Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 8 sur 8

Nombre de pages: 8

Notice complète:

Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1912-11-08

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 08 novembre 1912

Description : 1912/11/08 (Numéro 313).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2897601

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 67%.


SOMMAIRE

< _i .1.,

La France et ta Bulgarie GABRIEL Hanotaot:. La Vie de Paris Géographie Précy-Boran. ta «f iterre balkanique question délicate RAYMOND Recouly. La guerre à outrame décidée par le gouvernement ottoman DE Beyre.

Ce que l'on pense en Russie au sujet de la guerre Alexandre Bachmakoff. La Chambre Le budget du commerce PAS̃; Perdcs.

Petite Chronique des lettres Ph.-Em. Glasee. Courrier de, la Bourse Armand Yvel. Avant le rideau Au théâtre des Arts R. G. Les; Théâtres: Al'Apollo: Robert Brussel. Feuilleton L'Ile Fantôme Charles Esquier.

La France

et la Bulgarie

Il me semble que la situation se dégage un peu et que l'on commence à y voir plus clair. La défaite décisive- dés Turcs les a mis à la merci de leurs adversaires. Ceux-ci, comme tous les victorieux, connaissent lés droits de.la vic^toire: ils veulent en user. Puisqu'ils l'ont achetée au prix de tels sacrifices, qui lés leur contesterait?'

Ils déclarent hautement qu'ils entendent traiter en tête à tête avec les Turcs. L'élan qui les emporte les conduira jusqu'à Salonique, jusqu'à Constantinople peutêtre. La confédération balkanique /ara da se. Il est non moins difficile de leur disputer la satisfaction et l'avantage de régler au mieux de leurs intérêts et selon les ententes intervenues, sans doute, en'tre eux, les. affaires des Balkans. Toute puissance, grande ou petite, qui se jetterait à la traverse de leurs ambitions,'devrait être animée d'une résolution pareille à la leur et qui irait jusqu'à.recourir, le cas échéant, à Vultima ratio. Estil un gouvernement en Europe qui ait pris sur lui, à l'heure présente, de pousser les choses à une telle extrémité ? Il y avait, dans les Balkans,.un statu quo que l'Europe, tout en l'invoquant sans cesse, n'a su ni défendre ni modifier à temps. Ainsi, la diplomatie s'est frappée elle-même, du moins provisoirement, d'une sorte d'impuissance. Quelle se tienne, maintenant, sur la réserve et qu'elle attende l'heure où l'on aura recours à elle..

Le statu quo, tant prônée .reposait sur là" confi'aiïce en là" puissaneê .militaire de Twgwie; elle s'effondre c'est un novus ordo. 1 1

Or, cenovusbrdo aura, nécessairement, pour élément principal la force militaire des Etats balkaniques, et notamment de la Bulgarie,

La Turquie était la puissance de contrepoids à l'extrémité orientale de l'Europe: maintenant, c'est la Confédération balkanique, et, au premier rang, la Bulgarie. Kirk-Kilissé et Lule-Bourgas ont pronoricé èn sa faveur. Ce jeu de bascule s'est produit avec une rapidité foudroyante mais il ne faut pas dire qu'il ait été absolument imprévu.

La position prise, depuis de longues années, par lâ, diplomatie française à l'égard de la situation dans les Balkans, était la suivante maintenir la Turquie tant que la Turquie'se maintiendrait elle-même; mais, si elle venait à défaillir, accepter et même préparer un héritier, étant bien entendu que cet héritier serait- le Bulgare. Je parle de ce que je sais et, si je crois devoir préciser, c'est qu'il est utile aux intérêts du pays, de mettre les choses au point;

.Tétais chargé d'affaires à Constantinople en 1885-80, alors que la Bulgarie, plabée sous le principal d'Alexandre de Battenberg, esquissa un premier mouvement d'offensive contre la Turquie, qui était comme un essai de celui qui se produit actuellement. Le prince Alexandre' se jetait sur la Roumélie orientale et réunissait d'autorité cette province'à sa principauté. La Serbie, ayant essayé de s'opposer au fait accompli, était battue' à Pirot et àSliVnitza.

L'Europe sortait à peine du Congrès de. Berlin. L'entreprise bulgare rompait le traité conclu sous l'œil de Bismarck. La Russie elle-même se montrait très irritée contre la jeune puissance née de ses victoires et qui lui échappait déjà. La Grèce mobilisait sa flotte pour prendre la Turquie à revers. Si la Turquie tenait tête et mobilisait à son, tour, la paix européenne' était en péril. 11 n'y avait qu'un moyen d'éviter le cataclysme décider le Sultan à céder sans coup férir cette province de la Roumélie 'orientale que la Bulgarie réclamait et lui faire accepter ce double sacrifice, d'abord de renoncer à une région que lui garantissaient les traités et, en outre, d'accroître singulièrement les forces de son principal adversaire.

Parmi les puissances divisées, il y avait un rôle à prendre la France l'assuma. Selon les instructions de M. de Freycinet, alors président du Conseil, le chargé d'affaires de France eut de longs entretiens avec le sultan Abd-ul-Hamid et avec le grand vizir qui était, alors comme aujourd'hui, Kiamil pacha. Il exposa au Sultan la valeur des armées bulgares, leur élan après la victoire, la résolution de ces populations à la fois ardentes et graves. Je voyais souvent, à Constantinople, les envoyés du prince, le chef de la délégation, M. Tzanow. Ces figures d'hommes sérieux et rudes m'avaient frappé. 'Je vis le Sultan, notamment le 2 février. Il ne pouvait se décider.

Leurs troupes, disait-il, ne valent pas mon armée.

Notre attaché militaire, que j'avais amené ce jour-là, répondit ̃̃̃•• -r Sire, mieux, vaut ne^ pas essayer. Le 3 février, le Sultan céda et rendit

l'iradé acceptant le texte dé- l'arrange^ ment turco-bulgarè. L'œuvre de là paix fut consolidée jpar l'JEurape, après de longues discussions, à là conférence de Top-Hané (avril 188G), et :ce fut, pour la Bulgarie, la première réparation de l'injuste sentence prononcée contre elle à Berlin. J'ai dit le rôle qui incomba à la France dans ces circonstances mémorables. Ces faits sont consignés dans les Livres jaunes. Je sais que la Bulgarie n'a pas oublié.

La Bulgarie, par' suite du congé donné aux instructeurs russes, restait en état de brouille avec Saint-Pétersbourg. Le prince Alexandre succomba sous le poids de l'animosité russe. Le prince Ferdinand actuellement roi, Ferdinand le remplaça. La rancune persistàit, Le prince est catholique, la Bulgarie'est orthodoxe le prince passait pour avoir des attaches, austro-hongroises; en tout cas, il ne devait pas son avènement aux influences slaves. Il y avait un grand danger pour la Bulgarie, mais aussi un péril pour la paix européenne. Il; était sage d'atténuer, autant que possible, les suites d'une vieille querelle et d'opérer le rapprochement entre, la, Bulgarie. et la Russie, de souder, en quelque sorte, lè prince Ferdinand à, son peuple par la conversion de ses enfants à' la religion' orthodoxe. Entreprise singulièrement délicate. Ce n'est un secret pour personne que ce rapprochement se fit à Paris en 1895, en ménageant, autant que possible, à la fois Rome et Saint-Pétersbourg. Ni le roi Ferdinand ni la Bulgarie n'ont oublié.

Puisqu'il y avait, dans les Balkans, un héritier éventuel, il fallait que cet héritier.fût prêt, le cas échéant, à recueillir la succession; et, pour cela, il était nécessaire qu'il eût le moyen de développer lès forces et les disciplines latentes dans son vaillant mais pauvre pays. En un mot, il fallait de l'argent. Cet argent, la Bulgarie l'a-t-elle trouvé, sinon sur la.place de Paris? Et il ne peut venir à la pensée de personne que ce soit sans l'assentiment, sans la volonté réfléchie du gouvernement. Au point de vue financier, au point de vue administratif, au point de vue militaire, comme au point de vue intellectuel, la France a eu un rôle d'initiatrice et d'organisatrice. Vingt-cinq ans de collaboration. La Bulgarie n'a pas oublié.

Il n'appartient pas aux spectateurs de « prévenir, selon le mot de Bismarck, les desseins de la divine Providence » il ne leur appartient pas de décider du sort des Empires. Les p"avs, comme le§ individus, font leur destinée eux-mêmes. Mais, il est prudent de ne pas placer iûfftè sa mise sur une seule carte et de savoir se préparer aux vire-voltes de la fortune, cette prudence ne nous a pas manqué, quoi qu'on dise. Par ce que nous avons fait pour elle, la Bulgarie se rend compte de ce que nous pouvons faire encore.'

De même que nous l'avons secondée aux heùresdécisives de son histoire, de même que nous avons été son intermédiaire auprès de notre amie et alliée, la Russie, de même aujourd'hui, en combinant nos efforts avec ceux de l'Europe, nous pouvons l'aider à obtenir son plein épanouissement.

La France trouvera, dans cette politique, franchement adoptée et fidèlement suivie, de grands avantages. On parle beaucoup, en ce moment, des intérêts des puissances. Nous avons des intérêts énormes engagés en Turquie n'est-il pas de toute urgence que .nous nous mettions rapidement en mesure de négocier avec les prochains détenteurs des territoires qui sont notre, garantie. Le protectorat religieux, les établissements de toute nature, les traités privilégiés, le commerce, tout cela demande une active et vigilante intervention.

Et puis, nous avons un intérêt supérieur à tous les autres, c'est l'équilibre européen. À une puissance de contrepoids, une autre puissance de contrepoids se substitue dans les Balkans. Nous ne pouvons que nous incliner 1 devant le verdict de la destinée: mais il serait vraiment par trop pénible de ne pas récolter ce que nous avons semé et de laisser à d'autres le bénéfice 'j' de situations nouvelles que notre sympathie persévérante et active a su prévoir et préparer.

Gabriel Hanotaux.

LA VIE DE PARIS

^éograpfiie

Cette science qui, malgré tous les brocards, était restée indifférente à la plupart des Français, est dans une de ces phases assez rares où elle se trouve en pleine vogue.

Autant dans un salon, l'année dernière, il était d'un insupportable pédant, de connaître la situation exacte, sur la mappemonde, d'un petit. Etat comme le Monténégro, autant il est élégant, cet hiver, de savoir, d'une manière précise, que la Serbie n'avait pas-.d'accès à la mer e.t .que.la Bulgarie séparait la Roumanie de! l'Empire ottoman.

On peut acquérir cette érudition à bon compte. Une grande quantité de cartes de la péninsule balkanique sont éditées de toutes parts. Nous avons su, par, l'empressement avec lequel la reproduction de celle publiée par le Figaro nous a été demandée, à quel point le public était avide de voir, figurés graphiquement, ces fameux Etats alliés qui .entraient avec tant d'éclat dans l'histoire contemporaine. Le succès des cartes imprimées par les journaux jette un jour douloureux sur le nombre extrêmement réduit de celles qui. devaient exister dans les bibliothèques françaises et ce doit être un métier peu lucratif que d'éditer cette sorte de livres.

Des cartes des pays étrangers, tirées isolément, l'usage est plus général. Collées sur toile et bien encadrées, elles ornent les salles des conseils d'administration, et l'antichambre

du. moindre banquier en est abondamment pourvue. La géographie ne semble pas d'or? dinaire intéresser notre imagination mais on cherche activement à y intéresser notre épar»

gjie. ̃ ̃:̃- ;̃•' .̃̃ ̃'̃ »

Il a fallu que cinq peuples entreprissent une lutte à outrance à l'autre bout de l'Europe pour que nous daignions employer notre curiosité à considérer sur la carte la situation de ces Etats.' Quel étonnement de constater les proportions réduites de la Turquie d'Europe et la distance relativement courte qui sépare Constantinople de la frontière bulgare Et combien d'hommes occupés de soucis bien différents ont retrouvé avec plaisir leur vieille connaissance de collège, la mer Noire, si cruellement séparée du commerce de l'Europe par l'étroit passage des Dardanelles. Trop' dé passé grée chante dans nos 'mémoires pour que nous n'ayons pas sur la péninsule hellénique des idées plus,. précises, mais, de ce côté-là encore, que de révélations furent apportées à ceux. qui prirent, la peine dé consulter la carte l ̃̃

Et. l'intérêt est grand de lire ces noms de vi.lles.ou.de bourgades, qui prennent, jour par jour, des événements tragiques qui s'y y déroulent, une signification si retentissante. ftïust^pha-Pacha, qui faillitjouer ici le rôle du Pirée dans la fable et être pris pour un homme, devint célèbre en un instant Kirfc-Kih'ssé effaça bientôt cette- notoriété naissante, pui? Lùl:Bourgas et Tchorlou vinrent prendre place parmi les plus fameuses batailler ̃Quel nom encore jaillira de l'obscurité de, la carte pour resplendir dans l'Histoire ? Quelle ville, parmi celles dont nous apprenons le nom, vivra dans la mémoire des hommes parce qu'on y signera les préliminaires de la paix ? Ne vaut-il pas mieux, pour la gloire d'un nom de ville, être San Stefano que Plewna? Puisque la guerre des Balkans a éveillé l'intérêt des Français au point d'étudier la géographie de cette fraction de l'Europe, faudra-t-fl, pour qu'ils daignent regarder les cartes des autres parties du monde; que d'autres guerres y naissent et que les populations y souffrent les pires calamités?

Espérons que l'usage des atlas se généralisera même en temps de paix. Le goût des voyages qui semble devenir ici: de plus en plus vif- devrait nous inciter à regarder les cartes et à ne pas nous borner à l'érudition des Guides et aux mentions des Indicateurs. Mais pour la majorité des voyageurs français, les villes sont des noms d'escales ou de stations. On sait approximativement leur situation sur la ligne de chemin de fer ou de paquebot. On ne se soucie pas d'en connaître la position par rapport au reste du monde et pour illustrer l'état d'âme des touristes de notre pays, je citerai ce petit dialogue rigoureusement authentique. jÇlétaJkà la gare d'une délicieuse petite ville basque bâtie au pied des Pyrénées commençantes.- '"̃ ̃ ̃ •̃ -• ̃' Un père et sa fille- attendaient comme .moi le train, mais, plus heureux que moi, ils;jouissaient de la conversation d'une vieille dame qui les accablait d'abondants détails surson récent séjour dans les Alpes. l ̃ Un peu humiliée de ces récits, la jeune fille se rappela tout à coup qu'elle aussi voyageait dans, les montagnes et qu'à tout prendre les Pyrénées valent bien les Alpes.

Voyons, dit-elle tout à coup, à quelle hauteur nous sommes ?

Le père fut heureux de cette ingénieuse revanche.

Excellente idée, approuve-t-il.

La jeune fille courut vers le mur de la gare où se marquent les attitudes.

Un banc masquait le chiffre. Elle se penche rapidement.

Oh dit-elle, se relevant, dépitée 37 mètres ?.•̃̃

Comment! s'exclama le père; mais à Versailles nous en avons 6o!

La vieille dame à'une seule phrase explique

Que voulez^Vous ? Ici nous ne sommes que dans les B*sses-Pyrénées.

v Précy-Boran.

't ^N^S/S^

Êdios

r,

T«mpér»ttarm Le ciel complètement étant éclairci, nous avons eu hier une très belle journée, mais la température s'est notablement abaissée sur la région. La. gelée blanche a été générale; en banlieue, on a signalé' des minima de 2° audessous de zéro. En ville, le thermomètre marquait le matin i° au-dessous et restait à 70 au-dessus, le soir, à cjnq heures. Lapression barométrique s'est relevée; elle accusait à midi 774™ elle reste supérieure à 770""° dans l'Ouest, le Centre et l'Est.

pluies et des neiges sont tombées sur presque toute l'Europe en France, on ne signale que quelques ondées' dans le SudO^est., Quant à: la mer, elle est très houleuse au large' de la Provence. La température a fortement baissé sur tout le continent. Départements, le matin. Au-dessus de zéro au Mans et à Lyon ;.4° à Dunkerque et à T6u}ouse ;.5<? à Rochefort, à Bordeaux, à Limoges et à Marseille; 6° à Boulogne, à l'île d'Aix et à Biarritz; 7° à Cette et à Nantes; to° à Brest et à Lorient ;.ii° à Cherbourg et à Ouessànt 120. à Oran 1-5° à Alger. 1- Au-dessous'de \êro o°6 à Besançon et à Nancy 2° à Charleville et à Belfort. En. France, un temps brumeux est probable avec température assez basse. (La température du 7 novembre 191 était, à Parisau-dessus de zéro le matin et 12° l'aprés-midi; baromètre.: 764°™ très agréable journée.)

Du Nef York Herald:

A ̃ Nfrtf-York Pluie. Température: max., I7°S min., i6°2 vent sud-ouest. A Londres Couvert. Température max., i3"3 min,, q°4 vent sud-ouest. A Berlin Beau. Température (à midi) 50.

.°v-

Les Courses'

Aujourd'hui, à i heure 45, Courses à Maisohs-Laffitte. Gagnants du Figaro Prix de Sannois Contre'Jour II Quand. Prix Chêne-Royal Fauche le Vent; Sigrid Arnoldson.

Prix de Meulan Pataud; Maïda Val. firix de Malidàr Rasoir; Adieu. Prix Richelieu Trinqueuse Moreau. Prix de Calombelles Hallebarde; Conti la Belle.

̃ .-«-Se.

A 'Tirâeérs Psris

A Travers Paris

l-a laïque. ,̃̃̃ .̃• Comme les radicaux avaient de grands ennuis, la réforme électorale, etc., ils ont imaginé de revenir à ce bon vieux sujet de discours et d'entrain, la défense de l'école laïque. Il ne leur reste que cela, pour être d'accord.

Et M., Viviani vient de rédiger, au nom de ta commission de l'enseignement, un rapport assez vif. Les persbnnes qui auront provoqué les' parents à empêcher l'enfant « de participer aux exercices réglementaires de l'école publique ou de se servir des livres régulièrement* en usage dans l'école » seront punies, d'un emprisonnement de six jours à un mois et d'une amende de seize a cinq cents francs.

C'est cher {.

Et, ,en d'autres termes, il est absolument défendu,' sous peine d'amende et de prison, de ne pas approuver les livres de classe qui auront eu la chance d'acquérir les approbations administratives. C'est la suppression nette de ces jolis droits surannés qu'on appelait jadis les droits de la critique. Les livres de classe républicains échappent au sort commun des livres, qui paraissent, (en si grand nopnibre). Ils sont sacrés; ils sont protégés par les menaces énergiques des lois. Et nos libres penseurs, grands «ennemis de l'Ecriture et partisans chaleureux du libre examen, sont plus exigeants, impérieux et jaloux que des Pères de l'Eglise.

Mais, toutes ces précautions farouches, contre qui? Contre la concurrence des congréganistes, évidemment. Or, les congréganistes, on les a bel et bien 'chassés.

La comédie, la voilà. Une croix bien placée

VOfficiel de ce matin a enregistré la nomination du lieutenant de vaisseau Millot, comme chevalier de la Légion d'honneur.

M. Millot est un des officiers d'ordonnance de M. Delcassé.

Pour montrer combien cette croix est méritée, il nous suffira de dire que ce jeune et brillant lieutenant de vaisseau (il a trente-deux ans depuis un mois) est chargé par le ministre de la marine de tous les rapports avec la presse. C'est lui qui tient les journaux de France et des colonies au courant de tous les faits et gestes du ministre; et si l'on veut bien songer qu'il y a, dans presque tous les quotidiens, deux ou trois communications par jour concernant les pro*jets 'personnels" ou les actes futurs de M. 'Delcassé,, oii reconnaîtra que peu de services sont aussi absorbants pour un officier, préparé insuffisamment' à' cette besogne spéciale par ses études navales. ̃ C'est d'ailleurs le seul ministère qui ait une organisation aussi méthodique et aussi complète pour les communications à faire à la presse. Elle a été créée en mars 19ii, à l'avènement du titulaire actuel du portefeuille de la marine, et le surmenage qu'elle impose mérite toutes les récompenses.

-o-oc>-o-

L'Institut se rajeunit. Après l'ascenseur, le téléphone et la dactylographie, voici qu'on songe à installer une salle d'attente des chauffeurs.

'Dans la grande cour de la Minerve s'alignent maintenant, aux heures souvent longues des séances, des files d'automobiles. Et les chauffeurs n'ont pas trop chaud. Ils battent la semelle pendant que leurs maîtres là-haut forgent les mots du Dictionnaire. Ils ont.respectueusement demandé un abri pour les longues attentes, et peut-être verra-t-on bientôt quelque salle du palais Mazarin réservée aux séances de ces messieurs $Ju volant.

.L'éclairage de la Bibliothèque nationale.

Il suffit d'entrer par une journée sombre comme hier -r dans l'admirable sanctuaire de travail de la rue de Richelieu, pour comprendre toute l'actualité de la question. Les habitués laborieux y échangent des regards découragés et s'en;yont.

Saison qu'à l'origine (on fait remonter la Bibliothèque royale à Charles V), le souverain avait voulu qu'on y pût travailler jour et nuit? Le millier de volumes dont elle se composait alors avait été disposé dans une des tours du Louvre, la Tour de la Librairie, et Sauvai ajoute ce détail Il Pour garantir les livres de l'injure du temps, le Roi ferma de barreaux de fer, de fil d'archal et de vitres peintes toutes les croisées, et afin qu'à toute heure on y pût travailler, trente petits chandeliers et une lampe d'argent furent pendus à la voûte, qu'on allumait le soir et la nuit. »

L'administration nous a déjà donné, rue de Richelieu, le calorifère. Si l'on se rappelle qu'en 1813, le spirituel « Ermite de ta Chaussée d'Antin » y devait travailler « par six degrés de froid », on ne peut nier le progrès. Puissions-nous obtenir en 1913 éclairés à l'électricité les trente petits chandeliers et la lampe d'argent de Charles V!

Caprice. o--QC Si les femmes ont voté avec entrain dans le scrutin présidentiel des EtatsUnis, il ne semble pas que le droit électoral soit aussi recherché de ce côté de l'Atlantique.

Nous avons accordé ce droit en France, tout au moins aux commerçantes patentées et pour les élections consulaires, Mais depuis quatorze ans, l'ont-elles exerce ?. Si peu, que leur indifférence paraît être du dédain.

Lors des dernières élections consulaires, en effet, sur deux mille, commerçantes parisiennes patentées,deux cents à peine s'étaient fait inscrire sur les registres comme électrices et une cinquan-

taine environ se sont présentées au scrũtin, '• ̃̃; ,.̃̃>:̃ •̃̃̃ Petite faillite du féminisme !««

Çonnaît^on cette curieuse légende vénitienne ? '̃

Elle dit que quand un patriarche de Venise occupera la chaire de SaintPierre, Constantinople tombera aux mains des chrétiens.

Comme Pie X est le premier patriarche de Venise devenu Pape depuis 1453, sans doute que les temps sont venus où" la prophétie va s'accomplir.

-0-<:>0-0-

1 `~. BILLET

à Monsieur le garde dés scëauv

Il y avait une fois, au Tribunal de commerce de Clermont-Ferr and, un président ennemi des vieilles coutumes, ou simplement grincheux, qui prétendait interdire aux avoués d'endosser la robe pour paraître à la barre. Et comme l'un d'eux s'obstinait à user de son droit de faire en robe son métier, un jugement fut rendu qui enjoignait à cet avoué d'aller accrocher sa robe au vestiaire, et de se contenter, pour exercer son office, de la jaquette ou du veston de tout le monde. Par votre ordre, monsieur le .garde des sceaux, la Cour de cassation vient d'être saisie de- l'affaire. Et elle a donné tort au président clermontois. Elle a reconnu conforme à la tradition, voire à" là lettre 'des lois, la coquetterie de l'officier ministériel qui préfère au veston la toge. Monsieur le garde des sceaux, les amis de la tradition seront unanimes à approuver votre initiative et l'arrêt qui la suivit. Car nous souffrons, en France, d'une fâcheuse maladie démocratique, qui est le mépris ducostume. Sous prétexte d'être des gens simples, et sans préjugés, les hommes ont peu à peu renoncé à toutes sortes d'habitudes et d'usages. vestimentaires que leurs grands parents considéraient volontiers comme une forme de la politesse, de la bonne éducation, du respect de soi-même et de son métier. La robe du professeur n'est plus qu'un souvenir dont on rit; on voit, au Palais, se promener, l'été, M. le bâtonnier en souliers jaunes, coiffé d'un canotier »; les médecins font leurs visites en chapeau melon, et pour accompagner leurs clients sur le pré, les témoins d'un duel-au lieu du haut de forme et de la redingote ont des complets de chasse. On veut être « à son aise » et peutêtre de ce relâchement des vieilles disciplines extérieures la tenue morale des gens se ressènt-elle un peu? Ce ne serait pas impossible. C'est pourquoi cet avoué de Clermont-Ferrand, qui tient à sa robe, me plaît. Evidemment, c'est un homme d'ordre. Ou simplement un romantique. Dans les deux cas, il est intéressant.. Sqîha.

"o,o-·

Le,meilleur~pavfage qui ait été écrit sur la vie et l'oeuvre de Pascal est à la plume de M. Emile Boutroux, le nouvel académicien.

Cet ouvrage a été publié dans la célèbre collection des « Grands Ecrivains français » (Hachette et Cie) où vient de paraître le Lamartine de M René

Doumic.

Une nouvelle qui stupéfiera les Parisiens, c'est. assurément celle des quinze dernières représentations de Quaker Girl à l'OlymRia De l'aveu général, cette opérette est un des plus grands triomphes de la saison. Mais, par traité, la Revue de Rip et Bousquet, dont déjà tout le monde parle, doit passer au milieu du mois.

Qu'on se le dise et qu'on se hâte d'aller l'applaudir.

-o-<:>c>-o-

Un grand concours sportif et mondain. -.•̃'

Ce sera le « great event » de la saison parisienne'que ce concours d'élégance et de sport, dont on parle déjà dans les milieux mondains, et qui disposera de 50,000 francs de prix, en espèces ou en objets d'art et de luxe, au choix des élégantes gagnantes.

Car ce seront de véritables épreuves de haute élégance que ces concours, qui vont commencer bientôt à Saint-Didier, le fameux rink fashionable, et où il y aura des grands prix de 10,000 francs pour les plus riches fourrures, les plus jolis chapeaux, les plus belles toilettes, les plus remarquables patineuses, etc. Tous les détails de cet original concours seront prochainement publiés.

o 0

Deux mois à peine nous séparent de la fin de l'année 1912. Si nous ouvrions l'almanach de Mme de Thèbes, pour y chercher la confirmation de ses prédictions les plus récentes? Sans doute, il est possible que novembre et décembre voient se réaliser quelques-unes de ces prédictions; en sorte que, pour être des juges équitables, nous devrions attendre encore un peu. N'importe feuilletons à tout hasard les petits cahiers de la célèbre prophétesse.

« L'année 1912, écrivait Mme deThèbes, sera l'année noire. » Elle nous annonçait qu'on y verrait les diplomates s'embrouiller « 4ans leurs combinaisons »,et qu'alors «la parole serait aux militaires ». Bon, cela. Mme de Thèbes prévoyait-elle le Maroc? Elle nous dit, en tous cas, à la fin de 1911, que « nous n'échapperons pas au sort des armes ». Prévoyait-etle les défaites turques? Elle nous annonce un cataclysme européen qui aura « eii Asie» un retentissement particulier.

Mme de Thèbes prédit. que les substances essentielles manqueront. Est-ce une allusion à la vie chère et à l'accaparement des blés? Elle prédit a une année à fruits et à vin », et elle ajoute que cette année sera redoutable par une singulière multiplicité d'orages régionaux ». Tout cela n'est pas mauvais. «Du feu et du sang à Toulon (la Liberté?). « Du feu et du sang dans Paris et autour de. Paris » (les bandits ? Chantilly et Choisy-le-Roi?) Au total, il semble que Mme de /Thèbes ait vu l'année beaucoup plus noire pour nous surtout qu'elle ne l'aura été. Mais, encore une fois, nous avons

encore à vivre deux mois, ouverts à tous les désastres. Attendons.

_oc:

Nouvelles à la Main,

La discussion de l'oncle Van Bück et de Valentin continue

Tu es un prodigue 1 et les individus ne s'enrichissent que par l'épargne Cependant, mon oncle, est-ce que le gouvernement ne vient de préparer un projet destiné à la défendre! Le Masque de Fer.

–s~t

Pour la Croix-Rouge f rançaise et la blessés de tous les belligérants

Ndu~ avons reçu, hier, au 11'igaro M. et Mme E. Loiseau. Fr. 100 M. Raymond Kœcnlin. 50 T. P. R.50 M. Louidey. 20 Soit, reçue au Figa~o, une

somme de 220 francs. lla été adressé à la Croix Rouge

Mlle Duriez., Fr. 5 Mme la vicomtesse Rob'ert, de, Caii.' 2;ï M. le baron de Fontane. MO Un anonyme. 8 M. André Lazard. 1.000 M. Hottinguer. S.000 M. Noblemaire (pour Constantinople). 100 M. Théodore Reinach. » 500 Mme d'Oustinoff 100 Un anonyme. 00i) Un anonyme. ~0 Total.Fr.6.07H a

Total des listes précédentes.Fr. 53.600 Total général.Fr. ;~8:67~i De plus, M. Mariani a envoyé bouteilles de son vin pour être expédiées aux ambulances.

LA GUERRE

La Question délicate

LA FENÊTRE

L'entrée des Bulgares à Constantinople qui maintenant ne saurait plus faire de doute et qui n'est plus qu'une question de jours va créer, certes, une situa* tion fort difficile et poser les problèmes les plus compliqués. L'exode des Turcs vers l'Asie d'où ils sont venus "il '"f a six ou sept siècles, la fuite du Sultan, ou. plu tôt des deux Sultans, l'ancien emmené en toute hâte de Salonique où il était retenu prisonnier, et le nouveau, cet effondrement soudain de la puissance ottomane qui est sur le point de perdre son dernier, son plus précieux lambeau de terre européenne, quel drame prodigieux, inouï que tout cela I Que fera-t-on de Constantinople? Le laissera-t-on aux Bulgares qui l'ont conquis, à la suite d'une campagne foudroyante ? Cette ville qui a tenu une si grande place dans l'histoire, sera-t-elle internationalisée? Essaiera-t-on, malgré tout, de la conserver aux Turcs? Il serait vain de discuter, pour l'instant, les avantages ou les chances que peut avoir chacune de ces trois solutions. Le bloc austro-germanique pousse visiblement à la première, non point certes dans l'unique dessein d'être agréable aux Bulgares.

Non! Il espère par là brouiller la Bulgarie et la Russie. La tactique de Vienne et de Berlin qui se découvre cyniquement est, d'autre part, de laisser prendre aux Bulgares, aux Grecs, tout ce qu'ils demandent et même plus qu'ils ne demandent, puis de se retourner vers les Serbes et de se. montrer aussi durs, aussi parcimonieux à leur égard qu'on a été généreux envers leurs alliés. Les télégrammes de Berlin le laissent très clairement entendre. En attendant les déclarations officielles qui ne sauraient tarder, la presse triplicienne signifie nettement aux Serbes qu'ils n'ont pas à espérer un débouché sur la mer Adriatique. La fenêtre qu'ils demandent et qui leur est si nécessaire, à eux qui étouffent littéralement à l'intérieur, on la leur refuse sèchement, brutalement. La décision vient d'en être prise à Berlin où se trouve actuellement- le marquis di San Giuliano, ministre des affaires étrangères d'Italie. C'est la décision de la Triple Alliance qu'on porte à la connaissance de la Serbie et de l'Europe.

Ainsi, selon'qu'ils gênent "plus ou moins les intérêts et les appétits autrichiens, les vainqueurs balkaniques recevraient un traitement radicalement différent. Aux uns, toute liberté de s'étendre à l'autre, au contraire, l'espace sera, strictement, chichement limite.

De quel droit, au nom de quel principe une telle différence de traitement? Les droits et les principes n'importent guère en cette affaire. En vain les Serbes objectent-ils qu'ils ont déployé le même héroïsme que les Bulgares et les Grecs, remporté d'aussi brillantes victoires. En vain essayeraient-ils de montrer combien il est inique de leur refuser un débouché qui est- pour eux d'une nécessité vitale. On leur répondrait par un « non » catégorique. Le seul argument qu'on puisse invoquer en cette circonstance, c'est l'argument du poing l

Devant cet argument, les Serbes refusent énergiquement de s'incliner. Le premier ministre serbe vient de déclarer que son pays doit s'étendre jusqu'à la mer et bénéficier des mêmes avantages que la Bulgarie et la Grèce. Tout indique que les Bulgares et les Grecs soutiendront jusqu'aubdut. leur allié. Ils n'auront garde de tomber dans le piège grossier qu'on leur tend. Unis et étroitement attachés les uns. aux autres, ils représentent une force considérable, qui


-vient; de. faire ses preuves et qui ne se laissera pas aisément entamer.

II -est bien évident, d'autre part, que les puissances de la Triple Entente n'abandonneront pas cette force à ellemême..

La Triple Entente a son mot à dire sur le règlement des questions balkaniques, au même titre que la Triple 'Alliance. L'on peut être sûr qu'elle le dira Raymond Recouly. La question albanaise Les exigences de l'Autriche

K et les pr -tant ons serbes

Viéhiië, -7 nombre. La- discussion âtix Délégations se poursuit à Budapest aveé modération et la presse s'abstient d'adresser de nouvelles injonctions à la Serbie. Mais l'Autriche 1 n'en semble. pas moins entendre maintenir ses exigences à l'égard de la Serbie et persiste à, vouloir lui interdire l'accès de l'Adriatique Un journal, VÂrbeiier Zeïlûng, estime" pourtant que lo désir de là Serbie est légitime et qu'en lui àccor-; danfUn port Sur l'Adriatique l'Autriche scellerait des liens d'amitié durable entre les deux pavs.

Dn mande de Belgrade à la Siid-Slavische Correspondez que, dans les cercles informés de Belgrade, on assure que le gouvernement serbe, évitera de provoquer au sujet de l'Albanie, la mauvaise humeur de Vienne et de Rome; on sait à Belgrade que les cabinets austro-hongrois et italien ont conclu un accord sur la question albanaise et que l'Allemagne partage absolument leur point de vue. Ce que veut la Serbie

"he correspondant du Temps a é'U â" Belgrade, avec le premier ministre de Serbie, M. Pachitch, un long entretien' au cours duquel ce dernier lui a déclaré que le gouvernement désirait régler sans intermédiaires la question de la paix avec la Turquie. Il considère que la Porte doit s'adresser directement aux alliés et croit que ceux-ci n'accepteront une.; médiation que si leurs demandes. sont approuvées- préalablement par les puissances.

•^ Nous n'avons, â déclaré ensuite M. Pacliitefr; reçu aucune proposition spéciale de l'Àùtriché, mais, supposant qu'elle n'a point de désir.,d'aeerojssement dans les Balkans et croyant, qu'elle veut traiter la Serbie avec la même sympathie que les autres Etats balkaniques,' je puis déclarer que la Serbie ne mettra pas d'obstacle à son expansion commerciale et ne repoussera pas ses demandes économiques justifiées. Quant à l'union douanière entre la Serbie et l'Autriche, en ce moment où on poursuit le développement indépendant des Etats balkaniques, où on désire que ces Etats progressent également, il ne peut être question de cette union doua-r nière austro-serbe.

Le peuple serbe, comme l'opinion publique étrangère, penserait que l'Autriche veut arracher des avantages spéciaux quand la Serbie montre sa volonté de se développer d'une manière indépendante. Mais si 1 Autriche aide avec sympathie la Serbie à obtenir un débouché sur l'Adriatique,- elle donnera par là à notre peuple une preuve qu'elle lie nourrit point d intentions inamicales à l'égard de la^erbje et qu'elle ne vise pas à la tenir enfeïmêèj sans Contact avec les autres peuples. Une pareille marque d'amitié influerait sur ropuibirpTrbttque »n Serbie et la disposerait à. une union plus étroite avec l'Autriche-Hongrie.! Les communications et relations économiques pourront sûrement se développer entre les deux pays si on donne à la question balkanique une solution propre à assurer la paix et le progrès dans les Balkans. Ceux qui croient que la paix puisse être assurée par la création dxine Albanie autonome se trompent. Ils n'ont pas bien apprécié la possibilité d'une communauté d'Etat pour les diverses tribus albanaises; ces tribus vivent encore d'une vie primitive et sans culture elles sont ennemies les unes des autres, et de temps immémorial elles n'ont eu dans l'Histoire aucune vie, politique commune. Elles ne peuvent maintenant non plus former un Ltat capable d'assurer un développement pacifique à cette partie des Balkans. Ces tribus sont divisées en trois religions musulmane, catholique, orthodoxe elles n'ont ni littératute ni lé même alphabet il est évideht qu'elles ne peuvent pas avoir de développement indépendant. Leur contrée, si elle obtenait l'autonomie, deviendrait le théâtre d'agitations rivales, un terrain voué la lutte des intérêts entre Etats serbe, bulgare, grec, italien, austro-hongrois. Au lieu de servir à l'apaisement, l'autonomie albanaise créerait un foyer de troubles et de conflits. Aussi la meilleure solution seraitelle d'appliquer aux Albanais le même traimont qu'au moyen âge ils firent alors partie des..Etats byzantin et serbe, san,s avoir des privilèges spéciaux, mais leur individualité et leur langue étaient respectées. La Serbie et 'la Grèce sont aujourd'hui des Etats constitutionnels jouissant de grandes libertés civiles et politiques les Albanais en Serbie et en' Grèce profiteraient de ces libertés, tout en ayarit -leurs institutions scolaires et religieuses qu'ils administreraient eux-mêmes.. Les Etats alliés, suivant M. Pachitch, désirent la réunion de leurs conationaux de Turquie a chacun des Etats balkaniques dé, à existants. Ils veulent aussi des garanties assurant leur propre existence, et leur développement économique la Serbie, par exemple, demande leè ports de San Giovanni, Alesso et I)urazzo qu elle possédait au moyen âge. Quant au sort de Constantinople, le premier ministre croit qu'il sera laissé à Fa décision des puissances.

