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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1914-04-24

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 24 avril 1914

Description : 1914/04/24 (Numéro 114).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2902955

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Le Numéro quotidien : DIX CENTIMES en France et en Belgique - Etranger : VINGT CENTIMES

Gaston CALMETTE

Directeur, 1902-1914

RÉDACTION - ADMINISTRATION 26, rue Drouot, Paris (9» Arrt)

POUR LA PUBLICITÉ

S'ADRESSER, 26, RUE OROUOT

A L'HOTEL OU < FIGARO >

ET PODE LES ANNONCES ET RÉCLAMES

Chez MM. LAGRANGE, CERF & C" S, place de la Bourse

On s'abonne dans tous les Bureaux do Posta de France et d'Algérie.

LE FIGARO

Loué par ceux-ci, blâmé par ceux-là, me moquant des sots, bravant les méchants, je me hâta de rire de tout.. de peur d'être obligé d'en pleurer. » (BEAUMARCHAIS.)

H. DE VILLEMESSANT

Fondateur

RÉDACTION - ADMINISTRATION 26, rue Drouot, Paris (9° Arrt) TELÉPHONE, Trais lignes : Hos 102.46 - 102.47 -102.49

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Vois mois Six mois Un sa

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Étranger -Union postale... 18 50 36 » 70 »

Dans les colonies françaises, mêmes prix d'abonnement que pour'Paris.

Société du "Figaro"

AVIS AUX ACTIONNAIRES

Nous rappelons que le Conseil de Surveillance a convoqué MM. les actionnaires en Assemblée gé- nérale ordinairè et extraordinaire pour 1 e.Mardi 28 avril 1914, a trois heures, à la Salle de la Société des Ingénieurs civils, 19, rue Blanche.

1°) Comme Assemblée ordinaire, à l'effet de :

Entendre la lecture du Rapport du Conseil de Surveillance sur les opéra tions de la Société en 1913 ;

Approuver les comptes, répartir les bénéfices et fixer le dividende de l'exer- cice 1913 ;

Donner quitus.aux héritiers du Gérant défunt; ...

Nommer des membres .du Conseil de Surveillance en remplacement de deux membres sortants.

2°) Comme Assemblée extraordinaire* l'issue de l'Assemblée ordinaire, à l'effet de :

En raison de la vacance de la Gérance, statuer sur les propositions du Conseil .de Surveillance et prendre, dans les termes des articles 9 et 13 des statuts, telles mesures qu'elle jugera conve- nables.

Depuis la publication de notre ordre du jour, un grand nombre de nos actionnaires nous ont de- mandé de soutenir, devant l'Assem- blée du 28 avril, la transformation en Société anonyme comme nous y autorisent les statuts et le texte de l'ordre du jour ci-dessus rap- pelé. Nous avisons donc nos ac- tionnaires que cette importante question sera examinée et résolue par l'Assemblée extraordinaire.

$* portes de la salle seront ou- vertes à Z heures.

fjç Président du Conseil de Surveillance,

Georges PRESTAT

Entente ou Alliance

Paris, suivant son sentiment propre et les hautes directions du Président de la République et du gouvernement,. a l'ait aux souverains anglais l'accueil à la fois le plus chaleureux et le plus simple. Avec son tact habituel, le peuple de la grand'ville a compris qu'il ne. s'agissait nullement de faire descendre les ques-

. tions de politique extérieure dans la rue, mais d'affirmer les relations intimes, librement établies entre les- deux pays. Ainsi, les manifestations ont pris, tout de suite, un air de fête de famille au- quel contribuait .la ressemblance si frap- pante entre le roi Georges V et l'em- pereur Nicolas. Ces physionomies fran- ches et ouvertes, rendues populaires par l'image, plaisent aux foules, et la grâce parfaite de: la reine Mary répondant au mouvement des coeurs, le tout s'est fondu dans un sourire : avec du soleil plein le ciel, de la verdure,des fleurs et des pa- vois pleins la ville, ce furent d'exquises journées de printemps.

. Il y a ceci d'excellent dans la situation; créée par. les faits plus encore que par la volonté des hommes, entre la France et l'Angleterre, qu'elle est parfaitement claire, nettement définie, et qu'aucune des deux parties ne demande à l'autre plus qu'elle ne peut donner. Les choses ont été mises au point par la presse, des deux côtés de la Manche : un effort d'é- quilibre dans le présent et pour l'avenir, mais aucune campagne agressive contre qui que ce soit; des armements s'accrois- sant régulièrement, mais suivant les res- sources propres et les visées particu- lières de chacune des puissances amies; une collaboration active des deux diplo- maties, mais sans aucune subordination .de l'une à l'autre; en un mot, une en- tente, non une alliance : voilà l'état des choses tel qu'il résulte, avec toute évi- dence, des paroles échangées en public ?et, notamment, des toasts de l'Elysée.

' *V - -, ' ' V,-- , '? " ' ..' ' ' . '.* /. ' -- .

***

: J'en ai entendu quelques-uns dans ma yie : ceux-ci étaient à la fois les plus développés et les plus tranquilles. L'im- pression qui se dégageait, à les écouter, était celle, d'une parfaite sécurité. Nulle Inquiétude ; on savait, d'avance, où on allait. L'art de sir Edw. Grey avait adouci et arrondi non seulement les angles, mais les modelés et les reliefs. A peine-put-on observer une courte émotion contenue dans l'accent cordial du Roi, quand, après avoir évoqué le souvenir de son père, il a parlé de l'af- fection qu'il a, lui-même, pour la France.

Quant à M. Poincaré, toute sa harangue tient en ces motsi qui ont déjà-été souli- gnés par la presse libérale anglaise, mais qui, pourtant, ne.sont que justes et suffi-

sants : « ...la plus sûre garantie.de.l'é- quilibre européen ».

Donc, voilà dix ans que les deux pays, après .une longue période de négocia- tions laborieuses, ont réglé les dernières difficultés qui subsistaient entre eux et se sont mis en confiance pour combiner leur activité internationale. En attirant le concours de la Russie, - déjà liée à la France par un traité d'alliance, - ils ont constitué un des plus puissants orga- nismes que l'histoire ait connus. La Triple Entente couvre, en somme, la planète entière. Et l'étendue n'est qu'un des éléments de sa grandeur ; la force mili- taire, la richesse pécuniaire, le prestige d'opinion des trois puissances, tout cela est immense. De nombreux Etats gravi- tent déjà dans l'orbite de cette constella^ tion ; avec son incomparable autorité civilisatrice, elle rayonne, au loin, non seulement sur les choses, mais sur les âmes. N'y eût-il aucun navire dans les ports, aucun soldat dans les casernes, qu'il faudrait encore compter avec cette conjonction d'astres qui rapproche les trois christianismes, les trois civilisa- tions, les trois prestiges humains.

Il est très facile de comprendre par quoi ce groupement diffère de l'autre : la Triple Alliance est surtout européenne et politique, elle est dynamique, si j'ose dire ; la Triple Entente est surtout mon- diale et cordiale, elle est statique. , La question s'est posée;- nous l'avons posée parfois avec un'peu trop de rigueur peut-être-de savoir si la Triple Entente, avec ses modalités un peu floues, ses formes un peu trop plastiques, son adap- tation un peu lente aux événements qui surgissent et surtout à ceux qui pour- raient surgir, ne se transformerait pas avantageusement en une alliance. D'après une note officieuse, publiée hier, la question paraît avoir été examinée de nouveau, ces jours-ci, à Paris : le bruit s'était répandu, en effet, que des ins- tances nouvelles avaient été faites au- près de l'Angleterre. Mais, tout bien considéré, sauf certaines précisions ap- portées à l'Entente, les choses sont res- tées en l'état; les toasts sont, à ce sujet, d'un silence impressionnant.

C'est, qu'en effet, si on y réfléchit, on voit à quel point une telle évolution ou transformation serait d'un accomplisse- ment difficile, et l'on peut se demander, en outre, si elle est absolument néces- saire. L'Angleterre, évidemment, hésite à s'engager dans une politique qui la contraindrait de modifier ses institu- tions militaires et son - système social. Quant à la France, elle a, pour s'abste- nir, des misons très sérieuses fit que je vais essayer d'indiquer maintenant.

Qui dit alliance, dit engagement mu- tuel et précis de soutien réciproque en cas d'éventualités militaires ; un traité d'alliance apporte au contrat toute la force d'un pays pour seconder la politi- que d'un autre pays : c'est la plus lourde entrave dont un peuple puisse se char- ger. Il aliène, pour des années, la liberté de ses mouvements, et, parfois même, il expose sa vie pour des motifs qui ne sont pas toujours les raisons de sa vie. Donc, un peuple, au moment où ses chefs contractent en son nom une al- liance, doit être assuré qu'il recueille des avantages solides et soigneusement sti- pulés en échange du sacrifice qu'il fait.

Or, pour que ces avantages puissent être reconnus et balancés, il faudrait qu'il y eût un moyen de comparer les charges et les bénéfices réciproques, une commune mesure, tout au moins un commun diviseur. Envisageons, par exemple, les conditions militaires d'une alliance : sur terre, les corps d'armée, les régiments décomptent leurs effec- tifs ; des hommes, des pièces de canon, cela'se dénombre.; des kilomètres de fron- tière, des lieues carrées de. pays, cela se mesure'encore ; sur mer, les cuiras- sésise.ramènent également à des quan- tités comparables en tonnes, ? canons, etc.; mais pour établir l'équivalence relative entre les armements de terre et les armements de mer, quelle.est la com- mune mesure ? Et, s'il s'agit d'un pays comme l'Angleterre, dont l'Empire, pour la plus grande partie colonial et com- mercial , s'étend sur toute la pla- nète, s'il s'agit de défendre cet Empire ou d'aider à le défendre, quelle autre puissance prendrait de tels engage- ments, alors qu'il peut être attaqué par les puissances adverses sur tant de points, pour tant de raisons, par des moyens si complexes et si imprévus? L'Egypte, par exemple, est essentielle à l'existence de l'Angleterre; la défense de son territoire serait-elle visée, oui ou non, par un pacte d'alliance? Et la France est-elle en mesure de préciser certaines promesses à ce sujet?

Par contre, la politique de la France est, au point de vue des alliances, ra- massée, en quelque sorte, sur une seule question, sur une seule frontière : son principal devoir,' sa principale préoccu- pation sont de parer, de ce côté, à une attaque, soudaine. Mais, puisque c'est là pour elle une question vitale, sur qui doit-elle compter, sauf sur elle-même? Et, en cas de conflit, absorbée qu'elle serait i par un tel effort, aurait-elle la possibilité de porter ailleurs son atten- tion et ses ressources?

Les deux objectifs étant si différents, l'un concentré, l'autre dispersé, com- ment dégager la formule qui assurerait des avantages équivalents aux deux pays, - ou plutôt aux trois pays : car, il faudrait encore tenir compte des inté- rêts de la Russie, si différents, d'ail- leurs, de ceux de ses partenaires.

C'est probablement devant des diffi- cultés de cet ordre que se sont arrêtées les bonnes volontés réciproques des gou- vernements, si bien que l'Entente, après dix ans, en reste à peu près aux mêmes termes, sauf certaines .consolidations apportées par l'usage et par.le temps. L'entente n'a pas à se transformer en alliance, tel est le fait d'aujourd'hui. Se ir.'u'i 'f"' ' "î" ? :

modifiera-t-elle un jour? Rien ne permet de.répondre à une telle question ; mais, en attendant, il importe, que la France ne se fasse, à ce sujet, nulle illusion.

La Triple Entente,. loyalement pré- cisée et pratiquée, rend à la paix du monde le véritable service qu'on attend d'elle : elle exerce, dans le sens des idées, des vues, des intérêts des trois puis- sances, une influence conservatrice et pondératrice. Si l'heure venait d'ali- gner des baïonnettes: et des dread- noughts, on verrait; mais la stabilité universelle se sent défendue par des gardiens vigilants contre les tentatives ou les erreurs qui pourraient la me- nacer. Une grande sécurité .règne de ce fait parmi les peuples : la combi- naison voulue et libre de la force et de la sagesse présente désavantages que des engagements plus stricts ne se- raient peut-être pas en mesure d'assu- rer. Le monde, plus nettement partagé en deux camps, serait plus exposé à un péril immédiat : tandis qu'à l'heure où Paris, Londres et Saint-Pétersbourg respirent du même rythme, il sent qu'il peut dormir en paix.

Gabriel Hanotaux.

La Triple Entente

LES RÉSULTATS DE LU ÏISITE ROYALE

A l'issue des diverses conversations qui ont eu lieu ces jours derniers au quai d'Orsay, sir Edward Grey, secré- taire d'Etat au Foreign Office, et M. Doumergue, ministre des affaires étran- gères, ont convenu de faire à la presse, en France et en Angleterre, la commu- nication suivante :

Au cours des entretiens qui se sont poursuivis entre sir Edward Grey et M. Gaston Doumergue, à l'occasion de la visite de LL. MM. le roi et la reine d'Angleterre, les différentes questions intéressant les deux pays ont été envi- sagées et l'identité des vues des deux ministres, sur tous les points, s'est af- firmée.

En constatant les résultats de la poli- tique poursuivie par les deux gouverne- ments avec le gouvernement impérial russe, sir Edward Grey et M. Gaston Doumergue sont tombés d'accord sur la nécessité .pour les trois puissances de continuer leurs constants efforts en vue du maintien de l'équilibre et de la paix. - : : î ,v v ..." - . . f

te texte de cette note a été arrêté' à la suite d'un entretien définitif qui g, eu liéu hier au. quai- d'Orsay-"et- auquel as- sistaient, outre, les deux ministres : M. Paul Cambon, ambassadeur de France à.Londres; sir William Tyrrell, secré- taire particulier de sir Edward Grey, et M. de Margerie, directeur des affaires politiques et commerciales et chef de cabinet du ministre des affaires étran- gères.

Echos

£s Température

La série des beaux jours continue. Nous avons eu hier à Paris un magnifique soleil. Le thermomètre marquait ii° le matin et à cinq heures du soir il était arrivé à 210. Quant à la pression barométrique, élevée dans tout l'ouest de l'Europe (en Bretagne 773mm), elle est à Paris: de 771mm, ce qui correspond à la notation « beau temps >.

Départements, le matin, au-dessus de \éro : 9° à Dunkerque ; 10° à Nantes; à Brest; 12° à Marseille ; 130 à Rochefort, à Bordeaux et à Biarritz ; 14° à Toulouse ; 15° à Lyon ; 160 à Cette ; 170 à Alger.

.' En France un temps généralement beau est probable, avec température normale dans le Nord, élevée dans les autres régions.

(La température du 23 avril 1913 était, à Paris : le matin, 140; le soir, 210. Baromètre : 761mm. Journée estivale).

Monte-Carlo. - Température prise sur la terrasse du Casino de Monte-Carlo : à dix heures du matin, 28°; à midi, 30°. Temps splendide. ' . .

Du New York Herald :

A New-York : Beau. Température : max., I6°7 ; min.,' 6°6. Vent nord-ouest. - A Lon- dres : Beau. Température : max ., iô°2 ; min., 7°2. Vent nord-ouest. - A Berlin : Tem- pérature (à midi) : 190. ,.

Les Courses

? Aujourd'hui, à deux heures, Courses à Maisons-Laffïtte. - Gagnants du Figaro :

Prix du Val-Notre-Dame : Darling Boy ; Chiffe.

. Prix de La Rablais : Opott ; Vermet.

Prix des Grésillons : Flocon ; Riva.

Prix Pénélope : Roselys ; Diavolezza.

Prix de Fresnay : Holly Hill ; Veillée.

Prix Masqué : Dramatiste ; Mandarin IV.

LES JEUNES

^ Ce n'est encore qu'un bruit qui court. Mais il y a des bruits qu'il ,est singulièrement, intéressant de regar- der courir. Il s'agit de M. Thalamas. On dit que cet ancien professeur d'histoire, aujourd'hui député de. Seine-et-Oise, est assez sérieusement menacé de n'être plus rien du tout, dans huit jours.' Et cette question s'est posée M. Thalamas n'étant plus député, voudra-t-il rede- venir professeur d'histoire ?

Qu'il veuille le redevenir, c'est pos- sible ; ce qu'on affirme, c'est que la jeu- nesse de nos lycées a décidé qu'il ne le redeviendrait pas.

. Dans Paris, du moins. Et on cite les noms des-lycées où cette petite propa- gande est commencée ; où lèsV grands » .sont, résolus à ne pas « laisser parler Thalamas ». ...

Autrefois', sous les tyrans, la jeunesse

-était, par principe, massée « à gauche ». ^C'était, dans les assemblées publiques et $ans ses écoles, les orateurs « de gauche » iqu'elle acclamait. Serait-elle en train de changer de côté ? '.

L'objection est connue : « La jeunesse a. toujours été dans l'opposition ! » On le dit, en effet. Cependant où apparaît-il que, depuis quarante ans, les jeunes gé- nérations aient fait grise mine au ré- gime ?

? La vérité, c'est que les pères des ly- céens et des étudiants d'aujourd'hui ont l'ait un assez imprudent usage de la li- berté pour qu'insensiblement naquît, dans l'âme de leurs fils, une nostalgie... le besoin de que'que chose qui ne fût nas de l'irrespect, de la négation, du gâchis. Ces-jeunes-ont la vision d'une poésie nouvelle : la poésie de certaines croyan- ces abolies, de certaines formes d'auto- rité qu'on croyait mortes... Que les vieux y songent! De telles aspirations, de tels ressentiments sont des signes. Ce n'est pas uniquement pour son plaisir qu'un républicain de dixdiuit ans se sent pris tout à coup du besoin de conspuer Tha- làmas...

1 . » :

A Travers Paris

L-'ÉCHO D'AUTREFOIS

(Extrait du Figaro du 24 avril 1874)

' È'éditeur Iientu, Palais - Royal, vient de faire'paraitre les ouvrages ci-après que nous signalons à nos lecteurs :

L'Argent des autres, par E. Gaboriau, 2 v. - Les Collets noirs, par F. Du Boisgobey,

2 v. - Cardenio, par Gustave Aymard. - La Jeunesse de Mirabeau, par Mme L. Colet. - Le Drame de la Sauvagère, par Philibert Audebrand. - Les Muscadins, par Jules Claretie, 2 v. - Madame est servie, par E. de A ajac. - Le Marquis de Pierrerne, par Ferdinand Fabre, 2 v. - Robert Helnipnt, par A. Daudet. - Mémoires de Ch.-Paul de Kock, 3 éditions. - Un Homme d'argent, par A. de Cour celle.

Depuis plus d'un mois, la famille de Gaston Calmette n'a cessé de recevoir de France et de l'étranger, à l'occasion de l'assassinat de notre Directeur, les condo- léances les plus touchantes. Le nombre de ces témoignages est tel qu'elle se voit dans l'impossibilité absolue d'y répondre. , ., . '

1 En s'excusant de n'avoir pu envoyer ni billets de faire-part, ni lettres de remerciements, elle nous charge d'ex- primer par la voie du journal son émo- tion profonde et sa sincère reconnais- sance pour ces manifestations de. sym- pathie.

? '.,.$&...." V.-.V- Vf ? O-OO-O-'«?*»«? » -\Sr.

Une distinction.

y' Tsar à conféré à M. Iswols ky. spn ambassadeur à'Paris, l'ordre d'Alexan- dre-Newski. ' '

Cette distinction est accordée à M. Is- wolky dans des circonstances et dans des conditions qui en augmentent sin- gulièrement la valeur. Elle coïncide en effet avec la présence des souverains anglais à Paris ; prend en conséquence tournure d'une consécration de la Triple Entente, et elle est accentuée par un res- crit impérial qui a été publié hier à Saint-Petersbourg.

Le Tsar fait ressortir le rôle utile que l'ambassadeur a joué au cours de son séjour en France, et déclare que les liens étroits existant entre les deux pays alliés ont été resserrés grâce à M. Is- wolsky, garantissant ainsi non seule- ment les intérêts réciproques des deux pays, mais aussi le maintien de la paix européenne.

Le vainqueur de la journée.

C'est notre collaborateur Ajax. Le Figaro a donné les six gagnants des courses d'hier à Auteuil : Pané, Yoghi, Zénith II, Ultimatum, Le Mesnu, Gon- dovar.

Un lecteur qui aurait suivi nos pro- nostics pouvait, avec un louis, en lais- sant porter, gagner la somme rondelette de 14,932 fr. 50.

La combinaison valait 746 contre 1 !

LE GARDE AU DESTRIER BLANC

Cétait hier, au pesage d'Auteuil. Une foule élégante et joyeuse se pressait pour acclamer le Roi et surtout la Reine, car il semble que ce soit un plaisir délicieux pour un Parisien républicain d'avoir une occasion de crier : «Vive la Reine !s> Un peloton de cavalerie s'avance pour rendre les honneurs. Derrière le capitaine tout à fait martial sur son cheval bai, tous les gardes chevauchent des destriers également bais, tous, sauf un seul. Oui, là, au milieu de ses camarades, honteux comme, un homme puni en public, il y a un garde sur un cheval blanc, et ce garde n'a même pas l'excuse d'être le trompette de la troupe.

Pauvre soldat ! La malchance veut que, lorsque le peloton fait front pour tirer le sabre, il soit précisément sur la première ligne, et la tache qu'il fait dans ce bel en- semble militaire attire sur lui tous les regards.

Pourquoi ce cheval blanc parmi tous ces chevaux à la robe foncée ? Est-ce en souvenir du général Lafayette ou pour évoquer les en- seignes dont se parent tant d'auberges dans nos provinces, tous ces hôtels du « Cheval blanc » où les candidats ces jours-ci paient à boire à leurs électeurs ? ,

Culte'du héros de Juillet ou manoeuvre électorale, ce cheval blanc nuit à l'exaltation des spectateurs. Il ruine cette harmonie de l'ensemble dont lés spectacles militaires tirent leur principale beauté, et puisque l'on forme le projet de prendre parmi les municipaux un nouveau corps de çent-gardes, que l'on com- mence par les monter sur des chevaux de robe pareille.

Nos richesses coloniales.

M. Dvbowski a fait hier, à la. Société nationale d'agriculture, une communi- cation du plus haut intérêt sur la culture du coton dans nos colonies, culture qui .pourrait, bien organiséé, fournir une -véritable'richesse à notre pays.

Il a insisté sur la possibilité de-faire

en grand cette culture au Soudan en créant des canaux d'irrigation.

M. Théry, puis M. Berthault, direc- teur de Pagriculture, ont confirmé ses dires et souligné le très grand intérêt qu'il y aurait à poursuivre la réalisation d'un projet destiné à donner à notre in- dustrie une niatière première des plus utiles qui lui manque.

Au téléphone.

Notre correspondant du Mans nous télégraphiait hier soir - un peu avant minuit.

Un de nos collaborateurs était à l'ap- pareil.

La ligne était mauvaise. On entendait mal. Notre-collaborateur eut l'impres- sion que quelqu'un écoutait. Il cria dans l'appareil : « Parlez plus fort! on nous a dérivés sur la préfecture ! »

La communication se trouva coupée, tout aussitôt.

Quelques secondes après, elle était rétablie. Et cette fois, on entendait très bien.

La préfecture du Mans n'écoutait plus.

A TABLE

On lui a demandé : « Voulez-vous présider le déjeuner dès Amis.de la langue française} Il a répondu : c Comment donc ! i ?

Et le voici à table. Il a le teint rose, et sa barbe n'est que grisonnante ; derrière le bi- nocle, ses petits yeux sourient malicieuse- ment. Il est content ; et les narines de son nez puissant sont agitées d'un frémissement léger, quand il voit rire ses voisines de l'his- toire qu'il leur raconte, et dont lui-même s'a- muse.

Car il est un causeur charmant ; mais un causeur.qui a faim, et qui a soif, et qui ne dé- daigne rien ni des mets qu'on lui sert, ni des vins qu'on lui verse. Je le regarde déjeuner. Il n'a même pas oublié le fromage ! Et ses voisines charmées continuent de rire aux cho- ses qu'il leur dit. Le croyez-vous essoufflé d'avoir ainsi mangé, et bavardé pendant une heure ? Attendez. Sur un signe du président, le silence s'est fait, et l'on a entendu une voix qui claironnait : « Je demande la parole ! »

Et le voilà qui fait un petit discours, à pré- sent. Un discours où il y a de la bonhomie, de la fantaisie et du trait. On l'acclame. Il rit encore. Il y a un toast à porter. On a rempli son verre. Il le vide. ;

Et je consulte, en rentrant, le dictionnaire;: « Saint-Saëns (Camille), né à Paris en 1835. *

Cet homme a soixante-dix-neuf ans !

M. Jean Richepin, se jugeant diffamé par M. Ceccaldi, contre lequel it a enr gàgô là lutte dans l'arrondissement de Vervins, avait assigné son adversaire en -police'correctionnelle. 1 Mais bien que la loi soit formelle et que les diffamations électorales doivent se juger dans les trois jours, le président du tribunal de Ver- vins, qui a déjà sans doute oublié le vote de la Chambre sur la séparation des pouvoirs, a refusé, paraît-il, d'inscrire l'affaire au rôle de l'audience de samedi, comme c'était son devoir.

L'éminent académicien a immédiate- ment adressé une protestation au pre- mier président et au procureur général du ressort, et en a avisé le garde des sceaux en le priant d'intervenir.

II n'est pas possible que M. Bienvenu- Martin, qui, lui. assistait à la séance de la Chambre et qui depuis était présent au congrès de la magistrature, ait la mé- moire aussi courte que le président du tribunal de Vervins.

S. M. la reine Mary s'est vivement in- téressée à la visite qu'Elle fit hier au musée des Arts décoratifs et Elle a té- moigné, avec une bonne grâce char- mante, son admiration pour toutes les merveilles exposées. Les vitrines des dentelles, des étoffes, des broderies et de la bijouterie devant lesquelles Sa Majesté s'est longuement arrêtée lui ont inspiré notamment le geste le plus gra- cieux. Ravie du goût exquis de so n ar- rangement et de ses draperies, S. M. la Reine tint en effet à en féliciter Elle- même les deux employées de la maison Redfern, à qui en revenait le mérite, et qui, tout émues, vinrent recevoir, les compliments royaux.

La grande saison de Paris.

La grande saison de Paris commence à battre son plein, et où peut-on s'en apercevoir mieux qu'aux Folies-Bergère, où le public le j^lus aristocratique en- vahit chaque soir avant-scènes et loges pour applaudir cette Revue Galante, qui fait l'objet de toutes les conversations ? Aux Parisiens se joignent provinciaux et étrangers qui ne sauraient se résigner à abandonner la capitale sans admirer les merveilles de mise en scène qui abon- dent dans la grande revue de printemps des Folies-Bergère, 'sans applaudir son éblouissante interprétation et sans gdû- ter le aharme de la Parisienne, en venant lorgner les cent cinquante jolies femmes qui animent la Passerelle Enchantée.

Les innombrables étrangers de pas- sage à Paris pendant le séjour de nos Hôtes Royaux ne quitteront pas la capi- tale sans avoir rendu visite au « Nain Bleu » et choisi dans le vaste Palais des Jouets et des Jeux luxueusement installé à l'angle des rues Saint-Honoré et Ri- chepance, un de ces ravissants souve- nirs, créations ingénieuses de l'industrie parisienne. Mille nouveautés amusantes et jolies s'y disputeront leur prédilection, qui attestent l'inépuisable génie du « Nain Bleu » et justifient sa renommée mondiale. ? « ^

Nouvelles à la Main

Dialogue radical dans le Midi.

- Voilà maintenant qu'il est pour les trois ans !

- Oh ! vous savez, ici, on exagère tou- jours un peu.

te Masqua da Far.

La Visité

DES

Souverains anglais

Paris, toujours pavoisé et toujours en fête, sous un ciel d'une constante séré- nité, exprimait hier encore par des ma- nifestations aussi vives qu'aux premières heures sa joie de sentir auprès de lui les souverains amis.

A Levallois-Perret, au Louvre, à Au- teuil, partout où passèrent le roi Georges et la reine Mary, la foule se pressait pour les acclamer, et le souvenir de cette journée, pendant laquelle, sans escortes, ils furent en contact plus di- rect avec elle, 11e sera pas le moins' agréable qu'emporteront nos hôtes.

A l'hôpital anglais

C'est à la charité que les souverains ont consacre hier leur première sortie : ils sont allés visiter, à Levall is-Perret, l'hôpital fondé par Richard Wallace, eh "mém'oire du marquis d'Hartford,. e,t 'inauguré, il y a une vingtaine d'an- 'nées, par le roi Edouard VII et la reine Alexandra, alors prince et princesse do Galles.

Accompagnés par sir Francis Bertie, sir Edward Grey et les personnes de leur suite, ils sont arrivés un peu avant onze heures à cet hôpital, où les enfants de la colonie anglaise de Neuilly et de Levallois, le personnel de l'établisse- ment et le personnel féminin de la mai- son de santé « Victoria home », formant la haie, les ont accueillis par un triple ban de liurrahs.

Dans le vestibule précédant les salles de malades se trouvaient le professeur Tuffier, les docteurs Léonard Rôbinson, Field Robinson, Galezowski, Jarvis, Des- fosses, Douglas-Hogg, médecins atta- chés à l'hôpital, et les membres .du coi- mité directeur, lord Granville,sir Henry Austin Lee, H. Gostrell, sir John Pittei", sir Robert Watton et M. Roselli, ainsi que M. Hanning, président de la Cham- bre de commerce britannique.

Sir Francis Bertie, ambassadeur d'An- gleterre, fit les présentations et la visite commença aussitôt. Le Roi et la Reine s'arrêtèrent au chevet des malades, pro- diguant à chacune d'elles les paroles d'encouragement. Avant' de se retirer, ils remercièrent les médecins et le per- sonnel des soins qu'ils donnent aux hos- pitalisées^ ?

Au pavillon de Marsan

En quittant Levallois-Perret, -les sou- verains se rendirent directement au pa- villon de Marsan, où est installée l'ex- position des Arts décoratifs de Grande- Bretagne et d'Irlande, que notre ex- cellent collaborateur et ami Arsène Alexandre présentait si bien, hier, à nos lecteurs.

Ils y furent reçus par -MM. François Carnot, président de l'Union centrale des arts décoratifs ; Raymond Koech- lin, Olivier Sainsère, Buquet, vice-pré- sidents; Paul Escudier, Fenaille, le mar- quis de Vogué, Lavedan, membres dû comité de direction, et Metman, conser- vateur du musée ; sir Cecil Schmidt, pré- sident, MM. Walter Crâne, vice-prési- dent ;Langden, secrétaire, et les mem- bres du comité d'initiative de l'Exposition britannique ; Tony Reymond, secrétaire général des Chemins- de ter de l'Etat, spécialement convié en raison des soins donnés- par le réseau au transport ra- pide des objets exposés ; Peytel, Armand Dayot, etc., et par Mme la duchesse d'Es- tissac, Mme Ernest Carnot, Mme la du- chesse de Broglie, Mme la marquise de Ganay, Mme Siegfried, Mme la mar- quise de Montebello, Mme Metman, Mme la comtesse de Maupeou et un grand nombre d'autres dames du comité de l'Union centrale des arts décoratifs.

Tandis que sir Francis Bertie faisait les présentations, un choeur d'enfants de la chapelle américaine de l'avenue de l'Aima entonnait le God save t/ie King.

Au cours de leur visite, Leurs Majes- tés ont accordé une attention particu- lière aux célèbres tapisseries de Morris et Burne Jones, aux poteries de William Morgan et, dans la section du Livre, aux chefs-d'oeuvre de la Kelmscott Press.

La visite terminée, Mlle Carnot a of- fert à la Reine un bouquet composé des deux roses d'Angleterre, blanche et rouge, et de la rose de France rose.

A midi moins le quart, les souverains, acclamés par la foule, regagnaient lé palais des affaires étrangères.

? ' .'t

Une adresse des industriels

et commerçants de France

S. Exc. sir Francis Bertie, ambassa- deur d'Angleterre, ' a présenté dans la matinée à S. M- Georges V une adresse que M. Julien Hayem, président de la Société des industriels et commerçants de France, l'avait prié, au nom de cette Société, d'offrir à Leurs Majestés.

Voici les passages principaux de cette adresse :

La Société des industriels et des commer- çants de France considère qu'au cours du voyage de LL. MM.. le roi et la reine d'An- gleterre, il est de son devoir d'exprimer à leur égard les sentiments de respectueuse bienvenue que doivent éprouver tous nos compatriotes soucieux de la prospérité et de la sécurité de la France.

Elle peut parler avec d'autant plus d'au- torité que certains de ses membres ont tou- jours estimé que l'entente cordiale entre la Grande-Bretagne et ,1a France devait être le point fixe de, notre politique extérieure.

La société a fait tous ses efforts pour main- ^tenir ces précieuses relations dans les crises dé 1898 et de 1900. Elle a été fort heureuse quand M. Emile Loubet, alors Président de la République française, etS;M. Edouard VII, grâce à leurs sentiments personnels et à leur volonté résolue de supprimer les causes de


conflit entre la France et do l'Angleterre, ont pu ratifier les arrangements conclus en 1904 entre M. Delcassé et lord Lansdowne.

...En notre qualité d'industriels et de commerçants, nous savons (}ue là Grande- Bretagne achète plus du cinquième de nos exportations; et figure en tète de nos meil- leurs clients pour les objets qui sont la ca- ractéristique de notre production : les soie- ries, les draps, les automobiles, la lingerie et les vetements confectionnés, la tabletterie, le beurre, les fruits de table, les vins, les eaux:de-vie..

. Elle constitue un débouché naturel offrant une sécurité' de premier ordre que les hom- mes prévoyants ont toujours redouté de compromettre.

... Les membres de la Société des indus- triels et des commerçants de France, heu- reux de la présence eïi Franco de LL. MM. le roi et la reine d'Angleterre, sont convain- cus que, de cette visite, résulteront des re- lations de plus en plus étroites et fécondes entre les habitants des deux pays.

. En- vue-do ces heureux résultats, ils se per- mettant dé.rappeler l'intérêt .qu'offrirait aux échanges des deux nations le tunnel sous la Manche, étudié et attendu depuis si long- temps, et envoient à LL. MM. le roi et, la reine d'Angleterre, avec leurs sincères voeux de bonheur, l'expression de leur respectueuse gratitude.

Lo Roi a pris connaissance de cette adresse avec lo plus vif intérêt.

Le déjeuner

. chez le marquis de Breteuil

Les souverains .sont allés, à midi, dé- jeuner, avenue du Bois-de-Boulogne, cbe^ un de leurs amis personnels, le .marquis de Breteuil.

. 'A ce déjeuner, d'un caractère intime, assistaient " avec Leurs Majestés et'le marquis et la marquise de Breteuil :

LL. AA. RR. le prince et la princesse Georges de Grèce, LL. ? AA. le prince et la princesse Murât, le marquis du Lau, la du- chesse de Devonshire, Mlle de Montes quiou, M. et Mme Standish, le marquis et la marquise de Ganay, lady Desborough, le duc de Mon- chy, lord Àrnaly, MM. le baron de Bethmann, le comte de La Rochefoucauld, Georges Gain, François et Jacques de Breteuil.

La foule s'était amassée devant l'hôtel du marquis de Breteuil pendant le dé- jeuner. Elle a chaleureusement acclamé les souverains lorsque ceux-ci ont. pris place dans la voiture, précédée du pi- queur de l'Elysée, qui les a conduits au champ de courses d'Auteuil.

A Auteuil

Tout porte à croire que LL. MM. le roi Georges et la reine Mary auront emporté une bonne impression de l'après-midi qu'ils ont passé à Auteuil. En tout cas cas, les sportsmen français garderont de la visite royale un inoubliable souvenir. Quelle .admirable journée de courses ! Les termes manquent pour louer digne- ment un succès auquel chacun a tenu à apporter son tribut, les membres du comité de la Société des Steeple-Chases de France et leurs dévoués collabora- teurs, en organisant cette fête sportive avec un souci de faire magnifiquement et confortablement les choses poussé à l'extrême; le'public, en entourant les augustes visiteurs d'Auteuil d'une curio- sité enthousiaste et déférente.;,les che- vaux, .enfin, our les chevaux,, en jouant admirablement leurs rôles,,, comme si, braves bêtes, ils avaient eu conscience de la distinction des jumelles braquées sur'eux.

On sait le soin aveo lequel le regretté M. Lallement, le prédécesseur de M. Eck, parait son hippodrome dans les grandes circonstances. Disons tout de suite que M. Eck paraît ne pas de- voir laisser perdre cette tradition. -L'hippodrome de la Butte Mortemart offrait hier un ravissant coup d'oeil. La décoration florale était aux couleurs anglaises. Dans les corbeilles et les plates-bandes, les azalées blanches se mariaient aux azalées rouges, dans les massifs les' géraniums, rouges alter- naient avec les blanches marguerites. Au sommet de la prairie qui dévale dans Je paddock, de splendides rhododen- drons dressaient leurs énormes bou- quets rouges et ceinturaient le pesage d'une barrière d'un magnifique effet.

Est-il besoin de dire que dès les pre- mières heures de l'après-midi le public commençait, à affluer. Sur son espla- nade, le. tacticien Descaves, l'aimable officier de paix préposé aux voitures, rangeait les arrivants en bon ordre de départ. Dès deux heures, S. A. le prince Murât, le distingué président de la So- ciété des Steeple-Chases de France, était au pied de la tribune d'honneur rece- vant les invités qui commençaient à ar- river.

On savait que le cortège présidentiel et le cortège royal devaient faire leur entrée sur l'hippodrome à deux heures et demie ; aussi, dès le début de la réu- nion, chacun était-il à son .poste. Le pe- sage était bondé dès la première course, toutes les tribunes étaient pleines, et sur la pelouse se pressait une véritable foule de dimanche.

A l'heure dite, le Président et Mme Poincaré sont arrivés sur l'hippodrome. Quelques agents cyclistes précédaient la daumont présidentielle, attelée de quatre chevaux bai-brun. M. Poincaré était en redingote noire et gilet blanc, Mme Poincaré dans une délicieuse toi- letté blanche., Sur tout le parcours, Président. et Mme Poincaré ont été l'objet de chaleureuses manifestations.

A leur descente de voiture, le Prési- dent et Mme Poincaré sont reçus par le prince Joachim Murât, président de la Société dés Steeple-Chases de France ; les commissaires A. du Bos, qui fut un ami personnel de feu le roi Edouard VII; le baron de Neuflize, le comte R. de Clermont-Tonnerre, etc.

Le Président èt Mme Poincaré sont alors conduits dans le salon de récep- tion qui précède la. loge présidentielle, où se trouvent réunis déjà les invités du Roi et du Président, parmi lesquels on remarque sir Francis Bertie, ambassadeur d'Angleterre; M. Iswolsky, am- bassadeur de Russie ; sir Edward Grey, M- Antonin Dubost, etc. ' ,

L'émotion causée par l'arrivée du cor- tège présidentiel était à peine calmée, que le- cortège rayai faisait son entrée sur l'hippodrome. Gomme celle du Pré- sident, la daumont royale n'était précé- dée d'aucune escorte. L'auto de M. Hen- nion, préfet de police, la devançait.

