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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1913-02-22

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 22 février 1913

Description : 1913/02/22 (Numéro 53).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2898670

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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*Ç SUPPLÉMENT LITTÉRAIRE 1 Délivré gratuitement

SOMMAIRE

L'Enchcntem'nt dcminicdl: Gérard d'HotjVille.- La Vie de Paris Chansons Fabien.

La question' d' Or ;ent Autour de la guerre. Les événements du Mexique.

La nomination de M. Delcassé à Féiranger. Dessin: «Par fil spécial» ."Albert Guillaume. A I-Elysée: L. L. h l'Institut Académie des inscriptions Ch.

i Dauzàts.

'Une conférence Dans la Nigeria Ancré Nkde. JL'a ̃ Cfambre-: La loi de finances Pas-Perdus. Quelques croix Jean'-Louis. "'tf Monde religieux Le Congrès ^diocésain JuLIEN DE NaJKEOS* •. Jlfxns 'la marine L'accident du « Danton.» Marc-Landry.

Cour d'assises de"la Seine Les bandits^ tragiques (Plaidoiries) Georges Cla nette. Courrier de la Bourse Armand Yvel.

Ârant le rideau A la Gaîté- Lyrique « Carmõ sine » Régir Gignoux. '• Feuilleton: « Une paire d'amis»: Comte Alexis N.Tolstoï.

L'Enchantement dominical

-̃Je sais bien que tous ceux-là qui consacrent une partir; de leur journée du dimanche à un des hebdomadaires .concerts, ne sont pas tous niusiciens, ne sont pas tous artistes, ne sont pas tous épris de telle, ou telle œuvre annoncée, ne comprennent pas toujours ce qu'ils sont venus écouter, et ne sont pas toujours dignes des grandes voix qu'ils entendent. Mais. tous, ils m'inspirent, en même temps' qu'une sorte de jalous e, Une sorte aussi de curiosité et d'intérêt. Jalousie, parce que, lorsque j'aime particulièrement une sonate ou une symphonie, il m'est pénible qu'elle soit entendue. par d'autres que par

rtooi je voudrais. quelquefois, égoïs-

ibraent, avoir été- seule à jouir de la roagie des sons .mystérieux dans Veni^rement- plus profond de la solitude. Et de l'intérêt dé la curiosité, 'parce que tous cç^ auditeurs atlentifs, paisibles ou passionnés, fervents ou véhéments, recueillis 'ou émus sont venus subir l'envoûtement d'un grand sortilège boire le même philtre.^ et, dans un enchantement de quelques heures, oublier ou exalter leur vie secrète, se pencher sur leur cœur, pleurer des larmes c'achées, et abandonner au courant de r.harmoriie irrésistible, comme une Ophé- lie lasse et triste et dont les guirlandes s'effeuillent, leur espoir, leur peine ou leur pensée.

*•'

''̃'̃ Le chef d'orchestre, comme un «sourecier « prêt à faire jaillir des eaux inconnues, agite sa baguette merveilleuse' Et peu a peu, l'illusion, pour chacun différente, élève et creuse'des voûtes de cristal ou de nuit, des antres pleines d'attrait et de terreur bàill int au loin sur la clarté; des architectures de songe. Le drssin mélodique, la courbe des contrepoints, l'enchevêtrement des "fugues, la réalisation aérienne ou profonde des accords, la puissance de l'orchestre aux voix- multiples me construisent un sombre et beau portique, ouvert sur tous les infinis, et sous lequel je viens m'asseoir, attentive et le menton dans la main. Ei, tous, les voici, pour un instant, les rois des pays étranges qui ^passent devant les yeux et s'étendent et «disparaissent. Les voici, comme Viviane, penchés sur les eaux savantes des fon|jiines intarissables au fond desquelles on voit son âme. Les voici à l'orée des forêts inextricables de la musique saerée. Les jours naissent, les fleuves coulent, les mers respirent, les vastes nuits frémissant d'astres vivants.et le temps, n'est plus. Un peu d'éternité, une torpeur pleine de rêves ont passé sur les vivants, oublieux de leur propre vie. Heureux ou trisLes, ils subissent des émotions ignorées, des détresses sans nom, des exaltations que la sensation.et non le sentiment susc.te, et enfin, dépouillés deux-mêmes, ils me font son- ger car la musique los-fait, uninsLant, UM.peu plus qu'humains, à quelque Marsyâs martyr, et que malgré tout l'harmonie enivre.

**#

Le .concert! retraite, méditation. ïfjv.e. prière. Là, sans que les chan- i^urs, les décors,'ou les fables des opéras puissent distraire de la sainte folie, 1% mieux qu'ailleurs, il me semble, .d^frière Je beau voile tissé par les £ons, .chacun guette ou accueil e invoJ4),nUii.r.ement ses souvenirs ou ses fantômes. La gran ie salle vibr.tnte est toute murmuranle de fantômes- Tous fe vieux rêves endormis ou morts

se rév.e,ii.l<\nt w ressuscitent.. Oh les w;

vmi% jçt ionjoufs si jr-uass rèves, ils s^éttrent et ils revivent à la flamme d£# çons-rayoBnants lit, par ?& force de e«s gbns, des pensées vagues et brumeuses prennent, tout à coup, une forme inat- tendue et vivante, et nous nous sentons Jjabités par je n.e.sais quoi d'inconnu. JEn danses lentes,en tourbillons divins, naissent comme des nymphes les choses secrètes que la musique suggère. De ce ÊouiiJonnement magique montent des

vapeurs qui se précisent. L'irréel "se fait proche aux ensorce és les regrets s'apârsënt, le tourment de vivre s'endort berce par la belle berceuse. Et, aux cœurs des privilégiés, le bonheur se-

cret, la préseücé de l'amout' se foptcaf-

cret, la présence de l'amour se font cal-

mes, se font profonds et s'étendent comme des mers obscures et sans bords où se jouent des mirages.

Toutes les larmes, la musique les pleure toutes les allégresses, elle les chante; tous les héroïsmes, elle lesclame. Regardez ce visage d'enfant que la musique dévaste; et cette figure de vieillard que la, musique apaise;, et ce profil ravagé.qui doucement. s'incline. parce que la musique console; et ces beaux yeux limpides, illuminés d'un brusque éclair, parce que la musique exalte. C'est qu'elle est la grande,. Jiuniverselle magicienne qui, par une contradiction singulière, à la fois nous révèle à nousmêmes et nous soustrait la tyrannie de noire « moi ».

Elle nous dit « viens » et nous venons et nous prions à ses pie is,de déesse et nous lui apportons l'offrande de tout ce que nous ne savons pas de -nous, de nos secrets les plus cachés, de nos aveux les plus amers, de nos douceurs les plus informulées. Elle' renverse nôtre fête sur ses genoux et nous chante des chansons, car elle est notre nourrice; des chansons belles, .enivrantes ou désespérées. Elle est la fui, elle est la mort, elle est l'amour, elle est la douleur et l'extase. Elle est unanime, elle est innombrablè elle est née- dans les noirs ravins où Orphée charmait les 'bêles; elle est. née au bord'des ruisseaux d'argent, dans les prés printaniers où les bergers jouaient de la. flûte elle est née au faîte des.collines Ies;pàtres qu'attristait le soir modulaient daus le crépuscule; elle' est née avec les oiseaux, avec le vent, avec la brise, avec la source, avec la mer; elle est née 'avec l'air si bleu dont se grisent les alouettes. Elle a'frémt autour de nous dès que nos oreilles ont su entendre. A travers le rythme naïf des ritournelles qui nous berçaient, déjà nous cherchionsi apaisement, le plus beau rêve, un calme miraculeux et féerique, et déjà elle nous acheminait vers les songes. C'est pourquoi dès que retentit sa voix haute, des que soupire sa voix pure, nous tressaillons d'un amour obscur qui nous vient du fond des vieux âges c'est pourquoi nous penchons le front pour l'entendre avec une vénération involontaire; c'est pourquoi nous l'adorons même sans la comprendre c'est pourquoi tant de gens obéissant à un instinct sacré vont, cojnnje ils iraient prier, aux concerts !les moins faits pour leur plaire, p*aroc qu'ils ont be^oîii de. sentir autour d'eux se reformer le

sortilège de Tèn'chariternbnt doïriinieal.

:̃« <•̃ Gérard d'Houville. I

LA VIE DE PARIS

Chansons

Dis-moi ce que tu chantes, et je te dirai qui tu es. Jc te dirai si ton roi, ta reine, ton président sont aimés de toi ou si leur avènement t'irrite.

A dire vrai, nous étions fixés là -dessus depuis mardi, et les applaudissements du.peuple de Paris avaient une signification plus claire que les plus claires chansons. Tout de même, j'ai voulu savoir au juste ce qu'il chante, en ce moment, ce peuple de Paris; ou, simplement, s'il chante quelque chose. Et je suis allé où je vais d'ordinaire, pour me renseigner sur ces choses-là.

Rue du Croissant. Derrière un comptoir, des hommes affairés remuent, ficellent, dénouent, feuillettent des piles de cahiers couverts de gros titres et d'images. Vingt clients pressés les entourent, appellent des noms, que les commis répètent.

Avez-vous des chansons sur le Président ?

Oui. En voici une, le Grand'Prix de Versailles. Une autre? Oui.

Voici.la Lettre.de Fàllières à Poincaré. Voulez-vous les Conseils au nouveau Président"} -•

̃ Volontiers. Est-ce tout? '.«

L'employé sourit. .> Oh! non. Voici les Poings carrés, Après le Congrès, l'hlcction Poincaré. Ça fait combien ?

Ça fait six.

Voici encore la chanson du 'Nouveau Cicéron. Voici celle du Président Poing carré. Sept. Huit. Et nous en attendons, pour demain, de ix autres le .Nouveau Président, et la Valse (!) des poings carrés.

En attendant la Valse, j'ai lu-les huit chansons qui constituent le dossier musical, si j'ose dire, de notre Président.! Elles se décomposent ainsi': quatre chansons patriotiques et louangeuses, et quatre chansons simplement satiriques, mais 'où là personne du Président n'est ni maltraitée ni même irrespectueusement traitée..

La plus importante est de Kuma Blés. Elle fait partie du répertoire de là,« Lune rousse », et peut être dite aussi bien que chantée. Ce sont des Conseils ait nouveau Président, où sont énumérés les désagréments du métier de chef d'Etat

Puisqu'en un seul jour tu vas mettre Trois fois pl.cs.de linge _écjatant

Que PeUefen n',en niU pëtit-ètre

jjn l'espace, de quarante ans.

Suivent les conseils donnés dans une forme plutot cordiale, mais fam lière.

Au mênif; répertoire appartient la', chanson d.e Dominique Jîpnnautî, ^iprès le Congrès. Croquis satirique, très rosîe, du monde parlementaire et notamment des,candidats malheuL reux du Congrès; chacun «écope* tour à tour. Le vainqueur n'est p.oint nommé. Ce;quj veut dire qu'on $. compris qu'il serait malhabile de' se moquer de lui. C'est un signe, cela. ` Dans le Grand, Prix de Versailles, qui se chante sur l'air de En revenant de la Revue, MM. Eugène Héros et Georges Baltha font de

l'élection du 18 janvier un tableau sportif d'une assez vive cocasserie. C'est la court?' II li'rest' plus au-dernier tournant

Que Pams et Poincarô moulinent;

Alors la lutf ^'engage'

Mais Poinca.ro s'd'gage

Et passe, en un clin d'œil,

Gagnant la cours' dans un fauteuilt

̃; REFRAIN r Gais; et-contents,

Les parieurs t iomphants

'Ne vont pas uniq'tneat ? ̃

Toucher leur braise, i

Mais acclamer.

̃ M'sieur Raymond Poincaré, i Président de la. Ré-

̃ Publia." française..

A signaler enfin la Lettre de Fàllières à Poincaré, « paroles et musique de R. de Beaumercy > confidences d'un ancien qui renseigne sur les choses du métier son cadet. Le cadet sort intact de cette chanson. Et voici les couplets: gentils où, sous la forme badine, le loyalisme du chansonnier apparaît Chambre et Meuse

Sont' glorieuses

D'avoir fait un enfant si beau. C'est Dominique Bonnaud 'qui. parle ainsi dans la chanson du Nouveau Cicéron. La plaisanterie était inévitable

è ̃̃ T.1

,En lui, l'esprit .hrjllfi.n •' Des Romains de ]'#n.tiquit.é.

Même à l'un d'eux on pqut le .comparer Cioéron. c'est Pojocaré i.

L'Election Poincaré fut créée par l'auteur, M. André Dahl, à la Boite à Fursy. Là aussi les vaincus sont fort maltraités.

Mais voir, à la têt' des Français,

Au milieu d'une apothéose,

Elir' l'Homme qu'il nous fallait.

Ça vous fait vraiment quelque chose.

Le Président Poing carré est une vraie chanson populaire une chanson à idées une chanson sociale où le Président s'écrie • Je frai la guerre à tous les exploiteurs, Et je protég' rai le travailleur 1

C'est signé François Izenic, et cela se chante sur l'air de la Souris noire.

Et voici enfin la grande chanson patriotique des Poings carrés, paroles et musique de Thérel. Un faisceau de drapeaux tricolores en fleurit la couverture, avec, au centre, deux portraits celui du; Président et celui de Mayol. > Et Mayol chante:

Unis comme dés frères,

· Près d'lui nous nous retrouverons :̃

Nous nous aimions naguère

Et v'là que nous. nous /aimons.

~thc~ur

Le chœur

fr'wiopB f'shpoiyB! "̃̃̃

'BCFBA!H

'•' ̃' Près de c'ga's plein de mérites'

Marchons ep rangs serrés;' `` S'il a les mains petites,

̃"• Il a les poings carrés.

Le chœur ̃• = ̃

Il a les poings, poings, poings,

II a les poings carrJs.

i Et maintenant. attendons la Valse promise! Tout cela* est excellent.

Fabien.

Echos

Xa Xejttjper«fare

La situation ne s'est pas modifiée. Il fait cependant un tout petit peu moins froid. En banlieue, le minimum, vers sept heures et demie du matin, a été de au-dessous de zéro, alors que la veille il était de 70. A Paris, nous avons eu le matin une brume assez intense, avec 4° au-dessous de zéro, au lieu de, 5' la veille, et à cinq heures 40 au-dessus, sLudieu de 2°. La pression barométrique, 'en hausse' lente, accusait 765"

Le vent est fort ou très fort du nord-est, et la mer est grosse ou très houleuse au Cotentin et au large de la Provence; il est faible ou modéré en Bretagne et en Gascogne. Départements, le matin, au-dessus de \éro o"2 à Lyon, oo.i à RocheTort, à Lorient, à Bordeaux, à Limoges et à Clermont 30 à ̃Toulouse et à Perpignan, 40 à Biarritz et à ̃Brest, 8° à Marseille, 13° à Alger.

Au-dessous de \éro 2° à Dunkerque et à Nantes, 3° au Mans, à Nancy et à Besançon, 40 à Charleville, 6°à Belfott.

En France, la .température va rester un peu basse; des averses sont probables dans le Sud et l'Est.

(La température du 21 février 1912 était, à Paris: !e matin, 3° au-dessus de zéro; le soir, il". Baromètre: 761" Averses.)

Monte-Carlo. Températurî prise sur la terrasse du Casino de Monte-Carlo à dix heures du matin, 120 à midi, 150. Temps couvert.

Du .Veto York Herald

A New-York Pluie. Température max.: 16*2; min., 5". Vent sud. A Londres; Beau. Température max., 6°: min., 5". Vent est. A Berlin Température (à midi) :3e. Les Courses

Aujourd'hui; à 2 heures. Courses ^k Enghien. Gagnants du Figaro Prix de l'Artois Molène Morale.

Prix de la Scarpe Urbaine; Ramsès. Prix du Cambrésis Fair Duchess Caubet Tauzia.

Prix delà Flandre Rupestris Gusel. Prix du liainaut Le Matilan; Violent IV. Prix de l'Oise Manoir Upholsterer.

A Travers Paris

M. Raymond Poincaré avait annoncé qu'il « dînerait en vLle », comme un simple particulier, et que l'honneur d'être le chef de l'Etat ne le priverait point <lu plaisir d'être l'hôte de ses anciens amis.

Le Président de la République tiendra, ce soir, la promesse de M. Raymond Poincaré, en allant dîner chez son vieil ami M. Cochery, qui se fera fête de Tac-

cueillir dans son bel hôtel de t'avenue

tf'Iéna.

On nous assure même que M. CÔcïiëry a. eu l'idée originale et charmante de faire ciseler, pour le dîner de ce soir, de fort jolis « menus» en argent, qui seront offerts, aux convives. On'y verra, représenté au droit, le palais de Versailles, en souvenir du Congrès. Quatre dates y seront gravées 20 août 1860, 3i juillet 1887, 13 mars 1909, 17 janvier 1913, ?appela.nt la date de naissance et les principales étapes de la carrière politique de M. Poincaré.

Au revers, le menu le premier « les Barons de Pauillac » se trouvent gravés en métal.

'A l'occasion du mariage de son fils, le baron Edmond de Rothschild vient' de remettre au préfet de la Seine une somme de cinquante mille francs, destinée aux pauvres de Pans..

Là; princesse Marie, Wolkonsky vient de publier, chez Hachette, un livre ma- gnifique qu'qllçdntitule :\Sur les routes de l Ifaïie, et qu'elle dédie sesenfants en:souyenirde leur illustre grandrpère.. C'est un ouvrage dés plus intéressants au. quadruple p,oLnt: de vue 1-ittéraire, ianecdotique, artistique et géographique; il est iilustré.de cartes etde gravures de toute beauté qui sont autant dé chefs*#<Euvre semés à travers les notes de: voyage si curieuses et si émouvantes de la princesse Wolkonsky. L'itinéraire, dont le récit charme le lecteur, commence non loin de Monaco, à Port-Maurice, suit toute la < Méditerranée jusqu'à Livourne, puis revient par Pise, Sienne, Florence, Bologne, Parme, Plaisance et G("'nes.

• Il faut lire cet ouvrage et le conserver avec soin pour y admirer, avec les impressions de l'écrivain, les magnifiques reprbductions des monuments de cette incomparable région de l'Italie du Nord. Le décor. ̃ M. Henri Galli et les membres du bureau du Conseil ont décidé d'autoriser lé peuple de Paris à visiter la Maison commune demain, de 2 heures à 5 heures. Les isalons et les galeries seront illuminés, Rien ne sera changé à la' décoration de la cour Louis XIV et de la grande salle des Fêtes, ni au cadra dans lequel se déroula, le 18 février, la cérémonie de la réception du Président. Le même servie d'ordre sera, organisé que pour les invités de marque. Et le publie de "cette « seconde" ». empruntera le mêinë-

trajet que .suiyirènty le il féyFie.r, Ips

,Pr,ésidents.. ̃, J.

i -~a.o: ,'¡ ¡

»_ ̃̃̃'̃ -i,

Les jeux stupides.

Dans une salle de spectacle, le public éprouve un malaise, hésite à sortir, curieux de vor tout le spectacle, et la di-_rection ne.s'inquiète pas du danger d'asphyxie qui menace le public, parce que de méchants garnements ont profité, de l'obscurité pour lancer des boules puantes. Bientôt, le public s affole et l'on déplore tardivement des accidents tragiques.

Cette leçon permettra-t-elle de sévir énergiquement contre les marchands de ces jeux stupides, et ,es imbéciles gamins qui les pratiquent. H a fallu une ordonnance préfectorale pour nous libérer dé l'impôt du prospectus. A' qui appartient-il de prendre les mesures nécessaires contre les boules puantes, lés pétards, les poudres àéternuer, le poil à gratter et toutes les malpropretés plus ou moins obscènes 'qui sont à la disposition des mauvais sujets ? Lès agents des contributions indirectes qui surveillent la vente des briquets automatiques, pourraient. établir aisément la liste de ces.jeux. Les marchands nese caichent pas. Ils ont étalage sur le boulevard. ;Si l'on frappe d un impôt les cartes à jouer et les briquets, que n'accable-t-on de ̃taxeg prohibitives les statuettes obscènes et tout l'arsenal de pyrotechnie puante ? `?

-b.9~

Féminisme littéraire.

Hier, les lectrices de notre « Petite Chronique des lettres » ont pu s'enorgueillir des progrès un pou effrayants, mais charmants, du féminisme. Notre excellent collaborateur Ph.-Em. Glaser leur parlait de quatre romans, des quatre romans qu'il faut avoir lus cette' semaine

Et les auteurs de ces quatre romans, quels étaient-ils donc, ou plutôt, quelles éta ent-elles ?

C'étaient Mme Simone Bodève, Mme Renée Wallz, Mme Juliette Bénière. Trois femmes de grand talent.

Il y avait aussi M. Léon de Tinseau. Un homme, de grand talent aussi.

Un contre trois.

Voilà la proportion du jour. Elle est inquiétante, convenez-en, pour les littérateurs du sexe fort. C'est une invasion dans le domaine sur lequel,, depuis Balzac, Flaubert, Maupassant, Alphonse Daudet, ils se croyaient des droits exclu-* isifs. Pouiie moment,Jeshommes gardent encore quelque avantage sur le terrain historique, politique, philosophique. Mais cela durera-t-il ? On les sent menacés et, sans jeu de mots, il conviendrait évidemment qu'ils songeassent à se préparer des lignes de défense.

-o-ao-o-

La population du Grand Palais, par ce temps, de, concours agricole, est de plusieurs centaines d'habitants, sans compter, bien entendu, la population flottante, celle des visiteurs, qui est énorme. Bouviers et bergers maraîchères et pastoureLes, campent dans les coins du hall immense, auprès de leurs bestiaux et de leurs fruits ou, de leurs fleurs.Il y a là des campements d'une improvisation curieuse et d'un étrange confort. Mais quand tous seront partis, le Grand Palais restera encore une petite

république importante sous la présidence de son architecte, M. Dcglane. Le recensement nous révèle, en. effet. par ses derniers chiffres, que la population constante et stable du Grand Palais concierges et leurs familles, douaniers, employés d'octroi, pompiers, agents, gardiens des sociétés d'arli~les, etc., etc., qui vivent en permanence au Grand Palais1 est de cent cinquantesept habitants.

Beaucoup de communes de France ;sont moins peuplées.

C'est M. Julien Tiersot, le distingué bibliothécaire, du Conservatoire, qui le premier nt connaître a Paris la Marche lorraine, jouée l'autre jour à l'Hôtel de Ville et qui semble devenir le chant de la présidence de M. Poincaré.

Le titre de cette marche se justifie par l'emploi de la chanson populaire « En passant' par la Lorraine. », qui en formé le,thème caractéristique.

M. Julien Tiersot présenta la Marche lorraine dans les premières auditions de chansons populaires françaises qui furent t données, il y. a plus de;vingt ans, au cercle Saint-Simon- .•• L&: Figaro da réproduisit dans un de ses suppléments musicaux.

Oh'a vu, le 18 février, ledrapeau français flotter sur le château de Chantilly. Chantilly esta l'Institut. Il fêtait l'avènement à la présidence de la République d'un académicien.'

Et'd'ailleurs Chantilly arbore alissi le drapeau le jour de la Fête nationale. C'est une tradition qui remonte au duc d'Aumale lui-même, et qui fut toujours respectée.

Quoiqu'un s'étant ,un jour étonné, en présence du prince, que la République, qui l'avait un moment proscrit, fût ainsi fêtée chez lui

Vous oubliez, répondit le .duc d'Aumale, que, je suis général de l'armée française le 14 Juillet, c'est la France que je fête.

-b~

Deux candidatures dont on parle beaucoup dans le monde des agriculteurs en ce moment, réuni à Paris: celles de M. Fallières et de. M. Pams, à la Société nationale d'agriculture, académie spéciale dont font déjà partie M. Emile Loubet, ancien Président de la République M. J'ules Méline, Viger et d'autres anciens ministres de l'agriculture.

Mi\l. Fallières" et Pams n'ont point posé ces candidaloires. On y a seulement songé pour eux rue Bellecl»a.sse, et nous les Terrons.' certâineinent, quelque jour, eptrer dans j'Â.o.adémie d'agriculture, dont ë'honorait d'être associé étranger 'S. M. leroi'.Edduard VII;

Petite monnaie. Si nous manquons de centimes, ou du moins si le centime est virtuellement démonétisé'en France faute d'emploi, il n'en est pas de même en Angleterre pour le farthing, la plus petite unité monétaire,' qui vaut le quart d'un penny, c'est-àdire à peu près la moitié d'un sou. La frappe de cette petite monnaie de billon continue en elfet sans arrêt à augmenter d'année en année. Le nombre de pièces mises en circulation a été, de plus de 17 mi1 lions depuis trois ans, et on estime qu'il doit y en avoir plus de 210 millions actuellement en cours, c'est-à-dire pour environ un million et demi de francs.

Mais à quoi peuvent bien servir ces petites monnaies, alors qu'en France on ne trouve même pas l'occasion d'utiliser les centimes qui ne servent guère qu'au Trésor pour payer les appoints des traitem 'nts de fonctionnaires ou à acheter de temps à autre -et encore un timbre d'un centime pour l'expédition- d'un journal?

.o-<>c>-<>

peut-on aller passer la soirée? Tel est le prob'ème que l'on se pose souvent et auquel les gens avertis n'hésitent jamais à trouver une solution élégante. On ne peut passer plus agréables moments qu'aux Folies-Bergère, dont la Revue est l'apothéose de la mise'en scène et comprend les plus grandes attractions du monde et les « clous » les plus sensationnels

-<)oc:

Nouvelles à la Main

M. Lachaud, député, propose à ses collègues de, construire une nouvelle salle de séances.

Ce n'est pas de cette façon qu'il y aurait intérêt à changer de Chambre. En manière de five o'clock de protestation, les suffragettes mettent le feu à un magasin de thé, ̃ < ̃:

Ce ne sont plus des Eelaireuses, mais des pétroleuses.

1

Fiançailles.

Oh mademoiselle, pour vivre auprès de vous.je sacrifie/ais tout, parents, honneurs, profession, Tôrtune.

Alors, qu'est-ce qui me restera? Le Masque de Fer.

Voir en 6* page

UNE PAIRE D'AMIS

nouvelle par le comte Alexis N. Tolstoï, traduite du russe par Sonia CHERIBTZOVA et par Emile Ferpar.

Nous commencerons prochainement la publication djen roman

A PLEIN CŒUR

écrit pour les lecteurs du Figaro par EMILE NOLLY

APPEL AUX ENFANTS DE FRANCE

Nous recevons, et nous sommes heureux de reproduire le touchant appel que voici. Il est adressé aux « Enfants de France » par Leurs Altesses Royales les princesses de Bulgarie. Nous ne doutons pas que la noble et généreuse pensée qui a inspiré cet appel ne trouve un écho dans les cœurs français. Dieu a béni les armes chrétiennes dans la rapide campagne qui s'achève. Mais que de victimes ont dû payer ce triomphe du sacrifice de leur vie. Et, au lendemain de la croisade, les orphelins demeurent. Il leur faut du pain, du feu, des vêtements.

Pour ces petits, nous tendons la main, en invitant plus spécialement leurs'petits frères et leurs petites sœurs de France à leur envoyer leur obole. Si minime qu'elle soit, cette obole, destinée à la création de petits orphelinats locaux dans les différents districts de Bulgarie, sera reçue par nous avec reconnaissance, et nous nous ferons un plaisir d'envoyer aux donateurs notre portrait avec nos remerciements. Donnez, c'est pour les enfants de ceux qui sont morts pour, la cause de la Croix. Le Christ' regardera plus que jamais, comme fait à lui-même,ce qui aura été fait pour ces petits. Qu'il daigne bénir leurs bienfaiteurs.

t Eudoxie et .Nadéjoa, i, Princesses de Bulgarie.'

N.-B- Prière d'adresser les sommes aux princesses Eudoxie et Nadèjda, Palais de Sofia ou bien à la Légation de Bulgarie, à Paris, 38, avenue Kléber..

LA QUESTION D'ORIENT

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Autour de la Guerre

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.v^. ·

Le différend roumano-bulgare Sofia, 21 février.

Les ministres des grandes puissances n'ont pas fait la démarche, en vue d'une médiation, qui avait é!é annoncée pour aujourd'hui. Ils ont attendu, croit-on, une réponse de la Roumanie avant d'enrtreprendre cette démarche, au cas* elle serait effectivement nécessaire. Des bruits contradictoires circulent au sujet de son caractère; il semble, toutefois, qu'elle ne doive guère dépasser les' bornes de conseils amicaux.

La question albanaise r

Londres, 81 février.

Les conférences entre- les ambassadeurs et sir Edward Grey ont été re^ prises cet après-midi. La réunion a été très longue et a été ajournée à jeudi prochain.

Sir Edward Grey a fait savoir hier aux ambassadeurs que la Serbie approuvai 't complètement les vues du Monténégro, q au sujet de Sculari.

M-. Vesnitch; délégué serbe à Londres, agissant en conformité des instructions de son gouvernement, a fait savoir à sir Edward Grey que la Serbie insistait une fois de plus sur la nécessité de laisser Diakova et Dibraen dehors des frontières de l'Albanie autonome, au triple point de vue géographique, commercial et stratégique, a-t-il 'dit, ces localités font partie de la Macédoine et de la Vieille Serbie, et les Albanais qui y résident, sont ceux seulement qui,'sous' le régime turc, à une époque récente, ,ont attaqué et chassé la population slave. M. Vesnitch a 'ajouté que des télégrammes de Belgrade indiquent quel'opinion publique est très surexcitée par le bruit persistant que les grandes puissances se proposeraient d'obliger les. troupes serbes à évacuer Diakova, et, Dibra.

Les étrangers d'Andrinople ̃'

Constantinople, 21 février.

Le ministre des affaires étrangères a,' informé les ambassades que les consulfc étrangers à Andrinople acceptent le' quartier de Karagatch comme zone neutre. ̃ ̃ •̃ ] .La mission de Hakki pacha 4

Londres, 21 février. Hakki pacha, dans une interview, a répété qu'il n'était chargé d'aucune mission officielle et que, par conséquent, il est libre de prendre certaines initiatives qui lui seraient interdites s'il avait un mandat précis.

Il déclare que les Turcs sérieux veulent la paix, mais une paix honorable, qui garantira la sécurité de Constantinople,;de la mer de Marmara et des Darda-, nelles, et il demande à la Conférence des ambassadeurs de trouver une formule. qui réponde à ces desiderata.

Selon lui.laTurquie est pourtant moins, pressée que les alliées, car elle se trouve^ en meilleure posture qu'eux au point de vue économique. Hakki pacha dit en terminant: t Nous avons éprouvé une immense surprise' en voyant exprimer de toutes parts un sentiment de soulagement devant ce qu'on regardait comme la fin du récime ottoman en Europe. On ne semble pas prévoir les difficultés qui vont surgir. Personnelle me it, je, crois que la question des Balkans sera plus compliquée encore dans l'avenir qu'elle ne le: fut jamais dans le passé.

L'opinion autrichienne

Vienne, 21 févri«r.

On déclare dans les milieux officieux que la situation n'a aucunement changé depuis quinze jours; il n'y aeu ni aggra-: vation ni détente. Cependant on annonce la reprise prochaine des conversations amicales avec la Serbie, interrompues depuis la reprise des hostilités. Ces conversations, suite naturelle des disposi-! tions prises à la réunion des, ministres,


prouvent que l'état d'esprit du gouvernement n'est pas absolument pessimiste. M, Ray.

Ce qu'on dit à Rome

Rome, 21 février.

Une haute personnalité de la colonie européenne de Constantinople, arrivée hier à Rome, m'a affirmé que dans la capitale turque l'opinion est profondément découragée. On considère comme une aberration la continuation des hostilités et on souhaite ardemment la conclusion de la paix.

Le ministère jeune turc est devenu très impopulaire et un nouveau coup d'Etat est inévitable si la paix n'est pas conclue à brève échéance. La politique ottomane a perdu -son dernier atout qui consistait dans la probabilité d'un conflit entre la Bulgarie et la Roumanie.

Les efforts des Jeunes-Turcs tendent actuellement à remettre le sort de la Turquie entre les mains de l'Europe et de conclure la paix en ayant l'air de cqnoéder moins que ce que concédait Kiarail pacha, proportionnellement. aux nouveaux échecs subis par les armes turques.

La question de Scutari est devenue susceptible d'un arrangement parce que l'attitude de l'Autriche est moins irré* ductible, afin de ne pas provoquer des complications qui rendraient insoluble 1 union de la race serbe sous la même dynastie, ce qui constituerait un échec définitif de la politique autrichienne. R.Mereu.̃•••̃̃.̃

LES HOSTILITÉS

Les hostilités continuent sans doute, en ce sens que les Bulgares doivent continuer à bombarder Salonique, les Monténégrins Scutari et les Grecs Janina, mais nous n'en savons presque rien. Une dépèche de Belgrade dit que le bombardement d'Andrinople s'est ralenti parce que les assiégeants se sont rendu compte de l'inefficacité de leur tir..On attend les pièces de "siège envoyées de Serbie pour le reprendre utilement.

De Constantinople, on annonce que la flotte turque a entrepris mercredi une sortie hors des Dardanelles et,s'est canon née avec, la flotte grecque, puis est revenue le soir sans avoir subi aucun dommage.

Oh nous annonce, également qu'Izzet pacha, le généralissime turc a passé la journée de jeudi à Constantinople et qulen..tnôme J^mps qu'il, repartait pour Tchatalscha, le grand vizir, Mahmoud Chefket, qui est un général, lui aussi, est parti pour Gallipoli.

DERNIÈRE HEURE

•̃•̃ Berlin, 21 février.

Le Berliner Tageblatt reproduit un télégramme de Berlin à la Nouvelle Presse libre de Vienne, selon lequel la Russie et l'Autriche se sont mises d'accord sur la question de l'Albanie. Scutari serait incorporé à l'Albanie et, en échange, l'Autriche retirerait son «pposftieîi-eoatre Paequ isttitirrTderxeTitaines viUes albanaises par la.Serbie.

£̃.«! ï- "•- '̃! ̃-̃'̃̃'̃̃" ̃̃

NOUVELLES DIVERSES

Constantinople, 2i février.

Un iradé publié aujourd'hui autorise le croiseur austro-hongrois Kaiserin-EUmbeth à franchir les Dardanelles, comme deuxième stationnaire à 'Constantinople. Selon les journaux, le gouvernement à réussi à se'procurerde l'argent en vendant pour 50,000 livres certaines propriétés.

