff, ou vivre sans hygiène pastorienne, mais en profitant des vitamines? Quelle règle choisir? Dramatique énigme

Quand un scénario nous montre une dame qui doit opter entre le coquin qu'elle aime ou le devoir, cela nous émeut, certes. Mais, après tout, ça la regarde. Tandis que la question des vitamines nous concerne directement. C'est de notre cher « nous-même » qu'il s'agit. Voilà Se quoi nous rendre attentifs et nous toucher au bon endroit

'Nous avons connu ensuite les mys«ères de notre sang, qui valent ceux de New-York, et nous avons pu étudier les mœurs des globules rouges et des globules blancs, dits leucocytes.

Les globules rouges semblent de pauvres personnes, humbles, vouées à l'exploitation. Isolés, ils sont d'une forme un peu oblongue, comme des grains de raisin d Espagne. Mais cet aspect leur &st peu habituel, car ils ont coutume,

ainsi que les gens timides, de se grouper, de compter les uns sur les autres. Ils s'aplatissent alors en piles, pareils à des jetons de tric-trac. Ils vivent ainsi, colonnes à demi déséquilibrées, foule immobile, inerte, qui subit son destin. Mais les leucocytes, les globules blancs Quelle individualité Globules, le mot est impropre. Ils n'ont aucune forme déterminée et stable. Ce sont des feux follets, des masses mobiles, ffuides, tantôt allongées, tantôt ramassées sur elles-mêmes, qui flottent comme une. écharpe, rampent, s'épanouissent, se rétractent, coulent avec une subtilité de vif argent, que rend plus sensible encore la vue projetée « à l'ac-

céléré ».

Ils sont badauds. Toute nouveauté les met en éveil. Ils accourent aux renseignements. Hé, là-bas! «Quel est donc ce particulier qui circule dans le sérum ? » Comme un sergent de ville jouant des coudes à travers une foule bonasse, ils scindent les groupes des globules rouges, escaladent les amas, envoient au diable les importuns qui persistent à demeurer en travers. Autour du corps étranger, les voilà bientôt, deux, trois, quatre. Ils se constituent en comité d'hygiène, retournent le nouveau venu d'un coup de leur corps polymorphe. Parfois, dédaigneux, ils reviennent vers d'autres soucis. C'est ce qui s'est produit pour des morceaux de charbon, mêlés par l'opérateur à la préparation microscopique. Les globules blancs se désintéressent complètement de cette matière qui, pour les hommes, a tant de prix.

Mais s'il s'agit d'un grain d'amidon, quelle affaire! Quelle cohue 1 Pour y parvenir, les globules blancs bousculent les colonnes, des pauvres globules rouges avec une extraordinaire frénésie. Ils assaillent la parcelle. Ils s'y attachent, ils l'émiettent, la désagrègent, avec une fébrile activité.

Et quand un microbe pénètre dans l'organisme! Quelle bataille, sans doute! Imaginez-vous ces pieuvres de cristal luttant contre ces bâtonnets ou ces serpenteaux, et l'arrivée des forces de police, des brigades centrales sanitaires Affreux conflits! Combats d'hydres Lutte à mort entre les envahisseurs qui ne cessent de mettre au monde des enfants, et les héroïques champions de notre salut Combien il est naturel que ces conflagrations donnent la fièvre aux pauvres humains

Tout cela n'intéresserait pas le grand public? Allons donc L'autre soir, nous avons regardé passionnément. Et je vous assure que ni les admirables trouvailles de Chariot, ni les immobilités tragiques de Rio Jim, ni les grâces pures de Bessie Love, ni les exploits de Douglas Fairbank, ne donnent aux spectateurs, autant que le fait ce dernier spectacle, l'impression bizarre, inquiétante, tragique, d'un petitfourmillement intérieur. Paul Reboux.

AU JOUR LE JOUR

BRÉVI=STÉNO=MACHIE

C'est dans la Salle des syndicats que les faits se sont passés.

L'inventeur de la « brévigraphie » devait faire, suivant le programme, « une démonstration avec le concours de trois dames et de trois hommes. J'ai pensé que cela valait la peine d'être vu. Je ne m'étais pas trompé.

La salle était bondée, la température torride. Sur la scène car la Salle des syndicats a une scène il n'y avait pas seulement les trois dames (qui étaient des demoiselles) et les trois hommes annoncés il y avait en plus six tableaux noirs, une boite de craie et une machine à écrire.

Quant à l'inventeur M. Raoul Duval il était partout Il bondissait de la scène dans la salle, il s'élançait de la salle sur la scène, il sautait de droite à gauche et de gauche à droite, les bras en l'air, les mains frémissantes, implorant d'une voix rauque à force de crier « Laissez-moi m'expliquer! » Mais ses objurgations se perdaient au milieu du vacarme assourdissant.

Le public était nettement divisé en deux camps les brévigraphes, qui occupaient la gauche, et les sténographes, qui tenaient solidement la droite. Et les deu^ camps s'apostrophaient, s'invectivaient,' s'injuriaient à l'envi. Les séances les plus mouvementées du Parlement ne sont en comparaison, si j'ose m'exprimer ainsi, que de la petite bière

Le sujet de la querelle ?.Voici.

M. Duval a eu le tort d'après les sténographes d'inventer un nouveau système d'écriture rapide, qui présenterait quelques avantages sur les systèmes adoptés jusqu'ici. N'étant fondé que sur les signes orthographiques courants, il peut être appris en deux heures et demie et être mis en pratique au moyen d'une machine à écrire ordinaire. Sceptiques non moins que froissés, les sténographes avaient demandé à l'inventeur combien de mots on peut arriver à écrire à la minute 'avec cette trouvaille magnifique.. Et M. Duval, entraîné peut-être par sa jeunesse et par sa foi ardente, avait répondu l'imprudent jeune homme par un chiffre –'Quatre-vingts!

De là, une sorte de défi, consacré en une espèce de -procès-verbal. On avait donné à M. Duval six élèves et deux heures et demie de temps ces six élèves devaient écrire quatre-vingts mots dictés en une minute Hors, de la dictée, point de salut

M. Duval voulait expliquer sa méthode. Non clamaient les sténographes de droite. La dictéé

M. Duval expliquait que, peut-être, pour des raisons fortuites, les trois dames et les trois messieurs ne seraient parvenus qu'à écrire soixante-quinze mots dans le temps prévu. et il demandait à exposer, ces raisons.

Non! La dictée! lui répondait-on. Et ses partisans, qui étaient en nombre, et dont la vigueur vocale ne-le cédait en rien à

celle de leurs adversaires, ripost^ipjît xprr.md un seul homme, bien qu'il y eût beaucoup de femmes j Mais laissez-le donc s'expliquer Ils ne pensaient pas, ces ardents défensèurs de la nouvelle méthode, que la dignité de la sténographie était en jeu, et que la sténographie estune vieille dame, digne d'être protégée avec acharnement. Que le tango tue la valse, que le fox-trott anéantisse le tango, c'est possible. mais on ne peut permettre à cette gamine de brévigraphie d'attenter à la vogue de la respectable matrone qu'est la sténographie! 1

Figurez-vous que la plupart des sténographes avaient dans leur poche un feuillet, sur lequel ils avaient composé un morceau de prose de quatre-vingts mots pour les dicter aux championsde l'invention nouvelle !Mots choisis, sans doute, soigneusement alignés pour présenter tous les cas d'application des règles. Et gare la gaffe Ils avaient la dictée sur le bout de la langue, ces apôtres, des méthodes en vigueur. On ne pouvait sans cruauté les obliger à ne pas la sortir

La lutte fut longue et acharnée. Elle dura de,neuf heures à onze heures et demie. On aurait eu le temps d'apprendre "la brévigraphie Heureusement, personne n'eut l'idée de la noter elle aurait constitué le plus beau catalogue d'accusations farouches et d'invectives sanglantes que jamais honnêtes gens aient échangées entre eux!

Car, vraiment, des deux côtés, on était shcère et animé des meilleures intentions. L'eithousiasme excessif et la conviction trop absolue ont seuls déterminé le conflit! Ne pourrait-on pas tenter à nouveau lépreuve ?. C'est que je le dis sans intention de manquer de respect à la sténographe, que j'honore de toute la. ferveur .de in1on,,igr!orance la métKfbde de M.Duvalj à. en, juger par ce qu'on a pu en comprendre, me paraît intéressante; 'i -̃<? 7 ,-Tfn .:| Fernanc} ,Rigny.

ÉCHOS I

Legs généreux. Le peintre Clairin a légué au ThéàtrprFrançais « pour être placé dans le foypr des artistes de la Comédie et éclairtjà à droite » le grand médaillon en#ivoife fait par Lalique d'après Mme Sarâfe 'l Bernhardt le comte de Carfort, au mi\- sée de la Marine, un très beau portrait en pied et les parçhemins de., Duguayr «Trouin le comte de Galliffet, au musée de l'Armée, « le canon ;dqnné< par Louis XV à Nicolas de Galliffet,' lesrdeux volumes délivres d'ordre de la contreguérilla de Mexique et une lettre de l'empereur Napoléon III à mon père ». D'autre part, Mme'Fournier-Sarlovèze a laissé onze cent mille francs, M. Pierre Braunstein, mort au champ d'honneur, un demi-million, et Mlle Denise Loiseau un demi-million aussi, soit plus de deux millions pour diverses œuvres.. Enfin, M. Etienne Lamy, le regretté secrétaire perpétuel de l'Académie, qui avait donné celle-ci de son vivant un demi-million pour les familles nombreuses, a disposé par testament ,d'un autre demi-million et de ses terres du Jura et d'Antibes pour créer deux écoles spéciales « où les élèves seront instruits à devenir non seulement des cultivateurs habiles, mais des chefs de famille et des « fidèles deila vieille morale^u-? Ji: y ,PETITE HISTOIRE

Roscoë ou le singe ^oùphobe

Les singes font beaucoup parler d'eux, et c'est peut-être un signe des temps. Quoi qu'il en soit, un élégant quadrumane, répondant au nom patronymique de Roscoë, vient de jeter le trouble dans la paisible cité dg Ng»> York, en Amérique. Ce Roscoë-là habitait une ménagerie, et rien- dans'son passé rie 'permettait de prévoir les égarements où il allait se perdre. Il était friand de noix, excellait à plisser sa face en grimaces horribles, scandalisait de son impudence le quartier, et prenait des airs, langoureux à regarder le" ciel de sa cage en s'épuçant. Et puis, un'soir, il s'abandonna au scandale. s-. v-" En premier, il s'échappa. Ce n'était là qu'un favorable début. Mais sitôt qu'il- se sentit libre, de grandes pensées l'enthousiasmèrent. Un génie bolchevique l'agitait. 11 voulut ré- former le monde où souffraient ses frères inférieurs. Et d'abord il renversa les bocaux où nageaient paisiblement dos poissons rouges. Mis en goût par ce premier.exploit, peutêtre excité par les clameurs de' la populace, il redoubla d'ardeur. Il brisa les cages où chantaient mélodieusemeut les -tourterelles, mit en miette des souris' blanches, arracha les plumes de la queue des perroquets, menaça les citoyens de la libre Amérique et rossa un gardien de.la paix. C'était O'Brien, homme réputé pour un es*- prit de ruse, non pareil. Il le fit bien voir. Il assomma à coups -de son bâton :1e misérable Roscoë qu'on transporta:tout pantelant, dans sa cage. Ainsi finit la dictature de.Roscoë.;Le souvenir même de ses exploits s'effacera. Ains passe la gloire du' monde.

•̃̃ ;'jr"

Combiné avec. le goût le plus. averti, I le programme de Caboung justifie le succès de la célèbre plage qui n'a ia-; mais connu saison plus élégante. Il' n'est question, sur toute la côte, que de son Dancing, dirigé par Sandrini, et des deux artistes uniques de l'orchestre, M. Weyant, violoniste, etM.Gorris, pianiste, j t Distraction.

Il vient d'arriver une bien triste histoire au citoyen Arbenine. Le •citoyen Arbetiine estunbolchevisteduplùsbeau rouge; un ami du prince; un des hommes de confiance de M. Léninev II est commissaire des .théâtres. En langage de civilisé, cela pourrait s'appeler censeur. = ̃̃̃•:̃̃̃̃ Or, qu'a fait ce citoyen Arbenine? On a peine à imaginer, une a£é;rratîgn. de

l'esprit, qu'une légèreté maladive ne suffit -pas à excuser. Enfin, il a laissé, l'autre jour, jouer à Moscou, un opéra intitulé la Vie pour le Tsar.

IL reconnut sa bévue, comme des aigrefins le venaient appréhender et le jetaient dans un cachot. Il se tirera de ce mauvais pas comme il pourra. La pose avantageuse.

Près du Lion de Belfort^ sur le boulevard Saint- Jacques, hier, retentissant du tintaniarre de la fête annuelle, et maintenant vide et presque désert, gît encore, assez lamentable, un dernier vestige.

C'est un authentique avion de chasse, sans moteur, il est vrai, mais muni de son hélice, de son fuselage, de ses ailes et de ses ailettes.

On pourrait croire qu'il est tombé du ciel et que c'est pour la forme qu'on a entouré d'une sorte de barricade, d'ailleurs effondrée, cette épave. Mais lorsqu'on eu fait le tour, on aperçoit une pancarte sur laquelle on peu lire « Figurez-vous être photographié sur le « Goliath », l'avion géant qui a battu tous les records. »

Tout s'explique. Le photographe est un psychologue qui connaît la vanité des hommes.

A la chance.

II existait un excellent guide des rou.tes françaises, qui contenait tout ce qu'un touriste peut désirer savoir monuments à visiter, garages, hôtels, et surtout, prix des hôtels.

Il a été réédité après la guerre. Pour les régions du Nord, il ne donne -naturellement plus aucune information précise. Comment savoir si l'ancien Q. G. de Ruprecht de Bavière est redevenu hôtel? Mais pour les régions du Midi, il se borne à placer devant le nom de chaque palace ou.de chaque auberge ces tristes

mots.

Sans renseignements.

Et cela. veut dire « Nous ne savons pas çe.qu'on vous fera payer l'omelette, la chambre, la vue des Alpes ». Bon .voyage; pauvre touriste.

Etienne-chance

rrp fo.- Le Masque de Fer.

L'Allemagne

et les Soviets

ri {tpc- a ̃•r'o'

a Pologne a adressé hier sa demande d'armistice aux Soviets. Cependant la | mission franco-britannique foule 'Vers Varsovie. On ignore encore ce qu'elle y trouvera; et si elle pourra faire, autre chose qu'un inventaire,de faillite. Toute la presse allemande suit passionnément les événements de Pologne et cache àj^eine sa profonde satisfaction de voir chanceler un des piliers du traité de Versailles.

Un fait est à noter la pangermaniste Post et la Freiheit, organe des indépendants, sont d'accord pour souhaiter ouvertement la victoire des bolchevistes. Nationalistes, monarchistes et socialistes d'extrême gauche annoncent le même jour qu'une alliance germanorusse est à la veille de se former. Evidemment ils diffèrent du moins en principe -,sur l'utilisation qui pourrait être faite de cette alliance les premiers y voient la restauration des militarismes prussien et russe les seconds l'avènement du prolétariat. Mais les Alliés doivent retenir cette tendance de l'Allemagne à se jeter dans les bras de la Russie pour y chercher son salut ou sa revanche.

Dans les sphères officielles de Berlin, on est moins brutalement sincère. Mais on ne perd pas de temps on cherche à éluder les clauses du désarmement, sous prétexte de se mettre en état d'arrêter le bolchevisme on annonce qu'on fera son possible pour empêcher l'Angleterre et la France d'envoyer du matériel et des munitions aux Polonais. Ainsi, avant même que les Russes soient à Varsovie, les masques tombent. Les erreurs,- les hésitations et jusqu'aux scrupules des Alliés seront savamment exploités pour le plus grand bien de l'Empire.

Jacques Roujon

Demande d'armistice

de la Pologne

Un'radiotélégramme de Moscou donne le texte du télégramme par lequel le gouvernement de Varsovie demande l'armistice. Ge ̃ télégramme est ainsi conçu; a:

Conformément à la note envoyée parle gouvernement polonais au gouvernement des Soviets, à la date d'aujourd'hui 23 juillet, le gouvernement polonais propose la cessation immédiate des hostilités sur tout le front et t'envoi de délégués militaires pour fixer l'armistice :~No'Us attendons votre réponse jusqu'au

23 juillet, 3Jieures, et nous croyons que cette

,rçrzcônti'é 3,/teMre~, le mieux avoir lieu suy ta grande routé de Moscou- Varsovie, entre ̃ Baranovitchi et Brest-Litowsk, au croisement des 'fronts. ̃

Signé Le chef d'état-major de

j l'armée polonaise.