La daumont royale était, comme celle du Président, attelée de quatre magnifi- ques chevaux bai-brun- Sa Majesté était én redingote noire et la reine Mary avait une toiletté amaranthe du plus gracieux effet'

Sur leur passage, Leurs Majestés ont

été frénétiquement applaudies. Elles ont gagné la tribune d'honneur au milieu d'incessantes acclamations que domi- nait le cri de : « Vive la Reine ! ». La reine Mary a paru très touchée de l'ac- cueil que lui ont fait les sportsmen dé France. 11 est certain qu'au cours de l'après-midi d'hier, si les deux hôtes au- gustes de la France ont été splendide- ment acclamés, il semble bien qu'une courtoise préférence a fait de Ja gra- cieuse reine Mary l'héroïne de la fête.

Leurs Majestés ont été reçues par S. A. le prince Murât et les membres du comité de la Société des Steeple-Chases dé France qui les ont accompagnées jus- qu'au salon où les attendait le Prési- dent et Mme Poincaré. Lorsque les illus- tres invités de la Société dés Steeple- Chases de France ont paru sur le devant de leur tribune, un hurrah formidable, parti de la tribune et de la pelouse, les à accueilli, et, à plusieurs reprises, Leurs Majestés ont du remercier le public qui ne cessait de les acclamer.

La Société des Steeple-Chases avait fait peindre à la.main, par Appay, en quatre exemplaires différents, un très beaupro-

gramme des courses à enluminures Louis XIV aux couleurs des roses d'York et de Lancastre, programme qui a été offert par le président de la Société à LL. MM. le roi et la reine d'Angleterre, au Président de la République et à Mme Poincaré.

Le collaborateur qui note à chaque réunion de courses les toilettes deia tribune me communique ses notes :

Dans la tribune présidentielle

S. M. la reine d'Angleterre, robe de liberty et mousseline de soie framboise avec brode- ries, corsage garni de dentelles blanches et paille framboise avec touffes de plumes dé- frisées'assorties ; Mme Poincaré, mousseline de soie blanche avec manteau de mousseline de soie noire brodée, chapeau dé dentelles noires garni de roses rouges et roses ; Mme Deschanel, robe de liberty bleu foncé avec corsage de mousseline assorti, chapeau de taffetas plissé bleu et couronné de. roses rouges; . '

Duchesse de Devonshire, robe de crêpe de chine brodé, chapeau paille noire à plumes ; lady Desborough, liberty noir brodé, chapeau paille noire avec plumes ; lady Feodorovna Bertie, robe de liberty gris, chapeau paille noire garni de plumes; comtesse Szécsen, grand manteau faille vert d'eau, chapeau paille garni de pûis'de senteur ; donna Bice Tittoni, mousseline de soie noire et blanche, chapeau paille noire à aigrettes ; baronne de Schoen, mousseline de soie lie de vin, cha^ peau paille avec plumes assorties ;

Mme Myron T. Herrick, liberty noir et dentelle blanche, chapeau de tulle noir garni d'aigrettes ; Mme Rifaat pacha, liberty gris, chapeau avec aigrettes noires et blanches; Mme Vesnitch, liberty et tulle noir, chapeau paille noir et paradis ; Mme Pierre de Fou- quières, liberty blanc ét velours noir, cha- peau blanc à aigrettes; générale Florentin, liberty gris, grand chapeau à plumes assor- ties; Mme Delanney, en liberty noir et blanc, chapeau blanc avec aigrettes noires; Mme Fernand David, liberty noir, chapeau paille garni d'aigrettes. #

Reconnu dans la tribune réservée et au pesage :

S. À. R. la princesse Georges de-Grèce, en moire noire, étole de zibeline, chapeau paille noire avec., aigrettes ..de. ..plumes noires çt bouquet de cerisés ; : d-u chesse d'Uzès.. douai- rière, libertyi noir, chapeau tulle noir avec aigrette blanche j comtesse, d,é Hohenfelsen, mousseline de soie blanche et noire, chapeau paille et aigrettes ; S. A. la princesse Murât, moiré gros bleu soutachée de Violet, toque en tulle gros blou avec aigrette assortie ; Mme Henry Standish, en dentelle noire, étole d'hermine, chapeau de plumes noires ;

Marquise de Mun, en bleu foncé, chapeau pensée avec noeud de velours pensée ; com- tesse d'Harcourt, en moire noire avec garni- ture de satin mauve, grand chapeau noir ; comtesse Gérard de Rohan-Chabot, en mous- soline de soie gros bleU; duchésse de Marlbo- rough, en liberty blanc et noir ; princesse Pierre d'Arenberg, en taffetas hoir, chapeau paille et (leurs ; duchesse de Brissac, én gris-argent, chapeau paille et grandes ailes ; comtesse de La Béraudière, en beige, cha- peau garni de plumes Champagne ;

Mme Maurice Ephrussi, on mousseline de soie mordorée avec garniture de faille bleu pâle ; Mme Gaston Legrand, en bleu marine, chapeau bleu foncé, noeud de ruban assorti ; vicomtesse d'Origny, marquise Godi di Go- dio, en satin liberty fond crème à ramages-; ? Mme Georges Munroe, Mme John Munroe, Mme Marcetlin Singer, en gros bleu, chapeau de paille brun clair avec plume, brijh foncé, béa de plumes;

Comtesse de Durfort, en liberty blanc, grand chapeau de paille noire garni do ro- ses ; comtesse de Montgomery née de Portes,. en bleu foncé ; comtesse de Rostang, en mousseline de soie brune, chapeau garni de

grandes plumes noires ; marquise Dodun de éroman, comtesse Rostaing de Pracomtal, en tailleur gros bleu ; marquise de-Ganay, marquise de Jaucourt, princesse Biron de Courlande, vicomtesse de Reviers de Mauny, satin blou, chapeau plumes bleues ;

Générale Zurlinden, liberty noir, chapeau de tulle avec (leurs ; marquise do Loys-Ghan- dieu, liberty gris, chapeau avec aigrettes noires ; comtesse Ignatieff, tailleur liberty bleu marine, chapeau blanc avec ailes ; ba- ronne Roger, liberty noir, jaquette de taf- fetas brodé, Chapeau de paille à aigrettes ; marquise de Roehegude, taffetas noir et ceinture .verte, chapeau çarni de roses;

Comtesse d'Argent, liberty noir, toque noire à grands paradis ; comtesse de La Ri- boisiôre, robe et cape de taffetas, chapeau paille avec (leurs ; princesse de Poggio Suaza, liberty noir, chapeau noir avec aigrettes ; baronne Henri de Rothsçhild, robe de ca- chemire, chapeau blanc avec roses blanches; comtesse de Viel Castel, mousseline de soie blanche et noire, chapeau de velours avec paradis ; marquise do Chabanne, liberty noir, chapeau noir avec paradis ;

? Comtesse B. de Durfort, liberty noir, cha- peau dentelles et aigrettes noires; comtesse ae Rohan-Chabot, mousseline de soie bleue, chapeau tulle, et paradis ; marquise de La Ferté-Meun, liberty noir, chapeau 4c paille avec paradis ;? comtesse Charles de Beauf- fort, liberty" et dentelle noire, chapeau à ai- grettes ; marquise de Larijamet, tailleur* li- berty bleu marine, chapeau paille, garni roses ;

Mme Thouvenel, robe de taffetas, chapeau à plumes; Mme do Rai mbouville, mousseline de soie blanche brodée, chapeau blanc à ai- grettes; 'Mme Ferdinand Bluménthal, liberty noir et dentelles blanches, chapeau noir et paradis; Mlle de Tanlay, cape satin noir, chapeau à plumes noires; comtesse de Les- trange, liberty noir et chantilly, toque d'ai- grettes noires;

Comtesse de Waresquiel, liberty suède, chapeau noir avec paraais ; comtesse Gaston Chandon de Briailles, liberty bleu mariné, chapeau paille blanche -et aigrettes noires ; baronne Merlin; taffetas noir et vèlours bleu, chapeau avec paradis ; Mme Maurice Ephrussi, liberty beige et mousseline de soie noire, chapeau avec loses ; comtesse d'Haut- poul, "cape de liberty bleu marine, chapeau avec grand paradis ; Mme Henri de Sinçay, liberty noir, chapeau avec aigrettes ; Mme Ternaux-Compans, liberty bleu, chapeau de tulle et paradis ;

Marquise de Marescot, taffetas beige, cha- peau garni de roses; comtesse de Bourbon- Chalus,'satin gris, chapeau noir avec plumes; comtesse de Francqueville, liberty noir, cha-

peau garni de fleurs blanches ; baronne de Croze, mousseline de soie blanche, dentelles nôiVes, chapeail avec aigrettes noires ; com- tesse de La Béraudière, drap beige, chapeau de satin noir à plumes "; Mme Louis Brin- quant, robe de taffetas, chapeau de. paille noire et aigrettes :

Mme,.Ernest Mallet, taffetas Changeant, chapeau à- aigrettes- noires ; baronne Pacque- ment, taffetas hoir, chapeau dé paille à para- dis ; jlme de Mumm, satin ét tulle noir,cha- peau paille et aigrettes ; baronne de Graffen- ried, taffetas noir, toque avec paraelîs ; ba- ron ne:d'Itajuba, liberty noir brodé, chapeau ét grand paradis noir ; Mmè Daguilhon-Pu- jol, liberty noir, chapeau garni de fleurs.

Mme Coppens de Fontenay, robe de liberty bleu marine, toque de fleurs blanches ; prin- cesse Duleep Singh, liberty bleu, chapeau noir à plumes bleues ; Mme Hunebfello, «jpe de liberty noir et velours violet, grand béret de paille et velours noir; Mme de-Ylarfs/, robe de taffetas noir, chapeau noir à aigrottés.; Mme Gallard, robe de taffetas noir et den- telle blanche, chapeau à aigrettes ; marquise de Vlontferrier, taffetas et tulle noir, chapeau, do paille avec grand paradis ;

Mme Steffens, taffet is bleu marine, cha- peau même ton avec ailés ; Mme Emilo Dela- garde, liberty bleu-marine, chapeau noir à aigrettes blanches ; comtesse Max dé Beaure- gard, taffetas gris, chapeau noir à aigrettes ; Mme Watel-Dehaynin, satin gris, toque d'ai- grettes noires ; vicomtessê de Courson, taffe- tas bleu, chapeau de paille à aigrettes ; com- tesse dé Toulouse-Lautrec, liberty bleu ma- rine, toque blanche ù ailes. .

Mme Edmond Porgès, liberty noir, petite toque d'aigrettes ; comtesse Francis de Cas- té j a, liberty noir et tulle, chapeau avec (leurs ; comtesse de Bel lot, liberty noir et dentelles blanches., chapeau à aigrettes blan- ches ; Mme du Souzy, taffetas rubis, chapeau noir avec aigrettes ;' Mme Louis Royér, li- berty noir, chapeau noir avec paradis ; Mme de Goutnay, robe et fcape liberty bleu ma- rine, chapeau noir avec aigrettes; vicomtesse F. Chandon de iiriailles,robe de taffetas gris, chapeau gar ii de roses ;

Comtessè de Bourgoing, robe liberty bleu, chapeau à plumes même ton ; baronne de Grandmaison, liberty mordoré, chapeau de

Eaille et aigrettes ; vicomtesse de Lyrot, li-, erty prune, chapeau noir à aigrettes blan- ches ; Mme Jacques d'Espaigne, liberty bleu, chapeau avec aigrettes ; vicomtesse d Ori- gny, taffetas ijoir, chapeau noir-garni roses, rpuges ; Mme Marcellin Singer,.liberty bleu,*' chapeau avec paradis ; comtesse de Belle- garde, taffetas marron, toque noire à ai- grettes, etc., etc.

La course

Généralement, dans les représenta- tions de gala, le spectacle est dans la salle, et les entr'actes sont plus intéres- sants que les ' fragments des pièces jouées. Hier, à Aùteuil, il n'en fut rien et ce qui s'est passé sur la piste valait la peine d'être vu. Messieurs les commis- saires avaient élaboré un très heureux programme comportant' une série d'é- preuves que les propriétaires ont eu à coeur de disputer.

Comme il a été dit dans le Figaro, les six prix disputés portaient, par une ai*- mabie attention des commissaires, les noms de six résidences royales anglai- ses. M. A. Veil^Picard. qui s'est dit qu'à tant faire que de s'adjuger des châteaux, il vaut mieux rie pas les choisir en Es- pagne, s'est attribué les deux plus beaux châteaux du programme. Il a pris d'une main, ou plutôt d'un pied, celui de Zé- nith, Windsor Castle, et de l'autre, avec Ultimatum, Buckingham Palacè. Voilà 1 M. A: vVeil^Pioard vraiment bien logé, et ; s'il'&^'u ces' résidences toutes meublées,-, vo'ila q'ui va considérablement enrichir 'Sâ'cblfôêtiSoe f tawtflww» W* ; - ' Ces deux épreuves étaient, avec le Steeple-Chase militaire, les clous du pro- gramme. Elles ont donné lieu à des courses superbes. Disputées, l'une et l'autre, par des lots nombreux, elles ont constitué, par la correction avec laquelle elles ont été disputées, un splendide spectacle. Les concurrents du prix de Buckingham Palace ont aborde la ri- vière en un peloton compact et ont passé l'obstacle avec la maîtrise et la sûreté de sauteurs de concours hippique.

La victoire de Zénith et d'Ultimatum nous montrent la casaque cerise aux manches maïs revenue à sa plus grande splendeur, et, si elle garde cette forme pour les grandes épreuves, il est possi- ble que S. M- le roi Georges, qui suit les courses comme tout bon Anglais et s'intéresse au steeple-chasing puisqu'il a des chevaux d'obstacle, il est possible, dis-je, que S. M. le roi Georges ait, dans quelques semaines, les échos de succès remportés par des animaux gagnant grâce à une forme dont ils lui avaient réservé la primeur.

Le steeple-chase militaire n'a pas eu moins de succès que les deux courses qui l'ont précédé. Nos officiers ont monté avec une habileté qui n'est plus pour nous surprendre et à laquelle S. M: le roi Georges a vivement ap- plaudi. La course a été gagnée par Le Mesnu sur lequel M. Le Reverend, lieu- 'tenant au 60° d'artillerie, a monté une course d'attente admirablement com- prise.

M. Le Reverend n'est pas seulement un excellent cavalier, c'est aussi un de nos meilleurs pilotes. Il fait partie du deuxième groupe d'aviation. Si bien qu'il y.a quelques jours, ayant un galop à donner à son cheval qui se trouvait au camp de Mailly, en- Champagne, il est parti de Bue sur son avion, s'est rendu à Mailly, a fait passer quelques obsta- cles à Le Mesnu et est rentre à Bue par la voie des airs. On ne poqvait vraiment offrir à Leurs Majestés une victoire plus intéressante.

***

Après le steeple-chase militaire, les invités de la Société des Steeple-Chases de France se sont rendus au Pavillon roumain, où un lunch ayait été. préparé. Le cortège a traversé le paddock, se frayant un passage au milieu d'un pu- blic admirable d'enthousiasme et de dé- férence, un public courtois qui a ac- clamé les hôtes de la Société des-Stee- ple-Chases de France avec un empres- sement remarquable par son urbanité.

M. Hennion, préfet de police, mar- chait à quelques pas devant M. Poin- caré qui donnait le bras à la reine Mary et S. M. le roi Georges qui donnait le bras à Mme Poincaré. Puis venaient S. A. le prince Murât et tous les mem- bres du comité de la Société des Steeple- Chases de France.

Le pavillon roumain avait été l'objet d'une très élégante décoration fleurie, et, pendant le lunch, dissimulé derrière un massif, un orchestre tzigane s'est fait entendre.

Leurs Majestés se sont aimablement entretenues avec tous les invités de la Société des Steeple-Chases de France. Les gagnants du steeple-chase militaire ont été présentés à S. M, le roi Georges ainsi qu'à M. Poincaré,. qui les ont vivement félicités.

Du pavillon roumain, Leurs Majestés

se sont rendues au bas de la pelouse du paddock, où les équipages étaient venus se ranger. Après avoir pris congé de M. Poincaré et des membres du comité dé la Société des Steeple-Chases, Leurs Majestés sont montées dans leur voiture pendant que , les clairons sonnaient et qu'un peloton de gardes de Paris .rangés en bataille présentaient les armes. Comme à leur, arrivée, Leurs Majestés ont été saluéeë dé chaleureuses i ova^ tions.

Quelques minutes après le départ do la daumont, le Président et Mme Poin- caré sont montés dans leur voiture au milieu du même cérémonial et accom- pagnés d'acclamations aussi sympathi- ques.

S. M. le roi Georges a laissé à S. A. le prince Murât et à M. du Bos un ai- mable Souvenir de sa visite à l'hippo- drome d'Auteuil. Sa Majesté a offert à S. A. le prince Murât une ravissante boîte à cigarettes en argent portant son chiffre dans une jarretière en émail, et à M. du Bos une superbe boîte à cigares également en argent et portant en émail bleu et rouge les lettres du chiffre royal surmontées d'une couronne.

Ainsi se passa cette réunion royale dont ne saurait trop féliciter les mem- bres du comité de la Société des Steeple- Chasés de France, ainsi que tous leurs collaborateurs. C'est à eux que le succès revient, à eux, au soleil, à la Reine et au Roi ! - AJAX.

***

Partis à cinq heures dix de l'hippo- drome d'Auteuil, le roi et la reine d'An- gleterre sont arrivés à cinq heures qua- rante au palais des affaires étrangères, acclamés avec autant d'enthousiasme au retour qu'à l'ailer. Les ovations ont été particulièrement nourries au bois de Boulogne, dans les parages du lac, ave- nue des Champs-Elysées, autour du rond-point, place de la Concorde, et de- vant le ministère des affaires étran- gères.

Le Président de la République et Mme Pdlncaré, dont la voiture avait pris place à quelque distance dans le cortège royal, étaient, de leur côté, de retour à cinq heures cinquante à l'Elysée.

La Soirée

Le dîner des Affaires étrangères

Le président du Conseil a offert, à huit heures un grand dîner en l'honneur de LL. MM. le roi et la reine d'Angleterre.

Le Président de la République et Mme Poincaré assistaient à ce dîner qui a été servi dans la grande salle à manger du rez-de-chaussée au palais des affaires étrangères.

La table, en forme de fer à cheval, avait été ornée par le maître-fleuriste Charliat-Chénier d'une façon ravissante, de rosiers rappelant, en dimensions ré- duites, les portiques de Trianon. Autour de merveilleux biscuits de Sèvres, re^- produisant des sujets du dix-huitième siècle, étaient disposés des cordons d'or- chidées, de rosés et d'oeillets.

Le Roi et le Président de la-Républi- que ôlaieiit assis Tûn à côté. de l'autre, le Président ayant à sa droite la Reine, le Roi ayan-t à-ea-Tgauehô-Mme-Poin- caré. - . 1

Mi Gaston Doumergue, président du Conseil, était assis'en face du souve- rain. - V 1

Les convives, au nombre d'une cen- taine, étaient :

S. Exc. sir Edward Grey, principal secré- taire d'Etat pour les aftaires étrangères; Mme la duchesse "de Dévonshiré, " grande maîtresse de la cour ; lady Desborough, dame d'honneur ; lord Anhaly, lord in wai- ting; le comte de Shaftesbury, le lieute- nant-colonel lord Stamfordham, secrétaire particulier du Roi ;, le docteur sir James Reid, médecin dû Roi ; le colonel l'Hono- rable W. Lambton, la lieutenant-colonel sir Frederick Ponsonby ; le major lord Charles Nairne ; sir William Tyrrell, secré- taire particulier du principal secrétaire d'Etat pour les affaires étrangères ;

MM. le vice-amiral de Jonquières, le gé- néral et Mme Léorat, le capitaine de vais- seau Le Goux de Saint-Seine, le colonel Al- debert, le lieutenant-colonel de La Panouse, M. Henri Cambdn, secrétaire d'ambassade ;

S. Exc. l'ambassadeur de S. Britanni- que et lady Feodorovna Bértie ; le comte Granville, conseiller de l'ambassade et la comtesàe'Graiiville, sir Austin Lee, consoil- ' 1er d'ambassade et lady . Austin Lee, M. Grahame, premier, secrétaire de l'ambassade; M. Percy Loraine, secrétaire de l'ambassade; l'Honorable Patrick Maule Ramsay, M. R. Bridgeman, secrétaire de l'ambassade ; M. Michael Palairet, secrétaire de l'ambassade ; M. Powell, attaché de l'ambassade ; le colo- nel l'Hoiiorable Yarde Buller, attaché mili- taire près l'ambassade,' ét l'Honorable Mme Yarde Buller, le commandant Hodges, atta- ( ché naval près l'ambassade et Mme Hodges, M. W. S. Harris Gastrelle, consul général d'Angleterre, et Mme Harris Gastrell, com- mandant Duff ;

M. Anionin Dubost, président du Sénat ; M. le président de la Chambre des députés et Mme Paul Deschanel ;

S. Esc. l'ambassadeur d'Italie et donna Bice Tittoni, 8. Exc. l'ambassadeur d'Allemagne et Mme la baronne do Schoen, S. Exc. l'ambas- sadeur de Russie et Mme Iswolsky, S. Exc. l'ambassadeur d'Autriche-Hongrie et Mme la comtesse Szécsen de Temerin, S.,Exc. l'am- bassadeur de. Turquie et Mme Rifaat pacha, S. Exc. l'ambassadeur des Etats-Unis d'Amé- rique et Mme Herrick, S, Exc. l'ambassadeur d'Espagne et Mme la marquise de Villa XJr'ru- tia, M. le baron de Wedel-Jarlsberg, ministre de Norvège ; M. le ministre de Grèce et Mme Romanos, M. Bernhoft, ministre de Dane- mark ;

-M» le garde dès sceaux, ministre de la jus- tice, et Mme Bienvenu Martin ; M. le ministre des finances et Mme Renouit, M. lo mi- nistre de la marine et Mme Gauthier, M. le ministre des travaux publics et Mme Fer- nand David, M.-le ministre du commerce, de l'industrie, des -postes et des télégraphes et Mme Raoul Péret, M. Paul Jacquier, sous-se- crétaire d'Etat des beaux-arts ;

M. Paul Cambon, ambassadeur de France; Mme de Fleuriau;

M. Monis, sénateur; M. Hanotaux, de l'Académie française, et Mme Hanotaux, M. Jonnart,' sénateur ; M. Pichon, sénateur, et Mme Pichon ; M. Aimond, sénateur, rap- porteur général du budget, et Mme Aimond, M. Cochery, président de la commission du budget;

M. le préfet de la Seine et Mme Delanney ; M. 10 préfet de police et Mme Hennion ; M. le président du Conseil municipal et Mme Chassaigne-Goyon, M. le président du conseil général de la Seine et Mme Maurice Quentin, M. le gouverneur militaire de Paris et Mme Michel, M. le grand chancelier de la Légion d'honneur et Mme Florentin, M. Liard, vice- recteur de l'Académie de Paris ; M. le gou- verneur de ia Banque d-e France et Mme Pallain;

M. Paul Hervièu, de l'Académie française ; M. Léon Bonnat, de l'Institut ; M. Lavisse, de l'Académie française ;

M. le général Beaudemoulin, secrétaire gé-

néral de la présidence de la République, et Mme Beaudemoulin, M. Adolphe Pichon, secrétaire général de là présidence de la Ré- publique, ët, Mme Ad. Pichon ; M. le lieute- nant-colonel Paquette, officier de service, et Mme Paquette, et les directeurs du ministère .des affaires étrangères.

Lé rnenu, présenté sous une composi- tion d'une rare élégance et d'une su- prême distinction due au peintre Guil- lonnet et grâvée pair" Stern, était ainsi composé :

Consommé Niçoise Crème Andalouse Brioches à la Parisienne Soufflés au Parmesan.

Langoustines de Granville Bagration Jambons d'York truffés Renaissance Médaillons dè ris de Véau Régence Pilai! à la Turque Granités au Sherry Canetons nantais Bigarade Suprêmes de foie gras én gelée Salade

Petits pois à la Française Coeurs do Palmiers Glace NélUsko Dessert

Champagne 1906 Pol Roger, cuvée do réserve

Après le dîner, les souverains se sont entretenus avec plusieurs invités.

A dix heures, on a passé dans une salle où avait été dressé un petit théâtre sur lequel Mmes Le Conte, Jeanne Fa- ber et Andrée de Chauveron et M. de Féraudy, de la Comédie-Française, ont joué les Précieuses ridicules ; le « ballet du Roy » de Manon a été ensuite dansé par Mlle Sonia Pavloff, M. Dugué .et le corps de ballet de l'Opéra-Comique ;

Ruis MM. Vigneau et Delvoye, Mlle

icot-Vauchelet, de l'Opéra-Comique, ont chanté le trio de Bartolo, Figaro et Rosine du Barbier de Séville ; Mlle Che- nal, de l'Opéra-Comique, Fédia, mélodie de Camille Erlanger; enfin,Mlle Chenal et M. Franz, de l'Opéra, le duo du Cid, de Massenet.

Tous ces excellents artistes ont tenu chacun leur partie avec un talent qu'ont beaucoup goûté Leurs Majestés qui les ont vivement félicités.

Le départ des souverains

Avant de quitter Paris, S. M. le roi d'Angleterre a tenu à remettre à M. le préfet de la Seine une somme de 10,000 francs pour être distribuée aux pauvres de Paris.

Sa Majesté a fait remettre à M. Gas- ton Doumergue le grand-cordon de l'or- dre de Victoria.

Le Président de la République a offert aux souverains anglais un écran de ta- pisserie, renfermée dans une gaîne de marocain vert olive aux armes de la Ré- publique.

D'autre part, les principaux commer- çants et industriels viennent de sou- mettre à l'acceptation du Roi une adresse admirablement reliée et renfermée dans un coffret de bronze doré, où les fleurs d'Angleterre, d'Ecosse et d'Irlande et le lion britannique entourent le mono- gramme G. V. ï. R. en émail blanc sur bleu. ;V

Enfin, le comité des commerçants du qnartier de l'Opéra a fait soumettre à 1 acceptation du Roi une broderie où le bleu, le rouge et l'or dominent et qui, dans un cadre de bronze doré et d'émail, symbolise l'Entente cordiale.

Le Roi et la'Reine partiront ce matin, à dix heures, par la gare des Invalides, où iront les saluer le Président de .li République et Mme Poincaré, les prési- dents du Sénat et de la Chambre et les membres du gouvernement.

Ch. Dauzats.

Calais. - A midi, les marins des croiseurs anglais Birmingham et Nottingham ont été reçus à la station des sous-marins par los équipages des sous-marins français. Un ban- quet de 150 couverts les a réunis. Les marins ont fraternisé joyeusement et bu au roi et à la reine d'Angleterre.

***

Une soirée de gala a été donnée en l'hon- neur des officiers de l'escadre et du yacht Alexandra.

A leur entrée dans la salle, en compagnie du préfet, du sous-préfet et de la munici-

Ealité, ces Officiers ont été salués par les hymnes nationaux anglais et français et ont été l'objet de manifestations de vive sym- pathie.

Durant un entr'acte, le maire a prononcé, au foyer, une allocution sur les bienfaits de l'Entente cordiale.

La santé de François-Joseph

Une nouvelle alerte

Vienne, 23 avril.

La nuit a été moins bonne. Le som- meil de l'Empereur a été troublé par des accès de toux, et le bulletin de ce matin était moins satisfaisant que ceux d'hier. Il constatait que les manifestations ca- tarrhales se produisaient encore avec la même intensité.

Mais on assure ce soir que l'Empereur ne se ressent pas de cette mauvaise nuit et que son état continue à être satisfai- sant. Il a travaillé une grande partie de la journée et s'est promené plus d'une heure, fenêtres ouvertes, dans la grande galerie du château.

Ces nouvelles optimistes, qui provien- nent de l'entourage du souverain, n'ef- facent pas complètement l'impression causée à Vienne par la tournure néga- tive du communiqué de ce matin ; elles laissent subsister une légère inquiétude dont la Bourse s'est ressentie. - M. RAY.

Vienne, 23 avril.

Une correspondance officieuse dit que, conformément aux intentions exprimées par l'Empereur depuis le moment où les manifestations catarrhales ont pris chez le souverain un caractère plus mar- qué, l'opinion publique est tenue au courant, d'une manière absolument con- forme à la vérité, par les bulletins des médecins traitants et par des communi- cations officielles, du cours que suit la maladie.

Relativement à de nombreuses infor- mations privées touchant le caractère des symptômes de l'affection et ce qui se passe dans la chambre du monarque* ainsi que sur des projets de voyage du souverain, la correspondance officieuse constate que, quelle que soit l'améliora- tion certainement survenue dans l'état, général de l'Empereur depuis le com- mencement de la semaine et quelque favorables que soient les rapports venus de la chambre du malade, cependant l'état du souverain réclame encore une surveillance attentive et permanente des médecins.

Dans ces conditions, il est certaine- ment prématuré de parler déjà de me- sures et de préparatifs dont il ne saurait

être question qu'après la disparition complète des symptômes morbides.

Les .éminents praticiens, auxquels on a confié la mission," grosse de responsa- bilité, de soigner l'Emperedr,'s'acquit- tent entièrement de leur obligation de renseigner consciencieusement le public sur la santé de l'Empereur. 11 est donc bon de ne tenir compte que dos rensei- gnements communiqués par eux, qui, seiils, sont authentiques.

On a publié cé soir lé bulletin suivant sur la santé de l'Empereur :

« Le catarrhe dès petites bronches a disparu, à part quelques traces ; mais le catarrhe dès grosses bronches resté sans changement; ce qui fait que Sa Majesté soulTre èncore d'accès de tous!.

» L'appétit et lès forcés sont tôht à fait satisfaisants. Sa Majesté a passé cinq quarts d'heure au soleil avec la fenêtre ouvorte. »

M journée avec m. Caiifaux

1 (De notre envbyc spécial) A. BEAUMONT-SUR-SARTHË

Mamcrs, 23 avril.

« Bonjour, Guitton ! Bonjour, Letour- neur! Comment ça va-t-il?... Tiens, Foussard ! Je ne" vous voyais pas... Charles n'est pas là?... Je vous récla- mais, cher ami... Où étiez-vous donc? Vous vous cachez !... Mais non, voyons, je plaisante I »

M. Caillaux est descendu de son auto- mobile, lestement. Il n'a pas attendu qu'elle fût arrêtée. Il a poussé la claire- voie. il est entré dans le jardin de la mairie... Le ciel est clair. Il fait doux. Le sable des allées a de jolis reflets. Les lilas sentent bon. M. Caillaux est heu- reux de vivre.

Je le regarde. Il s'avance, léger, sou- riant, empressé ! Il serre des mains, il caresse une épaule au passage, il fait des mots. Il n'a pas attendu le salut du garde champêtre. Il ne lui a pas jeté au viéage, comme à l'agent qui, le 16 mars, montait la garde à la porte dii commis- sariat : « Vous pourriez bien me saluer ! » Il lui a tendu la main, le premier.

Je le regarde et je comprends ce qu'on me disait hier, à hlamers : « Ah ! mon- sieur, si vous le voyiez 1

«... Quand on l'a vu on ne croit plus ni au crime, ni à la forfaiture, ni à la trahir son... ou plutôt, puisque les faits sont là, on ne croit plus qu'ils aient quelque importance... Sa femme a tué? Il a livré le Congo à l'Allemagne? Il a permis à Rochette de poursuivre la ruine de la petite épargne? La Chambre l'a flétri?

»... Mais observez-le. 11 n'a jamais paru de si belle humeur ! Il n'a jamais été

Îlus alerte, plus jeune, plus enjoué !...

amais vous ne ferez admettre aux paysans qu'un homme qui a cette al- lure dégagée, cette.liberté d'esprit a la conscience si lourde. »

Il est maintenant sur le perron. Il a pour appeler les électeurs des gestes de parade. Il fait le boniment. Il lès presse d'entrer. Il leur dit, âmusé: « Pre- nez vos places ! » Il « blague » avec le maire. Il taquine-les retardataires.-..

Devant la grille, -cependant, j'apërçèis. la voilure,- l'auto :grise,-qui- le i-6-mâtffc conduisit Mme Caillaux au Figaro, danfe laquelle elle est montée avec deux agents, le meurtre accompli, pour se rendre àu commissariat.

***

Les électeurs sont réunis dans la salle. On n'a pu donner à M. Caillaux la salle: des fêtes. Le maire s'en excuse. Mais il y a, explique-t-il, un mariage. Un couple malencontreux ! L'assemblée aura heu dans la salle du conseil municipal. A moins que « M. le président » ne préfère parler en plein air. Dans ce cas, le per- ron lui servirait de tribune. Et les élec- teurs l'écouteraient du jardin.

M. Caillaux aime autant parler dans la salle du conseil. Il prend sa place à la droite du maire. Et la séance est ou- verte. Le maire le « présente » aux élec- teurs : « M. Caillaux qui a tenu, malgré sa peine... » Voilà ! M. Caillaux est la vic- time. Ce n'est pas le candidat qui vient solliciter le renouvellement d'un man- dat. Non.. C'est l'homme -il le dira tout à l'heure - qu'on a persécuté et qui vient, comme un martyr, s'offrir à de nouvelles épreuves.

M. Caillaux s'est levé. Il parle. Le dis? cours qu'il prononce, il le répétera ce soir à la Ferté-Bernard, avec plus d'am- pleur. A Beaumont, il y a tout au plus quatre-vingts électeurs dans salle. Les autres sont aux champs ou né se sont pas dérangés. Alors c'est « le petit jeu ». De l'émotion. De l'ironie. Du comique. L'orateur essaie ses effets. On « répète généralement ».

Les électeurs écoutent. Ils rient, par instants. Mais leur visage, aussitôt après, reprend cette expression dure, énigma- tique, hostile, qui est celle des électeurs de la Sarthe lorsqu'on cherche à connaî- tre leur pensée. Ils rient, mais voteront- ils pour le candidat qui les a fait rire? On m'a dit, à mon arrivée dans la Sar- the : « Prenez garde ! Ils vont aux réunions. Ils ont l'air d'approuver. Us applaudissent même. Et puis le jour du scrutin... »

Les Sarthois, ce sont < des Normands et demis ».

M. Caillaux a terminé. Le maire de- mande s'il y a des contradicteui s. Il y on a un. Les autres pensent; ils ne par- lent pas. Le contradicteur est un vieil- lard. Il a connu, sans doute, le père de. M. Caillaux. Il s'étonne de l'attitude de son fils. Mais celui-ci, dès les premiers mots, a pris son chapeau : «' Il fallait, dit-il, avec un mépris insultant, il fallait bien ia note comique I » Et le voici qui se dirige vers la sortie. Alor? on se lève. La réunion est terminée.

Mais sur le seuil il s'efface : « après vous !» Il a perdu sa morgue. Il ne plas- tronne plus. Il attend les électeurs. Il dit un mot à chacun d'eux. Il sollicite leur suffrage...

Il est dans sa voiture - l'auto grise - On a baissé la capote, afin que chacun le voie mieux. Il part.

Et quand il est parti, les électeurs se concertent. Ils s interrogent... Ils de- meurent stupéfaits... Les journaux de Paris, cependant... L'assassinat de Cal- mette, l'affaire Rochette, Agadir?

L'audace de Caillaux, son incons- cience effarent... Les électeurs ne savent plus.

LA FERTÉ-BERNARD

Le décor a changé.

La Ferté-Bernard est une petite ville : cinq mille habitants, m'a-t-on dit. Popu¬


lation. ouvrière : des tanneurs, des tis- seurs, des minotiers; des ouvriers qui votent pour M. Caillaux comme ils vo- teraient pour M. Jaurès.

La réunion doit avoir lieu à huit heu- res et demie, sous la halle aux blés. On ouvre les portes à huit heures, car la halle est close. Avec sa nef, ses porches, on croirait une église. Tout au fond, une scène, un théâtre véritable, avec un trou pour le souffleur, des plans, un loin- tain.

On dirait qu'on va jouer la-comédie. La salle est impatiente. Elle trouve

Ïue le rideau est bien long à se lever, es femmes surtout. Il y a des femmes, en effet, dans la salle. Il fallait la rem- plir. Il y a même des enfants. Les femmes bavardent; les enfants client.

Sur la scène, une vingtaine de mes- sieurs se sont assis : sénateurs, conseil- lers généraux, conseillers municipaux. Ils sont graves. Leur gravité jure avec la gaieté de la foule. Sans doute ils pensent qu'ils sont là pour remplir une mis- sion...

Soudain, des applaudissements, des cris : « Vive Caillaux ! Bravo ! » M. Cail- laux vient d'apparaître. Il a préparé son entrée. La table sur laquelle il doit poser son chapeau est à gauche - côté jardin; il est entré par la droite - côté cour. Il a dû traverser tout le plateau. La mise en scène est bien réglée.

' Trop bien peut-être. A Paris, on sou- rirait d'effets aussi gros. On trouverait un peu ridicule le candidat qui traverse ainsi toute ùne scène en agitant son chapeau melon à la façon d'un éventail. A la Ferté-Bernard, « ça porte «.

Une petite fille vient de monter sur l'estrade. Elle est intimidée. Elle n'y voit pas très clair sous les lampes qui l'aveuglent. Elle ne se trompe pas ce- pendant. Elle sait où elle doit aller. Elle y va droit. Elle a répété dans la journée.

Elle offre des fleurs à M. Caillaux qui l'embrasse, et l'assemblée applaudit. La gaucherie de la petite fille est drôle. M. Caillaux a mis un baiser sur chaque joue- La salle est de bonne humeur.

Il commence son discours. C'est le discours qu'il va répétant de commune eh commune. Rien d'inédit. Les effets sont prévus, classés. Il a dit la même chose à Beaumont, tout à l'heure. Il dira la même chose à Mamers samedi. Et cela nous permet de mesurer la sincé- rité de cet homme.

Il va pleurer. Nous le savons. Nous attendons la phrase. Pour ceux qui l'ont entendue déjà, point de surprise. Nous pburrions, à sa place, prononcer la phrase. Nous avons dans l'oreille l'into- nation qu'il y mettra... Nous savons où sanglot viendra...

On a, quand on l'écoute, l'impression qu'on écoute un mauvais acteur. Il « charge ». Il est trop abattu ou trop désinvolte.. Il manque de mesure. Il irrite: On le sifflerait à la Chapelle. Mais les électeurs de la Ferté-Bernard sont pris par son jeu. Ses effets portent. "Il parle. H a des larmes dans la voix. Il est malheureux. Il a droit à la pitié. 11 a été « insulté, traqué, diffamé ». Mais les électeurs ne disent rien. Ils ont les bras croisés. Us ont, rabattu leur casquette sur les yeux. Il faut « appuyer » :

- Op-4 détruit,mon foyer,L , ...... -,

L'effet a porté. On est surpris, malgré tout. Le foyer de Caillaux .détruit! Tout de même, si Mme Caillaux "esta Saint- Lazare...

