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Title : Figaro : journal non politique

Publisher : Figaro (Paris)

Publication date : 1912-05-11

Contributor : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributor : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Relationship : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Relationship : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : text

Type : printed serial

Language : french

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 11 mai 1912

Description : 1912/05/11 (Numéro 132).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune

Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871

Description : Collection numérique : France-Brésil

Rights : Consultable en ligne

Rights : Public domain

Identifier : ark:/12148/bpt6k2895795

Source : Bibliothèque nationale de France

Provenance : Bibliothèque nationale de France

Online date : 15/10/2007

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le sUPPLÉMENT LITTÉRAIRE Délivré gratuitement

S O JNJ: IsK A. X E.B

Tàft et Roosevelt GUGLIELMO FERRERO. La Vie de Paris Le baisemain MARCEL Boulenger

Pour J'apprentissage Maurice Golrat. Le baron de Marschall à Londres Raymond Recooly.

Les affaires marocaines Le soulèvement de Fez': la cérémonie funèbre du 6 mai. La responsabilité de la révolte.

Dessin: « Par fil spécial» ALBERT Guillaume, ,Dans la marine La loï sur le recrutement MARC Landry.-

Choses, d' Indo-Chine Le crédit agricole '• Albert pe POUVOURVILLE.

Les bandits en automobile JEAN DE Paris» Courrier de la Bourse ARMAND YVEL. Les Théâtres: Variétés: « Orphée aux enfers » Robert de Fiyers.

La Vie aux champs Louis Ternier. Feuilleton La princesse ennuyée Mme Stanislas MEUNIER. ̃

Taft et Roosevelt

La lutte entre la candidature de M. Taft et la candidature de M. Roosevelt, qui passionne en ce moment les EtatsUnis, est un événement auquel le vieux monde ne pouvait rester indifférent. Elle est caractérisée par des oscillations 'très violentes dans les prévisions, dont le; contre-coup se. fait sentir même en Europe.

Un jour, on nous affirme que M. Taft est sûr de la victoire et que la candidaatûre de M. Roosevelt risque de sombrer dans le ridicule. Le lendemain, on nous annonce que la candidature de M. Roosevelt fait des progrès étonnants et que la situation de M. Taftdevientcritique. Mais des oscillations si rapides et si brusques peéaient inexplicables, si le parti républi(fcain, obligé de choisir entre M. Taft et M. Roosevelt, n'était en proie à de graves incertitudes -et ces incertitudes sont graves, dans un moment aussi critique que l'actuel, parce qu'elles ont une cause bien plus importante que l'appréciation des mérites des deux candidats. J'ai dit que le moment actuel est critique pour le parti républicain. Tout le -mtinde «n effet est d'accord que jamais, depuis longtemps, les chances de succès ne furent, pour le parti démocratique, aussi grandes que dans cette élection. Pourquoi donc le parti républicain, au lieu de resserrer son union devant, le danger, se prépàre-t-il à la grande lutte par une espèce de guerre intestine? Mais l'incertitude du parti républicain est l'effet d'une crise morale et sociale qui agite les Etats-Unis depuis quelques années l'examiner rapidement ne sera pas sans intérêt, soit pour comprendre ce:qui se passe au delà de l'Atlantique, soit pour apprécier certaines analogies avec le mouvement social de l'Europe. Le parti républicain de l'Amérique du Nord correspond à ce qu'on appelle en Europe la droite ou les partis conservateurs le parti démocratique, aux partis avancés de gauche. Sans doute, la différence entre les deux partis n'est pas, en Amérique, aussi accentuée qu'en Europe la distance qui les sépare est moindre et les questions religieuses n'enveniment pas les luttes; mais les tendances qu'ils représentent .sont identiques. Le parti républicain recrute son état-major et il a ses appuis les plus solides dans les classes riches il défend lé principe d'autorité dans la politique intérieure avec plus d'énergie et il 'a des tendances centralisatrices p|us fortes il est protectionniste et s'est toujours intéressé plus activement aux questions militaires et de politique étrangère il a toujours été favorable à une politique d'expansion, dans les formes et les limites où cette politique est possible en Amérique. Le parti démocratique est moins autoritaire et plus attaché au principe de la fédération il a des tendances libre-échangistes et pacifistes; il s'occupé plus volontiers de réformes sociales et de lois de protection pour les classes ouvrières que de questions militaires.

Le parti républicain a été, et de beaucoup, le plus fort, dans ces derniers vingt-cinq ans. Sauf de très courtes interruptions, il a toujours gouverné l'immense pays. Mais depuis cinq ou six ans les signes de décadence et de faiblesse se sont multipliés. Sans doute cet affaiblissement est dû, en partie, à l'usure, qui est l'effet naturel du pouvoir trop prolongé. Les démocraties aussi, à notre époque, aiment à changer. Mais en partie cette crise est due à un changement profond de l'esprit public à ce formidable mouvement d'opinion contré les grandes puissances de l'argent, les t7'usts, les compagnies de chemins de fer, les compagnies d'assurances, les banques, dont l'Europe n'a pas encore bien compris ni les causes, ni la portée.

L'Amérique du Nord est le pays le plus riche du monde. Nulle part les classes moyennes ne gagnent plus largement. Et pourtant, par une contradiction dont l'étude approfondie pourrait révéler plus d'un point faible de nojre civilisation, nulle part, les classes moyennes, surtout dans les grandes villes, ne se plaignent plus âprement des difficultés de la vie, de la gêne croissante, du renchérissement de toutes les choses. Le mécontentement s'est accentué dans ces dernières années, celles qui- ont marqué, aux yeux du monde stupéfait, le point culminant de la prospérité américaine. Et de ce mécontentement est sorti ce grand mouvement contre la ploutocratie, qui devait. mettre le parti républicain dans une situation

très difficile, car il a toujours eu l'appui de ces puissances financières, aujourd'hui si impopulaires.

Le rôle que M. Roosevelt a joué dans la politique américaine dans les derniers sept ou huit ans, sa position en apparence si étrange dans la lutte actuelle, sont l'effet de la situation produite par ce mouvement. M. Roosevelt a compris que ce mouvement des classes moyennes, bien que compliqué par des intérêts et des passions de toute espèce, se rattachait en un point à l'idéalisme simple mais fort et sain qui a caractérisé l'Union à ses débuts; qu'il était aussi, en partie, la réaction de la tradition puritaine et démocratique contre les excès et les désordres d'une civilisation, très puissante et brillante sans doute, mais aussi pleine de vices et d'impures convoitises.

Elle est même sa grande force, et la raison pour laquelle ce mouvement a pu acquérir en Amérique une ampleur et une'puissance qu'on rechercherait en vain dans les mbuvements analogues de l'Europe. Mais un esprit aussi clair et décidé que M. Roosevelt ne pouvait tarder à tirer d'une-pareille situation toutes les conséquences pratiques qu'elle comportait entre autres, le devoir, pour le parti républicain, de donner satisfaction, dans la mesure du possible,.e;t dans ce qu'elles avaient de plus raisonnable, à ces aspirations des masses, sous peine de voir son aile gauche se détacher et rejoindre le parti démocratique. L'effort de M. Roosevelt tend donc, depuis plusieurs années, à réunir la partie la plus avancée des républicains et la plus modérée des démocrates par un programme qui tiendrait compte des changements profonds survenus dans l'esprit des masses. C'est la tactique à laquelle ont eu toujours recours les partis conservateurs, quand ils se sont sentis menacés par le mécontentement grandissant des classes populaires. Et elle suffit à èxpliquer les colères, les méfiances, les enthousiasmes que l'attitude de M. Roosevelt excite dans toute l'Union; l'accusation de démagogie que beaucoup de ses anciens amis lancent contre lui; les.surprises que cette lutte nous a déjà faites et celles que probablement elle nous réserve. Mais cette tactique est toujours difficile et pleine de dangers. Que d'illustres hommes d'Etat en ont été victimes dans les moments difficiles de l'histoire 1 C'est pour cela qu'en Europe beaucoup d'amis de M. Roosevelt, placés trop loin de la lutte pour apprécier les motifs psychologiques -qui- Vont déterminé à se jeter dans la mêlée, auraient préféré que cette redoutable épreuve lui fût épargnée.

Mais aucun de ceux qui le connaissent ne doute qu'une fois engagé dans la lutte M. Roosevelt accomplira ce qu'il sent être son devoir, jusqu'au bout, avec la vaillance, la simplicité et la bonne humeur qui le caractérisent. Beaucoup de ceux qui s'imaginaient voir en M. Roosevelt une espèce de futur dictateur de l'Amérique ont été bien déçus quand ils ont pu le regarder de près, en Europe. Il était bien simple et presque naïf, ce prétendu dominateur de peuples Mais c'est justement cette simplicité d'idées, appuyée par une volonté décidée et sûre d'elle-même, qui a fait l'immense popularité de l'homme. Quelle que puisse être l'issue de lalutte dans laquelle il s'est engagé, il n'est point douteux que, si une transformation intérieure du parti républicain est nécessaire et possible, il n'y a pas un homme qui soit plus capable que lui de la faire. Et dans ce cas M. Roosevelt aura probablement encore un beau rôle à jouer dans la politique de son grand pays. Gugliemo Ferrero.

LA VIE DE PARIS

LE BAISEMAIN

Il est doux d'aller dans le monde. Ce n'est pas sans plaisir que l'on a revêtu son habit, et que l'on se promet de dîner délicatement, avant que de se rendre en tel ou tel salon, dont on connaît l'accueil. prévenant et l'hospitalité du vieux temps. L'on sait que les femmes seront, parées avec beaucoup de choix et d'invention, qu'elles porteront sur elles cinq cents ou mille perles, bruissant sur des étoffes de ballet russe, qu'elles souriront en outre et vous complimenteront peut-être à propos de ceci ou de cela. L'on s'étendra dans un fauteuil Louis XVI, l'on passera sur son visage un mouchoir comparable, par son parfum, à quelque brise des îles, et l'on allongera devant soi, tout en faisant des mots, un pied chaussé de la soie la plus fin e. Telles seront les délices qui vous attendent de toutes parts, passé dix heures du soir, ou plutôt telles seraient-elles, ne fût, hélas le baisemain.

Le cruel baisemain Car cette cérémonie vous menace, il faudra bien vous y soumettre, elle vous aura. Depuis quelques années, on baise beaucoup la main des dames. Voici un lustre ou deux, c'était se distinguer que d'agir ainsi c'était se conduire comme au théâtre, ou, si Ton préfère, comme sous l'ancien régime; c'était viser à l'original bref, c'était un peu, selon l'expression militaire, donner le bonjour en fantaisie. Mais, à présent, il n'y a plus là qu'un usage courant. Pas si courant, pourtant. Il se trouve en effet des réceptions, soit très sérieuses, soit d'une extrême frivolité, où baiser la main témoignerait tantôt d'un excès de cérémonie, tantôt d'une aisance déplacée. lise rencontre aussi des messieurs distraits qui n'y pensent guère et des gens très occupés qui ont d'autres soucis, parfois plus importants. Mais quiconque se pique d'une élégance de manières ou.d'esprit, quiconque se souvient des façons d'hier ou veut que celles de demain soient aimables, quiconque prétend, au bel air enfin, suit cette mode.. Comment don<| s'y sous-

traire? On semblerait un réfractaire. Dans certains milieux, on serait regardé sévère- ment, et déjà chacun penserait: « Oh 1 voici un révolté, un censeur, une forte tête. » Ce sont des jugements à faire trembler, et plutôt que de les encourir, mieux vaut s'incliner toute la nuit sur des doigts innombrables. D'autant qu'il y en a de charmants, certes. Les yeux mi-clos, afin de supporter l'éclat des ongles et des bagues, c'est en souriant qu'on se penche vers eux, et vous ne maudissez point alors le sort délicieux qui lés porte à vos lèvres, dés l'entrée d'un salon ou du moins vous ne le maudiriez point,, si vous étiez arrivé le premier. Mais, hélas 1 quelqu'un vient de présenter avant vous, devant vous, ses hommages; et ce quelqu'uh-là est justement un barbon dont le baiser sonore, sinon pire, ralentit fort l'élan qui vous portait vers la main ravissante. Si bien que s'il ne tenait qu'à vous, un simple salut, beaucoup plus simple, à l'ancienne mode, remplacerait volontiers le fâcheux baisemain, Avouons qu'il en va de ce geste suranné ainsi que de bien d'autres vieilles coutumes: elles furent jolies et le sont moins. Je veux dire enfin qu'on ne s'y astreint plus sans préméditation. Un coquet gentilhomme, en culotte de cour et pourpoint, n'avait peut-être pas plus de charme, en baisant la main d'une dame, qu'un très élégant gentleman contenir porain en habit noir et pantalon long, Cepen- dant ce dernier fait exprès d'être gracieux ainsi, ce qui gâte tout. Puis, s,'il s'agissait d'un baisemain, et non pas, comme il arrive le plus souvent, d'un mouille-main Car telle est la tribulation qui nous attend. Dans un salon très recherché, jamais nous ne sommes les premiers sur une main, mais nous y arrivons toujours placés. Un soir vient, à la longue, où l'on se décourage.

Ce n'est pas à dire que vous ne puissiez souvent poser un certain baiser camarade et déférant sur des doigts très chers. Néanmoins, en ce cas, vous vous trouvez deux ou trois au plus, qui allez causer en toute intimité l'on. vous attendait, l'eau du thé murmure en face du porto qui luit dans le flacon taillé, et le baisemain est moins alors acte de courtoisie que de cordialité. Les doigts se tendent, comme pour arrêter « Qui va a Deux lèvres répondent sans paroles « Un ami. » A la bonne heure! Tout ce qu'on exprime sans parler est toujours fort bien dit, et l'on peut y croire.

Marcel Boulenger.

Jchos

< --MD,90m-

La Température

Hier encore, le ciel était très embrumé, orageux l'atmosphère d'une lourdeur absolument suffocante. Cette forte chaleur, survenant brusquement, détermine une sorte de malaise angoissant; il fait vraiment trop chaud car, jusqu'à présent, il semblait bien que seul, le mois d'août avait droit à pareil excès caniculaire. Dès le matin, le thermomètre marquait 190 au-dessus de zéro, atteignait 280 à deux heures et restait le soir à 240.

La pression barométrique est cependant en baisse; elle accusait 7Ô5mm 3 hier à Paris; elle est aussi en baisse sur presque toute l'Europe. Des pluies sont tombées sur le nord et le centre du continent, mais en France, le temps a été beau partout. Quant à la mer, elle est généralement belle.

Départements, le matin. Au-dessus de ~~0 12° à Dunkerque; 140 à Boulogne, à Ouessant et à Belfort 150 à Cherbourg, au Mans, à Oran et à Marseille; 170 à Brest, à Lorient, à l'île d'Aix, à Nantes, à Rochefort, à Nancy et à Lyon; 180 à Bordeaux, à Clermont, à Toulouse et à Besançon; 190 à Limoges 20° à Biarritz et à Perpignan; 22° à Alger; 230 à Cette; 26° à Cap Béarn.

En France, un temps chaud et orageux est probable. (La température du 10 mai 1911 était, à Paris 140 au-dessus de zéro 'le matin, .et 2i° l'après-midi. Baromètre 759"™. Belle journée.) ,̃̃'̃•

Du New York Herald

A New-York, Température max., 2i°7 min., 10°. Vent nord-ouest. A Londres: Nuageux. Température max., 2i°7 min., 13°9. Vent est-sud-est. A Berlin Beau. Température (à midi) 1 7°. ••

~oe>

Les Courses

Aujourd'hui, à 2 heures, Courses au Tremblay. Gagnants du Figaro Prix Ninetta Talo Biribil Belfast. Prix Cerdagne Wedding Wreath; Unda. Prix Clocher Pourquoi Pas; Rosalinde. Prix Dutch Skater Phrynis Lucknow. Prix Léonce Delâtre Fa Niente; Marie Anne. -f Prix Carmélite Uriel; Marie Mancini.

A Travers Paris

Les trésors des ministères.

Donc, après M. Alfred Picard qui envoyait au Louvre, étant ministre de la marine, le bureau de Colbert, voici que M. Poincaré, ministre des, affaires étrangères, y a fait porter celui de Vergennes. Le bon exemple est donné. Mais qui le suivra, maintenant ?

Il y a quelques semaines, un député, M. Engerand, demandait que fut dressé et publié l'inventaire des meubles de style, objets d'art, souvenirs historiques de toute nature qui sont disséminés dans nos ministères.

L'Administration des Beaux-arts fit répondre qu'une telle publication présenterait à la fois certaines difficultés et de sérieux inconvénients. Et l'on s'en tint là.

Il ne faut pas qu'on s'en tienne là, et les gestes excellents de MM. Picard et Poincaré ont une signification très nette. Ils signifient que les ministères ne sont point des musées que les souvenirs historiques et les meubles rares qu'on y rencontre ne sont pas du tout la propriété des fonctionnaires à qui l'agréable jouissance en est par hasard concédée,

et. que si l'inventaire public de telles richesses doit avoir pour ces fonctionnaires de « sérieux inconvénients », il ne s'ensuit pas du tout qu'on doive hésiter à y procéder dans le plus bref délai possible. Il

M. Fallières verra lundi à Bagatelle des pompons rouges qui ne se rattachent que par le fil d'une anecdote à l'exposition rétrospective de la musique qu'il doit inaugurer ce jour-là.

Ces pompons proviennent des shakos des officiers élèves de notre ancienne Ecole d'application de Metz.Alboni chantait la Fille du Régiment. Enthousiasmés par le chant de l'artiste, les élèves officiers arr&chèrent leurs pompons et les jetèrent sur la scène en guise de, fleurs. Alboni, fille d'un officier, rappelait volontiers ce souvenir de sa carrière, dont elle avait été profondément émue. Les pompons, recueillis par M. Charles Ziegèr, ont été prêtés aux organisateurs de l'exposition avec diverses coiffures que portait Alboni dans les opéras de Rossini.

Honneurs.

M.. Georges Clemenceau, tandis qu'il était aux mains de ses chirurgiens; est venu conseiller municipal. Les électeurs qui l'ont choisi sont ceux de BezuSaint-Eloi, commune modeste du département de l'Eure? C'est là que notre ancien Premier va de temps en temps se reposer. Et le voici maintenant attaché à ce petit village par des liens publics. M. Clemenceau a fait part hier de cette nouvelle à M. Fallières, qui est venu lui rendre visite à la maison de la rue Bizet, où l'ancien président du Conseil est encore en traitement pour quelques jours (il se lèvera pour la première fois aujourd'hui). M. Clemenceau a fait connaître au Président de la République les détails de son succès c'est par 50 voix sur 84 votants qu'il a été élu. C'est une belle majorité.

C'est aujourd'hui qu'on inaugure à Lyon, dans les salles de la nouvelle Bibliothèque, une exposition des dessins de l'illustre maître Auguste Rodin. Dans le lumineux décor des salles que Soufflot dessina, on pourra jusqu'au 10 juin admirer la collection de ces œuvres que la bienveillance de l'artiste a permis de réunir.

M. Léon Bérard, sous-secrétaire d'Etat gjix beaux-arts, sera représenté à cette inauguration par M. Roger Marx.

Nous recevons la lettre'suivante que nous nous faisons un plaisir d'insérer car elle donnera à nos amis un renseignement précieux et offrira à leur charité toujours généreuse le moyen d'accomplir une bonne action.

Monsieur, Le 9 mai 1912.

Monsieur,

Nous venons faire appel à l'hospitalité de votre journal en faveur de nos protégés campagnards.

Nous nous sommes réunies, quelques femmes du monde, et avons fondé un chenil de luxe; notre élevage comprend des lévriers russes et des deerhunds, en attendant les greyhounds, sloughis et lévriers de Perse. L'œuvre consiste en ceci c'est que le produit des ventes est réservé à la jeunesse paysanne afin de la garder dans sa région, loin de la ville aussi dangereuse qu'attrayante" travail aux jeunes filles, aide et recherche d'emplois pour les jeunes gens revenant du régiment. L'avantage consiste en ce que les personnes qui nous font ainsi la charité en sont immédiatement récompensées par un animal de luxe, compagnon aussi bien d'intérieur que de campagne et qui leur est envoyé dès qu'elles veulent bien nous adresser leur obole, en spécifiant le genre de chien qu'elles désirent nous ven'dons les adultes à partir dé 300 francs, les jeunes à partir de 80 francs.

Nous comptons" sur votre obligeance, pour présenter notre œuvre assez originale à vos lecteurs et lectrices.

Veuillez, etc.

Marquise DE LA R.

Nos lecteurs pourront écrire, de là part du Figaro, au chenil d'Ozolles (Saône-etLoire).

1 hâve never seen prettier girls or more gorgeous costumes. Ainsi s'exprime le correspondant du Referee en rendant compte à ses lecteurs de la nouvelle Revue de Printemps des FoliesBergère. L'opinion de ce critique est, d'ailleurs, celle du public, car, à l'unanimité, tout le monde s'accorde à vanter les mérites uniques de ce brillant spectacle qui compte de nombreux « clous »; entre autres Max etMoritz, qui viennent de s'adjoindre leur camarade Pedro, suffiraient à en assurer le succès,

Les sténographes sont en deuil. L'homme qui fit le plus pour leur art, l'inventeur et l'infatigable propagateur des méthodes qui sont aujourd'hui générales.en France, le chanoine Duployé, vtent de mourir à l'âge de soixante-dixneuf ans, à Saint-Maur-les-Fossés. L'abbé Emile Duployé était encore fort jeune quand il eut l'idée, qui chez un ecclésiastique pouvait paraître assez inattendue, d'étudier la sténographie. Il se passionna bientôt pour cet art, y devint maître, saisit vite les imperfections des procédés en faveur de son temps et décida de s'employer à leur amélioration.

Il abandonna le ministère pastoral, et en collaboration avec son frère inventa le système qui porte aujourd'hui son nom. L'inventer n'était rien il fallait le faire triompher. Et à cette tâche, l'inventeur se voua avec une constance et une habileté singulières. Il fonda, à Paris, l'Institut sténographique des deux mondes. Il publia des revues, organisa des bibliothèques, multiplia les cours et les conférences.

Mais- ses efforts. furent- récompensés. Tous les sténographes français sont, au-

jourd'hui, les disciples du modeste curé de village qui vient de mourir.

-·.o-voo~-·

BILLET

à M. Regnault, à Fe\

On-savait, monsieur, quel fonctionnaire vous êtes, et avec quel admirable courage et quel désintéressement plus admirable encore vous avez continué à occuper, sans vous plaindre, une place aussi enviable que difficile, où vous étiez, cependant averti que vous ne travailliez plus pour vous.

On savait cela; mais on ignorait ceci qu'en retournant à Fez, vous laissiez derrière vous, dans cet appartement du boulevard EmileAugier, vers lequel doivent revenir à chaque instant vos pensées, trois existences précieuses deux fillettes, un jeune fils qui ont vu partir vers les aventures, vers le danger, leur père, leur maman, leur sœur aînée, et qui attendent. D'autres fonctionnaires auraient pu éprouver, à l'heure du départ, le besoin de raconter ces choses autour d'eux, d'indiquer par là l'étendue du sacrifice auquel ils consentaient de s'en parer aux yeux de certains chefs, comme d'un titre. Vous avez si peu pensé à tout cela que M. Raymond Poincaré, votre patron, ne sait que depuis hier qu'il y a au collège Sainte-Barbe un interne qui est votre fils et au lycée Molière, deux externes, qu'une gouvernante y conduit chaque ;matin, et qui sont vos .filles. Il a même eu une fort jolie pensée, notre premier ministre, en apprenant cela il a fait amener vos fillettes au quai d'Orsay; elles y ont déjeuné avec lui, en famille, et au dessert il vous a « radiotélégraphie » (avez-vous reçu, la nouvelle ?) que vos enfants allaient très bien. Car ils écrivent régulièrement tous les trois; mais les routes là-bas sont peu sûtes, et leurs lettres n'arrivent pas toujours. Monsieur le ministre, nous voilà renseignés, malgré vous, sur vos affaires. Excusez-nous de tant d'indiscrétion, et permettez qu'en cette petite histoire les gens qui vous estimaient déjà beaucoup trouvent une raison de vous estimer davantage. Vous êtes mieux qu'un très bon serviteur du pays, monsieur. Dans l'acception la plus haute du mot, vous êtes un homme. S.

Jamais l'apparition du printemps ne fut, a Paris, si joyeusement et si élégamment fêtée. C'est qu'il manquait aux Parisiens et aux étrangers, si nombreux parmi nous à cette époque, le cadre incomparable que leur offre cette année le Restaurant Ciro's, ce palais de toutes lès délices culinaires merveilleusement situé rue Daunou et rue de la Paix. Le parfait confort et le luxe ravissant de son installation autant que l'excellence hautement renommée de sa cuisine y font le ravissement quotidien d'une foule ultra-select de dîneurs et de soupeurs.. > • .>• Il y aura foule aujourd'hui, à l'hôtel Drouot, salles 9 et 10, pour l'exposition particulière de la collection Lucien Surmont. On entrera par la rue de la GrangeBatelière.

c

La Saison parisienne bat son plein, et, en directeur avisé, M. Lucien Mayrargue a voulu que la Comédie-Royale honore comme il convient l'époque où les étrangers font de Paris leur seconde patrie.

A l'irrésistible Jean III, dont la longue carrière touche à sa fin, il vient d'ajouter un acte signé de deux maîtres du rire, connus jusqu'à ce jour seulement pour leur interprétation des auteurs comiques il s'agit de MM. Geo Grossmith et Max Dearly.

Et le célèbre fantaisiste des Variétés, le comique extraordinaire qui a nom Max Dearly interprétera lui -même à partir de ce soir T Inoubliable nuit et avec comme partenaire féminin1 la toute' gracieuse Alice Nory.

Jean III, cette charmante pièce toujours interprétée par Baron, Sacha Guitry, Arquillière, Charlotte Lysès et Cécile Caron, et V Inoubliable nuit, avec M; Max Dearly, n'est-ce pas l'affiche la 'plus célèbre que Parisien ait eue devant les yeux depuis de longues années ? 2 La Comédie-Royale mérite vraiment son nom, elle est royale en tous points.

--o~

Il manquait un Dictionnaire de poche à la célèbre collection des dictionnaires Larousse pour répondre au désir qui lui était exprimé de toutes parts, la Librairie Larousse va faire paraître ces jours-ci le Larousse de poche, où elle a résolu très heureusement le difficile problème de faire tenir en un petit volume élégant et de poids infime une quantité considérable de matières. Au moment où s'ouvre la saison des déplacements et des voyages, le Larousse de poche sera particulièrement bien accueilli.

L'identification du milieu social par le cigare Upmann.

A notre époque de démocratisation à outrance, il semble parfois difficile de déterminer à quelle classe appartient un individu. L'aspect d'un homme du monde et celui de son maître d'hôtel diffèrent peu. C'est par l'analyse. des détails subtils que le psychologue se forme une conviction. Conséquence voir entre les lèvres d'un fumeur un cigare d'une des célèbres marques Upmann, si appréciées des délicats, c'est acquérir la certitude d'être en présence d'un de ces raffinés qui seuls font partie de l'élite.

-aoo-o-~

Une question d'équilibre.

C'est en mécanique automobile qu'elle a été posée et c'est la Maison de DionBouton qui l'a résolue. Dans les moteurs huit-cylindres dont elle munit cette année ses deux modèles 20 et 35 HP, l'effort moteur est constant, la régularité cyclique absolue, l'équilibrage parfait. Conséquence pas un heurt, pas un choc, pas une vibration. C'est une solution 1 fort.élégante. Elle a valu et vaut.chaque jour, davantage, et très justement, aux

huit-cylindres de Dion-Bouton la faveur de l'élite.

Les belles journées de printemps, malgré le charme du renouveau, dépriment les plus robustes:,les malaises subits, les maux de cœur sont fréquents les digestions sont pénibles et accompagnées de somnolences. Pour dissiperces légères indispositions, il suffit de prendre dix gouttes d'alcool de menthe de Ricqlès dans un verre d'eau sucrée. Dans les cas de migraine, les com- presses d'eau fraîche mélangée de Ricqlès' sont très efficaces. Eviter les imitations en exigeant du Ricqlès.

a

Paris n'aura plus désormais le privilège de ces splendides créations, meubles de-pur style et magnifiques reproduc- > tions d'ancien, qui ont établi la renommée mondiale de Mercier frères; et qui. sont l'orgueil des plus luxueuses demeures parisiennes; les grands tapissiers décorateurs du faubourg SaintAntoine viennent, en effet, d'inaugurer à Lille la succursale tant désirée par leur nombreuse clientèle.du Nord, et qui pourra ainsi désormais choisir et se pro- curer sur place les merveilles de notre art français du meuble. Voilà de l'excellente décentralisation artistique.

'1/ --0p~~

Nouvelles à Za Main

Au café.

Le vieux commandant lit à haute voix Le ministre de la guerre vient d'approu- ver les décisions de la commission chargée d'étudier un nouveau modèle de canon léger pour la cavalerie. Calino, timidement

Je ne suis pas du métier; mais ne trouvez-vous pas qu'un canon, si léger qu'il puisse être, sera toujours une surcharge bien pénible pour des cavaliers ?

-.ooo-o--

Elles causent.

Pourrais-tu m'expliquer pourquoi les hommes de sport se font tous raser la figure?

Je ne sais pas. L'amour des espaces libres.

Le Masque de Fer.

POUR L'APPRENTISSAGE

Je voudrais intéresser lesJec,teurs1de.1M ce grand journal à une œuvre française qui mérite qu'on la connaisse et qu'on. la.soutienne. L' « Association des classes moyennes », désireuse d'améliorer la production des métiers, organise une Exposition de l'apprentissage. Cette exposition sera, sans doute, très incomplète. Mais elle aura l'avantage de présenter sous une forme concrète les premiers effets de notre propagande et de les présenter aux membres des Chambre.s de commerce, aux délégués des Fédérations industrielles et commerciales, qui, répondant à notre, appel, viendront discuter au congrès des classes moyennes l'urgente et. grave question de l'enseignement professionnel. Nous pourrons donc faire juger les résultats obtenus par les hommes les plus qualifiés et les mieux placés pour les obtenir. Ainsi nous espérons les inciter à de nouvelles tentatives, rassurer quelques impatiences qui s'énervent déjà, réveiller beaucoup d'énergies qui sommeillent encore.

Mais nous avons un autre dessein. Il faut que nous récompensions etque nous récompensions largement les bonnes volontés de la première heure en distribuant des médailles et des subventions aux ouvriers et aux œuvres.

« Tout va bien et tout marche au but si j'en suis promptement instruit. » Je me suis rappelé ce propos de Figaro et j'ai couru l'instruire de nos besoins. Aujourd'hui, fort de son appui, je tends ici la main. A chacun je demande une obole pour la « renaissance de l'ap'pren- tissage ». v

Je sais ce que répondraient les lecteurs grincheux, si Figaro en avait. Ils diraient « L'œuvre que vous poursuivez n'est pas de votre compétence ni de votre ressort. Il appartient à l'Etat de ressusciter l'apprentissage, et ne lui payons-nous pas assez d'impôts pour qu'il remplisse ses obligations? » Mais un tel langage, que nous avons entendu parfois, ne nous a point arrêtés. Nous sommes de ceux qui ne croient pas à. la toute-puissance de l'Etat et qui ne la désirent pas. Nous sommes de ceux qui croient, au contraire, à l'efficace des' initiatives individuelles et corporatives. Le Parlement, avec ses lois, quand il nesanctionne pas des réalités.ne décrète que des obligations stériles.

Et quels que soient l'intérêt et la portée des projets déposés par d'honorables députés sur l'enseignement technique, ils ne .nous offriront, quand ils seront votés, que des maisons vides si, d'ici là, nous n'avons pas les uns et les autres; développé la pratique de l'apprentissage. L'apprentissage effectif et contrôlé, l'apprentissage à l'atelier, voilà ce qu'aucune école ne remplacera jamais. Le lé- gislateur peut et doit nous donner une organisation générale de cours complé'mentaires. Ces cours resteront inutiles et désertés si l'habitude ne s'établit pas ` pour les patrons de former des apprentis et pour les ouvriers .d'envoyer leurs. enfants en apprentissage. Il estexcellent certes de connaître la technique et les à côté du métier. Mais d'abord il est indispensable d'apprendre le métier luimême. D'abord, comme enseigne Rodin, « il faut balayer la boutique ».

Mais précisément personne ne consent plus à balayer les boutiques. Le patron gêné par une réglementation maladroite ne peut pas toujours se payer le luxe des apprentis. Quand il en cherche. il n'en trou ve.pas. Ce « gosse.» qui sort; fde la primaire, pour gagner tout dé'


suite, il court aux besognes faciles, aux travaux grossiers, quand il ne s'embauche pas dans quelque loucne et malfaisante association. Aussi la plainte est générale. Nos vieux métiers de France, qui furent les plus illustres du monde, se recrutent péniblement. Ceux qui ne s'industrialisent pas se dépeuplent. Le •trésor si lentement accumulé des traditions s'épuise.

L'habileté manuelle se perd, et tandis que l'artiste rougit d'être un artisan, 1 artisan cesse d'être un artiste. Ainsi, chaque jour dissipe notre patrimoine de beauté, mais en même temps chaque jour amoindrit notre réputation -sur les marchés internationaux, cette réputation que Torgatiisation ouvrière d'autrefois avait portée si haut Chaque jour met en péril notre fortune et notre génie. Je répète ces choses. Que d'autres et dé plus éloquents lés ont écrites avant moi! Mais à quoi bon les ressasser si l'oh n'agit point? Et quelle erreur de penser que l'Etat peut d'un mot; d'un ordre, d'une loi, restaurer les métiers. Régir est le fait de l'Etat. Agir est le devoir de tous.

Eh bien! nous avons agi. Mettant à profit les études de nos devanciers, parmi lesquels je cite volontiers M. de Ribes-Christofle et la Chambre de commerce de Paris, nous 'inspirant des exemples de l'étranger, en' particulier de l'Allemagne et de l'Autriche, nous avons conçu le plan d'organisations locales et corporatives qui, sous le vocable de « Chambres do métiers », travailleraient efficacement à développer l'apprentissage, à le remettre en usage, à le remettre en honneur.

L'une de ces Chambres de métiers fonctionne. Il a suffi pour la réaliser de quelques mois et d'un homme. Cet homme, c'est M. Charles Lamy, président de la Chambre de commerce de Limoges,qui a voulu ce que nous rêvions et qui, le voulant, a su faire partager sa confiance aux industriels limousins. Un an à peine s'est.écoulé depuis la fondation de cette Chambre de métiers. Déjà les résultats acquis sont considérables. Je n'en dresserai pas aujourd'hui l'heureux bilan. M. Charles Lamy au congrès des Classes moyennes viendra le commenter. Il serait injuste de ne point lui laisser ce, plaisir et cet honneur.

Le que je peux indiquer néanmoins c'est que tous les obstacles dont s'effrayent les plus zélés ont cédé devant l'activité réfléchie, ordonnée et têtue de M. Làrny. La preuve est donc faite. Pour si médiocres qu'elles soient,ni les lois sociales ni les habitudes ouvrières et patronales ne s'opposent à la restauration de l'apprentissage effectif et à l'établissement des cours complémentaires. « Je n'imaginais pas que cela fût si facile», avouait l'autre jour avec une tranquille assurance l'organisateur limousin. L'on peut mesurer à ce mot le plaisir de l'effort, le suocès de l'œuvre et la valeur de l'homme.

**♦ ̃

A l'« .Association des classes moyennes a nous ne sommes pas jaloux de M. Lamy nous en sommes fiers. Nous n'avions doqaé .qu'un conseil et quelques subside^ II' a donné Texemplel Afin. que cet exemple soit suivi, et que les résultats se multiplient avec les tentatives, il nous faut maintenant la collaboration, l'aide généreuse, la sympathie agissante du grand public éclairé qui lit ce journal.

Pour l'organisation des Chambres de métiers, pour notre exposition de l'apprentissage, pour nos frais et pour les leurs, ppur que les petits ouvriers de la première heure aient de belles médailles qui les récompensent et les encouragent, je tends la main.- Il n'y a pas une catastrophe qui ne trouve ici de la pitié, pas dé détresse qui n'y trouve un secours. Pour la détresse de nos métiers, messieurs, je vous quête, et vous, mesdames, je vous-prie pour que nous soit épargné ce grand sinistre: la perte de la beauté française 1

̃ Maurice Colrat,

Président de l' « Association

des classes moyennes ».

US AFFAIRES MAROCAINES

A Marrakesch.

Tanger, 10 mai.

On télégraphie de Casablanca, en date dîbier, que deux cents cavaliers de jYTTongui sont arrivés à Marrakesch où le calme est rétabli.