Le ministère a commencé le paiement 4es pensions de retraite et des traitements de décembre; les fonctionnaires seront payés demain.

Le gouvernement ottoman a fait savoir à l'ambassade française qu'il donnait son agrément à la nomination de M. de Monréal comme directeur du contrôle financier, en remplacement de M. Jolly.

A la suite de démarches réitérées de l'ambassade de France auprès du gouvernement ottoman, l'expulsion des sujets grecs a pris lin.

Vienne, 21 février.

Cet après-midi, a été tenue, sous la présidence du ministre des affaires étrangères, une conférence entre les ministres autrichiens et hongrois ayant pour objet d'arrêter des conclusions définitives au sujet des questions économiques déjà discutées dans les précédentes réunions des 16 et 17 février.

La conférence d'aujourd'hui n'a duré que peu de temps.

La Russie soulèYera-t-elle ou non la question des Dardanelles?

(DE NOTRE CORRESPONDANT) Saint-Pétersbourg, 15 février.

Sans la guerre balkanique, la diplomatie russe aurait profité de la conclusion de la paix italo-turque pour soulever la question des Dardanelles. Entre-t-il dans' ses vues de chercher aujourd'hui une occasion favorable pour la soulever devant la Conférence de Londres ? 2 On affirme ici, dans des milieux incontestablement bien informés d'ordinaire, que l'idée de M. Sazonoff serait de recourir aux bons offices du cabinet de Saint-James, c'est-à-dire de faire poser par sir Edward Grey la redoutable question,, et que des échanges de vues animés ont lieu depuis quelque temps déjà à ce sujet entre Londres et SaintPétersbourg.

Tous mes efforts pour obtenir confirmation de cette nouvelle, d'une source officielle ou même otficieuse autorisée quelconque, sont demeurés vains jusqu'à ce jour. Cependant, il me faut reconnaître que je n'ai pas pu obtenir non plus de démenti, du moins net et positif. J'ai l'impression que sur cette question des detroits, comme sur toutes les autres questions relatives à la crise balkanique, la diplomatie russe observe actuellement une attitude rigoureusement

expectative.

Une pareille attitude s'explique au reste aisément, car, comme me le disait aujourd'hui encore un haut fonctionnaire du Pont-aux-chantres, « la reprise des hostilités a ramené la plus grande instabilité dans la position du problème «oriental et notre politique ne peut être

qu'une politique d'attente et de neutre observation des événements, seule conforme aux idées profondément pacifiques exprimées par notre souverain, » J'ai cependant l'impression que M. Sazonoff n est nullement hostile en principe à une combinaison qui permettrait de poser la question des Dardanelles dans des conditions avantageuses pour la Russie. Il considère, très justement d'ailleurs, que la diplomatie russe peut fort bien, si elle en trouve la possibilité, demander à la Conférence de Londres de régler le statut des détroits sans s'écarter aucunement du point de vue du désintéressement matériel dans les Balkans. Le fait de soulever le probléme des détroits ne pourrait en effet être interprêté en aucune manière comme une demande de compensation de la part de la Russie.

D'autre part, je puis assurer qu'en haut lieu on divise la question des détroits en deux points essentiels distincts. Le premier'vise le libre passage des navires de commerce à travers les détroits le second, le IJbre passage des navires de guerre.

Sur le premier point, on. considère, dans les cercles dirigeants russes, qu'il serait on ne peut plus désirable de voir cesser l'état de choses actuel et on estimé qu'après la pénible expérience delà guerre italo-turque, le commerce russe ne saurait se trouver exposé encore, dans l'avenirj à la fermeture des détroits, qui est ruineuse pour lui. Le point de vue unanime sur ce premier point est que -les intérêts de la Russie commandent d'aboutir à un statut de neutralisation mettant le commerce russe à t'abri de toute nouvelle surprise du côté des détroits.

Sur le second point, au contraire, les points de vue sont divisés. Celui qui prédomine, en tout cas, notamment dans dans les hautes sphères militaires, est qu'il est préférable que les détroits restent fermés à la flotte russe qu'ouverts à toutes les flottes de guerre.

On voit donc que -la question des détroits est loin d'être aussi simp'e que l'on pourrait se l'imaginer et que si la diplomatie russe attache la plus grande importance à l'ouverture dés détroits, elle est loin de désirer cette ouverture dans n'importe quelles conditions. Il demeure donc très difficile de savoir quelle est actuellement l'arrière-pensée de M. Sazonoff et on ne peut à cet égard se livrer qu'à de pures conjectures. En tout cas, tout ce que le puis dire maintenant, c'est que si la Russie soulève à un moment donné la question des détroits, elle ne le fera qu'après être arrivée à trouver un point de vue conforme à ses vrais intérêts et, bien, entendu, d'accord avec ses amis et alliés.. Il est donc fort possible que des échanges de vue aient lieu actuellement entre les cabinets de Londres et de SaintPétersbourg mais il est impossible d'en déduire que la Russie s'appréte à soule-

ver la question des détroits.

ver .la question des René Marchand.

La Nomination de M. Delcassé

iTMPaESSIOK II RUSSES

r Saint-Pétersbourg, 21 février. La nomination de M. Delcassé cause une profonde impression en Russie, où elle est accueillie, dans les hautes sphères comme dans l'opinion publique, avec une satisfaction évidente, car on y voit le premiergestefait par M. Poincaré, en un moment particulièrement difficile et troublé, pour affirmer de façon éclatante son attachement résolu et énergique à l'Alliance.

La nomination de M. Delcassé, après le télégramme particulièrement chaleureux du Tsar à M. Poincaré, est interprétée ici comme un événement de haute portée.

La presse consacre à M, Delcassé des articles élogieuxl

Le Novoïe Vremya rappelle les hautes amitiés qu'il a en Russie.

Le Retch écrit La nomination de M. Delcassé a été marSuéepar une légère nervosité à la Bourse de Berlin cette nervosité est peu compréhensible de la part d'une puissance qui vient de se décider à un nouvel et gigantesque effort pour augmenter sa force militaire. Nous apprécions autrement cette nomination. Le nouvel ambassadeur de France travaillera à Saint-Pétersbourg dans l'esprit, de la politique dé la Triple Entente et par conséquent à la paix européenne.

La presse est unanime aussi à rendre hommage au tact parfait montré par M. Louis, qui a su se faire apprécier comme un diplomate d'une indiscutable capacité. –René MARCHAND.

En Allemagne

Berlin, 20 février.

La nomination de M. Delcassé comme ambassadeur à Saint-Pétersbourg est considérée ici comme un événement de premier plan dans la politique européenne actuelle.

La Gazette de Voss consacre à cette nomination un long commentaire et, tout en s'efforçant de se montrer sceptique en ce qui concerne les travaux que M. Delcassé accomplira à Saint-Pétersbourg, elle rend hommage à la valeur du nouvel ambassadeur et à celle de M. Iswolsky, qui représente la Russie à Paris. La Deutsche Toges Zeitung, agriïrienne et conservatrice, écrit

1 Nous ne devrions pas devenir nerveux parce que M. Delcasae va, dès aujourd'hui, occuper un poste qui lui serait échu probablement de toute manière dans trois mois. Cependant, étant donné que la démarche personnelle de l'empereur François-Joseph n'a pas abouti et que certains courajits, dangereux se dessinent dans les pays voisins, la nomination de M. Delcassé souligne et augmente la gravité de la situation. On prendra les mesures' nécessaires en Allemagne et en Autriche.

Le Berliner Tageblatt, radical, dit On ne s'attend pas, en Allemagne, à ce que les ambassadeurs français à Saint-Pétersbourg aient une attitude germanophile qu'ils s'appellent Delcassé ou Durant, ils doivent travailler contre nos intérêts. M-. Delcassé a. je ne, sais quoi, grâce à son passé, qui lui gagnera la confiance des milieux panslavistes. il. la réputation d'un homme entreprenant. Le Courrier de la Bourse, libéral, écrit La.nomination dé M. Delcassé est une aggravation sensible de la situation. Ce ne serait pas être excessivement pessimiste que de voir dans cette démarche du gouvernement français une certaine, inteution dirigée contre l'Allemagne. Il est caractéristique que cette nouvelle ait provoqué une dépression à la Bourse de Berlin.

Le correspondant parisien de la Ga-

zette de Cologne rappelle que le remplacement de M. Louis était décidé en principe depuis longtemps. Il est toutefois significatif qu'on ait choisi, pour prendre cette décision, le moment où M. Poincaré prenait possession de ses pouvoirs. M. Delcassé, dit-il, est connu personnellement à Pétersbourg et est, sans doute, le représentant le plus agréable à ta Russie que ta France pût envoyer. A cause de son passé germanophobe, il sera particulièrement bien vu des milieux panslavistss qui, par suite de la crise orientale, excitent plus que jamais If esprits contre l'Allemagne et la Triple AIlinnce, de même qu'en France l'opinion est plus excitée que jamais contre l'Allemagne. Dès lors, M. Delcassé apparait comme l'homme le plus approprié à la situation. Sans doute, sa nomination n'apportera aucun changement immédiat, mais on peut y voir une manifestation publique des intentions actuelles de la France, qui ne conclut d'amitiés et d'alliances qu'exclus» veinant contre l'Allemagne; tout le reste, en politique extérieure, est pour elle secondaire.

D'ailleurs, il conviendra d'attendre leç actes de U. Delcassè à Pétersbourg. 'La Gazette de Cologne ajoute, dans un article, qu'il faut se poser la question de savoir si les capacités diplomatiques que montrera M. Delcassé répondront aux exigences de la situation internationale. Elle ajoute

Comme ministre de la marine, M- Delcassé a montré au moment de la crise d'Agadir qu'il avait appris à mettre de l'eau dans son vin antiallemand,' car il avait dû se rendre: compte, en 1905, que ce vin n'était pas si facile a boire qu'il se l'imaginait.

L'expérience qu'il a ainsi acquise ne l'abandonnera pas dans son poste de Saint-Pétersbourg. Nous croyons que ceux qui supposent qu'il s'efforcera tout particulièrement, dans la capitale russe, de saper la politique allemande tendant à établir des relations amicales entre notre pays et la Russie, voient trop noir.

La Morgen Pùst et la Deutsck Berliner Zeitung commentent avec une certaine mauvaise humeur la nomination de M. Delcassé comme ambassadeur à Saint-Pétersbourg ils y voient une preuve de l'intention du gouvernement français de resserrer et de renforcer contre l'Allemagne les liens qui unissent la Russie à la France. En Angleterre

Londres, 21 février.

Du Times

Par la nomination de M. Delcassé à SaintPétersbourg, M. le Président Poincaré fait rentrer dans le domaine des affaires étrnngi'r.'s l'homme d'Etat qui, peut-être, fit plus qu'aucun autre homme pour établir la politique étrangère de la France sur pne base ferme et durable. On se souviendra tou.ours de lui,. en Angleterre, comme de l'homme qui coopéra brillamment et cordialement avec lord Lansdowne pour aplanir nos anciens différends avec os voisins français et créer entre nous et eux les cordiales relations actuelles.

Au moment de la nomination de M. Delcassé au ministère de la marine, l'Allemagne déclara officieusement qu'elle verrait avec une entière impartialité se constituer un cabinet dont M. Delcassé serait membre. L'Allemagne o.ficielle et la grande majorité des Allemands de bon sens envisageront sans douté dans le même esprit la nomination actuelle. En Autr~che

En Autriche «,

Vienne, 2i février."

-r^iArpItipAPt des journaux Gonsidèrent

la nomination de M. Delcassé à l'ambassade de Saint-Pétersbourg comme un événement important et un certain nombre y voient une accentuation de la politique extérieure de la.France contre la Triple Alliance.

C'est t'opinion notamment de VExtràblatt, de la Zeit, de la lieichspost et du Neues Wienrr Tdgblatt.

pour VExtrablalt, la volonté de l'Europe de maintenir la paix demeure forte, et la France n'a pas moins besoin de paix que le reste de l'Europe.

En Espagne

Madrid, 21 février.

Le comté de Romanbnes, à propos de la nomination de M. Delcassé à l'ambassade de Saint-Pétersbourg, a fait l'éloge de l'homme d'Etat français, dont la haute personnalité, a-t-il ajouté, représentera avec une grande dignité la nation française.

On se rappelle avec satisfaction dans la presse madrilène les sentiments que M. Delcassé manifesta pour l'Espagne au moment du traité, secret de 1904 partageant le îyiaroc entre les deux pays. "y

AU MAROC

:.tl';

Le général Lyautey à Mogador

Casablanca, 20 février.

Le général Lyautey, accompagné de son état-major, s'est embarqué à quatre heures, à bord du Friant, à destination de Mogador. l'

Le résident s'est entretenu avec le çénéral Brulard de la situation et des dispositions à prendre dans le Sud. Le général Lyautey restera deux Jours à Mogador"; il-se rendra ensuite a Rabat.

LES ÉVÉNEMENTS DU MEXIQUE

Mexico, 20 février. Le général Diaz déclare qu'il entend poser sa candidature à la présidence. On pense que le général Huerta ne sera pas si m concurrent.

fi appartiendra au nouveau cabinet de se prononcer sur te sort de M. Madero. M. Madero est le prisonnier personnel du général Huerta, mais celui-ci se, refuse à prendre aucune responsabilité en ce qui concerne son sort.

Le président Huerta a promis de soumettre son cas au cabinet aussitôt que les ministres auront prêté serment. Tous les membres de la famille de M. Madero sont en fuite.

Mexico, 21 février.

Le général Diaz est entré dans la ville hier après-midi, à la tête des troupes qui ont résisté aux attaques des forces gouvernementales pendant neuf jours. On lui a fait une réception enthousiaste. Le général Huerta a passé les troupes en revue et a échangé des félicitations avec le général Diaz. f Les partisans du général Orozco ont reconnu- le général Huerta en considération des intérêts du pays.

JJexico, 21 février.

Le chef fédéral Julian Pacheco annonce qu'il a gagné à la cause du gou-

vernement, de nombreux zapatistes et qu'avec le concours de ceux-ci, ses troupes se proposaient d'occuper Guernavaca.

Le général Zapata, de son côté, a fait savoir à Mexico qu'il acceptait le nou- veau régime, mais qu'il voulait que l'on déplaçât le gouverneur de la province de Morclos.

Mexico, 21 février.

On apprend que le gouverneur de ila province de Coahnila levé une armée de rebelles pour rejondre celle des frères de l'ancien président Madero.

On croit que le gouverneur du NuevoLéon, qui est le beau-frère de Gustave Madero, fusillé avant-hier, fera cause commune avec le gouverneur du Coahnila, mais les rebe les composant ces troupes seraient peu nombreux. Le gouvernement envoie des troupes contre les centres insurrectionnels ainsi qu'à Agnas-Calientes,Nuevo-Léon, Coahnila et Sonora.

Mexico, .21 février.

Le général Huerta a déclaré que l'exprésident Madero est détenu pour sa propre protection.

A ce propos, il rappelle l'attaque du train qui transportait le général Porfirio Diaz après son abandon forcé de la présidence.

Washington, 21 février. D'autre part, les Etats-Unis. ont fait savoir au général Huerta que, pour des raisons d'humanité, ils désireraient que M. Madero ne fût pas condamné à mort et 'sommairement exécuté.

La constitution du cabinet

Mexico, 21 février.

M. de La Barra, ancien président de la République, a définitivem :nt accepté de former te nouveau cabinet, dans lequel il prend le portefeuiLe des affaires étrangères.

Ses collaborateurs sont

Intérieur MM. Garcia <"rraados Justice. Adolfo Reyus Guerre. Mondagron Finances. Obregon

Chemins de fer. Fuentès

-v^s/ 1

A l'Etranger

«i«

Le Message et l'opinion étrangère Vienne, 21 février.

Le Message de M. Poincaré est longuement commenté par la*» presse viennoise.

Le FrntnaenblaÛ dit

Le message de M. Poincaré témoigne clairement du développement, en France, de la conscience national. Il témoigne aussi de la force gi-andisnnte de ce courant qui se fait sentir, depuis longtemps, en fayeur du choix d'un chef d'Etat actif et d'une individualité bien marquée. Ce message, qui justifie la réputation d'homme d'Etat expérimente, à l'esprit avisé et aux vues larges, que s'est acquise M. Poincaré, n'est pas de nature à éveiller des appréhensions relativement au développement de la situation internationale non plus qu'à faire naltre à son sujet des espérances quelconques.

Le Neues Wiener Tagblatt relève que les efforts faits par M. Poincaré dans le passé pour conjurer la crise internationale sont un gage certain que le- nouveau Président ne changera pas son programme dans l'avenir. Le ton décidé du message prouve que M. poinçarë ̃ âv.ç"o.nspiçncQ dé' "son rôle de chef

d'État dans, les moments difficiles actuels.

"V L'a fyouviïte Presse libre considère que M. Poincaré, .désigné à la présidence par V6\">inion avant d'être nommé par le Congrès de Versailles, a répondu dans le message aux vues de la nation.

La Wiener A llgemeine Zeitung compare le message de M. Poincaré à ceux de ses prédécesseurs. Il constate qu'il porte la marque incontestable de l'individualité politique de M. Poincaré. La vigueur avec laquelle le nouveau Président accentue le rôle de l'armée et de la marine et la nomination de M. Delcassé à Saint-Pétersbourg, sont les symptômes des dispositions actuelles de ropinion ̃ française. La France et l'Espagne

Madrid, 21 février.

Le comte do Romanones, répondant à un leader de l'Impartial qui prétendait que la France avait invité l'Espagne à engager des pourparlers en vue d'une prochaine alliance, a déclaré qu'il n'y avait absolument rien de décidé à cet égara. Le gouvernement n'a reçu aucune invitation ni du cabinet français, ni d'aucune autre puissance.

Les effectifs de l'armée allemande Berlin, 21 février.

̃Certains journaux allemands publiant des chiffrée inexacts pour tromper l'opinion étrangère, je désire revenir sur ce sujet et rectifier en même temps certains de mes chiffres qui étaient au-dessous de la vérité.

Le nombre total des recrues incorporées envl9U, classe de 1910, a été de 885,455, chiffre officiel. Le nombre total des rocrues après l'application de la loi de 1912 s'élève, pour une classe, à 315,000. Le nombre total des recrues incorporées s'élève donc, pour deux classes, à 600,000 environ. Il s'y aioute 95,000 sous-officiers, chiffre officiel, et 35,000 officiers, avec les majors, vétérinaires et' officiers d'administration. Le nombre total de l'armée allemande est donc de 730,000, sans là gendarmerie, avant l'application de la loi de 1913.

En 1911 (classe de 1910) le nombre des conscrits qui ont passé devant le conseil de revision a été de 558,597 33,500 ont été réformés comme invalides 890 comme moralement indignes, 144,737 ont été versés comme demi-invalides dans la landsturm et ne seroni appelés qu'en cas d'invasion du territoire 82,822 ont été réformés comme chétifs ou comme atteints de légères tares physiques et font partie de la réserve complémentaire qui sera appelée en cas de mobilisation et instruite pendant les batailles; 3,347 entièrement valides n'ont pas été incorporés faute de place et 7,445 entièrement valides n'ont pas été pris parce qu'ils étaient soutiens de famille.

L'Allemagne disposait par conséquent pour deux classes, 1910 et 1911, de plus de 180,000 hommes entièrement valides ou presque valûtes non incorporés parmi lesquels on trou- vera sans difficultés les 100,000 soldats nouveaux que va prévoir la loi de 1913. Le total des effectifs de l'armée allemande s'élèvera alors à un minimum de 830,000 hommes, sans la gendarmerie. Je dis minimum, car il est bien évident qu'il faudra augmenter dans les mêmes proportions officiers et 6ous-officiers. Ces chiffres officiels vous prouvent que si nous ne voulons pas être broyés, il faut revenir au service ds trois ans.

La Taegliche Rundschau nous objecte A quoi bon? Evidemment, le service de trois ans rétablit lVqmlibre parce qu'il va augmenter de façon extraordinaire ta force oiiensiva de t armée française et remettre de l'ordre dans la cohue de ses réservistes mais dans vingt ans, l'Allemagne, aura alors 80 millions d'habitants et la France 40 millions.

On pourrait objecter à ce raisonnement que la Russie, qui a 167 millions d'habitants en Europe at en Asie, en aura 200 millions dans vingt ans et que par conséquent l'Allemagne ne sera pas dans une situation plus enviable que la France, mais cette objection est peu consolante pour nous et il est évident que si nous ne voulons pas perdre toute influence

dans le monde, il faut refléchir à cet avenir qui sera celui de nos fils.

Le moyeu le plus sûr, c'est de relever l'Espagne. La race espagnole est belle. courageuse, travailleuse (nous J'avons vu à Oran) il ne lui manque que l'argent pour refleurir. Si nous nous allions avec l'Espagne, nous avons presque d'un seul tenant, avec l'Empire africain, 70 millions d'hommes réunis dans le même destin et avec une communauté d'intérêts méditerranéens qui ne peut que croitre sans cesse. Ce ne 'seront pas tous d s Français, loin de là, mais sur les 66 millions d'Allemands, il y a cinq, millions de Polonais, un million de Gaulois et un demimilli6n de Lithuaniens et de Danois. Donc, le péril de l'heure présente exige impérieusement le retour au service de trois ans pour toute l'armée, mais notre avenir plus lointain n'est pas non .plus compromis si nous établissons par un moyen ou par un autre un trait d'union constant entre l'Afrique et la France. Ch. Bonnefon.

Les crédits militaires allemande Berlin, 21 février.

La Gazette. populaire de Cologne assure que la nouvelle loi militaire allemande comprendra 150 millions de marks de crédits auxquels doivent s'ajouter 20 millions pour la flotte aérienne, en tout 170 millions de marks, c'est-à-dire 212 millions de francs. Vous voyez qu'une fois encore nous qui paraissons dire des choses invraisemblables, tant elles sont étonnantes, en effet, nous avons été au-dessous de la vérité. Ch. BONNEFON.

Au Reichstag

LES DÉBUTS DE M. DE IAGOW

Berlin, 21 février.

A une question posée par un député sur les mesures prises par l'Allemagne, pour la protection de ses nationaux au Mexique, le secrétaire d'Etat aux affaires étrangères a répondu qu'un seul Allemand avait été blessé pendant les émeutes. Dès le début des troubles, le ministre d'Allemagne à Mexico fut invité à se mettre en rapports avec l'ambassadeur des Etats-Unis, pour prendre des mesures de protection en faveur des nationaux allemands. On avait songé à neutraliser les quartiers habités par les étrangers, mais ce projet n'ayant pu être pratiquement réalisé, le ministre d'Allemagne a loué, dans un faubourg de Mexico, des maisons où se sont réfugiés les nationaux allemands.

Par suite de réparations requises par le croiseur Dresden, en route pour Philadelphie, on a envoyer ce navire à Vera-Cruz. Toutefois les navires de guerre américains stationnés dans les eaux mexicaines ayant reçu l'ordre de recueillir, le cas échéant, tous les étrangers de Mexico, l'Allemagne a exprimé à ce sujet des remerciements au cabinet de Washington.

Au cas où des Allemands viendraient à subir quelques menaces, le gouvernement mexicain serait rendu responsable.

Au reste, conclut M. de Jagow, nous obser- vons, en cette occurence, la réserve qui s'impose à l'égard des événements intérieurs d'un Etat étranger; mais nous ne manquerons pas, si c'est nécessaire, d'intervenir avec la plus grande éner gie pour la sauvegarde de nos intérêts et la pro- tection de nos nationaux.

Le Reichstag a passé ensuite à la discus- sion du budget des chemins de fer. Un député national libéral demandant que le président de la commission des chemins de fer de l'Empire, voulût bien déclarer qu'en cas de mobi isation, l'Allemagne est, en ce qui concerne les chemins de fer, également à la hauteur de sa tâche, le président a répondu qu les chemins de fer de l'Empire sont à la hauteur de tout effort militaire et qu'il n'y a lieu d'avoir aucune crainte à ce

'*P't~f?~ .L'j'j' ~<~ .t.J"~

Mi politique extérieure italienne

..vii'fe»; îvf. ̃ >»:i .••>;̃< »fi- T^Ronte,' 21 février.'7' La Chambre a commencé la discussion du budget des affaires étrangères.

M. Chiesa, républicain, a déclaré que son parti a le devoir de ne jamais cesser son opposition contre l'alliance de l'Italie avec les puissances de l'Europe centrale. 11 estime qu'il n'y a pour l'Iialie aucun avantage à taire partie du groupement des puissances avec lesquelles elle est liée depuis tant d'années. Il a ajouté qu'il aurait été opportun de faire précéder de négociations relatives au traité de commerce, le renouvellement du traité d'alliance.

M.-Chimienti faisant allusion à l'indépendance de l'Albanie, proclamée pour la première fois par l'Italie, a dit que cette idée continue, à travers beaucoup de difficultés à s'affirmer toujours davantage.

La suite de la discussion a été renvoyée à demain.

Révolte de contribuables en Espagne Murcie, 21 février.

Cinq mille personnes se sont révoltées à Tétana contre les agents du fisc ces derniers ont fait feu sur la foule et la garde civile a chargé. Six habitants et un agent du fisc ont été blessés.

Les manifestants'ont incendié la maison du percepteur.

Des forces de gendarmerie sont parties de Murcie pour rétablir l'ordre.

COURTES DÉPâCHïS

C'est par erreur que les journaux italiens ont annoncé une décision du tribunal arbitral de La Haye dans l'affaire du Manouba. Le tribunal ne se réunira, pour s'occuper de cette affaire, que dans la seconde quinzaine de mars.

Le Popolo Ramano affirme, contraire- ment aux informations publiées dans les autres journaux, que les élections générales italiennes n'auront pas lieu avant le mois

4'octobre.

i- Un steamer de fort tonnage, de nom et de nationalité inconnus, est en feu dans le détroit de Gibraltar.

Figaro en Belgique

La grève générale

Bruxelles, 21 février.

L'enquête faite dans les centres miniers et particulièrement à Charleroy révèle que des milliers de brownings ont été vendus tous ces jours-ci, en majeure partie aux ouvriers. On a constaté aussi, suivant le journal La Chronique, le vol de grandes quantités de dynamite, ce qui fait craindre que la grève généraie perde vite le caractère de manifestation pneinque désiré 'par les chefs du parti socialiste. Harky.

Figaro à Londres

La question du servies militaire ̃ ̃•/ Londres, 21 février.

Le leader socialiste Keir Hardie, dans le Pioneer, prêta au parti libéral de bien noires intentions. La loi qui créa l'armée territoriale de lord Haldane n'avait pour but, affirme-t-il, que de préparer l'avènement inévitable du service militaire obligatoire on avait prévu en haut lieu la faillite de l'organisation territoriale qui justifiera l'introduction en Angleterre, des méthodes de conscription en vigueur eux le continent. M. Keir Hardie pourrait bien ne pas,avoir tout a fait tort. L'opinion publique, semble" de plus en plus disposée à l'aire bon accueil au système, tel que veut l'établir lord Roberts. Ce moyen terme entre le système territorial actuel et la conscription proprement dite devrait, semble-t-il, mettre d'accord' tous les partis, même celui dont

M. Keir Hardie est l'un des chefs les plus bruyants.

Les jeunes ouvriers ne sauraient se plaindre si l'Etat leur impose quatre ou six mois de service. Leur bolde serait certainement honnête car, en Angleterre on paye bien, et l'amour des sports, inné chez tous les Anglais, leur ferait trouver infinim nt passionnant lfur stage très court dans des casernas plus confortables que leur propre intérieur. Ceux qui auraient. le droit de se plaindre, ce sont les jeunes geiis de la classe moyenne. On. peut êtrç certain d'avance qu'ils accepteront avec enthousiasma l'obligation patriotique de servir leur pays. J. Coudprier.

̃ '̃̃ --7– -VrfS^V<S«- ̃,̃»

Amérique Latine

Au Pérou

̃ Lima, 21 février.

Arrivée. Le contre-torpilleur péruvien Rodriguez, construit en France, est arrivé au fleuve Amazonas qu'il remontera jusqu'à, Iquitos..

Aviation. L'.aviateur péruvien Montero a fait des vols magnifiques, entre Lima et Callao, sur monoplan Élériot. Il se prépare à voler sur Huaeho.

Lettres argentines (i)

îl .•'

Buênos-Aires, 17 janvier.

M. Eugenio Garzon,

Commerce international. Les chiffres du commerce d'importation et d'exportation ont augmenté progressivement d'année en année, depuis 1903, excepté en 1911, année ou lés exportations représentent une diminu.tion de 240 millions de francs, à cause, principalement, de la' perte de la recolte du maïs et au moindre rendement de celle du lin. Les soldes de la balance commerciale, soit les excédents des exportations sur les importations, ont été constants, à l'exception de l'année 1911. Mais cette différence contre le pays est rattrappée en 1912, année où le solde en faveur de la République Argentine représente près de 400 millions de francs. Voici comment s'est chiffré l'accroissement du commerce international pour les dix dernières années. (Les chiffres de 1912 sont approximatifs, calculés sur le mouvement des onze premiers mois) 1903 importations, 656 millions de francs; exportations, 1,100 nullions solde en faveur du pays, 444 millions; 1904: importations, 936 millions; exportations 1,320 millions; solde, 384 millions; 1905 importations, 1,025 millions exportations, 1,614 misions; solde, 589 millions j 1906: importations, 1,349 millions; exporta tinns, 1,461 millions; solde, 112 millions1907 importations, 1,429 millions expor. tations, 1,481) millions; solde, 51 millions. 1908 importations, 1,364 millions; exportations, 1,830 millions; solde, 466 millions; 1909: importations, 1,513 millions; exportations, 1,987 millions solde, 474 millions; 1910: importations, 1,758 millions; exportations, 1,863 millions; solde, 105 millions; 1911: importations, 1,834 millions; exportations, 1,623 millions solde contre le pays, 211 millions 1912 importations, 1,918 millions exportations, 2,311 millions; solde en faveur da pays, 393 millions.

Les importations accusent une moyenne d'augmentation annuelle de 19,2 0/0 les exportations de 10,8 0/0.

L'amélioration dans l'ordre économiq'ue des importations est fort sensible. Celles d'articles reproductifs représentaient, en 1903, le 41,6 0/0 des importations totales; cette proportion s'est élevee, en 1912, au 53,1 0/0; l'augmentation des importations d'articles reproductifs a été donc de 11,5 0/0.

Prèdubllôn' qèriéraieZ ~j La// direction'1^ statistique et d'économie rurale du ministère

do i'agnûaftUi-eP' vient de faire eo màitr#4es

chiffres définitifs des récoltes de blé, lin et. avoine, dans la dernière année. Les voici1: Province de Buenos-Aires, 1,803,000 tonnes de blé, 109,400 de lin, 922,000 d'avoine province de Santa-Fé: 660,000 tonnes de blé, 180,000 de lin, 12,000 d'avoine. Province de Cordoba 1,200,000 tonnes de blé, 150,000 de lin, 5,000 d'avoine. Province d'Entre-Rios: 215,000 tonnes de blé, 123,000 de lin, 40,000 d'avoine. Territoire de la Pampa 560,000 tonnes de blé, 8,000 de lin, 20,000 d'avoine. Autres provinces et territoires 85,000 tonnes de blé, 2,000 de lin, 5,000 d'avoine. Soit, en totalité, 4,523,000 tonnes de blé, 572,400 de e lin, 1,004,000 d'avoine.

La valeur totale des produits naturels de la République Argentine en 1912 représenta 5,336,739,000 francs, ainsi décomposés produits agricoles, 2,974,739,000 francs élevage du bétail, 1,452,000,000; basse-cour et dérivés, 485,000,000 produits forestiers, 350,000,000 chasse et pêche, 70,000,000; minerais, 5,000,000. La production agricole comporte blé, lin, avoine, maïs, alpistè, orge, d'autres semen-: ces, des légumes, production viticole, vinicole et sucrière. La production de l'élevage du bétail comporte bovidés, ovidés, éqUinés, etc.; les laines et le lait. Toutes les provincos et la plupart des territoires produisent du blé, du maïs, de l'avoine, de l'orge et de la luzerne. Exception faite de la Rioja, Catamarca et Salta, toutes elles produisent du lin. Il y en a neuf qui donnent de l'alpiste et sept du seigle.. ,• Le vin se produit dans toutes les provinces il y en a cinq où la canne à sucre se cultive, ainsi que dans deux territoires nationaux. Excepté quelques petites régions, tout le territoire de la nation est bon à l'élevage du bétail. D'après le dernier recensement sur le bétail, le nombre des têtes était le suivant Bovidés, 30,000,000; ovidés, 70.000,000; équinés, 8,000,000 mulets, 800,000 caprins, 4,000,000 porcins, 1,500,00.

L'aire ensemencée pour la récolte 1912-13 est considérable. Nous ne rapporterons ici que celle des trois principaux produits agri^ coles blé, lin et avoine. En voici l'éte/xlue en hectares Province de Buenos-Aires blé, 2,380,850; lin, 416,630; avoine, 1,006,500; province de Sauta-Fé blé, 1,179,6JU Un, 580,0J0; avoine, 30,000; province de' Cordoba blé, 2,025,000; lin, 400,000; avoine, 30,000 province d'Entre-Rios r blé; 32>l,Ô00 lin, 307,200; avoine, 5!3,O(X); Pampa Centrale* v blé, 912,500 lin, 20,500 avoine, 63.90J. Au-

tres provinces et territoires blé, 100,000;

t~es provinces avoine,, t~000. blé,100~Oyl};

lin, 9,000; avoine, 12,000. E:i totalité

6,918,450 hectares de blé; 1,733,330 de lin et 1,192,400 d'avoine.

Chemins de fer. n est assez facile de se faire une idée du mouvement annuel de l'exploitation des voies ferrées en Argentine. ot du continuel progrès que cette exploitation a accompli jusqu'en 1911. Voici les résultats jde

1912 /̃/̃

Sur un réseau de 31,000 kilomètres» il y, ,». eu un mouvement de 68,500,000 voyageurs '4i un transport de 33,500,030 tonnes de niar>* 1y chan-lises, la plupart des produits agricoles, des fruits du pays, du bétail, ainsi que :deà produits industriels et minerais, matériaux de construction, etc. ̃•iv^ Les recettes des chemins de fer arg<în|m& se sont chiffrées, en 1912, par 596' mfllloùâ de francsi Déduction faite de 378 millions que représentent les dépenses de l'année, 1! en résulte- un bénéfice total de 218 millibtis pour les entreprises. Les capitaux einpfoyêâ dans c*tte exploitation- représentent; approximativement 5,885 million&âe, fpanci.jn liAffâ LOS F SOARES

VIENT DE PARAITRE

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A Constantinople, par -Gastori- Das4 champs, le" livre le plus original sur 'là ville qui passionne le plus 1 opinion pui blique aujourd'hui. (Calmann-Lévy.) (1) Voir,le Figaro du 17 février.


