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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1914-02-13

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 13 février 1914

Description : 1914/02/13 (Numéro 44).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k290225r

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Gaston CALMETTE

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LE FIGARO

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« Ldué par ceux-ci, blâmé par ceux-là, me moquant des sots, bravant les méchants, je me bâte ? de rire de tout... de peur d'être obligé d'en pleurer. » (BEAUMARCHAIS.)

H. DE VILLEMESSANT

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SOMMAIRE

Les nouveaux académiciens : ANDRÉ BEAUNIER. Alfred Capus académicien : GASTON CAVMKTTE. La démission de M. Kokovtzoff. R. MARCHAND. Amérique latine : GEORGES BOURDON. Au. Sénat : L'impôt. sur le revenu ; A. AVRIL. La Chambre : Le budget : PAS-I'ERDUS. Thalassothérapie : HORACE BIANCHON. Le ftiOride reliyjeux : Chez les Frères de Saint-

Vincent-de-Paul JULIEN DE NARFON. Petite chronique des lettres : PH.-EM. GLASER. Ccurrier de la Bourse : Louis AUBEIIT. Figaro-Théâtre : La soirée théâtrale : Au Châteiet. - Courrier des théâtres : RÉGIS GIGNOUX.

Feuilleton : « Le Roman de la Chambre obscure » : JULES.HOCHE.

Les'nouveaux

académiciens

M. ALFRED CAPUS

M. DE LA GORGE

M. BERGSON

a, ' "T ».„ » .' ' »

? L'Académie a élu, dans sa séance d'hier, Alfred Capus, Pierre de La Gorce et Henri* Bergson. On l'en doit compli- menter; et il est naturel qu'au Figaro nous éprouvions une joie particulière, une joie très vive et cordiale, pour l'élec- tion de notre grand collaborateur et très cher ami Alfred Capus. C'est dans notre journal qu'il a eu l'heureuse ' occasion de révéler un nouvel aspect de son ta- lent, célèbre au théâtre et qui, sous la {orme de la chronique, montra.un mo- raliste profond et charmant, souriant volontiers, grave très simplement, maî- tre de ses principes, sûr de ses préféren- ces, lesquelles sunt à la vérité celles de la meilleure tradition française, un bel usage de la pensée.

Alfred Capus, trois de no,s, provinces les plus aimables ont été se^ fées bien- faisantes : la Provence, où il est né; "la Touraine, où il a écrit la plupart de ses comédies; et l'Ile-de-France, mettons Paris. Ce Provençal est un Parisien que la Touraine a enchanté. Je ne crois pas qu'il recherche les sites sublimes: un paysage clair et composé joliment, qui laisse voir toutes ses lignes, son dessin, Ips nuances de ses couleurs, sous une pure lumière un tel .paysage...-ASLJe, plaisir de l'intelligence, qui aime à sa- voir les détails, variés et. à les réunjr,'à composer avec justesse leur ensemble- Jeu ravissant ! Càpus a examiné ainsi, cet autre paysage : l'âme de son temps. Les formidab es passions, ravins et pré- cipices de cette nature mentale, ne fu- rent pas ce qui tenta le plus son regard. Les catastrophes ne sont guère intéres- santes; elles nous émeuvent, mais nous n'avons rien à y démêler,que des hasards. La vie quotidienne, vallée ou plaine, avec ses travaux, ses loisirs, présente à la curiosité le spectacle divers où se tra- hit le mieux- l'efficacité de chacun ; et l'on voit arriver les bourrasques; on a

Ï)u les prévoir, comme on prévoit aussi eur apaisement, la fin' des folies et l'or- dre qui répare le désordre.

1 Alfred Capus a observé, d'un air non- chalant, d'un oeil aigu, les gens de cette époque-ci : non les héros et, générale- ment, non les types rares ou, de quelque manière, exceptionnels. Les héros sont l'aubaine de l'histoire : et que l'historien raconte leur prodige. Le moraliste a plus affaire avec les modestes gaillards qui subissent directement 1 ' influence , du joùr, pâtissent des événements, réagis- sent contre la malchance, inventent leurs stratagèmes de lutte et, dans la rouerie même, dévoilent leur qualité au- thentique. Si l'on veut prouver qu'Alfred Capus les a bien vus, il suffira qu'on re- connaisse, dans la peinture qu'il en a donnée, l'annonce d'incidents qui ont éclaté ensuite: plusieurs échantillons de son Piégois, nous les avons, il me sem- ble, retrouvés l'année dernière, aux a faits divers », puis aux « tribunaux ». < Les personnages de ses romans et de ses comédies,- il ne les pousse pas au noir. Il né les blanchit pas non, plus outre mesure. Son portrait de nos contemporains n'est pas une terrible satire. Il a de l'indulgence. Plutôt, il paraît en avoir. Il en a pour les uns et les autres: mais il n'en a aucune pour l'époque; il l'a peinte sans ménagement.. C'est elle, en effet, la coupable, non les pauvres êtres qui sont les victimes d'elle. Une époque toute démoralisée et tombée dans l absurdité.

. On a représenté mille et mille fois Ca- pus comme un optimiste. C'est qu'il a dit que tout s'arrangeait. Il n'a pas dit que tout s'arrangeât à la perfection. En défi- nitive une pièce de théâtre bien faite, et qui aboutit à un dénouement, nous mène à concevoir que tout s'arrange. Et c'est la vérité : n'y eût-il que l'oubli, l'oubli est encore, pour' les aventures humaines, un arrangement. Et il y a des arrange- ments plus tristes,que la débâcle finale, s'ils ne sont que lassitude, immobile chagrin ou l'abandon de tout espoir, de toute digne volonté. Oui, tout s'arrange, et assez mal, tout s'arrange pourtant, plus que jamais-, à une époque de mo- lasse. Mais Capus semble badiner? Cest polit ,esse; et il compte sur vous pour ne pas croire que le sourire soit gaieté pure et sans mélancolie.

La démoralisation de cette époque-ci, je ne sais si aucun écrivain l'a mieux dénoncée, non pas en termes vagues et avec l'éloquence des prêcheurs irrités, mais preuves en main. Son diagnostic, le voici. Les idées hier dirigeantes, on les néglige : on n'est pas retenu par elles. Lt, pour remplacer les idées hier dirigeantes,,il y a la profusion de toutes les idées, voire les moins récommanda- bles : dans leur! quantité, chacunprend: ce dont ila besoin pour son excuse Une

dialectique maligne est au service des instincts. »,

Alfred Capus mérite deux fois le nom de moraliste : pour la peinture qu'il a faite, et pour le remède qu'il offre.

Il a peint un monde extrêmement dé- raisonnable; il nous invite à souhaiter le retour de quelque raison. Ce serait assez peu de chose, après tout, ce qui guérirait l'absurdité universelle. Admi- rable vérité : la solution des plus grands problèmes moraux est une formule de simple bon sens. Mais, si l'absurdité est universelle, comment persuader tout le monde? Le moraliste s en attriste, s'il a conscience de la réalité qui, près de lui, souffre et est ridicule. Aussi ai-je pro- testé contre le Capus trop facilement optimiste dont le croquis est populaire et inexact.

Son art : le plus habile, et non d'une habileté facile, mais d'une habileté qui prend les ,di.flicultés,..et ne triche point avec elles, et les'dompte. Un art viril et volontaire., Qiie de grâces, en outre ! Les grâces ne nuisent pas à la force de cet art; elles sont une élégance de l'énergie. On ne saurait avoir plus, d'esprit ; et l'on ne saurait, avec plus d'esprit, témoi- gnçr d'un plus vif souci de la vérité. D'autres sont fort spirituels pour se tirer de l'embarras où les- a mis leur fantaisie imprudente!. Les « mots » d'Alfred Capus ne sont pas là pour faire diversion. Mais ils résument la pensée, laquelle aussi résume de la réalité. L'esprit d'Al- fred Capus, c'est le style de son opinion réfléchie; c'en est la poésie : et nulle oeuvre de littérature ne se passe d'une poésie.

! Le tour qu'il donne à ses remarques et à leur commentaire, sa philosophie, ést une sorte d'enjouement, à mon avis, de qualité stoïcienne : car, le stoïcisme, ne le croyons pas nécessairement ba- vard, emphatique et insupportable, non 1 Si nous avons le soin de séparer ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous, une sérénité avertie est notre récompense. Nous travaillons dans les limites où notre volonté opère; et, le reste, nous le regardons avec liberté. A l'extrême borne où atteint la dialectique, le philosophe, qui ne peut aller plus loin, dessine et colorie des mythes de beauté; à l'extrême borne'où atteint la volonté, la vaillance la mieux résignée plaisante. Et c'est un acte de bravoure, à la française.

Il y aurait, dans l'oeuvre dè Capus, tous les motifs du pessimisme général : et que- de plaintes en résulteraient ! J'aime beaucoup mieux cet enjouement, auquel il, faut qu'on ne se trompe, pas, et qui est un peu de moquerie amusée, 1R contentement , dç n'etre pas dupe, et qui est surtout uhe jolie attitude à ' l'égard' du ma! dans le monde,' le seul problème, parmi ceux dé la méthaphysique, où notre vie quotidienne soit engagée.'

Peut-être, le Capus que voilà, l'ai-je fait plus philosophe et moins parisien que sa légende. Car il a une légende : et c'est, d'avoir une légende; précisément la gloire. C'est aussi le bon signe, de va- loir mieux encore que sa légende.

**

Pour succéder au pur et parfait Thu- reau-Dangin, âme noble et charmante, l'Académie a désigné M. Pierre de La Gorce, membre déjà de l'Institut et, comme Thureau-Dangin, historien, roya- liste et catholique. De pareilles convic- tions, une même façon de leur être fidèle, une entente analogue de l'his- toire :et, Thureau-Dangin n'étant plus là, M. Pierre de La Gorce le remplace dignement.

Il a été magistrat. Puis l'une des lois antireligieuses qui ont imposé à la ma- gistrature des devoirs indiscutables et odieux le persuada de s'en aller. .C'est alors qu'il s'est mis à l'histoire, conso- latrice auguste de ceux à qui leur temps refuse l'occasion de l'activité. M. Pierre de La Gorce a écrit en deux volumes l'histoire de la seconde République et, bientôt, en sept volumes, l'histoire du deuxième Empire. Cette oeuvre fut, on s'en souvient, et même à l'Académie,- l'objet de vives discussions. Emile Olli- vier, merveilleux orateur et qui répan- dait, avec une pathétique allégresse, le trésor d'une éloquence, contrainte quarante ans, non tarie, s'emporta. Il apparut comme un témoin qui proteste. S'il était juge et partie, il était l'un et l'autre magnifiquement. D'ailleurs, l'his- toire du deuxième Empire, si proche de nous, n'est pas dégagée de nos passions et de nos rancunes plus ou moins judi- cieuses, et de l'attachement de quel- ques-uns. Qui a raison ? L'avenir le dira, s'il est juste lui-même. Au surplus, la querelle, quand elle a éclaté, n'était pas. evitable. Quoi qu'il en soit, les sept vo- lumes de M. Pierre de La Gorce, en ad- mettant qu'ils ne constituent pas un juge- ment défi nitif, - et, certes, je l'admets,- porteront témoignage pour une interpré- tation qui fut certainement légitime, qui fut très attentivement mesuree, qui eut sa raison d'être et, disons-le, sa beauté. Ne crût-on pas, - et je ne le crois pas, - que l'Empire soit le grand cou- pable, dans le ma heur dé la France, n'allons pas nier que le malheur de la France lui est imputable. Une ex- trême sévér.té, si elle n'est pas minu- tieusement juste, - et elle ne l'est pas, - a du moins de quoi se défendre. Sa meilleure excuse, et à laquelle on de- meure sans réplique, est la colère na- tionale.

La bonne foi de l'historien n'était pas douteuse. Ni la valeur de sa documenta- tion. Ni son talent, qu'il avait prouvé d'abord et que ses adversaires souli- gnaient par la véhémence de leurs atta- ques.

M. Pierre de La Gorce entreprit alors un ouvrage dont il n'a publié encore que deux volumes et qui sera son chef-d'oeu- vre, l'Histoire religieuse de la Révolution française. Plus d'un siècle nous'sépare des événements qu'il examine; Mais de tels événements ont poussé dans l'ave-

nir, de prodigieuses conséquences. « l's éveillent, dit. M. de rLa Gorce, des émo- tions encore mal apaisées : de là la né- cessité d'un certain effort pour retracer,' avec un esprit équitable, des événements qui sembleraient, par leur date, entrés déjà dans la paix dé l'histoire. » Ainsi sé pose la question de l'impartialité. L his- toire religieuse de la Révolution fran- çaise, un catholique l'écrira-t-il impar- tialement? Mais comment l'écrirait un non-catholique?... Il y a, répond M.-.de La Gorce, . deux sortes d'impartialité. L'une qui naît de l'indifférence. Celle-là, s'il la désirait, il renoncerait pourtant à la posséder: « en racontantes épreuves chrétiennes de nos pères,"je n'ose assu- rer que mon coeur ne vibre jamais de leurs souffrances pour l'Eglise et pour Dieu »..11 ne promet pas d'être impassi- ble": et ila conscience que, s'il le pro- mettait,: il mentirait' à son lecteur et. à lui-même; double fausseté, qu'il repousse. Il y. a une autre impar- tialité : sans abdiquer sa pensée per- sonnelle, _on a ,1e ..rigoureux..respect de la vérité-; l'on ne mutilera pas un texte, dût ce téxte être importun ; l'on ne défigûrera pointées traits d'une âme hu- maine, fût-ce l'âme d'un ennemi- « C'est cette grâce: d'impartialité supérieure, c'est ce don d'intégrale justice que je de- mande à Dieu de m'accorder, comme une émanation de sa lumière, comme une faveur de sa bonté. » Le voeu se ter- mine en prière : et que de beauté, dans la franchise avec laquelle le croyant, sûr de son intégrité spirituelle, ne dissimule pas et professe la croyance qui servira d'argument contre lui, mais qui est, à lui, sa garantie -1

Les tribulations de l'Eglise et les tri- bulations des fidèles, prêtres ou laïcs, il les peint très simplement; et il laisse aux faits leur signification parlante. On dira qu'il est dur pour la Révolution: Mais la Révolution mérite-t-elle plus d'in- dulgence? Si elle en mérite, ce n'est pas pour ses initiatives de persécution reli- gieuse. Puis,, la grandeur du récit vient du principal acteur, q.ui est Dieu. M. Pierre de La Gorce croit à l'action perpé- tuelle de la Providence sur le§ affaires humaines. Il l'a montrée plus d'une fois, dans ses ouvrages. Son idée de l'histoire a quelque analogie avec celle de Bossuet Si jamais les événements se sont prêtés à un tel commentaire, c'est bien dans l'histoire de l'invincible Eglise, seule survivante après la Révolution. Cette formule des savants les plus cir- conspects trouve ici son application, sans mysticisme : tout se passe comme si pieu sauvait.continûment; son Eglise. Le croyant dit : Dieu sauve son Eglise. Et, ' les faits, l'historien pe les modifie pas.

. JLi <-V

M. Henri Bergson, qui succède à Emile Ollivier, est, dans l'univers entier, le plus illustre philosophe de nos jours. Son éclatante renommée dépasse les limites où habituellement se confine le travail des métaphysiciens. Il n'a pas cherché ce bruit. Je crois qu'il l'eût évité, plus volontiers : nul homme n'est plus ami du secret, du silence et de la tran- quillité philosophique. Ni dans ses livres, ni dans ses cours, il ne dit rien pour attirer une nombreuse clientèle et maints hommages. Il n'est pas un apôtre ; il ne promulgue pas un évangile. Même, il ne promulgue pas un système. Plutôt, il se- rait l'ennemi des systèmes. Naguère, au nom de la Science, on a suscité des foules étourdies : il a fallu ensuite qu'on s'aper- çût de l'erreur et qu'à la Science on vou- lût.bien substituer les sciences particu- lières, chacune ayant et sa méthode.et son objet. Pareillement, la Philosophie anima d'un grand zèle les esprits em- pressés. La Philosophie déçut leur at- tente. Il y a peu d'années,, philosophie et métaphysique tombèrent dans le discrédit. Voyez /le rapport qu'Emile Boutroux a écrit pour faire suite au rapport fameux de Ravaisson : Bou- troux constate que la mo le n'est plus aux vastes rêveries cosmologiques ou métaphysiques : le temps des systè- mes est-il passé ? Mais, disait Bou- j troux, ce n'est pas la fin de la philoso- phie et de la métaphysique, : de même que les anciens tenants de la Science étaient allés à chaque science, les déser- teurs de la Philosophie et de la Méta- physique se cantonnaient désormais dans les études'particulières. C'est à ce mouvement que répond l'intervention de Bergson. Il ne prétend pas ajouter un système nouveau à la somme des sys- tèmes qui jonchent, ruines superbes et abandonnées, l'histoire de l'idéologie : successivement, il consacre à divers problèmes sa méditation; et, à cha- que problème, il adapte sa méthode, une méthode qui convient à ce pro-. blême, non pas à d'autres problèmes. En gros, disons qu'il pose des questions d'espèces. Du moins, faut-il penser que se joignent et les problèmes entre eux et, entre elles, les solutions, de manière qu'à l'infini se reconstitue le système ? Pas du tout! Plus exactement, Bergson ne dit pas non, ne dit même pas non, tant ce doute lui est indifférent. "S'il étu- die les données immédiates de la cons- cience, il ne préjuge pas de l'évo- lution créatrice ; les conclusions de son essai sur le rire n'ont aucune es- pèce de rapport avec celles de Ma- tière et mémoire, pas plus que la re- cherche du chimiste n'est liee à celle du mathématicien. N'aboutissons-nous point au scepticisme ? Le scepticisme résultait de la rencontre des grands sys- tèmes, séparément conçus, étrangers entre eux et hostiles entre eux, tous in- trépides à l'affirmation et contradictoi- res dans leurs affirmations. Le scepti- cisme n'est pas dans l'examen des pro- blèmes particuliers.

La faveur avec laquelle, sont accueillis et les livres et la parole de Henri Bergson a plusieurs causes excellentes. Il a paru sauver la philosophie, quand elle avait bien .l'air, de mourir. Et puis, l'exquise ingéniosité de sa pensée, l'originalité de

ses; trouvailles, la richesse de ses aper- çus, son genie Inventif, donnent un charme délicieux à chacune de ses pa- ges. Enfin, l'on s'était figuré que la phi- losophie était une chose affreuse, inin- telligible, qui s'habille du laid manteau d'un monstrueux vocabulaire. Peut-être avait-on, quelque jour, essayé vainement de lire un chapitre du grand Renouvier, si mauvais écrivain. Bergson est l'un de nos écrivains les plus limpides et, parmi nos écrivains, l'un des artistes les plus parfaits. Il n'emprunte pas un langage différent de celui des honnêtes gens : et tout devient transparent, tout s'éclaire. Une lumière, qui est celle de l'idée,- anime et colore la phrase. Un rythme, qui est celui de l'idée, vous mène allè- grement. C'est un enchantement singu- lier. C'est un plaisir de poésie, que de belles vérités ornent encore : c'est ,1e plaisir, un peu, des dialogues de Platon.

André Beaunier,

Notre collaborateur Ch. Dauzats donne plus loin les détails des trois scrutins. ^ '

Échos

^- , . .

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X* Temperature

Journée mouvementée. Après la pluie, qui | avait duré jusqu'à trois heures et demie du ! 1 matin, le ciel s'est éclairci et, bien que le thermomètre accusât go au-dessus de zéro, un vent, qui avait tourné au nord-ouest, don- nait l'impression du froid. A dix heures et demie, le ciel s'est couvert de nouveau et il est tombé un peu de pluie. Puis le soleil a paru et le vent a séché les pavés. A cinq heures, n°5. Baromètre 760mm6.

La. mer continue à être houleuse. Une vio- lente tempête souffle sur l'Atlantique.

Départements, le matin, au-dessus de \êro : 7° à Limoges et à Belfort ; 8° à Duakerque, à Brest, à Nantes, à Rochefort, à Bordeaux, au Mans, à Toulouse, à Nancy et à Lyon ; io° à Biarritz et à Cette; à Marseille; 130 à Alger.

I En France, le temps va rester assez doux. Quelques averses sont probables dans le Nord-Ouest.

(La température du 12 février 1913 était, à Paris : le matin, o° au-dessus de zéro ; le soir, 8°5 au-dessus..Baromètre, 777mm. Brouil- lard.)

Du New York Herald :

A New-York: Beau. Température: mai., 7°, min., - 20. Vent ouest. - A Londres : Variable. Température : max., 10°5, min., 6". Vent sud-ouest.-A Berlin : Température (à midi) : 6°. .

' U VAGUe

La! vague qui va submerger M. Cail- laux apparaît enfin à l'horizon des mers tourmentées; elle semblait d'abord,; au lointain, trop faible pour renverser le frêle esquif, et la voici maintenant si haute, si profonde, si large, que la lutte est déjà superflue avant que se produise le choc. .

Ainsi se montre des maintenant en déroute, avant la discussion du Parle- ment, la fameuse rénovation fiscale que notre ministre des finances non moins fameux avait prise comme programme pour plaire aux socialistes unifiés et à ses amis du congrès de Pau.

Jamais projet gouvernemental n'a provoqué, jour par jour, un pareil mou- vement de protestations et de colères. Le réveil de notre généreux pays a été vraiment splendide.

Les journaux ont les premiers signalé le danger des impôts sur le revenu et sur le capital imaginés par le plouto- crate démagogue au milieu de mille combinaisons secrètes inavouables : M. Briand, M. Barthou, M. Millerand, M. H. Touron, M. Ribot, M. Klotz, etc. ont expliqué ensuite avec la clarté de leur pa- role et leretentissement de leur éloquence jies répercussions. de .ces idées désas- treuses sur le monde économique : puis î le monde économique lui-même s'est ! préoccupé des persécutions et des vexa- tions, qui inquiétaient et menaçaient les grands industriels au même titre que les petits commerçants ; et tandis qu'un sourd mécontentement grondait dans la France entière, tandis que les achats, les échanges, les entreprises hésitaient," que le goût du travail s'at- ténuait, que l'argent se détournait, que la fortune publique allait se cacher, à l'étranger, les réclamations, les mani- festations, les protestations se prépa- raient de tous côtés dans les départe- ments comme à Paris : c'est ainsi que les groupements professionnels, les syn- dicats patronaux, les conseillers du commerce extérieur, les comités de dé- fense fiscale, les industries textiles, ies chambres de commerce ont fait enten- dre leurs anxieuses doléances ; et hier enfin le Comité républicain du com- merce, de l'industrie et de l'agriculture, présidé par M. Mascuraud, s'élevait à son tour en termes véhéments contre «, les procédés vexatoires, l'arbitraire, la violation du secret des affaires et l'in- quisition fiscale » de M. Caillaux.

L'homme qui a ameuté contre lui une pareille unanimité de réprobations est marqué pour la chute. Ce n'est donc plus qu'une question de jour et d'heure. Et si, par un malencontreuxaveuglement, la Chambre était amenée à méconnaître cette première expression du sentiment national, si elle persistait à conserver quand même jusqu'aux élections le mi- nistre qui a suscité, dans le monde du travail, de l'épargne et de la production, cette émotion indignée, ce serait la République elle-même qui serait en pé- ril. - Gaston CALMETTE.

A. Travers Paris

Le professeur S. Pozzi, membre de l'Académie de médecine, est nommé grand officier de la Légion d'honneur, aux termes d'un décret rendu par le, ministre de l'intérieur et qui paraît ce matin à l'Officiel.

Cette haute distinction,, justement

conférée à un des maîtres les, plus illus- tres de notre science chirurgicale, à un savant qui est aussi un homme de grand coeur et du plus noble désintéressement, sera unanimement approuvée : elle en- chantera tous ses amis, qui connaissent et qui admirent son âme autant que son talent.

PETITES CURIOSITÉS

Il est malheureux qu'un Guy de Maupas- sant n'ait pas connu cette histoire... Elle lui eût inspiré un beau conte.

Voici :

Une jeune fille de dix-huit ans, Eugénie Le- vieux, née au village de Woël (Meuse), avait disparu depuis un an.. On la croyait assassi- née. Ses parents se lamentaient et .faisaient de vaines'recherchés.,'La gendarmerie vient enfin de découvrir Eugénie Levieux. On l'a retrouvée à Pont-à-Mousson, où, depuis un an, elle vit au fond d'un hangar, ne sortant jamais, cachée dans une «bougé», c'est-à- dire dans une de ? ces grandes cuves . que les vignerons emploient pour leur vendange...

Elle est là, depuis un an. A cette époque, ses patrons l'avaient renvoyée, parce qu'elle avait un amoureux, Eugénie Levieux pleura beaucoup, mais ne se suicida' point : en quoi elle, fut sage, L'amoureux ne se tua point non plus. Mais il voulut être, certain qu'on ne lui ravirait point sa « promise », et c'est pour- quoi il la cacha, au fond d'un .hangar, dans cette grande cuve, ou il venait quotidienne- ment lui apporter sa nourrituré.

Voici Eugénie Levieux découverte. La re- cluse déclare hautement qu'elle a ' accepté de son plein gré cette obscure retraite, afin de n'être point séparée de son ami.

Espérons qu'un bon mariage sera l'heureux dénouement de ce moderne fabliau. "

Paris-Chantiers.

Nous recevons cette lettre :

. Depuis peut-être deux ans, il y a, sur le

Sont de l'Europe, un peu avant de s'engager ans la rue de Londres, un énorme échafau- dage comprenant une sorte de catapulte qui absorbe une partie de la rue.

Cet appareil est muni d'un trottoir exigu sur lequel une seule personne peut s'engager, en sorte, que, si un autre passant vient en sens inverse, il faut,que l'un ou l'autre des- cende sur la chaussée. Or, cette chaussée est naturellement plus étroite, et même,"lorsqu'on est sur le trottoir en bois dont îl s'agit, on risque d'être happé au passage par une auto- mobile. ?

Il y a longtemps qu'on ne voit plus aucun ouvrier dans cette grande, horrible et sale machine, et on se demande à quoi elle peut bien servir.

; VJJN HABITANT DO QUARTIËR.

. ..«„ ; * ( tj». JL.' , .. ..

.. A quai î-He! cher lecteur, son utilité est trop évidente-: cette machine est simplement destinée''à enlaidir notre Paris, - notre pauvre Paris-Chantiers.

I } i : J L

: U y aura aujourd'hui, à l'Hôtel Drouot, salle 6, une vente de tableaux qui com- prend quelques oeuvres anciennes.parti- culièrement remarquées à l'exposition d'hier; ce furent notamment : le Bal à l'auberge, de Pieter Breughel le Vieux, oeuvre importante du maître ; le Porte- ment de la Croix, une fort belle page attribuée à, l'école bolonaise du dix- septième siècle; la Collation, un inté- rieur attribué à la même école et qui a toute-la. saveur des, tableaux de Pieter de Hoog ; le Portrait d'un bourgmestre, d'un très,beau caractère, de Judith Lys- ter; un autre portrait, Portrait de fa- mille, comprenant sept figures, de la meilleure exécution de Netschèr. Enfin, le troupeau de vaches, de Van Stry, que beaucoup de connaisseurs tiennent pour une oeuvre d'Aelbert Cuyp. Ces oeuvres sèront vendues par le ministère de M". Lair-Dubreuil, assisté du peintre Georges Sortais, expert près le Tribunal civil.

' ' ~ ' ' ? ? 1

Un spectacle curieux, original et joyeux!

C'est ce que M.Jacques-Charles a réa- lisé à l'Olympia avec son merveilleux programme actuel. Comme interpréta-' tion : Mistinguett, la plus délicieuse dès fantaisistes; Boucot, dont le comique outrancier met les salles en joie, et enfin la célèbre princesse Mestchersky, dont tous les journaux ont tant parlé, .dan- seuse et joueuse de flûte; enfin le déso- pilant Lawrance Barclay dans deux scènes inénarrables. Comme mise.en scène : une série de tableaux fastueux : le «.Bouge argentin »,. avec Yvonne André et' L. Aveline, de l'Opéra, dans un extraordinaire tango. Enfin le Kama Soutra, admirable et troublante évoca- tion de l'Inde antique avec les sculptu- rales beautés Derny et Delysia.

Une ancienne tradition.

Pour les fiancés et leurs familles, c'est de se rencontrer au five o'clock tea des Grands Magasins Dufayel après avoir pris les dispositions d'achat pour leur installation et leur trousseau, à des prix extrêmement réduits et défiant toute concurrence. Les mobiliers complets par milliers sont garantis trois ans ou livrés- franco de port et d'emballage pour toute la France. Les dessins et devis sont établis gratuitement et tous les catalo- gues envoyés franco sur demande.

.:

OC-O

Le Salon d'Automne, en entrant dans sa douzième année, vient de réélire pour son président, M- Frantz-Jourdain, et c'est la douzième -fois quel'éminent ar- chitecte, qui fondait en 1902 ce Salon avec Eugène Carrière, reçoit le même hommage. Tous les artistes s'en félici- teront.

Et il arrive que les trois grandes so- ciétés exposantes des Champs-Elysées sont aujourd'hui présidées : l'une, celle des Artistes français, par un sculpteur, M. Antonin Mercié ; la seconde, la Na- tionale; par un 'peintre, Mr. Roll; enfin, la.troisième, le Salon d'Automne, par un architecte; M- Frantz-Jourdain.Les trois arts sont ainsi très justement et très di-

gnement représentés à la tête des trois sociétés.

MM. Desvallières, Camille Lefèvre et Plumet ont-été-réélus vice-présidents du Salon d'Automme, qui a d'ailleurs rei nouvelé leurs pouvoirs à tous les mem- bres de son bureau.

Nouvelles à la Main

- Voilà que le comité Mascuraud lâche le ministre des finances.

- Il aura eu sa croix, lui aussi I

Les épingles à chapeau menacent tou- jours.

. - Oui, mais les agents.aussi vont de- venir pointilleux.

Le Masque de Fer.

ALFRED CAPUS ACADÉMICIEN

Des dieux bienveillants ont choisi hier, pour la demeure immortelle de notre ami Alfred Capus, l'Académie française.

C'est un honneur et un bonheur qu'ils ont ainsi répandu sur notre maison tout entière, et nous en gardons tous, en nos âmes réjouies; un sentiment .reconnais- sant auquel se mêle une juste fierté-

L'écrivain profond, délicat, indulgent, exquis, dont les chroniques étince- lantes et souriantes sont chaque lundi la parure du Figaro, est tendrement affectionné de nous tous dans ce journal.

Quant à moi, j'aime en lui tant de souvenirs communs de trente années d'espérances mutuelles, je tire de son esprit, de ses entretiens et de son talent tant de jouissance, qu'il me semble que ma joie ne serait pas complète aujour- d'hui si je ne la criais publiquement à tous no? lecteurs, à tous ses amis..

Gaston Calmette.

Pour un monument

à Paul Déroulède

Nous avons reçu au Figaro pour le monument à élever à Déroulède :

M. Emile Iloskier, consul général

du Danemark Fr. 500 »

Mme Léon Guérin 200 ».

M. Georges Schumacher 20 »

Mme Paul Benielli -10 »

M. Edouard Benielli jo »

Famille R. Montrouil 10 »

M. Andebert de Lapinsonife .20 ».

M. Emile 8err â0 »

]yi. Gaston Calmette 100 »

. ,TotaJ..... ' '890 »

Nous transmettrons ces sommes à la Ligue des Patriotes.

La demission de ili. kokovtzoff

SES CAUSES. SES CONSÉQUENCES

(DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER) Saint-Pétersbourg, 12 février.

Depuis quelques jours, les bruits d'une retraite prochaine du président du Con- seil couraient avec une persistance qui, malgré les démentis donnés au minis- tère des finances, allait s'accentuant. Cependant, j'avais cru devoir négliger ces bruits, si sérieux qu'ils pussent pa- raître, me rappelant la complaisance avec laquelle, à plus d'une reprise déjà, des rumeurs analogues avaient trouvé dans la presse un écho inutile. Mais, de-- puis hier soir, la situation a changé. Nous në sommes plus en présence d'un bruit mais d'un fait.

Sans doute, en pareille matière, il ne saurait y avoir d'informations définitives tant que le rescrit impérial n'a pas été publié officiellement par les soins du Sénat, car le changement d'un ministre dépendant exclusivement de la volonté personnelle de l'Empereur, il est évident que, tant que cette volonté ne s'est pas ex- primée elle-même d'une façon concrète, nul, si bien renseigné soit-il, ne saurait se flatter de la connaître ni encore moins de l'influencer.

Les nouvelles que je vous transmets- ne peuvent donc pas. avoir le caractère définitif que j'aurais voulu pouvoir leur' donner en vous les annonçant, mais elles proviennent des plus hautes sources et, ' d'autre part, la situation est telle que je me crois en mesure de vous les donner comme exactes.

La retraite de.M. Kokovtzoff est dé- cidée; on assure même que le rescrit le. relevant de ses fonctions et lui conférant l'ordre de Saint-André serait déjà si- gné et pourrait être publié d'un moment à l'autre. M. Kokovtzoff est remplacé comme ministre des finances par M..: Bark, adjoint au ministre du commerce, et de l'industrie, ancien directeur d'une banque privée, et bien connu pour ses nombreuses relations dans le monde de la haute finance. Il est intéressant de rappeler que c'est M. Bark que M. Sto- lypine, à la veille de son voyage à Kiew, 1 où il devait trouver une mort si tragi- que, se proposait de recommander à. l'attention de l'Empereur, à la suite de divergences de vues qui s'étaient éle- vées entre lui et le ministre des finances, au moment où il préconisait la nationa- lisation du crédit dont M. Kokovtzoff combattait le principe.

Quant à la question de la présidence du Conseil, d'après mes dernières infor- mations la situation est exactement celle-ci : Ou bien la présidence du Conseil sera momentanément réservée, et c'est le contrôleur de l'Empire, Khari- tonoff, qui, en qualité de plus ancien membre du Conseil, le présidera, ou bien la. présidence sera donnée sans porte- feuille à Mi Gorémykrne.

Ml Goremykine est une des figures les plus caractéristiques et les plus atta-


chantes du monde politique russe et son nom est bien connu dans tous les mi- lieux parisiens qui, dès la première heure,sympathisèrent à l'alliance franco- russe. Malgré son grand âge - il va avoir soixante-treize ans - ses hautes qualités d'homme d Etat, son proverbi sang- i'roid, la lucidité pénétrante de son juge- ment ainsi que son esprit de décision, le désignent indiscutablement pour succé- dër a M. KokoVtzoff.

