X-.15ÎS
Ronà-de-cuif-assiers
Lorsque Nicolas Gogol eut fait représenter à Saint-Pétérsbourg sa célèbre comédie aristophanesque: leReuiseur, dont Mérimée nous a donné une traduction et qui n'est rien de moins qu'une satire violente du fonctionnarisme moscovite, il fut mandé par "ordre au palais impé:rial et se crut, non sans raison, signé pour « la maison des morts ». On sait que" « le petit père.» Nicolas Ier ne badinait pas avec la littérature libérale de son temps.
Est-ce toi, méchant Petit-Russien, gronda le Tsar redoutable et dressé dans toute sa taille de plus de six pieds de haut, est-ce bien toi, ce NicolasVasilievitch Gogol lanoski, qui se permet de ridiculiser mon administration sur la scène'? Parle, j'attends ta réponse. Je suis bon Russe, fit l'auteur de Tarass Boulba, j'aime mon pays. Moi aussi.
Et, prenant sur sa table un papier d'ukase, l'autocrate le tendit au poète Choisis entre la Sibérie, et.'ça.. Mais, sire', qu'est-ce? ..Ù,
U-ACÉrunc chaîrë'cniistoïfë vacante* ,à l'Université de la ville. Je t'y ai nommé pour te punir. J'irai ce soir voir ta pièce et tu me;diras ce que'tu décides. C'est ainsi, et beaucoup mieux, certes, qu'Ivan Tourgueney contait chez Gustave Flaubert l'histoire de la nomination de son ami Gogol au poste- d'historiographe d'Empire, et ce geste de tyran ne laissait pas de nous rendre un peu rêveurs. Personne ne doute assurément, en France, que. nous soyons en bonne et pure République, démocratique, sociale et obligatoire et que, par conséquent, s'il nous naissait sous le lustre un Aristophane de notre bureaucratie, tous les théâtres; même 'les officiels, ne s'ouvriraient portes grandes à un tel serviteur de Marianne. Toutes les mains se dégantent d'avance pour. applaudir l'œuvre, et toutes les fleurs s'entassent pour tapisser le triomphe de l'auteur. Il n'y a. rien de plus mûr. ni de plus sûr que ce thème comique du fonctionnaire, j'ose dire de plus national, et c'est vraiment, celle-là,, la « pièce à .faire de la doctrine sarceyénne. Qu'attend donc le Beaumar-
chais de cet' autre Mariage de Figaro ? '?
Serait-ce un « PëtitPère »? AliTvoiïsiïc" me le ferez jamais' dire ni croire"! Les bons tyrans et les poètes russes -ne sont pas seuls a aimer leur patrie et avoir foi en elle.
Soyez sûrs que, la, paix venue, et du fait même de la victoire, notre chère Marianne se rendra compte de la virulence du mal dont elle aura failli mourir. Tous les thérapeutes sociaux le lui désignaient sous le nom de « cancer du buralisme ». Ils avaient diagnostiqué ,unanimement cette crise de paperasserie véritablement effrayante qui, depuis "trois, ans surtout, l'hémiplégise avec promesse de paralysie générale. Si elle 's'est produite en pleine invasion teutonne, soit au temps dix fois inopportun où les papiers chiffons lacérés volent en miettes- de chancelleries en chancelleries, ce n'est pas la faute des sages économistes et des prudents moralistes qui l'ont à l'envi prévue et prédite à perte de voix sur les remparts. Voilà plus de cent ans qu'ils crient à la malade « Prends garde aux microbes du parasitisme administratif. Vaccine-toi contre la contagion d'irresponsabilité qui attaque tes moindres organes. Ne nourris pas de ton sang ceux qui ne l'aident pas à courir dans tes veines. Crains de te relever épuisée à demi le jour où crèvera sur toi en avalanche l'orage qui s'amoncelle à Test sur les montagnes. Gare-toi, Marianne, de t'a langueur bénévole, sors de ta sieste ethnographique, et, fille et petite-fille de deux républiques, romps-toi a tous les sports de la liberté dont le plus beau est de savoir, s'il le faut, mourir pour
elle. »
̃ Et l'avalanche allemande a roule aes montagnes. Surprise dans son repos de Belle au bois dormant, la guerrière du Droit a sauté sur ses armes et sonné du boucher l'appel et le rappel de ses défenseurs des deux sexes, car l'ennemiétait innombrable, et la terre de la pa-. trie en était déjà plus qu'au tiers couverte. Mais comme elle s'étonnait de ne pas compter au drapeau autant de bra-, tes qu'elle' a de nourrissons, les moralistes et les économistes plus haut nommés lui expliquèrent la cause du déficit censitaire, normalement logique et conséquent à- l'écoraitlage social qui résulte de la procédure administrative du pays. Ceux qui manquaient à la levée en masse composaient l'armée assise, l'ost des fonctionnaires hiérarchiques et inamovibles, mandarinifiés à la chinoise, les scribes budgétivores, les grossoyeurs, gratte-papiers, fesse-cahiers et carlonniers barricadés dans les mille quiquengrognes de l'étatisme et y mâchant comme cure-dents le laurier-sauce du bachot et des diplômes. Que de postes, de charges, d'emplois, de sinécures que de culs-de-jatte volontaires un quart de la population peut-être, et Marianne Trois connut, par le péril boche, celui qu'elle encourait de lu paperasserie et de l'enrégimentement sans cesse accru de ces guerriers perdus qu'un humoriste dénomme la légion des ronds-db-cuir-assiers.
Il n'est que juste de reconnaître qu'à, défaut de l'Aristophane propre à faire rentrer, à coups de chambrière, ces ronds-de-cuir-assiers dans l'active civique, notre presse de guerre leur aura mené du moins une bonne conduite de Grenoble. L'administration française en a reçu sur toutes ses routines. Elle n'est plus, à la voir, qu'une pelote de sarcasmes et d'invectives. Nous en serions venus à bout, je pense, si 'Marianne
même n'y avait interposé; une vieille parente pauvre, sans emploi et vétusté, qu'elle fit, à "cet usage,, revenir de province. Nos meilleurs* dards ont été matelassés par cousine Anastasie et son ̃double. bouclier doux. Fleur administrative elle-même, à la fois rosé et lis du parterre, elle a désarmé des archers respectueux de son' âge et des sagittaires pieux à son cousinage. Mais JanuS rouvrira les portes de son temple, et la besogne s'achèvera dans la victoire. Obligez-moi d'en accepter l'augure. Une république, vous. dirait Platon, n'en est pas une où tout progrès public, autant du reste que toute juste requête privée, ne parvient au prince que d'échelons en échelons comme les'moellons que les.maçons perchés. sur les degrés se repassent. Le fonctionnarisme en a dans l'aile, et le rêve des mères va s'évanouir de voir leurs bacheliers de fils faire leur vie sur ce rond-de-cuif hémorroïdal des ronds-de-cuir-assiers de mon humoriste. ̃ ̃ Emile Bergerat.
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Contre-torpilleur coûté
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*06 VICTIMES, ù4 -SURVIVANTS,: Les marins allemands tentent d'assassiner les naufragés
Le contre-torpilleur Cassini, affecté au service des patrouilles de la Méditerranée, a été torpillé par un sous-marin ennemi le 28 février, à une heure du matin.
Une soute ayant fait explosion, le bâtiment. a coulé en moins de deux minutes. •
Le commandant, 6 officiers et 100 sous-officiers et marins ont péri; 2 officiers et 32 sous-officiers et marins ont été sauvés.
Il résulte des témoignages formels des survivants que, pendant qu'ils essayaient dans la nuit de gagner à la nage les radeaux qui flottaient, ils ont entendu des voix crier
Approchez, camarades!
Un instant après, ils ont aperçu la masse sombre du s,ous-màrin ennemi, qui a tiré sur eux plusieurs coups de fusil ou de mitrailleuse et un 'obus; celui-ci en tombant a failli tout lier un des radeaux. (Officiel.) y Le Cassùii était un ancien contre-torpilleur lancé" 'en 1894 il .avait' é.tè;;dôs/ avàiif là guerre, transformé en navire mouilleur do mines. Il mesurait 80 mètres de longuxnîr et déplaçait 950 tonnes. Ses machines do 5,200 chevaux lui donnaient une vitesse de 20 nœuds.̃̃ ry. •
Les pertes maritimes
-aor-
On communique officiellement le relevé hebdomadaire des entrées dans les ports français et des pertes de navires de commerce coulés par des sous-marins ou mines, du 26 février au 4 mars Entrée des navires de commerce de toutes nationalités (au-dessus de 100 tonneaux net) dans les ports français, à l'exclusiori des bateaux de pêche et du cabotage local 869 Navires de commerce français coulés par des sous-marins ou des mines a) de 1,600 tonneaux brut et plus 1 b) au-dessous de 1,600 tonneaux brut 1 Navires de commerce français atta- qués sans succès par des sous-marins. Néant Bateaux de pêche français coulés 16
Au-dessus des lois
M. Cochon n'était, avant la guerre, qu'un fantoche assez ridicule. On avait pu rire, parfois, tout en haussant les épaules, des exercices de déménagement intégrai auxquels il dut sa noloi riété. Mobilisé comme tout le monde, embusqué comme pas mal d'autres, M. Cochon est maintenant déserteur. Il n'y a plus lieu de rire, ni de s'occuper de ce triste personnage. C'est affaire à la justice militaire.
Mais l'histoire banale de Cochon ap- pelle cependant quelques réflexions. Il est remarquable que ce déménageur ait eu, dès les premiers jours de la mobilisation, tant de protecteurs et si puissants. Cochon, de par son âge, devait rejoindre le dépôt du 29e territorial dès les premiers jours. Il le rejoignit, en effet, et nfème, paraît-il, prit part aux opérations du début de la guerre. Mais dès le 1er janvier 1915, il était réclamé, comme métallurgiste, par une usine de Billancourt. Par; quel mystère ce tapissier poseur de linoléum était-il devenu métallurgiste? Et métallurgiste à ce point qualilié qu'une importante usine le réclamait1 nommément? M. le député Brizon, grand ami de Cochon, pourrait, sans doute, donner là- dessus quelques éclaircissements. Quoi qu'il en soit, Cochon était métallurgiste. Il était même à ce point expert en sa nouvelle profession, qu'une enquête menée à la' suite de certaines dénonciations il y a des envieux partout conclut en sa faveur. Le notaire. tourneur d'obus,'d'ont on plaisanta jadis, a-t-il eu, lui aussi, la même chance? Muni d'un tel certificat, Cochon n'avait qu'à se tenir tranquille.,Il -ne le fi point. Le déménagement de son ami Brizon lui porta malheur. L'attention rappelée sur lui, son habileté métallurgique parut moins indispensable. Il fut requis de rejoindre son dépôt, pour être, dé là, dirigé sur le front..
Mais M. Brizon, qui n'avait pu lui épargner cette disgrâcç, avait à cœur de lui rendre un dernier service. Bien que puni de quinze jours de prison, Cochon obtint donc, avant de prendre le train, une permission de quarante-huit heures. Pour mettre ordre, assure-t-on, à ses affaires. Le 14 février, il partit et ne revint plus. >
Si'Cochon n'eut été qu'un simple ci-
toyen mobilisé, il n'eût jamais,. punjde prison, obtenu la moindre peririissïon. I Un soldat dans, ce cas, sur le front, perd inême ses droits à la prochaine permission régulière. Sans ses étonnantes relations. Cochon fût resté au dépôt. Et il n'eût pas déserté. M. Brizon, qu'on n'eût pas cru si influent en matière militaire, a rendu à son triste ami un bien mauvais service. On aura peine a croire qu'il ignorât lès intentions de son protégé, et plus de mal encore à s'imaginer qu'il les eût désapprouvées. Mais les simples soldats qui servent aux tranchées s'indigneront un peu d'apprendre qu'après trente mois de guerre,, l'amitié d'un député kienthalien suffit à vous mettre au-dessus des lois.
NOS HOTES 1
SIR ALBERT STANLEY Notre liôlo anglais, sir Albert Stanley, le president of the Board of trada, est non seulement ce que les Américains appellent un ^ailway-man, un spécialiste des chemins de fer, mais aussi un spécialiste des moyens dé transports. Ses études techniques et les brillants cléliuts de sa carrière se tirent .aux États-Unis, où il contrôla les chemins <îe ïer dé Détroit, puis du New-Jersey. On l'appela en Angleterre pour remettre à neuf la ligne métropolitaine, vieux matériel, voies engorgées, gares délabrées. etc.
Mr Albert Stanley pril l'affaire en main et nettoya, organisa, reconstruisit. Ce fut merveille. Peu de temps après, il était mis à la tête de l'entreprise du chemin do fer. électrique souterrain, et pour faciliter aux Londoniens les moyens de communication, il créait la plus importante Compagnie d'omnibus de la capitale.
La méthode de l'actuel « president of the Board of trade » est le triomphe de la manière américaine faire nouveau et rapide, prévoir les besoins d'une nombreuse clientèle et annoncer habilement au public les efforts accomplis dans le but de le satisfaire. La mise au scrap (au rancart) du vieux matériel est la règle, et .une active publicité soutient toutes ses entreprises. Londres et ses environs furent réellement traités par cetentreprenant capitaine d'industrie comme un nouveau territoire encore désert de l'Union américaine et dans lequel il s'agit de créer des villages et des cités. Là où le chemin de fer arrive, des agglomérations se forméat..Au' sud et à l'ouest de Londres, il lan<;a
des,4igofis 4ant âes stations,. ̃ les ..̃ pxemiers
temps, ne payaient pas très bien, mais qui sont aujourd'hui on plein rendement. Ilâmpstéad et Golden Green lui doivent leur succès et la plus-value de leurs terrains. De belles affiches artistiques, ingénieuses, à chaque instant renouvelées, célèbrent les charmes de ces nouveaux settlcmenls. Même pour l'intérieur de Londres, et par le même moyen des affiches, il entendit stimuler le trafic. Dans chaque gare, de beaux placards révèlent aux voyageurs les curiosités ou les beautés du quartier desservi et les lignes d'omnibus tes plus proches. Imaginez notre Métro nous célébrant par l'affiche, à la station de l'Etoile, les beautés de la tour Saint-Jacques (station de l'Hôtel de Ville), ou bien à la station de la' Bastille, les splendeurs de l'avenue du Bois', à la porte Dauphine.
Il y a cinq ans, le Roi.accordait le titre de Sir à ce maître des voies et communications de la Métropole. Sir Albert Stanley n'a que quarante-deux ans. Sa présence au Board of trade, dans cette période de, lutte, est la meilleure preuve que l'Angleterre entend livrer le combat économique, pendant et après -la guerre, avec des méthodes -neuves.
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Les dèfehswrs au luœ
Une fenêtre vient de. nous être ou- ̃ verte sur la- société future. Et nous pouvons nous rassurer: la société future ne sera pas trop déplaisante. Elle aura quelques parures les théâtres nota-mment.
Vous avez lu en effet que, l'autre soir, M. Malvy a reçu les directeurs de théâtre. Ils ont parlé ensemble de diverses choses, telles que indemnités et bordereaux. Tout s'est bien passé. Les directeurs résignés au déficit. n'ont pas proféré un seul mot sur la réouverture des spectacles. Du moins, la note officieuse qui relate l'entrevue ne le laisse point
supposer.
Mais les directeurs sont,sortis et-le «petit personnel » est entré. Le petit. personnel a parlé haut et ferme. « Les :machinistes, nous dit-on, les machinistes-accessoiristes ont vivement insisté auprès du ministre pour que soit hâtée l'époque de la réouverture des salles de spectacle, »̃•̃̃•̃ ̃ • Et voilà. Les directeurs, qui tirent leur vie du théâtre les actionnaires, qui tâchent de s'y enrichir les spectateurs, qui prétendent s'y amuser, souffrent avec patience la contrainte de la fermeture. Mais les machinistes-accessoiristes sont là, véhéments, gardiens.de nos-plaisirs. Voici leurs bras, voici leur voix retentissante, voici leurs muscles et leur tête. Sourions nous sommes sauvés. Nous rirons- encore, si Dieu nous prête vie. <̃
Aujourd'hui, les machinistes s'insurgent contre une mesure que la guerre justifie, et qu'à tout le moins elle motive. Ne reconnaissez-vous pas là leur singulière amitié? Si en plein bouleversement, alors que l'ennemi est à Noyon, ils ne veulent pas supporter que nous soyons privés d'un agrément, de quel cœur ne nous défendront-ils pas, lorsque le pays sera délivré de l'invasion, et que nous pourrons nous divertir sans arrière-pensée
Vous direz que si les machinistes se font ainsi nos champions, ce n'est point par affection, et que je suis bien sot de né
pas. voir qu'ils poursuivent seulement la
défense de leur salaire. Eh bien voilà qui nie rassure encore davantage. Si
l'intérêt lie leur cause à la nôtre, quel mariage d'amour vaudrait, fin. solidité,, ce mariage de raison ? Nous nous couselerons de ne point connaître l.es charmés de leur tendresse, s'ils nous donnent l'austère appui de leur force.