«PAR FIL SPECIAL*

̃te$pnae§ feuille

'1Ij-

SALONS

S. Exc. l'ambassadeur de Russie et Mme Iswolski donneront un dîner le 4 mars, en l'honneur du Président de la République et de Mme Raymond Poincaré.

Tasse de thé très brillante chez M. José M: Soto, en l'honneur de S. A. R. l'infante E,ulalie,

.Reconnu dans l'élégante assistance S. A. R. l'infant Louis-Fornando, marquis d'Argenson, vicomtesse de Veauce, prince Ghika, baronne et Mlle Gaillard-Lepic, comtesse de La Morinière de la Rochecantin, marquis et marquise de Casafuerte, Mme Martin, Mme E. Jubert, Mme Baxter-Tevis, comtesse Recopé, comte de Cheremeten", M. et Mme Bosch, baronne de Manheim, M. et Mme Castro, Mme V. Correy, Mme Salvotoris, M. et Mme Udaondo, Mme Adams, MM. Francis de Croisset, de Fournery, comte Espierre, Constantin Ulmann, comte Serinski, Ramon Fernandei, marquis de Portalon, Pierre Bouvet, Gabriel-Louis Pnngué, del Campo delLisboa, Manuel Martlnez, Antonio de Vasconcéllos, Albert Sage, Adolphe Sienra, etc., etc. La baronne-de Schœn, partant ces joursci pour le Midi, a suspendu ses jours de ré-

ception.

L'ambassadeur d'.Autriçbe-Songrie et la çemtçsse de. Ssecsen ont 40nf?e hier, un. grand ûîner auquel assistaient i l ,Le président JSénat etrMHerOttbos^ le préaident de la Chambre et Mme Paul Deschanel, l'ambassadeur d'Allemagne et la baronne de Schœn, M. Tittoni, ambassadeur d'Italie le ministre des finances et Mme Klotz, le ministre de Roumanie et Mme Lahovary, le gouverneur militaire de Paris et Mme la générale Michel, M. et Mme de Fouquières et les membres de l'ambassade.

De Berlin:

A l'ambassade de France, dans la grande salle des fêtes, toute l'aristocratie de Berlin s'était réunie pour entendre un concert de bienfaisance au profit du « Home français des institutrices et des étudiantes à Berlin ». Mlles Callish (chant) et Cella Della Vrancea (piano), MM. Durosoir (violon), Magistrelli harpe), Arlberg (chant), Scholz et Bake piano), y avaient apporté le concours de leurs remarquables talents.

La. marquise de Vaucouleurs de Lanjamet recevra le mardi, de quatre à sept heures, à partir du premier mardi de mars.

C'est le mercredi 36, à dix heures, et non pas le 28, que recevra la comtesse Louis Cahen d'Anvers. On dansera.

,M. R. Le Lubez donnera mercredi prochain une matinée musicale.

Au programme très intéressant le maitre de la maison et Mme Vaucaire.

La comtesse d'Arnoux ne recevra pas les samedis soir pendant le mois de mars. Mme Georges jeanniot recevra les dimanches de mars, de quatre à sept heures. Mme Georges Bousquet, quittant Paris pour quelques jours, remet au dimanche 9. mars, de quatre heures à huit heures, le goûter-bridge qui devait avoir lieu chez elle demain dimanche.

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

M. Tatistchew, premier secrétaire de l'ambassade de Russie, en France, est parti pour Saint-Pétersbourg, en vertu d'un court congé.

M. et Mme Gustave Oster sont partis pour Montana.

Par décision de Monseigneur le duc <f Orléans le vicomte H. de Cressac a été nommé président du comité royaliste de la Vienne,.en remplacement du comte Fruchard, décédé.

Mme Léon Darras, femme du capitaine d'artillerie coloniale, a heureusement donné le jour à une fille qui a reçu le prénom d'Henriette. ̃

CERCLES

Au Cercle militaire a eu lieu, sous la présidence d'honneur de l'amiral Bienaimé, le dîner de « la Plume et l'Epée' ». Parmi les convives

MM. l'amiral Fournier, A. Dugnet,, les gènérau'i'DalStjèin, Lebon, Coupûlàrd, Bruneau, Rebïllot-, de- Maindreville, d'Amboix de Larbout, Parîsot; MM. Louis Leger, de l'Institut; contrôleur général Ventre, Ternaux-Compans, Biard d-Aunet, les colonels Allaire, Delannoy, Cheyalme do Kér4on, vicomte Fleury, le lieutenan.tcolonel Monteil, le commandant Schmoll, MM, Glandaz, Armengaud de Pouvourville Trinijùand, etc., etc.

Après le dîner, M. l'amiral Fournier a porté un toast au Président de la République. On a également applaudi des allocutions de l'amiral Bienaimé, du général Bruneau, etc.. ̃ ̃. L'assemblée générale annuelle du JockeyClub vient d^être fixée- au 31 mars.

CHARITÉ

Un grand concert, au profit de l'CEuvre de la Miséricorde, pour les pauvres honteux, sera donné par l'orchestre de la Société G.-F. Haîntlel >lé" jeudi, 27 février (mi-carênie)y. à deux heures et demie, àja salle: de la Société des Agriculteurs de France, 8, rue d'Athènes. On trouve des billets chez la comtesse de

Piennes, née Mac-Mahon, présidente de l'Œuvre de la Miséricorde. CHASSES

L'équipage de Chézelles a chassé ces jours derniers en forêt de Compiègne. Rendez-vous aux Mares-de-Jaux. Un cerf a sa troisième tête se détache vers les étangs de Saint-Pierre et va jusqu'aux Mares SaintLouis où la chasse est abandonnée à cause de la neige.

Etaient présents

Vicomte et vicomtesse de Chézelles, comte d'Orsetti, comte Roger de Beauregard, M. et Mme de Valroger, comte Léopold d'Orsefti, M. Moreau, M. de Pommereau, M. et Mlle Pépin Lehalleur,' Mlle de Failly, M. de Bellegarde, général Rousseau, comte et comtesse de Bergrave, M. et Mlle Delagarde, comte et comtesse du Passage, duc de Vicenco, lieutenant de Montmarin, M. Jénart, M. Catoire, Mme Léman, comteifet comtesse Gaétan de Chézelles, M. J. de Vienne, M. Hubert-Michel, Mlle de Ba,randiaran -d'Albuquerque, baron de Dorlodot, Mme de Lestapis, etc., etc.

L'équipage Lebaudy continue ses laissercourre en forêt de Fontainebleau. Au dernier rendez-vous un cerf dix cors est porté bas au carrefour du Bois des Seigneurs, après deux heures quinze minutes de chasse. Laissercourre par Lafutaie. Jeudi, les vautraits réunis de M. Lebaudy et du comte de Montaigù ont découplé pour la première fois en forêt-de Fontainebleau. Un ragot, attaqué prés de la Cave-aUx-Brigands, à mis les chiens en défaut, à' la. liuitpdans les Rochers de Milly. Aujourd'hui, rendez-vous au Carrefour d'Achères. On chassera probablement le sanglier.

MARIAGES

M. Arnould, avocat à la Cour d'appel de Nancy, frère du capitaine Arnould, du 18e chasseurs, est fiancé à Mlle Varin, fille du général Varin.

Le vicomte Hervé de Becdelièvre, fils de la vicomtesse de Becdeliévre, née Pavin de Lafarge, est fiancé à Mlle Reyne de Bonnecorse de Lubières, fille du marquis de Bonnecorse de Lubières, chevalier de la Légion d'honneur, et de la marquise née Gensoul. Le mariage de M.Jean Golay, lieutenant de vaisseau, chevalier de la Légion d'honneur, avec Mlle Alice Monigatti, belle-sœur de M.Philippe Ackermann, a été célébré mercredi à Genève.

DEUIL

Les obsèques de Mme Léon Labbé ont été célébrées hier matin en l'église Saint-Augustin, en présence d'une foule nombreuse de personnalités de la science ou de notabilités du monde de la politique.

Le deuil était conduit par MM. le professeur Léon Labbé, membre de l'Institut et de l'Académie de médecine, sénateur de l'Orne, son mari; Jean Labbé, avocat au Conseil d'Etat et à la Cour de Cassation, et Camille Labbé, ses fils le docteur Lermoyez, membre de l'Académie de médecine, son gendre. M. Raymond Poincaré,. président de la République, est venu à la maison mortuaire, présenter ses condoléances à la famille. Il s'est ensuite retiré.

Dans l'assistance

Mme Poincaré, qui a été invitée, à l'église, à prendre place aux côtés de la famille M. Fallières, M. et Mme Emile Loubet, M. Paul Loubet, MM. Delcassé, Antonm Dubost, S. Exc. Iswolski, ambassadeur de Russie; Lépine, E. Laurent, Mollard,' de Piza, ministre du Brésil; le marquis de Peralta, ministre de Costa-Rica;. Pierre Baudin, Jean Dupuy, Jean Morel, Fourcand, représentant M. Aristide Briand, président du Conseil le premier président Baudouin, Henry Lozé, Méline, Touron, Paulian, Milliard, sénateurs; Joseph Thierry, Joseph Reinach,Camille Krantz, Lebrun, députés les professeurs et docteurs Landouzy, Chauffard, Lucas-Championnière, L Renon, Redard, Richelot, Edgar Hirtz, Albert Robin Delorme, Février, Adrien Hébrard, Nénot, Liard, PriLlieux, E. Deutsch (de la Meurthe), Bétolaud,; E. Cartier, Claveille, Ernest Caron, les généraux Pendezec, Sebert, Gœtschy ot G. Lebon, André Falize, etc. L'inhumation a eu lieu au; cimetière de Montmartre.

Les obsèques de Mme Henri Landrin, née Tordeus, ont été célébrées hier, à midi, en l'église Saint-Honoré d'Eylau. Le deuil était conduit par MM. Henri Landrin, maire-

adjoint du seizième arrondissement, chevalier

adjoint du sememe arrondissement, cheealièr

de la Légion d'honneur, son mari,et Càgnion, son cousin, etc.

Après la cérémonie religieuse, le corps a été transporté à Montreuil- sous -Bois, l'inhumation a eu lieu dans la sépulture de famille.

Un service anniversaire pour le repos de l'âme de la marquise de La Maielière sera célébré ce matin à dix heures, en l'église Saint- jean-Baptiste, à Nice.

Un service anniversaire sera célébré eh l'église Saint-Philippe du Roule le 27 courant, à onze heures pour le repos de l'âme de la comtesse Etienne de N aurais, née Kergall. Des obsèques de Mme Achiili-Manoha, décédéé Nîmes, à l'âge de soixante-dix ans, ont été célébrées au milieu d'une affluence nombreuse. La défunte était la veuve de l'héroïque colonel Achilli, qui, à l'âge de trentesept ans, le Ier février 1871, trouva une mort glorieuse, à la tète de son régiment, le 44e de marche, au combat de Saint-Pierre-la-Cluse. M. Jean Adt est décédé à Forbach, en Lorraine, à l'âge- de' quatre-vingt-huit ans.

Le défunt était le dernier survivant des fils du fondateur de la maison Adt frères, connue dans le monde entier par les produits de ses usines d'Ensheim, dans le Palatinat, de Forbach et de Pont-à-Mousson. Le fils unique du défunt, qui dirige la maison de Forbach, est membre de la première Chambre ,du 'Parlement d'Alsace-Lorraine.

Nous avons le regret d'apprendre la mort de M. Edmond Dollfus, ancien agentde change, officier de la Légion d'honneur, décédé en son hôtel, 2, rue de Presbourg. Les obsèques auront lieu après-demain, lundi 24 courant, à onze heures précises, en l'église de l'Oratoire,- 145, rue Saint-Honoré, où l'on se réunira. Il ne sera pas envoyé de lettres d'invitation. La famille prie de considerer le présent avis comme en tenant lieu. Prière'de n'envoyer ni fleurs ni couronnes. L'inhumation aura lieu le lendemain, à Fontainebleau, à une heure et quart. Train de 11 h. 40.

Nous apprenons la mort: De Mme Arsène Vivien, veuve du conseiller à la Cour d'appel de Paris, dont les obsèques ont été célébrées jeudi en l'église Saint-François-de-Salles l'inhumation a eu lieu au cimetière de Passy; De M. Arthur Lemaître, décédé en son domicile de la rue de Rome, à l'âge dé soixantedix-sept ans, dont les obsèques seront célébrées ce matin, à dix heures, en l'église SaintAugustin De Mme Strauss, belle-mère et

mère de l)t. et Mme Maurice Idzkowski.

*Mf Jeân^Charîes Bïiéaiïx, chef de Bureau

au ministère de la marine, en retraite, chevallier delà Léeiond^honneur.déç.édéen son d'pnji- cWèlà¥ariBV';a'rlgé'dév'!s(jixântë-dhc-s^{J(iâ'ns^ De M. Charles Visquis, ancien consul de Suède à Nice, décédé dans cette ville, où les obsèques ont été célébrées avant-hier, en l'église Saint-Vincent-de-Paul; De Mlle Marie de Gombert, en religion Sœur Marie-Elisabeth du Sacré-Cœur, supérieure des Petites Sœurs des Pauvres à Pérouse (Italie), décédée à l'âge de cinquante-quatre ans De Mme Louis Laget, veuve de l'ancien préfet, député et sénateur du Gard, décédée à Nîmes, à l'âge de soixante-dix-neuf ans Du chanoine Igonnet, décédé à- Nîmes, à l'âge de quatre-vingt-six ans l'inhumation a eu lieu à Pont-Saint-Esprit, où il avait exercé son ministère pendant quarante-six ans avec zèle et abnégation, E, Delaroche.

E. Delaroche.

A L'ELYSÉE

Le Président de la République a inauguré hier, sur le coup de deux heures, l'Exposition des artistes décorateurs. Il y, a beaucoup d'artistes décorateurs, et aucun d'eux ne semble céder à la paresse. M. Raymond Poincaré, s'il eût voulu examiner par le menu les bijoux, les meubles, les étoffes, les poteries et les innombrables bibelots qui emplis^ sent le pavillon de Marsan, y aurait employé toute sa journée, et S. A. I. le grand duc Nicolas Mikhaïlowitch ne l'aurait pas rencontré à l'Elysée, à trois heures et demie.

Aussi la visite fut-elle rapide. M.Henry Marcel guida le Président, et M. François Carnot offrit le bras à Mme Poincaré -qui avait la plus charmante robe rose. MM. Guist'hau et Bérard se placèrent derrière le Président. M. Lépine et M. Delanney les suivirent. Les exposants se massèrent en troupe cpnfuse,et le cortège se mit à parcourir à grands pas les galeries. Mme Poincaré eût vivement désiré s'arrêter plus longuement devant chaque vitrine, mais le protocole a de dures exigences. Il fallait se hâter. Aussi est-il remarquable que le Président ait néanmoins vu et retenu tant de détails. On a déjà célébré l'ampleur et la fidélité de sa mémoire. Elle lui a rendu, hier, le plus difficile service. Au bout de vingt minutes, il « possédait », si l'on peut dire, l'Exposition. Et, en quelques mots, il sut le prouver aux organisateurs. Il y avait là MM. Paùl Doumer, Paul Escudier, Olivier Sainsère, Raymond, Kœchlin, Gaston-Dreyfus, André Michel,. Moïse de Campndo, Maurice Reclus, Beurdeley, Gaston Mki. geon, Léonce Bénédite, Gabriel Mourey, Paul Reboux, etc.

A trois heures moins le quart, M. et Mme Poincaré remontaient dans leur voiture et rentraient à l'Elysée. Bientôt arrivait le grand-duc Nicolas, salué, selon l'ordinaire cérémonial, par une compagnie d'infanterie rangée dans la cour d'honneur. Le grand-duc s'entretint pendant quelques instants avec le Président. Et, à quatre heures, celui-ci lui rendait sa visite, à l'hôtel SaintJames et d'Albany,

Puis M. Poincaré se fit conduire chez plusieurs ambassadeurs, parmi lesquels le baron de Schœn, ambassadeur d'Allemagne, et le comte de Szecsen, ambassadeur d'Autriche-Hongrie, lequel, dans la réception' de la veille, lui avait transmis les félicitations personnelles de son souverain. Ces visites sont de courtoisie,

e.t .répondent à la, démarche qu'a faite, jeudi, le corps diplomatique.

Aujourd'hui, M. Poincaré inaugurera, dès dix heures du matin, le Concours agricole. A midi, il recevra les exposants à déjeuner, selon l'usage. Le soir, il dînera chez M. Cochery. Et, à dix heures quarante-cinq, il ira successivement dans trois bals celui de l'Association des anciens élèves de l'Institut agronomique, celui de la Saint-Cyrienne, et, enfin, le bal de l'Hôtel de Ville. Mme Poincaré l'accompagnera.

P. S. Le Président de la République a reçu jeudi soir, à six heures, S. Ex. sir Francis Bertie, ambassadeur d'Angleterre, chargé par S. M. Britannique d'apporter à M. Raymond Poincaré ses félicitations les plus sincères à l'occasion de sa prise de possession du pouvoir.

L'ambassadeur a exprimé en terminant, au Président de la République, les sentiments de confiance de son souverain dans le maintien et le développement des relations d'amitié cordiale qui existent entre les deux pays.

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Obsèques: M.Arthur Lemaître (église SaintAugustin, 10 heures). = M. Francisco Freire Garçao (église Saint-Maurice de Hécon, 10 heures). = Mme du Chauvigny, née de La Guibourgère (basilique de Sainte-GIbtilde, 10 heures). = Mme Frances Byram Burnes (église de la Sainte Trinité, avenue de l'Aima, 10 h. 1/2). = M. Jean-Pierre-Clément Fontenilles (église Saint-Honoré d Eylau, 9 h. 3/4).

SCIENCE ET INDUSTRIE

.m.~

Le moteur d'automobile à 8 cylindres en V Le Figaro a, lorsqu'ils furent lancés, signalé à ses lecteurs que la fabrique dautomobiles de Dion-Bouton avait mis sur le marché, il y a quelques mois, deux modèles de voitures à moteur à 8 cylindres.

J ai eu l'occasion de dire à diverses reprises les incomparables avantages dé ces 8 cylindres. Depuis, des spécialistes qualifiés ont fait sur ce sujet des études tout à fait intéressantes qui ont démontré que, le moteur à 8 cylindres constituait dans la construction automobile 1 un des progrès les plus considérables qui aient jamais été réalisés. Dans une récente étude publiée dans la Technique Automobile et Aérienne, M. Paroux a mathématiquement montré comment le moteur à 8 cylindres présentait un équilibrage sans régime critique et, par suite, nettement supérieur à celui d'un 6 cylindres et a fortiori d'un 4 cylindres.

L'écart angulaire entre deux explosions du 8 cylindres De Dion-Bouton étant de 90 degrés, ces explosions sont au nombre de quatre par tour de l'arbre On obtient ainsi matériellement la suppression de, tout point mort et une régularité cyclique parfaite. Les diagrammes ci-contre montrentd'une façon 1res claire la supériorité du 8 cylindres sur les autres types de moteurs.

La conséquence pratique de cette constance de l'effort moteur est une souplesse de reprise tout à fait saisissante. Sans à-coups, avec une aisance infinie, le moteur (et par suite la voi- ture) passe de l'allure la plus réduite à l'allure la plus rapide, et vice versa. Dans une ville encombrée ou sur une route accidentée, les passages de vitesses sont donc réduits au minimum, d'où facilité de conduite extrême.

L'écueil, d'ordre constructif, venait de

£>a,X» Allooxt C^TJITjiTi/VlJJVIEt

L. L.

la difficulté de disposer en ligne les 8 cylindres du moteur, ce qui eût nécessité un vilebrequin très long dans lequel les effets de torsion eussent été considérables. Le moteur eût été équilibré, mais il eût vibré de façon désastreuse.

La maison De Dion-Bouton a résolu le problème en construisant son moteur 8 cylindres en V à 90 degrés. La solution est très scientifique. Elle est aussi très élégante, et pour deux raisons i° parce que le moteur se trouve ainsi avoir même encombrement qu'un simple 4 cylindres de mêmes dimensions; 2J parce que le moteur est tout à fait exempt de vibrations, donc absolument silencieux.

La maison De Dion-Bouton est à l'heure actuelle, je crois, la seule fabrique du monde construisant des 8 cylindres.. La construction étrangère est donc une fois de plus, sur le terrain automobile, nettement distancée. '1

̃•̃̃̃ -̃̃' Frantz-Reichel.

A L'INSTITUT

Académie des inscriptions

.»!•. m j.s-;r. ni i: j.j' :rs (v; r /< AiVTIiVÏ ft.«

U\E INVITATION DE M. GEOFFRAY. LA BIBLIOTHÈQUE DE MATHIAS CORVIN. DON DE M. FENAILLE. PRIX.

M. Georges Perrot, secrétaire perpétuel, annonce à ses confrères que M. Geoffray, ambassadeur de France à Madrid, et lés recteurs des académies de Bordeaux et de Toulouse invitent l'Académie à l'inauguration de l'Institut franco-espagnol qui aura lieu le 26 mars prochain, à Madrid.

La compagnie décide de déléguer plusieurs de ses membres.

M. André de Hevesy a essayé de reconstituer la bibliothèque de Mathias Corvin, et il apporta à l'Académie les résultats heureux de ses efforts

Le fameux roi de Hongrie, Mathias Corvin, dit-il, qui était arrivé, en matière de lettres et d'art, à une compétence, égale à celle de Laurent deMédids et des plusgrands amateurs de la Renaissance; avait créé dans son château de Bude une somptueuse « librairie ». Mais, dès la mort de Corvin, cette bibliothèque subit de grands dommages, et quand les Turcs s'emparèrent de Bude, en 1526, une partie considérable des manuscrits de l'ancien roi de Hongrie fut envoyée, en guise de trophée, au Vieux Sérail de Constantinople.

A partir de ce jour, la bibliothèque de Mathias Corvin entre dans le domaine de la lége de. On croyait quelle contenait les décades qui manquent à l'histoire de Tite-Live, des auteurs grecs inconnus, des textes hongrois du moyen âge.

En 1862, une mission hongroise obtint de pénétrer dans le Vieux Sérail. Elle ne trouva lâ aucune des raretés insignes que l'on espérait découvrir dans ce lieu inaccessible. Toutefois, elle releva un grand nombre de volumes ayant appartenu, à Mathias Corvin. Après la guerre russo-turque, en 1877, le Sultan donnait ces reliques à l'Université de Budapest, pour la remercier d'un sabre d'honneur offert par les étudiants hongrois. Grâce à ces manuscrits et à ceux qui sont dispersés actuellement dans toutes les bibliothèques de l'Europe, M. de Hevesy a pu reconstituer cent quarante et un ouvrages qui proviennent indéniablement de la collection de l'ancien roi de Hongrie.

M. Monceaux commente une note de M. l'abbé Bayard sur une inscription chrétienne et sur des passages de SaintCyprien.

M. Omont annonce l'entrée récente dans les collections de la Bibliothèque Nationale de deux très anciens manuscrits latins copiés peii^être au septième siècle dans l'Ile-de-France. Cette acquisition précieuse est due en partie à une libéralité de M. Maurice Fenaille. L'un des manuscrits qui contient les Quatre évangiles et les Epitres de saint Paul est un des rares et des plus remarquables spécimens de l'écriture minuscule à ligatures nombreuses, usitée pour les diplômes mérovingiens; l'autre qui comprend les cinq premiers livres des Morales de saint Grégoire -.sur Job, offre un bel exemple de l'écriture semi-onciale française du septième siècle.

L'Académie décerne le prix Allier de Hauteroche de 1,000 francs à M. Jules Maurice pour son ouvrage intitulé Numistnatique constant mienne-, et dont les trois volumes ont été publiés en 1908, 1911 et 1912.

Ch. Dauzats.

Visages de Pierres ̃

>

Si, comme l'affirme le sensible RoderK bach, les « Maisons ont des visages », on ne peut dénier la distinction la plus gracieuse, ni le charme le plus aimable à l'une de ces « physionomies » qui éclaire de son sourire nouveau la façade des numéros 55 et 57, avenue de Mal'akoff. C'est, en effet, dans cet élégant quartier de la place Victor-Hugo, à proximité de la si parisienne avenue du Bois, que les « Pianos d'Art » Gabriel Gaveau, fondés en 1911, viennent d'installer, dans leur hôtel particulier, leurs Salons de vente et leurs Salles de cours.– « Succès oblige » et M. Gabriel Gaveau, le réputé Facteur, a été bien inspiré en créant, avenue de Malakoff, ce cadre digne des célèbres « Pianos d'Art», dont la perfection instrumentale et la grâce de présentation ont conquis si rapidement la faveur des grands virtuoses et des amateurs avertis. Le Catalogue de luxe est adressé franco à toute demande reçue aux « Pianos d'Art», 55 et 57, avenue de Malakoff, Paris. Tél. 629-53.

AFFAIRES MILITAIRES

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Au ministère de la guerre

Hier matin, s'est réuni, sous la présidence de' M. Etienne, le conseil des directeurs du ministère de la guerre.' Il a commencé l'examen des modifications à apporter à la loi de 1905 sur le recrutement.

Vols au centre d'aviation de Saint-Cyr Depuis quelque temps, on constatait, au centre d'aviation de Saint-Cyr, que certaines pièces manquaient dans des ateliers qui en avaient été largement pourvus.

Dernièrement, une plainte fut déposée au Parquet de Versailles pour vol, contre inconnu; il s'agissait du vol d'une magnéto.

La Sûreté générale, mise en 'mouvement, trouva chez plusieurs receleurs des environs de Paris un grand nombre de pièces détachées, provenant des centres d'aviation de Saint-Cyr, Epinal, Orléans, Bordeaux, etc.

Hier, M. Fredin, juge d'instruction, a interrogé un sapeur du génie arrêté à Epinal. Trois autres sapeurs ont été arrêtés à Saint-Cyr. Le juge d'instruction entendra tous les prévenus, même militaires.' On pense que leurs dépositions serviront à découvrir lès recéleurs et les mécaniciens civils qui n'ont pas encore été arrêtés.

LA FIN D'UNE OBSESSION Si l'embonpoint, cet 'ennemi de la grâce et de la beauté, vous obsède, sachez que l'Utimose, le prodigieux amaigrissant externe, fond, par simples frictions, toutes les agglomérations de graisse inutile. Le pot de trente frictions, 5 francs, dans toutes les pharmacies et au dépôt général, 8, rue Vighon, Paris.

UNE CONFÉRENCE

Dans la Nigeria

Le voyage que firent hier dans la Nigeria, en compagnie de Mme Ruxton, les explorateurs des plus beaux pays du monde, est certainement celui dont ils garderont le meilleur souvenir. ̃

Aux invités de la Société 'de géographie, M. Jules Lemaître a d'abord présenté la conférencière, une Parisienne, femme d'un haut fonctionnaire colonial anglais.•̃

Il connut le nom de Mme Geneviève Ruxton à l'occasion d'un livre, la Dilecta de Balzac, livre charmant couronne par l'Académie, livre pénétrant et chaud qui témoigne d'une profonde connaissance de Balzac.

11 apprit alors qu'elle avait médité la Comédie humaine dans la brousse et qu'elle passait dix-huit mois sur vingtquatre au bord de la Bénoué. Et il sait qu'elles montrera l'Afrique et le Niger simplement reflétés dans l'esprit d'une Parisienne qui ne se contente pas de science Je suis sûr, dit-il, que Mme Ruxton vous intéressera et vous touchera. Vous vous apercevrez qu'elle est aussi courageuse et aussi endurante que le serait une AngloSaxonne; et qu'elle l'est avec grâce. Et vous


nous direz sans doute « Quel dommage que les Anglais nous l'aient prise! » Mais ensuite vous penserez qu'il est très heureux que la France soit représentée dans une colonie anglaise par une femme comme elle. Je songe avec plaisir que sa case là-bas est le seul lieu de réunion et de vie civilisée pour les Anglais d'Ibi. Je songe avec joie que lorsque les fonctionnaires anglais de la Nigeria vienne t à Ibi, chez le résident, ils y trouvent, seule blanche dans une' immense région, la dame qui est ici et que le résident dit à ses hôtes, ainsi qu'il le doit « C'est une Française. »

M. Jules Lemaitre n'a dit que la vérité, sans nulle complaisance. Les auditeurs de Mme Ruxton s'en aperçoivent pendant une heure de causerie exquise, tenus sous le charme des récits de voyages que leur fait la conférencière, voyages des premiers explorateurs anglais morts en cherchant à résoudre le problème du grand fleuve, voyage de Mme Ruxton elle-même entre Liverpool et le delta du Niger, impressions de la brousse, beauté des soleils couchants, petites aventures qui rompent la monotonie du séjour, de l'exil au loin, et, pour teinter de remarques pratiques ces jolis tableaux, rôle de l'administrateur anglais en Nigeria. Mme Ruxton a été remerciée par de longs applaudissements.

Puis la séance s'est terminée par un salut du baron Hulot, secrétaire général de la Société de géographie, à la mémoite de Scott et des braves qui sont morts avec lui dans les glaces du pôle. André Nède.

LA CHAMBRE

Vendrédi, 21 février. LA LOI DE FINANCES

M. Jules Roche a développé ce matin son amendement sur le dégrèvement de la terre. Il estime que jusqu'ici on a cherché la solution du problème dans des moyens impraticables. Ainsi M. Malvy a pris, pour principe de l'impôt à établir, une inconnue. On ne saurait consacrer d'avance une évaluation qui n'a pas encore été soumise au Parlement. M. Jules Roche ne croit pas qu'elle ait été. faite par parcelles comme il l'aurait fallu; mais, en admettant même, par hypothèse, qu'on ait adopté ce système, le Parlement n'en connaît pas le résultat. On a fait des enquêtes que la grande majorité des départements déclarent insuffisantes. r

Si l'on considère la propriété foncière non bâtie, on peut affirmer que son revenu. est infiniment variable, lies moyennes ne peuvent donner qu'un calcul faux. En somme, après avoir montré l'inconvénient des amendements Renard "et Malvy, l'orateur soumet à la Chambre un procédé qui consiste à transformer l'impôt foncier d'Etat en impôt local, mais il ne dissimule pas que l'évaluation présente une grande difficulté; d'où il conclutque la commune est mieux placée pour la surmonter que l'administration des finances.

Ai-je besoin de dire que M. Jules Roche apporte, en cette matière délicate, la clarté d'argumentation qui est le véritable signe d'une étude approfondie et d'une _compéten£e sûre d'elle-même? « L'impôt foncier serait, au principal, un impôt communal, mais une fois ce principal établi, le droit de l'Etat subsiste:rai t:db demander à la terre une contribution plus ou moins voisine de celle qu'il lui demande aujourd'hui. »

II m'a semblé que cette méthode effrayait un peu la Chambre.

Elle a rencontré parmi ses adversaires, le ministre des finances. M. Klotz pense que, faite par les communes, l'évaluation aboutirait à de grosses différences. De son côté, M. Jaurès redoute cette superposition d'un impôt d'Etat à l'impôtetabli par les communes. M. Jules Roche a répliqué. M. Drelon a combattu à la fois son amendement et celui de M- Malvy. M- Malvy a reproché à M. Drelon d isoler d'une réforme générale le dégrèvement de la terre. Il a confiance dans les promesses faites hier par le ministre. M. Adrien Veber considère que l'amendement Malvy tend à masquer l'abandon du projet de loi l'impôt sur le revenu déjà voté par la Chambre. Il demande qu'on introduise de nouveau cette panacée, que le Sénat étudie en ce moment, dans la loi de finances. Ce sera, suivant lui, un acte p litique. Disons plutôt une simple man.estation.

Aussi, M. Chéron, rapporteur général, réolame-t-ilia disjonction de l'amendement Veber. On,vote, on pointe, et le pointage reste etï l'air. On n'en connaîtra le résultat que dans la séance de l'après-midi, réservée habituellement à d'autres exercices.

En fin de compte, la motion de M. Veber a été disjointe mais aussitôt il en a présenté une autre, à peu près semblable à la première, et qui a également obtenu l'honneur de la disjonction. Comme conséquence, la Chambre adopte les deux premiers paragraphes de la rédaction proposée par la commission et celle-ci reste maîtresse du champ de,bataille. Cependant M. Gheusi maintient un amendement, où il persiste à réclamer la réforme intégrale de l'impôt. M. Malvy, lui-même, moins exigeant, s'était rallié aussi spontanément que M. Renard, au texte de la commission. Ladiscussion recom mence, très chaude et assez confuse. M. Georges Berry insiste pour la disjonction. Le rapporteur général, et le ministre se multiplient pour faire tète aux socialistes. M. Chéron déclare qu'il n'est pas partisan de la politique du tout ou non. Le vote d'ensemble prouvera que le gouvernement est bien décidé à tenir ses promesses. Alors, M. Gheusi accepte le renvoi de son amendement à la Commission; mais M- Jaurès le reprend. Il s'étonne, et même il s'indigne qu'on accuse son parti de faire de la surenchère. Cette surenchêre consiste simplement, dit-il, lorsqu'on a voté une bonne loi. à s'y tenir. L'orateur est furieux; de la voix et du 1 geste il menace le gouvernement et M. Klotz qui lui répond s'irrite à son tour de voir ses intentions méconnoes. Le dégrèvement de la terre sera réalisé le 1er janvier 1915. N'est-ce donc rien ? Et en quoi cette solution partielle pourraitelle compromettre la réforme intégrale de l'impôt sur le revenu? '?

Le ministre conclut sur un dernier mot très significatif « Nous ne sommes pas ici pour jeter de la poudre aux yeux du pays î ». M. Malvy en convient. Il en veut à M. Jaurès de son hostilité systématique contre le parti radical. A l'en-

tendre, les socialistes cherchent à diviser pour régner. Bref, la disjonction de l'amendement Gheusi, repris par M. Jaurès, est prononcée par 399 voix contre 170.