D'aÛtrè part, le ministre des affaires étrangères de Pologne a adressé à M. Tchitchèrine commissaire du peuple aux affaires étrangères pour le gouver- nement des Soviets, le radiotélégramme suivant:

« Le gouvernement polonais désirerait au plus tôt arrêter toute effusion de sang et rétablir la paix. Le gouvernetfne-nt polonais propose au gouvernement des Soviets un armistice immédiat et l'ouverture des négociations de paix. Une proposition d'armistice a été envoyée par le commandant suprême des armées polonaises au commandant suprême, des«armées des Soviets.

Voir en dernière heure la suite des dé- pêches sur l'invasion bolchevique.

AU SENAT ̃

Rntîfïpt tfpc affairas' é(raogères

Buflget les affaires étrangères

M. Millerand expose sa politique

M. RIBOT INTERVIENT

Grande séance, hier après-midi, au Sénat, à propos des affaires étrangères. M. Millerand a rendu compte à la Haute Assemblée des résultats de la Conférence de Spa. Il l'a fait à peu près en mêmes termes qu'à la Chambre. Mais le président du Conseil a ajouté, sur la Syrie et surtout sur la Pologne, quelques précisions sur la politique qu'il entend suivre en plein accord avec nos alliés. M. Ribot a fait un grand discours qui peut compter parmi les meilleurs que l'éminent parlementaire ait prononcés. Il a exprimé des inquiétudes qui sont actuellement dans tous les cœurs. Il a jeté un coup d'œil sur la situation générale et ne l'a pas trouvée brillante..Mais il a accordé toute sa confiance au président du Conseil. dont la personnalité n'a jamais été mise en cause.

En fin de séance, M. Millerand est remonté à la tribune et a déclaré avec force'qu'en ce qui concernait les réparations, il n'était lié à l'heure actuelle par aucun engagement. Il a donné l'impression que le gouvernement français, tout en restant en plein accord avec les alliés, saurait vigoureusement faire valoir des droits que la nation a trop chèrement conquis.

M. Ribot a souligné qu'à Spa M. Lloyd George avait joué le rôle d'arbitre de l'Europe. La situation est trop grave aujourd'hui pour que la France ait l'air de suivre ses alliés et de rester en marge des négociations jusqu'au moment où l'on fait appel à ses généraux ou à ses soldats.

M. Millerand a donné au Sénat l'impression qu'il savait ce qu'il voulait et où il allait.

LE RAPPORT DE M. HUBERT C'est M. Lucien Hubert, rapporteur du budget des affaires étrangères qui ouvre la séance en examinant l'ensemble des crédits affectés à ce département. De 30 millions en 1914, ce budget est passé à 300 millions.

M. Lucien Hubert se préoccupe de \\6Vce "âe'tion diplomatique en générai,' e't plus particulièrement de notre action en Syrie. Pour lui, le problème du personnel domine tout. Peut-être setrompet-il en croyant que la politique extérieure de demain sera totalement différente de celle d'hier, et qu'un monde nouveau est né. Jusqu'ici, il n'y parait guère.

Comme M. Hubert parle des accords de 1916 et de l'abandon de Mossoul par le cabinet Clemenceau, M. Henry Bérenger intervient

M. Henry Bérenger.– Je ne puis laisser passer, sans protester, les dernières paroles de M. Lucien Hubert. Les accords de 1916 entre la France, l'Angleterre et la Russie nous permettaient d'occuper militairement les vilaye,ts d'Adana, de Mossoul et de Bagdad, mais ne nous donnaient aucun droit sur les pétroles de la région. Au contraire, les accords de 1919, à la ratification desquels j'ai eu l'honneur de participer dans le cabinet Clemenceau, nous ont dispensés de l'onéreuse occupation des vilayets, mais nous ont donné une part considérable dans la répartition dos pétroles. La situation nous est donc favorable à nous de savoir en tirer profit. Très applaudi, il conclut « Vous faites la politique de la France, Monsieur le président du Conseil, est-il possible': que vous n'en parliez pas à. la France? »

M. PO1NCARÉ PREND LA PAROLE M. Gaudin de Villaine intervient pour se plaindre qu'un traité 'du 17 juillet 1918 ait reconnu l'indépendance et la souveraineté du prince de Monaco, tandis que les traités antérieurs faisaient de la principauté un fief de la France. M. Gaudin de Villaine ayant déclaré que le traité de 1918 était resté secret, M. Poincaré se lève et intervient dans le débat, prend la parole pour la première fois depuis qu'il fait partie du Sénat.

M. Raymond Poincaré. Mais le traité de 1918 n'est nullement resté secret, puisque tous les sénateurs et députés ont eu communication du traité de Versailles et que les commissions des affaires extérieures des deux Chambres en ont examiné 'l'article 436. Le traité avec Monaco n'a donc pas été dissimulé' au Parlement.

Qu'aurait, en effet, valu ce traité, qui consacre au profit de la Franco des droits plus étendus que ceux qu'elle possédait auparavant, s'il avait été désavoué par nos alliés ou par l'Allemagne? (Très bien !) MM. Clemenceau et Pichon ont pensé, qu'il devàit être annexé au traité de Versailles et reconnu par les puissances alliées'- et ennemies. Je ne vois dans cette procédure aucune irrégularité. (Applaudissements.)

M. Gaudin de Villaine. Je comprends parfaitement que M. le président Poincaré intervienne pour couvrir un de ses anciens ministres.

M. Raymond Poincaré. Cela renverse un peu les rôles; mais vous m'excuserez. Cet incident terminé, le président du Conseil monte à la tribune.

DISCOURS DE M. MILLERAND I.l fait de toutes les questions de politique extérieure un exposé précis, lumineux, où chaque mot vient à sa place comme une pierre dans un édifice. Après avoir exposé au Sénat les conditions, que le public connaît, du désarmement, le président du Conseil passe à la question du charbon et il fait le récit des négociations qui ont abouti à l'accord, grâce auquel la France recevra 1,600,000 tonnes par mois. Quant aux avances, il affirme qu'elle n'influeront pas sur le prix du charbon.

Sur la Syrie, M. Millerand apporte des précisions plus neuves.

M. le président du Conseil. Le mandat sur la Syrie est conféré à la France en même temps que le mandat sur la Mésopotamie est conféré à l'Angleterre. Ce qui est nouveau une récente déclaration de M. Bonar La'w aux Communes en est la preuve c'est que la Grande-Bretagne, avec une loyauté à laquelle je rends hommage une fois de plus (Très bien !), a reconnu qu'elle n'avait pas plus le droit de s'immiscer dans l'exécution du mandat de la France en Syrie, ou d'intervenir à ce propos sous une forme quelconque auprès d'une personnalité quelconque, que nous n'aurions nous-mçme le droit d'en faire autant en Mésopotamie." M. Millerand traite enfin la question polonaise. Le Sénat en redoublant d'attention marque assez combien ce qui se passe à l'est de l'Europe l'inquiète. Le président du Conseil fait brièvement le récit des événements que nous connaissons et conclut après avoir confirmé le départ de la mission Jusserand M. le président du Conseil. Nous sommes décidés à faire le possible et l'impossible pour venir en aide à notre alliée. M. Gaudin de Villaine. Il est trop tard ̃ M. le président du Conseil. Le Gouvernement n'a pas attendu pour envoyer à la Pologne les avertissements et les conseils nécessaires. J'ai 'là une dépêche en date du 25 mai qui en fait foi et dont je ne donnerai pas lecture, car les Polonais attendent de nous autre chose que des reproches et ils n'attendront pas en vain. (Applaudissements.) r

DISCOURS DE M. RIBOT

Après une courte suspension de séance, M. Ribot monte à la tribune. De sa voix sourde, comme essoufflée, au milieu d'un grand silence, l'ancien président du Conseil, très grand quoique voûté, va dire au Sénat, sans ordre apparent et sur le ton de la causerie, tout ce qu'il pense des événements extérieurs. M. Ribot n'aborde que très légèrement les sujets, brûlants; pas un instant il n'esquisse la moindre attaque contre le Cabinet, mais toutes ses critiques portent. On l'entendrait à peine si on ne l'écoutaitpassibien.

Cet orateur consommé ne laisse pas voir en quoi consiste son art, mais il en fait sentir les effets allant jusqu'au bout de sa tâche par des progrès insensibles et soulignant ses phrases toujours du même geste de son bras gauche levé et abaissé, tandis que parfois la main droite uprt de la poche pour venirse poser à plat sur la tribune avec une vigueur qui surprend.

Après un court préambule, M..Ribot constate ceci M. Ribot. L'ensemble do la situation extérieure, depuis la paix, ne répond pas aux espérances qu'avaient permis de concevoir la vaillance de nos soldats et l'éclat de notre victoire. C'est peut-être que l'union des Alliés n'est pas toujours apparue, dans le monde, avec la netteté désirable. Je ne veux pas insister. Qu'il me suffise de rappeler qu'il y a des difficultés qui semblent renaître les unes après les autres.

Là Turquie, l'Arménie, la Perse. Demain, nous serons à Alep et à Damas. Nous avons de grands devoirs, mais nous ne pouvons pas risquer d'engloutir des hommes et des millions.

Et voici qu'il est question de la Pologne.

M. Ribot. Je jic dirai que quelques mots. Les Alliés sont d'accord. Nous avons ressuscité la Pologne nous ne pouvons la laisser absorber par le bolchevisme. Ce serait indigne de nous et ce serait une faute impardonnable.

Peut-être l'a-t-on compris un peu tard. Il y a quelques semaines, M. Lloyd George avait engagé des conversations avec les Soviets, les reconnaissant par cela même comme gouvernement de fait. Ces conversations ont traîné en longueur et, tout à coup, on a appris que les armées polonaises battaient en retraite sur toute la ligne.

Quelle a été à ce moment votre attitude M. le président du Conseil'! Vous avez dit à la Chambre que vous ne désapprouviez pas qu'on causât avec les bolchevistes mais que vous préfériez vous tenir à l'écart.

Cette situation en marge était prudente, seulement elle pré-sentait l'inconvénient de laisser toute la conduite de l'affaire entre les mains du cabinet britannique et de M. Lloyd George.

C'est M. Lloyd George qui décide. Sans doute l'accord se fait ensuite avec la France mais après coup, et sans que nous ayons été associés aux délibérations. Cette méthode peut être dangereuse. (Très bien !)

Les événements vont vite, conclut sur ce point, M. Ribot, qui semble penser « Pourvu qu'ils n'aillent pas plus vite que la mission »

M. Ribot. J'arrive maintenant aux résultats de la conférence de Spa. Je rends hommage aux efforts de M. Millerand, mais je ne suis pas tout à fait d'accord avec lui. Je sais les difficultés de ces conversations, qui deviennent de plus en plus fréquentes entre chefs de gouvernements.

Ceux-ci apportent, dans cesréunions, sans doute leur grand désir de maintenir l'accord, mais aussi leurs vues personnelles, leurs qualités et enfin leurs défauts. Quand les discussions se prolongent, les amours-propres entrent en jeu et c'est alors que le danger commence. Non, il ne faut pas abuser de ces conférences.

Pour maintenir l'union il vaut mieux ne pas vivre à côté les uns des autres, sous les yeux du monde entier, devant qui on ne se soucie pas d'avoir l'air de partir les mains vides.

Cette petite étude de psychologie internationale et diplomatique remporte le plus vif succès.

M. Ribot déplore ensuite et avec trop de raison qu'on ait attendu deux ans pour inviter l'Allemagne à désarmer. Il déclare que M. Lloyd George s'est trompé à notre détriment dans l'affaire du charbon.

M. Ribot. Quel rapport ont avec les livraisons du charbon donné à titre de restitution, les avances nécessaires au relèvement de i' Allemagne Et pourquoi, dans ces avances, avons-nous à fournir la part la plus importante ? Parce que nous sommes les plus pauvres ? (Vifs applaudissements.) Pour moi, j'estime que cette clause n'aurait pas dû être acceptée. Si on s'est résigne à le faire, c'est sans doute par lassitude. Ces


avances vôntobliger notre trésorerie à trouver 200 millions par mois, 200 millions qui iront en Allemagne, alors que nous ne pouvons donner à nos malheureuses régions liMrées, l'argent qui leur serait nécessaire alors que certains chantiers y sont' arrêtés par suite du manque de fonds. (Vifs applaudissements.)

Je pense que ïe ministre des finances nous saisira d'un projet de loi au sujet de ces avances, car celles que nous avons faites à nos alliés n'ont pu être permises que par une loi c'est a fortiori par une loi que les avances à nos ennemis doivent être autorisées. Nous ferous honneur à la signature de la France, mais, à ce moment, nous nous expliquerons en détail (Très bien et applaudissements.) Une autre question grave' aux yeux de M. Ribot, est la discussion entre les Alliés au sujet de la fixation de- l'indemnité aliemande et de son mode de payement. 11 faut dit-il que les Alliés établissent entre eux une solidarité financière. L'Allemagne fait des offres dérisoires. Pas de forfait surtout M. Lucien Hubert. Lapresso allemande a parlé de 7 milliards de marks.

M. Raymond Poincare. C'est le gouvernement allemand lui-même qui a prononcé ce chitfre.

M. Ribot. Je ne cite pas de chiffres, mais s'engager, à l'heure actuelle, dans une pareille négociation, c'est une suprême imprudence. Si on voulait persister dans cette voie; on arriverait -peut-être à des chiffres que nous n'accepterions pas, que le* pays n'accepterait pas. (Applaudissements.) Il faut ajourner la Conférence de Genève si elle avait lieu, vous n'aboutiriez arien, vous iriez à un malentendu funeste que le pays ne vous pardonnerait pas: Ne le faites .pas, je vous en supplie; vous comprenez dans quel sentiment je parle. Je sais que vous avez le grand souci des intérêts du pays. Je -tous fais confiance et je remets ces intérêts entre vos mains. (Applaudissements répétés.X'orateur reçoit les félicitations d'un grand nombre de sénateurs.)

M. le président du Conseil. Je remercie M. Ribot pour son discours, inspiré d'un' si haut patriotisme, et pour l'appui qu'il donne au gouvernement. Les sentiments qu'il a exprimés sont ceux qui m'inspirent et inspireront demain Je gouvernement. M. MILLER AND REMONTE

A LA TRIBUNE

Après une intervention de M. RaphaëlGeorges Lévy qui affirme que la situation économique de l'Allemagne n'est pas mauvaise. M. de Selves demande si les 1 délais d'occupation de la rive gauche du Rhin ne cessent pas de courir dès que 'l'Allemagne n'exécute pas ses engagements. Cette question ramène M. Mille,rand à la tribune.

M. le Président du Conseil. J'ai eu à plusieurs reprises l'occasion de dire que la seule réalité tangible du traité était l'occupation de la rive gauche du Rhin. J'y ai donné l'interprétation quo vient de formuler M. de Selves. Cette interprétation, je la maintiens. (Vifs applaudissements.)

M. François Albert. Tout à l'heure M. Ribot a donné à entendre que les conditions/dn protocole de Spa sont telles, que le principe du forfait serait définitivement acquis. M.1 le président du Conseil est-il d'accord sur cette interprétation; du protocole? M. le Président du Conseil. Je tiens à déclarer qu'à l'heure actuelle le Gouvernement n'est lié par aucun engagement. (Très bien très bien !) et que son devoir est de tout faire pour retirer du traité le maximum pbssib1e. C'est vers cc but que sont- dirigés tous mes efforts, je l'ai déjà déclaré à lai Chambre et je le répète ici. (Très bien !) 3PîJur: obtenir le résultat, qno. nous souhaitons tous, j'ai besoin d'une entière liberté de mouvements cela parce que je ne puis agir sans- l'accord des Alliés, c'est là un fait qui n'impose à moi.

J'ajoute que je n'ai pas perdu une seule occasion et que je n'en perdrai aucune de rappeler à nos alliés ce que la France à le droit d'attendre d'ennemis qui ont commis sur son territoire les atrocités que vous connaissez.

