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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1912-02-25

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 25 février 1912

Description : 1912/02/25 (Numéro 56).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k289503g

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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S O Is£ IMT A.IEE

Dans les r-uïrifis de la Pitié Geokgijs, Gain. Vie Paris Làretraite Louis Latzarus. La guerre italo-iurque, Un bombardement à

Beyrouth.

Beyrouth la Sultane Régis Gignoux.. Les morts d'hier M. Jules Lefebvre M. René Desclosiètes :̃̃'•'

Les duels d'hier Maurice Leudet, Impressions politiques russes': R. Marchand. Pour l'aviation. militaire. >

Les Théâtres A -l'Odëon «Près de lui » •. Robert.de Flees. En Argentine La société Jules Huret. Feuilleton ̃ Tofnbëk du nid BRADA.

Dans les Ruines

de la Pitié

« .Mais on ne vous voit plus, docteur? Ne vous en prenez qu'à mon amour du vieux Paris. Je ne comprends pas: La «hose. est pourtant très simple, nous répond M. le docteur Claisse, chaque matin je prends mon service au nouvel hôpital de la Pitié, tout "flambant neuf et véritablement remarquable mais I'après-Hwdi, dès que le. temps et mes malades me le permettent, je file au vieil hospice de la rue Cuvier, à quelques mètres du Jardin des Plantes.

Je le croyais depuis longtemps déjà désaffecté, délaissé.

Justement,, et c'est.. cause de ce délaissement, que je m y replonge avec déïïcé. Vous ne sauriez croire ce que la nature est en train- de faire dé notre antique Pitié depuis que nous l'avons abandonné. Le refuge fondé par Marie de Médicis devient peu à peu une succursale du Jardin des Plantes. C'est à croire que des ranjaifications secrètes s'infiltrant sous jep; pavés, par les égouts, par les ruisseaux, font s épanouir dans les cours et les jardins déserts, toute une flore et toute une faune étranges. Feu notre hôpital est devenu une sorte'de Paradou sauvage' qui si les démolisseurs ne se pressent pas. et il faudrait les en bénir évoquera bientôt,, à trentecinq ans de date, les bucoliques souvenirs de laCour des Comptes. Aussi ma joie est-elle grande de m'enfermer làbas et d'y peindre -de mon mieux les cours vertes, les bâtiments croulants où

pén^treot. ,les..branches,, 4es murs,, que,

duvettënt les mousses. C'est, je vous l'affirme, un curieux spectacle. Si le cœur vous en dit, montons en voiture, poussons jusque-là, »

Pas une minute d'hésitation.Nous partons, et durant le chemin, nous nousremémoronsThistoiredecethôpital parisien fondé primitivement pour y confiner la tourbe de mendiants variés, épaves des guerres civiles, dont les vols, les rapinés, les violences ensanglantèrent si fort la régence de .Marie de Médicis. Vers '1012, les magistrats achetèrent « cinq grandes maisons et le jeu de Paume de la Trinité, près le Jardin des plantes médicinales, rue Copeau» et la Chapelle de Notre-Dame de la Piété donna son nom à Thôpital-prison. En 1657, on déverse sur la Salpêtrière « hôpital général » la population de miséreux entassés à la Pitié, où l'on ne garde que l'es enfants. Aux fillettes, on enseigne à lire, à écrire, à coudre, à tricoter. Les garçons à peu près éduqués apprennent à confectionner les draps destinés aux armées et aux hôpitaux. C'est à la Pitié que les bourgeois viennent recruter « les enfants des deux sexes nécessaires à leur service» et aussi, les jours d'enterrement, des « pleureurs officiels » aux appointements de 10 sous par enfant. Cela dure jusqu'à la fin du dixhuitième siècle. La République proclame alors ces déshérités «élèves de la Patrie». Leur nombre s'accroît avec la misère publique Un rapport de Police du 10 Avril 1795 dénonce que « le dénuement des pères de famille les réduit à la nécessité de conduire leurs enfants à l'hospice de la Patrie ». Voilà qui explique les rassemblements aux portes des boulangers, les «murmures contre le gouvernement ». les « cris de plusieurs partiçuliers paraissant très échauffés et hurlant» « Que l'on f. un roi et qu'on nous donne du pain».. Chacun, mécontent d'attendre paraissait les applaudir conclut mélancoliquement l'Informateur (Archives Nationales F1 G m). En janvier 1809, ces petits malheureux sont évacués sur l'hospice du Faubourg Saint-Antoine. La Pitié, dotée de 200 lits, devient alors une annexe de l'Hôtel-Dieu. Les plus grands maîtres y enseignent et y -guérissent. ̃• ̃ ̃ Les batailles,sous Paris emrjlissent de blessés nos hôpitaux La Pitié abrite 209 étrangers, parmi lesquels le Compte moral de 1844 relève 95 Russes, 3 Prussiens, 1 Autrichien, 1 Bavarois, etc. Cet entassement de malades amène une épidémie de typhus! Fidèles à leurs héroïques traditions de dévouement, nos docteurs, nos internes, nos sœurs hospitalières, et nos infirmiers font plus que leur devoir le fléau frappe quatre médecins, quatre soeurs de charité, une dizaine d'internes. et sur 74 infirmiers atteints du mal effroyable, il en meurt 22! Avec les années, le délabrement des murs s'accentue le temps finit par rendre cet hôpital. absolument dangereux et insalubre; sa suppression est enfin votée en 1910, les malades sont transportés dans les nouveaux bâtiments construits rue Jenner, sur les terrains inoccupés de la Salpêtrière. -1

C'est dans les vieilles pierres du dixseptième siècle que nous irons ce matin en compagnie du docteur Claisse -le plus averti des guides donner, la chasse aux souvenirs. ̃•

La lourde porte de l'antique Pitié semble hermétiquement close un avis

à moitié effacé par la pluie et le vent,placardé sur l'un des battants, nous apprend que l'hôpital est définitivement fermé. Voici le moment de visiter le lugubre séjour avant sa disparition finale.

« Pénétrons dans les ruines » s'écrie le Docteur. Ce sont, en effet, des ruines que nous allons parcourir et quelles ruines

•Nous entrons dans la « Ci ttà Dolente » D'immenses cours où l'herbe pousse; des murs décrépits des bâtiments croulants, mal coiffés de toits d ardoises posés de guingois. On pourrait croire qu'une horde de pillards vient de passer.par ici. Les déménageurs ont t tout emporté; ce qui reste ne compte plus, l'antique hospice de Marie de Médicis semble une ville morte construite en boue et en poussière.

Les murs salpêtres, saumurés par des siècles de crasse, effrités, marbrés de larges plaques de lèpre jaune, rapiécés de loin en loin par des croix de SaintAndré soudant de dangereuses lézardes, sont a faire frémir. Les grilles de fer, rouges de rouille, grincent sous le souffle du vent qui les secoue et, prudemment, le gardien nous engage à ne pas trop longer le dessous des toits, d'où pleuvent les tuiles. ̃̃•

« Si ces Messieurs veulent voir la chapelle?». Il pousse 'les vantaux d'une superbe porte sculptée du dix-septième siècle et nous entrons dans ce qui fut la chapelle.

'Ça et là le carrelage mis à nu étale ses plaies vives comme les squames d'une peau malade.

Les murs, d'un noir de suie, sont tapissés de toiles d'araignées, seuls quelques panneaux fihement sculptés témoignent de splendeurs abolies. A ce qui reste dès fenêtres, trois morceaux de vitrail à sauver, et c'est tout.

« Montons cet escalier », nous dit le docteur Claisse. Là-haut se trouvait l'étroite salle de garde où, une fois l'an, maîtres et élèves se réunissaient en un joyeux dîner. Voici la salle du festin. Elle semble faite pour contenir quinze personnes au plus, cependant nous étions plus de vingt-cinq, à nous empiler là-dedans. C'était exquis, gai, cordial, affectueux. et les branchesémbaumées des pawlonias voisins Se berçaient doucement sous leurs rameaux en [pleurs.

» Quelle ruine, aujourd'hui, quelle tristesse, quelle saleté! Ce tas de papiers déchires., doit contenir d'amusantes reliques.d'iAiçrnat. Des lettres de femmes, des notes cliniques. » etduboût de son parapluie le docteur s'amuse à retourner des feuillets éparpillés. Soudain il s'exclame « Ah mon menu mon menu de l'an dernier » C'est en effet, le menu de janvier 1911, portant son nom tracé à 1 angle du carton taché que le docteur Claisse vient de retrouver. Voici même sa caricature parmi celles des chefs de service spirituellement crayonnés par un camarade peintre en manière de frontispice Nous reconnaissons nos amis Walter, Enriquez, Babinski voici les docteurs Arrou, Thiroloix, Potocki. et le docteur Claisse, que cette trouvaille vraiment imprévue a plus ému qu'il ne voudrait le laisser paraître, ramasse pieusement le menu poussiéreux, l'essuie méticuleusemènt et l'insère avec soin dans la poche de son paletot. côté du cœur.

Nous passons ensuite dans une première cour où s'épanouissent quelques arbres admirables, condamnés à mort, comme le reste.

Mais notre impression se modifie bien vitejnotre guide avait raison: l'immortelle nature a repris possession des ruines son somptueux manteau de verdure voile de ses splendeurs lavilaine besogne des hommes.

Blottissous une entrée d'escalier, pour éviter la pluie qui tombe sans' relâche, no.us ne nous lassons pas, mon compagnon et moi, d'admirer ce curieux tableau un coin d'architecture du dixseptième siècle oublié dans le Paris moderne. Cette cour, coupée de gazons et de plates-bandes, ces arbres ètétés, ces allées de tilleuls évoquent le souvenir de,s béguinages pittoresques qui nous ont tant séduits en Belgique et en Hollande-. Ajoutez que la' toile de fond encadrant. ce décor vieillot, nous montre d'un côté tel un rempart bleu les masses de verdure du Jardin dès-Plantes couronnées par le labyrinthe, cher à nos pères, et de l'autre coté toute une fuite de toits extravagants, cocasses, découpant sur le ciel leurs faîtages pointus, surmontant les maisonnettes de la rue Daubenton..

Les allées sont couvertes d'herbes folles; dans les plates-bandes, les lilas poussent leurs bourgeons où déjà pointent des bouquets de feuilles vertes, le long des grilles, la clématite enroule ses branches flexibles, sur les murs noirs le lierre étale ses feuilles lancéolées, les iris nichent dans les chèneaux et la viorne accroche ses vrilles' aux gouttières crevées. Dans ce paysage lugubre, partout surgit la vie frémissante, partout bouillonne la sève printanière. et 1 on songe avec tendresse que bientôt l'on reverra de's clochettes bleues dans l'herbe verte!

Cette réconfortante impression nous' poursuit partout:,dans la salle d'amphithéâtre où le .grand chirurgien Walter prodiguait hier encore sa science aux déshérités de la vie: dans les corridors sombres, d'ans les salles même de dissection. Oui, jusqu'en1 ces salles funéraires, les rameaux de lierre entrent par les vitres brisées. Les marches sont rompués, mais les. pariétaires poussent entre leurs joints disloqués, et sur les appuis des fenêtres croissent déjà des ravenelles! Cet. hôpital vide, que les rats euxmêmes ont désertés, n'est plus qu'une ville abandonnée dont les seuls habitants sont de gros merles noirs qui donnent en, sifflant, dans les jardins

abandonnés, la chasse aux insectes enfouis sous la terre brune. mais viennent trois jours de vrai soleil et l'immortelle nature arborera sur cette cité de mort le drapeau vert du Printemps 1 Georges Cain.

LA VIE DE PARIS

LA RETRAITS

Lorsque cinq cents personnes stationnent devant la caserne de Lourcine, c'est qu'il va survenir quelque chose d'anormal. Car la caserne de Lourcine est située sur le boulevard de Port-Royal. Boulevard austère, comme son nom l'indique. Solitaire aussi, sans vouloir faire de stupides jeux de mots. Bien sûr, on ne va pas à la caserne de Lourcine uniquement pour tuer le temps. Et s'il pleut, on a une raison de plus pour rester chez soi. Or, il pleuvait. Il pleuvait de la plus détestable manière. Ce n'était pas une honnête pluie qui tombe tout droit, glisse sagement sur le parapluie et coule à terre sans que nul en souffre. Mais c'était une pluie malicieuse et infernale,,qui se riait de toutes les résistances, passait sous les parapluies, perçait les vêtements, mouillait les visages, et conservait cependant assez de :vigueur pour ricocher sur les trottoirs, et arroser en douche ascendante les promeneurs imprudents. Or, néanmoins, cinq cents personnes se trouvaient devant la grille de la caserne. Il était huit'heures du soir. C'était hier.

-Cinq cents personnes. De jeunes ouvriers venus avec leurs feibmes, qui avaient des fichus sur la tête. Des mamans vieillies qui avaient amené leur petit garçon, instruit et raisonneur. Et des employés, et des apprentis, et des vieux hommes qui se mouillaient les pieds sans impatience. Il pleuvait. Et voilà. On attendait.

Soudain, vers huit heures et demie, les grilles se sont ouvertes, et on a entendu une sonnerie de clairon. Tout le monde s'est rangé incontinent pour faire place aux soldats. Des soldats de l'infanterie coloniale, qui allaient défiler sur la rive gauche, comme chaque samedi, pour la retraite comme chaque samedi depuis trois semaines. Ils'ont passé. D'abord ceux qui ne sont pas musiciens, et qui portent leur fusil. Ils allaient d'un pas alerte, et se redressaient de leur mieux. Et puis les clairons, et puis le beau capitaine sur son cheval, ,et, les musiciens enfin. Ils ont passé. Et on n'a rien dit tout d'abord. Mais les foules ne savent pas se taire longtemps. A peine le dernier soldat avait-il quitté la caserne, qu'un brouhaha s'élevait, bientôt enflé jusqii'-arux cénrettrs*Et voilà que tout le mortete se met à courir,pour voir encore un peu les soldats, et pour se mêler à leur troupe, et pour marcher comme eux au son du clairon.

Il y avait des agents pour assurer l'ordre, comme on dit. Et ils disaient «Rangez-vous! rangez-vous » Mais il s'agissait bien de se ranger. On suivait pêle-mêle, mais en marquant le pas. Et puis on ne se trouva pas assez près. On encadra les soldats. Et enfin, on les dépassa. Ils s'en allaient dans les rues populaires, entourés de tous ces gens qu'on prétend pacifistes, de ces mères qu'on dit tremblantes, de ces jeunes gens émancipés, de tous ceux qui ne subissent plus, si l'on croit les rhéteurs, le prestige de l'uniforme, et ne frissonnent plus aux fanfares. Ils s'en allaient, salués de toutes les fenêtres, et les acclamations soutenaient le rythme des cuivres. En un quart d'heure, ils eurent atteint le boulevard Saint-Michel. Et alors ils jouèrent la Marseillaise. On a dit que ce n'était pas la Marseillaise, mais un « pot-pourri V composé de la Marseillaise et de l'Hymne à la Mutualité. Mais c'est alors que ce chant des mutualistes, cet hymne des gens économes a des accords singulièrement guerriers. Ou bien, cf'est que les bribes de Marseillaise étouffaient les bribes de l'Hymne à la Mutualité. Le fait est qu'on fut transporté d'un enthousiasmé sans prévoyance niparcimonie. Ce,ux qui avaient suivi les soldats depuis la caserne rencontrèrent ceux qui. les attendaient, postés au carrefour., Leurs foules se confondirent, et une'immense acclamation s'éleva « Vive l'armée vive l'armée » Et les chapeaux tournaient, au bout des cannes, malgré la pluie. LHymne à la Mutualité ? Allons donc La Marseillaise, tout simplement, la seule' Marseillaise triomphante, souveraine, acclamée par toutes les poitrines «Vive l'armée Vive l'armée » Déjà les soldats se sont engagés dans l'avenue de l'Observatoire, et quelqu'un, à côté de moi, crie encore de toutes ses forces. C'est Forain, qui n'a, en ce moment, aucune ironie dans les yeux, et qui acclame à perdre hàleine. Louis Latzarus.

Echos

.•̃' La Température

Hier, la teinte jaunâtre de la brume dont le ciel était couvert rappelait une de ces soirées d'été, où, après avoir subi l'accablement d'une chaleur torride, chacun prévoit la venue, prochaine d'un violent orage. Bien entendu, ce n'était qu^une illusion. Il n'y a eu, hélas! ni éclairs ni tonnerre, et la nuance jaunâtre en question n'avait de sulfureux qu'une apparence éphémère car, au lieu de bruyants éclats électriques, c'est la pluie, l'horrible pluie, qui est tombée, d'abord en fine rosée, bientôt après en grosses averses. Mais, malgré cette abondance d'eau, la température reste toujours. très douce. Thermomètre,, le matin, 11» au-dessus de zéro midi, 13», ..et le soir 130 1/2. Pression barométrique, 761"™ 5 elle reste élevée sur le nord-ouest de l'Europe et baisse dans le Centre, où des pluies sont encore tombées. En France, il a plu à Lorient, à Boulogne, à Cherbourg, à Nantes et à 'Belfort. Sur l'Europe centrale, la température s'est relevée; dans le Nord, elle reste très basse. Départements, le matin. Ait-dessus de \èro 6° à Dunkerque 70 à Clermont 8° à Boulognei à koehefort, à Bordeaux, à Limoges, à Toulouse, à Belfort et à Lyon; 90 à Cherbourg, à l'île d'Aix, à Cette, à Marseille et à; Ofan io° à Brest, à Lorient, à-CharleviUe

et'-à Nancy ïi° à Ouessant; à -Nantes*» au Mans, à Perpignan et à Besançon; i6° à Biarritz et à Alger.

En France des pluies sont probables; le temps va rester doux.

(La température du 24 février 191 était, à Paris 3° au-dessus de zéro le matin et 12° l'après-midi. Baromètre, 758"™. Temps pluvieux.)

Monte-Carlo. Température prise sur les terrasses de Monte-Carlo à dix heures du matin, 200 à midi, 240. Temps merveilleux. Du New York Herald

A Londres Nuageux. Température max., 8°3 min., 6°. Vent sud-ouest. A NewYork Beau. Température max., 90 4; min., i°i. A Berlin Beau. Température (à midi): 8°.. ̃.̃̃ Les Courses

Aujourd'hui, à deux heures, Courses à Auteuil. Gagnants du Figaro Prix Turco Evian; Renteria.

.Prix Calabrais Barbarossa; Mambrino .Prix Beugnot Made in England; Secours. Prix Blaviette Cabrion; Corncob. Prix Saint-Bris La Barbe; Old Rum.. Prix Elf La Barbe; Le Grésil.

̃-̃ ̃ •»*

Aujourd'hui, à 1. heure, >Coursing auTïemfalay. Gagnants du Figaro 'Prix Shade Happy Valley-

Coupe de Fontenoy Cobham.

Prix Magician Descendant.

A Travers Paris V

Le bon mouvement.

En déposant son fameux projet de loi relatif à la création de boucheries et de boulangeries municipales, le précédent Cabinet avait-il été pris d'un scrupule? Ou, simplement, avait-il eu la vision de la gaffe commise et le pressentiment des,embarras où cette innovation saugrenue allait jeter le commerce et les finances d'un grand nombre de petites villes? On pourrait le supposer, car le projet n'avait été ni distribué aux membres du Parlement, ni même imprimé. Il ne le sera pas. Le Conseil des ministres a décidé de retirer le projet de loi. Et cette décision sera approuvée dans tout le pays. Quelques exemples récents nous ont suffisamment renseignés sur les beautés du socialisme municipal et sur les accidents dont il est parfois la cause; et l'on connaît au surplus, sur cette question des boucheries ,et boulangeries communales, l'opinion des* Chambres de* commerce; Oh peut dire qu'il n'y en a pas une en France, depuis que fut déposé le projet, qui n'ait dit et publié qu'elle le trouvait ridicule. Tout est bien qui finit bien.

̃ •'• BILLET ̃'̃ v ̃ ̃ ̃; à une Parisienne ̃̃ On se bat beaucoup, madame, en ce moment, et les photographes sont sur les dents. Mais du moins savons-nous, grâce à eux, comment X et Z se sont tenus sur le terrain, et de quel air Y dirigea le combat. Ces instantanés de duel m'amusent beaucoup. Mais un détail surtout me frappe les combattants qu'ils nous montrent ne ressemblent pas du tout aux duellistes d'hier aux hommes d'honneur dont les estampes d'il y a quarante ans, trente ans, vingt ans nous ont conservé les graves effigies. (Je dis les estampes, parce qu'on ne photographiait pas encore les duels en ce temps-là.)

Le duelliste, alors, met une sorte de cérémonie à se rendre sur le pré. Il endosse sa redingote, ;il coiffe un chapeau haut de forme; il porte la cravate noire il est ganté. Regardez les nôtres, madame. 'Ah si ceux-là ont des pensées sévères, en allant sur le terrain, on ne s'en douterait pas veston, chapeau mou, cravate de couleur. Hier, tandis qu'on chargeait son pistolet, l'un d'eux souriait aux photographes, en fumant sa pipe.

Je voudrais savoir, madame, ce que vous pensez de ce changement de manières. Moi; je regarde et je me sens embarrassé. Je me demande. si cette désinvolture en face du danger prouve'plus de bravoure ou de laisser- aller. Je ne sais pas. Et il n'y a vraiment que les femmes qui pourront' nous renseigner làdessus. S..

l" --oa~o·o-

Plusieurs membres de l'Académie des inscriptions ont, dès hier, exprimé leur intention de propose? M. Homolle, au ministre de l'instruction publique, pour les fonctions de directeur de l'Ecole française d'Athènes, fonctions que ce dernier exerça si brillamment de 1891 à 1904,

Ils présenteraient M. Homolle en première ligne, s'il avait des concurrents, ce qui paraît douteux.

c

Locataires sans meubles.

Une grande nation possède, quelque part en Europe, une ambassade sur laquelle nous appelons la compassion de tous les citoyens;

Cette ambassade a des colonnes de marbre et des plafonds de verre de Lalique mais elle n'a pas de meubles. Il n'y a pas de- rideaux aux fenêtres. Le cabinet de lambassadeur est tapissé de ce papier gris dont on habille les murs en attendant leur décoration définitive, et Son Excellence s'assied devant un bureau de fortune acheté dix louis chez un brocanteur. Et comme il fallait bien que les visiteurs pussent, s'asseoir, on a pris les sièges de l'antichambre dont on a fait remplacer lantolesk.ine. Pour parvenir jusque-là, on marche sur une thibaude, car l'unique tapis dont on disposât pour les escaliers et les. couloirs étant insuffisant, l'on s'est résolu à le dédoubler, le tapis d'un côté, ta thibaude de 1 autre. La salle à manger, par la variété de sa composition, ressemble à un magasin d'échantillons, et le reste est à l'avenant.. On ne peut, pas dire, cependant, que cette ambassade, soit reniée par la mère

̃patrie; Pour sa récente reconstruction, on avait prévu cinq cent mille francs: on :a dépasse le million. Seulement il faudrait encore, pour le mobilier, 141,000 francs, et il paraît que la'nation est incapable de cet effort héroïque.

Vous demandez le nom ? Chut. Sachez seulement que ladite ambassade est à l'extrémité de l'Europe!

PETITES HISTOIRES

A la manière de Cléopâtre, reine d'Egypte, Mlle Rethoré charmait les serpents. C'était au Moulin-Rouge seulement, et cette petite histoire est de l'année dernière. Donc, elle dansait, excitant dans la salle l'admiration inquiète de ceux que ses danses subjuguaient et tout à la fois, la surprise des amateurs de reptiles. Car ces bêtes fausses et de mœurs difficiles, au long de ses bras, dans l'enlacement métallique de leurs anneaux, montraient une douceur singulière, une obéissance soumise.

Et puis, le 9 mars 191 1, un des serpents de Mlle Rethoré la mordit. La petite histoire ne dit point, si ce fut une vipère, un crotale, un trigonocéphale, ou bien l'aspic même de Cléopâtre. Mais plus heureuse que cette reine, la charmeuse de Montmartre guérit. Du moins on le put croire. Le directeur du Moulin-Rouge le crut. Mais Mlle Rethoré, ne le pensait pas. Conformément à la loi de 1898, qui traite, comme on sait, des indemnités dues^aux personnes victimes d'un accident de travail, elle intenta un procès à son directeur. Elle estime que la- morsure: de ce serpent qu'elle charmait à l'habitude est un accident de travail, dû à la rupture brusque du charme. Et comme elle touchait 450 francs d'appointements par mois,: elle réclame une,pension viagère et honnête.

L'affaire était délicate. Tout de même, la morsure d'un serpent, qui blesse une charmeuse, était-ce un accident du travail ? En quoi ce reptile participait-il 'd'une force majeure ? Il y eut des plaidoiries éloquentes. Et le tribunal chargea le docteur Thoinot, l'éminent médecin légiste, d'examiner l'état de la dompteuse de serpents, estimant qu'un charme manqué, c'était bien là un accident du travail.

Excellente sentence, mais dont on ne saurait prévoir les conséquences.

_o.o-_

Nous croyons savoir que M. Emile Boutroux; membre de l'Académie des' sciences morales.et politiques, sera candidat à l'un des deux fauteuils actuellement vacants de l'Académie française par suite des décès de MM. Henry Houssaye et le général Langlois,

Ou n.ous assurait même hier à l'Institut que ce serait de préférence sur le fauteuil du général Langlois que se porterait M. Boutroux, dès que la vacance en aurait été officiellement déclarée par l'Académie. Il est vrai que ce « tuyau » nous était fourni par un des candidats au fauteuil d Henry Houssaye.

La représentation proportionnelle au «. Foyer ». C'est, demain lundi, à 2 h. 1/2, et non à 5 h. 1/2, comme il l'avait été annoncé, que M. Charles Benoist, de l'Institut, député de la Seine, doit faire à l'hôtel du « Foyer » sa conférence sur « la Réforme électorale, et la Représentation proportionnelle ».

On retient ses places à l'hôtel du « Foyer »; rue Vaneau. Le restaurant de l' « Elysée-Palace » voit sa vogue augmenter chaque jour et il devient, de plus en plus, le lieu d'élection de la. haute société parisienne et de l'élite dé la colonie étrangère. Jeudi dernier, l' « American Club de Paris » y donnait, pour' fêter l'anniversaire de Washington, un banquet particulièrement élégant et réussi en tous points, de l'avis de ceux qui y ont as-

sisté. ̃

Parmi les convives M. Ihman Barnard, M..Robert Bacon, colonel BaillyBlanchard, professeur. Legouis,.M. David S. Hill, M. A: H. Stoiber, Reverend Isaac Van Weinklé, M. B. Shoninger, colonel T. Bentley Mott, captan F. Mâsson, M. F. Appleton, major F. A. Mahan, M. Charles Fernaald, etc.

Quelle féerie, quelle mise en scène, si somptueuse soit-elle, peut être comparable au merveilleux spectacle de « l'Apothéose des Indes » au Kinémacolor (rue Le Peletier)? Dans ce somptueux décor de l'Orient en fête, défilent, tous les jours, en matinée et en soirée, à chaque séance, devant les yeux émerveillés du rjublic, plus de cinq cent mille personnes. Et ce sont d'es applaudissements enthousiastes à la vue de ces scènes étranges, pittoresques, d'une beauté inimaginable. Pendant les entr'actes, le. petit Paganin'i, virtuose âgé de neuf ans, se fera entendre dans son répertoire. _i_ T

Nous recevons la lettre suivante Du haut d'un balcon de la rue de La Boë tie, j'assistais samedi soir à un spectacle émouvant. La Retraite passait et la, foule frémissante l'accompagnait en chantant Dans cette houle, 6n percevait à peine "nos troupiers.

Pourquoi ne pas les éclairer par des torches ou lanternes vénitiennes- qui donneraient? ainsi une allure plus familiale,- plus gaie à cette retraite ? 2

Ainsi le bon, public parisien, si avide de spectacles, goûterait un charme de plus en acclamant nos petits soldats, à'ies voir, tout en se grisant de leur réconfortante et patriotique musique! 1

UNE DE VOS TRÈS FIDÈLKS LECTRICES.

-L'idée nous paraît bonne et gracieuse; nous la'soumettons à l'autorité compétente. :'̃̃̃,•

'ao-o-

Un conscrit. ,1

On télégraphie de Versailles:

Condamné à mofrt le 1er février èar la Cour: d'assises de Seine-et-Oise, Bourdelet, ce matip, à la mairie de Versailles, a été reconnu

bon pour le service par le conseil de revision. ̃̃' ̃ ̃̃̃̃- ̃̃ ̃̃ ̃ ̃̃•̃'̃̃ En fait de revision, on devine bien celle que ce triste jeune homme eût souhaitée.

Splendide sous le soleil, Rome est tou- jours la grande ville hospitalière aux étrangers de toute origine. La haute co- lonie internationale, réunie à l'hôtel1 Excelsior, dont les'installations sont si merveilleusement combinées, marque chaque étape de la saison par des réceptions et des dîners d'un éclat remarquable. Les five-o'clock sont aussi des modèles d élégance, et le nouveau grill- room mérite bien les faveurs qu'il s'at- tire.. .̃'̃'̃ "K.

:)

Nouvelles a la Main

-Encombrement. Un reporter et deux messieurs munis « d'appareils cinématographiques se pré- sentent à la porte des établissements Z, à Neuilly.. Un monsieur les arrête, une liste à la main < Vous désirez, messieurs?" i Le duel Dubois.

Pas avant une heure. Ces messieurs ont le numéro 8> et le numéro 3 ne fait

que (ftomm^enceiu.. y

Fiyeo'clock. Elles causent. ̃ M Votre mari est à la Bourse ?, Qu'est- ce qu'il y fait?

Des arbitrages.

C'est affreux, les hommes ne pen-' sent plus qu'à ça..

Le Masque de Fer.

` ` LA GUERRE iTALO-TURQUE

Un Bombardement v:

à Beyrouth

Les Italiens ont, pour la première fois >, depuis le commencement des hostilités, i fait acte de guerre sur les côtes d'Asie mineure. La nouvelle arrivée hier que. le.port-.de Beyrouth avait, été- bombardé J a naturellement provoqué une très vive émotion. Beyrouth est, de plus, une granie ville de plus "dé céntmille habi- •^ tants; dont un grand nombre d'Européens. Beyrouth est, en effet, le centre principal de l'influence européenne en Asie mineure et la France y compte un grand nombre d'établissements, notam- ment des écoles, un hôpital et une école de médecine.

Beyrouth est, en outre, une ville ou- verte, sans défense et un bombarde- ment qui aurait éprouvé des intérêts t étrangers plus encore que les intérêts turcs paraissait inexplicable. Les dépêches qui nous sont parvenues dans la soirée, bien que contradictoires comme d'habitude, nous permettent, t cependant de préciser et de limiter l'acr 1 tion italienne. Il ne s'agirait pas d'un' bombardement proprément -dit, mais simplement de la mise hors de combat d'une canonnière et d'un torpilleur turc qui se trouvaient mouillés dans le port. Une note publiée à Rome et d'origine { officieuse dit On sait jusqu'ici qu'en apprenant la pré- î sence à Beyrouth de deux navires de guerre turcs destinés à faciliter rla contrebande de guerre et à attaquer les ,navires italiens i- transportant.des troupes, on a donné l'ordre à des navires de guerre italiens de se rendre à. Beyrouth et de saisir et de détruire les navires-de guerre, turcs. •. ̃ ̃•, ̃ f -Telle est l'opération qui doit,avoir été aç- complie et au sujet de laquelle on n'a pas encore de.rapport officiel. Il n'.y a cependant pas lieu de croire que la ville ait été bom-* bardée.. ̃ Cette note, la seule qui nous soit jusqu'i.ci venue de Rome, répondait à une dépêche reçue à Londres par le journal lEvening News et qui grossissait singulièrementles faits. Elle disait

Les croiseurs italiens Volturno et Garibaldi avaient demandé aujourd'hui que les y canonnières qui sont à Beyrouth leurs fus-, sent imméàiatejment livrées. Avant que le'vali ait pu même entrer en pourparlers, les vaisaeaux italiens ont com- •. mencé le bombardement et ont coulé les ` canonnières.

Ils ont causé également des dégâts à di-,r vers bâtiments du port, notamment à ceux •de la douane.

Il y a soixante morts.

La population, qui a été prise de paniqué, s'est réfugiée dans le Liban. La force militaire fait face effectivement' s à la, situation. Une autre dépêche, arrivée dans la soirée et expédiée directement de Beyrouth à Y Agence Havas, confirmait la version de la. note romaine Beyrouth, 24 février.

Deux bâtiments de guerre italiens se sont présentés devant le port de Beyrouth. Le' commandant a fait savoir au, gouverneur de la ville qu'il réclamait la livraison, avant, neuf heures ce'matin, d'une canonnière et d'un contre-torpilleur turcs, mouillés dans le port.

Les autorités turques n'ayant pas donné satisfaction, le bombardement du port a commencé aussitôt. La canonnière a été' coulée, le contre-torpilleur a été torpillé, mais ce dernier bâtiment n'a été que légèrement, endommagé.

̃ Les bâti ments.de guerre italiens se sont ensuite retirés

.Une vive agitation .règne, en ville, des ma»' nifestations ont eu lieu contre les étrangers.1 Un sujet tusso a été tué.

D'après cette' dépêche, la seule vietime, un Russe, aurait été tué, non par les obus italiens, mais par des manifestants turcs affolés. Les dépèches turques disent pourtant que les marins


italiens auraient également bombardé le. kanak, résidence du vali.

U Agence Havas a reçu notamment la dépêche suivante:

I » ̃" Constantinople, 24 février. %e valide Beyrouth télégraphie «£e matin, èi 8 h. 40, deux navires italiens sont entrés dans le port et ont envoyé é ad vali la sommation de liver la canonnière Apn-ULah et .un' torpilleur ,ottoman. qui se trouvaient dans le port. Pendant que le vali s'entretenait ave'c'le commandant de l'Av-litlak et le préfet du port, à neuf heures, les navires italiens, avant l'expiration du' délai accordé, ont canonné et coulé la canonnière et le torpilleur. »

Une dépêche ultérieure annonce que le vali étant encore au konak, les Italiens ont bombardé, cet édifice.

Ces nouvelles ont causé une vive impression dans les milieux gouvernementaux. ̃ D'après une dépêche de Constantinople, des projectiles italiens seraient tombés sur le quai, où une grande foule était assemblée; plusieurs sujets turcs auraient été tués et la foule se serait emparée des dépôts d'armes du gouver-, nement.