Membre nommé du Conseil de l'Em- pire, M. Goremykine débuta dans l'ad- ministation au ministère de l'intérieur, lors de la loi sur l'émancipation des paysans et, dès 'les premiers pas de sa vie" politique, il; prit avec la population paysanne, ses besoins, son caractère et sa situation un contact qui ne devait que s'accentuer dans la suite. 11 a fait partie déjà deux fois d'un cabinet, d'abord comme ministre de l'intérieur et une seconde fois comme président du Conseil sans portefeuille, au moment si difficile de la première Douma. C'est lui qui prit même la décision de la dissoudre et se retira pour laisser place ensuite à M. Stolypine, dont il avait su discerner l'envergure d'homme d'Etat.

Si oh examine les causes qui amènent le départ de M. Kokovtzoff e les résident immédiatement dans les récents débats du Conseil de l'Empire sur le projet de loi relatif à la lutte contre l'alcoolisme. Comme on le sait, la vente de l'alcool, qui est èri Russie un monopole d'Etat, et son rapport qui augmente chaque an- née est actuellement d'un milliard derou- bles, soit la vingt-cinquième partie du budget des dépenses. Les partisans du nouveau projetréclamaient que ce chiffre fût adopté comme maximum et ne pour- raitpas être dépassé ultérieurement ; au- dessus de cè chiffre, les revenus de la vente de l'alcool devraient servir à organiser a lutte contre l'alcoolisme. Ils deman- datent que les tenanciers de débits d'al- cool fussent intéressés au moyen de primes à diminuer la vente et non comme maintenant à l'augmenter. Enfin ils voulaient que le droit fût donné aux municipalités et aux conseils de villages d'interdire, s'ils le jugeaient utile, l'ou- verture de débits d'alcool dans les limites d'une ville ou d'un village. M. Kokoyt- zoff combattit ces trois points avec une obstination qui, en haut lieu, causa une pénible surprise par suite du point de vue étroit adopté par le président du Conseil, et surtout par le fait que celui- ci lia toute sa politique au rejet du pro- jet. Cette attitude permit à ses adver- saires de dire, non sans à-propos, qu'il avâit parlé en la circonstance non comme président du Conseil, ni même comme ministre des finances, mais comme un simple agent du Trésor; et, malgré le vote arraché à quelques voix au Conseil de l'Empire, la situation de M. Kokovt- aoff apparut irrémédiablement ébranlée.

Tputefois, il ne faudrait pas voir dans ce débat, la cause unique du départ de M. Kokovtzoff, qui est causé en réalité par des raisons beaucoup plus -profon- des et doit être interprété.comme l'orien- tation de la politique russe dans un sens plus vigoureusement et sainement na- tional, suivant la propre expression qu'il m'a été donné d'entendre dans le mi- lieux les ' mièux informés* D'ailleurs, je (lois vçi^ signaler, Je . bruit, cette fois infiniment .vraisemblable du dé; part très prochain de M. Sazonoff, qui serait remplacé par M. Hartwig ou M. Shebeko; l'un et l'autre nom précisent nettement la situation actuelle. Il ne s'agit pas d'une question de personnes, mais c'est bien autour de principes d'idées, de deux politiques, que se livre actuellement le combat.

René Marchand.

? 1 '

LES AFFAIRES D'ORIENT

Les îles et la Triplice

Vienne, 12 février.

La question des lies se complique au moment elle semblait être résolue. On assure, dans les cercles diploma- tiques viennois, que sir Edward Grey a chargé lés amhassadeurs d'Angleterre auprès, des puissances de la Triple Alliance, d'insister pour que ces puis- sances s'entendent sur les moyens de faire respecter par la Turquie la volQnté de l'Europe.

Cette nouvelle démarche anglaise n a eu aucun succès. L'opposition là plus vigoureuse vient de Berlin, où ôn refuse de participer à , toute mesure coërcitive qui serait prise contre la Turquie. L'Au- triche et l'Italie, sans être aussi catégo- riques, déclarent qu'une démonstration navale dans la mer Egée, pour être effi- cace, devrait immobiliser dans les eaux turques des unités navales importantes pour un temps indéfini, ce qui ne parait pas désirable dans les conjonctures présentes.

L'Angleterre, de son côté, persiste à, considérer comme impossible que l'Eu- rope s'expose à un échec en-notifiant ses décisions sans en assurer l'exécution. Elle préférerait pour sa part s'abstenir d'une notification qui ne serait que pla- tonique. En ce cas, il est évident que les décisions des puissances n'étant pas unanimes ne pourraient être notifiées ni à Athènes, ni à Constantinople. Il en ré- sulterait que la Grèce aurait toute li- berté d'ajourner l'évacuation de l'Epire et l'Angleterre laisserait à la Triple Alliance la responsabilité de cette situa- tion et des inconvénients qui pourraient en être la conséquence. - M. RAY.

La Grèce et la Serbie

Belgrade, 18 février.

Hier soir, à onze heures, MM. Pachitch et Venizelos, accompagnés de leurs sui- tes, sont arrivés à Belgrade, ils ont été reçus à la gare par le ministre des tra- vaux publics, le secrétaire général aux affaires étrangères, le ministre de Grèce et le personnel de la légation grecquo, les notabilités, la colonie grecque ei le personnel du ministère des affaires étran- gères de Serbie.

Le roi Pierre avait envoyéà la gare un aide de camp pour saluer M. Venizelos qu'il a reçu ce matin.

M. Pachitch a offert, à midi, un déjeu- ner en l'honneur du président du Conseil de Grèce.

Les ministres de Russie, de Grèce, de Roumanie et de Monténégro assistaient à ce déjeuner.

Le prince héritier de Grèce est arrivé ce soir et a été reçu solennellement à la gare.

M. Venizelos est reparti dans la soirée pour Athènes, après avoir assisté à un

grand dîner de gala donné en son hon- neur.

Vienne, 12 février.

Le voyage de M- Venizelos à Belgrade, après les entretiens que e président du Conseil des ministres de Grèce a eiis déjà avec M. Pachitch à Saint-Péters- bourg et à Bucarest, éveille quelque méfiance à Vienne,

La Nouvelle Presse libre 'écrit à ce sujet :

Si on ne ressent aucun enthousiasme en Autriche-Hongrie, en Allemagne et en Italie pour impose par la force les décisions des puissances relativement à l'attribution des lies de la mer Egée, cela vient, de ce que, malg é tant 4 assurances, une certaine obs- curité enveloppe encore les desseins derr niers 4e Ift politique grecque.

Le journal ajoute:

Nous voyons d'abord M. Venizelos se ren- contrer, à Saint-Pétersbourg, avec M. Par chitch, dont la maladie était surtout dé na- ture diplomat que. Nous constatons ensuite que les deux premiers ministres éprouvent le besoin d'avoir un nouvel t ntretien à Bu: carest, au cours duquel des questions sont discutées et non résolues, puisqu'il s poursui- vent leur voyage à Belgrade en commun.

La Nouvelle Presse Libre continue :

Cette amitié si abondamment manifestée et ces négociations diplomatiques si éton- namment longues ont quelque chose 4'in- quiélant.

Le simple maintien du traité 4e Bucarest ne reclamait pas tant 4e manifestations. L'essentiel pour la situation européenne ré- side dans 1 état 4es relations entre l'Autri- che-Hongrie et la Russie. Mais les nouvelles venant 4e Saint-Pétersbourg trahissent une certaine excitation dans l'opinion publique et prouvent que les fils tendus à travers les Balkans partent de la Russie.

Le prince de Wied

Rome, 12 février.

Le prince de Wied, accompagné du capitaine Castoldi, est parti a minuit quinze pour Vienne ; il a été salué à la gare par M. Discaléa, sous-secrétaire d'Etat; par le préfet du palais, M. Boréa d'Olmo; par le secrétaire général du mi- nistère des affaires étrangères, M. de Martino; par un conseiller de l'ambas- sade d'Autriche et par les ministres de Hollande et de Roumanie.

Essad pacha

Durazzo, 12 février,

Essad pacha a remis hier ses, pouvoirs à la commission de contrôle internatio- nale. Procès-verbal de cette cérémonie a été signé hier soir au consulat italien.

Ce matin, Essad pacha a passé en re- vue les gendarmes. Environ quatre cents habitants de Dibra et Kroja sont arrivés pour saluer, avant leur départ, Essad pacha et la délégation chargée d'aller offrir au prince de Wied la couronne d'Albanie.

Aziz pacha Vrioni a été nommé gou- verneur de Durazzo.

Ce matin, à neuf heures, Essad pacha et quatorze délégués albanais sont partis à bord du vapeur Adriatico ; ils se ren- dent à Polsdam pour offrir au prince de Wiëd la couronnë d'Albanie. *r'

Essad pacha a prononcé orne allocu- tion dans laquelle il a signalé' ^impor- tance historique de ce jour.

Avec l'arrivée du prince, a-t-il dit, commencera pour l'Albanie une ère de liberté et de progrès.

Il a terminé son allocution en criant : « Vive notre souverain I » et « Vive l'Al- banie 1 »

Ce cri a été répété par la foule.

Une compagnie d'honneur, rangée sur le môle, a rendu les honneurs à la délé- gation à son embarquement.

Nouvelles diverses

Vienne, 12 février.

Le prince royal de Serbie, qui est arrivé ce matin, yenant de Saint-Péters- bourg, a déjeuné à la légation de Ser- bie et a visité la ville dans le courant de la journée.

Athènes, 12 février.

La Nea Imera affirme savoir de bonne source que le gouvernement hellénique est à la veille d'acquérir de puissantes unités navales destinées à rendre la Grèce très puissante dans la mer Egée.

Constantinople, 12 février.

Ahmed Moukhtar bey, directeur.des chemins de fer, est parti pour Paris et Londres, où, selon les journaux, il doit assister Djavid bey et Hakki pacha dans 1 étude des questions relatives au réseau syrien et au chemin de fer de Bagdad.

A l'Etranger

La retraite de M. Kokovtzoff

La retraite de M. Kokovtzoff, dont il était question depuis quelque temps déjà, est maintenant un lait accompli. Le président du Conseil russe quitte le pouvoir dans des conditions extrême- ment flatteuses pour lui, entouré de l'es- time et du respect de tous, honoré d'une lettre autographe de 1 Empereur qui lui donne . ainsi publiquement un ,témoi- gnage de sa gratitude.

Il serait assez malaisé d'indiquer les causes précises de son départ. Il s'agit moins de raisons particulières que d'une situation d'ensemble devenue peu à peu telle que son maintien apparaissait comme de plus en plus difficile : désac- cord avec la Douma el le Conseil d'Em- pire, vive opposition de la part de cer- taines personnalités très influentes, las- situde bien compréhensible chez un homme investi d'une charge frasante, le ministère des finances, depuis bientôt huit ans.

Le grand honneur de M. Kokovtzoff et et son principal mérite seront d'avoir restauré les finances russes mises en péril par la guerre russo-japonaise et par les troubles intérieurs, on peut presque dire la révolution, de 1905-1906. La campagne de Mandchourie, qui dura près d un an et demi, entraîna des frais énormes ; les graves désordres qui sui- virent, grèves générales, révoltes agrai- res, etc., furent tels que plus d'un se prit à douter du crédit de la Russie, et' même à prophétiser les pires catas- trophes.

Les événements ne tardèrent pas à confondre ces prophètes de malheur, Avec la tranquillité, la prospérité re- vient. Une suite de bonnes récoltes

amena des excédents budgétaires. L'in- dustrie, le commerce se développent dans des proportions prodigieuses- Ceux qui revoient actuellement la Russie, après un intervalle de quelques années, sont émerveillés de son essor économi- que. ' . "

Une bonne part de «es progrès est due à l'administration si prudente et si habile de M- Kokovtzoff. Après l'assas- sinat de M. Stolypine, il fut tout natu- rellement amené à lui succéder comme président du Conseil. Mais il n'en con- serva pas moins son portefeuille des finances, désireux de poursuivre et de parfaire l'oeuvre si bien commencée.

Il quitte le pouvoir en pleine force. Mais il trouvera certainement'l'occasion' d'utiliser, dans un poste ou dans l'autre, ses rares qualités d'homme d'Etat.

Raymond Recouly.

DERNIÈRES

Une manifestation à Stockohlm

Stockholm, 12 février.

Lorsque M. Staaff a quitté le Parlement, hier après-midi plusieurs centaines de per- sonnes - des jeunes gens pour la plupart - l'ont accompagné jusque chez lui en poussant des vivats en son honneur.

Les manifestants se sont rendus ensuite au domicile du leader socialiste Brantinz,

Suis ont parcouru les rues en cortège aux cris e : « Vive la République !»

La police a dispersé la foule et empêché une collision entre les manifestants et les étudiants. Ceux-ci, ayant poussé des hourras en l'honneur du Roi, leurs adversaires ont répondu p ir de nouveaux cris de : « Vive la République I »

Le soir une foule considérable 6'est ras- semblée devant le palais pour présenter ses hommages au Roi et à la Reine. Les souve- rains, entourés des membres de la famille royale, se sont montrés au balcon et la foule leur a fait 4es ovations enthousiastes,

L'amnistie en Portugal

Lisbonne, 12 février.

On s'est occupé, au Conseil 4es ministres d'ajourd'hui, du projet d'amnistie qui sera déposé vendredi sur le bureau 4es Chambres.

Amnistie pleine et entière sera accordée aux personnes condamnées pour des délits politiques ou des crimes relatifs à des reven- dications sociales, mais les instigateurs de ces crimes ou délits seront bannis.

Les personnes qui se trouvent encore "en prison, mais qui n'ont pas encore comparu devant les tribunaux seront relaxées immé- diatement, mais l'instruction de leur procès se poursuivra, afin qùe le tribunal puisse décider si elles doivent être bannies ou sim- plement acquittées.

Figaro à Londres

L'Adresse

Londres, 12 février.

La Chambre des communes discute un amendement présenté par les travaill stes et s tèndant à ajourner la sanction royale au pro- ; jet de l'indemnité en faveur de l'Afrique du Sud. f ,... "J

M. Ramsay Macdonald, chef du parti tra- vailliste parlementaire, déclare que l'acte du gouvernement sud-africain a été incons- titutionnel et que rien no justifie la procla- mation de l'état de siège, car les troubles du Sud de l'Afrique ne sont que des disputes or- dinaires du syndicalisme et devraient être traités par les métho4es or4inaires.

Répondant ù une question, M. Harcourt, .ministre 4es colonies, dit que les gouverne- ments français et britannique étudient con- jointement les améliorations à apporter à l'administration des Nouvelles-Hébrides.

M. Harcourt rappelle que les colonies bri- tanniques autonomes jouissent de la liberté la plus complète ; elles font les lois qui leur plaisent, tout ressortissant qui va s'installer dans ces colonies doit se soumettre à ces luis y compris le service militaire ob igatoire, si la colonie a jugé bon 4e l'établir chez elle.

Un ministre des colonies commettrait ui)e grave indiscrétion s'il donnait son opinion sur l'administration d'une colonie autonome. Ni un homme, ni une colonie n'est infaillible. Nous ne pouvons pas nous immiscer dans les affaires des colonies toutes les fois que la cond uite de celles-ci ne correspond pas à notre manière de voir en matière législative et administrative.

D'ailleurs, a situation au Transvaal dif- fère totalement de celle de l'Europe. Un mil- lion 2011,000 blancs, par exemple, sont en présence de plus de 5,000,000 de noirs ; il y avait des attentats à la dynamite, des sabo- tages, des agitateurs armés qui menaçaient de priver les habitants 4elumière, 4e vivres; les principaux services publics étaient ou allaient être désorganisés par les grèves ; il y avait le 4anger du soulèvement des indi- gènes.

La Ch mbre 4es communes repousse l'a- mendement Ramsay Mac4onal4 par 214 voix contré 30 voix.

Deux attentats suffragistes

On a tenté, heureusement sans succès, 4e faire sauter, à Birmingham, l'ancienne rési- dence 4e feu M. Arthur Chamberlain qu'une rue étroite sépare seule 4e la résidence 4e M. Joseph Chamberlain.

Dans la matinée, le concierge a remarqué un tuyau à gaz rempli 4e pou4re et muni d'une mèche qui avait été allumée et qui s'était éleinte. Le concierge a également trouvé sur les lieux une carte postale que l'on'croit avoir été déposée par les suffraget- tes et qui était adressée au ministre de 1 in- térieur. Cette carte affirmait que le parti de l'action suffragiste n'était pas mort.

A Northfield, dans la banlieue de Birmin- gham, les suffragettes ont également mis le feu à une bibliothèque fondée par M. Car- negie. Aucun ouvrage n'a pu être sauvé 4c6 flammes.

Transatlantique en danger

On mande 4e Toronto au Times que le transatlantique français Chicago a dù entrer dans le port de Halifax pour y prendre cinq cents tonnes de charbon; il àvait presque com- plètement épuisé sa provision de combustible au cours d'une lutte, qui a duré 4ouze jours, contre la tempête.

Le Chicago était en route pour Boston et New-York et, quan4 le capitaine annonça sa décision 4e gagner Halifax, une panique se produisit parmi les passagers qui croyaient à un acci4ent.

LA COUR ET LA VILLE

Le commandant Michael H. Hodjes est nommé attaché naval à Paris en remplace- ment .lu commandant Kelley.

. * D'après la Pall Mail Gazette, le prince de Galles ferait l'automne proch an un long voyage à travers les colonies et les Domi- nions de l'Empire britannique. Il visiterait notamment l'Inde, l'Australie, la Nouvelle- Zélande et le Canada. De ce dernier, il irait probablement visiter les Etats-Unis. On croit que son frère, le prince Albert, l'accompa- gnerait dans' ce tour du monde qui durerait près d'un an. Mais rien n'est encore décidé.

Il serait aussi question, ajoute notre confrère, d'une visite du prince de (Salles à l'empereur d'Autriche, çet lté, à isçhl.

*, Ce n'est pas M, Belhouse, mais M. HOB- house qui prendra la direction 4u Post Office.

,'f Le Cercle des critiques dramatiques et musicaux a offert, hjef soir, sous la prési- 4ence de M. Arch ;r, un dîner fort réussi à pir Owen Seaman, qui est à la lois directeur et critique dramatique de Punch.

Notre distingué confrère, dont le nom a

paru sur la liste des honneurs accordés par e Roi à l'occasion du nouvel an,, recevra 4ans quelques jours l'accolade du souverain le créant chevalier.

De mémoire d'historien, aucun critique dramatique anglais n'a reçu .cette haute dis- ; tinction. y -> ?.. ? . ? n

Détail significatif : Punch, parfois mor- 4ant, niais toujours plein d'esprit et saris fiel, n'a jamais ménage le gouvernement ac- tuel, et Owen Seaman, entre tous les colla- borateurs de Punch, s'est distigué par ses vers satiriques dont M. Asquith a été certes victime, tout autant que M, Lloyd George ou M. Winston Churchill.

Néanmoins, le premier ministre, qui est un fin lettré .et un protecteur éclairé des arts, a proposé lui-même au souverain d'ho- norer la littérature anglaise en la personne de son impitoyable critique.-J. Coudurier

Figaro en Allemagne

En Alsace-Lorraine

Berlin, 12 février.

On télégraphie de Strasbourg au. Berliner J'ageblatt que des lois d'exception sont en préparation. Ces lois visent notamment les associations. - Ch. BONNEFON.

Figaro en Belgique

Agitation au Congo

Bruxelles, 12 février.

. Urne lettre publiée sous réserve par la Tri- bune* congolaise relate le bruit que, dans le Kasai, un juge aurait été attaqué par des Baketes. Après un combat qui dura uno journée, trois soldats et quarante-cinq in4i- génes auraient été tués. On préparerait une expedition militaire importante.

La Tribune ajoute qu'un poste 4u Su4 se- rait cerné par les indigènes, mais qu'il aurait été secouru par le poste de l'Etat. Les détails manquent encore. Des courriers auraient été tués en route.

Suivant des renseignements puisés au mi- nistère des colonies, cette nouvelle serait ortem nt exagérée et se réduirait à ceci : un magistrat, faisant une enquête dans une ré-

fion qu'on croyait complètemeut pacifiée, a té attaqué avec son escorte par des indi- gènes. Deux hommes de l'escorte ont été blessés. Le magistrat n'a pas été atteint. Ce sont là, ajoute-t-on, des faits assez fréquents au Congo, dans une région dont la pacifi- cation n'est pas aussi complète qu'on Pavait cru.

AMÉRIQUE LATINE

Au Brésil

Nous avons annoncé hier, d'après notre confrère le ? Brésil -d'ordinaire très bien-Mi-: formé, 9U'U..ét.ait question que. M. Graça- Aranha, ministre du Brésil à La Haye, succé- dât à M. 4a Barros Moreira en qualité d'in- troducteur des ambassadeurs. Nous récevons à ce propos, 4e l'éminent 4iplomate, la 4é- pêche suivante datée 4e Scravenhage.

Mon cher ami,

Je viens de lire vos bienveillantes expressions à mon égard, et je vous en remercie d-? tout coeur. Heureusement il n'y a aucun fond mentque je sois rappelé au ministère à Rio. Je n'ai pas la moindre ap itude pour les fonctions d'introduc- teur diplomatique. Je reste à la Haye, en Europe, et à vous.

Graça ARANHA..

Rio-de-Janeiro, 12 février.

La Chambre de commerce française, à la suite d'une circulaire du ministre" du com- merce, qui fixe au 21 avril l'expiration du délai accordé pour la production des docu- ments prouvant l'usage effectif des inven- tions brevetées jusqu'en 1911, a demandé une prorogation de six mois.

Au Pérou

Le 2 février dernier, le ministre de France à Lima, M. Henri des Portes do La Fosse, et le ministre des affaires étrangères du gou- vernement du président Billinghurst, M. Emilio Althaus, ont signé un protocole pour le règlement de< litiges existant entre la France et le Pérou. Ce protocole, déjà pro- mulgué à Lima, est publié ce matin à Paris,- ."'parle Journal officiel. '

Il met heureusement fin à des controverses vieilles de quarante ans, et il adopte pour ;cela la solution la plus raisonnable, qui est de confier l'examen du litige au Tribunal de. la Haye, les deux partie s'engageant d'avance à s'incliner devant la sentence.

Il convient de se féliciter 4'un tel arran- gement, auquel les 4eux pays ont pu sous- crire sans rien sacrifier 4e leurs plus justes susceptibilités. Quelle que doive etre la sen- tence, leur dignité sauvegardée trouvera, dans la solution d'anciennes difficu tés des raisons nouvelles de cultiver entre eux une cordialité réciproque qui mettra 4'accor4 leurs intérêts et leurs 4ésirs..

Au Mexique

On man4e 4e New-York, 11 courant, à la Gazelle de Francfort :

« El Paso apprend que le bandit Castillo, . qui incendia le tunnel Cumbré, a été capturé avec toute sa b ande. Le général Villa déclare que, si la capture se confirme, tous ces hom- mos seront fUsillés. On.n'a pas encore re- trouvé la plus grande p artie des corps des victimes enfouis sous le tunnel. »

Une autre dépêche annonce que Maximo Castillo aurait été fusillé avec une demi- douzaine de ses hommes.

En Colombie

Bogota, 12 février.

C'est par environ deux mille voix que M, Concha l'a emporté sur M. Esguerra.

L'armée et la police se 6ont abstenues 4e Voter dans tout le pays.

Elles se sont ainsi conformées au conseil que leur avait donné, par voie de circulaire, le ministre de la guerre; les invitant à ne point prendre part au vote, bien qu'en réalité la Constitution le leur permette.

Les journaux conservateurs félicitent le gouvernement de la neutralité absolue ob- servée par le pouvoir exécutif, bien que le,, candidat conservateur ne se fût pas privé d'attaquer le gouvernement pendant la der- nière période de la législature.

Bogota, 12 février.

M. Pierre de Larroque, chargé d'affaires français, est arrivé à Bogota.

En Equateur

Washington, 12 février.

La ville maritime d'Esmeraldas, occupée par les révolutionnaires, dans la république de l'Equateur, est en feu, bombardée par ;es troupes et les canonnières du gouvèrnement. La ville, dit-on, aurait été reprise au colonel Concha.

A PARIS

Mme Julia Lopes de A lmeida de qui le pas- sage à Paris sera fêté lundi dans un banq et que n°ns avons annonpé hier, est l'une des personnalités littéraires les plus justement célèbres du Brésil. Née a Rio, mariée au poète Filinto de Almeida elle a conquis une renommée quj s'étend sur toutes les nations dg langue portugaise et même les autres. Son (jls ast le poHe Affonso Lopes de Al- meida, déjà membre, quoique jeune, de l'A- cadémie brésilienne.

Mme Julia Lopés de Almeida a publié plus de vingt volumes. So i talent se plaît à la peinture 4es moeurs locales, et tous ses sur- jets font empruntés à la vie brésilienne. Ci- tons, parmi ses oeuvres les p us fameuses : la Famille Medeiros, la Veuve Simoens, la Faillite, l'Intruse, la Maison verte (cette der- nière en collaboration avec son mari), Cruel amour. Elle a aussi fait représenter des pièces de théâtre et collabore au Jornal do Commer- cio, de Rio, l'un des plus importants organes de l'Amérique latine. .

. Une cantine argentine. - Il y a quelques jours, a été inaugurée, dans le dix-neuvième arrondissement, 64, rue d'Hautpoul, une cantine maternelle, dont la création est due à une fondation argentine. Elle do ne cha- que jour, gratuitement, sans enquête, le déjeuner et le 4îner d toute mère qui nourrit son enfant ou qui le porte 4epuis cinq mois au moins. A peine ouverte, la cantine argen- tine 4istribue 4éjà plus 4e trente repas par jour. Les dames qui constituent son comité, et qui appartiennent à 1 élite 4e la colonie argentine, a4ressent un appel signé 4e mes4ames Martinez de Hoz, de Santamarina, Alvear de Errazuriz, G.-M. de Alvear, Paz de Gainza, de Alcorta, Carlos Gonzalez Moreno, Alfredo Pacheco, de Maziroff, et de Mlle de Açevedo.

La trésorière de l'oeuvre est Mm© de Al- corta, à qui les souscriptions peuvent être adresséès,.81, rue Pierre-Charron.

BULLETIN

EN ARGENTINE

' ! 1 AU! .i

La crise ministérielle, qui, d'un coup soudain, prive la -République Argentine d'un gouvernement brillant, qui avait fait ses preuves et mérité la reconnais- sance de la nation aussi bien que la haute estime de l'étranger, a suscité l'unanime surprise. Mais il serait hasar- deux de l'attribuer à un mouvement po-, litique. Il est vraisemblable,. au con- traire, qu'elle n est que la conséquence du regrettable état de santé du prési- dent Saenz Pena.

Le mal dont souffre cet homme d'Etat éminent est le sujet d'une grande tris- tesse pour tous ceux qui, dans son élec- ? tion, avaient mis tant d'espoir, et les amis de l'Argentine seront les premiers à la comprendre. J'ai eu, il y a trois ans, l'honneur d'approcher M. Saenz Pena. Désigné pour le premier poste, il n'avait pas encore pris possession de ses fonc- tions. Je vis un homme d'une haute sta- ture, de traits fins, d'une extrême distinc- tion, et sa conversation révélait une abondante culture. Il paraissait solide et capable de délier temps. Uéjà cepen- dant sa santé n'était pas sans l'inquieler, et les fatigues du pouvoir l'ont amenée à un état de crise - passagère nous n'en doutons pas - qui l'a déterminé à de- mander à la Chambre un congé.

~ j Cette mise en congé il va de soi, est "tout à fâit ennstitûtioiiqé11 e. Elle irripli- qtie'qfdé le'Préfài ï^t'iedpr^#àfc dé'chef-'' cher la guérison hors de la capitale, car, s'il fût demeur'' à Buenos-Aires, il eût été inutile <le faire jouer le mécanisme légal. La Chambre n'a pas marchandé à M. Saenz Pena le repos qui lui est nécessaire, et, en lui accordant un congé illimité,elle a attesté à la fois sa sympa- tliié et sa croyance à un rétablissement 1 définitif.

Aux termes de la Constitution, le vice- président, M. Vittorino de La Plaza, prend en mains le gouvernement. Et il s'agit d'un gouvernemont effectif. En Argentine, le président de la Répu- blique n'est point un personnage repré- sentatif : il est véritablement, à l'imita- tion de la conception fédérale, le chef et le maître du pouvoir exécutif, et ce pou- voir, durant six ans, n'a de limites que les lois constitutionnelles. Les m.inis- trps qui entourent e Président sont tenus de subordonner leur action à sa propre politique, et ce système gouver- nemental, tout proche du système des Etats-Unis, n'a de pareil que le nom, on le voit, avec le nôtre. Dès lors, il est vraisemblable de supposer,que M. de La Plaça,. investi des prorogatives et des responsabilités présidentielles, a estimé, d'accord avec les membres du gouver- nement, que le caractère « illimité » de sa mission impliquant, non plus un simple intérim, mais la nécessité de dé- cisions personnelles, avait pour consé- quence une affirmation po itique et un changement de personnes. Cette opinion est d autant plus plausible que l'on re- garde M. de La Plaza comme l'un des hommes d'Etat les plus distingués de la grande République et qui, au pouvoir, mettra au service, d'idées personnelles la plus ardente activité.

Quoi qu'il en soit, deux ministres seu- lement ont gardé leurs portefeuilles : M. Saenz Valiente, ministre de la ma- rine, et un autre dont on ne donne, pas le nom. Tous leurs collègues ont remis leur démission, et, parmi eux, nous ci- terons M. Ernesto Bos h, ministre des affaires étrangères, et M. Gomez, minis- tre de l'intérieur.

Au moment où la politique arg 'ntine semble ainsi parvenue à un point d'évo- lution, il est bonde marquer le caractère de celui qui en avait la direction. En- touré d'un grand prestige, respecté de tous pour la haute moralité de sa vie pu- blique, ayant toonlré son courage dans la guerre du Pérou et du Chili, où, en- gagé parmi les troupes péruviennes, il avait été fait prisonnier et condamné à mort par les àdversaireé, M. Saenz Pena était monté au pouvoir parmi le plus beau cortège de sympathies et d'espérances. Son action s y est principalement affir- mée : dans l'ordre politique, par l'insti- tution du vote obligatoire ; dans l'ordre administratif, par le respect scrupuleux et la stricte application des lois consti- tutionnelles ; dans l'ordre économique,, parole développement d-s grands tra- vaux, l'emb îlluseinentde Buenos-Aires, où un m îtropoliUin a été ,cré% et la construction de chemins de fer, pre- mière nécessité en un si vaste pays d'ex- portation.

Il a exercé avec dignité et talent le pouvoir qui lui était confié. Nous som- mes assurés que, tout le temps que du- rera son repos, les intérêts de la Répu- blique Argentine $eront, avec M. Vitto- rino de La Plaza, sous la garde d'une haute intelligence et d'une activité ré- fléchie.

Georges Bourdon.

AU MAROC

La tournée du général Lyautey

Oadjda, 12 février.

Les pluies torrentielles tombées dans la région de Merada et de Taourirt ren- dant les pistes impraticables ont empê- ché le résident général'de visiter les postes avancés ; le général Lyautev est resté à Oudjda, travaillant avec les diffé- rents chefs de service. Aujourd'hui il a donné des instructions définitives résul- tant de son insp ction.

Le voyage du général Lyautey a eu pour résultat de repdre plus étroits les rapports et la collaboration des services du Maroe oriental et de la résidence gé- nérale.

Un nouveau poste

Marrakech, 12 février..

Le commandant Callisti est parti à la têt§ d'un détachement. Il marche sur Kelaa, où il créera un poste.

Le chemin de fer de Tanger-Fez

On lit dans la France militaire :

Le projet de convention du chemin de fer Tanger-Fez, a4opté par la rési4ence générale et le gouvernement espagnol, est aujour4'hui 4êfinitivement arrêté. Les Chambres fran- çaises et espagnolos vont en être immé41ate- ment saisies.

Les gouvernement^ français et espagnol ont concé4é les études 4éflnitives à la cons- truction et à l'exploitation du Tânger-Fez, ainsi que les voies de quai destinées à des- servir le port de Tanger,, â deux sociétés financières : la Compagnie générale du Ma- roc, établie à Paris, et la Compagnie générale espagnole du Maroc, établie à Madrid.

Dans un délai de trois mois à dater de l'approbation 4e la convention, sera consti- tuée sous le régime de la loi française une société anonyme au capital de 15 millions, dénommée Compagnie franco-espagnole du chemin de fer Tanger-Fez qui sera substituée aux deux compagnies précédentes.

Cette compagnie aura son siège à Mequi- nez, son administration centrale à Paris et un représentant à Madrid.

Il sera réservé un droit de souscription 4e 60 0/0 à la société française et 4e 40 0/0 à la société espagnole.

Le conseil 4'a4ministration 4e la compa-> gnie concessionnaire sera composé 4e quinze membres 4ont neuf Français et six Espa- gnols.

Les études de la ligne seront entreprises simultanément par les extrémités de Tanger et de Fez et poussées avec une activité égale des 4eux côtés.

La Presse de ce matin

lùAurore :

Le manifeste 4u comité Mascuraud.

Le comité Mascuraud, au milieu des luttes de partis, était resté comme un débris du passé. C'était un anachronisme. Il se disait républi- cain ; mais h notre époque il ne suffit plus de se proclamer républicain, il faut préciser comment on entend l'être.

La Lanterne :

La résolution du comité Mascuraud est une ^véritable déclaration de-guerra-au partiTéprr--

Wicain. ^ , . .

La République française :

Il restera au comité do la rue de Valois et à la sainte phalange de Pau la ressource 'le pro- clamer que M. Mascuraud n'est pas républicain ; le paradoxe sera joyeux pour ceux qui n'ont pas perdu tout souvenir dos événements historiques, les plus notoires de ces quinze dernières années.

Et, il se peut que l'attitude actuelle de M. Mascurand et de l'association aux destinées de laquelle il préside soit dictée par la pour. Mais la peur des folies où essave ne nous entraîner une petite équipe do politiciens en délire est justement le commencement de la sagesse, et voire, si l'on veut, de la sagesse la plus républi- caine qui soit au monde.

h'Action, de M. Henry Bérenger :

Après les protestations éclatantes des Cham- bres do commerce et des grands groupements professionnels, voici maintenat les fidèles et loyaux républicains du comité Mascuraud qui refusent de oonl'on Ire la République avec des procédés de gouvernement qui peuvent la préci- piter à sa perte.

Le Sénat se trouve placé entre deux politiques fiscales : celle de l'amendement Perchot. qui ouvre la porto à toutes les promesses, mais.la ferme à toute réalisation immédiate, et celle do la commission sénatoriale, qui réalise sans délai de la réforme fiscale ce qui peut en être réalisé, c'est-à-dire le dégrèvement rural.

E itre ce gain modeste, mais certain, et des mirages immenses, m lis trompeurs, le vote ,4e la majorité sénatoriale ne saurait plus long- temps être douteux.

