Tartuffe-Chancelier
Qu'il s'agisse de déclarations publiques, 'qu'il s'agisse de communications confidentielles, il ne faut pas se lasser de rechercher les dessous dans le travail diplomatique des ministres allemands. Jamais ils ne jouent franc jeu. C'est ce que M. Balfour leur reproche dans cette sage et flegmatique manière qui est la sienne. M. Balfour est un homme que l'on ne pipe pas avec des mots.
Que MM. Hertling, von Kühlmann et autres von Payer se le disent donc,une fois pour toutes. Leurs manigances oratoires et leurs intrigues obscures n'ont aucune'prise sur la masse de l'opinion aux paysde l'Entente. Le gouvernement allemand a, trop laissé voir le fond de son âme,^à sa façon de traiter avec les Russes. Sous couleur d'armistice et de.négociation, il a désorganisé les dernières ressources militaires des maximalistes; en amusant le tapis, il n'a cherché qu'à conclure une paix séparée avec la Rada. Et aussitôt,, il s'est retourné vers les maximalistes et leur a mis le poing sur la gorge. La Russie, désarmée et divisée, n'avait plus qu'à capituler.
Ainsi sera prise au piège toute puissance qui se laissera séduire aux manigances perfides 'de l'Allemagne. Plus d'équivoque possible ni M. Albert Thomas, ni M. Henderson, ni M. Runciman, ni M. Gompers ne sont assez naïfs pour ne pas être, désormais, sur leurs gardes. Une tentative quelconque de négociation séparée n'est faite que pour cacher une manœuvre impérialiste. Qui se laisserait saisir la main, le corps y passerait tout entier.
Par exemple, dans le discours du chancelier Hertling, je découvre au moins trois combinaisons, trois calculs, trois machinations cachées sous les fleurs de cette rhétorique à la bavaroise.
D'abord, ce qui saute aux yeux, tenter de .diviser les Alliés caresses pour lë président Wilson avances fallacieuses au gouvernement belge du Havre et aux populations flamingantes, accusations violentes visant l'Angleterre et l'Italie; enfin, insinuatipns perfides à l'égard de la France, tendant à ramener le conflit avec cette puissance à l'unique question d'Alsace-Lorraine, que l'on déclare, d'ailleurs, intangible. Le but est celui-ci amener tout le monde autour de la table au tapis vert. Une fois le cercle formé, on. espère bien trouver, parmi les gouvernements occidentaux, une Rada à tromper, àcorrompre ou à beriier. Et le tour serajt joué. Ne voit-on pas, en effet, quel parti l'on tirerait des semences de zizanie que l'on parviendrait à semer entre les alliés de favéil.e?
Aux Italiens, on dirait « Que vous importent les colonies allemandes d'Afrique ? » aux Français, on dirait « Que vous importent Triesje et le Trentin ? »; .aux B.elges « Que vous importe la Pologne? »; aux Polonais « Que vous importe la Belgique?»; aux Anglais « Que vous importe l'Alsace-Lorraine ? » aux Japonais « Que vous importe Constantiuople ? » aux Américains « Que vous importent les questions européennes?» A chacun on oifrirait un bon petit arrangement particulier, quitte à dénoncer ces contrats provisoires si'l'on n'obtenait pas, à la paix générale, tous les bénéfices que se promet le militarisme allemand. Dans le Congrès, devenu bientôt une foire aux marchandages, les représentants allemands travailleraient à leur aise; puis, l'heure venue, ils frapperaient du poing sur la table, comme Hoffmann l'a fait à Brest-Litovsk, ilsaiieraient les engagements pris, les paroles données. et ils rouvriraient hic et nunc les hostilités en se jetant sur leurs adversaires désunis et désarmés; Ainsi ils auraient pratiqué dans le front des Alliés, par la parole et par l'intrigue, la brèche qu'ils hésitent a ouvrir par les armes. Kühlmann ne nous a pas caché son plan est de finir la guerre, cette année, en prenant l'offensive de l'astuce et en tuurnant ses adversaires par leur crédulité.
Il y-a un autre dessous dans les paroles onètueuses du chancelier allémand. En même temps qu'il travaille à ,nous diviser, il prend ses précautions contre certaines dissensions menaçantes entre l'Allemagne elle-même et ses alliés.
L'Autriche-Hongrie paraît, en somme, plus avancée que l'Allemagne sur le chemin de la paix. La Turquie même et la Bulgarie en ont assez. Ces camarades ne sont plus tout à fait sûrsl Si on la laissait à elle-même, c'est l'AutricheHungrie qui dirait, sans doute « Que m'importe l'Alsace-Lorraine? Que m'importent les colonies allemandes?» La Turquie dirait « Je n'en peux plus. Damas et Smyrne sont menacées que m'importent vos buts de guerre? » Quant à la Bulgarie, elle ne serait peut-être pas fâchée de tirer son épingle du jeu elle sent bien que ce n'est pas pour fabriquer de toutes pièces une « plus grande Bulgarie » que l'Autriche-Hongrie et la Turquie continuent à porter le fardeau d'hostilités accablantes. Elle commence à regarder avec attendrissement du côté de la Russie maximaliste. C'es.t sans doute en pensant à tout cela que ce vieux sacristain d'Hertling a entonné son antienne. L'empereur Charles, lors de sa récente visite, aura montré son peuple à bout, la révolution aux portes de son' palais; il aura fait entendre le cri de 20 millions de Slaves, majorité de ses sujets. Il aura supplié, gémi. Et on lui aura promis, pour l'apaiser, de répondre en termes conciliants à la note du président Wilson. Avant tout, éviter un .conflit.
uuuc, pour l'Autriche, pour la Turquie, pour la Bulgarie peut-être, on a pris le ton larmoyant, on a répandu le flot des paroles doucereuses. Si les chers
alliés ne croient pas à la sincérité de ces protestations, c'est qu'ils ont bien mauvais caractère. Au fond, on les tient; y mais on gagne du temps, et c'est le principal.
Troisième dessous faire patienter l'opinion allemande. A ne lire que les communiqués, l'Allemagne, depuis le début de la guerre, a volé de victoire en victoire; le monde est à. ses pieds. Le « double cerveau » de Hindenburg-Ludendorf doublant, à son tour, le « double cerveau » de Guillaume et du kronprinz, a si admirablement conduit les choses que le conflit déchaîné par la rapacité du militarisme allemand touche à sa fin. Quelques semaines, quelques mois, et c'est tini! Cette leçon officieuse, tout le monde la sait par cœur en Allemagne; tout le monde la répète, mais. personne n'y croit. Un enfant terrible se lève en plein Reichstag, et, par une seule interruption, il déchire les voiles « Où donc la guerre a-t-elle été couvée?» s'écrie le socialiste Cohn. Et la fissure qui lézarde l'édifice du mensonge alle- mand se découvre. Traduisons l'interruption « C'est vous qui avez voulu la guerre; et vous avez beau nous gorger de succès à grand tapage et de. victoires pompeuses, tout cela ce n'est que l'accessoire, et vous nous refusez ce que nous voulons, nous, et ce que vous nous promettez à chaque nouveau succès la paix. L'Ukraine, la Roumanie, la Russie, succès, d'accord, mais ce n'est pas la paix. Demain, nous aurons des approvisionnements, du pétrole, des minerais, dites-vous, tout ce qu'il faut pour soutenir longtemps la guerre, mais ce n'est pas la paix. La paix, c'est, non seulement, pour le soldat, le retour au foyer, mais, pour tous, la reprise de l'existence normale. Ce peuple veut vivre sa vie. Il aspire à une restauration complète des relations commerciales, économiques, sociales avec le reste de l'univers. La quarantaine continentale où vous l'enfermez est peut-être la gloire: mais la gloire, c'est votre fumée: e.le ne nourrit pas. Une prison, si large soit-elle, est toujours une prison.. Les paix particulières, les conquêtes accessoires peuvent s'additionner les unes aux autres, eHes n'arrivent pas à ce total, auquel nous aspirons la paix » Et c'est pour répondre à cette revendication latente, pour apaiser cette plainte sourde, gonflant le cœur des populations, qu'Hertling et Kühlmann multiplient les déclarations rassurantes, les effusions apaisantes, les' rhétoriques s édulcorantes.lls: prennent des airs pëi\- chés à l'égard du président Wilson, à l'égard des Belges, à l'égard des Suisses, à l'égard de M. Runciman « Avec vous, du moins, on peut causer. Causons. C'est la paix !»
Hypocrites Pour tromper les peuples de l'Entente, pour tromper les neutres, pour tromper ses alliés, pour tromper sa propre opinion, Hertling se tord en convulsions pacifistes. Il sue sang et eau. Peine perdue. Le vieux Tartuffe ne trompe personne. Il finirait par rendre sympathiques les figures piteuses des remisés Michaelis et Bethmann-Hollweg.
Gabriel Hanotaux,
"̃ .̃.•̃'̃ de l'Académie française.
Les frères ennemis L'affaire de, Saint-Etienne, dont le Figaro a le premier signalé l'intérêt, provoque quelques légers incidents de presse.
La Vérité reproche à l'Humanité d'avoir été cause de tout le bruit fait autour, de cette affaire, son rédacteur en chef, M. Renaudel, ayant apporté au Conseil national du parti socialiste les tracts défaitistes répandus dans la Loire. De son côté, l'Humanité reproche au Figaro d'avoir été inspiré directement par la présidence du Conseil au moment où il a sorti l'affaire. L' Humanité sait, cependant, comme nous, qu'au moment où la censure a permis aux journaux de parler des arrestations et des découvertes faites à SaintEtienne, il y avait déjà plusieurs jours que dans les bureaux de rédaction on parlait ouvertement de ce nouveau scandale de l'espionnage allemand. En reproduisant notre article, plusieurs de nos confrères ont signalé qu'ils avaient reçu des correspondances à ce sujet. L'Humanité, pas plus que le Figaro, n'ignorait le fait.
La Vérité le démontre, semble-t-il, avec assez de clarté, puisque pour elle il n'est pas douteux que l'auteur responsable de tout ce bruit est M. Renaudel.
iNuus n'allons pas aussi loin que la Vérité, mais nous garantissons à l'Humanité que le Figaro s'est contenté de se servir des informations de ses correspondants, après les avoir vérifiées. Lorsqu'il a quelque chose à dire, le Figaro le dit; il n attend pour cela que l'avis conforme dé la censure, ce qui est, en somme, parfaitement légitime pour un journal qui n'a pas l'état d'esprit bolchevik.
L'ITALIE EN GUERRE Rome, 4 mars.
Co)-nrnandement suprême
Sur l'ensemble du front, lutte d'artillerie modérée, plus vive de l'Astico à la Brenta et des pentes est du mont Grappa à la Piave. Nos batteries ont exécuté des tirs réussis sur le secteur val Frenzela-le val Brenta et ont dispersé des travailleurs ennemis au nord du lac de Ledro (Giudicarie) et à l'est do Salgaredo (Piave). Les lignes avancées, le long de la V ieille-Piave et à la tête du pont de Capo-Sile, ont échangé des fusillades et des rafales de mitrailleuses.
La Défaite par l'Anarchie i^r Ge qui est évident, après la publication de la lettre de Nicolas II à M. Poincaré, c'est que la Révolution russe a été la pire des solutions. On n'a pas de données suffisantes pour faire des hypothèses rétrospectives sur la volonté réelle du Tsar ni sur les limites que son entourage traçait à cette volonté. Il est impossible toutefois d'imaginer que le régime tsariste, en se maintenant, eût abouti, à un pareil désastre..
On ne connaît donc pas dans l'histoire de plus grave erreur politique que celle qui fut commise en France, principalement dans les milieux socialistes,quand la Révolution russe éclata. Erreur totale et profonde sur tous les points, sur les chances que la Révolution apportait à la cause des Alliés, sur les bienfaits qui devaient en résulter pour la Russie comme sur la répercussion générale de ces événements. Que n'attendait-on pas? Une nation en armes se levant .contre l'ennemi commun, le triomphe de l'Internationale dans une paix juste, l'Allemagne elle-même subissant l'influence de-la pensée maximaliste et rentrant dans le concert des peuples civilisés 'Jamais la réalité ̃ n'infligea un plus éclatant démenti à la chimère. Des rêveurs, dont nous ne nions point la générosité d'esprit, comptent sur les revanches de l'avenir. Mais les problèmes du temps présent sont là qui barrent la route et interrompent les songes. Les principes ou les éléments constitutifs de la Révolution russe, si on laissait certains .socialistes les répandre en France, y apporteraient la ruine et la défaite par l'anarchie voilà les conclusions immédiates de l'expérience et la formule du véritable optimisme en temps de guerre, celui de l'action. Alfred Capus,
̃• ̃•̃̃̃ de l'Académie française.
La G_uerre 1,310* jour de guerre .r ••••̃ Communiqués effioiofs -̃̃̃̃<r:>
4 4 MARS. 2 HEURES APRÈS-MIDI La lutte d'artillerie a été vive dans les régions de Baaumont et de Bezonvaux, ainsi qu'en Haute-Alsace, au Ban-deSapt et à l'est de Largitzen.:
En Lorraine, l'ennemi a tenté plusieurs coups de main consécutifs à des bombardements dans la région de la forêt de Parroy. Vers Neuviller, nos feux ont dispersé les assaillants. Dans la région de Bures, un vif combat s'est engagé à la suite duquel nous avons repoussé l'ennemi qui a subi des pertes sensibles.
Vers Vèho, l'ennemi a également échoué. Nous avons fait des prisonniers. Nuit calme sur le reste du front.
A. A.
4 MARS 11 HEURES SOIR
A l'est de la Meuse, nous avons exécuté, malgré une tempête de neige, un large coup de main sur les organisations ennemies à la tranchée de Calonne. Nos troupes ont pénétré jusqu'à la quatrième ligne allemande, sur un front de douze cents mètres et une profondeur atteignant cinq cents mètres en certains points.
Au cours de ce coup de main, une contre-attaque ennemie, lancée dans notre flanc gauche, a été repoussée après un vif combat, qui a coûté des pertes importantes nos adversaires.. Le chiffre des prisonniers actuellement dénombrés dépasse cent cinquante. Nous avons également ramené du matériel. Nos pertes sont extrêmement légères. •
Au nord-ouest de Bezonvaux, un coup de main ennemi à échoué sous nos feux.
En Haute-Alsace, assez grande activité d'artillerie en quelques secteurs. Nous avons arrêté une tentative ennemie sur nos tranchées, à l'est de Largitzen.
Journée calme sur le reste- du front.