Mais ces faits ne paraissent pas confirmés, car un télégramme ultérieur dit ̃ Constantinople, 24 février. Suivant des télégrammes officiels de Bey- routh, ni la canonnière, ni le torpilleur qui ont été coulés par les Italiens n'étaient sous pression.

Les Italiens ont aussi fait feu sur le konak du gouvernement.

Les télégrammes ne disent pas s'il y a eu des morts par suite du bombardement qui, suivant un dernier télégramme est arrêté. Le bombardement a causé une grande paoiique dans la ville.

Les autorités ont immédiatement appelé les réserves de la région.

Ott craint, dans les cercles officiels, que fl'action des Italiens n'ait pour' conséquence de susciter le fanatisme musulman, ce qui {̃pourrait faire redouter un massacre des chrétiens à Beyrouth..

j Une autre dépêche dit

Constantinople, 24 février. Suivant les dépêches officielles reçnqg par ila Porte, deux croiseurs cuirassés italiens *du type Victor-Emmanuel, accompagnés d'un transport, ont paru, a sept heures du matin, devant Beyrouth, où le garde-côte Avn-Illah et le petit torpilleur Ankara étaient ancrés dans le^port.

LesJ Italiens ont donné un délai de deux 'heures pour leur remettre lés bâtiments

turcs.

Le commandant de l'Avn-lllah a notifié aux Italiens que la ville n'était pas fortifiée et qu'ils n'avaient donc pas le droit de la bombarder.

Les Italiens recevant une réponse négative ront commencé à 8 h. 40, c'est-à-dire avant Respiration du délai qu'ils avaient accordé, à ^bombarder les navires turcs qui ont pris -aussitôt leur position de combat et ont riposté jusqu'à ce que. la première batterie de VAvn-Illah eût été mise hors de combat. Un incendie que l'on n'est pas parvenu à éteindre, a éclaté à bord de YAvn-Rlah, dont 3a chaudière a fait explosion. Le commandant s'est efforcé alors de débarquer ses armes et ses livres; il a fait emporter lès blesfiés, puis il a coulé le garde-côtes et s'est -retire avec son équipage.;

Les Turcs on coulé aussi V Ankara avant de débarquer.

Les Italiens ont bomdardé le palais du vali £t le bâtiment de la banque ottomane, qui a en partie détruit. ''•̃ II y a eu des Turcs blessés parmi la popu-

lation';1 '̃'• ̃'•̃̃̃̃ ̃̃ ̃̃ ̃̃̃ '̃̃•̃ ̃"• ̃' ̃̃̃̃̃ ̃ ̃

Les navires de guerre italiens se sont éloignés. Ils sont revenus plus tard afin do détruire une partie de YAvn-IUah qui n'était pas submergé.

La population affolée s'est ruée, dans les casernes pour s'emparer des armes, mais l'ordre est maintenant rétabli.

'On estime ;qu'iL y a eu au total quinze tués et une centaine de blessés parmi les militaires et les civils.

Le vali a eu connaissance de l'ultimatum vingt minutes seulement avant le bombardement.

Les Turcs reconnaîtront donc que le feu n'a commencé qu'après refus de l'ultimatum.

Voici les .autres dépêches de Constantinople, qui nous sont parvenues au cours de la soirée

< Constantinople, 24 février.

Les dépêches du vali de Beyrouth ne contiennent rien qui indique s'il y a des morts parmi les- équipages des navires Avu-Illahet Angara. Le va signale seulement que les blessés ont été débarqués et transportés à

l'hôpital, militaire.

1 Cotistantinople, 24 février.

Il résulte des communications officielles i eur lé bombardement de Beyrouth que les deux navires de guerre turcs se sont vaillamment défendus. L'Avu-Illah a été atteint par plusieurs obus.

C'est quand les vaisseaux italiens sont revenus et ont bombardé à nouveau les navires turcs qui émergeaient encore qu'un projectile a atteint le bâtiment de la Banque ottomane qui a été en partie endommagé. ",̃ Constantinople, 24 février. Le bureau télégraphique de Beyrouth a été installé hors de la portée des canons. On annonce de source autorisée que le local de la Banque ottomane à Beyrouth n'a été que très légèrement endommagé et qu'il n'y a eu aucune victime parmi son per-

eonnel.

Constantinople,: 24 février, 8 h. 36 soir.

Suivant les dernières nouvelles de Bey- .1 irouth, les vaisseaux de guerre italiens sont partis pour une destination inconnue. Le bombardement a causé une panique. Beaucoup d'habitants, envahissant l'arsenal, «e sont armés précipitamment.Quelques désordres se sont produits. il y a eu une trentaine de tués, parmi les- quels, dit-on, deux sujets russes, et une cinquantaine de blessés.

Constantinople, 24 février.

Une dépêche du vali de Beyrouth dit que c'est seulement sur le quai de la douane que des édifices ont été endommagés, notamment 9*s dépendances de la Banque ottomane et ?de la Banque de Salonique et deux maisons «particulières. La plupart des shrapnels italiens sont tombés hors de la ville.

Lorsque le vali était dans la préfecture du vport, délibérant sur la note du contre-amiral 1 -italien, les shrapnels tombaient en telle -quantité, que le vali a été sauvé comme par

^miracle. 1

Le nombre des tués dépasse trente, il y a 1 environ 150 blessés. On ignore si des étran- j gers sont parmi les victimes. i De tout cela il semble bien résulter, '1 comme nous le, disons plus haut, que les 1 navires italien nont fait qu'une courte apparition dèvant Beyrouth et qu'ils sont ( repartis après avoir mis hors de combat les diverses unités de combat de la Tur- quie qui s'y trouvaient. J Il paraît également probable que quel- esobusitaliens ontfortuitement atteint la ville et qulil y a eu quelques tués ou i

blessés. Mais nous ne serons fixés sur ce point que demain.

Quoiqu'il en soit, l'intervention italienne en Asie mineure a provoqué une très vive émotion à Constantinople. L'abondance des dépêches expédiées de cette ville est à ce sujet très caractéristique. Nous en trouvons un autre témoignage dans la nouvelle télégraphiée au Berliner Lokalanzeiger de la décision prise d'expulser tous les Italiens résidant en Turquie, mesure dont on avait parlé dès le début des hostilités-, et que l'on n'avait pas appliquée jusqu'ici. En outre, la Bourse de Constantinople a été prise de panique, et les Consolidés turcs ont baissé d'un point et demi. Certaines dépêches prévoient même déjà de nouvelles attaques italiennes sur lés villes du littoral asiatique, et l'on envisage la fermeture des Dardanelles. L'expulsion des Italiens de Turquie Berlin, 23 février.

On télégraphie de Constantinople au Berliner Lokalanzeiger

Le Conseil des ministres a décidé l'expulsion de tous les Italiens de Turquie. Le ministre des affaires étrangères a protesté. auprès des puissances contre le bombardement d'une ville ouverte.

Le konak de Beyrouth est endommagé. Il y aurait vingt morts tués par les premiers obus.

Le vaisseau turc Ankara, qui a coulé par suite de l'explosion d'une chaudière atteinte par un obus, figure comme torpilleur dans la. liste officielle de la flotte.

La même dépêche dit que l'on a remarqué la démarche de l'ambassadeur autrichien à la Porte, où il a donné l'assurance que les Italiens ne forceraient pas tes Dardanelles. Bonnepon. Envoi d'un croiseur français

Toulon, 24 février.

Les dispositions sont prises pour l'envoi d'un croiseur dans les eaux du Levant, en vue d'assurer, le cas échéant, la protection des intérêts français. L'annexion de la Tripolitâine Rome, 24 février,

'Le Sénat, à son tour, a ratifié aujourd'hui l'annexion de la Tripolitaine et a manifesté à cette occasion le même enthousiasme patriotique qui fait vibrer depuis trois jours les législateurs italiens.

Mais de tous les discours enflammés qui ont été prononcés, il faut détacher de celui du président l'hommage adressé à la duchesse d^Aoste qui, depuis le début de la guerre, soigne avec un dévouement sublime, comme dame de la CroixRouge, les blessés à bord des navireshôpitaux, et qui, épuisée par ce pénible labeur d'infirmière, se rétablit en ce moment à Naples de ses fatigues. L'évacuation d'Hodeidah

Rome, 24 février.

Le commandant des forces navales de la mer Rouge télégraphie « Le navire Governdo rentré ce matin, annonce que le steamer des Messageries maritimes, VArmand-Behic, a embarqué à Hodeidah 31 Européens et 62Somalis protégés français. Il n'a pas voulu toutefois prendre de marchandises, afin de ne pas retarder son départ, le steamer servant la ligne régulière postale d'Australie et la mer étant agitée.

» Aucun obstacle n'a été élevé de la part des Turcs. De leur côté, les Italiens ont donné à l'Armand Béhic toutes facilités. Un contre-torpilleur italien a notammant pris à la remorque une barque à vapeur et une barque du steamer portant des passagers et que la mer houleuse gênait dans leurs évolutions. » Le vice-consul de France a écrit au commandant du contre-torpilleur italien une lettre de chaleureux remerciements et a déclaré que la ville était tranquille et qu'on ne prévoyait pas de désordres. »

LE BOMBARDEMENT

Au lendemain même des manifestations d'enthousiasme patriotique qni ont marqué la rentrée du Parlement italien, voici que la flotte italienne, dont le rôle avait été jusqu'à présent assez restreint, paraît sur le, point d'étendre le éhamp de son action. Ce n'est point vraisemblablement par un pur hasard que la canonnade de Beyrouth et l'attaque forcément heureuse des croiseurs italiens contre les torpilleurs turcs ont suivi de si près les premières séances de Montecitorio.

Dans la version des faits, telle que les télégrammes publiés plus haut la présentent, deux points ont une particulière importance

i° Le délai accordé par le commandant des croiseurs italiens aux autorités tur ques;

L'étendue des dégâts que le bombardement aura pu causer, soit dans le port, soit dans la ville.

Il semble bien, d'après les dépêches, que le délai a été des plus courts. Les Turcs affirment que les navires italiens ont ouvert le feu presque aussitôt après la sommation et sans même attendre qu'une réponse quelconque ait pu y être faite.

Quant aux dégâts, bien que nous ne possédions encore à cet égard aucune donnée précise, ils ne paraissent pas, de prime abord, considérables. •Les Italiens avaient-ils le droit d'agir comme ils l'ont fait et pourraient-ils être rendus responsables des dommages causés à des tiers?

Les. textes de la seconde conférence de La Haye établissent, de la façon la plus formelle, qu'ils avaient ce droit-là. La troisième commission de cette Conférence adopta, en effet, un article ainsi conçu

« Il est interdit de bombarder des ports, villes, villages, habitations ou bâtiments qui ne sont pas défendus. » Toutefois, l'article suivant, et il est intéressant de rappeler que la formule en fut proposée par les délégués de la France, contient cette très importante restriction:

«Ne sont pas compris dans cette interdiction les ouvrages militaires, établissements, dépôts d'armes, etc., etc., et les navires de guerre se trouvant dans le port, que le commandant d'une force navale pourra, après sommation avec délai raisonnable, détruire par le canon, si tout autre moyen est impossible. Si des nécessités militaires supérieures exigeant une action immédiate ne permettaient pas d'accorder de délai.

le commandant prendra toutes les dispositions voulues pour qu'il en .résulte pour la ville le moins d'inconvénients possibles. »

Ce paragraphe, qui est des plus explicites, fut voté par 24 voix contre 1 et 10 abstentions.

Et voici la fin de l'article Le commandantn'encourt aucune responsabilité dans,ce cas pour les dommages involontaires qui pourraient être occasionnés par le bombardement.

̃ Ces textes-la ne laissent donc place à aucune discussion.

En choisissant pour cette action navale Beyrouth, le port le plus important d la côte syrienne, Beyrouth où les intérêts européens sont si nombreux,, l'Italie, se proposé évidemmenfrd'attireravec insistance l'attention de l'Europe sur les graves inconvénients que présente la prolongation des hostilités. Elle est dé- sireuse de prouver à fous que sa supé- riorité navale peut lui servir après tout, que son escadre n'est pas aussi ligotée et impuissante qu'on l'a affirmé. De cela, l'Europe, et, dans tous les Cas, la France, est pleinement convaincue.Seulement, il est assez malaisé de faire partager aux Turcs cette conviction. Tout bombardement d'une ville importante du littoral ne léserait pas, d'une manière très sensible. la Turquie; il risquerait par contre de nuire considérablement aux intérêts de l'Angleterre, de la France et de l'Allemagne qui sont, toutes trois, pour des raisons différentes, des amies de l'Italie. C'est justement pour cela que la flotte italienne s'est sagemént interdite, jusqu'ici, une opération de cette nature, si tentante et si aisée qu'elle puisse être.

Il faudrait d'ailleurs à ce bombardement une excuse, tout au moins un prétexte la présence de torpilleurs ottomans dans la rade. Or, rien n'est plus facile pour les Turcs que de ne pas fournir à l'Italie ce prétexte-là.

On se souvient de la vive émotion produite en Autriche par le bombardment de Prévésa, sur le littoral de l'Epire,: aux premiers jours de la guerre. La presse autrichienne .ne cacha pas son indignation. Le cabinet de Vienne, autant qu'on peut le savoir, fit comprendre à Rome les inconvénients d'une mesure de cet ordre, et le gouvernement italien se rendit à ces objections.

Les inconvénients ne seraient pas moindres, tant s'en faut, si l'Italie décidait aujourd'hui d'agir vigoureusement dans un des grands ports de Turquie d'Europe, d'Asie Mineure ou de Syrie. Et ce ne sont pas les Turcs qui souffriraient le plus de cette action

Raymond Reeouly.

Beyrouth la Sultane

Je ne sais comment les poètes italiens célébreront le bombardement de Beyrouth; mais je sais que les poètes arabes ont dit Voici la ville belle comme une sultane; elle rêve en regardant la mer une rêverie infinie qui s'endort à l'ombre lourde des grands arbres. Et je pense à ce matin de février 1897 où ..j'avais dix-neuf ans. ̃<••̃ Depuis trois jours et trois nuits, le paquebot des Messageries maritimes avait quitté Port-Saïd, ruche noire bourdonnante des abeilles charbonnières. A la quatrième aurore, mon enthousiasme romantique se lassait de la mer uniforme et du ciel figé. Soudain, la terre apparut de très loin ^Beyrouth 1

Beyrouth, sultane qui rêvent en regardant la mer. Dans le noir des pins sa chevelure, dans le bleu des montagnes du Li' ban ses paupières peintes de khol, la ville s'élève lentement de la plage Elle s'éveille elle s'étire; elle s'accoude. Les yeux clos, elle étire sa forme de volupté. Devant elle, le port semble un miroir négligé depuis la veille. Les matelots abordent pour ainsi dire au pied du lit de la sultane, comme de beaux capitaines dans une féerie. Je m'excuse de rappeler ce lyrisme d'adolescent et je vais recopier simplement des notes d'un carnet de voyage en Orient que je ne publierai jamais, par égoïsme. Mais ne pensez-vous pas qu'une ville de notre Orient nous. apparaît toujours ainsi qu'une grande artiste de théâtre que nous avons vue une fois dans une apothéose Nous l'avions approchée, et nous l'avions saluée timidement. Nous n'avions pas oublié. Et voici que le souvenir de ce beau rêve est blessé. Celle que notre jeunesse avait aimée est menacée. On l'a traité avec rudesse. Elle a pu craindre un moment, et cette nouvelle nous a émus. Les adversaires, enfin, l'ont respectée. Beyrouth intacte, rêvera encore au bord de la mer. .Je revois les bateliers qui se pressaient à la coupée du Niger et qui zézayaient du français. Je me souviens sans colère de la douane turque et des formalités du teskeré (laissezpasser) que facilita un bakchiche de jeune homme. Ce teskéri avait de si jolis tampons. A l'entrée du port il fallait se hâter de pas- ser à travers les boutiques des coiffeurs et des marchands de vins il fallait secouer la foule trop empressée, à porter votre pipe et à vous offrir des allumettes italiennes ». Après dix minutes de montée, on arrivait à la grande place des canons, large.

Au fond, dans le décor des arbres, le sérail, palais du gouvernement, sans pastilles. Sur la droite, par une rue contournée, le quartier chrétien des Libanais, des Arabes grecs-orthodoxes, des Syriens, Maronites, etc. à gauche, les maisons européennes encadrant le ba\ar.

Dans l'éloignement, une caserne spacieuse, à l'allemande. Puis, formant un des côtés de là place, les couvents, les écoles des Frères et des Sœurs institut de Saint-Vincent de Paul, pensionnat des Dames de Nazareth, écoles des Sœurs de Saint-Joseph. A travers l'ouverture d'une rue, l'institut de SaintJoseph, la Faculté française des Jésuites, d'un style redoutable.

Si l'on reste un moment sur cette place, sans descendre aux quartiers arabes, on a l'illusion d'être en Europe les maisons sont hautes les fenêtres ouvertes il y a des balcons, des magasins avec enseignes en lettres d'or. Nous avons passé par là; tout est sourire facile et négoce. Et le voyageur romantique se hâte de sortir de. la ville, par la route du comte de Perthuis qui mène à Damas. Dans une voiture molle, au galop de chevaux nerveux, on va loin, dans un paysage fascinateur.

Proche, bleue et mauve, noire et verte, la montagne du Liban a une écharpe de cascades autour de la taille. Entre deux gorges, un lambeau de plaine apparaît, d'un or fauve qui mord les lèvres. Une forêt s'échevéle et finit en masses noires de mystère.

Comme les routes sont blanches, avec des poussières scintillantes 1 Les prairies sont d'un vett gras el. profond. Des neiges, là-

bas une fraîcheur s'étend qui a les parfums. des fleurs lointaines. Et cependant, le soleil règne sur tout cela, li tourne et plane comme un oiseau irrésistible. On veut éviter son regard; on se retourne vers la ville oubliée. Des minarets, en fusées, reflètent les rayons et deviennent d'autres soleils'qui forment la parure éblouissante de la sultane éveillée, embrasée, pour glorifier le printemps et l'amour.

.Je retrouve toute cette ivresse et je revois aussi le croiseur américain, formidable et blanc, comme nickelé, qui se dandinait à l'entrée du port. Je revois, également les deux frégates turques qui gardaient la rade de sûreté et de bon accueil. C'étaient deux misérables carcasses, enfoncées dans le sable. Elles maintenaient péniblement hors de l'eau la menace puérile de leurs caronades génoises. Sans plaisanterie d'anachronisme, elles semblaient aussi légendaires que la tour carrée, bâtie par les premiers croisés. Des trompettes lançaient des ordres qui ne troublaient aucunement les matelots, occupés chaque jour à cimenter les flancs de l'épave que la mer transformait en baignoire. On me racontait que la vie des officiers et des hommes était très douce à bord, mais troublée, .à. la fête annuelle du Ramadan, par l'obligation épouvantable de tirer le canon. En cette journée, l'équipage désertait. Les officiers s'en allaient rendre visite au préfet et les matelots, punis de prison, se dissimulaient .derrière des caisses et consentaient pour être graciés, à mettre le feu aux pièces, en s'aidant, comme des.sacristains, de gaules longues et tremblantes.

Avant mon départ de Beyrouth, un croiseur français, YAmiraUCharner était venu brusquement allumer, à l'entrée du port, sa flamme tricolore et nous étions partis, en le laissant gardien de la sultane fiancée à notre patrie. Il y a quinze années de cela. Maintenant, ce sont deux navires italiens, qui croisent devant le petit port où dorment nos souvenirs, à Beyrouth la Sultane, qui fut si douce à notre jeunesse.

•; Régis Gignoux.

LE MAROC

Les négociations franco-espagnoles Madrid, 24 février.

Les impressions sur. les négociations semblent moins bonnes que précédemment. Outre le refus de l'Espagne de céder le Cap d'Eau, je sais de source autorisée que M. Garcia Prieto, quoique n'ayant pas fini d'étudier avec les géographes de l'état-major les nouvelles délimitations de la zone nord demandées par la France, considère dès maintenant inadmissible la rectification frontière. An nord de Fez et à l'est de Ouezzan, cette rectification placerait dans la zone française tout le bassin del'Ouerga, attribué à l'Espagne en 1904, mais qui se rattache naturellement à celui du Sebou, dont l'Ouerga est un affluent. Une transaction sera donc malaisée sur ce point, à cause de la difficulté de trouver une autre limite naturelle, sans couper les tribus appartenant à la zone française.

D'autre part les incidents se multiplient fâcheusement dans le Gharb. Des informations françaises reprochèrent récemment aux Espagnols d occuper le gué de Djedid. près d'El-Ksar, qui est en réalité. situ_é dans la zone espagnole, selon l'accord 1904, confirmé par le modus vivendi actuel. L'Espagne, à son tour, se plaignit que l'instructeur français Thiriet ait occupé le douar de Megdaba appartenant à la zone espagnole. Aujourd'hui, le ministre d'Etat a reçu une communication pressante du colonel Silvestre, dénonçant la présence de la mehalla Thiriet au douar de Leberatkza, à quinze kilomètres à l'ouest d'El-Ksar et à trois kilomètres seulement du poste espagnol d'Aoumra. Le ministre a réclamé de nouveau auprès de l'ambassadeur en soulignant les risques d'un grave conflit et a assuré, par contre, que l'envoi d'un détachement génie espagnol à Arzila est motivé seulement par l'installation d'une station radiotélégraphique.

Mais l'esprit conciliant des négociateurs surmontera certainement ces difficultés. Guillkn.

A l'Etranger

̃ 1 ̃

La marine allemande!

Berlin, 24 février.

Avec YOlderibourg qui va être complètement armé ces jours-ci, la première escadre de huit dreadnoughts est complète. L'Oldenbourg déplace 22,800 tonnes, il a coûté 47,100,000 marks et a une vitesse de vingt et un nœuds.

.Les cinq dreadnoughts en construction qui vont suivre déplacent 34,500 tonnes. Ce sont les Kaiser, Kaiserin, Frédéric-le-Grand, Prince-Régent-de-Bavière et Roi-Albert. Ce nouveau type est armé de dix canons de 30,5 au lieu de 12 que possède l'Oldenbourg, mais la meilleure disposition de ses cinq tourelles tournantes lui permet de faire feu de ses dix canons à la fois, tandis que dans les six tourelles de YOldenbourg huit canons sur douze lâchent en même temps leurs bordées. Bonnefon.

Le budget russe

Saint-Pétersbourg, 24 février.

La commission du budget de la Douma a terminé l'examen du budget des recettes pour 1912. Les recettes ordinaires sont évaluées à 2,896,519,261 roubles et les recettes extraordinaires à 5,400,000 roubles. Le président de la commission, M. Alexéenko, déclare que le budget de 1912 donnera un excédent de 50 millions de roubles.

II!

COURTES DÉPÊCHES

Le roi de Bulgarie, qui était à Beaulieu avec ses enfants, est en route pour Sofia. Il s'arrêtera à Vienne.

M. Louis, ambassadeur de France en Russie, est parti de Saint-Pétersbourg pour Paris.

Le ministre d'Haïti dément les nouvelles américaines annonçant des tentatives révolutionnaires à Haïti.

Les ateliers de laminage et la chambre des machines d'une fabrique de wagons de Riga sont en flammes. Les dégâts sont considérables.

Le vapeur Pholis a coulé hier au cap Saint-Vincent. Le capitaine et sept hommes ont disparu.

A l'école des sous-officiers de Potsdam, 175 personnes ont subi un commencement d'empoisonnement.

Pendant une tempête de neige dans le gouvernement d'Omsk, (Sibérie), deux cent vingt-deux personnes ont été gelées. Use violente tempête a'est déchaînée

sur les îles Tid et les Xouveiles-Hébrides. Douze navires ont l'ait naufrage.

Figaro à Londres LA CRISE MINIÈRE

Londres, 24 février.

Bien que les membres du gouvernement aient renoncé à une partie de leur « Weekend >- et soient restés en ville jusqu'à ce matin, ainsi que certains délégués des mineurs et des patrons, il ne semble pas que la situation aille en s'améliorant. L'entrevue que les propriétaires de mines ont eue hier avec le premier ministre et quelques-uns de ses collègues, dont sir Edward Grey et M. Lloyd George, n'a encore donné aucun résultat appréciable. On estime dans les milieux bien renseignés qu'il ne se produira rien de décisif avant mardi.

D'après le Daily Nvws, le gouvernement, contrairement à ce qu'on avait annoncé, n'a soumis aux mineurs et aux patrons aucun projet de conciliation il s'est contenté d'écouter les doléances (les deux parties et de discuter avec elles quelles pourraient être les bases d'une entente possible et durable. On espère encore que si le plus grand nombre des syndicats mineurs se mettent d'accord avec les patrons, le Pays de Galles sera obligé, à moins d'abandonner la Fédération, d'accepter la décision de la majorité. Mais n'est-ce pas là un optimisme exagéré? Les leaders du mouvement n'ont-ils pas déclaré avec énergie qu'une entente était impossible qui ne satisferait pas également à toutes les revendications des Gallois.

Du Derbyshire vient une mauvaise nouvelle. Suivant l'un des délégués officiels, la grève générale commencera dans ce comté mardi, et dans certaines mines même lundi à midi, et cinquante pour cent des mineurs de toute la région auront déposé les outils avant que la conférence nationale de mardi n'ait eu le temps de prendre la moindre décision. Une fois le travail abandonné, il sera infiniment plus-difficile de s'entendre avec les centres miniers du Derbyshire.Il est possible que pour cette raison la réunion de la Fédération nationale ait lieu vingt-quatre heures plus tôt. 0

Le lord-maire de Londres, sur la proposition du Daily Neivs, a accepté de convoquer à Mansion House, cet après-midi, tous les maires d'Angleterre et du Pays de Galles, afin de considérer, au point de vue strictement économique et social, la situation actuelle. Inutile d'ajouter que cette conférence n'a aucun caractère politique. Convoqués télégraphiquement, une centaine de maires se sont rendus à cette invitation, et parmi eux les lords-maires de Birmingham, Manchester et York, Le meeting a eu lieu ce soir à six heures.

Le lord-maire a proposé un ordre du jour ainsi conçu

Sans préjuger des causes du conflit entre patrons et ouvriers, cette réunion, en présence de la gravité croissante de la crise; fait connaître la profonde anxiété que lui cause la possibilité d'une grève générale des mines. Elle insiste auprès des chefs des parties en présence pour qu'ils se rendent compte de la nécessité de reconnaître la supériorité des droits de la communauté. Elle déclare, après avoir mûrement étudié la question, qu'elle ne constate pas de difficultés qui puissent diviser les négociateurs. Cet ordre du jour a été voté à l'unanimité.

La réunion a ensuite nommé une commission composée des lords-maires de Londres, d'York et de Cardiff et des maires des arrondissements de Kensington et de Marylebone pour suivre les événements.

Déjà une grande fonderie du Flintshire, ne pouvant se procurer le charbon nécessaire pour sa consommation, a fermé ses portes aujourd'hui, mettant sur le pavé plus de 4,000 ouvriers. Dans le Midland,: d'importantes fabriques ont fait savoir à leurs ouvriers que d ici huit ou quinze jours le travail serait suspendu en cas do grève minière.

Les efforts tentés hier pour obtenir un délai supplémentaire permettant de négocier quelques jours de plus ont échoué et c'est un députe travailliste mineur, M. Enoch Edwards, qui a déclaré lui-même que dans l'entrevue des délégués des mineurs avec le gouvernement, il n'avait pas même été fait mention de la question d'une prolongation de délai. Les mineurs ne veulent pas en entendre parler. Il leur faut le salaire minimum ou rien, sans nouveau retard. Par contre, un délégué des patrons, parlant à un rédacteur du Daily Express, a affirmé que, quoi que puissent dire les délégués mineurs, la question de la prorogation de la grève a été mentionnée dans les entretiens ministériels.

Un véritable mouvement de panique commence dans le Pays de Galles. On essaye d'accumuler les provisions en vue de la grève, mais on craint que le Pays de Galles n'ait pas pour dix jours de farine si, comme cela est certain, la grève générale immobilise toutes les autres industries.

Tous les mineurs ne vont pas au sacrifice avec l'entrain qui anime leurs meneurs. Le syndicat des mineurs de la forêt de Dean, ayant dû constater que ses affiliés ne se hâtaient pas de remplir leurs feuilles de démission, a décidé d'envoyer par-dessus la tête des hommes une démission collective pour tous les mineurs du district aux propriétaires da mines. C'est la carte forcée dans toute sa beauté.

En attendant, M. Asquith.qui est un sage, s'approvisionne de charbon et dit notre confrère le Daily Mirror, un nouveau chargement de houille a été livré hier au numéro 10 de Downing Street. Les caves de la résidence présidentielle sont maintenant pleines et contiennent une douzaine de tonnes de combustible.

L'optimisme le plus officiel n'exclut pas forcément la prudence.

De Newcastle arrive une dépêche qui indique chez une partie des ouvriers le désir d'un arrangement pacifique le plus tôt posrsible. Les délégués des mineurs de Burt Hall déclarent officiellement que, en cas de grève générale, si les propriétaires de mines ont besoin d'hommes pour nourrir les chevaux, assurer le fonctionnement des ventilateurs et des pompes d'épuisement et tenir en état les puits afin de permettre la reprise immédiate du travail, si l'accord se fait, ces hommes seront autorisés à continuer leur travail pendant la grève.

C'est là une initiative excellente qui ne peut que créer une atmosphère de conciliation et d'entente. Malheureusement dans le Pays de Galles les meneurs socialistes font tous leurs efforts pour pousser aux pires excès les 140,000 mineurs qui vont imposer la grève générale à tout le Royaume-Uni. Ils ne veulent entendre parler à aucun pris de nouveaux délais de temporisation. Il. leur faut la guerre tout de suite ou une capitulation complète des patrons. J. Coudcrier. Victimes indirectes

Les premières victimes de la crise charbonnière sont des enfants.

La Compagnie d'éclairage de Londres avait amoncelé 2,400 tonnes de charbon dans son entrepôt de Southwark, sur la rive droite de la Tamise. Un des grands murs de vingt pieds de hauteur, séparant l'entrepôt d'une cour où jouaient, vers midi, de nombreux petits en- fants, a commencé à faire ventre et à vaciller.

Une- femme, apercevant quelques briques qui se détachaient de la crête du mur, poussa des cris de Sauve qui peut 1

Les enfants s'enfuirent en même temps, un pan de mur de quarante pieds de longueur s'effondrait.

Une avalanche de charbon et de briques atteignait et recouvrait plusieurs retardataires.

La police, les pompiers et deux cents em- 9 ployés de-la Compagnie accoururent, avec

| des pelles, pour les dégager et pour-alléger Ja pression sous laquelle le reste du mur chancelait et menaçait de tomber.

Les pères et les mères dont les enfants étaient absents se pressaient autour des travailleurs dans de mortelles angoisses. Un premier enfant fut dégagé, après une heure de travail. C'était un garçonnet d& cinq ans, il était à peû.près indemne. On retira ensuite le cadavre d'un autre enfant de quatre ans, puis plusieurs blessés. dont un, âgé de cinq ans, succomba aussitôt.

Le déblaiement a côntiiiué tout l'aprèsmidi à Southwark. Entre temps, un camion du chemin ;de fer a écrasé et tué net, sous les yeux de sa mère, un garçonnet qui courait voir les travailleurs.

LA FLOTTE DE LA MEDITERRANEE

Le correspondant du Daily. Telegravh écrit que, dans la flotte de 'la Méditerranée, -on ajoute une croyance assez ferme au bruit, d'après lequel l'escadre des cuirassés serait avant longtemps retirée de la Méditerranée. pour devenir une nouvelle division de la' flotte de l'Atlantique.

LA COUR ET LA VILLE

»*. Le3 souverains sont partis pour Ports» mouth avec la reine Alexandra, afin d'y re.cevoir la duchesse de Fifeet ses filles, qui sont arrivées ce matin à bord du croiseur Powerful, venant d'Egypte.

Le Power, fui rapporte en Angleterre la dépouille du duc de Fife.

M. Asquith a quitté Londres cet aprèsmidi, allant passer le weekend la campagne. J. Coudurier.

Amérique latine

AU BRESIL

Rio-de-Janeiro, 24 févrîatv

A propos des nouvelles répandues à l'étranger, accueillies par des journaux français et attribuant à M. Lauro Muller, ministre des affaires étrangères, des actes et des intentions politiques durant le séjour qu'il fit en Europe, le Jornal do tommercio et 0 Paiz déclarent que M. Lauro Muller ne fut alors invité par aucun casino militaire d'Allemagne et qu'il reçut à Berlin non seulement des journalistes pangermanistes, mais ceux de tous les partis qu'il est inexact qu'il rendit visite à l'ambassade d'Allemagne à Paris,, n'ayant aucune relation avec l'ambassadeur. M. Lauro Muller assistait le 14 juillet 1907 à 'la revue de Longchamp, où il fut invité comme sénateur brésilien il fut empêché par la maladie d'avoir le même plaisir en

juillet 1908.

AU MEXIQUE

Mexico, 24 février,

L'armée mexicaine. Le Diario OficiUl vient de publier l'état exact de l'armée inexi-'caine fédérale. Cette armée se compose de 34 bataillons d'infanterie, 18 régiments dé cavalerie, 5 régiments d'artillerie et 1 corps de mitrailleuses.

L'ensemble représente 30,00Qt tommes d'àt?£ea™fe£érale- II faut compter en outre, i~.lw hommes de troupes rurales, qui ne dépendent qu'en partie du ministère de la guerre, le ministère de l'intérieur ayant sous ses ordres les corps ruraux qui ont à leur charge la police des routes.

AU CHILI

Santiago, 24 février.

Code sanitaire. Le nouveau Code sanitaire est définitivement approuvé.

Voies ferrées. Les lignes de Tocopillo et d'Antofagasta restent désormais en communication. "̃< La nouvelle voie ferrée uni.ssant Guricoet Huatane sera officiellement inaugurée dans le courant du mois de mars. ̃ -:«• DANS L'URUGUAY

Idontevideo, 24 février.

Décès. Le général Nicomedes Castro est mort.

