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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1913-03-18

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 18 mars 1913

Description : 1913/03/18 (Numéro 77).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k289891r

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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SOMMAIRE ,r

h. r–

L'œuvre du maréchal Niel Emile Ollivier. La. Vie hors Paris La maison de La Fontaine

Rémi.

« Le Carillonneur » Anxa Rodenbach. La Question d'Orient La médation,

Les armements Chauvinisme allemand. Au Maroc Nouveau combat dam le Tadla. L'œuvre du Comité national pour l'aviation militaire François Poscetton'. 'Académie des sciences Alphonse Bekget. Le Sénat s La réforme électorale AUGUSTE AVRIL. •

La. Chambre L'école laïque PAs-PERDUs. La Vie artistique: Les. Indépendants Arsène ̃ Alexandre.

Le Congrès international d'éducation physique Frantz-Reichel.

Revue immobilière Jbanyier.

Courrier de la Bourse Armand Yvel. Trente Ans de théâtre A propos de « Hélène •Ardouin.» Adrien Bernheim.

Feuilteton n A plein cœur EMILE NoLL Y

L'Œuvre

1 1

du Maréchal Niel

SOUVENIRS

Depuis 1861, l'opinion avait exigé '1 qu'on affaiblît l'armée; après Sadowa, elle demanda qu'on la fortifiât. L'Empereur, qui avait beaucoup étudié ces questions pendant son exil et sa prison, y était déjà tout disposé. Si, à ce premier moment, il avait eu un projet tout prêt, il est certain qu'il eût été adopté avec entraînement. Mais il n'avait pas encore de notions très arrêtées et puis il ne voulait pas prendre seul la responsabilité de la réforme; il convoqua une Haute Commission composée des personnages éminents de son gouvernement dans tous les ordres et la chargea de rechercher ce qu'il y aurait à faire pour mettre nus forces nationales en. situation d'assurer la défense tfu territoire et le maintien, de noire influence politique. Elle se réunit à Saint-Cloud et à Compiègne à deux séances par jour.

Le ministre- Randon proposa de ne point toucher à la loi de 1832, si ce n'est pour prendre toute la classe et la faire servir neuf ans, dont six dans l'armée active et trois dans la réserve. Ce système que j'avais entendu exposer avec infiniment de force par le maréchal Niel che2 le .prince Napoléon, eût donné une àrmêe formidable et, certainement, il éût'fallu l'adopter incontinent si l'on entendait vider sa querelle avec la Prusse. Tous lès militaires l'adoptèrent il ren- c;ontra une opposition acharnée parmi lès membres du cabinet. La première résistance aux mesures décisives que voulait prendre l'Empereur lui venait .ctifisi de ses propres ministres. Ces ministres, dit le général Lebrun, eurent raison de la Commission, de l'Empereur, contre l'Empereur lui-même (1). » • .Quand l'élément militaire eût été vaincu, l'Empereur, n'abandonnant pas son idée de l'augmentation des effectifs par l'établissement d'un service universel, remania, avec le maréchal Niel, très fertile en ressources, son projet primitif. Les ministres civils acceptèrent le nouveau projet, qui ne fut pas au goût des militaires. Le maréchal Randon s'étant montré l'adversaire de la garde mobile, l'adoption de celle-ci entraînait un changement de ministre. L'Empereur lui écrivit qu'il le remplaçait par Niel, avec lequel il se trouvait déjà d'accord. L'Empereur présida lui-même l'assemblée du Conseil d'Etat appelée à délibérer et il ouvrit la discussion par un discours explicatif. Le Conseil d'Etat accepta le projet avec quelques légères modifications.

Aussitôt, dans le monde politique s'éleva une, clameur assourdissante: on reprocha à, l'Empereur de militariser la jeunesse française « dans un intérêt dynastique »'. Le parti gouvernemental lui-même fut ébranlé et se scinda. Ceux qui voulaient rester agréables aux Tuileries soutinrent les desseins de l'Empereur ceux qui cherchaient leur appui dans -leurs électeurs se montrèrent réservés ou mêmes contraires. Dans une élection du Pas-de-Calais, un candidat officiel, M. Sens, se crut obligé de critiquer la1 loi. Nonobstant ces protestations, l'Empereur, à l'ouverture de la session, recommanda le système adopté par le Conseil, d'Etat.

Le Corps législatif nomma une Commission de dix-huit membres, dans laquelle figuraient quelques députés disposés à résister au gouvernement, mais pas un membre de la gauche. L'œuvre de cette Commission consista à affaiblir l'armée active en exigeant une loi de contingent anriuel qui n'excéderait pas 100,000 hommes et en détruisant, par l'abolition de la Caisse dé Dotation, la pépinière des vieux sous-officiers à affaiblir la réserve en permettant le mariage pendant les trois dernières années 3° à annihiler la garde mobile en n'autorisant son existence que sur le papier. De pareilles dispositions eussent été toutes naturelles de la part de pacifiques comme moi, qui acceptaient la condition essentielle de la paix, c'est-à-dire la noningérence absolue dans les affaires d'Allemagne elles étaient incompréhensibles de la part* d'adversaires violents de l'unité allemande proclamant chaque jour que la France devait à tout prix en empêcher l'accomplissement.

L'Empereur s'en montra très affligé. Il se plaignit de ce manque de prévision, de ce sacrifice des véritables intérêts du pays. Il demanda à ses ministres de lutter pie à pied, de n'accepter aucun amendement: la loi était un minimum indivisible dont on ne pouvait abandon-

(1) Souvenirs militaires, p. 8, ̃̃ ̃

ner aucune partie. Ses ministres s'y employèrent en effet, mais le temps s'écoulait et la Commission ne cédait pas. L'Empereur pensa à relever le défi qu'on lui jetait et à recommencer en France la lutte du roi Guillaume contre son parlement. Rouher l'en détourna avec véhémence. Le maréchal Niel fléchit à son tour. Il se dit que, même avec les modifications nouvelles, la loi donnerait une assiette plus solide à notre force militaire l'essentiel était conquis, et avec de tels éléments on aurait une armée suffisante pour parer aux éventualités prochaines. Et sans même prendre les ordres de l'Empereur, il entra en pourparlers avec la Commission et lui concéda que toute la classe ne serait pas incorporée et qu'un contingent annuel serait fixé par la Chambre.

L'Empereur fut douloureusement surpris de cette concession de son ministre. Quand on.vint la lui apprendre il laissa tomber sa tête dans ses .mains et demeura quelques instants accablé- Mais abandonné par les siens, il n'avait plus qu'àse résigner lui aussi. Il avait voulu la réorganisation militaire par une refonte fondamentale de notre système, et voilà qu'il était arrêté par une force invincible, et cette résistance n'était pas celle de l'opposition, mais surtout celle des ministres et des députés officiels endoctrinés par un général en, faveuc, Trochu.

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Après une discussion longue et brillante, où le comte de La Tour fixa l'attention de l'Assemblée par le tableau saisissant de la puissance de la Prusse, où Stephen Liégeard, Jérôme David, Chesnelong, Beauverger, Larrabure soutinrent courageusement la loi, où la gauche républicaine déclama éloquemment contre les armées permanentes, dont la fin était proche (1), et où moi-même, emporté par mon désir ardent de paix, par ma volonté de laisser faire la Prusse chez elle, j'attaquai' certaines dispositions, la loi fut votée le 14- janvier 1868 par 200 voix contre 60. L'opposition DE LA GAUCHE N'Y AVAIT PAS FAIT CHANGER UN

IOTA.

Telle qu'elle sortit des délibérations, malgré les affaiblissement imposés par la majorité, cette loi parut à Niel suffisante à la garde de la sécurité et de l'honneur de la France. « II faut être prêt, avait dit Thiers. Nous le sommes, répondait Niel. J'ai la plus grande confiance dans notre armée et je crois qu'à nombre égal nous sommes très supérieurs. Rarement on a vu l'armée française -dans une meilleure, position. Noue étant mis àjnëi à l'egâl M nos yqisips., nous p.ou,voi^ être tr,çts tran-

quilles' »•"̃̃̃' ̃ ̃

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Il n'y a pas eu dans notre histoire militaire "une- œuvre d'organisation comparable par son importance et ses résultats, à celle de 1866 à 1869. On s'est acharné à en relever les imperfections; en réalité on ne saurait assez admirer ce qui a été accompli là, ni rendre un hommage trop chaleureux à ce qu'il a fallu d'intelligence, de volonté, de travail infatigable, d'amour de la grandeur nationale pour opérer, en moins de trois ans, tant et de si sérieuses réformes avec des res- 1 sources pécuniaires insuffisantes et disputées aux résistances du Corps législatif et au mauvais vouloir de l'opinion. La mémoire du maréchal Niel et de ses collaborateurs mérite d'être toujours rappelée avec reconnaissance par les véritables patriotes.

Ce violent effort, si digne d'admiration, était-il suffisant pour qu'on pût dire que nous étions prêts? Si on ne l'avait recherché qu'au moment de la crise belliqueuse, au milieu de la commotion des esprits et de la nécessité des investigations promptes, on n'aurait pas pu le faire avec certitude. Mais, en 1869, la question fut examinée avec calme et maturité dans le silence du cabinet, et voici en quels termes l'Empereur communiquait au pays les résultats de son examen: «Lebutconstant de mes efforts est atteint les ressources militaires de la France sont désormais à la hauteur de ses destinées dans le monde (2). » Peu de temps après avoir donné au pays ces garanties si optimistes, Napoléon III parut en douter et écrivit à Niel: « Moii cher maréchal, je ne puis vous cacher qu'il y a une chose qui me tourmente, c'est la persuasion qui existe chez la plupart des généraux que nous ne sommes pas suffisamment prêts. On rend justice à vos efforts et à votre zèle, mais on craint que,- si la guerre venait à éclater, il n'y eût de graves mécomptes. Pour avoir le cœur net sur ces questions, je voudrais que vous vinssiez un jour avec les chefs de service que vous choisirez. me les expliquer. Je voudrais adjoindre à cette réunion Frossard, Soleille, de Failly, Lebrun, et Ladmirault « (3).

Le résultat de l'enquête fut « Nous sommes prêts. « Et Niel ne cessa de l'affirmer en toute occasion « Sire, dit-il un jour au Conseil, vous avez la plus belle armée du monde » (4). Il le dit au Conseil d'Etat « Vous me demandez si nous sommes prêts? Nous sommes tellement prêts qu'il faut être trois fois sage pour ne pas déclarer la guerre» (5). Il le dit aussi à la Commission du budget il le répète avec plus de solennité au Sénat « A aucune époque notre armée n'a reçu une éducation plus complète au point de vue de la guerre; notre situation est telle qu'en maintenant notre armée sur le pied normal de paix, avec l'organisation si profondément préméditée par l'Empereur et due à son initiative, nous ne pouvons être jamais sur(1) Magnis, 20 septembre 1869.

(2) Discours d'ouverture du Corps législatif (18 janvier 1869).

(3) Mars 1869. ••

(i) Récit de Duray.

(5) Récit d'Oscar de Vallée.

pris » (3). Et à la Chambre « Si la, guerre devenait nécessaire; nous sommes parfaitement en mesure de la supporter » (1).

Et ces déclarations publiques n'étaient pas des fanfaronnades de commande faites pour rassurer la galerie:, c'était l'expression de, la pensée constante du .maréchal, de celle qu'il exprimait quotidiennement à ses collaborateurs. L'un d'eux, le général Jarras, nous en a laissé. le témoignage «Le maréchal Niel avait une confiance absolue dans l'armée à la tète de laquelle il était placé »..

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Si avant 1869 une guerre avait démontré qu'on n'était pas prêt, le gouvernement de l'Empereur aurait été autorisé à dire au Corps législatif « C'est votre faute, ppurquoi m'avez-vous refusé les hommes et l'argent que je vous avais demandes ? » Mais après les déclarations multipliées de l'année 1869, personne n'a te droit de dire à l'opposition «Nous avons été battus parce que nous n'étions pas prêts, et nous n'étions pas prêts'par votre faute ». L'opposition aurait le droit de répondre «Pourquoi, si nous n'étions pas prêts, npus avez-vous dit à satiété que nous l'étions ? » En réalité, l'Empereur et Niel ne présumaient pas trop de la valeur de leur armée- On peut relever, saris' Vadute,. dans sa composition, son armement, sa tactique, telle défectuosité de détail. Mais qui donc atteint la perfection ? Est-ce que dans l'organisation prussienne il n'y avait pas aussi des défectuosités ? `' Il ne s'agit que de savoir si, tout bien compensé, les défauts partiels ne sont pas corrigés," amoindris par l'epsemble des qualités. S'il en est ainsi, on est prêt. C'était le cas de l'armée formée par l'Empereur et Niel. La France n'en a jamais eu de plus solide depuis celle du camp de Boulogne de Napoléon Ier les cadres étaient excellents; les soldats, instruits, vigoureux, naturellement aptes à la tactique du combat en tirailleurs, qui est l'instinct de notre race, l'emportaient sur les soldats étrangers, quels qu'ils fussent; un esprit martial de confiance les animait, et on pouvait, grâce à leur mobilité, leur initiative, leur activité, lutter avec succès, même contre des forces supérieures, et renouveler ces victoïres de la qualité sur le nombre dontnos annales militaires nous offrent tant de mémorables exemples. On pouvait obtenir de pareilles troupes des prodiges, si on savait les leur demander. La légende de mensonge, d'abord généralement admise et dont on continence à revenir; de Tirisuffi/sance de,la préparation de Nie], a été créée pftr les chefs mi} itairés polir couvrir la lumentable' insuffisance qui a fait une armée de défaite et de capitulation d'une armée qui; commandée, je ne dis point par un Napoléon, mais par un Bugeaud, un Changarnier, un Pélissier, eût été une armée de victoire.

Emile OUivier.

LA VIE HORS PARIS

La Maison de La Fontaine

La maison de notre La Fontaine, à Château-Thierry, menace ruine un certain nombre des amis de l'admirable et charmant Bonhomme se sont promis de la sauvegarder. Il suffit, pour aller voir cet auguste logis où le plus délicieux génie de la France habita, de prendre à la gare de l'Est un train qui, en une heure et demie, et par de gais paysages, vous y mène. Demandez, à Château-Thierry, la rue Jean-de-La-Fontaine c'est l'ancienne rue des Cordeliers tout le monde vous l'indiquera.

Une maison de belle ordonnance la maison d'un bourgeois cossu. Elle date du quinzième siècle. Entre cour'et jardin, avec de belles pièces, et spacieuses, au rez-de-chaussée et au premier étage. Il y avait, jadis, une élégante tourelle; mais on l'a démolie, à cause des impitoyables (et frivoles) nécessités de l'alignement. Telle qu'elle est restée, la maison garde bon air, avec ses larges fenêtres, hélas 'dé pourvues de leurs meneaux, avec son gracieux perron orné d'une grille.

C'est là que, le 8 juillet 1621, naquit Jean de La Fontaine. C'est qu'il a passé son enfance et puis sa jeunesse, « dormant, rêvant, allant par la campagne > Ensuite, c'est là qu'un soir de novembre 1647 il amena de La Ferté-Milon cette petite de seize ans à peine, Marie Héricard, qu'ou lui avait donnée pour femme et ils ne savaient, ni l'un ni l'autre, ce qui les attendait. Enfin c'est là que le Bonhomme a passé quarante ans de sa vie. De sa maison, La Fontaine, en quelques minutes, montait par,une pente assez roide au château qui dominait 'la ville et où résidait par intervalles Marie-Anne Mancini, la niéce de Mazarin, l'épouse de ce duc de Bouillon, seigneur de Château-Thierry. Et La Fontaine l'a chantée; il l'a poliment comparée à Vénus. De la, terrasse du château, quelle vue ravissante la Marne et ses sinuosités, des coteaux et douze villages qui émergent de la verdure. La Fontaine rêvait ici, contemplant la petite ville, entourée alors de murailles, le pont pour la restauration duquel il écrivit une si jolie ballade à Fouquet, et les belles forêts dont il avait la chimérique surveillance.

Quand la gloire fut venue, il quitta ChâteauThierry pour la grand'ville. Le 2 janvier 1676, il vendit sa maison à Jacques Pintrel, gentilhomme de la grande vénerie du roi, comme il avait déjà vendu morceau par morceau ses autres propriétés, « mangeant le fonds avec le revenu »..

Aujourd'hui, la maison de Jean de la Fontaine appartient à la ville de Château-Thierry, qui en devint propriétaire dans les circonsances que voici. Trois ans avant la guerre,tla maison était à vendre. La Société archéo logique de Château-Thierry décida de l'acquérir. Une souscription fut ouverte et l'on avait (3) Séance du 9 avril 1865. .<

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-(2)20 mars 1869; '• ̃' /"̃

réuni les trois quarts de la somme nécessaire .quand-la guerre éclata. Ensuite, les bourses des Castelthéodoriciens eurent à s'ouvrir pour d'autres dépenses; le vendeur était pressant. La Société archéologique abandonna donc à la ville l'argent qu'elle avait recueilli la ville compléta la somme et devint propriétaire de l'immeuble, où la Société archéologique réserva seulement trois pièces du premier étage pour ses séances et pour ses archives. Dans le reste de la maison, un petit musée est installé, où, grâce aux libéralités du savant et généreux Jules Maciet, on voit des portraits de La Fontaine et des Bouillon.

Mais la maison du Bonhomme a subi l'outrage du temps. Un pignon menace de s'effondrer: la toiture et les clôtures sont en piteux état des crevasses inquiétantes se révèlent en divers points, malgré les crampons de fer qu'il a fallu établir. Et, si des travaux urgents ne sont pas effectués, c'en est fait de la maison du Bonhomme

Or, la ville de Château-Thierry manque des ressources que réclament impérieusement les conjonctures. Elle'a tout le bon vouloir possible, d'ailleurs elle fera un sacrifice. Mais il est indispensable qu'on l'aide. L'Etat donnera certainement une subvention, car la maison de La Fontaine est classée comme monument historique'. Mais l'Etat et la ville, à eux deux, feront beaucoup et ne feront pas tout. C'est pour cela que les admirateurs du fabulistese sont mis en mouvement. Ils ont cons- 'tïfutFùn comrte tocal, dont les membres sont pris dans tous les partis la politique, heureusement, n'intervient pas en telle affaire. Puis ils ont mis leur bonne idée sous le patronage de personnalités notoires ou illustres. Et ils s'adressent au public, à tous les Français qui ont appris dans La Fontaine et la lecture et le bon sens. Il y aurait de l'ingratitude à ne pas sauver la maison de l'exquis précepteur de tous les Français

Les Allemands vont, à Weimar, visiter la maison de Goethe. Ménageons-nous, à Château-Thierry, la maison de notre La Fontaine. Elle est à nous, elle est de nous un peu de fétichisme sied, quand il s'agit de tels souvenirs, qui sont partie composante de notre pensée et de notre esprit. La Fontaine Il suffit de ces syllabes pour éveiller en nous la mémoire de notre enfance et plus nous vieillissons, plus nous croyons sentir que notre enfance était ce que nous avions de mieux notre enfance qui dure en nous et qui est, au cours de la vie, l'enseignement continué de tous nos âges. La Fontaine nous accompagne d'année en année. Il faut sauver la maison du fabuliste, pour qu'elle dure de siècle en siècle, à. travers la vie française, qui est un peu née dans ses murs.

Rémi.

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Nous sommes en pleines giboulées de mars: le ciel est sombre; tout à coup tombe une averse de pluie mêlée de grésjl et de neige puis le soleil reparait pour quelques minutes, en attendant un nouveau grain. Ce régime a fortement abaissera température. Nous avions 7° le matin à. Paris; nous n'avons plus eu que 6° à onze heures et le- plus haut point du thermomètre, à quatre heures, a été 8°. Le baromètre a, lui aussi, beaucoup baissé. Il est tombé de 764" à 753"

Un centre cyclonique passait hier matin sur l'Angleterre. Le vent est violent des régions ouest et la mer grosse ou très houleuse sur nos cûtes de la Manche et de la Bretagne; il est fort du sud-ouest en Gascogne faible de l'est en Provence.

Les pluies ont été abondantes dans le nord dé la France.

̃ Départements, le matin, au-dessus de \êro 50 â Bordeaux 6° à Brest; 8° à Dunkerque et à Boulogne 90 à Rochefort, à Lyon et à Marseille 10° à Toulouse et àBiarritz; 1 à Cette 140 à Alger.

En France, des averses sont probables avec température voisine de la normale.

(La température du 17 mars 1912 était, à Paris le matin, 5° le soir, n°. Baromètre 763'°. Pluie.)

̃ Monte-Carlo. Température prise sur la terrasse du Casino de Monte-Carlo à dix heures du matin, 20° à midi, 37". Temps beau.

Du New York Berald

A New-York Beau. Température max., i°5; min., o°5. Vent nord-ouest. A Londres: Variable. Température max., 8°i; min., 2°2. Vent nord-ouest. A Berlin Température (à midi) n°.

Les Courses

Aujourd'hui, à s heures, Courses à Maisons-Laffitte. Gagnants* du Figaro Prix de Puygareau Harpiste Orléans II. Prix de Villechétive Médaillon Quai des Fleurs. Prix de Sartrouville Sunshade Sémaphore II.

Prix Le Nichant Soleil d'Or; -Radis Blanc. Prix de Saint-Pair-du.-M.oni Tripolette; Granite.

Prix Andrée Hallerie Beauté du Diable.

**#

Aujoucd'hui, à 1 heure 45, Courses à Nice. Gagnants du Figaro

Prix des Cytises Sir Peter; Vade Mecum. Prix de la Société sportive d'Encouragement Fribourg Mimouche.

Prix du Casino Municipal Gomez Fronton Basque.

Prix de Provence Bois de Clessy; Amaryllis,

Prix des Eucalyptus Eupatoria; Bassompièrre. A Travers Paris

̃ L'Académie française a décidé de recevoir M. Emile Boutroux avant les grandes vacances, c'est-à-dire en mai ou juin.-

Le dernier élu de la compagnie a terminé son discours, qui a été transmis à M. Paul Bourget, chargé de l'accueillir sous la Coupole et de répondre à cediscoïï-rs. C'est une belle séance de haute et

r.

littéraire philosophie en perspective. ,;Quaiiyi la réception du général Lyautey qui aurait dû régulièrement précédercelle de M. Boutroux, elle n'aura lieu que lorsque les affaires du Maroc permettront le retour de notre résident général. C'est M. le marquis de Ségur qui recevra sous la Coupole le général Lyaùtey.

t; -o-<K:>-O--

Le ministre de la marine président de la Société des gens de lettres ce fait, assurément sans précédent dans les annales de la Société, s'est passé hier. Dans sa première réunion, le nouveau comité, qui compte M. Pierre Baudin parmi ses membres, l'a appelé à la présidence. Le nouvel élu, très touché de cette flatteuse manifestation de sympathie et d'estime, a déclaré ne pouvoir accepter des fonctions dont il aurait l'honneur, mais dont il ne pourrait remplir la charge c'est pour lui un devoir de consei nce de donner, en ce moment plus qu'en aucun autre, tout son temps a ses devoirs gouvernementaux, et, en termes émus, il a prié ses collègues de vouloir bien accepter sa démission. Le comité ne pouvait que s'incliner devant ces raisons. C'est ce qu'il a fait en exprimant sa profonde sympathie au ministre. ̃

L'Elysée n'a pas encore de .photpgraphe. Ou, plus exactement, aucun photographe n'a encore été choisi pour fixer l'effigie officielle du Président de la République.

C'est la faute des photographes euxmêmes. Au lendemain de l'élection, aucun d'eux ne voulut céder le pas à ses confrères. Chacun intrigua et se débattit pour être chargé de la commande. Le protocole se: trouva dans un grand embarras. Parmi tant d'artistes, lequel choisir?

Alors, le Président a pris une résolu- tion. Il consacrera une matinée aux pho- tographes. Ils seront tous appelés, et enverront, tous des épreuves. Puis, l'administration des beaux-arts choisira. En attendant, dans toutes les mairies de France, M. Fallières continue à sourire aux époux.. M. Maurice Donnay vient de faire en Alsace, à Mulhouse, à Colmar et à Strasbourg, des conférences qui ont eu le plus grand succès.

Il a raconté ses « souvenirs de jeunesse », le Chat Noir, les premières années de sa vie littéraire; son esprit, sa gaieté si joliment nuancée de mélancolie, la grâce de ses anecdotes et la poésie do$£. il les entourait lui ont gagné tous les suffrages, Il a été fêté, admiré, .aimé, là-bas, comme à Paris.

'<>-<:>C-<>-

L'Annuaire des Châteaux et des Départements procède en ce moment à la révision générale des 40,000 adresses qu'il contient. On sait que ce recueil, qui a comblé une véritable lacune, est pour la province ce que le « Tout-Paris est pour la société parisienne.

La prochame édition, avec ses notices historiques et son album illustré de trois cents gravures, paraîtra en juin prochain. Les personnes qui auraient des rectifications à faire ou celles dont le nom aurait été omis précédemment sont priées d'en donner avis à M. La Fare, 55, rue de la Chaussée-d'Antin, avant le 25 mars.

L'Annuaire des Chàteaux est en souscription jusqu'à cette date au prix de 20 francs.

M. Gaston Menier apporta l'autre jour à Mme Poincaré une corbeille de fleurs. Lorsqu'elle écarta les tiges, elle vit une petite bête à longs poils, jaune et frémissante, un de ces braves et minuscules « papillons », qui n'ont point leurs pareils pour aboyer d'une voix stridente. On ne sut trop quel nom lui donner, et M. Adolphe Pichon l'appela provisoirement Toto. Toto, donc, depuis trois jours, vivait à l'Elysée sans gêne ni forfanterie, comme un brave chien républicain. Et il faisait bon ménage avec Gri-Gri, le chat de Siam, qui promène dans les appartements du chef de l'Etat son majestueux orgueil.

Mais, hier, soudain, Toto a refusé sa pâtée et sa boisson. Toto est malade. Toto à l'œil triste, et sa pauvre petite langue a l'air d'un chiffon froissé. On a appeler, à huit heures du soir, un vétérinaire.

Faisons des vœux pour le rétablissement de Toto.

-o-oc-o--

A la mémoire d'Henri Poincaré. M. Steeg, ministre de l'instruction publique, vient d'être saisi d une demande de l'Association des anciens élèves du lycée de Nancy, tendant à faire donner à ce lycée le nom d'Henri Poincaré. C'est à Nancy, en effet, que l'illustre mathématicien fit ses études.

Cet hommage ne sera pas le seul que l'on rendra à la mémoire d'Henri Poincaré. Son buste doit être placé à l'Institut comme celui de tous les académiciens décédés; une réplique de ce buste sera exécutée pour le lycée de Nancy.

Les Parisiens n'ont pas appris sans quelque surprise qu'un des plus gros succès de cette saison théâtrale allait quitter l'affiche. Il s'agit, en effet, de Paris fin de règne, l'amusante et spirituelle revue de MM. Rip et Bousquet que M. Armand Berthez se voit obligé d'arrêter en plein succès, par suite du départ de Mlle Jane Marnac et qui sera jouée pour la dernière fois, au théâtre des Capucines, après-demain jeudi.

-P-o-

Il ne sera bientôt plus possible d'élever la moindre statue dans Paris si la nouvelle procédure, qu'à la demande de MM. Deville et Adrien Oudin, le Conseil municipal vient d'instituer, est respectée. Le Conseil municipal, dorénavant, sera seul juge de savoir s'il y a lieu de rendre

hommage à l'homme qu'on voudra çlo* rifier ainsi. "De plus,, l'administration choisira l'emplacement et l'on ne per^ mettra plus au comité de donner son avis. Enfin, l'oeuvre du, sculpteur sera examinée au point de vue artistique f Toutes ces formalités accomplies, il ,y aura vote sur l'ensemble le Conseil municipal dira s'il autorise ou s'il n'autorise point le placement de la statue pil1 du monument.

Qui se plaindrait

--4aa.-

Hors Paris ̃

Sur la Côte d'Azur. -̃- "• Elle est dans toute sa splendeur pri-n£ tanière, fraîche, éclatante et parfumée, la divine Côte d'Azur. De Marseille à Vintimille, les automobiles modernes élégantes et rapides filent à travers lés beautés d'une terre unique. Parmi cqs automobiles, les plus ravissantes sont s les Berliet 10-chevaux et 40-chevaux, souples et vigoureuses, luxueuses et confortables, reines de la route.

--<:)oc:=-- 1 I~

Nouvelles à la Main

Prévoyance.

Roméo [éternel).- Ma chère Juliette, puisque Ion s'oppose à notre mariage, voulez-vous que je vous enlève?

JULIETTE (̃/9-/3).Je ne demanderais pas mieux, ô mon ami, mais c'est que je ne voudrais pas être privée de mes cadeaux de noces.

Au cercle r

Il est gentil, votre ami Chose.. • Très gentil.• <; Obligeant? '? Certes. Chaque fois qu'il a eu be? soin de moi, je l'ai trouvé.

•̃ Le Masque de Fer.

« Le Carillonneur n

Après-demain aura lieu, à l'Opêra-Comique, la première représentation du Carillonneur, d'après le roman de Georges Rodenbach, musique de M. Xavier Leroux. L'ouvrage vient d'obtenir, à la répétition générale, un grand succès et l'on a fort applaudi les interprètes, Mmes Marguerite Carré et Brohly, MM. Beyle, Boulogne et Vieuille.

Mme Anna Rodenbach, la veuve du poète si prématurément disparu, a bien voulu écrire, à ce propos, pour les lecteurs du Figaro, cet intéressant article où elle conte les origines des œuvres flamandes de son regretté

mari.

Mou intervention n'est pas sans ma laisser quelque scrupule, car je ne pourrai m'effacer autant que je l'aurais voulu. Pour vaincre la' répugnance que l'on éprouvé à trop parler de soi, je trouve, cependant, l'excuse qui m'est nécessaire. Le témoignage que j'apporte remonte à une époque si lointaine qu'il semble émaner d'un dédoublement de moi-même, de quelqu'un aussi, qui n'est plus.

Je vais donc essayer de faire revivre, un peu, le temps où fut écrit le Carillonneur. Après avoir établi un plan longuement mûri et très développé de son prochain roman, Le Carillonneur, pour l'écrire, l'auteur de Bruges-la-Morte aurait voulu se- fixer pendant quelques mois dans la ville qu'il aimait. Mais Bruges, envahie déjà par de nombreux touristes du moins à l'époque des vacances n'offrait plus assez de silence au besoin de recueillement de son poète. Pour obtenir une solitude ininterrompue de plusieurs mois, nous allâmes nous installer à Knocke, petit village situé dans les dunes et peu. fréquenté. Seuls quelques artistes en quête d'isolement y séjournaient durant l'été. De jeunes écrivains français dont les noms sont à présent célèbres MM. Gustave Kahn, Paul Fort et Charles Henry-Hirsch s'y trouvaient en villégiature cette année-là. Mais quoique modeste encore, Knocke commençait à pressentir son prochain développement et la vogue qui devait lui échoir plus tard. Aujourd'hui, cette plage est devenue mondaine. C'est, du moins, ce que l'on m'a dit, car depuis 1896, je n'y suis plus retournée. Autour de l'église se groupaient des maisonnettes rustiques, des cabanes de pêcheurs,quelques boutiques paysannes. Devant l'arrêt du chemin de fer vicinal, la maison du bourgmestre étalait un potager plein de groseillers rabougris, de roses trémières déchiquetées et de légumes inespérés, car la fertilité du sol s'arrête parfois au seuil de l'immensité. Une route d'aspect récent conduisait à la mer, mais cette route ne s'associait nullement au paysage. Son tracé brutal accusait encore la déchirure vive faite au champ de meules sablonneuses jusqu'alors inviolé. C'est au bord de ce chemin ou plutôt de ce couloir plein de rafales que n'apaisait même pas le temps le plus serein, que s'élevait la petite villa que nous avions louée pour le reste de l'année. Je la revois encore telle qu'elle nous apparut pour la première fois, la grande baie vitrée tout embuée du crépuscule rose. Je revois aussi, pénétrant à l'intérieur jusqu'à la porte de la salle à manger, l'étroit escalier de pierre bleue toujours recouvert de sable. Il semblait que la direction du vent n'avait d'autre but que celui d'atténuer les angles de l'escalier menant à notre demeure en ne laissant à chaque marche qu'un demicercle libre, juste de quoi y poser les pieds. 1 d .t

Des croisées, la vue s'étendait sur un désert de dunes; dans une échancrure cependant la mer se montrait. C'était l'heure de la marée montante; elle accourait joyeuse du bout de l'horizon avec ses vagues vertes ourlées d'écume; ses barques, aux voiles pourpres, ses nombreuses mouettes comme à l'assaut de notre, fenêtre.

Dès l'arrivée, Georges Rodenbach se


init'au travail il compulsa longuement «es notes; Le lendemain', son roman fut commencé,' le prologue écrit sans ratures, d'une venue. L'auteur du Carillonneur était en proie à une exaltation débordante. Le lyrisme que, par désir diabstraction, il avait systématiquement exclu de sa poésie, rejaillissait 'dans sa prose avec une impétuosité qu'il ne pouvait même' plus contrôler. Notre .maison devin| silencieuse, un hôte mystérieux prenait place à notre foyer, il ayait' dès cheveux' blonds, les yeux couleur de la mer du Nord. Georges Rodenbach l'avait prénommé comme lui Joris Georges en flamand il faisait pour ainsidire partie de notre famille, et. souvent dans,

e,' crépuscule nous parlions "de Bruges

';avec lui. •'̃• ̃•̃'

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Le fait que Georges Rodenbach n'est pas né à Bruges est de nature à laisser croire que c'est; délibérément qu'il a choisi cette ville pour l'associer à son œuvre. Ai-je besoin de dire que dans ce eas,"le résultat aurait été tout différent? A l'aide de mes souvenlrSi je vais essayer d'exposer les causes morales 'qui déterminèrent cette collaboration, il s'en dégagera facilement la' preuve que la vieille cité flamande n'a pas été pour son poète une ville d'adoption, ni d'élection pas plus que de prédilection elle est entrée dans sa, vie avec la violence obscure d!une force atavique. Et peut-être son emprise eût-elle été moins profonde :s'il 'y avait vu le jour.

Le père de l'auteur de Bruges-la-Morle, lui, naquit non loin du Minnewater; il .était fils de Constantin Rodenbach, médecin h Bruges et professeur à l'Ecole de médecine de cette .même .ville, iï.no La quitta que pour mieux prendre part aux événements de 1830, qui amenèrent, ainsi? qu'on le sait,' l'indépendance de la Belgique. Son nom reste attaché à l'histoire de son pays. En raison de ses souvenirs d'enfance, ie père do Georges Rodenbach conserva pour sa ville natale un culte profond. D'une distinction froide, distante et très réservée, f il ne parlait pas souvent de lui ni de ses ascendants, mais à tout propos Bruges passait dans sa conversation on la sentait vivre en lui' à l'état de critérium latent. «En Flandre, me disait-il unjour, c'est à la Saint-Nicolas quo l'on a coutume d'offrir des jouets aux enfants; les nôtres, àjeutait-il, en recevaient de Bruges, quand ils étaient tout jeûnes.; ils étaient envoyés par de vieilles parentes ».Aussi tôt, 11 y eut unanimité dans la maison pour se souvenir que les jouets de Bruges, étaient toujours les plus beaux. Et cette admiration localisée se manifestait en beaucoup, d'autres ciroonstances.

