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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1918-12-01

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 01 décembre 1918

Description : 1918/12/01 (Numéro 335).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2919735

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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S0N PERE

Vous vous rappelez comme nous l'aimions l' Rarement prince fut chez nous aussi populaire.

Même monté sur le trône, même le front ceint de la puissante couronne d'Angleterre, il était resté pour nous le prince de Galles c'est-à-dire un Parisien, un des nôtres.

Quand il vint, en souverain, nous revisiter, son nouveau nom d'Edouard VII nous faisait un peu l'effet d'un glorieux pseudonyme. Sans doute, on criait tout haut « Vive le Roi », mais tout bas notre coeur murmurait Vive le Prince 1 »

'En voyant, autour de cet ami de tant ̃ d'années, tout l'apparat du cérémonial, les escortes, les uniformes, les musiques militaires et les mornes orphéons de l'éloquence officielle, on croyait rêver. v Lui qui, la veille encore, dînait à côté de nous chez Paillard ou qui était notre voisin de baignoire à la première des Variétés! 1 On avait réellement peine à le prendre au'solennel.

Tels ces vieux, camarades parvenus aux plus hauts honneurs: et auxquels, par déceùce, nous rendons publiquement les "égards dus à leur rang. Puis, fiitôt entre soi; l'habitude reprend le dessus,' notr-ê' tendresse cède, malgré elle, au .b'esb'in de les tutoyer.

Cependant,* dés cette époque.il yavait ^ntre hier et aujourd'hui une nuance que nous commencions vaguement à ̃ percevoir c'est que tes déplacements de notre hôte avaient change de nature. Aux voyages de plaisir qui l'attiraient naguère chez nous succédaient mainteriant ies graves visites d'affaires. Aux légers propos de salons et de coulisses, les discours d'ordre politique. A l'auditoire des charmantes Parisiennes, une personne, non moins séduisante, mais de plus large envergure la Nation. Tout chemin mène à Rome. On en dirait autant de nous. Pour y venir complètement, Edouard VII avait pris la roule dos, boulevards. 11 s y était initié en se jouant, en se divertissant à: nos travers etaussià nos qualités. 11 y avait discerné, sous la grâce et la. fête, tout ce que notre pays cai ne de sève et de générosité. Bref, Paris lui avait graduellement révélé la France.

Et, chez un souverain si affiné, vous devinez les suites le béguin tournant peu à.peu en attachement, la.sy.rapatliie

en. estime,, la&c.ord ep association» e.t.fb

paiement, dans l'ami de la, veille, poi% tant déjàJ'à-lïiç du lendemain. '• ''v:-

̃-• v.• ̃ -•

Quel brusque rappel de tout cela, quand arriva le roi George par ce -magnifique, après-midi où, malgré les averses, la joie, l'enthousiasme emplissaient nos âmes de soleil l

Car la guerre a opéré ce miracle de laisser désormais les éléments sans pouvoir sur notre sensibilité. Nous avons connu des journées de juin toutes resplendissantes de lumière et où il faisait plus noir en nous qu'aux plus sombres moments de décembre. Tandis que l'autre jour, sous un ciel d'encre, par une pluie aigiië et tenace, c'était partout l'allégresse du plus radieux printemps. Le canon tonnait avec la sérénité de la ̃victoire, si différente de la fièvre dés barrages. Les drapeaux trempés ondulaient lourdement au-dessus de ladouble bande azurée que tendaient les poilus aux bords de l'avenue. Erîlin une marée d'acclamations. Son fils Ses petits-fils D'institut, nous les avions tout de suite nommés ainsi. Car, en apercevant le roi George, les jeunes princes,, impossible de ne pas songer à Luii L'expression, peut être différente, mais les traits, le nez fin et droit, ces larg.'s yeux clairs, c'état avec eux tout l'âge viril du roi Edouard, toute sa prime jeunesse, presque lui-même qui nous revenait. A côté de moi, une jeune midinette, ses cheveux d'or enfouis sous un bonichon de quatre sous, sa jolie frimousse tapie dans un beau col de castor-lapin, s'époumonait en, clameurs bizarres. Le cortège était loin qu elle les poussait encore. En prêtant l attention, je tinis par saisir. Savez-vous ce qu elle criait, ceite petite, sans trêve, comme mue par une irrésistible force? E.le criait simplement « Vive Galles »

:• >̃̃̃̃ *v: ̃

Où avait-elle puisé ce vivat? Qui lui en avait inspiré l'éiaji et la formule? Etaitce, au passage, bonne grâce du jeune prince, héritier du t.tre? Ou, aussi, tout le bien, qu'enfant, on lui avait dit de l'aïeul?. ;•̃

Mais à l'écouter, à la contempler, on pouvait se demander s il n'y avait pas quelque chose de symbolique dans cette délirante petite femme une évocation dotant d'autres petites impondérables de son espèce' qui, par la seule vertu de leur charme sinon par le seul charme de leur vertu, avaient jadis ingénument collaboré à l'heureux présent.

Certes, pour apprécier les prodigieux événements de maintenant, il' ne faudrait pas adopter les procédés du bon Dumas-père et, dans le goût que montrait le défunt; souverain pour nos. endroits à la dans la bienveillance qu'jl marquait aux étoiles du monde ou du théâtre,, découvrir les sources ',prernières de' la. victoire finale.Pourtant,, supposez un prince puritain, casanier, rebelle aux plaisirs. Confiné dans 1 austérité et l'élude, il ne quittera- son île que pour des missions d'Etat. Il -ne ^connaîtra Paris que par intermittences et à travers la froideur trompeuse des réceptions officielles. Ou pis encore, il s'en tiendra à la réputation que 1 étranger fait à notre capitale Sodome, Gomôrrhe,; ville de débauches, d'orgies ineptes, .de luxe grossier. Sur la tète, il-Jugera du corps, sur Paris,de la France. Et lorsque plus tard, s'agira,

pour une alliance! de' disposer de. la main de sa nation. ne pressentez-vous pas sa naturelle répugnance à mettre cette main 'dans celle d'un peuple si frivole, si perverti?

La destinée, par bonheur, voulut le contraire, et l'on ne saurait trop admirer ses voies mystérieuses qui, plaçant aux abords du trône d'Anglet-;rre un prince libéral et accessible aux àgrévments de la vie, nous préparaient pour l'avenir un partisan averti et sûr. ̃ -'̃ Issue des grands salons, des grands clubs, des grands restaurants, des petits théâtres, la cordialité du roi Edouard envers nous eut tout le loisir de s informer, de s'amplifier, de se hausser à la hauteur d'une idée, d'une doctrine. Peu ,à peu aussi les années et la réflexion avaient accompli leur œuvre, transformé lentement le Parisien d'adoption en francophile déterminé, si bien que lorsqu'il mourut, c'est l'amour de la France le plus noble, le plus épuré qu'il léguait comme un devoir au grand Roi, notre hôte.

Quel sujet de méditations que ces hasards, ces gradations, pour un Bossue t, pour un Pascal! ̃ •;

Mais Paris n'y apporte pas tant de subtilités. Il résume d un trait familier ses gratitudes comme ses rancunes., Hier, une chanson qui conspuait Tex-ftaiser. Aujourd'hui, une midinette qui acclame éperdument « Galles ».Ctiit# foiscomme l'autre, il a su trouver ce qu il fallait 1% ton juste, le cri du cœur.

̃̃̃<•• Fernand Vandérem.

"En vaincue!"

yK De même qu'il a fallu pour accompagner la guerre un certain état d'esprit et d'opinion, de même on n'arrivera à une paix solide et réussie que dans une atmosphère d'idées justes. Nous les verrons peu à peu surgir, se préciser, s'imposer à mesure que la diplomatie entrera en action. Il n'en est pas de plus juste que celle-ci « L'Allemagne doit être traitée en vaincue ». C'est le mot d'Orlandi), c'est la pensée de Lloyd' George', c'est l'exigence, profonde de l'opinion publique, en ses parties saines et qui comptent.

II y aurait donc des. chances que l'Allemagne fût autrement traitée? Evidemment non. Je veux dire qu'aujourd'hui, dans Pédalant sillage de la, victoire, nous ïferi a'percewns pâsrMai's les conditions dé là paix ne sont pas encore établies, et, d'ici là, nous aurons à à éviter le piège de la fausse interprétation des principes. La casuistique de lasocialdémocratie y excelle, aidée dans cet exercice par les quelques gens de chez nous qui ne peuvent se résigner à la défaite d'un peuple quelconque et surtout du peuple allemand, nourricier du socialisme moderne.

L'effort, de ce côté, consiste donc à créer artificiellement, et tout d'un coup, un droit général des peuples, de façon que l'Allemagne puisse immédiatement y participer et être traitée, par/conséquent en associée et non en vaincue mettons en associée prochaine et qu'il faudrait se garder d'humilier. Or, il n'est pas de plus grande humiliation pour ces commerçants féroces que de payer les frais. Telle est la campagne qui commence.

Le thème en est très simple. « Si le peuple allemand paye trop cher, il nous haïra, préparera la revanche, et la paix restera sans -cesse menacée. » Nous sommes là au centre d'une erreur qui, en triomphant, nous coûterait tout le fruit de >a victoire. Car 1 Allemagrie, jusqu'à une époque que nous devons tenir pour indéterminée, ne nous pardo niera pas sa défaite, ni de n'avoir pu piétiner Paris. Elle ne nous pardonnera pas l'Alsace et la Lorraine reconquises, son sol. foulé par nos armées. Elle avait fait un rêve dont l'écroulement contient une longue haine. Cette haine est acquise. il n'est plus en notre pouvoir d'y échapper. Notre ennemi y renoncera-t-il un jour? C'est le secret de l'histoire. Mais essayerdetransigeravecelle tant qu'elle ne sera pas éteinte, c'est, au contraire, sugg rer la revanche et ruiner la paix. Nuus n'avions qu'un moyen de transformer la haine de l'Allemand contre nous en un sentiment moins farouche, en une sorte de mépris pitoyable, c'était d'être vaincus et d'accepter l'esclavage. Alfred Gapfl-s,

de t'Académie française.

Autour de la Victoire LA CONFÉRENCE DE LA PAIX M. Wilson sera le chef de la délégation américaine à la Conférence de la paix. La délégation comprendra M. Lansing. le colonel House, M. Henry White, ancien ambassadeur en France et en Italie le général Bliss.

Le prpmier plénipotentiaire du Japon sera le marquis Saïonji, ancien président du Conseil et ancien chef du parti Seïyoùkivaï. Le second plénipotentiaire sera le baron .Makino (Nobuaki), qui fut ministre des affaires étrangères dans le cabinet Yamamoto de 1913.

ALSACE (FRANCE)

Le ministre du commerce, d>>s postes et des télégraphes fait connaître que les correspondances postales à destination de l'Alsace et de a Lorraine doiv.-nt dès m.iinietiant être affranchies comme celles pour les autres dèparteme.its français.

L'OR ALLEMAND `

Le rapport hebdomadaire de la Banque d'Empire signale que vendredi, par suite de

l'article 19 du traité d'armistice, l'encaisse on or d* la Banque a diminué de 241,700,000 marks; l'encaisse s'élève à- 2,308,558,000 marks. ..• L'ARMÉE DE MÀCKENSEN

La Gazette de, Francfort annonce qu'à la suite d'une décision prise jeudi par le Conseil des ministres hongrois sur le désir du gouvernement français, L'armée de Màckensen, forte d'environ 70,000 hommes, sera internée en Hongrie.

-L'ENTRÉE EN ALLEMAGNE

C'est ce matin dimanche que, conformément à l'horaire fixé, les troupes alliées doivent franchir la frontière pour occuper les territoires de la rive gauche du Rhin. Les troùpes françaises tiendront garnison dans le Palatinat bavarois jusqu'à la région de Mayence. Cobleutz et Trêves sfiront dans la zone américaine Cologne >'t la région voisine dans celie des Britanniques les Belges occuperont le reste du pays jusqu'à la frontièrj hollandaise.

La Visite de M. Clemenceau a à Londres

.M. Clemenceau, accompagné du général Mordacq, cbef de son cabinet militaire de Mv Orlando, présiJent du Conseil, et de M. SonniitPfe ministre des affaires étrangères d'Italie du comte de Derby, ambassadeur d'Angleterre, et de lord Montagu, est parti hier soir pour Londres.

Le maréchal Foch doit le rejoindre en cours de route.

Le président du Conseil, les ministres italiens, et l'ambassadeur britannique ont été salués sur le quai de la gare par M. Pichon, ministre des affaires étrangères; M. Georges Leygues, ministre de la marine; la plupart des ministres et .sous-secrétaires d'Etat, le comte Bonin-Longare, ambassadeur d'Italie; la plupart des colhiborateurs de l'ambassade d'Angleterre M. Raux, préfet de police; M. Georges Mandel, chef de cabinet de la présidence du Conseil.

M. Clemenceau arrivera ce matin à neuf heures trente à Calais et vers deux heures à Londres.

Au départ du train, la foule, qui était considérable sur le quai de la gare, a crié;: « Vive Clemenceau Viy,e l'Angleterre » -'̃̃

LE DEPART DE GEORGE V

S. M. George V et LL. AA. -RR. le prince de Galles et le prince Albert ont quitté Paris, hier matin, avec les personnes de leur suite, pour se rendre au Quartier Général des armées britanniques.

C'est à neuf heures seulement qu'a eu lieu le départ.

Une foule considérable s'était massée aux abords du palais des affaires étrangères pour acclamer une dernière fois nos hôtes que le Président de la République est allé saluer à huit heures et demie. ̃ Après un entretien de quelques instants, les deux chefs d'Etat et les deux princes ont paru sur le perron du palais, et aussitôt les vivats ont éclaté, tandis que les troupes rangées dans la cour et formant la haie sur la rue de Constantine jusqu'à la gare des Invalides rendaient les honneurs.

Parmi les personnes faisant, cortège à nos hôtes pour tes accompagner jusqu'au train royal, on rëmarquaitM. Clemenceau, président du Conseil, >el les membres du gouvernement jïlord Derb,y, ambassadeur d'A,ng!eterre, le,s deux.pfé* fets et la plupart des hauts fonctionnaires ou élus qui avaient été présentés au Roi et aux deux princes durant leur séjour, MM. Le Grain, directeur, etTony Raymond, secrétaire général du réseau de l'Etat, à qui était due l'élégante décoration de la gare, ainsi que l'organisation parfaite des services ferroviaires. Le Rui a exprimé au Président de la République toute l'émotion qu'il ressentait de l'accueil si chaleureux que lui avait fait Paris. Il a serré longuement la main de M. Poincaré en le remerciant de toutes les attentions dont lui et ses fils avaient été l'objet pendant ces deux journées, puis a répondu une dernière fois au salut des personnes

présentes.

Après le, départ du roi George, MM. Poincaré et Clemenceau sont rentrés à

l'Elysée.

