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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1913-09-09

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 09 septembre 1913

Description : 1913/09/09 (Numéro 252).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2900678

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Le Numéro quotidien : DIX CENTIMES dans toute la France - Etranger : VINGT CENTIMES

Gaston CALMETTE

Directeur-Gérant

RÉDACTION - ADMINISTRATION 26, rue Drouot, Paris (9° Arrt)

POUR LA PUBLICITÉ.

S'ADRESSER, 26, RUE DROUOT

« CHOTEL OU « FIGARO »

ET POUR LES ANNONCES ET RÉCLAMES

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LE FIGARO

« Loué par ceux-ci, blâmé par ceux-là, me moquant des sots, bravant les méchants, je me hâte de rire de tout... de peur d'être obligé d'en pleurer. » (BEAUMARCHAIS.)

H. DE VILLEMESSANT

Fondateur,

RÉDACTION - ADMINISTRATION 26, rue Drouot, Paris (9e Arrt) TÉLÉPHONÉ, Trois lignes : H 05 102.46 - 102.47 - 102.49

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SOMMAIRE

Lisons-nous ? : ABEL BONNARD.

Les discours du roi Constantin et de l'empe- reur Guillaume II.

M. Poincaré dans le Limousin : MAXIME GIRARD.

La Question d'Orient : Les négociations de Constantinople.

Au Maroc : Importait t combat dans la zone ' espagnole.

M. Louis Barthou et l'aviation : FRANTZ- REICHEL.

A " l'Institut C Académie des sciences : CH. . DAUZATS.

Un agent décoré : JEAN DE PARIS.

Affaires militaires. : Promotions et nomina~ - lions ;> Un centenaire glorieux.

Courrier de la Bourse : ARMAND YVEL.

Avant le Rideau : A l'Opéra : « Les Joyaux de [ la Madone » : RÉGIS GIGNOUX.

Feuilleton : Le Maître inconnu : MAURICE DARIN. .

Lisons-nous ?

Voici déjà passé à moitié ce temps des vacances, dont nous aurions tant besoin qu'il fût plus long, puisque nous préten- dons l'employer non seulement à nous reposer, mais encore à revenir à certai- nes occupations que nous avons trop né- gligées pendant le reste de l'année. Entre celles-ci figure en premier lieu la lec- ture; de tous ceux qui partent, il n'en est presque aucun qui n'emporte quel- ques livres ; la plupart se contentent de romans récents, choisis sur le conseil du libraire ; d'autres l'ont plus : ils pren- nent avec eux quelqu'un de ces ouvrages anciens et fameux que tout le monde est réputé connaître et que tant de gens ignorent; et ils se promettent, s'ils en ont le temps, d'aller voir en cachette et sans en avertir personne, ce que c'est vraiment que ce Voltaire, ce Racine ou ce Corneille, qu'ils ont si souvent, sans 'doute, jugés en deux mots.

***

Nous sentons tous de quelle impor- tance est pour chacun de nous la lecture et que celui qui s'en abstient rompt toute attache avec le 'mondé'su périeùr et dé- choit vraiment de sa dignité spirituelle. Mais, d'autre part, avec son surmenage sans travail,, avec sa dissipation sans plaisir, la vie moderne nous laisse, de moins en moins de loisir pour nous ren- contrer avec de beaux livres. Lit-on encore ? . C'est une de ces questions que, de temps en temps, notre épo- que se pose, un peu inquiète, comme si, dans le tourbillon qui l'emporte, et.malgré l'assurance qu'elle affecte, elle craignait tout à coup de laisser tom- ber dans sa'course tout ce qui donne à la vie sa noblesse et sa valeur. On ques- tionne, on enquête, on interroge les au- teurs. Ceux dont les ouvrages se ven- dent répondent avec satisfaction que le public n'a jamais lu davantage, ni mieux choisi. Ceux dont les volumes no se vendent guère flétrissent d'une façon générale l'inattention et l'étourderie de leur temps; là-dessus un éditeur triom- phant lâche les chiffres énormes du ti- rage d'un roman policier quelconque, et croit la cause entendue.

Céla vaudrait pourtant qu'on y fit ré- flexion. On pourrait premièrement dis- tinguer entre les différentes -manières de lire. 11 y a d'abord celle du peuple, qui est simple et saine. Les gens du peuple ne lisent point pour montrer leur propre esprit en faisant des criti- ques à l'auteur. Celui-ci, ils ne s'en sou- cient même pas. Ils veulent être pas- sionnés, distraits: Ils sont poussés à lire par ce besoin qu'éprouve chaque homme d'échapper à sa propre vie et à l'étroite tyrannie de sa destinée particulière. Ils ne voudraient pas 'd'un roman où leur fût représentée leur propre existence : il leur, faut de grandes fictions, des caractères très simples' et des évé- nements très compliqués, le perpé- tuel combat du bien et du mal sou- tenu par des personnages extraordinai- res, et le feuilleton a remplacé pour eux l'épopée. Toutefois, si le goût de la lec- ture est demeuré très vif dans le peuple* il y fléchit, comme ailleurs, et pour des raisons analogues'. Les gens du peuple aussi sont de plus en plus occupés. L'an- cienne vie, qui demandait plus de vrai labeur, laissait pourtant plus de loisir. Quand ils ont un peu de relâche, la plupart des ouvriers et des ouvriè- res, maintenant, se trouvent trop fati- gués pour lire. Le cinématographe, avec ses farces et ses tragédies à la mi- nute, répond bien mieux à leur désir ; là, du moins, on n'a même pas la peine de comprendre des mots : on n'a qu'à s'as- seoir et à regarder ; de plus, on est dans une salle où l'on se montre, et où l'on voit du monde. Entre deux plaisirs dont l'un demande un effort que l'autre ne réclame point, dont l'un est solitaire et l'autre-public, c'est toujours ce-dernier qui attirera le plus grand nombre, et l'autre, en comparaison, ne paraîtra plus qu'une fatigue et un ennui.

On a, cependant, prétendu instruire le peuple ; mais bien loin qu'on ait ainsi augmenté le nombre des sujets auxquels il pourrait s'intéresser, on l'a plutôt réduit. Pour des fins politiques, on a séparé ce peuple de sa religion, de ses légendes, de ses moeurs : on lui dé- robe même les fastes de son histoire, et si, comme certains s'y efforcent, on lui ôtait enfin son patriotisme, il se trouve- rait conduit au plus bas degré'd'incurio- sité-et de pauvreté où il puisse être amené. On ne pourrait plus l'intéresser

à aucune oeuvre littéraire- d'un caractère noble ; il serait perdu pour toute gran- deur,, et ne pourrait désormais s'atta- cher qu'à des histoires de bagues volées.

Mais il est une-autre façon de lire, où l'être entier participe, où la sensibilité s'offre tandis que la critique s'exerce. Si nous pouvions nous fier à ce que nous entendons, il nous serait loisible de croire qu'il y a autour de nous bon nombre de gens qui lisent ainsi : car dès qu'il s'agit d'un livre qui fait quel- que bruit, ils décident et tranchent. Mais connaît-on soi-même l'ouvrage dont il s'agit, et fait-on allusion devant eux à quelques-uns de ses passages, on les voit aussitôt si surpris et si/ignorants, qu'on comprend qu'ils, ont remplacé ce que nous appelons lecture par on ne sait quelle opération beaucoup plus rapide,, et qu'ils ont traversé ces pages imprimées à peu près comme si ç'avaient été des cerceaux de papier. De tels lecteurs pourraient bien dédaigner les livres tout à fait, et donner à leur conversation une autre matière. Mais nous vivons dans'un temps où ceux mêmes qui ne s'intéressent réellement à rien veulent encore parler de tout.' La parade, l'éta- lage et la vanité prennent dans notre vie une importance si exclusive, que ju- 'ger les livres qui paraissent, les précipi- ter ou les exalter sans recours est une satisfaction dont peu de gens veulent se priver, mais les lire avec soin aupara- vant serait pour eux un effort beaucoup trop austère.

Cependant, pour l'accroissement de l'esprit et de 1 âme, rien ne vaut plus que la lecture. Ceux qui ne lisent plus peuvent continuer à parler; les mots qu'ils disent n'ont plus de poids ; tous leurs propos sont vains et vides. Lire, ce n'est pas faire une cabriole rapide à travers les pages d'un livre, c'est y pour- suivre uil voyage lent, imprévu, divers, qui a ses dures montées et ses-points de vue immenses. On n'a pour certains ouvrages- que des fantaisies d'un mo- ment ; on noue avec d'autres un com- merce inépuisable. La lecture est-le pouvoir de se donner des amitiés subli- mes. Il ne dépend que de nous de faire marcher Shakespeare ou Dante sur le chemin de notre destinée. Bien loin que les livres nous éloignent de la vie, ils nous aident à découvrir tout ce qu'elle contient et à ne rien perdre d'elle. Ils nous enseignent que les sentiments dont nous sommes agités ont déjà éprouvé des êtres sans nombre ; mais en même temps qu'ils, réduisent ainsi .notre im- portance à nos .propres yeux,-ils nous apprennent à . mieux posséder ce que nous'ressentons, et ils . étendent -notre âme en la rattachant à toute la commu- nauté des âmes humaines.

Quand nous sortions de l'endance, ce sont quelques grandes lectures qui nous ont d'abord enflammés, et quand nous serons parvenus au terme, de notre âge, c'est encore dans quelques lectures que nous nous rappellerons ce que nous au- rons vécu, et dans ces treilles étran- gères que nous vendangerons nos der- niers souvenirs. La lecture et l'expé- rience doivent nous enrichir d'une manière réciproque : l'une sans l'autre ne vaudrait rien. L'expérience semble peut-être nous apporter un accroisse- ment plus réel, mais nous devons à la lecture une connaissance plus claire. L'une affleure et déborde dans notre yie pour la féconder, l'autre garde et réserve en elle les eaux pures que nous allons en tirer; l'une est la source et l'autre est le puits.

***

C'est cette manière de lire qui dévient de plus en plus rare, car la plupart de ceux qui feuillettent encore des ouvra- ges' récents lie reprennent presque ja- mais les oeuvres anciennes auxquelles les lettrés, autrefois, revenaient sans cesse. Si l'on se rappelle sur quel fonds de connaissances communes reposait la conversation dès hommes dont nous avons connu la vieillesse, si l'on se sou- vient de combien de citations et d'allu- sions littéraires leur causerie était four- nie, qui alors étaient toujours entendues et qui maintenant ne seraient plus comprises, on mesurera ce qu'a gagné et ce que gagne l'ignorance. Les auteurs grecs et latins, les écrivains de notre lit- térature classique,' autrefois présents et familiers pour nos pères, reculent, pâlis- sent, et, si l'on n'y prend garde, ce ne se- ront bientôt plus que des nom s. C'était par laconnaissance et l'influence toujours ac- tive de leurs ouvrages que la vie prenait plus dè variété et plus de finesse; 'en s'éloignant d'elles, l'esprit humain s'a- baisse et s'appauvrit, il perd sa noblesse, nous retombons dans un état de barba- rie, ou mieux encore de roture. On nous annonce de partout que la culture dis- paraît. Qu'était-ce que la culture, sinon cette connaissance sans cesse accrue et renouvelée des plus belles oeuvres, et l'aptitude qu'on en gardait soi-même à vivre d'une façon plus délicate, plus intelligente et plus haute? >

Pourtant, il subsiste encore de bons lectéurs, mai#ils sont épars. On en ren- contre dans les petites villes de pro- vince, où il reste assez de loisir pour que la pensée et l'étude y trouvent leur place ; on en découvre à l'étranger, et à Paris même. Ils ne servent pas seule- ment à garder vivantes les oeuvres an- ciennes, mais c'est aussi d'eux que les ouvrages importants qui péuvent pa- raître reçoivent leur vrai destin. Qu'on méconnaisse certains livres, qu'on en glorifie certains autres, ils corrigent en silence ces erreurs, ils sont les juges attentifs et incorruptibles grâce auxquels une littérature survit. Ils ne sont point nombreux, ces lecteurs réfléchis, qui savent critiquer sans sécheresse, admi- rer sans crédulité; mais, tout inconnus qu'ils soient, ils sauvent et entretiennent encore le trésor de l'homme, i - . Abel Bonnard.

Échos

X* Température

Changement à vue. Après la journée maus- sade et pluvieuse de dimanche, celle de lundi a été illuminée par un soleil radieux. Si, le matin, le thermomètre ne marquait à Paris que 14°, dans l'après-midi il a monté jusqu'à 22°5, trois de plus que la v„eille.

Le baromètre, lui aussi, a monté. A midi, 766mm5-

La pression atmosphérique est élevée sur presque toute l'Europe. Elle dépasse 770mm sur les îles Britanniques et l'Allemagne. Le vent est modéré ou assez fort d'entre nord et est sur nos côtes de la Manche et de l'Océan; faible sur celles de la Méditerranée.

Départements, le matin, ail-dessus de ^êro : 14° à Dunkerque et à Belfort ; 150 à Bou- logne, à Brest, à Lorient, à Bordeaux, à Li- moges, à Clermont et à Toulouse; 160 à Ro- chefort et à Lyon ; 180 à Biarritz et à Cette ; 190 à Marseille; 240 à Alger.

Comme contraste, à Saint-Pétersbourg on a 6° et à Moscou 70.

En France, le temps va rester généralement nuageux, avec température normale. Quelques pluies sont probables dans le sud.

(La température du 8 septembre 1912 était, à Paris : le matin 10°, le soir 15°. Baromè- tre Journée humide et froide.)

Du Aew York Herald :

A New-York: Beau. Température : max., 32°; min., 22°. Vent nord-ouest.-A Londres:', Beau. Température: max., 210 ; min., ii°. Vent nord-nord-est. - A Berlin: Température (à midi): 19°.

Les Courses

Aujourd'hui,, à 2 heures, Courses au Tremblay. - Gagnants du Figaro :

Prix Whisper : Parabère ; Oiseau de Feu. I

Prix Sterling : Conscrit ; Mr de Scudéri.

Prix Oxford : Isa ; Coupe File.

Prix Isola Bella : Dop ; Eve II.

Prix Isonomy : Quaker ; Highly.

Prix Fernande$ : Hyovava ; Ocyroë.

A Travers Paris

On communique cette note : .

S. M. le roi de Grèce a fait savoir au ministère des affaires étrangères, par l'entremise de M. Romanos, qu'il vien- drait à Paris, le 21 septembre, et qu'il serait désireux de faire visite à M. le Président de la République. Le roi Cons- tantin voyagera incognito.

M. Poincaré a fait immédiatement ré- pondre qu'il serait très heureux de rece- voir le Roi. "

? ,-r 1 ' -

Mme Poincaré quitte Paris ce malin pour aller rejoindre, à'Limoges, le Pré- sident de la République et faire avec lui la grande randonnée de douze jours en automobile. ? >

M. Clémentel, ministre de l'agricul- ture, prend le même train. Il accompa- gnera le chef de l'Etat pendant son excursion dans la Creuse, de Guéret à la Courtine, puis cédera sa place à M. Klotz, et reviendra auprès de M. Poin- caré pour les visites de Toulouse et de Montauban.

Le ministre de l'intérieur et Mme Klotz partiront mercredi pour rejoindre le Président et Mme Poincaré à la Cour- tine et les accompagner jusqu'à Agen.

***

M. Pierre Baudin était rentré à Paris pour soumettre au Conseil des ministres, qui a été tenu avant-hier à l'Elysée, l'important décret concernant le Conseil de l'amirauté. Il est parti hier en auto- mobile pour se rendre à Toulon par Grenoble et la superbe route des Alpes.

Le ministre s'embarquera ensuite pour Bizerte et se rendra à Sidi-Abdallah dont il va étudier la réorganisation militaire. La défense maritime des rives de la Tunisie, qui relevait de la guerre, est mise désormais sous la direction de la marine et nécessite d'urgentes études.

Il serait même possible qu'une préfec- ture maritime fût créée dans ces parages pour donner plus d'unité et d'impulsion au commandement.

La promotion de l'aéronautique :

Hier matin, à onze heures, a eu lieu dans un des salons du ministère de la guerre, une cérémonie très simple et très émouvante : M. Etienne, ministre de la guerre, assisté 1 du général Joffre, chef d'Etat-major général de l'armée, et entouré de son état-major, a remis la croix de la Légion d'honneur et la mé- daille militaire aux élus de la promo- tion de l'aéronautique.

Une belle et encourageante promotion, puisqu'elle réunissait et récompensait les représentants des différents groupes qui collaborèrent à la conquête de l'air : des aviateurs, des constructeurs, des aéronautes, des savants et notre cher collaborateur Frantz-Reichel qui, par la clarté pittoresque de ses vulgarisations sportives, a tant fait pour l'aviation.

Parmi les aviateurs : MM. Brindejonc des Moulinais, Léon Morane, Caudron, J.. Balsan, Cariés, Schlumberger, Cheu- ret, Jules et Honoré de Lareinty-Tholo- zân, E. Giràud, Zens, Gilbert, Daucourt, Kechling, Bathiat, Marlin ;, parmi les constructeurs : MM. Saulnier, Hanriot, Seguin, Chauvière et l'ingénieur Spiess, qui conçut le premier dirigeable rigide ; parmi les aéronautes : MM. de Contades, Boulade, Borde, Saunière, Sirvin; parmi les savants et les vulgarisateurs : MM. René Quinton, Dubois, Magnan, Bes- sonneau, Bianchi, de Montigny, Fran- çois Peyrey, Ransson, etc. .

Après une courte et vibrante allocu- tion du ministre de la guerre, le général Joffre passa au général Hirschauer, ins- pecteur permanent de l'aéronautique militaire, la cravate de commandeur de la Légion d'honneur; puis, à son tour, le général Hirschauer épingla sur la poi- trine. des- nouveaux légionnaires - sa

légion - la croix qui leur avait été ac- cordée et que certains avaient gagnée par tant d'exploits magnifiques.

Quelques papas avaient obtenu d'as- sister à cette cérémonie.

- T S

Quelques membres du Comité français des expositions: à l'étranger sont en route pour San-Francisco, où s'organise, comme on sait, la grande Exposition de 1915. La France participera officielle- ment à cette Exposition, et c'est juste- ment cette.participation officielle que va préparer, d'accord avec le gouverne- ment, et sous son contrôle, la délégation du Comité français.

Mais la joie des Américains est loin d'être complète. Ils ont dès maintenant, avec notre adhésion, celle de l'Italie, de l'Autriche, de la Belgique, de l'Espagne. Ils n'ont pas celle encore de l'Angle- terre ; ni celle de la Russie ; ni celle do l'Allemagne. Et .c'est là qu'est leur grande déception. Les Allemands ont une énorme émigration aux Etats-Unis, et en Californie notamment. Les Amé- ricains' ne s'attendaient donc pas. à devoir compter l'Allemagne au nombre des « abstentionnistes » de 1915.

Des négociations se sont engagées. Le commissaire général de l'Exposition de San-Francisco n'a pas hésité à faire le voyage de Berlin pour .venir lui-même plaider sa cause auprès de l'Empereur, ou tout au moins auprès de son entou- rage. Il y a dix jours qu'il plaide... Le silence gardé autour de cette visite n'in- dique pas que les résultats en soient bons. ^

Nous recevons la lettre suivante : Monsieur,

Puisque vous vous occupez d'anniversai- res et qu'à propos du cinquantenaire de Mi- reille vous citez le charmant portrait de Mis- tral peint par M. Jules Claretie, que n'avez- vous mieux feuilleté la collection du vieux Figaro? ? . < '

Mais, monsieur, même page, en ce numéro d'août 1863, à la colonne voisine, vous au- riez trouvé l'occasion d'un cinquantenaire quasi familial pour vos abonnés. Lisez plu- tôt ; je copie : '

« A partir du 15 octobre prochain, les bu- reaux du Figaro seront transférés rue Grange-Batelière, ii , dans un vaste rez- de-chaussée.

» Par suite de ce changement, l'appar- tement de M. de Villemessant, qni attenait aux bureaux, est à louer. Il se compose d'une grande antichambre, salon avec trois croi- sées, boudoir, trois chambres coucher, ca- binets de toilette, grande salle à manger, cui- sine, un balcon avec sept fenêtres donnant sur le boulevard Montmartre. Le prix de la location est de 7,000 francs.

>>,-.Entrées ; : 31, boulevard Montmartre, et 112, rue Richelieu ».

Que dites- vous de cela ? Quel heureux temps, n'est-ce pas, où l'on avait un tel' ap- partement pour 7,000 francs. Parions que le prix eii a doublé. C'était le bon temps... Mais le'Figaro ne paraissait que deux fois par se- maine.

Nous remercions notre aimable cor- respondant, qui nous rappelle, au hasard de l'actualité, ce souvenir amusant.

Un privilège.

11 faut rire un peu de ces esprits jaco- bins qui imaginaient avoir détruit tous les privilèges. Le voyage- du Président de la République dans le Limousin nous donne un exemple excellent et plein de bonhomie de la vivacité des vieilles cou- tumes qui survivent aux lois et malgré les révolutions.

La corporation des bouchers de Li-, moges jouit d'un grand renom dans cette bonne ville. Elle est puissante et magnifique. Ses membres, qui sont des notables, portent à leur boutonnière l'insigne de Saint-Aurélien.

Or, voici que lorsque la corporation des bouchers apprit que M- Poincaré, président de la République, allait visiter leur ville, ils décidèrent de revendiquer l'honneur d'être admis en corps auprès du chef de l'Etat. Et s'ils revendiquèrent cet honneur, c'est, affirmèrent-ils, parce qu'il leur était dû.

11 leur était dû en vertu d'un privilège à eux octroyé en 1224 par saint Louis, privilège qui leur permettait d'escorter les souverains et les princes royaux à leur entrée dans la ville et qui avait été confirmé par Henri IV à son passage à Limoges en 1605.

Depuis, à la réception du duc et de la duchesse d'Angoulême en 1815,. du duc et de la duchesse de Nemours en 1845, du prince Napoléon en 1858, les bou- chers de Limoges rappelèrent leur droit, revendiquèrent leur privilège.

Le Président de la République a repu, à son tour, la traditionnelle corporation avec une grande bienveillance.

Paris qui passe et Paris qui reste.

On va démolir le vieux cabaret du « Soleil d'Or » dont l'enseigne éclairait si pittoresquement, depuis le règne de Louis XIV, l'entrée de la rue Saint-Sau- veur.

Mais la vieille auberge du « Compas d'Or » nous reste. Elle dresse toujours, dans l'immense cour des immeubles, 64 à 72 de la rue Montorgueil, le vaste hangar en pure charpente du seizième siècle qui abritait jadis les coches de Dreux.

A cette vieille auberge, où dînèrent Piron, Collé, Crébillon fils et tous ceux du Caveau, personne ne s'avisera de tou- cher, car elle -est nécessaire encore au- jourd'hui, avec ses écuries à cent che- vaux et son hangar qui sert de remise aux maraîchers venus aux Halles chaque nuit, de Meaux, de Dreux et de Sens.

Dimanche, onze heures. Dans l'une de nos plus aristocratiques paroisses de la rive gauche...

... A travers l'immense église où - tant que dure la belle saison de Paris - s'assemble et se serre la foule élégante et dense des fidèles, c'est, aujourd'hui - en ce premier dimanche de septem-

bre - la solitude, le vide presque ab- solu... Au lieu de la messe solennelle au maître-autel, que célèbre M. le curé en personne, c'est dans une toute petite chapelle absidiale qu'un « prêtre habi- tué » dit, en ce jour, la messe, tandis qu'un modeste « clerc » présente; aux rares assistants - une vingtaine au plus ! - l'aumônière... C'est que le pre- mier dimanche de septembre est, pour les Parisiens, le « dimanche mort »- entre tous. On n'est pas encore rentré de la mer ou des villes d'eaux ; la vie. de châ- teau bat son plein et la chasse a appelé les derniers retardataires !...

Un peu mélancolique, cette messe de onze heures. Les absents, à la même heure, emplissent les chapelles des plages ou les églises des campagnes....

Hors Paris . .

D'Evian-les-Bains :

« S. M. la reine Amélie de Portugal venant d'Allemagne vient d'arriver à Evian où elle se propose défaire la cure.

» Accompagnée du comte et de la com- tesse Figueiro, Sa Majesté a assisté, dès le lendemain de son arrivée, à la repré- sentation du théâtre du Casino qui don- nait Mon ami Teddy, interprété par M nies Thési Borgos, Lhéritier, MM. Vou- thier, Leriche et Pillot. La représenta- tion a été . très brillante et l'auguste spectatrice a donné souvent le signal des applaudissements.

»> Avec l'exquise température de ce mois de septembre, la saison se pro- longe d'ailleurs ici dans tout son éclat et les baigneurs sont nombreux que re- tiennent les grâces de la nature et les attractions sans cesse renouvelées du Casino. »

Nouvelles à la Main

Dans une toute petite ville d'eaux, où le casino ne fait pas très bien ses affaires, ' on -vient de congédier une partie de l'orchestre. .

- Vous nous privez de musique? de- mande au directeur un baigneur mé- content. ?

Le directeur, souriant :

- C'est à cause du bruit. Les neuras- théniques s'étaient plaints.

Le Masque de Fer.

DEUX DISCOURS

La visite au roi Constantin

à l'empereur Guillaume II

TACTIQUE PRUSSIENNE

Berlin, S septembre.

A l'ouverture des manoeuvres, l'Em- pereur a remis au roi de Grèce le bâton de maréchal.

Il lui a, en même temps, adressé ces paroles :

Je souhaite à Votre Majesté de très grand coeur la bienvenue parmi nous. Je veux tout d'abord exprimer- la joie que j'éprouve à lui remettre personnellement, en présence de mes généraux qui représentent mon ar- mée, le bâton de maréchal qu'elle a gagné sur les champs de bataille. Votre Majesté a eu la bonne grâce, pendant la guerre et à différentes reprises après la guerre, de nous dire que les grands succès que Votre Majesté a remportés, avec l'aide de Dieu, elle les de- vait à l'héroïsme des troupes grecques, mais aussi aux principes éprouvés de la tactique prussienne.

Mon armée est fière du jugement que Votre Majesté a porté sur elle. Par ce jugement elle nous a fait connaître qu'elle comprend toute la.vigueur de notre esprit militaire et en même temps elle a donné une preuve de l'exactitude de nos principes. Bien employés par notre état-major et par nos troupes, ils nous garantissent la victoire.

Le roi des Hellènes a répondu :

J'exprime à Votre Majesté tous mes re- merciements pour le grand honneur qu'elle me fait en me donnant le bâton de maré- chal.

Je n'hésite pas à répéter tout haut et bien publiquement que nos victoires sont ducs à la vigueur de nos troupes grecques et aussi aux principes que nous avions appris sur 1 art de la guerre, moi et mes officiers, à Ber- lin, au second régiment de la garde, à l'Ecole de guerre et dans nos conversations particu- lières avec les officiers de l'état-major prus- sien.

Je remercie S. M. l'empereur Guillaume Ier d'avoir eu assez de bonté pour me permettre d'étudier pendant plusieurs mois dans son armée et à son académie militaire. Grâce à lui, j'ai pu acquérir des connaissances qui ont permis à nos troupes de remporter de si éclatants succès.

L'action du roi Constantin est indis- cutable, en effet, dans les heureux résul- tats obtenus par son pays dans la guerre des Balkans, et il a conduit à la victoire des troupes admirablement éduquées.