L'explication est toute prête : « C'est parce que je défendais les droits et les intérêts du peuple ; parce que je me bat- tais pour la justice et la liberté ! »

Ces mots ont été criés, hurlés presque. Cat tout le discours est là. Caillaux se présente comme un martyr. 11 a souffert pour le peuple. Il a été persécuté pour avoir aimé trop le peuple : « En cher- chant à m'atteindre, va-t-il leur dire, c'est vous qu'on voulait atteindre. C'est vous ! C'est tout le régime ! »

Caillaux n'est plus un homme. Il s'est identifié avec le régime. La République, c'est lui. La démocratie, c'est lui. Ceux qui ont dénoncé ses crimes étaient des adversaires de la République, des enne- mis de la démocratie.

Maintenant il expose son programme. Il rappelé ce .qu'il a fait : « Gambetta et moi!... » Ce sont les deux seuls noms qu'il admette dans la République. Il parle de Waldeck-Rousseau, de Rouvier, mais incidemment.

II a été cinq fois ministre des finances. Il le dit bien haut. Quelle est son oeu- vre? le projet d'impôt sur le revenu? Il le commente à sa manière : « Le dégrè- vement de la terre, la diminution du taux de la patente... l'égalité pour tous!»

On app'audit. Ses explications sont si claires ! Il a l'air si ingénu ! On ne peut lui prêter, vraiment, aucune arrière- pensée. La déclaration contrôlée, à l'en- tendre, est le dernier mot de la justice. On a parlé d'inquisition? Allons donc!

Mais une affiche a été placardée le matin par un concurrent qui ne mâche pas les mots : « Agadir ! »

' M. Caillaux ne s'émeut pas. Il n'a pas de remords : « On m'attaque parce que j'ai maintenu la paix! » A quel prix? «Au prix de concessions insignifiantes! » Le Congo, pourtant ? « Quelques ma- rais où (j'ai compté) il y avait en tout et pour tout vingt-quatre Français ! »

Voilà l'homme ! Voilà comment il parle des faits : le Congo cédé à l'Alle- magne : « quelques marais ! »

Comment voulez-vous que dans l'ar- rondissement de Mamers on prenne les choses au sérieux ?

Sa voix est devenue plus forte. Il n'est plus, question du pays, mais de lui. Il n'essaie plus de faire rire. Il n'imite plus ses adversaires, en des attitudes bouffon- nes. Il veut émouvoir.

- J'ai eu, dit-il, une heure de défail- lance... Mais on a fait résonner à mes oreilles la voix du devoir...

Devoir ingrat. Il avait une si grande envie de se reposer ! !

« Quand on est un privilégié de la for- tune, le calme... »

Qu'on ne lui reproche plus d'être ri- che. Il n'en a que plus de mérite. Servir la démocratie lorsqu'on pourrait se con- tenter de présider des conseils d'admi- nistration, n'est-ce pas de l'héroïsme ?

Mais il avait une mission. Il avait con- quis l'arrondissement à la République. Les Mamertins ne sauraient être répu- blicains sans lui.

D'ailleurs - ici Caillaux devient plus tendre, il est affectueux, caressant, pro- metteur, - il leur a rendu de petits ser- vices. Oui, il le dit tout crûment. Et nul ne s'en étonne. On. sourit. On se sou- vient.

- Je peux vous en rendre encore ! (il dit cela en marquant chaque syllabe).

On me croit abattu. Il n'en est rien. Je suis debout, sur la brèche !

Electeurs de Mamers, ayez confiance. Vous aurez des bureaux de tabac, des palmes. Seulement, il faut voter pour lui : « J'ai besoin de vous ! ».

Il a prononcé ces paroles d'une voix de supplication. II va conclure. Le geste devient plus large ; il a des trémolos dans la gorge. Il fait.appel à « ses amis ».

- C'est à vous de me venger! »

Car c'est Caillaux, vous le savez, qu'il faut venger!

» Voter pour moi, c'est voter pour la liberté et pour la paix 1 ! »

On l'applaudit. On le reconduit jus- qu'à sa voiture...

Il a pris place dans l'auto grise. Son secrétaire allume l'ampoule de la voi- ture. Caillaux apparaît en pleine lu- mière.

Il salue, il sourit, il plaisante. Il est heureux.

Maxime Girard.

(DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER)

Le Mans, 23 avril.

M. Caillaux redoute les contradicteurs- Aussi ne fait-il pas annoncer ses réu- nions et' M. d'Estournelles de Constant observe la même tactique. C'est donc par hasard que MM. Jean Piot et Gustave Téry, traversant hier la commune de Sceaux-sur-Huisne, ont rencontré le sé- nateur de la Sarthe, apitoyant les paysans sur le malheur de M. Caillaux.

MM. Piot et Téry pénétrèrent dans la salle et demandèrent la parole qu'on finit par leur accorder. M. Jean Piot ex- posa très brillamment son programme et instruisit de telle manière le procès de Caillaux que M. d'Estournelles ne trouva rien à répondre.

? M. Gustave Tery ne posa qu'une ques- tion, mais qui fît impression sur l'as- semblée :

- Supposons qu'IL soit élu. Il voudra redevenir ministre.Il le redeviendra peut- être. Croyez-vous que s'il est au pouvoir au moment où un souverain étranger vient en France, comme aujourd'hui, la présence de cet homme dans les récep- tions officielles n'aura pas quelque chose de gênant ?

UNE AFFICHE

Voici l'affiche du nouveau candidat répu- blicain, M. Jean Piot :

Un escroc nommé Rochette avait volé soixante-dix millions. Il allait être puni, quand un ministre arrêta la jus- tice. Ce ministre donna l'ordre aux juges de ne pas juger, ce qui permit au voleur de voler encore quatre-vingts millions et de s'enfuir à l'étranger.

Une commission d'enquête nommée par la Chambre a établi que le ministre qui a sauvé Rochette, c'est Caillaux.

La Chambre l'a flétri à l'unanimité.

Quand avons-nous failli avoir la guerre?

Le jour où Caillaux est devenu prési- dent du Conseil.

En effet, ce jour-là..même, l'empereur d'Allemagne envoya un navire 4e guerre sur las côtes du Maroc, .Pourquoi.? . .

Parce que Caillaux, sous le ministère Monis,.avait exaspéré l'Allemagne en violant la parole donnée le 15 décembre 1910 par notre ministre des affaires étrangères.

Pris de peur, Caillaux nous humilia devant l'Allemagne et lui céda le Congo.

Mais la menace de guerre n'est pas écartée, car l'Allemagne, mise en appétit, veut obtenir autre chose. C'est pourquoi elle a augmenté son armée, ce qui nous oblige à augmenter la nôtre.

Si vos fils font maintenant trois ans, c'est à Caillaux qu'ils le doivent.

.***

Ce sont donc les fautes de Caillaux qui ont entraîné l'énorme accroissement des dépenses militaires. Tout le monde reconnaît que les riches doivent contri- buer à les payer dans la proportion de leur fortune. Mais tout le monde sait aussi que les nouveaux impôts, comme les anciens, pèseront encore très lour- dement, sur les petites bourses. La vraie réforme de l'impôt serait de le réduire. La politique de Caillaux l'augmente.

Par vos feuilles de contribution et ?par l'impôt sur votre revenu et votre salaire, vous allez voir ce que vous coûte Cail- laux.

C'est parce qu'il a dit cela que les Caillaux ont assassiné le journaliste Cal- mette.

Il ne s'agit donc pas de politique, mais d'un crime. En sollicitant vos suffrages, au moment où sa femme va passer en Cour d'assises, Caillaux cherche à in- fluencer le jury.

Voler pour lui, ce serait approuver l'assassinat et en devenir complice.

C'est en vain que Caillaux implore vo- tre pitié. Quand son parti l'a forcé à don- ner s'a démission de ministre,, tous ont compris que Caillaux était fini et que ja- mais plus il ne serait ministre.

A quoi bon, dès lors, élire un homme, qui a perdu tout crédit et ne peut plus rendre aucun service ?

Vous ne pouvez pas voter pour Cail- laux.

Vous ne voulez pas voter pour un réactionnaire.

Votez donc pour Jean Piot, journa- liste, républicain de gauche.

LA JOURNÉE

Anniversaires : S. A. la princesse Véra-Cons- lantinovna.

Obsèques : M. ot Mme Froment-Meurice (église de la Madeleine, 10 heures ; service anniversaire). = Mme veuve Edouard Ha- linbpurg (église Saint-Pierre de Chaillot, 10 heures). - Mme veuve A. Chouët (église de la Trinité, 10 heures). = Mme Thoma (église Sainte-Marie des Batignolles, 10 h. 1/2). Mme Pierre Fournier (église Saint-Honoré d'Eylau, midi ; inhumation au cimetière de Meudon).

Fêtes franco-anglaises : A 10 h. 15, départ de LL. MM. le roi et la reine d'Angleterre par la gare des Invalides. Leurs Majestés seront saluées par le Président de la République et Mme Poincaré, par les membres du gouver- nement ainsi que par diverses personna- lités.

DEMAIN

«PAR FIL SPÉCIAL»

. d'Albert GUILLAUME

JOURNAUX ET REVUES

Les fiches

M. Destieux-Junca est sénateur du Gers. Il appartient, dit le Temps, au groupe le plus avancé du Sénat. Mais il communique au Temps un admirable document, que voici, auquel il ne faut pas toucher et qu'on ne lira pas sans dé- goût !

COMMISSARIAT SPÉCIAL DE POUCE

SUR LES Confidentiel

CHEMINS DE 1ER DU MIDI

AUC I (Durs)

Monsieur le maire,.

Je vous serai reconnaissant de vouloir bien remplir et compléter l'état ci-joint qui présente la situation politique de la com- mune. .

Il faut faire suivre chaque nom d'une des qualifications suivantes: républicain, répu- blicain dissident républicain douteux, réac- tionnaire.

Dire aussi s'ils sont militants ou indiffé- rents. Indiquer s'ils sont conseillers généraux ou d'arrondissement et quelles sont les fonc- tions qu'ils remplissent dans les comités ou cercles. Quelle est leur influence ?

Pour le curé, indiquer en outre s'il est combatif ou neutre. Dire si le conseil muni- cipal est républicain ou réactionnaire, en totalité ou en partie.

Avec mes remerciements.

J. CA.VAILLE.

Renvoyer la présente avec la réponse le plus tôt possible.

M. Destieux-Junca le dit : c'est bel et bien le système des fiches. Et ce n'est pas seulement le système des fiches qui naguère fleurit de façon si infâme : c'est le système des -fiches, mais élargi, per-. fectionné, glorifié.

Les fiches, autrefois, concernaient les officiers, les fonctionnaires. Les voici maintenant consacrées à tous les ci- toyens, les plus modestes et, en appa- rence, insignifiants. Ce sont, dit encore M.Destieux-Juncka,de véritables « listes de suspects » qu'on établira dans toutes les communes.

Et l'on n'oublie pas le curé : même, on fait au curé une petite situation particu- lière. Est-il neutre ou combatif?... Et, s'il est combatif, on le saura.

Le régime abject a recommencé de sévir, avec plus d'ignominie que jamais. La liberté sera charmante, cette an- née !... Puis, l'égalité, la fraternité, tout cela.

Nous sommes bien gardés !...

André Beaunier.

Elégances Parisiennes

Parmi les merveilles d'élégance que nous réservent en cette saison l'ingénio- sité et le talent des maîtres de la couture parisienne, et qui font sur les champs de courses l'admiration de l'élite internatio- nale attirée par la présence des hôtes royaux dont Paris se réjouit, il convient de citer les véritables chefs-d'oeuvre dus au réputé couturier Joseph Paquin.

Entre tant de créations si admirées, en voici une dont le succès l'ut unanime et

Création Joseph Paquin

dont le couturier nous communique le croquis.

Cette robe, si justement remarquée, est en taffetas noir à longue faille, tuni- que souple et drapée garnie de boutons olive de jais. L'ensemble, d'une harmo- nie de lignes impeccable, d'un cachet sobre et distingué, est du plus gracieux effet. Et il fait le plus grand honneur au réputé tailleur-couturier dont les luxueux salons nouvellement installés, 10, rue de Castiglione, sont déjà le rendez-vous de tant d'élégantes.

Notre Supplément littéraire

DE DEMAIN

ANDRÉ BEAUNIER Figures d'autrefois :

Mme Dufrenoy

EMILE BERR Le Fou

ANATOLE CLAVEAU Souvenirs politiques

et parlementaires d'un témoin

JULIEN DE NARFON Louis Veuillot

PIERRE LORTIE L'Histoire d'amour

et de misère Nouvelle inédite BARON P. DE BOURGOING Le général comte

Friant à Fontaine- bleau (avril 1814)

A. B A travers les Revues

E. DE NOIRFONTAINE.. Louis-Philippe

à Windsor, en 1844 L'Entente cordiale il y a . 70 ans

GEORGES GRAPPE « La Rochefoucauld .

Le livre du iour

FEUILLETON :

REMISA Un Voyage

heJWde fa Wfe

SALONS

- Tasse de thé, hier, à cinq heures, chez la princesse Etienne Galitzine, en l'honneur de S. A. R. l'infante Eulalie d'Espagne, de S. A. I. le grand-duc Paul de Russie et de la comtesse de Hohenfelsen. On remarquait :

Duchesse de Gramont, prince et princesse de La Tour d'Auvergne-Lauraguais, princesse de La Tour d'Auvergne-Lauraguais nee Pleumartin, princesse Rogatien de Faucigny-Lucinge, prin- cesse de Brancovan née Musurus, prince et princesse de Brancovan, marquise de Bérulle, comtesse de Bérulle, comtesse Jacques de Puy- ségur, comtesse d'Andlau, comtesse Gérard de Rohan-Chabot, comte et comtesse Bruneel, con- tasse Stanislas de Gontaut, comtesse do Mar- inier,'vicomtesse de Kersaint, M. et Mme Ter- naux-Compans, comtesse de La Riboisière, comte de Jametel, comte Guillaume de Ségur-Lamoi- gnon, etc.

- te marquis et la marquise de Versain- ville-Odoard ont donné, hier, une très bril- lante matinée musicale. Le duc et la duchesse de La Roché-Guyon, leurs gendre et fille, les aidaient à en faire les honneurs.

Au programme :

Perles et Topazes, gr. valse de concert : du- chesse de La Roche-GuvOn : orchestre sous la direction de M. Victor Gentil. - a) Polyeucte (Ch. Gounod) ; b) Comme la nuit (Cari Bohm) ; c) Souvenir, Lamentation de Lamartine (du- chesse de La Roche-Guyon), avec accompagne- ment de violon par M. Victor Gentil : M. Pec- query. - a) Gavotte mauve, quatuor; b) Sous les murs du Vieux Château ; c) Menuet Rose, quatuor (duchesse do La Roche-Guyon) : Orches- tre. -Valse, de Concert (Ilasselmans) : MlleDretz. - a) Lohengrh^aXt du Rêve) (R. Wagner); 6) la Marguerite, poésie de L. Legendre (duchesse de La Roche-Guyon) : Mme Garchery. - a) Poème hongrois (Lederer) ; b) Menuet du Bourgeois Gen- tilhomme (Lulli) : M. Victor Gentil. - Duo de Thaïs (Massenet) : Mme Garchery et M. Poc- query. - Rêve de Titania (duchesse de La Roche-Guyon) : Orchestre.

Au piano, Mme Vignal et Mlle Fernande Gentil.

On notait parmi les invités ;

Duchesse d'Estissac, comtesse Stanislas de Gontaut, comtesse Gabriel de Castries, comtesse de Marinier, comtesse H. de Mérode, comtesse L. do Rohan-Chabot, marquise de-Gabriac, com- tesse de Solages douairière, Mme et Mlle de Chazelle, marquise de La Moussaye, vicomtesse de S^int-Georges, comtesse de Fois, comtesse de Bimodan, princesse L. de Broglie, baronne do Kainlis, vicomtesse de Grouchy, comte et com- tesse d'Oilliamson, M. E. Schlumbergei-, M. Saint- Hilaire, etc.

- Le ministre de la République Argentine à Bruxelles et Mme Blincas ont offert, mardi dernier, un dîner à la légation.

Parmi les convives ;

S. Ex. le ministre des affaires étrangères ot Mme Davignon, comtesse Hemricourt do Grunne, grande maîtresse de la maison royale ; M- A. Max, bourgmestre de Bruxelles ; comte et com- tesse Léo d'Ursel, comte Pierre van der Stràten Pantehz, le ministre d'Autriche-Hongrie? et la comtesse Clary et Aldringen, le ministre de Rus- sie et la princesse Koudacheff, le ministre des Etats-Unis d'Amérique et Mme.W. Brand Whit- lock, le ministre d'Espagne marquis do Villalo- bar, M. de Fontarce, conseiller do la légation de France ; le secrétaire de la légation de S. M. britannique et Mnjf Crant Watson, le secrétaire de la légation argentine et Mme Llambi-Cambell, Mlles Blancas.

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

-. S. A. R. l'infant Luis Fernando d'Espa- gne vient de quitter Paris en automobile pour faire encore un séjour en Espagne. L'infant sera réinstallé à Paris vers le 10 mai.

- M. et Mme Georges Wybo sont de retour à Paris.

- De Nice :

La princesse Catherine Youriewsky vient de subir une opération. Le premier bulletin publié ce soir indique que l'état de la prin- cesse est très satisfaisant et que son réta- blissement n'est qu'une question de jours.

CERCLES

- L'assemblée générale de la Société des Guides a eu lieu avant-hier, à cinq heures et demie au cercle de la rue Royale, sous la présidence du duc de Noailles.

Etaient présents :

MM. le comte Henry d'Yanville, vice-président ; baron de Neuflize, Lucien Desmarais, Le Roux de Villers, baron de Boi d'Orosd, Paul Desmarais, Ph. Gallard, Pli. Bourcarl, A. A. Monteiro de Barros et Roger Guérin.

Il a été procédé à l'élection du président, des vice-présidents et des commissaires.,

Le duc de Noailles, président, a été réélu à l'unanimité ; le duc de Brissac et le comte Henry d'Yanville, vice-présidents, ont été réélus ; MM. Josçph Pastré, le comte Nodier et Ph. Gallard, commissaires des fêtes, ont été réélus.

Membres démissionnaires : MM.G.Munroe, Paul de Saint-Léger et James H. Hyde.

Membres décodés : MM. Michel Ephrussi, de Villeroy et H. Ridgway.

Ont été présentés en qnalité de membres de la société ; MM. Van Ryck et le prince Mi- chel Murât.

La Coupe offerte au propriétaire du coach attelé le plus grand nombre de fois en mai ot juin 1913 a été attribuée à M. J. d'Albert Lake.

11 a été décidé, comme en 1913, que des sorties auraient lieu en mai et juin 1914.

Divers projets ont été présentés au sujet des fêtes de 1 g 1.4.

La fête annuelle a été fixée au mardi 16 juin, aux environs de Paris.

La réunion des Drags, à Auteuil, aura lieu le vendredi 26 juin.

La commission des fêtes se réunira ulté- rieurement.

- Avant-hier, au Lyceum, sous la prési- dence de la duchesse d'Uzês, douairière, soi- rée artistique au cours de laquelle le' comte de Germiny fit une charmante et spirituelle causerie sur « les Artistes gens du monde ». Il se fit ensuite applaudir dans deux scènes de l'Aiglon, aux côtés de Mlle Valsamachi, tra- gédienne de talent, et de M. Drogart. On ap- plaudit également le comte Max de Mareuil, M. Robert Le Lubez, le ténor réputé ; le ba- ron Henry de Bermingham, au talent si per- sonnel; Mme J. Vaucaire, à la voix chaude et bien timbrée; M. H. P. de Saint-André, et, pour terminer, Mme Raoul Lefebvre et M. Pierre Marguerittè, qui triomphèrent dans les danses nouvelles.

CHARITE

- "Une fête de charité vient d'être donnée, à Rome, sous le patronage de Mme Barrère, de la marquise Visconti-Venosta et des prin- cesses Chigi et Doria.

Au cours de cette fête, Mlle Chaptal a fait une conférence en français sur la femme et l'hygiène sociale, devant une nombreuse as- sistance.

MARIAGES

- Le mariage de M. Jacques Levèque de Vilmorin avec Mlle Marguerite Exelmans, fille du général vicomte Exelmans, a été cé- lébré hier, en l'église Saint-Philippe du Roule. Les témoins étaient, pour le marié : le colonel de Sillègue et M. Maurice Yingtain, ses on- cles ; pour la mariée : le capitaine de vais- seau baron Exelmans et M. Jean Balsan, ses oncles.

La quête a été faite par Mlles Paule Cou- turier et Marie-Madeleine Exelmans qu'ac- compagnaient MM. Maurice Exelmans et Pierre de Vilmorin.

- En l'église de Clignancourt, a été célé- bré, hier, le mariage de Mlle Marie Leroy avec M. André Boutillier, ancien élève de l'Ecole polytechnique, inspecteur de l'exploitation au Chemin de fer du Nord, et le mariage de Mlle Suzanne Leroy, avec M. Henry Tho- mas.

. Les témoins étaient, pour Mlle Marie Leroy

Leroy Mlle Irma Cottereau et M. Robert Le- roy ; pour M. Boutillier : M. Emile Boutillier et M. Camus, chef du service des titres à la Compagnie du Nord, chevalier de la Légion d'honneur ; pour Mlle Suzanne Leroy ; Mlle Léontine Leroy, et M. Alexandre Leroy ; pour M. Thomas : M. Leleu, contrôleur principal des contributions directes à Paris, son oncle, et Mme Berdin, sa soeur.

- En l'église Notre-Dame d'Auteuil, mer- credi, a été célébré le mariage de Mlle Made- leine Flamand, fille de M. George Flamand, ancien notaire à Cambrai, et de madame née Roques, avec M. Félix Lohse, fils de feu M. Edouard Lohse et de madame née Moinery.

Le chanoine Roques, curé de Saint-Mar- tin de Périgueux, cousin de la mariée, a donné la bénédiction nuptiale et prononcé une très belle allocution.

Les témoins étaient, pour la mariée : M. Charles Flamand, son oncle, avocat â la Cour d'appel, membre du conseil de l'Ordre, et M. Georges Flamand, son frère, avocat à la Cour d'appel; pour le marié : M. Albert Carlier, son beau-frére, notaire à Angers, et M. Jean Lohse, son frère.

La présence à la cérémonie du cha- noine Ponceaud, ancien secrétaire particulier de Mgr Delamaire et vicaire général, attes- tait la haute estime du regretté archevêque de Cambrai pour les deux familles.

Le Saint-Pére avait envoyé sa bénédiction nuptiale.

- Le 20 avril, à Florence, a été célébré le mariage de M. Lucien Sancholle-Henraux avec Mlle Elisabeth de Piccolellis.

- Le P. Janvier, l'éloquent conférencier de Notre-Dame de Paris, a béni, dans la cha- pelle de l'Institut Fénelon, à Nîmes, le ma- riage de M. Albert Bertrand, licencié ès lettres, avec Mlle Joséphine Mistral, nièce du grand poète provençal.

Le cardinal de Cabrières, évêque de Mont- pellier; NN. SS. Fuzet, archevêque deRduen, et du Curel, évêque de Monaco ; MM. de Gi- rard, délégué régional du duc d'Orléans et Charles Maurras avaient envoyé des télé- grammes de félicitations

- On annonce le prochain mariage du docteur Nigoul, le médecin bien connu, di- recteur de la clinique de Passy, fils de M. Nigoul, conservateur des hypothèques en retraite, et de madame née Foussal de Bélerd, avec Mlle Madeleine, Polony, fille de M. Po- lony, ingénieur en chef des ponts et chaus- sées, officier de la Légion d'honneur, et de Mme Polony, décédée.

La cérémonie nuptiale aura lieu à Bor- deaux.

- Le mariage de M. Roger Dupuy de La Grand'Rive, docteur en droit, avec Mlle Alice de Bessé vient d'être célébré en l'église Saint- Pierre-le-Guillard, à Bourges. La bénédiction nuptiale a été donnée par le chanoine Bouchet, ami de la famille du marié.

S. S. Pie X avait daigné envoyer sa béné- diction aux jeunes époux.

Le service d'honneur était fait par Mlles Rochette de Lenjpdes, de Froment, de Saint- Clivier et Ancillon, qu'accompagnaient MM. W. Dupuy de La Grand'Rive, Devaulx de Chambord, René Pellerin et Burdin.

Après la cérémonie religieuse, Mme de Bessé a reçu en son hôtel.

Au mariage civil, qui avait eu lieu la veille à la mairie de Bourges, les, témoins étaient, pour le marié : le baron de Froment, son beau-frère, et M. Léonce Rochette de Lempdes, son oncle ; pour la mariée ; M. Baudon, ingé- nieur, son beau-frère, et M. Ancillon, avocat, son oncle.

DEUIL

- On annonce la mort de M. Paul Koutou- $ow Tolstoy, grand veneur de la cour impé- riale de Russie, décédé mercredi dernier, après une courte maladie, en son hôtel de la rué Hamélin. Il était un des plus anciens membres du cercle*-de l'-Union où il ne comp- tait que des amis et où- sa mort ne laissera que des regrets.

- Les obsèques de M. Philippe Delaroche- Vernet ont été célébrées hier, à neuf heures trois quarts, en l'église Saint-François-Xavier.

Le deuil était conduit par MM. Georges, Robert et Jacques Delaroche-Vernet, fils du défunt ; MM. Horace et Philippe Delaroche- Vernet, ses frères ; MM. Christian et Paul Brune, ses beaux-frères, et les autres mem- bres de la famille.

La levée du corps a été faite par le cha- noine Gréa, curé de la paroisse.

On remarquait, dans la nombreuse assis- tance :

M. Malvy, ministre de l'intérieur ; général et Mme Michel. M. Eugène Pierre, secrétaire gé- néral de la présidence de la Chambre des dépu- tés ; baron Davillier, général Bourgneuf, baron de Courcel, comtes Jean et Hubert de Montaigu,

fénéral et Mme Rouvier, comte et comtesse Ch. e Lesseps, Mme Thureau-Dangin, Mme Saint- René-Taillandier, général et Mme Anthoine, ba- ron Cerise, M. et Mme M. de Ronseray, M. et Mme Boisnard, M. et Mme G. Reynier, docteur et Mme Georges Dumas, comte J. Clary, M. et Mme M. Piette, M. et Mme Georges Bourdon, M. J. Edeline, commandant Paris, Mme Malé- zieux, M. Emmanuel Rousseau, M. et Mme Jules Huguet, M. et Mme Foulon de Vaux, M. et Mme de Biedermann, M. Edm.ond Pottier, Mme de Fonbonne, Mme Madeleine Olivier-Merson, M. Luc-Olivier Merson, M. et Mme Héron de Ville- fosse, docteur Funck-Brentano, M. ot Mme Georges Louis, M. et Mme Autrand, M. de La Batut, M. de Boislisle, M. et Mme Maurice Lozé, M. et Mme Jacques Hermant, etc., etc.

L'inhumation a eu lieu au cimetière Mont- martre.

- Les obsèques de Mme Pierre du Chayla, née Régine de La Sizeranne, ont été célébrées hier, en l'église Saint-Pierre de Chaillot.

La messe a été dite par l'abbé Herber et l'absoute*donnée par l'abbé-Sicard, curé de la paroisse.

Le deuil était conduit par MM. Pierre du Chayla, mari de la défunte ; Armand, Fernand et Bernard du Chayla, le comte François d'Elbée, lieutenant au 17e chasseurs, ses fils et gendre ; le comte de La Sizeranne, son frère ; Paul du Chayla, conseiller référendaire à la Cour des comptes, et le colonel de Tu- gny, commandant le 26e dragonSj ses beaux- frères ; Henry de La Sizeranne, Edouard du Chayla, lieutenant de vaisseau, et le comte Henri de Bellescize, lieutenant de vaisseau, ses neveux ; Maurice et Robert de La Size- ranne, le baron de Séréville, François de Lander et le colonel Sainte-Claire-Deville, ses cousins-germains.

Dans l'assistance :

Duc de Mortemart, Marquis, marquise et Mlles d'Aulan, duchesse de Reggio, vicomte et vicomtesse Chandon de Briailles, baron Mau- rice Gourgaud, M. Gaston Jollivet, Mme de Wa- renghien, M. et Mme André Beaunier, comman- dant de Galembert, M. et Mme Sadi-Carnot, M, G. Noblemaire, Mme Bidault de L'Isle, baron et baronne d'Halloy d'Hocquincourt, vicomtesse de Bonnemain, comtesse de Cernovitz, général et comtesse de France, vicomte et vicomtesse Etienne de France, M. et Mme André de Waru, comte et comtesse Hugues de Beaumont, vicom- tesse de Chateaubriand :

Comte et comtesse Louis do Rohan-Chabot, comte et comtesse de Loynes d'Autroclie, M. Roland-Gosselin, vicomte dé Bellescize, comte et comtesse de Lélanville, comte Fleury, général et Mme Sainte-Claire Deville, M. et Mme Léon du Chayla, M. et Mmo Chassaigne-Goyon, général et Mme Pau, Mme Denormarfdie, baronne Léon de Nervo, général Appert, marquis de Boisgelin, comte et comtesse d'Ormesson, comte et com- tesse Ch. de Germiny, général et baronne Rebil- lot, M. et Mme Paul Le Roux, comtesse Eric de Dampierre, M. E. de Valroger, etc.

- A dix heures, hier matin, au temple suédois de la rue Guyot, ont eu lieu les obsè- ques de M. Gunnar Wennerberg, l'artiste peintre et décorateur regretté.

Le deuil a été représenté par la baronne Taube, le comte et la comtesse de Loe- wenhaupt, Mme Bjesse, le baron et la ba- ronne Fleetwood et le capitaine Wennerberg, ses soeurs, beau-frères et belles-soeurs.

Dans l'assistance :

Le ministre de Suède et la comtesse Gylden- stolpe, M. Disraéli, M. D^gnan-Bouveret, Mme do Manpas, M. P. de Brèville, Mme Amie de

Tavazé, M. Ch. Storn, M. Gaston Guignard, MM. Pasteur, Valléry-Radot, Mme Marie Samary, etc.

L'inhumation a lieu à Gouvieux, près Chan- tilly (Oise).

- Les obsèques de M. Georges Girardot, artiste peintre, chevalier de Saint-Grégoire le Grand, ont été célébrées hier, en l'église Saint-François-de-Sales.

Le deuil a étô'Conduit par MM. Jean Girar- dot, fils du défunt; Albert Girardot, son frère; Gaston Bramas, contrôleur général de l'ad- ministration de l'armée, son beau-frère.

- Les obsèques de Mme Berthe Jung, avenue de Villiers, 81, auront lieu aujourd'hui vendredi. On se réunira à la porte principale du cimetière Montparnasse à trois heures et demie. 11 ne sera pas envoyé de lettres.

- M. Adolphe Maujati, sénateur de la Seine, ancien sous-secrétaire d'Etat au mi- nistère de l'intérieur, est dècÉdé hier dans sa propriété de Saint-Maur-des-Fossés. .

M. Maujan, qui avait soixante et un ans, avait été officier et fut, comme capitaine, at- taché à l'état-major du général Thibaudin, ministre de la guerre. Il avait quitté l'armée en 1883, pour se consacrer au journalisme et à la politique. Il entra à la Chambre, en 1889, comme député du dixième arrondissement de Paris, mais échoua en 1893, et n'y rentra qu'en 1902 ; il fut sous-secrétaire d'Etat au ministère de l'intérieur, après M- Sarraut, dans le ministère Clemenceau.

Il avait été, élu sénateur dé la Seine en 1909.

M. Maujan, alors qu'il était encore officier, avait donné au théâtre deux drames, Lêa et Jacques Bonhomme, qu'il signa du pseudo- nyme de Jean Malus.

- Les obsèques de l'abbé Faller, curé de Mars-la-Tonr, ont eu lieu hier à Mars-la-Tour. Elles ont été émouvantes.

Le villa.ge était pavoisé aux couleurs natio- nales, voilées de crêpe. Les autorités, des dé- légations de sociétés patriotiques, des offi- ciers, une foule énorme ont suivi le cercueil.

L'éloge funèbre a été prononcé par le coad- juteur de l'évèque de Nancy. Des discours ont été prononcés par le général en retraite Cou- tu ier, par le colonel Pavot, au nom du Sou- venir Français ; parle capitaine Taunay, au nom de l'CEuvre de Mars-la-Tour, et par M. Weiss, au nom des étudiants de Nancy.

- Le général de brigade en retraite Jean- Antoine Cottin, commandeur de la Légion d'honneur, vient de mourir à Châtellerault.

Né en 1826, à Lancrans (Ain), le génçral Cottin sortait de Saint-Cyr et appartenait à l'arme de l'infanterie. Il fit les campagnes du second Empire. Capitaine en 1855, chef dè bataillon en 1869, colonel en 1880, il avait été nommé général de brigade en 1886.

- On nous annonce la mort de M. Robert Arnaudon, docteur en droit, décédé au domi- cile de ses parents, 77, rue de Rome, à l'âge de vingt-cinq ans.

De la part de MM. Auguste Arnaudon, son père ; du doctehr Marcel Arnaudon, son frère, et de notre confrère Paul d'Ivoi, son oncle.

Les obsèques auront lieu demain samedi, à dix heures, en l'église Sainte-Marie des Bati- gnolles. .

-? Nous apprenons la mort : - De M. Henri Audcmar, maître de forges, décédé à Dole ; - Du baronne E y 11 de de Harvcji, dé- cédé à Nice; le défunt était le fils de la ba- ronne de Eynde de Harven douairière et le père du baron René de Eynde, le brillant es- crimeur champion de France d'épée; - De Mme VacJtéc, mère du colonel Vachée., et du général de division Chevalier, et dont les ob- sèques ont été célébrés au milieu d'une grande affluence, en l'église paroissiale de Cérilly (Allier) ; - De M. Alexandre Brouil- 'lut, ancien notaire, ancien maire de Ro- chefort, décédé avant-hier, à Rochefort - Du lieutenant Alexandre Tarinetzki, de l'infanterie russe, décédé à Nice, où il était en villégiature ; - De Mme Gravai d'Hautc- ville, décedée à Bordeaux; - De Mme E. de Rola de Chrzaszcz, née Bardi, soeur du con- sei 1er municipal -dé Nice, déeédée en cette- ville; - De M. Stanislas Bres, capitaine d'infanterie coloniale en retraite, conseiller municipal de Montpellier, décédé en cette ville ; - De la Rév. M. Saint-Arsène, reli- gieuse Ursuline de Jésus, supérieure du Sacré- Coeur, maîtresse des novices pendant quinze ans, décédée à Chavagnes-en-Pailler ; - De Mme de Bouteiiler, décédée en son domicile avenue de Versailles, à Paris ; - De l'abbé Gathelol, directeur de l'Ecole de théologie, ancien supérieur du petit séminaire de Saint- Lucien (Oise).

Sèrigny.

A l'Etranger

L'accord franco-turc

Constantinople, 23 avril.

Le Conseil des ministres a approuvé à 1'ù- nanimité l'accord conclu entre Djavid bôy, ministre des finances, et le groupe financier français pour la construction des chemins de fer et des ports en Asie Mineure; des lois provisoires seront promulguées pour son ap- plication immédiate.

Tous les ministres ont félicité Djavid bey pour les excellents résultats de sa mission et ils ont exprimé leur reconnaissance envers la France pour son précieux concours financier.

Les élections suédoises

Stockholm, 23 avril. Les opérations électorales se sont termi- nées aujourd'hui. , ;

La nouvelle Chambre comprendra 86 par- tisans de la défense contre 64 modérés que comptait l'ancienne ; 71 partisans de M. Straff contre 102 libéraux dans l'ancienne ; 73 socialistes contre 64 dans l'ancienne.

L'ouverture du Riksdag est attendue pour la dernière quinzaine de mai.

Le Japon et les Etats-Unis

Tokio, 23 avril.

Un journal émet l'idée que le gouverne- ment devrait profiter des difficultés actuelles du gouvernement de Washington pour insis- ter sur le règlement des questions pendantes entre le Japon et les Etats-Unis.

Le reste de la presse observe généralement une attitude réservée.

Soulèvement

d'une garnison chinoise

Tsitsihar, 23 avril.

Une partie des officiers de la garnison chi- noise, mécontents des nouvelles mesures de réforme, ont excité les soldats à se soulever. Ceux-ci ont tiré sur la résidence officielle du gouverneur et ont tué quatre soldats do la garde. Le premier régiment a refusé d'obéir aux mutins et les officiers ont alors pris la fuite. Le gouverneur et les fonctionnaires se sont réfugiés sous la protection du consulat russe qui a appelé une demi sotnia de co- saques.

COURTES DÉPÊCHES

- Le duc de Gênes, représentant le roi d'Italie, a inauguré hier, à Venise, la on- zième exposition internationale de l'art.

- Comme ses médecins l'avaient autorisé, le roi de Suède a été transporté en automo- bile au château de Drottningholm, à seize kilomètres de Stockholm. Il a bien supporté le trajet.

- M. de Bethmann-Hollweg,.le chancelier allemand, a quitté Corfou pour Berlin, via Brindisi.

. -? Un navire, dont la nationalité est in- connue, a coulé en vue de Ceuta, sur la côte du Maroc. Des marins sont allés recueillir l'équipage, qui avait pu mettre des canots à la mer.


AU MEXIQUE

La guerre

Un fait domine la journée d'hier : le général Carranza, chef du mouvement constitutionnaliste, pour lequel le gou- vernement de Mexico a proclamé une amnistie entière, qui s'étend à tous ceux

âui y ont participé, prend parti contre les

tats-Unis, at, dans un télégramme, adressé au président Wilson, demande l'évacuation dse Vera-Cruz. Cet incident considérable jette le trouble à Was- hington. L'hostilité des constitutionna- listes, si elle devient active, transfor- mera en guerre continentale la guerre navale voulue par les Etats-Unis, et nous avons dit dans quelles difficultés et quels périls une telle campagne pour- rait jeter la faible armée américaine.

Cependant, on annonce que le prési- dent Wilson a manifesté une vive dou- leur à la nouvelle que le canon de Vera- Cruz avait fait des morts. On constate aussi un médiocre enthousiasme au Congrès de Washington aussi bien que dans le peuple américain, cette demi- guerre, à la foi3 arbitraire, audacieuse et réticente, ne satisfaisant ni les sages qui l'estiment injustifiée ni les conqué- rants pour qui le Mexique est la proie désignée de la grande République. Car il y a déjà des journaux pour parler sans façons « d'annexer » le Mexique.

Entre les deux Etats, toutes relations sont désormais rompues, les chargés d'affaires de Mexico et de Washington ayant,sur l'initiative du président Huerta, demandé ou reçu leurs passeports.