La Libre Parole :

Le manifeste du comité Mascuraud est la con- damnation de tout impM personnel sur le re- venu : aucune équivoque, aucune transaction n'est possible. Et M. Caillaux reste seul, avec la cohorte des politiciens inassouvis et des plouto- cr ites démagogues, qui conseitent à l'impôt sur le revenu parce que, de l'aveu m^me de M. Caillaux, les grosses fortunes auront do multi- ples moyens ae s'y soustraire.

Pour une fois, le comité Mascuraud est d'ac-' cord avec la France qui travaille - et c'est en poussant contre l'ex-conservat-mr Mario-Joseph- Auguste Caillaux le cri d'alarme : « Au vo- leur ! »

L'Annuaire des Téléphones

? L'Annuaire de 1914 n'a pas encore paru. Quand paraîtra-Wl ? On ne sait. On ne nous promet rien. Probablement on compte sur notre résignation...

Bh bien! non, les abonnés du télé-' phone ne se résignent plus; ils protes- tent. De toutes parts, les réclamations' nous parviennent et on nous prie de les! appuyer. A très juste titre, nos corres- pondants observent que tous les an- nuaires - financiers, commerciaux,-po- litiques, mondains - paraissant chaque- année au moment voulu, c'est-à-dire dans les premiers jours de janvier; Pour-' quoi Y Annuaire des Téléphones arrive- tdl toujours bon dernier?

Nous voici déjà au milieu de février. Secouons cette paresse... Si on n'y veil- lait, nous ne serions peut-être pas servis avant l'été ou l'automne prochain.

M tis que l'administration et son adju- dicataire ne comptent point trop sur no- tre complaisance ! Ils ont, vraisembla- blement, oublié que nous attendons l'annuaire qu'ils nous doivent; nous le; leur rappelons, aujourd'hui, pour la première fois. Bt, s il le faut, nous re- commencerons jusqu'à ce que le public ait satisfaction...

En outre, prévenons-les de ceci : nous rte serons satisfaits, ayee le public, que si l'annuaire de 1914 est imprimé - non point certes luxueusement - mais avec plus de soin que ses aînés, et nous ne lés tiendrons pas quittes, s'ils ont l'au- dace dp nous offrir encore cet infâme pa- pier à chandelles que l'on connait trop.

j.


CONTRE LA TUBERCULOSE

Aux Infirmières des trois Sociétés françaises de secours aux blessés militaires

Une des généreuses femmes qui com- battent avec tant de patriotisme et de vaillance sous la bannière de la Croix- Rouge nous communique cet émouvant appel qu'elle adresse à ses soeurs en dévouement et en courage :

Avez-vous entendu l'été dernier le cri d'ap- pel poussé par le professeur Calmette,de l'Ins- titut Pasteur de Lille, à la Sorbonne désirant nous mobiliser pour la lutte contre la tuber- culose à laquelle il consacre une vie de science et de dévouement?

Pourquoi, disait-il, ne pas excercer de suite sur le champ de bataillé de la misère triom- phante le rôle que vous remplissez en temps de guerre? La tuberculose est pire qu'une invasion étrangère. \

Si nous sommes disposées à répondre à ce pressant appel, soeurs en Croix-Rouge habitant la capitale, la province ou les campagnes et appartenant à toutes les confessions reli- gieuses, enrôlons-nous dans cette charitable armée et agissons sans retard.

Celles d'entre nous, libres de leur temps et qui ne sont point retenues au foyer par les devoirs primordiaux d'épouse et de mère' de- vront se mettre à la disposition des oeuvres de bienfaisance publiques et privées, parois- siales ou autres s'occupant spécialement des malades.

Elles devront, lorsque le tuberculeux leur sera signalé, répandre des notions d'hygiène dans le logis pauvre; revêtues de leur blouse d'infirmière, soigner le malade à domicile, signaler discrètement au médecin la présente du tuberculeux, faire désinfecter le logement où il aura séjourné, orienter les enfants vers les oeuvres do préservation contre la tuber- culose, enfin panser les plaies physiques et morales avec une main expérimentée et un coeur délicat.

Les. infirmières devront aussi prêcher l'an- tialcoolisme et lutter contre la mortalité in- fantile en donnant aux jeunes mères inexpé- rimentées des conseils sur l'alimentation et les soins à donner aux tout petits.

Rappelons que la tuberculose fait environ 90,000 victimes chaque année en France et que la mortalité infantile fauche 80000petits.

Nous combattrons ainsi le triple fléau gui décime la patrie. Une armée de la sorte bien organisée et disciplinée arrêtera les progrès du mal si menaçant. Grâce à une initiative privée, que nous saluons avec respect, un quartier pauvre et populeux de la capitale commence à s'assainir.

Imitons ce courageux exemple dans notre petite sphère et pas d'hésitation. Qui nous empêchera d'envoyer annuellement un rap-

port anonyme (les infirmières travaillent dans e silence et dans l'ombre) au savant profes- seur qui a réveillé notre conscience.

Quel encouragement à ses constants efforts d'apprendre 1 que son appel a été entendu. Qu il accepte de présider et de diriger cette jeune armée à 1 aide des lieutenants qu'il trouvera dans nos sociétés.

Soeurs en Croix-Rouge, marchons sans plus tarder à l'avant-garde de ce combat pacifi- que, adaptons à notre usage et inscrivons sur notre bannière l'immortelle parole du patriote de nos rois :

« Pas de quartier à la tuberculose ! Sauvez les Français ! »

UNE DAME DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE

DE SECOURS AUX BLESSÉS MILITAIRES.

LA JOURNEE

Anniversaires : S. A. R. la princesse Irène de Grèce. = S. A. I. l'archiduc Henri-Ferdi- nand d'Autriche.

Obsèques : M. Charles Thurneyssen (église Saint-Augustin, 10 heures). = M. Henri Ar- navon (église Saint-Philippe du Roule, 10 heu- res ; inhumation au cimetière de Passy). - Mme Alfred de Faucamberge (église Saint- Maurice-de-bécon, à Asnières, 10 h. 1/2 ; in- humation au cimetière Montmartre, 11 h.3/4).

Société d'agriculture

LA GUERRE CONTRE LA GRÊLE

La question si importante de la dé- fense contre la grêle désastreuse a en- core occupé pendant une séance presque entière la Société nationale d'agricul- ture.

M. Violle, de l'Institut, a d'abord de- mandé quelque prudence en ce qui concerne le crédit à faire aux niogaras paragrêles. Il voudrait qu'on établît un contrôle scientifique de leur efficacité. C'est, à son avis, la seule tâche de l'heure présente.

M. Angot, directeur du bureau central météorologique, s'est montré non seule- ment sceptique, mais hostile à l'égard des niagaras. Les niagaras n'agissent que sur l'électricité ; or, les nuages ora- geux ne sont pas toujours chargés d'é- lectricité, et la grêle, notamment, est un phénomène météorologique et non élec- trique ; l'électricité peut être produite par le phénomène météorologique mais elle ne le produit pas.

D'ailleurs, trois exemples semblent prouver l'impuissance des niagaras contre.la grêle : le niagarâ de la tour Eiffel ne protégea nullement contre la grêle le Champ-de-Mars et ses environs ; un niagara installé dans le Puy-de-Dôme n'a point empêché deux tempêtes de grêle en 1912 et trois en 1913; enfin on a établi un poste de niagara à Bordeaux- Floirac, et il est arrivé que la grêle, qui n'était pas tombée sur la région depuis 1887, s'y est abattue aussitôt avec une violence extrême.

M. Audiffred a opposé aux exemples de M. Angot des exemples contraires, et à ses observations celles d'un autre savant M. Tauzin. Qn ne saurait contes- ter que les niagaras ont eu parfois des effets utiles. Il n'y a donc, comme le de- mande M. Violle, qu'à les étudier de plus près et à les perfectionner.

Comme conclusion au débat, la Société a adopté les voeux suivants ;

1° Que des études soient poursuivies en vue de l'établissement de cartes des orages à grêle, ces cartes devant être ensuite constam- ment tenues à jour ;

2» Que des recherches soient faites, notam- ment par l'artillerie, pour perfectionner les fusées et can,ons employés pour lutter contre la grêle ;

3° Que le ministère de l'agriculture procède à une étude et à des observations pour re- chercher l'influence des forêts sur les orages à grêle ;

4° Que des subventions soient accordées par l'Etat pour améliorer les paragrêles dits niagaras des trois régions du Beaujolais, de la Dordogne et de ht Gironde, afin d assurer la parfaite conductibilité électrique des appa- reils, et que des recherches scientifiques soient entreprisès â l'aide de subventions fournies par la caisse des recherches scien- tifiques et de l'Académie des sciences, en vue

d'étudier la formation et la chute de la grêle et les phénomènes électriques de l'atmos- phère.

M. de Lapparent a présenté un mé- moire très documenté et qu'on a pu ap- plaudir, sur l'élevage et la production du lait; puis la Société s'est formée en comité secret pour l'examen final des titres des candidats aux prix de cette année.

Ch. Dauzats.

Le monde & fa Wfe

SALONS

- Le comte et la comtesse de Rougemont ont donné mardi un diner suivi d'un tour de valse.

Parmi les invités :

S. A. la princesse Eugène Murât, princesse de La Tour d Auvergne, marquise de Brantes, com- tesse de La Riboisière, baron et baronne de Waldner, M. et Mme M. Hottinguer, marquis et marquise Godi di Godio, comtesse G. d'Aramon, marquise do Pracomtal, comtesse B. d'Aramon, etc., etc.

- Mme Magalhaes, femme du ministre du Brésil, ne recevra pas demain samedi, 14 cou- rant.

- Très élégante soirée dansante, à Com- piègne, chez M. et Mme Fernand Outrey, dans leur joiie villa de la Maison-Blanche.

Reconnu dans la nombreuse assistance :

Comte et comtesse G. de Rohan-Chabot, prince Gérard de Faucigny-Lucinge, vicomte et vicom- tesse de Quénétain, vicomte et vicomtesse de Montreuil, comtesse et.Mlle de Lastour, général Rousseau, comte et comtesse Pierre de Ségonzac, comte Cari Costa de Beauregard, marquis de Ségonzac, baron et baronne de Dorlodot, M. et Mme de Fouquières, Mme La Perche, M. et Mme R. Fournier-Sarlovèze, comte et comtesse Guy du Passage, Mme et Mlle Delagarde, baron et ba- ronne Gaston de La Motte, comte de Montrichard, Mme Hart, comtesse et Mlles de Beauvoir, vicomte et vicomtesse de Piolant, M. et Mlles de Moussac, M. et Mme de Valroger, comte et Mlle d'Argen- tré, Mlle de Barandiaran-Albuquerque, baron et baronne'Edouard de Barante, M. et Mme Debay- ser, Mme do Bojano, vicomte de Bussy, M. et Mme Boudousquié, M. et Mme de La Brosse, M. et Mme de Lestapis, Mme Clouët des Pesruches, M. et Mme Martel, vicomte et vicomtesse de Corday, vicomte et vicomtesse de Toulgouët, M. et Mme Decorio Saint-Clair, vicomte et vicom- tesse de La Laurencie, comte de Montmarin, vicomte et vicomtesse de La Tullaye, Mlle Char- lotte Georges-Ville, M. J. Papin, capitaine et Mme de Boisredon, commandant et Mine Bell, Mme Dubloc, lieutenants Le Bleu, de Pracomtal, de Vanssay, Wagner, etc., etc.

A la fin de la soirée, brillant cotillon et sou- per par petites tables.

- Mme Meyerheim vient de donner une brillante matinée musicale qui a fait admirer le talent de Mmes Myriel, Wermez, Mme Fournery-Coquard dans les oeuvres de son père ; Mlle Cavrero, la violoniste de l'Argen- tine, et la grande artiste russe Vera Eighéna. qui a soulevé le plus violent enthousiasme en chantant le grand air de Natalia, de Tschai- kowski, et la Nuit, de Rubinstein; Blanquart, le distingué flûtiste, a joué avec le charme et la perfection qui le distinguent. Le concert a été terminé par la charmante Geneviève Dehelly qui, après divers morceaux, a magis- tralement enlevé l'ouverture de Tannhauser, de Wagner.

Dans la nombreuse assistance :

Comte et comtesse Jacques de Bryas, comtesse Macdeleine de Bryas, Mlle J. de Bryas, Mme Edgard Stern, lady Seymour, marquis Ricci, marquis et marquise de Wentworth," baronne Shometz, Miuo Bingham, Mrs Postley, Mme et Mlle Stan, baronne de Blauer de Wartensee, Santo bey de Semo, comte de Germiny, lord Stanley, comte et comtesse Odetti, M. Ro- mano, comte et comtesse Goria, etc., etc.

- Grand dîner, mardi dernier, chez la ba- ronne Leigtham, en l'honneur de Mme Mer- cédès de Rigalt, la délicieuse et éminente pianiste si applaudie dans les salons parisiens. Après le diner, une nombreuse et élégante assistance s'était rendue à l'invitation de la. baronne de Leigtham pour entendre la célè- bre. pianiste, qui a joué plusieurs morceaux de Chopin, Schumann, Albeniz, soulevant l'en- thousiasme de l'auditoire qui lui a fait une grande ovation.

- Dimanche dernier, charmante matinée intime chez Mme Pierre Lenglé, qui réunissait quelques amies de ses filles.

Parmi les bostonneuses :

Vicomtesse R. de L'Ecochère, Mme Henri de Lacombe, Mlles Simone de Fos, Suzanne Bedin, G. et D. de L'IIorme, B. Valéry, S. Mabille de Poncheville, G. Léost, R. Benassit, P. de Boyat, M. de Heeckeren, Nicolay, A. Goldsmid, A. M. Prioux, etc., etc.

Du côté des bostonneurs :

MM. de Heeckeren, de Fos, Eugène Soupart, vicomtes S. et R. de L'Ecochère, Pierre Mignon, Jehan de Fleury, Blancart, Pierre Poulet, Ray- mond Dauchez de Baubert, Claude Bernard, Le- maisnen, A. de Bercegol, de Boyat, Jean Voirot, de Thiersant, M. Besnard, J. Beaumgart, J. Ba- guedier-Desormeaux, de Bettex, Roger de Lar combe. Jacques Lefèvre, Jean Goldschmidt, ba- ron Molitor, A. Van Die Voët, Cazin d'Honinc- thun; etc.

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

- LL. AA. RR. le prince Valdemar de Da- nemark et le prince Georges de Grèce sont actuellement à Nice.

- M. Adolfo de La Lama, ministre des finan- ces du Mexique, a quitté Paris pour retour- ner à Mexico, via New-York.

De nombreux membres de la colonie mexi- caine ont été le saluer à la gare Saint-Lazare, entre autrés, M. Enrique Olarte, chargé d'af- faires ; les membres de la légation et ceux du consulat général.

- Parmi les dernières arrivées à l'Hôtel Meurice, citons :

Comtesse et Mlle Wimpfen, comte Saint-Paul de Sinçay, prince Wittgenstein, vicomte et vi- comtesse de Beughem, comm. G. Marconi, sir Duncan et lady Hay, sir Walepole et lady Greenfell, M. le consul général et Mme A. de Bary, comte et comtesse Conturbia, etc.

- Mme Pierre Rodocanachi vient de don- ner le jour à un fils, qui porte le nom d'An- dré.

CHASSES

- Aux deux derniers rendez-vous de l'équi- page Roger Laurent, l'un à Bel-Air, en forêt de la Ferté-Vidame, et l'autre à Marchain- ville, au bois de Miseray, sont successivement pris un cerf, après deux heures de chasse ; les honneurs en sont faits à Mme Domenech de Cellès ; laisser-courre par M. Roger Lau- rent et Pic-Hardy ; puis un daguet, après six heures de chasse, dont les honneurs n'ont pas été faits ; laisser-courre par Lafeuille.

Assistaient à ces chasses :

Comtesse d'Ideville, Mme et Mlle Domenech de Cellès, capitaine et comtesse de Libran, Mme et Mlles de Vanssay, Mme et Mlle de Brébisson, Mlle Richard, M. et Mlle Labbé, Mme et Mlle Berthier, MM. P. Ledoux, Marcel Laurent, M. Roger Laurent, maître d'équipage, etc.

MARIAGES

- Le 23 courant, en l'église Saint-Pierre de Neuilly, sera célébré le mariage de M. Henri Lanos, D. D. S., fils de M. Albert Lanos, an- cien notaire, avec Mlle Geneviève Grimault, fille de M. Fernand Grimault, ancien indus- triel.

- Le lieutenant Henri de Testa, du 84e ré-

giment d'infanterie, est fiancé à Mlle Piquet- Pellorce.

- M. Pierre Bizet est fiancé à Mlle Made- leine Marcade, fille de M. Marcadé, conseiller à la Cour d'appel de Rouen.

DEUIL

- Les obsèques de M. Çhevandier de Val- drome, ministre plénipotentiaire et consul gé- néral de France à Tanger, auront lieu demain samedi, à onze heures et demie, en l'église Saint-Honoré d'Eylau.

- Les obsèques de M. Léon Truelle, di- recteur honoraire de la Compagnie d'assu- rances c la France », ont été célébrées hier, à midi, en l'église Saint-Germain des Prés.

Le deuil était conduit par M. Truelle, ins-

pecteur de la Compagnie d'assuranc s « la- rance » et par les autres fils du défunt. L'inhumation a eu lieu au cimetière du Père- Lachaise.

- Il est mort à Pegli un bon Français que les Milanais avaient pris l'habitude de consi- dérer comme un des leurs. Il s'appelait Paul Solanges. Son parrain avait été Amédée Achard ; son demi-frère était le pauvre Raoul Toché. Il avait fait son devoir comme officier aux chasseurs d'Afrique, en Afrique même, et en 1870 il avait été de la fameuse charge du

général Margueritte. Il fut fait prisonnier à edan et interné à Erfurt. Rentré en France, il démissionna et se prit d'un grand amour pour la littérature et la musique.

Il a travaillé par-ci, par-là, entre autres à la Vie Parisienne. Son mariage avec une excel- lente femme qui chantait au théâtre et sa dé- mission de la carrière militaire déplurent au chef de sa famille et il accepta du père de Raoul Toché une place à l'Union des Gas (société franco-anglaise), à Milan. Il en de- vint le directeur très apprécié après plusieurs années de labeur assidu. C'est Saint-Saëns, à sa première venue à Milan, qui le présenta comme son ancien élève. Peu de temps après, Solanges était reçu et aimé dans la meilleure société milanaise, se faisant de solides ami- tiés dans les milieux artistiques et littéraires.

Il donna à l'éditeur Ricordi de charmants petits poèmes qui furent mis en musique par Ricordi même, Tosti, etc. Il traduisit en fran- çais le chef-d'oeuvre de Fogazzaro, Daniel Cortis ; il mit en beaux vers français, en col- laboration avec Boïto, les livrets des deux derniers opéras de Verdi, Othello et Falstaff, et enfin fit la traduction du livret de Mefisto- fele de Boïto.

Ce fut un gentilhomme dans toute l'accep- tion du mot, fin, intelligent, honnête et bon.

- Les obsèques de Mme Lenormant de Kergré, née Davon, ont été célébrées hier, à dix heures, en l'église Saint-Pierre de Neuilly.

Le deuil était conduit par MM. Joseph et Alexandre Lenormant de Kergré, ses fils.

Après la cérémonie religieuse le corps a été transporté à Guingamp (Côtes-du-Nord), où un service sera célébré demain, à dix heu- res, en l'église Notre-Dame, suivi de l'inhu- mation.

- Les obsèques de Mlle Madeleine Roume, fille de l'ancien gouverneur général de l'Afri- que occidentale française, ont été célébrées mercredi au temple de la rue Cortambert.

- M. Bassinet, sénateur de la Seine, et maire du quinzième arrondissement de Paris, est décédé hier, en son domicile de la rue de Vouillé, à l'âge de soixante-trois ans. Né à Chantôme, dans l'Indre, le 16 mai 1850, en- trepreneur de travaux publics, il fut conseil- ler municipal du quartier Necker de 1887 à 1899, année ou il fut élu sénateur. Il avait été président du Conseil général de la Seine ; il était chevalier de la Légion d'honneur.

Ses obsèques seront célébrées dimanche, à dix heures, â la maison mortuaire, et l'inhu- mation aura lieu au cimetière Montparnasse.

- On annonce la mort de M. Gaston Bon- net, conseiller à la Cour de cassation. M. Bonnet, qui était né à Périgueux, en 1849, et magistrat depuis 1886, était un des magis- trats les plus distingués. Il avait, en 1891, été nomm : conseiller à la Cour d'appel, et fut un président d'Assises des plus remarquables. Il présida le fameux procès de Mme Humbert avec une précision, une fermeté impartiale et un esprit qu'on n'a point oublié au Palais. Lorsque celle qu'on a appelé la « Grande Thé- rèse * s'était lancée dans une de ses intermi- nables tirades où elle annonçait l'arrivée des Crawford et des million-, M. Bonnet, la voyant à bout de souffle, lui posait cette simple ques- tion :

«Où est donc Marcotte ? Votre château ? » Et Mme Humbert, démontée, désarçonnée, ne savait que répondre. La question du pré- sident, répétée, plus de dix fois par audience, semblait chaque fois un coup de massue tom- bant sur l'accusée.

Remarquable président d'Assises, M. Bonnet présida avec la même autorité, la ir° Chambre de la Cour d'appel, celle où se plaident les procès civils les plus importants. Magistrat ferme et courtois, homme du monde aimable et fin, M. Bonnet laissera d'unanimes regrets en ce Palais où il était estimé et aimé.

- Mme veuve Guillemeteau est décédée hier à Gagny (Seine-et-Oise). Elle était la belle-mère de M. Marcel Baschet, membre de l'Institut ; de M. René Baschet, directeur de l'Illustration, et du docteur C. Hischmann.

- Hier matin," à onze heures, ont été célé- brées, dans l'intimité, en l'église Notre-Dame- de-Grâce de Passy, les obsèques de M. André- Marie D. de Beaumarchais, fils de M. Charles D. de Beaumarchais, et petit-fils de M. Fer- nand Laudet, directeur de la Revue hebdoma- daire.

- Mme Elisabeth Lafosse, en religion Soeur Angèle, supérieure des Soeurs de l'hôpital civil et militaire de Saint-Lô, est décédée à l'âge de -soixante-six ans. Soeur Angèle avait contracté la méningite cérébro-spinale, en soi-

fnant les soldats malades, et meurt victime e son dévouement. En 1913 elle avait obtenu une médaille d'argent de l'Assistance pu- blique.

- Mme Honoré de Villard, née Card, est décédée dimanche, au château de Mireval, près de Lons-le-Saunier. Veuve en premières noces du lieutenant-colonel Azan, elle était mère dn capitaine Paul Azan, de l'état-major de l'armée, l'écrivain militaire ; belle-mère du chef d'escadron breveté Louis Teissier, de l'artillerie coloniale.

- M. Rousay, procureur de la République à Lannion, est décédé, lundi, à l'âge de cin- quante-deux ans.

- Le docteur Bertheux, professeur hono- raire à l'Ecole de médecine de Rennes, est décédé à Nantes. Ses obsèques ont été célé- brées hier à Bruz.

- Le service pour M. Ignacio Penteado, sera célébré demain 14 courant, à dix heures précises, en l'église Saint-Pierre de Chaillot.

--Le Figaro vient De perdre un de ses très utiles et très dévoués collaborateurs. Le chef de notre comptabilité, M. Paul Mignon, vient d'être enlevé, en quelques jours, par une pneumonie ; il avait cinquante-quatre ans. Sa valeur professionnelle et son intelligence le faisaient estimer de tous, autant que sa parfaite probité.

Nous adressons à ses fils, dont l'un est un des bons employés de notre maisoN ; à sa fille et à son gendre nos sincères condoléances.

- Nous apprenons la mort : - De M. A. Bolot de Ch auvillerain, ancien ingénieur de la marine, ingénieur-conseil de la préfecture de la Haute-Saône, chevalier de la Légion d'honneur, décédé â Paris; - De M. Amédée Largemain, lieutenant-colonel de cavalerie en retraite, officier de la Légion d'honneur, dé- cédé à Nice ; - De MMe Poulain de Corbion,

religieuse de N.-D. de Charité du Refuge, déi- cédée lundi au monastère de Montbareil ; - Du comte de Marchant et d'Ansembourg. décédé, à Bruxelles, vendredi dernier, à l'âge de soixante-deux ans.

E. Delaroche.

A L'INSTITUT

Les élections d'hier

Jamais élections n'avaient attiré à l'Institut un aussi grand nombre de curieux. Plusieurs centaines de person- nes.

Dès une heure, les cours et le vesti- bule du palais Mazarin sont envahis. On a peine à se frayer un passage. De la grande porte du quai Conti on aper- çoit, en avant du buste de la Minerve, une foule attentive et silencieuse. Au- dessus des têtes se dressent des échelles de cinémas. Dans tous les coins, des pho- tographes.

M. Henri Lavedan apparaît le premier. Aussitôt, mousqueterie de déclics et tourbillon de manivelles. Il est pris. Aucun de ses gestes, aucun des pas qu'il fait pour gagner l'escalier de la salle des séances n est perdu pour les objectifs. Même jeu pour chacun de ses confrères qui, par groupes et causant avec plus ou moins d'animation, s'acheminent vers le scrutin.

Quand M. Raymond Poincaré entre, accompagné de M. Ribot, qu'il a rencon- tré sur le quai, les photographes redou- blent d'ardeur, et leur suprême effort salue M. Paul Deschanel qui arrive le dernier, à deux heures exactement.

En cet instant, là-haut, s'ouvre la séance. Trente et un électeurs sont pré- sents ;

MM. Mézières, le comte d'Haussonville, de Freycinet, Loti, Lavisse, Paul Bourgat, Ler maître, le comte de Mun, Hanotaux, Lave- dan, Deschanel, Paul Hervieu, Faguet, le marquis de Vogué, Masson, Bazin, Lamy, Ribot, Barres, Donnay, le marquis de Ségur, Francis charmes, Richepin, Raymond Poin- caré, Brieux, Doumic, Prévost, de Régnier, Roujon, Cochin et Boutroux.

MM. Anatole France, Edmond Ros- tand, Jean Aicard et Mgr Duchesne sont absents. Le général Lyautey, absent éga- lement, ne pouvait d'ailleurs pas voter, car il n'a pas encore été reçu. Il y a en- fin quatre fauteuils vacants.

11 s'agit, on le sait, d'élire les nou- veaux titulaires de trois seulement de ces fauteuils, celui de M. Jules Claretie devant rester vacant plusieurs mois en- core.

M. Brieux, directeur, ouvre le scrutin. On vote. Voici les résultats.

FAUTEUIL HENRI POINCARÉ

i" tour

MM. Alfred Capus 16 Elu

Léon Bourgeois 13

Bulletins blancs 2

Total 31

***

FAUTEUIL THUHJEAU-DANGIN

r- .'j-.t. n-, ... pi . tour 2« tour

MM. P. de La Gorce 12 11 Elu

Camille Jullian.::... - 9 9' "

Vicomte d'Avenel ... 7 4

Henri Bergson 1 »

Bulletins blancs 2 2

Total...... 31 31

***

FAUTEUIL ÉMILE OLLIVIER

1" tour

MM. Henri Bergson 19 Elu

Charles de Pomairols 9

Bulletins blancs 3

Total 31

La triple élection a été faite en une demi-heure. Jamais scrutin n'avait été aussi rapide.

Le résultat est fort bien accueilli, et tandis que les académiciens sortent tran- quillement, c'est dans toutes les direc- tions une envolée d'automobiles portant les amis des élus qui s'en vont les féli- citer.

L'élection de M. de La Gorce et celle de M. Bergson portent à neuf le nombre des membres des autres Académies qui fçnt maintenant partie de l'Académie française.

L Académie des sciences morales et politiques est représentée chez les Qua- rante par MM. le comte d'Haussonville, Ribot, Emile Boutroux, de La Gorce et Bergson ; l'Académie des inscriptions par le marquis de Vogué et Mgr Du- chesne; l'Académie des sciences par M. de Freycinet, et l'Académie des beaux- arts par M. Henry Roujon.

Ch. Dauzats.

Notre Supplément littéraire

DE DEMAIN

EMILE OLLIVIER Correspondance iné- dite avec Napo- léon III, le prince Napoléon et le roi de Prusse

JEAN RENOUARD L'Apparition

Nouvelle inédite

HENRI BERGSON Le Sentiment

esthétique

ALFRED CAPUS Liquidation

DE LA GORCE Prèvost-Paradol

ANDRÉ BEAUNIER ATravers les Revues

PAUL OLIVIER Les Officiers d'aca-

démie au temps de Louis XIII Louis ANDRÉ . Mme Lafarge, vo- leuse db dia- mants »

Le livre du jour

FEUILLETON :

FOEMINA Un Voyage

Page musicals

. . ? \ FERNAND LE BORNE... « Cléopâtre »

DEMAIN

"Par fil spécial"

ALBERT GUILLAUME

LE SÉNAT

L'IMPOT SUR LE REVENU

L'amendement Perchot et par contre- coup, le projet Caillaux en ont dans l'aile.

La journée d'hier a été pour eux par- ticulièrement mauvaise.

Le voeu émis par le comité Mascuraud a tout d'abord provoqué un tel émoi que les ministres présents au Sénat, ont éprouvé le besoin de tenir une sorte de conseil auquel ils ont convoqué M. Mas- curaud.

Ils. n'ont pas ménagé leurs reproches au sénateur de la Seine.

- Vous tuez la réforme, lui a-t-on dit, en provoquant toutes les défections. Vous abandonnez le programme de Pau, vos frères de la rue de Valois. C'est affreux !

- Mais, gémissait M. Mascuraud, il m'était absolument impossible de faire autrement; j'avais tout le monde contre moi.

- Qu'importe ! ripostaient les minis- tres. Il fallait tenir secrète cette lamen- table délibération. Cela fait un déplo- rable effet.

- Je n'y peux rien, répondaitM. Mas- curaud. Je n'y peux rien. Après tout, cela n'est pas ma faute si le pays qui produit et qui travaille est contre vos absurdes impôts.

Le pays, certes, M. Mascuraud a rai- son. Mais il y a maintenant le Sénat, le Sénat qui n'était point enthousiaste de l'amendement Perchot, et qui mainte- nant semble parfaitement résolu à l'écarter.

Un sénateur bien au fait des senti- ments de la haute assemblée affirmait même que cet amendement ne réunirait pas 120 voix.

Et il affirmait cela avant d'avoir en- tendu le très beau discours de M. Tou- ron.

M. Touron a donné le coup de grâce à l'amendement et au projet cédulaire de M„ Gai I taux.

L'éminent sénateur de l'Aisne a fait la plus vive, la plus ingénieuse, la plus dé- cisive critique de cette fiscalité intolé- rante, tracassière, chère au ministre des finances et aux congressites de Pau. Et l'impression.qu'il a produite fut énorme.

M. Touron, que tout le Sénat a écouté avec la plus vive attention, a voulu tout d'abord défendre nos quatre vieilles contributions. Ce n'est pas qu'il prétende qu'elles ne peuvent être remaniées, mais elles peuvent parfaitement servir .de base à une réforme.

. M. Touron examine successivement les quatre contributions.

Pour la patente, il constate que M. Perchot en demande la suppression et qu'il l'a remplacée par un impôt sur le chiffre d'affaires. Mais pour l'établir, il faudra demander une déclaration. .Or,' personne en France, aucune organisation commercia e ne veut de la déclaration. Ne pourrait-on donc alors réformer l'im- pôt des patentes par l'application de signes indiciaires spéciaux a chaque ca- tégorie de commerce et d'industrie.

Pour les portes et fenêtres, M. Touron reconnaît que .cette contribution est iné- gale. Impôt de" répartition, si on la trans- formait-, en impôt de qùotite on rétab i- rait l'égalité. Ce sont là des solutions positives. M. Touron les apporte, et il répond de cette façon à ceux qui préten- dent que les adversaires de l'impôt sur le revenu ne veulent aucune réforme fiscale.

L'orateur démontre ensuite d'une fa- çon lumineuse que les quatre contribu- tions ne représentent pas les seuls im- pôts directs.

Il faut compter parmi les impôts di- rects les droits de succession et les droits de mutation. 11 établit ainsi que les Français payent 1,687 millions de taxes directes. Pour les impôts indirects qui frappent le nécessaire et le superflu, il montre que 312 millions seulement frap- pent le nécessaire et 8J8 millions le su- perflu.

Et ajoutant à sa démonstration des exemples qui impressionnent le Sénat, il prouve, chiffres en mains, que les Allemands et les Anglais n'arrivent pas avec leur Einkommensteuer et leur In- come tax, au chiffre d'impôt perçu sur les Français.

Dans la seconde partie de son dis- cours, après une suspension de séance, M. Touron en arrive aux solutions qu'il préconise.

Ici,, il faut citer, car c'est la partie ca- tale de son argumentation :

M. Touron. - Je crois avoir montré que notre système d'impôts n'est pas aussi im- parfait qu'on l'a dit ; sans doute, il nécessite des retouches; mais pourquoi bouleverser l'édifice? (Très bien à droite ét au centre).

Nous sommes tous d'accord pour accorder demain à la terre la péréquation légitime. (Applaudissements.)

D'autre part il faut considérer la mobilière comme une supertaxe s'appliquant à un pe- tit nombre et alors le signe du loyer perdrait une partie des défauts qu'on lui attribue.

Je pense qu'on peut tirer de nos quatre contributions beaucoup plus qu'on en tir -, tout en épargnant les petits contribuables. Ceux qu'on accuse de se refuser à ouvrir leurs coffres-forts sont calomniés ; ils sont prêts aux sacrifices nécessaires. M. Pelletan y est prêt puisqu'il trouve insuffisante l'a- mende que lui infligerait le projet de la commission.

M. Pelletan. - Je ne suis pas assez riche pour me refuser à payer ma part. (Rires.)

M. Touron. -? Il aut équilibrer le budget par des taxes réelles et tout le monde répon- dra à l'appel. (Très bien !)

Les Allemands ont pris un moyen de for- tune pour faire face à des dépenses passa- gères. Améliorons notre régime pour avoir le supplément de recettes nécessaires et nous pourrons étudier des réformes plus profondes. Imposez la supertaxe à partir d'une certaine cote. Il ne peut s'agir d'exempter ceux qui ont moins de 30,000 francs de capital'.

La France est prête à payer, pourvu qu'on ne la trouble pas dans ses habitudes. (Très bien !)

La péréquation de l'impôt foncier et l'aug- mentation de l'impôt sur les valeurs mobi- lières sont acceptées par tous. J'accepte la discussion sur les bases offertes par M. le rapporteur.