La Presse de ce matin Le Journal officiel publie ce matin Un arrêté aux termes duquel M. Dupont-Auberville, directeur de 2'.classe au dépôt d'étalons de Lamballe. est promu à lai™ 'classe sur place M. Le Couteulx de Caumont, directeur de 3* classe au dépôt d'étalons de Rodez, est promu à la 2e classe sur place; M. Jousset, directeur de 3* classe au dépôt d'étalons d'Annecy, passe au haras de Pompadour; M. Letestu, sous-directeur au dépôt d étalons d'Anzin, est nommé directeur à Annecy-

M. de 'l'erras, sous-directeur h. c. chargé de la régie du domaine du dépôt d'étalons du Pin, est affecté au service de la sous-direction du dépôt d Angers M. Reynard, sous-directeur agent comptable de 2" classe au dépôt de Compièsne. est promu à la classe sur place M. Stheme, sous-directeur de 2* classe au dépôt de Rosières, est placé h. c. et désigné pour remplir les fonctions de régisseur du domaine du dépôt du Pin M. Vincent, sous-directeur agent comptable dé 3° classe au haras de Pompadour, est promu à la 2" classe sur place.

M. Lunet de La Maline, sous-directeur, hors cadre, chargé des fonctions de professeur d'équitation à l'Ecole des haras, est promu à la S* classe sur place M. de Ligny, surveillant de 1" classe hors cadre, détaché au service technique de l'administration des haras, est maintenu dans ses fonctions avec rang de sous-directeur agent-comptable de 3e classe M. de Bronac de Vazelhes, surveillant au dépôt de Saintes, est nommé sous-directeur ageat-comptabledeS'classo et affecté au dépôt de Rozières.

La République françaises

L'affaire de Beyrouth.

On croyait savoir qu'au lendemain de la rati. fleation parlementaire de l'annexion, 1e' gouvernement italien agirait avec énergie, on avait même signalé ces jours-ci le départ pour une destination inconnue des unités navales qui se trouvaient à Tarente

Mais on ne s'attendait peut-être pas b. une action aussi soudaine et anssi" nette. Il n'est guère permis maintenant de douter que l'affaire de Beyrouth n'a été qu'un commencement et que l'Italie va faire un effort énergique pour obliger la Turquie à demander merci. Elle a vu qu'elle ne pouvait atteindre ce but qu'eu portant la guerre ailleurs qu'en Tripolitaine. Elfe vient de

le faire. ̃

L'Action

Le bombardement de Beyrouth conduira-t-il à l'achèvement plus rapide de la guerre ? Ou ne sera-t-il que le prélude d'une lutte plus sanglante encore que celle qui se poursuit en Tripolitâine ? La Turquie peut user de représailles: Non par la guerre elle-même. La flotte turque n'existe pas.

Mais' elle peut, comme on l'a dit, semer de torpilles les eaux dans lesquelles peuvent s'engager les navires ennemis, et aussi les neutres. Elle peut surtout, et ce serait la plus déplorable des représailles, molester les sujets italiens, les forcer à abandonner le pays, leurs affaires. Peut-être pis. Autant de ruines nouvelles.

Le Matin publie aujourd'hui une série de déclarations approuvant entièrement l'heureuse initiative de notre confrère. M. Raymond Poincaré, président du Conseil, M. Millerand, ministre de lagiîerre,M.Delcassê, ministre de la marine, M. le docteur Reymond, sénateur de la Loire, M. Ch. Cazalet, président de l'Union des sociétés de gymnastique de France, ont des premiers adressé leurs encouragements à l'œuvre entreprise par le Matin et ses confrères de la presse.

1, ^̃̃S/\»~

VIENT DE PARAITRE Pierre Mille: Humoristes français contemporains «Collection Pallas». Antholo» gie du rire à mettre entre toutes les mains, In-16 br. 3f5<>< (Ch. Delagrave> éditeur.)


~e~)nae~fâ~iÏ'fe

.:o.~

SALONS

Soirée musicale intime, jeudi, chez la .princesse Edmond de Polignac. Le quatuor ^Ueloso s'est- fait applaudir en interprétant à merveille des œuvres de Franck. -v s' Reconnu

Comtesse Jacques de Pourtalès, princesse Alexandre de Caraman-Chimay, princesse Georges Bibesco, comtesse Mathieu de Noailles, princesse Eugène Murât, princesse de Brancovan, 'marquise de Monteynard, Mme Guy de Wendel, comte et comtesse Etienne de Beaumont, marquise de Rochechouart, Mme Legrand née Fournés, lady Colebrooke, Mme Wharton, -duc de Guiche, comte Guy Le Gonidec, comte de Polignac, comte., Ernest de Gabriac, comte Ch. de Polignac comte' de Gaignéron, MM, Olivier Taigny, Jean Cocteau, Forain, Bâkst, Georges Legrand, etc., etc.

La comtesse Antoine de Divonne a donné•avant-hier, dans ses salons de la rue Daru, un élégant goûter, dont les invités étaient Marquise de Massa, comtesse Hocquart de Turtot, princesse Zurlo, comtesse de Rougemont, comtesse d'Yan ville, comtesse deCabrières, comtesse d'Arjuzon, baronne dé Boutray, marquise de Sayvë, Mme Henri Say, vicomtesse de SainteSuzanne, vicomtesse d'Avenel, Mme de Seynes, vicomtesse de Merlemont, MM. comte Ernest de Gabriac. comte de Reilhae, baron de Grovestins, .Vicomte de Montcabrier, Emile Pascal, Le Roux 'dé Villers, Renault de La Teniplerie, etc., etc. » r– La vicomtesse de La Villebiot a donné, à Angers, un diner costume suivi de bal. Le .cotillon était conduit avec entrain par le comte de Castelbajac et la charmante maîtresse de maison. ̃- •̃

Reconnu Comte et comtesse Jean d'Andigné, comtesse de Castelbajac, comtesse de Hillenn, Mme R. de La' Villebiot, comtesse de Rodellec, comtesse Retaiïleàu, comtesse de. Pitray, Mme Perrodon, Mme Chenay, Mme do* Waru, Mme Massîet, comtesse -de Montreuil, comtesse de Reinach̃WértH, comtesse d'Ûllpne, vicomtesse, de La Grousièr'e, comtesse de Bernard, comtesse de ̃ lia Celle. vicomtesse d'Esplès, Mlles de Grainville. de- LàPoype, de Kergos,.de La Boissière, Joubert de Kerkaradec, MM. Gasnier, Le Gorrec, vicomte de La Grondif-re, _;de Loture, vicomte d'EspièSj.Joubort, etc., etc.

r RENSEIGNEMENTS MONDAINS

̃'̃̃. Nos hôtes ̃ S.- M-. la reine d'Espagne est attendue à Pa•ris, elle ne passera que quelques heures, se rendant à Fribourg auprès de • l'Infant don

j'aime. ̃

''̃ S. M. le roi Guillaume de Wurtemberg, quitte aujourd'hui Stuttgard pour venir finir ,:l'hiver à Menton.

S. A. I. le grand-duc Nicolas Michailovitch Vient également en France. Il fera un court séjour à Paris.

LL. AA. RR.:le duc et la duchesse de -Vendôme sont rentrés à Paris, venant de Bruxelles.,

.'LL. ÀA. II. l'archiduc et l'archiduchesse îFrédéric d'Autriche et leurs filles les archi'̃ duchesses' Gabrielle et Alice, accompagnés du comte Cappjy chambellan,: et de la. bã ronhe LudvrâgsdoffF, -dame d'honneur, sont arrivés hier/à Paris, où Leurs Altesses Impéjiaïes resténtquelques jours avant de se rendre au Cap Martin.

S. M. le roi Alphonse XIII est arrivé hier à Bordeaux, par le Sud-Express, à h.4I1 II avait été salué à son passage, en gare de Saint-Sébastien, par le gouverneur militaire et plusieurs hautes notabilités. Le gouverneur a accompagné le train royal jusqu'à la frontière.

Le Roi était accompagné par le marquis Qùin'onès de Léon, le marquis de Viana, le colonel comte Delgrove, son aide de camp, et M. de La Fourcade, commissaire spécial au ministère de l'intérieur, Il a été salué sur le qtiai de la gare de Bordeaux par le préfet, M. Duréault, le général Oudard, commandant le 18° corps d'armée, M. de Pereyra, consul, auxquels il a exprimé le plaisir qu'il éprouvait à'se retrouver à Bordeaux.

Une grande foule attendait la sortie du Roi, qui a gagné ses appartements, où il recevait bientôt la visite du docteur Moure. Le docteur Moure s'est déclaré très satisfait de l'état -de santé de son royal client.

A quatre heures et demie, S. M. Alphonse XIII a fait une courte promenade en automobile, à travers la ville. Il a déposé sa çarte chez le préfet et le général Oudart, qu'il a invités à diner ce soir avec le marquis de Viana, le marquis Quinoues de Léon et le docteur Moure, dans un restaurant de la ville.. Le Roi est rentré à dix heures à son n'ôtel. Oh pense qu'il se rendra 'aujourd'hui à Arcàchpnet qu'il repartira dimanche soir, à" sept heures et demie, par le Sud-Express. pour Madrid où il doit procéder lundi à l'inauguration d'un terrain de polo.

Nous .apprenons que le docteur E. Irving-Waldberg, 15, avenue de l'Opéra, est de -retour de son voyage professionnel en Amérique.

M. Maurice Bompard, que les devoirs de sa charge avaient appelé à Paris, il" y a trois semaines, est parti hier soir, par l'Oriènt-Expréss, pour regagner son poste, à Constantinople. M. Maurice Bompard était accompagné dé Mme et de Mlle Bompard. La matinée. qui était annoncée pour le 28,février, an théâtre Femina, sous le, patronage du comte de Cnéréméteff, est remise irrévocablement au 27 mars..Tous les billets àatés.du. 2.8 février .seront valables pour. le 37 mars dans la salle de Femina.

CERCLES

C'est aujourd'hui que le cercle Volney inaugure son Salon annuel d'aquarelles, dessins et gravures.

Au cercle de .l'Union ont été admis hier le général marquis- de Roffignac, présenté par MM. le général baron de Vaulgrenant et le vice-amiral Hurhann M. Raindre, présenté par M M. le marquis de Las-Cases et le vice-amiral Humann M. Warren Robbins, présenté par MM. le colonel; Bentley-Mott et le baron M. de Croze.

CHARITE ̃

Le Président de la République et Mme Fallièros, sont' allés assister, hier, à la fête donnée au profit de sa caisse de secours par l'Association des élèves de, l'Ecole nationaled'Alfort.

MARIAGES ̃['•̃'

Le chanoine Brun, archiprêtre,, de la cathédrale Saint-Pierre d'Angoulême, vient de bénir; le mariage de M/ Robert de Cockborne avec Mlle Marie-Claire de La Fârgue-Tau-

zia. y.

Dans une touchante allocution, le chanoine Brun rappela le passé des deux familles. Remarqué dans le cortège

M. de la Fargue-Tauzia, baron et baronne de CocUborao, M. et Mme Daniel Tardieu, capitaine et Mme Gabolde.^comte Louis de La Fargué, M. et Mme A. Boisselot, comtesse d'Escrivan, comte ai. A. de la Fargue, M. Paul de Coçkborne, M. et Mme Jehan du Jonchày, capitaine et Mme du Jônchay, Mlle de Maret, etc. ••" Le comte Camille de Mézange de SaintAndré épousera prochainement Mlle Marie Sers, fille du baron Sers.

DEUIL ̃ '̃: :••

La comtesse de La ViHàrmois, douairière, née Miramon, yient de mourir, à l'âge de quatre-vingt-quatre ans, en son château de Trans (Ule-et-Vilâine).

De son mariage avec le comte de La Villarraôis, elle laisse huit enfants, deux fils' et six filles.

Le vicomte Henri de Farcy de La Villcdubois, lieutenant d'infanterie, est décédé à La Villedubois (Ille-et-Vilaine), à l'âge de trente-huit ans. Il était le frère du lieutenant de Farcy de La Vûlediibois et l'oncle 'de

l'abbé de Farcy, recteur de THermitage de M. Paul de Farcy, maire de Mordelles, et du colonel vicomte de Poulpiquet du Halgouët. Ses obsèques seront célébrées demain lundi, en l'église de Mordelles.

Ainsi que nous l'annonçons plus loin, M. Jules Lefebvre, membre de l'Institut, commandeur de la Légion d'honneur, est mort, hier matin, en son domicile,5,rue La Bruyère. Service à la Trinité demain lundi, 26 courant, à 10 h. 3/4 précises.

Inhumation au cimetière Montmartre". Le présent avis servira d'invitation. On se réunira à la maison mortuaire. Ni fleurs ni couronnes.

On annonce le décès de M. CharlesHenri d'Hondt, capitaine de cavalerie en retraite, chevalier de la Légion d'honneur, décoré de l'a Valeur militaire de, Sardàigne, de la médaille d'Italie, et della médaille de 1870. Le capitaine d'Hondt était un des rares survivants du beau régiment des guides de la garde impériale, dans lequel il servait en qualité de sous-lieutenant quand éclata la guerre de 70.

M. Louis Rochet, ancien banquier, vient de mourir à l'âge de soixante-quinze ans. Il était l'oncle de M. et Mme .Fossé d'Arcosse. M. Hughes du Tartre est décédé à Leysin (Suisse).

Le docteur A. de Cours, médecin en chef honoraire de- là préfecture de la Seine, officier de la Légion d'honneur, est décédé subitement à Nice.

L'inhumation a eu lieu à Carcassonne. :Nous apprenons la mort De Mlle Cécile des Lyons.de Feuchin, tante du .baron des Lyons dé Feuchin, député de la Somme, décédée à Montreuil, dans sa quatre-vingt-cinquième année: De la comtesse de RenesseÊreidbach, décédée à Bruxelles, dans sa trente-huitième année; Du comte Van den Steen de Jchay, décédé à.Gand, à l'âge de P- quatre-vingt-dix ans De M. François de Gallery de La Servière, décédé à Dieppe dans sa quatre-vingt-unième année l'inhumation a eu lieu hier à Douvrend (Seine-Inférieure). E.' Delaroehe..

LES MORTS D'HIER

M. JULES LEFEBVRE

Au milieu du brouhaha des écoles actuelles et parmi la confusion d'une lutte à outrance, d'une production formidable, d'une cohue; en un mot, qui par plus d'un aspect ressemble à la mêlée des confetti qui avait lieu ces joursci, disparaît cet académicien par excellence, ce représentant d'idées, d'oeuvres et de formules qui vont, elles aussi, s'enfonçant dans le lointain. Il. y a quelques années encore, cette mort aurait eu un retentissement considérable. Il ne faut pas que la mémoire' de ce savant professeur, et de ce maître aux multiples succès,' en soit moins honorée par nous. C'est aux moments où les traditions classiques semblent imposer plus difficilement et avec moins d'unanimité leur autorité que nous devons ressusciter des polémiques qui paraîtraient elles-mêmes, beaucoup plus démodées. M. Jules Lefebvrë, avec la distance, est déjà un exemple de tenue, de dignité, de scrupule, qu'on ne saurait traiter avec trop de respect.

Déjà, lorsqu'il débuta, et au temps le plus brillant de sa production, il se détachait sur le mouvement romantique; qui n'était pas encore complètement termine, avec une certaine froideur élégante. Son imagination n'était nullement fougueuse, mais il n'était pas dépourvu d'imagination. Seulement, chez lui, cette faculté s'appliquait plutôt à la composition d'une seule figure qu'à l'agencement d'une' vaste scène. Il 'ne faudrait pas croire" que la Vérité, par exemple, cett» peinture à laquelle s'attache si. invinciblement le nom de M. Lefebvre qu'on ne cite-pour ainsi dire aucune autre peinture moderne sur le même sujet, il ne faudrait pas, disons-nous, croire que la conception et la réalisation de ce simple personnage n'ait pas impliqué une vive, une soudaine, une complète réalisation imaginative. '>

L'artiste avait vu d'un seul coup, dans un seul éclair, cette grande apparition de femme, ainsi que le geste noble et accentué avec lequel elle élevait si haut le symbolique miroir. De même,' le type, une brune aux traits accentués et sévères,, mais non rébarbatifs, avait été entrevu en même temps par le peintre. Le tout constituait une de ces images qui frappent si vivement les foules, et tous les éléments de la foule, les cultivés comme les ignorants,' que l'on peut dire que l'artiste ne s'est pas trompé et a, du coup, jeté un chef-d'œuvre dans la circulation. Il serait injuste de refuser cette qualification à une œuvre qutrallie une si unanime adhésion, et à laquelle, en somme, les plus ,difficiles n'opposent pas de critique vraiment importante ou profonde.

M. Jules Lefebvre avait donc frappé juste avec ce tableau La peinture, qui n'en é.taij; point chaude et nourrie comme celle qué nous conservons de Titien et de Corrège, qui n/a même;pas le précieux laborieux de la Source d'Ingres, mais qui pourtant n'a pas souffert du temps, produit encore une impression vive dans le musée où elle figure parmi les œuvres d'une technique, plus moderne, et qui passe pour plus hardie. Dans une autre occasion, M. Jules Lefebvre frappa également juste, et mérita un succès, sans doute moins universel, mais tout aussi vif et d'un aussi; pur. aloi. Ce fut lorsqu'il exposa, le Portrait de sa fille, en noir, avec un grand chapeau, et un bouquet de violettes au corsage. De face, dans une pose d'un natu-,rel parfait, cette distinguée image, séduisante avec sérieux, charmante sans' coquetterie, attirait toutes les sympathies et méritait même, de. la part de ceux qui avaient combattu. pour. un, art plus libre et plus éclatant, cet hommage de bonne foi qui est pour les artistes une récompense plus chère que les flatteries de leur immédiatentoùrage. Je crois que cette peinture, intitulée, jecrais: Yvonne, restera comme un type plein de bonne grâce d'un moment de notre histoire, et acquerra la même valeur et le même intérêt que certains portraits de Gabanel et d'Elie Delaunay. En revanche, une autre grande tentative de MV Jules Lefebvre, précisément en raison de son ambition un peu' disproportionnée avec 1 importance du sujet, Lady Godiva, ne rallie pas également tous les suffrages. Le chaste et effronté dévouement de la grande dame promenée sans voiles dans la ville aux fenêtres fermées, était un piquant sujet pour une petite peinture de chevalet. L'immense toile parut un peu vide, et le style même du principal et quasi-unique personnage (car la suivante et la monture comptaient peu) parut un peu mince et mièvre. Ge fut le dernier grand effort

du maître. Depuis, il donna sans doute quantité de portraits, défigures de genre (et même, je crois, aussi cette si délicieuse Yvonne). Mais on pouvait peut-être sen.tir quelque découragement dans cette commençante abstention de composer, fût-ce un personnage d'ensemble et incarnant une idée générale, une idée poétique, comme la Vérité.

Les jugements d'une époque sont bien souvent sujets à revision, aussi bien dans la critique que dans l'enthousiasme. Aussi ne pouvons-nous guère dire ce qui survivra dans cette production aimable, souriante et éprise avant tout de délicatesse et de pureté, au point de ne pas s'élever parfois au-dessus d'une température très modérée. Mais nous prononcions, tout à l'heure, le nom de Cabanel. Si l'on se rappelle, d'une part, les railleries qui accueillaient ce nom dans les milieux réputés hardis, et, d'autre part, la surprise exquise que causa, en 1900, l'exhumation d'Albaydé, et, à Bagatelle, celle de la duchesse de Vallombrosa, ce n'est pas faire un si mauvais calcul des probabilités que de prédire à plus d'un morceau de Jules Lefebvre une résurrection analogue. Je n'entrerait pas dans l'examen détaillé de la carrière et des autres œuvres de Jules Lefebvre; on en trouvera ci-dessous la liste. Tout au plus rappellerai -je qu'il avait été élève, de Léon Cognet et qu'il avait eu, en 1861, le Prix de Rome avec une Mort de Priam; que parmi ses peintures d'histoire, laCigale, Pandore, Chloé, Mignon, Madeleine, parmi ses portraits, ceux de Mme la Marquise de Monlesquiou, de M. Reynaua, du Prinee impérial (celui-ci fut vraiment un des morceaux qui consacrèrent le renom déjà fort grand de l'artiste), de Mme Lemaire, de Mme Làiné, de Il. Pelzel, etc., furent tes plus généralement remarqués par la critique. Il est certain déjà que, dans tout ce que le dix-neuvième siècle a légué non pas même à nous, mais à nos descendants, on retrouvera parmi l'œuvre de M. Jules Lefebvre plus d'un morceau, soit caractéristique d'une époque, soit expressif d'une aimable et paisible pensée. Il est impossible, en effet, qu'à, des choses soignées et caressées, le soin même ne conserve et ne garantisse pas une valeur.

-Mais il y a quelque chose déjà quia de la valeur dans ce que laisse M. Jules Lefebvre, c'est sa carrière même et l'exemple de sa très belle probité. Il ne voulait et ne savait.faire aucune concession à ce qui pour lui était le danger et le désordre. Ce que nous admirons dans certains maîtres puissants et originaux lui faisait horreur. Nous ne l'en respections que mieux. Pourquoi forcer à partager nos goûts ceux qui se sont acquis une situation' hautaine et 'solitaire ? `? Pourquoi demander que ceux qui:sont convaincus qu'ils conservent la tradition impeccable, nous suivent dans notre avidité'de choses neuves et passionnément. vivantes. Ils sont, en uri seul mot, des maitres. Personne ne leur refuse ce titre, même ceux qui ne sont pas de leur école. M. Jules Lefebvre était, indiscutablement, un maître.

Naguère, ses très nombreux et très divers élèves étaient assidus à son' atelier de la rue La Bruyère, le dimanche Coati n.- C'était une des .mamfesfcatio-ns'd© la vie artistique de Paris. Depuis, M. Jules Lefebvre avait renoncé à ces réceptions. Sa fin a été mélancolique et éprouvée. Aujourd'hui, en apprenant sa mort, il n'y aura guère chez tout lecteur, quelles que soient ses préférences en art, que cette double pensée le souvenir soudain de la célèbre image de la Vérité, et un salut respectueux à un honnête homme convaincu.

Arsène Alexandre.

Jules-JosephLefebvrè était âgé de soixanteseize ans. Depuis de longs mois, frappé par la maladie à laquelle il devait succomber, il n'avait pins reparu à l'Académie, et sa faiblesse lui avait à peu près interdit tout travail. Né à Tournan (Seine-et-Marne) le 10 mars 1836, élève de Léon Cogniet, il remportait, à l'âge de vingt-cinq ans, le Grand Prix de Rome de peinture. Peu de temps après son retour de la Villa Médicis, il exposait la Femme couchée, qui entra dans la collection d'Alexandre Dumas et le rendit célèbre. Ses principales œuvres furent: en 1877, Pandore; en 1878, Mignon en 1879, Diane surprise; en 1884, l'Aurore en 1889, la Liséuse enl890, Lady Godiva; en 1892, Unefdle d'Eve, etc., ainsi que de nombreux portraits, notamment celui de M. Raynaud, directeur général des phares, et celui du Prince Impérial, que la princesse Mathilde légua à l'Etat et qui est actuellement au musée de Versailles.

M. Jules Lefebvre avait été élu en 1891 membre- de l'Académie des' Beaux-Arts, en remplacement de Delaunay. Il était, il y a quelques années, un des familiers de l'atelier de Fremiet, à l'Institut, se rencontraient chaque samedi, avant la séance, Gérômej Safnt-Saëns, Roty, Chaplain, le baron de Rothschild, Raoul Vèrlet, le prince d'Arenberg, Pierre Tourguéneff, Gardet, les amis et les élèves du maître charmant et regretté.

M. René Deselosières

C'est avec un vif sentiment de regret que nous apprenons la mort de M. René Joret-Desclosières, l'un des associés de la librairie Hachette, décédé hier subitement, sans que rien, dans sa santé d'apparence si vigoureuse, ait pu faire prévoir cette soudaine disparition. Agé seulement de cinquante-deux ans, M. Deselosières était un collaborateur des plus actifs de la célèbre maison d'édition, dont il dirigeait et administrait plusieurs:publications VAlmanach Hachette, la Vie heureuse, ta Mode pratique, le Tour du monde. Le département dont il avait la charge comprenait aussi les grands ouvrages illustrés, les livres d'art et ceux de voyage. Guidé par un goût très sûr et par un constant souci de l'élégance, il apportait dans la préparation des œuvres qui lui étaient confiées des soins extrêmement attentifs et minutieux. V D'une grande. distinction de manières, d'une parfaite courtoisie vis-à-vis des artistes et des écrivains, et aussi d'une loyauté extrême dans ses relations, il s'était attiré les plus sincères sympathies de ceux qui avaient affaire à lui. Ses qualités de cœur ne le cédaient en rien à celles de son intelligence et quand, il y a trois mois, il fut fait chevalier de la Légion d'honneur de précieux témoignages d'affection lui furent donnés par 'le personnel, de la librairie dont il était l'un des chefs.

Sa mort prématurée causera d'unanimes regrets à tous ceux qui, l'ayant connu, l'auront apprécié et aimé. Haro Landry.

A L'INSTITUT Académie des sciences morales' ÉLECTIONS. LA COUR DU ROI JOSEPH A MAERID. PRIX.

̃ M. André Liesse, élu au fauteuil d'Emile Levasseur, est introduit par M. de Foville, secrétaire perpétuel, et, sur l'invitation de M. Louis Renault, président de l'Académie, prend séance.

La compagnie nomme une commission mixte, composée de MM. Boutroux, .Bérenger, le comte de Franqueville, ,Paul Leroy-Beaulieu, Rocquain et Xavier Charmes, qu'elle charge d'établir une liste des candidats au fauteuil de M. Lefébure. Ces candidats sont, avec M. Lépine, MM. Ferdinand-Dreyfus, Ambroise Rendu, Charles Adam, Combes de'Lestrade, Guillouard, Laudet, Delatour, les docteurs Marie et Sollier. Le classement sera présenté par la commission samedi prochain. Discussion des titres des candidats, le 9 mars; élection, le 16 mars.

M. Geoffroy de Grandmaison, président de la Société bibliographique, dont les recherches historiques sur l'Espagne et Napoléon ont déjà été appréciées, au cours d'une précédente lecture, par la compagnie, apporte, cette fois, une étude sur la Cour du roi Joseph Bonaparte à Madrid, de 1808 à 1813, étude dont les éléments lui ont été fournis par les archives françaises et espagnoles. MM. Paul Leroy-Beaulieu, de Foville, Welsinger offrent divers ouvrages à l'Académie. M. Morizot-Thibault lui fait hommage de la nouvelle édition de la Pratique criminelle de Faustin-Hélie, ouvrage complété par un commentaire autorisé des lois votées depuis sa première publication, et qui est. dû à M. Etienne Depeiges, président du Tribunal de Saint-Etienne.

Sur le rapport de M. Lyon-Caen, l'Académie décerne le prix Corbay (250 francs de' rente viagère) réservé à l'auteur de l'œuvre la' plus utile dans l'ordre des "sciences, des arts, des lois, etc. à'M. Fernand Daguin, secrétaire général depuis trente ans de la Société de législation comparée.

Académie des beaux-arts

MORT DE M. HYMANS ET DU PEINTRE JULES LEFEBVRE

Un double deuil frappe l'Académie le peintre, Jules Lefebvre, qui était membre de la compagnie depuis vingt et un ans, et M.Henri' ilymans, ancien conservateur du musée royal de Bruxelles, qu'elle avait élu correspondant en 1896, viennent de mourir.

M. Jules Coutan prononce l'éloge des deux confrères défunts et lève la séance. Ch. Dauzats.

Les Duels d'hier

M. Léon Daudet et M. Pierre Mortier La série des duels continue.

MM. Léon Daudet, rédacteur en chef de l'Action française, et Pierre Mortier, rédacteur en chef du Gil Blas, viennent de.se rencontrer à l'épée. M- Léon Daudet s'était jugé offensé par un article paru sous la signature de M. Pierre Mortier, et ses amis, MM. Maurice Pujo et Frédéric Delebecque, mis en rapport avec ceux de son adversaire, MM. Georges Breittmayer et de Moro-Giafferi, avaient fixé les conditions du duel. Ces conditions étaient sévères reprises de trois minutes, quinze mètres derrière chaque combattant, le terrain gagné restant acquis.

A onze heures, hier matin, à L'intérieur de l'établissement Chéri-Hallbronn, dans la même allée où s'étaient battus la veille le lieutenant Touny et notre confrère Henry Chervet, les deux adversaires tombent en garde, tous deux coiffés d'un chapeau mou, qui les protège peu contre la pluie, dont les gouttes tombent fines et glacées. M. Delebecque dirige la première reprise. Une cinquantaine de personnes suivent du regard par-dessus la grille d'entrée grimpées sur des automobiles les péripéties de cette émouvante rencontre. Le cinématographe fonctionne comme d'habitude jusqu'au moment où le public lui-même, si friand jusqu'ici de ces spectacles, protestera, comme le font en vain les adversaires eux-mêmes, contre de pareilles exhibitions.

A peine « allez, messieurs » est-il prononcé que M. Pierre Mortier attaque vivement, tandis que M. Léon Daudet pare avec beaucoup d'autorité et riposte nettement. Les deux adversaires tirent au corps, et il est visible qu'une simple égratignure ne les arrêtera pas. D'ailleurs, il est spécifié au procès-verbal que les témoins du blessé seuls déclareront" si leur client se trouve en état d'infériorité manifeste.

Trois secondes à peine après le début de l'engagement, on arrête. On croit que M. Léon Daudet a été atteint dans le haut du bras. Il n'en est rien. Le coup a plaqué.

Le combat reprend plus violent encore, plus passionné: M. Pierre Mortier attaque encore et les épées sont franchement engagées. C'est alors que M. Léon Daudet tente à plusieurs reprises de s'emparer du fer adverse pour riposter ensuite; A un moment il glisse du pied droit et l'épée du rédacteur en chef du Gil Blas est à trois centimètres, pas plus, de sa poitrine. Mais en moins d'une seconde tout change. M. Léon Daudet bat vigoureusement en sixte le fer de M. Pierre Mortier, tire droit et l'atteint durement.

On croit M. Mortier atteint sous l'aisselle. En réalité il est blessé, mais très profondément, au biceps. Il pâlit, car il souffre beaucoup et tandis qu'il est en observation, sa main et son bras enflent beaucoup. 11 ne faut pas songer à reprendre le combat, malgré le désir qu'il en a. Les témoins, MM. Georges Breittmayer et de Moro-Giafferi déclarent à MM. Delebecque et Maurice Pujo que leur' client ne peut continuer.

J'ai assisté à beaucoup de duels. Je n'en ai jamais vu de plus acharnés et où la vie fût plus sérieusement exposée. Un heureux hasard seul a protégé les deux adversaires contre un résultat mortel. Les docteurs Poulliot et Lévy assistaient MM. Léon Daudet et Pierre Mortier.

M. Jacques Boulenger

et M. Henri Marmottan

Le duel entre M. Henri Marmottan et M. Jacques Boulenger que nous

avons annoncé et dont nous avons expliqué les causes a eu lieu hier, dans l'après-midi, au Parc-des-Princes, au pistolet.

Avant le combat, M. Jacques Boulenger a demandé qu'on fît l'essai des pistolets.

Les deux premiers témoins, MM. Georges Breittmayer et Rivière, ont accédé à ce désir. A vingt mètres, deux planches ont été traversées par les balles.

Immédiatement après, MM. Marmottan et Jacques Boulenger ont été placés en face l'un de l'autre, à vingt-cinq mètres.

Au commandement de « feu », deux balles ont été échangées sans résultat. Maurice Leudet.

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Impressions politiques russes

(DE NOTRE correspondant) °-

Saint-Pétersbourg, 7/20 février,

D'après renseignements puisés à haute source, voici les diverses indications que je me crois autorisé à vous transmettre sur l'orientation de la politique générale russe.

D'abord, en ce qui concerne les bruits relatifs à un rapprochement austrorusse, il y a lieu de les tenir, au moins présentement, pour peu fondés. Comme je vous l'avais indiqué et je puis préciser mon allégation la visite du grandduc André à Vienne ne saurait être considérée aucunement comme un événement politique.

L'Empereur a tenu seulement à effacer l'impression si défavorable laissée à Vienne par Racconnigi et à mettre fin à la tension ou plutôt à l'absence de relations, qui subsistait depuis l'annexion de la Bosnie, entre les Cours autrichienne et russe.

Quant à des négociations austro-russes si négociations il y a (et sur ce point je ne pourrais me montrer trop réservé) qui auraient été entamées depuis cette visite dans le but d'arriver à un accord austro-russe, je puis déclarer qu'elles n'ont aucune chance, non seulement d'aboutir, mais même, selon toute vraisemblance, d'arriver à revêtir une forme quelque peu précise.

Sans doute, le gouvernement russe, aussi bien que le gouvernement austrohongrois, se rend merveilleusement compte du danger que présenterait, au cas de complications balkaniques soudaines et malheureusement toujours possibles, une prolongation d'hostilité dans les rapports entre les deux pays. Et, à cet égard, Saint-Pétersbourg serait très heureux de voir cesser l'hostilité actuelle, de façon à être en état de causer avec Vienne, si il y avait lieu. Mais de là à un rapprochement quelconque, à un nouveau Müertzeg, il y a, comme on le voit, une très grande distance. Cette distance, nul né songe ici à la franchir. On se rend fort bien compte en effet que l'arrivée aux affaires du comte Berchtold pourra donner auxrelations diplomatiques entreles deux pays une apparence plus courtoise, en raison du tact infini de l'éminent diplomate autrichien, dont les efforts habiles a Saint-Pétersbourg, au plus fort de la crise bosniaque, contribuèrent puissamment à éviter un conflit. Mais on sait parfaitement que la politique du comte Berchtold, si elle peut, sur certains points, différer de'celle de. M. d'^Erénthal, ne marquera jamais en quoi que ce soit un revirement vis-à-vis de la Russie çt que les intérêts autrichiens resteront, notamment aux Balkans, aussi opposés aux intérêts russes que par le passé.

De même que l'on regarde tout accord balkanique austro-russe comme une impossibilité, de même on n'attache non plus aucune importance à la prétendue négociation d'une entente balkanique quelconque austro-anglo-russe. On ne voit là qu'une hypothèse intéressante, mais chimérique, tout autant que la rencontre des trois empereurs annoncée récemment dans la presse.

Mais on attache, par contre, la plus haute importance aux/négociations actuelles anglo-allemandes.

Sans pouvoir m'avancer pour des raisons que l'on comprendra je. puis vous faire connaître qu'on les considère, dans les sphères dirigeantes, comme une réponse eirecte et immédiate de l'Allemagne à la visite anglaise en Russie, et qu'il ne serait pas du tout impossible que, dans un avenir très proche, M. Sazanoff tente de rééditer la manœuvre de Potsdam, dans le but d'éviter (au moyen d'une nouvelle avance sur la base de laquelle pourrait être entamée une seconde conversation russo-allemande) que la Russie soit reléguée à l'arrière-plan par la diplomatie allemande, forte de la situation nouvelle qui résulterait pour elle d'une entente anglo-allemande, qu'elle qu'elle soit,dans le cas ou les négociations engagées lord Haldane viendraient à aboutir.