On s'aperçoit, en somme, que les clas-jses sont beaucoup plus étroitement mêlées que ne veulent paraître le pensée les apôtres de demain. Demain sera, sans aucun doute, tout à fait semblable à aujourd'hui. Le luxe opposera une résistance qui est d'ailleurs tout à fait dans la tradition révolutionnaire. « Que voulez-vous dire avec votre brouet noir et votre liberté deLacédémone? écrivait jadis Camille Desmoulins. Le beau législateur, que ce Lycurgue dont la scien.ce n'a consisté qu'à imposer des privations à ses concitoyens, qui les a rendus: égauxr comme la tempête rend égaux. tous ceux. qui ont fait naufrage » Et plus près de nous, M. Jaurès déclara hardiment « Nous ne sommes pas des
ascètes ».
Mais si les révolutionnaires de demain voulaient manquer à ces préceptes, soyez tranquilles nos frères ouvriers les leur rappelleront. Le grand soir est arrivé. On décide que les bourgeois n'auront plus désormais le moindre sou. Les bourgeois atterrés se taisent. Mais aussitôt un long coçtège se dirige vers la maisonnette du citoyen ministre de l'intérieur. Ce sont les bijoutiers, les orfèvres, les lapidaires, les modistes, les graveurs, les tailleurs, les selliers, les chauffeurs d'automobiles, les peintres, les couturières, les restaurateurs, les danseuses et les machinistes. Ils crient Vive le luxe A bas la sociale!
Louis Latzarus.
De quelques signes < à surveiller
Il se peut que Hindenburg évolue vers une forme nouvelle, ou neno.uvelée, de la guerre. Il se peut aussi qu'il soit simplement perplexe.
Je ne conteste pas plus les talents que la taille et le volume de Hindenburg. Pretyman-Tomline, évèque de Lincoln, précepteur de William Pitt, écrit dans la biographie de son illustre élève « En ce qui concerne ses' études, son père,lord Ghatham, m'e,xprima seulement le désir.que je lise -Polybe avec Lui. » ;I>Iindenburg 'rCà point "pâli sur Polybeou surJomini. Son livre de chevet est certainement le « Haenschel », livret allemand des chemins de fer. Il joue supérieurement des chemins de fer. Puis il frappe comme un boucher qui serait sourd.
Mais il a su appeler auprès de lui l'homme qui paraît le plus remarquable de beaucoup des généraux allemands dans cette guerre, Ludendorff. Ayant gardé les traditions du fameux étatmajor de Mo'lfke, il a monté avec beaucoup de soin, sans précipitation ni retard, la" campagne hardie et souple de Roumanie. C'est un homme pour qui les enseignements de la guerre ne sont point perdus. Nous n'avons pas d'ennemi plus redoutable. L'homme est dur, sans* pitié, mais fort. 11 n'a pas le préjugé du noble privilège » de l'offensive. Il ne professe pas non plus que le dernier mot de l'art militaire soit d'enterrer les armées dans lés abris bétonnés des tranchées. C'est la guerre elle-même qu'on finirait par y enterrer.
.'̃̃'•
Pendant un temps, on a trop- négligé l'art ancien des tranchées ensuite on y a tout ramené, ce qui fut une autre erreur. Les théoriciens de l'offensive se trompèrent quand ils érigèrent en principe « L'artillerie ne prépare plus les attaques; elle les appuie. » Les doctrinaires de la défensive exagèrent le rôle d'écrasement de l'artillerie jusqu'à supprimer les glorieuses missions de l'infanterie. Une zone fortifiée, bien arti- culée, est essentiellement un système de points d'appui, tremplin de la guerre de position pour s'élancer vers la guerre de mouvement. Les artilleries les plus' puissantes ne décident pas.Elles ouvrent la voie à la décision, qui restera toujours la tâche propre de l'infanterie. Leurs feux, qui ont précédé ceux de. l'infanterie, ne cessent pas de les devancer. Leproblème, c'est toujours celui de-la liaison des armes.
A mesure que l'assaut se développe, la liaison doit devenir plus étroite. Une troupe est sacrifiée quand elle ne voit plus éclater devant elle les projectiles de son artillerie, grêlant sur les positions ennemies. En décembre, devant; Verdun, n'entendant plus gronder derrière eux leurs batteries en miettes ou en retraite, les Allemands se rendirent en masses. Ils se seraient fait tuer jusqu'au dernier. La vie cria en eux. C'est à leur propos, qu'irrité du nombre consi.dèrab^ des prisonniers, le ministre allemand de la guerre inventa la détestable calomnie de nos procédés inhumains envers nos captifs; i Si solide qu'elle soit encore, l'infanterie allemande n'est plus, au jugement l: de ses grands chefs, ce qu'elle était au début de la guerre. Ils se préoccupent de restaurer ses forces au maximum, et d'abord ses forces morales, par une réinstruction, des exercices variés, des changements réguliers du service et du repos, de justes distributions de congé, des soins de toute sorte, l'exemple personnel, qui a dû manquer, de tous les gradés. C'est de bonne administration militaire. Mais on s'apprête aussi à de. mander à l'infanterie un puissant effort-
1 Le commandement allemand songet-il vraiment à remplacer les fronts fortifiés par des formations plus élastiques, à modifier, tout- au moins, le système
des retranchements continus afin dé, recouvrer la faculté de manœuvres? (1) Il parait agir sur quelques points comme si telle était sa pensée. Les lignés rigides ont-leurs qualités; elles ont aussi leurs défauts qu'on aperçoit maintenant. La muraille de Chine n'a jamais été l'un des sommets de la stratégie.
..Les.. tranchées anglaises et les nôtres 'valent celles des Allemands. Ils ont perdu l'avantage qu'ils avaient, au début, dans. la guerre 'de positions. Il se pourrait même qu'il nous fût passé. Par contre, les Allemands continuent à proclamer leur supériorité dans la manœuvre. On ne l'a pas constatée sur la Marne ni dans la course à la mer. La plus récente consigne des écrivains militaires allemands, dociles comme caporaux, c'est d!affirmer. notre faiblesse stratégique. « On ne peut, par tous les moyens, licites ou illicites, ranimer l'ardeur des troupes'françaises que pour de petites entreprises. Ainsi parle Môraht (2). Par ordre. Cela fait toujours plaisir au lecteur d'outre-Rhin. Est-ce l'avis du kronprinz d'Allemagne après la perte de Douaumont et de Vaux ? Pour les Anglais, « leurs chefs sont incapables et leurs troupes de miliciens rudimentairement instruits. « Ainsi parle encore Moraht. Est-ce l'avis du kronprinz de Bavière en repli sur l'Ancre ?
Cette retraite allemande a été la conséquence nécessaire, je crois l'avoir établi, de la victoire des artilleries anglaises. Aucunedéclamation ne prévaudracontre le fait que, si le terrain n'avait pas été rendu intenable, les Allemands ne l'auraient pas évacué. Leur plan préconçu, c'est comme nos préfaces qui sont les dernières pages que nous écrivons. Mais où apparaît la manœuvre, conséquence elle-même de leur repli, c'est quand les Allemands pi-votent à leur gauche sur Bapaume et refusent leur droite dans la région qui est coupée par le fossé naturel d'Irles par Achiet à Gomiecourt et traversée par un petit-affluent de l'Ancre. Ils craignent, en effet, pour Bapaume qui ne vaut pas seulement pour ellemême, mais surtout parce que s'y croisent une voie ferrée et.quatre routes et que le terrain y commence à descendre en ondulations douces, peu appropriées aux ouvrages défensifs, vers Cambrai, centre importantsur les chemins vers la Belgique.
La manœuvre d'aujourd'hui n'est pas plus la manœuvre d'hier que nos canons ne sont les tubes d'autrefois. Nous n'en sommes pas moins ici au début d'une véritable-manœuvre du mode mo-
derne.
1. Certain jour, comme le général de jCastelnau voulait bien « giberner n, sejïorrla formule, avec moi des choses de ila guerre, il m'expliqua comment c'était la force des choses, et non pas un dessein prémédité, qui avait fait descendre les Allemands dans leurs tranchées. Pareillement, c'est la force des choses qui les en fera sortir.
LA GUERRE AERIENINE
Fro.n't français. Le7mars, Y adjudant Casale a abattu son sixième avion allemand. L'appareil s'est écrasé sur 4e sol daus la région de Dieppe (Meuse). Dans la journée, un de nos pilotes a attaqué de près un rumpler et l'a abattu' dans nos lignes au nord de Laval [Marne).
Le rumpler abattu dans ta journée du 6 mars dans nos lignes, au nord de Laval, a été descendu par le lieutenant Pinsard; c'est le cinquième avion ennemi dont ce pilote a triomphé-jusqu'à ce jour.
FRONT britannique. L'aviation a montré beaucoup d'activité dans la journée du 6. De nombreuses reconnaissances, prises de vues photographiques et opérations en liaison avec l'artillerie, ont été exécutées avec succès. D'utiles renseignements ont été-recueillis. Nos aviateurs ont jeté un grand nom.bre de bombes sur les cantonnements et dépôts ennemis. Un très grand nom'bre d'appareils allemands ont tenté avec .énergie, mais sans succès, de gêner les- opérations de nos pilotes.
i Au, cours de nombreux combats aé- riens livrés pendant la journée sur toute l'étenduedu-front, trois appareils ennemis^bnt-été descendus et au moins trois autres contraints d'atterrir avec des avaries.
Quatre des nôtres ont été abattus et sept autres ne sont pas rentrés.
Les Anglais en Egypte Londres, 7 mars.
;̃ -Communiqué de l'armée d'Egypte: Les forces turques ont abandonné, sous la pression de nos avant-postes, leurs très fortes positions de la région de Sheikh-Nuran, à l'ouest de Shellal, où elles avaient passé deux mois à établir un formidable système de défense. Notre service d'aviation a procédé hier à une série de bombardements sur les troupes ennemies, les trains de chemins de fer et le matériel.
Environ une tonne d'explosifs a été employée et des pertes et des dommages importants ont été infligés à l'ennemi.
(1) Sludent of war, dans le Manchester Guar-
dian- du 3 mars, lettre de Rotterdam dans le bail;/ X&ics du ?.
̃ Ci) TageUatt du 17 février.-
La r Guerre 948e jour de guerre
Polybe.
Communiqués officiels
7 MARS 2 HEURES APRÈS MIDI' Entre l'Oise et l'Aisne, nous avons exécuté un coup de main sur les tranchées adverses de Quénnevières et ramené quinze prisonniers.
En Argonne, dans la région du Four de Paris, nous avons fait éclater une mine dont nous avons occupé l'entonnoir.
Les Allemands ont tenté plusieurs coups de main au nord-est de Flirey, au bois Bouchot (nord de Saint-Mihiel) et vers Ammertzwiller. Nos tirs de barrage .ont arrêté net l'ennemi et lui ont infligé des pertes.
Nuit calme partout ailleurs.
· 7 MARS– 11 HEURES SOIR
Sur le front de Verdun, nos batteries ont pris sous leurs feux 1 des détachements ennemis à la lisière nord du bois de Malancourt. Tirs de destruction efficaces sur les organisations allemandes du bois des Eparges.
La lutte d'artillerie a été assez active dans les secteurs de Maisons-de-Champagne et d'Emberménil.
Rien à signaler sur le reste du front.
Communiqué britannique
7 MARS 8 H. SOIR
La situation n'a subi aucune modification au cours des dernières vingtquatre heures.
Un bombardement d'Ypres a été arrêté par le tir de notre artillerie. Les positions allemandes ont été bombardées à l'ouest de Messines.
EN MÉSOPOTAMIE
L'avance anglaise sur Bagdad
Londres, 7 mars.
Communiqué officiel
Dans l'après-midi de lundi, notre cavalerie est entrée en contact avec l'arrière-garde turque à Laij (,9 milles au sud-est de Ctesiphon).
Le matériel de guerre abandonné par l'ennemi étant dispersé sur une étendue de terrain de plus de 80 milles, il n'est pas encore possible de rendre uncompte exact de l'importance du butin. Cependant on peut dire déjà que le nombre de canons pris sur l'ennemi, retirés de la rivière où ils avaient été jetés ou capturés à bord des embarcations, s'élève jusqu'ici à 38, sans compter les mitrailleuses et les mortiers de tranchée.
AUX ÉTATS-UNIS
VERS LA GUERRE
Les scrupules de M. Wilson sont dis-j sipés. L'attorney général Gregory, con-f sulté, a déclaré que la loi de 1819, qui avait fait hésiter le Président, est inopérante, les Etats-Unis n'ayant plus de relations amicales ave.c rAllemagnepuisque les relations n'existent plus du tout,' depuis la rupture. La plus haute autorité1 judiciaire de l'Etat est en outre d'avis que la loi de 1819 s'appliquait à une situation internationale qui n'existe plus. 1I aurait peut-être même pu aller plus loin et soutenir que cette loi, loin de paralyser l'action du Président, aurait même pu lui servir d'argument en faveur de l'armement des navires de commerce puisqu'elle autorisait l'armement de ces navires pour se défendre contre les corsaires et les pirates et "qu'il1 n'y a guère de • différence entre les pirates du commencement du dix-neuvième siècle et les sous-marins allemands, sauf la brutalité et la traîtrise; de l'attaque.
Quoi qu'il en soit, la question semble maintenant tranchée. M. Wilson est couvert, non seulement par l'avis autorisé de son ministre de la justice, appuyé par celui de l'attorney général,, du président Tafl, mais encore par les' membres du cabinet qu'il a convoqués en séance spéciale et qui se sont tous prononcés dans le même sens. Tous ont. déclaré qu'il avait le droit d'armer les navires et de prendre les mesures dei défense qu'il croira nécessaires sans convoquer le Congrès.
Cette, convocation ne deviendra nécessaire que lorsque se posera, la question de: la déclaration de guerre, mais ce jour-là' la réunion du Congrès ,ne sera plus qu'une affaire secondaire, car il n'estpas, douteux que ce ne sont plus seulemenj, les cinq cents voix qui se s'ont' déjà prononcées en faveur du bill de la neutralité armée qui se prononceront dans le sens de la proposition présidentielle, mais l'unanimité complète, car pas un seul: des obstructionnistes de dimanche dernier n'osera persister dans son opposition. L'opinion américaine s'est manifestée depuis trois jours avec une telle unanimité, que toute résistance possible a été définitivement balayée, et. ceux qui n'oseront pas suivre le courant n'auront plus qu'à se terrer, comme M. Stone, à qui, dans un grand meeting, pna décidé d'envoyer les trente deniers do,
Judas, aussi bien que M. Lafollette, que ses électeurs ont invité à donner sa démission de sénateur.
D'ailleurs, toutes les subtilités constitutionnelles et parlementaires ne signifient plus rien maintenant. Il ne s'agit plus de savoir si les Etats-Unis passeront à un moment donné de l'état de rupture des relations diplomatiques, proclamé le o février dernier, à l'état de guerre ouverte, mais bien seulement quand ce changement se produira, .car maintenant les positions sont définitivement prises et de part et d'autre les résolutions sont.irrévocables. Entre l'Allemagne, déterminée à persister dans ses méthodes de guerre, ,et les Etats-Unis, résolus à ne -pas les tolérer et à exiger l'exécution des engagements pris envers eux, aucune conciliation n'est possible. La guerre est' certaine, fatale.
Elle l'était depuis le jour où M. Wilson avaii'pris position en face.de l'Allemagne, comme porte-parole du droit. 11 était inévitable que le conflit se produisît, mais le sort a voulu qu'il ne se déclarât que le' lendemain du jour où la preuve de la duplicité et de la four.berie allemandes avait été lumineusement établie. La révélation du complot mexicain de M. Zimmerinann a creusé entre l'Allemagne et les Etats-Unis un fossé qui ne sera pas comblé longtemps après la guerre, et les Compagnies allemandes de navigation feront bien de liquider leurs affaires américaines. Il y a des chances pour qu'elles n'y entretiennent pas avant. de longues années des relations avantageuses.
A. Fitz-Maurica.
LA CAMPAGNE RUSSE rétrograde, 7 mars.
Communiqué du grand état-major Fusillades et reconnaissances d'éclaireurs sur le front occidental et le front de Roumanie.
Front du Caucase. Dans lad/irec-, tion de Bidjara nos troupes, poursuivant l'ennemi, ont engagé une bataille près de Semnah.
Dans la direction d'Hamadan, nos troupes se sont emparées du col d'Assad-Abad et poursuivent les Turcs qui se retirent sur Kiangemer. La poursuite des Turcs continue également dans la direction de Daoulet-Abad.
6 mars 1917.
Communiqué roumain
En dehors de petites actions de patrouilles ci de faibles bombardements d'artillerie, rien d'important à signaler sur tout le front du Nord, de DornaVatra à la mer Noire.
Notre'artillerie a disperséune colonne e ennemie forte d'au moins une .compagnie, dans la région au sud de Mihalea. L'ennemi a bombardé avec son artillerie lourde nos positions au nord de Mihalea.
Sur le Danube et jusqu'à lamer Noire,
calme..
L'ITAtlÈEN^ GUERRE
Rome, 7 mars.
Commandement suprême
Dans la nuit du 5 au 0 mars, l'ennemi a de nouveau tenté une attaque contre les positions que nous avons occupées dernièrement sur le massif de Costabella iyallée de San Pelligrino). II a été repoussé et a subi des portes sensibles. Le matin du 6 mars, sur le plateau d'Asiago, nos troupes ont pénétré dans les lignes ennemis du Mesciagh elles les ont détruites et se sont emparées d'un riche butin, d'armes et de munitions.