Voilà donc le terrain bien délimité et loin de se refuser à toute réforme, M. Touron déclare au nom di! ses amis qu ils sont prêts à en faire une .sérieuse, en rapport avec le tempérament fran- çais.

Puis, il démontre que dans le projet de la Chambre, on a peu tenu , compte des impôts départementaux et commu- naux. On a prudemment oublié de s'en préoccuper. C'est, en effet, qu'il faudrait pour, équilibrer la réforme porter à 200 centimes les sommes nécessaires aux

budgets des départements et des com- munes.

Or, en reprenant par les budgets lo- caux les contribuables exemptés de l'im- pôt d'Etat, on atteindrait les bénéfices agricoles et tous les petits contribuables.

M. Touron, en terminant, a rappelé l'opinion que M:. Caillaux exprimait na- guère lorsqu'il ne s'était pas rallié à l'impôt sur le revenu.

Tout ce que disait à cette époque l'ac- tuel ministre des finances est encore vrai au jourd'hui. .

Pourquoi alors bouleverser un régime fiscal qui a fait ses preuves pour lui en substituer un qui ne donnera que des mécomptes en exaspérant l'opinion?

Le succès de l'orateur a été très vif et c'est, salué par une double salve d'ap- plaudissements que M. Touron est descendu de la tribune;

On continuera mardi. .

Auguste Avril.

LA CHAMBRE

Jeudi 12 février.

L"E BUDGET - LA MARINE

Dans sa séance du matin, la Chambre a voté rapidement les budgets de la Caisse d'épargne et de la Légion d'hon- neur. Elle s'est ensuite arrêtée au cha- pitre 17 du budget de l'Imprimerie na- tionale, qui a été réservé, et, après une suspension de séance, elle est passée au budget de la marine.

Tous les orateurs inscrits ont renoncé à la parole dans la discussion générale ; mais ce renoncement n'était qu'un sub- terfuge, car ils se sont rattrapés sur l'ar- ticle premier.

L'amiral Bienaimé a porté sa critique sur plusieurs points: l'augmentation des crédits qui s'élèvent pour cette année à 634 millions, médiocrement répartis ; les dépenses principales sacrifiées aux dé- penses accessoires ; trop d'hommes em- ployés dans les écoles et enlevés aux escadres, etc. . * -

Tout cela très applaudi.

M. Nail a signalé à la Chambre la situation nouvelle, et inégale, faite aux ouvriers des arsenaux, par suite de l'augmentation des soldes, comparées au prix de la vie dâns certaines régions.

M. Painlevé s'est étendu sur les condi- tions financières de l'exécution du pro- gramme naval.

M. Tissier trouve le budget intention- nellement obscur. M. de Lanessan in- siste sur l'erreur de ne mettre en chan- tier qu'un nombre insuffisant d'unités de combat. Notre'flotte dans la Méditer- ranée est inférieure aux flottes réunies de l'Italie et de l'Autriche. Mais c'est surtout dans l'Atlantique qu'il voudrait nous voir mieux défendus. A ses yeux, notre défense fixe y est aussi insigni- fiante que notre défense mobile. 11 a résumé ses observations dans une phrase très précise et accessible même aux pro- fanes. «Allons-nous rester prisonniers de cette alternative : soumission à l'hé- gémonie' maritime de l'Angleterre, ou danger d'une invasion de l'escadre alle- mande armée d'un corps de débarque- ment de 25,000 hommes? ».

: M: Daniélou à Marné; à-son-tour, l'â- bandon du front de défense de Roche- . fort et il a posé le dilemme : évacuer ou " armer. Et l'on s'est arrêté là pour ce matin. ,

LES CANTONS DE LYON

La séance de l'après-midi a été consa- crée en partie au découpage, en cantons, de la seconde ville de France, petit pro- b ême géographique et électoral. Sou? l'Empire, les républicains s indignaient de ces remaniements de la carte, à la veille des élections, mais aujourd'hui ils n'y regardent pas de si près. Il s'agit pour eux de; changer la majorité dans les conseils généraux et d'arrondisse- ment.

M. Fleury-Ravarin a protesté. Les motifs invoqués pour diviser Lyon en douze cant ns sont inexacts et sans va- leur. De fortes raisons d'ordre adminis- tratif s'y opposent. On allègue l'extrême disproportion numérique de la popula- tion dans les cantons urbains ; mais n'en est-il pas de même dans les cantons ruraux ?

Aussi bien, tous les départements à grosses agglomérations urbaines sont dans le même cas. Sans compter que le projet, s'il était voté, n'aurait qu'une application éphémère, car l'annexion future des communes suburbaines à la ville de Lyon obligerait à un nouveau remaniement.

M. Bonnevay a parlé dans le même sens. Il a rappelé' qu'au point de vue de la représentation législative, la situation de la ville de Lyon était absolument pri- vilégiée. Lyon "est représenté par 7 dé- putés, tandis que les 268 communes du département n'en ont que 5. Pourquoi faire une loi d'exception?

Le rapporteur, M. Rognon (du Rhône) a préten iu que le projet n'était pas 'ins- piré par des considérations politiques - ce qui a fait sourire même ses partisans.

M. Raoul Péret, sous-secrétaire d'Etat à l'intérieur, a soutenu, de son côté, qu'il 11e s'agissait que d'une juste et né- cessaire péréquation.

M. Pays (du Rhône, comme M. Ro- gnon) a condamné cette manoeuvre, et a demandé à la Chambre de s'y opposer. M. Bonnevay a réclamé l'ajournement. On a voté, on a pointé, et naturellement la proposition d'ajournement a été re- poussée par 36i voix contre 186.

&

**

La Chambre a repris ensuite le budget de la marine. M. Haudos a demandé dans quelles conditions serait faite la réorganisation du personnel civil de l'administration centrale. Pourquoi n'y pas procéder? Les crédits sont suffi- sants.

M. Goude s'est préoccupé surtout, .conformément à ses habitudes, de la retraite .et du salaire des. ouvriers. Il entend qu'on relève également les sol- des, et, de son côté, M. Painlevé a de- mandé le rétablissement d'un crédit applicable aux agents subalternes.

Le rapporteur, M. Maunoury, a ré- pondu de son mieux à toutes ces obser- vations. Le relèvement des soldes re- garde le. gouvernement. La défense des côtes a été transférée de la guerre à la marine parce qu'on l'a jugée ainsi mieux assurée. L'orateur ne croit pas qu'il y ait intérêt à multiplior les points de défense.

Au reste, le rapporteur ne voit pas d'inconvénient à ce , que je gouverne- ment entreprenne une nouvelle étude; Il a, en outre, reconnu la justesse do ecr-


taines critiques formulées par l'amiral Bienaimé. Mais il a invité la Chambre à ne pas se montrer trop pessimiste,

On attendait les explications du mi- nistre. M. Mônis a déclaré que la plu- part des opinions exprimées par l'ami- ral étaient conformes à celles du gou- vernement. il a toutefois constaté que la série ascendante des dépenses de la ma- rine était interrompue. On a été dominé par la nécessité de construire vite ; qui s'en plaindrait? Quant à l'arsenal de Ro- chefort, s'il donne satisfaction pour les sous-marins, il recevra des commandes.

Le ministre a ajouté - c'est le point capital - qu'il comprenait la défense de la Manche et de l'Océan « par la concen- tration des flottilles sur'un point donné avec up service de reconnaissances ef- fectuées par ies aéroplanes et les diri- geables. L'attention du Conseil supé- rieur de défense sera appelée prochai- nement sur cette question et le Parle- ment sera saisi d'un projet de loi ».

Restait la question des ouvriers. Le ministre a promis à leurs députés de faire le possible et même l'impossible, y compris une nouvelle loi des retraites.

Les deux premiers articles du budget de la marine §ont votés.

Pas-Perdus.

Autour de la Politique

Les Congrégations

La commission d'administration générale a entendu le ministre de l'intérieur sur le projet de loi - retour du Sénat - concer- nant la liquidation dss congrégations.

M. René Ilenoult a annoncé qu'il allait saisir la Chambre des demandes d'autorisa- tion fournies depuis une dizaine d'années par trois cent cinquante et une congrégations religieuses.

Le ministre a déclaré qu'il était disposé à rejeter le plus grand nombre de ces deman- des. Il a aussi indiqué qu'il engagerait des poursuites contre les personnes interposées en mettant à la charge desdites personnes de faire la preuve qu'elles ne sont pas interpo- sées.

On a fait observer au ministre que cette procédure était contraire-au droit public.

La commission a ensuite adopté, sans mo-> difications, le texte du Sénat.

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L'impôt sur le capital

La commission de législation fiscale a exa- miné les sanctions à appliquer aux rede- vables qui auraient été insuffisamment taxés : 1° parce qu'ils n'auraient pas fait la déclara- tion et que l'administration ne disposera pas de renseignements permettant de déterminer exactement leur fortune ; 2° parce qu'ils au- raient déclaré un chiffre inférieur û. leur ca- pital.

Là commission a décidé qu'une surtaxe spéciale serait établie au décès du redevable sur la quotité dont la fortune laissée à ses , héritiers décidera la fortune pour laquelle il aura été taxé de son vivant.

La R. P,

Le bureau du groupe de la R. P., réun Sous la présidence de M. Charles Benoist, a voté la résolution suivante :

« Considérant que même sous la forme . insuffisante proposée par le gouvernement, la commission du Sénat a repoussé de nou- veau toute représentation des minorités, le groupe a décidé que dans le cas où le Sénat adopterait les conclusions de 6a commission, il continuera à défendre énergiquement le principe affirmé à trois reprises par la Cham- bre issue du suffrage universel. »

Défense nationale

La commission de l'armée,réunie sous la pré- sidence de M. de Montebello, a entendu M. le ministre de la guerre sur le programme des dé' penses nou renouvelables destinées à la- défense nationale, et sur les répercussions financières de la loi de trois ans.

M. le ministre a donné des renseignements eur l'état des effectifs, et fait la comparaison des unités présentes sous les drapeaux au 1er janvier 1913 et au 1er janvier 1914.

Il a indiqué ensuite la répartition des cré- dits à employer pour l'amélioration do l'ar- mement et pour les casernements nécessités par la nouvelle loi de recrutement.

Deux élections sénatoriales

La mort de M. Bassinet, sénateur de la Seine, survenue hier, quelques jours après le décès do M. Let'èvre, également sénateur du département de la Seine, a amené le gouvernement à changer les dispositions qu'il avait prises, afin de faire procéder le 22 mars au remplacement de M. Alexandre Lefèvre.

Le décret convoquant les conseils munici- paux pour la désignation des délégués séna- toriaux de la Seine pour le 15 février est rap- porté.

L'éloction de deux sénateurs en remplace- ment de MM. Lefèvre et Bassinet, décédés, aura lieu le 29 mars.

La candidature de M* de Montebello

Désireux de préciser le caractère de sa can- didature, M. Adrien Lannes de Montebello ?nous prie d'insérer la note suivante :

Sollicité par MM. Robaglia et Rollin, conseillers municipaux de la première cir- conscription du cinquième arrondissement, d'accepter la candidature aux prochaines élections législatives dans cette circonscrip- tion, il leur a adressé la lettre suivante :

27 janvier 1914.

Mes chers amis,

Vous avez bien voulu, dès le mois de juillet dernier, me faire le grand honneur de me de- mander de poser ma candidature aux prochaines élections législatives dans la première circons- cription du cinquième arrondissement.

Fidèle à l'idéal républicain et patriotique qui a été celui de toute ma vie, convaincu par vous de la nécessité de l'affirmer au coeur même de Parie, jfc me décide à céder à vos affectueuses instances renouvelées tout récemment encore et je me mets à la disposition de vos amis.

Veuillez agréer, etc.

A. DE MONTEBELLO.

En conséquence, une assemblée plénière des comités républicains démocratiques de la première circonscription, s'est tenue le samedi 7 février et, à l'unanimité de huit cents membres présents, a acclamé sa candi- dature.

La défense laïque

La commission sénatoriale chargée de l'examen du projet de loi sur la défense laïque et la fréquentation scolaire, et du pro- jet de loi sur la Caisse des écoles, a procédé à l'électio >n de son bureau.

Ont été élus : M. Savary, président ; M. Maurice Faure, vice-président : M. Vincent, secrétaire.

La plupart des membres de la commission se sont prononcés en faveur du vote intégral et rapide des deux projets.

La nomination des instituteurs

Le groupe de la gauche démocratique et radicale socialiste s'est réunie, sous la prési-. dence de M. Emile Combes, pour désigner les candidats à la commission chargée d'exa- miner la proposition de loi relative à la no- mination des instituteurs par le recteur.

Après une discussion à laquelle ont pris part MM. Combes, Alexandre Bérard, hos- tiles à la proposition, et M. Henry Bérenger, favorable, le groupe, à la presque unanimité des membres présents, a décidé de combattre la proposition.

A. A.

LE MONDE RELIGIEUX

Chez les Frères

de Saint-ViacenWe-Paul

J'aurais préféré ne pas parler de la. crise que traverse la congrégation des Frères de Saint-Vincent-de-Paul et que le coup d'Etat - si l'on peut ainsi dire - par lequel un visiteur apostolique, le P. Saubat, vient, au nom du Saint-Siège, d essayer de la résoudre, a portée au contraire au point le plus aigu.

Raconter ces choses, en effet, c'est attirer l'attention du gouvernement sur une congrégation non autorisée dont on pouvait croire que les membres - en France du moins - incorporés à la suite de la loi de 1901 dans le clergé séculier, ne dépendaient absolument plus que de leur evêque.

Mais le mal est fait. Evidemment, le Saint-Siège a cru qu'il pouvait envoyer à Paris un « visiteur apostolique » pour déposer le P. Anizan, hier encore supé- rieur général des Frères de Saint-Vin- cent-de-Paul, et imposer à ceux-ci, en dehors de tout processus électoral, un nouveau chef, sans que personne s'en aperçût ou s'en émût ; car il n'aurait pas exposé de gaieté de coeur une congrega 1- tion très méritante au risque d'une dissolution qui porterait un coup extrê- mement sensible' à nos oeuvres post- scolaires. .

C'était trop présumer de l'indifférence ou de la discrétion générales. La presse a été saisie tout de suite de ces doulou- reux incidents. Je puis ajouter qu'elle en a été saisie par les intéressés eux-mêmes, dont le plus grand nombre est encore très loin de l'absolue résignation que l'on avait escomptée. Les journaux anti- cléricaux font là-dessus un grand tapage dont M. Arthur Loth, ancien rédacteur en chef de l'Univers, aujourd'hui co- directeur du Soleil, dégageait hier la; moralité et faisait prévoir, sans ambages, les conséquences, comme suit :

L'emploi principal de la congrégation des Frères de Saint-Vincent-de-Paul est la direc- tion des cercles de jeunes ouvriers et d,es pa- tronages d'apprentis. C'est l'oeuvre post- scolaire chrétienne, à laquelle la secte dçs laïcisants, les Aulard et les Buisson en tête, en veut le plus. Avec leur* instinct sûr du mal, ces suppôts de la défense laïque ont compris qu'il y avait probablement quelque chose à gagner de cp côté, en faisant du scandale autour d'une question, toute de discipline intérieure, concernant ladite congré- gation.

Dans ce but, ils font une affaire d'Etat de l'envoi, à titre privé, d'un visiteur apos- tolique par le Saint-Siège ; ils dénaturent l'objet de sa mission ; ils exagèrent l'impor- tance du cas qui a motivé une enquête ; ils outrent les faits, avec la pensée que le gou- vernement, ému du bruit qu'ils font, voudra se mêler de la chose et que la dispersion des prêtres et des frères isolés, qui résident par petits groupes de deux ou trois dans chacune des maisons de l'oeuvre, et que la fermeture des cercles et des patronages seront la con- séquence du zèle qu'ils auront mis à ébruiter et a grossir une affaire de simple discipline intérieure ecclésiastique.

Le gouvernement ne manquera pas, etc.

C'est peutrêtre aller un peu vite. Tou- tefois il me serait difficile de ne pas par- tager dans une certaine mesure les craintes de M. Arthur Loth, quoique sans doute nous différions un peu d'avis quant au départ des responsabilités qui sont engagées là.

Par ailleurs, accuser la presse anti- cléricale d'avoir « exagéré l'importance du cas qui a motivé une enquête » me paraît bien hasardeux. Si le cas n'est, pas très important, comment expliquer que l'enquête motivée par ce cas ait abouti à de si graves sanctions : déposi- tion d'un supérieur général, que l'on s'accorde à venérer comme un saint et qui a, au surplus, par la promptitude et. la perfection de son obéissance, donné une preuve si éclatante d'esprit reli- gieux ; nomination, par voie d'autorité, de son successeur, contrairement au droit d'élection que les règles reconnais- sent aux Frères de Saint-Vincent-de- Paul?

On a prononcé le mot magique de mo- dernisme, et, pour plus de précision, on a dit modernisme social, sans indiquer il est vrai si le P. Anizan est personnel- lement entaché de cette herésie aux contours flottants, ou si on ne lui fait grief que de quelque faiblesse à l'égard des modernistes sociaux dont il lui in- combait, en cette hypothèse, de mieux surveiller l'orthodoxie, et c'est à dire avecplus de: vigilance et plus de fermeté.

Je connais un des griefs qui ont été formulés contre le P. Anizan. A vrai dire je ne compte pas spécialement sur cet exemple unique pour établir la griè- veté du cas : les Frères de Saint-Vincent- de-Paul ont une revue, qui s'appelle la Revue syndicale et qui sert d'organe à un groupement de syndicats catholi- ques. Or, il paraît que dans certain nu- méro de cette revue on a compté jusqu'à huit pages à la suite d'où le mot Dieu était absent. A première vue, ce n'est pas pendable. Mais jamais on ne m1 fera croire que pour si peu l'abbé Mai- gnen - que tout le monde désigne comme le principal dénonciateur du P. Anizan et qui en a d'ailleurs dé- noncé bien d'autres auparavant, parmi lesquels le P. Hecker, Mgr Ireland et M- de Mun - eût réussi à mettre en mouvement la justice ecclésiastique ro- maine.

Encore moins peut-on accuser la presse anticléricale d'avoir « outré les faits». Il serait plus exact de dire qu'elle est restée bien en deçà, faute de les connaître tous ou de les connaître bien.

La cérémonie de la déposition s'est bjen déroulée comme on l'a dit ;

Et d'abord déclaration faite aux Frères de Saint-Vincent-de-Paul par le visiteur apostolique, le P. Saubat, procureur des ; Bétharramites à Rome et consulteur de la congrégation des Religieux, dont il ; venait exécuter les décrets - et déclara- tion accueillie par des murmures-qu'ils se rendraient coupables de péché mor- tel en révélant ce qui allait se passer.

Puis lecture du décret qui révoquait le supérieur général et lui donnait pour successeur le P. Des rousseaux. Sitôt lu ce décret, le vénérable P. Anizan s'age- nouilla devant le nouveau supérieur général, un jeune homme: trente-cinq ans d'âge et cinq ans de sacerdoce, qui peut être un très bon religieux, mais que l'on ne croyait généralement pas appelé à diriger une congrégation assez consi- dérable en somme, puisqu'elle a des éta- blissements non seulement en France, mais en plusieurs autres pays. S'étant agenouille devant ce jeune Père, le vieux

supérieur lui promit obéissance, et ce fut très beau.

Enfin, chant du Te Deum, que l'assem- blée laissa le visiteur chanter tout seul, jusqu'au dernier verset - exclusivement - que tous chantèrent d'une voix vi- brante : In te, Domine, speravi, «C'est en vous, Seigneur, que j'ai mis mon espé- rance.»

On n'a pas davantage outré les faits en parlant d'une centaine de démis- sions. Ce n'est pas cent religieux, c'est cent cinquante qui ont demandé à être relevés de leurs voeux, par ce motif qu'étant entrés dans la congrégation çur la foi des traités, ils ne se croient pas; obligés d'y demeurer, quand le Saint- Siège en .modifie par voie d'autorité et sur des points essentiels les constitu- tions. Certes, il ne s'agit pas de mettre en doute le droit du Saint-Siège à en agir ainsi. Quelle que soit cependant son autorité, si un jour il lui plaisait - hypo- thèse, évidemment, invraisemblable - de donner aux Jésuites les constitutions des Dominicains et aux Dominicains celles des Jésuites, il est clair que ce ne serait pas de jeu et que si Dominicains et Jésuites demandaient à permuter, il n'y aurait pas lieu d'en être surpris, en- core moins scandalisé. Mais je ne pré- tends point, i.l va sans dire que les mo- difications introduites par la manière forte Sans les règles de la congrégation des Frères de Saint-Vincent-de-Paul soient à ce point radicales.

En dernier lieu : on sait que les deux assistants du P. Anizan ont été révo- qués en même temps que lui et rem- placés de la même manière. Les nou- veaux assistants non élus par les Frères de Saint-Vincent-de-Paul, mais imposés par Rome, sont les PP. Garnier et Imof.

On m'assure que le cardinal Amette aurait refusé, au moins jusqu'à nouvel ordre, entendez jusqu'à son retour de la Ville Eternelle, de leur accorder les pou- voirs dont ils ont besoin pour l'exercice du ministère dans le diocèse. Cette in- formation sous, toute réserve. Ce qui ^st sûr, c'est que le cardinal est fort mécon- tent, car il avait fait tenir à la congréga- tion romaine des Religieux une lettre où il prenait nettement position en faveur du P. Anizan et dont il ne semble pas que cette congrégation ait tenu beau- coup de compte.

Julien de Narfon.

Comité national des Pèlerinages sous la pré- sidence d'honneur de S. Em. te cardinal Amelte, archevêque de Paris. - Année 1914, deuxième quinzaine de mai : premier pèleri- nage national à Rome, Assise, Lorette, Pa- doue. Itinéraire : Lucerne, Saint-Gothard, lac des Quatre-Cantons, Milan, Venise, Flo- rence, Sienne, Naples, Gênes, Loetschberg.- Cinq jours et demi à Rome.

Autres organisations. - Juillet : Pèleri- nage à Notre-Dame des Ermites d'Einsiedeln avec visite de la Suisse et de la Savoie.

Août : Pèlerinage de Montmartre à Notre- Dame-de-la-Salette, Paray-le-Monial, Ars, Notre-Dame de Fourvières, à Lyon, Notre- Dame du Laus,.

Septembre : Deuxième pèlerinage national à Rome.

Pour renseignements, écrire au bureau central des Pèlerinages, 33, rue du Chevalier- de-La-Barre, Paris.

THALASSOTHERAPIE

On a coutume," dans le monde, de considérer que là. cure marine est chose toute simple, indifférente, inoffensive, dénuée d'indications véritablement mé- dicales et pouvant être maniée impuné- ment par le premier venu. Or, la tha- lassothérapie est maintenant l'une des branches les plus importantes de la thérapeutique ;el le repose sur des bases scientifiques sérieuses, a ses indications très nettes et aussi, comme on a cou- tume de dire, ses contre-indications. Partout, à l'étranger, se sont fondées, pour les mieux définir, des associations scientifiques importantes ; et il serait fâcheux qu'il n'en fût pas de même en France, où la disposition de nos côtes, de Dunkerque à Menton, fournit une variété de climats marins vraiment in- comparable.

Depuis longtemps s'est créé à Paris un comité international permanent d'orga- nisation que préside le docteur Albert Robin, membre de l'Académie de méde- cine, professeur de clinique thérapeuti- que à la Faculté, assisté du docteur Georges Baudouin, secrétaire général. Ce comité a décidé qu'au mois , d'avril 1914, pendant la semaine de Pàquès, se tiendrait à Cannes un congrès dont le bureau est ainsi constitué :

Président d'honneùr : S. A. S. le prince Albert de Monaco, membre de l'Institut;

Président effectif : M. le docteur d'Arson- val, professeur au Collège de France, mem- bre ae l'Académie des sciences et de l'Acadé- mie de médecine ;

Vice-président : M. le docteur Faisans, mér decin 4e 1 hôpital Beaujon.

Ce congrès différera des autres en ceci que l'on n'y traitera qu'une seule ques- tion, pour laquelle neuf rapporteurs ont été désignés :

M. le professeur Daniel Berthelot, membre de l'Académie do médecine, traitera de la na- ture des radiations solaires au niveau de la mer et des moyens de les mesurer ;

M. Vallot, directeur de l'observatoire du Mont-Blanc et M. le docteur Dupaigne, mé- decin consultant à Cannes, traiteront de l'hé- liothérapie marine dans ses rapports avec l'actinométrie et la ctim atologie ;

M. le professeur Robin et son chef de labo- ratoire M, le docteur Bith traiteront des ,effets biologiques de l'héliothérapie marine ;

M. le docteur d'OElsnitz, ancien interne des hôpitaux de Paris, médecin consultant à Nice, et M. le docteur Casse, de Bruxelles, étudie- ront la posologie de l'héliothérapie marine ;

M. le professeur A, broca, chirurgien de l'hôpital des Enfants-Malades ; M. le docteur Andrieux, chirurgien assistant de l'hôpital ma- ritime de Berck, et M. le docteur Pascal, méde- cin consultant à Cannes, traiteront de l'hélio- thérapie marine dans les tuberculoses chirur- gicales ;

M. le docteur Armand Delille, ancien in- terne des hôpitaux 'de -Paris, et M. le docteur Revillet, docteur consultant à Cannes, trai- teront de l'héliothérapie marine dans les tu- berculoses abdominales ;

M. le docteur Festat, mé lecin consultant à Ar achon, et M. le docteur malgat, médecin consultant à Nice, traiteront -de- l'héliothéra- pie marine dans les tuberculoses pleuro-pul- monaires et adénomédiastinés ;

M. le docteur Vidal, membre correspon- dant de l'Académie de médecine, médecin honoraire de» hôpitaux de Lyon, traitera de l'héliothérapie marine dans le traitement des tuberculoses cutanées ;

M. le docteur Claisse, médecin consul- tant à Biarritz, et M. le docteur Monteunis, médecin consultant à Nice, envisageront l'é- tude de l'héliothérapie marine dans les affec- tions non tuberculeuses.

Voilà certes un magnifique ensemble

de travaux confiés à des hommes d'un talent et d'une compétence indiscuta- bles ; le volume qui réunira ces rapports sera précieux à garder.

Le congrès, pour qui les compagnies de transport accordent des réductions, et qui comprendra la visite de toutes les stations du littoral méditerranéen, sera certainement des plus brillants. Souhai- tons qu'il contribue à faire apprécier comme il convient la valeur thérapeu- tique de nos stations marines du Sud- Est, qui ne sont pas uniquement un lieu de plaisir et de délassement. t

Horace Bianchon.

Les fleurs du Littoral à Paris

Nos lecteurs se rappellent qu'il y a une année, à pareille époque, la Com- pagnie P. L. M. prit l'initiative d'orga- niser, à Paris, à l'occasion du Concours général agricole, une exposition gran- diose des produits horticoles du Littoral méditerranéen, notamment de ses fleurs coupées, oeillets et roses.

Appuyée sur la Ligue florale, elle fit un pressant appel aux syndicats horti- coles, aux sociétés d'horticulture, leur montrant l'intérêt qu'avaient expéditeurs et cultivateurs à faire connaître leurs produits, et à profiter, pour cela, de la grande manifestation agricole qu'on appelle le Concours général.

Cet appel fut entendu et, de Menton à Ollioules, et au delà, les primeurs, et surtout les fleurs, affluèrent vers la ca- pitale. On avait compté sur cinq cents colis de fleurs ; il y en eut quinze cents ! Quinze cents colis de roses et d'oeillets, choisis entre ce que chacun avait de plus beau.

L'effet fut considérable. Pendant qua- tre jours Paris s'extasia devant cette ex- position géante et unique, devant ce dé- bordement de formes et de couleurs. Chacun voulut voir ces merveilles flo- res transportées, comme par enchante- ment, du Midi à Paris. Pour beaucoup, qui ne connaissaient pas le Littoral, ce fut une révélation ; pour tous, un émer- veillement.

Le stand de la Compagnie P. L. M. au Grand Palais eut l'honneur de la visite présidentielle ; tous les grands journaux célébrèrent, à l'envi, l'enthousiasme des Parisiens pour ces fleurs admirables qui avaient mis pendant quatre jours, dans le Grand Palais, quelques rayons de l'é- clatant soleil du Midi.

***

Une année a passé. Dans quelques jour?, te Concours général agricole va de nouveau ouvrir ses portes. La Compa- gnie P. L. M. a voulu que l'éclatante manifestation de l'an dernier eût son anniversaire. Elle a délégué auprès de la Ligue florale et des associations agri- coles de la Côte d'Azur; ses inspecteurs commerciaux, pour demander à tous de renouveler le geste de l'an dernier.

La chose paraissait difficile, étant don- née la pénurie relative de fleurs de tou- tes sortes. Rien n'a arrêté les organisa- teurs. Comme il y a un an, ils ont fait appel aux horticulteurs et ceux-ci ont largément répondu à" la demande des organisateurs. La Ligue florale, les syn- dicats d'expéditeurs- de Nice, les associa- tions horticoles d'Àntibes ont voté d'im- portantes subventions ; à l'heure ac- tuelle, le succès de la nouvelle exposi- tion projetée par la Compagnie P. L. M. ne fait plus aucun doute. Elle Sera même plus brillante que l'année dernière, le plan du stand qui lui est réservé ayant été oonçu d'une façon plus artistique et les fleurs devant être présentées par les soins d'habiles spécialistes.

Petite Chronique des Lettres

Mme Marguerite Burnat-Provins est un poète, mais un poète qui répudie les divins mensonges de la poésie, qui veut rester dans la vraie, fruste et sincère nature. Elle nous a dit déjà, vous vous en souvenez, les Chansons rustiques, les Cantiques d'été et la Fenêtre ouverte sur la Vallée ; voici maintenant qu'elle nous raconte en un volume très luxueu- sement édité par Ollendorff, les visions de la Servante.

La servante! Humble nom qui est le sien et qu'elle inscrit avec fierté au fron- ton de son poème. Cette servante, elle va nous dire dans un langage plein de noblesse, et qui est d'une servante bien cultivée, la grâce des matins, la splen- deur du soleil, la mélancolie des lampes, la poésie de la lune, et la pluie, et l'om- bre et le plafond des bois. Elle nous dira tout cela avec une grande sincérité : « trop de poètes sont des menteurs, et c'est pourquoi, ioid de leurs cénacles, près de la vraie poésie, saine, ingénue et bonne à regarder en plein visage, elle a établi sa retraite dans la sincérité des champs. »

C'est souvent très bien, et parfois fort tarabiscoté ; les légumes de cette servante : les tomates apoplectiques assises sur de beaux- divans jde persil et qui s'appuient à l'épaule jaune du ci- tron, et le poireau qui met, vingt gilets de satin blanc, un bel habit à pans très longs nuancés comme la queue des aras, sont des légumes étrangement impressionnistes.

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M. Antoine de Lévis-Mirepoix, qui dé- buta naguère dans les lettres avec ,un roman, le Papillon noir, étude psycho- logique dont je vous ai dit les qualités, publie chez Calmann-Lévy un livre nouveau où il aborde cette fois un dou- loureux problème social. Son héros, le Nouvel Apôtre, Firmin Lubarriou, est un instituteur, un de ces instituteurs peu nombreux, heureusement, mais si bruyants et qui font tant de mal à la cause de l'école laïque. Il a été élevé dans les bons principes : ni Dieu ni maître, et il a profité, le misérable : il est devenu un philosophe selon le coeur de M. Homais, il méprise la religion, nie la pa'.rie et, en possession de la vérité, il l'administre à. 6es innocents élèves et aux paisibles indigènes de Romantoux avec la plus brutale des certitudes.

honnete homme avec cela et non dénué d'une espèce d'intelligente, il ne tarde pas à prendre une grande influence : c'est vous dire que les grèves, les déser- tions et les malheurs se multiplient au- tour de lui. 11 aurait bien quelque louab e -tendance à douter, mais il est prison- nier de ses déclamations, et la guerre

ayant éclaté,"c'est urçe question d'hon- neur pour lui d'être le premier à déser- ter. Mais il n'a- déjà plus la foi, ou, du moins, une foi nouvelle est entrée dans son âme et la sentence qui le condamne à mort, il l'accueille avec joie comme une délivrance; devant les balles qui le percent au poteau dés traîtres,® il apporte un hommage imprévu à la justice na- tionale, et, pour atténuer en un suprême démenti l'exemple de sa vie par celui de sa mort, il acclame devant Je peloton d'exécution le nom de la France ».

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M. Han Ryner, quand il n'était pas encore le prince des conteurs, nous avait conté une bien curieuse histoire : celle de Y Homme-Fourmi dont nous fûmes peu nombreux à discerner les mérites. Ce roman reparaît aujourd hui et le près-/ tige nouveau de son auteur lui attirera, je pense, un plus grand nombre de lec- teurs. Ils éprouveront à ce conte philo- sophique et fantastique un extrême plai- sir : les aventures de l'homme-fourmt,en- fermées dans l'espace d'une nuit de rêve, sont les plus divertissantes et les plus ins tructi ves du monde, contées avec beau- coup d'humour, de verve, et d'une émo- tion qui, pour ne point être douloureuse, se contraint à sourire.

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Vous connaissez les Iles Atlantides et leur tragique aventure contée par Platon dans Timée ? Vous savez que jadis, il y a très longtemps, ce continent, dévasté par un tremblement de terre, fut recou- vert à jamais par les flots cependant que ses habitants et ses guerriers s'en al- laient aux abîmes.

MM. Pierre Billaume et Pierre Hégine ont retrouvé ce continent légendaire; c'est là que, certain jour, à la faveur - si j'ose dire - d'une tempête, débarque le héros de leur roman qui avait fui l'Eu- rope inhospitalière et la meute de ses créanciers, Excellente occasion pour ce garçon de nous raconter son prodigieux Voyage aux Iles Atlantides-, et de nous renseigner sur unecivilisation inconnue.

Inconnue? Pas tant que cela. Avec un très léger effort, vous trouverez les res- semblances de Kacos-le-Pudibond, le vieux Monsieur qui poursuit les licences de l'art, des Quarante Glorieux, qui ré- gnent sur la littérature, des Maino- mènes, méchants voisins des paisibles habitants de l'Atlantide qui ont sans cesse la menace à la bouche et le glaive à la main, et tant d'autres que nous cou- doyons sous des noms moins harmo- nieux qu'Erythronos et Agurthés et qui se livrent à des occupations moins inno- centes que l'élevage des coccinelles. Tout cela est fort agréable, écrit dans une langue élégante et c'est un joli conte pour les grandés personnes qui aiment a réfléchir en souriant syr les malheurs du temps.