Par une.curieuse coïncidence, à l'heure même où ces toasts étaient publiés à Berlin, un homme qui aura sa part aussi dans cette histoire victorieuse, le général Eydoux, arrivait à Paris - reve- nant directement d'Athènes, où depuis trois années, comme chef de la mission militaire française, il a présidé, sur la demande expresse du roi des Hellènes, à la réorganisation'de la vaillante armée grecque.

Il a peut-être été étonné ou attristé à la lecture de ces toasts officiels qui attri- buaient les victoires de la Grèce aux principes de la tactique prussienne : le coeur a des raisons que la raison ne comprend pas; mais il aura pleinement approuvé la fin du discours du nouveau Roi célébrant la vigueur des troupes grecques. Le général Eydoux n'a jamais cessé, en effet, dans toutes ses conver- sations ou dans toutes ses correspon- dances, de vanter l'intrépidité et l'hé- roïsme de l'armée grecque, intrépidité et héroïsme qui rendaient si facile et si agréable l'accomplissement de sa mis- sion officielle.

André Nède.

M. Poincaré

dans le Limousin

Notes de voyage

(DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL)

Limoges, 8 août.

Tandis que je commence cette dépê- che, une foule énorme assiège la préfec- ture, dont il a fallu ferme/', les grilles, devant l'enthousiasme envahissant des Limousins. M. Poincaré a dû paraître par trois fois au balcon, accueilli par les acclamations et les bravos joyeux d'une foule innombrable. '

Belle fin d'une première journée, heu- reux début d'un beau voyage.

Il a plu, mais de façon discrète, avec à propos. La pluie lie commença de tomber que lorsque le Président eut quitté Châteauroux. Elle cessa dès qu'il approcha de Limoges. Dans l'inter- valle, un seul arrêt. M. Poincaré de- vait recevoir, à Saint-Sulpice-Lauriè- res, l'hommage de la municipalité. Comme la gare de. Saint-Sulpice-Lau- rières est couverte, on voit que la pluie 11e troubla guère la fête, qui fut ma- gnifique, d'ailleurs, par le bel enthou- siasme des populations sur tout le par- cours.

Quand M. Poincaré descendit sur le quai, ce matin, à la gare d'Orsay, il trouva les hautes personnalités qui l'at- tendaient. Il y avait : MM. Barthou, pré- sident du Conseil ; Ratier, garde des sceaux; Pichon, ministre des affaires étrangères ; Klotz, - ministre de l'inté- rieur ; Etienne, ministre do la guerre ; Baudin, ministre de la marine; Jean Morel. ministre des colonies ; Clémen- tel, ministre de l'agriculture; Chéron, ministre du travail ; Paul Morel, sous- secrétaire d'Etat à l'intérieur ; Bourélv, sous-secrétaire d'Etat aux finances ; Be-, rard, sous-secrétaire d'Etat aux beaux- arls ; le préfet de police, M. Pujalet, directeur de la Sûreté générale; le direc- teur et les ingénieurs du réseau, le ba- ron de Courcel, président du conseil d'administration de la Compagnie. 11 y avait des officiers en grand uniforme, le gouverneur militaire de Paris, d'au- tres encore.

Il y avait aussi, un peu a. 1 ecart, ali- gnés au bord du tapis rouge comme pour une revue, une trentaine d'hommes qui paraissaient très intimidés. Ils étaient en veslon, mais ils avaient des cravates blanches ou noires. Bien avant que la voiture présidentielle 11c fût si- gnalée, ils avaient mis leur casquette ou leur chapeau dé feutre à là main. Ils ne parvenaient pas à cacher leur impa- tience. M. Poincaré devait, en effet, re- mettre à ces collaborateurs de la Compa- gnie, la médaille au ruban tricolore qui récompense les longs et loyaux servi- ces. 1! lé fit avec sa bonne grâce coutu- mière, il eut pour chacun un mot, un sourire, qui ne s'effaceront pas des mé- moires.

Lorsque le train partit, il faisait 1111 temps admirable. Même, pour épargner aux voyageurs l'ardeur du soleil, on dut baisser les stores de toutes les Voitures, de sorte que ceux qui étaient rassem- blés dans les gares ou dans les champs pour voir passer lç train présidentiel n'apercevaient rien qu'un long convoi qui semblait inhabité. Ils ne pouvaient du reste espérer davantage. De 10 h. 45 à 2 h. 14 le.train 11e devait s'arrêter qu'une fois, aux Aubrais, pour ravitailler la machine. On l'avait dit Vît nul ne l'ignorait tout le long de la voie.

Cependant des gens étaient venus qui se pressaient contre les palissades. Leur empressement était désintéressé : ils n'auraient certainement pas la bonne fortune d'entrevoir le Président. Leurs clameurs resteraient anonymes; peut- être même lèvent les aurait-il emportées avant qu'elles ne parvinssent aux oreilles du chef de l'Etat.

Ils étaient venus, malgré tout, pour acclamer M. Poincaré à plein gosier, sachant (pie l'hommage d'une foule est - fait de mille admirations obscures. Dans les villages, les habitants riverains delà voie avaient invité le ban et l'arrière- ban de leurs amis. Les balcons étaient trop;étroits, les fenêtres 11e suffisaient pas. O11 avait dressé dans les jardins des tribunes : quelques planches sur des caisses. Les femmes avaient lait toilette. Chacun agitait son mouchoir. Les en- fants agitaient la main, et quand le train avait passé, on le regardait dispa- raître au loin.

A Châteauroux, arrêt. Les clairons et les tambours sonnent et battent aux champs. Les autorités reçoivent M. Poincaré qui part pour la préfecture.

Châteauroux est une cité coquette. Elle avait ordonné sa réception avec art. Elle avait tenu à montrer au Président tout ce dont elle est justement fière. M. Poincaré fut salué tour à tour par les jeunes membres de la Société de prépa- ration militaire qui semblent de parfaits athlètes, par les Anciens Combattants do 1870, enfin, dans le jardin de la mairie, par les joueurs de vielle et de corne- muse de la région, qui exécutèrent en sa présence leurs meilleurs morceaux. La réception fut courte d'ailleurs, le sé- jour de M. Poincaré à Châteauroux de- vait durer cinquante minutes et la pré- fecture est fort loin de la gare.

Le Président de la République serra la main des membres de la municipalité, du bureau du Conseil général, des prud'¬ hommes et des maires qui l'acclamè- rent lorsqu'il leur promit qu'il revien- drait. Comme il montait en voiture, il exprima le désir de remercier le chef des vielleurs et celui-ci accourut. Il dit combien il était surpris d'un honneur auquel i! ne s'attendait pas. Puis il en- treprit de prononcer un discours. L'heure avançait pourtant. Il dut s'interrompre.


Mais les vielleurs suivirent le cortège à pied jusqu'à la gare. Le train repartit.

La pluie se mit alors à tomber, une mauvaise pluie qui aveuglait. 'L'empres- sement des populations devenait dans ces -conditions singulièrement méritoire. Cependant à tous les passages à niveau et par endroits, derrière les haies, des groupes stationnaient, mal abrités sous un ; parapluie collectif. Quand le train paraissait, ils agitaient leur parapluie, n'osant s'exposer aux intempéries. . M. Poincaré, à Saint-Sulpice-Lauriè- res, fut salué par la municipalité. Deux petites filles montèrent dans son compar- timent et lui remirent des fleurs. Il les embrassa paternellement. Elles redes- cendirent toutes rouges de joie, mais dix autres petites leur servaient de demoi- selles d'honneur. Gomme elles, elles étaient de blanc vêtues et portaient une écharpe tricolore. Celles-là, le Président ne les embrassa pas. Elles considérèrent le train qui s'en allait avec de la mélan- colie dans les yeux.

***

La pluie à Limoges avait cessé. La ville, comme Châteauroux, s'était mise en frais. Des drapeaux, des trophées, des. ares de triomphe partout. Des cui- rassiers,, des artilleurs; des soldats qui contenaient la foule à grand'peine et, de tous les balcons, des rangs pressés de la foule, une acclamation continuelle, incessante : « Vive Poincaré ! » et « Vive l'armée ! » comme si, dans la reconnais- sance de la nation, ces deux cris devaient être assoeiés.

A la préfecture, M. Poincaré trouva groupé sur les marches du grand esca- lier un choeur de dames et de jeunes filles en barbichet. Le barbichet est une coiffure limousine, qui ressemble un peu à certaines coiffes bretonnes, et dont l'effet est des plus gracieux. Puis, quand on lui eut présenté le Conseil général et diverses sociétés» il monta dans ses ap- partements.

Ce soir, un dîner et une soirée artis- tique ont lieu à la préfecture. La ville est illuminée et pavoisée de la façon la plus pittoresque. A toutes les fenêtres des drapeaux, des guirlandes, des lam- pions. Des tambours battent au coin des rues : on ne les avait pas prévus dans le programme, mais la joie des habitants les a ajoutés. On les écoute avec plaisir. En ce soir de fête leur roulement évoque et complète les émotions de la journée.

Maxime Girard.

P.-S. - La soirée donnée par le Con- seil général de la Haute-Vienne, dans les salons de la préfecture, en l'honneur de M. Poincaré, fut très brillante. Elle dé- buta par un à-propos en vers de M. Ga- briel Nigond, qui fut dit par Mlle Dus- sane, de ïa Comédie-Française.

Puis M. Lingamiau, auteur local, ré- cita une poésie patoise. le Galetou. Une comédie inédite de M. Gabriel Nigond, rHonnête fille, deux actes, en vers, dont les principaux rôles furent joués par Mlle Sola Noyre et l'auteur, eut le plus grand succès.

La seconde partie du programme com- porte dés poésies de notre excellent col- laborateur Miguel Zamacoïs,dites par M. Brunot, de la Comédie-Française; des vieilles chansons chantées par Mlle Dus- sane ; une pavane dansée par Mlles Ku- bler et Noinville, de l'Opéra ; des danses grecques par Mlle Rouvier, de l'Opéra, une partie du ballet des Deux Pi- geons, dansée par Mlle Urban et M. Aveline, de l'Opéra ; trois mélodies de Rollinat, dites, par Mlle Feart de l'Opéra; le duo de Roméo et Juliette, chanté par Mlle Feart et M. Franz de l'Opéra, et un air de Sigurd. Enfin Mlle Dussane et M. Brunot paraissent une dernière fois dans Je le Baiser de Théo- dore de Banville.

Tous les artistes sont chaleureusement applaudis. - M. G.

A Châteauroux

Le train présidentiel était entré ' à 2 h. 1/4 en gare de Châteauroux, pre- mier arrêt officiel du voyage. M. Poin- caré fut salué à sa descente du train par MM. Vitry, préfet de l'Indre ; MM. Fo- richon et Leglos, sénateurs; MM. Béna- zet, Patureau-Mirand, Cosnier, Fougè- res, députés; le maire, M. Courtin; la municipalité, le bureau du conseil mu- unicipal, du conseil général, le général Dubois, commandant le 9° corps d'armée, etc., etc.

Les souhaits de bienvenue échangés, le Président de la République monte en landau avec MM. Ratier, "garde des sceaux, sénateur de l'Indre ; le maire de Châteauroux et le général Beaudemou- lin, et se rend à la préfecture.

Sur le parcours, les honneurs sont rendus par le 90° de ligne. La popula- tion entière de Châteauroux fait au chef de l'Etat un accueil des plus chaleu- reux.

A la préfecture, a lieu une rapide pré- sentation des autorités et des maires du département.

M. Labruère, président du conseil gé- néral, prononce le discours suivant :

Monsieur le Président de la République,

J'ai le très grand honneur - et vous m'en voyez tout ému - de vous saluer au nom du conseil général de l'Indre, et de vous sou- haiter la bienvenue dans, ce département, où vous n'allez faire qu'un très court séjour.

Je guis certain de répondre aux sentiments unanimes de mes concitoyens en vous expri- mant respectueusement le très vif désir que nous avons de vous voir, lorsque les cir- constances vous le permettront, visiter un peu plus longuement les sites pittoresques du Bas-Berry. Ils sont dignes, eux aussi, de retenir votre attention, et nos patriotiques populations, fermement attachées à la Ré- publique, seraient .heureuses et fières d'ac- clamer le chef de l'Etat, dont le nom est déjà populaire jusque dans nos villages les plus éloignés...

M. Courtin, maire de Châteauroux s'est associé au voeu du président du Conseil général.

Nous souhaitons, a-t-il ajouté, que vous gardiez un bon souvenir de l'accueil qui vous est fait par nos laborieuses et patriotiques populations du Berry, chez lesquelles le calme réfléchi n'exclut ni les qualités du coeur, ni la fermeté des convictions républicaines.

M. Poincaré répond :

Monsieur le maire,

Monsieur le président,

Messieurs,

Je suis très reconnaissant à la municipalité' de Châteauroux, au conseil général de 1 Indre et à Messieurs les maires des communes du département. Je les prie de recevoir mes meilleurs remerciements pour l'accueil qu'ils xne font.et pour les voeux qu'ils m'expriment.

Il m'aurait été certainement fort agréable de m'arrêter quelques heures dans cette ville et de commencer mon voyage par la visite de ce charmant pays du Bas-Berry, qui a inspiré quelques-unes des plus belles pages de la littérature française. Je sais, en outre, com- bien vos populations sont attachées au ré- gime démocratique et aux institutions répu- blicaines, et j'aurais été heureux de demeurer plus longtemps auprès d'elles. Je veux, du moins, les saluer au passage et les assurer de tout mon dévouement.

Le Président, en se retirant, jette un coup d'oeil sur le château Raoul, dans lequel sont installés les bureaux de la préfecture. M. Poincaré regagne la gare après avoir remis au maire 1,000 francs pour les pauvres de la ville.

A 3 h. 5, le train présidentiel se re- met en marche dans la direction de Limoges.

A Saint-Sulpice-Laurières

Le train présidentiel, avant de pour- suivre sur Limoges, s'arrête quelques minutes à Saint-Sulpice-Laurières, lo- calité de l'arrondissément de Limoges.

Les réceptions ont lieu dans le wagon présidentiel.

M. Tarrade, député de la deuxième circonscription de Limoges, et M.Couty, maire, présentent à M. Poincaré le conseil municipal et le saluent au nom de la population.

Une musique, placée sur le quai de la gare, joue la Marseillaise à l'arrivée et au départ du Président.

Le train présidentiel repart de Saint- Sulpice-Laurières à 4 h. 30, et entre en gare des Bénédictins, à Limoges, à 5 h. 10.

A Limoges

Son arrivée est annoncée par des salves d'artillerie tirées par une section du 20" d'artillerie.

A sa descente de wagon, M. le Prési- dent de la République est salué par M. Charles Lamy, président de la Fédé- ration des syndicats d'initiative ; MM. Vacherie, Jean Codet, Raymond, séna- teurs; Trouvé, Tarrade, Marquet, Nou- haud, députés ; Marcel Roux, président du conseil général ; les membres du conseil d'arrondissement, de la Cham- bre de commerce ; MM. Morain, préfet ; Seguin, sous-préfet de Bellac ; Pécaut, sous-préfet de Rochechouart ; Oustry, sous-préfet de Saint-Yriex ; le colonel d'Argenlieu, représentant le général Ro- ques, commandant du 12° corps, actuel- lement aux manoeuvres, etc.

M. Poincaré est conduit dans un salon, aménagé dans les salles d'attente, en- tièrement tendu de draperies de velours grenat rehaussées dô franges et de cré- pines d'or.

Au nom des Syndicats d'initiative, M. Charles Lamy, président de la Fédéra- tion, souhaite la bienvenue à M. Poin- caré."

M. le docteur Raymond, sénateur, sa- lue le chef de l'Etat et lui exprime les souhaits de tous les élus du départe- ment.

Le Président de la République répond :

Monsieur le président,

Monsieur le sénateur,

Je remercie vivement de leurs aimables souhaits de bienvenue la représentation par- lementaire de la Haute-Vienne, la Fédération des syndicats d'initiative du Centre et la Chambre de commerce de Limoges. Venu, sur votre invitation, pour faire dans votre beau pays un rapide voyage d'agrémént; je suis sûr de recevoir un excellent accueil de vos populations républicaines, et je leur exprime à mon tour tous mes voeux.

Au dehors de la gare, une foule consi- dérable est difficilement maintenue par le cordon de troupe.

Le cortège se forme ensuite pour se rendre à la préfecture.

Dans la première voiture prennent place, aux côtés de M. Poincaré, MM. Bérard, sous-secrétaire d'Etat ; le géné- ral Beaudemoulin et M. Morain, préfet de la Haute-Vienne.

La voiture présidentielle, attelée à la daumont, est traînée par six chevaux, conduits par les artilleurs du 20° d'ar- tillerie et est escortée par un escadron du 5e cuirassiers.

Dans la deuxième voiture prennent place le docteur Raymond, sénateur; MM. Mar- quet, député ; Marcel Roux, président du conseil général et Charles Lamy, présiden t de la Fédération des syndicats d'initia- tive. Dans la troisième voiture se trouvent MM. Vacherie, Codet, sénateurs ; Nou- haud et Tarrade, députés. Dans la qua- trième voiture, MM. Trouvé, député; Reclus, chef de cabinet du sous-secré- taire d'Etat des beaux-arts ; Lorieux, directeur de l'office du tourisme au ministère des travaux publics, et le colonel d'Argenlieu.

Dans les autres voitures officielles se placent les personnalités de la suite du Président.

De la gare des Bénédictins, le cortège officiel se rend à la préfecture en pas- sant par l'avenue de la Gare, la place Jourdan, le boulevard Carnot. Sur le parcours, les honneurs sont rendus par les 67° et 68° régiments d'infanterie. La foule fait une magnifique ovation au chef de l'Etat, qui ne cesse de saluer en souriant. En passant devant la maison natale du Président Sadi Carnot, le cor- tège s'arrête quelques instants.

Devant la préfecture, des gerbes de fleurs sont offertes au Président.

Dans la salle des fêtes, sont réunies les diverses délégations qui doivent être présentées au chef de l'Etat. Le Prési- dent de la République passe lui-même devant chaque groupement dont les membres lui sont présentés par leurs présidents respectifs.

Voici la liste de ces délégations :

Le Conseil général de la Haute-Vienne, l'Amicale des originaires de l'Est, l'Amicale des Lorrains habitant Limoges, l'Association des voyageurs de commerce, la Fédération des syndicats commerciaux et industriels, le comité de réception du Président de la Ré- publique, la Chambre de commerce, les deux associations de bouchers de Limoges : la Cor- poration de Saint-Aurélien et le Syndicat des bouchers de Limoges.

Les présentations une fois terminées, M. Poincaré se rend dans son cabinet - c'est le cabinet du préfet mis à sa dispo- sition pendant son séjour à Limoges - où il reçoit le barreau de la ville. M6 La- besse, bâtonnier, salue M. Poincaré :

Qu'il me soit permis, termine-toi, d'ajouter que l'espoir immense que votre élévation avait fait naître s'est pleinement réalisé. Vous avez placé au-dessus de tout, la pros- périté et l'avenir de la. France, à l'intérieur comme à l'extérieur ; vous avez assuré sa représentation avec une autorité qui sera difficilement dépassée. Nous nous inclinons avec déférence devant le chef de l'Etat qui

incarne noblement et dignement dans la plus large acception du mot, la Patrie.

M. Poincaré répond alors :

M. le bâtonnier,

Je. suis très sensible à l'aimable démarche dont le barreau de Limoges a bien voulu prendre l'initiative. Je sais que la grande corporation au milieu de laquelle j'ai vécu depuis l'âge d'homme et dont ma magistra- ture actuelle m'a momentanément éloigné - sans m'en séparer - n'a, dans une réception comme celle-ci, aucune place assignée par le protocole. Je sais également qu'elle est trop jalouse de sa traditionnelle indépendance pour revendiquer jamais un rôle dans une cérémonie officielle. Je n'en suis que plus touché de l'empressement que vous avez mis à venir'm'exprimer vos souhaits et je vois, dans cette dérogation aux usages un nouveau témoignage de la solidarité qui unit si heu- reusement tous les barreaux français. Je vous prie, messieurs, de recevoir à votre tour, mes voeux confraternels.

M. Poincaré apparaît alors quelques instants au balcon de la préfecture. La foule lui fait une ovation qui dure plu- sieurs minutes. On crie : « Vive Poin- caré ! Vive l'armée ! Vive la Républi- que ! » Devant la persistance de la ma- nifestation, le chef de l'Etat doit ap- paraître une seconde fois au balcon. Des applaudissements sans fin éclatent à nouveau. Le Président prononce quel- ques paroles de remerciement : « Je re- mercie, dit-il, la population de Limoges de son accueil chaleureux. J'en reporte tout l'honneur sur la République, dont je ne suis ici que le représentant».

Pour éviter l'envahissement de la pré- fecture, tant l'enthousiasme est grand, les gardes doivent fermer les grilles.

Pendant toute la soirée, la ville de Limoges a été en fête. Tous les édifices et la plupart des maisons sont illumi- nés. Une foule énorme circule dans les rues.

On affirme ici que jamais un enthou- siasme semblable ne se manifesta dans la ville.

Une soixantaine de convives ont as- sisté au dîner qu'offrait le conseil géné- ral à M. Poincaré, à la préfecture.

Parmi les convives, on remarquait :

MM. Roux, président du conseil général de la Haute-Vienne ; Morain, préfet de ce dé- partement ; Bérard, sous-secrétaire d'Etat des beaux-arts ; Mollard, directeur du proto- cole ; Raymond, Vacherie, Codet, sénateurs de la Haute-Vienne ; MM. le général Beaude- moulin, secrétaire général de la présidence ; Pujalet, directeur de la Sûreté générale ; Charles Lamy, président de la Chambre de commerce ; d'Arsonval, membre de l'Institut; Beau vais, préfet de la Dordogne ; Vergé, pré- fet de la Corrèze; Marquet, Nouhaud, Tarrade et Trouvé, députés de la Haute-Vienne ; Gil- bert Ballet, membre de l'Académie de mé- decine, etc., etc.

Nous avons dit le grand succès de la soirée donnée dans les salons de la pré- fecture.

DE LIMOGES

A BERGERAC

L'organisation du voyage

Le voyage du Président de la Républi- que à travers le Limousin, la Marche, le Périgord et le Quercy, durera six journées, pendant lesquelles le cortège des automobiles parcourra Une distance totale de 1,119 kilomètres. Ce cortège devant comprendre quarante automo- biles, et tous les invités de M. Poincaré devant à chaque étape trouver de bons repas et une bonne chambre, par les soins des services de la présidence, l'or- ganisation du voyage présidentiel n'a pas été une tâche facile pour M. Ou- daille, commissaire spécial, chargé des voyages présidentiels. Voici les détails d'organisation arrêtés par lui.

Marche des automobiles. - Pour évi- ter la poussière, les automobiles mar- cheront à la distance de 100 mètres au minimum les unes des autres. Le cortège se développera donc sur un ruban de route de trois kilomètres et pouvant s'étendre jusqu'à dix. Les premières voi- tures, à l'entrée des villages où un arrêt est prévu, ralentiront pour que les der- nières puissent les rejoindre et que le cortège se reforme. Elles seront répar- ties en trois groupes : groupe officiel, groupe de la presse parisienne, groupe de la presse départementale et des asso- ciations locales.

Le premier groupe, « groupe présiden- tiel », placé sous la direction du com- mandant en retraite Nazarette, compren- dra dix voitures. Dans les trois premiè- res monteront : M. Oudaille et deux ins- pecteurs, M. Pujalet, directeur de la Sû- reté générale, et le sous-préfet de l'ar- rondissement traversé ; M. Mollard, di- recteur du protocole, et le lieutenant-co- lonel Aubert. La quatrième voiture, qui portera à l'avant le fanion du Président sera celle où prendront place M. et Mme Poincaré. Cette voiture sera conduite par M. Edmond Chaix, président de fa commission du tourisme de l'Au- tomobile-Club de France. Dans les six automobiles suivantes monteront : cin- quième voiture, le général Beaude- moulin, le lieutenant-colonel Penelon et le préfet du département traversé ; 6°, le ministre de l'intérieur et Mme Klotz ; 7°, M. Charles Lamy, président de la Fé- dération des syndicats d'initiative du Centre ; M. Lorieux, directeur de l'Office du tourisme ; M. Pognon, administra- teur de l'agence Havas, et M. Bonhomme, chef du secrétariat du ministre de l'in- térieur ; 8° et 9°, les sénateurs et députés du département visité. La dixième voi- ture est réservée pour les. bagages du Président. Deux domestiques y pren- dront place.

Les voitures marcheront à une allure moyenne de 30 kilomètres.

Les arrêts. - Le programme distin-, gue trois sortes d'arrêts dans les villa- ges traversés. Des arrêts sans descendre de voiture, des arrêts avec descente de voiture et présentation du Conseil mu- nicipal et des arrêts avec vin d'hon- neur.

Aux villes d'étapes, un parc sera formé avec les quarante automobiles. L'heure du départ, est fixée précisément pour chaque jour le ' plus souvent à 8 heures.

Les invités du Président coucheront, soit à l'hôtel, soit chez l'habitant, au mieux des ressources de la ville. Chacun sera conduit à l'arrivée, à la chambre qui lui est réservée, et trouvera son couver); mis.

Les mesures d'ordre. - La circulation sera interdite sur les routes, dans la ré- gion où passera le cortège. Ce sont les gendarmes qui assureront le service d'ordre. Des cantonniers munis de dra-

peaux seront placés aux croisements des chemins pour éviter toute erreur de roule.

Les agents de la Sûreté divisés en deux groupes devanceront la colonne, alter- nativement, par des voies de traverse, et pourront efficacement surveiller le cortège.

Les services de presse. - Des cyclistes accompagneront le cortège, et porte- ront les dépêches des automobiles aux bureaux de* postes les plus voisins. Des photographes et cinématographistes opéreront en se divisant comme les agents de la Sûreté, en deux escouades qui pourront se relayer.

Les bagages. - Chaque invité du Pré- sident trouvera à son arrivée à l'étape sa malle, transportée dans ;la journée par train spécial. Chaque malle por- tera-, pour éviter toute confusion, une étiquette variable, suivant le groupe au- quel appartient son propriétaire : trico- lore pour le groupe présidentiel, bleu et rouge, et bleue pour les deux autres. Chaque voyageur' emporte en outre un sac à main dans l'automobile.

LES AFFAIRES D'ORIENT

Les négociations de Constantinople

Constantinople, 8 septembre.

Le grand vizir et les délégués ottomans se sont réunis, ce matin à onze heures, pour revoir une dernière fois les intruc- tions données aux délégués et qui con- sistent à prendre pour base des négocia- tions l'accord de principe établi entre MM. Natchevitch et Suleyman Bistani.

On croit que les délégués bulgares consentiraient, sous certaines conditions, à conclure,-*un . accord pour quinze ou vingt ans et stipulant la neutralité bien- veillante de la Turquie en cas de conflit de la Bulgarie avec la Grèce et la Serbie.

On assure de source turque bien in- formée que, malgré les déclarations de la presse et des délégués bulgares, les négociations se termineront conformé- ment aux demandes turques. Avant l'arrivée des délégués bulgares, M- Na- tchevitch, au cours de pourparlers offi- cieux, avait, ajoute-t-on, déjà consenti à laisser à la Turquie la rive gauche de la Maritza et un territoire suffisant, autour d'Andrinople, pour la défense de sa ligne frontière. Celle-ci, partant d'un point situé au sud d'Andrinople, abou- tirait à l'ancienne frontière ; de là, elle se dirigerait vers la mer Noire, laissant Kirk-Kilissé à la Turquie.