L'Affaire de la Pompelle
L'attaque du fort de la Pompelle, le l°.r mars, a été menée par deux bataillons. Au dire des prisonniers demeurés entre nos mains, elle ne visait à rien de moins que l'occupation du fort. En fait, l'ennemi n'occupa que l'ouvrage avancé de la ferme d'Alger et quelques bastions, et s'il est vrai qu'un mo-
ment il s'avança sur les flancs du fort, du moins, en dépit des affirmations du.counmuViiqnè allemand; il ne l'occupa pas il ne se maintint d'ailleurs pas davantage dans les éléments de tranchees qu'il avait tout d'abord conquis; nos contre-attaques les lui reprirent toutes et, le 2 mars, dans la matinée, notre ligne était partout rétablie. Mais le régiment qui défendait la Pompelle, et qui est déjà doté de la fourragère, prouva là qu'il était toujours digne de la porter.
Neuf de nos hommes, faits prisonniers, parvinrent à s'échapper, se réfugièrent dans un abri garni de grenades et tinrent en respect leurs gardiens en attendant le moment où ils. purent, à la faveur du désarroi, regagner nos lignes. (Havas) UEclaireur de l'Est annonce que plus de 5,000 obus, dont un grand nombre toxiques, ont été lancés sur Reims dans la journée du 28 et la nuit suivante.
Communiqués britanniques
4 MARS. APRÈS-MIDI
Nous avons effectué avec succès, la nuit dernière, un certain nombre de coups de main sur dilîérents points du front,
Les Australiens ont pénétré dans les tranchées allemandes à Warneton. Ils ont détruit plusieurs abris, tué une cinquantaine d'hommes et ramené onz,a prisonniers et une mitrailleuse. Ils ont, en outre, exécuté avec succès d'autres coups de main vers Gapaard (est de Messines) et au sud d'Hollebeke. Ils ont fait des prisonniers sur ces deux points et enlevé une autre'mitrailleuse. Plus au nord, les troupes de Middlesex ont abordé les positions ennemies ,au nord de Passchendaele et ramené plusieurs prisonniers. Ces diverses opérations ne nous ont coûté que des pertes légères.
Nos troupes ont également pénétré dans les lignes allemandes dans un certain nombre d'autres points. Elles ont partout accompli leur mission, mais n'ont pu ramener de prisonniers, car elles ont trouvé les tranchées ennemies inoccupées. Une tentative de raid ennemi à échoué au sud de Saint-Quentin nous avons fait quelques prisonniers.
Grande activité de l'artillerie allemande, un peu avant le jour, dans le secteur de Lens. ,.•_̃ ̃̃. ̃̃ ̃.
,;»: 4 mars 9 H. 5 soni Ce 'matin, à' la faveur d'ua violent bombardement, un détachement a attaqué nos. tranchées à l'ouest de Lens; il a été entièrement rejeté à la suite d'un vif combat, au cours duquel nous avons fait un certain nombre de prisonniers. L'ennemi a subi de nombreuses pertes en regagnant ses lignes. Un autre détachement, qui tentait ce matin* d'aborder nos positions au nordouest de Saint-Quentin, a été également repoussé.
1, Choses vues
i sur
le front de Lorraine
''̃̃' •̃ 4 mars. La Lorraine est blanche de neige sous le plafond bas et lourd du ciel, une neige épaisse qui semble allonger les plaines, ajoute à la beauté et au mystère des forêts, accentue le relief des forteresses naturelles que sont les monts, les cols et les pentes du GrandCouronné,
Jamais encore je n'avais eu un plus vif sentiment, même parmi les plus claires journées d'été qui les baignaient de lumière, de ce qu'est la force, architecturale et militaire, de ces bastions avancés de Nancy. Ici, l'abrupte colline d'Amance, sur le ressaut le plus .puissant du Grand-Mont, magnifique formation isolée qui se suflit à elle-même. Là, les sommets du Couronné proprement dit, hauts lieux s'étayant les uns les autres comme font des forts que des remparts relient entre eux. Le mont Saint-Jean, avec la Natagne pour fossé, et la masse du mont Toulon, dominant la vallée de la Seille, avec les vestiges de la forteresse romaine qui fut peut-être la Toul primitive ou, plus probablement, le berceau de la Toul moderne, l'Oppidum natal dont le nom fut porté par la suite aux bords de la Moselle.
Dire de l'ensemble de ces défenses que la victoire de 1914 l'a rendu plus solide, ce ne serait point une simple phrase de rhétorique; car la bataille, si glorieuse qu'elle ait été, a fait voir ce que la science peut encore ajouter, à la nature; et le temps n'a point manqué pour compléter l'œuvre autrefois ébau-
Chée sur ce** front à peu près endormi depuis trois années.
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Il était, encore endormi hier matin. quand j'ai revu Custines, au confluent de la Meurlhe et de la Moselle, d'où sortit cette superbe et insolente famille de Guise qui aspira à la couronne de France et les tours du château de Morey, se détachant sur le fond du bois du Chapitre; et, plus loin, les ruines tragiques de Nomény, notre dernier village surlaSeille messine, où la torche incendiairede l'ennemien retraite n'a épargné ni la vieille église, ni le vieux couvent, ni une seule maison. Cependant, à Nomény, nous avons entendu siffler quelques obus; et, comme nous parcourions les rues de ce qui avait été un bourg actif et prospère, on nous montra un obus de l'avant-veille, qui était tombé sans éclater près de la mairie (où le drapeau de zinc a résisté à toutes les tempêtes), et qui était un 203 russe. Arti lerie de Lénine, observa un poilu. Nos tranchées de première ligne sont à moins de cent mètres des tranchées allemandes, séparées les unes des autres par un âpre No man's land, où sont restés debout un sapin et une auberge en ruines (hôtel Bellevue), que visitent quelquefois nos patrouilles.
Il n'y a, sans doute, aucun indice pour l'instant que les Allemands méditent une ablaque sur le Grand-Couronné mais il ne faut pas oublier que leurs attaques brusquées se préparent, aujourd'hui, fort loin à l'arrière, et l'on sait de reste tout ce que la, vieille capitale de la Lorraine représente pour eux. En outre, leurs objectifs actuels ne sont plus seulement « historiques », comme à Verdun ou, à Reims; mais ils deviennent, très manifestement, «industriels». Nancy n'est pas seulement la ville de René II, de Henri III et de Stanislas @, 'les fabriques et les usines y abondent, ainsi que dans toute la région entre Meurthe et Moselle, où sont aussi des mines fameuses de toutes sortes, fer, marbre et sol.
Les fronts parallèles de la vallée mosellane sont silencieux; la sagesse est de se persuader qu'il n'y a qu'eux qui sommeillent. Nous sommes très éveillés pourquoi le Boche ne le sérait-il pas, lui aussi? L'Empereur allemand, .qui avait monté, en 1914, toute une pompe d'opéra pour son entrée à Nancy, a gardé le souvenir amer de sa déception, quand il lui fallut remiser devant Casteinau, irréductible, les oripeaux qui suivaient- dans ses bagages. II est de son génie particulier de s'obstiner à la poursuite des revanches. Il s'agit de lui faire trouver aux mêmes lieux un autre lac de Trasimène. Dirai-je qu'il me semble bien qu'on s'y emploie etqu'anciens et nouveaux, chefs et soldats, nous n'avons jamais eu sur ce front de Lorraine de plus grands soldats, sûrs d'eux-mêmes et résolus à ne pas céder un pouce d'une terre "précieuse entre toutes?
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En attendant, les avions allemands s'acharnent à leur œuvre de destruction et de meurtre. Leur dernier raid sur Nancy a duré plus de six heures. Les oiseaux sinistres, à peine s'étaient-ils déchargés de leur cargaison de bombes, qu'ils retournaient s'approvisionner à leur aire voisine et recommençaient le massacre a la lueur des incendies qu'ils avaient allumés. Ils ont lancé ainsi dans une seule nuit près de 200 projectiles, dontquelques-uns des plus gros calibres. La noble ville meurtrie crie vengeance et demeure impavide. Polybe.
EN ESPAGNE
Vers une nouvelle crise •
Madrid, 4 mars.
L'effervescence est grande dans les milieux politiques et plus encore dans les milieux militaires en raison de la question soulevée par M. la Cierva, ministre de la guerre, qui voudrait faire approuver par le gouvernement, avant l'ouverture des Cortès, le projet de réorganisation de l'armée.
La presse commente vivement l'attitude de M. la Cierva et celle du ministre de la marine, M. Cimeno, qui. sur des indications du comte de Romanones, a manifesté son opposition absolue au projet de M. la Cierva.
Cette question doit être résolue par le Conseil des ministres qui doit se réunir cet après-midi.
Les intrigues allemandes
Le journal El Sol publie plusieurs documents relatifs aux intrigues de l'ambassade allemande à Madrid. Il reproduit, entre autrespièces à conviction, le fac-similé d'une lettre du premier secrétaire de l'ambassade von Stohrer à un anarchiste madrilène nommé Miguel Paschual. Le secrétaire y traite d'une rémunératipn de 100 pesetas pour l'impression d'iun pamphlet.
Et Sol rappelle la violente campagne que Miguel Paschual mena naguère contre le cabinet Romanones. Il annonce qu'il a remis, aujourd'hui même, d'autres documents très importants à M. Garcia Prieto.
L'INTERVENTION JAPONAISE On télégraphié de New-York, 4 mars Un nouveau Conseil des ministres s'est tenu hier à la Maison-Blanche. La délibéra- tion du Conseil aurait été favorable à l'intervention japonaise en Sibérie et en Mandchourie.
La nécessité de cette intervention se fait, en etfet, de plus en plus sentir. Le matériel de guerre accumulé en Extrême-Orient dé- passe en quantité et en valeur, le matériel employé pendant toute la guerre russo-japo- naise.
Les chiffres suivants en donneront une Iidée rien que pendant l'automne 1916, le Japon envoya en Russie, six millions de mè-
Polybe.
1res de drap pour uniformes, un demi-million de paires de bottes, deux-miUions.de. couvertitres de laine, trois mille wagons de chemin de fer, mille kilomètres de rails, cinq millions de fuséés d'obus, trois cents canons lourds. 1 La sécurité des Alliés exige donc que le Japon rentre au plus tôt on possession de co matériel. v 1
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L'ŒUVRE DE BREST-LITOVSK
Le déshonorant traité dé paix imposé par l'Allemagne à la basses'se complaisante du gouvernement révolutionnaire' est signé. Les hostilités, dit le commu- niqué allemand, ont donc cessé en Grande-Russie. Il semble même que l'occupation de l'Ukraine subisse un temps d'arrêt. Du moins ni les Allemands, ni les Autrichiens n'accusent d'avance nouvelle. Du côté russe, Krylenko prescrit la cessation immédiate de toutes les opérations et il ordonne aux troupes de demeurer sur leurs positions. Pour la première partie de son ordre, nul doute qu'il soit parfaitement obéi. Pour la seconde, la chose est moins sûre.
Maintenant que l'œuvre de Brest-Litovsk est achevée et que les délégués russes rentrent à Petrograd par train' spécial, peut-être légèrement soucieux de la réception qui pourrait leur être' faite, il convient que le traité soit ratifié par une assemblée qui ait au moins les, apparences d'un corps sérieusement: constitué. Un délai de quinze jours aétéj consenti à cet elfet. C'est pourquoi le conseil des commissaires vient de con-! voquer pour le 12 mars une assemblée extraordinaire des soviets et des députés cosaques. L'assemblée siégera àMoscou, ce qui est assez digne de remarque, les maximalistes ayant toujours tenu; Petrograd pour la ville sainte de la Révolution.
Dans les considérants qui accompagnent le décret constituant cette assemblée, Lénine et Trotsky exposent les raisons qui les ont décidés. Il paraît, à les en croire, que de sérieuses divergences d'opinion existent dans les soviets au sujet de la paix. « Les uns, disent les commissaires, tiennent à la signature de la paix à quelque prix que ce soit, afin de pouvoir recueillir les fruits de la révolution nécessaires au prolétariat russe, afin de pouvoir retremper ses forces pour recommencerla lutte définitive contre les impérialistes dans des conditions plus favorables pour la classe ouvrière. Une autre partie des camarades propose de ne pas signer la paix et de soulever immédiatement les masses contre l'impérialisme allemand, considérant les conditions de paix comme le naufrage de la Révolution et comme un coup porté à la Révolution internationale. »
Cette seconde catégorie de camarades est peut-être un peu moins stupidement chimérique que la première. Sans doute, ils se font une idée assez juste de l'influence que la paix maximaliste doit avoir sur l'avenir de la Révolution, internationale ou non. Mais quand ils parlent de soulever les masses, on peut hausser les épaules. Démoralisé, privé de conscience nationale, étranger à tout sentiment d'honneur après tant de mois' de propagande révolutionnaire, le peuple, russe-ou du moins l'immense majorité' estincapabled'uneffort. Siles peuples ont le gouvernement qu'ils méritent, il, est digne d'avoir à 'sa tête. Lénine et' Trotsky. Peut-être renversera-t-il ces hommes, un jour prochain. Ce sera pour les remplacer par d'autres qui seront leurs pareils. Et l'anarchie continuera longtemps encore et la guerre civile. Si les clauses de la paix sont à peu' près observées, l'Allemagne sans doute' ne s'occupera point d'intervenir en' Russie. Elle a d'autres soucis. Et que les bolcheviks laissent l'Ukraine en paix, elle ne leur demandera pas davantage. Les bolcheviks ont une trop' vive terreur de leurs vainqueurs pour aller contre leurs volontés. Mais ils ont assez d'autres endroits où pouvoir, tout à leur aise, se déchirer entre eux et achever la ruine d'un pays qui eut ses heures de grandeur.
TEXTE DISTRAITE
Article premier. L'Allemagne, l'AutrichoHongrie, la Bulgarie et la Turquie, d'une part, et la Russie, d'autre part, déclarent terminé l'état de guerre entre elles et sont résolues à vivre désormais en paix et amitié.
Art. 2. Les parties contractantes cesseront toute propagande, toute agitation contre le gouvernement, les institutions d'Etat et l'armée. Cette, obligation s'impose aussi à la Russie pour les territoires occupés par les puissances centrales.
Art. 3. Les territoires situés à l'ouest de la ligne convenue entre les parties contractantes et qui ont appartenu à la Russie ne seront plus soumis à la souveraineté russe. La ligne convenue ressort des cartes adjointes comme partie essentielle d^u présent- traité de paix (annexe 1). Le tracé exact de la limite sera fixé par la commission germano-russe. Pe l'ancienne dépendance à l'égard de la Russie, des régions dont il s'agit, ne naîtra pour elles aucune obligation vis-à-vis de la Russie.