Dans le secteur du mont Sieff (Haut Cordevole), l'adversaire construisant de- puis quelque temps des galeries de mine vers nos positions, nous avons préparé une contremine que nous avons fait éclater à. l'aube du 6. La galerie, creusée par l'ehnemi, a été complètement détruite, et une de ses positions avancées a sauté en ensevelissant les occupants. Malgré les violents feux de barrage de l'artillerieennemie, nous avons occupé l'excavation de la mine.
Sur le reste du front, action d'artillerie.
Nous avons détruit un observatoire important de l'ennemi dans la zone de Basco-Malo (Carso).
AUTOUR iEi.A GUERRE
,Q.U CIl
UNE INTERVIEW DE M. BRIAND
Dans la Tribune de New-York, M. Frank Simond, son rédacteur en chef, qui revient de France, publie une interview que lui accorda M. Briand.
Notre président du Conseil a déclaré notamment
La France ne fera pas la paix tant que les principes pour lesquels elle combat n'auront pas été rétablis dans le monde. Elle ne conclura pas la paix non plus tant qu'elle n'aura pas recouvré ses provinces perdues. Ce n'est pas nous qui avons fait la guerre afin de reprendre ceux de nos fils qui nous avaient été arrachés mais dès lors que l'on nous a contraints à la guerre, nous ne cesserons pas avant que la plaie dont nous avons silencieusement souffert^pendant de longues années soit à jamais fermée.
RÉCOMPENSES
Londres, 7 mars.
Aujourd'hui, au cours d'une remise de décorations au palais de Buckingham, le Roi a décerné la dignité do chevalier de l'ordre du Bain à M. Teunyson d'Eyncourt, l'un des créateurs des automobiles cuirassées de l'armée britannique connues sous Je nom de
« tanks ». _'n'
Le major-général Maude est promu lieutenant-général, en récompense des services distingués rendus en sa qualité de commandant en chef des forces de Mésopotamie. L'AUTRICHE APPELLE LA CLASSE 1920 Zurich, 7 mars.
On mande de Vienne qu'un ordre du ministre de la guerre proclame la levée en masse et appelle, en premier lieu, sons les drapeaux, les jeunes gens nés en 1899 et 1900. • ,x Les reerpes, se présenteront à partir du 10 mars devant les conseils de revision et seront immédiatement incorporées. On annonce une imminente levée des hommes de cinquante-quatre à soixante et un ans. ̃
La dernière classe appelée en France, la classe 18, n'est même pas encore convoquée. LA DÉLÉGATION ÉCONOMIQUE FRANÇAISE EN RUSSIE
Kharkoff, 7 mars.
La délégation économique française a assistéj la 5 mars* à une grande réunion tenue
à la succursale de la Chambre de commerce franco-russe où a été élaboré un vaste programmè comprenant jiu rapprochement commercial plus étroit entre la France et la Russie, la revision des tarifs douaniers, l'étude de la question des communications et des transports, et de la question des cours et du change.
Mi cours de la séance, fut mis en lumière l'infportant rôle des marchands français aux foires de fourrures périodiques de Kharkoiï où régnaient avant la guerroies commerçants allemands. ̃-
Le 6 mars, la délégation est arrivée ît Ickaterinoslafi' où elle a visité les usines et; les'fabriques.
JUPES ÉTROITES ET COURTES BOTTES L'oftice allemand de guerre pour les vêtements vient do prendre des mesures pour qu'on emploie le moins d'étoffe possible. Il prescrit le rétrécissement des robes, interdit- les hautes chaussures et de changer do mode jusqu'au printemps prochain pour que les femmes puissent porter sans gêne, pendant toute l'année, leurs robes actuelles.
LA PETITE VÉROLE A BERLIN :̃: '̃ II y a eu, à Berlin, quatre-vingts cas de petite vérole, dont six mortels. Des mesures générales de vaccinations ont été prises. Les enfants affectés par la contagion sont, pour la plupart, dans des pensions. LE SERVICENATIONAL CIVIL EN ANGLETERRE 1 Londres, 7 mars.
M. Neville Chamberlain, directeur général du Service national, a pris hier la parole, au cours d'une conférence des représentants du Comité du Service national du RoyaumeUni.
M. Neville Chamberlain s'est principalement occupé de la situation des fonctionnaires, des hommes d'auaires, des négociants, etc. Il a insisté sur l'urgence de l'enrôlement de toute personne occupée, en ce moment, dans une profession libérale.
Après M. Neville Chamberlain, le commandant Hamilton, chef du bureau des enrôlements, a pris la parole et a annoncé que la campagne d'engagements volontaires actuellement en cours, prendrait fin le 31 mars. Il ajouta que le 24 mars avait été choisi pour la journée du service national. Une propagande très active aura lieu ce jour-là. Les prêtres et les pasteurs adresseront, du haut de la chaire, d'instants appels à la population du Royaume-Uni.
Le projet réglementant l'enrôlement des femmes sera exposé par tïrs Tonnant dans une dizaine do jours, au cours d'un grand meeting de femmes qui doit avoir lieu à Londres.
DÉCHÉANCE
.oo.
Londres, 7 mars.
Un projet de loi déposé à la Chambre des lords prononce la déchéance de tous les titres portés par les pairs et princes anglais ou leurs ayants droit de toutes branches ayant pris les armes contre le Roi ou ses alliés on étant d'origine ennemie ou domiciliés en territoire en-, nemi. Le projet n'aiïecte pas les droits de propriété.
Ce projet vise principalement le duc de Saxe-Cobourg et Gotha, qui est le (ils du duc d'Albany et le petit-fils de la reine Victoria,et qui siège à la Chambre des lords comme membre de la famille royale et le duc de Cumberland .et le duc de Brunswick, son 111s, ce dernier gendre de Guillaume II, qui font également partie de la famille royale d'Angleterre, comme fils et petits-flls.de l'ancien roi de Hanovre.
LA GHAMBEE LA SITUATION ECONOMIQUE La Chambre est, on le sait, saisie d'un certain nombre d'interpellations qui portent toutes, malgré la diversité apparente de leurs objets, sur la situation alimentaire. Elles visent le ravitaillement en fourrages, notre production et nos approvisionnements en blé, la taxation des orges, et enfin la situation économique générale.
Deux de ces interpellations, celles sur la taxation des orges, ont occupé quelques instants à la dernière séance de vendredi. Elles amorçaient, en somme, un débat de plus haute importance, qui s'est engagé hier et qui va se poursuivre pendant plusieurs jours peut-être. S'il est un point sur lequel on sera unanime à reconnaître le droit d'initiative de la Chambre, c'est bien celui qui touche au ravitaillement général. Et ces questions, ajoutons-le tout de suite, sont particulièrement de celles qui permettent à des compétences incontestables de se manifester. Le député est trop étroitement mêlé, de par ses obligations mêmes, à la vie économique pour ne pas avoir souvent d'utiles choses à dire et pour dénoncer des abus ou des manques qu'il peut à chaque instant constater.
Le débat sur les interpellations relatives au ravitaillement n'a commencé qu'assez tard.
Il a fallu déblayer de l'ordre du jour une interpellation sans intérêt sur les affectations des employés des postes, et cela n'a pas pris moins de deux heures. Je passe donc sur cette discussion qui s'est terminée par le vote de l'ordre du jour pur et simple.
M. Barthe a ouvert le feu en développant son interpellation sur les fourrages. Il se plaint surtout de la difficulté des transports qui ne permettent pas aux agriculteurs de nourrir leur bétail.. Il donne comme exemple la gare de Béziers qui recevait de 30 à 35 wagons de fourrages par jour et qui, depuis 1917, n'en reçoit pas sept. On est tellement aux abois qu'il faut aller en automobile ,chercher du fourrage pour les chevaux qui n'ont pas mangé depuis vingt-quatre heures.
Cette situation, ajoute M. Barthe, est la conséquence de la mauvaise volonté des chefs militaires, relativement aux permissions agricoles, et aussi de la mauvaise organisation des transports. Cette crise sévit dans presque tous les départements du Midi. Et cependant il y a de fortes récoltes de fourrages dans, certains départements. Il faut donc que le ministre autorise le transport des départements producteurs dans les départements de monoculture. Il faut aussi, conclut l'interpellateur, des sanctions contre ceux qui invoquent. des édits de Colbert pour opposer leur inertie à la nécessité publique.
Avec M. Maurice Long, qui interpelle sur notre production et notre ravitaillement en blé, le débat prend un. intérêt de premier ordre.
Dans un discours sobre ramassé, plein de documents précieux, M. Mau-
rice Long a fait un exposé très impressionnant de la situation actuelle. M. Long ne veut alarmer personne; il croit qu'avec quelques millions de quintaux de blé importés nous ferons cette année notre soudure sans difficulté. Mais l'année prochaine que se passera't-il, si la guerre dure, si la paix intervient ?
Dans les deux éventualités, il faut se le dire, la situation sera extrêmement sérieuse. Qu'on suive le raisonnement, il en vaut. la peine.
Avant la guerre, la France servie par Une politique heureuse était arrivée à produire ce qu'elle consommait: 98 millions de quintaux.
M. Long. En 1914, première année de guerre, la récolte est tombée à Tl millions, dans, la, seconde année elle est tombée à 61 millions et dans la troisième année à 58 millions soit au total, pour ces trois ans, 196 millions de quintaux. Qu'avonsnous importé, depuis le début delà guerre' 83 millions de quintaux. Donc, nous avons eu à notre disposition, pendant ces trois .ans, 259 militons tic quintaux de blé. ,»i. En présence do cette disponibilité, quels sont nos besoins ? 26,3 millions de quintaux. Donc, sur le papier, nous n'avons qu'un déficit de 3 millions à combler pour arriver à la soudure.
Voyons maintenant la situation de l'année présente; sans tenir compte des stocks en magasins ni des stocks eu culture, notre récolte est de 58 millions de quintaux. Qu'avons-nous importé depuis le l"1'. août 1916 au 1" marsl917? 32 millions do quintaux. Donc, il suffit, pour pouvoir boucler, d'importer 9 millions de quintaux.
Nous avons des achats réalisés et du disponible. Les quantités disponibles et livrables doivent ,être théoriquement suffisantes pour couvrir le déficit.
Tout cela serait rassurant, continue M. Long, mais il faut tenir compte de la crise du fret et de la crise des torpillages. Il faudra un eifort considérable de restriction et d'organisation pour gagner la prochaine soudure.
Pour l'an prochain, l'évaluation de la récolte aboutit à un déficit considérable. En évaluant le déficit de la prochaine campagne entre 35, et 40 millions de quintaux, ce n'est pas être pessimiste.
• II faut joindre à cela les moyens financiers et les difficultés de transports maritimes.
La vérité est, qu'à partir du printemps 1918, si nous ne savons pas imposer la restriction indispensable, nous n'aurons plus les quantités de blé nécessaires.
C'est la crise universelle pour le monde entier.
M'. Long blâme cet optimisme qui nous présentait, en 1915, l'Allemagne comme affamée et qui nous incitait à ne prendre aucune précaution pour l'avenir. Mais, déjà, à cette époque, les commissions attiraient l'attention du gouvernement sur la situation. Il déplore en passant les gaspillages qui se produisent et constate que la main-d'œuvre promise n'est pas là, que nous n'avons qu'un nombre ridicule de machines agricoles, pas d'engrais ou presque. Pour les engrais, en Allemagne, on a extraitl'azote de l'air par la synthèse; si nous en avions fait autant il y a quinze mois, nous aurions ce qu'il nous faut. On a fait des promesses. On a déposé des projets. Jusqu'à présent on a fait, avec les restrictions, beaucoup de bruit pour pas grand'chose. •
M. Maurice Long. --îr^dràit'poiir enrayer sérieusement le gaspillage créer un pain de guerre unique.
M. le ministre. C'est ce qui est fait. Je suis tout à fait de l'avis de M.Long; mais je lui demande de reconnaître que les mesures qu'il préconise sont déjà prises dès que j'ai vu le danger, j'ai fait mon devoir. ,,M. Maurice Long. Je no mets pas on doute vos intentions, mais je maintiens la réalité des faits. On vend encore à Paris des petits pains de luxe, fabriqués avec la farine la plus blanche l'on n'applique pas la loi et même lorsque votre projet sur les mêlaisges sera voté, je vous mets au défi de l'appliquer. Il ne contient pas, en effet, d'obliation, et, de plus, vous n'avez pas les succéanôs nécessaires. Car il vous en faudra un million de quintaux par mois.
M. le ministre. Je fais tout mon possible p&ur obtenir ces succédanés, vous le savez bien.
M. Maurice Long.- Ce n'est pas à vous, c'est au gouvernement que je m'adresse, au gouvernement qui devrait avoir un chef qui arbitre les situations. (Très bien très bien !)
Car, malgré votre .bonne -volonté, vous-rencontrez partout des résistances qui les-annihilent.
Quand on veut faire des restrictions il faut avoir le moyen de les faire. Quels sont les remèdes, me dira-t-on ? Si vous ne mettez pas le prix du blé à 40 francs, vous aurez le gaspillage. Depuis le dépôt de mon interpellation, le gouvernement a proposé un projet de loi sur la prime à la culture. Ce-n'est pas un remède. Le propriétaire aura touché sa prime et continuera à donner son blé au bétail. (Très bien très bien !)
Ce n'est pas le régime de la prime qui. sauvera notre agriculture. Jamais ce régime n'a rien donné. (Très bien très bien!) Eu ce qui concerne les céréales, nous n'avons aucune solution pour la campagne actueile nous n'en avons pas davantage pour la prochaine campagne, Il ne faut pas trop compter sur les ensemencements du printemps, car il faudrait des terres préparées, des engrais, de la main-d'œuvre:
M. Ringuier. II faudrait surtout faire des ensemencements au Sénégal, au Maroc, en Algérie.
M. Maurice Long. Il faut semer des pommes de terre et des haricots et ensemencer du blé aux colonies. C'est là que le régime des primes pourrait produire de bons résultats. Vous auriez là, aux portes de la France, une source de céréales, que vous pourriez faire venir plus facilement que de l'Australie ou de l'Amérique, et qui constituerait une réserve pour le lendemain de la paix. (Applaudissements.)
11 faut renvoyer à l'agriculture plus de main-d'œuvre militaire, mais il faut aussi contrôler cette main-d'œuvre. Enfin il faut en arriver à la mobilisation civile. (Applaudissements.).. La terre de France -s 'épuise et c'est la fortune nourricièredu pays. Nous avon&.fa'it venir 5 milliards de denrées de l'étranger, nous qui pouvons nous suffire à nous-mêmes. (Très bien
très bien !)
11 faut avoir le courage de regarder la situation en face.
La grande faute, conclut M. Maurice Long, aura été de vouloir rendre. la guerre agréable et populaire. C'est une erreur économique qui nous aura coûté cher, une erreur de morale et de politique. L'Allemagne est perdue: mais il ne faudrait pas qu'elle nous entraînât dans sa chute. A l'heure de la paix où l'égoïsme de chaque peuple reparaîtra,, il ne faut pas apparaître comme des mourants glorieux auxquels on se contentera d'apporter des fleurs. Le succès de M. Long a été vif. Il a posé la question sur un bon terrain. Il ne faudrait pas cependant qu'à l'abri de ces vérités, et alors que plus que jamais une collaboration entre le gouvernement et la Giiambre est utile, ce grand débat
économique dégénérât en opération ministérielle.
La discussion continuera aujourd,hui, et probablement demain.
Auguste Avril.
ÉCHOS
II y a des Parisiens qui aiment la neige. La neige est blanche, la neige est pure. Les poètes ont dilapidé des stocks d'images à son propos.
Duvet de tourterelles ou plumes d'ailes d'anges, lis effeuilles, c'est à tout ce qui est léger, immatériel et joli qu'ont été comparés les flocons d'ouate humide et fondante qui tombent du ciel bas et gris.. ••̃̃̃. Il est à croire que les plus fervents adorateurs de la neige auront pourtant maudit celle d'hier. Opaque, intense et pressée, fouettée par un vent qui la jetait par paquets, piquante 'et rêche, à la face et aux yeux des gens; changée immédiatement en boue sous les pieds, transformant les rues en cloaques et les ruisseaux en mares, elle a été une des plus déplaisantes surprises de ce mois de mars dont on n'est pas cependant sans attendre de déplaisantes giboulées. Et puis, l'on songeail à nos poilus dans leurs tranchées de l'Aisne et à nos amis anglais, en Picardie, qui auraient tant besoin, coudes à coudes, d'un beau- temps clair et d'un sol sec.
On ne saurait méconnaître la' beauté et l'utilité de la manifestation organisée hier à la Sorbonne. On ne saurait nier la concise éloquence des dix-huit disours prononcés, et notre regret est grand d'avoir i peu de place pour les analyser. Ilélas! à l'heure où l'on nous mesure le papier si parcimonieusement, les prière d'insérer nous arrivent, prodiguées Communiqués, affiches, appels, manifestes, que ,de __ma.UèresvjL comprimer, pour faire place à la vie quotidienne que les journaux réduits ont quand même pour devoir de raconter C'est, saus doute, que la publication de ces discours, de ces lettres ouvertes, de ces avis est nécessaire à la défense nationale, à l'activité du pays en guerre tandis que peut-être ne s'imposaient t pas, en face du gaspillage constant de la paperasserie, ces économies de papier décrétées contre la presse.
Les trente deniers.