Les délégués n'auront plus, dit-on, qu'à amplifier cette entente officieuse.

Le Sultan a reçu le mufti d'Andrino- ple, qui l'a remercié d'avoir fait un don de 2,000 livres turques aux pauvres de cette ville.

LA CONFÉRENCE

Constantinople, 8 septembre.

Le grand vizir a présenté les délégués. Il a souhaité dans une courte allocution que les négociations aboutissent rapide- ment à des résultats absolument satis- faisants pour les deux pays.

Le général Savoff, premier délégué bulgare, a exprimé ses voeux pour le bonheur et la prospérité du Sultan. Il a souhaité aussi que les pourparlers abou- tissent rapidement à des résultats heu- reux pour les deux pays. Y- ! j Après vérification des pouvpirs, recon- nus en bonne et due forme, et après la présentation des conseillers civils et mi- litaires, la séance a été déclarée ouverte.

Le président Talaat bey, premier délé- gué ottoman, a exposé ses vues sur la question des frontières et des nationa- lités.

La séance a été levée à deux heures. La prochaine séance a été fixée à jeudi prochain, à trois heures de l'après-midi.

Francfort, 8 septembre.

On mande de Constantinople à la Ga- zette de Francfort que la Turquie serait disposée, au cas où un arrangement ne pourrait intervenir au sujet d'une com- pensation pour les territoires occupés par les Turcs sur la rive droite de la Maritza, à offrir à la Bulgarie une com- pensation en Thrace, à savoir les bandes de territoire allant du port de San-Ste- fano dans la direction de Tirnovo jus- qu'à Kaibikeri.

Déclaration d'indépendance

du vilayet d'Andrinople

Constantinople, 8 septembre.

Les muftis, les notables et les ulémas de Gùmuldjina, de Dédéagatch, de Xanthi et de Kochikavak, d'Ahitchelebi, de Dahidéré et de Kirdchali ont informé les journaux, par télégramme, de leur décision de ne pas accepter la domi- nation bulgare et ils justifient leur dé- claration d'indépendance par les faits suivants :

Transformation des mosquées en égli- ses ; conversion, par la violence, de mu- sulmans au christianisme ; viols et au- tres cruautés, dont ils redoutent le re- tour au cas d'une seconde occupation de leurs villes par les Bulgares.

Ils déclarent qu'ils continueront éter- nellement cette lutte, à laquelle les Grecs participent, et ils expriment l'espoir que la Porte ne cédera pas leurs territoires à la Bulgarie.

D'après les journaux, leur déclaration d'indépendance embrasse tout le vilayet d'Andrinople.

Le chef et les quatre membres du gouvernement provisoire se sont rendus à Andrinople, où ils ont déclaré au consul français, comme doyen du corps consulaire, qu'ils défendront leur pays de toutes leurs forces, pour ne pas tom- ber sous le joug de la Bulgarie. Ils ont ajouté qu'ils se rendraient à Constanti- nople pour notifier à la Porte et aux ambassadeurs leur décision.

A Tèketchiftlik, près d'Akaba, six ca- valiers bulgares ont essayé de franchir la frontière, les Turcs ont ouvert le feu et les Bulgares se sont alors retirés.

L'Italie et les îles

Rome, 8 septembre.

L'opinion publique italienne se pas- sionne toujours davantage pour la ques- tion des îles et pousse visiblement le gouvernement à ne pas céder aux pres- sions extérieures en faveur de la rétro- cession de toutes les îles occupées par les troupes italiennes. Le parti nationa- liste, dont l'influence est grandissante et dont le gouvernement doit ménager les aspirations à la veille des comices généraux, réclame l'annexion d'au moins une de ces îles, Stampalia ou Rhodes, et préférablement Rhodes.

Plusieurs journaux, dont quelques- uns ne, sont pas sans avoir quelques

attaches avec la Consulta, soutiennent que la thèse nationaliste doit être prise en considération.

Il est visible que .cette question des îles pourrait provoquer de graves agita- tions intérieures, si le gouvernement ne se conduit pas dans cette affaire avec une, grande habileté. On dit même, ?qu'en réalité, il finira par suivre la ligne de conduite indiquée parles promoteurs du mouvement nationaliste, dont les incitations ont beaucoup contribué à la brusquerie avec laquelle s'engagea le conflit avec la Turquie en Tripolitaine. - II. MEREU. -

La frontière serbo-monténégrine

Belgrade, 8 septembre.

M. Matanovitch, délégué monténégrin, est parti aujourd'hui pour Fiume, se ren- dant à Cettigné. Les pourparlers ulté- rieurs, en vue d'une entente au sujet de la frontière serbo-monténégrine, se pour- suivront par l'intermédiaire de la léga- tion de Serbie à Cettigné.

La Serbie et les Arnautes

Belgrade, 8 septembre.

Les incursions des Arnautes se pro- duisant quotidiennement dans les ré- gions de Prizrend et de Diakovo, le gou- vernement serbe songerait, dit-on ici, au cas où une démarche des puissances signataires du traité de Londres ne les ferait pas cesser, à.envoyer des troupes en Albanie.

La Grèce et l'Allemagne

Athènes, 8 septembre.

La presse est unanime à exprimer sa vive satisfaction pour la réception cha- leureuse qui a été faite en Allemagne au roi Constantin,

Quelques journaux estiment que ces manifestations vont à la Grèce restaurée politiquement et militairement, et sont un hommage aux victoires qu'elle a remportées.

L Athinai dit que la Grèce ne doit pas hésiter devant une alliance, étant donné que les intérêts de l'Allemagne aux points de vue moral, commercial et civi- lisateur coïncident absolument avec les intérêts nationaux de la Grèce.

L'Embros dit que la Grèce conservera- de la reconnaissance pour les manifes- tations de sympathie de l'Allemagne, et ajoute que, pourtant, la Grèce ne re- tiendra les sympathies de l'Allemagne et de la France qu'autant qu'elle devien- dra militairement assez forte pour faire respecter seule ses droits.

La mission Carnegie

Salonique, 8 septembre.

La mission Carnegie continue son enquête. De Salonique, ses membres se sont rendus sur les lieux dévastés par la guerre, notamment à Kilkitch, Demir- Hissar et Sérès.

M. Justin Godard, député français, est rentré d'Athènes, où il a reçu de tous les ministres un accueil empressé. M. Godard a spécialement étudié les conséquences économiques et sociales des guerres. Dans une interview, il a déclaré que le rapport de la mission, rapport dont il est chargé de réunir les éléments, prouvera l'entière impartia- lité de tous les enquêteurs ; ce sera, a-t- il ajouté, « un réquisitoire, impression- nant par sa documentation, contre la guerre en général, la grande responsa- ble de tous les "excès ».

La mission partira demain pour Sofia.

AU MAROC

Important combat

dans la zone espagnole

Tetouan, 8 septembre.

Officiel. - Une colonne, commandée par le général Arraiz, a soutenu un combat de cinq heures. Les troupes es- pagnoles ont occupé de nouvelles posi- tions. L'ennemi a de nouveau éprouvé des pertes. On ignore encore les pertes espagnoles.

Le nombre des ennemis s'est accru considérablement aux alentours de Ceuta. Une colonne commandée par un général est partie pour renforcer les troupes de la région.

( De notre correspondant particulier ) Madrid, 8 septembre.

On mande de Ceuta que, dans le combat d'hier entre la position de Cudia Federico et le douar de Buits, où était concentrée la harka des Andjeras, les pertes espagnoles ont été de 7 soldats tués ; 1 commandant, 1 capitaine, 5 lieu- tenants et 70 soldats blessés ; 1 capitaine et 1 lieutenant contusionnés.

La Epoca publie un article pessimiste touchant l'importance de ces pertes. Le départ de Tetouan de la colonne de ren- fort du général Primo Rivera et l'envoi de deux bataillons de Malaga et d'Algé- siras, enfin, le retour précipité du mi- nistre de la guerre à Madrid montrent que lasituation est grave et que l'on attend vainement l'exécution du nouveau plan de campagne, dont le gouvernement avait parlé, à propos du remplacement du général Alfau par le général Marina, puisque l'offensive commencée par la colonne Silvestre du côté de Cuesta Co- lorada reste interrompue.

Eh apprenant ces nouvelles, le roi Alphonse XIII, qui était à Biarritz, a re- noncé à ses projets pour la journée et est rentré à Saint-Sébastien. - GUILLEN.

L arrache, 8 septembre.

Une patrouille, faisant un service de reconnaissance, a été surprise par les rebelles. Le sergent qui la commandait et deux hommes ont été tués.

La pacification

Tanger, 8 septembre.

La fête de l'Aïd-Srir a été célébrée en grande pompe.

Tous les caïds de la région étaient pré- sents à la cérémonie, qui aura une heu- reuse répercusssion sur l'état d'esprit des tribus.

, Selon des nouvelles reçues du Sous, El-Hibba, à la suite de ses récents insuc- cès, aurait rappelé à lui tous ses parti- sans.

On mande de Casablanca que le gé- néral Franchet d'Espérey est parti en automobile pour une tournée d'inspec- tion à Marrakech.

Rabat, 8 septembre.

Le roghi, persistant dans ses tenta- tives d'agitation parmi les populations des régions du nord de la capitale, une tournée de police va être entreprise par le groupe mobile de Souk-el-Arba de

Tizza, afin de rassurer les tribus loya- listes.

Le dernier combat livré à Tout s'est terminé à l'avantage de Haïdaouï-Nouiz, représentant du maghzen à Taroudant.

Les Dames françaises au Maroc

Dimanche, est partie pour le Maroc la relève des ambulancières de l'Associa- tion des Dames françaises (Croix-Rouge, française) qui se succèdent avec un in- lassable dévouement auprès de nos bles- sés et malades. L'équipe sè composait de Mmes Miret, Droz, Point, Brunet; Mlles Châtelain et Raimbault.

La Presse de ce matin

La République française, de M. Louis Latapie :

Radicaux et socialistes ï

Jamais, je crois, un parti n'a plus naïvement, plus cyniquement proclamé son mépris pour un autre parti. Ainsi, les socialistes offrent publi- quement aux radicaux de trahir.

Ils ne parlent pas du programme des radicaux, sachant bien qu'ils n'en ont pas, mais ils enten- dent appliquer le . programme socialiste ; et ils proposent aux radicaux, pour prix de cette trahison, de les ^Maintenir quelque temps au pouvoir, où ils feront non les affaires de la pa- trie, mais les affaires du parti collectiviste et antimilitariste. - Est-ce dit?

Mais oui, certainement ! N'ayez aucune crainte, M. A arenne. L accord se fera. Entre son devoir évident et son intérêt certain, un bon blocard n hesite pas. C est même à cela seulement qu'on le reconnaît. *

h'Echo de Paris :

Les radicaux anglais.

L'aveuglement des radicaux anglais au sujet de la situation présente de l'Europe est vrai- ment surprenant. Leur manie pacifiste n'est pas sans danger pour la bonne harmonie des rela- tions franco-anglaises.

Ils oublient vraiment un peu trop que, jadis, ce qui fit la force et la grandeur de l'Angleterre ce fut précisément sa politique d'intervention active en faveur du maintien do l'équilibre eu- ropéen. 1 ?

Quoi qu'ils pensent et désirent, il n'en de- meure pas moins vrai que le Royaume-Uni a au- jourd' hui plus que jamais le devoir de rester fort et prêt à la lutte. De leur part, c'est une aberration inouïe que de croire que la tempête pourra passer à côté de leur-pays sans l'effleurer.

A l'Etranger

Les grandes manoeuvres

en Allemagne

Berlin, 8 septembre.

Les grandes manoeuvres ont commencé, ce matin. L'Empereur est arrivé, à sept heu- res, à Fribourg, en Silésie. Le roi de Grèce 1 accompagnait. lJar un ciel radieux, 1e Zep- pelin I, du parti bleu, le Zeppelin IV, du parti rouge, et un grand nombre de biplans et de monoplans, évoluaient au-dessus des lignes ennemies. On les bombardait sans succès, à 1 aide de petits globes lumineux.

Comme aux manoeuvres dernières, on se sert de camions automobiles pour transpor- . ter avec grande rapidité les troupes d'avant- , garde. Toutes les troupes, sauf ' l'artillerie,'' sont déjà pourvues du nouvel uniforme de campagne, gris de terre.

Il devient difficile de distinguer un cui- rassier d'un hussard. Le vieux maréchal von Haeseler, à cheval malgré son grand' âge, a passé la nuit au milieu des troupes.

Après un combat d'avant-garde, deux bri- gades rouges, appuyées de deux batteries et de deux sections de mitrailleuses, ont réussi à forcer les passages de Neu-Ullersdorf et de Halbendorf, à Strigau. Des chasseurs .du- parti bleu, en petit nombre, avaient pro- ; longé leurs tranchées en y plaçant des tètes . de poupeés. L'illusion était complète. L'Em- pereur est rentré, à deux heures, à Salzbrunn.

Cet après-midi, 2e Zeppelin I, commandé par le comte Zeppelin, a réussi à détruire, théoriquement,le port d'aviation de Reuchen- bach, malgré la poursuite infructueuse des aéroplanes ennemis, r ? En rentrant à Liegnitz, le Zeppelin I était endommagé. Le comte Zeppelin n'est pas blessé ; un soldat qui se trouvait sous la na- celle, au moment de ce brusque atterrissage, a été transporté à l'hôpital ; on espère repa- rer le dommage pendant la nuit.

On annonce, en outre, quatre insolations, une mort de réserviste et un soldat blessé par un camion automobile. - CH.BONNEFON.

Les prétendus incidents de Nancy

Strasbourg, 8 septembre.

Au sujet des incidents qui se seraient pro- duits à Nancy sur des travaux de construc- tion, les entrepreneurs de ces travaux, dont l'un était lui-même à Nancy ce jour-là, ont déclaré à un journaliste que les faits signa- lés n'ont eu en aucune façon un caractère de conflit entre Allemands et Français. Les ou- vriers allemands dont il a été question sont des Alsaciens, tous originaires des environs de Strasbourg.

Aucune bagarre n'a eu lieu, affirment les entrepreneurs ; en tous cas, des coups n'ont pas «té échangés, et si la police fut requise, ce fut uniquement en prévision de troubles que pouvait éventuellement provoquer le grand nombre d'ouvriers ayant touché leur paye la veille au soir.

La campagne contre la légion

Berlin, 8 septembre.

Le Vorwaerts précise aujourd'hui le point de vue des socialistes allemands dans la lutte contre la légion.

Ce n'est pas, dit-il, par esprit chauvin qu'on attaque la France. La justice oblige de recon- naître que la légion, malgré tout, vaut mieux que sa réputation.

Le Vorwaerts reproduit les déclarations d'un ancien légionnaire, qui n'est nullement prévenu en faveur de la légion, et qui dit :

Le service est très dur, l'homme doit donner to'ut ce qu'il peut, mais dans son service il est traité comme un soldat, avec intelligence, et on peut presque dire avec amitié. Ce qui rend la vie si dure n'a rien à voir avec les choses militaires.

Pendant toute son instruction, déclare ce légionnaire, c'est à peine s'il entendit une injure et quand une parole rude tombait, c'était une plaisanterie.

Le Vorwaerts reproche aux partis bourgeois allemands de chercher à atteindre les effets sans vouloir toucher à la cause.

Qu'il soit permis en Allemagne, pour un en- fant du peuple, de devenir officier comme dans la légion, que. les punitions excessives ou les mauvais traitements dont se rendent coupables les officiers et les vieux soldats ne soient pas plus durs que dans la légion, que les conditions économiques permettent a l'ouvrier allemand de vivre dans son pays, alors il n'ira plus cher- cher à la légion le pain et les vêtements et un toit pour s'abriter.

Les incidents sino-japonais

Tokio, 8 septembre.

Le président du Conseil des ministres a déclaré officiellement que le gouvernement ' considérait les croiseurs Chioda et Nitika comme suffisants pour protéger les Japonais à Nankin, et que les bruits relatifs à l'envoi de troupes de terre étaient dénués de fonde- ment.

La foule est allée, hier soir, manifester de- vant la résidence du ministre des affaires étrangères ; le ministre étant absent, le gou- vernement a laissé faire. On ne signale aur cun incident grave.

Cette nuit, les manifestations continuent.

Pékin, 8 septembre.

Inquiet de l'agitation qui règne à Tokio, :


le gouvernement chinois est prêt à toutes les réparations possibles.

Il a ordonné au chargé d'affaires chinois à Tokio d'exprimer des regrets du ministère des affaires étrangères japonais, tandis que le ministère des affaires étrangères chinois a exprimé ses regrets à la légation japonaise.

Le général commandant à Nankin a en- voyé une dépêche de sympathie au consul général japonais et il a offert de dédom- mager les familles des victimes.

COURTES DÉPÊCHES

- L'empereur François-Joseph est parti d'Ischl pour Vienne. La population et les étrangers lui ont fait, à son départ, de cha- leureuses ovations. En arrivant à Vienne, le souverain a également été acclamé par la foule.

- L'empereur Guillaume II ira, au com- mencement de l'hiver, rendre visite à l'ar- chiduc héritier d'Autriche. Il se rendra peut- être aussi, pour quelques jours, auprès de ,l'empereur François-Joseph à Schoenbrunn.

- Le contre-amiral Souchon est nommé chef de la division allemande de la Méditer- ranée, en remplacement du contre-amiral Trummler, attaché à l'inspection des côtes et des mines marines.

- Le comte Giuseppe Calciati, en villégia- ture près de Lugano, s'est empoisonné au cours d'une promenade en automobile. Il est mort à l'hôpital de Varèse, où il avait été transporté.

- Le gouvernement de Khorsan (Russie) et les districts avoisinants celui de Balta, dans le gouvernement do Podolie, et celui de Dnioprovsko, dans le gouvernement de Tau- ride, ont été déclarés menacés de choléra. Il en est de même pour la Bessarabie.

Figaro à Londres

Un déraillement

Londres, 8 septembre.

On mande de Belfast que le train de Lon- donderry à Strabane a déraillé près de Doue- marra. Il y a un tué et douze blessés.

Le mécanicien et le chauffeur du train ont été arrêtés.

On leur reproche de n'avoir pas pris les précautions nécessaires au moment où le convoi arrivait dans la courbe très accentuée où s'est produit le déraillement.

On sait qu'au cours de l'accident, une per- sonne a été tuée et une trentaine d'autres blessées.

Parmi ces dernières, deux se trouvent dans un état si grave qu'on craint qu'elles ne suc- combent.

LA COUR ET LA VILLE

Un projectile, tiré par un navire de guerre qui se trouvait dans la baie d'Aberdeen, est ?venu tomber dans un terrain de golf, aux pieds de deux joueurs.

Les cannes que les deux sportsmen te- naient à la main ont été pulvérisées, mais, par un hasard miraculeux, les deux hom- mes en ont été quittes pour une forte commotion.

le Monde & fa Wfe

SALONS

- Le baron et la baronne Edouard de Barante ont donné, ces jours derniers, une garden-party très élégante dans leur nouvelle propriété, à l'entrée de la forêt de Com- piègne.

- Brillante matinée chez M. Hardy-Thé, en sa propriété de Prompt-Secours.

Mlle Molinos a interprété au piano, avec son incomparable talent, le Couvent, de Bo- rodinè, et une valse de Chopin.

Reconnu :

Comtesse de Grailly, princesse de Lucînge- Faucigny, comtesse À. Waleska, vicomtesso J. de Nantois, comtesse de Rostang, baronne Sté- venin, vicomte et vicomtesse Grouvel, Mrs Clark- son-Potter, comtesse de La Villesbrunne, M. Saint-Paul, conseiller d'Etat; la générale Lam- bert, vicomte de Jessaint, comte et comtesse J- Rochaïd, M- André do Fouquières, vicomte de Genouillac, sir Albert Seymour, miss Aimée Lowther, M. Henri Martell, M. Holman-Black, etc., etc.

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

- Mrs William Ellis Corey a quitté le châ- teau de Villegenis, en automobile, avec plu- sieurs amis, pour se rendre à Aix-les-Bains, d'où ils ont continué leur voyage à travers la Suisse ; ils se rendront ensuite à Munich.

- A Aix-les-Bains :

Les fêtes mondaines se succèdent, très brillantes et suprêmement fashionables, à Aix, la délicieuse station du lac du Bourget. Les arrivées y sont d'ailleurs ininterrompues.

Parmi les dernières :

Marquis et marquise de Médicis, marquis et marquise d'Ornano, marquis de Valle Flor, mi- nistre Allan Johnston, comtesse et. Mlle do Erizzo, comte Berkéley, M. et Mme Jay Gould, M. de Santa Maria, comte et comtesse de Ville- roy, descendus au « Splendide-Excelsior »; comte et comtesse Stenbrock, M. et Mme John T. Underwood, MM- do Haray, Descamps de Becker Remy, Bonaparte Wyse, de Almeida Corréa. comtesse Roux de Jonquières, descendus au « Mirabeau », etc., etc.

- De Dinard :

Le dîner, suivi de comédie, donné par la marquise de La Moussaye, en son château de la Moglais, a étc des plus réussis. Le dî- ner de quatre-vingts personnes a été servi dans l'orangerie qui avait été illuminée et pavoisée pour la circonstance.

Avant-hier, Mrs Fred Marcelin a donné un brillant tournoi de bridge au cercle de l'Union, à Dinard.

Parmi les personnes présentes au tournoi :

Vicomte et vicomtesso de Dampierre, marquis et marquise de Montferrier, marquise de Sigy, vicomte Grouvel, Mme de Janasz, comte J. Ro- chaïd, princesse de Faucigny-Lucingé, comte Bouët-Willaumez, Mlle de Laistre, capitaine Bourdelles, Mme de Weerts, vicomtesse du Buis- son de Courson, Mrs Tibbits, Mme do Cara- bassa, Mlle Molinos, baronne E. de Noirmont, Mlle de Querangal, Mrs Ballard-Smith, Mrs D. Jarves, colonel King, M. et Mme Adrien Le- grand. comtesse de Zogheb, Mrs Abbott, l'Hon. Mrs Thesiger, comte Gaston de Montesquiou, Mrs Woodward, Mrs Sewell, miss Fairchild, M. d'Osthoove, etc.

M. et Mme Marcelin ont offert de jolis prix qui ont été gagnés par Mme de Janasz, Mme Adrien Legrand, Mrs Sewell, la marquise de Montferrier.

Le tournoi de bridge fut suivi d'un souper.

- La baronne de Nervaux Loys vient de mettre heureusement au monde, à Périgueux, un fils, qui a reçu les prénoms de Marie- Râoul-André-Roland.

- Mme Edouard Getting a donné heureu- sement le jour à une fille, qui a reçu le pré- nom de Claude.

MARIAGES

- Le mariage du comte de Liedekerke avec Mlle Anne d'Audiffret-Pasquier sera célébré le 29 septembre, en l'église Saint- Pierre de Chaillot.

- Le mariage de M. Georges Dufau de Lamothe avec Mlle Yvonne de La Salle du Maignaux a été célébré le 2 septembre, à Puisséguin (Gironde).

Après la cérémonie religieuse, la comtesse de La Salle du Maignaux a reçu, en son châ- teau de Beauséjour, où un lunch avait été servi dans le parc.

Parmi les convives, noté :

M- et Mme Ithez do Péronain, M. Simonnot, avocat. général à Nancy, et Mme Simonnet, M. et Mme de La Salle, docteur et Mme Fressinneau, M. et Mme Dnfau de Lamothe, M. et, Mme Du- four-Clarac, M. Roy de Glotte, bâtonnier de

l'Ordre des avocats de Bordeaux; M. de Musset, etc., etc.

- Le mariage de M. Charles-Albert de Harenne avec Mlle Marciennc Collin a été célébré à Liège. Les témoins étaient, pour le marié : M. Herman de Harenne ; pour la ma- riée : le lieutenant-général Mascart.

Après la cérémonie religieuse, Mme Mau- rice de Terwangue, marraine de la jeune ma- riée, a offert un lunch.

Noté :

Baron et baronne de Villenfagne de Sorinnes, Mme et Mlle Tenvangne-Sadoine, princesse Ferdinando Rospigliosi, baron et baronne d'O- treppe de Bouvette, M., Mme et Mlle Magnée- Van der Straeten, Mile Annez de Taboada, Mlles de Ponthière, Mme Robyns-Van der Straeten, Mlle de Saint-Léger, MM. Fernand et Yvan Van der Straeten, etc.

- M. Armand de Frémond est fiancé à Mlle Marie-Thérèse de La Hamelinaye, fille du vicomte Hippolyte de La Hamelinaye, an- cien inspecteur des forêts, et de la vicom- tesse née de Panthon.

DEUIL

- Le baron Olivier Saillard du. Boisbertre est décédé, samedi, en son château d'Au- drieu (Calvados). Les obsèques seront célé- brées mercredi, à onze heures, en l'église d'Audrieu.

- M. Emmanuel Duval, capitaine de fré- gate, chevalier de la Légion d'honneur, est décédé à Saint-Enogat, dans sa quarante- septième année.

Il était l'allié du défunt général Duval, du général Gaillard-Bournazel, du colonel Gail- lard-Bournazel, commandant le 20" dragons ; du lieutenant-colonel Gaillard-Bournazel, vice- président de la commission d'expériences de Bourges, etc.

- Nous avons le regret d'apprendre la mort de M. Théodore-Benjamin Lourties, médecin en chef de la' Compagnie des mines de Courrières, ancien maire de Billy-Monti- gny, chevalier de 1?L Légion d'honneur.

Le docteur Lourties était âgé de soixante- trois ans. Il était le frère de l'ancien ministre, M. Victor Lourties, sénateur des Landes. At- taché depuis de nombreuses années à la Com- pagnie de Courrières, il assistait à la catas- trophe qui fit, il y a six ans, mille victimes dans les puits de Méricourt, de Sallaumines et de Billy-Montigny ; et c'est lui qui eut le bonheur d'achever, par ses soins, le sauve- tage du groupe fameux des « rescapés » ! Le docteur Lourties était un excellent médecin et un homme de grand coeur, qui, d'un bout à l'autre du vaste territoire occupé par la Compagnie de Courrières, sera regretté de tous.

- Nous apprenons le décès, au Havre, de M. Louis Durand-Viel, membre du conseil d'administration du Saint-Hubert-Club de France. Ses obsèques auront lieu demain mer- credi 10 septembre, à dix heures en l'église de Sainte-Adresse.

- Nous apprenons la mort : - De M. Alexandre Mages, ancien capitaine au long cours, décédé à Agde, dans sa quatre-vingt- troisième année ; - De Mme Eugène Besan- çon, née Bonnand, décédée à Villecresnes (Seine-et-Oise), dans sa quatre-vingt-unième année, mére du docteur Bezançon ; les obsè- ques seront célébrées aujourd'hui, à midi, en l'église Saint-Augustin.

E. Delaroche.

LA JOURNÉE

Anniversaires : S. A. I. l'archiduchesse Marie- Immaculée d'Autriche. = S. A. R. le duc de Montpensier. = S. A. R. le prince Georges de Serbie.