La Russie renonce à toute immixtion dans les affaires intérieures de ces pays. L' Autriche-Hongrie et l'Allemagne ont l'intention de régler le sort futur ,de ces pays, d'accord avec la population.
Art. 4. L'Allemagne est disposée, aussitôt que la paix générale sera signée et la 'lémobilisation russe complètement acconi|>ri ̃. à évacuer le territoire situé à l'ouest <U ia ligne spécifiée dans l'article 2, paragraphe 1, dans la mesure où l'article 4 ne dispose pas autrement. La Russie fera tout ce qui est en son pouvoir pour assurer l'évacuation rapide des provinces orientales d'Anatolie et leur restitution régulière à la Turquie. Ardahan, Kars, Batoum seront également évacués sans retard par les troupes russes.
La Russie ne s immiscera pas, pour les
questions relatives au droit constitutionnel et au droit des gens; dans la nouvelle organisation de ces régions, mais laissera à leur population le soin de poursuivre cette réor-.ganisation d'accord avec les Etats voisins et notamment la Turquie.
Art. 5. La Russie procédera sans délai à la démobilisation complète de son armée, y compris des nouvelles organisations formées par le gouvernement, actuel. En outre, la Russie ou bien conduira .ses navires de guerre dans les ports russes pour les y laisser jusqu'à la conclusion de la paix générale, ou bieu les désarmera. Les navires de guerre des puissances restant en état de guerre avec la Quatlruplice seront, pour autant. qu'ils se trouvent au pouvoir des Russes, traites comme des navires de guerre
russes.
La zone de, blocus dans l'océan Arctique ̃subsiste jusqu'à la; conclusion de la paix gé-
nérale. ̃
Dans la mer Baltique et dans les limites de l'autorité russe dans la mer Noire, on commencera à relever les mines. La naviga• lion, de commerce dans ces eaux est libre et reprendra de suite. Des commissions mixtes seront instituées pour fixer des prescriptions plus détaillées, notamment pour faire con.naîtro les routes sans danger pour les navires de commerce. Les voies de navigation devront être constamment tenues libres de 'milles dérivantes.
Art. (j; La Russie s'engage à signer aussitôt la paix avec-la République du peuple ̃ukranieu et à reconnaître le traité de paix signé entre cet Etat et les puissances de la Quadruplice. Le'territoire ukranien sera débarrassé sans délai des troupes russes et de' là garde rouge. La Russie cesse toute agitation ou propagande contre le gouvernement et les institutions publiques de la République du peuple ukrainien.
L'Esthouie et la Livonie seront également évacuées saiis délai par les troupes russes et par- la garde rouge. La frontière orientale de VEsthonie'suit d'une façon générale le cours de la Nerva. La frontière orientale de la Livonie passe en général par le lac Peipus et le lac Pskowachen, jusqu'à sa partie sudouest, puis, par le lac Lubanschen, dans la direction de Livenhof, sur la Dvina. L'Esthonio et la Livonie seront occupées par une force de police allemande jusqu'à ce que la sécurité soit assurée par des institutions nationales propres et l'ordre constitutionnel établi.- La -Russie .libérera immédiatement tous les habitants de l'Eithonie et de la Livonie arrêtés et déportés et garantira fla- sécurité du retour de tous les Eothonieiïs ;ut Livoniens déportés en Finlande. Les îles Aland seront également aussitôt évacuées par les troupes russes et par la ̃garde rouge. La flotte russe et les forces maritimes russes quitteront aussi immédiatement les ports iinlandais. Aussi longtemps que les glaces empêcheront de conduire les navires de guerre russes dans les ports russes, ils ne conserveront à bord qu'un état-major pe,u nombreux. La Russie cesse toute agitation et propagande contre le gouvernement et' les Institutions publiques de Finlande. Les fortifications élevées sur les îles Aland devront disparaître aussitôt que possible; ̃Un accord, particulier devra intervenir entre l'Allemagne, la. Russie, la Finlande et la Sfèdo au sujet de l'absence permanente de fortifications sur ces îles, ainsi qu'au sujet 'de la situation dans laquelle elles se trouveront au point de vue militaire et naval. Les contractants sont d'accord pour admettre que les autres pays riverains de la mer Baltique pourraient encore être appelés à participer aux négociations à ce sujet, sur le désir exprimé par l'Allemagne.
Art. 7. Partant de ce fait que la Perse et l'Afghanistan sont des Etats libres et indépendants, les contractants s'engagent à 'respecter leur indépendance politique et économique et l'intégrité de leur territoire; ̃ ̃ ̃ ̃ ̃•-••̃•'• ̃̃̃ Art. 8. 'Les prisonniers da guerre, des deux côtés, seront renvoyés chez eux. Le règlement des questions connexes se fera selon les accords particuliers prévus à l'article 12.
Art. 9. Les contractants renoncent réciproquement aux indemnités pour les frais de guerre, c'est-à-dire pour les depenses de l'Etat ,pour faire la guerre, dj même qu'à l'indemnité pour les dommages de guerre, c'est-àdire pour les dommage* que leurs ressortissants ont subis dans'les régions des théâtres de la guerre par suite do mesures militaires, y compris' toutes les réquisitions faites par un pays ennemi.
Art. 10. Les rapports diplomatiques et consulaires entre les contractants seront repris aussitôt après la ratification du traité de paix. Des accords particuliers restent réservés, en ce qui concerne la nomination des consuls des deux côtés.
,Art. 11. Pour les relations économiques entre les puissances dé la QuÀdrupliCe et la Russie, seront déterminantes les stipulations contenues dans les annexes de 2 à 5, à savoir annexe 2 pour les relations germano-russes, annexe 3 pour les relations russo-austro-hongroises, annexe 4 pour les relations bulgaro-russes et annexe 5 pour les relations, russo-turques.
Art. 12-. L'établissement des relations juridiques, publiques et privées, l'échange des prisonniers de guerre et des civils internés, la question de l'amnistie, celle du traitement des navires de commerce tombés an pouvoir de l'adversaire, seront réglées dans les traités particuliers avec la Russie qui constituent la partie essentielle du traité de paix actuel et qui, autant que possible, entreront en vigueur simultanément avec celui-ci, Art. 13. Dans l'interprétation de ée traité, sont valables pour' ce qui concerne l'Allemagne et la Russie, les textes allemand et russe en ce qui concerne l'Autriche-Hongrie et la Russie, les textes russe, allemand et hongrois; en ce qui concerne la Turquie et la Russie, les textes russe et turc et en ce. qui concerne la Bulgarie et la Russie, les textes russe et bulgare.
Art. li. Le présent traité de paix sera ratifie. Les acte? de ratification doivent être échangés aussitôt que possible à Berlin. Le .gouvernement russe s'engage à procéder, à l'échange des actes dé ratification, sur le désir des puissances de la Quadruplice, dans-le délai de deux semaines.
Le traité de paix entre en vigueur avec sa ratification pour autant que ses articles et ^es annexes et traités additionnels n'en décident- pas autrement.
En -foi de quoi les plénipotentiaires ont ,̃«£ né personnellement ce traité fait en cinq exemplaires originaux. Brest Litovsk le t1 mars 1918. (Suivent les signatures.) Une note signée Lénine et Trotsky annonce que «la ratification, c'est-à-dire la confirmation définitive du traité de paix » est 'fixée air 17 "mars elle dépend du Congrès des Soviets des ouvriers, des paysans, des soldats et des députés des cosaques de toutes les Russies qui s'ouvrira a Moscou lé 12 mars.
LÉNINE A SAUVÉ LA KULTUR
La paix russe, due à l'organisation vraiment admirable du défaitisme et de, la trahison en Russie, suggère au Kaiser ce télégramme qu'il envoie au comte
Jlertling
L'épée allemande maniée par les grands chefs de l'armée nous a procuré la paix avec la Russie.
En même temps que pénétré d'une profonde reconnaissance envers Dieu qui a été avec nous, je suis rempli d'une joie fièfe de in haut fait de mon armée et de la persévérance tenace de mon peuple.
C'est pour moi l'objet d'une spéciale satisfaction, que le sang allemand et la culture allemande aient été sauvés.
Recevez mes plus chaleureux remercie-
nients pour votre fidèle et puissante coopération dans cette grande oeuvre. M. NOULENS A HELSINGFORS
M. Noulens, ambassadeur de France, est arrivé à HelsiBgfors avec les personnes qui l'accompagnaient. Son voyag'e s'est accompli dans de bonnes conditions, malgré les difficultés que les maximalistes, à l'instar des Boclies leurs maîtres, ont créées à, la frontière finlandaise. • .-̃;
EN FINLANDE
'>̃ Vasa, 3 mars.
Le quartier général des gardes blancs télégraphie 7 v '̃̃• -Les gardes blancs ont -pm-Laviaet se sont emparés de deux mitrailleuses' Un combat s'est livré sdr.je front- de Tavastland. ̃'̃• ̃ ̃'̃ Surle front de Karelen, nous avons pris, après huit jours d'une lutte acharnée contre les marins russes et les Hugilans, le village de Maatelao. Après onze jours d'une insistance héroïque à un ennemi supérieur en non> bre, le corps de garde de Borgao est toujours à son. poste, près de Pellinge. Jusqu'ici, l'ennemi a eu deux cents tués, tandis que les gardes blancs ont eu six tués et trente blessés.
AUTOUR DE LA GUERRE
A LA CHAMBRE DES COMMUNES
Londres, 4 mars.
La Chambre, des communes a voté, hier, une donation de 25,000 livres en faveur de la veuve du général Maude. En proposant ce vote au Parlement, le premier ministre avait montré que les services rendus par le commandant en chef de l'armée de Mésopotamie auront des conséquences considérables et une portée durable.
Un Don de 11,000 f rafles
La géoéreuse iectr.içè, à'qui'rièùs de-
vons le superbe don que nous annoncions hier, Mme Boubée, a fait de ce don deux parts.
La première est une somme de 5,000 francs, qu'elle nous prie de répartir « entre les aviateurs, les amputés, et les orphelins de la guerre ». Cette répartition sera ainsi faite U
Des vêtements chauds pour les aviateurs, 2,000 fr. Œuvre de l'Aide immédiate (secours à des réformés n° 1, amputés), 1,000. Dons ou réparations d'appareils de prothèse à des amputés, 1,000. Œuvre de protection des orphelins de la guerre, 1,000 francs.- ̃ ̃ ̃ L'oeuvre de Protection est la plus récente de celles qui ont été créées en faveur' des orphelins de la guerre. Elle mérite d'être encouragée. Son président est M. Claude Just, conseiller à la Cour d'appel. L'abbé Chaptal est un de ses vice-présidents. L'œuvre possèdeou prépare des établissements (pouponnière, écoles do préapprerttissage et maisons familiales) à Viroilay,- Lillebonne, Ingouvillesur-Mer, et dans la- Drôme. Son siège est 163, rue de l'Université.
La seconde part 6,000 francs est attribuée par la donatrice à l'œuvre excellente du Parrainage des divisions, fondée, il y a près d'un an,par le gêné-rai ̃LyâUfcéy'et'-Ie 'général Nivelle- -et dont Mme Lyautey est'la présidente. Le vice-président est M. A. Defert, dont on sait l'admirable dévouement à l'oeuvre, et par qui ont été organisés les services d'achat et d'expédition aux Di- visions.
On sait que le. don d'une somme de 6,000 francs confère au donateur (ou à la donatrice) le parrainage (ou le marrainage) d'une Division pour six mois. Mme Boubéè, il y a six mois, fut là marraine d'une de ces .divisions. Elle nous informe qu'elle désire continuer son marrainage à la division, qui lui a été attribuée par le Grand Quartier Général, en septembre dernier. Au cas où, pour le semestre qui vient de s'ouvrir, cette Division serait pourvue d'une nouvelle marraine, Mme Boubée prie le Grand Quartier Général de disposer de cette somme en faveur d'une autre division.
Nous faisons parvenir ces instructions au Comité d'entente du boulevard des Invalides, par qui l'œuvre des Parrainages est administrée avec tant de soin, et nous versons les 6,000 francs à la Banque de France, au compte de. l'œuvre. ̃ Mme Boubée recevra du Grand Quar- tier Général l'indication de l'emploi qui en a été fait. Puisse son généreux exem- ple être suivi par tous les donateurs de la première heure, je veux dire du premier semestre. 1
Emile Berr.
Amérique Latine ?;«j En Argentine
Buenos-Aires, 4 mars.
Elections. Los élections législatives se sont déroulées dans l'ordre le plus parfait. La majorité radicale semble assurée, mais ies résultats définitifs du scrutin ne seront connus que dans quelques jours. Au Brésil
,V LA QUESTION PRÉSIDENTIELLE
Rio-'de-Janeiro, 4 mars.
Bien que le nombre total de voix qu'ils ont obtenues dans les différents Etats ne soit pas encore établi définitivement, M. Rodrîguez Alves et M. Delfini Moréira sont élus respectivement- président et vice-président de la République à la presque unanimité.
Autour de la £oitiquç
Le ju'ivil&ge de la Banque «le Franee Les commissions du budget et du commerce, réunies sous la présidence de M.. Raoul Péret, ont terminé hier, parl'audition de M. Klotz. ministre des finances, l'examen du projet de loi tendant à approuver la convention qui renouvelle, pour une période de vingt-cinq ans, le privilège de la Banque de France.
Ce projet a été adopté à l'unanimité après que le ministre des finances eut pris l'enga~gement de faire accepter par la .Banque de France les additions suivantes à la convention
1° Ouverture, au nom de la Banque, de comptes de çhèquespostaux 2°- versement à l'État démontant des billets des anciens types retires ou à retirer de la circulation; 3° paiement d'un intérêt supplémentaire ù l'Etat sur une partie du compte spécial de réserve.
Une disposition additionnelle tendant' à établir un prélève nent éventuel au profit. de l'Etat sur le dividende distribué, lorsque ce dividende dépassera un certain chiffre, a
été repoussée par les commissions, à la suite des observations présentées par le ministre des, finances.
M." Landry a étô autorisé à déposer son rapport.
.4 ~J2VS:rjMUC~jt~W L'AFFAIRE TREMBLEZ, GUtLLIER et C° L'instruction de l'affaire d espionnage ne Commencera vraisemblablement que vers la fin de la semaine ou les premiers jours de l'autre. Le lieutenant Gazier procédera alors, aux interrogatoires sur'le fond.