A cet égard, je ne puis que me féliciter de séances telles que celle-ci, où l'opinion du Parlement et de la France trouvent une telle expression.

Mais, je le répète, j'ai besoin d'une entière liberté de mouvements. Je n'ajoute rien do piûs. (Vifs applaudissements.)

Nous ne. voulons pas, conclut M. Paul Doumer, être mis en face d'un fait accompli qui pourrait entraîner la ruine du pays.

Le Sénat, par les applaudissements dont il salue cette phrase, se prononce contre le principe du forfait.

On vote enlin les chapitres du budget 1 et on décide de siéger encore ce matin I pour continuer les budgets des minis- I tères. Louis Chevreuse. is-

Louis Chevreuse.

Les budgets de la guerre

et de l'agriculture

Dans sa séance du matin, le Sénat a voté le budget de la guerre et commencé la discussion du budget de l'agriculture.

M. André Lefèvre ayant dit incidemment qu'il faudrait voter le budget à temps, un incident assez vif éclate, M. Paul Doumer ayant riposté « Ne dites pas ça au Sénat ».

M. le ministre. Il y eu depuis quelques années dans le pays de mauvaises habitudes financières dont on ne peut rendre responsables quelques hommes qui viennent d'arriver au pouvoir.

M. le président de la commission des finances. Nous ne pouvons laisser dire que nous avons laissé instaurer de.mauvaises habitudes financières dans ce pays. M. le ministre. J'affirme qu'on ne peut pas mettre en cause le gouvernement actuel. Nous sommes arrivés au pouvoir à la fin <\e janvier-1920, alors que le, budget était déjà en retard. Il y a une chose certaine, c'est que, depuis plusieurs années, jamais le budget n'a été voté à temps.

Les 199 chapitres du budget de la guerre sont adoptés après de courtes observations (2 milliards 578 millions 395,760 francs).

On passe au budget de l'agriculture. On parle des haras, des versa soie, des engrais.

M. Ricard, ministre de l'agriculture,donne quelques explications et quelques précisions. Le Sénat l'écoute attentivement et l'applaudit. La discussion générale sur ce budget est terminée.

Gazette des Tribunaux Les pilleurs des gares

La Cour d'assises de la Drôme a jugé, hier, l'affaire des pilleurs de la gare de Livron. Elle a condamné le chauffeur Aguillon et son complice à dix ans de réclusion et dix ans d'interdiction de séjour. Trois autres complices jugés par contumace ont été condamnés à vingt ans de travaux forcés et dix ans d'interdiction de séjour.

La Compagnie P.-L.M. a obtenu 62,144 francs de dommages-intérêts.

A LA CHAMBRE

L'AMNISTIE

•̃•

Après avoir voté d'abord, mais non sans un débat assez étendu une propo- sition de loi de M. Ignace, relative à la répression de la, propagande malthusienne, la Chambre a repris vers la fin de l'après-midi la discussion de la loi d'amnistie.- ̃' "s. j Sur l'article premier, M. Paul-Boncour a développé un amendement' tendant à reculer jusqu'au 14 juillet 1920 la date à laquelle le bénéfice de l'amnistie pourra être .admis. Le. projet de la commission, fixe 'cette dateauil mars. v En réalité, et M. Paul-Boncour ne le dissimule pas, son amendement aurait' pour effet de comprendre dans l'amnistie les condamnations' pour entrave' à la liberté du travail, encourues à la suite du lor mai dernier.

M. Paul Boncour estime que si on invoquait des raisons pour écarter' la date du f4 juillet, elles ne pourraient être que d'ordre, politique. Or le gouvernement et la majorité de la Chambre ont fortement marqué leur politique sur ce point et on ne saurait les accuser de faiblesse ou de renoncement. `

Il insiste donc auprès de la Chambre pour que son amendement, qui prolonge pour tous les délits, jusqu'au 14 juillet le bénéfice de l'amnistie, soit adopté. M. de Magallon s'oppose à l'adoption de cet amendement.

Il fait avec vigueur le procès des socialistes qui répandent les théories démoralisantes et sont, en partie, causes des désertions et des révoltes.

11 regrette que les actes commis par des élus du peuple et un haut fonctionnaire du gouvernement M. Albert Thomas signant des appels à la guerre civile, n'aient pas été poursuivis. Bref il déclare que la majorité doit rester fidèle à sa politique et ne pas se laisser aller à un acte de faiblesse. M. Herriot est au contraire de-l'avis de l'auteur de l'amendement. Il estime lui aussi que ce ne sont pas quelques mois de prison de plus ou de moins accomplis par les délinquants qui pourront diminuer la force de l'acte politique voulu par la Chambre.

Mais il importe de réaliser l'apaisement social, et pour cette raison il votera la date du 14 juillet.

M. Lhopiteau, garde des sceaux, et M. Barilkt, rapporteur de la commission, interviennent et repoussent énergiquement l'amendement Paul-Boncour, qui amnistierait les cheminots grévistes. Après une courte réplique de M. Bon- cour, l'amendement mis aux voix est repoussé après pointage par 329 voix contre 231.

Les délits commis après le 11 mars dernier ne seront donc pas amnistiés. Séance cet après-midi.

Auguste Avril.

Autour de la Politique Les réparations dues par l'Allemagne M. Ossola, député des Alpes-Maritimes a •informé hier M. Je président du Conseil do son intention de l'interpeller ..« sur les directives générales doit le gouvernement compte s'inspirer dans les négociations tendant à déterminer le montant des sommes dues par l'Allemagne au titre de réparation des dommages de guerre subis par les personnes et les biens français, dommages dont e le a accepté sous sa signature la responsabilité ». Le nouveau régime

des chemins de fer

La commission des travaux publics a com,mencé hier la discussion du projet de loi du jgouvernement relatif à la réorganisation des chemins de fer.

Après avoir entendu les représentants du ministère des travaux publics, la commission a étudié l'examen des articles relatifs aux dispositions financières. L'article 14 qui institue un fond commun de toutes les compagnies et qui indique les principes' d'après lesquels fonctionne ce fond commun a été adopté.

L'exécution du traité de Versailles Les sous-commissions des affaires étrangères et des finances chargées de surveiller l'exécution du traité de Ver -ailles, seront teçues lundi par le président du Conseil. Ces deux sous-commissions soumettront à M. Millerand, ainsi que nous l'avons annoncé, un questionnaire sur le désarmement de l'Allemagne, les livraisons de charbon et les réparations.

Amérique Latine

Le blé acheté par la France

Buenos-Aires, 23 juillet.

Le ministre des affaires étrangères a adressé au chargé d'affaires de France une ,note dans laquelle il annonce que le gouvernement argentin accepte de racheter cent mille tonnes du blé acquis par le gouvernement français. La note déclare que le gouvernement permettra l'exportation libre, sans qu'il ait à subir les nouvelles entraves administratives et fiscales, du solde des cent quatre-vingt mille tonnes de blé achetées par la France.

La presse commente favorablement cet arrangement qu'elle considère comme une preuve des relations amicales qui existent entre la Franco et la République Argentine. Une nouvelle ligne de navigation. Le chargé d'affaires portugais a informé le gouvernement qu'une ligne portugaise de navigation avec Rio de la Plata sera établie prochainement.

En Uruguay

Montevideo, 23 juillet.

Le voyage de M. Viviani. M. et Mme Viviani sont arrivés. Ils ont été salués par le ministre de France et par des personnalités uruguayennes et françaises.. ̃ ̃ La foule 1 ur a tait une ovation.

Une réception a eu. lieu ensuite à la légation.

M. et Mme Viviani partiront dans la soirée pour Buenos-Aires.

Au Pérou

Lima, 23 juillet,

Le nouveau gouvernement bolivien. Le Pérou vient dp- reconnaître ofticiellement le nouveau gouvernement bolivien. On sait que les autres républiques des deux Amériques le reconnaîtront également dans un court délai.

La presse de Lima fait ressortir que le changement de régime en Bolivie a été le résultat d'un mouvement populaire irrésistible et tout à fait spontané de l'opinion publique qui existait depuis longtemps déjà. Le régime déchu était devenu absolument impopulaire, tant par sa politique intérieure que par'sa politique internationale. Los nouvelles publiées par la presse du Chili, affirmant que le Pérou vient de concentrer ses troupes à la frontière et a donné

ordres à tous ses officiers se trouvant à l'étranger de rejoindre leur corps, sont tout à fait inexactes. ̃ v Au Chili

.•S Santiago, 23 juillet

̃Nomination. Le gouvernement, à présenté au Sénat le projet de déoret nommant ministre plénipotentiaire du Chili an Argen* tine, M. Luis Izquierdo.

A L'INSTITUT Le prix de sculpture

L'Académie des beaux-arts a, décerné hier à M. Cassou le grand prix de Rome de sculpture.

M. Charles-Eugène Cassou, élève de M. Coutan, est ne à Paris le 24 novembre 1877. Il avait eu à 1 Eeole des beauxarts de nombreux et brillants succès. Huit fois logiste, il avait été classé cette année premier pour l'entrée en loge. Dès 1910,' il avait obtenu le premier second grand prix de Rome.

M. Louis Bertola, né le 24 mai i891 à,- Borgosesia, en Italie, élève de l'Ecole' des beaux-arts de Lyon, puis, à Paris, de MM. Jean Boucher et Larrivé, s'est vu attribuer le premier second grand prix et c'est à M. Eugène-Charles-Alexandre Malfray, né le 19 juillet 1887, à Orléans, élève de M. Coutan, qu'a été donné le deuxième second grand prix.

A l'Académie des inscriptions, M. Cuq a continué sa communication sur les pierres de bornage babyloniennes du Bristish Muséum.

M. Babelon a exposé les résultats de l'exploration archéologique d'Arabie par les Pères Dominicains Jaussen et Savignac, de l'Ecole biblique de Jérusalem: huit cents inscriptions nabatéennes, minéennes et autres des tribus arabes antérieures à l'islamisme ont été rapportées par ces savants, de la région comprise entre le golfe d'Akaba et Médine, sur la -route des pèlerins de la Mecque.

Le président de la Compagnie, M. Charles Diehl, a déposé une note de M. Gabriel, architecte, sur les fouilles poursuivies depuis huit ans sur l'emplacement de Fostat, capitale' des premières dynasties musulmanes de l'Egypte, située un peu au sud du Caire. Une notable partie de la cité disparue a été déblayée, et l'on a mis au jour d'intéressantes maisons datant pour la plupart des neuvième et dixième siècles. On a trouvé là de précieux renseignements sur les origines de l'art islamique, sur l'architecture privée arabe, sur les influences hellénistique et mésopotamienne qu'a subies cette architecture. Ch. Dauzats,

Nouvelles Diverses

La température

La pression atmosphérique reste basse sur 'la mer du Nord.

La température a baissé dans l'est et le sud 'de la France.

En France, temps nuageux, pluies-et orages dans l'Ouest et le nord. A Paris, teins pluvieux. Thermomètre m.ax.f 25° min,: 14°. Probable couvert;.

~I-

Un vol à la Cour des Comptes Un vol important de titres 3 0/0, déposés pour mutations et transferts à la Cour des Comptes, a été commis, la nuit dernière ou ces jours-ci dans une des salles de l'annexe du Palais-Royal.

Une vitre d'une fenêtre donnant sur le jardin a été brisée.

M. Bonin, juge d'instruction, a ouvert'une information.

Raoul Villain en liberté

M. Warrain, juge d'instruction, a remis en liberté, à la demande de MI Henri Géraud, son défenseur, Raoul Villuin, l'assassin de Jaurès, arrêté pour trafic de monnaie. Trois causes militaient en faveur de la mesure dont a bénéficié l'inculpé la fragilité des charges; Villain a un domicile, il n'a jamais été condamné.

Villain affirme qu'il a été victime d'un guet-apens et s'apppie sur ce fait, qu'invité à venir a Montreuil-sous-Bois, par un individu iqu'il avait rencontré aux Halles, à peine arrivé dans cette commune, il avait été accosté par un agent qui lui avait crié

C'est vous Raoul?

Or, il n'avait dit son nom à personne. Les spéculateurs

M. de Gallardo, juge d'instruction, vient de renvoyer devant le Tribunal correctionnel pour tentative de spéculation illicite MM. A. Bonnetaud, commissionnaire en fruits et primeurs aux Halles Gillet de Pierrefitte, approvisionneur en légumes aux Halles, et son employé Léon Morin.

Une bande aux Assises

M. Planchenault, juge d'instruction, vient de renvoyer aux Assises pour vols qualifiés, en réunion la nuit, dans des lieux habités, les nommés Louyat, Busquières, Cumont, Avocat, Le Fur et Puilïe de Magondeau qui, l'hiver dernier, ont organisé de véritabies expéditions en automobiles dans la banlieue de Paris, en Seine-et-Oise, Seine-et-Marne et Oise; ils ont pillé de fond en comble deux châteaux et une trentaine de villas.

3fois3=9

Trois employés du P.L.M. ont été arrêtés à la gare de Lyon pour vols. Trois Italiens ont et/; arrêtés pour 'vol à la tire sur le champ de courses de St-Gloud. Trois cambrioleurs ont été arrêtés rue des Trois-Bornes par trois inspecteurs. Argus,

Inîopgiations

~e--

Salon des Arts appliqués Avant de partir en vacances ne manquez pas d'alier visiter le Salon des Arts appliqués, installé aux Tuileries, car, bien que son succès aille toujours en augmentant, il sera contraint de fermer ses portes le vendredi 30 juillet, à six heures du soir, la concession qui lui a été accordée par le ministre de l'Instruction Publique finissant à cette date. Hâtez-vous donc de venir voir cette belle exposition qui renferme, dans ses. trois vastes halls, des merveilles de tous genres et de tous styles.

Jean de Paris;

DISTRIBUTIONS DE PRIX La distribution des prix de l'Ecole EdgarQuinet, aura lieu le 28 juillet à neuf heures et demie du matin, à la mairie du dixième arrondissement, sous la présidence de M. Oudin, ancien président du Conseil municipal.

DERNIÈRE HEURE

Le péril bolchevique

–K<–

Communiqué polonais

Varsovie, 23 juillet.

A l'est de Grodhô la lutté continue dans la région, de Szcrucin. Au Sud, nos troupes, selon' le plan arrêté, se sont retirées de Ba'ranowice et repoussent actuellement des attaques bolcheviques à Uçs\, de la rivière Szczara et de Slonim. ̃Bh;' Polésie, sur la ligne de la rivière Cnavnous avons repoussé une attaque del'oiinemi dans La région. de la station de Uzialtowice. Au sud du Pripet, des détachements du général Malachowicz ont rejeté l'ennemi de Nowosiolki et de Rozyszce. ̃ Des attaques acharnées sur la ligne de la rivière Styr continuent sans trêve. A l'extrémité de l'aile droite nord, dans la région, de Borowije, l'ennemi a réussi à passer sur la rive ouest de la rivière. La Iutl6 dans la région de Doubnoprend un caractère sans cesse plus violent. Des détachements de notre infanterie ont délogé l'ennemi de Mlynow, mais une division de cavalerie ennemie, profitant du faible groupement de nos détachements,s'est frayé un passage derrière nosrangsfita attaqué nos positions près de Woloczysk et de Rrydrychowska. rAiï: sud de cette: région, l'ennemi a réussi forcer la rivière 'Zbrucz, aux environs de Sidorow. Des luttes sont en cours sur ce point.

Communiqué bolcheviste

Moscou, 22 juillet.

Nos troupes continuent avec succès leur offensive le long des deux rives du Niémen. Le 20 juillet, après un violent cotribai, nous avons occupé Slemin. L'ennemi a subi de lourdes pertes. Nous anms fait des prisonniers, pris 21 mitrailleuses et d'autres trophées. Dans la région de Doubno, nos troupes ont brisé la résistance des Polonais etles ont chassés de la ville. Nous livrons des combats à l'ennemi au' sudousst de Doubno, près de Volotchisk. L'encerclement de l'aile droite

i: v .1 ,.̃̃̃̃• Berlin, 23 juillet. Suivant le Journal de huit heures du soie, la situation des Polonais dans le Ncrd est devenue intenable. Par suite del'abandondeGrodnoauxbolchevistes, l'encerclement de l'aile droite de l'armée polonaise est presque achevé. Cette arrnée se replie en désordre sur Suvlaki, qui n'est qu'à trente kilomètres environ de la frontière prussienne. Plus au Sud, si les Polonais sont refoulés au delà du Bug, les bolchevistes peuvent être en peu de jours devant Varsovie. Il y a à redouter que les Polonais, sous la pression des bolchevistes, soient amenés à franchir la frontière allemande.