Malheureusement, la querelle n'est pas finie. M. Paul Beauregard fait une sorte de critique de cet interminable débat. Il regrette qu'on ait pris des- engagements, suivant lui, téméraires et qu'il sera difficile de tenir. On a procédé par sommations à l'adresse du Sénat. Et si le Sénat n'en tient pas compte ? Un amendement de M. Delachenal, député de la Savoie, en faveur du dégrèvement immédiat de la terre, soulève une nouvelle controverse, on le rejette. M. Jaurès intervient encore, uniquement pour taquiner le ministre, et M. Adrien Veber reproduit, avec une extraordinaire ténacité, son amendement du début. C'est la troisième fois et la Chambre ne cache pas sa fatigue. Elle donne à l'obstination de l'orateur 100 voix d'e moins qu'à sa première tentative, et enfin le texte de la commission est adopté par 435 voix contre 2.

A la fin de la séance, un projet de résolution, déposé par M. Cassadou et combattu par M. Fernand David, ministre de l'agriculture, n'obtient pas même le bénéfice de la déclaration d'urgence. Son auteur demandait au gouvernement de déposer un projet de loi pour protéger les agriculteurs contre les intempéries. Il aura l'honneur de le déposer lui-même.

Cet après-midi du vendredi, promis aux interpellateurs, leur a été escamotée par le budget. Ils se rattraperont lundi. Pas-Perdus.

Autour de la Politique

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La suppression du privil&gè

des bouilleurs de cru

MM. Joseph Roinach, Thierry, Aynard, Ferdinand Buisson et quelques-uns de leurs collègues, viennent de déposer une proposition de loi tendant à l'abrogation de .a loi de 1906, qui a rétabli le privilège des bouilleurs de crû.

Cette mesure s'impose, dit l'exposé des motifs, à la fois dans l'intérêt du Trésor qui perd annuellement, du fait du privilège, au mois 100 millons, et dans l'intérêt de la race française, le privilège des bouilleurs de cru étant une des causes principales dos progrès de l'alcoolisme.

Il s'opère, en effet, depuis quelques années, dans l'esprit du public, une evolution qui ne saurait avoir échappé à l'attention ni du gouvernement ni de la Chambre. Leur complaisance à céder aux intérêts particuliers, en désaccord trop souvent avec l'intérêt général, a fini par lasser l'opinion. La notion, trop longtemps endormie, du bien public s'est réveillée, surtout dans cette jeunesse qui, de toutes parts, déborde dans la vie et, résolument, se déclare, en toutes occasions, pour le tout contre la partie. Si l'alcoolisme, par exempte, est un mal terrible. il ne saurait être, seulement, un sujet de déclamation il faut le combattre autrement que par des discours, dussent en souffrir, après en avoir trop profité, quelques individus. A force d'invoquer contre toutes les mesures qui demandent une heure de courage l'intérêt électoral. électeurs et élus l'ont discrédité à un degré qu'on n'imagine pas. Il yiendià un jour, peuttitre est-il très proche, où le véritable intérêt électoral sera de mépriser l'intérêt électoral. Comme la plupart des lois tiscales compor- tent des dégrèvements à la basa, et comme il y aurait, au surplus, une impossibilité matérielle i à exercer les milliers de petits bouilleurs, qui, consommant eux-mômes lei^ps produits, deraeu-,tent étrangers à la fraude, les auteurs de la proposition reprendront, sans autre modification, le texte de la loi du 30 mars 1903 (articles 12 à 24) ̃analogue, d'ailleurs, aux lois des principaux pays étrangers sur les distilleries de fruits et de vins.

La majorité, qui a tant de choses à se faire pardonner, consentira-t-elle à adopter ce projet nécessaire, ou se rendra-t-elle une fois de plus la complice du fléau alcoolique '? Auguste Avril.

JOURNAUX ET REVUES Le Message

Le citoyen Jaurès se demande, dans l'Humanité, si M. Poincaré n'a pas voulu dire à la France et à 1 Europe

Moi, je suis le livre obscur; et M. Delcassé est le flambeau. Lisez mes pensées à cette lumière,

Et, à peine formulée cette hypothèse, il se dit que ce n'est probablement pas cela.

Mais pourquoi cette hypothèse, fût-ce un instant?. C'estque le citoyen Jaurès a trouvé le ton du message « modéré et un peu incolore ». Donc, pour ravigoter obligeamment le message, il inventait ceci. Le message du Président de la Ré- publique et l'ambassade de M. Delcassé a Saint-Pétersbourg ayant été connus le même jour et presque à la même heure, ne pouvait-on rien tirer, pour un article, pour un discours, quelque chose de cette coïncidence? Tout compte fait, le citoyen Jaurès a bien voulu résister à la tentation et il n'est pas si raisonnable tous les jours.

D'ailleurs, il refuse de prendre « au tragique » la nominationdeM. Delcassé. Même, il se charge volontiers d'une mis- sion délicate et, à vrai dire, que personne ne lui confiait il « affirme » à l'Allemagne qu'il 'n'y a, dans le choix de M. Delcassé, « aucune pensée provocatrice, aucun dessein suspect ».

Après avoir tenu, à l'Allemagne, ce langage tranquillisant, il dit « Ce qui me rassure un peu. » Ce qui le rassure, et l'Allemagne en profitera pour se rassurer elle-même, c'est qu'à son avis l'on envoie en Russie M. Delcassé pour n'avoir pas à Paris « le seul chef radical qui pût espérer la situation de M. Briand ». Or, sans doute, M. Delcassé « peut revenir » mais il s'en va. Et, après avoir épilogué ainsi, pour rassurer l'Allemagne et lui, le citoyen Jaurès avoue qu'il ne comprend rien à tout cela; il ne sait, dit-il, que peu de chose de ces divers événements; le sens de ces décisions, dit-il encore, lui échappe. Et c'est au point qu'il se demande si ces décisions mémorables ont un sens.

Mais il a confiance d'avoir rassuré l'Allemagne; et cela le rassure. André Beaunier.

La Presse de ce matin La Lanterne:

La nomination de M. Delcassé.

L'ambassade de Saint-Pétersboug est un poste diplomatique éminent. C'est, pour nous, le plus important de tous, puisque la Russie est la puissance avec laquelle, aux termes des traités, nous avons les liens les plus tHroks. En y appelant un des' hommes d'Etat qui ont lo plus contribué à maintenir et à, resserrer l'alliance franco-russe, le gouvernement français obéit à dos préoccupations si naturelles, qu'on ne comprend vraiment pas que cet acte doive Ôtre expliqué.

Que l'Allemagne, qui semble y voir une sorte

de défi, ne soit pas moins prudente que nousmêmes, et les affaires de l'Europe s'arrangeront facilement.

La Libre Parole, de M. Edouard Drumont

La réforme militaire.

Admettons que la loi de trois ans soit rétablie et que, dès le mois d'octobre prochain, nous ayons trois classes sous les drapeaux.

Cela ne changerait rien à la situation actuelle, surtout si nous avons la guerre en avril ou en septembre, ou même en janvier 1914. C'est tout de suite qu'il faut renforcer nos pauvres effectifs

de paix.

C est tout de suite qu'il est indispensable d'augmenter le nombre dès combattants dans nos compagnies, nos escadrons et nos batteries. Il n'y a qu'un moyen, et pour cela il faudrait rappeler sous les drapeaux tous les militaires libérés en septembre dernier et les retenir jusqu'au mois d'octobre, jusqu'à l'arrivée des recrues de la nouvelle classe.

La Ftance militaire ̃̃ La loi militaire de deux ans a entrainé en particulier une conséquence funeste qu'il faut bien mettre en évidence elle a introduit dans ce beau fruit de la France armée un ver qui la ronge.

l'our extraire des deux classes un nombre imposant de soldats, il a fallu retenir une foule de jeunes g -ns médiocrement constitués dans la catégorie du service auxiliaire, ou même dans le service armé, une grande quantité de sujets participent à donner la trumpeuse sécurité du nombre et compromettent la santé collective. Leur présence entraine une conséquence plus redoutable encore elie fausse, dans l'esprit de tous, l'image du bon soldat.

La Défense nationale

Assurer une constitution à nos troupes de couverture qui leur procure la force indispensable dès le premier jour de mobilisation, préparer en même temps le rendement maximum de nos formations de réserves,ces deux idées, ce journal a toujours eu le projet de lesdéfendre entre toutes, do les faire discuter dans l'armée et les répandre dans l'opinion.

QUELQUES CROIX COMMANDEUR

M. PALEOLOGUE f

La haute distinction qui vient d'être accordée â l'éminen): directeur politique au ministère des affaires étrangères a rencontré d'unanimes •approbations. Elle enregistre un nouveau succès, elle marque un progrès de plus dans une carrière exceptionnellement brillante et rapide. ''̃' Après des études â Louis.le-Grand, où il fut le camarade de M. Raymond Poincaré qu'il tutoie, secrétaire à Tanger et à Rome, chargé de mission en Chine, en Corée, en Bulgarie, chef adjoint du cabinet du ministre des affaires étrangères, délégué prés la Cour de cassation et le Conseil de guerre de Rennes, sous-directeur adjoint, membre de l'ambassade à Madrid, pour le mariage du roi d'Espagne, ministre de France à Sofia, on voit la variété de ces postes et la masse énorme de connaissances, l'expérience extrêmement précieuse que cet observateur excellent en a dû retirer.

Son séjour en Bulgarie notamment lui a permis de suivre de prés les extraordinaires efforts accomplis par le peuple bulgare et par son roi. Il connaissait à fond tous les dessous de la politique balkanique et les événements actuels ne l'ont pas étonné.

Un visage vigoureux et concentré, une physionomie méditative, le regard net, le geste et le propos précis, M. Paléologue a, durant toute l'année dernière, brillamment secondé M. Raymond Poincaré, un des plus terribles travailleurs qui furent jamais.

Cet excellent diplomate se double d'un parfait écrivain. 11 a écrit sur Vauvcnargues un livre exquis et profond que l'Académie couronna. 11 a publié un volume sur Alfred de ̃Vigny, ira autre sur l'Art thïtiats', dés' -études .littéraires, des impressions d'histoire et dl#t, ainsi que plusieurs romans.

Son osuvre littéraire est de -celles dont tout homme de jettres pourrait être justement fier. Et les brillants succès du diplomate n'ont pas nui, tant s'en faut, à ceux de l'écrivain qui, nous l'espérons bien, ne s'en tiendra pas 1 OFFICIER

M. d NOTÉ

Un Belge, ainsi que le furent tant et tant de chanteurs illustres. C'est à Tournai que M. Noté a vu le jour, et voici quatre ou cinq ans cette ville célébrait en grande solennité le jubilé de la carrière artistique de cet excellent artiste.

C'est à l'Académie nationale de musique, dont M. Noté est un des pensionnaires les plus anciens et les plus aimés, que s'est écoulée cette carrière, presque tout entière. Les habitués de la maison n'ont plus besoin, Dieu merci, qu'on leur vante le talent dramatique si personnel du chanteur, non plus que la puissance et la beauté d'une voix qu'ils ne cessent point d'applaudir. Car il est bien peu d'oeuvres du répertoire qui n'aient permis à M. Noté de prouver sa maitrise, depuis le jour de ses lointains débuts jusqu'à celui, plus récent, où il faisait, dans la Borna de Massenet, une création qui fut remarquée. Mais M. Noté n'est pas seulement un artiste, c'est un homme de cœur aussi, dont le concours est acquis d'avance à toutes les solennités charitables et philanthropiques qui le réclament. Et si l'on ne craignait d'offenser sa modestie, il serait facile de citer plusieurs actes de dévouement qui lui font honneur et où son courage s'est affirmé de façon plutôt périlleuse. C'est pourquoi ses nombreux amis, au théâtre aussi bien que dans le monde, se sont-ils réjouis de la distinction, si méritée, dont il vient d'être honoré..

CHEVALIERS “< ">

M. Augustin REY

Architecte. Fut le lauréat de la fondation Rothschild qui lui décerna, il y a deux ans, la grande médaille de la Société des architectes, pour l'ensemble de son œuvre. Consacre de-. puis des années, non seulement sa maîtrise de technicien, mais aussi tout son dévouement d'apostolat social à la grande cause des logements ouvriers et de la réforme de l'habitation moderne.

A. contribué à plus de trente congrès, donné d'innombrables conférences en France, à l'étranger et jusqu'aux Etats-Unis, remporté quatre grands prix et douze diplômes d'honneur aux expositions internationales, et fait triompher l'architecture française dans les concours internationaux.

Initiateur de réformes capitales dans la construction moderne des villes, il est l'auteur des plans hardis qu'il proposa. pour Paris. Membre du conseil supérieur des habitations, du conseil supérieur et du Comité technique de la petite propriété rurale. Depuis de longues années, consacre une activité inlassable à la recherche' des bases rationnelles et sociales du problème de la construction des habitations populaires. A su toujours faire triompher des solutions d'une logique, d'une clarté et d'une' simplicité bien françaises.. Sa dernière publication «Le Cri delà France Des Logements » a été fort remarquée.

A coté du technicien et de l'apôtre des réformes sociales, l'homme privé, doublé d'un véritable artiste depuis longtemps hors concours, aquarelliste d'un talent remarquable, a reçu, partout où il a porté la bonne parole, des témoignages de sympathie les plus flatteurs.

Mlle Hélène DUTRIEU

En un temps où ceux qui s'adonnent aux sports très justement, d'ailleurs réputés pour les gens d'énergie par excellence, capables de susciter parmi les jeunes générations les plus nobles ardeurs, il est tout naturel que les aviateurs soient les plus fêtés et les plus récompensés. Nul sport n'est plus audacieux que le leur. Et quand une femme, une jeune iemrae, se fait aviatrice; quand elle ac-

complit sur son frêle aéroplane des prouesses indiscutées, que parfois elle l'emporte sur des concurrents du sexe fort, il est.bien permisde s'étonner et d'admirer davantage. C'est ce qu'a pensé le gouvernement qui vient de décerner la croix de chevalier à Mlle Hélène Dutrieu pour ses brillants succès d'aviatrice. Originaire de Belgique, c'est en France qu'elle fit ses premières courses aériennes sur une bicyclette lancée dans le vide. Puis l'aviation la prit et l'accapara tout entière On la voit tour à tour sur une « demoiselle de Santos-Dumont, sur un bip.an et sur un monoplan, volant un peu partout, dans les Ardennes, à Odessa où elle fit une chute sérieuse, en Italie, à Genève, à Trouville, en Amérique. Deux fois, elle s'adjugea la coupe Femina et d'autres lauriers l'attendent. Le monde sportif applaudira à la distinction qu'elle reçoit, car il apprécie autant sa grâce que sa bravoure.

Notre Page musicale Le mouvement de décentralisation musicale, qui a pris cet hiver une extension si remarquable, commence à donner d'appréciables résultats. Depuis que nos grands théâtres de province se sont décidés à monter des ouvrages inédits et à se mettre en frais d'interprèles, de costumes et de décors, ils se sont formés un répertoire nouveau que l'on regrette de ne point connaître à Paris. Il nous révèle, en effet, que nous avons une pépinière de jeunes compositeurs lyriques sur lesquels on peut et l'on doit fonder les plus sérieuses espérances.

J'ajouterai même que l'intérêt qu'offrent les ouvrages que l'on entend aujourd'hui en provinc l'emporte souvent de beaucoup sur celui que présentent les productions nouvelles qui ont été jugées dignes d'avoir les honneurs d'une « première » à Paris.

Cette réflexion, la plupart des Parisiens qui assistaient l'autre soir à la représentation de Sonia, au théâtre de Nantes, ont eu l'occasion de la faire en applaudissant le drame si intense, si coloré de M. Philippe Gauber. Notre collaborateur, M. Henri Quittard, nous a dit la belle tenue musicale de cette œuvre sincère et puissante, la richesse de son orchestration, la saveur mélodique de ses thèmes.

La scène que nous en détachons atç teste la poésie et le charme de certaines pages de cette partition qui faithonneur a la jeune école française.

René Lara.

LE MONDE RELIGIEUX

LE CONGRÈS DIOCÉSAIN

DEUXIÈME JOURNÉE

Sur la question scolaire, et toujours en fonction de la paroisse, M° Boullay, avocat à la Cour de Paris, a dit des choses excellentes et qui se recommandent à la plus grande attention des pères de famille chrétiens. Une fois de plus, il a dénoncé le mensonge de la prétendue neutralité, pour en tirer cette double ^conclusion pratique premièrement, que partout où Us le peuvent, les catholiques doivent fonder des écoles libres; secondement-, que partout" où la fondation d'une école libre n'est pas possible, le devoir de surveiller l'école officielle s'impose à eux plus étroitement.

Je, l'ai dit souvent sur la nécessité de l'éducation religieuse comme sur la liberté de l'enseignement, il ne saurait y avoir de divergences sérieuses entre les catholiques. Il faut reconnaître cependant que la surveillance de l'école laïque exige beaucoup de tact. Le congrès a émis le vœu que cette surveillance s'exerçât activement « sur les livres, les devoirs, les réflexions des ma1tres ». Quant aux livres et aux devoirs, il n'y a pas de difficulté. Je veux dire que le contrôle des parents est facile. Mais comment ceux-ci contrôleront-ils les « réflexions » des maîtres sinon par le témoignage des enfants? 11 faut apporter à la sollicitation de ce témoignage une infinie délicatesse, sous peine de ruiner l'autorité de l'instituteur dans l'esprit de l'écolier. Et, en outre, il conviendra peut-être de ne pas toujours croire aveuglément les rapports de celui-ci.

M. l'abbé Audollent, le très distingué directeur de l'enseignement libre diocésain, était d'autant plus fondé à réclamer des catholiques des offrandes de plus en plus généreuses pour soutenir leurs écoles. D'ailleurs, la situation à cet égard est très satisfaisante à Paris. A peine y a-t-il, dans le département de la Seine, 26 communes qui n'ont pas encore d'écoles libres, et les paroisses parisiennes donnent bon an mal an 1 million 800,000 francs pour l'entretien des écoles existantes. C'est là l'oeuvre des œuvres, parce que c'est d'elle que dépend l'avenir religieux du pays.

M. Alpy, conseiller municipal, a présenté de très utiles observations, relativement à la caisse des écoles. Cette caisse est alimentée par tous les contribuables. Il ne serait pas juste qu'elle n'alimentât que l'enseignement officiel. On a compris cela dans quelques arrondissements de Paris, mais non dans tous. Voici un heureux symptôme c'est l'adoption, parle Conseil municipal, de la motion Marcel Habert, en vertu de laquelle 2,000 francs sont accordés annuellement pour le gardiennage des enfants des écoles libres. C'est un acheminement vers la R. P. scolaire.

Enfin M- Guiraud, professeur à la Faculté des lettres de Besançon, insiste sur la nécessité de grouper les pères de famille ,pour mieux assurer la défense de leurs droits.

M l'abbé Esquerré directeur du patronage de Saint-Frànçois-Xavier, a fait adopter ensuite plusieurs vœux relatifs aux patronages paroissiaux. Comment s'exerce le devoir de charité dans la paroisse? C'est le sujet du rapport de M. le chanoine FUvencq, curé de Notre-Dame d'Auteuil, lequel préconise, indépendamment des visites aux pauvres, les fourneaux économiques, les caisses de loyer, les dispensaires, les vestiaires, etc., et insisté très opportunément sur les précautions à prendre par les catholiques qui veulent donner mandat au clergé de faire des charités en leur nom après leur mort. Il faut compter ici avec les prétentions de l'assistance publique, trop bien servies par la jurisprudence. Le mieux est de procéder par dons manuels.

M. Fliche, président du conseil central des conférences de Saint- Vincent-

de-Paul, renseigne le congrès sur le fonctionnement et l'objet de ces conférences. Il y a dans le diocèse de Paris, 320 conférences, groupant plus de 5,000 membres. Et le congrès émet un vœu en faveur de cette oeuvre si intéressante. Mlle de Lasteyrie présente une excellente monographie de l'œuvre des Dames de la charité de Saint-Vincent-de-Paul. Celle-ci existe dans 84 paroisses du diocèse. Elle groupe 1,321 dames visiteuses, lesquelles ont fait, en 1912, près de 243,000 visites à des indigents. Elle a facilité 4,746 baptêmes, presque autant de mariages, et presque autant d'administrations des derniers sacrements. TROISIÈME JOURNÉE

La troisième journée a été consacrée aux provinciaux de Paris.

L'émigration des provinciaux à Paris a pris des proportions qui autorisent, à divers points de vue, d'assez graves inquiétudes. On compte dans la capitale plus d'un million de provinciaux, et leur nombre augmente sans cesse. De là, remarque M. Joly, membre de l'Institut, une augmentation certaine de la criminalité. Pourtant, le nombre des arrestations diminue. Oui, mais « on arrête moins parce que la justice et la police sont débordées, nullement parce que la criminalité baisse ». Les œuvres provinciales peuvent exercer là un rôle préventif d'une incontestable utilité, étant donnée surtout l'impuissance de l'Etat. M. Joly exprime donc le vœu que chaque œuvre provinciale existante crée une sorte de noyau de provinciaux issus de la même province et composé de familles de fortunes moyennes, lesquelles n'ayant donc rien à demander pour elles-mêmes, participeraient à l'œuvre du comité en lui désignant les personnes appartenant à la même province et habitant Paris qui auraient besoin d'une manière ou de l'autre d'être secourues.

Après un rapport très complet, du prince Louis de Broglie sur les œuvres provinciales de Paris (ce q'ue la paroisse offre spécialement aux provinciaux émigrés réunions de la sainte famille, de la doctrine chrétienne, messes pour les gens de maison, etc., relations entre la paroisse d'origine des immigrés et celle de leur résidence à Paris; associations catholiques dénombrement comment les favoriser en aidant à leur recrutement, en les multipliant, etc.), M. le sénateur de Las Cases entretient avec beaucoup de verve l'assemblée de l'Union aveyronnaise; et il demande qu à chaque œuyre provinciale soit attaché un aumônier envoyé par la province elle-même, dont, bien entendu, il parlera le patois, ou enfin la langue. « Les provinciaux, dit-il, ont peur du clergé parisien dont ils ne voient tout d'abord que la science, et n'aperçoivent pas la bonté et le dévouement. Us iraient spontanément au prêtre quifc'viendrait du pays natal. »

Le cardinal Amette appuie ce desideratum, et il cite ce mot typique d'un déraciné « J'ai péché en breton, je dois me confesser en breton ». D'ailleurs, les Bretons sont favorisés à cet égard. Qui ne connaît la « paroisse bretonne de Paris » et son très intelligent, très actif, très dévoué aumônier, Breton lui-même il va sans dire, M. l'abbé Gadic.̃- A signaler encore, le rapport de M. Houpin sur les-charges- financières de la paroisse. Elles sont considérables, évidemment. Presque partout, ne faut-il pas entretenir des écoles, des patronages, des services d'assistance? Et donc c est un devoir pressant pour les catholiques de se montrer généreux, en commençant par verser leur offrande à l'œuvre du denier du culte.

Le rapporteur présente le vœu qu'une fois par an, à tout le moins, le curé mette ses paroissiens au courant du budget paroissial. Quelle bonne idée, et si simple, en apparence! N'est-il pas, en effet, très présumable que les paroissiens délieraient moins difficilement les cordons de leur bourse s'ils savaient ce qu'on fait de leur argent? 11 n'entre d'ailleurs aucune défiance particulière dans ce sentiment, très raisonnable en somme et très humain.

Ajouterai-je un mot? Pendant que l'on étalait sous nos yeux le budget d'une paroisse de Paris, je ne pouvais m'empêcher d'évoquer l'extrême difficulté qu'ont les petits curés de province à équilibrer le leur. Sait-on que dans la Dordogne, par exemple, Tévêché leur alloue, en tout et pour tout, 450 francs par an, et que beaucoup d'entre eux n ont pour ainsi dire pas de casuel? Sait-on que dans d'autres régions, et par exemple dans le Limousin, où la situation est encore pire, à très peu d.'exceptions près, les petits curés, ou sont trop pauvres pour s'offrir le luxe d'une servante, on n'en trouvent pas qui consentent à partager leur isolement et leur pauvreté? Il y a pourtant des diocèses riches. Est-ce que l'Eglise de France ne pourrait pas, dans un,sentiment de solidarité profondément chrétienne et sacerdota!e,faire une meilleure application de la loi des vases communicants?

On avait intercalé dans le congrès une grande réunion des comités paroissiaux. C'est devant cette assemblée que M. le chanoine Couget a lu son très intéressant rapport sur l'activité des comités paroissiaux pendant l'année 1912. Dixsept comités nouveaux ont été constitues, ce qui porte leur nombre à 108. Ces comités ont fait d'excellente besogne. On leur doit l'accroissement de l'auditoire des messes réservées aux hommes, l'institution d'une ligue de la communion fréquente, l'évangélisation des bateliers, la création d'un comité d'assistance aux enfants des écoles paroissiales, l'organisatiou de l'OEuvre du Sou des écoles et de secours aux familles nombreuses, la fondation de syndicats, de cours professionnels, de bibliothèques paroissiales, etc.

D'autre part, ces comités ne sont pas restés étrangers aux campagnes d'ensemble entreprises pour la fondation des unions paroissiales, pour la célébration de la fête de Jeanne d'Arc, pour l'observation de la neutralité légale dans les écoles publiques, pour le respect du repos dominical, etc.

M. le chanoine Couget propose, en terminant, des réunions trimestrielles, par archidiaconé, de tous les comités paroissiaux. Le cardinal appuie cette idée. L'assemblée y souscrit. L'excellent rapport du très distingué sous-directeur des œuvres diocésaines a été extrêmement goûté. -•̃̃̃̃

Julien de Narfon.

P. S. Le congrès a été clôturé hier soir à la salle Wagrani devant une im- 1

mense assemblée d'hommes. Des discours très éloquents ont été prononcés par l'apostolique évêque de Versailles, Mgr Gibier, et par M. Henri Bazire, ancien président de l'Association catholique de la Jeunesse française. Le cardinal Amette a dégagé ensuite dans une allocution fort goûtée la leçon de ce congrès.

Je reviendrai demain sur cette magnifique séance, dont l'abondance des matières m'a fait ajourner le compte rendu. J. DE N.

Nominations- Par décision de Son Eminence

M. l'abbé Cardinal, vicaire à Sainte-Marie des Batignolles, est nommé vicaire à SaintFrançois-de-Sales.

M. l'abbé Daviet, vicaire à Notre-Dame-de-rLorette, est nommé chapelain à Notre-Damèdes-Victoires. J, pE N.

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

DES AGRICULTEURS DE FRANGE Le chapitre des chapeaux

La question de la parure des chapeaux féminins, frivole en apparence, a fait hier l'objet d'une sérieuse discussion devant l'assemblée des agriculteurs, lorsque le comte Delamarre de Monchaux, vice-président de ` la section d'aviculture, "fest venu plaider la protection efficace des oiseaux insectivores, c'est-à-dire des oiseaux utiles, précieux même, à l'agriculture.

Depuis qu'on tue ces oiseaux pour. orner de leurs plumes les chapeaux de femme, c'est par millions que se chiffrent les dégât» causés à l'agriculture par la multiplication des insectes.

Le mal est si grand, en vérité, et le danger pour l'avenir est si pressant que l'assemblée a, par un vote, réclamé des professeurs d'agri- culture une série de cours et de conférences' pour éclairer l'opinion publique. D'ailleurs, « une meilleure utilisation des ` plumes d'oiseaux do basse-cour serait profitable à la protection des oiseaux sauvages dont la mode emprunte les dépouilles ». Elle permettrait, en outre, à l'industrie française de ne plus demander annuellement à l'étranger pour 20 millions de francs de plumes de basse-cour, alors qu'elle n'emploie actuellement que pour 9 millions de francs de plumes de basse-cour françaises. ••

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L'assemblée, sur la proposition de M. Legentil, au nom des sections d'économie du bétail et de la protection chevaline, a émis les vœux « que le futur palais de l'Agriculture et des Sports soit édifié dans un quartier de Paris qui convienne aux différentes manifestations agricoles et sportives; qu'il soit édifié le plus tôt possible; qu'il ait une superficie couverte de 7 à 8 hectares au moins et qu'il soit entouré d'un parc de 3 à 4 hectares, et susceptible d'agrandissement ». Enfin, M. Lucas a exposé et critiqué les dispositions du projet de loi concernant la vente du lait. °

Ch. Dauzata.

Les Agriculteurs de France avaient eu pieuse pensée de faire célébrer, en l'église 4e la Trinité, un service" funèbre a" la. Mémoire- ï^de leurs membres défunts; ̃ ,ï: Bile ••̃ est ^particulièrement? lofaTgue* la" Tiite*1 r des membres dont la Société à eu a déplorer la perte. Parmi les disparus, il faut citer, en effet, le marquis de Balathier-Lautage, pré- sident du comice agricole de Saulieu (Côted'Or) M. Achille Bernot, le grand sucrier de la Somme, longtemps sénateur de son»dépar» tement; un autre ancien sénateur, M, Teis- serenc de Bort, un des plus importants éle- veurs du Limousin deux autres sénateurs en exercice,prématurémentenlevés auParlement, MM. Le Provost de Launay et. le marquis de Carné; MM. Castelin et le comte Le Gonidec de Traissan; les regrettés députés MM. lo marquis du Douet de Graville, ancien député de. Rouen M. Anatole Leroy-Beaulieu, membre de l'Institut. Dans les cadres mêmes du conseil d'administration de la Société des agriculteurs, véritablement décimée, cette année MM. Edmond Lefébure, l'un de nos grands forestiers de l'Est le baron de Ladoucette, que, pendant prés de vingt ans les électeurs des Ardennes, qu'il avait menés au feu en 1870, envoyèrent siéger à la Chambre le baron Chatry de la Fosse, l'un des apôtres de la viticulture française Paul Jorseâu, avocat- conseil de là Société, grand agriculteur de la Brie MM. le marquis de Villbresne, Arthur Braudin, membre du conseil supérieur et ds la Société nationale, l'une des lumières de >' notre agriculture; enfin Camille Fouquotn hier encore député de l'Eure.

L'Exposition des Beaux-Arts 1. DE KOHTE-CiRLO p:

.soite ̃- .̃"

A ces interprétations plus ou moins réalistes de la nature il faut en ajouter quelques autres où « l'état d'âme qui révèle tout paysage nous est rendu plus sensible par l'adjonction d'une ou plu- sieurs figures allégoriques. Telle la jeune fille chargée de roses dans laquelle M. Lenoir a symbolisé non sans charme sur un fond de verdure assez délicat la grâce éphémère du printemps le profil féminin, peu durement découpé par Mme Louise Abbéma sur les ombrages du Bois sacré; la paysanne toute' « Greuzienne » que M. Guillou intitule Réoerie les fleurs de pommiers de M.' Deully les Mouettes, dont M. Matignon a gracieusement, mais un peu énigmatiquement, V entouré sur le riva un joli corps de femme; au Pays du vent, d'une belle pâte, du même artiste; la Frileuse, de ` M. Blanchard; la Vision, de M- Lionel Royer, et, enfin, les Bucoliques, de M. Rowalsky, où le paysage né forme plus 'r`~ un décor, mais le sujet même de ta- bleaux qu'animent, sans en troubler la solitude édéniqûe, les visions féminines' dont Corot fit flotter les tuniques au bord des étangs embaumés..

De telles compositions ont q'tr-lqùe chose de conv ntionnel et d'apprêté qui ne satisfera pas tous les juges.- Ceux-là" préféreront' à d'ingénieux compromis entre le tableau de genre et là peinture de plein air, cette solide et lumineuse Femme au chien, où le maître Roll, sans, autre souci apparent que de rendre les^ reflets du soleil, tamisés par la verdure' sur un beau corps féminin, nous faH mieux sentir que toutes les aliégoriesj '-j la sérénité voluptueuse du grand Eté. i; Sans doute encore apprécieront-ils (i)*Yôir le Figaro MÎT février' Ï$ÙÏ" ̃̃̃


aussi l'exactitude. spirituelle de M- Thévenin dans ses Trois Etudes de chiens, et de M. Borchard dans la Mise à la voie, les qualités de mouvement et de composition témoignées par l'excellent peintre animalier qu'est M Gélibert dans la Prise d'un renard, le sentiment juste avec lequel Mme Cotard-Dupré a traité un coin de basse-cour dans les Poussins, y mais surtout le modelé puissant des grands bœufs rouges que M. Barillot nous montre au premier plan des Prés salés un jour de marée basse.

D'autres toiles, dans ce Salon, attestent une observation fidèle et vigoureuse de la nature animée l'Armée des Glaneuses, de M. Langée la Rentrée des chèvres, de M. A. Thomas; le Triqueballe, de M. Maroniez, où l'effort des chevaux est rendu avec une vérité saisissante dans un beau paysage d'hiver; les Moutons au repos et l Après-midi d'automne, de M- F. de Vuillefroy; le Troupeau qui s'éveille, de M. Demont. Il importe de louer encore la consciencieuse délicatesse avec laquelle M. Claude a su fixer la fraîcheur éphémère des OEillets et des Violettes, le regretté Alexis Kreyder, celle des Lilas et Mme Colin-Sibour la splendeur' fragile des Roses; l'habileté dont fait preuve M. Monnot dans ses deux tableautins Coin de cellier et la. Passoire où la représentation des ustensiles de cuisine et particulièrement de la passoire donne l'illusion de la réalité.

Ne manquons pas non plus de signaler les Fleurs de M. A. Magne, Raisins sur une feuille de chou, de Mme Muraton, Fleurs et Fruits de M. Chrétien, les Pavots;e,t. les. Roses dé M. G. Jeannin, le Cantaloup de M. F. Torupeau, les Branches de roses de M. Bienvêtu, comme aussi les envois de MM.Schnegg, Choquet, Jung et de Mmes Vallayer-Montet, Espinos-Marcel, Larue et Lauvérnay. C'est en effet le mérite d'une observation sincère de dégager à nos yeux la poésie latente dans l'univers et de nous rendre constamment admirable un artiste .tel que Chardin. Au demeurant, il semble que l'héritage du « bonhomme. aux lunettes » se soit mieux conservé dans.la représentation des objets inanimés que dans celle de la vie familière. La simplicité pénétrante qui fait du Benedicite un chef-d'œuvre inimitable, manque au plus grand nombre de nos peintres de mœurs. C'est là sans doute une conséquence inévitable du défaut d'intimité qui caractérise nos habitudes, et si MM. Ch. Rivière, H. Bellan et quelques autres échappent à la remarque, ne serait-ce point qu'ils ont demandé leur inspiration à celle de nos provinces où s'attarde encore le passé ?