On ne perd pas, en effet, de vue ici que, depuis l'avortement de la politique d'encerclement de l'Allemagne, l'empereur Guillaume oscille constamment entre l'Angleterre et la Russie, et l'on rie voudrait pas qu'un accord angloallemand pût équivaloir, du côté allemand, à une prise de position trop en face, ou, plus exactement. trop « à côté » de la Russie. Potsdam a déjà marqué pour Saint-Pétersbourg, en dépit de toutes les vicissitudes de ses négociations un premier relèvement de la défaite bosniaque.

On comprend donc que le gouvernement russe ne soit pas disposé à voir de nouveau faiblir d'une façon quelconque son action extérieure et ceci explique que dans le cas où un flirt anglo-allemand inspirerait à cet égard des craintes du côté de Berlin, il pourrait se trouver dérangé à temps voulu par une scène de coquetterie russo-allemande. Enfin, pour ce qui est de la situation présente, on sent, ici aussi bien que partout, que le sol politique est extrêmement glissant' et que l'horizon est loin d'être éclairci d'aucun côté. Mais je dois constater qu'on n'éprouve en ce moment aucune crainte pour les Balkans et que l'on est convaincu que la prolongation de la guerre italo-turque qui demeurera nécessairement toujours localisée comme à l'heure actuelle n'aura pas sur la péninsule de contrecoup fâcheux. •

Les seules inquiétudes que l'on puisse avoir présentement viennent de l'effervescence qui semble se manifester dans l'Albanie du Nord. A cet égard, le

voyage du roi de Montenegro à SaintPétersbourg est une garantie décisive. La. Russie veut essentiellement le maintien du statu quo balkanique; les conseils et l'appui que le roi Nicolas a pu emporter de Saint-Pétersbourg ne. sauraient faire de doute pour personne le Montenegro appuiera plus que jamais si le besoin s'en. fait sentir- la cause de la paix dans les Balkans.

Je puis ajouter, du reste, que le gouvernement impérial, désireux de témoigner sa reconnaissance au gouvernement monténégrin pour sa loyale collaboration au maintien du statu quo, serait disposé à s'intéresser, quand Tocca« sion se présentera, aux desiderata formu.lés par Cettigné relativement à une rectification de la frontière turco-monténégrine, dont l'imprécision donne, lieu trop souvent à des incidents de frontière regrettables.

René Marchand,

VIEILLES RENGAINES

Vieilles rengaines évidemment quand, chaque année, ou même chaque saison, votre journal vous offre les mêmes su.jets sous des rubriques déjà lues. N'esta ce pas naturel, et le monde, comme la Nature, ne suit-il pas le cours normal des choses qui se répètent sans cesse? Seul, dans cet ordre immuable, l'art sait apporter quelque variété et rompre la monotonie universelle. L'une des causes du succès fabuleux des œuvres de High Lifa Tailor, c'est son habileté à renôuvelel sans cesse dans un genre unique së^ créations successives. Qu'il s'agisse d<j ses pardessus doublés soie à 59 fr. 50 dd ses charmants costumes tailleur d6 dames, jaquette doublée soie à95 francs, dont l'exposition ouvre aujourd'hui dimanche, 12, rue Auber, et 112, rue Richelieu, c'est par centaines qu'il offra 'q aux visiteurs éblouis un choix incroyable de ses merveilleux modèles prin>ta« niers.

Pour l'Mation militaire

M. de Nalèche,- vice-président du Syn« dicat de la presse parisienne, a répondu en ces termes à la lettre de M. Made. line, président du conseil d'admi'nis.tra-' tion du journal le Matin Monsieur le président,

j'ai Flionneur de vous accuser çgeeption de votre lettre du 23 février, relative à la souscription en faveur du développement en France de l'aviation militaire. r Dès le 9 février dernier, le comité du Syn^ dicat de la presse parisienne s'est occupé de 'cette question si intéressante, et a donné sou concours le plus entier à l'Association générale aéronautique et aux personnalités éminentes qui organisaient pour le 11 février, û la Sorbonne, la conférence qui eut, à Paris, et dans le pays tout entier, un si grand retentissement.

De plus, sur la demande de notre syndicat, le comité général des associations dé la presse française s'est réuni le samedi 17 février, pour s'occuper de vcettemême question. Pour continuer l'appui accordé ainsi, dès la première heure, par notre syndicat, à.ce^tç œuvre patriotique, je convoque immédiatement le comité pour le lundi 26 courant, je me ferai un plaisir de l'entretenir de l'idée dont vous avez eu l'initiative, et qui me semble, en effet, de nature à développer encore l'empressement avec lequel est accueillie dans toute la France la patriotique campagne entreprise par l'Association générale aéronautique.

Veuillez agréer; monsieur le président, l'assurance de ma considération la. plus distin-

guée. ̃

guée. Le vice-président du syndicat,

̃̃̃̃̃ ̃ "-K. i>B Nalèche.

Nous avons dit que le Matin s'était inscrit à la souscription dont il a pris l'initiative pour 50,000 francs. Le Petit Journal, le Petil Parisien et le Journal ont souscrit pour une semblable somme.

Le président du Conseil général, M. Girard, a écrit aux maires des soixantedix-huit communes du département de la Seine. Il a demandé à chaque maire d'inviter le Conseil municipal de sa commune à se joindre à la Ville de Paris, afin de pouvoir former l'escadre aérienne du département de la Seine. Plusieurs communes ont répondu à l'appel du président et l'Union des maires doit envoyer lundi ^une délégation qui s'entendra avec le président du Conseil général, dans le, but d'organiser une souscription départementale, prélude de la souscription nationale..

L'AÉROPLANE DES CHANSONNIERS

i DE MONTMARTRE Nos charmants et spirituels chansonniers montmartrois ont décidé d offrir, eux aussi, leur aéroplane à l'armée. Il s'appellera « le Chansonnier de Montmartre ».

C'est à. Marcel Legay, le doyen des chansonniers,de la Butte, que revient l'initiative dune manifestation que tous les faiseurs et diseurs de chansons ont accueillie avec enthousiasme.

Mon projet-est entré dans la réalisation^ m'a déclare-Marcel Legay; toutes les. boîtes artistiques de Montmartre ont accepté l'idée ça> c'était sûr, je connais assez l'esprit patriotique de mes camarades pour espérer qu'il en serait ainsi. L'armée aura, grace à eux, « le Chansonnier de Montmartre », un vaillant aéroplane, qui viendra nous voir. tout là-haut, à la mi-juin, monté, il me l'a promis par le lieutenant aviateur Jean Kruyder. Quelle fê,te

Le projet a déjà son programme tout arrêté. Et le voici

Tour à tour, chacune des boîtes de la Butte donnera une représentation consacrée au mouvement national en faveur de l'aviation militaire.

A l'occasion de chacune de ces représentations, chansons de circonstance. Et l'on s'imagine aisément quelle verve, quel esprit vont déployer nos chanson-. niers pour entraîner la générosité des' spectateurs, pour déclancher le triomphal succès.

Puis, quand chaque boîte aura donné, toutes les boîtes se réuniront dans une manifestation unique, à qui Marcel Legay et ses camarades veulent donner pour cadre la Sorbonne et, à son défaut, le Trocadéro.

Une fois 'le Chansonnier de Montmartre acquis et donné à l'armée, le surplus des sommes recueillies sera versé à l'Union nationale de l'aviation militaire, fondée, on s'en souvient, à l'issue de l'émouvante manifestation Que M. Georges


'Clemenceau présida, il y a quinze jours, à la Sorbonne.

Frantz-Reichel.

DANS J.ES DÉPARTEMENTS '"̃ Evreux, 24 février. Le Conseil municipal d'Evreux a décidé 'd'ouvrir une souscription publique pour le développement de l'aviation militaire et a voté une subvention de mille francs à cet effet.

Saint-Etienne, 24 février.

Huit maisons de négociants-commissionnaires en rubans ont informé M. Lallemand, préfet de la Loire, de leur intention d'offrir chacune cinq cents francs au gouvernement français pour l'achat d'un aéroplane militaire.

LE SÉNAT

LE VOTE DU BUDGET

Le Sénat a terminé dans sa séance du matin l'examen du budget de 1912. La discussion a porté encore sur les articles 72 à 81 de la loi de finances, relatifs aux retraites ouvrières.

M. Cuvinot, président de la commission spéciale, a déclaré, dans un intéressant discours, qu'il ne voterait pas les articles qui, malgré la dépense qu'ils entraîneront, ne satisferont qu'une bien ;faible partie des intéressés.

Les trois premiers paragraphes de l'article 72 portent que l'allocation viagère est portée à 100 francs à soixante ̃ans et est augmentée d'une bonification de un dixième pour tout assuré ayant élevé trois enfants jusqu'à seize ans. Puis le Sénat adopte tous les articles Concernant les retraites. Il vote enfin les articles réservés qui restaient à discuter, et l'ensemble -du budget est adopté à l'unanimité de 261 votants.

Le budget va maintenant faire la navette entre la Chambre et le Sénat. L'accord ne sera pas très- difficile,, car en dehors des articles de la loi de finances relatifs aux maisons à succursales multiples, il n'y a pas de questions graves à régler.

Séance lundi, à cinq heures.

Auguste Avril,

· -i.r·~·

Autour de la politique

Le Conseil des ministres

Le Conseil des ministres s'est réuni hier matin à l'Elysée, sous la présidence de M. Fallières.

M. Poincaré a mis ses collègues au courant des négociations franco-espagnoles relatives au Maroc.

Les projets scolaires. Le Conseil s'est longuement occupé des projets préparés par M. Guist'hau, ministre de l'instruction publique, et ayant pour objet d'assurer la fréquentation scolaire, la défense de l'école laïque et le contrôle des écoles privées. Ces projets sont conformes aux indications que le ministre a données, il y a quelques jours, à la commission parlementaire et que nous avons fait connaître.

Le Conseil les a définitivement approuvés et a autorisé M. Guist'hau àles déposer lundi prochain sur le bureau de la Chambre. Les boulangeries et boucheries municipales. • Le Conseil à décidé de retirer le projet de loi relatif à la création de boucheries et de boulangeries municipales qu'avait déposé le précédent cabinet. Ce projet, quoique déposé, n'avait d'ailleurs été ni imprimé ni distribué aux membres du Parlement.

Les loteries. M. Steeg, ministre de l'intérieur. a fait sayoir au Conseil qu'il a reçu plusieurs demandes d'autorisation pour des loteries de plus de 5,000 francs.

Le Conseil a décidé qu'aucune autorisation aouvelle ne serait accordée.

La question des délimitations Les députés et sénateurs; de la Gironde ont été reçus hier par M. le président du Conseil, auquel ils ont demandé de faire

Peuiiteton du FIGARO du 25 février (98)

En Argentine1

1 M Société s

SUITE

La Famille

Une vieille dame argentine mourut dernièrement à Buenos-Aires à l'âge de quatre-vingt-seize ans. Elle y laissait pour cultiver son souvenir 272 enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants, tous liés entre eux et se fréquentant. De telles descendances ne sont point rares dans ce pays des vastes progéniturcs. Avoir huit ou dix enfants n'est point sortir de la normale.

C'est notre façon à nous d'être bons patriotes, disent les Argentins.

Et leurs femmes supportent avec résignation le sacrifice des plus belles années de leur jeunesse. Un enfant tous les ans ou tous les deux ans, et cela pendant dix ou quinze ans, voilà leur sort contre lequel quelques-unes à peine commencent à murmurer.

Ces familles si nombreuses sont cependant étroitement unies. Devenus grands, en âge de se suffire ou de s'émanciper, même mariés, les fils comme les filles s'attardent le plus longtemps possible à cette atmosphère familiale tiède et affectueuse que les parents créèrent autour d'eux.

Dans son intérieur fermé à l'étranger, •l'Argentin, jaloux de son intimité, s'y révèle, en effet, père débonnaire et tendre. Quels que soient les écarts de sa vie extra-conjugale, il reste pour les siens le chef responsable de leur bien-être, devoir primordial auquel il n'échappe jamais.

La mère, de son côté, a pour sa progéniture des trésors de tendresse qui (créent de la part des enfants une réciprocité d'affection ardente et durable. pans les familles créoles, celles de province surtout, peu influencées par îEurope, persistent les mœurs patriarcales d'autrefois. Pères, mères, filles et fils, frères et sœurs, beaux-frères et belles-sœurs, gendres et belles-mères, £1) Voir le Figaro des 22, 25, 29 janvier, Ie', 5, 8, 12, 15, 19, 22, 26 février, 1", 9, 12, 15, 20, 22, 26 mars, 2,5, 9-, 12, 16, 24, 26 avril, 1er, 3, 7, 10, 14, 17, 20, 24, 28, 31 mai, 4, 7, 11, 15, 18, 22, 25, 28 juin,2, 5, 9, 12, 16, 19, 23, 26, 30 juillet, 2, 6, 9, 13, 1C, 20, 23, 27, 30 août, 3, 6, 10, 13, 17,-20, 24 septembre, 1", 4, 8, 15, 18, 22, 25, 28 octobre, 1er 5, 16, 19,26 novembre, 6,10, 13, 17, 24 décembre 1911, 2, 7, 14, 21, 28 janvier 4, 7, 8, 11, 18 et 21 février 1912. Tons droits de reproduction et de traduction, réservés pour tous pays.

mettre à l'ordre du jour de la Chambre le plus tôt possible le projet de loi sur les appellations d'origine qui sont destinées à remplacer les délimitations régionales. M. Poincaré a déclaré que le gouvernement était unanimement d'accord sur cette question avec les représentants de la Gironde, qu'il ferait tous ses efforts pour que le projet soit voté avant les vacances de Pâques. Les habitations & bon marché Comme suite à l'interpellation sur les habitations a bon marché qui vient d'être discutée à la Chambre des députés, M. Steeg, ministre de l'intérieur, a mis à.la disposition de la commission de l'assurance et de la prévoyance sociales un ensemble de documents: rapports, plans, photographies, qu'il a fait recueillir sur la question du logement ouvrier en France et à l'étranger.

Dans ces documents se trouvent, en quelque sorte, résumés les efforts accomplis jusqu'à présent dans la plupart des grands pays du monde pour l'amélioration de l'habitat du travailleur.

Les résultats de cette intéressante enquête seront prochainement exposés, dans un local du palais Bourbon, par les soins de la commission que préside M. Breton.

LE MONDE RELIGIEUX

Sermon de charité. Un sermon de charité sera donné aujourd'hui dimanche 25 février, à trois heures, à Saint-Honoré d'Eylau, chapelle de la cité paroissiale, 66, avenue Malakoff, pour les œuvres paroissiales d'Ivry-Port.

La paroisse d'Ivry-Port a 15,000 habitants, tous pauvres, et leur zélé curé, M. l'abbé Gonterot, est obligé de recourir à la solidarité catholique pour faire face aux charges très lourdes de son ministère.

Son appel, béni avec effusion de cœur par le cardinal-archevêque de Paris, sera entendu. J. DE N.

AFFAIRES MILITAIRES

Décès. Le général de division, en retraite, Lebelin de Dionne, vient de mourir à l'âge de quatre-vingt-quatre ans.

Né à Trouhans (Côte d'Or), le général de Dionne sortait de l'Ecole polytechnique. Il prit part à la guerre franco-allemande avec le grade de lieutenant-colonel et fut promu colonel en 1871. Général de brigade en 1879 et divisionnaire en 1885, il, fut fait grandofficier de la Légion d'honneur en 1889. Il a été commandant de l'Ecole supérieure de guerre.

Etat-major général, Le général de brigade Canton est placé dans la 2e section (réserve) du cadre de l'état-major général de l'armée.

Mutation. Le colonel Brulard est mis à la disposition du général commandant les troupes débarquées au Maroc et affecté> à dater du ter mars, à l'armée chérifienne. LES COLONIES

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Le régime douanier colonial

Hier, au déjeuner mensuel des conseillers du commerce extérieur, à Bordeaux, M. Artaud, premier vice-président de la Chambre de commerce de Marseille, a fait une intéressante critique des tarifs de 1892 et de 1910. Et il a démontré que ces tarifs, loin de développer les échanges avec nos colonies, sont allés contre leur but et ont fermé certaines de nos possessions à nos produits d'autres ont été amenées par ce régime à un état voison de la misère.

Par contre, celles qui, grâce aux combinaisons diplomatiques les concernant, ont échappé au régime unitaire de 1892, ont prospéré et consomment une proportion de produits français inconnue dans les colonies à régime restrictif.

Et M. Artaud donne deux exemples

petits-enfants, vivent en commun et dans le plus parfait accord. Ce ne sont plus des maisons qu'ils habitent, mais des phalanstères.

Ma grand'mère, me disait une dame argentine, avait treize enfants, tous mariés, qui vivaient auprès d'elle dans une « quinta » des environs de Buenos-Aires. Ils s'entendaient à merveille. Jamais de querelles, ni de discussions d'intérêts. La bonne humeur de l'un efface la mauvaise humeur de l'autre, le désintéressement de celui-ci entraîne la générosité de celui-là et tout le monde vit heureux. A la mort des parents, le partage des biens se fait à l'amiable, chacun mettant une sorte de coquetterie à ne pas attacher trop d'importance aux questions d'argent. Parfois, c'est le besoin de simplifier. la vie, qui détermine ces rapprochements. Les fils, mariés très jeunes, sans situation, amènent leurs jeunes épouses chez leurs parents, près desquels ils trouvent aide et protection matérielle et morale. Mais cette communauté existe également chez des gens très riches, et qui n'ont, par conséquent, nul besoin d'aide pécuniaire. Trois sœurs se font construire des maisons contiguës, magnifiques hôtels qui occupent un bloc dans le plus beau quartier de Buenos-Aires. Les demeures communiquent par les jardins qui dévalent vers le Rio. On se voit tous les jours, plusieurs fois. L'une d'elles, veuve sans enfants, reçoit quotidiennement à sa table ouverte tous ses neveux et nièces. Le soir, elle dîne chez ses autres sœurs mariées, et les beaux-frères supportent volontiers une intimité si constante.

Dans les estancias, durant toute l'année ou pendant les mois d'été, frères et sœurs se retrouvent avec leurs rejetons. Si la famille est riche, chaque ménage a'son pavillon séparé, ou son •appartement dans la vaste demeure familiale, mais les repas se prennent toujours en commun. Vingt, trente personnes; parfois plus, se voient réunies devant le putchero.

En ville, dans ces mêmes familles fidèles aux traditions, si l'on ne peut mener cette vie patriarcale, il ne se passe guère de jour, sans que les femmes mariées aillent voir leur mère ou réciproquement. Plusieurs jours se passent-ils sans qu'une fille apparaisse chez sa mère, vite, celle-ci s'effraie « Qu'y a-t-il ? Un des enfants est sûrement malade. » Et elle accourt. Les soirs d'hiver si les femmes ne vont pas au théâtre, elles vont « chez maman ». Une broderie en main, on cause et l'on potine. Vers minuit, les maris de retour du club viennent chercher leurs femmes, et chacun rentre chez soi.

J'ai résisté à cette coutume, me disait une Argentine, iiiariée un étranger. Aussi, mes amies s'en étonnent et

singulièrement caractéristiques l'Afrique occidentale et l'Indo-Chine française. Dans la première, non soumise au régime restrictif, l'importation étrangère a été en vingt ans de 80 0/0, tandis que celle des articles français a atteint le chiffre de 195 0/0.

Dans la seconde, soumise au tarif général, l'importation des articles français a bien augmenté de 185 0/0 de 1897 à 1902. mais, dans le même temps, la progression de l'importation étrangère a été de 260 0/0!

Que faut-il faire pour remédier à cette situation? M. Artaud présente les remèdes suivants depuis si longtemps préconisés Ie Revendication par les colonies deé mesures et taxes lés plus favorables au développement de leurs richesses et octroi de ces mesures par la métropole après un contrôle qui permette d'apprécier l'étendue de la sauvegarde des intérêts généraux, et ce, pendant douze années, de manière que le régime ainsi établi eût à la fois de la stabilité et une échéance de revision

2° Renonciation à toute unification douanière systématique, unification qui est impossible à poursuivre dans un domaine colonial aussi varié que le nôtre en produits et en besoins. Car la métropole n'a d'intérêt à avoir des colonies que si elles sont prospères et possèdent un pouvoir d'achat étendu et une solvabilité reconnue.

En terminant sa conférence, M. Artaud a adjuré ses auditeurs, dans l'intérêt de la France, dont le domaine colonial a une superficie treize fois plus grande que la sienne propre et donne lieu à un commerce de deux milliards, de réclamer des pouvoirs publics une attention immédiate sur cette importante question.

̃ Algérie

LE VOYAGE PRÉSIDENTIEL

La population algérienne a, été "très affectée en apprenant que le.. Président de la République renonçait définitive- ment à 'la visite qu'il devait faire en Algérie pendant les vacances de Pâques. Lorsque M. Fallières, l'an dernier, se rendit en Tunisie, les députés et sénateurs de l'Algérie n'avaient pu obtenir que le Président ne quittât pas l'Afrique sans faire un séjour dans la colonie. Il leur fut répondu que le chef de l'Etat consacrerait une dizaine de jours à l'Algérie l'année suivante. La population tenait donc pour certaine 'la visite de M. Fallières et elle se préparait à lui faire une réception grandiose.

ASSASSINAT D'UN INSTITUTEUR.

Hier, près d'Aboutville (département d'Alger), des indigènes, cachés dans un fossé près de la route, ont tiré des coups de feu sur M. Raffi, instituteur à AïnBassan, qui passait en voiture. Il fut atteint d'une balle en plein cœur, qui le tua net.

M. Raffi, qui n'avait que vingt ans, était le fils d'un adjoint au maire d'Alger. Trois indigènes que l'on croit être les meurtriers ont été arrêtés quelques heures après. D'après les premières informations, la vengeance aurait été le mobile du crime.

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Inîopçiations

Un monument Janssen >'

Un comité vient de se fonder pour élever un monument à la mémoire de Janssen, l'illustre astronome et physicien. M. Henri Poincaré, l'émïnent mathématicien, en a accepté la présidence;

répètent sans cesse « Que peux-tu bien faire de toutes tes soirées chez toi 1 N'est-il pas plus agréable de se réunir pour se raconter les nouvelles »

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Cette vie fraternelle tend, d'ailleurs, à disparaître, au moins dans la capitale. Les conditions historiques dans lesquelles vécurent longtemps les colons argentins justifiaient autrefois cette disposition au groupement, si naturelle aux individus isolés qui éprouvent le besoin de s'unir pour résister aux surprises des civilisations instables. Les nouvelles générations s'accommodent moins bien que leurs aïeux de cette intimité de smala qui, malgré la bonne entente générale, est parfois rarement l'occasion de drames intimes. De plus, à mesure que se diversifient les occupations des maris, des divergences de goûts s'établissent entre les ménages et l'on entend souvent répéter ce proverbe El casado casa guiere. (Il faut à l'homme marié sa maison.)

Même ainsi matériellement dissociées, les relations familiales n'en restent pas moins affectueuses et. moralement solidaires.

Des Argentins riches auraient honte si une parente, ayant perdu sa fortune, était obligée de travailler. On s'arrange toujours pour soustraire de son budget de quoi Ja faire vivre décemment. Une cousine, une sœur, devenue veuve, ou ruinée par les spéculations malheureuses de son mari, reçoit des siens, en dehors d'une aide sérieuse, raille petites choses délicatement offertes.et qu elle accepte, d'ailleurs, aussi naturellement qu'on les lui offre.

La femme de l'associé de X qui vient de mourir, la laissant sans ressources, mais avec quatre enfants, va vivre avec sa sœur peu fortunée et qui, elle, en a cinq. Et le beau-frère trouve cela naturel. De tels cas se produisent tous les jours et je dois noter, en passant, l'aptitude remarquable de la race, si amoureuse pourtant de luxe brillant et d'apparat, à passer de la fortune à la médiocrité ou même à la pauvreté, sans aplatissement, sans gémissements ni lamentations. Je crois que cet appui que l'on est sûr de trouver toujours chez les siens l'explique en grande partie. On ne connaît pas ici les dénûments, les abandons inattendus, les humiliations à subir de parents aisés en qui on mit son dernier espoir. On n'entend point cette phrase si souvent répétée chez nous et dont nous devrions avoir honte « Etre à la charge de ses enfants ». Après avoir trouvé près des siens aide et réconfort on se sent de nouveau prêt a la lutte; les énergies, au lieu de s'amollir, se réveillent, et l'abondance des occasions de travail est si grande que des gens ruinés sont redeve-

MM. Baillaud, directeur de l'Observatoire de Paris, et Bigourdan, de l'Institut, ont été élus vice-présidents M. Puiseux, et M. Dehérain, trésorier. S. A. le prince Roland Bonaparte, sir Normann Lockyer, MM. Lippmann, président de l'Académie des sciences; Darbouse, secrétaire perpétuel; général Florentin, Paul Deschanel, de l'Académie française de Selves, de l'Institut E. Perrier, directeur du Muséum la plupart des savants de France et de l'étranger ont accepté de faire parti de ce comité qui veut honorer un grand savant. L'œuvre de Janssen est considérable. n a fait des découvertes admirables en physique solaire. Il a entrepris de nombreuses expéditions dans les cinq parties du monde. II s est prodigué en efforts pour la conquête de l'air, pour la culture physique, pour la lutte contre les calamités de la guerre. Car il était aussi un ardent patriote, qui servait sa patrie en même temps que la science.

Il avait fondé les observatoires de Meudon et du mont Blanc.

La culture française

L'alliance française avait chargé M. G. Lacour-Gayet, membre de l'Institut, de faire, ainsi que le Figaro l'avait annoncé une série de conférences dans plusieurs villes de l'Europe centrale. Le succès de ces conférences a été très grand par suite de la sympathie qui s'attache en Russie, en AutricheHongrie, dans les Etats balkaniques, à tout ce qui se rapporte à la France. Notre compatriote a évoqué devant de nombreux auditoires, composés certainement de l'élite intellectuelle des diverses villes, mais recrutés aussi dans tous'les rangs de la société, des souvenirs de l'époque de Louis XIV et de Napoléon Ier; et fi a été écouté avec la plus grande faveur à Varsovie, à Lodz, à Vienne, en présence de notre ambassadeur, M. Philippe Crozier; à Budapest, où .l'élite de la société hongroise avait répondu à l'àppel de notre consul général, M. le vicomte de Fontenay; à Belgrade, en présence de S. A. R. le prince Paul et du ministre de France, M. Descos à Chabats, qui s'était mis en fête à cette occasion.

En l'absence de S. M. Pierre Ier, S. A. R. le prince Paul a bien voulu accorder une audience à M. G. Lacour-Gayet. Les conseillers municipaux de Sofia Tandis que le consul de Bulgarie, un secrétaire de la légation et une délégation de conseillers municipaux de Paris iront attendre aujourd'hui, à Epernay, le, passage des conseillers municipaux de Sofia, conduits par le maire, M. Karastoyanoff, le président du Conseil municipal, M. Félix Roussel, les membres du bureau et le ministre de Bulgarie M. Stancioff, se rendront, à deux heures de l'après-midi, à la gare de'l'Est, pour recevoir à leur arrivée les hôtes de Paris.

Les représentants de la municipalité de Sofia se rendront lundi à l'hôtel de ville où, au cours de l'après-midi, une première réception leur sera offerte dans le cabinet du président. L'Hôtel du Foyer

C'est au 34 de la rue Vaneau qu'est installé l'Hôtel du 'Foyer M. Ch. Berioist doit faire sa conférence annoncée à nos échos.

«La Confiance Grêle »

Au moment où le Concours agricole vient d'attirer au Grand Palais une foule de visiteurs, il est intéressant de rappeler les services immenses rendus par « La Confiance Grêle », la puissante Compagnie d'assurances à primes fixes, qui a acquis la faveur du monde agricole tout entier sous l'énergique impulsion de son

nus riches cinq ans après leur déconfiture.

J'avais eu, au cours de la traversée, la sensation profonde de la force de ce sentiment familial, et de la somme de sensibilité et d'émotivité que recèlent ces âmes ardentes. C'était à Montevideo, dernière escale sur la route de BuenosAires. Parents et amis venaient au devant des voyageurs rentrant d'Europe. Ils avaient passé une soirée et une nuit dans un mauvais bateau, ballottés par les eaux de l'estuaire, ayant quitté leurs affaires pour revoir un jour plutôt des gens qu'ils aimaient.

Lorsque notre bateau stoppa, on put distinguer dans les remorqueurs et les vedettes, les gens qui, les peuplaient. Des cris éclatèrent, des bras agitèrent des chapeaux, des mouchoirs, des lorgnettes. Et, dès que les gens de notre bord eurent reconnu ceux que leur oeil avide cherchait, quelle joie dans les visages, quelle fièvre anima tous lés corps Mon regard s'attachait particulièrement sur une vieille dame qui, durant tout le voyage, n'avait pu faire un pas autrement que soutenue par quatre bras. Soudain, quand elle eut distingué dans la lorgnette que tenait sa main tremblante les êtres chéris qu elle attendait, elle se mit à courir le long du bordage, pour les montrer à ceux qui l'accompagnaient. Puis, elle recommença à les fixer, gesticulant et criant vers eux, se parlant à elle seule, disant tout haut avec des caresses infinies dans la voix « Querido 1. Querido 1 (chéri chéri !) Carlos Alfonso 1 quanto tiempo (qu'il y a longtemps!) Maria! 1 Susana! » Enfin, des embarcations accrochéesau navire grimpèrent les visiteurs. Et je pus assister à une explosion de tendresse comme je n'en aurais jamais imaginée. Des jeunes femmes brillantesde vie et de santé, les traits épanouis, les yeux mouillés de joie, des jeunes gens, sans se soucier de ceux qui les regardaient, se précipitaient vers la vieille grand'mère l'enlaçaient à tour de rôle, la câlinaient avec une douceur et un respect charmants, et une troupe de petits-enfants passant de bras en bras dans l'émotion générale, revenaient à la grand'mère, qui les inondait de ses larmes, Et toujours comme un sanglot, mais si doux, j'entendais le mot querido 1 querido I qui semblait sortir de son cœur. Impossible de résister aux larmes devant un tel spectacle, si pur, si tendre, si désintéressé. Tout ce qu'il y a de meilleur dans l'âme humaine émanait de ce pont de bateau. On oubliait de rire, de se moquer, d'envier, de détester, pour se sentir un instant meilleur.

Dans cette atmosphère de tendresse permanente et active, et de générosité

directeur, M. Jules Liermain. Fondée en 1878, elle a payé depuis son origine à 43,000 propriétaires plus de 18 millions d'indemnités. Pour renseignements La Confiance Grêle, 2, rue Favart, Paris.

Pour les gourmets

Les gourmets, toutes les personnes qui ont l'estomac délicat, devraient aviser leur cuisinière de ne présenter sur leur table que le délicieux « Petit Pain Richelieu 92 ». Elles s'en trouveraient enchantées. ̃ ,̃̃̃̃. Une garantie pour les tireurs

Ainsi que l'ont démontré surabondamment les grands concours de Tir aux Pigeons disputés cette année sur la Côte d'Azur, la cartouche créée par la Société française des munitions est, pour les tireurs, une véritable garantie de succès.

Avis

La fête annuelle organisée par la lre subdivision de la « France Prévoyante aura lieu le 2 mars prochain, dans les salons du Palais d'Orsay, sous la présidence du ministre du travail.

La 10° exposition annuelle de l'Association artistique des agents des chemins de fer français sera ouverte, du 3 au 17 mars prochain, 25, rue de Richelieu.

Jean de Paris.

Gazette des Tribunaux

'NOUVELLES JUDICIAIRES

Au sujet de la reproduction des œuvres d art vendues à l'Etat, un jugement de la 3" Chambre du tribunal s'exprime en ces termes

Attendu que, par suite de la vente qui lui a été faite, l'Etat seul a le droit de s'opposer à ce qu'il soit fait de l'œuvre, exposé dans ses musées, une reproduction illicite; que les représentants de l'artiste n'ont donc nulle qualité pour agir; qu'ils ne peuvent invoquer le droit moral qui leur appartient, même après la cession pleine et entière d'une œuvre, puisqu'il n'est pas justifié, en l'espèce, que les statuettes saisies soient de nature, par leur imperfection, à porter préjudice à la réputation de Croisy..

Mes. Charles Constant et Levatois se présentaient pour les parties en cause.

{' s' ̃̃;̃̃

Nous recevons la lettre suivante: Ce 24 février 1912.

Monsieur le Directeur, je lis dans votre journal le compte rendu de mon procès où il n'est pas mentionné qu'après la plaidoirie de Me Charles Philippe, la direction de l'Opéra a été déboutée entièrement de sa demande en payement du dédit qu'elle me réclamait, et invitée à me payer le mois que j'avais commencé.

̃Agréez, etc.

1 1 L. Aveline,

41 bis, avenue Saint-Ouen.

Nouve/les Diverses

PARIS

'UN BANQUIER POURSUIVI

M. Genty, juge d'instruction, a interrogé hier M. Lebatteux, banquier, 78, rue Montmartre, arrêté sous l'inculpation de détournements de fonds, de complicité avec son employé M. Vincent.

M. Lebatteux a déclaré au juge qu'il était surtout fabricant de dentelles et ne s',occupait de banque que fortuitement. C'est, a-t-il dit, M. Vincent qui gérait tout et, s'il y a eu des détoufnements, c'est à lui qu'il

spontanée, les liens affectueux se font plus étroits et les échanges plus ardents. La mère met dans ses rapports avec ses enfants l'ardeur passionnée et l'instinct de sacrifice qui fait d'elle leuresclave. Autrefois, aussitôt mère, elle se retranchait volontiers du monde, cessait de paraître au théâtre, à la promenade, perdait tout souci de coquetterie, abandonnait le corset sous prétexte qu'elle nourissait et se coiffait pour les sorties d'une petite capote à brides.

Jamais elle ne laissait ses enfants aux soins des domestiques, et si on l'eût vue sans sa progéniture, vite on l'eût considérée comme une mauvaise mère, méritant le blâme de tous.