On connaît la scandaleuse aventurer de ce sénateur Stone qui n'hésita point- à révéler, à la tribune même du Sénat, américain, des secrets qui intéressaient la défense nationale.
Un grand meeting vient d'être tenu à New- York en l' « honneur de ce législateur trop bavard; et l'on a décidé, pour faire comprendre au sénateur Stone qu'on le considérait comme un traître, de lui faire un petit cadeau on a recueilli pour lui trente pièces d'argent qui lui seront offertes en souvenir. symbolique de son discours. L'idée est drôle, et le geste. plutôt cinglant-
L'àgëdos dames. .̃•̃<
Il paraît que la province a, sur ce -su- jet délicat, des pudeurs que ne connaît point Paris,.
Une de nos aimables lectrices nous̃écrjt
Paris veut savoir notre.âge. Je vous- si-gnale que cette question ridicule n'est pas posée partout et que, par exemple, Orléans, moins curieux ou plus intelligent-que Paris, s'est borné à demander le nombre de personnes, enfants, employés, domestiques, de chaque ménage et qu'il n'a pas été question de nom, âge ou sexe, ce qui est bien inutile, pour octroyer à chacun deux ou trois morceaux de sucre par jour.
Pourquoi, pour les Parisiennes, exige-t-on. plus de détails que pour les Orléanaises ? Il est vrai qu'on se-donne l'âge qu'on veut. C'est vrai, et.l'on a bien raison. Il n'y a pas d'âges, a dit-Bourgetjufn'y a que des forces.
Credo quia absurdum..
C'est à tort, nous apprenait hier ex cathedra un savant correspondant, que nous avions attribué cette parole à saint Augustin. Nousenfaisons notre coulpe bien- volontiers, d'autant-que-nous avons des camarades d'erreur dont la société ne peut être que flatteuse pour de simples journalistes:
En Italie, un miracle vieillit et les dévots l'avouent sans-peine. Ils croient avec tant de sincérité qu'ils répéteraient au besoin le mot de saint Augustin Credo quia absurdum. Stendhal (Promenades dans Rome). Le spectateur, croit au fantôme par la raison que dit saint Augustin Credo quia absurdum.
Jules JANIN.
Les jansénistes ne sont-ils pas les fils spirituels de ce saint Augustin qui s'écriait Credo quia absurdum ? '?
LANFREY.
Ajoutons que le petit dictionnaire Larousse, dans son folio des locutions latines, donne
Credo quia absurdum, parole célèbre de saint Augustin.
Saint Augustin n'a jamais dit ni écrit ce Credo quia absurdum, c'est entendu, c'est bien compris; mais il est probable que, jusqu'à la fin des siècles, in secula seculorum, il en conservera la responsabilité car, pour continuer et finir par du latin, une erreur générale finit par devenir une vérité Error com-
munis fit jus.. Le
Le Masque de Fer.
Inîopçiations i
Exposition
Exposition particulièrement intéressante des œuvres colorées, lumineuses et sensibles du peintre Alexandre Altmann, qui, mobilisé aux armées, ne connaîtquede loin la joie du succès que lui font en ce moment les collection-» neurs. (Galerie Devambez.f
Compagnie générale transatlantique La Compagnie générale transatlantique continue ses services réguliers avec l'Algérie et la Tunisie. Trois départs mensuels ont lieu de Bordeaux pour Casablanca.
Pour tous renseignements, s'adresser 6, rue Auberv Jean çlo Paris.
Jean de Paris.
DERNIÈRE HEURE
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Les préparatifs des États-Unis L'avertissement du ministre de la marine 5 New-York, 7 mars.
M. P4riiëTs, secrétaire du département de la marine, avertit les compagnies de construction de navires que, si elles n'exécutent pas, dans le plus bref délai, les travaux commandés #ar le gouvernement, il sera procédé âla réquisition de leurs chantiers.
Le complot allemand
L'impuissance [du Mexique
'̃̃ ̃ Berne, 7 mars. D'après un télégramme deVienne àla Gazette de Francfort, le chargé d'affaires mexicain 'a déclaré au rédacteur militaire de la Neue Freie Presse qu'à son avis en aucun cas le Mexique ne serait capable, s'il voulait se mêler à la guerre européenne, de fournir une aide efficace à quelque partie que ce soit. Le chargé d'affaires a ajouté qu'à sa connaissance le président Carranza n'avait qu'un désir, celui de garder une neutralité absolue.
Toute l'ambition du président Carranza se bornerait à l'heure actuelle à guérir les blessures que la guerre civile a faite à son pays, A défaut d'autres raisons, celle-ci suffirait à le retenir de se mêler au conflit actuel des grandes puissances.
M. Zimmermann critiqué
LaPost de Munich reçoit de son collaborateur berlinois une lettre contenant des appréciations sévères sur les manœuvres allemandes au Mexique Le plan du secrétaire d'Etat, dit le journaliste, est pour le moins étrange, et l'on peut se demander si-'les chances de succès pouvaient jamais en compenser les risques. Le gouvernement du Mexique ne devait-il pas se demander comment l'Allemagne ferait pour l'aider à conquérir l'Arizona et le Texas Il devait naturellement se dire que tout le danger de l'entreprise retomberait sur lui. Tout le monde sait que jusqu'ici les Etats-Unis n'ont fait que jouer avec le Mexique, et que le jour où l'alïaire deviendrait sérieuse, c'en serait fait du Mexique. On peut se demander comment M. Zimmermann s'imaginait le moyen de détourner, d'autre part, le Japon do ses alliances. Les idées qu'il se fait à ce sujet mériteraient «l'être connues. Son plan était à la fois grandiose et, grotesque. Il a échoué. Avait-il plus d'une chance sûre de réussir? Il est inutile de chercher à le dire maintenant.
Ce qu'il y a de sûr, c'est que la diplomatie n'est pas là pour procurer à nos adversaires des succès vraiment trop faciles, et le résultat de cette manœuvre a été de soulever l'indignation de l'Amérique. Cette aventure mexice-japonaise n'est pas à l'avantage de la diplomatie allemande. Heureusement, le peuple allemand est assez fort.pour supporter jàa plps pénibles coups.
Le Journal du Peuple de Leipzig consacre un article de tête au document Zimmei-mann. L'article estintitulé « La pèche aux tonneaux de poudre. » Sa con- clusion est la suivante
D'aucuns, prétendront que l'Amérique n'a" pas- § prendre au tragique la proposition faite par l'Allemagne au Mexique, que l'Alle-, », magne a voulu simplement prendre, des» me- 1 sures préventives. Cette asâurance-est'-assez' à la mode, mais nous ne pouvons la par-' tager. `
On voit déjà l'effet produit,.par,cet acto-dela diplomatie allemande. Il a puissamment animé l'humeur guerrière de l'Amérique' ;$ comme tous les autres adversaires de la guerre, nous sommes cotw-aincus que les. méthodes suivies jusqu'ici par notre politique extérieure, dont cet incident est un nouvel et frappant exemple, ne peuvent servir qu'à attiser et étendre L'incendie.
L'Affaire de Carthagène Ce qu'on découvre
Madrid, 7 mars.
Le Libéral affirme que les autorités espagnoles ont trouvé dans les-caisses découvertes à Carthagène
1° 1,800 kilos de trinitrolual, explosif aussi puissant que la lydïte et la thermite
2° 500-bombes*chargées
ii° Des rouages d'horlogerievpour faire fonctionner les détonateurs
4° Un grand nombre de détonateurs.
Protestatieflsdes socialistes-espagnols Le journal El Païs publie le manifeste, que le comité national du parti socialiste espagnol, après entente avec les représentants des fédérations régionales, a rédigé pour protester contre le blocus allemand at demander au gouvernement de « réprimer avec la dernière énergie tout acte d'espionnage commis dans la péninsule au service de l'action sousmarine ».
La Guerre sous-marine
-rN-
Du Daily Telegraph
II y a des raisons de présumer que la guerre sous-marine de l'ennemi est mainte^ nant à son maximum, tandis que notre contre-offensive est en voie de développement.- On peut affirmer avec confiance que, pendant cette période-ci, les Allemands ont mis en mer tous les sous-marins dont ils pouvaient disposer, parce que le succès de leurs opérations illégales et barbares dépend de l'impression quipeutêtre créée pendant la première période de guerre sous-marine sans ̃ restrictions.
Ils ont spéculé sur la. création d'un règne de terreur, dans l'espoir non seulement d'isoler immédiatement la Grande-Bretagne. mais encore de terroriser les neutres et de les empêcher désormais de commercer avec les ports britanniques. Tout dépendait donc des premiers résultats et, comme le montre le rapport de l'Amirauté, ces résultats sont loin, bien loin de ce que l'ennemi escomptait. (Havas).
LA CRISE SUEDOISE Zurich, 7 mars.
La presse allemande se montre parti-
culièrement surexcitée contre la coalition parlementaire quiaabouti enSuède à l'échec du ministère Hanîmaerskjold. Cet échec est interprété à la fois comme un succès de l'Entente, et plus particulièrement'de l'Angleterre, et comme un danger pour l'Allemagne.
La presse allemande trahit sa préoccupation par l'insistance avec laquelle elle adjure le roi Gustave de refuser la démission de M. Hammaerskjold et de lui conserver sa confiance. (Radio.)
Réponse de la Grèce
aux demandes de l'Entente
Londres, 7 mars,
En réponse à une question de M. Dillon, M. Balfour a déclaré, à la Chambre des communes, que le transfert des troupes et de l'artillerie grecques, qui se trouvaient au nord du Péloponèse, se poursuit d'une manière satisfaisante. Il reste encore, environ 6,000 hommes de troupes régulières et3,000 gendarmes au nord de l'isthmè de Corinthe. Le gouvernement grec a libéré tous les venizelistes qui avaient été arrêtés et il a donné' aux représentants de l'Entente l'assurance officielle que toute procédure contre eux serait complètement abandonnée.
Toutefois, en ce qui concerne certaines demandes contenues dans l'ultimatum, la Grèce n'a pas encore donné complète satisfaction aux puissances protectrices. (Agence Radio.
Requête des Irlandais. Les débats sur la question irlandaise se sont ouverts aujourd'hui à la Chambre des communes par la résolution suivante déposée par M. T.P.O'Connor. En vue d'intensifier les efforts des Alliés dans leur lutte pour la reconnaissance des droits égaux des petites nations et du principe des nationalités, en opposition aux principes allemands de domination militaire et de gouvernement sans le consentement des administrés, il est essentiel de conférer à l'Irlande, sans un plus long délai, les libres institutions qui lui ont été promises depuis longtemps.
M. T. P. O'Connor appuie sa résolution par une courte allocution où il implore le gouvernement de faire preuve d'un esprit large et, dans un effort généreux, d'arriver à la solution de la question.
Le major Redmond, dans une péroraison chaleureuse, affirme que le grand coeur de la race irlandaise bat à l'unisson de la cause des Alliés.
RÉPONSE DU PREMIER MINISTRE M. Lloyd George répond que le gouvernement serait heureux de voir résolue la question de l'Irlande. Le peuple et le gouvernement- britannique sont prêts, dit-il, à conférer l'autonomie aux régions de l'Irlande qui la réclament nettement.
Mais nul ne peut vouloir contraindre l'Ulster à accepter une solution contraire à ses aspirations.
Nous sommes prêts à conférer le Home Rule à quiconque le réclame, mais non pas à l'imposer à ceux qui ne le demandent pas. M. Lloyd George propose que les Irlandais confèrent entre eux au sujet des détails du Home Rule. Mais ni maintenant ni après la guerre, le gouvernement ne fera une-autre offre.
• ̃ Un jour saas viande en Angleterre s Londres, 7 mars.
Le capitaine Backhurst a déclaré, à. la ̃Chambre des communes, que le gouvernement se proposait d'établir obligatoirementun jour sansviande par semaine.
LE CARNET DE SUCRE Quelques cas spéciaux
Le Comité central de répartition des sucres a adopté hier une série de résolutions
1° Il sera créé un carnet spécial interdé̃partemental pour les mariniers
2° Les comités départementaux de répartition pourront attribuer à nos prisonniers de guerre en Allemagne une ration de 250 grammes par tête et par mois
3° Les comités départementaux pourront attribuer à tout homme mobilisé qui vient passer une permission dans sa famille une ration de 250 grammes pour les permissions de sept jours au moins de 500 grammes pour les permissionnaires de vingt jours au moins et de 750 grammes pour les permissionnaires d'un mois
4° La ration destinée à la consommation des élèves internes des lycées, collèges et pensions, sera attribuée à l'établissement d'instruction ou d'éducation dont ils font partie. Pendant les vacances, leurs parents pourront réclamer la délivrance, au lieu de leur résidence, de coupons spéciaux représentant leur consommation, d'après les mêmes règles que pour les permissionnaires. Les demi-pensionnaires seront comptés dans leur i'amille
5° En cas de villégiature, le titulaire d'un carnet pour lui et les membres de son entourage pourra se faire délivrer du sucre dans le lieu de sa nouvelle résidence, après que les coupons correspondant au temps de son séjour auront été timbrés à la mairie 6° La ration supplémentaire accordée aux malades (250 grammes par mois) aura un caractère tout à fait exceptionnel. Elle sera obtenue au moyen d'un coupon spécial délivré par l'autorité communale, sur présentation d'un certificat médical qui ne vaudra que pour un mois.
Le prix du pain à LyonPar arrêté de la mairie de Lyon, en date du 26 février, le prix du pain a été porté de 48 centimes à 52 centimes le kilog, à partir du 7 mars courant. Cette augmentation a été accordée^aux boulangers en raison de la hausse du prix du « bis » et autres et de l'obligation dans laquelle ils se trouvent de vendre le pain rassis. (Agence Radio).
A l'Officiel
Le ministère de l'armement et des fabrica-j tions de guerre vient de prendre un arrêté fixant les attributions des services du cabi- net du ministre et de ceux de l'administration centrale du ministère de l'armement et des fabrications de guerre (directions de; l'organisation et du matériel de l'artillerie, du service automobile, des services chimiv ques de guerre, du service central des pou.dres, de l'organisation générale de la production, de la main-d'œuvre, du contrôle, de la comptabilité générale et du contentieux).
LES NOUVELLES MESURES Aujourd'hui Jeudi, réouverture des théâtres, concerts et cinémas; réouverture des pâtisseries, confiseries et chocolateries fermeture des boucheries fermeture des grands magasins à 5 h. 3j4 >* fermeture à 7 heures des bureaux de poste et télégraphes; arrêt dit Métro à
̃1 1 heures. •
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A LA SORBONNE
̃• /la ̃ Fédération pour la Victoire
A la Sorbonne a eu lieu hier une des plus imposantes manifestations qu'on y ait vues depuis le début de la guerre. Sur l'estrade du grand amphithéâtre avaient pris place, côte à côte, le représentant des catholiques et celui des juifs, celui des musulmans et celui des protestants; le président de la Ligue des Droits de l'homme et celui de la Ligue des patriotes le délégué des agriculteurs et celui des professibns libérales. On a vu les mutualistes, les maires, la Chambre de commerce, les ligues féminines, sociales, sportives, -enfin toutes les organisations, associations ou groupements, fédérés dans une même pensée et renonçant à toutes leurs revendications particulières pour n'en plus élever qu'une seule celle de la victoire. Tour à tour, chacun des délégués a pris la parole. Il a lu une brève déclaration affirmant la volonté de vaincre, et de soutenir la lutte jusqu'au triomphe du Droit. Trois discours principaux, et dont on ne saurait dire lequel fut le plus éloquent ceux de M. Deschanel, de M.Louis Barthou et de M. René Viviani. Mais il serait injuste de ne point signaler la sobre et poignante déclaration de M. Maurice Barrés, acclamée par les milliers d'auditeurs qui emplissaient la salle et les tribunes. Et il faut dire aussi ;que le manifeste général, composé et lu par M. Ernest Lavisse, ferme et noble affirmation de nos droits et do nos résolutions, est, dans sa concision vigoureuse, un document que tous les Français, dès. aujourd'hui, devront mettre dans leur mémoire.
Cette brillante manifestation n'est qu'un prologue. Elle marque la naissance d'une Fédération de toutes les grandes associations françaises, sous la présidence de ,M. Paul. Deschanel et le patronage du gouvernement. Sa devise est Toute la France debout pour la victoire du droit. Elle mènera dans le pays la lutte nécessaire contre les mensonges et les fourberies de l'Allemagne. 11 est bien difficile de résumer suffisamment cette belle fête oratoire par laquelle elle a débuté. Essayons
Le Président de la République, accompagné de Mme Poincaré et suivi des présidents de la Chambre et du Sénat, des ministres, des membres du corps diplomatique, des ambassadeurs des pays alliés et du général Dubail, gouverneur militaire, a fait son entrée à deux heures précises dans le grand amphithéâtre. Toute l'assistance est debout. L'orchestre joue la Marseillaise dont on applaudit la savante exécution. Puis M. Paul Deschanel, président de la Chambre des députés et président de la Fédération nationale des grandes associations franraises, se lève et commence son discours.
Après trente et un mois de la plus terrible des guerres, la France, dit-il, est unie comme au premier jour. Cette manifestation en est la preuve. ~<.