C'est toute l'âpreté mélancolique de la vie bretonne que nous'exprime M. Ch. Rivière dans deux toiles un peu sombres mais d'une pâte solide et d'un remarquable arrangement YAtre et Marché conclu, l'Intérieur normand et le Départ pour Terre-Neuve, de M. Bellan valent par des mérites analogues de facture avec peut-être un moindre goût de terroir et plus d'émotion. Savezvous planter des choux, de M. Bouchor, la Petite bretonne à l'église de M. L. Bellempnt et le Repos, des dentellières, fe M. -Rayer, apportent' à cette éyqcàtiorr un peu austère de nos projvkioes de l'Ouest une note pli^oyeuse •maisi-égac? lement juste et pleine.

Par contre, c'est l'insouciance heureuse de la campagne provençale qu'ex- prime savoureusement M. Barthelot dans cette grange où- s'ébauche une idylle un peu narquoise aux derniers feux d'un jour d'été. Signalons aussi, dans le même ordre d'inspiration, la, Première commxiniante, de M. Raffaëlli, où l'acuité de vision de ce maître coloriste, l'a si bien servi pour rénover par la notation directe d'une matinée de printemps le charme, suranné de son sujet. De ces compositions diversement émues et volontairement dénuées de trait aux tableautins spirituels de M. Guillaume il y a toute la différence qui sépare l'histoire de l'anecdote. Celle qui nous est contée dans le Vaporisateur, a l'agrément un peu pimenté qui valut à son auteur sa réputation de parisianisme. A cette figure joliment campée mais d'une tonalité un peu cireuse qu'il me soit permis de préférer du même artiste une Phryné d'un joli mouvement et d'une couleur plus franche. Avec M. Chocarne-Moreau l'anecdote devient plus particulière et si l'on peut dire accidentelle. Fait-divers mais fait-divers raconté avec infiniment de bonne humeur que ce dévalisement par deux petits ramoneurs de la manne d'un mitron qui s'appelle Entre deux larrons. Avec Soyez bons pour les animaux on sent un peu le procédé l'introduction assez invraisemblable d'un perroquet dans une sacristie, pour autoriser les contrastes amusantsde couleur et les expressions différentes des physionomies; mais là encore il y a tant de verve et de bonne humeur qu'il nous faut bien admettre une histoire à laquelle assurément l'artiste a fini par croire lui-même.

Georges Valtès.

(A tuivre.j

AUX ÉCOLES

IX. CONSEIL SCPÉEIEUB DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE Le: conseil supérieur de l'instruction publique a continué ses travaux, hier, au sein des commissions nommées la veille. La commission du contentieux a adopté les conclurions du rapporteur dans l'affaire de M. Guiraud, professeur à l'université de Besançon et. président de la Fédération des associations de pères de famille. Ce rapport tend à la modification de la décision du conseil de l'université qui acquitta M. Guiraud. Il prévoit une sanction contre lui. Ses conclusions feront soumises à l'assemblée

générale.

Une à^utre question qui intéresse très vivemeiit'le's étudiants des facultés de droit a été examinée par la commission celle de l'emploi des boules aux examens.

Nous avons indiqué l'économie du projet souries ;au conseil qui se prononcera, en assemblée générale, au cours d'une de ses proipJiàinës séances^ ̃•

ï'<'ï:= CONFÉRENCE '•'̃̃̃

L'Association .générale des étudiants de Paris" organisé, cette année, dans la grande

salle des fêtes de son pittoresque hôtel, rue

de ïa.Bùcherie, une série de conférences qui sont ouvertes non seulement à tous les étudiants, mais au publie.

Notre collaborateur et ami, M. Raymond Recouly, qui est lui-même un aneien prési--

dent de l'Association, vient d'inaugurer bril- lamment cette série par une conférence sur le roi Ferdinand et la politique bulgare. Jacques-Pierre.

DANS LA MARINE

L'accident du « Danton »

Il se pourrait, tout de même, que le triste accident du Danton pût se relier il une question do poudre, non pas de la poudre, au point de vue de sa décomposition ou de sa déflagration spontanée il n'y a eu aucun phénomène de genre, mais au point de vue de la constitution même de la charge. Certains officiers pensent que te type de poudre adopté pour les canons de 75mm une poudre dénommée B. M. 7, employée dans les canons de 14 centimètres ne convient pas au canon léger qu'est la pièce de 75mœ. Cette poudre produirait à la volée de cette pièce des vibrations dangereuses, susceptibles de déterminer l'éclatement. On va poursuivre, dit-on. des études de ce côté. Les funérailles des victimes de l'accident auront lieu aujourd'hui, dans l'après-midi, à Saint-Mandrier.

Le cortège se formera à la chapelle de l'hôpital et se rendra à la gare de la Seyne, d'où les cercueils seront dirigés sur le pays natal des défunts.

Les escadres et les marins sur rade enverront des délégations. Le ministre de la marine sera représenté par le viceamiral de Jonquières, membre du Conseil supérieur de la marine.

Le chef de l'armée navale

II se confirme, comme nous l'avons annoncé, que le commandant en chef de l'armée navale ne commandera plus, .comme il le fait actuellement, la première escadre de son armée, laquelle sera placée sous les ordres d'un viceamiral.

Le chef de l'armée navale arborera son pavillon sur un cuirassé indépendant des escadres, d'où il sera mieux à même de diriger toute la flotte et où il exercera, dans de meilleures conditions, le contrôle permanent des trois groupes de 6 cuirassés, chacun naviguant sous son commandement supérieur.

La prochaine entrée en ligne des deux dreadnoughts Jean-Bart et Courbet permettra d'affecter au chef de l'armée le 19° cuirassé dont nous venons de parler. Marc Landry.

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COUR D'ASSISES DE LA SEINE Les Bandits tragiques

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(dix-septième AUDIENCE)

Parmi les accusés, ce sont les grandes vedettes qu'on a interrogées tout d'abord. Dans les plaidoiries on les réserve pour la fin. Les dernières défenses seront celles des accusés qui risquent leur tête. Hier, on,n'a encore plaidé que pour des comparses. Plaidoiries- difficiles d'ailleurs, puisque tous les accusés nient et que tour à tour les avocats seront obligés de demander vingt acquittements, 'tous leurs cliehis'sb disant des victimes, et vingt fois on agitera devant le jury le spectre de l'erpeur'judioiairieii' =; ;,i^u. On ne saurait dire assez tout le talent, toute la généreuse ardeur, toute la conviction sincère que, dans leur tâche ingrate, montrent tous ces avocats qui depuis dix-sept audiences luttent pied à pied contre une accusation redoutable. Et l'on regrette, et l'on s'excuse de ne pouvoir trouver pour chacun d'eux le mot juste, l'épithète élogieuse que leur talent mérite. Mais il ne s'agit point d'ailleurs pour eux d'une sorte de concours d'éloquence et le public ne cherche point à décerner à chacun la mention méritée; un procès ne se termine pas par une sorte de. palmarès. Dans cette affaire, chacun d'eux a apporté son talent et ses qualités d'ordre divers tous ont eu la même foi et la même ardeur généreuse, dans ce bataillon sacré qui s'appelle la Défense.

L' « horaire » jusqu'ici est toujours respecté le programme parfaitement suivi. M0 Colonna-Santini, au début de l'audience, a plaidé pour Bénard, cet anarchiste, qui un jour de juin, prenant un bain dans l'Oise, s'amusait à tirer des coups de revolver, et blessait les passants ces armes avaient été volées, on le. poursuit pour recel.

Puis M0 Boucheron plaide pour De Boë. Un autre jour il présentera la défense de Callemin mais il on profite pour faire une défense générale. Il estime qu'en cette affaire l'accusation n'a apporté -aucune certitude. Les vrais coupables seraient plutôt Valet, Garnier, Bonnot, ceux dont on ne parle plus; et l'erreur judiciaire est possible.

Quand, aux premiers jours du printemps, l'aube se lèvera là-bas, à la Santé, sur les bois de justice ou sur le départ des forçats (Me Boucheron parle, en effet, au futur), il ne faut pas que vos consciences soient agitées par un trouble quelconque.

Con tre De Boë, son voyage en Hollande avec Bonnot, ses rapports avec Vandenbergt ne seraient pas des charges suffisantes.

Me Pinganaud plaide ensuite pour Bellonie (un autre receleur des titres de la rue Ordener). Bellonie, un pauvre diable, orphelin de bonne heure, pour qui la vie fut dure et la lutte sévère. Dans ce procès, se détachait une physionomie d'allure sympathique, celle de la femme Schoofs, la maitresse de Garnier. «J'ai aimé, et j'ai eu peur! » disaitelle dans son interrogatoire. M0 Jean Brack, qui la défendait, a prononcé pour elle une délicieuse plaidoirie, émouvante et chaleureuse dans une langue impeccable. M0 Bizos lui succède pour défendre Rodriguez, accusé lui aussi de recel de titres provenant du vol de la rue Ordener.

Puis c'est le tour de M" Paul Viven, qui plaide pour Crozat de Fleury. Me Viven compte de nombreux et légitimes succès aux Assises'; il a la voix chaude et ardente, la paro'e sonore, un beau tempérament d orateur émouvant et sincère. 11 neus a fait un vigoureux tableau de ce monde d'anarchistes où, malgré lui, jeune et faible, Crozatde Fleury s'est trouvémêlé, et il demande son acquittement. Une de ces plaidoiries qui émeuvent et qui portent. Et, pour les amateurs de «'beau lariguaige «/comme disait Rabelais, cette journée fut un régal. Aujourd'hui, nous entendrons Mc Doublet et Mtt Berthon. La défense des grands premiers rôles va commencer. Georges Claretie.

Informations

Election

Le Conseil d'Etat, confirmant le jugement du conseil de préfecture, vient d'annuler l'élection de M. Cornette- comme conseiller municipal du quartier de la Gare (treizième arrondissement). M. Cornette; radical, avait eu pour concurrent le docteur Navarre, conseiller sortant, socialiste unifié. Il avait été proclamé élu par 5 voix de majorité. Les viticulteurs de France

Les diverses associations viticoles de France se sont réunies le 18 février à la Société des agriculteurs de France. Elles ont examiné toutes les questions inté-" ressant la viticulture, notamment la répression des fraudes et les délimitations, celte dernière devant revenir à brève échéance devant le Parlement. Au cours de la discussion s'est dégagé un très vif sentiment de sympathie en faveur de l'Aube. P.usieurs orateurs ont exprimé le vœu de voir la bonne harmonie se rétablir entre les deux départements de la Champagne, seul moyen pour la grande industrie si française du Champagne, de lutter contre la concurrence étrangère, et de conserver à notre pays cette féconde source de revenus. Société des Artistes français f !̃; Hier a eu lieu, au Grand Palais des Champs-Elysées, l'élection complémentairè de quatre membres du jury de peinture.

Ont été élus MM. Eugène Chigot, W. Laparra, Henri Zo, H. Grosjean. Vichy portatif

En voyage ou en excursion, se munir d'un flacon de comprimés Vichy-Etat, si précieux pour faire soi-même instantanément l'eau alcaline gazeuse. Au Jardin d'Acclimatation

Le grand singe « Tschakma » dont nous avons annoncé, ces jours derniers, l'arrivée au Jardin d'Acclimatation, est aujourd'hui définitivement et conforta-' blemeut installé dans une cage spacieuse de la galerie des cynocéphales hamadryas.

L'opération était assez délicate et il a fallu prendre de grandes précautions pour faire pénétrer cette énorme bête dans un local qu'elle ne connaissait pas. Aujourd'hui, tout à fait habitué à sa nouve le demeure, l'animal a repris sa bonne humeur, et malgré sa férocité persistante, il reconnaît le gardien qui le soigne et lui apporte sa nourriture. Exposition du docteur Colin

L'Exposition des gravures sur bois du docteur E. Colin, exposition qui obtient depuis une quinzaine un si vif succès aux « Editions d'Art », boulevard Saint-Germain, est prolongée jusqu'au 1er mars. Jean de Paris.

COURRIER DE LA Bourse

Paris, 21 février.

passent satrs apporter de changements dans la situation politique européenne. Par contre, ce

'qui'se fiK)dîfie,^èt ïh'alHéWrfeusement daMB^le1

mauvais sens, c'est la situation économique générale. Les brillantes perspectives de l'été dernier ont singulièrement pâli, et l'état de suspens dans lequel nous végétons depuis cinq mois commence à avoir les plus sérieuses conséquences pour le commerce et l'industrie.

Déjà les faillites se multiplient en Allemagne. On attribue à la deconflture d'une maison importante de Hambourg les liquidations qui se sont produites aujourd'hui. à Londres sur le marché des caoutchoucs et des mines d'or. Fâcheux symptôme, car les marchés financiers sont aujourd'hui si complètement solidaires les uns des autres qu'on ne peut jamais mesurer d'avance la repercussion d événements de ce genre.

C'est dans cet ordre d'idées qu'il faut chercher l'explication du malaise actuel. Et puis on commence à s'impatienter. Tant qu'il s'agissait de questions vitales pour les alliés, on pouvait accepter sans trop murmurer la gene qu'ils imposaient à toute l'Europe. Mais aujourd'hui qu'ils ont déjà obtenu plus qu'ils n'étaient en droit d'espérer, il semble qu'ils pourraient se montrer moins, âpres au gain. Et on se demande si le jeu en vaut la chandelle. N'est-ce pas payer trop cher quelques arpents de la Thrace ou de la Macédoine que de les obtenir au prix d'une crise économique générale ?

Marché officiel. La Rente abandonne 2 centimes à 88 77.

Les emprunts russes sont calmes. Consolidé 9145. Le 3 0/0 91 fait 75 25.

L'Extérieure revient à 92 47.

Le Serbe est ferme à 82 75 et le Turc tegagne 10 centimes à 83 80.

l.es établissements de crédit sont peu animés. Banque de Paris,1,742; Crédit lyonnais, 1,643; Union parisienne, 1,163; Crédit mobilier, 661. La Banque privée passe à 447. La Banque de V Union à Moscou revient à 777.

Les valeurs de traction sont irrégulières. Le Métropolitain se tient à 621,mais les Omnibus subissent des liquidations de position importantes, qui font reculer la valeur de 16 francs à 744.

Popp, 941; Distribution, 694; Gaz du Nord, 491.

Les chemins sont hésitants. Nord, 1,667. Est, 925.

Nord-Espagne est ferme à 480 et Saragosse se tient à 450..

Le Rio manque d'entrain à 1,815, légèrement au-dessous d'hier.

Le groupe russe est un peu moins bien terne. -Sos-nowice, 1,47k Briansk,.Wl.. L'Azote revient à 277. •̃•̃̃

La Carpet est ferme à 344.

Les actions privilégiées Port de Para font 334 et les ordinaires, 194. Ce sont des valeurs d'appoint qui paraissent intéressantes à signaler aux cours actuels, car elles bénéficieront d'une bonne reprise dès que le marché^ redeviendra normal. L'entreprise est enTeffet dans une situation particulièrement satisfaisante. Toute l'infrastructure du port est, on le sait. complètement terminée, et dès maintenant, la Compagnie est en mesure d'accommoder le double du tonnage moven. Les recettes du chemin de fer Maaeira-Marmoré dépassent do beaucoup les prévisions. C'est ainsi que les expéditions de caoutchouc empruntant ce réseau ont, pour le seul Etat de Matto Grosso, atteint, pendant le second semestre de 1912, quatre fois le total exporté pendant les douze mois précédents. Enfin, la constitution de la Compagnie de Navigation de l'Amazone a permis au Port de Para de drainer à son profit tout le commerce de cet immense bassm. Même au prix actuel du caoutchouc, les producteurs brésiliens font encore de très beaux bénéfices mais on peut ajouter que les recettes du Port de Para ne dépendent nullement de cette seule spécialite. Le cacao, les denrées agricoles, le minerai, fourn ssent un tonnage, de plus en plus considérable et assurent une grande stabilité aux bénéfices de l'entreprise. Marché en banque. Les mines d'or sont

plutôt lourdes, par suite de grosses liquidations à Londres. ïiand mines, 166 50; Gôldfiellls, 73 25; 'la Crown mines perd 2 fr. à 179 50.

La De Beers revient à 526 50 et Jagersfontein à 181.

La Lena est hésitante à 71 50 Balia, 442. Les cuprifères sont irrégulières. Ulah revient à 270. Les résultats d exploitation du dernier trimestre ont été moins satisfaisants que précédemment par suite des grèves du personnel; Mais ce sont là des .circonstances passagères et donj| on aurait tort de tenir compte. Le fait à retenir, c'est que la Compagnie a gagné près de deux fois son divi-j dende en 1912. Tant pis pour les spéculateurs qui l'oublieraient. Chino, 204; Ray, 96 75. Les industrielles russes sont calmes. Lia– nosojf, 778; Taganrog, anciennes, 746; Toula, 1,048; Maltzolf, 1,186.

Le Tobacco se tient à 255 50.

.La Malacca a été un peu malmenée au'ourd'hui. La lourdeur de la matière première pèse un peu sur tout le marché des valeurs de caoutchouc. De plus, les liquidations auxquelles.nous faisons allusion plus haut ont porté assez largement sur cette valeur. On finit à 276.

La Mexiçan Eagle préférence fait 55 75, et l'ordinaire, 50 75.

Armand Yvel.

New-York, vendredi (dernière heure). La baisse de 1 point 1/2 sur la Southern Pacifie l'a ramenée à 99, soit au-dessous du cours auquel les 1-26,000,000 de dollars de cette valeur sont offerts pour être souscrits par les actionnaires de la Southern Pacific et de l'Union Pacific.

Les boursiers ont probablement reçu des ordres de cesser de vendre à la limite du pair, ordres qui ont été placés en vertu de la théorie qu'un syndicat ds garantie soutiendrait la valeur à ce niveau. En fait, les personnes qui participent à cette garantie sf'raient heureuses de ramasser des titres audessous de ce cours.

Il n'y avait aucune affaire, aujourd'hui, dans les autres compartiments du marché. Le loyer de l'argent, tant pour le papier loj g que pour le papier court, fut bien plus abordable.

Demain étant un jour férié légal, le relevé hebdomadaire des banques a été publié cet après-midi. Ladiminntion de près de 30,000,000 de dollars sur le chapitre avances qu'accuse le relevé actuel a pour résultat que les réserves extraordinaires se sont accrues de 4,000,000 dollars, malgré l'annonce d'une perte de plus de 4,000,000'de dollars. Il n'est pas fait mention des 3,000,000 de dollars en or qui seront expédiés demain on Argentine, ce qui fait que la perte réelle en numéraire est de 7,000,000 de dollars.

On annonce de Baltimore que les autorités fédérales de cette ville font une enquête sur l'Américan Can. Le change orregagne 15 points et l'on pense à l'heure actuelle que cette augmentation va faire baisser le loyer de l'argent et amènera peut-être de nouvelles exportations d'or. M. S. R. Guggenheim déclare que le cours du cuivre-métal est actuellement en reprise sur les plus bas cours.

INFORMATIONS FINANCIÈRES COMPAGNIE BARCELONAISE DE TRACTION, D'ÉCLAIRAGE ET DE FORCE. L'émission que nous avons annoncée de 75,000 obligations 5 0/0, première hypothèque, de la Compagnie barcelonaise de traction, d'éclairasje et de force, et qui aura lieu vendredi prochain 28 courant, à la Banque privée, 30-32, rue Lafflt.te, et dans ses agences à Paris, et au siège social, 41, rue de l'Hôtel-de- Ville, à Lyon, s'annonce comme devant être favorablement accueillie.

Au pris d'émission de 455 francs, ces obligations donnent, en effet, un revenu d'environ 5 50 0/0. Elles sont, aux termes de l'acte hypothécaire, ̃garanties p^r une. premiers hypothéqua sur tous, >fe's biÀBsiiânjeubles de ja Conipagniè, ses con-'Êe'ssîônsf et ses droits; ainsi' que sur tous les titres que la Compagnie possède, auxquels elle a ̃droit- âutfèniê'ât, ;;&% qn'ellaî;p'0ùi>i'aH ̃ acquérir-' par la suite, au moyen du produit des obliga tions. v Les résultats enregistrés en 1912 par la Compagnie permettent déjà d'entrevoir les développements dont elle sera susceptible, lorsque seront mises en marche ses vastes installations hydrauliques, dont l'exploitation constitue la partie essentielle doson objet social.

COMPAGNIE INTERNATIONALE DES WAG3NS-LITS. Etat comparatif des recettes des voitures

1912 1913

Du 1" ianv.au 31 janv.Fr. 2.637.263 2.650.158 Du fév. au 10 fév. Fr. 870.735 918.618 Fr. 3507.998 3.568.:776

Différence en faveur de 1913 60.778 francs.

AVIS DIVERS

Enlevez naturellement les points noirs de F votre nez avec l'ANTI-BOLBOS de la Parfumerie exotique, 35,r. du 4-Septembre, qui resserre l'épiderme eUui rend blancheur et netteté.

Nouvelles Diverses

̃ PARIS

Explosion et incendie

d'une fabrique de celluloïd

Rue Louis-Blanc, 11, se trouve, un important immeuble qui contient cinquante-deux locataires) parmi lesquels de nombreux industriels. Dans un petit pavillon adossé' à l'immeuble, MM. Degouy, nacrier, et Grégoire, fabricant de peignes en celluloïd, ont leurs ateliers.

Hier matin, à onze heures, au moment où, partout, le travail était dans son plein, une formidable explosion se fit entendre. Presque immédiatement, une colonne de flammes, sortant du pavillon, montait- jusqu'au cinquième étage de la maison.

Ce fut un véritable affolement. Tous les locataires prirent la fuite en emportant leurs objets les plus précieux. Mais où la terreur était à son comble, c'est dans l'atelier de M. Grégoire, où s'était produite l'explosion et où les six ouvrières étaient en danger. Elles purent se sauver néanmoins assez facilement à l'exception, d'une fillette de quinze ans, Geneviève Kier, qui, affligée d'une claudication assez prononcée, eut grand'peine à franchir une fenêtre pour sauter dans la cour. Elle y parvint pourtant, mais pendant quelques instants ses compagnes 1 avaient cru morte dans les flammes.

Les pompiers de la caserne de ChâteauLandon, de la rue du Château-d'Ëau et de la rue Jean-Jacques-Uousseau, arrivés successi"v$ment, purent circonscrire l'incendie. Mais le pavillon est absolument perdu et la grande maison à cinq étages, dont le mur a été calciné, est fort endommagée.

M. Vayssière, commissaire de police; a fait fermer hermétiquement la porte de la cave, dans laquelle le celluloïd en ignition a accumulé des gaz méphitiques. On va faire ventiler cette cave.

Le commissaire a également commencé son enquête sur les causes de l'explosion. On croit que les précautions exigées par les règlements n'avaient pas été prises. Un calorifère se trouvait, parait-il, tout près des marchandises qu'on façonnait. M.Grégoire, d'ailleurs n'avait pas fait, en installant ses ateliers en octobre 1911, la déclaration exigée et n'avait pas reçu l'autorisation de manipuler le produit dont il avait chez lui quatre à cinq cents kilos. M. Vayssière l'a provisoirement gardé à sa disposition.

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L'asphyxie au cinématographe

L'accident du Splendid-Cinéma, rue Pernéty, a eu des conséquences plus graves

qu'on ne le croyait. Un des enfants qui avaient subi un commencement d'asphyxie, le jeune Jean Prieur, âgé de quatorze ans, a succombé hier matin au domicile de ses parents, 40, rue Vercingétorix.

A la suite des constatations de M. Kling, directeur du laboratoire municipal, la préfecture a ordonné la fermeture du SpléndidCinéma..

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Une évasion manquée

Deux gardiens -de la paix conduisaient hier soir, vers six heures, au commissariat du Palais-Royal, un nommé Alexandre Noizelle qui, soupçonné d'avoir commis de nombreux cambriolages, venait d'être arrêté. Or, au moment où le malfaiteur allait être interrogé, Noizelle, trompant la surveillance des gardiens, d'un bond gagna une des fenêtres, l'ouvrit et sauta du premier étage dans la rue.

Voyant le prisonnier leur échapper, les agents se précipitèrent à sa poursuite. Mais, hélas I Noizelle était si malheureusement tombé qu'il n'avait pu faire que quelques pas, puis s'était évanoui.

Il a été transporté à la Charité.

Les victimes du froid

Un nommé Delanoix, homme d'équipe, demeurant 195, quai de Jemmapes, est tombé frappé de congestion cérébrale causée par le froid. Il succombé au bout de quelques instants.

Le gardien de la paix Bouy, de service place Saint-Germain-des-Prés, s'est affaissé sur la chaussée, frappé, lui aussi, de congestion. Il a été transporté à l'hôpital de la Charité.

A l'instruction

M. Bourgueil, juge, d'instruction, a confronté hier Mardiglia, qui se dit médecin de la Faculté de Gênes, et son ami Pompily, avec les bijoutiers qui se plaignent d'avoir été escroqués par eux.

Pompily et Mardiglia, le premier prétendant ne pas parler français et le second lui servant d'interprète, se présentaient chez les bijoutiers, achetaient un objet de trois à quatre cents francs, payaient avec des billets américains de cent dollars qui n'ont plus cours en Amérique, et se faisaient rendre le surplus.

Pour leur défense les inculpés prétendent qu'ils croyaient les billets bons et qu'ils ont agi de bonne foi.

DÉPARTEMENTS

Vol d'explosifs

Carmaux. Deux grèves avaient éclaté successivement aux chantiers de MM. Fraisse frères, entrepreneurs, à Trébas, du quatrième lot de la construction de la ligne de SaintAffrique à Albi. La première, en novembre dernier, comprenait 381) ouvriers la seconde, suscitée par le sieur Lavieille, délégué de la C. G. T., ne fut que partielle. Après que cette grève eut pris fin, on constata la disparition d'une quantité importante de cheddite et de dix-huit détonateurs enfermés dans un coffre, à proximité des chantiers.

Les inspecteurs de la brigade mobile furent chargés de découvrir les auteurs de ce vol inquiétant. Leurs efforts étaient restés infructueux quand, lundi dernier, une bombe éclatait, démolissant en partie la maison de M. Farenc, industriel à Mazamet. L'auteur de cet acte criminel avait été. aperçu. C'était un ancien ouvrier de l'entreprise Fraisse. La gendarmerie l'arrêta. C'est un Espagnol connu sous le nom de Pédro. Il était porteur d'une certaine quantité de cheddite. Interrogé par le Parquet, il a prétendu tenir cet explosif d'une personne qu'il ne connaît que de vue et .qui l'aurait prié de le

.garder, ̃ ̃

1 GO sidéré comme "auteur:du vol -et de l'attentat'de Mazâmet, Pedro a été ècroué: ` -1~

Suicide d'un médecin militaire Saint-Malo. Le médecin-major pre-' mière classe Audiau, du 47e de ligne, s'est donné la mort hier à Saint-Servan, dans un accès de folie, en se tranchait l'artère radiale du bras gauche, avec un rasoir. Sa fillette, en rentrant de classe, l'a trouvé étendviidans une mare de sang.

Médecin colonial, le docteur Audiau avait été, il y a quelques mois, à la suite d'extrêmes fatigues, affecté à l'armée métropolitaine. Atteint de neurasthénie aiguë, il était l'objet de la surveillance continuelle de sa femme. Malheureusement, Mme Audiau était appelée ces jours derniers à Tulle, près de sa mère également très malade, et c'est pendant son absence que l'infortuné officier s'est donné la mort.

La crise de la pêche bretonne

Quimper. Ainsi qu'il en avait pris l'engagement, lors des interpellations sur la crise sardinière, le gouvernempnt vient de provoquer une entrevue des délégués des usiniers et des délégués des pêcheurs. Elle aura lieu à Paris.

Le gouvernement n'interviendra, au cours de cette entrevue, que si les deux parties ne réussissent pas à se mettre d'accord. Les pêcheurs des groupements dissidents ont désigné des délégués qui poseront devant l'assemblée la question des lets tournants.

Mort d'une centenaire

Evreux. Mme veuve Leroy, née à Givet le 21'août 1812, est décédée à Romilly-surAndelle (Eure), âgée de cent ans et six mois. Ses concitoyens avaient fêté l'année dernière le centième anniversaire de sa naissance.

4. Un vapeur renfloué

Brest. Le grand vapeur espagnol GorbeaMendi, qui avait fait naufrage près de l'ile d'Ouessant, en octobre 1911, a pu être renfloué aujourd'hui, dans la nouvelle forme de radoub du port commercial de Brest. Le Gorbea-Mendi est le premier bâtiment qui pénètre dans ce bassin, commencé en

1903,

Argus.

La tempête et la neige

On écrit de Perpignan que, dans le Roussillon, des pluies abondantes ont succédé à à la neige. Mais celle-ci continue de tomber dans la région de Vallespir. Le col de Puymorens est obstrué et les communications sont devenues impossibles entre les Pyrénées-Orientales et l'Ariège.

Une violente tempête dansIaMédi-' terranée.

De Cette, on télégraphie.que le vent, soufflant en tempête toute la nuit, a occasionné de nouvelles ruptures de fils télégraphiques et téléphoniques. De nombreux poteaux électriques gisent le long des routes, et certains villages se trouvent privés de lumière des toitures se sont effondrées en plusieurs endroits. Les dégâts sont considérables. La crue de l'Hérault augmente et donne des craintes pour les villages riverains. Par suite du mauvais temps, la situation du vapeur Salmoupool, échoué devant les Aresquiers, s'est aggravée.

Drossé par le courant sur la côte, il s'est plus profondément enfoncé; l'avant reposerait sur des rochers.

L'état de la mer a empêché un remorqueur de s'approcher du navire.

Le capitaine Pitto a déclaré que la situation du steamer n'était pas très dangereuse, (nais que, pour le deséchouer, il faudrait probablement se résoudre â sacrifier le cargaison de 8,800 tonnes de charbon.

Avant le Rideau

Carmosine, comédie lyrique en quatre actes de MM. Henri Cain et Louis Payen, musique de M. Henry Février, au théâtre de la* Gaieté-Lyrique.

Librettiste fécond, M. Henri Cain' s'est. associé avec M. Louis Payen,- auteur, de tragédies classiques, la Victoire et les'. 'Esclaves, qui furent applaudies dans les chauds crépuscules du théâtre d'Orange; d'une pièce en trois actes, la Tentation de l'abbé Jean, dramatique et sobre, originale à l'orée du Paradouet de deux volumes de vers, A r ombre des porliques, les Voiles blanches, poèmes harmonieux de l'école méditerranéenne. Lesdeuxcollaborateurs s'essayèrent dans une comédie légère Agnès, dame galante, que, Mme Cora Laparcerie représenta aux Bouffes-Parisiens. Ni l'un ni [autre ne, s'étaient tout à fait accordés, le poète,. M., Louis Payen, résistant à l'auteur dramatique, M. Henri Cain. Un second essai fut plus heureux, au moins quant au succès populaire: ce fut le livret de l'Aigle, des tableaux de l'épopée impériale sur lesquels M. Jean Nouguès mit de sa musique. Pour la troisième fois, les deux collaborateurs se présentent au théâtre. L'auteur librettiste signe le premier, garde sa préséance, mais le. poètelibrettiste n'a pas tout cédé puisqu'il a choisi un musicien poète, M. Henry Février, et emprunté à Alfred de Musset le titre de sa Carmosine.

Le titre seulement est emprunté, qui nous rappelle à tous une si douce émotion car MM. Henri Cain et Louis Payen connaissent parfaitement les différences qui séparent le théâtre chanté du théâtre vivant; ils savent que la scène lyrique impose une vision spéciale, un développement particulier, un mouvement, une psychologie plus rapides. Ils sont remontés à la source même où Musset avait puisé son sujet, au conte de Boccace, poétique, sentimental, délicieux. Ils s'en inspirèrent pour construire une œuvre nouvelle, qu ils ont écrite en feuilletant de temps en temps la comédie de Musset. Mais ce n'est pas cette pièce même qu'ils ont transportée à la scène lyrique, c'est une comédie nouvelle et souvent fort différente inspirée par elle et par le conte de Boccace. Cette Carmosine lyrique a quatre actes au lieu de trois. Les auteurs ont montré, dans un premier tableau grouillant, pittoresque, amusant, et qui sera du plus curieux effet, la fête du tournoi où Carmosine voit pour la première fois le roi Pierre d'Aragon, dont elle s'éprend si idéalement. C'est ensuite chez son père, maître Bernard, les douleurs si touchantes de la jeune fille, le retour de Perillo, son fiancé, qu'elle refuse de revoir. Voici, au troisième acte, dans les, jardins du palais, la cour d'amour, devant le Roi et la Reine, tableau qui prêtera à une mise en scène des plus ingénieuses et des plus somptueuses, acte de poésie et de tendre émotion. Au dernier acte, qui se passe dans les jardins de maître Bernard, les auteurs se sont encore séparés de Musset. On se souvient- que, chez lui,. Carmosine est amenée à accepter d'épouser Périllo, par l'interveñ tio'a"dë;îa 'Veine tiçtns. une" -très longue- «cène d'une délicatesse, d'une pénétra-, tion et d'un lyrisme splendides. Cette scène, par son développement: mêine, devenait impossible au Théâtre « chan » et dans l'œuvre nouvelle, c'est Périllo que le roi envoie vers Carjnosine, c'est lui qui la reprend lentement par la, douceur de leurs souvenirs, par la chaleur de son amour, qui lui fait oublier sa chimère pour la ramener vers la réalité, parfois aussi tendre, aussi passionnée, aussi belle que le rêve. Le roi et la reine viennent ensuite honorer le pur amour de Carmosîne et conclure une union librement consentie.