En Europe, les événements de Vera- Cruz ont un long retentissement. La presse anglaise, toujours zélée pour les Etats-Unis, ne peut cependant dissimu- ler quelque gène. La presse allemande n'a pas les mêmes raisons de taire son sentiment. On dit que l'empereur Guil- laume n'aurait pas caché le sien, et qu'il ne montre nulle indulgence pour la po-' litique de Washington.

Cependant, des manifestations hos- tiles aux Américains se produisent à Mexico. Le pouvoir a pu, jusqu'à pré- sent, les contenir. Souhaitons qu'il en puisse, jusqu'au bo.ut, demeurer maître. - G. B.

CARRANZA. CONTRE LES ÉTATS-UNIS

Lo cabinet mexicain a décrété une amnis- tie générale, afin de permettre à tous les ci- toyens de se porter unis à la défense de leur pays.

Le général Carranza n'avait pas attendu cette amnistie pour prendre son parti. A la grande stupeur des Américains, qui se flat- taient que les constitutionnalistes laisse- raient, sans intervenir, Huerta aux prises avec eux, il a télégraphié au président Wil- son une longue communication,, conçue dans les termes les plus énergiques, et il faut ajouter les plus nobles.

En substance, il y déclare que, bien que la prise de Vera-Cruz puisse être excusée en partie par certaines provocations de la part du général Huerta, elle constitue néanmoins un acte d'hostilité vis-à-vis du peuple mexi- cain. M. Wilson doit faire une distinction entre les partisans du général Huerta et le reste-des Mexicains. » - ,

Quant à lui, il obéit à un sentiment pa- triotique on déclarant à la nation américaine que lo maintien de ses forces à Vera-Cruz est uno violation de la souveraineté et des droits imprescriptibles d'indépendance du peuple mexicain ; elle entraînera les consti- tutionnalistes dans une guerre inégale, que 'jusqu'à maintenant ceux-ci ont tenté d'éviter à ton prix. Il termine en renouvelant l'ex- pression de l'amitié du peuple mexicain pour les Etats-Unis, qu'il adjure de rappeler les forces occupant Vera-Cruz.

Cotte déclaration a produit uno grande sensation dans les cercles officiels de Was- hington.

Ou y considère la possibilité do l'interven- tion des constitutionnalistes comme le point le plus sérieux. S'ils entraient en campagne, l'action des Américains, actuellement loca- lisée à Vera-Cruz, pourrait alors s'étendre. La modification des plans des Etats-Unis s'en- suivrait nécessairement, selon les résolutions prises par Huerta et par Carranza.

En réponse à la communication de Car- ranza, le président Wilson a fait une décla- ration dans laquelle il répète que les opéra- tions dos Etats-Unis au Mexique sont uni- quement dirigées contre le général Huerta, et que la souveraineté et l'indépendanco do la nation mexicaine seront respectées à tous égards.

Il ajoute que, bien que les Etats-Unis n'aient nullement le désir d'imposer leur vo- lonté à la nation mexicaine, ils doivent néanT moins contraindre ceux qui gouvernent ac- tuellement lo pays à faire droit à leurs justes demandes.

Mais unç réplique plus directe a été faite par le gouvernement de Washington. Elle tient dans cette laconique dépêche, qui dé- ment toutes les bonnes grâces prodiguées par les Etats-Unis, depuis tant de mois, aux constitutionnalistes :

Washington, 23 avril.

L'exportation des armes est de nouveau in- terdite.

D'après un autre télégramme de Washing- ton, reçu dans la soirée, les constitutionna- listes et les huertistes se seraient unis à Tampico pour repousser les opérations amé- ricaines éventuelles.

400 constitutionnalistes sont arrivés de Chihuahua. De plus, quatre trains de troupes et un train de chevaux et de munitions ont quitté hier soir Chihuahua à destination de Juarez, sous les ordres du général Ortega.

Le colonel américain Hartfield, commandant le fort Bliss, demande des instructions, car Juarez se trouve en présence d'El Paso.

Nouvelle action contre Vera-Cruz. - Mer- credi soir, un feu nourri ayant été dirigé do toutes les fenêtres de l'Académie navale sur les marins américains, les navires de guerre ont repris l'attaque et bombardé l'édifice, que les Mexicains ont dû évacuer.

Los pertes totales des Américains depuis l'occupation s'élèvent à douze tués et cin- quante blessés.

M. Canada, lo consul américain à Vera- Cruz, a télégraphié que la ville était tran- quille et parfaitement gardée par la police américaine.

Les Américains sont absolument maîtres de la place.

En dernière heure, le New lork Herald nous communique un câblogramme reçu dans la nuit de Vera-Cruz, disant que des marins commandé» par trois ens 'ignés, dont l'en- seigne Badger, fils de l'amiral, ont enfoncé ? les portes d'un hôtel où des Mexicains fai- saient le coup de feu sur les Américains. Dans l'action, il y eut des blessés des deux côtés. c

L'avenue de l'Indépendance, l'artère prin- cipale de la ville, serait encombrée de corps, de fils télégraphiques brisés, d'armes et de matériaux de construction.

L'amiral Badger a pris le commandement de l'escadre, et le contre-amiral Fletcher ost chargé des opérations sur terre.

Le même journal annonce que le comman- dant Maas, établi, avec la majeure partie de ses forces, à Tegera, localité distante do six kilomètres de Vera-Cruz, menacerait, dans

le cas où il recevrait des renforts attendus de Puebla, de reprendre la ville.

A Mexico. La nouvelle du débarque- ment des troupes américaines à Vera-Cruz a provoqué à Mexico une vive impression.

Mercredi après-midi, tous les magasins ont été fermés. Des manifestants parcourent les rues, acclamant le général Huerta et le Mexi- que, poussant des cris hostiles aux Améri- cains.

Le chargé d'affaires des Etats-Unis, M. O'Shaughnessy, a reçu ses passeports et pense quitter Mexico vendredi. Il a envoyé une dépêche disant que le pays est tran- quille, mais que les habitants sont démora- lisés.

Un train emmenant plusieurs étrangers, escorté par des fédéraux, va partir pour Vera-Cruz.

Le consul américain a invité ses natio- naux à partir de Mexico. Il n'y a toutefois aucune raison de crainte au sujet de la sécu- rité des Européens.

A 'Washington. - M. Algara, chargé d'af- faires mexicain à Washington, a demandé ses passeports.

Les Etats-Unis ont remis les archives de l'ambassade de Mexico à la légation du Brésil.

Le président Wilson a déclaré ù des jour- nalistes que jusqu'ici il n'y avait pas de blocus, mais que les gouvernements étran- gers seraient avisés d'avance s'il y en avait un.

A Tampico. - L'amiral Mayo, actuellement à Tampico, informe le gouvernement que les croiseurs allemands et anglais ont pris à bord douze cent-. Américains et étrangers.

On attend d'autres réfugiés qui viennent de localités plus éloignées.

L'opinion allemande. - Les sympathies du peuple et de la presse allemande semblent aller au président Huerta.

L'Allemagne est naturellement portée à montrer du bon vouloir aux Etats de l'Amé- rique latine, auprès desquels elle ne cesse de mener une active propagande. Nous avons déjà signalé cette politique de rapproche- ment, .qui s'est manifestée officiellement par le récent voyago du prince Henri de Prusse, suivant de près la croisière de l'escadre alle- mande, au Brésil, en Uruguay, on Argentine et au Chili.

La Gazette de Francfort blâme les Etats- Unis et pense que l'intervention américaine marque l'échec , de la politique suivie jus- qu'ici par le président Wilson.

La Gazette de Cologne écrit :

Los opérations sont, paraît-il, dirigées non contre lo Mexique, mais contre Huerta. Les Amé- ricains no veulent pas conquérir le Mexique; ils veulent seulement qu'il soit gouverné par des gens qui leur soient favorablement disposés. Huerta est un ennemi des Etats-Unis. Sa poli- tique tend à une collaboration avec le Japon et l'Angleterre ; sa chute est donc décidée.

Se référant aux protestations do la presse chilienne, lo Courrier de la Bourse conclut :

Une annexion d'une partie du Mexique par les Etats-Unis serait Ha ruine de la doctrine do Monroe. Aucun des Etats de l'Amérique du Sud n'hésiterait après cela à assurer son indépen- dance en concluant des alliances avec des Etats d Europe ou d'Asie.

Les protestations de la presse chilienno ne resteront pas isolées. L'Amérique latine fera tout pour empocher la disparition de l'Etat tampon du Mexique.

A Berlin, le bruit court, dans les milieux diplomatiques, que l'empereur Guillaume, s'entretenant avec l'attaché naval des Etats- Unis, ne lui aurait point caché qu'il désap- prouvait la politique suivie par son gou- vernement au Mexique.

Figaro en Allemagne

r Nominations

tiutÂéjjt Berlin, $3 avril. '

Le Moniteur de l'Empire publie aujour- d'hui la nomination du secrétaire d'Etat von Dallwitz au poste de statthalter d'Alsace- Lorraine, à dater du l 01' mai prochain, ainsi que la nomination, pour la même date, du président supérieur en retraite, conseiller intime en activité do service, von Loebell, comme secrétaire d'Etat et ministre do l'in- térieur.

Une lettre de Guillaume II

L'Empereur a adressé, en date du 18 avril, au ' statthalter d'Alsace-Lorraine, aide de camp général, général de cavalerie, comte de Wedel, la lettre autographe suivante :

Mon cher comte do Wedel, conformément à votre désir, par décret en date d'aujourd'hui, jo vous ai relevé dos fonctions de statthalter im- périal d'Alsace-Lorraine.

Je no puis m'empêcher de vous témoigner- d'une façon toute particulière mes plus chaleu- reux remerciements pour les services fidèles et dévoués que vous avez rendus à moi et à la pa- trie, pour lo zèle infatigable que vous avez, dé- ployé pendant les années de vos fonctions de statthalter, comme auparavant dans toutes les hautes situations militaires et diplomatiques que vous avez occupées.

Comme gage de ma gratitude, on reconnais- sance do vos brillants services et en témoignage de mon immuable bienveillance, j'ai daigné con- sentir à vous élever à la dignité de prince av'ec le titro d'Altesse Sérénissime, sous le nom qui vous appartenait jusqu'ici.

Je suis particulièrement heureux de le porter à votre connaissance et je reste toujours votre bien affectionné et reconnaissant Empereur.

W. R.

LA COUR ET LA VILLE

.*» L'Empereur a fait cadeau à l'armée suisse de cent-quatre métros carrés 'de drap gris d'uniforme de campagne. Une compa- gnie d'alpins suisses sera habillée à titre d'essai. Lo gouvernement suisse a beaucoup remercié le ministre allemand de ce cadeau. Pondant les grandes manoeuvres suisses, l'Empereur avait attiré l'attention du chef d'état-major Mu 1er sur les uniformes sombros do l'armée suisse qui so détachaient trop nettement sur. los pentes neigeuses.

La duchesse Pauline de Wurtemberg, qui était la femme d'un médecin de Breslau, du nom do Melchior Willim, est morte au- jourd'hui à Breslau, à l'âge do soixante ans. C'était une socialiste convaincue, et, co qui vaut mieux peut-être, une bienfaitrice des pauvres. Elle se maria en 1880, renonça à tous ses titres et prit le nom do von Kirbach. La duchesse Pauline de Wurtemberg appar- tenait, par sa naissance, à la troisième ligne ducale de la maison de Wurtemberg, dont la descendance masculine est éteinte.

M. von Richter, le ministre président du duché de Saxe-Cobourg-Gotha, a donné sa démission. Lo duc de Saxe-Cobourg-Go- tha, qui se trouve à Monsumano, prendra une décision à son retour. 11 s'agit d'un con- flit entre l'administration des biens de la couronne et le ministère.

Deux gendarmes, du nom de Haneberg et de Sachland, ont été condamnés, l'un a un an et demi de prison, et l'autre à la dé- gration militaire, pour s'être laissés corrom- pre pendant des années sur un champ de courses de Berlin par des bookmakers.

A Leipzig a comparu, devant la Haute Cour, le nommé François-Lucien Baudisson, né le 17 avril 1887, à Grand-Moyeuvre, ar- rondissement-de Thionville. Il était accusé d'espionnage et il était soupçonné de folie. Baudisson, à qui l'on reproche aussi d'a- voir, au cours d'une rixe, enlevé son sabre à un sous-officier allemand, .aurait essayé de 60 procurer, en 1913, un livret mili- litairc, ainsi que les instructions de ser- vice que possède tout soldat allemand. Il a été condamné, pour cette tentative qui n'a pas abouti, à deux ans et un mois de travaux lorcés, à cinq ans de perte de ses droits ci- viques, et à la surveillance sous la police. C'est beaucoup, me semble-t-il pour avoir cherche à obtenir une pièce que tout dé-

serteur allemand porte sur soi. Le procès a été jugé à huis clos.

4 La pièce Liberté, de Max Halbe, qui traite des événements de 1812, va être don- née pour la première fois au Deutsche Thea- ter, la semaine prochaine.

,*, Voilà neuf ans que l'on travaille au ca- deau des villes allemandes qui a été fait à l'occasion du mariage du kronprinz. Ce sér- ié plus beau surtout de table en argent masa sif qui ait jamais été fabriqué en Allemagne. Un des sculpteurs qui y travaillait, M. Taschner, vient de mourir. Trois artistes connus : les professeurs Lederer, Klimsrh et Starck, continueront son oeuvre. - Ch. BONNEFON.

Figaro à Londres

La fête du Roi

Londres, 23 avril.

L'Angleterre célèbre aujourd'hui son saint national : Saint-Georges. Par la même occa- sion, les loyaux sujets du Roi ornent leur boutonnière d'une rose en l'honneur de. Sa Majesté, qui porte le nom du patron des An- glo-Saxons.

Coïncidence qui réjouit les bons patriotes, ce jour est aussi celui de l'anniversaire de Shakespeare.

Ce matin, a été célébré, en la chapelle de Saint-Michel et Saint-Georges, de la cathé- drale Saint-Paul, un service auquel assis- taient les chevaliers et compagnons de l'ordre de Saint-Michel et Saint-Georges.

Parmi les personnalités présentes , duc .d'Argyll, chancelier de l'ordre; vicomte Buxton, lord Emmatt, lord Grenfell, lord La- mington, sir F. C. Lascelles, sir G. Lowther, etc., etc.

Au commencement du service, les ban- nières des six chevaliers décedés dans l'année f irent enlevées des stalles qu'ils occupaient et remplacées par les bannières des nouveaux chevaliers.

Ce soir, à l'Hôtel Cecil, sous la présidence de l'amiral Bosanquet, un grand banquet, dit S ûnt Gaorge's Dinner, réunit plusieurs cen- taines de fidèles pour qui le culte do saint Georges est une religion patriotique.

Aux Communes

M. Asquith a accepté, pour mardi et mer- credi prochain la discussion d'une demande d'enquête, déposée par M. Austin Chamber- lain, sur les mouvements militaires concer- nant l'Ulster.

Le premier ministre^proposera à la Cham- bre de nommer une commission pour étu- dier les conditions dans lesquelles les trou- pes pourraient être employées pour mettre fin à des troubles civils, résultant de conflits économiques entre le capital et le travail. - J. COUDURIER.

Amérique Latine

Brésil

MORT DU FONDATEUR DU CONSEIL SUPÉRIEUR DE L'UNIVERSITÉ DE M.0 PAULOF'

Le Jornal do Commercio annonce le décès du docteur Nunes Rabello, professeur-fon- dateur du conseil supérieur do l'Université de Sao Paulo.

A cette occasion, l'Université de cette ville a pris le deuil pendant huit jours.

Argentine

LE CENTENAIRE DE L'INDÉPENDANCE

Le gouvernement argentin vient de dési- gner los membres de la commission à la- quelle est confiée l'organisation des fêtes du contonaire en 1910. Les personnalités dési- gnées sont les suivantes : M. le général Roca, ancien Président de la République ; le doc- teur Norbèrto Quiruo Costa, ancien vice-pré- sident; le docteur Joaquim Anchorena, in- tendant municipal.

Les fêtes de 1916 commémoreront l'indé- pendance des provinces unies du Rio de la Plata, proclamée le 9 juillet 1816 au congrès de Tucuman, présidé par don Narcisso La- pida, député de San Juan.

Pendant ce même mois de juillet 1816, eu- rent lieu, le 21, la prestation de serment de fidélité à l'indépendance, et le 25, l'adoption . du drapeau bleu et blanc du général Bel- grano comme drapeau de la nouvelle nation argentine.

Venezuela

ÉLECTION DU PRÉSIDENT PROVISOIRE

Caracas, 23 avril.

La Constitution ne permettant pas que le Président reste en fonctions durant deux pé- riodes successives, le général Bustillos a été choisi dimanche comme Président provisoire. Le général Gomez a été nomme comman- dant en ohef.

Georges Bourdon.

Autour de la Politique

Les déclarations du duc d'Orléans

Nous n'avons pu donner hier qu'un court extrait des déclarations que le duc d'Orléans a bien voulu faire à un de nos confrères de l'Echo de Paris. Il y a lieu d'y revenir, car c'est un exposé très intéressant de sa politi- que qu'a fait le prince. En voici le passage le plus important dans lequel le chef de la maison royale de France définit la monar- chie telle qu'il la conçoit :

Comme je l'ai déjà écrit, c'est lo Roi qui gou- vorno avec le concours de toutes les forces vives do la nation.

L'anticl-ricalisme jacobin me fait horreur. Il vise à détruire purement et simplement notre civilisation. Ceux qui ne sont pas croyants eux- mêmes, s'ils ont le coeur bien placé, s'inclinent devant la grandeur du lien catholique qui a réuni pour de si hauts destins les âmes de leurs' ancêtres. Tous doivent inspecter une religion à l'abri de laquelle le pays a grandi.

Mais le pouvoir spirituel a son autorité légi- time en dehors dos rouages du gouvernement. Il est malheureux que des républicains soient seuls à ne pas le comprendre et veuillent faire de la France le Seul pays ou les libortés catho- liques soient sans cesse entravées;

D'autre part, comment no pas comprendre que si la monarchie, comme je le proclame en toute occasion, ne veut ni ne peut etre le gouverne- ment d'un parti elle englobe tous les Français dignes de ce nom, de l'extrême droite à l'ex- trême gauche.

... Pour prolonger le malentendu entre le Roi et le pays, les bénéficiaires de cette situation; trou- blée s'efforcent d'abuser la France sur mon pro- gramme. Il est bien simple, pourtant, et je ne me lasserai pas d'en répéter les articles. Jo fais appel à tous. Quand je régnerai,' tous les droits, tous les intérêts seront accueillis par moi, repré- sent 's auprès (le moi

L'intérêt lo plus pressant d'un Roi, est de connaître tous les mérites, d'utiliser toutes les compétences, de tenir compte de tous les ser- vices. C'est de la mise en valeur de toutes nos forces françaises que dépend le bien du royaume. Le salut public . xige la réconciliation nationale. Elle n'est possible que par la monarchie, car, là, tout patriote est le collaborateur naturel-de son Roi. Ma main tendue à tous n'éloignera ja- mais que les traîtres à la patrie...

M. Jaurès et l'armée

Il paraît que dimanche dernier, dans une réunion électorale tenue à Carmaux, M. Jau- rès aurait «lit qu'il s'était rencontré, il y a quelques semaines, dans un banquet, avec plusieurs centaines d'officiers disposés « à préparer avec les socialistes lés armées du peuple, armées de milice, armées françaises et républicaines ».

M. Jaurès, malgré les instances de ses amis, se serait refusé à préciser le lieu et la date de ce banquet. Il se serait borné à dire qu'il a eu lieu à Paris, que de « nombreux généraux y assistaient », que des officiers y

prenaient part. Il a ajouté qu'il y avait plu- sieurs centaines de convives et qu'il ne don- nerait pas de détails pour ne pas exposer aux représailles de l'autorité militaire des officiers qui ont eu confiance en lui.

11 est à remarquer que s'il y avait « plu- sieurs centaines d'officiers » dans un ban- quet où il n'y avait que « plusieurs cen- taines » de convives, M. Jaurès devait y être à peu près le seul civil.

Au ministère de la guerre et à la Sûreté générale, on déclare ne rien savoir de ce banquet, dont avait déjà parlé assez vague- ment un journal socialiste, le Cri des travail- leurs, comme ayant-eu lieu en octobre ou en novembre de l'année dernière.

Petite Chronique des Lettres

il'histoire de Sicoutrou pécheur, que nous conte M. Francisque Parn, en un roman paru chez Calmann-Lévy, se dé- roule dans la belle et pittoresque vallée de la Grosne, dont la sp4pndeur fertile s'étend des monts du Beaujolais à la plaine chalonnaise. C'est une histoire de paysans parmi lesquels une bohémienne passa ; et sur la simplicité fruste et bru- tale de ces âmes évoquées flottent le mystère et la poésie sauvage du bohé- mien, libre citoyen de la route; aux rondes paysannes, des chansons incon- nues se mêlent qui sentent le soleil, la grand'route, l'aventure et l'exil.

Singulier mélange qui donne à ce roman une extraordinaire saveur; par là l'histoire si réaliste du meunier La- fourme et du marquis de Bragny-Laval, de leur hainé et de leurs luttes au- tour de la terre prend une allure tout à fait romanesque. Sicoutrou, le fils de la bohémienne et du paysan, s'ébat au milieu de tout cela'en compagnie de son ami Gaurât avec une magnilique et fa- rouche insouciance de petit sauvageon, pris tout entier par une passion symbo- lique pour la pêche, à genoux auprès de ses filets et de ses cordes comme en ado- ration devant la rivière généreuse aux flots poissonneux, infatigable nourri- cière des pauvres pêcheurs ; goûtant la splendeur de la nature sans trop savoir pourquoi, incapable de traduire son émo- tion avec des mots « mais frémissant d'une joie profonde comme frémissent autour de lui les oiseaux, les arbres et le feuillage ».

*

Mme Renée Lafont publie chezTallan- dier la traduction d'un bien curieux ro- man de « moeurs madrilènes », de M. Al- berto Insua : Les Flèches de l'Amour. Histoire très passionnée de la petite Eu- génia, criblée par les flèches de l'amour jusqu'à en mourir. Cet amour, c'est ce- lui que sut inspirer à la petite midinette espagnole le galant Roberto Miranda, un fils de famille rencontré au théâtre. Ce fut l'aventure habituelle ; l'idylle, les rendez-vous cachés, la chute, et, à la grande stupeur d'Eugénia, la mise au monde, certain soir, d'un petit en- fant inattendu. Roberto est d'ailleurs une manière d'honnête homme ! il ne trompe pas la tenace confiance d'Eugé- nia, il a beau se marier, poursuivre une brillante carrière, puis, veuf et ruiné, s'embarquer pour les Amériques, Eugé- nia l'attend 1 toujours avec confiance, et toujours il revient. Il se propose même, à son dernier retour,, dlépouser la .petite amie, mais il est trop tard : épuisée, Eugénia n'a plus la force de supporter ce bonheur et elle meurt...

Tel est le roman. Il est intéressant et dramatique, mais il vaut Surtout par l'évocation pittoresque des milieux, par l'observation des personnages si vivants, si grouillants, qui animent le tableau. M. Maurice Barrés le dit dans sa belle préface : ce qu'il aime le mieux dans ce livre, ce qui en fait un roman picares- que à l'espagnole, c'est la description de la vie que mène une famille de très pauvres gens dans un faubourg de Ma- drid. « Je préfère de beaucoup, dit l'il- lustre académicien, les types de gueux placés autour de votre héroïne et l'hé- roïne elle-même au héros central. Et pourquoi? Parce que chez vous comme chez nous le petit peuple conserve plus longtemps une saveur, une originalité qu'on chercherait en vain dans la no- blesse et dans la bourgeoisie. A un cer- tain degré de culture et de fortune, tous les nobles, tous les grands bourgeois se ressemblent à peu de choses près. Vous avez bien fait de saisir et de fixer quand il en était temps encore le spectacle de ces moeurs de faubo&rgs madrilènes ».

***

M. Jean de la Brète, romancier atten- dri et délicat, n'écrit pas seulement pour charmeret émouvoir ses lecteurs, il pré- tend toujours leur donner, en outre, le profit de quelque leçon de morale et de sagesse. Celle qui se dégage de l'Aile blessée, parue ces jours-ci chez Pion, mé- rite d'être méditée par les grands bour- geois enrichis qui élèvent leurs enfants dans des goûts, et dans des milieux sans rapport avec leur condition de bourgeois. En les faisant ainsi sortir de leur maison cossue et tranquille pour les introduire dans les châteaux somptueux, ils les exposent à de cruels mécomptes.

Paula Gerbert en fait la douloureuse expérience : cette jeune fille de bour- geois a été élevée dans un couvent fort aristocratique, elle y a pris des goûts qui lui font dédaigner le milieu où elle est née, repousser l'homme excellent qui veut l'épouser. Au château de son amie Odile, elle a rencontré le gentil- homme qui flatte sa vanité et qui lui donnerait ses grandes entrées dans cette caste supérieure ou elle voudrait briller. Mais elle s'aperçoit bien vite que ce n'est là qu'un rêve, un rêve dont la réa- lisation serait désastreuse; et, après avoir écouté la sa.^e parole de son oncle, l'ar- chiprêtre, elle rentre au bercail, l'aile blessée. Elle restera avec les siens, ceux de sa race et de sa condition, et elle épousera Manuel de Laloil, le fiancé jadis dédaigné. Elle connaîtra auprès de lui un bonheur raisonnable, raisonné. Ce n'est sans doute pas le bonheur idéal ' qu'on vit « comme la source qui chante ou comme la fleur qui s'épanouit », mais c'est encore un bonheur très sortable.

***

Dans le roman qu'il intitule : Notre petit gourbi, M. Charles Géniaux nous conte une bien gracieuse et touchante idylle: celle d-e la petite parisienne Gil- lette, expédiée en Tunisie, et de Pierre Coudignac le-colon, qui après quelques hésitations, quelques traverses, quel- ques angoisses, se termine le mieux du j monde par l'union de deux êtres hon- I nètes et charmants qui connaîtront sous

le ciel d'Afrique, dans le petit gourbi, des jours heureux et paisibles.

Cette histoire gentille contée par M. Charles Géniaux avec beaucoup de grâce et d'émotion nous offre, en outre, l'agré- ment et le profit d'une pénétrante étude des moeurs européennes en Afrique ; et c'est, à ce point de vue, un précieux do- cument ; nous nous réjouissons de l'heu- reux dénouement, non pas seulement parce qu'il unit deux époux sympathi- ques, mais aussi parce qu'on nous a ex- pliqué que « là-bas les Français vivent trop entre colons et bédouins, cela les rend brutaux, il. leur faudrait leurs mères, leurs soeurs, leurs femmes. L'Afrique ne deviendra bien française que ce jour-là. Maintenant les Français ressemblent trop à des exilés, cette sen- sation d'être déportés les désespère par- fois. Une famille porte sa patrie partout avec elle ».

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C'est A FOmbre du Drapeau que les héros du roman de Mme J. Delorme- Jules Simon vivent leur histoire d'amour, de tristesse, de foi généreuse et ardente. Ce roman très émouvant, conduit avec beaucoup d'art, jé l'ai aimé surtout pour la belle ardeur de patriotisme qui l'anime,

Mme Delorme-Jules Simon croit vrai- ment aux destinées de la patrie ; la vue du drapeau la bouleverse, et quand, là- bas, au Congo cédé à l'Allemagne, on amène le pavillon français qui ne re- montera plus, ses yeux s'emplissent de larmes. Il y a dans ses enthousiasmes une force de jeunesse qui m'enchante, une naïveté même, infiniment respec- table ; c'est avec cette naïveté-là qu'on prépare l'avenir et qu'on fait des héros, c'est la foi « qui triomphe de tous les' obstacles, l'audace française qui n'a pas de limites quand elle met son abnéga- tion la plus pure, son dévouement le plus généreux au service de la Patrie toujours plus grande ».

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Parmi les autres romans de la se- maine, je signalerai : Les Déments tra- giques, de- Arnold Golsworthy, traduit de l'anglais par M. Henri Huart; Le Maî- tre des Peaux-Rouges, de M. Lucien Del- lys ; Le Carre four, de M. Marc Le Goupils.

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ETUDES ET PAGES LITTÉRAIRES. LIVRES DIVERS.-Enun volume d'une belle forme typographique digne de ce grand libraire qui s'appelait Honoré Champion, M. Abel Lefranc publie d'après les manuscrits originaux les OEuvres inédites d'André Chénier. Vous trouverez là, groupés avec soin pieux, « les causes et effets de la perfection et de la décadence des lettres et des arts », « l'apologie », « les notes philologiques et littéraires », » les es- quisses et notes littéraires », « les notes sur la Perse », d'autres pages encore peu connues ou tout à fait ignorées. C'est un très beau document littéraire dont la sa- vante préface de M. Abel Lefranc nous faire comprendre tout le prix.

M. Abel Lefranc publie également un remarquable ouvrage sur les Grands Ecrivains f rançais de la Renaissance, réu- nissant les belles et profondes études qu'il consacra au roman d'amour de Clément Marot, au Platonisme et la lit- térature en France, à Marguerite de Navarre, au Tiers livre.du Pantagruel et La Querelle des Femmes, à Jean Calvin, à là Pléiade, au Collège de France.

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M. L. Dumont-Wilden tâche, en ses « essais » où passent le Prince de Ligne, Talleyrand, Chateaubriand, Stendhal, Maurice Barrés, Maurice Maeterlinck, André Gide, à définir: L'Esprit européen. Qu'est-ce que l'esprit européen? Tous ceux qui ont quelque peu cheminé sur les grand'routes du monde le sentent : « cela existe, c'est une réalité psycholo- gique, mais comme elle est malaisée à définir » ! L'auteur la définit cependant : « l'esprit européen, s'il existe, ne peut être que l'esprit français, parce que la culture française avec son caractère hu- maniste, sa générosité accueillante et sa finesse réservée est la seule culture qu'un peuple puisse adopter sans renier sa nationalité ; la seule qui, dans l'Eu- rope pacifiée, unie, fédérée, dont rêvent parfois les utopistes, puisse se superpo- ser aux diverses cultures nationales ».

De bons apôtres s'inquiètent pour cette prédominance française, des tendances actuelles si ardemment patriotiques de notre jeunesse ; ces inquiétudes, M. Du- mont-Wilden qui les exprime, ne veut point les partager, .il rassure nos bons Européens, il entend leur faire compren- dre « que la France pour continuer à re- présenter avec éclat la culture la plus raffinée, la plus aristocratique et la plus humaine qu'il y ait en Europe, doit né- cessairement garder son rang parmi les peuples forts ».

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Dans un livre d'une forme tout à fait agréable, qu'il publie chez Pion, M. Ed- ward Montier évoqué : Les Amis célèbres de la fable et de l'histoire. Et voici, la main dans la main : Achille et Patrocle, David et Jonathas, Nisus et Euryale, Virgile et Varius, Socrate et Phèdre, et les dominant tous : le Christ et saint Jean. Ces hommes illustres ou divins qui connurent les délices de l'amitié, M. Edward Montier les fait revivre en des pages émues, profondes et gracieu- ses, toutes pleines de souvenirs d'Ho- mère et de la Bible, do Platon, de Vir- gile, d'Horace, de l'Evangile, explorés avec une érudition que l'écrivain a su rendre infiniment aimable. Et c'est, un livre joli vraiment, fait pour plaire à l'élite des lettrés et à la foule sensible.

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M. Daniel Bellet étudie dans un bien captivant ouvrage : L'Evolution de l'In- dustrie. Cette histoire avait sa place mar- quée dans la Bibliothèque de Philoso- phie scientifique de Flammarion où elle paraît. L'évolution industrielle est, en etlet, la condition d'une foule d'autres évolutions humaines. Primum vivere deinde philosophari : les hommes ont suivi ce conseil bien avant qu'on ait songé à le formuler. Ils ont commencé par essayer de vivre, parfaire effort pour manger, pour s'abriter, pour lutter contre les forces de la nati .. ils- ont, dès leur naissance, fait. appr-l à indus- trie.

Rien, sans doute, n'e- t plu passion- nant ni plus instructif que -le s livre, ainsi que nous y convie M. B( t l'évo- lution de cette industrie depui ; -^.pre- miers balbutiements'jusque . jo pro- digieux développement, i i tjou.d'hui exprimé par les immenses usines mo-

dernes logiquement organisées fabri- quant en série des pièces interchangea- bles à un prix constamment plus faible et en ne laissant rien perdre du moindre déchet.

Ce progrès, M. Daniel Bellet en suit les étapes à travers les temps, il recher- che ses lois, et au terme de cette étude émouvante il conclut que tout le pro- grès déjà acquis, tout le progrès que nous pouvons escompter dans l'avenir, nous le devrons non seulement à l'es- prit d'invention, à l'ingéniosité de l'hom- me, mais encore à cette bienfaisante concurrence qu'on avait essayé jadis d'annihiler, et que quelquefois encore des esprits rétrogrades songent à faire disparaître. Pour que la société et l'in- dustrie modernes se développent, il ne faut pas "de communisme, pas de socia- lisme, pas de collectivisme, pas de sup- pression de l'initiative individuelle I

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Sous le titre : Eaux-forte s et taillés douces, M. Henri d'Arles nous envoie du Canada, où il sème la bonne parole fran- çaise, un livre d'essais littéraires, d'évo- cations artistiques, de notations senti- mentales où sa pensée vagabonde va de Newman à Lamennais et à Mistral ; de la mer à la montagne, à la forêt et au cimetière. Ces pages qui furent publiées çà et là dans des journaux et dans des revues, softt d'une forme littéraire excel- lente et d'une jolie délicatesse. De ces fragments épars, l'auteur a, nous dit-il, empli unecorbeille, «puisse-t-elle servir de nourriture à quelques âmes de bonne volonté. Avec la bénédiction du Divin Maître, le pain le plus grossier peut prendre une saveur et une force incon- nues ».

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C'est « pour les jeunes » que M. le commandant Roumens a écrit son livre paru chez Pion : L'Impérialisme français et les Chemins de fer transafricains. Les jeunes, n'en doutons pas, écouteront cette bonne parole, semée avec une confiance active et fervente, les moins jeunes aussi en feront leur profit. L'im- périalisme français ! A côté de ce titre, qui sonne comme une fanfare, voici ce- lui du premier chapitre d'un contraste si douloureux : « La France qui meurt ». Cette France qui meurt, ou qui est du moins si furieusement menacée, c'est en Afrique qu'elle se refera-- Melchior de Vogué le dit : « Il semble qu'une prédes- tination ait fait de l'Afrique la terre où la France répare ses forcés épuisées ». Et, en effet, le commandant Roumens nous montre en une synthèse impres- sionnante tout ce que la terre d'Afrique peut pour nous, à la condition que nous sachions l'organiser et réaliser surtout ces voies ferrees aboutissant à des ports qui seront les points de soudure obligés sur les grandes routes mondiales.

Le problème est étudié par l'auteur dans son ensemble et dans tous ses dé- tails ; il nous explique comment la France, après avoir partout à la fois lancé ses explorateurs et ses soldats, doit parachever spn oeuvre, « elle ne doit pas s'attarder aux contingences de l'heure présente, mais puiser dans les lointains de l'avenir une foi véritable la grandeur de sa mission. »

THÉÂTRE ET POÉSIE. - Les deux pièces de M. Henri Lavedan : Servir et La Chienne du Roi, qui obtinrent, la saison dernière, un si magnifique succès, vien- nent de paraître en librairie.

Ces deux oeuvres si remarquables, si émouvantes, si pathétiques, de l'illustre académicien qui furent réunies sur la même affiche, poursuivront ensemble leur carrière dans le livre où les a réunis la librairie Flammarion, et elles connaî- tront la même fortune.

Après les avoir applaudis sur la scène, on lira ce drame d'âmes si pathétique, d'une si haute portée morale et sociale ; et cet épisode tragique de la Révolution où la « chienne du roi », la Dubarry, est évoquée avec tant de puissance ; on les retrouvera aussi palpitants qu'au mo- ment où des interprètes admirables leur donnaient la vie; on reverra ces in- terprètes eux-mêmes, évoqués en de bel- les images dans le décor où ils furent applaudis. Et l'on appréciera, en outre, plus complètement qu'au théâtre, les magnifiques qualités littéraires do ces oeuvres dramatiques.

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M. Charles - Adolphe Cantacuzènc réunit sous le titre : Mes brouillards de roses, des poèmes en prose, une prose ailée, fluide, et d'une belle couleur, et des sonnets d'une heureuse harmonie et d'une délicate inspiration ; et M. A.-P. Garnier nous dit un poème : La geste de Jchanne d'Arc, prise d'un vieil exemplaire, « écrite à la main sur parche- min et translatée en vers français ».

M. Emile Boucher, poète délicat et inspiré, chante les Brunies d'Automne en des vers harmonieux où M. Emile Ber- gerat a aimé nombre de pages char- mantes encore toutes dorées par l'été de votre coeur et balancées par les doux vents du rythme aérien.

Ph.-Emmanuel Glaser.

LE MONDE RELIGIEUX

Mort de dom Félix-Faure. - Ce vénérable religieux, qui vient de mourir en exil, à l'âge de quatre-vingt-treize ans, était bien connu des visiteurs ao la Grande-Chartreuse. C'était lui qui, à la veille mû,ne de l'expulsion et malgré le poids des ans, avait charge de les guider à travers le monastère, fonction dont il s'acquittait toujours avec la plus souriante bonne grâce.

Dans chaque groupe de visiteurs il y avait toujours quelqu'un qui savait le nom de dom Félix-Faure. Ce nom, à cause de l'homonymie, il le disait aux autres, et ceux-ci, pour la même cause, s'en souvenaient.

11 était le fils d'un pair de France, Félix- Faure, député de l'Isère, conseiller intime de Louis-Philippe. Lui-même fut auditeur au Conseil d'Etat à la fin de la monarchie de Juilllet.

Son Histoire de saint Louis lui valut lo prix Gobert, et une étude sur les états géné- raux du Dauphiné le prix Thérouanne.

A soixante-huit ans, à la mort de sa femme, il décida de se faire Chartreux.

Il fut ordonné prêtre à soixante-treize ans, par Mgr Fa va, évêque de Grenoble.

Dom Félix-Faure laisse un fils, ancien conservateur de la sous-directifia des beaux- arts, des petits-fils, dont l'un est avocat au barreau do Grenoble.

Il était le beau-père du baron Cerise, an- cien inspecteur des finances, directeur de la Compagnie Union-Incendie, président de l'U- nion syndicale des Compagnies d'assurances et de. la Conférence générale des caisses d'é- pargne. - J. DE N.


L'AFFAIRE T

Arrestation du veilleur de nuit Bossard

Sur mandat de M. Bidard de la Noë, M. Ménessier, commissaire spécial, a arrêté hier matin, à quatre heures, Pierre Bossard, l'ancien veilleur de nuit de l'usine de la Grande-Palud.