Je subis l'ambiance et je voulus, à mon tour, visiter ce qui, jusque-là, n'avait existé pour moi que géographiquement et qu'en tant que chef -lieu de Flandre occidentale. Je dois reconnaître que pour voir se lever à mes yeux, dans la petite cité calme et, provinciale qu'est la Bruges actuelle, le tombeau fastueux de la ville illustre et morte à jamais de jadis, il m'a' ^Jl.u,cpjm.m1é. à. b^e^çp^p,. _l.'jnitja,tioji poétique de Bruff^s-'l(i-Mprié' .'« .'Ç'fesl ;ïè .propre du génie-, jie découvrir la spl,en- dèur des choses "dAt,A.Ra:t9~6~~QC.c. La mère du poète, elle, était d'une, nature expansive, d'une sensibilité extrème. Très tendre, elle s'occupa beaucoup de ses enfants. Elevée, en Wallonnie, par sa grand'mère, de cellé-ci elle tenait des souvenirs très anciens, mais chez elle, se tfoùyaienUoïn d'être effacés. Comme elle appartenait àuneépoque où, pour les amuser, on faisait aux .enfants des récits terrifiants, àlatraditionnelle histoire de brigands elle substitua un élément plus veridique, puisé dans Jes 'souvenirs, se rapportant à des parents lointains. Le sens profond du recul mêlé d'un certain goût du merveilleux, l'ardeur qu'elle apportait à. ces récits leur donnaient une allure légendaire des faits appuyés sur des dates his- toriques, des passages dialogués, des rappels de coutumes et d'usages an- ciens y ajoutaient de l'authenticité, le tout s'augmentait encore d'un rien d'exagération surtout dans l'attente du idénouement.

De ceci, il est facile de dégager la part d'influence que les parents de l'auteur de Bruges-la-Morte eurent sur son imagination. Le sentiment profond du passé qui vivait dans l'àme de la mère, la nostalgie obstinée et hautaine qu'avait de Bruges, le père une nostalgie d'une qualité -déjà littéraire se sont confusément mêlés pour situer au fond de la mémoire de leur fils une cité fabuleuse et réelle tout à la fois. Donc si Bruges a, vécu dans l'àmè de Georges Rodent bach,, c'est qu'ellç a profilé l'ombre agrandie .de ses tours jusque dans ses {songes d'enfant. ̃-̃̃ Plus tard il l'aima d'une façon plus précise il en étudia passionnément l'histoire, en comprit l'atmosphère, en tsurprit le symbole et s'y intéressa jusque dans ses moindres événements locaux. ÎSand, où il passa la plus grande partie, de.sa vie, offrait aussi à sa, rêverie quotidienne des vieux quais, des béguinages des. canaux et certains paysages citadins d'une telle grandeur que les sites les plus émouvants de Bruges n'arrivent pas a faire oublier. Mais il y fut retenu par

une force invincible;.fatidique peut-être- ̃

l'attirance, d'une ingratitude écrite dans son destin.

AKnQ0.ke,lesjoiu:s s'écoulaient graves, pleins de labeur; les feuillets noircis du jour-, ajoutés aux feuillets noircis de la veille, augmentaient le livrer Le GanUlonneur avançait, car, visiblement, la tâche quotidienne devenait moins lourde à son auteur. Néanmoins, les divisions du livre, les arrêts des chapitres, seuls, nous permirent quelques déplacements. Nous allâmes un jouràTerneuzen prendre' le bateau qui descend le bras occidental de 'l'Escaut pour chercher l'endroit imprécisoù il se- perd^dans la mer dû Nord.- De Flessingue "a.' Dordrecht paï- les eaux intérieures, le voyage est délicieux quoiqu'un peu long. Aussi nflUs- n'y' fûmes "qu'un court instant. Mais ù'nr court instant suffit' pour voir apparaître dans « la ville assise sur quatre fleuves toute là Hollande avec ses moulins; sa forêt de mâts, toute la Hollande bariolée dans sa lumière d'ar* gent comme unrgrand jouet reflété 'dans

un miroir brisé. ̃ ̃"

Nos excursions étaient toujours harcelées^ par le désir du retour. Passé le Hônt, on eût dit que, pour'Georges Ro-

denbach, notre petite maison de l'autre côté de l'eau était "devenue un navire à l'ancre, capable de prendre le large avec

le Carillonneur et sansiui. Bruges' toute

le Cal'dlonneur ~t ut, Bl'1JS¡jfj toute

proche lui offrait plus de repos; il ai' 'niait à y errer sans but, 'à revoir ses eaux, ses quais, ses verdures,. ses monuments dont il connaissait toutes 'les pi Aussi, eh raison du désir'de possession qui réside en toute admiration, nous n'avons jamais quitté' Bru'ges qu'avec le dessein ,de faire l'acquisition; ,de l'une ou l'autre vieille façade sculptée. Eh réalité nous n'y achetions que des

fleurs..

L'auteur du Carillonneur ne goûtait que médiocrement le charme de la campagne, je emis bien duc les joies, charn-: pèfres lui étaient inconnues. Par contre, il a\mait presque douloureusement la mer- Durant des heures, il' la contemplait inlassablement, il en scrutait l'étendue comme pour saisir, derrière 1 horizon, cet impossible idéal que toujours un autre horizon recule. Il l'aimait sous tous ses aspects, calme, houleuse durant la tempête, les marées d'equinoxe et surtout quand certains soirs les vagues, devenant lumineuses, augmentent leur phosphorescence dans la densité de la nuit.'

C'est par un de ces soirs, où," attardés à la terrasse d'un hôtel vide encore de la clientèle pour laquelle il avait été construit, que vint nous surprendre lie télégramme d'un ami nous annonçant la mort d'Edmond de Goncourt. Georges Rodenbach revint à Paris afin d'accompagner, la dépouille mortelle de sun vieux. ma.îtrei jusqu'à sa. dernière demeure, Toutefois son retour rie- suivit pas de longtemps le départ- Toujours. Iq Carillonneur rappelait ..son ,auteur. La distance mèmene pouvait rqmpre.un, instant le lien qui l'y rattachait. Je riei sais si, en reprenant son travail, il' a songé que la disparition du grand écrivain le privait d'une appréciation qui lui était chère. 11 me semble qu'en écrivant son roman, Georges Rodenbach n'eut d'autre souci que celui de se satisfaire lUi-mème; tant;sa probité lilté'raire' était grande. C'est ainsi que, chaque soir, il lisait à haute voix son travail de la journée, plutôt pour se le -faire mieux entendre que pour le Gommuniquer. 11 suivait, dans la sonorité, le cours de la phrase, ses chutes, ses dérives. son

voyage.

L'automne s'était achevé, sa lumière déjà n'était plus blonde. Un jour le déjeuner était servi depuis longtemps et le, maitre de la maison se faisant trop attendre, je montai au premier étage afin d'apprendre la cause de ce retard inusité. Au moment où j'ouvrais la porte du cabinet de travail, Georges Rodenbach prononçait à. haute voix cette phrase qu'il était en train d'écrire « 11 entra dans la cloche comme la flamme dans l'éteignoir. » Puis, m'apercevant, du geste, il me pria de ne pas l'interrompre. Gnr entendait la clameur de la mer démontée. Dana le cadre de la fenêtre, on la voyait nue, sans barques, sans navires au large, trkr versée par le seul tumulte de ses hautes vagues. Au bout d'uri instant, l'auteur du Carillonneur se leva d'un' air brisé et

cômiïïe- h^Hièiné~en 'S-'éeriahjt-j *(-6.M

f fti^-P'ft "• :wôt^é#»%ès? pâr^'fe^ l ràdre^ saient-elles aussi au Carillonhëw'qxii^iii qUittait'"poù!ç s'^en ,àllo.F!éii'cor6-- ua-^Reu plus u au'-déé'susr-dè ̃là'v.ië.

Le déjeuner fut silencieux, et je songeai que, pourtout créateur de symbole, d'idéal, de légende, la pensée rië s'arrête pas avec le livre terminé. Ue même que e le grand Escaut se _prolorige en entrant dans la mer, la pensée aussi pôursuitun instant son cours dans la vie avant que d'y mêler son rêve.

Quelques heures pluslard, et eh même temps, nous nous aperçûmes que la saison devenait inèlémenté; "la bourrasque insupportable, qu'à tout bout de champ la maison risquait de s'envoler, que les chemins' devenant impraticables, bientôt on ne pourrait plus s'approvisionner. '̃ A la fin de la journée' nos 'malles étaient, bouclées, les quelques bibelots nous appartenant sommairement einballés. Noire séjour à Knocke était terminé. En entrant dans le passé, il prenait à nos yeux une signification différehte pour moi, c'était l'année d'un livre; pour Georges Rodenbach, le livre d'une année, un livre où il mit toute sa foi littéraire, 1 essence même de sa poésie, sa jeunesse, l'une des dernières années de sa vie. Un livre qui auourd'hui contient toute vibrante encore son âme.

Le Carillonneur sera représenté aprèsdemain à l'Opéra-Comique, Les person. nages passent du livre'à 'la scène. Mais, maigre ce spectacle donne par l'un des plus grands théâtres d'une ville illustre entre toutes. malgré: la renommée des interprètes, le commentaire profond d'un des maîtres de la musique actuelle, l'année lointaine; toute voilée" de brume, de sable, d'embruns, s'appelle dans mon souvenir l'année du Carillonneur. Anna Rodenbach.

AU MAROC

Un combat sérieux

Rabat, 16 tnaf s.

(Dépâefie^otavdéô dans sa transmission.) Hier, à six heures du matin, le colonel Simon a donné l'ordre à un convoi de partir de BiaUMezoui et de se diriger vers l'oued Zem, afin de ravitanler le détachement du colonel Magnier. ̃- Ce convoi avait une forte escorte çqixk prenant, outre de l'infanlerieVune §ac-

tion d'artillerie de 75 et trois pelotons de

cavalerie- .̃̃ En arrivant à hui't heures à Mechra^' ben-Ismet, à six kilomètres au sud^est de l'oued Zem, le convoi a rencontré des ennemis nombreux comprenant des contingents de Zemmours, de Zaïans et des Tadlas, qui ont ouvert un feu nourri. L'engagement a duré cinq heures, et a été très sérieux. Le convoi'a pu défiler sous la protection de son escorte et l'ennemi a été finalement dispersé après avoir eu de nombreux tués.

De notre côté» il y a eu quatorze morts dont un officier de tirailleurs sénégalais et 85 blessés. •.

Dans la région de Mequine?

Rabat, 17 priars.

On mande de Mequinezque le colonel Henrys est arri\ë à El Badjeb et a pris le commandement général de la région. Pans le Sud

Rabat, 17 mars,

On mande de Marrakech que le général Lyautey s'est rendu du camp des

Teddèrs par la 'route de Dernanat chez Simatlana Glaoui. ̃ Les Entifas, qui habitent la mont \gne' et étaient jusqu'à présent restés irréductibles et se niÈiinteriaient en relations avec les tribus dissidentes, spnl verjus demander l'aman. r '“̃; Le régime de Tanger n,ar~.

MMrid» yt tnar«.

̃La délégation du syndicat international de Tanger, composée, de MM, Sau'rin^Rijiz-et Obenthur; est arrivée au-: jourd'hui à- Madrid, et sera reçue demain par la commission anglo-francoespagnole- du régime de Tanger; -pour 'r lui remettre un mémoire sur les desiderata financiers de cette ville- Guillenv

̃ ̃ U' •̃>-vsyv»O L- ̃̃'fV!

m; question 0'or/mt" J;

La Médiation

La ïéponse des puissances aux a/liés Londres, 17 mars. ..Selon; toutes probabilités, la réponse des ppissancps a la .note des allies,' au sujet de la médiation, sera'd'ici peu de jours définitivement préparée.et les instructions nécessaires, seronj. aussîtqt télégraphiées1 ans le,s capitales balkaniques,. ri Par cette nôfe, suivant lés propositions faites par les ambassadeurs et leurs gouvernements respectifs, p.roposi fions qui, dans certains cas, .io'nt déjà été approuvées, les puissances acéepteront d'agir cpmrne médiatrices, eii r$.nierciant les 'al]|és' d'avoir adopté cette ligne de conduite. Elles feront aussi certaines recommandations, relatives' aux questions. principales, traitées dans .cette réponse des allies. Elles proposeront l'adoption, pour les frontières 'turco-bulgares, de la. ligne Elnos-Midia, au lieu de la ligne B.Ôdpstô-i Klidiu, proposée par les alliés. Toys jes; territoires à l'ouest de la ligne Éftos^ ÎMidia, sauf l'Albanie, iront aux ajhés, Elles' dé'clareront ne pouvoir accepter l'idée d'une indemnité de guerre, mais être prêtes à admettre que les représentants des alliés et 4e, là Turquie assistent ci Paris aux séances de la commission financière qui discutera quelles proportions de la dette publique ottomane, incomberont aux allies.

lJHes..informerontl les alliés nue les questions des îles de îa mer Egés et de l'Albanie; sont entre les mains des puis-:

saftees'; ,} ''̃̃'̃. '_̃̃̃;• ';[

Une démarche des puissances Berlin, 17 pars.

foe .Berliner TageblçiU. apprend, de haute source diplomatique, que les puissauces vont faire auprès des confédérés balkaniques une, nouvelle démarche amicale et non collective: On espère, arriver d'ici mercredi h un, résuliàt favorable. 7TT- Qh. BpNMiFON.

V.r. JJtfJ !-r .•-

IES HOSTILITES f

ri.. .nli. 1.1

Le siège d'Andrinople

.JIIoi""JI. ~h;v. .,0'¿;¡ .l.vJ;Ji

«3 .ïff.S-ï .i:miS'UiUri -honéïi^, 13f:jaaéifr'-

•rUné-"dépêch:e deMSofia, aui'.ijoufnàiis

diLquOalaigarnisûa ë5Aj»i*Fià(S|pl0 a.'olïé-i*t

de capituler, pourvu qit'ejlô conserve ses armes et qu:oile ait les, hopneurSi'de la guerre"̃̃ ,»– La Bulgarie a repoussé ces conditions. Les Grecs -s'étendent

̃ Les -Grecs ont occupé Argyrocaistrp. en Epire, que les Turcs avaient évacué Valona, en Albanie, et l'île de CastelO' rizo, près de Rhoeies. ̃̃̃̃

ta croisière de Vu Hamidieh m c h'ffamidieh est parti d 'Aïexançl.riç dans la direction du nord-ouest, après avoir fait du charbon, en dehors du port.

m*h

Autour de la guerre

Nouvelles compl!cat:ons

On verra plus loin que les Grecs ont occupé hier Valona, le port de l'Albanie du sud, où Ismaïl Kemal convoqua il y a quelque temps une assemblée de notables albanais et a organisé un gouvernement provisoire de la.future Albanie autonome.

'Cette nouvelle a:-produit une vive émotion à Rome, où d'ailleurs on déclare qu'elle n'est pas encore confirmée. Mais le -gouvernement italien p'en a. pas moins télégraphié immédiatement des instructions à ce sujet à ses représeu? tants à l'étranger-

̃ Le Giornale ûT/ifeft'e-r-appelle que l'Ita- lie et l'Autriche tiennent prêt un corps expéditionnaire pour assurer l'existence de l'Albanie le jour le concert européen croira nécessaire de donner à ces deux puissances adriatiques un mandat dans ce sens, et dit que l'occupation do Valona rend plus probable cette intervention qui serait néanmoins peut-être ajournée jusqu'aprèg-Ja conclusion de la paix.

Une protestation albanaise

Saint-Pétersbourff, 37 mars.

M.- Sazonoff vient de recevoir une protestation des représentants de quarante-huit villages albanais de la région Durazzo. Les signataires déclarent ne pas pouvoir reconnaître le gouvernemqnt organisé, à Valona par Ismaïl Kemal.qu'ils affirment étranger à tout mouvement albanais qui a pris ses ministres exclusivement dans Ies'jues de Valona, d'où il résulte que son goû-" 1 vernement n'a pas le droit'de parler au nom des Albanais.

Les signataires demandent ensuite au ministre russe de combattre le projèV de création d'un Etat autonome albanais, parce que dans un tel Etat, eux, Albanais, ne pourront pas être libres et, devront continuer la lutte qui ensanglantera la péninsule balkanique. Ils demandent à être soumis au gouvernement serbe qui leur a donné la liberté, et assurera le libre développement de leur civi isation-

Cette protestation est rédigée au nom des Albanais musulmans, catholiques et orthodoxes. En terminant, las signa^ taires déclarent se oindre à la proies.'tation déjà formu ée par des milljefs d'Albanais. René Marchand. Un bruit

Rome, 17 mars.

-La J!«ô««apublie une dépêche, de ife ples, annonçant que le duc de'- Mont-

pensier est parti aujourd'hui pour Brindisi, à bord de son ycîeht Mékong. La dépêche ajoute que, se ion un bruit, le prince songerait à'- débarquer dans l'Àlbanie~du sud.

Il convient de remarquer que le 7 mars courant, la Tribiina avait démenti un 'bruit selon lequel le duc de MojiU pensier, dont il aurdit été question pour le trône de l'Albanie, aurait eu l'int^n.tion de débarquer à Valona.

1 .rish,g ef $~ufari'

Vienne, 14 mars.

Le bruit court, dans-les cercles diplomatiques, que le gouvernement autri-chien u reçu de mauvaises nouvelles de «Scutari ;.les assiégés auraient des^'ivres pour quelques semaines' encore, mais seraient à peu près au bout de leurs mUnitioïis. Mômé si l'assaut général, préparé par des Monténégrins; ;àidés dès nouveaux renforts serbes, n'est pas couronné ;de succès, on craint à Vienne i qu'il n'ait pour cùnséquerice d'épuiser les derniers sh'rapnells de la garnison turque et de rendre inévitable,- à bref délai, la reddition de la ville.

D'autre part on s'inquiète à Vierme de 4'attitude des alliés- qui,- d'après l'organe du gouvernement serbe Samo Uptewa, mettent au nombre des conditions de la médiation la cession de Scutari au Moniténègro. ̃ '̃< ̃"̃ Die Zeit écrit à ee sujet ̃ Qui donc chassera. lés Monténégrins dçs Scutari, s'ils réussissent à s'eh emparer? Le progi-lamme dii comte Befchtold est-il celui de ;l'Europe, -et pouvons-nous compter sur une armée européenne pour en assurer l'exécù'tio'n Ta,t que nous, n'aurons pas cette gal'antje,: et il est ^craindre que ne l'ayons jamais" toute. 4 dèmarcjie des puissances à Belgrade n'est qu'une comédie dont il'Vàu- dràit mieux. s'afc>stenir.

En somme, on considère toujours à Vienne-:que la question de Soutari est le nœud' même dé la crise. -On voudrait que* l'Autriche ne fût pas dupe -d'uni accord platonique des puissances et, d'autre part, on n'ose guère attendre de la Russie autre chose qu'un agrément provisoire, subordonné au résultat des opérations militaires. Si la situation des assiégés est aussi précaire qu'on le dit à Vienne, il faut s'attendre à de nourvelles et très graves complications. M. Ray.

l.e partage des conquêtes

Athènes, il njsrs.

Répondant à des interpellateurs qui revendiquaient pour la Grèce toutes les partiesde la Macédoine et, même de la Thrace habitées par les Grecs, M. VenU zelos a fait comprendre 9, la Chambre que certains sacrifices s'imposaient pour des raisons géographiques et, .dans sa conclusion, il lui a fait entendre quelques sages paroles. Il a dit que chacun des peuples, gui a pris part à la -lutte sacrée engagée pour la libération de l'Orient chrétien, est poussé par le sentiment national à demander le plus pos-^siblç.. Il croit sincèrement avoir contri-' bué plus que les autres à la lutte commiinQ. La vérité, est.que tous y ont

^ôpapséi^*teiJwi\4aepgiiGfitoiiJb^si^oucs

lecceg :ph:y.«iques', in^tériëîles et'môrales.

efts- 4|ffteif|té,« ̃iaéroi!irt-'réfoltre??v-6pn'. esi-

PQir est. fondé sur cette considération que, la répartition 4u territoire conquis sera faite, non par les autorités miiitjâjres locales qui voient toutes choses io-us l'angie étroit de l'horizon militaire, noRparlcs; éléments chauvins, mais par les gouvernements responsables.. Ces, .gouvernements auront assez de patriotisme pour s'inspirer de l'équité et de la justice ils ne perdront pas de vue la force que représente pour l'avenir des peuples balkaniques, le maintien d'une ligue qui a produit des résultats heureux, contrastant t singulièrement t avec les effets de leur anGïèn "antagonisme.

*•••-̃

NOUVELLES DIVERSES

Athènes, 17 mars.

Le Messager d'Athènes estime que lès indemnités dues par la Porte s'élèvent à la somme de Gi) millions pour les dommages occasionnés aulx sujets hellènes avant la guerre.

Ce matin sont arrivés au Pirée 300 Samiens émigrant en Amérique. Le gouvernement grec s'est opposé à leur départ et a décidé de défendre à l'avenir émigration grecque en Amérique. Sofla, 17 mars,

Le port de Cavalla est déclaré ouvert à la navigation.

Les Armements Chauvinisme allemand

Berlin, 17 mars.

Devant six mille étudiants armés de torches, au pied-dû monument de 1813 au Kreuzberg, le général von Wrochen, collaborateur régulier du journal gouvernemental, le. Tag, s'est exprime en ces termes

De nouveau de graves dangers environnent l'empire allemand. Du côté de l'ouest so déchaînent les ouragans de la haine qui crio vengeance et de Venvie. Du côté de l'est, c'est l'haleine empoisonnée du slavisme qui menace de flétrir lés rameaux verdissants du chêne germanique. Aujourd'hui, comme il va-cent ans, l'Allemagne se trouve à la veille d'une grande guerre décisive pour ses destinées,

II y a cent ans, notre pays, déchiré, devait s'affranchir, grâce aujç armes prussiennes du joug des Welches. Aujourd'h'ui, il s'agit pour l'Allemagne unie d'établir sa puissance dans le monde et de la conserver.

.Cette rhétorique bruyante est devenue assez banale en Allemagne et on en entend ses éclats, toujours mêmes après boire, dans certaines réunions d'étudiants. Il convient de lui opposer, avec calme et dignité, comme vient de le faire le Président la République, le point de vue français. Ce que nous poursuivons, ce n'est pas une prépondérance agrès» sive ou urtolérante! mais le maintien de notre race sur notre sol, sur tout notre soi- Pour y aboutir, point n'est besoin de haïr son voisin; il faut seulement t aimer la France passionnément et. lui faire des sacrifices-

Le Journal officiel du gouvernement bavaroisdit:

Toute la presse bourgeoise allemande a exprime- d'une façon unanime la volonté de l'Allemagne d'accomplir le grand sacrifice

que lui demandent ses gouvernements. Cet élan unanime de tous les milieux bourgeois de l'Enipire n'a pas manqué de l'aire sur l'étranger une forte impression. L'impôt de guerre n'a pas été considéré par les peuples étrangers comme un aveu de faiblesse, mais comme le document d'une action nationale pleine d'énergie. Ils ne se sont pas trompés en cela,

Qu'il en soit de même quand il s'agira de couvrir les frais causés par les dépenses permanentes résultant de 1 augmentation durable et nécessaire de notre armée. L'étranger nous regarde, ne l'oublions pas.

L'Allemagne ne l'oubliera pas, soyezen certains d'avance, et la nouvelle" loi militaire destinée à assurer la victoire allemande dans une guerre, future sera votée dans- tous ses détails le 24 avril. Ch. Bonnefon.

LES PROJETS MILITAIRES

Le crédit de 500 millions

La commission du budget a adopté le rapport de M. Clé.mentel sur le projet de loi relatif à'1'engagement de 500 millions de dépensés pour la défense nationale. Elle a voté par vingt voix le dispositif du projet qui est ainsi conçu

Article premier. Est approuvé je programme établi par le ministre de la guerre ayant pour objet d'assurer, en sus des crédits normalement inscrits,à la troisième septjpp du budget de son département, les acquisitions, fabrications et constructions à réaliser dans un délai maximum de cinq années pour satisfaire aux besoins' de la défense nationale.

ART. 2, Le ministre de la guerre est autorisé, en conséquence, sous le contrôle visé à l'article 3, à engager les dépenses correspondantes à ce programme, jusqu'à concuivrence de 420 millions.

Aht- 3. L'article 43 de la loi de finances du 17 avril 1906 est complété ainsi qu'il suit « En outre, chaque année, les commissions des finances de la Chambre des députés et du Sénat désigneront chacune une sousrcommission de cinq membres chargée de suivre et de contrôler d'une façon permanente l'emploi des crédits affectés à la défense nationale.

Devront être fournis à ces sous-commissions tous les renseignements de nature à faciliter leur mission. De plus un état des travaux en cours et de la situation des crédits leur sera communique le 1er octobre de chaque année.

M- Henry Chéron, rapporteur général, a été chargé du rapport spécial sur les voies et moyens de faire face à ces dépenses nouvelles.

A l'Etranger L'ambassade des Etats-Unis à Paris Washington, 17 ftiars.

On annonce que M. Mac Combs accepte d'être nommé ambassadeur à Paris,

Un jubilé constantinien

Rouie, 17 ni^irs.

h'Osservatore Romano, publie une lettre apostplique instituant un jubilé. universel en CëttfftjéflioratiplX ,4e la' naix tfptrtrë^arvl'çin.T

"peréiirOorisfentin à-'Wfelîse. ̃ -r.j.

-Apres avoir, éélébré le grarid et Heureux

év^oe^iffnt ̃vxtWqtrefrtt-y a--ffeteevgi'Sfles, la

paix lut enfin accordée à l'Eglise, le Pape invite, avant tout, les catholiques à se livrer à des œuvres de piété. Il recommande de multiplier les prières à Dieu, à la Vierge et à tous les bienheureux, surtout aux apôtres. Il institue un jubilé par lequel tous les fidèles résidant ou venant à Rome qui, depuis le dimanche in albis jusqu'à la fête de l'immaculée conception comprise, visiteront deux fois les basiliques de Saint-Jean-de-Latran, de Saintr-Pierre et de Saint-Paul et y prieront pour Ja prospérité et l'exaltation de l'Eglise et du Saint-Siège, l'extirpation des hérésies, la conversion de tous les pé-- cheurs, pour la concorde des princes chrétiens, la paix et l'union de tous les. peuples chrétiens, se confesseront et communieront une fois et feront une aumône selon leurs ressources, obtiendront une indulgence pjénière jubilaire.

La même indulgence plénière sera accordée à ceux qui ne pourront pas venir à Rome s'ils visitent six fois l'église ou les églises de leurs pays établies par tour évêque et accomplissent entièrement d'autres oeuvres de piété. Cette indulgence. plénière peut être appliquée égajenient aux âmes du Purgatoire. La lettre établit aussi des règles spéciales afin que les marins, les voyageurs, les membres du clergé régulier, les prisonniers ou les malades puissent obtenir, la même indul-

gence.

Une manifestation à Berlin Berlin, 17 mars.

La retraite aux flambeaux organisée hier soir par la Société patriotique pour la propagation des connaissances historiques, en dépit de la pluie et du vent a eu, le plus brillant succès.

Dix orphéons, de nombreuses sociétés et plusieurs corporations, réparties en vingt groupes, s'étaient joints au cortège. .Vers sept heures, la tête du cortège est apparue devant le château, à une fenêtre duquel se tenaient l'Empereur et l'Impératrice.

Le défilé a duré trois quarts d'heure. Au commencement du défilé, l'Empereur a reçu le comité d'organisation auquel il a exprimé sa satisfaction et a adressé ses remerciements pour cotte manifestation pa~ triotique si bien réussie.

COURTES DÉPÊCHES

MM, Dato et Sanchez Boraan, anciens ministres, et Labra, sénateur, sont nommés membres, pour. l'Espagne, au Tribunal d'arbitrage de La Haye.

On se prépare, à Madrid, à fêter le mi» nistro français de l'instruction publique, M. Steeg, qtii y est prochainement attendu, et un banquet lui sera offert.

Uiie proclamation du président des Etats-Unis, M. Wilson, convoque Je Congrès en. session extraordinaire pour le 7 avril. Tous les dirigeables allemands du type Zeppelin qui seront construits pour l'armée ou la marine seront' pourvus do mitrailleuses.

Selon des renseignements parvenus à une Compagnie de navigation de Stettin, on croit que le vapeur allemand Perouvia s'ost perdu, corps et biens, sur les côtes de la Norvège, avec vingt-huit hommes d'équipage. Un bateau de plaisance a chaviré près de Vianna Castello (Portugal), cinq étudiants se sont noyés.

Figai'o en Belgique

Là grêv§ 0hèm\$

Bruxelles, 17 mars.

Le comité national de la grève générale ot du suffrage universel, déçu par l'attitude du gouvernement qui refuse do mettre à l'étude le problème révisionniste malgré les engageaments antérieurs, a décidé aujourd'hui, après deux jours de délibération passionnée, de

reprendre le projet de grève générale pour le 14 avril. Le congrès de -Pâques décidera en dernier ressort. r= Gérard Harry. -•̃̃

Figaro à Londres

7'

La future Chambre des lords Londres, 17' mars.

D'après une communication faite aux Daily News and Leader, voici le plan conçu par -le gouvernement pour la réforme de la Chambre des lords et qui sera probablement présenté aux Chambres l'an prochain. _sLa Chambre se composerait de 150 à 200 membres (au lieu da $46), élus directement par le vote populaire, mais dans des circonscriptions électorales étendues et peut-être au, moyen de la représentation. proportiQa* nelle. Pour permettre l'accès de la Chambre Haute à des élus ouvriers, il est possible que l'on proposo d'allouer- un traitement aux lords élus: Il est question aussi de donner un siège dans la Chambre Haute aux hauts commissaires des grands dominions et à. un ou deux représentants des maisons souve^ raines de l'Inde.

.Les ministres auraient la facult§ de défendre dans l'une ou l'autre "Chambre |èjg mesures ressortissant à leur département. Les pouvoirs de la Chambre Haute seraient nuls pour les choses financières; pour les autres lois, les Lords auraient le droit de rejeter ou d'amender les projets de la Chambre des communes dans une première ses* sion, une réunion de délégués des deux Chambres devant décider, dans une deuxième session, sur les points controversés; De la sorte,; le délai de deux ans, prévu -par le « Parliament Act », pour qu'une loi pafese malgré les Lords, pourrait être réduit à neuf mois ou à six mois si le gouvernement avait la majorité dans la réunion conjointe. La défense aérienne

Un mémorandum du ministère de la guerre, annexé au projet de budget, dit que 14 escadres d'avions, comportant 128 pilotes, ont déjà été créées, On formera 56 escadres en

1913-1914.

On adjoindra 8 escadres d'avions aux troupes dispon.blcs pour le service hors i'roià>tière.

On portera à plus de mille le nombre d'otciers et de soldats de la section aéronautique militaire, sans compter le personnel de l'Ecole d'aviation ni les, réservistes des avions., On accroîtra le nombre des machines daftg de fortes proportions.

Le chiffre total du budget de l'aviation inilitaire est de 13,525,000 francs. `

Lft COUR ET LA VILLE

»*, Le prince de Galles, voyageant sous le nom de comte de Chester, a quitté Londres ce soir à neuf heures, se rendant en Allemagne où il doit faire un séjour de quelque durée. l\ sera pendant quelque temps l'hôte du, roi et de la reine de Wurtemberg.

L'état du comte de Warwick, malade depuis quelque temps, cause à son entourage la plus vive anxiété. Lady Warwick, lord I3rooke et, la vicomtesse Helmsley ne quittent pas le chevet du malade. "•*• ''̃ La grève des taxi-cabs n'est que partiel* lement terminée. Une seule Compagnie, ]a British Motor Cab Company, a accepté d reprendre tous les grévistes, de congédier les jaunes et de livrer aux chauffeurs un pétrole brut à huit pence le gallon, qui, grâce au dispositif spécial invente par l'ingénieur en chef de la Compagnie, peut être employé au lieu de l'èssencè ordinaire. Les autres com/pa* gnies, qui n'ont pas l'avantage de cette ihven-; tion, refusent dé céder à leurs -grévistes :-et maintienn&nt,;le pcix.dii.gan.on.di'egsftnptî dix' pence et deliii. di'in yentjo^" go.hjfc^ la^çy.}^ Motor (3abji6 possède lé rû~p,nppôîe,. à^paraîtT ij, donné d'excellents résultats; mais il faut attendre encore un peu pour savoir jùsqu'4 quel point elle est vraiment pratique. Telle, est' du moins l'opinion des autres coijipâ^gnies de motor-càbs un peu sceptiques §ijr les résultats définitifs des exp^iences 4§ leur rivale. J. Couddrier. ̃̃'̃'•'

Beadémie des Seienees

LES BARRAGES, LES LIMONS ET LES .FORCES MOTRICES. A LA MÉMOIRE DE PQJNCÂrÈ. LA RADIOACTIVITÉ ET LA GERMINATION. PHOTOGRAPHIE DU LARYNX.

La séance est ouverte à trois heures dix, sous la présidence de M. Appell, vice-président. Le secrétaire perpétuel mentionne, avec beaucoup d'éloges, la deuxième édition des « hypothèses cqsmogoni» ques de Henri Poincaré, édition pré" cédée d'une magistrale analyse des ouvrages du-grand mathématicien, due fa TVl, Ernest Lobon. On sait l'érudition iné"puisable de ce savant, qui estau premier rang des historiographes de la science parce qu'il," sait » lui-même: sa' notice sur Poincaré est un simple chef-d'œuvre.

MM. Mûntz et Laine communiquent les résultats de leurs recherchés sur les barrages et les réservoirs d'eau destinés à l'alimentation des usines hydrauliques des Alpes et des Pyrénées, .au point de vue de leur envasement graduel par le dépôt et l'accumulation des boues At des limons. Dans les Pyrénées les eaux sont pures et l'envasement très lent. Mais, sur les Alpes, certains cours d'eau,' l'Isère, par exemple, charrient, à' l'épo" que des crues, i millions de tonnes par vingt-quatre heures! avec de pareilles teneurs, les réservoirs seraient vite ensablés. Il ne faut donc entreprendreia continuation des barrages sur ces rivières qu'avec la plus grande prudence. A cette époque où la houille blanche devient une «question», ce travail a, on le voit, une importance capitaleAvec la. collaboration de M. Gaudechon, M- Daniel Berthelot a. réussi. A. décomposer à froid lescomposés hydroginée les plus stables grâce à. l'irrésistible action de rayons exposés au spectre ultra-violet, Où s'arrêteront les découvertes dans cette voie qui semble sans

terme, et dont le savant professeur fr l'E-

cole, de pharmacie est le plus hardi pionnier ? Le général Sébert présente une note de M- Carlo Bourlet, sur un appareil à mesurer les vibrations, ce qui est pré- cieux pour les aéroplanes. M. B. Baillaud présente un travail de MM- Luizet et Guillaume, de l'Observatoire de Lyon, sur les occultations d'astéroïdes par la lune M. Deslandres_ signale des recherches de M. Bénard, de Bordeaux, sur des clivages prismatiques dus aux tourbillons cellulaires, et M;î Chauveau montre l'importance des exp.ériences .de MM. Gabriel getit.et Ancelin sur l'action excitante de la radioactivité sur la germination qui se trouve accélérée- Kniin, M. d'Arsonval monti-e a ses collègucs de belles épreuves ciné-

matographiques, exécutées par M, VI es ,.t t

Mlle Ghevreton, épreuves qui montrent, saisies « au vol », les phases nodales et ventrales du l'onctionnement des organes de la phonation.