Me Lucien Leduc ayant décliné la défense de Guillier, c'est M8 Auvillahxflui s'en chargera- On raconte que- Tremblez démontrera qu'il a fait viser p.ar le*' service -'du' contre-espiùilnage lesiettres qu'il a fait parvenir en Suisse et que, si Rozenberglui a donné de l'argent, c'est en paiement des services qu'il lui avait rendus en faisant arrêter Marguliès.
Au fond, on ne sait rien de précis sur l'affaire. Il se pourrait que l'instruction révèle de .graves responsabilités encourues par quelques personnages mêlés à d'autres affaires. H faut attendre les explications des inculpés. Dans sa prison, Suzy Depsy continue à être persuadée que son arrestation est le fait d'une erreur et qu'elle sera bientôt rendue à la liberté.
Ce n'est pas ce que laisse sous-entendrë'le cabinet du 3e Conseil de guerre. Les deux gendarmes qui ont- amené Jay à Paris, sont rentrés à Dijon. L'AFFAIRE HUMBERT
M. Charles Humbert a été amené hier matin de la Santé au cabinet du lieutenant Bondoux, qui l'a interrogé sur la nouvelle plainte en chantage et escroquerie déposée par Pierre Lenoir contre lui et que -le gouvernement a fait sienne.
L'interrogatoire a été terminé à onze heures et le prévenu ̃ reconduit la Santé. ̃:̃'̃ •̃̃̃̃ ̃-̃ •. Boulevard Arago, l'auto qui transport tait M. Humbert a heurté un camion. Les deux, véhicules ont été endommagés, te prisonnier n'a eu aucun mal. Dans L'après-midi, M. Leymarie et le capitaine Ladoux ont été interroges sur la même plainte.
La Liberté annonce qu'une perquisition a été opérée samedi dans une villa que possède, près de Caen, M. André vêrvoort, ami du sénateur de la Meuse. Enfin, le lieutenant Bondoux a reçu, à six heures, le témoignage du lieutenant-interprète Marchand.
'̃;̃ CHOSE JUGÉE "̃
Le journal V Indépendant des BassesPyrénées publie la note suivante
Nous avons reçu, comme nos confrères et un grand nombre de magistrats et de notabilités l'ont reçue aussi, la plaidoirie de Me Albert Salle en faveur de Bolo.
'Nous demandons quel est le but de cette publicité et de cette dépense extraordinaires, à l'heure où le papier coûte plus de 1,500 fr. la tonne. Nous demandons que le gouvernement recherche d'où vient l'argent prodigué dans l'intérêt d'un individu condamné à mort à l'unanimité pour intelligences avec l'ennemi. Qu'objecter à. cette juste, requête:?
L'affaire Caillaux. Le capitaine Bouchardon a entendu le ténor italien Sottolana qui lui a donné des renseignements détaillés sur les relations qui existaient entre Cavallini et Caillaux. Dans l'après-midi, le rapporteur a fait subir M. Caillaux un long interrogatoire.
̃ :̃ +•
On écrit de Rome que M. Paierrni, rédacteur en chef du Popolo Romano, aurait été interrogé longuement. M. Palermi est membre du groupe de la maçonnerie écossaise dissidente, présidé par Re Riccardi, groupe dont le Giornale délia Sera s'est occupé récemment.
Ce serait, dit-on, M. Palermi qui, ayant assisté aux entretiens de M. Caillaux serait allé prévenir le Comité de défense intérieure présidé par Tingénieur Lannino.
M. Palermi aurait renouvelé devant le juge d'instruction la déposition faite spontanément, il y a un an environ, devant M. Lannino. •̃̃:
Gazette des Tribunaux
TRIBUNAL DE LA Seine (4e Chambre) i- L'Histoire d'un crime (rue Victor-Hugo) M. Point, marchand de vins et liqueurs, 45, rue Victor-Hugo, à Levallois-Perret, se présentait, le 23 juin 1914, au commissariat de police de Levallois-Perreti et, d'une voix naturellement émue, faisait cette déclaration, qui fut scrupuleusement enregistrée, sur son plumitif, par le secrétaire du commissaire de police
Je viens de déterrer dans ma caye le cadavre d'un homme accroupi et qui n'a pour tout vêtement que des chaussettes et des souliers. Il s'agit certainement du cadavre d'un homme d'affaires qui a été tué, il y a deux ans, par mes prédécesseurs, M. et Mme Defrancesco, et leurs employés.
Quelques jours après, M. Point présentait à un client cette nouvelle version du crime ••• > J'ai trouvé un cadavre d'homme dans ma cave. Le crime a été sûrement commis par M. et Mme Defrancesco qui avaient ce débit avant moi. L'homme, qui avait reçu deux balles dans la tête, a été traîné dans la cave, pendu, et ensuite déshabillé entièrement.
L'enquête n'amena aucun résultat. Le sol de la cave retourné ne fit découvrir aucun cadavre d'homme d'affaires.M. et Mme Defrancesco intentaient, hier, devant la 4e section de la 4° Chambre du Tribunal, un procès à leur successeur M. Point, en 1,000,francs de dommages-intérêts et en deux insertions du jugement à intervenir. >
A ^'audience, Me Lucien Weill s'est présenté pour M. et Mme Defrâncesco, et MI Blanche Roussel au nom de M.
Point.
Le Tribunal a condamné M. Point >à payer cinq cents francs de dbmihagesinterêts à M. et à Mme Pefrahoêsco.
.#̃ •-
M" Ducos de La Haille, avocat de Mme Jaurès, a fait parvenir au président des Assises une lettre de Raoul Villain, l'assassindu leader socialiste. Cette' lettre, dont Villain a reconnu* l'authenticité, j semble établir le parfait équilibre d'es- prit de l'accusé. Elle sera soumise aux
experts.
ÉCHOS
-=>0-
A l'Elysée- Le Président de la République a reçu, hier, à l'Elysée, Garros et Marchai; auxquels il a adressé ses plus, chaleureuses
félicitations.
~o-o».
Les bureaux.
Une veuve, mère d'un jeune soldat célibataire qui vient do tomber, au champ d'honneur, se présente à l'autorité militaire pour retirer la croix de guerre due à son fils, qui a été .cité à l'ordre de l'armée,
On répond à cette pauvre femme que, pour recevoir cette croix, elle .devra d'abord amener deux témoins qui justi- fieront que ce fils n'a pas d'enïants naturels ».. Et la mère va chercher les deux témoins. Ce sont deux parents qui n'ont aucun moyen de connaître si le défunt a ou n'a pas des enfants naturels et qui attestent à tout- hasard qu'il n'en a pas r Deux passants obligeants, rencontrés n'importe où, eussent pu' apporter la même « attestation » à l'autorité. « Alors, nous demande un correspondant qui a été témoin de l'incident dans une grande ville de province, à quoi sert une telle formalité, si ce n'est à ajouter une angoisse inutile à l'immense douleur de cette mère? »
Nous avouons, en effet, ne pas comprendre. ̃
« LE ROMAN DE SIX PETITES FILLES » « Select- Collection »,'la merveilleuse collection de romans.de l'éditeur Flammarion, qui publie au prix de i fr. 20 tous les chefsd'œuvre du roman contemporain qu'on était obligé de payer jusqu'alors 4 francs, avait récemment publié l'Incohduite de Lucie, de Max 'et Alex Fischer; les Renards, d'Abel Hermant; V Amoureux de Line, de Gyp Dixsept histaifes de marins, de Claude Farrére -1 les-Dèux Sœurs, de Paul Bourget la Fortune d'Angèle, d'André Theuriet. •̃ Elle vient de pnblier le Roman de six pe- tites filles, de Lucie Deiarue-Mardrus. Il est peu d'œuvres qui soient faites pour séduire autant le lecteur que ce célèbre récit du'beau poète qu'est Lucie Delarue-Mardrus. Demandez à votre libraire, chez le papetier, ou au kiosque à journaux, le Roman de six petites filles, et lisez-le.
Le Masque de Fer.
LA FOIRE DE LYON
Dimanche, à Lyon, en présence de toutes les autorités civiles et militaires, des membres du corps consulaire des pays alliés, M. Herriot, maire de Lyon, a inauguré la troisième foire de Lyon. Dans l'assistance, on remarquait M. Mella, délégué du ministre du commerce d'Italie.
La cérémonie a eu lieu dans la grande salle de l'ancienne bibliothèque. M. Herriot a fait ressortir l'importance de cette manifestation, à laquelle participent plus de trois mille exposants, au moment où le canon tonne sur tout notre front. Le-cortège s'est rendu ensuite à l'emplacement du futur Palais de la foire de Lyon, dont MM. Herriot et Lignon ,pré.sideati du comité, ont,, posé, le premier pilotis.
Nouvelles Diverses
Le temps
La neige a contiuué à tomber, à Paris, toute.la journée d'hier, fondant au fur et à mesure et couvrant le payé des rues d'une boue gluante et glacée qui gêne beaucoup la circulation. Le thermomètre accuse 3° audessus de zéro.
Dans le Midi le mauvais temps continue également. Une tempête de neige s'est abattue sur la région de Pau. Le froid y est très vif.
De Toulon on signale à nouveau du mauvais temps dans le Var, les Basses-Alpes et toute la région du sud-est. La neige tombe et' le froid est vif.
Une violente tempête accompagnée de « grains de neige » souffle au Havre. La mer est démontée. Plus de .quarante bateaux de pêche de Grandcamp ont dû se réfugier dans le port du Havre.
Le vapeur Circê, de 1,640 tonnes, appartenant à la Société caennaise, allant de Swansea à Caen avec un chargement de charbon, a manqué, par.suite de la rafale, l'entrée du canal, et est allé s'échouer sur la plage, à 400 mètres à l'est du phare de Ouystreham. Un remorqueur du Havre s'est porté à. son secours. Il a dû revenir sans avoir pu l'approcher. Si la tempête continue, la Cvrcè se perdra corps et biens;
Les ouvrières de la couture Augmentation de salaires
Le comité intersyndical des chambres patronales de la couture et des tailleurs-couturiers a adopté les tarifs minimum ciaprès qui comportent les différences suivantes par rapport aux salaires actuels Apprenties (salaire actuel, 1 franc) première année, six premiers mois, 1 franc six derniers mois, 1 fr. 50 deuxième année 2 francs.•̃̃
Petites mains après deux' ans d'apprentissage (salaire actuel, 2 fr. 75), 3 fr. 50. Deuxièmes mains (au lieu de 4 fr.) 5 fr. Premières mains (salaire actuel, 5 fr. 50) 7 fr.
Ouvrières tailleur premières mains (salaire actuel, 7 fr.) 8 8 fr. secondes mains, 6fr.
Mécaniciennes (au lieu de 6 fr. à 6 fr. 50) 8 fr.
La journée est de 10 heures de travail. A ces salaires s'ajoutent l'indemnité de vie chère de 1 franc pour les ouvrières, 0 fr, 75 pour les apprenties et l'indemnité hebdomaSaire relative à la semaine anglaise. Les heures supplémentaires faites l'aprèsmidi du samedi et les autres jours, au delà de la durée normale du travail, sont payées à un taux majoré de 33 0/0. Pour les heures faites le dimanche, la majoration sera de 50 0/0.. t|<- M. Guîchard
directeur de la police municipale Paul Guiehard, directeur adjoint de la police municipale depuis 1914, est nommé directeur, en remplacement de M. Chauot, admis à faire valoir ses droits à la retraite. M. Guichard est entré à la Préfecture de police le 1er décembre 1896. Il était nommé officier de paix le 31 mars 1903, puis commissaire de police.
M. Paul. Guiehard se fit remarquer, lorsqu'il était commissaire spécial aux Halles et Marchés, par l'importance décisive qu'il donna au service de la répression des fraudes. Rompant avec la vieille tradition qui consistait à prélever les échantillons sur place, il porta ses investigations aux sources mêmes des fr&udes.et -ût ses prélèvements jusqu'à à deux cents kilomètres de Paris et plus, notamment pour le lait.
M. Paul Guichard est âgé de quarante.
sept ans. Argus.
ans. -.̃-•• Argus.
DERNIÈRE HEURE
EN ROUMANIE
Les pourparlers décidés
Jassy, 3 mars.
Un conseil de la Couronne a eu lieu le 2 mars sous ta. présidence du Roi. Le conseil a répondu à l'ultimatum reçu la nuit dernière
« Le gouvernement annonce aux représentants des puissances centrales sa décision de commencer les pourparlers de paix. »
Les .pourparlers auront lieu à Bucarest et çommenceront.,iprQ^hâinem.ent. LES AIAMAÏÛ^AuTlLES D'ALAHD
Londres, 4 mars.
Selon un télégramme de Copenhague aux journaux, les Allemands ont occupé les îles d'Aland dans l'après-midi de samedi.
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La libération de l'Alsaoe-Lorrains
Déclaration de M. Winston Churchill ̃ Londres,4mars.
Au meeting de Mansion House, M. Winston Churchill parlant après M. Albert Thomas a prononcé un intéressant discours. Abordant la question d'AlsaceLorraine, il adit:
Nous voulons aider là .nation française dans ses justes revendications jusqu'à l'extrême limite* de notre pouvoir. Nous n'y cherchons aucune soif de conquêtes ni désir d'étaler une victoire, mais nous savons que les tourments que nous subissons maintenani sont dus en grande partie à la mauvaise administration de ces provinces par l'Allemagne.
Dans le crime qui arracha ces provinces de la France, nous voyons une nouvelle manifestation et un symbole de la faillite du militarisme prussien; nous y voyons l'engage.ment et la preuve du pacte d'amitié, éternelle scellé entre nous-mêmes et la France. Intendant un éclatant hommage à l'armée française, M. Churchill a ajouté Nous vivons dans des temps pénibles. Dans quelques semaines, peut-être dans quelques jours, et certainement avant quelques mois, les hordes allemandes, libérées par la défection de la Russie, se lanceront à l'attaque contre les armées anglaises et françaises, sinon, elles devraient reconnaître qu'elles sont incapables de faire une grande oll'ensive. Dans cette attente d'événements suprêmes, les alliés sont heureux de se dire que l'armée française est plus forte que jamais. Elle est équipée de toutes les ressources de la guerre son artillerie est capable de repousser l'attaque allemande où qu'elle se pro- duise. Cette attaque sera accueillie par un feu dévastateur tel que l'on en n'a jamais vu dans l'histoire du monde. ·
Les Anglais en Palestine
Londres, 4 mars.