Nous sommes déjà loin de ces mœurs. Mais aujourd'hui encore, dans la meilleure société où des domestiques nombreux peuvent les suppléer, les mamans ne leur confient que indispensable. Désolées quand elles ne peuvent nourrir elle-mêmes leurs petits, elles n'échappent à aucune des minutieuses besognes qu'ils exigent, voulant ignorer les mille raisons qui pourraient les en dispenser. Vers cinq heures, au milieu dune visite ou d'une réunion d'amies, vous voyez de jeunes mères empressées à s'enfuir; c'est qu'elles vont baigner les petits, leur donner à souper, leur faire réciter les prières, recevoir leur baiser avant le sommeil. Aussi, il faut voir la tendresse reconnaissante avec laquelle les petites filles prononcent ce mot délicieux de « mamita », tandis que les fils appellent leur père « viejo » (vieux), en lui tapant familièrement dans le dos.

Ainsi les parents sont les.grands amis de leurs enfants. Une jeune fille n'a souvent de meilleure confidente que sa mère et un fils qui part pour l'Europe lui écrit déjà, de Montevideo, une longue lettre sur les péripéties de son court voyage.

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Tant de familiarité et de liberté chez cette race naturellement indisciplinée et précoce ne vont pas sans de graves inconvénients. Les tout petits abusent de la tendresse qu'ils inspirent et sont souvent d'odieux enfants gâtés. Un gamin de dix ans crie et tempête pour aller le soir au Colon. Dans une famille où je suis invité à dîner, un enfant de huit ans se fait attendre un quart d'heure sous prétexte qu'il achève un dessin dans sa chambre. Une fois à table, il ennuie les hôtes par son refus de manger quelqu'un des plats qu'on lui sert. Des bambins de douze ans ont leur argent de poche et de leur propre initiative invitent des camarades au cirque et au cinématographe. J'en connais qui, à quatorze ans, ont en poche la clef de la maison, ce qui leur permet de sortir le soir à loisir et de rentrer à l'heure qu'il

faut s'en prendre. J'ai du reste déjà remboursé en partie les plaignants qui, d'ici peu, seront complètement désintéresses. Interrogé à son tour, M. Vincent a réfuté les dires de son patron, affirmant que, simple employé, il n'a agi que d'après Iss ordres qui lui étaient donnés.

La seibaine prochaine le juge confrontera les deux inculpés. ̃» -̃•

VOL. AUDACIEUX

Mlle Marie Lambert, âgée de vingt-trois ans, employée dans un magasin de l'avenue Lamotte-Picquet, passait hier, à trois heures de l'après-midi, près de la tour Eiffel, lorsque trois individus qui la suivaient, l'assaillirent. L'un d'eux lui mit la main sur la bouche pour l'empêcher dé crier, les autres coupèrent avec un rasoir les cordons de son réticule. Puis ils sautèrent dans un taxiauto qui stationnait à peu de distance et s'enfuirent.

Mlle Lambert appela un autre auto et s'élança â la poursuite des voleurs. Mais ils avaient une grande avance sur elle et elle ne put les rattraper. Elle a déposé une plainte au bureau de M. Montlahuc, commissaire de police.

UN DRAME AUX HALLES

Au moment où Mlle Juliette Anthonissën, couturière, âgée de vingt trois ans, sortait de son domicile, 58, rue des Lombards, un individu qui la guettait, a tiré sur elle plusieurs coups de revolver.

Atteinte au front, la jeune fille a été transportée à l'Hôtel-Dieu. Son état n'est pas très grave-

Le meurtrier, saisi par la foule, a été très maltraité. Livré aux agents, il à été conduit au commissariat, où il a déclaré se nommer Jean Roffignac, âgé de vingt-trois ans, et demeurer 86, rue du Cherche-Midi. Il a ajouté qu'il ne fournirait aucune autre réponse avant d'être assisté par un avocat.

D'après les renseignements recueillis, Roffignac, qui est neurasthénique et s'occupe de sciences occultes, avait été employé chez la grand'mère de Mlle Anthonissën. Ayant été renvoyé, il a voulu se venger sur la jeune fille.

i »" ̃

LA RESPONSABILITÉ DES CONCIERGES Le mois dernier, M. Morin, épicier rue des Vinaigriers, glissait sur une marche usée de la cave, tombait et se fracturait le crâne. Il succomba peu après. Sa veuve déposa une plainte contre le concierge de la maison, François Faure, pour n'avoir pas averti M. Morin du mauvais état de l'escalier. M. Morize, juge d'instruction, ayant com-c mis M. Georges Balleyguier, architecte, pour faire une expertise à ce sujet, a, sur son rapport, inculpé le concierge d'homicide pour imprudence en'rendant le propriétaire de la maison civilement responsable. M. Faure et le propriétaire' seront donc poursuivis.

DÈPARTEMENT S'

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LES RETRAITES MILITAIRES

Lille. Ce soir a eu lieu à Lille la pre*. mière retraite militaire. Les tambours et clairons et la musique militaire du 43" de ligne et les trompettes du 16" chasseurs y prenaient part. ̃' La foule a été très enthousiaste, et un antimilitariste, qui fit entendre quelques coups de sifflet, a éU fort malmené.

M. FERNAND DAVID EN HAUTE-SAVOIE Saint-Jttlien-Genevois. M. Fernand Da* vid, ministre du commerce, est arrivé en gare de Saint-Julien-Genevois par le train de huit heures, accompagné de MM. Emile Fayre et Paul Jacquier, députés, Goy, sénateur, etc.

Après la réception à la gare par MM. D.upraz, sous-préfet et .Guilhermet, maire <fy Saint-Julien, le ministre s'est rendu à .la sous-préfecture. A dix heures, il a reçu à.lk mairie de nombreuses délégations.

Un banquet de cinq cents convives a eu lieu dans le hall du tramway de Genève à Saint-Julien. Il n'a pris fin qu'à cinq heures. Treize discours ont été prononcés. ,-4

ÉGLISES CAMBRIOLÉES y

Rouen. Des cambrioleurs ont pénétré la nuit dernière, en brisant un vitrage, dans la basilique de Bon-Secours, lieu de fréquents pèlerinages, qui domine Rouen. Ils ont fracturé les troncs de l'église et en ont emporté

leur plaît; un autre, qui a quinze ans, a deux cents francs à dépenser.

Un club vient de se créer rue San-Màr* tin pour des enfants de quatorze ans. Moyennant cinq piastres par mois, Us y vont tous les jours, à cinq heures, en sortant du collège. Trois cents sociétaires sont déjà inscrits. On avait d'abord fixé l'âge d'admission à douze ans, mais ces bambins firent trop de tapage. Les « grands » décidèrent de les renvoyer à leurs familles.

J'aime la liberté et redoute l'excès der discipline dans l'éducation. Mais je déteste plus encore ce laisser-aller, cettjB indolence si favorable à l'éclosion des mauvais sentiments, ce jeu lamentable d'enfants qui s'amusent à faire l'homme et de fillettes qui jouent à la femme. Trop souvent les mères transforment leurs devoirs en plaisirs. Les petites fillessont en leurs mafns de gracieuses poupées, dont elles excitent dès l'enfance le goût de la parure et les vanités précoces. Elles sont initiées à tous les raffinements du luxe, savent que leurs robes viennent de Paris et n'ignorent pas à dix ou douze ans les noms de leur couturier et de leur modiste parisiens. On rivalise pour elles de coquetterie dans les réunions enfantines et leur promenade à Palermo est un supplice d'enfants trop bien habillées.

J'assistai un soir à une fête de charité donnée à l'Opéra de Buenos-Aires. Dans un décor scandinave, des jeunes filles, en costume norvégien, jupe rouge, coiffe blanche ou auréole de tulle d'or sur les cheveux, le buste pris dans un corsage historié, circulaient parmi les dames en toilettes de soirée et les hommes en habit noir. Mais il s'y mêlait une telle quantité de bambins de douze à seize ans des deux sexes, qu'on se serait cru dans une fête enfantine. Il était minuit. Ces moutards, en smoking, Heur a. la boutonnière, avec chaîne et bague d'or, les cheveux pommadés, lissés, la figure fatiguée, poitrinaient près de ces petites filles, disgracieuses comme en cet âge ingrat, en jupes courtes ou demi-courtes, qui fixaient de leurs yeux hardis les garçons imberbes. Je vis même des marmots de huit ans, et quelques-uns n'ayant pas plus de quatre ou cinq ans, traînés par leurs' mères, à moitié endormis. Rien de plus choquant pour nous que cette précocité. Le charme et la beauté d'une telle fête se trouvaient diminués par la disgrâce de ces jeunes êtres encore incomplètement formés, parodiant leurs aînés dans leur tenue-et dans leurs manières. Sans compter que la présence de ces fruits trop précoces, verts jusqu'à l'aigreur, donnait, par contraste, aux femmes de ving-t-cinq à trente ans, si savoureuses dans un cadre adapté à leur beauté, des airs de mamans fatiguées.

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le contenu. Dérangés par le curé et un gardien de nuit, ils out pu s'échapper. L'église de Saint-Etierine-du-Rouvray, près de Rouen, avait été cambriolée la veille,

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EXPLOSION D'UN OBUS

Le Havre. Un grave accident s'est produit, Aujourd'hui, au polygone du Hoc. Deux ouvriers, Joseph Léger, vingt-trois, et Alfred Preterre, trente et un ans, étaient occupés à retirer un mandrin d'un obus à balles chargé de poudre Trolyl lorsque cet obus fit explosion.

Léger fut tué sur le coup, la tête à demi emportée. Les éclats de l'engin fracassèrent la mâchoire de Preterre, et un fragment de métal pénétra dans sa poitrine son état est désespéré.

Deux autres ouvriers qui travaillaient à 'proximité ont éprouvé une forte'commotion; on a les reconduire chez eux.

ARRESTATION D'UNE BANDE

Charolles. On vient d'arrêter à SaintBonnet-Dejoux, au moment où ils montaient dans le train, quatre individus faisant partie d'une bande de voleurs qui exploitait les foires de Saône-et-Loire.

LES JEUX DANGEREUX

Reims. Hier soir, à Pierry, dans -le voisinage du champ de tir, des garçonnets avant trouvé des cordons bickford, munis de détonateurs abandonnés par les dragons à la suite d'expériences sur les effets explosifs, s'en firent des jouets, mais une explosion violente se produisit et le nommé Georges Giffey, âgé de quinze ans, eut la main gauche profondément déchiquée et les doigts arraches. Il a été transporté à l'hôpital d'Ëpernay dans un état ̃ grave. ̃ ̃ Argus.

Courrier deia BOURSE "'̃ ̃ Paris, 24 février. Je ne vois d'autres faits importants à relever dans la semaine que les deux discours prononces par le ministre des finances, l'un au banquet de la presse économique et financière, l'autre à la tribune du Sénat à propos de l'émission des obligations des chemins de ferde l'Etat.

J'ai déjà parlé du premier pour féliciter le ministre de l'attitude énergique qu'il avait prise en flétrissant les calomnies dont certains parlementaires se font lécho en confondant à dessein les personnalités les plus respectables de la finance avec les aigrefins que tout le monde répudie. Je n'ai donc pas à y revenir.

Le discours prononcé au Sénat, au sujet de l'emprunt de l'Ouest-Etat, comporte une leçon. Il montre d'une façon éclatante l'imprévoyance avec laquelle le Parlement vote -des lois,- sans considérer les conséquences qni en résultent pour l'avenir.

Lorsque M. Klotz a déclaré qu'il avait adopté le type d'obligations 4 0/0, émises et remboursables au pair, on, lui a fait une objection q«i était dans l'esprit de tous. Pourquoi diminuer ainsi le crédit de l'Etat en, empruntant à un taux aussi élevé ? 2, Vous auriez pu faire du 3 0/0 amortissable, dit M. Peytral. M

Vous auriez pu faire du.3 1/», dit M. Ribot.

A cela M. Klotz avait préalablement répondu par le texte impératif d'une loi votée en juillet 1911 lui imposant pour les emprunts des chemins de fer de l'Etat des obligations remboursables en cinquante ans. Dans ces conditions allait-il préférer le type de 8 1/3 préconisé par M. Ribot au type 4 0/0. Non, répond le ministre, et il a raison. Le 3 1/2 risquerait, en effet, de rester toujours inscrit a la cote,. Le. Il 0/0 adapté après, avoir laissé pendant un certain temps au porteur la jouissance d'un 4 0/0, sera obligatoirement amené à une conversion progressive qui le ramènera au taux normal et rationnel de 3 0/0.

Certes, l'opération la plus simple et la plus en rapport avec le taux de notre crédit eût été la création d'un 3 0/0 amortissable. Mais il eût fallu pour cela pouvoir inscrire sur le titre qu'il était exempt d'impôt.

C'est là qu'apparaît toute l'inconséquence du projet Caillaux et du vote par la Chambre de l'impôt sur la Rente obtenu sous la pression du ministre et des économistes révélés MM. Jaurès et Pelletan.

C'est le système de la surenchère électorale pratiquée au moyen de programmes sans études qui deviennent des tuniques de Nessus dont on ne peut e débarrasser, qui enchaînent et compromettent à chaque instant l'avenir de notre pays.

Nous en ayons vu le résultat. dans le repos hebdomadaire, dans les retraites ouvrières. Nous touchons du doigt à l'heure actuelle les inconvénients de l'impôt sur la rente. Il en serait de même à toute heure si, ce qu'à Dieu ne plaise, nous entrions dans la pratique de l'impôt sur le revenu.

Par conséquent on peut dire qu'étant donné que le ministre était lié par un vote du Parlement lui interdisant de faire un 3 0/0 exempt d'impôt, il a bien fait de choisir un 4 0/p qui est assuré d'un succès considérable. J'entends par là<iu'il-est certain d'être àdmirablement «lassé.

Il. nous est arrivé aussi, en fin de semaine, une nouvelle dont la gravité n'a pas besoin d'être soulignée, c'est la menace d une grève des mineurs charbonniers en Angleterre, qui étendrait forcément jusqu'en Allemagne. On espère que le gouvernement anglais, qui s'est entremis avec beaucoup d'à-propos, parviéndra à en triompher. Souhaitons-le, car je ne vois guère que cet événement qui pourrait paralyser les bonnes dispositions du marché. Je ne crois pas que la guerre italo-turque puisse cesser d'être localisée, et il me semble que toutes les grandes puissances ont trop d'intérêt à la limiter pour lui' laisser prendre de l'extension.

On comprend que, dans ces conditions, la Bourse ait mis une sourdine à ses opératione. Mais elle conserve cependant tout son caractère de fermeté.

Marché officiel. La Renie est calme à 94 87, soit 2 cent. de mieux qu'hier. Les fonds russes sont hésitants. Le Consolidé fait 96 70. S 0/0 94, 8390. Le 3 0/0 96, 82 50. Tous ces emprunts sont en recul de 30 à 55 centimes par rapport à la semaine der-

,oièr@. •̃

L'Italien revient 97 85 en perte de 22 cent. sur la nouvelle du bombardement de Bey-

routh.,

1 L'Extérieure est soutenue & 96 10, et le Portugais vaut 65 80.

Le Turc est résisiant à 92 35; le Serbe abandonne 80 centimes à 88 60.

Les Etablissements de crédit varient peu d'une semaine à l'autre. Banque de Paris 1,777. Crédit Lyonnais 1,544. Union Parisienne 1,212. Crédit mobilier, 683.

La Russo-Asiatique s'avance de 6 fr. à 771. Là Banque privée est mieux à 459. La Banque des mines est calme à 499. Société auxilliaire, 610. La Banque de la République du Chili est soutenue à 181.

-Ce sont toujours les Omnibus qui tiennent ta tête dans le compartiment des valeurs de traction et d'électricité. La valeur termine à 797, en hausse de 28 francs pour la semaine. Métropolitain, 677 Nord-Sùd, 212 piomsm,m; Popp, 860.

Les Chemins de fer sont calmes: Nord, a>658 Lyon, 1,250.

Les Brazil Railways sont toujours aussi îgeherebis. La privilégiée passe à 549 et l'ac%%çn ordinaire atteint 463» en gain de 58 fr. jdjepnis samedi dernier,

Les Grands Lacs sont mieux à 323.

Le Rio est un peu mieux à 1,774. Malgré les efforts faits pour galvaniser la valeur, on se réserve en attendant les indications de ̃ New-York. Le dernier discours de aooseàvelt équivaut à une véritable déclaration de

candidature, or le président Taft ayant décidé de se représenter, nous allons assister à une lutte épique entre les deux anciens amis, et comme il est encore trop tôt pour pouvoir escompter son issue, il ne faut pas espérer un grand encouragement de la part de Wall Street.

Les valeurs russes sont calmes à l'exception de la Bakoi qui est recherchée à 1,168 en hausse de 20 fr. Toutes les valeurs de pétroles sont d'ailleurs très actives à Londres. Ce mouvement se rattacherait-il aux craintes de grèves dans les charbonnages qui d'après les dernières nouvelles ne semblent pas se calmer.

V Azote est ferme à 267.

Les Tabacs des Philippines gagnent 13 fr. à 835.

Marché en Banque. Les mines d'or se maintiennent et les principales valeurs sont en léger progrès. L'East Hand passe à 68 25. D'après le Financiat News, sir Lionel Philipps aurait déclaré que le pire est maintenant connu en ce qui concerne cette Compagnie. La Crown Mines regagne le cours de 160 50. Rand Mines 155. Goldfields 95 50. La De Beers est calme 504.

La Lena demeure ferme à 132.

La Bahia se tient à 382.

Les valeurs de cuivre sont mieux Utah regagne 3 fr. à 303. Spassky s'avance de 4 fr. à 91 75. Miami vaut 127.

Le compartiment russe est en réaction. La Mallzof abandonne 36 fr. à 910. La Hartmann revient à 817 en perte de 13 fr. pour la semaine. Toula est ferme à 825. Le Platine fait 808. •̃

Quelques réalisations ramènent la Carpet à 428. La Tobacco fait 286.

Les caoutchoucs sont un peu plus lourds. La Financière revient à 151 50. La Malacca perd 4 francs à 330, tout en finissant 8 fr. de mieux que samedi dernier.

Il paraît qu'un chimiste russe aurait inventé un nouveau procédé pour- la fabrication du caoutchouc artificiel.

J'ai déjà vu inventer si souvent l'or, le diamant, le caoutchoux artificiels et les fausses nouvelles, que j'avoue n'y attacher plus qu'une importance relative, et ça n'est pas encore cette information qui m'empêchera de garder mes Malacca.

La Spies est mieux à 32 75.

L'Arsenic termine à 315.

Je communiquerai à nos lecteurs,'dans les premiers jours de la semaine, tous les renseignements que j'ai pu réunir sur cette valeur.

Armand YveL,

New-York, samedi (dernière heure). -.Les affaires au Stock Exchange, aujourd'hui 1 furent assez actives pour un samedi. Les transactions se sont élevées à 158,000 actions comprenant 33,000 Steel, 24,000 Reading, 22,000 Amalgamated et 16,000 Union. Au début, séance active, mais assez faible. L'élément professionnel, qui fut le facteur principal dans les affaires, fut disposé à travailler à la baisse.

Cependant, les valeurs disponibles furent bien absorbées. La clôture fut ferme entre les cours extrêmes de la journée.

Le marché monétaire fut calme. Les affaires se chiffrèrent par environ 1;002,000 dollars.

Nullité presque complète au marché monétaire. Quelques emprunts jusqu'à lundi ont été conclus à 2 1/4 0/0.

En clôture le cuivre, 14 demandé, 14 10 offert.

INFORMATIONS FINANCIERES EWPRUNT DE' LA VILLE DE TOKIO 5 0/01912. Avis de reparution. La répartition a été établie sur les bases suivantes les souscriptions de 1 à 50 obligations reçoivent 1 obligation, 51 à 124 obligations reçoivent 2 obligations. Les souscriptions supérieures à 124 titres.reçoivent une attribution à 2 0/0 toute fraction égale bu supérieure à 0,50 donnant droit à une obligation. *̃•

AVIS ZDIVEÏfcS

/"Iheveux CLAIRSEMÉS, épaissis, allongés par C l'Extrait capillaire des Bénédictins du Mont Majclla, qui arrête la chute et retarde la décoloration. E.Senet, adminisf,35,r. du4-Septt>

A LA SAMARITAINE

Lundi 26 FEVRIER et jours suivants: Premières Nouveautés de la Saison.. OCCASIONS EXCEPTIONNELLES à tous les comptoirs. (Voir aux annonces.)

LES THEATRES

Odéon (spectacles inédits du samedi) Près de lui, pièce en quatre actes de M. Denys Amiel. `

M. Denys Amiel deviendra peut-ôtre quelque jour auteur dramatique; il ne l'est pas encore. Il nous a été facile de nous rendre compte que l'auteur" de Près de lui possède de réelles qualités' d'observation et un soin littéraire dignes d'éloges. Mais si sa pièce est fort juste de ton, elle nous a paru le plus souvent trop honnête etdépourvued éclat, et aussi d'inattendu. Je m'empresse d'excepter de ce reproche, le dernier acte qui ne manque ni de nouveauté ni de vérité. Les caractères sont dessinés d'un trait simple, mais un peu gris. Cette bourgeoise, qui se passionne pour un artiste férocement égoïste, pleurniche trop volontiers. Quant au pianiste, il nous a paru parfois un peu ennuyeux. Les pianistes ne sont déjà pas très amusants quand ils jouent, mais quand ils parlent ils sont plus redoutables encore. On a fait à cet ouvrage un accueil sympathique et que M. Denys Amiel peut et doit considérer comme un encouragement.

J'indiquerai brièvement le sujet de ces quatre actes.

Une jeune femme du monde, Nelly Gelder, est amenée par une amie à une soirée que donne chez lui le pianiste Serge Tcnko. Elle est fascinée par ce milieu. artiste; elle est grisée par les causeries sur l'art, la liberté des allures et les accords plaqués sur le piano. Et comme une femme éprouve toujours le besoin de préciser ses sensations, elle s'éprend aussitôt de Serge. Elle devient sa maîtresse, car comment une bourgeoise résisterait-elle à un musicien ? Mais un jour, son mari est ruiné et doit s'exiler en Russie. Le suivra-t-elle? Elle demande à Serge de décider pour elle. Serge est très ennuyé. il n'aime pas beaucoup ces responsabilités-là. Dans son embarras, il se met au piano et joue c'est une solution, tout au moins provisoire. Nelly, troublée par les accents de Chopin, se jette dans les bras de son amant elle ne partira pas. II M.

Désormais, elle partage sa vie. Mais le pianiste est déjà las d'elle; elle le poursuit de sa jalousie. Il donne un grand concert, et elle l'attend au foyer, pour l'accabler de son amour et de ses reproches. Mais lorsqu'il arrive, les admirateurs et les belles amies du virtuose l'entourent pour le féliciter. Nelly, seule dans un coin, est tenue à l'écart. Elle a fini par comprendre quel rang lui est désormais assigné, et elle s'y résigne tant bien que mal. Elle se con-

tente d'être le secrétaire de son amant; celui-ci a une maîtresse qui l'accompagne en voyage, dans ses tournées. Mais Nelly ferme les yeux et accepte tout. Elle souffre en silence, et cherche à se contenter du pauvre petit bonheur qui lui reste, celui de vivre aux côtés de l'artiste qu'elle aime.

M..Grétillat prête au séduisant virtuose son ardeur concentrée et fatale, et une carrure d'épaules dont manquent généralement les pianistes. M. Denis d'Inès a joué le rôle d'un peintre raisonneur.avec une honorable sincérité. MM. Bacqué, Colas, Malavié s'emploient consciencieusement dans des rôles fort courts. Mlle Madeleine Gautier sait fort bien son métier; elle a du naturel, de la force et elle joue juste. Dans le personnage de Nelly Gelder, elle a remporté un vif succès. Mme Osborne est adroite et élégante et Mlle ColonnaRomano, charmante à son habitude. Robert de Flers.

P. S. Nous rendrons compte demain de deux essais d'art dramatique (Théâtre classique et moderne et Théâtre des chefs-d'œuvre étrangers) qui méritent d'être signalés à nos lecteurs.

« BEL AMI»

Le Vaudeville vient d'offrir à son public une pièce qui ne peut manquer d'exciter une vive curiosité puisqu'elle est tirée de l'œuvre la plus célèbre peut-être de Guy de Maupassant Bel Ami, et qu'elle a pour adaptateur M. Nozière dont M. Porel faisait ici même, il y a quelques jours, un si juste éloge. Nos lecteurs liront avec intérêt une des scènes capitales et les plus applaudies de la pièce, celle où M. Georges Duroy arrache à sa femme la moitié d'un héritage, d'ailleurs suspect:

SCÈNE TROISIÈME

DUROY, LE DOMESTIQUE ET MADELEINE (Costumes sombres, mais pas en deuil) •̃ Duroy, au domestique. Que faitesvous ici? P

LE DOMESTIQUE. M. Laroche-Mathieu est venu, il y a un instant. Il a écrit une lettre. Je venais la prendre pour la remettre à madame. (Il l'offre.) MADELEINE. Merci.

i(Le domestique débarrasse Duroy et sort.) Duroy. Tu n'enlèves pas ton chapeau ?

MADELEINE. Non Laroche m'annonce qu'il a des nouvelles sérieuses à me communiquer. Je vais à la Chambre. Il m'y attend à quatre heures.

Duroy. Tu as le temps.

MADELEINE. Si, par hasard, je pouvais le voir plus tôt. nous aurions plus de temps pour l'article.

Duroy. Oh ça ne doit pas être extraordinaire Un individu vaguement protégé de la France, qui aura reçu un coup de poing. La bande de Laroche veut faire croire que c'est un cas de guerre. Je commence à les connaître! 1 Ça ne prend plus. (Il s'installe à son bureau et envoie promener d'un coup de pied la chancelière.)

MADELEINE. Quoi? Qu'y a-t-il? DuRov. Je t'en prie 1 Je l'ai dit hier. Je ne veux plus de cette chancelière, nous sommes au printemps 1

MADELEINE sonne. Ce n'est pas bien grave.

(Le domestique entre.)

MADELEINE. Je vous avais dit d'en- lever cette chancelière.

(Le domestique la prend et sort.)

MADELEINE. Le malheur est réparé. Duroy. Je ne grelotte pas comme ce pauvre Forestier 1

Madeleine. Fais ton courrier, va. Duroy. Oh ces lettres 1 II faudra que je prenne un secrétaire.

MADELEINE. Veux-tu que j'écrive?

tu signeras.

DUROY. Non 1 non (Il commence d'écrire.) Zut 1

MADELEINE. Quoi ?

Duhoy. -Je ne peux,pas écrire avec ces sales plumes.

MADELEINE. Ce sont les miennes. Du.roY. Et celles de ce pauvre Forestier. Il les avait adoptées, hein? 2 Madeleine. Laisse donc Forestier tranquille.

Duroy. Quand nous aurons quelques billets bleus de trop, on changera tout cela, hein ? De la clarté, de la gaieté, des meubles anglais. `

MADELEINE. Aujourd'hui nous pouvons faire cette petite dépense.

Duroy. Pourquoi ? `?

Madeleine. Allons allons Ne fais pas la bête Depuis une heure tu me dis des paroles inutiles. Je veux régler la question.

Duroy. Quelle question ? 2

MADELEINE. L'héritage de Vaudrec Duroy. C'est tout réglé. Tu ne peux pas l'accepter sans mon autorisation. Je ne te la donne pas.

MADELEINE. Pourquoi? i

Duroy. Pour rien 1 Et ne m'oblige pas à en dire davantage.

Madeleine. Pardon 1 J'ai le droit de savoir pourquoi tu m'empêches de toucher un million.

Duroy. Tu veux le savoir? Eh bien, ma petite, c'est parce que je ne suis pas un Forestier.

MADELEINE. Ça veut dire ? 3

Duroy. Ça veut dire que je ne suis pas un mari complaisant. Je t'assure qu'il m'a fallu de l'énergie pour me contenir dans l'étude du notaire. Madeleine. En voilà une idée 1 Duroy. On ne laisse pas toute sa fortune à une femme qui n'a pas été votre maîtresse.

MADELEINE. Vaudrec était l'ami de ma famille.

Duroy. Non. `

MADELEINE. Il m'a connue quand j'étais enfant.

Duroy. II m'a dit le contraire quand Forestier était vivant.

Madeleine. Eh bien 1 si tu croyais que Vaudrec était mon amant, pourquoi l'as-tu reçu chaque mardi à dîner comme faisait Forestier.

Duroy. Forestier Forestier! Laissemoi tranquille avec Forestier

Madeleine- C'est toi qui en parles toujours.

Duroy. Je vis dans ses meubles, au milieu de ses sales tableaux. J'ai ses relations

Madeleine. Tu as sa place ï

Duroy, Ça veut dire? 2

Madeleine. Rien.

Duroy. t- Si si 1 Ça veut, dire que tu mas donné, au journal sa situation. Eh

bien, ma petite, j'étais de taille à la' conquérir.

Madeleine. Soit! Tu as beaucoup de talent! C'est entendu Il ne s'agit ni de Forestier, ni du journal, mais de l'héritage de Vaudrec. Tu n'as pas le droit de me priver de cette fortune.

Duroy. Je ne croyais vraiment pas que tu aimais autant l'argent.

Madeleine. Je m'en moque de l'argent. Je l'ai souvent prouvé, je te le jure. Mais c'est trop bête de refuser ça DuRoy. Et l'honneur, ma petite 1 Madeleine. Quoi ?

Dii^veï. Parce que je plaisante souvent! crois que je nai pas le sentiment h l'honneur. Tu ne lis donc pas mesfK'ticles.

'*̃; Madeleine. Avant. toi l ,-K Diîroy. Je veux bien admettre que Vaudrec n'ait été pour toi qu'un ami. Il n'en est pas moins vrai que les gens chuchoteront.

MADELEINE. Laisse parler les imbéciles.

Duroy. Je m'étonne même que Vaudrec, qui avait l'esprit si délicat, n'ait pas songé qu'il me mettait dans une position difficile. Il aurait dû réfléchir. MADELEINE. Que pouvait-il faire? Duroy. Il pouvait nous laisser à tous deux sa fortune.

Madeleine. Je ne vois pas la différence.

Duroy. Pardon Il faisait ainsi un legs à un ménage ami. Mais en te laissaut à toi seule son argent, il te compromet outrageusement. Tu ne sens pas la nuance ?

MADELEINE. Si si 1 Je commence à la sentir 1

DUROY. C'est extrêmement délicat. Notre union, ma petite Madeleine, c'est une charmante association. Je dois songer au renom de la raison sociale. MADELEINE. Pourquoi ne pas dire à tout le monde que Vaudrec nous a laissé à tous deux sa fortune?

DUROY. Enfantillage On voit bien qu'un homme n'a pas de compte dans une banque. Je me sentirais envers toi dans un état d'infériorité. Le bonheur de notre ménage serait troublé. MADELEINE. Alors?

Duroy. Alors, cherche un moyen de tout concilier. Je ne demande qu'à être gentil, ma chérie. mais il ne faut pas exiger trop.

MADELEINE. Tu veux une partie de la fortune?

Duroy. Je voudrais trouver un moyen d'arranger les choses.. Madeleine. Tu veux un quart?. Duroy. Oh 1 voyons Il me semble que nous traitons une affaire J'ai horreur du marchandage.

MADELEINE. La moitié?

Duroy. Si tu y tiens.

MADELEINE. Ecris au notaire que tu me donnes ton autorisation et que je te reconnais la moitié de la fortune. Qu'il prépare les actes 1

DUROY. J'irai chez le notaire, je ne peux pas écrire.

MADELEINE. Ah oui Les plumes de Forestier.

DuROY. Où vas-tu?

MADELEINE. Eh bien A la Chambre Voir Laroche-Mathieu 1

Duroy. C'est égal' 1 Si j'étais jaloux ?

Madeleine. Oui, mais décidément tu n'es pasjaloux Au rëvoirr >

DUROY. Au revoir, ma chérie 1 Nozière.

AVANT-PREMIÈRES

RÉGINA BADET AUX CAPUCINES Comme j'arrivais, c'était le plein travail d'une des dernières répétitions en costumes du nouveau spectacle des Capucines le premier acte venait de finir, je pus saisir Mlle Régina Badet au moment où elle regagnait sa loge Oh 1 oh fit-elle, l'interview I Elle s'impose.

Alors Mlle Régina Badet, toujours harmonieuse en ses moindres gestes et d'une plastique admirable, s'assit, et. dans le costume grec qui la moulait, elle semblait l'évocation impressionnante d'une statuette de Tanagra Interrogez, soupira-t-elle, avec résignation.

C'est la première fois que vous jouez aux Capucines?

Oui, et la première fois également dans un si petit théâtre; je suis très émue, pensez, ce sont mes débuts, comme chanteuse, quoique j'aie déjà joué le rôle de Roxelane dans les Trois Sultanes, à Monte-Carlo, avec la Comédie-Française; rôle qui contient des parties de chant.

Oui, je sais, avec grand succès. Ça n'a pas mal marché j'avais toujours rêvé de jouer une opérette de M. Charles Cuvillier, dont j'avais déjà applaudi ici même Son Petit Frère et Afgar. Sa nouvelle oeuvre Sapphd est ravissante il y a prodigué ses dons de compositeur très moderne, qui sait allier la fantaisie à la volupté c'est pour moi le premier compositeur d'opérette actuel, le livret est spirituel, original, audacieux.

Quoi 1 de l'audace ?

Certes, mais c'est fait avec grâce, avec légèreté, avec esprit, vous en serez persuadé quand je vous aurai dit que les auteurs sont MM. André Barde et Michel Carré, deux auteurs très parisiens et vétérans du succès.

Parlez-nous de vous.

J'ai horreur de ça, mais je vous dirai que l'interprétatiou de Sapphô est exceptionnelle. Mlle Lucette de Landy est aussi jolie etsculpturale qu'elle est chanteuse exquise; sa voix a une souplesse, •une pureté qui vous tiennent sous le charme; Mlle Valori, chanteuse experte également, dégage une adorable perversité, qui fait comprendre son succès de courtisane de Corynthe. Mlles Andral, Lélia, Nicoll, d'Orsel qui représentent l'école sapphique, mon école, sont ravissantes de jeunesse, d'éclat et de fraîcheur, et mon esclave, Mlle Maud Harry, est d'une renversante couleur locale.