Un tabDr çhérifien campe à six kilomètres de là. ville; son attitude est

bonne.

̃'̃ Dans la zone espagnole

s Tanger, 10 mai.

On signée d'El-Ksar, le bruit qu'un Maltais, nommé Engerer, protégé espagnol, revenant de Fez, serait porteur de lettres de Moulay-Hafid, lui concédant tous les biens du maghzen dans la zone espagnole.

Plusieurs de ces biens avaient été récemment loués à ua commerçant français, notamment à Larache, et on se souvient que les Espagnols s'étaient opposés à l'entrée en jouissance du locataire, objectant que le Sultan ne pouvait pas vendre ses biens.

Les adjudications

Cologne, 10 mai.

On mande de Berlin à la Gazette de Cologne

Des constatations officielles ont démontré l'inexactitude de l'affirmation de la Gazette allemande du Maroc, suivant laquelle les livraisons de'machines, d'outils, etc., pour le Maroc, mises en adjudication le 31 décembre, auraient été accordées, le 31 mars, à quelques exceptions près, exclusivement à' des maisons françaises. Erronée également est l'information donnée ensuite, disant que c'est là la première adjudication qui ait eu lieu depuis la conclusion de la convention franco-allemande en réalité, il y a eu deux de ces adjudications, l'une au 15 février; l'autre au 30 mars.

Selon la même information, la nouvelle suivant laquelle l'Angleterre protesterait' contre la construction d'un môle dé protection à Casablanca est également inexacte.

Nos officiers aviateurs

Casablanca, 10 mai.

Le' capitaine aviateur Clavenad est parti à cinq heures du matin.

,-i.ejS Uf «tenants Ro Hu, Trélar!re et Yan'

den Vaers sont partis à six heures. Ils volèrent vers Rabat où l'on signale trois arrivées dans cette ville.

Le capitaine Clavenad a eu une panne de moteur et a atterri près de l'oued Ikkem, à quelques kilomètres avant Rabat, sans autre incident. Une auto-mitrailleuse est partie avec le matériel de réparation, et le capitaine Clavenad compte repartir dans la soirée.

Les négociations franco-espagnoles l Madrid, 10 mai.

Les ambassadeurs, de France et d'An-1' gleterre ont reçu de leurs gouvernements des communications relatives aux pourparlers de Londres sur les qtaes-' tions dé Tanger ^et de TOuerghà, et les ont transmises au ministre d'iSiat pem-. dant la réception diplomatique d'aujourd'hui mais les pourparlers ne sont pas terminés et lés conférences de ce matin, quoique longues, n'ont pas pu avoir .la grande importance que Jeur attribuent quelques journaux madri-

lènes.. ̃

.L'Espagne aurait réclamé comme l'Allemagne ausujet.de l'arrestation de certains de ses protégés dans le Gharb par la mehalla Vary. Guillen.. Le soulèvement de Fez

LA CÉRÉMONIE FUNÈBRE DU 6 MAI

"On a reçu hier, à Tanger, un récit détaillé de la touchante cérémonie qui a réuni le 0 mai, à Fez, les membres de la colonie française devant la fosse où sont ensevelis quarante-trois victimes du massacre du 16 avril.

Sur le tertre, recouvert de fleurs, s'étend le drapeau tricolore à côté des couronnes envoyées par les consulats de France et des pays étrangers. En haut, sur le bord de la fosse, on a improvisé un autel dont le fond est forme par une bande d'étoffe tricolore. La colonie française est là, ainsi que les officiers; tout le monde est ému et a les yeux mouillés; car il n'en est pas un seul qui n'ait à pleurer la mort d'un parent ou d'un ami.

On remarque le général Brulard, le colonel Mangin, les commandants Philipot et Lamothe, le médecin en chef Fournial, les majors Tranchant et Feldmuller, le capitaine Normand, la colo-

nie européenne et le corps consulaire. Bientôt arrivent M. Regnault et sa suite, le général Moinier, le .commandant Dougan.

Puis viennent, comme représentants du Sultan, El Mokri et Ben-Ghabrit Le pacha de Fez, Bouchta^-Bagdadi, les cadis, les oulémas et les représentants des notables sont venus assister à cette touchante cérémonie.

Le service religieux s'accomplit tandis que la musique militaire joue des marches funèbres. El Mokri s'approche alors de la fosse et lit le discours du Sultan, que traduit Ben-Ghabrit

Amis qui avez disparu en emportant nos regrets, vous qu'un linceul enveloppe, nous garderons le souvenir de votre belle conduite que l'on rappellera toujours, aussi longtemps que la terre tournera. La destinée des héros, quelle qu'ait été la durée de leur existence, est de seryiç .d;exemple, aux générations suivantes. Pour; longtemps en- core vous aurez laissé sur cette terre marocaine un souvenir impérissable.

Combien je déplore votre perte Quelle affliction m envahit devant le malheur qui vous frappe Quelle sympathie m'associe à vos parents et à vos compagnons dans la douleur qu'ils éprouvent en,vous perdant !̃Chaque souffle que j'émets emporte avec lui une nouvelle malédiction à l'égard de ceux qui ont causé la perte d'amis et de camarades tels que vous.

L'indignation m'étreint devant le traitement odieux que seuls peuvent commettre des barbares.

C'est le cœur plein d'affliction que j'adresse à. vos âmes le salut le plus pur.

Les vivants ne sont-ils pas des morts en puissance, ou destinés à le devenir dans un instant? 2

Seul il accepte avec joie la mort, celui qui ne doit point mourir. Seul il se rit des ténèbres, celui qui ne doit point disparaître. Et vous, chefs et grands, et vous, ministre de France, vous, général en chef, dites à la France que mon cœur, comme celui de tous ceux qui sont animés de sentiments élevés, est douloureusement affligé par le deuil qui la frappe.

M. Regnault a pris ensuite la parole Inclinons-nous avec douleur, a-t-il dit, devant cette tombe qui contient un si grand nombre de morts, véritables martyrs de la civilisation.

Le ministre rappelle la souvenir des officiers qui, fiers du courage de leurs soldats, confiants dans leur fidélité, ont été massacrés par eux. Ces attentats si odieux, ce réveil du fanatisme et de la sauvagerie demandent une répression vigoureuse. La ville de Fez s'en est rendue responsable par la complicité d'une partie dé la population, son indifférence ou son inertie.

Les autres punitions qui seront infligées aux coupables et les sanctions générales qui seront appliquées doivent servir d'exemple à tous.

Le ministre rappelle, par contre, la noble attitude de certains soldats restés fidèles et d'habitants qui ont recueilli et sauvé des réfugiés, puis il rend hommage au courage et au dévouement des troupes qui ont sauvé les Européens bloqués et assiégés.

Le général Moinier prend la parole pour stigmatiser le forfait du 16 avril. Des misérables, dit-il, indignes du nom de soldats, ont mis à mort les instructeurs français qui s'appliquaient ù les élever à la dignité d'hommes et dont la bienveillance et l'équité vertus si rares en ce pays auraient dû, à elles seules, imposer le respect à leurs coups. Sur leurs traces accourt Une lâche populace qui déjà, sans doute, les a excités à trahir; leurs malheureux camarades sont frappés sans pitié leurs cadavres sont l'objet d'abominables mutilations aux applaudissements des infâmes assassins et de leurs compagnes, plus infâmes encore. D'autres victimes tombent auprès de nos soldats.

Il semble que; dans cette ville, sauvée par la France, il y a bientôt un an, du massacre et du pillage, on n'ait d'autre pensée que d'anéantir tout ce qui rappelle le service rendu, tout ce qui porte un nom français. Rien n'arrête la fureur des meurtriers; ils ne cessent de tuer que faute de Français s'offrant à leurs coups et se ruent au pillage sans lequel la fête n'eût sans doute pas été complète.

Leur joie, d'ailleurs, fut de courte durée, grâce à la vaillance de nos soldats. Beaucoup subissent la peine du talion, beaucoup d'autres apprendront bientôt ce qu'il en Coûte d'attenter à la vie d'un Français. Le souvenir de ces deuils ne s'oubliera pas

plus que le souvenir de l'indigne outrage fait à la France et à son drapeau.

Le général Moinier assure les familles des victimes de sa sympathie et de son admiration. Il ajoute que bientôt s'élè'vera un monument à leur gloire. Nous donnons à la France, dit-il en terminant, l'assurance que le forfait commis ne compromettra pas son œuvre civilisatrice et que devant les tombes de nos frères nous nous serrons plus que jamais autour du drãpeau, prêts à donner notre vie pour lui et pour elle, comme l'ont fait ceux à qui nous adressons le dernier adieu.

Cette cérémonie a vivement ému tous les assistants,

La Responsabilité

'.̃̃̃ de la Révolte

fpARLBTTRE DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER) ,11 ne suffit pas de pleurer les morte. Il faut savoir pourquoi ils sont morts. Et la lettre que nous recevons de notre correspondant dé Fez. en même temps que nous arrivent les détails relatant la touchante cérémonie funèbre du 6 mai, précise d'intéressante et utile façon les fautes commises et qui causèrent la révolte ̃

;< Fez, 3 Inai. Lé calme est rétabli.

Un silence imp'ressionnaat s'est étendu sur la ville depuis qu'a circulé la rumeur que 100 canons arrivaient qui allaient réduire la ville en cendres. La peur a glacé 100,000 Marocains. Dès le quatrième jour, le général Brulard, heureux organisateur de la défense, a pu remettre ses pouvoirs au général Moinier, revenu en toute hâte à Fez, qu'il avait quitté moins de huit jours avant, en pleine sécurité. On se préoccupa alors de rechercher l'origine des événements; c'est que l'héroïsme le céda à l'intrigue. Quelques notoires responsabilités se trouvaient engagées qui ne sont pas dégagées. Il parut fort simple de déclarer le Sultan responsable de la révolte,

La vérité plus simple est la suivante la mutinerie surprit tout le monde, le Sultan le premier, notre ministre (qui 1 d'ailleurs n'avajt pas à régler les questions militaires), le général Moinier, (

.1 i t /1 ..r n w

uuinmanuanc en cnei, et le gênerai cru- lard, commandant de l'armée chérifienne, installé depuis un mois, et par conséquent, maigre tout son réel talent, ignorant encore ce quipouvaitémouvoir l'âme d'un askfi,

L'erreur fut de rechercher trop tôt, trop vite, et un peu durement l'assimilation aux tirailleurs algériens, façonnée en plus d'un demi-siècle, des troupes chérifiennes. Celles-ci ont leur vie organisée à la manière de nos tirailleurs sénégalais, c'est-à-dire que dans les divers « tabor » les soldats vivent par groupes de 8, 10, 12 hommes avec leurs femmes et des enfants. Leur solde jusqu'au jour de la révolte était de 5 billioun (25 sous) on leur annonça qu'elle se trouvait portée à 30 sous, sur lesquels on en retiendrait désormais 20 pour leur nourriture. De leurs femmes, bien entendu, il n'était plus question. Quelques vieilles barbes d'askri, s'agitèrent. Les dix sous à quoi se réduisait la solde -pouvaien-t»' ils suffirent pour entretenir leur famille, pour s'acheter kif ou tabac, thé et sucre ? Et s'il leur plaisait de vivre chichement entre eux pour avoir quelqu'argent de poche, en quoi cela gênaient-ils les instructeurs? r D'ailleurs, ces soldats étaient engagés sur contrat. Les conditions de ce contrat ne pouvaient pas être, en cours d'exécution, ainsi modifiées. De là la révolte.

On opposera que la désertion en masse pacifique leur demeurait ouverte; mais pour qui connaît ces êtres primitifs et rudes, peut-on supposer cette forme spéciale de grève? Leur seul art est de manier les armes, leur essentiel instinct, le pillage. Ne sachant pas exprimer clairement leur désir, ils se ruèrent follement au massacre. Telle est la cause, la seule cause des journées des 17, 18 et 19 avril. Notre conviction est basée sur une enquête minutieuse et longue et définitive; elle se résume dans un aveu pénible Notre faute,

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Et cependant des avertissements avaient été donnés. Notre ministre, M. Regnault, frappé, à son arrivée à Fez, de la médiocrité comme nombre des effectifs français, avait appelé sur ce point l'attention des autorités militaires. Bien mieux, le Sultan, à plusieurs reprises, avait réclamé une augmentation des troupes françaises à Fez. Il avait été répondu que nos hommes étaient occupés à se battre ailleurs, avec les Berbères.

Il était cependant notoire que notre gouvernement ne voulait pas' envoyer de renforts au Maroc, et en fait, avec une politique plus mesurée ici, les 20,000 hommes que nous y avons suffisaient. Mais il convenait de ne pas se laisser attirer par l'administration di- recte qui entraîne fatalement des conflits avec les indigène.

Le résultat des événements présents a été un bouleversement total de nos données politiques, de notre programme sagement, minutieusement préparé par M. Regnault. Celui-ci disparaît aujourd'hui, conduit, après sept ans d'un travail opiniâtre appliqué à rectifier sur place les erreurs de Paris, vers des fonctions nouvelles, mais on appréciera mieux dans quelques années, quel admirable serviteur il fut pour son pays. Le général Lyautey qui arrive est précédé ici d'une très haute réputation militaire et administrative. Tout son talent ` sera nécessaire pour mettre de l'ordre au Maroc. La plus grave menace n'est d'ailleurs pas celle de l'insécurité, de l'insoumission des tribus. Elle se rapporte à la situation diplomatique. A chaque pas nous nous trouvons arrêtés par des questions de protégés étrangers, et c'est ainsi que voulant frapper la ville de Fez d'une juste punition collective, le Sultan avec notre gouvernement accepte le principe d'une imposition générale d'un million de francs; mais les indigènes protégés qui ont le plus activement participé à la ré- volte, au meurtre, au pillage doivent d'après les textes en être exemptés. Il ne faut donc pas perdre de vue qus des coups de fusil à tirer au Maroc ne ] sont pas un remède suffisant; il y a à •< achever une œuvre diplomatique sans laquelle tout effort militaire au Maroc sera improductif. ̃

'• Bàber-^a^uaud.

A l'Etranger

Le baron Marschall à Londres La démission du comte Wolff-Metternich, ambassadeur d'Allemagne à Londres, est maintenant officielle. La désignation du baron Marschall de Bieberstein comme son successeur ne l'est pas encore à l'heure où j'écris ces lignes. Mais on peut dès maintenant là tenir pour certaine. C'est un événement qui a son importance. Gardons-nous cependant d'exagérer cette importance. Croire qu'un diplomate, si fort soit-il, est capable, du 'jour au lendemain, de supprimer ou simplement d'atténuer un antagonisme résultant de causes lointaines et pro.fondes, ce serait véritablement croire au miracle. Or, le miracle n'existe pas en politique. V

Le baron Marschall a merveilleusement réuss à Constantinople, où depuis quinze années il représentait TAIiema«gne. Ses succès sont dus- pour une part a ses qualités propres auxquelles chacun n aie devoir de rendre honimage, et pluâ encore peut-être aux faiblesses et aux fautes de ses adversaires.' ̃ ̃ •'• ̃ Le tort de bien des diplomates est de retarder terriblement sur leur :temps. Les relations entre les nations ont extraordinairement évolué durant ces vingt ou trente dernières années. Ladiplomatie doit tenir un compte exact de cette évolution, faute dé quoi elle se prive volontairement de très puissants moyens d'action. Le baron Marschall est convaincu, lui, de ces forces nouvelles nul n'a mieux compris l'union étroite qui existe entre les questions économiques et politiques.

Son attention et son zèle se portaient avec la même intensité sur les deux. Représentant d'une grande puissance industrielle et commerçante, il mit toute son influence, qui était des plus considérablesi au service de ses industriels et de ses commerçants. Les extraordinaires progrès accomplis à cet égard

par l'Allemagne en Orient, c'est à son

ambassadeur, pour une bonne part,

qu elle les doit.

Cette large compréhension des besoins et des- exigences présentes se doublait chez lui d'un vigoureux opportuniste et d'une rare souplesse d'esprit « Le vrai diplomate, a dit un jour le prince de Bülow, est celui qui mange du brouet noir chez les Spartiates et porte des robes flottantes chez les Persans. » Le baron Marschall, à ce compte, fut le type même du diplomate accompli. Aussi « hamidien » qu'on pouvait l'être tant que dura le vieux régime, beaucoup s'imagi- nèrent que l'effondrement de. ce régime et l'avènement des Jeunes-Turcs marqueraient la ruine de son influence. Mais il n'en fut rien. On le vit continuer avec ses successeurs la politique de collaboration étroite qu'il pratiquait avec l'ancien Sultan.Il recevait des coups formidables, capables de démolir le plus puissant l'affaire de Bosnie-Herzégovine, la guerre de Tripolitaine. Rien n'ébranlait son crédit.

Tel est l'homme d'mtat, de tout premier ordre, que le gouvernement germanique envoie présentement à Londres. ,ï y •?:«:< ̃ ̃ II ne l'y envoie pas pour rien, assurément. C'est Berlin, ne l'oublions pas, qui prit, l'automne dernier, l'initiative des négociations amorcées par le voyage de lord Haldane et dont les résultats, s'il y en a, sont demeurés jusqu'à aujourd'hui chose cachée. Sur quoi portèrent exactement les tractations ? Un secret rigoureux a été maintenu là-dessus. Il semble bien cependant qu'on envisageait de la sorte du côté germanique les premières négociations l'Allemagne, en échange d'un ralentissement de ses construetions navales obtiendrait un bon pourboire colonial. Cette demande ne fut pas agréée par l'Angleterre peu désireuse d'échanger contre la viande creuse d'une vague promesse de substantielles réalités.

L'Angleterre, par la bouche de ses ministres autorisés, Winston Churchill notamment, fit savoir à l'Allemagne qu elle calquerait son budget naval, dans la proportion de deux contre un, sur le budget germanique. Dès lors, les Allemands se rendent compte peut-être qu'il est inutile de s'obstiner. Leur budget de cette année fait porter sur l'armée, non jilus sur la marine, leur principal effort dt ce n'est. pas nous, malheureusement, qui devons nous en féliciter.

L'Allemagne, par l'entremise de cet adroit diplomate qu'est son nouvel ambassadeur, va-t-elle essayer de trouver un autre objet de tractation ? On parle d'une possibilité de collaboration économique et coloniale. Va-t-elle essayer d'assoupir les défiances britanniques, de jouer sa dernière carte avec ce cabinet radical, prêt à accueillir avec joie tout arrangement qui lui permettrait, sans renoncer aux engagements antérieurs et sans ameuter l'opinion, de réduire les dépenses militaires?

Nous saurons cela très prochaine- ment. Ce qu'il importe de noter en tout cas, c'est l'effort déployé actuellement par la diplomatie allemande, ce sont les initiatives hardies qu'elle prend. Ce n'est point une diplomatie statique, et qui se contente de la situation acquise. Elle est jigitée de desseins; elle cherche un peu partout des voies nouvelles et des gains nouveaux Raymond Kecouly.

DERNIÈRES NOUVELLES

L'augmentation

de l'armée allemande

Berlin, 10 mai. j Le- Reichstag a voté aujourd'hui, en seconde lecture, le projet de loi sur l'augmentation de l'armée, après avoir entendu un discours socialiste, naturellement hostile, et des plaidoyers en faveur de la proposition du gouvernement, dont l'un, de M. Bassermann, national-libéral, qui a parlé des tendances hostiles de la France à l'égard de l'Allemagne et a traité de malades incurabies ceux qui, depuis l'affaire, ne croient pas à la gravité de la situation.

Avant le vote, le ministre de la guerre a fait la déclaration suivante

II y a accord d'opinions sur ce point que 1 armée doit arriver bien constituée devant l'ennemi. Aussi longtemps que les circonstances politiques de l'Allemagne ne seront pas modinees, on ne pourra songer à abaisser l'effectif de paix.

Nous avons, besoin d'une armée prête la lutte et qui soit en état à tout moment sans qn'on ait à compter sur l'incorporation de recrues, de faire face à l'ennemi.

L'administration de l'armée ne croit pas possi-

ble de diminuer la durée du service au moyen I de l'éducation militaire de la jeunesse. Je suis heureux de constater que l'accord d'opinions qui s'est manifesté dans' la commission s'est manifesté également en assemblée plénière.

Les socialistes et les Polonais ont voté contre.

Le vote a eu lieu par acclamation. Le plus violent enthousiasme s'est déchaîné quand le président a déclaré que la loi était adoptée et le chancelier, rayonnant, s'est levé de sa place et est allé serrer les mains du ministre de la guerre.

Onze cents millions de francs de dépenses extraordinaires superposées à des budgets militaires qui déjà dépassent les nôtres de plus de deux cents millions par an, tel est le résultat obtenu.

La France, n'aura garde de l'oublier.

BûN'NEFDX.

Le retour de Guillaume il

Gênes, 10 mai.

Le Bohenzollem, ayant abord Guillaume II, est arrivé à 2 heures de l'après-midi, escorté du croiseur Kolberg; il a été salué par dea salves d'artillerie.

L'ambassadeur allemand, les autorités de la ville, les notabilités de la colonie àlle. «lande sont allés à bord présenter. leurs hqmmages à, l'Empereur.

Tous les navires du port ont hissé le grand pavois.

A 5 h. 15 de l'après-mïdî, l'Empereur 'a débarqué avec les princesses! Il est monté dans Un train spécial puis est parti pour l'Allemagne à 5 h. 24.

Berlin, 10 mai.

Le chancelier de l'Empire,secrétaire d'Etat à l'office des affaires étrangères et le baron Marschall sont partis ce soir pour Carlsruhe.

La mission du baron marschall Berlin, 10 mal.

La Gazette Nationale écrit

« Le baron Marschall assure qu'il part pour Londres avec bon espoir. Dans les entretiens de Carlsruhe, l'Émpereùf fixera avec le chancelier, le baron Marschall et M. de Kiderlen les grandes lignes de l'entente que l'on espère. Mais qu'on ne se fasse pas d'illusion. Le nouvel ambassadeur ne va pas a Londres comme un messager de paix, les mains ouvertes,; il y va comme un honnête courtier, pour favoriser une explication coloniale et commerciale, et pas un instant il n'abandonnera l'attitude du donnant donnant. »

Le Lokalanseiger apprend qu'après avoir étudié tous les documents et la situation politique, le baron Marschall s'est décidé avec un enthousiasme juvénile, malgré ses soixante-dix ans, à consacrer la fin de sa carrière à parfaire l'œuvre d'entente angloallemande qui n'est qu'à demi-achevée. Le Lokalanzeiger ajoute que, s'il réussit, tout en sauvegardant les droits de l'Allemagué dans cette tâche difficile, l'Europe respirera, enfin soulagée, et bénira son travail. Le départ simultané du baron Marschall et de MM, de Bethinann et de Kiderlen pour Garlsruhe semble au Tageblatt une démarche frappante. Pour ce journal, où bien il s'agit de concerter avec l'Empereur un vaste plan de négociations, ou bien il se passe certaines choses dont l'opinion publique n'est pas informée. Bonnefok.

L'insurrection albanaise

Salonique, 10 mai.

A la suite des collisions qui ont eu lieu entre les troupes et des Arnautes armés, un Conseil de guerre a été institué à'Ipek. Cette mesure a amôliojô la situation, d'autant plus que les notables et les Oulémas iflvitenkla population au calme. ̃• Un violent combat a eu lieu près d'fstok. Les Arnautes auraient subi des pertes importantes.

Athènes, 10 mai.

On mande de Salonique que l'armée turqUe aurait été forcée de se retirer et aurait laissé deux canons entre les mains des Albanais.

Hommage au « grand Français » Washington, 10 mai.

L'ambassEdeur de France aux Etats-Unis vient d'être officiellement avisé d'une décision du département fédéral de la guerre aux termes de laquelle le nom de « de Lesseps sera donné à l'un des trois forts qui seront construits à l'entrée du canal de Panama, sur la côte de l'Atlantique.

Le gouvernement américain a tenu à rappeler ainsi les origines françaises de l'œuvre commencée par les ingénieurs français et dont il poursuit l'achèvement.

COURTES DÉPÊCHES

A la suite de la nomination du duc de Mecklenbourg au poste de gouverneur de Togo, le prince Auguste-Guillaume de Prusse, fils du Kaiser, a été élu président de la commission berlinoise de la Société coloniale allemande.

Le ministre de la marine des Pays-Bas, l'amiral Wenholt, a donné sa démission à la suite du vote de la Chambre, refusant le crédit demandé pour la construction d'un cuirassé.

L'ambassadeur de France à Rome a remis au roi d'Italie, choisi comme arbitre, le mémoire français au sujet de la souveraineté de l'ilôt de Clipperton, contesté par le Mexique.

La visite à Berlin du comte Berchtold, ministre austro-hongrois des affaires étrangères, est annoncée pour le 25 mai. «'

La souscription nationale allemande pour l'aviation a dépassé hier la somme de deux millions de marks. On compte qu'elle atteindra six millions.

On annonce de Madrid que l'infant Alphonse d'Orléans, fils de l'infante Eulalie, qui a effectué plusieurs vols comme passager, a demandé à ses supérieurs l'autorisation de faire des exercices pour,obtenir le brevet d'aviateur militaire.

Une explosion s'est produite en vue de Kullen, à bord du vapeur Suorre, qui se rendait à Stettin avec un chargement d'engrais. Huit hommes, dont le capitaine, ont été noyés. Cinq ont été sauvés et conduits à Copenhague.

Figaro à Londres

U'ALLEMAGNE ET L'ANGLETERRE

Londres, 10 mai.

Parlant a une réunion tenue à l'Albert Hall par la « Primrose league », M. Bouar Law, chef du parti unioniste, a déclaré qu'il avait plus vivement conscience que tout autre qu'une guerre entre l'Allemagne et la GrandeBretagne serait une des plus grandes calamités imaginables.

Mais, a ajouté l'orateur, nous sommes engagés avec l'Allemagne dans une guerre d'armements. La victoire restera forcément à la nation la plus riche.

La population, la puissance, la richesse croissent, pour l'Allemagne, suivant une progression plus rapide que pour la Grande-Bretagne. L'empire britannique, s'il n'avait a compter que sur les ressources des Dès-Britanniques. se trouverait, en peu de temps, peut-être dans l'espace duue génération, dans 1 impossibilité d'entretenir une flotte suffisante pour se protéger à l'heure du danger.

Il dit que le parti unioniste, quand il remontera au pouvoir, s'efforcera de renforcer la défense des Iles-Britanniques par l'appoint ressources inépuisables des gran-

des nations sœurs éparpillées à travers la monde.

LES MANOEUVRES NAVALES

Les grandes manœuvres de la flotte, pré- sMées par le Roi, continuent à être gênées par le brouillard.

Néanmoins, dix heures un quart du matin, le signal de mise en marche', fut donné. Le Roi monta sur la passerelle du Neptune. L hydroaéroplane, piloté par le commandant Sam.son, .apparut soudain à travers la brume. Il vint faire deux ou trois fois le tour du Neptune, puis volant eii avant, il guida les treize grands dreadnoughts et toutes les escadres vers la haute mer ils évoluèrent et firent des exercices de tir.

Entre temps, riiydroaéroplatte revenait et atterrissait gracieusement dans l'arsenal de

Portland.

Le Roi, qui suivit avec le" plus vif intérêt, au moyen de jumelles, le vol de l'hydroaéroplané, aurait, -dit-on, manifesté le désir de faire, quelque jour, une excursion à bord de cet appareil. ̃ LÉ CHEMIN DE PER DE BAGDAD

Suivant une note communiquée à la presse, la Turquie n'a transmis formellement au gouvernement britannique aucune contreproposition au sujet du chemin -de fer de

Bagdad..

Depuis quelque temps, sîr Edward Grey et 1 ambassadeur 'dé Turquie confèrent à sujet. Il s'agit de demandes de renseignements techniques pour la plupart, et des explications formulées par la Porte à l'occasion de la communication britannique de juillet passé.

Ce sont des conversations amicales et au* cune décision n'a encore été prise. II est convenu que le secret sera gardé sus les points en discussion.

LA COUR ET LA VILLE

.fr'apres 'la Pall Mail 'Gazelle, le Khédive viendait à Londres dans le courant de juillet pour y faire une visite officielle. Son Altesse Royale doit quitter Alexandrie le 15 mai pour aller à Constantinople où elle passera cinq semaines. J. GoubURiER.

M. Ismay est arrivé à Queenstown, ve» nant d'Amérique. Il est resté, en cours de voyage, trois jours entiers sans sortir de sa cabine,

La Guerre, !ta!o-Tùrq!i~

Les Italiens à Rhodes

Rome, iliài..

Une dépêche de Rhodes confirme en ces termes l'arrestation du vali de l'île 3 r L'amiral Amero ayant appris que le vaU s'était enfui le 4 mai de Rhodes et avait gagné Lindos, y envoya le destroyer Ostro, °, qui avait déjà été sur les lieux, et, pour pa* rer à toute éventualité, le croiseur Emma' nuele Fliliberto fut ensuite envoyé pour sou* tenir l'Oslo.

Le commandant de YOstro débarqua aved quelques matelots, alla conférer avec le.valf et le persuada de se rendre avec les siens afin d'éviter toute effusion de sang. On fit alors monter à bord de VOslroU valf avec deux secrétaires et trois partisans. Le commissaire turc et le directeur de lifc douane qui s'étaient aussi constitués prisonniers furent laissés surplace pour accorqplir leurs fonctions et maintenir l'ordre DU* blic.

Des matelots ont été débarqués pour pro- téger Lindos.. Le croiseur Duca-degli-Abruzzï, "ac- quitté Rhodes 'pour Stampalia et pour la baie de Tarente. Le vali de Rhodes, avec ses deux se- crétaires, le mudir de Stampalia et- deu^ employés! turcs, sont embarques sur l&l Duca-degli-Abruzzi avec 5 officiers, 107 soldats réguliers turcs et 9 gendar- mes, qui sont prisonniers de guerre» Les vapeurs Europa et Toscana, sont partis aussi, à destination de Naples/: Sur le Toseana, il y a 14' autres gen- v darmes turcs, prisonniers de guerre. Depuis le 4 mai, le blocus a été établi sur l'île de Rhodes et a été notifié ça jour-là au vali, avec sommation de se rendre.

Après l'occupation et à la suite d'ac-» i cords entre l'amiral Viale et le générai Ameglio, afin de ne pas léser les in té- »̃ rêts des neutres, on donne à leur entrée et à leur sortie, la pratique aux vapeurs s'arrêtant dans le port de Rhodes, sous la surveillance et la responsabilité du commandant du corps d'occupation. on dit que les réguliers turcs réfugiés à l'intérieur de l'île manquent de vivres, et seraient obligés de recourir au pillage afin de s'en procurer. Un navire a été ̃ envoyé pour protéger les villages de Rades, de Katheas et Aphando. i Les mines des Dardanelles

Constantinople, 10 mai.

Sur cinquante-cinq mines posées aux. ) Dardanelles, au moment du bombarde- ment, on en a relevé jusqu'à hier trente et une. D'autre part, quatre ou cinq ont sauté; II suffira donc de quelques heures en-: core de beau temps pour dégager le chenal. ̃̃. Le vent a empêché hier les opération* v de repêchage des mines. '•' Salonique, 10 mal.

Les consulats de Salonique auraient' reçu avis officiel que la réouverture des Dardanelles était ajournée sine die.

Un nouveau paquebot coulé à Smyrne (?) Athènes, 10 mai.

(Source italienne.)

On annonce que tandis que deu,x pa* quebots appartenant à la société Archi- pelago et a la Steam Company quittaient Smyrne, les Turcs tirèrent deux coups à blanc parce que le second paquebot ne suivait pas la ligne du premier, qui était guidé par un bateaupilote.

Le second paquebot arrêta seulement ses machines; les Turcs tirèrent -deux nouveaux coups à obus; le deuxième projectile frappa le bateau et produisit une explosion des chaudières; le paquebot coula avec 80 personnes.

Contrairement à l'affirmation desté-moins oculaires, les Turcs soutiennent que le paquebot coula pour avoir heurté des mines.

[L'Agence Havas fait remarquer que les conditions dans lesquelles cet accident a eu lieu permettraient de croire qu'il ne s'agit que d'un écho attardé du naufrage'du Texas.' qui se produisit le 29 avril dernier.]

VIENT DE^RAITRjE

Le Syndicat de Baugignoux,pir Emile Guillaumin, qui paraît chez Fasquellè, présente le tableau très curieux et très émouvant d'un petit monde de travail-. leurs de la glèbe que soulève l'instinct' de solidarité. -̃̃-

Louise et Barnavaux, de Pierre Mille; est un roman que liront tous ceux qui ont aimé le type si neuf du soldat d'aventure, créé par cet auteur si original. (Calmann-Lévy.) 1.,


PAR FIL SPÉCIAL »

Devant « le Général Lassalle à Wagram Il de Detaille

Dorénavant, les cochers qui seront bons pour les animaux »

̃̃•̃ auront droit ù des cigares et à une pipe d'honneur. (Les GAZETTES.)

Comme il a l'air fier en brandissant sa pipe ?.

•– Il l'a peut-être gagnée en étant très bon pour son cheval.

it fa

SALONS

La duchesse d'Estissac sera chez elle les lundis 13 et 20 mai, à neuf heures et demie.

Goûters, les 17 et i8 mai, à cinq heures, chez la comtesse R. du Temple de Rougemont.

Dîner chez le ministre et Mme Le Ghait. Parmi les convives

S.A. R. l'infante Eulalie d'Espagne, S. Exc. l'ambassadeur d'Autriche Hongrie et la comtesse Szecsen, vicomte et vicomtesse de La Tour du Pin, duc et duchesse de Gramont, marquise de Talleyrand, comte A, de Gfibriac, comte L. de Périgord, etc., etc.

Après le dîner, réception très restreinte où Ton a' applaudi et bissé Mlle Verlet, qui a chanté, comme toujours, d'une façon déli-,cieuse.

Reconnu

S. Exc. l'ambassadeur d'Italie et donna Bice Tittoni, princesse de La Moskowa, marquis et ïnarquise de Lasteyrie, etc., etc.

Thés restreints, ces jours derniers, chez la comtesse Récopé, dans son hôtel de l'avepue Malakoff.

Parmi les personnes présentes, reconnu S. A. R. l'infante Eulalie ^d'Espagne, l'infant Luis Fernando, "Vicomte de;Solages, marquis -et Mlle de Villeneuve, comtesse de Boisgelin, vicomtesse de Flers, comte et comtesse d'Elva, marquis et Mlles d'Aulan, marquis et marquise de Casa Fuerte, comtesse de Rougemont, baronne de Berckheim, Mme M. de Mieulle, comtesse B. de Noblet, baron et Mlle de Sarret, baronne dé Mandat-Grancey, vicomtesse de Bellescize, vicomte et Mlle de Jessaint, baronne de Grandmaison, baronne de Palluel, comtesse de Guenyveau,baronne de Dorlodot, comtesse L. de Mieulle, comte de Souza-Roza, baron de Ritter, comte Pisani-Jourdan, marquis de Malherbe comte de Germiny, comte Fleury, vicomte de Montreuil, vicomte de Saint -Génies MM. Abel Hermant, A. Hesse, Saint-Hilaire, Renault de La Templerie, baron de La Templerie, baron de Berthois, comte R. de Toulouse-Lautrec, M. A. de Fouquières, etc., etc.

•– Elégant dîner suivi de réception restreinte, mercredi, chez le comte et la comtesse Gérard de Rohan-Chabot.

Parmi les convives

Duc et duchesse de Noailles, comtesse d'Harcourt, comte et comtesse de Fels, comte et comtesse de Quélen, comte et comtesse Gabriel de La Rochefoucauld, prince François de Broglie, comte Boni de Castellane, comte Alexandre de Gabriac, M. de Vatimesnil, etc., etc..

Parmi les personnes venues applaudir les Chansonniers de Montmartre

Duc et duchesse de Bisaccia, marquis et marquise de Là Ferronnays, princesse Galitzine, duc et duchesse d'Estissac, princesse Pierre d'Arenberg, comtesse Tyszkiewicz, Mme Henri Schneider, baronne Roger, comte et comtesse Jean de Montebello, comte et comtesse de ClermontTonnerre, comte et comtesse André Pastré, comtesse de La Riboisière, marquise de Mun, vicomtesse d'Origny, comte et comtesse de La Rochefoucauld, baron et baronne de Berckheim, marquis et marquise de Montesquiou, baronne de Baye, Mme Le Ghait, marquis et marquise de Lillers, marquis et marquise de Lasteyrie, M. A. de Fouquières, comte B. de Durfort, comte Jean de La Rochefoucauld, comte Jean de La RocheAymon, comte de Périgord, etc., etc.

Mme d'Hébrard de Saint-Sulpice sera chez elle le lundi 27 courant de quatre à sept heures. Boston et cotillon.