Communiqué officiel
Entre le 2 et le 3 mars, nos troupes ont avancé dans la direction nord sur une profondeur maxima-de trois: mille yards sur un front de douze milles au nord-ouest et des deux cçHés de .la, route de Jérusalem .à Naplousê ils n'ont pas rencontré de résistance.
Un aéroplane ennemi a été descendu dans nos lignes près de Ranteh à dix milles à l'est de Jaffa,
UNE « SWANZE »
Amsterdam, 4 mars.
Les Bruxellois viennent de répondre aux menées des activistes par une « swanze qui a obtenu un immense succès. « Marole », nom pittoresque donné à l'agglomération de la rue Haute et de ses environs, vient de se déclarer autonome et indépendante. Un ministère marolien a été constitué sur la copie de celui du conseil des Flandres, et ce ministère a proclamé la déchéance du roi et du gouvernement. Le plus drôle, c'est que les Allemands ont pris la chose au sérieux.
Inïopfnations
A la Société des Gens de /étires
Le Comité, réuni sous la présidence de M. Georges Lecomte, a reçu, hier, M. Maurice Barrès, à qui a été remise la médaille d'honneur de la Société, en témoignage de reconnaissance. On sait que l'eminent académicien, titulaire en 1915 d'un prix Bonaparte, a eu la pieuse et généreuse pensée d'en faire servir l'émolument, comme premier fonds, largement dépassé depuis, à la création d'une médaille destinée à commémorer lé souvenir des écrivains tombés au champ d'honneur, et il a voulu que cette médaille, œuvre du maître graveur Henri Nocq, fut distribuée aux familles des morts par les soins de la Société. Le Comité a procédé ensuite à l'examen des candidatures au sociétariat. Ont été élus MM. Henri Bachelin, Paul Bastier, Pierre Deménieux, Pierre d'Hufues, Arthur Lévy, Camille Mauclair, 'Michel Nourrisson, Gabriel Volland, Jules Wogue et Mmes Marcelle Babier et Cécile Le Covec..
Voces Populi »
Ainsi s'intitule un livre intéressant et curieux sur la-vie anglaise, par F. Anstey, que vient d'éditer la maison Berger-Levrault et que ses traducteurs G. J. M. iF. présentent spirituellement en une note où l'on peut lire notamment ces quelques lignes
« Si l'auteur de ce petit livre était Français, nul doute qu'on lui trouverait beaucoup, d'esprit, et du. meilleur. II est Anglais. IL n'a donc que de l'humour, sans plus. Voilà qui est entendu. » Et c'est pour cela que tout le monde aura plaisir à le lire.
Le maquillage est un art
et doit être invisible »
Mlle Laval, artiste peintre, prétend embellir toute femme en lui donnant les soins du visage. Prix d'un maquillage, 5 francs. Rue delà Paix, 4. (Gut. 43-70.) Un dentifrice incomparable
D'une saveur délicieuse, l'alcool de menthe de- Ricqlès est le produit hygiénique par excellence, c'est aussi le plus économique des dentifrices. Exiger du Ricqlès. Jean de ]~aris.
'̃ .̃̃ Jean de Paris.
keMtâe&kWÎQ
DANS LES AMBASSADES,
De Madrid:
S. Èxc. le baron Beck, le nouveau ministre de Suède, a présenté ses lettres de créance à S. M. le Roi, hier matin.
On annonce de Madrid que M. Solovief, qui remplissait depuis de nombreuses années à l'ambassade de Russie, en Espagne, les fonctions d'abord de premiér secrétaire et ensuite de conseiller, a quitté Madrid pour rentrer en Russie.
RENSEIGNEMENTS MONDAINS
Les nouvelles dû prince Jérôme Murât continuent à être satisfaisantes.
On nous communique cette belle citation à. l'ordre du régiment, en date du 19 février dernier ̃̃•
Vallery-Radot (Joseph-Louis-Pasteûr), médecin' aide-major de 2° classe.
Engagé volontaire pour la durée de la guerre, médecin de hante valeur, a servi successivovement au 17« régiment d'infanterie et au 31° bataillon de chasseurs, où il s'est distingué par son courage et son entrain, en 1915, en Artois, à Notre-Dame-de-Lorette. Evacué, à la suite maladie grave, a demandé à revenir sur le front. ̃ A.ide nouveau, fait preuve, au 295* régiment d'infanterie, du plus grand dévouement, prodiguant ses soins aux blessés dans le* poiins l«s plus exposés.
On annonce de Petrograd qu'un ordre 4û commissaire des finances relève de ses fonctions M. Raffalovich, agent financier du gouvernement russe à Paris.
-̃• S. A. R. l'infant don Alphonse de Portugal, duc de Oporto, et la duchesse de Oporto, sont arrivés à Tanger.
BIENFAISANCE
Rappelons que demain mercredi, 6 mars, a lieu, dans les salons et sous là présidence de Mme Gouttenoire de Toury, avenue ^lontaigne, 60, le très beau concert que nous avons annoncé en faveur de l'œuvre si intéressante du < Paquet du Soldat aux tranchées », avec le concours des artistes les plus éminents et les plus recherchés du grand public parisien. Disons en plus, qu'on aura la primeur de deux œuvras inédités de *tJl. Camille SatntSaëns, et que « les Victoires », poème de "M.- Paul Fournier, sera dit par Mlle Madeleine Roch, avec accompagnement de harpe est de violon.
Etant donnée l'importance du programme, le concert commencera à trois heures précises.
MARIAGES
On annonce les fiançailles de Mlle Roselyne de Villeneuve, fille du marquis de Villeneuve et de la marquise de Villeneuve, née princesse Jeanne Bonaparte décédée et nièce de S. A. I. le prince Bonaparte, avec le comte Bruno de Maigret, lieutenant aviateur, décoré de la croix de guerre, fils de feu le comte de Maigret et de la comtesse de Maigret, née Chandon de Briailles.
On annonce les fiançailles du vicomte de Fontenailles, fils du comte de Fontenailles et de la comtesse née Liébert de Nitray, avec Mlle Simone Galin, fille de M. Henri Galin et de madame, tous deux décédés, et petitefille de M. Huillier.
A Cannes sera célébré, la semaine prochaine, le mariage de Mlle Petit-Delchét, fille de M. Maxime Petit-Delchet, mort des suites d'une maladie contractée au front, et de Mme Petit-Delchet, avec M. Pierre Gounod,fils de M. Jean Gounod et de Mme Jean Gounod,née Galland et petit-fils de l'illus- tre compositeur Gounod.
.En raison des circonstances et d'un deuil tout récent,, le mariage du capitaine du service deS renseignements Maurice Hannard, fils de M. Hannard, directeur des contributions directes de la Sarthe, avec Mlle ïsidôri d'Hendaye, vient d'être célébré à Rabat (Maroc), dans la plus stricte intimité.
DEUIL
On mande d'Amsterdam que le prince Mirko de Monténégro, qui, depuis deux ans, était dans un sanatorium à Vienne, y est décédé hier d'une hémorragie pulmonaire. Le prince, né à Cettigné en 1879 et marié à la princesse Nathalie Constantinovitch, est le second fils et le sixième enfant de LL. MM. le roi et la reine de Monténégro. Il laisse trois fils, les princes Michel, Paul et Emmanuel. M. A.Arrighi, avocat à la Cour d'appel, très touché des témoignages de sympathie qu'il a reçus à l'occasion de la mort récente de son frère, M. Arrighi, L'éminent avocat général à la Cour d'Aix, et dans l'impossibilité de remercier individuellement les personnes qui ont bien voulu les lui adresser, nous prie de leur exprimer ici en son nom toute sa gratitude.
̃•– Nous apprenons la mort de Mme Valentine Bordeaux, fille de la Charité de SaintVincent-de-Paul, décédée le 25 décembre, à Pékin (Chine}, à la maison de l'ImmaculéeConception, où elle soignait les malades et lés enfants.. Elle était la sœur et la belle-soeur de M. Albert Bordeaux, ingénieur des mines, et de Mme Albert Bordeaux; du général. Paul Bordeaux, chef de la mission militaire française en Grèce, commandeur de la Légion d'honneur, décoré de la croix de guerre, et de Mme Paul Bordeaux, infirmière S. B. M. de M. Georges Ramain, professeur à la Faculté des lettres de Montpellier, et de Mme Georges Ramain, née Bordeaux; du commandant Henry Bordeaux, homme de lettres, chevalier de la Légion d'honneur, décoré de la croix de guerre, et de Mme Henry Bordeaux; du capitaine Louis Ponet, avoué, chevalier de la Légion d'honneur, et de Mme Louis Ponet, née Bordeaux, infirmière-major S. B. M.; du capitaine d'artillerie Jules Bordeaux, ingénieur, décoré de la croix de guerre, et de Mme Jules Bordeaux; de M. Louis Bordeaux, avocat, ancien bâtonnier, administrateur de l'hôpital militaire A 14, et de Mme Louis Bordeaux, infirmière S. B. M.
Les obsèques de Mme Auguste Hoppenot ont été célébrées hier matin, à dix heures et demie, en l'église Saint-Augustin. Là messe a été dite par M. l'abbé Gouyon, premier vicaire de la paroisse; la, levée du corps a été faite et l'absoute donnée par le curé, M. le chanoine Jouin.
Le deuil était représenté par M. Paul Hoppenot, M. Etienne Hoppenot, fils de la régrettée défunte, Mmes Paul et Etienne Hoppenot, ses belles-filles, et ses petits-enfants et les autres membres de la famille. Une nombreuse assistance était réunie.
Le cercueil a été déposé dans les caveaux de l'église. w
M. et Mme Jacques Baignètes nous font part de la mort de MmeSaignères, décédée en son hôtel, 40, rue du Général-Foy. Née Laure Boilay, veuve de M. Henry Baignères, elle avait autant de grâce que d'esprit. Son salon fut marquant, et groupa pendant des années nombreuses une véritable élite. Elle le présidait avec autant de tact que d'agrément, et le tour rapide de son esprit y faisait naître. des mots qu'on se répétait. Mère très tendre, elle était une amie très sûre dont les préférences excluaient la banalité. Souffrante depuis longtemps, elle vivait plus retirée du •monde, où la nouvelle de sa mort laissera de vrais regrets. Ses obsèques seront célébrées, à l'église Saint-Augustin, demain' mercredi 6 mars, à dix heures. Ni fleurs ni couronnes. Nous apprenons la- mort de M. Louis Le Çouteulx de Caumont, directeur du haras de Cluny. Le défunt, qui était auparavant sous-directeur du haras de Compiègne, fasait partie de la Société hippique et du
Cercle artistique et littéraire de la rue Volney. Il' avait épousé Mlle Morinier.
Nous apprenons la mort de Mme de la Chevardière de la Crandville, décédée à Tours. Elle était la femme du capitaine aviateur de la Chevardiére de la Grandville, décoré de la croix de guerre, et la fille du colonel; et dé la baronne Bachelu.
On nous apprend la mort au champ d'honneur du baron Jean de Navailles, sous-lieutenant;au 34e régiment d'infanterie.
S. Em. le cardinal Dominique Serafini vient de s'éteindre à Rome. Il y était né en 1852 et avait été créé cardinal en 1914. Il appartenait à l'ordre des Bénédictins. On annonce, de Rome, la mort de Mgr Maurice Galimberti, frère de feu le cardinal Galimberti. Du vivant de ce dernier, il joua un certain rôle lorsque* ..celui-ci était nonce à Vienne, et servit parfois d'intermédiaire entre Léon XIII et lui.
*L'émirient compositeur Emile Sjoegren a succombé, avant-hier, à Stockholm.
On annonce de Londres que M. Achille de Rothschild, second fils de M. Léopold de Rothschild, qui est mort de ses blessures au Caire, au mois de novembre dernier, a légué son écurie de courses à son frère Antoine, et le restant de sa fortune, après divers legs, à ses frères Lionel et Antoine.
On annonce la mort Delà comtesse Rastoni, née Campanà, décédée à Ravenne; 1– De l'avocat Cavagnari, député et président du Conseil provincial de Rapallo, décédé en cette ville.
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A L'INSTITUT Académie des sciences
Scrutin. pour l'élection d'un .correspondant de la section de géographie et navigation en remplacement de M. AIbrecbt, .décédé.
La section présente en première ligne, M. Roald Amundsen, de Christiania en deuxième ligne, le commandant TUlïO, de Bordeaux; en troisième ligne, ex k'quq, (ordre alphabétique) M: Leeointej de Bruxelles, et sir Philip Watts, de Londres.
L'Académie élit à l'unanimité M. Roald Amundsen.
Le grand explorateur norvégien est trop célèbre pour qu'il soit utile de mentionner ici les titres qui lui ont valu cet hommage de l'Académie des sciences. Nous rappellerons. seulement qu'il est le premier qui ait atteint le pôle Sud, Scott y parvint après lui et mourut en cours de route, au retour, et le premier aussi qui ait accompli, en bateau, le « passage Nord-Ouest », que des. Anglais, vers le milieu du siècle dernier, avaient conquis, il est vrai, mais en partie à pied sur les banquises.Au cours de cette dernière expédition Roald Amundsen passa trois années à faire des observations magnétiques et météorologiques pour déterminer la position du pôie magnétique.
M. Emile Picard annonce deux candidatures celle de M. Kœnigs, professeur à la Sorbonne, au fauteuil du regretté M. Léauté, dans la section de mécanique, et celle de M. Lazare Weiller, ingénieur, député de la Charente, dans la section récemment créée des sciences appliquées à-1'kidustrie. M- Edmond. Perrier, directeur- du Muséum, et le comte Lcjuis de Gramont déposent diverses notes.
L'Académie accueille un intéressant mémoire de M. Bourget, directeur de l'Observatoire de Marseille, frère de M. Paul Bourget, de l'Académie française, constituant les éphémérides des petites planètes. Ch. Dauzats.
LE MONDE RELIGIEUX
Le nouvel évéque de Cahors. -La nomination de M. l'abbé Giray, vicaire général de Grenoble, à l'évêchô de Cahors, que nous annoncions avant-hier d'après une information dela Croix de l'Isère, est confirmée. Né à Chanas dans le département de l'Isère, en 1864 ancien élève du Rondeau, du grand séminaire de Grenoble et de la Faculté catholique des lettres de Lyon, M. l'abbé Giray fut d'abord professeur au petit séminaire, puis, ayant dû "renoncer à l'enseiguement pour raison de santé, curé de Ville-sous-Anjou, recteur du sanctuaire de Notre-Dame de la Salette, enfin en 1911 vicaire général.