» Mais que dire d'Armand Berthez, qui joue le rôle de Phaon? Sa finesse narquoise, sa fantaisie irrésistible, mais toujours de bon ton même lorsqu'elle va jusqu'à l'excès, la manière spirituelle dont il lance le trait, en font un comédien incomparable, il a trouvé dans Sapphô un rôle à sa mesure et c'est bien agréable peui4 une artiste d'avoir un pareil partenaire. A côté de lui, MM. Arnaudy et Tramont campent des silhouettes de vieux poète et de champion de la.

palestre d'une irrésistible drôlerie. Mais excusez-moi, il que je fasse mon changement pour le deux. »

Je pris congé à regret de la troublante Sapphô et je tombai sur Berthez luimême, le directeur de cette ravissante bonbonnière mondaine. Avant que j'eusse ouvert la bouche, il me déclara spontanément

-Dites bien combien jesuisenchanté d'avoir Régina Badet comme pensionnaire c'est une artiste dans toute l'acception du mot; elle travaille sans cesse et atteint la perfection. Ce qu'on aurait même pas pu supposer jusqu'à présent, c'est quelle a un don du comique extraordinaire elle sait allier à la vérité du ton, à la beauté des attitudes, une fantaisie très personnelle; elle est souple, elle est diverse c'est une artiste! Ce sera une révélation d'une nouvelle face de son talent.

Et sensationnelle; en même temps que Sapphô, je donne VInlérim, une comédie très gaie de M. Maxime Vermont, un auteur déjà joué ici avec succès, interprété par MM. Arnaudy, Tramont, Luguet, Hervil et Mlle Taldor, comédienne très adroite, et un agréable lever de rideau Mieux vaut tard. joué par Mlles Orbal et Gina, MM. Hervil et Luguet. La répétition générale est irrévocablement pour demain lundi et la première pour mardi.

Nous y serons tous. André Nède.

André Nède.

IiS JODE SU THÉÂTRE I AU VAUDEVILLE l-,

Pour compléter les renseignements que nous avons donnés hier, voici la

reproduction fidèle de Tune des toilettes créées par Mme Paqoin pour la séduisante et belle Mlle Dolley dont le très vif succès de comédienne se double, comme toujours, d'un grand triomphe d'élégance.

Intérim.

LA SOIRÊË

BEL AMI

AU VAUDEVILLE

Voilà pas mal d'années déjà, des jeunes gens et des jeunes ménages jouaient dans un salon à des petits jeux innocents variés. A un moment donne, raconte-t-on, une personne lança à une autre un objet quelconque en prononçant la phrase sacramentelle, légèrement modifiée par un petit lapsus Je te passe mon Crébillon. Qu'y meton ?.

Et immédiatement, une petite voix flutée, qui venait on ne sait d'où, répondit Une adaptation 1

Et l'on découvrit à quatre pattes, sous une table, le petit Fernand Nozière dont cette interruption était le premier essai de langage articulé! 1

Vous pensez si l'on s'émerveilla Ce cri spontané fut jugé par la famille en joie un merveilleux avertissement de Dieu 1 11 était de toute évidence que l'enfant ferait du théâtre 1

Le jeu fut repris, et des lèvres des parents transportés tombèrent successivement une série d'assonnances qui trahissaient toutes leurs espérances

Je te passe mon corbillon. Qu'ymet-on ? P Une vocation

Une collaboration 1 Une participation

Le temps a marché. M. Fernand Noiière, devenu grand, justifie aujourd'hui l'espoir de ses parents. Il a pris place dans le Panthéon des spécialistes intellectuels de l'époque, où il figure à côté du Prince des chansonniers, du Prince des poètes, du Prince de la terreur, du Prince de la critique, et de tant d'autres, comme Prince des adaptateurs. Cette fois, c'est le célèbre roman de Maupassant, Bel Ami, que M. Nozière a détaillé en tranches scéniques. Les amis et les admirateurs de Maupassant en penseront ce qu'ils voudront, mais tous les soiristes, indistinctement, se réjouiront de l'apparition d'une pièce dont le caractère cinématographique leur fournit l'occasion, trop rare pour leur appétit professionnel, de se mettre sous la dent, le même soir, sept morceaux savoureux de mise en scène.

On sait quelle joie l'artiste délicat qu'est M. Porel éprouve à monter les pièces compliquées. L'excellent directeur était ici à son affaire. Il a relié Bel Ami avec goût, avec soin, avec luxe. Dans chacun des sept tableaux on reconnaît la patte du directeurartiste qui s'est fait si souvent un jeu de vaincre des difficultés insurmontables en apparence, de réaliser des prodiges, de bâtir même, quelquefois, sur le sable mouvant de textes insuffisants, des spectacles tout à fait curieux et intéressants. II convient de noter, à l'occasion de la mise à la scène de Bel Ami, une petite innovation administrative assez amusante. Il s'agit d'un grand transparent lumineux placé au centre du rideau, qui prévient les spectateurs chaque fois que l'entr'acte doit être exceptionnellement court de ne pas quitter leurs places. Cette petite nouveauté a égayé les entr'actes et a fait une heureuse diversion à l'angoisse que nous ont causé l'affreuse agonie de ce pauvre Lérand remarquable et l'horrible crise de pseudo-folie de la malheureuse Sergine laquelle, admirée et suivie depuis longtemps par les amateurs de théâtre, peut

prétendre depuis son énorme succès d'avanthier aux plus hautes destinées dramatiques. Un Monsieur de l'Orchestre.

COURRIER DES THÉÂTRES

Aujourd'hui '̃̃

A la Comédie-Française, à 1 h. 1/2, Primerose (Mmes Blanche-Pierson, Marie Leconte, Berthe Bovy, Suzanne Devoyod, Provost, Jane Faber, Jeanne Even, Andrée de Chauveron; petite Germaine Lesseigne, MM. dé Féraudy, George Grand, Croué' Charles Granval, Paul Numa, Garay, Lafon, Jacques Guilhêne, Georges Le Roy, Gerbault, Chaize). A l'Opéra-Comique, à 1 h. 3/4, pour ia rentrée de M. Henri Albers, le. Vaisseau fantôme (Mlles Marthe Chenal, Charbonnel, MM. Henri Albers, Dubois, Azéma, Pasquier). A l'Odéon, à 2 heures, la Puissance des ténèbres, drame en cinq actes et six tableauxde Léon Tolstoï, traduction de MM. Isaac Pavlovsky et Oscar Méténier.

Au Vaudeville, à 2 h. 1/2, première. matinée de Bel Ami (Mmes Gabrielle Dorziat, Vera Sergine, Juliette Clàrens, MM. Duquesne, Lérand, Joffre, Jean Dâx, Mme EllenAndrée, MM. Maurice Luguet, Pierre Juvënet, etc. etc., et Mlle Madeleine Dolley). Au Théâtre Lyrique municipal (Gatté), à 2 heures, Quo vadis? (Mmes Guionie, Maïna Doria, Lemaire, Vibert, Mazly, MM. Maguenat, Petit, Sardet, Audoin, Raveau, Alberti). Chef d'orchestre, M. Archainbaud. Au théâtre. Michel, à 2 h. 1/2 très précises, dernière matinée donnée par Mme Colette Willy dans En camarades (Mmes Colette Willy, Chesnel, MM. Laurent et Daltour). Au programme encore Imprévu (Mlle Thomassin, MM. Rozenberg, Laurent et Bélières) le Pas de porte (Mlle Clairville, etc., etc.). Au théâtre Apollo, à 2 heures, Rêve valse, opérette de M. Oscar Straus, avec MM. Henry Defreyn, Clarel, Sterny, Leroux,Mmes Rose Elsie, Marquet, Cécile' Rex, etc. Au théâtre Femina, à 3 heures (Matinée pour la Jeunesse), Poulop.

Nos lecteurs trouveront à sa place habituelle le tableau complet des matinées d'aujourd'hui.

Ce soir -+- •*

A la. Comédie-Française, à 8 h. 1/4, le Luthier de Crémone (Mlle Suzanne Révonne, MM. Leitner, Lafon, Jacques Guilhène); Cher Maître (Mmes Lara, Gabrielle Robinne, Berthe Bovy, Suzanne Devoyod, Jane Faber, Lherbay, MM. de Féraudy, Ravet, Garay, Lafon, Jacques Guilhène, Georges Le Roy, Gerbault, Jean Worms, Ch. Berteaux, Chaize). A l'Opéra-Comique, à 8 heures, la Tosca (Mme Edvina, MM. Sens et Jean Périer); Cavalleria Rusticana (Mmes Bouvier, MM. Mario et Cousinon).

a l'Odéon, à 9 heures, Esther, princesse d'Israël (Mlle Ventura, MM. Desjardins, Joubé, Grétillat,. Mmes Dione, Andrée Pascal, de France, Méthivier, Chapelas, MM. Chambreuil, Denis d'Inès, Hervé, Bacqué, Malavié, Baumé, Bonvallet, etc., etc.). Les danseuses: Mlles Aymos, Isis, Zerka, Isé Kranil. Aux Variétés, à 8 h. 3/4, le Bonheur sous la main, comédie en trois actes de M. Paul Gavault (Mmes Marcelle Lender, Diéterle, Mistinguett, Spinelly, Debrives, MM. Guy, Max-Dearly, Gaston Dubosc, Prince, Moricey, Numès, Diàmand, Dupray, etc., etc.). Au théâtre Sarah-Bernhardt (tous les soirs, pour une courte série de représentations), à 8 heures précises, l'Aiglon (Mme Sarah Bernhàrdt).

Au théâtre Réjane, à 9 heures, V Aigrette, pièce en trois actes de M. Dario Niccodemi (Mmes Réjane, Tessandier, Daynes-Grassot, MM. Claude Garry, Gauthier, etc., etc.). A la Porte-Saint-Martin, à 8 h. 3/4, la Flambée, pièce en 3 actes de M. Henry Kistemaeckers (MM. Dumény,. Jean Coquelin, Pierre Magnier, Armand Bour, Jean Kemm, Mmes Marthe Brandès, Juliette Darcourt, Frévalles).

Au Théâtre lyrique municipal (Gatté), à 8 heures, les Girondins (Mlles Perrier, Marg. Hubert, MM. Gib'ert, Boulogne, Petit, Sardet, Alberti).

Chef d'orchestre M. A. Amalou.

la Renaissance, à 8 h. 1/2, le Docteur Amour à 9 h. 20, Pour vivre heureux (MM. Abel Tarride, Boucher, Mauloy, Mme Blanche Toutain, Marcelle Yrven, Cécile Guyon, Huguette Dastry, etc.).

Au Palais-Royal, à 9 heures, le Petit Café, pièce nouvelle de M. Tristan Bernard (MM. Germain, Le GaTlo, Clément, Mondos, Palau, Roze, Mlles Lavigne, Calvat, Renouardt, Yvonne Maèlec et M. Levesque). A l'Athénée, à 8 h. 1/2, le Journal joué (MllesEvelineJanney, Favelli, Mini Barthe, M. Rablet); le Cœur dispose (Mlles Yvonne de Bray, Marie Laure, Jeanne Loury, MM. André Brûlé, André Dubosc, Guyonfils,Harry Baur, Cazalis, Gallet, etc.).

Au théâtre Michel, à 8 h. 3/4, pour les représentations de Mlle'Jeanne Thomassin et de M. Lucien Rozenberg Imprévu (MM. Jean Laurent, Bélières, Cornély, Mlle Valéry); pour les représentations de Mlle Colette Willy En camarades (MM. Jean Laurent et Dalt, Mlle Jeanne Chesnel); le Pas de porte (Mlle Alice Clairville, MM. Georges Cahuzac et Bélières) le Ricochet (Mlles Valmy et Depresle, MM. Cornéiy et Rheiins).

Aux Bouffes-Parisiens-Cora Laparcerie, à 8 h. 1/2, les Maris de Léontine, pièce en trois actes de M. Alfred Capus (Mmes Cora Laparcerie, Thomerey, Chàlont, Rapp, MM. Hasti, Callemant et M. Henry Lamothe). Au théâtre des Capucines, relâche pour répétitions d'ensemble du nouveau spectacle. A la Comédie-Royale, à 8 h. 3/4, le Coup de canif (Mlle Alice Barton) Pompette (Mmes Charlotte Wiehe, Marthe Derminy, Parville, MM. Harry-Mass, Resse); Zubiri (Mme Polaire, MM. Becman, Nyms et le mime Georges Wague) Champion de boxe (dans sa catégorie) (Mme Polaire, MM. Becman et Prévost).

AU théâtre Apollo, à 8 h. 3/4, la Veuve Joyeuse. Distribution habituelle.

Au théâtre de la Scala, à 8 h. 3/4, la Revue de la Scala, de MM. André Barde et Michel Carré, musique nouvelle et arrangée de M. Monteux. Costumes de Landolff. Décors d'Amable (Mmes Méaly, Mary Perret, Emilienne d'Alençon, Renée Baltha, Pomponette, Estelle Davis, et MM. Jacques de Féraudy, Girier, Gabin, Paul Lack, Geo Flandre, etc.).

Au théâtre des Arts, à 9 heures, la Profession de Madame Warren (Mmes DelpliineRenot, Carmen de Raisy, MM. Janvier, Lucien Dayle, Gandéra, Joachim).

Au Grand-Guignol, à 9 heures, l'Homme qui a vu le diable, Hioung-Pe-Ling, le Bon Uroit, Une femme charmante et la Chambre' à côté.

Au théâtre Déjazet, à 8 h 1/2, Tire-auFlanc! (MM. Albens, Charles Leriche, Mmes Charlotte Clasis, Mad. James, Blangy* tytM." Gerrébos, Frétel, Wagmann, Mlles Marcy et, Mathis- et M. Philippon).

Hier:

Mlle Calvet, premier prix du Conservatoire en 1911, faisait ses seconds débuts dans Samson et Dalila, hier soir, à l'Opéra. La nouvelle Dalila, douée d'une voix superbe, eut un vif et légitime succès, que partagèrent M. Ch. Fontaine, remarquable Sam-.son, MM. Teissié, Dejpouget et Marvini. Dans la Roussalka, qui terminait le, spectacle, la sajle entière fêta chaleureusement


Mlle'Aïda Boni, Alerta exquise, et applaudit M. Aveline, Mlles Couat, Johnsson et Urban, Mlle Piron, Sirède et M. Raymond, tous remarquables.

Nous avons appris avec un sentiment de ̃regret la mort de M. Roussel, deuxième régisseur a la Comédie-Française, décédé hier matin, à onze heures, dés- suites d'une maladie de foie.

M.. Roussel avait tenu des rOles avec conscience et non sans talent à la Porte-SaintMartin,* avant d'être régisseur à ce théâtre il fut même de la distribution dé Cyrano de Bergerac, à la création. Il avait fait ensuite des tournées comme comédien et comme administrateur avant d'entrer à la ComédieFrançaise, en qualité de chef de la figuration. *11 était-devenu deuxième régisseur et, dans ces fonctions, il apportait une conscience etime courtoisie qui lui avaient valu dé réelles sympathies.

M. Roussel était le cousin de M. de Féraudy. Il avait quarante-cinq ans. Au jour le jour

La semaine dans les théâtres subventionnés

A l'Opéra lundi, le Prophète (Miles Lapeyrette, Math. Cornés (débuts), MM. Franz, Jornet, Gresse, Rbselly,- Nansen, Miles Gouaf Urban, MM. Aveline, Cloret) mercredi, ta Valkyrie (Mmes Le Senne, Daumas, Mati, MM. Frantz, Journet, Grosse) vendredi, Samson et Dalila (Mlle Calvet, MM. Fontaine, Dangàs, Jonrnet, Delpouget) la Roussalka (Mlle ZambeUi, M. Aveline) samedi, Prophète (Mlles Lapeyrette, Math. Uonn''s, .MM. Franz, Journet, Gresse, Roselly, Nansen, Mlles G. Couat, Urban, MM, Aveline, Cléret). A Comôdie-Ffançaise lundi soir,Roi s'amuse, le Couronnement; mardi et jeudi soir, Les affaires sont les affaires mervendredi et samèdi, Primerose jeudi, matinée une heure et demie, Milhridaie, Monsieur de Pourceaugnac.

-A l'Opéra-Comique, lundi J2G février, à •8 heures; Carmen (Mme Marie Delna; eh rẽ présentations M. Léon Boyle, Mlle Ménard, M. Vigneau, Mile Yetta.Rianza); mardi, à 8 h. 3/4," 9e représentation de l'abonnement du mardi (A), le Roi d'Ys (Mlles Brohly,-Nicot-Vauchelet MM. Sens, Henri Albers, Vieuille) mercredi, à 8li. 1/2, la Lépreuse (Mmes Marie Delna, en, reprè.sentations Marguerite Carré, Mlle 'Brohly, MM. Léon Beyle, Vieuille) jeudi,, smatinée à 1 h. 1/2, 11e représentation de l'abonnement (série rouge), la Tosca (Mlle Chenal, MM. Sens, Henri Albers) et les Fugitifs; soirée à 8 h. 3/4, 9° représentation de l'abonnement du jeudi -(A), Werther (Mlle Geneviève Vix, MM. Léon .Beyle, 'Vigneau, Mlle" Mathieu-Lutz, M. Guillamat) vendredi 1er mars, à 8 heures, les Contes d'Hoffmann (Mlles Geneviève Vix, Nicot-Vauchelet, Tissier, MM. Francell, Jean Périer) samedi, à 8 h. 1/2, 9e représentation de l'abonnement du samedi (série A), la Lépreuse (Mines Marie Delna, en représentations Marguerite 'Carré, Mlle Brohly, MM. Léon Beyle, Vieuille).

A TOdéon lundi, pour la série B de l'abonnement spécial des œuvres inédites et la première série de l'abonnement du lundi, Près de lui, pièce inédite en quatre actes, de M. ̃ Denys Aniiel 'mardi, mercredi, jeudi '(soirée), vendredi, samedi, Esther, princesse avec le concours de l'orchestre d'Ed. Colonne; jeudi (matinée), pour la première sérié de l'abonnement aux Matinées-côrifôrèrices du jeudi, Polyeucte conférence par M. Camille Le Senne.

Esther, princesse d'Israël, commence tous les soirs à 9 heures précises.

Les répétitions générales de la pièce nouvelle dé M. Maurice Donnay commenceront lundi- a la Gdmédié-Française. Les dates de la répétition générale et de la première représentation restent toujours fixées au samedi 9 et a,u lundi 11 mars.

j. .•̃ ̃'̃̃̃̃ t r. ̃̃ m

V

Le spectacle de l'abonnement, mardi et jeudi, sera constitue par Les affaires sont ,lés affaires, avec M. de Féraudy dans le rôle

d'Isidore Lechat.

On a fait hier les raccords nécessaires à la reprise du Roi s'amuse qui sera représenté demain, à l'occasion de l'anniversaire de la naissance de Victor Hugo.

« Le Couronnement accompagnera le Roi s'amuse, comme nous l'avons dit déjà.

̃ ̃ L'Opérà-Comique donnera jeudi prochain, en matinée, la; première représentation de les Fugitifs, un ouvrage de MM. Georges Loiseau, pour le livret, et André Fijean, pour la musique. ̃_

Le service de seconde pour Bel Ami sera reçu ce soir au Vaudiwille.

Premièro matinée cet' après-midi, à deux heures et demie.

i-, >̃̃

La Société de l'Histoire du Théâtre a tenu vendredi sa réunion. générale de février dans la salle des, commissions du sous-secrétariat d'Etat des beaux-arts.

M. Georges Cain a donné lecture d'une curieuse lettre de. Beaumarchais à Bailly et

Feuilleton du FIGARO du 25 Février ']'~(i3)

Tombée du Nid

̃ '̃'̃'̃ ̃̃• IX' ;•• >

̃̃• ̃ (Suite)

Ce rire d'Harold Fairfax que bien des gens critiquaient et trouvaient agaçant, s'étonnant en même temps qu'un homme aussi spirituel ne sut pas même modérer sa gaieté, était au contraire, chez lui, volontaire et une preuve d'éminente sagesse. Il vivait dans un pays et une époque où une convention hypocrite régnait rigoureusement. Lui-mème s'en était affranchi, son rire évitait à ses auditeurs de se sentir embarrassés par les histoires un peu risquées qu'il affectionnait. Quand Fairfax avait fini de s'esclaffer, la gêne, était dissipée et chacun avait repris sa figure naturelle. Dans ses rares 'moments d'émotion-, il y avait recours pour précisément les mêmes raisons ̃ La voiture avait descendu le faubourg Saint-Honoré aux boutiques bien éclairées et passait devant les grands hôtels praticuliers aux larges portes cochères

OlOS6S

C'est l'hôtel "Castelmoron, dit Fairfax, en désignant l'un d'eux dont les deux battants de l'a porte d'entrée étaient ouverts, laissant voir de la rue la vaste cour et les lumières du vestibule. C'est une des plus belles maisons de Paris. Les jeunes filles regardèrent avec curiosité, mais en silence, et Fairfax sans insister parla d'autre chose. On s'arrêta devant le restaurant Durand. Un peu intimidée, Nelly se pressait contre sa sœur, tandis que Fairfax, plein d'une heureuse importance les précédait. Leur table était choisie d'avance, bien placée au'fond de la seconde salle.. Un Traduction et reproduction interdites.

a présenté Jes invitations gravées envoyées par l'auteur du Mariage de Figaro pourvisiter ses jardins.,

< M.- Henri, dn-Cnvzon a fait. une très piquante communication shr'les métamorphoses 'de Richard Cœùr-de-Lion pendant la Révolution. Un acteur du théâtre de Lorient avait-' voulu- remettre la scèfte l'ouvrage. dô Grétry.Bieti que la pièce' s'appelât désormais Sainl-Phard et Dorbfl -ou/ Toutpour l'ainitié;- et qu'il n'y eut plus aucun' personnage royal, l'autorité interdit la représenta- ,'tiori,' malgré. la substitution de paroles toutes différentes à celles de l'air fameux « O Richard, ô mon roi » On pensa que 'la musique était trop connue pour ne pas provoquer de manifestation ceci se passait éri l'an V. ;'M.>Paul Ginisty, secrétaire général, a parlé, à. propos des incidents de l'Opéra', d'un poème deiBerchoux, l'autour de la Gastronomie, datant de 1$O0, ce poème s'appelait la Guerre des Dieux. de t'Opéra. La charmante Mlle Bovy,;de la Comédie-Française, a bien voulu lire', avec S'a 'fantaisie et, son esprit habituels, un amusant fragment de cette satire oubliée. M. Georges Montbrgueil, rovenantàl'énigme de la perte des papiers do Molière, a exposé un plan de recherches basé sur la découverte du lieu et de la date de la mort de Guérin d'Estriché, le fils qu'Armande Béjart avait eu de son second mariage.

A propos de Chateaubriand, dont on s'occnpe fort en ce moment, M. Léo Claretie a parlé des 'trois représentations- données en 1834, au théâtre de Versailles, de Moïse et a constaté combien il était singulier qu'il n'y eut plus trace à la Comédie-Française, de la distribution de cette tragédie qui avait été répétée et était sur le point d'être jouée quand Chateaubriand la retira, en 1828. MM. Emile Fabre, Fasquelle, Hartmann, Henry Martin, Albert Soubies ont présenté diverses observations.

M. Henry Hertz, directeur de la PorteSaint-Martin et de l'Ambigu, à qui le très grand succès de la Flambée, et du Mystère (le la Chambre jaune crée des loisirs, a quitté Paris hier, avec Mme Hertz, pour prendre trois semaines de repos en Italie et sur la Cûted'Azur.

La semaine à la Gaîté ̃

Lundi 26, la Juive; mardi 27, Quo vadis ? mercredi .23, la Fille de Madame An got (première représentation); jeudi 29, matinée,, la Favorite, le Soir de Waterloo soir, la I<Ule de Madame Angot vendredi 1" mars, le Barbier de Sèvilte, le Soir de Waterloo; samedi 2, la Fille de Madame Angot dimanche 3, matinée, lit Juive soir, la Fille de Madame Angot. Comme ou vient de le lire, la première représentation de la Fille de Madame Angot à la Gaîté se trouve retardée d'un jour. Annoncée d'abord pour mardi, elle a été reportée à mercredi.

Mlle Betty Daussœond vient de rentrer à Paris après s'être fait chaleureusement applaudir pendant toute la saison du théâtre Michel à Saint-Pétersbourg. Tour à tour, dans le Bois sacré (où S. M. l'Empereur, informé de ses succès, voulut l'entendre), dans la Gamine-, dans l'Ami des femmes, dans la Petite Chocolatière, dans Primerose et dans les Bleus de l'amour, etc., etc., la charmante artiste a fait apprécier un talent plein de grâce et de fantaisie. Dans les rôles les plus divers, elle a conquis tous les sulïrages et chacune de ses représentations a été marquée du plus grand succès. Il n'y a ou qu'une voix, à Saint-Pétersbourg, pour demander que Mlle Betty Daussmond revînt la saison prochaine nous croyons savoir que la charmante artiste n'a pas fait connaître encore sa décision.

Le programme du Théâtre Michel s'augmentera, à partir de demain lundi, d'une revue nouvelle intitulée Princess Revieiv, de MM. Charles Quinet et Maurice Moriss. M. Michel Mortier a pu l'obtenir des auteurs pour une semaine, avant que ceux-ci ne la transportent à Londres elle sera représentée au Tivoli Théâtre. Cette revue offrira cet attrait particulier de nous faire revoir miss Edna Aug, l'extraordinaire fantaisiste américaine dont l'originalité produisit une si forte impression il y a quatre ans dans la revue des Folies-Bergère. On a certainement encore en mémoire sa joyeuse scène de « la laveuse ». Un autre attrait sera de voir un des auteurs, M. Moriss," L'amusant caricaturiste, interpréter sa revue dont nous donnerons demain la distribution.

Bien entendu, le programme, comportera toujours Imprévu, interprété par Mlle Jeanne Thomassin et M. Rozenberg le Pas de Porte, avec Mlle Clairville, et En Camarades, la curieuse pièce de Mme Colette Willy, qu'elle joue avec une si grande originalité mais il convient de rappeler que demain sera une des trois dernières représentations données du brillant écrivain qui ne' pourra jouer audelà de mercredi prochain, appelée qu'ello est à Nice pour le 1er mars.

Tous ceux, et ils sont nombreux, qui ont vu au théâtre Antoine les Petits, de M. Népoty, ont pu apprécier l'entrain, la gaieté, l'adorable .fantaisie de Mlle Eve Lavallière dans son rôle de Geo.

On apprendra donc avec plaisir que la dé-

monde élégant et discret, dont beaucoup d'étrangers, remplissait le restaurant. L'atmosphère en était chaude, chargée d'odeurs appétissantes, un peu capiteuse, juste assez pour que Nelly sentit comme un trouble agréable, une recrudescence de vitalité qui fit briller ses yeux. Elle sourit à sa sœur ainsi que l'eût fait une enfant contente. Fairfax, le nez armé d'un lorgnon, affairé et sérieux, consultait la carte et commanda un dîner à la.fois léger, délicat et exquis. La cuisine occupait une place proéminente dans les préoccupations des hommes de cette génération, et Fairfax se piquait de connaître quels étaient les mets particulièrement réussis de chaque restaurant de Paris. Avant de prendre une décision ferme il levait les yeux pour consulter ses invitées, et elles inclinaient approbativement la tête. Puis, à son tour, le sommelier s'avança, grave comme un soldat à l'ordre, et un bref dialogue s'engagea entre lui et l'amphitryon anglais. Ces préambules^, établis, Fairfax fut tout à la conversation, tout aux charmantes femmes qu'il escortait. Il les avait menées dîner plus d'une fois avec lady Sigton, qui aimait ces sortes de parties, aux environs de Londres, à l'Etoile et à La Jarretière (Star and Gartcr) de Richmond. Il évoqua ces souvenirs et les heures heurouses passées dans le jardin de l'hôtel à regarder couler la Tamise.

-Seulement, ajouta-t-it, c'est malheureux que nous ne sachions pas manger en Angleterre; nous sommes des barbares sous ce rapport.

Voilà précisément ce que M. de Flessières disait toujours, répondit Nelly;te souviens-tu, Marguerite ? Oui. v On entrait, on sortait, les hommes enlevaient leurs paletots en regardant autour d'eux, et Nelly sentait que les yeux curieux s'arrêtaient beaucoup sur elle. Les deux jeunes femmes anglaises et leur vieux cavalier excitaient une sorte de curiosité admirative. Le garçon, prévoyant un pourboire généreux, les servait avec un zèle plein d'emportement; le maître d'hôtel veillait sureux commesur des enfants de prédilection et escorta

licieuse artiste interprète non seulement en soirée mais aussi en matinée, ce rôle, duns lequel elle est 'chaque fois acclamée par le public. Aujourd'hui, matinée à deux heures et demie. ̃ L'assemblée générale annuelle dé la Société des. auteurs, compositeurs et éditeurs"' de musique aura lieu demain lundi à une heure et demie dans la salle des Ingénieurs civils, 19,: rue Blanche.

Le rapport d'usage sera lu, au nom du conseil d'administration, par M. Henri Moreau, secrétaire général.

On a joué à bureaux fermés, hiefîjjpir, au

théâtre de l'Athénée. Dès l'ouvërtuif -«es bu-

réaux, il ne restait plus une seule'Çaice, et la recette atteignait le chiffre de 6,68£3rancs, ce qui constitue le record des rec es effectuées dans ce théâtre depuis la direction de M. Deval. C'est assez dire le triomphe de le Cœur dispose, dont la première matinée a lieu .aujourd'hui, à deux heures, avec la même distribution que le soir. Ce soir, réception du service de troisième.

.fi*

Théâtre Shakespeare.

Mme Jane Hugard, de l'Opéra, dansera le « Rèv.e de l'Elfe », et dirigera la chorégraphie du Songe d'une nuit d'été, dont M. Camille de Sainte-Croix donnera la première matinée a. l'Athénée jeudi prochain, à 2 heures. La location est ouverte dès aujourd'hui au théâtre.

II. sera fait un service de presse.

»«•

Lbs spectacles de la semaine seront ceux-ci au théâtre Apollo

Lundi, mardi, mercredi, vendredi, samedi et dimanche (matinée), dernières représentations de Rêue de valse.

Jeudi et dimanche (en soirée), la Veuve

joyeuse.

Jeudi (matinée), Un bon petit diable. Toutes^ces représentations seront données ,au tarif réduit.

M. Franz Lehar, de passage à Paris, a assisté aux deux dernières répétitions du Comte de Luxembourg, et s'est déclaré enchanté de ses interprètes, en particulier de MM. Galipaux, Dcfroyn, Frey,deMmes Régent et An-

gèle Gril.. ̃

Appelé à Vienne pour conduire la centième d'une de ses œuvres, il reviendra définitivpment à Paris dans le milieu de la semaineet' il y restera jusqu'après la première du Comte de Luxembourg. l

M. Félix Lagrange a arrêté comme il suit la liste des spectacles pour la semaine au Trianon-Lyrique

Lundi, à 8 h. 1/2, le Domino noir (Mlle Jane Morlet. MM. Vincent, José Théry) mardi, à 8 h. 1/2, Véronique (Mlles Rosalia Lambrecht, Jane Morlet, MM. Sainprey, José Théry, Jpuvinj; mercredi, le Voyage, en Chine (MM. Baillard, Tarquini d'pr, Jouvin, Mlle Leone) jeudi, matinée scolaire, à 2 h. 1/2, le Roi t'a dit !(MUe Jane Morlet et M. Vincent) et; Monsieur Choufieuri (M. José Théry) en soirée, lt 8 h. 1j2, les Dragons de Yillars (MM. Baillard et Sainprey) vendredi, à 8 h. 172, le Voyage en Chine (mê'ine distribution) samedi, à 8 h. 1/2, l'Auberge rouge (Mlles Jane Morlet, Jyhem, Leone, MM". Bellet, Sainprey, Tarquini d'Or, José Théry), le Roi l'a dit (Mlle Jane Morlet, M. Vincent) dimanche 'j mars, matinée, les Dragons de Villars (Mlle Rosalia Lambrecht, Perro'ni, MM. Bellet, Baillard) ;• soirée, à 8 h. 1/2, les Saltimbanques (Mlle II. Delorme, M. Sainprey).

Constatons le très vif succès de le Coup de fouet, l'amusante comédie de MM. Maurice Hennequin et Georges Duval au théâtre Grévin. D'excellents interprètes soulignent encore par leur fantaisie et la variété de leur jeu les situations cocasses si nombreuses de ce vaudeville plein de gaieté. A cinq heures, longs bravos toujours pour la Fiancée du scaphandrier que chante délicieusement Mlle Suzette Nellson. ̃

On vient de mettre en répétition, au théâtre François-Coppée, une comédie dramatique, en trois actes et en vers, de M. Henri Guerlin. Titre Réveil 1

MM. Clôt et Dublay, directeurs du théâtre Molière, viennent de recevoir la Chantduse des rues, un drame en cinq actes et huit tableaux, que MM. Octave Bernard et Jean Mazel viennent de tirer du roman populaire de M. Maxime Villemer.

La répétition générale aura lieu le vendredi 15 mars.

Hors Paris

De Toulouse

Vendredi, au grand théâtre du Capitole, a eu lieu la création des Maîtres chanteurs de Nuremberg, de Richard Wagner.

Cette représentation, qui a été un grand succès pour les artistes, fidèles interprètes de l'œuvre allemande du maître de Bayreuth, fut précédée d'une remarquable conférence de M. Hugounenc, sur l' « Expressibilité du leitmotive et le rire musical de Wagner ». L'éminent professeur d'harmonie au Conservatoire de Toulouse suivit ce leitmotive dans la partition des Maîtres chanteurs dont il fit l'analyse mélodique et dont il signala

lui-même la merveilleuse omelette soufflée qui fut apportée comme entremets. Fairfax pérorait avec un sérieux imperturbable et ses yeux perçants en même temps fouillaient la salle, II constatait avec beaucoup de satisfaction que les plus jolies femmes présentes étaienten sa compagnie, aussi il les forçait de faire honneur au menu. Nelly, généralement sans appétit, répondait de bon gré aux invitations gastronomiques de son hôte, mais Marguerite, au contraire, mangeail du bout des lèvres. Etre là, dans cette salle de restaurant, sans autre protection que Fairfax, un vieil ami très dévoué assurément, la troublait néanmoins. Un verre d,'excellent vieux bordeaux avait momentanément égayé Nelly, qui. avec sa grâce câline répondait aux compliments de Fairfax.

Cependant, il ne s'agissait pas de s'éterniser à table, car Nelly voulait arriver au commencement du spectacle. On se leva et elle éprouva un bien-être nonchalant à se voir remettre son manteau avec empressement, à recevoir les, saluts ultra-respectueux du personnel, car le monsieur anglais n'avait fait faillite aux-espérances de personne

C'est la première fois que je m'amuse un peu depuis que je suis à Paris,* décjara-t-elle dès qu'ils eurent repris place dans la voiture, (payée d'avance en vrai Parisien par Fairfax) qui les menait au théâtre.