Après la visite

Le Roi a fait parvenir au Président le télégramme suivant

A la conclusion de ma visite à Paris, je tiens à vous exprimer, Monsieur le Président, mes sentiments de profonde reconnaissance pour tout^ tes manifestations de cordiale amitié dont j'ai été l'objet ainsi que mes fils, tant de votre part qne de celledu gouvernement de la République et du noble'1 peuple de Paris, qui a supporté si vaillamment tes épreuves de plus de quatre années de guerre:

Le magnjflque. accueil que j'ai reçu à Paris sera considéré dans le Royaume-Uni et dans lès territoires britanniques au delà des mers comme la preuve que la France apprécie à sa jus'tè'falëur l'effort que mon Empire a fait pour' la «ause commune. Le souvenir de ces heures" passées dans la belle capitale de la France s,era pour moi inoubliable. Je vous quitte, convafncu une fois de plus que les liens qui unissent nos deux nations sont désormais indissolubles et leur permettront de jouir en toute sécurité des bienfaits ds la paix que la 'victoire (le nos flottes et de nos armées de jterre et de l'air nous ont assurée. G-eokge R. I. Le Président a répondu

Je suis heureux que Votre Majesté emporte un agréable souvenir de l'accueil que lui a

,îait le peuple 3e Parié. La. France a^saisi

avec joie -l'occasion. de .témoigner à.. Votre Majesté ses sfinti.aients.de tidèle, amitié. pour le Royaume-Uni et de .célébrer les victoires remportées, en commun par nos armées de terre et de mer. Elle sera aussi attachée dans la paix que dans la guerre à la cordiale alliance qui nous permis d'abattre, l'impérialisme allemand, de défendre nos droits respectifs et de sauver notre liberté. Comme je'l'ai dit à Votre Majesté, j'espére qu'il me sera possible d'aller avant peu.de mois la remercier. de, son aimable visite et exprimer au noble, peupla biitannicpie l'immuable affection, de la^Pranca.. ̃ Raymond P01NCA.RÉ,

LE TRISTE SIRE

Ecrits et Paroles

C'est à titre de curiosité qu'il faut donner le document qua télégraphié, hier, l'Agence Wolff: l'acte d'abdication de Guillaume II. Ge papier est singulier. Il est daté du 28 novembre et semble fait à la demande des révolutionnaires et pour les aider. Guillaume y parle de la « réorganisation de l'Empire allemand » en même temps, il demande à ceux qu'il délie du serment de fi îté de 'donner leur concours aux hommes qui l'ont renversé Tout, cela est confus, incohérent, équivoque. Voici lacté de renonciation, avec, comme on dit, « le chapeau » dont le fait précéder le gouvernement allemand

Afin de répondre à certains malentendus surgis au sujet de son abdication, l'empereur Guillaume II a renoncé à ses droits à la Couronne de Prusse et aux droit* à la Couronne impériale al emande qu'ils impliquent, par un acte constitutionnellement irrécusable. Ce document est ainsi conçu

« Par la présente, je renonce pour toujours à mes droits à la Couronne de Prusse et aux droits connexes à la Couronne impériale allemande. Je déjie. en même temps tous les fonctionnaires :de l'Empiro allemand et de Prusse, de raème:queJtous lès officiers, sousofficiers:et soldats de' là marine et de l'armée prussienne et des contingents des Etats confédérés, du serment de fidélité qu'ils m'ont prêté, comme à leur Empereur-Roi et chef suprême.. ̃» J'attends d'eus, jusqu'à ce que soit faite la nouvelle organisation de l'Empire allemand, qu'ils aident ceux qui détiennent effectivement le pouvoir en Allemagne à protéger le peuple allemand contre les dangers menaça its de l'anarchie, de la famjjie et ds la

domination étrangère..

» Fait ii original; signé de notre propre main,'avec le sceau impérial.

» Amerongon, le 28 novembre 1918. » Signé Guillaume. »

C'est tout. Trente ans de règne, des responsabilités surhumaines, la pire défaite;' une chute inouïe. et pour adieu à son peuple épuisé cette attestation médiocre :'ûn dépôt de bilan, avec espoir dé concordat 1 v ̃

Le figurant "de tragédie1 qui quitte le théâtre et s'en va; démaquillé, col relevé, mains en poches, garde plus d'allure en saluant le concierge du théâtre que le Seigneur de la guerre en ce médiocre adieu, retardé de trois semaines.

En même temps nous vient de Berlin le résumé d'une interview qu'a prise au Kaiser tombant M. Weener, ancien rédacteur à la Gazette de Cologne. Guillaume déclara au journaliste-que toute la politique des semaines qui précédèrent la guerre a été conduite seulement par de Bethmann-Hollweg et von Jagow. Je ne savais plus rien, a-t-il dit, c'est tout à fait contre ma volonté qu'ils m'envoyèrent en Norvège. Je ne voulais pas faire ce voyage,

car il était évident qu'après le meurtre de

car il était 'évident qu'après le meurtrede

l'archiduc Ferdinand la situation était tendue à l'extrême, mais le chancelier me déclara « Votre .uajesté doit partir pour maintenir la paix si elle reste ici, il y aura certainement la guerre le monde en rendra Votre Majesté responsable ». C'est là-dessus que je partis. Pendant ce temps, je n'eus plus aucune nouvelle sur les événements. Ce n'est que par les journaux norvégiens que j'appris ce qui se passait..

« J'avais tout prévu », disait en juin dernier Guillaume qui plaide aujourd'hui l'alibi

Il n'avait rien prévu, sans doute. Mais il savait tout. Et dés le Ï9 juillet il avait, avec. ses 'complices, décidé la guerre. Quel piètre accusé serait, devant ses juges, Guillaume II Quel triste Sire i

ALLEMAGNE AUTRICHE Genève, 30 novembre.

Pour répondre à. ceux qui l'accusent d'avoir manqué des occasions de paix séparée et pour -essayer (un peu tard) de se rendre sympathique aux alliés, le pointe GzeMiin, ancien ministre austrohongrois dès-affaires étrangères, a fait un récit que l'Agence Wolff transmet |iinsi ̃̃ ̃ Le comte Czernin, peu après son entrée en fonctions, en 191'7, déclara à Berlin, à l'empereur Guillaume, sur l'ordre de l'empereur Charles, qp l'Autriche-Hongrie était a bout do ses forces militaires et économiques, et qu'elle ne pourrait guère prolonger la guerre au delà de l'hiver. C'est pourquoi le comte Czeruin insista auprès de l'empereur Guillaume en faveur de la paix, fût-ce au prix de grands sacrifices. Pour sa part, rAutrichêHongrie se déclarait prête aux concessions les plus -étendues.- ̃̃̃•̃

Sans prendre personnellement parti, l'empereur renvoya le comte Czernin au G..Q.G., où eurent lieu des conférences avec Hiudeuburg et Ludendorff. Hiudenburg demeura assez passif; c'est Ludendorff qui parlait. En termes émus, le comte Czernin. exposa la terrible situation de la monarchie et conclut en disant « L.' Autriche-Hongrie est à bout elh ne peut plus continuer la lutte ». Mais

Ludendot;? i-épouuii s-.w ->̃> awia d'avjç. queseul, le d plorabie système do l'arlininistra, tion est cause dés tendances pessimistes. Je suis prêt à en donner la preuve en attachant, pendant la durée la guerre, 1-des*com'nîssaires allemands à l'administration austrohongroise. Vous verrez que tout cela marchera ».

Le comte Czernin se sentit profondément humilié de la réponse de Ludendorif et fit un rapport a l'empereur Charles qui, naturellement, repoussa Une telle immixtion dans ^'administration intérieure de l'AutricheHongrie.

Peu après, .le comte Czernin se rendit de nouveau au G. Q..G. allemand et laissa entrevoir, pour la première fois, la nécessité pour l'Autriche-Hongrie de conclure une paix séparée au cas où la guerre durerait encore longtemps. A <;os paroles, Ludendorff se leva et dit, avec le plus grand sérieux «Dites à l'empereur Charles que le jour où l'Autriche-Hougrie conclura une paix séparée, elle devra s'attendre à une déclaration de gierre de la part de l'Allemagne! Nous ue pouvons riposter à une pareille trahison qu'en ouvrant les hostilités ».

Le comte Czernin rompit alors l'entretien et retourna à Vienne, où il déclara à l'Empereur « Notre destin est lié à la vie et à la mort à celui de l'Allemagne. Nous ne pouvous faire autrement que de, tenir à ses

ÉGHOS

Vérité en deçà de Nogent.

M, Boret, on le sait, a fixé la taxe du lait pour Paris à un franc dix centimes, le litre.

Tout a été dit sur la question. Il est cependant nécessaire de continuer à souligner les anomalies excessives. Et voici la dernière en Seine-et-Marne, depuis le 16 octobre 1918, un arrêté du préfet flxe le prix du lait au détail à soixante centimes. En exécution de cet arrêté, on dresse des contraventions, on poursuit, et la justice acquitte le laitier plaidant qu'il a vendu 0 fr. 65 ou 0 fr. 70 le litre un produit dont M. Boret, quinze kilomètres plus loin, autorise la vente à i fr. 10!

Qu'on' nomme un Grand Laitier de' France, si c'est nécessaire, mais que ce haut fonctionnaire renonce à traiter le consommateur en éternelle vache à lait. On réclame! 1

Monsieur le Masque de Fer,

Un abonné du huitième arrondissement vous a écrit pour se plaindre do l'insuffisance de pression du 'gaz dans les maisons; Permettéz-moi dé' joindre à cette" réclamation celle d'un abonné du seizième que signeraient tous les consommateurs de gaz de chauffage.

Nous acceptons patriotiquement toutes les restrictions commandées par les circonstances nous acceptons, sans maugréer, le gaz anémique auquel nous condamne la crise du charbon mais plus son pouvoir calorique est faible plus la distribution doit en être énergique.

De la pression, s. v. p.! Eteignez deux réverbères sur trois après dix heures. UN DE VOS assidus LECTEURS.

A-t-on dit que sous la statue de Kléber, devant laquelle viennent de défiler nos troupes à Strasbourg, se trouve un caveau où furent déposés en 1838 les restes du général?

En tout cas, nous ne doutons pas que beaucoup de nos compatriotes, Alsaciens ou non, connaissent ce détail émouvant, qui ajoute quelque chose certes au sensationnel défilé.

Et sans doute se rappellent-ils aussi que nous avons, à Paris, rangé, avec quelques autres moins notoires, sous la vitrine d'une des galeries du pavillon d'anthropologie du Muséum, le squelette du musulman fanatique qui assassina Kléber au Caire en 1800?.

**#

A propos de Kléber, un ami strasbourgeois nous signale une erreur commise par un de nos correspondants qui a confondu la place Impériale, a Strasbourg, et la place Kléber:

La place Kléber s'est toujours appelée ainsi depuis l'érection de la statue du général auparavant c'était la piace d'Armes, et les Strasbourgeois l'appelaient en patois familier « place de la Parade » p iree que avant 1870, chaque samedi, à midi, il s'y déroulait une revue-parade militaire. Quant à la place Impériale (Kaiser Platz), elle se trouve à un kilomètre de la place Kléber, dans la nouvelle ville construite par les Bùches, devant l'affreux palais impérial dont il va falloir changer l'aspect extérieur et la distribution intérieure, car tout cela est vraiment trop laid.

C'est cette place Impériale dont le nom vient d'être changé en place de la Répu- blique. C'est elle qu'ornait (?) la statue de « l'inoubliable grand-père » que les Strasbourgeois viennent d'arracher de son socle et qui sera sans doute remp acée par une effigie delà République française victorieuse. LTn lecteur nous confie son embarras il voit imprimer à l'anglaise le nom de l'auguste allié qui nous quittait hier d'autres, l'orthographient à la française. Qui a raison? Doit-on dire George V? ou Georges V? Notre cor, respondant estime que peut-être il vaut mieux, quand on parle une certaine langue, traduire en cette langue les mots ou noms étrangers qu'on profère. Autrement, et si nous écrivons George V, il conviendra d'écrire Edward VII et le prince de Wales; et,, dans quelques jours, Vittorio Emanuete III ? 1

C'est assez juste. Et c'est pour la même raison qu'on doit écrire des moratoriums, des sanatoriums, et non des moraloria, des sanatoria. à moins qu'on ne préfère parler latin en même temps que français, et, par exemple, écrire les élèves ont bien travaillé. Dispensezles de « pensa, et donnez-leur leurs exeant! »

Car enfin, il faut être logique!

Le Masque de Fer.

La Désannexion

La. réintégration dans la grande. fami le française des provinces d'Alsace et de Lorraine est une opération délicate qui demandera, f»our être menée à bien jusqu'au bout, un grand tact, beaucoup d'habileté et une connaissance parfaite du pays. Il importe que, dans cette tâche difficile, la part la plus considérable soit faite aux habitants qui nous sont demeurés fidèles et aux corps élus qui les représentent. C'est ainsi que pour ce qui regarde particulièrement la ville de Metz, le commissaire de la République en Lorraine trouvera l'aide la plus précieuse dans la commission municipale. Cette commission se composé e de tr«nte-six membres, désignés par.une assemblée de notables messins pour remplacer l'ancien conseil municipal, où l'élément allemand entrait à peu près pour moitié. Elle a élu dans son sein, le 23 novembre dernier, le maire, M. Prevel, qui vient de lancer une proclamation aux habitants de la cité. Après avoir remercié en termes émus* la France, qui vient de délivrer la po^ pulation messine de .quarante-trois an-nées d'oppression et'de quatre années d'un régune, inouï de teiTeur, M. Prevel s'adresse aux Allemands qui font encore une part notable de ses adminisf r.ôs. Vous, Allemands d'origine, qui êtes aussi habitants de Metz et, comme tels, soumis, à mon administration, peut-être vous deman-. dez-vous avec frayeur ce qui vous attend. J'ai été, en 1914, une des premières nombreuses victimes de la brutalité de votre gouvernement, qui n'a pas eu honte de faire jeter dans d'infectes prisons et de traiter ignominieusement, de paisibles xitoyehs qui s'étaient toujours montrés respectueux de vos lois

Qui oserait dire qu'une rude vengeance no serait pas légitime aujourd'hui ?

Mais, je viens de le dire, nous sommes Français, et un Français sait, placer au-dessus de tout le devoir,* l'équité et la justice'! Vous êtes mes administrée, je vous traiterai loyalement comme tels

Je ne vous demande pas d'hypocrites manifestations d'un patriotisme français que vous n'avez pas.

Je veillerai à la sauvegarde de vos droits légitimes jusqu'à la conclusion du traité de paix qui fixera votre sort définitivement. Jusque là, je ne vous demande qu'une chose c'est de rester dignes, vous aussi, et de méditer dans la retraito sur votre situation de vaincus Moyennant quoi, vous pourrez jouir de la Ub.ei;tê gui estres.scii.ee de la.

ilais à ceux. qùi.4ie.suivjaienU- pa.s-,cètt«

méthode, je donne ici uirpublic et eotéîVriel avertissement. Si qui que ce soik d'entre vous s'avise de provoquer des troubles, d'exciter la population ou.de la narguer, d'occasionner du désordre de quelque ma-"nière que ce soit, je saurai procéder à utio répression énergique et, impitoyable. Les fauteurs de désordre seront immédiatement arrêtés et déférés aux conseils de guerre, et ils apprendront, à leurs dépens, qu'en France la liberté n'exclut pas la sévérité nécessaire au maintien de l'ordre. Allemands habitants de Metz, n'oubliez pas que nous sommes encore sous le régime de guerre et que la loi martiale et les conseils de guerre restent en vigueur.

Ne vous exposez pas à faire connaissance avec eux, il vous en cuirait.