La séance est levée à quatre heures.1 Alphonse Berget.


keAonae § la Wle

SALONS

S. Exc. l'ambassadeur de Russie et Mme Iswolsky ont donné dimanche un diner très élégant dans l'intimité. Les convives étaient

Princesse H. Bariatinsky, comte et comtesse Mordrinoff, comtesse Kleinmichel, M. et Mme Tâtjcheff, Mme de Lermantieff, Mme de Mumm, comte Keller, comte Rehbinder, MM.- Mavrocordato, Besak, etc.

La comtesse J. Murat a donné dimanche, en l'honneur de S. A. I. le grand-duc Paul de .Russie et de la comtesse de Hohenfelsen un élégant diner suivi de réception restreinte. Parmi les invités

Comtesse Edmond de Pourtalès, marquis et marquise de Breteuil, comtesse Adhéaume de Chevigné, princesse de Poix, marquis et mar^ quise de Cnaponay, comtesse R. de Béarn, vicomtesse de Gaigneron née Gontaut-Biron, marquise de Ludre-Frolois, marquise de Pracomtal, marquis de Ségur, comte d'Haussonville, comte de Gabriac, comte de Gaigneron, baron DenysCochin, comte J. de Gontaut-Biron, MM. Francis Charmes, G. Schlumberger, Palédlogue, Olivier Tajgny, de Radwan, Grosclaude,etc.

Très brillante matinée musicale, dimanche,- chez Mme van Landeghem.en ses salons de la rue Puvis-de-Chavannes.

L'élégant auditoire a particulièrement applaudi les œuvres pour chant et violon de Raoul Pickaërt, interprétées délicieusement Jar Mlle de Fébrer et 'Mlle Christiane Rousici, dont le beau talent de violoniste a été fort apprécié. On a fait fête à l'auteur, si sympathiquemeht connu, qui accompagnait ses œuTxesavec le brio qu'on lui connait.

Dimanche dernier, tasse de thé chez Mme Yarde-Buller.

Mme Etienne de Chazelles reprend ses réceptions le mardi et donnera trois soirées en mai et en juin.

La vicomtesse R. de Beaupré va reprendre ses réceptions du mardi.

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

LL. AA. RR. le prince Viggo de Danemark et la princesse Marguerite, sa sœur, ont quitté Copenhague, se rendant en France, auprès de leur grand'mère la duchesse de Chartres.

prince, et la princesse Bernadotte e viennent de célébrer leurs noces d'argent. C'est en effet le 15 mars 1888 que .le prince Oscar de Suède, second fils du roi Oscar II, épousait à Bournemouth, en Angleterre, Mlle Ebba Munch, demoiselle d'honneur de la reine Sophie. En contractant ce romanesque mariage, le prince Oscar renonça à la successisn éventuelle au trône et prit le titre de prince Bernadotte.

'–S. A. le prince Alexandre de Battenberg a' quitté Londres, se rendant à Cannes. M. Chassaigne-Goyon, conseiller municipal, qui vient d'être très gravement malade d/ùncpneumonie, peut être considéré comme entré maintenant en convalescence. Il a été très touché des témoignages de sympathie et dé sollicitude dont il a été constamment l'objet de la part de ses collègues de l'Hôtel de Ville et de tous ses amis. Il nous prie de vouloir bien être auprès des uns et des autres, en attendant qu'il puisse le faire luimême, l'interprète de ses très vifs remerciements.

Qn annonce de Dijon que l'état de santé du général André qui semblait, depuis quelques jours, s'être légèrement amélioré, a subi une aggravation soudaine. La situation du général inspire à son entourage les inquiétodejsj e^lus, yjves,, -;i.. j^r. ,,u. Lj Nous sommes heureux d'apprendre que î*ètatîdé sijité dé M. Baillet-R-eviroh, dont par une regrettable erreur on avait annoncé la mort, devient tous les jours plus satisfaisant.

Nous avons de bonnes nouvelles de la fille du baron et de la baronne Henri de Rothschild, opérée de l'appendicite. Son état est aussi satisfaisant que possible.

-t M. et Mme Roxoroïz de Belford viennent de s'installer dans leur nouvel hôtel, 29, avenue Bugeaud.

Mme Delaitre, femme du maître des requêtes au Conseil d'Etat, a heureusement mis au monde un fils qui a reçu le nom de Pierre-

Joël.

CERCLES

Au Cercle de la rue Royale a été admis hier le baron Edgard Lejeune, lieutenant au 5e cuirassiers, présenté par le baron Lejeune et S. A. le prince Murât.

Au Cercle des'.Veneurs ont été admis M. Jean Hallaure, présenté par MM. le comte de;Mouchyet Maurice Guyard; M. Gaétan de Villers, par MM. Victor Brinquant et le marquis.dèLespinay M. P. Gautier de Bonneval, par MM. Henri Liévin et le baron de Langsdorff M. Gérard de La Verteville, par MM. le baron de Layre et le baron de Champchevrier M. Joseph de Villemandy, par MM. le baron Lejeune et James Hennessy.

̃'̃̃' CHASSES ,• "•

X'équipage de Chèreperrine.âu comte de Eévis-Mirepoix, est en déplacement en forêt d'Ecoùves. Les honneurs des derniers 'laisserepurre ont été faits à Mme J. d'Aillières,'au duc de Polignac, à Mme Thoureau, au colonel de Montjou, à M. Roger de Beauregard, au comte .de .Moustier, à la marquise de Marescot et à M, Méry de Bellegarde. Laissercourre par M. Hubert Grassal et par Foucault, La Trace, Volcelest et Aubert. Assistaient à ces chasses

Comtesse et Mlle de Lôyis-Mirepoix, comte de LfSvis-Mirepoix, maître d'équipage marquis et marquise de Marescot, baron et baronne de Falandre, duc et duchesse d'Audiffret-Pasquier, comte et comtesse de Romanet, Mme et Mlle Toùrangin, M., Mme et Mlles Thoureau, comtesse d'Hunolstein, comte et comtesse J. de Lévis, lieutenant et Mme J. d'Aillières, vicomtesse et Mlles de SemalU, M. et Mme A. Grassal, comte Pozzo, duc de Polianac, comte de Beauregard; comte de Boury, comte de Moustiers, colonel de Montjou. comte Gicquel des Touches, commandant. d'Hautecloque, MM. H. d'Hunolstein, de Beauregard, Hubert Grassal, Méry de Bellegarde, Garin, de Montuel, de Courtillotes, François de Lévis, etc.

MARIAGES

Le -mariage de la princesse Fathvah Hanem,; fille de S. A. le khédive Abbas'Hiltni pacha, et de Djelal eddine pacha, fils de l'ancien grand vizir turc Ferid pacha, et chargé d'affaires au Commissariat impérial au Caire, sera célébré le 27 mars prochain. Les journaux égyptiens annoncent que sur un ordre du khédive .le mariage sera célébré sans pompe, vu la situation.

Le comte Raoul de Féligonde, lieutenant au 3e régiment de cuirassiers, fils de M: Roger de Féligonde et de madame née de Chastenet de Puységur, est fiancé à Mlle Louise Grenier, fille de M. Grenier et de madame née, Choriol de Ruère.

̃ On annonce le prochain mariage de M. Louis-Ch. Lorin, ingénieur des arts et manu* factures, maitre de conférences à l'Ecole centrale, chevalier de la Légion d'honneur, fils du notairé honoraire, avec Mme Didierjean, née Mengin.

j Don Juan Rodriguez Fraite est fiancé, à Madrid, à sénorita dona Maria de Santiago Concha, comtesse de Sierra Bella, fille de,la marquise de San Miguel de Hijar.

Le mariage de M. Gordon Mac-Farlane, avec Mlle Marcelle-Edith Fauvel, fille du docteur "Fàuvel et~ petite-nièce de M.Arthur

Meyer,le distingué directeur du Gaulois, sera célébré le 25 courant à Londres.

Nous apprenons les fiançailles de M. Paul Artonne avec Mlle Jeanne Laffite, fille du président du conseil d'administration de l'Agence Havas.

DEUIL

Les obsèques de la marquise de Rochegude douairière auront lieu demain mercredi i<) courant, en l'église Saint-Philippe du Roule, où l'on se réunira. Il ne sera pas envoyé d'invitations. Prière de considérer le présent avis comme en tenant lieu.

La marquise de Neuville douairiére, née Rougé, est dècédée dimanche en son domicile de la rue Cafeimir-Périer. Elle était la mère du marquis de Neuville, la sœur du marquis et du comte de Rougé et de Mlle de Rougé. Les obsèques seront célébrées mercredi, à neuf heures et demie, en la basilique Sainte-Clotilde. Après la cérémonie religieuse le corps sera déposé dans les caveaux de l'église pour être transporté a Livarot (Calvados), où un second service suivi de l'inhumation aura lieu mardi 25 courant, à dix heures et demie.

Les obsèques du prince de Viggiano, gentilhomme de cour de S. M. la reine d'Italie douairière, chevalier de Malte, ont été célébrées à Rome, en l'église Sainte-Thérèse, devant une très nombreuse assistance. Le deuil était conduit par Don Gian Luigi Sanfelice de Monteforte, son fils le comte François de Beauchampson gendne les marquis Jean, Vincent, Joseph, Auguste Sanfelice de Monteforte, ses frères, etc.

̃ LL. MM. lé roi et la reine d'Italie et la Reine douairière avaient envoyé de superbes couronnes. Le cercueil était veillé par le personnel de S. ,M. la reine Marguerite. L'inhumation aura lieu ultérieurement à Naples, dans le caveau de famille.

Hier ont eu lieu, en l'église Saint-Sernin, à Bordeaux, les obsèques de M. Louis Hounau, chef de bataillon de territoriale, officier de, la Légion d'honneur, ancien président-fondateur de l'Association des officiers de réserve et de l'armée territoriale.

Les obsèques du marquis de Thuisy ont eu lieu, hier matin, à onze heures, en l'église de Baugy, près Compiègne. Les petits-fils du défunt, MM.' de La Bourdonnais, Blossac conduisaient le deuil.

D'importantes délégations des Combattants de 1870-1871, des Compagnies d'arc, dont le marquis était connétable; les Sauveteurs de l'Oise, les Associations et Œuvres de bienfaisances du' canton de Bessons-sur-le-Matz, figuraient dans le cortège.

Dans l'assistance, noté toutes les notabilités de la région compiégnoise

MM. marquis de l'Aigle, comte Pillet-Will, comte d'Argentré, Noël, sénateur de l'Oise l'archiprêtre Philippert, président de Maintenant, Dubloc, Perrot du Vernay, Pierre de Camber, vicomte de La Tullaye, Wagner, d'Arrentière, comte Jacques de Bréda, Decharme, sous-préfet de Compiègne Blin, baron de Ségonzac, Léon Oreno. de Poly, baron Henry de Seroux, R. Fournïer-Sarlovèze, de Carrère, Boulanger, d'Antheuil, comte Doria, etc., etc.

Nous apprenons la mort De M. Léonce Weyl, juge de paix de Fontainebleau, où les obsèques seront célébrées aujourd'hui, à trois heures Du R. P. Monniot, rédemptoriste, décédé à Rumiliès-lez-Tournai (Belgique), à l'âge de quatre-vingt-trois ans. E. Delaroohe.

Un nouvel avertisseur vraiment pratique POUR LE TOURISME AUTOMOBILE £es ,çon,du£i«i;r§. du ,Taur de France, automobilistes avisés, avaient presque tous fait placer sur leur, torpédo te nouveau Klaxon mécanique Bleriot qui fonctionne tout simplement à la main sans avoir besoin ni d'accumulateurs, ni de transmission susceptible de se dérégler. Un quart de tour de manivelle suffit pour produire, un son aussi puissant qu'avec le plus gros Klaxon électrique. Voilà très élégamment résolu le problème de l'avertisseur pratique pour automobiles.

LA FORÊT D'EU

On se souvient que le Parlement avait autorisé les ministres de l'agriculture et des finances à engager des pourparlers avec les acquéreurs de la forêt d'Eu, vendue, il y a plusieurs mois, par le duc d'Orléans, en vue du.rachat.de cette forêt par l'Etat. Ces pourparlers n'ayant pas abouti, l'Etat entend aujourd'hui s'assurer la possession de la forêt d'Eu par un autre moyen l'expropriation.

Pourquoi les offres de l'Etat n'ont-elles pas été acceptées par les acquéreurs de la forêt d'Eu? Et comment ceux-ci prennent-ils,la solution qu'on veut leur imposer?

L'uh de ces acquéreurs, M. le comte Louis d'Harcourt, nous a renvoyé aux administrateurs-gérants du groupe, MM. le comte Arthur Espivent de La Villesboisnet et Eugène de La Brosse, le grand armateur-constructeur de Nantes, qui nous ont répondu: La forêt d'Eu a été achetée au duc d'Orléans au prix de 9 millions 250,000 francs. Le prince n'a consenti cette cession à pareil prix qu'à la condition que les pensions des vieux serviteurs et les appointements des gardes seraient assurés. D'autre part, les droits ont atteint 800,000 francs. En somme, le groupe des afquéreurs a dû débourser, pour l'achat et les frais, environ 11 millions.

La forêt d'Eu, terrain et bois dessus, vaut le double. Nous n'avons pas à cacher que nous poursuivions une affaire, et c'est pourquoi nous n'avions pas hésité à déplacer des fonds considérables en un temps les capitaux sont d'un mouvement plutôt timide.

L'Etat, au contraire, ne voulait racheter qu'à titre conservatoire. De notre propriété, estimée 22 millions, il a commencé par nous offrir 10 millions 800,000 francs, que nous avons naturellement refusés. Il a fait de nouvelles offres, et, en dernier lieu, il s'est tenu à celle de 12 millions 600,000 francs.

Un des acquéreurs, M. Brion, qui avait un lot de 4 millions, réclamait un bénéfice trop considérable pour que l'affaire fut faite au chiffre que l'Etat ne voulait point dépasser. Nous avions, d'autre part, des propositions fermes s'élevant à 15 millions 500,000 francs.

Pour en finir et pour traiter de préférence avec l'Etat, nous demandâmes 14 millions. Ce fut vainement.

Alors nous proposâmes un dernier arrangement nous cédions la forêt, mais nous retenions deux petits bois, qui ne sont ni des bois de fûts, ni des massifs forestiers. Cette suprême tentative d'entente fut repoussée.

C'est dans ces con itions que les pourparlers engagés ont été rompus.

Quant à l'expropriation dont on nous menace, nous n'en craignons pas les conséquences. La forêt d'Eu représente une valeur matérielle qu'aucun jury ne saurait méconnaitre, et nous' savons exactement quelle est cetie valeur. C'est donc avec conflanoe que nous attendrons la satisfaction que notre désir d'entente avec l'Etat n'a pu nous donner, mais que nous donnera certainement l'expropriation. ̃

Les acquéreurs de la forêt d'Eu s'abstiennent d'ailleurs de toute récrimination sur le côté moral de cette solution, laissant à d'autres le soin de l'apprécier.

Ch. Dauzats.

L'Œuvre du Comité national pour l'aviation militaire

Après une année, nous connaissons aujourd'hui lès résultats obtenus par le Comité national pour l'aviation militaire. On sait le but que se proposait t cette réunion d'hommes d'action venir au secours de notre quatrième arme, qui ne se développait point assez rapidement à leur gré, ouvrir une vaste souscription française en faisant appel à tous les concours, même les plus modestes, dans toutes les communes de France, utiliser enfin au mieux tes sommes reçues, par une collaboration étroite avec les bureaux de la guerre. Cette dernière tentative pouvait paraître singulièrement hardie. On verra qu'elle a magnifiquement réussie.

Le Comité national pour l'aviation militaire a tenu, samedi, son assemblée générale, sous la présidence de M. E. Reymond, sénateur, et le comité permanent a rendu compte du résultat de ses efforts. Ce n'est point sans quelque fierté qu'il a pu déposer et mettre en parallèle le bilan de cette souscription, et l'exposé du travail admirable qui a permis de l'utiliser.

Depuis le début de la souscription, le Comité avait reçu, directement ou indim tement, une somme de près de quatre millions exactement 3,948,165 francs- sans tenir compte des sommes souscrites et qui ne sont point encore encaissées, des sommes souscrites par des comités locaux et qu'ils gardent en réserve pour une participation locale à l'œuvre d'aéronautique militaire, des terrains donnés par les municipalités, des sommes dépensées par ellr-s, etc., etc. Comment; le Comité exécutif allait-il employer ces quatre millions? 11 s'était offert comme un intermédiaire compétent et dévoué entre les souscripteurs et l'armée. Etd'abord, il devait tenir compte, des vœux de quelques souscripteurs. Ceci simplifiait sa tâche. Mais d'autres donateurs s'abandonnaient à lui, ne formulaient aucune demande, donnaient pour l'aviation militaire, s'en remettaient au comité pour agir au mieux.

Le Comité décida d'employer la souscription à l'achat d'aéroplanes, à la formation de pilotes et à l'installation de hangars et de stations d'atterrissage. Les aéroplanes. Dès le début de la souscription, le ministre de la guerre avait décidé car le Comité n'agissait qu'après entente avec lui et sous son contrôle -que les sommes affectées par les souscripteurs à des achats d'aéroplanes lui seraient remises et qu'il laisserait à des services compétents le soin d'effectuer les achats en tenant compte seulement des désirs des souscripteurs et des besoins de la défense nationale. Ainsi fut fait. Le Comité s'assurait que les fonds versés avaient bien été employés comme le désiraient les donateurs. Il était régulièrement avisé des achats d'aéroplane effectués à l'aide des fonds de la souscription, ainsi que de la marque, du numéro et des affectations des appareils* Le nom .était choisi par le souscripteur. Sur chaque appareil une plaquette spéciale fut placée. Les donateurs furent avertis par le Comité :41s savent aujourd'hui où est leur appareil, son nom, sa marque. Ils connaissent même le pilote à qui il est confié. Le nombre total des aéroplanes donnés à la guerre par la souscription nationale est de 170 environ, dont 72 ont été achetés au cours de l'exercice 1912 et dont le reste sera acheté au cours de l'exercice 1913, en outre des'commandes régulières prévues au budget. Les pilotes. Le Comité estima, dès le premier jour, que son effort ne devait point se borner à fournir son matériel de guerre à l'armée aérienne. Il avait une tâche infiniment plus délicate et plus urgente il lui fallait fournir des pilotes. Les usines pour la construction des appareils existaient. Elles étaient prêtes à vendre. Les Chambres ne refu-

seraient jamais à la guerre les fonds nécessaires à l'organisation de la défense. Ce don d'aéroplanes par les communes de France n'était qu'une manifestation d'une heure, un exemple, l'indication d'une volonté nationale. Mais le rôle du Comité était maintenant de faciliter à la guerre sa tâche, en lui donnant les moyens d'utiliser ses aéroplanes des pilotes et des ports d'atterrissage. Le Comité décida de créer des bourses de pilotage. Il s'entendit avec les constructeurs qui acceptèrent de former à forfait, et dans des conditions pratiques des pilotes, de les entraîner, de leur faire obtenir le brevet de l'Aéro-Club, puis le brevet militaire que demandait la guerre, et qui comportait un voyage de ville à ville. Le comité consacra une somme de 350,000 francs à créer 76 de ces bourses, et il décida de les répartir en deux séries, car il estima qu'il lui fallait d'abord faire une première expérience, pour se -rendre compte de ce que pouvait faire chacune des écoles à. qui il confierait ses pupilles, afin de ne pas surcharger celles d'entre elles dont l'organisation serait insuffisante. Dans l'affectation des élèves aux différentes écoles, le Comité tint un grand compte de leurs désirs personnels, tout en suU vant toujours et d'abord les indications que lui donnait l'inspecteur permanent de l'aéronautique militaire.

La première série de bourses fut accordée à 39 jeunes gens, dont 4 élèves de Polytechnique et 4 élèves de SaintCyr, qui devaient partir au régiment ou réintégrer leur école militaire au mois d'octobre 1912. Le mauvais temps persistant de l'été dernier retarda malheureusement l'apprentissage, niais, néanmoins, au 8 octobre, date de leur entrée au service, i de ces élèves avait obtenu le brevet militaire et 15 le brevet de l'Aéro-Club. Ils furent incorporés dans les troupes aéronautiques.

La seconde série, de 37 élèves, commença son apprentissage le 15 janvier, et déjà 9 d'entre eux ont obtenu le brevet de l'Aéro-Club. Ajoutons que l'entraînement de ces 75 jeunes gens ne causa que deux accidents qui n'eurent point de suite grave.

Tous ces pupilles ont signé l'engagement de prendre du service dans les troupes aeronautiques aussitôt leur apprentissage terminé. On peut donc considérer qu'au mois de juin prochain 76 nouveaux pilotes militaires auront été formés par les soins du Comité national et viendront augmenter le contingent, encore insuffisant, de notre armée aérienne. Ainsi se trouve indiquée une solution au difficile problème du recrutement des pilotes; car il est nécessaire que l'armée trouve dans chaque contingent des pilotes, comme elle trouve des ouvriers de tout ordre; si l'effort du Comité est poursuivi, elle les aura chaque année.

Les stations d'atterrissage. Restait une dernière question ces aéroplanes, montés par de bons pilotes, où atterriraient-ils ? Tous ceux qui se sont intéressés aux choses de l'aviation, savent les dangers des voyages à travers la campagne, de ville à ville. Le principal de ces dangers vient du manque de terrain d'atterrissage.' Sans doute, il existait déjà des centres militaires, camp de Mailly, Reims, Verdun, etc. Mais ils étaient trep.élwgwés, encore.lfiSiuas.4es autres, trop dispersés.

Il fallait, pour que l'aviation devint pratiquement utilisable pour la guerre, pour couvrir utilement notre frontière de l'Est, multiplier ces ports d'atterrissage, où le pilote, peut venir se poser, se ravitailler en essence, réparer. Cet effort nouveau, il suffit aujourd'hui de jeter les yeux sur la carte que nous publions pour en mesurer la réussite. D'accord avec l'inspection permanente de l'Aéronautique militaire, un premier projet d'organisation de trente-deux stations d'atterrissage fut étudié par le Comité, stations à créer principalement dans les régions nord et est, de la France (sections Lille -Paris -Belfort). Ce projet, soumis au ministre de la guerre, fut approuvé le 7 octobre. Le comité était autorisé à prélever sur les

fonds de la souscription une somme de 500,000 francs, à laquelle viendrait s'ajouter l'argent des souscriptions locales. Les stations d'atterrissage devaient être constituées par un terrain plan de 10 hectares au moins, sur lequel serait édifié un hangar conforme à ceux que l'autorité militaire acceptait.

L'entreprise fut menée avec le triple concours de la guerre, du comité, des municipalités, la commune devant mettre à la disposition de l'autorité militaire le terrain d'atterrissage, prendre à sa charge les frais d'entretien du hangar, de sa liaison téléphonique avec la ville et de son gardiennage.

Afin d'éviter tout malentendu et toute discussion ultérieure, une commission nommée par M. le ministre de la guerre et comprenant: le commandant d'armes et le chef du génie, un représentant de l'inspection permanente, de la municipalité, du comité local, du comité national, fut réunie dans chaque localité pour déterminer d'une manière définitive les conditions d'emploi du terrain et de construction du hangar, le régime sous lequel serait placée la sation d'attérrissage, etc..

Les 32 stations d'atterrissage que l'on devra au comité national pour l'aviation militaire sont:

Avesnes, Brienne-le-Château, Châtillon-sur-Seine, Chaumont, Commercy, Dote, Evreux, Gray, Joigny, Langres, Longwy, Lunéville, Meaux, Neufchâteau, Pont-à-Mousson, Remiremont, Rethel, Saint-Dié, 'Saint-Dizier, SaintQuentin, Sézanne, Soissons,- Troyes, Valenciennes, Vesoul, Vitry-le^François, Vouziers, Vienne, Saint-André-de-Cubzac, Chambéry, Biarritz et Coulommiers. Mais imagine-t-on que l'effort financier nécessité par leur organisation, leur entretien, ne dépassera pas 500,000 fr., pris sur la souscription nationale

Tel est l'œuvre du comité national. Il apparait comme une réalisation quasi miraculeuse de la collaboration d'un organisme indépendant avec l'organisation des bureaux. Résultat admirable et rare en France.

Ce résultat admirable, doit-on s'en contenter? Doit-on laisser périr une entreprise qui a réalisé de telles économies, au péril de tant de difficultés, qui a créé une oeuvre de défense française, dans un minimum de temps? On l'accepterait difficilement.

Sans doute la souscription n'est pas close; chaque jour apporte encore des dons patriotiques. Et nous ne doutons pas que la publication de ce rapport ne provoque de généreuses souscriptions. Mais il y a autre chose à espérer. C'est le devoir du ministère de la guerre de ne point laisser s'éteindre une œuvre qui a donné de tels résultats.

Ce devoir, déjà, a été compris. Du moins, le ministre de la guerre, a par une décision récente, manifesté au comité, plus éloquemment que par des paroles, sa confiance. Il vient de remettre au Comité national une somme de 400,000 francs prélevée sur les fonds qui lui ont été remis directement au moment ne la souscription et il l'a chargé de les employer/ à |a réaljsat]on ̃ .d.u.nç nouvelle série de stations \n\ seront' û'ê'terminëés d'accord avec lui.

pèjàx,la créa|ion de :.25 stations nouveîies'estenvisagée, 'destinées :1 i° A compléter le réseau dans 32 premières stations, qui présente, sur certains points quelques « trous », par l'adjonction des stations suivantes SaintOmer, Lille, Vervins, Chauny ou Laon, Montmédy, Briez, Château-Thierry ou Montmirail Provins;

A tracer les grandes voies aériennes suivantes

Paris-Lyon, à l'aide des stations nouvelles :Semur,Beaune,Chalon-sur-Saône, Mâcon (cette voie servira d'amorce à la ligne Paris-Nice), ou par Montargis, Cosne, Nevers, Vichy ou Digoin et Roanne (cette voie servira d'amorce à la ligne aérienne Paris-Clermont-Ferrand). Paris à Belfort, par Bourg, Lons-le-.Saunier et Besançon.

Paris à Pau ou Biarritz, assurée par

les stations nouvelles de Vendôme, Tours, Angoulême, Mont-de-Marsan ou de Limoges, Périgueux et Marmande..

Y.

'i

Mais cet effort terminé, abandonnerat-on le Comité? s'en remettra-t-on à la bonne volonté des souscripteurs, -éternellement ?

Nous ne le croyons pas. Mieux que tout autre, le ministre de la guerre peut apprécier les services inégalables que lui a rendus cette association de bons français, dévoués à l'aviation. Il aura la volonté de garder cette précieuse collaboration. Il lui donnera les ressources qui lui permettront de poursuivre l'œuvre entreprise. Il utilisera enfin, à la manière ancienne, cette initiative privée qui a fait ses preuves.

François Poncetton.

Les Œufs de Pâques

Voici revenue la semaine'sainte dans cinq jours Pâques sera là, accouru un peu tôt au rendez-vous annuel; mais nous ne nous plaindrons pas de son éclosion prématurée et nous sourirons, comme toujours, à la gentille occasion de distribuer autour de nous quelques cadeaux.

Voici, pour fixer notre choix, des adresses triées sur le volet:

A LA MARQUISE DE SÉVIGNÉ » Boulevard de la Madeleine, 4'7, rue de Sèvres.

C'est le privilège de,«La Marquise de Sévigné > d'évoquer toutes les grâces du grand siècle et aussi les plus savoureuses douceurs de notre temps. La spirituelle marquise ne pouvait rêver pour son nom destinée plus charmante aimé des délicats, adoré- des gourmands, il est devenu le synonyme de tout ce qui enchante et ravit les gourmets, des friandises les plus exquises, les plus succulentes. Il est associé ainsi à toutes les manifestations mondaines de la vie parisienne, il est de toutes les fêtes, de toutes les réunions, de tous les galas.

Aux environs de Pâques, « La Marquise de Sévigné devient la Reine incontestée des cadeaux, l'aimable fée dont l'ingéniosité inépuisable se complaît à créer toujours les nouveautés les plus séduisantes, les plus jolies, les plus délectables. Elle en emplit les luxueux magasins qu'elle possède boulevard de la Madeleine et rue de Sèvres, et c'est là que tous les Parisiens de l'une et l'autre rive les viennent admirer. Un choix merveilleux les y attire en ce moment ce sont les ravissants paniers fleuris tout garnis d'oeufs, les originales cloches de cristal, le magnifique Paon aux ailes de bronze doré dont un œuf d'autruche figure le corps opulent, mille petites merveilles enfin où prennent place les friandises et les chocolats célèbres et qui feront la joie et les délices des raffinés.

AU NAIN BLEU

406, 408, 410, rue Saint-Honoré.

27, boulevard des Capucines.

Le roi des cadeaux de Pâques, le plus joyeux, le plus amusant, le plus passionnant; celui vers lequel se tendent anxieux tous les désirs, tous les espoirs de la jeunesse en fête et qu'accueilleront tout à l'heure les rires épanouis et les bonds d'allégresse des bambins et des fillettes les jeux et les jouets nouveaux. Les voici attrayants, irrésistibles, réunis en innombrable variété dans ces nouveaux magasins où tout Paris les vient admirer, où ïës4,«bgf4'ndes<perSoiïhés se plaisent àleë venir choisir, séduites elles aussi par tant de merveilles ingénieuses et jolies, heureuses d'y trouver -aussi leur plaisir.

Et c'est pourquoi le ravissant Nain Bleu «st bien le véritable magicien du bonheur. A la veille de Pâques d'ailleurs, à la veille des vacances, de ces jours enchanteurs où il fait si bon s'ébattre à l'air libre, la puissance du Nain Bleu est décuplée. Tous les projets, tous les rêves caressés pendant l'hiver, c'est lui qui soudain va les réaliser en faisant apparaître les dernières trouvailles de son génie, les derniers chefs-d'oeuvre de son ingéniosité. Il n'est pas en reste de générosité cette année jamais la diversité de ses jeux ne fut si nombreuse, si séduisante. Par-dessus tout, l'Aéro-Plage, le jeu dernier-cri qui fera fureur dans toutes les villégiatures et qui est l'oeuf de Pâques sensationnel entre tous.

H. APPENRODT

24, boulevard des Italiens.

Le palais de la bonne chère, où gourmets et gourmands se plaisent à se réunir à toute heure du jour, au hasard des caprices, des affaires, de notre vie parisienne mouvementée. Les délicats, que tentent les mets succulents, savent en effet qu'ils trouveront toujours dans cette vaste et luxueuse maison, récemment installée à l'angle du boulevard et de la rue des Italiens, le repas exquis, rapidement préparé, aussitôt servi, ainsi que les thés et tous les produits délectables des marques célèbres.

Dès le premier jour, ils surent gré à H. A'çpenrodt d'avoir institué pour eux, en plein boulevard, au cœur même de la capitale, la coutume britannique, pratique; commode. Et ils furent unanimes à apprécier l'excellence de ces fameux comestibles anglais offerts à leur gourmandise jambon, caviar, poissons froids, gâteaux, confitures, bières Pilsen et Munich, la foule, en un mot, des spécialités les plus savoureuses.

Les maîtresses de maison, elles aussi,,ont envié ce régal et toutes connaissent le chemin de ce magnifique magasin où les produits les plus divers savamment ordonnés flattent l'œil avant de flatter les palais raffinés.

Les fêtes de .Pâques vont ajouter encore au triomphe quotidien de H. Appenrodt. Plus que jamais, en effet, les Parisiennes vont affluer dans cette maison renommée, où tant de cadeaux, de surprises délicieuses sont assemblées pour elles. Elles y choisiront l'œuf de Pâques le plus désirable, car selon Brillat-Savarin lui-même « Le plaisir de la tableest de tous les âges, de toutes les conditions, de tous les pays et de tous les jours. >

AFFAIRES MILITAIRES Nomination

Le colonel Ozil, directeur du matériel du génie à Paris, est nommé membre de la commission mixte consultative pour les questions concernant l'organisation du travail dans les établissements de la guerre.

L'avancement des généraux

Sur le rapport du ministre de la guerre, le Président de la République a signé, le 14 mars courant, un, décret aux termes duquel les généraux de division commandants supérieurs de la défense, gouverneurs des places de Belfort, Epinal, Toul et Verdun, pourront recevoir rang de commandant de corps d'armée lorsqu'ils compteront deux années de grade et qu'ils auront exercé leur commandement depuis au moins deux ans dans une de ces places. `

Dans cette situation, ces officiers généraux prendront rang avant les autres généraux de division stationnés sur le. territoire de la région; par voie de conséquence, ils exerceront le commandement provisoire du corps d'armée en cas d'absence du titulaire, auquel ilsdemeu-' rent subordonnés en tout état de cause.


LE SENAT

LA RÉFOàMË ÉLECTORALE C'est aujourd'hui seulement que le sort de la réforme électorale, en même temps que celui du ministère, se décidera.

M. Briand, président du Conseil, n'a pas encore pris la parole; il. n'a pas voulu, hier, fa prendre en fin de séance, comme ses adversaires espéraient l'y contraindre et livrer, dans l'éneryement provoqué par une délibération déjà longue, une bataille dont les conséquences peuvent être si redoutables. Le président du Conseil interviendra donc sinon tout à fait au début de la séance du moins aussitôt après le discours que M. Viger a l'intention de, prononcer.

Dans ces conditions, on peut prévoir que le Sénat émettra aujourd'hui même sur le contres-projet Matijart favorable à là représentation des minorités un vote de principe. C'est, répétons-le, sur ce contre-projet que M. Briand posera la question de confiance. Nous avons donc toute raison de penser que la journée qui commence sera décisive.

Celle d'hier a été consacrée comme les précédentes à la discussion générale des systèmes en présence. Mais comme on approche du but, il semble qu'il y ait ou plus d'âpreté dans co débat, où l'on sent déjà du côté des adversaires de la réforme tant de parti pris et dé mauvais vouloir;

Quatre orateurs se sont partagé l'après-midi MM. Servant, Ernest Flandin, Th. Girard et Jeanneney, ràpporteur.

M. Servant a déclaré que les discours des partisans dé la réforme n'ont pu le convaincre. Majoritaire il était; majoritaire il reste.

M. Ernest Flandin, qui fut, comme député, rapporteur d'un projet de proportionnelle, est resté, sénateur, un partisan sincère de la représentation des minorités. Et comme il la veut loyale, il recherche dans la lutte ardente qui est engagée devant le Sénat les bases d'une transaction.