Obsèques : Mme Alfred Boas (maison mor- tuaire, 3 heures ; inhumation au cimetière du Père-Lachaise).

pi. Louis Barttou et l'aviation

M. Louis Barthou, président du Conseil, est parmi ceux qui, dès les premiers essais, crurent à la victoire des ailes. Je me souviens de l'avoir vu, en 1907, avec son frère M.Léon Barthou qui, dans l'organisation de l'aéronau- tique française, joua un rôle auquel-des événements récents ont rendu un si mérité hommage, se rendre au lever du jour, là-bas, à Issy-les-Moulineaux, alors inconnu et désert, pour assister aux premières, tentatives de Blériot, de Vuia, de Voisin, de Farman. Il connut alors les étonnantes, les enivrantes émo- tions des espoirs que valait aux croyants de ces temps héroïques l'interruption, sur le sol, de la trace des roues qui por- tèrent les premières ailes.Et il s'enthou- siasma aux bonds de quelques mètres qui annonçaient le prochain envol de l'homme s'élèvant dans les airs as- servis.

Plus tard, c'est-à-dire un an après, il fut parmi ceux qui les premiers s'en al- lèrent par le chemin des oiseaux. Par deux l'ois, en 1908, il vola avec Wilbur Wright à Auvours et à Pau ; et en 1909 une l'ois encore avec Alfred Leblanc. Il avait ainsi, par l'exemple, affirmé sa foi. Et dès qu'il put il la rendit si bienfai- sante que par les aéronautes et les avia- teurs reconnaissants, il fut sacré minis- tre de l'aéronautique dont il est et res- tera le grand protecteur.

11 a, hier, témoigné une fois de plus de l'intérêt averti qu'il porte à la plus ex- traordinaire conquête de l'homme. Pro- fitant en effet de quelques heures de loisir, il s'est rendu à Villacoublay. 11 voulait voir de près quelques-uns de ces aéroplanes sur les ailes desquels un intré- pide essaim d'aviateurs sont allés par le monde entier illustrer la France et cher- cher, pour elle, une gloire magnifique.

Je parle ici des monoplans si beaux et si simples dus à la collaboration féconde de MM. Léon Morane et Raymond Saul- nier, les deux jeunes et célèbres cons- tructeurs ; des monoplans avec lesquels Garros, Brindejonc des Moulinais, Au- demars, Gilbert, ont accompli de si pro- digieux et si naturels exploits.

L'école d'aviation Morane-Saulnier est dissimulée aux passants par le groupe vieillot et pittoresque des fermes de Villacoublay, sur la route de Choisy-le- Roi à Versailles. Une vaste prairie ; un cadre de bois ; ici l'alignement dés han- gars devant lesquels on a sorti tous les oiseaux qu'ils abritent; avions d'école, avions civils et avions militaires aux ailes marquées d'une cocarde tricolore.

A cinq heures, M. Louis Barthou arrive. 11 est accompagné de son frère, M. Léon Barthou et de M. Lamirault, ses deux collaborateurs.

Il est reçu par MM. Léon Morane et Saulnier, qui lui présentèrent Garros, Gilbert, Audemars, Liger, chef pilote de l'école, et quelques élèves, dont Santos- Dumont, qui, convaincu par une sortie aérienne avec Garros, veut voler, lui qui fut un créateur du vol, avec ces ailes merveilleuses que dessinèrent et construisirent Morane et Saulnier.

Revue des appareils, explications sur chacun d'eux, et après les mots, les ac- tes. Tour à tour Gilbert, Audemars,

Garros, s'envolent; ils se poursuivent dans l'air pur du soir, se fuient, s'attei- gnent, virent sur leurs ailes que par instants les flammes du couchant parent de rouge ; ils s'amusent, plongent, pi- quent, se laissent glisser vers le sol en des spirales gracieuses et hardies, se rapprochent de terre, bondissent comme par-dessus un invincible obstacle, mon- tent encore, plus haut encore, recom- mencent leurs jeux comme le font, peti- tes, minuscules et moins souples qu'eux, cent hirondelles lancées près de nous ,à la poursuite de l'insecte nourrissant.

M. Louis Barthou, qui a vu les bonds de 1907, les vols de 1908, qui depuis, a pa.r l'aéroplane, le ballon el le dirigeable fait connaissance avec les airs, est stu- péfait et enthousiasmé. Et sans doute, et justement, quelque peu fier aussi d'avoir cru à cette victoire, alors que personne n'y croyait. Il admire l'aisance, la précision, l'harmonie des mouve- ments, l'impression de sécurité qui s'en dégage.

11 se fait tard ; la nuit s'approche. Vite, M. Léon Barthou, qui n'en est pas à son premier voyage aérien, puis M. Lamirault, gagné par l'exemple, et pour qui c'est un début, prennent place à bord d'un monoplan que pilote Léon Morane. Us goûtent aux sensations exquises du vol sur un appareil de vrai, de grand, de beau et facile vol.

M. Louis Barthou, en se rendant à Villacoublay, a rendu service à l'aviation française. Une fois de plus.

Frantz-Reichel.

A L'INSTITUT

Académie des sciences

UNE REMARQUE DE M. DARBOUX SUR L'AVIA-

TION. - LA COMÈTE DE METCALF. - LES

FLEURS MONSTRUEUSES. - HOMMAGE A

HENRI POINCARÉ.

M. Gaston Darboux, secrétaire perpé- tuel, rentré de vacances ces jours-ci, re- prend sa place au bureau et reçoit les compliments de tous ses confrères.

En l'absence de M. le professeur Guyon, président, et de M. Appell, vice- président, le général Bassot préside la séance, qui est presque entièrement consacrée au dépouillement de la cor- respondance, d'ailleurs fort intéressante.

Parmi les notes adressées à l'Acadé- mie, M. Gaston Darboux en signale tout particulièrement une, dont l'auteur, M. Rouquet, s'est appliqué à l'étude de la propulsion dans l'air par battements d'ailes simultanés ;

- Il est certain, remarque l'éminent secrétaire perpétuel, que l'hélice n'est peut-être pas la solution idéale de la propulsion dans l'air. Ader, qui s'oc- cupa le premier de l'aviation moderne, avait construit un avion à deux ailes battant l'air.

L'étude de M. Rouquet est renvoyée à la commission d'aéronautique.

M. Jean Mascart, directeur de l'obser- vatoire de Lyon, transmet des observa- tions faites par un de ses collaborateurs, l'astronome J. Guillaume, sur la comète de Metcalf.

M. le général Bassot présente à son tour, sur cette comète, une note de M. Chaumas, astronome de l'observatoire qu'il dirige à Nice.

M- Gaston Bonnier communique un travail de M. I. A. Urbain relatif a la germination des graines qu'on a privées de leur albumen. Ces plantes, telles que le ricin, le pavot, la nigelle, peuvent germer comme les plantes issues de graines normales, mais elles produisent des individus nains, à feuilles de for- mes modifiées et à Heurs souvent mons- trueuses.

On ouvre un pli cacheté du profes- seur Maurice Hartigh, de Tournai, qui renferme un nouveau traitement des maladies nerveuses.

M. Le Chatelier envoie une note de MM. Taffanel et Lefloc sur la combus- tion des mélanges gazeux et les tempé- ratures d'inflammation.

MM. Beauquier et Marcel Baudouin, secrétaire général de la Société préhis- torique de France, signalent la décou- verte et les fouilles d'une nouvelle sta- tion préhistorique sous-marine en Ven- dée. - .

Mention est faite de diverses commu- nications de MM. de Launay, Gandillot, Moulin, du docteur Bavès, etc.,etc.

M. Darboux accepte avec reconnais- sance, au nom de la compagnie, une brochure dans laquelle M. Guccia, di- recteur de la « Mathématique de Pa- lerme », a réuni les discours prononcés à l'occasion de la mort d'Henri Poincaré. Cette brochure sera déposée à la biblio- thèque de l'Institut.

Ch. Dauzats.

Un agent décoré

A juste raison, M. Hennion, préfet de police, avait tenu à donner un véritable caractère de solennité à la remise de la croix d'honneur au gardien de la paix Rouzé. Selon son désir, c'est le ministre de l'intérieur lui-même qui est venu épingler le ruban sur la poitrine du brave sauveteur, et, dans la cour de la caserne de la Cité, où a eu lieu la céré- monie, s'étaient réunis : MM. le général Michel, gouverneur militaire de Paris; le général Vérand, commandant la place; Mesureur, directeur de l'Assis- tance publique; Béguin, substitut, re- présentant le procureur général ; des ma- gistrats, des fonctionnaires, des députés, des conseillers municipaux. Des déléga- tions des commissaires de police, des gardiens de la paix, des gendarmes, des pompiers, de la garde républicaine à pied et à cheval, etc., étaient venues assister à cette cérémonie.

Rouzé, la poitrine constellée de nom- breuses médailles gagnées au péril de sa vie, est venu se placer face à la tri- bune.

A onze heures précises, M. Hennion arrive, accompagné de M. Touny, direc- teur de la police municipale. Deux mi- nutes après apparaît M. Klotz, accom- pagné de M. Morel, sous-secrétaire d'Etat à l'intérieur. Pendant que la mu- sique militaire joue la Marseillaise, le ministre passe devant les délégations et serre la main aux deux inspecteurs principaux de la Sûreté Colmard et Fleury.

M. Hennion prend le premier la pa- role. Il fait l'éloge de tous ces hommes de devoir et de coeur, qu'il a, dit-il, la

fierté de commander.

'

Celui d'entre eux, dit-il, auquel vous allez remettre tout à l'heure la croix des braves,

l'agent Rouzé, que j'ai l'honneur de vous présenter, a gagné cette récompense, si rare- ment décernée à un simple gardien de la paix, par des actes d'héroïsme pour ainsi dire quo- tidiens, et d'autant plus dignes d'admiration qu'il n'en tire aucune vanité et qu'il n'en re- cherche aucune gloire. Il les accomplit, à l'exemple de nos vaillants serviteurs de l'or- dre public, comme un devoir naturel de sa fonction ; c'est là une des plus belles quali- tés, une des plus nobles traditions du corps auquel il appartient et dans lequel - j'ai le droit et le devoir de le proclamer - la bra- voure est un instinct, le dévouement une habitude.

La préfecture de police est une institu- tion toujours aussi forte et qui n'oublie rien de ses traditions de discipline et d'honnê- teté ; les Parisiens peuvent compter sur elle comme le gouvernement de la République peut avoir foi dans sa loyauté.

M. Hennion termine en associant à cette fête «ces trois précieux auxiliaires de la sécurité parisienne, qui sont la garde républicaine, la gendarmerie et les sapeurs-pompiers ».

Au nom du Conseil municipal, M. Mi- niot, vice-président, fait aussi l'éloge du corps des gardiens de la paix. Puis, M. G11 ibourg, vice-président du Conseil gé- néral, adresse des félicitations au nou- veau chevalier.

Enfin, M. Klotz prend la parole. Il salue M. Hamard, qui quitte la préfec- ture au moment où la croix d'officier de la Légion d'honneur consacre son mérite. Avec un grand bonheur d'ex- pressions, il retrace les nombreux et émouvants sauvetages qui valent au simple agent Rouzé la distinction que l'on fête en ce moment. Puis, faisant allusion aux incidents regrettables qui viennent d'être mis au jour, il dit qu'il ne faut pas que l'incrimination devienne collective et qu'on fasse retomber le poids de la faute de quelques-uns sur la corporation entière.

Une meilleure justice distributive s'impose : elle commande de frapper les coupables, mais en même temps de les séparer de leurs collègues et do rendre à ceux-ci le témoi- gnage d'estime qui leur est dû.

j Le ministre rappelle les actes de cou- rage des autres agents et fonctionnaires de la préfecture de police, dont sept sont décorés de la Légion d'honneur et dont 1,604 ont reçu des médailles.

Et je me félicite, quant à moi, s'écrie-t-il, que mes fonctious et la cérémonie d'aujour- d'hui me donnent l'occasion d'affirmer hau- tement que le corps des gardiens de la paix a su conserver intactes toutes ses qualités premières et que si, dans ses rangs, des dé- faillances individuelles ont pu malheureuse- ment se produire - comme ailleurs - tou- jours, par contre, le dévouement profession- nel y est maintenu comme une noble tradi- tion et toujours aussi l'oubli do soi-même y est considéré comme un devoir.

Mais il est également nécessaire que ce corps ne se divise pas contre lui-même et qu'à tous ses mérites il ajoute celui de rester uni et discipliné sous les ordres de ses chefs.

De vifs applaudissements accueillent cet éloquent discours..

Puis, sur un signe de M. Touny, Rouzé s'approche et M. Klotz, d'une voix forte prononce la formule :

- Rouzé, au nom du gouvernement de la République, je vous fais chevalier de la Légion d'honneur.

Lé ministre épingle sur la poitrine de l'agent la croix des braves et lui donne l'accolade- M- Hennion embrasse égale- ment le nouveau chevalier, aux applau- dissements de toute l'assistance.

A peine M. Hennion a-t-il quitté Rouzé qu'une jeune femme et un garçonnet de sept ans se précipitent dans les bras du brave agent. Ce sont sa femme et son fils, qu'il embrasse avec effusion.

Après avoir remis des médailles d'hon- neur à un certain nombre d'agents, M. Klotz va se retirer lorsque s'avancent trois garçonnets et trois fillettes, enfants d'agents logés à la caserne de la Cité qui viennent offrir au ministre une gerbe de fleurs. M. Klotz, très touché, embrasse les petits et les remercie. Puis il monte en automobile.

Avant de quitter la préfecture, M. Klotz a laissé une somme de 300 francs pour la Société amicale et 200 francs pour la Caisse des orphelins de la pré- fecture.

Jean de Paris.

AFFAIRES MILITAIRES

Promotions et nominations

Par décrets du 7 septembre 1913, ren- dus sur le rapport du ministre de la guerre, ont été promus ou nommés dans ia lro section du cadre de l'état-major général de l'armée :

Au grade de général de division :

Le général de brigade Ebener, comman- dant par intérim la 30" division d'infanterie;

Le général de brigade Aubier, comman- dant la brigade do cavalerie du 20e corps d'armée.

Au grade de général de brigade :

Le colonel Rouerie, commandant par inté- rim la 38° brigade d'infanterie;

Le colonel Ménissier, breveté, comman- dant le 125e régiment d'infanterie ;

Le colonel Rozée d'Infreville, breveté, com- mandant par intérim la 49° brigade d'infan- terie ;

Le colonel Matton, breveté, gouverneur par intérim de Besançon ;

Le colonel Redier, adjoint par intérim au gouverneur de Lorient ;

Le colonel Dumézil, breveté, commandant par intérim l'artillerie du 18e corps d'armée ;

Le colonel Pauffin de Saint-Morel, breveté, commandant le (31° régiment d'artillerie ;

Le colonel Pillot, breveté, commandant le 60e régiment d'infanterie, pour prendre rang du 12 septembre 1913 ;

Le colonel Démangé, breveté, membre du comité d'état-major, pour prendre rang du 7 octobre 1913 ;

Le colonel Guillaumat, breveté, directeur de l'infanterie au ministère de la guerre, pour prendre rang du 8 octobre 1913.

Au grade de médecin inspecteur :

M. le médecin principal de 1" classe Col- lin, directeur du service de santé du 2' corps d'armée, pour prendre rang du 13 septem- bre 1913;

M. le médecin principal de 1" classe Des- cours, directeur du service de santé du 11° corps d'armée, pour prendre rang du 19 septembre 1913.

Au grade de vétérinaire inspecteur :

M. le vétérinaire principal de lrc classe Barrier, chef de la section technique vétéri- naire. Emploi créé.

Les conscrits du 9e arrondissement

Hier, ont, eu lieu les opérations du conseil de revision à la mairie du neu- vième arrondissement et pendant toute

la matinée la plus joyeuse animation a régné rue Drouot.

D'après les renseignements recueillis tout s'est passé dans les meilleures con- ditions, comme d'ailleurs dans tous les arrondissements de Paris. Le chiffre des conscrits, malgré le très court délai accordé pour l'inscription, a été à peu près égal à celui de la dernière classe ; 566 au lieu de 580, soit un déchet in- fime de 14 unités.

Quant au contingent de vingt ans, il s'est présenté dans d'excellentes condi- tions au point de vue physique et le nombre des conscrits déclarés bons poul- ie service se rapproche très sensible- ment de la moyenne des années précé- dentes.

Conscrits patriotes

Après le conseil de revision qui s'est tenu aujourd'hui à Vire, les conscrits se sont rendus en masse devant la propriété de M. Henri Paté, député, en ce moment à Vire et ont acclamé le rapporteur de la loi militaire.

Ils sont allés ensuite devant la sous- préfecture et ont fait une manifestation en l'honneur du préfet.

Centenaire glorieux

De Saint-Sébastien :

La France qui se souvient donnera aujourd'hui un souvenir ému à la poi- gnée de soldats français qui, sous les ordres du général Rey,'défendirent, en 1813, la ville et la citadelle de Saint- Sébastien.

Ce siège, fut, après les sièges de Sara- gosse et de Gérone, le plus terrible de la guerre de la Péninsule. Les Anglo-Por- tugais attaquèrent avec des ressources immenses cette place, qui était réputée pouvoir tenir huit ou dix jours contre des moyens ordinaires. Ils mirent à s'en emparer soixante-quinze jours, dont trente-six de tranchée ouverte et trente- neuf de brèche, et ils eurent à livrer neuf assauts. Leurs pertes s'élevèrent à plus de cinq mille hommes.

Aujourd'hui, 9 septembre, il y aura cent ans que le général Rey envoya l'adjudant-commandant de Songrou, le grand-père de l'ancien président du Conseil municipal de Paris, au général Graham pour traiter de la capitulation. A son arrivée, le général Graham l'em- brassa et, lui présentant la plume, lui dit :

- Monsieur, lorsqu'on s'est défendu ainsi que vos troupes l'ont fait, on n'est pas vaincu et l'on a le droit de dicter des conditions. Ecrivez-les.

Le lendemain, 833 hommes déguenil- lés, débris de la garnison, défilaient avec les honneurs de la guerre, devant les Anglais saisis d'admiration. Napoléon n'hésita pas à récompenser le courage malheureux et tous les officiers reçurent, dans les prisons mêmes d'Angleterre, leur nomination à un grade supérieur.

Nous croyons savoir que la colonie française de Saint-Sébastien a l'inten- tion, avec l'autorisation du gouverne- ment espagnol, de faire poser une pla- que à la mémoire du général Rey et de ses soldats sur les remparts de la cita- delle. - AUBERT.

DANS LA MARINE

Mutations

Le vice-amiral Berryer, préfet mari- time à Lorient, ayant demandé à être relevé de ses fonctions pour des raisons de famille, est remplacé par le vice- amiral Perrin, directeur militaire des services de travaux au ministère de la marine. Il aura pour successeur, dans ce poste, le vice-amiral Pivet, actuelle- ment disponible.

Le conseil d'amirauté, dont nous avons annoncé hier la création, se composera donc, sous la présidence du ministre, des vice-amiraux Le Bris, chef d'état- major général ; Gaschard, directeur du personnel; Pivet, directeur des travaux, et du contre-amiral Darrieus, chef de cabinet du ministre.

Marc Landry.

Informations

Légion d'honneur

Par décret rendu sur la proposition du garde des sceaux, M. Goriot, avoué près le Tribunal de irc instance de la Seine, est promu officier de la Légion d'hon- neur.

Mouvement administratif

Par décret rendu sur le rapport de M. L.-L. Klotz, ministre de l'intérieur :

M. Mage, sous-préfet de Mirecourt, est nommé sous-préfet de Toul (Meurthe-et-Mo- selle), en remplacement de M. Gondoin.

M. Gondoin, précédemment nommé sous- préfet de Toul et non installé, est maintenu, sur sa demande, sous-préfet de Pithiviers (Loiret), en remplacement de M. Moine.

M. Folacci (Dominique), publiciste, est nommé sous-préfet de Mirecourt (Vosges), en remplacement de M. Mage.

M. Moine, précédemment nommé sous- préfet de Pithiviers et non installé, est nommé sous-préfet de Neufchâtel (Seine-Inférieure), en remplacement do M. Ridel.

M. Molins, ancien conseiller de préfecture, chef de cabinet de préfet, est nommé sous- préfet de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), en remplacement de M. Lavigne.

M. Daniel, conseiller de préfecture du Haut- Rhin, est nommé conseiller de préfecture de l'Aisne, en remplacement de M. Biousse.

M. Laveau (Maurice), licencié en droit, chef-adjoint de cabinet de préfet, est nommé conseiller de préfecture du Haut-Rhin, en remplacement de M. Damel.

Au quai d'Orsay

M. Pichon a reçu, ce matin, au minis- tère des affaires étrangères; le général Joffre, chef d'état-major de l'armée, qui arrive de Saint-Pétersbourg, et le gé- néral Eydoux, chef de notre mission militaire en Grèce, qui arrive d'Athènes. Dans les Balkans

La Libre Parole vient de commencer la publication des notes et impressions du docteur Rebreyend, de la Croix- Rouge française, chirurgien du premier hôpital d'étape à Andrinople : « Quatre mois dans les Balkans ensanglantés ». A Biarritz

La saison est absolument merveilleuse; on n'a pas vu, depuis bien des années, une assistance aussi élégante et aussi nombreuse. Au Casino Bellevue, rendez- vous select par excellence, on admire tous les soirs les plus jolies et élégantes clientes de Lewis, dont la maison ici ne désemplit pas.

Les caricaturistes

La première exposition annuelle de la Société des caricaturistes français aura

lieu en novembre prochain. Les artistes désirant y participer doivent s'inscrire, 8, rue de la Grande-Chaumière, au siège social.

Jean de Paris.

Gazette des Tribunaux

NOUVELLES JUDICIAIRES

La révolte des six filles de l'établisse- ment de la rue Saint-Maur vient d'avoir son dénouement à la 9° Chambre correc- tionnelle.

On sait que, le 10 août dernier, afin d'obtenir la levée des punitions infligées à une détenue révoltée, cinq de ses compagnes se révoltèrent à leur tour et brisèrent jusqu'aux portes des cellules.

Les six révoltées se présentent à l'au- dience, les unes en ricanant, les autres en chantonnant. De leur banc, dans ce box des prévenus', elles adressent des sourires ironiques aux membres du Tri- bunal. Leur insolence se manifeste si désireuse d'éclater que le président Me's- nard ne croit pas devoir procéder à leur interrogatoire. Il se borne à exposer les faits. Pendant ce temps, les prévenues,, dans le but d'indiquer qu'elles s'ennuient très fort, font le geste de se raser lC' visage avec le revers de leurs mains.

Après audition de quelques témoins, 1 parmi lesquels Mme Marie Melcox, di- rectrice de l'Etablissement national de réformation, M. le substitut Lepelletier soutient les préventions de bris de clô- ture et de violences et voies de fait, re- levées contre les inculpées, dont M" Laurian-Boisé, Dupuis, Adad et Blon- court présentent ensuite la défense.

A noter qu'à l'instruction les filles ré- voltées ont déclaré « avoir tout cassé dans l'établissement » dans le but : 1° de se distraire ; 2° d'aller en correction.

Le Tribunal a condamné Louise Far- geau, la doyenne, âgée de dix-huit ans, à quatre mois de prison. Les cinq au- tres, Charlotte Bernard (dix-sept ans), Marguerite Chaplain (dix-sept ans), Ma- rie Bodilis (seize ans), Hélène Moret (seize ans), et Louise Goutigny'(quinze ans), ont été acquittées comme ayant agi sans discernement, et renvoyées dans une maison de correction jusqu'à l'accomplissement de leur vingtième an- née.

Les six révoltées, joyeuses, montant alors sur les bancs du tfox des préve- nus, ont crié :

- Vive la correction ! Vive la correc- tion !

COURRIER DE LA BOURSE

Paris, 8 septembre.

Les bonnes dispositions de la place 11e se démentent pas, et ce qui frappe le plus dans le mouvement, de reprise auquel nous assis- tons, c'est son caractère do permanence. 11 s'agit, en effet, d'une réhabilitation progres- sive de toute la cote, d'un redressement de cours, et 11011 pas d'un feu do paille ou d'un mouvement de spéculation san s lendemain. Chaque étape de hausse est suivie d'une pé- riode de réalisations qui permet do conso- lider le'terrain et. de constater que la clïen- tèle revient sur le marché, plus nombreuse et mieux disposée à travailler tous les jours.

La Rente poursuit imperturbablement sa reprise. C'était fatal, ainsi que je n'ai cessé de le dire. Vous rappelez-vous tout ce qu'il nous a fallu entendre, il y a quelques mois, au sujet de la baisse inéluctable de notre fonds national, et de la prétendue loi écono- mique qui devait lo ramener au même cours que les fonds d'Etat étrangers du même type?

E11 tenant compte du prochain coupon, notre 3 0/0 est encore à plus de 90. Or, le 3 0/0 allemand vaut à peine 74. Différence : 10 points. Qu'en pensent nos distingués éco- nomistes ?

Je signalais l'autre jour l'Oriental Carpet qu'on avait un peu trop négligée. Elle a monté de 10 francs aujourd'hui. Pour un commencement, ce n'est pas mal, mais ce n'est qu'un commencement et il est toujours temps de s'y intéresser. On ira beaucoup plus loin.

A noter encore, et toujours, les valeurs de cuivre et do naphte qui n'ont pas dit leur dernier mol - loin de là.

Marché officiel. - La Rente gagne de nou- veau 30 centimes à 90 80.

Les emprunts russes sont très- fermes. Le Consolidé passe à 94 50 et le 3 0/0 91 vaut 78 20.

Le Serbe abandonne 57 centimes à 8'i 85.

Le Turc revient à 90 30.

L'Italien gagne 25 centimes à 97 95.

Les établissements de crédit sont fermes. Banque de Paris, 1,788 ; Crédit foncier, 938 ; Union parisienne, \ ,155 ; Crédit mobilier, 660.

La Banque de l'Union à Moscou est bien disposée à 778.

Les valeurs de traction et d'électricité sont calmes. Métropolitain, 627. Omnibus, 764. Popp, 940. Electricité de Paris, 830. Gaz du Nord, 526.

Les chemins sont toujours aussi recher- chés. Lyon, 1,328 ; Nord, 1,737.

Nord-Espagne, 471 ; Saragosse, 454.

Les Brazil Railways ordinaires sont sou- tenues à 273.

Les Mexico Tramways progressent à 512.

Le lîio gagne encore 5 francs à 2,046, en attendant les statistiques américaines qui se- ront connues demain ici.

Le groupe russe est très ferme. Sosnowice, 1,590 ; Briansk, 544 ; Naphte russe, 769 ; Pro- vodnik, 565.

L'Azote se tient à 315.

La Carpet fait un bond de 10 francs et fi- nit à 367, cours qui est encore bien loin de correspondre à la valeur intrinsèque de l'af- faire.

Marché en banque. - Les mines sont lourdes. Malgré toutes les histoires mises en circulation au sujet des intentions des di- rigeants de ce groupe, lo public persiste à s'abstenir. Qui l'en blâmerait? Rand Mines, 155 50 ; Goldfields, 64 50 ; Crown, 168.

La De Beers est incolore à 527.

La Balia paraît essoufflée à 540.

Les cuprifères sont très fermes. Utah, 303; Chino 236; Spassky, ex-coupon de 2 i'r. 36 revient à 91.

Les industrielles russes sont au-dessus des cours de samedi : Lianosoff, 744. Toula, 1,149. Taganrog, 725. Bakou, 2,045.

Le 'Tobacco est mieux à 272.

La Malacca revient à 139.

Tout le groupe pétrolifère gagne du ter- rain. Pétroles Colombia, 1.940; Omnium inter- national des pélroles, 740 ; North Caucasian, 29 ; Sabountchinskoe, 342.