Aucun sujet n'appelait mieux la musique que cette aventure délicate, variée, pittoresque et agrémentée souvent de fantaisie. La partition de M. Henry Février montrera une face nouvelle du talent de l'auteur du Roi aveugle et de Monna Vanna. C'est la comédie musicale avec toutes ses qualités françaises de charme, d'émotion, de poésie et d'amusement que les auteurs se sont efforcés de retrouver et de renouveler. Ils ont t reçu, chez les frères Isola, la plus belle hospitalité et ne cachent pas leur joie de voir leur œuvre servie aussi magnifiquement par la bonne volonté et l'ardeurcompréhensive de tous. Ils remercient profondément l'adroit et artiste metteur en scène qu'est M. Labis, le précieux chef d'orchestre qu'est M. Amalou; ils sont pleins de gratitude pourleurs interprètes: Mme Lamber-Willaume, qui sera une délicieuse Carmosine; Mme Fiérens, qui a bien voulu mettre son grand talent au service d'un rôle épisodiqùe l'admirable Lucien Fugère, qui triomphera dans son rôle d'émotion et de tendresse M. Gilly, un jeune ténor exquis; M. Maguenat, élégant, spirituel, à la voix chaude et prenant. 3 M. Georges Petit, plein de fantaisie; M. Audoin, qui sera un roi de belle allure, tout ceux^ enfin qui ont aimé leur œuvre, et la servent avec le dévouement le plus artistique. Régis Gignoux.

COURRIER DES Théâtres

Aujourd'hui

Au Théâtre Lyrique municipal de la Gaïté, à 1 h. 1/4, répétition générale de Carmosine, opéra-comique en quatre actes, de MM. Henri Cain, Louis Payen, musique de M. Henry Février. Distribution

Carmosine Mmes L.-Wuillamne Dame Pâques Fiérens La Reine L. d'Ajac Maître Bernard MM. Lucien Fûgère Perillo Gilly

Minuccio Maguenat Lyspariano •̃>••• G. Petit Le Roi Audoin Un marchand Garrus

Ce soir

A l'Opéra, à 8 h. 1/4, Aida.

la, Comédie-Française, à 8 h. 1/4, l'Embuscade (Mmes Berthe Cerny, Gabrielle Robinne, Berthe Bovy, Jane Faber, Lherbay, Andrée de Ciiauveron, MM. de Féraudy, Henry Mayer, Ravet, Croué, Charles Grah val, Lat'on, Jacques Guilhène, Georges Le Rbys Chaize)

A l'Opéra-Comique, à 8 h. 1/4, Don Juan (Mlles Chenal, Geneviève Vix, Mathieu-Lutz, Mil. Jean Périer, Francell, Viouille et Delvoye);-

A l'Odéon, à § h. 1/2, l'Arles te une, avec les chœurs et l'orchestre Colonne.

Aux Variétés, à 8 h. S/4 précises, l'Habit


vert (Mmes Jeanne Granier, Eve Lavallière, Thérèse Cernay, Jeanne Ugal4e, Mareil, Monteil, etc., MM. Brasseur, Guy, Max Dearly, Prince, Numès, Simon, Petit, Bernard, Fabre, Luryille, etc.).

A 11 heures «l'Académie française D. Au Vaudeville, à 9 h. 1/4, la Prise de Bergop-Zoom (M. Sacha Guitry, Mme Charlotte Lysès, MM. Lérand, Joffre,. Baron fils, ete., Mmes Jane Sabrier, Marthe Debienne, EllenAndrée, etc. et M. Dieùdonnô).

A la Porte-Saint-Uartm, à 8 h. 1/2, les Flambeaux, pièce en trois actes, de M. Henry Bataille (MM. Félix Huguenet, Jean Coquelin, Mmes Suzanne-Després, Frévalles, et, pour ses débuts à la Porte-Saint-Martin, M. Le Bargy).

Au Théâtre Lyrique municipal fie la Gaîté, à 8 heures (abonnement série D), la Juive (Mlles Lucie Muratet, Maïna Doria, MM. Hugues, Raveau, Lockner, Garrus, -Marchand, Delgal).

Au théâtre Sarah-Bernhardt, à 8 h. 3/4, Servir (M. Lucien Guitry, Mme Gilda Darthy, MM. Capellani, Decœur, Mosnier); la Chienne du Roi (Mme Jane Hading, M. André Calmettes).

A la Comédie-Marigny, à 8 h. 3/4, les Eclaireuses (Mmes Dorziat^ Toutain, Spinelly, Nory, Barelly, MM. Gàrry, H.-Rbussell, Mlle M. Lender, M. Signoret).

A l 'Athénée, â'8 h. 3/4, le Journal de l'Athénée, la Main mystérieuse (Mme Augustine Leriche, MM. Guyon ifils, Harry Baur, Gallet, Mlles Devimeur, Jeanne Loury, MM. Cœuille, de Garcin, etc.).

Au Palais-Royal, à 9 heures. la Présidente, pièce en 3 actes de MM. Maurice Hennequin ei Pierre Veber (Mme Cassive, MM. Germain, Lamy, Le Gallo, Mmes Delphine Renot, La vigne, MM. Clément, Palau, Roze et Levosque),

Au théâtre Apollo, à 8 h. 3/4, Monsieur de la Palisse, opérette en trois actes de MM. Robert de Flers et G. de Caillavet, musique de M. Claude Terrasse (Mlles Polaire, Brigitte Régent, Marfa Dhervilly, MM. Henry Defréyn, Fernand Frey). Au théâtre Michel, relâche.

Au théâtre dès Capucines, à 9 heures, Paris fin.de règne, revue (Mlles Jane Marnac, Dantès, Muller, Albany, Monthil, Rysor, de .Morlay, Moussy, Maywanda, MM. Armand Berthez, Arnaudy, Tramont, A. Luguet, Piéradè, de Vloet, Georgé et Laurac) mondanités (Mlles Monthil, Dherblay, MM. A naudy, Tramont, Luguet, Piérade); Baccara (Mlles Moussy, de Morlay, MM. de Vloet et George).

A la Comédie-Royale, à 9 h., la Femme de Pierrot (Mlles Meunier, Varville, M. Cornêly) l'Homme au chapeau gris (Mlle Jane Meryem, MM. Lurville, Ville, Cornély) le Garde du corps (Miles Jeanne Proyost, Mario Calvill, Barsàç, Linda Celli, Prieur, MM. André Duhosc; Elie. Febvre, Nyms). Au théâtre Femina, à 8 h. 3/4, les Manigances, l'Epate (M. Vilbort, Mmes Juliette Darcourt, Marguerite jieval, MM. Juyenet, Maurice Varny et Mme Marcelle Géniat). Au Grand-Guignol, à 9 heures, la Poire en deux, le Grand Oiseau, Une place de libre, le Baiser dans la 'nuit, le Rapide de 22 heures. Au Théâtre-Impérial, 5, rue du Colisée, (tél. 594.97), à 8'h. 3/4, Ernesline est enragée! (Mlles Germaine Devismes, MM. Ch. Castin; André Ruiz et Poggi) la Lettre, pantomime du peintre Willette (le mime Farina, Mlle Fontanges) la Maladresse (Mlle Hélène Cerda, MM. Robert Hasti, Maurice Dormel) Soyons Parisiens (Mlles Odette Darthys, Trilby, MM. Moriss et Fugôre) A bas les pattes, sketch-revue (Mlle Lina Dorey, M. Georges Linval).

Au Gymnase Huyghens, 10, rue Huyghens, 295° gala populaire des Trente Ans de théàtreF: Ruy-Blas (1« et 5' acte) par la'Cô- médie-Française (MM. Paul Mounet, Nunk, Alexandre, Mmes Lara) ,2° le Roi s'amuse

(fïagme-nts) par -la Gomédi€-Frànçaifie-(M-Stl-

vain, Mlle, Maille); les Pauvres Gens (M. Mounei^Sully, sociétaire-doyen de la Comédiç-Française); '4° la Fiancée du Timbalier Mlle Renée du Minil, sociétaire de la Comédie-t'rànçaise)Occano nox (Mlle Delvair, sociétaire de la Comédié-Françaisé) 6° le Crapaud (Mme Silvain, sociétaire de la Comédie-Française); les Petits (Mlle Madeleine Roch, sociétaire de la Comédie-Française) 8° la- Conscience (M.. Raphaël Duflos, sociétaire de la Comédie-Française): 9° Lorsque l'enfant parle (M. <JLeitner, sociétaire de la Comédie-Française) 10° le Couronnement de yictox Hugo (Mmes Lara, Madeleine Roch, sociétaires de la Comédie-Française) 11° Chansons et Mélodies de Victoi Hugo (Mmes Courbières, Calyet, MM. Dutreix, Triadou, de l'Opéra, Mmes Andrée Barlette, Anna ThiLaud), .•

Hier ̃ > ,̃̃ ̃

Ce fut une excellente représentation que celle de la Valkyrie, hier soir, à l'Opéra. L'interprétation, restée la même que la semaine dernière, était brillante. La salle entière applaudit chaleureusement Mme Le Senne, parfaite dans Brünnhilde; M. Franz, remarquable Siegmound M. Journet, Wotan d'une belle autorité Mlle Hatto, émouvante- Sieglinde Mlle Lapeyrette, belle Fricka; M.

Feuilleton du FIGARO du 22 Février 1913 ..̃̃••̃•̃

Une paire d'amis

A côté de la rivière, tout au bout de la place de N. est un hôtel, le « Stavropol que soutiennent des ais vermoulus et :qui dresse au-dessus des maisonnettes .et des chaumières son corps de logis rouge, tout écorché.

Peut-être le bourg de N. se nommait-il jadis la villedeN. mais depuis que deux milliers tout au plus d'habitants y vivotent, le bourg est appelé par un jeu singulier de la langue russe l'agglomération de N. ce qui conviendrait mieux, sans doute, à quelque capitale.

Une petite rivière vaseuse y décrit des sinuosités élégantes et coupe la vingtâine de rues, non pavées, de N. en deux portions, créant par, cela même, entre l'une d'elles et la partie transriveraine dite Koutchanskaïa, une inimitié qu'affirment, la nuit, des combats aux poings et des coups de sifflet sauvages.

Sur l'eau verte s'avancent des baquets où, retroussant leurs sarafanes (1), les femmes battent le linge et font luire au soleil leurs mollets ronds. Des canards y nagent et, sur les bords, dans l'ortie poussiéreuse ou parmi les épaisses touffes des gluterons, sont vautrés des cochons satisfaits.

Ayant, contourné le bourg sous un soleil de juillet, la rivière à grand'peine se traîne par la prairie et disparaît subitement sous la, fraîcheur d'une forêt de sapins. A la lisière de lâj forêt se trouve la maison nouvellement construite d'une (i) Sorte de sarrau sans manches, échancréau eorsage et froncé à la,taille.,

Traduction et reproduction interdites.

Gresse, Mmes Laute-Brun, Caro-Lucas, Comès, Goulancourt, Dubois-Lauger, Charny et Gauley-Texier.

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Chez les Auteurs.

Les membres de la Commission des auteurs et compositeurs dramatiques.se sont réunis hier en séance ordinaire, rue Henner, sous la présidence de M. Pierre Decourcelle. Assistaient à la séance MM. Adolphe Aderer, Georges Feydeau, Robert Charyay, Maurice Hennequin, Pierre Veber,- Mâurice Ordonneau et Henri Hirchmann.

Après avoir expédié les affaires courantes et examiné la question des droits d'auteur à l'étranger, la commission a décidé que le groupe amical des sociétaires se réunirait mardi prochain 25 février, cité Rougemont, au siège de la Société des Gens de lettres, qui met à la disposition des auteurs sa salle de réunion.

Au jour le jour s

A l'Opéra, le nouveau RhadamèsdMîda, M. Majerski,qui réussitfortbien l'autre semaine, chantera de nouveau ce rôle ce soir. Les autres rôles par Mmes Charny, Laute-Brun, MM'. Duclos, Marvini, Cerdan.

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Ce fut une délicieuse matinée que celle que donna jeudi la Comédie-Française. Cette matinée dite classique avait attiré une foule de jeunes filles et de jeunes gens, et ce n'était, de l'orchestre au « paradis », que jeunesse attentive et enthousiaste pendant les actes, gentiment papotante pendant les entr actes. La Fleur merveilleuse a remporté une fois •de plus, devant ce charmant public, un triomphal succès. A la fin du dernier acte les ar-. tistes ont été acclamés par leurs noms, et c'est à la lettre une profusion de bouquets de violettes qui se sont, abattus aux pieds de Mmes du Minil, Marie Leconte et Delvair. L'œuvre pittoresque, amusante, émouvante, aussi, de M. Miguel Zamacoïs, sera, rappelons-ln, redonnée en matinée classique, jeudi prochain 27 février, jour de la mi-carême, et' déjà les places disponibles en dehors des abonnements s'enlèvent rapidement.

•*•

Mlle Laurence Duluc jouera pour la premiére fois, en matinée, à la Comédie-Française, le rôle d'Angélique dans le Malade imaginaire, et mardi soir, celui de Marthe dans Un jour de fête.

Le même soir, Mlle Maille jouera le rôle de Lucienne dans l'émouvante comédie de M. Gabriel Faure.

MmeDelna fera, jeudi prochain, sa rentrée à l'Opéra-Comique, dans la Lépreu e. L'éminente cantatrice aura pour principaux partenaires Mme Marguerite Carré, MM. Léon Beyle, Vieuille,' Mlle Brohly c'est dire que l'ouvrage de M. Sylvio Lazzari retrouvera sa belle distribution des premiers jours. «»•

M. Léon Beyle chantera une fois encore mais une fois seulement le rôle de Werther, avant la reprise de la Lépreuse et la première représentation du Carillonneur. Cette représentation de Werther, avec Mlle Marie de l'Isle et M. Léon Beyle, aura lieu dimanche soir.

La vogue à' Alsace grandit chaque jour, au théâtre Réjane. Et, répondant au desir qui lai a été exprimé de divers côtés, Mme Réjane fait afficher deux matinées de cette émouvante pièce demain dimanche et jeudi 27 courant.

..1.

La Porte-Saint-Martin donnera ce soir la 110" représentation des Flambeaux. Constatons que cette longue série de représentations ne diminue en rien l'attrait de l'ouvrage sur le public. C'est le privilège des belles œuvres d'art dont le succès ne doit rien à l'habileté des petits moyens. Et c'est'pourquoi l'œuyrfl magiçtralé de' M ."Henry Bâta i llevoit ï'ënthouBias me des spectateurs' grandir avec le nombre de ses représentations. ~D"emain dimanche," mâlimlë à a heures, avec MM- Félix Huguenet, Jean Coquelin, Mme Suzanne-Després et M. Le Bargy, en tête de la distribution.

Ce soir, à cinq heurps, dans les salons s de l'hôtel. Astoria, « Thé artistique », au profit de l'Œuvre des petites orphelines de l'Association des artistes dramatiques, avec le beau programme que nous avons annoncé. Mme Cora Laparcerie vient d'engager M. Harry Baur pour créer un rôle important dans le Minaret, à: la Renaissance. L'excellent comédien, obligeamment prêté par M. Abel Deval, grossira la belle troupe se remarquent, déjà MM. Félix Galipaux, Claudius, Jean Worms.

.t.

M. Gustave Quinson nous prie d'annoncer deux matinées de la Présidente, au PalaisRoyal, l'une pour demain dimanche, la seconde pour jeudi prochain 27 février, fête de la mi-carème. A chacune de ces matinées, joueront Mlle Cassive, MM. Germain, Lamy, Le Gallo, Mme Delphine Ranot, MM. Palau et Levesquo dans les principaux rôles de l'éclatant succès de MM. Hennequin et Veber. Rappelons que le théâtre des Capucines afficha pour, demain dimanche, à ah. 1/2

ex-marchande, veuve. Tout près serpente une route carrossable par où, sans doute, la digne veuve et négociante quitta, pour n'y plus revenir, le bourg de N.Un. gardien surveille la propriété.

Le pope Ivan, voisin, qui a vu cela, chaque jour, cent fois, ne s'approche même plus de ses fenêtres pour regarder. 11 boit, en ce moment, son petit thé, le chef couvert d'un chapeau de paille et repose sur un banc dans le jardinet intérieur de sa. maison, tout' en considérant son imbécile de popadia fi), qui sarcle les choux et chasse les poules loin des framboisiers.

Le pope Ivan n'a- pas, en vérité, que ces occupations. Ainsi, la nuit, il aime examiner les cratères de la lune avec une lunette d'approche et devant qu'il dorme, narre en détail à la popadia, ex-' cédée de fatigue, des nouvelles 'de la lune, au rythme bourdonnant des petits moustiques par la chambre à coucher. Pour aller de la maison du pope jusqu'à l'hôtel, il faut nécessairement faire un détour. Au milieu de la place, en effet, et sans que l'on sache, du reste, pourquoi, les bourgeois conservent une grande mare d'eau stagnante d'où l'on sortit une fois, ivre mort, l'ancien pamiestchik (S^Simitri Dimitrievitch Teploff..

Mais cejoûrd'hui, Teploff est assis dans sa chambré, à l'hôtel Stavropol, derrière une table, en face de son ami qui fut zemskinalchalnik (3), Iasikoff. Teploff boit de l'eau-de-vie depuis le midi jusqu'au soir.

II II,

Iasikoff tend son petit verre d'une main mal assurée et regarde, indifférent, à travers ses lunettes le papier jaune de la chambre où s'agrippent des mouches. Il mordille sa moustache ̃ 1) Femme d'un pope.

Propriétaire foncier rural.

3) Sorte de percepteur des contributions et aussi juge de paix d un district rural.

(au tarif spécial des matinées), une nouvelle matinée de son grand succès, Paris fin de' règne, la triomphale revue de MM.Rip et Bousquet Mondanités, l'amusante comédie de M. Jean Samois, et Baccara, la, pièce de M. Louis Merry, avec la même interprétation que.le soir, Mlle Jane Marnac et M. Armand Berthez en tête.

il»

Donnons l'horaire du nouveau spectacle de la Comédie-Royale

A 9 heures, la Femme de Pierrot à 9 h. 1/2, l'Homme au chapeau gris et à 10 h. 1/4, le Garde du corps, avec MlleWeanne Provost et M. André Dubosc. •̃

Il n'y aura plus qu'un certain nombre de représentations de ta Part du feu, aux Bouffes-Parisiens, la pièce nouvelle de M. Hgnry Bernstein: le Secret, devant passer par traité le 15 mars.

Mais la Part du feu reste au répertoire du théâtre de M. Alphonse Franck, et nous r;e^ verrons certainement sur l'affiche l'amusante « pièce de MM. Mouëzy-Eon et Nancey.

Cœur de Française soulève à l'Ambigu un si vibrant enthousiasme que MM. Hertz 1 Jean Coquelin ne songent nullement à mettre une autre pièce en répétitions. Chacun des tableaux du beau drame patriotique de MM. Arthur Bernède et Aristide Bruant est écouté religieusement jusqu'à la dernière réplique, et le rideau tombe chaque soir au milieu d'un tonnerre d'applaudissements.

Demain dimanche matinée avec la même distribution que le soir.

Le théâtre des Arts a donné hier le Co«ronnement de Poppée devant une .salle comble. Malgré les nombreuses demandes, l'opéra admirable de Monteverdi ne sera plus joué que trois fois le 27 février en soirée, et les 25 février et 4 mars en matinée, car M. Rouché tient à offrir, chaque mois, un spectacle nouveau à ses abonnés. Le prochain spectacle se composera Du Feu, de Destouches, reconstitue et dirigé par M. Vincent d'Indy et chanté par Mme Croiza, pour lequel M. De Thomas exécutera les décors et les costumes; une opérette charmante de Monsigny, les Yeux indiscrets, décors et costumes de Dresa, interprétée par MM. Fabert, Alberti et Mlle Lucy Vauthrin, et la reprise de Ma Mère l'Oye, la délicieuse fantaisie de M. Maurice Ravel.

A la prière de M. Félix Lagrange, Mlle Mary Boyer chantera, comme elle l'a fait plusieurs fois déjà, Rose Friquet'des Dragons de \illars. Hors Paris

De Toulon

Le Théâtre municipal qui avait représenté, le mois dernier, un grand ballet, l'Ile des Sirè tes, de MM. Fortin et de Kermoal, lieutenants de vaisseau, donnait, hier soir, un opéra-comique en trois actes et quatre tableaux Pour la Patrie. Le livret est de MM. Huard et Pietra; la musique est de M. Pietra, un ancien avocat toulonnais. devenu depuis bâtonnier à Tunis. M. Pietra est déjà l'auteur d'autres ouvrages lyriques, notamment Un Mariage à Venue. L'inspiration patriotique du nouvel ouvrage et sa richesse mélodique viennent de lui assurer un gros succès.

Parmi les interprètes, citons: Mme Pauline Clerval, une gracieuse Sophie M. Louis Marie, un beau lieutenant; M. Jean Janaur, excellent baryton MM. Malherbe, Mathyl, Coens et Mlle Plantade. L'orchestre était conduit par M. Frémaux, directeur du Conservatoire de Tunis. M. Adrien Bernheim représentait M. Léon Bérard, sous- secrétaire d'Etat aux Beaux-Arts.

.1.

De Madrid

Gros succès au Théâtre-Lara pour l'adap-

tation 'par M-Mt Gu.tierrez'.et- SoliliQ de l'inté-

ressàn te .pièce de mœurs américainfis.de. M. Marcel Gerbidon, Une affaire d'or', naguère ^ouéeaa.,théâiiS8 Aa.tQine., M. Vargàs s'y est fait applaudir dans le rôle du milliardaire John Gibbs et Mmes Barcenas, Pardô et Seco, ainsi que M. Mora, dans le reste de l'interprétation.

Au théâtre de la Comédia, le désopilant vaudeville de MM. Moùëzy-Eon et Jouallot, le Major Ipéca, habilement adapté à la scène espagnole par MM. Armchès et Abati sous le titre de El Premio Nobel (le Prix Nobel), tient l'affiche avec un succès qu'accroît encore un intermède chorégraphique par la charmante danseuse L'Argentinita, introduit dans le troisième acte.

Serge Basset.

SPECTACLES* CONCERTS

<.

Aujourd'hui

De 4 h. 1/2 à 6 h. 1/2, « Five o'clock artistique », au 1er étage du Café Américain, 4, boulevard des Capucines. Entrée par l'escalier de marbre.

Ce soir:

Aux Folies-Bergère, (tél. 102-59), à 8 h. 1/2, la Revue des Folies-Bergère, en 36 tableaux, (Mlles Yane, Yv. Printemps, Mary Massart, Naudia, Olga Daunàl, Huguette Dany, Mary

taillée à la mode' anglaise et ne dit mot.

Kolenka (i)'?, le harasse 'Teploff, excuse-moi, je te prie, à quel petit verre en sommes-nous? *?

Iasikoff fait un geste des doigts et déta' he pour une minute, du mur, ses regards qu'il dirige vers le plafond. Mais Teploff tient à causer. i II se retourne brusquement sur le canapé, ce qui fait sous sa lourde personne gémir les ressorts et, d'un air détaché, lance de sa voix nasillarde en clignant de son œil vairon

Excuse-moi, je te prie, Kolia. parole d'honneur! excuse-moi. es-tu marié?.

Oui. répond après un temps, Iasikolf,d'une voix de basse-taille. Encore que Teploff connaisse bien la situation de famille de Iasikoff, cette conversation se reproduit tous les soirs. Encouragé par le succès, Teploff continue, empressé Excuse-moi. Où est, Kolenka, ta femme?

A Moscou, et Iasikoff déguste son petit verre puis renifle le pain noir, tandis que Teploff prépare un coup décisif qui fera sûrement, cette fois, parler son ami.

Excuse-moi, par ce signe de croix! t excuse-moi. Et donc, elle te trompe?. Certainement.

Probable! répond Iasikoff baissant les yeux.

Il se replonge dans le silence; mais sur ses pommettes hâlées, s'épanouissent deux taches roses.

Le soir descend. les mouches qui couraient tout à l'heure sur la table aiguisent leurs pattes de devant et s'envolent aux,murs. Dehors mugissent des vaches et grince la perche du puits; le soleil poudroie, dorant les verres gondolés que maculent des ordures.

Dans une dernière tentative pour ranimer l'entretien, Dimitri Dimitrievitch commet un mensonge et tourne, vers la (1) Kolia, Kolenka, diminutifs affectueux de Nicolas. •••̃- r

Mitchell, Elsie Dante, MM. Chevalier, Tramel, Vernaud, Brouett, Duval. La Commère, Mlle Djinn d'irroy; le Compère, M. Mafer; Antonett et Grock, Lewis Douelas et Yvette).

A rOlympia (téléph. 244-68), à 8 h. 1/2, la Reine s'amuse, 'opérette-revue à grand spectacle (MM. Polin, Dorville, Morton, Capoul, Saidreau, Mauville. Pré fils, etc., Mmes AngèleGril, Martens, Delysia, Régine Flory, etc.); 200 costumes. Le « Chemin fleuri la « Fête persane », le « Bal des Quat'-zArts ». Orchestre Letombe.

A la Scala (direction Fursy), à 8 h. 1/2, la Revue, 2 actes et 16 tableaux (Mmes Mistinguett, Alice de Tender, Renée Baltha, miss Pretty Myrtill, Lucette Darbelle, Alice ̃V^alser, la petite Germaine, les Jackson girls, etc., MM. Girier, Sergius, Boucot, Magnard, Ransard, Balazy, Delamercie, GéoFlandre, etc.).

»r A la Cigale (tél. 407-60), à 8 h. 1,2, En scène. mon Président, revue à grand spectacle, en 2 actes et 24 tableaux (Mmes Campton, Hania Routchine, Diamant, de Moreua,Charlotte Clabis, Scott, Lyska, Gilson, Maltis, MM.Claudius, Raimu, Fred Pascal, Carlus, Sacha, M. Yreth, Fonténailles, Loches, etc.). The boys and girls of Jackson. A la Boîte à Fursy (tél. 285-10), à 9 h. 1/2, Germaine Charley, R. Bussy, Gabin, Saulieu dans la Revue avec Marthe Derminy. Première partie, les chansonniers Fursy, Hyspa, Boyer, Marinier, Dahl, et Lucy Pezet, -Au Moulm-Rouge (téléph. Marcadet 08-63), à 9 heures, Tu m fais rougir revue en 23 tableaux, avec Marise Fairy, Boucot, Paul Clerc, Rivers, Davrigny, Lucien Cotté, Maud Delorr, Pierreville, Choisœulie, La Blanca, miss Marlowe, Trio Gennaro.. Au Nouveau-Cirqu» (téléph. 241-84), à 8 h. 1/2 Léa de Lonval, les Binder, Rodriguez et Cie, la troupe Frediani, etc. A la « Lune Rousse » (téléph. 537-48) (direction Dominique Bonnaud et Numa Blés), à 9 h. 1/2, l'Habit vert. de Sacha Guitry, pièce d'ombres d'Hémard. L'auteur Jean Bastia. Cent boniments, revue (Marguerite Magdy et Roger Ferréol, en représentations) Les chansonniers D. Bonnaud, G. Baltha, V. Tôurtal, dans leurs oeuvres.

Au Porc-qui-Pique, (tél. 208-16), 100, boulevard de Clichy, à 9 h.'l/2, Au temps des Crises, revue de MM. H. Enthoven et R. Ferrool (Euthoven, William Burtey, Mlles Courtois, Prestat). Les chansonniers Enthoven, W. Burtey, Paul Weil. Dominus, Pierre Alin, Mérall, Noël-Laut, Saint-Granier. Au Concert Mayol (té'.éph. 16S-07), à 8 h. 1/2, d'Epatant revui (Mlles Paule Morly, Jeanne Perriat, Henriette Leblond, Claire B., etc.; MM. Senga, Frejol, Rollin, Georges Michel, Ouvrard fils, Max-Guy, Mourriès, etc.). A 10 h. 30, Mayol dans son nouveau répertoire.

Demain dimanche, les Folies-Bergère donneront en matinée, à deux heures et demie, la magnifique Revue des Folies-Bergère de M. P. L. Fiers.

Parmi les étoiles qui interprètent cette Revue, il en est une qui scintille tout particulièrement, c'est la divine Yvonne Printemps, dont la voix cristalline charme délicieusement le nombreux public venu pour l'applaudir.

Hier au Grand Palais, un de nos plus grands éleveurs de Normandie qui, d'habitude, est d'humeur assez morose, surprenait tout le monde par sa mine réjouie. C'est qu'il avait passé la soirée de la veille à l'Olympia; il était encore sous le charme des cortèges du bal des Quat'z-arts et de toutes les joyeuses magnificences de la Reine s'amuse, la délicieuse opérette interprétée par Polin, Dorville, Morton, M. Capoul, Angèle Gril, Martens et Régine Flory! Toutes ces étoiles

paraîtront à lk;mârtî'tfee'lq'H'à^fi;<;h'è^6iïr' 'de-

main l'élégant music-hall du boulevard des

Capucines.. j( f^ eT.

~.f.y o:u i~~u(Yt, ~te ?rdr'I~. P'T·

A la Scala.

Demain dimanche, à 2 h. 1/4, troisième matinée de la merveilleuse Revue de Michel Carré et André Barde où l'on refuse du monde tous les soirs. A l'occasion de la Mi-Carême, jeudi prochain 27, M. Fursy donnera une matinée supplémentaire à 2 h. 1/4 avec tous les prodigieux interprètes, Mistinguett, Girier, Alice de Tender, Renée Baltha, Sergius, Boucot, etc., qui composent la troupe la plus homogène et la plus divertissante qui soit.

Nous avons consacré hier un article au gros succès de la nouvelle revue de la Cigale, a laquelle M. Hugues Delerme a si bien su donner l'atmosphère du moment. A nos notes d'hier, il convient d'ajouter que les principaux interprètes de En scène.mon Président Campton, Claudius, Raimu, Fred Pascal, Hania Routchine, etc., etc. paraissent presque au début de la soirée, et que les spectateurs arrivant tard perdent vraiment des épisodes amusants de ce spectacle sensationnel.

« À la Sirène », 167, rue Montmartre, tél.Gutenberg 66.07.

Ce soir, première du nouveau spectacle La Folie des grandeurs

La. concierge Mmes Gardas ;La Loute Hudson

fenêtre, son profil pointu terminé par un triple menton

Moi, mon cher, j'ai décroché mille roubles!

Iasikoff ne bouge pas. Toute sa personne longue, maigre, anguleuse, plonge dans le crépuscule sur la chaise de bois courbé. Un garçon d'hôtel apporte des schnell-klops et rallume la lampe, dont l'abat-jour est fait d'une boule de verre dépoli.

L'odeur des aliments chatouille les nez.

Tiens, se détend Iasikoff. Lis ajoutet-il d'une voix sourde.

Et sortant de son pantalon un télégramme, il le présente à son ami. Vite Teploff ajuste son lorgnon et, penché vers la lampe, lit.:

Rendez-vous vendredi serai à N. » Olga Iasikoff. »

Vers minuit, quand la lampe fut éteinte et que par la fenêtre regardait seule la lune, Teploff disait encore, couché dans son lit

Excuse-moi, je te prie, Kolia mais tu n'*s qu'un sot. Qu'avais-tu besoin de planter des jardins anglais? Voilà. tu as semé ton avoir, parole d'honneur Tiens, signe de croix! C'est pour des fantaisies que tu as dissipé ta fortune. Si tu. avais labouré ta terre, ou loué, tu serais encore un pamiestchik. Mais toi, aussi, tu l'as dissipé ton bien, repartit Iasikoff.

Comment cela ? ce sont mes créanciers qui l'ont mangé. parole d'honneur c'est un véritable malentendu mais je pourrais finir mon existence comme ça, et toi, tuas une femme! Et puis, qu'avais-tu encore besuin d'amener les eaux chez toi?.

Vieille pompe d'arrosage insulta Iasikoff, couché sur le dos, les coudes au-dessus de sa tête.

Ça m'est égal, mais tu pourrais bien cependant ne pas me traiter de vieille pompe d'arrosage. Et maintenant, où vas-tu la, recevoir, ta* femme?. Excuse-

Octave MM. Saint-Paul Le créancier Riquin Ma Gosse

La gosse Mmes Gardès La duchesse Hudson La comtesse Dorritt Bébert MM. Balazy Le frisé Saint-Paul Le boiteux' Saint-Clair Le comte Etchepare Le patron Riquin Le duc Léo Ru&rd

Le gala de la mi-carême.

Toutes nos belles élégantes, toutes les artistes, tout le Paris qui s amuse s'apprêtent à fêter joyeusement la mi-carême, à Magic, le grand rendez-vous parisien, où un superbe gala-bal de nuit sera organisé. On dansera dans l'immense salle de bal, le jardin d'hiver et le palais central. Distribution d'accessoires prix aux costumes les plus réussis trois orchestres grand buffet. Entrée hommes, 5 francs dames, 3 francs.

A Magic, chaque soir, le Médecin volant, de Molière

Demain, matinée pour les familles et soirée Scenic-Railway, Water-Chute, Skatiug, Bal, Cinéma, Music-Hall, etc., etc.

Au cirque Medràno.

Ce soir, débuts des trois sœurs Deike, travail de souplesse. L'agrément du spectacle s'affirme avec les Osnato, gymnastes Elrado-Ott, sauteurs Fassy trio, jongleurs; la famille Cardinal, combinaison équestre; les clowns Rico et Alex, Cyrrillo et Busby, Dario et Corrato, le bégayeur, et les Augustes du cirque Medranb.

Demain, dimanche et jeudi (mi-carême), matinées à 2 h. 1/2. (Tél. 2-40-65).

Au Musée Grévin.

Toujours grand succès pour les délicieuses danses de lumière du palais des Mirages; on apprécie beaucoup aussi le merveilleux tableau de Stamboul, pris du cimetière d'Eyoub, dont le pittoresque séduit tous les spectateurs. Au programme du cinématographe La transmissions des Pouvoirs présidentiels, le Coucher du soleil, la Chasse au cerf, etc.

Au Bal Tabarin.

Ce soir grande fête de nuit, « Bal des Trottins ». A minuit et demi, grand cortège et défilé. Chars de la mode et de la couture. Apothéose de l'élégance parisienne.

CONFÉRENCES AUDITIONS

Aujourd'hui

A l'Université des Annales, 51, rue SaintGeorges, à 5 heures « Napoléon et la musique », conférence par M. Frédéric Masson, de l'Académie française audition de Mme Jeanne Raunay.

A la Comédie-Marigny (matinées-thés), à 4 h. 1/2 « Les Chansons d'amour causerie de M. Francell auditions de Mlles Lapeyrette, Dussane, Lucy Vauthrin, Gonzalès, Mèlodia, Lesage, M. Boutroux et un sketch avec Mlle Barthe, MM. Crozan, Randall et Mathé. (Fauteuils, 3 et 4 francs, thé com-

pris.)