Marguerite eut, au fond du cœur, une obscure jalousie de cette parole, pensant à Arsène Miron, qui avait si humble-.ment- sollicité l'honneur de les mener au spectacle. Il était vrai qu'entre l'âge du jeune peintre et celui du vieux littérateur qui les protégeait il existait un abîme, comme entre le visage sincère et presque naïf de l'artiste et le masque raviné, fin, un peu rusé du littérateur mondain. Elle se reprocha presque d'avoir permis à l'image d'Arsène Miron de s'imposer à son esprit, et elle s'efforça de le tourner vers le spectacle qui se déroulait sur la scène.

On donnait l'Ava1'e. Fairfax adorait les classiques français et en possédait la connaissance approfondie et raisonnée d'un homme dont c'était le métier 4'en

tels passages, tels effets, telles harmonies orchestrales. Il prédit aux profanes qu'ils subiraient le prestige de .la magie wagnérienne. y. Voici sa conclusion « Du centrè'même de l'action dramatique, c'est-à-dire de, la grande âme de Hans Sachs, qui embrasse tout et comprend tout, la musique se déverse et symphonie est d'une unité si parfaite, si merveilleuse, qu'elle constitue un prodige unique dans l'histoire de Fart.

M. Hugounenc fut longuement applaudi. Le public, très nombreux, fit fête à tous les artistes.

Notre collaborateur Robert Brussel, qui a Assisté pour le Figaro à la première représentation des Trois Masaues, à Marsoille, nous adresse au sortir de l'Opéra -de Marseille la dépêche suivante

L'oeuvre nouvelle d'Isidore de Lara, les Trois Masques, vient d'obtenir un énorme succès a l'Opéra de Marseille. Il y a eu douze

rappels.

>; L'interprétation est magnifique avec Mmes Marié de L'Isle et Césbron, MM. Nuibo,'Càrbelly et Boyer. Brussel. « Nous publierons demain le compte rendu de notre collaborateur.

De Nice Le théâtre du' Casino municipal a donné avaht-hier une magnifique représentation de Manon. Manon, c'était Mme Kousnetzoff, et ce nom dispense d'autres commentaires. On' sait que la grande artiste est particulièrement admirable dans'ce rôle dé Manon qui fait valoir, sous toutes ses faces, son merveilleux talent.

A coté d'elle, M. Salignac interprétait le rôle de Des Grieux; le célèbre ténor fut tout à fait remarquable, et des acclamations unanimes saluèrent en lui le grand comédien lyrique et le parfait chanteur. On se doute de ce que put être cette représentation avec de tels protagonistes, la salle comble retentit longtemps après chaque acte, presque après chaque scène, de bravos frénétiques et ce fut une belle soirée qui fait honneur au Casino municipal, dont jamais vraiment l'effort ne fut plus grand, ni plus heureux que cette magnifique saison.

De. notre correspondant de Londres.: Le London Opera de M. Hammerstein traverse une crise financière qui ne surprend personne, sauf M. Hammerstein. Le. grand impresario américain s'était imaginé qu'il lui serait facile d'attirer toute l'aristocratie anglaise dans sa belle salle de spectacle, pourvu qu'il lui offrît des opéras intéréssants, bien montés, bien joués et bien chantés. M. Hammerstein a découvert, hélas à ses frais, que la saison d'hiver n'est guère propice à l'Opéra.' L'aristocratie passe cette partie de l'année dans ses terres et ne fait que de rares et courtes, apparitions en yi,He. La haute bourgeoisie imite l'aristocratie, et ceux que leurs occupations obligent à séjourner dans la métropole, se soucient en général fort peu du grand'opéra.

La vérité, c'est que l'Opéra devrait être subventionné par l'Etat, comme une œuvre nationale. La classe ouvrière et la classe moyenne, beaucoup plus mélomanes que les classes riches, n'ont pas le moyen de s'offrir des loges ou des fauteuils d'orchestre. M. Hammerstein a donc résolu de donner au peuple l'opéra à bon marché. Le succès ne s'est pas fait attendre le London Opéra s'est rempli comme par enchantement. Mais, ,suivantles déclarations mêmes de, M. Hammerstein, les recettes ne couvrent pas les dépenses, et l'Opéra populaire devient une œuvre philanthropique coûteuse.

M. Hammerstein fermera-t-il son théâtre, 'comme il nous en a menacé, si l'aristocratie ne veut pas prendre des abonnements et lui assurer tout au moins les frais de sa saison d'été? Il faut espérer qu'avant longtemps 'M. Hammerstein aura trouvé de' généreux 'patrons qui sauveront du naufrage une entreprise artistique fort intéressante. En attendant, M. Hammerstein nous donne d'excellentes représentations de Louise, interprétée par dexcellents artistes tels que M. Jean Auber (Julien), Mme Valla,ndri (Louise), M. Francis Combe (lé père de Louise). Les Contes d'Hoffmann nous ont permis d'applaudir un jeune baryton qui a débuté à Londres avec le plus vif succès M. Vilmos Beck. Dans le rôle si merveilleusement incarné par votre grand Renaud au début de la saison, il a su, lui aussi, faire apprécier une admirable voix et de très rares qualités d'acteur. Nous l'avons encore entendu avec plaisir dans Rigoletto et dans la Traviata. Enfin, Mlle Nina Ratti, en des rôles peu dignes de son merveilleux paient de cantatrice et de sa diction parfaite, a conquis toutes les sympathies du public. Nous souhaitons l'entendre bientôt dans le rôle de Carmen, dont elle a chanté plusieurs grands airs dans différents concerts, avec un succès triomphal. De Berlin.

M. Henri Marteau, le violoniste français bien connu, professeur au Conservatoire de Berlin, a organisé à Schwerin un festival français pour le mois d'octobre prochain.. Le grand-duc de Mecklembourg-Schwerin

parler. Il était également grand amateur de, théâtre, et le jeu des artistes de la Comédie le ravissait. Il le comparait, d'une façon peu flatteuse, avec celui de ses compatriotes qui n'avaient, disait-il. ni méthode, ni enséignemerit, ni traditions. Samson, avec son grand nez et sa voix mordante, prêtait un relief prodigieux au personnage de Molière, et la merveilleuse Frosine, au débit à l'emporte -pièce, arrachait des cris étouffés d'admiration' à Pairfaix, dont Nélly partageait entièrement le plaisir. Le petit visage si triste et si dolent depuis plusieurs mois avait momentanément repris son épanouissement, comme fait une fleur sous l'influence de la lumière C'était la Nelly de Fair Lodge, oubliant, pendant une heu.re,fugitive, les tristesses,' lès luttes, tes abandons. Attentive à chaque. parole, elle se penchait un peu en avant, afin de mieux voir et de mieux, entendre.

Le premier acte terminé, la jeune fille se retourna en riant encore vers Fairfax assis derrière elle, et qui entreprit immédiatement avec enthousiasme l'éloge des acteurs. Marguerite moins emballée avait pris la lorgnette et regardait la salle. Tout à coup, sa main eut un léger frémissement juste en face d'elle, dans une loge de première, elle venait d'apercevoir la grande silhouette maigre du marquis de Castelmoron. Il se tenait debout, derrière deux dames l'une âgée et mise d'une façon surannée, l'autre élégante, grassouillette et agréable encore. Marguerite se demanda si M. de Castelmoron t'avait vue, car il sortit presque aussitôt de la loge, et elle L'aperçut une minute plus tard reparaître dans le couloir qui menait aux fauteuils d'orchestre. De là il examina la salle, mais Nelly avait à son tour accaparé la lorgnette, et au bout d'une seconde d'inspection déclara d'un ton. satisfait Tiens, justement M. de Castelmorou est ici, en face de nous.Tenez il nous aperçoit, et elle esquissa le plus gracieux petit salut.

Fairfax s'était levé et d'un air dégagé examina la salle 'j quand' il euttërniiné, il se'rassit sans* faire de réflexions.

a bien voulu accepter le patronage de cette entreprise intéressante. Il sera donné deux opéras Monna Vanna de Février et Manon de Massenet deux concerts symphoniques, '1 dont l'un sera consacré à César Franck. Dans le second, la 3e Symphonie d'Albéric Magnard sera exécutée pour la première fois en Allemagne.

Le théâtre Michel, de Saint-Pétersbourg, vient de fermer ses portes sur une dernière représentation des Marionnettes qu'accompagnait sur l'affiche, Sonnet à une brune, un acte charmant de MM. Edouard Noël et Pierre Lorys.

Au cours des quatre mois qui viennent de s'écouler, la scène impériale française a représenté tous les derniers grands succès parisiens, en donnant au, public l'occasion d'applaudir successivement des artistes tels que M. de Féraudy, Mlles Géniat, Provost, Aubry, Dorziat, encadrés de Mlles Céliat, Férier, Didier, Daussmond, de MM. Maury, Séverin, Monteaux, Coste, et de tous lès excellents artistes de la troupe.

Le succès éclatant de cette saison est une confirmation nouvelle de l'excellence du système innové par M. Jules Martin, le délégué des théâtres impériaux, qui, absorbé maintenant par d'autres occupations, n'a pas demandé, ppur cette année, le renouvellement des fonctions qui avaient été créées spécialement pour lui et dans lesquelles il ne sera d'ailleurs pas remplacé.

Serge Basset.

~pr

SPECTACLES^ CONCERTS Aujourd'hui

Matinées avec les spectacles du soir aux Folies-Bergère (2 h. 1/2), à l'Olymoia (2 h. 1/2), à la Cigale (2 h.), au Moulin-Rouge (2 'h. 1/2), au Nouveau-Cirque (2 h. 1/2), au Concert Mayol (2 h.), au Carillon (2 h. 1/2), au théâtre Kinémacolor (2 h. 1/2), au cirque Medrano (2 h. 1/2), à l'HippodromeGaumont-Palace (2 h.), à l'American SkatingRink Saint-Didier, à Ba-Ta-Clan (2 h.), à l'Alhambra (2 h. 1/2), àlaGaîté-Rochechouart (2 h.), à l'Eleetric-Palaœ (2 h.), au théâtre Grévin (3 h.), au Bal Tabarin (2 h.).

Ce soir:

Aux Folies-Bergère (tél. 102-59 et 281-42), à 8 h. 1/2, ta Revue des Folies-Bergère, en 2 actes et 35 tableaux, de MM. P.-L. Flers et Hugues Delorme (Morton, Gina Féraud, Chevalier, Alice Guerra, Brouett, G. Williams, Yvonne Printemps, Lucette Darbelle, Terroy, Cornilla) les Théâtres du Boulevard du Crime, la Marseillaise, le Mont Saint-Michel, la Mille et Deuxième Nuit. Moon et Morris, 40 Mascotts girls, et Baron fils.

A l'Olympia (téléph. 244-68), n8 h. 1/2, la Rose de Grenade, opérette à grand spectacle, en deux actes et quatre tableaux, de MM. Hannaux et Fredatf, musique de Valverde (Mariette Sully, Martens, Pepa Bonafé, Argentina, la célèbre danseuse espagnole, Lerida, Roseray, Fabrice et Mado Minty, MM. Dousset, de l'Opéra-Comique; Perol, Màupin, Frémy, Max Berger). -A la Cigale (téléph. 407-60), à 8 h. 1/2, Arrête, arrêtez, chauffeur revue en deux actes et quinze tableaux de MM. Dominique Bonnaud et Numa Blés (Mmes Arlette Dorgère, Nina Myral, Meg Villars, Yvonne Yma, MM. Claudius, Raimu, Paul Clerc, Fred Pascal, etc.).

A la Boîte à Fursy (téléph. 285-10), relâché pour répétition générale sur invitations de Rosse. tant et plus, revue de Georges Nanteuil.

Au Moulin-Rouge (tél. 508-63), à8h. 1/2, En chair et. en rosse! revue de MM. Valentin Tarault et Georges Arnould (Mmes Marville, la danseuse Esmée, Pàule Môrly, Jane Merville, Le Priel, Pepa Bonafé, Blanca, Saravia, de Nixo, de Valois, MM. Sulbac, Léon Michel, Mafer, Lacerpète, Fred Kornau, le siffleur; Delphin).

Au Nouveau-Cirque (téléph. 241-84), à 8 h. 1/2, attractions diverses; à 9 heures, la Grande Revue du Nouveau-Cirque, comique et nautique.

A la « Lune Rousse », 36, boulevard de Clichy, téléph. 587-48 (direction Dominique Bonnaud.et Numa Blès), à 9 h. 1/2 Ailleurs, revue d'ombre, de Maurice Donnay, dessins de Henri Rivière, musique de Ch. de Sivry (Antoine Lauff). N'en jetez plus! revue en un acte (Mlle Reine Derns). Les chansonniers D. Bonnaud, L. Boyer, G. Baltha, P. Weil, Battaille-Henri, A. Stanislas, etc.

-Au Carillon, 30, boulevard Bonne-Nouvelle, télép. 281-50. (direction Roger Ferréol), à 9 h. 1/2, Allez frères. au Carillon, revue en un acte (Marguerite Magdy). Les chansonniers Jules Moy, Roger Férrool, P. Marinier, V. Tourtal, J. Bastia, Ch.-A. Abadie, etc.). Chansons nouvelles.

Aujourd'hui.aux Folies-Ber en matinée, à 2 h. 1/2," la Revue des Folies-Bergère, avec ses trente-cinq tableaux et toutes ses attractions qui en font le spectacle le plus

Je pense que le marquis va venir nous dire bonsoir, répéta Nelly. Cela dépend, répondit Marguerite, s'il accompagne des dames, il ne pourra peut-être pas les quitter.

Il les a bien quittées, puisqu'il se promène dans les couloirs. tenez, on frappe, ce doit être lui

Fairfax o.uvrit et M. de Castelmoron parut dans l'entre-bâillement de laporte; les demoiselles Lajeunesse s'étaient levées, et s'avancèrentjusqu'au petit salon derrière la baignoire, le marquis les salua avec sa galanterie coutumière, mais refusa de s'asseoir.

J'ai voulu vous dire bonsoir, chères enfants, mais je ne puis rester. D'ailleurs, vous avez un excellent cavalier; je viendrai vous voir au premier jour, amusez-vous, le spectacle est excellent. Nelly essaya de retenir un instant leur vieil ami; mais, tout en lui souriant avec amitié,il tint bon et s'éclipsa rapidement. La toile se relevait, il s'agissait d'écouter. Nelly fut bientôt entièrement reprise par ce qui se passait sur la scène, et de nouveau sa physionomie exprima le plaisir. Et lorsque l'habile Frosine, avec ses intonations inimitables, en vint à expliquer à Harpagon la nature de la dot de Marianne, le joli rire de Nelly s'égrena comme un son de clochettes. Fairfax donnait maintenant une attention plus distraite aux acteurs, et sa lorgnette aux yeux, surveillait la loge de première, d où, il en eut vite le sentiment, on les observait attentivement. Il connaisait de longue date Mme deCastelmoron et se donnait beaucoup de peine pour éviter de rencontrer le rayon visuel de la marquise; néanmoins, il se sentait découvert, et il vit la marquise se retourner vers son mari assis au second plan, puis parler à la dame qui les accompagnait celle-ci, aussitôt, presque indiscrètement, braqua sa lorgnette sur la baignoire 1

Fairfax croyait être seul à s'apercevoir de ce manège, mais Marguerite, extérieurement absorbée par la scène, avait parfaitement conscience de ce qui se passait. Elle comprit immédiatement que la dame âgée devait être. la marquise de Castelmoron, et involontaire-

sensationnel et à nul autre pareil les Moon and Morris, Little Canty, les Delevine, etc. A l'Olympia. ̃ ̃' Rappelons qu'on jouera aujourd'hui, à 2 h. 1/2, en matinée, l'opérette à succès, la Rose de Grenade, deux actes, quatre tableaux, avec la même distribution que le soir Mariette Sully, Martens, Pépa Bonafé, Dousset, Pagan, les extraordinaires Orpington,Argentina « la reine des castagnettes», et Mado Minty.

)

Les matinées de la Cigale sont les plus suivies parce que la revue de Bonnaud *t Blés Arrête, arrêtez chauffeur est la plus spirituelle; les artistes qui l'interprètent sont les plus aimés du public. >

••* V ,̃̃>̃

Ce soir, à la Boîte à Fursy, relâche p.our répétition générale sur invitations de Rosse. tant et plus, revue de M. Georges Nanteuil pour les représentations de Mlles Jane Marnac et.Sahita et de M. Gaston Sylvestre.,

La vaste piste de glace du Palais de glace des Champs-Elysées est, de plus en plus, .le rendez-vous attitré des Parisiennes élégantes qui, par ces temps humides et malsains, sont heureuses de se retrouver chaque jour, dans leur établissement favori.

Ajoutons qu'à partir de demain soir lundi, 26 courant, l'excellent orchestre du Palais de glace, que dirige si brillamment E. Koch, de l'Opéra, so fera entendre désormais aux séances du soir, concurremment avec l'orgue électrique.

N ·

Au Carillon. ̃ Jules Moy obtient chaque soir, au célèbre cabaret du 30, boulevard Bonne-Nouvelle, un formidable succès de fou rire.

Il partage, du reste, ce succès avec ses camarades Roger Ferréol, P. Marinier, Tourtal, Bastia, Abadie, Folrey, etc., qui tous ont des chansons nouvelles.

On annonce pour aujourd'hui la dernière matinée de l'étourdissante revue Allez frères. au Carillon,' triomphe la ravissante divette Marguerite Magdy.

A Ba-Ta-Clan

Aujourd'hui, à 2 heures; grande matinée. La Revue de Celval et Charley est joyeuse, spirituelle et féerique. Elle est jouée par tout ce que Paris compte de comédiens désopilants, de jolies femmes, de jolies girls Il est prudent de louer ses places d'avance. Tél. 930-12.

Au Gaumont-Palace (Hippodrome): h Aujourd'hui, à 2 h. 1/2, grande matinée de gala. Spectacle de famille. « Le Mort vivant », sensationnel drame d'aventures « L'Honneur du juge », « Bébé est somnambule » les Filmparlants et Phonoscènes Gaumont le trio BLzareliis, acrobates aériens.

Location de 11 heures à 5 heures. Téléph.:

G1G-78.

CONFÉRENCES 84 AUDITIONS

Aujourd'hui ̃̃̃̃ Aux «Visions d'art» (167, rue Montmartre), à 3 heures, « l'Egypte .depuis les Pharaons jusqu'à nos jours». Causerie de Gervais-Courteriemont projections en couleurs.

Parmi les autres conférences d'aujourd'hui

Musée Guimet, à 2 h. 1/2 M. A. van Gennep « Survivances égéennes et chypriotes dans l'Afrique du Nord berbère ». (Projections.)

Conservatoire national des Arts et Métiers, 292, rue Saint-Martin, à 2 h. 1/2 M. le docteur Marage ̃: « La- photographie de la VOIX ».̃ i; "̃•– Salle de! la Société *d*Etfcouragèrrîëft pour l'Industrie, 44, rue de Rennes, à 5 heures M. F. Roz « Le Matérialisme et le Théâtre ». (Conférences de « Foi et Vie »). Salle des Agriculteurs, 7* rue d'Athènes, à 8 h. 1/2 M.. Courtois « La Parabole de l'ivraie » M. Hirsch « Jésus pleurant sur Jérusalem ». » Salle des Sociétés Savantes, 28, rue Serpente, à 8 b. 1/2 M. Gabriel Delaune « Dw Psychisme au Spiritisme ». (Projections.) (Conférence organisée par la Société d'Etude des Phénomènes Psychiques.)

Mairie du dixième arrondissement, 53, rue du Château-d'Eau, 18 8 h. 1/2 M. Henri Carmelin « L'Idéalisme de Balzac »..(Auditions). (Conférence organisée par la Société des « Amis de Balzac ».)

COURRIER MUSICAL i

Concerts du Conservatoire (rue du Conservatoire), à 2 h. 1/4 Concerts-Colonne (théâtre du Chàtelet), à 2 h. 1/2 Concerts-La-, moureux (salle Gaveau), à 3 heures. Voir au programme. 1- Rappelons que le grand concert symplipnique avec chant, qui sera donné aujôur-

ment son coeur se serra un peu.elle regarda Nelly, une Nelly toute joyeuse, si différente de la petite- sceur chagrine que ses efforts quotidiens avaient tant de peine à encourager et, elle éprouva un obscur, regret de cette transformation. hélas! pourquoi avait-elle consenti à venir au théâtre; une voix intérieure l'avertissait qu'elle s'était trompée

Le second acte terminé, et ayant ap"plaudi Frosine à craquer ses gants, Nelly pensa de nouveau au marquis de.Casielmoron.

Les vieillards de Molière, dit-elle, ne ressemblent pas aux vieillards d'aujourd'hui ainsi M. de Castelmoron est encore très beau, je trouve. Où est-il placé? L'avez-vous découvert, monsieur Fairfax?

Oui, il est dans une loge de faee. Et comme Nelly s'apprêtait à. chercher laquelle, il ajouta

Ne lorgnez pas, il est avec la marquise et une de leurs amies.

Ah 1 je regarderai tout à l'heure sans en avoir l'air tante Flora m'a raconté autrefois que la marquise de Cas* telmoron était fort peu aimable. Elle ne l'est même pas du tout, dit Fairfax.

Vous la connaissez?

Oh! oui.

C'est drôle que nous'la rencontrions aujourd'hui; le marquis nous avait dit qu'il ne sortait plus le soir. Sans doute c'est une exception; je sais qu'il se ménage.

Et connaissez-vous la dame qui est avec les Castelmoron. II me semble que nous l'intéressons, dit au bout d un moment Nelly en riant.

Fairfax la connaissait parfaitement; mais, avec l'assurance la plus parfaite, répliqua: « En aucune façon.

Il était inutile d avertir Nelly qu'elle était sous les regards non seulement de Mme de Castelmoron, mais de ceux dé Mme de Flessières ̃ ̃ ̃•• '• ̃̃ Brada.

(A suivre J


d'hui au' théâtre du Jardin d'acclimatation, commencera à 3 heures précises.

Le prix des places est fixé à 2 francs au rez-de-chaussée (location sans augmentation de prix) à 1 franc au premier étage et à. 0 fr. 50 au deuxième étage. L'entréo dans les promenoirs du rez-de-chaussée est libre pour tous les visiteurs du Jardin d'acclimatation. ̃

Le. célèbre pianiste Frédéric Lamond'donliera, salle Erard, demain lundi et le 6 mars au soir, deux intéressants concerts. Cet éminent virtuose, dont on a déjà apprécié le remarquable talent à Paris, naquit à Glasgow en 1868. Il montra de bonne heure de grandes dispositions pour la musique et acquit de suite une telle perfection sur l'orgue, qu'il obtint en janvier 1880 la place d'organiste à la paroisse de Nevrhall, puis en 1881 celle de Laurieston Church dans sa ville natale. Il se mit alors à travailler le hautbois et le violon. Sur les conseils de Victor Buzian, 'violoniste belge, Lamond vint en septembre 1882 à Francfort où'il étudia le piano avec Max Schwarz l'harmonie et la composition avec le maître Anton Urspruch, directeur du Hoch's Conservatorium, et plus tard du Raff Cohservatorium.

En 1884 et 1885 Lamond prit part aux cours d'été du docteur Hans von Bulow, alors président d'honneur du Raff Conservatorium. H vint à Weimar en 1885, où par l'entremise d'Arthur Friedheim, iL fit la connaissance de ̃ Franz Liszt qu'il accompagna dans ses derniers voyages ù Rome et à Londres. Après la mort du maître, Lamond vécut très retiré, successivement à Glasgow, Francfort, Pétersbourg et Londres, se consacrant uniquement à ses études.

En octobre 1894: au concert Nicodé, à Dresde, il joue le concert B dur de Brahms, si majeur, avec un si grand succès qu'il est oblige de donner dans cette ville trois autres concerts successifs.

̃'̃' L'année suivante vit grandir la réputation de Lamond comme virtuose du piano et dans ses 'tournées en Russie, en Espagne, en Angleterre et en Amérique, il rencontre partout un accueil triomphal.

Il a composé un trio pour piano, huit pièces pour piano chez Alwin Cranz (Bruxelles et vienne)-, une symphonie en la- majeur une ouverture de concert pour grand orchestre, Aus dem Schottischen Hochlande, éditée chez Steyl et Thomas, à Francfort. II serait intéressant d'entendre ce célèbre élève. de Bulow et de Liszt, et ces deux éoncerts seront un événement musical. L. de Crémone.

LES GRANDES VENTES

Aujourd'hui, à l'hôtel Drouot

Expositions:

Salle 1. –Succession de Mme D. Bijoux, ̃perles, brillants, émeraudes, etc.; tableaux, gouaches, aquarelles, faïences, porcelaines, '©bjets de vitrine, tapisseries anciennes. Me» JULES Brodtj et André Desvouges MM. .Falkenberg, Paulme et Lasquin.

Salle €t– Objets d'art et d'ameublement: Estampes (Jù:dix-huitième siècle, appartenant à M. a. Me Henri BAUDOIN MM. Mannheim et G. Rapilly.

Salle 7. Collection de S. E. M. Manos Porcelaine de .la Chine et du Japon, bronzes Cloisonnés et laques chinois, étoffes chinoises. M°Lair-Dubreuil; M. Portier.

COLLECTION DE M. C. D. (2e VENTE) Hier, à la salle 6, Me Henri Baudoin, ^assisté de MM, Mannheim, experts, a jaciievé sur un total de 36,268 francs la J^eatë de 'la-collection d'objets-d'art--et Vie curiosité appartenant à M. C. D.

̃̃̃ r. #

COLLECTION DE M. A. D.

A la salle 9, M0 Lair-Dubreuil, assisté €9 l'expert André Portier, a terminé également la vente, d'estampes japonaises composant la collection de M. A. D. et qui à produit un chiffre total de 15,266

francs.

A- •"̃-̃"•"

LA GALERIE WEBER

Nous avons dit déjà quels étaient les prix importants obtenus par les merverlles de la galerie Weber, qui vient d'être dispersée dans le nouvel hôtel de Ventes de Rudolph Lepke, nouvel hôtel qui .eut ainsi la bonne fortune d'une triomphale inauguration.

Mais il n'y a pas que ces quelques prix 4 retenir tout au long des diverses écoles anciennes qui étaient représentées dans jà collection de l'ancien consul de Hambourg, il y a eu des enchères dont il convient de souligner l'éloquence dorée. Voici, traduites en francs, le relevé des adjudications principales

Peintures des quatorzième et quinzième siècles, Ne 3, Ecole française (fin du quatorzième siècle), Triptyque ̃ Crucification et évangélistes, 68,750 franes; 4, Ecole de Méistèr Wiltelm (Cologne, quinzième siècle), Tnptyqiié Vierge au' ciel, et épisodes de la Passion/ 13,875 tr.fn4 5, [Roger van der Weyden Adoration des bergers, 1,312 fr.; n°. 0, Ecole flamande:, la Messe de saint Grégoire, 9,250 fr.; 13, le Maître de la Vie de la Vierge: l'Ascension de Jésus-Christ, 15,000 fr. 14, du même la Vierge et l'Enfant, avec sainte Agnès et sainte Marguerite, 17,125 fr.n°.i.6,, .Ecole, de Cologne (quinzième siècle), l'Annonciation et la Naissance de Jésus, 5,250- fr. n? 23, Ecole de Florence (quinzième siècle) la Vierge et l'Enfant Jésus, avec deux anges, 50,000 fr. 27, Çirotenio da Treviso, la Vierge et l'Enfant JépHs, stâfi.friï.W.Sh Março di Antonio Palmezzana,. la Vierge et l'Enfant, entre saint Pierre et saint.Jean, 10,250 fr.; ii° 32, Lorenzo di Credi,- Aseension d'un saint, 37,500 fr. 34, Sebastiano di Bartolo Mainardî, la Vierge et TEnfatlt, 62,500 francs. Peintures dit sei$nwe' siècle. N° 36, H. Holbpjn la Présentation ^?R tépiple^ 21,250 francs n° 37, A. Durfin J. Ja, -Vierge et l'Enfant, 8,755 fr. n° 39, Martin- Schaffner peinture votive de la 'famille du bourgmestre de Stuttgart, Sébastien-WeHingV33,i25fr.; n°40, 'Lucas Cranach l'Amour, 6,750 fr. n° 41, du même le Chris^àûx "outragés, 6,375 fr. n°45, Hans Burgktnajr te Christ au mont des Oliviers 14,375 fr. n° 46, Hans Süss von Kulmbach Portrait- -d'homme- • et 47, du même Portrait de femme, 50,000 fr. n° 48, Hans Baldung- Grien, la Vierge et l'Enfant, 17,500 fr.; 4t);*Ec6Udé Hans Baldung Grien,- la Vie et la Mort, 3,750 fr.; n°5o, Albert Altdorfer, la Salutation angélique, 21,250 fr.; 5^1, du même auteur, Portrait de femme, 5,500 fr.; n° 57, Barthel Beham, Portrait d'homme, 38,750 fr. 62, Du maître de Saint-Séverin, Triptyque, 90,000 fr.; n° 64, Bartel Bruyn Sainte famille, 56,250 ir. n° 72, Ludger Tem Ring, Portrait de femme, 59,375 fr.; n° 73, BarteT BrUyn, Diptyque, 3,875 fr.; n° 74, le Maître du Saint-Sang-, Triptyque La Vierge et l'Enfant, sainte Catherine et sainte Barbe, 48,750 fr.; n» 84, le Maître dé la Mort de la Vierge, Le Christ sur la croix, la Vierge et Jean, 37,500 fr.; n" 89V J^n van Scorel, Triptyque Jean et Madçjeine, et des Donateurs, to,ooo fr. no 96, le Maître des demUfigures de femmes, Une joueuse de luth, 16,875 fr.; n° 99, Joos Tan Cleeve, Portrait d'homme, 83,750 francs. (A suivre.) Valemont,

lia Vie Sportive

LES COURSES

COURSES A ENGHIEN

La Société sportive et l'hippodrome d'Enghien pour leur commune première du printemps ont eu un temps peu agréable il n'a guère eessé de pleuvoir et le'terrain était très collant. Ces deux inconvénients n'ont guère influé sur les spectateurs et acteurs. Les uns et les autres sont venus assez nombreux.

Par contre, les favoris n'ont pas paru à leur aise. Un seul aurait pu gagner, Tante Nana, et elle a culbuté à la dernière haie. La rentrée de deux premiers rôles, Joyeux V et Journaliste, a été honorable, meilleure que celle du lauréat niçois Sofa, mais moins brillante que celle de Sauveur qui, après une absence de deux ans, semble être resté le même cheval que le vainqueur du prix La Haye-Jousselin. Et je ne vois pas de révélation.

Prix de V Artois (3,000 fr., 2,800 m.). 1, Mistinguette, à M. A. Veil-Picard (G. Parfrement) 2, La Cachucha, à M. Fischhof (Wallon) 3, Lipari III, à M. Cazeneuve (J.-B. Moreau) (1 long. 1/2, 5 longueurs). Non placés Boultka, Mandoline V, Allouville, Isabey, Gueïto, Aéroplane (tombé). Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 34 fr. Placés, Mistinguette, 16 fr. La Cachucha, 16 fr. 50 Lipari III, 14 fr.

Prix de ta Scarpe (4,000 fr., 3,400 m.). 1, Télémaque II, an comte Lair (Tunaley); 2, Caennaise, à M. Maurice Saint (E. Hardy); 3, Rocroy, à M. Veil-Picard (Horan) (2 longueurs, 4 longueurs).

Non placés Mon Coq, Anesse, Purlieu, Silver Cliff, Bélisaire, tombé; Tante Nana, tombée; La Vaillante, tombée.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 675 francs. Placés Télémaque 11,112 fr.; Caennaise, 32 fr.; Rocroy, 46 fr. 50.

Prix du Cambresis (3,000 m., 3,700 fr.). 1, Canada, à M. E.-M. Chanson (G. Morel) 2, Henri IV, à Mme Procureur (J.-B. Moreau) 3, Salomon, à M. Fischhof (Williams) (3 long., 5 long.).

Non placés Dynamo III, Berkshire Lass, Endymion, Gil d'Or, Romarin V, Arpenteur, Arghoun.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant. 191 fr. 50. Placés Canada, 38 fr. 50 Henri IV, 22 fr. 50; Salomon, 18 francs.

Prix de la Flandre (4,000 fr., 3,000 m.). 1, Coscodana, à M. Fauquet-Lemaître (Paris); 2, Joyeux V, à M. Olry (Hollobone); 3, Georget, à M. G. de Toury (G. Parfrement) (5 longueurs, 2 long. 1/2).

Non placés Savon, La Manche, Entrechat II, Bridge IV, Carcere Duro, Estragon II, Clin'd'Œil, Magicien IV, Sea Lord, Fitz Ronald.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 48 fr. Placés Goscodona, 17 fr. Joyeux V, 15 fr. Georget, 16 fr. 50.

Prix du Hainaut (4,000 fr.; 3,500m.).–1, Sauveur, à M. A. Foacier (Groom) .2, Journaliste, à M. Fischhof (Williams); 3, Mellowmint, à M. Hitchcock (J.-B. Lassus) (2 longueurs 1/2, 2 long. 1/2).

Non placés Sofa, Chjoral.

Pari mutuel à 10.fr. Gagnant, 50 fr. Placés Sauveur, 19 fr. 50 Journaliste, 14 fr. Prix de VOise (5,000 !fr., 3,200 m.). 1, Ténor, à M. James Hennessy (A.-V. Chapman) 2, Islington Green, à M. Cunliff e (A.-E. Bâtes) 3, Saint Priest, à M. Merle (W; HeaÛ) (1 demi-longueur, 5 longueurs).

Non placés Oilsklh, Rugles, Imperator III, Danseur II, Homère, Beau Rivage II, Rigoletto II, Le.Lierre, dérobé Huetamo, tombé; Chi Lo Sa, arrêté.

Pari mutuel à 10 fr.. Gagnant, 92 fr. Placés Ténor, 26 fr.5O Mington, 148 fr.50; Saint Priest, .44 fr. ̃:

CONCOURS HIPPIQUE DE NANTES

Première journée poulains et pouliches de trois ans, présentés en main.

1"' section 1, Jouvence, à M. Gouvreau 2, Jeannette, à MM. Bernier frères; 3, Joyeuse, à M. Gautier; 4, La Joconde, à M. Verger; 5, Julienne, à M. Guyon.