C'est là parler aux Allemands comme il faut. M. Prevel, qui les connaît mieux qu'aucun fonctionnaire français ne les saurait connaître, n'ignore pas que l'on ne saurait rien obtenir de ce peuple qu'en se montrant énergique et impitoyable. La persuasion et la douceur n'opèrent point sur des âmes barbares qui ne respectent quo la force,

Ii ne s'agit encore que d'établir une situation en quelque sorte transitoire. Quand il s'agira de trouver le statut définitif des provinces reconquises, l'expérience d'hommes comme M. Prevel sera plus indispensable pour éviter do dangereuses erreurs.

A ce sujet, M. Prevel, dans une -récente interview, expose sur le point le plus délicat peut-être celui de la population d'origine allemande-les idées qu'il croit indispensable de faire prévaloir. « Quel sera, dit-il, le statut accordé aux Allemands installés chez nous depuis l'annexion? Jamais les Lorrains,' qui ont tant souffert par eux, qu'ils ont, par leurs dénonciations, fait condamner à d'innombrables amendes,- à la prison et à ta déportation, n'adm 'ttront qu ils soient placés sur un pied d'égalité avec eux. Pas de naturalisation, pas de droit d'option. Qu'on se garde d'instaurer au milieu de nous un groupe redoutable d'action antifrançaise. Il faut qu'on sou-' mette les Allemands à un régime spé-1 cial qui les rende inoffensifs. » Pour 1 instant, les immigrés ne songent qu'à se prévaloir de sympathies françaises. Ils ne tarderont pas, sans doute, à changer de procédés avec la fourberie de leur race. Par des insinuations sourdes, par des manœuvres souterraines, ils s'efforceront de persuader les Lorrains et les Alsaciens des désavantages de l'administration française. C'est la délicate question du change qu'ils exploiteront, laissant entendre quo la baisse ne se serait pas produite si les provinces étaient restées allemandes; c'est la situation du clergé qu'ils essaieront de présenter -sous un jour défavorable, ou encore l'idévitable dépréciation du vignoble par suite de la suppression du régime douanier, dont ils, useront auprès des habitants des campagnes. II faut être en garde contre cela, conclut M. Prevel, et pouvoir, au m Ji idr'e propos douteux, expulser le coupable. 11 faut aussi songer à l'avenir des in-' dustries et gran les sociétés allemandes installées ch z nous. Les actions de ce!- les-ci devraient être estimées et rachetées par le gouvernement, le prix ve- nant en décompte de l'indemnité, puis cédées à des capitalistes français. puis' Il faut, en tout cas, éviter à tout prix l'ingérence,dans nos intérêts, d'usines et d'hommes d'affaires puissants oui ne


peuvent cesser d'être ennemis. La main- d'œuvre manquant,- des ouvriers allemands devront être conservés, mais il sera indispensable de les tenir en tutelle, d'autant qu'ils pourraient constituer, à l'occasion, un élément assez dangereux.

EN ALLEMAGNE

La Constituante

Le Conseil révolutionnaire a décidé que les élections à l'Assemblée nationale allemande constituante auraient lieu le 16 février, sous réserve de l'approbation de l'assemblée des délégués révolutionnaires de l'Allemagne, qui se réunira le 15 décembre, dans la limite des frontières de l'Empire, au lr août 4944 et sans préjudice des dispositions et des traités de paix.

L'Allemagne sera partagée en trente-huit circonscriptions électorales dans lesquelles la population élira de six à seize députés. Le Vorwxrts affirme que l'assemblée des délégués révolutionnaires ratifiera cette décision du Conseil.

La question de l'Assemblée nationale est donc résolue à la satisfaction des majoritaires et des partis bourgeois.

On note que l'ancien régime n'a pas perdu dans l'armée tous ses partisans et qu'un j mouvement contre-révolutionnaire y trouverait encore des appuis. La Gazette de Francfort dissuade les officiers fidèies à l'ancien régime de tenter un coup. « L'esprit révolutionnaire, dit-ellp, est partout. »

Mais Liebknecht s'est emparé de l'agitation réactionnaire et il a pris la parole pour :1a dénoncer devant une assemblée nombreuse composée de déserteurs et de permissionnaires.

Les minoritaires sont encore loin d'être abattus puisque le gouvernement allemand fait savoir que toutes les stations radiotélégraphiques sont entre les mains des socialistes indépendants affiliés au groupe Spartaeus ou sympathiques à ce groupe. Le gouvernement ajoute qu'il décline toutes responsabilités pour les. dépêches transmises par radiogrammes.

On a parlé ces jours-ci à Berlin de la constitution d'un ministère Haase-Liebknecht, mais l'armée obéirait-elle à un gouvernement ainsi constitué ? Déjà tous les fonctionnaires de l'Office des affaires étrangères se sont déclarés solidaires du docteur Soif et menacent de. se mettre en grève si ce ministre s'en. va.

Déclarations de Kurt Eisner

L'énigmatique président de la République ̃ bavaroise a fait des déclarations à son retour de Berlin. Il s'est montré fort sévère contre Ebert, Solf, Scheidemann, Erzberger qu'il qualifie indistinctement de « suppôts de l'ancien régime ». ,[ Il a ajouté Or,- j'ai décidé que le ministère des affaires étrangères bavarois romprait toutes relations avec le ministère des affaires de Berlin, cela aussi longtemps que Soif et les autres resteraient au pouvoir. Cela ne signifie pas des tendances séparatistes je désire simplement que Berlin ait un bon gouvernement socialiste révo'lutionnaire.

Je voudrais avoir pour la Bavière la paico le plus vite possible. La Bavière ne reculera pas devant l'éventualité de s'adresser directement à l'Entente au nom de l'Allemagne, sans toutefois traiter une paix séparée.

Aucun homme du gouvernement de Berlin n'est à la hauteur de la situation. Il n'y a pas de Clemenceau en Allemagne. On ne comprend pas cela à l'étranger le militarisme de l'ancien régime a tué toute individualité. Ebert et les autres n'ont aucun génie. Liebknecht est courã geux c'est un grand cœur, mais un petit politicien.

Je suis partisan d'une République fédérative et aussipartisan de l'idée de « la grande Allemagne a, l'Allemagne partagée en huit ou" dix* Républiques! et l'Autriche allemande faisant partie- de la fédération. Mais suppression de l'armée, même de la milice.

Ce programme est fort conservateur comme on peut le voir, et la suppression « de' l'armée et même de la milice semble n'être mentionnée que pour donner une allure révolutionnaire au gouvernement bavarois.

EN AUTRICHE ALLEMANDE

À l'occasion de la remise de ses lettres de créances par M. Hartmann, plénipotentiaire de-1'Aùtriche allemande à Berliu, M. Soif a déclaré que l'union désirée par l'Autriche répondait aux désirs anciens, bien qu'ils n'aient pas toujours été exprimés clairement, de l'Allemagne.

Il a ajouté

Nos frères autrichiens sont les bienvenus chez leurs frères allemands. L'office des affaires étrangères considère comme une de ses tâches principales d'amener la fusion et l'union des deux peuples. 11 interviendra aussi en faveur de l'Autriche au Congrès de la paix.

Amérique Latine

La politique internationale de l'Argentine et la démission de l'ambassadeur

Naon.

La légation d'Argentine nous communique le texte du décret pris par le Pouvoir exécutif de la République Argentine et par lequel celui-ci a accepté la démission du docteur Naon du poste d'ambassadeur à Washington. Ce décret est ainsi conçu

18 novembre 1918,

Vu la démission présentée par le docteur Romulo S. Naon du poste d'ambassadeur aux EtatsUnis d'Amérique, qui aurait pour cause son dissentiment avec le gouvernement de la Nation au sujet de la politique internationale, et considérant

Que cette politique a été dirigée, dès les premiers" moment», par des principes d'honneur qui régissent l'existence de la Nation en maintenant indemne son indépendance et sa souveraineté, dans toutes les circonstances où les événements de la grande tragédie mondiale amenèrent le gouvernement à prononcer des .jugements et à adopter la ligne de conduite tracée par les faits, en affrontant toutes les responsabilités qui nous poussèrent aux bords marnes de la guerre;

Que tel est le sentiment éminemment argentin de cette politique qu'il n'est pas possible de séparer la conception de notre dignité du fonctionnement de nos institutions et du développement de nos relations internationales Que Monsieur l'ambassadeur ne saurait alléguerson désaccord-au sujet de cette politique qu'il eut l'occasion de connaître et d'accepter et qu'il approuva lui-même dans les manifestations de caractère pnblic. Ainsi s'explique son retour aux Ktats-Ums d'Amérique, avec le titre de haut commissaire financier, désignation qu'il a lui-même suggérée comme pouvant donner plus d'efficacité à son action, puisque autrement la reprise de ses fonctions n aurait pu s'expliquer sans porter atteinte à sa personnalité Que cette môme politique avait, antérieurement, soulevé l'enthousiaste approbation de Monsieur l'ambassadeur, et, notamment, lorsque, se référant à la note argentine qui reconnaissait la justice de la cause des Etats-Unis d'Amérique déclarant la guerre à l'Allemagne, Monsieur l'ambassadeur envoyait à la chancellerie le télégramme puivant, en date du 12 avril « Monsieur le secrétaire d'Etat la qualifia de document remarquable et m'en exprima la satisfaction la plus vive. Partout où j'ai pu me faire une impression, il m'a été donné de constater la sympathie avec laquelle cette manifestation est accueillie et le plaisir qu'elle produira dans ce pays lorsqu'elle sera connue, ainsi que la reîonnaùssance (le la parfaite dignité observée par notre gouvernement dans tout le développement ie son action diplomatique. Pour ma part, je présente à Votre Excellence mes chaleureuses félicitations pour un succès qui récompense l'invariable fermeté de notre diplomatie, qui lui ajoute une pensée particulière du gouvernement et consacre définitivement la politique' argentine. »

Que Monsieur l'ambassadeur est mal fondé à

:ïimièMMimimù&£ :̃•

dire que cette politique pourrait rendre difficile le rapprochement avec les Etats-Unis d'Amérique puisque, ayant été chargé, conformément à ses propres suggestions, d'arrêter une formule de coopération économique, il annonce dans sa récente dépêche du 20 octobre « le bon résultat, en principe, de cette démarche » et déclare que « le département d'Etat reçoit avec plaisir cette proposition et que le gouvernement sera heureux de faciliter un semblable arrangement » Que, pendant son séjour en Argentine, monsieur l'ambassadeur ne proposa pas d:autre orientation de la politique internationale que celle qui devait aboutir à tirer parti des franchises et des bénéfices que la Nation accordait avai Alliés et à obtenir d'eux, en échange; des avantages matériels; pensée qui fut repoussée par le gouvernement, lequel estimait que ce serait dénaturer le véritable caractère de ces concessions, puisqu'elles s'inspiraient d'un esprit éminemment altruiste et de solidarité avec le peuple auquel elles étaient accordées

Que les autres initiatives auxquelles fait allusion la démission de Monsieur l'ambassadeur furent la proposition contenue dans sa dépêche du 8 février, dans laquelle l'ambassadeur suggérait que le gouvernement argentin proposât la réunion d'une conférence des Pays neutres à Madrid, afin d'exercer notre influence morale en vue d'éviter que la rupture des relations entre les Etats-Unis d'Amérique et d'Allemagne dégénérât en une ouverture d'hostilités. Cette initiative ne fut pas acceptée par le pouvoir exécutif, attendu que rien n'autorisait une pareille ingérence, laquelle eût été mal interprêtée parce qu'elle eût troublé les décisions d'un peuple qui, offensé dans sa souveraineté, prenait une attitude conforme à sa dignité. La seconde proposition à laquelle l'ambassadèur fait allnsion et dont le rejet a motivé les plaintes contenues dans sa dépêche du 21 du mois dernier, tondait à ce que le gouvernement argentin « invitât les gouvernements du Chili et de la Colombie à conseiller, conjointement, au gouvernement allemand l'acceptation de la paix, afin que notre pays s'acquît ainsi un prestige qui lui donnât place aux conférences qui devaient se réunir ». Cette suggestion fut rejetée en ces termes par la dépêche suivante, du 28 octobre 1918

« Le gouvernement n'a pas cru opportun de prendre en considération la suggestion contenue dans votre télégramme, parce qu'une telle intervention, se produisant sans la moindre invitation des pays belligérants, risquerait de n'être pas bien accueillie et compromettrait en même temps des pays amis qui s associeraient à nous dans cette démarche. On ne connaît même pas l'opinion des autres nations associées, -dans cette guerre, aux Etats-Unis, et nous ignorons, enconséquence, quel sort serait réservé à notreinitiative. Nous nous exposerions à un refus, soit des Empires centraux, soit des pays alliés eux-mêmes.

n D'autre part, la politique internationale de notre pays a été si hautement caractérisée par le gouvernement qu'il n'a pas à chercher dans des circonstances accidentelles un prestige qui. sera la conséquence logique de la conduite qu'il observe. Cette divergence de vue du gouvernement qui a à sa charge la direction et qui assume la responsabilité de l'action internation ale ne diminue en rien le prestige de l'opinion si autorisée de Votre Excellence, ni l'utilité de la coopération qui doit exister entre le représentant et l'autorité supérieure. Votre Excellence remplit son devoir de fonctionnaire et de citoyen en suggérant une mesure quelconque qu'elle estime convenable; le gouvernement, à son tour, remplit le sien en l'acceptant ou en la rejetant»;

Qu'aucun autre acte du gouvernement n'a modifié en quoi que ce soit cette orientation, ni imposé à la gestion de monsieur l'ambassadeur .une restriction pouvant justifier les motifs qu'il allègue pour abandonner son poste, à moins que ces motifs ne découlent des nécessités insolites d'une politique intérieure où monsieur l'ambassadeur se trouverait engagé par ses agissements passés.

Par ces motifs, le Pouvoir Exécutif de la Nation décrète

•" Article Ier La démission présentée par M. le docteur Romulo S. Naon est acceptée, etc. Signé Hippolyte IRIGOYBN

PUEYRREDON.

Au Chili

Bn l'honneur de la Belgique

Santiago-du-Chili, 2$ novembre.

Une grande manifestation a eu lieu au théâtre principal pour célébrer l'entrée du roi Albert à Bruxelles. Trois mille assistants, parmi lesquels les membres principaux du gouvernement, ont longuement acclamé la Belgique et son Roi.

Un banquet, comprenant une centaine de couverts, a réuni les personnalités les plus en vue de la société, le ministre des affaires' étrangères et tous les ministres alliés. Dans leurs toasts, les orateurs ont exalté l'héroïsme du Roi, qu'ils ont représenté comme le martyr du droit, le défenseur héroïque de la liberté du monde.

Le ministre de Belgique, dont l'urbanité est si appréciée au Chili, a recueilli pour son pays et son Roi les acclamations les plus chaleureuses.

Fêtes religieuses. Un Te Deum a été chanté à la Grotte de Lourdes pour la victoire des Alliés.

On remarquait, dans l'assistance les ministres des Alliés et des milliers de personnes qui ont fait une ovation à M. Gilbert, «ministre de France, à son arrivée. Une autre cérémonie similaire a eu lieu chez les Pères Assomptionnistes.

Une musique militaire a joué la Marseillaise et les hymnes dus Alliés.

Le ministre de France, là aussi, a été Ion.guement acclama au cri répété de « Vive la France «

Le Séparatisme eatalan Madrid, 29 novembre.