L'entente triplicienne

Berlin, 7 novembre; On apprend de source diplomatique bien informée, que les entrevues entre 'e, le marquis di San Giuliano et les membres du cabinet de Berlin, ont porté à peu près exclusivement sur la situation dans les Balkans. Dans ces entrevues auxquelles assistait également l'ambassadeur d'Autriche-Hongrie, le chanceliur. allemand a -olTert à ses alliés ses bons offices pour effacer toute trace des divergences de vues qui auraient pu éventuellement s'élever entre eux par suite, de la marche des opérations militaires 'dans la péninsule balkanique et pqur cimenter plus étroitement leur entente sur la question d'Albanie.

II n'a pas été question du renouvellement proprement dit de la Triple Alliance. Le renouvellement de celle-ci ne paraît pas d'ailleurs devoir être mis en doute, les liens de ce groupement, s'étan i particulièrement resserrés dans la situation présente.

Une voix discordante

». Berlin, 7 novembre. Le comte Revenil ow avertit l'Autriche dans la Deutsche Tageszeitung m. ces termes

tl -va sans dise que l'empire allemand ne

peut ni s'engager ni s'exposer au delà des limites de son propre intérêt et que la politique de l'empire allemand ne prendra pas la responsabilité d'aller' œS aflà d'une telle ligne. Qu'on se Bolivienne dé la dfpôeîte adressée par le chancelier au cô'mte Befchtold à propos de se nomination, « La politique allemande, y éiéiii-il dit, soutieMra .autant qu'elle le pourra politique âutriehieïrrie dans les, Balkans: »' G'estwti pîriacipë' de saine politique et, parce que çfèst un principe, il n'y a aucune possibilité de s'efi détacher dans un cas particutiè'r. A notre avis la demande serbe d'avoir des communications avec la mer Adriatique aj en fait, quelque chose de légitime, si on la considère du point de vue serbe,n ne serait pas juste d'opposer, sur ce point, intransigeance sur intransigeance. Mais il vaut mieux rechercher si on. ne- peut trouver un moyend'assùrèf a Serbie un chefttitl jusqu'à l'Adriatique et à l'Autriche, un chemin jusqu'à Salontqué d'une façon qui puisse fêpondre aux intérêts de l'une et de l'autre. Cet article est important 'et significatif. II. prouve, à mon sens, que, malgré l'entente parfaite qui règne dans la Iriplice, officiellement, ni l'Italie ni même l'Allemagne ne sont disposées à soutenir des demandes exagérées de l'Autriche où un parti militaire vraiment par trop intransigeant voudrait conserver le sandjak jusqu'à l'Albanie et serait tenté de considérer la future principauté albanaise comme une nouvelle Bosnie. Ce parti militaire autrichien n'est pas tout-puissant et l'Allemagne ne veut pas d'une lutte dans laquelle la Triple Entente, les Etats balkaniques et l'Italie se trouveraient réunis par les mêmes intér,êts.,

Le Taëgtiche Ruhdschaii croit savoir de bonne source que l'Autriche peut compter sur le plein appui de ï' Allemagne et de l'Italie.

Sans doute, à condition toutefois que le parti de la modération l'emporta à Vienne. Chl Bonnepon.

Lq presse italienne

Rome, 7 novembre.

Les questions ba'kaniques continuent à faire le principal objet des commentaires de la presse. De ces commentaires quelques points principaux se dégagent, 11 apparaît d'abord, le Popolo romano le constate, que la formule « les Balkans aux peuples balkaniques » ne rencontre d'opposition nulle part. La, difficulté. suivant le Popolo romano, est de savoir quelles lira tes atteindront les agrandissements territoriaux des alliés Balkaniques.

La même opinion est exprimée en ter"mes différents par la Vita qui déclare que les traditions et les intérêts de l'Italie sont conformes aux intérêts des peuples balkaniques.

Le Me-isaggero souligne l'attitude de l'Autriche, à qui manque cette fois, dit-il, l'appui que ses deux alliées lui ont prête au moment de l'annexion de la Bosnie-Herzégovine. Si l'Autriche, en présence du nouvel élat de choses., veut revenir sur une renonciation qui date de quatre ans, alors chacun, affirme le Messaggero, doit reprendre sa liberté d'action.

Le Secolo estime, lui aussi, que le but de la politique italienne doit être de favoriser les Etats balkaniques et doit également engager l'Autricheet l'Italie à ne pas chercher des avantages territoriaux et spéciaux ou des privilèges

exclusifs. ̃?

L'opinion anglaisa

L'opinion anglaise J

Londres, 7 novembre.

L'attitude de l'Autriche à l'égard de la Serbie cause ici une vive inquiétude. On sait, officiellement que la Serbie est décidée à tout plutôt que de renoncer à conquérir par ses armes un port sur l'Adriatique et les milieux politiques anglais qui, trop longtemps, ont négligé de prendre très au sérieux les revëndica-.tions légitimes des peuples balkaniques, savent maintenant que les Etats alliés ne bluffent pas.

On rapproche avec quelque anxiété la démarché faite hier au Foreign Office par le chargé d'affaires de Serbie de cette information publiée ce soir par l'Exchauge Telegraph Company et datée de Constantinople jeudi 10 h. 20 du

matin

« Les navires de gliéPPe autrichiens ont reçu l'ordre de regagner immédiatement les ports autrichiens. » L'Autriche se prépare-t-elle à agir contre, les Serbes et sa flotte bombardera-t-elle bientôt Durazzo, l'armée serbe ne tardera pas à entrer? C'est ce que craignent les milieux bien informés. Le point le plus s'ombre à l'horizon balkanique n'est pas Constantinople, mais bien la frontière austro-serbe. J. GotJDURIEB.

^Europe et la guerre

'IL

La médiation

Constantinople, 7 novembre,

L'action des éléments militaires paraît avoir amené un revirement dans 4es* milieux gouvernementaux où l'on semble regretter la demande formelle de médiation adressée aux puissances. Une nouvelle circulaire aux ambassadeurs ottomans a été lancée. Elle dit Par la communication d'avant-hier, la Porte n'avait nullement l'intention de demander l'intervention des puissances, mais elle a voulu simplement sonder le terrain pour savoir si es puissances pourraient faire une proposition pour la cessation des hostilités.

Noradounghian effendi, ministre des affaires étrangères, a donné les mêmes explications à M. Bompard, ambassadeur de France.

Les ambassadeurs ont eu, vers midi, une courte conférence chez le marquis Pallavicini ambassadeur d'Autriche, ( doyen du corps diplomatique.

Berlin, 7 novembre.

L'échange de vues entre les puissances sur la question de savoir s'il y a lieu. de transmettre purement et simplement aux Etats balkaniques la demande de la Turquie, ou s'il convient, en outre, de s'informer auprès de ces Etats des conditions sous lesquelles ils seraient disposés à y accéder, semble devoir durer quelque temps encore.

On n'attache pas, dans les milieux diplomatiques, une importance exagérée a une information publiée aujourd'hui par la Gazette de Francfort, disant que fa Serbie est disposée à occuper l'Albanie en dépit des avertissements de l'Autriche-Hongrie". Sans se dissimuler que les prétentions élevées avec insistance par la Serbie sur une fenêtre vers l'Adriatique constituent le point noir de la

situation actuelle, on croit que le cabinet de Belgrade est animé de dispositions permettant d'espérer la conclusion d'un compromis entre tes Etats intéressés à le question d'Àibânie.

Vienne, 7 novembre.

Suivant lâ Wiené^r Allgemeïne Z^eitufi^j l'accord des Etats balkaiîîqiië's prévoit que les négociations* de paix soit diréëtement avec la Turquie,, soit grâce àmédiation des puissances; peuvent commencer seulement après les prises d'Uskub par les Serbes, de Salonique par les Grecs, c|ê Scùtari par les Monténégrins et lorsque les Bulg, resauront pris Gonstantinople ou seront arrivés devant la ville.

Suivant une dépêche de Constantinople à la Nette Frète Presse, on assure dans les cercles diplomatiques que '}$ Turquie a. fait, avant de demander la médiation des puissances, une démarche auprès de la Roumanie, dans lé but d'obtenu' son concours effectif contre les Etats balkaniques. La Roumanie a réfusé, mais elle a assuré que lors dés négociations de la paix, elle interviendrait afin que les Etats balkaniques réstreignent leurs prétentions.

Les belligérants

Saint-Pétersbourg, 7 novembre.

Interviewés à propos du désir de la Turquie de conclure la paix, les représentants des Etats balkaniques à SaintPétersbourg déclarent qu'aucuns pourparlers ne seront possibles avant la chute d'Andrinople et de Salonique.

Vienne, 7 novembre.

Oh mande ,de Sofia à la Neuê Freié Presse

On déclare dans tes cërciës autorisés que les alliés négocieront .directement avec la Turquie lorsque celle-ci aura àqcppté la nouvelle carte géographique des Balkans et arrêté l'envoi de ses

troupes d'Asie.

troU\l,PJ~ dd'Asie:t' iàiré

Une indemnité pécuniaire fié sera pro-

bablement pas exigée parce que les acquisitions territoriales seront suffisantes pour compenser les sacrifices de -là. guerre.

La Bulgarie ne désire en ce moment aucune immixtion étrangère. La médiation des puissances sera peut-être possible lorsque ta Turquie aura opposé une dernière résistance sur les lignes de Tschtalscha,

Athènes, 7 novembre, 1 h. 30 du soir.

Le Kairi déclare évident qu'il existe Une pleine opposition entré la politique autrichienne et les droits des Etats alliés sous une apparence d'apathie, l'Autriche espère quelque complication ou un revirement dans la fortune des arrtiés, mais' le tr.dmphë persistant des alliés la force à se découvrir.

Neà Bmerà voudrait savoir quels sont les fameux intérêts que possède l'Autriche dans les Balkans. Quoi qu'il en soit, ce journal croit que, devant l'attitude de la Triple Entente, l'Autriche laissera les Etats balkaniques conclure la paix comme ils l'entendent.

Les Opérations

La guerre p- WWancë ïfé -idée jyes««

parle gouvernement ottoman On n'a encore aucun renseignement précis sur la bataille qui a eu heu dans la nuit du b au 6 novembre aux environs de Tchorlou et que nous avons mentionnée hier. Tout cé que l'on sait c'est que les troupes turques se replient en désordre vers là position de Tschatalsçha, toujours poursuivies par les Bulgares qui serrent de près leurs arrièregardes.

Le général Savof dispose, pour ravitailler son armée, de la voie ferrée qu'il a complètement fait remettre en état au delà d'Andrinople. 11 a constitué une grande station-magasin à Kirk-Kilissé d'où il fait parvenir aux colonnes en marche leurs approvisionnements en vivres et en munitions.

Le bruit a. couru que les Bulgares se seraient déjà emparés du village de Dçpkos, situé en arrière de l'aile septentrio*nale des lignes de Tschatalsçha, ce qui semblerait indiquer que celles-ci seraient déjà tournées; mais cette nouvelle n'a pas été confirmée. Tout ce. que l'on peut assurer, c'est que les Turcs se trouvent, après leurs derniers échecs, peu en état de faire une résistance sérieuse. Toutes les dépêches concordent, en effet pour signaler que les troupes de Nazim pacha sont absolument démoralisées et manquent de vivres et de munitions..

A Constantinople, le désarroi le plus complet s'est emparé du gouvernement qui aurait, paraît-il, décidé maintenant de continuer la guerre à outrance. Le général ottoman Mahinoud,* souschef d'état-major général de l'armée, serait en effet arrivé à Constantinople et aurait déclaré au grand vizir Kiamil pacha que la demande de médiation faite au nom de la Porte avait produit la plus, mauvaise impression dans l'année; le général aurait exposé que la situation actuelle était très favorable et qu'il fallait continuer la guerre sans parler d'intervention.

Toujours est-il qu'il s'est tenuàla Porte un grand Conseil de guerre auquel assistaient de nombreux officiers supérieurs, notamment le maréchal Fouad et Mahmoud;

Le Conseil aurait trouvé que la situation est loin d'être désespérée; il aurait en conséquence décidé de repousser toute intervention concernant une paix dont les conditions ne seraient pas favorables pour la Turquie, et aurait résolu de changer la plupart des commandants de l'armée de l'est.

Le prince Saïd Halim, secrétaire géné- ral du comité Union et progrès, etTalaat* bey, ex-ministre de l'intérieur, ont de leur côté protesté auprès de Kiamil pacha contre 'la demande d'intervention adressée aux puissances.

Enfin on annonce que la presse pousse la,population à constituer un corps de défense nationale pour appuyer les trou- pes chargées d'occuper la ligne de Tschatalsçha; et, de Constantinople, on envoie la dépêche suivante

Constantinople, 7 novembre

Les journaux du matin annoncent que trois divisions formant ensemble 30,000 hommes, venant de Smyrne-Risch et d'Ërsindjan, sont arrivées au quartier-général -de Hademkeui, et que l'offensive sera reprise immédiatement.

Nous ne savons jusqu'à quel point le

renseignement fourni par cette dépêche est vrai, mais nous ne pensons pas que l'envoi de ces trois divisions de réserve puisse changer q'iM qûë ce soit aux

évéh'einentsi

S ivant uflë dépêche de Sofia, les Bulgares auraient ëiilèvé aux Turcs, au cours de la première grande bataillé qui a eu lieu du 29 octobre au 1er novembre, et qui à commencé siir I& ligne Lül-Bourgas'-Btinâr-Hisar, çaiiShs, plusieurs t dràp'ëaûl, 150 wagons dë vivres et dé ` munitions et 2,800 prisonniers. 11$ au- raient de leur côte, perdu lë.ÔOO tues' et blessés. Ce dernier chiffre indique Combien la bataille fut acharnée. Quant aux pertes turques, Fétat-major bulgare é les estime à 40,QU0 hommes. i î En. Macédoine

On avait annoncé hier que les troupes serbes étaient entrées-à Monastir: Mais cette nouvelle n'a pas été confirmée,. •̃̃ D'après une dépêche de source privée» la colonne grecque qui se dirige sur Sa- Ionique ne serait plus qu'à une quinzaine de kilomètres de cette ville,

En Albanie, on mande que lea Grecs sont en marche vers Janina.

·, De 8ëpié, y.

Les dépêches turques r

Nous reproduisons ci-dessous à titre documentaire deux dépêches de source turque, la première relative à un échec que les Grecs auraient éprouvé aux environs de Salonique, la seconde cancer-1 nant les sorties effectuées par la-gar* nison d'Andrinople Constantinople, ? noveniljrè, 3 M. 45 soir. Officiel. Le vali de Monastir télégra- phie outre le butin et les armes que nous prîmes, et les prisonniers que nous fîmes dans la bataille qui continue avec succès pour l'armée ottomane dans la région de SoroVitch, nous avons pris aujourd'hui 3 canons et 5 voitures de munitions. --4 Nous nous sommes servis, immédiatement de ces,trois..canons.. Nous avons continué à poursuivre l'ennemi qui a abandonné encore quatre canons et une quantité d'armes, de munitions et de matériel sanitaire.

Le commandant de l'armée de l'ouest télégraphie A la bataille de Kirtchovo, nous avons infligé aux Serbes des pertes élevée3. Nous avons anéanti un escadron dé eà^alerie nous avons pris, un drapeau et des quantités de munitions. • Gonstantiriop'lë, 7 BÔvémBré, 8 h. 10 soir. Officiel. -r Le vali d'Andrinople télégra-' plue t)és détachements de la défense des forteresses ont attaqué, les 23 et 24 octobre, la ligne de Karayoussëf et KararidjoU Hs' ont remporté un saccôsJ Le 23 octobre, l'ennemi a attaqué la îzone de Marach il y a eu une bataille sanglante.- Nous avons repoussé l'ennemi.

Nous avons fait, le 29 octobre, 'une sortie et nous avons infligé aux Bulgares des pertes considérables.

Une sanglantè bataille a eu lieu dans la zone de Maraeh l'ennemi se trouvait à une distance de trois kilomètres.

Le 6 novembre, nous avons infligé de nouveau des pertes considérables aux Bulgares. Le général Abdullah, commandant de l'arrÎBée de l'est, est arrivé et a -visité Ktiamii

pacha.

Autour de ta guerre

m ;<~

'~v.Lè protection des étrangers

L'amiral Dartige de Fournet annonce l'arrivée, à Constantinople du LÇon-Gambetta e ajoute que le jules-Ferry, et le Victor^migo sont à Besika, près de t'en?trée, des Dardanelles où l'un au moins de ces deux derniers croiseurs ne tardera sans doute pas à entrer. L'Autriche' envoie en effet un second croiseur à Constantinople et les autres grandes puissances feront de même. Avec les stationnaires permanents qui sont toujours à la disposition des ambassadeurs, tl va se trouver par conséquent dans la Corne d'Or ou dans le Bosphore, dixhuit unités navales pour assurer la sécurité des colonies étrangères.

LLAllemaçne, qui a été longue à se-.dércider, constitue maintenant une division navale dans la Méditerranée, On. ignore encore quelle en sera la force. On annonce seulement que le commandement, en a été donné au contre-amiral Trummler, qui aura son pavillon sur le Gœben. Les Compagnies de navigation françaises des Messageries maritimes, Pa«juet et Frayssinet ont conclu, un arrangement pour laisser un vapeur français dans le port jusqu'à la, fin de la crise actuelle.

Le vapeur de la flotte volontaire Sarqtoiv va partir pour Constantinople avec un mois de vivres pour deux mille cinq çents personnes.

Secours aux blessés

foqr les blessés de la Serbie

'̃̃ CINQUIÈME LISTE

Schneider et Q>, 20,000 fr.; Ranque FrancoSerbe, 1,000 fr.; M. C. Vagliano, 1,000 fr.; M. Willy Blumenthal, 500 fr.; M. Henry Deutsch (de la Meurthe), 500 f'r.; Mme Larson, 500 fr. Mme E. Hoskier, 500 fr;; MM. A. Pratt, 250 fr.; M. Fraissinetj consul gèaè*ral a- Marseille, (2° don). 800 fr.; baronne Henri de Rothschild, 200 fr.; Société française de secours aux blessés de Nancy, 200 ftv, Mlle Clavaud, 200 fr.; baron de Menasce, 200 fr.; Tiffany et C", 200 fr. M. Charles Stern, 200 fr. Société d'exploitations minières en Serbie, 200 fr. M. Charles Delarue, consul à Bordeaux, 200 fr.; Anonyme. 200 fr. comtesse de Martimprey, 200 fr.; Comptoir commercial anversdis", 200 fr.; Banque générale belge, 200 fr. Jac Kryn, 200 fr. L. \Dœtermans, consul' de. Perse, 200 fr.; J. M. Walk, 200 fr.; F. et M. van den Bosch, 200 fr. Van Antwerpen frères, 200 fr. Zwejer et Wellner, 200 fr. M. E. Michaux, 200 fr.; prof. Ernest Lehr, Lausanne, 150 fr.; M. Charles Cerjat, 100 fr.; M. Emile Haumant, 100 fr. Mme H. de W- litch,100 frr; Mme veuve Planat, 150 fr.; comtesse de Lariboisière, 100 fr.; J.-C. van den Bosch, 200 fr.; M. Arsène Henri, 100 fr marquise de Maleissye, 100 fr.; baronne StefCumbo, 100 fr.; Mme Cousino, 100 fr.; Mme Pellegris, 100 fr.; Mme Berlioz, 100 fr.; marquise de Pivert,' 100 fr. M. Henri Amie, 100 fr,; Maison Blériot, 100 fr. (A sinvre.} Pour les blessés grecs

Troisième liste des souscriptions recueillies par le Comité des dames grecques de Paris en faveur des victimes de la guerre (17, rue Auguste -Vacquerie) M. Georges Clemenceau, 100 fr. princesse Lobanow Rostowsky, 500 Mme Contesta^

vlos, 300 Mmes Parodi, 1,000 M. Joseph Reinach, 100 M. Eugène d'Eichthal, 100 Mme Catherine Rodocanachi, 2;000 M. Pandély Rodocahàchi, 1,000; baron A. Tossizza, 1,000 comte d'Ormessotij 200 M. Paul P. Rodocàiiachi, 1,000 ;'«MMië Christine Négrepontëj.eOO; Mme Zangâriissiano, 200; M. N. Niisèiepio, 15O-; Mme fcèi.v, 40; Mme Kiriacopëulij, 250; Mme N, "Ralli, 300; M. Brussô.iOO; Mmé,Nicolét|j8î 100; Mme CamBpuroglbû; 100; Mlle JohiiStbn, 200; Mme Siauriéë CasenavgV &90; Mme Scrini, 400; Mme AoQbrëise Sdliiîizzi Q00; Mme Thémistocle Petrocochino, 2,000; comtesse de Miraflores, 500; Mme Marcomavro, 100; M. M. D. Petrococliino, 800; Mme Joseph, 20 Anonyme, 5 Mme Cawadias, 50 Anonyme, 50; Mme Stékouli W, MlleMâzerolles, 50; Mlle Alice Favre 100 M-. P. -Perdrizet, 50 comtesse du Bois; 100; M. Alfred Â^dré, 100; M. Alcibiade Vagliàno, 5,000; Mlle Zàrifi, 500; Mme de Pontremoli, 200 Mme Agaria, 200 M. 'Laùgièr, 50 Mme Delyanni, 100 Mine Paul Galàtti, 500 Mme George Psyeha, 1)500; Mme Basile Vagliano, 1,500; Mme Pandia Ralli, 500 Mme Constandini, 50 ]V|lle Tringhetta, 40.; Mlle Eessisoglu, 100; Mme Pralôn, 500 Mme H. Economos, 1,000; Vicomtesse Emmanuel d'Harcourt. 1,000. Tptal 27,425 fr. Listes précédentes 207,970 fr. Total général 235,395 francs..

DERNIÈRE HEURE

,]' A Constantinople

Constantinople, 7 novembre, 7 heures soir. Deux membres du Comité « Union et Progrès », Houssakiàzim et Hadji Halil, ancien ministre, ont .eu, dans la soirée,

une audience du Sultan. On croit que

c'était pour demander de continuer là guerre à outrance.

L'es- ministre Khalil et deux autres membres du Comité se sont mis ce soir en rapport avec les autres partis politiques, pour discuter au sujet de la défense nationale et de la sécurité de Constantinople.

L'amiral Dàrtige du ËOufnet, commandant le Léon-Gambetta, a échangé avec M, Bompard, ambassadeur .de France, dès visites officielles.

Le Victor-Hugo et le Jules-Perry restent dans la baie de Besikà, a l'entrée, des Dardanelles; 'en attendant des instructions.

Tous tes ambassadeurs ont rendu visite à Noradounghian effendi, ministre des affaires étrangères.

La Porte n'a encore reçu aucune réponse à sa demande de médiation. Contrairement aux informations répandues hier, il semble que le Conseil dès ministres ait passé o^tre à l'avis du conseil extraordinaire de la guerre et qu'il persiste à vouloir arrêter les hostilités le plus tôt possible et conclure la paix.

On rapporte que pendant la de'rnière

bataille âe Viza-Tcliorlou, le général

Mahmoud, yice4>rési(ient de î'état-major général, qu'il ne faut pas confondre avec Mahriioud Mouktar, s'est promené, monté sur un cheval blanc, devant les troupes ottomanes, comme à la parade, sous une grêle de shrapnells. Son attitude a encouragé vivement les troupes ottomanes.

Devant Salonique

Athènes, 8 novembre, 12 h. 15 matin. Certaines dépêches de Constantinople veulent présenter comme étant dans une position difficile la division grecque for-

mûrit" l'extrême gàùChié Târjnôe. de

Macédoine' devant Salonique.

Ifci, loin de rien cacher, on s'est empressé de publier le bulletin annonçant que cette division, rencontrant des forces de beauooup supérieures, interrompit sa marche sur Ploriha et Monastir et se retrancha dans de fortes positions. Depuis, aucun bulletin officiel n'a été publié 3 mais dans les cercles bien informés, on montre peu d'inquiétude sur le sort de la dite division, car, outre qu'elle a reçu des renforts directement, le bruit court avec persistance que des forces considérables ont été détachées de l'armée du diadoque et dirigées contre l'armée turque à Monastir.

,Ie siège d'Andrinople

Londres, 8 novembre.

L'envoyé spécial du Daily Mail télégraphie de Bucarest, 7 novembre, 8 heures 30 du soir

»Je viens d'arriver ce soir à Sofia je crois savoir, que la ville d'Andrinople s'est rendue sans conditions aux Bulgares mardi.

» Mais les Bulgares cachent le fait, craignant l'intervention des puissances avant que Constantinople soit prise. » Athènes, 6 novembre, 1 h. 30 matin.

Le prince. Ghika, prétendant au trône d'Albanie est arrivé.

Il a adressé au quartier général une demande tendant à entrer au service. LA PRESSE DE CE MATIN

La France

Au-dessus des critiques, une idée générale se dégage cependant. La France a joue, au cours de ces événements un rôle qui lui fait honneur. Sans sacrifier ni ses intérêts propres, ni ceux de ses amis et alliés, elle a défendu jusqu'au bout la cause de ta civilisation. Que pouvait-elle faire de plus? L'alliance russe nous, impose certains sacrifices. Nous ne pouvons çxjger l'appui de la Pussie sur le Rhin et lui refuser le nôtre dans les Balkans. Qu'en pensent les Machiavels de la Chambre? 2

L'Eclair, de M. Judet

A cette exigence de la Serbie, qui n'entend pas manquer l'occasion magnifique de ses triomphes militaires, l'Autriche et lltalie répondent, qu'elles n'admettront pas l'installation du pavillon serbe dans l'Adriatique tout au plus, lui otEre-t-Qn le débouché de la mer Egée. L'Allemagne déclare qu'elle suivra l'Autriche et l'Italie. Alors, l'opposition des vues est complète. Comment réaliser l'harmonie, la détente et la conciliation finale ï C'est pour y arriver que la Bulgarie est invitée à garder Constantinople et la Russie à passer librement les détroits convoités. Le jeu est indiqué sans ménagements. les Etats balkaniques, surtout les plus petits, en seront-ils les maîtres, î Le Gaulois

Pour la seconde fois, en cinq siècles, Constantinople succombe pour avoir donné le pas au rhéteur sur le soldat.

C'est une leçon dont M. Jaurès ne profitera peut-être pas, mais qui inspirera sans doute à ses disciples de salutaires réflexions.

La Libre Parole

Le devoir de l'Europe, à l'heure actuelle, est de laisser aux vainqueurs la liberté entière de formuler leurs conditions. Alors, mais alors seulement, on pourra savoir s'il y a des exigences excessives à contenir, des intérêts légitimes à sauvegarder. En s'agitant dans le vide, on risque de poser des problèmes inutiles et de passer à côté de ceux qui devraient être posés.

VIENT DE PARAITRE

L?. Maître des foules., par Louis Delzons,

est le roman d'un tribun, roman à la fois

est le roman d'un tribun, roman à la fois

d'amour et d'ambition, qui peint toutes les coulisses où s'élabore la politique d'une démocratie. (Calmann-Lévy.)

Ce que l'on pense en Russie au sujet de la guerre

ctl

Au cou?! ëê rênqiièté à laquelle -i'ïëgs de me livrer dans le but de découvrir et de préciser les différents courants qui agitent en ce moment l'àiue slave, dans sa profondeur si complexe, la figure de M; Alexandre Bachmakolî est sans aucun doute l'une des plus originales qu'il m ait été donné d'observer. Ce publiciste vigoureux, fin des propagateurs les plus résolus de l'idée slave en Ru%sie au. cours de ces dernières années, connaît mieux que personne la psychologie, aux nuances ,délicàtes, des peuples balkaniques, ayant vécu au milieu de ceùx-çî à plusieurs reprises, notamment en mission officielle de sontgouvernement. Il est, à l'heure actuelle, la vice-président de là Société slave, qui apparaît comme le foyer intense de l'idée slave en Russie.

Aux questions que je lui avais posées, M. Bachmakoff qui manie remarquablement notre langue, me répond par la magistrale étude que voici. C'est un tableau puissant qui donne une idée saisissante des aspirations slaves de l'heure présente. Je crois être fidèle aux traditions de haute impartialité du Figttro en vous les transmettant sans y rien changer. Aussi bien permettront-elles aux léctéurs français de se faire une idée exacte du fHouvement slave avec lequel il faudra certainément compter, dans une mesure qu'il va précisément s'agir de déterminer. René

Marchand.

,“•̃

La chute d'Andrinoplê est iMminênfô. Scutari, bombardé, n'a tardé à -être pris que parce que le roi Nicolas a préféré attendre l'arrivée de la colonne serbe venant de la Vïeille-Sérbië. Ipek, il l'entrée des plaines qui mènent à Prisren, est aux mains des Monténégrins. Le sandjak tout entier est occupé par les armées serbe et monténégrine réunies. Les débris du corps d'armée turque à Bitolia (Monastir) sont incapables de tenir tête aux colonnes serbes qui les serrent du côté du nord-est, étant donné"que Vélès est déjà aux mains des Serbes et que surtout les Grecs, après la prise de Véria, n'ont plus qu'à franchir les défilés abrupts entre Vodéna et Bit4lia pour enfermer complètement tè& Turcs dans la vaste plaine. péiagonique.. D'autre part, le: corps d'armée prihei-)àl serbe peut descendre sans rési^ arice, par chemin de fer, sur Bitolia, t&~rouver les colonnes grecques yetiartit jar la vallée de la Bistritsâ, tandis çjû© 'escadre grecque tient la mer. La ligne riveraine qui relie Bitolia à Constariti* nople a été rompue; simultanément,, sur plusieurs points, descèndent les co-; lonnes volantes des Bulgares qui arrivent en trombe vers la mer Egée par !çs vallées parallèles de la Strouma. et de 1$ Mesta. La vaste plaine d'Andrinople, lai forteresse capitale tombée, sera vite Balayée des troupes ottomanes qui seront refoulées sous les murs d0 Constantinnople.

Pour qui connaîtla psychologie islamique, on peut admettre comme probables des massacres de chrétiens, sans dis- tinction de race, à Cohstantinople même et sur plusieurs points de l'Asie Mineure ou de la Syrie. Mais c'est tout. L'Empire turc est-il capable d'être galvanisé par les instructeurs prussiens au point dp.. fournir une de ces belles pages de réveil subit et d'organisation patriotique d'une:; défense inattendue ? Non. ,i, J Je ne base pas mon opinion sur le-- me-» pris, à queique degré que ce soit, de cette belle race qu'est la race turque dont la valeur militaire est connue. qui est en décadence absolue, ce n'est pas la race, c'est l'Empire. En effet, il peut exister Une face d'une grande yigueui1, mais absolument incapable de vie étatique, tels les farouches et valétireux Albanais, les Arabes du Yêmeri. II arrive parfois qu'une telle race, dépourvue d'aptitude politique, ait une période passagère et arrive à fonder un empire éphémère. La race turque paraît un exemple classique de cette loi. L'Eni-: pire ottoman s'est survécu. Sa vitalité; authentique va de Mahomet II à Sélim,. quatre siècles tout au plus. Le siècle quti s'est écoulé depuis na été qu'une yi©lfactice, produit des rivalités européen?nes. La domination ottomane a fait soû temps. Aucun effort d'organisation apporté par l'étranger à une race incapable de grande vie politique ne peut change? cet état de choses- Rien de plus caractéristique que le fait de l'incapacité adûàtnistrative des Turcs à faire ce qu'on &p± pelle une mobilisation. Rien de plu* frappant que ces malheureux nizamâ qui mouraient de faim à quelques kilomètres des dépôts do ravitaillement doftt leurs chefs ignoraient l'existence. Pour se relever d'un pareil désarroi, les Turcs auraient besoin d'autre chose que de la simple valeur militaire de leurs combattants. Il leur faudrait l'esprit d'ordre et la précision administrative. Ils ne vaincront plus désormais le chaos, même sous la conduite de l'Allemand.* La conclusion qui s'impose est donc né-" cessairement celle-ci la Turquie est vaincue; elle est vaincue dans le môuo,© laps de temps qu'il a fallu en 1806.4 la Prusse pour exécuter l'Autriche. Il' n'existe aucune raison sérieuse qui, puisse faire croire que lés Turcs se relèveront" d'un pareil a-çoup-

';̃ :/>* ̃'̃•y7

Mais il est une question iafinimeat plus intéressante que celle du sort des armes qui paraît réglé. C'est celle de la durée de cette entente commune qui a donné leurs victoires aux peuples balkaniques. A beaucoup elle paraît -tenir du prodige. En réalité, ces peuples sont cimentés par une alliance singulière? ment plus durable qu'on le croit car la base même de leur entente, qui a donné, un résultat si superbe, est le sacrifice mutuel d'intérêts partiels, et ce sacrifice a été consenti avec la conscience très nette des avantages qu'il apportait et des désavantages qu'il exigeait. Cela saute aux yeux pour celui qui connaît le dédale ethnographique de la péninsule balkanique.

Les Grecs ont évidemment compris qu'ils avaient tout intérêt à acquérir la partie méridionale de la Macédoine, peuplée par une population grecque compacte cette région s'avance à peu près jusqu'au lac de Castoria, et le long de la Bistritsa; elle, englobe Salonique et la presqu'île Chalcidique, sauf le mont Athos. Ils ont compris que pour posséder cette zone, avec l'aide même des, Slaves, il fallait, une fois pour toutes, (1) Voir le Figaro du 6 novembre 1912.


renoncer aux excès de l'idée hellénique en pays slave.

Les Bulgares s'accordent avec les Grecs dans le Midi; ils sont disposés en effet à leur reconnaître la possession du littoral, peuplé de Grecs, de la mer Egée, sauf les ports de Kavola et de Dédéagatch qui sont les points d'aboutissement à la mer du royaume bulgare. Au nord, les Bulgares s'entendent avec les Serbes auxquels ils céderont volontiers les cantons si disputés de Tiétovo, de Skoplié (Uskub) et de Koumanovo fc qui se trouvent au sud du Chardag, bien que la population bulgare y constitue environ les trois quarts contre un quart de Serbes seulement. Ainsi donc, les 4 prétentions bulgares ne dépasseront pas la-ligne de Veles (Kôprula), séparée de la vaste plaine d'Uskub par l'étroite fissure du Vardar.

La race serbe aura, on le voit, un champ d'expansion qui dépassera sa limite ethnographique de prépondérance actuelle qui est la chaîne du Chardag, et l'amour-propre national serbe trouvera une satisfaction glorieuse à reprendre possession de cette ville de Skoplié qui fut, au quatorzième siècle, la capitale de Duchan le Grand. Au nord de Chardag, la >base d'entente est aussi nette entre Serbes et Monténégrins. .;̃̃ Le sandjak se trouve f rater neïlement partagé par les armées des deux peuples. Au sud-est, le district de Prichtina, qui porte le nom auguste de Kossovopolié, revient naturellement à la Serbie seule, tandis qu'au sud-ouest, la plaine féconde de la Métohlia sera partagée entre les Monténégrins, qui tiennent Ipek, et les Serbes, qui vont occuper Prisren. Dans ces conditions, l'entente balkanique doit être considérée comme durable.

Si l'on se demande quel est le puissant stimulant qui a produit, en apparence subitement, un échange si sage de concessions mutuelles, on devra reconnaître, à mon avis, que c'est l'excès même de la politique sans ménagement de l'Autriche à l'égard de la race serbe qu'elle a désespérée en la poussant au bord de l'abîme. Les horreurs périodiquement commises par les Turcs n'ont pas agi à un degré aussi décisif, car elles paraissaient moins inexorables, moins irréparables que la menàce autrichienne.

.Les milieux diplomatiques, qui prennent trop souvent des simulacres conventionnels pour des réalités, se font illusion lorsqu'ils s'imaginent que quatre peuples relativement faibles, que le désespoir a rivés d'une amitié intéressée 'sur des champs de bataille dont dépenv dait leur existence même, obéiront facilement à la première injonction du concert européen, aveugle pour leurs maux. Il est étrange d'entendre certains diplomates répéter que le moyen comminatoire du quos ego sera la déclaration du concert.europeen et qu'en cas d'action militaire ultérieure, les succès que les peuples balkaniques pourraient obtenir seraient considérés comme nuls.

Qu'on n'oublie pas que cette même menace a été formulée il y a trois semaines, quand le succès paraissait tellement douteux que beaucoup de gens haussaient les épaules à l'idée de l'outrecuidance des jeunes peuples balkaniques. Si, à ce moment, la menace europénne n'a eu aucun succès et qu'au contraire le sentiment de l'abandon général n'a fait que décupler l'héroïsme des peuples slaves, quelle valeur peut-on lui attribuer au moment où les alliés sentent crouler sous leurs efforts l'empire européen des sultans ?

Ce même instinct sûr des réalités dont les peuples balkaniques ont fait preuve f il y a trois semaines doit leur dire aujourd'hui qu'ils n'ont pas davantage à plier avant d'avoir activé leur oeuvre.

> Mais, objectera-t-on, les « arbitres » n'ont-ils pas pour eux, en fin de compte, la force des armes ?

Ici encore, pas d'illusion. Le concert européen n'a pas assez d'homogénéité pour aller jusque-là. Où voit-on le ciment qui puisse faire un tout d'une collectivité de rivaux disjoints? L'unité balkanique est plus réelle que l'unité européenne. Elle a davantage de raisons d'être. Elle a un avenir plus certain.

Les Slaves et les Grecs savent très bien qu'aucun groupe de grandes puissances ne pourra franchir le Rubicon de la mobilisation et de l'action militaire pour imposer une volonté commune. L'Europe, lors même qu'elle tomberait d'accord à bref délai, a perdu cette faculté sublime de se monter au diapason v t de foi et d'abnégation dont les Balkaniens font preuve. Et dans le duel de gé-

nérosité qu'elle veut engager elle est moralement vaincue d'avance.

On nous parle dès à présent d'une conférence européenne. Nous savons très bien que la conférence de 76-77 à Constantinople n'a abouti à rien qu'à préparer une guerre plus grande que celle qui avait précédé. Le Congrès de Berlin a servi de moyen pour amener la prépondérance d'intérêts qui, jusque-là avaient.fui les champs de bataille. Ceux qui ont glané furent alors précisément ceux qui n'avaient pas semé. Comment les peuples balkaniques ne se défieraient-ils pas d'une conférence dont le but plus ou moins avoué serait de faire revivre le spectre du statu quo, c'est-àtdire de les ramener à l'esclavage ? 2 On objectera que tôt ou tard la conférence sera inévitable. Peut-être, mais pour le moment elle est intempestive, car elle ne correspond qu'à un seul intérêt, celui de l'Empire ottoman. On fera valoir l'intervention en faveur de la Grèce après la défaite de Larissa en 1897. Ce n'était que la sauvegarde d'Athènes contre la barbarie turque. Constantinople n'est pas en danger.

