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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1914-05-14

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 14 mai 1914

Description : 1914/05/14 (Numéro 134).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k290315q

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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SOMMAIRE

Une répétition Le « Joseph » de Richard Strauss JACQUES-E. BLANCHE.

La Vie de Paris Ura Panthéon à Dakar CH. DAUZATS.

La Guerre à l'argent EMILE BERR.

Au Maroc Les opérations du général Gouraud. Dessin Portrait de famille A. Faivre. Courrier de la Bourse Louis Aubert.

Feuilleton «L'Expiation de Manuela » Maurice .Hewlett.

UNE RÉPÉTITION

Le «Joseph»

de Richard Strauss

Les cho'ryphées vont, s'asseoir tout autour de la scène, les chaussons roses se dressent-sur la: pointe de l'orteil, esquissent des mouvements à la Degas. Richard Strauss est en retard.'On attend.

JÇnfin, par une porte de côté, apparaît Fauteur dé Sàlpmè, en Veston de voyagpur, congestionné par l'automobile, les cheveux grisonnants, les traits accentu -s, élargis et toujours ce regard d'enfant, qui, de profil, disparaît sous l'arcade .sourcilière. De cérémonieuse présentations, des saluts et ces jolies manières de jadis, dont la tradition se perpétue chez les danseurs de SaintPétersbourg.. Enfin l'on se met aù travail. Bientôt, Strauss applaudit de ses belles mains fines, qui, au concert, battent lk mesure comme des ailes d'oiseau. Je l'observais tout le temps, cet homme d'où émane tant de puissants effluves. Sa présence fascine et intimide. 11 paraît autoritaire, doux et las à la fois. Se tournant vers moi, il me dit J'aime à avoir de nouveaux problèmes à résoudre.

,Nul problème ne devait, plus que celui-ci, séduire Strauss, avant tout homme de théâtre, chercheur .de difficultés à vaincre. Il avait dû rêver un mimodrame musical. Point du tout un « baliet», car la forme du ballet, prétexte à entrechats, nous en sommes saturés point un tableau chorégraphique, tel que Nijinsky en conçut avec Debussy ouStrawinsky, dans an effort de rénovatia?$,*pla$tique, mais un drame Légendaire rapide et très développé à la fois, à la manière de Salomé ou à'Elektra; un long acte, un opéra sans paroles, une .symphonie descriptive de 1 action, des sentiments humains, ayant un sens profond le tout symbolisé par des gestes.

,Sur un livret de Hugo von Hoffmanstbal; le grand poète autrichien, et du cemte Harry de Kessler, Strauss a écrit une partition étonnante de vie, et qui égale ses plus célèbres réussites dans le drame lyrique et le poème symphonique. Ceci n'est pas,peu dlre

Il/va peut-être, ce diable d'homme, trouver la formule, moderne de tous les-arts combinés, en un ouvrage attendu et demandé depuis Wagner. Strauss est le seul, aujourd'hui, po.ur s'y essayer, car il n'est pas. retenu par les scrupules qui glacent la plupart de nos compositeurs. Le; théâtre excuse, toutes ses hardiesses, le grossissement des effets, des moyens même un peu brutaux.

D'ailleurs, la polyphonie étincelante du maître allemand, l'atmosphère.où il baigne ses thèmes les plus faciles nous mettent dans un état où la critique grincheuse est contrainte d'abdiquer ses manies. R. Strauss nous enivre et nous terrasse dès qu'il le veut.

La Légende de Joseph 'est une partition très brillante, infiniment melodique, un trésor de rythmes inattendus, contrastés, dans ses parties ~à proprement parler chorégraphiques, et dans les autres, celles de la tragédie, l'inspiration s'y élève jusqu'au pathétique, elle est passionnée ou touchante, sensuelle ou religieuse.

Le poète Hoffmansthal et le comte Kessler n'ont jamais fourni à R. Strauss un canevas plus fertile en occasions pour que l'inspiration s'essore. Aussi bien, la :musique fut écrite de verve et d'abondance. Strauss admirait la troupe de M. de Diaghilev/ mais je crois qu'il l'admire plus encore, maintenant qu'il a assiste, comme j'eus le plaisir de le faire, avec lui, à la première répétition des danses de Michel Fokine. Je n'ai jamais compris le mécanisme, la psychologie de l'art de celui qui pétrit la chair humaine ainsi qu'un sculpteur la terre glaise. Comment, arrive-t-il réaliser, avec des corps vivants, ces groupes d'une si étonnante plastique? Qu'il les voie dans son carveau d'artiste dès la première lecture de la musique, soit Mais songez à ce qu'est le passage, de l'arabesque dessinée par son imagination, à l'arabesque de soixante jambes et d'autant de bras, de tous ces doigts qui viennent se poser juste là où il en décida; de gestes, qui s'adaptent aux rythmes et aux harmonies les plus subtiles

Michel "Fokihe est un Goppetius qui serait un Rodin.

Joseph me paraît être son chef-d'œuvre. Le public parisien applaudira àlarentrée dans la troupe DlaghileW de cet inépuisable inventeur, qui fait manœuvrer ses interprètes comme les figures d'un bas-relief antique, animées par sa baguette magique. Richard Strauss, qui n'est pas, dit-on, coutumier du fait, se levait de sa chaise pendant la répétition; se précipitait vers Fokine, s'exclamait d'enthousiasme. « Kolossal Wundcrvoll » Mais cet enthousiasme l'ut à son coinble. quand le petit Léonide Miassine eut exécuté' sa première danse, tour à tour mystique et pastorale. On a arraché ce

tout jeune garçon du théâtre moscovite où il jouait des drames, afin de lui faire mimer Joseph.

Il exprime d'abord l'enfant noble qui vit heureux dans les coutumes de son ,peuple, puis, le héros tout vibrant de robustesse; enfin celui qui découvre un monde lointain, lumineux. Il est un dieu du printemps, inaccessible, impénétrable dans sa floraison.

M. de Diaghilev/ ne laisse pas les forces créatrices improductives, mais il les met en valèùr avec une intelligence infaillible. Ayant décidé de monter un ballet dont Strauss écrirait la musique, il s'est demandé ce qui stimulerait sa muse, les lieux, l'époque qu'elle préférerait. Il avait depuis longtemps été question de ressusciter une Venise du passé.du temps de Longhi ou de Véronèse. Mais quels seraient les héros? Quelle histoire, quelle légende vénitienne, qui ne fût pas une anodine aventure galante, indigne de 1'auteur d!Ariane à Naxos? Il songeait à une ample fresque mythologique ou biblique, comme celles dont les décorateurs du seizième au dix-rhuitième siècle couvrirent les murailles et les plafonds des palais de patriciens. Et c'est ainsi qu'il décréta que. :ce. serait l'Episode de la femme de Putiphar, amoureuse du chaste éphèbe que le Seigneur protège contre la souillure charnelle. Un Joseph, donc, mais vu par un peintre de la Renaissance, dans une ambiance anachronique, somptueuse, rutilante de soieries, de dorures, de marbres et de tapis de la Perse, entouré du faste d'une cour orientale, enfin, un carton de Paul Véronèse. Impeccable dans son choix, M. de Diaghilow a mis, la main dans la main un grand poète, le plus attrayant des musiciens, celui vers qui l'attention universelle se porte; Michel Fokine comme chorégraphe, Bakst pour les costumes et José Maria Sert pour le décor.

Cette toile, toute noir et or, est, sans conteste, la plus magnifique que j'aie vue au théâtre. Le peintre de la cathédrale de Vicq et de plusieurs ensembles décoratifs que se targuent de posséder des mécènes, à Paris et à Londrs, a, par amitié pour les Russes, abandonné ses travaux actuels et brossé cette merveilleuse colonnade, ces portiques et ces escaliers en camaïeu, discrets et mats, mais grandioses, où évolueraient des cortèges rutilants et bariolés, empanachés, galonnés par le pinceau de tistes, et une nouvelle preuve que de grands peintres ne sont pas déplacés au théâtre, qu'ils ne doivent pas dédaigner de travailler pour la scène, si éphémère que soit -l'ouvrage accompli. Celui de: Sert est très musée; celui de Bakst, d'une érudition que rafraîchit son habituelle et si moderne fantaisie. Bref, la.collaboration d'où est 'sortie la Légende de Joseph a réalisé ce qui, jusqu'à ce jour, était inconnu sur les planches. Je vous recommande la toilette de la si belle et si dramatique Mme Kousnetzoff, la.cantatrice devenue mime, pour quelques jours de triomphe.

Pour les Russes, les étoiles du chant renoncent à',faire entendre leur voix, les tragédiens dansent, les peintres d'histoire badigeonnent des toiles de fond. M. de Diaghilew obtient ce qu'il veut, même le miraculeux.

Chaque année, à la clôture de sa Saison, nous nous disons « Ils n'iront jamais plus loin, ces gaspilleurs de toutes les richesses que les autres économisent. » L'annonce d'un nouveau programme fait un 'peu peur aux « aflicionados amis de la première heure mais le rideau se lève une fois encore sur un spectacle inédit, et, loin d'être désappointés, nous sommes conquis. Ce qui semble paradoxal, c'es,t que la danse nous puisse encore apprêter du non-vu. Et, à la vérité, Michel Fokine. qui répudie la bizarrerie et l'excentricité, nous surprend toujours et toujours.

L'influence que. l'art russe a exercée sur la scène française et; sur nos artistes,en général, l'on ne sauraiten trouver beaucoup d'autres exemples dans l'histoire. Voici un ouvrage où nous puiserons de beaux enseignements encore. Il n'y a rien, dans l'esthétique de ce Joseph,,de révolutionnaire ou de subversif,; c'est simplement le résultat d'une entente intellectuelle de maîtres en leurs métiers respectifs;, réunis par la volonté d'un dilettante doué comme nul autre pour exalter les talents.

Jacques-E. Blanche.

LA VIE, DE PARIS

Un Panthéon Dakar Aujourd'hui s'ouvre, dans un hôtel particulier de la rue d'Astorg, une exposition fort originale.

On y verra .des collections d'art, indigène africain. Ne souriez pas. L'art indigène africain a produit des.choses inattendues, extrêmement curieuses et intéressantes. Il ne s'agissait que de les découvrir. C'est fait. Les généraux Mangin ,et Bonnier, MM.Ron-. det-Saint, Dybowski,-Petit, Bourdarie, les Pé-res blancs, les Pères du Saint-Esprit ont su distinguer, dans le fatras d'objets hétéroclites qui encombrent les paillottes, des ivoires finement ciselés, des cuirs incisés d'une remarquable ingéniosité de dessin, des broderies délicates, de jolis bois sculptés, des'fétiches, des armes, des bibelots vraiment précieux, et jusqu'à des cires perdues dont l'une groupe étonnant représente la cour de Maronaba, roi du Mossi.

A côté de ces œuvres d'art d'Afrique nos peintres exposent quelques centaines de tableaux dont un certain nombre, signés Harpignies, Devambez, Calbet, Démon-Breton, Guillemet, Couturaud, Truchet, Léandre, Tinayre, • Humbricht, d'Espouy, Gsell, Olive, etc., etc., seront offerts en tombola.

L'entrée de .l'exposition est gratuite, sauf

le vendredi. On ne paiera que les billets de tombola.

Mais pourquoi cette exposition et cette tombola ? Pour enrichir un peu la caisse de l'Œuvre du Souvenir africain et fournir à cette œuvre une partie des rcssources qui vont être nécessaires à l'achèvement d'un monument que Mgr Jalabert, évoque du Sénégal, veut élever à Dakar.

.Ce monument sera à la fois une cathédrale et un Panthéon. On l'édite à la mémoire, de tous lés Français officiers, soldats, missionnaires, explorateurs, administrateurs morts-sur la terre d'Afrique pour la conquête de nos colonies, et dont les nofis seront gravés sous ses portiques.

Les travaux sont déjà commencés. Les plans de ce temple, dont la coupole dominera de quarante mètres la rade de Dakar et dont la longueur, du porche au chevet, sera de soixante mètres, ont été conçus par M. Charles-Albert Wulffleff, architecte diplômé par le gouvernement, élève du maître Deglane, l'auteur du palais du gouvernement général à Dakar. Quel en sera le style?

̃ Je me suis' inspiré directement, nous. a dit M. Wulffleff,, des formes.frustes de l'architecture soudanaise, dérivée des architectures .pharamiques et même assyriennes,' car la- similitude des éléments devait amener à la similitude desjdimats d'architecture en >,csscep- tant le détail propre à chaque civilisation. L'extérieur aura la plus grande simplicité; de grandes surfaces peu percées s'étageront pour venir prêter leur appui à' la coupole, couronnement de cet temple-mausolée. Des terrasses formeront autour des portiques des chemins de ronde. Et tout cela sera construit en matériaux de pierre reconstituée, imitant les grés gris bleuté, et de terre cuite d'un'ton rose léger qui se puisse nacrer aux jeux de la lumière, à l'heure d'apothéose où le soleil allume une fournaise à l'horizon.

C'est à ce Panthéon magnifique, à ce temple de souvenir et de reconnaissance que vont pouvoir collaborer les Parisiens qu'attireront rue d'Astorg leur curiosité à visiter une exposition sans pareille et leur désir de rendre hommage à la mémoire des Français morts sur la terre d'Afrique.

Ch. Dauzats.

Échos

LA Température. Lire aux Nouvelles diverses » notre bulletin de la Température. Âujomrd'bui, à 3 heures, Courses' au Bpis-de-Ppulpgne. -Gagnants du Fig4fo: 'Prix Blangy Garde à Vous; Pourquoi Pas. Prix de la Porte-Dauphine Benoiton Va-.rouna II.

Prix des Lilas: Saint-Dizier Cherry Brandy. Prax La Force Dagor; Ecouen.

Prix de Longchamp Démon Tortika. Prix de Suresnes Grand d'Espagne II; Madame Campan. LA DÉLIMITATION DU RADICALISME

V, Il est évident qu'un député radical qui vient d'être élu n'a point le cœur disposé à s'attrister. Sinon, tous les députés radicaux seraient aujourd'hui très tristes. M. Georges Clemenceau, en un article vigoureux et serré, vient de leur montrer leur situation; il ne l'embellit point, bien qu'elle ait grand besoin de l'être. M. Clemenceau n'hésite pas à déclarer bravement que pour les radicaux « tout est difficile en ce moment et que d'allieurs le parti est tombé « dans le plus pur gâchis ». C'est bien ennuyeux le gâchis, même lorsque c'est le plus pur. Alors- peut-être bon, nombre de radicaux s'apercevrontils qu'ils ne sont pas radicaux du tout et feront-ils gentiment leur examen d'inconscience. Ils trouveront le ciel de Paris très doux, la vie facile et légère, et le mot « radical», qui leur plaisait tant làbas, à l'ombre du clocheret surtoutàcelle de la sous-préfecture, prendra soudain, à'leurs yeux je ne sais quoi de rigoureux et de provincial. Et puis M. Clemenceau leur dit: « N'allez pas à droite, M. ,Piou va vous séduire; n'allez pas à gauche, M. Jaurès va vous jeter des charmes' Voilà donc des gens voués à l'immobilité. Et précisément ils étaient venus à Paris pour bouger, les malheureux Au lieu de cela, on les contraint à méditer sur la doctrine du radicalisme intégral. Comme c'est gai

Qu'ils se consolent pourtant. Ils vont être à la mode. Notre époque est l'époque des délimitations. Oh a délimité le champagne, le bordeaux; on a même délimité le camehbert. On va délimiter le radicalisme. C'est parfait.

Depuis quelques années le radicalisme se prêtait à d'étranges fraudes. Tantôt il' mettait du vin dans son eau et tantôt de l'eau dans son vin. Tantôt il couvrait de son-étiquette la tisane réactionnaire, tantôt il se mélangeait de piquette socialiste. On ne savait plus ce qu'il était. On va sans doute le savoir.

Les radicaux qui ont eu te bon esprit de ne pas adhérer au dogme de Pau n'ont qu'une façon de se consoler, qui, à vrai dire, est lamentable c'est de regarder du côté de la rue de Valois. Le spectacle que. leur donneront les radicjau'xisocialistes 'est capable de les réconforter. A ceux-là, en effet, après tant d'espoirs, de manifestes, de palabres et de compromissions, que reste-t-il?Rien et même pis que rien M. Caillaux. R. DE F.

A Travers Paris

l'écho D'AUTREFOIS

(Extrait du Figaro du 14 mai 1874)

Le Monsieur de l'Orchestre constaté l'autre jour que les mardis et jeudis de la Comédie-Française commencent a être peusuivis par la bonne société. On remarque ces jours-la pas mal de loges vides.

Dans, son dernier feuilleton, M. Sarcey ber une mode qu'il a, dit-il, un peu artificielle-

ment provoquée. D'ailleurs, l'expérience n'a pas tenu les promesses qu'on s'en était faites. On compta it ramener le beau monde au goût classique on espérait constituer un public de choix, qui, se prenaiat de passion pour Les chefsd'œuvre et leurs interprètes, donnerait par sa seule présence une impulsion nouvelle à l'art dramatique. Ces illusions se sont vite évanouies. On nous communique cette note publiée ce matin par un grand journal de New-York:

On sait que la duchesse de Talleyrand a gagné son pi'ocès civil contre les créanciers du comte Boni de Castellane qui lui contestaient la propriété de l'hôtel construit par. elle. D'autre part, la duchesse a fait réfuter devant le Saint-Siège,'par son avocat Mlgr' Patrizi, les allégations émises par M. de Castellane.

Ces deux satisfactions obtenues, la duchesse de Talleyrand a décidé de retirer son opposition contre la demande de son premier mari, en annulation religieuse. Cette opposition n'était motivée que/par la nécessuite pour la duchesse de protéger ses intérêts et ceux de ses enfants.

D'ailleurs, la troisième instance du procès continue à Rome selon les règles du droit canon; l'attitude de la. duchesse de Talleyrand en facilitera la solution.

dln-Iecteur nous écrit:.

Le marquis de Dion, député de la quatrième circonscription de Nantes, a été élu par 19,800 voix.

» M. Honnorat, député de Barcelonnette, a été élu par 1,490 voix.

» Le premier représente treize fois plus d'électeurs que le second. Et cependant,'d2vant la boîte à voter, ces deux volontés, ces deux forces seront égales Et je pourrais multiplier les exemples, monsieur

Notre correspondant cite, en effet, d'autres noms. Eh! sans doute, telles sont les cocasseries du cadastre électotal. Mais ne sont-ce pas là de vieilles cocasseries, et auxquelles il convient que notre philosophie se résigne? Elle en a vu, et elle en verra bien d'autres! M. Maurice HENNEQUIN

L'auteur de la Prdsideacte est' nommé président de la Société des auteurs. Et il est très heureux de cette nomination, d'abord parce qu'elle est une marque de l'estime et de la confiance que lui témoignent ses confrères, et aussi parce qu'elle lui fournira le prétexte de vivre davantage pour le théâtre,' dans le théâtre. C'est une passion héréditaire. Le fils d'Alfred '-Honnequin, qui a eu ce joli métrite de devenir M. Maurice Henncquin, c'est-à-dire d'e. se faire un prénom qui ajoute au nom patro- nymique, est l'homme de théâtre, absolument, entièrement. C'est un des rares auteurs qui trouvent un inconvénient aux succès qui comptent trois cents représentations celui d'empêcher qu'on ne répète assez souvent, car les répétitions sont ses meilleures récréations. Il s'en défendrait, peut-être, si vous l'interrogiez mais il sera contredit par tous ceux qui l'ont vu, le visage attentif, les joues roses, les yeux pétillants, suivre d'un fauteuil d'orchestre la création d'une comédie.

Il n'a qu'une coquetterie celle de ses, cheveux qui le rajeunissent. Il n'a qu'un désir être serviable, s'employer pour le théâtre, les hommes et les œuvres. A la commission de la Société, il prouve toute sa puissance de travail et sa clairvoyance et son expérience. Il parlait peu, mais il agissait. Président, il parlera beaucoup puisque l'éloquence est de son ressort, mais il agira davantage,

Me Limet, le regretté doyen des avocats près la Cour de Paris, a légué à l'Ordre une somme de dix mille francs. C'est un souvenir, a-t-il écrit dans son testament, que je suis heureux d'offrir à mes confrères, en reconnaissance de l'affection qu'ils m'ont toujours montrée au cours des longues années que j'ai passées dans la corporation.

Le Conseil de l'Ordre est une très riche et très généreuse personne qui consacre à faire le bien une partie de ses revenus. Le legs de M° Limet lui permettra d'en faire un peu plus encore..

Dans la colonne Gouraud, qui vient de planter victorieusement à Taza le drapeau tricolore, se trouve un jeune caporal qui n'a peut-être pas encore appris la triomphale réélection de son père au scrutin du 26 avril.

Engagé volontaire au 14" bataillon de chasseurs alpins, aGrenoble, le fils aîné du commandant Driant y avait rapidement conquis les galons de sergent, dont il fit spontanément la remise pour partir, comme simple soldat, faire le coup de feu dans le bled » marocain. Redevenu déjà caporal, le brave petit « vitrier » avant de gagner l'épaulette ne désire actuellement qu'une chose reconquérir les galons de sousofficier, face à l'ennemi, sur le champ de bataille.

Et si c'est le désir du fils, c'est aussi Jcvoeu le plus ardent du père, qui, après avoir connu, il y a quinze jours, la joie dè la victoire électorale, peut avoir aujourd'hui la légitime fierté de compter un de ses enfants parmi les conquérants de la plus grande France.

En Sorbonne.

Mlle Jeanne Duportal, petite-fille de l'ancien député de la Haute-Garonne et fille de l'inspecteur général des ponts et chaussées, a affronté hier, avec succès, en Sorbonne, les redoutables épreuves du doctorat ès lettres.

Mlle Jeanne Duportal est, croyonsnous, la première femme à qui ce haut grade est conféré. Ses deux thèses se rattachent à l'histoire de l'art en France pendant la première moitié du dix-septième siècle, et traitent une des questions les plus intéressantes de cette curieuse époque celle des illustrations des livres à figures.

Le président du jury, M. Henri Le-

mon nier, membre de l'Institut, a félicité très vivement Mlle Jeanne Duportal. L'Opéra sera en fête ce soir :les Parisiens reverront ces Ballets russes dont parle plus haut M^ J.-E. Blanche et dont la splendeur et la grâce les enchantent. Notre « Courrier des théâtres » donne le magnifique, programme de cette solennité artistique, l'une des plus belles sans doute et des plus somptueuses qu'il nous fût jamais donné d'applaudir, et ce sera la Légende de Joseph, conduite par l'illustre compositeur Richard Strauss lui-même; les Papillons (fin du « Carnaval ») de Schumann; la nouvelle version de Shéhérazade, chef-d'œuvre interprétés par une pléiade d'étoiles où ,brillent entre tant d autres les noms de .Maria Kousnetzoff, danseuse, révélée de la divine Karsavina, de Véra.Fokina, de Mme Schollar, des prodigieux danseurs Michel Fokine et Léonide Miassine, de MM. Boulgakow, Gregorieff, Frohman, etc.

Samedi, à l'hôtel- Drouot, salles 7 et 8 -entrée parla rue de la Grange-Batelière s'ouvre l'exposition particulière de la ^collection de feu Charles André.- On y verra des dessins, des aquarelles, des tableaux anciens et modernes, des objets d'art et de curiosité, et surtout de très belles tapisseries anciennes, dont deux pièces de toute rareté du temps de Louis XII. •

La vente, qui occupera les vacations des 18 et 19 mai, sera dirigée par M° Henri Baudoin, assisté des experts Jules Féral et Mannheim. Dimanche, l'exposition sera publique.

Lundi prochain, à l'hôtel Drouot, salle 10, Me André Desvouges, assisté de M. Georges Giacometti, sculpteur expert près le Tribunal civil, vendra quatre bustes par J.-A. Houdon, bustes appartenant à l'arrière-petit-fils de l'illustre artiste, M. Perrin-Houdon, décédé. Ces bustes sont celui de Claudine Houdon, celui de Anne-Ange et deux bustes de Houdon par lui-même, des terres cuites admirables d'expression et qui portent en la matière toute la verve géniale que le maître dépensait à traduire la vie dans sa palpitation la plus intime: On jugera d'ailleurs de la beauté de ces quatre œuvres, à l'exposition publique du dimanche 17 mai.

Un petit nombre d'œuvres composent la collection de M. Herbert Rullmanu, de M£ric"hesiei?4-mais elles sont de.Bonr nard, Cézanne, Cross, Van Gogh, HenriMatisse; Renoir, Henri Rousseau or, la ,plupart de ces peintres n'ont, jamais fl'guré en vente avec des pièces plus importantes et plus caractéristiques. Cette collection, qui comporte aussi un grand dessin de Degas rehaussé de pastel et deux aquarelles 'de Cézanne et de Turner, sera mise aux enchères, à quatre heures, samedi prochain, hôtel Drouot, salle n° 1, par Me Henri Baudoin, assisté de MM. J. et G. BernheimJeune, experts près la Cour d'appel. Elle sera exposée publiquement 1° aujourd'hui et demain, à la Gale- rie Bernheim-Jeune rue Richepanse; 2° après-demain jusqu'à la vente, à l'hôtel Drouot.

Un député radical vient de déposer son bilan.

En attendant de déposer le nôtre. On dit qu'il a pour principal créancier le' candidat qu'il a battu?

Parfaitement. Le scrutin et le concurrent ont été dépouillés dans la même journée.

Le Masque deFer.

Dialogues et Remarques

Lointains retours Ils causent

Le Figaro dont je suis lecteur, publie de fort agréables éphémérides. Il est doux, le matin, à l'heure douillette où l'on entr'ouvre les yeux l'esprit 'et les journaux, il est piquant, confortable et plaisant de savoir ce qui se passait à même date, il y a quarante' ans.

Il est vrai; si on les a atteints soi-même ces quarante ans, on est assez fier de se voir au nombre de ceux qui ont pu' connaître ce fait, ce personnage ou cette oeuvre dont nous entretient Vécho d'autrefois. Si on n'a pas franchi le chiffre fatidique, qui est celui des voleurs d'Ali-Baba, des membres de l'Académie française et des siècles qui vinrent sur la Pyramide pour regarder passer Bonaparte, si enfin l'on a moins de quarante ans, il est agréable de sentir sa jeunesse, de sourire de si vieux souvenirs, et cela est une autre cause de fierté, contraire, mais non moins vive.

J'abonde dans votre sens, au point que je voudrais voir à côté du charmant c Echo de 1874 qu'on nous rend chaque jour, le rappel d'un fait plus ancien encore. Quoi ? Du Second Empire ?

Plus haut

Du premier ?

Encore

Louis XIV?

Mieux,

Renaissance ?

Allez toujours

L'antiquité, alors ? La préhistoire ? j'irais jusqu'au Paradis terrestre et je tirerais de la vie de nos premiers parents quelques anniversaires importants. Ne seraitil pas délicieux de lire, par exemple: e 14 mai avant Jésus-Christ. Eve, s'apercevant qu'elle n'a rien à se mettre, lance la feuille de figuier. Et c'est en cherchant sa première toilette qu'elle découvre le serpent. »

Ou encore

Il juin Adam donne les premiers signes de la neurasthénie-qui sera désormais héréditaire. » Palémon.

La Guerre Vargerd La Chambre de commerce américaine de Paris a consacré une partie de sa séance d'hier à l'examen des conséquences que semble devoir entraîner' pour les Américains établis en France la loi du 29 mars 1914, qui frappe lés valeurs étrangères d'un impôt' de 50/0..» Parmi ces Américains, un grand nombre, en effet, sont possesseurs de valeurs' mobilières étrangères déposées aux' Etats-Unis et sur lesquelles çonfor- mément aux lois de leur propre pays il leur a déjà fallu faire la déclaration, et payer l'impôt. L'impôt sur le revenu existe, on le sait, aux Etats-Unis. Va-t-on obliger ces étrangers, en résidence chez nous, à renouveler en France la déclaration qu'ils ont faite chez eux? et, après avoir payé aux Etats-Unis l'impôt sur leurs valeurs, à payer en Franche, sur ces mêmes valeurs, un nouvel imCette éventualité les inquiète et beau* coup déclarent déjà qu'une telle' exi- gence du fisc français les mettrait dans la nécessité très pénible de renoncera' résider en France.

Non pas qu'habitant notre pays ils trouvent mauvais d'y payer les impôts dont tous les citoyens ont à subir la. charge; ils le disaient hier ils sont prêts, si telle est la volonté du législateur, à en payer, comme .tout le monde, de plus lourds encore, et ne récriminent point là-dessus. Ce qu'ils ne sauraient admettre et avouons que leur résistance est la plus légitime du monde c'est que, sur un même objet; sur une même valeur, sur un mêmes revenu fixe, on les oblige à payer deux impôts très lourds l'un chez eux, l'autre chez nous. On leur objectait hier que peut-être s'exagèrent-ils les' inconvénients de. la loi nouvelle et qu'il sera bien difficile au fisc français de contrôler les déclarations qui lui seront faites par des étrangers. A quoi plusieurs répondent qu'il leur déplaît d'échapper à un abus par une fraude; que, résidanat en ce pays, ils entendent en observer les lois; à moins que ces lois ne leur rendent trop onéreux le plaisirde l'habiter. Dans ce cas, plutôt que d'entrer en conflit, ou seulement en discussion avec l'autorité publique, plutôt que d'être contraints à ruser ou à mentir pour n'être point exploités, ils s'en iront.

Est-ce là ce que nous cherchons? La clientèle étrangère est, pour le commerce parisien notamment, une source de gains considérable. Allons-nous- décourager cette clientèle? Et la dégoûter dé Paris, pour avoir voulu lui faire payer trop cher l'agrément d'y vivre; c'est-.ï-diré d'y dépenser à,notre profit soh argent ?

Emile Berr.

LES VRAIS ÉLUS

Réparons quelques omissions qui se sont glissées dans le relevé que nous avons;publié hier, des rares élus dont la majorité est supérieure à la moitié des électeurs inscrits.

Il nous faut ajouter cinq noms à ceux des 56 députés que nous avons cités': Parmi les vrais élus, on doit comprendre M. Léon Bérard, le très distingué député d'Orthez, ancien sous-secrétaire d'Etat aux beaux-arts; M. Claude Cochin, député deDunkerque; M. Prosper Josse, député des Andelys; M. de Grandmaison, député de Saumur, et M. Pugliesi-.Conti, tous, du reste, conservateurs et républicains modérés, ce qui, par conséquent,'ne change rien à la conclusion de notre article d'hier.

Ajoutons à propos de M. PugliesiConti, que c'est par erreur qu'il a été désigné dans nos relevés de la première heure comme conservateur; il s'est présenté avec le programme du groupe des républicains indépendants, dont il était l'un des membres dans la dernière Chambre. *>

AU MAROC

Les opérations

du général Couraud

Le général Gouraud poursuit activement le déblaiement du territoire qui sépare Souk-el-Arba-de-Tissa dé Taza. Après avoir dispersé les Tsouls'et les Riata réunis à Zrarka, il s'était porté le Il sur l'oued Amelil, où il avait campé pour laisser un peu de,répit à ses troupes. Mais, dès le lendemain, c'est-à-dire mardi, il se portait en avant.pour attaquer un nouveau groupement d'indigènes des deux mêmes tribus, qui s'était, concentré sur des crêtes, à 4 kilomètres de l'AmeliljSous le commandement de Hadjami, l'un des chefs rebelles qüi, assiégèrent Fez l'an dernier.

Après un combat très dur, pendant lequel nos troupes, qui, depuis trois jours, ont déployé d'admira,bles qualités d'en-; durance, de bravoure et d'entrain, ont; franchi d'une traite la montagne coupée de ravins et ont donné un nouvel effort,. la position a été enlevée et l'ennemi dispersé il a laissé sur le terrain un très grand nombre de morts et de blessés. Ces succès répétés portent d'ailleurs leurs fruits. De nombreux indigènes, dont beaucoup combattaient contre nous le 10, ont déjà demandé l'aman à Taza. Le général Gouraud doit se porter aujourd'hui à Zrarka, à la rencontre du général, Lyautey.

A Taza

Oudjda, 13 niai».

La situation demeure excellente. Le calme règne dans la région-de Taza; les soumissions ne cessent d'afmuer.

Un Miad (délégation) de notables des


Timalou, des Meknassa et des Béni Ou- rian, dont les tribus n'avaient pas pris part à l'action du 10 mai, s'est présenté au général Baumgàrten, qui. a accordé l'aman.

Les Beni-Bougüitoun ét l,es Ait Gheil, en totalité, ont envoyé des représentants pour faire leur soumission; .une'amende de guerre leur a été infligée.

Les colonnes Baumgàrten: et Gouraud sont reliées, en permanence, par la télé- graphie sans til.

Il est probable que le, mouvement en avant du général Baumgàrten sera re- tardé de quelques jours jusqu'à ce que la situation soit complètement éclaircie,! côté de l'oued Amlil.

Un convoi de 1,80Q. chameaux est ar- rivé à Taza..

La prise de Taza

Limoges, 13 mai.