Regardez! Voici la Ligue' des patriotes, que brûle la flamme de Paul Déroulède, et voici la Ligue des Droits de l'homme, quiest aussi la Ligue des droits des peuples voici les « Amis de Jaurès » qui, sur la cendre à peine froide du grand tribun, flétrissaient les envahisseurs de la Belgique, et voici la famille chrétienne, toute frémissante encore de la voix d'Albert de Mun jetant vers le ciel, au moment de mourir, le cri de la nouvelle croisade; voici la Ligue de l'enseignement, fille de l'Alsace, par Jean Macé, et voici l'Institut catholique de Paris qui, sur les ruines dcruinversitédeLouvain, offre son hommage au cardinal Mercier. Protestants, israélites, musulmans, libres penseurs; membres des professions libérales do la presse agriculteurs, industriels, commerçants, ouvriers, sociétés d'éducation populaire, d'éducation morale, société d'hygiène ligues sociales, ligues féminines; sociétés de préparation militaire, de gymnastique, de sport; œuvres de guerre; maires de nos chefs-lieux et vous, mes chers compagnons de lutte, noble armée .des mutualistes et des coopérateurs vous voici réunis en présence du premier magistrat de la République, qui, dès le début de la guerre, appelait tous les Français à l'union, sous les auspices du gouvernement et de la représentation nationale, pour dire au monde votre volonté de vaincre et votre foi inébranlable dans lo génie de la France! -••̃
Et ceci n'est pas la manifestation d'un jour, c'est une campagne qui commence. La vaillante ligue qui nous assemble sous son drapeau ira combattre partout la propagande ennemie.
A M. Deschanel, longuement applaudi, succède M. Ernest Lavisse, président du comité d'organisation de cette imposante cérémonie.
Le grand historien résume d'abord les conditions de la paix telle que nous là voulons, puis il dépeintles deux,avenirs qui s'offrent a nous, à cette heure de l'effort suprême.
L'avenir, si nous renoncons à la victoire Ce sera non pas une paix, mais une trêve. Ce sera la permanente inquiétude du lendemain, la continuation du régime épuisant de la paix armée avec ses armements à outrance, l'impossibilité de supporter ces char.ges ajoutées à celles de la guerre, la reprise du travail paralysée. Et la guerre aura laissé dans nos esprits un malaise d'amers sentiments et des colères la paix intérieure sera menacée peut-être.
L'avenir, si nous persévérons dans 'la lutte jusqu'à la victoire
Ce sera la paix qui réduira l'Allemagne non pas à l'impossibilité de vivre, mais à l'impossibilité de nuire.
Ce sera l'établissement en Earope et dans le monde d'un régime qui empêchera le retour de catastrophes comme celle qui, aujourd'hui, aftlige l'humanité entière. Ce sera la liberté de respirer, la sécurité du lendemain, l'alerte reprise du travail et la prompte réparation des ruines.
Ce sera l'honneur et la fierté d'avoir vaincu pour une cause juste et sainte; et comme nous aurons ensemble lutté, peiné, souffert, ensemble nous nous réjouirons, et sous un régime de liberté et de mutuel respect des opinions et des croyances, la fraternité civique perpétuera» la fraternité des champs de bataille.
Entre l'un et l'autre avenir, un Français ne peut hésiter.
Mgr Baudrillart, délégué du Comité catholique de propagande française à l'étranger, lit ensuite, au nom de tous tes catholiques de France, une noble déclaration dont voici la fin
Forts du secours de Dieu que vous priez au nom de tous, aidés par les saints protecteurs de la France, saint Michel, sainte Geneviève, saint Louis, Jeanne d'Arc, vous répudierez toute défaillance, vous donnerez ['effort suprême qui, assurant à la France la paix avec la victoire, la garantira contre de
nouvelles agressions et réconciliera ses enfants dans la joie du devoir accompli en commun et du succès conquis par tous. Courage Confiance Union Pour la victoire Pour la paix dans la justice La déclaration du Comité protestant, lue par M. André! Weiss, n'est pas moins énergique:
Les protestants, dit î'oraleur, sont prêts à tous les sacrifices pour obtenir • la victoire totale, qui seule affranchira l'humanité et qui rendra à la France, leur mère tendre- ment aimée, les provinces qui lui furent arrachées par la violence. Ils répètent avec leurs pères Doux est le péril pour Christ et France.
A son tour, M. Sylvain Lévi, vient affirmer en deux phrases la volonté inébranlable des juifs de vaincre pour le triomphe de la justice.
Aujourd'hui, dit-il, la France émancipatrice est une fois de plus le champion du droit. Ses enfants de confession juive la serviront sans défaillance, jusqu'au jour de la victoire, qui doit rendre aux communautés françaises leur vieux berceau d'Alsace. L'iman Katrandji, parlant au nom des musulmans de l'Afrique du Nord, se porte garant de la fidélité de ses coreligionnaires à notre drapeau et termine par ces mots
Nous attendons la victoire avec confiance, parce que notre cause est juste et que nous nous battons avec l'aide manifeste de Celui qui change tout et n'est jamais changé. On donne ensuite lecture d'une dépèche adressée par le général Gouraud à M. Briand, et par laquelle notre résident général au Maroc fait part au président du Conseil du désir du sultan Moulay- Youssef d'être associé à cette belle manifestation.
La Ligue de l'Enseignement avait délégué son président, M. Dessoye, député, qui lit une très éloquente déclaration dont voici la conclusion
Toute la France debout pour la victoire du droit
Tel est le cri do ralliement que lance la Ligue nationale contre la propagande ennemie. Ce cri, nous, héritiers et continuateurs de la Révolution, dont l'admirable effort a sauvé, il y a cent vingt ans, la patrie de l'invasion, nous le répétons avec elle, avec vous, y mettant tout l'élan, toute l'ardeur, toute la force do nos consciences de bons Français.
M. Ferdinand Buisson, au nom de la Ligue des Droits de l'homme dont il est' le président, après avoir rappelé leprogramme de la Ligue, dit
Dans la guerre, la Ligue des Droits de l'homme défend ce qu'elle a toujours défendu l'intégrité dusol, l'inviolabilitè do la conscience nationale, l'indépendance des nations opprimées. Elle soutient, contre les prétentions d'un Etat à devenir le maître du inonde, le droit du monde à n'avoir plus de maîtres. Il importe à l'avenir moral de l'humanité que la doctrine qui fait de la force le principe du droit soit vaincue dans l'empire qui la représente et dans le militarisme qui la consacre.
C'est maintenant la Ligue des Patriotes qui, par la voix de M. Maurice Barres, vient aflirmer son ardente foi en la victoire finale
Encore un effort Tous l'accepteront pourvu qu'ils comprennent. Jamais pareille occasion ne s'offrit d'achever notre histoire, en maitrisant l'ennemi héréditaire qui déjà, vingtneuf fois à travers les siècles, s'est jeté sur la France.
Cette phase suprême de la guerre sera rude. L'ennemi possède toujours un redoutable matériel et une savante technique mais tes Alliés, à cette heure, ont acquis la pleinemaitrise de leurs ressources. L'univers qui d'abord croyait à notre écrasement ne doute plus que la France, qu'il a vue traverser les âges en champion de Dieu, en chevalier de la Justice, ne soit prédestinée à mater la monstrueuse chimère pangermanisté. Après avoir conronné de fleurs, pèndant quarante-quatre ans, la statue de Strasbourg, nous allons recevoir, si nous persévérons, ces deux couronnes de victoire, l'Alsace et la Lorraine.
Des salves d'applaudissements et des bravos répétés saluent le brillant discours de M. Maurice Barrés.
Mme Jules Siegfried, parlant au nom des Femmes françaises, dit que le pays auquel elles ont déjà tant donné, peut compter sur elles pour de nouveaux sacrifices.
Aux champs, à l'usine, au chevet des blessés et partout où leur concours sera utile à là défense nationale, elles persévéreront jusqu'à la victoire finale.
M. Adrien Mitirouard, représentant la Ville de Paris et les communes de France, lit ensuite une courte mais éloquente déclaration qui se termine ainsi Paris, qui eut l'honneur d'être la première haine des Barbares et le premier enjeu de la guerre, Paris^dont le rayonnement séculaire, pendant deux mille ans d'histoire, a répandu sur le monde des idées qui le font vivre. Paris, sans les bienfaits duquel nos ennemis eux-mêmes n'existeraient pas, Paris, à cette héure suprême, est debout avec toute la France.
Dans le terrible creuset où la victoire s'élabore, il apportera fièrement toutes ses privations et toutes ses souffrances. Paris est joyeux parce qu'il aime les idées claires et qu'il a compris dès longtemps qu'il faut vaincre.
Se tournant vers le maire de Verdun assis à sa droite, M. Mithouard ajouta Au nom de toutes les communes de France, Paris offre ces palmes au représentant de Verdun, rempart de la résistance française.
Verdun, nom magique qui évoque tant de souffrances, tant d'angoisses, mais aussi tant de gloire et d'héroïsme, a maintenant le même pouvoir que la Marseillaise. On se lève en l'entendant prononcer comme on se lève aux premiers accents de l'hymne national. Toute l'assistance est debout, émue jusqu'aux larmes, et elle restera dans cette attitude respectueuse^ comme en prière, tant que durera la'touchante cérémonie de la remise au maire de la vaillante cité, M. Beylière, d'une gerbe de fleurs apportée par une petite Lorraine, et d'une palme d'or offerte parles communes de France.
Une telle émotion étreint M. Beylière lui-même qu'il a peine à exprimer ses remerciements. Après avoir rappelé la minute « à la fois sublime et douce, douloureuse et tragique » où il reçut de la main du Président de la République et des ambassadeurs des puissances alliées le témoignage de leur admiration, M. Beylière dit
La. palme que je viens de recevoir des mains de M. le président du Conseil municipal <de Paris, au nom de la Ville et des' communes do France, auxquelles j'adresse des remerciements émus, fait revivre en moi cet inoubliable instant.
Et au nom de tous mes compatriotes, de-
vant la France et devant vous, je viens dire notre infinie reconnaissance à ces héroïques soldats qui n'ont pu empêcher notre ruine, mais qui ont sauvé la ville de la souillure allemande.
Et malgré nos misères, présentes, je leur crie
Jusqu'au bout, jusqu'à la victoire M. Defontaine, député de Maubeuge, qui, on le sait, fut prisonnier des Allemands, parle au nom des départements envahis. Il dit les souffrances de ses compatriotes restés là-bas, sous le joug de l'ennemi.
Malgré cette vie de terreur, conclut-il, nos .populations conservent un .moral excellent. Au moment des propositions de: ^paix de paix allemande je me suis livré à une enquête personnelle, eiv pénétrant comme médecin dans les maisons, en interrogeant. le plus de personnes possible, et de préférence les plus pacifiques. Même avantde connaître la réponse du gouvernement français, aucun n'a cru à la sincérité des propositions allemandes, et unanimement, ils étaient d'avis de repousser l'ofire d'une paix faite dans ces conditions..
M. Louis Barthou, ancien président du Conseil, se fait l'interprète des pères et mères de famille dont les fils sont morts pour la Patrie.
Ecoutons la voix de nos morts, dit-il. Ceux qui sont tombés pour la France ont le droit de parler à la France. Ils lui disent d'être patiente et de savoir attendre, avec une fermeté tranquille, l'heure do la délivrance, parce que cette heure, qu'ils ont préparée et qu'eux ils savent, doit inévitablement venir.
Ils lui disent, ils lui disent surtout, eux qui furent des frères dans l'âpre .bataille et qui sont des frères dans la mort glorieuse, de rester unis non seulement pour vaincre, mais, la guerre finie et la paix signée, pour panser les plaies de la guerre et pour développer les bienfaits de la paix dans l'èmulation réparatrice et dans la solidarité fraternelle de tous ses enfants.
C'est maintenant le bâtonnier HenriRobert, représentant le groupement des professions libérales, qui, en leur nom, déclare ,̃ '"̃ Les membres des professions libérales qui se battent pour la France de Corneille, de Bossuet, de Voltaire et de Victor Hugo sont tombés nombreux face à l'ennemi, simples soldats ou à la tète de leurs hommes. Leurs familles ont supporté la gêne avec une dignité silencieuse.
A l'heure suprême où le sort de la France va dépendre de notre dernier effort, ils rappelleront au pays, par l'exemple et par la parole, que la volonté de vaincre, c'est la volonté do vivre
M. Jules Develle, président de l'Académie d'Agriculture, délégué par la Fédération des grandes associations agricoles, vient affirmer les sentiments patriotiques des centaines et centaines de milliers de cultivateurs.
La Fédération des associations industrielles et commerciales, par la voix de son délégué M. David-Mennet, président de la Chambre de commerce de Paris, déclare aussi « adhérer sans réserve à l'appel do toute la France debout pour la victoire du Droit. »
M. Léopold Mabilleau, directeur du Musée social, parle ensuite au nom des oeuvres sociales.
Enfin M. Viviani, vice-président du Conseil, ministre de la justice et de l'instruction publique, lit au nom du gouvernement, une émouvante déclaration
s' Au nom du gouvernement de la République, dit-il, je m'associe à tant de nobles
peijsées,
Après trente mois de guerre là France est indomptable et résolue. Je le dis sans me soustraire à l'émotion universelle. Oui, bien des deuils ont accablé bien des fronts; les larmes et le sang ont coulé. Mais la France n'a pas connu l'humiliation définitive après laquelle une nation n'est qu'un peuple sans âme elle a éloigné la défaite, elle approche de la victoire. Comme elle est debout dans la guerre, elle sera debout demain dans la paix réparatrice, avec notre Alsace et notre Lorraine, dans la paix de la victoire, la seule que pour l'honneur de son histoire et le respect de ses morts elle puisse accepter. Tous les symptômes de victoire éclatent. Tous les peuples qui veulent vivre libres en Europe, les uns après les autres se sont dressés autour de la France, et voilà qu'au delà des flots nous entendons là clameur formidable d'un grand peuple libre qui nous apporte, avec l'appui déjà ancien de sa sympathie matérielle, son inappréciable adhésion morale.
Contre le militarisme prussien qui a déchaîné le fléau, pour empêcher le retour de pareils crimes, afin que les fils 4e nos fils. puissent vivre libres sous le soleil pour le droit, avec les Alliés, la France est debout. Ce bref, mais éloquent discours a été souligné d'applaudissements enthousiastes. Le passage qui fait allusion aux événements d'Amérique, a été particulièrement acclamé et l'assistance a fait une chaude ovation à M. Sharp, ambas- sadeur des Etats-Unis, qui se trouvait au premier rang, entre M. Iswolsky, ambassadeur de Russie, et lord Francis Bertie of Thame, ambassadeur d'Angleterre.
LE MONDE RELIGIEUX
Le nouvel évêque d'Arras
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Le Saint-Père vient de nommer à l'évêché d'Arras Mgr Julien, arehiprêtre de Notre-Dame du Havre, qu'il préconisera dans le prochain Consistoire. Il est assez vraisemblable que Benoît XV ait voulu par cette nomination donner au cardinal Dubois, archevêque de Rouen, une preuve nouvelle de sa particulière dileclion. Je crois savoir que le primat de Normandie n'avait pas posé directement, à proprement parler, la candidature épiscopale de l'archiprêtre du Havre, mais il avait parlé de ce dernier au Souverain Pontife en des termes qui devaient nécessairement attirer sur lui sa bienveillante attention. n l'avait d'ailleurs présenté ensuite à Benoît XV. Au cours de cette audience, le Pape, montrant la soutane noire de l'abbé Julien, dit: « Nous mettrons là un peu de violet, en attendant mieux ». Après quoi, il le nomma prélat de sa maison. Le « mieux promis par Sa Sainteté ne devait pas se faire attendre longtemps.
Or, Mgr Julien a dépassé, de quelques mois seulement, mais enfin il a dépassé la soixantaine. Et soixante ans, c'est la limite d'âge au delà de laquelle il est convenu que l'on ne peut plus espérer le ùonum opus dont parlait saint Paul. Il s'agit donc d'une exception à la règle en vigueur, mais cette exception
est pleinement justifiée par les mérites, exceptionnels aussi, du nouvel évêque. A ces mérites ne manque même pas la modestie, une modestie à laquelle on m'assurait avant-hier a Rouen qu'il fallut faire un peu de violence pour que Mgr Julien se résignât à accepter la succession, que les conditions de la guerre ont faite si lourde, du vénérable Mgr Lobbedey.
Le nouvel évêque d'Arras est né près d'Yvetot. C'est au petit séminaire d'Yvetot qu'il a fait ses études. Il y revint comme professeur au lendemain de son ordination sacerdotale, et y prépara d'abord sa licence, puis son agrégation. Il y a en France bien peu d'évêques qui soient agrégés de*s lettres. Cette distinction, ou plutôt le savoir qu'elle signifie, ajoutera beaucoup à l'autorité que Mgr Julien tiendra de son élection à l'épiscopat.
Plus tard, il fut secrétaire de Mgr Thomas, puis supérieur de l'institution Saint-Joseph du Havre, où il a beaucoup contribué par son zèle éclairé à élever le niveau dés études enfin, dans la même ville, archiprêtre de Notre-Dame. Le nouvel évêque d'Arras est, par surcroît, un prêtre très affable, plein d'esprit (telles de ses réparties où la fine majice se tempère d'exquise courtoisie sont célèbres dans l'archidiocèse de Rouen), mais surtout plein de cœur. « Lorsque Dieu créa le cœur de l'homme, a dit Bossuet, il y mit en premier lieu la bonté ».
:̃̃'•• Julien de Narfon.