Les délégués catalans, comprenant des sénateurs et des députés de tous los partis et constituant le Conseil permanent des provinces de Barcelone, Gorone, Lerida et Tarragone, ont remis au président du Conseil, à Madrid; un projet concernant l'autonomie de la Catalogne. Ce projet reconnaît à la Catalogne la pleine souveraineté dans les affaires intérieures et attribue au pouvoir central les relations internationales, la représentation diplomatique et consulaire, les douanes et la législation sociale.

Le chef du gouvernement s'est borné à accuser réception de ce document, prébenté par les représentants de la Catalogne, qui ont voulu saisir officiellement les autorités de Madrid de leurs revendications.

LE MONDE RELIGIEUX Un ordre du jour. Le Synode de l'église évangélique luthérienne de Paris, sous la présidence du professeur Ehrhardt, professeur à la Faculté de théologie protestante de Paris, et la vice-prôsideuce de M. Reboul de la Juillère, a voté l'ordre du jour suivant

Le Synode, organe d'une Egliseque sonpassé et sa composition unissent intimement à l'Alsace, salue avec une joie patriotique l'entréa de Farinée française dans Strasbourg et le re tour de l'Alsace a la France, envoie son salut de bienvenue aux vaillantes populations des départements retrouvés et ses voeux à l'Eglise luthérienne de l'Alsace avec l'espérance de se voir bientôt renouer avec elle les liens que la néfaste guerre de 1870 avait brisés;

Adresse l'hommage de son admiration et de sa gratitude au grand patriote Georges Clemenceau dont l'indomptable énergie a préparé le triomphe de nos armes, au maréchal Joffre qui a arrêté l'envahisseur sur la Marne, au maréchal Foch qui a libéré le territoire de la Patrie et nous a donné la victoire définitive, au gouvernement de la République, au Parlement et à ses vaillantes armées de terre et de mer.

Unit dans un même élan de reconnaissance, les gouvernements et les armées des nations alliées qui, avec la France, ont lutté et triomphé.

Et s'incline avec émotion et respect devant ceux qui, glorieusement, sont morts pour la France;

Et par delà les hommes, glorifie Dieu, à qui nous sommes redevables de cette merveilleuse délivrance.

A L'INSTITUT

La1rcS3ance du mapachal Joffre à l'Acadamia française

Le maréchal Joffre siégera pour la première fois à l'Académie française jeudi prochain 5 décembre. Ce jour-là, en etfet, il sera attendu à deux heures par les membres de la commission de lecture qui, selon le règlement de la Compagnie, doit entendre le discours du récipiendaire avant la réception sous la. Coupole.. Cette commission est -composée de MM. Jean Richepin, directeur; Emile Boutroux, chancelier Denys Cochin, ancien chancelier; Etienne Lamy, secrétaire perpétuel, ainsi que,MM. Gabriel Hanotaux, Frédéric Masson, de Pr.'ycinet et René Bazin, désignés par voie de tirage au sort.

Après le discours du maréchal, elle entendra la réponse de M. Jean Richepin.

Le maréchal Joffre sera ensuite invité par ses confrères aux honneurs de la séance ordinaire de l'Académie. C'est le 19 décembre que le maréchal sera reçu sous la Coupole. La solennité avait été d'abord fixée au 12 décembre, mais elle a été remise au 19, l'illustre récipiendaire devant se rendre la semaine prochaine à la rencontre du président Wilson.

Congrès académique interallié La conférence interalliée des académies scientifiques a tenu à Paris, du 26 au 29 novembre sa seconde session. Elle a d'abord décidé de remplir provisoirement le rôle de conseil international de recherches, dont la création avait été votée à la réunion de Londres. Puis elle a institue immédiatement un comité exécutif de cinq membres, chargé d'étudier dans leurs détails les questions soulevées à la conférence,. avec le concours des organismes et des personnes les mieux qualifiés.

Ce comité exécutif se compose de MM. Emile Picard, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, président; Schuster, secrétaire de la Royal Society de Londres, secrétaire Hale, membre de l'Académie nationale des sciences de Washington; Lecointe, membre de l'Académie royale des sciences de Bruxelles, et Vito Volterra, membre de l'Académie royale des Lincei de Rome.

Les associations internationales, rattachées au conseil international de recherches, sont fondées par les pays en guerre avec l'Allemagne, et on a fixé les conditions sous lesquelles les neutres pourront être admis dans ces associations une fois constituées.

Les admissions se feront par scrutin et au minimum des trois quarts des suffrages exprimés.

La conférence s'est ensuite occupée particulièrement des associations fermées, ayant pour objet la réalisation d'œuvres nécessitant une coopération. Telles sont, par exemple, l'Union astronomique, s'occupant de toutes les questions relatives à l'astronomie, et l'Association géophysique, qui embrassera la géodésie, la sismologie, et la météorologie avec le magnétisme terrestre et la vulcanologie.

De nombreuses propositions ont été prises en considération, et renvoyées, pour une étude plus approfondie, au comité exécutif. Elles concernent la bibliographie, la création d'attaché^ techniques, les laboratoires internationaux, les questions de brevets, les échanges internationaux, etc.

L'intellectuelle Société

des nations amies

Continuant les projets d'expansion française à l'étranger, l'Académie des beaux-arts a décida hier la création à Londres d'une maison où pourront séjourner les artistes désireux de connaître les musées et collections particulières si nombreuses, si riches de nos voisins d'Angleterre.

Le projet qui, dès aujourd'hui, est mis à l'étude ne sera point limité au seul bénéfice des artistes; l'intention de l'Académie est, une fois l'oeuvre créée, de l'élargir considérablement en invitant les autres académies à s'y associer. Non moins que les arts, les sciences et les lettres ont intérêt à ces rapprochements internationaux pour constituer « l'intellectuelle Société des nations amies ».

A la suite de la discussion et en fin de séance, le baron Edmond de Rothschild, membre de la Compagnie, a généreusement mis àladisposition dç ses confrères une somme de300,000francs. C'est la première pierre d'un bel édifice que d'autres libéralités achèveront de construire. Académie des sciences morales Scrutin pour l'élection d'un membre de la section de philosophie, en remplacement de M. Théodule Ribot, décédé.

Au premier tour, M. l'abbé Sertillanges obtient 14 voix contre 7 à M. Picavet, 4 à M. Leroy, 2 à M. Lalande et 2 à M. Brunschwig.

Au second tour, M. l'abbé Sertillanges est élu par 15 voix contre 7 à M. Picavet et 6 à M. Leroy.

Thomiste éminent, orateur d'une éloquence entraînante, directeur de la Re^vue des Jeunes, administrateur de la Revue thomiste, l'abbé Sertillanges a écrit un grand nombre d'ouvrages philosophiques universellement estimés. Il est professeur de morale à l'Institut catholique. On connaît ses notes critiques ac\compagnant l'Introduction à l'étude de la médecine expérimentale, de Claude Bernard, et ses œuvres si remarquables: le Patriotisme et la Vie sociale, Socialisme et Christianisme, l'Action catholique, Art et apologétique, Féminisme et Christianisme, etc.

M. Henri Bergson a proposé pour le concours Blaise des Vosges, le sujet suivant Etudier l'objet et l'avenir des comités mixtes de patrons et ouvriers, en vue de prévenir ou de dissiper les conflits industriels et de contribuer à la paix sociale.

M. Flach a fait une lecture sur la campagne du dauphin Louis et la revendication de l'Alsace.

M. Welschinger, président, après avoir prononcé l'éloge du regretté M. Combes de Lestrade, correspondant, a levé la séance.

Ch. DauzatSt

DERNIÈRE HEURE

SUR MER

Les exploits de la marins britannique

Il'

Londres, 30 novembre.

La Westminster Gazette dit que les exploits de la flotte dans la guerre sous-mari ie dépassent tout ce qui à été révélés dans les communi mes.

La flotte a signalé officiellement 150 sousmarins comme détruits, alors qu'on sait maintenant avec certitude que 200 sous-marins l'ont été. Ce résultat signifie que les mesures destructives étaient pratiquement aussi efficaces que la capacité des Allemands à construire des sous-marins.

Si la guerre avait duré quelques mois de plus, la construction des sous-marins eût été inférieure à la destruction, car les méthodes de destruction étaient plus certaines et efficaces à la fin qu'au début.

ESCADRE ALLIÉE A SEBASTOPOL Londres, 30 novembre.

Officiel. L'escadre alliée de la mer Noire a jeté l'ancre au large de Sébastopol le 26 novembre.

Les bâtiments russes qui étaient entre les mains des Allemands ont été remis aux représentants navals alliés, ainsi que quelques sous-marins allemands.

ESCADRE ANGLAISE A COPENHAGUE Copenhague, 20 novembre.

Pour la première fois depuis bien des années, la rade de Copenhague a reçu la visite de l'escadre anglaise, et son arrivee a été saluée avec joie comme étant le signe de l'inauguration d'une nouvelle ère.

L'escadre était composée d'une trentaine de bâtiments, dont six croiseurs et neuf contre-torpilleurs. La durée de la visite n'est pas connue, non plus que le terme définitif du voyage.

<̃' "(|N FORMIDABLE TRUST ` Londres, 30 novembre. On annonce aujourd'hui la fusion de vingtneuf compagnies de fabrication d'explosifs qui représentent presque toute l'industrie des explosifs en Grande-Bretagne.

Le nouveau syndicat aura un capital de 430 millions de francs. Cette fusion a reçu la sanction du gouvernement.

-a~p.

Les Ardennes délivrées A l'occasion de la réinstallation à Mézières des services de la préfecture, M. Maurice Gervais, préfet des Ardennes, vient d'adresser à la population une patriotique proclamation où il l'exhorte à réparer par le travail les crimes de l'envahisseur.

M. M. Gervais salue en terminant « la ville martyre sur l'ennemi abhorré laquelle semble avoir voulu jeter hier son dernier venin avant d'expirer misérablement ».

lie J^pn^e £ îa Wfe

DANS LES AMBASSADES

Au nombre des personnalités mondaines invitées avant, hier à l'honneur de rencontrer S. M. le roi d'Angleterre et LL. AA. RR. le prince de Galles et le prince Albert à la réception qui a suivi le diner de l'ambassade d'Angleterre, notons encore la duchesse de Sutherland, la duchesse deClermont-Tonnerre, la vicomtesse de Janzé. Mme Hermann Harjes, M. A. du Bos et Mlle du Bos, marquise de Castéja, capitaine et comtesse de Castéja, capitaine et comtesse de La-Tour-du-Pin, major Bate, A. R. C. et Mme Bate, petite-fille de S. A. R. le duc de Cambridge; commandant marquis de Beauvuir, M. Hennessy, député; colonel comte de Laborde, capitaine et comtesse Henri de Mun, M. de Gheest, comte Zamoyski, etc.

L'ambassade d'Angleterre communique le texte des paroles prononcées par le Roi, en conférant l'ordre du Mérite au maréchal Foch, et que nous avons résumées Maréchal,

Je suis heureux de profiter de cette occasion pour vous remettre personnellement les insignes de la plus haute distinction militaire que nous possédions.

Cutte décoration sera pour vous un témoignage de la vive admiration et de la haute estime que mon peupla ressent pour le grand chef militaire qui a conduit les armées anglaises à la victoire.

On télégraphie de Buenos- Air es que M. Tomas Lebreton, député, a été nommé ambassadeur de la République Argentine à Washington.

On télégraphie de Copenhague que LL. MM. le roi et la reine de Danemark ont reçu hier, en audience solennelle, le nouveau ministre de Serbie, M. Milan Rakitch, qui a présenté ses lettres de créance.

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

S. A. I. le prince Bonaparte a donné, hier, un déjeuner en l'honneur de quelquesuns de ses amis de Roumanie, auquel assistaient plusieurs de ses confrères de l'Institut. L'Angleterre célèbre aujourd'hui l'anniversaire de la naissance de S. M. la reme Alexandra, veuve de S. M. le roi Edouard VII. Au lendemain de la visite à Paris de S. M. le roi George V, et à la date de celle que font aujourd'hui, à Londres, le président du Conseil et le maréchal Foch, la France s'associera largement aux vœux que l'Angleterre fera en ce jour pour l'auguste mère de son souverain.

Un déjeuner intime a été offert hier par ses amis à M. Jean B. Lopes, consul général du Brésil à Genève qui rejoint aujourd'hui son poste. Y assistaient Mme et Mlle Lopes, le consul général du Brésil et Mme de Souza Dantas, docteur et Mme Fabio Sodré, M. et Mme Octavio de Souza Dantas, M. P. Léon Villoso, premier secrétaire de la légation du Brésil et M. F. Guimaraes, attaché commercial.

M. 0. de Magalhaès, ministre du Brésil, a également offert, il y a quelques jours, un diner d'adieu à M. J. B. Lopes.

Les belles citations

L'aspirant Jacques de La Rochefoucauld, du 21° bataillon de chasseurs à pied, à été cité à l'ordre du corps d'armée en ces termes Aux combats des 1er et 2 octobre 1918, a assuré la liaison avec un corps voisin avec activité et décision. Chargé d'établir une liaison par coureurs, s'est porté résolument à travers un tir de barrage d'obus de gros calibre, donnant à tous l'exemple du plus complet mépris du danger. Jeune aspirant plein d'allant et,de courage. Ajoutons que le 21e bataillon de çhasseurs à pied a la fourragère aux couleurs de la médaille militaire.

L'aspirant de La Rochefoucauld est le fils du duc et de la duchesse de La Rochefoucauld et le petit-fils de la marquise de VersainvilleOdoard.

,*i Le comte Eutrope de Brémond d'Ars, lieutenant au 7° dragons, a été cité à l'ordre du jour de la division en ces termes Le 14 octobre 1918, a remarquablement commandé un peloton d'avant-garile, permettant

Bisr a.IjTjEma.gi-n"e

L'Empire a ses partisans

Berne, 30 novembre.

Au cours de la séance tenue le 28 novembre par les conseils de soldats ber.inois, le président Molkenburg a révélé l'incident suivant

Cet après-midi, a dit Molkenburg, un escadron de dragons est rentré à la caserne de la rue de la 13e.lle-AHiance. Le commandant, le lieutenant vonHoye, a ordonné un triple hourra en l'honneur de 1'empefeur l'escadron a obéi. Il appartient au comite exécutif de combattre la réaction qui relève la tête avec impudence. Non loin de Berlin, certains conseils de soldats travaillent dans un esprit réactionnaire. Dans les bureaux berlinois, on a brûlé, dès le 7 novembre, des dossiers politiques afin de faire disparaitre des documents qui auraient constitué un acte d'accusation contre l'ancien régime. Rapprochés des incidents que l'on signale dans plusieurs villes de province rhénane, ces faits prennent une signification qu'on ne saurait méconnaître.

TENTATIVE CONTrISlUTIONNAIRE A COLOGNE

•«*

On mande de Copenhague aux journaux qu'un mouvement contre-révolutionnaire important s'est manifesté à Cologne, lu 29 novembre.

On avait appris que des officiers avaient priparé une contre-révolution les ouvriers b'emparèrent de toutes les automobiles et se préparèrent à une résistance acharnée. Au dernier moment, l'intervention du gouvernement parvint à rétablir l'ordre.

~oc:=-o.-

Comité d'outillage agricole

Le Journal officiel publie un décret aux termes duquel il est institué au ministère de l'agriculture, sous la présidence du ministre, un comité supérieur de l'outillage agricole, chargé d'étudier et de proposer toutes mesures propres à assurer le développement de la construction en série des machines et instruments agricoles les mieux adaptés aux besoins de chaque région.