Armand Yvel.

P. S. - On annonce la constitution de la Banque du Liban.

Parmi les administrateurs, je relève le nom de M. Eugène Lautier, le distingué rédacteur politique du Temps.

Je crois savoir que la nouvelle banque entre en action avec une série d'affaires toutes prêtes. Il paraît même qu'elle est as- surée de certains monopoles. J'aurais aimé que les décisions du conseil fussent prises à l'ombre d'un cèdre. Mais le siège social est à Paris.


Nouvelles

PARIS

Accident au pont de Gergovie

Un fourgon tombe dans la rue

Un accident qui rappelle un peu celui qui se produisit en 1895 à la gare Montparnasse, mais dont les conséquences furent heureuse- ment bien moins graves, est arrivé hier, au pont de Gergovie.

11 était dix heures moins le quart environ. Toute une rame de wagons d'où venaient de descendre les voyageurs, quittait la gare Montparnasse et se rendait à la gare de \au- girard-marchandises.

Une fois là, le convoi recula sur une voie de garage. Cette voie se termine par un bu- toir, près du pont entièrement occupé par les grandes lignes, à six mètres au-dessus de la rue dé Gergovie.

Que se passa-t-il au moment ou le fourgon de queue arriva sur le butoir? On l'ignore encore, mais les passants entendirent tout à coup un bruit épouvantable.

Le butoir, un petit parapet qui se trouvait derrière lui, furent projetés dans la rue, puis le fourgon versa,, mais tomba si heureuse- ment que, debout sur ses tampons, il arrêta le train reculant toujours, et servit de sou- tien à l'avant-dernier wagon. Celui-ci, en effet, les deux roues d'avant sur le talus, les deux roues d'arrière sur le fourgon, demeura là en équilibre, à hauteur du pont.

Cette rue do Gergovie est sombre et triste. Dans la nuit,'on ne discerne guère que des bâtisses régulières, de grandes cheminées, le pont horizontal. Ajoutez à ce décor le wagon carré, au beau milieu de la rue... Cela res- semblait à un tableau cubiste.

La première émotion passée, les passants accoururent de tous côtés. D'aucuns bri- sèrent un avertisseur, ct'les pompiers arri- vèrent à leur tour. Peu après, les agents éta blirent un service d'ordre, et M. Veith, ingé- nieur principal de la voie, M. Dreyfus, commissaire spécial de la gare Montparnasse, ouvrirent une enquête.

Est-ce le peu de solidité du butoir qui oc- casionna l'accident ; le mécanicien ne fut-il pas averti à temps, ou, averti, n'arrêta-t-il pas immédiatement sa machine ? M. Dreyfus, qui cherche à établir les responsabilités dira, sous peu les résultats de son enquête.

Des lions à la fourrière

Propriétaire de deux lions et de trois lionnes, Mlle Ida Sonia, une Italienne, avait été engagée par le directeur d'un cirque pa- risien.

Or, les lions ne parurent pas devant le public : ces redoutables animaux étaient si vieux, si impotents, qu'on s'aperçut, aux répétitions, qu'ils s'évanouissaient presque à la clarté de la rampe. Cependant le public, le grand public qui passe dans les rues, ne «levait pas être frustre du lamentable spec- tacle.

Mlle Sonia, qui avait remisé ses mornes fauves, cité Chabrand, sur ordre de M. Ju- blin, commissaire de police, dut les envoyer ;i la Fourrière. Et alors, comme de bons gros chiens, extrêmement tristes et las, les rois du désert furent conduits jusqu'au quartier Saint-Victor sur une voiture où on les pou- vait voir dormir la tête dans leurs pattes.

Et maintenant, parmi los aboiements des turbulents caniches, ils dorment paisible- ment dans une cage, étroite peut-être, mais où ne pénètre aucun dompteur.

Mort subite

En sortant d'un théâtre, M, Ephraïm Vi- ram, demeurant, 16, cité d'Antin, est mort subitement place <le l'Opéra.

. Le corps a été transporté an domicile du défunt.

Un crime rue de l'Orillon

Un ouvrier bijoutier, M. Tausch, a été trouvé étranglé dans la petite chambre qu'il occupait rue de l'Orillon.

De l'enquête à laquelle M. Bordes, com- missaire do police, s'est immédiatement li- vrée, i! résulte que Tausch fréquentait des malfaiteurs. Plusieurs d'entre eux l'auraient accompagné chez lui, la nuit du crime, et l'auraient tué pour lui voler ses modestes économies.

Un aigle

Si vous étiez passé hier vers onze heures, à Charenton, à tous les coins des rues vous auriez rencontré des groupes d'habitants étonnés, le nez en l'air, se montrant du doigt à quelque trois cents mètres en plein ciel, « quelque chose ».

Cela bougeait, descendait en spirale, pla- nait.

- C'est un aéroplane, disait-on.

- Alors, ça ne peut être que Pégoud !

Mais tout à coup, les ailes de ce que l'on

croyait être un monoplan se replièrent brus- quement. Les spectateurs virent alors nette- ment une masse noire tomber et s'arrêter court à vingt mètres du sol. Et la stupeur fut à son comble quand on s'aperçut qu'il s'agissait d'un grand aigle.

Deux secondes plus tard, en effet, à grands battements d'ailes, l'oiseau regagnait

les hauteurs et filait vers le sud, regagnant sans doute la forêt de Fontainebleau.

Le cas des agents du 5° arrondissement

M. Bouchardon, juge d'instruction, a reçu les diverses commissions rogatoires qu'il avait envoyées en province pour l'affaire des agents du cinquième arrondissement. Son dossier est complet et il le communiquera aujourd'hui au Parquet.

Il y a cinq inculpés pour quatre affaires, celles pour lesquelles il y a eu, devant le Tribunal de première instance ou aux appels correctionnels des témoignages d'agents en bourgeois.

Pour l'affaire Lequien et Rosenfeld, sont inculpés les agents Thierry et Trojani.

Pour l'affaire Clet, Puthomme et frères Mohnen, les agents Valazza et Trojani.

Pour l'affaire Basset et l'affaire Delmas, les agents Gaillard et Péquignot.

En ce qui concerne Thumereau, condamné à l'audience des flagrants délits, il n'y a pas un fait de charge, mais seulement un fait de moralité.

L'explosion d'Aubervilliers

M. Bourgueil, juge d'instruction, continue à rechercher les causes de l'explosion d'Au- bervilliers. Il paraît bien établi que la com- position qui a causé la catastrophe contenait de l'aluminium, et du chlorate de potasse.

M. Sergeant, le contremaître qui dirigeait la fabrique, était, paraît-il, un artificier de pre- mier ordre, mais manquait de connaissances en chimie. Voulant innover, il ne s'est pas rendu compte des réactions qui pourraient se produire.

On continue à fouiller à proximité du lieu de l'accident, sous la direction de M. Kling, directeur du Laboratoire municipal.

Tramway contre autobus

Un autobus Place de la Contrescarpe-Porte de Champerret, débouchait hier de la rue de Courcelles, lorsqu'arriva sur lui le tramway Etoile-Villette. Le choc fut très violent et treize voyageurs furent contusionnés. Mais aucune des blessures n'était grave et tous, après un pansement dans une pharmacie voisine, ont pu regagner leur domicile.

Ecrasé par un coffre-fort

Un horrible accident est arrivé rue de Tré- vise, 32.

A trois heures, on déplaçait un coffre-fort. Par une manoeuvre malheureuse, ce coffre- fort est tombe sur un ouvrier, Paul Favart, âgé de quarante-deux ans, demeurant 53, ru'o de la Goutte-d'Or.

Favart a été littéralement écrasé. On l'a transporté agonisant à l'hôpital Lariboi- sière.

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Cambriolage

Des cambrioleurs se sont introduits, en fracturant un vasistas, dans le magasin de M. Jouve, marchand de chaussures, rue Marie-Stuart. Ils ont emporté de nombreuses boites do souliers d'homme et de femme et un sac en cuir jaune. Ils ont mangé dans le magasin du chocolat et du pain, dont on a trouvé les débris à terre.

Un blanchisseur qui demeure dans la rue se rappelle avoir vu, vers cinq heures du matin, un individu blond, vêtu d'un complot sombre et coiffé d'une casquette, qui station- nait devant la porte et qui tenait un grand sac qui paraissait plein. Il n'y apporta pas grande attention et n'y a pensé que lorsqu'il a appris le vol.

DEPARTEMENTS

Emouvante cérémonie

Lyon. - Au cours d'une prise d'armes du 99° de ligne au fort Lamotte, l'ancien volti- geur Morel, âgé de soixante-dix-neuf ans, a demandé la faveur de prendre une dernière fois son rang dans le régiment,reh face du drapeau.

Le colonel Hamon, à cette occasion, a pro- noncé un discours dans lequel, après avoir retracé la vie du vieux brave, en Algérie, au Mexique et à l'armée du Rhin, il s'est écrié :

- Voltigeur Morel, les souvenirs qu'é- voque votre présence jettent un rayon de lumière sur les esprits de nos soldats. Ils ca- ractérisent bien les sentiments qui animaient alors l'armée ; le drapeau, incarnation vi- vante de la patrie, était pour vous l'emblème trois fois sacré dont la seule vue exaltait vos énergies. On se battait pour lui... On mourait pour lui... tout simplement..., on ne le dis- cutait pas. _

Tuée par un cycliste

Lapalisse. - Un mortel accident s'est pro- duit à proximité du bourg de Créchy.

Mme Bailloux, propriétaire, revenait de la messe et rentrait tranquillement chez elle, lorsqu'elle fut violemment heurtée par un cycliste qui allait à une vive allure. Projetée avec force sur la chaussée, la malheureuse femme fut relevée très grièvement blessée. Elle succomba quelques heures plus tard.

Les romanichels

Versailles. - Depuis quelque temps, Mme Boucher, qui tient un bureau de tabac, don- nait. des signes de faiblesse mentale et s'a- donnait trop ardemment au spiritisme. Des

romanichels installés dans le pays eurent vent de cette manie et se mirent en rapport avec la pauvre femme, à qui ils persuadè- rent d'entrer en conversation avec la Vierge. Ces conversations coûtèrent 2,600 francs à Mme Boucher dont les proches s'émurent.

Les romanichels jugeant leur situation compromise se sont enfuis. On les poursuit.

Saintes. - Hier soir des romanichels ont tenté d'étrangler, dans une rue de Pons, un cultivateur âgé de soixante-dix ans, auquel ils ont dérobé une somme de 40 francs. .

Un d'eux a été arrêté; il a été reconnu au Parquet par le vieillard, dont l'état est grave. .

c

Accidents de route

Grenoble. -- Une collision s'est produite ce matin au village de Lans, entre une voi- ture chargée de planches et un car automo- bile dans lequel se trouvait une quinzaine de voyageurs partis de Grenoble pour le vil- lage de Lans.

Une des voyageuses de l'automobile, Mlle Imbard, âgée de 55 ans, a été tuée sur le coup.

Marseille. - Sur la route de La Fare, l'au- tomobile de M. Savon, négociant à Marseille, a tamponné et tué sur le coup M. Fernand Giraud, fermier de M. Edmond Théry, di- recteur de Y Economiste Européen,

Le feu

Toulon. - Un violent incendie a détruit, ce matin, les vastes hangars servant d'en- trepôts à la maison Fabre, à Saint-Raphaël.

De nombreux véhicules et des stocks de marchandises ont pu être sauvés, grâce aux secours apportés par l'équipage du croiseur Foudre. Les immeubles voisins -ont pu être préservés.

Les dégâts sont importants.

Fin de la grève de Cransac

Rodez. - Une réunion des ouvriers gré- vistes vient de recevoir communication, à Cransac, do la réponse de la Compagnie. Les ouvriers acceptent les propositions nouvelles qui, par mesure de transaction, élèvent de dix à vingt centimes l'allocation journalière. Les autres conditions acceptées samedi sont maintenues. Une convention va être signée aussitôt. La grève est donc terminée. Elle a duré cinquante jours.

Déraillement

Versailles. - Un train de marchandises a déraillé ce matin, en gare de Roissy-sur- Seine..

La machine et trois wagons ont été pro- jetés dans le remblai qui borde la voie.

Do ce fait, les lignes de Dieppe et du Havre se trouvent obstruées. Un service de pilotage a été établi immédiatement.

Les trains ont subi des retards assez consi- dérables.

Argus.

AVIS DIVERS

V1TTEL-GRANDE SOURCE détruit l'artliritisme

Avant le Rideau

Les Joyaux Je la Madone, drame lyrique en trois actes, poème et musique de M.WOLFF- FWRAiu* adaptation FRAPÇQISÇs de ,JH. REJSÊ LARA, au théâtre national de l'Opéra.

Nous aurions dû connaître avant la fin de l'été cet opéra, qui a déjà fait Je tour du monde. MM. Messager et Broussan l'avaient inscrit au programme de leur dernière saison, et Mlle Mary Garden devait jouer le rôle de Maliella, pour le- quel elle est particulièrement enthou- siaste depuis qu'elle assista, à Boston et à Chicago, aux représentations des Joyaux de la Madone. Les répétitions avaient été heureuses et sérieuses, les choeurs et l'orchestre étaient prêts, lors- que la grande artiste dut prendre un repos immédiat. Elle s'était surmenée dans la dernière saison qu'elle fit en Amérique, et le travail considérable que nécessite l'étude du rôle avait épuisé ses forces, sinon gon enthousiasme. Elle se résigna, avec des regrets cruels, à aban- donner le rôle.

Et les vacances passèrent et Mlle An- drée Vally a été invitée à créera l'Opéra ce rôle considérable. MM. Messager et Broussan, après une audition qui les mit en confiance, ne pouvaient remettre plus longtemps une oeuvre préparée avec tant de zèle. Ce soir, la répétition générale des Joyaux de la Madone aura donc ce doublé attrait de présenter à Paris un opéra qui a fait le tour du monde, qui a été applaudi à Vienne, à

Gênes, à Berlin, à Londres et en Amé- rique, qui est au répertoire du Covent- Garden comme à celui des grandes sai- sons de Boston et de Chicago, et de nous permettre d'applaudir simultanément une jeune artiste assez hardie pour dé- buter dans une aussi lourde création.

C'est toute la vie de Naples que nous allons voir sur là scène de l'Opéra avec ces Joyaux de la Madone, dont le titre nous inviterait plutôt à penser à quel- que mystère semblable à la belle aven- ture du Jongleur de Notre-Dame. Un l'ait-divers, parcouru un jour, retint l'at- tention de M. Wolff-Ferrari, lui offrit le sujet du tableau dont il voyait le cadre depuis longtemps; il écrivit un livret que deux amis, deux poètes, transfor- mèrent aisément en drame lyrique, non sans respecter le mouvement et la cou- leur de l'action, le réalisme du dialogue souvent transcrit en dialecte napolitain. Notre excellent ami et collaborateur M. René Lara est un artiste délicat qui a su fidèlement transposer dans une prose souple et colorée, c'est-à-dire lyri- que, le- poème original qui donne à l'oeuvre aussi bien que la musique sa saveur exceptionnelle.

Donc, l'héroïne des Joyaux de la Ma- done est une jeune fille, la jeune fille de Naples, telle que M. Paul Reboux nous l'a dépeinte dans son délicieux roman : la Petite Papacoda. Maliella est la Louise de M. Wolff-Ferrari, le type de la fille du peuple, coquette et écervelée, mais naïve également et spontanée. Elle apparaît à la fameuse fête de Piedi- grota où toute la ville est en ébullition, mêle-son impudeur à ses superstitions. Un jeune forgeron, Gennaro, aime Ma- liella, compagne de ses jeux d'enfance, petite fiancée depuis le berceau. Mais à la fête, Maliella rencontre l'invincible Raphaël, le chef de la Camorra, don Juan qui sé distrait à séduire la jeune fille et qui, pour l'affoler, a l'audace de lui promettre les joyaux de la Madone.

Maliella est éblouie. Quoi ! cet amant si doux aurait l'audace, pour peu qu'elle en exprime le désir, de commettre un sacrilège aussi grand que celui qui coûta la vie à Chrysis ? Dans son verger, elle frissonne au souvenir de cet amant, et elle ne peut se retenir de confier un pa- reil secret au tendre Gennaro. Celui-ci comprend qu'il va perdre Maliella et, fa- rouche, il se lance dans l'aventure : « Il a promis, dit-il, mais il ne tiendra pas sa parole. Il aura peur. C'est moi qui irai prendre les joyaux dé la Madone et te les apporterai ! » Ma- liella est grisée par cette lièvre qu'elle provoque innocemment autour d'elle. Elle se trouble, et Gennaro ne veut pas qu'elle risque de retrouver son séduc- teur. Il l'enferme à clef dans le jardin et va au sacrilège. Dans la nuit, Raphaël et ses camorristes s'approchent de Ma- liella et lui donnent une sérénade, puis disparaissent. Et Gennaro revient, triom- phant et tremblant. Au clair de lune, Maliella se pare des joyaux de la Ma- done et tombe dans les bras de Gennaro en pensant à Raphaël...

Cette nuit de Naples s'achève dans la salle souterraine où les camorristes se partagent le butin qu'ils ont volé pen- dant la fête. Ils dansent, ils chantent et s'étonnent, de voir leur chef inquiet, absorbé. Soudain le tocsin sonne. Une rumeur passe sur la ville. On a volé la Madone. Et Maliella, que poursuit une foule furieuse, vient se réfugier dans la retraite de la Camorra. Gennaro l'ac- compagne, mais Maliella rie le connaît plus..Elle se jette aux pieds de Raphaël : « Sauve-moi! », lui crie-t-elle. Et comme il hésite, elle laisse tomber son manteau, se dépouille des joyaux sacrés.

- Tu es complice du sacrilège, dit Raphaël, tu es maudite. Je ne te connais plus !

Affolée, Maliella court se précipi- ter dans la mer, et les camorristes se dispersent pour éviter les représailles populaires. Gennaro est seul dans le souterrain, où une statue de la Vierge est placée sur un modeste autel. Il ra- masse les joyaux, il en pare la statue, il implore son pardon. Qu'un geste, qu'un signe miraculeux lui réponde. Et le soleil levant perce l'obscurité, éclaire le visage de la statue. Gennaro est par- donné ! Pour expier, il se poignarde aux pieds de l'autel.

Onjuge au récit de ce drame des élé- ments dramatiques dont M. Wolff-Fer- rari disposait. Il les a mis en action mu- sicale avec toute son ardeur et toute la science de son métier, car ce musicien

tient de sa naissance et de son éduca- tion une double inspiration. Fils d'une Italienne et d'un Autrichien, il com- mença ses études musicales à l'acadé- mie Sainte-Cécile, à Rome, et il les acheva à Munich, en compagnie d'amis illustres comme Richard Strauss. Deux hommes sont en lui, qui s'accordent. L'un garde son âme italienne, sa sim- plicité d'inspiration ; l'autre possède toutes les ressources habiles d'un tech- nicien calme et sûr de son instru- ment. Àinsi, l'oeuvre achevée a un rythme, un accént, une saveur uniques : le métier n'a servi qu'à exprimer avec le plus de vérité possible la sénsibilité la plus naturelle. Mais c'est aux critiques qu'il appartient de juger l'art de M. Wolff-Ferrari, comme au public de re- connaître l'effort considérable accompli par MM. Messager et Broussan à l'Opéra.

Jamais un réalisme aussi franc n'aura été présenté à l'Académie nationale de musique. Le premier acte sur la place, au soir de la fête de Piedigrota, parmi les bouffons, les marchands de maca- roni, les mendiants, les touristes et les voleurs, a permis une mise en scène d'un mouvement et d'un relief tout à fait nouveaux. M. Ronsin a peint le décor et M. Stuart a fait vivre les choeurs et la figuration. Au deuxième acte, le verger de Maliella, dans un décor splendide de M. Georges Mouveau, la nuit napoli- taine ; au troisième acte, peint par M. Rochette, les camorristes en liesse don- nent prétexte aux danses populaires : Mlle Georgette Couat dansera donc la tarentelle, la véritable tarentelle.

L'orchestre de l'Opéra sera conduit par M. Preite, un remarquable chef d'or- chestre vénitien, qui est venu surveiller les dernières répétitions et a donné à la musique de M. Wolff-Ferrari toute sa verve italienne, toute sa vie passionnée, toute sa véritable couleur, soulevant l'enthousiasme de tous les interprètes des Joyaux.

Auprès, de Mme Andrée Vally, cette Maliella apparue comme la Madone elle- même pour faire triompher l'oeuvre différée, M. Vanni Marcoux fera du séduisant et redoutable Raphaël une composition puissante. Ce remarquable tragédien lyrique a déjà chanté le rôle en Amérique et a obtenu le plus grand succès. M. Campagnola fit comme lui, aux théâtres d'outre-mer, l'heureuse ex- périence du rôle de Gennaro. Mme Charny chantera la mère, avec sa belle voix chaude et émouvante ; Mmes Cam- predon, Laute-Brun, Téclar ont accepté des rôles plus modestes pour que la réa- lisation lyrique des Joyaux de la Madone soit digne de l'Opéra.

Régis Gignoux.

COURRIER DES THÉÂTRES

Ce soir

A t'Opéra, à 8 h. 1/2, répétition générale do : les Joyaux de la Madone, opéra en trois actes de M. Wolff-Ferrari, adaptation fran- çaise de M. René Lara. Distribution :

Maliella Mmos Andrée Vally

Carmela Charny

Stella Campredon

Concettâ Laute-Brun

Serena Téclar

Gracia (danse) G. Couat

Gennaro MM. Câmpagnola

Raphaël Vanni Marcoux

Totonno Dutreix

Biaso Dubois

Rocco Triadou

Ciccillo Gonguet

Mmes Durif, Marie-Hubert., MM. Nansen, Revol, Varelly, Delpouget, Ezanno, Rey, Chappelon, Javon.

L'orchestre sera dirigé par M. Carmelo Preite.

On est prié d'arriver avant le lever du rideau, qui aura lieu à 8 h. 1/2 très précises.

- A l'Opéra-Comique, à 8 heures, Carmen.

- Aux Variétés, à 8 h. 3/4, Son vice, le Bon- heur, mesdames ! (Mmes Blanche Toutain, Juliette Darcourt, Bètty Daussmond, Andrée Mielly, MM. Baron, André Dubosc, G. Fla- teau).

- Au Vaudeville, à 8 h. 1/2, le Menuisier-, à 9 heures, la Dame du Louvre (Mme Gold- stein, MM. Colombey, Milo, Lurville, etc.).

- Au théâtre Sarah-Bernhardt, à 8 h. 1/4, l'Aiglon (MM. Pierre Pradier, Decoeur, Cha- meroy, Guidé, Mmes M.-L. Derval, Jane Méa, Thomas).

- Au Théâtre Lyrique municipal de la Cafté, à

8 h. 1/2, Mam'zelle Nitouche, opérette d'Hervé (Mlle Angèle Gril, MM. Raoul Villot, Désiré, Clarel, Poggi, Détours, Mmes Madeleine Guitty, Crisafulli, Mireille Roy).

- A la Porte-Saint-Martin, à 8 h. 3/4, Tartarin sur les Alpes, comédie pittoresque en cinq actes et sept tableaux, de M. Léo Marchés, d'après le roman d'Alphonse Daudet (MM.

Vilbert, Lorrain, Chabert, Mmes Guyta-Réal, Lorsy, etc.).

- A la Renaissance, à 8 h. 1/2, Un fil à la patte, de M. Georges Feydeau; à 11 heures, Mais n'te promène donc pas toute nue ! (Mme Marguerite Deval ; MM. Harry-Baur, Sulbac, Lucien Prad).

- Au Palais-Royal, à 9 heures, la Cagnotte (MM. Hurteaux, Levesque, Clément, Palau, Mme Delphine Renot).

- A ta Comédie des Champs-Elysées (théâtre Léon-Poirier), à 9 heures, le Poulailler, la Gloire ambulancière, de M. Tristan Bernard.

- Au théâtre Apollo, à 8 h. 3/4, le Comte de Luxembourg (MM. Fabert, Philippon, Harry Arbell, Mmes Reine Leblanc et P. Marvilly).

- Au Grand-Guignol, à 9 heures : La Poire en deux, Un Début dans le monde, Le Beau Ré- giment, Monsieur Platon, La Petite Fille, Le Petit Babouin.

Hier

Enregistrons le chaleureux accueil fait hier par le public du théâtre Antoine à Marthe et Marie, l'originale et poétique pièce de M. Edouard Dujardin, représentée déjà au prin- temps sur cette même scène.

Nous avons dit à cette époque ce qu'était cette oeuvre, et notre critique dramatique en a loué les beautés. Marthe et Marie semble avoir plu davantage encore aux spectateurs d'hier. On a dit à l'apparition de la pièce que son défaut est d'avoir plutôt exagéré le côté dramatique, les péripéties, les coups de théâtre : mais ce défaut même semble devoir lui servir, si l'on en juge par le chaleureux accueil qui lui a été fait hier et les nombreux bravos qui ont accueilli presque chaque scène.

D'interprétation, en partie nouvelle, est d'ailleurs remarquable. Mlle Eve Francis est uneMarie de grand style, et M. Ro]la-Norman un Félicien ardent et chaleureux ; pleins de jeunesse tous deux, ils réalisent poétique- ment le type de beauté conçu par l'auteur ; M. Dhurtal donne au personnage de Scévola un accent d'émotion profonde, et M. Jovenet fait d'Emiliani un type extrêmement savou- reux. Louons également M. Stacqùet, un capitan étourdissant de drôlerie, et tous les interprètes de la création : Mlle Jackson, MM. Bourny, Tramont, Menaud et leurs ca- marades. '

Deux lectures.

En présence de M. Alphonse Franck, M. Lucien Guitry a lu hier, au Gymnase, aux artistes qui vont être chargés de l'interpréter avec lui et autour de lui, la pièce nouvelle de M. Dario Niccodemi : les Requins. Grosse sensation.

Le travail des répétitions va commencer, .***

Au Vaudeville, M. Henry Bataille a fait entendre sa pièce nouvelle à ses interprètes. Vif succès do lecture, également. On a colla- tionné aussitôt après. Les principaux inter- prètes de la pièce - dont M. Henry Bataille n'a point encore fait connaître le titre - seront : Mlles Yvonne de Bray, Aimée Tes- sandier, Ellén Andrée, MM. Pierre Magnier, Capellani, Joffre, etc., etc.

Au jour le jour

La troupe do la Comédie-Française a quitté Marseille hier soir. Elle commencera aujour- d'hui, sur la scène du Grand-Théâtre de Ge- nève, une série de représentations qui du- rera tonte la semaine. Elle y donnera :

Ce soir : Gringoire et l'Aventurière. Demain et les jours suivants : Bérénice, le Coeur a ses raisons, le Gendre de M. Poirier, Polyeucte, l'Eté de la Saint-Martin, le Jeu de l'amour et du hasard et le Mariage de Figaro.

Sous la direction du compositeur, on a, commencé à répéter hier, à l'Opêra-Comique la Francesca da Rimini de M. Franco Léoni, traduction et adaptation française de Mar- cel Schwob.

M. Franco Leoni, arrivé la veille de Lon- dres, assistait à la répétition.

***

M. Edmond Clément, acclamé l'autre jour dans Carmen, chantera ce soir le chef-d'oeu- vre de Bizet, à l'Opéra-Comique, avec Mlle Marié de l'Isle, Mlle Marchai et M. Vigneau pour principaux partenaires.