La France militaire annonce que l'officier tué au combat livré le 10 mai, à Taza, par la colonne du général Gouraud, est le lieutenant de cavalerie • Mazel,

Passé depuis peu dans le service des renseignements du Maroc, le lieutenant- Pierre Mai;el était né le 7 avril 1878. TURQUIE

Le Parlement turc auquel les der- niers événements ont fait de très lon-'gues vacances, va reprendre ses travaux Ce n'est pas l'ancien. Les amputations qu'a subi le'territoire de la Turquie d'Europe ont profondément modifié les bases de la représentation nationale. De nouvelles élections ont donc eu lieu ce qui a été long et laborieux et qui né sont même pas encore terminées. Toutes les provinces de l'Empire né votent en effet pas le même jour, et oh a attendu seulement l'arrivée à Constantinople d'un nombre suffisant d'élus; peur convoquer la Chambre.

La session s'ouvrira aujourd hui avec solennité, bien .qu'elle ne, doive durer que deux mois. Le Sultan en personne assistera à cette cérémonie et lira ou fera lire un discours du trône, tout comme le plus constitutionnel dès monarquës de l'Occident.

Une réunion préparatoire a eu lieu hier. On, était .entre amis. ,Seuls y assistaient lés députés inscrits au Comité Union et Progrès, c'est-à-dire ministériels. Us sont d'ailleurs la majorité de la Chambre. Il s'agissait d'abord de s'ehtendre sur la composition du bureau de l'assemblée. On a désigné pour la présidence, Kalil bey, député de Castamouni; pour la première vice-présidence, l'émir Ali pacha, député de Damas pour la deuxième vice-présidence, Hussein Djahid bey, député de Constantinople, et pour la direction du parti unioniste à la Chambre, Seid bey, député de Smyrne. Dans .jeS/.igMUpux, Bien 'informes, on affirmé que, si le discours du trône rejette les responsabilités de la kanique sur le cabinet qui était préside par Moukhtar pacha, les députés unionistes demanderont que les membres de ce cabinet soient traduits devant une Haute-Côur.

AUTRICHErHONGRIE

L Entrevue de militaires

Le général de Hoetzendorf, chef de l'état-major de l'armée austro-hongroise,s'est rendu à Garlsbad pour se rencontrer avec fe général de Moltke, chef de l'état-major de l'armée allemande.

Ces deux militaires éminents ont eu une entrevue de plusieurs heures, et ils se sont naturellement bien gardés de faire connaître le' sujet précis de leur long entretien.

ANGLETERRE

Une réforme importante

La Chambre des Communes a voté hier les articles du bill abolissant le privilège qui permettait à'un même électeur, de voter dans plusieurs circonscriptions.

C'est en grande partie pour permettre à ces privilégiés d'exercer leur droit de' vote dans toutes les circonscriptions où, ayant des propriétés, ils étaient inscrits comme électeurs, que les élections n'avaient pas lieu le même jour en Angleterre.

La question de l'Ulsfer

Notre correspondant de Londres nous télégraphie

Le gouvernement, dans son désir sincère de trouver une solution pacifique de la question de l'Ulster, semble avoir, une fois de plus, mécontenté tout le monde.

M. Asquith ayant annoncé hier qu'il soumettrait tel quel le projet de Home Rule actuel en dernière lecture à la Chambre des communes avant la Pentecôte, puisque ce bill serait dûment inscrit au statute book en son temps et dans sa forme présente, a contenté les libéraux et les nationalistes irlandais. Mais quand il a ajouté qu'il soumettrait au Parlement un second projet de loi amendant le Home Rule, il a déchaîné l'orage nationaliste, et du même coup, il a provoqué les sarcasmes mordants dé l'opposition..

Si le Home Rule est mal rédige ou contient des articles qu'il faut modifier, à quoi bon le voter tel quel, disent lés conservateurs.

Le gouvernement répond que, pour orner ou modifier une maison, il faut qu'elle soit debout, sur des fondations solides..

Alors, s'écrient les nationalistes irlandais, qu'allez-vous enlever de vital à cette habitation qui est déjà pour nous chose sacrée et intangible?

Et M. Asquith ayant laissé entendre que la seconde loi, contenant les amendements jugés'par lui nécessaires au bon fonctionnement du Home Rule, contiendrait l'offre d'exclusion du comté de l'Ulster pendant une période de six années, M. Redmond, dans un discours fort éloquent, a crié casse-cou au premier ministre.

Les nationalistes redoutent que, par faiblesse ou dans un amour de la paix qui leur semble excessif, M. Asquith ne cède encore davantage à l'opposition. Le chef du parti nationaliste irlandais a donc menacé fort clairement le ministre -de'lui retirer sa confiance, c'est-à-dire

l'appoint des voix irlandaises, lorsque ce second bill irlandais viendra définitivement à la Chambre des communes, si les concessions et lés modifications qu'il comporte n'ont pas été décidées d'un commun accord par les nationalistes, les libéraux et l'opposition.

'On ne voit pas très bien que signifie l'avertissement solennel de M. Redmond, car personne ne peut croira sérieusement un seul instant que M. As= quith, qui a toujours tenu si loyalement la parole donnée aux Irlandais, puisse avoir la moindre envie de la trahir, après le vote définitif du Home Rule. Faut-il voir, dans l'attitude de M. Redmond, une tactique destinée à calmer les inquiétudes de ses électeurs? Très probablement. M. Redmond ne désire pas plus la guerre civile que M. Asquith ou que M.Bonar Law; mais il a tenu à certains effets oratoires pour ne pas perdre l'ascendant qu'il exerce depuis si longtemps sur l'Irlande nationaliste. Espérons que les choses s'arrangeront encore. Le gouvernement sait très bien que, quels que soient le vote et les décisions de la Chambre des communes, les volontaires de l'Ulster n'agiront qu'à leur guise; qu'ils veulent l'exclusion de, l'Ulster pour une période indéterminée et que tous les partis devront faire quel'ques sacrifices-pour amener une entente qui, seule, permettra d'éviter la guerre civilfs. J. Coudurier.

ALLEMAGNE

Les obsèques de Mme de Bethmann-Nollweg L'enterrement de Mme;de BethmannHollweg aura lieu aujourd'hui à Hofenfinau, près Berlin.

Hier, à midi, a^u lieu à la chancellerie la cérémonie funèbre. L'Impératrice, le prince impérial, la princesse Cécile, le prince Eitel-Frédéric. représentant l'Empereur, et les ;ambassadeurs et ministres accrédités à Berlin y assistaient. Un très grand- nombre de personnalités venues à Cette occasion au palais de la Wilhelmstrasse suffiraient à prouver la très vive, sympathie que Mme de Bethmann-Hollweg avait su gagner à la; cour et dans la haute société berlinoise. Mme de Bethmann-Hôllweg appartenait à une des plus vieilles familles de Prusse, les von.Pfuel, dont les origines documentaires remontent vers 1215 et qui, à la fin du quinzième siècle, entama contre les ducs de Mécklembourg une guerre féodale qui dura dix ans. Mme von Bethmahn-Hollweg était née le 21 avril 1865, à Wilkendorf. Elle était la fille de M. Joseph von Pfuel et de sa première femme née comtesse de Reventlow. Elle eut, de son mariage avec le chancelier de l'Empire, quatre :enfants, dont un est mort en bas âgé; il reste encore deux fils et une fille. ALSACE-LORRAINE

Condamnation d'un général pangermamsre Le tribunal des échevins de Colmar, après six heures de délibérations, a Condamné le général en disponibilité Keim, président de la Société militaire, à deux"' cents ment, à ''vingt joûr.s'dë prison pour l'abbé Wetterlé. la, 'immédiatement interjeté appel.

Le général Keim avait, dans un article du 9 janvier intitulé « Souabe et Alsacien », reproché à l'abbé Wetterlé « sa lâcheté ». En outre, il avait parlé de « liamentables investigateurs », de « membres de peuple dégénérés » et de « presse de la honte » l'abbé Wetterlé et M. Siodel, rédacteur responsable du Nouvelliste, s'étalent considérés offensés par ces déclarations.

Le représentant de la partie civile était l'avocat Helmer, ancien président de l'Alliance Nationale; le représentant de l'ac-"cusé était le président de l'Union pan^ germaniste, l'avocat Claas, de Mayence, quî, insista sur la question de savoir si l'abbé Wetterlé sentait comme Allemand ou comme Français.

L'abbé Wetterlé répondit qu'il était Alsacien et qu'il repoussait toutes questions concernant ses autres sentiments. Le tribunal a vu une offense dans lés termes qui avaient été employés, bien que, d'autre part, la preuve fût produite, a-t-il estimé, que l'abbé Wetterlé était l'excitateur.

-COURTES DÉPÊCHES

Miss Ensell, la suffragette qui a lacéré mardi un tableau à l'Académie royale de peinture a été condamnée hier à six mois de prison.

-'Cinq hommes se sont noyés hier dans le canal de Bristol à la suite d'une collision entre deux steamers.

On signale de Catane de nouveaux et légers tremblements de terre qui n'ont pas causé de dégâts. L'Etna vomit toujours des cendres et de la fumée.

AU MEXIQUE L'IDÉE DES MÉDIATEURS

Le plan d'ensemble des médiateurs envisage, assure-t-on, l'élimination du président Huerta et l'établissement d'un gouvernement provisoire dans lequel Huerta serait représenté.

Mais les constitutionnalistes ne se contenteraient pas de l'élimination ^éventuelle du Président mexicain, ils voudraient voir écarter complètement ses partisans du gouvernement provisoire. Sinon, le plan des médiateurs leur paraîtrait inacceptable. Quant aux Etats-Unis, ils commencent à comprendre l'imprudence d'une politique qui ne leur permet plus d'agir avec efficacité là ou leur influence est mise en échec, comme à Haïti parles Allemands, 'dans la mer des Caraïbes par les puissances européennes, à Panama même, qui refuse d'exécuter les conventions intervenues avec eux; et la perte.de leur prestige dans l'Amérique latine devient un sérieux corollaire de la situation mexicaine. A L'INTÉRIEUR

L'armée fédérale serait, selon les dépêches d'agences, démoralisée et manquerait de vivres et de munitions, alors que 25,000 constitutionnalistes opéreraient leur concentration pour marcher sur Zacatacas. L'autorité du général Carranza serait reconnue par les autres chefs constitutionnalistes du Nord.

L'ordre règne cependant dans l'ensemble du pays et a Mexico. Dans cette dernière ville, le chargé d'affaires de France, profitant du prochain départ du paquebot Espagne, a organisé un train spécial pour les Français désireux de quitter le Mexique. Une cinquantaine seulement de nos nationaux ont profité de cette facilité.

LE SORT DE TAMPICO

Les nouvelles de Tampico sont toujours contradictoires, et l'on ne sait encore si la ville a été prise ou. non. Cependant une dé-

pêche de New-York arrivée hier soir an- nonce d après l' amiral Mayon que les cdnstitutionnalistës encerclent dé plus en plus là ville, dont la chute serait imminente. Les réfugiés américains se plaignent que trois mille barils de pétrole se perdent qùôtidlebnement dans la rivière, et que ]f>s conçesliiôhs que les Américains ont été obligés d'abandonner soient transférées aux Anglais et Allemands,

Amérique Latine Argentine

LA SITUATION FINANCIÈRE • V

(Lettre de Buenos-Aires)

La personnalité distinguée qui veut bien nous renseigner sur les choses de l'Argentine nous adresse dé Buenôs-Aires la nouvelle lettre suivante

Nous avons éprouvé, au cours de 1913, de sérieuses difficultés commerciales, et qui se sont prolongées au commencement de 1914 mais nous pouvons noter les signes évidents d'une amélioration certaine.

Les recettes des douanes ont baissé, il est vrai;, mais c'est une bonne indication de l'économie générale qui se manifeste dans tous les rangs. Le gouvernement fédéral a opéré des réductions dans le budget en exercice, et il tâche d'en, faire davantage encore dans le prochain, ce qui lui sera rendu aisé par la nouvelle composition de la Chambre. Le gouvernement de la province de Buonos-Aires a comprimé, avec une belle énergie, ses dépenses, allant jusqu'à réduire de dix pour cent les appointements des hauts emplois, y compris ceux des députés locaux. De leur côté, les particuliers, dans toutes les classe s,, mettent une sorte d'affectation dans leur esprit d'économie, les familles modestes par nécessité, et les autres $our' suivre le- courant.;

La récolte du blé et du lin a été ordinaire; mais «elle du maïs est magnifique, et les prix .de la viande dépassent tout .ce qu'oh a jaLa situation peut donc se résumer sinai dépenses réduites et production en augmentation constantë dé valeur et dft quantité. Le centenaire nous a coûté beaucoup mail nous" avons, payé sur le budget ordinaire nos depensés d'armement et nos dreadnoughts et, maintenant, tout va se tasser et rentrer dans l'ordre. La spéculation sur les terrains est absolument nniej et il suffira d'une bonne récolte encore pour que toutes choses reviennent à la normale.

Nous nous étions habitués à mettre au service de rios affaires et' dé l'exploitation du sol les capitaux européens. Ils manquent pour le moment. Il faudra donc nous arranger avec nos propres ressourcés, et nous avons du reste déjà commencé. PAMPA. RELATIONS COMMERCIALES AVEC LÉ PARAGUAY On no'te un sérieux progrès dans les relations commerciales de l'Argentine avec le Paraguay, progrès dû en grande partie à la stabilité gouvernementale dans ce dernier pays et aussi à la facilité des communications et des échanges depuis l'installation du; ferry? boat sur le rio Parana.

Les produits qui alimentent le plus le mouvement (commercial sont le bétail et le bois. CONCESSION DE TERRES

Le gouvernement a accordé une concession de hectares de terres aux Missionnaires Franciscains de San Càr'lps, pour créer une, colonies indienne. Ces colonies sont désignées sous leiîomp le régime auquel seront soumis 'les dans cette colonie, sera le même que ce!ni qu'appliquaient les Jésuites dftns leurs «re^duccions du Paraguay, au temps de la domination espagnole.

Brésil

A L'EXPOSITION DE LYON

La ville de Saô-Paulo est représentée à l'Exposition de Lyon. Le gouvernement de l'Etat et la préfecture de Sa6-Paulo ont envoyé les plans de la ville avec l'indication de tous les projets de travaux d'amélioration.

LA RÉCOLTE DU CAFÉ EN 1913-1914 Nous relevons dans l'Etoile du Sud, journal français de Rio-de-Janeiro, que la récolte du café en 1913-1914, a été de sacs, tandis qu'en elle n'avait atteint que sacs.

Malgré cette augmentation de récolte, pendant la dernière campagne, le produit de la vente a été inférieur à celui de la campagne précédente, en raison de la baisse des prix Chili

UNE EXPOSITION CHILIENNE A LA ROCHELLE M. Ibieta, le distingué consul du Chili à La Rochelle, a fait, à plusieurs reprises, de remarquables et intéressantes conférences sur le riche et florissant pays qu'il représente. Voulant donner une forme pratique au développement de ses idées, il avait, depuis quelques mois, soumis à son gouvernement le projet de faire à La Rochelle une exposition de produits chiliens agricoles, miniers et alimentaires.

Ces jours derniers, il a eu la satisfaction d'apprendre, par une communication du soussecrétaire d'Etat des affaires étrangères, que son projet avait été accepté et que legouvernement chilien s'occupait de réunir les spécimens qui constitueront cette intéressante exposition.

L'ALLIANCE FRANçAISE

Le 16 mars, a eu lieu la réouverture des cours de français organisés par le comité de l'Alliance française de Santiago-de-Chili, en présence de M. Cosson, chargé d'affaires de France, et de M. Pricot de Sainte-Marie, consul de France à Santiago.

M. Poinsignon, président, prononça une allocution dans laquelle il engagea les élèves à profiter de l'enseignement d une langue que tout le monde a appris à aimer et qui sert si merveilleusement à la diffusion de la civilisation dans le monde entier.

M. Cosson, chargé d'affaires, prenant ensuite la parole, félicita ses jeunes auditeurs de leur empressement et les engagea à se montrer assidus aux cours professés avec tant de dévouement et de -compétence par le directeur M. Reyé.

Dans une autre réunion, tenue le 13 avril sous la présidence de M. Cosson, chargé d'affaires, le comité a procédé à l'élection de son bureau pour 1914. Ont été élus ou réélus président M. L. Poinsignon ;^vice-»Eési-, dents MM. d'Opival et Gorichon secrétaire: M. Laclotte trésorier: M. Cerrato;'bibliothécaire M..Finat. Le nombre des élèves inscrits à l'Alliance française s'élevait, à la date du 16 mars, à trois cent soixante-quinze. Uruguay

L'AVICULTURB

Les journaux de Montevideo nous apporteut 1 echo des intéressantes conférences faites par le professeur Castello au siège de l'Association rurale de l'Uruguay. Le professeur Castello, dans ses conférences, se révèle comme un véritable apôtre. de l'aviculture, il rend aimables des sujets arides d'histoire naturelle et donne une vie nouvelle au petit monde ailé. Il ne néglige pas pour cela le côté pratique de l'élevage domestique et a ceci d'original et de très louable qu'il conseille aux charmantes uruguayennes qui composent la majeure partie de son auditoire habituel de s'adonner avec ardeur à l'aviculture, et comme occupation saine et comme utilité pratique. Des concours même ont eu lieu, et parmi les lauréats nous avons relevé les noms de la meilleure société de Montevideo.

Une exposition d'aviculture se prépare, à

laquelle prendront part, cette fois, les professionnels de l'élevage.

Colombie

LE TRAITÉ AVEC LÈS ÉTATS-UNIS

Bogota, 13 mai.

Le Sénat a commencé la^ discussion; en seconde lecture, du projet de traité avec les Etats-Unis. Le débat sera certainement des La commission, qui est composée de sénaMurs dé tous les départements, a donné, &< l'unanimité, un avis favorable.

Des groupes sont venus manifester: en sens divers, mais ils se sont dispersés sans difficulté.

Un meeting aura lieu aujourd'hui en faveur du traité.

Georges Bourdon.

La santé de François-Joseph (PAR DÉPÊCHE)

Vienne, 13 mai.

Suivant là Zeit, l'Empereur a passé une nuit assez agitée.

On a constaté aujourd'hui une cer- taine dépression qui est attribuée au mauvais temps.

Les bulletins officiels n'én continuent pas moins à^être relativement opti- .mistes. M.TilAY. les Élections françaises et l'opinion européenne

Pour savoir ce que valent les élections dernières, il suffit de constater ce qu'en dit et ce qu'en pense la presse étrangère. Les amis de la France, avec la discrétion que la courtoisie comporte, s'en montrent attristés; ses adversaires, au contraire, en laissent, plus ou moins ouvertement, paraître de la joie. C'est la;, preuves que les élections sont mauvaises et même détestables.

Un peu avant le premier tour de scru- tin, un journal pangermaniste exprimait l'espoir de voir M. Caillaux et ses amis revenir à la Chambre avec une forte majorité. C'est ce que le journal appelait *(de bonnes élections ». Les bonnes élections pour lui sont celles qui donneraient le pouvoir aux adversaires avoués ou,sournois de la loi de trois ans, aux destructeurs de nos financés et de notre armée, à tous ceux enfin qui, laissant la* France divisée et affaiblie, permettraient à l'Allemagne de recommencer, sur une- plus large échelle, des opérations fructueuses dans le génre d'Aga'dm ? » ̃- Lo pays .s'est prononcé à une énorme majorité pour le maintien dù service de. <trois-ans> Mailla présence dans ta nouvelle Chambre de plus -de cent socialis-. tes unifiés fait espérer à nos ennemisdu dehors que la loi 'militaire "sera du moins très vivement combattue* Etc?est toujours autant de gagqé 1,

Pourvu seulement que ces élus socialistes sachent adroitement s'y prendre et ee montrent d'habiles manœuvriers. La Gazette de permet.de iêur- seils.'Elle improvise, a leur; adresse un, petit çpurs de -rtaétiqug que ne désavouerait pas 1' 'Humanité, «.Tout dépendra, dit-elle, du sens politique des socialistes. S'ils suivent les indications de M. Jaurès, ils iront avec les radicaux unifiés et s'emploieront à soutenir un ministère de cette nuance. S'ils prétendent au contraire prendre la direction du bloc radical, s'ils exigent que le gouvernement abdique, on peut prévoirqu'un ministère radical ne pourra se maintenir.

En d'autres termes, les socialistes du Palais-Bourbon sont invités par le journal d'outre-Rhin à ne point désobéir à M. Jaurès et à ne rien faire qui puisse compromettre la solidité du bloc. Moyennant quoi, la Gazette de Voss est prête à leur décerner tous les éloges.

Vraiment, la honte vous monte au front quand on lit de pareilles choses. Pour les journaux russes, le fait dominant des élections est la victoire des socialistes. Ils l'expliquent, certes, par ses vraies raisons. Ils savent que cette augmentation des élus est bien loin de correspondre à un accroissement analogue des voix véritablement socialistes. Mais, ces réserves admises, le fait n'en demeure pas moins dans sa navrante brutalité. Et le Novôïé Vremia 'peut écrire: «L'augmentation de 30 0/0 du parti socialiste provoque en nous les plus amères pensees 1 »

Après le jugement de nos adversaires, Il convient de noter et de méditer ce jugement de nos amis.

Il dicte leur devoir à tous ceux (ils sont encore la grande majorité à la Chambre) qui ont à cœur de voir notre pays conserver dans le monde la place a laquelle il a droit!

Raymond Recouly.

JOURNAUX IT REVUES La victoire des radicaux

Le Radical triomphe. Il célèbre la grande victoire. Mais, au fait, la grande victoire de qui? La grande victoire des radicaux? Non la grande victoire remportée par « les gauches ». Ce n'est pas la même chose, exactement.

Les trois partis de gauche, dit le Radical, « occupent trois cent vingt-un sièges ». et voilà une majorité gouvernementale « suffisante ». Ces trois partis de gauche les radicaux unifiés,, les socialistes unifiés, les républicains socialistes. Et est-ce tout? Le Radical ajouterait volontiers à l'aimable total certains radicaux et radicaux-socialistes indépendants, certains républicains de gauche, de sorte qu'il arrive à composer «.une majorité d'au moins trois cent soixante élus ». Et alors

Jamais encore la démocratie n'avait remporté un si éclatant triomphe. Jamais la poIitique de réforme, de laïcité et de progrès social ne se présenta dans des conditions si entièrement favorables.

Pour « récompenser Il la démocratie d'avoir si bien voté le 26 avril et le 10 mai, il ne manque plus, dit le Radical, qu'un gouvernement « qui réponde aux aspirations » de la majorité. Le Radical n'est-il plus content de ce ministère Doumergue, On le dirait. Sans doute, après son grand succès électoral, aurait-il, de grand cœur, un peu plus de coquetterie. Peu importe.

Mais admirons ces prodigieux radicaux, si prompts à chanter victoire,

quand les socialistes viennent de .leur porter un coup si funeste. Ils comptent sur le radical effort d'un bloc imposant trois cent soixante élus. Et dans ce bloc, pour lé grossir, ils introduisent la bonne centaine des socialistes unifiés, lesquels n'ent qu'un projet fort net, pour commencer c'est d'anéantir, à leur profit, les raâtô'âux. Lê§ sociâliétes, depuis des années, n'ont pas d'occupation plus attrayante êi qui, du reste, leur réussisse mieux. Les radicaux ont bien l'air de ne ,,Pas s'en apercevoir.

En attendant, ils se proposent de gouverner avec les socialistes, lesquels sont des gens qui refusent le budget, qui, maîtres de la majorité vraie, supprimeront le budget dé la guerre et le budget de la marine. En d'autres termes, -lesradicaux se proposent de gouverneravec lés révolutionnaires, avec lès ennemis de tout gouvernement, fût-il' ra-~dicat. Et ils chantent victoiré la victoire de leurs ennemis.

André Beaunier.

LA PRESSE DE CE MATIN

La République française

Le revers de la victoire.

M. Sembat constate « Nous cessons d'apparaître au peuple et à nous-mêmes comme une poignée de militants, une trompe énergique mais enfermée en d'infranchissables barrières. » Oui, les chefs socialistes sont stupéfaits de ne plus pouvoir' continuer jouer le rôle d'agitateurs sans .risque et sans responsabilité. Us sont stupéfaits, de se, voir si vite mis au pied du mtir et d'avoir à 'prendre si rapidement a responsabilité de désarmer la France devant l'ennemi, de' ruiner ses finances et de porter un coup, fatal à sa, prospérité, II n'y a plus qu'un moyen pour eux d'échapper à cette fatalité, c'est de négocier avec les ministères radicaux-socialistes, en échange' de leur Concours •; persévérant et i fidèle, 1a. licence d'émettre, pour la galerie, des votes révolutionnaite's sans lendemain.

Seulement, ce petit jeu lui-même est :déjà fort usé,. i Ah! le revers de la victoire*!

'Le Journal ouvre une, enquête sur les agissements électoraux .ï: (Pour la liberté du scrutin; 'Le 'vote des électeurs a-t-il été réellement libre et secret? Lp corruption a-t-elle été rendue difficile ou impossible? En d'autres termes, les élections législatives qui viennent de s'achever ontelles été plus indépendantes et plus saines que tes précédentes, et la Chambre nouvelle a-t-elle échappé aux tares originelles qui ont entaché et affaibli les Chambres antérieurement élues au scrutin d'arrondissement?

C'est ce que le Journal- cherché à:élucider. Le Petit Journal. lia Chambre nouvelle, Malgré les coalitions du second tour, qui ont quelque pou, déformé la représentation natio- nale, il reste que lè sufïrage universel a donné deux, millions de .voix, de majorité la loi de, trois ahs et que cette majorité doit se retrouyée au P.âlaisiBourbon. Quand je dis n se retrouver», ̃ je ne dis pas assez.. Il faut qu'elle se compte parce qu'il faut que, nous sachionSj partisans et adversaires, à quoi nous eh tenir.

Certains élus nouveaux'et anciens recomman. dentdéjà dans les couloirs là tactique du silence ·«. sur ce point, délicat Ils. craignent iun ordre du jour,, une résolution touchant la ioi militaire' no permette pas aux partis de segrouper « logiquement If. Singulière -façon de comprendre ut de. pratiquer le parlementarisme.,

Quelle erreur Il eut suffi pour le détromper de visiter le service des objets trowvés, à la préfecture de police.

Dans la largeur de la cour du Parvis surgit naguère un bâtiment virtuellement provisoire, mais d'un provisoire aux allures définitives, sans prétention et sans grâce, long d'une centaine de mètres et bas sur pattes. C'est le local des objets trouvés, pandemonium de la distraction, panthéon de l'insouciance, paradis des parapluies, purgatoire des porte-monnaie et des réticules, arche de Noé des trousseaux de clefs, havre suprême des bagues, bracelets, montres, colliers et bijoux de toutes sortes et de toutes grandeurs, bazar, capharnaüm immense où un esprit méthodique et clairvoyant sut introduire, par une ténacité qui tient du miracle, l'ordre et la netteté.

Ah mon cher monsieur, nous disait, dans son cabinet, le souriant et affable M. Dubois, génie bienfaisant de ce lieu où régnent la complaisance et l'urbanité, c'est ici que nous sommes témoins de l'inconcevable distraction des Parisiens et de leur étrange et coupable négligencel Tenez, voici une statistique

En 1890, pour ne pas remonter trop loin, le chiffre des dépôts s'élevait à 40,000 environ. Joli déjà! Huit ans plus tard, en 1898, il montait à 63,596. Un beau saut, n'est-ce pas? Deux ans après, l'exposition universelle porte le total à 68,432. Mais on a peut-être la consolation de se dire que les' étrangers y ont largement contribué. Hélas, ce n'est qu'un leurre, car d'après cette loi naturelle qui veut que nous allions beaucoup plus vite dans la mauvaise voie que dans la bonne, la progression fait des pas de géants.

En 1902, époque où le métropolitain commença ses menées souterraines en tout sens, nous sommes à 69,789. J'aime mieux vous épargner l'effrayante série intermédiaire. Mais sachez qu'en 1912 nous atteignons 103,024 et qu'en 1913, enfin, nous battons le record du saut en hauteur en franchissant la barre à

Grands Dieux Quelle est donc la raison de ce progrès fantastique ? Tout simplement la multiplication des moyens de transport; la transformation de la traction animale en traction mécanique; l'accroissement énorme de la circulation qui a plus que triplé en dix ans; enfin le besoin maladif, la nécessité parfois, d'aller vite et d'être partout à la fois. Ce qui le prouve clairement, c'est que, dans ce nombre, l'apport de ce qu'on engloble sous la dénomination générale de voie publique rues, grands magasins, théâtres, etc., n'a presque pas changé: il était en 1898 de 26,213 objets contre en augmentation insignifiante, eu égard aux voitures publiques, aux autobus et tramways qui de 21,670 objets en 1898, bondissent à 49,130 en 1913 au métro enfin 26,680 à lui tout seul

Quelle avalanche Eh bien, ce n'est encore rien, non, rien Car pour 114,520 objets trouvés actuellement, on peut en compter sans exagération cinq ou six fois autant bien réellement perdus, mais qui ne sont jamais. retrouvés C'est donc au total d'environ 600,000 pertes qu'il faut mesurer l'étourderie des Parisiens. Mais restons sur le terrain solide des preuves tangibles. N'est-ce pas que ces chiffres sont éloquents ? Ah nous aurions beau jeu, pour peu que nous y met- tions les mains, de dauber sur la frivolité des hommes et des femmes et de philosopher sur la fièvre et l'affairement déraison- nable du siècle

Tandis qu'à leurs œuvres perverses,

Les'hommes courent haletants.

Ces deux vers du bon Théo, sont de plus en plus vrais. Mais nous ne sommes qu'au

seuil de l'étonnement sur ce point. Sur ces 114,520 objets perdues, sait-on combien ont été réclamés par leurs propriétaires et restitués?.Environ à peine le quart. Il y a donc 85,000 personnes dans Paris qui ont jugé malaisé, ou vain ou pénible de recherefiêr ét dé revendiquer des bijoux, des montres, des sacs à main, des porte-monnaie, des valeurs parfois importantes, auxquels ils tenaient certainement et dont la perte leur causa quelque contrariété, voire quelque affliction passagère

C'est ici qu'il convient de 's'étonner Cojmment né pas admirer une telle paresse, un pareil désintéressement? Bien main serait le psychologue qui arriverait à, démêlpr- la part qui revient à chacun- de ces sentiments dans une conduite aussi surprenante. Car enfin, il s'agit bien parfois de réticules. fatigués, de porte-monnaie légers, ou dé parapluies. déplorables, mais quand on voit des portefeuilles contenant des valeurs et des billets dormir tranquillement dans la cendre de l'oubli des chronomètres précieux s'étér'niker dans l'immobilité poussiéreuse dés diamants, des colliers dé perles;, des bijoux de prix se ternir au fond, d'une armoire qui sent le. remugle, comment ne pas rester confondu de l'ignorance bizarre, de la mauvaise opinion d'autrui, de l'étrange détache.ment des biens de ce monde dont se trouvent affligés nos Contemporains :6t dOntles témoignages indubitables sont là sous nos yeux ? Il est.quelque chose de plus surprenant, 'c'est l'organisation parfaite de ce service, où chaque chose est mise en sa place, pour ainsi dire automatiquement, et ou, grâce à un triple système, de fiches, de numérotage et de signalisation, on vous retrouve en un clin d'œil le plus1 minuscule des 114,520 objets perdus.

Et on n'est pas, dans ce petit coin, rondde-cuit pour un sou On ne se contente pas d'attendre derrière son guichet les visiteurs inquiets qui 'sé' donnent au moins la peine de, venir; bon recherche les négligents, les paresseux; les indifférents, et le service parvisent à rendre ainsi environ 3,000 objets de plus par an. Mais beaucoup ne se dérangent pas le moins du monde,

Détail charmant, détail touchant sait-on quelles sont les trouvailles qui sont le plus. vite réclamées; sans aucun oubli ?. Les manuscrits Oui, les' manuscrits, douloureux fruit des veilles, 'précieux reposoirs de flôà espérances,' sujet de notre orgueil et causé première de la bonne opinion que nous pré* nons de notre' petite personne.

Charles Tardiea.

Dans ,la séance d'hier, M. Henri Sagnier, secrétaire'perpétuel, a communiqué & ses confrères un travail qu'il 'vient de termiuer sur les transformations âctu'ellés dé'la production et du commerce des denrées:- agricoles dans les deux Amériques.-

Dans l'Amériqué -du Nord la eulturô du blé, qui avait-subi une période dé fléchissement de 1907 il 1912, s'est relevée en 1913. Alors qu'en 1903, ,lès cultures de blé couvraient 11 millions 766,000 hectares, elles n'étaient plus exlions 244,000 hectares. Ma|aeh 19i3e"IBa et elles couvrent aujourd'hui 14 millions 335,000 hectares.

Par contre la culture de maïs a baissé dans de grandes proportions.

Mais, d'autre part, dans l'Amérique du Sud, les récoltes de maïs ont doublé. Pour l'Argentine seulement, les derniers chiffres sont de 83 millions de quintaux. L'élevage augmente aussi dans cette région. Et nous arrivons à constater que des besoins notables en viande et maïs de l'Amérique du Nord ne sont satisfaits que par l'Amérique du Sud.