Soirée le jeudi 23 mai chez M. et Mme Jean Bonnardel.

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

De Nice

Les souverains de Danemark et leur famille quittent Nice demain dans l'aprés-midi ils se rendent à Francfort par Lyon et Belfort. M. Bastin, consul général de Belgique et du Luxembourg, vient d'être opéré de l'appendicite et son état est aussi satisfaisant que possible., Actuellement a lieu, à l'hôtel dû Helder, rue du Helder, de dix heures à midi et de deux à six heures, l'exposition d'été, organisée par YJEmiltaArs, de Bologne. Cette exposition se continuera jusqu'au jeudi 16 courant. La baronne Maurice de Ladoucette a heureusement mis au monde un fils.

La comtesse de Ségur-Lamoignon a subi une grave opération à la maison de santé de la rue Bizet. Son état est très satisfaisant. Cette semaine la Société Parisienne et les membres les plus autorisés de nos colonies étrangères ont pu applaudir à l'énorme succès de la < Feria » le pittoresque restaurant espagnol de la rue Fontaine, ou le groupe dés danseuses, très couleur locale, fait fureur chaque soir. A l'inauguration on a remarqué la présence de S. Exe. M. l'ambassadeur d'Espagne, M. Congosto, consul général, comte et comtesse de Saussine, comte et comtesse du-Périer de Larsan, baron et baronne d'Entraigues, vicomtesse de Trémens, M. et Mme Zuloaga, Mme Catulle Mendés, Mmes Suzanne Després, Lucienne Bréval, MM. Gomez-Carillo, Georges Feydeau, M. et Mme CaroDelvaille, Mlle Marcelle Yrven, professeur et Mme Delbet, Maxime Dethomas, Pierre de Fouquières, Albert Flament, Nijinsky, Serge Diaghilew, Georges Feydeau, comte A. d'Andlau, etc., etc.

On se-retrouvera souvent à La Feria. charité'

Dimanche prochain 12 mai, à deux heures et demie, dans la salle dés fêtes, 67, rue

Boissiére, sera représentée Notre-Dame des Cantilènes, miracle en trois parties, que le marquis de Trévise a spécialement écrit pour les « Petits chanteurs à la Croix de bois », dont les vacances seront ainsi assurées.Billets à 10 francs, au 67,'rue Boissiére, et 128, faubourg Saint-Honoré.

Parmi les dames patronnesses

Duchesse de Lévis-Mirepoix, comtesse L. de Montesquiou, duchesse de Trévise, Mme F. de Mély, comtesse de La Tour du' Pin-Verclause, comtesse Hocquart de Turtot, Mme Lyon de Cousino, marquise de Beaucorps, etc.

MARIAGES

Samedi a été célébré, en l'église cathédrale de Besançon le mariage du capitaine Guy de La Brosse, avec Mlle Simone de Gigord. Mgr du Vauroux, évêque d'Agen, parent de la jeune et gracieuse mariée, a donné la bénédiction nuptiale.

Les témoins étaient, pour le marié le colonel de La Brosse, son oncle, et le colonel du 4e régiment d'artillerie; pour la mariée le commandant comte de Gondrecourt, attaché militaire à Rome, son oncle, et Mlle de Gigord. sa tante.

La quête a été faite par Mlles de La Brosse, de Gigord et Dervault, accompagnées du lieutenant de Lassus, du lieutenant Lf sage, du lieutenant Armand et du vicomte Dugon. Après la cérémonie religieuse, la vicomtesse de Gigord a reçu dans son hôtel où étaient exposés la corbeille et. les cadeaux. pfferts. aux, jeunes mariés.

Parmi les donateurs

Vicomte et vicomtesse de Gigord, M. Gabriel Dervault, Mme Gabriel Dervault, MM. et Mlles de Gigord, comte et comtesse de Ronseray, M. et Mlle de La Brosse, Mlle Dervault, Mlle de Gigord, Mlle P. de Gigord, comte et comtesse de Gondrecourt, comtesse d'Ollone Mme de Bouvier, colonel et Mme de La Brosse, comte et comtesse d'Ollone, comtesse d'Ollone, née d'Amandre, vicomtesse de Cintré, M. et Mme de Saint-Fulgent, M. et Mme de Saint-Genest, M. et Mme de Coynart, baronne de Massy, vicomtesse de Curel, Mme O'Gorman, comte et comtesse de Moustier, lieutenant et Mme de La Brosse, lieutenant et Mme de Lomède, Mme Hervé, comtesse de Torcy, comtesse de Bizemont, comte et comtesse de Bertereche de Menditte, comtesse de Saint-Germain, M. et Mme Georges de La Brosse, vicomte d'Ollone, comte et comtesse Dugon, comte et comtesse de Sabran-Pontevès, vicomte et vicomtesse du Pontavice, M. et Mme René de La Brosse, comte et comtesse Max d'Ollone, comte et comtesse de La Noue, M. et Mme de Féligonde, baron et baronne de Lesparda, M. et Mme Henri de La Brosse, marquis et marquise de Candolle, comtesse de Lambet, capitaine Barreau, lieutenant Armand, lieutenant De'Lassus, comte et comtesse d'Arcy, comte et comtesse de Lestapis, commandant et Mme Lefrançois, colonel et Mme Delécluse, comtesse de Gondrecourt née Stolberg, Mlle de Bouvier, comtesse d'Espinay Saint-Luc, M. et Mme B. d'Hotelans. capitaine de Miribel, Mlle D. de Marthille, baronne de Lataulade, vicomte et vicomtesse Dugon, M. et Mme Henri Côte, comte et comtesse de Morville, vicomte et vicomtesse de Montureux, comte de Vezet, colonel Lavaivre, marquis et marquise de Broissia, baronne de Vassart, baronne de Fréville, vicomte et vi- comtesse de Lesseux, capitaine Laporte, comtesse de Louvencourt;

Comte et comtesse de Fréville, marquis et marquise de Terrier, comte et comtesse de Pardieu, comtesse de Ribains, comte et comtesse de Jouffroy Gonsans, vicomte de Saint-Seine, M. et Mme Elie, comtesse d'Hennezel, M. et Mme de Vaucelles, colonel et Mme Le Gallais, colonel et Mme de La Guillonnière, M. et Mme de Moulins, comte et comtesse de Sars, vicomte et vicomtesse d'Espiès, vicomte et vicomtesse de la Fléchère, M. et Mme Demazure, Mlle de Ravinel, Mlle de Dissechin,M. et Mme Poussielgue, Mme d'Orival, comte et comtesse de Nuchère, Mlles d'Assignies, comtesse de Lesseux, Mlle Doix, Mme de Haut, Mlle Blondeau, Mme Rimaud, baron et baronne de Saint-Julien, M. et Mme de Charentenay, comte et comtesse de Jouvencel, M. et Mme Phulpin, Mme et Mlle Lyautey, M. et Mme M. Dervault, vicomte et vicomtesse Curial, M. et Mme de Saint-Just, M. et Mme de Saint-Julien, Mlles de Truchis, M. et Mme Reure, M. et Mme Mallié, comte et comtesse de Saint-Agathe, colonel de Charentenay, colonel et Mme Sentis, M. et Mme Leconte, M. et Mme Pic de La Mirandole, général et Mme Tézenas, M. et Mme Polliot, Mme de Luxer, Mme H. Casenave; M. et Mme Dervault, M. et Mme de Charentenay, vicomte Raoul de SaintSeine, M. et Mme Keating Hart, comte et comtesse de La Fléchère, Mlle d'Andelarre, lieutenant du Colombier, comtesse de Saint-Georges, Mlle de Bazelaire, M. et Mme de BondreviUe, M. et Mme de Nayrand, vicomte et vicomtesse de Grasset, M. et Mme de Morlaincourt, Mlle Picot, M. et Mme Maze-Sancier, M. et Mme de Gevigney, commandant et Mme de Bouvier, etc. Le mariage du comte André de Bertier de Sauvigny, capitaine au 154e d'infanterie, fils du colonel comte de Bertier de Sauvigny et de la comtesse née de Fontaines, avec Mlle Henriette de Grancey, fille du lieutenantcolonel comte.de Grancey et de la comtesse née Sapia de Lencia, sera célébré le mercredi 22 courant à midi, en l'église Notre-Dame-deGrâce de Passy.

DEUIL

Monseigneur le duc d'Orléans a fait célébrer jeudi, dans la chapelle de Woodnoij- ton, un service pour le repos de l'âme du comte Jean de Sabran, membre de son service d'honneur.

Monseigneur le duc d'Orléans a assisté à ce service ainsi que le baron de Fonscolombe, doyen du service d'honneur, qui est actuellement auprès de'lui, et M, Maurice Ëmery. Aussitôt informé de la mort du comte Jean de Sabran-Pontevés Monseigneur le duc d'Orléans a envoyé à Mlle Phanette de Sabran-Pontevès, le télégramme suivant, daté d'Evesham, 6 mai

Bouleversé par l'affreuse nouvelle de la mort de votre père, mon fidèle et cher ami, Jean de

Le geste à lamode

Enfin, pourquoi tuer ce vieux brave homme, votre ami depuis vingt ans?. Vous dîniez ensemble, gaiement, en famille?.

Mon commissaire. la vérité: on servait la mayonnaise. Là-dessus, une discussion. Il me soutenait que la langouste n'est pas la femelle du homard.Alors, j'ai vu rouge, n'est-ce pas ?. et j'ai tiré mon revolver.

Sabran, j'unis mes prières aux vôtres pour celui que nous pleurons tous deux. Je vous assure de ma fidèle affection. Je vous baise la- main et vous embrasse.

Votre affectionné et dévoué.

Un Requiem sera chanté aujourd'hui, à midi, en l'église russe de la rue Daru, à l'occasion du neuvième jour du décès de S. A. I. le prince Georges Romanowsky duc de Leuchtenberg. Parmi les couronnes qui avaient été envoyées aux obsèques du regretté prince, figurait une palme, adressée par le comité des monuments français à élever à Borodino, à la mémoire des héros de la grande armée tombés en 1812 sur le champ de bataille. Hier, à onze heures, en l'église SaintFrançois-de-Sales, a été célébré un service pour le repos de l'âme de M. Edmond Teisserenc de Bort, ancien sénateur de la HauteVienne, chevalier de la Légion d'honneur, dont les obsèques et l'inhumation ont eu lieu à La Chapelle de Murât, près d'Ambezac (Haute-Vienne).

Les obsèques du baron de Wimfffen, lieutenant-colonel au 70e régiment d'infanterie, décédé aux manœuvres le 8 mai 1912, auront lieu à l'église paroissiale de Vailly (Aisne), le lundi 13 mai, à midi.

Départ de Paris Nord, 9 h. matin arrivée à Soissons, 10 h.- 20 départ de Soissons (banlieue), io h. 26 arrivée à Vailly, 11 h. 22. La présente insertion tiendra lieu de lettre de faire-part". -•» Le marquis di San Giuliano, le distingué ministre des affaires étrangères, vient d'être frappé d'un deuil cruel. Son fils, le marquis Capilli, est mort à Catane d'une paralysie. du cœur.

On annonce la mort du docteur Fabre, chirurgien en chef des hôpitaux du Puy, chevalier de la Légion d'honneur. Pendant la guerre franco-allemande, le docteur Fabre, fut attaché comme major au 67e de marche/ Il dut quitter son poste à la suite des mauvais traitements que luî firent subir les Prussiens, qui l'avaient rencontré à Baune-la-Rolande, au moment où il soignait les blessés^ un revolver à la ceinture.

Le docteur Fabre représentait le canton de La Chaise-Dieu au Conseil général.

On annonce la mort, à Vevey, de l'abbé Carry, vicaire général de Genève, décédé à la suite d'une opération nécessitée par une méningite.

Nous apprenons la mort De M. Georges Lampré, archéologue, officier de l'instruction publique, décédé en son domicile, rue de Vignes, à l'âge de cinquante-six ans. Ses obsèques seront célébrées aujourd'hui à six heures, en l'église Notre-Dame-de-Grâce de Passy De Mme Mourgues, mère de M. Th. Mourgues, rédacteur en chef du Moniteur du Puy-de-Dôme, décédée à Nîmes, à l'âge de quatre-vingtsans; -DeM.Alexandre Amiot, ingénieur civil, directeur du Moniteur des fabricants de paPier, mort subitement d'une congestion cérébrale.

E. Delaroche.

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DANS LA MARINE La loi sur le recrutement

Dès sa rentrée, le Parlement doit discuter le projet de loi sur le recrutement de l'armée de mer qui lui est soumis depuis près de trois ans. Ce projet de loi, qui répond d'ailleurs à une réelle nécessité, modernise profondément les règles actuelles d'incorporation des marins et doit permettre au ministre de la marine de réunir, aussi bien en nombre qu'en qualité, les matelots nécessaires aux armements des bâtiments de la flotte.

Il ne faut pas perdre de vue que, non seulement les fonctions des marins à bord ont évolué dans les mêmes proportions que le matériel naval, c'est-àdire qu'elles se sont compliquées en même temps que celui-ci, mais encore que si l'effectif des équipages de la flotte était de 35,000 hommes en i890, de 48,000 hommes en 1900, il est actuellement de 57,000 et qu'il atteindra plus de 63,000 hommes lorsque le programme naval en cours sera réalisé.

Or, il est reconnu que les modes de recrutements employés jusqu'ici ne peuvent donner comme matelots ni la qualité voulue ni le nombre indispensable.

Les lois et règlements en vigueur obligent la marine à prendre à son service tous les marins et pêcheurs des côtes dénoin més inscritsmaritimesc'est seulement si leur contingent ne

suffit pas que le ministre peut recourir à des volontaires. Il en résulte que tout illettré, toute non valeur professionnelle, parmi les marins du commerce, incorporé obligatoirement dans les équipages de la flotte, y prend la place d'un engagé volontaire qui pourrait être choisi et resterait plus longtemps au service. Pour bien fixer les idées au sujet de la valeur du contingent donné annuellement par l'inscription maritime, il faut donner quelques chiffres. Nous les empruntons d'ailleurs au rapport sur le recrutement de l'armée de mer de M. Le Bail, député de Quimper..

La moyenne des illettrés dans les populations côtières est de 27 0/0 en Bretagne, 23 0/0 sur les côtes de la Méditerranée, 15 0/0 sur les côtes de la Gascogne. Pour l'ensemble de nos côtes, elle est de 20 0/0. Le quart des recrues de la marine ne sait donc ni lire ni écrire. Si l'on songe que ces gens sont destinés à servir dans l'arme la plus compliquée, dans celle dont le matériel est en perpétuelle transformation, on se rend compte combien peut devenir décevante l'obligation actuelle de l'incorporation exclusive de l'inscrit dans la marins. 1 Chaque année 4,700 à 4,800 inscrits atteignent "Fâge du service militaire. Sur ce nombre 2,000 environ ne doivent qu'une année d'activité. De ces premiers on ne peut faire que des plantons. On ne peut songer en effet, à leur donner l'instruction du canonnage, de la torpille ou de la mousqueterie, puisqu'ils seraient libérables avant la fin des cours d'instruction. Sur les 2,800 qui restent du contingent et qui sont tenus à quatre ans de présence sous les drapeaux, on compte 1,200 illettrés ou inaptes physiquement ne pouvant faire faire que des matelots de front, en sorte que 1,600 seulement sont envoyés dans les écoles spéciales pour y acquérir un brevet.

Tel est le rendement utile de l'inscription maritime. Il met en évidence cette énormité que, pour arriver à recruter annuellement 1,600 hommes utiles, la marine de l'Etat entretient l'organisme coûteux de recrutement qu'est l'inscription maritime et maintient un régime militaire d'exception en faveur ou contre une catégorie de Français. Le fait, pour ces derniers, d'être placés, hors du droit commun, les empêche, en effet, de pouvoir être utilisés ailleurs que dans une arme spéciale.

Quant à ce qui est des réserves, le résultat est pire encore que pour la marine active.

En cas de mobilisation, ce n'est pas avec des réservistes que l'on armera les cuirassés ou les sous-marins modernes. Des hommes ayant quitté le service depuis quelques années se trouveront complètement dépaysés en présence d'une artillerie.ou de machines nouvelles.C'est avec des équipages, presque entièrement les mêmes que ceux du temps de paix, que les escadres doivent aller au combat.

On rappellera donc très peu d'hommes pour le service de l'armée de mer, en cas de déclaration de guerre. Or, les réserves de la marine contiennent actuellement plus de 80,000 hommes, ce qui représente un excédent d'effectif d'environ 60,000 hommes.

Ces derniers, jouissant d'un régime d'exception, exempts de tout service militaire autre que celui de l'armée de mer ils ne pourront pas être employés resteront donc tranquillement chez eux, tandis que tous les autres Français valides, de leur âge, resteront sous les drapeaux. Cela dépasse vraiment la mesure comme étrangeté.

Il semble qu'au moment où l'on déplore chez nous, avec raison, la crise de la natalité, il y aurait à prévoir pour ces 60,000 réservistes de la marine une utilisation plus conforme aux intérêts de la défense nationale.

De ces griefs principaux car il y en a d'autres élevés contre le mode actuel de recrutement de l'armée de mer est né le projet de loi qui va être diseïité par la Chambre et qui aurait dû l'être déjà si le Parlement se souciait vraiment d'autre chose que de questions électorales.

Ce projet de loi replace les inscrits maritimes dans le droitcommun. Comme tous les autres Français ils seront soumis aux règles générales de la loi du 21 mars 1905. Comme conséquence, ils pourront être incorporés aussi bien dans l'armée de mer que dans l'armée de terre en jouissant, toutefois, d'un droit de priorité pour la première. Il en résultera pour le ministre de la marine le droit de sélectionner ses équipages. Pour favoriser le long service dans les

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En costume du temps

C'est tout à fait charmant Quoique je ne puisse apprécier l'exactitude des toilettes. En 1880, je ne portais encore que le maillot 1 ̃' A quel théâtre?. ̃ '•'

équipages de la flotte, le projet de loi crée des avantages de solde en faveur des engagés volontaires et place les marins sur le même pied que les militaires en ce qui concerne la concession des retraites professionnelles et le droit aux emplois civils. Il ne faut pas oublier qu'aujourd'hui encore le marin ne peut quitter le service de l'Etat qu'après vingt-cinq ans de service. Si avant cette date, il n'est ni blessé ni réformé, il quitte la marine sans pension. A l'avenir, tout homme ayant accompli quinze années d'activité aura droit à une pension proportionnelle.

Enfin, le projet de loi maintient aux gens de mer tous les privilèges inhérents à leur profession pénible, qui leur ont été accordés et reconnus par les gouvernements qui se sont succédé depuis Colbert.

Il importe que ce projet de loi soit voté sans retard. Sa mise en application est attendue avec impatience par toute la marine. Que l'on ne voie pas dans les mesures préconisées une œuvre de parti préparées sous le ministère Thomson, adoptées par le conseil supérieur de la marine, reprises par M. Picard, par l'amiral de Lapeyrère et par son successeur, elles ont été sérieusement étudiées et n'ont en vue qu'une meilleure utilisation du matériel si coûteux de la marine de guerre.

Marc Landry.

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CHOSES D'INDO-CHINE

LE CRÉDIT AGRICOLE L'Indo-chine, la Cochinchine en particulier, est l'un des pays les plus riches du monde, et, en même temps, l'un de ceux où le taux de l'intérêt atteint les chiffres les plus élevés. Ce phénomène économique, qui serait inexplicable en Europe, tient à l'organisation insuffisante des moyens de crédit, et à l'insouciance, pire que l'ignorance, des indigènes au regard de leurs intérêts financiers, et même de la nécessité de vivre demain. En ce qui concerne toutes les opérations d'argent, la flexibilité et la souple puissance du crédit, le peuple annamite en est au degré d'inconsciente naïveté ou se trouvait le peuple français, avant les expériences de Law.

Les Chinois qui pullulent dans le sud de notre protectorat, et qui savent admirablement drainer ét s'approprier les richesses qu'ils ne produisent pas euxmêmes, les Chinois d'une part et les Chettys d'autre part (Indous installés à Saigon) ont monopolisé les opérations d'argent, et spécialement toutes opérations de prêt aux indigènes momentanément gênés, dans des conditions à l'énoncé desquelles S.hylock en personne passerait pour un timide,et un circonsp ect.

Dans un pays essentiellement agricole et de monoculture ce sont évidemment les agricoles et cultivateurs qui ont besoin, à certaines époques, d'avances d'argent liquide. Et ces besoins, surtout chez les Annamites, tout particulièrement imprévoyants, se renouvellent à échéances fixes et avec une urgence toujours pareille.

L'affaire coutumière est donc le prêt sur les biens de la terre; les Chinois y sont passés maîtres; car ils prêtent sur les récoltes sur pied, aussi bien que sur les récoltes à venir, et même sur celles qui ne sont pas'encore semées. Seulement, comme bien on pense, les conditions des prêts varient, et elles dépassent fréquemment les limites de la plus scandaleuse usure.

On'sait que le taux de l'argent est plus fort aux colonies que dans la métropole: en Indo-Chine il était, jusqu'en ces derniers temps, de 12 0/0, et pratiqué légalement par les établissements de crédit privilégiés. Mais, pour les Chettys et les Chinois, c'était' tout à fait insuffisant, et, pour ne pas effrayer leur clientèle, ils s'arrangeaient en ne consentant des

prêts qu'à très court terme. En général',1' leur opération-type était la suivante prêt d'une somme convenue à 3 0/0, à échéance à trente jours, mais renouvelable trois fois, à intérêts semblables, ce qui faisait un intérêt de 9 0/0 par trimestre.

Au bout du trimestre, les débiteurs, naturellement, ne pouvaient se libérer (quand on emprunte sur récolte, il "faut, avant de rembourser, moissonner, puis vendre). On faisait un nouveau papier trimestriel, dans les mêmes conditions de taux et de renouvellement mais, sur ce nouveau papier, les intérêts précédemment dus étaient capitalisés. Et ainsi de suite. L'argent était,' en ces conditions, prêté à un taux ordinaire' de 45 0/0. ̃••̃.̃• Mais c'est là l'opération minimum: M. le député" Geryais, rapporteur du budget des colonies en 1908, affirme que le taux courant des prêts des Chettys varie entre 80 0/0 et 150 0/0. C'est, si j'en crois ce que j'ai vu, une chose toute normale. Il ne faut pas croire, par parenthèse, que cette usure n'atteint que les Annamites. Je connais un fonctionnaire français du cadastre de Cochinchine, qui a eu besoin de 4,000 piastres,; gui les a, touchées, moyennant certains1 acéords a déclanchements draooniens, et qui s'est trouvé avoir à payer 22,000 piastres. On a bien lu vingt-deux mille. Il devait prendre sa retraite anticipée, pour rai- ?' son de santé, il y a quatre ans. Pour* pouvoir se libérer de cette dette scanda- leuse, il est demeuré en Cochinchine. Et il y mourra

Il est indispensable -la plus élémen- ̃ taire moralité nous en fait une obligation qu'un tel état de choses prenne fin. "'?̃ Et il prendra fin lorsque notre administration locale aura soin de faire l'éduca-v tion économique et financière des prô- priétaires agricoles indigènes, et lorsque les capitalistes français seront assurés que, en Indo-Chine, la propriété prise en gage constitue une garantie beaucoup' plus claire, mieux déterminée et plus solide que n'importe quelle garantie hypothécaire dans la métropole.

On a déjà songé de détruire l'usure des Chinois et des Chettys. Tous les essais, fort louables en soi, ont échoué, d'abord parce que l'indigène ne cojhpre- nait pas bien ce qu'on lui voulait,"ensùlta parce que les particuliers qui tentaient ces essais n'étaient pas suffisamment armés contre l'état de possession actuel, et parce qu'ils agissaient,'a priori, en opposition avec ce qui existe aujourd'hui. C'est là, pour une affaire financière, le plus détestable départ. L'arrivée l'a bien prouvé.

Le crédit agricole,ne peut, réellement, être tenté que par des Sociétés déjà établies là-bas, solides, connues et respectées de l'indigène, et pourvues par l'Etat d'un privilège ou de toute autre protection, efficace et publique. Ce n'est pas ici le lieu d'entrer dans le détail et le développement de conceptions semblables.

Mais si j'ai voulu en poser le principe, c'est que, à l'heure présente, un certain nombre de nos hommes politiques et coloniaux, convaincus du dommage que le crédit usuraire porte aux indigènes et à tout l'essor agricole et commercial du pays, songent fort sérieusement à étudier et à jeter les bases d'un crédit agricole indigène, d'après les habitudes et suivant l'honnêteté françaises.

Albert de Pouvourville.

LETTRES D'ITALIE

« 1 ̃

L'action navale dans la mer Egée. Le Jeu de la diplomatie austro-germanique démasqué Rome, 8 mai.-

L'occupation de deux îles n'est qu'une opération de début et forme, ainsi que je vous l'ai déjà écrit, le prélude d'une action dont le programme embrasse toutes les possessions turques de la mer Egée. Je dois, pour être exact, vous informer que ce programme n'est pas limité aux îles qui n'ont pas encore été occupées et dont les principales peuvent successivement recevoir une garnison' italienne.

Le coup des Dardanelles est momentanément écarté parce que, réflexion faite, on a conclu que le jeu n'en vaudrait pas la chandelle et que, même en cas de succès, cet exploit qui, il y a quatre ou cinq mois, n'aurait pu occasionner que des pertes relativement peu sensibles, pourrait, en l'état actuel des choses, coûter très cher sans offrir des avantages équivalents. Mais il y à, sur les bords de la mer Egée, des points où l'offensive pourrait être portée avec quelques probabilités de profit et. qu'on


a respectés jusqu'à présent pour ne pas dédaigner trop ouvertement les conseils et les suggestions des deux chancelleries alliées. On dit maintenant, dans les milieux parlementaires, que les opérations navales peuvent désormais s'accomplir librement et prendre une étendue illimitée, parce que, du côté de l'Autriche et surtout du côté de l'Allemagne, il y a eu un changement d'attitude qui permet à l'Italie d'attaquer à fond dans la zone où les navires italiens viennent d'accomplir leurs premiers exploits. On se plaît à voir,dans ce changement d'attitude de l'Allemagne, une preuve d'amitié un peu tardive, il est vrai, mais dont on affecte officiellement, de prendre note avec une satisfaction de commande. ̃

Mais j'ai lieu de penser qu'on n'ignore pas, ici, ce que vaut l'aune de cette amitié, et un député qui s'occupe beaucoup de questions militaires et qui sait ce qu'on pense du jeu de l'Allemagne à l'état-major italien, me disait tantôt que les amis de Berlin n'ont prononcé le fatidique « Allez messieurs » que lorsque les approvisionnements militaires de la Turquie étaient au grand complet, lorsque les fournitures en mitrailleuses, en mines sous-marines et en munitions de guerre avaient été effectuées, et lorsque, enfin, le gouvernement ottoman avait été mis en demeure de résister à l'offensive italienne dans les meilleures conditionspossibles.

Vous voyez qu'il ne faut accueillir que sous bénéfice d'inventaire les protestations de cordialité que certains organes de la presse italienne continuent à publier à l'adresse des deux empires alliés dont la conduite, depuis l'ouverture des hostilités, commentée d'ailleurs avec une éloquence et avec une ardeur significatives par la presse austro-germanique qui, sauf de rares exceptions, est unanimement turcophile il ne faut, dis-je, accueillir ces protestations que sous réserve, parce que, au fond, elles ne servent qu'à déguiser un état ^'esprit qui pourrait bien, à un moment donné, avoir une répercussion fâcheuse sur les relations entre la jeune monarchie et les deux cours impériales. H. Mereu.

LMTTRMS Q'ÇGYPTÇ

"'affaire Zervudachi

4 mai 1912,

En novembre 1911, le monde des affaires et, la colonie hellénique apprenait t avec une profonde émotion que la puissante banque C.-G. Zervudachi, a la suite du krach de la Banque d'Egypte, était au-dessous de ses affaires.

Le frère aîné, Ambroise Zervudachi, à peine rentré de Paris, se suicidait, et son frère Georges, directeur de la maison, déposait.son bilan. Quelques jours après, il était incarcéré à la prison du Gebhari sous l'inculpation de détournements de dépôts, de faux, etc. Mercredi 1er mai 1912, Georges Zervudachi, après trois jours de débats angoissants devant la Chambre des tribunaux mixtes, et malgré d'émouvantes plaidoiries de ses deux avocats, Me Roussos et Me Cuzzer, fut Condamné à deux ans de prison. M. Suzanne, juge français, présidait le tribunal avec dignité et sagesse. Sa tâche était difficile ainsi que celle des deux autres juges, M. Pereira e Cunha, portugais et M. Mohamed bey Mustafa, in- digène.

Cette affaire Zervudachi a vivement surexcité les esprits des milieux financiers français de Paris et de Marseille, fortement intéressés dans cette banqueroute de plus de cent millions. Il est utile, pour tous ceux qui ont des intérêts en Egypte, de mettre les choses au point. La faillitte Zervudachi est un fait local et privé qui ne touche pas la situation générale du pays. L'Egypte se relève de .la terrible crise de 1907. Lord Kitchener inspire confiance par son énergie et l'impulsion sérieuse qu'il donne aux grands travaux d'utilité publique. Les deux dernières récoltes ont été bonnes, les cours du coton sont rénumérateurs. En ce qui concerne la faillite Zervudachi, le procureur général disait dans son réquisitoire « qu'il y a d'autres coupables d'ordre moral que l'on ne peut atteindre. » En ceci, il faisait allusion à certains directeurs de grandes banques trop complaisants, et à quelques naïfs déposants qui ont confié des millions à la maison Zervudachi, sans chercher à s'assurer pendant de nombreuses années de là situation de leurs fonds. L'imprévoyance inouie de ces financiers est jugée très sévèrement dans le public. Georges Zervudachi occupait une situation unique en Egypte et en Grèce. Son influence était colossale, on l'appelait le Dieu d'Alexandrie, et ses conseils étaient recherchés des plus puissants. Ses erreurs financières n'ont pas fait oublier au peuple sa bonté, sa générosité proverbiales. Et s'il est devenu coupable, c'est qu'il a voulu à tout prix, en illusionniste .du succès final, se défendre contre la crise européenne et égyptienne.

LE MONDE RELIGIEUX

Chanoines d'honneur. A l'occasion du congrès eucharistique de Domrémy, Mgr Fnzet, archevêque de Rouen,et Mgr Foucault, évêque de Saint-Dié, se sont nommés, respectivement chanoines de leurs cathédrales.

Les évoques de Clermont et de la Martinique ont échangé la même politesse à l'occasion du sacre du nouvel évêque de la Martinique, Mgr Malleret, lequel est originaire du diocèse de Clermont.

L'Eglise nationale de Genève et les étrangers. Les électeurs de l'Eglise nationale protestante de Genève viennent, par 1,821 voix contre 270, d'accorder le droit de vote aux protestants étrangers domiciliés dans.le canton. Le Journal de Genève, commentant l'événement, dit qu'il prouve la largeur de vues du corps électoral. « Lorsque les réformés genevois sont obligés de s'expatrier, ils sont heureux de retrouver chez leurs coreligionnaires étrangers une nouvelle famille qui les accueille à bras ouverts ils ont voulu exercer la même hospitalité à l'égard des protestants qui viennent s'établir chez nous. »

Le Journal de Genève explique d'autre part que l'Eglise protestante n'a pas entendu renoncer à son caractère national. Au contraire « En célébrant les anniversaires nationaux, elle habituera les nouveaux enfants qu'elle vient d'adopter à connaître et à aimer 1 histoire de Genève. » Et bref, elle espère qu'après- avoir participé pendant quelques années à la vie de l'Eglise nationale, les étrangers établis à Genève seront tout natu-

rellement amenés à s'intéresser aux affaires du pays et à demander leur naturalisation. » Cet espoir correspond d'ailleurs à une préoccupation qui a dû certainement influer sur le vote dont il s'agit, préoccupation découlant de l'immigration catholique dans le canton de Genève. La dernière statistique accuse, a Genève même, 68,000 catholiques contre 60,000 protestants. Cenx-ci n'ont donc plus dans la ville de Calvin, dans la Rome protestante, la majorité. Il est fort naturel que cette situation inquiète un peu les vieux Geuevois, encore bien que ni les catholiques autochtones, ni les catholiques immigrés ne nourrissent, contre l'Eglise nationale, aucun dessein perfide ou belliqueux, et que la paix interconfessionnelle ne soit nullement menacée. J. DE N.

AUX ÉCOLES

FÊTE FRANCO-ROUMAINE

L'Alliance universitaire franco-roumaine donnera, demain dimanche, sa fête d'inauguration à la Maison des Etudiants, 13 et 15, rue de la Bucherie, dans le cours de laquelle M. Auguste Dorchain fera une conférence sur « la Poésie populaire roumaine». Mmes Caristie-Martel, Ventura, Misley, Y. Rénusat et MM. Muratore, de l'Opéra, De Max, Fursy, Stroesco, Manalsky, Juresco, prêteront leur concours à cette solennité.

LES BHHDITS EN HUïOiBILE

M. le juge Gilbert avait fait sortir de prison, hier, Carrouy, afin de l'interroger sur le crime de Thiais. Le bandit fut souriant et loquace. Reconnaissant dans le couloir un agent de la Sûreté, il lui dit avec bonhomie

Vous avez maigri, vous n'avez pas assez d'air ici.

Et comme' l'inspecteur lui faisait remarquer que lui, Carrouy, engraissait Oui, je me traite assez bien; je suis à la Santé, donc je dois bien me porter. Je fais de la gymnastique suédoise dans ma cellule, c'est très bon. M. Gilbert, étant sorti et ne voyant pas l'avocat de l'inculpé, demanda est donc Me Boucheron? 2

Très aimablement Carrouy proposa Voulez-vous que j'aille le chercher? Merci,'répondit le juge.

Et quand le juge fut rentré, Carrouy s'écria

S'il me donnait l'autorisation, ce que je m'en irais

M8 Boucheron étant arrivé, Carrouy fut introduit, et, sur une question du juge, ne fit aucune difficulté pour reconnaître que certains vêtements, et aussi des formules d'explosifs trouvés à Saint-Thibaut-des-Vignes lui appartenaient.

Puis M. Bertillon fut entendu par le juge, en présence de l'inculpé.

Il démontra que certaines empreintes relevées dans la maison de M. Moreau, à Thiais; étaient bien celles de Carrouy. Qu'avez-vous à répondre? demanda le juge it Carrouy.

Rien. Si M. Bertillon a prétendu prouver que son système est infaillible, il s'est trompé, car il a prouvé tout juste le contraire. Je n'étais pas à Thiais. Donc on n'a pu y relever mes empreintes. 1 Alors, vous êtes innocent T

Parfaitement.

Prouvez-le-moi par un alibi.

Je n'ai pas à fournir d'alibi. J'en aurais un, que je ne le donnerais pas. .Vous vous, exposez à être condamné.

Je m'en f.

Et le juge n'a pu, tirer aucun aveu de Carrouy, qui, à cinq heures, rentrait à la Santé.

Complices ?

Un agent de Saint-Ouen, ayant remarqué un homme et une femme qui essayaient de placer des pièces fausses de 50 centimes, voulut les arrêter. La femme put s'enfuir. L'homme, qui avait sorti un revolver de sa poche, fut saisi et envoyé à la Sûreté. C'est un nommé Ernest Chapel, âgé de vingt ans. Dans ses poches on a trouvé des pièces fausses, une partie du matériel à l'aide de quoi il les fabriquait, des dés truqués, une photographie de Garnier, découpée dans un journal, avec une dédicace illisible et quelques autres papiers. La Sûreté recherche si Chapel n'était pas en rapport avec les bandits.

D'autre part, àVillefranche-sur-Saône, on a arrêté un cambrioleur, Joannès Lardet, qui tira deux coups de revolver sur les agents. La foule le poursuivit et le lyncha. Il avait dans ses poches 36 cartouches de browning. Dans sa valise, on a trouvé un tiers-point taché de sang et des journaux racontant la mort de Bonnot. On sait que Bonnot commit à Villefranche plusieurs méfaits. On se demande si Joannès Lardet, qui avait des papiers à des noms différents, ne fut pas un complice du célèbre bandit. Les débuts de Bonnot

(COUR D'ASSISES DU rhône)

La justice avait depuis longtemps invité Bonnot à comparaître devant elle. Bonnot qui, on le sait, avait bien autre chose à faire, avait toujours décliné cette invitation. Il s'agissait d'ailleurs de peu de chose, en comparaison de ses autres crimes. Il avait à répondre de vols commis de complicité avec un nommé Petitdemange, qui exploitait avec lui un atelier de mécanicien, et les époux Thollon, dont la femme était au, vu et au su de son mari, la « compagne du bandit.