Mlle Sonia Pavloff dansera « la Flamenca ».

...

Comme prélude aux représentations an- noncées de Julien, Mme Marguerite Carré chantera Louise, après-demain. Mlle Marié de l'Isle, MM. Louis Beyle et Boulogne in- terpréteront les principaux rôles.

Ainsi que nous l'avions fait pressentir, l'Odéon rouvrira ses portes, le mardi 23 cou- rant, sur un spectacle classique : Zaïre et le Mariage forcé

Dans Zaïre débutera Mlle Briey; dans le Mariage forcé, M. Ducollet.

Le jeudi 25, première matinée d'abonne- ment. Représentation de : Est-il bon, èst-il méchant ? de Denis Diderot, précédée d'une conférence de M. André Antoine.

La vague de chaleur est passée ; aussi un véritable afflux de location s'est-il aussitôt

Feuilleton du FIGARO du 9 SEPT1-1913

(2)

Le Maître inconnu

H

- A quoi penses-tu, Robert?

- A quoi je pense, chérie? Mais... je pense à toi; je pense que je t'aime, que tu m'aimes, que nous sommes heureux...

J'ai menti : quand Diane m'a posé cette question, nous avions* cessé de parler depuis quelques instants, et je pensais à Hélène.

- Je pensais à toi. Je ne pense plus qu'à loi, maintenant.

-- Menteur, va !

Diane me regarde en souriant. Elle est assez petite, brune, un peu maigre, jolie ; je subis, en face d'elle, un charme que je ne saurais définir. D'où vient ce pouvoir qu'elle exerce sur moi? Est-ce sa belle chevelure, noire et souple, qui m'a séduit? Est-ce son regard dont le mystère m'attire? Est-ce son sourire? Est-ce la gracilité de son jeune corps aux attitudes parfois enfantines ? Je ne sais, et, souvent déjà, j'ai tenté vaine- ment de découvrir la cause de ce sorti- lège. Ce que je sais seulement, c'est que Diane Vireille me plaît, et que nous avons uni désormais nos existences se- lon le voeu commun de nos coeurs.

- Je suis sûre que tu pensais à ta femme et à tes petits. Avoue-le donc. Je ne te le reproche pas.

J'ai d'abord hésité; je me suis penché vers Diane ; je lui ai pris les deux mains; je l'ai regardée en souriant, et j'ai ré- pondu, dans un mouvement très spon- tané de franchise et d'abandon, car cette

Traduction et reproduction formellement in- terdites.

Confession atténue le malaise sourd qui m'oppresse encore :

- Oui, c'est vrai ; je pensais à Hélène, à mon petit Lucien, à ma gentille Ju- liette... Ma chérie, il ne faut pas m'en vouloir. Réfléchis : je serais un monstre, si je pouvais abandonner sans émotion... je ne dis pas : sans regret, oh ! non, pas du tout... mais sans émotion, sans un peu de mélancolie, de tristesse, même, une femme que j'ai aimée, des enfants que j'aime encore. Comprends-tu? Tout homme qui n'est pas une brute sentirait ce que je sens ; et tu me mépriserais, n'est-ce pas ? si j'avais oublié ceux que j'ai quittés... Diane, ma petite Diane, dis-moi que tu me comprends...

- Oui, oui, je te comprends très bien.

Un trouble extraordinaire m'agite ; je

serre plus fort ses mains, et je répète:

- Il ne faut pas m'en vouloir. Pour trouver le bonheur près de toi, je viens d'accomplir l'acte le plus grave de ma vie ; j'ai rompu avec tout le passé ; c'est une existence toute nouvelle qui com- mence ; cette joie me bouleverse, me grise, m'éblôuit, et j'éprouve comme un peu de vertige... Cela passera. Tu me comprends?

- Mais oui. C'est tout naturel. Calme- toi. Ne pense plus au passé.

Nous nous taisons, et, tandis que sa main caresse doucement mon visage, je songe aux hasards mystérieux et redou- tables qui ont placé Diane Vireille sur le chemin de ma vie, qui nous ont unis, presque à mon insu, par des liens se- crets, plus puissants que ma volonté. Je l'ai vue, pour la première fois, chez des amis communs, il y a deux ans ; je l'a- vais à peine remarquée, et nous avions échangé quelques phrases banales ; je me souviens qu'en quittant nos hôtes, ce soir-là, j'étais très gai, calme, léger, insouciant; et pourtant, je venais de rencontrer mon destin, et j'étais entré, sans le savoir, dans la plus tragique pé- riode de ma vie. J'ai revu Diane, un mois après, et nous causâmes plus lon- guement; j'appris qu'elle était orphe- line et qu'elle vivait seule; ses parents ne lui avaient laissé qu'une très modeste

fortune ; elle me conta que la peinture était son unique passe-temps et qu'elle avait:consacré son existence à son art; il me parut qu'elle ne ressemblait pas aux autres femmes ; sa sagesse, sa gra- vité me séduisirent ; Hélène aussi lui té- moignait quelque sympathie; j'eus la curiosité de visiter son atelier, et c'est ainsi que, peu à peu, nous nous habituâ- mes â, compter Diane Vireille au nombre de nos amies.

Le monde où elle vivait me plut. Les choses de l'art ont, pour les hommes de science ou de négoce, une attirance sin- gulière. Aurais-je échappé, si Diane eût été une mondaine oisive, à son impé- rieuse influence?. Je ne sais; mais je subis, dès l'abord, le prestige de cette vie féminine, artiste, délicate et person- nelle. Tant de coquettes, à la tète légère, tant de bavardes, tant de puériles en- vieuses encombrent les salons ! L'amie nouvelle que nous avions rencontrée était toute différente d'elles; elle savait orner son existence d'intelligence et de beauté, traduire sa pensée selon les for- mes et les couleurs qui naissaient de ses mains studieuses, tenter de réaliser une oeuvre. Parfois, je démeurais près d'elle pendant des heures ; je la regardais ; nous parlions peu, et ces minutes étaient pour moi d'un grand charme. Avait-elle quelque talent? Certes, mais j'aimais surtout là sincérité de son effort, la pa- tience de ses récherches et cette grâce captivante dont les femmes embellissent les moindres travaux. Je croyais ne m'intéresser qu'à l'artiste, ne me plaire qu'à ses pinceaux et à ses toiles, n'être retenu que par l'attrait de cette maison où je rencontrais souvent des écrivains, des peintres, des hommes politiques, et je ne m'aperçus que plus tard - trop tard - de ma méprise. Les dessins, les portraits et les paysages, les causeurs brillants et les jolies visiteuses, tout ce qui m'avait si perfidement séduit, n'é- taient, dans l'oeuvre de séduction, que de pauvres accessoires sans importance ni danger. C'était Diane, Diane seule, que j'aimais, et j'en eus enfin conscience quand je me sentis obsédé par son sou-

venir, quand mes yeux ne purent cesser de contempler son image, quand j'en- tendis son nom résonner sans trêve dans pensée, comme un appel caressant et obstiné.

Jusqu'alors, j'avais aimé Hélène d'un amour unique ; je savais, en cette heure critique de ma vie, que je lui conserve- rais toute mon affection, qu'elle devait être ma compagne pour toujours et que nos enfants nous avaient associés indis- solublement. En même temps, je devi- nais la puissance du sentiment nouveau qui se révélait à moi-même. Je résolus de lutter énergiquement ; mes visites devinrent plus rares à l'atelier de Diane; je me crus sauvé. Ma volonté fut iné- branlable durant un mois, et j'aurais échappé, peut-être, au destin que je su- bis maintenant, si ma faiblesse d'un ins- tant n'avait rendu vaine toute cette belle fermeté;

Je me souviens : j'étais allé chez Diane, et elle me reprochait de la négli- ger ; j'invoquais gauchement dés raisons banales qui ne la satisfaisaient point; elle devinait mon trouble, et, comme mes regards fuyaient les siens, elle s'ap- procha, me força, face à face, à soutenir l'interrogation de ses prunelles et de- manda résolument :

- Pourquoi ne voulez-vous plus ve- nir? Dites-le-moi.

J'hésitais. Un obscur besoin de lui crier ma tendresse me tourmentait, et je pressentais le danger d'un tel aveu. Quel soulagement pour moi, et quelle douceur, quand elle saurait ! Mais, aussi, quel péril ! J'entends encore le calme affecté de ma voix et l'étrange sonorité que lui imposait l'effort de dissimuler mon émoi ; je balbutiai :

- Je suis très occupé... Je ne peux plus vous voir aussi souvent- Plus tard, quand j'aurai quelques loisirs, nous reviendrons, Hélène et moi... Actuelle- ment, cela m'est difficile ; plus tard, je vous le promets...

Elle avait discerné sahs peine mon émotion, et elle ordonna :

- Je veux que vous me disiez pour- quoi vous ne venez plus.

J'aurais dû me taire, ou répéter mes pauvres excuses, puisque j'avais décidé que Diâne n'aurait point de place dans ma vie. Mais non : j'ai senti, malgré ma volonté lucide, une force plus puissante qu'elle me saisir et m'entraîner; j'ai re- gardé Diane longuement; j'ai pris sa main; j'ai dit en tremblant:

- Je ne viens plus, parce que... parce que je vous aime...

Alors, ma raison cessa d'exister ; l'ins- tinct, l'immémorial instinct d'amour me courba vers Diane pour le premier baiser, pour la première étreinte qui consacrait ma défaite. Elle me repoussa doucement, et je la quittai presque aussitôt; mais elle était devenue, la maîtresse de mon vouloir et de ma pensée ; je la revis le lendemain, et je revins chaque jour. Elle m'avoua sa sympathie, puis sa tendresse. Et l'inévitable destin s'ac- complit ; je fus l'amant de Diane.

Depuis ce jour-là, j'ai perdu toute quiétude. D'abord, ma trahison envers Hélène m'attrista ; je ressentis comme une secrète humiliation de la tromper et de la savoir irréprochable ; je regrettai presque, au fond de moi-même, qu'elle ne méritât pas d'être délaissée et qu'elle m'empêchât de me livrer sans remords à cette passion nouvelle, Lui conserver mon amour, c'était le devoir, le devoir qu'on hait aisément, quand il ne se con- fond plus avec le désir. Mais étais-je bien sûr de ne plus l'aimer? J'aimais Diane, certes ; et pourtant, il me sem- blait que mon amour pour Hélène sub- sistait. Je me suis interrogé pendant des semaines. Diane me disait souvent:

- Tu m'épouseras, quand tu auras divorcé.

Je ne sais si je suis plus faible que la moyenne des hommes, plus incertain, plus inhabile à connaître clairement toute ma vie secrète. Peut-être, notre existence moderne de civilisés et de ci- ! tadins, tant de sensations accumulées, ; tant d'impressions factices et de vaine las- j situde ont-elles compliqué notre pensée au point de ne plus concevoir, dans leur simplicité primitive, nos sentiments élémentaires. Oui, j'aimais Diane, et je

I n'avais pas cessé d'aimer Hélène. Pour- quoi ne pouvais-je chasser Diane de ma vie? Pourquoi ne pouvais-je en exclure Hélène? Je me suis posé douloureuse- ment ces deux interrogations, et je n'ai pu y répondre. Longtemps, je me suis débattu dans les ténèbres ; longtemps, je me suis demandé par quel acte cruel j e devais m'évader de cette crise ; il me fal- lait sacrifier l'une ou l'autre de ces deux femmes, et je les aimais l'une et l'autre. Peut-être eût-il été plus sage de les con- server toutes deux près de moi et de laisser du moins mon foyer intact, puis- que je n'avais pu résister à l'appel impérieux de mon nouvel amour. D'a- bord, j'ai cru possible cette solution vulgaire et raisonnable; je ne pouvais renoncer à Diane, et je ne voulais pas renoncer à Hélène, renoncer à Lucien ni à Juliette; je ressentais encore parfois, à la table de famille, un peu de joie, une douceur apaisante, saine, sereine ; la présence de mes enfants m'attendris- sait. Comment pouvais-je songer à les abandonner? Hélène devenait triste et s'inquiétait; elle avait remarqué mon trouble ; elle m'entourait de tendresse exquise et bienfaisante. Comment pou- vais-je songer à l'abandonner? Et pour- tant, j'ai quitté ma femme et mes en- fants ! A la suite de quel obscur et dé- testable travail de ma pensée ai-je pu me résoudre à cette extrémité? Chaque jour, Diane m'obsédait davantage ; cha- que jour, je sentais plus puissante son emprise sur tout mon être ; et, chaque jour, je sentais mon énergie faiblir, re- culer, pas à pas, comme une armée qui lutte encore et déjà bat en retraite, dé- moralisée, forcée par l'irrésistible pous- sée de l'adversaire.

- Je voudrais vivre avec toi, répétait Diane. Tu divorceras. Nous nous marie- rons.

Maurice Darin.

(A suivre.)


produit aux Variétés, comme en plein hiver. On loue déjà pour la seconde quinzaine de septembre, et le Bonheur, mesdames ! a re- trouvé son immense succès de la création.

Des salles combles, secouées d'un rire inin- terrompu, applaudissent à tout rompre MM. Baron, Dubosc, Flateau, Mmos Blanche Tou- tain, Juliette Darcourt, Daussmond, Mielly et leurs camarades. \

*** ,

Depuis hier, Son vice, un petit acte fort spirituel de M. Léon Xanrof, accompagne aux Variétés la délicieuse comédie de M. Francis de Croisset : le Bonheur, mesdames !

Son vice est remarquablement joué, c'est- à-dire avec infiniment de grâce et d'esprit, par une jeune comédienne, Mlle Misbell, qui y montre de fort jolies promesses de talent. La charmante comédienne a d'excellents par- tenaires, comme Mlle de Nixo, MM. Girard et Raulin.

La Porte-Saint-Martin affiche pour ce soir, à 8 h. 3/4, la centième représentation de Tartarin sur les Alpes, le gros succès du mo- ment à ce théâtre. Comme chaque soir, M. Vilbert jouera le rôle de Taxtarin où, depuis trois mois, il suscite chaque soir l'enthou- siasme des spectateurs. MAI. Lorrain, Gha- bert, Basseuil, Mmes Guyta-Réal, Lorsy, etc., etc., seront ses principaux partenaires.

s--

Samedi, dimanche et lundi, la Gaîté-Lyri- que a réalisé, avec JMam'zelle Nitouche, les plus fortes recettes de tous les théâtres de Paris. Aussi est-ce avec cette pièce que la Gaîté terminera sa saison d'été avant la clô- tura annuelle consacrée à la .toilette totale du théâtre qui précède la saison d'hiver. Mam'zelle Nitouche n'aura donc plus qu'un nombre restreint de représentations.

Avis à ceux qui veulent applaudir dans cette jolie pièce Mlle Angèle Gril et ses ex- cellents camarades. Jeudi 11 septembre, ma- tinée à 2 h. 1/4.

Entre deux des représentations de sa tour- née, M. Gémier a pu assister hier, au théâtre Antoine, à une répétition d'jHamlet. 11 a chaleureusement félicité M. Lugné-Poe du travail accompli jusqu'à ce jour et Mlle Su- zanne-Després de la belle interprétation que prépare l'éminente artiste.

L'Athénée fait, ce soir, sa réouverture avec le Bourgeon. .Ce sera la 65° représenta- tion de l'oeuvre si amusante de M. Georges Feydeau. L'interprétation en sera excellente, comme à la reprise.

M. Alphonse Franck a engagé Mlle Mar- celle Devriès pour la prochaine reprise de la Mascotte au théâtre Àpollo.

Mme Marcelle Devriès a remporté déjà, on le sait, plusieurs grands succès sur cette scène au cours des saisons dernières. Elle tiendra certainement, avec beaucoup de charme et d'esprit le .rôle de la princesse Fiammette dans la célèbre opérette d'Au- dran.

M. Fontanes rentrera à Paris vers le 15 cou- rant. Il aura la satisfaction de constater que les recettes de Michel Strogoff sont toujours très belles et que le public du Châtelet voit toujours l'amusante pièce avec :1e même plaisir.

La musique de l'adaptation espagnole de la Dame de chez Maxim, représentée à Madrid BOUS le titre de la Senorita Capricho, est du compositeur Henri Bérény.

Rarement pièce détermina un mouvement de curiosité comparablè à celui que pro- voque, au Grand-Guignol, le Beau Régiment, de M. Robert Francheville. Et c'est avec une curiosité passionnée que les spectateurs en suivent les péripéties terrifiantes.

Hors Paris

Lp, représentation des Surprises du divorce, sur la," scène du théâtre en plein air du parc de Maisons-Laffitte, n'ayant pu avoir lieu dimanche, à cause du mauvais temps, M. Charles Domergue, directeur de ce théâtre, nous prie d'annoncer qu'elle est reportée à dimanche prochain 14 courant. Les billets délivrés pour le 7 septembre seront valables pour cette représentation. .

La matinée du Bonheur conjugal, donnée dimanche, sur le théâtre du Parc de Pont- aux-Dames, a obtenu, malgré le temps incer- tain, un véritable» succès. Aussi M. Céalis compte-t-il représenter, le 21 septembre, pour le dernier spectacle de cette saison d'été, le Voyage de M. Perrichon.

Septembre s'annonce si beau que la direc- tion du Grand-Casino de "Vichy a décidé de prolonger jusqu'à la fin du mois les soirées d'opéra avec M. Albers, Mmes Marchai, Su- zanne Thévenet et de Lafory. Les autres soirs, la Comédie-Française avec ses vedettes et l'excellente troupe de comédie de M. Ra- chat se feront applaudir. Grâce au concours des attractions diverses tant au Grand Casino qu'au Casino des Fleurs, la saison, au triple point de vue mondain, sportif et artistique, a une tendance marquée à se prolonger en- core à Vichy.

-H

Le Théâtre Royal de Parme célèbre en ce moment le centenaire de la naissance de Verdi en offrant au public une série de soi- rées de galas dont le programme est composé des principaux ouvragesdu maître interprétés par les premiers artistes italiens, et aussi quelques artistes français (Mme Marie Delna et M. Lassalle, de l'Opéra). Un orchestre de cent musiciens, des choeurs remarquables sous la haute direction du maestro Campanini complètent l'interprétation. Co soir a eu lieu la première d'Oberto comte de Saint-Boniface, le premier opéra de Verdi, créé en 1839 à la Scala. La soirée s'est terminée par la Sym- phonie et le ballet des Saisons des Vêpres si- ciliennes, pour lequel la direction avait spé- cialement engagé le peintre Eugène Frey qui a composé six merveilleux décors lumineux à transformations qui, ainsi qu'il fallait s'y attendre, ont obtenu le plus grand succès, les effets réalisés étant vraiment une ex- traordinaire note d'art.

De Berlin :

M. Frank Wedekind joue ses pièces comme Molière,et il les fait même jouer par sa femme. Aux « Kammerspiele », le théâtre intime de Reinhardt, il nous a donné un mystère mo- derne en neuf tableaux, qui a pour nom Franciska. Sa pièce est, en effet, mystérieuse et moderne, et j'ajouterais qu'elle est bien allemande, si je ne craignais d'évoquer dans vos esprits, par cet adjectif, le souvenir de Goethe et de Schiller.

Serge Basset.

SPECTACLES CONCERTS

Aujourd'hui

- Au Jardin de Paris, ds 4 à 7 heures, matinée Thé-Tango. Les meilleurs danseurs. Miss Celia Storm and partner. Entrée: 3 francs. Thé complet compris.

Ce soir

Aux Folies-Bergère (téléph. 102-59), à 8 h. 1/2 : Montmartre, fantaisie dansée (Mlles Delma- rès, Alice Çlairville, Darling, de l'Opéra-Co- mique, miss Monor, MAI. Quinaut, de l'O- péra-Comîque, Ferembach, Cerra). La troupe Perezoff les Humpsti-Bumsti, Hockney's, Rallis Wilson, Guss Fowler, Asir^Boucot.

- A l'Olympia(to 1.244-68),à8h.l/2,M.etMme Vernon .Castle et leur black minstrel, « The rage of Deauville ». La célèbre famille japo- naise O'Kabé. Les Alvarettas. Solbrigs ou la Maison hantée. La Lampe mystérieuse. Egos

et ses bassets dressés.La petite Souza. Miss Betty Bruce et ses sixteen Maids. Les Al- bins. Pad, Lock et Key. Best, dans son merveilleux acte d'équilibre.

-Au théâtre Marigny (tél. 101-89), à 8 h. 1/2, Robledillo, « l'homme qui a renversé les lois de l'équilibre »,'White and Perry, les 5 beau- tés américaines, et Yetta Rianza dans le Triomphe de Bacchus.

- A la Scala (tél. Nord 35-86), à 8 li. -1/2, la D'moiselle de chez Maxim's (MM. Girier, Serjius, Paul Villé, Max Him, Dums, Bordes, etc. ; Mmes Renée Baltha, Mars Péarl, Capazza, Yvonne Noria, etc.)

Café-Concert : Mme Jane Colombel, MM. Serjius, Fortugé, Dums, Bordes, Couchaud, .etc., etc. ' '

- Au Moulin-Rouge, à8 h. 1/2.Madame Can- tharide, fantaisie.à grand spectacle en huit tableaux (Mmes Lucette de Landy, André Marly, Gab. Berville, etc.; MM. George Co- quet, Zidner, Rivers, Ransard, Marche, etc.); 250 artistes, 500 costumes.

- A la Cigale, (téléph. 407-60), à 8 h. 1/2, Non... Mais !... revue à grand spectacle, en 14 tableaux (Mmes Régine -Flory, Irène Bor- doni, Mérindol, Huguétto Dany, Jeanne Pé- riat, Rachel Lyska, Lily Scott ; MM. Che-, valier, Raimu, Fred Pascal, Saidreau, Yreth ; le nègre John Wodson, etc.).

- A la lune Housse (direction Bonnaud-Blès, téléph. Marc. 07-48), à 9 h. 1/2 : Tu perles !... collier d'actualités, revue en un acte (Reine Derns, A. Chazy et les sociétaires) ; Cours d'amour, pièce d'ombres do A. Barrère, pré- sentée par Bonnaud ou Blés.

Les chansonniers Bonnaud, Blés, Baltha, Tourtal, Weil, Héliot.

- Au Nouveau-Orgue (tél. 241-84), à 8 h. 1/2 : Attractions diverses.

- Au Concert Mayol (téléph. 168-07) : Mayol chante chez lui. (Mlles Mary Massart, S. Val- roger, Carmen Agius, Darlus-Yana, MM. Roi- lin, Danvers, Ouvrard).

Aux Folies-Bergère.

.Une appréciation aussi flatteuse que pré- cieuse ; « Vous avez un spectacle merveil- leux et d'un goût exquis », disait l'autre soir .M. Antoine au directeur des Folies Bergère. Et, de fait Montmartre /_ cette délicieuse fan- taisie, due à l'imagination du peintre Wil- lette et de Mme Mariquita, et que souligne si heureusement la musique de Bosc, est de toute beauté, tandis que les numéros, tels que : les Perezoff, Boucot, les Humpsti- Bumsti, etc, sont en tous points dignes des Folies-Bergère. * 1

A l'Olympia.

Les admirateurs de la Quaker Girl fêteront tous, demain, à l'Olympia, son retour en France .et la 150e représentation de cette joyeuse jet triomphante opérette. Avec l'ex- quise divette O'Brien et le célèbre chanteur mondain Léoni, on applaudira, dans le rôle de Jérémiah, le grand comique Morton. Malgré tout l'intérêt. de cette importante et merveilleuse reprise, le prix des places me sera pas augmenté; la location est ouverte.

Au théâtre Marigny.

Si l'on faisait un plébiscite pour savoir quel est l'homme le plus populaire dans Paris, présentement, c'est, sans conteste, le nom de « Robledillo » qui sortirait triom- phant des urnes. Robledillo, en effet, a, du premier coup, atteint ce surprenant résultat de plonger tous les Parisiens dans une admi- ration sans bornes, pour le véritable miracle qu'il accomplit tous les soirs, comme en se jouant. On le verrait marcher sur les eaux que l'on ne serait pas stupéfait davantage qu'en'le voyant évoluer avec tant d'aisance sur le plus mince des fils d'acier.

On s'amuse même pendant les entr'actes à la Scala, et le public en joie, qui vient d'ap- plaudir aux hilarantes péripéties du vaude- ville de Gardel-Hervé : la D moiselle. de chez Maxim's, ne songe pas' à quitter la salle pour entendre l'orchestre Monteux-Brisac jouer avec un entrain extraordinaire la Vigne aux moineaux, Marguerite, etc..., et tant d'autres refrains populaires bien vite repris en choeur par les spectateurs !

Conseils pratiques.

Les comités d'hygiène, qui viennent de tenir un congrès à Paris, ont déclaré la guerre-aux mouches.

Mais ils ne sauraient trop recommander aux hypocondres, aux neurasthéniques et aux,atrabilaires, aussi bien d'ailleurs qu'aux plus joyeux vivants, le spectacle charmant et symbolique des mouches cantharides, dans le délicieux ballet qui est un des plus sédui- sants tableaux de Madame Cantharide, l'é- blouissant spectacle que nous offre, en ce moment, le .Moulin-Rouge.

Où rire, où s'amuser ?

Les Parisiens revenus de villégiature re- trouvent avec plaisir leur établissement pré- féré. Ils savent que, par n'importe quel temps, le Park de la Ville enchantée est rempli de gaieté, que le programme des spectacles inté- rieurs est constamment renouvelé, et les visi- teurs de Luna Park ne se trompent pas. S'il pleut, ils trouvent en effet un hall immense, parsemé d'attractions amusantes ; s'il fait beau, ils profitent des ombrages et de l'air pur du Bois de Boulogne. Le souvenir de leur soirée est toujours charmant.

Le cinématographe des Grands Magasins Dufayel, véritable théâtre, justifie sa vogue par la variété de ses vues, la richesse de son coloris, les adaptations musicales, la vivacité des dialogues, les conférences et la scrupu- leuse reproduction des bruits. Tous les jours, sauf le dimanche, pendant toute la durée des vacances, séances à 2 heures, 3 heures, 4 heures et 5 heures, avec un programme varié choisi avec soin parmi la meilleure production du monde entier. Demain, chan- gement complot du programme. Dans le Pal- marium, lieu de réunion de plus en plus à la mode, concert symphonique, buffet-glacier. Five o'clock tea.

CONFERENCES * AUDITIONS

Parmi les conférences d'aujourd'hui : - Université Populaire, 157, Faubourg- Saint-Antoine, à 8 h. 1/2, M. Ernest Hecht ; « En Grèce ». (Projections.)

L. de Crémone.

Lia Vie Sportive

LES COURSES

COURSES A SAINT-CLOUD

Prix de Compiègne (3000 fr., 2,500 m.). - 1, Kep, à M. G. Derossy (Pain) ; 2, Kéralio (Caumont) ; 3, Javanaise (Vivet).

Non placés : Kerria, Killarney.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant : 23 fr. 50. Placés : Kep, 15 fr. 50 ; Kéralio, 17 fr. 50.

Prix des Pavillons (2,000 fr., 2,800 m.). - 1, Javotte, à M. A. Hémard (Isabel) ; 2, Jean Bart (Visa) ; 3, Jaffa (G. Lemoine).

Non placés : Jamaïca, Jean qui Rit.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant : ,35 fr. Pla- cés : Javotte, 18 fr. 50 ; Jean Bart, 32 fr.