Un nouveau chef d'état-major polonais è Varsovie, 23 juillet. Le chef de l'état-major généra! a démission le général RozWadowski chef de là-mission militaire à Paris, occupera ce pîoste. ''̃

Préparatifs contre la Finlande

Dans les milieux politiques finlandais, on se montre inquiet des concentrations de troupes auxquelles les bolchevistes russes procéderaient en Carvlie et des préparatifs navals qu'ils feraient pour attaquer la Finlande.

La neutralité allemande

«v Berlin, 23 juillet. On apprend de source compétente les renseignements suivants, concernant la neutralité de l'Allemagne dans le conflit polono-russe.

S'il est vrai que l'Entente ait l'intention de livrer à la Pologne le matériel de guerre promis, cet acte serait contraire au traité de paix, car ce matériel était destiné à être détruit.

Au sujet de la protection de là frontière de la Prusse orientale, une note a été envoyée à Paris disant que cette frontière est, gardée par les milices d'habitants et que les frontières des territoires à plébiscites sont aussi surveillées militairement.

[ Une note allemande

Par une note du 21 juillet, adressée par la délégation allemande à. la Conférence de la paix, le gouvernement allemand demande l'autorisation de renforcer par des volontaires ses troupes de Prusse orientale et d'occuper les deux territoires de Marienwerder et d'Allenstein, où le plébiscite a eu lieu. Le gouvernement allemand invoque, pour obtenir ces autorisations, la nécessité de défendre ses frontières contre les incursions éventuelles des bolchevistes. La note allemande, dont la conférence des ambassadeurs a été aussitôt saisie, est actuellement soumise à l'examen dès gouvernements alliés.

L'opinion britannique

La presse de Londres se montre satisfaite du départ pour Varsovie de la mission alliée et commente de la façon suivante la déclaration de M. Lloyd George au sujet de la Pologne

Il est manifeste, dit le Times, que M. Lloyd George et M. Asquith sont bien d'accord sur ce point ils reconnaissent qu'elle menace à nouveau la paix en Europe. La défaite ou l'invasion. de 1a Pologne par les armées bolcheviques/serait pour, nous un événement très grave..Ce danger, nous le prévoyions depuis des mois. Le premier ministre ne s'est-il pas montré, mal avisé en ne souteîjant pas.M. Pader.ewski dans sa lutte énergique co.ntre 'tes bolchevistes au printemps 1919? Les intentions du Soviet sont maintenant bien clairet. Le manifeste du congres de la troisième Internationale, envoyé aux armées rouges,- déclare en effet « Les travailleurs du monde entier luttent contre le capitalisme, afin d'établir le régime communiste dans le monde entier. Nous saurons sous peu ce que nous devons penser de 'cette prétention.

La presse avancée reconnaît aussi le danger que constitue dès maintenant la présence des premiers éléments de l'armée rouge à 50 kilomètres environ de la frontière allemande.

Toute ^Allemagne de l'Est, écrit le Dàily Nçws, est remplie de dépôts d'armes et de munitions qui auraient du être remises depuis longtemps aux commissions militaires a.liées. Les bolchevisteà peuvent être idéalistes, mais si une bonne occasion se présentait à eux de s'emparer de ces dépôts, ils

nous montreraient alors combien ils sont réalistes. ̃ ̃<

Le Daily Telegraph déclare que les bolchevistes ont manqué une excellente occasion de se faire politiquement reconnaître d'un seul coup:

Si, ajoute le journal anglais, les chefs bolchevistes s'étaient contentés d'accepter, en quelques mots. la conférence de Londres, leur plus cher désir eût été comblé. Leur venue a- la Conférence de la paix qu'on leur proposait signifiait' leur reconnaissance comme gouvernement de la Russie, 'avec toutes les conséquences politiques qui en résultent. ̃ r

»««̃*

M. Hue veut donner du charbon à la France Berlin, 23 juillet.

M. Hue, qui a joué comme représentant ouvrier un rôle important à la conférence de Spa, publie dans le Vorwserts un article sur les besoins de la France en charbon et sur la question du charbon en général.

Parlant de la pénurie du charbon en France, M.' Hue déclare

Si l'on prend en considération que l'importation est moindre et que surtout la reconstruction des régions dévastées oblige les Français à consommer une quantité de charbon plus élevée, on comprend la pénurie de charbon qui y règne. Même si le traité de Versailles n'existait pas, nous devrions travailler à réduire cette pénurie dans la mesure de nos finançes et sans en tirer profit. J'ai développé ces idées en de nombreuses occasions devant les mineurs allemands et j'ai eu leur approbation. C'est pourquoi je vois dans l'occupation du bassin de la Ruhr par le maréchal Foch, une aggravation désastreuse du manque international de char: bon et je mets en garde contre cette politique de violence. Nous autres, socialistes, nous reconnaissons sans réserve le droit qu'a la Franco à notre assistance pour le charbon même sans tenir compte du Traité de Versailles. Aussi faut-il laisser enfin l'épée au fourreau. i

La France en Bavière Munich^ 23 juillet.

Au cours de la séance du Landtag de Bavière, le ministre-président von Kahr a fait, au sujet do l'envoi de M. Dard, comme ministre de France àMunich, la déclaration suivante

Le gouvernement bavarois, averti par l'ambassade de France à Berlin, avait répondu que les intentions du gouvernement français avaient été soumises au gouvernement du Reich. Sur ces entrefaites, M. Dard arriva à Munich et me pria de le recevoir pour me remettre ses lettres de créance. Après entente avec le ministre des affaires étrangères, j'ai décidé de recevoir le ministre de France. Toute autre manière de procéder eût été inadmissible. La plus grande correction présida des deux côtés à notre entretien.

Berlin, 23 juillet.

Le correspondant à Munich du Berliner Tageblatt expose ainsi la question de la représentation de la France en Bavière.

D après la Constitution d'Empire, celui-ci se charge seul des relations extérieures et le ministère bavarois des affaires étrangères aurait donc dû être dissous le 1er avril 1920. Mais il ne l'a pas été et c'est au Parlement bavarois de décider à ce sujet. La France pouvait donc en s'appuyant d'autre part sur le traité de Versailles, tirer cette conclusion logique que l'existence .du ministère bavarois des affaires étrange- res impliquait des relations diplomatiques avec l'étranger et en occupant rapidement ce poste elle voulait prévenir la décision du Parlement.

Crise ministérielle en Serbie Belgrade, 18 juillet.

Après avoir conféré avec le vice-pré- sidént du Parlement, M. Ribar et avec MM. Protitch et Dadidovitch, chef des deux grands partis politiques, le Régent a confié à M. Vesnitch le mandat de former un nouveau ministère.

M. Vesnitch s'est entretenu ce matin avec M. Davidovitch de la situation politique dans le but de former sans tarder le nouveau Cabinet avec un programme plus défini.

La révolte des généraux en Chine Pékin, 23 juillet.

Lé maréchal Touan a abandonné le commandement de son armée,, qui se retire sur Pékin.

Certaines personnalités politiques cherchent à agir sur le président de la République pour qu'il envoie des médiateurs auprès de Tsao Touan et de Tchang Lin, en vue d'obtenir qu'ils arrêtent leurs troupes.

Fin de la grève à Rome

Rome, 23 juillet.

Le comité général des syndicats adhérents à la Bourse du travail a décidé la reprise du travail pour aujourd'hui, à partir de minuit.

AU MAROC

La harka du pacha de Marrakech Marrakech, 23 juillet.

La harka du pacha de Marrakech, comprenant des contingents de nombreuses tribus du Sud, s est concentrée à Skourra. Un pareil rassemblement de ces éléments les plus divers, activement sollicités par les dissidents, constitue un gros succès politique.

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Un envoyé bolcheviste à Vienne Vienne, 23 juillet.

On signale l'arrivée du docteur Varchavsky, envoyé du gouvernement russe des Soviets. Le but de son séjour à Vienne serait de régler certaines affaires relatives aux prisonniers de guerre, [On se souvient qu'un traité récent, conclu entre le gouvernement des Soviets et l'Autriche, autorise la présence à Vienne d'une mission bolchevique, avec privilège d'exterritorialité.) ]

La Coupe "Ameriea" L'Amérique et l'Angleterre à égalité

New-York, 23 juillet.

Aujourd'hui, le yacht Resolule a gagné la quatrième manche de la Coupe « America », contre le Schamrock-l V. Les deux yachts ont ainsi chacun deux victoires à leur actif. La manche définitive se disputera demain samedi.

La Guerre en Orient Le gouvernement turc

C accepte le. traité Constantinople, 22 juillet.

Le Conseil de la Couronne a voté la signature du traité.

La délégation turque pour la signature du traité de paix -p'art aujourd'hui à bord d'un torpilleur français.pQur Constantza. Elle prendra à BucaresVPoriontexpress pour Paris,.

Moustapha Kemal contre le Sultan Moustapha Kemal aurait fait savoir au sultan que, dans le cas où il signerait la paix avec les Alliés, il serait déposé et que le titre de khalifat serait transféré au roi du Hedjaz, Hussein. Les troupes françaises

marchent sur Damas

Beyrouth, 23 juillet

L'émir Fayçal ayant tardé à donner des preuves de l'exécution des clauses de l'ultimatum; les troupes françaises': se sont mises en marché hier,- sur Damas. Les troupes chérifiennes n'ont opposé jusqu'ici aucune résistance; elles se: replient sans combattre. Les troupes françaises sont arrivées au col de la route de l'Antiliban: On suppose qu'elles occuperont :dans la soirée, les crètes qui dominent la ville, où elles n'entreront que si les nécessités militaires l'exigent. ̃ Les troupes françaises se sont mises également en route sur Alep, où elles sont attendues vendredi soir.. Des désordres ont éclaté. Les extré-ë'" mistes ont attaqué l'èmir Faïçal. Les' deux partis ont eu vingt morts.

On ne signale nulle part d'attentats contre les chrétiens.

Une alliance entre Moustapha Kemal et l'émir Fayçal

Londres, 23 juillet.

On mande de Constantinople,. au Daily Teleg1'aplt, que l'ultimatum du général Gouraud à l'émir Fayçal aurait eu de sérieuses conséquences .pour les Alliés en Cilicie. On apprend, en effet, que 'les Arabes auraient conclu une alliance offensive et défensive avec Moustapha Kemal et que celui-ci aurait déjà envoyé des troupes dans la xégion d' Alep pour secourir l'émir.< ̃ Les Grecs arrêtés dans leur Avança Constantinople, 2§ juillet.

Le's succès bolchevique^ ;sur' lâ'.frpntière polonaise ont beauétfUp "enhardi les kémalistes, et le moral est toujours'" très belliqueux à Angora. L'arrêt de l'avance grecque est aussi fortement ex-; ploité dans les milieux nationalistes, et Moustapha Kemal va essayer d'en peq?.' fiter pour refaire un front, tout le lorië-' des 'ifgflSf troegaffs- Moùstaph'aKbfeal vient de lancer une proclamation à l'Anatolie contre le traité de paix. La proclamation, qui csmmence par les mots « Frères de l'Islam, camarades communistes », dit notamment Une injustice horrible est en train de s'accomplir. Les grandes nations écrasent une nouvelle victime musulmane qui succombe, mais nous allons mourir les armes à la main, défendant cette terre de la patrie que nous avons osé réclamer. Nos paysans défendront leurs terres, leurs foyers, leurs villa-.ges contre l'envahisseur, et ils pourront mourir tranquilles, car, demain, certainement, l'Islam tout entier, uni au communisme, les vengera. Le sang coule dans toute l'Anatolie.

PRÉPARATIFS D'ATTAQUE Londres, 23 juillet,'

Le correspondant du Times à Constantinople télégraphie, en date du 21, que les avant-gardes des forces helléniques, débarquées sur la côte de Marmara, ont atteint la ligne Chorlu-Muraldi, sur la voie ferrée. Leur objectif immédiat est Lulé-Burgas, d'où les Grecs pourront menacer Djafer-Tayar de flanc et par derrière; celui-ci sera dans ce cas obligé, soit d'affaiblir ses forces de la Maritza, soit de courir le risque d'être pris entre deux forces su- périeures.

D'autres forces se préparent à traverser la Maritza, si elles ne l'ont déjà fait. Dans ces conditions Djafer-Tayar etson lieutenant Huhi-Eddine auront fort à faire pour échapper et éviter l'alternative de voir leurs forces dispersées ou obligées de se retirer sur .le territoire bulgare.

La lulte antibolchevique

en Arménie et au Caucase

..Constantinople, 22-juillet. On signale une nouvelle extension du mouvementantibolcheviquedans le.Caucase du Nord. Des éléments divers, qui, jusqu'ici, étaient en discorde, viennent de s'allier pour combattre la dictature du gouvernement des Soviets. ̃ En Arménie, le mouvement insurrectionnel contre les bolchevistes se poursuit avec succès. Les Tartares ont été complètementrejetésdudistrictdeXang-vezbazar. Lès Musulmans ont été refoulés jusqu'à la province de Nakitehevan. Les Kurdes, considérés commelesàvantgardes'nationalistes, ont été batlus/et obligés de se replier dans la région d'O.thi. Des combats se poursuivent également dans le district de Kazale, entre Musulmans et Arméniens.

D'autre part, le gouvernement arménien fait savoir officiellement qu'il n'a signé aucun accord avec les Soviets. En effet, les conditions proposées par eux sont inacceptables. On sait que le gouvernement de Moscou exige que les districts de Karabag, de Zanguezour, de Makitcheven et de Chaour soient remis à l'Azerbeijan, ce qui permettrait la jonction des forces nationalistes turques avec les armées rouges.

Nouvelles brèves

On annonce de Toulouse. la mort ;t Senaillac (Lot), à .l'âge de 40 ans, de M. Godas, fondateur directeur du Liceo de Lericla (Espagne), ardent francophile, président de 1 Association de la jeunesse républicaine-de la province de Lerida, directeur en Espagne de nombreuses œuvres sociales et humanitaires.


ke^nae^IaWIe

DANS LES AMBASSADES

La nomination de Sir George Grahame. 'actuellement ministre plénipotentiaire à Paris', ,au poste d'ambassadeur britannique en Belgique, que nous avions annoncée, en remplacenent de Sir Francis Hyde Villiers, est officiellement confirmée.

Sir Francis Hyde Villiers compte quitter Bruxelles le 6 août prochain.

Tout en se réjouissant de l'avancement important et si particulièrement flatteur dont le distingué diplomate vient d'être l'objet, les nombreux amis que sir George Grahame compte à Paris,, aussi bien dans les cercles politiques que dans les milieux mondains, verront s'éloigner avec le plus sincère regret le nouvel ambassadeur, dont ils avaient apprécié, aucours de son long séjour en France, les qualités de tact, de bonne grâce et de si réelle sympathie pour notre pays.

S. Exc. le comte de Saint-Aulaire, ambassadeur de France à Madrid, et le haut personnel de l'ambassade de France se sont installés à Saint-Sébastien pour la saison d'été.

RENSEIGNEMENTS MO (PAINS

M. Raoul Péret, président de la Chambre, a été reçu hier après-midi par le Prési- dent de la République, avec lequel il a pris le thé.

Parmi les invités de la soirée restreinte qui a suivi avant-hier le dîner à l'ambassade d'Espagne, donné par S. Exc. l'ambassadeur d'Espagne en l'honneur de LL. MM. le roi et la reine d'Espagne, dont nous avons rendu compte hier,et au cours de laquelle Mlle Rose Amy, dans son répertoire et notamment dans le chant de la Madelon M. Maurice Chevalier, dans son répertoire, et M. Sacha Guitry interprétant avec Mlle Yvonne Printemps sa pièce Un type dans le genre de Napoléon, furent chaleureusement applaudis par les sou verains, on notait S. Esc. l'ambassadeur du Japon et Mme Matsui. -baronne de Gaiffier d'Hestroy, général Lyautey, princesse Lucien Murat, duc et duchesse de Camastra, marquise de Pracomtal, comté et comtesse Jean de Castellane, comtesse Adhéaume de Chevigné, marquis et marquise de Polignac, M. et Mme Hermann Harjas, comte et comtesse d'Auditïret-Pasquier, vicomtesse d'Origny, comtesse de Durfort, duc de Bisaccia, général Bizot, comte Gérard de Ganay, M.Arthur Meyer, comte Alexandre de Labordé, comte do Gabriac, M. Crozier, M. Pierre de Fouquières, vicomte et vicomtesse Vigi«r, baron Théodore de Berckheim, M. Olivier Taigny, M. de Gheest, M. Lucien Guitry, etc.