P.-S. Le sculpteur du monument de Mgr Fuzet s'appelle Gauquié, et non Gauthiez, comme je l'ai écrit par une distraction dont je m'excuse. J. DE N.
Le JW(fe§ famille DANS LES AMBASSADES
De Rome
'• Ixî capitaine Russel Train, attaché- naval à l'ambassade des Etats-Unis, est parti dimanche pour Udine, pour la remise de la dépouille mortelle du major Elvin Heilberg, attaché militaire à la même ambassade, mort jeudi dernier, ainsi que nous l'avons annoncé, dans la zone de guerre, par suite d'une chute de cheval.
L'inhumation aura lieu cette semaine à Rome.
RENSEIGNEMENTS MONDAINS
De Copenhague
Le 13 mars prochain, S. A. R. le prince Frédéric de Danemark aura dix-huit ans et prendra alors, conformément à la Constitution, siège au conseil de la couronne, après avoir prêté serment sur la loi fondamentale du royaume.
Parmi les citations récentes à l'ordre de l'armée, nous relevons la suivante, parue à l'Officiel du 4 mars 1917
Delesalle (Charles), sous-lieutenant, pilote aviateur, excellent pilote. A effectué dans les lignes ennemies plus d.o cinquante opérations do chasse ou de reconnaissances à grand rayon. A tou jours fait preuve d'un courage et d'un allant exceptionnels, notamment an cours des quatre combats aériens, qu'il a eu l'occasion de livrer..
Le sous-lieutenant.Charles Dclesalle est le fils du valeureux maire de Lille, et lui-même nommé, à vingt-six ans, maire de la Madeleine, commune des environs de Lillc, de 35,000 habitants.
L' Officiel de ce matin annonce que des médailles d'honneur (médailles d'or) des épidémies ont été décernées à Mme la comtesse Jacques de Pourtalès, née de Montbrison, infirmière, et au docteur Hermite, médecin-chef à l'hôpital Marcheval.
La vicomtesse de l'Ecochère, femme du lieutenant Robert de l'Ecochère, actuellement sur le front, vient démettre au monde une fille, Michelle.
CERCLES 1~,
M. l'abbé Wetterlé vient de faire devant les membres de la Société artistique des amateurs une conférence sur l'Alsace-Lorraine. En un raccourci vigoureux, il a fait l'histoire des quarante-quatre ans de servitude qui vont bientôt prendre fin. Cette histoire est liée à celle des gouverneurs prussiens, dont les silhouettes furent tracées par l'abbé Wetterlé, en traits aussi mordants que justes, et qui firent la joie de l'auditoire d'élite qui l'écoutait.
Des projections, dont les clichés avaient été gracieusement prêtés par M. Eugène LefèvrePontalis, terminèrent cette séance.
Ont été reçus membres du Cercle de l'Union artistique, au ballottage d'hier à titre permanent M. James-Hazen Hyde(dôjàtemporaire), présenté par M-M. Walter Gay et Henri-Robert et à titre temporaire M. George Munroe, présenté par MM. Armand Brun et William-A. Marston.
MARIAGES
Nous apprenons les-ifiançailles de Mlle Geneviève Grânger,-d'ont le talent de peintre est grandement apprécié avec l'adjudant Bloch, un de nos héros de la guerre aérienne. On annonce de Bordeaux le mariage de M. Claude Rousselot de Saint-Céran,.lieutenant au bataillon alpin, fils du comte Rousselot de Sàint-Céran, lieutenant-colonel de cavalerie aux armées, et de la comtesse née de Larreguy de Civrieux, avec Mlle de Barthés de Montfort, fille du ,baron Barthés de Montfort, lieutenant d'artillerie de campagne, décoré de la croix de guerre, mort au champ d'honneur, et de' la baronne, née Douilhet de Sigalas.
DEUIL
Nous apprenons la: mort, dans sa quatre-vingt-cinquième année et la soixante et unième de sa viereligieuse, du R. P. MarieDominique Ligotmct, ancien vicaire général des Dominicaius enseignants, ancien prieur du collège Saint-Elme, à Arcachon. Dernier survivant des disciples du R. P. Lacoirdaire, il avait appartenu à cette élite de religieux érudits et actifs qui, vers le milieu du dix-neuvième siècle, créèrent, et vivifièrent lès collèges de Sorôze, d'Oubltos, d'Arcueil, de Saint-Brieuc, d'Arcachon, portant également sur l'enseignement et sous l'initiative du P. Lacordaire, leur effort, plus exclusivement appliqué auparavant à la prédication.
Collaborateur du P. Captier lors de4a fondation de l'Ecole Albert-le-Grand, à Arcueil, prieur à Saint-Brieuc, puis à Arcachon, le R. P. Ligonnet fut élu vicaire général des Dominicains enseignants à la mort du R. P. Lécuyer, successeur immédiat du R. P. Lacordaire. En cette qualité, il resserra les liens entre les éducateurs et les prédicateurs par la désignation du R. P. Didon comme prieur de l'Ecole d'Arcueil.
Son libéralisme éclairé, sa bienveillance avertie et souriante, sa sollicitude encourageante ont laissé d'ineffaçables impressions dans la mémoire de ses élèves et dans le eosur des mères réconfortées par sa douce vigilance et son attentive bonté.
Musicien remarquable, le R. P. Ligonnet a composé, dans la manière de Gounod, des cantiques d'une rare valeur.
Sentant sa fin se rapprocher avec son âge augmentant, il écrivait tout-derniér-ement à la
mère d'un de ses élèves préférés « Quand vous allez dans votre oratoire, pensez un peu à moi pour que je termine heureusement mon voyage terrestre. L'essentiel n'est pas de vivre plus ou moins longtemps, mais de bien mourir. »
Ses obsèques ont été célébrées dans l'église du collège Saint-Michel de Fribourg (Suisse). Retenu hors de France par les lois d'expulsion, il avait dû prendre sa retraite dans ce e ville, après quelques années passées au collège de Saint-Sébastien.
Mme Octave Mirbeau, profondément touchée des marques de sympathie qu'elle a reçues dans sa douleur, et se trouvant dans l'impossibilité d'y répondre individuellement, adresse l'expression de sa sincère gratitude à tous 'ceux qui ont été affectés par la mort d'Octave Mirbeau.
Un service funèbre pour le repos de l'âme du baron Alexis de La Grange, ancien député du Nord à l'Assemblée nationale, ancien vice-président de la Compagnie des Mines d'Anzin, décédé en son château, près de Valenciennes, a été célébré hier matin, à dix heures, en l'église Saint-Honoré d'Eylau. La messe a été dite par l'abbé Viginier, l'absoute donnée par le chanoine SoulangeBodin, curé de la paroisse.
La famille 'était représentée, en l'absence du baron Louis de La Grange, fils du défunt, retenu en pays envahis, par le marquis des Nétumières, son gendre le baron Amaury de, La Grange, lieutenant de cavalerie, décoré de la croix de guerre, le baron Alexis de l'Epine, lieutenant d'infanterie, chevalier de la Légion d'honneur, décoré de la croix de guerre le lieutenant des Courtils, décoré de la croix de guerre, ses petits-fils le. comte de La Barre d'Erquelines, son neveu.
Du côté des dames on notait la marquise des Nétunières, sa fille la baronne Ernest de La Grange, sa belle-fille; la baronne Amaury de La Grange, la comtesse Robert de Bondy, la comtesse de La Boissière-Thienne, la comtesse Alfred de Guébriant, la baronne Robert de L'Epine, la baronne Alexis de L'Epine, la vicomtesse Pierre des Courtils, ses petitesfilles.
Dans l'assistance, on remarquait
Duchesse de Lorge, duchesse et Mlle -de Bassano, marquise de l'Aigle douairière, princesse de Carini, duchesse d'Audi ffret-Pasquier, prince Auguste d'Arenberg, marquise d'Audiffret-Pasquier, comtesse des Nétumières, duc et duchesse de la Force, marquise de Chabannes néeChevry; général de Kerdrel, marquise de la Bourdonnaye douairière,, sir Henry et lady Austin Lee, marquise des Isnards, marquis de Saint-Gonys, prince de Leca Colonna, comtesse do Cboviliy, marquise de la Moussaye, marquise do Balleroy Vicomtesse de Rohan, marquis et marquise de Lubersao, marquis et marquise de Beaumont, vicomtesse de La-Tour-du-Pm, baronne Gaston de Renty, baronne et Mlle d'Halloy, marquis et marquise d'Espiès, M. et Mme de Hurtado, baronne de la Rousselièro, marquise de Quinemont, comtesse Louis d'Harcourt, baronne Robert de Nervo, comte et comtesse K. d'Hespel, comte et comtesse de Kernier, M. Paul de Givenchy, vicomte et vicomtesse G. Duhesmo, comtesse de Nicolay, comte et comtesse A. de Chabrillan, comte et comtesse P. de Durfort, comte Odon de Chaumont-Quitry, baron et baronne de Zuylon de Nyevelt, comte et comtesse de More Pontgibaud, comto et comtesse Adrien do Maupeou, marquis et marquise d'Eyragues, marquis et marquise de Rilly d Oysomàlle, commandant et Mme do Coudekerke-Larnbre'eht M. et Mme de Kermaingant, comte et comtesse Alfred de La Rochefoucauld, comte et comtesse G. de Germiny, marquise de Louvencourl, comte et comtesse de Kersaint, baron d'Anteroche, Mme Hély d'Oissel, comte et comtesse André Pastré, comte de Kergorlay, vicomtesse de Rochamboau, comtesse Guy de Lévis-Mirepoix, M. et Mme de Grétry, comtesse G. de Rohan-Chabot, M. ftt.Mmo H. Schneider, marquis de Talhouct, comtesse Jean de Sayve, M. Edmond Hesse, comtesse do Viol-Castel, comte de Bourqueney, vicomte et vicomtesse de Florian, comte Le Gonidec de Penlan, comtesse Stanislas de MontebeMo, comte Serge Fleury, baron et baronne de Beauvorger, M. et Mme Carron de la Carrière, baron et baronne Raymond de' Kavii gnan, Mlle Guénot. comte «t. comtesse do Beaugrenier, comtesse du Passage, comtesse du. Pe» tit-Thouars, comtesse Fernand do Mun, etc,,ctc. Les obsèques de la baronne de Kainlis, née de Lassus, ont été célébrées hier matin, à dix heures, en l'église Saint-Augustin. La levée du corps a été faite et l'absoute donnée par l'abbé Jouin, chanoine honoraire, curé de la paroisse.
Le deuil a été représenté par le vicomte et la vicomtesse de Charencey, gendre et fille de la baronne le comte et la comtesse de Nadaillac, 'le marquis et la marquise de Cossé, ses petits-enfants M. Raoul de Nadaillac, son arrière-petit-fils la baronne de Kainlis, sa belle-sœur; le baron et la baronne André de Kainlis, le baron et la baronne de Balorre, le baron et la baronne de Bony, la baronne Marc de Lassus, ses neveux et nièces la vicomtesse de Saporta, le baron et la baronne de Cassin, M. A. de Courtois, M. et Mme de Parseval, ses cousins et cousines.
Dans l'assistance
Général et Mme Zurlinden, duchesse de Reggio, duchesse de Lorge, général de Nadaillac, duc et duchesse de la Force, comtesse de Charencey, baronne de Lassus-Saint-Geniès, baronne François de Lassus-Saint-Geniès, baronne Jacques de Lassus, Mme Darnies née de Lassus, marquis et marquise de Saporta, comtesse de Saporta, comtesse de Solages, comtesse de Rohan-Chabot, marquise de Courtarvol, marquise de Cosnac, comtesse de Cossé, comtesse do Biencourt, M. et Mme Aubry-Vitet, comtesse J. de Nadaillac, baron et baronnë Tossizza, comtesse et Mlle des Garèts, comte et comtesse d'Hunolstein, baronne Ch. Le Vavasseur, marquise d'Escayrac-Lauture, marquis et marquise Dadvisard, marquis d'Argenson, marquise de Triquerville, jomtesse d'Argenson,baron et baronne Frédéric de Soubeyran, marquise de Canchy, comtesse de Boissieu douairière
M- et Mme Jacques Piou, baronne Henri de Montesquiou, comte et comtesse Hector de Mon;eynard, Mme de Saint-Senoch, comte et com;esse da Larègle, général de Lastours, R. P. Srosjean, marquis d'Oysonville, comtesse de 3ramedo, marquise de Foucault, marquise de VXarescot, marquise de Lévis, vicomtesse d'Itaiuba, marquis et marquise de Clapiers, comtesse le Savignac, Mme et Mlle Sallandrouze de Lamorlais, comtesse de Savignac, comtesse de SainteSuzanne, Mme Gaston de Lestapis, M. Louis de 3rissac, prince de Robeck, marquis de Lauriston, ;omte de Soussine, comte et comtesse G. Costa de Beauregard, baronne de Montesquieu, comtesse loger de Beauregard, marquise de la Moussaye, À. et Mme de Largentaye, vicomtesse Guy de 3agneux, marquise de Vaulserre, comte et comesse Maurice d'Andigné, comte et comtesse de iaint-LéonJ comtesse de La Chapelle, Mme de "agarriga, comtesse de^Grailly, vicomte de Baorre, Mlle de Lurcy, etc.
Le cercueil a été déposé dans-le caveau de'église.
On annonce la mort deM. Simon Teutsch, lécédé en son domicile, 32, place Saintïeorges. Ses obsèques auront lieu demain venIredi 9 courant, à midi. Réunion à la maison aortuairc. Cette mort met en deuil Mme Sillon Teutsch, sa veuve; M. Jacques Teutsch, vocat à la Cour, décoré de la médaille mili- aire et de la croix de guerre Mme Jacques 'eutsch et leurs enfants; Mme Sara Teutsch a t ses enfants, M. Elie Teutsch, adjudant-in- v erprète M. Jean Vauzy, soldat au 890 régilerçt d'infanterie, ses enfants et petits-en»ants M. et Mme Henry Teutsch, ses frères t belle-soeur, et toute sa famille. j
L'inhurnation aura lieu au cimetière Mont- { tartre. 1J né sera pas adressé de lettres de ] lire-part. Prière de n'envoyer ni fleurs ni 1 ouronnes.
Nous apprenons avec regret la mort de T 1. Albert Bonnard, qui signa de ses initiales ant de beaux articles de tête du Journal de I ~ienève et qui y traita avec une grande hau- t sur de vues la plupart des questious ac- t celles de politique internationale.
Sans se départir d'une stricte neutralité, et )ut en se tenant < au-dessas de la mêlée >, éminent publiciste suisse qui vient de dispa- c aître était trop épris de vérité et de justice ( our de pas avoir, en maintes occasions, } ffifmé ses sympathies pour la cause de ( Entente. (
Il devait faire dimanche prochain une confé-- < ence à Paris. <
M. Albert Bonnard, né dans le canton de .t
Vaud, à Nyon ,• était âgé de cinquante-neuf ans.
M. Antonio Saerizafe Zumaran, ancien consul de l'Uruguay à Barcelone, vient de mourir à Montevideo.
Du Chili on annonce le décès de M. Carlos Eastman, ancien intendant de TarapacaJ conseiller de la Banque du Chili et l'une des personnalités les plus en vue des hautes sphères chiliennes
On annonce la mort de l'aviateur Gaston de Manthë, décédé à là suite de blessures reçues à la bataille de la Marne, où il était incorporé dâns un régiment de chasseurs. Il avait été l'un des pionniers de l'aviation, effectuant leur premier grand raid de Paris à Bruxelles, et plus tard battant le record de la hauteur avec son camarade Mahieu. Il était le frère de notre confrère de l'Information.
On annonce la mort de Mme E. Anthoine, veuve de l'inspecteur général de l'instruction publique, mère du général Anthoine, exerçant un haut commandement aux armées, du commandant Anthoine, tué le 22 aoûtio,i4, du lieutenant Anthoine, mort au Soudan belle-mère du général Duchêne, exerçant un haut commandement aux armées grand'mère du capitaine Duchêne, tué le 28 juin 1916.
De Rotterdam On annonce de Belgique que S. Em. le cardinal Mercier vient de perdre sa plus jeune sœur, qui était entrée en religion. Les obsèques auront lieu à Malines.
Serigny.
Gazette des Tribunaux COUR D'ASSISES DES Alpes-Maritimes L'affaire du Mont-de-;Piété de Nîmes.
Le jury des Alpes-Maritimes vient d'avoir à statuer sur une affaire qui a fait grand bruit en son temps, sous le nom d'affaire du Mont-de-Piété de Nimes. Il s'agit de la complicité du directeur de ce Mont-de-Piété avec des affiliés de la fameuse bande Navone, récemment jugés et condamnés à des peines diverses.
Voici les faits d'après l'acte d'accusation Dans la nuit du 28 au 29 avril 1914, Jacques Navone et Joseph Amapane s'introduisirent par effraction au palais'Aurore, boulevard du Tsarewitch, à Nice, et y dérobèrent huit pièces de tapisseries d'Aubusson, valant 60,0U0 francs et appartenant à M. Géo Bluntz, antiquaire. En juin, Amapanc, Navone et Max TruccM transportèrent ces tapisseries à Marseille et s'abouchèrent, avec André Voyrot, antiquaire, pour en effectuer la vente. Ce dernier on connaissait l'origine frauduleuse. 11 acheta l'une des tapisseries ot proposa à J. Bernard, directeur do cinémas, do se rendre acquéreur des autres. Craignant do se compromettre, Bernard n'accepta. pas et conseilla d'engager les tapisseries au Mont-de-Piété do Niraes.