C'est au sujet de la déclaration qu'il avait faite la veille et que nous avons mentionnée, qu'un mandat a été décerné contre IuL

Cette déclaration n'était pas, on le sait, la première qu'il avait faite à la justice. Tout d'abord, accusant l'ingé- nieur Pierre, il avait raconté, comme très importante, la visite faite à l'inculpé le 28 décembre, par un homme suspect. Il fut reconnu que cet homme était un menuisier venu réparer un meuble.

Puis il dit que Pierre lui avait confié un revolver après la mort de M. Cadiou et le lui avait réclamé un peu plus tard. Ce devait être l'arme du crime. Ce revol- ver, on le constata, était celui de 8 milli- mètres trouvé sur la table de nuit de l'ingénieur et qui ne pouvait avoir aucun rapport avec le revolver de 0 millimè- tres dont la balle a'tué M. Cadiou.

Il rapporta ensuite de graves propos, tenus, selon lui, par le contremaître Marcou. A la lin de décembre, celui-ci lui aurait dit : « Pierre sera bientôt notre directeur ». Marcou, appelé, lui donna un formel démenti, en lui reprochant d'avoir sauté par une fenêtre pour fuir, quand les gendarmes étaient venus un jour à l'usine. II . fut obligé de se ré- tracter.

Par une nouvelle fantaisie, il vint à, bicyclette de Saint-Divy, où il habite dé- puis le 17 janvier, date de son départ de l'usine, et raconta à M. Bidard do la Noë qu'il avait vu en songe le revolver de Pierre enterré dans le bois... Le ma- gistrat eut la bonhomie do lui donner un inspecteur de police pour l'accom- pagner dans ses recherches qui, natu- rement, demeurèrent infructueuses.

- J'ai, dit-il alors, voulu me payer la tête des magistrats.

Et, comme il redoutait d'être pour- suivi pour ces plaisanteries, il disparut pendant quelques jours, laissant croire qu'il était parti pour le Canada. Voyant qu'on ne l'inquiétait pas, il revint.

Et voilà que maintenant il raconte que le 31 décembre, il a vu dans la neige des trous de pas conduisant au bois où était enterré le cadavre ; que le 17 janvier, il a senti à cet endroit « une odeur nauséa- bonde de chair pourrie » (sic); enfin que le 18 janvier il a gratté et a vu la tête de son ancien patron...

On se demande si - en acceptant pour sincère son récit - ce ne serait

g as lui qui aurait renseigné la famille

adiou qui aurait alors, pour ne pas le compromettre, inventé l'histoire de la somnambule. Mais pourquoi - lui qui aime tant à témoigner - n'aurait-il pas tout de suite dit la vérité?

C'est ce que s'est demandé M. Bidard de la Noë qui, à la fin, s'est décidé à arrêter Bossard.

- Je lui reproche, a dit le juge, d'a- voir gardé si longtemps pour lui un secret d'une pareille gravité. Son atti- tude bizarre permet d'ailleurs de suppo- ser qu'il en sait beaucoup plus longqu'il n'en a dit jusqu'ici. Voilà pourquoi j'ai tenu à m'assurer de sa personne.

Quand le commissaire Ménessier s'est présenté à Saint-Divy, au domicile de Bossard, celui-ci s'est mis à rire et s'est écrié :

- Alors M. Bidard de la Noë s'ima- gine que c'est moi le coupable? Elle est bien bonne !

M. Ménessier a pratiqué chez lui une perquisition. Il a saisi divers papiers et surtout un long mémoire relatif au drame de la Grande-Palud, sur lequel Bossard a noté ses réflexions.

Bossard a été interrogé par M. Bidard de la Noë. Il a maintenu ses dernières « révélations » en déclarant qu'il regret- tait bien de les avoir faites, puisque cela lui attirait des désagréments.

M. Jean-Marie Cadiou a dit que l'ar- restation de Bossard ne le surprenait pas. Il pense qu'une autre arrestation est imminente, mais il refuse de s'expli- quer davantage.

Dans la contrée les opinions sont par- tagées, Suivant les uns, Bossard, ancien colonial, cervelle déséquilibrée, tantôt taciturne, tantôt exubérant, -aimant à se mettre en avant, à parader, à jouer un rôle, n'a fait tout cela que pour faire parler de lui, et on ne doit attacher au- cune importance à ses racontars. Selon les autres, il dirait vrai en prétendant qu'il en sait beaucoup sur le drame, et il y aurait peut-être joué un rôle plus actif qu'il ne le prétend. En tout cas, dit-on, il peut aussi bien être le criminel que l'instrument de gens intéressés à égare? la justice.

Son arrestation, dans tous les cas, est une sage mesure.

Dernière heure

Brest, 23 avril.

Bossard a subi, ce soir, un long inter- rogatoire ; il a rétracté devant le juge d'instruction plusieurs des déclarations qu'il avait faites hier, alors qu'il n'était pas inculpé.

1 L'ancien veilleur de nuit est maintenu en état d'arrestation sous l'inculpation de complicité d'assassinat et de recel de cadavre, Bossard ayant dit hier que, le- 17 janvier dernier, il avait aperçu la tète de M. Cadiou dans le fossé et qu'il l'avait recouverte de terre.

Informations

Réunion royale à Auteuil

On ne peut imaginer coup d'oeil plus admirable que celui offert hier à nos hô- tes royaux par l'élégance féminine au pesage d'Auteuil. Tout le grand monde parisien et la haute société étrangère ri- valisaient de beauté et de luxe. Remar- qué particulièrement dans cette assis- tance choisie grand nombre de jolies femmes délicieusement coiffées par Sor- bier, dont on reconnaissait aisément le grand chic, la distinction et le goût par- fait de ses chapeaux. Ce fut hier un des plus beaux succès de la modiste en vogue.

A Paris, 9, rue Lafayette : même mai- son à Londres : 110, Oxford Street, W.

Thalassothérapie

On avait beaucoup remarqué, à la séance d'ouverture du congrès de thalas- sothérapie, les paroles excellentes que

le docteur Ch. Vermeulen, l'éminent délégué de la Hollande, avait prononcées.

Le docteur Ch. Vermeulen est un des savants les plus justement estimés aux Pays-Bas, et les souhaits de bienvenue qu'il apportait à ses collègues français ont été particulièrement appréciés.

Le Pain à la mode

C'est assurément le Petit Pain Riche- lieu 92, unanimement apprécié des gourmets et servi aujourd'hui dans tous les grands dîners. Légèrement croustil- lant et d'un goût exquis, il mérite et au delà toute la faveur dont il jouit auprès des Parisiens. Il porte en creux dans la croûte : Petit Pain Richelieu 92.

Le grand chic

C'est, pour les dames élégantes, de se faire habiller chez Bazau, 101, rue des Petits-Champs, où elles trouveront un choix de robes de ville depuis 225 francs.

Le succès

Le succès a ses exigences. . Celui de l'hôtel Lotti l'oblige à s'agrandir encore .par la création de nouveaux apparte- ments dans l'ancien hôtel de Londres, 8, rue de Castiglione, qui sera démoli et reconstruit selon les toutes dernières données du confort le plus moderne.

Mais l'hôtel Lotti, est-il besoin de le dire, conservera plus que jamais, <yi sa merveilleuse situation en plein coeur du Paris élégant, son caractère très parti- culier de « home » select et raffiné entre tous.

Vers la terre des Pharaons

C'est déjà l'ardent et triomphant prin- temps de l'Egypte. Aussi, en outre des grands commerçants et industriels que leurs affaires appellent au bord du Nil, les privilégiés sont-ils nombreux qui profitent de cette saison pour aller se reposer dans « l'antique royaume ». Le Lotus, des Messageries Maritimes, dont on sait l'extrême confort, quittera Mar- seille, le 1er mai, à destination de l'E- gypte,

Jean de Paris.

MAISON FONDÉE en 1844

TAPIS D'ORIENT DALSÊME

PARIS BRUXELLES

4 8, Rue St-Marc 2, Rue Léopold

BORDEAUX

54, rue Porte-Dfjeaux.

Gazette des Tribunaux

L'INSTALLATION

DU NOUVEAU PROCUREUR GÉNÉRAL

Jamais, même lors des audiences so- lennelles de rentrée au mois d'octobre, la lre Chambre de la Cour ne vit pareille foule ; un quart d'heure avant l'ouver- ture des portes» le public ; .faisait ; la .queue ; ce qu'on voulait voir hier, .en effet, ce n'était point la Cour au complet, « messieurs » en grande tenue, tout rou- ges comme des soldats anglais, c'était tout simplement M. Herbaux, le nou- veau procureur général.

Et la salle d'audience de la grand' chambre fut envahie : des avocats et des avoués en robe, des femmes élé- gantes et beaucoup de curieux. Des ma- gistrats honoraires, comme M. le prési- dent Grenier, par exemple, et qu'on ne voit plus au Palais,-avaient tenu à venir, à revêtir la robe rouge ornée des doubles bandes d'hermine que confère l'honora- riat, pour voir M. Herbaux prêter ser- ment. L'installation d'un procureur gé- néral est un petit spectacle sans grande majesté qu'on peut s'offrir en moyenne tous les trois ans.

Trois ans en effet, telle est la durée normale d'un magistrat à cette sorte de fonction, ensuite- on l'élève en grade, à moins qu'on ne le révoque.M.Fabre avait, lui, duré plus de trois ans, ce qui était, disait-il, « un record ». C'est donc M. Herbaux personnellement, qu'on voulait voir, bien plutôt que la cérémonie. Elle fut ce qu'elle est d'ordinaire, courte et sans grande solennité.

A midi quarante, on annonce « la Cour! » M. le premier président Fori- chon n'était pas là; il est souffrant, disent les uns ; retenu en province, disent les autres. Et c'est M. Berr, le plus ancien des présidents de Chambre, qui ouvrit l'audience. S'adressant à M. l'avocat général Trouard-Riolle, il lui. donna la parole*

Celui-ci demanda à MM. Degoury et Rome, avocats généraux, d'aller cher- cher M. Herbaux. Le procureur, en robe de cérémonie, traversa la 1T Chambre de la Cour, et alla s'asseoir dans un fau- teuil, en face du président. Puis, le gref- fier en chef se leva, et lut l'arrête du 11 avril 1914, signé de M. Poincaré, nommant M. Herbaux procureur géné- ral, en remplacement de M. Fabre, nommé premier président de la Cour d'Aix sur sa demande.

Aussitôt, dans la salle : « rumeurs, sourires, mouvements divers r>. Le gref- fier lut à M. Herbaux la formule du ser- ment, qui trace ses devoirs au nouveau magistrat :

Je juré et promets de bien remplir mes fonctions, de garder le secret des délibéra- tions et de me conduire en tout comme un digne et loyal magistrat.

M. Herbaux leva la main droite ; aus- sitôt M. Berr lui dit :

- M. le procureur général, veuillez prendre place à la tête de votre Parquet.

M. Herbaux quitta le fauteuil du mi- lieu, et alla s'asseoir dans un autre fau- teuil où était assis précédemment M0 Trouard-Riolle.

L'audience levée, M. Herbaux gagna son cabinet. Il y reçut le conseil de l'ordre des avocats, ayant en tète Me Henri-Robert, bâtonnier, et M° Bétolaud, doyen des bâtonniers.

La Cour d'Aix se réunissait à la même heure, en audience solennelle, pour l'installation du nouveau premier pré- sident Victor Fabre, ancien procureur général près la Cour de Paris.

Georges Claretie.

M. Devriès, éditeur, nous écrit pour nous dire que le Tribunal qui l'a con- damné èn 300 francs de dommages-inté- rêts envers chacun des demandeurs qui se plaignaient de se voir servir de ré- clame dans -son almanach, n'a point

ordonné la suppression de leurs carica- tures.

Nouvelles

L'obus de la rue Erlanger

On sait maintenant d'une façon certaine d'où provenait l'obus qui a troué la persienne de M. Mellis-Sinn, rue Erlanger.

Un constructeur d'aéropla :es est venu spontanément déclarer que, mardi matin, il procédait à des essais de tir â blanc sur le terrain de manoeuvres, et que, par une déplo- rable erreur, il s'est trouve dans ses muni- tions un petit obus chargé. Il prend naturel- lement la responsabilité du dégât.

La bande des voleurs de bijoux

Nous racontions ces jours derniers l'arres- tation d'une bande internationale de voleurs de bijoux, dont le chef parait être un certain comte Maximilien de Montgelas, originaire de Bavière et issu d'une excellente famille qui, depuis longtemps, ne veut plus entendre parler de lui.

Or, nous apprenons que plusieurs personnes ont demandé au marquis de Montglat, qui a résidé longtemps en France, s'il est parent du comte arrêté.

Le marquis de Montglat, baron Benzé de Benzenhofen-Chateaurenard, ancien cham- bellan, en réponse à ces demandes, fait re- marquer d'abord la différence d'orthographe entre les noms de Montgelas et de Montylat et ajoute ensuite qu'il n'a aucune parenté avec l'inculpé dont la famille est originaire de Bavière, et dont un des membres est grand écuyer de S. M. le roi de Wurtemberg. En outre, la comtesse ou prétendue comtesse de Mongelas est née Berthe Wilhelmine Meyer- Bruggemann, alias Schumann, tandis que la marquise de Montglat est née Marie-Louise Luling du Repaire de Truffier et habite ave- nue de Friedland, à Paris.

Aucune confusion ne devrait donc être pos- sible.

Accidents

M. Raoul Ferté, âgé de vingt-six ans, fils du proviseur du lycée Louis-le-Grand, vient d'être Victime d'un grave accident.

L'avant-dernière nuit, vèrs minuit, comme il traversait le boulevard Sébastopol, il a été renversé par un tramway et a eu ùne; jambe et un bras déboîtés. Mais, grâce à l'o- pération immédiatement faite par. un méde- cin, on espère que la guérison ne sera qu'une affaire de temps.

- A Vanves, une fillette, Lucienne Mo- reau, demeurant chez ses parents, 16, rue Henri-Martin, a été écrasée par un express au moment où elle traversait le passage à niveau.

Le corps a été retrouvé, horriblement mu- tilé, à deux cents mètres plus loin.

- En traversant le boulevard Kellermann, hier soir, M. Yves Hellequin, rentier, demeu- rant route de Fontainebleau, à Bicêtre, a été tué par une automobile qui passait à toute vitesse.

- Boulevard du Temple, un passant a été écrasé par une voiture.

Le malheureux est mort quelques instants après l'accident. Il a été impossible d'établir son identité.

DÉPARTEMENTS

L'agresseur de l'abbé Desachy

Amiens. - On se souvient de l'attentat dont fut victime, dans la soirée du 9 avril dernier, l'abbé Desachy, curé de Saint- Maxent, petite commune des environs d'Ab- beville.

Il était huit heures. L'abbé Desachy sor- tant de son église regagnait-.son presbytère, lorsqu'à quelques pas de sa demeure une femme surgit devant lui et, sans mot dire, lui tira, à bout portant, six coups de re- volver.

Aussitôt après l'attentat, le Parquet d'Ab- beville avait ouvert une enquête et chargé la deuxième brigade mobile de la Sûreté géné- rale de retrouver le coupable. Celui-ci, pour commettre son forfait, s'était habillé en femme. Il a été arrêté hier. C'est un nommé Georges Lambert, âgé de vingt-sept ans, cultivateur, demeurant à Vrely ; chez lui, en perquisitionnant, on a retrouvé l'arme dont il se servit pour tirer sur l'abbé Desachy.

D'autre part, les effets de femme décou- verts à Saint-Maxent peu après le crime ont été reconnus comme lui appartenant et comme étant ceux portés par l'agresseur au moment dé l'attentat.

Sa femme, sa mère et son père, auxquels il avait fait l'aveu de son crime, en ont fait part au juge chargé d'instruire cette affaire.

Lambert, malgré les preuves établissant sa culpabilité, nie énergiquement être l'auteur de cette tentative d'assassinat.

11 a été écroué à Abbeville.

Lambert est le mari de la filleule de l'abbé Desachy.

Le cultivateur avait eu avec le prêtre, quel- ques jours avant le crime, une querelle pour une question d'intérêt.

Naufrage

Brest. - A cause d'une brume épaisse qui s'était abattue sur les côtes, le sloop Messa- ger, faisant lo service entre Brest et Au- dierne, a touché un rocher dans le raz de Sein et a sombré.

L'équipage et les passagers sont sauvée.

L'espionne de Cherbourg

Cherbourg. - L'espionne allemande, Eva Hornetter, assistée de son défenseur, a été interrogée aujourd'hui par M. le juge d'ins- truction Annelot, pour fournir des explica- tions sur la correspondance compromettante trouvée en sa possession.

Invitée à exp iquer pourquoi elle recher- chait plus particulièrement la compagnie des officiers mariniers et quariers-maîtres de la station de sous-marins, Eva Hornetter a fait de nouvelles révélations qui nécessiteront une enquête complémentaire et l'ajourne- ment de l'affaire. Le dossier complet devra être transmis à la chancellerie pour rensei- gnements particuliers.

Terrible accident ,

Rouen. - Mme Liberos, dont le mari est lieutenant au 119e d'infanterie, à Courbevoie, est tombée sous un train qu'elle voulait prendre pour rentrer à Paris, alors qu'il n'était pan encore arrêté. Mme Liberos te- nait son bébé, âgé de deux ans, sur ses bras. La mère et l'enfant ont été tués sur la coup.

Attentat contre les voies. - Un mort

Montluçon. - Des malfaiteurs ayant intro- duit une "pierre dans une aiguille du chemin de fer houilier de Commentry, ont provoqué le déraillement d'un train de charbon. Les wagons se sont renversés et six ouvriers mi- neurs qui s'y trouvaient ont été projetés sur le sol. Cinq ont été indemnes, mais le Sixième a été tué.

Le Parquet de Montluçon s'est transporté ce matin à Commentry pour ouvrir une in- formation judiciaire.

Mise en liberté

Pontoise. - Le père de l'assassin Dewles- chouver, arrêté pour insultes aux inspecteurs qui recherchaient son fils vient d'être remis en liberté par M. Bontet, juge d'instruction â Pontoise.

COLONIES Un orage en Tunisie

Gabès. - Hier, â neuf beures du soir, un ouragan a occasionné de nombreux dégâts i

dans les hangars du parc à fourrage d'alfa du camp militaire et au jardin public.

Une centaine de palmiers ont été brisés ou déracinés dans l'oasis.

Les dégâts sont évalués à 60,000 francs en- viron.

Argus.

AVIS DIVERS

LE GOUT DU " REVENEZ-Y "

Dans notre bonne langue française, il ept des locutions amusantes par leur origina- lité figurative. On ne s'inquiète guère de celui ou celle qui les créa ; on les entendit un beau jour... elles plaisent, on les répète, et l'usage les consacre. Telle est cette locu- tion, un peu familière peut-être mais bien typique certainfment : le goût de « reve- nez-v ». Il semblerait que ce goût-là a été inventé tout exprès pour la moutarde Savora, qui a aujourd'hui autant d'ama- teurs que de dégustateurs. Car on ne « mange « pas de la Savora, on la « dé- guste ». Ce goût Indéfinissable et délicieux qu'on lui trouve en savourant la savou- reuse Savora, ne cherchez pas à lui donner un autre qualificatif. Essayez-en... même sur du pain !... et vous lui trouverez, j'en suis convaincu, le fameux goût du « reve- nez-y ». - GÉO EGNAL.

TTN PEU de Duvet Ninon, suave poudre U de la Parf. Ninon, 31, rue du 4-Septembre, sur vos traits fatigués, bistrés, les fait res- plendir aussitôt de fraîcheur et de jeunesse.

LA VIE CONFORTABLE ENGENDRE

L'ACIDE URIQUE

VITTEL-GRANDE SOURCE

L'ÉLIMINE

AVANT D'ALLER

il L'A MO RE DEI TRE RE le joli restaurant de Plaza Athénée est tout indiqué pour dîner à deux pas du théâtre.

COURRIER DE LA BOURSE

Paris, 23 avril.

Tous les marchés financiers d'Europe sont lourds. La place de Paris, qui depuis long- temps est incapable de résister à une pres- sion venant du dehors, s'est donc empressée de se mettre à l'unisson. On a inscrit les principales valeurs dix ou quinze francs plus bas qu'hier, après quoi on a passé le reste de la séance à trouver les causes de ce tassement.

Aux raisons données précédemment, et qui étaient la situation mexicaine et la santé de l'empereur François-Joseph, on en a ajouté une nouvelle : des complications se seraient produites dans le nord de l'Albanie.

Il semble bien néanmoins que la faiblesse générale des grands marchés financiers soit surtout due au coup de main de la Vera- Cruz. Les temporisations du président Wil- son avaient mal préparé l'opinion publique à une action aussi précipitée, ce qui explique l'émotion en Europe. On peut également constater que ladite opinion publique est encore indécise quant â l'appréciation des conséquences du débarquement de l'amiral Fletcher.

Le blocus des côtes du Mexique amènera vraisemblablement le président Huerta à résipiscence dans un temps plus ou moins long. L'établissement et le maintien d'un cor- don sanitaire de ce genre peut être assez coû- teux, mais le crédit des Etats-Unis est tel, et l'argent y est si abondant que le pays n'en éprouvera aucune répercussion fâcheuse. L'industrie américaine va recevoir de grosses commandes de l'administration militaire. Les chemins de fer verront augmenter leur trafic. ' ' Le président Wilson- occupé -de par ailleurs cessera de molester les grandes entreprises. Ne soyons pas trop pessimistes.

Marché officiel. -r La Rente abandonne 10 centimes à 86 47, malgré un achat de 59,000 francs de Rente pratiqué par les caisses publiques.

Les fonds d'Etat étrangers reperdent leur avance d'hier : Italien, 95 60 ; Extérieure, 87 15 contre 87 55 ; Russe consolidé, 87 40 ; Russe 1891, 73; Russe 1896, 70 45: Serbe, 80 05 ; Turc, 81 05.

Les Etablissements de crédit sont mauvais. Banque de Paris cède 10 fr. à 1,603 ; Crédit Lyonnais autant à 1,612- ; Mobilier, 541 ; Union Parisienne, 934 ; Crédit Foncier, 888.

La Banque nationale du Mexique perd 14 francs à 466 et la Russo-Asiatique 15 à 690.

Suez, 4,950.

Les valeurs d'électricité et de transports sont négligées : Métropolitain, 520 : Omnibus, 576 ; Distribution, 539 ; Railways et Electricité, 746.

Les chemins espagnols perdent 3 francs : Nord-Espagne, 432 ; Saragosse, 433.

Wagons-Lits ordinaires, 419. L'assemblée des actionnaires a eu lieu à Bruxelles, le 21 courant. Tous les comptes ont été adoptés.

Les résultats obtenus en 1913 accusent une nouvelle augmentation des bénéfices d'exploi- tation. Ceux-ci atteignent, en effet, 16,167,147 francs contre 15,730,554 précédemment. Quoi- que l'entreprise ait eu a souffrir de la crise provoquée par les guerres balkaniques, le bénéfice net s'établit à 7,322,671 francs contre 7,185,841 en 1912. Le dividende est maintenu à 20 francs pour chacune des deux catégories d'actions.

Le Rio perd encore 9 francs à 1,767; le Boléo, 13 francs, à 713 ; la Jouissance Malfi- dano, 22 francs, à 220 ; Penarroya, 18 francs, à 1,365.

La baisse des valeurs industrielles russes ne s'arrête pas : la Briansk recule de 7 francs à 433 ; la Sosnowice de 11 francs à 1,362 ; le Naphte, russe de 14 francs à 550.

Azote 285, comme hier ; Carpet, 276.

Marché en Banque. - Turc nouveau,93 25. Les deux fonds mexicains finissent par céder environ 50 centimes : le S 0/0 à 31 et le3 O/O à 2160. .

Les mines d'or font bonne contenance : Rand Mines, 151 ; Crown, 153; Goldfields, 57 ; Lena, 47.

La Jagersfontein regagne 1 franc à 101 50 ; mais la De Beers en p.rd cinq à 431, avec un marché très nerveux.

Bah a, 4&3, 2 francs mieux.

Les mines américaines ne bronchent pas : Chino,. 202 50, un franc mieux ; Ray, 107 ; Utah, 279 ; Butte, 179.

Valeurs russes faibles, mais cependant plus résistantes: Bakou, 1,700 ; Hartmann, 490; Lianosoff, 502, 10 francs de moins; Mattzoff, 678 ; Taganrog, 556.

Les caoutchoucs perdent un franc en moyenne. Financière, 101 50; Kuala, 109.

Les événements du Mexique font baisser les deux séries des Mexican Eagle de 3 francs, l'ordbmire à 46 75, la préférence à 45 75; Spies, 29 75 ; Russian OU, 38 25 ; North Caucasian, 58 74.

Louis Aubert.

INFORMATIONS FINANCIERES

ENIPRUNT OTTO flAN 5 0/0 DE 1914. - Nous croyons devoir rappeler que l'Emprunt ottoman 5 0/0 191-4, actuellement mis en souscription, est offert à 466 fr. 25, jouissance 1er/14 avril courant. Ce prix est payable à la volonté des souscripteurs, soit 50 francs en souscrivant et 416 fr. 25 à la répar- tition, du ior au 5 mai prochain ; soit 50 francs en souscrivant, 100 francs à la répartition, 150 francs le 1er juin et 166 fr. 25 le 1er juillet. Tou- tefois, les souscripteurs qui emploieront ce der- nier mode de libération auront à ajouter au mon- tant des deux derniers termes les intérêts h 5 0/0 depuis le 1er mai jusqu'au jour du paiement.

Libérée à la répartition, l'obligation nouvelle représente un placement à 5 36 0/0, sans tenir compte de la prime de remboursement. Faispns remarquer que l'Emprunt en cours, amortissable en quarante-neuf ans au plus tard, est exempt de tous impôts présents et futurs en Turquie et que, tout en constituant une dette directe au gou- vernement ottoman, il est, en outre, garanti par des affectations spéciales dépassant de 290,000 livres turques l'annuité dé 1,210,000 livres tnrques nécessaire à son service.

Figaro-Théâtre

La Revue de Vingt Scènes

Voici le superbe et copieux programme de la matinée que l'Association des artistes dra- matiques donnera demain samedi, au théâtre du Chàtelet, au bénéfice de sa caisse de pen- sion et de secours.

PREMIER ACTE Prologue. - Scène I :

La commère : Mlle Alice Bonheur ; le compère : M. Paul Villé.

Scène II. - Chàtelet : « Plus de fortifs », de Hamilton.

L'Apache, Mlles Renée Baltha ; la Pierreuse, Léone de Landresse ; la Petite Bonne, J. Aurel ; le Peintre, MM. Henry Jullien; le Troupier, Ha- milton ; le Maçon, Raynold ; le Vieux Loquoteux, Caget ; le Jeune Loqueteux, Mazeau ; le Romani- chel, Barclay.

Scène III. - Comédie-Marigny : « La Can- didate », de Gallet et Pierre Stéphen :

La Candidate, Mlles Marfa Dhervilly ; Une vraie femme, Jemmy ; le Vieux Monsieur, MM. Gallet ; la Nourrice, Chabert ; le Trottin, Pierre Stéphen ; la Blanchisseuse, Rivière ; la Gom- meuse, Leconte.

Scène IV. - Théâtre de ëalon : « Cassons du sucre », de Alfred Fourtier :

La Femme du monde, Suffragette, Chirur-

fienne, Comtesse, Présidente, Mlle Madeleine ugg, de l'Opéra ; le Facteur, Sous-Secrétaire d'Etat, Chirurgien, Poil-de-Brique, Président, M. Jean Chêne.

Scène V. - Les Capucines : « Les Réfor- mistes », de Arnaudy et Frank-Mauris :

Manon, Mlles Edmée Favart ; Marie, Renée Rysor ; Hécube, Paule Douvier ; La tragédie, MM. Tramont ; Alexandre, Aimé Simon ; L élec- teur, Piérade ; Philoctète, Frank-Mauris ; l'Isolé, Bervil.

Scène VI. - Comédie-Française : « Bobino chez Molière », de Georges Berr :

Elmire, Mlles Lara ; Célimène, Marie Leconte ; Mlle de Brie, Bertiny ; Agnès, Lifraud ; Alceste, MM. de Féraudy ; le Chargé des études classi- - ques, Truffier ; Théramène, Georges Berr ; Ar- nolplie, Delaunay ; Tartuffe, Brunot; Joseph Bé- jart, Jean Croué ; Thésée, Ravet.

2° ACTE

Scène VII. - Les Variétés : « l'Inaugura- tion de la statue d'Hégésippe Simon », de Félix Galipaux :

Marie Avoine, Mlles Evo Lavallière ; Zélie Purin, Germaine Reuver ; Méninge, MM. Baron ; le Préfet, Albert Brasseur ; le Chef de l'orphéon, Fabie ; l'Organisateur, Prince ; le Sous-Organi- sateur, Dupra.y ; Lobergpleine, E. Petit ; lEvê- que, André Simon; le Comédien, Galipaux; le Général, Vilbert ; le Chansonnier, Dominique Bonnaud.

Mlles Ronvier, de l'Opéra^ Beaudier, Béran-

fère, Bramante, Guiremaud, Jeannot, Lesseigne, othier, Raghma, Schoonens, Tahlia, Valaor, Weiter, du Chàtelet ; et « Ribouis et Crokno », par Dranem et Maurel.

Scène VIII. - Femina.: < le Vieil Abonné de Laroche » :

Le vieil abonné, M. Signoret,

Scène IX. - Palais-Royal : < les Babys ». de Palau :

Lily, Mlles C. Arnold; la Petite Bonne, petite Promet; Toto, Jean Guyon.

Scène X. - « L'Attaché spécial », de Palau :

L'attaché, M. Duvelleroy.

Scène XI. - Théâtre Sarah-Bernhardt : , « la Question des Ordures Ménagères », de Laroche :

La comtesse, "Mlles Maylianes; la Petite Vi- comtesse, Hélène Boulanger; le Vieux Chiffon- nier, MM. Chameroy, le Marquis, Decoeur ; le Comte, Maxudiau; le Petit Vicomte, Béan.

Scène XII. - Opéra :

Air de Sigurd, M. Franz ; Héraclès (Hasndel), Mlle La Peyrette.

Scène XIII. - La danse moderne : « La Très-Moutarde » :

Dansée par Mlle Renée Baltha et M. Villé et Mlles Beaudier, Bérangère, Bramante, Guire- maud, Jeannot, Lesseigne, Pothier, Raghma, Schoonens, Tahlia, Valdor, Weiter, du Chàtelet.

Scène XIV. - Vaudeville : « Gran-Mère » :

Mme de Trévillac, Mmes Daynes-Grassot ; Jeantine, Catherine Fonteney ; Mme Chartrain, Ellen-Andrée ; Suzanne Sérignan, Marguerite Carèze ; Jeanne de Verceil, Meunier; Mme de Machaut, Favrel ; Mme Verdiôres, Andrée Glady; Mme de Verceil, Cécil-Mai ; Louise, Hawy ; Her- mine Desmignières, Yvonne Gay ; Mme Desmi- gnières, Marthe Solié ; l'Essayeuse, Jeanne Ger- pré ; Mme de Carabes, Perine; Marquise do Lan- gelier, d'Osay ; Thérèse Desmignieres, Deval ; Mme de Ligneray, Marinda ; Valentin Le Bar- royer, MM. Victor Boucher ; comte d'Eguzon, Jolfre; Fouques, Leubas; marquis de Langelier, Laurent; Chartrain, Mondof; Sérignan, Violet; docteur Pinbrache, Paul Bert ; Didier, Walter ; de Ligneray, Lacressonnière ; Rémi, Terrore ; Gustou, Ernest.

Et comtesse d'Eguzon, Mme Juliette Darcourfc; André d'Eguzon, Paul Capellani, et la petite Malherbe.

3e ACTE

Scène XV. - Athénée: « Les Violons d'In- gres », de Paul Ardot et Laroche :

La Danseuse, Mmes Marcelle Géniat ; le Groom, Jeanne Gerpré : le "Tragédien, MM. de Max ; l'Abonné, Félix Hugucnet; le Mandoliniste, Paul Ardot; l'Auteur, Rip.

Scène XVI. - Déjazet : < Le Conservatoire de Mimi Pinson », de Dallix :

Lo Trottin, Mlles Marie-Thérèse Lorza ; la Mi- dinette, Madeleine James ; la Première, Emma Noël ; 1e Mannequin, Blangy ; la Vendeuse, Ma- rinda; l'Arpète, Rochetty ; Premier Athlète, MM. Fretel ; Deuxième Athlète, Delivry ; Troisième Athlète, Melvil ; Quatrième Athlète, Darteuil ; Cinquième Athlète, Dommereuil ; Sixième Athlète, Venant.

Scène XVII. - Trianon Lyrique : « Les Etablissements montmartrois », de Charles Simon et Alexandre Jouvin :

Trianon, Mmes Rosalia Lambrecht ; les Ciné- mas, Jane Morlet ; la Lune rousse, Jane Ferny ; la Cigale, Alice Perroni ; les Quat'z-Arts, MM. José Théry ; l'Elysée, Alex. Jouvin ; le Chasseur de chez Maxime, Brunais.

Scène XVIII. - Olympia : < L'Age d'or », pantomime mêlée de danses, de A. Willette, musique de A. Chantrier :

La Danseuse, Mlle Christine Kerf, de l'Opéra- Comique ; Pierrot, le mime Georges Vague, ac- compagnés par l'auteur au piano.

Scénë XIX. - Opéra-Comique : « La Pe- tite Fille », de Chéreau :

Rodolphe, MM. Francell ; Vautour, Delvoye ; Marcel, Boulogne; Schaunard, Vaurs ; Baptiste, Mesmaeker; Colline, Azeina; Intermède: M. Francell, Mlles Brunlet, Vorska.

Scène XX. - « Pirouettes !!! », tableau musical de M. Georges Menier, réglé par Mme Mariquita et M. Robert Quinault, in- terprété par Mlle Sonia Pavloff, de l'Opéra- Çomique, et M. Robert Quinault. de l'Opéra- Comique:

Colombine , Mlle Sonia Pavloff ; le Pierrot, M. Quinault ; les Ouvrières, Mlles Dugué, Bu- gny, André, Tesseyre, Goetz, Pernot.

Chef d'orchestre: M. Marius Baggers, Vendeuses de programmes : Mlles de Bra- sini, Marie-Louise de Gerlor, Blanche Jack- son, Roseraie, Vanheim, Dartilly.

Piano de la maison Pleyel.

***

Voici la charmante lettre par laquelle la doyenne des artistes de Paris envoie sa pré- cieuse adhésion à la distribution de la Revue de Vingt Scènes :

Le 23 avril 1914.

Mon cher Peutat,

Vous me demandez mon concours pour la matinée que tout le monde attend comme

le Messie parce quelle réunit une pléiade de notabilités artistiques qu'il faut être l'As- sociation des artistes dramatiques et avoir M. Albert Carré comme président, pour avoir pu rassembler. Mais, mon bon ami, y participer sera pour moi un honneur, doublé du plaisir d'être pour une très petite part utile à l'Asso- ciation et à mes jeunes camarades de Pont-aux- Dames. Car, après tout, nous sommes tous jeu- nes. Place aux jeunes !

Comptez donc sur moi. si, comme je l'espère, mes quatre-vingts printemps ne font pas des leurs et me permettent cette joiev

Merci, mon cher ami, et crôyez-moi votre affectueuse « mère-grand ».

DAYNES-GRASSOT, du Vaudeville.

. ***

Au sujet de la scène des Variétés, l'infati- gable Félix Galipaux, si spirituel et si bon, nous envoie ce petit bleu :

Mon cher ami,

Je suis très touché de l'empressement que mettent mes camarades à me prêter leur concours - et quel ! - pour la scène de « l'Inauguration de la statue d Hégésippe Simon », samedi, à la matinée du Chàtelet (la Revue de vingt scènes).

Les affiches et programmes sont faits, niais je tiens à ce que le public sache qu'il verra, en plus de la brillante distribution que vous avez don- née, Mlle Reuver, qui jouera le rôle de Zélie Purin ; Dranem et Louis Maurel, qui personni- fieront Ribouis et Crokno, deux jumeaux nés dans la même semaine.

Je profite de la présente, comme dirait Bo- quillon, pour demander (je suis insatiable) à nos jolies camarades qui vendront des programmes dans la salle de venir, à ce moment, sur la scène où j'aurai besoin de leur grâce et de leur élé- gance.

Good shake hand (soyons actuel !).

Félix GALIPAUX.

Tous les théâtres de Paris réunis pour un même spectacle qui condense tous les spec- tacles. C'est une occasion magnifique :

COURRIER DES THÉÂTRES

Ce soir

- A l'Odéon, â 8 h. 1/2, première représen- tation (reprise) de : Comme les feuilles, pièce en quatre actes de Giacosa, traduite de l'italien par Mlle Barseune. Distribution :

Nenello Mmes André Mery

Lucie Kerwieh

Julie Brioy

Mme Lablanche Darsange

Tante Irène Mazalto

Mme Laurier Caldor Jean Roselle MM. Desjàrdins

Maxime Roselle Vargas

Henner-Strille Desfontaines

Stony Varny

Le peintre R. Faure

Gaspard Ducollet

André Dorvigny

Un commissionnaire Derley

- A t'Opéra, à 7 h. 1/2, Parsifal (Mlle Dc- mougeot, MM. Franz, Delmas, LeBtelly, Cerdan, Narçou).

- A la Comédie-Française, à 8 h. 1/2, l'En- volée (Mmes Lara, Cécile Sorel, Berthe Bovy, MM. Raphaël Duflos, Louis Delaunay et Alexandre) ;

Deux Couverts (Mme Berthe Cerny, MM. de Féraudy et Hiéronimus).

- A l'Opéra-Comique, â 8 heures, Werther, (Mlles Croiza, Mathieu-Lutz, MM. Palier et Ghasne) [

Cavalleria rusticana (Mlle Arcos, M. Rey- mond).

- Aux Variétés, à 9 h. 1/4, Ma tante d'Ron- fleur (MM. Baron, Brasseur, Guy, Prince' -. et M. Félix Galipaux ; Mmepjljlyç Lavallière, Augustine Xieriehe, Amélie Dièterlé, Margue- rite Caron, - et Mlle Ariette Dorgère).

On commencera à 8 h. 1/2 par Loulou.

- Au Vaudeville, â 9 heures, la Belle Aventure (Mmes Madeleine Lély, Daynes-Grassot, Ca- therine Fonteney, Ellen-Andrée, Marguerito Carèze, Meunier, Favrel, Andrée Glady , Cécil-Mai, etc., etc., - et Mme Juliette Dar- court ; MM. Victor Boucher, Joffre, Leubas, Mondos, Laurent, etc., etc., - et M. Paul Capellani).

- A la Porte-Saint-Martin, à 8 h. 1/2, le Des- tin est maître (Mmes Marthe Brandès, An- drée Pascal, MM. Charles Le Bargy, André Calmettes, Ii. Roussell, Jean Kemni) ;

Monsieur Brotonneau (Mmes Cheirel, Syl- vie, MM. Félix Huguenet, André Calmettes, André Lefaur).