Un nouveau prélat. –Le Souverain' Pontife vient de nommer prélat de sa maison ,M. le chanoine Jouin, réminent curé de
Feuillejon littéraire du 5 mars 1918
La Vie littéraire
HENRI POINCARÉ FERDINAND BRUNETIERE « Pour agir, il faut s'arrêter anagkè stènaH comme a dit je ne sais plus quel Grec, Aristote ou un autre. » Dans l'introduction de ce livre, admirable mais hermétique, là Valeur de la Science -(1), dont vient d'être publiée une édition définitive– anagkb stènaï hélas c'est trop souvent la mort qui se charge de nous arrêter- Henri Poincaré allègue le mot « d'Aristote ou d'un autre » comme une sorte d'excuse ou de circonstance atténuante pour ceux que la vérité etfraie, parce qu'elle est un fantôme qui se laisse entrevoir un Instant et fuit sans cesse, «' qu'il faut la poursuivre plus loin et toujours plus loin, sans jamais pouvoir l'atteindre ». Mais cette sentence ne s'applique pas seulement à la recherche de la vérité. Elle est d'une portée plus générale. Tout nYouvement doit être coupé de stations, même le trantran des besognes les plus modestes; et. par exemple, le critique littéraire, après s'être abandonné, Dieu sait avec quel plaisir, au torrent de la production quotidienne, éprouve de temps en temps le besoin de'souffler un peu, ou pour user d une locution moins familière, le besoin de considérer les choses qui l'intéressent sous l'aspect de l'éternité.
Certaines publications, moins actuelIles ou moins passagères, lui permettent ices ambitieux repos ainsi, au cours des 'précédentes semaines, l'édition défi- nitive de la Valeur de la science, le quatrième volume de l'Histoire de la littérature française, de Ferdinand Brunetière (2). aborder le pre-
Un profane ne peut aborder le pre-
mier de ces livres qu'avec trembloCi) 1vol. E. Flammarion,, éd.
(2J 1 vol., Delagrave, éd.
Saint-Augustin, qui a célébré le 23 février ses noces d'or.
Le clergé parisien sera reconnaissant au Saint-Père de cette distinction qui récompense la belle carrière sacerdotale de l'un de ceux de ses membres qui lui font le plus d'honneur.
Benoît XV et Noire-Dame de Lourdes. Benoît XV vient d'accordw à l'évêqucj de Tarbes et â ses successeurs le droit de porter le pallium, mais seulement pondant les fonctions sacrées qu'ils célébreroit au sanctuaire de Lourdes.
Il, s'agit là, évidemment, d'un acte de la piété pontificale envers Notre-Dame. Dans le bref adressé â l'évêque de Tarbes, le Papp daigne rappeler le pèlerinage qu'en 1913, étant archevêque de "Bologne, il fit aux grottes Mâssabielle. J. de N.
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Nouvelles Financières
BOURSE DE PARIS
Paris, le 4 mars.
Le Marché est toujours aussi mal disposé. A ce moment précis où la fortune publique du^pays est déjà si menacée- par les conséquences, économiques et financières de la capitulation russe, il n'est question, ici, que de réquisition de 'la. flotte, interventions étatistes dans1 l'industrie privée, impôt sur le capital, etc. Conséquence les capitaux se torrent.
MARCHE OFFICIEL.
Comptant
S 0/0 Défense n16 Ac. Métropolitain.. 428 libère 87 90 Nord-Sud 128 25 4 O/O libéré 68 7Û –Omnibus 40O 30/0. 57 50 –Voitures. 340.. 3 1/2 0/0. Dis.ribution. 372.. Ch. de l'er de l'Etat. 385 Suez 4650 KUroo 1914 402 Extérieure Espe Ville de Paris 1865 558 Argentin 1907 but 50 1871 377 1911. 89 65 1875 49ti 50 Egypte unifiée 95 'rfo 1904 317 25 Japonais 4 0/0. 84 50 1912 2W 1913. 518,. Banque de France Serbe 5 0/0 390., Crodit Foncier Russe 186 7-1 869 Banque de Paris 088.. 1891-94 3375 Comptoirnat.d'Esc. 705 1909. Crédit Lyonnais 1081 Andalous 375 Communales 1899.. 336 Nord-Espagne. 395 1906.. 374 Obi. Nord-Espag. 1™ 445 1912.. 202 i Sara^osse 430.. Foncières 1 909 208 50 Rio-Tinto. 1797 40/01913 .437 Briansk ord 196.. Aot. Est. 760.. Naphte Obi. Est 3 0/0 372 Prowodnik. 175 nou» 345 Aciéries Marine 1395
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«ose et 1 Souverain contre les rousr<-urs de la Peaii violette I Qmnli fuh« 1 '75 frnnco. 37 F* Poissonnière, Parla.
ment; mais précisément il s'agirait de communiquer ce tremblement salutaire à d'autres profanes, qui ne doutent de rien. Comme le disait naguère une dame du monde où l'on cause, et où quelquefois l'on s'ennuie, d'une autre dame renommée pour son assurance, les profanes « manquent d'angoisse », et c'est bien ce qui prouve qu ils n'ont mème pas. reçu le premier degré de l'initiation. Aussi longtemps que Poincaré n'a écrit que des mémoires sur les mathématiques pures, dans le Journal de l'Ecole polytechnique et les Comptes rendus de l'Académie des sciences, ou des ouvrages visiblement spéciaux comme la Théorie du potentiel neuitonien, le public l'a ignoré; et selon l'adage d'Ibsen (valable surtout pour les mathématiciens), il a été le plus seul parce qu'il était le plus grand. Du jour qu'il a signé des œuvres qualifiées « philosophiques », le public s'est ligure que dorénavant Poincaré lui appartenait.
Cette revendication part d'un bon naturel, et l'on ne voudrait pas décourager les « honnêtes gens » la mode ancienne, qui prétendent, coitime au dixseptième siècle, « avoir, des clartés de tout »;• mais ce'qui n'était pas facile au dix-septième siècle 1-est encore moins aujourd'hui. L'universalité, même des amateurs, est à peu près inimaginable, et la plus nonorable preuve qu'ils donneraient de leur compétence serait d'en fixer eux-mêmes les limites. Ils le peuvent, notamment sur le terrain "de la philosophie. Sans faire état de la philosophie mondaine, qui est, comme parle La Bruyère, « immédiat ••ment au-dessous de rien », ils n auraient pas grand'peinë à discerner, entre les philosophies sérieuses, celles qui sont accessibles à tout -homme simplement cultivé, de celles qui ne le sont point; ni à reconnaître que la lecture du Discours de la Méthode ou de 1 Avenir de la Science peut être assez répandue, mais que la lecture de Science et méthode, de la Science et l'Hypothèse, de la Valeur de la Science, les trois œuvres maîtresses dllinri P.iincaré. doit
PROPOS FÉMININS Malgré le retour imprévu de l'hiver oh! mars, voilà bien de tes coups les femmes, avec leurs nouveaux chapeaux, ont un petit air printanier qui semble narguer la pluie, laaieige et le vent. Celui qui, s irappse surtout par sa simplicité autant que par son, charme, c'est la-toute petite toque de paiil1, modelant la tête, qu'elle absorbe jusqu'aux yeux. De la paille nattée la contourne en un large bandeau, et un léger voile de tulle blond, bordé d'un galon broité 'de la couleur de la paille, flotte mdilîéreniment autour du visage ou se noue en arrière comme une simple voilette. En bleu de Chiise, avec le voile marron et brodé du même bleii, cette toque. est particulièrement ravissante et s'harmonise à merveille avec la teinte des dernières fourrures, castor ou nutria, La même; de 'couleur mordorée," est encore,
puis pratique pour les ailées et venues dans Paris. De même que la toqua mandarin. en soie brodée de fine paille d'Italie, elle accompagnera les tailleurs de la demi-saison, dès qu'apparaîtront les premiersrayons du soleil car il ne faut pas croire un mot des I bruits qui courent Kur la disgrâce de ce geûre de costume. Les coilections de l'été en comptent encore beaucoup. Il en est de très joiis chez Lucilequi, soit dit en passant, montrera prochainement ses créations Bàrmi lesquelles
d'adorables tea- Tailleur en gabardine sablé gowns. On sôfera avec col et parements kaki uneiuee de ses cos-
tumes par celui Création LUCILB que nous donnons .̃•-̃̃
ici et dont Ja coupe, tout.à fait inédite, plaira certainement à nos lectrices.. C'est là vraiment une exquise trouvaille qui attirera aussitôt chez ce couturier les coquettes éprises de fliies coquetteries. Dnpuis un sermon désormais célèbrp, beaucoup de nos scrupules de consciences sont levés à ce poi t-de vue l'Eglise, en effet, permet la coquetterie que les rigoristes blâmaient un peu trop vite; ce qu'elle ne tolère pas c'est 1 extravagance et la licence, plus condamnables que jamais en ces jours de graves épreuves. Rien de cela n'est à craindre avec le genre tailleur, dont nous reproduisons encore un antre modèle appartenant à Joseph Paquin, lequel est
actuellement en plein succès. Il suffisait, hier, devoir l'aimable foule qui se pressait dans ses salons, devant ses créations de l'été, pour comprendre la' portée de sa vogue. Les commandes affluaient. On se serait cru revenu aux beaux jours d'avant la guerre, C'est que les robe, et les costumes de Joseph Pàquin ont une allure très simple qui les fait faciles à porter. Avec ses jupes il est permis de marcher normale•toent-, -sans- risqaft detomber elles n offensent ni la morale, ni le bon sens, et par les temps qui courent c'est appréciable. Combien charmante l'idée des cilets-blouses en crêpe
Geôrgetteettussorini- _̃ priml dont s'accompa- Tailleur, en toile laine gnent ses jaquettes! l beige, garni de peau Je parlais plus haut ̃œpnmee.
des chapeaux. Un mot Création Joseph PAQUIN maintenant, sur la
coiffure. Toutes les femmes ont là-dessus les mêmes Curiosités que sur les chiffons. Je serais heureuse de les satisfaire, mais, comme je mé sens un peu profane à ce sujet, le mieux que je puisse faire est de les adresser directement à M. Simon, un véritable artiste qui vous drape les cheveux comme personne et sait finement en encadrer et en souligner le charme du visage. Il lui suffit de vous voir pour vous trouver la coiffure idéale; et celles qui, par hasard, ont besoin de petits artifices, gagneront à le connaitre. Rosine.
ENTRE NOUS
Ne pas; négliger d'aller visiter ces joura-ci la collection 4es modèles de Lucile, 11, rue de Penthiôvre. Jamais lady Duff-Gordon ne fut mieux inspirée et ne réalisa d'aussi jolies "1 choses. I
être rjservée à ceux que Stendhal appelle the happy few; qu'enfin le bon La Fontaine peut argumenter contre Maie-branche et disputer avec Mme de la Sablière sur l'esprit des bêtes mais qu'il est insupportable d'entendre jaser dans. un salon sur la notion d'espace ou la mesure du temps selon les doctrines d'Henri Pûincaré.
C'est qu'il est mathématicien d'abord, et il le demeure jusque dans sa philosophie. Il s'est élevé, mais il n'a pas modifié sa direction, et dans le vaste ciel de la métaphysique, il plane toujours, si l'on peut dire, au zénith da la science d'où il a pris le- départ. Pour le suivre, il faudrait partir du même point que lui. Cela n'est pas donné à tout le monde. Poincaré ODserve qu'on « nait » ordinairement mathématicien mais il est encore plus ordinaireque l'on naisse inepte aux mathématiques. Il remarque, ailleurs, que même « chez nos étudiants », quelques-uns sont incapables de « voir dans l'espace ». Les personnes qui n'pnt pas « étudié » pourraient donc avouer sans nulle honte qu'elles ne voiantpas fortclairdans unespace à trois dimensions, et qu'elles se sentent tout à fait perdues si ô'n leur parle d'un espace qui en aurait plus ou moins de trois. Malheureusement, elles se font un point d'honneur de ne pas confesser une infirmité si pardonnable. On a rendu un bien mauvais service à la science, quand on a dit que « com prendre, c'est égaler », Cette formule téméraire flatte la vanité de ceux pour qui comprendre serait, en tout état de cause, diminuer, et qui, au surplus, ne comprennent pas. lis ont fait ii la Science et l'Hypothèse, qu'ils interprétaient tout dé travers, un succès qu'Henri Poincaré ne sôuhaitiit pas et qui le fâchait. On dit même qu'il a écrit la Valeur dé la science pour protester qu'il ne croyait point que la science n'eût aucune valeur et qu'il n'était ni un sceptique absolu ni un. ennemi de
l'intelligence. < -.̃
Je crains qu'il ne se soit pas entièrement débarrassé de quelques disciples iniDortuns qui veulent au'il ait dit « Eà
Si vous allez chez Joseph Paquin et vous irez toutes, insistez pour voir ses costumes tailleur, Volney, Auteuil et son délicieux costume national, qui ne manque ni d'esprit ni de coquetterie. 10, rue de Gastiglione.
•
Parmi les plus- coquets tailleurs remarqués au B.ois ces .derniers jours de beau temps, Jl en était un e.i tennis lama fondi noir rayé blanc qui, avec son gilet de satin blanc, provoquait en passant l'admiration de l'iien. des femmes..C'était là une création de Jérôme, qui se distingue encore par de ravissants tailleurs en lainage bleu marine, consenti-* au prix exceptionnel de 275 francs. lOVrue du Faubourg-Saint-Honoré.
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Celles qui ne peuvent se rendre chez Simon, 7, rue des Pyramides. peuvent lui demander par lettre son catalogue illustré du postiches. Elles 'lé recevront gratuitement. La vue et la lecture eu sont fort instructives. R..
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COURRIER DES THÉÂTRES
AVANT-PREMIÈRE
AU GRAMD-GUIGNOL
La formule du Grand-Guignol, « Terreur -et, rire », est trop connue pour que besoin soit de la rappeler' à la veille de chaque 'changement de .spectacle.. ̃;̃ ..•̃ Cette fois encore, M. Camille Choisy parait avoir eu la main heureuse.
M. Felix Guitran ouvrira le feu avec une .amusante comédie Direct au cœur. Puis viendra la Chute de la Maison Ûsher, tirée par M. E.-M. Laumann du conte célèbre d'Edgar Poë. Cet acte dramatique précédera les Inséparables, une pièce due à l'observation humoristique de M. Nicolas Ségur, Le grand drame s'intitule le Crime. Il est signé Maurice Level, dont hier encore le Grand-Guignol représentait le Baiser dans la nuit. Nous ne voulons pas en déflorer le sujet, mais nous croyons pouvoir affirmer que ces deux actes feront une très grosse impression. MM. Yves Mirande et Géroule obtiendront certainement un succès de fou rire avec II faut toujours fermer les persiennes. Le titre est d'actualité, mais la pièce, hâtons-nous de le dire, n'a rien à voir avec les prescriptions de la 'Préfecture.