M. Louis Petit est venu apporter à la Société une série de résultats très encourageants d'expériences de motoculture particulièrement heureuses, auxquelles il s'est livré sur ses terres de Champagne, en Seine-et-Oise. L'agriculteur se double, il est vrai, en lui d'un ingénieur constructeur aussi habile qu'attentif. Ses succès paraissent être les -premiers qu'aient réalisés pleine- ment les engins de culture mécanique. MM. Hitier, Pluchet et Vacher ont ajouté quelques observations soulignant la satisfaction de la Société.

La tuberculose bovine est, on le sait, un des fléaux les plus redout6s de l'éle- veur et du consommateur.

Nocard et ses élèves lui avaient opposé les injectiens sous-cutanées de tuberculine. Cette méthode présentait, à côté, d'avantages certains des inconvénients nombreux. Elle réclamait un perfectionnement.

Ce perfectionnement, M. le professeur Moussu, de l'Ecole d'Alfort, l'a trouvé. Le nouveau procédé d'application, de la tuberculine, qu'il indiquait hier à ses confrères de la Société nationale d'agricultrire, consiste en injections pratiquées dans l'épaisseur de la paupière. M. Moussu s'est livré à de longues et patientes expériences, répétées sur trois catégories d'animaux très tuberculeux, peu tuberculeux et déjà, injectés de.tu-, berculine.

Ces expériences, dont il a donné- le détail, ont été concluantes le nouveau procédé d'application de la tuberculine permettra désormais d'apprécier nette- ment si la réaction est positive, nulle plu négative. On comprend de quelle utilité est une pareille appréciation pour l'isolement et le traitement ou pour le sacri- fice des animaux contaminés, et qu'il importe, .afin d'éviter .toute contagion, d'éloigner de la ferme ou de supprimer sans retard.

M. Ph. de Vilmorin a présenté un ouvrage du docteur Suarez sur l'analyse chimique de quelques plantes fourragères spontanées d'Espagne M. Railliet, une note de M. Lang sur la conserva-» tion des grains.

M. Lindet a entretenu la Société d'un ingénieux procédé de M. Daire pour l'épuration des eaux de laiterie on traite ces eaux par les phosphates de chaux; on filtre le tout sur de latourbe;' on obtient ainsi un engrais extrêmement riche. Des essais faits à Courson-enAunis par M. Daire ont donné d'excéllents resutats.

Ch. Dauzats,

VIENT DE PARAITRE Le Foyer provisoire, roman, par Daniel Riche. Un volume in-18. Prix 3 fr. 50. (E. Flammarion, édit., 26, r. Racine, Paris.à


Portrait d& famille p3rkM^K L;

La guérison par l'électricité E. C. V. En général, les malades sont portés à croire que les remèdes qui savaient sont les meilleurs, parce que volontiers ils s'imaginent qu'on peut nettoyer les organes, comme on lave un foulard. Guérir sans boire Est-ce possible? Eh oui. Toutes les maladies, en effet, proviennent de la perturbation de la circulation. Or, l'électricité E. C. V. Chardin rétablit celle-ci infailliblement. Elle s'emploie sans danger, jour et nuit, à volonté. Depuis dix ans, ses nombreux succès, obtenus dans environ 25,000 cas divers, tiennent vraiment du miracle.

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SALONS

S. Exc. l'ambassadeur d'Autriche-Hongrie et la comtesse de Szécsen ont donné hier un diner suivi de réception restreinte. On notait parmi leurs convives

S." Exo. l'ambassadeur de Russie et Mmes Iswolsky, duc et duchesse do Brissac, comte et comtesse Joseph Potocki, comte et comtesse de Collonedo-Mansfeldt, Mme Moore, comte et comtesse Paul d'Aramon, comtesse de Herberstein, comtesse de Nemes-Hidvegg, comte de Jarnac, comte de Gabriac, comte de Pouy, comte Wenkheim, etc.

En l'honneur de S. A. R. la duchesse de Vendôme, Mme Le Ghait a donné, hier, un thé fort élégant.

On y reconnaissait

L'ambassadeur d' Autriche-Hongrie et la comtesse Széczen, l'ambassadeur d'Italie et donna Rico Tittoni, l'ambassadeur de Turquie et Mme Rifaat pacha, prince et princesse Biron de Courlande, comtesse et Mlle de Kcrsaint, marquise de Talleyrand-Périgord, marquis et marquise de Jaucourt,'marquise et comtesse de B^rulfe, marquis et marquise de Lasteyrie, comtesse Jean de Montebello, comtesse de Fimodan, comtesse de La Riboisière, comtesse de Fels, Mme TernauxCompans, etc.

La marquise de Jaucourt a donne, hier, un diner suivi de réception en son bel hôtel de la rue de Varenne à l'occasion de la venue à. Paris de son gendre et d'e sa fille, le prince et'la princesse Biron de Courlande. Elle recevra également les 27 mai et 3 juin. Réception de jour, avant-hier, chez le marquis de Talleyrand-Périgord.

La comtesse A. de Choiseul-Gouffier a le regret de ne pouvoir recevoir aujourd'hui, jeudi'14 mai.

Le lundi 18 mai, le duc et la duchesse d'Estissac donneront un diner à l'occasion des fiançailles de leur fils, le comte Pierre de La Rochefoucauld, avec Mlle de La Roche, fille du marquis et de la marquise de La Roche.

Bal blanc, avant-hier, ch,ez M. et Mme Louis de Seynes.

On remarqaait

S. A. R. le prince Sixte de Bourbon-Parme, duchesse et Mlles de Luynes, comtesse et Mlle de Pimodan, comtesse et Mlle L. de Montesquiou, comtesse et1 Mlle de Cabrières, comtesse et Mlle Ludovic de La Forest-Divonne, -Mme et Mllés'Schhimberger, comtesse et Mlle de Laubespin, vicomtesse et Mlles du Hamel de Breuil, comtesse et Mlles de Fels, etc.

Très beau programme de musique von-'

Parfaitement, cest ma grand mère. Pourquoi riez-vous ?

Parce que. c'est vous la petite-fille.

maine sous la direction du maître de chapelle Stephan Popescou, chez Mme Paul Poirson, en son hôtel de la place Malesherbes. Deux choeurs. de la liturgie orthodoxe et deux chœurs populaires, sans autre accompagnement que quelques mesures d'orgue écrites par M. L. Vierne, sous l'inspiration de Mme Poirson, ont été exécutés d'une façon remarquable.

M. Victor Gille avait bien voulu remplacer le pianiste empêché. Il joua d'abord le Prélude de Rochmaninoff, arrangé avec reprise aux grandes orgues, qui produisit un grand effet et fut bissé. Il exécuta ensuite du Chopin qu'il interpréta avec son talent habituel. Dans l'assistance restreinte, reconnu M. Ch. Poirson, M. et Mme Pierre Girod, Mme Philippe Cruse, fils, fille, gendre et petite-fille, de la maîtresse de maison, et qui l'aidaient à faire les honneurs, et parmi les invités, S. Exc. M. Lahovary, ministre de Roumanie l'amiral marquis de Montierraiid, M. et Mmo Pierre de Bouchaud, M. Austruy, Mme Laviger-Régnal, marquis de Puisaye, comte R. de Chabrol, M. et Mme de Montry, M. et Mme Johannès Woltf, comte de Tihseau, comte et comtesse de Brirhe, M. Ilôfmann, duc Melzi d'Eril, M. et Mmo Battholoni, marquise Negrono, M.Frédéric Febvre, M. et Mme Gaston Jollivet, M..et Mme Henri Kistomaeckers, M. et Mme Dettelbach, général et Mmo Massenet do Marancourt, comtesse de Carné, Mlle Montjovet, comte et comtesse- de, Lameth, baronne Bérard, M. L. Viorne, Mmes Wencker, M. IJ.enri Lutt, Mme Viallet, Mme Bai- gnères, Mmes Joannès et Vignat, etc.

Hier eut lieu chez M. et Mme L. Emden la représentation très applaudie du Spectre de. l'Eros, dont M. Tony Emden, leur fils, est l'auteur. On fit fête aux excellents interprètes de ce spectacle de charme et de goût, et notamment à Mme Rivoire, à Mlle Huber, au baron Despatys, à M. Pierre Marguc- ritte et à la petite classe de l'Opéra figurant dans la partie du ballet, et dont l'ensemble avait été réglé par Mme Cernusco et M. Wague. L'auteur,' qui tenait le piano, fut très félicité.

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

Le duc de Doudeauville et le duc de Bisaccia ont quitté Paris, hier soir, se rendant à Bruxelles, aux obsèques de leur oncle, le prince Charles de Ligne.

--De -Vichy

• S. A. I. la grande-duchesse Wladimir est partie, hier, de l'hôtel du Parc. La princesse Antoine Radziwill, née Castellane, est arrivée à Paris et est l'hôte du prince Constantin Radziwill, en sa résidence de l'avenue d'Iéna.

Demain vendredi, sous les auspices de la Ligue de la Patrie française, présidée par l'amirale Bienaimé, le capitaipe Fabien Mougenot fera, à deux heures, en l'hôtel du Foyer, une conférence sur le.- « artistes et. le patriotisme », avec auditions de Mlles d'Astoria, Busogni, Fleuret, Gardés et Rita del Sarto. Le yacht Apache a quitté son port d'hivernage pour Le Havre,, où il vient s'apçrovisionner en mazout, en vue de sa croisière prochaine sur la côte zud d'Angleterre. De Madrid

M. André de Fouquiéres a été reçu en audience, dimanche, au palais royal par S. M. le roi Alphonse XIII.

La vei le,, il avait été reçu en audience par S. A. R. l'infante Isabelle et S. A. R. l'infant don Carlos.

Le lendemain de la superbe soirée donnée à l'ambassade de France en l'honneur de Leurs Majestés, M. André de Fouquières a donné au Ritz une seconde conférence très applaudie sur la société française » en présence du corps diplomatique et de la société espagnole. Le passage sur la tradition fut acclamé. Cette conférence fut faité-au profit de l'hô-

pital français, M. et Mme Louis Royer prêtèrent leur précieux concours en interprétant, de manière exquise, après la conférence, une scène de' Molière, et M. et Mme Fernand Depas, très applaudis la veille, prirent part également à cette manifestation charitable. De Madrid

En la salle des Tapisseries du palais royal, à Madrid, vient d'avoir lieu la cérémonie de' la première communion de l'héritier du trône, prince des Asturies, en présence de LL. MM. le roi et les reines Victoria et Marie-Christine, de l'infante Béatrice et de l'infant don Jaime, sœur et frère du jeune prince, des infantes Isabelle et Louise et des infants Charles et Ferdinand, ainsi que des hauts dignitaires de la cour. Le prince des Asturies, après l'offrande traditionnelle des huit pièces d'or correspondant au nombre de ses années, plus une, reçut la communion de l'évêque de Sion, qui lui adressa l'homélie, d'usage. Le nonce de S. S., qui assistait aussi à la cérémonie, lui remit un autographe du Souverain Pontife, à. qui le petit prince a dédié à son tour un souvenir de sa première communion sur parchemin. La reine Victoria a fait don à son fils d'un magnifique livre de prières.

CERCLES

Les membres de la Société artistique des Amateurs ontvisitémardilaConciergerie, sous la conduite de M. Auge de Lassus, qui dans une causorie pleine d'érudition et de charme a évoqué les souvenirs glorieux 'ou tragiques de l'antique palais, depuis les Capétiens jusqu'aux jours les plus sombres de la Terreur.

Cette conférence a été très goûtée par l'élégante assistance qui a répondu en grand nombre à l'invitation du comité.

M. Pourret, l'actif.et très intelligent directeur de- la maison d'arrêt, fit, de la meilleure grâce du monde les honneurs de « sa prison a et guida lui-même les visiteurs, à travers la salle Saint-Louis, le cachot de la Reine et la salle, des Girondins. C'est dans cette dernière salle qu'ont été rassemblés par ses soins diligents tous les souvenirs se rattachant à la Conciergerie et dont il a fait un véritable musée.

CHdRITB

C'est aujourd'hui et demain, de deux heures à six heures, dans les salons du ministère des travaux publics, 246, boulevard Saint-' Germain, qu'aura lieu la vente annuelle de l'Union française pour le sauvetage de l'enfance.

Cette œuvre, présidée par M.. Paul Deschanel, recueille les enfants maltraités ou en danger moral, et, rien qu'en elle eut la charge de 889 enfants maltraités.

Cet après-midi et demain, de deux heures à six heures, aura lieu la vente de charité annuelle au profit de la Société des Œuvres de mer (navires-hôpitaux et maisons de marins de Terre-Neuve, d'Islande et de la' mer du Nord), à la galerie des Champs-sElysées, 72, avenue des Champs-Elysées. Le jeudi 28 mai, au Bazar de la Charité, 25, rue Pierre-Charron, vente au profit des œuvres ouvrières Notre-Dame-du-Rosaire Patronages, assistance par le travail, écoles professionnelles de garçons et filles, école mé-pagère, maison de convalescence, dispensaire, etc., etc.

MARIAGES

Nous apprenons les fiançailles de M. Roger Senart, fils de M. et Mme Henri Senart, avec Mlle Claire Têtard. Il Devant une nombreuse assistance a été

célébré,- avant-hier, à Asnières, le mariage de M. Maurice Simart fils du directeur de 1 imprimerie de la Presse, avec Mlle Suzanne Reiter, fille du directeur de l'imprimerie du Les témoins étaient, pour la mariée MM. Adrien Hébrard, directeur du Temps, et Jacques Bizet, fils de l'auteur de pour le marié MM. L. Hemmerlé, maître imprimeur, et Georges Simart; directeur de l'im- primerie des Agents de change, son frère. En l'église Saint-Vincent de Dax a été célébré, en présence d'une élégante assistance, le mariage de Mlle Marie de Lucman de Classun, fille de M. Gabriel de Lucman de Classun et de madame née de Beaumont, avec M. René Charbonnel. Les témoins étaient, pour la mariée le comte H. de Classun et le marquis de Beaumont-Beynac, ses oncles pour le marié MM. Joseph de Laborde et Georges Cassaigne.

La quête a été faite par Mlles de Beaumont et Cavaignac, accompagnées de MM. Mathieu de Monredon et Dupeyron. En l'église de Moussouleiis vient d'être célébré, au milieu d'une nombreuse assistance, le mariage du vicomte Jean de Barbeyrac de Saint-Maurice, capitaine au 38" d'artillerie, fils du vicomte de Barbeyrac de Saint-Maurice et de la vicomtesse née de Malafosse, avec Mlle Jane de Fournas-Moussoulens, fille du baron de Fournas-Moussoulens de la Brosse et de la baronne née d'Izarn de Frayssinhet de Valàdy. Les témoins étaient, pour le marié le baron de Descallard, capitaine de cavalerie, son cousin, et le vicomte de Barbeyrac de Saint-Maurice, capitaine d'infanterie, son oncle pour la mariée le capitaine de Fournas de La Brosse et le comte d'Izarn de Frayssinhet de Valady, ses oncles. Le service d'honneur était fait par Mlle Jacqueline de Valady, Mlles Marie et Germaine de Barbeyrac de Saint-Maurice et Mlle Louise de Fournas, accompagnées de M. Roger de Barbeyrac de Saint-Maurice, M. Pierre de Malafosse, Stanislas de Rigaud et René de' Fournas. La bénédiction nuptiale a été donnée par l'abbé de Laeger, cousin de la mariée. La célébration, à Madrid, du mariage de miss Belle Wyatt Willard, fille de l'ambassadeux des Etats-Unis en Espagne, avec M. Kermit .Roosevelt, fils de l'ancien Président des Etats-Unis, a été fixée au 11 juin et aura lieu en la chapelle de l'ambassade anglaise à Madrid. Le Rév. Dr Watson, recteur de l'église américaine de Paris, officiera. Miss Willard aura pour demoiselles d'honneur sa soeur, miss Elisabeth la princesse Fella de Thurn et Taxis, fille du prince de Ratibor, ambassadeur d'Allemagne à Madrid; miss Katherine Page, fille de l'ambassadeur des EtatsUnis à Londres Mlle Le Veneur de Tillières et miss Virginia Christian. Le fiancé est attendu à Madrid le 20 courant, venant directement du Para, où il avait. accompagné son père dans son voyage d'exploration. On ne sait encore si M. Théodore Roosevelt pourra assister à la cérémonie, vu son. état de santé. DEUIL

En l'église de La Robertsau, près de Strasbourg, ont eu lieu, avant-hier, les obséques de la regrettée comtesse Edmond de Pourtalès, née Renouard de Bussierre. Une assistance fort nombreuse, que menait une émotion profonde, était réunie dans l'église, ayant tenu à témoigner par sa présence et son concours dé la part douloureuse qn'elle prenait ce deuil et à la disparition de celle qui fit, au cours d'années, le charme et l'éclat de cette résidence.

En dehors des membres immédiats delà famille ayant accompagné la dépouille mortelle, depuis Paris, on notait parmi les assistants: Le* comte Golûchowskj, ancien président du

Conseil des ministres d' Autriche-Hongrie le baron Zorn de Bulach, ancien secrétaire d'AlsaceLorraine le baron Rodolpho de Tiirckhie'm, maire de Lunéville, comte et comtesse d'Andlau, baron et baronne Adrien de Turckheim, baron et baronno Edouard de Türcliheim, baron et baronno de Dietrich,et des notabilités très remarquables du pays et do la grande industrie alsacienne. Au cours de la cérémonie à l'église, le pasteur Federlin, appartenant à une vieille famille d'horticulteurs de La Robertsau, dans son sermon, prononcé en allemand, rappela quelques souvenirs se rapportant aux séjours que la défunte avaient faits au château de son père.

Il y a cinquante ans, la cloche qui sonna tout il. l'heure pour les obsèques, nous fut offerto par le père de Mme de l'ourtalès, !Il. le baron de Bussierre. Cette cloche reçut le nom de Mélanie. Elle nous appela souvent à l'église ollo sonna pour le mariage de Mlle de Bussierre elle sonna lorsque la comtesse présenta son' premier fils sur les fonts baptismaux. aujourd'hui c'est la comtesse qui vous appelle.

Après les prières, le cortège se mit en marche pour se rendre au cimetière. De nombreuses sociétés de La Robertsau, toutes patronnées par la comtesse de Pourtalés, suivaient en corps, avec leurs insignes. et leurs bannières.

L'inhumation eut lieu dans la sépulture de famille où repose le corps du comte Edmond de Pourtalès. Sur la tombe fut placée, par les soins du docteur Bucher, de Strasbourg, une grande gerbe de fleurs avec la dédicace Pauline a et dont l'envoi avait été fait par la princesse Pauline de Metternich, l'amie de tant d'années de la comtesse Edmond de Pourtalès.

Aujourd'hui auront lieu, à midi, à Bruxelles, les obsèques du prince Charles de Ligne, dont nous annoncions avant-hier le décès. On annonce la mort de Sœur DfarieBcrnard de la Croix, veuve du colonel Robert, qui fut chef de cabinet du maréchal de MacMahon, Président de là République. Mme Robert, entrée en religion quelques années après la mort de son mari, s'était retirée en Alsace, au monastère du Carmel de Marienthal.

Elle était la mère de Mme Saint-Valentin, femme du docteur, connue en littérature sous le pseudonyme de Geneviéve Lanzy. Nous apprenons la mort de M. Eugène Houdebine, décédé à Louveciennes. Il était le beau-père du marquis Franco de Montagliari, et le beau-frère de notre confrère M. Etienne Bricon, de M. Julien Schneider, de M. Octave Noël et de M. Robert Gattiker. Le service religieux sera célébré demain matin à Louveciennes, dans l'intimité, et l'inhumation aura lieu le même jour au cimetière de Passy, où l'on se réunira à midi et demi. Il ne sera pas envoyé de lettres.

On annonce la mort de.M. Ratard, ministre plénipotentiaire, en retraite, officier de la Légion d'honneur, décédé à Saint-Prix (Allier).

On annonce le décès de M. Julien MaUlet, ancien commissaire-priseur à Paris, décédé à l'âge de quarante-neuf ans, en son domicile, rue de Monceau, après une longue maladie. Les' obsèques auront lieu lundi, en l'église Saint-Augustin.

On annonce la mort du peintre M. Marcel Cogniet, décédé hier â l'âge de soixante ans, 15, avenue Matignon. Le convoi aura lieu samedi 16, à dix heures, en l'église Saint-Philippe du Roule.. L'inhumation se fera au cimetière du Père-Lachaise. M. Camille Ruffier, unique survivant de la mission Médine-Haut-Sénégal, vient de mourir à Fougerolles (Haute-Saône). Après la mort successive des officiers etsous-

officiers de là mission, c'est lui qui ramena à Médine, aprés de longs périls, les débris de l'expédition. Il fut le seul blanc qui échappa àla mort. Complètement oublié il n'avait même pas la médaille coloniale.

Nous apprenons la mort de Mme Charles Disse\, née Le Deschault de Monredon, dé. cédée à Bayonne.. ̃ »

Sèrigny.

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Seule une dynamo robuste et puissante comme la Blériot permet l'emploi de lampes de grande intensité, 50 bougies, en général, et, au besoin, 100 bougies.

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LA JOURNÉE

Obsèques M. Georges Sauveur-Lespinasse (église Notre-Dame-de-Grâce de Passy,10 heures).=Comte Robert de Bondy (église Saint-' Augustin, 11 heures).

Yenfes de charité De 2 heures â 6 heures, à la galerie des Champs-Elysées, vente au profit de la Société des Œuvres de Mer. = A l'ancienne Cour des comptes, ?, rue Montpen-,sier, vente au proGt de l'Orphelinat des' Arts. et de la Fraternité artistique. = Au ministère des travaux publics, vente de l:Union françaïse pour le sauvetage de l'enfance.

Autour de la Politique Fédération républicaine

On nous communique la note suivantes Au lendemain des élections législatives et à la1 suite des nombreuses statitisques parues déjà, dans lesquelles les diverses associations politiques s'efl'orcont d'établir le triomphe des idées qu'elles représentent, la Fédération républicaine' a procédé, à son tour, à un examen attentif de la situation.

Il résulte de cet examen, qui no supporte aucun démenti, que, tous comptes faits, après les deux tours de scrutin, la Fédération ne perd que deux sièges.

Elle va sans tarder reprendre la lutte, refondre son organisation, créer des comités départementaux, là où ils n'existent pas, des comités d'arrondissement et des comités cantonaux dans tous les départements, et elle prie ses candidats d'hier, ses adhérents et ses amis, d'adresser tons renseignements, utiles à cet effet au président, M. Charles Benoist, ou 'au secrétaire général, M. Exbrayat, 36, rue de Varenne, à Paris Après tes t'-lecl.oiis

A la suite des incidents électoraux de Lille qui ont motivé la démission du maire,. M. Uelessalle, le ministère de l'intérieur a inviié le préfet du Nord à notifier au supérieur de! l'établissement des Frères des écoles chrétiennes, situé à Annapes, sa décision de fermeture de cet établissement.

M. A. Chanot, ancien député de la pre mière circonscription, de Marseille) a adressa


à M. Valette, secrétaire général de la préfecture, représentant le préfet absent, sa double démission de maire de la ville de Marseille et de conseiller municipal.

LE MONDE RELIGIEUX

Chez nos frères séparés Les protestants. protestent, et ils ont de bonnes raisons de protester. Et les catholiques n'en auraient aucune de ne pas s'associer à leurs justes doléances, telles que la Commission synodale luthérienne de Paris les a exprimées, au cours de sa séance du 8 mai, dans un ordre du jour qui sera transmis au gouvernement.

Sans doute se souvient-on que le 2 avril la Chambre des députés adopta une proposition de loi tendant à créer au ministère de l'instruction publique un office chargé d'assurer la conservation des édifices non classés comme monuments historiques mais présentant un intérêt régional ou local.

Cet office constituera un établissement public. Il jouira de la personnalité civile. Il pourra recevoir des dons et legs. Et les auteurs des libéralités auront le droit d'affecter celles-ci à tel ou tel édifice qu'il leur plaira de désigner. En outre, il a été décidé que l'office et l'administration préfectorale auraient ensemble qualité pour procéder à l'exécution des' travaux, sous la direction du service des monuments historiques, ce qui permettra de réparer éventuellement, par exemple, une église nonobstant le mauvais vouloir soit qu'il se traduise par la force d'inertie ou par quelque essai positif de résistance des municipalités. Et c'est très bien sauf les reserves fondées sur l'insuffisance d'un pareil projet en présence de la « grande pitié des églises de France », selon l'émouvante expression de Maurice Barrès. C'est très bien, entendez que cela vaut mieux que-rien, pour les catholiques. Oui, mais cela ne vaut réellement rien du tout pour les protestants.

En effet, il est nettement stipulé dans cette proposition de loi que l'office ne pourra s'occuper que des édifices appartenant à l'Etat, aux départements ou aux communes C'est le cas pour les églises dont la propriété n'a pu être transmise à des associations cultuelles qui, interdites par le Pape, n'ont donc pu se former legalement pour l'exercice du culte catholique. Ce n'est pas le cas pour les temples et les synagogues, les protestants et les israélites s'étant adaptés aux conditions de laloi de 1905, et leurs associations cultuelles ayant donc reçu, par le fait même de cette adaptation, la propriété de leurs édifices religieux. En conséquence, protestants et israélites, pour s'être conformés au voeu du législateur de i905, se trouvent exclus du bénéfice d'un projet de loi dont les catholiques seuls, et précisément parce que le Pape ne leur a pas permis naguère de se plier au nouveau régime cultuel qu'on leur proposait, pourront tirer, si Dieu le veut, quelque avantage. Je comprends à merveille que les pro- testants protestent contre cette sorte d'ostracisme, dont je ne pense d'ail-. .leurs pas que. la Chambre ait eu. cons- cience. Et je comprendrais de même, il va sans dire, la protestation des israélites.

Le plus curieux, c'est que c'est la seconde fois que, dans des circonstances toutes pareilles, protestants et israélites se voient ainsi traités par prétérition. Mais le 25 juillet 1913, la Chambre avait réparé son premier oubli en consentant, sur la demande des délégués du conseil de la fédération protestante et de la commission exécutive du synode général luthérien, à ranger dans la catégorie des immeubles qui pourraient être subventionnés par la caisse des édifices non classés les monuments « appartenant aux associations et unions d'associations prévues par le titre IV de la loi du 9 décembre 1905 ».

On sait ce qu'il en advint, et que le Sénat ayant disjoint de la loi de finances les articles relatifs aux deux caisses celle des monuments historiques et celle des monuments non classés, dont le vote de la Chambre avait fait espérer la 'très prochaine organisation, tout fut à recommencer.

La Chambre a recommencé, sur nouveaux frais, mais elle a récidivé dans une omission que l'on peut croire d'ail,leurs que la nouvelle Chambre réparera sans trop se faire prier. Après quoi, la parole sera rendue au Sénat, qui fera preuve cette fois, nous l'espérons, de bienveillance distributive, d'équitable libéralisme.

On s'imaginerait à tort que les protestants n'ont pas eu à souffrir, eux aussi, matériellement, des conséquences de la loi de 1905. Ils en ont accepté toutes les conditions, oui; ils ont constitué des associations et des unions d'associations et ils ont ainsi sauvé leur patrimoine, sans douto mais enfin il n'y a plus pour leurs pasteurs non plus que pour le clergé catholique-de budget des cultes, et ils ont à entretenir leurs édifices cultuels. En outre, leurs associations et unions d'associations ne peuvent recevoir ni dons ni legs. C'est là une situation que beaucoup d'entre eux jugent intolérable et contre laquelle un de leurs juristes les plus distingués, M. Armand Lods, vient de s'élever avec une grande netteté dans l'introduction de son excellent ouvrage La Nouvelle Législation des cultes protestants en France (1905-1913) et qui fait suite à un autre ouvrage la Législation des cultes-pxotestants, publié par lui il y a vingt-sept ans.

M. Armand Lods confronte aujourd'hui cette ancienne avec cette nouvelle législation. Il écrit

Quand les Eglises protestantes étaient unies à l'Etat, les consistoires, lés conseils presbytéraux qui formaient des établissements publics avaient le droit, sous le contrôle et avec l'autorisation du gouvernement, de recevoir des libéralités entre vifs ou testamentaires, et pourtant il cette époque c'était l'Etat qui pourvoyait au paiement de toutes les dépenses du culte. N'est-il pas injuste de limiter strictement la capacité des associations cultuelles et de les déclarer incapables d'encaisser une somme, si minime soit-ellé, si cette somme provient d'une donation ou d'un legs, alors que ces associations ont des charges considérables?

En effet. Et nous savons bien.d'auV leurs, ce que l'on met toujours en avant pour pallier ce genre d'injustices. On a te le fantôme de la mainmorte. Mais ̃M. Armand Lods démontre sans peine

que le danger de la reconstitution des biens de mainmorte n'était pas en l'esèce à redouter, attendu que « le Conseil d'Etat aurait été appelé à statuer sur chaque libéralité, à examiner le budget et les comptes avant de donner un avisfavorable à l'autorisation ». Etc. En somme, la « tutelle gouvernementale eût été une sauvegarde suffisante contre l'accumulation de richesses trop grandes ».

Eh 1 oui, mais peut-être ne voulait-on pas que les Eglises pussent s'enrichir même médiocrement.

Dans l'introduction dont je viens de vous parler, M.Armand Lods s'explique aussi, et avec une très visible sympathie, sur la situation faite au catholicisme par le régime actuel. Celles de ses idées auxquelles il me serait difficile de souscrire se réfèrent à de vieilles discussions qui n'ont plus aucun intérêt pratique et auxquelles il vaut mieux ne pas revenir. Mais ce qu'il a fort bien vu, c'est que des fautes ont été commises, et que les Chambres ont le devoir de les réparer, et que cette réparation ne pourra se faire pleinement que par un accord avec le Pape « Il n'est pas possible d'arriver à ce résultat sans rétablir les relations diplomatiques avec le Saint-Siège, et ces relations seront reprises quand, suivant la belle expression de Mauri.ce Barrès, « la poussière de la bataille, en retombant, laissera mieux voir à des esprits mieux repo» ses les nécessités de la vie fran({aise. »

C'est par ces lignes que termine M. Armand Lods. Et l'on ne saurait mieux dire. Et les catholiques lui sauront gré de l'avoir dit, après l'auteur de la Grande 'Pitié des églises de France, et en communion de sentiment avec tous les bons catholiques de ce pays.

Julien de Narfon.

In Memoriam. Une messe de Requiem suivie d'absoute sera célébrée dimanche 17 mai, à neuf heures, dans la chapelle de la Réunion des Etudiants, 104, rue de Vaugirard, pour le repos de l'âme de M. Henry Taudière, député des Deux-Sèvres, professeur l'Institut catholique, membre du comité directeur de la Réunion des Etudiants. Les Chanteurs de Saint-Gervais. -Dimanche prochain 17 mai, à neuf heures trois quarts, à l'église Saint-Gervais, les Chanteurs de Saint-Gervais, sous la direction de M. Saint-Requier, exécuteront, au profit des œuvres paroissiales, la célèbre Messe du pape àqarcel, de Palestrina.

Cartes à l'église Saint-Gervais.

Les conférences de Saint-Séverin. Mgr Pons parle chaque dimanche, ce mois de mai, à la messe de onze heures de l'église SaintSéverin, des causes de l'incroyance religieuse au vingtième siècle.

C'est la suite de ses très intéressantes conférences du carême.

L'institwteur de Blajan. Oh se rappelle que le préfet de la Haute-Garonne ayant présenté devant la Cour de Toulouse, dans l'affaire de cet instituteur de Blajan que ses scandaleuses dictées ont rendu célèbre, un déclinatoire d'incompétence qui fut rejeté, éleva aussitôt lé conflit. (Le tribunal civil de Saint-Gaudens avait conclu à la nullité do l'assignation.)

Or le tribunal des conflits vient de rejeter les prétentions du préfet de la HauteGaronne.

L'instituteur de Blajan n'échappera' pas quoi qu'il en ait, aux tribunaux do droit commun. J. de N. • Ce dont je me souuiens PAR M. PORBL (l)

Une fois par mois il y avait orgie à la Tour un repas de corps nous réunissait sur la terrasse du café Bobino. Bobino était le sobriquet de théâtre du Luxembourg, rue d'Assas, où l'on jouait des revues de Saint-Agnan-Cholen et où les petites théâtreuses nous étaient accueillantes. Tous ceux qui avaient passé par l'Odéon, et il y en avait, étaient invités à « piqueniquer avec nous à trois francs par tête.

J'ai connu dans ces agapes Duprez, Lafontaine, Barré. Mme Sand et Octave Feuillet y participèrent. Darcier y chan ta et cet insupportable Henry Monnier, qui d'une voix croassante nous lisait au dessert des pages interminables de ses Bas-fonds de la société, n'en manquait pas une.' Une chose troublait quelquefois la joie de ces gentils dîners. Thiron s'y grisait, et la représentation qui suivait allait alors à la dérive. Quel dommage, le spirituel et gai camarade que c'était Quoique jouant le même emploi que moi, il m'avait pris en amitié, comme tout le monde du reste la sympathie, il est si doux de s'en souvenir, aplanissait les difficultés: elles fondaient à la chaleur de ma gaie jeunesse. Thiron avait loué à Romainville, pour y passer ses vacances, une petite cabane dans un jardinet, et nous causions de cette location en dînant chez son père et sa mère, deux petits vieux charmants, ridés comme les bourgeois des caricatures de Daumier, dans leur arrière-boutique de la rue Saint-Denis, proche la fontaine des Innocents. Au moment où sur une assiette bien blanche on passait de la montmorency bien rouge.