Les Concerts-Colonne aux thés de Marigny. Mardi prochain, Concert-Colonne, « Bach et son temps », causerie de Mme Lucie D. larue-Mardrus Concerto par M. G. Casella les morceaux les plus remarquables dé Bach, exécutés par l'orchestre des Concerts-Colonne chant par M. Ghasne et Mlle NicotVauchelet. Lundi et jeudi, thés-tango, les plus amusants thés dansants de Paris. (Fauteuils, 3 et 4 francs, thé compris.)

•̃<

Aux Vendredis 'dé Femina. ̃- ••Kr> V Fursy, le princ» des chansonniers rosses, qui sait présenter tous les événements avec une yervë très savoureuse et un esprit très parisien, fit hier, à Femina, une conférence très réussie sur « les Soirées mondaines ». On applaudit ensuite la fantaisiste Jane Pierly, les gracieuses danseuses Renée Baltha, Alice de Tender, la petite Germaine, l'amusante Lucy Pezet, l'excellent chansonnier Paul Marinier, et Fursy dans son nouveau répertoire.

Parmi les conférences d'aujourd'hui Conférences Chateaubriand, 17, rue Chateaubriand, à 3 heures, M. Charles Benoist « Le Moyen Age l'organisation du travail dans l'ancienne société française. » Institut Catholique, 19, rue d'Assas, à 4 heures, M. Gautherot « Charette et la guerre de partisans » à 5 h. 1/4, M. de Lamarzelle « L'Action sociale du catholicisme. »

Ecole des hautes études socia'es, 16, rue de la Sorbonne, à 4 h. 1/4, M. Luciano Abeille «La Presse en Argentine la Nacion » (projections) à 5 h. 1/2, M. Félix Valyi « La tragédie turque ».

Le Foyer, 34, rue Vaneau, à 5 heures, M. Louis Madelin « L'Expansion au seizième siècle. »

Alliance Française,!88, boulevard SaintGermain, à 8 h. 1/2; M. A. Tricon « Les

moi encore, mais que diable pensera- I t-elle de toi, sinon ceci que tu es une vraie sa!operie!

Oh non elle ne pensera pas cela. Bah elle pensera quelque chose dans ce genre-là! Hé, mais,Kolenka, ta femme n'a point d'argent?.

Point!

Kolenka, excuse-moi, mais sait-elle que tu habites Stravopol et dans quelles conditions?.

Non. •̃'̃

Elle ne le sait pas ?.. Teploff se souleva. Mais alors pourquoi?. Ecoute donc!

Iasikoff se taisait, reniflant avec furie comme si quelqu'un lui eût pincé les côtes.

Quoi! sonda Teploff puis, n'obtenant pas de réponse, il se retourna sur l'autre côté et s'endormit doucement, l'âme en paix.

Toutefois, il eut un rêve bizarre où il s'imagina que le cheval zain, refilé par lui dernièrement à l'ispravnik (1) entrait dans sa chambre, au Stavropol, et lui flanquait des ruades en scandant: « N'attrape personne! N'attrape personne! » Puis,fouaillant delaqueue,la rosse mettait des lunettes, mordait des moustaches coupées à l'anglaise et tout à coup annonçait d'une voix de basse « Mitia, je m'en vais »

Que la puissance de la croix soit avec nous Va-t'en, va-t'en, marmotta Teploff réveillé, se dressant dans son lit.

De fait, Iasikoff, couvert d'un manteau et tenant un paquet, enfonçait sa casquette, debout près du lit.

Je sors, dit-il, va au-devant de ma femme et dis lui que je. hein L..que je suis parti, pour mon service, en tournée dans le district.

Iasikoff n'en dit pas davantage et, sans se retourner, partit, refermant la porte derrière soi. Teploff restait sur son lit, assis, dans sa chemise déboutonCi) Officier de police.

Chants populaires du Cambodge » M. G. Groslier « Les Danseuses royales cambodgiennes. (Auditions-projections.)

COURRIER MUSICAL

M. Fernando Via a donné dernièrement, à la salle Erard, un concert qui lui assure une place-enviable parmi les virtuoses. Le pro-: gramme, qui comportait le Concerto en ut mineur de Beethoven, les Variations sym-' phoniques de Franck et le 4* Concerto de Saint-Saëns, lui a permis d'affirmer la sûr.'té de sa technique, la souplesse de son style, la fermeté de son rythme. M. Via fait le plus grand honneur à M. Armand Ferté.dont il est devenu l'élève, après avoir reçu en Espagne l'enseignement de Granados.

M. Armand Ferté dirigeait l'orchestre et l'on devine avec quelle sollicitude.. Il a, au pupitre, de l'autorité, de la souplesse, et le chef d'orchestre mérite la profonde estime que ` le virtuose s'est depuis longtemps acquise par son grand talent.

I* de Crémone.

LES GRANDES VENTES

Aujourd'hui, à l'Hôtel Drouot:

Vente:

Salle 7. Tableaux anciens et modernes, aquarelles, pastels, dessins. M* LaiH-Dobreuil M. Georges Sortais.

Exposition

Salles S et 6 (particulière). -Succession de la marquise d'A*" Objets d'art et d'àmeù- blement, faïences et porcelaines, bronzes, tapisseries du seizième au dix-neuvième siècle, meubles et sièges anciens et modernes, etc. Me ALBERT LE Ricqtje MM. Paulme et Lasquin.

UN TABLEAU DE F.-H. DROUAIS

On sait que, parmi les peintres du dixhuitième siècle, François-Hubert Drouais est des plus fêtés il a non seulement' la prédilection des hommes qui goûtent le charme, la fermeté et la vérité de son art, mais il possède également toute la ten-dresse des femmes pour la façon dont il les émeut quand il interprète une tète d'enfant et cela ne date pas d'aujourd'hui. Il n'y a dans son cas aucun artifice contemporain de mode au dix-huitième-. siècle, Diderot lui réservait ses éloges les plus flatteurs et notre temps lui continue l'éloge de Diderot.

Aussi la vente prochaine de YEnfa-nt au petit chien, du maitre, excite-t-elle vivement la curiosité des amateurs. On en pourra juger mardi prochain, à l'hôtel Drouot, salle io, jour de l'exposition particulière de ce tableau célèbre, appartenant à M. D. après avoir été l'une des perles de la collection du comte de Pem-; broke et de la collection Meffre.

On sait comment se présente cette œuvre datée de 1766 l'enfant est debout,en son costume à gros boutons. Il a des yeux tout illuminés d'intelligence sa pe- tite, figure semble émerger d'une collerette de dentelles qui se rabat sur l'habit rose et il porte dans ses bras un petit chien noir au poil frisé et joue de la main gauche avec une de ses p ttes. Si l'intérêt de cette figure si vive, si humaine, si séduisante ne se suffisait point à lui seul, on pourrait rappeler que, d'après une tradition, cet enfant au chien serait ie.pactGÙW du comte d'Artois.. ̃• Je ne sais si la* légende. est exacte, mats le futur propriétaire du tableau, s'il a quelque patience, pourra rechercher et retrouver, sans doute, des documents très intéressants sur cette belle œuvre. Le vente aura lieu le mercredi 26 février, à quatre heures, sous la direction: de M" Léon de Cagny, assisté de l'expert Jules Féral. II y aura exposition publique jusqu'à l'heure des enchères^

TABLEAUX MODERNES

M* Lair-Dubreuil, assisté de l'expert Georges Petit, a vendu hier, à la salle 6, un bel ensemble de tableaux modernes, aquarelles, pastels et dessins et deux sculptures de Rodin. La vacation, très suivie, produisit un total de 147,673 francs et-nous a fourni les adjudications principales suivantes

Tableaux. N' 8, Cals, le Chemineau, 500 fr. n° io. Chaigneau (Ferd.), Après la pluie, 410 fr. n° n, Daubigny (Charles), le Rù de Valmondois, 800 fr. n° 13, Decamps (Alex.), la Baleine, 520 fr.; n» 17, Detaille (Edouard), Bonaparte en Egypte, 2^,500 fr. n° 18, Dreux (Alfred de), Cheval blanc monté,

née et le clair de lune jouait sur sa calvitie ronde.

̃ r:1-- ^ni ;v '̃̃ :.=;

Dans un wagon de seconde classe à peu près vide de voyageurs, était al'ongée, sur la banquette, une femme jolie et bien en chair, recouverte d'un plaid. En face d'elle,les doigts pointés sur ses genoux, le pamiestchik Kolokoltzow,. homme d'une naissance médiocre, large d'encolure, au teint de cuivre, essuyait la sueur de son visage et bavardait d'une voix rauque comme le souffle d'un cheval cornard.

Mais, sans doute, nous étions des, voisins, votre mari et moi. Sa terre m'est échue à moi, et sa maison à mon frère. J'avais écrit à Nicolas de vendre la propriété, répondit la dame,. levant sur Kolokoltzow des yeux gris-clair, bombés et naïfs. Je suis une enfant des villes et la solitude campagnarde m'effraie. Nicolas, lui, préfère habiter des coins perdus- Il y est accoutumé; d'ailleurs jè, présume qu'il n'a plus d'argent. J Comment il n'a plus; d-'argent-?; questionna la dame secouée 4e peur;- allons donc Nous avons -reçu, pour la propriété, soixante-dix mille rouibles ̃ --•- r Haussant les sourcils, -Kolokoltzow- dardait un regard malin sur son ̃interlocutrice, et dit après une pause Sans doute! mais que disiez-vous? On peut vivre aussi, ma foi, -àla'cà'nipa». gne, seulement, là,-en cherchant ses mots il s'embrouilla,– seule ment-&'e*t maigre, sous le rapport de ce mâudif, sexe! --• :Jl. st –-Qu'est-ce que ?.. s'étonna la dame. Oui. sous le rapport du sexe fé=minin.

7 TComte Alexis N; Toistoïv •- (Traduit durasse par Sonia CHEBiBTzqyA et par. EXILE Ferd ar.) ~-j

(A suivre.)

..l& hl .1'~u F (. 1.


par un nègre, 750 fr. n° 21. Fantin-Latour, le panier de pommes, 11,900 fr. n° 22, Pots de chrysanthèmes, 16,200 fr. n° 23, Panier de raisins, 10,500 fr. n° 27, Hillemacher, le Petit Jehan de Saintré et la Dame des belles çousines, 480 fr. n° 30, Jacque (Charles), Intérieur de bergerie, 9,200 fr. n° 31, Intérieur de bergerie, 8,000 fr; n° 37, Madrazo (R. de), Tête de jeune femme, 460 fr.; 41, Pascutti (A.), le Tirage au sort de la captive, 700 fr.; n" 43, Raffaëlli (J. F.), les Champs-Elysées, 2,500 fr. n° 44, la Rue Royale, t,6oo fr.; 48, Richet (Léon), Environ» de Chantilly, 800^ 50, Ridel (V.), Çoquettere, 400 fr.; 54, Stevens (Alfred), Visite à l'atelier, 800 fr.: t6, Troyon (C.), Bœufs en marche (esquisse), 6,000 fr.; Vey.rassàt, Chantier de construction de bateaux, à Di.eppe, 800 fr.; n° 59, Vollon (Antoine), Pivoines, 550 fr.; n° 60, Nature morte, merlans, homard et bourriche, 1,020 fr.; n° 6t, Nature morte. Pot en terre et marmite en cuivre, 460 francs; n" 6h Ziem Sur le Grand Canal, à Venise, 13,600 fr.; n? 67, Cote d'Asie, 1,620

francs.

Aquarelles, pastels et dessins, 82, Dupré (Julien), la Begère, dessin, 310 fr.; 84, Gallien-Laloue, Vue de la place du Chàtelet, gouache, 300 fr.; n° 88, Jongkind, Paysage avec usine à plâtre, aquarelle, 300 francs; 91, Lhermitte (Léon), La Vendange, dessin, 700 fr.; ri° 92, Coin du marché, dessin, 320 fr.; nO' 95 et 96, Scôtt (Georges), Trompette du 3' régiment de cuirassiers de la garde, Trompette de l'artillerie de la garde, aquarelle, i,o2o fr.; n° 105, Willette, Quatre dessins à la plume, 420 francs.

Sculptures. N" 107, Rodin, Femme nue couchée, marbre, 10,100 fr,; n° 108, Amor fugit, bronze, 6,300 francs.

Valemont.

lia Vie Sportive LES COURSES

n est a peu près certain que les courses d'aujourd'hui à Enghien auront lieu. Dans l'après-midi d'hier, les commissaires de la Société sportive d'Encouragement se sont rendus sur l'hippodrome et us ont trouvé le terrain en excellent état il faudrait pendant la nuit une recrudescence de froid pour amener l'annulation d'une journée qui se préseute sous les meilleurs auspices.

CODRSES A VINCENNEB

Prix Elan (2,500 fr., 2,800 m.). 1, Juvillà. à Mlle L. Riguct (Labattut) 2, Jouvencelle (Descha 1 ps) 3, Jonquille (Lintnnf). Non placés Jaguar, Jim, Jarnicoton, Ja»onica, Jasmin, Jocaste, Jannée, Jolie Fille, Juignuttes, Joanna. Jupin, Japon.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 203 fr. 50. Placés Juvilla, 46 fr. 50; Jouvencelles, 22fr..5Q; Jonquille, 26 fr.

Prix de Février (2,500 fr., 2,800 m.). 1, José, à M. D. Hue (L. Dtifour) 2, Ivraie (M. A. Forcinal) 3, Irlandaise (Cnudde). Non placés Irisrarry, Joyau, Juif, Gourmand, ̃, Jéallah, Uois, Joyeuse, Iowa, Judith, ltalia, Ipsa, Isolde, Joliette.

Pari mutuel Gagnant, 45 fr. Placés: José, 24 fr. 50 Ivraie, 103 fr. 50 Irlandaise, 22 fr.

Prix 'du Maine (2;500 fr., 3,000 m.)-– i, Inès, à M. P. Buffard 'Visa) 2, Iva C (J. SourrouMile) S, lana (H. Amar).

Non placés Irma B, Jean sans Peur, Imberbe, lonone, Janvilljers.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 165 fr. 50. Placés Inès, 4' fr. 50; Iva C, 25 fr. 50; lapa, 48.fr. 50.

Prix des Giboulées (4,000 fr.; 2,800 m.). •–

it Jëôaéi&à M. h. >Olry-'Rœ<ïére^-Lintan1f)y¥

S, Dandy (L. Dufour) 3, Jesulik (Oiftsebin). ?I*oo placés Jersey, Jatûuiie^c ,<k a.i _h. Pari, mutuel à 10 fr. Gagnant, 35 fr. 50. Placés Jacasse,12 fr. 50; Dandy,11 fr. prix GranderDame (5,000 fr., 2,800 m.). 1, lyan le Cosaque, à M. C. Rousseau (Tam-beri1) 2, In Salah (G. Lemoine) 3, Inno

(Sainmartin).

Non placés Inverti, Iowa, Inès.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 23 fr. Placés, lv$n le Cosaque, 13 fr. 50 In Salah,

is-fr.

Prix d'Argentan (2,500 fr., 3,000 m.). 1," 'tarante, à M. Cavey aîné (E. Picard) 2, Ivanhi'û' (Pairt) 3, Houlette (Eugène). Non placés Hardi Petit, Hambourg, Isara, U)éi ia, Iris, Havane (burin).

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 84 fr. 50.

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La ligne.. ,,t 6 francs Par mi insertions ou Cinquante lignes 5 francs TARIF REDUIT

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DU MERCREDI

Cours, Emplois, Gens de Maison La Ligne. 1 fr. 50 Za' ligne a trenie-six lettres

PLAISIRS PARISIENS

Programme des Théâtres

MATINEE

mHKATRK LYRIQUE MUNICIPAL (GAITE)

m;~TlŒ LYRll,¡Ug MU~ICIPAL (qAI,T~i

l (Tél. 1029.20). 1 h. 1/4. Répétition gé-

ri 'raie de Carmosine.

SOIRÉE

A^MlA-tTél. 3O7.U5). 8 h. 1/4. Aida.

\f: Demain Relâche. /lOMKDJl^FRANÇAISK (Tél. 102.22}. 8 h. 1/4. \>)r .L'Embuscade.

Dimàhche La Joie fait peur; le Cid.

^PERA-ajMiyUli iTjàL ÏVâ.76). 8 h. 1, 4.

\J'1 Ùon Jùân-

Dimariehe Werther* ̃ > Qp>O>^T':l. ^11.42-. 8 h: l 2. L'Àrlésienne. · ï-TAlÙtTES iTèl. luy.92). 8 h. 3/4. L'Habit y,yert,- ̃• "• ̃ "y

1'AUU ILL~. i7 O. iu!uU). $. 1/4. La

i' •AUD.ViLL. tfi-l. 102.09). ith. 1/4. La

.1'rise de Berf-pp-Zoom.

Târ.ATRE.ijARAU-tji-.HMJARDT (Tél. 1000,70). S h'. S 4. La Chienne du Roi; Servir.

HtfiliA-YKiî ÛiiJANii-.lTél. 238.78). ̃-<- 8 h. 3/4.

1}11, EATH,c. Í{.i:JAN¿r,I,H. ~,7,~J. h,,3/4.

1' Alsace..

TjQIiT. -SAI.ST-MAUTIN itil., 437.53), 8 tu 1/2. X "Les.Flanib«au\. & VJl.VASr.^T-i..••1Û2.05). 8'b. 3 V-r^a Demoi\X sefre* de' niagagiii.'

RENAISSANCE (Tél. 437,03).. 9 h. 0/0. L*K.h.c'l"a,ri'.e'n)e'ri£..

tTU 11s Tvt. t. ~2.S h. 3 4. LeJour-

nal de ,T.l. 2«2.23i. 8 h. 3 4. Le Jour-

nal de l'Athénée !a Xiain mystérieuse.

jVtr, 7;i- ». r-, %^t

mHEATKE 'EYRIQUG MllXtCiPAL (GAITE)

X*fe(»lQ29-~u.l- '̃̃$ "• W9- La Juive.

mHEATRE ANTOlNE(Tél. 436:33!. 9 h. 0/0.

1 Les Sinpes l'Homme qui assassina,

H ATKt-: APOLLO (Têt. N2.2i). 8 h. 3/4.

TH ATRE APOLLO (Tél. 272.21). 8 h. 3/4.

Monsieur de la Palisse.

Placés Infante, 36 fr. 50; Ivanhoff, 14 fr. Houlette, 28 fr. 50.

Prix de levallois (3.000 fr., 2,900 m.). 1, Fantasio, à M. L. Perrot (Visa) 2, Glaneur (A. Pentecôte) 3, Inconnu (M- Macê). Non placés Murât, Déesse, Franc Luron, Hélyane, Hautain. Italien, Ney, Hégire, Grangues, Ingrate, Ivan, Hidalgo, Héroïne. Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 44 fr. 50. Placés Fantasio, 20 fr. Glaneur, 208 fr. 50 Inconnu, 23 fr.

̃_ AJax.

•" TÏR •̃̃.

Société « le Fusil de chasse »

Résultats de la réunion donnée par la So.ciété « le Fusil de chasse à l'île Sôguin, sur pigeons d'argile, les différentes épreuves ont ete disputées par 26 tireurs

La poule réglementaire, à distance fixe, est revenue à M. le baron H. de Castex. 9 sur 10; 2, M.Texier; 3, O. Vallon. Poule r 'élémentaire (handicap): MM. R.de Barbarin,10 sur 10; 2, Bonnaud 3, Bucquet. Grande poule à distance fixe (9 prix) 1, M.M. Bucquet, 14 sur 15; 2, R. de Barbarin 3, Berjat. Poule à distance fixe 1, MM.Berjat; 2,Bucquet; 3e9, ea;a?(j;ùo,baron H. de Castex et Bonnaud viennent ensuite, MM. Thiébaut, Burin des Roziers, Ctinin-Gridaine, Bartholoni, Legendre, vicomte de Boissard, baron Pierre de Castex, Dardonville,Toucats, etc., etc. Tir au pistolet

Voici les résultats des poules disputées au tir du Cercle artististique et littéraire ire poule 1, M. II. Sangnier; 2, docteur Po-" telet.

Poule 1, M. H. Sangnier 2, M. Vyault. 3° Poule (par équipes) l'équipe composée de MM. Sangnier, du Vignand, docteur Froussard, Barrelet, Chauvet et Reynier fait match nul avec l'équipe composée do MM. Beiryer, Vyault, P. Breittmayer, de Sevedavy,de Stetten et A. Brun. Société « le Pistolet »

Résultats de la réunion de tir donnée par la Société « le Pistolet », au stand Gastinne, sur silhouettes, au pistolet de combat et revolver Smith-Wesson, snus la présidence de M. le comte Clary, président

PistoVt. 1" poule (cadence 120) 1, marquis Le Gouëslier d'Argence 2, M. Moitessier 2e poule (pigeon) 1, après barrage, M. Sandoz 2, M. Moitessier 3' poule (points, cadence 120) 1, marquis Le Gouëslier d'Argenco 2, M. Sandoz 4e poule 1, M. H. Fabars; 2, comte de Jouvence 5e poule (points) 1, M. Moitessier ¡ 2, marquis Le Gouëslier d'Argence 6e poule (cadence 120) 1, M. Moitessier 2, M. IL Fabars 7e poule 1, baron H. de Castex 2, comte de Jouvencel 8e boule: 1, après barrage, comte de Jouvencel 2, marquis Le Gouëslier d'Argence.

Revolver. 9e poule 1, M. Moitessier 2, comte de Lambertye; 10° poule 1, M. Berryer; ¡ 2, M. Fabars; IIe poule 1, M. H. Fabars; 2, comte de Jouvencel; 12« poule 1, comte de Jouvencel 2, M. Moitessier; 13» poule 1, M. Moitessier; 2, M. Berryer 14e poule 1, M. Berryer 2, M. Fabars.

Au cours de cette intéressante réunion, un tir remarquable a été fait par M. le comte de Jouvencel en établissant le record revolver, en mettant ses six balles dans les silhouettes dans le temps de cinq second 's.

Vingt et un tireurs ont disputé les différentes épreuyes.

LE CHENIL

La Waterloo Cup. Seconde journée»

L'épreuve,, cette année, n'est qu'une suite de surprises. La seconde journée a vu la défaite de Tide Time et de Saracen, dans le troisième tour. Tide Time, battue par Hung Well, cela,, en somme, n'a rien d'extraordinaire, l'adversaire n'étant pas de mi ice valeur. Mais la victoire de Fellow foom Wales sur Saracen était vraiment imprévue. Pendant toute la première partie de la course, le représentant du chenil Stollery semble dominer l'outsider, mais la belle fin de ce dernier et une mise à mort très nette lui donnèrent la victoire.

s Lads Lot, au dufirrdfli Leadsrflt SpTayyà à la<ly- S^ftoûci çésisMrent. encore. jusqu'après lejTOisièoieLtQ.ur.iil&,dev..aient succomber au quatrième, de même que Broadmoor, à M." ̃Birbeck. Le tirage au sort donnait en effet Broadmoor contre Hung Well. Le vainqueur' de Tide Time partait naturellement favori, il mena la course au début et parvintà marquer plusieurs points avant que Broadmoor eût le temps de s'en assurer un. Le lièvre difficile fut pour Hung Well l'occasion de gagner facilement.

Dans sa course contre Lad's Lot, Fellow from Wales montra une extraordinaire vitesse et une science qu'on n'aurait pas osé lui supposer la veille. Il montra sur un lièvre très vite un courage énorme et il se pourrait fort bien qu'il figurât jusqu'à la finale. S'il gagne l'épreuve toutefois, il sera bien le plus iuattendu des outsiders ayant gagné l'épreuve, si l'on veut se rappeler que, la veille du tirage au sort, il était offert à 1,000 contre 1. Il est

THEATRE MICHEL. Relâche.

TJA1.A1S-ROVAL (Tél. 102.50). 9 h. 0/0. I La Présidente.

/1HAT' L) T (Tél. 102.87). h. 1/2. Le Cham\à pion de l'air.

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plus que probable cependant que la victoire reviendra à Hung Well, dont la forme justifie entièrement la confiance de ses partisans. Le chien qui a battu liucephalus, Hasel, Broadmoor et Tide Time peut faire un gagnant de la Waterloo Cup.

P'autre part, les chiens de M. F. Alexander, sir Thomas Gooch, sir William Ingram, sir Robert Buchanan Jardine et 1 Hon. Charles Bateman-Hanbody, restent en course pour la Purse, tandis que Home in Ibe Twilight, à sir Wyndham Hammer reste en concurrence avec Patent, à M. R. Hyslop, pour la Waterloo Plate.

Voici d'ailleurs les résultats '•

Waterloo Cup. Quatrième tour Dancing Dervish bat Harmless Whim Hung Well bat Broadmoor; Fellow from Wales bat Lad's Lot; Huldee bat Spray.

Waterloo Purse. Restent en course après le deuxième tour Adversary, Great Espectation, Jonc, Hvson Hill, Hampton, High Legh, Grit, Wilfitl, Widow et Dinuba.

Waterloo Plaie. Restent en course, après le premier tour White Optic. Mandate, Patent, Belle of Barton, Counters Gne, Home in the. Twilight, Ballyameen et Klip River.

Le temps était encore splendide et l'assistance aussi nombreuse qu'au premier jour. Jacques Lussigny.

TENNIS

Le tournoi de San-Remo victoires du comte Salm en doubles et en mixte

L'élégant club de San-Remo vient de terminer son tournoi qui a eu son succès habituel. Le comte Salm en compagnie do M. Wallis-Myers triomphèrent (3-6, 6-3, 6-4, 6-4) des frères Allen. En mixte double, miss Ryan et le comte Salm l'emportèrent (6-2, 6-2) sur miss Tripp-Wallis^Myers. Le championnat simple a été gagné par M. Wallis-Myers battant walk-over le comte Salm dans la finale. SaiUard.

polo ̃-̃̃̃ ̃

Polo de la Côte d'Azur

Le match improvisé en l'honneur des Royal Horse Guards a donné lieu à une bonne partie, menée, il est vrai, avec plus d'entrain et de vigueur que de précision. La victoire est restée assez facilement à l'équipe défendant les couleurs de Cannes, mais il convient de remarquer que., presque dés le début du match, l'arrière des bleus a fait deux chutes rapprochées et assez dures. En outre, nos hôtes n'avaient pas la condition que donner le polo joué régulièrement, comme on le fait ici, en hiver. Ils étaie t visiblement à. court de souffle après la quatrième reprise. Enfin, c'était pour eux un handicap sérieux de monter des chevaux inconnus, alors que chez les blancs, seul, le capitaine Ashton était dans les mêmes conditions.

Il faut d'ailleurs reconnaître le magnifique jeu que joue lord Innès-Ker. Ses arrêts surtout à gauche, ses interventions dans la partie, pleines dâ-propos et de précision, révèlent le joueur de grande classe. L'énergie et l'activité du duc de Westminster ne sont plus à louer. Quant au capitaine Fitz Gerald et au capitaine lord Herbert, ils ont travaillé avec le plus grand dévouement. Chez les blancs, le meilleur artisan du succès a été le capitaine Ashton. Toujours au jeu, ne se décourageant jamais, il frappe la palle avec une rare virtuosité, dans un style qui rappelle cet autre grand joueur, le major Fitz Gerald.

Les équipes étaient ainsi composées Bleu. Roval Horse Guard; capitaine Fiti Gerald, capitaine lord Herbert, duc de WestT minster, capitaine lord A. Innés Ker.

Blanc. Cannes, Wa'lter Jones, capitaine Jaubpyt, C.-D. Miller, capitaine Ashton. Pendant les deux premières reprises, les bleus ont mené l'attaque. Ce fut peut-être mémo la cause de leur défaite que d'être

,parj,1s: ave,c URe,tél!e fQUgûe, .pes^joueur.f

vieille' expérierXce'ftonime M." Çîjllèr,- semblent,

au contraire, un peu" lents à se mettra en

ïoute. Mais au cours ,4ft la partie, lia vont sans cesse en progressant, et c'est au moment où l'adversaire commence faiblir, qu'ils sont à leur apogée. D'ailleurs, à la troisième reprise, après avoir deux fois man.qué des buts de justesse, M. Jaubert marquait le premier but; peu* après, M. Miller en ajoutait un second au compte des blancs. C'est en vain que Royal Horse Guards marque à son tour.

Aux cinquième et sixième reprises, les blancs augmentent leur avance et unissent confortablement par 5 buts à 3-

Malgré la température maussade et froide, un grand nombre de personues avaient été attirées par le programme.

Reconnu v LL. AA. RR, et II, le prince et la princesse Louis d'Orléans-Braganoe et les princes Phi-

NOUVFA-U-aRQUF^Tâ-1^ de Lonval, les Binder, les « Frediam », etc. Meroredis, jeudis, dim., fêtes, matin, à 2 h. 1<2

IV r A f ï P fITY' Pont Aima tT. 707.65). Ouvert

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T )-; PORC-QUt-PtQUh:, /00,~CMc~(T.208- `

LU PORC-QUI-PIQÛe', 100, Clichy (T. 208-Ji">)/

Au temps des crises, re v. Enthoven.W. Burtey.

JT Al jAlODEULAljrj Patinage sur vraie

(T6i.65H.26) ) f;)ace.T't'.)"de2''N7" etde9"& minuit.

fn~r~oT~fA Vf\T ~c/~M<er~T.t.8.07)

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Avis de Mariage

PUBLICATIONS du 21 février 1913

̃*• On annonce le prochain mariage de M. Achille Matza, docteur en médecine, avec Mlle Henriette FiNÀi/ï

M. Raymond Labruyère, homme de lettres, avec Mlle Charlotte Remonp

M, Henri Heimbubgbr, magistrat colonial, avec 1 Mlle Adèle LÉvi i

lippe, Genaro et Régnier de Bourbon-Sicile,. S. A. Mgr le grand-duT de MecklembourgSchwerin, comte et comtesse Potocki, comte de Szembeck, M. et Mme de Glos, Mme Wer theim, Mr, Mrs et misses Bdmondeon, Mret Mrs J. H. Evans, Mr et Mrs G. Clarck, Mr et Mrs W. Shipton, Mr et Mrs G. Lœw, lord et lady Portarlington, Mrs C.-D. Miller, Mr George Miller, lord et lady E. Gabbot, lady Herbert, lady 0. tnnès Ker, lord Farguhar, lady Juliette Duff, miss Elliot, comte Paul de Vallombrosa, Mr et Mrs Rabbins, Mr et Mrs Herrich, Mr et Mrs Palmes, Mr Clayton, sir S. Greville, capt, V. Johnson, M. de Witzendorf, Mr et Mrs Howe, etc., etc.

AUTOMOBILISME

Le tour de France automobile

Trente-deux voitures participeront au tour de France automobile, organisé par l'Auto, du 1er au 15 mars.

Voici la liste des marques prenant part ;à l'épreuve

RontëiS, Laurin-KIément, Buick, Pierron, Matola, Optima, Bozier, Singer, Barré, S. C. A. P., Métallurgique Anasagasti, Corre-La Licorne, S. C. A. R-, Ponette, Hurtu, Rolling, Ariès, Alcyon.

Nous croyons intéressant de publier le calendrier' complet de cet important concours 1" mars. Première étape Paris-RouenBoulogne-sur-Mer, 308 lui.

2 mars. Deuxième étape Boulogne-surMer-Lille-Saint-Quentin-Charleville, 342 kil. 3 mars. Troisième étape Charleville-Verdun-Epinal-Belfort, 368 kil.

4 mars. Quatrième étape Belfort-BesançonLoiis-lo-Sanlnier-Lyon-Grenoble, 409 kil. 5 mars. Cinquième étape Grenoble-DigneNice, 340 kit.

6 mars. Exposition à Nice.

7 mars. Sixième étape Nice*Toulon-SalonAvignon, 327 kil. ̃ ̃

8 mars. Septième étape Avignon-Montpellier-Carcassonne-Toulouse, 347 kil.

9 mars. Exposition à Toulouse.

10 mars. Huitième étape Toulqusè-FoixBagnères-de-Luçhon-Tarbes-Pau, 358 kil. 11 mars. Neuvième étape Pau-BordeauxRochefort, 368 kil.

12 mars. Dixième étape Rochefort-NantesAngers^Le Mans. 360 kil.

13 mars. Exposition au Mans.

14 mars. Onzième étape Le Mans-RennesGranville-Cherbourg, 369 kil.

15 mars. Douzième étape Cherbourg-CaenBvreus-Paris, 340 kil.

Pour apprendre à conduire

MM. Bondis et Cie adressent sur demande les conditions d'apprentissage pour la conduite des voitures automobiles de tous systèmes. Ecrire 45, avenue de la Grande-Armée, Paris. ̃

Pour éviter les ennuis dé l'automobile

Louer une voiture automobile au mois, c'est supprimer d'un seul coup les ennuis de l'automobile, pneumatiques, accidents aux tiers, mécaniciens, etc. S'adresser, pour la location des automobiles, au « ChampsElysées-Garage appartenant à M. F. Charron, 34, avenue des Champs-Elysées. Peugeot dans le monde des théâtres

Là Société anonyme des automobiles et cycles Peugeot vient d'enregistrer les ventes suivantes.

Une limousine de route 18 HP Peugeot, à M. Léon Bevle, de l'Opéra-Comique.

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Un torpédo 10 HP Lion-Peugeot, à M. André Brunot, sociétaire du Théâtre-Français. Un torpédo 10 HP Lion-Peugeot, a M. Dessonnes, sociétaire du Théâtre-Français.

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Les Léon Bollée

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Les qualités de la Rolls-Royce

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La Charron Ltd à Fourmlea

La Charron Ltd vient de livrer à M. Waro» quier. de Fourmies, un châssis 25 HP 6 cylindres, le type de la voiture puissante, endurante et souple.

AVIATION

Nouveaux aéroplanes militaires

M. Jeanneney, sénateur, s'est rendu mercredi auprès de M. Etionne, ministre de la

M. Marcel Baratoux, ingénieur, »rec Mlle Madeleine Jardin

M. Henri Regnaclt, aviateur, homme de lettres, avec Mlle Madeleine Meifren

M. Henri Guhabt, docteur en médecine, avec Mlle Henriette Mkszara, fille de l'industriel, cbe» valier de la Légion d'honneur

M. Georges Coquelet, professeur à l'Ecole nationale supérieure des mines, professeur au ly» céBi.Saint-Loujs, avec Mlle Victoire Leguos M. Abel Ricré, industriel avec Mlle Geneviève Desplàs,1 allé de t'avocat à la Cour, député de la Seine, chevalier de la Légion d'honneur. Déplacements et Villégiatures

des Abonués da « Figaro »

EN FRANCE

M. Bousquet, à Nice.

Mme Desforges, à Nice.