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Le roman paru chez Pion où M. Adol- phe Darvant nous raconte la Fie de garçon de Luce est tout à fait agréable ; il nous amuse, nous émeut, nous en- thousiasme pour l'effort d'une jeune fille moderne qui veut se défendre et faire sa vie, et puis,' tout' doucement, très gentiment nous faitcomprendre que la vie de garçon éstpour une jeune fille de bonne famille, une vie pie.ne de dan- gers, d'embûches et de tristesses.

Luce de Fontmort, l'héroïne, n'a pas le choix ; sans ressources, sa de- meure familiale terriblement hypothé- quée, elle est bien obligée de songer à gagner sa vie comme un homme, et je comprends que son vieux maître, l'abbé soldat Tourmenin, l'encourage dans cette voie.

Je m'en félicite d'autant plus que c'est pour nous une occasion de suivre Luce à Paris dans des pérégrinations leste- ment contées : à l'Ecole de Droit, dans une pension de famille joliment évo- quée, dans une maison meublée où nous rencontrons le type classique et toujours émouvant de l'étudiant russe, et enfin, dans le journal d'avant-garde fémi- niste : le Rouet d'Omphale, où passent des dames bien pittoresques. Mais Luce à qui ne manquent ni le courage, ni l'in- telligence, éprouve combien il est dif- ficile à une jeune femme de travailler comme un homme et joyeusement elle accepte la chaîne dorée que lui offre un de ses compagnons de misère, M. Se- ligmann, devenu compositeur célèbre. Et c'est une très gentille histoire, dont l'auteur ne veut tirer d'autre profit qu' « un exemple à proposer à d'autres que tenterait le périlleux funambulisme auquel se livra Luce alors qu'elle vivait sa vie de garçon ».

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Dans le roman que Mme Juliette Bé- nière publie chez 01 endorff sous le titre: Plumette, nous retrouvons le héros de son premier livre, cet émouvant .« Donat» dont elle nous avait conté la mélancolique enfance etqui avaitfranchi si douloureusement la première étape de sa vie sentimentale.

C'est aujourd'hui un adolescent mûri déja P ir tant de misères éprouvées et qué transporte cependant l'enchante- ment de la jeunesse, de la liberté, du travail. Il a gardé le souvenir de Plu- mette et de la trahison de cette petite Manon de village qui l'abandonna sans lui faire connaître les réalités de l'amour. C'tcgt Lise qui les lui révélera, Lise la jeune flUe de Mme Muller chez laquell e il prit pension, et, de cette révélation, Donat sort transfiguré, éperdu d'orgueil et de fierté. Mais il revoit Plumette et Plumette de nouveau règne sur lui ; cette fois du moins elle sera sienne, pas pour longtemps, car la petite fille aux pau- pières brunes est volage et-Donat s'aper- çoit, certain jour, qu'il est remplacé dans son coeur; alors, sagement, doulou- reusement, il s'enfuit en lui laissant un mot d'adieu.

En relisant cette brève analyse, je m'aperçois qu'elle n'est guère l'aile pour vous donner une idée du livre de Mme Juliette Bénière; vous en connaissez va- guement l'extérieur, la façade, mais ce qui fait le prix de ce roman, c'est juste- ment tout le reste : l'étude intérieure des âmes où l'auteur pénètre comme sans y penser, en faisant parler ses per- sonnages qui se racontent eux-mêmes, en vivant sous nos yeux, leur très simple histoire.

* *

Parmi les autres romans de la se- maine, je signalerai : La Pieuvre, de M. Frank Norris, traduit de l'anglais par M. Arnelle ; Pompes et Vanités, de M.D. Longard de Longgarde, traduit par Mme

Heinecke ; Le Fils unique, de M- Bernard Barbery; -Les Confessions d'un Converti, de Robert-Hugh Benson, traduit par M. Théodor de Wyzewa ; et Le Bapteme de Pauline Ardel, de M. Emile Baumann.

***

HISTOIRE. - Il ne fait pas bon, chacun sait cela, être le frère d'un grand homme: que que soit le mérite de ce cadet - ou de cet aîné - la gloire occupée unique- ment de son favori 1 ignorera toujours. Mais l'amitié même d'un grand homme .n'est pas toujours un bienfait des dieux: elle est souvent néfaste à la gloire de l'ami, et l'histoire de François Vettori, qui fut un ami de Machiavel, nous le démontre le mieux du monde.

Ce François Vettori,- qui vécut entre 1474 et 1539, fut un diplomate excellent et un homme bien curieux, très repré- sentatif des moeurs et de l'esprit de son temps; il a été l'ambassadeur de Flo- rence auprès de l'empereur Maximilien, des papes J uies II, Léon X et Clément, VII, et du roi François Ier ; il est mêlé à toutes les pages de l'histoire de Florence pen- dant un d mi-siècle ; il a laissé des oeu- vres tout à fait remarquables; seulement, il fut le confident, l'ami, le compère de Machiavel, et il fut impitoyablement sacrifié à la gloire du maître et à la re- nommée de Guichardin.

M- Louis Passy s'est ému de cette in- justice, il a cru que François Vettori, sa Vie et ses OEuvres, valaient d'être tirés de l'oubli, et il a eu bien raison, car les deux volumes parus chez Pion, où il évoque ces oeuvres et cette vie, sont d'un palpitant intérêt.

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Comme les livres, les généraux et les armées ont leurs destins : cependant que ies uns ont 1 chance de figurer sur les grands champs de bataille où les guette l'histoire, les autres quels que soient leur mérite, leur talent, leur bravoure sont négligés par elle. Tel est le cas du Gé- néral Maison et du premier corps d'ar- mée, qui, de décembre 1813 à avril 1814, accomplirent des prodiges en Belgique. Mais le monde entier n'avait d'yeux à ce moment que pour l'armée de l'Empereur en lutte avec les alliés et l'histoire a suivi ; pour elle, les efforts, les succès même des armées secondaires ne comp- tent pas après la défaite de l'armée de l'Empereur. Le prince Eugène contre les Autrichiens, le maréchal Séché en Cata- logne, le maréchal Soult sur l'Adour sont à peine salués par elle, et c'est en vain que- le maréchal Maison parvient par un magnifique effort à conserver à la France son ancienne frontière du Nord.

Cette histoire est belle cependant et le marquis Calmon-Maison, qui l'évo- que en un remarquable ouvrage paru chez Calmann-Lévy , n'accomplit pas seulement une tâche pieuse en payant sa dette à un héros qui l'a précédé direc- tement dans la vie, il nous offre un trèç utile et très beau document d'histoire.

-***

L'histoire intérieure de la Russie dans ces dernières années est bien intéres- sante, et, pour le grand public privé d'informations précises, un peu mysté- rieuse. Comment la nation amie et alliee passe-t-elle de l'autocratie au parlemen- tarisme, et dans quelles mesures, le docteur Adolf Tôrngren le sait; il l'a étudié dans des documents officiels et dans des publications libres, il a assisté à un grand nombre de ces événements, et il était en mesure de nous dire : L'Evo- lution de la Russie pendant les années 1904-190-7. C'est un document bien in- téressant que nous devons remercier Mlle Frédérique Pluche d'avoir traduit en un volume paru à la librairie Pion.

ar*

M. Robert Meynadier évoque les Eta- pes de la royauté d'Alphonse XIII; le lieutenant-colonel breveté Boucabelle nous raconte la Guerre interbalkanique, événements militaires et politiques sur- venus dans la péninsule des Balkans jusqu'en octobre 1913; et M- Georges Daumet publie un Mémoire sur les rela- tions de la France et de la Castille de 1255 à 1320.

PAGES LITTÉRAIRES, LIVRES DIVERS. - Dans la précieuse et jolie çollection des « Amis d'Edouard » , dont des biblio- philes aiment les rarissimes exemplai- res d'une si belle et avenante typogra- phie, M. Louis Barthou publie : En marge des Confidences, des Lettres iné- dites de Lamartine. L'éminent homme d'Etat, qui est un très délicat lettré, a eu la chance de mettre la main sur quatre lettres écrites par Lamartine à Mme de Pierreclos. Ces quatre lettres si curieu- ses, si expressives, il nous en offre le régal et il essaye, grâce à elles, de péné- trer le mystère des relations qui existè- rent entre le grand poète et la belle dame. Oh ! son enquête n'a rien d'indis- cret : après avoir rapproché des dates et confronté des textes qui nous semblent décisifs, il se contente de supposer, et se garde de conclure brutalement ; et c'est un précieux document* d'histoire littéraire et sentimentale présenté avec infiniment de goût, d'esprit et de délica- tesse.

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M. Alexandre Hepp n'est point seule- ment un grand romancier, c'est un grand voyageur. Il a parcouru le monde, il s'en est allé en Russie, dans les Bal- kans, en Allemagne et en Algérie, de Lourdes à Stamboul, de Frohsdorff à Belgrade, et partout il a regardé pas- sionnément les paysages, les villes et les hommes; dans les décors qu'il traversait, il a revécu les drames et les comédies du passé, et aujourd'hui, en face de cette Valise bouclée qui si souvent l'accompa- gna aux quatre coins du monde, un peu lasse désormais et avide de repos, il évoque « ce que çà et là, au hasard des circonstances et des heures, parmi bien des banalités ou des décevances, il y a longtemps ou hier encore, il a pu ren- contrer de noble, de réconfortant, de beau ou de délicieux, d'utile ou de pitto- resque ».

Et c'est un beau voyage vraiment, vi- vant, dramatique, émouvant, peuplé d'humanité et de rêve, de comédie et de drame, d'histoire et de fantaisie.

M. Victor Giraud poursuit la publica- tion de ses «essais d'histoire morale con- temporaine » : Les Maîtres de l'Heure.Les portraits de Jules Lemaître, d'Edouard Rod, d'Anatole France, qui illustrent ce


volume sont magistralement campés, mais ce ne sont pas seulement des por- traits, c'est le bilan de la génération littéraire de 1870 qui est dressé avec élo- quence dans ce livre, hiStoire passion- nante de l'esprit nouveau, de cet esprit clair, généreux, bien français, dont on a vu les commencements vers 1890 et qui, après une trop longue éclipse, reparaît aujourd'hui dans ce qu'on ajustement appelé ; la Renaissance française.

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M. Eugène Figuière poursuit la publi- cation de ces gracieux et précieux petits livres d'heures. J'ai particulièrement aimé ce Petit Bréviaire de l'Amitié et ce Petit Bréviaire de la Volonté qu'il nous offre aujourd'hui.

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M. A. Bossert, le savant historien de la littérature allemande, publie les Es- sais de la Littérature française et alle- mande, études curieuses sur des sujets- peu connus, études puisées aux sources et qui apportent des faits nouveaux à l'histoire des deux-littératures.

M. Pierre Vrignault nous offre une séduisante Anthologie de la Chanson française. M. Horace Kaplan publie une traduction de Parsifal ; c'est le texte intégral du chef-d'oeuvre de Richard Wagner traduit littéralement, vers par vers. Il faut avoir regardé ce texte de Parsifal pour se faire une idée de l'ef- fort que représente le travail de M. Ho- race Kaplan, travail de bénédictin qu'il faut se garder de juger légèrement.

M. Léon Séché, poursuivant la publi- cation des « OEuvres complètes d'Alfred de Vigny », publie aujourd'hui, en une très savante édition : le Journal d'un poète et les OEuvres posthumes.

*

* *

Il n'y a pas de sots métiers, nous dit M. Raymond Hesse au seuil du livre qu'il publie chez Ollendorfff Nous nous en doutions déjà, et nous en sommes tout à fait convaincu après avoir contemplé ces croquis parisiens si lestes, si incisifs, tour à tôur narquois et attendris où, en une page, et parfois en une ligne, l'au- teur fixe les mille et un métiers des ga- gne-petit de Paris.

Voici la loueuse de chaises, sauterelle du jardin public, et le chasseur du res; taurant, parfois tout petit garçon déguisé en homme, parfois homme moustachu travesti en. petit garçon, et la charcu- tière aux bras gras et nus, au visage ap- pétissant et frais ; et la dactylographe qui glisse silencieuse dans le bureau de monsieur dont elle partage tous les tra- vaux. « Ses doigts agiles courent sur le clavier. Tic, tac, tac, tac, Soi} coeur ac- compagne le bruit de la machine à écrire » ; et le petit télégraphiste, si jeune et déjà fonctionnaire, et la midinette, la gantière, le fumiste, le gardien de square, que sais-je encore : ils sont plus de cent que M. Raymond Hesse a saisis au pas- sage, cependant que Ricardo Florès cro- quait leur silhouette en de vivantes et gracieuses petites images.

Et c'est un livre tout à fait agréable et joli.

. ^ ..... A.» . . *? J I

- -ta ~\it «v v :-«*. .. . . ' ;

M. Georges Rozet publie sous le titre les Fêtes du muscle, un recueil de chro- niques de l'athlétisme, très vivantes, vi- brantes, d'un charme excellent. C'est l'entrée triomphale du sport dans la lit- térature, .entrée que notre ami Frantz- Reichel a préparée depuis longtemps.

M. Pierre d Hugues nous raconte la Guerre des fonctionnaires, dont les épi- sodes se déroulent sous fios yeux in^ quiets et à laquelle aucun négociateur encore n'a su mettre fin par un traité de paix vraiment définitif.

M. Louis Cros, en un livre d'excel- lente vulgarisation, nous dit comment aller, que faire au Maroc, c'est le Maroc pour tous, pour l'ouvrier, l'industriel, le cultivateur, l'employé, le fonctionnaire.

Ph.-Emmanuel Glaser.

AVIATION MILITAIRE

De Marseille :

Le lieutenant de vaisseau Reynaud, du croiseur la Foudre, attaché au service de l'aviation, a volé cet après-midi au- dessus de la rade à bord d'un hydravion.

Il a dû interrompre ses expériences par suite du mauvais temps.

On va procéder, à bord de Foudre, à des aménagements pour permettre aux hydravions de prendre leur vol et d'at- terrir sur le croiseur même.

A cet effet, une plate-forme de 34 mè- tres de long sur 8 mètres de large, sera installée à l'avant du navire, sur un plan légèrement incliné et située à 2 mètres environ au-dessus du pont.

D'autre part, le lieutenant de vaisseau aviateur Janvier est attendu de Saint- Raphaël par la voie des airs.

Il sera convoyé par le torpilleur 683 du port de Toulon.

On procédera, aussitôt son arrivée, à des expériences dans la rade.

LES COLONIES

J.es Antillais ef le climat algérien

Alger,'12 février.

La Dépêche algérienne annonce qu'une vingtaine de jeunes soldats des contin- gents de la Martinique et de la Guade- loupe, arrivés depuis peuà Alger et ver- sés la plupart au lor zouaves, sont actuel- lement à l'hôpital du Dey.

Malgré un régime alimentaire spécial et une discipline bienveillante, les jeu- nes Antillais ne semblent pas, dit la Dépêche, pouvoir résister au climat de l'Algérie, qui se montre pour eux aussi inclément que celui de la Provence.

AVIS DIVERS

BLANCHEUR LUMINEUSE, FRAÎCHEUR, ÉCLAT DU TEINT par la. poudre F Leur de Pêche. Parfumerie Exotique, 35, r. du 4-Septem.bre.

L'AMOUR COMMANDE. - Sous ce titre heureux Georges OHNET publie le trente- troisième volume de la brillante série des « Batailles de la Vie ».

Cette fois encore, c'est bien une lutte in- tense que ce roman, où s'entrechoquent des haines tenaces et des passions ardentes, où entrent en conflit des caractères intransi- geants. L'auteur du Maître de forges a mis en scène ce drame avec une telle vérité que nous le vivons avec angoisse.

f Voir aucc annonces).

L'Affaire Cadiou

LA DATE DE LA MORT

Ce n'était vraiment pas la peine de passer huit jours à discuter et à confronter des té- moins - on en a encore, hier, entendu cinq à ce sujet - pour savoir si la dernière en- trevue de M. Cadiou avec son ingénieur, M. Pierre, avait eu lieu le 29 décembre ou le 30. M. Cadiou, en effet, qu'on affirmait avoir été assassiné sûrement dans la matinée du 30, a été vu, le lendemain 31, à quatre heures un quart du soir, à la gare de Landerneau, pre- nant un billet de deuxième classe pour M or- la ix. M. Rault, receveur au guichet de la gare de Landerneau, l'a reconnu.

4 cinq heures, il arrivait à Morlaix et était vu par M. Baron, vétérinaire, par Mme Ba- ron et par M. Nicolas, juge au Tribunal de commerce de Brest.

Bien mieux, le lendemain 1er janvier, deux consommateurs l'ont reconnu au café de la Terrasse, à Morlaix, tenu par M. Picquart. Il a échangé avec le cafetier des compliments de bonne année.

Enfin, le 3 janvier, il aurait déjeuné à l'hôtel de l'Univers, à Saint-Pol-de-Léon. Une institutrice, Mme Tanno, croit l'avoir re- connu, et la patronne de l'hôtel, quand on lui a présenté la photographie du cadavre, s'est écriée : « C'est bien mon client ! »

M. Cadiou était donc loin de l'usine de la Grande-Palud quand il a été tué... à moins qu'il n'y soit revenu tout exprès, sans que .personne le sache.

On se demande, en tout cas, comment, de- puis plus d'un mois que la disparition de M. Cadiou inquiète sa famille et met en émoi Jes gens du pays, comment depuis huit jours que dure l'instruction, uniquement dirigée contre l'ingénieur Pierre, n'a-t-on ces témoi- gnages que maintenant ?

On se demande aussi comment M. Louis Cadiou, partant, disait-il, de l'usine pour aller passer les fêtes du jour de l'an à Paris, dans sa famille, se retrouve le lor janvier à Morlaix et le 3 à Saint-Pol ?

On se demande enfin si la date de la mort n'est pas beaucoup plus récente qu'on ne l'a- vait cru et dit tout d'abord. Il ne faut pas ou- blier que, quand, sur l'indication de la fa meuse somnambule, Mme Camille, M. Jean Cadiou trouva le cadavre dans le bois de la Forest, ce cadavre était en parfait état de conservation, comme si le décès eût été tout récent.

Il y a dans tout cela un mystère beaucoup plus intéressant à éclaircir que celui de la fameuse date de la dernière entrevue. C'est âur tous ces points obscurs que la justice devrait cher- cher à faire la lumière, une énigme qu'il est de son devoir de déchiffrer pour arriver à la découverte de la vérité,

Nous avons dit ce qu'il fallait penser de l'histoire du monsieur qui avait versé six cents francs après la disparition de M. Ca- diou... Son retard provenait d'une divergence de compte avec son créancier. Nous croyons qu'il n'y a pas non plus beaucoup à se pré- occuper de la jeune sténo-dactylographe dont on a trouvé le cadavre dans la rivière de Morlaix. Ce n'est certainement pas elle qui a étranglé M. Cadiou, et si elle s'était suicidée pour lui, il est probable qu'il l'aurait suivie dans son acte de désespoir et, pendant qu'elle se jetait à l'eau, ne serait pas allé s'enterrer à La Forest.

Informations

Légion d'honneur

Par décret, rendu sur la proposition du ministre de l'instruction publique :

M. Costeau, peintre, membre de la Société nationale des beaux-arts, est nommé cheva- lier de la Légion d'honneur.

Par décret, rendu sur la proposition du ministre du commerce, de l'industrie, des postes et des télégraphes, sont nom- més dans l'ordre de la Légion d'hon- neur :

Au grade de chevalier :

M. Achille-Henri Marche, industriel à Etreaupont, membre du comité de perfec- tionnement de l'Ecole pratique de commerce et d'industrie de Fourmies.

M. Paul-Henri Michaud, directeur des ser- vices techniques du Journal, à Paris.

Le Mérite agricole

Sont promus au grade de comman- deur du Mérite agricole :

M. Clémentel, député, ancien ministre de l'agriculture ;

M. Delpeyrou, agriculteur éleveur, à Li- moges.

M. Garbay (Eugène), propriétaire viticul- teur, maire de Bômmes [Gironde).

M. Jabot (André), sous-ingénieur des ponts et chaussées en retraite, à Marmande (Lot- et-Garonne) ;

M. Roux, propriétaire agriculteur, maire d'Artonne (Puy-de-Dôme) ;

M. Adam, propriétaire agriculteur, à Mailly-la-Ville (Yonne) ;

M. Ancenay, propriétaire cultivateur, maire d'Aigueblanche (Savoie) ;

M, Berdiu, sous-chef du premier bureau de la direction des haras au ministère de l'agri- culture à Paris ;

M. Bouscasse, propriétaire éleveur, maire de Maurens-Scopont (Tarn) ;

M. Breton-Grelier, constructeur de machi- nes agricoles, à Meung-sur-Loire < Loir et) ;

M. Charton, négociant, à Beaune (Côte- d'Or) ;

M. Chaumont, ancien négociant en grains et fourrages, adjoint au maire du vingtième arrondissement à Paris ;

M. Coubart, propriétaire viticulteur, à Joué-les-Tours (Indre-et-Loire) ;

M. Coutard, négociant à Bouloire (Sarthe);

M. Couvreur, agriculteur,à Fismes(marne);

M. Doret, propriétaire cultivateur, maire de Saint-Florentin (Indré) ;

M. Etchevers, propriétaire agriculteur, à Irissary ( Basses-Pyrénées) ;

M. Hamet, propriétaire agriculteur ;

M. Haran, chef de culture à l'asile de Ville- Evrard ;

M. Le Bail, cultivateur,à Kerdelen-en-Pabu (Côtes-du-Nord) ;

M. Le Rouzic, agriculteur, à Carnac (Mor-

^ M. Létourneau, propriétaire éleveur, maire de Nozay (Loire-Inférieure) ;

M. Ai âge, agriculteur, à Latronquière (Lot);

M. Maney, horticulteur, à Narbonne (Aude);

M. Nivet, horticulteur, à Limoges ;

M. Roger, sous-chef de bureau au minis- tère de l'agriculture ;

M. Schweitzer, contrôleur général de 2" classe de l'armée ;

M. Thiébaut, ancien négociant, à Paris ;

M. Tuzet, inspecteur principal des services commerciaux de la Compagnie d'Orléans, à Périgueux ;

M. Viriot, agriculteur, à Agincourt (Meur- the-et-Moselle).

Mouvement judiciaire

Par décret, rendu sur le rapport du garde des sceaux, gont nommés :

Président du tribunal d'Apt, M. Florens, juge d'instruction au tribunal de Brignoles ;

Juge au tribunal de Brignoles, sur sa de-

mande, M. Léris, juge d'instruction au tri- bunal de Sisteron ; .

Juge au tribunal de Sisteron, M. Vias, juge suppléant au siège ;

Juge au tribunal de Dieppe, M. Hérissé, juge au tribunal de Falaise ;

Juge au tribunal de Falaise, M. Queneuil (Henri-Yvon), docteur en droit, juge de paix ae Falaise ;

Juge au tribunal de Pont-Audemer, M. Goutard, juge suppléant rétribué, chargé de l'instruction au tribunal du Havre ;

Juge suppléant rétribué au tribunal d'An- gers, sur sa demande, M. Jenvrin, juge sup- pléant rétribué au tribunal de La Flèche.

Un bon régime

Pour les arthritiques et rhumatisants, le meilleur régime est de boire aux re- pas de l'eau de Vichy-Célestins, qui trouve en bouteilles et en demi-bouteilles, dans tous les restaurants.

Deux grands départs mensuels

C'est, il est à peine besoin de le dire, pour satisfaire au grand accroissement des départs pour l'Egypte, la terre atti- rante d^s soleils perpétuels, que la Com- pagnie des Messageries Maritimes a or- ganisé deux grands départs chaque mois. Le Kamak, dont on connaît l'aménage- ment luxueux, quittera Marseille le 20 fé- vrier à destination de l'Egypte.

Une garantie pour les tireurs

Ainsi que l'ont démontré surabondam- ment les grands concours de Tir aux Pigeons disputés cette année sur la Côte d'Azur, la cartouche créée par la So- ciété française des munitions est, pour les tireurs, une véritable garantie de succès.

Jean de Paris.

Nouvelles

Le dernier service

Depuis la mort de sa femme, un ancien garçon dp café, Joseph Majeux, âgé dp cin- quante-six ans, demeurant 8, rue du Krem- lin, à Bicêtre, était atteint de neurasthénie. Il vivait seul, et peu à peu devenant fou, l'idée du suicide s'implanta dans son cerveau.

- Je ne me tuerai pas, disait-il à ses amis, mais je me ferai tuer.

Et voici ce que M. Majeux, perdant com- plètement la raison, imagina.

Ayant croisé près de chez lui, mercredi soir, une jeune fille, Lucienne Neraud, il l'a- borda et lui dit :

-Veux-tu gagner de l'argent? Tu vois pous sommes seuls ici. Personne dans la rue, personne ne saura que tu es venue chez moi, à deux pas. Rends-moi un service.

Lucienne, que les yeux fixes et brillants de son interlocuteur effrayait, refusa d'abord.

- Ne crains rien, ajouta le garçon de café, je ne suis pas fou et j'ai 2,500 francs dans mon portefeuille. Je te donnerai tout.

Lucienne, qui a dix-sept ans, suivit l'é- trange personnage. Il marchait rapidement. Une fois chez lui, il posa le portefeuille sur la cheminée et demanda ;

- Veux-tu me tuer, maintenant? Tu vois, j'ai préparé le couteau. Tu n'as qu'à m'en donner un petit coup aux deux poignets et tout sera dit. Je me couche, fais vite.

La jeune femme hésita une seconde. L'homme la regardait toujours de ses yeux fulgurants. Elle eut peur et pensa : « Il veut peut-être me tuer ». Alors elle prit le couteau et scia les poignets de Majeux. Le sang len- tement s'épandit sur les draps. Le garçon de café était devenu extrêmement pâle. Très .bas, il murmura;. . ?' , * .

^ Etrangle-moi avec -une serviette, la mort ne vient pas aussi vite que je l'aurais cru.

La compagne de Majeux prit un torchon, l'enroula autour du cou de f agonisant, et de toutes ses forces serra. Puis, s'armant d'un marteau, elle frappa sur la tête et le visage.

Majeux ferma les yeux, poussa un grand soupir et ne bougea plus. Alors, Lucienne prit le portefeuille gonflé de titres au por- teur et de billets et se sauva.

Or hier, dix heures après la scène tragi- que, des voisins inquiets enfoncèrent la porte de la chambre dont les tapis .étaient imbibés de sang. On courut chercher le mé- decin, le commissaire. Des soins énergiques furent prodigués au pauvre fou et l'on réus- sit à le ramener à la vie. Mais tandis qu'avec maintes précautions on le plaçait dans une voiture pour le transporter à 1 hôpital, trois jeunes gens aux allures louches s'introdui- ' savent dans la chambre. Ils sortirent rapide- ment de leurs poches des rossignols et com- mencèrent de fracturer les tiroirs des meu- bles.

Deux inspecteurs les arrêtèrent lorsqu'ils étaient agenouillés devant une commode, tout entiers à leur besogne.

Au poste ils donnèrent leur nom : Pierre Weber, Jules Hoyon, Maurice Deutsch, et expliquèrent :

- Lucienne nous a dit « qu'elle avait sui- cidé » un fou, et qu'il y avait sûrement en- core de l'argent chez lui...

Dans la soirée Lucienne et ses trois amis ont été envoyés au Dépôt.

Les désespérés

Au moment où un train entrait hier soir en gare de Bois-Colombes, un homme et' -une femme se jetèrent sur les rails.

L'homme, horriblement broyé, fut tué sur le coup; sa compagne, très grièvement bles- sée, a dû être transportée à l'hôpital Beaujon.

Dans les vêtements du défunt on a trouvé. Une carte au nom de M. et Mme Paul Pour- telle, 80, quai d'Asnières, à Asnières.

Les voleurs de bijoux

M. Bouzet, courtier en bijoux, 5, rue des Haudriettes, quittait son appartement hier à midi pour aller déjeuner.

Vers deux heures, lorsque le commerçant revint, la porte avait été fracturée et M. Bouzet constata que de? cambrioleurs s'é- taient introduits chez lui. Dix montres en or, quatorze bracelets, deux pendules, des pen- dulettes, etc., avaient disparu.

Le courtier a déposé une plainte entre les mains de M- Faralicq, commissaire de po- lice. ? ,

Arrestations de deux financiers

Sur mandat de M. Pamard, juge d'instruc- tion, M. Benezech, commissaire aux déléga- tions judiciaires, a arrêté hier M. Raoul-Au- guste Lefebvre, courtier, demeurant rue do Maistre, et dont les bureaux se trouvent rue Colette.

Sept plaintes avaient été déposées contre le financier qui, d'après l'enquête, a escroqué à ses clients une trentaine de mille francs.

M. Lefebvre a déjà été condamné sept fois.

- Des inspecteurs de la police judiciaire ont arrêté, hier, un nommé Charles Edouard Stenner, agent de change et banquier à Lon- dres, qui avait quitté cette ville dernièrement après avoir commis de nombreuses escroque- ries en Angleterre et en Ecosse.

Le drame de Passy

M. Bouchardon, juge d'instruction, a inter- rogé hier, en présence de MM Lagasse et Fau- connet, Mme Fernande Debiesse qui, le 5 de ce mois, tua d'un coup de revolver son mari dans un hôtel à Passy.

Aux- questions du juge, Mme Debiesse a répondu par l'histoire de sa vie antérieure, de son mariage et de son existence conju-

§ aie. Il est impossible de la suivre dans les étails qu'elle a fournis. Selon elle, son mari, qui connaissait son passé, voulait la contrain- dre à lui procurer de l'argent par son incon- duite. Lasse de ses obsessions, l'aimant quand

même et exaspérée par ses dédains et ses ! infidélités, elle a, dit-elle, perdu la tête et l'a tué.

M. Bouchardon va faire procéder à une en- quête sérieuse pour vérifier l'exactitude de cette version.

Le feu à la gare de Vaugirard

Par suite de la chute d'une lampe, un in- cendie s'est déclaré dans un petit atelier, servant de poste aux visiteurs, à la gare des marchandises de Vaugirard. Il y a là tout un tas de chiffons graisseux provenant du net- toyage, des tonneaux d'huile à graisser et de pétrole. Le feu y trouvait un aliment facile et en un clin d'oeil tout a flambé. Les pom- piers, accourus avec une grande promptitude, ont pu faire la part du feu, et tout se résume à la perte du bâtiment où le feu avait pris naissance.

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DÉPARTEMENTS La flotte anglaise à Cherbourg

Cherbourg. - Aujourd'hui les équipages anglais ont été conviés- à un match de foot- ball avec les équipes cherbourgeoises. Devant une foule considérable le match a donné lieu à une très belle lutte. La victoire est revenue aux Anglais par un but.

Pendant ce temps, la musique de l'escadre donnait un concert public qui a obtenu un vif succès. Un punch a. réuni les joueurs et les musiciens à l'Hôtel de ville.

Ce soir les bâtiments de l'escadre anglaise sont féeriquement illuminés et dessinent leurs superstructures au moyen de lignes, électriques, cependant qu'à bord du cuirassé King-Edward VII, le vice-amiral sir Lewis Bayly, donne un dîner en l'honneur du vice- amiral Le Pord, préfet maritime, du général Boudier, du contre-amiral Jaurès et des prin- cipaux chefs des grands services du port.

Au Grand-Théâtre la municipalité a offert une soirée de gala aux officiers de l'escadre, britannique. Les hymnes nationaux ont été joués et chantés au milieu d'un grand enthou- siasme.

L'amiral Lewis-Bayly avait eu la délicate, attention d'inviter à sa table le curé-archi- prêtre Leprovost, comme représentant du clergé de la ville.

Argus.

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COURRIER DE LA BOURSE

Paris, 12 février.

L'événement du jour est le voeu émis par le comité Mascuraud de voir rejeter le projet gouvernemental d'impôt sur le revenu, parce qu'inquisitorial et vexatoire. Pour qu'un groupement qui joue dans l'existence du parti radical uu rôle aussi capital prenne une pareille attitude, à la veille des élec- tions, il faut vraiment que l'on sente, dans les milieux politiques, qu'il' y a quelque chose de changé.

A la Bourse aussi, on commence à s'en rendre compte et la reprise qui a marqué la fin de la séance, notamment sur la Rente, n'a pas d'autre cause. Certes, ce mouvement s'est produit sans que les affaires aient re- trouve beaucoup d'animation. Mais la faci- lité même de ce revirement est une indica- tion favorable.

Au fond, on peut dire que la journée a été bonne. Elle aurait été meilleure si la crainte d'une nouvelle grève au Rio Tinto n'avait jeté un froid dans certains groupes.

Marché officiel. - La Rente s'est avancée de 87 05 à 87 22. Le comptant était moins offert ; il finit à 87 10.

Les fonds russes ont été lourds pendant la première partie de la séance, mais se sont raffermis en clôture. Le 4 0/0 consolidé a ftéchi à 90< 75 et se . retrouve finalement à 90 90«H baisse de 10 Centimes .seulement sur la clôture de là veille. Lè 3 0/0 1891 finit à 76 80 au lieu de 76 20. Le 3 0/0 1896 se ré- trouve à 73 25. Hausse de 40 centimes sur le S 0/0 1906 qui finit à 103 45.' Le 4 1/2 0/0 1909 se maintient à 97 30.

L'Extérieure espagnole regagne 7 centimes à 90 12. L'Italien 3 1/2 0/0 reste à 96 82.

Le Turc unifié est indécis à 86 25. Le Serbe se retrouve à 81 55.

Le Brésil 4 0/0 1889 regagne 20 centimes à 75 20 ; l'Argentin 4 1/2 0/0 1911 en perd 25 à 92 75.

Meilleure tenue des établissements de cré- dit, notamment do la Banque de Paris à 1,689 contre 1,681 et du Crédit lyonnais à 1,695 contre 1,695.

Le Crédit mobilier, 605. Union parisienne, 1,006:

La Banque de l'Union à Moscou finit à 754, en baisse de 6 francs.

La Banque nationale du Mexique regagne 2 fr. à 510.

Les valeurs d'électricité sont plus lourdes. L'Electricité de Paris perd 7 fr. à 708, et la Distribution, 2 fr. à 559. L'Electricité et le Gaz du Nord est en baisse de 4 fr. à 393, tan- dis que Jeumont reste soutenu à 430.

Les valeurs de traction sont très calmes ; le Métropolitain se retrouve à 548 et les Om- nibus perdant deux francs à 596. La Thomson Houston finit en recul de quatre francs à 716.

Les chemins de fer de Santa Fé s'inscrivent à 560.

Reprise de neuf francs sur la Brazil Rail- way ordinaire à 159.

L'obligation 5 0/0 du Chemin de fer de Tauris se maintient en tendance ferme à 480.