Bonnot mort, ses coaccusés sont seuls traduits devant la Cour d'assises du Rhône. Ce sont Albert Petitdemange, trente-huit ans, tourneur sur métaux; Jean-Baptiste Thollon, trente-six ans, ex-gardien au cimetière; la femme Thollon, trente-huit ans. C'est de cette dernière que parlait Bonnot dans son testament.

On relève àleur charge plusieurs vols, commis dans le courant des années 1910 et 1911 dans la région lyonnaise, et consistant en automobiles et accessoires, motocyclettes, bicyclettes, etc.

Petitdemange est notamment accusé de complicité du vol de l'automobile de M. Merlin, à Vienne (Isère), la voiture même dans laquelle Bonnot tuaPlatano. son gênant complice, et qui fut retrouvée près de Melun. Il est également accusé de complicité d'un vol de 36,000 francs commis au préjudice de M. Girard, notaire à Vienne.

LesépouxThollon, chez lesquels Bonnot

et Petitdemange prenaient pension, sont plus particulièrement accusés de complicité par recel.

Les renseignements fournis sur Petitdemange et Thollon sont bons, dit l'acte d'accusation. La femme Thollon a une mauvaise réputation.

Les trois accusés ont nié toute culpabilité.

M. le président Genevey interroge Petitdemange. Celui-ci répond qu'il était l'associé de Bonnot, comme mécanicien, mais qu'il ignorait que son camarade fût un voleur. Il ne l'a appris que le jour où la police est venue perquisitionner chez lui. Bonnot prit la fuite et Petitdemange fut arrêté, parce que, innocent, dit-il, il était, resté là.

La femme Thollon, interrogée ensuite, excite dans le nombreux auditoire une vive curiosité. Elle est mise avec goût et simplicité. Elle souffre d'un anthrax, mais cela ne l'empêche pas de répondre et de discuter intelligemment avec le président.

Elle semble avoir conservé une profonde afection pour Bonnot.

« II était si doux et sentimental, ditelle, qui l'eût cru? Il pleurait en parlant de son enfant dont il était séparé » Et, ce souvenir, elle-même fond en larmes.

Je ne fus pas plus sa complice que sa maîtresse. J'ai tout ignoré de ses crimes jusqu'au jour oit la presse les mentionna, et alors je n'ai pas osé révéler ce que je savais, tous ces détails dont je comprends seulement la portée aujourd'hui.

Elle l'aimait, lui prêtait de l'argent, mille francs d'économie de son ménage, elle resta en communication avec lui tant qu'elle put. Rien de ce qu'il faisait ne la surprenait Bonnot creusait dans sa chambre a coucher une cachette pour mettre des objets volés.

Oh répond Mme Thollon, je croyais Bonnot persécuté par la police pour ses opinions anarchistes. t

Et chaque fois que le président lui parle de Bonnot, la femme Thollon à les yeux mouillés de larmes.

Thollon, le mari, lui, répond qu'il ne sait rien, rien de la vie privée de sa femme, rien des cachettes creusées par Bonnot dans sa propre maison, rien de ses vols. Tout le monde autour de lui, lui paraissait très honnête.

On passe à l'audition des témoins. Après le défilé de ceux qui viennent se plaindre des vols dont ils ont été victimes, MM. Adler, chef de la Sûreté de Lyon, Henin, sous-chef, et Gonnard, inspecteur principal, racontent en détail leurs diverses investigations.

M. Adler dit notamment que Bonnot étant venu à Lyon à la fin de janvier dernier avec un individu qu'il suppose être Garnier, pour remettre des subsides à la femme Thollon alors détenue, fut suivi de près par la Sûreté, à laquelle à la faveur du brouillard il échappa. L'avocat général prononce son réquisitoire il montre le caractère solidaire de la bande anarchiste et s'emploie à prouver la complicité de la femme Thollon. Après lui, les avocats discutent les charges. M" Valansio invite le jury à écarter le fantôme de Bonnot et à ne juger que les faits.

Après une heure de délibération, le jury rend un verdict affirmatif, accordant à Thollon les circonstances atténuantes.

La Cour condamne la femme Thollon à quatre ans de prison, Petitdemange à un an, et Thollon à un an avec sursis. Jean de Paris.

LES COLONIES Algérie

LA CONSCRIPTION DES INDIGÈNES

Si la conscription des indigènes a été bien reçue en certains endroits, où elle provoqua, comme pour le tirage au sort des colons, des cortèges avec drapeaux et noubas, il n'en est pas de même dans d'autres. Et le sentiment des Arabes ne s'y est pas exprimé par de simples pétitions ainsi que ce fut le cas pour Saïda. Dans quelques régions il y a eu une effervescence sensible et, d'après une dépêche de l'Agence Fournier, un incident très significatif se serait produit. Près de Médea, un administrateur qui procédait aux opérations de la conscription, parmi la tribu des' Beni-bou-, Yacoub, aurait été accueilli, à coups de pierre, et il aurait été protégé par un caïd qui aurait été blessé.

La dépêche ajoute que les troupes de Médea ont été consignées et qu'une centaine de spahis ont été envoyés chez les Beni-bou-Yacoubafin d'arrêter l'agitation.

AFFAIRES MILITAIRES

Le nouveau canon de cavalerie

On a annoncé un peu prématurément que le choix du ministre de la guerre serait définitivement arrêté sur l'un des deux modèles de canon de cavalerie qui vont prendre part aux grandes manœuvres prochaines.

Nous sommes allés aux renseignements et il nous a été répondu que la nouvelle est absolument inexacte. Les expériences, ordonnées l'an dernier par M. Messimy, suivent leur cours normal et il est aisé de comprendre que M. Millerand ne peut arrêter définitivement son choix avant que ces expériences soient complètement terminées. Nous pouvons ajouter que les capitaines LuyaetBourdelles, dont on disait' que les modèles semblaient définitivement rejetés, poursuivent au contraire leurs études en vue du perfectionnement constant de leurs matériels. D'autres officiers d'artillerie ainsi que des établissements industriels ont, d'ailleurs, également l'intention de présenter un matériel de cavalerie à la commission compétente. Le choix du ministre pourra ainsi s'exercer sur un plus grand nombre de modèles. Il est donc absolument prématuré d'annoncer, comme on l'a fait, que ce choix est arrêté sur tel ou tel matériel.

Les notes des officiers

Au conseil des directeurs, réuni hier matin sous la présidence du ministre de la guerre, il a été décidé que les notes des officiers leur seraient communiquées toutes les fois qu'ils auront été frappés d'une mesure disciplinaire, d'un dépla-

cement d'office ou d'un retard dans l'avancement.

Tous les officiers devront aussi être reçus par les généraux de division au cours de leur tournée d'inspection, les officiers pourront ainsi s'expliquer en toute occasion devant leur grand chef. Les adjudants-chefs

Conformément à la loi de mars dernier créant un nouveau grade, celui d'adjudant-chef, le ministre de la guerre vient de décider que ceux-ci seront choisis parmi les sous-officiers ayant dix ans de grade au moins, dont un an dans l'emploi d'adjudant. Ils seront nommés d'après un tableau d'avancement par les commandants de corps d'armée pour l'infanterie, la cavalerie ex l'artillerie de campagne, par le ministre pour les autres armes.

André Nède.

UN DUEL

La lutte municipale a été particulièrement ardente dans une des deux circonscriptions du dix-neuvième arrondissement, MM. Julien Fraïssé, chef adjoint du cabinet du sous-secrétaire d'État aux beaux-arts, était en compétition avec MM. Ducos de La lIaille, socialiste; Desvaux, radical socialiste, et Gélis, radical. A la suite du premier tour de scrutin, M. Julien Fraïssé conseilla à ses électeurs de reporter leurs voix sur M. Desvaux, tandis que M. Gélis se retirait en manifestant ses sympathies pour M. Ducos de La Haille. Il s'ensuivit une polémique entre MM. Julien Fraïssé et Gélis. Se jugeant offensé par une affiche de M. Gélis, M. Fraïssé se livra sur lui à des voies de fait. D'où échange de témoins MM. Roger Lavalette et Clotaire Bobier, pour M. Julien Fraïssé MM. Hubert Marzet et Eugène Buirette, pour M. Gélis. Les quatre témoins jugèrent qu'une rencontre était inévitable. Elle a eu lieu hier après midi, aux environs de Paris, au pistolet, à vingt-cinq pas.

Notre collaborateur Maurice Leudet avait été choisi, d'un commun accord, pour diriger le combat.

Au commandement de feu, M. Julien Fraïssé a tiré en l'air, et a au même moment essuyé le feu de M. Gélis. Après la rencontre, M. Gélis s'est avancé vers M. Julien Fraïssé la main tendue, M. Julien Fraïssé a refusé de la lui serrer. Les docteurs de Robillard et Paul-H. Lucas- Cham pionnière assistaient les deux adversaires.

LA JOURNÉE

Obsèques Requiem à l'occasion du neu- vième jour du décès de S. A. 1. le prince Georges Romanowsky, duc de Leuchtenberg (église russe de la rue Daru, midi). = M. Georges Lampré (église Notre-Dame-deGrâce de Passy, 10 heures).

Infopçiations

A la., Société de géographie S. A. I. le prince Bonaparte, membre de l'Institut, président de la Société de géographie, et le bureau de cette Société, viennent d'inviter Amundsen à s'arrêter à Paris à son retour des régions antarctiques.

Le gouvernement sera également heureux de recevoir le grand explorateur qui vient de reconnaître le pôle Sud. Amundsen fera devant la Société de géographie le récit détaillé de son extraordinaire voyage.

Le Président de la République qui lui remit, il y a cinq ans, la cravate de commandeur de la Légion d'honneur en l'accueillant à l'Elysée à son retour des régions polaires arctiques, lui offrira cette fois la plaque de grand officier. Voila deux grades de la Légion d'honneur bien gagnés, et que le célèbre voyageur aura été chercher, on peut le dire, aux deux bouts du monde.

M. Pujalet, directeur

des musées nationaux

M. Pujalet était depuis quelque dix mois directeur intérimaire des musées nationaux. Mais comme il les dirigeait avec activité et compétence on a pensé fort justement en haut lieu qu'il convenait de supprimer, de son titre, un mot. Un décret paraîtra très prochainement qui le nomme directeur directeur tout court des musées nationaux.

Ce n'est qu'un détail, mais il a son importance. Voilà M Pujalet installé définitivement et officiellement au Louvre. Le monument d'Eugène Carrière M. Léon Bérard, sous-secrétaire d'Etat aux beaux-arts, a accepté la présidence d'honneur du Comité du monument Eugène Carrière, concurremment avec MM. Auguste Rodin et Dujardin-Beau- metz. L'exécution du monument est confiée à M. Auguste Rodin, assisté de M. Jules Desbois.

Les souscriptions sont reçues par M. Henri Bourrelier, 5, rue de Mézières. En l'honneur d'Albert Besnard Les admirateurs du grand artiste s Albert Besnard lui offrent un banquet ] le jour même de la clôture de son expo- < sition à la salle Petit. Pour se joindre à cette manifestation l sympathique, on peutenvoyerson adhé- 1 sion à M. Benoit Lévy, 167, rue Mont- t martre. Le banquet a lieu à l'hôtel Conti- ¡ nental mardi prochain 14 mai. j Société des artistes français < ` La Société des poètes français donnera sa première audition au Salon des artistes français, mardi prochain 14 mai, à 1 quatre heures de l'après-midi. Ces auditions auront lieu tous les mardis.

Le Salon des fleurs

Mercredi prochain, à midi, s'ouvrira, 7 au Cours-la-Reine, l'exposition florale de printemps. Elle offrira, cette année, l'attrait nou- veau d'un groupe deplantes aquatiques, 7 qui seront présentées dans un aquarium peuplé de poissons exotiques de la plus grande rareté. Notre marine Le port de Lorient vient de mettre en chantier le dreadnought Provence. Des équipes d'ouvriers travaillent à la mise en chantier de la Quitte et les tra-

vaux de montage vont être conduits avec une grande célérité.

Nos souscriptions ° Nous avons reçu hier, pour les sinistrés de Salvagny L. V., abonné, 20 francs.

Pour nos soldats de Fez

On nous communique cette note: La Sosiété française de Secours aux blessés militaires (Croix-Rouge française) vient de recevoir une dépêche de son délégué au Maroc, M. de Montalembert, lui demandant l'ouverture d'un crédit spécial pour achat d'objets destinés à améliorer le sort de nos soldats à Fez.

Nous rappelons, d'autre part, qu'une nouvelle équipe d'infirmières de la Société, accompagnée de M. de Valence, est partie lundi dernier pour Oudjda, se mettre à la disposition du service de santé.

C'est en présence de ces nouvelles dépenses que la Société française de Secours aux blessés militaires met en vente son « timbre » qui rencontre déjà dans le public un accueil si favorable.

Qui refusera de mettre ce timbre sur ses lettres et de donner ainsi une preuve de sympathie à nos soldats du Maroc 1 Les prix « Vie Heureuse »

Le Comité des prix « Vie Hetireuse » s'est réuni hier chez sa présidente, Mme Claude Ferval, pour désigner les titulaires de ses prix de mille francs et de cinq cents francs.

Le Comité a choisi l'ouvrage de Mme Gaston Charles M. Charmeret en Italie pour le prix d'Erudition, et M. Paul Gaultier la Pensée contemporaine, pour le prix d'Assistance-Sociologie. Etaient présentes Mmes Juliette Adam Barratin C. de Broutelles, Alphonse Daudet, Dieulafoy, Jean Dornis, Duclaux, Claude,Ferval, Judith Gautier, Félix-Faure-Goyau, FernandGregh, My'riam Harry, Delarue-Mardrus, Catulle Mendès, de Peyrebrune, la duchesse de Rohan, Séverine.

Un teint de nacre

Toutes les femmes élégantes et jolies rendent grâce à ce produit merveilleux qui a nom la Poudre de Perles et est sans rivale pour aviver l'éclat éblouissant du teint.

Créée par la Parfumerie Bardin, 35, boulevard des Capucines, cette précieuse poudre se trouve dans les grands magasins et toutés les bonnes parfumeries. L'idéal séjour

Combien de Parisiens et d'étrangers élégants ont déjà élu pour séjour le Paillard-Bellevue-Palace. Un luxe ravissant, un délicieux confortable, une chère exquise, tous les plaisirs champêtres offerts à profusion, tels sont les agréments de cette villégiature enchanteresse située au milieu d'un site d'une beauté incomparable.

Les hôtes royaux de Royat

Séjour attitré du prince de Galles, depuis S. M. Edouard VII, de S. M. Léopold II de Belgique, la Perle de l'Auvergne dont la source Eugénie fut baptisée par l'Impératrice elle-même est-la station, salutaire des arthritiques et des cardiaques.

Un thé à la mode

Les Parisiennes éle'gantes sont toutes les habituées de l'Hôtel Lutetia, boulevard Raspail, où elles se réunissent chaque après-midi au sortir du Bon Marché pour savourer, aux sons d'un excellent orchestre, les plus succulents produits. Jean de Paria.

M, L.

Oazette des Tribunaux

TRIBUNAL civil (1" Chambre) Les limites de l'amour

Il est défendu à une femme d'aimer son mari jusqu'à se ruiner pour lui, sinon elle est une prodigue, un de ces esprits faibles qu'il faut mettre sous la tutelle d'un conseil judiciaire. Placée d'un côté entre l'amour et ses folies, fût-ce l'amour le plus licite et le plus conjugal, et sa dot, la femme mariée doit préférer sa dot, ainsi en a décidé hier la 1re Chambre du Tribunal, mettant ainsi une limite, un frein à l'amour de l'épouse.

Mlle Moussart avait reçu en dot 20,000 francs, et son père lui servait en outre 2,000 francs de rente représentés par un capital de 80,000 francs, lorsqu'elle épousa M. Germain. Celui-ci était fort dépensier et avait une Joule de créanciers. Mme Germain, qui adorait son mari, les paya, et bien vite la dot fut mangée. M. Moussart père alors intervint. Sans doute il trouvait tout naturel que sa fille aimât son mari, mais pas cependant jusqu'à fa ruine. L'amour peut être économe, il doit l'être, pensait le père, qui demanda à la justice de munir sa fille d'un conseil judiciaire tout comme un jeune homme qui se ruine pour des femmes qn'il n'épouse point. Et le Tribunal a blâmé Mme Germain de ses dépenses quoique conjugales.

Attendu que par son extrême faiblesse envers son mari elle a compromis inutilement une partie de sa dot, que 20,000 francs ont été dissipés et que le capital représentant le surplus a été réduit à 60,000 francs pour payer les créanciers de son mari qu'elle a été victime des dilapidations de son mari, auquel elle avait la faiblesse de prêter inconsiderément sa signature, et fut forcée de demander sa séparation de biens; que cependant, le lendemain même de la liquidation de ses reprises, elle s'engageait pour 23,000 francs attendu qu'il en résulte qu'elle est, incapable de résistera l'influence pernicieuse de son mari et qu'il échet de la munir d'un conseil judiciaire.

Et le Tribunal nomme M0 Foucauld, avoué honoraire, conseil judiciaire de cette prodigue, qui aime trop son mari.

NOUVELLES JUDICIAIRES

Le mobilier de Mme Lantelme sera vendu.

.Nous avons parlé du référé introduit par Mme Lantelme mère et ses deux filles qui ont accepté, sous bénéfice d'inventaire, la succession de Mme EdwardsLantelme et qui demandaient que le mobilier de la communauté dépendant de la succession fût vendu.

Hier, M. le président Monier a rendu son ordonnance les parties étant d'ailleurs d'accord et il a décidé que le mobilier delà succession serait vendu du 15 novembre au 1er décembre de cette année, MM. Aymon et Lair-Dubreuil,

commissaires-priseurs devant choisir la date.

M: le bâtonnier Labori représentait M. Alfred Edwards et M0 Delorme, avoué, les demanderesses.

Georges Claretie.

CONSEIL D'ETAT

Un prêtre peut-il être agrégé de l'Uni-' versité?

Cette question vient d'être portée, pour la première fois, devant le Conseil d'Etat, par M. l'abbé Bouteyre, que le ministre de l'instruction publique avait refusé d'admettre au concours d'agréga^tion de philosophie, par le motif que « l'état ecclésiastique auquel il s'est consacré s'oppose à ce qu'il soit' admis dans le personnel de l'enseignement public, dont le caractère est la laïcité ». M. Steeg n'était pas le premier ministre de l'instruction publique qui prenait une pareille mesure à l'égard des prêtres catholiques. Déjà M. Chaumié avait exclu du concours d'agrégation d'histoire, en 1904, un certain nombre d'ecclésiastiques l'affaire provoqua; à la Chambre, une interpellation qui se termina par un ordre du jour approuvant les déclarations ministérielles.

L'abbé Boudeyre, lui, a préféré porter la question sur le terrain juridique. Il soutenait que le ministre excédait son droit en excluant dii concours public de l'agrégation toutë une catégorie de citoyens à qui, cependant, la loi de séparation garantissait le respect de leurs croyances religieuses.

Le Conseil d'Etat, se rangeant à l'avis de M. le commissaire du gouvernement Heilbronner, n'a pas admis cette thèse. Le concours de l'agrégation, en effet, n'a pas pour objpt de conférer un simple grade universitaire, comme le grade de docteur on de licencié.

H est institué, exclusivement, en vue du recrutement des professeurs de l'enseignement secondaire public.

Et tous les candidats reçus au concours ont droit à une chaire de cet enseignement.

Le concours d'agrégation, en somme,- donne accès à une fonction publique. Or, il appartient au ministre, qui a la direction et la responsabilité du service public de l'enseignement, d'apprécier quels sont les candidats qui sont aptes à remplir les fonctions de ce service. Ce droit est, d'ailleurs, consacré par le décret du 10 avril 1852, aux termes duquel les candidats a l'agrégation doivent, pour être admis au concours, produire une autorisation ministérielle, et également par le règlement du 29 juillet 1885, qui spécifie que les listes des candidats sont définitivement arrêtées par le ministre.

Grâce à ce pouvoir discrétionnaire d'appréciation le ministre peut arriver, indirectement, à donner à l'enseignement secondaire public le même caractère de laïcité qui est inspiré par la loi pour l'enseignement primaire. A-t-il tort ou raison de le faire? C'est là une question d'opportunité et de bonne administration qui ne relève que du contrôle du Parlement.

En tous cas, il n'excède pas ses pouvoirs en le faisant. Et c'était la seule chose que le Conseil d'Etat eût à constater.

Nouvelles Diverses

PARIS

LES DRAMES DE LA FOLIE '̃').̃̃ M. Edmond Ouvrard, âgé de cinquante* trois ans, vérificateur aux Halles, demeurant 188 bis, boulevard Pereire, donnait depuis quelques jours des signes de dérangement cérébral. Mais on ne s'en inquiétait pas. Hier, à une heure et demie de l'après-midi, il s'arma d'un couteau de boucher, et s'avancant vers sa femme qui faisait la lecture, il, lui en porta deux coups à la gorge.

Elle s'enfuit blessée et appela au secours, M. Ouvrard s'enferma dans sa chambre et tenta de s'ouvrir la gorge. On le trouva bai. gnant dans son sang.

Les deux blessés sont soignés chez eux. M. Kien, commissaire de police, prendra, si M. Ouvrard guérit, les mesures de précautioa nécessaires.

APPARTEMENT CAMBRIOLÉ

Des cambrioleurs ont fait sauter les per-» siennes en fer qui défendaient les apparte-? ménts de M. Fernand Bonnaud, 6, avenue Hoche, au rez-de-chaussée. Après avoir brisé une vitre et ouvert la fenêtre, ils sont entrés et ont fracturé tous les meubles fermés et éventré les fauteuils.

On ne peut encore évaluer le montant du vol, M. Bonnaud étant en voyage dans le) Gard. Il a été prévenu par télégraphe.

AUTOMOBILE BRULEE

L'automobile 605-N-6, à M. Marcel Mon.teux, industriel, 2, rue de Messine, a pris feu hier matin, à dix heures, sur le boulevard Bonne-Nouvelle. Trois passants qui in.tervenaient pour aider à l'eteindre, ont été légèrement brûles. Ce sont MM. Louis Kremer, 2, rue Eugéne-Sûe, Maurice SaintHilaire, 1, passage de l'Industrie, et Henri Gaubon, 95, rue des Maraîchers,

BANDITS A COLOMBES

Mme Vincenti, rentière, âgée de soixânfedix ans, demeurant à Courbevoie, rue de Cglombes, a été attaquée par trois bandits qui lui ont arraché son réticule, contenant des bijoux, des obligations au porteur et une certaine somme d'argent.

Poursuivis par les agents, deux de ces individus, Louis Goujon, âgé de dix-neuf ans et Gaston Metz, fige de dix-huit ans, ont échangé avec eux plusieurs coups de revolver et ont fini par être arrêtés. Sur une berge de la Seine, dans l'île de la GrandeJatte, on a trouvé la moitié des valeurs volées à Mme Vincenti, les bijoux, plusieurs revolvers et un casse-tête.

On a arrêté également à Colombes deux jeunes gens qui avaient saccagé successivement, à coups de revolver et de cannes plombées, sept débits devin. Ils avaient sur eux chacun deux revolvers de 10 millimètres.

VOLEUR VOLÉ 1

Le 5 avril dernier, un vol de bijoux d'une valeur d'environ 500,000 francs était commis au préjudice de M. de Mier, ancien ministre du Mexique à Paris, demeurant à Neuilly, 14, boulevard Victor Hugo.

Le voleur, un ancien valet de chambre allemand nommé Ruppenthal, a été arrêté en Angleterre. Traduit devant le tribunal d'extradition de Bow Street, il a prétendu avoir été dépouillé lui-même à Ostende, par des inconnus, de ses bagages et des bijoux qu'ilé contenaient.

DEPARTEMENTS

l'aviateur expulsé

Catais. L'Italien Nardini, expulsé de France pour espionnage, est parti de Zuydcoote hier matin à cinq heurea. Il dut atter-


rir à Saint-Pol-sur-Mer, par suite du mauvais fonctionnement de son moteur. Ayant repris son vol, l'expulsé a de nouveau été contraint de descendre près de Calais, à 10 h. 30, par suite d'une nouvelle panne.

Ordre vient d'être donné aux autorités de saisir l'appareil et de conduire l'expulsé à la frontière, s'il n'avait quitté le sol français à cinq heures.

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UN GOUFFRE DANS LA MONTAGNE!

Chalon-sur-Saône. Le gouffre qui s'est ouvert dans la commune de Mary, hameau de Champagnat, près du mont Février, s'est encore agrandi. 11 mesure actuellement plus de 4 mètres de largeur. On a essayé de sonder, avec beaucoup de précautions, à l'aide de cordés, la profondeur. A 75 mètres, on n'arrivait pas encore à trouver le fond. On- craint qu'avec les pluies de nouveanx glissements ne se produisent et n'occasionnent de graves accidents.

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UN MAIRE ENNEMI DU VOTE

'Versailles. Par arrêté préfectoral, M. Marcille, maire de Bondoulle, arrondissement de Corbeil, vient d'être suspendu pour n'avoir pas convoqué les électeurs en vue des élections municipales de dimanche dernier.

UNE LIONNE ÉCHAPPÉE

Toulouse. Au cours d'une représentation donnée hier soir dans une ménagerie, allée Lafayette, une lionne s'est échappée. On juge de la terreur des spectateurs. Cependant la lionne, suivant un couloir, arriva sur la contre-allée, d'où les promeneurs très nombreux s'enfuirent épouvantés. Impressionnée par ce tumulte, la lionne se précipita dans un corridor et, bloquée à l'aide d'une barricade improvisée, se laissa docilement réintégrer dans une cage qu'on avait amenée exprès.

INONDATIONS

Saint- Jean-de-Maurienne.– Le torrent, l'Arvan, qui vient des Grandes-Rousses et se jette à Saint-Jean-de-Maurienne dans l'Arc, cause des dommages importants en raison de la fonte trop rapide des neiges.

Plusieurs routes sont coupé'es> des blocs énormes sont roulés.

A Saint-Jean-de-Maurienne, la route de la Combe est coupée sur plus d'un kilomètre et le torrent y coule avec impétuosité. Le sous-préfet et le député ont télégraphié au préfet de la Savoie pour demander des secours.

Les carrières des Plâtrières et le hameau de la Combe sont en danger.

Argus.

AVI S DIVERS

Au dessert UN PETIT GERVA1S

Courrier DE LA BOURSE ̃'• Paris, le 10 mai 1912. On commence à reprendre goût aux affaires. Les échanges ont été plus suivis. On s'est occupé particulièrement des fonds d'Etat et surtout'de l'argentin et du russe. J'ai vu de très bons achats de 3 0/0 96

Il s'est fait peu d'opérations en rente française. Il suffit en cette époque du mois qu'elle résiste aux vendeurs pour qu'elle atteigne de meilleurs cours en liquidation. Les banques sont toujours très fermes. C'est aujourd'hui le Comptoir d'escompte qui tient la tête du mouvement.

-Le marché en banque est aussi plus animé. Les valeurs de cuivre et celles de caoutchouc sont demandées. C'est toujours la Malacca qui est la préférée de la clientèle.

Ce rapide résumé me permet de constater la bonne tendance du marché qui ne demande qu'à s'accentuer dans le sens de la hausse.

Marché officiel. La Rente, bien tenue pendant la plus grande partie de la séance, revient à 94 en clôture.

Les emprunts russes sont très fermes. Le Consolidé passe à 95 25. Les deux 3 0/0 que je n'ai cessé de signaler aux bas cours cotés depuis quelque temps, se relèvent vigoureusement. Le 3 0/0. 91 gagne 65 centimes à 81 45 le 3 Ô/'O 96 s'avance de 50 centimes à 79 50;

Le Turc unifié est calme à 90 15.

Il Italien revient à 93 60, en recul de 7 centimes.

L'Extérieure est hésitante à 95 02.

U Argentin 4911 enregistre un nouveau progrès de 25 centimes à 97 92..

Les Etablissements de crédit sont en bonnes tendances. Banque de Paris 1,796. Crédit lyonnais 1,529. Union parisienne 1,214. Le Comptoir d'escompte gagne 10 francs à 975. Le Crédit mobilier fait 680. Banque privée 454.

Les valeurs de traction et d'électricité sont calmés. Métropolitain, 643. Omnibus, 790. Thomson, 816. Popp, 905.

Les chemins restentanimés. Le Lyon gagne encore 8 francs à 1,253. Nord 1,699, Orléans 1,305, Est 933.

Les chemins espagnols s'inscrivent en nouvelle hausse. Nord-Espagne s'avance de 3 francs â 477. Lés Andalous gagnent 6 francs à 320. Saragosse passe à 467.

L'écart entre les deux séries d'action des Btazil Railways continue à diminuer. La préférence vaut 584; l'action ordinaire gagne 17 francs à 577.

Le Rio conserve ses bonnes dispositions aux environs du cours d'hier, 1,382.

Dans le compartiment russe, la Bakou se fait toujours remarquer par la brutalité de ses mouvements. Aujourd'hui, on recule de 05 francs à 1,790. On ne sait encore rien d'officiel en ce qui concerne le projet d'augmentation du capital dont on s'entretient depuis quelques jours.

La Briansk revient à 495. La Sosnowice est ferme à 1,805. La Provodnik regagne vivement 10 francs à 596. Je remarque des opérations suivies en primes sur cette valeur. L'AZote améliore progressivement son cours et finit à 274.

La hausse des pétroles américains explique la faveur dont jouissent les Pétroles à'Oklahoma, qui font l'objet de transactions suivies entre 129 et 130.

La Sangha-Oubanghi, introduite aujourd'hui à terme, gagne 2 francs à 282. On sait que la Compagnie est une des plus importantes productrices de caoutchouc du Congo. Le dividende de 15 francs que les actions reçoivent actuellement avec une production de 553 tonnes peut-être considéré comme un minimum, car on envisage une augmentation graduelle de la production à 1,000, puis à 1,500 tonnes.

Marché en Banque. II est encore difficile de se faire une opinion au sujet du projet d'impôt sur les valeurs minières dont il est question en'Sud-Afrique, et en attendant, le marché est médiocrement disposé. La Rand Mines revient à 164 50; Goldfields, 110 50. L'East Rand se tasse à 79. Crown Mines,

173 50.

La De Beers est ferme à 513 50, j Jagersfontein, 161 50.

La Lena abandonne 2 fr. à 99 50. Une longue circulaire du secrétaire de la Compagnie informe les actionnaires que la Lena n'a aucune responsabilité dans les désordres ouvriers qui se sont produits aux mines de la Lesnkoïe. On n'en a jamais douté. Mais ce qu'on aimerait à apprendre officiellement, c'est que la paix entre la Compagnie et son personnel est rétablie et que le travail a définitivement repris..

Les cuprifères sont en amélioration mar-

quée. Nos grandes valeurs de cuivre, le Rio en tête, ont toujours été assez directement influencées par le marché américain,, mais depuis l'introduction relativement récente de valeurs comme Vlah, Miami, Cleino, Ray qui ont un très large marché en Amérique, le compartiment cuprifère a, pour la coulisse tout au moins, à peu près perdu son indépendance et nous nous contentons de suivre progressivement les indications de Wall Street. Or, New-York était un peu mieux hier. L'Utah gagne donc 5 fr. à 333. Miami s'avance de 2 fr. à 136 50. Ray d'autant à 107 et Chino de 3 fr. à 159. La Cape progresse de 3 fr. 50 à 166 50. 0

Rien à dire des valeurs russes, qui sont à peu près stationnaires. Maltzof, 960. Barlmann, 815. Toula, 1,011. Platine, 815. Les caoutchoucs consolident leurs progrès. La Financière passe à 152 50 et la Malacca, que les détracteurs semblent avoir renoncé à attaquer, poursuit son mouvement en avant avec 4 francs de hausse à 368. Les parts Nicolaïeff sont en progrès à lê6. La Société vient de signer avec les usines Poutiloff un contrat pour l'exécution de travaux se montant à 22 millions de francs. Elle va également fournir des turbines à un certain nombre de navires commandés à d'autres firmes. La Société de Nicolaïe/f a en effet le monopole des turbines Parsons pour la Russie. Signalons encore l'entrée^au conseil de la Compagnie de l'amiral Bbstrom, ancien commandant en chef de l'escadre de la mer Noire et du directeur des Usines Franco-Russes.

La Juga Tin est hésitante à 31 50.

Les actions Mexican Eagle préférence sont activement traitées à 54 75 et les ordinaires faisant allusion au mouvement de hausse dont ces titres bénéficient à Londres aussi bien qu'à Paris, l'attribue aux arrangements qui viennent d'être conclus par la Compagnie pour le chargement de sa production à Tampico. Cette opération rapproche singulièrement l'époque où les actions ordinaires peuvent espérer recevoir un dividende.

Les Naphtes Lianosoff sont traités à 641. Les comptes présentés à l'assemblée tenue à Saint-Pétersbourg, il y a quelques jours, montrent que le chiffre d'affaires de la Compagnie a augmenté de 48 0/0 pendant l'année 1911, et que les bénéfices ont plus que doublé pendant la même période. La Société poursuit activement les travaux de forage de nouveaux puits, et il faut s'attendre encore à une augmentation considérable de la production pendant l'année en cours.

Armand YveL

Neiv-York, vendredi (dernière heure). Les affaires ont été assez actives au Stock Exchauge aujourd'hui. Les transactions ont porté sur 573,000 titres environ.

Au début, marché ferme, avec tendance générale à faire des achats, et les premiers cours bien au-dessus des derniers cours de la veille. Londres a soutenu le marché et acheté en fin de compte pour environ 10,000 titres.

La fermeté a augmenté au cours de la matinée, et on a noté des achats de placement et des couvertures en obligations de valeurs dites spécialités. La Steel a monté vivement sur la publication des statistiques mensuelles qui montrent un chiffre d'ordres restés trois ans en exécution dépassant les prévisions d'au moins ÎOO'.OOO tonnes,

Cette situation a dissipé la crainte que le revenu, pour le trimestre en cours, serait en diminution. La hausse des produits de l'acier a été également encourageante. Le marché a été calme pendant une grande partie de l'après-midi, sans aucun fait saillant, mais il n'y avait aucune disposition à vendre et les cours se sont bien maintenus. En dernière heure, les acheteurs se sont montrés plus pressants, et une nouvelle hausse s'enest suivie.. -• Les affaires au marché dès obligations ont été également actives; elles se chiffrent par 3,154,000 dollars environ.

Le marché monétaire s'est maintenu ferme. Taux dominant, 2 3/4 0/0.

LES THÉÂTRES

Variétés Orphée aux Enfers, opéra-féerie en trois actes et huit tableaux, de M. Hector Crémieux. Musique de J. Offenbach. Voici un spectacle d'une incroyable magnificence et malgré cela du goût le plus parfait. Voici de la joie, de l'éclat, de la folie, de la fantaisie, de la beauté. Voici les dieux. Depuis hier, ils sont réinstallés aux Variétés. Qu'ilsy soient les bienvenus. Ils ne sauraient vieillir puisqu'ils sont immortels et ils peuvent dire ou faire toutes les bêtises, toutes les sottises et toutes les puérilités de l'autre monde, et il faut avouer qu'ils ne se gènentpaspourcela –ils n'en conservent pas moins leur merveilleux prestige. Ils ont été accueillis hier avec une dévotion enthousiaste par une salle tout heureuse de retrouver ces divinités si humaines, et qui ont eu cette bienveillance, si j'ose dire, de mettre l'ambroisie à la portée de tout le monde. Et puis nos grands-pères ont connu ces dieux-là alors qu'ils n'étaient pas encore nos grands-pères, et ils nous ont parlé d'eux quand nous étions tout petits, et comme c'étaient de jolis et de fringants souvenirs, ils les racontaient gaiement, avec des éclats de rire, et aussi avec des discrétions tout à fait charmantes, si. bien qu'Orphée aux enfers a réalisé ce petit miracle d'être à la fois la jeunesse de nos grands-parents en même temps que notre enfance à nous. Les anciens ont toujours voulu en imposer à la Postérité. Ils ont créé de belles légendes, inventé des mythes solaires, divinisé des hommes, immortalisé la beauté de la femme. Ils ont eu le besoin de l'admiration, le souci harmonieux et noble de la perfection. Mais nous sommes venus, nous modernes,avec notre petit sens critique, notre passion de l'irrespect, à laquelle nous donnons le nom plus flatteur de désir de la vérité, et nous avons été très fiers quand nous avons trouvé qu'Hélène n'était qu'une petite cocotte, victime de la fatalité; les Atrides des polichinelles, et Jupiter, un monsieur Prudhomme, qui aurait la foudre à sa disposition.