LL. MM. le roi Alphonse XIII et la reine Victoria ont déjeuné hier à l'ambassade d'Italie, où ils ont été les hôtes de S. Exc. l'ambassadeur d'Italie et de la comtesse Bonin Longare. Les invités étaient: Le président de la Chambre et Mme Raoul Péret, S. Exc. M. Quinones de Léon, ambassadeur 'd'Espagne, S. Exc. l'ambassadeur jle. la Grande-Bretagne, duc et duchesse de la Trémoïlle, duc et duchesse de Camastra, comte et comtesse Jean de Castellane, duchesse de San Carlos, comte et comtesse Jimenez de Molina, marquis de Viana, marquis de Bendana, marquis Medici di'Pacelli, marquis de Peppo et les membres de l'ambassade.

Le Roi et: la Reine ont pris congé de leurs hôtes vers trois heures. Le Roi, accompagné de:S^ Ëxc' l'ambassadeur d'Espagne, s'arrêta, avant 'de rentrer, chez son jouallier, M. Carlier, rue de la Paix.

Les Souverains ont quitté Paris, hier soir, à cinq heures, rentrant en Espagne par train spécial.

Le..président: du Conseil a été empêché de Jes accompagner à.Tlà gare par la discussion du budget qui se poursuivait "au ̃Sénat.- M. Pierre de Fouquiéres, directeur du protocole, les a salués avant qu'ils ne montassent dans leur train, à la gare d'Orsay, au nom du gouvernement français. Mme Millerand s'est, un long moment, entretenue avec la Reine.

De nombreuses personnalités du monde diplomatique, parmi lesquelles l'ambassadeur d'Italie et la comtesse Bonin Longare, l'ambassadeur d'Angleterre, les membres de l'ambassade d'Espagne et de la col mie espagnole assistaient au départ des souverains. S. Exc. M. Quinones de Leon, ambassadeur d'Espagne à Paris, -accompagne les souverains jusqu'à la frontière.

S. M. le'roi de Monténégro, accompagné de la princese Xénia, sa fille, et de leur suite, ont visité avant-hier le Cap d'Antibes, d'où ils sont repartis en canot-automobile.

On télégraphie de Londres que S. A. S. le prince de Monaco a déjeuné avec LL. MM. le roi et la reine d'Angleterre.

S. A. R. le duc des Abruzzes est rentré à Rome, hier matin, venant de Naples, de son voyage d'exploration à l'intérieur de la Somalie et du Benadir.

M. et Mme Viviani sont arrivés hier matin à Montevi leo, où ils ont été salués par le ministre de France et par les personnalités uruguayennes et françaises. Une réception a eu lieu à la légation. M. et Mme Viviani sont repartis le soir pour Buenos-Aires.

L'état de M. Clémentel est stationnaire. Aucune complication n'est survenue, mais les médecins estiment que.le blessé a besoin d'un repos absolu.

A Evian, parmi les dernières arrivées Au Royal Hôtel

Baron de'Batz, Mr C. Winburn, Mrs E. et R. Winburn, M. Maurice Dolfus, Mme M. R. Lecomte, M. Santiago Soulas, baron Nexon, M. et Mme S.y Socas, M. et Mme E. Pellerin, M. et Mme Jean Siern, %M Henri Cachard, M. et Mme S. Bey Sednaoui, etc., etc.

M. François LevAe, conseiller municipal, onseiller général de Paris et vice-président

Feuilleton du FIGARO du 24 Juillet 1920

Maruja

III

Suite

Et vous trouvezque ce n'est pas un objet de sollicitude féminine Mais cela ne m'apprend pas ce que c'est.

Une -douzaine de gentlemen qui se trouvaient dans le secteur de ses beaux yeux allaient lui donner des explications.

Ilen\résulta qu'en Californie il n'existe rien qui ressemblât à chemineau, et aussi qu'il y avait en Californie une douzaine de variété de chemineaux. Mais est-ce qu'ils sont toujours impolis? demanda Maruja.

Sur ce point, on discuta.

Tantôt vous vous sentez disposé à leur brûler la cervelle séance tenante, et tantôt vous leur faites prendre la fuite darri-dare.

Quand la question fut enfin tranchée, on s'aperçut que Maruja était entièrement à sa conversation avec une autre personne.

Amita, qui était une Maruja plus grande et d'une beauté plus régulière, avaitbâti avec des croûtes de pain une sorte de petit mur entre elle et Raymond, qu'elle écoutait avec un air de timidité, de candeur aussi incompatible avec sa physionomie d'une sincérité clas-

du «Comité «entrai franco-brésilien i>, vient d'être nommé officier de la Légion d'honneur. La duchesse de Fernan-Nunez a ouitté Madrid pour se rendre à Biarritz, et de' là à Paris et en Belgique, à son château de Dave, près de Namur.

La saison à Wiesbaden.

Les princesses Eugène, Caroline et Michel Murat sont arrivées à l'Hôtel Nassau, à Wiesbaden, ainsi que M. Carlos Mayer, de New- York.

CERCLES

Un dîner a été offert à l'Union interalliée par la Banque franco-japonaise, en l'honneur de LL. Exc. M. Matsui, ambassadeur du Japon, et M. Shoda, ancien ministre des finances du gouvernement impérial japonais. A ce dîner, présidé par M. Charles Dumont, président de la Banque franco-japonaise, assistaient

M. François-Marsal, ministre des finances MM. Miura, Watariabé, Hagaoka, Crosier, Suzuki, Osumi, colonel Hagaï, MM. Sekiba, Aoki, Ashida, baron Jacques de Gunsburg, MM. de Fourtou, Gérard.

MARIAGES

loi.

S. Em. le cardinal-archevêque Paris bénira le mariage de Mlle du Bourg de Bozas avec le comte Hélion de Beaumont, décoré de la Croix de guerre, le mercredi 28 juillet, à onze heures, en l'église Saint-Pierre de Chaillot.

Mardi, 27 juillet, à midi, sera célébré, en l'église Saint-Augustin, le mariage du baron Pierre de Lassus Saint-Geniès, chevalier de la Légion d'honneur, décoré de la Croix de guerre, avec Mlle Yvonne Hébrard de Villeneuve, fille de M. Hébrard dé Villeneuve, vice-président du Conseil .d'Etat, membre de l'Institut, commandeur de la Légion d'honneur, et de Mme Hébrard de Villeneuve. Dans une stricte intimité a été béni, à Pau, le mariage de M. André Bonfils, lieutenant d'artillerie, élève à l'école Polytech-,que, croix de guerre, fils du colonel Bonfils, décédé, avec Mlle Solange Gaultier -de, la Richerie, fille du chef d'escadrons Gaultier de la Richerie, décédé. Les témoins de la mariée étaient le capitaine de frégate en retraite Sévène, député du Morbihan, chevalier de la Légion d'honneur, son oncle, p.t M. Guy Gaultier de la Richerie, son frère.

Les témoins du marié Mlle Madeleine Boufils, sa sœur, et M. Maurice Bâtard, greffier en chef du Tribunal civil.

Nous apprenons les fiançailles de Mlle Madeleine de Gargan, de l'Association des jeunes filles royalistes, fille de M. de Gargan, di'cé ié, et de madame née d'Irumberry deSalaberry, et petite-fille du baron de Gargan, avec le comte Guy de Hauteclucque, lieutenant de cavalerie, décoré de la Croix de guerre, fils du comte Adrien de Hauteclocque, chevalier de la Légion d'honneur, décoré de la Croix de guerre, et de la comtesse née van der Cruisse de Waziers.

DEUIL

Rappelons que les obsèques du professeur Félix Guyon, membre de l'Institut, commandeur de la Légion d'honneur, seront célébrées aujourd'hui samedi, à dix heures, en l'église Saint-Philippe du Roule.

Les obsèques de M. Edouard Martell, sénateur de la Charente président de la Chambre de eommerce de Cognac, ont été célébrées hier matin, à dix heures et demie, en l'église du Saint-Esprit, rue Roquépine.. Elles ont été fort. fort simples, sans que les honneurs militaires soient rendus et sans délégations d'aucune sorte. La levée du corps a été faite au domicile mortuaire de la rue de Lisbonne, par le pasteur Blanc. Le service a été présidé par le pasteur Diény, qui a prononcé l'oraison funèbre du délunt sénateur.

Le deuil était conduit par MM. Georges et Roger Firino et par ses neveux.

Parmi l'assistance, on notait

Baron et baronne Mallet, baron Davillier, baron de Neuflize, Mme Georges Mallet, NI. et Mine Ernest Mallet, Mme Théodore Mallet, M. et Mme Eiiennc Mallet, M. Raoul Mallet, Mme Edmond Martell, M Gomol, général et marquise de Bromond d'Ars, M. Ph. Mallet, comte de TalhouôtRoy, Mlle Feray Bugeaud û'isly, marquis et marquise de Rochegude, M. H. Hottinguer, marquise de Montaigu, M. et Mme Ch. de Lesseps, M. François de Wendel, M.et Mme Eug. Etienne, comte et comtesse du Cor de Damrémont, comtesse de Fnten.,illes, M. et Mme Paul Le R mx, M. et Mme Ch. Pasteui1, M. et Mme Louis Dausset, baron Robert de Foucaucourt, M. P. Loderlin, M. G. de PelK'.rin de Latouche;

Marquis de Maillard La Faye, Mme Albert Faure, M. Rambaud de Larocque, Mme Maurice Marcilhacy, marquise do Eestrange, baron et baronne Eugène de Turckheim, comte et comtesse H. do Monti de Rezé, comtesse de La Villestreux, M. et Mme Paul Hottinguer, comte Maurica des Monstiers Mérinville, vicomte et vicomtesse de Manpeou, baronne, de Saint-Affrique. Mme et Mlle Cambefort, \1. Auguste Thurneyssen, M. et Mme Metzlin, général de L, Villestraux, comte de Déservillers, M. Le Barazer, Mme E. Joly de Bammeville, M. Robert de Rougernont, M. et Mme Lem, M. Géo Gerald,

député

M. André Silhol, M. pt Mme Maurice Kléber, baron de la Grange O'T.ird, M. et Mme Louis Monnier, MmeHély d'Oissel, baron et baronne de Soubeyran, Mme et Mlle Chabert.lbaron Thénard, M. Griolet, baron Girod de l'Ain, comtesse d'Hauteville, comtesse de Roquemaui-el, M. et Mme Met nan, comte et comtesse Nodier, Mme Pi Schweisguth, M. et .Mme A. de Rouville, M. et Mme Ed. Hintsch, comte G. de Roussy de Sales, MlleWeisweiller, baronne Jean Le Fobvre, M. Edmond Hesse, M. et Mme Ed. Pieyre de Mandiargues, M. de Cabrol, M. et Mme Albert Foucques Duparc, M. G. Castillon du Perron, comte, et comtesse J. de la Taille Trétinville M. et Mme Ch. de Lestapis, M. et Mme Edgar Humann, baronne Frédéric de Neufville, M. de

sique, que l'air intelligent, maître de soi, l'était avec sa figure enfantine. La voix de Raymond, pendant qu'il parlait à Amita, était lasse et sérieuse, non point que le sujet fût important, mais parce qu'ils s'entretenaient avec franchise, avec confiance.

Oh discute le nouveau projet de chemins de fer, et tous vos parents y sont opposés, mais chacun d'eux ira en particulier trouver Aladin pour lui demander le privilège de prendre part à la souscription.

Je n'ai jamais vu de chemins de fer, dit Amita, en rougissant un peu, mais vous êtes ingénieur, alors ce doit être quelque chose de'fort intéressant. Malgré la fraîcheur de la soirée, la pleine lune attira les invités sur la véranda où l'on servit le café; tous, s'en- veloppant de manteaux et de chà.es qui leur donnaient' un air mystérieux, semblaient former des groupes de dominos masqués le long de la véranda et sur :es larges marches du porche, en véritables campements de bohémiens, les ombres emmitou!lées laissaient entrevoir parfois une bottine vernie ou un bout de pantoufle de satin.

D.jux ou trois de ces groupes s'épar- pillèrent en couples qui se promenaient dans l'allé d'acacias au son d'une harpe qui vibrait dans.le grand salon.ou d'une grêle voix de ténor espagnol qui s'élevait parfois.

Deux de ces groupes étaient Maruja. et Garnier, suivis d'Amita et de Raymond.

Vous êtes agitée, ce soir, Maruja, disait Amita, et entraînant malgré lui

Mandrot, marquis et marquise do Niauil, baron de Vaux, M. Jacques Honnessy, M. et M ma Mure, M. Renaultde laTempierié, M. Albert Mirabaud, M. et Mme Puerari, baron et baronne Léon de Nervo. M. et Mme Hérelle, M. et Mme Jameson, M. A. Du Bos, M. A. Gilbert Boucher, vicomte Guy de Dampierre, baron et baronne de Clausonne, Mme Darcy, M. et Mme André RaoulDuval, comte et comtesse de Dreux-Brézé. major et Mrs J.-B. Paget, M. André Bapst, M, L. Olry-Rœderer, baron Pierre de La Motte, et un certain nombre de sénateurs.

Le cercueil a été déposé dans le caveau de l'église.

Nous apprenons la mort de M. Grandjean, conseiller à la Cour d'appel de Paris, décédé subitement à Corny, près de Metz, son rays natal. M. Grandjean, qui occupa divers postes des plus en vue et des plus délicats dans la magistrature, y était très estimé et aimé. On annonce, de Londres, la mort deMrs; Cornzoallis West, qui était une des pérsonna ités les plus marquantes de la haute société anglaise.

Elle était la mère de M. Georges Cornwallis West, qui épousa lady Randolph Churchill, de la duchesse de Westminster, remariée au capitaine Lewis, et de la princesse de Pless. Le service funèbre de M. W'K. Vanderbilt sera célébré le lundi 26 courant, à onze heures très précises, en l'église américaine de la Sainte-Trinité (avenue George V, 23), où l'on se réunira.

I» E XI T C .A. E. 3STB T

C'est avec satisfaction que nous venons d'apprendre la nomination au grade de chevalier de la Légion d'honneur du photographe universellement connu, Henri Manuel. Cette juste récompense vient très judicieusement couronner ses beaux efforts artistiques.

Les Pneumatiques `

du Dimanche

M. Louis Deschamps, sous-secrétaire d'Etat des postes et télégraphes, pour; répondre aux vœux de la population parisienne, vient d'ordonner les mesures nécessaires pour le rétablissement du service des correspondances pneumatiques dans Paris, les dimanches et jours fériés.

Ci; service commencera à fonctionner le dimanche 25 juillet. Toutes les correspondances pneumatiques déposées avant 18 heures dans les boîtes spéciales extérieures de 48 bureaux désignés à cet etfet seront distribuées à Paris le jour même.

Hôtel des Postes, boulevard Malesherbes, 6; rue d'Enghien, 21; aveaue de la République, 1 rue Laffitte, 1; rue Hippolyte-Lebas, 4; quai Valmy, 117; rue Mercœur, 31; boulevard Diderot, 51 bis; avenue d'Italie, 27; avenue d'Orléans, 15 bis; place de Vaugirard, 3; place Chopin

Rue Jouffroy, 55; rue de Clignancourt, avenue Jean-Jaurès, 139; rue des Pyrénées, 200; rue de la Bastille, 2; rue du Faubourg Saint-Denis, 173 bis; 0

Rue de Pontoise, 9 rue Monge, 10; boulevard Maesherbes ,101; avenue Duquesne, 40; rue Littré 22, rue de Grenelle, 103; rue de la Boétie, 124 avenue Parmentier, 134 rue des Petits-Champs, 32;

Avenue de l'Observatoire, 34; rue Poussin 15, rue des Batigno.lles, 28; rue des Pyrénées, 397 rue Saint:Ferdinand, 44 bis; rue de Lour.mel, 38; .̃"

Avenue de la République, 10S rue du Rehdez-Vous,36; avenue J.au-Jauros, 3; rue Dupin, 3; rue des Francs-Bourgeois, 27;rue ballu, 31 boulevard Saint-Martin, 1; rue Gluck, 8;

Palais de la Bourse, avenue Bosquet, 31 rue Amelot, 26; rue du Four, 36; rue du Faubourg-Saint-Martin, 148 ter rue des Halles, 9.