Mme Emmanuel des Etangs, à Gillancourt.' M. Fenoux, à Nice. e

M. José Frappa, à Lyon.

Mme Benjamin Peugeot, â Nice.

Mme Julien Potin, à Monte-Carlo.

Mme la baronne de Saucken, à Monte-Carlo. M. le vicomle Robert de Villeneuve-Bargemont, à Choisy-au-Bac.

A L'ÉTRANGER

M. le marquis de Castéja, à Ormskirk. M. E. Germant, à Bucarest.

Mme Sigismond Rëitlinger, à Vienne.

ARRIVÉES A PARIS

Mme Bagués, M. et Mme Georges Bernheim, M. le comte François de Beauchamp, Mme de Carabassa, M. le prince de Faucigny-Lucinge, M. Louis Guérin, Mme Jules Rhein.

AVIS FIBAWC1ERS

Dividendes

VIRGINIA CAROLINA CHEMCAL LES Porteurs d'actions de la Virginia Carolina L Chemicad Çompany sont informés qu'un dividende semestriel, représenté par le coupon 36, est payable le 17 février 1913, à raison de Fr. :7 021 net d'impôts, chez MM. Duposf bt Furlaud, banquiers, 19, rue Scribe, Paris. Publications financières '̃̃>

L'ÉCONOMISTE FRANÇAIS Journal hebdomadaire, 3.5, rue Bergère, à Paris Directeur: Paul Leroy-Beaulieu, de l'Institut Partie économique, partie commerciale et im» mobilière, partie financière. La partie financière, objet des plus grands soins, fait autorité. Abontskments 4Of par an. 20' pour six mois. A VENTES DE PROPRIÉTÉS

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guerre, a ijfli il a fait part qu'une souscription ouverte par V Union démocratique en vue de contribuer à la formation de la flotte militaire aérienne, avait produit une somme de 39,422 fr. 35. Il a demandé que cette somme fût employée à la construction de deux avions,, qui seraient. appelés Baute-Saône-I et Haute-Saône-II.

Au profit de la veuve de Frey

Demain dimanche, une fête est organisée à Juvisy, au profit de la veuve de l'aviateur Frey.

Voici les aviateurs qui prendront part, parait-il, à cette fête

Bielovucic, Faure, RauJet, J. Védrines (Dëperdussin), Em. Védrines (Deperdussin), Prevost (Deperdussin), Janvier (Deperdussin), Duval (Deperdussin), Mère'(Deperdussin), Gobé et Espanet (Nieuport Guillaux et Gastinger ( CléraehtBavard), 'baron Pasquier, Perreyon, Domeujoz (Blériot), Brindejonc des Moulinets, Legagneux (Morane-Sauinier), Amérigo et Molla, Dancourt, Houvier, Vergniault, Champel, l<atzei, Bernard, Sadi-Lecomte (Morane). ̃

RUGBY

Racing-Club contre Stade français

Demain dimanche, à deux heures et demie, se rencontreront, en un match comptant pour le championnat de Paris de football-rugby, les équipes premières du Racing-Club de France et du Stade français, sur le. terrain d'honneur de Colombes.

FOOTBALL ASSOCIATION,

France contre Angleterre

Le match France-Angleterre sera disputé le 27 février, à Colombes, sur le terrain de l'Union des Sociétés françaises de sports athlé-

tiques.

la composition des deux équipes Angleterre. But Bailey (Birmingham); ar- rières Burn (London Caledonians), Knight (Portsmouth); demis Barclay (Brentford), Harold (Custom House), Dines (Ilford); avants Berry (Oxford City), Wobdward (Chelsea), Gemmel (Ilford), Hoare (Glossop), Callender (Stockton).

France. But Chayriguès (R~S.A.C); arrières Gamblin (R.S.A.C.), Hanot (U.S.F.S.A.); demis Bigué (C.A.P.), Ducret (B.D.L.), Barreau

(F.K.C.L.); avants Lesur (U.S.F.S.A.), Poulain

LC.S.A.), Maês (R.S.A.C.), Chandelier (U.S.F.S.A.), Dubly (U.S.F.S.A.).

BOXE

Eliminatoires du ohamplonnat de France, poids ml-moyens

Ce soir seront disputées, au Wonderland, les matches éliminatoires du championnat de France, poids mi-moyens Niémen contre Pluyette Rocca contre Noe Belli.

Ces rencontres seront précédées d'un match entre Dastillon et Frank Warner.

De Ponthieu part pour l'Amérique

De Ponthieu quittera la France aujour- d'hui pour une nouvelle série de combats en Amérique.

Un assaut de boxe cher Charlemont

Le professeur Chartemont et la Société « la Boxe française » donneront le 13 mars un grand assaut de boxe française et anglaise, au Palais de la Mutualité.

SPORT DE FORCE

Le docteur Ruffier a donné, jeudi soir, une intéressante séance de sport dont voici les résultats

Championnat de déchirago de cartes 1, Anthoine (Emile), qui a déchiré un paquet do 80 cartes liées. en 2" 1/5, puis a morcelé en 13 paquets un jeu de 32 cartes. Il fut menacé de ires près par Garnier (80 cartes en 3' 1/5, le jeu de 3ï en 11 paquets).

Le docteur Ruffier fit ensuite une conférence fort démonstrative sur la gymnastique respiratoire et les divers procédes de déve-

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nastique rythmée, démontrant que le corps s féminin, bien entraine et assoupli par la culture physique, suit aisément, dans tous ses gestes et attitudes, le rythme musical. Enfin, le bel athlète Jean-François termina. la soirée par un beau travail de poids et haltères exécuté dans le plus pur classicisme. VÉLOCIPÉDIE

Au Vélodrome d'hiver ̃

Demain dimanche, l'Américain Frank Kramer courra au Vélodrome d'hiver un match contre le Danois Ellegaard. Frantz-Reichel.

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Australien (M. M.), Marseille-Nouméa, à Sydney. 20 février.

Sesse (N. D. L.), de Brème pour Sydney, 20 février, 24 h.

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Hesperian (A. R. M.), de Liverpool pour Canada, 21 février.

Breslau (N. D. L.), Brême-Galveston, à Philadelphie, 20 février, 17 h.

K.-Albert (N. D. L.), do Gênes pour New-York, 20 février, 11 h.

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Espagne (C. G. T.), de Saint-Nazaire pour VeraCruz, 21 février.

Montréal (C. G. T.), Bordeaux pour Haïti, 21 février.

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Ouessant (C. R.), Dunkerque-Plata, au Havre, 20 février.

ùuebra (C. R.), Plata-Dunkerque, au Havre, 20 février.

Ceylan (C. R.), ven. Dunkerque, à Montevideo, 20 février.

Baechus (Ç. R.), Dunkerque-Plata, de Leixoes, 20 février.

Aachen (N. D. L.), Brème-Brésil, de Funchal, 20 février., 19 h.

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Chut (M. M.), de Marseille pour Alexandrie, 21 février.

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̃ VALEURS DIVERSES 20 PHOSPHATES TUNISIENS 485-. 485-. » » GOERZ 17 17 I

~t 22 81 PLATINE 772.. 769. GOLDEN HORSE SHOE 47 25 4525

FONDS D'ÉTATS ACTIONS DE CHEMINS DE FER i% argentin .»«“. s x 1 «» 9255 9260 5a*8™de corïnVhê: ]\\ \fb ji ^df^losSE SH6i'I Sfr- O| PERPÉTUEL. 89.. 88 90 88 80 88 87 88 77 35 50 EST 924.. 928-. 925- 926.. 925.. B 5I Jfol ï SI ot 2 37 !pA6S*Y COPPËr In7?n in? in II9, eOf-D MINES IN vÉstmËnt: 18- 17 75 I

9 fr. 3 gPERPÉTUEL. 89.. 8890 88 80 88 87 88 77 35 50 EST. 924.. 928.. 925.. 926.. 925.. 5 5% 1903 102 05 2 37 SPASSKY COPPER 102 50 101 50 4 41 GOLO TRUST. 44,

3 » O AMORTISSABLE 95 50 93 50 93 35 56 » PARIS-LYON-MÉDITERRANÉE 1300 1304 1302 •• 4 «2 4I LscrcioN À Sn îll SPIES PETROLEUM 'Sn « 'S1 52 4 41 Il Q0LD TRUST « ,92.. I 250 ANGLAIS 2 1 ,'2 # 7434 74 45 74 20 50 » MIDI 1140 1131 1 1 35 iv BUENOS AVHeI fi JfiV V 2H? -2 50 SPIES PETROLEUM 30 25 30 75 » » GREAT COBAR 94 25 92-. I ̃j: *"i"™ilî?a: 51 S !U S S g: ^a»" ISJ:: !S:: I:: I667 U ^™?OV* •» i2i T=rKA 5-° W^^™^ "!l50 'Si I VI brésTl.Vs^9.1. U £3 lltl IUI SKoK- Sî:: S8:- Vê:: ûv a»:: ?$ EiHIt^ ii ? gSgS»-coRikïfÂu: g:: a S l\\ S^œ I

4 BRI!:SIL 4% 1889 84 70 84 50 84 60 84 85 7 P. 96 ANDALOUS 308.. 305, 307.. 307.. 307 5 MEXICAIN 5% 47 30 47 95 46 57 TOULA 1054.,1048.. 250 LANGLAAGTE ESTATE 40 50'41 50,

32.8 BUENOS-AVRESCP^O, 470.. 47. ffl 27 97 \f # » | ^Z^== 30 30 SS^eF" f "> ^= 72 50 71 50 4 » CHINE4£OR 1895 94 75 94 35 98 95 28 49 BRAZIL RAILWAY «iviléoiée 530.. 538.. 534" 535.. 534.. /o TRANSVAALIEN 3 *••• 9175 14 17 UTAHCOPPER. 272 50 270.. g

4 CHINE 4 OR 1895 94 75 94 35 98 95 28 49 BRAZIL RAILWAY PRIVILÉGIÉE. 530.. 538 534.. 535.. 534.. 207 MAIN REEF 25

» » CONGO (état du) LOTS 1883 7550 76 50 75 50 » » ordinaire 41R 425 420 420 417 •• n en rama a»? -MINES 2 °7 MAIN REEF 25 I

4 ESPAGNE 4 extérieur 9280 92.60 92 57 92 62 92 47 » » LOMBARDS J u6 ||6 420.. « bÎnco piaaui n»nw« ÎS" 442-' MINES 9 48 MAY CONSOLIDATED 7 25 I

3 50 ̃ITALIEN 3 1 /2.X 96 40 96 40 96 55 96 47 29 L. MÉRIDIONAUX 573 562 556 i 555 557 3o \i bÎnoue INDUSTRIE 0? JAPON fm *REA^ -n 5J°DDERFONTEIN B ,90 75 90. I

3 50 ITALIEN 3 1/2, 96 40 96 40 96 55 96 47. 29 L. MÉRIDIONA~X. 573.. 562,. 556.. 555.. 557., 932 13ANQuE INDUSTRIELLE DU JAPON 210. ARiAS. 27. MOSSAMÉDÈS CIE. Il 75 Il 50

M ;> ÉGY-PTEur,ÉLL-,Év: 'S g 'fig -;jg 10!" I0!!5 KSR.Sa,K* g- »:̃ n\- 480:: c2à^= «^«ë: >s" '"èo Î2« SSSKtSf^Ê? 5î: Xlî »IS "^tliVo0/ ,a » ̃• ,S !3 .S" 2IP' SARAG0SSE <*• «•̃ «̃• 452" ™~ < ll ËSarSKS?. ».. \IU» %%$&̃ fjg S S 'S5? 1»%» Sî"'47" I

5" 5 %1907. 10550 '105 10 103.. 58 75 HARPENER 1403.. 1404.. 1302 CROWN MINES. 181 50 179 50 13 03 RAND MINES 167 50 166 50

i V3SS£U*terr=~ 1!? 1 li ACTIONS INDUSTRIELLES Mil S g =S: SiS-Sî» VA =^^ëp::EE: 'gis 'S S

MEXIQUE 4 1904. 84.. 85.. 64 ,2. C.EG~TRANSATLANT!QUEc~203..200..200..200. H~~HA~ 140.. 142.. 2372 ORD. 529.. 52650 34 45-GOLD 7750 7725

3. PORTUGAIS 3%4. 63 90 63 95 64. J2 »CiE Gt.e TRANSATLANTIQUE OROIN. 203.. 200., 200.. 200. HUANCHACA, 38 50 38 75118 DURBAN ROODEPOORT.

4' RUSSE CONSOLlOt 4 93 93 94. 9150 91 80 7525 ME~AGER.ESMARmMES. ~8:: 208.. 207. Il -R.UMGRE. 45 75 45 25710 EAST RAND 72 25 70 75 9 47 ROSE DEEP 7625 752.

3' 3 1891. 75 70 75 70 75 45 7570 7525 »MESSAGERIES MARITIMES 138.. 138.. 141.; 10 24 FERREIRA DEEP 81 25 82 50 3 55 SIMMER AND JACK. 22 25 22..

3 J> ~f~B94" 74 10 73 70 73 90 21 »METROPOLITAIN 62.6.6 ..62.62. 621.. 25 12 MALACCARUBBERPLANT..PD.287..276-. » 35 24 50 24 50

'*• t,Z~ j? K°me°Lta 497 495 •• 500 '~so 4 » EST PARISIEN obdin'Àire il. 69 50 "69 50 70 '•' 8%, 24 I

4511 5; 411:2ft9~!1. ITIO, f,OO," '9985 9985 9~8Q 15' PARISIEIIINE,Ir.¡DUSrRIE. ,31,315." 31?.316..314." "OTOR9AQ(NEW)PR~F. \O'$Q l03~Ô 357 GOI?H(JIIEW" \8, 18. ZAMBÉZECI. 13751,375

1 IÏ5.1U'"FIÉ •:•;• S6 50 87.. 86 70 86 90 86 80 4 » priqbité ?j 50 Ji Ji ,71.l." MARCHÉ AU r' | I.: T S^ I,; 1:; ̃»" sz^fâ?.^™-®* ®- 1: ?»•• »; ,>" marché au comptant (en banque) DES VALEURS îîîSol: lit:: lll: 1% •̃ i|5î SII^J'^nTpI'ùmo^ «î:: 268:: gî:: 429Î:: SS:: "ENveETNUl désignation des valeurs l-^l ^™ I ««««i désignation des valeurs H'H I «««» i désignation des valeurs h«H -™-« I

20 DOUANES 4 1 902 435 440.. 435.. 10' VOITURES A PARIS 187 50 187.. 190.. 187. RCH U E)

20 PRIORITÉ 'rOMBAc BAC 4 420 50 405 405

20" 4 1 908 376.. 376.. 364,. 1250 ASSOCIATION MINIÈRE. 268.. 268,. 267.. 269.. 270.. REVENU DÉSIGNATION 'DES VALEURS PRtCÉO. DERNIER REVENU DÉSIGNATION DES VALEURS PRtcéo. DERNIER REVENU D~SIGNATION DES VALEURS PRÉCÉD, DERNIER

OA^.nLVIfce. nnu.nl, 373. 25 » BOLÉO 812 •• 818.. 814 814 •• 806.. ̃ CLOTU~E COURS NET ̃ COURS jiet clôture cours I

SOCIETES DE CREDIT » » MALFIDANO action oe- jouissance 355.. 355.. 357-- 358 ̃• 354.- 16 ~lh. BANQUE NATIONALE jyEGYPTE 452 22 r. 50 RUSSO-BELGE 2062 -2076 1

35 METAUX. 796 •• 799.- 815 16 »b- Banque NATIONALE D'EGYPTE 452 22r.5O RUSSO-BELGE 2062 ..2076.. 28 12 OUASTA «c MESLOULA joui. ta* ion I

145 83 BANQUE DE FRANCE 4600 4585 •• 4610 4595 55» PENARROYA 1355 1345 1351 ̃• 1352 •• 1350 15 P. Banque Nation.du MEXIQUE parts 640 2250 Usines FRANCO-RUSSES 9|| ç|0 54 M SlÉSIE (Zll^) «în 6M" I '93 74 DE L'ALGÉRIE. 3235 •̃ 3215 S225 ̃̃ 3235 3205 13 50 SELS G£MME8 328 325.. 323.- 325 •• 323-. 18 03 crédit MOBilier FRANÇAIS parts 419 418.. 9 R. de SAINT-PÉTERSBourg 863. VIEILLE-MONTAGNE" ,?SSt ',kk~A I 75» DE PARIS des PAYS-BAS. 1750 •• 1750 1746 1754 •̃ 1742 179 55 SU£Z "Y. 5790 5820 5800 .«T. 7% U. 8- WOR8TED pbep. 7 X 14» ALBI (MINES D') m. 320. MONACO iîl? 1?^ I

15 » TRANSATLANTIQUE 293 294 37 50 DYNAMITE 815 •• 815.. 814 ̃̃ 8)2 808.- 18 » BLANZY (Houilles) 790.. 799.. 64 « Bm'Ès Tnïï' im?" I

50 "SÎÎStS*"6 ALGÉRIENNE.. 1649 1615 •̃ 1627 1631 1614 22 43 PRINTEMPS ordinaire 442 ̃̃ 440 440 30 R.. DNIÉPROV1ENNE 3051 .-3039.. 45» BRUAY 1849.. 1849. 12» ̃- obi.wt'.onÏÏX 'Sii'S" I

50» COMPAGNIE ALG~RIENNE. 1649.. 1615.. 1627.. 1631 1614.. 22 43 PRINTEMPS OROINAIRE. 442.. 440.. 440. 30 R. ,DNIÉPROVIENNE. 3051.. 3039 45' BRUAY. 1849.. 1849.. 12" OSLIOA,ONS4% 293 50 294..

35 » COMPTOIR NAT. D'ESCOMPTE 1048 ̃̃ 1047 •• 1048 •• 1046 1841 privilégiée 332 ̃ 332-. 331 332 » DONETZ (Forqes Aciéries du). 1404 ̃• 1405 •• 100 ̃> CZELADZ 2256 ..2264-. obiioation» a 293 50 294.. 1

26 » CRÉDIT FONC. D'ALGERIE (lis.) 704 ̃̃ 697 •• 697-. 700.- 695.. 3125 THOMSON-HOUSTON 764 50 759-. 763-. 763.. 758.. «O » JOHN COCKERILL 2000 60 M. GELSENKIRCHEN 1480 ..T.. 90 » GROSNYI (RUSSIE) priv lonn ̃»» I

32 » CREDIT FONCIER OE FRANCE 860 •• 853- 860 700.. 695.. 7% RAFFINERIES SAY ordina.re 366- 363.. 363 •• 365-. 366 38 54 KAMA (FORGES) parts 1418 .-1410.. 22 50 LA LUCETTE ,«.. m.. 65 » lKUIsl" MO. -885.. 1

32- .CREDIT FONOER DE FRANCE. 860 853 860. 7t9 RAFF<NER)ESSAYoRD.NA,M. 366. 363.. 363.. 365.. 366.. M 54 KAMA (FORGES) PARTS. !4)8 1410.. 2250 LA LUCETTE. 195.. 199.. 65 >1 ORD. 1590.. 1576..

1162 qOSÉT*"î?AU|«î!ELLÂrtË Î!S î!t 7S "87 "̃* Pmor"Tt i. 260- 260.. 258 261 2oO.. 75» OUGRÉE-MARiHAYE ,669 87 50 DOUBOVAIA-BALKA 2470 2420 7 50 Tav. POUSSET ROYALE Rt™ ?22 147 45 •• SOCIETE MARSEILLAISE 818 •̃ 815- 817 •• 815 40 » AIR COMPRIMÉ (popp) 957.. 940.. 940 •• 941 75»1OUGRÉE-MARIHAYE .11669. DOUBOVAIA-Bï~kï:124'970 l' POUSSE Ta '™ ?47 I 65 » CREDIT LYONNAIS 1655- 1649 •• 1642 •• 1645 1643 10 » DISTRIBUTION D'ÉLECTRICITÉ 705 •• 693.- 698 •• 701.- 694-. I

35 4 .-Tx-x N'OJJ^IER, •• 663 •̃ 661 •• 661.. 661.. 661.. 17 50 ÉLECTRICITÉ DE PARIS' 782 ̃̃ 770.. 784 ̃ I

18 25 SOCIETE GENERALE 817 •• 817 •̃ 819 15 » TÉLÉPHONES DE 'PARIS' 9RO 7*h ̃> tv> f r I

13 75 BANQUE FRANÇAISE 307 •• 306- 305.. 307 .i: 1.5 >1 TELEPHONES 280- 286- 283- 282 MARCHÉS ETRANGERE

13 75 BANQUE FRANÇAISE 307.. 306.. 305.. 307. 1MA ER S

S 5° ^ÊiiP^ « 50 » « "63 W&YWXtex– g î% ̃ Vè:: 1% E ETRANGERS

24 50 CIE FRANÇ, DE BANQUES DE MINES. 554 50' 551.. 555.. 554. 38» RAIL W A YS 8. ÉI:.ECTRICITE. 835,. 826. 837.. 835.. 830.. 1 PRÉCÉD./ 1 CLOT OF j' V RS 1 PR'CED 1 CLOT OF.. 1 PI\ÉCED 1 1 1 ~01-I..Fl

«V, S53-fSSSSs«d«ïùo: Si SS 852 848 £ û MEAxrcrT^MEw^sN0S:.AY.RE.s: lll lll .Uî 547 ""»" la^l^^S ""«» | ^e | ^1 | VALEURS ^;e | m.

116b,3 3BANQUE DE L'AFRIQUE DU SUD 308.. 300.. 292.. 36 12 MEXICO TRAMWAYS 555.. ~550 549..550.. 547.. i DRES

7 5? Sc*= »»I 95 ̃ 95 ̃' 50 92 •• 89 ̃' 19 WAGONS-LITS ordinaire 445- 440- 440 I

.~50 BANOU~SPA~ 55050555, 562.. 552.. 19' » PRIVILÉGltE. 450 -444 50 428 NEW-YORK 21 Février GREAT NORTHERN 126, 125 3/4 '291/2 87 1/8 89

« Kâr™ 1" gi: g!! ?:: H –î^W: S, •;<» S, NEW-YORK, » h* ™=^= lîls i'f -f =.•===: -|^ 1,j2

17 p. 50 BANQUE ESPAGNOLE DE CRÉDIT.. 292 292.. 291, 5" HELLENIQUED'ELECTRICIT~ 92 25 92.. Q2 50 92 50 INTERSOROUGHMETRO. 16 7/8 17 PREP, 93'4 91'4 10.

îi SsS^siS !'ï:: S:: »:: »:: it '"S1" ;:=; S:: g:: S:: S:: S:: SSiSS-iï-»-™ ,i'& .l"£ –«"*»- ̃ .»•'« ™^ ̃»̃«̃ «»-«S;=: ,5;î,î ,4W .(:

45 L, COMMERCIALE ITALIENNE 871 869.. 864.. 864.. 864.. 6 fi, PRIVILÉOIÉE. 430,. 428.. 428.. 430.. 426.. CHANGE, SUR LONDRES. VUE 4 87 40 4 87 50

43 49-NATIONALE DU MEXIQUE. 857.. 85~ 829,. 830.. 827,. 526h. RIO.TINTO ,1825 1823.. 1818,.1828.. 1815.. 2 mois 4 83 00 48310,' MISSOURI, KANSAS &< TEXAS.. 251/2 25 3/8 26 3/8 AMALGAMATED COPPER 67 7/8 67 518 69 1/2

30 80 iiE LONDRES a DE MEXICO 566.. 55).. 559.. 50" SOSNOVICE 1475.. 1472 1480.. 1488.. 1471 4 88 00 48820 PREF, 61 60 501/4 1/4 H 58

08 CENTRALE MEXICAINE 288.. 285.. 287.. 281.. 279.. 16 sh- CENTRAL MINING. 263.. 259.. 258.. 258.. 255 ATCHISON 1011/2 101,1. 103 7/8 MISSOURI PACIFIC. 37 1!8 37 3/8 .{. COTTON OIL 49 49

,22 50-OTTOMANE 645.. 649.. 638.. 639,. 637.. 1250 50 AZOTE NORVEGIENNE 280,. 278.. 280.. 282.. 277,. PREF, 101./ 101 104./ .1 NATIONAL MEXICO 2ME PREF. 235'8 5~8 223(4 LOCOMOTIVE. 36 ,35114

I i kI *™ g ̃̃ 3 ii i S S I ? âSgS^EEE» i 1 i 1 t &= il § « =ZB^ ̃ I si* 1 1 s e h»*= I I

4480 RUSSO-ASIATlQUE. 761 50 765.. 761.. 76, 760.. 3)90 PROVODN)K. 542.. 533.. 54).. 540.. 5!5.. BALT.MonE&OH!o. )005.'8 00 103 N.-Y.ONTA~o&WESTERN 30)8 297/8 305/8 TELE~&'TEL'EpH 1321/4 132

1 i C^'T ^^Bis | S S s S 3 « Ei««s«:=; S S ? S ̃• '3 S* 51 s~e= i i i ii> « I ~^=: i ̃ 1 1 3 é 1/2 ™= .s 1 :j:

21 25 FRANCO'CANADIEN 848.. 848.. 844.. 839.. 840.. 20" -TABACS OTTOMANS 342.. 347 343.. 342.. ~7 ',C!'IESAPEAKE & OHIO. 72 5{8 72 74 1/2 CONV 97 1/2 97518 90

̃ ». ». s^« ^«.̃Sre.gji. 'g ̃“ ̃ 'g KS^r1.?. iS » J5 ~ï»f«"°iï™ ,), i.. \l{ ::± SS===:£ il i \f,'« t SSt'iTg^-sv ffl ̃{. &̃•••(̃

» SOCIÉTI!: FONCIÈRE DU MEXIQUE.. 59.. 59.. 58., 58.. 3600 r. PORTUGAIS 600.. 590., 598.. GREAT WESTERN 14 7/8 15 .{, PENNSYLVANIA. 118 1/8 118 1/4 60 1/2 CONSOL, GAS NEW-YORK CITY, 1 32 ./8 131 112

,| <"«P- 30. 30 GENERAL ELEOTRIO «îï 17 1 •- ̃ ̃ CHICAOO MIL. SAINT-PAUL.. 108. 107 5/8 lll. READINQ 157 7/8 157 5/g g). INTERNATIONAL MARINE i!! i {/! ̃̃•̃/̃ MARCHÉ AU COMPTANT (PARQUET) •• «h^.»™ iSili Sig j: i ffr^ Sife 8s{i: «™i«». gi«î g'ïS:

MAR H A U CO M, A NT (PARQU ET) CHIQAGO &< NORTH WEST. 1331/2 132 7/8 .{, 1RE PREF. ~~2~223~ NATIONAL LEAD. 411/4 49.

CLEVEL. C O. & SAINT-LOUIS. 53. 53-/ ROCK ISLAND 22 1/4 22 I. 22 3/4 PACIFIC MAIL. «l'î Xi i ̃"̃

»v»o DE8.GNAT.ON DES VALEURS ^s" ""»" DÉSIGNATION DES VALEURS ^| "=B | ^"» | DÉSIGNATION DES VALEURS |,ff%| ^3 «>LORAOO SOUTHERN. 27 1/2 28 -I ^Z^^Y^^l^ %»,* V.V.'f, TïïfZS&kïïS 'iï i)i 'S i i i

–=- –LA=~ 160314 3/4 1/4 1 ~A~ S. 1/2 1/4 .{. -PREF 108 108

1. ~-1>~ 1~ -1 LACKAWANNA 394.{, 395, GENERAL5% 80- 791/2 112i

FONDS D'ÉTATS ACTIONS DE CHEMINS DE FEp OBLIGATIONS DE CHEMINS DE FER denver & R. a 20 1/8 20 1/4 20 3/4 southern pacific 100 l '2 99 1,8 l"Ô2 1/2 *2 utah Consolidated 9 9 f "ef 35. 35. 37 RAILWAY 26 1/4 25 1/2 26 1/2 COPPER 50 1/8 il 'Y

20 ObuCh. oeFerÉTAT4^ 1912 510- 510- 30 » BONE A GUELMA 636- 645- 15 » BONE A GUELMA 4M int ERIE 28 3/4 28 3/8 29 1/2 pref. 79 1/4 78 1/2 811/2 WESTERN UNION 67 Ml

20 Oal..CH,OE ER 30» ~BONE A GUE MA. 636, 645.. 15. B NE A GUELMA. 401.. 404. 2MEPREF. 35 34./ TEXAS &< PACIFIC. 18. 18.{. ARGENT EN,SARRES. ,61,3!4 ,613'4 28 3/8-

I5 » OBLIGATIONS TUNIS 3 432 75 431- 22 50 DEPARTEMENTAUX 640.. 640- 5 » PÉPARTEMENTAUX 3rX 394 Wf 2ME 35 34 ̃ -'•l- TEXAS 4 PACIFIC |g @ |g argent EN BARRES ̃ 61 3 '4 61 Î4 7«"i/s 25I> tT^JStiV>i,,V^l- £40 30% .EST ALGÉRIEN. «ï- 661- 25 .^Ba^-i^ (remb 650 f.5 637 ? ->«" «7/8 43 1/2 45 1/2 1/2 UN.ON PACIF.C 156 ̃ 155 5/8 159 3/4 3/4 CUIVRE 25 U2Ï 250 MADAGASCAR 2 1/2 î. 1 897. 76 85 ̃ • ̃ 15 » 3 413 4M j

3"»\ «^SJÏ^IÎS:^ 87 i0 87 '5 50 EST action de jouissance.. 425 428-. 15 » 3 %'uo^Êiikl\[Y^Y,Y."]'. 415 25 4 5 50

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175OINDO-CHIN&31/2,1899. 459.. 460., 25. ~MIDI .1~ 578..576.. 15» MID,13, 4115041250 Du

15» 3%1902. 401.. 403.. 56. »1NORD ..1265.,1<:65,. 15»'- 3% NOUVELLES. 44 44 LONDRES ?! P~rtan THARS!a. 63/4 6 3/4 SELDENHU!SDEEP. ) )/4 ) 9/32' V~LASEMA!NREEF. 2 )/4 ? 7/~

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25' 5",1902. 509,. 509.. 15 ORL~ANS 3% 418,. 417., ARGENTINI886. 103. 103,{, SHANSI 1 1/2 1 1/2 JAGERSFONTEIN. 7 1/4 7 3/16 ProcWne RéPOnse des Primes: 22 Février

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25' MINA~.GERAES 5 1907. 510.. 510,60» DE MICHEVILLE, 1890 1885 12 50 2 1/2. 379, 378' CHINOIS 5 100 100 ESCOMPTE HORS BANQUE 4 15/16 4 7/8 MAY. 5/ 5/ METAUX'1

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4,» HONGROIS 4 OR. 92, 918? 75" ATEL, ..CHANT. DE LA LOIR. 17)8..1763.. 15' DAUPHINE 3% 411..411 ~NE~TER.EURE;2 ~2 SU.CA.2~~er ~E~NTE. J ~j~~ 3~8

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25 = 5 19,°5. 50225 50125 7 L. F~ fl5.. 11375 50 ~P-M~2Ï' 81314 ANGLO FRENCH 16/3 16/3/ ~=~N~ 31/32 15/16 PLOMB ANGLAIS.. CPMP" ,165/8, 17,

25 190.7' 50 BANQUE DE L INDO-CHIN. 16DO.. 1599, 9 ,08 4-%1910. 82 1/4 82 1/4 AURORA WEST .17 32 17132 NOURSE MINE8. 2 2 ZINO co PT 25 1/8 25 1

25 5-<; 19a7 501 50 50D 40» BANQUECOMMERC.&INDUSTR. 930. 15' PARIS-LYON 3% 1855,4147541250 PERUVIANCORPOR.PREF., 513/8, 51 1/8 CENTRAL MINING IO 1/8 10 PREMIERDIAMONDORD.II 3/4 Il 17/8~1 '1'

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3 50 SUISSE 3 K2X 18*9-1902.. 90 90 90 90 » BANQUE^nsJ--Y?ï"BrîtcAÎs- aqt i%" 5 » SUD DE LA FRANCE IS «7 OBD"- l0 ̃<• 10 '• chartered 24 9 23/3 pref.. 8 1/2 8 12 CHÈOUE SUR LONDRF*

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10 » 1894-9621/2S 317- 316 50 25 » HAVRAISE DENERgie ÉLECTR. 599" 590- I15 NORD de L'ESPAGNE 3* 1 rehvp.' 356 75 366 25 ~g nio 717/8 713/4 ^«_ ̃ 13 il 10 » 1898 25. 380 378 50 20 » DOCKS DE MARSEILLE 423.. 423- l5 »«1,n«. » 3.«2mehvp. 35850 358 75 ====

10 18982% 380 37850 25»HAVRAISE DI! MARSEILLE. 423., 423., 15» -3. 2MEHVP. 35850 50 35875,

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15» GRAND.HOT",L. 288.. 28750 l, 3% 43625 SERLINHANOEL.SBANK. 166 16? 1,141LOTS URCS. 1911,2 1911/~ L9Ml3ARDS .1. 112?O 112.. 95.. 9415

)5 3~)880. 49425 498.. 80 6CHNEtD&RtC.EtCR.USOT~.2i)S0..2090.. 20 METAUX. 479.. 4SO. '= .p~R~ENNEÉLECTmQUE. 3)8 ./8 3)5 TABACS OTTOMANS ])9 3)!t SANOUE D'ESPAGNE. 44959 448 53

13 COMMUNALES 2.60% 1879. 459.. 4565Q 8 75 GRANDS~OULINSD.ECORBEIL 145.. 145.. 25 PORT DU ROSARIO, 5~2.. 501. SANQUERUSSEP,LEC°N!, 156.{. 15) 3181 METR~~OLITAINDE~ARIS 628 6~ 8ANQUE 1 44953 44853

15 3% 1880 494 25 498.. 80' SCHNE.IDER"CIE (CR~USOT). 2080.. 20?0.. 20' METAUX 4!9.. 430.. PARISE NEELECTRQUE, 318./8 3b To\ACSOnoMANs. 319. 318.. ÇHAN.Ç,î.UR PARIS.1y751I.si J'

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