Le comité est ainsi composé Le ministre de l'agriculture, président M. Mélïne, ancien ministre de l'agriculture, viceprésident MM. Gomot, Devefle, Viger, Jean Dupuy, Léon Mougeot, Raynaud, Pains, Fernand David, Clémentel, Dariac, anciens ministres de l'agriculture deux sénateurs, quatre députés Deux représentants des Sociétés d'agriculture, un représentant de la Chambre syndicale des machines agricoles, un représentant de la Chambre syndicale de la motoculture, un représen.tant de la Chambre syndicale dos Sociétés de vente des machines agricoles, un représentant de la Société du la main-d'œuvre agricole, cinq agriculteurs notables, deux constructeurs de machines agricoles;

Un professeur de l'Ecole centrale des arts e t manufactures (construction et exploitation de machines), deux représentants du ministre de l'agriculture, deux représentants,du ministre de la reconstitution industrielle, un représentant du ministre du commerce et de l'industrie, le directeur de la station d'essais de machines agricoles, secrétaire.

ainsi.de déterminer d'une façon précise la a ligne de défense occupée par l'ennemi.

Promu chevalier de la Légion d'honneur, le 9 novembre 1918, on ces termes Officier d'une magnifique audace et d'un mordant sans égal. A la tête de trois pelotons et d'une section de mitrailleuses, a éclairé, les 5 et 6 novembre 1918, la poursuite de la D. I., de la Souche à l'Aube, s'accrochant étroitement à l'ennemi, qu'il n'a cessé de bousculer, manœuvrant hardiment les fusils de mitrailleurs, capturant vingt prisonniers, une pièce de 77 et dfx mitrailleuses.

Ce jeune brave, décoré de la croix de guerre française avec deux palmes et trois étoiles, est le fils du comte et de la comtesse Pierre de Brémond d'Ars.

Bien que tout danger ne soit pas encore complètement conjuré, une légère amélioration s'est manifestée dans la santé de M. Edmond Rostand, dont la nuit a été meilleure.

–M<

BIENFAISANCE

La vente annuelle de charité, au profit de l'Association des anciennes élèves des Maisons d'éducation de la Légion d'honneur, aura lieu au Palais de la Légion d'honneur, 64, rue de Lille, les 11 et 12 décembre prochains, de 2 à 6 heures, sous la présidence de Mme la générale Dubail.

MARIAGES

Le capitaine Etienne de Lassus SaintGeniès, décoré de la croix de guerre, fils de Mme Henri de Lassus Saint-Geniès, née Boissonnet, est fiancé à Mlle Madeleine Margot, fille de M. Maurice Margot, directeur de l'exploitation des chemins de fer P.-L.-M,, petite-fille de M. Noblemaire, directeur général de la Compagnie du P.-L.-M., et de Mme Noblemaire.

Nous apprenons les fiançailles de Mlle Dagmar Schlumberger, fille de M. Emmanuel Schlumberger, ministre plénipotentiaire, décédé, et de Mme Emmanuel Schlumberger, née Monnier, avec M.. Emile Silhol, adjudant à l'A. S. 377, fils du général Silhol et de Mme Silhol, née Verdet.

Dans la plus stricte intimité a été célébré, à Paris, le mariage de M. Paul Imbert, chef du cabinet du président de la Chambre des députés, avec Mme Jeanne Albertine Roche. Les témoins étaient M» Paul Deschanel, le général Maurin, le docteur Thiercelin et M. L.-N. Baragnon.

Prochainement sera célébré, à l'église Saint Augustin, à Paris, le mariage de Mlle HélèneTupinier, fille du colonel, commandeur de la Légion d'honneur, et de la baronne Tupinier, née Baduel d Oustrac, avec le lieutenant d'artillerie Balfourier, fils du lieutenantcolonel et de madame née Danloux du Mesnil. On annonce de New-York, les fiançailles de miss Margaret Carnegie, fille unique de M. Andrew Carnegie, le milliardaire américain, avec M. Rosweld Miller, attaché à une section de sous-marins.

DEUIL

Les obsèques de M. Charles Lalou, ancien député du Nord, ancien directeur du journal la France, ont été célébrées, à midi, hier, en l'Eglise Saint-Augustin.

La Ievée-du corps a été faite et l'absoute donnée par premier vicaire de la paroisse, l'abbé Gouyon.

Le deuil était conduit par MM. Henri Lalou, avocat à la Cour d'appel, professeur à là Faculté libre de droit de Paris, attaché à l'intendance militaire, et René Lalou, codirecteur général de la Société Dubonnet, abjoint à l'intendance militaire, fils du défunt.

L'inhumation a eu lieu au Père-Lachaise. Nous apprenons lamort de notre confrère ded 'Agence Havas, Lucien Bourceret, qui vient de succomber dans un hôpital du front, aux suites d'une maladie contractée aux armées. Il avait été blessé' au début des hostilités, et était titulaire de la croix de guerre. On annonce le décès, à l'âge de vingt ans, du deuxième canonnier au 2120 régiment d'artillerie de campagne Pierre Hesbert, mort pour la France le'24 novembre 1918, moins de quarante-huit heures après son évacuation des armées sur l'hôpital militaire de Beauvais. Ce deuil frappe douloureusement les fa-

milles Hesbert, L'Herminier, Gossart, déjà cruellement éprouvées par la guerre.

Il était le neveu du médecin principal de deuxième classe L'Herminier, attaché à létat- major particulier des troupes coloniale v et du lieutenant-colonel de cavalerie Georges Gossart.

Nous apprenons la mort de M. Adrien Havard, gendre de M. Paillard..

Les obsèques auront lieu demain lundi, 2 décembre, a midi, à l'église Saint-Jacques du Haut-Pas.

On nous prie d'annoncer la mort de M. Max de Werbrouck. Ses obsèques auront lieu demain lundi, 3 décembre, à huit heures et demie, en l'église Saint-Ëonoré d'Eylau. Le •- présent avis tient lieu d'invitation.

On annonce la mort de Mgr Hector Léveillé, prélat de S. S., directeur de ï'œ'ivre dominicale du Mans et de l'Académie inter^. nationale de botanique, collaborateur du' scientifique Cosmos.

M. François Enault, artiste peintre, ré-'dacteur en chef de la France illustrée, vient de succomber à cinquante ans.

M. Raffaele de Cesare est décédé à Rome à l'âge de soixante-treize ans. Sénateur, journaliste et écrivain réputé, le défunt était l'auteur de plusieurs ouvrages, parmi lesquels on peut citer la Fin d'un règne, Rome et l'Etat papal, le Conclave de Léon XTTF qui le firent particulièrement connaître en Italie et à l'étranger. On nous annonce de Riedisheim'(HautRhin) la mort de M. Charles Reymann, ancien combattant de 1870, fondé de pouvoirs, depuis de longues années, de la Société anonyme d'industrie cotonnière à Mulhouse. Mme Pierre deVarennes de Saint-Victor; née de Partz de Pressy, est décédée à Lyon. Serigay.

Nouvelles Diverses

Assassinat d'un garçon de recettes Garçon de recettes dans une Société anglaise de recouvrements, M. Barbier, cinquaute-deux ans, demeurant 58, rue Bonaparte, était, vendredi-soir, prié par téléphone de venir encaisser le lendemain entre onze heures et midi, 79, boulevard Saint-Michel, une somme importante. Il se rendait, hier matin, à cette adresse et, sur les indications données, sonnait au troisième étage. Mais à peine avait-il pénétré dans l'antichambre qu'il était assailli à coups de marteau et terrassé il se rejeta en arrière et roula dans l'escalier pour tomber inanimé au deuxième étage, sur le palier. i le

Son agresseur, qui le suivait, enjambait aussitôt son corps, continuait de descendre et prenait la fuite.

On accourut aux appels du garçon de recettes qui fut transporté à l'hôpital Cochin où il succomba peu après. Il avait été dépouillé de sa sacoche contenant une somme de 6 à 7.000 francs.

La concierge de l'immeuble, interrogée, a reconnu dans l'assassin un visiteur qui s'était quelques jours avant enquis d'un appartement et avait dû surprendre alors le nom d'un locataire. Cet individu, de mise élégante, s'était affublé d'une fausse barbe pour pénétrer ce matin dans l'immeuble. Sachant que l'appartement du troisième étage était inoccupé, il s'y était introduit à l'aide d'une fausse clef et y avait attendu sa victime. M. Morand, juge d'instruction, a ouvert une information.

A l'instruction

Commerce avec l'ennemi. Le lieutenant Georges Claretie, rapporteur près le Conseil do guerre, a continué son enquête sur l'affaire de commerce avec l'ennemi, intéressant la vente des plumes d'autruche et des stupéfiants. Six commissaires de police ont co.itinué à perquisitionner à Paris et dans la banlieue.

On ne connaîtra le résultat de ces opérations que lorsque les papiers saisis auront été examinés.

Une plainte contre Guillaums

Me Georges Lhermitte, avocat, a déposé, entro les mains du garde des sceaux, une plainte émanant de Mme Prieur, veuve de M. Louis-Léon Prieur, fabricant de jouets, 19. rue Michel-le-Comte, à Paris, et mère de quatre enfants, contre « Guillaume de Hohenzollern, en résidence comme touriste au château d'Amerongen (Holande) et tous autres dont l'existence sera révélée ». La plaignante motive longuement les faits qui peuvent se résumer ainsi elle rappelle que son mari fut victime du torpillage du Sussex, le 24 mars 1916

Aucune discussion n'est possible sur la matérialité des faits.

Au même titre, aucune, contestation ne peut être soulevée sur la question de savoir quels sont les auteurs ou coautdui's de ce crime. Les fragments de la torpille qui provoqua l'explosion ont été retrouvés dans les flancs du navire torpillé. C'était une torpille allemande.

Chef de bande, chef de pirates, Guillaume de Hohenzollarn porte donc personnellement la. responsabilité des crimes qui ont été commis en son nom, sur ses ordres, pour lui plaire, sans nécessité militaire, contre le droit de la guerre, et en récompense desquels il décernait à, ses complices et coauteurs des croix et des honneurs qu'il accompagnait de félicitations personnelles.

A vous, Monsieur le Garde des Sceaux, le chef suprême de la justice française, tant en mon nom personnel qu'en celui de mes quatre enfants, dont un fait son devoir au front, je réclame contre ce misérable le châtiment réservé aux assassins.

Signé Veuve PRIEUR.

Et voilà une partie civile au procès Hohenzollern. La question est maintenant d'engager l'affaire au plus tôt.

'11

Un écho de l'ajfaire Suzy Depsy M. Pillet et les actionnaires des Grands Magasins de France, rue de Turenne, assignent en référé le procureur de la République, afin d'obtenir la mainlevée du séquestre qui a été posé sur leur entreprise.

Les empoisonnements

du Pré-Saint-Gervais

En 1917; les enfants d'une école maternelle du Pré-Saint-Gervais étaient victimes d'empoisonnements provenant de la cuisine-cantine. Une vache estampillée par le vétéri-, naire Martel avait été débitée. M. Leroy, juge d'instruction, vient de rendre une ordonnance de non-lieu, le rapport du profosseur Valet, de l'Ecole d'Alfort, ayant mis hors de cause le boucher Gallais. Celui-ci est mort de chagrin.

Un misérable

Le capitaine Grébault a entendu plusieurs soldats, retour de captivité, qui lui ont confirmé que le nommé Georges-Gaston, Quien, dit Luc, arrêté pour espionnage, avait bien dénoncé, à Bruxelles, des Belges qui avaient donné asile à des évadés. Coups de revolver

A la suite d'une discussion, un militaire qui se trouvait dans un café de la place d'Italie menaçait; de son revolver le débitant. Celui-ci fit appel à deux agents qui accouru- rent.

A leur vue, le soldat s'enfuit dans la rue. Poursuivi, il fit feu sur les agents, et l'un d'eux, le gardien Gendraux, fut atteint à la joue gauche. Ce que voyant, l'autre gardien,

Roy, riposta par un coup de revolver qui

Roy, riposta par un coup de rel'olver qui

blessa le soldat à la mâchoire.

Le gardien Gendraux a été transporté à la Pitié. Le militaire, qui a dit se nommer Lucien Bounault et appartenir au 5° d'artillerie, a été conduit au Val-de-Grâce.

T8*


« L'AUTRE DANGER »

Français, gardons-nous.

Trente mois sont passés depuis que je vous montrais, ici même (1), 1 éternel ennemi « organisant déjà rapres-guerr3j préparant, sur le terrain économique, son olfensif retour n. Je vous faisais apercevoir « les ombres louches se profilant sur de complaisants territoires » afin de reprendre la sournoise besogne dont l'achèvement leur eût livré ce que leur mauvais coup manqué leur a définitivement refusé. 11

Eh bien l'heure est venue de vous remémorer des paroles qu'un imminent avenir justifiera. Souffrez-quej'y insiste. Patiemment, sans trêve, achetant tout ce qui s'achète, hélas 1 pour vendre tout ce qui se vend, ils entendent renouer les liens commerciaux que le glaive, puis le mépris, tranchèrent. Ils tablent sur d'hypothétiques défaillances, sur l'intérêt le plus vil, ou le plus sot, quand il revêt le masque de « l'humanitairerie » chère à quelques cœurs lâches ou égarés.

Bref, à peine éteintes nos clameurs d'allégresse couvrant ses cris de rage, l'Allemand épie le moment favorable. Dans ses officines de publicité, de perfides gaz sous pression vont prendre leur vol; la kamelote est prête; ses mercenaires aussi. Ah 1 ne justifions plus la pauvre réputation qu'ils nous ont prêtée et vous, que nous commettons au soin de maintenir.la plénitude de nos avantages si chèrement payés, veillez 1

•••

Mais c'est surtout à nous-mêmes, mes amis, qu'il appartient de monter la bonne garde c'est par-dessus tout sur notre fermeté que je compte; c'est notre volonté clairvoyante qui éloignera de Inùus contacts impurs et calices amers. Mais il'n'y a plus une minute à perdre Se méfier," chercher, réfléchir tout est là. Car le Boche ne reparaîtra pas en )Boche, dans son affreuse nudité, si j'ose dire, devant nous. Les faux-nez, les s fallacieuses étiquettes ne constituent pas l'exclusif privilège de MM. de Bade et Cie, non nous en verrons défiler une riche collection, vernie au pinceau des plus effarantes naturalisations provisoires. Etres et objets seront également truqués, cependant que les procédés nous procureront de joyeuses surprises. Onmeparlaithier de joujoux vengeurs Sam terrassant Michel si bien camouflés (et baptisés ailleurs) qu'on ne voit plus la trace des pattes sanglantes. On me décrit, d'autre part, une « sève de beauté » (sic) via Berne, Madrid ou Amsterdam? sur le flacon de laquelle resplendit une guerrière bonne H Ile ressemblant comme une sœur à notre Marianne. Et voici qu'en petit nègre, son prospectus assure « Tr^s favorable (sérieusement ?.)"Ri valise avec la Crème Nationale française, universellement la première (sic). » Comment trouvez-vous cela ? Très simple, très boche, absurde I Voilà pourtant ce que répéteront, mesdames, les marauds qui tendront vers votre grâce cette grossièreté allemande. N'ont-ils pas la folie du mensonge? n'excellent-ils pas dans l'art des rapprochements qui jurent?