« Maman, tes cerises sont belles, dit Thiron, mais je t'en veux faire manger, dimanche, de plus belles encore, que tu auras le plaisir de cueillir toi-même dans mon jardin, sur mon arbre n. Son jardin, quatre fusains et un seringa, son arbre, un grêle marronnier. Le dimanche suivant, car ses parents ne sortaient que le dimanche, pour aller, à pied, comme les petits boutiquiers d'alors, voir les fortifications, ils vinrent jusqu'à Romainville, cueillir les cerises que sur le marronnier dès le grand matin, nous avions attachées aux arbres avec de la soie de couleur. La vieille maman, du haut de l'échelle double où elle avait voulu grimper, disait avec satisfaction en dégustant les cerises les plus mûres. Tu as raison, mon Charles, celles que j'achète au marché sont loin de valoir celles que je cueille à ton arbre. Et le bon Thiron rayonnait.

J'ai parlé des Ouvrières de qualité. Cette comédie en cinq actes, en prose, œuvre d'un « charpentier » de théâtre, Paulin Deslandes, et d'un homme du monde, M. d'Anthoine, ouvrit la saison le 5 septembre, par une chute retentis- sante, J'y avais un rôle important, quel ennui! La pièce n'était pas plus mauvaise qu'une. autre, et pourtant elle fut culbutée dès le troisième acte. Je crois (1) Voir la Figaro des 1", ft 11, 12 avril et 5ma| 1914.

que la mise en scène en fut la cause. C'était une pièce élégante à beaux meubles, à belles toilettes. Si vous saviez ce que l'on présenta. Un de ses interprètes disait à-Lockroy, l'auteur dramatique; -Je ne comprends rien à notre insuccès. Vous avez fait le plus grand plaisir à la lecture et nous avons ennuyé à la représentation pourquoi ?

Parce que vous n'avez pas joué comme j'ai lu, répondit-il ?

Les auteurs de ma malheureuse pièce auraient pu dire au metteur en scène: « Vous ne nous avez pas vraiment présentes comme il était nécessaire. » Que vois-je encore dans mes papiers? Que le 24 décembre je suis apprécié dans les Relais, quatre actes amusants'de Louis Leroy du Charivari; que le 18 septembre je joue Lucas dans le Médecin' malgré lui, et le 24 janvier, Célestin, dans le Testament de César Girodot, attifé. je voudrais bien retrouver comment que, le 15 août, je joue Sganarelle du Médecin, Alain, de l'Ecole des femmes et l'Intimé des Plaideurs -ceux qui désiraient du Porel en avaient leur compte et que, enfin, du 29 février à fin mai, grâce au succès éclatant du Marquis de Villemer, comédie en 4 actes de G. Sand, où Berton, Ribes, Mlle Thuilier et Ramelli furent dignes de l'œuvre, qui fit 400,000 francs de recettes et valut la décoration à notre directeur, je vais tous les soirs dans tous les théâtres, écouter, regarder, comparer: Mélingue, pittoresque dans le Capitaine Fantôme, à la Porte-Saint-Martin, Frédérick-Lemaître admirable dans le Comte de Saules à l'Ambigu, Déjazet surprenante à son théâtre dans le Dégel, de Victorien Sardou, si joliment monté par son bibelottier d'auteur. A la ComédieFrançaise Moi, début de Labiche dans la maison, Mme Arnould-Plessy incomparable dans le Legs de Marivaux et ridicule dans l'Aventurière d'Augier, quoiqu'on ait dit Francisque Sarcey dans ses feuilletons, et E. Got dans ses mémoires Provost parfait dans le Gendre de M. Poirier à côté de Bressant et de Mlle Favart, délicieuse de grâce et de dignité dans le rôle d'Antoinette. Quoi encore?- Mon ami Capoul, la coqueluche de Paris, dans Lala-Rouk et la Fille du Régiment; les Lionnes pauvres avec Félix et Mlle Fargueil au théâtre du Vaudeville de la place de la Bourse, dont il reste un morceau, l'entrée des artistes et un coin du café; ce petit chef-d'œuvre l'Homme n'est pas par fait, aux Variétés, joué si vrai par Alphonsine et ses camarades; la Maison du baigneur, d'Auguste Maquet à la Galté, avec Febvre, Deshayes, Dumaine et Mme Lia Félix si frémissante, si indignée au quatrième acte; le Masque de fer à l'Ambigu, où Charles Lemaître, mon bon ami Charles, troublait les cœurs, et, aux Bouffes, les Bavardes d'Qffenbach avec des comiques extraordinaires et Mme Ugalde. On pouvait faire une belle glane 9n l'année 1864 dans les théâtres parisiens. L'épi qui dépassait encore tous les autres à ce moment-là, c'était toujours Frederick Lemaître.

Laissez-moi évoquer le souvenir d'une race d'acteurs disparus, de saltinbanques magnifiques, aussi'loin de ilôS' acteurs d'aujourd'hui que les bâtisses du boulevard du Crime, en torchis, en plâtre, en bois, sont loin des théâtres nouveaux, maisons de rapport, comédiens réguliers et bourgeois, eau et gaz à tous les étages.

J'ai dit précédemment que j'étais au Conservatoire dans la classe de M. Régnier. Quand on avait besoin d'un élève qui pût apprendre un rôle en une nuit, pour l'aller jouer dans les provinces ou dans les banlieues vagues à des prix modérés oh! combien! on s'adressait à moi. On s'adressa donc à moi pour jouer vite plusieurs rôles chez Frédérick Lemaître. fils, à Versailles. Afin d'occuper les loisirs que l'indiffé- rence des auteurs, des directeurs et du public lui faisait alors, Frédérick donnait là des représentations de son répertoire.

J'y jouai dans Don César de Bazaii, dans Kean, dans Trente ans ou la Vie d'un joueur et dans la Dame de SaintTropez, où j'avais à représenter un domestique, un homme du Midi qui versait du poison à Frédérick, après une de ces scènes mimées dans lesquelles il excellait et qui enthousiasmaient, les spectateurs il se regardait dans ace glace, remontait sa large culotte avec le creux des mains,par un geste machinal, pour indiquer qu'il maigrissait effroyablement, poussait un long soupir, passait dans ses cheveux ses doigts si vivants un de ses gestes familiers et toute cette pantomime disait plus clairement que des paroles « Je suis perdu J »

Pour bien jouer Dominique, l'empoisonneur, mon rôle, il fallait un homme de quarante ans, rond, gras, Avec un faux-ventre, j'aurais bien pu m'arrondir mais impossible, même avec un pot de rouge vif, de remplir mes joues trop creuses; comment, par quel truc obtenir l'aspect du personnage? Je trouvai le moyen de mettre une large barbe noire, comme en portent quelques-uns de nos députés du Midi. C'est une science de se bien maquiller, j'en ignorais alors les premiers éléments.

Le régisseur m'avait indiqué dans le raccord d'entrer de dos oui, déjà avant Antoine au moment où commençait la musique de scène. Frederick voulait de la musique pendant sa mimique il en avait, et quelle musique J'entrai donc docilement de dos, comme il avait été réglé je versai le poison dans le verre au milieu, de l'attention générale, puis je me retournai. Quand les spectateurs virent s'étaler ma barbe en drap mal posée sur ma figure pâle, Ils. furent pris d'un de ces bons rires qui secouent les rates. Frédérick, naturellement, manqua son effet et le rappel qui devait en résulter.

Après la représentation, comme je réfléchissais, en détachant ma barbe d'ébène avec du saindoux, sur les difficultés du maquillage et sur ses inconvénients, j'entendis, dans le couloir, la voix emphatique du grand comédien. Où s'habille-t-il done, ce monsieur Désiré?

La porto s'puvre le voilà. Il a tenu à me payer lui-même mon cachet, auquel il ajouta sévèrement avec quel geste et quel éclair dans l'œil

̃ Monsieur Désiré, vous avez gâché l'acte.

Puis, superbe, il sort, me laissant de

dix francs plus riche, mais anéanti. comme un jeune comédien bien respectueux.

(A suivre.) Porel. Inîop(pation5

Le voyage des souverains danois Une délégation de la municipalité de Copenhague, composée de MM. Dydbal, bourgmestre Hage, vice-bourgmestre Becker, vice-président du Conseil muni- cipal, et de M. Bauditz, directeur de l'en- seignement primaire de la ville de Copenhague, se rendant à l'invitation du bureau du Conseil municipal de Paris, arrivera, vendredi prochain, à quatre heures, à la gare du Nord.

La carrière

Le concours pour l'admission aux carrières diplomatique et consulaire s'est terminé le 13 mai.

Ont été reçus

1, M. Gracy; 2, M. de Lille de Loture; 3, M. de Robien; 4, M. Gérardin 5, M. de la Marnière; 6, M. Charveriat; 7, M. Léger; 8, M. Barbier; 9, M. de la Fournière, 10, ex. eequo, M. Kœchlin, M. du Sault.

Les fleurs

L'exposition florale du printemps qui s'ouvre mercredi prochain au Cours-laReine, n'aura point seulement cette année l'attrait de ses merveilles habituelles et des « concours de rosés que nous annoncions l'autre jour.

On y pourra s'instruire aussi en suivant des promenades-conférences que promettent trois maîtres jardiniers. -C'est M. Opoix, jardinier en chef du Luxembourg, qui, le lendemain de l'inauguration, dans la matinée de jeudi, entretiendra ses auditeurs de .l'arboriculture fruitière; le vendredi matin, M. Cayeux parlera do floriculture, et le dimanche l'arboriculture d'ornement fera l'objet d'une causerie de M. Pinelle. De ces promenades au Cours-la-Reine il y aura beaucoup à retenir pour la parure de l'appartement et la beauté du jardin.

Au Salon des Artistes français

Parmi les miniatures exposées cette année, on a beaucoup remarqué deux très belles œuvres de Mme de Maih Landerset le portrait de Mme Furth, la femme du banquier bien connu de Tanger, et celui de M. Emile Roux, l'explorateur, qui fut le compagnon de voyage du prince Henri d'Orleans, ce dernier en uniforme d'officier de ma- rine.

Ces miniatures charmantes, d'un art distingué et fort, sont parmi les œuvres maîtresses de l'admirable artiste, à qui l'on doit des peintures d'une vie si sincère.

Les constructions

de l'Institut médico-légal

Nous aurons bientôt, à Paris, l'Institut médico-légal, destiné à remplacer la Morgue. Cet institut, on le sait, s'élèvera plàce Mazas. Lè préfet' de police, M. Henniori, a visité hier les travaux, à la démande de MM. Dausset, '-rapporteur général du budget, et Lemarchand, rapporteur du service. Le nouveau directeur des affaires départementales, M. Ferlet,, et l'architecte, M. Touraine, assistaient à la visite.

L'état des chantiers permet'd'espérer que le nouvel institut pourra être mis en service dès les premiers mois de l'année prochaine.

Ces locaux seront réservés aux services d'identification des corps, des autopsies judiciaires, de toxicologie et à un musée du crime et des pièces à conviction. à l'usage des magistrats et des avocats.

Les docteurs Thoinot et Balthazar ont pu se rendre compte que des locaux seront mis à la disposition de la Faculté de médecine pour l'installation de l'école de médecine légale.

Un monument à Lucas~Championnière Le mouvement de regrets et d'admiration soulevé par la mort de Just LucasChampionnière s'est traduit par la formation d'un comité qui a formé le projet d'élever un monument digne de sa mémoire.

'Ce comité a décidé l'ouverture d'une souscription.

Le bureau du comité est ainsi composé

Président M. le professeur Guyon, membre de l'Institut vice-président M. le professeur Laveran, membre de l'Institut secrétaire gânéral M. le docteur Michon, chirurgien des hôpitaux secrétaires MM. les docteurs Dagron et Le Marc-Hadour secrétairetrésorier M. Georges Steinheil, 2, rue Casimir-Delavigne.

L'Association de l'industrie

et de l'agriculture

L'Assemblée générale de l'Association de l'industrie et de l'agriculture françaises aura lieu le mardi 26 mai à l'Hôtel Continental, sous la présidence de M. Touron, vice-président du Sénat. Un banquet réunira le soir les membres de l'Association.

L'assistance par le travail

L'assemblée générale annuelle de l'union d'assistance par le travail aura lieu samedi prochain, sous la présidence de M. Alexandre Ribot, sénateur, au siège de l'oeuvre, 75, boulevard du Montparnassa.

A Montreur

Montreuil et Bagnolet s'apprêtent à honorer la mémoire de René-Claude Gi'rardot, écuyer, seigneur de Launay et de Rozeray, lieutenant des chasses de la capitainerie de Vincennes, chevalier de Saint-Louis.

Pourquoi? Ne cherchez pas dans l'histore de France le récit des exploits de ce gentilhomme. Les services qu'il a rendus et qu'on veut ainsi glorifier sont d'un ordre pacifique. Ils se rattachent à l'agriculture, mais n'en sont pas moins appréciables.

René- Jlaude Girardot est le propagateur de la culture des pêches en espalier, des savoureuses et illustres pêches de Montreuil, dont la gourmandise de Louis XIV fit la réputation et qui, sur les tables des souverains, des milliardaires et de maintes honnêtes gens plus modestes, mais non moins capables de goûter les bienfaits de la nature et de

l'art, honorent notre banlieue parisienne.

Il était juste qu'un hommage fût rendu à Girardot.

A la vallée do bhevreuse

A dater du 17 mai, un service spécial d'autobus est organisé les dimanches et jours de fête entre Paris et Cernay-laVille.

Départs de la place de la République (terminus A D) et de la gare Saint-Lazare (terminus A I); à 9 heures précises. Itinéraire à l'aller Boulogne, Sèvres, Chaville, Viroflay, Versailles, Bue, étang du TrouSalé, Châteaufort, Saint-Rémy, Chevreuse, Cernay-la-Ville (arrivée vers midi).

Départ de Cernay-la-Ville à 14 h. 30 pour les Vaux-de-Cernay (arrêt 60 minutes).

Itinéraire au retour Dampierre, SaintForget, Chevreuse, Saint-Rémy, Gif, Etang de Saclay (arrêt 15 minutes), Bièvres, PetitBicêtre, Châtillon, Montrouge et Paris (gare Saint-Lazare ou place de la République). Prix des places 8 francs aller et retour (places assises).

Le nombre des voitures étant limité, on est prié de retenir sa place à l'avance dans les bureaux,de la place de la République (terminus AD), de la gare SaintLazare (terminus AI).

La saison à Marienbad

Ouverte depuis le 1er mai, la saison s'annonce extrêmement brillante dans la belle ville d'eaux de Bohême, que le printemps pare de tant d'attraits. Dans ce cadre d'une idéale beauté les baigneurs du monde entier arrivent déjà pour goûter les bienfaits de la cure, et bientôt ce sera chaque jour, dans le parc magnifique, un véritable tournoi d'élégances.

Jean de Paris.

Gazette des Tribunaux Tribunal CIVIL (6° Chambre) Amours éternelles.

Ils s'étaient connus tout enfants dans le petit village de La Châtaigneraie, en Vendée, où leurs parents habitaient, et, dès l'enfance, ils s étaient aimés. Quand et comment l'amour était-il né? Ils ne savaient. Avec leurs premiers jeux et leurs premiers sourires sans doute, car aussi loin que remontaient leurs souvenirs, il leur semblait, à l'un comme à l'autre, s'être toujours connus et toujours aimés. Et ils s'étaient promis de s'epouser, plus tard, quand ils seraient grands et juré de s'aimer toujours

Mes amours de quinze ans refleuriront toujours 1 Refleurir! Et dans les plaidoiries d'avocats ces amours d'autrefois semblaient des fleurs bien fanées dont le parfum s'est envolé dans les feuilles de papier timbré qui, aujourd'hui, leur servent d'herbier.

Lorsqu'à seize ans Henri Rouet quitta son village pour apprendre à Paris le métier de mécanicien, il n'avait point oublié la jeune Marguerite Faligant restée dans son village.'A vingt ans, il s'engagea, partit pour le Maroc; et, pendant les haltes, dans la brousse ou dans les sables, Henri écrivait à Marguerite taigneraie, Marguerite répondait à Henri. Ils s'aimaient toujours, et, quand le service militaire serait fini, ils s'épouseraient.

De retour au village, le jeune homme demanda la main de Marguerite. Le père de la jeune fille acceptait; mais M. Rouet père refusa son consentement; la jeune fille ne lui paraissait pas la bru rêvée; si son fils passait outre, il lui donnerait sa malédiction. Henri aimait Marguerite, mais il aimait aussi ses parents. Où était son devoir? Et il hésitait entre sa famille et sa fiancée.

Il écrivit alors au père de la jeune fille

C'est un fils qui vient parler à son père. Je vous demande conseil. J'en ai besoin. Ma pauvre tête défaille. Mon père ne peut admettre que j'épouse cette chère Marguerite. .Ma mère pleure tous les jours et lui-même a pleuré devant moi. C'est la première fois que je le vois ainsi. « Tu as tout pour toi, m'a-t-il dit, tu as l'estime de tous. Pourquoi être la risée de, tous ceux qui t'entourent. Quand tu seras marié, tu ne mettras plus les pieds à la maison. Tu n'auras plus ni père,' ni mère, ni sœur. Personne ne viendra à ton mariage. S'il a lieu à la Châtaigneraie, je ne sais pas si je ne brûlerai pas la cervelle .celle qui t'a rendu ce que tu es. Je souhaite que tu ne tues pas ta mère. » Or, j'aime Marguerite à la folie. Je ne puis me séparer d'elle; mais je ne puis lui dire tout ce que je viens de vous conter. Je vous en prie, sans lui parler de cette affreuse lettre, tâchez de lui persuader que notre union est impossible du vivant de mon père.

J'attendrai. J'aime trop Marguerite pour ne pas l'avoir un jour. Mais quand? « Que faire en cette peine extrême? » dirait Rodrigue dans une situation un peu analogue quoique plus dramatique Je me dois à mon père autant qu'à ma maîtresse, répétait le jeune Henri comme le Cid. Et il sacrifia Chimène il épouserait Marguerite lorsque Don Diègue serait mort. En attendant, il ne cesserait de l'aimer de plus en plus, puisque sa conquête était plus difficile.

Il faut, lui écrivait-il, que mes parents soient heureux. Ma conscience me le dicte. Si tu m'aimes, tu m'attendras. Quand mes chers parents n'y seront plus, nous serons ensemble.

Et il lui donna une bague de fiançailles, un baiser tendre et lui promit de l'aimer toujours. Il était jeune et il attendrait. Marguerite accepta la bague, le baiser, et répondit aussi qu'elle l'aimerait toujours. Toujours 1 C'est bien long. Surtout quand on a vingt-deux ans. Et fils docile, Henri épousa une autre jeune fille que ses parents avaient choisie à leur goût; et Marguerite, la pauvre abandonnée, reçut ce simple petit billet Tout est fini. Je t'avais demandé d'être ma maîtresse tu as refusé. Alors je me marie, non par amour, mais pour avoir un chez moi.

De plus en plus soumis, Rodrigue, cette fois, épousait l'Infante! Amours d'enfance, promesses de mariage, tendresses envoyées avec tout son cœur dans les lettres écrites pendant la campagne du Maroc, tout cela était oublié, qui devait durer l'éternité. Marguerite aurait pu faire comme Henri et se consoler; elle ne le fit point. Son père d'ailleurs n'y consentait point. Henri avait promis d'épouser sa fille, il fallait qu'il l'épousât. Et la veille du mariage d'Henri

Rouet, M. Faligand adressa au jeune homme une sommation par ministère d'huissier, lui faisant défense de se marier, et en même temps il envoyait copie de cet acte extra-judiciaire aù' père de la fiancée d'Henri. Le mariage eut lieu tout de même, malgré le papier timbré. Alors, le père de Marguerite devint tout à fait procédurier. On plaida. Marguerite Fàligand réclama 15,000 francs de dommages-intérêts, pour rupture de promesse de mariage. Ori lui avait donné une bague, promis de l'aimer toujours et de l'épouser quand les vieux parents seraient morts. Elle. avait .attendu, mais lui s'était marié. Les vieux parents n'ayant point voulu mourir. « Toujours », était un mot qui ne comptait pas pour lui.

Le Tribunal a donne gain de cause au jeune homme placé entre Marguerite et ses parents, il avait eu raison d'obéir' à sa famille.'

Attendu que ce mariage eût provoqué la rupture de ses relations affectueuses avec ses parents qu'il en a averti la demanderesse; qu'il n'aurait pu passer outre au mariage qu'en faisant une sommation à ses parents que la demanderesse connaissait les risques de sa situation et qu'elle ne peut sérieusement prétendre qu'il ait été tenu d'attendre le décès de son père pour l'épouser.

Marguerite n'a qu'à faire comme lui, et se marier.

COUR D'ASSISES DE LA Seine Ramdam bon Mohammed ben Ramdan, le parricide.

« Celui qui ne respecte pas son père, dit le Coran, est plus vil qu'un chien et les chacals lui rongeront les entrailles » Le musulman Ramdan ben Mohammed ben Ramdan, lisait sans doute le Coran, mais il a tué son père sans un mot, sans une explication, à Paris, en plein jour, sur le boulevard des Italiens.

C'est un parricide que juge aujourd'hui la Cour d'assises. L'accusé est tunisien et musulman; il appartient à cette race arabe où un respect séculaire entoure le chef de famille; où la religion, les mœurs font du père une sorte de patriarche vénéré et presque tout puissant. Et ce fils a tué. Non pour venger l'honneur du foyer, mais pour une question d'argent. Le procès, sans doute, nous fera pénétrer dans les dessous curieux d'une famille de la haute bourgeoisie tunisienne, chez ces « jeunes Tunisiens restés musulmans, lisant et pratiquant le Coran, mais élevés dans des lycées, à l'éducation européenne, et singulièrementjoam/arase's. Curieux mélange d'une race antique et d'une civilisatiomultra-modernc.

Le père de l'accusé était banquier en Tunisie, à Mehdia, petite ville toute blanche, sommeillant au bord de la mer, entre Tunis et Sousse, et qui est pour les paquebots une courte escale. Il était riche, possédait, dit-on, six millions de fortune, avait une nombreuse famille, treize enfants vivants. IL est vrai qu'il a eu plusieurs femmes.

L'accusé, qui est l'aîné, a trente ans. Dès son adolescence, il eut avec son père des discussions terribles, lui reprochant d'avoir gardé pour lui la fortune de son grand-père qui en avait légué la plus grande part à ses petits-enfants. Il se trouvait pauvre, alors que son père était riche riche d'une fortune qu'il- disait être à lui. Et, siniple comptable dans la banque de son père à Mehdia la ville morte, il rêvait sans doute l'existence plus large de Tunis, où il avait fait son éducation au lycée Carnot. Tunis, « ElKadia, El-Kebira » « la verte, la grande ». Là où la flânerie est douce aux terrasses des cafés de l'avenue de France, et où l'on peut applaudir des chanteuses françaises au Casino du Belvédère. II ne détestait point'sans doute ce genre de vie, car l'acte d'accusation nous dépeint ce musulman comme aimant fort l'alcool malgré le Coran.

Un beau jour, le fils prit 100,000 francs dans la caisse de son père simple restitution d'une fortune qui lui appartenait, disait-il, et il essaya de s'enfuir. Le père le fit arrêter et lui pardonna. En 1910, Ben Ramdan se maria, épousa la petite-fille de Kiamil pacha. Le père lui aurait promis un million de dot, qu'il se garda bien de donner. Et la vie continua comme par le passé dans la banque de la petite ville de Mehdia aux maisons blanches crépies à la chaux, où une voiture est un événement, où l'étranger ne débarque point et où la seule distraction est la pêche du thon pendant la saison qui dure peu. Alors Mohammed ben Ramdan emporta 150,000 francs pris dans la caisse paternelle, s'enfuit à Londres avec sa femme. Nouvelle arrestation du fils. Nouveau pardon du père; mais il ne le garda point à Mehdia. Il l'envoya très loin, dans le Sud, gérer une propriété d'oliviers près des confins du désert, en lui donnant 150 francs par mois. Le père aurait songé à se faire naturaliser sujet anglais, comme étant né à Malte, ce qui, d'après l'accusé, aurait fait considérer comme valable seulement le second mariage de son père; et comme il était, lui, né d'un premier lit, son père aurait pu le déshériter, il serait devenu illégitime. Alors, il résolut d'adresser une plainte au sultan de Constantinople, commandeur des croyants, chef suprême de l'Islam. Il s'embarqua pour Marseille; et là, il acheta un revolver. Son père était à Paris. Il prit le train pour la capitale.

Et le 17 octobre dernier, ceux qui passaient boulevard des Italiens purent voir, vers cinq heures, un homme quitter la terrasse du café de la Paix pour se diriger vers le Grand Hôtel où il habitait. C'était Ramdan père. De la même terrasse, au même instant, un autre homme se levait. C'était le fils; il avait mis. une fausse barbe pour n'être point reconnu, et il se mit à la poursuite de son père: Quelques pas plus loin, sans rien dire, s'approchant par derrière de son père, il lm appuya un revolver sur la nuque, fit feu, et le tua raide. On arrêta le parricide sur le boulevard, devant le cadavre.

Pour sa défense, il dit simplement « Qu'il avait voulu avoir avec son père une explication; l'implorer, lui demander de quoi vivre ». Et il l'avait tué sans lui dire un mot par derrière. Aujourd'hui on le juge. Il sera défendu par Mal Léon Prieur: M. le bâtonnier Labori se portera partie civile.

L'affaire est inscrite pour deux audiences.

NOyVEIJ^S JUDICIAIRES

Le procès de la Comédie-Francaise contre M. Le Bargy, par suite de l'en-


combrement du rôle, n'a pu être plaidé hier. Il a été renvoyé à quinzaine pour fixation.

Georges Claretie.

Ile PRINTEMPS j

possède la pliu, belle collection de

TAPIS-D'ORIENT

Nouvelles Diverses La Température

Le thermomètre n'accusait, hier matin, à Paris, que 7°, c'est-à-dire une différence en moins de 3° sur la veille. L'atmosphère était brumeuse et on avait vraiment la sensation du froid. A onze heures on a eu 13° et à cinq heures 140. Il y a eu à deux ou trois reprises de légers embruns, mais pas réellement do pluie. Le vent s'est fixé aux régions nord. Le baromètre a sérieusement monté au lieu de 765mm3, la veille.

Départements, le matin, au-dessus de zéro w° à Belfort; à Nantes, à Limoges, au Mans, à Clermont et à Lyon 8° à Dunkerque et à Brest; 9° à Rochefort; 100 à Bordeaux 11° à Marseille à Toulouse et à Cette; !3° à Biarritz à Alger.

En France, un temps nuageux et moyennement chaud est probable.

(La température du 13 mai 1913 était, à Paris le matin, 10°; le soir, 16°. Baromètre 760mm. Temps gris, averses.)

Du Neau York Herald

A New-York Averses. Température max., 10°5; min., 7°2. Vent nord-ouest. Londres Couvert. Température max., min., 6°6. Vent ouest. A Berlin: Température (à midi),10°.

Accidents

Un camion automobile, conduite par le chauffeur Claude Auclair, descendait hier matin vers dix heures et demie, boulevard Ney, la rampe des Poissonniers, quand il arriva en face d'une section du 76° d'infanterie qui manoeuvrait. Auclair voulut la doubler. .Mais dans la manœuvre, le camion heurta .fortement le trottoir et le chauffeur eut, dans le choc, le poignet droit fracturé. Sous la douleur il abandonna le volant.

Le camion, privé de direction, descendit à toute vitesse. Les soldats voulurent l'éviter. L'un d'eux, Jean Bouchet, âgé de vingt ans, ne put se garer à temps et fut renversé. Il a été transporté à l'hôpital militaire.

De son côté, le chauffeur Auclair a dû aller se faire soigner à l'hôpital Lariboisière. A l'angle de la rue de Vaugirard et de la rue de la Convention, hier après-midi, le moteur d'un camion automobile a fait explosion. Les débris sont allés briser les glaces d'un, magasin de chaussures. Il n'y a eu ,ijî!4.utre blessé qu'un enfant, qui a été très ^fj^gèrement touchéâ la. jambe.

Avenue des Champs-Elysées, vers midi, .en face du numéro 79, une auto de livraison a heurté et'tué un passant.

Le corps a été transporté au poste du Grand Palais. On a trouvé sur lui deux enveloppes, au nom de Hirschy, 17, quai de Grenelle.

Une évasion au Palais

Un nommé Arthur Garé, âgé de vingtquatre ans, déserteur, condamné par défaut à 'deux ans de prison et arrêté récemment pour cambriolage rue du Temple, était amené jj trois heures dans le cabinet de M. Gilbert, juge d'instruction. Tout à coup, il se leva, ouvrit la porte, se précipita dans le couloir, descendit l'escalier, traversa la cour du Mai et s'engouffra dans la station du Métropolitain. où il tomba dans les bras du gardien de la paix de service.

Garé a été ramené au Palais. En le poursuivant, le garde républicain qui l'avait ac- compagné a brisé le carreau d'une porte vitrée et s'est blessé à la main.

Un Peau-Rouge au Parquet

Le petit Parquet a été mis hier en émoi par l'arrivée d'un superbe peau-rouge en costume mi-européen, mi-national.

C'était un nomme Paliou, dit le Cerf Agile », modèle chez les peintres et peintre lui-même, habitant le quartier Latin. Il venait réclamer au cabinet de M. de Gallardo, juge d'instruction, une peau de panthère, tuee, dit-il, par son père, le « Grand Ser-pent »,dans la prairie, et qui lui avait été volée par un modèle italien, Giocomo Mazza. Ce dernier a été envoyé à la Santé par le 'jnge.

Une visite qui s'impose

Toutes les maîtresses de maison que préoccupent en ce moment leurs prochaines installations doivent visiter l'exposition de mèbiliers complets par milliers organisée aux Grands Magasins Dufayel elles y trouveront sièges, tapis, tentures, articles de bijouterie, joaillerie, orfèvrerie. horlogerie, ménage, outillage, voyage, sports et jardin toiles et blanc, lingerie, bonneterie, corsets, jupons, layettes, ganterie, cravates, etc. De nombreuses attractions sont en outre offertes au public concerts, cinématographe, five o'clock tea.

Le feu

Un incendie qui, rapidement, a pris des proportions considérables, a éclaté à deux heures* du matin dans une fabrique de' caisses métalliques, exploitée par M. Nugues, 274, avenue du Centenaire, à Bagnolet. Le feu qui est dû, à ce qu'on croit, à un court-circuit, a gagné les dépendances où étaient emmagasinées des matières inflammables et des maisonnettes de chiffonniers voisines de l'usine. On a dû demander le secours des pompiers de Paris qui ont aidé ceux de'Bagnolet et de Mon treuil à circonscrire l'incendie.

La fabrique est complètement détruite. Trois maisonnettes, dont les habitants ont dû fuir en toute hâte, sont entamées. Les dégâts sont estimés à cent et quelques mille francs.

Çà et là

Ernest Lemaire, le conscrit sur qui M. Auger, ingénieur, avait tiré dernièrement, rue de Paris à Châtillon, est mort hier à l'hôpital Broussais.

DEPARTEMENTS

L'affaire Cadiou

Brest. Avant d'envoyer le dossier à la Chambre des mises en accusation, AI. Bidard de La Noë a voulu interroger de nouveau les témoins dont la déposition était la plus grave contre l'ingénieur Pierre le fermier Bonnefoy, qui disait avoir vu Pierre avec M. Cadiou le 30 décembre au matin.

Hier, Bonnefoy adéclaréqu'il s'était trompé. C'est le 29 qu'il a vu les deux hommes ensemble. Le 30, il était à, Landerneau pour

présenter un cheval à la commission de remonte italienne.

Il ne reste plus contre Pierre que le témoignage du contre-maître Bignard qui seul dit avoir vu Pierre et Cadiou partir ensemble le 30, à onze heures du matin. Tous les autres ouvriers affirment que M. Cadion est parti seul.

C'est vraiment bien peu pour traduire un homme en Cour d'assises.

Navires immobilisés

Bayonne. A la suite de la grève des officiers mécaniciens des navires espagnols, quatre vaisseaux espagnols sont immobilisés dans le pprt. Ce sont le Josepha*Antonin, chargé de gravier pour Saint-Sébastian le Galicia, avec un chargement d'engrais chimiques pour Villagarcia le Koutzesi, chargé de bois de sapin, pour Riba-do-Sella, et le Kalalin, avec un chargement de marchandises diverses pour Bilbao.