Il suffit de considérer la mansuétude des alliés traitant de la façon la plus humaine les Ottomans prisonniers et de ta rapprocher de ta. honteuse conduite des massacreurs turcspendantces dernières semaines. Par ailleurs, loin de servir la cause de la paix, une intervention actuellement ne ferait que donner aux Turcs la possibilité d'achever leur mobilisation d'Anatolie et aboutirait dans quelques mois à des flots de sang. Toutefois, il est un point, dans le développement des événements, àpartir duquel les alliés seront intéressés à voir l'Europe collaborer à l'œuvre diplomatique qui résultera nécessairement de leur victoire. Pour déterminer ce point, il faut tenir compte des nécessités qui ont guidé la marche des alliés.

Il faut d'abord que le pouvoir de l'Islam en Europe s'écroule et/jue les peuples chrétiens soient libérés définitivement du joug ottoman. Constantinople n'intéresse personne.

Il n'y a pas de raison pour que les alliés, ayant balayé les armées turques hors de la plaine d'Andrinople, ne consentent pas à laisser au Sultan ses kiosques et ses sérails sur les .bords du Bosphore. La limite de ce dernier tronçon des possessions européennes de l'Empire des sultans peut être tracée à une dizaine ou deux de kilomètres derrière San-Stefano.

Mais les points essentiels doivent être évacués par les troupes ottomanes avant la suspension des hostilités. Les débris de l'armée turque en Macédoine, les quelques garnisons d'Epire ou d'Albanie, ce qui reste de la troisième ligne de défense vers Tchataldja et Tchorlou, tout cela doit être remplacé par des détachements chrétiens. Ce n'est qu'à,ce prix que les armées victorieuses pourront renoncer au siège oiseux de la capitale turque.

Un fait qui importe pour la race serbe, c'est la possession d'une issue sur la mer Adriatique. Tant que l'Autriche n'aura pas compris ce point essentiel de la psychologie serbe, elle sèmera sur sa route les difficultés les plus insurmontables. Qu'on n'oublie pas qu'elle détient depuis 1814, grâce à la mansuétude un peu molle d'Alexandre Ier, le port naturel du Monténégro, ces bouches de Cattaro que les Monténégrins, alliés à la flotte russe de Séniavine, ont arrachées aux grenadiers de Marmont. Cent ans de possession autrichienne due à la connivence de nos pères au Congrès de Vienne n'ont pas aboli l'iniquité de cette détention aux yeux des peuples.

L'Autriche n'a qu'un seul moyen de faire oublier cette anomalie, c'est de favoriser l'issue de l'énergie serbe vers un point quelconque de la côte ottomane sur l'Adriatique.- Or comme les deux ports immédiats au delà de la frontière monténégrine, Poulati et Saint-Jean de Médua, tombent évidemment dans le cercle d'acquisition du Monténégro (acquisition d'ailleurs très piètre vu les défauts irréparables de ces petits ports), il s'ensuit que l'issue la plus normale pour la Serbie serait d'occuper le port de Durazzo.

Trois ordres d'intérêts paraissent devoir entrer en jeu le jour où les'questions ottomanes seront débattues: Nous les examinerons en un prochain article.

Alexandre Bachmakoff,

Vice-président de la Société slave.

(A suivre).

A l'Etranger Au Maroc `

Rabat, 7 novembre.

Le Roghi a quitté la tribu des Tsoul pour se rendre chez les Aït Youssi; il était suivi d'un petit nombre de partisans seulement. Tous les cheiks des Beni-Amir et des BeniMoussa, ont fait leur soumission au général d'Esperey, à El Boroudj. La paix est par conséquent rétablie dans tout le Tadla du sud. D'autre part, toutes les fractions du Tadla du Nord attendant les autorités françaises pour organiser la région. En conséquence, la colonne Gueydon se rendra le 12 à Eulami où aura lieu une réunion générale des tribus du Tadla nord.

On mande de Marrakesch que Larbi-Dordouri, lieutenant d'El Hiba a demandé l'autorisation de venir à Marrakesch pour faire sa soumission. 11. a reçu la promesse d'avoir la vie sauve.

On signale qu'aux environs de Demnat, des combats se sont livrés, le 4 novembre, entre les gens d'El Glaoui et la tribu montagnarde de Ftouaka. El Glaoui a demandé des renforts.

Quant à la région des Haha, elle est tou-< jours agitée par le Guellouli qui aurait l'intention de lever une harka. Le colonel Bloudelat sera dimanche prochain à Megraga où il établira un j»oste à la hauteur ,de J'pued Grou pour maintenir les iîemmouïs. Le voyage de M. di San-Giuliano Berlin, 7 novembre.

Au cours de l'audience qui lui a été accordée le 5 courant au Nouveau-Palais, le marquis di San-Giuliano a remis à l'Empereur une lettre autographe du roi d'Italie exprimant ses plus vifs remerciements à l'Allemagne pour la protection qu'elle a accordée aux sujets italiens pendant la guerre de Tripolitaine.

L'Empereur a répondu le soir même au roi d'Italie un télégramme conçu dans les termes les plus cordiaux.

La Russie et la Mongolie

Saint-Pétersbourg, 7 novembre.

Un accord russo-mongol a été conclu le 30 novembre.

Aux termes de cet accord, le gouvernement de la Russie prêtera le concours de la Russie à la Mongolie pour conserver le régime autonome qu'elle a établi, ainsi que le droit d'avoir une armée nationale et de n'admettre sur son territoire ni la présence des troupes chinoises, ni la colonisation de ses terres par des Chinois.

L'élection de M. Woodrow Wilson New-York, 7 novembre.

Après revision, les chiffres obtenus dans les collèges électoraux, par les trois candidats qui se sont présentés à l'élection présidentielle, sont les suivants

M. Woodrow Wilson, 442 voix M. Roosevelt, 77 voix M. Taft, 12 voix.

Le nombre des électeurs que représentent ces chiffres sont approximativement les suivants

Pour M. Woodrow Wilson, 6 millions un quart pour M. Roosevelt, 4 millions un quart pour M. Taft, 3 millions et demi. La composition probable de la Chambre des représentants sera de 287 démocrates, 122 républicains, 16 progressistes. Celle du Sénat sera peut-être de 52 démocrates, 35 républicains, 6 progressistes.

C'est la scission entre MM. Roosevelt et Taft qui a donné au docteur Wilson une victoire, aussi décisive.

COURTES DÉPÊCHES

-7- Le gouvernement grec a prescrit à M. Romanos, ministre de Grèce à Paris, d'engager un spécialiste français pour réorganiser les services pénitentiaires de la Grèce. La Post, de Berlin, se dit autorisée à déclarer que les compagnies de mitrailleuses dont la création a été votée par le Reichstag seront organisées, non le 1er janvier prochain, comme on l'a dit, mais seulement le 1" octobre 1913.

On mande.de Budapest que le cardinalprimat de Estergom (Gran), a renoncé à son archevêché. On désigne comme candidat à la charge primatiale, l'archevêque de Kalocsa, Mgr Gsernoch.

Une dépêche de Québec annonce que le steamer transatlantique Royal-George s'est échoué sur des rochers, à un mille à l'est de la pointe Saint-Laurent, pendant qu'il marchait à toute vapeur. Il v avait 901 passagers à bord. Les passagers des cabines ont déjà été sauvés. Le vapeur serait dans une situation dangereuse.

Une dépêche d'Angra (Açores), du 6 novembre, annonce que des secousses sismiques répétées se sont fait sentir dans la vallée de la Praia-Victoria.

Figaro en Belgique Mobilisation

Bruxelles, 7 novembre.

Un journal dément catégoriquement la nouvelle de la mobilisation militaire. Les cercles bien, informés maintiennent, cependant, que les préparatifs se poursuivent en

vue de cette mobilisation expérimentale. Tous les congés sont refusés.

L'affaire Wilmart

La justice a résolu de poursuivre les nombreux amis de Nestor Wilmart qui empruntèrent pour lui, sur les milliers de fausses obligations qu'il fabriqua, La plupart furent d'inconscients instruments du grand flibustier, mais on espère en frappant dans le tas découvrir les complices conscients. On persiste à croire Nestor caché aux environs de Paris. G. Harry.

^<v.

Figaro à Londres

LA COUR ET LA VILLE

Londres, 7 novembre.

Parlant au banquet d'inauguration de la Franco-British Travel Union, sir Arthur Conan Doyle a déclaré que ce que notre génération fit de moins intelligent, ce fut de refuser de construire le tunnel sous la Manche. Ce tunnel, dit l'orateur, serait une assurance complète, en cas de guerre, contre une famine nationale.

D'après la Pall Mail Gazette, sir William Lever vient d'acheter Stafford house, la splendide résidence du duc de Sutherland. On sait que le duc a vendu la plupart des domaines qu'il possédait dans les Iles-Britanniques et qu'il a acquis d'immenses pro-, priétés au Canada. On croit que sir William Lever transformera Stafford house en un musée d'art britannique. J. Coddurier.

Les nouveaux décorés

COMMANDEUR

Léon DABAT

Un des principaux membres du comité d'organisation du groupe agricole et horticole des expositions internationales. Préside une des plus importantes de ce groupe produits agricoles non alimentaires d'origine végétale et animale et l'a fait participer à toutes les grandes expositions qui ont eu lieu à l'étranger. C'est ainsi qu'il organisa celles de Liège en, 1905, Milan 1906, Londres et Saragosse 1908, Bruxelles 1910, Turin ion.

Dans toutes ces expositions, M. Dabat fut membre ou président du jury de cette classe. Il prit part effectivement à toutes les opérations nécessitées par cette fonction dans le seul but de mettre son expérience au service de la section française.

Conseiller d'Etat, et actuellement à la tête de la direction générale des Eaux et Forêts, qui, fusionnée avec l'ancienne direction de l'Hydraulique et des Améliorations agricoles, forme maintenant le service le plus complet et le plus important de cette grande administration qu'est le ministère de l'agriculture. OFFICIER

Docteur Maurice CA2IN

Chirurgien éminent, le docteur Maurice Cazin est en même temps un homme de laboratoire et un savant. Docteur es sciences, il a été le collaborateur de Milne-Edwards au Muséum d'histoire naturelle et de Cornil à la Faculté de médecine et a publié de nombreux travaux d'anatomie pathologique et de chirurgie expérimentale, notamment sur le cancer et les tumeurs en général. Nombreuses sont ses communications aux divers congrès internationaux, à la Société des chirurgiens de Paris, dont il a été président, et à l'Association française de chirurgie, notamment sur le traitement précoce de l'appendicite, l'examen du sang en chirurgie et diverses questions de gynécologie et de technique opératoire.

Le docteur Cazin a été l'un des plus actifs collaborateurs, de l'exposition de Turin où il remplissait les fonctions de président du jury international de médecine et de chirurgie,; tout récemment encore, il était chargé des mêmes fonctions à l'exposition anglo-latine de Londres.

CHEVALIER

M. Carlos BOHN

Directeur général des usines de la Société alsacienne de constructions mécaniques à Belfort, M. Carlos Bohn n'est pas seulement un grand industriel dont les efforts persévérants et l'activité perspicace ont réussi à donner aux affaires qu'il dirige le plus brillant développement. Fabriquer des locomotives, des turbines à vapeur, des machines électriques, mettre en œuvre dans cette industrie difficile les méthodes les plus sûres et les perfectionnements les plus récents ne suffisait pas à l'activité de ce savant doublé d'un homme de*bien.

En vrai fils de Mulhouse, où vivent encore les traditions de Jean Dollfus, M. Carlos Bohn a voulu que ses collaborateurs ouvriers participassent largement à la prospérité de son entreprise. Toutes, les œuvres de bienfaisance ouvrière ont trouvé en lui une aide éclairée et généreuse à la fois. Il a particulièrement étudié la question des habitations à bon marché, et on lui doit l'édification d'une cité entière, modèle de confort hygiéniqne et d'élégante propreté. Tout Belfort applaudira à la distinction que vient d'obtenir'ce grand industriel et ce bon Français,

(A suivre.)

Jean-Louis.

p

UN SUCCÈS MÉRITÉ

Le succès remporté par l'Institut de Beauté, 26, place Vendôme, Paris, dès l'apparition de son merveilleux ouvrage, La Beauté,. c'est toute la Femme, fut immense, et va grandissant chaque jour. Toutes les nouveautés sensationnelles de Mme Merle s'y trouvent spécifiées. Il faut citer, entre autres, la merveilleuse Crème antirides, n° 320, contre les rides anciennes, le Fluide juvénile et la Crème vierge contre le hâle et les taches de rousseur, le Cold Cream Eulalia pour l'hygiène idéale de l'épiderme. La Beauté, c'est toute la Femme, est envoyée contre 0 fr. 50.

Notre Supplément littéraire DE DEMAIN

Jeak-Loçis VAUDOYER. La Princesse et le Turc-en-Vert

Conte inédit

Jules Bois Le Crétois, poète et guerrier

Augustin THIERRY, Les grandes mystifications littéraires

Horace Walpo et

Jean-Jacques Rous-

seau

Paul GAULOT. Les grandes premières La première

de a Charles IX »

EMILE Gotjdeau Poèmes posthumes Louis du Sommeraed.. Une princesse française, impératrice

de Constantinople

et princesse a'An-

drinople

AKDRËBEAUNiER. A travers les revues Labadie-Lagrave Lectures étrangères Albert Mousset L'ambassade du sieur

de Longlée

Livre du jour

teXonae^ fouille

SALONS

Le Président de la République et Mme Fallières ont offert hier, en l'honneur des grands prix de Rome, un déjeuner auquel ont assisté

MM. Guist'hau, ministre de l'instruction publique Léon Bérard, sous-secrétaire d'Etat des beaux-arts.; Jules Coutan, président; Louis Bernier, vice-président, et Henry Roujon, secrétaire perpétuel de l'Académie des beaux-arts Valois, vice-président, et Georges Perrot, secrétaire perfiétùel de l'Académie des inscriptions et bellesletfres; Léon Bonnat, directeur de l'Ecole des beaux-arts Gabriel Fauré, direéteur du Conservatoire Bayet, directeur de l'Enseignement supérieur Liard, vice-recteur de l'Académie de Paris Ernest Lavisse, directeur de l'Ecole normale supérieure Paul Meyer, directeur de l'Ecole des chartes Homolle, directeur de l'Ecole française d'Athènes Cormon, Gabriel Ferrier, Laloux et Walner, membres do l'Académie des beaux-arts

MM. Charles Dupuy, Chaumié, Bienvenu-Martin, Doumergue, Maurice Faure, Henry Marcel, administrateur général de la Bibliothèque natio nale Pujalet, directeur des musées nationaux; Collignon, et les membres de la maison civile et militaire du Préaident.

La- table était décorée de façon charmante (orchidées, roses, violettes et chrysanthèmes) par le maître fleuriste Charbat-Chénier. Lady Pirbright a donné hier un dîner très élégant suivi de bridge.

M. et Mme de Poliakoff viennent de donner à Biarritz, dans les salons de l'hôtel du Palais, une soirée des plus brillantes et des plus réussies.

Quand Mme de Poliakoff eut reçu ses hôtes avec la grâce toute particulière qui lui est habituelle, Mlle Lyse Berty, venue exprès de Paris pour la circonstance, tint l'assistance sous le charme en passant en revue, avec l'esprit et la verve distinguée que l'on connaît, son répertoire si étendu et si varié. Reconnu parmi les invités

Marquis d'Arcangues, M. et Mme de L'Eglise, marquis et marquise de Mohernando, M. et Mme de Hartmann, marquis et marquise d'Aulencia, prince et princesse Belosselski, princesse Orloff, Mme de Mumm, la générale Orloff, prince Dolgorouki, marquis de Naros, comte de Morny, comte de Saint-Félix, comtesse et Mlle de Rostang, M. de Comdamo, M.'de Salamanca, comte de Montebello, comte de Reverseaux, M. et Mme Corey, Mlle Warchaweski, comte de Réal, Mme et Mlle Ribon, etc., etc.

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

Le Président de la République et Mme Fallières, accompagnés de M. Collignon, secrétaire général de la Présidence, inaugureront, ce matin, au Cours-la-Reine, l'exposition des chrysanthèmes, où ils seront reçus, à dix heures, par MM. Pams, ministre de l'agriculture, et Viger, président de la Société nationale d'horticulture.

C'est jeudi prochain qu'aura lieu à la Sorbonne, dans le grand amphithéâtre, l'assemblée générale de l'Association des Dames françaises qui a rendu de si grands services à notre corps expéditionnaire du Maroc et qui vient encore de se signaler si généreusement par ses secours aux belligérants des Balkans. S. A. R. la comtesse de Flandre a quitté Bruxelles, se rendant au château de Ciergnon, auprès de ses enfants, LL. MM. le roi et la reine des Belges.

La princesse de La Tour d'Auvergne douairière, la duchesse de Trévise douairière et son fils le duc de Trévise sont partis pour l'Italie et l'Egypte.

La comtesse J.-B. d'Oncieu de La Bâtie a heureusement mis au monde une fUIe qui a reçu le prénom d'Hélène. ̃

̃ CHASSES ̃ ̃• /̃• ̃̃̃

De brillantes battues viennent d'être données à Chimay, par le prince de Chimay, et à Beaumont, par le prince Philippe de Caraman-Chimay.

Parmi les fusils

S. A. I. le prince Napoléon, comte Gabriel do Mun, comte Louis de Montesquiou-Fezensac, comte Louis de Blacas, prince Pierre de Caraman-Chimay, comte de Noailles, marquis de Lambertye, prince Alexandre de Caraman-Chimay, prince Alphonse de Chimay, comte Georges de Montesquiou-Fezensac, comte de Lambertye, etc., etc.

L'équipage du Franc port, au marquis de L'Aigle, a chassé lundi en forêt de Cpmpiègne, Rendez-vous au carrefour de Beaurevoir. Etaient présents

Marquis et marquise de L'Aigle, comte st comtesse do L'Aigle, comte et comtesse Frédéric Pillet-Will, baron et baronne Edouard de Barante, M. et Mme E. Thurneyssen, comte de Bourbon-Chalus, général Rousseau, général do Lagarenne, comte et Mlle d'Orsetti, comte et comtesse P. de Pange, comte R. Durand do Beaurogard, baron Henri de Seroux, comte et comtesse de Bellegarde, marquis et marquise de Torcv, lieutenant de Lestapis, marquis de Bernis, baronne L. de Lassus, comte et Mlle de Failly, comtesse de La Laurencie, lieutenant et Mme, de Corny, etc., etc.

Pour cause de deuil, il n'a été fait aucune invitation pour la Saint- Hubert d'Halatte.

MARIAGES

C'est devant une assistance très nombreuse et fort élégante qu'a été célébré, hier à midi, en l'église Saint-Pierre du Gros-Caillou, le mariage de M. André Miniscloux, secrétaire d'ambassade, ancien élève de l'Ecole polytechnique, avec Mlle Loulie Saint-René Taillandier, fille du distingué ministre de France à Lisbonne, officier de la Légion d'honneur, et de Mme G. Saint-René Taillandier. La bénédiction nuptiale a été donnée par l'abbé Debildos, directeur de l'Ecole Bossuet, qui a prononcé une éloquente allocution. La jeune mariée est entrée à l'église au bras de son père le marié donnait le bras à Mme Le Grain.

Venaient ensuite dans le cortège `

M. Sorlin et Mme Saint-René Taillandier, M. H. Saint-René Taillandier et Mme Pajot, M. Le Grain et Mlle M. Saint-René Taillandier, M. A. Chevrillon et Mme Dickson, M. Gaston Sorlin et Mlle Hélène Saint-René Taillandier, M. Herck et Mlle Suzanne Saint-René Taillandier, M. Jean de Ligonnès et Mlle Marie-Louise Paul Dubois, M. Pierre Charles-Combes et Mlle Antoinette Chevrillon, M. G. Saint-René Taillandier et Mme A. Sorlin, M. G. Dickson et Mme G. Saint-René Taillandier, M. A. Sorlin et Mme Chevrillon, M. Pajot et vicomtesse do Lapérouse, M. L. PaulDubois et vicomtesse de Ligonnès, M. Ollé-Laprune et Mlle Chaptal, vicomte de Lapérouse et baronne de Saivre, baron de Saivre et Mme Montaudon, M. Montaudon et Mlle Picard, M. Chanoine et Mlle Baltus, M. J. Saint-René Taillandier et Mlle Gaston Deschamps.

Les témoins du marié étaient MM. Sorlin, son oncle, et Le Grain; 'ceux de la mariée MM. Saint-René Taillandier, vice-président de la Société des viticulteurs de France, et Chevrillon, l'éminent écrivain.

La quête a été faite par Mlles Hélène SaintRené Taillandier, sœur de la mariée Suzanne Saint-René Taillandier, sa cousine MarieLouise Paul Dubois et Antoinette Chevrillon, accompagnées de MM. Gaston Sorlin, Herck, Jean de Ligonnès et Pierre Charles-Combes. Un lunch, suivi de réception, a été donné après la cérémonie religieuse, par Mme SaintRené Taillandier. Seuls, la famille et quelques intimes y assistaient, le ministre de France et Mme Saint-René Taillandier ne possédant à Paris, rue Sédillot, qu'un pied-àterre qui ne leur a pas permis de recevoir leurs nombreux amis.

De superbes cadeaux 'ont été offerts aux jeunes mariés, parmi lesquels on remarquait un diadème, collier perles fines, collier perles et brillants, manteau de breitschwanz, étole et manchon de skungs, grand service à thé et à café argent, plats argent, etc., etc. Hier, à midi, en l'église de la Trinité, a été célébré devant une assistance nombreuse

et sympathique le mariage de M. Robert de Beauplan avec Mlle Marsa Normand, fille du ° rédacteur en chef de l' Illustration, chevalier de-la Légion d'honneur, et de Mme Normand. La jeune et charmante mariée-, qui portait à_ ravir une toilette de satin blanc, broché ar-gent, avec pan de tulle, frangé de fleurs d'oranger, a été conduite à l'autel par son père. Les témoins du marié étaient MM. Guist'hau, ministre de l'instruction publique, et de Jouvenel, rédacteur en chef du Matin ceux:de la mariée M. René Baschet, directeur de Y Illustration, et Mme Adolphe Brisson. La quête a été faite par Mlles Normand, Baschet, Roullet, Brisson, Cariés, Serge Basset, de La Marlière, Raas et Latouche, accompagnées de MM. Iselyn, Grasset, Ducret, Bertault-Seguin, Baschet, Rostagni,Beauclair, de Garcin et Normand.

Après la cérémonie religieuse et le long dé-, filé à la sacristie, Mme Normand a donné à la salle Washington un lunch très brillant, suivi d'une réception à laquelle se pressaieht de nombreuses personnalités parisiennes. Reconnu

Baronne Pallu de La Barrière, M. et Mme Georges Scott, M. et Mme Georges Lecomte, M. Victor Margueritte, M. Adolphe Brisson, M. Georges Rivollet, M. et Mme Simond, M. Francis Chevassu, M. et Mme Serge Basset, Sem, M. et Mme Antonin Cariés, M. Robert Jouvenel M. Gustave Téry, M. et Mme Sabattier, M. G. Sorbets, M. et Mme Max Kahn, M. Gustave Babin, M. Lucien Paté, M. Charles Forster, M. et Mme de Haenen, M. A. Cahuet, M. Beauclair, M. F. Massard, M. Barre, M. Grasset, etc., etc.

Nous apprenons les fiançailles de M. Julien Danbé, enseigne de vaisseau de ire classe, fils de M. Jules Danbé, chevalier de la Légion d'honneur, l'éminent musicien qui, pendant de longues années, dirigea si brillamment l'orchestre de l'Opéra-Comique, et de Mme Jules Danbé, avec Mlle Suzanne Blocman, Ile du docteur Blocman et de Mme Georges Blocman.

Le mariage de M. Jean Messager, fils de M. Messager, directeur de l'Opéra, avec Mlle Lily Rostagni, sera célébré le 14 courant, à midi, en l'église de la Trinité.

Nous apprenons les fiançailles de Mlle Hazel Pache, fille aînée de M. et Mme Pache, avec M. Frédéric Richards, de New-York. Le mariage aura lieu dans le courant de décembre.

DEUIL ̃

Les obsèques de Mme Lalou, née Méryy ont été célébrées hier, à dix heures et demie, en l'église Saint-Augustin. Le deuil était conduitpar M. Jules Lalou, inspecteur général des services administratifs du ministère de l'intérieur en retraite, officier de la Légion d'honneur, son mari; le docteur Jules Lalou, M. Georges Lalou, avocat à la Cour d'appel, conseiller municipal de Paris, ses fils le docteur Louis Combe, médecin-major de deuxième classe au Se régiment de dragons, son gendre; MM. Auguste Perrenet et Charles Lalou, ancien député, ses beaux-frères, et par ses neveux et petits-neveux. L'inhumation a eu lieu au cimetière Montparnasse. Z Les obsèques du baron Charles Ber-> tliier-Bi\y ont été célébrées en l'église SaintEtienne, de Nevers. Le deuil était conduit par le vicomte de Romanet de Beaune et M. Henri d'Arbigny, ses gendres.

Dans la nombreuse assistance •" ̃̃<̃- Comte et comtesse de Domgermain, colonel de La Brosse, comte de Fontenay, comte de Bouillé, comte de Montrichard, Mme de Witte, comman- dant Marion, Mme Septier de Rigny, comte et.. comtesse de Maumigny, la générale Périgot,-? · comte d'Estampes, Mme H. d'Assigny, MM. de Lespinasse, capitaine du Verne, Mme de Héri- ;( court, comtesse de Charry, Mme de Villenault, comte Antoine do Charry, Mme Andrieu de Saint-Péreuse, etc. -• L'inhumation a eu lieu dans un caveau de: famille au cimetière devNeers. La comtesse Léon Lavedan, veuve dure.* i gretté directeur du Correspondant, est décédée hier, en son domicile de la rue Saint-Guillaume, dans sa quatre-vingt-dixième année. La défunte était une femme charmante, aux plus hautes qualités de cœur et d'esprit et > elle sera regrettée par tous ses nombreux amis. Elle était la mère de M. Henri Lavedan, de l'Académie française, et la belle- mère de Mme Henri Laveden.

Les obsèques seront célébrées demain sa- ? medi, à dix heures et demie, en l'église Saint- 1> Thomas d'Aquin. » De Vienne

M. Moritz de Weede, secrétaire à la légation des Pays-Bas et fils du ministre plénipotentiaire des Pays-Bas à Vienne, qui avait été grièvement blessé mardi par un chasseur maladroit au cours d'une chasse aux canards, à Schœnborn-Mallebern, a succombé ce matin à ses blessures. Le lieutenant Henri Stoeffer( du 7° bà– taillon de tirailleurs sénégalais, qui faisait partie de la colonne Mangin, et qui s'était particulièrement distingué au combat de l'Oued Ouain et à la bataille de Sidi-bou- Othman, est décédé à l'hôpital de Marakech, à l'âge de vingt-quatre ans.

M. Gaultier de La Perrière, ancien député de l'Eure, ancien bâtonnier de l'ordre des avocats du barreau de Rouen, vient de mourir en sa propriété de Martizay (Indre). `

M. Morit\ de Weede, secrétaire à la lé- gation des Pays-Bas en Autriche, fils du ministre plénipotentiaire à Vienne, est décédé dans cette ville, des suites d'un accident de chasse.

Nous apprenons la mort: De M. Louis Delapalme, ancien magistrat, décédé en son domicile, rue Truffaut, à l'âge de quatrevingt-deux ans il était l'oncle de M. Henri de Waubert de Genlis et de Mme Maurice Joly de Bammeville; ses obsèques seront célébrées demain à midi, en l'église Sainte-Marie des Batignolles; -De M. Félix Thibault, ancien administrateur des magasins du Bon Marché, décédé en son hôtel, rue Chardin, à l'âge de ̃̃̃ soixante ans; ses obsèques auront lieu de- main, à onze heures, en l'église Notre-Dame de Grâce de Passy De M. Bouly de Lesdain, conservateur des hypothèques en retraite, décédé à Nantes, où les obsèques auront lieu aujourd'hui; De la comtesse d'Elzius de Gre\ douairière, décédée à Bruxelles, à l'âge de soixante-quatorze ans; De M. Léon Pinguet, ancien inspecteur des forêts, décédé à Fontainebleau dans sa quatre-vingtième année De l'abbé Guilloteau, chanoine titulaire de la cathédrale, ancien professeur d'histoire, décédé à Angers dans sa soixante-dix-neuvième année.

̃; E. Delaroche.

PETIT CARNET

Le physique d'une femme exerce un pouvoir despotique sur les idées qu'elle conçoit de la toilette ou de la mode. Sa taille, son port, son attitude préférée, son geste naturel ou étudié sont autant de facteurs que le couturier ou la modiste ont obligation de comprendre afin d'en tirer le maximum d'effet pour le sujet. Tout au contraire, le choix du parfum ressort essentiellement de la tournure d'esprit, du tact, de la sensibilité et toutes les femmes de goût se sont mises d'accord sur le Lilas de Rigaud, le célèbre parfumeur de la rue de la Paix. P. G.

LA JOURNÉE

Anniversaire S. A. R. le prince Erik de Danemark, fils de S. A. R. le prince Valdemar de Danemark.

Obsèques: Service anniversaire à la mémoire de M. Paul de Cassagnac (église Saint-François-de-Saies, 10 h. 1/2). = Docteur Descroizilles (église Saint-Roch, 10 heures; Exposition Dans la salle des fêtes du Figaro, vues de Paris, aquarelles, par Francis Qarat.


DANS LA MARINE Légion d'Iioimeni'

Par décret rendu sur la proposition de M. Delcassé, ministre de là marine, sont promus ou nommés dans la Légidn d'honneur.

Au grade de commandeur

L'administrateur général de l!ihseïipti<ifi maritime Rougnôà de Mestadier.

Au grade d'officier

Le capitaine de vaisseau Bëlage.

Au grade de chevalier

Les lieutenants de vaisseau Millot (c. m. i.}, officier d'ordonnance du ministre de la marine Laurent et Castex.

Etat-major

Le contre-amiral Journet est nommé membre de la commission mixte des travaux publics.

Le capitaine de frégate Merle est désigné pour exercer le commandement en second du Jules-Michelet.

Le lancement du cuirassé « Franee » Hier a eu lieu à Saint-Nazaire, devant une foule, enthousiaste, le- lancement de notre quatrième dreadnought, Fratiëe, qui est, on lé sait) construit par les Chantiers de la Loire, dont M. J,-CharîèsRoux est le président du conseil d'administration.

Voici la dépêché que nous adresse à ce suje1 notre correspondant particulier Saint-Nazaire, 7 novembre;

Le ministre de la marinef qui vient présider ici au lancement du nouveau cuirassé France, a consacré sa matinée à la visite du chantier de Penhoet et a posé le premier rivet du cuirassé Lorraine, que ces grands établissements de la marine vont également construire.

M. G. Chârles-Roux, président du Conseil d'administration, entouré du haut personnel des chantiers, -4,conduit'. le ministre dans sa visite, puis à la cale où l'on va construire la Lorraine. Les varangues sont réunies autour de la cale sur les pièces de laquelle le ministre va placer le premier rivet.

Il prononce un grand discours et se rend ensuite au déjeuner qui lui est offert par le Conseil d'administration des Chantiers de la Loire.

A la fin du déjeuner, M. Delcassé a. rappelé en quelques mots les sacrifices consentis allé-.grement par le pays pour donner à la France la marine dont elle a besoin.

M. Delcassé à présidé ensuite à la mise à l'eâu du cuirassé France. Cette opération a eu lieu à à h. 47 dans les meilleures conditions.

Après cette cérémonie à laquelle une foule nombreuse assistait, le ministre a visité le port. Puis il a assisté, le soir, an banquet offert par "la ville et la Chambre de com- merce.

Les manfiéuvres

Toulon. 7 novembre.

Les manœuvres des trois escadres de la Méditerranée et de l'escadre du Nord, réunies en armée navale concentrée, sont signalées, par la télégraphie sans fil, comme s'opèrent, dans de bonnes conditions.

Les simulacres de combat de nuit se poursuivent au large d'Ajaçcio.

A L'INSTITUT

Académie française

̃ON TÉLÉGRAMME DU GÉNÉRAL LYAUTEY. LA PROCHAINE ÉLECTION. LE BICENTE> NAIRE DE L' ACADÉMIE. DE BOKDEAPX. En l'absence de M. Thurëau-Dangirt, qui est atteint d'une forte grippe, M. Frédéric Masson donne lecture du télégramme suivant, adressé de Rabat au secrétaire perpétuel de la Compagnie Profondément ému et reconnaissant que l'Aoa'démié ait voulu honorer en ma personne l'uniforme que je porte et les vaillantes troupes que je commande, je vous demande de vous faire auprès d'elle l'interprète de ma gratitude.

IrfABTEY.

L'Académie, .sans, fixer les dates cjos réceptions du général Lyautey et de M. Emile BoutroUx, qui n'auront lieu vraisemblablement.qu au cours du deuxième trimestre de 1913, se montre disposée à ne procéder qu'après ces deux réceptions à l'élection du successeur d'Henri Poincaré.

Elle voudrait, en effet, que le général Lyautey et M. Emile Boutroux, qui, aux termes du règlement, ne peuvent voter qu'après avoir ^té reçus sous la Coupole, prissent part au scrutin avec leurs confrères. ̃.•̃'̃ L'Académie délègue M. Marcel Prévost pour la représenter aux fêtes du bicentenaire de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux, qui seront célébrées en cette ville lundi et mardi prochains.

M. Marcel Prévost y parlera au nom de l'Académie française et de l'Institut de France. MM. Pascal .délégué de l'Académie des beaux-arts, et Imbart de La Tour, délégué de l'Académie des sciences morales et politiques, l'accompagneront à Bordeaux, pu MM. Gayon, Pierre Duhem et Jean Pérez, correspondants de l'Académie de.s sciences, représenteront cette Compagnie en l'absence de M. Gaston Darboux, secrétaire perpétuel, retenu à Paris. MM. Dieulafoy, Camille Jullian et Edouard Cuq ont été désignés pour représenter l'Académie des inscriptions et belles-lettres. ̃

Ch. Dauzats.

A U A El V V M MV

OUVERTURE DES COURS

DE LA FACULTÉ DES LETTRES

La séance solennelle qui précède chaque année l'ouverture des cours de la Faculté des lettres a eu lieu, hier après-midi, à la Sorbonne, dans l'amphithéâtre Descartes, sous la, présidence de M. le doyen A. Croiset, qu'assistaient les professeurs et les maîtres de conférence.

M. A. Croiset a prononcé l'allocution d'usage aux étudiants. Il a passé en revue les principaux faits qui ont marqué l'année universitaire.

Le doyen a tout d'abord exprimé les regrets que causaient à ses collègues et à luimême la mise à la retraite de MM. Espinasse et Lemonnier,. professeurs d'économie sociale et d'histoire de l'art, et la démission de M. Romain Rolland, professeur d'histoire de la musique. Les deux premiers seront remplacés par MM«. Bougie et M§le. Le titulaire de la chaire de M. Romain Rolland n'est pas encore désigné.

D'autres professeurs, pour des raisons diverses, né pourront faire leur cours cette

année. M. Faguet, comme l'année dernière, est retenu loin de la Sorbonne par l'état de sa santé. M. Strowski le suppléera. M: Vidal de la Blache a demandé un congé. Il sera remplacé par M. de Martonne. M. Çartault sera suppléé par M. Gaffiot M, Séaitles par MMrLalande et Brunschvicg; M. Durckheim par MM. Delacroix et Bougie.

Enfin M. A. Croiset lui-même a dû renoncer à faire aux étudiants d'agrégation la conférence dont il était chargé depuis Se nombreuses années. Ses occupations multiples l'y ont contraint. M. Fougères le remplacera et M. Mazon, M. Fougères.

Le doyen montra ensuite que des relations chaque jour plus étroites tendent à s'établir entre la Sorbonne et les universités étrangères il rappela là mission de M; Devis, professeur de l'université d'Harvard le voyage de MM; Gallois et de Martonne aux Etats-Unis; celui de M. Diehl,; à Harvard et de M. Lansorij Columbia; enfin le séjour de M. Dumas au Brésil.

Il annonça d'autre part la création d'un cours nouveau d'épigraphie confié à M. Glotz, et la fondation par les nations roumaine et grecque, d'un séminaire de langue roumaine et d'une classe de langue et de littérature grecques modernes, à la Faculté des lettres.

M. Croiset termina en citant quelques chiffres. Il nous apprit que 3,231 étudiants fréquentèrent la feorhonne l'an dernier, dont 1,225 étrangers (693 étudiantes 495 Russes, 157 Allemands, 103 Anglais, 79 Autrichiens, 73 Américains, 66 Ottomans), 511 se présentèrent à la licence, 228 furent reçus. 30 thèses furent soutenues, dont 15 très honorablement. •̃̃

11 doetôftlts dé TUniveMté furent décernés, 129 certificats d'études françaises, 36 diplômes d'études universitaires, 136 diplômes d'études supérieures. 66 candidats ont été reçus à l'agrégation, dont 6 dames. Ces chiffres sont sensiblement supérieurs à ceux de l'année précédente}

BEAUX-ARTS

Par suite du décès de M. de Vernon, l'emploi de professeur chef d'atélièr de gravure eh médailles et en pierres fines est vacant à l'Ecole nationale des beaux-arts.

Jacques-Pierre.

LA. CHAMBRE

Jeudi 7 novembre.

LE BUDGEf E>Û COMRiëftCE (SÉANdÊ DU MATIN)

« •Où diable en suis-je donc ? se demande Musset dans une digression assez malvenue de sa délicieuse Namouna. La Chambre avait bien l'air ce matin de se poser la même question. M. Etienne, qui présidait, lui a rappelé qu'elle en était restée au budget du commerce, et alors on a procédé à une discussion générale absolument inutile. Pourquoi ce lieu commun ? Pourquoi une discussion générale de chaque budget ? N'a-t-on pas assez d'espace pour dire largement tout ce qu'on veut sur les chapitres ? Voilà un abus à supprimer.

Vous n'imaginez pas à quels détails microscopiques on descend, sous prétexté de généraliser. Un député demande la construction d'une loge de concierge dans une école d'horlogerie.

Deux orateurs l'amiral Bienaimé et M. Abel, ont repris la petite lampntation annuelle sur la marine marchande. Ils demandent qu'on réconcilie les inscrits et les armateurs c'est-à-dire les Turcs et la Bulgarie. Ils le demanderont encore l'année prochaine.