•*•

Permettez-moi d'insister sur cet exemple tout à fait caractéristique. Je précise, dût-il en résulter une réclame pour un de nos meilleurs produits. L'insidieux Teuton vise notre excellente et classique Crème Simon; oh! il voit grand; mais son habileté est cousue de fil blanc. Car, je vous le demande, qui donc s'y laisserait prendre? Quelle femme risquerait d'abîmerson visage en préférant le louche inconnu à la parfaite préparation dont l'innocuité proverbiae charme nos fi.les après avoir ravi leurs mères? Donc, l'habileté du plagiaire ennemi n'est qu'apparente, puisqu'il exagère.

Voyez-vous une élégante négliger, pour une mixture sans état civil probant, rassurant (retenez bien qu'un titre sans adresse notoire ne signifie rien), ce que toutes considèrent comme le palladium souverain, l'élément si simple et cependant suprême, parce que idéalement pur, perpétuant sur les dermes rajeunis l'éclat velouté des fleurs vivantes? Ce n'est pas un lourdaud boche qui rivalisera avec un produit qui ne fut jamais égalé, n>éme chez nous 1

Voilà la manœuvre -et voilà sa réfutation. Elargissez à l'infini un exemple merveilleusement adapté à cette évidence ne seront trompés que ceux qui le voudront bien.

Gaston Fleury.

VIENT DE PARAITRE

Au moment où l'Alsace 'et la Lorraine nous reviennent, tout le monde voudra lire le beau roman de René Bazin les Oberlé. (Calmann-Lévy, éditeurs.)

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des MARDIS à tous nos rayons Primea âana la Matinée (1) Figaro avril-juin 1916.

A L'HOTELJDE VILLE POUR LA PROCHAINE.

La discussion sur l'approvisionnement de Paris, poursuivie hier, et à laquelle ont pris part MM. Fiancette, Ambroise Rendu, Emile Desvaux, Rollin et Robaglia, est terminée par le vote de la proposition déposée par M. Robaglia, amendée par M. Emile Desvaux, et compiétée par M, Rollin, dont les principes essentiels sont les suivants

On établira comme base nécessaire de tout projet de ravitaillement un bilan des besoins annuels et mensuels de l'agglomération parisienne en denrées de première nécessité, telles que viandes frigorifiées, bétail sur pied, poisson congelé, œufs, beurre, pommes de terre, légumes secs, pâtes alimentaires, sucre, etc. On établira ensuite, d'accord avec l'Etat et pour le compte de la Ville de Paris, un programme d'achats directs aux pays de production, (colonies et pays alliés ou neutres) des denrées cidessus spécifiées, puis on acquerra, on louera le matériel naval et fluvial nécessaire au transport des dites denrées, des pays de production jusqu'à Rouen et Paris. C'est la première opération. La seconde consistera à répartir dans les boucheries municipales les denrées achetées directement ou fournies par le ministère du ravitaillement, les quantités disponibles après cette répartition devant être distri-. buées dans des épiceries sous certaines conditions de désignation et de contrôle.

On espère être prêt pour l'autre guerre. EN L'HONNEUR DU PRÉSIDENT WILSON Le Conseil municipal a adopté un vœu de M. Grangier proposant de déclarer jour de fête nationale le jour de l'arrivée à Paris du préside. it Wilson, et un projet de résolution décidant que le Conseil municipal se rendra en corps à. l'arrivée du président Wilson pour lui offrir les souhaits de bienvenue du peuple de Paris.

~v/v

Informations

La cérémonie de Champigny

Le pèlerinage des batailles de Champigny aura lieu aujourd'hui.

Le Président de la République a accepté de présider la cérémonie. Le Président sera reçu à la mairie de Champigny, iL 1 h. 45, par M. Albert Thomas, maire de la commune. La Ligue des Patriotes est Convoquée. Le service religieux sera célébré, à 10 h. 30, en l'église de Ghampighy (train 9 h. 20).

Pour la m anifestation, réunion à 1 h 30, place du Marché.

Les heureux événements récents vont permettre bientôt à M. Lotti, mobilisé depuis le début de la guerre, de reprendre la direction de son hôtel l'hôtel Lotti, rue de Castiglione, Paris que l'élite de la société connaît et fréquente depuis sa fondation.

Au Bout de la horgnette A L'ATHÉNÉE Couché de la mariée. Vo*i!ez-vous une garçonnière idéale, tout à fait chic ? Prenez modèle sur celle où M. Rosenberg et Mlle Monna-Dolza passent, à l'Athénée, un pacte invraisemblable sur lequel roule toute la pièce. Il est ravissant, ce décor, très Extrême-Orient avec ses laques, ses divans et ses coussins profonds dont les coloris sont un enchantement. Mlle MonnaDelza y arrive enveloppée d'une cape de velours garnie de renard bleu, qu'elle quittera pour faire valoir une robe turquoise relevée au corsage de broderies japonaises, en parfaite harmonie avec le cadre. Il n'est pas

Toiletta portée par M1'0 Monna-Delza à l'Athénée

Créatlon Jullette COURTISIEN

jusqu'à son chapeau qui ne soit adorable en velours pareil à la cape, il s'orne d'un gland de soie. Au deuxième acte, Mlle Monna-Delza semble une véritab rose dans sa robe roso aux tons dégradés et découpée en volants. Elle joue d'un fichu de velours noir souple frangé de soie, avec une grâce de grande coquette, qui fait bien augurer de son nouvel emploi au théâtre. Enfin sa robe tillenl du dernier acte, garnie de loutre et enveloppée dans un manteau de velours de laine vert, est d'un charme exquis comme tout ce qui sort de chez Juliette Courtisien. C'est, en effet, à cette très fine artiste qu'est échu le soin d'habiller le

~A~f.n~~ f m.,r ~o

séduisant talent ae Mlle Monna-Dolza. Le chapeau décrit plus haut, ainsi que la toque en velours tête de nègre dont se complète sa tenue de voyage, sont deux bijoux signés Marthe Yerlès, une modiste que guette la renommée.

Mme Aël est une belle-mère pleined'entrain et qui n'a rien de la belle-mère classique. On serait fort embarrassé de choisir entre ses deux robes tant elles sont ravissantes. Celle que nous donno:is-ici est en satin orchidée, drapée à la greciiue^et brodée au bas de dessins cubistes dans tous les tons de la fleur, c'està-dire allant du pourpre à la plus exquise défaillance du mauve, D'un tout autre genre est sa robe du premier acte, simple chemise couleur tabac blond,

brodée de paillettes et d'angora gris, dont ou rêve encore à la sortie. Ce sont des créations de Martial et Armand dont l'élégance s'est encore étendue à Mlle Soria, l'ingénue de la pièce. Cette jeune artiste porte une robe de velours gris, accompagnée a un petit vêtement de velours pareil, dont le succès a été grand. Ce succès s'adressait encore à son béret de velours gris, d'une forme des plus originales et si diviuement chiffonné par Léontine que c'en était un bonheur. Autre succès pour le tailleur en velours bleu Nattier et chinchilla du dernier acte, pour la robe de mariée en tulle et satin ivoire et encore et surtout pour

l'inimitable combinaison.de dentelle blanche et argent dans' laquelle Mlle Soria réédite, avec plus d'innocence que de perversité, la jolie gravure du Couché de la mariée. Camille Duguet.

COMMUNIQUÉS

L'Union des syndicats patronaux des indnstries textiles, de France rappelle que ces industries furent parmi les plus éprouvées par la guerre.

A Reims et dans la vallée de la Suippe, à Saint-Quentin, Cambrai, Le Cateau, Caudry, Fourmies, Bdhain, Armentières, de nombreuses usines^ textiles sont complètement en ruines. A'Lille, Roubaix, Tourcoing, certaines spécialités comme celle du lin ont été mises systématiquement hors d'état de produire.

L'Union vient d'émettre le vœu que les réparations nécessaires soient exigées do. l'Allemagne, et qu'en vue des restitutions nue Commission de techniciens aille rechercher sur place le matériel industriel propre à remplacer l'outillage détruit.

LA GRIPPE REVET PLUSIEURS FORMES Non seulement les voies respiratoires sont atteintes, mais il y a souvent répercussion sur le système digestif, estomac et intestin. Quelquefois même la grippe prend un caractère nettement t cholériforme il s'ensuit pour le patient de violentes douleurs intestinales et un état qui entraîne rapidement l'affaiblissement par suite de la mauvaise assimilation de la nuurriture ou l'impossibilité même totale d'en prendre. Or il est indispensable de combattre toute faiblesse, et de fortifier le malade pour augmenter sa résistance; il importe donc au plus haut point de maintenir le tube digestif en parfait état, et rien ne vaut, comme préventif et comme curatif, quelques « Gouttes des Colonies de Chandron ». Cet antiseptique de l'estomac et de l'intestin se vend dans toutes les bonnes pharmacies. Vente en 'gros, 8, riae.Vivienne, Paris. ''•

COGRRIER DES THÉÂTRES

Les matinées d'aujourd'hui: r;

A la Comédie Française, à 1 h. 1/2, Phèdre Tunaret.

A l 'Opéra-Comique, à 1 h. 1/2, les Contes d'Hoffmann.

la Gaîté-Lyrique, à 2 heures, l'Africaine. Au Trianon-Lyrique, à 2heures, Véronique. A l'Odéon 2 h.), aux Variétés (2 h. 1/4), à la Porte-Saint-Martin (2 h. 1/4), au Vaudeville (2 h. 1/2), au Gymnase (2 h. 1/2), au théâtre Sarah-Bernhardt (2 h. 1/2), au théâtre Antoine (2 h. 1/2), au Palais-Royal (2 h. 1/2), au Nouvel-Ambigu (2 h. 1/4), à l'Athénée (2 h. 1/2), à la Renaissance (2 h. 1/2), au Châtelet (2 h.), aux Bouffes-Parisiens (2 h. 1/3), au théâtre Réjane (2 h. 1/2), au théâtre Michel (2 h. 1/3), à l'Apollo (2 h. 1/2), au théâtre Edouard-VII (2 h. 1/2), aux Capucines (2 h. 1/2), au théâtre des Arts (2 h. 1/2 àCluny (2h.l/2), auGrand-Guiçnolf2h. 3/4 au Nouveau -Théâtre Caumartin (3 heures;; Abri (2 h. 1/2), au théâtre Déjazot (2 h. 1/2), même spectacle que le soir.

Ce soir V

4 l'Opéra, à 7 h. 1/2, Tha'is (Mlles Chenal, Eyreams; MM. Renaud, Dufranne, Narçon Mlle J. Dumas. A l'orchestre, M. Rùhlmanri). A la Comédie-Française, à 8 h. 1/2, Amoureuse (MM. Grand, Mayer ;.Mme Piérat). A l'Opéra-Comique, à 7 h. 1/2, Louise (Mlles Brunlet, Caro-Martel MM. Marny}> Henri

Albers).

A l'Odéon. à 7 h. 3/4, Bertrand et Ralon, (MM. Desjardins, Laroche, Vouthier, Yonnel. Vincent; Mmes Kerwich, Grumbach, Moncray).

Aux Variétés, à 8 h. 1/4, la Dame de MonteCario(Diôterle, Harry Baur, Maguy Warna, A. Massart, Car.os Avril, Léonie Richard, Serge, et M. And. Baugé (de l'Opéra-Comique). A la Porte-Sainr-Martin (Nord 87-b3), à 8 heures, Samson (Lucien Guitry, Marcelle Lender, Victor Boucher, H.Roussolle et Vera Sergine etGab. Dorziat). Matinées jeud. et dim. Au Vaudeville, à 8 h. 1/2, la Revue de Paris, avec Sacha Guitry, Yvonne Printemps, Jean n Périer, Baron dis, Barrai, Hiéronimus, J. Fusier, Simone Judic, et Alice Bonheur. A la Cafté-Lyrique, à 8 heures, les Mousquetaires au couvent (MM. Massart, An'lal, Artaud; Mlles Jenny Bernais, Berty, Mary Théry). Matinées dimanches et jeunis. Au Gymnase (Gut. 02-65), à 8 h. 1/2, la Vérité toute nue (Max Dearly Jeanne Cheirel Marken, Gorby, Cousin, Marquet, Gibard, Kitty Ott, Capazza). Mat., jeudis et dim. Au théâtre Sarah-Bernhardt, à 8 heures, les Nouveaux Riches (MM. Abel Tarride, Brousse, Chameroy; Mmes Delys, Baujault). Jeudis et dimanches, matinées à 2 h. 1/2.

Au théâtre Antoine (Nord 36-32), à 8 h. 1/2, le Traité d'Auteuil (Galipaux, Gaby Morlay, André Lefaur, Marcelle Praince, et Louis Verneuil). Matinées jeudis et dimanches. A la Re.naissane» (Nord 37-08), à 8 h. 1/4, Chouquetté et son As (Cora-Laparcerie, Gaston Dubosc,Jean Prévost, Hardoux; Mmes Lucy Mareil, I egeay). Matinées jeudis et dim. Au Palais-Royal (Gut. 02-50), à 8 h. 1/2, le Filon (Charles Lamy, Le Gallo, Guyon fils, Gabin, Duvelleroy et Palau Mlles IV.mploy, Rég damier, Bouvard, Morgane et Peuget). Au Nouvel-Ambigu (Nord 36-31), à 8 h. 1/4, la Femme et le Pantin (Régina Badet, Pierre Magnier.Bourdel, Servières). Matinées jeudis, samedis et dimanches.

A l'Athénée, à 8 h. 1/2, le Couché de la mariée (Rozenberg, Monna Delza, Arnaudy, Madeleine Soria, Aël, et Catherine Fonteney, et André Lefaur. Jeudis et dim., matinées. Aux Bouffes -Parisiens, à 8 h. 1/2, Phi- Phi (MM. Urban, Ferréal et Dréan; Mlles Pierrette Madd et Alice Cocéa).

Au théâtre Réjane, à 8 h. 1/2 précises, Notre image (Réjane, Félix Huguenet, Armand Bour, Marguerite Caron, Numès et Jane Renouardt). Matinées |eudis et dimanches. Au théâtre Weh3l(TélGat.63-3Q), à8h. 1/2, Jeanne Graaier dans Saison d'amour (Raimu, P. Etch'pare, R. Clermo it et Parisys). On com. par Vedette (Th Dorny et Suz. Linker). Au théâtre îloiard-VII (Louvre, 32-60), à 8 h. 1/2, M- A lca>'azas, com. en 1 acte à 9 h., Daphnis et Chloë (Marg. Deval, A. Divonne et MlleClaraTambour;MM.H.Defreyn,Maurel). Au Trianon-Lyrique, à 8 heures, les Noces de Jeannette Galathée (Mary Viard). A l' i polio (Cent. 72-21), à 8 h. 1/2, la Reine joyeuse (Jane Marnac, Albert Brasseur, F. Frey, J. Darcourt, A. Simon-Girard, et Napierkowska). Promenoir, Am. bar, Jazz Band. Au Gravi- Guignol, à 8 h. 1/2, Fidélité le Chdteatl de, là Mort lente; Francs -fileurs. Matinées mercredi, samedi, dimanche. Aux Caoucines, à 8 h. 1/2, Pif, Paf revue (Mlles Mérindol, Rayne, Darlys, de Ryeux et Maud Gipsy; MM. Berthez A. Luguet, des Mazes, Lebïeton.Ancelin, etc.)Mat. dimanche. –f A l'Abri (direction Jean Péheu), à 8 h. 1/2, Au Béguin des Dames (Nibor, Jeanne SaintBonnet, avec Th. Cernay et Georges Oahuzac). Authéâtre A bert-l** (64, rue du Rocher;, à 8 h.1/2, The min who stayed at Home (Rit). Matinée le samedi, à 2 h. 1/2.