Instituteur anarchiste

•Versailles. Après enquête préfectorale provoquée par une plainte du maire et du conseil municipal de la commune, l'instituteur-adjoint de Pussay (canton de Méréville) vient d'être révoqué pour s'être livré à une violente propagande anarchiste et antimilitariste, au cours d'une réunion électorale. Curieux cas d'empoisonnement

Cherbourg. Un jeune homme de dixhuit ans, Victor Vital, s'amusant à faire de la photographie, avait renforcé un cliché avec un produit à base de bi-iodure de mercure. Ayant commis l'imprudence de rouler une cigarette sans se laver les doigts, il fut pris, après l'avoir fumée, de violentes douleurs d entrailles. On a pu le sauver. Mais il souffre encore.

et là

Marseille. Un nommé François Couthon, pris d'une crise de folie, s'est armé d'un fusil de chasse et a tiré sur les passants; trois personnes, dont ,un enfant de cinq ans, ont été atteintes.

Moulins. Un incendie, causé par l'échauffement d'un coussinet, a anéanti, à Vaunas, l'importante minoterie de la Forge, appartenant à MM. Eugène Turaud et 61s.

L'homme chic et pratique

s'habille chez CRÉMIEUX 9, boulevard des Italiens,

Car chez le tailleur parisien il trouve les plus belles étoffes et les prix les plus modérés. Pour 60 francs H peut avoir un complet veston pour 55 francs un pardessus demi-saison dernière mode, pour 75 francs le complet jaquette noir ou gris marengo avec pantalon fantaisie. Pour plus amples renseignements demander le catalogue illustré par Marty. COURRIER DE LA BOURSE Paris, t3 mai.

Après un bon début le marché se tasse de nouveau. Les dernières défaillances qui se sont produites ici et à Londres ont laissé une impression de malaise que les vendeurs exploitent habilement.

Plus n'est besoin lorsqu'on veut influencer aujourd'hui le marché, de parler de complications possibles en Albanie, de faire courir le bruit que l'empereur d'Autriche est plus mal, ou de nous menacer d'un cabinet Jaurès. Il suffit, sans même prononcer de nom, de parler des difficultés que doivent éprouver les banquiers qui' ont des intérêts dans les républiques américaines, pour faire rentrer leurs crédits ou pour diminuer leurs engagements. Allez donc, après cela, répondre par le grand air de la « Calomnie » 1 L'effet est produits, et la confiance met plus de temps à revenir qu'à s'en aller.

Il n'y a pas de tâche plus urgente en ce moment pour un gouvernement soucieux de l'intérêt général, que de travailler à rassurer le public et à combattre la dépression économique qui envahit de plus en plus ce pays. Les statistiques du commerce extérieur de la France pour le mois d'avril montrent que l'artério-sclérose dont souffrent notre commerce et notre industrie va en s'accentuant. Mais pensez-vous que cette question préoccupe M. Doumergue Les élections ont été excellentes à son point de vue. Il a repris son inaltérable sourire.

Marché officiel. La Rente 86 72. Achats des caisses publiques 38,000 francs de rente. L'indécision domine dans le groupe des fonds étrangers. L'Italien gagne 30 centimes à 96 72; le Russe en perd autant à 69 90; Russe 73 Serbe, 81 20 Turc; 82 35.

Les établissements de crédit reviennent un peu en arrière Banque de Paris 1,572, en perte de 15 francs; Union Parisienne, 874, 10 francs de moins; Crédit Lyonnais, 1,610; Mobilier, 523.

Les banques étrangères sont malmenées La Banque Française du Rio de la Plata abandonne 17fr. à 498; la Banque Espagnole del Rio de la Plata 6 fr. à l'Union à Moscou 9 fr. à 652; Banque Ottomane, 631. La Banque Russe du commerce et de l'industrie rectifie son cours d'hier en rattrapant 20 fr. à 790.

Rente Foncière, 568 contre 580.

Les valeurs électriques et de transports sont irrégulières. La Thomson perd 9 fr. à 690, mais l'Electricité de Paris en gagne 3 à 630; Distribution, 539; Métropolitain, 507; Omnibus, 572.

Nos cùemins de fer retombent dans leur somnolence habituelle Lyon, 1,231 Orléans, 1,300; Nord, 1,701.

Nord-Espagne, Saragosse, 440. Rio, 1,741 contre 1,750.

Saint-Pétersbourg recommence à nous envoyer des cours en baisse; on restreint toujours les crédits sur ce marché. Le Naphte russe perd 19 fr. à 470; Briarnk, 8 à 401; autant pour la Sosnowicé à

La Provodnik se tient bien à 547. L'assemblée générale des actionnaires vient d'approuver les comptes de l'exercice 1913 qui se soldent par un bénéfice net de 4,345,000 roubles contre 2,893,000 roubles en 1913. Le dividende a été fixé à 14 roubles par action contre 12 3/4 roubles précédemment. Azote, 287. Carpe(,

Marché en Banque. Les mines d'or sont un peu plus lourdes Raad Mines, 151 contre Crown Mines, Goldfields, Lena, 46 25.

De Beers, 418 50 Jagersfontein, 99. Balia, 489, 4 francs mieux.

Les mines américaines, lourdes pendant la séance, reprennent après Bourse Chino, Ray, 109 Utah Copper, 284, dernier cours, 288 après la cléture Butte, 194. Les valeurs industrielles russes perdent en moyenne une dizaine dp francs Bakou, 1 674 Hartmann, 460 contre Toula, 989; Lianosoff, 461 Maltzoff, 666 Platine, 631. Tobacco, 50; Phosphates Tunisiens, 399 50.

Caoutchoucs calmes: Matacca, 117 Kuala,

Aucun changement sur les petites valeurs pétrolifères. Lonis Aubert. AVIS DIVERS

VITTEL-GBANDE SOURCE

Argus.

Figaro-Théâtre

La Soirée Théâtrale LA VENDETTA ET NARKISS

A LA GAITÉ-LYRIQUE

La Corse est la mode. Non seulement dans les programmes des voyages circulaires, mais aussi au théâtre.

La raison de la faveur dont jouit l'ambiance corse au théâtre est aisée à deviner. La Corse est un des cinq ou six derniers refuges du pittoresque et de la couleur dite locale. Il faut se hâter d'en, profiter., Incessamment les tramways sillonneront nie sauvage et le fameux maquis sera hérissé de cheminées d'usines.

Rien d'étonnant, donc, à ce que les faiseurs de pièces, et principalement les auteurs de livrets, tombent à plume raccourcie sur un milieu dans lequel on peut encore situer vraisemblablement des haines séculaires, des fatalités quasi antiques, des vendettas, et des coups de fusil vengeurs. Et rien d'étonnant à ce que MM. Robert de Flers et G.-A. de Caillavet aient songé à tirer un drame.d'une nouvelle de M. Loriot-Lecaudey dont l'action se déroule dans le pays qu'illustra entre tous un conquérant aux cheveux plats.

La pièce 'en question a fourni à M. Jean Nougués tous les prétextes à musique qu'il pouvait souhaiter. Prétextes graves d'ailleurs, et que l'on pourrait s'étonner de voir signer des noms de deux auteurs gais, si l'on ne savait que ces deux auteurs ont les talents les plus souples qui soient, et réussissent brillamment. dans tous les sentiers de l'art théâtral où il leur plaît d'aller se promener. La- Vendetta est une terrible histoire, combien corse, et combien corsée dans le sens dramatique Un paysan, dans une querelle, a tué le frère d'un gendarme, et prudemment s'est retiré dans le maquis. Après?. Allons 1 vous vous doutez bien que le fils du paysan aime la fille du gevdarme Or, cette fille de gendarme est sans pitié; elle fait si bien la coquette qu'elle force son amoureux à lui désigner la cachette de son père, bientôt appréhendé par la force armée nationale. Le fils, fort heureusement pour notre sensibilité indignée, rachète sans trop tarder son crime abominable: pris de remords, il fusille à bout portant la coupable d'un abus de confiance sentimental.

Le drame, volontairement brutal et violent, est très impressionnant. Il est bien mis en scène. Wa a acclamé Mmes Marie Charbonnel, Claire Friche, MM. Ovido, Valette et Cotreuil, et si ces dames et ces messieurs n'ont pas bissé certains morceaux, c'est par pur souci de la vraisemblance et du naturel scénique. Soucieux de jouer nature, ils ont évidemment eu peur, en répétant tel ou tel motif, d'avoir l'air de Corses ou de gendarmes rabâcheurs.

Narkiss, qui termina sur une agréable impression claire le programme de la séance, est un conte-ballet avec chants tiré d'une nouvelle de Jean Lorrain par Mme Mariquita et M. Brindejont-Offenbach. M. Npuguès, dont c'était décidément la journée, en écrivit également la partition.

Narkiss n'est autre chose que < Narcisse ». Vous entendez bien que Narkiss est la prononciation savante du vulgaire et rebattu Narcisse >. C'est le grand genre à présent d'helléniser les noms mythologiques et héroïques. Armande, Philaminte, Arsinoé, Trissotin et-. Vadius. sont dé tous les 'temps, Narkiss mâchera l Ah qu'en tertpes galants.Et pour l'amour de Narkiss souffrez qu'on vous embrasse Ceci posé, .Varkiss a été encadré dans une mise en scène à la russe, parce que si la mode est au grec pour les mots anciens, la mode est au russe pour les décors modernes. Qu'importe d'ailleurs, si, ce qui est le cas, cette alliance inattendue et cordiale donne d'heureux résultats. Narkiss est un spectacle étrange, curieux, intéressant, et l'âme inquiète de Jean Lorrain, si* elle est venue faire un tour à la Gaité-Lyrique, a dû, être satisfaite de la façon précieuse et raffinée dont on a habillé, paré et maquillé son rève un peu morbide.

Un Monsieur de l'Orchestre.

Courrier DES Théâtres L'Opéra reprenait hier soir le Vieil Aigle, de M. Raoul Gunsbourg, et il est permis de penser que cette œuvre puissante et curieuse qui, depuis sa première apparition à Monte-Carlo en 1909, fit dans le monde une carrière si belle, ne connaîtra pas sur notre grande scène lyrique un moins décisif succès. L'œuvre ne le mérite-t-elle pas Certes. Et personne, même parmi ceux que n'a pas conquis l'art de M. Gunsbourg-, ne songe à contester la force et la sincérité de'l'é· motion qui, de son poème, se dégage. La légende tartare qui servit de thème à l'auteur et dont Maxime Gorki a tiré une de ses plus saisissantes nouvelles, cette légende atroce et pathétique contenait en puissance un conflit d'émotions et de sentiments d'une force dramatique singulière. Avec un art consommé et la parfaite entente du théâtre qu'il possède, M. Gunsbourg a su l'adapter la scène lyrique.

Quant à la musique, il ne convient pas d'oublier que, dès avant la première représentation, elle avait été honorée d'un suffrage dont on ne saurait méconnaître le prix. La lecture de la partition avait suffi à Massenet pour discerner tout ce qu'elle renfermait de sincérité, d'originalité et de charme. Il n'importait guère à un musicien tel que ce grand maître que certains détails de réalisation pussent prêter à la oritique de ceux qui trop exclusivement s'attachent à la forme extérieure des œuvres. Il en avait loué la belle écriture vocale, simple et puissante, la force dramatique, lepathétique juste et sincère. Il y aurait beaucoup d'impertinence à ne pas souscrire à un éloge venu de si haut. D'autant que par une prescience surprenante, les morceaux que Massenet signalait le plus particulièrement à l'admiration sont précisément ceux que le public accueillit toujours avec le plus de'chaleur, la Berceuse si touchante, par exemple, et aussi la conclusion de l'ouvrage.

Il est très vrai que l'interprétation éclatante de cette musique, en même temps qu'elle attestait l'estime, bien compréhensible, qu'en font les directeurs de l'Opéra, contribuait largement au grand effet qu'elle a produit. C'est dans le Vieil Aigle que M. Maurice Renaud a fait sa rentrée .à l'Opéra. Et c'est assez, je pense, de nommer cet artiste excellent, Ni Mlle Vally, ni M. Franz ne lui furent véritablement intérieurs.

La soirée avait commencé par la reprise de Monna Vanna- 1\ faut se féliciter grandement de voir la belle partition, si simple 9t si musicale, de 1\1. Henry Fé-

vrier reprendre sa place au répertoire, Mais il faut espérer que la suppression malheureuse du dernier tableau ne risque pas de devenir définitive. Le public n'en a pas moins fait le plus vif succès àl'œu'vre et à ses interprètes Mme J. Hatto', si belle et si noblement pathétique; M. Muratore, créateur triomphal du rôle; M. Bourbon, comédien un peu lent mais généreux chanteur; M. Gresse, enfin, dont le beau style et l'autorité méritent les plus grandes louanges.

Henri Quittard.

Les matinées d'aujourd'hui

Au Châtelet, à 3 heures, miss Loïe Fuller et l'orchestre Colonne le Feu d'artifice (Igor Strawinsky) les Mille et une nuits (Armande de Polignac) le Coin dé's enfants (CI. Debussy).

A la Comédie-Française, à 1 h. 1/2, la Joie fait percr, le Menteur.

A l'Opéra-Comique, à 1 h. 1/2, le Bar6ien de Séville, la Légende du point d'Argentan.

A l'Odéon, à 2 heures, le Cid, conférence par M. J.# Ernest-Charles. Matinée demain vendredi et samedi.

Au Nouvel-Ambigu, à 2 h. 1/4, l'Epervier.

A la Gaîté-Lyrique, à 2 heures, Mam'zelle Nitouche.

A la Renaissance, à 2 heures, Aphrodite. –r Au théâtre Déjazet, à 2 h. 1/4, le Papa du régiment, Monomanie.

Au Théâtre Impérial, il 2 h. 1/2, Un contre trois Kikizette, les Nuits de Paris, Madame Candaule (première matinée). Ce soir

Au théâtre Apo/lo, il. 8 h. 3/4 très exactement, répétition générale de Cartouche, opérette en trois actes. Demain, première représentation.

A A f Opéra, premières de Papillons, ballet on un acte (fin du Carnaval), par Michel Fokine, musique de Robert Schumann, orchestrée par Tcherepnine, décor de M. Doboujinski, costumes de L. Bakst. Distribution La jeune fille Mmes Tamar Karsavina La jeune flllo Schollar

Pierrot M. Michel Fokine Chef d'orchestre M. Pierre Montenx. La Légende de Joseph, texte du comte Harry de Kessler et de M. Hugo de Hotfmansthal, musique de Richard Strauss, décor de JoséMaria Sert, costumes de Léon Bakst, chorégraphie de Michel Fokine. Distribution LafemmedaPutiphar Mmes M. Kousnetzoff La Sulamite, danseuse Véra Fokina L'Esclave favori Fokina

Putiphar MM. Alexis Boulgakow Joseph, jeune pâtre

de 15 ans a Léonide Miassine Un cheik Serge Grégorien" Trois femmes voilées Mlles Tchermicheva, Pflanz, Dorts. Un archange masculin armé d'or, M. Max Frohman. Femmes, boxeurs, soldats, serviteurs, esclaves, convives, ipvités, bour- reaux, etc.

L'orchestre sous la direction de M. Richard Strauss.

Et reprise de Shéhérazade, drame choré- graphique de MM. Fokine et L. Bakst, mu- sique de Rimsky-Korsakow, avec Mme Thamar Karsavina, MM. Fokine, Frohman, Cecchetti, décors et costumes nouveaux de L- Bakst, version nouvelle augmentée de la troisième, partie de la Suite symphonigiie do Rimsky-Korsakow, •̃.• Chef d'orchestre. M. Pierre MQ.nt.eux. A t ta Cotnëd/6-Franpahe, à 8 i h." fei Femmes sauantes (Mmes Bartet, Fayolle, Suzanne Devoyod, Valpeux, MM. Silvain, de Féraudy, Georges Berr, Dessonnes); L'Enigme (Mmes Bartet, Delvair, MM. Albert Lambert, Raphaël Duflos, Leitner, Henry Mayer, Ravet).

A l'Opéra-Comique, à 8 h. 1/2, le Rêve (Mlles Marthe Chenal, Brohly, MM. David evriés; Albers, Vieuille).

A l'Odéon, relâche.

Aux Variétés, à 9 h. l/4, Ma tante d'Bonfleur (MM. Baron, Brasseur, Guy, Prince et M. Félix Galipaux; Mines Eve Lavallière, Augustine Leriche, Amélie Diéterle, Marguerite Caron, et Mlle Ariette Dorgère). On commencera à 8 h. 1/2 par Loulou. -Au Vaudeville, à 9 heures, la Belle Aventure (Mmes Madeleine Lély, Oaynes-Grassot, Catherine Fonteney, Ellen-Andrée, Marguerite Carèze, Meunier, Favrel Andrée Glady Cécil-Mai, etc., etc., et Mme Juliette Darcourt MM. Victor Boucher, Jofi're, Leubas, Mondos, Laurent, etc., etc., et M. Paul Capellani).

A la Porte-Saint-Martin, à 8 h. le Destin est naitre (Mmes, Marthe Brandès, Andrée Pascal, MM. Charles Le Bargy, André Calmettes, H. Roussell, Jean Kemm); Monsieur Brotonneau (Mmes Cheirel, Sylvie, MM. Félix Huguenot, André Calmettes, André Lof aur).. '•'• Au théâtro dris Champs-Elysées, relâche. Au fhéâfre Sarah-Bernhardt, à 8 h. 1/2, l'Aiglon (Mmes Blanche Dufrène, Boulanger, Seyior, MM. Decœur, Chameroy, Maxudian). Au Nouvel-Ambigu, à 8 h. 3/4, l'Epervier (MM. André Brulé, Jean Coquelin, Armand Bour, Roger Monteaux, Lucien Brulé, Mmes Rosa Br'uck, Jane Sabrier, et Mlle Ga» brielle Dorziat).

A la Renaissance (Nord 37-03), à 8 h. 1/2, Pour faire son chemin, Aphrodite (Mmes Cora Laparcerie, Paule Andral Gaby de Morlay, MM, Jean Worms, Puylagarde, et la danseuse Isis dans la scène du crucifiement). Au Théâtre Lyrique municipal de la Galté, à 8 h. Mireille (Mlles Guionie, Malraison, Géryl, Elsen,MM. Jolbert, Cazel, Marzo, Zucca).

Aux Bouffes-Parisiens (téléph. 145-58), à 9 heures, la Pèlerine écossaise (Mmes Renée Lutger, Andrée Yvel, MM, P. de Guingand, Baron fils, Gildès, Violet, Régnier).

A l'Athénée, 8 h. 8/4, Je ne trompe pas mon mari! (Mlles Alice Nory, Betty Daussmoud Lucile-Nobert, MM. Rozenberg, Paul Ardot, Cazalis).

Au Palais-Royal, à 9 heures, J'ose pas. (Mmes Cassive, Jane Renouardt, Marthe Debiemie., MM. Germain, Le Gallo, Clément, Palau, Ed. Roze).

Au Théâtre Michel (tél. 163-30), à 9 le Talion (Mmes Juliette Margel, Marfa Dhervilly, Lillian Greuze, MM. Harry Baur, Janvier, Gallet, Stephen, Francen). Au théâtre des Capucines, à 9 heures, Oh! pardon. revue (Mlles Edmée Favart, Dantès, Monthil, Hobson, Rysor, MM. Armand Berthez, Arnaudy, Tramont, Aimé-Simon, Piérade); Saisie! 1 (Mlle Monthil, M. Arnaudy) Fils d'Excellence (Mlle Barry, M. FrankMauris).

A la Comédïe des Champs-Elysées, à 9 heures, la Reuue (Mmes Spinelly, 'Alice Bonheur, Jeanne Lion, Lillian Greuze, MM. Vilbert, Dechamps Barthier, Robert– et Henri BeauAu théâtre Fem'ma (tél. 529-78), à 9 heures, Très moutarde (M. Signoret, Mmes Marguerite Deval, Renée Baltha, Berthe Duplaix, Rodriguez, Delia, Magdie; MM. Henrj Jullien, Magnard, Trévoux, Rouvière, Bertet.) .Au Théâtre-Impérial (5, rue du Colisée, tél. Wagram à heures, Un contre trois! (Mile Alice Weil, M. Marcel Numa) Kikizette (Miss Eva Reid, M. Pierre Etchepare); les Nuits de Paris (Mlle Germaine Webbj M. Paul Franck) Madame Candaule

(Mlle Luce Darlys, MM. Ch. Hémery, Ed. •Rosny).

Au Grand-Guignol, 9 heure, les Opérations du'professeur Verdier, le Siége de Derlin, Mirette a ses raisons, Vers la lumière, la Clef sous la porte.

Au jour le* jour

A la Société des auteurs dramatiques. La commission de la Société des auteurs a procédé hier matin à la formation de son bureau. M. Robert de Flers ayant déclitié toute candidature pour la présidence, pendant ce nouvel exercice, la commission a nommé M. Hennequin, président, et MM. Emile Fabre, Romain Coolus et Leroux, vice-présidents. Le reste du bureau est ainsi composé MM. Trarieux et Robert Charvay, trésoriers; MM. Henry Kistemaeckers et Hirchmann, secrétaires M. André Rivoire, archivïste.

A l'Opéra.

L'Opera continuera demain soir les admirables représentations de Parsifal, avec l'in- terprétation splendide qui continue à faire durer son succès triomphal, c'est-à-dire Mlle Demougeot, MM. Franz, Delmas, Lestelly, Cerdan et Narçon.

A la Comédie-Française.

Mme Bartet, qui va être prise par les répétitions générales de Macbeth, paraîtra dimanche en matinée pour la dernière fois dans le rôle d'Armande, 'des Femmes savantes.

Le spectacle se terminera par l'Enigme, de M; Paul Hervieu, avec Mme Bartet dans le rôle de Léonore de Gourgiran.

M. Claude Garry répète actuellement Don César dans Ruy Blas. L'excellent artiste qui avait remporté dans Don Salluste le vif succès que méritait la création si personnelle qu'il avait faite de ce rôle sombre et hautain, ne peut manquer d'être un Don César remarquable de verve et d'esprit.

Le 6 juin, la Comédie-Française, pour l'anniversaire de la naissance de Corneille, donnera une représentation de Cinna. La distribution sera remarquable avec M. Albert ̃Lambert, dans Cinna M. Silvain, dans Auguste; M. Leitner, dans Maxime, et Mme Segond-Weber, dans le rôle d'Emilie. A l'Opéra-Comique.

Le Rêve, l'oeuvre admirable de M. Alfred Bruneau, qui reprend définitivement sa place dans le répertoire de rOpéra-Comiq ne, comme l'une des œuvres les plus hautes et les plus représentatives de la musique française, sera donné ce soir, pour la cinquième fois, avec l'incomparable distribution qui en'a a assuré le succès Mlle Marthe Chenal, si belle et si émouvante Angélique MM. David Devriès, Albers, Mlle Brohly, M. Vieuille.

Le chef-d'œuvre de M. Alfred Bruneau sera joué à nouveau samedi prochain, et aura atteint ce jour-là sa quarantième représentation depuis sa création. M. Paul Vidal sera ce soir-là au pupitre.

La première représentation de Marouf, savetier du Caire, opéra-comique en cinq actes, tiré des Contes des mille et une Nuits, traduction du docteur J.-C. Mardrus, poème de M. Lucien Népoty, musique de M. Henri Rabaud, sera donnée demain, à 8 heures; Le service de seconde sera reçu lundi soir. Mlle Marie Kousnetzoff fera sa rentrée à l'Opéra-Comique dans le courant, de la se.marne prochaine.

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llmp Marie, Lafargue, ta-trice, /îootJa-VQix si 6,ûre.et le Jeu dramatique ne comptent que, .des.; ?ïdmirate,urs,, va faire prochainement sa rentrée à l'Opéra-Comique. 'Le public parisien ne manquera pas d'accueillir chaleureusement l'excellente artiste qui vient de remporter au Caire de grands et légitimes succès elle a chanté à l'Opéra khédivial trois rôles qui conviennent parfaitement à son talent si souple et si riche ce sont les rôles de Thaïs, de Floria Tosca et de Carmen, et il faut espérer que Mme Lafargue les reprendra à Paris pour la plus grande joie des habitués de la salle .A l'Odéon.

M. Paul Gavault, directeur du théâtre de l'Odéon, vient de recevoir de Mme Alphonse Daudet la lettre suivante

Monsieur,

Je vous remercie de votre lettre, puisqu'elle rend la liberté à tdrlésienne.

Auteur dramatique, vous comprendre? qu'une pièce jouée depuis trente ans au même théâtre, devant le même public, risque de végéter et de se déprécier.

Mais comme ma décision était prise avant votre nomination; vous ne pouvez penser, monsieur, qu'il y ait la moindre hostilité personnelle à votre égard dans le retrait de la pièce d'Alphonse Daudet.

Agrégez, je vous prie, tous mes sentiments de distinguée considération.

M. Paul Gavault vient de fixer aux ven- dredi 22 et samedi mai les dates des au- ditions annuelles du théâtre de l'Odéon. Les artistes désireux de se faire inscrire sont invités à se présenter à la régie générale du théâtre, où les conditions de ces auditions leur seront communiquées.' Aux Variétés.

A propos de hfa lante d'Bonfleur. On sait que l'importance des grands succès comiques se traduit par le nombre des effets produit au cours de la représentation.

Or, on peut juger des proportions du triomphe de hla Tante d'ffonfleur si l'on considère que l'observateur le plus habile n'a pu arriver il chronométrer les mille et mille éclats de rire qui se succèdent sans interruption pendant les trois actes de cette désopilante comédie si brillamment interprété par MM. Baron, Brasseur, Guy, Prince, Galipaux, Mmes Lavallière, Augustine Leriche, Diéterie, Marguerite Caron, etc, Au théâtre des Champs-Elysées.

Le nombre des demandes d'abonnement, pour le cycle wagnérien, a dépassé toutes les prévisions. L'abonnement de la première série, qui comprend les premières représentations de Tristan und Isolde le 20 mai, Die jfeistersinger von Nurnberg le 27 mai, et Parsifal le 3 juin, est presque entièrement couvert, et il est dès à présent certain que ce seront des salles archicombles qui acclameront les admirables ensembles constitués par M. Henry Russell, sous la direction des illustres capellmeisters Félix Weingartner, Arthur Nikisch et Albert Coates.

Les personnes ayant souscrit des abonnements sont priées de retirer, aujourd'hui même, leurs coupons, la vente des billets devant commencer dès demain 15 courant, tant au théâtre des Champs-Elysées qu'à l'Office international des théâtres et concerts, 30, rue Drouot.

La dernière représentation de Manon Lescaut avait réuni un auditoire d'une suprême élégance. Dans les loges, on remarquait l'ambassadeur d'Italie et Mme Tittoni, l'ambassadeur d'Allemagne et la baronne de Schoen, la princesse de La Moskowa, la princesse de Poggio-Suasa, la princesse de Monbel, la marquise Buccico, la princesse Luchesi-Polli, la comtesse Berbeux, le comte Visconti di Modrone, le comte Rogaedo, la: princesse de Faucigny-Lueinge, la, comtesse R, de pastellane, Mme de Alvear, etc., qui ont fait à l'œuvre vibrante du maestro Pucçini le plus chaleureux accueil. Une salle

tout aussi brillante fêtera vendredi l'illustre- cantatrice Mme Melba, dont ce sera la représentation d'adieu, dans Otello, l'oeuvre .poignante de Verdi, qu'elle chantera avec MM. Ferrari-Fontana et Vanni Marcoux.

A la Renaissance.

La jeunesse des écoles va fêter samedi prochain la 1000 d'Aphrodite.

Samedi prochain, Aphrodite atteindra sa 100e représentation. Les étudiants sont heureux de fêter à l'occasion de cette centième le parfait écrivain qu'est M. Pierre Louys et sa belle interprète, Mme Cora Laparcerie. Après le merveilleux tableau de la fête chez Bacchys, le rideau se relèvera immédiatement et une délégation d'étudiants (une partie de la salle est mise gracieusement à leur disposition) montera sur le plateau, et l'un d'entre eux prendra la parole pour dire à M. Pierre Louys l'admiration qu'ils professent à son égard.

A la Gaîté-Lyrique.

Mlle Zina Brozia reprendra samedi prochain le rôle d'Hérodiade qu'elle chante aveç un art si parfait et d'une voix si belle. A côté d'elle,'M. Valette, qui obtint tant de succès dans la \endetta, chantera le rôle d'Hérode.

Aux Bouffes-Parisiens.

La répétition générale et la première re» présentation de Ce qu'il faut taire, le pièce de M. Arthur Meyér, seront les événements sensationnels de la semaine prochaine. La répétition générale est fixée irrévocablement au lundi soir 18 et la première au lendemain mardi 19.

On sait que le théâtre des Bouffes-Parisiens, tout en étant une des plus coquettes de nos scènes, est une des plus exiguës. Les services de presse et d'auteur absorbant toutes les places, il ne reste à l'heure actuelle plus rien de disponible pour la répétition générale.

Au théâtre Réjane.

Mardi soir, S. M. le roi d'Angleterre ,at de·mandé à M. Herbert G. Pbnting, le photographe de là mémorable expédition du capitaine Scott au pôle Sud, de venir dérouler au palais de Buckingham, en présence de S. M. la reine Alexandra et de LL. MM. le roi et la reine de Danemark, les films et photographies prises par lui.

Ce même spectacle, de toute beauté et d'une haute portée morale, se déroulera vendredi 15 courant, devant les yeux des Parisiens, dans le joli cadre du 'théâtre de la rue Blanche.

On commencera exactement à 9 heures.

Au Châtelet.

Rappelons que c'est aujourd'hui jeudi, à 3 heures, qu'aura lieu, au Châtelet, la matinée spéciale que miss Loïe Fuller, se rendant aux nombreuses demandes qui lui ont été adressées, donnera avec le concours de l'orchestre Colonne sous la direction de M. Gabriel Pierné. Tous les enfants pourront être éblouis par Feu d'artifice, d'Igor Strawinsky, cette merveille de lumière qui est la plus extraordinaire création de la grande prêtresse'du feu; par les visions lumineuse des Mille et une Nuits, et par le Coin des enfants, de CI. Debussy. Il ne reste plus que quelques places pour cette matinée extraordinaire.

S. Exc. M. de Teliakowsky, directeur des théâtres impériaux de Russie, à qui nous devons le bel exemple et l'admirable •organisation des ballets russes et les représentations dramatiques si curieuses de SaintPétersbourg et de Moscou, vient, d'offrir à M. Antoine de venir monter et jouer plusieurs spectacles au théâtre impérial Michel durant le cours de la prochaine saison théâtrale.

Au théâtre Antoine.

La grande scène -qui termine la deuxième acte de Poussière est saluée chaque soir par de nombreux rappels. Il est vrai que Mmes Marie Kalff et Emilienne Dux la jouent, avec une magnifique émotion. M. Edmond Sée a justement exprimé l'opinion du public.lorsqu'il a écrit sur le compte de ces deux artistes « Mme Marie Kalff a joué avec bien du charme, de la grâce, et, quand il le fallait, avec une âpreté singulière, et une belle éloquence, le personnage de la déracinée. Pour Mme Dux, elle est, à l'heure présente, la seule mère véritablement maternelle, et en même temps féminine, je veux dire capable de s'attendrir pour un homme à l'occasion. La place de Mme Deux est à la Comédie- Française. Et depuis longtemps. »

A l'Athénée.

Ainsi que nous l'avons annoncé, Je ne trompe pas mon mari! n'aura plus qu'un nombre limité de représentations. La désopilante comédie de MM. Feydeau et R. Peter conservera jusqu'à la fin sa brillante interprétation de la création.

Aux Capucines.

Le théâtre des Capucines donnera dimanche prochain, à 2 h. 1/2 (au tarif mixte des matinées), une nouvelle matinée de son grand succès, Oh pardon la triomphale revue de MM. Paul Ardot et Jean Bastia; Saisie l'amusante comédie de M.Maurice Hennequin, et Fils d'Excellence, la jolie pièce de M. Louis Hennevé, avec la même brillante interprétation qu'en soirée, avec, en fête, Armand Bour, Roger Monteaux, Lucien Brûlé Mme Rosa Bruck, Jane Sabrier et Mlle GabrieHo Dorziat.

Au Nouvel-Ambigu.

Aujourd'hui, deux heures, matinée de, l'immense succès, l'Epervier, qui atteindra demain sa centième représentation.

La belle pièce de M. Francis de Croisset bénéficiera de la même magnifique distribution que le soir, Mlle Edmée Favart et M. Armand Berthez en tête. Location sans augmentation de prix.

Notre sympathique et très spirituel confrère M. Elie de Bassan vient d'être chargé de la critique dramatique à l'importante édition continentale du Financial News.

A la Comédie des Champs-Elysées.

Ce soir, dans la « Revue », une scène nouvelle au sujet des récents événements Ne touchez pas à Jo l Inutile de dire quel accueil le public réservera à cette scène politique. Peut-être faut-il se hâter devenir lavoir, car il se pourrait, si l'on en juge par les mesures prises à l'égard d'une autre revue, que l'autorité s'interpose et en exige la suppression. Au théâtre du Vieux-Colombier.

Le théâtre du Vieux-Colombier se voit dans l'obligation de reporter la répétition générale de la Nuil des Rois, de Shakespeare, au lundi 18 mai 1914, en matinée, à 2 h. 1/2.

Au « Théâtre d'Arlequin ».

Après le gros succès unanimement constaté de son dernier spectacle, notre confrère M. Henri Diamant-Berger, directeur du « Théâtre d'Arlequin », annonce la fin de sa septième saison.