D'autres ont parlé sur les écoles industrielles d'autres sur les écoles d'apprentissage, sur les inspecteurs, sur les chefs et sous-chefs d'atelier, etc. Tout cela, il faut bien le dire, sans grand intérêt.

Au reste, le ministre du commerce, M. Fernand David, s'est montré bon prince « Donnez-moi de l'argent et je suis prêt à tout faire! » On n'est pas plus accommodant. De son côté, la commission du budget et son rapporteur général, ce bon M. Chéron, ne manifostent pas d'autres exigences. Seulement, il faut consulter le caissier. C'est M. Klotz.

Ce même budget a fourni à M. Bouveri, à M. Marc Réville, à M. Modeste Leroy, le farouche arrbndissementier, à M. Bedouce et à plusieurs de leurs collègues, l'occasion de prouver leurs talents oratoires, malheureusement, sur des minuties, sur des misères, sur des riens qui ne valent même pas la peine, d'être mentionnés. Il est voté. On en a réservé quatre articles. Il faut toujours se méfier de cette mauvaise queue budgétaire, qu'on réserve et qui revient, quelquefois, menaçante, quand on l'attend le moins.

(séance DE l'après-midi)

L'INSTRUCTION PUBLIQUE Un très gros budget, sur lequel M. Le Bail a fait un de ces discours de discussion générale dont il m'est impossible d'entrevoir l'utilité. L'orateur assure qu'il y a une crise de l'instruction primaire. A qui la faute? Comment 1 après tant d'efforts et de sacrifices, l'école dépérit

L'esprit du programme est-il observé? M. Le Bail ne le croit pas. Les inspecteurs écrasés par leur besogne administrative n'ont pas le temps de faire les tournées réglementaires; mais ce n'est pas tout. L'enseignement doitêtre adapté aux besoins professionnels. Ainsi, dans les départements bretons, l'instituteur initierait ses élèves à la pratique de la pêche et au maniement de la barque; dans les régions agricoles, il insisterait sur l'hygiène jde la ferme.

Des collègues, qui ont du bon sens, font observer à M. Le Bail qu'il s'agit là d'oeuvres post-scolaires et il en convient. Au fond, c'est la crise de l'apprentissage qui le préoccupe. Il s'effraye avec raison d'une lacune qui n'est pas contestable entre la sortie de l'école et l'âge du travail, mais il croit qu'en augmentant le traitement des maîtres, on obtiendrait de sérieuses améliorations. Le personnel n'est pas content, nous ne le savons que trop; «beaucoup d'instituteurs sont découragés, fiévreux, et il ne reste plus assez de cœur au ventre pour remplir leur mission pédagogique et nationale ». Le recrutement des écoles normales a fléchi. C'est exact mais n'y a-t-il là qu'une question d'argent? L'orateur rend d'ailleurs justice au zèle du ministre et il estime que les projets de loi déposés par lui sont excellents.

En attendant, on voudrait voir ce que sera l'école primaire spécialisée et professionnelle. Comme si ce n'était pas

déjà beaucoup que de fournir aux enfants le petit bagage de science élémentaire dont ils auront besoin dans la vie 1 Je crains, bien qu'avec ce complément d'instruction, appliqué aux divers métiers, on ne fasse fausse route et que les bonnes intentions ne s'égarent. Le zèle pédagogique est comme l'enfer, il en est pavé. Rien de trop

Voilà maintenant M. Millevoye qui appelle l'attention du gouvernement sur l'éducation morale de la jeunesse. Il est certain que; dans ces derniers mois; les actes de cruauté enfantine se sont multipliés et que les journaux pourraient ouvrir une rubrique intitulée « bébé assassin » M. Millevoye trouve scandaleux qu'on permette aux enfants de voir des spectacles sauvages qui développent chez eux l'instinct de férocité. Ce souci part d'un bon naturel, mais un socialiste lui objecte que la bonté s'enseigne moins par la parole que par l'exemple. Soyons bons, nos fils seront bons comme nous. Il n'a pas tort, le socialiste! A vrai dire, toute cette prédication paraît un peu creuse. La tribune n'est pas une chaire. M. Betoulle a exprimé le regret que le budget en discussion ne tranchât pas une question posée depuis trente ans, à savoir l'égalité de trait 'ment entre les membres de l'enseignement public à tous les degrés. Le ministre et le rapporteur, qui est M. Viviani, lui ont affirmé qu'on s'en occupait. Coût 8 millions.

Après la clôture de la discussion générale, la Chambre a voté, sans grande discussion, un nombre très considérable de chapitres, relatifs à l'enseignement supérieur et à l'enseignement secondaire. M, Aldy a présenté, en faveur des maîtres-répétiteurs un projet de résolution qui n'a pas eu l'agrément de M. René Besnard, souè-secrétaire d'Etat aux firiaflees. La commission n'en a pas moins promis de 1 étudier.

A demain matin, l'instruction primaire, c'est-à-dire le gros morceau. On semble marcher vite; mais il en est toujours ainsi au début, après quoi c'est la tortue qui arrive la première. Pas-Perdus.

LE SENAT

jÊROJET1 S tHVÈlfctS

Le Sénat a consacré sa séance d'hier à la discussion d'un projet de loi modifiant le régime douanier deSaint-Pierreet-Miquelon.

Ce n'est pas très palpitant. Le régime douanier des colonies francaises est double les unes sont assimilé"es au régime du territoire français, les autres ont un régime spécial, fixé par décret. Le projet a pour but de faire passer Saint-Pierre-et-Miquelon de la première catégorie dans la seconde. M. Jean Morel a exposé que le régime douanier de ces colonies n'était pas la seule cause de leur décadence, mais il ne s'oppose pas à l'expérience que le ministre veut tenter.

M. Lebrun, ministre des colonies, a de son côté b ièvernent exposé la question en indiquant qu'il espérait fort sur le nouveau régime pour relever SaintPierre-et-Miquelon.

Le projet de loi a été adopté. Le Sénat vote enfin une proposition de loi qui modifie les articles 158 et 160 du Code civil et s'ajourne à cet après-midi. On s'occupera de la recherche de la paternité. Auguste Avril.

Autour déjà Politique La réforme électorale ai» Sénat M. Combes a présidé hier la réunion du groupe de la gauche démocratique radicale et radicale-socialiste, qu'il avait spécialement convoqué pour se prononcer sur le projet de réforme électorale dont lé Sénat est saisi.

L'ancien président du Conseil n'aime pas les contradicteurs. Il a donc déclaré, en ouvrant la séance, qu'il était inutiift de discuter, puisque tout le monde paraissait d'accord.

Et, en un tour de main, le quotient a été exécuté, et le scrutin majoritaire exalté. Les protestataires, car il y en avait, n'ont été ni attendus, ni entendus. Ouverte à deux heures, la réunion prenait fin à deux heures dix minutes.

Quelques instants plus tardi on communiquait aux journaux le procès-verbal suivant

Le groupe de la gaucho démocratique radicale et radicale-socialiste du Sénat s'est réuni sous la présidence de W. Emile Combes, paur examiner la question de la réforme électorale. Au cours de la', discussion, des observations ont été présentées par MM. Peytral, Knight, Almond, Louis Martin, Alexandre Bérard, Chapuis, Flaissières, Chautemps et Georges Trouillot. Par un premier vote, à la presque unanimité, le groupe s'est prononcé contre le principe de la représentation proportionnelle et du quotient. Par un second vote, à la presque unanimité, le groupe s'est déclaré pour l'application sans restrictien du principe majoritaire pour les élections législatives, s'en rapportant à la commission sénatoriale pour l'é ude de la réforme qui devra sortir des délibérations du Sénat. Il ne faut donc pas attacher à cette réunion une importance excessive.

Jeudi prochain, les bureaux se prononceront en nommant les membres de la commission.

Le congrès des maires

Le congrès des maires, qui se tient en ce moment à Paris, a consacré plusieurs séances à la discussion de la proportionnelle. On y a rompu des lances. Des orateurs brillants, comme M. Herriot, ont soutenu que la R. P. n'était point applicable aux élections municipales. D'autres, comme le maire de Reims, sont venus démontrer l'excellence de ce mode de scrutin.

En fin de compte, le congrès s'est prononcé sur un ordre du jour présenté par M. Rabier, maire d'Orléans, député, déclarant que la proportionnelle ne saurait être applicable aux élections municipales. Il a été adopté par 47 voix représentant 47 communes. Il y en a 33,000 en France.

Les proportionnalistes n'ont pas voulu courir la chance d'un scrutin aussi étroit. Ils se sont abstenus.

Les grands travaux de navigation MM. Doumergue, sénateur Clémentel, F. Deloncle, députés; Chardon, conseiller d'Etat; M. Bloch, directeur général de la comptabilité publique Bolley, directeur des atfaires commerciales et industrielles au ministère du commerce L. March, directeur de la statistique générale de la France au ministère du travail Mallet,' vice-président de l'Association française pour le développement de la navigation intérieure, Edmond Théry, président de l'Association de la presse économique et financière, Grosclaude, publiciste, délégué de l'Association française pour le développement des travaux publics, sont nommés membres de la commission extraparlementaire chargée d'étudrer et de préparer les combinaisons financières propres à assurer la rapide exécution des grands travaux de navigation intérieure ou maritime.

Petite Chronique des Lettres

M. Jean Richepin qui, en des conférences d'une éloquence et d'un art merveilleux, a évoqué l' « âme athénienne » devant les jeunes filles des Annales, réunit ses leçons en un volume qu'il intitule De l'Olympe à l'Agora,. Et nous retrouvons là ces pages sur l'Olympe, sur les mystères d'Eleusis, sur les Oracles, sur l'Iliade et l'Odyssée, sur l'Agora, sur le bouillant Achille, sur Socrate, sur Platon, dont la lecture, ou plutôt l'improvisation souleva l'enthousiasme de tant d'auditeurs enchantés.

On pourrait croire qu'elles ont perdu un peu de leur prestige, privées de la voix si chaude et si prenante de l'orateur, de l'atmosphère d'enthousiasme créée autour d'elles; l'auteur lui-même n'est pas rassuré il « n'a pas espéré que les pages du linceul en papier noirci conserveront au verbe mort tous les frissons dont il palpite à l'air libre, par les inflexions et les timbres de la voix, le ballet vo'.ubile des gestes, le feu d'artifice des regards »t

Ses craintes sont vaines le livre a gardé toute la puissance et tout le charme du discours c'est que ces pages si brillantes sont en même temps des pages solides, d'une érudition profonde, d'une forte pensée «elles ont gardé, en outre, une vie intense, car l'auteur n'a pas voulu y opérer la moindre correction, en quoi il a eu bien raison; « elles n'ont pas été reprises ni reprisées, ces gueuses de plein air; elles ont, sans doute, des trous à leurs maillots de gymnastes et de danseuses; elles gardent ainsi leur sincérité d'improvisation, leur allure de parole animée. »,

.̃̃• **#

Le roman que M. Georges Pourcel publie chezPlonsousle titre Un Bohémien passa est une œuvre bien curieuse, attachante, inégale, toute pleine de qualités précieuses et contradictoires et dont les défauts souvent semblent être voulus, et sont dans la note. Truculente, romanesque, parée d'oripeaux trop voyants, elle est en même temps d'une observation morne, profonde, méticuleuse; elle tient des origines de son héros, fils ha.sardeux d'un bohémien et d'une paysanne, cette allure si curieuse, un peu déconcertante, où il y a de la diablerie et de l'humanité.

Un bohémien passa, certain jour, dans le- village de Pruny, il y séduisit une fille et 1 abandonna.' La fille quitta son village et mourut à Rodez en donnant le jour à un enfant qui fut élevé par l'Assistance publique. Cet enfant c'est Amédée Lestang, notre héros. Il présente dès son enfance un singulier mélange de dou eur et de brutalité, d'humilité et d'orgueil; son humeur aventureuse l'entraîne à la fuite, et il s'en va aux mines de Cransac; à Pans, où il est tour à tour apprenti pâtissier, télégraphiste, groom d'hôtel et garçon coiffeur; à Marseille, à Naples, à Palerme, en Egypte, en Tripolitaine, en Algérie, où il fait cent métiers divers. Ayant ainsi obéi aux impulsions irrésistib es de ses origines bohé.niennes, il éprouve le besoin de se reposer enfin: il a vingt ans

Et c'est maintenant sa mère qui « rêve en lui » elle rêve le port de doux refuge, le petit coin de terre, l'humble village perdu, les joies calmes des foyers unis, l'église et le cimetière. Et Amédée rentre au village maternel, il épouse une belle jeune fille du pays Rose, la Rouzou, et il installe sur la place du village un caba^ret qui sera en même temps un salon de coiffure. Les affaires prospèrent, Rouzou est en extase devant son mari, le village tout entier subit l'ascendant de sa faconde de beau parleur et de sa vive intelligence il est en passe de devenir un paysan bourgeois, maître et maire de son village. Mais le bohémien veille en lui et le lance dans des aventures. Une fois, c'est une brune bohémienne aperçue il la fête qu'il enlève et avec laquelle il disparaît trois ans durant puis il revient au bercail, accueilli par la Rouzou toujours en extase et toujours amoureuse. Quelques années après, c'est une fille du village qu'il séduit. Nouvelle disparition de dix-huit mois, nouveau retour au foyer.

Il Il maintenant quarante ans; il est resté très jeune, très séduisant; il règne trans1 sa boutique où sa femme, vieillie avant l'âge, le regarde toujours avec admiration; sur le village où toutes les femmes sont subjuguées, tous les maris résignés. La Rouzou attend avec angoisse une nouvelle escapade elle ne tarde pas à se produire: le bel Améilée enlève l'institutrice du village, Mlle Rival, il disparaît une fois encore et c'en est fait de la joie de Pruny; « le meilleur charme, la plus claire joie se sont envolés, les hommes sont mornes et les femmes, dès qu'elles n'injurient plus, muettes. » Aussi quelle fête lorsque Amédée, une fois encore, revient au village, seul, ayant abandonné sa pauvre p îtite amie qui s'est suicidée On l'acclame, on le porte en triomphe, et il goûte tout entière l'ivresse de la domination, ce don Juan de village qui a déjà deux cadavres dans sa vie, et «pourtant, il n'était ni plus égoïste ni plus méchant que les autres hommes, simplement une fatalité pesait sur lui, supérieure à sa volonté, et seulement parce qu'un soir un bohémien était passé au fond d'un village perdu. »

M. Maurice Olivaint, poète harmonieux et inspiré, dont je vous ai sign'alé déjà les Poèmes de France et de Bourbon, les Poèmes de France et d'Algérie publie aujourd'hui, sous le titre les Derniers Oiseaux, un livre qui est, je crois bien, son premier roman. C'est encore l'œuvre d'un poète ijpris de belles couleurs, d'horizons pittoresques, habile à les évoquer dans le scintillement des mots artist ment rangés. Et c'est Tahiti, l'île aux oiseaux de rubis, d'émeraude et de saphir, avec ses guerriers armés de dents de requins, au visage peint en rouge et noir, aux casques d'osiers ornés de plume de paille-en-qu.'ue, avec ses adolescents couronnés de feuillages, ses belles jeunes filles en robes roses, et son jeune roi Otou dont on célèbre l'avènement dans un grand déploiement de fêtes et de rites, cependant que les perruches, les cardinaux et les bengalis, emportés par la join populaire, caquettent, sifflent et gazouillent sur les anianous, s'enfuient en un frifilis de

feuilles et de plumes, égayent l'azur d'un éblouissement de pierreries. Dans ce cadre prestigieux de couleurs et de soleil, une idylle charmante se déroule entre le jeune guerrier Hinoto et Tévanura, la gracieuse maoria de Mooréa, l'lie voisine. Idylie hélas interrompue par les t istesses de la guerre les deux îles entre eh lutte et les Tahitiens vainqueurs débarquent à Mooiéa.. Pour sauver sa bien-aimée Honoto la fait prisonnière, mais une loi a décidé la mort des prisonniers et Hinito connaît l'horreur d'avoir à sacrifier lui-même son plus cher trésor.

Il ne voudrait plus maintenant que mourir, mais on l'appelle sur le rivage une prophétie terrible faite par un vieillard lors de l'avènement du roi Otou est en train de s'accomplir le vieillard a prédit qu'un jour viendrait où une pirogue maudite apparaîtrait et où pour jamais les oiseaux s'envoleraient emportant loin de Tahiti l'âme tahitienne. Voici, en effet, une pirogue d'une grandeur prodigieuse qui s'avance sous de larges voiles, les maories la contemplent avec épouvante et les bengalis éblouissants, les perruches admirables, les cardinaux de pourpre, les maueodes à gorge d'or couvrent la surface d'azur, emportés par .une force inconnue. Tout le peuple aérien s'éloigne vers l'Occident en faisant courir sur la mer une ombre immense. Et Hinoto regarde l'âme maorie s'évanouir avec la fuite des derniers oiseaux.

tët c'est une belle histoire, mélancolique et poignante, un étrange roman qui ne pouvait être écrit que par un poète.

Avec les Chanteurs florentins, qu'elle publie à la librairie Armand Colin, Mme Jean Bertheroy nous offre une de ces histoires romanesques où elle excelle à faire revivre avec tant de grâce un passé lointain. C'est dans la Florence du quinzième siècle, celle de la Renaissance et des Médicis, que se déroule la touchante histoire du pauvre Benozzo, élève du vieux maître David, et qui ayant été recueilii jadis par charité aux Innocenti montre un front rasé au milieu de ses camarades aux longues boucles. Benozzo, heureusement pour lui, a trouvé dans le cloître voisin un' grand ami, le moine Fra Giovanni; si doux et si tendre qu'on l'a surnommé l'« Angelico »; il va le voir souvent, il s'extasie devant ses chefs-d'œuvre, et il décide qu'il sera un peintre célèbre, car seul un grand artiste peut être digne du cœur Lûcrezia, dont Benozzo est devenu éperdument âmoureUx. Et, contre toute espérance, malgré la rivalité de Sahdro, le fils du riche banquier, Lucrezia, la petite vierge florentine aux cheveux d'or, aux yeux étroits, où brille une flamme avivée sans cesse, Lucrezia aux lèvres minces, aux joues en fleur, lui appartiendra.

Comme pour attester l'étonnante souplesse de son talent d'évocation, Mme Jean Bertheroy fait suivre cette aventure florentine du quinzième siècle d'une belle histoire qui se déroUle trois cents ans plus tard, en 1814, dans le port d'Antilies c'est celle de L'Enfant Septentrion. Jean -Antoine Moscodi, touchant et' gracieux éphobe qui fait penser au jeune danseur antique sur la tombe duquel s'inscrivit cette épitaphe Biduo saltavit et placuit. Jean-Antoine qui est amoureux veut montrer qu il est un homme et il s'enrôle dans l'armée de Napoléon au retour triomphal de l'île d'Elbe, et quelques mois plus tard, Elisabeth sa fiancée reçoit le souvenir de Jean-Antoine tombe à Waterloo.

•̃ **# "̃'̃

La comtesse de Baillehache, dont j'avas s apprécié les précédents livres Estelle et le Remorqueur, romans très « meublés » et très vivants, d'une heu- reuse et riche imagination, vient de publier un nouveau livre Les Ombres passent, qui, nous en sommes avisés dès le début, doit nous offrir une démonstration. A la première page, en effet, au cours d'un dialogue entre le héros Willem van Ameringen et son ami, l'oncle Jasper, nous lisons cette phrase « Notre vie est comme une grotte profonde à l'entrée de laquelle nous sommes debout, le dos tourné à la lumière. Au dehors est la vérité, et dans ce royaume passent des cortèges merveilleux. Ces cortèges, nous ne pouvons les voir, et leurs ombres seules se découpent à nos yeux sur le fond de la grotte. C'est la suite de ces images déformées que nous appelons la vie. »

Et c'est l'histoire de Willem si merveilleusement doué pour la peinture, qui, sous l'égide du grand artiste français Rondat, quitte sa Hollande et s'en va étudier son art à Paris. Des déboires sans nombre l'y attendent: misères de cœur et misères d'argent; il est renié par sa famille, abandonné pas sa fiancée, humilié affreusement par une jeune fille qu'il aime; il doit, pour vivre, composer dans l'ombre des chefs-d'œuvre que d'autres signeront, et il comprend enfin combien cette lutte est vaine, il dit adieu à la vie menteuse etàses «ombres», il retourne vers la lumière il entre au cloître et se fait moine.

M. Georges Bpaume nous raconte en un volume agréable Ips aventures de Cyprien Galissart, lauréat du Conservatoire. Ce Çyprien est un garçon roussâtre et mince, d'assez haute taille, qui possède une fine moustache dorée, des yeux de demoiselle, bleus et sensuels, ii est né natif de Coulobres, en Languedoc, et le Conseil municipal de sa vil e a découvert en ui un grand musicien dont il convient de soigner le génie en IVnvnyaut, nanti d'une somptueuse pension de douze cents francs, vers la grand ville et son Conservoire. Des déboires artistiques et une victo re amoureuse l'y attendent: il ne remportera que de maigres succès dans sa classe, mais il conquerra le cœur d'une jeune personne qui s'appelle Marguerite Sablier, il conquerra même sa main, mais non sans de grandes dif4icu tés. et il lui faudra aller jusqu'à l'enlèvement pour vaincre la résistance de son père.

Tout s'arrange ennn, les deux époux retournent, sous la conduite de la vieille maman de Cyprien, à Coulobres et ils emmènent le père réconcilié de Marguerite, dans l'humble petite ville languedocienne ils mèneront là une vie paisible et heureuse, ayant dit adieu aux rêve de gloire. Tout cela est très bjen,,

non dénué d'une philosophie faeile et sduriante. M. Georges Beaume s'est amusé en écrivant son histoire, et nous faisons comme lui en la lisant.

La Misère d'une femme, M. Maurice Guillemot a été bien discret en employant.ce singulier, caries misères qui marquent l'existence de Reine Mahaut sont à la vérité innombrables et, au moment de vous raconter son histoire, je recule devant ce calvaire. Comment Reine Mahaut qui était, en 1869, une jeune fille riche, choyée, heureuse, meurt-elle quelques années après surveillante dans un asile d'aliénés, étranglée par une démente, Giselle, qui fut jadis son amie? Par quel concours de circonstances cette femme victime sans cesse de sa bonté et de sa générosité descend-elle tous les degrés de l'échelle sociale, en restant d'ailleurs toujours parfaitement honnête et pure ? Il n'y a que M. Maurice Guillemot qui puisse vous explique! cela, car il se meut avec une merveil leuse aisance au milieu de tant de péripéties généreusement accumulées par lui et qui auraient pu fournir à un au- teur moins prodigue la matière de deux ou trois romans feuilletons.

..̃ Jfa: ̃• •̃

Parmi les autres romans de la semaine; je signalerai les Mlles de la Pluie, scè de la vie ouessantine, par M. André Sa.vignon la Mulotte, de M. H. Pieux de Diusse; les Fréquentations de M ntricè mœurs de Londres, de M. Sidney Place et les Découvertes, un recueil de nouvel les très littéraires, très curieusement observées, de M. Charles Vildrac. v

¡

Littérature. Histoire. Livres divers. La Bibliothèque Française, que la librairie Pion a instituée pour notre agrément, notre instruction et notre commodité, et qui met les œuvres compactes des grands écrivains à la portée de notre r hâte et de notre paresse, s'enrichit dé deux précieux volumes sur Chateaubriand, dont les textes ont été choisis et commentés par notre collaborateur André Beaunier. Ce nom seul me dis, pense. et vous savez d'avance que ces deux volumes contiennent l'essentiel dé l'œuvre de Chateaubriand, pieusement recueilli et choisi, commente avec infK niment d'esprit, d^ science et de grâce,; Les dévots de Chateaubriand, qui sont rarement ses lecteurs, trouveront sans doute que parmi tant de pages magni* fiques, il y avait d'autres choses encore à citer, mais il fallait bien se borner pour que le présent recueil fut commode et agréable.

Il est incontestable que nos contemporains, lorsqu'ils sont sincères, trouvent un peu nombreux les cinquante volumes de René, et c'est bien servir sa gloire que d'abréger ponr eux cette « œuvre admirable, éloquente, bien colorée et, souvent, frivole à souhait». «Il est possible, ajoute M. André Beaunier, que nos neveux réduisent à un seul les deux tomes que voici. Nous avons de la peine à prévoir nos neveux. En tou? cas. les connaisseurs s'aMendent que la, renommée de Chateaubriand soit, parmi celles du précédent siècle, l'une des mieux durables. Le commentaire do M. André Beaunier est tout à fait captivant il compose chemin faisant une biographie de ce grand homme, chose nécessaire, car « Chateaubriand n'est jamais absent de ses écrits, et il faut, après Rousseau, le considérer comme l'inventeur de l'égoïsme littéraire quia si remarquablement flori depuis lors »>

̃̃'̃ ̃̃̃ ̃̃"̃̃ ;;•

M. L. Maohuel publie dans la collection « Pages choisies des Grands Ecri-» vains », de la Librairie Armand Colin* une anthologie des Auteurs arabes. Précédé d une savante introduction, vaste et concise évocation de la littérature arabe, suivi d'un lexique très précieux pour les profanes, ce livre est vraiment d'un bien captivant intérêt; à côté des traductions de M. Machuel, celles de Sylvestre de Sacy, de Perceval, de Raynaud, du docteur Perron, de Gafcin. de Tassy, de Grangeret de Lagrange, et de tant d'autres, traductions du Coran, des maximes, des proverbes, des sentences, des poèmes anciens, dei bons mots, etc., nous font suivre le. bé<douin nomade et conquérant, sous sa" tento, dans ses randonnées à travers le désert, dans les sanglants combats contra lçs tribus ennemies et c'est vraiment* ainsi qu'on nous le dit, « toute -l'àmd arabe, chevaleresque, idéaliste, imprégnée de sensualité orientale, qui se trouve révélée là, et l'étude de cette lit» ,< térature permet vraiment de faire coin-» prendre, dans ses énergies et dans ses .faiblesses, la rapide et fragile, grandeut- de l'empire de Mahomet ».

'• ̃̃••• ̃ *̃•̃- ̃ -̃̃

MM. Jacques Boulenger et Emile Hen?riot publient un livre d'une belle tvpo* graphie, très documenté très amusant, sur les Animaux de sport, « CoursingCorridas ». C'est M. Jacques Boulenger qui nous parle du coursing; M. Emilo Henriot évoque les courses de taureaux depuis l'antiquité jusqu'à nos jours. M. Adolphe Ribaux nous communique des impressions et souvenirs d'une très jolie note littéraire sur Capri il oiïre à ̃ M. Paul Bourget, « au délicieux auteur des Sensations d'Italie, d'wn Sain/, de la Pia, ces pages ingénuement entliou» siastes, qui ne datent pas d'hier » M. L.-A. Gaffre nous révèle ses Visions du Brésil et M. l'abbé Jardet évoque la ̃ Femme catholique; « son apostolat, son action religieuse et sociale ».

M. Jacques Robiquet publie sur Gou* thière «sa vie, son œuvre» un intéres- sant ouvrage sur un Essai de catalogue raisonné; M. Louis Bertrand consacre à Gustave Flaubert un ouvrage avec des fragments inédits du grand écrivain.

M- le vicomte de Guichen poursuit son histoire si captivante de La France morale et religieuse pendant la Restauration. J'ai dit déjà, lors de l'apparition du premier volume relatif au début de la Restauration, co-nbieri le point de vue de M. le vicomte de Guichen était nouveau. Celui qui vient de paraître et qui nous raconte la fin de la Restauration nous apporta b:en d'autres surprises encore. It en résulte que, sous le gouvernement de Çharies J£, cçjnsjd^ré par


l'immense majorité des historiens comme le plus clérical des régimes, TEg ise a connu au contraire les plus grandes vissieitudes et subi les plus dur.- assauts. M. de Guiclien porte sur le régime de la Restaurat on un jugement qui ressemble étrangement à ceux qu'inspire actuellement la politique religieuse de notre troisième République. « De 1815 à 1830, dit-il, une guerre perfide n'a respecté ni le Pap<\ ni 1 Episcopat, ni ces milliers de prêtres sans autres ressources que les quelques centaines de francs que 1 Etat leur a juge avec parci monie, ni même ces humbles religieuses, dont l'a vie s'écoule au chevet des malades ou des pauvres et qui; le soir, dans le silence ̃ da-Toratoire ou de leur cellule; suppliaient Dieu de pardonner à leurs ennemis. » Et ce ne sôht pas les assertions d'un polémisle mais les conclusions d'un historien qui a longuement, sérieusement, étudié les textes et qui sans que nous puissions conserver le moindre doute sur ses opinions s'est constamment efforcé à l'impartialité.

M. Gaston Dru a adapté du' russe l'ouvrage où M. Pierre Polèjaïeff raconte Six années. La Russie de i 906 à 1912. Ce livre, d'une belle et forte documentation, établit l'œuvre accomplie en ces années dans les questions agraires, l'industrie, le commerce, la finance, l'armée, la marine, l'école, l'administration. Cette oeuvre est la garantie de la Russie de demain. Sans doute, il reste beaucoup à faire, mais il est juste de rendre hommage à la tâche énorme déjà accomplie. M. Gaston Dru, qui a traduit l'ouvrage, souligne dans sa préface l'importance de$ renseignements qu'il nous apporte, non pas seulement sur la puissance si rapidement reconquise par la Russie au point de vue financier ou économique, mais encore, et surtout, au point de vue politique, ce qui n'est pas inutile, cai4 une Russie puissante est, à l'heure actuelle là condition sine qua non de l'équilibre européen et de la paix européenne.

M. le comte Mayôl de Lupô nous raconte en un très remarquable ouvrage rédigé d'après des documents inédits La Captivité de Pie Vil, de Savone à Fontainebleau et à Rôinê. L'auteur, après avoir relaté ces événements, souhaite que nous en tirions la leçon « Puissent, dit-il, nos eontempdrains se convaincre que, de tous les despotismes, le plus haïssable est le despotisme d'origine révolutionnaire, qui, par la logique de son faux principe, proclame la raison souveraine, et place ainsi la souveraineté dâfië lo domaine de l'homme. >> v

Dans une jolie collection qui s'intitule Pages d Histoire et qu'un fastueux éditeur a orné de somptueuses images en couleurs, M. Guillaume Apollinaire réunit les Chroniques des Grands Siècles de la France l'entrevue du Camp du dra d'or, l'assassinat d'Henri IV, François I", protecteur des arts, racontés d'après des documents inédits., etc.; M. Guy de Téramond npus dit la Guerre sur "Mer « Corsaires, pirates, etc, », aventures. de corsaires, de pirates, de boucaniers, de flibustiers, « mots qui s'entrechoquent, dans notre esprit, comme un cliquetis de haches d'abordage, un froissement de sabres aiguisés, une bordée de mousqueterie. C'est Jean Bart fumant sa pipe sur un tonneau de poudre c'est le capitaine Morgan brûlant la plante des pieds de ses captifs pour leur faire avouer où ils cachaient leur or ».

M. Pierre Corbin publie une Histoire de la Politique économique de la Fra?ice. « Les origines et la période anglaise

jusqu'en 1483 ?>.

,̃.̃:̃̃̃.̃ .̃̃a- ̃'•̃̃;̃̃

Le livre que le docteur Grasset publie à la librairie Pion sous le titre: Idées paramédicales et médico-sociales est l'ouvrage d'un savant qui s'adresse au grand public et lui parle en un langage accessible de questions qui le passionnent. C'est l'application des idées médicales et biologiques aux problèmes sociaux, à la sociologie. Les profanes liront avec le plus vif intérêt et le plus grand profit cette étude de la question médico-socia-le, du mode de recrutement du corps s enseignant médical, et de la querelle du concours d"agrégation. Ils s'intéresseront passionnément i1 cet exposé de la lutte contre le grand fléau de la société contemporaine l'alcoolisme, de l'organisation de la défense sociale contre les maladies nerveuses des droits et des devoirs de la société vis-à-vis des névropathes dont M. le docteur Grasset étudie un illustre spécimen dans la personne d'Auguste Comte.

Ils suivront enfin le docteur Grasset lorsque, s'élevant au-dessus de son sujet, il envisage les bases essentielles de l'hygiène sociale, les trouve dans la science et dans la morale et «arrive à exposer ce qu'il croit la vérité sur la morale scientifique et la morale de l'Evangile, devant la sociologie montrant que, l'Evangile est aussi le meilleur et le seul terrain possible d'union et d'action sociales ».

Théâtre et poésie M- Henry Bernstein publie chez Fasquelle le premier volume de son Théâtre. Trois pièces y figurent, trois étapes du plus puissant talent dramatique de ce .temps le Marché, la Griffe et cet émouvant Détour dont dix ans passés n'ont pas affaibli l'émotion et qui triomphe plus brillamment encore qu'au premier jour sur la scène du Gymnase. Un tel succès, accueillant dix ans après, la reprise d'une œuvre dramatique est un critérium infaillible; le Détour est une belle (feuvre nous en étions sûrs déjà il y a dix ans; c'est une œuvre qui restera: on peut aujourd'hui l'affirmer.

M. J. Valclair réunit sous le titre Consolations, des « poèmes en prose » qu'il otfre « à vos larmes, à vos sourires tristes, à vos découragements, à vous, pour qui ce tout petit livre fut écrit » et M. Romain Thomas publie la Route, du retour, des -poèmes en vers, ceuxlà, qu'il orne de cette épigraphe de Ruskin « Jusqu'à ce que j'entrai dans l'Automne de ma vie, ma première prière, pendant la saison des fleurs, était que la gelée ne vînt pas froisser les fleurs de l'Amandier ».

Pb.-Emmanuel Glasex.

Informations

Un duel

M. Daniel Halévy s'étant jugé offensé par une phrase d'un article paru dans la Revue critique des idées et des livres, sous la signature de M. Pierre Gi.bert, adressa à ce dernier deux de ses amis, MM. Charles Guieysse et André Spire, pour lui demander des explications. M. Gilbert constitua pour le représenter MM. Eugène Marsan et André Wateau. Les quatre témoins se réunirent. MM. Eugène Marsan et André Wateau estimèrent qu« la phrase incriminée ne comportait pas d'explication. En conséquence, une rencontre au pistolet à vingt-cinq pas, avec l'échange de deux balles, fut décidée.

Cette rencontre a eu lieu hier à Villebon. Une seule balle a été tirée, celle de M. Daniel Halévy. M. Pierre Gilbert a tiré en l'air.

Le docteur Albert Comte assistait M. Daniel Halévy, le docteur Henri de Clisson assistait M. Pierre Gilbert. Les tailleurs réclame de Aym&

Le succès des jolis tailleurs réclame à 125 francs de Aymé, le couturier du 11, boulevard Malesherbes, s'explique par la correction de la coupe unie au chic le plus parisien. Croquis et échantillons sont envoyés aux dames habitant la province.

Mémento

Se souvenir que J. F*erry, 9, rue des Pyramides, est organisé spécialement pour la confection rapide des petits souliers en tous tissus et fantaisies assortis aux toilettes du soir.

Les crèmes de Beauté Mozdow,. Souveraines contre hâle, taches, rides, rougeurs, et toutes altérations de l'Ôpiderme. Neige Mozdow spéciale pour peaux sèches. Crème Mozdow convient aux peaux grasses. Parfumerie Mazdow, 33, rue de la Chaussée-d'Ahtin. Jean de Paris.

AVIS DIVERS

1 ,A« TliPQ Kifaï n'énervent sont exJUco lllub 1VH41 quis. 51, rue Chateaudun.

rriEiNT OBSCURCI rèdevient clair instantané1 ment avec le DUVET DE AiNON, poudre de riz de la Parfumerie Ninon, 31, r. du4-7bre.

BOURRELETS LAGUIONIE Le ~r~e-re~,i92,b~St-Herm~m,PMis(T.MG.73).

d ~f,. -t.)~s~-<E~t'

Sazette des. tnibu~au~

L'ATTAQUE DE LA GARE DE DINARD

Lorient. Le 15 août dernier, un individu masqué, revolver au poing, tentait de s'emparer de la caisse de la gare de Dinard en menaçant de mort la caissière. Le nommé Touzé, matelot du Cimeterre, de Lorient, reconnu par plusieurs personnes comme étant l'auteur de l'attentat, a comparu aujourd'hui devant le Conseil de guerre. Touzé a nié les faits mais, avi cours do l'instruction, il a fait l'apologie du vol.

Le Conseil l'a condamné à trois ans de prison. Le jugement sera affiché dans l'intérêt *de la discipline. -J~

Coun d'assises du Finistèhe, Les détournements d'un conseiller municipal. Quimper. Aujourd'hui a comparu devant la Cour d'assises, sous l'inculpation de faux et abus de confiance, M. Maurice Pirmet, conseiller municipal et propriétaire, habitant au château de Kfi'lividie, commune de Keri'eiuiteun.

M. Pirmet est accusé, alors qu'il était trésorier de la caisse régionale du Crédit agricole, à Kerfeunteun, d'avoir commis de nombreuses irrégularités et des détournements s'élevant à une trentaine de mille francs. Depuis l'arrestation, des immeubles lui appartenant ont été vendus, mais l'accusé resterait redevable d'une somme de six mille francs.

Les débats de cette affaire occuperont plusieurs jours. Une quarantaine de témoins sont cités.

Nouvelles Diverses

Un drame rue Murillo

4 propos de la guerre balkanique

Une femme vêtue avec élégance et paraissant en proie à une violente agitation, se présentait mardi soir au cabinet du procureur de la République. Au substitut de service qui lui demandait le motif de sa visite

Je viens, s'écria-t-elle me constituer prisonnière. J'ai tué mon mari

Et, comme le magistrat la regardait avec surprise, elle continua

Oui, j'ai tué mon mari, M. André ReJn^hardt, parce qu'il allait tuer mon père 1. Une terrible crise de larmes linterrompit. Quand elle fut un pou calmée, elle raconta le drame dans tous ses détails.

Il y a cinq ans et demi, M. André Reinhardt, fils de M. Jean Reinhardt, négociant en diamants et pierres fines, 37, rue Le-Peletier, épousait la fille d'un négociant de vins en gros. Chacun des deux époux recevait âOOjOOO francs de dot. "En outre, M. André Reinhardt devenait l'associé de son père. Le jeune ménage s'installa dans un appartement luxueux, 4, rue Murillo.