Ce nouveau spectacle passera en répétition générale demain soir. On peut dès à présent louer pour jeudi soir, première représentation.
Ce soir
A l'Opéra, à 7 h. 1/2, Santson et Dalila (Mme J. Royer;M. Frantz); Coppelia (Mlle Aida
A la ComèdierFrançaise, à 7 h. 3/4,. Lucrèce Borgia (MM. Albert Lambert, Leitner, Duflos;
Mme Weber).
l'Opéra-Comique, à 8 heures, Sapho (Mlles Chazel, Vaultier, Borel M. Fontaine) Elvya (Mlle Vroaska M. Quinault).
A l'Odéon, à 8 heures, U Ar lé sienne (Orchestre Monteux); (MM.Desjardms, Escande; Mmes Kerwiçh, Paule Andral, Nivette). Aux Variétés, à 8 h. 1/4, Mon Bébé (Max Dearly, Emmy Lyiin Peyrière, Roschal, Thérèso Dorny, âmiie "VVarley, etc.) Au Vaudeville, à 8 h. 1/2, Deburau (MM. Sacha Guitry, Félix Galipaux, Candé, etc., et Mlle Yvonne Printemps). Matinées jeudis, dimanches et fêtes.
Au Gymnase (Gut. 02-65), à 8 h. 1/2, Kiki (MM. Signoret, Urban et André Lefaur Mmes Spinelly et Marcelle Praince). A la Porte Saint Martin (Nord 37-53), à 8 h. 1/4, Un soir, au front, de Henry Kistemaeckers (André Brûlé, Madeleine Lély, Louis Gauthier, Joffre, P. Renoir). Jeud., dim., mat. A la Caîté-Lyrique, à 8 heures, la Fauvette du Temple (MM. Defreyn, Vilbert). Jeudis et dimanches, matinées.
Au théâtre Antoine, à 7 h. 3/4, représentation de la « Société Shakespeare » Antoine et Cléopdlre (M. Gémier Mme Andrée Mégard).
Au théâtre Sarah-Bernhardt, à 8 h. 1/2, les Nouveaux Itiches (-UM. AbelTarride, Brousse, Chameroy, Baissac Mmes Delys, S. Coulomb, Baujault).
terre ne tourne pas autour du sol :il, et on a bien fait de condamner Galilée. » Le monde est trop plein de gens qui croient que tout irait mieux si la terre ne tournait pas autour du soleil. Ce n'est pas pour eux, mais contre eux, qu'Henri Poincaré a écrit, si je sais lire «. Il ne faut pas avoir peur de la vérité, parce qu'elle seule est belle. » La recherche dé la vérité doit être le but de notre activité c'est la seule fin qui "soit digne d'elle. Sans doute nous devons d'abord nous efforcer de soulager les soulfrances hu'maines, mais pourquoi? Ne pas souffrir, c'est un idéal négatif et qui serait plus sûrement atteint par l'anéantissement du monde. » Quelle virile franchise! Nous voilà loin des philosophies larmoyantes. Et quel b -au style nu Sans apprèt, non sans agrément l'image n'en est point bannie par principe, ni même le por-1 trait. On recommande aux faiseurs de caractères ceux de Joseph Bertrand et d'Hermite, en trois lignes.
Après les premiers mots du volume, il faut, pour conclure, citer les derniers, qui font devise
« La pensée n'est qu'un éclair au milieu d'une longue nuit; •-̃̃̃̃••
» Mais c'est cet éclair qui, est tout. »
'̃̃'̃̃̃. ''̃'̃̃ -A. ̃̃•
Henri Poincaré, mathématicien et philosophe, n'est pas un sceptique; mais Ferdinand Brunetière, homme de lettres, est beaucoup plus systématique que Henri Poincaré. On s'en doutait, el on ne peut se défendre de sourire,quand on lit, a la page 2J7 du tome IV de son Histoire dç la littérature française., ce crayon.de Dis; ré Nisard
« Son Histoire de la littérature française. est un beau livre. Toutefois l'on peut dire que la critiqu y est à la fois très dogmatique et très personnelle. Nisard s'est déiini à lui-même l'esprit français, comme épris d ordre, de raison, de logique, peu imaginatif, peu sensible. Et c'est d'après cette d 'linitionqu'U |uge les:tBtrvTes de notre littérature. De làrf air abstrait de s on œuvre. »
Au Palais-Royal (Gut. 02-50), à 8 h. 1/2, le Compartiment des dames seules (Augustine Leriche, Mars. Tompley, Larivièreet Marken Le Gallo, Palau, Gabin et Guyon fils). A l'Athénée, à 8 h. 1/2, la Dame de.chambre ( Mlles Charlotte Lysès Jane Danjou MM. Lucien Rozeuberg, Georges Mauloy). Aux Bouffes.Parisiens (Gut.63-06). à 8 h. 1/2, Mon jeudi (Victor Boucher, Jane Renouardt, Janvier, Henriette Mirer, Ellen Andrée, Cousin, Marguerite Peuget et Gaston Dlibosc). Ala Renaissance (Nord 37-03), à 8 h. 1/2, Xaniho chei les courtisanes (Cora Laparcerie, Fernand Frey et Armand-Bernard Mmes Dupeyrbn, Legeay et la danseuse, Mirka). Ala Comédie-Marrgny (ték Gut. 01-89), à 8 h. 1/2, les Huns, de MM. Abel Deval et Henri Béchade, avec Arquillière, Tessandier, Marie-Louise Derval, Daubry, Fabre, etc. Au Nouvel-Ambigu (Nord 36-81), à 8 h. 1/4, le Train de 8 h. 47 ( MM. Albert Brasseur, Jean (Joquelin,, Cazalis Mme Gravil). Matinées samedis et dimanches. v
Au théâtre Réjane (Cent. 38-79), à 8 heures, Zaza (Jane Yvon, G. Raulin, Francesca Flori, Marnay).
Ru théâtre «/eAe/(Tél.Gut.63-S0), à8h.l/2,
l'Ecole des Cocottes (Jane Marnac, Raimu, Delmarès, Ëlchepare, Violet et Harry Baur). Au théâtre E1ouard-VII (tél. Louvre 32-60), à 8 h. 30, la Petite Bonne d'Abraham (Marg. Deval, A. Dubosc, L. Maurel, G. Morlayet Puylagarde).
Aux Capucines, relâche pour répétitions du nouveau spectacle.
Au théâtre data Scala, à 8 h. 1/4, la Gare régulatrice (MM. Marcel Simon, Gorby, Laverne, etc., et Lurville; Mmes Jeanne Loury, Dyanthis, Aël et Parysis).
Au théâtre Femina ( Wagr.29-78), à 8 h. 1/2, Chut (Mlle Régina Badet, Girier, Pierre Pradier, Godeau et Mlle Yvonne Reynolds et M. Aimé Simon-Girard).
A l' 4pol.o, à 8 h. 1/2, l'Affaire du Central Hôtel (S. Révonne, S. Méthivier, L. Dauville, Dornac; Louis Rouyer, Charlier et Jean Toulout). Matinées jeudis et dimanches. Au Grand-Guignoi {Cent. 28-34), à 8 h. 1/2, le Voyage à deux; V Autre; la Dernière Grisèile; le Baiser dans la nuit; Isolons-nous, Gustave! Aujourd'hui, matinée à 2 h. 1/2. Au Trianon-Lyrique, à 8 heures, Véronique (Mlles Lucy Vaithrin, J. Ferny, S. Denay; MM. Clarel, José Théry, Cardi).
Au théâtre Caumartin, à 8 h. 8/4, C'est la Xouba (Mmes Renée Fagan, Madeleine Guitty, miss Tilley, Loulou Hégoburu, miss Tamary MM. Beauval, Carlos-Avril. Andréas).
Ce soir, la Comédie-Française donnera à ses abonnés la 5e représentation de Lucrèce Borgia, l'émouvant drame de Victor Hugo, dont l'interprétation obtient chaque soir un succès enthousiaste.
L'Odéon a donné, à son dernier jeudi classique, les Fausses Confidences, de Marivaux. Mlle Briey a été parfaite dans Aramiute. M. Vargas lui a dpnnô excellemment la réplique. M. Coste fut un valet adroit, M. Darras un plaisant procureur, M. George-Scey un bien amusant lourdaud.
En Marton, la toute jeune Mlle Pierrette Caillol faisait ses débuts charme d'une voix personnelle, aisance gracieuse des attitudes, intelligence et beauté lui assurent un bel avenir. Au deuxième acte, son « Il est fort en colère » fut une révélation.
L'affaire des Variétés.
M. Max Maurey nous informe qu'il fait appel du jugement que nous avons résumé. Larticle des statuts sur lequel s'est basé le Tribunal interdit aux auteurs, artistes et empoyés d'être actionnaires ou gérants du théâtre. M., Max Maurey fait observer qu'il n'était pas auteur des Variétés.
Au Gymnase, Kiki est acclamée tous les soirs. Jamais pièce n'a réuni plus, remarquable interprétation avec Signoret dont l'éloge n'est plus à faire, avec André Lefaur et Marcelle Praince, tous' deux parfaits, et avec Spinelly dont les débuts au Gymnase sont accueillis par des acclamations.
A la Porte-Saint-Martin.
C'est à bureaux fermés qu'Un soir, au front. a été représenté aux deux représentations de dimanche. On ne saurait dire le nombre de personnes qui ne purent trouver place à la Porte-Saint-Martin. Ce fut l'envahissement. Un soir, au front. est en train de reprendre la superbe carrière de la Flambée. L'interprétation d'André Brûlé, de Mad. Lély, de Louis Gauthier, de Renoir, de Joffre est pour beaucoup dans cet immense succès.
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Aujourd'hui, à 7 h. fi/4, la Société Shakespeare reprend, au théâtre Antoi ie, les représentations d'Antoine et Cléopdtre, dont le nombre reste très strictement limité. Tous les soirs à 7 h. 3/4, le jeudi et le dimanche, en matinée, à 1 h. 30.
Au théâtre de l'Athénée. > «Plus de loges! Plus d'orchestres Plus de balcons ». Voilà ce qui était afiiché au théâtre de l'Athénée, à l'ouverture des bureaux, samedi et dimanche. Les quelques strapontins qui restaient furent enlevés on
Tout cela ne pourrait-il pas s'appliquer à Brunelière comme à Nisard, pourvu. quo l'on modifiât le titre du chapitre les Critiques secondaires'? Brunetière est très dogmatique et très personnel un peu nuins facile à contenter que Nisard une définition de l'esprit français ne lui suffirait pas. « En littérature, dit-il, comme ailleurs, la justesse d'une vue générale des choses, qui n'est et ne peut toujours être qu'une hypothèse, ne s'éprouve, ne se prouve, ou ne se rend vraisemblable que par le nombre et la contrariété des faits qu'elle concilie, qu'elle explique et qu'elle enchaîne. » Sauf la manière, Henri Poincaré ne s'exprimerait pas différemment. Cette rencontre est curieuse. Brunetière pense, de même que lui, que l'hypothèse la plus « commode »'est la plus vraie, et il siérait de préciser la signification de cette <épiNthète, que les gens vulgaires ont naturellement prise au sens vulgaire, mais qu'on a lieu de croire que Poincaré prenait au sens transcendant. On sait que « l'hypothèse évolutive » était celle qui, aux yeux de Brunetière, offrait la plus ample « commodité». Elle ui sert à é ordonner tout Tenserable de son histoire, qui d'autre part en est le commentaire et l'illustration; mais chacune des sùb livisions de l'ouvrage est à son tour ordonnée par une idée générale de moindre 'envergure, qu'à son tour elle illustre et singulièrement le dernier volume, qui vient de paraître, sur le dix-neuvième siècle, a pour objet de démontrer que dans la littérature,' l'art, la politique et la morale, aujourd'hui, « deux principes sont en lutte le principe de la solidarité sociale, et le principe du droit intégral de l'individu. fi s'agit de savoir si l'art et la littérature nous ont été donnés pour former un lien de plus entre les hommes, a la façon d'un langage plus idéal, plus général et plus profond, ou pour nous être des instruments de volupté sol.taire ». « Conformément do.ic ajoute Ferdinand Bruuetière, conformément donc au principe que nous posions, nous ne retiendrons pour en parler que les
un clin d'oeil. Les contrôleurs ont. eifun véritable siège à soutenir contre le flot envahisseur des spectateurs refusés.
Afin que pareille mésaventure ne vous arrive pas, retenez vos places pour lés. prochaines représentations de la Dame de chambre. toujours interprétée par Mme Charlotte Lysès, Lucien Rosenberg, Jane Danjou et Georges Mauloy. •
Aux Bouffes-Parisiens.
Sûre et rapide, la critique'.parlée a consacré le grand succès de $on Jeudi. C'est que-; les héros sont personniflés par Jane Renouardt, dont la grâce souple et la beauté secondent agréablement le sympathique talent par Victor Boucher, qui sait adroitement amuser ses auditeurs, et par Gaston Çtubosc, dont le jeu est toujours d'une justesse remarquable et par les excellents artistes Ellen Andréa, Janvier, Henriette Miller, Cousin et Marguerite Peuget. ".•̃•
A la Cômédie-Marigny. Il. Malgré l'importance de la mise en scène, les Huns, le grand succès de la Comédie- Marigny, flniss nt à onze heures précises. Le théâtre étant situé à cinquante mètres de la station des Champs-Elysées de la ligne r Porte-Mâillot-Vincennes, le public a donc tout le temps voulu pour prendre les corréspondances, soit à la Concorde pour le NordSud, soit pour l'Etoile, le Châtelet, la place de la République, etc., par le Métro. Par la facilité des communications actuelles, le théâtre Marigny est donc dans une situation privilégiée.
Au Nouvel-Ambigu.
Les avatars du brigadier Laguillaumetto et de son copain Croquebol se sont déroulés dimanche au milieu de tels éclats de rire qu'Albert Brasseur, Jean Coquelin, Cazaiis durent à plusieurs reprises s'interrompre. Ce fut du délire quand on les vit, sous l'averse, parcourir la ville de Bar-le-Duc, à la recherche de l'établissement de M. Frédéric. Le Train de 8 h. 47 est bien la pièce la plus amusante qu'on ait jouée. Jeudi (mi-carême), matinée supplémen- ]̃ taire.