C'est le but d'un contre-projet qu'il a déposé et qui est à la fois proportionnaliste et majoritaire puisqu'il établit une masse électorale et que la répartition des sièges se fera au prorata dès masses. Quant aux restes le projet de M. Fiandin les attribue d'abord aux candidats qui ont obtenu la majorité absolue, et si tout n'a pu être attribué* il recourt à un second tour de scrutin purement majoritaire.

Avec beaucoup d'éloquence et d'autorite M. Ernest Flandin, très soutenu par ses amis, a fait le procès du projet dé la commission. Sa conclusion mérite d'être citée

M. Flandia. L'idée dé la représentation des minorités est de pure et incontestable lignée rèpublieaihe ce sont lés plus glorieux des républicains qui s'en sont fait léë àpôtfeS impitoyables dans le monde la semonce qu'ils ont jeté a levé dans les pays de liberté et de démocratie elle doit lever également en France. Les républicains sont assez forts pour être justes et donner il chacun son dû. La politique de justice est la plus habile dôâ politiques. (Applaudissements). Aucun parti ne peut se croire à l'abri des revirements du suffrage universel. La répré*sentation proportionnelle a permis aux libéraux belges de rentrer au Parlement. Prenez garde aux pires répétitions historiques; je reproduis à tne-n tour les paroles de M. Trouillot. (Bruits à gauche.)

Les élections récentes ont donné des avertissements significatifs. Il faut réaliser une entente profondément désirable dans le parti républicain. (Très bien.) Républicains, ne ̃ laissez pas a vos adversaires la magique formule dé la justice électorale) ne Vous refusez pas au geste généreux, politique, de nature à mettre fin à une agitation dangereuse, faites la paix elle n'a jamais été plus nécessaire il faut que la représentation de la France soit la synthèse organique de toutes les forces vives de la; patrie.

M. Flandin, dont lé discours a produit la plus vive impression, a été vivement félicité par ses collègues.

M. Théodore Girard, qui fut garde des sceau* dans le deuxième cabinet Briand, s'est efforcé d'atténuer l'effet produit par le discours de M. Fiandin. M. Théodore Girard a l'oreille du Sénat généralement cette fois, il avait la complicité bruyante des adversaires de la réforme. Très loyalement, du reste, M. Girard déclare que sa présence à la tribune ne peut être interprétée comme un acte d'hostilité à l'égard du président du Conseil. Il a été son collaborateur dans des temps difficiles et peuWètre serait-il assis à côté de lui, si la question de la réforme électorale ne les avait profondément divisés.

Mais, ajoute l'orateur, dans un pareil débat les considérations d'amitié personnrielle doivent passer au second plan.

Le pays, argumente l'honorable sénateur des Deux-Sèvres, ne veut pas de réforme électorale. Les représentants directs, les conseils municipaux, les nonseil s .généraux l'ont déclaré.

Mais on pourrait faire observer à M. Girard que le suffrage universel représenté par la Chambre, s'est prononcé différemment.

M. Théodore Girard n'en a cure. Il ne discute même pas la valeur de l'argument qui tend à faire la réforme avec les républicains.

Pour moi, dit-il, je ne veux pas de la réforme électorale, même avec les républicains, même avec la majorité républicaine.

C'est d'une belle franchise, et tous les orateurs de son groupe ne l'ont pas eue. M. 'Théodore Girard défend l'arron^dissement. Il combat avec force la représentation des minorités et invoque les arguments que, dans le Figaro, M. Gabriel Hanotaux un académicien, dit-ii, qui n'a pas versé dans la proportionnelle a fait valoir contre .elle. Il termine en adjurant le Sénat de ne pas admettre cet épouvantable quotient qui ruinerait les institutions démocratiques. Et dire que M. Théodore Girard est un excellent esprit, en même temps qu'un homme de talent! Commel'arrondissement obscurcit son. jugement ordinairement si clair et si précis!

Enfin, pour terminer cette séance, nous avons eu le long commentaire du rapport de M. Jeanneney, par M. Jeanneney. Son discours, bien fait, a résumé une fois encore toutes les critiques que «ses amis, et lui-même adressent à la

proportionnelle.

Je n'insisterai donc pas.

Mais il me semble qu'en terminant son discours le rapporteur a été assez iiial inspiré. ̃̃

Pour affaiblir l'impression que cause

sur certains sénateurs les difficultés de la politique extérieure, M. Jeanneney n'a pas craint de nier ces difficultés, et sa phrase a paru assez malencontreuse Nous allons, dit-il, provoquer une crise ministérielle dans les circonstances extérieures actuelles. Chaque fois qu'un cabinet est menacé on sort cet argu<* ment.

De vives rumeurs ont accueilli l'observation de M. Jeannerïey, à laquelle M. Briand a répondu immédiatement du reste en déclarant qu'il n'avait jamais usé de pareils procédés.

Et le Sénat a souligné cette riposte de ses applaudissements.

Libre aux adversaires de la réforme d'être assez aveugles pour nier les difficultés de l'heure présente, mais l'opinion jugera avec quelque sévérité de tels arguments.

M. Jeanneney en avait eu d'autres dont il aurait recueilli plus d'effet si sa passion antiréformiste ne l'avait entraîné à porter un jugement excessif.

Espérons qu'aujourd'hui la majorité du Sénat sera assez clairvoyante pour dire hautement que le salut du pays vaut bien qu'on introduise un peu de justice et d'équité dans les lois électorales. Auguste AvriL

LA CHAMBRE

Lundi il mars.

L'ÉCOLE LAÏQUE

M. Louis Dubois, député de la Seine, proteste contre les sous-entendus qui se cachent sous cette soi-disant défense de l'école laïque. Il y a, en France, beaucoup d'écoles libres qui sont parfaitement laïques et neutres. Seront-elles protégées par la loi? Non. L'école que l'on vise est précisément l'école qui, cessant d'être neutre, veut extirper certaines idées du cœur de l'enfant. Quant au monopole, l'orateur n'en veut à aucun prix et il croit d'ailleurs que la Chambre repoussera la proposition de M. Brard. Sa conclusion est que le texte de la commission « ne rime.à rien et ne' produira aucun effet ».

Pourquoi persécuter l'école privée qui a au moins le mérite de ne rien demander à l'Etat et qui ne vit que des sacrifices consentis par les particuliers? P L'enseignement coûte aujourd'hui trois fois plus cher qu'autrefois et les enfants ne sont pas mieux instruits. Les statistiques sur le nombre des illettrés sont désespérantes et il semble qu'on s'ingé-

nie encore à les fausser pour dissimuler

l'énorme trou que le nouveau système a creusé dans l'instruction primaire. Il faudrait assurer la fréquentation de l'école mais les mesures que la commission propose vont contre le but qu'elle veut atteindre. il

En résumé, M. Louis Dubois a fait un excellent discours; mais on a souvent entendu ses objections et l'on sait que les pires sourds sont ceux qui refusent d'entendre. Un des principaux arguments de l'orateur a cependant touché la Chambre. Pour obtenir du j uge de paix les sanctions, c'est-à-dire les condam.nations qu'on croit nécessaires, il faudra, dans certains arrondissements, de Paris,' que l'inspecteur lui dénonce 1)080 parents chaque mois. Dans une seule commune de la banlieue, les accusés

'sërb'iït 8Ô£Tô"ù"900'. Est-ce' sêrieUx ?"

Très sérieux 1 interrompt le rapporteur.

M. de Kerguézec, un bleu pour ne pas dire un rouge de Bretagne, a développé l'autre thèse, à savoir -celle de la commission. Il a parlé de procédés condamnables que l'on masque sous un voile de libéralisme. N'y a-t-il donc que des masques dans ce sempiternel rabâchage ?

M. de Kerguézec fulmine contre le clergé qui proche la résistance aux laïcisations, et surtout contre les curés qui dénoncent l'école laïque comme un foyer dé pestilence, refusent l'absolution aux parents et la première communion aux enfants « dont l'âme est en perdition en dehors des écoles chrétiennes ». « Et vous n'admettez pas, s'écrie-t-il, qu'on défende l'école laïque »

Il se trompe; on l'admettrait si elle avait besoin d'être défendue; mais c'est l'école libre qu'on attaque et contre laquelle les fanatiques font appel au bras séculier.

A ces mots, notre Breton se met en colère. L'anathème à l'école libre ne lui suffit plus; il s'en prend à l'école laïque elle-même, et l'accuse de n'être pas encore assez laïque. Il réclame, coûte que coûte, un enseignement, une doctrine d'Etat, si bien qu'il: finit par mettre contre lui les trois quarts de la Chambre. Sa péroraison est d'una simplicité admirable « La neutralité est une dangereuse utopie pour le parti républicain. » II' jure d'écraser l'Infâme.

M. Monproflt, député d'Angers, lui répond qu'avec son système, il'faudrait, à chaque changement de ministère, changer de doctrine d'Etat. Laquelle serait Fa bonne? La cause de la défaveur dont souffre l'école publique dans certains pays tient à ce qu'on a supprimé l'enseignement de la religion tradition-' nelle des parents. « Quant au personnel, on a eu tort de généraliser les critiques méritées par quelques-uns. Il y a beaucoup de maîtres excellents, dont il faut louer le dévouement et le zèle. » C'est la vérité, et pourquoi ne pas le reconnaître? Tout ira mieux lorsque la1 nomination des instituteurs sera rendue à l'autorité universitaire. M. Monprofit n'est pas le seul qui le désire, car son vœu a été accueilli par de très vifs applaudissements. ̃

M. Raffin-Dugens n'a pas pu s'empê- cher de manifester. Si du. moins il s'était borné à défendre certains manuels qu'on attaque; mais il s'est oublié jusqu'à établir une comparaison de moralité entre les instituteurs laïques et les autres. J'ai cru un moment qu'il allait citer des noms. Et il continuera demain Pas-Perdus.

AUX ÉCOLES

DANS LES FACULTÉS

M. Cauwès, professeur d'histoire du droit romain et du droit français, conserve ees fonctions de doyen de la Faculté de droit de Paris pour une nouvellè durée de trois ans. M. Minet, agrégé, est chargé d'un cours de nédecine légale à la Faculté mixte-de méde;ine et de pharmacie de Lille.

M. Leriche, agrégé, est chargé du c^ure de

clinique chirurgicale à la Faculte mixte de médecine et de pharmacie de Lyon. Par arrêté du recteur de l'Académie de Montpellier, M. Bourilly, professeur d'histoire au lycée de Marseille, est nommé maître de conférences d'histoire, mpderne et coutemporaine à la Faculté des lettres de Montpellier (fondation de l'Université de cette ville).

LÈS ËGOLÉS DE COMMERCE

M. Guist'hau, ministre du commerce et de l'industrie, a reçu hier matin les membres de l'Union des associations des anciens élèves des écoles supérieures de commerce que lui a présentés M. Paul Delombre, ancien ministre, président de l'Union.

Au cours de cette séance, qui a été des plus cordiales, M. Guist'hau a témoigné de toute sa sollicitude pour le développement du haut enseignement commercial en France. Jacques-Pierre. `

Revue Immobilière

S'il faut se réjouir de voir le commerce de luxe s'installer aux Champs-Elysées, un danger auquel nous faisions allusion dans notre précédent article n'en menace pas moins l'aspect magnifique de la belle avenue. Il est à craindre, en effet, que'les étalages peu à peu s'y multiplient et que les déballages d'articles de toutes sortes installés le long de ses trottoirs ne viennent dégrader sa physionomie élégante et grandiose.

C'est pour parer à ce danger que la commission du Vieux Paris a récemment, sur proposition de M. Pierre Quehtin-Bauchard, émis le vœu que l'administration préfectorale n'accorde plus désormais d'autorisations nouvelles pour les étalages extérieurs dans l'ave-i nue des Champs-Elysées..r Cette mesure ne vise d'ailleurs nullement les terrasses de café qui ajoutent; au contraire, à l'animation ,et à la galtéde cette jolie promenade, mais Seùlement1tes; étalages qui entravent la circulation en favorisant, les attroupements et n'offrent en outre que des inconvénients, aussi bien à l'acheteur qu'au vendeur. Le premier en effet n'est guère à l'aise pour faire son choix au milieu des passants qui le bousculent, il n'a aucun avantage en outre à acheter des marchandises exposées en plein vent et qui ont recueilli toutes les poussières du pavé parisien. Quant au vendeur, l'étalage augmente considérablement ses frais, frais de matériel, de surveillance, de taxe municipale, perte ou dégradation des marchandises, risques d'accidents. On le voit, le vœu de la commission du Vieux Paris s'inspire de la sagesse même et mérite l'approbation unanime.

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24° Près de l'avenue de La Bourdonnais, magnifique immeuble de 8 étages. Confort moderne. Revenu 60,000 francs. Prix 820,000 francs. On peut conserver 565,000 francs d'hypothèques à 4 20 0/0.

25° Passy, très bel immeuble de 6 étages. Confort moderne. Revenu: 49,000 francs. A vendre 'sur le taux net de 5 0/0 le quart déduit, contrat en main. 26° Dans le Lot, petit domaine comprenant château, plusieurs fermes, deux moulins et 10 hectares de terre. A vendre 40,000 francs.

27° A Houlgate, avenue dela Poste, magnifique terrain de 750 mètres. Prix: 30,000 francs.

**̃̃

On désire acheter dans la Beauce ou en Sologne une chasse de 250 à 300 hectares.

Dans les environs de Paris, nous avons un grand choix de pavillons, villas à vendre depuis 10,000 francs jusqu'à 500,000 francs. Dans toutes les régions de la France, nous avons des domaines et châteaux à tous les prix. A Paris, nous avons de très belles occasions en immeubles, en terrains et en hôtels particuliers.

Nous disposons de plusieurs millions à placer sur hypothèques, nous consentons de fortes avances pour construire. Nous achetons les nues-propriétés, ainsi que tous les immeubles a vendre en viager.

Jeanvier.

LA VIE ARTISTIQUE

Les Indépendants

11 n'est pas inutile, dans l'intérêt du public tout comme dans celui des artistes de reproduire la petite note qui précède le catalogue de cette vingt-neuvième exposition des Indépendants qui s'ouvre aujourd'hui, au quai d'Orsay « La Société des Artistes Indépendants, basée sur la suppression des jurys d'admission, a pour but de permettre aux artistes de présenter librement leurs œuvres au jugement du public. »

Ce n'est donc pas une exposition que nous sommes conviés à visiter, mais mille expositions dilïérentes, dont chacune n'engage que son auteur. Il n'y a a pas une tendance principale, comme par exemple au Salon des Artistes français, où la tradition est encore l'objet de certains égards, ou bien au Salon d'automne où l'on n'admet que la tradition du moment. Il y a toutes les ten lances, y compris celle de la candeur et de la touchante ignorance. Celui qui déforme expose, selon son droit, comme celui qui fait involontairement informe et celui qui s'amuse à côté de celui qui croit, et celui qui peint bien à côté de celui qui peint mal, et celui qui a de jolies idées à. côté de celui qui n'en a que de burlesques. ̃ Cela permet d'éviter dette méprise-de

•sefâchen contre *<lfes!lndépendants i>s,de

dire qu ils conduisent l'art français à sa perte, puisque chacun ne conduit que soi-même. On ne se fâche pas contre une foule qu'aucune idée commune ne domine, et si l'on croit devoir se mettre en colère (ce qui est bien inutile, car c'est bien meilleur d'admirer un très petit nombre de choses et de ne pas s'inquiéter du reste), il faut savoir précisément contre qui.

D'autre part, il est certain que dans cette confusion l'on peut rencontrer d'excellentes choses. Qui de nous n'a eu le plaisir d'y faire sa trouvaille? Il est. certain aussi que beaucoup des artistes les plus curieux et les plus appréciés aujourd'hui, ont fait aux Indépendants leurs premières armes. La fondation même de cette sorte de marché annuel, de foire- aux pains d'épices de l'art, repose sur le bon principe du non-jury, opposé à cet autre bon principe du jury, qui fonctionne dans les autres Salons. Même si cela ne donnait rien qui vaille, les partisans du jury devraient être heureux, puisque cela démontrerait qu'ils ont raison.

Le seul malheur des Indépendants (et ,ce malheur se répare presque chaque année à mesure qu'il se produit), c'est que, dès qu'un artiste commence à y être remarqué et connu, il cherche à se faire valoir ailleurs et abandonne son berceau. Les exemples sont nombreux, et en revanche les cas infiniment rares d'artistes qui, ayant acquis là leur réputation, sont demeurés attachés à cette Société qui se renouvelle et se métamorphose sans cesse. Je crois' bien qu'il n'y a guère que Signac, et un petit nombre de ses amis qui ont donné cet exemple de constance, et Indépendant au sens le plus strict du mot, Signac est bien à sa place comme président immuable de ce perpetuum mobile.

Un trait significatif des expositions d'Indépendants, c'est leur extension formidable elle-même. J'ai dit que mille personnes s'y montraient. J'aurais dû dire douze cents, puisque chaque exposant a droit à trois œuvres et que le catalogue a bien plus de trois mille numéros Au début, les Indépendants étaient à peine une centaine. Mais cet accroissement, presque insensé, est un trait de la vie sociale bien plus que de la vie artistique actuelle. Dès que l'on s'estaperçu du plaisir qu'on pouvait éprouver a étaler des taches vives sur une surface plane et que les gens qui passaient reconnaissaient ce qu'on avait voulu faire, et que des marchands en boutique ou non patentés ont acheté dans un but de spéculation ce qu'il y avait de plus raté dans l'espoir que cela deviendrait le plus génial, le vieux pacte a été rompu et l'art le plus difficile de tous, peut-être, a été pratiqué par tous ceux qui avaient des loisirs ou n'avaient pas de métier. Ou du moins, quantité de personnes ont cru qu'elles faisaient, elles aussi, de la peinture.

Mais si l'on savait combien d'œuvres et de gens, ceux qui sont demeurés fidèles au beau, tiennent pour nuls et non existants, même de choses qui; se vendent cher et de gens qui sont célèbres! Si l'on savait combien leur indulgence est relative et combien leurs secrets mépris sont profonds! Ne dévoilons pas ces mystères et examinons le déballage. v

S'il y a mille et quelques centaines

d'exposants, il n'y a cependant pas autant de formules et de tendances différentes, car l'esprit humain en comporte infiniment moins. Avec quelque habitude, on peut assez aisément distinguer quelques groupes principaux.

D'abord les « néojimpressionnistes » avec leur chef Paul Signac, qui sont maintenant les représentants les plus anciens, les plus qualifiés et les plus homogènes de la fondation. Les œuvres de M. Signac, toujours aussi fortement voulues et conçues, ont encore gagné en intensité de couleur. De nouveaux noms remplacent dans cette petite et désintéressée phalange de divisionnistes, ceux qui ont disparu MM. Person et Willaume font preuve de personnalité tout en se pliant aux rigueurs du système. M. Luce, M. Angrand, M. Petitjean, Mlle Lucie Couturier poursuivent encore leurs recherches avec beaucoup de talent et de ccnviction.

L'on a classé dans la salle qui les réunit des artistes qui ont avec eux peu de ressemblance, mais cependant des affinités; par exemple M. Valtat, Mme Agutte, qui expose de beaux effets de printemps, divers autres encore. On peut également faire un groupement, si factice qu'il soit, des artistes qui cherchent les notations vigoureuses, les indications justes mais sommaires, qui synthétisent fortement les silhouettes et les colorations. Parmi ceux-ci, je note M. Casteluccho, avec ses entraînantes pochades de danseuses espagnoles M. de Jongh, avec une ballerine remarquablement indiquée; M. Fornerod, avec un portrait de femme de profil qui est d'une rare sûreté de touche; M. Chavel-Lenoir de qui le tableau, la Toilette, conçu dans un sentiment humble, est d'une touchante vérité; M. Pann, qui, dans une grande étude d'une paysanne russe avec un enfant, a donné aux yeux une vie presque troublante; M. Dorignac, de qui les dessins ont beaucoup de force et d'expression.

C'est encore une catégorie que celle des paysagistes, mais fort diverse et difficile à classer, puisqu'elle va des impressions franches comme celles de M. Robert Mortier, de M. Altmann, de M. Piet, de M. Roustan, de M. Charlot, de M. J. Blot, aux recherches complexes de M. Delestre, de M. Francis Jourdain, de M. Janssaud, de M. Claude Rameau, de M. H. Destrem, de M. Cariot.

Très à part démeure, avec des vues méridionales, d'un éclat superbe M. René Seyssaud, qui unit la méditation et l'emballement.

Et puisque je suis sur le chapitre des paysages, je cite d'un coup les plus réust sis en nommant ceux de MM. Oberteuffer, Pégot-Ogier, G. Belot, Roberty, R. Juste, G. Schreiber, Chenard-Huché, G. Du!ac, Marshall, Fischbach, Peské, Utrillo, R. de Fontanes, Dufour. J'ai dit que toutes les tendances se trouvaient représentées pour qui savait, chercher: on voit même des artistes qui s'ncharnent à la précision, au fini extrême, et se réclament plus ou moins des Primitifs. N'est-ce pas significatif de rencontrer ici les compositions d'une pureté ingresque de M. A. Séon? De constater dans une sorte de tableau idyllique de Mlle Gallard des dons de

couleur et de sentiment qui rappellent les

travaux de certaines abbesses enlumineuse&&Das&Qt.eiïid'ana!QgU0s ̃ tendances d'un autre temps, mais non sans accent moderne, dans une Annonciation, de M. Alfred Pichon dans un grand Verger animé de figures, de M. Quesnel? De constater en h n, que dans un très bon tableau, M. Paviùt, en employant résolument les ressources de la truculence est plus près des Primitifs qu'il ne l'a peut-être cru?

Puis, des isolés. M. Perelmann, de qui on regardera aveo curiosité une assez féroce scène de mœurs orientales. M. Dusouchet, avec une noble composition: Concert champêtre, M. G. Deluc, avec un bon nu. Mlle Jeanne Parent-Lacoste, avec des fleurs d'un ton éclatant. Mlle Juliette Roche, de qui une nature-morte, au contraire dans les harmonies les plus sourdes, témoigne d'un original tempérament. Mme Suzanne Valadon, de qui les études de nu sont fortes et personnelles.

M. Séverin Rappa doit être mis à part aussi dessinateur étonnamment souple, il se fait remarquer dans cette véhémente cohue avec les feuillets crayonnés les plus discrets et les plus raffinés. Quoi qu'ils occupent une surface considérable, on n'attendra pas de moi que je discute les envois des cubistes. Vraiment, le résultat n'est pas en raison de l'effort qu'ils s'imposent, car il faut tout de même beaucoup de temps pour mener à -mal ces vastes entreprises, et je suis convaincu qu'il en sera toujours ainsi, car ils répudient hautement es principes artistiques dont les maltres se sont contentés, et ils ne sont même pas en marge de la science pure. Il ne leur reste comme ressource que la suggestion; mais pour que la suggestion opère son effet, il faut des sujets, et les cubistes ne suggestionnent guère qu'euxmêmes.

Pour finir, quelques noms qui n'ont pas pu entrer dans les divisions de cette revue d'ensemble. Les fleurs de M. Challié, de Mlle Reyre, de Mlle Cahen-Berr, de Mlle Jeanne Baudot; les Gueux de Mlle Marie Baudet; les portraits de MM. Picard-Le Doux, Jean Plumet, Le Serrée de Kervilly; les scènes de mœurs de M. A. Chapuy, de MM. A.-M. Le Petit, Ramon Pichot; les paysages de M. M. Bach, de Mlle Danneberg, BernKlene les décorations de M. Déziré; les frais portraits de jeunes femmes et de jeunes filles.de Mlle Germaine de Saint-Denis un nu vigoureux de M. Filley des natures-mortes extrêmement appuyées, mais d'une curieuse justesse, de M. Bichet; des études de types féminins de MM. Renaudot, Pilichourski un portrait du regretté Jean Destrem, par son fils; des caprices modernes et modem style de Donilo; les envois de MM. F. Besnier, Robert-Weber, etc.

Il va sans dire que si je rencontrais au cours d'une autre visite quelque génie oublié dans cette première promenade parmi trois mille choses, je vous en ferais ultérieurement part.

Je ne vous ai guère parlé sculpture et objets d'art; je ne vois pour le moment à vous signaler que les robustes paysans de Jean Baffier, l'étrange « Danse du clown » de M. Mérodack-Jeanneau, et les céramiques de Marsoul enfin, les chiens d'un animalier, M. Bûcher. C'est surtout la peinture qui règne ou qui sévit, comme vous voudrez.

Arsène Alexandre;

Le Congrès international

d'Education physique

L'INAUGURATION

M. Raymond Poincaré, Président de la République, a inaugure hier matin, dans le grand amphithéâtre de la Sor-> bonne, le congrès international de l'édu- cation physique, organisé sur l'initiative du docteur Gilbert, professeur de clinique médicale à THôtel-Dieu, membra de l'Académie de médecine; du docteui» G. Weiss, professeur de physique la Faculté de médecine, membre de l'Aca-1 démie de médeoine, et du docteur Dausset..

Aussitôt que le Président de la République eût pris place au fauteuil qui lui avait été réservé, le professeur Gilbert lui souhaita la bienvenue et le remercia- du haut appui qu'il apportait par sa présence à la causette l'éducation physique; œuvre d'un si haut intérêt national et d'une si grande portée humanitaire. Après lui, M. le professeur Weiss qui a consacré tout son temps, ces deux dernières années, à l'organisation de ce congrès- a précisé le but que ses collègues et lui avaient l'espoir d'atteindre par une telle manifestation; il rappela d'abord qu'elle n'avait été possible qu'avec le concours de tous les fédérations de sports ou de gymnastique. Puis il dit

La gymnastique se traduit non pas seulement par un perfectionnement de l'appareil locomoteur, mais par un perfectionnement" de l'organisme tout entier les muscles de la respiration s'hypertrophient comme ceux des membres; les poumons gagnent en volume et en élasticité, la capacite vitale s'accroît, le cœur devient plus vigoureux, les fonctions digestives s'améliorent et la nutrition se régularise.

Quelle que soit l'importance des divers effets de l'éducation physique, celle-ci ne mériterait pas tout l'intérêt que nous lui attribuons si en outre des muscles, des os et des jointures, des poumons et du cœur, des reins, du foie, du tube digestif, des nerfs et de la moelle, elle n'atteignait pas pour le perfection* ner profondément l'organe le plus noble de l'économie j'ai cité le cerveau.

Etant donné la dépendance des muscles vis-à-vis de la volonté, l'éducation physique est avant tout l'éducation de cette faculté intellectuelle. Par elle, l'homme apprend à vouloir et acquiert ainsi une qualité essentielle dans la lutte pour l'existence.

« On envoie les enfants chez le maître de gymnastique, écrit Platon dans Pmtagoras, afin que leur corps plus robuste exécute mieux les ordres d'un esprit mâle et sain et qu'ils ne soient pas réduits par leur faiblesse physique à se comporter lâchement à la guerre ou en d'autres circonstances. » II exposa que ce qui n'avait pas encore permis à tant d'efforts généreux de donner toutes leurs bienfaisantes conséquences, c'était les querelles regrettables auxquelles s'étaient livrés les protagonistes des diverses méthodes de culture physique. Et il affirma quel'heure avait sonné de discuter sagement pour, aboutir à une œuvre féconde.

Messieurs, nous vous convions à une œuvre de paix. Des désaccords, passagers, je l'espère, ont jusqu'ici empêché l'éducation physique d'occuper dans- lesprogramtnés la" place qui lui est due, et d'avoir sur la Jeticu nesse l'influence que nous voudrions lui voir. exercer dans l'avenir. Le butdo notre congres est de nous rapprocher, de nous entendre, d'unir toutes les bonnes volo ités dans un effort commun. Ne sommes-nous pas tous également pénétrés de l'importance de notre entreprise N'est-ce pas le même sentiment, le même intérêt pour l'avenir de la jeunessequi nous pousse? Que la devise d'une des .nations qui ont répondu avec le plus d'empressement à notre appel devienne la nôtre que l'union fasse notre force 1

La parole fut alors donnée aux délégués étrangers, aux représent mts de la Russie, de la Suède, du Chili, de l'Espagne, de la Hongrie, du Portugal, de l'Argentine, du Danemark, de la Norvège, de la Turquie et de la Suisse qui remercièrent les organisateurs du Congrès, les assurèrent deleurcoliaborationàl'œuvre qu'ils avaient tentée, et témoignèrent de leur affection et de leur admiration pour la France. Le Congrès était inauguré. Le Président de la République quitta. alors la Sorbonne, et cependant qu'en coupé il gagnait, pour l'inaugurer également, l'exposiiion de l'Education physique installée dans la Faculté dé médecine, les congressistes se précipitaient pédestrement, et sous une pluie affreuse, vers cette exposition, la première de ce genre.

Elle est extrêmement intéressante d'ailleurs-, scientifique, artistique et pratique. Reçu par M. Landouzy, doyen de la Faculté, et MM. les docteurs Gilbert, Wéiss, Dausset, LagardeetAlbert Weill, le Président de la République parcourut les diverses sections. La plus remarquable de ces sections est celle consacrée à l'art sportif dans le, passé et le présent.

Le docteur G.-Albert Weill a réuni des collections fort rares, fort curieuses et aussi fort belles, les unes consacrées aux armes, les autres à la boxe, et à des jeux anciens. Il a heureusement groupé quelques toiles sportives; mais je voudrais tout particulièrement signaler les sculptures de deux artistes qui, ayant pratiqué l'effort et étudié l'athlète dans le mouvement, ont exposé deux œuvres d'un élan vrai et superbe, le Boxeur de M. Delapchier et le Lanceur de disque de M. L.-F. Tauzin.

M. A. Rodin a fait une exposition d'oeuvres puissantes dans lesquelles se traduit son goût de la force, et un sens admirable du mouvement et des attitudes. Deux d'entre elles sont d'une beauté égale à des chefs-d'œuvre de lastatuaire antique.

La double inauguration terminée, le Président de la République regagna, l'Elysée, tandis que les congressistes se rendaient dans les différents amphithéâtres de la Faculté pour commencer leurs travaux lectures et discussions des rapports, et adoption de vœux et de résolutions.

Au Palais des Sports

Ce qui particularise ce congrès, c'est de n'être pas que théorique si le matin les congressistes ont; à la Faculté de mé-. decine, discuté des méthodes, ils ont été appelés, l'après-midi, à éclairer leur religion par des démonstrations pratiques des divers systèmes de culture physique. Ces démonstrations ont été données au Palais des Sports, rue Nélaton, devant cinq mille spectateurs que; la grâce et l'harmonie des mouvements des athlètes ont ravis et enthousiasmés. Quatre équipes ont tour à tour ma-


nteuvré; un. peloton des hommes du service auxiliaire de l'Ecole militaire de Joinville-le-Pont, puis cinquante jeunes filles italiennes de l'Institut royal de gymnastique de Turin, une équipe de vingt Suédois de l'Institut central de Stockholm et les 350 pupilles, mousses et fusilieré marins de l'Ecole de Lo-

riént.

Tout le succès de la réunion a été pour l'équipe suédoise, et pour les bataillons des fusiliers marins présentés par le lieutenant Hébert, créateur d'une magnifique méthode.

Je n'entends pas ici desservir la méthode suédoise on en a dit beaucoup de bien; on n'en dira jamais .trop. Et si après l'avoir prônée, certains aujourd'hui la critiquent, c'est qu'ils ne l'ont pas comprise, n'ont surtout pas su la pratiquér ou la faire pratiquer comme il convenait. Trop dé gens ont été persuadés ainsi, que d'autres l'ont cru pour le jiu-jitsu, par exemple– qu'il suffisait de quelques courtes séances d'exercices, pour immédiatement acquérir la beauté plastique et toutes les qualités athlétiques, souplesse, la vitesse et la

force, '•

La gymnastique suédoise exigé plus de sacrifice elle comporte une discipline sévère à laquelle il importe de se plier pour qu'elle donne ce qu'elle doit dortner." Si elle a, en une trentaine d'années, refait les races suédoises ravagées par l'alcool, c'est parce qu'elle est rigoureusementobligatoire dans l'éducation de l'enfant et du jeune homme. Elle fait aujourd'hui partie de son hygiène le Suédois aime sa gymnastique comme un art national auquel son pays doit son salut.

On ne peut douter des extraordinaires résultats que peut fournir une telle méthode, bien appliquée, après les succès remportés par les Suédois aux jeux olympiques de Stockholm, et aussi lorsqu'on a vu manoeuvrer une équipe de vingt Suédois comme ceux d'hier, sélectionnés peut-être parmi les meilleursd'une importante Société, mais qui, amateurs et non instructeurs, étaient, les uns, des ingénieurs, des étudiants en lettres; les .autres, dés commerçants, des médecins, des officiers, des employés de bureau. Bien pris, admirablement développés, d'un équilibre parfait dans les proportions du corps, ils ont agi dans tout ce qu'ils ont fait avec une précision, une élégance, une souplesse, une grâce qui ont prouvé qu'il y avait un art véritable et charmant dans le mouvementde l'athlète sûr de ses gestes.

Mais si l'on a admiré, on a aussi compris qu'il y avait dans cette gymnastique suédoise quelque chose qui ne convenait pas au caractère français, à son impatience, à son indépendance, à son besoin d'initiative. L'erreur commise jusqu'ici chez nous, c'est d'avoir voulu prendre telle qu'elle était une méthode qui exige une discipline inflexible à laquelle le tempérament français ne sait pas pas encore se plier.

Or, ce sera l'honneur et la gloire du lieutenant Hébert d'avoir pris à la gymnastique suédoise ce qu'elle avait de très bon pour nous, et d'avoir emprunté aux sports ce qu'il fallait pour créer une méthode nouvelle, dite des mouvements

naturels", et qui à'adaptbd'iitie'ïàçoii i'ë-

in&rquable au tempérament national. Son système est allant, jeune-, amtigant ;< il s'agrém ntédè l'appoint merveilleux de l'emulation; il se pratique, torse nu, en plein air, dans le bain vivifiant du vent et de la lumière du soleil; il s'attaché qui le pratique, le conquiert, car tout de suite l'adepte sent qu'il se transforme, s'améliore.

Les résultats obtenus par le lieute- nant Hébert sont prodigieux, il n'y a pas d'autre mot, et il faut rendre hommage à ceux qui ayaftt eu foi en son système tels MM. Th. Vienne, Dalbanne, le marquis de Polignac, le docteur Boucard, etc., ont soutenu ce remarquable officier dans son oeuvre et l'ont aidé à la révéler pour le plus grand bien du pays. Sa méthode porte en elle la renaissance rapide, féerique et certaine de toute la race française que l'inaction ou l'alcoolisme cette honteuse, tare nationale que tolère un Parlement aveugle ont diminuées ou ravagées.

.Cette méthode gymnastico-sportive repose sur les éléments suivants marcher, courir, pousser, porter, élever, tirér. Ces actes mettent en œuvre toute la musculature de l'homme; le lieutenant Hébert a combiné, enchaîné une série de mouvements qui, en une heure, font accomplir à l'élève le programme entier de la leçon. En quatre mois de ce régime, suivi en plein air, la transformation est telle qu'on a peine à croire qu'au début le jeune hpmme que vous voyez là, sain, bien planté, large de poitrine, les épaules égales, étoile, léger, souple, vif et vigoureux, était d'apparence débile et ma/saine.