Orphée était tout désigné pour être compris dans le massacre. Comme je ne sais plus quel personnage de Meilhac, il pouvait dire « l'opérette me guette », et, en effet, l'opérette l'a attrapé, et elle ne le lâche plus. Du plus admirable poète lyrique de la Grèce légendaire, elle a fait un petit râcleur de violon, avantageux et stupide, dont la musique, loin de charmer les bêtes féroces et d'attendrir les rochers, exaspère son épouse infortunée, condamnée à l'entendre de l'amant élégiaque et passionné dont les lèvres, même après sa mort, continuaient de murmurer « Eurydice Eurydice », elle a fait un mari trompé et ridicule, enchanté, d'ailleurs, d'avoir perdu sa femme et désolé d'être obligé; sous la pression de l'opinion publique, d'aller la rechercher aux Enfers, où il la trouvait parfaitement à sa place. Sans doute le livret de cet illustre opéra-bouffe est d'une parfaite simpli-

•cité, et le dialogue consent à mille plaisanteries d'une touchante innocence. On appelle volontiers Jupin Ernest, Pluton porte un monocle, et Junon y reçoit sur les joues et un peu partout mille petites tapes on ne peut plus familières, mais cependant ces Olympiens conservent le reflet de leur gloire immortelle et quelque chose subsiste dans leur geste sinon dans leurs paroles de leur grâce mythologique. Nous les retrouvons tels que Renan les chérissait « pas un pli sur leur front, pas un rayon de tristesse; ne tenant nul compte de la douleur. » S'ils nous apparaissent encore ainsi tout parfumés de myrthe, le visage barbouillé de nectar et dansant allègre-: ment parmi les roses qui s'effeuillent et que sans doute l'aurore leur jette en se levant, ils le doivent surtout au grand maître de l'opéra-bouffe à celui qui sur l'Olympe eût été le dieu du Rythme, de la Fantaisie, de la Joie harmonieuse et sonore, à Jacques Offenbach Ah 1 l'admirable partition, si vi,brante, si variée, si folle et si voluptueuse, si puissante aussi parfois. Je ne sais pas de finale plus éclatant plus éblouissant que celui qui termine le second acte. « Si j'étais roi de Béotie » a la grâce d'un air de Gluck, le menuet du dernier acte est le plus finement, le plus ironiquement « grand siècle » que je sache et l'Evohé reste le plus réussi des hymnes bachiques.

Je pourrais de la sorte jvous énumérer tous les morceaux de ces trois actes, Chacun d'eux a sa grâce et son cachet particulier.

Je ne pense pas qu'aucune reprise d'Orphée aux enfers ait eu la somptuosité de celle-ci. M. Fernand Samuel a fait là un très bel effort de mise en scène, dont il ne manquera pas d'être largement récompensé. Le deuxième acte, qui nous conduit sur l'Olympe, est digne de ce divin séjour. C'est ce tableau que tous les directeurs qui ont monté Orphée avaient choisi jusqu'ici pour y déployer tout le .luxe et toute, la richesse du décor et des costumes. Cette fois, c'est au dernier acte que M. Fernand Samuel nous a ménagé une surprise magnifique et parée. Il a eu l'idée de nous présenter dans les Enfers, revêtus des admirables costumes du ballet du Roi, tous les personnages de la pièce et il a emprunté les éléments de cet incomparable tableau aussi bien à la mythologie qu'au siècle de Louis XIV. Et je vous assure que ce fut un éblouissement. Les Variétés ont donné à Orphée aux Enfers la distribution la plus brillante et la plus séduisante. Je souhaite vous parler tout à la fois des dieux et des comédiens chargés de les interpréter c'est, je pense, la meilleure façon de ne froisser ni les uns ni les autres.

Voici Jupiter, qui puise en lui-même le principe de son existence, ce qui lui permet de faire une noce à tout casser, Jupiter, fier de la souveraineté du monde,de ses sept femmes légitimes tout comme Barbe-Bleue son collègue d'opérette plus fier encore des innombrables demidéesses et demi-mondaines qu'il séduisit sous les espèces d'un cygne, d'un taureau, d'une flamme, d'une pluie d'or ou d'une simple mouche. M. Guy a personnifié Jupiter-avec une candeur, une'boriliomie, une gaieté vraiment supérieures. Il faut donner à ce parfait comédien, si bouffon quand il faut, etsi vrai quand il conyient,tous les lauriers du bois sacré. M. Prince a obtenu un très vif succès parla drôlerie, la verve, l'autorité qu'il a dépensées dans le rôle importantd'Aristée-Pluton. Il a été tour à tour pastoral et infernal, et il est passé avec aisance de ses moutons à ses flammes. L'unique scène de John Styx a suffi à M Albert Brasseur pour nous égayer très vivement par sa naïveté rusée et sa finauderie triomphante, et avec quelle adresse il nous a soupiré les couplets célèbres de « Si j 'étais roi de Béotie »Mercure estle messageradroitetpreste,leScapin de l'Olympe, l'entremetteur ailé des. dieux et des dées-

ses, M. Silvestre l'a représenté avec une fantaisie charmante et légère. M. Paul Bourillon chante avec une très jolie voix les airs à'Orphée, et, quoique ténor, il joue suffisamment la comédie. N'oublions point M. André Simon, un Mars ronflant, et superbe, et M. Rocher, un Vulcain plaisamment disgracié par le destin.

Mme Méaly a remporté un grand, un très grand succès dans le rôle d'Eurydice. Jamais elle n'a semblé plus en voix, plus en verve. Il est impossible de joindre plus de grâce délibéree à plus de malicieux entrain. Elle a lancé l'Evohé du dernier acte, avec tant de joie véhémente et inspirée que toute la salle l'a longuement applaudie. Voici la chaste Diane, avec sa courte tunique flottante et son arc, émue encore du souvenir d'Actéon, et envoyée irrespectueusement au bain, malgré sa jolie voix, par le souverain de l'Olympe. Elle nous est apparue sous les traits infiniment gracieux de Mlle Saulier, que Jean Goujon eût prise assurément pour modèle, s'il avait eu le bon esprit de vivre au vingtième siècle.

Voici Junon, fllle et épouse de Jupiter et nourrice d'Hercule. Son nourisson un jour lui mordit le sein et le jet de son lait alla former dans le ciel la voie lactée. Par son aspect séduisant et épanoui, Mlle Marcelle Yrven donna à cette légende une surprenante vraisemblance. Elle a joué sa déesse avec un talent etùne adresse dignes d'éloges. C'est pour elle un excellent début sur la scène des Variétés. Voici Cupidon, que Mlle Arlette Dorgère a chanté, dansé et mimé si gentiment, si espièglement et si légèrement que ses ailes nous ont paru véritables. Voici Mme Thérèse Cernay, qui sait si joliment chanter et qui nous donne de l'Opinion publique une idée beaucoup plus favorable que celle que nous avions jusqu'ici pour cette redoutable et capricieuse personne. Et puis c'est Vénus, dont Mlle Mary Perret nous a fait admirer la beauté voluptueuse, Vénus, patronne de toutes les femmes qui aiment les militaires et qui ne peuvent pas résister à un bil uniforme Vénus qui danse comme Mlle Perret ellemême, et qui sans doute ne voudra plus jamais quitter sa belle interprète. Voici Minerve, déesse de la Sagesse, comme s'il pouvait y avoir une déesse de la Sagesse Mlle Dolcey, qui ne se contente pas d'être ravissante et qui a par surcroît une très jolie voix, a interprété son personnage avec.une ingénuité délicieuse. Cette jeune artiste a fort bien compris que si la sagesse n'était très ingénue et un peu naïve, elle ne pourrait) pas rester la Sagesse. Mlle Debienne est une Pomone d'une ex-

quise et harmonieuse fragilité; Mlle Mareil, une Cérès qu'on voudrait bien rencontrer dans les blés; Mlle Jeanne Ugalde, une Hébé fine et délicate, et Mme Debacker, une Pandore fort agréable même sans sa boîte.

M. Emile Lassailly a conduit l'orchestre avec un brio, une autorité, une sûreté, qui n'ont point médiocrement contribué au succès de la soirée. Dans les Champs élysées où il converse sans doute avec les dieux, ses amis, Jacques Offenbach doit être content de son jeune confrère.

Robert de Flers.

COURRIER DES THÉATRES

Aujourd'hui

Au Théâtre Lyrique municipal (Gaité), à 1 h. 1/2, matinée de gala pour la statue du général Alexandre Dumas Antony, drame en cinq actes, en prose, d'Alexandre Dumas père. Distribution

Adèle d'Hervey Mmes Delvair

La vicomtesse de Lancy Maille

Mme de Càmps Gabriell" Robinne Clara Suzanne Devoyod Une Femme de chambre Lherbay

L'Hôtesse. And.de Chauveron Antony MM. Alb. Lambert fils Le colonel d'Hervey Paul Mounet Le baron de Marsanne Joliet

Louis Falconnier Eugène d'Hervilly Paul Numa. Frédéric de Lussan Jacques Guilhène Olivier Delaunay Jean Worms MM. Chaize et Marcel Dufresne.

Les Trois Dumas, poésie de Henri de Bornier, dite par MM. Mounet-Sully, Silvain et Mlle Berthe Cerny.

Les Housards de la Garde, de Gustave Nadaud.

Ver dur omette, de Wekerlin, chantée par Mlle Piérat.

La Revue nocturne, poésie d'Alexandre Dumas, dite par Mlle Madeleine Roch. -Au Palais-Royal, à 1 h. 1/2, pour les spectacles de « l'Œuvre », première représentation de Dernière heure, pièce en quatre aptes, de M. Jean-José Frappa. Distribution,: Lucienne Parmin Mmes Jane Sabrier Marguerite Dubière Miette'Saville Louise Jeanne Guéret Rose Andrée Cahuzac Marie Miette Dancourt Jacques Parmin MM. Georges Saillard Barnier *• Louis Bourny Henri Desclos Dhurtal

De Valbois ReyriÈil

Baujar Camille Corney Framal Ducollet

MM. Praxy, Luber; Bastide, Morlet; Dédié, David; Frey, M. Paul; Bergamin, Joseph; Didier Roussel, un Commissaire de police vitrouy, un Officier de paix; Lugné-Ppe, un Agent; Bréville, un Garçon de bureau; Rey, un Photographe; Lirmet, un Compositeur; Gauthier, Secrétaire du commissaire; Barrier, le Critique.

Au Gymnase, à 3 h. 1/2, 2e « Samedi de Madame avec Mme Yvette Guilbert et le concours de 25 artistes Chansons anglaises et françaises; danses, clavecin, harpe, quatuor de flûtes et chœur des enfants de l'Ecole de Mme Yvette Guilbert.

Ce soir .•

Au théâtre Antoine, à 8 h. 3/4 précises, (direction intérimaire), première représentation (reprise à ce théâtre), de Impressions d'Afrique, pièce en quatre actes et un prologue, de M. Raymond Roussel, tirée par l'auteur de son livre Impressions d'Afrique. Distribution ,1 j

Louise Montalescot Mmes Carmen de Raisy Olga Renée Bussy Sirdah Yvette Mina Djizmô Myriah

Kul Amifa

Talou ~4 MM. Dorival

Dodor Andreyor

Juillard Duard

Bex Tune

Baïa David

Yaour ̃ Devarennes Skarioffszky Chazy

Seïl-Kor R. Lyon

Carmikaël Paston

Chénevillot Semery

Bedu. Guirec

Jenn Fabry

Soreau Chabrol

Wirligig '•<̃ Michelez

Alcott Chandora

Un Chef Priolet

Norbert '••̃ Evrard Naïr Diallo

et

Mlle Léonie Yahne: Adinolfa

Nègres, négresses, enfants, danseuses, phénomènes, etc.

Danses réglées par Mlle Van Goethen. Au quatrième acte, la Jerouskka », chantée par M. Dutilloy, de l'Opéra-Comique.

Orchestre sous la direction de M. Rémond. MM. les critiques, courriéristes et ayants droit seront reçus au contrôle.

•– A la Comédie-Royale, à 9 heures, première représentation de l'Inoubliable Nuit,sketch en deux. petits tableaux, de MM. Geo Grosmith et Max Dearly,interprété par MM. Dax Dearly, Georges Cahuzac, Mlles Alice Nory et Lancyl. Ordre du spectacle 9 heures, Quand il y en a pour deux (Mlle Yvette Bariel, MM. Violette et Prévost); 9 h. 3/4, l'Inoubliable Nuit 10 h. 1/2, Jean III ou l'irrésistible vocation du fils Mondoucet (MM. Baron, Sacha Guitry, Arquillière, Resse, Mmes Charlotte Lysès, Cécile Caron et Celli).

A l'Opéra, à 8 heures, la Valkyrie. A la Comédie-Française, 48 8 h. 3/4, 109e représentation de Primerose (Mmes Blanche Pierson, Marie Leconte, Berthe Bovy, Suzanne Devoyod, Suzanne Révonne, Jane Faber, Jeanne Even, Andrée de Chauveron, la petite Germaine Lesseigne, MM. George Grand, Croué, Charles Granval, Paul Numa, Garay, Lafon, Jacques Guilhène, Georges Le Roy, Léon Bernard, Chaiz e, Marcel Dufresne).

A l'Opéra-Comique, à 8 h. 1/4, 13e représentation de l'abonnement du samedi (série A), Don Jùan (Mlles Geneviève Vix, Espinasse, Mathieu-Lutz, MM. Jean Périer, Francell, Vieuille, Delvoye}.

A l'Odéon, à 8 h. 3/4, l'Honneur japonais (MM. Joubé, Desjardins, Desfontaines, Grétillat, Hervé, Bacqué, Denis d'Inès, Chambreuil, Mmes Grumbach, Dione, Kerwich, de France, A. Pascal, Métivier, etc., etc.) Aux Variétés, à 8 h. 3/4, Orphée aux enfers, opéra-féerie en trois actes et huit tapleaux d'Hector Crémieux, musique de Jacques Offenbach (Mmes Méaly, Jeanne Saulier, Ariette Dorgère, Marcelle Yrven, Thérèse Cernay, Mary Perret, Ugalde, Debienne, Dolcey, MM. Brasseur, Guy, Prince, Paul Bourrillon (de l'Opéra-Comique), Gaston Silvestre, André Simon, etc., etc.).

A 10 h. 1/2, « le Cortège de l'Olympe ». A 11 h. 1/2, « les Enfers et le Menuet de Jupiter ».

Au Vaudeville, à 9 heures précises, Education de prince, comédie en quatre actes, de M. Maurice Donnay (Mme Jeanne Granier, MM. Lérand, Joffre, Jean Dax, Baron fils, Edgar Becman, Cousin, etc., Mmes Ellen-Andrée, Farna, Gaby Marcy, Berthe Fusier, Marcelle Gaydon, Maud Gipsy, etc.). Aie Porte-Saint-Martin, à 8 h. 1/2, la Crise (Mme Jane Hading, MM. Félix Huguenet, Louis Gauthier, Bour, Mlle Simone Frévalles, MM. Collen, Lorrain, Jean Ayme, Harment, etc., etc.).

Au théâtre Sarah-Bernhardt, à 8 heures, l'Aiglon (Mme Sârah Bernhardt dans le rôle du duc de Reichstadt).

A la Renaissance, à 9 heures, Divorçons! 1 comédie en trois actes de Victorien Sardou

et deNajac (Mme Marthe Régnier, MM. Gaston Dubosc, Victor Boucher).

Au Théâtre Lyrique municipal (Gaîté), à 8 h. 1/2 très précises (abonnement série D), et 4e samedis): IScCil (Mlles Mérentié, Mazly, Dehaye, Vasseur, MM. Salignac, Boulogne, Ravéau, Audoin, Alberti, et Mlle Napier-

kowska).

Chef d'orchestre M. A. Amalou.

A l'Athénée, à 8 h. 1/2, le Journal de V 'Athénée (Mlles Favelli, Pierry, Dielly, M. Rablet); le Cœur dispose (Mlles Yvonne de Bray, Marie Laure, Jeanne Loury, MM. André Brulé, André Dubosc, Guyon fils, Harry Baur, Cazalis, Gallet, etc.).

Au Palais-Royal, à 9 heures, le Petit Caf é, comédie en trois actes de M. Tristan Bernard (MM. Germain, Le Gallo, Clément, Mondos, Palau, Roze, Mlles Lavigne, Yvonne Maëlec, Calvat, Renouardt et M. Levesque). j.

Au théâtre Michel à 8. h. 3/4 très précises, pour les représentations de Mme Cassive et de MM. Charjes Lamy et Lucien Rozenberg: On purge 6é6é(MmesDuflotetAstier,M. Rheims); le Tiers porteur ou l'Honneur de Désiré (Mlles Sahita et Valmy, MM. Lucien Rozenberg, Charles Dechamps, Bélières, Cornély) Madame en aura un. (Mlles Raymonde Ariel et Germaine Sylvès, M. Peyrières) l'Avocate (Mlle Warley, MM. Bélières et Cornély). Au théâtre des Capucines, à 9 heures, Ce qu'oit peut dire! revue (Mlles Bordoni, Nina Myral, Isabelle Fusier, Andral, Lélia, Maud Harry, Germy, Andrett, Fendel, Benett, Sauty, MM.Berthez, Arnaudy, Tramout, Luguet, Hervil); l'Autre mari (Mlle Jalabert, MM. Arnaudy, Tramont, Luguet, Hervil) la Surprise (Mlle Maud Harry, MM. Hervil et Weber).

Au théâtre Apollo, à 8 h. 3/4,' le Comte de Luxembourg (Mmes Brigitte Régent, Angèle Gril, MM. Félix Galipaux, Defreyn, Fernand Frey, etc., etc.).

Aux Bouffes-Parlslens-Cora Laparcerie, à 9 heures précises, l'Amour-propre; à 9 h. 1/2, la Cote d'amour, avec Mmes Cora Laparcerie Jane d'Anjou, Andrée Sylvane, MM. Robert Hasti, Jacques de Féraudy, et M. Claude Garry.

Au théâtre Femina, à 8 h. 1/2, les Fils Touffe sont t à Paris, .opérette-revue de MM. Rip et Bousquet (Mmes Jane Marnac, Mérindol, MM. Paul Ardot, Boucot).

Au théâtre des Arts, à 8 h. 3/4, la Profession de Mme Warren, pièce en quatre actes de G. Bernard Shaw, version française de MM. A. et H. Hamon (Mmes Delphine Renot, Noizeux, MM. Lucien Dayle, Félix Gandera, Charles Dullin, Joachim).

Au Grand-Guignol, à 9 heures, ̃ les In^grats, l'Obsédé, le Carnaval. de Puce et de Plock, le Beau Régiment, Une Nuit d'amour. Au théâtre Déjazet, à 8 h. 1/3; Tire-auFlanc (MM. Albens, Charles Leriche, Mmes Charlotte Clasis, Mad. James, Blangy, MM. Gërrébos, Frétel, Wagmann, Mlles Marey et Mathis et M. Phïlipponj.

Hier: r Hier soir, à l'Opéra, la représentation de Salomé a été extrêmement brillante. Le succès de Mlle Kousnezoff dans ce rôle si difficile fut aussi éclatant que lundi soir. La grande artiste qui apporte à nous représenter la princesse de Judée, outre sa voix splendide, une originalité profonde, une grâce si particulière et des qualités dramatiques d'une rare puissance, fut acclamée à maintes reprises par la salle entière, qui ne ménagea pas non plus ses bravos à M. Muratore, superbe et émouvant Hérode; à Mme Le Senne, excellente Hérodias à M. Dufranne, d'une si belle autorité dans le rôle de Jokanaan; à M. Lassalle, Mme Gauley-Texier, MM. Nansen, Révol, Gonguet.

L'excellent orchestre que dirigeait M. André Messager contribua grandement à l'éclat de cette soirée que termina délicieuse inent le ballet des Deux Pigeons, si brillamment dansé par Mlles Zambelli et Aïda Boni. Le public leur prodigua les plus chaleureuses ovations et applaudit également Mlle Meunier et M. Aveline.

Les examens de chant se sont terminés hier au Conservatoire le jury était présidé par M. Gabriel Fauré, directeur, assisté de MM. Adrien Bernheim et d'Estournelles de Constant, représentants du ministre MM. Alfred Bruneau, Gailhard, Delmas, Escalaïs, Salignac, Büsser, Mouliérat, Lenormand, Vieuille, Gibert et Fernand Bourgeat, secrétaire.

Après avoir entendu les élèves des classes de chant (professeurs Mlle Louise Grandjean, MM. Dubulle, Martini, Berton, Heltich, Cazeneuve, Lorrain, Engel), le jury a décidé que, comme l'an dernier, la liste des élèves admis à concourir le mois prochain ne serait publiée qu'après l'examen des classes de déclamation lyrique, fixé à samedi (classes Isnardon, Saléza, Sizes et Melchissédec). Ajouton& que M. Léon Bérard, sous-secrétaire d'Etat aux beaux-arts, désireux de garder le caractère scolaire des concours de fin d'année, et on ne saurait trop l'en louer, a décidé qu'ils auraient lieu dans la salle de l'Ecole, rue du Faubourg-Poissonnière, dans cette salle toute pleine de souvenirs et où ils eurent lieu jusqu'il y a sept ans pour être transportés à l'Opéra-Comique, puis l'an dernier à l'Odéon, pour devenir des solennités théâtrales.

Réunion hebdomadaire de la Commission des auteurs, sous la présidence de M. Paul Ferrier. A cette réunion, qui sera la dernière de l'exercice 1911rl912, assistaient MM. Adolphe Aderer, Arthur Bernède, Alfred Bruneau, C.-A. de Caillavet, Robert Charvay, Pierre Decourcelle, Emile Fabre, Henri Hirchmann, Maurice Ordonneau, Gabriel Trarieux, Pierre Veber.

S'étaient fait excuser MM. Xavier Leroux et Paul Milliet.

La séance peut être résumée ainsi M. Paul Ferrier, président, a rendu compte de la réunion qui a eu lieu au siège de la Société, le mercredi 8 mai, de la commission et de la sous-commission du groupe de la musique avec les éditeurs de musique. Au cours de cette réunion, il a été soumis à ces derniers un projet de traité modifiant la situation actueÊe des librettistes et des compositeurs vis-à-vis des éditeurs. Ce projet, qui a été étudié avec la plus grande attention, paraît devoir réunir, en y apportant quelques modifications de détail, l'assentiment de tous les intéressés.

La Commission s'est ensuite occupée de la question de la. représentation de pièces dans les établissements de cinématographes. Elle a reçu des lettres de MM. Jean Aicard, Michel Provins, Antony Mars et Georges Mitchell, auteurs dramatiques, ainsi que M. Charles Silver, compositeur de musique, lui annonçant qu'ils posaient leur candidature aux prochaines élections pour le renouvellement partiel de 1^ Commission.

Ces candidatures sont les seules qui aient été posées à l'heure présente officiellement. L'asspmblée générale des auteurs sociétaires, rappelons-le, est toujours fixée à mercredi procham 15 courant, dans la salle des Ingénieurs civils, 19, rue Blanche. Le rapport annuel sur les travaux de la Commission au cours de l'année écoulée sera lu par M. Aderer. Il est d'ores déjà à la disposition des sociétaires qui peuvent en prendre connaissance au bureau du contrôleur général de la Société.

En se séparant, la Commission a témoigné unanimement a M. Paul Ferrier ses regrets de le voir quitter le fauteuil présidentiel. Tous les commissaires l'ont remercié chaleureusement de tout le zèle et de tout le dévouement qu'il a témoignés pendant sa présidence à la cause de la Société et des auteurs.

Cet hommage de la gratitude et de l'affection de tous ses collègues était bien dû à 1'éminent président.

Demain

La Porte-Saint-Martin donnera demain dimanche, a deux heures et quart, la seconde matinée de son immense succès, la Crise. La noble et profonde comédie de MM. Paul Bourget et André Beaunier sera interprétée par les admirables artistes ai» v triom-

phënt chaque soir Mme Jàne Hading, MM/ Huguenet, Gauthier, Armand Bour, Mlle Frévalles,; MM. Lorrain, Collen, Jean Aymé». Harment, etc.

Rappelons que le théâtre des Capucines donnera demain dimanche, à. 2 h. 1/2 (au tarif spécial des matinées), la deuxième matinée de son grand succès, Ce qu'on peut direl. l'amusante et spirituelle revue de, MM. Hugues Delorme et Jean. Deyrmon l'Autre mari la jolie comédie de M. Robert Dieudonne, et la Surprise, la pièce de M. Jean Gusky, avec la très brillante interprétation qu'on applaudit chaque soir, Milles Bordoni, Nina Myral, Jalabert, Fusier, Andral et M. Armand Berthez en tête,

Au jour le jour -̃̃̃ Ainsi que nous l'avons annoncé, l'Opéra donnera, les 8 et 11 juin prochains, deux représentations de Tristan et Isolde, sous la direction du célèbre chef d'orchestre M.Otto Lohse. 1, Soucieuse, comme toujours, de varier ses distributions, la direction de l'Opéra, suivant les principes mêmes de Bayreuth, a confié le personnage de Tristan à deux interprètes M. Van Dyck, pour la première représentation^ M. Verdier, le jeûnent déjà célèbre ténor wagnérien, pour la seconde. Le rôle d'Iaolde sera chanté par Mlle Marcelle Demougeot, .•

La location, pour ces spectacles; cera le 25 mai mais on peut, dès à présent, écrire à l'administration de l'Opéra pour sa faire inscrire.

O~

Ce soir samedi, à l'Opéra Mlle Marcelle Demougeot chantera, dans la Valkyrie, le rôle de BrûnnhUde avec Mlles Daumas et Lapeyrette, MM. Franz, Delmas et Marvini.

1 ̃ •!̃

Deux nouveaux concours viennent de s'ajou» ter à tous ceux qui vont faire de la repré-isentation de retraite de M. Le Bargy, tou? jours fixée au 17 niai, une haute manifeste^ tion d'art celui de Mme Yvette Guilbert, qui chantera quelques-unes des plus jolies chansons du moyen âge et de la Renaissance celui de Mlle Trouhanowa, si applau* die naguère au Châtelet; elle exécutera des danses grecques.

>̃'̃̃

On sait, d'autre part, que le célèbre pfa? niste Léon Delafosse a accepté avec le plus gracieux empressement, du reste de prendre part à la représentation de M. La Bargy,

Pour donner encore plus d'éclat à son concours, déjà si précieux, M. Léon De» lafosse, entre autres œuvres, intërpréterq, pour la première fois à Paris une de sëa compositions les plus récentes une Saltarelle d'une éblouissante virtuosité et qui évoque, en un art supérieur, lés danses pittoresques et lumineuses de Naples et de Sorrente.

M. Edmond Clément fera très probablement sa rentrée, à l'Opéra-Comique, vendredi prochain, dans Carmen.

On nous avise que, par suite d'une indis* position d'artistes, la représentation de la Lépreuse, que l'Opéra-Comique avait fait af« ficher pour demain en matinée, est suppri* mée.

m

Les Trente Ans de Théâtre annoncent pour jeudi soir, au théâtre -concert de l'Ederij 94, avenue Ledru-Rollin, leur 278e soirée po* pulaire (3 fr.; 2 fr., 1 fr., 0 fr. 50). La Coméraie-Française jouera Tartuffe (MM. Silvain, Dehelly, Louis Delaunay, Joliet, Falconnier, Ravot, Guilhène, Mmes Renée du Minil; Gèniat, Louise Silvain, Fayolle) TGpéra-C6mique donnera des fragments de Werther (Mmes Thévenet, Carrière, M. Dubois). Les Honnêtes Femmes (M. Baillet, de la ComédieFrançaise Mme Osborne, de l'Odéon Mlle Cécile Guyon, de la'Renaissance, et Mme de Baumont) les Danses, par Mlle Cléo de Mérode les Chansons, par Mlle Anna Thibaud, et une causerie de Me Paul Peltier, avocat à la Cour, compléteront ce spectacle qui commencera, vu son importance, à 8 heures 1/4 précisés. Ames sauvages et la critique.

Dès le lendemain d'une première, la publfcité ne manque pas de proclamer partout que « la critique fut unanime à en constater le succès. » Nous préférons, pour Ames sauvages, de M. Séverin-Mars et Mme Camille Clermont, la pièce qui triompha hier au théâtre Réjane, publier, sans aucun commentaire, les extraits purs et simples de lapresse qui en a parlé

La pièce a de la disproportion, mais elle est forte et hardie et même continuellement intéressante. Elle est de plus fort bien jouée. Abel Hermant (Le Journal).

Eh bien, voilà on ne s'y attendait pas, mais c'est une pièce extrêmement remarquable. En somme, une soirée comme nous en passons trop rarement au théâtre. Guy Launay {Matifi). .Ces situations fortes ont empoigné les plus ré»calcitrants, imposé le succès. Nous savions Mlle Van Doren très originale artiste mais daû» ce rôle plus que difficile, elle s'est surpassée. Jules Bois (Paris-Journal.)

Nous eûmes hier la surprise de l'une des. pièces les plus curieuses dis cette année. Il est impossible de ne point être saisi ou intéressa d'un bout à l'autre de l'ouvrage. Cette pièce est écrite dans une langue de théâtre toujours irréprochable. G. Boyer (Petit Journal).

La deuxième représentation du Trouvère sera donnée demain dimanche, en matinée, au Théâtre Lyrique de la Gaîté. Il y aura foule ppur applaudir la belle œuvre de Verdi si remarquablement chantée par MM. Tharaud, Maguenat, Alberti, Mlles G. Perrier, J. Lemaire et Kerjean.

La 100 représentation de Naïl, le beau drame lyrique de MM. Isidore de Lara et Jules Bois, toujours acclamé par un public enthousiaste, est affichée pour ce soir. Interprètes, tous les créateurs Mlle Mérentié, MM. Salignac, Boulogne et la danseuse Napierkowska, en tête.

Bien allègrement, le Petit Café vient de franchir le cap redoutable de la 250e représentation, et si on en juge par la façon dont chaque soir l'accueille le public qui se presse en masse dans la salle du Palais-Royal,,cette pièce exquise est loin d'approcher de la fin 'de sa carrière. Le Petit Café fera certainement époque, et à côté du nom de M. Tristan Bernard, l'heureux auteur, on rappellera aussi ceux de MM. Germain, LeGallo, Clément, Pa- lau,Mondos,deMmesLavigne,Maëlec,Calvat, Renouardt, et de M. Levesque, les créateurs acclamés de cette pièce fameuse. Demain, en matinée, 252e représentation du Petit Café.

Choisir une pièce joliment imaginée, de bon ton, traitée avec esprit, grâce et sensibilité, la monter avec tout le soin désirable, la faire jouer par des artistes de premier ordre, tel est le secret du succès -'tel paraît être le secret du directeur de l'Athénée qui, depuis des années, a su faire venir tout Paris à son théâtre, et qui, en ce moment, voit chaque soir des salles combles applaudira Ccpur dispose, de M. Francis de Croisset, joué par une troupe excellente et homogène, à la tête de laquelle on applaudit M. André Brûlé et Mlle Yvonne de Bray.

.i..

Tout concourt à. rendre attrayant le spectacle actuel du théâtre Michel. La variété d'abord. Après deux piquantes comédies S l'Avocate et Madame en aura un. et l'é< norme éclat de rire qu'est an purge Bébé, vient cette opérette aussi entraînante par sa musique qu'originale par son livret le Tiers porteur ou l'Honneur de Désiré. Puis une interprétation hors ligne, car l'affiche dîi


̃théâtre- Michel réunit les noms de' Mme Armande Cassive, de MM. Charles Lamy, Lucien Rozenberg, Mmes Sahita, Sylves, Ariel, Valmy, Duflot, Warley, de MM..Charles Dechamps, Belières, Peyrières, Cornély, etc. Aussi ce soir, pour le troisième samedi et la 15e représentation de ce spectacle, un public d'élite se pressera-t-il dans la coquette salle de.la rue des MathUrins.

As-tu vu la vasque Depuis quelques Jours, cette, phrase circule sur le boulevard et elle a toutes les apparences d'une phrase qui pourrait bien devenir populaire et tourner à la scie.

'Mais:d'où vient-elle ? Que signifie-t-elle ? 2 Auquel propos cette vasque? Les spectateurs des premières représentations dé la Cote d'amour, le gros succès actuel des Bouffes-Parisiens, le savent déjà. Ils ont vu la vasque, cette vasque en passe de devenir légendaire r-^ et ils en ont gardé un souvenir si divertissant que ce sont eux évidemment qui ont lancé cette amusante formule. Il faut avoir vu la vasque.

-L'opérette, décidément, a repris sa place parmi les plaisirs de Paris.

-Au lendemain dès représentations triomphales des opérettes viennoises au théâtre Apollo, ià. la veille de la reprise éclatante aux "Variétés d'une des plus glorieuses opérettes françaises, le théâtre de la Scala, sous la direction de M. Georges Talmont, a mis sur j3en,affiche une œuvre charmante qui réunit ingénieusement les ̃ deux genres les Trois Amoureuses, livret de M. Maurice Ordonneau (le spirituel auteur de la Jtf arroge de Cliarley, des Saltimbanques, de l'Auberge du TohuBohu),musique de M.Franz Lehar, le séduisant compositeur de la Veuve joyeuse, d'Amour tzigane du Comte de Luxembourg. lie bal des Artistes dramatiques sera un des « clous » de la saison de Paris. Il aura lieu le samedi 15 juin, au théâtre Apollo il sera donné moitié au bénéfice de l'aviation militaire et moitié au bénéfice de la caisse de secours l'Association, présidée par M. Albert Carré. La fête comprendra une représentation à 9 heures et un bal à minuit. Elle aura un caràctère'nettement militaire et patriotique, soit comme composition du programme, que nous publierons incessamment, soit comme décoration de la salle et dès buffets. En y assistant, on fera donc ceuvre de patriotisme e> de charité tout en s'amu. sant, car ce sera vraiment la fête de la gaieté.

m

« Lé Contrôlé » (Association amicale professionnelle des chefs de contrôle des théâtres, music-halls et concerts de Paris) donnera son prochain déjeuner mensuel le jeudi 16 mai; au Café de France, sous la présidence de M. C. Mulot, contrôleur en chef dès Concerts'-Lamourèux.

M.: Duplay nous écrit

“• .• 10. mai 1912.

Mon cher ami,

Il y a quelque temps déjà que, sur les instances de nombreuxhahitués du théâtre Cluny, j'ai songé engager l'exquis diseur et romancier Dickson: Il avait été convenu entre nous que j'intercalerais de ses œuvres dans mon spectacle. Or voici que les excellents auteurs des Sœurs Zigoteau, MM. Henry Moreau et Marc Sonal, préfèrent que j'interrompe tout bonnement leur pièce et que je la reprenne en septembre, afin délaisser, le champ libre à, M. Dickson pour l'important spectacle dont voici, dès à présent, la composition

La Voleuse d'amour, pièce en 3 actes,' de M. E. de Valmonca;

Dickson, dans ses œuvres et créations Poivre et sel, revuette en un acte de M. Depré, 1 avec Mlle Eveline Janney.

Je vous donnerai incessamment la date de la réjJ^titibn g-énérale de ce nouveau spectacle. Croyez, mon cher ami, etc., etc.

DUPLAY.

Wora Paris De' Londres, on nous télégraphie

La Rampe, de M. Henri de Rothschild, a été représentée, hiersoir, en français, pour la première fois à Londres, au Little Theatre, théâtre français sots la direction Wamgand Grey MM! Henri Roussel, Arvel, Mlle r Juliette Margel tenaient les principaux rôles, fils ont été très applaudis par une salle comfble. triomphal pour la pièce et les (interprètes.

De notre- correspondant de Saint-Pétersbourg: Les spectacles de l'Opéra Populaire (Na,'rodny JDorn)'sont couronnés de succès, grâce à la direction si remarquable de M. Figner, 'le distingué soliste de Sa Majesté, qui à sa ̃célébrité si justifiée de ténor et d'acteur IvieQt ajouter, depuis que le prince d'Oldenbourg l'a placé à la tête de l'Opéra Populaire ;de l'empereur Nicolas IL la réputation flat-, iteuse d un artiste averti et délicat.

L'Qpéra Populaire, littéralement trans-.jïormé par M. Figner, remporte auprès du puiblic .pétersbourgeois un succès grandissant jet de plus en plus mérité. Par la diversité et fi'intérêt de son répertoire) l'originalité prof fonde de ses mises en scène, l'exactitude de ses chœurs et .l'excellente composition de sa îitroupe, il s'est fait une place d'honneur aux côtés de l'Opéra Impérial avec. lequel quel.,ques-unes de ses dernières représentations peuvent certainement rivaliser.