̃ » «♦"
Au théâtre Réjane. Le succès de Zaza est tel que, samedi soir et dimanche, en matinée et en soirée, plus do 500 personnes, au bas. mot, n'ont pu trouver un seul strapontin au bureau de location. Devant une semblable atfluènce et un tel succès, la direction du théâtre Rèjane a décidév de jouer encore, pendant toute la semaine, la célèbre pièce de Pierre Berton et Charles Simon, toujours interprétée par Jane Yvon, Georges Raulin, A. Marnay,.Diener; Francesca Flori, Eva Reynal, Sodiano et la petite Hagotier. Jeudi, 7 courant, même spectacle en ma» tinée et en soirée. ̃ ̃ ̃;̃•̃:
Au théâtre Michel. •̃'̃̃̃' ̃;
Nous ne nous étendrons pas sur le retentissant succès que remporte chaque soir l'Ecole des Cocottes. Mais nous ne saurions nous dispenser de rendre à Mlle Jane Marnac -̃ l'hommage auquel son triomphe lui donne droit. Toute la presse s'est inclinée devant lai sensibilité si profondément émouvante, devant l'élégance, devant cette grâce si rare, y disons mieux, le style de cette grande comédienne qui nous est née.
Pour la première et unique fois, jeudi, le théâtre Michel donnera une matinée extraordinaire de l'Ecole des Cocottes.
Au théâtre Edouard-VII. Après cent représentations, la Petite Bonne d' Abraham fait mieux que de maintenir ses recettes. Au plaisir que procure l'amusante opérette s'ajoute, pour le public, la satisfaction de se savoir en sécurité, dans cette jolie salle qui a été officiellement reconnue comme un des meilleurs refuges. Après demain jeudi (mi-carême) il sera donné une matinée supplémentaire. .'̃ Aux Capucines.
1 C'est après-demain jeudi qu'aura lieu la première représentation du nouveau spectacle des Capucines. Ce spectacle, monté avec le luxe et le soin artistiques qui sont de tra-
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œuvres et les hommes qui ont en quelque sorte répondu à cette question, et nous négligerons tous les autres.» » Jamais peut-être on n'a donné si loyalement oserai-je dire si naïvement? la formule de la critique à thèse. Ce n'est point celle des Contemporains ou des Impressions de théâtre. Voyez-vous Lemaitre, au cours de sa « charmante promenade «, négligeant et sacrifiant de parti pris tout ce qui dépasse, tout ce qui n est pas à l'alignement? Et sans doute on préfère la nonchalance du promeneur, mais on ne résiste pas à la séduction rude et catégorique d'un Brunetière.
Le secret de l'âpre sympathie qu'il, inspire est qu'il n'a jamais été ca-' pable d'impartialité ni de tiédeur. « Parce que vous n'êtes ni froid- ni chaud, dit saint Jean dans Y Apocalypse, je suis prêt de vous vomir de ma bouche. » Mais, entre passionnés, on s'entend toujours, même de part et d'autre d'une barricade la chaleur des brasiers rayonne par-dessus. Il y a là une sorte d'union sacrée 'intellectuelle. Brunetière était tout flamme, et cette flamme l'a consumé. Empruntons aux harangues des souverains un adjectif dont ils abusent quand ils parlent de leurs ascendants Brunetière était « inoubliable ». Il l'était au point que, dans cet ouvrage presque tout entier posthume et rédigé d'après les notes de ses élèves à l'Ecole normale, on retrouve, non seulement sa pensée intacte, mais sa physionomie, son habitude de corps ascétique, le courroux et l'ironie du regard, le timbre de la voix et l'accent, le ton tranchant, impérieux, courtois; et cette syntaxe, qui a fait dire qu'il avait l'esprit de syntaxe comme d'autres ont l'esprit de mots; cette syntaxe magnifique jusque dans la conversation familière qui frappait d admiration, et en même temps de quelque inquiétude qu'il ne se payât peut-être bien, comme on dit, la tête de ses interlocuteurs.
Abel Horraaut.
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dition dans ce joli théâtre, se composera d'une revue en deux actifs et quatre tableau ̃̃ Paris au bleu de M. Hugues Delorme, le brillant revuiste maintes fois applaudi déjà aux Capucines, et d'une cpmédie, Une petite fois. du maître vaudevilliste Maurice Hennequin. Quant à l'interprétation, elle réunira, comme toujours, les ve lettes les plus aimées du public, notamment Mies Nina Myral, Lucienne Debrennes et Hilda May; MM. André Luguet, George, des Mazes, etc. On peut louer, dès aujourd'hui pour la première, jeprésentation et les suivantes. Au théâtre Femina.
L'inégalable revue Chut si' supérieurement interprétée par une troupe de'vedettes avec en tète Regina Badet, continue d'avoir la faveur du public select, et nombreux furent les spectateurs qui, dimanche, durent s'en retourner sans avoir trouvé une place. Tous les soirs à 8 h. 30.
L'avant dernier spectacle classique du .Trianon-Lyrique, qui remporta un si légitime succès et composé de l'Oie du Caire dt du Directeur de théâtre, de Mozart, sera affiché samedi prochain le spectacle comrnencera à 2 h. 15, par l'intéressante causerie, à la fois documentée et spirituelle d'Antoine Banès; le lendemain, dimanche, en matinée, ce théâtre fera une reprise de la Jolie Persane, de Charles Lecocq, avec Renée Danthesse, Jane Ferny, Jose Théry et .Robert Pasquier, Paul Saint et Grégoire, dans les principaux rôles de cet ouvrage, un des plus charmants du maitre de l'opérette française, Les Trente Ans de théâtre donneront jeudi soir prochain, à '8 h. 1/4, au Palais de la
La stratégie des Pilules Pink De mauvais écoliers, fi,n classe, copient compositions et devoirs sur ceux du voisin. Le procédé, s'il est flatteur pour le voisin, n'aura rien appris au coupable. Si nous l'aisons cette remarque, c'est pour vous faire mieux toucher du doigt toute la différence qui, existe entre certains médicam nts et les Pilules Pink dans le traitement des maladies de L'estomac. Pour sou ager l'estomac qui se l'atigue à essayer de digérer ce.qu'il ne peut digérer,certains médicaments digèrint la nourriture aux lieu et place de l'estomac. le malade, bien sûr, en éprouve un certain bienrêtre, mais il est compréhensible que l'avantagé de ce procédé ne peut persister qu'autant que le malade prend le médicament. Cessez le traitement, le mal revient. La stratégie des PiIules Pink dans la lutte contre les maux d'estomac est tout autre. Il est reconnu que c'est le sang qui, appauvri, communique sa faiblesse à l'organe estomac qui ne peut plus faire ou ne fait qu'impariàitement son travail, brassage de la nourriture, pétrissage et transformation à la faveur de la sécrétion des sucs gastriques. Les Pilules Pink disent alors « Ce n'est pas du soulagement que demande le malade, c'est la guérison. S>>n estomac .ne, fait, pas son travail de digestion parce que le sang, trop pauvre, ne lui fournit pas ce qu'il faut. Allons donc jusqu'au sang et fournissons-lui ce qu'il faut. » La stratégie des Pi-
lules Pink estlabonne
stratégie. c,111e qui
<lo11ne des guérisons
et-des ~guér,~sons du~
rables. A l'appui de
< nus dires, voyons ce
` qu'enpensenotiema-
lad,e, l~l Aubouiu,
cultivateur, à Chas-
seigne, par Saint-
:Illvant (Vienaé):
« Avec grand plai-
M. AU .BOIN sir je viens vous dire
M. Auboin tout. le Dien que je pense de vos Pilules Pink. Depuis longtemps Je souffrais beaucoup de l'estomac. Je n'avais plus d'appétit et mes digestions étaient si pénibles que c'était devenu pour moi un supplice que de prendre un peu de nourriture. J'étais très aiïaibli et je no dormais plus. Connaissant de réputation vos PiiulesPink, je leur ai demandé du me guérir. Elles ont tout de suite fait disparaître ma faiblesse et elles m'ont procuré bientôt des digestions parfaites. H y a déjà plusieurs mois que j'ai terminé le traitement et je n'ai pas cessé de bien digérer et de me bien porter. »
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Au théâtre du Vieux-Colorabier.
Aujourd'hui, à 3 heures, la Damoiselle élue; S mate pour flûte, alto, harpt, pièces de piano de Claude Debussy, avec le concours do Mines Bathori, Meyer, Da liès, Blottière, M. Manouvrier.
Pour terminer, le Jeu de Robin et, Mariqn, exceptionnellement dans la semaine, par Mines Bathori, Magda, MM. Bertin, Torelli, Hérent, Jandier. 0
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Le vendredi et le samedi 9 mars aura lieu, dans le hall du théâtre de l'Apollo, une grande vente de ch irité, organisée par l'œuvre du Secours aux Artistes français et
belges.
Les comptoirs seront tenus par Mmes Régina Badet, Chazel, Gaby Deslys, Blanche Dufrône, Marie de L'Isle, Cleo de Mérode, Marcelle ̃Praiuce, Nina Ratti, Jane Renouardt, Suzanne Revoune, Madeleine Roch, etc., etc.
De Nice
Le pub'ic de la Riviera fait grand succès, en ce moment, à la toute jeune ballerine, Mlle. Janine Kiotza.. ̃ Tour à tour gitana, bergère Louis 3ÇV, Korrigane ei- sabots, baceh.mte ou danseuse classi jue, elle est vraiment une arti te de grande école. Mile Janine Klotza, qui sort de l'Académie nationale de danse de Paris s'était déjà révélée; aux" représentations de l'Opéra italien, sur la scène «lu tliéàtr des ChampsElysées, où elle fut acclamée comme première danseuse étoile. .•̃̃.<
L'ouverture de la saison d'OpAra, au théâtre de Monte-Carlo, a été de> plus brillantes. Rigolelto, qui figurait au programme, lut, pour les principaux' interprètes, Nille Par.to, .>iM. Battistini, Tito Schipa et Journet, l'occasion d'un succès énorme.
De Milan:
Mlle Madeleine Roch. sociétaire de la Comédie-Française, vient de remporter leplns vi succès au cours e la manifestation interalliée qui a eu lieu dimanche a<i Théâtre de la Scala a\ec le concours des musiques militaires italienne, anglaise, américaine et de notre Garde républicaine, .vile Rooh a déclamé, avec sa puissance lyrique habituelle, le très beau poème que M. Jean Richepi avait bien voulu écrire pour la circonstance. Auteur et interprète furent l'objet d'une émouvante et même ovation.
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,̃– Au Casino de Paris (Tél. Cent. 86-35), à 8 h. i/y, la revue -.Laisse-les tomber 1 'Gaby Deslys, Harry Pileer, Boucot, Rosé Àmy, Magnard, Pretty ilyrtill, etc.
Au Concert Tâayat (Gut. 68-07), à 8 h. 1/2, la grande revue d'hiver C'esl fantastique 100 artistes, 31)0 costumes. AuPerchoir, 43, F8.Vlontinartre(Berg.37-82), Jean Bastia et Saint-Granier, directeurs. La Chambre des perroquets. Pierre Alin, Maurjcet", "Yet'të Yriel, Mary Dubas et Lerner. A la Lune Rousse, 58, r. Pigalle (Trud. 61-92), à 8 h. 45, Bonnaurl, Hy^pa, Balttia, ichel et Fursy. Pnn l'an l'Abri 1 (F. Martis, S. Raymond et Spark).
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Tous les soirs, l'inépuisable succès la, Revue nouvelle, le plus grand succès du moment, avec l'inimitable coiiiique Grock and partner, la charmante Napierkowska et toute une trompe d'élite. Immense succès pour toutes ies nouvelles scènes.
A l'Olympia. À 8 'h. 30, te merveilleux programme de musif-iiall qui obtient depuis vendredi un incomparable succès. Le spectacle, merveilleusement composé, comporte ies plus belles attractions, les comiques les plus réputés, dont Polin, Augé, Dréan, etc.
Courrier Musical
Lès' Concerts Pasdeloup au Cirque d'Hi-
ver
Jeudi 7 mars, à 3 heures, au Cirque d'Hiver, 6* concert, avec le concours de Mme Bathori-Engel,et sous la direction de M. RheneBaton Ouverture du Roi d'Ys (Lalo) Symphnnie en ré mineur (C. Franck) Shéhérazude la Flûte enchantée, l'lndifférent, Asie (Maurice Ravel) Scène d'amour de Roméo et Juliette (Ber.ioz); Prélude a l'après-midi d'un Faune (Debussy) Espdna (Chabrier;.
Vendredi 8 mars, à 3 heures précises, salle Gaveau, 44° concert de la Société musicale indépendante avec le concours de .\ille Rose Féart, de l'Opéra; Mme Madeleine Greslé, Mlle Yvonne Astruc, Mme Fourgeaud-Grovlez, M. le Pradier, MM. Loyounet, Jamut et du quatuor Merckol. Premières auditions de Florent. Schmitt, André Caplet, Turina, Ingelbrecht, Lamy, Tyrwhitt.
De Stockholm, on annonce la mort de l'étainentcoEffpositeur Emile Sjoegr^n, décédé le 3 mars, à Stockholm.
Réunions, Cours et Conférences
Aujourd'hui
« Luttes de races et supériorité de race. Le progrès au point de vue anthropologique » (M. le docteur L. Manouvrier), 5 h. 1/2, Kcole des hautes études sociales, 16, rue de la Sorbonne. « Les Maladies spécifiques » (M. le docteur Borue1. 5 h, 1/2, Collège libre des sciences sociales, 28, rue Serpente.
« Les .u^suques espagnols Saint Pierre d'Alcantara et sain, Thérèse ̃• (ie|R. l'. Dom Besse), 2 h. i/2. Conférences Chateaubriand, 17, rue Chateaubriand.
« Les Origines de la Compagnie de Jésus » tM. l'abbé Dudon), 5 h. 1/4,' Institut catholique, 19, rue d'Assas.
« Luther Au-dessus de la civilisation » (M. l'abbé Paquier), 6 heures, église de la Trinité. « Culture potagère» (M. Tessier), 3 heures, Foyer rural, 42, rue du Louvre.
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Une nouvelle s'^rie de cours gratuits de rééducation de la parole et de la voix s'ouvre au Foyer du Soldat, 14, boulevard Raspail (7°). Ces cours sont réservés aux réformés ou aux soldats en instance de réforme, atteints de «troubles de la parole et de la voix ». Ils auront lieu le,s mardi, mercredi, vendredi et samedi,' de deux à quatre heures, du 6 mars au 23 mars.•
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