II prépare activement sa huitième saison qui nous révélera de nombreux auteurs et acteurs.

Dès maintenant, M. Henri Diamant-Berger vient de recevoir une comédie en un acte de M. André Heuzé et des pièces entre autres de MM. Lionel Nastorg, Serge Bernstamm, Faure-Biguet, Louis Deiluç et de plusieurs autres jeunes auteurs.

Bibliographie

Notre très distingué confrère Albert Sou- bies public à la librairie des Bibliophiles,


dàns;sa charuante, et si utile -collection* -de l'Almanach des Speétacles, un volume nouveau (le 43°, année, 1913), ,orné d'une jolie eau-forte de M. Paul Avril.

Entre autres indications intéressantes, nous y relevons la liste, établie avec. grand soin, de toutes les pièces représentées pour la première fois en France pendant le dernier exercice. Cette liste se décompose ainsi Opéra, 3; Çomédie-Française, 6; Opéra-Comique, 5; Odéon, 10; Gymnase, 13; Vaudeville, 6; Palais-Royal, 5; Variétés, 1 PorteSaint-Martin, 2; Ambigu, 4 Gaîté, 5 Châ'telet, 5 théâtre des Champs-Elysées, 4; Renaissance, 6; théâtre Antoine, 13 théâtre Sarah-Bernhardt, 4 théâtre Réjane, 5; Athénée, 3; Bouffes-Parisiens, 2 Apollo, 2; Folies-Dramatiques, 3; Déjazet, 4; Cluny, 8 théâtre divers et cafés-concerts, 511; province, 350; soit, en-tout, 980 œuvres, 164 de moins qu'en 1912. Pour là première fois depuis de longues années, la production dramatique est en baisse..

M. Hubert Genin, l'ancien régisseur général du théâtre du Châtelet, a eu l'excellente idée de publier le'vocabulaire des coulisses théâtrales dont il a publié à Comœdia des extraits si intéressants. Ce volume, intitulé le Langage des planches, est un dictionnaire anecdotique tout à fait curieux. Dans une préface cordiale et flatteuse, M. Gémier, directeur du théâtre Antoine; prédit à M. Hubert Genin un succès certain.

Le théâtre partout

De Rome:

Nous recevons cette nouvellé

M. de Sàntis vient de jouer la Rabouilleuse pour la 585° fois'- et seulement à Rome, car dans toutes les grandes villes d'Italie le grand artiste a donné de longues séries de représentations de la pièce si vivante et dramatique que M'. Emile Fabre a tirée du ro- man de Balzac Un Ménage de garçon. Il n'y a pas qu'en Italie, nous le savons, que la Rabouilleuse obtient un tel succès. Il n'est pas de grand théâtre étranger qui ne l'ait à son répertoire, si bien que ce n'est qu'en France qu'on ne reprend pas cette œuvre, malgré' son succès artistique et popu- laire. Depuis l'admirable création l'OdeÓn par Gémier, Andrée Mégard et Janvier, la RabouilUeuse ne fut reprise qu'une fois au théâtre Antoine et avec une réussite com- plète. Il fut dans les projets de M. Lucien Guitry, qui joua Bridau en tournée sud-américaine, de le jouer sur le boulevard. Mais M. Emile Fabre avait présenté sa pièce à la Comédie-Française. Sans doute, il attend en- core, dfî. savoir si le Comité a'pris une décision.

DE GAND

M. Audisio, l'habile directeur du ThéâtreRoyal, montera l'hiver prochain le Soir de Waterloo, épisode lyrique en deux. actes de M. Emile Nerini, qui obtïnt naguère, au Théâtre Lyrique de la Gaîté, un si grand sucSPECTACLES ft CONCERTS A .LUNA-PARK. L'endroit est charmant, la perspective est merveilleuse; des terrasses, on admire. un panorama grandiose en somme, Luna-Park rajeuni, transformé, est le rendez-vous mondain, élégant, où l'on passe agréablement quelques heures l'après-midi. Dans la soirée, la foule y vient encore et envahit le hall fleuri.

Le décor'à changé, nous sommes dans un salon où les fêtes aux fêtes succèdent jeudi, 14 mai, de dix heures à minuit, c'est le concours international de tango et le concours de fado. Le vendredi 15 mai, de dix heures à une heure du matin, le concours du maxixe brésilien et de one step. Le mardi 19 mai, de dix heures à une heure du matin, les concours de valse, boston, polka brésilienne, danzon cubain. Distribution des récompenses qui seront riches et nombreuses.

Les lauréats du concours exécuteront à nouveau la danse à laquelle ils auront dû leur succès parmi eux, un couple-sera distingué ce sera le plus gracieux, le mieux entraîné à ce couple parfait, M. Duque offrira un prix. Ces fêtes seront agrémentées de numéros sensationnels. Les deux plus célèbres danseurs américains, Howland et Leach, exécuteront, l'après-midi et le soir; pour la première fois en France Hésitation Waltz », la danse qui vient de faire sensation aux Etats-Unis. Le 26 mai, on assistera à la dernière fête de coiffure de la saison. Le Syndicat de la modé apporte son concours effectif à cette belle manifestation. Aussi, avec les vendredis et mardis de gala à Luna-Park et au DancingPalace, toutes les matinées et soirées de mai seront des fêtes organisées et préparées par un artiste, M. Gaston Akoun. Mais le clou de ces réunions si gaies et si distinguées sera sans aucun doute e la Folle Journée », fête des courriéristes, à laquelle tous les'artistes de Paris offriront leur concours. Elle est annoncée pour le samedi 23 mai, de 3 heures de l'après-midi à 3 heures du matin douze

Feuilleton du FIGARO du 14 MAI 1914 L'expiation

de Manuela

"[.̃ .•̃ .x ̃ ̃

INCIDENTS NOUVEAUX DANS LA VIE

DE DON LUIZ ROMANEZ

SUITE

Don Luiz salua gravement, et ne dit pas un mot. Manvers se sentit poussé à continuer la conversation. S'il avait été un Espagnol, il aurait laissé les choses à ce point-là. Mais il n'était pas Espagnol, et ajouta un peu'maladroitement -C'est une histoire bizarre, sur laquelle, pour une raison ou une autre, je ne me soucie pas de donner des détails. La personne qui m'a donné ce crucifix m'a rendu, ou avait l'intention de me rendre, un -très grand service, à grand péril pour elle.

Elle aussi, fit don Luiz, en regardant la Madone, devait avoir,ses rai-, sons.

C'était une femme, dit Manvers, en rougissant légèrement. Je ne vois aucun mal à le dire. J'allais vous conter qu'elle se croyait ma débitrice pour quelques légères attentions que j'avais pu avoir à son égard. J'explique ainsi le don de ce crucifix. Ce fui son remerciement, un remerciement délicat, et qui m'a touché. Don Luiz fit un geste de la main.

C'est évident, senor caballero. Votre reconnaissance s'est exprimée d'une façon exemplaire. Et la sienne, aussi bien, sans doute.

Reproduction, traduction et adaptation réser-

heures de spectacle en perspective, au profit d'une œuvre intéressante.

Aujourd'bui

Matinées avec les spectacles du soir A l'Hippodrome-Gaumont-Palace (2 h. 1/2), au concert Mayol (2 h. à l'Alhambra (2 h. 1/2), à Magic City (2 h.), au cirque Médrano (2 h. 1/2).

Au théâtre de la Tour fiffel, à 3 heures, dernières de Totor aime les émotions, comédie (Mlle Jeanne Leclère, de la Porte-Saint-Martin, et M. Paul Robert, du Vaudeville). Intermède. L'Echanson du roi d'Yvetot, opéracomique (Mlle Suzanne Lefort est M. Georges Marchand, de la Gaîté-Lyrique). Pendant les entr'actos Cinématographe. Fauteuils 2 fr., ascension au premier étage comprise. Ce soir:

Aux Folies-Bergère (tél. 103-59), à 8 h. 1/2, Marcelle Yrven, MadoMinty, Tramel, Rivers dans la Revue galante. Mmes Debrenne, Musidora, Dolmet, Kerby, Monor, Terka, MM. Darcet, Zidner, Saint-Clair, Biscot, etc. Thomas (de l'Opéra), miss June, Mac Leans, Terry Twins, les 24 Sydney Russell Girls, etc. Orchestre Lachaume.

« La Passerelle enchantée », « les Stalactites de chair », « la Bataille de boules de neige », « le Cercle vicieux ».

A rOlympia (téléph. 244-68), à 8 h. 1/2, la Revue des Femmes, en deux actes et trente tableaux (MM. Dorville,Albens, Carlus, Friant, Faivre, Mauville, Pré fils, etc. Mmes Nina Myral, Delysia, Bert^Angère, Martens, SaintThelme, Rauly, Brunin, etc.) Billie Reeves, comique anglais, les Glorias, danseurs américains, Szasz, roi de la valse viennoise, le « Carlton Septett », orchestre Letombe, etc., Les Olympia Girls.

-Aux Folies-Marigny, à 8 h. 1/2, la, Revue de Marigny en 2 actes et 25 tableaux (Mmes Anne Dancrey, Irène Bordoni, G. Williams, Davrigny, A. de Tender, Pretty Myrtill, MM. Raimu, Fred Pascal, G. Battaille, Robledillo, l'homme qui a renversé les lois de l'équilibre).

A la Cigale (Téléph. Nord 07-60), à 8 h. 1/2, Y a d'ça revue à grand spectacle, en 2a tableaux (Miss Campton, MM. Claudius, Milton, Fred Pascal, Senga, Saidreau,\ Lenoir, George, Yreth, Loche, Larsay, Fré, Dus, etc., Mmes Mary Massart Albany, Suzy Pepsy, Maud Avril, Suzanne Gystel, Germaine Kym, Nady Berjal, Suzanne Gray, Rose Baron, Askan,.Cottin, et la danseuse, Léonora la Bella, The 8 Russel's Girls). Au Moulin-Rouge (tél. Marc. 08-63), à 8 h. 3/4, l'Orgie à Babylone, opérette à grand spectacle (MmesLucettedeLandy,GabyHédia,Timmy, Malisy, Sancy, Stella Duc, Valdeige, de Puylaurens, Darcyle, MM. Girier, Jean Roy, Hemdey, Ransard, Marche, et les danseuses Pelucci, Sohège, Barbier et Ricaux). A la Lune Rousse (direction Bonnaud-Blès, téléph. Marc. 07-48), à 9 h. 1/3 Nu vu! nu connu! revue (Reine Derns, A. Chazy, le célèbre humoriste Georges Chepfer), Venue. ou lagune de miel, d'Abel Truchet.

Les chansonniers Bonnaud, Blés, Baltha, Tourtal,Weil, Héliot.

Au Moulin delà Chanson (téléph. Gut. 40-40), 43, boulevard de Clichy, Roaer Ferréol et Ensile Wolff, directeurs; h. 1/2 les chansonniers Jules Moy, Marinier, Martini, Abadie, Dominus, André Dahl, Vanino et le dessinateur Gir. Au piano, le compositeur Heintz. Enthoven, Marguerite Magdy, Roger Ferréol, Suzanne Feindel dans la Revue. Au Concert Mayol, (téléph. Gut. 68-07), à 8 h. 1/2, Venez.Z'Ouïr! revue grand spectacle, en 2 actes, 20 tableaux (Ha.nia Rôutchine, Darius M., Blanca de Bilbao, Laure 'Dalba, Addy Hett, la belle Varena, Barsac, Vallès, la jolie Forisy, MM. Henry Varna, Dalcourt, Max Hilaire, Reymond Hyé, etc.). La cinquantième de la Revue galante. Les Folies-Bergère fêteront ce soir la cinquantième.de la Revue galante, le clou de la-: grande saison de printemps, et les recettes sont aussi brillantes qu'au premier jour; cela n'a rien de surprenant, puisque la triomphante revue de MM. Lemarchand et Rouvray dépasse, par sa gaieté, par son luxe, par l'éclat de son interprétation, tous les spectacles donnés jusqu'à ce jour par le grand music-hall, dont la réputation est mondiale. La Revue galante est la plus joyeuse, la plus amusante, la plus somptueuse A l'Olympia.

Rien n'égale le succès que remporte, chaque soir, la Revue des Femmes à l'Olympia. C'est -un triomphe pour chaque scène. Songez que Dorville, le roi du rire, Billie Reeves, l empereur des pochards; Bert-Angère la plus hardie danseuse; Delysia, danseuse, comédienne et mime accomplie, et encore Martens, Albens, les Glorias, incomparables, et les cent jolies femmes, qui passent et ̃ repassent sur la « Passerelle d'amour », audessus des fauteuils d'orchestre, composent la troupe unique qui interprète la triomphale revue de Quinel. et Moreau.

A la Cigale, on rit à gorge déployé, car dans la spirituelle revue de Hugues Delorme sont traitée, avec une verve inimitable et un entrain endiablé les questions des actualités les plus scabreuses.

Au Moulin de la Chanson.

Enthoven, Marguerite Magdy et Roger Fer-

Vous estimerez que je suis d'une 1 nature sentimentale, dit Manvers en riant. Mais le fait est que j'ai été très touché.

Don Luiz, qui, pendant la conversation, avait regardé le crucifix dans tous les sens, examinait maintenant l'inscription. Il la tourna vers la lumière. Manvers l'observait, mais n'eut pas l'air de saisir l'invitation à de plus amples explications. Une fois le crucifix remis dans la poche intérieure de son veston, il salua don Luiz et s'éloigna.

Peu de temps après, il quittait Valla.dolid à cheval.

Une semaine, peut-être dix jours après, don Luiz, un soir, reçut une visite au café de la Lune. Le visiteur avait 1 air minable; il était pâle et paraissait fatigué. II portait les cheveux très courts. Ses sourcils étaient sans cesse en mouvement sur ses yeux. Il demeura debout devant don Luiz, roulantd tns ses mains son chapeau de feutre, marquant une déférence extrême, que don Luiz accepta naturellement. On le connaissait 'àValladolid, à ce qu'il semblait. Pepe l'appela par son nom Tormillo. Je suis à vos pieds, senor don Luiz, dit-il en manière d'introduction. Don Luiz n'eut pas l'air de l'avoir vu, et continua à fumer sa cigarette. Il laissa l'homme se dandiner devant lui pendant deux ou trois minutes, avant.que de lui demander ce qu'il désirait. C'était précisément ce que Tormillo avait de la difficulté à expliquer. Ses sourcils s'élevèrent jusqu'à disparaître dans ses cheveux, ses mains écrasèrent son chapeau sur sa poitrine.

Quien sabe? dit-il à la compagnie. Don Luiz vida, son verre. Puis il re-' garda l'homme

Eh bien, Tormillo?

Tormillo changea de pied. Ah! bal-butia-t-il, qui sait ce que les sonore peuvent avoir à vous dire? Comment le; saurais-je, moi ? Ils demandent une entrevue, une courte entrevue au clair de lune. Deux caballëros, dans le Campo Grande, pour obliger votre Excellence. Et qui, je vous prie, sont ces ca-

réol jouent un drame: l'Idiot du Moulin Jules Moy joue un mono-sketch inédit. Martini chante des chansons nouvelles, entre autres « Le duel Caillaux-d'Aillières ». Gir présente un nouveau numéro bonĩmenté par André Dahl. Suzanne Feindel joue des scènes nouvelles. Paul Marinier, Ch. A. Abadie, Vanino, Heintz, tous enfin font que le spectacle du Moulin de la Chanson est le plus gai et le plus spirituel de Paris.

Il est prudent de louer ses places. (Téléphone Gut. 40-4Q.)

CONFERENCES* AUDITIONS Aujourd'hu!

A l'Université des Annales," 51, rue Saint-Georges, à 2 heures :-« le Chant descriptif dans la musique moderne » (conférence répétée). Conférence par M. Reynaldo Hahn; exemples chantés par M. Reynaldo Hahn.

A 5 heures (conférence hors série) « le Vrai et le faux chic conférence par M. Sem; projections en couleurs; Audition de Mlle Lyse .Berty.

A la salle Villiers, 64, rue du Rocher, à 2 heures et à 4 h. 1/2, séance cinématographique éducative pour les familles, avec audition de chansons anciennes par Mme Bizet.

Parmi les autres conférences* d'aujourd'hui

Institut catholique, 74, rue de Vaugirard, à 2 h. 1/4, M. Prunel «.la Prière à 3 h. 1/4, M. Jeanjean « l'Activité des enfants, la fatigue »; 5 h. 1/4, M. Pressoir « la Vie privée,de Jésus Nazareth Salle Villiers, 64, rue du Rocher, à 4 h. 1/2, M. Edme Paul-François «le Charlatanisme à travers les âges ». (Conférence suivie de la première représentation de Ecole d'énergie, pièce en un acte de M; G. Guilleré et E. Paul-François).

Conférences du Foyer, 34, rue Vaneau, à 5 heures, M. Albert Malet « les Victoires de Salut national' Valmy »..

Militants du Devoir chrétien, 133. avenue de Clichy, à 8 h. 3/4, M. Roger Semichon « Villégiature et littérature ». Aujourd'hui

Au Foyer, à 3 heures, quatrième matinée musicale donnnée par l'Association des Concerts-Chaigneau (une heure de musique de chambre). Programme

Trio hongrois (Haydn) le trio Chaigneau Chanson de la mort (Beethoven), Message (Schumann), Ode saphique (Brahms), la Steppe (Gretschaninow), le Cimetière (Fauré) Mme Povla Frisch Danse sacrée et danse profane (Debussy) Mlle Renée Lenars et Mme Thérèse Chaigneau- Rummel.

Billets (5 francs), chez Durand (télép. Cent. 45-74) et à la salle, 34, rue Vaneau (télép, Saxe 50-09).

Alice Verlet, que Londres et Paris acclamèrent dans tant do rôles, incomparable Reine de la Nuit de la Flûte enchantée, va, de nouveau, faire apparition ici, mais un seul soir demain vendredi, à la salle Gaveau. Au même concert Arnold Reitlinger, l'un de nos plus éminents pianistes, se fera 'entendre, ainsi que MM. Sechiari et Hennebains. Billets à la salle, chez MM. Durand, Eschig, éditeurs- et A. Dandelot. (Tél. 'Gut. 13-25.) .̃̃•.

L. de Crémone.

AUX É£OLES LE DIRECTEUR DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE Comme on l'a vu dans le Figaro, M. Lapie, recteur de l'Académie de Toulouse, est nommé par décret directeur de l'enseignement primaire au ministère de l'instruction publique en remplacement de M. Gasquet. M. Lapie est âgé de quarante-quatre ans. Agrégé de philosophie en 1893, il était nommé en 1898 maître de conférences à la Faculté des lettres de Rennes chargé ensuite du cours de philosophie à la Faculté d'Aix, puis professeur à la Faculté de Bordeaux, il était depuis 1911 recteur à Toulouse.

Le nouveau directeur a publié do nombreux ouvrages Civilisations tunisiennes, Justice par l'Etat, Pour la raison, la Femme dans la famille. Il a publié des études fort intéressantes sur les Effets sociaux de l'école, la Criminalité juvénile et l'Ecole publique, les Elèves avancés et retardés.

COLONIES DE VACANCES

Le Club français de conversation allemande et italienne organise cette année, pour la huitième fois, des colonies françaises de vacances en Allemagne. Le siège de ces colonies est à Rome et à Dusseldorf. Jaçques Pierre.

balléros ? Et pourquoi m'attendent-ils 1,dans le Campo Grande ? demanda don Luiz avec son air le plus hautain. Tormillo tournait et retournait ses explications.

Ce qu'ils ont à vous rapporter, senor don Luiz. (il s'arrêta, se pencha eu avant, murmurant à voix basse, avec une physionomie pleine de bonne volonté). ce qu'ils ont à dire à Votre Excellence. oh ce n'est pas une affaire pour le uafé. mais plutôt pour la lune et l'ombre des arbres. Et ces caballeros.

Don Luiz paya Pepe, qui était demeuré là, ahuri, se leva, mit son manteau sur ses épaules.

Suivez-moi, dit-il.

Et saluant la compagnie, il sortit sur la place. Il la traversa, entra dans une 'rue étroite où les maisons penchées faisaient, une ombre perpétuelle. Là, il s'arrêta.

Qui sont ces gentlemen? dit-il brusquement.

Des gens très dignes, senor don Luiz, et qui méritent votre confiance. Ils m'ont dit peu de chose, à moi. C'est à Votre Excellence qu'Us veulent parlerIls ont des titres inscrits sur leurs 'fronts. Ce n'est pas à moi de parler. Que suis-je, sinon l'esclave, de Votre 'Noblesse?

Plus il parlait, et moins don Lùiz :l'écoutait. Le cou raide, serré dans son manteau, il marchait maintenant avec ,rapidité, passant de rue en rue, jusqu'à ,ce qu'il arrivât.à la porte du Carmel, à ,travers les barreaux de laquelle on apercevait la lune qui brillait froidement sur Vallaviolid. Don Luiz était connu' du 'gardien, qui le salua et lui'ouvrit. Le vaste espace du Campo Grande;s'é.tendait comme un lac d'argent que tra'versait seulement l'ombre noire des ar,bres. A l'extrémité de l'avenue, qui -part, de la porte, en droite ligne, deux hommes se tenaient debout, tout près l'un de Ta'utrè. A quelque distance étaient deux chevaux. L'un; le col bâissé, flairait la terre nue, l'autre avait la tête dressée et

LES GRANDES VENTES Aujourd'hui

A l'Hôtel Drouot:

Vente

Salle 6. Succession de Mme H. Objets d'art et d'ameublement, tapisseries, tableaux anciens et modernes, bijoux. Me Lair-Dubreuil MM. Mannheim, J. Féral, Falkenberg et Linzeler.

COLLECTION roger MARX

(OBJETS D'ART MODERNE)

Nous avons dit ici combien cette vente des objets d'art moderne de la collection Roger Marx était importante. Pour la première fois, nos artistes décorateurs les plus réputés se présentaient à l'épreuve des enchères publiques dans une circonstance où tout le monde des amateurs avait les regards fixés sur eux. Pour faire escorte à l'œuvre de morts illustres, tels Gallé, Chaplet, Cros, Thesmar, il y avait la phalange des vivants, Braquemond, Delaherche, Grandhomme, Lalique, Dejean, Rodin et d'autres encore et ce fut un choix heureux qui désigna, pour les mener à la bataille, l'expert Geo Rouard, le fin connaisseur qui leur a donné à tous, des preuves de son dévouement et qui, hier, se réjouissait de leur éclatante victoire car ce fut une très belle victoire. La journée a produit ^francs, et l'on verra les très belles enchères obtenues par Mes Lair-Dubreuil et Henri Baudoin. Disons de suite, que les trois ventes de la collection ont produit ensemble un total de 1,042,160 francs. Voici le détail de cette belle journée

Bing et Grohdahl (manufacture de Copenhague).-N° 4, les Perroquets, vase de porcelaine ciselée sur cru, en léger relief, trois têtes de perroquet, 300 fr.; n° 5, Vase de porcelaine ciselée sur cru de fleurs à jour coloriées au grand feu, 420 francs.

Œuvres de Chaplet (Ernest). Grès N° 8, Vase en grès renflé au centre, couleur sang de bœuf, 410 fr.; n° 9, Vasque en grès de couleur clair de lune. Au centre, coulées violet aubergine, 500 fr.; Porcelaines n" 15, Giande, vasque émaillée se dégradant du bleu turquoise au bleu ciel. Intérieur bleu ciel, 1,280 fr.; n° 16, Plat aux bords ondulés. Intérieur rose, 460 fr.; n° 22, Vase en forme de boule, de couleur rouge 'sur fond gris bleu, 310 francs.

Œuvres de Cros (Henri) Paies de verre N° 28, Masque, figure d<ipemme aux 'yeux bleus, 92o fr. n° 30, Profil de nymphe laurée sur fond vert, 380 fr.; n° 31, Masque de bacchante violacée, les cheveux sont ornés de pampres verts (acquis par le musée de Mulhouse), 40o fr. n° 32, Apollon, plateau ovale, au centre le visage d'Apollon, bordure delierre à baies bleues, 450 fr.; n° 33, La Sirène, assiette, sur le fond couleur bleu de France se détache une sphinge ailée au torse rose, 880 fr. n° 34, Galathée, dlat circulaire représentant une grotte marine aux tons opalins, Galathée assise est contemplée par Polyphème (acquise par le musée des Arts décoratifs), 1,220 francs.

Dammouse (Albert) N° 38, Vase de grés, décorés d'émaux à relief hortensias sur fond bleu-vert, 400 fr.; n° 45, pâtes de verre Coupelle à couronne qua;drilobée-, fond bri-'que, décorée de chrysanthèmes bruns avec feuillages, 420 fr. n° 47, Petit bol mauve, décoré de feuilles de violettes, 300 francs. Delaherche (Auguste). N° 54, Vasque de grès brun coulées plus claires, à l'intérieur reflets bleus métallisés, époque Armentières, francs. CEuvres*dérGalléfEmile).– N°74,Eàux décor,mantes. Urne,de couleur bleue et verte, décor de libellules et de papillons, date i889-go, 5,060 fr. n° 75, Fruit de pensée. Petit flacon à parfums, en forme de fruit, gravé de pensées violacées sur fond brun, époque 1892, 85o fr.; n° 76, les Primevères. Urne aux nuances d'agates herborisées, décor de fleurettes, époque fr. n° 77, la Vigne-vierge. Porte-pinceau en forme de cep, décoré de feuillage auxtons gris-vert, daté fr.; n° 78, De tout mon cœur. Porte-bouquet en forme de. cornet posé sur un pied méplat, cristal laiteux avec irisations, décor marqueté d'orchidées mauves, époque 1895, 410 fr. n° 79, le Crépuscule. Vase de forme élancée, à fond bleu nocturne, décor de feuillages de hêtre, époq. 1897, 2,ooofr. ;n° 80, Bouton d'iris, aiguière en marqueterie de cristal fond gris nébuleux,montureenbronze,époquei898,i,3Oofr.; n° 81, L'Ancolie, cornet incrusté de métal et d'émaux translucides, marqueté d'ancolies, époque 1898, 380 fr. n° 82, Papillons et orchidées, petit flacon décoré d'orchidée et de papillons de nuit, époqué, fr.; n° 83, L'Automne, gobelet à décor de feuilles mortes sur fond mordoré, époque 1900 (acquis par le musée des arts décoratifs), 670 fr. n° 84, Le Sommeil des coccinelles, flacon à thé, camées sur cristal, décoré de tulipes, époque igoo, 720 fr. n° 85, L'Ail, vase soliflore de cristal gris à long col, époque 1900, 415 fr. n° 86, Les Bégonias, gobelet. intaillé à bégonias roses de Chine gravés, époque igoo, 68o fr. n° 87, La Pervenche, petit vase de forme ja-

les oreilles en avant. Don Luiz se tourna vers son compagnon

Des gardes civils dit-il brièvement.

Si, senor, si, balbutia Tormillo, dont les dents claquaient comme des castagnettes.

Don Luiz marcha en avant, d'un pas délibéré, et ne s'arrêta que lorsqu'il fut à portée des deux hommes. Alors il se redressa, avec un joli geste de race, et considéra le couple qui le saluait. Tormi lo s'était éloigné et se tenait d'un air misérable sous un arbre, se tordant les mains.

Bonsoir, mes amis. Je suis don Luiz Ramonez, à votre service.

Les deux hommes s'en trere-gardèrent. Puis un des deux parlà

Nous sommes aux pieds du senor don Luiz.

Votre confidence, "paraît-il, est pressée et secrète?

Si, senor don Luiz, pressée, et secrète, et sérieuse. Nous avons à vous demander de vouloir bien vous préparer à l'entendre.

Je vous remercie. Mes préparatifs sont faits. Présentez votre rapport. 11 prit une cigarette, et l'alluma d'une main ferme. La flamme de l'allumette éclaira ses sourcils et ses yeux caves:.Si jamais un homme eut la triste'sse imprimée sur son visage, c'était lui. Mais pendant toute la conversation, on put voir le point lumineux de la cigarette, plus brillant à intervalles réguliers, selon les aspirations, et la fumee qui montait, calme.

L'officier qui avait pris la parole s'exprima en ces termes

Nous étions en tournées de ronde, du côté du bois de la Huerca, il y a six jours, et nous eûmes l'occasion de visiter le couvent de la Passion. Sur,des indications fournies par le prieur, nous interrogeâmes un certain religieux, qui nous dit avoir, récemment, enseveli fun homme dans le bois. Après quelques hésitations, dont' nous avions les moyens de venir à bout, il nous conduisit à 1-'en-, i droit où le corps était enterré. Nous pro-'

,ponaise, en cristal imitant l'onyx, pervenches marquetées, époque rgoo, 430 fr. n° 88,-Flacon malaxé, bouteille gravée d'orchidées, datée 1900, 400 fr.; n° Les Anémones, vase bambou en cristal vert-sombre, fleurs violettes gravées en creux, époque igoo, 510 francs,; n° 90, La Violette, veilleuse en forme de violette, époque 1900, 430 fr. n° 91, L'Office du soir à la Distillerie, flacon à liqueur en forme de gourde, cristal opalin, décor gravé et émaillé, époque 360 fr. n° 92, La Glycine, petit vase de couleur glauque, gravé de glycines, époque 300 fr. n° 93, Le Coquillage, hanap en forme de coquillage, cristal laiteux, époque 1900, 330 fr. n° 94, La Solanée, flacon en cristal laiteux, corps du vase marqueté de fleurs et de feuilles avec cabochon gravé, époque iqoo, 580 fr.; n° 95, Petite gourde à transmutation métallique en cristal topazé, bordée sur les côtés de coulées métallisées, époque igoo, 460 fr.; n° 97, Les Algues, flacon plat avec décor aux reflets phosphorescents, époque 1900, 1,000 fr.; n° 98, Les Orchidées, vase jumeau et losangé, décoré orchidées roses à gros reliefs, gouttes de rosée opaline, daté 1,260 fr.; n° 100, L'Orge, vase en forme d'épi renversé, cristal quadruplé, gravé en camée sur agate blonde, époque 455 fr.; n° 101, Les Dahlias, vase en forme d'amphore aplatie, de cristal transparent, sur la face principale, fleurs marquetées, époque 1902, fr.; n° 102, Le Cyclamen, petit vase à trois becs, époque 1902 (acquis par le Musée des arts décoratifs), 60o fr.; n° 103, Fleurs marines, petit baguier à reflets irisés et métallisés, décor sculpté d'algues, époque igo3, 650 fr.; n° 106, Les Joyaux de la mer, petit vase, fond rose sculpté, étoile de mer bleue, gravée et marquetée, daté 1904, 520 francs.

Grandhomme (Paul). Emaux N° 107, Plaque d'émaux peints, représentant l'Amour et les Muses, d'après Gustave Moreau, 510 fr. n° 113, Plaque d'émaux peints, d'après les Voix du soir, de Gustave Moreau, 300 francs. Grandhomme et Garnier.-N° 114, Le Printemps (d'après Botticeli) Plaque, émaux translucides, 300 francs n° Médaillon circulaire, émaux peints et translucides, d'après les Parques, d'Agache, 550 francs. Œuvres de Rodin (Auguste). Céramique:, N° 117, Vase Shangaï en porcelaine de Sèvres, aux tons réséda. Sur la face, femme nue tenant un enfant, 1,420 fr.; n° 118, Vase Shangaï, porcelaine de Sèvres, fond bistre, sur la panse, un bambin monté sur un coq, salue le soleil, 1,080 fr. n° Vase Shangaï, porcelaine de Sèvres, céladon réséda vert.'Sur la face, un faune enlace un enfant; 1,520 fr. n° 120, Vase Saïgon, porcelaine de Sèvres à couverte céladon rosé,. sur une des faces, l'enlèvement d'une nymphe par un homme nu, 550 fr.; n° 121, Vase Shanghaï, porcelaine de Sèvres, fond bistre, sur la panse, un paysage crépusculaire, 6oo fr.; n° 122, Abat-jour en por-, celaine de Sèvres, satyres, sylvains, enfants, adolescents et bacchantes se pourchassent parmi des pampres, 1,100 fr.; no 123, Plaquette en porcelaine de Sèvres, homme nu soulevant une femme, 2,000 fr.; n° 225, Danse de Sylvains, plaque en porcelaine de Sèvres, représentant une Danse de Sylvains, 36o fr.; n° 126, Sirène, plaque en porcelaine de Sèvres, fragment d'un vase céladon. Un homme assis, lève les bras vers un Eros qui s'envole, 310 francs.

Rodin et Desbois. N° 127, les Limbes et les Sirènes, vase en porcelaine de Sèvres, céladon blanc, orné d'une composition gravée sous couverte, 1,5°0 fr. n° 128, Vase en porcelaine de Sèvres, céladon blanc, décor gravé sous couverte, masque, Femme éplorée et Prométhée, 1,300 fr, n° 129, Vase céladon, sttr la panse centaures dans un paysage, 2,300 francs.

Lalique (René). N° 13°, Calice de cristal opalin, monture d'argent, 400 francs. Thesmar (Fernand). N° 146, Petite coupe en émaux translucides et cloisonnés, feuilles de gui fond gris, francs.