Je signalerai notamment là brillante -reprise, au milieu de décors féeriques, du

Feuilleton du FIGARO du 11 Mai

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La Princesse ennuyée

̃;̃'̃ .xii- ̃;̃

̃ r– Suite

Et le baron -Overloop Kuppfïersch'laegger, et Mlle de Mplengraff et miss Witaker et même l'authentique comtesse Gorneliussen. Eh bien, non Je veux être libre, libre, libre. jusqu'à ce que la liberté m'ennuie Ce résultat, du reste, sera peut-être assez prompt. Je sens que ma joie présente" n'a pas de profondeur et qu'à la boire comme je fais, elle sera vite épuisée. Ecoute, mon petit frère, donne-moi jusqu'à l'hiver. A .cette époque-là, je crois bien que je fe,.rai une fin, à moins que je ne retourne ;tout simplement à Plémont. Si tu te tais, .personne ne devinera que la princesse jde Séelande est à Paris, dans une installation de garçon. L'archiduc Jean, ,qui me blâme saris oser en rien dire, et qui m'adore en raison directe de ce mécontentement secret, est autant que toi, intéressé eu silence. Je n'ai pas excité .les curiosités. On peut avoir beaucoup d'indépendance dans l'infortune la gaJerie oublié" de s'intéresser à vous. Donc, je me promène, je visite Paris en artiste, je' flirte avec deux amoureux, bien décidée à ne leur accorder rien qui ne soit parfaitement convenable. S'ils souffrent un peu, tant pis pour eux! Sans me connaître, ils m'ont abordée avec de fort mauvaises intentions. Il • m'est plus agréable de voir et d'entendre Georges Mauclerc que l'archiduc Jean, mais je né suis pas plus disposée à aimer le jeune homme que le vieux prince. Ne redoute donc pas une mésalliance. Seule une violente passion pourrait me Traduction fet reproduction interdites.

Baron Tzigane. La délicieuse opérette de Strauss a obtenu un succès fou et tenu l'affiche pendant plus de'quatre mois.

Puis M. Figner vient de monter Askoldova Moghila, l'œuvre musicale la plus ancienne en date dans les annales du théâtre russe. Très curieux par sa mise en scène (d'un style russe dixième siècle, d'une reconstitution des plus soignées et des plus étudiées), qui est d'une grande richesse orientale, l'opéra-comique de Verstovsky a été entendu avec le plus vif intérêt.

Son caractère archaïque a beaucoup séduit et lui a donné le charme d'une nouveauté

La musique antérieure à Glinka est des plus caractéristiques et des plus instructives au point de vue de l'histoire de la musique russe. Quelques phrases sont d'une mélodie pénétrante et subtile, d'un coloris très slave, et l'action nous offre en raccourci un chapitre très dramatique de l'ancienne histoire de la Russie au temps des princes de Kiew.

L'opéra de Verstovsky est excellement interpreté. Il a mis en relief, d'une façon toute particulière, les qualités éminentes d'une jeune artiste à laquelle on peut dès maintenant prédire une brillante carrière, Mme Hélène Hilina, qui a chanté Nadiejda avec une réelle autorité et un profond sentiment musical. Mme Hilina a une fort belle voix, souple, riche, étendue et joliment timbrée, avec des notes de médium d'une gravité douce et des notes élevées d'une grande facilité.

Elle a été très "remarquée surtoutdans l'air d'une si grande difficulté musicale du début du acte qu'elle a chanté comme en se jouant. Elle avait été également très fêtée dans le Baron tzigane, aux côtés de M. Figner, d'une élégance toujours adorablement jeune dans le rôle du baron.

M. Figner nous annonce pour la saison d'été, à l'Opéra Populaire, Tannhseuser, Tchérévitchky, l'intéressant opéra de Tschaïkowsky, Galka l'original opéra polonais de Maniouchkoj Sadko et la Fiancée du Tsar, de Rimsky-Korsakoff.

Serge Basset.

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spectaclë^Tgôncerts

Aujourd'hui:

De 4 li. 1/2 à .6 h. 1/2, « Fivo o'clock artistique », au 1" étage du Café Américain, 4, boulevard des Capucines. Entrée par l'escalier de marbre.

Ce soir:

Aux Folies-Bergère (tél. 102-59 et 281-42),

faire déchoir. Et je ne suis pas capable de la ressentir, mon pauvre Edouard.

Vis-à-vis de Marie-Elisabeth, la seule personne qui discutât avec lui, le comte d'Elsenecht était bientôt au bout de ses arguments. Il répéta ce qu'il venait de dire, en insistant sur l'irrégularité, sur le danger d'une telle liberté pour une princesse dont la plus puissante sauvegarde est une étiquette inflexible. MarieElisabeth répliqua avec un commencement d'impatience que, plutôt que de devenir une caricature, une momie commi Mme Victoria, elle aimerait mieux mourir violemment en sa jeunesse, mais qu'elle préférait à cette alternative une longue vie gaie, au risque de.fàcher un peu son bien-aimé frère et souverain.

Et pourquoi te fâcherais-tu?. Amuse-toi donc à Paris, pendant que tu y es. Cueille le jour, comme dit un ancien, en latin. Du, reste, cher ami, qui voudriez faire de la morale aux autres, je sais que vous êtes disposé à suivre pour vousmême le précepte épicurien. Croyezvous que je ne vous ai pas vu baiser la nuque de Laura?. Vous avez pris .rendez-vous avec elle, hein?. Peut-être irez-vous la trouver,lorsque voqs m'aurez bien sermonnée. Vous riez, gros masque j'ai deviné! Eh bien, je donne ma bénédiction à vos noces. Mais, de grâce, laissez-moi en paix à mes fredaines qui sont beaucoup plus chastes que les vôtres.- ̃ Edouard se donna l'inutile satisfaction de grommeler contre l'audace de sa sœur. Marie-Elisabeth se serra davantage contre lui.

Parlons d'autre chose. Qû'est-cè que tu fais de François?

Tu ne l'as pas vu ?. Il est à Paris. Bon! s'il n'est pas venu encore, c'est qu'il me prépare quelqué tour de sa façon.

Tu le mériterais tu as toujours été mauvaise avec lui. Tu devrais être sa femme depuis plusieurs années. Et tu ne serais pas obligée, pour combattre le spleen, de courir les rues de Paris.

M. Chaliapine

à 8 h. 1/2, la Revue de Printemps des FoliesBergère, en 40 tableaux, de M'. Georges Arnould ( Mlles Marise Fairy, Elise Craven, Yane, Alice Millet, Lucette Darbelle, MM. Morton, Barry Lupino, Albert Brouett, Tramel, et Mlle Annie Perret). A 10 h., « Brummel et les Dandys ». A 11. h., « le Pont-Neuf en 1604 ». A 11 h. 20, « Max et Moritz n. A 11 h. 50, « Une retraite en 1844 ».

A l'Olympia (téléph. 244-68), à 8 h. 1/2, La Revue! 2 actes et 39 tableaux, orchestre Letombe, costumes de Landolff (Louise Balthy, Napierkowska, Mau'rel,Dorville, Montel; Leeds et Le Mar in their « Boxing act » -1 Ville, 'Daix, l'extraordinaire phénomène vocal Pépa Bonafé,Martens,Mars Pearl, Massart, les Beauties Girls, Chris Richards, et le Danseur masqué???

A la Cigale (téléph. 407-60), à 8 h. 1/2, Plan! Rataplan grande revue d'été en 2 actes et J4 tableaux, de MM. de Gorsse et Nanteuil (Mmes Spinelly, Sahary-Djely, Lucette de Landy, Savelly, MM. Claudius, Sinoël, Raimu, Fred Pascal, The Ryner's Girls. A la Boîte à Fursy, 58, rue Pigalle (téléph. 285-10), à 9 h. 30 Gaby Boissy dans Et avec ça ? revue en 2 actes, de R, Dieudonné, avec Renée Baltha,Mary Max, Prestat, Carel,,MM. R. Bussy, Rivers, Lucien-Michel et les chansonniers Fursy, Henri Léoni, Hyspa, Jean Bastia dans leurs oeuvres nouvelles.

Au Moulin-Rouge (tél. 508-63), relâche pour répétitions de la Belle de New-York. Au Nouveau-Cirque (téléph. 241-84), à 8 h. 1/2, spectacle entièrement renouvelé. A la « Lune Rousse », 36, boulevard de Clichy, téléph. 587-48 (direction Dominique Bonnaud et Numa Blés), à 9 h. 1/2 l'Estatue, ou le Rêve du tyran, pièce d'ombres du peintre Abel Truchet, présentée par Dominique Bonnaud.- N'en jetez plus! revue en un acte (Mlle Reine Derns). Les chansonniers D. Bonnaud, L. Boyer, G. Baltha, P. Weil, Battaille-Henri, A. Stanislas, etc. -Au Carillon, 30, boulevard Bonne-Nouvelle, télép. 281-50 (direction Roger Ferréol), à 9 h. 1/2, le Printemps chante !revue (Madeleine Guitty, Marguerite Magdy); Jules Moy, Roger Ferréol, Marinier, Bastia, Abadie, Folrey, dans leurs nouvelles chansons.

Bonne nouvelle pour les Parisiens A la matinée de dimanche prochain, aux FoliesBergère, Max et Moritz, les chimpanzés phénomènes, amèneront leur,camarade Pedro, et à eux trois ils exerceront leur verve rfaëê'- tieuse qui met le public en joie. Voilà qui

Parce que j'aurais une demi-douzaine d'enfants. Ah! mon ami, tu es un disciple de ce prisonnier ennuyé qui voyait avec plaisir venir le moment de la torture, parce que, disait-il, elle fait passer une heure ou deux. Je n'en suis pas encore à ce degré d'amertume. Il est une heure du matin, Edouard. J'ai sommeil et Mlle Laura attend.

Edouard se leva promptement Bonsoir, mauvaise! Je te préviens que je te surveillerai, et si tu bronches.

Que feras-tu ?

Je te ferai enlever.

Oh! que ce serait amusant s'écria-t-elle, en battant des mains. J'ai envie de broncher, comme tu dis, pour être bâillonnée par des hommes masqués et jetée dans une chaise de poste dont les volets seraient cloués. Tu es insupportable, fit le comte d'Elsenecht, en la baisant tendrement sur les yeux.

,XIIi; ,̃̃:

Quelques jours passèrent, remplis de petits événements qui n'eurent pas d'au- tre résultat que d'accentuer l'étrangeté de la situation créée par la princesse de Séelande.

François de Waës, en habit d'homme, se présenta chez le comte d'Elsénecht; raconta qu'il observait de près MarieElisabeth, prouva, en citant plusieurs détails, par exemple l'épisode des assiettes cassées au dîner et des fraises répandues, qu'il était réellement bien au courant, et affirma qu'il ne laisserait commettre à Marie-Elisabeth aucune folie pouvant porter atteinte au renom d'une princesse. Le comte d'Elsenecht, émerveillé de le voir aussi bien informé des allures d'une personne qui ne l'avait même pas aperçu, voulut connaître les moyens de François.

Plus tard, tu sauras. Mais j'ai promis le secret pour l'instant.

Laura venait d'entrer dans ses vacances annuelles, et ne demandait qu'à quitter Paris, trop voisin de Versailles

A L'OPÉRA Mefistofele

corsera considérablement encore l'attrait de la splendide Revue de Printemps.

A l'Olympia.

Demain, en matinée, la revue (39 tableaux, costumes'de^ Landolff) avec le célèbre comique londonien Chris Richards et tous les brillants interprètes du soir Maurel, Dorville, Pépa Bonafé, Martens, Lynx, Massart, Crisafulli, Leeds et Le Mar, Daix, le chanteur phénomène, etc.

Aux Ambassadeurs.

Polin, l'inimitable Polin, qui n'a pas chanté à Paris cet hiver, fera sa rentrée ce soir aux Ambassadeurs. Le délicieux artiste apportera l'incomparable appoint de sa verve et de son talent au programme des Ambassadeurs, où continueront à triompher Boucot, Y. Yma, L. Valsy, A. Rivière et d'excellentes attractions.

A l'Alcazar d'Eté.

Le restaurant de l'Alcazar fera aujourd'hui sa réouverture, pour le plus grand plaisir de sa nombreuse clientèle. Rappelons a nos lecteurs l'heureuse innovation du déjeuner à 4 francs, qui a remporté un si vif succès l'an dernier.

«»–

Le délicieux jardin d'été de la Cigale est ouvert; aussi le public goûte-t-il une température délicieuse en écoutant la superbe et spirituelle revue de de Gorsse et Nanteuil, Plan! Rataplan Indescriptible enthousiasme pour la fine et si personnelle divette Spinelly, pour la belle et tragique danseusemime Sahary-Djeli, pour l'inimitable Claudius, le désopilant Sinoël et toute la troupe d'étoiles, engagée par M. Flateau.

Rappelons que la matinée du jeudi 16, à la Boîte à Fursy, sera l'unique matinée qui sera donnée de la revue Et avec ça! de Robert Dieudonné; quel qu'en soit le succès, il n'y aura pas de seconde.

Le programme de cette matinée sera le même que le soir la location est déjà énorme. ̃ ,?..

Au théâtre du. Moulin-Rouge.

Irrévocablement mardi 14 mai première représentation de la Belle de New~York, la délicieuse opérette à grand spectacle de M. Gavault, avec Mmes Marie Marville, Olga Daunal, La Blanca, Arly, de Rixo, etc. MM. Urban, Lacerpète, Mafer, Brissac, le siffleur Willamy, l'excentrique Géo et la danseuse Delyane.

Location de 11 h. à 7 h. Téléph. 508-63. La Lice chansonnière donnera sa soirée artistique mensuelle le mardi 14 mai, à

où demeurait le capitaine, mal content de la rupture. Alors le comte d'Elsenecht se demanda ce qu'il était venu faire à Paris, puisqu'il n'y avait pas moyen d'empêcher Marie-Elisabeth d'agir à sa guise. François veillant, il pouvait s'é-. loigner sans dommage pour personne. Il s'en alla donc avec Laura chercher dans la Haute-Engadine l'air pur et l'oubli d'un royaume ingrat et d'une sœur indocile. Georges Mauclerc continua de s'abstenir du laboratoire et de se consacrer au service de la princesse. Les dimanches, qu'il était obligé de donner à ses parents, lui paraissaient d'une longueur mortelle. Il se fit dans ses traits et dans son humeur une altération dont sa mère fut frappée..

Serais-tu malade?.

Il n'est pas malade il est amoureux, dit le père.

Le sang incendia les joues du jeune homme.

Là! je le disais bien, reprit le docteur Mauclerc. Allons! conte ça à «papa et à maman qui ne demandent pas mieux que de te voir casé. Comment 1 tu te tais C'est donc pour le mauvais motif?. Une femme mariée, gredin?. Georges protesta vivement, mais s'embarrassa, se fâcha et quitta la place. Le père continuait de rire, mais la mère avait les larmes aux yeux.

Quoi s'écria le docteur Mauclerc, une telle émotion pour les fredaines d'un jeune homme. On ne se mêle pas d'avoir un fils, ma bonne, quand on est si sensible.

Il se serait alarmé autant que la pauvre femme s'il avait su que Georges ne travaillait plus. Le jeune homme passait ordinairement l'après-midi avec MarieElisabeth, obtenait, quelquefois de la mener au restaurant. Ils allaient alors au Bois de Boulogne'ou à la campagne. Elle voulait connaître les guinguettes fréquentées par les canotiers de la Marne et de la Seine. Un beau soir du commencement de juillet, entre beaucoup d'autres couples, comme eux enivrés de leur

20 h. 30 (autrefois 8 h.. 1/9 du soir!), dans les salons de l'Eldorado, 4, boulevard de Strasbourg.

Des invitations sont offertes aux amis de la Chanson qui' voudront bien en faire la demande, avant le 12 mai, à M. le secrétaire général, 136, rue Saint-Honoré.

Toujours du nouveau à Luna Park. Dans l'établissement le plus gai, le plus amusant, celui où toutes les attractions s'offrent à la vue des visiteurs. C'est un spectacle inoubliable de voir le Tout-Paris se donner chaque jour rendez-vous et prendre d'assaut les nouvelles attractions dont M. Gaston Akoun s'est assuré l'exclusivité.

Le « bouc » du Kinémacolor.

Quantité de personnes sont intriguées par la présence, au cours des magnifiques parades militaires de «l'Apothéose des Indes (19, rue Le Peletier), d'un « bouc » qui défile avec l'importance et la majesté d'un cheval de guerre à côté de la cavalerie exotique des éléphants et des chameaux du Durbar. La plupart des régiments anglais ont accoutumé d'adopter un animal quelconque, qu'ils considèrent comme un porte-bonheur; et lebouc qui intrigue si fort n'est autre que le « fétilie » du régiment, à côté, duquel il défile. Entrée 2 francs.

Très belle journée jeudi au Jardin d'acclimatation où les Guinéens continuent à attirer la foule. De deux à cinq heures, les visiteurs ont afflué au village noir, aujourd'hui complètement terminé, prenant le plus vif intérêt aux exercices des naturels.

Demain dimanche, à trois heures, concert au kiosque de la musique.

Au cirque Médrano.

Ce soir, débuts de miss Wilson, gymnaste. On s'amuse beaucoup à voir les chiens si bien dressés par Etoced et Nelly les Albin's, cyclistes comiques 'l'he « Hassan », acrobates sur fil de fer; les Elrado-Ott, sauteurs prodigieux les exploits, à cheval, de la famille Cardinal, et les fantaisies si gaies des clowns et augustes de Boum-Boum. Demain dimanche, à 3 h. 1/2, mati- née (téléph. 240-65).

Au Musée Grévin.

Le Palais des Mirages continue à attirer la plus nombreuse affluence; les féeriques danses de lumière provoquent toujours le même enthousiasme. Au cinématographe, le programme comprend Les Fêtes de Jeanne d'Arc à Orléans, le Déraillement du rapide Paris-Calais, l'Escadre allemande.

CONFÉRENCES& AUDITIONS

Ce soir

Aux Visions d'art, 167, rue Montmartre, à 9 heures, dernière causerie de GervaisCourtellemont « En Espagne Tolède, Cordoue, Séville, Grenade, le Musée du Prado. » (Projections en couleurs.)

Parmi les autres conférences d'aujourd'hui

Salle Montmartre, 167, rue Montmartre, à 5 h. 1/4, M. Emmanuel de Thubert « Ce qu'il faut savoir de l'Histoire de la Peinture. «(Conférence de l'Institut moderne d'enseignement par la parole et par l'image.) Société de Géographie, 184, boulevard Saint-Germain, à 9 heures M. Jules CharlesRoux « Vues d'ensemble sur la situation maritime de la France. » (Conférence de l'Institut maritime.)

COURRIER JUSÏCAL

..o.

Ce soir:

A la salle des Agriculteurs, concert du célèbre quatuor pétersbourgeois, avec M. Hans Ebell. Quatuors de R. Oliève et J. Schubert. Quintette de A. Arensky. Billets à la salle, chez les éditeurs, et A. Dandelot, 83, rue d'Amsterdam.

La Société des Concerts de chant classique, fondation Beaulieu, a donné jeudi dernier en matinée, à la salle Gaveau, un superbe concert au bénéfice de l'Association des artistes musiciens, fondation Taylor.

Le merveilleux orchestre des Concerts-Colonne, supérieurement conduit par M. Gabriel Pierné, donnait son concours et a été très applaudi. Ont aussi recueilli des bravos bien mérités Mme Croiza, la très remarquable cantatrice, M. André Gresse, l'excellente basse de l'Opéra, M. Gabriel Paulet, le ténor soliste si apprécié de la Société des Concerts, Mlle Christiane Roussel, jeune violoniste déjà célèbre, et M. Henri Dollier, l'organiste bien connu.

En somme, grand succès à tous les points de vue.

Mlle Denise Sternberg, vient d'interpréter, à la salle Pleyel, avec le concours du brillant pianiste, M. Raoul Pugno, quelques œuvres de Beethoven, de Chopin, de Schumann, de Liszt, de Chabrier et de SaintSaëns.

Le succès remporté par Mlle Sternberg, dont le talent et la virtuosité ont été parti-

jeunesse, ils prirent place sur la terrasse d'une auberge du Bas-Meudon.

Il y a tout au bord de l'eau, une di- zaine pour le moins de ces bicoques, toutes pareilles, toutes achalandées, toutes engrisaillées des nuages qui montent des fritures sans cesse bouillantes où l'on jette le poisson vivant. La Seine lourde, paresseuse, jaune de son limon, violacée des apports des égouts de Paris, rouge du soleil couchant, donne des idées de métal, d'orfèvrerie, de pestilence, et n'évoque point les sources fraîches qui sortent d'un gravier blanc. Nul paysage n'est plus illustre que sa vallée sinueuse barrée de coteaux harmonieux. Les canots sveltes filentcommedes flèches, et viennent droitement se piquer au rivage, à l'heure des festins, pour que débarque leur équipage d'hommes moulés dans des maillots éclatants, de femmes aux jolies toilettes tapageuses. Et passent dans un bruit de vagues soulevées, furieuses du mouvement des hélices, de puissants remorqueurs traînant toute une flotille. Ou bien, ce sont les « mouches qui font escale à ces berges amies des touristes. De tous côtés fredonnent des guitares, des harpes, des violons, des chansons, airs canailles et mélancoliques dont la joie est vive et fausse, qui en persistant énervent, en s'éteignant laissent de la tristesse. Mais il faudrait être un dîneur solitaire pour entendre bien la bizarre et parfois discordante harmonie. Les couples jettent des sous aux musiciens, entonnent les refrains avec eux, et rient, et s'entretiennent d'amour. Marie-Elisabeth se mit au diapason de l'allégresse ambiante. Un Paganini déguenillé jouant le Carnaval de Venise, elle cita les vers de Théophile Gautier Tra la, tra la, la, la, la laire

Qui ne connaît pas ce motif?

A nos mamans il a su* plaire,

Tendre et gai, moqueur et plaintif.

La vaisselle était grossière, le linge humide d'un lavage trop récent, la propreté des verres douteuses. Marie-Elisabeth essuya le sien, et donna le même

culièrement remarqués par les 'invités qui' assistaient à ce concert privé, a été des plus; vifs.

-vin

De Nantes

La série annuelle des concerts de l'Association nantaise vient de se terminer sur un beau programme la Symphonie en ré de Brahms et une sélection sur la Faute de l'abbé Mouret, de Bruneau. Kreisler triompha dans le Concerto de Beethoven.

M. Henri Morin, qui depuis deux ans déjà vient périodiquement de Paris pour diriger ces concerts a rendu l'œuvre de Brahms avec une magnifique noblesse d'expression et celle de M. Bruneau avec une intense poésie. On peut,à coup sûr, prédire l'avéhir le plus brillant ce jeune et remarquable chef doua. d'une sensibilité exquise et d'une profonde compréhension des maîtres. Les critiques s'accordent à louer la façon magistrale dont il conduisit, en cette saison, maintes œuvres difficiles telles que la Symphonie en sol de Mozart, la septième de Beethoven et la deuxième de Schumann. L. de Crémone. v

LES GRANDES VENTES

Aujourd'hui, à l'hôtel Drouot

Ventes:

Salle i. Collection de Mme Ballettâ Objets d'art et d'ameublement du dix-hui-'tième siècle anciennes porcelaines, tableaux anciens. M" Lair-Ddbreuil et HENRI BauDOIN MM. Jules Féral, Mannheim et Guillaume. Salle 6. Collection Freund-Deschamps `:` Tableaux modernes et anciens, collection importante d 'œuvres par Harpignies. M" LAIR-DUBREUIL; MM. Arnold et Tripp. Exposition

Salles 9 et 40 (particulière). Collection de M. Lucien Surmont Objets d'art, tableaux anciens, estampes du dix-huitième siècle, meubles anciens, tapisseries. M° Lair-Dubreuil MM. Paulme et Lasquin et Mannheim.

v COLLECTION FREUND-DESCHAMPS

Hier, à la salle 6, Me Lair-Dubreuil, ass isté des experts Arnold et Tripp, a commencé de disperser les tableaux modernes et anciens, composant la collection de M. Charles Freund-Deschamps. La vacation d'hier qui comprenait les tableaux

modernes avec la longue suite d'oeuvres. de Harpignies et les tableaux anciens, a produit 133,975 francs. Voici la liste des adjudications importantes on remarquera combien les œuvres du vieux maître Harpignies ont été chaudement disputées par les amateurs qui les avaient si forts admirées pendant les deux journées d'exposition

Tableaux modernes. N° i, Bastien-Le-; page (Jules) Effet d'hiver, 520 fr.; n" 1.3, ̃•• Harpignies (Henri) Effet du soir, à SaintPrivé, 10,250 fr.; n° 14, les' Victimes de l'hiver, 17,400 fr.; n° 15, Bords du Loing, 14,000 fr. n° 16, la Mare, 15,150 fr.; n° 17, Environs de Saint-Privé, 1,400 fr.; n° 18, Un Etang aux environs de Saint-Privé, 1,520 fr. ;• 19, Saint-Privé, 3,.3oo fr.; n°20, les Bords de.la Loire, 1,005 fr.; ""24, Un Coteau, 2.400 fr.; n° 25, la Petite rivière, 13,000 fr. n° 26, Bords de l'Allier, 2,500 fr.27, Hérisson, bords de l'Omance, 7,200 fr. n° 28, Un Ruisseau dans Eure-et-Loir, 3,300 fr. n° 29, Sous bois, 1,850 fr. n° 30, Ruisseau dans la prairie, 2,000 fr. n° 31, l'Ecluse du Moulin-Colas, 3,000 fr. n° 32, Lisière de bois, 1,850 fr. n° 33, l'Enseigne de l'estaminet du Buisson, 1,200 fr.; n° 46, Luminais: le Passage du g]ièri 1,320 fr.; n° 48, Mettling (L.) Portrait de" femme, 520 fr.; n° 52, Puvis de Chavannes :'•" 1 Glorification de la médecine, 2,900 fr.; n° 59, Ziem (Félix) la Gondole, 3,000 francs. Tableaux anciens. tà° 61, Ecole fran- ` çaise (dix-huitième siècle) Joueuse de man- doline, 800 francs n° 62, le Jeune musicien, ` 800 fr; n° 65, Monnoyer (J.-B.) Corbeille de fleurs, 1,450 fr.; n° 66, Robert (Hubert) Ruines romaines, 8,300 francs.

BIBLIOTHÈQUE DE M. L. DE MONTGERMONT Me André Desvouges a commencé, à la salle 7, la vente de la bibliothèque de M. L. de Montgermont. La vacation d'hier a donné 40,000 francs environ. Nous avons retenu les principaux prix suivants 8, Balzac (H.de) Les Contes drôlatiques, 1855, in-8 (Cuzin), première édition avec les illustrations de Gustave Doré, 3,650 fr.; n° 10, Œuvres complètes de M. de Balzac, Paris, 1842-1855, 20 vol. in-8 (Champs) 1,200 fr. n° 12, la Peau de chagrin Paris, 1838, grand in-8 (Mercier), 920 fr.; n° 16, Barthélemy et Méry Napoléon en Egypte, édition illustrée par H. Vernet et H. Bellangé, Paris (1842), gr. in-8 (Belz-Niedrée, 500 fr.; n° 22, Béranger (P.-J. de) œuvres complètes, Paris, 1834, 4 vol. in-8 (Cuzin), 3,600 fr. n° 38, Cervantès l'Ingénieux hidalgo Don Quichotte de la Manche, vignettes de Tony Johannot, 1836-1837^ 2 vol. gr. in-8

soin à celui de Georges. Attendri, il se penchait, pour lui murmurer

Que vous êtes belle Que vous êtes bonne! Les reflets du ciel vous font éblouissante. Vous avez un éclat surhumain. Vous êtes un astre, une déesse. Beaucoup des amoureux présents débitaient en divers styles les mêmes choses à leurs dames. Mais dès que le potage était sur la table, quelquefois après avoir tardé, à cause du grand nombre des consommateurs, l'amoureux devait se taire, pour être à la besogne d'officier de bouche et d'écuyer tranchant, car elles ont bon appétit, les dîneuses du Bas-Meudon, et la princesse, la déesse à qui Georges Mauclerc faisait ses dévotions, coupait court à celles-ci, en disant qu'elle avait une faim à ne pas faire la dégoûtée, et à ne plus seulement regarder si les assiettes étaient nettes. Elle trouva excellent le bouillon où nageaient des petits pois, mangea les goujons avec ses doigts.

Buvons! buvons! Le bruit des verres Ne fait pas fuir l'amour

disait-elle avec le violon, tandis que Georges lui versait un bourgogne très frais.

Elle portait un chapeau Louis XVI, une robe de jaconas rose, une ceinture de ruban blanc avec une boucle de cailloux du Rhin. Elle avait un coude sur la table, tout près des yeux de Georges. Il admirait le grain de la peau blanche, soyeuse, les vaisseaux bleus et roses du poignet si menu, enfermé dans un étroit cercle d'or. S'avançant comme pour parler plus bas, il effleura les doigts de sa moustache et n'encourut aucun blâme. Marie-Elisabeth se sentait la conscience très amollie. Il faisait si chaud que les principes s'évaporaient. Ceux de MarieElisabeth n'avaient pas, d'ailleurs, la vertu pour base; ils tenaient à l'esthétique et à son tempérament, qui, en ce moment, éprouvait une détente voluptueuse. « Cueillons le jour ». Caressée

par les yeux de Mauclerc, elle écoutait

sa passion frémissante elle écoutait (.4 suivre.) M«« Stanislas Meunier.


(Lortiç), 3,500 fr. n° 47, Chants et chansons populaires de la ïfrance, Paris, 18^3, 3 vol. gr. in-S (Chambolle-Duru), 1,105 fr. 49, Chevigné (comte de) les Contes rémois, dessins de E. Meissonier, 1858, in-8 (Mercier > suce. de Cuzin), première édition illustrée par Meissonier, 2,500 fr, n° 76, le Diable a Paris, Paris, 1845-1846, 2 vol. gr. in-8 (ChambollérDûru), 3,000 francs.

**# -.̃•• '•

COLLECTION A. M. DE ZOGHEB

,•̃ (D'ALEXANDRIE)

A la salle 8, les antiquités égyptiennes et grecques de la collection de M. Alexandre M. Max de Zogheb ont fini d'être dispersées par le ministère de Me Henri Baudoin, assiste des experts Feuardent, sur un total de 43,775 francs. Voici encore quelques enchères nouvelles 340, Tètê chatte, avec collier ciselé, i)iio fr.; 350, Grande chatte assise, 2,800 francs; 35J, Autre, parée d'un collier ciselé, l'oeil oudjâ sur la poitrine, 5,500 fr.; n°3S3, Isis assise sur un trône et allaitant l'enfant Horus, 625 Fr. n° 354, Isis debout, 880 fr.; h» 474, Lampe façonnée en tête de

nègre, 1,050 francs.

COLLECTION Ï»É Mme ËALLÊTTA

Enfin,' aux salles 9, et 11, Mel Lair-Dubreuil et Henri Baudoin, asssistés,des experts Mannheim et Guillaume, ont continûué la vente de la collection de Mme Bàlletta, par une vacation qui porte le total des trois premières journées à 468,479 francs. En voici le détail s Penduhsf bronzes. No 267, Palmier sur base à rocailles, en bronze doré du temps de Louis XV, 1,020 fr. n° 268, Deux petits candélabres, en bronze doré, du temps de Louis XVj ornés d'une figurine en ancienne porcelaine de Sàxe, 3,600 fr. n° 271, Pendule en bronze doré. Epoque.Louis XV,4,ooofr.; no.275, Petite pendule en bronze ciselé et doré, époque Louis XVI, ggo fr.; n° 276, Deux candélabres du temps de Louis XVI, en bronze à patine brune, 1,150 fr.; n° 277, Deux candélabres en bronze, époque Louis XVI, 550 fr.: n° 278, Deux candélabres formés chacun d'un vase en marbre blanc, monture en bronze doré, du temps de Louis XVI, 1,050 fr.; n°27g, Chien caniche en bronze à patine brune, époque Louis XVI, 2,460 fr. n° 281, Pendule en bronze patiné et doré, époque Louis XVI, 3,ôôo fr. 282, Pendule en marbre blanc, bronze patiné et doré, du temps de Louis XVI, ito6o fr.; -284, Pendule en albâtre garnie de bronzes dorés,commencement du dix-neuvième siècle, 640 fr. n° 285, Deux candélabres, en bronze patiné et doré, commencement du dixneuvième siècle, 600 fr. n° 291, Grand cartel en bronze doré, 1,600 francs.

Miuhles. N.° 381, Grand guéridon rond, eh bois incrusté de cuivre, fin du dix-huitième siècle, 1,500 fr.; n" 390, Armoire en bois. de placage, garnie de bronzes dorés, commencement du dix-neuvième siècle, 700 fr.; 395, Lit en acajou, garni d'appliques en bronze doré, style Empire, 500 fr; n° 398, Guéridon rond, en acajou, garnitures de bronze, style Empire, 620 fr.; n° 401, Petite étagère en marqueterie dé bois de couleur, 500 fn; n° 402, Petite commode demi-lune, en marqueterie de couleur, 620 fr.; n° 407, Deux glaces dans des cadres en bois sculpté et doré, 580 fr.; n° 408, Table-Rognon, en marqueterie de bois de couleur, garniture de cuivre, 520 fr.; n° 427, Vitrine murale à fond de glace, monture en bronze, 1,000 fr. Sièges couverts en tapisserie. 428, Mobilier de salon sculpté et doré, époque Louis XV,45,000 fr,429, Deux fauteuils' en bois scuipté et doré, .-converts en tapisserie âù' temps de XSUisrX'v' 18,506 if. ne 430, Deux fauteuils en bois sculpté, couverts en tapisserie, époque Louis XV, 5,300 francs; n°' q3r, Canapé-marquise en bois sculpté et 'doré, Couvert en tapisserie d'Aubusson du temps de Louis XVI, 13,500 fr. nb 432, Deux fauteuils en bois sculpté et doré, couverts en tapisserie d'Aubusson du temps de Louis XVI, 6,850 fr. 433, Fauteuil en bois sculpté et doré,, couvert en tapisserie d'Aubusson du temps de Louis XVI, i,i5ofr.; n* 434, Deux chaises en bois sculpté et doré, couvertes en tapisserie d'Aubusson du temps de' Louis XVI, 1,405 fr. n° 435, Banquette en bois sculpté et doré, couverte en tapisserie, époque. Louis XVI, 2,405 francs.

Tapisserie,^ tapis. 437, Tapisserie-verdure ave'ç oiseaux, dix-huitième siècle, 4,050 francs; n° 438, Tapisserie verdure, dix-huitième siècle, 3,250 fr.; n° 442, Grand tapis d'Orient à fleurs sur fond rouge, 600 francs. Valemont,

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Là Oie au£ Cbaçipa 1 Les chiens attelés

Je suis l'un des plus fervents admirateurs de Toussenel, et j'ai toujours regretté, pour sa gloire. et.pour. la satisfaction personnelle que j'aurais éprouvée à admireiypour une fois, un.auteur. sans arrière-pen'sée, qu'avant' de devenir l'incomparable zoologiste que nous aimons il ait été pûbliciste et publiciste intransigeant. C'est au sfluvènir.dës pamplets de l'incorrigible élève -dé Fourier que l'auteur de YEsprit des bêtes et VOrintholoifie "passionnelle doit de n'avoir à Mon'treuil-Bellay. que .le tiers d'un monument où son buste figure accolé à ceux d'un médecin et d'un architecte. L'œuvré, de ïoussenel valait mieux que: ce marchandage et il est heureux qu'elle lui ait élevé par elle-même un monument impérissable. Toussenel fut souvent impitoyable.dans les jugements qu'il a portés sur les hommes. Il a été aussi, parfois bien "sévère envers les bêtes. Abusant deTanaldgie, il a trop volontiers prêté aux animaux tous les défautsde l'humanité. OnTa cependant accusé, d'avoir donne, trop, d'éloges au chien. «Le chien, a-t-il écrit, est la plus belle conquête que l'homme ait jamais faite, n'en déplaise' à M: de Bufïon. » Je dois à Tousseneï, de reconnaître aujourd'hui que l'avenir lui a donné raison dans une certaine mesure. L'actualité nous prouve, eh effet, que le chien est un de nos plus utiles auxiliaires, parée qu'il peut, en bien des occasions, mettre à notre service, en môme temps que sa force, son.intelligence et son raisonnement, ce qui n'est pas le cas de la plupart des autres animaux domestiques..