Les trois cent cinquante élèves que le lieutenant Hébert a produits hier ne sont pas trois cent cinquante élèves triés sur le volet. athlétique ce sont ceux que l'autorité militaire envoie à l'Ecole des fusiliers de Lorient, fils de marins que l'alcool a éprouvés et que la marine prend sous sa protection.

Et quand on sait cela, la cure tient du miracle Aussi avec quelle émotion reconnaissante nous les avons vus défiler, torse, jambes et pieds nus, les petits pupilles de douze ans, alertes, à l'aise, crânes de gestes, le coffre ample; et après eux, les mousses, dont lé plus âgé avait seize ans, déjà beaux gars, la peau saine, dorée au grand air, ayant déjà cette démarche élégante et balancée de l'homme entraîné aux sports, puis enfin les fusi'iers superbement développés, cambrés, la poitrine large, sans d'anormaux développements musculaires, la marche dégagée et facile, tous à point pour s'adapter à n'importe quel athlétisme, et' recevoir dés sports la forte et virile éducation de la lutte, des émulations, des efforts mesurés ou chronométrés. Pupilles, mousses et fusiliers marchèrent, coururent, droits ou pliés, bondirent, sautèrent, firent des coups de lutte, coupant sans arrêt chaque exercice de mouvements respiratoires, grimpèrent à la.eorde à la seule force des poignets puis, pour prouver que le souffle et le cœur n'éta.ent point ailettes de cette heure d'agitation, il chantèrent à pleins gosiers des chansons de marins. et pour finir, une retentissante et chaude

Marseillaise..

Avec ses 350 élèves, le lieutenant Hébert n'a pas atteint la précision d'ensemble obtenue par les vingt gymnastes suédois il ne le pouvaitpas; au surplus il ne peut en quatre mois-– car ce qu'il

nous montra était le résultat de quatre mois, pas plus arriver à une précision, qui d'ailleurs n'est pas absolument sa hantise.

Il refait l'individu et, ceci accompli,- il se déclare satisfait. Nous aussi. La méthode Hébert est d'une application facile; on peut l'introduire, sans rien changer de ce qui est, dans l'édu* cation de toute la jeunesse française, à l'école, au lycée. Qu'on le fasse Ce sera un bienfait national.

Cet après-midi, au Palais des sports, les fusiliers marins donneront une nou» velle démonstration de la gymnastique naturelle; demain ce sera le lourdes pupilles, et mercredi, pupilles, mousses et fusiliers paraîtront pour la dernière fois, Allez les voir!

Vous ne le regretterez pas.

Frantz-Reiohel.

AVIS DIVERS

ÇJplendeur liliale du visage, cou, des

SPLENDEU,R 1.11.1..1.,1.1<; du visage, C, 'ou, des

ij épaules et des bras par lo Véritable Lait de Ninon. Parp" Ninon, 31, rue du 4-Septembre.

A L'HOTEL DE VILLE LA SÉANCE DU CONSEIL MUNICIPAL. UN ORDRE DU JOUR CHARGÉ. LÈS DÉCISIONS PRISES.

M. Henri Galli a présidé hier une longue séance du Conseil municipal, dont la session a été prorogée jusqu'à demain soir. M. Achillô a d'abord fait approuver la création des communications téléphoniques entre les commissariats, les kiosques-vigie et le réseau public. M. Badini-Jourdin s'est préoccupé de 'amélioration de l'éclairage au gaz et M. Deville a fait décider la participation de Paris au congrès d'hygiène scolaire qui se tiendra à Bùffalo (Etats-Unis d'Amérique), en août prochain.

L'incident du Métropolitain. Nous avons expliqué qu'un wattman d'un train métropolitain s'est évanoui alors qu'il conduisait une rame de wagons. Le train n'a été arrêté par un gardien de la paix qui se trouvait parmi les voyageurs, qu'après quelques instants de vive inquiétude. Cet incident, dont personne n'est responsable, a produit à l'Hôtel de Ville Une grosse émotion. M. Robaglia a immédiatement déposé une proposition destinée à prévenir les dangers de ce genre. Il a demandé que tous les trains métropolitains, tous les autobus et taxi-autos et tous les automobiles fussent munis d'une mécanique quelconque permettant aux voyageurs d'arrêter instantanément le train ou le véhicule.

Or, des freins de secours ex'stent dans les wagons du métropolitain comme dans les autobus. M. Lépine, préfet de police, a fait savoir aux conseillers municipaux qu'après avoir eu connaissance de l'incident, il avait tenu à se livrer à une expérience. Le préfet, étant monté hier dans un train du métro, s'est exercé dans un parcours à grande vitesse, entre Rouilly et la gare de Lyon, et sans prévenir le wattman, a freiner à l'aide du frein de secours. Il a obtenu l'arrêt en trois secondes.

Tin conseiller, M. Petitjean a fait remar- quer que par mesure de prudence et pour rassurer plus complètement le public contre une défaillance du chauffeur, il serait utile de placer les chefs de trains pendant le voyage, à proximité dé la loggia du wattman.

Les baraquements de la Faculté de médecine. La Faculté de médecine a fait installer sur la place de l'Ëco e-de-Médecine, à 'occasion àûcongrqs dëTëHùëâtïôii physique,' des baraquements qui obstruent la voie pu-

blïquéJ-'et/'interdisént'là citiculation des -¥.oii»

tures et des piétons. C'est une gêne pour les riverains et les commerçants.

MM. Alpy et Lalou s'étant plaints, on a appris que ces baraquements avaient été installés sans autorisation régulière. Il y a eu malentendu. La Faculté de médecine a cru qu'il suffisait do prévenir la Préfecture de police. On n'a pas retiré les baraquements, en raison de la bonne foi des organisateurs du congrès et en raison aussi de l'importance de ce congrès.

Toutefois, les interpellateurs ont obtenu, qu'à l'avenir, une occupation de la voie publique, interrompant la circulation des ]piôtons et des voitures, ne pourra être accordée qu'après enquête et avis des conseillers des quartiers lésés.

En attendant qu'on démolisse les baraquements, on va aménager un couloir le long des bâtiments de l'école pratique de Médecine. L'adduction des eaux potables. Un conseiller, M. Deslandres, ayant fait voter un crédit pour l'acquisition de terrains dans la région de Provins et de la Voulzie, M. Charles Guillard a profité dé l'occasion pour demander au préfet si les études relatives aux grands projets d'adduction d'eaupotable à Paris, étaient terminées.

On a appris ainsi que lés rapports étaient prêts. Les études ont porté sur les eaux du val de la Loire, sur l'eau du lac Léman, sur les eaux du Perche et sur celles de Normandie. L'administration va demander à la commission des Eaux de la Ville de donner son avis. Après quoi les rapports seront soumis au ,Conseil.

Le président de la commission, M. Puech, a an >o.icé qu'on avait négocié l'acquisition des eaux de la Voulzie et du Dragon, qui procureront 75,000 mètres cubes par jour, en attendant la réalisation de l'un des grands projets qui, lui, apportera à Paris un million de mètres cubes par jour.

En fin de séance, M. Emile Massard a obtenu qu'on préserverait les aspects de Paris en observant les dispositions qui régissent la construction des immeubles. M. Gelez, de son côté, désirerait qu'on fit disparaître les îlots insalubres, véritables foyers de tuberculose.

Le monument à Berthelot sera élevé sur la pelouse du Collège de France. M. Bellan a fait autoriser un monument à la mémoire des soldats français et italiens, tués à Solférino. La commission a renvoyé à une prochaine session l'étude du projet concernant l'acquisition de l'ile de Puteaux. Jaaville.

LE MONDE RELIGIEUX Les conférences de Mgr Bolo. On se rappelle le prodigieux succès qu'eut l'année dernière le carême in partibus de Mgr Bolo à la salle Gaveau.

Cette année, l'éminent prélat a préféré attendre la,fin du carême liturgique pour reprendre la série de ses conférences aux gens du monde. Ceux-ci n'y perdront rien, -Mgr Bolo ayant d'ailleurs choisi un sujet partieulièrement propre i les intéresser Les Salons. Empire des salons, morale des salons, salons apirites, mariage dans les salons. Soit quatre conférences dont chacune devra être doublée, à cause de l'affluence prévue et de l'exiguïté relative de la Salle de géographie où elles auront lieu les 10 et 11, 17 et 18, 24 et 25 avril, 28 avril et 2 mai.

On trouve des cartes à la Salle de géographie, 184, boulevard Saint-Germain, et à la Société des conférenciers, 42, rue du Bac. Un jubilé. A l'occasion du septième centenaire de la conversion de Constantin et pour commémorer le triomphe constantinien du catholicisme, le Saint-Père à décidé de promulguer un jubilé qui durera du 31 mars au. septembre.

Nominations. Par décision de Son Eminence

M. l'abbé Charmusy, vicaire à Ylncennes,

est nommé vicaire à Notre-Dame-de-Lorette. M. l'abbé Maurice Rnlneau, vicaire à SaintVi iicent-de-Paul de Clichy, est nommé vicaire à Vincennes. J. de N.

Inîopgiations

A la Société des Gens de Lettres Le nouveau comité de la Sôëiétê des Gens dé lettres s'est, réuni hier et a ainsi constitué son bureau

Président, M. Georges Lecomte vice-présidents Mme Daniel Lesueur et M. André Couvreur questeurs MM. Georges Toudouzè et J. Joseph-Renaud rapporteurs MM. Le Goffic et René Vallery-Radot secrétaires MM. lïènri Duvernois, Jean Lùrédàii et AlbériC Gahuet trésorier M. Paul d Ivôi bib.iothécaire-archiviste M. Daniel Riche délégué M. Léonce de Larmaiidie.

Le comité à nommé, par acclamation, présidents honoraires M. René DoU:mic,de l'Académie Française, et M. Jules

Mary.

Le prochain dîner de la Société, qui aura lieu le lundi 14 avril, au restaurant. Mârguery, sera présidé par S. A. I. le prince Bonaparte. ̃*

Presse économique et financière L'Association de la Presse économique et financière a tenu, le 15 mars, sa huitième assemblée annuelle sous la présidence de M. Edmond Théry.

Les conclusions des rapports de. MM. J. Martin, secrétaire général de l'Association;. G. Pi:ssard, trésorier, et AI-. banco .Lavâllée, trésorier adjoint, ont été votées à l'unanimité.

L'assemblée a ensuite procédé au re-nouvellement de son comité; MM. Georges Bourgarel, Georges Brégand, Albance Lavallée, Paul Wormser, membres sortants, ont été réélus. M. Emmanuel Vidal a été élu en remplacement de M. Gaston de Queylard, décédé, et M. Emile Guilmard, en remplacement de M. Louis Planchon, démissionnaire. Le bureau de l'Association se trouve en conséquence constitué de la fjtçon suivante pour l'année 1913

MM. Edmond Théry, président; Paul 'Wormser, vice-président Julien Martin, secrétaire général Gustave Pessard, trésorier Albance Lavallée, trésorier^ad joint Goorges Bourgarel, Georges Brégand, Léon Chavenon, Emile Guilmard, Emile Laffon, Georges Mandiez, Armand Mayer, Etoile Mendel, Alfred Neymarck et Emmanuel Vidal. U Aerium »

On a inauguré, samedi dernier, au milieu d'un grand concours de personnalités médicales ou s'intéressant aux œuvres d'assistance infantile, 1' «Aerium pour enfants », que Mme NVallerst,ein, née Javal, avec le concours de quelques amis, vient de créer au bord du bassin d'Arcachon, à Ares, dans un site remarquablement choisi, au milieu des pins et loin de toute agglomération. r

Cet « Aerium », dont le nom éclaire le but, pourra recevoir 40 enfants de familles modestes ou pauvres, 20 garçons et 20 filles, auxquels un séjour à l'air marin, dans les conditions hygiéniques les plus favorables, serait indispensable BoiLe/i raison Ae leurs prédisposition^ soit à la suite d'une maladie récente. La construction, due à..deux, jeunes architectes, MMi .GôRse^etEtovalv e.n est; pleine de goût, et les arrangements inté» rieurs en sont d'une ingéniosité admirable. Mme Wallerstein, qui avait déjà créé, à Arès, un hôpital de campagne qui est considéré comme un modèle, a voulu inaugurer cette seconde œuvre lé jour du dixième anniversaire de la mort de son mari, M. Paul Wallerstein, initiateur de la première œuvre, qu'ils avaient fondée ensemble. Arrêté d'expulsion rapporté

A la suite dés démarches faites, au nom de la presse parisienne, par M. du Mesnil, directeur du Rappel, et M. Guy de Cassagnac. directeur de l'Autorite, l'arrêté d'expulsion pris par le gouvernement français contre deux proscrits portugais, MM. Hometn Christo, père et fils, vient d'être définitivement rapporté. Le secret de Phêbus

Depuis que le char du Soleil, le phaëton automobile d'Apollon, est muni de « Stéréos », la clarté solaire est éclatante et, les savants nous l'affirment, nous ne connaîtrons plus la moindre éclipse. Stéréos, 18, rue Guersant. > Les baptêmes

La grande nouveauté recherchée pour les baptêmes, ce sont les délicieuses dragées molles de Gouache, 18, boulevard des Italiens.

Pour Pâques Le séjour idéal à, tous égards, c'est l'Hôtel et restaurant du Rond Royal à Compiègne. Sa situation à l'entrée de la forêt, son confort parfait. la qualité de sa clientèle en ont fait la villégiature de l'élite. Jean de Paxis.

Jean de Paris.

Gazette des Tribunaux

NOUVELLES JUDICIAIRES

Aujourd'hui mardi, les avocats d'office des bandits tragiques, Me» Coche et Talamon, déposeront leur mémoire dans le pourvoi des condamnés de la Cour d'assises de la Seine.

Ce mémoire ne relève que deux moyens:

i° En ne renvoyant pas dans la chambre de leurs, délibérations et en interrogeant en audience publique le chef du jury sur un point obscur du verdict, le' président des Assises a violé les règles de la liberté de la défense. Les avocats, en effet, si les jurés avaient été renvoyés dans la salle de leurs délibérations, auraient pu, au préalable, présenter des observations, et les jurés auraient pu rapporter un verdict complètement modifie;

2° Les arrêts incidents de la dernière audience (26 et 27 février) ne sont pas datés. Par suite,, il. est impossible de" savoir à laquelle de ces deux dates ces divers arrêts ont été rendus.

La date des jugements est prescrite par le Code à peine de nullité.

Le pourvoi viendra le jeudi 3 avril devant la Chambre criminelle, présidée par M. Bard. M. André Boulloche, rapporteur, M"s Talamon et Coche, avocats M. l'avocat général Justin Seligman. ̃-

Nvuuelles Div~ La charité

Nous avons reçu pour là famille Cornet (père malade et neuf értfants), recommandée par le Figaro

Mme Z. Z. 10 francs Un père de cinq .enfants, J. A. Jk M. Y., 50 francs Mme Guérin de Litteàu, 10 francs I. G. G., 6 francs A. et F., 50 francs P. F. R., 20 francs; Mme H> W-, 20 francs Armand Yvel, 50 francs Ï..C, 2 francs Emile, 5 francs. Total 223 francs. Avec les listes précédentes 330 francs. ̃

Une lillette assassinée

Un crime odieux vient de mettre en émpi le. quartier de Picpus.

M. Emile Roumeau, âgé de trente-cinq ans, employé au chemin de fer, veut avec une fillette de douze ans, Marie-Louise, s'était remarié avec une dame Stéphanie Goulet, dé quatorze aïs plus âgée que lui et qui également avait une fille, agee, elle, de dixhuit ans. Les deux époux qui habitaient, 35, rue Montgillet, avaient de fréquentes disputes, se reprochant mutuellement leurs dépenses. Mme Roumeau, qui avait apporté quelque argent dans le ménage, avait pris en haine la petite Marie-Louise pour laquelle elle trouvait toujours que son mari était trop affectueux. Chaque soir, quand il rentrait, le père trouvait sa fille eh larmes. De là, de nouvelles querelles.

Hier matin, M. Roumeau partit à six heures pour son travail. Après. son départ, on entendit deux détonations. Comme la concierge de la maison montait s'informer de ce qui arrivait, Mme Roumeau très calme, lui répondit:

Ce n'est rien. Cest le fourneau a gaz qui a fait explosion.

Peu après elle descendait avec 8a fille et s'éloignait tranquillement,

Quand, à une heure et demie, M. Roumeau rentra, il fut, terrifié par le spectacle qui s'offrit à ses yeux. Dans la chambre à coucher, la petite Marie-Louise, vêtue seulement d'un corset et d'un pantalon, gisait sur le parquet, le visage ensanglanté. Elle avait reçu deux balles dont l'Une lui avait brisé le maxillaire, l'autre troué la tempe gauche.

Il redescendit éperdu et avertit la concierge. On alla prévenir M. Verdeau, commissaire de police, qui arriva bientôt avec tin jnédecih. Celui-ci ne put que constater le

décès.

Sur un meuble, le commissaire trouva une lettre adressée par Mme Roumeau à son mari et ainsi conçue

« J'ai tué ta fille. Aucun bonheur n'étant plus possible, je vais me tuer. Rends à ma lille ce que tu lui dois. »

La préméditation était évidente. Il y a quelques jours, Mme Roumeau avait acheté le revolver qui a servi à commettre son crime. De plus elle avait emballé avec soin tous ses effets et elle a emporté en s'en allant tout l'argent du ménage.

M. Bourgarel, juge d'instruction, s est rendu hier soir rue Montgallet, avec le docteur Paul et M. Xavier Guichard, chef de la Barété. On recherche Mme Roumeau et sa fille qui évidemment a été sa complice dans ce lâche assassinat. Un gardien de tir dtvaisé

et jsté dans ta Seine

A la tombée de la nuit, trois individus ont attaqué hier, devant chez lui, le gardien du tir aux pigeons de l'île de Chatou, M. Herichasse.

Après l'avoir roué de coups, les malfaiteurs l'ont jeté à terre et se sont emparés de son portefeuille contenant 500 francs. Puis l'un d'eux, l'emportant sur ses épaules, alla le jeter dans la Seine.

Le coup fait, les audacieux bandits pf^eat? la fuite. Mais par bonheur M. Eterichass& savait nager.: Il lutta" quelques instants contre le courant et parvint non sans. pçin^ à regagner lés berges du fleuve.

'1'

Les départs pour Pâques

Avant de partir à la campagne pour les fêtes, il ne.faut pas manquer de visiter, aux Grands Magasins Dufayel, l'immense choix d'articles de voyage, sports et jardin, en osier, rotin, etc., bancs,.tables, tentes, parasols, etc.

Installation complète d'hôtels, châteaux, villas, etc., avec plans, devis et dessins graluits.

De nombreuses attractions sont offertes chaque jour au public.

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Encore une femme qui tue son mari Rue du Goulet, 212, à Noisy.le-Sec, dans un coquet pavillon, habitaient M. Jules Bougon, dessinateur industriel, âgé de soixantecinq ans, et sa femme de cinq ans moins âgée. La concorde était loin de régner dans ce ménage et presque chaque jour des querelles éclataient entre les deux époux.

Dimanche soir, au cours d'une de ces dis- putes, Mme Bougon exaspérée a tué son mari d'un coup de revolver à la tête. Elle Il été arrêtée par M. Gaud, commissaire de police dès Lilas.

DÉPARTEMENTS

Tempête sur la Manche

Cherbourg. Une violente tempête souf- fiant du sud, et accompagnée de pluie et de grê'e, a persisté toute la journée.

De ce fait, le départ pour Brest de l'escadre légère, commandée par le vice-amiral Favereau, a été retardé. Les navires ont dû doubler leurs ancres et rester sous pression. Le remorqueur de l'Etat' Mouflon s'est échoué sur la côte des Flamands. La goélette Anne, de Honfleur, a subi l'assaut de la temnête, et a été très éprouvée elle est entrée dans le port avec de graves avaries à la coque et à la voilure.

L'escadre appareillera à la première accalmie.

Calais.-Une violente tempête fait rage sur le détroit. Le service des voyageurs de Boulogne à Folkestone a dû être supprimé et dirigé par Calais à Douvres, cette ligne fonctionnant normalement, malgré la difficulté de la traversée.

En raison de la mer démontée, de nombreux navires durent relâcher à Calais.

–«H

La neige

Remiremont. La neige tombe en telle quantité, qu'en peu de temps elle a atteint Une épaisseur de dix centimètres dans les rues.

Là couche est très épaisse sur les hauts sommets et en rase campagne.

Belfort. Après une journée très douce, le baromètre est brusquement descendu et, ce soir, une tempête de neige s'est abattue sur la région.

-1-

La morphine et t'opium

Brest. La police, au cours d'une perqui- sition, a découvert de la morphine et de l'opium chez une jeune femme, Mlle Arlette Pérès.

EUd a été inculpée d'avoir servi d intermédiaire entre un pharmacien de Xambezellec, M. Passerat j et les clients habituels de fumeries d'opium.

Le pharmacien a été hii, aussi impliqué dans cette affaire. On lui reproche d'avoir tenu des poisons qui ne figuraient pas sur ses registres.

Explosion dans une distitlerte

Dunkerque. A Coppênaxfort, près de Dunkerque, un appareil de rectification a fait exp osion, hier soir, la distillerie Duriez frères.

Lé surveillant, M. Charles Bernard, âgé de quarante-cinq ans, qui se trouvait près de l'appareil, a été tué sur le coup.

Les dégâts sont assez importants.

IL ̃.̃-•• Argus.

fl n'y a qu'un PIANOLA

C'est riflstrument fabriqué par la Cie iEOLlAN et vendu uniquement par elle à Paris et par ses agents attitrés en province. Nul autre appareil, se réclamant du même principe, ne possède cette extrême sensibilité et cette parfaite docilité .à la volonté de l'exécutant qui font du PIANOLA un instrument éminemment artistique et reconnu comme tel paT toutes les célébrités musicales françaises et étrangères.

Le PIANOLA s'adapte extérieurement à' tous les pianos droits ou à queue (il existe également combiné avec le piano sous la l'orme du Pianola-Piano) et permet à toute personne douée seulement de goût musical de jouer à la perfection les compositions les plus difficiles du répertoire classique ou moderne. C'est essentiellement un instrument d'interprétation, n'ayant rien do commun avec les appareils reproducteurs jouant mécaniquement certains a rs de musique. Les perf ctionnements du METROSTYLE et du THEMODISTE dont l'importance a été reconnue par nos plus grands maîtres n'existent que dans le PIANOLA et sont notre propriété exclusive ainsi d'ailleurs que l'usage du mot « PIANOLA », qui ne peut pas être appliqué aux appareils similaires d'une autre fabrication.

Le répertoire du PIANOLA est le plus vaste qui ait jamais existé et comprend actuellement plus de 20,000 compositions dans tous les genres, auxquelles nous ajoutons sans cesse. Abonnement à des conditions

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COURRIER DE LA BOURSE Paris, ITinars.

Le Parlement a un point de ressemblance peut-être n'est-ce pas le seul avec un autre lieu très fréquenté il est pavé' de' bonnes intentions.

C'est ainsi que, dans le but louable d'écarter de la profession de banquier des individus suspects et de réprimer les abus de la contre-partie, MM. de Pourquery de Boisserin.et de Monzie viennent de faire incorporer dans la loi de finances deux amendements de leur composition.

Avec un accord parfait, et d'autant pins convaincant qu'il est plus rare, tous' nos économistes et chroniqueurs financiers ont démontré depuis quelques jours que les textes adoptés étaient obscurs, dangereux, nuisibles it par-dessus le marché inefficaces. Le procès est jugé, e^ je ne le recommencerai pas ici. Comme d'habitude, maintenant qu'un texte bâclé à la six-uuatre-deux a été voté, on va s'efforcer de le corriger, de façon à' faire adopter par le Sénat quelque chose qui tienne debout. Il est même question, paraitil,' de consulter des personnalités compétentes et de leur demander de mettre ces amendements au point. NoûWl pas mieux valu commencer par là?

Mais ne médisons pas trop des amendements, car M. Ajam a réussi à en faire adopter un ainsi conçu « 11 ne peut être inséré dans la toi de finances que des dispositions intéressant directement les dépenses et les recettes. » ̃

Sf le Sénatnté vdle/ïet ;si *B' 'respecte iW

dispositions à, l'avenir, ce sera la fin de toute cette législation improvisée qui a marque ces dernières années. Et deplua^-mimèi- diclu," le budget sera voté en temps utile C'est presque trop beau pour y croire. De la séance d'aujourd hui il n'y a pas grand'chose à dire. 'Saint-Pétersbourg était ferme, ce qui a donné du ton à tout le compartiment russe. Les autres places étaient médiocrement disposées et la cote a été irrègulière et peu animée. Cela sent les vacances. Marché officiel. La Rente détache son coupon et finit à 88 07, en recul de 7 centimes.

Les autres fonds d'Etat sont calmes, autour df-s cours de samedi. Le Turc regagne 20 centimes à 87 90.

Les établissements de crédit sont fermes. Banque de Paris, 1,759 Crédit lyonnais, 1,684; l/nion parisienne, 1,172; Crédit mobilier, 665 Banque pr vée, 450.

L'Un on à Moscou regagne 5 francs à 792. Les valeurs de traction "Bt d'électricité sont peu animées. Métropolitain, 620 Nord-Sud, 222; Omnibus, 740; Distribution, 685. Le Gaz du Nord est bien tenu à 503. Les chemins sont soutenus. Lyon, 1,312 Nord, 1,670.

Nord Espagne, 482*, Saragosse, 453. Les Chemins de fer de la Province de Bue' nos-Arics sont fermes à 323. Les recettes de la Compagnie s'élevaient à la fin février à plus de 13 millions contre 7 millions en 1912, ce qui représente une augmentation de 89 0/0. Les Brazil Railways ordinaires reviennent à 384.

Le Rio est stationnaire à 1.860.

Le groupe russe est en bonne tendance. Sosnowice, 1,470 Briansk, 489 Naphte russe, 642; Union minière, 653.

L'Azote se tic ,t à 272. i

La Carpet vaut 354.

Marché én banque. Les mines sont. calmes. Rand mites, 168 Crown mines, 180. La De Beers est hésitante à 536 50.

La Léna vaut 70 50 Balia, 474.

La .h'ount Elliott continue à reculer à 149. Les cuprifères sont à peu près comme samedi. Utah, 379 50; Ray, 100 Chino, 207. Les industrielles russes, recherchées par Saint-Pétersbourg, marquent des progrès. Le Lianosoff passe à 805. Tagnnrog gagne 18 francs à 787. Toula, 1445 Hartmann, 728 Mallzoff, 1,221.

Le Tobacco vaut 260.

Les caoutchoucs sont bien tenus. Financière, 144 50; Malacca, 263 50.

Les parts Etains de Kinta font une nouvelle étape en avant et finissent à 545, avec 40 francs de gain. Depuis six ou sept ans, époque où ces. parts valaient plus de 1,600 francs et recevaient 45 francs de dividende, on. les avait un peu oubliées. Mais la nouvelle que la Compagnie venait de faire une excellente année et qu'un dividende serait déclaré prochainement a attiré de nouveau- l'attention sur ces titres. Des demandes nomhreuses se produisent chaque jour par dix ou vingt parts, et comme il n'y a pas de titres. sur le marché, le mouvement ne peut qu'aller en se développant.

Armand Yvel.

INFORMATIONS FINANCIÈRES SOCIÉTÉ RUSSE «LE NAPHTE ». La Société TerAkopotl, dont Naphte russe s'est assuré te contrôle, donnera probablement 'un dividende de 8 0/0.

Les bénéfices de la Rafflqerie Varinsky, achetée par la Société russe « Le Naphte » aux termes des contrats intervenus, sont acquis à cette dernière depuis le IV avril 1912. Ils dépassent pour les neuf derniers mois de l'année 1912, 600,000 roubles.

CREDIT LYONNAIS. L'assemblée générale annuelle du Crédit lyonnais a eu lieu à Lyon la 17 mars courant, sous la présidence de M. Emile Bethenod.

Le dividende a été fixé à 65 francs par action, payables comme suit i

30 francs le 25 courant.

35 francs le 25 septembre prochain.

Au total

65 francs, moins les impôts.

Toutes les propositions du conseil figurant à l'ordre du jour ont été votées MM. Bouthier et

Fabre-Luce, administrateurs sortants, ont été réélus.

MM. dés Vàllières, Le Myre de Vilers, Th. Vautier.et P. Tresca ont été nommés commissaires pour un an.

min mn i lui

À PROPOS DE "HÉLÈNE ARDOUIN'1 'Vous savez le grand, le magnifique succès; que vient de remporter au Vaudeville le nouvel ouvrage de M. Alfred Capus, Hélène Ardouin vous en avez lu ici même une scène exquise entre toutes. II semble que jamais l'écrivain, à qui nous devôris tant de comédies d'une si, clairvoyante et si malicieuse observa-" tion, ne nous ait donné' une pièce aussi simple, aussi poignante, aussi humaine. Une belle œuvre d'amour, a-t-on dit très justement, et une oeuvre qui plaira a tous les publics, qui fera son tour du monde et retrouvera en province et à l'étranger le même accueil qu'à Paris. La rentrée de M. Alfred Capus au Vaudeville a donc été éclatante. Rentrée, oui. Considérez, en effet, ce que sont les hasards de la vie de théâtre! 1 Le directeur du Vaudeville, M. Porel, avait eu, il y a près1 de Vingt' ans, l'honneur de présenter au public (il dirigeait alors le Vaudeville et le Gymnase avec M. Albert Carré) le premier ouvrage dramatique, Brignol et sa fille, signé dujeune et brillant chroniqueur, etce dé-' but avait été un coup de maître. M. AI-' fred Capus avait connu ensuite aux Variétés, à la Renaissance, au Gymnase, aux' Nouveautés, è la Gaîté, à la Porte-SaintMartin, au théâtre Réjane, à la Comédie-Française,toutes les victoires, tous les triomphes; l'auteur se montrait reconnaissant envers le directeur qui, le premier, lui avait ouvert les portes d'un' théâtre tout naturellement, de cordiales relations s'étaient établies entre' eux, et pourtant simple hasard 1 Brignol et sa fille se trouvait être jusqu'aujourd'hui la seule œuvre que M. Alfred Capus eût donnée au Vaudeville, et son nom aurait disparu du répertoire' de ce théâtre si M. Porel n'avait eu, il y a trois ans, l'excellente idée d'emprunter aux Variétés la délicieuse Veine. Brignol et sa fille, au Vaudeville t Alfred Capus, bien que tout jeune, était déjà à cette époque, un des maîtres de la chronique II avait, au sortir de l'Ecole des mines (il a conté lui-même récemment son histoire en une causerie pleine de charmants souvenirs), fondé une publicatiôn, les Grimaces, en compagnie de plusieurs camarades alors inconnus, aujourd'hui célèbres Paul Hervieu, Grosclaude, Octave Mirbeau, Montjoyeuk et notre tant regretté Emmanuel Arène. Tous les grands journaux parisiens s'arra* chaient les « fantaisies » qu'Alfred Capus signait Graindorge, comme s'il réservait son nom pour des œuvres plus solides. Fantaisie, le titre était vraiment trop modeste. Chez Graindorge- aucun pédantisme, aucune de ces plaisanteries, faciles déduites des conventionnelles formules, mais une manière toute personnelle de comprendre les choses et les gens et de noter, en s'amusant et tout ,en amusant. ..Je® .autres,, les. traits, de la comédie"" coÉtempor'aine. Chez Grairtdorge. jamais la moindre vulgarité, JWS, dlquMnce, un esprit subtil,

urié i~ÓIl'¡'è;¡~ ël'iëà1e': ,;), ,,M-t ~K–t't.ft'

une ironie délicate, une fantaisie éttn-

celante et, avec tout cela, une forme impeccable, une clairvoyance supérieure, le sens le plus exact et le plus parfait de la mesure. Et Meilhac, notre cher Meilhac, de s écrier en lisant Graindorge « Voilà qui est extraordinairement bien »

Tel était Graindorge il y a vingt cinq ans, tel était l'auteur de l'adorable roman Qui perd gagne, tel nous le retrouvons aujourd'hui dans les pages que nous avons la joie de lire ici chaque semaine» Je dis pages et non chroniques je ne dis pas chroniqueur et je dis écrivain, parce que la manière s'est fortifiée, élargie, parce qu'à tous ces dons si rares s'en est joint un autre que je n'arrive point à définir, tant il est personnel: non point seulement cette sensibilité souriante du curieux auquel rien n'échappe et qui ne retarde jamais, mais aussi une tendresse d'une qualité supérieure et d'un charme particulièrement pénétrant.

Les petits chefs-d'œuvre signés autrefois Graindorge se sont maintenant agrandis de même que le Julien Bregard'et la Charlotte Lanier de la Veine nous rappellent Henriette de Kergazon et Boisgommeux de la Petite Marquise, de même Hélène Ardouin nous fait penser à Froufrou. Tous ces personnages sont simples, ils sont vrais, ils n'ont rien de factice ils vivent. Leurs mots sont des mots de nature et non d'auteur, e,t voici .que M. Alfred Capus, prenant le' même chemin -qu'ont suivi ses par-rains Meilhac et Halévy il en est l'héritier absolument direct et son Hélène Ardouin c'est bien sa Froufrou nous présente une- histoire unie, d'une aisance et d'une clarté incomparables. Et cela ne l'empêche pas de conserver à ces figures toute Leur fantaisie ét d'ajouter à l'observation la plus saine une tendresse que d'aucuns, voulant sans doute justitier le fameux « tout s'arrange », appellent une équitable indufgence, et qui est tout simplement de la pitié.

23 novembre 1894. C'est la date exacte de la première de Brignol et sa fille au Vaudeville. MM. Porel et Carré organisaient chaque semaine deux spectacles d'abonnements réservés aux ouvrages 'des débutants. Si la pièce réussissait, elle était donnée régulièrement tous lés soirs: si, au contraire, elle ne plaisait qu'à demi, l'insuccès était masqué et le jeune auteur.sortait indemne de l'aventure.