- Au théâtre Sarah-Bernhardt, à 8 h. 1/2, Jeanne. Doré (Mme Sarah Bernhardt, MM. Victor Henry, Villa, Raymond Bernard, Maxu- dian, Chameroy, Decoeur, Déan, Favières, Deneubourg, Danvillier et Mmes Boulanger, Seylor, Romani, Meylianes, Thomas et Car- lo wna).

- Au Nouvel-Ambigu, à 8 h. 3/4, l'Eperviev (MM. André Brûlé, Jean Coquejin, Armand Bour, Roger Monteaux, Lucien Brûlé, Mmes Rosa Bruck, Jane Sabrier, - et Mlle Ga- brielle Dorziat).

- A la Renaissance (Nord 37-03), à 8 h. 1/2, Pour faire son chemin, Aphrodite fMme Cora Laparcerie, Paule Andral, de Pouzols, Gaby de Morlay, MM. Jean Worms, Puylagardé, - et la danseuse Derny dans la scène du crucifiement).

- Au Théâtre Lyrique municipal de la Gaîtè,

8 h. 1/2, Mireille (Mmes Guionie, Mirey, Gé- ryl, Elsen, MM. Jolbert, Cazel), et le ballet d'Hérodiade.

- Au théâtre Antoine, à 8 h. 1/2, les Petits (Mmes Jane Danjou, Léontine Massart, Jeanne Fusier, MM. Paul Escoffier, Saillard); la. Tontine (MM. Gémier, Marcel Vallée, Llùis, Vibert, Mlle Irène Bordoni).

- Au théâtre des Champs-Elysées, relâche. Samedi soir, 25 avril, à 9 h. 1/4, première

représentation de l'Amore dei lre re.

- Aux Bouffes-Parisiens (téleph. 145-58), à

9 heures, la Pèlerine écossaise (Mmes Renée Lutger, Jane Renouardt, MM. P. de Guin- gand. Baron fils, Gildès, Violet, Régnier).

- A l'Athénée, à 8 h. 3/4, Je ne trompe pas mon mari! (Mlles Alice Nory, Betty Dauss- mond, Lucile-Nobert, MM. Rozeuberg, Paul Ardot, Cazalis)'.

- Au Palais-Royal, à 9 heures, les Deux Ca~ nards (Mmes Armande Cassive, Debienne, MM. Germain, Le Gallo, Clément, Palau, Ed. Roze).

- Au théâtre Michel (tél. 163-30), â 9 h. 1/4, le Talion (Mmes Juliette Margel, Marfa Dhervilly, Lillian Greuze, MM. Harry Baur, Janvier, Gallet, Stephen, Franced).

- Au théâtre des Capucines (tél. 156-40), à 9 heures, Entrez donc !, revue (Mlles Edmée Favart, Dantés, Monthil, Hobson, Rysor, Waiska, etc., _MM. Berthez, Arnaudy, Tra- mont, Aimé-Simon, Piérade), Un nom, s. v. p. (Mlles Dantès, Monthil, MM. Arnaudy, Tra- mont) ; Mieux vaut tard (Mlles Barry, Erielj MM. Franck-Mauris, Bervil).

- Au théâtre Femina (tél. 529-78), à 9 heures, Très moutarde (M. Signoret, Mmes Margue- rite Deval, Renée Baltha, Berthe Duplaix, Rodriguez, Délia, Magdie ; MM. Henry Jul- lien, Magnard, Trévoux, Rouvière, B^rtet.)

- A la Comédie des Champs-Elysées, à 9 heures, la Victime (Mme Jeanne Lion, MM. Arvel, Paul Chevalet et la petite Malherbe) ; Du vin dans son eau ou l'Impôt sur le revenu (MM. Henri Beaulieu, Berthier, Robert Got).

- Au théâtre Apollo, à 8 h. 3/4, la Veuve joyeuse (Mlle Thérèse Cernay, MM. Henry Defreyn, Fernand Frey).

- Au Théâtre-Impérial (5, rue du Colisée ; tél. Wagram 94-97), à 9 heures, la Chai- nette (Hélène Cerda, M. Pierre Etchepare) ; l'Eau qui dort (Mlles Alice Clairville, Maud Gipsy) ; la Main dans le sac (MIleLyse Berty) ; l'Etouff'euse (M. Pierre Juvenet, Mlle Alice Clairville) ; Et puis... zut ! revue.

- Au Grand-Guignol, à 9 heures, les Opéra- tions du professeur Verdier, la Siège de Ber¬


lin, Mirette a ses raisons, Vers la lumière, la Clef sous la porte.

Au jour le jour

A l'Opéra.

Ce soir, Parsifal, avec la même superbe in- terprétation de M. Franz, Mlle Demougeot, M. Delmas, M. Lestelly, MM. Cerdan et Nar- çon. .L'orchestre' sera "dirigé par M. André Messager.

***

' C'est M. André Messager qui conduira l'or- chestre aux représentations de Scemo, le drame lyrique en trois: actes et cinq tableaux de M. Charles Méré,'musique de M. Alfred Bachelet, qui passera en répétition générale, mardi 28 avril.

Les directeurs de l'Opéra ont tenu à monter avec éclat cet ouvrage que l'on dit remar- quable.L'interprétation avec MM. Altchewsky, Lestelly, Grosse, Mlle Yvonne Gall, Mmes Laute-Brun, Kirsch, Bonnet-Baron, etc., en sera brillante. Les cinq tableaux dans les- quels se déroule l'action pathétique de Scemo sont curieux et pittoresques. M. Clustine a réglé les danses du deuxième et du troisième acte.

M. Bourbon, après avoir fait une longue tournée à l'étranger avec un succès considé- rable, vient d'être engagé à de brillantes conditions par MM. Messager et Broussan, pour reprendre, -à l'Opéra, Monna Vanna, les Joyaux de la Madone et quelques autres rôles du répertoire.

A la.Comédie-Française.

La représentation de VEnvolée et des Deux couverts fut des plus intéressantes et des plus belles. Malgré que les fêtes officielles eussent éloigné des salles de théâtre les spec- tateurs ordinaires - comme l'indiquait très justement'notre excellent confrère do Vin- transigeant, les" théâtres, en' de pareils soirs, sont sacrifiés û la chose publique - un pu- blic très nombreux et de la meilleure qualité a suivi passionnément la belle pièce de M. Gaston Devore et a marqué sa satisfaction par des applaudissements chaleureux. A trois et quatre reprises, à chaque acte, Je rideau se releva sur Mmes Cécile Sorel et Lara, MM. Raphaël Duflos, Le Roy et Bernard, associés très justement au s uccès de l'auteur.

Dans tes Deux Couverts, Mlle Berthe Cerny et M. de Féraudy: ne furent pas moins-ap- plaudis, et l'acte délicieux de M. Sacha Gui- try fit sur le public la plus profonde et agréa- ble-impression.

***

La question des tournées est réglée. La Comédie commencera paa* donner trois mati- nées par mois en dehors de Paris. Bruxelles aura le bonheur de voir deux mardis de suite 51. Mounet-Sully- dans Polyeucte, puis Ruy Blas 'sera donné à Lyon.

La Comédie-Française affiche exception- uellement- pour dimanche une matinée de Georgette Lemeunier, la belle comédie de M. Maurice Donnay, dont le succès se poursuit et s'accroît à chaque représentation.

En soirée, le spectacle se composera de l'Ami Fritz, avec M. de Féraudy dans le rôle de David Sichel, Mlle Marie Leconte dans 'celui de Suzel, Mme Thérèse Kolb, MM. George Grand, Dehelly, Siblot, Ravet et Granval.

L'Anglais tel qu'on le parle, accompagnera l'Ami Fritz sur l'affiche.

i A l'Opéra-Comique.

C'est mercredi qu'aura lieu, à l'Opéra- Comique, la reprise du Rêve, le chef-d'oeuvre de M. Alfred Bruneau, qui n'a pas été joué depuis quatorze ans sur la scène de la salle Favart, et dont voici la distribution : M. De- vriès, Félicien : M. Albers, Jean d'Haute- coeur; M. Vieuille, Hubert; Mlle Chenal, Angélique; Mlle Brohly, Hubertine; Mlles Joutel et Carrière, deux enfants de choeur. Chef d'orchestre,. M. Paul Vidal.

A l'Odéon.

A la suite de la réunion de l'Association des directeurs de théâtre, dont nous avons parlé, M. Albert Carré avait prié M. Antoine de.bien vouloir venir lui donner quelques renseignements sur la situation financière de l'Odéon. M- Antoine s'est rendu hier, dans . l'après-midi, à la Comédie-Française, où il l s'est, entretenu longuement avec M. Carré.

Parmi les nombreuses lettres que nous re- çûmes l'hiver dernier, lorsque nous signa- lions la situation sans issue dans laquelle se trouvait M. Antoine.et demandions à ses ' amis de se réunir pour lui porter secours, nous avons plaisir à reproduire cette lettre signée Gaston Habrekorn et qu'on ne relira pas sans autant d'intérêt que d'émotion :

Paris, le 12 décembre 1913.

Cher Monsieur,

Inscrivez-moi, je vous prie, parmi les nom- breux admirateurs d'Antoine qui salueront son' . buste chez Gémier.

J'ai toujours aimé Antoine; je l'envie et je l'admire du fond du coeur. Nous avons commencé ensemble : lui a vécu pour le grand art, moi j'ai lâché le théâtre et j'ai fait du music-hall : nous avons suivi un chemin opposé. Moi j'ai fait for-

tune, lui s'est couvert de gloire. Eh bien!.je donnerais volontiers tout ce. que m'a rapporté le music-hall et tout l'Ba-Ta-Clan pour avoir l'ait la dixième partie do ce qu'a fait ce. grand homme pour le Théâtre ; et, si, comme j'en ai l'intention, ,ie recommence ma vie de directeur, je suivrai les traces de ce grand et admirable artiste.

Veuillez agréer, etc...

Gaston HABREKORN.,

?

Los étudiants et M. Antoine.

L'Association générale des étudiants com- munique cet ordre du jour :

Le comité, profondément affligé par le départ de M. Antoine, lui exprime toute son admiration pour l'oeuvre' magnifique accomplie successive- ment au Théâtre-Libre, au théâtre Antoine, à l'Odéon, et, désireux do prouver à ce grand ar- tiste son affectueux dévouement, décide à l'una- nimité de le recevoir solennellement en. son hôtel, 13, rue de la Bùcherie, le samedi 2 mai, à quatre s heures de l'après-midi. :

L'Association générale des étudiants désire donner à cette fête'la plus grande impor- tance. Èlle y invite tous les ministres de l'ins- truction publique qui se sont succédé pen- dant la direction de M. Antoine. Quelques- uns de nos plus célèbres auteurs dramati- ques seront conviés également à prendre la parole.

*** .

Le samedi 2 mai, à 8 h. 1/2 du soir, à l'U- niversité populaire, 157, faubourg Saint- Antoine, M.' André Antoine fera une confé- rence : « Ce que j'ai à dire ».

Lundi prochain, en soirée, à 8 h. 1/2, pour la deuxième: série des lundis, irrévocable- ment dernière de Psyché, musique de Lulli.

«**

Il est question de reprendre le Lion amou- reux, de Ponsard, avec Mme Gilda Darthy et M. Desjardins.

Charles PRUD'HON

C'est demain que la Comédie-Française donne la représentation d'adieux de Charles Prud'hon, et cette représentation, dont le pro- gramme .est! magnifique, sera l'une des plus belles soirées de la saison.

Voici bientôt cinquante ans que M. Pru- d'hon, après avoir remporté un premier prix au Conservatoire, a fait ses débuts dans le théâtre où il fit toute sa carrière. Ce fut l'ar- tiste le plus consciencieux et le plus dévoué. Entré à vingt ans chez Molière, il dut pa- tienter, marquer le pas : il apprit le métier d'abord, conquit ses grades, étant toujours prêt à remplir impeccablement tous les rôles du répertoire.

Bientôt une création importante allait per- mettre à Prud'hon de sortir de l'ombre : il joua Bonaparte dans le Lion amoureux, de François Ponsard. On était en 1866. L'appa- rition sur la scène du fondateur de la dynas- tie était un événement. Jules Claretie a conté spirituellement, dans une de ses chroniques si vivantes, comment Prud'hon incarna le général Bonaparte devant l'empereur Napo- léon III. « La pièce alla aux nues et l'avant- scène officielle déclara, comme la critique elle-même, que le jeune Charles Prud'hon avait fort bien rempli le rôle du général Bo- naparte. »

Prud'hon a joué 168 rôles dans sa carrière, dont 140 rôles du répertoire. Il a passé de la comédie à la tragédie, de Crébillon à Paille- ron, de Corneille à Victor Hugo,'jouant par- fois deux rôles différents dans la môme jour- née. Puis il devint secrétaire général de la Co- médie-Française et fut le collaborateur le plus fidèle, le plus attentif de Jules Claretie qui lui rendit hommage en ces simples mots : « M. Prud'hon qui a donné quarante-quatre ans de sa vie à la Comédie-Française, pourrait et devrait conter ses souvenirs, évoquer le passé et mettre en épigraphe à ses Mémoires : t Fidélité est ta grande vertu. >

Au théâtre des Champs-Elysées. ? La répétition générale de l'A more dei tre Re fait prévoir, pour la première représentation fixée ù demain soir samedi, un véritable triomphe.

Mme Edvina, dans le rôle de Fiora ; M. Ferrari-Fontana, dans celui d'Avito; M. Vanni Marcoux, dans celui d'Arehibaldo ; M. Cigada, dans celui de Manfredo, réalisent une distribution unique. Los choeurs mer- veilleux de l'Opéra de Boston et l'orchestre des Concerts-Monteux, sous la direction du maestro Moranzonni, complètent admirable- ment un ensemble qui peut être cité comme modèle et entièrement digne du cadre splen- dide que M. Russell a donné à la belle oeuvre du compositeur Montemezzi.

La rentrée de Mme Nellie Melba, dans Otello, est attendue avec une très vive impa- tience, et, d'ores et déjà, la soirée du jeudi 30 avril, qui sera consacrée à la reprise du chef-d'oeuvre de Verdi, s'annonce comme une des plus belles de cette éblouissante saison anglo-américaine. La plus, célèbre interprète du rôle de Desdemone trouvera des parte- naires dignes d'elle dans le merveilleux ar- tiste qu'est M. Ferrari-Fontana et dans M. Vanni Marcoux, qui a fait en Amérique une création magnifique du rôle de Iago.

Rappelons que la première et la seconde de l'Amore dei tre Re sont fixées au samedi

25 et mardi 28 courant (répétition générale jeudi 23 avril; à 9 heures).

Au Nouvel-Ambigu.

La soixante-quinzième représentation de l'immense succès de l'Ambigu, l'Epervier, sera donnée après-demain dimanche, en ma- tinée, avec la magnifique distribution accla- mée tous les soirs, en tête : MM. André Brûlé, Jean Coquelin, Armand Bour, Roger Monteaux ; Mmes Rosa Bruck, Jane Sabrier et Mlle Gabrielle Dorziat.

L'émouvante et passionnante pièce de M. Francis de Çroisset, dont l'effet sur le public est considérable, continue à battre tous les records de recettes de l'Ambigu, et il . est d'ores et déjà certain qu'elle terminera bril- lamment la saison 1913-1914.

Au théâtre Sarah-Bernhardt.

Jeanne Doré, la pièce émouvante do.nSL Tristan Bernard, a retrouvé son grand suc- cès de la création. Mme Sarah Bernhardt s'y est vue acclamer une fois plus, et dans les rôles . comiques, MM. Victor Henry, Villa, Maxudian et Decoeur ont soulevé la plus grande hilarité. M. Raymond Bernard fut également très applaudi dans le rôle de Jac- ques Doré.

Au Gymnase. . '

11 n'est pas un seul personnage de marquo dé passage à Paris qui ne soit venu, à l'exem- ple de tous les Parisiens notoires, applaudir Lucien Guitry dans Pétard.

La maîtrise du grand" comédien s'est en- core surpassée dans ce rôle extraordinaire- ment pittoresque qui restera certainement comme le plus type de sa brillante carrière.

Aux Bouffes-Parisiens.

Le succès de la Pèlerine écossaise, l'admi- rable comédie ;de M. Sacha Guitry,.est tou- jours aussi vif. ? -

Mlles Renée Ludger et Jane Renouardt, MM. Violet, Baron fils, Pierre de Guingand, Gildès, Carlos Avril, Mlle Suzanne Bérysse in- terprètent à ravir cette oeuvre délicieuse qui sera jouée ce soir pour la 117? fois.

Dimanche 26, à *2 h. 1/4, 18« matinée de la Pèlerine écossaise.

A la Gaîté-Lyrique.

Après une très brillante audition, M. Char-, bonnel vient de recevoir, pour être joué la saison prochaine, un drame lyrique, en trois actes et quatre tableaux : Sangre. y Sol, dopt lé poème est de Mme Marie Star et Henri Cain, et la musique de M. Alexandre Geor- ges, 1 Une brillante et célèbre -cantatrice sera engagée spécialement pour créer le principal rôle de cet ouvrage.

Mme Armande de Polignac dirigera elle- même son poème symphonique, les Mille et une Nuits, à la première des quinze repré- sentations extraordinaires que donnera au Cliâtelet miss Loïe Fuller, avec le concours de l'orchestre et des choeurs des Concerts- Colonne, sous la direction de M. Gabriel Pierné.

Cette soirée de gala est, comme nous l'avons déjà annoncé, fixée définitivement au lundi 4 mai, à 9 heures.

Au programme aussi : le Feu d'artifice, d'Igor Strawinsky ; Pastorale, de Gabriel Fauré ; la Forêt hantée, de Mac Dowell ; Serpents, de Florent Sclimitt et, à la de- mande générale, Nocturnes, de Claude De- bussy ; Children's Corner, de Cl. Debussy, et le Mont Chauve, de Moussorgsky.

A l'Apollo.

Ce soir, la Veuve joyeuse, avec Mlle Thé- rèse Cernay, M. Henry Defreyn et M. Fer- nand Frey, trois noms qui assureront le succès de cette brillante reprise.

Demain samedi, la Veuve joyeuse ; di- manche, en matinée, Monsieur de La Pa- lisse, et en soirée, à prix réduits, la Veut# 'jôijme. . .. *?»>-; <.- r

Au Grand-Guignol.

Vers la lumière, le drame si angoissant que M. P. Carrière a tiré de la nouvelle de M. H.-R. Lenormand, est une pièce d'une singulière actualité en ces jours où tout Pa- ris fête avec tant de chaleur l'Entente cor- diale. Il met, en effet, en scène, un mess d'olficiers aux Indes, et en apercevant les portraits de leurs souverains, les nombreux Anglais qui se trouvent dans la Balle battent des 'mains et tous les autres spectateurs s'empressent de les imiter.

Au Théâtre Impérial.

- Jamais encore, sur aucune scène, on n'avait vu pareille débauche de jolies personnes. M. Paul Franck . a pu, par quel prodige? réunir les plus belles artistes» du monde: Alico Clairville, Maud Gipsy, Dermilly, Alice Weil, Dhélia, Léna Bruze, Marthe Desony, Yvonne de Morlaix, La Romana, Luce Gré- vin, miss Dixey, et la plus parfaite, la plus amusante de nos divettes actuelles, l'extraor- dinaire Lvse Berty. Toutes ces vedettes pa- raissent en compagnie des charmants fantai- sistes Pierre Juvenet, Pierre Etchepare, Ed. Rosny, Jean Devalde, Ch. Hémery, Pierre Naty, et Maurice Poggi, dans l'amUsant spec- tacle actuel, qui fait courir tout Paris a la bonbonnière de la rue du Colisée.

Au bénéfice de leur caisse de retraite, l^s courriéristes de théâtre donneront samedi

16 mai, de 3 heures du soir à 3 heures du matin, à Luna Park, une grande fête à la- quelle prendront part tous les artistes de Paris dans toutes les attractions et dans toutes les danses.

Le théâtre partout

DE MONTE-CARLO : .

La célèbre troupe de « Ballets russes » que dirige M. Serge de Diaghilev/ fait l'émer- veillement du public, autant pour le puissant intérêt scénique et musical des oeuvres re- présentées que pour leur prodigieuse inter- prétation par cette troupe unique dé dan- seuses et de danseurs qui, à un art chorégra- phique tout particulier, savent joindre une réelle intensité d'expression mimée et une vie débordante.

Shéhérazade, de Rimsky-Korsakow ; la. Tragédie de Salomé, de M. Florent Schmitt ;j les Sylphides, de Chopin ; Daphnis et Chloé, de M. Maurice Ravel ; Cléopdtre, de M. A. Arensky ; Pétrouchlia, de M. Igor Stravinsky ; Thamar, de Balakirew ; Carnaval, de Schu- mann, etc., tel est le répertoire varié qu'avec sa très grande ingéniosité de maître de bal- lot et de metteur on scène, M. Michel Fokine a réglé de la façon la plus habile et la plus remarquable.

Les décors de JIM. Bakst, Anisfeld, Aile-; gri, Korovine,. Golow, sont fort originaux et composent de dignes cadres de rêve à tous ces drames chorégraphiques.

L'étoile, Mme Thamar Karsavina, fait, cha-' que fois, acclamer sa haute maîtrise, son style pur et sa grâce délicieuse. Autour d'elle, il faut citer Mmes Vera Fokina, Lubow Tchernicliew, Alexandra Wasilewska.

Parmi les danseurs, les deux triompha- teurs sont M. Michel Fokine et M. Bolm, tous deux surprenants de maîtrise et de vir- tuosité.

Par leur caractère spécial, par leur haute valeur musicale, par leur intérêt scénique, par leur beauté chorégraphique et, surtout, par l'éclat de leur interprétation, les Ballets russes retrouvent auprès du public le grand succès qu'ils avaient déjà remporté précé- demment : ce sont de merveilleux specta- cles.

L'orchestre de Monte-Carlo, sous la direc- tion de M. Monteux, participe brillamment à l'éclat de ces soirées.

DE GENÈVE :

L'intéressante tentative de décentralisa- tion théâtrale, inaugurée l'année dernière à Genève par les représentations de trois piè- ces de M. Mathias Morhardt, se renouvelle cette année avec deux pièces inédites du même auteur : Zapone et Outamaroff, et la reprise de la Mort du Roi, le grand succès de son premier cycle.

Dimanche a eu lieu la première de Zapone au Grand Théâtre, devant une nombreuse et brillante assistance. Disons tout de . suite que la pièce a remporté un grand et légi- time succès.

C'est une oeuvre de haute tenue littéraire, d'un caractère profond et tragique, d'un art curieusement original. Le sujet en est em- prunté à l'histoire de la révolution russe et le personnage principal n'est autre que le fameux pope agitateur Gapone.

On a beaucoup apprécie, dans le rôle de Zapone, le jeu saisissant de M. Henri Ver- meil, un artiste du théâtre de Lausanne, et l'on doit louer le talent, l'intelligence et le beau dévouement artistique de M. Michel Chabance, directeur du théâtre du Gymnase de Liège, qui s'est chargé de monter les piè- ces de M. Mathias Morhardt. ,

Régis Gignoux.

SPECTACLES CONCERTS

. Aujourd'hui . ~-

-Au Palais de la Dans»{Olympia), da 4 h.1/2 à 7 heures, Thé-Dansant.

Ce soir:

- Aux Fohes-Marigny, à 8 h. 1/2 précises, ré- pétition générale de : la Revue de Marigny, en deux actes et vingt-cinq tableaux, de M. André Barde, musique nouvelle et arran- gement de MM. P. Letombe et Maurice André ; mise en scène de M. Paul Febvre ; ballets de M. Léo Staats, danses réglées par Mlle Mary- louise May et MM. Stilson et bydney Bread- ford ; costumes de la maison Pascaud et de Mme Clavandier, dessinés par MM. Canabate, Noury, Fara ; décors de MM. Amable, Jollivet, Cioccardi, Ronsin, Marc Henri, Laverdet, Paquereau et Deshayes. Distribution :

L'Institutrice, Sophie, César

Borgia Mmes Anne Dancrey

La Spectatrice, la Commère,

le Prince, l'Affolée Irène Bordoni

Police women, chef Valle-

das, la Mariée G. Williams

La Femme future, Térésina,

la Coniraèro. Davrigny

Suzy, la Ballerine, 1er Pa- pillon' A. do Tender L'initiatrice, reine Captive,

la Chimère Pretty Myrtill

La Commère Oseille, l'r Tra- vesti - - Armelle L'Homme futur, le Cambrio-

leur MM. Raimu Le Groom de la Vie, l'Ama- teur, le Prince Fred Pascal M. Bergson, le Compère, le

Passant G. Battaille Frank, lo Mécano, Macro-

vitch Darles Samuel, le Golfeur mala- droit, Un moujik Gradels Les frères Isola, Un mou- jik, le Banquier, Poiret Max Berger Le Gigolo, Seigneur russe Sydney Le Bourreau Stéphane

Les autres rôles par Mmes Lyska, Fabris, do Zurka, Marphalda, Myrals Darclay, etc., etc.

The chorusmen and the Marigny Jackson Girls.

TABLEAUX. - Prologue : Bergson for ever. l"'acte : Mais elle est revenue ; la Femme der- nier cri ; l'Ange gardien ; l'Ile de Lesbos ; The Golf ; la Femme future ; Police women ; les Fê- tes masquées ; Une fête populaire russe ; l'Orgie chez César Borgia ; Au bal des 4-z'arts ; les Bar- bares. 2e acte : Des ailes ! des ailes !... ; la Ma- riée modem style ; le Vice moderne ; l'Opium ; les Gaietés du cambriolage ; la Mode d'après la nature ; l'Horreur du Wicd ; la Tournée Cora Laparcerie ; Apothéose ; l'Enluminure.

- Aux Folies-Bergère (tél. 102-59), à 8 h. 1/2, Marcelle Yrven, Mado Minty, Tramel dans la Revue galante. Mmes Debrenne, Musi- dora, Dolmet, Kerby, Monor, Terka, MM. Darcet, Zidner, Saint-Clair, Biscot, etc. Tho- mas (de l'Opéra), miss Jurie, Mac Leans, Terry Twins, les 24 Sydney Russell Girls, etc. Orchestre Lachaume.

« La Passerelle enchantée », « les Stalac- tites de chair », « la Bataille de boules de neige », « le Cercle vicieux ».

- 4 l'Olympia (téléph. 244-68), à 8 h. 3/4, la Revue express : Dorville. Dolysia, etc., Duileuve, Maria la Bella et Cimara, Pichel et Scale, Footit, Pad Lock et Key, Auer, Bugny, les soeurs Wittus, les Helder, Pairy, les Sleedes, etc.

- A la Scala (téléph. Nord35-86), à 9 h. 1/4, la revue à grand spectacle Elles y sont tou- tes... à la Scala ! (Jane Pierly, Morton,Yane Exiane, Marie Marville, Alice Guerra, Ser- jius, Fortugé, Randall, Hilda May, Djinn d'Irroy, Vallès, etc.) A 10heures, le Carnaval à Venise. Ail h. 1/2, la Sortie des étoiles.

- A la Cigale (Téléph. Nord 07-60), à 8 h. 1/2, Y a d'ça I revue à grand spectacle, en 22 tableaux* (Miss Campton, MM. Clau- dius, Milton, Fred Pascal, Senga, Saidreau, Lenoir, Georgé, Yreth, Loche, Larsay, Fré, Dus, etc., Mmes Mary Massart Albany, Suzy Pepsy, Maud Avril, Suzanne Gystel, Germaine Kym, Nady Berjal, Suzanne Gray, Rose Baron. Askan, Cottin, et la danseuse Léonora la Bella, The 8 Russel's Girls).-'

-Au Moulin-Rouge (tél. Marc. 08-63), à8h. 3/4, l'Orgie à Babylone, opérette à grand spectacle (Mmes Lucette de Landy, Gaby Hédia,Timmy, Myalis, Sancy, Stella Duc, Valdeige, dePuy- laurens, Darcyle, MM. Girier, Jean Roy, Hemdey, Ransard, Marche, et les danseuses Pelucci, Sohège, Barbier, Ricaux et le dan- seur Robert Roberty).

- A la Lune Rousse (direction Bonnaud-Blès, téléph. Marc. 07-48), à 9 h. 1/2 : Nu vu ! nu connut revue (Reine Derns, A. Chazy, le cé- lèbre humoriste Georges Chepfer), Venise... ou lagune de miel, d'Abel Truchet.

Les chansonniers Bonnaud, Blés, Baltha, Tourtal.Weil, Héliot.

- Au Moulin de la Chanson (téléph. Gut. 40-40), 43, boulevard de Clichy, Roger Ferréol et Emile Wolff, directeurs ; à 9 h. 1/2 ; les chansonniers Enthoven, Marinier, Martini, Dominus, André Dahl, Vanino et le dessi- nateur Gir. Au piano, le compositeur Heintz, - Marguerite Magdy, Charlotte Clasis, et les chansonniers dans la revuo : Ils y viennent tous... à là Chanson 111 CharlotteMyrthodans son répertoire.

- Au Cohcert Majrol, (téléph. Gut. 68-07), à 8 h. 1/2, Venez...Z'...Ouïr ! revue à grand spectacle, en 2 actes, 20 tableaux (HaniaRout- enine, Darius M., Blanca de Bilbao, Laure Dalba, Addy Hett, la belle Varena, Barsac, Vallès-,-la jolie Forisy, MM-. Henry Varna, Dalcourt, Max-Hilaire, Réymond Hyé, etc.).

- Au Casino de Paris, (té'leph. 286-35), à8 h.1/2: 1® Jusqu'aux nues, revue en 2 actes et 26 ta- bleaux, (Marthe Derminy, Resse, Huguette Dany, miss Simpson, Géo Schoofs, etc.).

2" Singeons les singes, sketch (Mlle Nina Myral et M. Rivers).

Avant de voter, ne manquez pas d'aller prendre une leçon d'« isoloir » à la Cigale, où Mary Massart vous initiera aux mystères du nouveau système de scrutin. Vous assis- terez utilement, en même temps, aux scènes politiques de la revue de Hugues Delorme, et vous applaudirez le grand comique Clau-, dius, l'exquise divette Campton dans des rôles inoubliables.

Ce soir vendredi, à 8 h. 1/2, ouverture de l'Alcazar d'Eté, avec un spectacle varié.

Au Colisée. ,

Ce soir, à 9 heures, changement complet de.programme. « Le Raid aérien », grand film Gaumont ; « la Fille de Delft », film à grand spectacle ; « Arthème contre Polycarpe » ; les actualités, etc., etc.

Location sans augmentation. (Téléphone Wagram 99-46).

Deux galas élégants.

La belle série des fêtes anglo-françaises données à Magic-City, à l'occasion de la haute visite des souverains britanniques, se terminera dignement, ce soir, par le fameux

« Gala du Tout-Paris » .avec grandes illumi- nations, bal élégant, skating, les fashiona- bles « sports d'hiver à Chamonix », première au Magic-Cinéma-Palace, attractions nou- velles.

Demain soir, les « Vingt » offriront, au Palais persan, un ravissant « Gala des Elé- gances », auquel toute la fashion parisienne se prépare.

Au Gaumont-Palace : « le Raid aérien », « la Maison de Temperley ».

Pour s'associer à l'élan d'enthousiasme que soulève la visite des souverains de la nation amie, la direction nous donne « la Maison de Temperley ». Au programme également : « le Raid aérien », de ravissantes comédies : « le Mariage rêvé », « Un nuage passe » ; des comiques extravagants : '« . Onésime et le drame de famille », « la Tournée électorale » ; des attractions amusantes : Wathson Bros, Maïo Nava troupe, compléteront heureuse- ment ce programme ; enfin au « Chrono- chrome Gaumont », le compte rendu des fêtes journalières.

Location de 11 heures à 17 heures. Télé- phone : Marcadet 16-73.

CONFERENCES » AUDITIONS

Aujourd'hui t

- Au théâtre Femiua, suite des Vendredis de Femina, à 4 h. 1/2: «Les merveilleux se- crets des Bohémiens », causerie de Papus ( docteur Gérard Encausse ) ; auditions de Mmes Odette Carlyle, de l'Opéra ; Marcelle Géniat, de la Comédie-Française. Grand dé- filé de Bohémiens ; reconstitution d'un ma- riage bohémien et des incantations hindoues.

Marie Delna aux Samedis (de la Parisienne) de la Renaissance.

C'est demain samedi, à 4 h. 1/2, après une causerie de M. Robert Catteau, sur les Chansons de Miarka, que Marie Delna, l'ad- mirable. cantatrice, que l'on n'a p^s en- tendue depuis de longs mois à Paris, chan- tera les plus belles pages de l'oeuvre de M. Jean Richepin et de M. Alexandre Georges. Aux côtés de Marie Delna, on applaudira Mlle Lucy Vauthrin (de l'Opéra-Comique), M. Fabert (de l'Opéra), M. Lucien Berton (professeur au Conservatoire), et la danseuse Gloria la Bella, dans les danses inédites de Sangre y Sol. M. Alexandre Georges accom- pagnera lui-même toutes ses oeuvres aU piano. (Prix des places, 0,50 à 4 fr.).

.' ' I. .1

A la Vie Féminine.

Nous rappelons que la Vie Féminine, 88, avenue des Champs-Elysées, rouvrira ses portes, demain samedi 25 avril, par la conférence de Mc Maria Vérone, qui parlera du « Vote des femmes » ; un meeting fémi- niste à la veille des élections, dans un mi- lieu élégant comme la Vze Féminine, est un véritable petit événement. Toutes les Pari- siennes voudront certainement y assister.

Rappelons que les places pourront être louées au prix exceptionnel de 2 francs.

M. Reyhaldo Hahn fera lundi, à l'Univer- sité des Annales, la première de ses nou- velles leçons sur « l'Art du Chant », suite à l'admirable série de cet hiver ; il parlera de la « Décadence du Chant » et donnera lui-même les exemples de chant dont il illustre ses le- çons. On goûtera également, en cette belle semaine de réouverture, mercredi, une séance consacrée à l'oeuvre de Gabriel Fauré, auquel l'auteur, prêtera son éminent concours ainsi que Mme Croiza, la belle et émouvante .cantatrice, et le grand pianiste M. Robert Sortet ; et vendredi un gala littéraire où sera révélée une oeuvre inédite, la Farce du. cuvier.

Parmi les conférences d'aujourd'hui :

- Cercle du Luxembourg, 18, rue"4jfc Luxembourg, à 3 heures, M. le baron Oeg^ patys : « les Arts d'Extrêmé-rOrient ».

-? Institut catholique, 74, rue de Vaugi- rard, à 5 h. 1/4, M. Roussel : « le Bouddhisme contemporain en Chine ».

- Université populaire, 157, Faubourg- Saint-Antoine, à 8 h. 1/2, M. Jeanroy : « les Origines du Félibrige et les poètes ouvriers sous la Monarchie de Juillet ».

COURRIER MDSICAL

Les Mercredis d'Yvette Guilbert à la salle Gaveau (9 heures du soir).

Voici le programme de la première soirée du mercredi 29 avril, à laquelle Mme Yvette Guilbert ne chantera pas moins de seize chansons, en costumes des périodes différen- tes. D'abord, ses magnifiques Légendes dp-> rées du seizième siècle, puis des chansons de quête, des chants de province, des chansons de mariage, rondes, pastorales, et en pre- mière audition : Chansons de Moines aux joyeux refrains populaires du seizième au dix-septième siècle ; enfin, des couplets mo- dernes de Jules Laforgue, Richepin, Rolli- nat. On entendra aussi Mme Fleury-Mont- chablon, MM. Fleury et Georges Desmonts dans les célèbres pièces de concert de Ra-. meau pour clavecin, flûte et viole de gambe. Au piano, M. Daniel Jeisler. La location est ouverte à la salle Gaveau et chez Durand.

lu de Crémone. '

Feuilleton du FIGARO du 24 AVRIL 1914

(6)

Hervine de Mainguebelle

NOUVELLE

111

- SUITE -

Ce dernier, corseté dans son habituel ' chandail vert bouteille, les lunettes re- levées sur le front, . s'activait avec ses contremaîtres, aux soins finaux, sem- blait méticuleusement vérifier le hauba- nage,Ies agrafes, les boulons de l'hélice, le jeu des soupapes, la rectitude des commandes.

A la vue d'Hervine, sans s'approcher, ni s'interrompre, il avait salué, souri paiement, dans un effort visible de ses , traits contractés.

Depuis les. inoubliables phrases, Her- Aine et Charles Etienne n'avaientéchangé -«ue les paroles banales qu'on prononce devant les « autres ». Seule une étreinte des mains, au moment où Charles Etienne avait pris congé, était venue conclure cet instant éternel. Et avec la même pression de mains, plus tendre, et plus longue, ce matin ils se retrou- vaient.

La joie de vivre et d'être actif brillait clairement sur le grand' visage blond du prince. Mais il venait de découvrir une ombre sur les traits qu'il chérissait.

Il l'attribua à un peu d'inquiétude, na- turelle en somme, car malgré la perfec- . tion des appareils et la maîtrise des pi- lotes, un voyage dans les airs ne va pas encore tout à fait sans aléa-

Il cherchait à la rassurer :

- Voyons, vous ne me direz pas qu'à vous, qui êtes une aviatrice éprouvée, ce

Reproduction, traduction et adaptation réser- vées.

petit vol de rien du tout apparaisse 1 comme quelque chose de périlleux, sur- tout" quand on a la chance d'être conduit par un Olivier Laverne!

Elle eut un petit rire nerveux tandis que, ayant par hasard entendu ces der- niers mots, l'aviateur tournait la tête vers elle, la regardait une seconde, puis se remettait sans rien dire à sa besogne.

Quelques instants après, Charles- Etienne, suivant son pilote, était entré, au moyen d'une échelle appliquée con- tre les parois du fuselage, dans l'habi- tacle ; à l'exemple de l'autre, il avait garni ses yeux de lunettes, relevé jus- qu'aux oreilles le col de son passe-mon- tagne.

Hervine tremblait, toute dans son ef- fort à ne pas crier : « Charles Etienne, ne partez pas, c'est la mort! Vous ne savez, vous ne voyez donc pas qu'il va vous tuer, qu'il va se tuer avec vous? »

Mais le moteur était en marche; le fracas en eût couvert son appel. Elle eut seulement comme un soubresaut, lors- que le monoplan avait glissé sur la terre et puis déjà l'avait quittée !

Ils montaient. Ils ne parlaient pas. Pour échanger des idées en aéroplane, il faut hurler, et à moins d'urgence, géné- ralement les compagnons de vol demeu- rent silencieux ou s'expriment par gestes.

Par des mouvements coordonnés et précis, Olivier Laverne maintenait à peu près constant le rayon de ses spires ; à chacune il gagnait sensiblement de la hau- teur. L'indicateur d'altitude annonçait déjà deux mille mètres.