Mais André Reinhardt était brutal, emporté, et sa ieune femme eut maintes fois à en souffrir. Elle le redoutait énormément, craignant que, dans un des accès de colère auxquels il était sujet, il ne la tuât.

Dimanche dernier, le père de Mme Reinhardt vint déjeuner rue Murillo. On causa de 'la guerre des Balkans, naturellement. Comme on'venait de passer au salon pour prendre le café, le beau-père, exprimant les craintes que lui inspiraient les événements actuels pour la paix de l'Europe, ajouta qu'heureusement nous avions une bonne armée pour nous défendre. Comment et pourquoi cela mit-il M. André Reinhardt en fureur? On l'ignore. Toujours est-il qu'il s'écria

Ce que vous dites-là est stupide. Si nous avons la guerre, nous serons battus, archibattus. Vous êtes fou

Mais c'est vous qui êtes fou riposta le

beau-père.

A ces mots, M. André Reinhardt, au paroxysme de la colère, saisit le vieillard par le cou, le renversa et, lui mettant le pied sur la poitrine, arracha un poignard d'une panoplie. En voilà assez. Il faut en finir. Ce ne sera pas long

Epouvantée du danger que courait son père, Mme Reinhardt se précipita dans la pjèce voisine, y prit un revolver chargé et tira sur son mari qui tomba atteint en pleine poitrine.

Au bruit de la détonation, les domestiques accoururent. Le blessé, se soulevant, leur

dit

Dans un moment de folie, J'ai voulu me suicider. Mais il n'en résultera rien de fatal, mpour moi, ni pour personne.

yn médecin;, un* chirurgien furent mandés-

Ils examinèrent la blessure. Elle leur parut grave mais aucun organe oesentiel n'étant atteint, la vie de M. André Reinhardt ne semblait pas en danger.

On le tra isporta dans une maison dosante, rue de la Chaise. Son état semblait s'amélioer et, mardi, il put dicter à son secrétaire deux lettres adressées à des amis. Illeur disait qu'il s'était sottement blessé, mais qu'heureusement il serait vite guéri. Il comménca ensuite une lettre pour sa femme. Tout coup, une syncope le prit. Il expira.

Mme Reinhardt fut immédiatement prévenue. C'est alors qu'affolée, elle courut au Parquet s'accuser du meurtre de son mari. M. Bouchardon, juge d'instruction, fùt chargé de cette affaire. Après audition du récit du drame et sur la demande de M" Paul Viven, chargé d«s intérêts de la jeune femme, Mme Reinhardt a été laissée en liberté provisoire. Le juge va rechercher si elle ne peut être considérée comme ayant agi en cas de légitime défeuse par interprétation de l'article 328 du Code pénal, qui déclare « Il n'y a ni crime ni délit lorsque l'hômicidê a été commandé par la nécessité actuelle de la légitime défense de soi-même ou d'autrui. » Etant donné le caractère violent.de M. André Reinhardt, il semble que cet article doive être appliqué dans le cas actuel.

Le crime du passage Championnet L'assassin de Mme Humbert, la pauvre paralytique assassinée qui demeurait 13, passage Championnet, a été arrêté hierrue SamtMaur.

On se souvient qu'au début des constatations faites mardi dernier, M. Bertillon avait fait saisir quatre verres et une bouteille trouvés sur une petite table et placés là par le ou les auteurs du crime. Le chef du service anthropométrique, sur deux des verres, releva des empreintes digitales que l'on reconnut être celles d'un nommé Marius Boistel, charretier, âgé de vingt-six ans, demeurant, 180, rue Saint-Maur, chez sa mère.

Boistel avait déjà subi deux condamnations pour vols, et dès lors, sa culpabilité ne fit plus de doute. Averti, M. Guichard, chef de la Sûreté, ouvrit immédiatement une enquête. Il apprit que du 21 au 23 octobre, le charretier avait accompli une période militaire, et que depuis il était sans travail. Dimanche dernier, la veille du crime, il se rendit avec sa fiancée chez Mme Humbert. Il la .connaissait fort peu et la croyait très riche. Au cours de la visite, il aperçut sur une com-; mode quelques bijoux. C'est alors que l'idée lui vint de tuer et de voler la malheureuse femme a qui, on le sait, il ne prit que quatre pièces de cinq francs et une montre en or. M. Drioux, juge d'instruction, chargé de l'affaire, interrogera l'assassin aujourd'hui.

Mystérieux préparatifs

Une longue conférence a eu lieu hier enlre M. Boucard, juge d'instruction, et M. Xavier Guichard, chef de la Sûreté. MM. Niclausse, chef adjoint de la Sûreté, Vallet, chef de la brigade mobile, et le brigadier Pleury f as-

aisfàient.

Oh assurait dans la soirée que des bpérations judiciaires importantes, dés perquisitions et peut-être des arrestations auront lieu aujourd'hui à la première heure.

La jpit1«tte assassinée d'Ivry

M. le juge d'instruction Boucard çt confronté hier Beulque. qu'assistaient M°* Millevoye et Morin, avec les marchands de vin chez lesquels l'inculpé prétend être allé consommer dans la soirée. Alors que Beulque dit qu'il était chez M. Teyssèdré aVant 6- h. 45, les témoins maintiennent qu'il ne s'y est présenté qu'à cette heure-là;

D'autre part, les fillettes qui prétendent avoir vu Beulque avec Fernande Papillon, disent qu'il était vêtu de bleu. Or il est établi que le jour du crime il n'a pas quitté son velton marron.

Double asphyxie

Rue Truffaul, 19, demeuraient une dame Besombres, âgée de soixante-seize ans, et sa bonne, Mme Ouibert. La concierge ne les ayant aperçues, ni l'une ni l'autre, et ayant vainement frappé à la porte de l'appartement, est allé prévenir M. Rieux, commissaire de police. La porte ouverte, on a trouvé Mme Besombres inanimée sur son lit, et près de la fenêtre, qu'elle avait en vain e.ssayô d'ouvrir, le cadavre de Mme Guibert. Toutes deux avaient été asphyxiées par le mauvais fonctionnement d'un poêle mobile.

Un chef de gare tué

En faisant garer, mercredi soir h six heures et demie, un train de marchandises, M. Pierre Régis, chef de gare à Rosny-sur-Seine a été surpris par le rapide 158, venant du Havre, qui passe à la. vitesse de quatre-vingts kilo* mètres à l'heure. Tamponné, il fut rejeté de côté, la colonne vertébrale brisée. La mort fut instantanée.

Agé de cinquante-six ans, M. Pierre Régis, allait bientôt prendre sa retraite. Il laisse une veuve et trois enfants.

Les dessins de Watteau

M,Saumande,juged'instruction? a confronté Àïcide Watteau avec le mécanicien Richard qui l'accuse de l'avoir attaqué aux Halles et de lui avoir pris 4 fr. 75.

Croyez-vous donc, s'est écrié Watteau, que je déshonorerais le nom de mon illustre ancêtre pour quatre francs quinze sous 1 Et il a voulu se déshabiller pour montrer au juge les tableaux de Watteau dont son corps est tatoué.

Le juge, et Me Marcel Petit qui assistait l'inculpé, ont eu mille peines à l'en empêcher.

DÉPARTEMENTS

Le Qaufrage de 1' Arena »

Rochefort. D'après les rapports de mer qui viennent d'être déposés au greffe du Tribunal de commerce, il est maintenant hors de doute que si le capitaine Salveson, commandant du navire norvégien abordeur l'Eva avait fait son devoir, le naufrage de l'Aréna n'eût pas causé la mort d'un seul des hommes de l'équipage.

Au lieu de venir au secours des naufragés, le capitaine Salvesen est resté témoin impassible de l'effrovable drame dont, au dire des Espagnols, il était déjà l'auteur. 11 prétend bien avoir mis un canot à la mer. Mais alors comment expliquer que ce canot n'a recueilli aucun des malheureux qui se débattaient dans les flots ? 'La collision s'est produite à minuit moins le quart, et ce n'est qu'à quatre heures et demie du matin, après cinq cruelles heures d'angoisses, que les matelots de l'Aréna, cramponnés à la ma-, ture, ont été sauvés par les marins de la défense fixe de l'ile d'Aix que deux de leurs camarades étaient allés prévenir à la nage. Les hommes de l'Aréna affirment qu'ils passèrent avec leur épave près de l'Eva, mais que leurs cris de détreâse ne trouvèrent aucun écho.

Comment qualifier une pareille conduite ? '?

Le mystérieux assassinat d'Aix-les-Bains CJiarnbéry Dans les derniers jours d'octobre on trouvait dans les fosses d'une villa à Tresserves, près d'Aix-les-Bains, un cadavre déchiqueté et absolument méconnaissable. Les soupçons se portèrent sur un locataire, M. Cazassus, qui, après avoir loué la villa pour six mois, avait disparu subite-

ment.

Qu'est devenu ce mystérieux locataire ? On l'ignore et les inspecteurs de la Sûreté le recherchent.

Quelques jours avant son brusque départ, M. Cazassus raconta aux rares personnes qui i'appïocuftjent qij'un de ses amis d'enÇancç

arrivant d'Algérie devait le venir voir. Il vint en.effet et on suppose, que c'est lui qui fttt la victime de ce crime odieux.

M. Quil ici, l'un des inspecteurs, s'est rendu ce soir à Genève auprès d'une veuve qui devait épouser M. Cazassus et qui doit en poir séder une photographie.

Tous les parquets de France ont reçu le signalement de l'assassin présumé.

«̃ i–

Une famille asphyxiée », Limoges. Cinq membres de là famille Pierre Hélias, à Rochechouart, ont été asphyxiés par les émanations d'un fourneau allumé pour chauffer l'appartement. Une fillette de cinq ans a succombé l'état du père est très grave. Les autres membres de- la famille semblent hors de danger.

Une usine incendiée

Evrévx. Une fabrique de coton Hydrophile pour pansements, située à Hondoùville* près Louviers, et exploitée par Mme veuve Vuhrlin, a été complètement détruite par un incendie qui réduit au chômage cinquante ouvriers. Les pertes évaluées sont de 150,000 francs.

Mme Vuhriin avait passé récemment des marchés importants avec le ministère de la guerre.

.t.

Rencontre de torpilleurs

Cherbourg. Au cours de manœuvres à feux masqués effectuées la nuit dernière au large de Cherbourg par la flottille de torpilleurs, le 308 a été atlordé à l'arrière par le 307.

Les deux navires, qui ont subi quelques avaries, sont rentrés à l'arsenal.

Le maire de Houplines

Lille: M. Emile Sohier, ancien maire de Houplines, qui avait été arrêté à son retour d'Amérique, vient de bénéficier d'une ordonnance do non-lieu et d'être remis en liberté, l'abus de confiance dont il était inculpé n'étant pas établi, •'•̃ .̃;̃.• Argua..

~'gna.

Courrier DE LA Bourse

~t–

Paris, 7 novembre.

Les places étrangères confirment les bonnes dispositions d'hier et le marché poursuit tout doucement son mouvement de reprise. Le comptant, qui s'abstenait depuis une quinzaine dé jours, recommence à acheter timidement. Il y a, du reste, fort peu de marèhandise, ainsi que je le constatais récemment, et c'est pourquoi il faut limiter ses ordres. Je ne parle pas, bien entendu, des valeurs qui ont en tout temps un marché très étroit; mais même parmi les autres, il en est bon nombre sur lesquelles en ce moment-ci un peiit ordre suffit pour amener un déplacement de cours un peu exagéré.

Marché officiel. Quelques achats de primes impressionnent favorablement le maïv èhé de la Rente qui regagne 25 centimes à QS fin

Les emprunts russes gagnent de 30 à 60 centimes. Consolidé, 91 05": 3 0/0 91, 75 25; 3 0/0 96, 73 30.

L'Extérieure s'avance de 95 centimes à 91 45.

L'Italien se tient à 98 20.

Le Serbe est un peu essoufflé après cette vive étape de reprise et il abandonne 90 centimes à 83.

Le Turc recule de 65 centimes à 81 75. 'L'argentin 1914 continue à bénéficier de quelques achats et finit à 97 60, en hausse de 45 centimes.

Les établissements de crédit regagnent une quinzaine de francs.

Banque de Paris, 1,690; Crédit lyonnais, 1,560 Union parisienne, 1,082 Crédit mobilier, 650.

L' Union à Moscou regagne 18 fr. à 735. La ftqrtgïie privée de Suint-Pélersbowg passe

à 7 2rf.

Les valeurs de traction et d'électricité sont fermes. Métropolitain, (380; Oitinibus,

752; Tkomson,1$0; lJopp, 895; Distribution,

640. L'Electricité de Paria gagne 17 franco à 739.

Les chemiiip sont soutenus Nord, 1,635 tyon, i,282.

Nord-Espagne, 449 $aïagosse vaut 425. Le Rio est à 1,864, comme hier. On est d'accord pour reconnaître que, quelle que soit Ifi répercussion que la revision du tarif douanier américain puisse avoir sur les hénéfices de certains trusts, le marché du cuivre ne saurait en souffrir. Les États-Unis sont les plus grands producteurs du cuivre du monde, et. les besoins de l'industrie métallurgique européenne ne peuvent qu'augmenter encore en conséquence de la destruction 4u matériel causée par la guerre.

Les industrieîîes russes sont calmes. Bakou recule de 14 fr. à 1,961. Somoivice, $,885. Briansk, 458. v.

L'Azote regagne 10.fr. à 255.

La Carpet poursuit son mouvement de reprise à 840.

Marché en banque. Les mines d'or sont délaissées. Rand Mines, 161 50; Goldfields, 86 25; East Rand, 69; Croim Aline*, 173 50- La De Beers regagne 3 francs à 512. La Lena abandonne 2 francs a 72 76. La Balia est ferme à 392.

Les cuprifères sont en bonne reprise. Utah

regagne 10 francs à 340 50. Çh'mo s'avance

rega¥ne:fO (rancs à 340 50. Citillo s'avance

de 14 francs à 259. Ray passe à 126. China

vaut ainsi maintenant le double de la Ray. C'est beaucoup. Môme en tenant compte du prix de revient extrêmement bas du cuivre à a Cliino, on aurait peut-être intérêt à faire un peu d'arbitrage entre les deux valeurs. Les valeurs industrielles du groupe russe sont irrégulières. Mallzotf se tient à 1,096. Toula. recule de 30 fr. à 952. Taganrog vaut 746. Hartmann regagne 11 fr, à 678, et Lianosoff' passe à 613.

Le Plati?}e est ferme à 733.

Le Tobacco est soutenu à 246 50>

Los caoutchoucs sont bien disposés. Finan- cière, 197 Malacca, Malacca, 284.

Armand Yvel.

P. S. J'apprends avec grand plaisir que M. Moret, directeur de la Banque de Paris et des Pays-Bas, vient d'être nommé président du Conseil d'administration du Crédit foncier péruvien. M. Moret a joué un rôle important dans un grand nombre d'affaires patronnées par la Banque de Paris. Je lui adresse mes bien sincères compliments. –̃ A. Y.

New-York, Jeudi (dernière heure). L'activité pleine de confiance dont le Stock Exchange a fait preuve hier a été suivie, aujourd'hui de plus de calme. Les cours ont éprouvé des fluctuations et la clôture fut fort irrégulière.

Les opérations ont atteint le chiffre considérable de 'i65,000 titres, comprenant 118,000 Steel, 115,000 Readiug, 75,000 Union, 64,000 Milwaukee, 34,000 Lehigh, 32,000 Missouri Pacifie et 19,000 American Can.

Les cours les plus élevés de la journée ont été notés dans la première heure, après quoi il y eut une période terne qui dura jusqu'au début de l'après-midi. Il ne se produisit pas de fortes ventes, mais il était visible que certains spéculateurs d'importance mettaient discrètement des titres sur le marché. Un peu avant la clôture, le marché activa sensiblement son mouvement avec une tendanco à la baisse, par suite de liquidations de posi-

tions.

Le marché des obligations a été assez actif; les dispositions y étaient bonnes et os opérations s'y chiffrèrent par environ 2,813,000 dollars.

Le marché monétaire a été plus ferme. Le

jour le jour commandait une fois encore 5 pour cent on a traité à 4 Jt/2 pour cent à l'occasion, mais la demande s'étant faite plus pressante, on paya ju qu'à 6 pour cent, taux duquel fut conclu le dernier emprunt. Lo change a fléchi et le taux est en baisse de 10 à 20-points.

Clôture arpent eh barres, en hausse, 68 demandé, 64 0/8 offert cuivre, 17 demandé, 17 50 offert.

OM01S Le Nouveau ^b^ Porte-Plume- ^k Réservoir ONOTO a des plumes en or de I toutes les grosseurs de I pointes et pour tous les H 1 genres d'écritures. I i L'ONOTO ne fuit I jamais et se porte dans toutes les positions M ^L sans crainte de M taches d'encre.r

i'if'ia;i,ir»i..iin,v'iri irr.fx la^/vs/* ''•̃•V -nWpîmg-'i'ii

Avant le Rideau

Le Grand Nom, pièce en trois actps de MM. Victor Léo* et Léo Feld, adaptation de M. PIERRE VEBER.

On imagine volontiers l'histoire de cette pièce. Deux librettistes d'opérette viennoise se morfondent pendant les répétitions de l'orchestre et ils se moquent du maëstro collaborateur. Après tout, cette musique n'est peut-être pas de lui. Il l'acheta sur les pontons du beau Danube bleu. Que dirait ce public qui applaudit s'il savait qu'un inconnu a cédé son talent à un confrère qui n'a qu'à signer de son grand nom pour triompher?

Et es deux librettistes construisent une pièce et se divertissent à caricaturer leurs collaborateurs ordinaires. Ils développent leur intrigue, ils racontent une aventure qui est arrivé ils sont rosses. Mais la pratique de l'opérette les entraîne peu à peu à un dénouement optimiste, presque invraisemblable. Si le compositeur illustre se décidait à rendre à César.

Et voilà la pièce faite, ironique d'abord, puis émue. Insensiblement', un air de valse s'est imposé aux librettistes, un leitmotif qui dirige l'action, qui représente le talent, la personnalité du musicien inconnu. Cette musique devient un personnage invisible et présent elle donne à la comédie une portée Originale. Ce fut elle qui attira M. Pierre Veber, adaptateur prodigue. Le théâtre des Arts s'intéressa à l'aventure. Nous connaîtrons ce soir les compositeurs d'opérette viennoise, et une belle histoire, par-dessus le marché. L'interprétation sera parfaite qui comprendra MM. Janvier, Rouver, Gorieux, Iiardoux, Joachim Mmes Denise Mussay, Devergers, de Reynal et principalement Mlle Jane Thomsen rs^venue au théâtre après une trop longue abseilce.

R. G.

LES THEATRES

Âpollo répétition générale de Le Soldat de chocolat, opérette eu trois actes, adaptation francaise de M. Pierre Veber, musique de M. (iscar Straus.

Notre ami Régis Qignoux vous a indiqué hier les sources du Soldat de cho- colat, dont l'Apollo donnait hier la répétition générale. 11 y a beaucoup d'û.preté dans la pièce de Bernard Shaw, d'où MM. Bernauer et Jacobson ont tiré le livret initial de l'opérette d'Oscar Straus. Plus d'âpreté qu'il n'est nécessaire dans un genre réputé frivole et quitn'a pas accoutumé à donner des leçons de morale. Aussi bien les adaptateurs anglais comme les allemands ont-ils dépouillé l'ouvrage de cette sorte d'amertume qui convenait peu à la musique, et en ont-ils fait une petite comédie d'intrigue, mi-sentimentale, mi-satirique et qui est fort amusante dans son ensemble. En la présentant au public français, M. Pierre Veber l'a dotée d'agréments nouveaux, J'ai eu l'occasion en effet de voir mainte fois la pièce, à son origine, en Allemagne; son comique était alors un peu gros M, Pierre Veber a afflaé sa gaieté, a imaginé au deuxième acte plusieurs scènes inédites qui sont du' meilleur ton du vaudeville et qui ont déchaîné hier ie fou rire de toute la salle, et a restitué au livret quelque peu de cette ironie qui fait le prix de la comédie de Shaw. Certes, il ne serait pas naturel, ni convenable, qu'une opérette fût doctorale et ne vît pas fleurir, au milieu de péripéties comiques, quelque jolie histoire d'amour.

Le Soldat de chocolat ne manque pas à la règle commune la petite Nadina, fille du général serbe Popoff, épousera au troisième acte le charmant Bumerli, fils du Roi des hôtels suisses, et par aventure, instructeur dans l'armée bulgare. Mais il n'y a pas que Nadina et Bumerli dans la pièce de M. Pierre Veber, il y a aussi le gouverneur Massakroff, le général Poppft" lui-même, et le fameux héros. Alexius ces terribles militaires sont tous trois des capons le gouverneur, avec sa terrible voix de commandement et ses belliqueuses allures, pâlit devant une épée; Popoiï ne songe qu'à enlever ses bottes et à revêtir un douillet veston d'appartement; quanta Alexius, s'il s'est élancé à-la tête de ses escadrons durant la bataille, c'est bien malgré lui son cheval était emporté; et, s'il est revenu victorieux, c'est que les canons ennemis n'avaient pu partir, faute de munitions. Et pourtant ces trois figures caricaturales sont aimées, vénérées, acclamées à qui mieuxx mieux par le peuple. Seules, les femmes ont pressenti que le petit Suisse Bumerli malgré son goût prononcé pour le chocolat dont Hgarnit ses cartouchières, valait mieux que ces héros de paille Nadina, qui

l'aime, rechange ^volontiers contre' sort fiancé, Alexitis; Màscha; qui l'aime éga* lement; se résigne à épouser po irtarit le faux héros, et Aurélia, la mère de Nàlina, à laquelle « ie petit Suisse » avait failli faire oublier ses devoirs d'épouse,. se console en soignant les rhumatismes de son piteux mari, le général Pûpqff. Avec le Soldât de chocolat, l'opérette en général semble vouloir s'éloi- gner. 'du' genre ou s'affadit et s'épujsei l'opérètte viennoise. L'oeuvre d'Oscar Straus et de M. Pierre Veber, marqué un retour vers le genre qu'ont illustré Meilliac, Halévy et Ofîenbach, et dont \é dernier modèle éblouissant est leê Travaux d'Héfèulé, de Robert de Flèrs, G. de Caillavet et Claude Terrasse ̃: ûri§ oeuvre cdrtiiqûô ou la satire Te'fnpdrté sur l'intrigue amoureuse, la vivacité et l'entrain tiennent plus plàee que l'élégie sentimentale.

L'adaptation de M. Pierre Veber n'est pas seulement ingénieuse, elle est musicale elle respecte chose rai'e l'accent, le temps, le mouvement de là phrase chantée. Et chez M. Oscar Straus, cette qualité est la moins négligeable de toutes; sa musique a, en effet, dès contours très arrêtes à peine si un refrain de valse d'ailleurs charmante se fait entendre par deux fois durant les trois actes. La valse, la grande » Vâls^ qui tient lieu de tout mérite dans tant d'opérettes, viennoiseé et autres h est ici qu'un épisode musical sans importance essentielle. Point de fade romaned àpeihé une courte iscènëaupremieraet0 où Nadina déplore d'être éloignée de son fiancé, mais au contraire desensembles à deux, trois et quatre voix, toujours prestes, spirituels et vivants. C'est le don le meilleur, que possède M. Osofti1 Straus, d'avoir de la Verve c'est celui qui manque d'ordinaire le plus à ses confrères, qui confondent volontiers la mélancolie avec la gaieté et lapera-comique avec l'opérette le petit duo de Nadina et de Bumerli,au deuxième acte, là scène de la lettre, le quatuor du troisième acte, l'entrée de Masâakroft* au premier, sont de charmants modèles de vivacité et de grâce. L'idée méjodiquë. est généralement bien venue, sans fa*, deur et sans vulgarité, et la poésie n'y fait pas défaut, comme en témoigne le e petit trio du sommeil au premier acte. La mise en oeuvre a une « tenue v assez exceptionnelle dans les outrages de c8 genre. Du bonimerce qu'il eut avec 103 maîtres, alors qu'il dirigeait à l'Opéra de Berlin, M. Oscar Straus a conservé un souci du détail d'écriture, une ingéniosité dans l'instrumentation, plus rares encore. Son orchestre, léger et bien équilibré, sonne d'ordinaire fort bien, et mille dessins accessoires dans, les « dessous » de sa partition lui don- nent un agrément extrêmement piquant.

Le Soldat de chocolat, accueilli dès hier avec enthousiasme, prendra sans doute la succession, dans la 'faveur du public, de cette inépuisable Veuve joyeuse. Pour assurer ce succès M. Franck, suivant sa coutume, a fait de magnifiques choses. Il s'est assuré, tout d'abord, le concours de M. Monteharmont, propriétaire de l'ouvrage, et qui l'a déjà fait représenter. partout en Franco et en Be gique. M. Monteharmont, ,qui, à Lyon, dans son théâtre des Célestins, oganise des spectacles dont t les Parisiens pourraient se montrer justement jaloux, présente le Soldat de chocolat dans un cadre .extrêmement êvûcateur -r décors baignés de lumière, costumes aux tons vivaces et harmonieux et dans le mouvement scénique le mieux approprié au caractère musical de l'ouvrage divers, rapidèinent nuancé et toujours animé. Il a eu le collabora-! teur le plus dévoué en M. Louis Perron, le distingué régisseur de l'Apollo. Les interprètes sont charmants Mme Brigitte Régent, depuis ses débuts, a fait de très heureux progrès sa voix est d'un timbre délicieux et sa silhouette a toute la juvénilité candide et passionnée que requiert le personnage de Nadina Mlle Pepa Bonafé incarne avec beaucoup de verve et le sourire le plus narquois l'inquiète et turbulente Mascha Mme Sara h Morin joue avec un comique parfaitement mesuré lit pétulante Aurélia. M. Drefreyn est un Bumerli tout à fait distingué; H chante à ravir et joue avec un sentiment très juste un personnage très sympathique. Celui qu'on a confié à M. Coulomb l'est infiniment moins, mais sa science vocale fait oublier squvent qu'il est le major Alexius M. Villot est extrêmement bouffon dans Po-1 poff, et M. Valdor est terriblement drôle dans Massakroff.

L'orchestre était conduit d'une manière remarquable. M. Franck a fait, de; nouveau, un choix excellent. Hier, M. Celausky, aujourd'hui, M. Joseph Szulc; l'orchestre de l'Apollo est en de bonnes mains.

M. Szulc a conduit le Soldat de choco- s lat avec un esprit, une sûreté rythmi- que, des accents personnels et une di-. versité qui lui ont valu, le plus juste succès personnel.

Robert BrusseL

COURRIER DES Théâtres Aujourd'hui

Au théâtre des Arts, à 2 h. 1/2 précises, répétition générale de le Grand Nom,, pièce eo trois actes de MM. Victor Léon et/Léo Felij, adaptation française de M. Pierre Véber. Dis-

tribution

Clara Mmes Thomson Steffi D.enyse-Muss8y Senta Dereval

Mme Hofer Desvprgfra

Anna Ribes

La baronne Rodeck Petit Marie Maës

Brandt MM, Jaaviçr Hofer Rouver

Mauuardt H^rdoux

Last Joachim w

Wiegand ̃ Gorieux

Weitbrecht Bessy

Roummel Saint-Mars Huschka Dastiéri Docteur Kogler Devilor

Tristan Le petit Mathieu

LjCa pursuuueo iuuuics u invitation» euvoyees par la direction seront seules reçues au contrôle.

Le soir, à 9 heures, première représenta-, tion.

Ce soir

A l'Apollo, à 8 h. 8/4, première représentation de le Soldat de Chocolat, parodie d'après Bernard Schaw, adaptation en trois actes de M. Pierre Véber, musique de M, Oscar Straus.

Au Tnanon-Lyeique, à 8 h. 1/2, première représentation (à ce théâtre) de la Fauvette du Temple, opérette en trois actes, livret de Paul


Burani et Eugène Humbert, musique de M. André Messager. Distribution

Thérèse Mmes Jenny, Syril .Zélie, Jane Ferny î Pierre Aubertia MM. Bellet

y- Joseph Abrial tillet

Saïnt-Angenor Aristide (rentrée) .Ahmed Tarquinid'Or Trécourt Brunais

Crânsac Bpurgueil

L'action de passe en 1840-1841.

Orchestre dirigé par M. Th. Spathy, MM. les critiques, soiristes, courriéristes inscrits aux divers services de ce théâtre seront reçus ce soir au contrôle sur présentation de leur carte.

Dimanche prochain 10 novembre, première matinée à 2 h. 1/2.

A I Opéra, à 8 heures, Déjanire, les Deux Pigeons.

A la Comédie-Française, à 8 h. 1/2, la Joie fait peur, Œdipe roi.

-'»– A l'Opéra-Comique, à 8 heures, Louise. V– A Odéon, à 8 h..1/4, dernière soirée de la Reine ilfargot (Mmes Gilda Darthy, Grumbach, de France, Osborne, Dione, Delmas, MM. Léon Noël, Desjardins, Desfontaines, Joubé, Grétillat, Denis d'Inès, Coste, Cham-

breuil, Hervé).

–.Aux Variétés, à 9 heures très précises Orphée, aux enfers ( MM. Brasseur, Guy, Prince, Bourrillon (de l'Opéra-Comique), Silvestre, André Simon, Mmes Méaly, J:Saulier, Arlette Dorgère, Marcelle Yrven, Th.Cernay, Mary Perret, Jeanne Ugalde, etc.).

A lO.h. 1/2. Le Cortège des Dieux. Ail h. 1/2. Le Menuet de Jupiter. Au Vaudeville, à 9 h. 1/4, la Prise de Bergop-Zoom (M. Sacha Guitry, Mme Charlotte Lysès; MM. Lé'rànd, offre, Baron' fils, etc., Mmes Jane Sabrier, Marthe Debienne, EllenAndrée, etc. et M. Dieudonné).

A Porte-Saint-Martin, à 8 h. 3/4, la Robe rouge (MM. Huguenet, Jean Çoquelin, Kemm, Armand Bour,. Renoir,- Collen, Angély, Mmes Véra Sergine, Daynes-Grassot, Marie Samary, etc., etc.).

A la Renaissance, 8 h. 8/4, l'Idée de Françoise (pour les représentations de Mme Marthe Régnier et de M. Noblet) (Mmes Marthe Régnier, Marguerite Caron, Huguette Dastry, MM. Nôblet, Boucher, Colombey, etc., etc.) Au Théâtre Lyrique municipal de la Calté, là 8 .heures, la Flûte enchantée (Mmes Alice Verlet, Lamber-Willatuné, J. Guionie, MM. Lucien Fugère, Gilly, H. Sylvain, Audoin, Alberti, Doussèt)..

Au Palais-Royal, à 9 heures, le Petit Café (MM. Germain. Le Gallo, Clément, Paiau, Mondos, Mmes Lavigne, Maëlec et M. Lévesque).

A l'Athénée, à 9 heures, le Cœur dispose IM. André Brûlé,. Harry Baur, Guyon fils, Gallet, Mmes Yvonne de Bray, Marie-Laure, Jeanne Loury, etc.). A8h.l/2, le Journal joué. Au théâtre Michel, à 8 h. 1/2, pour les représentations de M. Max Dearly et de Mlle Alice Bonheur Chonchette. Pour les représentations de MM. Polin et Lucien Rozenberg et de Mme; Lucienne Guett la Bonne Maison; Soii Innocence; la Cloison.

̃ Au théâtre des Capucines, à 9 heures, Potins et Pantins, revue (Mlles Edmée Favart, Alice Guerra,. Hilda May, Albany, MM. Armand Berthez, Arnaùdy,Tramont); Flirt pour deux; la Mèche fatale.

1 A la Comédie-Royale, à 8 h. 3/4, les Suiveurs; les. Saphirs (Mlle Valentine Petit); le Pfemier Flirt (Mme Marguerite Deval); On dit que.

̃– Au théâtre Femina, à 9 heures, l'Enjôleuse Mmes Monna Delza, Jane Danjou, Alice Walser, MM. Louis Gauthier, Arquillière, Hénry-Roussell, Louvigny).

–AuxBoutfes'-Parisiens-Cora-Làparcerie, relâche. Au Grand-Guignol, à 9 heures, la Bienfaitrice, Pendant l'armistice, le Grand match, l'Esprit souterrain, le Sacrifice.

Au Théâtre-Impérial, 5, rue du Colisée (tel'. £94.97), à 8 h. 1/2 l'Ecole des chastes (Mme Renée Doriane, M. Castin); à 9 heures, le Voile d amour, opérette (Mlles Gaby Boissy, Ilùcy Jousset; Germaine Devismes, MAL Victbf-Henry et Philippon) à 10 h. 1/2, Comme on fait son lit. vaudeville en 3 actes (Mlles Léone Devimeur, Alice Clairville, Andrée Coquet,MM. Georges Coquet, Pierre Bressol). Hier

Les abonnés du jeudi, à l'Opéra-Comique, ont fait hier à la Danseuse de Pompéi et à son interprétation le même accueil plein de chaleur que les abonnés du mardi. Mme Marguerite Carré notamment a été l'objet de plusieurs ovations au cours de la soirée. L'évocation de la vie de Pompéi, d'un charme si poétique, dans la restitution qu'en a tentée et si bien réussie M. Albert Carré, la mise en scène exacte et pittoresque, les adorables ballets qu'avec son art incomparable a réglés Mme Mariquita et que dansent si joliment Mmes Cléo de Mérode, Yetta Rianza, Thérésa Négri, MM. Serka, Malatzoff et Quinault, tout cela a été goûté, admiré, chaleureusement applaudi autant que l'ouvrage et sa merveilleuse interprétation.

La recette dépassait dix mille francs. ̃ Au jour te jour

L'Opéra donne ce soir Déjanire avec la très belle interprétation de Mlle Demougeot, toujours acclamée dans le rôle de Déjanire de M. Muratore, qui n'a pas dans le rôle d'Hercule un moindre succès de Mlle Gall, si char-

feuilleton du FIGARO du 8 Novembre

(16)

DEUXIÈME PARTIE

Suite –i r

Mais, involontairement, tandis qu'il l'embrassait, au visage de sa femme vint se substituer, dans sa pensée, celui de Germaine. Il voulut chasser l'intempestive vision.

Mais elle revint, harcelante.

Une partie de la nuit, étendu près de Françoise assoupie, Jean, les yeux ouverts dans l'ombre, en-fut obsédé. Ce ne fut qu'au petit jour qu'il trouva le sommeil.

Il rêva qu'il assistait à l'inauguration de son propre monument.

C'était sur un fond de verdure criblée de soleil, dans un parc, sa statue en marbre, sur un socle élevé.

Au pied du socle, Dagan en uniforme d'académicien, l'épéeau côté, prononçait son panégyrique, tandis qu'une femme agitait une palme et une lyre.

Cette femme harmonieuse, blanche et pâmée, c'était Germaine, associée si étroitement à sa gloire et qui, par un travail inconscient de cristallisation, en devenait pour lui l'incarnation, le.vivant

symbole.

"Germaine, aujourd'hui, l'apothéose; demain, peut-être, l'Amour.

Pourtant, il n'avait pas cessé d'aimer la compagne de son humilité.

Alors?. ̃

Traduction et reproduction interdites.

mante Jol de Mlle Charny et de* M. Dangès. En fin de spectacle, les Deux Pigeons, avec Mlles Aïda Boni, Anna Johnsson, Meunier et M. Aveline.

«n

M. Mounet-Sully fera sa rentrée, ce soir, à la Comédie-Française, dans Œdipe roi, son plus beau rôle- peut-être. Une énorme location est déjà réalisée.

L'éminent doyen aura pour principaux partenaires MM. Paul Mounet, Louis Delaunay, Jacques Fenoux, Falconhiër, Ravet, Gerbault, Mmes Delvair, Suzanne Révonne, Jeanne Rémy.

On commencera par La joie fait peur, la comédie célèbre Mme Emile de Girardin, interprétée par Mmes Renée du Minil, Yvonne Lifraud, etc., MM. Truffier, Georges Le Roy/ etc.

La journée de dimanche, à. la ComédieFrançaise

En matinée, à 1 h. 1/2 Horace et JLy die, Poil deCarotte,l'Avare; •"̃. Le soir, à 8 heures Primerose.

"̃' •;̃*•*• *'̃̃' ?'̃ '•̃« '•,

Mlle Marie Leconte jouera Poil de'Carotte dimanche soir avec Mmes Fayolle, Dussane et D.. Léon Bernard pour principaux partenaires.

«

La deuxième nouveauté de la. saison à la Comédie-Française sera, comme nous l'avons dit, une pièce de M. Henry Kistemaèckers. Mais contrairement à ce qu'on a dit, il n'a été nullement question de la lire cette semaine.

Annoncés pour aujourd'hui, les débuts de Mlle Davelli. à l'Opéra-Comique sont renvoyés à la semaine prochaine.

Ce soir, Louise, avec Mlle Geneviève Vix dans le principal rôle, MM. Léon Beyle, Vieuille, Brohly.

Dans un, billet adressé à M. Ad. Aderer, M. Georges Clemenceau a démenti la no,uvelle publiée par plusieurs de nos confrères qu'il écrivait, pour un théâtre à côté, une pièce satirique en deux actes.

Il n'y aura plus, aux Variétés, que trois représentations d'Orphée aux Enfers, ce soir, demain samedi- et dimanche.

La semaine prochaine, 'première représentation de l'Habit vert, comédie en trois actes, de MM. Robert de Flers et G.-A. de Caillavet.

Au Gymnase: `

Un fait sans précédent dans les annales du théâtre les recettes des 25 premières du Détour ont donné un total supérieur de 3,570 francs à celui des 25 premières de' la création. L'interprétation hors de pair de cette œuvre puissante, avec Mme Madeleine Lély, admirable à la tête d'une distribution supérièure, soulève, chaque soir, un véritable enthousiasme.

La semaine prochaine sera abondante en nouveaux spectacles. L'Odéon donnera Madame de Chàtillon; les Variétés, l'Habit vert le théâtre Réjane, le -Coup de téléphone le Palais-Royal, la Présidente le théâtre Antoine, Crédulité l'Athénée, le Diable ermite le Châtelet, le Roi de l'or., .Sept spectacles nouveaux en six jours –sans compter l'imprévu. v

M. Abel Deval garde toujours la date de jeudi prochain 14 novembre pour la répétition générale de te Diable ermite, à l'Athénée. Le nombre de représentations de la jolie pièce de M. Francis de Croisset le Cœur dispose, est donc très limité il n'y en aura plus que sept exactement. Nous croyons devoir en prévenir nos lecteurs.