Brignol et sa fille avait été monté avec un soin extrême. M. Lérand et Mme Marie Samary dessinèrent d'un trait large les figures si originales des époux; quant au séduisant personnage de la jeune fille, il était confié à Mlle Marie Leconte^ La petite Leconte» jouait à cetteépoques un de ses premiers grands rôles à Paris. Elle arrivait, en droite ligne de ce joli théâtre de Contrexéville qui; je crois vous l'avoir conté, avait été le berceau de deux autres étoiles Louise Théo et Jeanne Granier. Et notre « petite Leconte» réalisait au Vaudeville toutes les espérances des baigneurs de la station vosgienne j'en étais tandis qu'en ce même Brignol nous apercevions, tet nant un tout petit rôle, le joyeux Toriri qui se préparait à entreraux Nouveau-


tés de M. Micheau et à faire triompher deux des pièces les plus parfaites de l'auteur de Brignol, deux purs modèles du genre les Maris de Léontine et la Petite fonctionnaire. 1

Brignol, bien que représenté « en abonnements » et par cela même un peu sacrifié, fut acclamé.. Je vois, comme si c'était hier, notre cher et grand- Henry Becque arpenter les couloirs, et je l'entends répéter de sa voix puissante « Ça, c'est une œuvre » Et l'Oncle, qui se trouvait, cette fois là d'accord avec son vieil adversaire, était ravi et nous disait « Un peu de Meilhac, un peu de Becque et beaucoup de Grarndorge! Le compte y est! »

Mais ces trois actes, d'une observation si savoureuse et d'une exécution si nette, .avaient un défaut dont l'auteur ùe pouvait être rendu responsable; ils étaient courts et ne formaient pas spectacle; aussi avait-il fallu, nv&ni Brignol, donner un « intermède ». Les chansons anciennes faisaient alors fureur: très, judicieusement, les directeurs engagèrent deux étoiles de la chanson, Mlle Auguez t}t M. Cooper. Pauvre Cooper! Il était fier de son succès,de chanteur et s'apprêtait à ,le 'fêter avec nous, mais il avait compté sans notre cher Gandilïot! Je ne comprends pas,, fit Cooper 'interloqué. Vous me refusez la main? Oui riposta Gandillot, parce que ce que vous avez fait est très mal

Gomment cela? reprit Cooper de plus en plus décontenancé. La Tour $aint- Jacquet, Ma Normandie ? J'ai mal charité alors ? `'

Allez au diable avec votre Normandie et votre Tour Saint- Jacques continua Gandillot se fâchant tout rouge. Que le ait dû être corsé, soit!: Mais que vous consentiez, vous, à chanter vos chansons qui sont un clou et qui, par cela. même, diminuent l'importance 4e Brignol, voilà ce que moi je n'admets pas. Vous deviez refuser C'est très mal "Vous n'êtes pas un ami.

Cooper reconnut sa faute de la meilleure grâce du monde, Gandillot ne lui tint pas longtemps rancune et, pour !e consoler, il lui promit qu'on fêterait solennellement en son honneur la 500" de la ̃ Tour Saint- Jacques (Cooper, on le sait, détaillait à ravir les célèbres couplets de Darcier il les chantait partout et considérait cette Tour Saint-Jacques

comme sa chose). i.

'.Et,, en effet, l'été suivant, on célébrait la 500° de la Tour Saint-Jacques en cette petite villa des Cèdres que Gandillot avait louée à Trquville et où, tous les ans peiirdànt le mois d'août, nous nous donnions rendez-vous chaque sair! Henry Fouqin'er, Thérésa, Grosclaude, Alfred Capjis, Alphonse Allais, Coquelin cadet, Léon Delarue, Edmond Millaud, Moine, Npblet, Cooper, nous avons tous habité. joli chalet normand Il y avait place pour quatre dans la salle à manger et npus étions régulièrement douze à tabje! On chantait, on riait, on se sentait en confiance et on était content de

,vivre

vivre! 11

Comme c'est loin tout cela et comme c'£st près Et que de manquants à l'appel, mon cher Alfred Capus, depuis cette belle première de Brignol et depuis ces inoubliables soirées de la villa des Cèdres à Trouville C'est à n'y pas croire! Etait-ce le bon temps? Je lé crois, mais je trouve qu'il' y a tout de,même trop de bons camarades qui nous ont quittés!

Adrien Bernheim.

ISADORA DUNCAN Elle nous revient ou plutôt, elle se rapproche dans sa danse, car elle n'était pas partie. Dès que nous étions las de notre vie quotidienne, il nous suffisait de nous pencher un instant hors de nousmêmes pour la revoir bondissant à î'terée du bois, suivie d'une écharpe légère comme l'ombre heureuse de son corps. Elle nous revient avec le printemps, parce qu'elle est la joie et la force éternelles de la nature, la forme même de notre résurrection. C'est la première aurore de Pâques sa fraîcheur et sa clarté nous, lavent le visage. Isadora Duncan

Mardi prochain, au Trocadéro, elle vivra le rythme â'Orphée. Elle commentera le poème de sa danse vivante .comme le chœur antique commente la tragédie. Car elle sait tout, car elle exprime tout, et ne respiré et ne sourit que pour nous faire approcher du mys-

Feuilleton du FIGARO du 18 Mars 1913

A PLEIN CŒUR

DEUXIÈME PARTIE

V

Suite

Vers les morts qui leur ont transmis leur âme paisible ils ne cessent de se tourner. Ils croient que leurs aïeux ne sont point morts tout entiers et que leurs ombres prennent leur invisible part de la vie commune. Le père de famille qui offre aux mânes des ancêtres l'hommage .quotidien de leur représentant et leur prestige incomparable rejaillit sur lui. Grand prêtre du culte ancestral il est, naturellement, le chef vénéré devant qui toute la lignée des vivants s'incline. Comment oserait-on méconnaître son ̃autorité puisqu'il la tient des ancêtres ? Pierre reçoit, à son insu, des leçons de ces indigènes qu'il juge inférieurs. La très sage, la très vieille; Asie dévoile à ce Français je sens de la discipline et 'de la hiérarchie. Il voit les enfants nus aux crânes rasés, les femmes, les adolescents, les hommes mûrs assemblés eu silence autour des vieillards à barbiche blanche et recueillant leurs doctes préceptes. Il se souvient de maintes révoltes, de maints ricanements qu'il ne sut réprimer lorsque son père lui adressait des reproches et des regrets amers lui viennent. Il a sous les yeux le spectacle émouvant de familles unies et fortes sous la main de leur chef. Il comprend que les familles fortes font les patries indestructibles, puisque les patries sont des familles agrandies. Il adTraduction et reproduction interdites.

tère qu'elle a découvert et qu'elle dévoile. Elle a oublié sa vie pour se mêler plus librement aux joies et aux douleurs de notre destinée. Cette pantomime qu'elle amplifie n'est plus la représentation de la Grèce sacree elle remonte au-delà de l'histoire et du temps; elle apporte toute l'ivresse humaine.

Les plus grands artistes ont tremblé d'émotion lorsqu'ils virent miss Isadora Duncan et la comprirent; mais pour la saluer ils n'ont jamais trouvé une éloquence égale à leur émotion. Nos sculpteurs, nos peintres, nos musiciens, nos poètes ont chanté sa gloire en inclinant leur gloire devant ses pas. Mais le plus juste hommage que ses admirateurs lui rendirent, ce fut leur silence, ce'silence inconnu de Paris dans une salle de spectacle, ce silence religieux. Elle est la seule qui ait obtenu ce culte parce qu'elle est la seule qui n'ait pas eu besoin de paroles pour se révéler. Elle n'eut qu'à paraître.

Elle nous revient pour trois soirs. Nous l'attendons à l'angle de la scène, devant le mur des draperies. Comme un rayon, son corps traversera l'espace. Ses jambes nues ne toucheront le sol que pour rebondir, tandis que ses bras monteront autour de son clair visage. Sa poitrine sera gonflée. Sa chevelure flottera. Et tout'son corps libre sous la courte tunique, exprimera la confiance, la joie et la souffrance d'une âme qui est assez pure pour lui confier tout son secret. Ce n'est qu'après avoir vu cette flamme que nous entendrons la voix de la musique, comme un tonnerre soumis à la victoire de l'arc-en-ciel. Trois, jours 1

Trois jours, leur dit Colomb, et je vous donna un [monde.

Isadora Duncan est apparue sur l'autre versant de la mer pour tenir cette promesse. C'est un monde nouveau qu'elle' nous donne; il nous suffit de la suivre pour le conquérir. Elle a combattu pour nous. Elle a découvert le rythme elle a conquis la Danse. Et maintenant, elle nous invite à partager sa victoire, à prendre sa fortune.

Régis Gignoux.

Courrier des Théâtres

*»̃»•–

Ce soir

A la Comédie-Française, à 8 h. 3/4, en dehors de l'abonnement, 136° représentation de Primerose (Mmes Pierson, Leconte, Berthe Bovy, Suzanne Révonne, Jane Faber, Lherbay, Jeanne Even, Andrée de Chauveron, la petite Germaine Lesseigne, MM. Croué, Charles Granval, Paul Numa, Garay,Lafon,Alexandre, Jacques Guilhène, Léon Bernard, Reynal, Chaize, Marcel Dufresne).

A f Opéra-Comique, à 8 heures, Carmen. A l'Odéon, à 8 h. 1/2, le Mariage de Figaro, avec la musique de Mozart.

Aux Yariétés, à 8 h. 3/4 précises, l'Habit vert (Mmes Jeanne Granier, Eve Lavallière, Thérèse Cernay, Jeanne Ugalde, Mareil, Monteil, etc., MM. Brasseur, Guy, Max Dearly, Prince, Numès, Simon, Petit, Bernard, Fabre, Lurville,'etc.).

A 11 heures « l'Académie francaise ». Au Vaudeville, à 9 heures précises, Hélène Ardouin, comédie en cinq actes, de M. Alfred Capus (Mmes Véra Sergine, Emilienne Dux, Ellen-Andrée, Gcraldy, Gabrielle Marcy, Sarah David's, etc., MM. Rozenberg, Lérand, Georges Flateau, Jean Guiltpn, Robert Mis?tréô, etc.).. ̃̃ A la Porte-Saint-Martin, à 8 h. 1/4 très précises, Cyrano, dé, Bergerac :.{MM. Charles,.Le Bargy,Jean Coquelin,Max Desjardins, Pierre e Magnier, Jean Kemm, Etiévant, Mme Andrée Mégard)..

Au Théâtre Lyrique municipal de la Gaité, à 8 h. 1/2, le Petit Duc (Mmes Anne Dancrey, Gabrielle Dziri, Jackson, Macchetti, Breton, MM. Désiré, Audoin, Delgal, Lacombe). Au théâtre Sarah-Bernhardt, à 8 h. 3/4, Servir (M. Lucien Guitry, Mme Gilda Darthy, MM. Capellani; Decœùr, Mosnier); la Chienne du Roi (Mme Jane Hading, M. André Calmettes).

A ta Comédie-Marigny, à 8 h. 3/4, les Eclatreuses (Mines Dorziat, Toutain, Spinelly, Nory, Barelly, MM,Mauloy,H.-Roussell, Mlle M. Lender, M. Signoret).

A l'Athénée, à 8 h. 1/2, la Bonne Chimie, ̃Cœur de Moineau (M. André Brûlé, Mlles Diéterle M. Bullier; Mlle Paule Andral, Devimeur, Jeanne Loury, Rose Grane, M. Cueille). Au Palais-Royal, à 9 heures, la Présidente, pièce en 3 actes de MM. Maurice Hennequin et Pierre Veber (Mme Cassive, MM. Germain, Lamy, Le Gallo, Mmes Delphine Reriot.La vigne, MM. Clément, Palau, Roze et Levrsque).

Au théâtre Apollo, à 8 h. 3/4, la Veuve joyeuse (Mmes Suzy Delsart, Lacoste, Dorzat, de Vouzy, Rosa Holt, MM. Henry Defreyn, Fernand Frey, Saidreau, Coulomb, Servais). Au théâtre Michel, relâche.

Au théâtre des Capucines. à 9 heures, der-

mire, à son insu, les petits hommes jaunes et reconnaîtrait, si son orgueil de blanc ne l'aveuglait, qu'il ne leur manque pour triompher de l'envahisseur qu'une organisation militaire et des machines de guerre.

Ainsi, de jour en jour, Pierre Jarrier complète son éducation d'homme, se libère des préjugés et des idées toutes faites dont l'ensemble constitue le bagage ordinaire des jeunes hommes français.

Mais que cette nouvelle éducation est fragile encore

vj

Timbres de bicyclettes, trompes d'automobiles, cris gutturaux des coolies « pousse-pousse », grelots de victorias dont les roues caoutchoutées crissaient sur la poussière de la rue Catinat, tous ces bruits se fondaient en une étourdissante et formidable harmonie que Pierre Jarrier, immobile sur le trottoir, écoutait avec une sorte de stupeur ravie. Cette vibrante matinée de dimanche faisait sourdre en lui des torrents d'allé'grosse, transformait en ivresse légère la fièvre qui courait dans ses veines. Il as-. pirait ^pleins poumons les souffles tièdes qui passaient sur la ville et qui venaient du lleuve ëhorme, de la mer; il suivait, avec des yeux éblouis le vol des martinets dans le ciel immaculé et d'un bleu ardent, contemplait les larges fleurs sanglantes des flamboyants, les hiéroglyphes dorés des boutiques chinoises, la façade du théâtre, toute blanche sous lei soleil glorieux, la chaussée pourpre où roulaient les victorias vernies, les «malabares» peinturlurés, te poussepousse. Depuis ta veille il était à Saïgoh. Sa mission avait pris fin il avait étalé ses cartes sur le bureau du général, écouté pendant une heure, le cœur battant et les paumes moites, les grognements inarticulés du « grand chef ». Finalement celui-ci lui avait tendu la main. Je vois que vous avez bien travaillé. Quelques retouches à faire encore, un rapport à établir et tout sera.parf.ajt.- Je

(irt)

nières représentations, Paris fin de règne, revue (Mlles Jane Marnac, Dantès; Mu 1er, Âlbany, Monthilr Rysor, de Morlay, Moussy, Maywanda, MM. Armand Berthez, Arnaudy, Tramont, A. Luguet, Piérade, de Vloet, Georgé et Laurac); Mondanités (Mlles Monthil, Dherblay, MM. Arnaudy, Tramont, Luguet, Piérade); Baccara (Mlles Moussy, de Morlay, MM. de Vloet et Georgé).

A la Comédie-Royale, à 9 h., la Femme de Pierrot (Mlles Meunier, Varville, M. Cornély) l'Homme au chapeau gris (Mlle Jane Meryem, MM. Lurville, Villé, Cornély) le Garde du corps (Mlles Jeanne Provost, Mario Calvill, Barsac, Linda Celli, Prieur, MM. André Dubosc, Elie Febvre, Nyms). u Au théâtre Femina, relâche pour les dernières répétitions d'ensemble du prochain spectacle.

Au Théâtre-tmpériaf, 5, rue du Colisée (tél. 594.97), à 9 heures, pour les représentations de M. Louis Déan et de Mlle Rayraonde Ariel Il y a peinture et peinture (MM. Castin, -Dormel, Poggi, Mlle Margot Magy) la Maladresse (Mlle Hélène Cerda) les Deux Risques, pour les représentations de Mlle Jane Danjou (M. Pierre Juvonet, Mlle Germaine Devisme); Un bûcheur, pour les représentations de M. Louvigny (Mlle R. Ariel); la Girl de bois, pour les représentations de miss Lawler et de M. Fabert, de l'Opéra. Hier Y y

Hier soir, à l'Opéra, dans Sarnsonét Dalila, Mlle Lapeyrette et M. Franz obtinrent un très gros succès. Après le second acte, le rideau dut' se relever plusieurs fois tellement les applaudissements étaient chaleureux. Ils s'adressaient aussi à M. Dangès, excellent dans le grand prêtre à MM. Cerdan et Delpouget. La soirée se termina brillamment par Coppélia. Mlle Zambelli, qui n'avait point paru dans ce rôle depuis quelque temps, y recueillit les ovations de la salle tout entière ainsi que Mlle Sirède et M. Raymond. Nous avons eu des nouvelles de Mme Marguerite Carré. L'éminente cantatrice va beaucoup mieux et elle pourra chanter jeudi le Carillonneur.

La première de l'ouvrage nouveau de MM. Jean Richepin et Xavier Leroux ne sera donc pas retardée..

M. Gémier a fait hier une rentrée extrêmement applaudie dans l'Homme qui assassina, au théâtre Antoine. Il avait, cette fois, pour partenaire Mlle Michelle, gracieux psou-"donyme sous lequel se cachait Mme Pierre Frondaie, femme de l'auteur. Mlle Michelle tenait le rôle de l'héroïne elle y a déployé des qualités de naturel et de grâce qui,jointes à la sincérité de son émotion, lui ont valu les bravos les plus chaleureux.

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Au jour le jour

La série de représentations d'Armïde, dont la reprise fut si brillante, prendra fin demain soir à l'Opéra. La belle créatrice du rôle d'Armide, Mlle Mérentiô, ne pourra donc plus être applaudie qu'une seule fois, ainsi que M. Altchewsky, remarquable Renaud; Mmes CaroLucas, Mendès, etc. MM. Dangès, Dubois, Duclos,et dans les divertissements, les deux gracieuses étoiles du ballet Mlles Zambelli et Aida Boni.

Mettant à profit le léger retard que subit la première du Carillonneur et tenant compte des observations qui ont été faites, MM. Xavier Leroux, Jean Richepin et Albert Carré ont décidé de fondre en un seul acte les trois tableaux qui se passent dans l'atelier de Joris et que séparait primitivement celui de « l'Eglise ». Ces trois tableaux formeront ainsi comme une sorte de triptyque où se révéleront les trois états d'âme successifs de Godelieve et de Joris, et ces trois tableaux se succéderont sans entr'acte. Le spectacle

poferrtf'aftisf ne cotnmèncér ,tfà- 8 lïV 1/3

pour finir avant minuit. '̃̃̃:̃'̃̃.

j L'Odéon affiche pour^feifdi, en matinée, la reprise du Vray mistére de la Passion. M. André Antoine a demandé à M. Laurent Tailhade la conférence préliminaire.

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Hélène Ardouin a un magnifique départ au Vaudeville. Entre samedi et dimanche, les recettes ont dépassé 16,000 francs, et, hier encore, représentée devant une salle tout à fait comble, la belle œuvre de M. Alfred Capus a soulevé le plus grand enthousiasme et Ville Véra Sergine a été acclamée pendant toute la représentation.

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Au Gymnase, de nombreuses demandes d'abonnés désireux d'applaudir la Demoiselle de magasin arrivent sans cesse au théâtre. M. Alphonse Franck s'excuse une fois de plus de ne pouvoir y répondre comme il le voudrait en raison même du grand succès de la charmante comédie de MM. Fonson et Wicheler, de même qu'il nous prie de,rappeler les deux matinées suplémentaires des lundi 24 et jeudi 27 pendant les fêtes de Pâques.

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Profitant du nouveau triomphe de Cyrano de Bergerac, bl. Henry Hertz se rendant à Marseille quittera Paris,ce matin, en compagnie de Mme Hertz. Il prendra à Marseille et sur la Côte d'Azur trois semaines d'un repos bien gagné.

Le Thé artistique organisé vendredi der-

vous ferai mettre une table dans ce coin et vous pourrez y lécher votre ours à votre aise. Il vous faudra beaucoup de temps pour lécher l'ours?. Un mois, deux mois? Un mois! Bon! Je vous enverrai ensuite dans le poste que vous aurez choisi. Voyons un peu votre mine. Pas bien brillante, hein? De la fièvre? Un peu de dysenterie ? On guérira tout cela. Par exemple, on n'a plus l'air d'un enfant, on est un homme. Ça va, ça va. Le regard franc, la parole nette. Je vous emmène diner à l'hôtel. Pierre avait passé la nuit dans une villa que Phat avait dénichée près du cimetière et aménagée sommairement. Il avait dormi dans un lit, un vrai lit, avec des draps, un oreiller, une moustiquaire. Il avait mal dormi d'ailleurs, étant déshabitué des matelas et des sommiers et luttant contre le délire et la fièvre.

Il errait maintenant sur les trottoirs, de la rue Catinat et s'enivrait de toute l'allégresse de cette matinée. Il croisait des bandes de troupiers qui dévalaient l'avenue en devisant avec de gros rires, le casque incliné sur l'oreille, les épaulettes jaunes battant les manches de leurs tuniques, *la main sur la poignée de la baïonnette. Des fonctionnaires civils, des colons passaient à grandes enjambées, faisant tourner leurs cannes d'ébène cà poignée d'argent ciselé, fiers de leurs faux-cols luisants; de leurs vestons immaculés ouverts sur le: plastron de tussor fauve. Pierre descendit sur la chaussée pour faire place à des femmes européennes qui revenaient de la cathédrale il détailla les chapeaux de toile recouverts de dentelles, les longues robes molles et pareilles à des peignoirs, les joues pâles, tes bras pâles, veinés de' bleu. « Voilà, songeait-il, des Françaises qui ont fait, pour suivre à la colonie leurs maris ou leurs pères ou leurs frères, lesacrifice de leur beauté, de leur santé. » En France, cependant, à Paris, on s'exclame à mots couverts sur les mœurs effroyables des « coloniales ». Il est vrai que les ménagères allemandes apprécient de .façon identique et avec une

nier au bénéfice des petites orphelines de l'Associatio dés artistes dramatiques a été des plus intéressants. On a applaudi Mlle Suzanne Révonne, de la Comédie-Française Mlle Marignan, de l'Opéra Mme Maurice de Marsan, M. Aimé Simon et M. Mayol qui a chanté les plus jolies. chansons de son répertoire; MM. Marius Baggers, Gaston Gabaroche et Fernand Rivière, au piano M. Paulus au violon.

Le prochain thé aura lieu le 25 avril.

Cédant au désir de nombreuses familles, MM. Isola frères affichent pour après-demain jeudi (jeudi saint), à titre exceptionnel, une matinée de la Juive.

Le soir, reprise de Don Quichotte.

Nous apprenons le mariage prochain de Mlle Anne Dancrey, le charmant duc de Parthenay, du Petit Duc, à la Gaîté, avec son camarade Audoin, l'excellent Montlandry du même ouvrage.

Le théâtre des Capucines annonce irrévoblement les trois dernières représentations de Paris fin de règne. Après un succès ininterrompu de quatre mois, la triomphale revue de MM. Rip et Bousquet ne sera plus jouée que ce soir mardi, demain mercredi et après-demain jeudi. A partir de vendredi, M. Armand Berthez fera relâche pour les dernières, répétitions de son nouveau spectacle. La première représentation en aura lieu la semaine prochaine. Nous aurons l'occasion d'y revenir prochainement et plus en détail.

x.

A la Comédie-Marigny.

Un déjeuner d'avant-garde.

La 50e représentation des Eclaireuses, de M. Maurice Do may, qui avait lieu dimanche avec un si vif éclat, sera fêtée jeudi prochain, et de façon très originale. MM. Maurice Donnay et Abel Deval convient, en effet, à un déjeuner intime tous leurs interprètes en même temps que les vraies « Eclaireuses » Mmes Marguerite Durand, Nelly Roussel, Maria Vérone, Suzanne Grunberg, Cayrol, lesquelles ont eu tant de succès en commentant l'autre jour, dans une conférence fort goûtée, l'œuvre de M. Maurice Donnay. Ce ne sera pas un spectacle banal que de voir réunies, à lamême table, les féministes de. la vie réelle et eelles qui, au théâtre, défendent si éloquemment leurs idées. Les abonnements au théâtre des ChampsElysées ont été souscrits avec un empressement 'tel qu'il ne reste plus une seule première loge pour le jeudi, et que les fauteuils d'orchestre et de corbeille sont presque tous loués.

Les abonnements du samedi et du lundi s'annoncent aussi brillants.

Le choix des œuvres, la qualité de l'interprétation, la promesse de magnifiques décors, sont la raison de ce succès. On a rarement offert au public un pareil programme à des conditions aussi modérées, puisque le fauteuil revient, à 25 francs, droit des pauvres compris.

Rappelons que l'abonnement comprend tous les spectacles, depuis Benvenuto, le Chevalier à la Rose et les Ballets russes, jusqu'à Parsifal, interprété par les vedettes de Bayreuth.

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Au théâtre Apollo, la \euve joyeuse a retrouvé sa vogue des premiers jours. Et pourtant, lundi prochain verra la 800° représentation. Le public a fait à M. Henry Defreyn une véritable ovation à laquelle il a associé miss Suzy Delsart, qui danse et chante remarquablement M. Frey, irrésistiblement drôle dans Figg; l'excellent ténor Coulomb, M. Sai ireau et toute l'interprétation. Rappelons que la Veuve joyeuse quittera l'affiche dès le lendemain des fêtes de Pâques.

Le théâtre des Arts affiche pour cet aprèsmidi, à 2 h. 1/4, son spectacle de musique. Au programmée; -i/a Mère l'Oye (Maurice Ravel), le Prologue de Thésée (Lulli),, les Aveux indiscrets (Monsigny).

̃̃̃

Précisons une de nos informations d'hier. Aux matinées de Cœur de Française annoncées pour dimanche et lundi, àl'AmbiguComique, il faut ajouter celle d'après-demain qui sera la matinée habituelle du jeudi. La location déjà réalisée est considérable. De nombreuses familles se sont assuré des places.

Il n'y aura plus que quatre représentations du Garde du corps et de l'Homme au chapeau gris, l'amusant spectacle de la ComédieRoyale.

Vendredi saint, relâche samedi, dernière représentation. M. Lucien Mayrargue retient dès aujourd'hui les dates du 28 mars pour la répétition générale et du 29 pour la première représentation de son nouveau spectacle. M. Mayrargue vient d'engager Mlle Alice Guerra pour'la revue qui constituera le gros morceau de ce spectacle.

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Au Théâtre-Impérial.

Don' ions l'horaire du spectacle de la jolie bonbonnière de la rue du Colisée

A 9 heures, Peinture et peinture. (Mlle 'Raymonde Ariel et M. Louis Déan); 9 h. 35, la Girl de bois, eketch (miss Lawler et M. Fabert) 10 h. 10, les Deux Risques (Mlle Jane

égale sévérité leurs sœurs parisiennes. Le flot des pousse-pousse à roues caoutchoutées, des malabares, des victorias, des charrettes anglaises roulait sans interruption de la place où la cathédrale dressait ses ogives de briques vers l'esplanade du théâtre. Des rayons de soleil; tamisés par les feuilles étroites des flamboyants, illuminaient de clartés fugitives comme des éclairsle képi brodé d'un garde-milice, les bagues d'une Chinoise renversée dans son landau, le couvre-chef vernissé, qui dansait sur la nuque d'un coolie. Sur les trottoirs envahis par la foule, dans l'avenue où roulaient les attelages, la radieuse lumière pleuvait du ciel splendide. Une main se posa sur le coude de Pierre. Il se détourna brusquement reconnut sous le casque, où luisaient deux étoiles d'argent, la figure bourrue et rougeaude du général de Beylié. Il joignit précipitamment les talons, salua militairement, serra la grosse main que lui tendait son chef. Vous êtes seul? interrogea le général. Je suis seul aussi. Faisons ensemble quelques pas. Vous acceptez?

Mais. oui, mon général, balbutia Pierre.

r ^.Eh bien! marchons, poursuivit le général. Hein! fête pour les yeux, fête pour les oreilles! Quelle joie de vivre et d'avoir, comme disait Rudyard Kipling, deux yeux dans le crâne! Regardez-moi, sous ce diable de soleil, le bleu cru 'de cette robe, l'améthyste de ces feuilles, le vert glauque de ces lauriers rosés. Ecoutez la complainte que brame cet aveugle abîmé dans ses loques et qui gratte avec un geste si noble sa poitrine bronzée; écoutez l'appel flûte que lancent ces bouquetières annamites écoutez nos belles compatriotes qui bavardent avec leurs voix lasses dans notre divin langage français. Ecoutez l'innombrable cri de la vie et savourez l'incomparable douceur de vivre. Vous êtes jeune. Vous goûterez encore des milliers et des milliers d'heures semblables. Et moi, qui suis presque un vieillard, il me faudra bientôt m'arracher

Danjou et M. Pierre' Juvenet) 10 h. 50, Un bûcheur (M. Louvigny et Mlle Raymonde Ariel); 11 h. 1/2, la Maladresse (Mlle' Hélène Cerda et M. Maurice Poggi).

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Au théâtre Malakoff, 56 bis, avenue Malakoff, samedi prochain, à 9 heures, première représentation de Berné-mr-Odon, comédie originale extrêmement gaie pour laquelle la direction s'est assuré une interprétation de premier ordre.

M. Séverin-Mars et Mme Lola Noyr, créeront en brillants fantaisistes, des personnages du plus haut comique à leurs côtés, M. Maxime-Léry et Mlle Andrée Mielly développeront l'intrigue sentimentale entourés de comiques de la valeur de MM. Rablet et Landrin.

M. Félix Lagrange maintient la date de demain pour la première représentation du Diable galant, l'ouvrage nouveau du compositeur Paul Pierné (le cousin de M. Gabriel Pierné) et du poète Ludovic Fortolis.

Le « Contrôle», association amicale professionnelle des chefs de contrôle des théâtres et concerts de Paris, vient de donner, avec un franc succès, son banquet mensuel au buffet *de la gare de Lyon, sous la présidence de M. Jules Brasseur, président de l'Association des secrétaires généraux des théâtres et concerts de France. M. Bérard, sous-secrétaire d'Etat des beaux-arts, s'était fait représenter par son chef de cabinet, M. Berthier. La Société des auteurs s'était fait représenter également. A tous les chefs de contrôle qui avaient répondu à l'appel de leur président, M. Goullier, étaient veuus se joindre MM. Willm, Banès, Valery-Hermay, Gros, Bertal, Hannaux, A. Menus, A. Noël, P. Henry, de Luzenay, Quinel, Grunberg, Conti, Péchard, Jumel, Gabert, Dam, Demogeot, Stierlé, Lefèvre, Bronner, Buguet, Ondet, etc. Hors Paris ·

De Londres `

A Londres, Mme Lydia Yavorska vient d'interpréter avec le plus grand succès le rôle de Lolotte dans la délicieuse pièce d'Henri Meilhac, très heureusement adaptée par les soins de M. John Pollock. C'est le clou du programme au Coliseum et, dans cette salle immense, un public enthousiaste, se presse deux fois par jour.

̃̃.

A maintes reprises, M. Adrien Bernheim avait reçu les offres flatteuses d'impresarii qui lui offraient de parler, en France et à 1 étranger, sur des sujets de théâtre. Mais dans son désir de se consacrer tout entier aux Trente Ans de théâtre, notre brillant collaborateur et. ami avait refusé de faire des conférences ailleurs que dans les faubourgs, aux spectacles organisés par les Trente Ans de théâtre.

Il a fallu les instances d'amis chers pour qu'il se décidât à faire une conférence au Cercle artistique d'Anvers. M. Adrien Bernheim a parlé de la censure il a parlé, sans notes, en se fiant aux ressources de son éloquence, tour à tour familière et émue. Son succès a été considérable, ainsi que le constate en ces termes notre correspondant « Evoquant ses souvenirs du temps de la censure, M. Adrien Bernheim vient de faire, au Cercle artistique d'Anvers une charmante et spirituelle conférence: « Quand' j'étais censeur qui a valu le plus éclatant succès à l'éminent président de l'Œuvre française des Trente Ans de théâtre, ainsi qu'à Mlle Germaine Gallois, qui détailla, comme elle le fait toujours, en grande artiste, quelques chansons au cours de la conférence. » Exprimant l'opinion générale, un de nos confrères d'Anvers écrit

Ça n'est pas méchant du tout, un censeur. Ça parte gentiment, simplement, avec une bonhomie •charmant* un peu e de mélancolie, parfois. ̃ de cette chose qui a toujours exercé sur lesfoules une attirance invincible du théâtre. Et quand ce censeur a eu, comme M. aeratiBimy- une carrière très longue et bien remplie et qu'il a compris son rôle noblement, il peut sans peine faire revivre toute la vie théâtrale d'une époque. Le conférencier le fit avec beaucoup de verve et tour à tour défilèrent les créations, les auteurs, les créateurs célèbres et du théâtre et du café-conc«ijt, « ce conservatoire du théâtre », dit M. Bernheim qui énuméra les nombreux grands premiers rôles qui s'illustrèrent au théâtre après avoir débuté au café-concert.

A tous ces souvenirs, à ces anecdotes, le public du cercle fit le meilleur accueil. Et il applaudit fort et justement la gracieuse interprète qui accompagnait M. Bernheim. La très complète artiste qu'est Mme Germaine Gallois obtint un franc succès en détaillant à ravir lés quelques chansops qui « illustraient » cette conférence, qui s'annonça dès le début comme devant êtr un succès et dont l'intérêt très vif se soutint jusqu'au bout.

Bref, ce fut, hier encore, une des bonnes soirées du Cercle et dont on gardera un excellent souvenir.

̃!̃

De' Gand

Le Théâtre-Royal vient de donner la première représentation d'un opéra-comique inédit, en quatre actes et cinq tableaux la Petite Manon. La Petite Manon, de MM. Maurice Ordonneau et A. Heuzé, musique de M. Henri Hirchmann, a reçu un accueil enthousiaste de la part du public.

MM. Ordonneau et Hirchmann ont dû venir saluer le public après le troisième et le dernier acte*

,'•. “̃ Serge Basset.

à ces joies idéales. Cueillez, cueillez le jour, Jarrier. Tenez, asseyons-nous à la terrasse de l'hôtel Continental. Ils s'installèrent dans l'ombre délicieuse de la véranda. Un boy les débarrassa de leurs casques, leur apporta des verres emplis jusqu'aux bords de citronnade et de glace pilée. Ils burent avec de longues pailles, et, tout en buvant, le général de Beylié conseillait it Pierre le culte enthousiaste de l'art, de la beauté, de la vertu, de tout ce qui fait l'homme supérieur à la brute. Sans songer à se proposer en exemple, avec des mots très simples et très énergiques, ce vieux soldat racontait sa vie prodigieuse de soudard et d'artiste.

Je n'ai pas voulu, disait-il, être seulement le traîneur de sabre qui accomplit ses trente ou quarante ans de service en jurant, en sacrant et en passant' des inspections de brodequins. Je jure, certes, je sacre, mais sous l'écorce rude, il y a un tempérament et un cœur d'artiste. Oh! il n'est pas facile de les découvrir. Et bien des imbéciles s'y trompent. Je me moque bim de leur jugement ou, pour mieux dire, je m'en f. J'ai vécu et cela me suffit. Je.vpus fais, à vous, ces confidences, parce que vous me paraissez droit,\loyal et fier, et parce que vous aimerez, parce que vous devez aimer les braves gens que j'aime. J'ai vécu.

Il avait vécu, en effet, et chacune de ses phrases nerveuses et brèves emplissait Pierre d'admiration et de respect pour cet « ancien », qui avait, ennobli par l'art les loisirs de son passé aventureux. Il avait combattu a Montmédy, avait été blessé et nommé chevalier de la Légion d'honneur à vingt et un- ans. Après la guerre, il avait travaillé, comme tant d'autres héros ignorés, à la régénération de l'armée vaincue, avait obtenu le brevet d'état-major, était entré dans l'infanterie de marine où la discipline, affirmait-il, était moins prussienne, où l'on avait davantage la sensation d'agir. Et puis, ajoutait-il, j'ai toujours eu là manie du bibelot. Les archéologues m'ont toujours paru des gens enviables.

SPECTACLES # CONCERTS Aujourd'hui

̃ De 4 h. 1/2 à 6 h. 1/è, « Pive o'cloéfe artistique », au 1" étage du Café Américain, 4, boulevard des Capucines. Entrée par f«scalier de marbre. .̃•̃-̃̃,

Ce soir; i

Au Mou/in-Rouga (téléph. Marcadet 08-38), répétition générale sur invitations de la Belle-' Cigariàre, fantaisie-bouffe à grand .spectacle, de MM. Joullot et Rabier, musique de Mi Valverde.