Les épreuves qui ont eu lieu récemment ùLille établissent péremptoirement que le chien peut devenir d'une grande utilité dans l'armée. Nous avions le chien policier, nous avons maintenant le chien sanitaire, et le chien « patriotique » celui qui.sert d'estafette, de porteur, etc. Ouand je dis que nous avons tout cela, c'est peut-être aller, un peu loin. Nous avons trouve, nous autres Français, le moyen d'employer'le chien comme auxiliaire de l'armée, mais l'armée n'emploie pas encore couramment le chiencomme auxiliaire. A l'étranger, au contraire, les chiens sanitaires et les chiens « tracteurs » sont maintenant régulièrement incorporés dans les services de guerre. En Belgique,on utilise les chiens pour

le transport des mitrailleuses, au liç-u. de chevaux de bât. En France, on persiste officiellement à considérer le chien comme impropre à là traction, ou pour mieux'dirc, on tient le fait d'atteler un chien comme un acte de cruauté envers un animal domestique. C'est contre cette prévention faussement «humanitaire» » que je tiens à protester aujourd'hui, et c'est la lecture d'un récent arrêté préfectoral interdisant, sous peine d'amende,» d'atteler les chiens, qui m'a décidé à dire un mot de cette question toute d'actualité.

Depuis longtemps, en effet, beaucoup d'arrêtés préfectoraux défendent d'atteler les chiens et toute contravention à cette interdiction est impitoyablement relevée par la gendarmerie. La défense d'atteler les chiens serait explicable si le chien était naturellement réfractaire au travail de trait et si sa conformation lui rendait cet exercice pénible.

Mais au contraire, le chien est parfaitement établi pour « tirer » dans la mesure de ses forces, soit un traîneau, soit une voiturette.

Il est aussi très disposé à porter un certain fardeau. Les chiens des contrebandiers, les chiens des esquimaux, les chiens de marchands de lait de Belgique sont toujours bien portants et ne paraissent pas souffrir de leur emploi comme porteurs ou tracteurs. Il serait donc tout naturel, et même très juste, d'employer le chien aux usages auxquels le rendent apte ses forces et sa conformation, même si ce travail pouvait lui déplaire. On fait travailler le cheval, le bœuf et l'âne, et avec cruauté, parfois 1 on peut de même demander au chien, en considération des soins qu'on lui donne, un travail approprié à ses aptitudes. Si l'homme lui-même a le devoir de travailler pour vivre, il ne devrait pas paraître choquant aux amis des animaux de consentir à exiger de leurs protégés qu'ils fassent comme certains hommes et acceptent de gagipr leur pitance journalière. Mais tout n'est qu'illogisme en notre beau pays de France. On admet parfaitement qu'un berger roue de coups son chien pour la plus légère faute, qu'il lui demande une surveillance constante, de jour et de nuit, qu'il exige qu'il fasse, en galopant le long du troupeau, chaque jour, un nombre considérable de kilomètres on trouve tout naturel que, pour dresser un chien de chasse, on emploie tous les moyens de torture les plus cruels, le fouet de dressage, le collier de force, voire même -le coup de fusil dans. les œuvres Tives on voit avec,' indifférence, dans. les. domaines ruraux, de pauvres chiens), des forçats, condamnés à aboyer lamentablement toute leur vie, enchaînés à une loge défoncée qu'ils ne quittent jamais, .exposés à toutes les intempéries, nourris de détritus"" sans nom. Mais on ne saurait voir sans indignation un chien, qui, Tibre à ses heures, bien portant et bien nourri, aider à tirer avec entrain la voiturette que son maître, pousse avec peine, embricolé dans les, brancards I Ces réflexions pourront paraître bizarres à ceux qui me connaissent comme un des plus fervents protecteurs des animaux, mais elles ne sont pas absolument de moi ••̃'̃•̃̃ II y a quelqueS^SÛrs, je suivais.la charmante route de, Honfleur à Trouville, celle-là même qu'une décision du Conseil général du Calvados vient de' sacrifier à des intérêts électoraux, en décidant de la tranformer en une banale voie dé tramway qui dénaturera' ses plus beaux sites. Un brave homme et sa femme, marchands ambulants, cheminaient devant moi, poussant péni-; blemént une *< balladeuse », chargée de'k ferraille et de vieux chiffons. Un chien, vif et alerte, gambadait à leurs côtés. A chacune des montées qui-, sur cette route vallonnée, forcent si sou-.vent les voitures à' ralentir leur allure, l'homme faisait un signe. Le chien venait alors gaiement, de lui-même, passer son cou dans une petite bricole disposée sous la 'voiture et se mettait.à à tirer avec ardeur en jetant de temps en temps des cris de satisfaction. Au haut de chaque côte, il quittait son harnais volontaire et se remettait à galoper, libre et insouciant, autour du modeste équipage que continuaient à pousser l'homme et la femme qui semblaient cependant en proie à une constante préoccupation.

Et comme en passant, je caressais son chien-,l'homme m'adressa la parole et me fit part des réflexions' (jui précèdent: « J'ai .intérêt, ajo.uta-t-il, à bien soigner mon chien. Il m'aide et je le nourris bien. Et puis, cela lui fait plaisir de travailler un peu. C'est pourquoi je risque la contravention, car si les gendarmes me rencontraient, je serais pris; il est défe.ndu d'atteler les chiens, mais il est permis de les laisser crever de faim » » L'homme avait-raison. Le chien aime a nous aider, et Toussenel ne s'est pas trompé en disant que plus on apprend à connaître les hommes, plus on apprend .à estimer le chien. Le chien désire se rendre utile et ne demande rien, même pas de la reconnaissance, en échange de ses services. Les plus fidèles des chiens sont .souvent les plus maltraités. Les pauvres gens qui attellent leurs chiens pour en tirer quelque soulagement dans leur pénible labeur ont tout intérêt à bien soigner leurs auxiliaires.

Toute question de sentiment à part, il semble tout indiqué, dans -l'intérêt même des chiens,, de permettre que leurs propriétaires aient avantage a les bien soigner. N'oublions pas que, dans le peuple, on maltraite quelquefois les chieiis-parce qu'on -accepte difficilement que les chiens puissent être nourris a lie rien faire, alors" ;t|ue tant d'hommes qui travaillent sont exposés à mourir de faim. Le chien est -fier du rôle qu'il joué auprès de nous"

Il est un peu comme les enfants. Très humilié serait-il de ne pas être monté sur le siège à côté du cocher, très froissé de ne pas marcher en tête du régiment qui passe, en compagnie des gamins. Comme les enfants cela l'amuse, croyez-le bien, de faire « le cheval » et de tirer une voiturette en compagnie de son-maître.

C'est l'impression que j'ai eue chaque foisque j'ai vu un chien « attelé ». C'est pourquoi je crois inutile de considérer comme un délit le fait d'employer nos amis les chiens à un travail qui, lorsqu'il est proportionné il leurs forces, ne leur semble, j'en suis convaincu, ni cruel ni pénible mais qui, au cpntraire, leur plaît infi nimentmieux que la chaîne oule-chenil. ••̃'

'• '̃'̃"[ Louis Teraier.

Lia Vie Sportive

–)~«=-r-

COURSES A MAISONS-LAFFITTE

Véritable réunion d'été, hier, à MaisonsLafiitte. Soleil et chaleur de juillet. Du monde comme au printemps. Des chevaux comme toujours.

Le Biennal, qui constituait le gros morceau du programme, a donné lieu à une ar-, rivée très serrée entre Calvados III et Valmy. Le cheval de M. Kousnetzoff l'a emporté d'une tête. Quelques bons juges ont prétendu qu'avec un peu plus de décision le jockey de Valmy aurait pu gagner. Il est certain que la course a été tout à l'avantage de Calvados III qui a pu réserver sa vitesse pour le moment utile.

Le lot de pouliches qui a 'disputé .le '.prix? Mondain ne devait contenir qu'une jument galopant un peu, Faustine II. Elle a gagné très facilement. Brou n'a eu- aucune peine à battre quel* ques vieux débris de gloire daïis le prix Bizé. La victoire d'Abelard dans le handicap fut également des plus faciles.

Prix de Triel (3,000 fr., 1,900 fr.). ^l,Bo* cage II, à M. Nash Turner (le propriétaire) 2, Desderhona,' à- M. Fischhof (Garner) 3, Miladi, à M. G. Brossette (J. Reiff) (2 I. 1/2, 1 long. 1/2).

Non placés Sampielro,' Oamyre, Diabolo, Ventadour. Retardataire, Los Olivos,- i?atyrane, Iowa, Bocquencé, Carmencita III, 'Fprtrose, La Fuite, Aviateur Il, Veuve Joyeuse. Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 41 fr. 50. Placés Bocage II, 20 fr. 50 Desdemona, 21 fr. Miladi, 27 fr. Prix Mondaine (5,000 fr., 2,100 m.). 1, Faustine II, à M. Jullien-Bouyer (O'Neill) 2, La Dérive, à M. Ed. Blanc (G. Stern} ;'3, Urbaine, à M. J. de Brémond (Milton Henry) (4 longueurs, 1 encolure).

Non placés Daphné II, La Topaze, La a Morellerie, Fantaisie II, Huelva II, Parure, La Michette, Gyroselle, Sève.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 605 fr. 50. Placés Faustine II, 70 fr. 50; La Dérive, 15 fr.; Urbaine, 21 fr. 50.

Prix de Chanteloup (3,000 fr., 1,100 m). 1, Révélation, à M. A. Veil-Picard (Mac Gee); 2, Toscana, à M. E. Fischhof (Garner) 3, Gizelle,à M. T.-P.Thorne (Sumter) (2 long., tête). Non placés Mousliglitj Colonat, Ma Kïlffi II, Io Premia, Wattignies.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 34 fr. Placés Révélation, 16 fr. Toscana, 21 fr. 50 .Gizelle, 30 fr. 50..

Prix Biennal de Maisons-Laffûte (20,000 fr., 2,000 m.): 1, Calvados III, à M. G.-G. Kousnetzoff (J. Reiff) 2, Valmy V, au duc Decazes (G. Bartholomew) 3, Prédicateur, au baron Ed. de Rothschild (A. Woodlahd) (tête, une longueur);

Non placés Imrak, Bibre, Monsieur Guérin, Gilles de Rais, Gorgorito, Veglione, Holly Hill, Sole .Sées.

Pari mutuel a-10.fr, Gagnant, 53 fr. Placés Calvados III-, 20 fr. 50; Valmy V, 25 fr. 50 r Prédicateur, -29 fr. 50.

Prix de la Cltâlait/neraie (6,000 fr., 1,800 mètres).– 1, Abélard, à Ai. Le Bris (Sharpe); 2, Dorade, à M. W. Flatman (T. Robinson) 3, Beda, à M. E. Fischhof (Garner) (3 longueurs, 2 longueurs).

Non, placés Syphax II, Jeffaro, Coatserho, Morale.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 33 fr. 50. Placés Abélard, $0 fr. 50; Dorade, 28 fr. Prix Bi;i (5,00.0 .fr. 2,400 m.).– 1, Brou, à M. Fouchard (G. Stern) 2, Bénédictin de Soulac, à M. Aumont (J. Reiff) 3, Cavallo, à M. Sol Joël (O'Neill) (1 long., 2 long.). Non placés Conti la Belle, Traversin, Anisette III,

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 21 fr. 50. Placés Brou, 14 fr- 50; Bénédictin de Sou-

laç,$yfe,§0. ̃ ̃

t *i»ssa ïb ̃ Sa :> ̃̃ ̃v:v"'i 0. ;«ij«.r^

LES ARMES

L'assaut de la salle Conta

L'assaut annuel de l'école d'escrime internationale, que dirige le chevalier Conte, aura lieu ce soir, à neuf.heures, dans la salle de la Société des ingénieurs civils.

Citons parmi les tireurs inscrits au programme MM. Conte, le marquis dé Ranst, le prince della Rocca, le baron d'Hernya, le comte Mariotti, Jacques Hébrard, Bernard Gravier, P. Breittmayer, le marquis Me Svviney,.etc.

Jean Septime..

Vermicelles Lucullus

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La ligne 6 francs

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DU MERCREDI

Cours, Emplois, Gens de maison

La !igne. 1 fr.50

La ligne a trente-six lettres

PLAISIRS PARISIENS.

Programme des Théâtres

MATINÉE

flîMNASE (Tél. 102.65). 3 h. 1/2. Deuxième

II Samedi de Madame »: Mme Guilbert avec le concours de 25 artistes. Chansons anglaise et françaises.

(THEATRE LYRIQUE MUNICIPAL (QAITE) I (Tél. 1029.20). 1 h. 1/2. Matinée de gala AntOny. PALAJS.-ROYAL (Tél. 102.50). 1 h. 1/2. Première représentation du théâtre de « l'CEuvre u Dernière heure

SOIRÉE ̃

OPERA (Tél. 307.05). 8 h. 0/0. La Valkyrie. Dimanche, deuxième gala Rigoletto.

C~OMEDIE-FRANÇAISE Tél. 102.22). 8 h. 3/4.

Primerose.

OPERA-COMIQUE (Tél. 105.76). 8 h. 1/4. Don duan.

ODEON (Tél. 811.42). ̃– 8 h. 3/4. L'Honneur

japonais.

îj-ARIÉTES (Tél. 109.92). 8 h. 3/4. Orphée aux enfers.

l/AUDEVILLE (Tél. 102.09).– 9 h. 0/0. Education de prince,

11HEATRE SARAH-BERNHARDT (Tél. 1000.70). 8 h. 0/0. L'Aiglon.

THEATRE, REJANE (Tél. 238.78). 8 h. 1/2. Ames sauvages.

MORTE SAINT-MARTIN (Tél. 437.53).-8 n.1/2. 1 La Crise:

GYMNASE (Tél. 102.65). 9 h. 0/0. L'Assa"uL RENAISSANCE (Tél. 437.03). 9 h. 0/0. M Monsieur Malézieux; Divorçons!

I^HEASPRlS-r LYRIQUE MUNICIPAL (ÛAITEV

^(TéL.ip'S^O). l/2.r Naïl.

TIR

LeFusil de chasse. La société « le Pistolet ». La société « l'Assaut au pistolet ».

Voici les résultats de la dernière réunion tenue. par le « Fusil de. chasse » à l'île Seguin

Prix: des Rosés, disputé par 39 tireurs, condition de tir 10 doubles venant en battue. 1, MM. le baron Jaubert, 7 doublés, 2 pigeons 2, Rd. Béjot, 5 doublés, 4 pigeons 3, J. Nivière, 4 doublés, 6 pigeons 4, après barrage, M. Bucquet, 4 sur 5; 5, Texier, 4 sur 5 6, Lefébure, 4 sur 5.

Réglementaire handicap, tir devant soi, 32

tireurs. 1, MM. J. Nivière, 12 points 18 2, F.

Poiret, 11 points 3, 0. Vallon, 10 points 63. Grande poule, handicap, 31 tireurs. 1, MM. J. Niviere, 11 points 18; 2, F. Poiret, 11 points, Poule rëgletîienlaire, disUm.ce lixe, 25 tireurs.' 1, MM. A. 'foucas, 7 sur 10 2, ex a'quo, Creuzé de hesser et Théache.

Voici les résultats des pbuks disputées hier au tir aux pigeons du Bois de Boulo« gne. ?'.

Prix de Longchamp (Un pigeon série) MM. 1, ex œquo, marquis de La Ferté, Arab, 16 sur 16. La poule suivante a été gagnée par MM. Lainé et L. Gavito.

Etaient présents i

MM. Aclief, Rego'r, F. Colombel, Macomber, Forismore, Géhair comte G. de Montesquiou, Jigé, M. Roger, G. Douine, R. Lié vin, Balaresque, P. Bignon, .Goelet, baron G. de Dorlodot L, Gavito, F. Gavito, C. Crotto, Nemo, MazeSencier,. Arab, 'Loret de Mola, M. Lainé, Ivan, comte de Gramedo, R. Darblay, comte de Lareinty-ïholoïan;, Brosselin, A. Vagliano, Huilier, Larousse.

Aujourd'hui samedi, à 10 heures du ma* tin, cha^lenge-çup. A 2 heures, prix des Lobélias (un pigeon, handicap).

(:

LUTTE

Championnat de lutte

PROFESSIONNELS

Catégorie des 53 kilos: ̃: 'Michel bat L'Huillier par une ceinture de côté, ,en 4' 45'

Catégorie des 57. kilos Harasse bat Delbort par une ceinture à rebours, en 8'-25".

Catégorie des 61 kilos Asseman bat Polo par une double prise de tête à terre, en 11' 10". Catégorie des .66 kilos Régnier bat Marsoin par un bras roulé, en 3' 8".

Catégorie des 72 kilos Maudet bat Georges le Marin par une ceinture de côté, en 25". Prunier vinqueur de Didier aux points, en 30". Catégorie des 79 kilos Berthod vainqueur de Yves le Boulanger, forfait par suite d'une blessure.

C. Prunier bat Lacasse par une prise do tête à terre, en 1' 55".

Catégorie des 88 kilos Hillmann vainqueur de Henry, qui abandonne à la deuxième reprise, se trouvant blessé à un genou.

Simon vainqueur de Ely (forfait).

Catégorie des 100 kilos Rosset bat Rossi par une prise de bras, en 6' 40".

Vance vainqueur de Deroua qui se tombe tout seul en portant une ceinture à rebours. Ce.soir, finale des championnats à 9 heu*res, à la salle Wagram.

AUTOMOBILISME

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THEATRE ANTOINE (Tél. 436.33) –8 h. 3/4.–1 Impression d'Afrique.

rpHEÂTRË MICHEL (Tél. 163.30). 8h. 3/4. 1 l'Avocate Madame en aura un. On purge ..bébé; le Tiers porteu^.ou l'Honneur de Désiré. THEATRE APOLLO (TéTTèTS.Sl). 8 h. 3/4. I 'Le Comte de Luxembourg. PAIiAIS-ROYAL (Tél. 102.50). 9 h.- O/0. ̃ Le Petit Café.

fTHEATRE FEMINA (Tél. 528.68). 8 h. 1/2.–Le deuxième larron à 9 h.: Les Fils Touffe sont à Paris.

HEATRE DE LA SCALA (Téléph. 435.86). 8 h, 3/4. Les Trois Amoureuses. CHATELET. Relàche.

BOUFFES-PARISIENS-CORA-LAPARCERIE. 9 h. 0/0 l'Amourrpropre; à 9 h. 1/2, la Cote d'amour. CAPUCINES (Tél. 156.40). 9 h. 0/0. Ce qif on peut dire l'Autre mari la Surprise.

f\OMEDIE ROYALE. (Tél. 3O7.3Ô). 9 h. 0/0. Quand il y en a pour deux; l'Inoubliable Nuit; Jean III.

A~MBÏGU (Tél. 436.31). 8 h. 1/2. Les Deux Orphelines.

THEATRE DES ARTS (Tél. 586.03). 8 h. 3/4. La Profession de Mme W'aren.

eRAND-GUIGNOL. Tél. 228. 34. 9 h. 0/0.– Le Beau régiment; l'Obsédé le Carnaval de Puce et de Plock les Ingrats; Une nuit d'amour.

TRIANON-LYRIQUE (Tél. 433.62). 8 h, 1J2.–t Don César de Bazan.

DEJAZET (Té!. 1,016.80). S h. 1/2. Tire'au flanc; On opère sans douleur.

CLUNY (Tél. S07.7S). 8 h. 1^2. Les Sœurs Zigoteau; le Trésor d'Evariste.

Nouveau THEATRE DU CHATEAU d'eau.–II .(T. 439.05). 8 h.. 1/2. La Revue du Chà-

( .^eau-d'Eau.

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En l'honneur du capitaine Madiotv Villacoublay Chartres. Saint-Paul à Rio-deJaneiro. De Hendon à Weymouth. A l'école Morane. A l'école Nieuport.

Le 23 octobre 1910, le capitaine Madiot, attaché au centre militaire d'aviation de Douai, faisait,' près de la Brayelle, à « l'Homme-Mort », une terrible chute d'aéroplane. et se tuait sur le. coup.

Sur l'initiative de M. Paul Hénin, viceconsul de Belgique, quelques Douaisiens décidèrent de commémorer le tragique événement.

Ils viennent de faire ériger à l'endroit où tomba l'afficier dont on se rappelle les expériences de trains de cerfs-volants un monument composé d'une pyramide en grès reposant sur un soubassement en briques, le tout entouré d'une grille en fer forgé. Ce monument .sera inauguré sans bruit, d'ici peuy en présence de. quelques personna-, Utés 'Militaires et !c£yiLos.;( v' 'vi

Hier matin, à Villacoublay, le comte Honoré de Lareinthy-Tholozan, pilotant un monoplan Morane, a fait une série de vols remarquables.

Après une promenade au-dessus de la campagne, il est venu atterrir à Chartres.

L'aviateur Chavez, pil'Otant un monoplan Bîériot, qui effectua, il 'y" '.a. trois jours, le raid de Santos à Saint-Paul, vient de réussir le voyage Saint-Paul à Rio-de-Janeiro, soit un parcours de plus de 400 kilomètres audessus des Cordillères et vallées profondes

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couvertes de forêts peu accueillantes auxi' aviateurs. ̃

Hier, M. C.-B- Hucks, associé de M. Gra-; liame White, s'était rendu de Hendon, près; de Londres, à Weymouth par la voie des airs et avait figure la revue navale passée par le roi d'Angleterre.. M. Hucks, sur son Blériot, a regagné l'aérodrome de Hendon, couvrant sans escale là distance de 215 kilomètres en deux heures environ, sans autre difficulté que la gêne'ap- portée par le brouillard.

̃ ̃ j

A Villacoublay, à i'aèrodïome Môrànë ̃– près le,haras les élèves s'entraînent cliâ- que jour sous la direction de Badel", chef-

tjrlote. ̃• .-̃ t

Chaumet, DUplessis-Quinqui, ,Cftvascô, marquis et le comte de Lareihty-T'holozan; Godet, etc., font de rapides progrès; le comté Honoré de Lareihty-Tholôzan exécute des! vols positivement merveilleux. il s'est réndti à Bue et est revenu atterrir à l'aédromej. réussissant des atterrissages qui surprennent les pilotes les plus expérimentés. Robert Morane marche sur les traces de son frère Léoft qui, lui, exécute des descentes en vol plané* moteur arrêté, d'une hauteur de 1,500 mè» très. Tabuteau vole aussi, tous les jours il doit partir ce soir pour Marseille pour e$ni- bitioliner.

A l'école Nieuport, à Mourmelon, le lieu* ̃ tenant roumain Zoriliano venant réception» ner un appareil Nieuport destiné à l'arméô roumaine, a fait une sortie pour s'habituer aux commandes du Nieuport; il s'est dirigé ensuite sur Reims, a doublé la Cathédrale, et est revenu atterrir à Mourmelon, après avoir effectué le parcours en 35 minutes. > Trois délégations aéronautiques se sont rendues hier matin, à onze heures à l'inspection .perjnanente de l'aéronautique militaire (hôtel des Invalides), pour présenter à M. le colonel Hirschauer, nommé dernière-' ment à ces hautes fonctions, toutes les fèli* citations des membres de ces Sociétés. Ces représentants étaient, pour l'Aéro-Glub de France M. Soreau, président de la commission d'aviation Georges Besançon, secré» f taire-général. Pour la Chambre syndicale des industries aéronautiques MM. Louis Go- dard, président; Georges Juchmès, vice-pré-* sident Alfred Leblanc et Henri Kapferôré Pour l'Association aéronautique MM. Jac- ques Balsan président Dubois Le Cour» secrétaire-général.

Le colonel Hirschauer a été très touché des marques de grande sympathie que lui ont apportées ces messieurs et il les a âssu- rés de tout son appui pour continuer l'œu- vre si brillamment commencée par le géné- ral Roques. Les délégués ant remis deux pétitions soU3 forme de vœux pour l'inscription au tableau de la Légion d'honneur de M. Georges Juchmès, lieutenant de réserve aux aérostatiers, le premier pilote et professeur de dirigeables militaires depuis 1903, et de M. Lucien Chaùvière, le créateur des hélices en bois qui ont permis la grande évolution et les grands sliccés des dirigeables et des aéro-

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panes.

GYMNASTIQUE

la Sorbpnne

Demain dimanche aura lieu à la SorbûnSS, la distribution des récompenses aux lauréats du concours interscolaire de gymnastique. RUGBY

Finale du Championnat militaire

Demain dimanche aura lieu à Colombes li finale du championnat militaire ,dç Rugby entre l'école de Saint-Cyr et le 50° d'infanterie de Périgueux, Rappelons que l'équipe de Saint-Cyr: a battu avant-hier le 1" régiment d'artillerie. *», COURSE A pied Circuit de l'Est ».̃

Arrivée à Nancy ̃ 1", Devienne, à 5 h. 50; 2e, RQbert, à 6 h, 35; 3-, Orphée, 6 6 h. 50; 4% Adijady. à 7 h. 10. Frantz-Reichel.

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M. Maurice Delphin, à Aix-les-Bains.

•M. Edouard Dreyfus, au château d'e Thlmécoùrt, à Luzarches.

Mme Ed. Fontaine de Laveleye, à Salies-deBéarn.

Mme Gellibert des Seguins, au château de Champrose, par Montmoreau.

Mme la princesse d'Hénin, au château de Bourlémont, à Neufchâteau.

M. Joflnart, au chat, de Mauvières, païDampierrs. Mme Louys, à Maisons-Laffitte,

Mme Ch. Leleu, a Montmorency.

M. Gaston Poulenc, à Vichy.

M. F. Simon, à Saint-Germain-en-Laye. Mme Charles Torchon, à Bellevue.

A L'ETRANGER

S. Exe. la princesse S. N. Obolensky, à Pach- kowo.

Mlle Fox-Powys, à Mulhouse. M. Henry Hérault, à Lausanne,

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M. Alfred Maier, à Baden-Baden..

Mme Auguste Mendl, à Venise.

Mme la comtesse' Olga Méraviglia, à Prague. Mme Osterrieth, à Anvers.

M. Georges Rubinstein, à Saint-Pétersbourg. Mme Romanos, à Rome.

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ARRIVÉES À PARIS

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LIGNES D'AFRIQUE

Afrique (C. R.), Congo-Havre, de Grand-Bassam 8 mai.

Maroc.{G. R.), Havre-Congo, de Dakar, 8 mai. Balmoral-Caslle (U. C. L.) Southampton-Capetown, à Madère, 8 mai, 1 h. soir.

Kinfaus-Casile (U. C. L.), de Capetown pour Southampton, 8 mai, G h. soir.

German (U. C. L.), Capetown-Southampton, à ̃ Ténériffe, 9 mai, 2 h. matin.

Djemriah (M. M.), de Marseille pour Réunion, 10 mai.

Tibct (F. C.), de Marseille pour Cotonou, 10 mai. LIGNES D'ASIE

A.-de-Kersaint (C. R.), Dunkerque-Haïphong,de Colombo, 9 mai.

Nera (M. Ml), Marseille-Japon, de Colomho, 8 mai, 10 h. matin.

Australien (M/ M.), ven. Japon, à Marseille, 9 mai, 6 h. matin..

Luetsow (N. D. L.), Japon-Brême, de Port-Saïd, 9 mai, 8 h. soir.

Kleist (N. D. L.), Japon-Hambourg, de Penang, 9 mai, 3 h. soir.

Gaeben (N. D. L.), Brème-Japon, àPenang, 9 mai, 2 h. matin.

'̃ LIGNES D'OCÊANIE

Seydlils (N.D. L.), Brème-Sydney, à Colombo, 9' mai, 9 h. soir.

Roon (N. D. L.), Brème-Sydney, à Anvers, 9 mai,9 h. soir.

G.-Kttrfuerst (N. D. L.), ven. Sydney, à Brême, 9 mai, 3 h. soir.

LIGNES DU NORD-AMÉRIQUE

La-ProvcnceiC. G. T.), de New- York pour Havre, 9 mai, midi.

Saint-Laurent (C. G. T.), de Dunkerque pour le Havre, 9 mai, à 7 h. soir.

Potsdam (Hld. A. L;), ven. New-York, à Boulogne, 10 mai.

K.-Luise (N..D. L.), de New-York pour Gênes, 9 mai, midi.

Main (N. D. L.), de Baltimore pour Brême, 9 mai, 6 h. soir..

Brandenburg (N. D. h.}, Brëme-Baltimore, passé Borkum Rlff, 9 mai, 10 h.Viir.

Chemnitz (N. D. L.), brême-Baltimore, passé Cap Henri, -9 mai, 1 h. soir.

Berlin (N. D. L.), Gênes-New-York, de Vellas, 9 mai, 11 h. matin.

Cincinnatti (Hamb. Amer. Li), de Cherbourg pour New-York, 10 mai.

Victorian (A. R. M.), de Liverpool pour NewYork, 10 mai.

LIGNES DU CENTRE-AMÉRIQUE

Espagne (C. G. T.), Vera-Cruz, à Saint-Nazaire, 9 mai, 10 h, soir.

Bordeaux (C. G. T.), Havre-Colon, à Fort-deFrance, 9 mai, 7 h. matin.

Tagus (R. M. S. P.), à New-York, 8 mai, 2 h. soir. Trent (R. M. S. P.), Antilles-Cherbourg, de Saints Michel, 8 mai, 4 h. soir.

LIGNES DU SUD-AMÉRIQUE

A.-Troitde (C. R.), de Londres pour Hull, 9 mai. Hungarian (C. R.), Dunkerque-Plata, du Havre, 9 mai.

Formosa (T. M.), de Marseille pour Plata, 10 mai.. Ambrose (B. L.), ven. Para, à Cherbourg, 8 mai, 4 h. matin.

Vandyck (L. H.}, ven. Plata, à Cherbourg,. 10 mai. Wiltekind (N. D. L.), Brême-Plata, de Funchel, 9 mai, 5 h. soir.

Eisenach (N. D. L.), Plata-Brême, passé Ouessant, 9 mai, 7 h. matin.

ffohenstaufen (Hamb. Amer. Li.), de Boulogne pour Plata, 10 mai.

r. LIGNES DU LEVANT

P.-Heinrich (N. D. L.), Alexandrie-Gênes, de Naples, 9 mai, 5 h. ssir.

Postage

COURRIER à mettre à la poste demain dimanche 12 mai, pour les départs qui auront lieu le lundi 13 mai (pour Marseille, mettre les lettres lé matin)

De Marseille, par paq.de la C. G. T., pour Tunis (rapide) et Malte;

De Marseille, par paq. de la C. N. M., pour Alger (rapide);

De Marseille, par Tlierapia (N. D. L.), pour Le Pirée, Smyrne, Constantinople, Odessa et Nicolaïeff

De La Pallice, par Léopoldville (C. B. M. C.), pour Dakar, Conakry, Grand-Bassam, Banane, Boma et Matadi;

De Lisbonne (dép. 14), par ffohenstaufen (Hamb.Amer. Li.), pour Batua, Rio-de-Janeiro et Santos;

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DÉSIGNATION DBS VALUES [ M~^g^^ DÉSIGNATION DES VALEURS f^ ™0 DÉSIGNATION DES VALEURS | "JJ | "J BEIdU DÉSIGNATION DES.VALEURS «JJ | k«. DÉSIGNATION DES VALEURS P^ Fonds d'États 2S S^nçitre^.6"6.0!! If*" fâv. râv. !?? Fonds d'États Obligations de Chemins de fer |o BanqnePriv^Lyon^amme 4| «4, ¡ 3 fr. 3 0/0 perpétuel 94 15 93 90 94 15 94 27 94.. Bangnede l'AfriqneduSud. 290.. 295 287.. 287. Y. i5 Obligations Tunis 3 «6 75 436 75 15 » Bône à Guehna 407 fer 20 » Crédit Ponciw Arge^Un.?! 830 830 û!

1 afr, 3 1/~l perpétuel, 9415 9390 9~1519427 9' 10shBanqued~IAfrlqueduSud. 290..295..287.. 287. 15 »Obl1gationsTunisS% '36.54367515 .BôneàGuelma. 4075040850 25 .CréditFoncierArgentin. 830.. 830.

3 ,,30/0amortl'ssable" 95 95 10 94 75 'd'Athènes. 120 120 50 119 ..119 2 5C Annam-Tonkin 2 78 30 78 60 15 Départementaux 3% 39l 25 39i 50 23 11 Mexicain 36! 365

!3 » 3 0/0 amortissable. 95.. 95 10 94 75 2S ?kttène8r:y, ??? 120 50 ÎJ? •• £1 «; 2 50 Annam-Tonkin2^% 78 30 78 60 15 Départementaux 3% 39i 2b 394 50 23 11 Mexicain 364.. 365..

250Anglais2H« 78 30 78 35 7835 f. %> _^s p.ay8 A». tnchiens. 5G1 504.. 5b5 564.. 2 50 Madagascar 2%% 1897 77.. · 77 »5 23 » Est 52-54-56, 5% (remb.650f.) 644 f » Agence Havas 1155 1155 4 » ArgenUn 4% 1896 91.. 91.. 9110 îl^ ^if.T ^ViniV" ïln &l î£ II; 3 3% 1903-05 88 40 88. · 15 »- S% .?.) 418 50 418 50 15 » Bateaux Parisiens 297.. 298.. ̃4 » ;-r -45Ê19OO. 92 95 93 50 92 95 }»P Banque Espagnole de Crédit 280 284 281.. 284 15 » Afrique Occidentale 3% 1903. 4d8 438.. 15 u 3% nouvelles 411.. 41175 88 » Compi» Générale des Eaux. 2115 2Ï19 50 .4 .>BrésU4%1889. 85 70 8610 0 85 70 4? P Hypothécaire d'Espagne <85 787. 15 » Algérie 356 1902 «4 437 75 12 50-2% 1 374.. 374.. 25 » Havraise Péninsulaire 567.. 580..

22 68 B %!88 0 1 70 45L C ommercraleItallenne.. 800 195 r,7 !T OIndo-CbineS g 3 ~<2 i899. 45. 9 50 456 15 r u Est- '/`9. .407 r 25 u Réunis. 0 7r0

22 68 Buenos-Ayres (prov.de) 1909.. 485.. 485.. 481 f. ^^Z^1 w IÂ" iïl 17 50 Indo-Chine 3%% 1899 452 50 456.. 15 Est-Algérien 407.. 407 50 25 Chargeurs Réunis. 700. 7C0

22 1910.. 483.. ~82 50 483. 34 -liationale du Mexique 974 959 955 9;5 15 » <l06.. 403.. 15 »Midi3% /ii3 50 a0 413 50 105. Continentale Edison.. 970..955..

22 50 1910.. 483.. 482 50 483 30 80 rifin ? f t h ^? v" lia w"'W-- ?1! 15 » 3% 1902 *06 403.. 15 Midi 3% 41350 41350 105» Continentale Edison.. 970.. 955..