Veyret, qui connaissait la réputation équivoque dont jouissait Huet, se rendit à Nimes avec les tapisseries. Le directeur fit remplir les formalités d'usage par ses employés sans les mettre en présence do l'emprunteur qu'il leur désigna sous lo nom supposé do Crouzet. Il remit ensuite à Veyret lo montant du prêt s'éle-vant à 4,000 fr. et reçut do lui 200 francs pour prix de son intervention.
Quelques jours plus tard, Bernard, nanti des reconnaissances, dégagea deux tapisseries et les vendit à M. L. à Marseille, pour 5,500 francs. Les autres ont été saisies au Mont-de-Piété par la 0e brigade mobile.
M. Prève, substitut, a soutenu l'accusation, et Mrs Woisard, Gassin, Saurin, 'Sauvan et Henry Gaujal étaient au banc de la défense.
Ont été condamnés Navone, à 10 ans de travaux forcés et 20 ans d'interdiction de séjour; Amapane et Truchi, à 5 ans de prison, et 5- ans d'interdiction de séjour; Veyret, à 4 ans de prison; Huet, 3 ans 4e Prison Bernard est acquitté,
NOUVELLES JUDICIAIRES
La main leste.
Hier, à. la police correctionnelle, M. Alexandre Zevaès plaidait pour un ancien banquier inculpé de divers délits. Parmi les témoins, Mlle Marcelle Josse, dite Parisis, artiste lyrique, vingt-trois ans, qui fut jadis l'amie du prévenu. Entre l'avocat et le témoin, rappelé à la barre, s'engage un colloque auquel brusquement Mlle Josse met fin par des épithètes inamicales et -ce qu'on nomme en droit une voie de fait.
Emotion. Réquisitions.La jeune femme, s'excuse. •
-Je suis nerveuse, dit-elle. Je suis une femme. J'ai été prise à partie. Je n'ai pu me contenir.
Le tribunal prononce quarante-huit heures de prison.
Le procureur de la République a fait appel a minima.
AVIS DIVERS
D élevez l'éclat de votre teint avec le Duvet de Ninon, poudre de la Parfumerie Ninon, 31, rue du 4-Septembre. Evitez contrefaçons.
Nouvelles Diverses
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La Température
Le temps en France est généralement couvert et pluvieux. Le Bureau central météorologique nous annonce que la température va s'abaisser généralement. Des pluies sont ` probables, mélangées de neige dans le Nord et l'Est.
A Paris, hier matin, 2° et à cinq heures 2°5. Après une matinée nuageuse, le ciel est devenu sombre. Puis la neige s'est mise à tom- ̃ ber en abondance, fondant sur le sol et se transformant en boue glaciale. I (La température du 7 mars 1916 était, à Paris le matin; 3° au-dessous de zéro le soir, 4°. Brouillard.)
Monte-Carlo. Température prise sur la terrasse du Casino de Monte-Carlo à midi, r 13°. Temps pluvieux.
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Les congés de Pâques
Afin de faciliter aux élèves des lycées, collèges et écoles normales et supérieures,, la participation aux travaux agricQles en temps opportun, le ministre de l'instruction publique a décidé que les congés de Pâques commenceront le dimanche 25 mars et se termineront le jeudi soir 12 avril. Les classes reprendront régulièrement ie vendredi matin 13 avril.
Arrestation d'un escroc
Sur mandat de M. Girardon, juge d'ins-. truction, M. Faralicq,.commissaire aux délégations judiciaires, a arrêté hier le nommé Bissinger, marchand de perles et pierres fines, qui habitait un grand hôtel des environs de la gare Saint-Lazare et avait ses bureaux 32, rue Drouot.
Bissinger, qui fait l'objet de nombreuses plaintes, est inculpé d'escroqueries dont le montant atteint une centaine de mille francs.
La reconstitution,de Reims
Samedi a eu lieu, 8, boulevard de Magenta, dans les locaux de l'Association des sinistrés de la Marne, l'assemblée générale des entrepreneurs de Reims et de la régîo On a procédé à l'élection du bureau, dont le président a été M. Dabancourt, entrepreneur, juge au Tribunal de commerce de Reims. On a ensuite discuté sur les mesures à prendre pour préparai- la reconstitution de la cité
.îiiartyj'o et de»_ coinivmnes do .l'arrondissement qui ont été victimes comme elle. Il a été décidé de mettre à l'étude la crôa• tron d'une mutuelle ou coopérative, afin de l'aire tes achats de matériaux en commun et d'oblenir lçs conditions les plus avantageuses dans l'intérêt de la corporation et des ..•'nôtres. Un groupement; os;t en voie de forination, comprenant, .outre les pouvoirs publics, les parlementaires, les conseillers généraux et d'ai-rondissemeiit; les municipalités, les ingénieurs, architectes, industriels, agriculteurs, etc.' •'
/V"' Rochelle à Paris
Rochetto condamné par lé Conseil de guerre .de Relises à deux mois de prison po.ur insoumission, 'a été .ramené à Paris, d'abord, pour purger la peine de trois ans de prison qui lui a été Infligée par défaut avant "Jagxierre '•̃; ensuite pour répondre aux nou.yclJcs accusations motivées par. ses. opérations financières do 1908 à 1912. Interrogé par M..Bourdeaux, juge d'iastruction, en présence de son avocat M? Labori, Roclictte â répondu qu'il, était étranger -à ces opérations. Le juge a nommé comme experts MM. Yché ot Doyen.
Mort en prison
Le banquier Asquiati, dit Palmarini, arrêté, il, y a deux ans environ, pourescroqueries,»6t écroué par M. Toi'tàt, juge d'instruclïon, à, la. Santé, y est tombé malade. Son état s'étânt aggravé ces derniers temps, Palihirini âvaitété transféré à l'infirmerie de la prison de Fresnes. Il y a succombé hier.
Les assassins de Vincennes
M. Drioux, juge d'instruction, a renvoyé deyant-lea 'Assises Maurice Dinjean et Brisaoii qui.assassinêi"ent, dans le bois de Vincennes, lo G. novembre dernier, le jeune Louis Bruneau.
Germaine Rossignol. et Emile Dorion ont bénéficié d'une ordonnance de non-lieu.
Un pendu à la Santé
;On; a trouvé, hier matin, pendu dans sa cellule, à la prison ide la Santé, un nommé Jules Lambin, âgé de soixante-sept an?, arrctépour vagabondage.
J rt'r-la fenêtre
."•U.UO-. domestique, Marianne Puillaud. âgée de vingt-cinq ans', s'est jetée hier matin par là fenêtre de sa chainbre, situéeau cinquième ét4ge,36, rue ïaibout. Elle est morte sur le coun.
DÉPARTEMENTS
Un cyclone en Provence
Marseille. Un violen t cyclone s'est abattu cette nuit et dans la matinée sur la ville et dans la, région, occasionnant de nombreux dégâts. Sous la violence du vent soufflant en tempête, accompagné d'une pluie diluvienne, une usine cri construction ù Mazarnues a été on partie détruite.
V ,•" Argus,
Nouvelles Financières BOURSE DE PARIS
Paris, te 7 mars 1917. Comme précédemment, il n'y en a que pour les Valeurs russes. La Banque RussoAsiatique 'progresse encore de 50 roubles à rétrograde 170 roubles en quelques séances et le Marché de Paris s'associe timidement ail mouvement.:
J'ai parlé hier de l'augmentation de capital do la Prowodnik. -Lecpur» d«r«)ubte.«6t aujourd'hui, à Paris; de 1* franc 60. On voit si; j'avais ,raison de,, protester, contm le cours -'injustifiable de 1 franc 92 1/2 qu'on préfend imposer aux actionnaires français pour leur souscription aux nouvelles actions. Mais le fîcanda'e est encore plus manifeste que je ne le. disais," car j'ai appris aujourd'hui d'un porteur français qui a des roubles en Russie, qu'on lui refuse le droit de s'acquitter de'sa'sbuscription en en versant le montant en roubles à Pôtrograde
Le Syndicat do ̃ .garantie est .formé en Russiej et j T'est' évident que ces messieurs ont tout intérêt à empêcher les porteurs français d'user de leur droit de souscription L'action Prowodhilc vaut 4(30 roubles à Rétrograde et le prix de souscription ost de 1(53 roubles 50. Chaque action que le porteur français négligera de souscrire laissera donc im bénéfice q,e 300 roubles aux syndicataires. C'est coquet, par le temps qui court Par contre, on s'explique mal i'indiflerence •tleiM. Ribot et du syndic des Agents de cliange, en présence de semblables1 manœuv'rçs. ..• ̃ A.
INFORMATIONS FINANCIÈRES L'assemblée générale des actionnaires de la Banque de Paris et des Pays-Bas qui s'est tenue hier. a, approuvé les. comptes qui font rassortir un bénéfluû net de G/i92,Ô14 fr. 46, supérieur de 1 237 jS74;fr. 83 4 celui de l'oxercice iQlô. t'asse'm,W»ïé à'flké';V30 francs' jiar atÛonAo moritsnt flu dividende. "'̃ "'̃
La nominaiioi^ ,-çpnjuie Ad,oiinistratour- de M. Robert Delaituaj-^Belloville, chef des établissements de constructions mécaniques de ce nom, en remplacement de M. R. de Bauer, décédé, a ̃Hé ,ratin<je, MM. -Bénac, Thqrs et le comte Foy, administrateurs sortants, ont été réélus.
MARCHE OFFICIEL
̃ Comptant
«»»/O Défonsan1» *ct. Mètropolitab 505 O libère. §8:. –Nord-Sud 116.. 30/0 61 "45 Omnibus 3 1/20/0. –Voitures ,236.. Ch.defer de l'Etat. ^0 Distribution HaM»19H- r- Suaz i;'3G.. Villeii» Paris 1885 ̃ rfU Extérieure Esn« loi -50 «7t '350 Argentin 1907. 187 50 1875 1911. 85 15
1904 .31o Egypte unifiée !M
-i. 191,2 T>9 Japonais 4 0/0. -85
.Bviqued* France- •̃ 1913 M'A Crédit Foncier OSô Serbe 5 0/0 ilO Banque de Paris. 10 iO ..] Russe 1867-69. Comptoirnat.'d'Eso. 7S0 ..| 1891-94. 5!( · Crédit Lyonnais. 1187 ̃' 1909. li Communales 189<». 312 ândalous 43t» = 3906. 3-iO.. Nord'-Espagne. 423 -r -1912. --ISr. Obl.Hord-Espag.-i" -U4 Fonciéres 1909 lSfi ] Sarajossc 524 i.0 40/01913 408. i Rio-rmto 1740
Act. Est, 'îâl Briansk ord. iW
Obi. Est 3 0/0. :«5 50 I Naphte 470
noair; :2 i: j Prowodnik." 500 Act. Npra.v. 1313 Aciêriss Marina _itî3 ̃̃̃• Obi. Jlprd. 30/0. :>31 ICommentry-FouroN. 1695
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Act.P.·L.-11 :1: Trefileries du Havl'C ~,?
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Londres, 27 75 i/2 à 821/2 j Norvège à 1 68 • i Î2 • Baneroanis t-64 h 68. i Portugal.. )>55 .'• à.75- Espâgno.i} 17 à 23 j Potrograd. 158 1/2 à 631 2 Hollande. -2 •• ••< :-JS. i Suède I 7Oi/2à'74i/'2
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COURRffiRgSTRÎATRES Matinées d'aujourd'hui
A la Comédie -Française, à 1 \i. ifi, la Course du flambeau.
A l'Opéra-Comique, à 1 h. 1/2, Laknié Paillasse.
A rOdéon, à 2 heures, Bajazet Il ne faut jurer de rien. Conférence do M. Léo Claretie.
Au Triauon-Lyrique, à y. h. 1/4, Un Bal à la Cour le Portrait de Manon les Voitures versées.
Môme spectacle que le soir Variétés ('3 li. 1/2), Porte- Saint- Martin (2 heures), Vaudeville (2 h. 1/4 et 4 b. 1/4), Sarah-Bernhardt (2 h A /4), Gymnase (2 h. 1/2), Palais-Royal (2 h. 1/2), Chàtelet (2 heures), Bouffes-Parisiens (2 h. 1/4), théâtre Antoine (2 h. 1/2), Nouvel-Ambigu (2 h. '1/2), Renaissance (2 11. 1/2), Athénée (2 h. 1/2), théâtre Edouard-VII (3 h. ,'J/4), Scala .(2 h. 1/4), Capucines (2 h. 1/2), Grand-Guignol (2 h. 1/2), théâtre des Arts (2 h. 1/2), Cluny (2 h. 1/2), Déja^et (2 h. 1/2). ̃ it'
Ce soir ̃ i :v.;rV::v^o A l'Opéra, â 7 h. 1/2, TUg'olctlo (Mines Gampredon,-AiHié-MM-. Lestelly, Sullivan, Grosse); les Abeilles, ballet do M. I. Stra>vinsliy,(Mlie.Zambelli). A la Comédie Française ù. 7 li. 3/4, Psi/clié (3e acte) Poésies d'Emile Verhaeren, dites par Mmes Weber, Delvair, Louise Silvain, Madeleine Roch, Colonna îlomano. Première représentation (à ce théâtre), te Clqiir.e, drame eu 4 actes, d'Emile Vçrliacreti.
.MM. Paul Mounet, 1<; pi-iour-: Jaci'jîies Fenoiix.
P.oro Thomas; 'Falconnier Théodùle Ravtîl, Idosbald Georges Le Roy, dom Marc Denis d'Inès, dom Mi.fi tien do Max, dom Baltbazai- Bayâzad, un moine Chaize, un moine; Marcel Dulïosne, Bavon.
A l'Opéra-Comique, a 8 heures, Sapho (Mlle Marthe Chenal MM. Lheureux, Jean Périer; Mlle Borel).
Aux Variétés (Tél. Gut. 09-92), à81i. 1/4 Max Doarly dans le Roi de l'Air (Jeanne SaintBonnet, Landrin, Iicschal, Gibard, DaubrayJoly, Kilty-Hott).
A la Porte-Saint-Martin, ù. h. 1/2, Cyrano de Bergerac (M. Jean Daragon; Mme Mad. Guiraud MM. Louis Gauthier, Pierre Renoir, Collen, H. Monteux). Matinées jeudis et dimanches.
Au Vaudsvijile, à 8 h. 30, Christus, avec orchestre et grand orgue.
Au Gymnase, les jeudis, samedis ot dimanches, à S h.r:l/2; jeudis et dimanches, matinée à 2 heures, -la Veille, d'armes (Mmes' Madeleine Lôly MM. Harry Baur, Henry Burguet, Candé, Marquet, Varny).
Au théâtre Sarah- Bgrnharctt., à 8 heures, les NoiWeàiO: Iliùlms'^i.'l'àrvid.o Mme Jeanne Cheirel Mlles Germaine dj France, Suzy Depsy MM. Chameroy, Grouillet, etc.). Au théâtre Antoine, relâche. Demain, à 8 h. 1/2, Monsieur Beoerley, avec M. Gémier, Jeanne Provosl, Arquillière, Suzanne Munte, Louis Maurel, Cath. Fonteney, Escol'fler, etc., et Mlle Marcelle Géniat).
Au Palais^Royql (Gut. 02-50),. à S h. 30, Madame et son filleul (MM. Le Gallo, Lamy, Gabin, Mondos et Palau Mmes Templey, Morgano et Albany). Matinées les jeudis et dimanches, à 2 h. 30. "• Aux Bouffes-Parisiens, a S h. 1/4, Jean dé La Fontaine (M. Sacha Guitry; Mme Char: lotte Lysès Mlles Nelly Germon, '.Simone Fréyalles,jVIad. Barjac, Degaral MM. Gildès, de Garcin, BaiTal et Mlle Yvonne Printemps). A la Renaissance (Nord 37-03), à S heures, la Guerre et L\iniaur (Cora Laparcerie Jean Worms, Jean Toulout, Louise Marquai, et M. Argentin). Jeudi et dimanche, matinées à 2 h. 1/2. A l'Athénée (Tél. 282-23), a S lï. 1/2, Chichi (Càssive, Rozenbcrg, Cazalis, Cousin, "Paulellcr Lorsy;- Genuaine Et\ il ice. AST^Bà- ron lils). Matinées jeudi» bf dunaiKh1'1-. Au Nouvel- Ambigu; à'b h. J/ j, .1/' .ri h Nilouchc (M. Albert Bra^eur Mme Jane Pierly;-MM. Gaston, Ûubosc, l'a oquit,, P. Bert, Robey). Matinées jeudis et dimanche*. ~r-Au théâtre'Réjane, il S htiUie-?, Witlnn tke tow (Mmes-Vera. fserguis, Maria Dhpr\iH\, Villeroy-Got MM. Duque^nt1, u. lUulm Marnay.et M. Sèvérin-Maro;. Au théâtre Edouard-VII (Tel. Louvre JM30), jeudis, samedis, dimanches, a S h. 3/1; jeudis, dimanches, à 2-h. 't, su« petil jme, opérette (Marg. Deval, M. Hc> rv JMifyjt, LouisadeMornand, Prettj MArthill» t l'olmi Au théâtre Michel (Gut. 63-30), relâche. Demain, à h. 3/4, Je te jette par la fenêtre (Mlle DornaCj à 9 h. 1/4, l'Accord parfait(Mlle Jane MarnaC; MM. G. Mauloy, Lérie, Mlle Peuget et M. Guyon fils). M. Signorêt dans- ic rôie d'Achille. ̃; Al'Apollo, à 8 heures très précises, 31arnzelle Vendémiaire {Girier, Victor Henry, Victor du Pont, Massart, Sidonac et M. Aiidrôyor Mlles Jenuy Bernais, Jane Ader et Gina' Féraud).. '• Aux Capucines, â S h. 1/2, Crème de mcntàc. Allô! revue (Mlles Jane Danjou, Mérindol, Reine Denis, Rysar, Lina Berny et Hilda May MM. Berthez, Ai'naudy, G. Bataille, etc.) la. Clef Aux- Chandelles Au Trianon-Lyrique, à 8 heures, la Fille de Mme Angot. (Voir la distribution complète dans le «Courrier »;.