Aux Folies-Bergère, (tél. 102-59), à h. 1/2, En avant, Mars grande revue-féerie (Mmes Marthe Lenclud, Nina Myral, Yane, Huguette Dany, Mary Mitchell, Mado Minty, de Vinci, etc., MM. Dorville, Albens, Tramel, Duval, Lerner, Mothu). Le- Compère, M. Reschal; la Commère, Mlle M. Pramce: Footit et. ses fils, Doody et' Wright. Les 3 Diamonds, the Sidney Girls, etc.

A fOlympia (téléph. 244-438), à 8 h. 1/2, la Reine s'amuse, opérette-reviie à grand spectacle (Duque et sa danseuse Maria Liiie; MM. Morton, Capoul, Villot, Saidreau, Mauville, Pré fils, etc., Mmes Angèle Gril, Martens, Delysia, Régine Flory, etc.); 200 costumes. Le « Chemin fleuri », la « Fête persane », le « Bal des Quat'z-Arts ». Orchestre Letombe.

A la Scala (direction Fursy), à 8 h.1/2, la Revue, 2 actes et 16 tableaux (Mmes Mistinguett, Alice de Tender, Renée Baltha, miss Pretty Myrtill, Lucette Darbelle, Alice Walser, Reynolds, la petite Germaine, les Jackson girls, etc., MM. Girier, Serjius, Boucot, Magnard, Ransard, Delamercie, GéoFlandre, etc.).

A la Cigale (tél. 407-60), relâche pour répétitions d'ensemble de Zizi Pam Pam's, revue de M. Henry de Gorsse.

A la Boite à Fursy (tél. 285-10), à 9 h. 1/2, Mlle Delmarès et M. R. Bussy, dans l'Œil en coulisse, revue en deux actes (Mlle Mérindô.1, MM. Gabin, Saulieu, etc.). Première partie les chansonniers Fursy, Hyspa, Lucien Boyer, P. Marinier, Dahl, et Lucy Pezet.. Au Nouveau-Cirque (tôléph. 241-84), à 8h. 1/2 Dix millions de dot, opérette comi que et nautique, musique de M. H. Siabel. -r A la « Lune Rousse » (téléph. 537-48) (direction Dominique Bonnaud et Numa Blés), à 9 h. 1/2, l'Habit vert. de Sacha Guitry, pièce d'ombres d'Hémard. L'auteur Jean Bastia. Cent boniments, revue (Marguerite Magdy et Roger Ferréol, en représentations). Les chansonniers D. Bonnaud, G. Baltha, V. Tourtal, dans leurs œuvres.

Au Porc-qui-Pique, (tél. 208-16), 100, boule- vard de Clichy, à 9>h. 1/2, Au temps des cri. ses, revue de MM. H. Enthoven et R. Ferréol (Eithoven, William Burtey, Mlles Courtois, Prestat). Les chansonniers Enthoven, W. Burtey, Paul Weil, Dominus, Pierre Alin, Mérall, Noël-Laut, Saint-Granier. Au Concert Mayol (téléph. 163-07), à 8 h. 1/2, C't'épalant revue (Mlles Paule Morly, Jeanne Perriat, L. Valsy, MM. Gyp, Senga, L. Baldy, Rollin, Van Dock, Georges Michel, Kell'ow.Ouvrard fils, etc.). A 10 h. 30, Mayol dans son nouveau répertoire.

Le spectacle idéal pour les fêtes de Pâques est sans contredit aux Folies-Bergère V.En avant. Mars réunit, en effet, tous les éléments pour captiver le public Revue et féerie. Le merveilleux y alterne avec la plus folle fantaisie. Toute une série de clous, comme « la Charge du 4e hussards », les Pastels, etc., et une interprétation sans égale réunissant les noms de Dôrville, Marthe Lenclud, Nina Myral, Yane, Huguette Dany, Albens, Tramel, Lerner et Mado Minty, sous l'élégante conduite du compère Reschal et de la commère Marcelle Praincè. -C'est évidemment le spectacle rêvé! ;̃̃,̃<:

A la Boîte à Fursy.

Le gros succès du moment, c'est « la Valse do la Rue », valse et pantomime qui atteint au tragique grâce à Delmarès et R. Bussy qui la danse et la joue tous les soirs au deuxième acte de la Revue de la Boîte et c'est cinq minutes « dramatiquement Grand Guignolesque » au milieu d'une heure de fou rire; car l'Œil en coulisse est la revue la plus gaie que l'on puisse voir, les scènes comiques se succèdent sans interruption. Il faut avoir vu Mérindol dans ses rôles de l'habilleuse et de la sportwomen Gabin imiter Fursy, puis ensuite, avec son camarade Saulieu jouer la scène de la concurrence commerciale qui laisse un agréable souvenir aux mains des spectatrices. Comme les chansonniers de la Boite Fursy, Viuceat Hyspa, Marinier, André Dahl et Lucy Pezet ont tous de nouvelles chansons, on refuse tous les soirs du monde à la Boite à 'Fursy;

m

Au Moulin-Rouge.

Ce soir, répétition générale sur invitations de la Belle Cigarière, fantaisie-bouffe à grand spectacle, de MM- Eug. Joullot et B. Rabier, musique de Valverde, avec Mmes Pepa Bonafé, Davrigny, Marguerite Dufay, Edmée Lescot, Mabel Marlowe, Suzanne Garett, Cavalieri, Isabelle Mignon, etc., et la célèbre danseuse Maria la Bella MM. Hasti, P. Mérin, Ferréal, Rivers, Paul Clerc, Du Prez,

J'avais fait des études assez complètes; ̃j'avais quelques données sur l'histoire de l'Asie, de l'Afrique; il est naturel que j'aie pensé à mettre à profit mon petit bagage de science et à donner libre cours à ma passion des vieilleries. Je vins donc dans l'Annam.

Il avait couru le monde, sabrant et ramassant des « vieilleries ». Il s'était battu au Tonkin, à Madagascar, avait administré les territoires conquis et tout en accomplissant son devoir de chef militaire et d'administrateur avait trouvé le temps d'interroger les archives et les monuments.il avait employé ses congés à lire, à écrire, à voyager en Perse,' en Asie Mineure, dans l'Inde, en Algérie, en Tunisie, achetant et donnant au musée de Grenoble des statuettes, des médailles, des mosaïques, des porcelaines, des bijoux.

T- Ce musée de ma chère ville dauphinoise, disait-il à Pierre, c'est mon musée. On a donné mon nom à deux salles. Et il tirait plus d'orgueil de ce parrainage que de toutes les conquêtes auxquelles il avait coopéré.

Il avait, le premier, signalé l'état de. délabrement dans lequel se trouvait l'ancienne métropole des Khmers, Ângkor la Sainte. i J'ai quelques sous, je les emploie à publier des brochures pour attirer l'attention du monde savant sur ces rui- nes uniques, à payer les équipes de coolies qui taillent dans la brousse et la forêt et délivrent les avenues et les palais d'Angkor de leur linceul séculaire. J'organise des excursions. J'ai obtenu du gouvernement de l'Indo-Chine qu'un bâtisse un caravansérail pour les touristes. C'est le diable pour mettre en marche les pouvoirs publics. J'ai réussi r je suis têtu comme tout bon Dauphinois. Alors, on m'a nommé membre correspondant de l'Institut. J'en suis plus fier que de mes étoiles de général. Je vous quitte, Jarrier. N'oubliez pas de venir demain matin à mon bureau. (A suivre.) Emile Nolly.


William, etc., et les danseurs" Antonio et Pagan. Demain mercredi, première k bureaux ouverts, au tarif habituel des places.

A l'occasion des fêtes de Pâques, le Cinématographe des, Grands Magasins Duayel donne tous tes jours, sauf le dimanche, à 2 genres, 3 h. 1/2 et 5 heures; un programme entièrement renouvelé « la Revue de Printemps », « la Reine de Saba », « le Bonheur perdu », une scène' humoristique à SainteAdresse et quantité d'autres vues comiques, documentaires, sportives, etc., constituent un spectacle unique en son genre. Dans le jardin d'hiver, concert symphonique, buffetglacier, five o'çlock; tea. Lundi de Pâques, cinématographe et concert symphonique de tti heures à midi.

CONFÉRENCES* AUDITION S

Aujourd'hui

A l'Université des Annales, 51, rue SaintGeorges, à 5 heures « La Douleur et les poètes », conférence, par M. Laurent Tailhade,

auditions de MM- Leitner, JDelmas, et de

Mme Laurent Tailhade. Parmi les conférences d'aujourd'hui ̃-•+* Collège libre des sciences sociales^' 28, rue Serpunte, à 5' heures, M. Dufourmantglle « Les habitations k bon marché; » à d heures. M-, Lefas « Les fonctionnaires et

lpùys retraités. » -s

r-i'. Institut, catholique, 74, rue de Vaugi- rârd.'â 5' h. 1/4, M. Constant « :Vie du Ga'tholicisme anglais, au temps de Jac-

queç Ier. »

-^Université-populaire du Faubourg Sa,intAntoine 157 Faubourg Saint'Antôine à 8' h. 1/2, M. le docteur Jean Charcot « L'Explorateur polaire Scott sa vie, son oeuvre, sa mopt. » Projections.'

COURRIER MUSICAL

̃g^fOirt '•

Risier," Jules Boucherit, Fernand Pollain donaen't leur dernière *aéanqe de Trios (Sfa^rasi MendeÎBSdhn, gcjiumann) à la salle des. Agriculteurs. Billets à la salle, ehez MM.lîurand, Eschig, éditeurs, et A. Dandelç»t, 83, rue d'ATOaterdiini. (Tél. Gut. 13.35.) Les Concerts du Conservatoire, 2, rue du Conservatoire, donneront le vendredi saint, à 8 b. 1/2, leur 16° concert. Le programme dé, ce concert spirituel est le même que, celui du jeudi saint publié par npu.s Irjer.'

Dimanche dernier on a, ainsi que tous les critiques musicaux l'ont relaté, fait un gros succès à M. Vilmos Beck, l'excellent baryton qui chantait et créait véritablement, aus Cwicerts-Lanioureux, le rôle de Klingsqr, le sorcier de Parsifal. Ce gros succès, qui n'a rjftn qui nous doive étonner de la partderexp^flsipnnaire de l'Opéra, a été à la voix superbe et bien timbrée, à la vigueur expressive, au souci de déclajnation de M. Vilmos Beek.

Ji'édjteuT Sénart vient de publier ta ÇhansCfii de l'amour., ce délicieux chpeur pour vpix d^fémtoes que M.'Louis Dumas a écrit sur

Ttp poème d'André Rivoire.

̃̃̃"•̃̃ d.9.ndi'z L. de Crémone.

LES GRANDES VENTES

.F..< .+,

~QU~~Su.0~rH~eI l~ipüo6

Expositions »x)tï- *>J»<?^ ̃"1Ji

Salle 6. Objets d'art et d'ameublement, pQrpelaines, faïences, sièges, meubles' ancigns, tapisseries. M° Lair-Ddbhedil ..MM. Paulme- et •Lasepain.

gaïië 41. tk Objets d'art et de curiosité, faïences et porcelaines, objets divers, bronzes, meubles, étQffes. MC Henri BAypoiif

M; M. Mannheim.

'<̃̃ ̃"̃-]̃ ;̃̃ SOIERIES ANCIENNES Hier, à l'hôte} Droupt, salle 6, M" Lair-t Di^réùil, assisté des experts Pauilrtîe.. et La$quin, a dispersé un ensemble de soieriêp ancieunes, brocart, damais, velpurs et

petites Annonces PETITES ANNONCES

1- DU MERCREDI

Goura, emplois, Cens de Maison UMqne. 1 fr-BO ;̃.̃ La Ugne a trente-^iàt lettres PLAISIRS PARISIENS Programme des Théâtres

''̃̃' MATINEE

THEATRE DES ARTS (Tél. 586.03). --• 2 h. 1/4. Ma Mère l'Oye;' Prologue de Thésée les Aveux indiscrets..

̃ soirée ̃•;•̃̃̃ ̃ OPERA (Tel. 307.05). Relâche.

̃̃• Mercredi-t Armide,

Vendredi et samedi saints Relâche.

pGMELUE-FRANÇ AISE (Tél. 102.22). 8 h. 3/4.

Xi Primerose.

Mai-credi L'Embuscade.

Jeudi, vendredi, samedi Reldchè.

Dimanche Les Burgraves, le Couron."̃••̃; nement..

rvPBRA.COMl<4UiS ITél. 105.76). 8 h. 0/0. U Carmen. Mercredi La Iraviata.; Cavalier ta rusticana.

Jeudi Le Carillonneur.

̃ -VendrfidJ' '• Relâche.

̃ Samedi > li erltier'

ODtON (Tél. 811.42). h. 1/2. Le Mariage de-Figaro.

Mercredi. L'Arlêsienm^

Jeudi Le Boi Lear. Vendredi Le Vray Mystère de la Passion. Samedi "r Le Mariage de Figaro.' VARIETES Yfél. 109.92).' 8 U- 3/4. L'Habit V vert,

\'A-UU- ."V)M,k <T«1. 102.09). –9 h. 0/0. Hélène

Ardpuin- .•̃ TIt, ATRE SARAH-BERNHARDT (tél. 1000.70). 8 8 h. 3/4. La Chienne du Roi; Servir. rrHliATRt. "HbJANiï ITél..238.78). 8 h. 3/4. 1 Alsaae. ̃

PORT -SALNT-MARTliN (Tél. 437.53). 8 h. 1/T. Cyrano de Bergerac.

f\ Y.Vl.VASr. (Tv'-l. 102.65). 9 h. 1/4. La DemojU s.elle de magasin. RENAISSANCE. Relâche.

à Tu :'Stà.. T.l. 2S2.2J –"8 h: 1.2. La,Bonn'e

ATH l, ;G~ur ;!b2.,t.3 Ii' u~ La: Bonnie

A Ôhi mie Coeur de' moineau. ̃

TH.'ATRK LYRIQUE MÛ'NICÏPAL'ï{GAlTEk vT5l. te'.)20i. -t 8. h. 1 2. Le Petit par.

l'Í1¡,TR¡; Um C!ÍP..I;;L Y:SI;;r.:S,4Ii, <VoM<<Mi/t:<

lUiréc'Uoh Ualiriel Astrac). Ouverture' le 2 avril.' GO.U -D 1 li DES CM AMPS-E WS E ES (.Direct. PoU rier^. Inauguration le 2 avril '< L'Exilée. » THEATRE ANTOINE (Tél. 436.33;. 9 h. 0/0. Lés Singes; l'Homme qui assassina.

TlHEATRi-; APOLLO (Tel. 272.21). 8 h. 3/4. J La Veuve joyeuse.

THEATRE MICHEL. Relâche. °

tapisseries et quelques meubles, vendus par suit, d'interdiction de Mlle C. La vacation, .qui produisit un total. de 28,736 francs, nous a fourni les quelques en-» çjhères intéressantes suivantes hoiries anciennes, tentures en hrocn.rU damas, etc. '.N* 9, Dessus de lit et bandeau, ancien damas vert soutaché de galon blanc, 700 fr.; n° 14, Dessus de lit et bandeau ancien damas vert garni de franges, 400 fr. n° 16, Tenture en imberline, à rayures.vertes, 330 fr.; nQ.?8, Devant d'autel en soie blanche, broderie et applications de broderie, sujet religieux, dix-septième siècle, 300 fr. n° 49. Couvre-lit en damas rouge, à grands ramages, époque Louis XIV, 300 fr.; n° 53, Tenture en huit pièces, ancien damas rouge, époque Louis XIV, 920 fr. n3 66, Panneau en satin Isabelle, broché; à bouquets de fleurs, époque Louis XV, 795 fr.; n° 7?, Lot de damas rouge, époque Louis XV, 330 fr. n" 76, Panneau en ancien damas jaune, à bouquets de fleurs, époque Louis XVI, 300 fr. n° 89, Tenture en lampas jaune, à dessins bis, époque Empire, i,4Oi fr. p" J03, Chape brocart, fond bleu broché, en soie et métal, époque Louis XV, 400 francs.

Tapisseries. 165, Panneau en ancienne tapisserie flamande, du dix-septième siècle, paysage, avec chasse au sanglier, 1,520 fr.; n° 164, Tapisserie flamande du dix-septième siècle, paysage avec perroquet perché sur un arbre, 455 fr. 165, Panneau d'ancienne tapisserie-verdure des Flandres, du dix-septième siécle, paysage sous b.iis, 1,900 fr.; n° r68, Tapisserie d'Aubusson, du temps de Louis'XV, paysage oriental avec chasse au lion, 2,050 fr.;169, Tapisserie, même fabrique et même époque, présentant dans un paysage une chasse au cerf, 1,760 francs.

Valemont.

–^••^•

Lia Vie Sportive

LES COURSES

COURSES A SAINT'GkQTO

Giboulées de mars et sport quelconque, c'est dire que le froid a été à- l'ordre du jour. Le fait capital est la victoire d'un inédit Albanais, un lUs d'Elf grand modèle, bten fait dans son ensemble, mais avçç de mauvaises janibes et des jarrets défectueux. Il a, gagné tr6s plaisamment.

Le prix de 10,000 francs est revenu à Fré* rot qui s'est montré en grands progrès sur sa première sortie. Chez, les vieux chevaux. Dundee Il a battu une Castagnette V peu à son affaire lorsque les terrains ne sont pas lourds. ̃

Prix des ^venues (3,000 fr., 2,000 m.).– 1, Illuminée, à M. W.. Pratt (Bottequin) 2, Ibidem, à M. J. d'Okhuysen (Rodriguez) 3, Septante, à M. Ch. Bariller (Rqvella) (une demi-longueur, une encolure). Non placée Pé.iiche.. Pari mutuel à, 10 fr. Gagnant, 115 fr. 50. Placés Illuminée, 59 fr. Ibidem, 46 fr. Prix de. la Tuilerie (5;000 fr., 1,400 m.).

1, Buckwheat, à M. Michel Lazard (G. Stern);

2, Prossba, a M. L. Lucas (J. Childs) 3, La Pintade, à H, Jean Stern (Mac Gee) (1/2 longueur, i/2 longueur).

Non places Nom de Delà, Rémoville, Facjlity.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 27 fr. 50.

Placés Buck,,vhaat, 15 fr. 5Q Prossba, 16

francs.

Prix de Iq. Croix-du-Roy (5,000 fr., 2,000 m.) 1, Dundee II, à M. C. Vagliano (O'Neill) 2, Castagnette V, à M. J. Lieux (J. Child.s)

:ft~,g~{~¥w~k~t18l~Y:cl~f!Q~:

§^jî||r[(kufl^ |f ÎQii(fefet,,d,etoie).s

1 ;gî(j^ëiaces- runi Ilf- Gavotte/Vj Fiïter

ïdeJfBtdièraK. M aicmoa .aV* '.dhàù-j.. -j:, uu.*

Pari mutuel à" 10 fr. Gagnant, 21 fr. Placés Dundee II, 11 fr. 50; Castagnette V, 13 fr. 50.

Prix de la Grande- Borne {3,000 fr., .1,500 m.). 1, Nicomède \l, à M. J. Fumagalli (O'Neill); 2, La Mi Carême,, à M. J. Lieux (J. Childs); 3, La Source, à M. Ch. Brossette (G. Stern) (2 long. 1/2, 3 longueurs). Non placés Hygie II, April Fool, Rovno,

Urogalfo..

pari mutuel i 10 ï'r- Gagnant, 29 fr. Placés Nicomède II, 15 fr. 50; La- Mi Ça^

rême, 21 fr. ̃

Prix Patricien (10,000 fr., 1,400 m.).

PlILAIS-RCYAL (Tél. 102.50). 9 h. 0/0. La Présidente.

CHAT KLKT (Tél. 102.87). 8 h. 1/2. Lé ChamC pion de l'air. -̃̃ riAPUCINKS (Tél..150.401. 9 h. 0/0. Paris fin de règne Mondanités; Baccara, GOMKDIE MAR1GNY. 8 h. 3/4 Les Eclaicreuses.

THEATRE FEMlNA. Relâche.

GRAND-GUIGNOL. (Tél. 228.341. 9 h. 0/0. Lo Bonheur; le Croissant noir; les Ficelles; S. 0. S.; le Joli Garçon; la Délaissée.

BOUFFES-PARISIENS. Relàche.

GOMEDIi-ROYALÈ (Tél. 307.36. 9 h. 0/0. La Femme de Pierrot; l'Homme au chapeau gris le Garde du corps.

rpHEATRli DKS ARTS Jél. 586.03, 9 h. 0/0. 1 Le Combat.

t MUIGU (Tél. 436.31), 8 h. 1/2. Cœur de

AMBIGU (Tél. 436.31), 8. 'h. 1/2. Cœur de

Française

mjUANO.VLYRIQUE (Tél. 433.62). 8 h. 1/2.

X Manette.

mHEATRi:-lMPER!AL -Tél. 594.97). 9 h. 0/0: 1 Un Bûcheur les Deux Risques; la Girl de bois; U y a peinture et peinture.

ÊJAZET (T^l. l.OKi.SO). 8. h. 1/2. –Le Mariage de Mlle Beulemans; Crime passionnel. GLUNY (Tél. 807.76). 8 h. 1/2. Le Faux modèle; la Cocotte bleue.

rriHKATRK DU CHATEAU-DEAU (Tél. 439.05).–

8 8 h. 3'4. La Veuve joyeuse.

Spectacles, Plaisirs du jour

t ULlrjO~BliutoTjD.Cj Dorville.Maithe

:J(\- :J DOI'ville,Marthe

Lenclud dans En avant, Mars-' G^ rev.rféer, Nina My al, Yane, Albens, Tramel, Hug'e Dany et Mado ,a«^FQLIES-RERGERE

:Tiarcrt~ Praince. l 1 J 1

AT VMUT 8\x.if2,LÀKEINES'AMUSE,

UIj X i»* 1 1 A opt8 à g* sp. Duque et sa dans5-

o..fiii MariaLine,MMMorton,Capoul,

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Ç\n l -T » a'- 435.86). 8M/2. LA REl'i'E: O\j A1j/x Mistinguetto, Alice de Tender, Ronée Baltha,, Girier, Serjus, Boucoi, les Jackson girls. f\\f\ 4T ljt Relâche- Vendredi, répét:. génér. de: \J lvj ALi £j Zizi Pam Pam's, rev. â'H. eGor,se.

(Tél. 407.001. J. Marnac, .G" Reuver, G. Silvestre.

OITii 58,rue Pigalle (Tél. Cent. 85.10'. 9 h. 1/2, A f(EiieftcoMÎtsseiDelniarès,R.Bussy,

TjiTTpQV Mérindol, Gabin). Les chanson-

~JR~Y niors:P'ursy,V.Hyspa.L.$oyer,étc.

1* U ilO ï niers Fursy.V. Hyspa, L. Boy er, etc.

MOULIN ROUGE;«^

MOtJIjINROUGE'

n .J l' la Belle Ciqari~re.

TilKATR. T. Marcad. 08.63'. Demain, première.

-\TATT\fL1- ITT f'FrJMTTIA^ i«pU.2Û.S4).

1\ UU V & A Irll 1 illj U I'J 8 > 1/2 .DkùmilUons de dot, optc Emil'Franville, Blon-Dhir«,Car-

lozia,H.Albans,Nazûl.Merc.jeud.diuî:fêt,mat.2tllj2

il r ri j ri riITY, Pont Aiwa <T. 707.65). Ouvert

JVi A^Ji M Par ts '^s temPs de midià min, Entr-

skaling:?»ss'ancespr.iour/ ,r.tlpanldroità.laUract,

L" A .f LUN H ROUSSE », 36, bd CUch (Tél. 587.48).' {U°a p. Bonnaud etNuMA Bs-es). 9"l/2 V Habit cer<rfeSacftfl(îKi(ri/,p.d'omb.Çe»i6owOTC»(s,rev.

LE PORQ-QUI-PIQUIi;, IQQ, Clichy (T, 208-16).

Au temps des crises, rev. En thoven,'W:Burtey.

1, Frérot, a, M. Frank Jfy-Goûld (Rovella) 2, Mistress fienry, au vicomte H. de Riclîe^mont {Bottéquii)) 3, Vaiounji, à M. G. Audigier (ONein) (1 long>, t long.).

Non placés Thermo4on, Andiamo. Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 64 fr. Plaeés. Erérot.B? fr. 50; Mistro'ss, Henry, 28 fr. Prix des Carrières (5,000 fr., ,2,200 m.).1, Albanais, à Mme Qfreremeteff'(Ch.Childs) 2, Crébécut, à M. Auguste Pellerin (Marsh) 3, Cocorico, à M. Garda» (Stern).

Non placés Commercy, Le Banquier, Pigeon Vole, Araucp, ïrincomaly, Chosette, La Maddaloun.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 44 fr. 50. Placés Albanais, 19 fr. 50 Crébécut, 20 fr.; wocoriço, 21 fr,

..̃̃'»;̃. i :̃• Ajas.

RAID BtPPIQUE 'BIARRITS-PARIS

Le règlement du rai 1 hippique ouvert aux officiers et assimilés dé comp ément de toutes armes a été établi au ministère de la guerre. Ce raid doit se disputer sur le parcours Biarritz-Bordeaux-Paris. Voici les principaux points du règlement

L'épreuve aura lieu du 18 au 28 avril et sera divisée en trois parties première partie Biarritz-Bordeaux (185 kilomètres) à l'allure non libre, en trois étapes, 18, 19 et 20 avril Bordeaux à Versailles (550 kilomètres), les 21, 22, 23, 24, 25, 26 et 27 avril, à l'allure, libre,, avec obligation de suivre un itinéraire fixe et de se faire 'Contrôler par les commissions militaires qui fonctionneront à Bordeaux, Angoulème,- Poitiers, Tours, Çhàteaudun, Chartres et Versailles. De Versailles à Longchamps (15 kilomètres) à l'allure non libre,, le 28 avril; •.̃••̃•̃

CONCOURS HIPPIQUE DE BIARRITZ

La dernière réunion du Concours hippique a été très brillante sur la pelouse d'Aguiléra on remarquait les plus jolies femmes de la colonie étrangère et un grand nombre de notabilités sportives du Sud-Ouest.

La tribune du jury -était occupée par le marquis d'Arcangues, MM. Maurice Labrouche, de Ueeren, de ( Cand^oio, Dufaure et Broussain.

Le parcours était semé de' treize obstacles, quelques uns très difficiles sur dix-huit chevaux inscrits, seize ont concouru pour le pr-jx ds la Gh^sse ont été qlassés ̃ 1, Actéon, à M. Gaillard, monté par le propriétaire 2, Fiddler, à miss Hutton, monte par M. Baron; 3, Braiser, a M. Golclschmidt, monte par le propriétaire; 4, Bel Ami, à Mme Eatévenet, monté par M. Çardeillac 5, Carlotte, à M. de Juge-MontospiiHi, monté par le capitaine de Lassence 6, Manon II, à Mme Estevent, monté par M- Cardeiilac.

Fiais de rubans Espoir, au lieutenant' Angla, monté par lu pt'oprh taire; l\i!¥.enny, à M. pufaure, monté par M. Àntelme Cornet, à M- G^lard, monté par le propriétaire.

Après le concours, une'foule de curieux a assisté au défilé des équipages et des autos.'

̃̃ TENNIS '• v

Le tournoi de Çannes

Le tournoi de Cannes a commencé hier. Voici le tirage au sort. Championnut simple, en haut hunter, Gpod, Henri Kleinschrott, Lp>ve, Rahe, comteSalin^ Dupasquier Irarrazasal, baron Rertoult en bas,' lord Roek Savage, Lick, Robert Kleinschrott, Hope, Crisp et Allen. Parmi les dames, Mlle de Kroln,cliampionne alleinande, qui triompha si hrillaia? mimt à Nice, prend un peu de repos. Cilops encore Mlles Tripp.Grossfleld, Kribben ét'Ryan.

En doubles Lowe Robert, Kleinschrott, iWalles, Myers, Hope, <3ris, et ^nba^ Rahe, Henri Klçhiehrsott etiLes frères 'AHe!i.! En niixtB double Râlie, comtesse Shu-

lettteg^t' mjÈB"R^i#i fO*-it;e-^lîl*!fii'ÏL( ÙA

Saillard.

.Rlatch Paris-Londres

I,a seconde journée .du match Parig'Lûn^

dres, organisé par le Tennis-Club de Paris, a donné les résultats suivants: Paris, 5 victoires Londres, 2 victoires.

Eu totalisant les matches disputés avanthier et hier, nous arrivons à un total de quatorze matches joués, dont huit pour Paris et six pour Londres.

Le match le plus passionnant fut celui où notre jeune champion W. Laurentz rencontra pour la première fois le joueur anglais Gore, ex-champion du monde, et le battit en

PAfAtQ 1 AC 1;1 (CIIANPS~I~LYSÊES).

JrAljAloDKbLAiirj Patinage sur vraie (Tél.tJ5i).gG) |glace.TM^j"de3llà7''etde9hà minuit.'

CONCERT '1 ¡'YO' .lU,ra:chiqie~er;1i18.UT).

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AVIS fflONDAlHS

Déplacements et Villégiatures

des Abonnés du s Figaro »

EN FRANCE

Mme Edouard Allez, au château de Sainte-- Claire. M. G, Aubert, à Nice.

M. le comte Balny-d'Avricourt, au château d'Avrjcourt.

M. Fornand Brunet, aux Monteaux.

M. le comte B. de Bouille, à Neuvy-sur-Barangeon. M. J. Bocquet, à TréJon.

M. Beurdeley, à Cannes.

M. Lucien Bing. à Biarritz.

M. André Bouilhot, au château, de Sainte^Aane, Mme Achille Cochard, a Hendaye-Plage. M. Pierre Goindreau, k Samt^Quenltn. Mmo Çatusse, à Niçe-Montborbn. Mme Paul Calmann-Lévy, à Viqhy.. M. Eugène. Çornuch*, à Deauville.

M. le docteur Qtivillier, à MéntQ|i; M. Gadro, à Fontainebleau.

M. le baron de, Diétriçh, à Biarritz. Mme Georges Durand, -au Vésinet,

M.; Georges /Dondenne. au Cap-d'Antibes. Mmtf Da\'ido-Léon, à Toctouçan.

•M- le professeur et Mme- -Pierre Delbet & Ajaccio. ̃:̃

Mme Pierre Duval, à Lion-s.ur»Mey Mme A. Ehi-et, h Cannes.

Mme Edmond Floqùet, a Biarritz.

Mme v<juve Flëuriôt, au château de Dûrceau. M. G. Gobin, à Coinbs-la- Ville.

trois sets (6r3, 6-2, 11-9). Laurentz fut étourdisjsa'iit d'ardeur et de fouaueet, malgré les drives terribles de son adversaire, persista dans la seule taetique qui pouvait lui réussir, en venant constamment au^filet. Gobert-Laurentz ont triomphé de Doust. Prebble,. après une lutte acharnée, et Decugis-Germot ont battu en 4 sets Gore et Prosper Barrett. ̃-»̃•••

Résultats

M. Doust bat Gobert 6-3, 6,2, 5-7, 9-7 Dav.son bat Gault 7-5, 8-6, 7-5; Decugis bat Naviogordato 4-6, 6-3, 6-2, 6-8, 6-2 Laurens bat Gore 6-3, 6-2, 11-9; Poulin bat Flavelle 3-6, 8-6, 0-6,. 6-4, 6-4 Gobert-Laurentz battent Douwt-Prebble 3-6, 7-5, 1-6, 8-6, 6-1 Decugis-Germot battent Gore-Robert Barrett 6-3, 4-6, 6-3, 6-1.

Ordre des parties pour aujourd'hui mardi 10 h. 30,-Gault contre Flavelle; 11 heures, Laurentz contre Mavro; 12 heures, Germot contre giavsori.; 12 h. 30, Gobert contre Gore; 1 h. 30, Bédùgus contre Doust: 2 h. 15, Poulin contre Prêbbfe 3 h: 30, Gobert-Laurentz contre Mavrpr cordato-Davson; 4 h. 15, Canet-PouUn contre Gore^Prosper Barret.

POLO

Polo de'la Côte d'Azur

Le prix des 3fas-(u-vu a donné une bonne partie,bien disputée, Malheureusement, le terrain est un peu dur, la balle saute et la certitude des coups s'en ressentent.

4 Quatre équipes étaient en présence 1er match. Rouge, les « Bacçara» cap. H.-R. White, H.-H. Harjès, F. de Yturbe, T. Drybrough, contre Bleu, les « "Zéros » cap. lord Portarlington, P. Mills, G.-A. Miller, \G. Loew. Dans la première et la troisième reprise, pas de résultat.

C'est M. H;irjes, toujours très actif et très vite, qui décide du succès en rnarqiiant deux fois pour son camp à la troisième reprise, rouge bat,bleu par 3 buts. 2e match. Blanp, les « Banco » .I.rR. PeJl, comte Potocki, C.-D. Miller, S. Shipton, contre Jaune, les « Suivi » comte Pastré, cap. Jaubert, prince Radziwill.

Les jaunes ont fait une assez pauvre exhibition. Us semblaient hors de forme. Seul, le prince Jladziwill a sauvé la face. Le numéro 1 des Banco, M, Fell, qui jouait ici pour la première fois, a montré beaucoup d'à-propos, toujours très binn placé pour recevoir la balle de ses arrières, et profitent adroitement de toutes les occasions favorables. 11 a rnarîqûô'trois fois pour soft camp. Le CQiaté Pas*̃tréfqui faisait réapparition au Polo, sans avoir encore recouvre son brio des années précédentos, a cependant été seul à ntar([uer pour les jaunes. La morale est décidément queia tactique du « suivi » ne vaut rien. Les « Banco » battent les « Suivi » par 8 buts à 3.

Finale les « Bacçara "contre les u Banco». Cette partie, quoique restée nettement à l'avantage des rouges, a été Non disputée. C'est encore M. Harjes qui a décidé du résultat en marquant deux ibis.

Les « Bacçara » gagnent par 3 buta epntre 1 ;pqur les « Banco ».

Les conditions du prix indiquaient que chaque joueur devait avoir une. marraine. Les. quatre marraines victorieuses étaient

Mlle W. de Weinberg pour le capitaine Wlii,te,

Mrs P. Mills pour M. H. Harjes, la duchesse! de Sansona pour M. F. de Yturbe, miss Shipton pour M, T. Drybrough.