On croyait complètement réglées, par le récent arbitrage, les difficultés qui se sont élevées depuis quelques mois entre la Com- pagnie du Rio Tinto et ses ouvriers; les craintes d'une grève nouvelle qu'il faudrait éprouver, à en croire les bruits qui ont couru avant la séance, ont donc fait mauvaise im- pression sur le marché et la baisse s'est trouvée accentuée par l'annonce d'une baisse d'une demi-livre sterling sur le cuivre. Le Rio a fléchi jusqu'à 1,808, pour se retrouver finalement à 1,821, en baisse de 12 francs sur la veille.

Penarroya a regagné 9 francs à 1,454.

Le groupe industriel russe reste assez calme. La Sosnovice se maintient à 1,533 et la Briansk regagne 2 francs à 488. Par contre, le Naphte russe perd 5 francs à 706.

La reprise des mines d'or a permis à la Central Mining de regagner 4 francs à 217.

L'Azote perd 2 francs à 292; l'Oriental Çarpet se tient à 322.

Marché en Banque. - Les mines d'or sud- africaines sont en légère reprise.

La Rand Mines a regagné 2 francs, sur son coupon de la veille, à 155 : la Goldfields est en avance de 1 fr. 75 à 65 ; l'East Rand passe de 51 à 52 25 et la Crown Mines de 161 a 162 50.

La De Beers accuse également une reprise sensible à 481 50 au l^eu de 475 50.

La. Balia perd 3 francs à 521.

Tassement général des valeurs russes ; parmi les métallurgiques, la Hartmann perd sept francs à 638 ; la Maltzof, deux francs à 787 ; Taganrog, sept francs à 631; Toula, huit francs à 1,060.

De même le Platine revient de 698 à 693.

Enfin, parmi les valeurs de pétrole, le Naphte de Bakou s'inscrit en baisse de 15 fr. à 1,891.

Par contre, la North Caucas'ian s'inscrit en hausse d'un franc à 43 50, grâce aux progrès rapides de la production ; on annonce, en effet, que la production de la semaine du 4 au 10 février a été de 349,402 pouds, ce qui fait 1,412,521 pouds depuis le début de l'exercice contre 398,800 pouds pour la partie corres- pondante de l'exercice en cours ; l'augmen- tation n'est donc pas moindre de 1,013,721 pouds.

La Russian OU se retrouve à 46 et la Spies k 28.

L'Oriental Tobacco se maintient à 239 50.

Les valeurs de caoutchouc sont calmes :, la Financière perd encore un franc à 112 50 ; la malacca gagne un franc à 143.

Louis Aubert.

Figaro-Théâtre

La Soirée Théâtrale

LE DIABLE A QUATRE

AU CHATELET

A LA SORTIE DD THÉÂTRE

- Comme vous avez l'air heureux, mon petit ami ?

- C'est que je viens de passer une soirée si amusante, monsieur !

- Je sais! je sais ! mon petit ami... Je vous ai remarqué pour le plaisir que vous parais- siez prendre, pour la façon dont vous vous inté- ressiez gentiment aux péripéties de l'histoire dil Diable à quatre, dont vous écarquilliez les yeux au défilé de tous les beaux tableaux, et dont vous applaudissiez en trépignant de joie à chaque baisser de rideau.

- C'est que c'est tantôt si magnifique, tan- tôt si rigolo, monsieur!... Et puis pensez donc, voyager comme ça, en Angleterre d'a- bord, et pais jusqu'au fond des Amériques, quand on n'a jamais été pour de vrai plus loin que Nogent, c'est ça qui est chic !

- Qu'est-ce qui. vous a charmé le plus, mon petit ami ?

- Ma foi, je ne sais pas, monsieur... At- tendez que je me rappelle !... Ah I oui... Eh bien ! j'ai beaucoup aimé, d'abord la plage de Brighton, avec sa mer bleue et son séma- phore... Et puis, la fête épatante sur l'énorme cuirassé illuminé, qui a des tourelles, des ca- nons, de Ja grandeur véritable...

- Que pensez-vous de l'hacienda ?

- La quoi ?

- L'hacienda... La ferme, si vous aimez mieux... avec sa végétation si merveilleuse- ment tropicale ?

- Oh! magnifique ! Quand je serai vieux, je me retirerai dans une... une chose comme ça !

Et le dressage des chevaux par une gra- cieuse cow-boy, mon petit ami ?

- Ça, c'est un vrai « clou » !... Eh bien et l'acte du meeting électoral, où l'on aperçoit les maison américaines à trente-six étages ?

- Et où Adhémar dé la Huchette aperçoit, lui, trente-six chandelles, après le combat de boxe désopilant ? Ça vous a amusé, mon petit ami ?

- Oh oui !... Eh bien, et le palais tout en or? Et l'Electric park ? Et les ballets? Et les couplets ? Et Mlle Baltha, si adroite, si gen- tille, si délurée, si crâne ? Et Mlle de Lan- dresse, si charmante ? Et Henry-Houry, Ha- milton, Bouchez, Ville, Henry jullien, tous si comiques, si plein d'entrain et de fantaisie !

- Je vois que vous allez faire une bonne réclame au Châtelet auprès de vos cama- rades !

- Oh! oui, monsieur! Je me suis tant amusé !...

- Allons, au revoir... A propos, quel âge avez-vous, mon petit ami ?

- J'ai cinquante-cinq ans, monsieur...

Un Monsieur de l'Orchestre.

COURRIER DES THEATRES

Ce soir

- A l'Opéra, à 7 h. 1/2, Parsifal (Mlle M. Demougeot, MM. Franz, Delmas, Lestelly, Cerdan, Narçon).

- A la Comédie-Française, à 8 h. 1/2, la Mar- che nuptiale (Mmes Lara et Piérat, MM. Geor- ges Berr et Gçprge Grand). ' ..

Opéra-Comique, à 8 heures, Madame But* terfly (Mines Marguerite Carré, Brohly, MM. Léon Beyle et Jean Périer) ; les Lucioles.

- A rodéon, à 8 h. 1/2, le Seul rêve, le Bour- geois aux champs (Mmes Andrée Méry, Peu- get, MM. Vilbert, Denis d'Inès, Hervé).

- Aux Variétés, à 8 h. 3/4, les Merveilleuses (MM. Brasseur, Guy, Prince, Fabert, Simon, Fabre, Mmes Marthe Régnier, Je anne Saulier, Mary Perret, Mareil, etc. - Et Mlle Méaly,

- et M. Galipaux).

- Au Vaudeville:, à 9 heures, la Belle Aventure (Mmes Madeleine Lély, Daynes-Grassot, Ca- therine Fonteney, Ellen-Andrée, Marguerite Carèze, Meunier , Favrel, Andrée Glady , Cécil-Mai, etc., etc., - et Mme Juliette Dar- court ; MM. Victor Boucher, Joffre, Leubas, Mondos, Laurent, etc., etc., - et M. Paul Çapellani).

- A la Porte-Saint-Martin, à 8 h. 3/4, Madame (Mmes Jeanne Granier, M. Félix Huguenet, Mme Jeanne Provost, Mlle Monna Delza, Mpie Jane Sabrier, M. Pierre Juvenet - et M. Signoret).

- Au théâtre Sarah-Bernhardt, à 8 h. 1/2, Jeanne Doré (Mme Sarah Bernhardt, MM. Raymond Bernard, Victor Henry et La- roche).

- A la Renaissance, à 8.h. 1/4, le Coup de Phryné (Mlle Gaby de Morlay, MM. Sance, Dormel); les Chiffonniers (Mlles Delmarès, Réal, S. Lacroix, MM. Dorville, Dechamps,

- et M. Candé); L'Amour buissonnier (Mlles Delmarès, Huguette Dastry, MM. Dorville, Jules Moy - et Jacques de Féraudy).

- Au Théâtre Lyrique municipal de ta Oaîté, à

8 h. 1/2, Orphée (Mmes Marie Charbonnel, Lamber-Willaume, Kerjean); Jeux etris.prin- taniers (Mlle Yetta Rianza, M. Ricaux).

- Aux Bouffes-Parisiens (téléph. 145-58), à

9 h. 1/4, la Pèlerine écossaise (Mmes Char- lotte Lysès, Jane Renouardt, MM. Sacha Guitry, Noblet, P. de Guingand, Baron fils, Gildès).

- A r Athénée, à 8 h. 3/4, Triplepatte (Mmes Marguerite Peuget, Marie Laure, MM. Lou- vigny, Cousinj.

- A la Comédie-Marigny, à 8 h. 3/4, le Man- nequin (Mlles Marcelle Lender, Marfa Dher- villy, Devimeur, - et Mlle Juliette Margel, MM. Jean Dax, Coeuille, Stephen, - et M. Marcel Levesque).

- A la Comédie des Champs-Elysées, à 9 h. 1/4, la Prétentaine (Mmes Jeanne Rosny, Jeanne Lion, Blanche Guy, MM. Harry Baur, Beau- lieu, Berthier, Robert Got).

- Au théâtre Antoine (tél. Nord 36-32, 36-33), à 8 h. 3/4, Un Grand Bourgeois . (Mmes Sylvie et Emilienne Dux, MM. Gémier, Mos- nier et Paul Escoffier) ; Grégoire (Mme Ré- gina Badet). .

- Au théâtre Apollo, à 8 h. 3/4, la Veuve joyeuse (MM. Henry Defreyn, Fernand Frey, Coulomb, Mlles Alice O'Brien et Pierriat).

- Au Palais-Royal, à 9 heures, les Deux Ca- nards (Mmes Armande Cassive, Debienne, MM. Germain, Le Gallo, Clément, Palau, Ed. Roze).

- Au théâtre Michel (tél. Gutenberg 63-30), à 9 heures, la Sans-Gêne (Mlles Louise Balthy, Germaine Charley et Lyska Kostio, M. René Bussy); l'Ingénu (MM. Guyon fils, Georges Flàteau, Mmes Marguerite Barety, Ger- maine Reuver, Régina Camier) ; En musique.

- Au théâtre Femina (tél. 529-78), à 9 h. 10, Un Jeune homme qui se tue (MM. Polin, Clau- dius, Alerme, Puyiagarde, Trévoux, Rou- vière, Mmes Jeanne Bertiny, Jane Danjou, Madeleine Guitty, Ritto, Annie Warley, Fos- cari).

- Au théâtre des Capucines, à 9 heures, les Petits Crevés, folie-opérette (Mlles Jane Mar- nac, Raynes, Rysor, Laure Barry, Colibri, Eriel, Denya, Dorlys, Yoldi, MM. Berthez, Arnâudy, Aimé Simon, Tramont, Piérade, Fr. Mauris, Bervil, Lussliien); L'Etat second (MlleMonthil, MM. Arnaudy, Tramont),

- Au Théâtre Impérial (5, rue du Colisée, tél. 594-97),â 8 h. 3/4, la grande revue : Cach' ta \

cann' cach! (Mine Albany et les danseuses Djemil-Anick, Esmyne, Lolita Requena); le Tzigane et la Houri, l'Ile déserte ! le Bien d'autruy (Mlles Renée Corciade, Albany, MM. Joachim et Jean Pelisse).

- Au Théâtre Doré (Henri Léoni, directeur, 58, rue Pigalle, tél. Trud. 55-97), relâche pour répétitions.

- Au Grand-Guignol, à 9 heures, le Cock- tail , le Successeur, Au Coin joli, Lâchez tout! les Morts étranges d'Albury, l'Aventure.

Hier

A la Comédie-Française. .

Nous avons annoncé hier que onze socié- taires participeraient à la représentation do Marion Delorme pour fêter l'anniversaire de Victor Hugo, le 28 février prochain. Voici les noms des onze sociétaires : Mme Bartet, MM.. Mounet-Sully, Albert Lambert, Paul Mounet, Georges Berr, Dehelly, Delaunay, Fenoux, Siblot, Dessoanes et Croué.

Au jour le Jour

A l'Opéra.

Ce soir, Parsifal, avec la même interpréta- tion de tout premier ordre : M. Franz, Mlle Demougeot, M. Delmas, M. Lestelly, M. Cer- dan, M. Narçon, pour les rôles principaux. Parmi les filles-fleurs, Mmes Andrée Vally, Laute-Brun, Daumas, B. Mendès, Bugg, La- peyrette, Courbières, Kirsch, Goulancourt. L'orchestre sera dirigé par M. André Mes- sager. .

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A l'Opéra-Comique.

Ainsi que nous l'avions annoncé, Mme de Nuovina fera sa rentrée dimanche prochain, en matinée, dans Cavalleria rusticana. En même temps, l'Opéra-Comique donnera la reprise de la Fille du régiment, qui n'a pas été jouée depuis longtemps sur la scène do la salle Favart. Le spectacle sera complété par la Légende du point d'Argentan.

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Mlle Madeleine Mathieu, qui obtint un brillant premier prix aux derniers concours du Conservatoire et qui débuta avec éclat dans Cavalleria rusticana et la Navarraise. chantera pour la première fois la Tosca, di- manche soir, avec MM.Marcelin et Boulogne. A la même représentation, Mlle Kaiser fera ses débuts dans la Navarraise.

A l'Odéon.

Le théâtre de l'Odéon a organisé pour le jeudi 19 une représentation des Corbeaux do Becque au théâtre des Variétés d'Anvers, sous les auspices du consul général du France, ce qui rend indisponibles à cette date plusieurs interprètes du Bourgeois aux champs.

A Paris, l'Odéon donnera ce soir-là l'Arté- sienne, avec l'orchestre et les choeurs Co- lonne, pour la rentrée de Mlle Gilda Darthy, dans le rôle de Rose Mamaï, et avec M. Vil- bert dans celui du patron Marc.

Dimanche prochain, à 2 heures, premièra matinée du Bourgeois aux champs, pour les représentations de M. Vilbert.

Tous les soirs, à 8 h. 1/2, le Bourgeois aux champs de M. Brieux, dont toute la presse a constaté le grand succès. On commence par le Seul rêve.

Au Gonservatoire. .

Le nom de Mme Barretta-Worms a été cite, : tes.jours-ci, dans quelques, journauS. parmi ceux des candidats au poste de professeur du Conservatoire, en remplacement de M. Sil- vain, qui prend sa retraite.

Nous croyons savoir que cette nouvelle n'est point fondée : à aucun moment, Mme BarrettarWorms n'a posé sa candidature à cette fonction. On peut, certes, le regretter, car l'éminente artiste, dont on se rappelle l'admi- rable carrière à la Comédie-Française, eût été aussi qualifiée que quiconque pour ensei- gner un art qu'elle a si bien pratiqué, mais on ne peut que s'incliner devant sa résolution- de se consacrer tout entière aux nombreux élèves qui suivent ses leçons.

Aux Variétés.

Sait-on que la grande opérette à spectacle des Variétés offre une série de reproductions des plus belles gravures en couleur de Debu- cour ? Au premier acte, notamment, le cor- tège nuptial d'illyrine et de l'Amour (Marthe Régnier et Galipaux), défilant sous les yeux des agents du Palais-Royal (Brasseur-Guy), est une reconstitution charmante de « les Noces sous le Directoire ».

Et, au second acte, la chanson villageoise, si joliment détaillée par Pervenche (Jeanne Saulier), avec accompagnement de harpe, épinette, flûte, alto - dans l'admirable salon donnant sur des jardins illuminés - nous res- titue un tableau vivant, la célèbre f< Musique de chambre ».

Ajoutons à ce propos que la harpe est tenue aux Variétés par Mlle Mad. Esquier, une charmante élève du Conservatoire, pe- tite-fille et petite-nièce de Marie et Jeanne Samary.

A la Porte-Saint-Martin.

Madame, la nouvelle comédie de MM. Ahel Hermant et Alfred Savoir, a recueilli les éloges enthousiastes de toute la grande cri- tique, charmée par lés qualités d'humour délicat et si parisien de cette' oeuvre déli- cieuse et pouvant être entendue par tous. Et le grand public ratifie et amplifie chaque soir ces flatteuses appréciations en acclamant Madame et ses admirables interprètes : Mme Jeanne Granier, M. Félix Huguenet, Mmes Jeanne Provost, Monna Delza, Jane Sabrier, Thérèse Dorny, MM. Juvenet et Lorrain, et M. Signoret - la plus belle affiche do Paris.

Madame, comédie honnête, sans un mot douteux, est le grand succès théâtral de la saison, et l'empressement de la foule au bu- reau de location affirme son triomphe écla- tant et durable. La première matinée de Madame sera donnée dimanche prochain 15 février, à 2 h. 1/4, avec la même distri- bution que le soir.

Au théâtre Sarah-Bernhardt.

Hier,. chez Mme Sarah Bernhardt, boule- vard Pereire, MM. Paul et Guy de Cassa- gnae ont lu à Mme Sarah Bernhardt et à M. Maurice Bernhardt une pièce en trois actes, intitulée : Tout à coup... Les deux jeunes auteurs ont, paraît-il, dès leur première pièce, écrit une oeuvre remarquable.

On commencera lundi les répétitions de cette pièce qui aura tout le temps d'être mise .au point, Jeanne Doré continuant sa magnifique carrière et marchant brillamment vers sa 100e représentation.

C'est Mme Sarah Bernhardt qui créera le rôle de la marquise dans Tout à coup...

Au Gymnase.

Les Cinq messieurs de Francfort, après plus de trente représentations et à l'inverse de ce qui se produit généralement, voient .croître leurs recettes au lieu de les voir fai- blir. Cela tient à la publicité parlée, la plus efficace, que font à la pièce et à sa merveil- leuse interprétation les spectateurs ravis d'a- voir passé une excellente soirée.

A la Gaîtê-Lyrique.

A, côté de Mlle Vix, la célèbre et talen- tueuse cantatrice de l'Opéra-Comique, qui interprétera le rôle de la Glu, dans l'oeuvre


de Gabriel Dupont, Mme Claire Friché per- sonnifiera Marie des Anges, et le baryton Size, de l'Opéra, professeur au Conserva- toire, que M. Charbonnel vient d'engager tout exprès, chantera Gillioury. Les répétitions de la Glu commenceront incessamment et la première représentation de cet ouvrage aura lieu dans les premiers jours de mars.

M. ET Mmo PEILLOND

On nous a demandé pourquoi M. et Mme Peillond ne nous confiaient plus le récit des soirées qu'ils passent dans les théâtres. H'las! nous devons avouer que M. et Mme Peillond s'étaient ennuyés et que depuis cet ennui ils boudaient. Une heureuse soirée passée à Mont- martre, au Moulin de la Chanson, les remit en train. Et nous les retrouvons dans le théâtre bleu et vieil or des Bouffes-Parisiens.

M" 0 PEILLOND. - Oh! le joli décor, cette baie vitrée, ces murs clairs, ces meubles lé- gers... Comment peuvent-ils mettre des chiens là dedans ?

M. PEILLOND. - Tu permets bien à ton vieux chat de rester sur le lit !

MT PEILLOND. - Ne t'en prends pas à Niouniou ou je te pince !

M. PEILLOND. - Ecoute .donc Sacha Gui- try... Il a une façon de recevoir ses invités... Tu entends ce qu'il dit...

Mme PEILLOND. - Ne crois pas ça... Il re- çoit très bien, dans sa maison de Normandie... « Aux Zoaques »... J'ai vu le « règlement » dans l'Illustration.

M. PEILLOND. - En attendant, tu ne vois pas la pèlerine écossaise, là, sur le divan... Regarde, là... c'est le titre de la pièce.

MME PEILLOND. - Tu es bête... Tu crois au titre, toi ! Est-ce que tu avais vu Berg-op- Zoom, l'année passée, au Vaudeville ?

M. PEILLOND. - Tais-toi ! voilà ce bon Noblet ! '

(Et l'acte passe, et' M. et Mme Peillond ont cessé de bavarder. Ils écoutent. La délicieuse scène entre Sacha Guitry et Mlle Renouardt a conquis M. Peillond, tandis que Mme Peil- lond fronce ses sourcils. Deuxième acte. Au rideau, nouvelle admiration du décor si ingé- nieusement déplacé.)

Mm° PEILLOND, après un moment. - Mais c'est là même chambre, vue d'un autre côté. Que c'est" curieux ! Tu ne crois pas que c'est parce qu'ils n'ont pas eu le temps de changer leur décor ! Et c'est Baron fils, ce maire inouï?

M. PEILLOND. - Si tu ne te tais pas, je dirai à M. Willie de te faire sortir.

Mm° PEILLOND. - Qui est ce M. Willie. Fais voir le programme. ,

M. PEILLOND. - C'est ce beau chien loup qui a mal à la patte et qui est soigné par un médecin.

M°" PEILLOND, - Il faut leur indiquer le vétérinaire qui a guéri Niou-Niou...

M. PEILLOND. - Attention, Sacha Guitry te regarde.!...

Mm° PEILLOND. - Mais non, c'est sa façon de jouer... On ne dirait pas qu'il joue... Il me semble que je le vois vivre à travers un trou de serrure... Tiens, il ne m'a pas vue... Il va à la chasse aux crabes...

M. PEILLOND. - Et voilà le petit Marcel... Regarde comme Mme Charlotte Lysès est délicate, toute simple, si naturelle... Quelle rare pudeur ; il n'y a pas d'artiste qui me donne cette impression de loyauté, d'honnê- teté...

M"" PEILLOND. - Et voilà le mari qui re- vient... et qui recommence avec la petite amie... Et le vieux bonhomme qui les... Oh! pan... Tu l'as vu courir le petit... Comme ils s'attrapent ! Oh ! ils continuent à se disputer derrière la baie... Regarde-les... On n'entend pas ce qu'ils se disent...

M. PEILLOND. - Tu le sais bien... Nous nous le sommes dit...

M me PEILLOND. - Ah ! .tu Y penses encore, à cette... Comment ai-je fait pour te par- donner !

Troisième acte. Nouvel effet du décor... M. et Mme Peillond ont enfin compris toute l'émo- tion qui se dissimulait sous la gaieté, la jeu- nesse de cette comédie. Ils écoutent M. Noblet, , comme s'il interprétait leur propre pensée. Et ils se réjouissent de voir Sacha Guitry retenir Mme Charlotte Lysès... Ils applaudissent... ils applaudissent : ils sont réconciliés avec le théâtre. Cependant, en montant en taxi, Mme Peillond dit à son mari :

M" 10 PEILLOND. - Tout de même, elle est toute neuve, cette pèlerine écossaise...

Au théâtre Antoine.

Un grand bourgeois et Grégoire, qui for- ment un spectacle d'une composition si heu- reuse, remportent tous les soirs le plus vif succès au théâtre Antoine où l'interpréta- tion féminine, à côté des rôles masculins te- nus avec- une rare autorité, brille par le ta- lent égal et divers de trois comédiennes re- marquables. Mlle Sylvie exprime avec une touchante simplicité le désenchantement de l'ingénue persécutée ; Mme Dux, dans le per- sonnage de la mère, a des accents douloureux d'une émotion profonde, et lorsque Mlle Régina Badet paraît en scène, à la fin. du spectacle, les fronts les plus sévères se déri- dent tant elle apporte de gaîté, de grâce ma- licieuse et d'espièglerie dans son jeu.

M. Philippe Le Beau, directeur artistique du Casino Municipal de Nice vient d'être nommé officier de l'instruction publique. Cette distinction, fêtée à Nice, n'a pas été moins heureusement accueillie à Paris où

A L'ODÉON - Le Bourgeois aux champs

M. Vilbert

M. Denis d'Inès

tant d'auteurs dramatiques et d'artistes; ayant collaboré avec M. Philippe Le Beau et ayant apprécié à sa rare valeur l'homme ét. l'artiste ont pour lui , autant' d'estime que d'amitié. '

A l'Athénée.

Triplcpatte ne sera plus joué que cinq fois, y compris la matinée de dimanche. Lundi,; irrévocablement, dernière représentation de la très amusante comédie de M. Tristan Ber- nard. : ;

Au Petit Théâtre Anglais. '

M. Richard Shipman, qui a obtenu de si, grands succès, notamment à la Sorbonne et à l'Hôtel de Ville, jouera le rôle du duc de Venise dans la représentation du Marchand de Venise, de Shakespeare, qui sera donnée à la salle Villiers' les 31 et 22 courant, pour l'inauguration du Petit Théâtre Anglais.

A la Renaissance.

Ce soir, dernière représentation des Chif- fonniers et de l'Amour buissonnier, avec MM. Dôrville, Jules Moy, Jacques de Féraudy, De- champs, Mlles Delmarès, Dastry, Réal, Gaby dé Morlay, etc., et M. Candé.

Demain, reprise du Minaret, avec Mme Cora Laparcerie dans le rôle de Myriem, qu'elle a créé de façon inoubliable, et M. Jean worms. Débuts de la danseuse Taïa.

A la Comédie-Marigny.

Le cubisme a fait grand bruit ces temps- ci ; il a môme provoqué la colère de l'un de nos édiles. L'acte du Salon où l'on voit la « Récolte des pommes de terré », le groupe de Michel Dargent (l'excellent Marcel Levesque), au contraire, provoque le rire. C'est que cette scène est l'un des plus amusants épisodes du Mannequin,, de M. Paul Gavault, la pièce qui, tous les soirs, a un si vif succès à la Comé- die-Marigny. r t - »

Al'Apollo

Le succès millénaire et prodigieux de la Veuve joyeuse, ravivé par une interprétation admirable, se continue à tel point que la Fille de Figaro, la nouvelle opérette de M. Xavier Leroux, bien qu'elle soit prête à. passer, sera encore reculée de quelques jours et n'aura lieu que dans la dernière semaine de février.

Au Grand-Guignôl.

Quant tant d'assassinats myslériéux pas- sionnent l'opinion publique, on ne saurait trouver une pièce d'une plus brûlante actua- lité que Au Coin joli, le drame si émouvant et si original de M. Frédéric Boutet. Cette étude de psychologie criminelle, menée par l'auteur avec une pénétration remarquable, atteint au plus intense tragique par les pro- cédés les plus simples et elle produit chaque soir un effet saisissant.

Parmi les matinées annoncées pour di- manche prochain :

- A la Comédie-Française, à 1 h. 1/2, Gringoire, OEdipe roi.

- A rOpéra-Comique, à 1 h. 1/2, la Fille du Régiment, Cavalleria rusticana, la Lé- gende du point d'Argentan.

- A l'Odéon, à 2 heures, le Bourgeois aux champs, le Seul rêve.

- Au Vaudeville, à 2 h. 1/2, la Belle Aven- ture. "

- Aux Variétés, à 2 heures, les Merveil- leuses.

- Au théâtre Sarah-Bernhardt, à 2 heures, Jeanne Doré, avec Mme Sarah Bernhardt.

- A la Porte-Saint-Martin, à 2 heures, Madame.

- A la Gaîté-Lyrique, à 2 heures, le Voyage en Chine.

- Au théâtre du Gymnase, à 2 h. 1/4, les Cinq Mess.eurs de Francfort.

- Au théâtre Réjane, à 2 heures, Crime passionnel, Mon Br.be.

- Au Nouvel-Ambigu, à 2 heures, Leurs filles, la Danse devant le miroir.

- Au théâtre Antoine, à 2 h. f/4, Un grand bourgeois, Au Soleil.

- Au Palais-Royal, à 2 h. 1/4, les Deux Canards.

- A l'Athénée, à 2 heures, Triplepatte.

- A la Comé'die-Marigny, à 2 h. 1/2, le Mannequin.

- A la Comédie des Champs-Elysées, à .2 heures, la Prétentaine.

- A l'Apollo, à 2 heures, la Veuve joyeuse.

" - Aux Bouffes-Parisiens, à2 h. 1/2, le Ren- seignement, la Pèlerine écossaise.

- Au théâtre Femina, à 2 h. 1/2, Un jeune homme gui se lue.

- Aux Capucines, à 2 h. 1/2 (tarif spécial), les Petits Crevés, l'Etal second.

- Au Théâtre-Impérial, à 2 h. 1/2, Cach'ta cann' cach, le Tzigane et la Houri, l'Ile dé- serte! le Bien d'autrvy.

- Au Grand-Guignol, à 2,heures, le Suc- cesseur, Au coin joli, Lâchez tout ! les Morts étranges d'Albury, l'Aventure.

- A Cluny, à 2 heures, les Carabistouilles du fantassin Gaspard, Rosalie et Wagon d'amour.

- Au Trianon-Lyrique, à 2 h. 1/2, la Fille du tambour-major.

- Au théâtre Déjazet, à 2 heures, les Dé- gourdis de la i l'.

- Au théâtre du Jardin d'acclimatation, à 2 heures, le Beau Léandre, de Théodore de Banville ; Phèdre.

Réunions

Lundi prochain, une matinée extraordi- naire : (vu> bénéfïce ? d'un vieux .comédien ma- lade sera donnée au Concert-Mayol. Les meil- leurs artistes des théâtres, nationaux, et .dn boulevard, ainsi que des grands music-halls de Paris, prêteront leur concours, et l'Odéon transportera rue de l'Echiquier un chef-d'oeu- vre du répertoire, les Vieux Péchés.

La Solidarité théâtrale, association mu- tuelle des artistes et du personnel des théâ très et concerts de France, pour le secours immédiat, en cas do décès, des veuves et or- phelins, donnera le 18 courant, une grande matinée au théâtre Antoine, en faveur de son oeuvre.

Elle est assurée du concours des principaux artistes de l'Opéra, do la Comédie-Française, de l'Opéra-Comique et de nos grandes ve- dettes des théâtres et concerts de Paris.

Prix ordinaire des places.

«Le Contrôle », Association amicale profes- sionnelle des chefs de contrôle des théâtres, concerts et music-halls de Paris, tiendra son assemblée générale annuelle le dimanche 15 février, à 9 heures précises du matin, au siège social, café de France, boulevard de Strasbourg.

En raison des questions à l'ordre du jour et des décisions qui doivent y être prises, le comité insiste auprès des sociétaires pour une grande exactitude.

A l'issue de la réunion, un déjeuner amical aura lieu sous la présidence de M. Paul Goullier, contrôleur-chef du Grand-Guignol, président de la Société.

Nécrologie

Nous apprenons avec regret la mort de Mlle Luce Colas. Elle débuta jadis avec An-

toine et créa En Famille, d'Oscar Méténier ;. cllj3 joua la Fille Elisa, et créa Boule cle Suif. Puis elle interpréta les /lois, de Jules Lemaî- tre, à la Renaissance, et créa Tire au Flanc à Déjazet.. Elle suivit M. Antoine à l'Odéon et parut dans les Corbeaux, l'Apprentie, Vieil Heid lberg ; dernièrement, elle créait un des rôles de rachel. ,

Les obsèques de Mlle Luce Colas seront célébrées ce matin, à 10 heures, en l'église Sainte-Marie des Batignolles.

On annonce la mort de M. Fernand Sar- nette, décédé à l'âge de quarante-trois ans. Ce jeune écrivain de talent fit représenter un certain nombre d'oeuvres dramatiqués, seul ou en collaboration. Il avait écrit,entre autres, un drame en vers, la Fin de Don Juan, à pro- pos de laquelle il soutint dans la Presse une polémique contre MM. Mounet-Sully et Bar- bier, auteur de la \ieillesse de Don Juan, re- présentée à l'Odéon.

Les obsèques de Fernand Sarnette auront lieu aujourd'hui, à midi, rue Rochechouart, 45.

Régis Gignoux.

SPECTACLES CONCERTS

Aujourd'hui

- Hall du théâtre Réjane, de 5 à 7, Thé dan- sant servi par Rizzi. La « Furlana ».

- Au Palais cfe laDanse( Olympia), de 4 à 7 heu- res, Thé-Tango-Elégances.

Ce soir

Aux Folies-Bergère (télépli. 102-59), à 8 h. 1/2, la Revue de l'Amour (Almes Nina Myral, Bert-Angère, Sympson, Musidora, Darlys, Mon'or, Terka, Volgré, miss Queenie et Pier- rette Monfray, la Commère, MM. Raimu, Magnard, Duval, Paul Clerc, Cari Star, Na- zel, Bossis, Rhcims, Bar a, P. Thomas et Car- lus, le Compère). Trio Gomez de la Feria, so!i, duo, Jachliel et Samepff, les Russell Girls, etc., etc.

- A l'Olympia (téléph. 244-68), à 8 h. 1/2, la Revue légère {Mistinguett, Delysia, Mar- tens, Saint-Thelme, Derny, Boucot, Cha- bert Faivre, Mauville, les Aberdare, les Tommv Texas dancers). Le Bouge argen- tin, la' Morphinomane, la Kama Soutra, le Cocher poète, New-York qui danse, les Figurants de Deauville, les Robes transpa- rentes, la Forêt de rêve, etc... Orchestre Le- ' tombe. Après minuit, « Souper-Tango-Spec- tacles ».

- A la Scala (téléph. Nord 35-86), à 8 h.'1/2, The Toréador, opérette en deux actes et cinq tableaux (Morton, Marcelle Devriès, Serjius, Mary Massart, Clarel, Cornilla, Fortugé, la Senora Arnalda, G. Webb, Randell, Bré- ville, Pierrette Mad, de Sergy, The 8 Gor- don's Girls).

- A la Cigale (téléph. 407-60), à 8 h. 1/2 : Merci pour la langouste l revue en deux actes et dix-huit tableaux (Mmes Jane Pierly, La- vigne, la danseuse Esmée, Maud Avril, Ra- chel Lyska, Lily Scott, MM. Lucien Boyer, Milton, Fred Pascal, Saidreau, Pièrre Tho- mas, Sanga, George, Yreth et Mlle Renée Baltha. - The 8 Russel's Girls).

- Au Moulin-Rouge (téléph. Marc. 08-63), à 8 h. 1/2 : Fais voir... dis ! revue en 46 ta- bleaux, 250 artistes, 600 costumes (Mlles Lu- cette de Landy, de Brémonval, Pelucci, ! Lecomte, MM. Rivers, Ransard, Hemdey, Darcy, etc.), les Moulin-Rouge Girls, Tom et Niel. Au deuxième acte : « Revanche de fauves », sketch de Georges Marck (Georges Marck, Mlle Yvonne Marck, etc., et les lions).

*~r<^ À'tâ 'Lljne fiisu$s£ (dtrec'tloa'iTônrLâud-Bl&s';- téléph. Marc. 07-48), à 9 h. 1/2 : Tout nou- veau 1 Tout Tango-h revue en un acte (Reine Derns, A. Chazy et les sociétaires) ; Venise... ou lagune de miel, d'Abel Truchet.

Les chansonniers Bonnaud, Blés, Baltha, Tourtal.Weil, Héliot.

- Au Moulin de la Chanson (téléph. Gut. 40-40), 43, boulevard de Clichy, Roger Ferréol et Emile Wolff, directeurs ; à 9 h. 1/2 ; les chansonniers Enthoven, Marinier, Martini, Dominus, André Dabi, Vanino et le dessi- nateur Gir. Au piano, le compositeur Heintz, - Marguerite Magdy, S. Feindel et R. Fer- réol, dans la revue A ga-ga l A da-da l Prutli ! Tu-duth Ul

- Au Concert Mayol (téléph. Gut. 68-07), à 8 h. 1/2, J'te vas griffer ! revue en deux actes et huit tableaux, de MAI. Léo Lelièvre et Paul Marinier (Mlles Paule Morly, G. Lina, Co- lette d'Or, Dorival, Guethary, MM. Danvers, Fréjol, Cambardi, Mystral, Max Guy, Le- noir, etc.).