Prix du Havre (2,000 fr., 2,800 m.). - 1, Hardi, à M. J. Sourroubille (A. Sourrou- bille) ; 2, Iholdy (L. Méquignon) ; ,3, Hera- clite (H. Potier),

Non placés : Hambourg, Hammerless, Hip.

Pari mutuel à 10 fr. : Gagnant, 76 fr. 50. Placés ; Hardi, 23 fr. 50 ; Iholdy, 15 fr.

Prix Rivoli (5,000 fr., 2,800 m.). - 1, Kew Garden, à M. O. Rondony (J. Méquignon) ; 2, Kilda Princeton (Tamberi) ; 3, Kalmouth (M. Defontaine).

Non placés : Kalouga, Karénine, Lannes. Pari mutuel à 10 fr. : Gagnant, 34 fr. 50. Placés : Kew Garden, 20 fr. ; Kilda Prince- ton, 18 fr.

Prix Virago (3,000 fr., 3,000 m.).- 1, Ji- jona, à M. II. Ballière (Leverrier) ; 2, Janina (J. Basille) ; 3, Jurques (Pain).

Non placés : Jean qui Rit, Joujou, Java, Junon, Jenny Dancourt, Jean Ribault.

Pari mutuel à 10 fr. : Gagnant, 39 fr. 50. Placés : Jijona, 17 fr.; Janina, 44 fr. 50 ; Jur- ques, 16 fr. 50.

Prix de Bretagne (5,000 fr., 2,900 m.). - 1, Kraken, au haras des Fougères (M. Adèle); ï, Kaiser (Eugène) : 3, Kanak (Baloche).

Non placés : Khartoum, Kasbah, Kikano, Kimris, Kerrie.

Pari mutuel à 10 fr. : Gagnant, 23 fr. 50. Placés : Kraken, 13 fr. 50 ; Kaiser, 25 fr.V Kanak, .24 fr. 50.

Prix d'Auleuil (3,000 fr., 2,800 m.). - 1, .Iva C., à M. J. Sourroubille (Sourroubille) ; .2, Joyeuse (Prosper) ; 3, Juarez (M. V. Ga- vey).

Non :placés : Junon, Jonc, Haute Lutte, Janville, Jana, Hidalgo, Hanneton, Ingrate.

Pari mutuel à 10 fr. : Gagnant, 79 francs. Placés : Iva C., 20 fr,; Joyeuse, 24 fr. 50 ; Juarez, 14 fr. 50.

Ajax.

COURSES D'AIX-LES-BAINS

Courses d'automne, 7 septembre, deuxième et dernière journée. Voici les résultats ;

Prix de la Société d'Encouragement pour Vamélioration du cheval français de demi- sang (au trot attelé, 1,600 fr., 2,950 m., 6 par- tants). - 1, Jumelle B, à M. Ph. Savigny (Ducerf) ; 2, Jour de Veine, à M. Crozet (Meil- loret) ; 3, Krupp, à M. Burtin (propriétaire). "Non placés : Ida, Katmie, Kronprinz.

Pesage : Gagnant, 31 fr. Placés : Jumelle B,

20 fr. ; Jour du Veine, 22 fr. - Pelouse : Ga- gnant, 19 fr. 50. Placés : Jumelle.B, 10 fr. 50 ; Jonr de Veine, 9 fr.

Prix du Bourget (à réclamer, 2,000 fr., 2,400 m., 7 partants). - 1, Bonne Année, à M. Gaudet (Coquelet) ; 2, Eniès, à M. L. Ro- zier (Grandchamp) ; 3, Foxcatcher, à M. Jean Lieux (Allemand).

Non placés : Finstermunz, Percinet, Gol- ; den Star, Beliida.

Pesage : Gagnant, 234 fr. Placés : Bonne Année, 112 fr. ; Eniès, 40 .fr, - Pelouse Gagnant, 153 fr. Placés : Bonne Année, 48 ir. 50; Eniès, 26 fr. 50.

Prix des Casinos (3,000 fr., 1,100 m.), 5 par- tants. - 1, Idem, au vicomte d'Espous de Paul (L. Roberts) ; 2, Rocaille, à M. L. de Romanet (Semblet).

Non placés : Frigga III, Naville, Piksan, dérobé au "départ.

Pesage : Gagnant, 114 fr. Placés : Idem,

39 fr. ; Rocaille, 33 fr. - Pelouse : Gagnaut,

40 ïr. Placés : Idem, 13 fr. ; Rocaille, 10 fr. 50.

3e prix 'de la Société des steeple-chase de France (régional, 3° catégorie, haies), 1,200 francs, 2,800 mètres, 4 partants : 1, Arrayoa, à M. Galtier d'Auriac (Lynes) ; 2, Umbrella, à M. Desprez (Boninge).

Non placés : Patzola, Mercédès II.

Pesage ; Gagnant, 23 fr. Placés : Arrayoa,

13 fr, Umbrella, 17 fr. - Pelouse : Gagnant,

14 fr. Placés : Arrayoa, 9 fr. 50 ; Umbrella, 9 fr. 50.

Prix des Allobroges (steeple-chase mili- taire, 2° série, objet d'art, 3,000 m., 5 par- tants). - 1, Le Menu, au lieutenant Le Ré- vérend, du l°r groupe aéronautique de Ver- sailles ; 2, Manon, au capitaine Debrand, du 1er hussards.

Non placés : Russie, Barbasane, Talis- man IV.

Pesage : Gagnant, 43 fr. Placés : Le Menu,

21 fr.; Manon, 23 fr. - Pelouse : Gagnant, 21 fr. 50. Placés : LeMenu, .12 fr. .50 ; .Manon, 11 fr. 50.

Pascal.

CONCOURS HIPPIQUE DE BIARRITZ

Favorisée par le temps, la dernière journée dn concours hippique avait attiré sur la pe- louse d'Aguilera une foule élégante.

Voici les résultats :

Championnat de puissance (deux obstacles de 1 .m. 65, deux obstacles en hauteur de 1 m. 50 et un 'obstacle en largeur de 5 m.). - Ont été clas- sées premiers ex oequo : The Doctor, à M. Jean Potin, monté par le lieutenant Horment; Por Bey, à M. Brodin, monté par M. do Champsa- vin ; Montjoie III, à M. Loewenstein, monté par lM. Barand ; 4e, Lady Horse, à M. Loewenstein, monté par M. Barrand ; 5° ex aequo, Hearts De- light, à M. Jean Potin, monté par le lieutenant Horment ; Espéride, à MM. de Rovira et Ricart, monté par M. Ricard.

Une vingtaine de chevaux ont ensuite concouru pour le ;prix de Consolation. Voici les résultats :

1, aequo, Hearts Delight, monté par le lieu- tenant français Horment ; 2, Fragola, à M. Tappi-Marone, monté par le lieutenant italien Amalfi ; 3, Cotorra, à .M. Goyoaga, monté par le propriétaire ; 4, Gangadin, à M. Jean Potin, monté par le lieutenant Horment ; 5, Lady Horse, à M. Loewenstein, monté par M. Bar- rand; 6, Espoir, à M. Arigla, monte par le pro- priétaire.

Le défilé des équipages et des autos ren- trante Biarritz a été des plus brillants.

LAWN-TENNIS

Le tournoi de Saint-Sébastien : H. Kleinschrott 6&t Jencquel (6-0, 6-2)

La seconde demi-finale du Championnat simple opposa H. Kieinschrott, vainqueur de Alonzo (6-3, 6-2) contre Jencquel.

Malgré une belle défense de ce dernier, H. Kieinschrott grâce à son jeu vif, efficace et élégant, l'emporta facilement.

La finale de la Coupe mettra donc en pré- sence Rahe contre H. Kieinschrott. Elle se jouera mardi après-midi, devant S. M. le roi d'Espagne, Alphonse XIII.

Le même jour aura lieula finale du double entre MM. Rahe-H. Kieinschrott, contre MM. Rob. Kleinschrott-G. Aranyé.

La finale du simple de dames entre Mlle Aranyi et miss Elwell ne put être terminée, la pluie étant venue interrompre les parties.

Les deux joueuses s'arrêtèrent après avoir gagné chacune un set.

Saillard.

YACHTING

La Coupe du Roi

Biarritz, 8 septembre.

Ce matin, à dix heures, au moment où le roi d'Espagne se disposait à monter en auto- mobile pour aller s embarquer au port des pêcheurs, Sa Majesté a reçu un télégramme urgent qui réclamait sa présence à Saint- Sêbastien.

Le Roi est parti aussitôt pour cette ville en laissant au prince Philippe de Bourbon le soin de piloter son-yacht Tonino.

A onze heures, un coup de canon a donné le signal de l'épreuve définitive pour la Coupe. Elle a été gagnée, avec cinq minutes d'avance, par le yacht Eleda, piloté par M. Picon.

Le challenge international franco-espagnol (pour yachts de 10 mètres), épreuve défini- tive, s'est terminé de la façon suivante :

1° Eleda, à M. Pereyre, français, qui dé- tient la coupe du roi Alphonse ;"

2° Tonino, au roi Alphonse XIII.

h'Eleda a gagné par 5' 43".

TIR

' Le Concours internationnal de tir par équipe

A Camperry (Ohio), le classement établi à la suite du concours international de tir par équipes est le suivant :

1, Suisse, 4,957 points ; 2, France, 4,771 points; 3, Amérique, 4,577 points ; Suède, 4,571 points.

Viennent ensuite les équipes de la Répu- blique. Argentine, du Pérou et du Canada.

AUTOMOBILISME

Au Champs-Elysées-Garage

Louer une voiture automobile au mois, c'est supprimer d'un seul coup les ennuis de l'automobile, pneumatiques, accidents aux tiers, mécaniciens, etc. S'adresser, pour la location des automobiles, au « Champs- Elysées-Garage », appartenant à M. F. Char- ron, 34, avenue des Champs-Elysées.

Ils y viennent tous, à la « Charron »

M. Malézy, de Chinon, vient de prendre livraison, aux usines de Puteaux, d'une voi- ture 12 HP torpédo, la véritable voiture du touriste.

Chez Strom

Les robes'étant très compliquées, on porte de plus en plus des « tailleurs». Aussi jamais Strôm n'a enregistré autant de commandes que cette saison. Il est vrai que sa collection qu'on peut voir, 16, Chaussée-d'Antin, et 33, avenue de la Gare, à Nice, est unique dans Paris.

Au Mans

Les usines Léon Bollée, Les Sablons-Le Mans, sont les plus anciennes du monde pour la construction des automobiles.

Elles comptent parmi les plus belles et les plus grandes de France.

***

Le carburateur Zénith ne se démonte pas, parce qu'il n'y a jamais à le démonter ; il est indéréglable.

Société au carburateur Zénith, 51, chemin Feuillat, à Lyon ; maison à Paris, 15, rue du Débarcadère.

AVIATION

Les Paris-Berlin

A propos du raid Berlin-Paris, accompli de vendredi matin à dimanche soir par l'a- viateur allemand Friedrich et son compa- gnon de vol le docteur Elias, rappelons ceux qui l'effectuèrent avant lui dans un sens ou dans l'autre.

Paris-Berlin. - 18-19 août 1912, Audemars ; 17 avril 1913, Daucourt ; 10 juin, Brindejonc des Moulinais, reparti pour Varsovie ; .13 juillet, Le- tort (sans escale) ; é août, Janoir ; 23 août, Letort (sans escale).

Berlin-Paris. - 12 juillet 1913, Audemars (es- cales à Hanovre, Bielefeld, Wanne et Reims).

L'exploit de Friedrich n'a pas cté apprécié comme il convenait ; l'aviateur eut, de bout en bout, à lutter contre le vent d'ouest. Di- manche, le pilote allemand fut intrépide et énergique ; il vint par le vent et la pluie ; il ne vit pour ainsi dire pas la terre, tant lès nuées étaient basses. Il marcha presqu'à l'aventure, uniquement guidé par sa bous- sole ; il traversa Paris sans voir la ville et n'aperçut que le sommet de la Tour Eiffel, qui fut son premier renseignement exact.

Hier, l'aviateur Friedrich, avec le cons- tructeur de son étrange monoplan, M. Etrich, s'est rendu de Villacoublay à Issy-les-Mou- lineaux par la voie des airs.

Berlin-Paris

Parti lundi de Berlin, l'aviateur Reichelt avait atterri à Wanne.

Il a quitté Wanne hier, poursuivant son vol vers la France.

Il a atterri, hier soir, à 120 kilomètres de Paris.

Paris-Londres

L'aviateur français Verrier a atterri à Hen- don, près de Londres ; il arrivait de Paris, qu'il avait quitté pour livrer un appareil au gouvernement britannique.

A la mémoire de Kimmerling

La famille de l'aviateur Kimmerling, qui trouva la mort dans une chute d'aéroplane, fera placer aujourd'hui, au cimetière de Bur- sinel, près de Genève, sur la tombe où il re- pose, un monument de granit, avec un mé- daillon de bronze, dû au sculpteur parisien Henri Vallette.

Au-dessous sera placée une plaque de bronze avec l'inscription suivante : « Albert- Louis Kimmerling, Lyon, 22 juin 1882"; Mourmelon, 9 juin 1912 ».

Le Salon de l'aéronautique

Le prochain Salon de l'aéronautique se tiendra, on le sait, du 5 au 25 décembre pro- chain. Le comité d'organisation de l'exposi- tion a décidé de classer les appareils ae la manière suivante : l'emplacement situé sous la coupole de l'immense nef sera réservé aux exposants français qui auront construit des appareils ayant volé au moins 100 kilomètres sans escale sur la campagne, sous le contrôle de commissaires agréés par la commission sportive aéronautique. Une seconde catégorie d emplacements sera réservée aux exposants construisant des appareils ayant volé au moins 30 kilomètres sur aérodrome ou sur la campagne dans les conditions de contrôle indiquées ci-dessus.

Enfin, une troisième catégorie a été prévue dans laquelle les constructeurs auront libre accès sans que leurs appareils aient à satis- faire à une obligation quelconque.

De cette manière, le public saura où trou- ver les avions ayant fait leurs preuves.

A la Commission Sportive

La Commission Sportive Aéronautique réunie sous la présidence du commandant L. Ferrus a délivré le brevet de pilote-avia- teur à :

MM. Esser, Ford, Conran, Madera Florencia, Melo y Maza, Jean Rateau, Espérou du Trem- blay, Antoine Destrem, Roger Dupin, Manuel Lopez, Carlos Lopez, Chaire Vidal, Calzada Ro- méo, Jacolin, Torrès Adam, Le Lohé, Manuel Pinele, Comball Carlos, Dessirier, Carbery, Bu- dig, Thomas Racul, Louis Mallet, Gonzalez Inu- retta, Guignaud Urbain, de Dreux-Brézé, Per- riaud, Perez Felipe de Jésus, Garcia Ramiro, Jemenez, Mlle Damidoz, MM. Rodriguez Mel- quiarès, Camarena, Charamelet, Perron Charles, Marcel Vialle.

La commission a prononcé les homologa- tions suivantes :

Coupe H. Deutsch de la Meurthe : Attribution de la coupe et de la première prime do 20,000 francs, h la maison Nieuport, pour la perfor- mance de l'aviateur Hélen, le 1er mai 1912.

Prix de l'Essor (1,000 fr.) : Attribué à l'avia- teur Brindejonc des Moulinais, pour son vol du 20 juillet 1913.

Meeting de Juvisy, du 20 juillet 1913 : 1" prix, 1,000 francs, attribué à l'aviateur Brindejonc des Moulinais ; 2° prix : 500 francs, attribué à l'avia- teur Audemars.

Course Paris-Deauville, 24 août 1913 : Résul- tats homologués : 1, à l'aviateur Chemet, 26,666 francs ; 2, à l'aviateur Molla, 13,333 francs.

Ajournées

Les expériences de l'aviateur Pégoud, an- noncées pour mercredi, sont ajournées.

La date de ces nouvelles épreuves sera fixée ces jours-ci.

La coupe de distance : les dix mille

Fourny a, sur le circuit Etampes-Gidy et retour, passé le cap des 10,000 kilomètres. Il a atteint 10,018 kilomètres du 25 août au 7 septembre, à raison de 708 kil. 400 par jour, sauf le 1er septembre où il couvrit 809 kilo- mètres 600.

ALPINISME

Une chute mortelle

Un accident mortel s'est produit dimanche après midi, à l'aiguille de la Persévérance dans le massif des Aiguilles-Rouges, qui do- mine Argentières, au nord de la vallée do Chamonix.

Mlle Renée Eugster, âgée de vingt-deux ans, de Chamonix, venait de faire, en com- pagnie de son guide habituel, M. Simond Al-

fred, et d'un porteur nommé Robert Claret, la traversée de l'aiguille de la Persévérance à l'aiguille Orientale, traversée qui n'avait jamais été faite.

Les ascensionnistes arrivaient presque au terme de leur dangereuse traversée, lors- qu'une chute se produisit. Mlle Eugster dis- parut dans une profonde crevasse située au pied du couloir de l'aiguille dans la vallée de Bérard. Le guide fut retenu par la corde sup- plémentaire et reçut des contusions sans gravité. Le porteur est indemne.

Pour retrouver le corps de Mlle Eugster, une caravane de secours composée de douze guides est partie de Chamonix.

Frantz-Reichel.

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Vendredi : Les Joyaux de la Madone.

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2| » MAROC 5 S 1904 526.. 528.. 525 ACTIONS INDUSTRIELLES 16 45 HARTMANN 759.. 756.. 26 74 DE BEERS PRÉF 429 50 426 .. 6 53 ROBINSON DEEP 4050 40 75

4 » MEXIQUE 4 % 1904 78 74 75 „ » » HAUT-VOLGA 172 -. 148 50 23 70 ~ ORD 528.. 527 .. 28 20 - GOLD 66 . 65 50

, PORTUGAIS 3 % 65 80 64 20 64 55 64 75 64 47 s « CIE GLE TRANSATLANTIQUE ORDIN... 174 - 178 - ? 176 .. HUANCHACA 5125 71 .. 2 36 DURBAN ROODEPOORT 24

4 , RUSSE CONSOLIDÉ 4 % 94 60 94 80 94 35 94 50 .. .. » » - - FRIOR... 182 .- 187 50 187 . . LAURIUM GREC 5725 <6 . 5 90 EAST RAND 60 50 60 75 10 63 ROSE DEEP 64 50 65 75

3 - 3* 1 891 77 80 78 20 76 10 78 45 78 20 » MESSAGERIES MARITIMES 136 .. 137 -- 139 -. 139 138.. 24 FERREIRA DEEP 72 .. 71 75 3 55 S1MMER AND JACK 16 25 16 25

.3 » - 3 # 1896 75 50 75 60 75 75 75 95 75 80 2I 50 METROPOLITAIN.., 629 .. 625 .. 626 .. 62o .. 627 -. » „ MALACCA RUBBER PLANT.ORD. 145 50 139 .. » » NEW STEYN 17.. 17..

351,. - 31/2# 1 894 84 40 ... 83 85 83 90 .... 6 25 NORD-SUD. >86 50 185 -? 155 .. 184 .. .. .. 68 89 MALTZOFF 1016 1031 .. » » GEDULD 28 .. 26 75 » » TRANSVAAL CONSOL. LAND. 32 50 31..

4 , - 4 * 1901 93 30 9185 9180 .... .... 20 » OMNIBUS 769 ... 767 . - 770 - - 770 764 -. » MEXICAN EAGLE ORD. I 59 . 59 .. 3 55 GELDENHU1S DEEP 33.. . . 1124 VAN RYN 88 87 ..

,1 , - 5 * 1 906 105 50 105 50 105 80 g » OMNIUM LYONNAIS. 154 .. 153 . 151 - - 8% - PRÉF. 56 75 56 75 » ' GENERAL MINING FINAN. CORP. 18 25 18 25 17 58 VILLAGE MAIN REEF........45.

4 50 - 4 1/2* 1909 100 80 101 .. 101 10 101 15 . PARISIENNE INDUSTRIE 311 - ? 3U-. 313 - R 313 4 24 MOTOR CAB (NEW) PREF. ..... 105 50 104 .. » » GOCH (NEW) 10 50 10 50 » » ZAMBEZE CIE J2 5Q , ..

4 » SERBE 4# 85 . 85 40 85 32 84 75 84 75 10 » TRAMWAYS SUD 174 . 172 50 175 -- 173 - - ..

25 » ~ 5 # MONOPOLES. 502 502 .. 495 4 « EST PARISICIN ORDINAIRE 7150 .71.50 '71" Z0 .. 71" G 1 -

4 » 'TURC 4 % UNIFIE 90 15 ")0 35 90 15 90 40 90 30 4 » - PRIORITÉ 72 . . 72 .. 72 72 -

2J » OTTOMAN CONSOLIDÉ 4 % 1890 462 .. 465. 424 27 50 CIE GLE FRANÇAISE DE TRAMWAYS 525 .. 521 .. 526 -- 524 [U] A R FI H F AU ROMPTANT /PN RANOUEL

20 » - DOUANES 4 * 1902 452 .. 458 .. 443 10 » VOITURES A PARIS 189 .. 190 .. 189 189 ILLHNVNT MU WLULLL R I MIL I (TLL DHIIYUT)

20 » - PRIORITÉ TOMBAC 4 . 429 405 . 1

1 : . - TF ISS ÈO «F :: LIA :: ::::: ::: :: ITL :: ÉII :: FÎL :: IT? :: IG :: REVEN„| DÉSIGNATION DES VALEURS |A^ ~ REVENU DÉSIGNATION DES VALEURS « ~ - | DÉSIGNATION DES VALEURS O^I -

22 43 BOLÉO 854 860 .. 860 - . 863 863 .. - , *

SOCIÉTÉS DE CRÉDIT I8 41 MALFIDANÔ ACTION DE JOUISSANCE G45 " S40 .! 828 . - LIT '- ^ - 16SH. BANQUE NATIONALE D-EGYPTE 425 .. 420 . 30 R. RUSSO-BELGE 2125 .. 2125 .. 37 87 OUASTA & MESLOULA JOUIS... 910 .. 925 ..

IAH F.F. N»«niiF TO MMRI: .. 4640 .. 4650 4635 \ «s PENARROYA ****** 1545 .. 1545 -- 1550 -- 1546 .- 9 P.63 BANOUENATION.OUMEXIQUE PARTS 475 25 » USINES FRANCO-RUSSES 905 .. 913 - . 60M. SILÉSIE (ZINC) |429

166 66 BRIGUE OE FRANCE | 3410 3410 -. 34<0 ! 1? 02 SEL^GEMMES '.'.L I ... 325 .. 322 50 326 .. 324 . 324 - 16 81 CRÉDITMOBILIERFRANÇAIS PARTS 429 .. 429.. 12 R. - DE SAINT-PETERSBOURG 870 - 50 » VIEILLE-MONTAGNE 1014.. 1012..

75 » - NE PARIS A DES'PAYS-BAS 1789 1789 *? 1790 .. 1793 .. 1788 .. 45 » luEZ ". . . 5320 .. 5385 .. 5358 .. 5401 5420 .. 2 74 CRÉDIT FONCIER DU BRÉSILPARTO 140 - 139 -- 16 » ALBI (MINES D') 461 - 465... 335 » MONACO 5405 .. 5415 ..

15 » - TRANSATLANTIQUE ... 304 50 301 - 304 .. . . .. . «n » DYNAMIT'E 834 .. 826 .. 830 -. 825 .. 826 - ^ 22 . BLANZY (HOUILLES) 760 - 763 - 67 » - 5«ES 1090 - 1092 -

55» C0MPAGN.!T6ER.EN^Q 1626 - 1626 - 1635 - 1636 - 1629 .. ÎS 50 PRINTEMPS ORDINAIRE 439 - 438 ... 439 ... 439 50 R. DNIÉPROVIENNE.."","...-3195 - 3506 .. 45 » GRUAY 1618 - 1635.. 12 » - OAUOATIONS 4S 298 .. 293 ..

26 : SÎCFONCAD^DLG!CR?ETL"::::: M :: M :: TL :: TI :: ::: :: ! 55 : THO^ON.HO^::::::::::::::: $ 50 79I :: T :: 793 :: M " .O5 : 2052 :: 1364 :: 'JS* SEKSΫCHËN:::::::::::::: 2&T ::22- :: 125 . GROSNY.CRUSSE) 3O65. 3070 .

356» 'llv. -0': m :: 938 :: lUô RAFF1N"IESSAY~295." tll :: 2II:: 2%:: - II" OCGRVEF-S1YË::::::::::: :: ! 505 :: 100 ' DOUM^BALKA::::::::::: 111 :: IIS * % TAV.P0USSET.ROYALË2Ul50

45- SOCOETÉ MARSEILLAISE 798 .. 798 - 750 , « AIR COMPRIMÉ (POPP) 940 - 930 - 940 - 940 - , '

65 » CREDIT LYOW.NAIS 1721 .. 1725 - 1722 - 1730 - 1725 - 35 » DISTRIBUTION D'ÉLECTRICITÉ 690 .. 689 . 687 .. 686 - 686 - ' '???"

35 » - MOBILIER 664 - 664 .. 663 - 659 - 660 - 60 . ÉLECTRICITÉ DE PARIS 839 836 - 830 - ... ..

19 25 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 827 - 827 - 827 - 827 14 » TÉLÉPHONES 287 - 292 - 289 - 290 - 292 .. MARPUITQ PTRAN<1PRQ

15 » BANQUE FRANÇAISE 304 - 302 - 303 - 303 " IVI M II W ri EL O C I nHliuCnO

50 » - DFI L'UNION PARISIENNE.. 1159 - 1156 - 1158 - 1158 - 1155 -' |5SH. NITRATES RAILWAYS 353 - 351 .. 350 - 349 - 348 .. ' ' . 1 ' , . --

27 » RENTE FONCIÈRE 962 - 955 - 964 - 963 . 964 . 39 » RAILWAYS 8, ÉLECTRICITÉ 844 - 828 .. 839 - 840 - 833 - . I CLOT.OFF. IL CMD<. PRÉCÉD. CLOT.OFF. VAI FMBB PRÉCÉD. CLOT OFF

?JB 40 BANCO ESPAGNOL DELRIO.DE LA PL ATA 405 405 - 404 8 » TRAMWAYS DE BUENOS-AYRES.... 133 .- 133 - 132 - - VALEURS CLÔTURE *UJOURD- A LONDRES VALEURS CLÔTURE AUJOURD' A LONDRES VALEURS CLÔTURE AUJOURO- ALÔN'DRES

I,26li. BANQUE L'JE L'AFRIQUE DU SUD.... 289 50 288 36 12 MEXICO TRAMWAYS 510 . 509 - 508 - 512

» » - ID-ATHÈNES 93 50 94 - 92 50 92 .. 91 50 20 » WAGONS-LITS ORDINAIRE 434 - 432 - 431

3135 - IDES PAYS AUTRICHIENS.. 568-. 568 - 567 - 56S 20 » - PRIV.LÉGIÉE 449 .. 442 .. 430 Urui VHDI/ r GREAT NORTHERN 126 3/8 126 3/8 130 1/2 UNION PACIFIC PREF. 811/8 811/4 84./

10.04 LAND BAMK OF EGYPT 177 .. 180 - 177 .. 177 - 175 - 8 D. AMERICAN TELEPH. & TELEGR 670 - . - 675 WCW - ÏUnft. B ÔEPIEMDRE ILLINOIS CENTRAL 107 1/2 107 5/8 III./. WABASH 4 1/4 4 |/8- 4 ,/4

17P'.50" BANQUE 'ESPAGNOLE DE CRÉDIT.. 279 - 278 .. 277 5 » HELLENIQUE D'ELECTRICITE 98 93 - 98 50 . INTERBOROUGH METRO 16 /. 15 7/8 ..../. - PREF.... U|/4 113/4 ]2 )/2

20P-25 - HYPOTHÉC. D'ESPAGNE.. 770 770 8 R- BRIANSK ORDINAIRE 553 - 542 - 551 V. 555 - 544 . CALL MONEY 3.1. 3 ./? . ./. LOUISVILUE & NASH 135 1/4 135 1/8 139 1/2' LEHIGH VALLEY 153 1/2 153 -U

45 L. 1 - «COMMERCIALE ITALIENNE 841 - 841 - 844 L 8 R- - PRIVILÉGIÉE 497 - 493 - 499 - 504 - 493 - CHANGE SUR LONDRES.... VUE 4 85 70 4 85 70

38 07 - NATIONALE DU MEXIQUE. 710 - 699 - 670 - 670 - 668 - 90SH- RIO-TINTO 2035 .. 2049 . 2041 .. 2048 .. 2046 .. - - ,.2Mois 4 82 40 4 82 40 MISSOURI, KANSAS Se TEXAS .. 22 1/2 21 3/4 23 ./. AMALOAMATED COPPER 77 3/8 77 7/8 80 2/4

30 30 - EE LONDRES I DE MEXICO 472 ., - 458 - 454 45 » SOSNOVICE 1590 .. J586 - 1596 .. |603 .. 1590 - CABLE TRANSFERS 4 86 00 4 86 00 - - PREF. 56 /?? 56 / /. AMERICAN CAR&FOUND, 46 ./. 47 |/2 ... ./.