Le Diable ermite présentera cette particularité que dans ses trois décors une fête de charité, un concours hippique, un grand restaurant, évoluera, une foule dont les mouvements, soigneusement réglés, ajouteront à l'action un réel pittoresque.

Le Palais-Royal a annoncé, il y a quelques jours, la répétition générale de son prochain spectacle la Présidente, pour lundi après midi. Mais M. Gustave vQulnson nous déclarait hier, à ce propos, que si Mme Réjane offrait lundi soir à la presse la répétition générale de le Coup de téléphone, il renverrait au lendemain son nouveau spectacle, par égard pour la grande artiste et pour la presse,

La Comédie-Royale affiche pour ce soir la première représentation d'une comédie en un acte de M. Pierre Roger le Suiveur. Interprètes Mlle de Raynal, MM. Maurice Violette et Cornély les Saphirs, pantomime en un acte de MM. Léonce Perret et Jacquinet, musique de M. Eugène Poncin, interprétée par Mmes Valentine Petit, Derevin, MM. Jacquinet et Puvillard le Premier Flirt, opérette en un acte de M. Redelsperger, musique de M. Fred Mage, avec Mlle Marguerite Deval et M. Maxime Capoul; On dit que. revue en un acte de M. Robert Dieudonné, interprétée par Mmes Hania Routchine, L. de Moréna et Vernou, MM. Rivers et Paul Ville.

On commencera par le Mari honoraire. Il est intéressant de rappeler que ce spectacle n'aura que dix représentations et que dimanche prochain aura lieu la seule et unique matinée. MM. les critiques et courriéristes

L Ile Fantôme

̃̃ •̃•• n ̃

Depuis son succès, ce n'était certes pas la première fois que Césaire rencontrait aventure. Dans le facile monde où il évoluait à présent, bien des admiratrices'coquettes et énergiquement décidées à tous les abandons avaient essayé de susciter le désir de l'homme du jour, pour avoir l'orgueil de le satisfaire. Mais sa tendresse pour Françoise lui avait servi de bouclier. Certes, il était homme et jamais ne s'en était tant aperçu que depuis qu'il se trouvait en présence de, tentations renouvelées. Mais.il eût estimé indigne de tromper sa femme et cela sans passion, par pur caprice ou même par cette sorte de bizarre point d'honneur qui pousse parfois l'homme à ne pas refuser par vanité, par peur du ridicule, les occasions flatteuses offertes à sa sensualité. Pourtant cette résistance n'allait pas sans quelque effort. Ayant vécu jusque-là absorbé par son art, ses travaux et ses soucis, Jean n'avait connu que l'amour d'une seule femme. De la vie, il n'avait à peu près éprouvé que les rudesses.

Le succès le rencontrait donc tout neuf, inexpérimenté et sans défense contre l'amollissement fatal qu'il entraîne presque toujours avec lui. Cuirassé contre le mauvais sort, Césaire était à peu près désarmé contre le bonheur affaiblissant. En face de la femme de luxe et de volupté, à peu près inconnue de lui, il était troublé comme un adolescent.

A présent qu'il se sentait dans la sécurité matérielle et l'esprit libre, son imagination ardente d'artiste se livrait à toutes sortes de variations complaisantes sur ce thème en le magnifiant. C'est ainsi qu'il en vint, à propos de Germaine, à s'analyser, à descendre en luimême et à se demander si Françoise suffirait toujours à combler toutes les aspirations de son être physique et moral?

Le seul fait de se poser cette question ne constituait-il pas une grave présomption sur le sens de la réponse?

et les ayants droit seront reçus sur présentation de leurs cartes. Le prix des ..places ne sera pas augmenté pour cette première représentation.

Le théâtre Apollo donnera dès dimanche la première matinée du Soldat de Chocolat, avec, bien entendu, sa belle interprétation si applaudie hier soir. Rappelons que la soirée de dimanche est réservée au Comte dp Luxembourg (tarif à prix réduits).

La rôpétition^générale du « Cycle de danses » de miss Loïe Fuller, aux Bouffes-Parisiens, subit un nouveau retard, dû à un aménagement tout spécial de l'électricité, en vue de ce curieux spectacle.

M. Alphonse Franck renvoie la répétition générale à demain samedi, à 2 heures de l'après-midi. Première représentation, le même soir.

Mlle Germaine Deberry, une jeune £t charmante artiste applaudie la saison dernière aux Capucines, vient d'être engagée au théâtre Marigny et à l'Athénée. /# Hors Paris

Un record, c'est certainement celui que va battre M. Charles Baret, en matière de tournées. Dans la huitaine, il n'aura pas fait partir moins de douze tournées, toutes considérables. Qu'on en juge

1. Le Chemineau, avec M. Paul Mounet. 2. Primerose, avec M. Charles Baret lui-même dans le cardinal de Mérance.

3. Le Cid, avec M. Philippe Garnier.

VZe Prince Consort, avec Mlle Adeline Cavell. 5. La Passerelle, avec Mme Andrée Méry. 6. L'Assaut, avec M. Henry Krauss.

7. La Flambée, avec M. Dorival et Mlle Rosé Syma.

8. Petite Peste, avec Mlle Hélène Maïa et M. Maurice Luguet..

9. L'Avare^ avec M. Jean Froment.

10. Les Petits, avec Mlle Andrée Divonne. 11. Le Voleur, avec M. Henri Beaulieu. 12. Mlle Josette ma femme, avec Mlle RosniDerys.

.n

D'Orléans

Mlle Lucia Muller, de l'Opéra-Comique, vient de remporter sur notre scène un magnifique succès. Sa superbe interprétation de Mignon lui a valu d'unanime.s applaudissements et les éloges les plus flatteurs. r.

Mlle Polaire a quitté Paris, hier; se rendant à Bruxelles. Elle y doit donner'sur la scène du théâtre du Parc une série de représentations de les Yeux ouverts, l'originale pièce de M. Camille Oudinot, si applaudie naguère au théâtre Réjane;

Aux côtés' de Mlle Polaire, M. Becman jouera le rôle dans lequel il succéda à M. Ca-

pellani.

De Liège, on nous écrit

Les Petits ont été représentés sur le théâtre de la Renaissance avec le plus vif succès. Parmi les interprètes, on a particulièrement remarqué et applaudi Mme Ritto, tout à fait remarquable dans le rôle de la mère M. Saillard, de premier ordre dans Villaret Mme Flore Mignot, charmante dans le rôle créé à Paris par Eve Lavallière ;'MM. Vibert, Blancard, Mmes Ninove et Foscari. Serge Basset.

SPECTACLES tf CONCERTS Aujourd'hui

De 4 h. 1/2 a 6 h. 1/2, « Five o'clock artistique », au 1er étage du Café 'Américain, 4, boulevard des Capucines. Entrée par l'escalier de marbre. Ce soir: v; \:i Aux Folies-Bergère, (tél. 102-59), à 8 h. 1/2, la Revue des Folies^Bergère, en 36 tableaux, de M. P.-L. Flers (Mlles Mistinguett, Yane, Yv. Printemps, Mary Massart, Naudia, Olga Daunal, Mary Mitchell, Elsie Dante, MM. Morton, Chevalier, Tramel, Vernaud, Brouett, Duval. La Commère, Mlle Djinn d'lrroy; le Compère, M. Mafer, Lewis Douglas et Antonett et Grork).

A l'Olympia, (tél. 244-68), à 8 h. 1/2, The Quaker Girl, opérette à grand spectacle (Alice O'Brien, Mary Théry, Rosni-Derys, Kerville, Lawler, Delysia; Dorville, Harry Mass, Arbell, Mauville, Pré fils et Henri Léoni). Orchestre de 40 musiciens sous la direction de M. Paul Letombe.

la Scala (direction Fursy), à 8 h. 1/2 Mmes Esther Lekain, de Lilo, Nine Pinson, Armelle, etc., MM. Jules Moy, Dufleuve, Lejal; l'Epouvantail (Mlles Mary Hett et M. Dufay, MM Girier et Ransard).

A la Cigale (tél. 407-60), à 8 h. 1/2, Midi à quatorze heures, revue grand spectacle, en vingt tableaux (Régina Badet, Nina Myral, Raimu, Géo Lolé, Fred Pascal, etc.). la Boîte à Fursy (tél. 285-10), à 9 h. 1/2, Spinelly dans A vos souhaits revue (MM. Blanche, Gabin, Mmes Mary Max, Clo-Marra, Maud Harry et M. R. Bussy). Les chansonniers Fursy, Hyspa, Lucien Boyer, Weil, André Dahl.

Au Moulin-Rouge (téléph. 508-63), Les Jolies Filles de Goitenberg opérette anglaise à grand spectacle en 3 actes (Mlles Jane Marnac, Marise Fairy, Jané Dyt, MM.

Pourquoi donc ce problème ne s'étaitil jamais présenté à lui quand, pauvre, courbé sous la nécessité, il était heureux de s'aider de Françoise, de se réfugier en elle?.

Pourquoi se le posait-il à l'heure précise où elle n'était plus indispensable à sa vie et où la trahir lui serait si aisé? N'était-ce pas, cela, le premier cri de l'égoïsme masculin, brusquement révélé, en présence des jouissances offertes? Sa bonté, sa droiture s'en révoltaient. Néanmoins, il ne pouvait nier le fait et devait s'avouer que Françoise ne lui procurait pas cette sorte de griserie qu'il ressentait auprès de Germaine, dont l'attirance était, pour lui, de plus en plus forte.

Suivant la tactique en usage chez les coquettes pour affoler l'homme dont elles veulent se faire aimer, celle-ci se livrait, vis-à-vis de Césaire, à un manège voluptueux; s'offrant à lui, s'abandonnant à demi, paraissant sur le point de céder, puis se refusant brusquement, quand il la croyait à sa merci. A ce jeu dangereux et débilitant, Jean perdait peu à peu la tête. Bientôt, il désira de toutes ses forces celle qui se dérobait toujours. Tout en elle l'attirait. Elle était jeune, éclatante et surtout agréable à son amour-propre; elle était entrée dans sa vie à l'heure de son apothéose à laquelle elle était si étroitement associée. Elle n'évoquait pour lui que des impressions flatteuses de gloire et d'ivresse. Au lieu que Françoise, toujours triste et souffrante, ne lui rappelait que les amers souvenirs de sa pauvreté humiliée.

Pour Germaine, il incarnait le grand homme, venu au monde victorieux; au lieu que, dans la mémoire de sa femme, demeurerait toujours le souvenir du petit organiste besogneux, professeur de solfège à trois francs le cachet. Sans doute, ces arguments ne se formulaient pas nettement dans sa pensée. mais ils y existaient à l'état latent.

Parfois, cependant, sa nature loyale reprenait le dessus. Il essayait de lutter, de remonter la pente où il sentait Ger-

Sinoël, Luguet, Du Prez, Paul Clerc, etc.) et les Mirror Girls

Au Nouveau-Cirque (téléph. 241-84), à 8 h. 1/2 la Grande chasse à courre, fantaisie comique et nautique à grand spectacle. A la « Lune Rousse » (téléph. 587-48) (di- rection Dominique Bonnaud et Numa lès), à 9 h. 1/2, Ah c' V été sur la glace! revue (Mlle J. Crisafulli et M. Emile Wolff). L'Œil du maître, pièce d'ombres de A. Barrère. Les chansonniers D. Bonnaud, J. Bastia, G. Baltlia, V. Tourtal, M. Héliot, A. Stanislas et Georges Chepfer en représentations. Au Concert Mayol (téléph. 168-07), à 8 h. 1/2, Partie concert par toute la troupe. A 10 h., l'Initiatrice, opérette en deux actes (Mayol, Allems, Perriat, Fréjol, etc.), à 11 heures, Mayol dans son répertoire.

Un télégramme sensationnel.

«J'arrive aujourd'hui. Voulez-vous réserver une loge pour moi. Bons souvenirs. Signé Joseph Coyne ». Telle est la dépêche que vient de recevoir M. Jacques-Charles, directeur de l'Olympia. de M. Joseph Coyne. le célèbre créateur de The Quaker Girl, à Londres, qui tient à applaudir, à Paris, la délicieuse opérette; comme on sait, elle doit, dans une quinzaine de jours en plein succès, céder la place à la revue de Rip et Bousquet qui, d ailleurs, sera, paraît-il, le comble du « sensationnel ».

Il n'est pas un pays, pas une ville quelque peu au courant du mouvement dramatique où la revue de la Cigale et l'énorme succès qu'y obtient Régina Badet ne fassent l'objet de toutes les conversations. Dans les journaux du monde entier, on a commenté les admirables créations de l'exquise artiste parisienne. Aussi le premier soin des étrangers qui arrivent à Paris est de retenir des places à la Cigale pour applaudir la triomphatrice du jour.

Le vrai café-concert.

On y va et on y revient, et la Scala ne désemplit pas d'une foule amusée par les étoiles qui dément sur la scène. Rien que des étoiles, c'est le désir de Fursy qui a engagé Esther Lekain, Nine Pinson, de Lilo, MaryHett, Marguerite Dufay, Jules Moy, Girier, Dufleuve, Ransard, Lejal, Fortugé, les Valente, le trio Gennaro et tous les merveilleux artistes qui composent sa troupe.

Rappelons que c'est dimanche prochain que la Boîte à Fursy donnera la matinée traditionnelle de son fameux spectacle actuel Spinelly, Mary Max, Maud Harry, Barthy, Clo Marra, Blanche, Gabin, Bussy dans la revue A vos souhaits, de Robert Dieudonné, et les chansonniers Fursy, Vincent Hyspa, Lucien Boyer, Paul Weil et André Dahl figureront au programme. t

Au Gaumont-Palace (Hippodrome). Le nouveau programme ne le cède en rien aux précédents. A « l'Oubliette », drame angoissant, succède « le Petit Poucet », féerie dont le rôle principal est joué par Bébé, le petit prodige, qui a su « camper » un personnage d'une originalité amusante. Parmi les comédies, citons « le Cousin d'Amérique » et « l'Initiation sentimentale de Balourdos ». Les plionoscènes et filmparlants Gaumont, avec Dranem 'comme interprète et une série d'attractions inédites complètent ce splendide programme. Location de 11 h. à 5 h. Téleph. 516-73.

CONFÉRENCES^ AUDITIONS Aujourd'hui

Au théâtre Femina (suite des Vendredis de Femina). A 4 h. 1/2, deuxième vendredi La jeune Française, causerie contradictoire de Mme Marthe Régnier et de M. René Blum; ̃

Auditions M. Lassalle, de l'Opéra, MM. Georges Le Roy, Jean Worms, Mmes Dussanne et Revonne, de la Comédie-Française Mmes Alice Bonheur, Marise-Fairy, Jane Danjou, etc.

COURRIER MUSICAL

Le premier grand concert donné par la revue Les Modes, en son hôtel, 15, rue de la Ville-l'Evêque, aura lieu samedi, 9 novembre, de 5 à 6 heures.

Prendront part à ce concert Mlles Cécile Thévenet, Edmée Favart et le trio Kellert.

C'est mardi prochain 12 novembre, à 8 h. 3/4 du soir, qu'aura lieu, à la salle des Concerts du Conservatoire, 2, rue du Conservatoire, la réouverture du Salon des Musiciens français, sous la présidence du maître C. Saint-Saëns. ̃••.

Au programme t Sonate en ut dièse mineur, pour piano et violon (Achille Philip) Mme et M. Chailley-Richez. a) Des harpes dans le soir: i b) le Présage (H. Woollett) c)le Don des larmes (DesbordesValmore) Mme Bureau-Berthelot au piano, Mme G. Tassart. a) Concertino pour flûte (C. Chaminade) M. Hennebains accompagné par l'auteur b) Ronde du Crépusêule (Foftolis), solo et chœur (C. Chaminade) Mme Bureau-Berthelot et la Chorale des Auditions musicales modernes, sous la direction de M. Maxime Thomas.

maine l'entraîner fatalement, de s'arracher au « charme ».

La charmeuse, qui lisait en lui comme à livre ouvert, avec cette intuition subtile des femmes clairvoyantes quand leur intérêt ou leur amour sont en jeu,' raillait alors ses scrupules, son rigorisme ridicule, son puritanisme d'un autre âge et si peu en rapport avec la personnalité qu'il incarnait.

Est-ce qu'un grand artiste comme lui n'était pas d'une essence supérieure et n'avait pas le droit absolu et même le devoir de vivre en deçà de la morale bourgeoise conventionnelle, fabriquée de toutes pièces à l'usage du vulgaire, médiocre, et moutonnier?

Le génie plane au-dessus des contingences ou il cesse d'être « génie » 1 Et la conscience? objectait Jean. C'est la peur du gendarme, répondait Germaine.

« Césaire devait comprendre qu'il lui fallait évoluer avec sa fortune et se montrer à la hauteur de sa nouvelle situation. Il devait être le surhomme, le symbole formidable et impassible qui passe dans de la flamme, comme le soleil, comme la foudre. Qu'importe où elle frappe, pourvu qu'elle projette la lumière céleste. Il devait remplir, sans défaillances, sa tâche de créateur sublime, et cela n'était réalisable que dans le brasier de la passion, de ses tortures, de ses joies qui 'exaltent et divinisent; la passion qui inspira Werther, Manon, tous les chefs-d'œuvre que leurs auteurs n'eussent pu concevoir en robe de chambre et en pantoufles, à l'odeur écœurante du pot-au-feu conjugal. » Le créateur d'art n'appartenait pas à une femme, mais à toutes les femmes susceptibles de vivifier son inspiration. Ne pas le comprendre et prétendre l'emprisonner dans une jalousie tyrannique, mesquine; était imbécile èt néfaste. » Celles qu'il aimait ne devraient pas le rabaisser à leur taille, mais tâcher de se hausser à la sienne. Si Germaine avait le bonheur d'être de celles-là, comme elle en serait flère

» Et quand il ne vibrerait plus parelle,

Sonate pour piano (Lucien Chevaillier) M. Batala. Sérénade d'hiver (Henri Casalis), chœur à quatre voix d'hommes (C. Saint-Saënsi Le Cercle choral parisien, sous la direction de M. V. Durand.

Proclamation des récompenses décernées pour la saison 19U-1912.

a) Sur Veau, b) l'Axe blanc, c) Soir 'païen (avec flûte) (Georges Hue) mélodies, Mme Mellot-Joubert, M. llennebains et l'auteur. Danses (danse sacrée, danse profane), pour harpe chromatique et quintette (Claude Debussy) Mlle Renée Lenars, le quatuor Chailley et M. E. Weiller. Le Feu céleste (Armand Silvestre), (C.'Saint-Saëns); le Récitant, M. L. Bréinont Soprano solo, Mme Mellot-Jouberi Violon solo, M. Chailley la, Chorale des Auditions musicales modernes et le Cercle choral parisien 120. exécutants, sous la d1rection de M. Maxime Thomas au piano, Mme Feuilloy et Mlle Stefï à l'orgue, le maitre Saint-Saëns.

Hier, à la salle des Agriculteurs, la maison Lion inaugurait ses concerts populaires, en présence d'une nombreuse assistance. Le premier était réservé aux œuvres du compositeur Sébastian B. Schlesinger. Gros succès pour Mmes Alkins, Hopper et Laskine, qui ont eu les honneurs du bis, Mme Nordman, MM. Bachmann, Cerdan, Hennebains, Paulet, Weiller ont été aussi très applaudis, et on a particulièrement fùté M. Tecktonius, un nouveau pianiste qui nous vient d'Amérique. Ovation à l'auteur dont les œuvres obtiennent toujours un grand succès.

L. de Crémone.

s'il retournait vers quelque autre, elle saurait se résigner à son martyre, puisque c'était pour « sa gloire! »

Ces arguments, distillés entre deux baisers, faisaient dans la conscience de Jean les ravages d'un acide nocif sur la trame d'une soie légère.

Germaine l'amena bientôt à cet état où les nerfs exaspérés dominent la raison et font de l'homme le plus sage une brute sensuelle, et quand elle le jugea mûr pour toutes les chutes, prêt à toutes les lâchetés, elle se donna dans une défaite qu'il put estimer glorieuse après une telle résistance.

m

Les premiers jours de la lune de miel furent pour Césaire pleins de délices. Germaine, qui savait être quand il le fallait une maîtresse incomparable, avait, entre autres. attraits, celui du fruit défendu. Il y mordit à pleine bouche.

Heureuse de ce succès, la chanteuse n'était pas femme à s'arrêter en si bon chemin. Un projet ambitieux germa bientôt dans son esprit celui de remplacer officiellement celle qu'elle remplaçait déjà officieusement.

Pourquoi pas?

Elle comprit que cela n'irait pas sans difficultés, vu le caractère de Jean. Il fallait le préparer à l'idée du divorce d'avec Françoise.

Aussi, poursuivit-elle, avec âpreté, le travail de désagrégation morale déjà entamé, combattant toutes les idées qui avaient jusque-là guidé la vie de Césaire, idées partagées et encouragées par sa femme. Sous prétexte de, le polir, de le civiliser, elle lui traça une ligne de conduite toute nouvelle, l'engagea à renoncer à ses allures d'ours, de « paysan du Danube » en même temps qu'à ses principes d'un autre âge. Il fallait qu'il comprît enfin l'esprit moderne, que son intelligence s'élargît avec sa destinée. Il fallait qu'il fit au public, s'il voulait conserver sa faveur, les sacrifices indispensables à tous ceux qui dépendent de lui. 11 ne serait pas déshonore par quelques concessions utiles,, comme, par exemple,

LES GRANDES VENTES

Aujourd'hui, à l'hôtel Drouot..

Ventes ̃̃̃̃•

Salle 6. Collection de feu Adolphe Singher (3" vente). Objets d'art, meubles, tapis-sories, tapis, étoffes ayant décoré' la maison- dite de la « Reine Bôrengère »; au Mahs. M. Robert Bignom M. Henri Léman; Salle 8. Faïences et porcelaines ancien- nes. Objets variés. M° Lair-Dubredil MM. Paulme et Lasquin.

Salle il. Objets d'art et de curiosité; faïences et porcelaines armes, objets variés,. meubles, étoffes. Me HEXRi Baudoix MM., Mannheim.

COLLECTION DE FEU ADOLPHE SINCHER • (3" VENTE)

Hier, à la salle 6, Me Robert Bignon,. assisté de M. Henri Léman, a commencé' la troisième vente des objets d'art composant la collection de feu Adolphe Sin- gher et ayant décorés la maison dite de la « Reine Bérèngère », au Mans. Il restait,: en effet, encore un choix d'œuvres, très. intéressantes, de ce véritable musée, qu'avait réunies l'amateur, et que l'expert

de soigner sa réclame, de se servir du « bluff. à. la mode », disait-elle, en ua' affreux à peu près; de se composer une ,façade séduisante moralement et physiquement aussi. ̃

Nouvelle Dalila, elle lui fit couper seslongs cheveux romantiques et surannés,' et sa barbe de « Christ de Montmartre», Il arbora le masque à la mode, com-" plètement glabre, à l'américaine, comme si cette transformation physique eût été l'indice de la transformation morale par" quoi il faisait table rase dupasse. Ce fut un homme nouveau que Françoise stupéfaite eut peine à reconnaître,. le jour où il rentra chez lui, sous cet aspect imprévu.

Germaine le fit également s'habiller chez un grand tailleur anglais, celui de « son ami Bref, en peu de temps, Jean prit les allures d'un snob. Elle s'efforça de lui en inculquer la veulerie. Elle y, réussit, car les mêmes théories qui, quelques mois auparavant, le réyollàienk; jusqu'à la fureur, il les acceptait, à présent, sans sourciller, de la bouche de sa maîtresse. Elles tombaient dans son âme amollie e comme le germe corrupteur qui va ré- pandre la gangrène.

Et c'était l'effritement rapide de ce sens moral jadis si robuste.

Pourtant, rentré chez lui, en présence de Françoise, à la voir si confiante et toujours également tendre, il s'apitoyait sur elle et, par contre., s'accablait d'injures.

Mais ces actes de contrition mentale étaient purement platoniques.

Bientôt, dans un besoin de se justifier à ses propres yeux, il recourut aux para-. doxes qui avaient servi à mettre ses scrupules en déroute.

A tout bien considérer, il leur trouva de la consistance et essaya de s'en faire une cuirasse contre sa conscience. Mais trop de liens intimes puissants le rattachaient encore à sa femme. Charles Esquier.

A suivre.)


chargé de la vente a catalogué avec une érudition sûre, La vacation a produit 14,361 francs. Voici quelles ont été les principales enchères

.Emaux (champlevés et péitits}. to, Petite châsse, en cuivre çhampléré et émaillé, Inmog;es? en partie du treizième siècle, 370 fr.; n° 12, Pyxidë à couvercle conique surmonté d'une croix, Limoges, treizième siècle, 210 fi" if, Crosse en cuivre çhamglevé et émaillé, de style byzantin, 470 fr.: 22, Navette en cuivre champlévé et èmsallé, de style byzan: tin, 200 franés.

Bronzes, cuivres, etc. N* 37, Croix en cuivre gravé et doré,enrichie de cabochons de verres dé; couleurs, quatorzième siècle, 310 francs; n° 3ç), Mors de chape, de forme polyldbèë, en cuivre doré, style gothique, 200 fr.; nô 62, Grosse amphore en cuivre rouge à deux anses, 325 fr.; 65, Hotte en cuivre rouge, 255 francs.

Ferronnerie. 72, Grande croix de -rosaire en fer forgé, seizième siècle, 275 fr. n°.8,i, Landiers et chenets en fonte de fer, à motifs gothiques, 693 fr.; n° 84, Heurtoirs, plaques de serrure, appliques de porté, etc., en fer forgé, des quinzième, seizième et dixseptième siècles, 247 fr.; n° 85, Potences et autres objets en fer forgé, 300 fr. n° 88, Crémaillères de cheminée, en fer forgé, 265 francs. Objets variés, 92, Petits vitraux, â motifs variés, quinzième et seizième siècles, 32(0 .fr. n" 93,- Fragments de vitraux, à motifs variés en couleurs, quinzième et seizième siècles, 305 fr. na 95, Verres antiques, prove'nant de l'Asie Mineure, environ 20 pièces, 320 fr. n° 114, Cuirasse, composé d'une pansiére et d'une dossière en fer gravé, 505 fr. 130, Coffret rectangulaire, décoré de bandés de fer rapportées, serrure à moraillon, 200 francs.

̃

oiJêf ê d'Art" ET bè curiosité

A la salle if, Me Henti Baudoin; assisté des experts Mannheim, commençait une vente d'objets d'art et de curiosité dont la premiere vacation à produit 12,442 francs. Nous avons retenu les enchères suivantes

N° 10, Vase en céramique émaillée bleu, sur base en bronze, 400 fr.; iSj Quatre fonds de plats en anciennes faïences de Deruta et dé Gubbio, décors variés n° 25, Plaque de revêtementen ancienne faïence de Perse à reflets métalliques, 235 francs.

Arnies 26, Stylet à lame triangulaire et poignée de bronzé doré plaquée de nacre, seizième siècle, 610 francs n° 37, Pulvérin en bois incrusté de cuivre et d'os, dix-septième siècle, 340 fr. n° 53, Paire de petits pistolets à silex en aci«r et argent, de travail anglais, 220 fr.; n° 62, Fusil à silex, du dix-huitième siècle, garni d'argent, 210 francs.

Objets variés. 100, Petit cadre-triptyque pour bijou-reliquaire en or, enrichi de pierreries, fin du seizième siècle, 355 francs n° 107, Bijou-pendeloque, forme cœur, en agate, contenant les attributs de la Passion, en or émaillé, Espagne, dix-septième siècle, 500 fr.; n° 114, Châtelaine en or et émail, enrichie de brillants et de perles, avec breloques accompagnée d'une montre eu or émaillée de la fin du dix-huitième siècle, 1,240 fr. n° 117, Médaillon-pendeloque en mosaïque, monture en or, 351 fr. n° 121, Etui en lorme de cariatide, en argent et émail, enrichi de pierreries, 250 francs. Valemont.

'•̃••' Valemont.

lia Vi^ Sportive

-.<t.<'«.r'

:-LES COURSES

( .COURSES A AUTEUIL •-

Atiteiiil a eu hier un bel après-midi d'hiver. Les épreuves comportaient les débuts sur lus obstacles de deux animaux intéiessants, Ovide II et Rosely. Ovide II a fait un parcours absolument correct, et étant donnés ses b -jUants succès en haies, on peut attendre beaucoup de lui en steeple-chase. Rosely a commis quelques fautes, mais il a fait preuve d'une tres granle supériorité et c'est certainement une excellente recrue pour le steeplechàsing le cheval a été acheté par M. Descazeaux sous les couleurs duquel il a gagné. Certains sportsinen se sont montrés émus d'une note parue dans différents journaux. Cette note annonçait –sous réserve, du reste, ce qui était prudent, que les commissaires des Sociétés ne feraient plus pré.ever la salive des chevaux pour le contrôle du doping, la Société dlincouragement s'étant aperçue qu'avant toute opération et toute sanction elle eût dû en référer au Comité consultatif permanent des courses qu'en conséquence, elle avait mal agi/que ses décisions devenaient illégales, et que les propriétaires dont les chevaux avaient été distancés rentreraient en possession des priS^ Voilà bien des choses en peu de mots. Jusqu'à preuve du contraire, la Société d'Encouragement n'ayant fait qu'appliquer les articles 9 et 10 du chapitre 10 de son code, code soumis au Comité consultatif permanent des courses et approuvé par lui, je persiste à croire que la Société d'Encouragement a bien

agi..

Ë est (t-supposer que la Société des SteepleChases de France est de mon avis, car les prélèvements de salive ont été continués par elle.

D'ailleurs, on ne saurait trop se féliciter des circonstances qui ont amené la Société d'Encouragement à aller vite, car, depuis les trois sanctions qu'on a eu à prendre, on ne trouve plus de délinquants. Une fois de plus, la peur du gendarme auxiv été le commencement de la sagesse.

Prix de la Vallée (8,000 fr., 3,100 m.). 1, Camyre, à M. Ch. Kolller (Riolfo) 2, François-Joseph II, à M. pescazeaux (G. Mitçhell) 3, Bonny Boy, à M. Clabaut (Posvera) (i en* colure, 5 longueurs

Non placés :Val d'Aran lI, Claudine n, Email Il, Montforzal Qilda U, Alaric, BaillylII.

Pari mutuel à 1Q fr. Gagnant, 36 fr. 50. Placés Gamyre, 16 fr. François Joseph II, 27 fr. Bonn? Boy, 17 £r. fr;

Prix Ifitus (6,000 fr., 4,200 m. ).– 1, Ovide n, à M. CI. Procureur (J.-B. Morëau); 2, Ange

Blond, à M, E, Fisehljiçï (S,; 'Carter): 3, Le

Tremblay, à U. R." X-axard (Ô. MitcheU) (8

longueursj une courte tête).

-Non place une,cQurt~ tf:1e)..

Non placé Le Balafré II.

Pari mutuel à 10 fT. Gagnant, 22 fr. 50. Placés Ovide II. 15 fr.; Ange Blond, 13 fr. 50. Prke Varaville (1Û,ÛÛO fr., 3,100 m.). 1, Rosely, à M. Descazeaux (A. Carter) 2, Menuet III, à M, J. desForta(Byrne); 3,'Hodéon, à M. Besnard (Berteaux) (6 longueurs, 4 longueurs).

Non placés Neuter,Veuve Joyousa.Rabbin,

tombé.

Pftri mutuel à 10 fr. Gagnant, 27 fr. G0. Plapès Rosely, 18 fr. 50 Menuet III, 17fr. 50.

Prix Vivienne (4,000 fr., â,800 m.). 1, Musard, â M. Ed. do Lesseps {Ed. Haës); 2, Çold Blado, 4 M- Kobler (F. Williams); 3, La Villetertre à M. Gouttenoire de i'oury (Ijancaster) 1 long. 1/2, 6 longueurs). Non placés feavate, Goutances, Manthelan, Mastigadour, Bull Dog, Quart d'Heure, tombe Cli max, tomba; bansovino, tombé; Whisky III, arrêté; Tom II, arrêté IJnda, tombée; Ramsès, tombé La Hume, tombée. Pari mutuel à 10 fr.: Gagnant, 81 fr. 50. Placés Musard, 34 fr. Gold Blade, 66 fr. La Villetertre, 89 fr. -50.

Prix de Lodi (4,000 fr., 3,500 fr.). 1, Séli-

nonte, au vicomte du Guermeur (Denis) 2; Hoche, à M. Descazeaux (A.-V. Ghapmah) 4, 3, Herminette, au comte Lair (Thibault) (3 longueurs, 5 longueurs).

Non placés Ortlinde, Corindon, Condom, arrêté.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 97 îr. 50, Placés Sélinonte, 33 fr. 50; Hoehe, 15 fr. 50. Prix dès Etangs (4,000 fr., 3,500 m.). 1, Bercy, à M. Eugène Pantall (G. Mitchell) Manifestant, à M. Thiébaus (A. Carter) 3, Maki II, à M.Olry-Rœderer (Heath) (1/2 long. 3/4long.). ).

Non placés Les Aldudès, Jambes en l'Air, Zillah, Le Jaune, Pierre Corneille, Violent IV, Wincarnis.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 29 fr. Placés Bercy, 11 fr. 50 Manifestant, il fr. 50 Maki II, m, £r. A jaî.

TENNIS

Lés championnats de Paris

Hier, au Tennis-Club de Paris, une. très, belle partie, comptant pour la demi-finale du championnat simple, mettait aux prises Mlle Spéranza contre Mlle Conquet. Le premier set fut très disputé. Mlle Spéranza attaqua son adversaire par des drives très rapides et fort bien placés. Mlle Conquet, au contraire, vint souvent au filet terminer par des smashes coupés des balles mullement renvoyées. Jusqu'à 3 jeux, partout la lutte parut indécise, puis Mlle Spéranza gagna 2 jeux de suite, mena 5 à 3 et gagna par 6 à 4 après de nombreux deuces. Au second et au troisième set, Mlle S6prahza, avec une insoucience bien italienne, laissa aller la partie sans jouer avec beaucoup de conviction, tandis que Mlle Conquet, au contraire, avec beaucoup de ténacité, gagnait 6-0; 6-4, ne manquant presque pas une balle.

Dans les critériums signalons les victoires en mixte-double dé Chèlli-MHë G. Bourgeois, qui né gagnèrent que 11-13, 8-6, 6-4, sur Mlle et M. Aranyi, tandis que Courtial-Mme Dupuis battait Arnal-Mlle Chancerel,7-5, 6-3. Aujourd'hui vendredi et demain samedi, critériums, et dimanche, finales des championnats et des critériums,

AUTOMOBItlSME

Le Comité du Petit Salon

Un comité vient de se former dit « Petit Salon ». Il a pour but de grouper tous les industriels et commerçants dé l'automobile, du cycle et de leurs accessoires qui dont pu trouver d'emplacement au Salon de l'Automobile de décembre prochain.

Voici la composition du bureau

Président, M. V. Silvestre; vice-président, M. Michel; secrétaire, M. Sheen; secrétaire-adjoint, M. Renault; trésorier, M. Mazette; membres du Comité, M. Lauréat, M. Rousain. Le Salon de Londres

Ce matin, sera inauguré à l'Ôlynipia, à Londres, le quatorzième Salon de l'Automobile, organisé avec le concours du Royal Automobile-Club de Grande-Bretagne. Les exposants sont très nombreux. L'exposition s annonce fort intéressante. Parmi les installations de grandes maisons déjà prêtes, on signale celles des marques ciaprès Peugeot, Grégoire, Delaunay-Belleville, Brasier, L. Renault, Panhard et Levassor, Rolls-Royce, Mors, Bayard Clément, Rheims et Auscher (carrosserie Rothschild). A l'A. C. F.

Le comité de l'Automobile-Club de France s'est réuni sous la présidence de M. le baron de Zuylen.

Au scrutin de ballottage sont admis MM. Paul Bfùder, Charles Pastsiir, Jean Sturel, Antonio Gandàrillas, comte Charles de Polignac, comte Jean de PolignSc, Guy de Wendel, André Baguenault de Pui'hessë, Louis MaVer, Fernand Allard, Georgeg Rheims, Léon Bardac, Paul Watel, Georgôg Çainpbell Wood, Henry Say, Jean ,,1)elc'auri,' 'Georges Arthus,* Eugfne Walch, Claude Aulagnon, Guy de Maret, Henry Weinbach.

•*•

Louer une voiture automobile au mois, c'ost supprimer d'un seul coup les ennuis de î'automobilo, pneumatiques, accidents aux tiers, mécaniciens, etc. S'adresser pour la location des automobiles au « ChampsElysées-Garage appartenant à M F. Charroh, 84, avenue des Champs-Elysées.

La Charron Ltd vient dé livrer à M. Bernard, de Valognes, un torpédo 10 HP, te modèle si apprécié des usines de Puteaux.

!!¡"

Les usines Léon lïollée, Les Sablons-Le Mans, sont les plus anciennes du monde pour la construction des automobiles. Elles comptent parmi les plus belles et les plus grandes de France.

«*.

M. Denègre vient de faire poser une installation électrique alimentée par une dynamo « Phi » sur sa voiture a5 HP limousine Renault.

Ces dynamos, brevetées s. g. d. g., fonctionnent actuellement sur plus de 1,500 voitures, à la complète satisfaction de leurs propriétaires.

Notice F spéciale, sur les dynamos « Phi », à la Société des Etablissements Blériot, 14 et 16, rue Duret,. Paris.

<<~

Nous avons visité, hier, le magasin d'expositiou de la Maison Bondis et Cie, où 1 on nous a présenté un landaulet-limousine, tvpe 1 Reine-Amélie, par Mulbacher, sur 14 HP Renault 1912, extrêmement réussi 45, avenue de la Gr*nde-Armée.

̃«*

La Société des automobiles et «ycles Peugeot vient d'effectuer les livraisons suivantes: Gabriel de Saint-Victor, un torpédo Peugeot 22 HP le baron Lacaze, une limousine de route, Peugot 22 HP le baron de Vaufreland, un grand landaulet de route Peugeot 1Q HP Edouard Henry Brisson, un torpédo sport Peugeot 16 HP," et un torpédo 16 HP Peugeot, à la Société anonyme des Lièges de la Petite-Kabylie.

AVIATION

Une chute mortelle en Autriche

En Autriche, le lieutenant aviateur Aristide de Pétrovitçh effectuait un vol d'essai à l'aérodrome militaire de Goerz et évoluait à environ 70 milres du sol lorsque son appareil se retourna.