A la Cigale.

Les dernières répétitions de Pourquoi pas? la nouvelle revue de MM. Barde et Carré, ins- pirent le plus grand enthousiasme aux inter- prètes. Il est d'ailleurs facile de prédire un succès à des auteurs aussi spirituels, à des artistes comme Mistinguett, Milton, Mary Massart, Fred Pascal, Lucette Darbelle, et a un directeur comme M. Raphaël Flateau, dont les prodigalités sont légendaires.

Rappelons que c'est mercredi prochain qu'aura lieu la générale de Pourquoi pas ?

Dimanche soir, dernière de Merci pour la langouste ! ^

Au Colisée.

Ce soir, à 9 heures, grande première de

films sensationnels. Ordre du programme :

« Sur les pentes du Montseny »; « Les Pri- mevères », comédie dramatique ; « Gavroche manque d'énergie »; « le Tél. phone qui ac- cuse », lilm à grand spectacle,' interprété par MM. claude Garry et Pierre Marinier; « l'o- lidor et la Joconde » ; « Perdus dans la jun- gle » ; « Maud en culotte », avec la déli- cieuse miss Campton; « Patachon garçon de restaurant ». et li-s actualités mondiales.

Location sans augmentation. (Téléphone : Wagram, 99. 46.)

A l'Alhambra.

Le jour select est le vendredi. Nombreux sont ceux qui, fuyant la foule des samedis et dimanches, et même des autres jours de la semaine, choisissent ce jour pour aller à l'Alhambra, certains qu'ils sont de se trouver au milieu d'une assistance, peut-être Un peu moins nombreuse, mais à coup sûr très élé- gante.

Le spectacle actuel est des plus remar- quables et à recommander.

Au Casino de Paris.

Ce soir, débuts de la célèbre troupe chi- noise « les Tin-Chin ».

Au Gaumont-Palace.

Avec « le Roman d'un mousse », la série des grands romans d'aventures s'enrichit d'un succès nouveau. L'adaptation musicale, préparée par le maëstro Paul Fosse, ajoutera encore à sa beauté.

La troupe Carron, dans ses extraordinaires exercices aériens, les excentriques de la troupe Georges Bonhair dans leurs jeux ica- riens, encadreront toute une série de mer- veilleuses comédies et d'excellents comiques. Enfin, tout Paris reverra avec plaisir a l'é- cran les magnifiques films en couleurs natu- relles, pris à Deauville lors de la saison der- nière.

Location, de 11 heures à 17 heures. Télé- phone : Marcadet, 16-73.

CONFERENCES «AUDITIONS

Aujourd'hui :

Au théâtre Femina, à 4 h. 1/2,'« la Vie et l'oeuvre de Chopin. Son génie immortel ». M. Victor Gille, le grand pianiste. « Révélations inédites sur la vie et le génie de Chopin ». Mlle Eve Cladel dira des poésies de Maurice Rollinat et de la comtesse de Noailles. La princesse Baratoff chantera les plus belles pages du célèbre compositeur. Mlle Napier- kowska dansera.

Malgré l'attrait considérable de cette ma- tinée, le prix des places n'a pas été aug- menté.

- A" l'Université des Annales, 51, rue Saint-Georges, à 5 heures : « Rembrandt », conférence par M. Edouard Herriot.

Les Conférences illustrées (salle Gaveau). Samedi 14 février, à 9 heures, « Visions de l'Extrôme-Orient » (Indo-Chine), causerie de M. Gervais-Courtellemont. Nombreuses pro- jections en couleurs.

Au théâtre Femina.

Plus de trois cents personnes n'ont pu as- sister mercredi à l'admirable causerie de M. Jean de ' Bonnefon sur « les Eglises et la danse ».L'éminent écrivain, sur les instances de la direction, a bien voulu consentir à re- faire, mercredi prochain 18 février, au théâ- tre Femina, à 4 h. 1/2, une nouvelle confé- rence sur des documents nouveaux, avec des danses nouvelles et de nouvelles interprètes. Nous publierons demain cet éblouissant pro- | gramme. f" ' -,

Parmi lés conférences d'aujourd'hui :

- Société des conférences, 184, boulevard Saint-Germain, à 2 h. 1/2, M. Augustin Fi- lon : « Mes Souvenirs, ma première Révolu- tion (février-juin 1848) ».

- Cercle du Luxembourg, 18, rue du Luxembourg, à 3 heures, M. E. de Vaugue- rin : « Orléans : son passé glorieux » (Pro- jections).

- Ecole des hautes études sociales, 16, rue de la Sorbonne, à 3 heures, M. André Pirro : « la Musique allemande au dix-septième siè- cle (musique de chambre) » ; à 4 h. 1/4, M. Charles Gide : « la France et les Indigènes en Indo-Chine ; le Monopole de l'opium » ; M. Fernand Divoire : « les Rubriques litté- raires » (cours de journalisme) ; à 5'h. 1/2, M. Paul Gautier : « Dans quelle mesure la littérature représente-t-elle l'esprit de la so- ciété de 1789 à 18 i0 ? Conclusion du cours » ; M. Y. Morvan Goblet : « Existe-t-il une litté- rature celtique dans la Bretagne d'à pré- sent ? »

- Salle Chateaubriand, 17, rue Chateau- briand, à 4 h. 1/2, M. A. de La Valette-Mon- brun : « le Problème de l'homme dans Pas- cal ».

- Collège libre des sciences sociales, 28, rue Serpente, à 4.1/2, M. le docteur Marie : « Psychologie normale et pathologique com- parées » ; à 5 h. 1/2, M. Lejeaux : « l'Evolu- tion agraire che? les différents peuples ».

- Hôtel du Foyer, 34, rue Vaneau, ven- dredi à 5 heures : « Renan politique et mo- raliste », par M. Pierre Lasserre.

- Le Chantier, 199. rue de Bercy, à 8 h. 1/2, M. J. Lerolle : « le Socialisme et la question du travail ».

COURRIER MUSICAL

Aujourd'hui:

A la salle Malakoff, à 4 heures,-Concerts Rouge : séance de musique de chambre consacrée à Schumann.

Pour répondre aux demandes qui lui ont été faites, l'A. C. P. (As: ociation chorale pro- fessionnelle de Paris) donnera, avec le con- cours de Mile Rose Féart, et sous la direction de M. D.-E- Inghelbrecht, un second concert consacré à la musique chorale sans accom- pagnement, h 9 heures du soir, salle Gaveau, mardi prochain 17 courant.

Parmi les oeuvres qui figureront au pro- gramme : les trois chansons de Claude De- bussy, les^ chants populaires de Grieg, les madrigaux de Reynaldo hahn, un choeur du Prince Igor de Borodine, la Bataille de Ma- rignan, des choeurs de Palestrina, Monte- verde, Orlànde de Lassus, etc., etc.

Mardi prochain, à la salle Erard, 9 heures du soir, Mlle Marguerite Gropeano donnera un récital de piano, qui ne peut manquer d'attirer les amateurs. On sait quel est le ta- lent de cette jeune artiste et les auditeurs ne manqueront point de goûter le régal de son programme qui réunit les noms de Bach, Mozart, Beethoven, Schumann, Moszkowski, G Fauré et Liszt.

Emil Sauer ne donnera, cette saison, que deux récitals à la salle Erard, les mercredi 18 février et samedi 7 mars, en soirée. L'il- lustre pianiste y interprétera de superbes programmes comportant des oeuvres de : Bach, Rameau, Beethoven, Gluck, Schu- mann, Chopin, Mendelssohn, Liszt, Brahms, Sauer. Pour s'assurer des places d'avance, s'adresser : à la salle, chez M. Durand, 4, place de la Madeleine ou chez M. A. Dan- delot, 83, rue d'Amsterdam. (Téléph. Gut. 13.25.) Billets à 20, 10, 6 et 5 francs.

La Société haydn-Mozart-Beethoven (Mme Edouard Calliat, MM. Calliat, Georges Pujol, Le Métayer, Mlle Adèle Clément) donnera sa deuxième séance de musique de chambre, le mercredi 18 février, à 9 heures précises du soir, salle Pleyel, 24, rue Rochechouart.

La Revue française de Musique organise à la salle Villiers cinq conférences-concerts, les samedis 14, 21 et 28 février, 7 et 14 mars. Les deux premiers samedis seront consacrés au « lied français contemporain », M. Léon Vallas, directeur de la Revue française de Musique, fera les conférences. Le 28 février, M. Louis Bourge parlera du maître Gabriel Fauré et les samedis 7 et 14 mars, M. M.-D. Calvocoressi, co-directeur de la Revue, par- lera de « la Géographie musicale de l'Europe contemporaine ». Ces conférences compren- dront des auditions d'oeuvres vocales et ns- trume ntales par Mmes Jane Arger, Paule de Lestang, A. Nikitina, MM. Bilewski, Alfred Casella, Cassado, de Renaucourt, Robert Schmitz, Ennemond Trillat, Ricardo Vinès, etc., etc.

L. de Crémone.

-

Gazette des Tribunaux

COUR D'ASSISES DE SEINE-ET-OISE : Les femmes qui tuent.

Versailles. - La Cour d'assises do Seine-et- Oise, présidée par M. Albanet, conseiller à 13. Cour, a jugé hier ,lqi femme Bigot, quarante et un ans, qui avait .épousé, en secondes noces, a Garcnes, le nommé Màrcellin Mau- rice, âgé de vingt-trois ans.

Après de nombreuses querelles, la femme Bigot, le 7 novembre dernier, profita du sommeil de son mari pour l'assommer à coups de bâton.

A l'audience elle avoue les faits, disant qu'elle a agi ainsi pour avoir la paix dans le ménage et semblant trouver sa conduite toute naturelle.

La Cour l'a condamnée à cinq ans de ré- clusion et cinq ans d'interdiction de séjour.

***

Demain vont commencer les débats de l'af- faire de la femme Ricard et de son ouvrier Boudot, qui, après avoir assassiné Ricard, ont porté à bicyclette son cadavre dans un bois pour l'enterrer.

MAISON FONDÉE en 4844

TAPIS D'ORIENT DALSÊME

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PARIS BRUXELLES

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BORDEAUX 54, rue Porte-DIJeaux.

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Feuilleton du FIGARO du 13 FÉVRIER1914

133)

Le Roman le la un obscure

XXII

- SOTTE -

Nous sommes tous restés à Genève, oui, moi aussi. Il me semble que je n'ai plus désormais aucune raison de vivre et de m'agiter hors du cercle étroit où resplendit le cher regard de Gilberte.

Elle'et moi, nous sommes tout à fait intimes maintenant, tellement intimes que je me demande avec angoisse' com- . ment cela finira, car mes anciens scru- pules sont toujours là et je sens bien que ce n'est pas moi, jamais, qui lui par- ierai de mariage. Quant à elle, je me dis qu'elle a tellement besoin de moi pour débrouiller sa lourde succession qu'elle craindrait sans doute, en posant la ques- tion elle-même, de lui donner le carac- tère équivoque d'une union de conve- nances et d'intérêts.

Le 1er janvier nous retrouve sur la tombe de Chantai.

Copyright by Jules Hoche 1913.

Reproduction, traduction et adaptation réser- vées ; s'adresser à la Société des Gens de lettres. Mise au cinéma interdite pour tous pays.

C'est elle qui a voulu faire ce pieux pèlerinage ; il lui semble que mon pau- vre cher mort a quelque chose à lui par- donner. N'a-t-elle pas trop tardé à révé- ler le douloureux secret à Madeleine, alors qu'il y avait quelque raison encore de le lui révéler?

- Non, lui dis-je, il- valait mieux qu'elle ne sût rien, qu'elle ne sût jamais rien, et c'est moi qui ai commis une lourde faute en faisant miroiter aux yeux de mon ami ce chimérique espoir. La pauvre éplorée que j'ai arrachée aux hal- lucinations de l'Alpe meurtrière n'eût jamais aimé nul autre que son Jean.

- Pourtant, voyez saquiétude aujour- d'hui. Elle est parfaitement guérie, et son joli visage, redevenu brillant et doux, n'a gardé aucune trace de cette tempête d'âme.

Et cela aussi était vrai, et, pour moi, inconcevable. Oui, Madeleine resplen- dissait de nouveau, goûtait la joie de vivre, s'épanouissait selon la loi des fleurs à qui elle ressemblait, qui sont plus belles après l'orage, d'une beauté triomphale et d'ailleurs inutile. Mais n'était-ce pas une raison de plus pour affirmer qu'elle n'eût jamais aimé, elle, l'ondoyante, l'éphémère, l'amoureuse aux émois brefs, qu'elle n'eût jamais aimé l'homme aux yeux de rêve, AUX tempes lourdes de pensée, chez qui la moindre blessure d'âme saignait éter- nellement?

Un second pèlerinage, c'est celui que nous avons fait ensuite à la villa de Gif. Et c'est là enfin qup s'est dénouée logi- quement la sombre et magnifique aven- ture que j'ai vécue grâce au génie de Chantai.

- Comment, s'est écriée.Gilberte, en entrant dans le petit kiosque dont les persiennes sont demeurées pieusement

fermées, parce qu'il avait voulu mourir dans cette ombre qui avait contenu la prestigieuse Image, comment, c'est là, dans cette petite chambre obscure, c'est là que se déroulaient, vivantes pour vos yeux, les scènes quotidiennes de la vie que nous vivions si effroyablement loin de vous !

Et elle comprit alors seulement la catastrophe qu'était pour le monde en- tier la destruction de l'appareil, une catastrophe qui retarderait de quelques années au moins (1) la plus belle phase évolutive que la civilisation soit appelée à connaître; car supprimer les distances est mieux encore que les abréger par la rapidité et l'ingéniosité croissantes des moyens de transport, le vol y compris.

Comme si sa foi hésitait devant un pa- reil miracle, elle voulut tout voir, tout toucher, jusqu'au trou fait à l'écran par la balle dont elle connaissait l'histoire. Elle avait la sensation, dit-elle, d'explo- rer les coulisses d'un théâtre où se se- raient jouées, à son insu, les .scènes les plus poignantes de sa propre vie, une sensation qui, d'ailleurs, n'existe pas en- core pour le reste de l'humanité.

Et soudain, je me vois à ses genoux parce qu'effondrée sur le divan elle pleure longuement la fatalité qui jeta tant de crêpe noir sur les derniers ta- bleaux de la pièce au prologue lumineux et souriant.

- Ne pleurez pas, ma pauvre chère Gilberte, voyez, je suis près de vous pour aussi longtemps que vous voudrez, et, si vous n'étiez pas si jeune, si terri- blement, si.délicieusement jeune, j'au- rais l'air, dans mes vêtements de deuil paréils aux vôtres, d'un frère ainé es- sayant de consolér sa petite soeur. En tout.cas, suis-je bien votre frère par la

(1) La science officielle affirme que le problème de la vision à distance sera complètement resolu avant-cinq ou six ans.

souffrance, et notre différence d'âge me permet-elle de jouer, sans équivoque, sans arrière-pensée, le doux rôle de consolateur.

Elle reste un long moment sans par- ler, ses magnifiques cils abaissés sur ses joues délicates où les larmes sèchent rapidement. Puis enfin, un peu pâle, elle dit :

- Je n'aime pas les derniers mots que vous venez de dire. Si c'est pour me pu- nir de ma maladroite al usion d'autre- fois à la .fraîcheur de votre voix que vous agitez sans cesse le spectre de no- tre différence d'âge, je vous le déclare une fois pour t utes, ce spectre-là ne m'effraie pas du tout; au contraire, car je n'ai aucun goût pour les petits jeunes gens. Et maintenant, dites-moi donc pourquoi vous prétendez vous renfermer si étroitement dans votre rôle de frère et de consolateur?

- Dois-je répondre franchement?

-fLe contraire ne serait digne ni de vous ni de moi.

- Eh! bien, c'est tout simplement parce que j"ai vécu pour mon compte, du premier jour que je vous ai vue, un ro- man terriblement identique à celui de Chantai, et que j'essaie de domestiquer mon mal, ne me sentant pas,comme lui, la force et le courage d'en mourir.

Les traits de Gilberte brillent de nou- veau d'une flamme jolie et bien vivante.

- Du premier jour, avez-vous dit?

- Oui, du premier jour, j'ai aimé l'é- blouissantè princesse lointaine apparue là, sur ce store de deux mètres carrés : mais tout de suite aussi j'ai eu l'intui- tion très sûre que, lointaine, elle le res- terait éternellement pour moi, parce que trop belle, trop jeune, trop riche pour que le pauvre rêveur que je suis pût se permettre de l'aimer, et surtout espé- rer se faire aimer d'elle.

- Vous voyez bien que vous, vous trompiez quant à la question des dis-

tances, puisque je suis là près de vous, aussi près qu'on peut l'être. D'ailleurs, voici ma réponse : je ne veux pas res- ter une princesse de conte bleu pour l'homme qui m'aime et qui a trop douté de soi, et je n'attends qu'un mot de lui pour lui dire que je serai sienne quand il voudra.

Où a-t-elle puisé le courage de me dire cela?

Comment la terre ne se dérobe-t-elle pas autour de moi, et ne tombons-nous pas aux bras l'un de l'autre, lèvres con- fondues, comme dans les romans?

Non, la minute, trop grave, ne laisse battre que nos coeurs. Je suis si pro- digieusement ravi que je ne le prononce même pas, le mot qu'elle attend, et d'un commun accord, maintenant qu'il est convenu qu'elle sera ma femme et que nous avons scellé le pacte d'un chaste baiser, nous supprimons ce mot trop vieux, vieux de bien plus de quatre mille ans, si vieux qu'il sonnerait faux dans la magique chambre qui vit YImage triom- pher de l'étendue sans bornes, l'image ailée,impérissable, substituée désormais au verbe qui se meurt.

Tout de même, par acquit de cons- cience, j'essaie une fois de plus de lui ouvrir les yeux sur les différences d'âge et de position sociale, mais elle me sup- plie de ne plus aborder ce terrain.

- Et d'abord, sans votre intervention avisée, je serais peut-être totalement ruinée à cette heure, au lieu de ne l'être qu'à demi, maisfussé-je très riche encore, je n'en aimerais que davantage l'homme dont la voix retentit à point nommé dans ma vie, l'homme que j'at- tendais peut-être, que j'ai reconnu sans le voir puisqu'il était celui qui devait venir; et je vous dirai même ceci encore, c'est que, méprisant l'or comme tous ceux qui en possédèrent trop, l'or qui ne donne que le superflu de la vie, je ne comprendrais pas qu'un homme hésitât,.,

le cas échant, à se laisser enrichir par celle qu'il aime; de tels scrupules me paraissent relever de l'ancien testament des moeurs, être incompatibles en tout cas avec 1er principe moderne de l'égalité sociale des sexes.

Il ne nous reste plus qu'à fixer une date, et là du moins nous tombons d'ac- cord. Il ne s'agit pas d'attendre que le double deuil de Gilberte soit révolu, car elle est de celles chez qui les blessures du coeur sont inguérissables,de cellesque la vie ne détourne pas d'aimer les morts qui leur furent chers ; nous attendrons simplement que Madeleine et sa mère n'aient plus besoin de nous, puis que le printemps ait paré la terre pour l'éter- nelle fête d'amour, tissé quelque part le décor de silence et de rêve pur qui con- vient au couple de deuil que nous vou- lons rester malgré tout.

XXIII

Bellagio, 15 mai. - J'ai épousé Gil- berte.

Nous venons de recevoir des nouvelles de Madeleine, depuis longtemps retour- née à Gif avec sa mère, elle aussi doit se marier... avec je ne sais qui.

Sans doute a-t-elle cessé d'entendre la voix d'angoisse qui monte du gouffre des Roninos, et le tragique fiancé des airs est-il maintenant aussi définitive- ment inexistant pour elle que l'autre mort, celui qui dort là-bas dans le petit cimetière normand. Ainsi va la vie.

Valait-il mieux qu'el e devint folle. ! Je ne le pense pas. En tout cas ai-je bien fait de ne pas lui révéler l'histoire de Chantai ; elle n'eût pas compris, et c'eût été profaner la pauvre tombe où Gilberte et moi nous aimons venir rêver de temps à autre.

Jules Hocha.

FIN


AUX ÉCOLES

ECOLE DES SCIENCES POLITIQUES

La Société des anciens élèves et des élëves de l'Ecole des sciences politiques vient de tenir son assemblée générale annuelle et de procéder au renouvellement de son bureau.

Ont été élus : Président, M. Georges Teis- sier, .maître des requêtes honoraire au Conseil d'Etat, president du conseil de la Compagnie des chemins de fer du Midi secrétaire général, M. François Le fort, vice- président du conseil de la société normande 4e banque et de dépôts ; secrétaire général adjoint, M. Charles de Tinseau; trésorier, M. L. Lacroix;administrateurs,Mil,Edouard Parent, auditeur â la Cour des comptes ; Geprges Weill, homme de lettres ; E. Vatin- P erignon, sous-chef de cabinet dp résident général dp France au Maroc; Maurice Wal- lon, inspecteur des finances.

Un dîner des plus brillants a suivi l'as- semblée. De nombreux membres de la société s'étaient réunis pour fêter les succès rem- portés au cours de l'année par les sociétaires, particulièrement l'élection de M.René Stourm, au secrétariat perpétuel de l'Académie des sciences mora es et politiques, et celle de M. Raphaël-Georges Lévy, professeur de l'école, nommé membre de l'Institut. ?

MM.Delombre, Guillain, Millerand, Geor- ges Louis et Chapsal, qui "présideront les grandes conférences de l'année sur les finan- ces et la diplomatie, n'ont pas été moins fêtés.

? Parmi les convives : 1MM, Georges Tessier, E. d'Eichthal, Louis Renault, Arnaudie, Ra- phaëlrGeorges Lévy, Georges Louis, Fran- çois Le Fort, Guillain, Paul Pelliot, Charles de Tinseau, de Peyerimhoff, P. Tirard, A. De- latour, Victor Bérard, L. Barity, Saint-rené Taillandier, E. Loubet, Gauvain. etc.

Jacques-Pierre.

LES GRANDES VENTES

Aujourd'hui :

A l'Hôtel Drouot:

Veille :

Salle 6. - Tableaux anciens et modernes, pastels. M» LAIR-DUBREUIL ; M. Georges Sor- tais.

Expositions :

Salle 7. ««.- Tableaux anciens. MES LAIR- DUBREUIL et HENRI BAUDOUIN ; MM. G. Sor- tais et Jules Ferai.-

Salle 11. - Dessins, pastels, gouaches an-, ciens et modernes. Mc LAIR - DUBREUIL, ; MM. Paulme et Lasquin.

OBJETS D'ART ET DE CURIOSITÉ

Hier, à l'Hôtel Drouot, salle 11, M0 Lair- Dubreuil, assisté des experts Mannheim, a dirigé une petite vente d'objets d'art et de curiosité: faïences, porcelaines de Saxe et autres, objets, variés, etc., vente qui produisit un total de 14,500 francs envi- ron. Au cours de la vacation, nous avons remarqué le numéro 103 du catalogue : une. petite boîte à musique en or, à décor de rinceaux gravés et provenant du com- mencement du dix-neuvième siècle, qui fit 40*, francs, et le numéro 147 : deux candélabres en bronze doré, à bouquets de lumièrest sur tètes d'egyptiénnes époque-' furent adjugés 1,3oo francs. 3 Valemont.

lia Vie Sportive

Courses à Vincennes

Prix de Mézières (3,500 fr., 2,300 m.). - 1, Kara, â M. Th. Lallouet (Guéroult) ; 2, ki- mono (L. Leroy) : 3, Kali (Chaplain) (Vivet). Non placés : Kid, Kaoline, Klibbe, Kléber, ? Kati Jolie.

Pari mutuel à 10 £r. : Gagnant, 26 fr. 50. Placés : Kara, 11 fr. 50 ; Kimono, 13 fr. 50 ; Kali. 13 fr.

Prix de Moulins-la-Marche (2,500 fr., 2,800 mètres). - 1, Jack, à M. F. Mars fils (Verzeele); 2, Jah' lie (A. Sourroubille); 3, Jar- dinier (Borrionne).

Non placés ?; jouvence, Jocaste, Joyeuse, Joconde, Jean qui Rit, Jane, Kaolin, Jarre- tière, Juan Bart, Jour de Veine, Kathleen, Grêle.

Pari mutuel à 10 fr. : Gagnant, 46 fr. 50. Placés : Jack, 20 fr; ; Jahel, 44 fr. 60 ; Jardi- nier, 81 fr.

Ptix du Pin (2,000 fr., 2,700 m.). - 1, Hé- gire, au Haras de Bagnères (Hugues) ; 2 Ju- nou- II (Cnudde) ; 3, Hamlet (Urier).

Nôn planés : Gecko, If, Glaïeul, Halbran, Héraclite, Haïcha

Piiri mutuel à 10 fr. : Gagnant, 22 fr. 50. Plaçés : Hégire, 11 fr. 50 ; Junon II, 14 fr. ; Hamlet, 14 fr.

Prix de la Rochelle (2,500 fr., 2,500 m.). -

1, Kabile, â M. A. Capelle (M. M. Capelle) j

2, Kernevel (Bouley); 3, Karénine (Simo- nardj.

Non placés : Kaolin, Khartoum, Krupp, Quelle Veine, Keepsake, Grêle (distancée de

la deuxième place). \

Pari mutuel à 10 fr. : Gagnant, 38 fr. 50. Placés ; Kabile, 14 fr.; Kernevel, 27 fr.; Ka- rénine, 20 fr. 50. .

Prix d'Angoulême (2,500 fr., 2,800 m.), -f 1, Justesse, à M. F. Besson (Moncel) ; 2, Jo- bourg (P. Daubichon) ; 3, Jijona (Lever- rier).

Non placés : Jachère, Jongleur, Kermesse, Jonc.

Pari mutuel à 10 fr. : Gagnant, 206 fr. 50. Placés : Justesse, 71 fr. ; Jobourg, 34 fr. 50.

Prix de Chàteauroux (3,000 fr., 3,000 m.). - 1, José, à M. D. Hue (L. Dufour) ; 2, Ja- lousie (E. Picard) ; 3, Jean Bart (A. Méqui- gnon).

Non placés : Junon, Inula, Jabès, Irma, Iroquois.

Pari mutuel â 10 fr. Gagnant, 27 fr. 50. Placés : José, 12 fr. 50; Jalousie, 19 ir.; Jean Bart, 35 fr.

Prix de Bourges (2,500 fr., 3,100 m.). -

1, Junon, à M. G. Rousseau (Tamberi) ;

2, -Juarez (M. V. Cavey) ; 3, Jour d'Espoir (M- P- Viel).

Non placés : Iva C, Hulan, Joliette, Ney, Havre Sac, Hip Hip Hourrah, Jason, L'In- génue.

Pari mutuel à 10 fr. : Gagnant. 21 fr. Pla- cés : Junon, 12 fr. 50; Juarez, 23 fr. 50 ; Jour d'Espoir; 15 fr,

Ajax.

LAWN-TENNIS

Championnats scolaires de lawn-tennis

sur courts couverts

Les engagements pour les Championnats Interscolaires sur courts couverts organisés par l'U. S. F.-S. A., qui auront lieu au Spôr- ting Club de Paris, rue des Saussaies, sont ouverts à partir d'aujourd'hui, à l'Union, 34, rue de Provence. lits serant clos le lundi lé février, à midi.

Ces ( hampionnants auront lieu le diman- che 22 février, et se poursuivront, s'il y a lieu, les jours de congé suivants.

Saillard.

LÈS ARMES

L'escrime sur fa Côte d'Azur

La Coupe Sandford Sàltus sera disputée le vendredi 20 mars, dans les salons de la pré- fect re des Alpes-Maritimes. Les équipes in- vitées sont celles de la salle Michel-Buron, de Nice; de la salle Perramond-Domergùe, de Nice ; du Cercle d'êpee, de Menton ; de la société « epée et Pistolet », de Monaco ; du 24e batnillon de chasseurs alpins ; de la So- ciété d'escrime de Marseille. Elles sont de trois tireurs chacune.

Nous avons déjà donné les conditions 4U tournoi . international d'épée de Monaco (coupe Gautier-vignal), qui aura lien un mois plus lard. Rappelons à ce sujet que l'équipe française se composera de MM. B. Gravier (capitaine), «le Préjelan, baron de Eynde, Péronnin, Trombert, Joe Bridge et Clément.

Le capitaine de l'équipe italienne est M,; Olivier, 11 sera accompagné de MM. Valle, Poggio, N. Nadi, Arnaldi, Basletti et Ça- nova. ?

Le championnat dô Nice commencera le mardi 21 avril. Il sera suivi du match maî- tres contre amateurs.

L'assaut de la salle Filippi

L'assaut annuel du Cercle d'e crime de la Madeleine, professe le maître Filippi, aura lieu le mercredi 18 février, à 9 heures du soir, Galerie Georges Petit.

Jean Septime.

TIR

La Société le a Fusil de chasse »

Devant une nombreuse assistance a été donnée par la Sociét . « le Fusil de chasse », mercredi dernier, à l'île Séguin (Billancourt) une très intéressante réunion sous la prési- dence de M. O. Vallon, vice-président.

Poule réglementaire (handicap, 24 tireurs). - MM. 1, le comte A: de Gramont, 13 points ; 2, Berjat, 11 points; 3, Dar onville, 10 p. 87.

Poule réglementaire (distance Axe). - MM.

1, Berjat, 10/15, après barrage ; 2, Toucas. 8/15; 3, R. de Barbarin. 7/10.

Grande poule (handicap). - MM. 1, Toucas,. {0 p. 55.; 2, R. de Barbarin, 12 p. 51 ; 3, G. Ber* teaux, il p. 60.

Poule à distance fixe (un seul tireur au pas de tir), v-MM. 1, baron P. de Castex, 7/10 ; 2, de Bar- barin ; viennent ensuite MM. Bonnaud et Grenet.

Poule en 5 doubl s. - MM. 1, p.. de Barbarin; 3, aequo, Berjat et Berteaux.

La Société le - Pistolet n

Le mardi 10 février, au stand Gastinne, très importante séance de tir donnée par la Société-le « Pistolet », sous la présidence de M. Pierre Perrier (vice-président) ; 0 poules ont été tirées, dont 3 au revolver :

PISTOLET; - 1'" poule : MM. 1, marquis Le Gouësher-d'Argence ; 2, e» aequo Perrier, Brin- court, Marey.

Xe poule : MM- 1, lieutenant-colonel Tickell ;

2, marquis Le couëslier-d'Argence.

3» poule : MM- 1, lieutenant-colonel Tickell ; 2, P. Perrier.

4* poule : MM. 1, G. Vallée ; 2, marquis Le Gouëslier-d'Argence.

5e poule : MM. 1, après barrage, G. Vallée ; 2, comte de Vanssay.

6° poule : MM. 1. marquis Le Gouéslier-d'Ar- gence ; 2, P. Perrier.

REVOLVER. - 7e' poule : MM. I, C. Marey ; 2, lieutenant-colonel Tickell.

8" poule : MM. 1, après barrage, G. Vallée ; 2, Marey.

9e poule : MM. 1, lieutenant-colonel Tickell ; 2, Marey, ; viennent ensuite MM. Lécuyer, Huil- lier. G.. Voulquier.

Tir aux pigeons de Monte-Carlo

Cent soixante tireurs ont pris part au Grand Prix du Casino.

A 27 mètres, M. Fadini (Italien), tuant 24 sur â5, premier, gagne 25,000 francs et l'objet d'art. M. Semama l Italien), tuant 23 sur 25, deuxième, gagne 13,^3() francs. M. Nutt (An- glais); tuant 16 sur 17," troisième, gagne 11,440 francs. M.-Gemander (Allemand), tuant 15 sur 16, quatrième, gagne 9,150 fr. Le baron C. de Woot (Belge), tuant 12 sur 13, cinquième, gagne 4,570 l'r. MM. Lafite (.Fran- çais) èt Regor (Français), tuant 18 sur 10, sixièmes, se partagent 4,580 fr. M, E- Moore (Anglais), tuant 19 sur 21, huitième, gagne 2,290 francs.

Aujourd'hui, à midi, Prix du Danube (han- dicap), 4,000 francs.

POLO

Au Polo de Cannes

La finale du prix de Gros a été gagnée par. l'équipe Quidmincs, Rouge, composée de MM. T. Horn, H-R. ( cayzer, R. Grath et Dry- bough contre 1 équipe Voyageurs, Blanc, avec MM. R. Boas, capitaine Higgyns, capitaine Miller et le duc d« Westminster. Le résultat a été 2 buts contre 1.

BOXE

Young Ahearn contre Papin

Demain soir, aura lieu au Wonderland français le match entre Young Ahearn et Papin, champion de France des poids légers.

Le pesage aura lieu demain, à 2 heures, à l'Aùtomobile-Çlub de France, à la limite des poids moyens.

Ce match sera précédé d'une autre ren- contre qui mettra aux prises Loesch et Vittet, en dix reprises de trois minutes.

Les championnats de boxe amateurs

Ce vendredi, à neuf heures du soir, salle Wagram,: se continueront les championnats de boxe'amateurs. On terminera de disputer les manches de quart, de finale, qui côm-. prennent de très intéressants combats dans toutes les catégories. .

Au Premier/and

Ce soir vendredi, un match, conclu en vingt reprises de trois minutes, sera disputé au Premierland entre Young Joseph et Ba- doud.

Trois autres combats auront lieu au cours de cette soirée, et mettront aux prises les boxeurs suivants : Riotte contre Mavois (6 reprises), Blazy contre Bouroy (10 repri- ses), Jàmy contre Maestrini (10 reprises).

AUTOMOBILISME

Une plaquette intéressante

M. L.-B. Fanor fait paraître une intéres- sante plaquette : L'An neuf, automobile et tous lés sports.

Le premier de ces opuscules vient de pa- raître et il est, bien enteudu, consacré à l'an 1913.

Ils y viennent tous à la u Charron »

M.! Màrgouet, l'agent de la marqué à Per^ pignan, vient de passer commande d'une voilure 12 HP carrossée en torpédo 6 places, véritable voiture de tourisme.

Au Champs-Elysées-Garage

Louer une voiture automobile au mois, c'est supprimer d'un seul coup les ennuis de l'automobile, pneumatiques, accidents aux tiers, mécaniciens, eto. S'adresser, pour la location .des automobiles, au « Champs-Ely- sées-Garage », appartenant à M. F- Charron, 34, avenue des Champs-Elysées.