La Fête des -Diables Bleus

C'est demam dimanche, à 14 heures, sur la pelouse du champ de courses d'Auteuil (Métro Auteuil), qu'a lieu la Fête des Chasseurs à pied qu'organise Y Intransigeant, sous la présidence du général de Maud'huy.

Le drapeau et les fanions des chasseurs seront là, et aussi la fanfare de trois bataillons de chasseurs, autorisée à venir de Metz et de Sarrebriick pour cette solennité. Deux musiques militaires, les tambours et clairons de la Gar,le; Mlle Roch, de la Comédie-Française; Mlle Le Senne, de l'Opéra; M. Delcos, l'Ecole de Joinville avec le Ballet des Athlètes, deux groupes cyclistes de chasseurs, etc. La fête sera, on le voit; des pus émouvantes. Rappelons qu'elle est d'accès li-1 bre pour tous les chasseurs, leurs familles, les familles des chasseurs morts au feu.

AVIS DIVERS

A DEAUVILLE, les parfums Bichara sont en vente exclusivement au Printemps.

DECOLORATION A SEC des cheveux blancs par la POUDRE CAPILLUS de la Parfumerie Sinon, 31, rue du 4-Septembre.

Raymond, cela vous_apprendra à n'avoir pas dormi tout le jour.

La mème idée passa par l'esprit des deux hommes; elle n'avait pas l'entrain que lui eût donné la présence du capitaine Caroll.

L'air est si réconfortant, à quelque distance de la maison! répondit Maruja avec une vivacité, une énergie qui démentaient toute supposition de fatigue ou d'inquiétude morale.

Je suis lasse de déranger ces tourtereaux et ces tourtereLes dans les allées et les massifs, reprit-elie. Restons sur le petit chemin. Si vous- êtes lasse, M. Raymond vous offrira son bras. Ils avançaient menés par l'indomptable petite personne, qui pour cette fois semblait ne pas s'attarder à subir les attentions, à lafois plaisantes et calmes. que lui prodiguait Garnier, empressé à profiter de sa situation.

Etant donné un sentierplein d'ombre, une lune faite pour les amoureux, une paire d'yeux brillaats et pas trop mal disposés, une ligure charmante et pas trop cruelle, que pouvait-il désirer de plus? Et pourtant il eût voulu qu'elle ne marchât pas aussi vite. A un trot indien on pouvait se montrer vif, hardi, brillant. mais passionné, jamais,! Le pas s'accélérait, c était presque une course. Mieux encore Maruja s'était mise à trottiner, son corps svelte se balançait de côté, se lançant en avant, droit comme une flèche, de ses petits pieds, s'accompagnant d'un chaut mélodieux et bizarre que Pereo lui avait appris dans son enfance, comme elle voulut bien -l'expliquer.

Sérigny.

LES SEMAINES SOCIALES

Une lettre

de S. Em. le cardinal Gasparri À l'occasion de la Semaine sociale qui s'ouvrira le 2 août prochain, à Caen, M. Eugène Duthoit, président de la Commission générale, vient de recevoir de S. Em. le.eardinal Gasparri, secrétaire d'Etat du.Saint-Siège, la lettre d'encouragement et d'approbation dont voici le texte

S6Jcbkta.irerie d'Etat: Du Vatican, le 17 juillet. de SA SAINTETÉ

Monsieur le président,

Le Saint7Pùre n'ignorait pas qu'en reprenant, en 1919, la série de leurs sessions annuelles, les « Semaines sociales de France » ne se conteutaient pas de renouer une tradition déjà longue, et assurément féconde en résultats; il savait que, dès le lendemain de la « Semaine de Metz », leurs dirigeants avaient, très intelligemment, élargi leur action, en provoquant notamment, grâce aux collaborateurs qu'ils ont désormais dans la France entière, la tenue d'un certain nombre de « Journées sociales » et il avait reconnu l'accomplissement de son propre désir dans cet apostolat réalisateur.

Vous me priez de dire à Sa Sainteté que cet effort, si sincère et si persévérant a trouvé dans la parole pontificale un très précieux stimulant, et c est vraiment avec facce.it de la piété filiale qu'au nom de tous vos collaborateurs vous, en faites remonter l'honneur à S. S. Benoît XV. Vous parlez avec gratitude de la vigoureuse impulsion que reçoivent de sa part les meilleures initiatives sociales; de l'insistant rappel que l'auguste Pontife a fait de l'Encyclique Jierum novarum de ses propres instructions enfin qui, dans ces derniers temps encore, ont si fort recommandé, avec des méthodes d'action vraiment pratiques, l'étude toujours plus approfondie des principes et des faits. J'ai la satisfaction de pouvoir vous répondre, Monsieur le président, que Sa Sainteté a -eu pour très agréable cet hommage de fils •'aussi profondément dévoués au siège aposfolique. Je n'ajoute pas moinsvoloutiers que le Saint-Père se promet de votre toute prochaine semaine sociale à Caen de nouvelles raisons de vous bénir et de vous encourager. Les problèmes que l'on se propose Id'y étudier sont en effet de ceux qui s'imfposent avec le plus d'urgence à quiconque se préoccupe du salut social; le fait même d'en avoir fait l'objet de votre programme prouverait, s'il en était besoin, que votre 1 science ne veut point se borner à la pure 'spéculation et que, si vous vous faites avec tant d'ardeur les disciples et les serviteurs de la vérité, c'est parce (tue vous attendez do la vérité seule les leçons mêmes de la vie. Que si vous ne craignez pas d'aborder'des questions qui très réellement, dans l'ordre économique, dans les mœurs familiales, :dans les rapports internationaux, touchent à 'ces conditions essentielles, voire aux sources 'mêmes de la vie humaine et dont la solution exige au suprême degré cette admirable vertu surnaturelle de prudence, soeur de la justice et de la force chrétiennes, mais non de la pusillanimité, vous entendez bien vous mettre à l'école de Celui qui, étant la 'vérité éternelle, est aussi la lumière du 1 monde, et qui a voulu précisément venir -parmi les hommes « afin qu'ils aient la vie et qu'ils l'aient avec une abondance croissante ».

Sa Sainteté constate, en effet, avec une paternelle complaisance, le profond esprit de religion avec lequel vous abordez votre tâche, et qui se traduit d'abord par une disposition bien arrêtée à travailler, durant la « Semaine sociale » de Caen, comme vous vous exprimez en une langue fortement chrétienne, « dans cette humilité d'esprit et cette volonté d'être dociles à la grâce qui attireront sur vous plus de lumières » qui vous inspire aussi, avec un si émouvant élan de doci.ité confiante envers le vicaire de JésusChrist, une si délicate déférence envers l'autorité épiscopale, et qui vous a fort juste- ment mérité le très bienveillant patronage du sage et zélé évêque de Bayeux, la haute intervention de S. E. le cardinal archevêque de Paris, la savante collaboration de Mgr l'évêque d'Arras qui réunira enfin, à plusieurs reprises, les « Semainiers de Caen » auprès du Christ rédempteur, sacramentellemeut présent sur nos autels.

Le Saint-Père ne doute pas qu'en retour, le Divin Maître, suivant la promesse qu'il a faite à ceux qui se. réunissent en Son nom, n'accorda à toutes vos assemblées le bienfait de Sa mystérieuse présence, et qu'll ne communique directement à vos coeurs les ardeurs de la charité qui consume le sien.

Je suis heureux de vous écrire que, pour vous en donner comme un gage, l'auguste Pontife daigne bénir très affectueusement les travaux do la « Semaine sociale » de Caen, et je vous renouvelle en même temps, Monsieur li' président, l'assurance de mon cordial dévouement en Notre Seigneur. (Signé) P. cardinal GASPARRI.

Le Sacre de Mgr Binel. C'est le cardinal Luçon, archevêque de Reims, qui présidera, à Soissons. le 24 août prochain, la cérémonie du sacre de Mgr Binet, nommé évêque au siège de Soissons, devenu vacant par la mort de Mgr Péchenard.

On ne s'arrêta que devant la grille où elle avait, ce matin même, rencontré le vagabond.

Certes, le reste de la troupe fut un peu déconcerté Amita, dont la personne ne s'accommodait guère de^ces exercices à la Camille;' Raymond, qui était fâché du désappointement de la pauvre fille, et Garnier, qui avait manqué une occasion, sais parler d'un léger soupçon d'avoir pa'ru ridicule. Il n'y avait guère pour s'en réjouir que les yeux de Maruja, ou plutôt ceux de son regretté père. Vous êtes trop paresseux, dit-elle en s'appuyant contre la grille et en abritant ses yeux sous son éventail pour jeter un coup d'oeil circulaire sur l'espace çclairé par la lune, la civilisation vous a privé de vos jambes. Un homme doit pouvoir compter sur elles pour toute une journée, sans autre aide.

Au fait. un chemineau suggéra Raymond.

C'est possible, je crois que j'aurais aimé à être une bohémienne, à errer, à aller et.venir, à changer chaque nuit de logis.

Et à changer de linge tous les matins-derrière les haies, dit Raymond. Mais croyez-vous sérieusement que vous et votre sœur vous soyez vêtues comme il convient pour commencer ce soir? Il fait un froid de loup, ajouta-t-il en relevant son collet. Pourriez-vous commencer par offrir à un côpin une meule de foin,un perchoir qui ne soient pas trop loin ?

Sybarite.

Elle jeta un long regard sur les champs

Nouvelles Financières

BOURSE DE PARIS

Paris, le 23 juillet 1920.

Le marché est lourd et indécis. On fait peu d'affaires. A la veille de deux jours de fermeture la clientèle se tient sur la réserve en attendant des nouvelles moins confuses du front russo-polonais et des pourparlers au sujet d'un armistice.

La hausse des changes attire de nouveau l'attention de la Bourse des valeurs. La livre anglaise a gagné plus de trois francs en deux jours et le Dollar 87 centimes. Ce brusque mouvement a eu moins d'effet qu'autrefois sur les cours des valeurs à change. Les fonds d'états étrangers en ont bénéficié, mais les valeurs industrielles ont peu varié. Depuis quelque temps, d'ailleurs, le public s'intéresse davantage à'nos grandes valeurs nationales. On a pu constater cette semaine des demandes au comptant, peu importantes mais régulières, en chemins de fer français, valeurs de banques, d'électricité, d'assurances, etc.

Parmi les valeurs d'assurances, les actionnaires de la Prévoyance accidents ont en ce moment l'occasion inespérée de faire un placement de premier choix en usant de leur droit de souscription aux actions de deux nouvelles sociétés la Prévoyance-Incendie et la Prévoyance-Vie. On leur offre au prix de 125 francs des titres qui ne manqueront pas d'atteindre un peu plus tard le cours des actions de 100 francs de la Prévoyance-accidents qui valent aujourd'hui 480 francs. Nos Rentes sont calmes.

Fonds russes lourds.

Fonds étrangers très fermes en raison de la hausse des devises Extérieur, 172 contre 160.

Fermeté de la Banque de France qui passe à 5,400.

Etablissements de crédit lourds, Mobilier résistant à 564.

L'Union Européenne est demandée à 612. Groupe électrique irrégulier Forces motrices du Rhône en progrès à 3,500; Gah'O Héliopolis à 249.

Bonne tenue des valeurs métallurgiques la part Longueville est recherchée à 1,494 Senelle-Maubeuge, 2,400 contre 2,300. Les actions anciennes Forges et Aciéries du Nord et de l'Est, non dédoublées, ont été traitées à 1800. On sait que leftr dédoublement en deux actions de 250 francs nominal est en cours. En même temps, la Sociéié porte son capital de 22.972.000 fr. à 46.000.000 par la création de 92.112 actions nouvelles de 250 francs, émises à 550 francs, et dont la souscription est réservée aux porteurs d'actions anciennes.

Pétrolifères bien tenues.

Sud-Africaines calmes.

MARCHE OFFICIEL DU 23 JUILLET 1920 (Terme)

Banque de France Penarroya. 1710.. Banqu8 de l'Algérie Gafsa 1330.. Banq. Nat de Crédit 930 Messageriesldiritim5 451 Banquedo Paris. 1610 Om.ibus 658 Banque Privée t>05 Transatlantique. 452 Banq.Tran6atlantiq° Raffinerie Say 1275 Comptoir Nat. d'Esc. 1080 Brésil 4 0/0 1889 Crédit Fonoier Italie 3 1 /2 0/0 Crédit Lyonnais. 1630 Russie Consol. 4 0/0 33 50 Crédit Mobilier 564.. Russie 3 0/0 91-94 29.. Suez. 6900., 30/01896 Est 50/01906 Lyon. 748.. 41'20/009 Midi.0.. Serbe 4 0/0 Nord. 990 Turcunifié. 0 73 Orléans FoncierEgyption. 935 Métropolitain. Nitrates Railways 399 Distribution StctritiU. 350.. Central Mining 436.. Téléphones 845.. Rio-Tinto 1846.. Thomson 1147 Sucreriesd'Egypte.1048.. (Comptant) '̃,

60/0 1915^1916 88 60 Midi 3 0/0 296 50 40/01917. 7135 30/Onouï 286 50 4 0/0 1918 71 05 Argentin 1907 770 3 0/0 5«l(i 1911. 130 25 5 0/0 Am.1 92011b. 102 05 Egypte unifiée 136.. nonlib. 102 10 Japonais 4 0/0. 100.. Obi. Crédit Nation 489.. 191 3 Bons. 1100 Ville do Paris 1865 536 Serbe 5 0/0 355.. 1871 322 Andalous 1875 431 Nord-Espagne. 569 1919 444.. Obi. Nord-Esp°,Aro. 573.. Crt.F.Alg.-Tun.,t.p. 775.. Saragosse. 567 BanquePnysduNord 667 Briansk (ord.). 0 251.. Barques deProvhce Nap'ite 520 Communales1899. 292 Prowodnik. 1906.. 310 Eaux de Viohy 1650., 1912.. 164 75 Aciéries Marine. 1635 Foncières 1917 295.. Aciéries Paric-Outraau 1361 Est 3 0/0.. 337.. Dyle et Bac.ilan. 435.. nou» 294 75 Commentry-Fouro'i Nord 6 0/0 405 Hairaise d'E lergia elîstr 3 0/0 312.. Boleo 938.. Orléans 3 0/0 308.. Bergougnan. 1550 noa» 279.. Mo tbird 430 Ouest 3 0/0 30150 Trefileries du Hivre 2S0.. louv 2S5 T"b"cs P ilipohes 2090 Lyon fusion 278 Sucr.Egypte(pirts). 1875 nouv 284 Est-asiat. Danois.. 3200..

MARCHE EN BANQUE

(Terme)

Bakou.1 3520 Montecatini 130 Caoutc'oucs 298.. Mou ;t Elliott 89.. CapeCopper 68 Mozambique 61 50 Chartered. 40 50 North Caucasian 83 50 Corocoro 69 25 Padang. 360.. Crown Mines 124 PhosphatesTunislens 635 De Beers(ord.). 960.. Phine 689.. EsstRand. 19 50 Rand Mines 138.. Gpldfields 70 75 Shansi. 69 50 Jàgersfontein 205.. Spassky 54 Lena. 45 50 Tangînyika 109 50 Lianosoff. 527.. Tharsis 167.. Malacca 221.. Tobacco (Oriental). 661.. Mexican Eagle(ord.) 501 Transvaai Land 5175 Mexico Mines 275.. UtahCopper. 879.. (Comptant)

Balia 385 Mo.iaco(5n«). 880 Colombia 2^90 Royal Dutch. 29950 Grosnyi(ord.).2845.. 1/101.. 2H90 Maltzoff 470.. Shell 356.. Modderfontein B. 322..

et jusqu'au bas du sentier. Soudain, elle eut un sursaut.

Qu'est-ce que cela?

Elle montra un personnage de haute taille et d'attitude droite qui disparaissait lentement de l'autre côté de la haie.

C'est Pereo, ce n'est que Pereo. Je l'ai reconnu à son manteau, dit avec complaisance Garnier qui était le plus près de la haie, mais ce qui est étonnant c'est qu'il n'était pas par là quand nous sommes venus, et qu'il n'est pas non plus venu par ce champ découvert. Il a dû marcher derrière nous de l'autre côté de la,haie.