AUjc gagnants et aux marraines ont été remis de charmants souvenirs, tous offerts parle capitaine Christie Miller que sa santé a malheureusement mis hors d'état de jouer. Dans la nombreuse assistance

Comte Potocki, prince Oewnizenski «comte Chodvisenski, comte Michel Wamowski Mrs Hai'jesf Mrs MillSi miss Shipton, Mrs C. Delselle-Vj miss de \Veinberg, M.:et miss H. Dods, lieu» tenant I)Qubas'soff, Mr et Mrs Morton, M. et Mrs E. Çaitier, c»pt. iiettell)eni,,lady Ulanasb, yolp-

pâ'aaltis çt jfc.jrt jyrn-un>)- !\î,Ji. SeUgmafl,

k- «H Mme Pofgès.M.- et Mrs Pgden,. M. e,t nris^; Weldon, comte Althanii, etcf v ̃•'• ••

-.f .°,tf'r _itS!0.Tr!1 '(t ~a~nwVy~

̃ "̃* .'>•'̃ tirv..1 ̃̃• v

Tir aux pigeons du Bols-de-Boulogne Voici les résultats des poules disputées hier au.tjr aux pigeons du Bois-de-Boufogne Pria: des Marjolaines (un pigeon, série), a été fagné, œquo, par MM. J. Fauquet et Belàp, sur 3.

l,a poule suivante a été gagnée par MM. Achef etfGruyeïle.. •• Demain mercredi, prix des Pêchers (un pigeon, handicap).

Société l'Entrainement au pistolet

La Société l'Entraînement au pistélét a tenu à l'Edimbourg-Sl?ating-Rink une réunion

Mme Jean Guérin, au Cap-d'Anlibes.

Mme Grunbaura, à la Croix-des-Gardes. Mme Alfred Gratien, à Sauniur.

M. Georges Hellsing'er, à Belfort.

M. Jumelle, à Versailles. :'•

M, Bernard de Jandjn, h Nancy,

Mrne Kièfe, à biarritî-

Mme Athaïde Lurguie, à Perpignan.

Mme A. Legrand, au château des Conrtils. Mme Ernest Lacasse, à Melun.

M.. Paul Longlet, à San-Salvadour.

M. Ch. Lomoine, à Louviers.

M. Legriel, à Maisons-Laffltto..

Mme Maurice Lemesle, à Denicé.

M. Emile Loubet, à La Bégude-de-Mazenc. M. St Mme Edmond Le Berquier, à Barlay. ,M,.sMoniri, au château de Bury.

M.-Montoflorevà. Di&ppe.

M. Pierre Matignon, à Gond-Poutouvre. Mme Aimé Morot, à Cannes. Mme Mohi-, au Cap-d'Ail. -r

M- Henry Michel, à Dijou.

Mme Léonce Marchand, au château do Malon. M. Paul Marchand, à Malo-les-Bains.

Mme. Paul Petit, à Saint-Brico-sousrForêt. M. Paul Parfonïy, Créteil. `

Mme Gaston Poupinel, à Arcachon.

Mme la baronne Pigeard, à Biarritz.

M. Passy, à Bouchetaut

Mme Pierre de Mandiargues, au château de Graincourt.

M. lo baron de Renty, à Tours.

Mme Louis Rocherand, à Cannes.

M. Rouliot, au château de Graville.

Mme Emile Rozier, au château de La Barde, M. Rqo.Y; à Bergerac. '• M. Henri Rebois, à Nuces-la-Gare.

.M. Ragot, au Lesmeval

M- Léon Souffron, à Chaville.

M. le comte de Saint-Légier, à Cognac. mille veuvo Alexis Soudée, à Dax, M. Samuel, à Bpetnay.

M. Albert-Elnile Sorel, à Nimes.

M. Gustave Samazeuilh, au domaine de Bra?is. M. Georges Toublanc, à La Boitaudière. •M. Léon Touchard, à Eaubonne.

M. Albert Thurneyssen, au château de la Gerc manie-en»Yvelines.

M. André Weiss, à Nice.

̃̃ A L'ÉTRANGER1 Mme la. comtesse Apraxino, à Moltrasjo. M, N. Baei1, à Montreux.

.Mme Alphonse Duvernoy, à Ouchy.

Mflô comte André Kconomo, à Trieste. Mj A.t>6. Floresco, à Bucarest.

M. Lemaire de Warzée d'Hermalle, à Tojçio. M. le pr^ fesseur Pablo S. Mimbela, à Rome. 'M. Ch. Namur, au chàteau de Goor.

Mme Plumet, à Taormina.

M. N.-N. Popp, à Gara-Segarcea.

M. et Mme Ruiz-Mantilla, à Venise,

Mme Marcel Trêves, à Mulhouse..

M. Albel Verdeau, àMontreux-Clarens. Mme Martin Weinstoin, à Berne.

ARRIVÉES A PAR{S

Mmed'Avigrdor-Goldsmid, M. le comte deGrpëben, M.Justin Girardjn, Mme Maurice Leclanehé, Mlle Madeleine Le Chevrel, M. le-capitaine PotronTLaborde, M. le vicomte Jacques ae Peïthuis, M. Salabert, Mme' Philippe Tbeulé, M- 'S- Wîlmcrsdoerfler. Correspondance persoimeUe

Pour sirn lifler l'enooi des

insertions de CORRESPONDANCE

AVIS personnelle, nous délivrons des Bons de 6 FpANCS. Chaque

"Bois représente une ligne. G.H.B.Merci dépêche. Mille affectueux souvenirs

à laquelle ont assiste de nombreux tireurs. En voici les résultats

,ire Poule pigeon) MM. 1, Galand 2, De Stetten, après barrage.

Poule (pigeon) MM. 1, Galand; 2, Du Vignaud et Henri Sangnier, ex <cquo.

̃ 3* Poule MM. 1, Du Vignaud 2, Reynier.

4e Poule MM. 1, Du. Vig îaud 2, Galarid.

Poule d'honneur (il tiréurs) MM. 1, Galand; ?, Du Vignaud.

<̃̃̃̃" GOLF

Au Golf de Chantilly

Le prix offert par M. Henri Balézeaux (Mixed Foursomes), a été gagné par Mme André Carlhia et M. Boissaye avec 81 net tandis que Mme James Rey et M. Toucas se sont classés seconds avec 87 net.

Mardi 25 mars, Prix offert par Mme Paul Gentien, 16 crous contre bogey (Dames).

AUTOMOBILISME

Pour éviter les ennuis de l'automobile Louer une voiture automobile au mois, c'est, supprimer d'un seul coup les ennuis de l'auto aobile, pneumatiques, accidents aux tiers, mécaniciens, etc. S'adresser, pour la location des automobiles, au « ChampsElysées-Garage », appartenant à M. F. Charron, 34, avenue des Champs-Elysées. Ils y viennent tous, à la « Charron »

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AVIATION

Chute mortelle d'un aviateur

Un accident mortel s'est produit dimanche soir à l'aérodrome d'Amberieu où, durant l'après-midi, les aviateurs Legagneux, Vidart, Letort et Martin avaient évolué. Il était cinq heures lorsqu'un jeunt1 pilote, attaché au contre d'Amberieu, M. Mercier, âgé de dix-neuf ans, originaire de SaintEtienne, prit place sur un monoplan pour elïeclu r un vol qui devait âtre le dernier de de la journée. Mais le vent s'était levé, et dès le départ. le monoplan donna des signes inquiétants d instabilité. Soudain on le vit choir en glissant sur une aile. Dans cette chute de 50 métrés, l'avion fut entièrement brisé. Le jeune pilote fut tue sur le coup. Au Chili

La tournée des frères Rapini, à peine arrivés au Chili venant du Brésil, se signale par un exploit remarquable.

Sur son Blériot Gnome 50 HP, .Rapini a, en effet, volé de Vàlparaiso à Santiago, réunissant ainsi la capitale à son port, par un vol dilficultueux de 100 kilomètres, s'élevant à une grande altitude au-dessus de montagnes difficiles et inconnues encore pour lui. Cette nouvelle performance fait grand honneur à l'aviateur et aux qualités du Blériot.

FOOTBALL ASSOCIATION

Match Paris-Berlin

-JiJ~.tl1"tlfu11ie' i!6'Ótblfll '&~boMi'6~u~

(dimanche entre les équipes représentatives de Paris et; de; .Berlin, a été gagné parles jo-Heura1 ff Miçais'-par "uiïybirlr à-zéro.

BOXE

Willie Lewis contre Marcel Moreau

Un match qui, sous tous les rapports, présente un très gros intérêt se disputera detnain soir mercredi, à la salle Wagrani. Il s'agit de la rencontre entre les deux pugilistes Willie Lewis et Marcel Moreau. Cette bataille a'annonce comme devant être, ,sous le

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De Marseille, par Sinaï (M. M.), pour Port- Saïd, Suez, Djibouti, Aden, Mahé. Diego*' Suarez, Tamatave, La Réunion ot Maurice De Marseille, par Tambora[K. L.),. pour Batavia, Sumatra, Colombo, Sabang, Singapore, Padang, Samarang, Surabaya, Cheribon, Tegal, Pekalongan Java, Macassar, Palembang,. >, < Muntok, Adjeh, Pontianah, Bandiermassing,. Tjitlatjap et îles Moluques; `

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revenu DÉSIGNATION DES VALEURS T"»^ -1 -~7~r~ revenu DÉSIGNATION DES VALEURS ̃–

REVENU ,DÉSIGNATION DES VALEURS PBECED. j PRECED. PREMIER DERNIER REVENU UMIOTAMOW Ut» VALEUR» pntdo. CLOTURE PREMIER DERNIER

CLOTURE | CLOTURE | COURS COURS CLOTURE AUBi PRÉCÉD. cours' COURS

FONDS D'ÉTATS ACTIONS DE CHEMINS DE FER

fr. 9 PERPÉTUEL 188 90 90 88 9350 90 88 12 12 88 07 35 50 EST. 920 920 925.

3 y7 AMORTISSABLE 9210 9250 9350 I ·· 56 e PARIS·LYON·MÉDITERRANÉE, 1316 1316 1317 1311 1312

lu SGiA*sMlmT.BL.E: 97lll 7 8890 fj« » par-s-lyon-mediterranée »it ,3,6 an nu \m

> ARGENTIN 4 ,? 1 896 90 40 90 90 60 73 40' S nord Il- 1™ i" ii™

250 ANGLAIS 21.'2 1896. 73 55 7330 7460 7340 I 72 MIDI. 1131 1670 1141 1670

4 4* 19OO .95 10 94 60 91 50 59 Srl?a'ns 1365 Àll S?

4 5D 4% 1900. ,9510 50 9460 SO 9150 45 97 47 97 59» ORLEANS 1365 1362.. 1370.. 1365

̃î5! BRÉ8Tt**VaS*ORt911 llll gS-SS 9747 9750 il5o OUEST 905 907 91I

4Il BRÉSIL 4, 1889 86 80 8510' 84 80 ""1 7 P- 96 ANDALOUS 308" 305. 304.. 305.. 302..

2268 BUEN'OS~AYRES"p~c~E."1909:: 466.. 462.. 4 ~·~ 27 97 ANDALOUS.·.· 531 305 304 527 525

22,50 1910.. 469.. 46850 483 35 Il ïJtrcSiens %l 7?2 7« 527 525 il >~ SS^^L'^fsïèëé: %ll %70 g g •• ̃• ŒŒ^™"xz^v.&-&v.

» » CONGO (ÉTAT ou) LOTS 1888 75 50 75 75 50 Il Il ORDINAIRE 403 399 389 384

4 » ESPAGNE 4, É %95 ^90 «»• 927f. 929- » o«««*"«e 40J. 399.. 389.. 384.. 350 ITALIEN 3 1<2~ 95 70 9585 95 95 9587 96 12 29 Ln MÉRtD)ONAUX" 563 560 551 552 550

4Il EGYPTE UNIFIEE. 102 10 102 20 102 45 .·. ·. · 21 P. NORD DE L'ESPAGNE 484.. 482.. 3~ 481 482 ··

3 50 P»«.f.ÉE 92 95 92 85 9.62 V. V. 2P; PORTUGAIS i% SI" g?" 48'" 482-

i "l'iVo0/ 8960 ïïîl âl50 mv »-- 5SKSgaa-| g S:: «2 452:: ··

5 5 1907. 102 30 102 30 103 10237

25 MAROC 5 X 1904:.·· 524 52S 525 ACTIONS INDUSTRIELLES

SÏÏ^S: 3fî » 525:: l»» ACTIONS INDUSTRIELLES

3 PORTUGAIS 1904. 8450 63 70 63 80 [2 ~1 CIE GLE TRANSATLANTIQUE onDn. 2p1 2p3. 202 ·· j

4 RUSSE CONSOLIDÉ 4 û 9q y5 94 70 92 05 92 20 12 PRIOR 212 208 50 208

L 1 1 1 if •=" 20 -76 gang KflÊÎSlffiJa*.1?™ ^o2:: iîî: ig:: «::

3Il 3,é' 1896. 74 20 7360 73 90 73 75 21" METROPOLITAIN 62D "1 618 '620.. 620 620

5 50 Il'?£ 82 60 8235 3S Si?? 90 8225 25 ̃ •• *25 2i NORD-SUD 223-. 221 .223.. 224 222

§ n 5;p,19p6 IÜ4 9i 9,07$ 12 ~O OMNIBUS 143 ".I 740 ·· 74k 740.. 740..

5" ~i"19QIS. 1~4 95 10, â4 8' IP5. g n OMNIUM LYONNAIS 144 143 25 145.. 143 144 ··

44S! 50 se^e Ui2.i:.9°9: 'Sa-'gg 'gi · 100 'g s • 15 u KOT^1^™ 314.. §~.

4 SERBE 4%83 30 83 50 83 40 83 40 10" TRAMWAYS SUD 184 183 50 185 182

25 N 5 H NONOPOLES.·,··.······" 501 499 50 501 w~ ES ~IEN Ra! inE.·"· > 7k 501 7i 'TD 50 7Y 50

S n St%£I=^:v^ô: 5«3» 30 87 40 »* 1" ESJ^=^ 50 73 ̃ 11? 5C "5° !r lo° OTT^AN=LEf4V,9oT. »:: ^i 18 £:: 2S5!! 5aîa£?r»J!S DE TRAMWAYS ïli" 5I°- îi ··

20 n DOUANES 4 1902. 444 440 50 444 10" VOITURES A PARIS 188 188 .··

20 » priorité tombac 4 422 50 420 405

20 l I 4IÎ909 «7" «? «t 12 50 ASSOCIATION MINIÈRE.. 268.- 265.. 267-. 267.. 267.. /u •*» lïu» 1 382 •• 385-. 373 ·· 15 » ATELIERS DU NORD (jeumont) 492 •• 492-. 493 CAMÉTtc r»BT ootlMT 25 BOLÉO 824 823 50 820 •• 825

SOCIÉTÉS DE CREDIT » » MALFIDANO action de jouissance 353 354.. 354 ·~

166 66 banque de France T S ,4576 «76 4609 °' p^JroVa il!» iîôt 1392 .392 .397

.66 t6 ~4576.. 4576 4609 55 P'~RROYA .390 ,400. .392 1392 1397

93/4 DE L ALGERIE 3325 •̃ 33 0 •• 3320 176D_I1759 13 50 SELS GEMMES 3?8 175 V>1 \>h 326

^Wt^s-bas- ]l5l mi m<? ̃̃ mo ̃̃ ]™ ̃̃ 55 SUEZ 5?6i ..|5 2 5 2 5 et

IS e TRANBATLANTIQUE. 293 -1757 · 292 -1759 119 S5 SUEZ 5161 .î720 S7S5 ·· 5750 ·. 5730

15 » TRANSATLANTIQUE 293 292 ·· 37 M DYNAMITE 806 sni<, 806 810 am

50 COMPAGNIE ALGÉRIENNE 1594 •• 1590 •• 1576 1584 1580 22 43 PRINTEMPS 'orÙ^'rÈ 440 «0 440 40 » COMPTOIR N AT. D'ESCOMPTE 1048 ̃̃ 1048 •̃ 1046 i fj 41 41 w,v léo.ée"" 333 377 336:' 328 · 'h cRBmÎMÏÏei^fiiïf 708 ^50 l°-l ̃̃ m- 7I° 35 thomson-hcSustÔn. m.. 778 s.: 35 » CREDIT FONCIER DE FRANCE 856 ̃ 859 8^6 388 88 RAFFINERIES SAY oro.naire 37I--I369.. 373 ̃̃ 372.- 369-.

15 62 INDUSTRIEL 7 9 50 77 720 11 m DD.nmTS 7*8 nt,tt iku ino oab 369..

15 62 INDUSTRIEL. 719 50 717 720. il 02 PRIORITE 268. 268.. 2ô8 269 268..

45 iR^T^^fik1-^ 832.828. 835.. 825. W 4°» AIR COMPRIMÉ C^T" 'V" «I 9 ÎS" 940 t Y. '̃'̃ 65 r, CREDIT LYONNAIS 1683- 1676 1675 1676 1684 10 » DISTRIBUTION D'ÉLECTRICITÉ 687-! 688.. 685.. 685.. 685 •• ?o 9- <wvmftf £J*pfrr"" 66^ 665 666 ..j 664 665.. 18 50 ÉLECTRICITÉ DE PARIS 772 1 775 772 ·

19125 S 0 Îl É T GÉNÉRALE.· 820 820 820 82D 15" L TELEPHONES 22 ·~I, 283

15 »BANQUE 301 50 50 300 301 302 282. 283.

II™ c,p7RANCEnPLRliNK!nnFfiARISMl!l»pE;i- 1171 'FS "71 -i1175 ll72 » NITRATES RAILWAYS 351 346 50 353 350 348 r rente Fouri?5?Q 5ii 543 544 543.. 545.. 38 » RAILWAYS «, ELECTRICITE 826.. 826.. 824.. 827 IU1, 3 BANQUE DE L'AFRIOUË DU Sud"" 5?l I In? 5o?" 849 8 TRAMWAYS DE BUENOS-AYRES. 13150 13125 132.. 131 IUh-3 BANQUE DE L'AFRIQUE DU SUD. 314 305 ̃ 293 ..I 36 12 MEXICO TRAMWAYS 548 | 550 553.. 554 · 7 1 gE*8T?A6?! AUTRICHIENS:: Y.\ £1™ 5 ..j .8& $ l WAGONS-LITS oroin^ 449 50 449 449 .-451 ·

31 35 DES PAYS AUTRICHIENS.. 563 569 563 ..i 19 PRIVILEGIEE 455 4S8 50 453" ·· ·

,'7Op% BANQ«EAE8PAGNOLEPDË"cRÏDrf" Ûl k S' 8 D' AMERICAN TELEPH/rTELËGR: 688 T. 81 Y. 687 i! |7p. 50 BANQUE ESPAGNOLE DE CRE. 01 T.. 288 --j 235 286. 5 » HELLENIQUE D'ÉLECTRICITÉ 93 50 93 50 93 50 94 94 20P-25 coMM^pIfiL^ !IaA£nIï V,0- .̃̃• 770 "I ̃• ̃• 6R- BRIANSK ordinaire 488.-492.. 486.. 487.. 489. · 45 L, i COMMERCIALE ITALIENNE f7^' 871 .868 | 867 (, R. pr,viléqiée. 443 50 446 445 445.. 446 ̃•

30 49 = « L^WIDRES o" MEXICO f^S IK lit ?f| •̃ 5?bl1- RIO-TINTO 1862 |868 I85S 1856 1860

'4349! NATIONALE DUMEXIQUE'I 860 ..1860.. 844" 845 557 556 5?bh, SOSNOVICE .iI86? ,.11868.. 1858.. 1856 ",1860..

9§n» CENTRALE mexicaine o5S 5?? 5i5 557 •" 5'6 45 SOSNOVICE 1 1465 1462 1465 1467 1470 ̃•

%¥n •- OTTOMANE MEXICAINE. 2Sin 2j7 •̃ -S6 | 2j8 258-. 16 si. CENTRAL MINING 261.. 259.. 255.. 254-. 257-. ·, 2? 50, STa^EMT t?25? 65050 t40-1 1250 AZOTE NORVEGIENNE 273.. 270.. 272.. 271.. 272

M » FRANC l'RÏOnr.YpLATÏ iI4 VA "5 I 1 15 .1 16 26 60 60 LENAPHTE 770.. 645 648 640 642-. ··

Il m RUSSoIasia-Soue V& ?K ?65 ORIENTAL CARPET 356.. 354.. 354.. 355.. 354 ii l CRÉDIT Foncier IrvPT^N W. l\l kk 7t° lb2 3I 90 PROVODNIK 583.. 577.. 578.. 575.. 575 ̃•

26 » CREDIT F0N£IER EGYPTIEN 7?i 756 50 756 759 1 50 50 RAFFINERIES DtGYPTE priviléûiée. 75 75.. 75.. 75.. 74 50

,15 80 FRANCO·cANADIEN 757 ..1762" 760.. 762. 20 >~ PROVODNIK. 583, 50 577.. 34S 345 346

\\fa Z- -DE^fi?™?!* 5?f-- ?X ̃ 8^ •• 20 tabacs ottomans 134750 345.. 345.. 345 346

21 «iorifTF fonciUf nïïT^FïiniiV 425 425 420 •" 420 422 ̃»̃».' DES PHILIPPINES. 318 318. f .V

2140 SOCIÉTÉ P,¡¡: OU MEXI FE. 425.. 425.. 420.. 420 ..1422.. r~ · ,DES PHILIPpINES.1 318' 318, ,1 ·,w';

» » SOCIÉTÉ FONCiatE DU MEXIQUE.. 78.. 75-. J9 i 76 ̃• I 75 ̃• 3600r- PORTUGAIS | 605 600 600 T.•

7S 79 ..i '76 Mi 3600 PORTUGplB'·) 605 6D0 606

Il MARCHÉ' AU COMPTANT (PARQUET) m_~¡1

9E4(.NU~I DESIGNATION DES VALEURS 1 P~~C~?'I DERNIER .EvENu 1 DÉSIGNATION DES VALEURS 1 PR~CÈD'I DERNIER REVENU DÉSIGNATION DES VALEURS '1 PRÉCÉD.I DER~¡;R

t' CLDrUPE COURS CLDTURE -COURB CLOTURE COURS

FON.DS D'ÉTATS ACTIONS DE CHEMINS DE FER OBLIGATIONS DE CHEMINS DE FER 20 OeL.CH.~E~ENÉTAT4~J9t2 505. 50; 30 BONE A GUELMA. 655 15 BONE A GUELMA 397 298.. 15 ANNA'M?O~.N"2" 430. 429 50 22 50 DEPARTEMENTAUX 632. 15 1 DÉPARTEMENTAUX 3.'1: 392 385

2 50 ,ANNAM TO,NKIN'12, 74501 50 75 30 e EST ALGÉRIEN. 668 670 25 EST,52-54'56,5%(REM8.650F.) 637 63- ·.

2 50. M~'GA~AR'~?,2~~897: 7690 7625 ~TALGËR)EN. 668.. 670.. 25 EST.~54~.5~~6~~ 637.. 635- ,5 AFR.QUEOCC)DENT'.3~~3 428" 429:: 15 50 EST. ACTION DE JOUISSANCE.. 431 431 15., 1 3~ 4!' 411 50

15» AFRIQUEOCCIDENT.3% 1903 428. 429 44 ORL 9qi.·· 945 1 3 nouvELLES. 410 410

15 ALGÉRIE 3 0 1902.: 42650 429.. 21 OUEST. 4~" 484 12 50 21/2 .t, 4)0 375. ·

17 50 .NDO.CH)NE3U2__899,453,_45025 25 MIDI .s :576'56:: 5 EST-ALG'E'RiEN: 397 25 4:.

l, 3~.1902. 390 2i 39).. 56 NORD. 1260 1265 1i MIDI 3. 408 50 409 ·

1 e 3 3,. NOUVE~LES 415 414..

4 AUTRICHIEN OR',4 :1: 93 25 92 95 28 75 OUEST ALGÉRIEN 630 630 15 NORD 3 414 413 25 ~9.2: ? ë ? 6 SUD DE LA FRANCE. 148 IS8 ·· 15 3~ 416 75 7i

25 5 190a. 510 25 512 50 12 50 2 112 379 3gg

25 1 ESPIRITO.SANTO ;75 ACTIONS INDUSTRIELLES 15 ORLEANS 3% 411 4?2::

30 1 HAITI 6, 1896. ))9.. 51275 ACTIONS, INDUSTRIELLES 17 3 NOUVELLES. 4H 412 50

30 5 ` 1910 OR. p70 q71 5p 12 50 21 fa% NOUVELLES 1 4I, S0

~50 HELLÉNtQUEIM~ 470 ..I 302 50 ~p ACIÉRIES DE FRANCE. 1086 075 '2SO 2112.(REMB.A500F.) 377 317

12 50 HELLENIQUE 1881 302.. 302 50 60" DE LONGWY. 1689.. 1676.. 15" OUEST 3 408 50 410..

M)NAS-GERAES 5~t967': ~050 5?3 60 DELONGWY.)689.676.. S OUEST 3~ 40S50 4!0..

~50 MINAS·GERAES 5 1904~05 510 50 50 513 60" DEM)CHEV)LLE.)894..iMO.. 15 3 ~NOUVELLES. 413 415.. 3 50 HONGRO)S4%OR.070 87 60 5D MPAR)S~D-OUTREAU)2)0..)20).. 1250 21.12%·, 37625376

4 HONGROIS 4 OR. 90 70 90 20 75'" ATEL.CHANT. DE LA LOIRE 1776.. 1785 il OUEST-AI,.GE!!IEN 400 25 402..

4 ROUMA~4~<898 MM 7S ATEL.~CHANT.DELALO!RE)776..)785.. 1S °"~I:?~ '25 402..

5yp. -RUSSiE B 1898. 89 50 121 bp 50" CHANT.AY.DESAINT.NAZAIRE 1290.. 1294 15" DAUPHINE 3, 40g 40850

'5' RUSSIE5.?; <B22. ,~60 .2.6. C~A~ESA.NT.NAZA.RE ,290 .294 li v .!P.-L.-M.FUSIONANCIENNt3% X 410 50 410 50 2S ,'SAO·PAOLO 5 %.19D5.·. 5pq 7S S04 5D 7 L. BANCO Di ROMA 112 113 15 ~MËD.TE~E?~6~ 414 50 414 50

2? SAO'~AQLO 5"1905. 504 7~ c04 50 50, BANQUE DE 1,'INDO·CHINE. 1610 1610 25 ° ''J MEDITERRANEE3, (R. 625 F 631 50 633 50

12f 5% 1908BONS. 508.; 501 25 40 BAfQUECOMMERC.)NDUSTR. 920. IS 34 75 408

25 12 8U)8SE3<~<M9-)902' ~980 511 20 BAN.UEpR.v.LYON-MARSE.H.E 453.. 450.. 115 5 .:f~S-LYON3~t855. 4)3.. 4)450

2? ,,5:t 1907"1502., 50125 20 ° BANQUECOMMERC.INDUSTR. 920 4S0 l7 '~? PARIS-LYON 3~ qi3 408..

350i ,SUISSE 3 1/2 ,1899- 1902.. 89 80 89 52 30" -SUISSE FRANÇAISE.. 704.. 705 12 50 1 P.·L.-M. 2112 ~·· 37~ 75 375 75

2? ,1 URU~9'- i 49325 30'p CRÉDIT FONCIER ARGi;NT1N. 791 791.. li sJoDE~~CE: 38).. 38650 ¡: URUGUAY 5.. 1909. 99 60 99 75 23 08 MEXICAIN.. 32?.. 322.. 15 ANDA)-OUS3~lRE6Em! 321 50 '32150 EMPRUNTS DE 60 AGENCE HAVAS '1376 1385 15 3 ,'6 2MESERIE.¡304.. 305..

EMPRUNTS DE VILLES 15 ASTURÍES 1 RE HYPOTHÉIIUE 35191 35525

)7 BATEAUX PARtStENS 31g 318. 15 DAMAS-HAMAH RFYENUyARIAPLE 259 7~Q

M. 530 526 CQMP. OÉNÉRALE DE9 EAUX. 2114 2105 25. GOYAZ (ERÉSa) 5 A 45675 4565C

<2 <S7J3~ 395 394 i5 HAVRA!SEPEN)NSuuuRE'5;o.. 590 15 LOMBARDS3~(euD-AUTR.)ANe.. 26425 264..

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4:.1910. 82 1/4 823{8 AURORA WEST, 1/2 1/2 NOURSE MINES. 1 15/161' 1 15/16 ZII'4C. COMPTAÈ 24 1/2 24 31,8

̃«»» 82 1/4 82 3/8 aurora west.. |/2 nourse mines.: | 5/ \l f il/ia 6 p>-omb anglais., comrt. 16 3/8 16 3/8

PERUVIAN^CORPOR. PREF.. 5| 50 3/4 CENTRAL MINING 10 1/8 10 ] /g PREMIER DIAMOND ORO-. | | 15/16 1 17/8 .COMPTANT 24 1/2 24 1/2 portugais 3*°"°; 61 î/i â\'n oÎnIÎeÏe'S^'consolV: 2|/?6 13/16 randcoTueries "nEF- 8 "<2 8 1/2 CHEQUE SUR LONDRES

PORTUGAIS3,'1l. 63 1/2 631/2 CINDERELLA CONSOL. 13{16 13/16 RAND COLLIERIES 5/16,5/16 A PARIS Q Z5 A 2S 2$ IJZ

russe 4* consolide. 91. 91. city suburban 2 5/16 2 5/16 RAndfontein '.W' 1,3/32 i 7/6 A PARIS 25 25 1/2 A 25 28 1/2 TURCUNIFIE 86. 86- CITYDEEP 3 5/I6 3 /J2 RAND MINES ft 5)5 fi 21/32 CHANGE SUR LONDRES CROWN MINES, 7 |/8 7 5/32 ROBINSON DEEP | .3/4 ,23/32 CHANGE SUR LONDRES

BANQUE OTTOMANE 15 1/2 (5 1/2 DE BEERS ORD. 21 5/16 21 3/16 ROODEPOORT U. M. R.. 5/ g lil BUENOS-AYRES 21 5/16

NAT. D'EGYPTE. |7 1/4 17 1/4 DURBAN DEEP | ,/g ,/g ROSE DEEP 3 23,/32 VALPARAISO ,0 ,74

AGR. -5 1/2 5 1/2 ROODEP.GOLD. 1 SIMMER AND JACK ,5/ 15/ RIO DE JANEIRO 16 7/32

GRAND TRUNK o'RD 29 1/2 IJ2 29 3I8~ EAST RAND PROPR 2 25/32 2 13/16 TRANSVAAL CONS. L. a/g \\l\f, 1

MEWCAN RAILWAY ORO. 51 1/2 511/2- FERREIRA, DEEP 3 5/16 3 1/4 GOLD M. ̃> »'/« 7 lîùl RIO DE LISBONNE, 17 Mars

M!'XlCANRAILWAYoRD. 51 îf8 511/2, FERREIR~DEEP. 3 Itl6 3 1/4 GOLDM, 3 tïll6 3 lill6 PRIME SUR l'OR.·.·· 14

STOT1NT° •• «3/8 735/8 GEDULD ,6 \i6 VAN RYN | S)|6 3 il/16 PR.MESURL-OR 14/

VALEURS S 1 PRÉCÉ~'I' Il VALEURS [ PpECÉ0. AUJOURD. VALEURS I PR€CÉD. 1 VAI.EURS I PR€t€0. (

VALEURS CLOTURE a^ourd. VALEURS CLOTURE VALEURS | £**£ aujouro. VALEURS | £*£ |<UJ0UR0. BERLIN, 17 Mars ^cTp^Sb^uê 2?>lls 2foJ''8 VIENNE, 17 Mars =- 216 2I8 ALLEMAND 3% 75 50 75 1/2 ESCOMPTE SUR PARIS g0'97 go'w RENTE AUTRICHIENNE ORI ]06 40 106 50 °HANQE SUR PARIS 37 67 37 70

ALLEMAND 3% 75 50 75 1/2 CHANGE SUR PARIS .180 97180 92 RENTE AUTRICHIENNE OR 106 40 106 50

RUSSE 4.Ç1902 90/893/4 HONGROISE OR. m 03 deutsche bank 254 3/4 253 3/4 BRUXELLES, 17 Mars coup. «2 45 82 45 MADRID, 17 Mars DRESDNERBANK I53 3/4 153 1/4 MOBILIER AUTRICHIEN 631 630 ^0 8420 8425 DISCONTO GESELL 188 7/8 188 1/4 tOTS DU CONGO 75l/2 73 | /2 AUTRICHIENS 704 50 70? AMORTISSABLE 5% 84 20 84 25

BERLIN HANDELSBANK. 166 ï/4 166. LOTS TURCS ,913/4 ,9,2/2 LOMBARDS |,4 ,|| AMORTISSABLE S |0| 100 95

BERLIN HANDELSaANK. )66)/4 166 ·Î· LOTSTURCS. 19131-4 I91~2/2 LOMBARDS ))4 113.. 4 970 93 60

BANQUE RUSSE P. LE COM. 160 3/8 159 1/8 METROPOLITAIN OE PARIS 637. 637 93 70 93 60 PARISIENNE, ÉLECTRIQUE. 316 1/2 315!/ TABACS OTTOMANS «J «7 BANQUE D'ESPAGNE 451 25 450 50

CHEMINS AUTRICHIENS 152 1/4 RAILWAYS ÉLECTRIQUES. 830 827 ALPINE ,057 loir" CHANGE SUR PARIS 8 50 8 90

LOMBARDS. 24 1/8 '23 3/4 NITRATES RAILWAY. 353- 350 1/2 CHANGE SUR PARIS A VUE 95 86 95 80 17 M

LOMBARDS. 24J/8-233/4 KiTRATESRA~LWAY. 353. 350)/2 OHANaE SUR PAmSA VUE 9586 95 80

PRINCE HENRI.. 158 1/2 159- ESCOMPTE HORS BANQUE 53/4% 53/40/ BARCELONE, 17 Mars SCHANTUNG 125 1/2 124 3/8 NORD DE L'ESPAGNE 485./ 483 « >'4/0 HARPENER 189 3/8 187 1/2 saragosse 456 453; SAINT-PÉTERSBOURG, 17 Mars intérieure 84 27 84 75 gelsenkirchen 1913/4 190 1/2 Rio tinto 1872 1876 rtitnsBUUKfa, 1/ mars espagne. ,5460 104 40

tAURA 174 5/8 172 3/8 tanganyika 57. 56 3}4 RUSSe 1906 1031/8 103 1/8 saragosse 9350 os 35

BOCHUMER 174 1/8 210 3/4 TRAMWAYS DE MEXICO.. 555 /• 553 1/2 RUSSE 1906. 287. 288 II$ CHANGE SUR PARIS 8 65 9 25

BOCHUMER. 2121/8 210 3/4 TRAMWAYS DE MEXICO.. 555 553 1/2 BANQUE RU6S0-CHINOISE 287.. 288.. CHANGE SUR PARIS. 8 65, 925

phœnix 254 7/8 253 1/8 ROME, 17 Mars RUSSE P. LE COM. 399 40O

DEUTSCH ̃ LUXEMBOURG 158 5/8 158 1/4 BRIANSK 183 ·. 184

û™ ^JB- 0ES- ?S?rt ?!2 RENTE 31/2 A' 97 92 98 05 Hartmann" 272^ ·. 272" ·. L'ASTÉRISQUE (•) signifie EX-COUPON HAMB. AMERIKA PACK. 150 1/2 150 7/8 MERIDIONAUX 562 •̃ 562 51 MALTZOFF 456 458 OU NORODEUTSCHÉB LLOYD 118 1/2 119 1/8 CHANGE SUR PARIS 102 03 102- eAKOU 698 694 OU EX-DROITS