Au Mans

Les .usines Léon Bollée, Les Sablons-Le Mans, sont 'es plus anciennes du monde pour la construction des automobiles.

Elles comptent parmi les;plus belles èt les plus grandes de France.

AVIATION

L'aviation allemande

Le comité de la souscription nationale pour l'aviation fait savoir

« La somme de 800,000 marks (un million de francs), destinée à récompenser les meil- leurs vols, a été épuisée avec une rapidité

surprenante, grâce aux extraordinaires ré- sultats fournis par lès pilotes allemands. On ne pourra pas primer d autres vols puisqu'il ne reste en caisse que quelques milliers de marks.

» Mais non seulement nous avons rattrapé l'avance que possédait la France au moment où le Comité ae la souscription nationale a commencé ses travaux, mais encore nous l'a- vons de beaucoup dépassée, aussi bien dans les records du vol de durée ininterrompue que dans celui du vol de distance accompli én vingt-quatre heures.

« L'Allemagne est aujourd'hui en possession deg records du monde lé? plus importants. Le vol de Stoeffler, de plus de deux mille ki- lomètres pij vingt-quatre heures ; le vol de durée' dé Langer (célui d'il y a quatre jours), de plus de quatorze heures ; le vol de durée d'Ingold, d ''seize heures, sont des exploits qui assurent 1^ première place à l'aviation allemande. »

Les épreuves d'aviation de 1914

Conformément au règlement du calendrier national des épreuves d'aviation, la com- mission sportive aéronautique s'est réunie ces jours derniers et a arrête comme suit le « Calendrier national des épreuves d'Avia- tion » pour 1914 :

15 avril, Rallye aérien - de Monaco ; 18 avril. Eliminatoires françaises de l£j. Coupe d'aviation maritime Jacques Schneider (Monte-Carlo) ; 20 avril. Coupe d'aviation maritime Jacques Schnei- der Monte-càrlo) ; fih mai, Course Londres-Pa- ris-Londres ; fin juillet, Course d'hydroplanes (Manche), A. C. F.: 20 août-7 septembre, Coupe d'aviation.Gordon-Bennett, Aéro-Club de France ; 1-10 octobre, Course d'hydroplanes (Atlantique), Aéro-Club de France.

Chez Nieuport à Villacoublay

Bonne semaine d'entraînement à l'école Nieuport, favorisée par le temps superbe. Les elèves sou t, sortis tous les jours sous la direction d'Espanet ët du chef-pilote Bertin. Les sergentg Vautrin et Menaud font de ra- pides progrès, le lieutenant de vaisseau Win- ter, pilote de biplan, s'est assimilé en quel- ques'sorties les " commandes du Nieuport et s'entraîne matin et soir en vue de la derniere partie de srin brevet supérieur.

Mme Palier pilotera bientôt le m0#0?!® 1? avec la même maîtrise que le biplan.

Le ciel parisien interdit aux aviateurs

M, Lépine avait pris un arrêté 1 interdisant aux aviat urs de voler au-dessus de Paris- De son côté, M. Hennion, préfet de police^ vient de prendre l'ordonnance suivante :

Considérant que l'exécution d'exercices péril- leux par des aviateurs, au-dessus des agglomé-

rations d'habitations, occasionne des attroupe- ments sur là voie publique et péut en outre être la cause de graves accidents ;

Que, dans ces conditions, la liberté et la sû- reté de la circulation publiqué, ainsi que la sé- curité des personnes, peuvent se trouver compro- mises ;

Ordonne : 11 est interdit aux aviateurs, volant au-dessus de Paris et les communes du dépar- tement de la Seine, de se livrer à aucun exer- cice en dehors du vol normal.

La traversée du mont Taurus

L'aviateur militaire Fethi, qui exécute ac- tuellement le raid Constantinople-Le Caire, a réussi mercredi à franchir les dangereuses hauteurs du Taurus et est arrivé. le soir â Tarsus.

Le raid de Marc Pourpe

L'aviateur Marc Pourpe, parti hier matin 4u Caire, est arrivé à Suez ; il y restera trois jours.

En parachute

Une expérience de parachute a été effec- tué-, cet après-midi, à l'aérodrome de Ju- visy par l'inventeur d'un appareil, M- Jean Qrs.

Emmené par l'aviateur Lemoine à une hauteur de deux cents mètres, l'inventeur s'est élancé hors de l'aéroplane et a escendu doucement a terre ; la chute a duré 39 se- condes.

A Villacoublay

Ont volé à l'école Morane-Saulnier, sous la direction de M. Baudry, le nouveau chef- pilote :

M. Tsu a passé le brevet de l'Aéro-Club.

MM. Drittenpreis et Glovecki ont parfaite- ment réussi les huit et sont prêts à passer le brevet.

MM. Rudini et Ogita volent déjà correcte- ment.

MM. Rospigliosi, Talmier, Doro-Moses, Legay et Desprez continuent leur entraîne- ment.

L'école a reçu l'inscription de trois nou- veaux élèves : MM. Krausse Jensen, capi- taine Ahumada, Pierre Violet, qui ont com- mencé immédiatement leur instruction.

Pequet a continué les essais du mono-sou- pape Gnome, parfaitement au point mainte- nant. pequet se prépare actuellement à en- treprendre un voyage avec le « Parapluie » mono-soupape.

' Liger, préparant son départ pour le Japon, S'entraîne à boucler la boucle.

Garros a emmené un opérateur de cinéma dans un « Parapluie » biplace et du haut des airs a tourné Audemars èn train de boucler.

Frantz-Reichel.

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166 66 BANQUE DE FRANCE 4425 - 4505 . . 4390 14 » SELS GEMMES 318 .. 320 319 - - 318.. 318 .. OP.6J BANQUE NATION.DU MEXIQUE PARTS 300 25 » USINES FRANCO-RUSSES 764.. 764 ?? 60 M. SILÉSIï (ZINC) 1415

116 62 - DE L'ALGERIE 3000 .. 2996 .. 3025 179 94 SUEZ 5002 - - 5030 - - 5045 14 g| CRÉOIT MOBILIER FRANÇAIS PARTS 405 50 12 R- - DE SAINT-PÉTERSBOURO 870 50 . VIEILLE-MONTAGNE 974

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15 » - TRANSATLANTIQUE 290 .. 285.- 287 . . 285 12 » OROSDI-BACK 198 .. .. 199 . . 199.. .. . .... 22 » BLANZY CHOUILLES) 700 67 » - 5MEO ;.. 1110.. 1112 ..

55 » COMPAGNIE ALGERIENNE 1405 .. 1398 1405 ?? 1395 .. 1399 .. 12 50 ÉLECTRICITÉ & GAZ DU NORD 399 .. 395 397 .. 394 .. 393 .. 62R-50 DNIÉPROVIENNE 3175 .. 3180 .. 45 » BRUAY 1439 .. 1428 12 » - OBLIOATION» 4X 28 7 50 287 50

40 » COMPTOIR NATIONAL D'ESCOMPTE 1055 .. 1054 .. 1053 1055 35 . THOMSON-HOUSTON 720 .. 716 .. 720 .. 715 .. 716 .. . , DONETZ (FORGES . ACIÉRIES OU). 1230 .. 1220 -- 110 » CZELADZ 2402 .. 2400 ..

26 » CRÉDIT FONCIER D'ALGERIE LIB. ... 660 .- 660.. 669 29 89 RAFFINERIES SAY ORDINAIRE 388 .. 390 ? 389 ?-... |oo . JOHN COCKERILL 1815 60 M. GELSENKIRCHEN 1469 125 » GROSNYI (RUSSIE) »RIV. 2895 - 2925 - -

35 » - - DE FRANCE 895-. 895 . 901 - - 895 -. 901 .. 20 04 - PRIORITÉ 269.. 265-. 266 71 33 KAMA (FORGES) PARTS 1394.. 1388 .. 6 » KINTA (PARTS).'. 356.. 355 .. 150 » - - ORQ. 2790 -.2820..

15 62 CRÉDIT INDUSTRIEL 710 -- 710 .. 720 45 » AIR COMPRIMÉ (POPP) 882.. 881 . - 885 .. 880 .. gt , OUGRÉE-MARIHAYE 1448 100 » DOUBOVAIA-BALKA 319.. 315 .. 9 . TAV. POUSSET * ROYAlE RÉUN. 159.. 158-

45 » SOCIÉTÉ MARSEILLAISE 780 780 10 » DISTRIBUTION D'ÉLECTRICITÉ 561 .. 556 . . 561 -- 560 .. 559 .. "

65 » CREDIT LYONNAIS 17ml .. 1600 . |605 .. |/}06 .. 1609 .. 35 » PHOSPHATES DE GAF8A ACT 925 .. 950 -. 040 .. : : -- - -

.35 » - MOBILIER ,.... 610 .- 607 .. 606 .. 608 .. 605 32 14 - - part 835 .. 844 . 850 -- r ________

îv 25 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 815.. 815.. 814 18 50 ÉLECTRICITÉ DE PARIS........'. 713 .. 710 -- 715 710 .. 708 .. r r

,5 » BANQUE FRANÇAISE.; 28282 . 284 15 » TÉLÉPHONES 277 .. 281 -- 279 MARCHÉS ÉTRANGERS

70 » - PRIVÉE LYON-MARSEILLE 406 - - 405 . . 405 .. 405 .. 401 - 15&h- NITRATES RAILWAYS 351 -- 355 .- 353 1 III MI1V/I IliU b 1 nHIlUbnO

50 » - DE L'UNION PARISIENNE.. 1004 .. 1008 .. I00S .. 1002 .. 1006 39 » RAILWAYS & ÉLECTRICITÉ..-.. 765 .. 763 - 763 .. .. ... ?

27 » RENTE FONCIÈRE 681.- 675- 680 . 679 8 » TRAMWAYS DE BUENOS-AYRES.... 123 50 123 .. 124 PRÉCÉO. CLOT.OFF. - VALEURS CLÔTURE CLOT. OFF. VALEURS PB£CÉ 0' «UJOURD CL-0T-«"--

26 40 BANCO ESPAGNOL DEL RIO DE LA PLATA 398-. 395.- 398 . . 397 36 09 MEXICO TRAMWAYS 384.. 330.. 383.. 379 .. 382 .. VALEURS CLÔTURE *U,IOURD- A LONDRES VALEURS PRÉCÉO. aujourd' A LONDRES VALEURS CLÔTURE M ALONDRES

3135, ~ DES PAYS AUTRICHIENS.. 579 -. 577.. 587 8 D. AMÉRICAN TELEPH. 8c TELEGR 630 629 NP\A/ VfiRIf 19 réunion GREAT NORTHERN I3l 3/4 I35 /. UNION PACIFIC PREF. 84 1/ 88 ./.

10 04 LAND BAiMK OF EGYPT 173 - - 172 170 5 » HELLÉNIQUE D'ÉLECTRICITÉ 89.. 86 50 85 .. 86.. 86 50 NfcW-YUKlVj 12 FeVHeP ILUNOIS MNTRAL.. 111 -/- 114 1/2 WABA8H 271 3 1/4

1711.50 BANQUE ESPAGNOLE DE CRÉDIT.. 270 264 .. 8 R- BRIANSK ORDINAIRE 490 -. 485 - - 486 .. 486 .. 488.. INTERBOROUQH METRO....... 15 3/8 ... ./. ; - P"EF-" ,, 8 \b, 9

20P-25 i - HYPOTHÉCAIRE O'ESPAGNE. 720 - 730 1 8 "? - PRIVILÉGIÉE 438 .. 440 . 437 .. 436 .. 438 .. CALL MONEY 1 3/4 LOUISVILLE & NASH 136 3/4 141 ./. LEHIGH VALLEY 150 3/4 ... ./.

45 L. ! - COMMERCIALE ITALIENNE 845 842 90sb- RIO-TINTO 1835 .. 1820 ... 1833 -- 1815 .. 1821 . . QHANGE SUR LONDRES.... VUE 4 85 55 _. .. .? ,« «««»» ^ «V.. „ ,,.,0 «RW»

38 07 - NATIONALE DU MEXIQUE. 538 -. 540 - 508 . ? 507 .. 510.. 45 » SOSNOVICE 1525 -- 1525 -. 1533 -- 1530 .. 1533 .._ - - ..2 MOIS 4 83 65 MISSOURI, KANSA8 Se TEXAS... 21 3/8 22 1/8 1enimn J> l 78 3/4

30 30 - DE LONDRES A DE MEXICO 281 .. 285.. 27C -- 274 I2sb- CENTRAL MINING 215.. 215.. 213.. 214.. 217 -. CABLE TRANSFERS.: :.... 4 85 70 î.,";' ~ . PREF' 59./. '.'./. AMERICAN CAR ^ :0"ND 52-/. ..../.

10 26 - CENTRALE MEXICAINE.... 83- 82.. 83 50 84 .. 83 ,. 15 » AZOTE NORVÉGIENNE 295.. 292.. 294.. 291.. 292 .. ATCHISON 98 1/8 01 / ??gOUW 2f ]( 8 _ 'SJOSOTWE U \fi> l'

,7 50 - OTTOMANE 641.. 641 .. 642-. 642.. 643 .. 37 10 LE NAPHTE . ..i 712.- 707-, 711 -- 707 . 706 -- - P«ef 100./. 104 1/2 NATIONAL MEXICO 2ME PREF... 15/8 „ ..... - . 34 V2 H ..?./?

5 » - D'ORIENT 113.. 108 - 112 .. 110.. 25 » ORIENTAL CARPET 328.. 323 .. 323 - - 322 .. 322 -. " - CONVERT 98 3/4 95 ./. - IREPREF.... 31 ./ I H ... :./. - ,68 7/8 ... ./.

50 . :? i- FRANÇ. DE RIO DE LA PLATA 580 .. 585 .. 58"» 580 ..'582 .. 34 » PROVODNIK 577 .. 577 .. 578 575 .. 577 .. ATLANTIO OOAST UNE 124 1/2 M ... ./. NEW-YORK CENTRAL 89 1/8 H 92 1/4 - - JÏFÎ" R'"'"VÔU T cl S

44 80 s- RUSSO-ASIATIQUE 750 .. 741 .. 748 .. 745 5 » RAFFINERIES D'ÉGYPTE PRIVILÉGIÉE . 56 50 56.. 56.. 56.. 55 50 BALTIMORE & OHIO .92 1/4 ..../. I N.-Y. ONTARIO I WESTERN... 29 1/2 § 30 12 - TELEGR. Se TELEPH. 120 5/8

26 » CREDIT JQf.ÇlpR É.GYPT.IÇN... 762 764 50 761 .. .'763 .. ... .. 20 » TABACS'OTTOMANS 468.. 467 .. 470 .- 469 .. "470 -. OANATMAN PACIFIC......„f... 216./ g 222 3/8 NORFOLK Se WESTERN 103 7/8 PH 107 1/2 ANACONDA 37 ./. (S 7 5/8

2375 - - FRANCO-CANADIEN 759 . 759 .. 750 I5P- - DES PHILIPPINES 200.. 290 .. 290 .. 290 .. 284 -. CHÇSAPEAKE Se OHIO 65./. jp 67./. - CORV.... 94 3/4 W" 83 -/- ... . £ ,

17 An "'DE'6ÀWTÀ-FÉ lil 315 5A* ..... 4050 r. - PORTUGAIS 575 579 CHICAGO Se ALTON,.... '95/8 W ./. NORTHERN PACIFIC 1153/8 fcl 119./. CALUMET & HECLA 450 ./. « ... .1

17 60 UE SANTA FE 343-. 345 . . 368. .... «SUR- ru« . UUK.O s/s 57» ....... yT_. Qg£AT WE8TERN.... J3 1/4 F "./. PENNSYLVANIA 1212 -, 58-/ CONSOL. GAS NEW-YORK CITY. '134 /? „ ..-?/-

- : -. -- PR£F. 311/? FA ...Y. A GENERAL ELECTRIC 146 1/2 S! ....'/

... , ^ - ; . " ' CHICAGO MIL. Se SAINT-PAUL.. 102 5/8 m *106./. READINÛ... 167 3/8 S 86 1/4 INTERNATIONAL MARINE . ? 27/8' ./.

MARCHÉ AU COMPTANT (PARQUET) M g Il In § ::± «AT^UAO Il ' ' § :::: :

... . " " ". * " '. tSLEVEL. C. C. Se SAINT-LOUIS.. 36./. K ..../. ROCK ISLAND 7 7/8 G 7 3/4 PACIFIC MAIL 261/4 S b

«EVE..U DÉSIGNATION CES^ALEURS ) ~ ,EVE»U DÉSIGNÂT»^» VALEURS ~ «J»; VENU | DESIGNATION DES VALEURS ^ ^ ^^ ,60 m SAINT^LOUIS .SANFRANCEP^ ?7 1/2 . ... -/. . STEEL CORPORATION « 3/4 ' ,67 5*

DENYER Se Rr G. 14 1/8 15 1/2 SOUTHERN PACIFIC 96 1/2 99 1'4 UTAH CONSOLIDATED 12 3/4 . ... ./.

' FONDS ' D'ÉTATS . ACTIONS DE CHEMINS DE FER OBLIGATIONS DE CHEMINS DE FER - PREF.-. 26 ./. 27 -/- - RAILWAY 26 1/2 27 3/8 - COPPER 55 3/8 ..../.

, «me 30 3/4 315/8 - PREF. 83./. 86 -/ WESTERN UNION.,.. 64./ ...../.'

?0 . OBL. CH.DE PERÉTAT 4S- 19 1 2 491 25 491 25 30- . BONE A GUELMA...;.. 633 -. 629 .. 15 » BONE A GUELMA 400 .. 40<l .. - 2ME PREF 37 1/2 .?./. TEXAS Se PACIFIC 15./. ..../. ARGENT EN BARRES 58 1.4 26 5/8

Ï5 , OBLIGATIONS- TUNIS 3% ...... 424.. 423 . . 22 50 DÉPARTEMENTAUX 634-. 642.. 15 » DÉPARTEMENTAUX 3 X 390 .. 390 .. S -IREPREF. 47 3/4 49-/. UNION PACIFIC 162 1/8 167 1/4 CUIVRE 14 3/8 /%,

0 ANNAM TONK1N 2 1/2% 74 20 74 15 30 » EST ALGERIEN 645 642.. 25 » EST, 52-54-56.5% (REMO. «50 F.) 635 -. 630 - -

3 . . - . 3% 19 03-05.. 85*80 85 80 38 . » LYON.... - .. 810 .. 814 50 . 15 » - 3* 414 50 412 .. " PBÉ,Ê0 PRÉCÉO.

15 » AFRIQUE OCCIDENT. 3% 1903 432 -- 433 . . 44 » ORLEANS - .. 930 .. 930 .. 15 » - 3% NOUVELLES 412 ... 410 50 VALEURS Pa'„O 0, AUJOURD. VALEURS p "EO' AUJOURO. VALEURS p E ' AUJOURD. VALEUR8 CLÔTURE

7 50 INDO-CHINE 3 1 12 X 1899.... 437 .. '439 .. 25 . MIDI - .. 555 . 559 50 15 « EST-ALGERIEN 398 -. 39S - -

15 » - 35! 1902 385 50 387 -. 58 - NORD.... - .. 1280 -- 1280 -- 15 » MIDI 3% 407 .. 405 .. | AMnDCC 4o r-x : THARSIS 6 15/16 6 15/16 GELDENHUIS DEEP | 3/8 1 1/4 VILLAGE MAIN REEF 2 1/16 1 11/16

1 15 » - 3 S NOUVELLES 412.. 41175 LONDRES. 12 Février CAPECOPPER 4 /. 4 / GENERAL MINING FINAN 21/32 21/32 WEST RAND OONSOUD... 9 «M 9 «h.

O V <75, . AUTRICHIEN OR 4% 93 55 93 15 28 75 OUEST ALGÉRIEN. 620.. 620.. 20 » NORD 4X OA*V. JUIL.) 494.. 494 ? * PEKINSYNDICATE NEW... 13/IFT I3/J V4 GOERZ 11/3 11/3 WITWATERSRAND OEEP.. 3 ./? 2 1.3/16

iLS 'tABULGARE 5 % 1 896 '.... 491 487 .. » » SUD DE LA FRANCE 144 .. 150 - - 15 » - 3% 410 409 75 CONSOLIDÉS TERME 76 1/8 76 15/16 - DEF 120 ./. 120./. GOLDFIELDS 2 1/2 2 1/2 WOLHUTER 13/9 13,9

- 5% 1902 499 .. 498 .. 15 « - 3X NOUVELLES 413.. 412 50 ARGENTIN 18B6 103./. 103 ./. - SHANSI | 9/32 | 9/32 JAGERSFONTEIN 5 7/16 5 3/8 Prochains Rmmnw HR« Primis . FAVPIRP

Ai_ÏMEsPIRITO SANTO 494 50 495 .. A^TINNIC INDUSTRIELLES 12 50 -. 2 1 /2 % 378 . 377.50 - 1S89 79./. 79./. GOLDEN HORSE SHOE... 2 5/8 2 61/16 JOHANNESBURG INVEST.. 21/9 22/3 Keponse (103 PrimDS. Z3 Fe*ri6P

33LXl|KAITI 6% 189S 489 75 490 .. ' AOIIUW» muuoimcLLta )5 , ORLÉANS 3% 416 417 - - BRÉsil, ?% 1S09......... 76 1/2 75 1/2 SHELL TRANSPORT 5 1/4 5 9/32 JUMPERS 5/ 5/ Reports : 24 FèïrioP

52 1910 OR 438 50 440 .. . 15 . -R 3% NOUVELLES 414.. 414 - - _ 5 Ï 1907 / /. KLEINFONTEIN 1 5/16 113/32

.AMJSS HELLÉNIQUE 1881 290 .. 293 .. 32 " ACIERIES DE FRANCE . SIO .. /9l ?? 12 50 _ 2112% CREMB.A500F.) 366 75 364 50 BULGARE 1892 100 /. 100./. ARGENT MÉTAL 26 9/16 26 5/8 LANGLAAGTE ESTATE.... 1 1/16 1 ./.

tWINAS-GERAES 5% 1907 492 -. 494.. ' * ~ °|^GWY... 459 50 450 .. ,5 , OUEST 3% 408 25 407 50 CHINOIS 5% 101 1/2 1011/2 ESCOMPTE HORS BANQUE M3/I6 | 7/8 MAY 4/4X. 4/4K METAUX

NORVEGIEN 3 1 12 % 1904-05 87 . - 86 65 " D|.MC XUÏLCÂV. MK ' 115 15 » _ 3% NOUVELLES 413 75 412 75 - <n/2 X 94 1/2 94 1/2 MEYER Se CHARLTON,.... 5 3/4 5 3/8

. HONGROIS 4% OR 89 10 88 60 55 » DE PARIS »D OUTRE AU ll> .. 115 .. )2 50 - 21/2%.. 366 . 364.' EGYPTE 3 1/2 % 91 / 91./. SUD-AFRICAINES, 12 Février MODDERFONTEIN 12 7/8 ;i2 5/16 CUIVRE ^COMTANT 65 3/4 65 3'81

2/J «ibuMAIN 4% 1b98 89.. 89 50 73 * ATEL.. CHANT DE LA LO RE 670 .. 678 |S , OUEST-ALGÉRIEN 400 S0 399 50 ESPAGNE EXTÉRIEURE... 89 ./. 89./ - B. 4 7/16 '4 1/4 - » TERME 66 1/4 65 7/8

2-SO JjWSSIE 5% 1822 J 123 - - 122 90 55 * CHANT, A AT. DE SAINT-NAZAIRE UJU .. U44 .. )5 , DAUPHINE 3%...., 401 .. 402 50 ITALIEN 3 3/. X 96 1/2 96 1/2 APF.X | |/|6 1 ./? NEW GOCH 21/32 21/32 ÉTAIN DÉTROITS., COMPT. 184 1/4 I83l'2

J -, O«,U. A mo mo 15 * ./P.-L.-M. FUSION ANCIENNE 3% 401 .. 400 75 JAPONAIS <.% 1899 78./. 78./. -.NGLO FRENCH 18/1K 18/9 NEW STEYN 3/4 3/4 .. TER«E 185 1/2 184 3/4

25 IsAO-PAOLO 5% 1905 485.. 484 50 7 BANCO.DIROMA .............. 109 ..109. . ,5 „ FUSION NOUVELLE3% 404.. 403 50 - 4X 1910 78 ./ 78./. AURORA WEST 17/32 916 NOURSE MINES 1 3/4 1 3/4 PLOMB ANGLAIS...COMPT. 20 / 19 7,8

y<3 - 5% 19 07 478 . 475 - 52 50 BANQUE DE L INDOCHINE ... 1524 1524 30 a , '. 1 MEDITERRANÉE3% (R. 625 F.) 628.. 629 75 PERUVIAN CORPOR. PREF. 44 3/4 45 1/4 CENTRAL MINING 8 5/8 8 5/8 PREMIER DIAMOND ORO... 10 1/8 9 1/2, ZINC COMPTANT 21 7/16 217/16

txM - 5% 1913 BONS. 491 75 493.. 32 5» - SUISSE «C FRANÇAISE 6/U-. 6/U-. ,5 , < _ 3X 403. 401 . - - ORO.. 8 5/8 8 7/8 CHARTERED 21/9 21/9 - PREF.. 8 7/8 8 7/8 CHÉOUE SUR LONDRES

3 S#8U'SSE 3 1 /2 * 1899-1902.. 90 50 90 25 MEXICAIN'' ^50 " 150 " 15 "' tL ( PAÎ"S.".UYP^ 8 5 411 50 412.. PORTUGAIS3% 63-/ 63./. CINOERELLA CONSOI 11/32 11/32 RAND COLLIERIES 3/16 3/16

J 5" TUCUM AN (PROVINCE) 1909.... 458 . 460 - ? 22 34 MEXICAIN.. I5U .. ou-- )2 5fl "? 1, p.-L.-M. 2 1/2 % 364 25 363 - - RUSSE ?% CONSOLIDÉ... 89 ./. 89 ./. CITY SUBURBAND 2 3/16 2 3/16 RANOFONTEIN | 5/I6 1 9/32 A PARIS 25 16 1/2 A 25 19 1/2

.3 7f\ URUGUAY 5% 19 09 93 30 93 25 ulu.. 12Ift ,„5 15 » SUD DE LA FRANCE 370 . 3o9 50 TURC UNIFIÉ 85 -/- 87 ./. CITY DEEP 3 1/8 '3 1/16 RAND MINES 6 11/32*6 1/8 CHANGE SUR LONDRES

ILT M » *' 787 ' 789 " 15 ' ANDALOUS 3% IRE SÉRIE 318 50 318 50 CROWN MINES 6 11/16 6 7/16 ROBINSON DEEP | 1/2 11/2 BUENOS-AYRE3 ît ./«

" EMPRUNTS DE VILLES ?? 5S 297 " 29* 15 ' , 3! !""f 293 50 295 .' BANQUE OTTOMANE 16./. 16./. DE BEERS ORD. 1815:16 19 1/8 ROODEPORT U. M. R. .... 11/32 5/16 V^ARAISO 9lî/«

WILL 17 * B*T.^AUAEÊ5..L^ S-êer'.V.v ÎR05 ' Wftil " 15 » ASTURIES 1 RE HYPOTHÈQUE 358 50 357 .. . - NAT. D'ÉGYPTE. 16./. 15 7/8 DURBAN DEEP 1 1 16 1 1 '16 ROSE DEEP 2 7/16 2 1/4 , 3' 32

^9 vil 1P np PARIS 1R65 4.% 517 530 ?? * COMP. GÉNÉRALE DES EAUX 2095 .. 2100 ?. |5 , DAMAS-HAMAH REVENU VARIABLE 262 25 260 25' .- AGR. - .5 1/8 5 ./. - ROOOEP. GOLD.. 1 1 16 1 7/8 SIMMER Se JACK 12/6 12.6 JANEIRO )6 7/44

- J|nif" ! 5® 397 U : Z Si :: f5 : | :: iiïiïk&ïz:: IV.Ï %l'l 22 \$'l }{? TBAK-AAL^M1::::: \ \ \'\ LISBONNE, « Février 20' - ISS,4,V«: 1» 2:: '3?5Ô UN7ONDcE0SnGAnZENt";ed.,son :: 7,5 :: \> : Monv-sn^lxfbV°. fl,0TINT 0 73 1/ 8 72 3,8 CEDULD , „/32 , „/„ VANRYN 35/83.9/32 „.,. x

10 . - \\l nk 1= ?? 27 » HAVRAISE D'ENERGIE ÉLECTR. 581 .. 581 . - > , _ 3S2«EHYP. 353.. ... - ? ? '

10 » - Î ISÔ OL «2 «N ÔI 20 * DOCKS DE MARSEILLE 413 . 413 50 ,5 , SARAGOSSE-CUENCA 3ME HVP. 353 ,

I°N : " 1899 «ÉT:: IIV 5 . ,OMp.EHIEFERM.ÉRE.EV,CHY.958 .. 1950 .. !5 ! J* IREHVP; 366 75 368 .. VALEURS ' | - (AUJOURD. VALEURS 0U0TUBE -OURD. 1 VALEURS VALEURS 12 50 îontiilfï lin 37 50 ÉTABLISSEMENTS CUSENIER ... 600 .. 600 .. .,5 , PORTUGAIS 3* PRIV. 1 ER RANG.. 300 300 50

. 8: r SïS î » §,i 1 S : SSSSSOTS^-S:: BERLIN, 12 Février aSWSSiasï W m. fflilteie:::

12 B _ 1912 3% 95^ 25 258 50 ni FIGARO EX-C^3,IOF. JOUISS.NOV.W3 485 5Q .... 20 » - I895...... 382 .. 385 .. AULEMAND 3% 77 80 78 1/8 CHANGE SUR PARIS 81 20 8117 RENTE AUTRICHIENNE OR 107 25 107 15 * .

i : VILLE DE kiotocm^3^ HA 25. îiv*. 4 ^ T 50 ^ :: 25 » V,ctor.AAM,NAS 367-359.. j . 4 | I BRUvELL« ,, PJlB - h0NGH0ISEC00VR; 'Si S 'SS MADWD, 12 Février

25 » - T0K.0 - 5% 19 1 2 479 75 479 75 70 » FORGES . AOIÉR.ESOEUMARINE 17,0 1800 OBLIGATIONS INDUSTRIELLES ' W i* l'it BRUXELLES, 12 Février MOB1UER AUTRICHIEN ... 64^ ^ 643 50 INTÉRIEURE ?* ...i 79 65 79 70

EMPRUNTS DU CRÉDIT FONCER g; «3.. ^ Z \',ï \l\ liï îfKTqr ,i g ? ^ Il ZZ %îl

13 » COMMUNALES 2.60% 1879... 446-. 446 50 7 50 2079 I 2079 50 25 » PORT DU R08AW0 494 - 495 - BANQUERUISEP.LECOM. 171 1/2 172 1/8 P^S^EÉLEC"^^ 3 290 /' 290 I/" TABACS OTTOMANS..... 439 50 438 50 CHANGE su"'wSîe.4<| 30 ^6 30

15 » - HÎ880 495-. 492 50 80 . |CH1UMOER A C,E (CREUSOT). 2079 . 20 9 50 25 » PORT DU ROSARIO 494 . 495. CHEMINS ^AUTRICHIENS.. 157 3/8 156 3/8 RAILWAYS ÉLECTRIQUES. 766 ./. 767 ./. ALPINE :.. 829 - 833-.

j2 ' Z |60% 891892 " 390 " 399 . GAZ CENTRAL 20 > COMP.TRÂN8ÀTLÀNTIQÙÉ 3 k 330 25 334 - - LOMBARDS.... 22 1/2 22 3/8 NITRATES RAILWAYS .... 354 ./. 354 1/2 «St'S'SoTIan^ 3^/i'l lllîl BARCELONE, 12 Févrter

i = oe inis I === 1 | ««

7 50 IVWT.P... iw ^ PFTIT JOURNAL . 428 .. 430 .. 20 » GAZ & EAUX 485 GELSENKIRCHEN 194 1M 196 1/4 Rio TINTO 1848 ./ /. SARAGOSSE 96 05

. 400 4oi 71; M » PETIT PARISIEN PART BÉNÉF 510 .. 503 .. 20 s - FRANCE & ÉTRANGER... 475 .. 473 . LAURA 164 1/4 164 3/4 TANGAYUCA 56 ./. 57 ./ RUSSE 1906 102 3/8 102 3/8 CHANGE SUR PARIS...... 6 35

15 » FONCIÈRES 3% 187 9 488 25 491 75 32 » «TITPARI» |N PART BI^NÉF 510 503 2» HAVRAISE O-ÉNERGIE ÉLECT. 4% 295 - 290 - BOCHUMER 225 3/8 227-/. TRAMWAYS DE MEXICO- 383 ./. 380 BANQUE RUSSO-CHINOISE 283 - 282 -

\\ l ~ L ENÏ 1885 loi :: 396 50 CAI UT ^ (MESSAGERIES MAR,TIMES 3 1 /2% 370 -- 375 - ^ ~ RUSSE P.LECOM. 422 - 419 -

3 * ~ î ils 404 - 404 - 154 94 SUEZ ACTION DE JOUISSANCE 4150 .. 20 » OMNIBUS 4% 432 - 430 .. PHOENIX 243 1/2 244 1/2 ROME, 12 Février

£ ° _ i o m 453 452 87 29 - PART DE FONDATEUR 2220 - 2225 .. 22 50 TA8ACS PORTUGAIS 501 - 500 -. DEUTSCH LUXEMBOURG.. 144 3/4 144 1/4 BRIANSK 183 .. 182- L'ASTÉRISQUE C») SIGNIFIE EX-COUPON

15" - 3% 19 03..... 453 45^ 8/ BOCIÉTÉ CIVILE 3600 -- 3619 17 50 VOITURES 3 112 378 75 379 .. ALLGEM. ELECT. GES 246-\H -246 3/4 RENTE s 1/2-%. 97 25 97 27 HARTMANN... 244 - 240 - ...

7 50 - 3% 1909.50 247 50 154 94 ^ _ WT"' 718 17 50 LAND BANK OF EGYPT 3 112 X 367 - 367 - HAMBURG AMERIKA PACK. 144 3/8 144 1/4 MÉRIDIONAUX 533 . 532 - MALTZOFF 299 .. 296 - OU EX-DROITS

15 . BANQUE HYPOTHÉC FOOOFR 55?-' . 5» " TELEGRAPHES DU NORD - - ! 858 . 860 -. 20 . WAGONS-LITS 4% - . 496 - 500 - NORODEUTSCHER LLOYD. 124 7/8 125 1/8 CHANGE SUR PARIS 100 37 100 40 BAKOU 713 .. 709 ..