Au Houveiu-Théâtre Caumartin (25, rue Caumartin), à8'h< 1/2, la Revue (Clara Faurens, Girier, Mary-Hett). Tous les jours, mat. à 5 h. Authéâtre des Arts.à.8 h. 1/3, Beulemans à Marseille <M. J.-F. Fonson; Mlle J. Delmar). Certains de nos confrères ont oublié, hier matin, de rappeler le nom de Charles Mûller dans la note qu'ils ont publiée sur une pro-

chaine reprise de Maison de danses au théâtre Réjane. Cette omission a été très pénible aux fervent* et nombreux amis de Charles Mûller et particulièrement à MM. Fernand Nozière et Paul Rêboiix, qui voient principalement dans les nouvelles représentations de leur œuvre commuue un moyen d'honorer le souvenir de leur ami et collaborateur.

A l'Opéra-Comique.

Gros succès, hier soir, pour Mlle Marguerite Mérentié qui effectuait sa rentrée dans Saplïo; la charmante artiste fut longuement applaudie.

Sa voix aux inflexions prenantes, son jeu d'un réalisme saisissant, ont remarquablement exprimé toute la tendresse et toute l'âpre douleur dè l'héroïne de Daudet et de la musique de Massenet. Grand succès aussi pour MM. Franccll, Parmentier» Mlles Borel, Carjajta MM. Gilles et Berthaad. u

Un Comité prenant le nom de « Comité d'initiative artistique de l'Odéon » vient de se former avec les noms de

MM. Paul Adam, Saint-Georges de Bouhélier, Paul Brulat, Gustave Charpentier, Oarol-Bérard, Fernand luvoire, Edouard Dujardin, Paul Dukas, Gabriel Fauré, Eugène Figuière, Paul Fort, Philippe Gaubert, Paul Gavault, Raymond Genty, Vincent d'Indy, Pierre Jaudon, Gustave Kahn, George Lambert, Carlos Laronde, Maurice Maeterlinck, Alexandre Morcereau Victor-Emile Michelet, Adrien Mithouart, Robert Pelletier, Polti, Henri de Régnier, P.-N. Roinard, Rosny

r-uitil ncltCU uc uw~ujo 4~I.

aîné, Saint-Pol Rouxj Han Ryaer, Eric Satio, Florent Sohmitt, Laurent Tailhade, Francis Viele

Griffln, Sébastien Voirol, Hené d'Yverraont. __n M. Gavault met tous les vendredis la salle de l'Odéon à la disposition du Comité, pour y organiser des manifestations littéraires et artistiques.

La première séance, fixée au 13 décembre, .sera consacrée à une conférence de M. Eugène Figuière sur « Walt Whitmann », avec auditions.

A la Porte-Saint-Martin.

En matinée, comme en soirée, Samson, l'œuvre capitale de M. Henry Bernstein, le plus grand succès du théâtre actuel, sera interprété par son éminent créateur, Lucien Guitry, et par toute la magnifique troupe de la Porte-Saint-Martin Marcelle Lender, Victor Boucher, Roussell, Joffre, et Vera Sergine, et Gabrielle Dorziat.

La matinée commencera à 2 heures, et la soirée à 8 heures précises.

Au théâtre Sarah-Bernhardt.

Aujourd'hui dimanche, deux dernières représentations des Nouveaux Riches, en matinée, à 2 h. 30, et en soirée, à 8 h. 80.

•••

La date du mardi 3 décembre est irrévocablement retenue pour la première représentation de l'Aiglon, avec Mme Simone, Signoret, Calmettes, etc.

Le chef-d'œuvre de M. Edmond Rostand sera donné tous les soirs, à 8 heures précises, et les jeudi et dimanche à 2 h. 1/4.

Au Nouvel-Ambigu.

La Femme et le Pantin sera donné au- jourd'hui, en matinée et en soirée. Bien entendu, à ces deux représentations prendront part tous les artistes qui ont contribué à l'ènorme succès de cette reprise Résina Badet, puis Pierre Magnier, puis Mlle bervières et M. Bourdël.

La pièce de MM. Louys et Frondaie fait toujours salle comble il est prudent de retenir ses places, particulièrement pour la matinée.

**•

Aux Bouffes-Parisiens.

La Grèce antique et les préoccupations frivoles des « boulevardiers» d'Athènes, au siècle de Périclès, ont bien inspiré MM. Albert \\Jillemetz et F. Sollar. M. Henri Chiistiné leur fait chanter une musique qu'ils ignoraient probablement, et c'était Bien dommage. C'est pourqnoi ces Grecs d'autrefois ont bien fait de venir aux Bouffes, ils sont choyés et fêtés par un public enthousiaste. Tout le monde veut voir Phi-Phi. Aujourd'hui, matinée et soirée.

îAu théâtre Michel.

Le succès, de Saison d'Amour est la juste récompense d'un bel effort artistique. Et le public associe dans le même éloge l'auteur, M. Edmond Sée, ses incomparables interprètes Mme Jeanne Granier, qui a donné une fois de plus, dans Saison d'Amour, les preuves de son immense talent; Mlle Parisys, exquisement ingénue l'ardeur juvénile de M. Pierre Etchepare, et la magnifique composition réalisée par M. Raimu dans le beau rôle de Glorion.

A l'Apollo. La' Reine joyeuse, la jolie opérette de M. André Barde, dont la musique, écrite par M. Charles Cuvillier, est tout à fait délicieuse, sera jouée aujourd'hui en matinée et en soirée par Albert Brasseur et Jane Marnac, Fernaud Frey et Juliette D.ircourt, Aimé Simon-Girard et Stacia Napierkowska. Au deuxième acte, la « Fête persane », avec le magnifique défilé dans la salle des Beauty Girls et de cent vingt femmes exquises.

n-

(Au Théâtre des Arts. -•

Beulemaris à Marseille, qui remporte tous les soirs, boulevard des Batignolles, un immense succès de rire, c'est le triomphe de l'esprit sur la trivialité c'est la preuve qu'une pièce peut être gaie, et même excessivement gaie, sans être ordurière ni polissonne. Aus«i tout le monde veut-il voir Beulemans à Marseille.

Aujourd'hui matinée et soirée. Location par téléphone (Wagram 86-03.)

Une œuvre nouvelle.

Rappelons que le théâtre musical moderne du Vieux-Colombier donnera les 3, 7 et 8 décembre, une série de représentations d'une œuvre curieuse qui constitue,un véritable essai de rénovation théâtrale. Le Dit des Jeux du Monde, de Paul Méral, y sera donné avec les danses et les costumes de G.-P. Fauconnet et la musique de, A. Honegger. Les chœurs seront conduits par Mme Lara, de la Comédie-Française, et les danses seront conduites par Mlle Jeanne Ronsay.

Au Trocadéro, aujourd'hui, à 2 heures, gala cinématographique, Mlle Demougeot et M. Noté, de l'Opéra M. Davin, du PalaisR.iyal, etc. Grandes orgues tenues par M. Dallier.

n

Nous recevons ce billet

Cher ami,

Vous seriez tout à fait aimable de dire à mes camarades de théâtre que notre ami Oscar. Petit, le professeur du Conaeryatoire, de Lille, si aimé 4e nous tous, est extrêmement vivant malgré le brait de sa mort maintes fois répandu depuis le commencement de la guerre.

Sa.femme reçoit continuellement des lettres de condoléances et elle en est obsédée. Merci pour nos rescapés. Félix GALIPAUX.

A partir du 1" décembre notre distingué confrère M. Alfred Mortier, sera chargé de la critique littéraire (livres et revues), à VEclair.

La semaine-dans les théâtres subventionnés.

A l'Opéra:

Mardi 3 décembre, Rebecca, Rigoletto jeudi, Aida samedi, haïs dimanche, Faust. A la Comédie-Française

Lundi, à 8 h. 30, reprise de la Parisienne, première représentation: les Uns et les Autres; mardi, à 8 h. 30 (abonnement, la Parisienne; les Uns et les Autres; mercredi, à 8 h. 30, Amoureuse jeudi, en matinée, à 1 h. 30 (abonnement billets blancs), Notre jeunesse; Poésies; Hymne

national belge; la Marseillaise; les Uns et les Autres en soirée, à 8 heures, Esope; Poésies; Hymne national belge et Deux couverts; vendredi, à 8 h. 30, Amoureuse; Poésies; Hymne national belge samedi, à 7 h. 3/4, les Marionnettes dimanche 8, on matinée, à 1 h. 30, le Marquis de Priola; les Uns et les Autres; en soirée, à 8 h. 30, Amoureuse.

A l'Opéra-Comique

Lundi 7 h. 1/2, Manon mardi 7 h. 1/2, Carmen; mercredi 8 heures, Lakmê; jeudi 1 h. 1/2, le Jongleur de Notre-Dame, Paillasse; 8 h. 1/4, leRoid'Ys; vendredi 8 heures, Werther samedi, 7 h. 1/2, Mârouf.

ATOdéon Lundi, à 7 h. 45, le Légataire universel, la Pupille mardi, à 7 h. 45, Bertrand et Raton ou l'Art de conspirer; mercredi, 7 h, 30, la Chartreuse de Parme; jeudi matinée, 2 heures, l'Orphelin de la Chine, la Jalousie du Barbouillé (abonnement, série rose) vendredi, 7 h. 45, Carmosine ^orch«stre sous la direction de M. Grau); samedi matinée, 2 heures, Bertrand et Raton ou l'Art de conspirer (abonnement, série blanche); ̃soirée, 7 h. 45, Musotte (première représentation) et Monsieur Pinpin; dimanche matinée, 2 heures, Musotte, Monsieur Pinpin soirée, 7 Ti. 45, Musotte, Monsieur Pinpin.

A la Gaîté-Lyrique

Mardi, a 8 h»ures, le Songe d'une nuit d'été; mercredi, à 8 heures, les Mousquetaires ait couvent; jeudi, matinée à 2 h. 1/4, Si j'étais roi, soirée à 8 heures, la Vivandi re (Mme Delna]; vendredi à 8 heures, le Songe d'une nuit d'été; samedi à 8 heures, la Dame btanche; dimanche matinée à 2 h. 1/4, la Vivandière (Mme Delna), soirée à 8 heures, l'Africaine,

Au Trianon-Lyrique

Lundi,- à 8 heures, les Cloches de Corneville; mardi, à 8 h. 1/4, les Mousquetaires au couvant; mercredi, à 8 h. 1/4, Véronique jeudi, matinée, à 2 h. 1/4, Maître de Chapelle, la Fête du village voisin; soirée,. à 8 heures, les Noces de Jeannette, Galathée vendredi, à 7 h. 3/4, la Juive; samedi, à 2 heures (série blanche), causerie de M. Antoine Banès suivie de Maison a vendre et les Voitures versées soirée, à 8 heures, les Dragons de Villars; dimanche, matinée, à 2 h. 1/4, le Petit Duc soirée, à 8 heures, les Cloches de Corneville.

SPECTACLES et CONCERTS

~,r

Les matinées d'aujourd'hui: V

Aux Folies-Bergère (2 h. 1/2), à l'Olympia (2 h. 1/2), au Casino de Paris (2 h. 1/2), à Marigny (2h. 1/2), auConcertMayol(2h. 1/3), au Nouveau-Cirque (2 h. 1/2), à Cadet-Rousselle (2 h. 1/2), à la Chaumière (2 h. 1/2), aux Noctambules (3 h.), à la Lune Rousse (3 heures), au Perchoir (3 h.), à la Pie qui chante (2 h. 1/2), à la Boîte (2 h. 1/2), au Pathé-Palace (2 h'ures), au Gaumont-Palace (2 h. 1/4), au Cirque Medrano (2 h. 1/2). Ce soir

tux Folids-Bergèra (Tél. Gut. 02-59), à 8 h. 1/4, la grande revue londonienne Zig-Zagl (Shirley Kellogg, Daphné Pollard, Fred Kitchen, etc.).

 l'Olympia (Tél. Centr. 44-68), à 8 h. 30 Gaby Revette, Romain Noiset, Pélissier, Senka et Zenga, Liua Tyber, Rowland, les 2 Gauthier, etc. et les Lions marins. Au Casino de Paris (Tél. Cent. 86-35 et 03-33), à 8 h.1/2, Pa-Ri-Ki-Ri, revue (Mistinguett, Chavalier,.Saint-Granier, Oy-Ra, etc. et Dorville, les 76 Beauty Girls et le Jazz Band). A Marigny, à 8 h. 1/2, Gay Paris, revue en 35 tableaux (Bach, Marly, Darbelle, Cornilia, Devilder, TTpsychore, etc.) Le ballet Marigny et Elizabet Brice.

Au lonaert Vlayal ( lut. 63-07) à 8 h. 1/2, partie de concert. Pririce-Rigadih et sa troupe Sans Un mari monte, pièce légère de Rip. Au Nouveau-Cirque (Tél. Cent. 41-84), à 8 h. 1/4, spectacle d'attractions. Dutard, Juliette Liena, Danglard, Sealby, Bergeret, Laurent. 20 attractions, etc.

A Cadet-Rousselle, 17, rue Caumartin (Tél. Louvre 37-10), à 8 h. 1/2, Et. v'ian! revue nouvelle avec Reine Derns et 50 artistes. A la riaumière, ii, b4 Clichy (Marc. 07-48) à 8 h. 3/4, Martini, Mévisto, P. Weil, Paco, Folrey, CI. de Sivry. 14 points, c'est tout! revue; Pour l'Emprunt, ombres de Brunner. ~~o~a n6f//es,7, r. ChampolIion(Q'Latin) (Gob. 42-34), M. Boyer, D'; à 9 h., Privas, Hyspa, Cazol, Yon Lug, Devilliers, Varennes, Vallier. Non? ?Si!Ah! rev. (Debièvre, Melvyl). A la Lune Rousse, 53, r. Pigalle(Trud. 6t-92), à 8 h. 3/4, D. Bonnaud, V. Hyspa, G. Baltha, Dominus, L. Michel. On rallume revue (Mlles Lina Berny, Fabienne Fréa et M. Spark). Au Perchoir, 43, F<s Montmartra(Berg.37-82), à 8 h. 3/4, J. Bastia, Mauricet, G. Gros, J. d'Astorq, J. Vorcet. New-Yor-Ki-Ri, revue L. Dereymon, L. Bruze, Nellyd'Orlys etR.Fagan. A la Pie qui chatte, 159, rue Montmartre (Tél. Cent. 25-67), à 9 heures, Montel, R. Bussy, J. Loury, Revue. Enthoven, Secrétan, Folrey, etc.

A la Boîte, 27, Bi des Italiens (Tél. Cent. 57-44), à 8 h. 3/4, Fursy, Martini, Marinier. Revue (Mlles Camille Calvat, Kym, Duquesnel, Lajoy et Marguerite Pierry et M. Koval). Au Moulin de la Chanson, (Gut. 40-40), à 8 h. 3/4, On r'moud ça..l revue en 3 actes (Mmes Mary Dubas, Florian, Jaziercka MM. Jean de Size, Sclmar, Poggi, Varennes). A l'Olympia.