Les yeux des deux jeunes filles se cherchèrent mutuellement, ce qui n'échappa point au regard perspicace de Raymopd. Le front d'Amita s'assombrit, pendant qu'elle accourait auprès de sa sœur, et lui prenait le bras en le serrant avec une confiance qui lui fut rendue. Les deux hommes, ayant un vague sentiment de quelque contretemps, firent un pas en arrière, et se mirent à causer, pour laisser les deux sœurs échanger quelques mots à voix basse tandis qu'on revenait à la maison. Pendant ce temps, la haute stature de Pereo avait disparu dans le massif pour émerger de nouveau en pleine clairière tout près du pavillon d'été, et du vieux poirier. Les étincelles rouges des deux ou trois cigarettes dans l'ombre du pavillon et les contours de deux femmes enveloppées de châles vinrent à sa rencontrer.

-Eh bien, qu'as-tu entendu Pereo? demanda l'une des femmes. c

MARCHE DES CHANGES

(COURS MOYENS) .:•-̃"

Londres 50 25 Espagne. 207 i/4 Portugal New-Yock 1314 Finlande .iPragiie Allemagne 30 3/4 Grèce. Roumaai» 34 1/2 Argentine 511 Hollande 453 1/2 Suéde. 285 Belgique 107 Italie. 70 i/2 Suissa.. 229. Danemark 208 Norvège. 213 Vienne.

 L*HOTELJDE VILLE

LA RÉORGANISATION DES TRANSPORTS EST VOTÉE PAR LE CONSEIL GÉNÉRAL

Dans sa séance d'hier, le Conseil général a poursuivi la discussion du rachat et-de la réorganisation des transports en commun. Le débat a porté sur les articles de la convention du futur régime.

Tout d'abord M. Delavenne, rapporteur .de la commission, a indiqué que dans une réunion tenue dans la matinée, les représentants des compagnies avaient fait connaître la quotité des indemnités de rachat qu'elles proposent au département. La commission a fixé le chiffre de ces indemnités qui, pour les six concessionnaires, s'élèvent au total de 33,520,000 francs.

Sur ces chiffres, M. Desvaux a longuement t discuté, disant que le projet se présente comme une lourde charge pour le département.

Mais M. Henri Sellier, dans un exposé extrêmement documenté et avec une clarté qui lui a valu les applaudissements répétés de toute l'assemblée, a rappelé comment avait été établie la convention de 1910.

Abandonnant les critiques de principe pour ne voir que l'intérêt général, M. Henri Sellier s'est déclaré chaud partisan du rachat amiable, qui permettra une réorganisation complète des transports en commun digne du plus grand Paris de demain. Puis, acceptant toutes les suppositions même celle du déficit permanent de l'exploitation la conseiller de Puteaux a dit que l'on ne paierait jamais trop cher un projet qui, rompant avec les anciennes théories, favorisera l'extension de l'agglomération parisienne, diminuera les conséquences désastreuses du tassement de la population et dont les répercussions économiques s'indiquent comme devant être considérables.

Par 94 voix contre 2, l'assemblée a voté l'article 6, fondamental puisqu'il fixe le taux des annuités et engage le principe du rachat des réseaux. 0

A mains levées, les autres articles de la convention ont été adoptés. Aujourd'hui, on discutera la convention entre le département et la Ville de Paris concessionnaire. JanviUe.

COURRIER DES THEATRES

-4!!11 e l!!Ia--

Aujourd'hui

A l'Odéon, à 2 heures, Conte d'avril.

A la Gaîté-Lyrique (2 h. 1/2), au GrandGuignol (2 h. 1/2), à la Scala (2 h. 1/2), même spectacle quo le soir.

Ce soir

A l'Opéïa, à 8 heures, Thaïs (Mlles Yvonne Gall, Laute-Brun, Dagnelly MM. Couzinou, Dutreix; Narçon. Danse Mlle Aïda Boni) Orchestre M. Grovlez.

A la Comédie-Française, à 8 h. 1/4, Paraîtra (MM. Léon Bernard, G. Le Roy, P. Numa ¡ Mmes Em. Dux, Jane Faber).

A l' Opéra-Comique, à 8 h. 1/2, le Roi d'Ys (Mlles M. Calvet, Di Gastardi; M.vl. Léon, Beyle, Albers). Orch. M. Catherine. A l'Odéon, à 8 h. 1/4, l'.4n Douze (MM,, "Coste, Clément, Saillard Mlles Servlères, Gisèle Picard, Mag. André).

A la Porte-Saint-Martin{Nord37-ô3) à 8 h. 1/2, Huguette ait Volant (Mmes Sylvie, Villeroy, Dancourt MM. M. Lehmann, C. Lorrain, G. Clarins, P. Almette, Gouget). Mat.dim.2h.l/2. Au Vaudeville (Gut. 02-09), à 8 h. 3/'4f la Femme de mon ami (Le Gallo,Marg. Templey, Janine Loryse, avec Jeanne Cheirel et Guyon fils).

A la Gaîté-Lyrique, à 8 h. 1/2, les Saltimbanques (Mmes Jane Montange, Cébron-Norbens, Sève MM. Oudart, Etain et M. Henry Laverne).

Au théâtre Antoine (Nord 30-32), à 8 h. 3/4, le Cri du cœur (M.vl. Mauloy, Louvigny, F. Barré et JeauWorms; Mmes Germaine Risse, Colliney et L. de Mornand).

Au Palais-Royal (Gut. 02-50), à 8 h. 1/4, Et moi j'te dis qu'elle t'a fait d' l'œil (Charles Lamy, Baron fils, Sabine Landray, Marken, Juies Berry, Duvallez, Jane Delys et Palau). A la Renaissance (Nord 37-03), à 8 h. 3/4, Madame et son filleul (Mmes Yvonne Harnold, Dherblay, Sauer MM. Rivers, Labry, Béai, Gardanne, etc.)

Au Nouvel-Ambigu (Nord 36-31), à 8 h. 1/2, le Maître de Forges (Mmes G. Dermoz, Dancourt MM. Ph.Damorès, Bourdel, Chabert, et Mmes Grav l,Ca!vé,Lindsey).Mat.dim.lh.l/2. Aux Bouffes-Parisiens (Gut. 63-03) à 8 h. 1/2, Phi-Phi (Urban, Alice Bonheur, Alice Cocéa, Norb. Foissy, Lucien Dayle et Serjius). Jeudis, dimanches et fêtes, matinée. A l'Athénée, à 8 h. 1/2, la Belle Aventure (Daynes-Grassot, Rozenberg, Soria, Mosnier et Arnaudy).

Au Théâtre Michel (Gut, 63-30), à S h. 3/4,' Mousmé (Claude Arnès, Paula Brébion,'Missia, H. Marsan, Rollet, Castain, Lenoir, Remy et H. Jullien et la danseuse Montés). Dim. mat. -Au Th. de Paris (15, r. Blanche, Cent.38-78), à 8 h. 1/2, Arsène Lupin (André Brûlé, Juliette Clarens, Andrée Pascal, et Paul Escoffier). Matinées jeudis, dimanches et fêtes. Au Th. Edouard-VII (Louv. 32-60), à 9 heures, le Danseur de Madame (MM. Koval, Trévoux,

Rien, dit Pereo avec impatience je t'ai dit que je répondrais sur ma vie de cette petite aînée. Elle mène danser ce Français comme elle a mené les autres, et la dona Amita et son Raymond ne sont que de la cire entre ses mains. En outre, j'ai causé aujourd'hui avec la petite Ruja et lui ai dit ma' façon de penser, Pépita, et elle dit qu'il n'y a rien. Et pendant que tu lui parlais, mon pauvre Pereo, ce démon de docteur américain parlait à sa mère, ta maîtresse,–notre maîtresse, Pereo Veux-tu savoir ce qu'il disait? Oh ce n'était rien. Maintenant que la malédiction de Koorotera soit sur toi, Pépita, s'écria avec violence Pereo. Parle donc, sotte, si tu sais quelque chose.

Quelque chose de certain, non!, Fais parlerFaquita: elle atout entendu. Elle allongea la main et amena la bonne de Maruja, qui ne se faisait pas trop prier, devant le vieillard.

Bon, voici Faquita, fille de Gomez et qui est du pays. Parle, petite. Qu'a dit le coyote à la mère de ta maîtresse? Vraiment, bon Pereo, c'est seulement un hasard qui m'a favorisée. Vraiment, j'avais espéré, pour le bien de ta maîtresse, que ce serait quelque chose de plus. Mais n'en parlons plus. Voyons, qu'a-t-il dit?

J'étais occupée à suspendre une robe dans l'oratoire quand Pépita a fait entrer l'Américain, je n'ai pas eu le temps de fuir. Bret Hart.

l Bret Hart.

Traduit de l'anglais par Albert Savine. {A suivre.)


VARICES Si vous souffrez de varices, évitez la compression irrégulière des bandes. Vous obtiendrez un soulagement immédiat et définitif en portant un Bas élastique fait spécialement pour vous et. tissé sur vos mesures par V. A. CLAVERIE, Fabricant, 234, faubourg Saint-Martin, Paris. Lire, l'intéressante Notice sur les Varices, envoyée franco sur demande, avec feuilles de mesures.

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Bouchez, Saint-Paul; ilmes G. Armand, Cam. Calvat, A. Weill, Luce Fabiole).

Au Théâtre Femma tTél.El.ï?9-78),à9 heures, Ma femme et son fnari, comédie de L. Mayrargue et M. Gare i (Mlles Maxa, Maud Loty; MM. Hasti, Pierre Stephen et M.- Numès). Aux Capucines (Gut. 56-40), à 9 h. 1/4, Mais les hommes n'en sauront rie*) (MM. Harry Baur, Francen, Blanche; Mme» Rose Harry Baur, Kitty Hott, Siska et. Mlle Jane Danjou). Au Grand-Guignol, à 8 h. 40, les Pervertis, Cestune riche a flaire! Lug'-ment d'un jour, La Lanterne (.Urnes Daurand, peraisy, Depresle, Barelly; MM. Paulais, Scipion, Gobet, etc.) A ja Scala (Tél. Nord 35-86), à 8 h. 1/2, l'Hôtel du Libre-Echaïuje (MM. Paul Darcy, Charpentier et Lurville Mmes Bertrande et Bibiana Maufroy).

A l'Eldorado. â8 h. 1/4, la Goualeuse (Parisys, Pi.TreEtchepare, Alfred Rheims, DenyseRéal, Marthe Aubry et Jean Peyrière avec Robert Glermont). Matinée jeudi, dim. et fêtes. Au Trianon-Lyrtque (Nord 33-62), à 8 h. 3/4, Fintje a de la voix (!'auteur, J.-F. Fonsou Jane Delmar, Jeanne Véniat, Hélène Dieu, donné; MM.Sinoël,Riohard, Bender.LeVigan). A la Pie qui chante (Geutral 25-67), à 8 h. 3/4, Tout A. B. C., pièce de La Fouchardière (Charles Fallot, Baumer, Dalio, Régine MarcoMonette Bontemps, Lulu Watier, Jean-jam). A l'Opéra.

Mlle'Yvonne Gall, que ses admirables qualités vocales et sa sûre technique ont placée au premier rang des chanteuses dramatiques de notre temps, interprétera ce soir le rôle de Thaïs aux côtés de MM. Couzinou, Dutreix, Narçon, Mmes Laute-Brun, Dagnelly,

Gàuley-Teixier.

A l'Opéra-Comique.

La représentation de Mireille, qui aura lieu demain en matinée, aura un éclat et un intérêt particuliers. Mme Yvonne Brothier reparaîtra dans le rôle de Mireille, où elle est incomparable.

Auprès de MM. Léon David, Vigneau et Cadaye, Mlle Hélène Mirey débutera dans le rôle de Taven:

L'Odéon affiche pour lUndi le Cid. M. de Rigoult, qui obtint aux derniers concours du Conservatoire un deuxième prix de tragédie, et Mlle Serviôres, joueront pour la première fois les rôles de Rodrigue et de Cliimène. ̃̃'•'̃

A la Porte-Saint-Martin.

Demain Dimanche, dernière matinée de Huguelte au volant.

Cette dernière matinée sera donnée natu,rellement avec toute l'interprétation de la création Mlle Sylvie, Mlle Villeroy, Al. Lehmann, M. Lorrain, M. Gouget, M. Almette.

La jolie comédie de MM. Pierre Véber et Jules Chancel n'aura donc plus qu'un nombre très limité de représentations.

Point n'est besoin de se creuser la tête pour chercher une distraction agréable; il suflit d'aller voir jouer Et moi, j'te dis qu'elle t'a fait d' l'œil au théâtre du Palais-Royal, «l'amusante comédie qu'interprète une troupe d'élite. Tous les soirs, à 8 h. 30. Demain, matinée.

Au Nouvel-Ambigu.

-En plein succès le Maître de Forges avait 'dû céder l'affiche à des représentations organisées par une direction intérimaire. Ces représentations étant terminées le Maître de Forges reprend possession de la scène du Nouvel-Ambigu, et, du jour au lendemain, la pièce célèbre de Georges Ohnet y retrouve le même succès. Il convient de reconnaître que rarement le Maître de Forges réunit une interprétation comparable à celle qui triomphe en ce moment.

A l'Athénée.

Près de 550 représentations confirment l'incomparable succès dé la Belle Aventure. Matinée tous les dimanches.

Au Théâtre Michel (Direction intérimaire). Mousmé, l'exquise poupée japonaise que, chaque soir un public charmé applaudit avec enthousiasme, va entreprendre très prochainement, avec tous ses décors et ses costumes, sa tournée d'Angleterre et d'Amérique. La jolie opérette de MM. Michel Carré et ̃Acremant, qu'encadre la remarquable partition de M. Marius Lambert, ne peut manquer de triompher partout où elle fera escale.

tH

Au Théâtre de Paris.

Arsène Lupin, dont le succès est triomphal, est la pièce que tout le monde peut voir. Aussi y aura-t-il foule, demain, en matinée 'et en soirée,- pour acclamer le grand comédien André Brulé, dans la célèbre pièce de MM. Francis du Croisset et Maurice Leblanc. Il convient de retenir ses places à l'avance, 15, rue Blanche. (Cent. 38-78).

Aux Capucines.

Un problème résolu assister au meilleur spectacle et dîner sans hâte. Mais les hommes n'en sauront rien, ne commence qu'à

̃9 h. 1/4. [t| ̃

Au Grand-Guignol.

C'est au Grand-Guignol, le théâtre le plus agréable et le mieux aéré, que se jouent les Pervertis, dont le succès est inépuisable. Aujourd'hui, et demain dimanche, même ̃spectacle en matinée et soirée.

A l'Eldorado.

Par suite du départ forcé de Mlle Parisys, la Goualeuse n'aura plus que sept représentations. Demain, dernière matinée avec tous les excellents créateurs et l'exquise divette Parisys dont le tour de chant au troisième tableau est une attraction unique et un véritable triomphe.

De notre correspondant de New- York Mme Yvette Guilbert, fondatrice en Amérique d'une Ecole des Arts du Théâtre qu'elle

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CIRQUE D'HIVER PALAIS DU CINÉMA. Bd du Temple DIRECTION S. SANDBERG Location par téléphone Roquette 12-25

LES SALLES DE BAINS SULZER

dirige avec un corps enseignant de onze professeurs, vient d'être informée que, pour lui permettre de demeurer à New-York, un groupe de commanditaires va acquérir l'immeuble nécessaire au développement de sa belle tentative. Des bâtiments dJune valeurde quatre millions de francs seront construits.

On sait avec quel dévouement Mme Yvette Guilbert s'emploie depuis des années à faire connaître à la jeunesse américaine les plus beaux ouvrages de notre littérature et de notre art musical.

Mme Yvette Guilbert s'est réservé le droit de revenir chaque printemps à Paris, où le public aura la joie de l'entendre.

On nous télégraphie de Rio-de-Janeiro r '1 Mlle Geneviève Vix vient de donner au théâtre municipal une série de représentations de Manon, de 'l'haïs, de Carmen et du Jongleur de Notre-Dame, ainsi que de Pell/'as et Mélisande, dont elle était la créatrice à Rio-de-Janeiro.

Le public réservait à l'admirable artiste un accueil enthousiaste. Elle chanta devant des salies combles où se pressait la société la plus élégante.