OBJETS D'ART ET DE CURIOSITÉ

A l'Hôtel Drouot, salle i,'M<" Lair-Dubreuil et Henri Baudoin, assistés des experts Mannheim et Henri Léman, ont achevé hier, sur un total de 77,387 francs, une vente d'objets d'art et de curiosité, du moyen âge, de la Renaissance et autres, vente commencée lundi dernier, et au cours de laquelle nous avons relevé les enchères principales suivantes ̃ Céramique. N° 3, Plat creux, en ancienne faïence de Rhodes, 610 fr.; n° 28, Grand plat creux, en ancienne faïence de Castelli, 55o francs.

Emaux champlevés et peints. N° 45, Plaque de baiser de paix, en émail peint en cou.eurs, Limoges, seizième siècle, 500 fr.; n° 49, Plaque rectangulaire, en émail peint en couleurs, par Jean Limosin sainte Gertrude, Limoges, dix-septième siècle, 480 fr. Objets oariés. N° 67, Coupe, forme coquille, en cristal de roche. grave, monture en argent, 780 fr.; n° 69. Statuette en bois sculpté, un personnage debout, en costume de paysan, travail allemand, 1,500 fr.; n° 73, Coupe polylobée sur pied, en argent repoussé, gravé et doré, travail allemand en partie de la fin du seizième siècle, 750 fr. n° 77, Groupe en cuivre battu, la Vierge assise portant .1'Enfant Jésus bénissant, les, têtes, les mains

cédâmes à l'exhumation. Le défunt avait été assassiné. senor don Luiz.

Continuez, dit don Luiz, froidement.

Senor, c'était le cadavre d'un jeune homme qui était venu de Pobledo. Il se donnait le nom de Esteban Vincaz. Tormillo, sous son arbre, se mit à hurler. Don Luiz l'entendit.

Précisément, dit-il à l'officier. Ayez l'obligeance d'attendre que j'aille faire taire ce chien, là-bas.

Il alla jusqu'à Tormi'lo, le saisit par l'épaule, et lui parla à l'oreille, en termes véhéments. Ce fut la seule action par laquelle il trahit une émotion possible. Il revint à ses interlocuteurs. -Je suis à votre disposition. Repre-. nons. Vous dites que vous interrogeâtes le religieux. Quand donc l'assassinat avait-il eu lieu?

Don Luiz, c'était le 12 mai.

Ah le 12 mai. Et qui donc a commis le crime ?

Senor don Luiz,une femme. Les yeux aigus de don Luiz étaient sur l'homme, qui parlait, et le gênaient. Il détourna la tète. Don Luiz continua ses questions: t C'était une jolie femme, je suppose? Une femme de Valence?

Si; senor, belle et fausse, une Valencienne.

On dit de Valence La carne es herba,. na herba agua; et hombre muger,la muger lada.

Son nom, dit don Luiz, commençait par un M.

Seiior, si. C'était Manuela, une danseuse,' surnommée la Valencierine, la Fière, et une douzaine d'autres noms. Mais, excusez la liberté. Votre Honneur était déjà renseigné ?

Je savais certaines .choses, répondit don Luiz, et j'en soupçonnais d'au,tres. Je vous suis très obligé, mes amis. Justice sera* faite. Je vous souhaite le bonsoir. 1 11- se tourna, touchant le bord de son chapeau. Mais l'homme vint après lui. Je vous'demanderpardôn;! senor don;

,et les pieds, sont en, .argent, 4,100 .fr.n°, 78, Calice en argent gravé et repoussé, francs n° Onze grains de chapelet en bois sculpté, travail flamand, seizième siècle, 2,300 fr.; n° 88, Deux médaillons ovales la Nativité l'Annonciation avec personnages émaillés, époque Louis XIII, 600 fr.; n° 158, Statuette-applique en bois sculpté, représentant sainte Catherine debout, tenant une épée, travail allemand, fin du quinzième sièclç, 1,080 francs.

Meubles, sièges. N° 230, Table italienne en bois sculpté, piétement à éventails orné d'écussons d'armoiries et à pied-griffes, 98o francs; na 231, Table en bois sculpté et doré à piétement formé par des balustres, dessus de mosaïque de marbre, travail italien, i,ooo fr.; n° 236, Quatre fauteuils en bois tourné et sculpté avec' masques chimériques, 1,300 francs,

Valemont.

QUELQUES FLEURS EJ 1 «J 1 1 fil 1rs Fraîcheur. Santé dé la Peau.

BERTHE SAVlGNY^g?^ KAD1DJA Nouve u ORIZA L. LECRABp LE PARFUM IDEAL"?^?1" Lia Vie Sportive Courses au Tremblay

La réunion du Tremblay a été terne. Ciel gris, peu de chevaux, pas d'animation. Nous avons vu une assez' belle arrivée dans le prix Noélie, réduit à un match entre Vobis et Aigle Blanc. J. Childs, sur Vobis, a eu difficilement raison, mais raison tout de même, de Legroux sur Aigle Blanc. Amilcar a dominé sans peine ses adversaires du prix Partlet. Le poulain de M. Weil, à sa qua ité qui est certaine, joint une facilité à sauter dans son action non moins certaine. Je ne vois rien à dire des autres résultats, sinon à signaler la réhabilitation' de Bobine qui a enlevé le prix Patriarche, si tant est que battre Arm'en, mêmes en lui rendant dix livres, soit une réhabilitation.

Prix Ronzi (3,000 fr., 2,800 m.). 1, Indiscret'II, à M. Jean Lieux (Allemand); 2, Calignac, au vicomte G. de Fontarce (Gauthier) 3, Théodose, au baron Gourgaud (J. Reiff) (1 courte encolure, 1/2 longueur). Non placées Sans Raison, Knight Luna. Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 31 fr. 50. Placés Indiscret II, 13 fr. 50; Calignac, 13 fr. 50. Prix Légitinte (4,000 fr., 2,150 m.). 1, Salicorne, au baron Ed. de Rothschild (Mac Gee) 2, Cordelia, à M. G. Kousnetzoff (Ch. Childs) 3, Memory, au baron Gourgaud (J. Reiff) (1 long. 1/2, 5 longueurs).

Non placés La Manoubà, La Ferrièro^ Arme à Gauche, La Prétentaine.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 71 fr. Pla- cés Salicorne, 20 fr. Cordelia, 14 fr. 50. Prix Don Carlos (4,000 fr., 2,150 m.). '1; Saint Norbert,'à à M. Jean'Stern (Garner); 2, Bon Succès, au comte de La Cimera (Bellhouse) 3, Castelmoron, à M. Jacques Hall- nessy (Mac Gee) (tête, 3/4 de longueur). Non placés Palsambleu, Pô, Emery, Topsy Turvy, Jocko.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 44 fr. 50. Placés': Saint Norbert^ 41 fr. Castelmoron, -.18 fr.

Prix Partlet (5,000 fr., 1,100 m.). 1, Amilcar, à M. A. Weill (Mac Gee) 2, Grignouse, à' M. W.-A. Chanler (Bottequin); 3, Escoiiaba, à M. J.-E. Widener (Loftus) (1 long. 1/2, 2 longueurs).

Non placés Bellagio, Ghiberti.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 17 fr. Placés Amilcar, 14 fr.; Grignouse, 105 fr. 50. Prix A'oélie (5,000 fr., 3,000 m.). 1, Vobis, à M. Oscar Lewisohn (J. Childs); 2, Aigle blanc, à Mme S.-H. Plum (Legroux) (une encolure).

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 16 fr. 50. Prix Patriarche (5,000 fr., 2,300 m.). 1, Bobine, à M. 0. Smets (J. Childs) 2, Arm'en, à M. D. Kélékian (Mac Gee) 3, Exalade, à M. J. Rutgers Le Roy (H. Mitchell) (1 encolure, 2 longueurs).

Non placée Messagerie.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 16 fr. Pla. cés Bobine, 11 fr.; Arm'en, 11 fr.

Aj«.

LAWN-TENNIS

les Championnats de France

Les Championnats de France, les critériums, les prix de l'Espérance et des handicaps internationaux se joueront sur les courts du Racing-Club de France à la Croix,-

Luiz, mais nous avons nos fonctions à remplir, au point de vue légal.

Eh fit don Luiz, sèchement, qui vous empêche ?

Précisément. Si Votre Honneur savait quelque chose au sujet de cette femme.?

Je ne sais- rien, dit don Luiz. Si j'apprends quelque chose de nouveau, je vous le dirai. Allez avec Dieu.

Il traversa le sentier éclairé de lune, posa sa main sur l'épaule de Tormillo toujours gémissant.

Venez, j'ai besoin de vous, lui dit-il. Tormillo suivit don Luiz jusqu'à sa maison, et les gardes civils se mirent à rouler des cigarettes.

Le lendemain, un miracle fut annoncé dans Valladolid. Don Luiz Ramonez ne vint pas, à l'heure habituelle, au café de la Lune. Sébastien, l'orfèvre, Gomez, le barbier, Pepe, le garçon, Michel, le marchand d'eau de la Plaza Major, ignorèrent ce qu'il était devenu. Le vieux prieur de l'église des Augustins aurait pu le dire, si ses lèvres n'avaient été closes par le secret. Mais dans le courant de la matinée, suivante, le bruit se répandit dans la ville que Son Excel.. lence avait quitté Valladolid, se dirigeant vers Madrid, accompagné d'un serviteur. -*•̃̃̃̃

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GIL FEREZ DE SÉGOVIE

Avant de quitter Valladolid, Manvers avait vendu son cheval au prix qu'il avait pu, et avait pris la diligence dans la direction de Ségovie. Moyen de transport primitif, les diligences d Espagne! Une fois arrivé -à Ségovie,ii- demeura une semaine entière dans cette villes merveilleuse de clochers, de silence et de fenêtres grillées, afin de laisser, comme il disait, à ses os le temps de se remettre en place.

Maurice Hewletti.

Traduit de l'anglais par IJbnrï D. DAVRAt

(A suivre.)


Gatelan, au bois de Boulogne, du 17 au 84mai.

Championnats de la Cote d'argent

te Championnat simple de la Côte d'Argent s'est disputé sur les courts de la villa En demi-finale* J. Sàtnâieuilh à battu D. Lawton (6-4, 6-4,6-4). Ce dernier opposa une excellente défense à un adversaire champion de l'an passé. Dans l'autre demi-finale Montâiiol l'emporta (6-4, &4, abandonné) sur Blanchy.

Finale Jean Samazeuilh bat Jean Môntariol (6/1, 64, 6#). ̃ ̃ ̃

Les championnats du monde sur terre battue Les championnats du mondé de tennis sur terre battue, dont l'organisation a été confiée par la Fédération internationale à l'union Ses Sociétés françaises de Sports athlétiques, auront lieu une fois dé plus élit les excellents courts du Stade Français dans le Parc de la Faisanderie, à. Saint-Cloud, dû S9 mai au 7 juin. ̃ Le programme de ces championnats du mondé comporte lé championnat simple pour messieurs, le championnat simple pour dames; le- championnat double pour messieurs, le. championnat double pour dames.; le championnat doublé mixte ,et la Coupé du Stade français. LES ARMES

Les Tournais militaires

Lesépréuvès du Championnat individuel dé sabre des officiers,' qui avaient lieu hier, ont qualifié pour la finale MM. le lieutenant do.Cernovitz (105e inf.); fe cap. Chapuis inf. colon.) le lieutenant Houdemon (Saumttr) Hubert- (vétérinaire au 3" dragons) cap. Margraff (5e cuir») lieutenant MondiéeUrs) cap. de la Touche (Saumura.

Aujourd'hui seront disputés le tournoi de Sabré par équipes et là finale il Championnat d'epée par équipe.

La date du Tournoi international par équipes est fixée à samedi. L'Angleterre, la Belgique, la Hollande, la Suisse et la France y seront représentées.

Le Challenge Afalynski

J.iM épreuves du châllëMé MàïynSfeî ont eu lieu au Club Scéen, sous la présidence dit Capitaine Sée et de M. René Lacroix.

M. Moreau s'y est classé premier, après barrage, avec le baron de Ëyride. Lé troièième est M. Oubourdiéu.

Un prix était offert par le Président de la République. Il été gagné par M. de Éyridé. Jean Septime.

POLO

Au Polo de Bagatelle

té handicap à pu être joué, nier.

Dans le premier match, la oombinàisoa Merlin, John Thomas, «L'Ancien n et B. A. P. gchréiber est apparue particulièrement hou-' refuse, ils ont donné beaucoup de mal à leurs partenaires le comte Jean de Labôrde, F. Egàn, capitaine Swifté, Capitaine Higgins, en gagnant avec 8 buts contre 2. Il faut dire que cette équipe était superbement montés.

Petites Annonces

TARIF GÉNÉRAL

Par ligne. •••• •̃•«̃ ^.francs •̃ TARI^ftéDtitT'^ *àj< et les Fonds de commerce, les Occasions, Ventes, Achats, Echanges, les Locations et les Pensions bourgeoises, la ligne. 3 {ranci PETITES ANNONCES DU MERCREDI Couf, Emploi», non$ de maison La Ligne. 1 f r- 50 La ligne a trente-six lettres

PLAISIRS PARISIENS

Programma des Théâtres

MATINÉE

rtOMEDIB-FRANÇAISE (Tél. 1 h. 1/2. La joie fait peur; le Mentenr.

PERA-COMIQUE (Tél. 105.76). i h. i/2. Le Barbier de Séville; la Légende du point d'Argentan..

ODEON (Tél. 2 h. 0/0. Le Cid. HEATRE LYRIQUE MUNICIPAL (GAITZ). (Tél. 1029.20). 2 h. 0/0. Mam'zeUe Nitouche.

Cbatblet (3 h.), Nouvel-Ambigu (2 h.), RenaisS'àSCB (2 h.), BéiAZBT (2 h. 1/4}, THÉATBB-IMPKTTIPPODROMB-G AOMONT-PALACE (2 h. 1/2), CONCBKT Jl Matol (2 b.1/2), Alhambra <2 h, 1/2), MasicCITY (2 h. 0/0), Cirque MEDRANO (2 h. 1/2). (Méme spectacle que le soir.)

SOlREE

HEATRE APOLLO (Tél. 272.21). 8 h. 3/4–Répétition générale de: Cartouche.

PERA Tél. 307.051. 9 h. 0/0. Représentations des Ballets russes La Légende de Joseph; Papillons; Schéhérazade.

Vendredi,

Samedi Scèmo.

"riOMEDlK-fRAiNÇAISE (Tél. 102.22). 8 Il. iI2. Les Femmes savantes; l'Enigme.

Vendredi La

Samedi Georgette Letneunier.

OPERA-COMIQUE (Tél. 105.76). *̃ 8h. Lô Rêve. • • ̃

Vendredi Marouf, savetier du Caire.

Samedi Le Rêve..

ODEON (Tél. 811-42). Relâche. --̃ AR1ETES (TèM. 109.92). –8 h. 3/4. Ma tante V Loulou.

V" AUDBVILLE (Tél. 102.09). h. 3/4.La Belle Aventure.

T"" HEATRE SARAH-BERNHARDT (Tél.1000.70). T: 8 h. 1/2. L'Aiglon.

ORTE-SAINT-MARTIN (Tél. 437.53).– 8 h. 1/2. Le Destin est maitre; Monsieur Brotonneau. G-yMHASK ITél- 102,65). 9 h. 0/0. Pétard. RENAISSANCE (Tél. 8 h. 1/2. Aphrodite-, Pour faire son chemin.

THEATRE RÉJANE. Relàche,

HEATRE LYRIQUE MUNICIPAL (GAITE) T (Tél. 8 h. 1/2. Mireille.

ATHENEE (Tél..82.23). 8 h. 3/4. Je ne trompe pas mon mari

THEATRE DESCHAMPS-ELYSEES.– Rel6che. Vendredi Otelio.

Samedi Un Ballo in tnaschercu

COMKD1E DES CHAMPS-ELYSEES(Tél.627.49). 9 h. 0/0. La Revue cordiale.

J'ose pas.

seignement; la Pèlerine écossaise.

_̃ ̃ ̃ III RENTES VIAGÈRES 8. 10, 12, 14, 16 suivant L'AGE ^i Auoune Conapacriiie n'oCTr© par ses réserves raa.tïxéx»~ttic_ues des garanties supérieures â, celles de L'UNION. ̃BHB _̃ «__̃ _-uou«.e> ww ^nvmT0j|~amUdeT^etRenae,raeiBeB(&a_resSeraam«s«S«6Ua;8.PlacoV.^

Lé spcohd match a été gagné facilement par l'équipe fameuse des Red Devils comte Pierre de Quinsonas, comté, Jean Pastté, capitaine lâubert, prince Radziwill par 7 buts a 4, faits par M.M.F. do Yturbé, Ariother, comte Subervielle, Van RycM.

Les deux équipes gagnantes joueront ié match final demain vendredi à 4 h..1/9. Samedi prochain, à 3 h* 1/2» match FranceAmérique l'équipé américaine comprendra trois joueurs américains venus spécialement à Paris,

TIR

Tir aux pigeons du Résultats des poulës disputées hier au ait aux pigeons du Bois-de-Bôulôgné

Prix. des Lilas (uiï pigeon, 27 mètres), a étg qagtié par • MM 1, Rèné Liévift;. 2, Georges Bouine, Tant anowski. Là poule suivante à été gagnée par lé comte Jules Pastrê.

Etaient présents

MM. vicomte de Chàmbure, Louis Denfert-Rochereau, D.-A. Upsôn, A. Vagliano, comte Raoul de Montesquiou, H. Frémont, P. Vallon, comte j. de Houdetot, Ë. de Montâmes, G.- de Ji-âncqueville, A.-K. Macomber, G. Brou, cônïtè de Lareinty.

Aujourd'hui jeudi, Prix des Lierres, (Un pigeon, série).

GOLF

Golf de Paria

Hier raêrcïèdi, par une journée très favorable, quatorze dames avec leur partenaire se sont fait inscrire dans le prix des Myo- sotis gracieusement offert par Mme G. H. Gray. Mmes James Bey (H23); secondée par le baron Heine-Geldren, est arrivée très brillamment en tête avec le résultat de 79. Mme C. Poznanski (H20), secondée par M. Sam PÂrk, s'est classée très bonne seconde avec 81. Mlle Boas (H15), secondée par M. G. Blumenthal Mme Hërz (Hâ3), secondée par M. B. Hertz: Mmes J. Brisson (H39), secondée par M. Brisson Mme Brathwaite (Hl6), secondée par M. Ridpath ont partagé ex equo, la troisième place avec 83. Venaieit ensuite

Mlle Puget secondée par M. J. Legfand, Mlle Strass secondée par M. J. Trariêux» Mme A. B. Graves secondée par M. Knapp.

Ont également pris part au concours Mma J. Valtôn secondée par M. H. Arthus, Mme Van Reuth secondée par M. J. Valton, Mme turasden secondée par M. Lutnsdeh, Mme KâHfl secondée pâr M. Ktthn, Mlle Lüc Sëcotîdée par M. Petit.

Ce concours avait été précédé d'un déjeuner très élégant donné par le président en t'honneur de LL. AA. IL le grand-duc et la fraude-duchesse Cyrille, de S. A. I. le grandduc Michel, accompagné de ses deux filles, les comtesses Zia et Nada Torby.

Etaient également invités à ce déjeuner, la comtesse du Bourg de Bozas, Mlle de Trafford, le baron Jean de Bellet et Mlle dé Bellet, M. de Constantinoviteh et M. Diaz-Albertini.

Hier Maesy, qui est engagé à Là Boulîe pour trois mois, jouant contre Mï1 J. Weil, a fait le parcours en 68; les jours précédents il avait fait 69 et quatre fois dé suite 72, ce

THEATRE MICHEL (Tél. 9 h. 1/4. 1 Le Tàliùn..

CHATELET (Tél. Gut.02.87). 9 h. 0/0. Loïe \j Fuller et l'Orchestre Colonne, le d'aTtîflêé. .1VTOUVËL AMBIGU (Tél;436!31). 8 h. 1/2. 1\ L'Ëpervier.

THEATRE FEMINA (Tel. 529.78). -9h. 0/0 Très moutarde. RANI)-GUIGNOL (Tél. Cent. 28.34). -9 h. 0/0. Les opérations du professeur Verdier; le Siège de Berlin, Mirette a ses raisons; Vers la lumière la Clef sous la porte.

riOLIES-DRAMATIQUES (Tél. 437.01). 8 h. 1/2 r La Revue réaliste.

HEATRE DU VIEUX-COLOMBIER (21, rue du Vieux.Colombier). 8 h. 1/4. Les frères Karamazov. THEATRE IMPERIAL (T.Wag.94.97). 9 h. 0/0. 1 Un contre trois; Kikizette les Nuits de Paris; Madame Candaule.

8 h. 1/2. -Le Papa du régiment; Monomanie.

LUNY (Tél. 807.76). 8 h. 1/2. Bicard dit le Bouit; le Petit, d'glodie.

RETEAU ROYAL, 52, boulevard des Batignolles T (Tél. Marcadet 08,25). Relâche pour répétitions de la revue: C'est trop d'femmes. THEATRE DU CHATEAU-D'EAU (Tél.439.05).T Clôture annuelle.

COLISEUM-LYRIQUE. –Relâche.

THEATRE POPULAIRE (8, rue de Belleville). T 8 h. 3/4. Les Ahuris. spectacles. Plaisirs du joar

La Revue galante, 'de MM. Leraarchand et Rour vray. Marcelle Yrven, Mado Minty, Debrenne, UL 1 lVlrlA (2act.,30tabl.). MM. Dorville, Tél.Cent 24-1.68 Mina Myral, Bert-Angère,DelyOLYMPIA sia> Martens, S«-Thelme, Billle \JLi I lVlrlA Reeves^i'Glorias.orch.Letombe FOLIES- ANNE DANCREY, BORDONI, Champs-Klysées tab«. Williams, Davrigny, Alice MatinMM'dima»»»» de Tender, Pretty Myrtill, G. Téléph. 101-89 Battaille. Attr1""»8: Robledillo. op\1 (Tél.Nord85.86).– EUcsy sont toutes.' oUAIjA JanePiERL,v,Marville,GueiTa,Morton MdHarry,Sei"jius,Djinnd'Irrpy,Fortugé,H.Prestat MOULIN R0UGEfô^c4«S lone, opér" àgd sp.(Lucette de Landy, Girier.etc). UlUrAJuili Delorihb. Càmpton, Clauoius, (T. Nord 07.60) Mary Massart, Albany, Suzy Depsy. A a LUNE ROUSSE » (Tel. Marc. 07.48). (Dir.: Bonnaud-Blès). 9h 1/2. Nu vu. nu connu revue (Reine Derns) Venise (ombres), G. Chepfer. lVlil.vjllj"u les jours mat. et soir.Bal, skating. Cinéma-Palace films sensaf'et tout. les attraot. OULIN DE LA CHANSON, 43, bd de Clichy. (Tél. Gut. 40,40). Enthoven, Moy, M1" Magdy. t riAT TOPT? (Wagram 99.46. Métro MarLE (jUblOrjrj beuf.) 38, av. Ch.-Elysées. Soirée à 9 h. Matinées jeudis, dim. etfêtesà2h.l/2. et phoq., Foot^gers, Vivian et Cie, Charlens, Moran. (^ieque \l fa 1 y 8"l/2,Attract. nouvuu. Matinées les jeudis, dimanches et fêtes. à2h.l/2. H i TTYIAATT DALACE (HIPPODROME): (jAUMUiN I"rB'»ai<c%(T.Marci6.73}8i'l/2 Fantômas faux magistrat. Phonoscènes Gaumont. T\ATlîË-P\LACii{32,bidesItahens).– Séancede P2h. àminuit Pathécolor. Pathé-Journal. Actual.

qui prouve l'excellence de son jeu et l'état remarquable du terrain.

Le championnat des professionnels français aura heu à La Boulie les 19 et 20 mai les professionnels les plus célèbres, MM4 Arnaud Massy, M. Daugé,J, Gassiat, Yves Botcazou, Marius Cavallo, Bomboudiac, etc., y prendront part.

YACHTING

Le Comité du Yacht Moteur Club a arrêté définitivement les programmes de ses régates pour la saison de yachting de 1914.

Les régates qui seront données à MaisonsLalfitte, le juin et à Herblay, le 21 juin, comportent 1,000 francs de prix pour les cruisers, ràcing-cruisers, hydrôplànes et embarcations à moteur amovible, quatre coupes-challenges pour cruisers? raGing^cruisers et hydroplanes.

La Coupe America

Le yacht Shamrock 1 V de sir Thomas Lipton, qui disputera en septembre prochain la Coupe America à New-York, sera lancé à Gosport le 26 mai prochain.

AUTOMOBILISME

Mort de Willy Poege

Un des plus célèbres et des plus remarquables conducteurs d'automobiles, l'Allemand Willy Poege, est mort mardi à Francfortsur-le-Mein. Il avait remporté quelques grandes victoires et notamment la Coupe de 1 Empereur courue en 1905 sur le Circuit de Taunus la course de Semmering,en 1906 et 1907, la Coupé du Tsar en 1910.

Il avait participé à toutes les grandes épreuves de ces dernières années, et dans chacune il s'était fait remarquer par son habileté, son courage et son énergie.

C'était un des rois du volant.

Il bénéficiait d'une grande popularité en Allemagne et avait fini par y occuper dans l'industrie automobile une place considérable.

Le tour du inonde

M. J.-J. Mann vient de résumer dans un livre extrêmement intéressant, un voyage qu'il a effectué autour du monde, en automobile. C'est la première fois que cet exploit touristique est accompli.

Mi J.-J. Mann, qui appartient au monde automobile depuis ses debnts, a effectué ce voyage par l'Egypte, T^ès Indes anglaises, la Birmanie, lés Indés néerlandaises, l'Australie, la Nouvelle Zélande, le Canada.

Ce livre est plein de renseignements des plus intéressants pour les touristes, et de choses nouvelles. Autre détail M. J.-J. Mann a fait ce voyage sur une Ûélaunay-Belleville. Le concours des poids lourds

Lo concours militaire pour l'attribution des primes de poids lourds en 1914 se disputera, du 29 juin au 12 août prochains, autour de Versailles..

58 véhicules sont engagés, représentant les marques suivantes

Renault (5), l3arot ét Rival (2), La Buire (2), Bèrliét (4), Rochet-Schieider (1), de Dion-Bouton (4), Delahaye (4), Mors (1), Dewald (1), Panhard et (1), Chartes (4), ClémentoBayard (3), Peugeot (3), Saurer (6),

et Choubtanc.p8aii.2tt., entrée du musée conipriBe. M.,cd*,r(DT?T/'T"lVTJeallne d'Arc au aaç reidai: Jeunerst'etàlacarte.Matin.authéàt.dim.fetes.Sh. JARDIN D'ACCLIMATATION. Ouvert t» les jours. LUNA 11., MATINÉE ET soirée DANCING PALACE. Entrée 3 francs. ENGHJEN. Sources sulfse>. Etablis1 therm. Casino. BOXE, CRIQUI contre NAT BROOKS WonderlandFrançaisGRANDE ROUE AVIS MONDAINS

Déplacements et Villégiatures

des Abonnés du « Figaro

EN FRANGE

M. Jacques Bacot, à:Vigneux.

M. Jacques Galichon, à Saint-Martin-du-Tertre. Mme Happe, à Versailles.

Mme Rodolphe Homberg, à Saint-Valéry-SurSomme.

M. Robert Le Lubez, à Louveciennes.

M. Jules Lefaivre, à Versailles. Mme Le Gambier, au château de Rouvray. Mme Léon Tranchant, à La Ferté-sous-Jouarre. M. Edmond Zadoc Kahn, au Vésinet.

A L'ÉTRANGER

S, A. S, la princesse A. de La Tour et Taxis, au château de Belœil. z S.- Exe. le princo'de Trabia, à Palerme. M. Michel G. Holban, à Bucarest. Mme la comtesse de La Villesbrunne, à Londres. M. J. Lambreghts Coulbaut, à Val-Mont-s.Territet.

Mlle Ketty Romalo, à Genève.

Mlle Schmid-Hérault, à Yverdon.

Mme la vicomtesse de Sant'Anna, à Bruxelles. ARRIVÉES A'PARIS

S. A. I. et R. Mme la princesse Laetitiade SavoieNapoléon duchesse d'Aoste, Mme Edouard Allez, M. Edmond Clément, M. F. Cubain, M. P. de Castellan, Mme la générale Cousin, Mme palier, Ni. Fitix Godey, M. le duc de La Salle de Rochemaure, M. Paul Masson, M. le colonel marquis de Nadaillac, M. Joseph Reinach, Mme Rouff, Mme Ross-Lenouvel, Mme lacomtesse de Saporta, Mme Vaillant, Mme Lazare Weiller.

OFFICIERS MINISTERIELS

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un Tarif dégressif, dont les AVli> prix diminuent en raison de l'intporlance des ordres.

ADJUDICATIONS

Paris VENTE au Palais, le 27 mai 1914, à 2 heures, RiZixT^s RUE MEYERBEER TA* (Anale r2ce Halévy; ef Chaussee-d'Antin n° 7-. Cont. 418 m. 50 env. Revenu brut env. 90,700 fr. M. àP1: 1,000,000 fr. 2o Maison de rapp' à Paris, Chaussée d'Antin no 48; Conten. 398 m. env. Rev, br. env. 35;600 fr. M. à Pr»; 400,000 fr. 3° Hôtel A PARIS, Square du Bois de Boulogne no 6; Cont. 548 m. env. Rev.' brut 15.500 fr. M. à P«: 12O,OOOr. 4»CHATEAU etDOMAINE duGRAND VAULLIER à CHAUMONT-sur-TnARONNE, canton de la MOTTE.: BEUVRON (Loir-et-Cher) 2 Fermes, locature,étangs, bois, vignes; Cont. 319 h. 40 a. env. Fermages annuels espèces env. 3,700 fr. M. à Pr» 225,000 fr. S'adresser à Mes CORTOT, Bonnin, Juilliard et avoués, à Paris; Me Moisy, notaire, à Paris; MO Lestang, notaire, à Blois; Me Boulay, notaire, à La Motte-Beuvron,

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Les Yànkees à Paris

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AÉRONAUTIQUE

Le circuit du Prince Henri

Du 17 au 25 mai, sera disputée l'épreuve d'aviation dite Circuit du Prince Henri, à laquelle participeront 20 officiers aviateurs et'20 pilotes civils.

Pour la première partie du concours, les concurrents auront a accomplir avec passagers, un- trajet do 800 kilomètres. Le-point e départ est Darmstadt les aviateurs se rendront ensuite à Mannheim, Pforzheim, Strasbourg, Spire. Puis ils reviendront à Mannheim, repartiront pour Worms etFrancfort-sur-le-Mein. A Francfort nouvel arrêt. Puis les aviateurs se rendront à Wiesbaden, Goblentz, Cologne et reviendront à Franfort.

La seconde partie de l'épreuve représente un cirduit de 1,000 kilomètres. Les concurrents prendront le départ de Francfort et traverseront Marbourg, Cassel, Brunswick, Hambourg (arrêt obligatoire), Hanovre, Minden, Herford, Munster, Osnabruck avec retour à Hambourg.

Les concurrents devront faire le 23 mai un exercice de reconnaissance stratégique, Hamboufg-Munster-Côlogne, et le un exercice de reconnaissance tactique dans lés environs de Cologne. Soixante-sept concurrents se sont déjà présentés parmi lesquels quarante seront classés. Les prix â âttribuer atteindront un total de 71,000 marks, dont 56,000 pour six prix ,allant de ,20,000 à 5,000 marks et

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Le voyage du docteur Thulin

Sur un monoplan Morane-Saulnier muni d'un moteur de 80 HP, le docteur Thulin vient de réaliser le voyage Paris-Landskrona (Suède).

Le docteur Thulin avait comme passager le lieutenant suédois Ask. Le voyage fut accompli brillamment malgré les conditions atmosphériques très défavorables.

C'est ainsi que, gêné par le vent debout, l'aviateur suédois mit 15 heures de vol effectif pour franchir les kilomètres de son raid. Il fut également gêné par le brouillard. Le docteur Thulin fit escale à Saint-Quentin, Bruxelles, Cleve (en Allemagne), Brème, Lubeck, Landskrona.

Le docteur Thulin, dans la narration de son voyage, rapporte qu'à Hambourg-Altona, il avait croisé le Zeppelin Hah&a*

Suivant les déclarations envoyées par l'aviateur à la Société Morane-Saulnier, la! construction française a été très admirée en Allemagne.

Quant à la Suède, elle connaissait déjà l'appareil puisque Brindejonc des Moulinais, l'an dernier, l'avait déjà présenté dans son célèbre raid Paris-Saint-Pétersbourg et retour.

Grave chute à Reims

Hier après-midi, à l'aérodrome de la Champagne, le pilote Le Hugeur procédait à des essais, d'entraînement sur un monoplan, quand au départ, par suite d'une erreur de manoeuvre du gouvernail de profondeur, l'appareil piqua de l'avant et retomba lourdement sur le sol.

On retira l'aviateur des débris de l'appareil il était gravement blessé. On le conduisit dans une clinique de Reims où son état a été jugé très grave. On redoute une fracture du crâne.