Olivier Laverne s'était donné jusqu'à trois mille, pour précipiter dans le vide, silencieusement, sans emphase, sans dé- clarations pathétiques, son appareil, afin de s'abîmer avec son compagnon.

Car la décision était irrévocable. Est-ce que le prince lui-même ne la lui avait pas dictée, hier, en se mettant si béné- volement à sa merci ? , ....

.Lâcheté?

Basse vengeance ?

Devoir trahi envers une hospitalité sacrée entre toutes !

Tous ces crimes en puissance, il se les était, par avance, jetés à la face, il en affrontait le fardeau. Et il étouffait la crainte atavique - soudain ressurgie - de la damnation éternelle; il imposait silence à sa générosité native, et à son grand amour éperdu. Il ne reverrait plus Hervine; plus jamais, plus jamais.

Rien n'avait prévalu contre la tempête empoisonnée qui corrodait son âme, qui faisait souffrir sa chair à vif, devant la certitude qu'Heryine aimait, qu'elle ai- mait un autre et que cet autre était l'homme qu'il tenait à sa merci.

Et puisque, depuis quelque temps, déjà l'intention de se. détruire s'im- plantait en lui, vraiment aujourd'hui le hasard lui donnait la partie trop belle. Il serait bien sot, bien piteux, de dispa- raître en laissant la voie libre, alors que du moins, il pouvait emporter avec lui, de l'autre côté du tombeau, son rival. Et, avec cela il n'arrivait même pas à le haïr, ce grand garçon aux yeux francs, qui lui marquait tant de sympathie constante. Il ne lui en voulait même pas, et d'autant moins que d'ores et déjà il le considérait comme sa victime, j Mais le destin, se persuadait-il, avait] ainsi parlé.

Emporté parles fantasmagories de ja- lousie et de la passion, Olivier Laverne, , désormais, ne raisonnait plus, et, ma- chine humaine et pensante en attendant d'être bientôt un amas inerte de matière, il se disposa à accomplir les pesées né- cessaires, pour envoyer, avec élégance, un monoplan - très stable, trop stable ! - de trois mille mètres en chute libre au sol.

Ce fut naturellement Hervine qui donna l'alarme.

Elle s'y attendait, en pleine certitude. Elle vit le point blanc qui, petit à petit, avait décru, se mettre à grandir brus- quement; et agrippant par le bras le général de Vontade :

- Regardez! Regardez! faisait-elle d'une voix qui s'étrangiait.

Dix secondes ne s'étaient pas écoulées que la catastrophe devenait évidente.

A cette époque, Pégoud, Chevillard et d'autres n'avaient pas encore démontré la possibilité pour un appareil volant de descendre sur le nez ou sur l'aile, l'allumage coupé ou non, de boucler la boucle et de se redresser sans dommage.

C'est pourquoi parmi les assistants, les yeux invariablement rivés sur cet atonie qui grossissait, une sorte de gé- missement se propagea.

. -Il tombe, il tombe !

L'appareil n'était plus qu'à mille mè- tres, il n'était plus qu'à huit cents. Main- tenant on distinguait parfaitement l'hé- lice immobile et l'on pouvait constater la direction tout à fait à plomb de l'ap- pareil.

Deux des mécaniciens d'Olivier' La- verne s'enfuirent en gémissant. Plu- sieurs personnes se couvraient les yeux pour ne pas voir. L'aube blanchissait le ciel.

Le colonel Daniio Vostitch s'était jeté à genoux, et, les prunelles extatiques, multipliant les signes de croix, il balbu- tiait véhémentement des litanies, i LE général de Vontade avait saisi Hervine à bras-le-corps, comme pour la protéger contre l'abominable spectacle qui allait, d'ici quelques secondes, se dénouer sous ses yeux.

Mai S cLVGC une force inattendue, la jeune fille le repoussait. Et, sans un mot, le regard fixe, la face exsangue, elle attendait.

Cependant, à trois cents mètres en- viron, il se produisit « quelque chose ». Une sorte d'oscillation modifia ta trajec- toire, releva le bec du monoplan.

En même temps, l'hélice, qui avait paru immobile, s'était remise à tourner.

En l'espace d'un soupir, du terroir d'angoisse germa une pousse d'espé- rance, qui s'accrut bientôt lorsqu'on vit l'appareil filer en oblique avec une pro- digieuse accélération.

Quelques secondes encore, et les poi- trines se dilatèrent.

- L'aéroplane vivait. Il était sauf. Par un miracle de stabilité, il s'était rétabli

de lui-même, à mesure que l'air se den- sifiait, grâce à quelque propice remous, ou par une manoeuvre suprême et gé- niale du pilote-

Ils atterrirent.

Ce fut une ruée vers l'appareil, dont la membrure vibrait encore de sa course affolée.

Charles-Etienne se dressa le premier dans l'habitacle, et sans attendre qu'on l'aidât, s'empêtrant un peu dans le hau- banage, il sauta sur le gazon.

Il avait relevé son masque : il était plutôt blême, mais ne manifestait au- cune émotion.

- Je crois que nous avons un peu... navigué ! s'écriait-il, d'un ton jovial. Pourtant c'est la stabilité automatique qui a eu le dernier mot !

Tandis que le colonel Vostitch ayant étreint sur son large poitrail le fils de son souverain :

- Tout le temps, j'ai pensé à S. M. Alexis IV, déclarait-il naïvement. Q'uau- rait-elle dit si Votre Altesse s'était tuée ! Jamais je n'aurais osé rentrer en Karélie. Je me serais brûlé la cervelle.

Cependant, Olivier Laverne, la mine noire, descendait à son tour, .feignait d'examiner ses commandes.

La mort, décidément, lui opposait une fin de non-recevoir. La mort, qu'il avait voulue et cherchée, et qu'il croyait déjà étreindre, l'avait inopinément rejeté de son sein, à son corps' défendant, par le moyen d'un tourbillon imprévu et sau- veur, lui le misérable et le vaincu, avec son compagnon triomphant.

Jamais au cours de ses vols, le célèbre aviateur n'avait eu d'accident. Et bien qu'il montât aujourd'hui un appareil de nouveau modèle, cela faisait apparaître cette demi-catastrophe comme encore plus inexplicable.

On l'entourait, on le pressait de ques- tions; il se contentait de répondre, les dents serrées :

- Je ne sais pas ! j'avais voulu faire une descente planée. Il y a eu un trou dans l'air. Le gouvernail de profondeur s'est coincé, vingt secondes. Nous som- mes tombés, tombés... et puis, sans que

j'y comprenne rien, un remous nous a remis en place.

Et comme en aparté, il ajoutait :

- C'est la fatalité,qui l'a voulu. Alors j'ai remis en marche...

.. Il chercha des yeux Hervine. Cette dernière, au moment même où le mono- plan touchait le sol, s'était évanouie. Charles-Etienne au milieu d'un rassem- blement, se penchait anxieusement sur elle.

Olivier Laverne s'approcha du groupe. Il contempla la fine silhouette, allongée dans l'herbe, le jeune visage aux yeux clos.

S'adressant à Charles-Etienne : . - Altesse I fit-il d'une voix hésitante, j'espère que vous ne m'en voulez pas trop de vous avoir fait courir ce danger. Ce sera le remords de ma vie d'avoir failli si mal réussir.

Un médecin présent, par chance, ve- nait de rassurer le prince sur l'issue de cette syncope.

Ce fut cordialement que ce dernier tendit la main à l'aviateur.

- Monsieur Laverne, c'est un hon- neur, pour moi, que d'avoir couru un péril en compagnie d'un tel maître.

Alors, presque humblement, Olivier Laverne s'était incliné et avait serré cette main. Puis, il s'esquiva.

Presque en même temps Hervine était revenue à elle. Elle aperçut le chandail vert sombre qui allait disparaître der- rière un coin du hangar.

Retrouvant, du coup la trame des mi- nutes récentes, elle comprenait tout ; et, le suivant des yeux, elle murmurait :

- Vous êtes un assassin, quand même, Olivier Laverne.

Personne n'entendit rien de cela.

Ce fut dans l'après-midi de cette même journée dramatique que Charles-Etienne reçut du roi Alexis IV l'ordre d'avoir à rallier sans délai les Etats de Karélie, car Ie§ temps étaient venus où la guerre turco-balkanique allait se déclarer.

Valentin Mandelstamm.

Cvi suivre.)


LES GRANDES VENTES I

Aujourd'hui :

A rtlôtol Droqo.t: .

- Vente :

Salle 1» - Anciennes porcelaines de la Chine fit du Japon provenant du château de Gailbach i Bavière). ME-HENRI BAUDOIN ; MM. .Mànnheim.- . ?

Exposition:

Salle 10. - Ctrâvùres et tablèâux, objets d'art et d'anipubleiiTént. M" HENRI BAUDOIN ; M, Georges Guillaume.

" A laGaleric Georges Petit:

Vente : .

fiollectiôh Paul Delàroff, de Saint-Péters- bourg (lre partie) : tableaux anciens des quin- zième, seizième, dix-septi ' me et dix-huitième siècles. M* UIR-DUBIIÊOil, et CAMILLE Dou- BLOT ; M. Georges Sortais.

COLLECTION PAUL DELAROFF

DE SAINT-PETERSBOURG (1re VENTE)

* La saison de printemps des grandes ventes débutait réellement hier, et cela avec la si intéressante collection de feu Paul Delaroff, de Saint-Pétersbourg. Nous avons dit ici tout l'attrait que pouvait offrir ? aux vrais amateurs un- tel ensemble, où tant ' d'oeuvres dès maîtres et petits maî- tres des écoles allemande, française, ita- lienne, mais surtout flamande, et hollan- daise se présentaient avec la surprenante variété qui faisait la rareté et le charme de la collection Delaroff. Nous n'avons pas y revenir.

La première vacation de la première Vente, dirigée hier, à la Galerie Georges- Petit,'par le ministère de M 03 Lair-Dubreuil et Camille Doublot, assistés de M.Georges Sortais, peintre, expert près le Tribunal civil, produisit un total de 186,200 francs, avec les tableaux des écoles allemande, anglaise, espagnole, flamande, française et partie de l'école hollandaise. Toute fois, hous avons été étonnés qu'une toile comme 1'Achile blessé, de Boucher,. .oeuvre exé- cutée lôrs du séjour de la jeunesse de l'artiste en Italie et où se révélaient déjà des qualités exceptionnelles, ait si peu ex- cité les convoitises des connaisseurs ou des musées, a.nsi que les deux délicieux Debucourt, d'une improvisation si élégante et si Curieuse.

? Nous avoirs, au cours de cette première journée, recueilli les enchères ci-après :

Ecole allemande. - N° 3, Granach (Lucas) : la Vierge allaitant l'Enfant Jésus, 600 t'r. ; n° 4, Cranach (Lucas) : la Justice, 1,850 fr. ;

5, Kupetbki (Jean) : Portrait de l'artiste, 4,500 fr. ; n° 8, Ecole allemande (seizième siè- cle) : la Vierge et l'Enfant Jésus, 1,600 francs.

Ecole anglaise. - N° 10, Bonington (Ri- chard) : Etude d'homme en robe rouge, 1,505 francs; n° n, Hoppner (attribué à) : Portrait d'une petite fille, 920 francs.

Ecole flamande : N° 16, Baltens (Peeter), le Diable semant l'ivraie, 3,900 fr.; n° 17, Bal- tens (Peeter), Scène de: brigand âge ,. 1.800 fr.; û" 18, Brueghel (école de Jan), la Kermesse, 500 fr.; n? 19, Fluweelen Brueghel ei Snayers (Peeter), le Départ pour la foire,.920 fr,; n° 20, Brueghel de Velours et Rottenhamer, le Pa- radis terrestre, 880 fr.; n° 21, Brueghel de Velours et Kessel (Jan Van), le Repos de l'ar- che, 1,509 fr n° 22, Dandoy (J.B,),. Fruits, sjïo éSG ti* 25, Fyt (Jan), Chien gardant du ;6îô fr.; rt" àôï Gillemans Jan. Pauwel ' (le Vieux), - Raisins et Cafetière, 2,105 fr.; » n?* 27 et 28, Gryef, (Adriaen), Retour de chasse, et Après la chasse, 1,350 francs; n° 32, Jordaens (Jacob) : Portrait d'un méde- ' cin. 3Q0 fr. ; n°35 Meulen (Antoine Van der) : Combat dé cavaleriè, 950 fr. ; n° 38, Rubens (Pierre-Paul) : la Chute des réprouvés, 2,500 ir.; n° 39, Snayers (Peeter) : l'Ermite dans la mon- tagne, 600 fr. ; n° 43, Sustermans : Potrait d'un maréchal, 900 fr. ; 43, Sustermans : Portrait de Vittoria délia Rovere d'Urbino, 850 fr. ; n° 44, Sustermans (Jost.) : les Trois Anges, 1,600 fr. ; n° 45, Teniers le Jeune (Da- vid) : Réunion dans un cabaret, 3,300 fr. ; û° 47, Thielen (Gaspard) : Fruits, 600 fr. ; ne 50, Ecole flamande (seizième siècle): Saint

Iean écrivant l'Apocalypse, 1,300 fr. ; n° 51, Ecole flamande (commencement du dix-sep- tième siècle) : Viie sur Venise, de l'autre côté de la Giudecca, 500 francs.

Ecole française : N° ' 54, Barthélémy (Jean- Simon), la Bacchante couchée, 4,000 fr. ; n" 55, Boilly (Louis), l'Heureuse famille, scène rustique, 5,000 fr.; n° 56, Boilly (Ate- lier de), le Jeu de billard, 1,150 fr. ; n" 57, Boucher (François), Achille blessé, 28,100 fr,; ; n" 58, Coypel (Antoine), Bacchus et Ariane, 600 fr.; nos 50 et 60, Debucourt (Philibert), le Pas d'Arlequin et le Festin de Scara- mouche, 9,500 fr.; n° 61, Desportes (Alexan- dre), Gibier à plumes, 1,200 fr.; n" 62, Drouais (François), Portraits d'enfants royaux, 17,000 francs ; n°" 63 et 64, Dumont (Jean), la Fête de Pan et la Fête du printemps, 1,050 fr.; n° 65,Fragonard (Jean), Paysage italien, . 8,150 fr. ; n° 66, Fragonard (Jean), Dernier Sacrifice, 5,300 fr.; n° 70, Le Barbier (Jean), Offrande à Vénus, 2,600 fr. ; n° 75, Mosnier (Jean), Portrait du peintre par lui-même, 3,155 fr. ; n° 76, Natoire (Charles), le Triom- phe de Bacchus, 720 fr. ; n° 78, Nattier (Jean), Chinois tenant une flèche, 2,400 fr. ; nos 79 et 80, Oudry (Jean-Baptiste), Chien levant des perdrix, Chienne blanche et poule faisane, 5,300 fr. ; n° 81, Robert (Hubert), la Passe- relle au-dessus de la cascade, 2,150 fr. ; n° 82, Robert (Hubert), Dans le parc après l'oura- gan, 5,700 fr. ; n" 84, Sauvage (Piat), les petits Bacchants, d'après Clodion, 710 francs.

Ecole.hollandaise : N° 85, Aertsens (Pie- ter) : Jésus et la'Femme adultère, 3,900 fr. ; n° 91, Berckeyde (Gerrit) et HughtenbUrgh

S [an Van) : Place de Ville à Am-terdara, ,290 fr. ; n» 92, Bisshop (Cornelisz) : la femme aux .perroquets, 950 fr. ; n« 96, Bol (Ferdinand) ; Portrait de famille à expression alh'-gorique, 1,020 fr. ; n° 97, Bol (Ferdinand) : Portrait de fenime, 860 fr. ; n° 102, Bylert (jari Van) : Portrait de deux époux, 3,200 fr. ; n" 104, Claesz (Pieter) : le Verre dé Bohème", 1,700 fr. ; n° 105, Claesz (Pieter) : Nature morte, 560 fr. ; n° 108, Cornelisz (Jacob Van Oostsanen) : Descente de Croix, 700 fr. ; np 109,'Croos (Anthony Van) ; Vue du château des comtes d'Egmont, 980 fr. ; n° no, Croos (Anthony Van) : Pâturage aux environs d'une ville, 1,350 fr. ; n° m, Cuyp (Benjamin-Ger- ritsz) : la Résurrection de Lazare, 600 fr. ; n° 113^ Dirven (Jan) : Poissons, 1,120 fr. ; n° 117, Dubois (Guillaume) : la Ferme a'l'en- trée du bois, 1,020 francs.

Cette première dispersion se terminera aujourd'hui, par la fin de l'Ecole hollan- daise, qui représente la partie la plus in- téressante de la collection avec les noms de Eeckhout, Goyen, Heda, Jean Steen, et l'Ecole italienne avec Antonello de Messine,. Guardi, etc.

*

*r*

PORCELAINES DE LA CHINE ET DU JAPON

A l'Hôtel Drouot, la journée fut irçar»

Ïiée aussi par des enchères intéressantes.

la salle 1, dans une vente de porcélai- nes dé Chine et du Japon et de faïences, vfente dirigée par M° Henri Baudoin, as- sisté des experts Mànnheim, le total attei- gnit 142,290 francs. Nous donnerons de- main lès principaux "prix.

La dispersion prendra fin aujourd'hui et comprendra la fin des porcelaines de lâ

Chine et du Japon, les faïences et une tenture du temps de. Louis XVÎ.

***

ESTAMPES ANCIENNES

Enfin, à la salle 11, dans uhe Venté d'es- tampes anciennes faite sous la direction de M" André Desvoûgés, assisté de l'expert Loys Délteil, nous avons remarqué de brillantes adjudications dont nùus ren- drons compte demain à nos lecteurs.

Valemont.

lia Vie Sportive

LES COURSES Courses à Auteuil

. Prix de Yack-Cottage (5,000 fr., 3,100 m.).

- 1, Pané, à M. H.-E. Leigh (Powêr.s) ; 2, Oi'skln, à M. James Hennossy (Hawkins); S, Moonshine, à M. A. d'Entraigues. (Wil- liams) (4 longueurs, â longueurs).

Non placés : Usurier, Tribun II, Gros ,Fafa, Dinna Ken, Le Scorpion, Vraie Amie, Sunplant, Farinaceous, La Pintade, Le Tremblay (tombé), Panix (tombé), Tom II (tombé).

Pari mutuel à 10 fr. : Gagnant, 36 fr. 50. Places : Pané, 15 fr. 50; Oilskin, 36 l'r. ; Moonshine, 24 fr. 50.

Prie d" Balmoral '6,000 fr., 3,800 m.). - 1, Yogui, à M. J. Le Bris(\V. Hend)-; 3, Kapo, à MM. DescazeaUx (G. Mitch'ell) ; 3, -Gali- paux, à MM. Coudehaux (Gatehouse) (Une demi-long., 3 longueurs).

Non places : Rosi'lv, Make Haste II, Ser- penteau, Utinam (tombé), Royal Turk tombé).

Pari mutuel 11 10 fr. : Gagnant, 19 fr. Pla- cés ; Yoghi, 13 fr. 50; Napo, 31 fr. 50: Gali- paux, 33 fr.

Prix de Windsor-Castle (25,00> fr., 4,000 mètres). - 1, Zénith II, à M. A. Veil-Picard (<j. Parfrement) ; 2, Lynx Eyed, à M. G. Lepetit (Powers) ; 3, Conscrit, à M. L. Olry- Roederer (M. Barat) (une encolure, 4 lon- gueurs). .! .....

Non placés : Castleton, Bozknrio, Le Po- tache, Sybilla, Ormuzd, Démon II, Lutteuse, Rouble, Escovillè, Vivarais, Le Quart d'Heure, Agenda, Totor.

Parwmutuel à 10 fr. y Gagnant, écurie Veil-Picard, 25 fr. Placés, Zénith II, 19 fr. 50; Lynx Eyed, 27 fr. 50 ; Conscrit, 37 fr. 50.

Prix de Buckingham-Palace (25,000 fr., 4,500 m.) - 1,.Ultimatum, ^ M. A. Veil-Picard (G. l'arfrerhent) ; 2, Le Mont Safnt Michel, à M.James Hennessy (Hawkings); 3, Barba- rossa, au comte de Rémusat (F. Williams) (2 longueurs, 1 encolure). " -

Non placés ; Montagnard, La Canche, Or du Rhin III, Univers II, Ismen, Boston IV, La Topaze, Le Systémier, Charles Quint, kamreï, Valise de Voyage, Mambrino, Fon- raud, tombé.

Pâri mutuel à 10 fr. : Gagnant, écurie Veil- Picard, 33 fr. Placés ; Ultimatum, 27 fr. ; Le Mont Saint Michel, 49 fr. 50 ; Barbarossa, 42 fr. 50.

Prix de Sainl-Georfle (8,000 fr., 5,000 m.).

- Le Mesnu, à M. Le Révérend,(le proprié- taire); 2, Frisé, à M. de Fraguier (le proprié- taire) ; 3, Célèbre III, à M. Baveux (M. de Castelbajac) (2 long., 4 long.).

Non placés: Little Dorrit, Sandaraque, Galigaï, Faublas II, Aldebaran, .HoSypoint, Para Bellum II, GnilbaUdon (tortbé).

Pari mutuel à 10 fr. : Gagnant;<43 fr. 50. Placés : Le Mesnu, 17 fr. ; Frisé, 16 fr. ; Cé- lébra III, 27 fr.

Prix de Sqndrinçfharn (6;000 fr., 2,800 m.).

- 1, Gondovar, à M. Frank Carter (Hçiw* kinsU.2, NomènQëvà' M. E. de Saint-Alary <D'ebftnWÏ%, dhAlnrâiî'TOrôii^e . Waldn/r '

Non placés : Prétendante, L'Impétueuse, Reindeër, Le Bavard.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 31 fr. 50. Placés : Gondoval-, 20 fr. ; Nomenoë, 48'fr. 50.

Ajax.

LES ARMES :

Les championnats militaires

Les championnats militaires aux armes de combat auront lieu aux Tuileries, du 2 au 17 mai prochain. ? >

Ils sont organisés,' comme chaque année, par la Société militaire d'escrime pratique, dont le président est M. le général de divi- sion Abonneau.

Vingt-quatre championnats à l'épée, au fleuret, au sabre, à la baïonnette, au revol- ver d'ordonnance et au pistolet, ouverts à différentes catégories de militaires de toutes armes (active, réserve et territoriale), offi- ciers, sous-officièrs rengagés, maîtres d'ar- més, prévôts, hommes de troupe des armées de terre et de mer, auront lieu à cette occa- sion.

Le Tournoi de Itice

Voici la fin de la liste des tireurs qualifiés

Sour les premières demi-finales du Tournoi

e Nice, telle que l'établissent les résultats de la seconde journée t

MM. Rabau, Olivier-; Diimouohel, Lacroix,- lieutenant Batsale, de Pace, Gùignard, Trombert, Rouaix, Ducrot, Giotti, Ph. Catteau, Laurent, de Prèjolah, Baudàt, Saîssi, Eramanuellî.

Les demi-finales, commencées aussitôt, ont donné ce même jour les classements sui- vants :

1" poule : i, MM. Piquemal et Péronnin, deux touches ; 3, MM. le lieutenant Batsale et Dem- brement, trois touches ; 5, M. Nedo Nadi, quatre touches ; 6, M. de Pace, cinq touches.

2» poule : 1, M. Olivier, trois touches ; 2, MM. Clément, de Préjelan, capitaine Poulain, Gau- tier, quatre touches ; (i, M. Rabau, cinq touches.

Nous donnerons demain les résultats des poules suivantes.

Jean Septime.

AUTOMOBILISME

Le Tour du lac de Genève

Le 3 mai sera disputé le Tour du lac de Genève, épreuve de tourisme pour motocy- clettes.

Le parcours à effectuer est le suivant :

Genève-Saint-Maurice (par le sud du lac), et retour (par le nord), soit 205 kilomètres.

Les catégories sont les suivantes-: moto- cyclettes 290, 350, 500, 750 et-1,000 'cmc. ; side-cars 500, 750 et 1,000 cmc.

Le Circuit de l'Eure

Le Circuit de l'Eure qui se disputera, le 2 mai prochain et qui est réserve, rappe- lons-le: aux motocyclettes et side-cars, a réuni cinquante-six engagements.

La -clôture des engagements a eu lieu mardi soir.

Au Champs-Elysées-Garage

Louer une voiture automobile au mois, c'est supprimer d'un seul coup les ennuis de l'automooile, pneumatiques, accidents aux tiers, etc. S'adresser, pour la location des automobiles, au « Champs-Elysées-Garage », appartenant à M. F. Charron, 34, avenue des Champs-Elysées.

Us y viennent tous à la * Charron »

M, Bauret, de Nancy, vient d'envoyer la commande d'une voiture 12 HP carrossée en torpédo, destinée à M. ' Marchand, de Com- rnercy.

Au Mans

Les usines Léon Bollée, Les Sablons-Le Mans, sont les plus anciennes du monde pour la construction des automobiles.

' Elles comptent parmi les plus belle? et les plus grandes de France.

Les équipements Strom

Qu'importe de rouler dans une voiture au- tomobile de telle ou telle marque 1 Le tout

est d'être équipé par Strôni, le célèbre tàil-» leur sportif du 16, Chailsfeée-d'Antirt.. Ses vêlements de sports pOUr mèssieurë et dames sont adoptés par tous les sportsmen sou- ciëUx de leur élégance.

Succursale à Nice, 33, avenue de la Gare.

Les roues jumelées métalliques détachables

Ôn sait que l'usagé dés roués jumelées métalliques deviènt de plus en plus côùrânt, et à ce sujet nous avons appris que la So- ciété française dés roués Rudge Whitworth avait livré, ces temps deriïièrs, Un très grand nombre de ces |uineiageB.

Un i'ncohV('>nient, jusqu'ici, était le délai de livraison des commandes ; mais la Société des roues Ru<lge Whitworlh rtoufe prie de dire que toutes les commandes de roues jumelées à verrouillage automatique étaient exécutées par elle daiis lès huit jours.

AVIATION

Le lieutenant Beaumont quitte la marine

L'enseigné de vaisseau de première classe Conneau, connu dans l'aviation sous le ilôra d'André Beaumont, quittera marine ; la dé- mission de son grade vient en ell'et d'être acceptée. l

André Beaumont fut vainqueur, skus ce nom, de plusieurs grandes épreuves-d'avia- tion, notamment Pa.ris-Rom'e, le Circuit eu- ropéen et le Tour'd'Angleterre.

La traversée des Alpes en aéroplane

Le Figaro a rëlaté, avant-hier, la traversée des Alpes accomplie par l'aviateur suisse Bider.

Nous crovons intéressant de donner la liste des différentes traversées des A'pes, de- puis celle effectuée par Géo Chavez, au cours de laquelle il trouva la mort:

Chavez, 23 septembre 1910, Brigue-Domodos- sola (se tua en aiterrissant).

Bielovucic, 25 janvier 1913, Brigue-Domodos- sola.

Bider, 13 mai 1913, Berne-Sion, par les Alpes bernoises.

Bider, 12 juillet 1913, Berne-Milan, par les Alpes bernoises.

Parnielin, 11 février 1914, Genève-Aoste, par le Mont-Blanc.

Bider, 21 avril 1914, Berne-Brigue, par la Jung- frau.

Bider, qui pour la troisième fois traverse les Alpes, a emmené avant-hier un passage^ à bord de son Morane-Saulnier, muni d'un. moteur Gnomé.

Il est né le 12 juillet 1891 à Langenbruck (Suisse), et breveté depuis le 4 décembre 1912 sous le n° 1194, sur monoplan Blériot.

Le record d'altitude pour hydroplane

L'aviateur Burri, qui s'est classé ? second dans la coupe Schneider, a battu avant-hier, à Monte-Carlo, le record d'altitude pour hy- droplane. ? 1

Il s'est élevé à 2,330 mètres en 1 h. 19 m., y compris le décollage et le moment où il est' venu se poser sur 1 eàu. .

Au profit des victimes de l'air

Lâ liste des pilotes régulièrement inscrits qui -prêteront leur concours au meeting de dimanche prochain o'rganiisé à Bue au profit dés Victimes de l'air, s établit comme suit:

Gibert, Jupin, Champel, Vallier, Barrault, Du- vâl, Cuêndet, Desille, baron Pasquier, Guiiiard.

Un meeting remis

Le meeting d'aviation qui devait avoir , lieu .après-demain dimanche, à Juvisy, est renvoyé au dimanche suivant, 3 maL;

BOXE

Vittet contre Prunier

, ? -j ? - »> » ... «"Y;*). . j

C'est, demain soir-.que le Wonderland fera dtsput§r~sur sonring dëTa"Tïrandé"Tïouè un match entre Vittet ^trPrtmièr.

La rencontre aura lieu eiv^uinzs^ptises de trois minutes. - ..

Championnats scolaires de France

Les Championnats scolaires de France (14e année), organisés par l'Association des elèves et anciens élèves des écoles de boxe Mainguet, sous les règlements de la Fédéra- tion française de boxe, se-disputeront, après- demain matin dimanche au cercle Hoche. '

il Au Premier/and. ,

Ce soir vendredi, sur le ring du Premier- land, le français Degand rencontrera le ca- nadien Winnipeg O'Brien.

Deux autres matches compléteront le pro- gramme : Berger contre Verne, Louis Grassi contre Charles Huin»

PATINAGE

Un% tentative de records

Ce soir â neuf heures, au Palais des Sports (Vélodrome d'Hiver), le coureur amateur Henri Jourde s'attaquera au'rêcord du monde de l'heure sur patins à roulettes.

Ce record est actuellement détenu par le belge Pansaert, avec 28 kilom. 883.

Le record français est de 27 kilom. 550, établi par Riguet.

ACADÉMIE DES SPORTS

Le banquet annuel de l'Académie des 1 sports, reconnue d'utilité publique -en date du 29 mai 1910, aura lieu le jeudi 7 mai à 7.h. 1/2 dans les Salons de 1 Automobile- Club de France.

Il sera présidé par M. Hébrard de Ville- neuve, président,, entouré de' tous ses collè- gues.

Voici les différents prix et médailles qui seront remis au cours de cette'fête aux lau- réats de l'Académie des sports pour 1913.

Grand Prix de l'Académie des sports (Prix Henry Deutsch de la Meurthe de 10,000 francs) à M. Adolphe Pégoud.

Grand Prix d'Athlétisme de VAcadémie, des sports, attribué pour la première fois au coureur à pied Jean Bouin.

Challenge de l'Union des Sociétés de Tir de France : à M. Achille Paroche.

Médaille d'or.de, l'Académie des sports : Sec- tion des Sports Athlétiques : à MM. Jean Bouin, Ernest Henri, Georges Carpentier, Mme Bullock Vorkmann ;

Section des Sports Mécaniques : à MM. Adolphe Pégoud, Boillot, Marcel Prévost, René Rumpel- mayer, Brindejonc des Moulinais, Aéro-Club de France;

Sec ion des Sports Hippiques et Cynégétiques j à MM- le comte d'Havrincourt et baron de Meslon.

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Samèdi : Rèprésentation de retraite de M. Prud'hon.

OPERA-COMIQUE (-Tél. 105.76). - 8 h. 0/0. - .Werther ; Cavalleria rusticana.

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TrAUDEVILLE (Tél. 102.09). - 8 h. 3/4. - La ."1/ Balle Aventure.

mHËATRE SARAH-BERNHARDT (Tél. 1000.70). 1; 8 h. 1/2. «-.Jeanne Doré. .

nORTË-SAINT-MARTIN (Tél. 437.53).- 8 h. 1/2. 1 Le Destin est maître; Monsieur Brotonneau.

GYMNASE (Tél. 102.65). - 8 h. 1/2. - Pétard.

RENAISSANCE (Tél. 437.03). - 8 h. 1/2. - 1\ Aphrodite; Pour faire son chemin.

THEATRE REJANE (Tél. 238.78). - 8 h. 3/4.- Madame Sans-Gêne.

THEATRE LYRIQUE MUNICIPAL (GAITE) (Tél. 1029.20). - 8 h. 0/0. - Mireille.

i THENEE (Tél. 282.23). - 8 h. 3/4. - Je ne trompe pas mon mari.

THEATRE DES CHAMPS-ELYSEES. - Relâche Demain première réprésentation de : l'Ambre

. de tre re. .

GOMEDIE DES CHAMPS-ELYSEES(Tél.627.49). 8 h. 3/4. - Le Captif; la Viètime; Du vin dans son eau ou l'Impôt sur le revenu.

THEATRE ANTOINE (Tél. 436.33). - 8 h. 1/2. Les Petits ; la Tontine.

PALAIS-ROYAL (Tél. 102:50). - 9 h. 0/0. - .Les Doux Canards.

BOUFFES-PARISIENS - 9 h. 0/0. - Le Ren- seignement; la Pèlerine écossaise.

THEATRE MICHEL (Tél. 163.30). - 9 h. 1/4. - Le Talion.

riAPUeiN liS (Tél. 156.40). - 9 h. 0/0. - Entrez 4a donc ! Un nom S; V. P;; Mieux, vaut tard.

CHAT1SLET (Tél. 102.87). - 8 h. ,1/2. - Le- Diable à quatre. ' '

THEATRE APOLLO (Tél. 272.21). - 8 h. 3/4. - La Veuve joyeuse.

NOUVEL AMBIGU (Tél. 436.31). - 8 h. 1/2. - L'Epervier.

THEATRE FEMINA (Tél. 529.78). - 9 h. 0/0 Très moutarde. .

GRAND-GUIGNOL (Tél. Cent 28.34). - 9 h. 0/0.

Les opérations du professeur Verdier; le Siège de Berlin ; Mirette a ses raisons ; Vers la lumière; la Clef sous la porte. -

POLIES-DRAMATIQUES (Tél. 437.01). - 8 h. 1/2 La Revue réaliste. '

THEATRE DU -VIEUX-COLOMBIER (22, rue du Vieuù>-Colombier). - 8 h. 1/4. - Les Frères Karamazov. .

TRIANON-LYRIQUE (Tél. 433.62). - 8 h. 1/2. - La Fille de Madame Angot.

THEATRE IMPERIAL (T.Wag.94.97). - 9h.0/0. ? Et puis... zut ! ; l'Eau qui dort ; la Main dans le sac ; l'Etouffeuse ; le Partenaire silencieux.

DEJAZBT (Tél. 1.016.80). - 8 h. 1/2. - Les Dé- gourdis de la 11e ; Monomanie.

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Mme Challet, à Saint-Germain-en-Laye. Mme Alfred Châvane, au château de Riche- coiirt.

Mme Ch. Fort, au Bas-Samois.

M. Georges Desurmont-DesCamps, à Tourcoing. M. le raarq\iis de Gouvion-Saint-Cyr, au château

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Mme la .comtesse de La Bastide d'Hulst, à Vienne.

M. le comto Le Marois, au château de Lonray. M. L. Monncrot, à Bordeaux.

Mme Paul Rouvière, à Marseille.

M. Raoul Treuille, au château de Chitré.

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S. A. Mme la princesse Charles, d'Isenburg, à Schwarzonfcld.

Lady Evelyn Baring, â Londres.

M. Gaston Dunant, à. Porf.-TunneL

Mme Léon Dufour, â Rome.

Mlle André Daubigny, à Bucarest.

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M. Waltèr R. Lehmann, à Cologne.

M. Lambreghtè-Coulbaut, à Bruxelles.

Mme Reuben Gubbay, à Berlin.

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T)e Paris-Invalides à Versailles (R. G.) à Mantes-Gassicourt (par Plaisir-Grignon et

Epone-Mézières) et à Suresnes-Longchamp ;

De Paris-Saint-Lazare à Versailles (R. D.), aux Monlineaux-Billancourt, à Saint-Ger- main-en-Laye , à Mantes - Gassicourt (par Poissy) et à Gisors-Embranchement.

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CES abonnements comportent, en outre du trajet d'aller et retour à ces côtes avec arrêts in- termédiaires facultatifs, la faculté de circuler à volonté sur les lignes des côtes Sud et Nord de Bretagne; validité : 33 jours; faculté de prolongation moyennant supplément.

PRIX DES CARTES D'ABONNEMENT. - Côtes Nord et Sud de Bretagne : lre classe, 130 francs; ' .2e classe, 95 francs. - Côtes Nord et Sud de Bretagne et lignes intérieures situées à l'Ouest de la ligne ae Saint-Malo à Redon, celle-ci comprise : 1" classe, 150 fr. ; 2e classe, 110 francs.

CES prix sont perçus lorsque la distance pour les parcours (aller êt retour) n'excède pas 1,000 kilomètres en dehors des points de libre circulation. Au delà de 1.000 kilomètres, ils sont augmentés de 0 fr. 065 et de 0 fr. 045 (en lre et 2e classes) par kilomètre en sus.

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I . VALEURS DIVERSES 20 » PHOSPHATES TUNISIENS 392 .. 387 .. » » GOERZ U 75 11 50

FONDS D'ÉTATS ACTIONS DE CHEMINS DE FER 5 % I ARGENTIN INTÉRIEUR 5X »9051 82 501 82 45 2» « RAISTIÎTDË CORINTHE MTÎ " fil .. 2 52 GOLDFIEIÎ^DS13^."II*"11 57 75 57 ^ I

,FR. Q > PERPÉTUEL...'. 86 70 86 50 36 57 86 55 86 47 35 50 EST... 921 50 927 .. M2 .. 922 || - - ?7 45 !! II It.SSS»^.V. 29^ 2 52 G^D TRUSR""7"T^ 50 |8 50

3 * 4NF?4Î<S"?R1T/!>SÏABLE 2] «C 7! IL 7? ON 9, 75 "" sn * ^IS'LY0N"MÉDITERRANÉE îoli " ÎIOO îfoo .* 4 % - *% RE80I0I0N-- 72 45 ?. .. 5 90 SPASKY COPPER 71 70 50 » » GREAT COBAR ! 5 75 5 75

2 50 1POK «SN «IN \A . NORD 71? ' 70S " 7?D I"!! BUENOS-AYRES 6 S (PROV. DE). . 88 45 88 35 2 81 SPIES PETROLEUM 29 75 29 75 11 85 JAGERSFONTEIN... 100 50 101 50

4 » ARGENTIN\ % 1GJ>6.... 82 80 82 70 84 10 74 » OB,RP;IJÔ ?NN " îîn " NSN . . ~ 3 1 '2 % (PROV.DE) 69 . » TANGAYIKA 50 . 49 75 1 77 JOH ' NNES3URG INVESTMENT. 26 . ? .