4 » Chine 4% or 1895 97 95 95 97 50 50 98 75 75 §2 |? ^e Londres et de Mexico 565.. 5b5.. 555.. 565. 4 Autrichien or 4 98.. 98 10 15 » 3% nouvelles. 410.. 409 50 37 50 Union des Gaz 775.. » «Congo (Etat du) Lots 1888 8150 81.. 81.. S |* S?E££n« 70^ *m fi«q ro^ «iJ 25 » Bnlgare 5% 1896 ..«. 511.. 511.. 15 Nord 3& 419 25 417 75 22 50 Havraise d'Energie Electrique 646.. 659.. -4 ..Espagne 4% Extérieur 95.. 94 80 80 95 10 10 95 10 f0 95 02 02 ^,w S"J,mane J°? •• •• 6|^ •• 69° •• 691.. 25 5% 1902 o03 509.. 15 3% nouvelles. 415 75 41575 20 » Docks de Marseille 415.. 411.. 3 50Italien3K% 93 95 93 70 9367 7 9370 0 93 60 £ ,) £°nel?"«r V TWiT ~îï £m In? iA"î 25 » Espirito-Santo 501.. 503.. 12 50 2%% 377.. 375.. 80 » Compagnie Fermière de Vichy 2090 4 ..Egypteuniflée 101.. 101.. 101.. 100 90 S u r £ïï«a5?.™?deUWrta ££ m" 7Q« sm 4qq » '>HaïU6«1896 519.. 519 15 Orléans 3% 414 50 414.. 35 Etablissements Cusenier. 609.. 002 50 3 50 privilégiée. 94 80 95 20 94 95 2 0 CrMit £lT~^ T lw -,11 ¥$ 7" 25 b% 191° or ££ 47450 15 » 3% nouvelles 41050 41050 » •' Decauville. 101 V. 4 Japon4%-1905.ë 95 20 95 30 92 75 ^édit Foncier Egyptien 760. 762.. 7bl 11 50 Hellénique 1881 300. 12 50 3KX (remb.à500f.) 371 50 371 50 W » Duval 1060 1045 5 » 5% 1907. 10540 105 40 105 50 S n<sn ^iMA vin-i T S "C?°a<lien ?H ??? Wi •• 2= » Minas- Geraes 5% 1907 504.. 502 2a 15 ,,0uest3?^ 416. 414 50 f0 Figaroex-c.20,20f.j"mail2. 515.. 52J 25 «Maroc b% 1904 531.. 530 531 8 poO Société Foncière du Mexique. 152 152 laO 150.. 151.. 3 50 Norvégien Z%% 1904-05. 94 90 94 85 15 » 3o;.nouvelles 4l3 412.. 40 Fives-LUle 1065 1070 '4 » Mexique 4% 1904 89 50 91.. » Hongrois 4 or 96 70 96 50 ^50 2%% ̃ 376- 380.. 6|) » Forges et Aciéries de la Marine 1879 1895 3 Portugais 3% 65 50 65 75 66 15 ActlOttS IndUStnelleS « Roumain 4% 1898 92 70 92.0 15 » Ouest-Algérien 3% 406 406.. *> du Nord et de l'Est 2379 2485 5% Russie 5% 1822. 124 10 15 DaupMné3% 412.. 412.. 45 Forges &Chant"delaMéditer» 1075 1080

i » Russe Consolidé 4* 96.. 96 50 95 10 95 15 95 25 12 » Cï° G>« Transatlantique ord 229 50 229.. 229.. 229. 230.. 2& •> Sao-Paolo 5% 1905 515 oll SU 15 P.-L.-M. Fusion anc. 3% 413 50 413 75 15 u Grand-Hôtel 273 273.. 3 B% 1891. 80 85 8150 80 80 8105 8145 12 » prior. 230 232.. 232. 25 5^1907 507.. 50,25 15 » g Fusionnouv.3% 409 50 409 75 J 50 Grands Moulins de CorbeU 173. 3 3% 1896. 7920 79 25 79.. 7910 7950 » » Messageries Maritimes. 154.. 156.. 156.. 155. 25 12 5% 1908 Bons. 510 25 510 2o 25 1^ Méditerranée 5% (r. 625 f.) C25.. 628.. J5. » Schneider &Ci<=(Creusot). 1905 1909 350–3^^1894 86 75 8650 86 45 86 45 86 70 20 # Métropolitain 645.. 644.. 641.. 644.. 643.. 3 50 Suisse 3 54% 1899-1902 9140 9130 15 j 3%) 412 411 60 «GazCentral 1680 1680 4 » 4% 1901 9575 95 95 94. » » Nord-Sud 25050 250.. 252.. 251 25 » Tucuman (province) 1909 «y& jï> «« •; 15 » Paris-Lyon 3% 1855 416.. 412.. 27 50 Magasins Généraux de Paris 515.. 511

iO4 50 lüi 20 104 35 104 45 ,»»Omnibus 796 » guay 5% 19W !00 15 !00 25 5 0 P,i y r 50 372 55 u 4lokta-el-Hadldt, 2#80 2450

5 » 5% 1906 104 50 104 20 104 35 104 45 » "Omnibus 790. 795.. 793.. 795.. 790.. 5% Uruguay 5 1909 100 15 100 ^o 12 50 fc P.-L.-M. 2%% 372 50 372 50 •>» Mokta-el-Hadid t. p 2480..2450..

650 4 1909. 101 80 101 85 10435 75 101 65 101 "Omnibus, 149 7~5.. ti9 795..790.. 5% Uruguay 5% 1909. 10015 loo2a 1250/l.¡ P.-L.-M.2Yo% 39315 37250 75 35 "Mok~a-el-Hadidt.p. if32 ..2450..

'4 50 -f. 4.J4JK 1909 10180 10185 10175 10165 10185 8 » Omnium Lyonnais 149.. 148 149 148 15 » Sud de la France 393 75 393 75 3a "LeNickel 1132 1138

Yz% !5 u Parisienn Îndastrle. 313 YJ 314 313 3f5:. 3f4 2a u Petit Journal: · 456 5C 460

15 » Parisienne Industrie 313 50 314.. 313.. 315.. 314.. C-1^ W/be » Petit Journal «56 5C 460..

4 » Serbe 4?,S s. 89 10 89 45 89 20 89 25 89 30 » » Tramways Sud 176 50 .I. 173.. 1Î4 175.; BtUprUDIS Oc.. VlUeS 15 » Andalous3% série 316 50 312.. 32 » Petit Parisie, Part bénéf. 515.. 517 50 25 » 5$; monopoles é-.t: 507.. 507 50 509, 4 » Est Parisien ord 72.. 72.. 71.. 71 2() » villede Paris 1865 4% 530 75 535. 15 3% 2»= série; 312», 311.. 1*75 Société du Gaz de Paris; 300.. 300.. 4 » Turc k% Unifiéf. 90 35 90. 90 17 90 27 90 15 4 » priorité 74.. 74 50 •••74 74.; •“• 12 i», ̃_ i871sS .w. 39? 7S 400.. 15 Asturiesl" hypothèque. 354 50 354.. «G 30 Suez action de jouissance,. 582. 20 Ottoman Consolidé 4% 1890 463 75 463 75 456 27 50 C'« G»> Française de Tramways. 514.. 510.. 512. 512; pn 18754y 526". 15 » Damas-Hamah a rev. var. 275 275.. « 42 part de fondateur 2850 2875

20 » Douanes 4* 1902. 483.. 485.. 482.. 485.. 484.. U Voitures à Paris 213.. 210.. 213. 20 » 18764% 526 50 526.. 25 » Goyaz (Brésil) b% 462 462.: J$30 Société Civile 4477 4490

20 » Priorité Tombac i%. 460.. 460.. 459. 12 50 Association Minière 221 220.. 223.. 220.. 221.. 10 18922% $& ̃̃ %3i 50 15 Lombards3%(Sud-Autr.)anc. 270 25 270 25 29 26 5"« 900.

20 4% 1908. 419.. 419fC 416 14 » Ateliers du Nord (Jeumont). 501.. 505.. 503.. 502.. 502 i. 10 » 1894-962%^ 330 25 330.. 15 nouv. 265 50 267.. 45 » Télégraphes du Nord 820.. 825..

20" 4%1909. U1.. i22.. 418. 25 "Boléo. 781.. 782.. 78t.. 785.. 783.. io 18982% 393 50 393 50 15 ..Madrid-Saragosse3%l~hyp. 26650 367 50

20 » ««1909 Y. 421.. 422.. 418 25 » Boléo 781.. 782.. 781.. 785.. 783.. 10 » 18982% .?. 393 50 393 50 15 Madrid-Saragosse3%l«hyp. 266 50 367 50

» » Malfldano, action de jouiss. 351.. 365.. 354.. 365.. 365:: 10 » 1899 Métro 376.. 375.; 15 » 3&2<=hyp. 362 300.. ̃ 35 «Métaux 833 833.. 837.. 830.. 12 50 1904 2% 423 422.. 15 » Saragosse-Cuença3<=hypot.. 364.. 364.. Obligations industrie liés

i Actions de Chemins de fer 55 » penarroya 1230 1225 1234 1232 i»8 .r uà\ 371 373\. 15 Norddei-EsPagne3% Ayp. 36050 362 .yougmons înausrnenes

ACt(OIIS de Chemins de fer 55 "Penarroya. 1.~ 1225 123f 1232.. 1228.. 11" 19052~ 371 3T3 15 Il NorddelEspagne3~ 1rehyp, ,1~0 a0 362

` AVUUflà UC ^UCUUUS, UG 1er n u Sei8QemmeS> 295 291 292.. 292.. 292.. \l » l9iO3*tp.. 406.. 405.. 15 3%2«hyp. 357 50 358 50 Bons à lots 134 134 50 r 3550Est 930.. 933.. 933.. 933.. m 30 Suez 6200 6270 6215 6220 6250 12 » Ville de Marseille 1877. 409 50 409 50 15 « Portugais 3% priv.l" rang.. 326 50 25 » Suez5% 599 50 596 25 56 » Paris-Lyon-Héditerranée 1240 1249 1245 1253 37 "Dynamite 840 838 839.. 832.. 3 Lvonl8803% 113 •• 112 •• 15 » Salonique-Constantinople 322 50 323 75 15 » 3% 434 434 50 50 «Midi. 1198 1090 1090 21 33 Printemps ord. 453.. 452 453 25 » KIoto(Japon)5<Kl909 515.. 516.. 20 » Smyrne-Cassaba 1894 44150 50 25 » Port du Rosario 505*' 505

72 «Nord 1699 1692 1698 1699 17 77 j>rivil 337 50 338.. 335 T^"W* 80 » 1895. 426 50 425 50 20 Compagnie des Métaux 490 49150

72 "Nord, 1699.. 1692 1698 1699 17 77 privii ô' 337 50 3~B.. 3.35.. O.. du c,rédit Foncier 2250 ,'» vicio-iia à inau 1895. 426 50 425 50 20 Compagnie des Métaux. 490.. 491 50

59 » Orléans 1296 ̃ 1304 1304 1305 30 » Thomson-Houston 815.. 819.. 817.. 816 Obligations du Crédit Foncier 25 Victoria à Minaa 446.. 447.. 15 Transatlantique 358 358

38500uest.l 905.. 912 905 7 09 Raffineries Say ord 390.. 390.. 390.. 389.. 390.. «mi. r«mm«.ta nn« 4R79 460 465 15 Géni=desEaux3% 418! 418!. 1 p.72 Andalous 315.. 318.. 314.. 315.. 320.. 1187 prior. 276.. «73.. 274. }| « ObUg.Çommi" 2.60 ^1879. 466.. 40& 1 Pivos-LUle 4X 49450 ?"

P,,Mé prior. .15 3% l880. 573 20»Pives-Lille 4 49i 50

6 d. Atchison. 557.. 560. 555.. 557. 40 » Air Comprimé (Popp) A.. 910.. 906.. 914.. 905.. 905.. }| |* 1880 &q« •̃ »ui <o Actions industrielles

6 d. Atc~so~l. 557.. 560.. 555 557 40 AirC?mpruné.(Popp), r g1D 9D6 9H.. 905.. 905.. 12. 3% 1891. 3gD 390.. f~CtlOIIS indastrielles

34 ..Autrichiens 792.. 792.. 781; 10 » Distribution d'Electricité 594.. 594.. 594.. 592.. 590 }| » l^&i– 40556 430 ^^UUatunuWtineUK» Gaz et Eaux.. 489.. 486..

e u Lomhards.,·.·····. !l3 111 !7 50 ElectricitédoParIs, G32 G33 634 633 632 13»- 30 u Aciérie deF U29 102 20»Gaz Fran aiset.&tr 484 482 50

»,» ^bards 113 111 17 50 Electricité de Paris. 032.. 633.. 634.. 633.. 632.. « Illo^ llll: 1 1 438? 43750 30 Aciéries de France 1029 1021 20 » Français et Etoangér. 484.. 48250

29 L. Méridionaux 597 o97 15 «Téléphones 267.. 270.. 269 }? ZvtanR 496 iqr> 50 » deLonewv 1565 1575.. 20 ,j Central. 495.. 497.. 19 0 Norddel'Espagne 474.. 476 50 474.. 476.. 477 15 sh Nitrates-Railways. 356.. 353 50 355.. 355.. 355.. « » |«i|J» g*! 56 249 50 de Michevuiè Y..Y.Y 1810 1820 12 » Havraise d'Energie Elecir. 4% 291.. 290.. 8 55 Portages.. 324 324 » » Railways et Electricité 810.. 815.. 810.. 15 OMi» ^m»pm 3^1879"" 499 499 » Atel. et Chantiers de la Loire. 1845 1835 17 50 Messageries Maritimes 3S9 38825 20 p. Saragosse. 467.. 467 50 460.. 467.. 467.. 6 70 Tramways de Buenos-Ayres. 134 75 134 25 134.. v » ObUg. Foncières 3% 1S79. «» «» 45 Cnanti etAtei.deS,.Nazalre. 1290 1310 22 50 Tabaci Portugais 502 i 36 16 Mexico Tramways 6 3. 618 619.. 618.. 2609'1885" 440 438 50 7 L. BancodiRoma 106.. 106 50 17 50 Voitures 3 396.. 394.. }g "Wagons-Lits ord 449.. 449.. 447.. 450 fi 280%189^" 448 443 &0 « Banque de l'Indo-Cbine 1590 1590 17 50 Land Bank oi rigypt 3 y. 383 50 385.. sociétés de crédit Vi»^w5ï£wtf; 1:: Îïy. W:: ™y ™y. >> z ifH ̃'̃ «•• if50 ConunercI '*Indn8t"e 930. 20 "Wa^ 502- 501..

Crédit 8 d. American Teleph. et Telegr. 75g.. 759.. 757.. 750.. 753 15» 1) 3% 1909 257 257 -1- 1

U5 83 Banque de France. 4175 4180 4155 5d.75 Hellénique d'Electricité 92 50 91 50 91 50 91 92., sr, if, ™" II" Vu 25 TzZ–ZZHZ'

66 94 del'Algérte. 2970..2980 ..2980 ..3000 ..2998.. 2r.50 Briansk ord. 502 493 .499 .499 495.. 555 546 –v,

Vt z ^y^y^y^y2^8:: rr:WBri^op^c:L-i:Vi^:495:: « SffiaM^iSfe: »" ^!5 MARCHE EN BANQUE A TERME

75 94 del'Algérie. 1790 ..1798 ..1792 ..1796 5r. privil. 490.. 486.. 488.. 4S7. .ON.BanqueBypoth.lOOOfr.. 555:: 546.. MARCHE EN BANQUE A TERME

15 » Transatlantique.. 300 300 300 300 300 50sh Rio-Tinto. 1930 1939 1928 1942 1932 Actions de Chemins de ter uir*.k\\jkki~4 A-tim unn^vii n. m>»m

47 50 Compagnie Algérienne 1450 1458 1442 1450 50 » Sosnowice 1795 1810 1799 1808 1805 ACUOnS ae isnemiUS UC icr 1 1 1 1 1 35 » Comptoir National d'Escompte.. 960.. 976.. 965 972.. 975.. 16 sh Central Mining 268 261.. 200.. 263.. 30 » Bône à Guelma 069 50 669.. BEfflU VALEURS WcM- itniu tMHH VALEURS MUi- i>nù" 13 50 Créd.Fonc. d'Algérie (non lib.j. 673 50 672.. 671 » » Azote Norvégienne 274.. 274.. 272.. 274.. 274.. 22 50 Départementaux 610 50 615.. Clôture ctun IET Clôtura Min 32 Crédit Foncier de France 845.. 840 50 848 » Le Naphte. 543.. 540.. 538.. 540 535 30 » Est-Algérien 705.. 698.. i i15 62 Industriel. 728 724" 725 20 «Bakou 1845 1800 1855 1845 1790 15 50 Est, action de jouissance. 427 ̃

45 u Société Htaraeillaiee. 870 868 50 895 25 e Orientat Carpet. 384 382 380 380 3T8 44 u OrhBana g79 875 ValeûrS ~iverses /lilles

45 Société Marseillaise 870.. 868 50 895.. 25 Oriental Carpet 384.. 382 380.. 380.. 378.. 44 «Orléans 879. 875.. Valeurs diverses > ̃ MineS

"60 u Crédit Lyonnais 1530 1530 1531 1530 1529 32 10 Provodnik 586.. 594.. 586 537.. 590 i; 21 «Ouest 478 478 •35 –Mobilier. 685.. 684.. 685.. 680.. 680.. 5 » Raffineries d'Egypte pri vil. 85 50 85.. 85 50 86.. 85. 1. 25 ..Midi 560.. 557 5% Argentin Int. 5 1905 9410 » » Brakpan 86.. 87.. 18 75 Soôiété Générale. 814.. 815.. 815.. 815 20 « Tabacs Ottomans. 360.. 360.. 361.. 360 361 56 «Nord •- .1280 5% Brésil5%i895 100 60 » «CityDeep 7125 13 75 Banque Française. 297.. 297.; 298.. 297 » » des Philippines 315 323 28 75 Ouest-Algérien 650.. 652.. 5 5% 1903.. 102 » » Chartered 38.. 37 50

50 » de l'Union Parisienne.. 1218 1215 1213 1216 1214 270Qr Portugais 573 599 6 » Sud de laïrance e, 157.. 156.. k% k% Rescicion 85 30 13 02 Crown Mines 173.. 173 50

50 Pariste e 8 ..1214.. 2700r Portugais. &73. 599. 6 .SuddeIaFrance. 157.. 156.. 4% 4%Rescicion. 8530 .i3 02 CrownMines. 173. 17350

> I ̃̃̃'̃I- ̃.̃̃̃̃ | 6% Buenos-Ayres6% (prov.de). 9620 2U 23 72 De Beers pref 437 50 439 50 50 11 911. MARCHÉS ÉTRANGERS t^cui^^ 9475 9470 1 72 Dur^^oort 3250.

4Y~ Chili 4y, or. 94 75 94 70 1 78 Dnrhan Roodepoort 32 50

MARCHE" S ÉTRANGERS 4 V2 Chili 4% or 9475 75 94,70 78 Durban Roodepoort 3250 50 8225

mnnvnDO SU l rWMTiVIdrkU ̃ 4» Espagne Intérieure 4 8025 80 40 10 66 FerreiraDeep. 92.. 91..

̃ m 5^ Mexicain5^ 49 20 47 38 •– Gold 103 50 102 50

1clôture clôture CIUfotUc, VALBUP aCtoMc. Pd6taMc, g% g% · 31 52 » u u Geduld .·.·· 28 T5 28 75

VALEURS |pS:.|«^- VALEURS ,!£. h"* VALEDRS «I* l*rt.: «£̃ ̃ VAI^URS «ôtpréc. Aujourd. «g VALEURS Clôtpréc. Aujour- «-J I^J&ÏxYYYYY: 1^. Y. Y î^ l^^i^YYYYYY II îl !&

1VALEURS ure Aujourd, VALEURS., ure Aujourd. VAIEMS 1clôt préo.1A,ioum.1à oa. VALEtJRS 111à Londris,1à oc. 3% S% 3152 » "Geduld. 28752875

V i– ––̃̃̃ 3 56 General Mining Einance Corp. 27 » 27 I nntJrm Ift maî FerreiraGold 4 1/8 4 1/8 8 NeW-York, 10 mai Great Northern 1313/4 132 3/8 135 Union Paoifio pref.. 90. 90 1/4 92 1/2 2 s5 50 bScoP^™ 379 614*' » &I G^erz(NeW) 22 50 22 50 LOnareS, ÎO mai Gd|d t b'/32 l 5/32 lyc-w XW1/V» iu minois Central 1211/4 122 1/2 125 1/2 Wabash 858 9.1/8 9. 1 ÎS î™c°*Zliï?^L' âln Âxi rJ^v^L'À* fi^ tl

Geduld. 5J32 2 Cail Money 2 3/4 2 Illinoia Ce~dral '121 !J4 !22 !/2 125 f J2 Wabash. 8 5J8 9 iJ8 9 J. 8 g 60 Banque de 1 Azolf-Don 1520 l520 e Golden n Horse ~Shoe. 65 6G

n m- r «-“« »^c GeldenhuisDeep. 115 16 2 Call «oney 2 3/4 2 7/8 Interborouah Métro.. 18 1/2 19 1/8 -çref 21 ,217/8 21 l'ji 8o ^2 Banqne ^rt^H» dn ï,^on 7 55 Go dflpll HO MO 50

.5?WT" Zo470l liïi% JK- 4jM« i i3g2 Changesaond^e 4 86 io 4 86 80 louisvi.le Laah. 157 3/4 158 1/2 162. Lehigh Ley. 168 j. 171 l}4 Jj £* Z fSSSffSXSt. 13150 129 I^^ÎSs investmeni. "? Y S

.Argentin 1886. 787/16 Ï04~2~ '176' 1 3/32 ChangesrLondresvue 48680 ~680 Louisvi\leiNash. 1573/4 1581'2 16.2. Lehighfalley. 168. 1711/4 li 54 IndustnelleduJapon 2~6. 379Go~nesInv.stment: '26:: '2625

"7'. 1889. 83, 83 1/2 Goldfields. 4 9/32 4 3/8 Câble Transfers 48710. 48710 Mismupi, Kansa & T. 27 1/2 2 263/8 8 28 5/8 8 Amal amated Copper. 821/8 J 8 83 3 )8 851/4 J# '3.12 Capedoppe~ 163 -166 50 4 GoldTrust 63 t

W£: iàj* J 4 ïïy^^E}-: ï T fft^oT^ të.T.\$& ^is" Sig S «S .? $ ECS» if. llf..f.f. ^-r& Il- 1665° 11BS^ l:: Î8à

,1907. Johannesbur lnvest 2lJG 21/3- prof. 100 .1031/41061/4 MissouriPacific, 41 :J; 411/4. Cotton0il.. 543/4 543/4. ,,»LotsTurcs. 206 1421Jagersfontem. 162.. 16150

b^W7. I m±às?Z~ %i« Sfe:: îSi(* ÎS lit .î°! f. S£* r. && :8i(S :(: = Z2& W. SÎS :SSSfc«gi^ 2^ «g 1 1^ |g ™%

Chinois 1892. 101 i J 2 f01 1 r Jumpers. 9/4 Ys 9/4% Atlantie Coast Line.. 139 1/2140 0 le pr, 29 1/2 J J. Locomotive. 84 3/4 86, ·, u ° de! 6 75 6 25 4 ,14Iil~m!ontem ~7:>0 '~36 25

-°ra* l Sg1 8 «^- ^̃^t^^m^â^^é^li z &•£̃ &%i 5 7;Haroen~ âef >~ 1/6 LSIBiF-- L li

-.4% 95 1/2 ~ic9' 112 1 2àew-York Central =~ '1~ Emgt's Gold. · i4 7275 75

Egypte 3H*. 92 1 '2 92 1/2 Kleinfontein 1.7/16 1 7/16 Canadian Paoifio 257 1/8 256 5/8 263 3/8 N.-Y. Ontario* West. 3812 2 39 391/2 2 -Télégr STeleph 1451^4 1457/8 .Jj. · ?H2 5^°fn su 'sÏ5 78 Langlaagte Estate 10150 9950

Es ne Extérieure. 93 93 Kemfontein. J J Chesapeake & Ohio.. I I r I & Western.. J J I g P J I ..I. 16 45 Hartmann. 8i4 ~~i5:: 8 3 7 8 L ena Go ldD elda. 101 50 99 50

Espagne Exteneure. 93.. 93 La laa te Estat0-. t 5 16 ± 5'/1G chesapeake ScOhio.. 79 1,8 79 .5/8 81 1/4 Norfolk & Western 112 3 4 112 7/8 115 3/4 Anaconda. 417 8 43.?. 8 S.'4 16 45 l^f^,n" 100 2 07Ma?nReef 25 50 99 50

Italien_3y4% 93. 93 May» M 12)6 11/10^ Chicago &Akon. 17 17 pref. 99. 99. 92 calumet & Hecia 470. 480./ S8" •••,•••• 10» •• 100 2 07 Main Reef 2o .,«. Japonais^ 899. 86 18 8 86 1 8 Me erandCharlton. 4 5 8 4 11/16 Great Western 181/4 181/2 Northern Pacific. 119 3 4 120 5 8 123 1 2 Consol. Gas N.-Y.City 143 143 1 2 » » SS^^toi' 45 50 44 75 » f Sodderfontein I 71 72 25 *%W0} TiU% 8 fr Vi «oâderfontein U 11 1/8 pref. 35 i/2 35 5/8 Pennsylvania 123 3/4 1233/4 64 1/4 General Electric 167. 167 1/2 .). » Laurium Grec. 4j 50 44 75 > Modtofontem B 71.. 72 25 Peruvian Corp. pref 45 1/8 J 45 3/8 B, 2 13/16 2 13/16 Chicago Mil. &Si-Paul 107 107 1/4 110. Reading 174 3/8 175.89 3/4 International «arine. 4 5/8 4 1/4 ,-i,MlAraBrl,wm,n(m.raH ,fii ofiR ̃ ï «A S2.SÏS?™! r Iq 90 ord. 103/4 J 4 10 7/8 New-Goch 15}16 15)16 pref. 141 12 I 141 1/2 I 2'pref. 97. J. 97.? pref. 18 3/4 '4 18 i/2 .J: 'J' 2o II IMacca Rubber Planton» ord. 364.. 368.. 1 20 Mozambique .29. 29 Portugais3% 66. 65 1/2 KewSteyi^ 1 i Chicago&Horth West. 140. 140.}._ lrepref. 90 90 National Lead 7. 561/4 567/8 .V. p^tz05; t"-ï loi ^9?" À la 2°^ l\ kh 13 75 Russe 4% Consolidé 93. 93 Rourse X6s i 13 16 1 13 16 Clever.C.C.&S'-Louis 55 57 Rock Island. 27 1<4 27 7/8 28 14 Pacific Mail 313 4 32. 20 » Phosphates Tunisiens 523 521 16 59 Prmrose 45 50 TurcUnifié 89. .J. 89 PrenTÔiam. ord 9 18 9 7 16 Colorado* Southern. 43 1 '2 43 1/2 pref: 53 12 90 ] People's Gas 108. 108 1/4 18 07 Platine rAWi." ?R7V>?rs'* nmïïSf' iïl kn Ai w t^.lo p™f 8 58 858 pref. 7412 2 74. S'Louis&S"Fco2=p: 38 14 38 3 4 .). Steel Corporation. 65 7 8 67 5 8 68 12 » Raisin de Corinthev 187 50 188.. 13 03 Rand Mmes 165 50 164 50

Béaque0ttomana.. 17 1/2 iJ2 171/2 RandCollierier. 1/2 il2 1/2 Delaware&Hudson.. 170. 170lJ2' ,J, Refund4% Aefund4% 79 79 1/8 .J. pref. 109 3J4 1f01J4 114112 r. 7 72 p 125 15 6825

Banque Ottomane. 17 i 2 17 i 2 Rand Coiiieries 12 12 Delaware&HudW. 170 170 1/2 .}. Refund4« 79.. 79 1/8 pref. 109 3/4 110 1/4 114 i'2 B shansv 50 50 50 50 3II5 45 &oTdP li 50 124 50

Bat. d'Egypte s 17 5/8 17 11/16 Randfontein 1 5/16 1 5/16 Uckawanna 540 540 General 5% 88. 87 12 UtahConsolidated. 13. 13 1/2 9 95 InSvC^nVr 99 99 25 34 45 1.a 50 !24 50 *9I\. Âo'î 8 ^6 Rand «ines 6 13/16 6 17/32 Denver&R. G 21 1/2 22 22 12 SouthernPacific. 110 5/8 111 1/4 113 3/4 Copper 61. 63 1/2 ? S? i^pL^fJ^ 37 75 ^750 947RoseDeeD 8S 75 87 50

GrandTrunk ord. 30 3; 4 30 7/8 Robinson Deep. 2 11/16 2 11>16 pref. 40 1/8 40 3/8 411/2 2 Railway. 28 1/8 .28 1/4 4 28 3/4 Western Union 83.). 84 1/4 .V. 2 81 Spies Petroleum 37 75 37 50 9 47 Rosé Deep 88 75 87 50

~Grand Trunk ord. r J Robinson Deep. 2 ü(i6 2 1!/i6 P rr, r~, J aY ··· l I I Western union J 1, ..J. 11

IBexicanRailwayord d 50 3/4 50 3/4 SoodZort l )% R 1 1 1/32 Erie 34 5 8 35 5«. 36 3/8 -pref. 73 1/4 73 1/2 75 1/2 Argent en barres. 601/2 60 1^2 27 13/16 T -v kr-tc n -7- S «S II" Û"

2««iCi» T/ic 5 -j'iir 2enrpf 43 1 '2 4T1/2 Tpm« Pa/-ifir- pref. 99 i/c 4 2^1/8 I Oinvre 15 fi2u ir, « » » Tanganyika 68 75 67 7o » » New Steyn 24 24

«f– ,'HjI -ISiSrT&rfc" I 1 W -fr^ g^g tf^3S&g:aig I 8 illg yak 1562% lj55 55 ,J. ««jgîa-è-iii- III 50 il:: :S^Ud^ Va

,R10TI~tO"765/8 7~ G!/8 3J4 gimmerandJack: y 2 i 3Ji i 4 2. 1 3Ji6 1 4 pref, 53 3/8 53 7/8 55 1/4 UnienPacific. 169 1/4 170.~¡~174'5/8. 2522~~entai)- 15850153.. » »TransvaalCon30hdate~Land. 4375 4H20

:'nars's 2 r',2 r TranSïaal ConS. L.. 2 3/16 2 3/16 J =5=b=5-=,i', s- g-– Tonla 1015 lOli 1128VanRvn 96 9fi

Copper. 6 1J8 6 318 Trans aal GpIdM: Cons. L.. 2 .iJ2. J 6 2 13J32 J 1- pref Clbiure 53 ~3/8 53 7/8 £z> 14 Cldture 169 1/4 Qdture Cjdturo u 22 Tobacco 10i5 10f1 28 Yan Van 96 96

Cape Copper 6 1/8 6 318-C,old M 2 1/2 2 13/32 Clôture l 1 ClOture 1 ClOture ourd 1 C)Olure 1 » » To~a, 101" 10~ 11 28 V~n Ryn 96.. 96..

per i, 35 9 35 g YA1.EURS Aùjonrd: VALEURS Aujoard. YALHURS Aujaurd VALEURS Au'oard 7 Urikany.· 174 IT4 li ..i7 Gi Village IPainAoeP.· 65

_New. 35/9' 35./9VDk. "3./ 3/ I précdd. I pré~' I précéd. A"-1précéd.1 14 17 Utah Copper 174.. ~S~EE~ ~75 ,.i8

de 255 255r, V:~R:n:3ti¡¡16 i6 3l3Ji6 pre, pre, prcéd, précéd, 1417UtahCopper. 328.. 333., ".ZambèzeC¡o. 1775.,18..

Go.denTo.elr V|| Î&2SS: llfi .$ BerliB, 10 mai S&aanque H/S ?I/S &W '• BARCELONE, 10 fflai )

GoldenHorseShoe.. 2 9; iG 2916 Wost Rand Consolid. 12/6..12/9 Berlm,10mal" EseomptehorsBanque33/4%33/4% S~r ,osse.6S'I,46~3/4 BARCBLONB,10mal

A ntllétal: 2T l3rlG 27 ~;8 itwa Un Reef..2/825/8 e r i 81 12 81 !5 Rio-Tinto. 1940 195! BARCELONE, 10 mai

4SS^:27i3^ .ïlfiBZr?* lïiSKfe: m&m£l 811& »«:âifc^«Bi* 1S81SS MARCHE EN BANQUE AU COMPTANT

p q. °3(4 Wolhuter 1 iJ8 1/8 Russe 4% 1902. 901/2 90 ti/8 VIENNE, l0 mai Tramwaysdabetico. 622 1/26151/2 NOrd-Espagne, !00 60 10U 90

Sud-AfrioaineS 2 Proeh. rtp. de F;mi, 9 mai §£«: Ta* m*/l Ke^~ îo! 30 îol 2& S.-PÉTERSBOtJRG, lO mai cffg^urVaris: 1 20 1 95 VALEURS «T BBD VAI^URS SK 5*

Sud-Africames Proch,rép,desprimes.9mai D~esdnerBank. 155'15P;/8 Rente Autrichienne or 10930 114 25 Si-PETERSBOURG,10mal Change aur Paris. I 620 20I 90 BE1E1UI VALEURS 1 :~r, BE1EIul VALEURS 1 ClO~

10 mai Reporls 10 mai DlsC?nto Com 185 112 1~~ 3,8 Rente Hongr g se wurne 89 30 89 35 gusse 1906. !03 1(2103 1 j2 ROiIE .1. -l1111clôture

10 mai Reports-iomai Esta»*: l ly/2 1 If s>œr 6i 30 £ i jatsi^- i/2 «* '«> 1–

A r. 7 8 1 7('8 Banq, Russe P, r le C`° 154 1 i53 3 4 Autrichièns. 734 20 733 50 Banque Russo.Chin.. ~` 2.1 i8sh BanqueNationale dEgypte.. 46_ GOm. Gelaenkirchen.· l480

&«: \V,l Mil -«- métaux SKS-KSKasr ît i | ^Tyyyy SS S ïi f. ^Sr^ 111 ii 3^ & C5 6i GO Ban-9Ue^^qd»arets: !II Ëm: ÏÏ5K: '& y

AngloFrench. 17/6 17/6 METAUX ChemmsAutrlohlens, 5~ 1/1 ,:la;.¡, Lombards. 10650 106 Briânsk. 184.. 180., Meridionaux. 603. 603 15 p' Natl~MeXlquePar~s..2~ 45 » LaLucette 5~0.. oaO..

.Aurora 9 West. !5/32 5 32 Cuivre. Comptant 70 r ali6 70 5/8 8 Lo'!1bards.. 1i ,( -iG 1,8 TabacsOttomans. 106 50 3 42 50 Hartmann i8t ·, 309 Change sur Paris 603 œ¿llOO 13:¿0 10 Crédit Foncier Mexique Parts. 4i3 4 f 0 28 12 0 aas t a e t Dlealonl a J 'ouis 412..

.AuroraWest. 15/32 15/32 cuivre. Comptant 70 5/16 70 5/8 · ..Lomla"1»-- *] •/• '-f Tabacs Ottomans 343.. 342 50 fiartrnann 303" 309* channfl Z paVià ion 02 ?m oA 13 20 Crédit Foncier de Santa-Fé.. 413 410 28 12 Onasta et Besloula jouis 472.. 476..

Central Mining. 10 1/8 10 1/4 Terme 70 7/8 /8 71 1/4 Prince Henri 161 1/8 160 7'8 ,|pine;. 973 973 50 «aS t(i 0X7 c"ange sur Paris 10092 10090 i8 03 Crédit MobUier Franc. Parts. 347 1250 parts. 243.. 244..

Chartered 29/ J8 29/ Etain Détroits G 211 211 1 4 Schantung 137 1/2 136 -5/8 change surParis a vue 95 66 95 63 K G90 710 7^ U. S. Worsted Prefer. 7% 450 51 ni. Silésie (Zinc) 1545 1550..

Charte e 29, 29/ EtainDetroits C 21i I 211 1/4 ner. 9 137 8193 .r: Change surparis à vue 95 66 r 6 Bakou. 690 ~10 791, U. S. Worsted Preler.79o'" 450.. 51 ni. SlléSle(Zmc) 154:1 ..1550..

Cinderella Consol. 1 1/4 1 1/4' –Terme 206 1/2 206 3/4 Harpener 19* 1/8 }93 Escompte hors banque 4 3/16 4 3/16 pSovodn'ik 218" 218 30 Hntchinson(EtabUss.)prml. 540.. 542.. 36 «Vieille-Montagne 9ti8,g943..

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CrownMmes. h' Mines 6 13/16 6 13/16 iln0" Comptant lJ/4 a à/i Bochumer. 833 233 Lots du Con g o. 80. 80. MADRID. 10 mai Buenos-Aires 21 1/4 4 30 r. Dniéprovienne 2350 2350 320 » Monaco 5195 ..5190

DeBeersbrd 20 1/16 ?0 5/16 Chèque sur Londres Phœnix 262 5/8 261 Lots Turcs 206 206 Valparaiso 10 13/32] Donetz (Forges et Aciéries du) 954.. 950.. 64 » 5«>«» 1042 ..1043.. DurbanDeep 1 S/16 i 3/8 » paris 25 2Ow. à 25 23v Dtoch. Luxemb 185 1/4 184 5/8 8 Métropolitain deParis 646 645 1/2 "Intérieure 4% 85.. 84 95 Rto-de-Janeiro 16 3/16 !fi G0 » Huta-Bankowa 12 » oblig.4% 300.. 300..

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Rood.Gold.. 1 1/4 1 -1/4 r Allg. Electr. Ges. 206 1/2 205 3/8 Parisienne Electrique 314 1/2 314 1/2 Amortissable 5% 102.. 10190 tiannHmf An rr,o; ai 35 » action jouiss. » » Maikop Spies (coup. de 25) 13 50 13.. ÉastRandPropr. 3 5/16 3 5/32 i r ̃ Hamb. AmerikaPack. 146 5/8 145 7/8 Railways Electriques. 817 ,l;2 814 4^ 94.. 94 25 mbbobhKi 1U mai 18 Blanzy (HouiUes) 500 585.. » » Onest Africain Français 120 Ferreira Deep 3 13/16 3 13/16 Sio-nifle px-counon Norddeutscher Lloyd. 120 7/8 120 3'8 Nitraies Railway. 355 3/4 355 Banque d'Espagne. 453.. 453.. Prime sur l'or 109E 45 Bruay 1449 7 50 Tav&« Pousset & Roy'» réun" 141 P I e F Pennsylvania 119 1/4. Nord de l'Espagne. 475 1/4 479 3/4 Change sur Paris 6 10 5 85 100 » Czeladz 2280 Il1. ~1 1~