Le lieutenant fut relevé couvert de blessures et succomba quelques heures après sa chute.

La Coupe Pommery

La commission de contrôle sportif de la Ligue nationale aérienne s'est réunie pour homologuer les vingt-cinq tentatives effectuées par les quatorze concurrents de la quatrième prime semestrielle de la Coupe Pommery.

La plus longue distance parcourue dans les conditions imposées par le règlement est celle de l'aviateur Pierre Daucourt, dans son raid Valenciennes-Biarritz, accompli le 6 octobre dernier. La distance, mesurée en ligne droite, est, d'après le calcul du service géographique de 1 armée, de 852 kil. 300. Le record présente une augmentation de 196 kil. 200 sur la performance réalisée pour la prime précédente.

La vitesse moyenne atteinte par Daucourt fut. de 73 kil. 140 à l'heure.

A l'éoole Nieuport

Ont volé hier à Villacoublay à l'école Nieùport, sous la direction d'Espanet et du pilote Bonnier les lieutenants russes Modrach et Kownako.

Le maréchal des logis Hurtard, le sergent Picquet, le lieutenant de Chalonge, les ser-

Ajax.

gents Frobért et Emmery, l'enseigne de vaisseau Delevoye, le lieutenant Garnier, les lieutenants siamois Arwood et Nai Thip, les lieutenants japonais Sawada et Nagasawa, le sergent de Saint-André et M. Diaz. Dans la soirée, devant une commission militaire présidée par le colonel Bottiels, Espanet a exécuté les épreuves de réception de deux .100 HP destinés au gouvernement de la République Argentine. Les appareils sont montés, en cinq minutes, à 500 mètres avec 350 kilos de surcharge.

Helen a procédé avec sa maîtrise habituelle aux essais d'un nouvel appareil de vitesse 80 HP avec lequel il devait défendre la « Coupe Henry Deustch du Circuit de Paris » si on avait essayé de la lui reprendre lé 31 octobre.

Au centre militaire Nieùport, les maréchaux des logis Canal et Faidit ont passé la première épreuve du brevet supérieur. Le ministre de la guerre au Salon

Hier matin, à 7 h. 3/4, M. Millerand, ministre de la guerre, accompagné du colonel Hirschauer, inspecteur permanent de l'aéronautique militaire, s'est rendu au Grand Palais pour visiter incognito et examiner en détail avant l'arrivée du public les différentes constructions d'aéroplanes.

Plusieurs délégations d'écoles industrielles et commerciales accompagnées par des professeurs ont également assisté, hier matin à la conférence faite par M. Marchis, titulaire de la chaire d'aviation à la Sorbonne. Le,gala d'aujourd'hui

Aujourd'hui vendredi 8 novembre, l'aprèsmidi, des artistes se feront entendre au Salon de l'aéronautique. Entres autres, Mlle Marguerite. Vinci, de l'Opéra, qui interpréta la Marseillaise de l'aviation.

L'Hydroplane Sanchez-Besa

Colliex, sur hydropîane Sanchez-Besa, a effectué plusieurs vols réussis au-dessus de Melun.

Il a volé également en présence de la commission chilienne et a .emmené dans les airs plusieurs personnes.

BOXE

La fête de la salle Malhguet

Sous, la présidence de M. Guyot, représentant le ministre de l'instruction publique, a été donné, mercredi soir, l'assaut annuel organisé à l'occasion des championnats de boxe scolaire et universitaire, par le comité de ces épreuves que préside M. France-Desclaùx. Aprè's une intéressante démonstration de

QUELQUES FLEURS '«SBÎffi.BS?

TtI~PH.lq7·4!r A ~j~ FRANCAIS T-A- -P 1- s ORIENT 1 16', RUE VIVIENNE PARIS 1

MACARONIS LUCULLUSR Set

̃̃̃ ̃̃ ̃ ̃im KmmmmmmMt^mmtmmMKmmÊmmimwmiwitmmmiwm ̃̃ ̃̃̃11– ^B 1 mmmt

Petites Annonces TARIF GÉNÉRAL

La ligne 6 ffancs Par Dis insertions ois Cinquante lignes 5 francs [.7X,\J^ TARIF. REDUIT,

P'Qiir les annonces concernant /'Industrie et les Fonds de Commerce, les Occasions,; Ventes, Achats, Echanges, les Locations el les Pensions bourgeoises, là ligne 3 francs

~-oq-âbJ.j 4 iJ .LI~~tIt~" ~fJ A /lliiIL,LM.

PETITES ANNONCES

DU MERCREDI

CoufSf Emplois, Gens de Maison La Ligne. 1 fr.50

'!J'

La ligne a ttente-siœ lettres

PLAISIRS PARISIENS

Programme des Théâtres

î MATINÉE

HEÀTRE DKS ARTS (Tél. 586.03). –2 h. 1/2.

Rt-pélition générale de Le Grand Nom.

fil r î VI y \w^g -y. ,•-

~4~ItA' (Têt. 307.U5). 8 h. 0,0. lSéjanite;

1 les. Deux Pigeons.

Samedi Thaïs.

nOMBDIE-FRANÇAlSK <TtU. 102.22). 8 h. 1/2. La Juie fait peur; (Edipe roi.

̃ Samedi Bagatelle.

Dimanche Primerose. ̃

rvPKRA-COiSUQUK ATél. 1U5.76). 8 li.'Q,Ô. Louise,

• Samedi La Danseuse de PornpH.

ODKO.N iTêl. bll.4ij. 8 h. 1/4. La Reine

Margot. • ̃

Samedi Le Malade imaginaire.

\rARlliTl-:S Tél. 109.92). 9 h. 0/0. Orphée aux enfers.

\:AUUhVlLLi-: (Til. lui.09). 9 h. 1/4. La Prise de Berg-op-Zoom.

niHKATRt: SARAH-BERxNHAROT (TéL 1000.70);. 1 8 h. 3 4. -r- La Maison de Temperley. mHEATRE RKJANK (TéL 238.78). 8 h. 3/4. I Raflles.

PORTi- -SAINT-MARTIN (Tél. 437.53). 8 h. 3/4. i La Robe rouge.

GYMiNASK (Tél. 1O2.U5). 9 h. 9 0. Le Détour. •pE-NAlSSAiNCE (Tél. 437.03). 8 h. 3/4. II L'Idée de Françoise.

» THEiNKl-^Tél. 282.23). 8 h. 1 2.– Le Journal

ATHE.EI~,(Tél. 28:¿.23). le h,1 dispose.

jj. de l'Athénée h 9 h. te Cœur dispose.

THEATRE LYRIQUE MUNICIPAL (GAITE) (Tél. 1029.20). 8 h. 0/0. La Flûte enchantée.

mHEATRE ANTOINE (Tél. 436.33). 8 h. 3/4. l Au soleil Une affaire d'or.

rpHEÀTRE MICHEL (Tél. 103.30). 8 h. 1/2. I La Cloison Chonchette la Bpnne Maison; Son Innocence.

mUEATRE APOLLO (TéL 272.21). h. 3/4.–T Le Soldât de el^ocolat.

PALA1S-ROVAL (.Tél. 102.50). 9 h. 0/0. .Le Petit Café.

CiHATELET (Tél. 102.87). 8 h. 1/2. La Course CI aux dollars.

riAPUCl^ES (Tél. 156.40}. 9 h. 0/0. Potins \j et Pantins, revue Flirt pour deux; la Mèche fatale.

rDHKATRH E'L3llA ~T,1. S:S.ti8). 9 h. 0/0.

THEATRE FEM1NA ^TtU. 528.08). 9 h. 0/0.

T Le Gflùt du toc; L'Enjôleuse.

RAND-GUIGNOL jTél. 228.34)! 9 h. 0/0. La' Bienfaitrice ( Pendant l'armistice; le Grand Mal ch: l'Esprit souterrain; le Sacrifice.' OUFFES-PARISIENS-CORA-LAPARCERIE.–j) Relâche.

COMEDIE-ROYALE (Tél. 307.36. 8 h. 3/4.

Le Suiveur; les Saphirs; le Premier Firt; On dit quel! i'

npHEATRE DES ARTS (Tél. 586.03). –'9 K'OJQ"– RIANOa-LYRIQUE (Tél. 433.02). 8 h. 1/2. La Fauvette du Temple.

AMBIGU \Té.V 436.31). 8 "h. 1/2. Cœur de Frftnyaise ̃ 1-iHEATRK-lMPËRlAL (Toi. 594.97). 8 h. 1 2. i L'Ecole des chastes; le Voile d amour; Comme on fait son lit.

WAZET \T<51. 1.01H.80). 8 h. 1/2. On opère sans douleur; Tire-au-Flanc.

leçon de boxe française donnée par le professeur Mainguet à son jeune élève de six ans, Roland Béchof, on a assisté à huit assauts de boxe française et anglaise, dont quelques-uns, comme celui qui opposait le champion scolaire poids coq Marcel André au professeur Gloria, ont été particulièrement instructifs.

A l'occasion de cette solennité, des distinctions honorifiques o :t été remises à MM." Pujolj Bourdariat, Van Roose, membres du conseil de la Fédération française de boxe et de lutte, et à MM. Berges et Èouié. Brochet contre Franckia Dailey

Cinq combats seront disputés ce soir, aû Premierland. De ces matches l'un est parti-

z

~SM~<3~~t?~7t~<P~ j~MEN~

85

USINES

w · (HOILANDE)

w w BUREAUX A PARIS

r

LUNY (Tél. 807.76). 8 h. 1/4. Le Crabe le Loustic.

HKATR,. DU OIIATEAU-D'EAU (Tél. 439.05). ..8. h, 1 g. Miss Ilelyett.. Spectacles, Plaisirs du jour.

FOlJES-BERGEREœi.1» desFoLgs-Bergïre,3ù tabl.de M. P-L.Flers/Mistinguett. Mortofl. Yaue, Clievaliçr, Tra'm.el, Yvonne AntonetetOrôg) j< QLlEoBrjRGERljj

AT VMDT A à81'l/2:ï7ieÛuofter(ïiW,opUl!à

O,L Y1.IPI'A à 8~~ i~2: T'he t3uaker GFirl, opu` à

UJb I lïl-i l/\ «d spect. Alice. O'Brien, Mary

mAi/ u o-/ co Thérv, Rpsni Dervs, Kerville,

lélêpn. ^44.0» Lawrer!Del.vsia,I)6rville,Harry AT VIVfDT A Mass, Arbeil.Mauville, Pré Fils UL llVlI 1A etHecriLéoni.2401ympia'sGirl.

Cr'AI A 8"l/2:M'»e»Esth. Lekain,M"=deLilo,

Ou/Lij A Ninë Pirlson MM. J, Moy, Dufleuva, Lejal. L'Epouvantad (Mlle Marv-Hett, M. Girièri. nir\ T- 17' Midi à 14 heures, rev. de Jiarde et ijlU AJL Ci Carré R. Badet, Nina Myral, Cheva(Tél. 4O7.0O'. lier, Raimu, M"" St-Bonriet, C. Rei.

G1TH S~r.a!~ ,T.285.10\9"l/2.M~Sp)NEL[.Y

BOITE 5H,r.Pigaile: vT.285.10).9"1/2.Mi"!Spinblly

A dans.-l possouhaits.' rev.Mrs Blanche,

l^TTRQV Oabia;M11<!« Mary Max et et M. R.

I~D' RSY Gabin,; MU.. Mary Mas et et M. R.

J. UllJO I Bussy;le9chanson"FuRSY,L.BoYER. MOULIN ROUGE ^i/SifcSS TU E&TRK(Teléph.5fe.O3). J. Màrnac, Sinoël.

3'~ léph.2Gf.84).

NOUVEAU^GIRQUE iî1»»: 9M/2: Gdï chasse à courre cerfs, sangliers, chevaux,, etc. Mercr, jeudis, dim. fêtes, matin. à2h.l»2.

AI -A P TP PITY. Pont Mma ^T. 707.65). Ouvert.

lU A' G' lC-ClTY, t- les temps de ?O?,(5): Ouvert

JV1 AItI \J~\à par t» les temps de midi à min. tëntr.

Sl;ating:;i s<ances p~jaur l /donne droità iattraot, A « LUN K ROUSSE », 36, bd Vlidhy (tél. 587.48). (Don D.Bo.NNAUDetNuMABLÈs).9lll/2:XA/c<< sur 'la g lace .'rev.: !'Qï'il du maître: Bonnaud.Bastia.

DAT /HQ PT A fT7 (Champs-Elysées).

(Tél. 059.26) | glace.T3ls.jtsde2l>à7t'etde9hàminuit.

Co~ERTgAYOL'Y~

CoNCERTMAY0L70^cfe^O7)

1\ MAYOL

RINEMACOLO.R(t:iïï*™MSS% `2 (2séanc.),8''l 4 à min, (2séanc.\Durbar. Le Hasard. A-T A-CLAN (T.930.12).– LaiJecîte.Dutai'd.Auge, Williams, Kotbrune, Portai, Dellys,Fortune,etc.

A T U A TDD A S0,r.deMaUe,T.9ÛQA0).tiHi2

ALIIAi~IBRACténérai Lavine,fam.Kremo,

ALriAiuDilAoénéralLavine.fam.Kremo,

Egbert Brotheis, Horion et LaTriska, Dorinos, etc.

GRANDS T\TTTT1 A VT7T Concert ET Cink-

GRANDS DI1F 4YEL CONC¡;;RT ET eoo-

MAG AS1.NS U U r A I jDjIj matooraphe.

ts les jours.dé ih à 6", sauf le dim.Burt. Nomb. atteM.

1 A Ft.d.~artyrs.T.u0.65

\JRQV^^lfol))\]\l\\J Attractions nouv'K». Matinées à 2 h. 12 les jeudis, dimanches et fêtes.

(~\ i TTMATVHP DALACE (HIPPODROME).

t ~U1'Yll)'~T PALAC~L (HIPPODROME),.

(tAUMUIN l"r ^Wc%(T.516.73),à«"l/2.

Zei>e<ii/>o«cef.Filmparlts,phono3cènesGaumont. KAT1NG RING S'-DIDIERtSecieté immobilière et sportive!. 3 séances prjr: Mat-lOM^ientr.l'; patins lfâO); apr.-midi,de3hà6'1l<2; soirée, 9^ à min. (en tr.lr50:pat.2fVOrch. 50 music. 6 bowlings Aile vs. mHEATRE GREVIN, 10, b* Montmartre. T' les

1 'ou i-s, à 3" et à M'amour; à5h le Portefeuille,

l'Homme ?t'es<ffasyar/'gif.Faut.2f.ent.mus.compr. ABARIN BAL. Tél. 267.92i.– Demain Fête T de nuit.– Tous le* soirs: Troupe espagnole.

A t D L'' La France au Maroc. Le Pa-

Mj. r* D IJi T I "W La France au Maroc. Le Pa-

USËElJlllli V li\ lais des Mirages. Cinéma:

mniiri ITITII'PPÏ Ouv>« 10» mat. à la nuit.

TOUR Ir'IFF ~L Ouv~` 10d m~t. à la nuit.

l'UUll llllr 1 IjLj l"él.,Rest'-Brasserie:

Déjeun.4fetàlacarte.Matin.aathéat.dim.fêt.,â3». COLlSEUM.8"30.Les5Mackwell,Mlll'Vald'Or.Ciné JARDIN D'ACCLIMATATION. Ouvert t'tes jours. ÏjiNGHlEN. -Sources sulfureuses.. Eta.blisseli ment thermal.

ftBOHHEIEm A CÉDER

T AP I? àrOPKRA,6places,mercre<iiquinzaine. JjUlJi!jMI'sLANGLOis.etFouRCHAULT,4,r.d'Astorg AVIS M0H0Â1HS

Déplacements et Villégiatures

des Abonnés du « Figaro »

EN FRANCE

Mme.Artonne, au château- de sMyennes-surLoire.

AI. de Blest-Gana. à Nice.

M. le docteur Bertin, à Nantes.

Mme Albert Bataille-Rochery, à Nantes, M. J. Desplanque, à Douai.

Mme Fritsch-Iistrangin, à Marseill%

culièrement intéressant. Il opposera le très bon boxeur Brochet, poids léger, à l'Américain Franckie Dailey.

Badoud contré Everndén

Demain samedi, un match d'un très grand intérêt sera disputé au Wonderland entre le Suisse Badoud et Arthur Evernden, qui, samedi dernier, mit H. Piet hors combat. B. Papka contre Frank Klausa

Des pourparlers sont engagés pour organiser à Paris un match entre Billy Papke et Frank Klauss pour le titre de champion du monde des poids moyens. Il aura lieu en décembre prochain, au Cirque de Paris. Frantz- Beichel.

10

2so~. ss

AMSTERDAM

92,&DEtAVIC101RE

M. le docteur et Mme Franklin Grout, Antibes.

Mme Théodore Haviland, à Limogea. M. Jean Hennessy, au château de Saint-Brice, par Cognac.

M. Paul Marchand, il Malo-les-Baina, Mme L. Martin, à Lyon.

Mme Signaire, à Mo*nte-Carlo.

Mlle W. Shillito, à Aloxe-Corton, par Savignyles-Beàune.

M. et Mme Romain Sartiaux, à Nice-Cimiez. M.. L. Simon,,d Reims. --A L'ÉTRANGER

S. Ëxc. Mme Arthur de Rafl'alovich, à Florence. M. Louis Bonaparte-Wyse, à Naples.

M. G -Orges Dabbous, h Baliaua.

Mme Eugène Gilbert, à Louvàin.

Mme la princesse Véra Mestchersky, àTsarskoëSelo.

Mme Ernest. Ostërrieth, à Anvers.

ARRIVÉES A PARIS

S. Exc. M. le marquis Malaspina, Mme Paul Baudelot, M. Ch. Barre, Mme Bougleux, M. Léonce Blanchet, Mme de Benardaky, M. Beraud-Villars, M. Charles Canaple, M. CahenFuzier, Mme Alfred Charrière, M. Chamon, Mme A. Catusse, M. de Clausonne, Mme la comtesse Antoine de Divonne, M. Maurice Depret, M. Decloiix, Mme G. Dumont, Mme Delamare, Mme Ch. Fort, M. corate de Groèben, M. Gayda, M. Aimé Gros. Mme.veuve Aug. Godchaux, M. Robert Goldschinidt, M. P. (Jadala, Mme la vicomtesse de Guichen, Mme veuve Louis Gauthier, M. Charles Haudrieourt, Mme Ilonri Ingrain, M. S. Jarislowski, M. Georges Lasserre M. le comte F. de La Batut. M. Paul Leoglet, M. E., Laurent, Mme Léo, M. Alexandre Em. Lahovary, M.. le docteur Lucas- ChampionniPre, Mme Adrien Levylier, Mme S. Mercev de Flerès, Mme Mir, Mme A. Meyrargues, M. le baron Alexandre de Neufvllle, M. Charles Pierre, M. Jean Picard, Mme la princesse Poniatowska, Mme Pesret, M. le comte R. de Rougemont, M. Antonio Roxoroiz de Belford, Mme la princesse Sigismond Radziwill, M. le comte de Rémusat, M. Ibram J. Rolo. Mme Aimée Rosset. M.. Richard Roblot, Mme da Silva, M. Paul Tollu, MmeJ. H. Thors, Mme Charles Yaury, M. Chartes Wislin.

L'E' GVPTE Voyages il date L l, NDES

LT,GYPTEa?neaip^LesiNDES LE Nil, LA Palestiîce o– La Birmanie, Le Japon

d~str~bÛ~mü~Va~a~esDOCH~Ii~NGrâ~~ nG.

AVIS FHÂKCIERS

ObligationsCurralinho-Diamantina 1 à 30000

DE LA-COMPANIK DU CHEMIN DE FER DE VICTORIA A MINAS

Le Représentant Général en Europe de la COMPAGNIE DU CHEMIN DE FER DE VICTORIA A MINAS a l'honneur de porter à la connaissance du public que, par sa délibération prise à la rounion du 8 octobre dernier, le Conseil d'Administration de ladite Compagnie a décidé que la Compagnie prendra dorénavant à sa charge les impôts français actuels sur les coupons des obligat.ons n" 1 à 30000, de la série CURRAUNHÛD1AMANTINA et, par conséquent, ces coupons, à partir du prochain échéant le 15 décembre 1912, seront payés en France à raison de 12 fr. 50 nets par semestre.

COfflUIIISSftlRES-PRISEURS

A ces annonces est appliqué

j._ un Tarir dégressif, dont les A VIS prix diminuent en raison de

l'importance des ordres.

Expositions & Ventes

MEUBLES & SIÈGES A*™ Sièges garnis d'Akcik^ne tapisserie

TABLEAUX AQUARELLES DESSINS Sculptures Bronzes JJbjets variés TAPISSERIE DES GOBELINS

Etofl'es Tapis d'Oriont

dépendant de la Succession de M. G-uggenheim et appartenant à divers

VENTE Bôt. Droriot, sle 6, le 18 novembre. Expos.il.

lie F. Laik-Dub (EUH-, IMM. Paulme et Lasquik,

Me F, 6, rue Favart.f I~Bl, PAULM£ et LASQUIN,

com^-pf, rue Favart.|Bj'aJ3.r.6liaiiiiat;ll,r.llraD83*iteli»f«.

AVIS COBWERCUUX

Industrie, Fonds de Commerce

G«i« ville TrTTVTO EN GROS et 1/2 GROS te'n. dep. du Midi V li\ kJ 1887 père en fils. Loy. 380^. cheval, 3 voitures. Affaires 100,000 fr. laissant net 10 à 12,000 fr. Prix 25,000 fr. So retire. 16550 PJETITJEM, 9, Rue te Balles

I _I A_

~j~~M~p~M~Mo~ra~c~

EAU

DES CARMES.

BOYER

En Grog contre: W~Sy

Grippe, Influenza

LIQUEUR DE LA VIEILLE CURE t Le Printemps pos- t

sède la plus belle et la plus importante collec- j tion de TAPIS d'Orient anciens et modernes LES COUCHES

uTETRAu ` SONT LES PLUS DOUCE8

Us PLUS LÉGÈRES 1 ~s ~yus aya~rr34~9 000~ tout !ei'truodr Atdn~n: de puis et du NM)<m)*a<<* PARFUM INCONNU,9. â °â~~g~ ~r

I

OFFICIERS BilglISTFRIELS

A ces annonces est appliqué

vn Tarif dégressif, dont Les prix diminuent en raison du

l'im ortance des ordres.

ADJUDICATIONS

Paris "̃'

A DJUDICAT10N en l'Etude de M' GriGnon,

A notaire à Paris, boulevard Saint-Michel, 2G, le 25 décembre 1912, à une heure, de

OHR A /^TnTATVTC1 Nouvelles do ta Société

37,6 A/r ION'~S NOUVELLES do la SociétE

o/X) A\J 1 lUi\ O àe Culture de Tclumdong,

en 8 lots, de 50 ACTIONS pour chacun des 7 premiers lots et de 26 ACTIONS pour le S' lot. Mises à prix 62,500 francs pour chacun des 7 premiers lots; 32.500 francs pour le 8" lot. Consignation pour enchérir 30,000 francs par lot. n'adresser i M" Grignoîc et Mahot de la Quérantonnais, notaires à Paris, éi & Mcs Dubourg, Péronne et Gautier, avoués à Paris.

VENTE au Palais, it Paris, le' 5 décembre 1912. PROPRIÉf iSSY-raW avenue de la République, 10 et rue HoraceYernet (sans numéro). Conten00 environ 439 m, Mise A Pris:. 215,000 Fbamcs S'adresser à M0 Dklauxay, avoué & Paris; (lUlSOHS RECOBIHHHDÉES

Médecine, Pharmacie

LF MEILLEUR ToxiQUB-est le VIN CÛCA MARIANI Orthopédie médicale l nPÉCl ALITÉ D'ORTHOPÉDIE MÉDICALE. kj Réduction de la colonne vertébrale dans toutes ses déformations. Développement de la hauteur du corps dans sa croissance. Extension dans la taillé des enfants.

A. DUPU.Y,' 88, boulevard des Batignolles, ̃V LIBRAIRIE

Annuaires

TATTT D A DTQ Annuaire delà Société

TOUT-PARIS Annuaire de annboJ,

IV/Ul i AlllO parisienne (28= annéef),

1912 :000 Noms, et Adresses, Dictionnaire des paeudo-

TOUT-PARIS uvmes. Plans do Paris.

1.UU des Théâtres, etc. Un

1912 fart vol. ralié, 1,000 pages.

PRIX: 12 F'RANCS

TOJTT-P X R TS LAFARHiéditvChaSsêelUUilillUO dAntin, 55.. 1912 Téléphone 147.49 HOTELS & PENSIONS DE FABILlI

nECOrcfflAHDÉS

'h ALLEMAGNE

BERLIN, HOTEL BRISTOL, Unter den Linden, JD 5-6. Hôtel de luxe. Renommée universelle. ERLIN, CENTRAL HOTEL, en face de la gare Friedrichstrasse, entièrement mis à neuf. BERLIN, HOTEL BELLEVUE et du PARC, Pots- Jj damerplatz et Tiergarten, htel de f"« de 1er ordre.

DT?DT T\T HOTEL ADLON Unter dan"

BERLI~1 HUTEL ADLUN Iinter den.

DjiliJulil Liuden, 1. Lorenz Adlok, Pptn.

Baden-Baden HotEL STEPHANIE •pRANCFORT iG^ HOTEL de), Frank furtor-HoL J; Restaurant Ritz. Au centre. Conf.mod.80 bains.

MUNICH. Grand Hôtel Continental, entiôrem'

M reconstruit ot meubl6 à neuf av. le ent, conf!.

reconstruit et meublé à neuf av. le dernr conf.

ITALIE

P"Ù\JJ?O HOTEL BRISTOL. Au centre do la

LTIjIM LiO ville. Hôtel de luxe à prix modérés.

n Û1\TT?Q HOTEL MIRAMARE.Le plus magnif UTIjIN jJjIO et confortab. hôtelàGënes. P'-mod"

FRANCE

AIX-LES-BAINS Splendide-Hotel-Excelsior–A La plus belle situation, le plus grand confort. NÏC¥:G^QTËL D'ÂiLiiËi' 165 chambres, 50 appartements avec salle de bain, lavabos à eau courante partout, 70 bulcons avec vue sur mer et jardin publie Grand garage. Plusieurs voitures de luxe on location. Prix réduits. Commencement saison ATTriri TERMINUS HOTEL, premier ordre. 1\ HjËJ Le PLUS moderne. En faço la gare.' 'Transport de bagages gratuit En France, les Annonces de

Villes d'eaux, Hôtels et Çasi-

AVIS nos jouissent d'une très grande réduction pour un rninimvan

de 15 ùi^ertipns par m,©4.?-


fflOUVEMEHT MARITIME

LIGNES D'AFRIQUE

Garth-Castle (U. C. L.), ven. Soutkampton, à Capetown, 5 novembre, 3 h. soir.

Briton (U. C. L.), Southampton-Capetown, à Madère, 6 novembre, 8 h. matin.

Galician (U. C. L.), Capetown-Soutbampton, à Ténériffe, 6 novembre à midi.

LIGNES D'ASIE

Sydney (M. M.), ven. Chine, à Marseille, 6 novembre, 5 h. soir.

LueUow (N. D. L.), Brème-Japon, à Suez, 6 novembre, 4 h. matin.

Bueloiç (N. D. L:), Japon-Hambourg, à Suez, 6 novembre. 5 h. matin.

Derfflinger (N. D. L.), Japon-Brème, de Penang, 1 5 novembre, 10 h. soir.

LIGNES D'ÔCKAN'IE

Yarra (M. M.), Nouméa-Marseille, de Port-Saïd, 5 novembre, 11 h. matin.. Franken (N. 'D; L.), Sydney-Brème, d'Anvers, 5 novembre, 9 h. matin.

Cùssel (N, D. L.), de Sydney pour Brème, 6 novembre, 5 h. soir.

LIGNES DU NORD-AMÉRIQUE

Texas (C. G. T.), ven. Nouvelle-Orléans, au Havre, 6 novembre, 10 h. soir.

Floride (C. 0 T.), ven. New-York, au Havre, 7 novembre, 9 h. matin.

Majeatic i,W. S. L.), de Cherbourg pour NewYork 7 îj&vembro, 7 k. soir.: ̃ Berlin ;N. D. L. ven. Gênes, à New-ork, 7 novembre, 11 h. mâtin.

Fnedrich-D.-G. (N-. D. L.), ven. New- York, à BrSme, 7 novembre, 9 h. matin.

G.-Washington (X. D. L.), New-York-Brême, de Plymouth, 7 novembre, 10 h. matin.

Brernèn (X. D. L. ven. Brême, à New- York, G novembre, 4'h. matin.

LIGNES DU CENTRE-AMÉRIQUE

Jamacain (L. L.), de Liverpoolpour Côlon, 7 no-

vembre.

Espagne (C. G. T.l, de Santander pour Colon, 6 novembre, lô'h. soir.

LIGXE3 DU SUD-AMÉRIQDE

A-'V -de-Joyeuse (C. R.), de Buenos-Aires pour Dunkerque, 6 novembre.

A.-R.-de-Genouilly (C. C. R.), ven. Hull, au Havre, 7 novembre.

Zeelandia, (L. R. Il.), de Boulogne pour La Plata,: 7 novembre. Cal)-Finisterre (H. S. D. G.), Hambourg-Là Plata, de Lisbonne, 5 novembre. t>

Paranagva, (H. S. D. G.),: Hambourg-La Plata, de Lisbonne, 5 novembre.

Rio-Pardo (H. S. D. G.), Hambourg-Brésil, d'Anvers, 5 novembre.

Cap-Blanco (H. S. D. G.), La Plata-Hambourg, de BUenos-Aires, 5 novembre.

Blucher (H. S. D. G;), Hambourg-La Plata, de Cuxhaven, 7 novembre.

Cap-Roca (H. S. D. G.), de Hambourg pour Brésil, 7 novembre.

Mazon (R. M. S. P.), Cherbourg-La Plata, de Lisbonne, 5 novembre, 6 h. soir.

Aachen (N. D. L.), Brème-Brésil; d'Anvers, 6 novembre, midi.

LIGNES t)U LEVANT

CordilKère (M. M.), de Marseille pour Beyrouth, 7 novembre.

Schleswig (N. D. L.). ven. Alexandrie, à Venise, 6 novembre, midi. i.

P.-Heinrich (N. D. L.), de Alexandrie'pour-Marseille, G novembre, 2 h. soir.

Postage,

Courriers à mettre à la poste demain samedi 9 novembre, pour les départs qui auront lieu dimanche 10 (pour Marseille, poster le matin) ̃ ̃• De Marseille, par Eugène-Pereire (C.G.T.) pour. Alger (rapide)-; •; ."•-̃'

De Marseille, par Kumidia (F. C), pour Bastia et La voùme

De Marseille, par Stamboul [F. C), pour Dakar, Conakry, Tabou, Grand-Lahou, Jacqueville, Grand^Bassam et la cote jusqu'à Cotonou; De Marseillo, par Pampa (T. M-), pour Dakar, Hio-de-Janeiro, Santos et Buenos-Aires; De Cherbourg, par P.-E.-Willielm {N.D.L.), pour New-York, Eiats-Uuis, Canada et Saint-

lMerre-et-Miquelon

De Pauillac, par Guadeloupe (C. G. T.), pour Pointé-à-Pitre, Basse-Terre, Fort-de-France, Trinidad, Carupano, La Guayra, Puurto-Cabello, Port-Limon et Colon

De Lisbonne (départ 11), parK»<c/ier (H. S. D. G.), pour Pernambuco, Rio-de'Janeiro et Santos. De.Lisbonne (dép. 11), par Araguaya{R..M.S.P-), pour Madère, Pernambuco, Bahia, Rio-de-Janeiro, Santos, Montevideo et Buenos-Aires; De Lisbonne (dép. 11), par Zeelandia (L, R. H.), pour Rio-de-Janeiro, Santos, Montevideo et Buenos-Aires;

De Trieste (départ 12), par Baron-Beck (L. A.), pour Corfou, Patras, Le Pirée, Dardanelles, Constantinople, Sulina, Galatz et Braïla. (Navigas<e.)

OFFRES ET DEMANDES D'EMPLOIS

Divers

PROPRIÉTAIRE D^rsr

1 1 1lL station estivale,

libre j'usqu'au 1er mai j'ai 35 ans et cherche emploi bureau, comptabilité, représentation ou autre à Paris ou banlieue. l Gallot, 49 bis, rue Custine, Paris.

V Imprimeur-Gérant QU INTARD.

Paris. Imprimerie du Figaro, 26, rue Drouot. BROCHARD, maître imprimeur

Au lieu de ihé oa de café, prenez tous les matins une tasse du délicieux, PHOSPHOCACAO

Le plus exquis des déjeuners

Le plus fortifiant

des aliments

èoillb ner 1>c "U~ADM'I'I~

aux anémiés, aux convalescents, aux affaiblis, anx Surmenés, aux vieillards et à tous ceux qui souffrent de estomac ou de l'intestin.

ENVOI GRATUIT D'UNE BOITE D'ESSAI Administration 9, rue Frédéric-Bastiat Pharmacies et bonnes Epiceries

POUR ELLE. PARFUM de LOTA, PARIS

~n~~

N-1.2 3-15

a sites N-

MCIF- NORMALE

81!8

Ageparla uiétlio-

FORCE VIRILESSë Inoffensive du J> ORHDIY, 20, Rne Wolier, Paris. Efficacité ttra lie. Jamais <t insuccès. Notice explicative ffratls et franco gui

«muni Consultation* i Mardi. Jeudi. Samedi, do 4 à 6 heure»

i^SWJvfSyW^^ Les Capsules

jK^SUmSJmSS^T de Qninine de Pelletier

iBiHw|pW spot souveraines contre V

jUj| II |jr\|| Tr3J les Fleures, Jes Migraines, I

tes Kêoratsles, Yintluenza, I

wMPBwSW^I^^ Ies Climats et la Crtppe. J

^^BHn^ViHfl^ ijflL B^Oer te Nom f

em:~da

`~L~T®M~7~~LI~'CES' 19. Rue Desnouettes PARIs

.0'LA CHEVELURE ¡;

rr-^S *f LA PARFUMS AGR£A8L£M£NT ûN^B [ëN VENTE PARTOUT.Gros:P.VIBERT,FabT LYON H n échangerait Maison moderne rapp1, Paris, contre Château ou Ferme. VOYER, 31, B" Magenta

\) a! 1

LeDIABETE N^g^Sà/ est radicalement GUÉRI 1 >OL> et en peu de temps par le

VSN URANÉ PESQUI Le VIN VRA PESQUI donne la force et la viçueur il calme la soif et empêche les accidents diabétiques, langrène, anthrax, eic. Dans toutes Us pharmacies, MIAMI COPPER Les porteurs d'actions de la Miami Copper C° sont informés qu'un dividende trimestriel, représenté parle coupon N 3, est payable le 15 Novembre 1912 à raison de 2 fr. 402 net d'impôts, aux caisses de la C" Française de Banque et de Mines. 20, Rue TaUbout. Paris.

pBB^WroliSW^ Si vous ^bIdhh^b|h1 wk^F wll BL1 B JF c" il^Pr?^^™

H»4 chocolat y- êtes pressé, H -Hl II .1 II AI ̃ |»l ̃̃_ |H I |Ç_ K ̃B:ltll|lllp ^W chocolat \M

H)m me nier 1 prenez le Ulllf %3 Vldn 1 r. III ̃̃ H I 1 1 POUDRE ^e_nie^J

6Âil~NTI PIJR P~~ le~~ V ~iW.t NMtN POUORE P .ü' 6ÂRANT1 PUR

_,r ~y`.»_4. ~r- _T~ I

BOUB.SR X>XJ tTESXJIDï: T JxrC>-VESlM[:OFg.ES 1912

'T MARCHÉ A TERME ET AU. COMPTANT !)! MARCHÉ AU COMPTANT

COMPTANT TERME I' COMPTANT TERME tritU y,

Um DÉSIGNATION DES VALEURS ^^7^. t* ^IGNATION DES V.^URS P^^T^« i DÉSIGNATION DES VALEURS I

C^n^o ^(Wafc W 50 doFranc.de Banque et de Mine» 4S0 4S5 487 490 4S9 ,.| Pnrt/fç d'ÉtstS '•

tOtiaS (I ttatS 25 ». Rente Foncière. 7S0 7SS 781 785 785.. ï85 I-OIIUS U CIUIS,

̃̃ .«f, g9% 8940 8Q CO H**? Banque de l'Afrique du Sud. 295 i, 299.. 278.. 285.. 233.. i5 Obligations Tunis 3 SB. 436 «? ••

3fr, 3.0l0 perpetueL, S9 35 89 65 89,35 89 40 89 GO llJ Banque d~ l'Afrique du Sud, ~9~ 105 98 fU0 ,100 15 Obligations Tunia 3% 436. .¡~~ 4U

3fr. 3 0/0perpetnel. £9 35 89 6o 89. 35 89 «0 Sa W 7 50 d'Athènes !05 105.. 98.. 100 .100 2 Annlm-Tonkin 2 76 05 7*40 401

3 » 3 0/0 amortissable 92 •• 98 o5 93 30 •• 31 35 desPaysAntricbiens. 525.. 520.. 524 2 Mada7ascar2V4% 1897 ^6 50 5 75 40 521 2.50 Anglais 2 7 i 90 74 .320 .73 87 74.. 10 04 Land Bank of Egypt. 175.. !S0.. 176.. 177. 3. 1 3% 1903-05 W 45 '4 ,86 50 4 » Argentui 4% 1896 S8 50 89 0 ^y^ 5 p Banque Espagnole de Crédit 3 JO 30b 805 .306 15 » Afrique Occidentale 3% 1903. 432 -138 » 4?ôl900. 'Inii w in 97 GO Hypothécaire d'Espagne fSO 785.. 735.. 781.. 15 Aigrie 3% 1902. 4»8 4Î8 50B^SOrM1 V>m Uî> Pso 9S 4 %h Commerciale ItalieWe- 858. 354 ̃“ 858.. 856.. n 50 Indo-Cbine 3 1 1899 447 50 447 5U 4 » Brésil 4% 1889 8^80 S2 <M S- 50 4349 nationale du Mexique 924.. 933.. 910.. 912. 15 3SÏ902 3y8 âO 39750 22 68 Buenos-Ayres (prov.de) 1909.. 407 470.. 481 30 80 de Londres et de Mexico 575 50 575 57?. ̃̃ Autrichien or4% 93 25 .93 75 8? 50 1910.. 408. 483 23 08 Centrale Mexicaine 388.. 394.. 39?) 392 25 4 » Bulgare T% 1896 503. 505 v. .1 ..Chine i% or 1895 »» •• 9S 95 95 22 50 Ottomane G55.. 650.. 642 C45 641.. § 5%1902. 504 •̃ » «Congo (Etat du) Lots 1888 76 .5 50 -6 M · 7 d.&rient 126 130 133 130 .127 25 Espirito-Santo 501. 501.. 4 ..Espagne i% Extérieur 9140 9120 9110 0 9145 914» 53 Française Mode La Plata 773.. 780.. 777 777 g Halti6% 1896 509 .510..