Ses rnaguiiiques qualités vocales, son talent de comédienne et sa grâce ont conquis les spectateurs qui, à chaque représentation, ne se lassaient pas de l'acclamer.

r Maxime Girard.

SPECTACLES $ CO24 CERTS

-e-

Aujourd'hui:

A I 'Apollor de 5 à 7 heures, Thé dansant. L'orchestre mondain de Sarrablo, le Weeks Jazz-band de New-York. De 9 h. 1/2 à 2 heures du matin, grand Bal. (Tél.: Central 72-21.)

*••

Aux Folies-Bergère (2 h. 1/2), à l'Olympia (2 h. 1/2), aux Ambassadeurs (2 h. 1/2), au Mogador-Palace (2 h. 1/2), à la Salle Marivaux (2 h. 1/3), matinée avec le même spectacle que le soir.

Ce soir

Aux Folies Bergère (Gut. 02-59), à 8 h. 1/2, l'Amour en- folie, revue (MissCampton, Bach, Devilder. Les 32 Sunshines girls. et Agnès Souret, la Plus Belle Femme de France. A /'0/niD/a(C'll44-68), à 8h. 30 Sans façon, mon lieutenant (sketch) avec Carjol et 15 at'tr" Spédalière, Jeanot, Fauvette, Rosy Star, les Bartros,! .ouvigny. 5à7 Thé-Tango. Ent.: 3 fr. AuCaswo de Paris (GaI86-35), à8 h. 1/2, Cach' ton piano! (Dorville, Rose Amy, les 3 Fratellini,Deltonre,Dréan, les plus jolies Françaises, 48 girls et 16 boys de Jackson et Chevalier). A l'Apollo, de 9 h. 30 à minuit 30, soirée dansante. L'orchestre mondain de Sarrablo, le Weeks jazz-band de New-York. (Tél.C1 72-21.) A la Cigale (Tél. Nord 07-60), à 8 h. 3/4, la Course à l'amour, opérette-vaudeville (Jeanne Pierrat, Jane Ader, Miss Carlisle, Cazalis, Georgé, Despaux). Matinée le dimanche. Ala Salle Marivaux (Tél. Louv.06-99), 2 h. 30, 8h.30: Hors de la Brume (Nazimova); chariot fait du ciné; Pas de femmes (comédie) Un joli coin des Vosges La culture du tabac en Indochine, et-Honor's Leprince (équilibr. comiq.) -AlaChaumière, 36, bd Clichy (Mars. 07-48), à 8 h. 1/2, Ferny, Weil, Rieux, MarcHély, Rémongins, Paco, Bertic, de Sivry; Revue; Ombres de Brunner.

-Aux Noctambules,! r. Champollion (Q"ar Latin) (Gob. 42-34), à 9 h., Privas, Ferny, Cazol, Vallier, Clérouc Yon Lug Lauff Cariés, Mon.âme (Mlles L. Marjac et Dolly). A la Lune /?ousse(Trud. 61-92), à 9 heures, les chansonniers et Phou-Phou, revue avec Gaby Montbreuse, Lina Berny, Darcilly, Spark, Noël Laut et Clérouc, Balder. ̃– A la Boîte à Fursy, 27, Bd des Italiens, à 8 h. 3/4(Centr.57-44): Saison d'Eté. Pour passer l'été, rev. deÀndréDahletCh.Gluny(Marinier, Ch. Cluny, G. Merry, Reine Derns, F. Martis). Au Perchoir (Berg. 37-82), à 9 heures, A la Spapa, nouvelle revue. Monsieur Pigache le Bec de gaz (MM. Piérade, Moriss; Mlles Paulette Franck, Nestier).

La Revue Légère aux Ambassadeurs est un triomphe. Aujourd'hui matinée.

L' « Oasis n'ouvrira pas ses portes au public ce soir le Jardin de la Danse de l'Avenue Victor-Emmanuel III ayant été loué, pour une soirée privée, par une des plus importantes personnalités mondaines. Demain dimanche,' quel que soit le temps, à 9 h. 30 grand bal.

lia Vie Sportive Aujourd'hui, i 2 heures, Courses au Tremblay. Gagnants du Figaro

Prix Flibustier Eskuaraz Pichenette. Prix Macaroni Holyhead Noctule. Prix Pasquinade Zorobabel Amulius. Prix Banter Miss Glatigné; Kez.

Prix Touchstone Fatal Beauty; Zimzizimi. Prix Camel Fricourt Négus.

•«• ,.•

COURSES A COMPIÈGNE

Une petite réunion qui a présenté tout l'intérêt auquel on s'attendait. Il y a eu quelques courses dont les résultats sont à détacher.

Virgule n'a pas une action très plaisante, mais elle « galope »; elle a pu se permettre de se jeter de côté et elle a gagné facilement. La seconde, Croisilles, a des genoux très défectueux.

Bold Boy a remporté,un succès tout aussi aisé que sa camarade d'écurie. Laboureur devait manquer de travail il a mal couru. Lady Gray n'a pas figuré elle est trop légère pour supporter des efforts aussi rapprochés.

Once More, bien montée par M. de Fournas, a battu Landremont et des médiocrités. Il est vrai qu'elle-même ne vaut pas grand'chose.

Le Sinaï malgré ses fautes a battu Irkoutsk qui n'a que du train et Albigeois qui était sur la défensive après sa chute de mardi. Prix de Rethondes (4,000 francs, 1,000 mètres). 1, Virgule, à M. J.-D. Colin (Milton Henry); 2, Croisilles, à M H Ternynck (A Sharpe) (3 longueurs, &. longueurs 1/2).

Non placés Sensation, Gryphée, Ramoneur, Vallona.

Pari mutuel à 10 francs Gagnant, 21 francs. Placés Virgule, 16 fr.; Croisilles, 24 fr. 50. Prix de la Faisanderie ( 3,500 francs, 2,000 mètres). .1, Girolle, à M. A. Bezard (M. A. Bezard); 2, Serviette Eponge, à M. G. Dorgans (M. Blin) (1 longueur 1/2, 2 longueurs). Non placés Jenny Blonde II, Anémique. Pari mutuel à 10 francs Gagnant, 84 fr. 50. Placés Girolle, 19 fr. 50; Serviette Eponge, 14 fr. 50.

LE PLUS GRAND SUCCÈS DE L'ECRAN

175

REPRESENTATIONS CONSÉCUTIVES

Prix principal de la Société Sportive d'Encpuragement (5,000 francs, 2,000 m.). ̃ 1, Bold Boy, à M. J.-D. Cohn (Milton Henry);. 2, Bon Accueil, à M. E. Morgon (G. BartHolomôw) (3 longueurs, 2 longueurs). Non placés Américain Laboureur-; Lady Gray.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 28 francs.1 Placés Bod Boy 24 francs Bon Accueil, 24 francs. ̃ « Prix des Etangs-Saint-Pierre (course de haiesi, 4,000 francs, 2,800 mètres).– 1, Once More, à M. Pierre Lainé (M. A. de Fournas); 2, Landremont, à M. E. Pantall (A. Benson) (5 longueurs, 8 longueurs).

Non placés Jenny Brune, Cassis II, Romu3 lus, Aperture Sight.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 43 fr. =0, Placés Once More, 29 fr. 50 Landremont, 24 francs. Prix de la Forte Haie ( course de haies, 3,500 francs. 3,500 mètres) 1, Le Sinaï, à M. R. de Bézieux (Ed. Haës) 2, Irkoutsk, à M. -M. Noël (J-. Luc) (5 longueurs, G longueurs). < Non placés Albigeois, Fleur des Pois III,; Laura II.

Pari mutuel à 10 francs Gagnant, 15 francs. Placés Le Sinaï, 14 fr. 50 Irkouts.k, 19 francs. 20 Prix de la Société des Steeple (crôss-country, 1,600 fr., 4.000 mètres). 1, Kora, à M. Legrand(M. Legrand); 2, Morïcaud,au 15e chasseurs \M. Filleul) (3 longueurs 5 longueurs). Non placés Lina VII, Eglantine XV (dérobée).

Pari mutuel à 10 francs Gagnant, 30 francs. Placés Kora, 20 fr. Moricaud, 16 francs. •̃̃ Lebasi.

YACHTING >

Paris à la mer. Le ministre de la marine vient d'aviser notre confrère, M. Raymond Lestonnat, président-commodore de la eoursp-croisière de Paris à la mer, qu'il dote cette très intéressante épreuve de yachtingautomobile, d'un objet d'art et de plusieurs médailles. Parmi les bateaux engagés, citons L'hydroglisseur Nieuxiort, à la Compagnie Transaùrienne les yachis à moteur Paris,- à M. Delage Clepsydre, à M. Laurent-Séguin; Fiama, à M. Henri Letellier; les cruisers Korrigane, h 'M. Hauet; Roland-Garros, à la Société Nieuport Ysmona, à M. Marcel Jalla, etc. Le départ aura lieu de Villennes pour Elbeuf (escale aux Andelys), le vendredi 30 juillet, à 8 heures du matin. Le samedi 31, on courra les prix sur le parcours Elbeuf-Caudebec et le dimanche 1er :ioût, la flottille arrivera à Honneur, où une brillante réception l'attend. Pour renseignements, s'adresser au Comité, 10, boulevard Montmartre.

AVIATION V

Retour de M. Flandin. M. Flandin, ministre de l'aéronautique, et Mme Flandin sont arrivés au Bourget, hier à 8 h. 30, venant d'Anvers et de Bruxelles 'en avion. Le meeting interallié d'Anvers. Le meeting d'aviation d'Anvers se poursuit avec le même succès, nos pilotes confirment les qualités de maîtrise qu'ils ont déjà prouvées pendant la guerre. Nungesser a battu Van Cottem, vainqueur du Military interallié, au cours d'un combat magnifique, et Fronval a gagné le concours de virtuosité et d'adresse. En souvenir de Chavez. La souscription ouverte par le 'docteur Guglielminetti pour l'érection d'un monument à Brigue, commémorant la merveilleuse traversée des Alpes de l'aviateur Geo Chavez. sera prochainemeut close. Plus de 24,000 francs ont déjà été centralisés par le comité qui s'est donné pour œuvre la réalisation de ce souvenir, et. nous relevons parmi les derniers souscripteurs le commodore Beaumont, î'Aéro-Club de France et l'Automobile-Club de France, Mme Moulton, Mlle Althaus, MM. Canaval, Baredda, V. Garcia-Calderon, A. S. Aleacher.

AERONAUTIQUE

La Coupe aéronautique Gordon-Bennett. L'Aéro-Club d'Amérique fera disputer le 11 septembre 1920, à Indianapolis, une course éliminatoire entre 14 concurrents, pour qualifier les 3 champions américains et leurs 3 suppléants qui représenteront l'Amérique, dans la Coupe aéronautique Gordon-Beiinett. La Coupe Gordon-Bennett aura lieu le 25 octobre 1920. Les 11 concurrents prendront le départ à Indianapolis (Indiana). Les pays inscrits sont

La Grande-Bretagne avec un ballon

La France, 3 ballons

La Belgique, 1 ballon

L'Italie, ballons ̃'

Les Etats-Unis, 5 ballons.

L'ensemble des prix affectés à la Coupe Gordon-Bennett est de 2.800 dollars. CYCLISME

Le Tour de France. La 14e étape du Tour de France, Metz-Dunkerque (433 kil.) s'est disputée hier. Résultats

1, Goethals 2, Ph. Thys 3, Rossins 4, Vandaele 5, Scieur 6, II. Heusghem 7, Barthélemy, tous en 18 h. 33 m. 51 s. 8, Lambot; 9, L. Heusghem 10, Masson etc.

GOLF

Les « Pros » anglais en Amérique. Les joueurs professionnels anglais qui font une tournée aux Etats-Unis,' y remportent des succès.

Dans la tournée de Shawnee, James Barnes, le professionnel de Philadelphie, s'est classé premier avec 287 coups pour 72 trous, ce qui est de 5 coups moindre que le « par » des links du Sunset G. C. Ed. Ray, le professionnel anglais, a été second avec 293. LA YH" OLYMPIADE

Mlle Lenglen à Anvers. Mlle S. Lenglen, qui est en ce moment à Paris, partira d'ici quelques jours à Ostende pour parfaire son entraînement en vue de la VII" Olympiade à Anvers. Elle jouera le double-mixte en compagnie de M. Max Decugis, et, dans le double de dames, elle aura comme partenaire Mlle d'Ayen.

Puisque nous parlons de l'Olympiade d'Anvers, ajoutons que le duc de Noailles a bien voulu accepter d'être membre du jury pour la France dans les concours de lawntennis. LAWN-TENNIS

Les Championnats militaires. Hier se sont terminés sur les courts du Tennis-Club de Paris les Championnats militaires organisés par l'U. S. F. S. A. ̃'

Simple (dèmi-flnales). Médecin-major Diffre b. le capitaine Hautecœur (30 R. A. C.), 6-4, 0-2, 6-1 Lieutenant Malterre (Ecole Polytechnique) b. canonnier Loste (14 R. A. C.), 6-3, 3-0, abandonné.

Finale.- Diffre b. Malterre, 6-4, 6-1, 6-8, 6-1. Double (demi-flnales). Médecin-major Diffre et capitaine Varloud (41 R.) b. liout. de Vaugelas et lieut. Boulemon (1 R. Av. chasse) 4-6, 6-0, 6-2, 1-6, 6-4; m. des 1. Sachaud et canonnier Loste (14° R. A. P.) b. sergent Lobjoy et sapeur Legrand (10= R. G.), 6-1, 6-3, 6-4.. r- Finale. Diffre et Varlaud b. Séchaud et Loste, 6-0, 6-3, 6-2. ̃" ̃ Dans l'assistance -̃•̃.̃-

M. et Mme Lenglen, Mlle Suzanne Lenglen1, M. et Mme Laurentz, MM. Mishu, Masson, conv mandant Brugère., M. et Mme de Tijhaut, Mi Vuillemin, etc.

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Mme Julio Bianco, à Luchon Mlle Cécile Briey, à Nomtél Mme Bigot, à Cormeilles-enVexin Mme Valentine Brunswicli, à Enghienles-Bains B. Braunschvig', à Montmorency; I M. --E Bei'guème, à Trouville-sur-Mer; M. le baron' de' Berckleim, à Eschimont.

M. -Maurice Carrier, à Hurstpierpoint M. Collot, à Bessé-s.-Braye M. Mario da Costa, à ;Luxeuil.; Mme David Cahn, à Paris-Plage; Mme Louis. B. do Clavières, à Divonne-les-Bains; M. du Chayla, à Villeneuve-sur-Yonné; M. Paul Corbin, à Dinard.

M. J.-A. Dufour, à Deauville; M. David, à Yport; Mme ia comtesse P. du Saillant, à Cepet. Mme Frédéric Flersheim, à Evian-les-Bains Mme la duchesse Fernan-Nunez, à Dave M. Ch. Fprrand", à Brécourt; M. le prince de FaucignyLucinge, à Vichy.

M. J.-A. de Glos, au château d'Hormoy; M. Edmond Griffe, à Tremblay-les-Gonesse; M. A. Genty, à Boulogne-sur-Mer; Mme Jean Gavoty, à Montfort-s.-Argens Mme Robert Guitton, au Croisic.

Mme Georges Hawadier, au Tréport; Mme la comtesse Hadelin d Oultremont, au château d'Amay.

Mme Jolivot, à Pochey.

Mme René Kullmann, à Sainte-Adresse; Mme Jules,de Kœnigswartor, à Villers-sur-Mer; Mme de Kdrhallet, à Aix-les-Bains; M. Adolphe Krciss, au Mont-Dpre.

M. Benjamin Lucas, à Béziers; Mme Leroux, à Binic ;7M. Alfred Lang, à Villers-sur-Mer. Mme L.ff Maciet, à Liori-sur-Mef Mme Mettetaï,'à Viènne-le-Château; M. Em. Maillard, à Thonon-les-Bains Mme Maitrot de Varenne, à Royan; Mme Jacques Mallet, à Trestraou; M. Armand Marne, à Cabourg M. Monvoisin, à Ouchy-Lausanne.

M. E. Nignon, au château de la Haute-Forêt. Mlle Yvonne d'Osay, à Deauville; Mme L. Omètre, à La Baule.

Mme André Prévost, à. Annecy; Mme PérezMartinez, à Luchon Mme Jean Potin, au château de Coubert; M. Pontoy, à 10hamonix. M. Eugène Vœlckel, à Cauterets.

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