Aujourd'hui, en matinée et en soirée, deux grandes représentations du nouveau spectacle qui fait salle comble, tant en matinée qu'en soirée. Immense succès pour Pélissier, Romain Noiset, Lina Tyber, Senka et Zenga, les deux Gauthier, Rowland, The Racso's, Minut's, Bargi, The Werds, Danvers, Sylva Briane, etc., etc., et pour les fameux Lions Marins présentés par Judge (Central 44-68).

'11

Au Casino de Paris.

Aujourd'hui, à 2 h. 30, grande matinée de la revue Pa-Ri-Ki-Ri dont les deux actes se déroulent dans des décors de féerie avec de somptueux 'ballets et des scènes d'un comique intense. En matinée comme en soirée, Mistinguett, Chevalier, Saint-Granier, Oy-Ra et Dorville.

A Marigny.

Aujourd'hui et demain, trois dernières représentations de la grande revue franco-américaine Gay Paris (Pelissier, Kuroki, 200 artistes, 400 costumes). Aujourd'hui, matinée à 2 h. 80. Promenoir, 3 francs.

Aux Noctambules (Quartier Latin). Aujourd'hui, matinée à 3 heures avec les chansonniers et la revue en soirée, on commencera exactement à 9 heures. Mardi 3 décembre, à 9 heures, répétition générale de A. Demi. Rations! revue de La Fouchardière et Vallier.

A la Lune Rousse.

Cet après-midi, à 3 heures, première matinée du grand succès On rallume revue de D. Bonnaud et Dominus. Le Poivrot de la Victoire est un triomphe pour Spark. Les Cloches (Lina Berny); la Visite au sous-marin (Fabienne Fréa); la Démobilisation du poilu (Bonnaud-Baltha) les Produits alsaciens.

Au programme Bonnaud, Hyspa, Baltha' Dominus, etc.

Courrier Musical

Aujourd'hut

A la salle Gaveau, à 3 heures, septième concert Gokmne-Lanioureux (série A), avec le concours de Mme Jeanne Montjovet. Ouverture d'Jphigénie enAulide, de Gluck. a) Axwris de toi, de J. S. Bach b) le Défi de

Phœb'us et de Pan (air), dé J. S. Bach, interprétés par Mme Jeanne Montjovet au clavecin Mlle Hélène Léon.

Deuxième Symphonie en si bémol, de Vincent d'Indy. > Poème de l'Amour et de la Mer, poème de Maurice Bouchor, (E. Chausson), I. la Fleur des Eaux (interlude) II. La Mort de l'Amour, chante par Mme Jeanne Montjovet.

Capriccio espagnol (RimsUy-Korsakow). Le concért sera dirigé' par M. Gabriel' Pierné. ̃ ̃ ̃-̃.

«

C'est demain lundi, à 3 h. 45, qu'aura lieu, salle des Agriculteurs, la première séance de sonates, pour violon et piano, de Beethoven, donnée par Mlle Yvonne Astruc et M. Lazare Lévy.

LA CULTURE SOCIALE DE LA RACE Fondé par des Français dégagés de toute ambition personnelle et de tout sectarisme de parti ou de classe, le Groupe Auguste Comte se propose d'indiquer les grandes lignes de direction de la réforme intellec-. tuelle, morale et sociale que la victoire, même nous impose. Après la France mi/t- tante pour l'ordre et le progrès, paraît la Culture sociale' de la Race, par Georges Deherme. Lisez ces pages lucides et fortes. C't'st à une révision de toutes les fausses idées bourgeoises sur l'éducation que ce sociologue nous invite. (En vente partout, Ofr.75 franco, sur demande adressée au Groupe Auguste Comte, 6, boulevard de la Madeleine, Paris.)

En 48 heures nos braves Poilus démobilisés obtiendront à des Prix spéciaux les Vêtements exécutés sur mesure par Paris-Tailleur. 3. Rue du Louvre.

Réunions, Cours et Gonîérenees

Aujourd'hui

« De la Grèce à l'Adriatique. La libération des' Serbes, Croates, Slovènes » (M. Ernest Denis),' 5 heures. Foi et Vie, 44, rue de Rennes,. jslacô Saint-Germain-des-Prés.

« La loi des pensions, les pupilles de la na->:tion ». Les combattants de la grande guerre, 2 h. 30, salle des Conférences de la mairie du quatrième arrondissement, place Baudoyer. Assemblée générale de la Ligue nationale contre les embusqués, 2 h. 1/2, salle des Ingé.nieurs civils. 19, rue Blanche. M. le bâtonnler Chenu prendra la parole.

Grand meeting de la Fédération sioniste da France, 2 h au Grand-Orient, 16, rue Cadet. Réunion des Esperantistes do Paris » 2 h. 1/2, au siège social, 51, rue de Clichy. Cérémonie de l'anniversaire de la bataille 'de Champigny. Rendez-vous à 1 h. 1/2 à la mairie de Champigny.

•– Les originaires de Metz et des environs qui désirent participer à la cérémonie patriotique (dépôt d'une couronne au cimetière Chambière sur le monument des soldats morts pour la France en 1870) sont convoqués à la mairie du quatrième arrondissement, place Baudoyer, pour connaître le jour et les conditions du' voyage.

JS/\ CENTIMES LA LEÇON D'A MPI Jl 1)0

~A 6EA11ME8 lA LEQ011 ~~ANGLAGS

par Correspondance A 11 II LA [15, «ux Militaires. Ecole PIGIER. es tue Rivoli à Paria.

Nouvelles Financières

BOURSE DE PARIS

Paris, le 30 novembre 1918.

Dans l'état actuel du marché, la liquida» tion de fin de' mois ne signifie pas grand'- chose. Comme toujours cependant, à pareille échéance, beaucoup de titres n'arrivent même pas à la cote.

La Thomson est hésitante à 760, cours qui paraît tentant.

Les Sucreries d'Egypte continuent a cas», cader et finissent à 419.

L'Oriental Carpet fait l'objet de bons achats à 269.

Chantiers navals français, 537 Navals Bar tignolles, 590.

Dyle et Bacalan est intéressant à 610. En Banque, l'Algérienne de prod dts chimiques, activement traitée, passe à 157. MARCHE OFFICIEL DU 30 NOVEMBRE

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LES

Épreuves de sélection à Maisons-Laf fi tte

Le régime des épreuves de sélection a pris fin. La réunion d'hier était la vingt-deuxième et dernière. Quand nous retournerons à Maisons-Laffitte, ce sera pour y assister à de; ¡ vraies courses. L'époque de la reprise n'est pas encore fixée, mais il y a lieu d'espérer qu'elle n'est pas très éloignée. Les représentants des Sociétés de courses qui sont allés voir le ministre de l'agriculture ont reçu un accueil encourageant. Ils n'ont pas obtenu une promesse formelle, mais ils sont partis avec l'impression que le ministre était sincèrement désireux devoir les hippodromes rouvrir et qu'une reprise des courses serait autorisée aussitôt que les circonstances le permettront. Quand ? Assez probablement à la réouverture de la saison. Il est même pos-1 sible qu'il y ait des courses au trot en jan^ vier, mais ce.a est moins sûr.

Prix d'Hennemont (steeple-chase), 4,000 francs, 3,300 mètres. 1, Montfaucon (Gabrielli), au baron M. de Rothschild; 2, Le Russe (G. Mitchell) 3, Lemnos II (Semblat).

Prix â'Oloron (épreuve de haies), 3,500 francs, 2,800 mètres, 1, Hellad (M. Gauthier), au comte G. de Castelbajac); 2, Princess Mafalda (Hawkins) 3, Huntress (Semblât).

Prix de La Frette (steeple-chase, handicap), 3,500 francs, 3,500 mètres. 1, BerruJG. Mitchell, à M. Elie Lauzier; 2. Brun (M. Bara) 3, L'Aima (Semblat).

Prix de Lagor, (épreuve de haies), 3,500 fr., 3,200 mètres. 1, La Pluie (Semblât), à M. Champion 2, Bachlyk (Hawkins) 3, Mougaïré (Bourdalé).

Prix de Quiberon (steej>le-chase, handicap).


4,000 francs, 4,000 mètres. 1, Pnyx (Hawkins), à H. H. Balsan; 2, Rigobért (Gibbon?); 3, Quidoï (Garniei-

LES REVUES

La Revue des Deux Mondes, lo, rue le l'Université, Paris..

Sommaire»du numéro du- 1er décembre 1918: René Doumic, de l'Académie française la Victoire. Louis Madelin le Rhin français. André Hallays L'opinion allemande pendant la guerre III. Le réveil des espérances (1917-1918): Jules Claretie Fragments d'un journal intime. Mrs Humphry Ward •.Elisabeth Bremerton, troisième partie. Henri de Régnier, de l'Académie française': Médaillons de peintres. Edniond Klon Un Castelnau du X VII'1 siècle.– ïLenriette Gelai;iô Les otages féminins dans les camps de représailles. •– Victor Diligent:. L'armée. Firmin Roz Un témoin des responsabilités de la guerre: André Beaumer Revue littéraire Nouveaux Commentaires. de Tacite.' Charles Benoist Chronique politique.

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•f TABLEAUX MODERNES' ":<

Mardi, s'ouvrira à la Galerie Georges Petit une très importante exposition de tableaux modernes, aquarelles, pastels 'e dessins, gravures et sculptures, dont la vente aura lieu les mercredi et jeudi 4 et 5 décembre, sous la direction de Me LairjDubreuil, assisté de M. Georges Petit; expert.

Parmi les tableaux, autour de l'œuvre célèbre de Corot, Dante et Virgile, on remarquera des pages de la plupart "des maîtres qui se sont imposés à l'attention depuis un ̃demi-siècle Bail, Berchèrei Besnard, Boudin, Jules Breion, Çaziti, Chaplin, Gustave Colin, Corot, Courbet, paubigny,. de .Dre.ux,.G^.Dëlpy"DëJ^illç? Diaz, Dufeu, Carolus-Duran, Duval-Gozlan, Fantin-Latour, Français, Guillaumin, Henner, Isabey, Charles Jaçque, Japy, Jongkind, La Touche, Lébbùrg,: S. T. Lépine, Le Sidaner, Lhermitte,- Maufra, R. Ménard, Mercié, Meslé, Gustave Mo? reau, Muller, Papeleu, Pasini* Raffaetlij J. Rémond, Ribot, Juana Romain', Roybety Trouillebert, Vayson, Vignon, Vqllpn., Ziem, Boulanger, Flandrin, Harpignies, Helleu, Eug.Xami, Lecomte, ,Lelair:; 'Luigini, Roll, etc. Parmi les sculptures, des oeuvres de Barye, Carriès, Peter et Rodin.

Et quel Rodin I un buste qui est un chef-d'œuvre. Son titre le Sommeil. La tête est indiquée comme une caresse de lumière dans le bloc de marbre; c'est, d'autre part, la seule exécution en marbre de cette œuvre sur laquelle il avait gravé cette dédicace « A ma Muse ». Voilà un morceau d'anthologieque tous les amateurs vont-.se disputer.

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Pour les personnes qui avaient vu Jules Charles-Roux dans l'exercice.de ses fonctions multiples, il était le président-typé son autorité, sa parole facile et chaude, sa vision précise, des choses, son activité 'jamais défaillante l'avaient imposé aux plus hautes situations, et il y fut le right jpan in thj; right place. ̃

Pou- ceux qu'il voyait dans. une .plus ^étroite intimité, il était un amateur éperidùment épris des choses de l'art; il en discutait avec passion, et dans les soû*?eairs qu'il a publiés, il a 'écrit des pages où *Se révèle un jugement très précis et très "aVerti. Aussi sa collection était-elle célèbre partout on parlait de ses admirables Ricard, de ses. Ziem rares, de ses 'porcelaines, de ses faïences à rendre' ja- Tôuses les vitrines d'un musée, de ses -tapisseries qui offraient à son regard ardent t et. fin un, décor de véritable enchantement,; Ce sont ces tableaux, ces objets d'art, -ces meubles précieux, ces tentures magnifiques des Flandres et d'Aubusson du dixrhuitième siècle, que l'on verra à l'exposition particulière de la collection qui s'ouvrira le mardi 3 décenrbre, à l'Hôtel Drouot, salles 5 et 6. La vente occupera les vacations des 5, 6 et 7 décembre, sous la direction de M0 Henri Mauger, suppléant M0 Henri Baudoin, mobilisé, assisté des experts Mannheim et Jules Ferai. Le mercredi 4 décembre, l'exposition sera publique. ̃ BIJOUX APPARTENANT A' FEU S_HOÙSTftjO|F "^rilJoTcT^-lq^uë_prfx--féalisés -cette"- semainedans une ̃ yente^ de bijoux dirigée par Me ̃Boudin, assisté de rexpert*Rêîn_eh"; N° 3, Collier de quarante-neuf perles, 553 grains, 14,200 fr.; n° 15, Bague, monture en platine brillants, saphirs, 10,310 fr,; n° 16, Èague monture en platine sertie d'un brillant solitaire, 13,160 fr.; n° 20, Paire de boucles d'oreilles émeraudes poires, 6,710 fr.; nQ 25, Une masse de soixante-quinze perles, pesant 571 gr. 32, 56,800 fr.; 33, Perle bouton et perle poire, 13,150 fr.; n° 47, .Brillant, pesant 6 car. 28, 8,120 fr.; n° 52, Trois émeraudes poires, pesant 8 car. 23, 10,700 francs. ValemoMt.

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Folies-Bbkgèrb(2 h. 1/-2),- OtYMPiA (2 h. 1/2),

Casino DE PARIS (2 h. î/2), Marigny (2 h. 1/2),

̃ Concert Mayo_ (2 h. 1/2), NouYEAU-CiRftUE (2 h. 1/2), CADET ROUSSELLE (2 h. 1/2), NOCTAMBULES (3 h. 0/0), CHAUMIERE (3 h. 0/0), LUNE ROUSSE (3 h. 0/0),, Perchoir (3 h.), PIE qui CHANTE (2 h. 1/2), La Boite (2 h. 1/2), ̃̃• Pathé-Pacacb (2 h. 0/0), GAUMONT-PALACE (2 h. 1/4), Cirque Médrano (2 h. 1/2).

(Même spectacle que le soir.)

T~ SoiRÉE

r~T T~C 0 t? P f t? 0 li,

Fat t. D \? P n f? D l? 8 h- 1/4- Zi9-Zag,

OLIES-tJ^j LllTlll il VI revue londonnienne,

OLYMPIA C'14i.6S). 8'1.J0. Spectacle de mus.-h.

P A CT\TA D A Dfv1 8 h- 1/2- Pa-Ri-Ki-Ri.

CAQIN' 0, P'AIII~ Rlis6inguétt, etc.

LlAoll\UDgrAlttS MisUnguett,etc.'

MABXGi\-YT 8. h. 1/2, XiayMaris, re.vue ,en,2ï> tabl.

ONCERT1 V~t''(T.G~.6S.C'7. 8 h.U&¡,

{QoNCERT \{ \.YOL P.rince-.Ri'ga'din, .etc., 'j NOUVE/VU-GIRQUE^l^ CAUET-K,OUSSKLLE, 8 h. 1/2, Et. v'ian! revue CHAtJAlIKR-i. Martini. Y a bond, revue.

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