Nos boudeurs

Un nouveau boudeur a fait ses débuts hier à l' Aéro-Parc de Bue. C'est le jeune pilote Barrault qui, du premier coup, a réussi une série de quatre boucles parfaitement exécutées.

Record d'hydroplane

L'aviateur français Maurice GitiMaux le fâcheux héros de la Coupe Pommery a établi hier, à Sydney, le record du monde du vol en hauteur avec passager, sur hydroplane. Il s'est élevé à une altitude do mètres. •. BOXE

Au Palais de la Boxe

Ce soir jeudi, au Palais do la Boxe, un grand combat international en quinze reprises de trois minutes mettra en présence Degand, champion de France, et Kid Harris. Ce combat, qui sera arbitré par M. Maitrot, sera précédé d'une rencontre en dix reprises entre les poids mi-lourds Lèckendt et Maillet et de trois autres combats. SPORTS ATHLÉTIQUES

Les terrains de sport

La Ligue nationale des Collèges d'athlètes et des Stades municipaux qui s'est proposée

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Voyage de LL.MM. le roi et la reine de Danemark à Paris

L'ADMINISTRATION des Chemins de Fer de l'Etat L a l'honneur de porter à la connaissance du public qu'en raison des services extraordinaires qui auront lieu le samedi 16 mai 1914, à l'occasion du voyage de LL. MM. le roi et la reine de Danemark, des modifications seront apportées à cette date au service des trains des lignes de Paris-Saint-Lazare à Auteuil-Boulogne, du Champ-de-Mars (par l'avenue Henri-Martin) et de la Petite-Ceinture. N OUTRE, la gare de l'avenue du Bois-de-Boulogne sera fermée à tout service public à partir de 9 h. 30. La reprise du service à cette gare aura lieu à 15 h. 30.

TlfESSiBURS les voyageurs sont priés de consulter l'affiche spéciale apposée dans les gares intéressées..

PÈTES DE l' ASC1tSd^ la Pentecôte Billets délivrés à l'avance

POUR faciliter les nombreux déplacements qui P se produisent à l'occasion des fêtes de l'Ascension et de la Pentecôte, l'administration

de créer en France des terrains de sportâ pour les mettre à la disposition des Sociô1 tés sportives pour qu'elles y pratiquent les sports de' plein air, et dé la jeunesse pour qu'elle cultive les méthodes de culture physique, a réuai ces jours derniers de nom- creux membres adhérents, parmi lesquels s MM. Guy et Hubert de Wendel, René Gallicé* Georges Hersent, comte Pillet-Will, membres Drestrèt, CiVet, dé Maigret,, membres titulaires à vie docteur Armand Delille, comté de PolU gnac, M. Francis de Croisse^ duc de Guiches, M. Maurice Hélitas, la Société des mines dé Lens, membres titulaires enliti, une centaine dé membres adhétenls appartenant .il tous les milieux et à toutes lés régions de la France, des médecins comme les docteurs Moreâu-Défarges, Lapeyre, Pageix, Glénard, E. Rôzét; des officiers comme l'enseigne de vaisseau Touchard, le.@¡ lieutenants Piton, de Joubert, capitaine de Tù«renne, commandant Veil, général Delarue des professeurs comme M. André Houel'; des avocats comme M. Lorentie, des Sociétés sportives comme le club des Corinthiens, enfin des industriels, des commerçants, des étudiants comme MM. Georges Du Mësnil, E. Bo'ohdolff, Déchet, Lulé Déjardin, Gauch Robillon, Jacquémin, Marchand, Pêschart d'Ambly, de Saint-Céran, Gibson, Pilavoine, Savard, etc.

L'œuvre de la Ligue nationale des,collèges d'athlètes et'stades municipaux, est particuliè- rement intéressante parce que par son caractèie ello n'est point une organisation faisant concurrence aux oeuvres athlétiques actuellement existantes, mais, au contraire, une oeuvra parallèle de nature à seconder leur action et à seconder tout particulièrement celle de la grande Fédération nationale. l'Union des • Sociétés françaises de sports athlétiques. On dit, en effet, aux jeunes gens courrez, jouez, faites du plein air, exercez vos musoies, votre énergie, donnez-vous du cœur! Mais on oublie de mettre à leur disposition l'élément essentiel c'est le terrain de jeux, la piste de course à pied, le champ de football, la piscine, ce par quoi on a commencé en Amériquo, en Angleterre, en Allemagne. Ces pays ont débuté par créer des pistes, des piscines, des champs de jeux.

Les municipalités s'en font un devoir; pour cela elles consentent tous les sacrifices, car elles estiment qu'il vaut mieux faire des hommes sains et vigoureux que de se contenter de prévoir des sanatoriums ouverts à tous les terrassés d'une jeunesse malsaine, de l'alcoolisme et de l'empoisonnement des grandes cités.

BILLARD

Le championnaf du monde amateurs

La partie du championnat du monde 'billard (amateurs) commencé vendredi dernier, se continuera ce soir, à heures, entre MM. Agassiz et Sels.

Voici les résultats des parties jouées avanthier mardi.

M. Agassiz, points 400, plus forte série 78, moyenne bat M. Renaud, points 378, pius forto série moyenne i§.

M. Sels, points 400, plus forte série 92, moyenne 19.04, bat M. Leverrier, points 217, plus forte série 57, moyenne 10.33.

Sont convoqués pour aujourd'hui jeudi, 4 heures de l'après-midi, M. Rûdelsheitû contre M. Renaud, Et ce soir, 9 heures, M. Sels contre M. Agassiz.

Frantz-Reiohel.

des Chemins de fer do l'Etat fera délivrer d'avance, Io mardi 19, et le* vendredi 29 mai courant, par ses gares de Paris (Sairit-Lazaré, Montparnasse et Invalides), et par ses bureaux de ville (celui de la rue du. 4-Septembre excepté), des billets pour les départs des lendemains, mercredi 20 et samedi 30 mai, à destination des gares de grandes lignes. Prolongation de la durée de validité dés bUlets d'aller et retour

4 L'OCCASION des Fêtes do l'Ascension et de la A Pentec6te, la durée de validité des billets d'aller et retour sera prolongée comme suit; a) RÉSEAU DE L'ETAT (Lignes du Sud-Ouest) Billets d'aller et retour ordinaires délivrés par les gares du réseau do l'Etat (ancien) dostination de ce réseau:

Fête de l'Ascension: du 18 mai au 27 mai.

Fêtes de la Pentecôte: du 28 mai au

11 juin.

b) RÉSEAU DE L'ÉTAT (Lignes de Normandifc et de Bretagne.)

Billets d'aller et retour ordinaires (grandes lignes), billets de bains de mer, valables.normalement trois et quatre jours, et billets d'excursion au Mont Saint-Michel, délivrés par toutes les gares du réseau de l'Etat (ancien réseau do l'Ouest) à destination de ce réseau

Fête de l'Ascension: du 19 mai au 26 mai.

Fêtes de la Pentecôte du 28 mai au

4 juin.

EN OUTRE, les billets d'aller et retour ordinaires déliyrés par les gares du réseau de l'Etat (ancien), pour les gares du réseau de l'ancien réseau de l'Ouest ou réciproquement, auront leur durée de validité prolongée dans les mêmes conditions que les billets du paragraphe b).

CHEMINS DE FER DE L'EST

L'OCCASION des fêtes ci-après, les coupons da billets d'aller et retour délivrés 1° entre toutes- les gares du réseau de l'Est, 20 entre toutes les gares des réseaux de l'Est et de P.-L.-M.,

3° entre certaines gares des réseaux de l'Est et du Nord,

auront leur durée de validité étendue comme suit

A) Fêtes de l'Ascension, Les coupons de retour des billets délivrés à partir du mardi 19 mai seront valables jusqu'au dernier train du mardi 26 mai. ̃ • ̃ ̃

̃ B) Fêtes de la Pentecôte. •– Les coupons de retour des billets délivrés à partir du jeudi 28 mai seront valables jusqu'au dernier train du jeudi 4 juin.

D'autre part, la durée de validité des billets d'aller et retour valables entre deux eaes distantes l'une de l'autre d'au moins 50 kilomètres, peut être, à deux reprises, prolongée de la moitié de la validité normale, moyennant le paiement, pour chaque prolongation, d'un supplément égal à.10 0/0 du prix initial. OFFRES ET DEMÀNDES D'EMPLOIS*

Gens de Maison

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LA SAINTE de DEMAIN Sainte Denise.

TRIBUNAL DE COMMERCE

Liquidations judiciaires

Compagnie générale de dératisation, de désinfection et d'extinction d'incendie, société anonyme' au capital'de' 339,000 francs, à Paris, 13, rue de Condé.

Faillites

Lauroy (Emil$), fabricant de bijouterie, à Paris, rue Payenne, 4, actuellement, 148, rue du Temple; Corteys (Joseph), commission, exportation, 29, rue Voltaire, à Lille, actuellement à Paris, 177, rue Jeanne-d'Arc prolongée.

L'Imprimeur-Gérant: QUINT ARD.

Pans. ̃ Imprimerie du Figaro, 26, rue Drouot BROCHA.RD, maitra imprimeur.


SI quelqu'un avait jamais produit une sauce aussi bonne que

celle de LEA & PERRINS, vous pouvez être sûr qu'alors il n'imiterait pas le mode de présentation de celle-ci.

Cependant, ptesque toutes les sauces

^"Worcestershtro" s'efforcent d'imiter le mode de présentation du produit d'origine.

Le seul fait d'imiter l'étiquette et le flacon

de Lea & Perrins équivaut à un propre aveu d'infériorité. Cela n'empêche que des milliers de personnes disent encore de la'' Worcester- i shire ou de la. Sauce anglaise." lorsqu'elles veulent dire de la "Lea,& Perrins." Etesvous de ce nombre ?

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13 JVLA.I le 14 MARCHÉ A TERME & AU COMPTANT (PARQUET) IVIARCHÉ A TERME (EN BANQUE) DESIGNAT.ON DES VALEURS REVENU DÉSIGNATION DES VALEURS É Éo | ^->S » | ^f ÏT" 1 ̃ PHÉcéD.l>UJ°"B- clôture] cours I couru clôture] 1ÇL0TUREI 1 VALEURS DIVERSES 20 PHOSPHATES TUNISIENS 399.. 39950 il » GOERZ FONDS ETAIS BRÉSIL 5% 1895. 8505 85 10 186 RUSSIAN GENERAL OIL CORP. 35.. 35.. • •̃ QOLD MINES INVESTMÏNT. Icô 3 PERPÉTUEL 74 40 • » 50 ̃> MIDI 1104 1114 •• 1103 .••••̃••̃•• J S BUENOS-AYRES 6% <prov. de).. SPIES PETROLEUM 27 75 1185 JAG RSFONTEIN 99 50 99. ARGENTIN 4 iia'96 82 90 82 90 84 10 • • •• • 74 NORD 1709 1700 ̃• 1702 •• 1705 1701 »A Du 3 1 (2 X (prov. ce) 64 50 •• » TANGANY1KA 47 25 Il 85 JOH NNESBURG INVESTMent. •••. 4»: 450-4 112 OR 191 1. V1 h^ :• 38 50 .OUEST ^v "n-. ^v. ̃̃̃̃̃ .BKgffiïï^ 73^5 li V^°?*^ï! %i:. %™ VA ÏS^Î^feA«: S» A* S^v^p^ ^»g«<|S: 28 | t^a^-ïï: IV* "«S W5**ï S iài S05 ™ «* ,CHINE 4% OR 1895 75 ordinaire •• 115 ̃ "7-. » BALIA 'JJ| 489.. MINES .236 MAY CONSOLIDATED 475 Il ITALIEN 3 1/2 ? I 9605 96 42 9655 -»Il--ORDINAIRE 121 .115 ••̃ 3\ Banque INDUSTRIELLE ou JAPON » • AREA9 2650 ̃ » MOSSAMÉDÈS Cie 1125 L^LIlï3'f.* ""̃ 100 70 24 P.' NORD DE L'ESPAGNE 432.. 433- 433.. 434- 434- ° PEN|NSUL. MEXICAINE 9650 9650 770 BRAKPAN SI- 52. MOZAMBIQUE Cie VI JAPON 4 905 .1 P- SARAGOSSE 440 440- 441- 442- 440- J », LOTS TURCS 20150 22 50 RANDFONTE1N PORTUGAIS 3% 6275 6250 8 Cie Ole TRANSATLANTIQUE oro 145 • 142- 143 143. ̃• HUANCHACA 32- 32 3250 2 36 DURBAN ROODEPOORT 24 50 •• RUSSE cot8olToé'4X 88 10 88 30 88 15 88 60 88 30 8 » priob. 146 • 147 LAURIUM GREC 34 3375 590 EAST RAND 43 75 43 50 10 63 ROSE DEEP 55- 54 75 11 î 2x1891 "̃" 73 60 73 40 73 60 73 45 • » MESSAGERIES MARITIMES 93 25 93 50 95- ?3 •• ̃• Il 81 FERREIRA DEEP 57 25 57 2S 357 S1MMER «, JACK lî 13 { il 1896 MÉTROPOLITAIN. 507.. 509.. MALACCA RUBBER PLANT, oro. | |S 105. NEW STEYN Vî «2 1901 87 85 7S 20-OMNIBUS 576.. 575.. 572 b MEXICAIN EAGLE oro. 4625 GELDENHUIS DEEP 3025 2975 Il 24 VANRYN. 87.. 2 » 5S 1906 •••– 0/ w «^ 8 OMNIUM LYONNAIS 131.. 131 133.. g préf. 4575 4550 » » GENERAL MININQ FINAN. Corp. -13- \3.. VILLAGE MAIN REEF 4350 4 SERBE 4s si So si âo si 30 si 42 8120 » tramway sud. 151 ist ih .• ••̃ ̃ ̃ ̃25. 5% MONOPOLE. 483 4 » EST PARISIEN ordinaire 66- •• •• TURC TURC 4% UNIFIÉ. 87 30 82 20 82 45 82 50 8235 4' PRIORITÉ. 69 68 50 69 6850 ̃ ̃ s Stt^an=^;ïcï6: s:. z-- ̃ • -̃ %*i v^u^r?^ «- %» ss. j-. il ]2&] 'gl –1 ?**»«». D" vv-E"B8 'fc± =1 H -»" V*^RS c^^l 1 cnntTtC 375 *^Dltr»IT « METAUX. 731 725 •̃ REVENU, • ̃ SUUKItS Ufc LKtUII » > PENARROYA 1385 1390 •• 1393 1397 j^b. Banoue NATIONALE D'EGYPTE 372 50 380.. 30R. RUSSO-BELGE 1735-1750.. 4062 OU«TA MESLOULA jouus.. 20833 BANQUE DE FRANCE 4640 .4650 14 » SELS GEMMES 311.. 9P.63 Banque Nation.du MEXIQUE parts 335 35 » Usines FRANCO-RUSSES 685.. 688.. 60M. SILE8V 'CZINO: .1369 2861 SUEZ 4950 4985 4990 4960. 2169 CRÉpit Mobilier FRÀNÇais parts 32950 332.. 12 R. de SAINT -PETERSBouro 870 •̃ 50 VIEIL,LE.MONTAGNE 860. 855.. 15' TRANSATLANTIQUE. M ™ » OROSD1-BACK 208- 20Ï 208- 207».. 205 22 BLANZY CHOUILLES) 677.. 678- 67.» 10*4 1084- « » COMPAGNIE ALGÉRIENNE 1355 1355 28 FO CES MOTRICES DU RHONE 60450 60450 624 62R.50 DN1ÉPROVIENNS 45 • BRUAY 12 • oblioation» *X 28750 289.. 22 CRÉDIT FONCIER D'ALGÉRIE u» 5 5 ̃ 35» THOMSON-HOUSTON 692.. JOHN COCKERILL. 1680 60 M. GELSENKIRCHEN 1344 125* GROSNY1 (RUSSIE) ps.v 3080 3080 • le' CRÉDIT INDUSTRIEL AXï 7SH 45 AIR COMPRIMÉ (popp) 845 850 861 ̃"••.•̃ 35»MOBILIER ml" W6 ûa 528.. mo. » • ^SŒ^s&lîïF1"* Uï 890.. -si; •̃ 541 •• 539 15 BANQUE FRANCAISE. ™ II ÉLECTRICITÉ DE PARIS, I S I « S MARCHÉS ÉTRANGERS ̃'•-•••>̃ ̃ ̃ ̃ renTe Fo^lkrON PARISIENNE" Sg- S" 11^ ̃• K" S" 39. îga ïîU S:: 703:: 704:: VALEURS LONDRES VALEURS VALEURS 1 40 36? 5u 370- 369 364- 36 09 MEXICO^ TRAMWAYS 327- 329- 323 323- 325. i-r- • llsV- BANQUE DE L'AFRIQUE DU SUD. 20 » WAGONS-LITS o"oina're. 392.. 83. 83- 85 I '2 3135 DES PAYS AUTRICHIENS.. 50 5050 5050 20 » ÉMiniiF n-ÉLECTR?ciTÉ' fi kn À' 85 '*k NEW-YORKi 13 Wlaî ilunois oenthal MO- 113. wabash .7/8 Ï1S -DES PAYS AUTRICHIENS.. ÎS:. S." Î8:: .«:: •" W SKiSrïï^^ .f13/4 W4 ïssssîîSCf. &V &ft \»± ™ J^ ̃ ,418.?!!? ..?îiî 20 25 HYPOTHÉCAIRE D'ESPAGNE, 360 760 ^[:z^ Os' jV.O MI88OURI>KANSASiTEXA8. ,6.. u, ,6-1/2 AM.L0AMXTED^R. 72,/2725/S 743/4 130 30 •̃ 2ll ̃̃ 2" ̃' 247 «in fil" 475 489" 481 470 «Èf NATIONAL NIEX.OO 2me pref. 38112 49 1/4 1750 OTTOMANE. <,$:: 629.. «< i1! gS^RPÈT- • ATj;TIO-;irL, né: ,S:|: ,8:|: .{- ^^enr^^r. II', «/i ̃ iJ J S&V. 6134 tiV 40 FRANÇ. DE RIO DE LA PLATA il:: i75 i- S:: i:: I! SE^Sr^^i S? r: 50 =z^= 90 3,4 ,s,fc stssr^œr. ^™ .-iîia 5-B-«*V«SS«^ •: g» g- 728. Jpo g •• ii sss^t^ 50 51 52 .8-^ ̃.Sliî-.Sj'i i^-i- «.«̃̃̃. 9375 FRANCO-CANADIEN 753 753. 750.. 4t.O5 PORTUGAIS 561. 563 GREAT WESTERN. Il 3!4 12. •••/• PENN8YLVANIA 5634 ̃ CONSOL. GAS NEW-YORK CITY. 130 •/• I2« 3/8 pref. 32 ?.f. •/̃ GENERAL ELECTRIC 146 CHICAGO MIL.* SAINT-PAUL.. 101 ̃/• READINQ 843/4 INTERNATIONAL MARINE 2, 2, S^r™^ 1 X t ^^EiE^rillI Sïï^= it'tk'ïS- l • i COLORADO- & southern pref. 5 1/8 4 7/8 .̃ people'8 OA8 • 120 • ̃ :̃ revenu DÉSIGNATION OES VALEURS ™^ ot"N^' DÉSIGNATION DES VALEURS DERNIER ,.w DESIGNATION DES VALEURS OL0TURE| DELAWARE & HUD90N 1 4 9 1/2 149 3/4 RBFUNO i "̃•– 1081/4 1081/4 III I 1 ̃ LACKAWANNA. 392 392 1/2 .• GENERAI. 5% 47 47 OENVEB R. a Il, il SOUTHERN PAOFIC OTAH CONSOLIDATED. 101/2 10 .1. -FONDS D'ÉTATS ACTIONS OE ÇHEiyiINS DE FER OBLIGAT.ONS DE CHEMINS DE FER pref. t9 21 1/4 -.«.lwav 24 .24 j/. 24 3/4 ^™™6t== » [^ ?r $ V; 15 l SbLIGATIONS TUNIS 3* DÉPARTEMENTAUX 632.. DÉPARTEMENTAUX 3 Z 378. Ire pref. 423/4 43 Ai 3/4 UNION PACIFIC WIVRE 13 75 13 3/4 • ,2'50 ANNAMTON(CIN2 HJ » 73 40 EST ALGERIEN. 639.. 639.. 25 » .EST.52-54-56. 5% (remb ,«50f.) 640-645, 250 MADAGASCAR 2 1/2 1697. 7560 75.. EST action OE jouissance- 43 remb. a5OO fr.Coct.> 495.. ̃ .> -,?̃̃: afr.qûeoccdInt.II3;^ alflo • &% IS: or&s- --• 15. = ii;vù;ÊC^ 029 56 valeurs I^Uu*».• vauur*. ««~ valeurs ;t^"v W^B8 \l l ALGERIE Z% 1902. 433 50 437- 21 « OUEST. •̃ 45Q 449 50 12 50 3% NOUVELLES 372. 376-. AUJOURD. AUTRICHIEN OR 4% «7 8475 ». M». =. 570 ,5 ^GER.EN. 397 50 39^ ^«s.s. la/ .«_,»_, 3/,6 I 3/16 ^LAOE MA,NRE^ ,.3/4 1 3/4 BULGARE SX 483 50 485 SUD DE LA FRANCE 147.. 146 50 15 3% 417 50 417 75 consolidés terme 74 7 74 7 def. 100 95 •/̃ goldfields 2 9 32 2 1,4 WOLHUTER 15/7/H 15/7/H S 6*1902 482 ̃• 3% nouvelles 415.. ARGENTIN 1886 103 103- 8HANS1 | 1/16 1 118 JAGERSFONTEIN Ppodiaine RèDonsa des Priink -9% Mai ESPIRITO SANTO 450 448- 375.. 79- GOLDEN HORSE SHOE. 2 5/16 JOHANNESBURG invest.. 196 25 • HAÏTI 6X1 89 j 499.. ACTIONS. INDUSTRIELLES 115 ORLÉANS 3% BRÉSIL 4% 1889 SHELL TRANSPORT 5 3/32 5 1/8 JUMPERS -4/4/X '3/9 Reports: 251181 30 nHi^n o« 1910 OR. 427 428- 15 3 « nouvelles 408 75 408 50 sis 1907 KLEINFONTEIN 1 I 1/8 .• n-în HELLÉNIQUE 1881 :'Y.Y/ZY.l 283 28375 ACIERIES DE FRANCE «0 680 2 1 12% (remb. a 500 F.) 37150 376 bulgare 1892 102 102. ARGENT MÉTAL 26 7/8 LANQLAAGTE ESTATE. 18/9 18/9 > ̃ ̃ II5» mTn'aS-GERAES 1907 462- 460 *» » S| ^Sïil Yi [' w? '5 OUEST 3% 3* 412 412 25 CHINOIS 5% ESCOMPTE HORS BANQUE 2 7/8 27/8 MAY. 4/ f METAUX l5? HONGROIS 4 X OR 83 10 83 10 55» de 2 M 2.r/2%- 371 372 25 egypte 3 1/2 88/. 88. SUD-AFRICAINES, 13 Mal MOODERFONTE.N 12 9'16 12 9/16 CUIVW contant 63 I '4 63 I a î ROUMAW 4* K98-. 87 45 87 95 75 ATEL. CHANT. DE LA LOIRE 620. ,5 OUEST-ALGERIEN 39850 39950 ESPAGNE EXTÉRIEURE MODOERFONTEIN B. 4 5'32 4 5/32 terme 63 3 4 63 5 8 iv RUSSIE5X1822 Chant.» At. de SAINT-NAZAIRE .1228 _• 1230 -DAUPHINE 3% 406 25 407 50 italien 3 3/4 95. APEX 17/6 17/6 NEW GOCH î/4 ÉTAIN DÉTROITS., compt. 153 I 4 15314 RAO-PAOLO S« 19OS 46950 467.. BANQUE DE fusion nouvelle 3 402- 40150 4X1910 7g. AURORA WEST 32 15 32 NOURSE MINES 1 7/16 I 7/16 PLOMB ANGLAIS. compt. 5% 1913 BONS, 495.. 50-SUISSE GENT' 642- 642- 3% 406.. 407 50 oro.. 7 1 '8 7.1 CHARTERED 17/9 17/9 PREMIER DIAMOND pref.. 9 9 CHÈOUE SUR LONDRES SUISSE 3 1/2 1899'1902.. 89 60 M 20 »» CRÉDIT.FONCIER ARGENTIN 788 788 15 par.S-LYON 3« .1 855– 413 415. PORTUGAIS 3% 62 62 12 CNDERELLA CONSOL. •? 1/4 randcoluer.ES ils 5% URUGUAV 6% 1909. 8975 MEXICAiN.. 130- |5 SUD DE LA FRANCE.. 369- TURC UNIFIE g2 82. CITY DEEP 3 1/4 3 I;4 RAND MINES. 6 I 52 CHANGE SUR LONDRES « « ANDALOUS 3% 1 re série 319 31975 crown mines. 6/6 6 ̃/• ROBinson deep I 3'8 I 716 buenos-ayres ne VILLES oO ° AGENCE HAVAS. 825.. 825.. 15 3% 2me série 294 291 BANQUE OTTOMANE 15 OE BEERS oro 16 Il 16 16 11/16 ROODEPOORT U. M. R. 316 «lpabamio o «yïî n, da^ou/k «ii- «n l7 BATEAUX PARISIENS ,5 DAMAS-HAMAH revenu variable 263.. AQR. 4 34 4 3/4 DURBAN ROODEP. GOLD.. 1 1/|6 | SIMMER 4= JACK 10/7/K 10/7 H BI0DEJANEIRO s GOYAZ (Brésil) 5%: 307.. 30525 GRAND TRUNK oro |8 I '8 east RAND PROPR 1 3! 4 TRANSVAAL CONS. I 1 1 LISBONNE. 13 Mal 12 –̃ IZUli"" 646- « L0MBARDS 3% Csuo-autr.) anc. 253- 255.. mexican railway oro. 28 29 -P ferreira deep 2 9/16 transvaal GOLD M 2 1/8 2 178' -iooububi la mai 20 »' 'V3&$?iïi 5 3.. <00 CONTINENTALE EDISON 708 | MADR|D.SARaooSse 3% 1 re hyp. 10» 18922i;2% UNION DES GAZ 'Jjj -704.. |5 ̃_ 3«2mehyp. 353.. ̃ li-ass^a^SâS?-»:- ̃̃̃ VALEURS ra-i– • VALEURS |a_ti~ 12 50 ÎSSHi/?* | PORTUGAIS 3% miv. 1 er rang.. 298 50 296 50 CLOTURE' CLOTURE. CLOTURE Il » =• £S?S 'Is z "•'••" S Im^cIsIa^1^1^ "3?° .berlih, isnai .ss^ks-ïssï Wift v,ENNE,t3«a. S5_TS_w__n: 'SS 12 » î!l?ï; oïlin ni sn 25 ï' FIGARO Ex-cî«,i5F»JouisaMAii8H 480-490.j, ̃•_ • 1895 355 36B ALLEMAND 3% 773/4 ,J/4 change SUR paris RENTE autrichienne or iqi 100 90 i v,u_«™Toc»iï&8Ï909 5^950 5^ 50 5^ S^Ilë «i • s VICT0RIA A MINAS 287 • 285 ,r«»: « « __u«ll« « __i HONGROISE OR. 9730 Iï35 "ADRIt>' 13 Mal |. TOK.O 5X1912 464- 465- 70 » ^Ês^ MARINE .778 .760- OBLIGATIONS INDUSTRIELLES BIELLES, 13 «al ,f; JJ »• JJ ;• 1NTÉRlEURE^ • EMPBunts-Oo CRÉD.T foncier !8| c^î^^pItÏÏ- &«,< ::k AUTRICHIENS "Il 70 If g AMORTISSABLE 5% "5 II >ss '116. GRAND.HOTEL, 270.. .49 3.8 ™ÏÏS5ÏÏÎ 2^,2 TABACS OTTOMANS 427 50 SSSS SS^K: "| ,5 aiSΖSS^i' S 485 .», =H--t^A=:: 8* 1-912 T. 250 250- 40 » LE NICKEL M|0 M|V ^U_ 454 4S4 25 PETIT JOURNAL. 425.. 492 12 » HAVRaise d'ÊNERoie ELECt. 4X LAURA. TANGANYIKA 48 • RUSSE 1906.. 102 5.8 CHANGE SUR PARIS 6 10 1 FONCIÈRES 3X1879 492-490 25 GAZ DE PARIS. 275.. 27550 75 MESSAGERIE. MARITIMES 31/2,% 362:. 362.. 362 bochumer 220 5/8 219 .1/2, TRAMWAYS OE MEXICO.. 3221/2 323 banque russo-ch.no.se 256 254 • 6 °5 <4 2f0.%onlb95 450" 15494 tocIétê am"1! Ï6I5 2250 TABACS PORTUGAIS 495 50 496 50 DEUTSCH LUXEMBOURG.. 124 BRIANSK. 154- 154- L'ASTÉRISQUE (.) SIGNIFIE EX-COUPON 750 3X1909. 24875 243 50 p-5"!?"'™' jg 750 VOITURES 3 112 390.. 388.. HAMBURG AMERIKA PACK. MERIDIONAUX 533.. 53550 MALTZOFF 254- 253- OU EX-DROITS I n !?S!uELSvPODTHEOCO1F0008f»7 543 :i X* TELEGRAPHES DU NORD. 20 WAGONS-LITS l NORDOEUTSCHER LLOYD. 110 78 III 5/8. CHANGE SUR PAR.S BAKOU

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mai. (C. R.), de Bordeaux pour Afrique, LIGNES D'ASIB

Yorck (N. D. L.), Japon-Brème, de Gênes, 12 mai, 7 heures..

Derfflinger (N. D. L.), Brème-Japon, à Gênes, 12 mai, 16 heures;

Duelow (N. D. L.), Japon-Brême, de Hong-Kong, 12 mai, 17 heures.

LIGNES D'OCBANTB

Zieten (N. D. L.), Brème-Sydney, de Ouessant, 12 mai, 5 heures.

LIGNES DU NORD-AMBRIQrjB

Ryndam (Hld. A. L.), ven. Rotterdam, à NewYork, 12 mai.

Virginian (A. R. M.), de Liverpool, pour Québec, 12 mai.

Oceanic (W. S. L.), da Cherbourg pour New. York, 13 mai.

E. Cecilie (N. D. L.), ven. Brème à New-York, 12 mai, 13 heures.

LIGNES DU CENTRE-AMÉRIQUE

La Navarre (C. G. T.), de Saint-Nazaire pour Colon, 13 mai.

Koeln (N. D. L.), La Havane-Brème, de. La Corogne, 12,mai, matin.

LIGNES DU SUD-AMÉRIQUE

Provence (T. M.), ven. La Plata à. Marseille' 12 mai, 11 heures.

Cap Finisterre (H. S. D. G.), ven. Plata à Hambourg, 12 mai.

Aachen (N. D. L.), Brème-Brésil, à Lisbonne, '12 mai, 9 heures.

Gotha (N. D. L.), La Plata-'Brême, de BuenosAyres, 12 mai, soir.

S. Cordoba (N. D. L.), Brême^La Plata, de Bue- nos-Ayres, 11 mai, 12 heures.

LIGNES DU LEVANT

P.-R. Luitpold (N. D. L.), de Marseille pour Alexandrie, 13 mai.

COURRIERS POSTAUX ConRRiBRS à mettre à la poste demain vendredi 15 mal, pour tes départs qui auront lieu le samedi 16 mai (pour Marseille, poster le, matin;:

De Marseille, par Eugène-Pereire (C. G. T.), pour Philippeville et Bône

De Marseille, par Duc-d'Aumale (C. G. T.), pour Oran et Carthagène;

De Marseille, par Mèdierda (C.N.M.), pour Tunis (rapide); De Marseille, par paquebot de la C. P., pour, Tanger et Casablanca,;

De Marseille, par Anteo (M M.), pour Patras, Salonique, Constantinople et Odessa;

De La Pallice, par Anversville (C. B. M. C), pour Dakar, Conakry, Grand-Bassam, Borna et Matadi

De Southampton, par Kenilicorth-Gastle (U.C.L.), pour Madère, Capetown, Algoa-Bay, PortElzabeth, East-London et Natal;

Du Havre, par France (C. G. T.), pour NewYork, Etats-Unis, Canada et Saint-Pierre-et-' Miquelon;

De Cherbourg, par Philadelphia (A. L.), pour mêmes destinations que ci-dessus;' De Boulogne, par Potsdam (Hld A. L.), pour mêmes destinations que ci-dessus;

De Liverpool, par Mauretania (C. L.), pont mêmes destinations que ci-dessus

De Liverpool, par Cando (A. S..C.); pour COte occidentale d'Afrique;

De Liverpool, par Statesman (L.L.), pour Kingston, Puerto-Columbia, Carthagène, Colon, le Pacidque, Belize et Port-Barnos

De Bordeaux, par Lutetia (S. A.), pour Dakar, Rio-de-Janeiro, Montevideo et Buenos-Aires DeLisbonne(dép.l7),parCap-rra/[aJ(7<ir(H.S.D.G), pour Rio-de-Janeiro, Montevideo et Buenos Aires. (Navigaselte).