23 08 - CENTRALE MEXICAINE.... 130 . 127 - 123 - 123 - 123 - 12sb. CENTRAL MINING 234 - 2<0- 228 - 220 ATCHISON 94 1/4 93 1/2 96 7/8 MISSOURI PACIFIC 29 1/2 29 1/2 ... ./. - COTTON OU 42 3/4 43./.

17 50 - OTTOMANE 652 - 670 .. 652 .. 648 - 652 - 15 » AZOTE NORVEGIENNE 315- 315.. 314- 316- 315- - PREF 96 1/2 96 1/2 100 ./ NATIONAL MEXICO 2ME PREF... 15 1/2 15 3/4 ... ?/. - LOCOMOTIVE 35./. 351/3 ... ./.

5 » - D'ORIENT.. 123 75 122 - 123 37 10 LE NAPHTE 773 - 765 .. 769 - 778 - 769 - - CONVERT. 96 1/2 94 3/8 98 3/4 - IRE PREF.... 36 ./? 36-/ /. - SMEL & R. 67 1/2 68 ./ /'.

56 , - FRANÇ. DE RIO DELA PLATA 721. 725 - 715 - 7 23 25 » ORIENTAL CARPET 359. 369 - 357 - 368 - 367 - ATLANTIO COAST LINE 120 ./. 120 ./ /. NEW-YORK CENTRAL 95 1/2 95 1/4 98 1/4 - SUGAR R 109 1/8 109 1/2 ... ./.

44 80 - RUSSO-ASIATIQUE 818- 813.. 817- 817 - 815- 34 » PROVODNIK 567 50 568 - 565 - 567 - 565 - BALTIMORE & OHIO 96./ 96 1/4 -?./ N.-Y. ONTARIO & WESTERN ... 29,./. 28 7/8 30 ./ - TELEGR. & TELEPH. 130 7/8 130 7/8 ..../.

26 » CRÉDIT FONCIER EGYPTIEN 757 - 754 - 754 - 754 5 . RAFFINERIES D'ÉGYPTE PRIVILÉGIÉE. 75 50 75 50 75. 74 50 - « CANADIAN PACIFIC 220 7/8 220 3/8 225 I'4 NORFOLK & WESTERN 104 1/2 104 ./- 107 1/2 ANACONDA 38 1/4 38 7/8 8 3/32

23 75 - - FRANCO-CANADIEN 790 - 788 - 790 .. 20 » TABACS OTTOMANS 396... 395 - 398 - 397 - 396 - CHESAPEAKE & OHIO 57 3/4 57 3/4 61 /. - CONV.... 94 ./. 94 /. 84 -/-

17 60 - - DE SANTA FÉ 400 400 15 P. - DES PHILIPPINES 325 - ..... 330 CHICAGO & ALTON 9 1/2 9 1/2 -./. NORTHERN PACIFIC..,, 1113/8 111./. 114 1/2 CALUMET & HECLA..... 415 /. 430 ./ /.

» » SOCIÉTÉ FONCIÈRE DU MEXIQUE.. 68 .. 68 . 67 - 67 4050^. - PORTUGAIS .' 595 604 . - GREAT WESTERN .... 13 1/2 13 3/4 - ./. PENNSYLVANIA 112 ./? 112 ./. 57 3/4 CONSOL. GAS NEW-YORIC CITY. 1311/4 131./. ... ./ ,

. - -- PREF. 29 ./. 28 3/4 -. ./. GENERAL ELÇCTRIC........... 144 /. I44 / /

= " ? " CHICAGO MIL. & SAINT-PAUL.. 106 1/8 105 1/4 109 ./. READING 160 1/2 159 3/4 82 1/2 INTERNATIONAL MARINE 3]/2 33/4 ,

__ _ _ _ ., ' . ,. _ - « . . - - - PREF. 131 1/2 131 1/2 - ./. - 2ME PREF 88 1/4 88 1/4 '..../. ' - - 15 3/4 15 3/4 ..../.

MARCHE AU COMPTANT ^PAROUËT^ CHICAGO & NORTH WEST 1271/2 127 1/4 - IREPREF 80 ./. 80 / -../. NATIONAL LEAD 47 ./. 47 1/2 ..../.

' " ' ; CLEVEL. C. C. & SAINT-LOUIS. 36./. 37 -/ /. ROCK ISLAND 17 3/8 16 5/8 17 3/4 PACIFIC MAIL 21./. 20 1/2 ... ./.

I K I ' Z '-I COLORADO ÉI SOUTHERN 29./. 29 ./ /. ~ PREF. 27./ 26 5/8 ... ./. PEOPLE'S GAS 121 /. 122 / /.'

«EVEIW DÉSIGNATION DES VALEURS PRÉCE°' 0E"~'E REVENU DÉSIGNATION DES VALEURS ÉCÉD. """J" REVENU DESIGNATION DES VALEURS ""T - ~ PREF" 65./. .6 ^ ./ /. SAINT-LOUIS 4 SAN FRAN.2ME PR. , 9./. 9 / -../. STEEL CORPORATION 63 3/8 62 7/8 65 1/2

CL0TURE C0UN 3 CLOTURE COURS CLOTURE COURS DELAWARE & HUDSON ISS . /. 1S7 ./ /. - REFUND 4- * 55 ./. 55 ./ ..../. - F8EF 108 1/4 108 1/4 1121,7'

? ---------- _ LACKAWANNA 395 /. 395 ./ /. - GÉNÉRAL 5# .... 71 ./. 71 ./ ... ./.

FONDS D'ÉTATS ACTIONS DE CHEMINS DE FER OBLIGATIONS DE CHEMINS DE FER DENVE_!! *R VRËF!... 33 './' 3} 351/2 S0U!^ERN ^LWAY'::.'::;:;:' 24 1/4 24 !/ 8 24 7/1 TOPPER 55 i/2 56 7/8 I- 'JF. ?

' EDIR 28 7/8 28 3/8 29 3/8 - - PREF 78 3/4 79 ./. 81 WESTERN UNION.............. 67 ./'. 67 L'/4L / !

20 » OBL. CH. DE FER ÉTAT 4£ 1 91 2 504 - 504 25 30 , BONE A GUELMA 639. 639 - 15 » BONE A GUELMA 402 - 402 75 _ ^EPREF 36 36./. - ./. TEXAS & PACIFIC 14 1/2 14 1/4 ... ./ ARGENT EN BARBES 60 5/8 60 5/8 2L"Ù\I

15 » OBLIGATIONS TUNIS 3 % 440 - 439 - 22 50 DEPARTEMENTAUX 613- 616- 15 » DÉPARTEMENTAUX Z% 39150 - - _ IRE PREF. 46 1/4 45 1/2 48 ./. UNION PACIFIC 151 1/8 150 1/2 155 3/8 CUIVRE 16 50 /

2 50 ANNAM TONKIN 2 1/2 80 . 80 - 30 » EST ALGÉRIEN 665 - 665 - 25 » EST, 52-54-56,5% (REMB. 650 F.) 643 - 640 - 461/ 4 45 IU ' ' : ''

2 50 MADAGASCAR 2 112 % 1S97 . 80 25 15 50 EST ACTION DE JOUISSANCE.. 430 20 » - 4 % REMB. A 500 FR. (OCT.). 498 - 499 .. ---^

3 » - 3% 1903-05.. 87 - 87 50 3S , LYON.... - .. 838 - 850 . 15 » - 3% 419 .. 418 . :

15 » AFRIQUE OCCIDENT. Z% 1903 440 - 445 . 44 » ORLÉANS - .. 935 -. 15 » - 3 % NOUVELLES 41 1 50 41 1 - VALEURS AUJOURD. VALEURS -"«TN»* AUJOURD. VALEURS CLÔTURE AUJ0UR 0' VALEURS PRECÉ°' AUJOURD.

.15'» ALGÉRIE 3 £ 1902 443 - 444 50 71 » OUEST... - .. 470 50 12 50 - 2 1 12 % 369 50 370 - V*«N CLÔTURE CLÔTURE CL°TU"£ : CLÔTURE

I 7 50 INDO-CHINE 3 1K2 % 1899,... 448 - 453 - 25 » MIDI...,. - .. 568 - 568 - 15 » EST-ALGÉRIEN .S 402 - 400- -- : J . I -

Ù"' » - 3* 1902 399 - 395 - 58 . NORD.... - .. 1304 15 » MIDI 3 % ....Ï 412- 41125 . /MINNRN 001 L THARSIS 8 ./. 8 1/8 GELDENHUIS DEEP | 5/16 I 5/16 VILLAGE M/(N REEF 113/16 113/16

' „ , 15 » - 3 % NOUVELLES 420 LUNLmtO. 6 Septembre CAPECOPPER 6 1/2 6 1/2 GENERAL MINING FINAN.. 23/32 23/32 WEST RAND.CONSOLID. .. U sh.6 II sh.3

4 > AUTRICHIEN OR 4 % 95 . 9S- 28 75 OUEST ALGERIEN ............. 626 - 621 - 15 » NORD 3 % 412 75 412 - PEKIN SYNDICATE NEW.. 16/3 16/3 G°ERZ 14/4'/, 11/3 WITWATERSBAND DEEP.. 211/16 2 3'4 '

25 » BULGARE 5 X 1896 496 75 494 - » , SUD DE LA FRANCE 109 25 111 50 15 » - 3 X NOUVELLES 415 - 414 75 CONSOLIDÉS TERME 73 5/8 73 3/8 - DEF. 140 ?/. 145./. GOLDFIELDS 2 5/8 2 17/32 WOLHUTER..... 13/9 " ,|;Î

® * WLM'I<I"SIAR960 509 75 ..... ACTIONS INDUSTRIELLES " 'S 5» ORLÉANS 4L! 75 41175 ARGENTÏN ISAS .----. 102 1/2 '021/2 GOLDEN HORSE SHOE^F.' 3 1/16 3 ?/! 6 JOHANNESBURG INVËS'T. . I9/95 20/3 PROCHAIN 8 ^P0"^ ; Primes : 6 Septembre

S: - sïlSîjoï::::::::::: «!" «! î „ . « ««"! ï, „ - .«JBSStes Î8:: "" "" SKasr= «'& ,.ï&

12 50 MFLIIASNGERAES^VV907 LIT « 506 " 60 » ~ DE LONGWY 1700 .. 1705 - J' ' 0UEST | ^ " ^5 50 BULGARE 1892 100 /- 101 / ARGENT MÉTAL 27 7/16 27 9/16 LANGLAAGTE ESTATE.... 1 1/8 11/8 MÉTAUX

25 " «nnviriPM I I % X 1^oon'-ok LI 60 » - DE MICHEVILLE.... 1874 - 1885 - > * ~ ^ 415 5C CHINOIS sX 1011/2 1011/2 ESCOMPTE HORS BANQUE 3 5/8 3 5/8 MAY ---.. 5/754 4/4% METAUX

350 NORVEGIEN 3 1/2£ 190 4 0 5 89 - .... _ DE PARIS I D'OUTRE AU 1118.? 1P0 - 12 50 - 2 366 50 _ 4-1/2. X 93 /. 92 1/2 MEYER AND CHARLTON.. 5 1/16 5 ./. CUIVRE........ COMPTANT 73 3/4 74 7/9

I * ROUMASI 4V1898 93 25 93 " 75 » ATEL. A CHANT. DE LA LOIRE 1825 - 1829 - ÎÎ? 50 12^ 50 EGYPTE 31(2 X 91./. 91./. SUD-AFRICAINES, 6 Septembre MMOERFONTHN........ 113/16 11 3/16 _ TERME 73 ./. 73 3/4

4J 2U«?E^KIA22 !N 55 » CHANT.4 AT.DE SAINT-NAZAIRE 1295 - 1328 - 5 » DAUPHINE 3 X 406 - 408 - ESPAGNE EXTERIEURE... 89 1/2 89 1/2 - B 3 13/16 3 13 16 ÊTAIN DÉTROITS., COMPT. 195 ./. 195 / '

5% RUSSIE B X 1822 123 » 15 , ,/ p.-L.-M. FUSION ANCIENNE ZX 406 - 406 - ITALIEN 3 3/4- X 95 1/2 95 1/2 APEX 17/6 17/6 NEW GOCH 3/16 13/32 _ .. TERME 94 / 04 1

CMMNIN^IOM 7 L. BANCO DL ROMA 108 75 110 - '5 ° SI - FUSION NOUVELLE ZX 408 75 408 75 JAPONAIS 4 X1899 80-/. 80 ./ ANGLO FRENCH 15/ 15/ NEW STEYN 11/16 11/16 PLOMB ANGLAIS., COMPT. 21 ./' 21

25' » SA°-PAOI SF I|o7 4S? I22 ' 52 50 BANQUE DE L'INDO-CHINE... 1560 * .'MEDITERRANEE 3X (R. 625F.) 636 - 639 - _ 4. X 1910 79 3/4 79 3/4 AURORA WEST 7/16 13/32 | 9/16 I 1/16 ZINC.„ COHPTANT 21 1/2 2 3'8

» » _ î2?AB0NS* ^00" «S " 40 » BANQUE COMMERC. A INDUSTR. 1010 \\ * "H ) DI„7VRI„ VÔVV* '* * Î?5 " 409 " PERUVIAN CORPOR. PREF.. 5|./. 51./. CENTRAL MINING 9 ./ 8 3/4 PREMIER DIAMOND OUD... Il 1/2 11 2 . U IS

25 I? ^ 1/2 *1899?! 902 0? K «« 20 » BANOUE PRIV. LYON-MARSEILLE 430 » » AF ' «2" «A " ~ 0RD- 9 5/8 * 9 5/8 CHARTERED 22/3 22/3 ~ .">".. 8 2 8 2 CHÈQUE SUR LONDRES

3 50 SUISSE 3 1/2 AI '902.. 92 25 92 35 .. SUISSE & FRANÇAISE.. 66? . 66? .. 12 50 \ P.-L.-M. 2 1/2^ 368 .. 370 . PORTUGAIS 3 % 64 /. 64 1/2 CINDERELLA CONSOL. ... 3/8 3/8 . RAND COU-IERI ES.,, J/G 1/8 <%, ,

23 » TUEUMAN 1909 .... 485 50 488-. 5? 5) CRÊDIT FONCIER ARGENTIN. 790 ! 785 .' 15 * SUD DE LA FRANCE 383.. 385 50 RUSSE 4-% CONSOLIDÉ... 91 1/2 91 1/2 CITY SUBURBAN 2 3/15 2 3/16 RANDFONTEIN «... \ 3/8 113/32 A PARIS 25 23 ./. A 25 26 ./.

1-/. URUGUAY BX 1909 97 80 97 40 30 » CRED1TI°NC'TK MEXICAIN.! 200 - 199 15 ' ANDALOUS 3 X 1 RE SÉRIE 324 - 322 - ?URC UN?FI£ 88 -/. 88. . CTY DEEP 2 11/16 2 374 RAND MINES....... 6 5/16 6 5/32 CHANGE SU« LONDRES

U 15 » - 3 X 2ME SERIE 310- 310- CROWN MINES 6 11/16 5 11/16 ROBINSON DEEP 1 5/8 | 5/8 ,, ,

EMPRUNTS DE VILLES 60 » AGENCE HAVAS 1253- 1255 - \\ ' ASIL{RC'E^^L,R«UHYTOTHEQUE..,.. 50 36L" BANQUE OTTOMANE 153/4 16 /. DE BEERS 0RA 20 7/8 20 13/16 ROODEPOORT U. M. R.... 5/16 1/4 ^LPAJUISO 0 IO/«

17 » BATEAUX PARISIENS 296 50 '99 - 15 " DAMAS-HAM AH REVENU VARIABLE 234- 2D> 50 _ NAT. D'EGYPTE. 16 1/4 *16 1/8 DURBAN DEEP 18/9 18/9 ROSE DEEP 2 5'8 2 5/8 RIO DE JANEIRO il hli

20 . VILLE DE PARIS 1865 \X ... 545 - 550 - 92 » COMP. GÉNÉRALE DES EAUX. 2175 - 2175 - 23 " V 425 " 426 50 -. AQR- _ -5 1/4 5 1/4 - ROODEP. GOLD. 17,6 17/6 SIMMER AND JACK N/|0</, 11/1054 RIO DE JANEIRO 16 9/64

12 » - 1871 3 X ... 399 50 399 - 35 > - HAVRAisE PÉNINSULAIRE 630 - 634 .. 5 » LOMBARDS ZX (SUD-AUTR.) ANC.. 269 - 269 . GRAND TRUNK ORD 25 3/4 25 7/8 EAST RAND PROPR 2 3/8 2 9/32 TRANSVAAL CONS. I | 3 ' 16 I 3/16 LISBONNE. 6 SeDtembrn

26 » - 1875 4 £ ... 526 50 530 50 I5 » - CHARGEURS RÉUNIS.. 670 - 665 - ? " . N0UV- 271 >0 272 - MEXICAN RAILWAY ORD... 51./. 51 -/. FERREIRA DEEP 2 3/4 2 3/4 - GOLD M 2 5/8 2 5/8 P eiTIDre

20 . - 1876 4 X ... 528 50 528 - ISA » - CONTINENTALEEDISON 760 - 760 - '' " MADRID-SARAGOSSE ZX 1 REHYP. 362 50 Rio TINTO 80 1/8 80 7/8 GEDULD 1 3/32 I 3/32 VAN RYN 3 1/2 3 7/16 PRIME SUR L'OR 17 /. %

TN » - ? 1892 2 \ 12 X 330 .. 326 - O«l UNION DES GAZ 74S .. 74Ï >5 » -_ 3«2MEHVP. 358 50 '

in » j - 1894-96 21/2 % 326 .. 327 .. 97 » HAVRAISE D'ENERGIE ELECTR. 613 613 * 15 * SARAGOSSE-CL^NÇA. 3ME HYp. 351 . , .

1S : I = ÏIHî^:: III :: 20 > docksDEMARSE.LLE 4,5.: 420:. Il : ISiéô IS:: VALEURS VALEURS 1;^!- VALEURS |^E|~ VALEURS -

12 50 - 190 4 2 1 /2* 410 - 405 - 90 » COMPAGNIE FERMIÈRE DE VICHY 2040 - 2045 . ]5 " E?I ZN^JE-CONSTAIITI^», 0; UT' IL?;' 11 -

!J L - 1910 2 3/4.?T.P. 344 .. 344 .. ^ ÉTABL'LSEMENTS[FET(FAUVFLLË 165 - 165 ." 2° : IMYRSSSABA 430 : " I BERLIN, 6 Septembre CANADA PACIFIC 1222 7/SJ 224 3/4 VIENNE, 6 septembre I PROVODNIK I 2os.. I .. 199

'» » - 1912!"/-.' 266 - 265 25 ^ » FIGAROTX-C.^.AOF.^OU^M^'WJ 537.' 505 i'. 25 » VICTORIA A MINAS : 429 50 427 '' ALLEMAND 3X 74 ./. 74 3/8 CHANG"SEURCPARÎSL.R!'9"! 580 92* RENTE AUTRICHIENNE OR 107 10 CHANGE SUP. PARIS 3752 37 50

?£, . VILLE DE KIOTO(JAPON)5* 1909 507 50 510 - 45 » FIVES-LILLE 1139 .. ] 149 .. RUSSE 4* 1902 ." 91 1/4 91 1/4 ~~ HONGROISE OR... 102 10 ^ ~ MADRID, 6 Septembre

25 ' TOKIO - 5* 19 1 2 485 - 483 . 70 » FORGES I ACIÉRIES DE LA MARINE 1900 - 1910 - OBLIGATIONS INDUSTRIELLES DEUTSCHE BANK 249 1/8 249 1/4 BRUXELLES, 6 Septembre - ZD,~.,S?UR' IF! 2

90 » - DU NORD ADEL'EST 2340 .. 2338 .. / DRESDNER BANK 150 ./. 150 ./. MOBILIER AUTRICHIEN... 631 K INTÉRIEURE 4* 79 90 79 95

EMPRUNTS DU CRÉDIT FONCIER 40 » FORGES* CHANT DE LA MEDITER. 955 - 959 - » . PANAMA BONS A LOTS 116 DISCONTO GESELL 185 1/4 185 -/ LOTS DU CONGO 75 3/4 75 1 4 j A»J.^JJNS-- 7" 20 ÏÏ AMORTISSABLES* 9905 99 .

16 » GRAND-HOTEL 286 25 » SUEZ 5 % 600 BERUN HANDELSBANK... 160 1/2 160 5/8 LOTS TURCS 203 ./ 203 3 4 LOMBARDS »31 -0 W - * % 91 50 91 50

B » COMMUNALES 2.60 S 1879... 452 50 452.. 8 75 GRANDS MOULINS DE CORBEIL 162 .- 165 . 15 » Z% 446-. 446 .. BANQUE RUSSE P. LE COM. 157 3/4 157 5/8 WETROFOUTAIN^DE PARIS 630 -/. 630 ./. FLTTM.AN- " ,FT G. BANQUE D'ESPAGNE 447.. 448 .

15 » - 3 * 1880 497 493 - 80 . SCHNEIDER J CIE CCREUSOT). 2098 - 2C97 - 25 » PORT DU ROSARIO 505 - 503 - RA^WAÏS ÉLEITR^EI' IÂ IÀ / I^P.N? «UN S CHANGE SUR PARIS 6 40 6 55

12 » - 3 * 1891 370 - 570 50 60 » GAZ CENTRAL 1639 1649 - 20 » METAUX 482 .. 485 - CHEMINS AUTRICHIENS .. 154 1/4 154 1 4 "^*ES RAJSWAY «» '/" «S '/' CHANGE SUR"PARIS*A VUE «« ®

13 » - 2.60 * 1892.. 411 - 412 -. I 15 » COMP. TRANSATLANTIQUE ZX 346 - . . - LOMBARDS J 5/8 27 7/8 NITRATES RAILWAY 353./. 350 ./. ^°PT8E"ORS AANOUL S til: BARCELONE, 6 Septembre

13 » - 2.60 * 1899.. 411 - 411- 20 . MAGASINS GÉNÉRAUX DE PARIS 430 - 429 . 20 - - 4* 429 - 429 - PRINCE HENRI 65 7/8 66 /? ... , .1 ESCOMPTE HORS BANQUE 53,4%

15 » - 3* 1i06..... 462 - 462 50 65 » MOKTA-EL-HADID T. P. 2460 - 2460 - 15 » - GÉNÉRALE DES EAUX ZX 417- 416- SCHANTUNG .21 /4 123 3/4 T^,L.ESPAGNE"" «G ./' CAIMT DÉTPRQROIIRP S INTÉRIEURE** 80 12

3% - <X 1912..T.P. 247.. 247 - 40 » LE NICKEL 1215-1219- 20 » FIVES-LILLE 4* 493 50 .... HARPENER 89 1/2 191./ ./- 457 ./. SAINT-PETERSBOURG, 6 Septembre NORD ESPAGNE 101 ?5

25 » PE .IT JOURNAL 445 - 440 - 20 » GAZ & EAUX 494 - 493 - GELSENKIRCHEN 82 5/8 8JI / TTO 2029 2063 ./. in?1/4 MV 1 ii SARAGOSSE ,.... 97 60

15 » FONCIÈRES ZX 1879 497 - 497 . 32 » PETIT PARISIEN FART BÉNÈF.... 515- 512- 20 - - FRANCE & ETRANGER... 475 -. 480 - LAURA 170 5,8 170 1/2 TANGANYIKA ----- 64 2 64 ./. BÏNOUE^US'SO^'H'INOISÉ SLFT \n\ CHANGE SUR PARIS...... 6 75

15 V _ 3* 1883 403 - 403 - 13 75 GAZ DE PARIS 286 . 288 - 20 » - CENTRAL 483 - 480 50 BOCHUMER 221 3,8 221 5/8 TRAMWAYS DE MEXICO.. 504 1/2 507 ./. BANQUE PUSSO-CHINOISE 310- 303 .

13 » _ 2.60 * 1885 416 50 419 - 12 » HAVRAISE D'ENERGIE ELECT. 4* 289 - 289 - , , „ . U RUSSE P. LE COM. 391 - 391 - ,

14 > - 2.80 * 18*5 ..... 420 - 421 50 154 94 SUEZ ACTION DE JOUISSANCE 4625 17 50 MESSAGERIES MARITIMES 3 1 12 X 382- 334 - PHOENIX...." 2Î9 1/8 260 I ROME, 6 Septembre , .

15 » - 3 * 19 03 467 50 467 - 87 29 - FART DE FONDATEUR 2440 - 2465 .. 22 50 TABACS PORTUGAIS 505 75 508 - DEUTSCH LUXEMBOURG . 147 1/8 146 7/8 BRIANSK 2U0 - 205 - L'ASTÉRISQUE C) SIGNIFIE EX-COUPO*

7 50 - 3 * 1909 249 - 247 - 154 94 - SOCIÉTÉ CIVILE 3960 - 3936 ., 17 50 VOITURES 3 1 12 X 390 - 395 - ALLG. ELECTR. GES 241 ?/. 241 1/8 HENTE31/2* 99 07 B0URSE HARTMANN 284 - 285 ..

I » » EONS A LOTS OE 10O FR. 1887 56 - 56 50 30 98 - - 5MES 790 17 50 LAND BANK OF EGYPT 3 1 12 X 383 HAMB. AMERIKA PACK...V 42 7,8 42 7 8 MÉRIDIONAUX..., 557 - FERMÉE MALTZOFF... 377 - 382 - ou. "-DROITS

15 » BANOUEHYPOTHÉC 1 OOO FR 541 50 ..... 50 » TÉLÉGRAPHES DU NORD 845 - 845 - 2C » WAGONS-LITS 4 % 507 . 506 - NORDDEUTSCHER LLOYD. 1231/2 1241/8 CHANGE SUR PARIS ..... 10165 BAKOU 746 - 766 -