3 50 ItalieI13' 977;') 97 60 9812 :J812 9820 40: Franç~eRi?deLaPlata 7~ 7~9., 171.. 30 "RaIti6% 1896 ..09 ..1510

3 50 Italiens»; 97 Jo 97 80 98 12 ^82 98-0 M Busso-Asiatique 77& 775.. 772 780 778 5* 1910 or 409;. 467..

4 ^Egypte unitiée 99 20 20 99 50 lu 9J,0 26 Crédit Foncier EgypUen 757 50 765 762 7«5 ̃ tf M HeataUpelSSl! 305 312..

3 3 50 'priYih~ga~ 91 f5 914a 9135 9155 55 2~ 25 Cr:"liiUo~ier:gYPue~'di" 50 165 ~61~" ¡2üli5.. 8'2' 1250 Rellènique18S1. 3~5" ~91"9."

3 50 privilégiée 9 45 ai 4a ai «5 91» 20 •- 21 25 Franco-Canadien 815.. 815.. «20.. 824.. 25 Minas-Geraes5% 1907 4'.)9 50 «99-

I :Jap_on5\^ 10I80 iol?5 .s'!° .•̃«^.««11»*»^». m.. «> m,. i».M 1 50 ^egLk^^ »» »»|

f) 5Q' 190- 103 f03 5U 101," ,II SOC¡I1,&é FoncIère du Mexique. 112" 119.. 111.. 12°'00 a 50 Norvegien3vo/ 1904~ 8920 8990

1,? o » EiaroC 1904. 5:1 524 5l9 · · 1 4 fiongrois4 or /0, g2 90 g2 50

1 SSI: HS8 1S 5S ̃: ACtIons industrielles =^ « 50 t.: r:=9|p^ |S | |:ô «g .0^. .# g g\g-

3 u 3% 1891. i~ !0 75 7~ ,465 75 50 75 25 12 a prioP. 2u9. 209 2U3 ,20\1.. 207 25. n 5% 1907" q\!9.. 502

3 Il 3% 1896. 73 10 13 75 8U 73~;) 73 30 lIe88ager~el, Maritlmes. ~29 50 ~).. 129 132 25 12 5% 1:08,B0I18. 508 50 509

i 111 94: 1g 5 If 11 â5^ Si 2SS «î :K«Ï! -5SS S?:: SS::S:: Ù36 Ig^.ni»8^™ p0 «-

il 50 !}IL/OO' 1894 80 8a 812;) 80 IOJ 80 Ca 80 9a 21 2- N lIetropolit8lJl. '030" 1027.. 1J25, 62t: ü30,. 350 SuisseS" /0 189U-l002. 479 91, 4S5

4 4*1901 M50 93.! 89 30 91.. 9110 6 25 Nord-Sud 334.. 233.. 230.. SU.. 231.. 25 Tucuman (province) 1909 479.. 4^5 5 5, 5ll906 10250 103 1U275 103 40 103 30 12 50 Omnibus 754.. 753 752.758.. 752.. $% Uruguay b% 1909. 97.. 96 90 4 50 42&19O9 99 75 100 99 65 99 95 100 05 8 » Omnium Lyonnais. 149.. 155.. 149 lâi 150..

4 "Serbe4% 82 75 82 50 ~2 90 83 8' 15 .Parls1en.neJndustrie. 3tH. 3ui 3u8 ,30i E t d Villes

!J^el=s: 4?!75 iï™ 4i90 ,83:: f:: S it^ïT?. S8:: ièiiù SS:: fë.rîS:: anp«fl6 rfe vuies \h tuTc 4% uninép :"•• i:: II si îô ék ,toxi**oTi.«75 f. & «smiot^^ix ^l75 Is °

;20 "OttomanCÓnso~dé~5'61S90, ~20;, 4:0.. 4a(¡ 4 y' priorité. 71 :,0..70.. ,.p,50 12. 1871396. 393.. J95

•:S l'^ÏÏSSïï&iïïP'- i!" ii" fô"«:: «• rf«£ b^^&i* 6 •; >.•?;: 5^ àl50 » z Kl: S?» 75 p.: g ,-S^iï: I:: t è:: *«. ?. v fiw2ffl^ïï^a8:: iS:: £:: 2^ '&̃ g Ii c illfe: i^:r5|

20" 4% 1908, 3,0" 317 3tJ/¡", '2 ASs~clatlOn Miniere.ùiJ.. Ei0 .3ô.0.. 240 10 18\J22~ 3~J.,

1 s- ;r.a SS: i^ -SS & g .u-u-o- sg «e «« 005 || ° œ m ti

\,20', Arfirtnc fif Chemins de ter ̃> Malndano, action de jouiss. 33i 355.. 34Z 354 347.. No » 1899 Métro. 354.. 356.. ACUOnS Qe K,nemini» lie 1er '35 .Métaux S25.. S29 823.. S25 ïjj 50 i90k2<À% i06 50 ,40S 75 35 50 Est 900.. 893.. 8&S 89S 55 » Peaarroya 1Ï70 UàO 1S6? 1879 !2J9 li 19052^ 353 353.. 56 » PariV-Ly^nlkéditVrranée 1234 50 1232 1230 1J30 1232 i?. 50 geta Gemmes 2Ï2 2T7 274 275 275.. 12 n 19103%t.p. 374 3/4 50 «Midi 1115 1110 1108 179 Sw Èuoz.. 5i!0 5(25 3095 5735 19123% -80.. f°0 «

M ..Nord'' .) LG20 1627..1620..1625.. 37 "Dynamite. 797.. 809.. 798 S04.. 804., ViUedeKioto(JMon)5%190!' 5'J9.. 509 a0

U:ZLu- ÎSI •: 1S2 iS5 iS? i^ gaSStt^ 2§3:: 28:: S?:: S:: ?0! i :vu!!de»J^n)IS !i:: *S!?

38500uest i<75. 887 885. i777 privit. 3.45.. 3i5.. 345.. 348. Obli ations du ~t.F~

f,88ÏÏSSii:u: SS:: S:: SI- àôà 299 SïSti»i«J£ïïi. fS:: !S:: ?S:: l58:: obligations du crédit Foncier OFd:Atchison. W?.. 570.. W.. 5Ç9.. 571.. JW^nenesSayord- 3*6.. 3|).. 321.. 3| M7 13 0^g.Comml., a.6O 5B 1879. 450. 454..

» Autrichiens. 715 734 ~'3l'l 135 il 87 prior. 2a7 233 235 236 "3" 15 0 g mmOI. 49i

£5 » Autrichiens «la '34 .30 i3a Il o/ ,Erlor; ̃ *•" •• -rf;> •• •• "̃•" *>JS •̃ a»; 1S80 491 49.4

28 49 BpmU F^wky priv i. 549 553.. 553 40 Air Comprimé (Popp). 898.. 904.. S95 896. 895.. 1% ïm 377,. 379.!

° ~TySrd 430 485 487 480.. 10 » Distribution d'Electricité. 615.. 049.. «44.. 645.. 646.. |JS n 1 6û4 1«2- 408 410..

1) '1 ord. 4D0 48J.. 481.. 4S0 10 n Dlstributlond'l£.IectrlcUé" 61~ 6~9 6t4. 645., 64ti ..13» 2~O~'lg9r" 40S" 411)

«Lombards. 110 .107.. 110 17 50 UeotricUe de Paris ;22 722.. 738 739 »̃' aièolim" 419 50 420.. 29 L. MuridâMaiï.. 595 535 58?.. 588.. 15 ̃> ÏUephones: tiO 290.. 277.. Î84 280.. }| Z 8^1906 473 50 4SJ 21 p. WddeiEspagne 4S4 453.. 447.. 448.. 449.; 14 sh Kitrates-RaUwayB. 318.. 32150 313.. 316.. 316.. » S*19^tp 247.. 247.. 8 55 Portugais 3ân. 340. 38 RaUwayS et Electricité 3ia 850.. 835. 850.. 845.. nM1_ ^.«rfs-^si 1879 491 489' 21 mSoss 424 427. 4«C.. 425. 0 70 Tramway de Buenos-Ayres. 135.. 138.. 134, 130.. 137.. \= 0Mlg.Fondèm3|1879. jJl

'-OI~c '1. .VI' '1. 36 iti meùco9ramways. 5~ 5b1 ~)V Il 578 ia n 3% 1883 40i 40350

P S 36 lli Mexico iramways 585.. 5Hl 577' 531.. 578.. \\Z a.60%18S5 417 50 417-50

:• ..•̃ ̃̃, 19 Wagons-Utiord 418.. 423.. 420, 420. » '•- a80Kl895 430. 43025

Sociétés de Crédit '19. pl'iVil.m:. 4!!7:: 43.' ib ° 2.8096189;> 430. 430 25

.̃̃ Çncîêté*; de Crédit •̃̃̃̃̃•̃̃• w ̃̃» priva » .427.. 427.. 43? }* » .̃̃; ?5 \î) lï#

sociétés ae créait ,8d. American TeiePh.etTeiegr. 741.. 740.. 745.. 745 » I£-i9j9tD" 25' 25175

illR3 BanqnedeFrance. 4280 4314 ,,000 .1:' Hellenique tr' u2 n? 9i 50 Da 5U 9. 50 7 ",c, 3""19,)9 t P 57 2:.>1 .;>

Ur 83 Banque de France.. 4280 4310 •• 4290 5 » Hellénique d'Klectricité yg 92.. 94 50 9i 50 ¡jQ 9250 W R/ln. » Tn»» 100 fr. 1887 5750

66 94 de l'Algérie- 3095 3i!0 3095 3115 3105 Or. Bnànak ord. 452.. 4C0 452.. 4C1 458.. nw Rnn™8HVDotl 1 1000 fr." 541 75 v de Parisetdes Pays-Bas 16S4 1682 1684.. 168S 1C90 6r.' pnvil. 409.. 417.. 408 414 4M.. 15 »! Obi. Banque H^poth. iuuoir..l «11 y,

15 » Transatlantique 287.. 292.. 2s5 290 2U3 52 sh Rio-Tinto }s70 ]S05 1862 Jb70 1864 Actions de Chemins ter r

Actions d

50 Compagnie Algérienne 1525 152J 1528 153S 50 » Sosnowice I371 I395 j3j9 I405 '.385 .«•f 35 » Comptoir National d'Escompte.. 975 981 979 ysO 987 16 sh Central Mining 355.. 255.. 252.. 251.. 2W 30 irBôneà Guelma &44 63a..

26 <> Cre(hFonc. d'Algérie Jib.). 6S7 695.. 690 684 692.. 12 5u Azote norvégienne. 245.. 254 245 248 255.. 22 50 Departementaax bH3

26 "Cred. Fonc. Algepe .!Ib.), 6~1 ü9;)" 6;9" ~8~ 69.12 60 Azote lSorveglen.ne, 54U 535 2~5 551 2~5 ..22 :iO\Departementa.v.x" 6,}3" 6G5

32 » Crédit Foncier de France. S27 827.. 835.. 835 26 60 Le Naphte 540.. 535.. 5it 554 539 30 » Est-Aigerien 665.. 6G5

15 62 Industriel. 715;. 710 720 60 Bakou i9î>0 1975 ?000 19'U.. 15 50 Est, action de jouissance. 410.. 40.

45 » Société MarseUlaise 850.. 851.. 8(50. 25 <• Orientai Carpet.̃ :3d7 345 336 .J 340.. 340.. 44 » Orléan» 89& o^ 60 » Crédit Lyonnais 1500 1559 1555 1565 15C0 [31 90 ProTodnik 530.. 535.. 525 530 525.. 21 ̃> Ouest 483,. 482 50 35 » Mobilier. 63S 650" 6.J7 645 650 I i 50 Ra.ttneries d'Egypte privil. 77 78 77 78 li 25 »|Midi 5,65 509

18 25 Société Générale. S!5 817.. 818 20 » Tabacs Ottomans 313 309 310 307.. 50. » Nord .1210.

13 75 Banque Française. 286.. 294 ..• .290. 293 293 •'• des Philippines S'.i8 300.. 305 v 2835 Ouegt- Algérien. 030 028.. 50 » de l'Union Parisienne.. 1005 1080 1C66 1080 ̃ 1082 3G00r Portugal» 375 571 6 « Sud la ïranee 143.. 143 50

MARCHÉS ÉTRANGERS

•-VALEURS |p^re6n;| Auiour(l-- VALEURS |PS.. AuJourd- VALEURS ClÔtprèo. 1 AkIoukI. ^ec; VALEURS Clôturée, mfwd. j VALEURS |ci5tpréc.| «ujoura. "g^g;.

VALEURS :préééden: AUJourd,. ll précéden. AuJO VALEURS CIÕlpr6a, Aujourd, Uondres VALEURS C!ôlpre: AuJOurd'jiLcodr88' VALEURS "r,

j ̃ ̃ Geduld 1 3/32 1 1/3 tVeW'ÏOrk, 7 novembre Great Northern 1411/8 140 1/^ 145 1/2 Union Paciflo pref. 91 .• 91-5/8 95. Londres, 7 novembre ^nhûis Deep l. 13/8 113,32 '? Illinois Central 130 128 .1/4 133 3/4 Wabash 41;2 4 3/4 4 3/4 General Mininjtnan 1 1/32 1 1/32 Call tioney 5./ '5.• InterDorouJ» Motro.. 20 3/4 20 3/4 pref. 15 1/2 15 1/2 16. Consolidés. Terme 74 1/4 74 5,16 Goer, J. 157^ 10/3 change sr Londres »uo -4 85 75 4 85 60 LouisvillaàKash. 160 150 1/4 165 Uhiyh Valley. 176 1/4 lia 7/8 Ari,entin:1886. 103. 103 1,4 GoldfiêidV" 3 38 S 3 13/32 îmois 4 81 35 4 81 ïâ 1889 fcl 60 •• jaers.ontain G 38 6 7 16 Cable Transier» 480 25 480 05 Missouri, Kansas a T. 29 3/4 29 1/2 30 1/2 Amai iamatedCojpp9P. 86 3/8 80, 1/4 89 1/4 Brésil 4% 1889. 82 3/4 83. joSannesbura ln»est 20^9 9 20<9- Atchison. 108 7/8 108 3/4 112 3/8 pref. 63 3/4 63 HmerloanCar&Found 60 3/8 Wi 3/4

•_ b% 1907 .•••̃• Sre- ̃̃ 8 9 8/9 S pref. 10» 7 8 101 7,8 105 1..4 MiSsouri Paoifio 44 5/8 45 7/8 CéttonOil.. 57 1/4 00 3/4

Elilcare 1892. 102 1/2 102. ̃ convert.. 109 109 1/8 National »enco2pr. 26 1/2 27 1/4 Locomo.ivs 45 1 /a 45 1/2

i Chinois 5% 100 », 4 1^1 •/̃ Kleinfontcin 1 7/32 i 11/32 Atlantio Coast Lina.. 139 1/8 1-iO national wexuil» p'r. 60. 60./ /• imel&R. 84 5/8 J3.1/4

4K% 94. lJ4 lm aaateEstata.. 1 3 8 1 3 8 Baltimore & Oluo. 107 3/8 107 5,8 110 1/2 New-York Central. 116 1/2 116 3/4 119 1/2 SutarR. 122.1/2 122 ̃ ;£oypte3i4% 8tS 88. a g/iv g, 1 y Cai.aulan Pacific 206 5/8.265 5/8 213 3,4 n.-ï. Ontario* West. 35 3/4 -35. -37 1/2 Tèlé3r.&Teleph i-»3 143 1/4 EspLnatx.erieure. 89 1/2 90 Beiêrànd Charltôn. 5 5 Chesapeake & Ohio 83 1/4 83 85 5; ci Norfolk & Western.. 110. 115 3/4 119 1,4 Anaoonda. 44 1/4 44 3/8, 9 1/8 ̃liaiien3%SB •/• Sodder.ontein 12 1)3 12 Chicago ft AUon 18 1/2 18 1/2 conv 90 5/8 97 1/4 91 calumet & Hecia 550 57<J Japons 4% 1899. 82 1/4 S2 1/4 ™" B. 3 3 16 3 2/31 ̃– Greeu Western 19 7/8 19 1/4 Northern Pacific 1275/8 1271/4 1311,2 Consol. Gas N.-T. City 146. 1453/4 r_ 4% 1910. 84 84 «ewfiooh l'-J 16 3/4 pref..37 1/4 ,36. Pennsylvania. 1231,3 1233/4 i, Ci 1/.4 General hlectrio 183 183. Peruvian Corp. pref 52 1/4 52 1,2 NL stevn i {.& 1 1/32 Cbicagoiil.&StPaul 114 1-2 110 3,4 H8 3/4 Reaainn. 174 3/8 173 5/8 89 3/4 Interna.ional Marina. 5. 5./ ̃-̃•̃ ord. 101/2 10 1/2 Sourse Bine* i ] i 115 16 13132 pref. 140. 142. 2«pref. «5 1,2 90. pref. 20 1/4 •̃ 2y 1/4 Portugais3% 03 3/4 63 1,2 u Chicaso&HorthWest. Mo 1/4 140 5/8 l»pref. 87. 87 National Lead 64 1/4 641/8 Russe 4% Consolide S9 90 Prem oiam. ord.. 12 l'8 12 1/16 Wewei.u-U.&Sl-Louis 52. 52. Bock Island 27.1.2 .27. 28 1/4 Pacific Klail 33 .7. 32:1/2 TurcUnitie 82. 82. pref y &'s 8 5/3 Colorauo & Soiuhern 38.1/2 39./ pref. 52 3/4 52./ People'sGas 117 3/4 118 Rand Collieries 11/32 5/16 Pref- 72.72. S'Uuis&S"Ft02<p. 307,8 30./ Steel Corporation 781/4 773/4 801/4 Banque Ottomane 15 1/2 15 1/2 nandfontein 1 1/2 1 1/2 Oelaware&Huason.. 169 1/4 170./ Re'und4$; 70 3/4 76./ Steel Corporat. pref. 113 i/i 113. 115 1/2 luit.d'E.yypte 17 1/2 17 5/8 old Bines 6 "3-8 •>' 3 8 Uckawanna 540 540 6enei-al5« 83 7/8 83 7/8 Utah Consolidated. 113,4 12 1,4 kur. (5 1.10 C 1/8 Rcbinson Deep 'i 9/32 2 5/ 16 Denver & R. G 23. 23 3/8 23 1/2 Southern Pacific. 112 3/8 112 3/4 Ii6 1/2 Copper 64 3/8 64 1,8 Grand Trunk ord. 27 1/4 27 2,16 R00deooonU BR.' 27/82 13'16 ̃ pref. 40 413/4 413/4 Railway. 30 1/4 30 1/4 31 3/8 Western Union 78 1/2 78 1/8 KcxicanRailwayord &6 5/8 5.7 1/4 Roso jjeeB 231/32 2 31/39 trie. 35 5/8 35 1/2 S6 5/8 –pref. 82 1/8 89 3/4 Argent en barres. 64 1/8 64 5/8 29 Simmer and Jack 1- i ,l, pref 431/4 43 1/2 Texas S Pacific 25 5/8 20 1/8 Cunre 1675 17 RioTiato 73 1/3 73 1/16 Tranevaal Cons. L. 1 3/8 113/32 1" pref 53 1/4] 53 54 1/2 Union Pacific 174 3/8| 174:5/8 179 3/4 J j | Tharsis. 6 1/4 6 1/4 GoloH. 2 13/16.2 7^8 11 .1 1 1..̃̃. m liii.i. 1 11 1. 1 1 ̃

.CapeCop¡Jer 6 l,! 6'.(z yan Ryn. 3 flJif 3 13fi6 CIOtrre l CIOtW'& Cleture 1 ClGtIIJ'e

ftSiï&ïti. ây Ilff Kliain- Il^Uîg VW ,3S.|uj«. VALEURS |«S« VALEURS jSS.|«- VALEURS «J I «^ def. 180 180 «est Rand Consolid. 15 sh. 9 15 sn. 9 ̃ I i L ̃ ̃ “̃-

Shansi 1 .¡.lti 1 7 Jil: Witwatersrand Dee 2 11 16 2 11 ,16

sëzF s SI 2 1 asprrr lT î T Be«7. g-^gj; gs- «.î: »« I:IRUgLOtiBr.7

,Co,lden,Hors8~hoe.. 2 7J32 9; 32 Wolhuter 1 J 1 .Berl1nï7novembreEsocroPtehors~nqueli 81 1. I 81 45 S~I42~ .3.5 112 UJ1CJlLOIB,7novembra

ffiSviUS/il'Siii r™«^ sraa&£i;SSÎ?8 ™»».,7.»to. \^ï^ £%£]?. £&£. %&

'¡:¡~olll~tehorsBanq" 4 J 4 ;/8 Frcch, np. des primes, 11 no", Ooutsche 1\102. "8 ,1/ ,~8 3J4 v, IE,N~&, novembre 108'40 delexico, cm 1/2580 ,}, lIord-EsJIIgne., 99051 9ti 80

tewiiiftehoresanq. 4 -»/lo 4 ,,b v h 0Cutsche Bank ̃ 2-i& &•, 8 Z48 3/4 Rente Autrichienno or 10S 40 108.40 SaraMosse 91.. 90 80

Rnrl âfm'paiiipti Refcrts, 12 nov.. t,rOsaner Bank 151 7^ 151 1/2 Renie Hontroise or.. 103 90 103 70 S'-PETERSBOURG, 7 novembre Change sur Para. 7 50 7 10

OUa-A incarnes Usoonto Gsssll i»2 3/4 i82 7/8 Rente kon^r" cour" 84 55 «4 .75 ,û4 ln, «««k^ 7noi»ambre Berlin Hanuelsbank.. iti-i 5/b 163 12 mobilier Autrichien 604 50 009 g"f» R0^ hv 10jLi/2 ^2L1/2 ROKE, 7 novembre 11/4 1 1/4 L &TÉTA0X Banq. Russe prie 149 7,8 151 7,8 Autrichiens 672 50 686 50 Ban1"e i!ï8!Vllln;; o«n ta> BOnt« q v ar 0,19a an *•,

&re-ncn: il!* 58 ^-r^ir^i1^ à i ïïï&ii"" lïi- loâw^ «2" SSffi: M bS 11

AnloFrench. 15, Cuivre. comptantlï515:W 76 58 Laiobards. 18 3;4 [.l6 3 Lombards. 104.. 10500 Russep,Comm fo4 iTU Ren~e,3'1..9~ 2°1, 9~ 17

AuroraWest. 15/32 15/32 Terme <6 9,1677 1,4 D Hpl^lbardS-- ,J1 ^'t 154 ?' IS qfl" 9^ Hartmann 248.. 263 Chaire sur Paris. 101 02 101 05 Central toing 9 3/4 9 9 34 Etain Détroits. C. Ï28 22912 Prince Henri Io2 j 4 la* Ij-i Alpine. 9W.. 9.3 mtlS 403 412 Chan~esurPartS. 1010- 1010;> ;Chartered. 25/754 25,-iOJâ Terme -'2S 224 1 2 Scnantung 24 1/4 1/2 Change surParisavue 90 t'a 9u ™™D *«•• CinderellaCon* i 1.32 1 1,32 Plomb Anglais. C. 18 5;8 18 13 16 Harpeher 183 7/S 184 5/6 Lscomptehorebanque 0 1/4% a 1/4% ;•

j City Suburtan. 2 .9. :32 .2 9/32 line: Comptant 27 ,»-8 «. 3,8 MjMhrcheo. 190 «/8 191 ./| BRUXELLES, 7 novembre Chana9 sur Paris" 37 70 37 70 Chatige sur tondra»

~Gitytteép Y 9 Ijg ,4 ? 8 p "Laura. i65 1 2 16G 1 j 8 BRUBELLESr 7 membre ChMae~Pan. 37 76'37 70 Buenos-Aires. 21 iJ$

Urownwmes: 6 13/k 6 27Î3,; Chèque sur Londres Bçchumer 2«) 220 1/4 Lots du Congo 76 76 MADRID, 7 novembre «ZStoî" ill iSurSe'ef-^l^C2! 7^1 A PariS 2^2 â 25 25 &" 1^. 1" 7^8 m I ^SSindePaAs 1 t m t Intégre 4 84 05 »»9ï^ZZZ~ »&»

1 .Lurban Daep. i 3/16 1 7;32 A Paris a 2. A 25 2b qeutsch tuzomb. n1 IlS 171 iJ_ MetropoiitaindePar's tj2~ 62~1 .l. Intérieure 4gJ. 84. 05 54,10 R,IO-de-Janell'O. 16 23 3

Soad'iôti" t 1 7 Alla. Electr.Ges. 253 3/8 254 3/8 Parisienne Electrique SOI 1/2 307 1,2 Amortissables^ 10195 10195 J5 ,Knnmiii n i JEastRandProp? l 3/4 2 lt/16 ̃ Hamb. AmerikaPack. 152 152 Railways Electriques. 838 845 4% S4 75 95 USBOHHB, 7novembre

1 ferreira Deeo a a/8 3 11/16 Signifie ex-coupon «orddeutscher.Uoyd. U9.7/8 120 !titra.esRailway. 313 314 1/2 Banque d'Espagne. 459 50 454.. primesurl'or .14%

Feri~eira Deap. U ât8 ir 8 ex-coupon lIorddeutsc, hel: Uoyd, ~19 i}8 i'4 Nordde ~aJllvay. ~1~ '1314 3;'4 ~nque.d'Espag~e. 45? i5 0154, Prime sur l'gr .1496'

r' CanadaPac 263 1/4 266 l'4 Nord de l'Espaane. 447 448 3 4 ûhanije sur Paris 715 695.

t£W DÉSIGNATION DES VALEURS ^f* 8IIEIU DÉSIGNATION DES VALEURS d Bcni"

cioiufi Ciun ooturo cours

Obligations de Chemins de fer $ Baiume Privée Lyon-Marseiiie 424

15 BènO à Guelma 402 50 405 » Snisae et Française. 607. 0o7..

15 » Bône à Guelma 40250 405 » Crédit Foncier Argentin 772.

15 » Départementaux 401.. 39? 23 US Mexicain. 341.. 339.. 25 » Est52-54-5G,55S{reinb.650f.) 64fi 647.. £ "AgenceHavaa 1275 1278 15 3% 418 50 419.. l\ » Bateaux Parisiens 297 50 £9:50 15 » 3% nouvelle» 41150 41150 m » Compi» Générale des Eaux. 2060 12 50–2»% 374.. 374 50 f? » Havraise Péninsulaire 543 5iO j 15 u Est- Algérien 4(J4 75 404 75 *• Chargeurs Réunis. OiO 644 15 » Midi 3 413,. 414.. lu» »•– Continentale Edison.. 800.. 8C5 15 » 3% nouvelles 412 50 414.. àl 5U Union des Gaz. 735.. 730. 15 i- Nord 3% 42150 42ï 75 2j Havraise d Energie Electrique 625 ,.i

15 3% llg ;5 4l9 7;, 2U u Docks de 5taraeule. 3~ig 404

15 » 3* nouvelles 419 75 419 75 *2 Docks de Marseille 3'.)8 404

12 50 3J4SB 3S0 25 3*0 25 *> •> Compagnie Fermière de Vichy 2025

12 50 2 ¡¡. 3!!0 25 38lJ 25 Compagnie Fermière de Vichy 202;,)

15 » 0riéans3% 416 50 417 50 » Etablissements Cusenier 601 001 15 » 8^ nouvelles" 41! 411 5 » Decauville. 152 50 154 50 12 50 a)4 3J(remb.à500f.j 371 75 372 » Duval. 912 50 935 15 » Ouegt 3% 417 418.. » Figaro ex-c. 21, 10f.j°" nov 12. 510.. 510.

15 » 3% nouvelles 417 417 » Fives-Lille 1132 1135

15 396 nouvelles. 417.. 411., 10 Flves-Lllle, 1132 113;)

12 50 3>6Çg 3>5 3S1 65 » Forges et Aciéries de la Marine 19a5 1920 15 Ouest- Algérien 3%' «07 75 408 da Nord et de l'Est 2435 2430 15 » Daupbiné3!K 410 410 50 40 » Forges&Chant«delaMéditere 1010 1031

15 P.-L.-M. Fusion anc.*3* 413 50 413 5U 5u 13 » Grand-H.tel 270.

L5 u 2 P.-L.-M,Fusidnanc~3% %413 50 bi) 150 GrandsMoulinsdeCorbeU. ti2

15 »g- Fusion nouv 3% 40950 410.. 7 50 Grands Moulins de CorbeU 172

25 » Méditerranée 5îK(r 625 f) 622. 625 50 °° Schneider & C" (Creusot) 2053 2160 15 -J _• 30? ̃' 40'.) 410 ô0 » GazCentral 1050 !oôO j 15 » Paris-Lyon 3 îK £855' 409 409 27 50 Magasins Généraux de Paris 492 500 12 50 P.-L.-M.2«<K 37150 372 » Mokta-el-Hadid t. p 2380 2410 15 » Sud de la France. 368.. 3G8 40 "LeMickel 1165 11S0 25 » Petit Journal 4.15.. 444..

15 » Andalons3& 1" série 317.. 310.. 32 Petit Parisien, Part bénéf. 501 501 Û0 15 » 2»« sérié! 308.. 30S 13 75 Société du Gaz de Paris 288.. 2ïO

13 » Astuces i^hvpotlièauè' 349 '•• 355 '•• 154 Suez action de jouissance.. 4900- ;>() >0

15 » Damas-Hamah a rev var 24S "jÔ 87 05 part fondateur 2(!iÛ 2dij5 85 •» UoywCBMBll)* ̃•̃: 435 4ô» l54 "ji Société Civile 400

15 » LombardsS^fSud-Autr'.jànc. 257 50 260 30 91 5«« -8U2

I.a. Lomi)ards3%(Sad-Aufr'.)a.nc. T57b0 260 30 III Nord, 8(,2.

15 » n'ouv 254.. ï55 ..I 45 Télégraphes du Nord 760.

15 » Madrld-Saragosse3S£l'«hyi). 355.. 355..

15 1, 35g2«hvp 347 50 347

15 sâragoi3e-cuenoa3»hyP6t. 34750 345.. Obligations industrielles

15 Sarago.3e-Cuen9a3'hvp6t. 34750 345. O~ZfË~a~O~S~~5~e~S

15 » Horddei'JSspagne3% i«Vp- '&*• ̃ :i55 ••

}? » 3SB2«hyp. 348 75 350.. » Panama, Bons à lots. 1Î7.. 130 19 » Portugais 3% priv. i" rang.. 311.. 31150 25 Suez5% 598 25 598 la ̃> Salonixiue-uonstantinople. 305.. 310 J5 » 3^ 4io '0 i'i8 |0 » Smyrne-CassabaHy4 430 25 Portdu Rosario. 497.. 493 50 g 1895 385 387 50 jo ̃> Compagnie. des Métaux 4S4 2a » Victoria à Mina. 421.. 426.. 15 » Transatlantique 3% 350.. 342'. u ••̃" "̃̃ M » 4 W3 .̃̃•̃ ̃ 15 » Gén'»desEaux3% 415 Actions industrielles 20 »Fives-Luie4îi4 474 474. 20 «liazetBaux 435.. 190.i

3Q ̃> Aciéries de France 1030 1035 22 » Français et Etwnger 482 50 48? 50

60 » deLongwy. 1730 1705 20 » –Central 494.. 19150

50 » deMicheville 1925 1895 20 » Havraise d EnergieElectr. 4% 256.. 286 5U 75 » Atel, et Chantiers de la Loire. 17(Î9 1800 17 50 Messageries Maritimes 3 y. 3(i3 360 50 Chant, et Atel. de S'-Mazaire. 1200 1273.. 12 50 Tabacs Portugais 495.. 496.. 7 L. Banco di Roma. 110-. 110 17 J0 Voitures 3 370.. 372.. 50 » Banque de 1 Indo-Chine 1545.. 1545.. 17 50 Land Bank or" Egypt 3 K, 370, 37150 40 » Cammerc'«&lBdustu<> 'J20 120 Wagons-Lits i% 48).. 491.

l' 1 I MARCHE EN BANQUE A TERME 1 VALEURS 1 PIic4d. 1 Deraiar i m. VALEURS 1 Prdœd. 1 Demi..

,~11w'8 ( aart Clllw'8 so~n

V'a7eurs diverses Mittes 5% ArgentiBlnt.5%1905. 9175 "Areas. 26 75 '5% Bresil5%1895. 9890 Brakpan .98' 9825 5% 5%19j3. 10275 .CityDeep. 7275 73 M 4% 49. Rescicion 81 Su oChartered. 33 25 33 6% Bnenos-Ayres6%(prov.de). 9650 13 02 Crown Mines. l74. 17350 3S~(prov.de) 6845 45 23 71. De Beera pref 429.. 431.. 4 li CUM ~4 ~i or, 92 75 23 72 ord. 5u9 512

118DnrbanRoodepoort. 31

4% Espagne!ntérlenre4% 80 90 90 7 10 EastRand. 69 50 Gg 5% mexicain 5 46 3j 10 66 FerreiNBeep. 8725 8750 3% 3% 29 50 3% TransvaalianS% 69 Geduld 29 25 29 50~ 15 Balla. 3S9 7 lOGeidenhuisDeep. :cIà50 3.5 25

15 "Balia. 3a9.. 392 3 5U Generalldiniug Finanoo Corp, 2G 25 2675 75 35 14 Banco Perou Londres. 5ti5.. 5S6' 357 6och (New). 19 10 ~Goerz .1. 19 75 1975 9 32 Banque Industrielle dn Japon E01 »Golden HoraeShoe. 51 ,52, u n PeD1.wlul. l'IIexicaine 150.. 14650 7 55 Goldaelda. 85 50 S625 3 î9 Gold Mines Investment. 22 75 22 25

3 iïCapeCopper. IC7.. 174 4 41 Gold'Frust. 51 5U

~LotsTurM. 186 187 50 ~GreatCobar. 108. 11050 50

51 70Barpener. 1378 1388 i4 2! Jagerafontein. 16250 163.. lC45nartmann. GG7 ti78.. :37Johamnesbu~tnvestmen.t. 2550 50 26, haut-Volga. 157.. 158 3 ~4' Kieuifonteim. 34.. '33 ;51 Huanchaca. ~6~ 50 66 8 31 Kni" t'a Gold, 72.. »l.'lurium Grec" 5025 ~>,5 51 2 50 Langlaagte hstate 3775.LbJla G01dtlelds" 7475 7275

251!MalaccaRnl)berPlante'"ord. 285 284 2 0?MainReef. 2375 6d 89 Maitzetf. 11U5.. 1096.. 948 biay Consolidatad. 1050 10.. mexicau La, .1 e ord 4750 50 47 .ModdertontemB. 8125 82 8% pref. 52.. 52 25 ..MossamedesC" 11 50 1150 MotorCab (New) préf. 111.. 111.. i 20 MozambiqneC" 24.. N375 75 20 8» Phosphates Tunisiens 464 466 16 59 Prunrose. 4G75 22 Platiné. 728 732.Randfontein. 38.75 ~950 "RaisindeCorInthe. 147.. 140.. 13 03RandHiues. 162.. 161 5U "Shansy. 37 38. 7 72RobinsonDeep. 59 50 50 59 2 95SpasskyCopper. 97 25 99 Si 45 Goid. 59 M g9 #5 2 aUSpiesPetroieum. 2925 29 W

947RoseDeep. 7G75 75 7a!

"Tanganyika. 64.. 65.. 350Sunmer,andJack. 2550 2575 5 6 25Tharsis. 16450 164 .ewSteyn~ 25 25 25 50'~ 25 22 Tobacco (Oriantal) 243 2!16 50 Transvaal Con3olîdated Land. 31 3750 ii

~Toula. 971.. 952.. 11 !8 Yaa Ryn 94 96..

7 35 Urikany. 3u5. 17 61 VillageMainReef. MM 6075 14 17UtahCopper. 330.. 340 50 .ZambëMC~ 14 75 1425

'°"

MARCHE EN BANQUE AU COMPTANT '1

MM .VALEURS tHat) VALEURS PrkBd. ouaiu

BEYFIU VALEURS l'ricH. De. 1 BEf ElU VALEURS 1 Prdc4d, ID, miar

) 407 4G0 45 Hrnay. iG2!

16shBtm([ntNatlo)Mled'Egypte.. 4C7.. 460 45 Bruay 1630..1621..

15p. Nat'MexIqnePa.rts. 730. 100'Czeladz.2030..2038.. i8~CrÉditMcbilierFran< Parts. 353 359 60m. Gelsenkirchen 1425 7~ U. g. Worsted Préfer.9g~ 400. 225<JLaLucette. 2ï0 21ü 30 r. Daieprovienne 2970 ..3033 8750Doubovaia-BaIka. 2~3~ 2146 *DMe[z(ForgesetAciérieadn)H45 28120nastaetttestoulajouia. 61~ 615 ? "JohnCockeriIl. 21UO. 54m. SilesiefZinc).1472 3854Kama(ForgeB)Parta. 1209. ? "Vieille-Montagne. P99..1008..

75'"Ongree-Marihaye. 1860. 320.'Monaco. 5220..&210..

100 "ProvIdeMe~Forgesde). 3140. 320" 5m~ i0;~0 1050 22r.50Rnsso-Belge. 1990 12 1) obMg.4% 291.. 291..

20 ~UainesFrajico-RnsMS. 8:5.. 629.. 90 ..Grosnyi(Russle)priv. 1442 146a

9 r. de Saint-Pétersbourg. 870 870 65 1) ord. 1153 1160 Il 18 1) Blanzy (Hollilles) 744.. 785~ 7 50 Tavne~ ponsaot & Royie rBnnes 134 50