Au théâtre de la Scala, â 8 h. 1/4, Chawpi- gnol malgré lui (Marcel Simon, Gorby, Lu-
cilc Nobert, Etciiepare, Isab. Fusier, Mad. James, Rartsard et Lurville). Matinée jeudi ;f et dimanche. (Tél. Nord 35-86.)
,r Au théâtre Caumartin (25, rue Cauniartin), s, à 8-ïi. 1/2, la revue 'Gaspard à Paris iMmes ) G. Williams, Mary Tliôry, Mary, Brown.; i.. MM. II. Fabert, LibeauV Carlos -Avril, Trôvou.x, George Joachim, etc.). 'Au théâtre Moncey, à 8 ihoures, la Petite Manon (Mmes Neuillet-Caussade, Frady, D'Aryola; MM. Dubressv, Dczair, Chance], Yillars).
–Au théâtre des 4rfe(W. 86-03), à 8 h. A/ï, la revue.: A nous la balle. 70 artistes, 350 costumes. (Dutard, Lucette DarbellCj Re.ué.Gariel, etc.)..
A 1 Qpéra.
Mlle Demoimeot chantera samedi prochain
Je rôle d'.4 khi dans" la qêîèbrc œuvre de Ver-di,
dont la reprise constitue pour l'Opéra un des plus beaux succès de.ja saison. M. Sullivan interprétera celui de Rhadamés, MM. Noté et Gresâe feropj^ii ^ipijv.e^i, applaudir -leurs-. bellçs voix, eiV' Incarnant' l'es personnages d'Amonasro et de Ramfls. '̃̃ L'exécution sera dirigée par le maestro Arturo Vigna, à qui sa haute autorité valut, dimanche dernier, une véritable ovation.
La direction de l'Opéra tient à ce que les chefs d'orchestre alternent au pupitre. MM. Henri Bûssêr et. Alfred Bachelet eut déjà conduit des représentations de Faust. C'est M. Ruhlmann qui dirigera l'œuvre dé Gdunpd à la prochaine représentation qui aura lieu exceptionnellement en matinée jeudi, liVcniirMnf :v :•
A l'Opéra-Coniique. ̃ •
Mlle Marthe .Chenal,^ rentrée d'Italie où elle vient de ̃ remporter; a Milan «t. à Rome, un. succès que n'avait encore eu l'occasion d'atteindre avec tant d'éclat aucune cantatrice française, la Saplio- superbe et la Marseillaise de la Scala et du Costauzi, dont toute la presse italienne proclame, un de longs articles, la maîtrise incomparable do comédienne lyrique, la sensibilité, le charme si délicatement français- et l'émouvante beauté » chantera, ce soir,' cette Sapho qu'elle vient de faire acclamer par le public le plus musicien do l'Italie. Mlle Borel, qui fût chaleureusement associée, là-bas, à son triomphe, jouera Di vomie. M. Lheureux iai terprétera le rôle do Gaus.sin pour la première fois, aux 'côtés de Mlle Vaultier et de Mit. Jean Périér, Bëlhomriie, Berthaud et Feinèf
Samedi soir, Mdrouf sera conduit par ,M. Viseur, à qui M. Paul Vidal confie la direction de l'orchestre en l'absence de M. Rabaud, retenu à Milan parle;; répétitions gé-
uérales- de Mdrouf. '•
Au Gymnase. La Veille d'Armes sera donnée aujourd'hui en matinée à 2 h. 30 et en soirée à 8 h. 30 avec ses créateurs Mlle Madeleine Lély, MM. Henry Burguet, HarryBaur, Candç, Marquet, Varny, en tète.Ajoutons qu'à la matinée .cent. cinquante places seront réservées aux.blessés des.hôpitaux et aux aveugles do la guerre;"
Le théâtre du Palais-Royal dounera aujourd'hui deux. représentations de Madame et son- Filleul', le vaudeville irrésistiblement gai de MM. Hennequin, Veber et de Gorsse, toujours remarquablement interprété paltous les créateurs, MM. Le Gallo, Lamy., Cj-abit) et Palau, Mmes1 Marguerite Templey et Albany. (Matinée à 2 h. 30, et soirée à 8 h. 30.) ̃:
Aux Bouffes-Parisiens.
Aujourd'hui, en matinée, à 2 h. 15. et en soirée, à 8 h. 15, deux. représentations. de Jean de La Fontaine, le grand succès de'Jd. Saclîa Guitry, interprété par M, Sacha Guitry etMme,CharlotteLysès;MmesNellyGorinaii, Sïfnôïïë FffîvàlïcS, "Madeleine1 'Bârjâe; Degaral MM. Gildès, de Garcin et- Mlle Yvonne Printemps. -̃•̃:
La Renaissance donnera aujourd'hui, en matinée et en soirée, son grand succès la Guerre et V Amour, cette pièce enjouée et pittoresque qua le public continue à acclamer et qui est jouée d'une façon remarquable par Mme Cora Laparcerie, artiste d'une si belte sincérité; M. Jean Worms, un Bonaparte plein d'autorité MM; Jean Toulout, Argentin, Mmes Marquet, Delisle et Saphir. v
Au théâtre Edouard-VII.
En raison de la matinée. musicale, qui commence à 5 heures précises, ies matinées du jeudi de Son petit .frère commenceront 'très exactement à ii h. S/4. Les matinées du dimanche lie commenceront-qu'à 3-iieures.
Au Trianon-Lyrique, ce soir jeudi, à 8 heures, première représentation (reprise) de la Fille de Madame Angot, opéra-comique en trois actes de,Clairville, Siraudin et Victor Kôning, musique de Charles Lecocq. Clairette, Mmes Rosalia -Lambrccht; Lange, Renée Dauf,hes5c; Amaranttio, Jane Ferny; Tua-- c nitz, Suzel Làncry Ange Pitou, MM. Alex. Jouvin Pomponnet, Paul Saint Larixaudièro, José Théry.
Pbiir cette reprise, ;MM.ies intéressés • inê=-
crits aux divers services 'du théâtre seront-
exclusivement reçus ce soir au contrôle sur
ex?IUSiYC!UCllt'l.ÇUS cc. soir an contrôle süi·; I
présentation, dé leur carte,
»yr~
Au théâtre Caumartin, aujourd'hui en soirée, à 8 h. 1/2, la-triomphale revue: Gaspard à Paris, avec Mmes G. Wil liams, Mary Th'ôry Mary Brovn, Landry, Lulu Watier et MM. H. Fabert, Libeau, Carlos-Awirjl, 'Crôvoux, George, Joachim, etc. Samedi et dimahciie; matinée et soirée. ,V
Au théâtre Moncey.
Cédant aux sollicitations d'un- très grand nombre de ses habitués, -la. Direction "a décidé de donner quatre représentations supplémentaires de la Petite Manon, la nouvelle partition de M. Henri Hirchmann, dont le succès fut si vif à la première et aux reprcsentations suivantes." Ce soir, donc, reprise de' la' Petite Manon, qui sera jouée également samedi et dimanche en matinée et soirée, avec tous ses remarquables interprètes de la xréation, Mmes Neuillet-Caussade, Frady, MM. Dezair, Dubressy, Chancel et Villars: Les critiques et les soiristes seront reçus ce suir, bur la présentation do leur carte."
Au theàtie de*> Vrts.
Aujourd'hui, en matinée et en soirée, la sjileqdido it\ue .1 nous la belle sera donnée avec ton ses cluus et ses vedettes. Melio lîome ou îlhcr», .t la porte du théâtre.
SPECTACLES & CONCERTS
Aujourd'hui
MdtiuuCis avec les spectacles du soir Au Perchoir (3 heures},- à Gadet-Rousselte (2 h. J/2), au Gaumont-Palace (2 h. 20), à la Cigale (2-h. 1/2), au Cirque Medrano (2 h. 1/2Ï," au Pathé-Palace (2 heures). ̃̃•̃
Ce soir; ̃̃
Aux- Folies-Bergère (Gut. 02-59), à 8 h. 30:. Chevalier, Gaby Montbreuse, Thé Good Luck Girl, Little Walter, Web.erty, Danielo Sylvano. Trio Gomez, les 4 Storks, Rokiva et Dorville, Léonce Pacot et Mme Dorville, dans Un collage. A Cadet-Rousselle (Louvre .17-10), àSh. 1/2, la rèvûo Tout à signaler (Jeanne Ugalde, Mad Andral, Delivry). Pièce d'ombres. Les chansonniers et Lucette de Verly. Au Perchoir, 43, Faub. Montmartre (Bergère 37-S2), à 8 h. 1/2 (J. 'Bastia et. SaïûtGranier, directeurs): Laisse gueuler l'Ara! revue, avec Delmarès. Chansoas do Martini,
Deyrmon, Mauricet et Clermont. (Le fauteuil, 3 fr. 50.)
la Chaumière, 36, bd Clichy (Marc. 07-48), ,Martini, P. Weil, Mauricet, Naudin, Gaby Benda, .etc. Jiowjri de bougra revue, avec Gaby Benda et Marguci'itc.Pierry. (
Lcs'Folics-Bcrgcrû donneront ce soir jeudi une grande représentation avec les vingt numéros extraordinaires qui composent le merveilleux spectacle actuel. Rappelons qu'en dépit de /énorme succès que remporte ce programme, -il n'aura plus que très peu de représentations; la première de la revue étant irrévocablement- iixée a-u jeudi ..là-courant, en soirée. Samedi (^( dimanche., matinée, et soirée, doux demies spêctacles-de music-hall. < ̃ ̃- *̃ ̃ ̃- ̃ Les capitaines des deux cargos américains l'Orléans et. le Rochester, ainsi que quarante 'marins norvégiei/s reseapés, assisteront ce soir à la représeiaf.ation des Folies-Bergère.
L'Olympia fait relâche ce soir.' Demain vendredi, en mâtinée "et soirée, le nouveau, programme dont nous donnerons demain la composition.
A Cadet -Roussclle, 17, rue Caumartin. Louvre 17-10.
Aujourd'hui, à 2"h'> 1,2 matinée et soirée à -S h. 1/2, avec la revue Tout à signaler, les chansonniers, la pièce d'ombres et la divette' Lucette de Verly. Samedi, soirée, et dimanche, matinée et soirée. ̃
Le Perchoir, .'i'S, faubourg Montuiartrc. (Tél. Bergère 37-82.)
Aujourd'hui, jeudi, matinée et soirée.
Courrier Musical
Aujourd'hui
Au théâtre. Edouard-VII, à uheurcs,, après la matinée do Son Petit Frère, séance "musicale avise le .concours de Mlle Raymon-de Blanc (piano;, de M. Raymond Durol. (violon) et du trio Lenglé (chant). Au piano d'accompagnement M. Jeisler-
Les concerts Poulet.
Samedi 10 mars, à 3 heures précises, à la salle-"tï'avBaii,iroiBiônTe;séanoo du Quatuor- PôulePavcc le côhcouîs'do Mme Chaillay-,
-Bichez _r. ,̃
Quatuor, â.cprdos. (Cégar Franck .)•; Spuate on. to.vpiàno et violoncelle (Beethoven) Qua-^ tuor n° 1 avec piano (Gabriel Fauré). Places 5 francs, 3 francs,. 2 francs. Billets salle Gaveau et chez Duraud, éditeur.
RéUûioÉs, Cour s jt Goûîér ences Aujourd'hui
« La Renaissance des Arts décoratifs après la guerre »/M. A. Dervaux), -'i h. 3/4, Ecole des hautes études sociales, l(i, rue delà Sorbonne. ̃-̃ Les Dessous de la Révolution- française » (M.Sylvain-Boîimariage),5h.l/2, môme salle. ̃• •̃
« Les Coulisses, de latrie parisienne en 1916 >> (M. Jean-Bernard), 4 h. 1/2, Société des Amis de Paris, Mairie du 9' arrondissement, rue Drouot. ̃̃̃ L'Histoire de l'Ecosse >» (M. J.-B. Coissec), 3 heures, Sorbonne, amphithéâtre Michelet.
« Aspects du caractère de Julien l'Apostat » (M. l'abbé Viteau); 5 h. 1/4, Instit'ut catliolique,:19, rue>d;Ass-âs.- ̃̃; Lès Théco-Slovaques » (M. Léon Sychrava), 4 heures. Ecole d'an.thropalogje,
15, rue -de TEeole-de-Médecine.
Assemblée générale du groupe de Paris de l'Union française pçUlr .1e su1fragc des.
femmes, 3 heures, Salle do là Vie féminine.
fèmrÙés, héui~es Salle de la Vie féil.lininc'I
40, avenue des Champs-Elysées.
BefÉtes ikmoïiees I
AVIS
A: partir du 10 mars, par décision du gouvernement prise dans un but de sécurité nationale, les « PETITES ANNONCES » devront être soumises au préalable au VISA DU COMMISSAIRE DE POLICE du lieu de résidence de l'auteur de l'annonce. 1 11
Nous prions donc les personnes qui désirent faire paraître des « Petites Annonces » dans le « Figaro » de présenter auparavant leur texte au commissaire de police de leur quartier et de ne nous envoyer ce texte, avec le prix de l'annonce, que s'il est muni du visa du commissaire de police.
LES COMMERÇANTS PATENTÉS, clients habituels du « Figaro » en matière de publicité, qui désirent être dispensés de la formalité du visa pour leurs «Petites Annonces» commerciales sont instamment priés de nous en faire sans retard la demande écrite, afin que nous puissions faire figurer leur nom sur la liste que nous soumettrons dans ce but à l'agrément de l'autorité préfectorale.
PBQÇiBAjMME DES SPECTÀÇtES Spectacles du jour
matinée'
T EPEHCHO[R(3h.('/0), GauFr Puuss~LE (~ 1J i(ll,.
Le Perchoir (3 h.0/0), C,VDET-RotiSELLB.(2 b.4/2),
Gav.mont-Palace • j'2 1i.' 20),Cigalk-(3. h. 1/2),
ClKQÙE MEDKAXO (2-h, i/ï), PATHK-PALACK (2 h. 0/0\ 0!. (:1(G~rae'spPei~ètc rCUe te sbi~·)',
(Mëme'.spectacla tfue le soir).
SOIRÉE
~OLI&S-J1 ~Ji ~~iJ 6'M(;f~(S)Mtch).
LE PERCHOIR, 43, Fs-Monlmarh-e. 8 h. i/2. LA CHAUMIERE. Bouqri de Bougra revue. GAl)ET-ROUSSKLLE,J7,r.Caumartin (Tél.Louv. ,:J7-10). S h. 1/2. Tout à slg-italer. Revue.
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1 ES, ac:ioill:~j¡-~5' terrnes de.l'artrr,le i;f des
j convoqués,, aux termes de. l'article H'.) des
slatuls.pour le Jeudi. 29 Mars 1917. h ̃ heures et demir. de Vapros-midi, dans l'immeuble de Ut Socii'ié. si lue 112, avenue Klèber, en Assemblée (liîiiéi'Ol'e ordinaire.
Ordr^ du. Joue ̃
_.J:>Lecimo des- Rapports, du Conseil d'Admirïi.stratiQn..et des Censeuis-Commissaires; 2° Approbation des C'oriip'tes '•̃'̃̃ 3" -Nonyiiation d'Adininistra.teur?, d'un.Censeuj" et des Commissaires; i° Autorisation au\ Admiiiistiateuia.oonformémont à l'article. 40 de- la loi du 24. juillet 1867. i ux termes des articles 40 et 4*1 drs statuts, -i\ pourvu que les titres aient élé. transférés plus do rieu.v <i*totV*avaflfr"i'épociuc fixée, pour l'Assemblée, tout titulaire 'dé quarante actions i'Ade droit membre de l'Assemblée générale, e"t •ions piopriotaiies'de, moins de quarante actions jwuyeTrt. soit se réunir pour former ce nombre ̃'rt^fti.ojis ou un nombre supérieur et se faire ^•«iSi-épeirtér par l'un d'eux, soit so faire repréM-'ntei' par un autre actionnaire déjà par luiinème rnenTbre de l'Assemblée.
Ies pouvoirs d'actionnaires devront:être dépo-
.1. ES x,s ;s,u 5iàbo d"31~tii)Ill;.air"5 dNTolIt'1.¡'~ M,po-
l X ses au Siège Social, •"> jours au moins avant
le, jour de l'Assemblée, c'est-à-dire au plus tard, le Vendredi 23 Mars..
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