4 » - I ,'/O 2 OBÏÔVV IS I J? OI « SN OUPIT 2M " SM ' 87? .. CHILI 4 1/2 Ï OR 89 50 89 75 10 04 THARSIS 177 50 177 50 1 76 KLEINFONTEIN 27 50

450 «TEL; I«O T 20 V-,% 7. an 71 « |3|n5<A ?NNÎÎÔUI FÎ? ' lis" 316 " 3 6.. 4% ESPAGNE EXTÉRIEURE 4 X 75.. 20 » TOBACCO (ORIENTAL) 230 .. 228-. 10 08 KNIGT'S GOLD 89

D » BRESIL 4% 1 8J9 73 .. 72 20 71 80 71 90 71 75 I2P*50 ANDALOUS 317 3IO .. IIO .. 3IO C O/ MEXICAIN 5% 31 35 31 46 57 TOULA QRA OSA A 3R LAW5LAAGTF FSTATF IA » U

22 68 BUENOS-AYRES (PROVINCE 1909.. «2 .. 433 466 10 28 03 ATCHISON SI" 486 " SI ' " 3: 5 22 10 21 60 18 80 UR1KANY 392! I! 5 05 LHIA OOLONELOB47 50 47 '

22 50 1910.. 426 .. 427 .. 483 3(* » AUTRICHIENS 760 .. .. 76/ .. .. .. Y .. A O/N TRANSVAALIEN 3% Q3 . ... 14 17 UTAH COPPER 970 07Q

4 » CHINE 4%,OR 1895. 91. . 91 60 94 23 25 BRAZIL RAILWAY PRIVILÉGIÉE 143 138 .. 36.. 37.. BAKOU 1840 .. 1700 .. 9 3A MAIN REEF ?>

„ , CONGO (ÉTAT DU) LOTS 1888 7î 25 73 25 75 .» » - -. ORD,NAIRE 125 110 .. 108 . 108 .. 30 BATW I! ' 0 il' C I' I. 4G| «3 .. MINE* MAYCONSÔLVDAT'ED I" L 7S

4 „ ESPAGNE 4 % EXTÉRIEURE 87 40 86 90 87 55 87 10 87 15 . » » LOMBARDS ! 105 50 .. 102 - 102 « BANCO PEROU LONDRES 460 .... MINES 2 36 MAY CONSOLIDATED 5 ,4 75

3 50 ÏÏ£Î"P!LP 3 1 '? X '5 60 95.75 95 70 95 60 95 60 29 L. ^ESPAGNE* «7 " 111 " 435 * 433 432 6 ,6 BANQUE INDUSTRIELLE DU JAPON 156 » » AREAS 26 » » MOSS/FLVIÉDÈS CIE..'..'."!!."!!; 975 950

4 « EGYPTE UNIFIÉE... 102 80 102 60 103 10 24 P. NORD DE L ESPAGNE 437.. 431- 435-. 433 -. 432..- , , _ PENINSUL. MEXICAINE 93 50 93 50 7 70 BRAKPAN 57 50 52 25 » » MOZAMBIQUE CIE 18 75 18 50

3 50 ,,D7U „ £MIVOÂÏ 25 «S A SS Z P 6«RÂGO«F «A" .3/ " Ai'.' 4 99 CAPE COPPER 90 25 89 75 4 13 CITY DEEP 82. 8150 14 15 PRIMROSE 32.

4 » JAPON 4-% 1 84 83 70 85 70 . . ? .... 24 P- SARAGOSSE 436 .. 436 - 436 .. 433-. 433 . , LOTS TURCS 210- 200 50 » ». CHARTERED 23 25 22 75 1 87 RANDFONTEIN 30 50

J * UWW- ST T oni <;?? AOTIAIUC llurtl ICTDICI I FC 81 20 HARPENER 1360 -- 1360 13 02 CROWN MINES 153 50 153 - 13 01 RAND MINES 151 50 151 .-

25 " !ΣV25„? B* ,0M 5I? ' 1 W'.'R ACTIONS INDUSTRIELLES 16 45 HARTMANN 493. 490.. 32 55 DE BEERS PREF. 40750 405 .. 6 53 ROBINSON DEEP.... 36 25 36 50

3 " PORTUGAIS 3% IIIIIIIIIIIIIIIIII 62 05 62.. 62 10 !. ! !! '.'. » » MESSAGERIES MARITIMES 90 25 95 -. 90 .. 94.. 93 .» \ * HUANCHA"C^'""!!"'! 3325 33 75 2\ 36 DURBAN ROODEPORT 424 43' " '8 8° ~ G0I"D 67 75 68 5°

3%RÊ9 VA "IL fi «S " SÏÏT:::::: ÎS » Ϋ :: :: λ ^ ** LAURIUM GREC 3750 37. S* TL 75 IL?!- S^^ÂCK:::::::::::::: U 50 ::::

3 * - 3% 1896..... » 70 50 70 25 70 70 70 45 .. .. 20 » OMNIBUS.... 578 .. 575 - - 577 .. 572 .. 576 .. 9 9 MALACCARUBBER PLANT.ORO. 135 . 132 50 » » NEW STEYN 13 75 13 75

? 50 2 ?Q011 -2 42 «MA U Î2 V 4Q .. -M-#* 6?» . » » «LOUUII^.T^NUMIWWW.; 56^25 30 .. « - TRAW8V A AL CONSOll! L AND ! ! 27 75 27 25

4 B 1901 85 70 86 20 .85 .. . . .» .. T> * RARISIENNS INDUSTRIE.284 50 <87 5" FO5 ** ** - » « MEXICAIN EAQLE ORO.40 50 46 75 4 13 GELDENHU18 DEEP IK 7S ;. Il 24 VAN RYN ... «TO OC.ÇN

5 ® - 5% 1906....... 103 15 103 103 35 403 25 103 20 16 » TRAMWAY SUD. V, ~46êo-* VR»" »-:.* $% «W PRÊP. ........ 4? 25 45 75 » » GENERAL MINING FINAN. CORP. 14*. '13^5 17 58 VILLAGE MAIN REEF *" D? a? 75

4 50 4 112.% 1909 96- 95 65 95 95 95 90 95 90 4 » EST PARISIEN ORD.NA.RE 67 50 67 50 67 .: , ; MQTOR JÇAB ORD 40 ,4» . . , GOC^^EW). . ',6 16 .. . ^

2 " SERBE <T% .; "80» 89» 80 3? OT » W03' ^ "» - ..PWWOTÏW.-M 50 A . .««»' -*<">*' ^ .««.(Y» .*« .. «** .. .» . 16.- .16 . \-IB 8 75

?K. „ - 5% MONOPOLES 4S? .. 485.. 48F> 77 50 CIE GLE FRANÇAISE OE TRAMWAYS 512 50 510 510 .. ' : !

4 . TURC 4% UNIFIÉ 81 05 80 95 80 20 81 07 81 05 10 » VOITURES A PARIS 199 .. 199 50 204 -----

£ : OTTOMAN 426 418 ;; 42| ;; ;; ;; »; ;; ,5 W ASSOCIATION 241 242 .*. 241 .. . . MARCHÉ AU COMPTANT (EN BANQUE)

.">0 M - PRIORITÉ TOMBAC 42 410 .. 411 400 . 16 ® ATELIERS DU NORD (JEUMONT) 413 410 .. 409 .. 408 .. 407 .. " . ^'

2,0 » ~ . 4% 1908 360 .. 358 50 368 .. 37 50 BOLÉO 721.. 710.. 726 .- 716 .. 713 .. - . . .

26 » - 4X 1909 368.. 365 .. 370.. 368 J » MALFIDANO ACTION DE JOUISSANCE ..... 242 50 230 .. 242 .. 234.. 220.. REVENU DÉSIGNATION DES VALEURS REVENU DÉSIGNATION DES VALEURS REVENU j DESIGNATION DES VALEURS

SOCIÉTÉS DE CRÉDIT 60 » PENARROYA".;;"'.;''.!!;!;;!;;;!'.!".!!! 1395 I37O ". 1383 " I36O ÛM » --7

14 » SELS GEMMES 307 309 306 .. 305 306 .. I^SH. BÂNOUE NATIONALE D'ÉGYPTE 394 30 R. RUSSO-BELGE 1770 .. 1790 .. 40 62 OUASTA & MESLOULA JOUISS.. 795 .. 795 ..

208; 33 BANQUE DE FRANCE 4650 - 4650 ..4650 179 94 SUEZ 4935 .. 4930 .. 4980 4950 9p.6Î BANQUE NATION.DU MEXIQUE PARTS 335 35 « USINES FRANCO-RUSSES 727.. 727.. 60 M. SILÉSI I (ZINC) 1395 .. 1390

11662 - DE L'ALGÉRIE..... 2911 -.2909 . 2924 37 50 DYNAMITE.... '48 .- 75 .. 2169 CRÉDIT MOBILIER FRANÇAIS PARTS 343 50 342.? 12 R. - DE SAINT-PÉTERSBOURQ 870 :. 50 » VIEILLE-MONTAGNE 899 .. 895

75> » - DE PARIS 4. DÈS PAYS-BAS. 1614 1600 ?? 1610 .. 1605 1602 .. 12 " O R ° S DL -B A CIC.^ 202 .. ... 201.. 201 2 74 CRÉDIT FONCICR DU BRESIL PARTS 88.. 86 50 16 » ALBI (MINES D') 458 335 » MONACO ... 5595 . 5594 .

» - TRANSATLANTIQUE 275 -. .... 275 28 » FORCES MOTRICES DU RHONE 605 . 600 .. 624 , 22 » BLANZY (HOUILLES) 630 . 654 67 » - SMES 1175 11M

55 » COMPAGNIE ALGÉRIENNE 1360 ?? 1351 .. 1377 12 50 ÉLEOTRICITE & GAZ'DU NORD..... 357 .. 357.. 359 .. 358 .. 356 - 62R.5O DNIÉPROVIENN" 3020 3035 -- « » BRUAY 1324.. 1318.. 12 » - OBL.O^R.ONI'I'I"IIIIIII 288 " 7 ..*

40 » COMPTOIR NATIONAL D'ESCOMPTE 1038 . . 1035 .. 1036 . . 1035 35 . * THOMSON-HOUSTON 711.. 711 712 - - 71 ? . . 712 .. |Q R. DON -TZ (FORCES . ACIÉRIES DU). 1135 .. 1125 110 » CZELADZ 2410 . . 2410 ..

26 » CRÉDIT FONCIER D'ALGERIE LIB. ... 659-. 645.- 655 29 89 RAFFINERIES SAY OROINAIRE 375 . 367 .. 375 372 - 371 .- )00 , JOHN COCKER1LL 1635 60 M. GELSENKIRCHEN 1450 1380 -. 125 » GROSNYI (RUSSIE) PR.V 2880 2910

» _ _ DE FRANCE 895 890- 890.. 888 20 04 - PRIORITÉ... 255 .. 255 255-. 255 7133 KAMA (FORGES) PARTS 1360 6 » KINTA (PARTS) 400.. 398-. 150 » - - ORD... 2790 78 0

4V 6? JG:: :::. ::: :: ÎL : !$G :: ISi:: 5»:: 85 . °U°^E-MAR,HAYE L290 20 » DOUBOVA.A-BAL.CA 28o.. 2».. 9 » TAV. POUSSÉ, ROYALE RÉUN. ,58 : 28!° ::

65 » CREDIT LYONNAIS 1621 .. 1615 .. 1622 .. 1615 .. 1612 .. 35 » PHOSPHATES DE GAFSA ACT.: 898 .. '... .. 876 . . , . .

35 » - MOBILIER 552 - 543 .. 548 .. 542 .. 541 .. 32 14 - T PART 810.. 810 .. 815-. 815 ? ,

19 .-5 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 800 50 800.. 800.. 800.. 799.. 20 » ÉLECTRICITÉ DE PARIS 643 .. 642 .. 642 640 .. 642 .. R R

I5 BANQUE FRANÇAISE 266 -. 268 . 268 16 » TÉLÉPHONES 260 275 MARCHÉS ÉTRANGERS

20 » - PRIVÉE LYON-MARSEILLE 400 400.. 400 ' ' IILHNWNTL» E. I NHITULHO

50 « - DE L'UNION PARISIENNE.. 942 ? . 937 .. 937.. 934.. 934.. 16SB. NITRATES RAILWAYS 368 369 .. 362.. 363.. ?.

» . «»«,««« «... «... «... AS»B.»S88SÏΫIS:::: !»:: S» ^ SS *- SS ^ IAFE|-HSSS

26 40 BANCO ES PAONOL DEL RIO DELÀ PL AT A 378 .. 378 .. 378 - - 378' 36 09 MEXICO TRAMWAYS- 348 345 . 342 .. 340 . MI J . . . --.

12sh. BANQUE DE L'AFRIQUE DU SUD.... 309 .. ... .. 298 20 - WAGONS-LITS ORPINAIRE 420 . . 416. 423 .. 420 .. 419 -.

» „ - D'ATHÈNES.................. 57 57 50 56.. 56.. 20 » - PRIVILÉOIÉE ... 430 426.. 427 N PU/ VHRLF 99 Aunll GREAT NORTHERN 120 7/8 120 3/4 123 1/2 UNION PACIFIC PREF. 82 7/8 82 7/8 85 / :

3135 - DES PAYS AUTRICHIENS.. 527-. 527- 537 5 » HELLÉNIQUE D'ÉLECTRICITÉ....... 85 .. 84 83 50 85. 84 .. LLCW IUNI\| CO HVN. ILLINOIS CENTRAL 110./ 108 1/4 112 /. WABASH | ./ ../. ]./.

10 04 LAND BAIMK OF EGYPT 167 . 166 50 163 8 R- BRIANSK ORDINAIRE! 439 .. 436 439 .. 434 .. 432 .. , , INTERBOROUGH METRO 14./. 137/8 ... ./. - PREF 3 7/8 3 7/8 4 1/4

17 P-50 BANQUE ESPAGNOLE DE CRÉDIT.. 258 .. 265 266 -. 262.. .... 8 R- - PRIVILÉOIÉE 410 - - 410 - - 413 .. 408 .. 407 .. CALL MONEY 1 34 13/4 ../. LOUISVILLE SE NASH 134 1/2 133 5,8 137 1/2 LEHIQH VALLEY. 134 1/8 133 3/4 ????/-

20P.25 - HYPOTHÉCAIRE D'ESPAGNE. 721 730 90SH- RIO-TINTO '. '. 1776 .. 1772"-. 1774 .. 1770 . 1767 .. CHANGE SUR LONDRES.... VUE 4 87 40 4 87 50 , . ? .

45 L - COMMERCIALE ITALIENNE 763-. '63. 766 ? . 766 60 - SOSNOVICE 1372 .. 1360 .. 1375 .. 1373 1362 .- - - ..AXOIS 4 85 25 4 85 37 MISSOURI, KANSAS & TEXAS... 14 3/4 14 3/4 15 1/2 AMALGAMATED COPPER 74./. 73-/. 75 1/4

38 07 - NATIONALE DU MEXIQUE. 506 ? 500.. 480 - - 501 .. 490 .. I2SH- CENTRAL MINING 206 -. .. 204.. 202 .. 202 .. CABLE TRANSFERS 4 87 60 4 87 75 . .. .. - - PREF. 36 1/2 35 1,2 ./. AMERICAN CAR I FOUNO 48 3/4 48 5/8 ... ./.

3X30 - DE LONDRES 4 DE MEXICO 228 ? . 230 .. 229 -. 228 15 ? AZOTE NORVEGIENNE 268.. 286.. 285.. 285 ATCHISON 95 2/4 95./. 97 3/8 MISSOURI PACIFIC 197/5 193 4 .. ./. - COTTON OÏL 1 40./. 39 / /

- CENTRALE MEXICAINE.... 68 .. 68.. 68 . . 67.; .. 37 10 LENAPHTE ; 562.. 553 . 564 .. 555 . 550 .. - 99 7/8 99 7/8 102 1/2 NATIONAL MEXICO 2ME PREF... 10 1/2 10 1/4 ... ./. - LOCOMOTIVE .... 30 1/2 30 1/2 ... ./.

175O - OTTOMANE.... 639-. 635 . 633-. 635.. 634.. 25 » ORIENTAL CARPET , 277 50 279 .. 275 .. 272 276 -- - CONVERT 96 / . .95./. .. ?/. - IREPREF.... 25 / 24 ./ ..../. - SMEL ÂC R. 65 1/2 60 ./ /?

J.-, „ - D'ORIENT I02 -. 100. 100 .. 101 .. 103 .. 34 » PROVODNIK 556 .. 555- 553.. 55?.. 553 - ATLANTIC COAST LINE 119 /. 119./ ????!? NEW-YORK CENTRAL 83 1/2 88 1/2 90 3'4 - SUGAR R 100 1/4 100 1/4 ????/?

4K „ - FRANC. DE RIO DE LA PLATA 522 -. 515 .. 518 .. 518 5 » RAFFINERIES D'ÉGYPTE PRIVILÉGIÉE . 48.. 45 50 47 . 46.. 45.. BALTIMORE & OHIO 88 I 4 87 7 8 90 1 4 N.-Y. ONTARIO & WESTERN... 26 1/4 25 3/4 26 1/4 - TELEGR. & TELEPH. 120 -/. 120 3/8 ????/

50 - RUSSO-ASIATIQUE 703 .. 700 .. 705 .. 702.. 690., 20 » TABACS OTTOMANS .......467.. 464 .. 467 .. 466 .V 464 - CANAOLAN PACIFIC..,,.. 196 1/4 193 3/4 200 U2,. . NORFOLK & WESTERN 102 ./. 101 3 4 |Û5, ./. ANACONDA 33 1/2 33 1/4 6 I3/J6

26 » CRÉDIT FONCIER EGYPTIEN 725.. 724.. 726.. 728.. 724.. 15 P- - DES PHILIPPINES 787 .. .. ?>0 .. 285 CHESAPEAKE & OHIO 53./. 52 1,4 54 1 4 - CONV.... 95 3/4 95 3-4 82./.

OI 7\ - - FRANCO-CANADIEN 758-. 757 755 .. ' 4E-05 - PORTUGAIS 560 554 CHICAGO I ALTON 8 1/2 8 1/2 ..'./. NORTHERN PACIFIC 109 ./ 108 1/2 III 1/2 CALUMET & HECLA 410 -/- 410-/ /

. - GREAT WESTERN.... IL 1/4 11 1/2 .. ./. PENNSYLVANIA 109 5/8 109 1/2 56 3/4 CONSOL. GAS NEW-YORIC CITY. 128 1/2 129 1/2 ... /.

' ? I I I I - - PREF. 30 1 8 30 ./. .. ./. GENERAL ELEÇTRIC 142 3/4 143 / ,.. ./

? CHICAGO MIL. & SAINT-PAUL .. 98 -/. 97 1/4 100 1/4 READINQ.. I 161 5/8 161 1/8 82 3/4 INTERNATIONAL MARINE 2 3(8 2 3/8 ... ./

MARCHÉ AU COMPTANT (PARQUET) I CHICAGO&NORTHWEST.... îlo3/4 130 / ...JI. - IREPREF.11 Î/T II1.1/ 2 '.'.'.'J/'. NATIONALLEAO......:.:.T.^I 45!/ 2 45Î/ 2

I ; CLEVEL. C. C. & SAINT-LOUI8.. 26./ 28 1/2 ... ./. ROCK ISLANO 31/4 3 |/g 33/8 PACIFIC MAIL 23 3/4 22 1'2 ... ./

, R-=!Ï ? - ' ' . 1 ? ? COLORADO & SOUTHERN..;... 21 ?/. 22 / /. - PREF 5 |/4 5 |/4 ... ./. PEOPLE'S GAS 120 1/2 120 ./. ... . L-

HFVF NU DÉSIGNATION DES VALEURS PHTCED-| °ERN,TH REVENU DÉSIGNATION DES VALEURS "1^°; D5""'" VT«U DESIGNATION DES VALEURS "RÎF,. 0: D"^R - - 45 ./. 45 / /. SAINT-LOUIS D SAN FRAN. 2ME PR. 3 3/4 3 1/2 ... ./. STEEL CORPORATION 58 3/8 57 5/8 59 1/4

REVENU LILÔL DNA I IL.PI UTO ]CL0TURE| COURS REVENU UCO.U W CLOTURE . COURS | CLOTURE COURS OELAWARE & HUDSON 147 ./ 146 1/2 ... ./. - REFUND 4 % 77 ./. 77 34 ... ./. - PREF 108 3/4 108 1/8 1111/4

? . . _ LACKAWANNA 395./ 395./ /. - GENERAL 5% .... 4G /. 43./ ... ./.

OENVER 4 R. G 1| 1/4 II 1/2 12 ?/. 8OUTHERN PACIFIC 90 1'2 89 7 8 92 1 2 UTAH CONSOLIDATED 10 ./. 10 -/ /.

TONDS D'ÉTATS ACTIONS DE CHEMINS DE FER' OBLIGATIONS DE CHEMINS DE FER - PREF. 20 /. 20 I 21 1/4 - ,. RAILWAY 24 3/8 23 5 8 24 3 8 - COPPER 54 3/4 53 7/8 ... ./.

. ??.... I . ÉRIE...... 27 3/4 26 1/2 28 ./. - - PREF 78 / 78 I 2 ' 80 1/2 WESTERN UNION 61 ./. 61 1/2 ...

20 » OW- CH. OE FER ETAT 45! 1912 491 50 492 75 30 » BONE A GUELMA 640 .. 645 -. 15 » BONE A GUELMA 399 25 396 50 - 2ME PREF 36 1/4 34 1/2 ???/ TEXAS A PAOIFIC. 14 ./. 1414 ... ./. ARGENT EN BARBES 59 7/8 59 1/2 26 15/16

15 » OEILIGATIONS TUNIS 3% ...... 411 411 .. 22 50 DÉPARTEMENTAUX 625.. 621 ?? 15 » DEPARTEMENTAUX 3 X 382 - IREPREF. 43 1/4 41 7/8 44 ./ UNION PACIFIC 153 3/8 152 3 8 156 3 8 CUIVRE 13 60 13 55 ./.

2 50 ANNAM TONKIN 2 1 12 X 73 05 73 45 30 » EST ALGERIEN 644 -. 644 .-, 25 » EST, 52-54-56.5% (REMB. 650 F.) 633-. 634 50 ' . . '

2 50 MADAGASCAR 2 1/2% 1697. 7610 15 50 EST ACTION DE JOUISSANCE.. 435 .. 438 .. 20 » - 4% REMB. A 500 FR. COCTJ... 495 -. 494 75 ? ' ? ??

. 3. » - 3* 1903-05.. 85 85 86 35 38 » LYON.... - .. 816 - - 816 .. 15 - - 3% 416...414.. .. ... . . . .

I\ » AFRIQUE OCCIDENT. 3Si 1903 426.. 428.. 44 » ORLÉANS - .. 887 .. 886 - 15 » - 3% NOUVELLES .. 408.. 406. VALEURS T '«OI» VALEURS AUJOURD. VALEURS *AUJOURD. VALEURS , AUJOURO.

5 . ALGÉI/.IE 3% 1902 431 434.. 21 » OUEST... - .. 440 50 444 . 12 50 - 2 1 /2 % 369-. 370.. CL0T1"'E I C"-0TURE CL°TURE CLOTUBE

J7 5,0 INDO-CHINE 3 1/2% 1899.... 435 50 435-. 25 » MIDI - 555- 558 -. 15 » . EST-ALGERIEN 398 25 398 25

15 Y - 3S 1902 388.. 387 - . 58 » NORD.... - .. I309 .. I302 .. 15 » MIDI 3% ...., 408 50 4Q8 - - I RTMNDCQ OO THARSIS 7 ./. 7 ./. GELDENHUIS DEEP I 1/8 I 1/8 VILLAGE MAIN REEF 1 3/4 I 3/4

15 » - 3% NOUVELLES . 404.. 403 50 LUILL/nCO| «£Û MVPII CAPE COPPER 3 1/2 3 1/2 GENERAL MINING FINAN 9/16 17/32 WEST RAND CONSOLID... 8 sh. 6 8 sh. 6

4 » AUTRICHIEN OR 4S 85 50 85-. 28 75 OUEST ALGÉRIEN 628 50 628.. 20 » NORD 4% (JANV. JUIL.) 496 .. 496 -? PEKINSYNDICATE NEW. . |O/ 10/ GOERZ 8/9 8/9 WITWAT.ERSRAND DEEP.. 2 11/16 2 11/16

25 » B'PLGARE 5 S 1896 475-. 473 . » » SUD DE LA FRANCE 14I 25 I4I.. 15 » - 3% 415 75 414 25 CONSOLIDÉS TERME 75 7/8 75 ./ - DEF. ... 115 ./. 115./. GOLDFIELDS 2 9/32 2 7/32 WOLHUTER 15/7^ 15/7%

25 » - 6% 1902 481 50 475 -. 15 « - 3% NOUVELLES 410 50 411 .. ARGENTIN 1886 103-/. 103 /. - SHANSI | 1/8 1 1/8 JAGERSFONTEIN 4 /. 3 15/16 D J NO .

25 . ESPIRITO SANTO 457 .. ,457 AR*TINIU<« INDUSTRIELLES 1250 ~T- «?* 370 " 372 50 -* 1889 78 ./? 78 ./. GOLDEN HORSE SHOE ... 2 7/I6 2 7/16 JOHANNESBURG INVEST.. 19/9 19/9 Prochaine Réponse des Primos: 23 Avril

30 » HAITI 6% 1895 499.. 497 ACTIONS INDUSTRIELLES |5 » ORLÉANS 3% 413 50 413 50 BRÉSIL *% 1889 71 1/2 71 1/2 6HELL TRANSPORT 5 7/32 5 7/32 JUMPERS 4/41% 4/41"/, RoDortS . 24 Avril

% - 5% 1910 OR 432 .. 434 50 „« UA 15 » -R : ^03 50 405 .. - 6* 1907...: /. ... J. KLEINFONTEIN 1 T/G 4 11/8 «oports. ^4 Avril

12 50 HÉLLENIQUE 1Ç81 284-. 281 50 30 ACIERIES DE FRANCE 6 5 . 68 12 50 - 2 112% CREMO.A 500F.) 369 .. 370 . BULGARE 1892 T0l /. 101 ./. ARGENT MÉTAL 26 15/16 26 15/16 LANGLAAGTE ESTATE.... 18 9 18 9 . .

25 » MINAS-GERAES 5S 1907 447 .- 445 ?? * GF ^ONGWY »/U «V ]5 , OUEST 31 408 .. 408 .. CHINOIS 5% 101 ./ 101./ ESCOMPTE HORS BANQUE 2 3/16 2 5/16 MAY 4/4/54 4/4/^ MÉTAUX

3 50 NORVEGIEN 3 112 % 19 04-05 8 5 50 84 75 ~ DEM CHEVILLE.... 690 .. 675 .. ,5, 3% NOUVELLES 403 .. 403 .. - * 1/2%... 91 1/2 9112 MEYER & CHARLTON.... 5 3 8 5 5/16 METAUX

4> HON6RO.S 4% OR 83 55 83 -. " . - DE PARIS »O OUTRE AU « 12 50 ~ ?LRTBIFW""' "" ISF EGYPTE 3 1I2 % 88 1/2 88 1/2 SOD-AFRICAINES, 23 Avril MODDERFONTEIN 12 9/16 12 7/16 CUIVRE. COMTANT 64 5/J6 63 5'8

4 » ROUMAIN 43 .1^98 88 25 89 75 » ATEL. 4 CHANT DE LA LOME .0» ]5 „ OUEST-ALGERIEN 393 .. 393 25 -ESPAGNE EXTERIEURE... $7 ?/? 86./. - B 4 1/8 4 I '16 - TERME 64 1/4 63 3 4

5% RUSSIE 5% 1822 : 119 70 119 40 55 CH ANT.4 AT.DE SAINT-NA2AIRE ... .3 .. |5 DAUP.HINÉ3% ,...,. 405. .... ITALIEN 3 3/4 % ........ 95 / 95./. APEX 18/9 18/9 NEW GOCH U/16 11/16 ÉTAIN DÉTROITS., COMPT. 161 3 8 159 3 8

» EN SÎIÏNNR N?? M'FT CHINE"* 1501 . 1505 - ,5 " ^C\enhb 3% 405 .. 404 75 JAPONAIS 1899....... 77 ./. 76 3/4 '.NQLO FRENCH..... 15/7 H 15/7% NEW STEYN... 9/16 9/16 - .. TERME |63 114 1613 8

1 : SAO*-OLOILÎW'::::::::: «i:: «250 |» m" m" » : W IU',1 7\l\î S=WD^:: W'û \ y,\ Ùt i\ll

Vâ ,U,Ss73,/25|i^31B9°0N28: 48897 20 ^7» ~ ^ ' S j. Î » f » PORTUGA^ 3% .....^ 6 \\A W\% % RAND C^_ 8 \% 8 CHÈQUE SUR LONDRES '

25 >. TUCUMAM (PROVINCE) 19U9.... 430. 430 - - 22 34 MEXICAIN.? A .. UU . J2 50 2 1/2% 367 50 370 RUSSE 4% CONSOLIDE... 86 1/2 86 1/2 CITY SUBURBANO ........ 2 7/16 2 7/16 RANDFONTEIN ! 3/32 1 332 A PARIS 25 14 ./. A 25 17 -

À% URUGUAY 5% 1909 89 50 .. .. 60 » AGENCE HAVAS Il» /.. «»' - SSA^K I F^^ZV. g ^ "G II 7"!-T 81 \ ,%2 ! 16 SSSÏÏÏÏSP ZZZVÏLTVW

EMPRUNTS DE VILLES ]72 » BA^^AU^PARISVENS :: m :: m :: \i : ASTUR,PS I"TT::::: %\.: 352" RJ'I \\\'H ,7I?,| 217 J;I 6 SSSÏÏSSTT',T 2 \',\ 2 VÎ6 ^TTTESzzzzz 2l ï'ù 6

20 . VILLE DE PARIS 1865 4*„.. 537 .. 537-. 35 L COMP. GÉNÉRALE DES EAUX ^ ^ 15 . DAYAS^AMWL WVIH" VARIABLE 260 25 2W . _ AGR. - . 4 15/16 4 15 16 - ROODEP. GOLD.. T / 1 ./. SIMMER & JACK ; |0/' 10/ RIO DE JANEIRO I5 7/8

1: : ?&.£""- ' - EEr R& m" 2S- :* ? f ^ SSSOTW^: HIV Vî;i 6 RERREZOEEP0'::::::: à2|;?I 22î'22 ^"SS^z l i>ïl i i i* MSBONNE, 23 AVM

» 1 SSÎ?«ï !îS UNSN»^60.^ " g :: g-:- W0T1NT0"- - ?.«? ' » ^

!O : - «S?2V»% W"ÏÛL T : SÂRKSDEDMARL^E.C": 420:: 42? 50 SARAGOISE-CUEN<^^ ^ ,|G 50 - - -

I°0 : - «899 ^;:: |?0 I" «. COMPACNIEFERMIÊREOEVICHY 2018.. 2019 50 J5 ; NORD « .ESPAGNE 3| 1«E ^ 364 . 363.. .VALEURS | ~ |AUJ0URD. VALEURS VALEURS VALEURS | |-'

12 50 - 1904 2 1/2J 378 50 378 50 3750 ETABLISSEMENTS CUSENIER... .5% . . 586 .. )5 . PORTUGAIS 3% PRIV. I ER RANA. 298:. 297 50 ---------- 1 1 ? , -

11 L - 1910 23/4% T.P. 342 " 344:' J, _ PUVALVILLE 762.. 767.. IMYRN-^ASSABA^YBM-"""''"' 4?S ' ' 41)5 " BERLIN, 23 AVPil CANADA PAAF.C 200 5/8 195 3/4 VIENNE, 23 Avril PROVODNIK 206 .. 205 -

2 . - 19103% T.P. 359 75 359-. 52 . F,GAROEX.C.B.<OF JOUISS NO'V'.'TO 548 .. 550 .. ?0 » SMYRN--CASSABA 1894 4,0.. 405 .. ' ESCOMPTE HORS BANQUE 2 1/8218 CHANGE SUR PARIS I 37 88 37 80

„ - - 19123%.... 257 50 256 .. 25 AGUILAS 126 . .25 50 ?? " VICTORIA A MINAS ' ini ' ALLEMAND 3% 78 1/4 78 10 CHANGE SUR PARIS 81 35 81 35 RENTE AUTRICHIENNE OR 10140 10170

25 » VILLEOEKIOTOCJAPON)5% 1909 511 50 512 .. 5S . ?IVES-L1LLË 969.. 973.. 25 VICTORIA A MINAO 290 .. 300 .. BUSSE 4% 1902 89 5/8 89 1/2 - HONGROISE OR... 98 30 97 25 MADRID, 23 Avril

25 . - TOKIO - 5* 19 1 2 454.. 452 -. 70 , FOROES A ACIÉ'R'IE'S*DE'LA'MARINÊ 1779 .. 1779 .. OBLIGATIONS INDUSTRIELLES DEUTSCHE BANK 242 3/4 242 3 8 BRUXELLES, 23 AVRIL ; 25 ^

90 . - DU NORD A DE L'EST 2076 .. 2089 ». DRESDNER BANK 151 / BO 1/2 MOBILIER AUTRICHIEN... 612 .. 610 70 INTERIEURE ?% 7930 7935

CUDRUNTS DU CRÉDIT FONCIER 40 » FORGES » CHANT, DE LA MEDITER. 800 .. .. . . PANAMA BON» A LOT»..'. 115.. 115 . DISCONTO GESELL 186 1/4 184 3/4 LOTS DU CONGO /? 72 3/4 AUTRICHIENS 703 20 699 50 AMORTISSABLE 5% 100 35 100 35

EMPRUNTS OU CKTOIT 1-UIMOITK TO # FOROI^».CHANTÉE LAIYIAU ITK. ^ ^ ^ SUEZ 5,0 50 590.. BERLIN HANOELSBANK... 153 1/2 153 1/4 LOTS TURCS 199./. 199./. LOMBARDS 100 20 99 90 - «% 90 ..

«S . MVIMHNIIFS O «NI 1R79 440 440 .. 7 50 GRANDS MOULINS OE COR8ËIL .41 50 . 15 » - 3% 426 50 426 50 BANQUE RUSSE P. LE COM. 153 5/8 152 7/8 MÉTROPOLITAIN OE PARIS 525 -/. .521 / BANQUE D'ESPAGNE 451 452.

3 » COMMUNALES 2.60% 1879... 440^ «0 . / W GCHNE.OER " CT ^(CREUSOT). 1965 .1980 .. 25 » PORT OU ROSARIO 492-. 488 PARISIENNE ELECTRIQUE. .../ 283 ./. TABACS OTTOMANS 436 50 434 50 CHANGE SUR PARIS 6 15 6 0

| * Z 11.11? 351 75 350 . 60 . GAZ^CENTRAL...... ........ . 551 .. 1550 - 20 » METAUX I. 479 - 477 .. CHEMINS AUTRICHIENS.. 154 -/ 153 3/4 RAILWAYS ELECTRIQUES. 756 / 752./. ALPINE 821 814 50 610

f! Z OLO% 1L9i" 385 386 - LOMBARDS...: 211/8 21./. NITRATES RAILWAYS .... 358 |/2 354 1/2 CHANGE SUR PARIS A VUE 95 52 95 52 BARCELONE. 23 Avril

_ ÎAO^IALG" 385 385 . 10 . VAGASINS GENERAUX OE PARIS 381 .. 383 50 15 » COMP. GÉNÉRALE DES EAUX 3 % 405.. 403 25 PRINCE HENRI 157 / 157 I'8 ESCOMPTE HORS BANQUE 3 1/2% 3 1/2% BHHUCLUI1C, CI Avril

! : Z 1900 ' 445 .: 445 25 65 ? MOKTA-EL-HADIDT%2184 .. 2175 ?. 20 » FIVES-LILLE 4% 475 SCHANTUNG 141 7'8 141 1/8 NORO DE L'ESPAGNE 438 ./. .. /. .NTÉRIEURE 4% 7935 7, ,N

N CN _ 3;» 1012 TP 249 .. 248 75 40 » LE NICKEL 1185 .. 1190 .. 20 » GAZ & EAUX 476 . 480 .. HARPENER 183 5/8 183 ./. SARAGESSE 484 ./ 435 ./. SAINT-PÉTERSBOURGJ 23 Avril NORD ESPAGNE 92 35 91 55

7 50 3* 19 1 2 TA.. 249- T LT NIL.RTL-^. M 20 » - FRANCE 4 ETRANGER... 450 50 451 .. GELSENKIRCHEN -....184 1/8 183 1/2 Rio TINTO 1795 ./. 1782 ./. SARAGOSSE!?.. .::::". 9250

1; , FONCIÈRES 187 9 497 496 .. 32 » PC-TIT PARISI N PART BÉNÉF. ... 490 50 494 .. 12 » HAVRAISE O-ENEROIE ELECT.4% 291 . 290. LAURA ..... 157 7/8 146 3/4 NI'ÛVILAK'" , 50 H* RUSSE 1906 102 5/8 102 1/2 CHANGE SUR PARIS 6 25 6 25

15 FONCIERES 3% 1879 391 50 13 75 GAZ DE PARIS 273 50 27* 50 17 50 MESSAOERIES MARITIMES 3 1 /2X 361 .. 3ol .. BOCHUMER 225 3/8 223 3/8 TRAMWAYS DE MEXICO.. 344./. 329 ./, BANQUE RUSSO-CHINOISE 273 .. 266 -.

13 i _ 2 60% ièèï.T" 587.. 386-. 154 94 SUEZ ACTION DE jouietANCE 4293.. 4!65 .. 20 ? OMNIBUS 4% 427 429 .- ... ... ~ RUSSE P. LE COM. 377 .. 377 -. ____________________

14 „ _ OO-JÏ 1 O95 402 403 .. 87 29 . - . PAIJT.QE FONDATEUR 2240 .. 2230 .. ? . . . PHCENIX 239 1.4 238 3/4 ROME, 23 Avril

15 , _ 3» 1003 445 '445~25 154 94 - WCTÉTÊ CIVILE 3550 . 3535 .. 22 50 TABACS PORTUGAIS -490 50 49A . OEUTSCHLUXEMBOURG.. 131 1/4 130 7/8 BRIANSK 167 .. 166 .. L'ASTÉRISQUE C*) SIGNIFIE EX-COUPON

'2^ ,1122, 248 247 . 30 98 - - . 3«S 710 - 708 . 17 50 VOITURES 3 112 % -366 ALLGEM. ELECT. GES 246 3/4 245 1/4 RENTE 31/2 * % 27 96 17 HARTMANNI 200 187 .. ^ WTONIMT LA LOUPON

. . nn«5. IFLTSM ICO'PÏVBB7 65 50 65-. 8 % AMERICAN TELCPH.ATELEGR. 644 .7 50 LAND BANK OF EGYPT 3 1/2% 370 - 373 ..- HAMBURG AMERIKA PACK. 130 5/4 130 /. MÉRIDIONAUX 528 . 528.. MALTZOFF 262 .. 256 - OU EX-DROITS

15 . BANQUE'HYPOTHÉC LOOO^R' 541 542 50 50 . TELEGRAPHES DU NORD..... 876 - <76 . 20 » WAGONS-LITS 4%.. 504 - 501 - NORDDEUTSCHER LLOYD. 113 3/4 112 3/4 CHANGE SUR PARIS 100 41 | 100 42 BAKOU 699 - 645 -