Sauts d'obstacles Prix d'essai cinq prix égaux de 100 francs 1, Dundalk, à M. de Kerallain; 2, Fatounie, à M. Henry Leclerc, montée par. le comté de Pracomtal 3, Godelureau, a M. Blavier, monté par M. Charles Dufour; 4, Pauzerolle, au vicomte Jacques Pinon 5, Muscade, au comte P. de Croix 6, Gladiateur, à M. Brodin, monté par le comte de Carcaradec 7, Héloïse, à M. Louis Ranipillon des Magnils.

Flots Cicéron, à M. Paul Flury, monté par M. de Kerallain; La Générale, à M. Hervé de Castellan; Neck Fie, à M. Dominique Cosse Gavroche, à M. Stéphane Brousset Mademoislle du Hellet, au baron Maurice de Ladoucette.

CARNET DU SPORTSMAN

Escrime. A 9 h. 1/2 du matin, au Cercle Hoche, Challenges du Commerce et des Fonctionnaires.

Êngby. À Colombes, a 2 heures, ̃Spertin£Club universitaire de France contre Stade Nan.ta.is à 4 heures, Racing-Çlub de France contre Club athlétique përigourdin; au Parc- desrPrinces, à, 2 h. 3<X Stadoceste Tarbais contre Stade Français b. 3 heures, à Vaugirard. Paris Université-Club contre S..C, de Vaugirard à 2 h. 30, à Bordeaux, Bordeaux contre Toulouse.

Association. A Colombes, A. S. français contre C. A. S. générale (Championnat).

Cyclisme. A 2 h. 30," au Palais des Sports j réunion dominicale.

Coursinç. Ai 1h.30, au Tremblay, réunion du

Greyhoung-Club.

TIR

Tir aux pigeons' de Monte-Carlo

(Par dépêche)

79 tireurs ont pris part au Prix des Myrthes (série). MM. Frederick, à 26 m. 1/4, Glérin, à 29 mètres et Maton à 26 m. 1/4, tuant 17 sur 17, partagent, les trois premières places et les deux paniers de champagne offerts par M. Pol Roge-r; M. Amigues, à 24 mètres, tuant 14 sur 15,- quatrième M. Goncette, ,à 34 mètres, tuant 13 sur 14, ciqquième.

Demain 26 février, a. midi, Prix Cacclari (handicap). ̃

GOLF

Hier, au polo de la Côte d'Azur, à Cannes, le prix du Casino municipal a donné lieu à une intéressante partie. Un premier match s'est joué entre les d'eux teams ayant le handicap le plus élevé, Rugby, .lord Portalington, W.-S. Brindle, ̃ Walter Jones, capitaine D. Miller, team bleur 20 -points Deauville, comte J. Pastre, capitaine Jaubert et A. Capel, prince Radziwill, M. de Yturbe, team jaune, 22 points Rugby recevait un goal d'avance. Partie très mouvementée par les coups de M. A. Capel et du comte Pastre. Enfin, le capitaine Muller finit par marquer le goal de la victoire avant la fin de la reprise. Le second match mettait en présence deux teams de handicap plus modeste Rochampion, M. H. Bell, J. Bell, L. Cripps, T. Drybôùigh, et Cannes, prince Louis d'Orléans, ] capitaine White, lord Decies,, M. Clive Burn. Cannes rendait un goal. Cette partie a été. fort disputée par le capitaine White, lord Decies et le prince d'Orléans. Uochampton a été battu par Cannes, par 6 goals à 1.

La finale mettait en présence Rugby et Cannes. Ce dernier team recevait deux goals et c'est lord Decîes qui a conduit son team, Cannes, à la victoire finale.

Les prix de grandes coupes en argent de

style Louis XVI, avec large ceinture ciselée ont éto remis aux vainqueurs par lady

Decies.

Pans la nombreuse et brillante assistance qui n'a pas ménagé ses applaudissements aux .vainqueurs, on remarquait:

Comtesse de Caserte, princesse Louis d'Orléans-Bragance, prince Gennaro de Bourbon, lady Decies douairière, lady Decies, Mrs Miller, Mrs Brindle, lady Portalington, baron et baronne von Weinberg-, miss Elliot, M. et Mme de Yturbe, baron et baronne. Schilling, Mrs et misses Kingsland, Walher, major Fitz-Gerald, lady Batemam, Charles Har^bury, etc.

AUTOMOBILISME

Le Grand Prix de 1912

La commission sportive de l'AutomobileClub de France a reçu l'engagement de quatre voitures Hispano-Suiza, ce qui porte à cinquante-sept le nombre des véhicules inscrits pour participer au Grand Prix 1912.

Louer une voiture automobile au mois; c'est supprimer d'un seul coup les ennuis de l'automobile, pneumatiques, accidents aux tiers, mécaniciens, etc. S'adresser pour la locationdes automobilesau «Champs-ElyséesGarage », appartenant à M. F. Charron, 34, avenue des Champs-Elysées.

Le général Hetkevitche, de Nice, vient de passer commande à la Société Blériot d'une installation électrique complète alimentée par une dynamo Phi du type E. I. sous 16 volts, destinée à être posée sur sa voiture 20 HP.

L'éclairage électrique des phares obtenu avec la dynamo Phi sous 16 volta est nettement supérieur à celui obtenu avec les meilleurs phares à acétylène.

Notice F spéciale sur les dynamos « Phi » à la Société Blériot, 12, rue Duret, Paris.

M. le docteur Bousseau d'Ancenis vient de passer commande à la Charron Ltd d'un ravissant torpédo 10 HP de luxe.

Sur la demande du Board of Education une 6-cylindres Rolls Royce, identique à celle qui effectua la fameuse épreuve des 15,000 milles a été préparée pour des démonstrations mécaniques au Science Museum de Kensington, le grand centre scientifique anglais. Magasin d'exposition 102, avenue des ChampsJElysées.

Bureaux, garage et ateliers 83, boulevard Gouvion-Saint-Cyr.

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Elles comptent parmi les plus belles et les plus grandes de France.

Succursale de Paris, 49, rue de Villiers, à Neuilly-sur-Seine.

Ajax.

AVIATION

L'expérience de Guillaume. Le monument Hlouillard à HéHopolis. L'aviation militaire italienne. Les vols d'hier. ChUte d'un aviateur anglais.

L'aviateur Guillaume devait, aujourd'hui dimanche, faire à Juvisy une expérience aussi téméraire que celle faite par le tailleur François Re}cheit.. Il devait, à 200 ou 300 métros d'altitude, arrêter le moteur' de son monoplan, se séparer de son monoplan et descendre à terre à l'aide d'un parachute d'un modèle nouveau,

Mais au cours d'un essai, l'aviateur Guillaume, ayant brisé son hélice et des. difficultés étant survenues entre lui et les inventeurs du parachute dont il devait essayer l'appareil, l'expérience n'aura pas lieu.

Disons, toutefois, qu'elle devait consister en ceci

Le monoplan, d'un dispositif spécial, se trouve équilibré par suite du poids de l'aviateur. En même temps qu'il arrêtait le moteur; un déclanchement automatique faisait s'ouvrir un parachute, auquel était lié l'aviateur, qui, d'un simple sursaut, se détachait alors du monoplan, lequel abandonné à luimême piquait droit à terre, tout le poids se trouvant alors porté à l'avant de l'aéroplane. C'est pourquoi cet essai devait être tenté au-dessus de l'eau.

Aujourd'hui aura lieu, à Héliopolis, l'inauguration du monument élevé, par la Ligue nationale aérienne, à la mémoire de PierreLouis Mouillard.

M. Defrance, ministre de France au Caire, représentera le gouvernement de la République.

M. Quinton, président de la Ligue nationale aérienne présidera la réunion.

f~

Le général Spingardi, ministre de la guerre, va demander au Parlement italien des crédits importants qui serviront à la construction d'une flotte aérienne de 300 aéroplanes et de 24 dirigeables.

L'administration militaire italienne dispose actuellement de 50 aéroplanes et de 9 dirigeables.

Plusieurs écoles d'aviation sont en voie de création pour former les pilotes nécessaires.

Ont volé hier à Pau les lieutenants Seran et Jacquet, Kerbacker, Marizini de Bernis, Boulzaguet, Senelle,.les sous-officiers Laurent, Feierstein, Perretti et Didier, sergent Marty.

̃ ̃

L'année 1911 a vu le triomphe presque ininterrompu des monoplans Blériot et aucune maison ne peut revendiquer un palmarès de victoires tel que celui qui comprend le circuit européen, le circuit anglais, le circuit belge, les coursés Paris-Rome, Saint-Pétersbourg-Moscou, Valencé-Alicante et retour, etc., etc.

A Peshawar, un officier aviateur anglais, volant au cours de manœuvres, est tombé et s'est fracturé une jambe.

Un! des pilotes des monoplans Clément-!Bayard, Chassagne, vient de s'engager dans la Coupe Pommery.

Il s'entraîne depuis plusieurs jours-à Reims. Il a fait hier un vol d'une heure et demie en se guidant uniquement sur la boussole. Le résultat a été satisfaisant.

BOXE

Johnny Kilbane champion du monde Jeudi soir, à Los-Angelès, le boxeur Johnny Kilbane a remporté le titre de champion du monde poids plume en battant en vingt reprises le boxeur Abe Attelle qui détenait ce titre.

La recette de ce match a atteint 125,000 francs.

BILLARD

Un nouveau record amateur

Le joueur atnatéur 'A. Mortier vient de battre, au cqufè d'un match disputé contre M. Darantière, le record du monde amateurs au cadre de 0 m. 45.

M. Mortier a réussi une série de 318 points. Le record précédent était de 306 points.

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Programme des Théâtres

MATINÉE

flOMEDIE-FRANÇAISE (Tél. 102.22). 1 h. 1/2. Primerose.

OPERA-COMIQUE (Tél. 105.76). 1 h. 3/4. Le Vaisseau fantôme..

ODEON (Tél. 811.42). 2 h. 0/0. La Puissance des ténèbres.

THEATRE LYRIQUE MUNICIPAL (GAITE) I (Tél. 1059.20). 2 h. 0/0. Quo Vadis? '1 THEATRE APOLLO (Tél. 272.21). 2 h. 0/0. A- -Rêve de.- valse. MATINEES DE LA JEUNESSE (Théâtre Femina). III (Tél. 528.68). 3 h. Poulop.

fTRIANÔN-LYRIQUE (Tél. 433.62). 2 h. 1/2. Les Saltimbanques.

VARIÉTÉS (2 h. 0/Q), VAUDEVILLE' (2 h. 1/2), THÉÂTRE SARAH-BERNHARDT (2 h. 0/0), Réjane (2 h.), Porte-St-Martin (2 h. GYMNASE (2 h.), RENAISSANCE (2 h. 1/4), Athénée (2 h.). Théâtre ANTOINE (2 h. 1/2), Théâtre Michel (2 h. 1/2), Palais-Rotal (2 h. 1/4), SCALA (2. h. 1/2), Bouffes-Parisiens-Cora^Laparcerie (2 h.1/2 Comédie-Royale (2 h. 1/4), AMBIGU (2 h. 1/4 GRAND-GUIGNOL (2 h. 1/2), Théâtre DES ARTS (2 h; 1/4), Déjazet (2 h. 0/0), CLUNY (2 heures). [Même spectacle que le soir.)

r lies-Bergère (2 h. 1/2) OLYMPIA (2 h. 1/2), CIGALE (2 h. 0/0), Moulin-Rouge (2 h. 1/2), Nouveau-Cirque (2 h. 1/2). CONCERT Mayol (2 h.0/0), CARILLON (2 h. 1/2), Théâtre KinémaCOLOR (2 h.1/2),ALHAMBRA (2 h.l/2),ClRQUE MEDRANO (2 h.1/2), HIPPODROME-GAUMONT-PALACE

-(2h:), Skating Rinr Saint-Didier, BA-TA-CLAN

(2 h.), Gaîté-Rochechouart (2 h.), ELECTRICPALACE (2 h.), Théâtre GRÉVIN (3 h.), BAL TABARIN (2 heures).

(Même spectacle que le soir.)

Concerts et Auditions symphoniques CONCERTS DU CONSERVATOIRE (2 h. 1/4.) \i (Rue du Conservatoire).

Douzième concert

Symphonie héroïque (Beethoven) Allegro, Marche funèbre, Scherzo; 'Finale. Romance pour alto (Max Bruch), 1"' audition M. Maurice Vieux. Le Défi âe Phtebu& et de Pari (3.-S. Bach), Cantate -dramwtique- pour soli, orchestre et chœurs, paroles françaises de V. Wilder Momus, Mme Auguez de'Montalant; Mercure, Mlle Charny, de l'Opéra; Tmolus, M. Sayetta Midas, M. G. Paulet Phœbus, M. Duclos, de l'Opéra Pan, M. Boussagol. La partie du Continuo réalisée au clavecin par M. Dupré. Capricçio espagnol (Rimsky-Korsakoff).

Le concert sera dirige par M. Philippe Gaubert.

CONCERTS-COLONNE (THÉATRE DU Chatklet). (2 h. 1/2.-) Dix-huitième concert de l'abonnement, avec le concours de Mlle Lucyle Panis, de l'Opéra, et de M. George Enesco

Symphonie en ut mineur, avec orgue (C. SaintSaëns) orgue, M. Cellier; piano, MM. R. de Francmesnil et Francis Coye. Concerto pour violon, Op. 61 (Beethoven) I. Allegro e cadenza, II. Larghetto, III. Rondo M. George Enesco. Psaume XLVI, Op. 38 (Florent Schmitt), pour orgue, orchestre, solo et chœurs (Traduction de Maistre de Sacy) (1™ audition): solo, Mlle Lucyle Panis orgue, *M. Cellier.

Orchestre'et chœurs 250 exécutants sous la direction de M. Gabriel Pierné.

ONCERTS-LAMOUREUX (3 heures). \j (SALLE GAVEAU, 45, rue La Boétie). j Vingtième concert, série B, avec le concours do M. Emil Sauer

Léonore, ouverture (Beethoven). Deuxième Symphonie en ré majeur (Beethoven) a) Adagio molto, allegro con brio; 6) Larghetto c) Scherzo allegro d) Finale allegro ̃ molto. Concerto en mi bémol pour piano (Liszt) M. Emil Sauer. '§hll.dren\<: Cqrner (Cl. Debussy), suite d'orchestre, instrumentée par M. André Caplet (première audition aux Concerts-Lamqureux), Impressions d'Itatie (G. Charpentier) a) Sérénade; h) A la fontaine; c) A mules; d) Sur les cimes e) Napoli. & Chef d'orchestre M. Camille Chevillard. SOIRÉE

OPERA (Tél. 307.05). Relâche.

li Lundi Le Prophète. riOMEDIE-FRANÇAISE (Tél. 102.22). 8 h. 1/4. \j Le. Luthier de Crémone; Cher maître. Lundi Le Roi s'amuse; le Couronnement. OPERA-COMIQUE (Tél. 105.76). 8 h. 0/.0. La Tosca Cavalleria rusticana.

Lundi Carmen. ODEON (Tél. 811.42). 9 h. 0/0. Esther, princesse d'Israël.

VARIETES (Tél. 109.92). 8 h. 3/4. Le Bonheur sous la main.

VAUDEVILLE (Tél. 102.09). 8 h. 1/2. Bel Ami.

THEATRE SARAH-BERNHARDT (Tél. 1000.70). 8 8 h. 0/0. L'Aiglon.

THEATRE REJANE (Tél. 238.78). 9 h. 0/0. I L'Aigrette.

pORTE SAINT-MARTIN (Tél. 437.53).-8 8 h. 3/4. La Flambée.

GYMNASE (Tél. 102.65). 9 h. 0/0. L'Assaut". RENAISSANCE (Tél. 437.03). 8 h. 1/2/ Le Docteur Amour; à 9 h, 20: Pour vivre heureux.

«THEATRE LYRIQUE MUNICIPAL (GAITE) l.:(TéL 1029.20).' 8 h. 0/0. Les Girondins. ATHENEE (Tél. 282.23). 8 h. 1/2. Le Journal joué le Cœur dispose.

THEATRE ANTOINE (Tél. 436.33) –8 h. 3/4.Monsieur Ducaty; les Petits.

THEATRE MICHEL (Tél. 163.30).– 8 h. 3/4. 1 Le Ricochet; le Pas de porte Imprévu; En

camarades.

THEATRE APOLLO (Tél. 272.21). 8 h. 3/4. >1 LaVeuve joyeuse.

ALAIS-ROYAL (Tél. 102.50). 9 h. 0/0.| Le Petit Café.

THEATRE FEMINA (Tél. 528.68). 8 h. 1/4. I Biânca Capello.

nriHEATRE DE LA SCALA (Téléph. 435.86). 1 h. 3/4. La Revue de la Scala.

ftHATELET (Tél. 102.S7). 8 h. 1/2. La Course \X aux dollars.

BOÛFFES-PARISIENS-CORA-LAPARCERIE.–̃8 h. i/2. Jolie Occasion; Les Maris de Léontine.

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COMEDIE ROYALE (Tél. 307.36). 8 h. 3/4. \i Coup de canif Pompette; Zubiri; Champion

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AMBIGU (Tél. 436.31). 8 h. 3/4. Le Mystère de la chambre jaune.

THEATRE DES ARTS (Tél. 586.03). 9 h. O/o! La Profession de Mme Warren.

GRAND-GUIGNOL. Tél. 228.34. 9 h. 0/0. Le Bon droit; Hioung PeLing; Une Femme

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RIANON-LYRIQUE (Tél. 433.62). 8 h. 1/2. Les Dragons de Villars.

DEJAZET (Té!. 1,016.80).. 8 h. 1/2. Tire au flanc On opère sans douleur.

NOUVEAUX MATHURINS(Tél.208.08).– 9 h.0/0. II Excentric Flirt Un Petit Béguin.

THEATRE DES CHEFS-D'ŒUVRE ETRANGERS, I à Marigny. 8 h. 1/2. Puissance de roi. CLUNY (Tél. 807.76). 8 h. 1/2, -Un duel, •s. v. p.; Plumard et Barnabe.

JVÎOUVEAU THEATRE DU CHATEAU D'EAU.–il (T. 4H9.05). 8 h. 3/4. Gillette de Narbonne. rrHEATRE FRANÇOIS-COPPEE (Tél.956.15.). i 8 h. 1/2. Les Enfants d'Edouard. Spectacles, Plaisirs du jour

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Mouvement maritime

LIGNES D'AFRIQUE

Afrique (C. R.), Havre-Congo, à Pauillac, 24 février.

A.-Hamelin (C. R.), Havre Congo, de Grand* Bassam, 23 février.

Campinas (C. R.), de Dunkerque pour Congo, 24 février.

Briton (U. C. L.), de Southampton pour Capẽ town, 24 février.

Durham-Castle (U. C. L.), de Southampton pour Capetown, 24 février.

Armadale-Castle (U. C. L.), ven. Capetown, Southampton, 24 février, 1 h. soir.

LIGNES D'ASIK

Tonkin (M. M.), Japon-Marseille, de. Port-Saïd, 22 février, 5 h. soir.

Louqsor (M. M.), Japon-Marseille, de Port-Saïd, 22 février, 5 h. soir.

A.-L.-Trêville (C. R.), ven. Dunkerque, à Haiphong, 23 février.

LIGNES DU NORD-AMÉRIQUE

Là-Savoie (C. G. T.), du Havre pour New-York, 24 février.. s Hudson (C. G. T.), ven. New-York, à Bordeaux,, 23 février, 9 h. matin.

Louisiane (C. G. T.), Havre-Nouvelle-Orléans, à Bordeaux, 23 février, 9 h. matin.

Texas (C. G. T.), Havre-Nouvelle-Orléans, de Tampico, 22 février.

Roctiambeau (C. G. T.), Havre-New- York, au Cap Race, 22 février, minuit.

Campania (C. L.), de Liverpool pour New-York, 24 février.

Rynâam (Hld. A. L.), de. Boulogne pour NewYork, 24 février.

Finland (R. S. L.), d'Anvers' _pour New- York, 24 février.

LIGNES DU SUD-AMÊRIQUB

Ceylan (C. R.), Plata-Dunkerque, de Vigo, 23 février.

Wyneric (C. R.), Plata-Dunkerque, du Havre, 23 février.

A.-Ponty. (C. R.), Dunkerqûe-Plata, à Rio-deJaneiro, 23 février.

Malte (C. R.), de Dunkerque pour Plata, 23 février.

Atgérié (T. Marseille-Plata, à Buenos-Aires, 23 février.

Amazon (R. M. S. P.), Cherbourg-Plata, à Madère, 22 février, midi.

Aragon (R. M. S. P.), Plata-Cherbourg, de VigO, 22 féyrier, 4 h., soir. ̃'̃

Cap-Blanco (H. S. D. G.), Plata-Hambourg, de Lisbonne, 23 février.


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effilés soie Qft

assortis 90

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E I Ufct d'autruche,

frisées, en noir,

blanc ou gris. AQA Long.2"V4rungs.ï7 «9v COL CHALE mZ«?X imitation, blanc £, *rO &. la Samaritaine

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dorée, manche e\ QC

.fantaisie JL O3

IQI flIICE taffetas caméléon.

IDLUUOC nuances mode, col I lingerie, brode <fl 41 fr biais soie crème, I j boutons cristal. B I I A la Samaritaine

PIirflTTC a jarretière».

MULWI 1 +• jersey colon mailles I fines, en blanc, noir e% rtC nu rose, pour dnines <£. JLQ

CACHEMIRE DE SOIE chatoyant, tissu riche, ponr robes et costumes de genre, ivoire, noir et toutes nuances fines. Largeur lm10. r «r Le mètre O ZO

TAFFETAS CHIFFON pn°£ soie {garanti indéchirable), pour robes et costumes. Largeur 1 mètre. «c Le me ire *§• £& RAYÉ TABLEUR pure taine, toutes, nuances, crème ou noir, Largeur i»20. t\ f%C Le mèlre UO RAYURESetCARREAUX pure laine, dispositions variées, tous les tons de gris. Largeur «O. r\ #>C Le mèire £. ,£O DIAGONALE-TRESSES noire et toutes nuances.

Largeur lm20. t% ftp

'Largeur 1m20. 2 25

La mètre <£O

DRAPERIE D'ECOSSE 1 réversible, dernière

création de la SHison. f TL{\

Larg. 1-30. Le mena «fr OU

Lnrg. 0m80. Le m rire. /O

1 tnrg,OmRO, Le rntre J.

ROBE D'INTERIEUR mousseline, apprêt laine, marine, vieux bleu,rose,noire ftfp ou mauve, M bande assortie. %f <

COSTUME TAILLEUR draperie fantaisie, LEUR

paletot doublé AAfn paillette .soie. {Il11' A la Samaritaine. MU BOnESDERBY^/ct11 bouts vernis, forme américaine, Q On (3.1 au 41) JJ Î7U

Cap-Perde (H. S. D. G.), Brésil-Hambourg, de Rotterdam.. 24 février.

Pelropolis (II. S. D. G.), Hambourg-Brésil, à Lis̃ bonne, 23 février.

Santos (H. S. D. G.), Plata-Hambourg, de BuenosAires, 23 février.

Gunther (H. S. D.G.),ven. Brésil, arr. Hambourg, 23 février.

Cadédonia (H. S. D. G.), Hambourg-Brésil, de Sée, 22 février.

Santafe (H. S. B. G.), Hambourg-Plata, à BuenosAires, 22 février.-

LIGNES DU LEVANT

Mempliis (M. M,), de Marseille pour Grèce, 24 fé-

vriër.

P09tage ,••

CÔDRiiiERs a mettre à la poste demain lundi 26 février, pour les départs qui auront lieu le mardi 27 (pour Marseille, mettre les lettres le matin):

De Marseille, par Ville-de-Barcelone (C. G. T.), • pour Bougie et Djidjelli;

De Marseille, p8-rMarécKal-Bugeaud{C.G.T.), pour Alger (rapide);

De Marseille, par Saint- Augustin {C. G. T.), pour Bône et Philippeville; ̃

De Southampton, par Kleist (N. D. L.), pour Port-Saïd, Suez, Aden, Colombo, Penàng, Singapore, Hong-Kong, ShanÉhaï,Tsingtau, Ko"bé et Yokohama;

De Southampton, par Rindjani (R. L.), pour Batavia, Sumatra, Colombo, Sàbang, Singapore, Padang, Surabaya, Cheribon, ïegal, Pekã longan, Java, Macassar, Palembang, Muntok, Adjeh, Pontianah, Bandiermassing, Tjilatjap et Iles Moluques

De Lisbonne (départ 28), par Orita (P.S.N.C.), pour Las-Palmas, Saint-Vincent (C.-V.),.Perriambuco, Bahia, Rio-de-Janeiro, Santos, Montevideo, Buenos-Aires,-Sandy-Point, Coronel, Talcahuana, Valparaiso, Coquimbo, Antofagasta, Iquique, Arica, Mollendo et Callao.. v (Naviga~ette.)

[Navigazette.)

REHSEIGHEfflEHTS UTILES

LE SAINT DB DEMAIN Saint Nestor.

r- V Imprimeur-Gérant QUINTARD. Paris; Imprimerie du Figaro, 26, rue Drouot BROCHARD, maître imprimeur.

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Par an LE REN i lLli Année

par aD n Annee

33, Ene St-Augustin. Direct1: Alired Neymarck, ancien Président de II Société de statistique, Vice-Président de la Société d'économie politique. Partie économique, partie financière, partis pratique. Tirages, tableaux, cours, etc.

BOURSE J3XJ SAI^EEPi: Q >^= F* E TT 3E1. X 3ES X^L XQXa ~1

MARCHÉ A TERME ET AU COMPTANT MARCHÉ AU COMPTANT

MARCHÉ A TERME ET AU COMPTANT MARCHE AU COMPTANT

I COMPTANT | TERME I AU COMPTANT TERME frécM D«mlsf I j_ Prfrid nanunr ̃ d^.xj n««l..

1 COMPTANT 1TERME*(,OMPTANT TERME11:Précid. Demier '.lot

EIO» DÉSIGNATION DES VALEURS J ^1^ | "^IGNATION DES VALEURS Prti^t ™U DÉSIGNATION DES VALEURS. BEIBtt DÉSIGNATION. DES VALEURS | £ IEIEIU DÉSIGNATION DES VALEURS /J^ «

'Plic.CI6t. 1 Aujaonl. Pric.clot. Il cr cours Ihr;QIII'S '.1-111 .i,- C. UI'8 oours 6tun cours

Fonds d'États L l £1^ V. :«:: Fondsd'États Obligations de Chemins de fer |o- B^«|«le 459

,1Rente 1~1.27 Fonçière 7,), 748.. 74~ ôbligafions de Chemins 'de 2150 Suisse et Française. 106.. 706;.

^fr m/nMM.n.i 94 90 94 75 «H 85 94 87 94 84 W sh Banque de l'Afrique du Sud 316.. 330.. 319.. 310.. 319.. 15 Obligations Tunis 3% 448 T. 449 50 50 15 Bône à Guelma 408.. 407.. 25 Crédit Foncier Argentin. 825. 1 lo(n?m?4i?«w« 9520 ol l 9490 9~ 87 84 ol =A 5 'Athènes 130.. 1^9.. 126.. 12o. 2 50 Annlm-Tdnkin 2ya 77 50 77 65 15 » Départementaux 3% 401 23 11 Mexicain 364.. 364 50 2 5ôLrfaiT?^ ••••••, 79 ̃' 79 f. •» T d?S lT Auttnclliens- îv 5r ?& 2 50 Madagascar 2%% 1897 79 45 79 80 25 » Est 02-54-56, 5% (remb.C50i.) 643 648 40 AgenceHavas 970

h l^t^VïX^ "9125 <H 50 91 25 1 11 98 Land.Bank of Egypt. 180.. 18o 180.. J8d.. 1&d 3 3 ?i 1903-05 8925 8932 15 »-, 3* ,• 412.. 41250 15 » Bâteanx Parisiens 31?.. 31G

4 » Argentin .4% 1896. » l VI |P »l g ̃• •̃ op Banque Espagnole de Crédit 274.. 273.. 2<G.. gw 27d.. ib Afrique Occidentale 3% 1903. 448.. 448 50 15 » 3%. nouvelles 414 50 415 50 88 Compi» Générale des Eaux. 207D ..2068.. 4 B»Ââ*.M«N 88 75 88 70- 88 60 88 60 î? ? Hypothécaire d'Espagne 784 ,87.. "'OO 15 A1 érie z% 1902 439., 440 1250-2%?, 371.. 37150 25 » -f Havraise Péninsulaire 572 50 570 ^^Bnt^AvrP^Vnv'riMVqfw"' 48^50 484 484 60 88 60 f'1 k, Commerciale Itahenûe.. 86-» 803 850.. 857. 1T 50 Indo-Chine 3% ?<iï899 465.. 465 25 15 Est-Algérien, 407.. 405.20 » Chargenrs Réunis. 625.. 640.. 22 68 Bnenoa-Ayres (prov.de) 1909.. 482 50 4B4 4S4 5134 Nationale du Mexique 1000 IOOd 986.. 988.. 990.. 5 ̃ 3?o 1902 410 15 >. Midi 3 1 407.. 408 50 10 » Continentale Edison.. 945. 945.. î fih'n.r^HM-" 1910.. 9780 9780 9875 ïî ï\ ^e Londres et de Mexwo 60? 002 D0 003 G02 4 Autrichien or 4% 99 50 99 50 15 -^nouvelles 41050 412.. 37 50 Union des Gaz 800

4 »Chine4%or189a. 84 8425 84 98 8450 282(1 CentraleMeX1CaIne. li 1 413. 412 15 Domaniales d'Autriche 1866.. 312.. 3097" 15 ..Nord 3~ 412.. '41375 2250Ha~-aised'EnergieEIectrlqM59$.. 597..

»Congt;'(Etatdu)L<!tsl888. 84,. 8~~5 ~61O 91'02 96iÓ 6 2250 Ottomane. 698 ,0-, 687 686.. 687. 25 ..Bnlgare5~1896. 5075050750 15. 3°.nouveUes. 4167541675 M ..DocksdeMarseUIe. 4255042650

HSâ^ 21 M 10 lA 02 9'85 i = p^*?*^ ||:tf ::̃$:: «:: 1 ;:ESpMto^nr: iîl:: mv. ^oriéaS: -^» S:: l&^X^

3 75 ItalIen 3'~?Ó 97 0) ¡' 60 lÕ'> 2¿ ,,0» FrançaIse. Ri? de LaPlata ê07.. 8~7 ..807 .80-4 .ôà«~)Z> Espirito-Santo 512, 15 Orléai2s 3?~ 413 50 H5 30 Etablissements Cusenier. 618.,

4 r.» Egypte un!fi.ée .Russo_A ~~3.. j~ /6;)., 7 Il.. 30» Haïti 6 1896 508 2~. 508.. 15» 39Ó' nouvelles, 412 làl2 »» i~-Decau,iille.1 163..

^Eg^te^tte: II H |" •• g rc^CKagïïS" ii:: 1:: S:: !:1:: g r^g^-r- ^2S S5§:: 1 S^«i«»-fj Mi éô » = SSïï^-tîS-i168"

3 W prl'Vlléglée. 9~ 90 ;? ~5, 93 30 26 Crédit Foncier EgyptIen" 7(j0).. ..768 7(" 7g6. 25" 5% 191Oor. li7Û 470.. 1250 2%% (remb,à5oof.) 37250 373.. 7D» Duval. i260'oo

4 Japon 4^ 19» 94 60 93,.» 93 93 30 20 Fr^o-Canadien 830 835.. 830.. 829.. 833.. frM HeUfa&wK: 295 25 |ÎS «Ouest 3|fV.û. T.. *? 4 0 lu Tlï ii 30 Figaro «-c.i9»Sô#«nOT:ii 535 '539

5,~ 5% 190L. :'07 ~O 107 40 8 P501 Société Fonclèredu Mexlque. no.. 167.. 170.. 1,0. 25 Minas-Geraes5% 1907. 51375 51!i.. 15 » 39v, nbuvelles 416 50 418.. 35 »Fives-Lille.1075.. i089.;

2^ ̃̃"«.- I*-}S21 53A è30 534 8 p50 Société Foncière du Mexique. 170.. 167.. 170,. 1.0 25 » Minas-Geraes5?^ 1907 513 75 514 115 » 3% nouvelles.. 416 50 418.. 35 HwB-Ltlle. 1075 1089

4 "£3S«B4»'l!or- ̃" 91 91 i: "Y. A r asOHonrégleiiSXXigOW».»..1. 90 15 %50 12 50 -VA% 371.. 373.. 60 Forges et Aciériesde la Marine 176G 1775

43 Mexique 4% 1904 :0-Algérien 3% 408.. liO8 50 85 b dúNot'd et de l'Est 2265

1 51!« 65 70 èè'TO 65 80 65 85 65 80 ActlOttS Industrielles 4 Hongroise or 9a 80 95 90 iD Ouest-Algérien 3% 408.. 408 50 §5 » du Nord et de l'Est 2265

i » portugais 6% °° 0J 1U UJ ou <w o .j 4 Roumain4% 1898.. 05.. 95.. 15 ,1. Bauphiné3?o. 406 408.. 45 » Forges &Chant«delaMéditerM176 &'̃ Rn««»rhn«ni'iHiAo'- 97 90 97 40 96 60 96 65 96 70 12 » C"> G" Transatlantique ord 228.. 225.. 228. b% Russie b% 1822.' 12G.. 126.. 15 » /P.-L.-M. Fusion anc. 3%- 409.25 411.50 15 » Grand-Hôtel 279 4 ». RnsseConsolde4% 97 90 9 1 4U W yo oo n iv & prior. 228.. 228.. 229.. 229. 25. » Sao-Paolo b% 1905. 50850 508 oO 25 » §( Fusion nouv.3% 411.. 41250 7 50 Grands Moulins de CorbeU 161. t îiiïAk" 8240 8230 82 60 82 50 » -> Messageries Maritimes 167.. 162.. 166.. 164. 25 5%1907. 503. 15 .-) » ^Méditerranée 5% (r. 625 f.) 635., 632.. 75 » Schneider* Cic(Creusot). 1917

i^n ^o^rqV- 88 90 88 40 89 35 20 » Métropolitain 680.. 078.. G7G.. 679.. 677.. 25 12 5% 1908 Bons. 50G. 506.. 15 » >J y 3%. 408 50 410.. 60 » Gaz Central. 1750

fFfon? "̃̃ 9740 9705 95'90 » «Nord-Sud 270 50 272.. 272 3 50 Suisse 3 & 1899-1902 93 90,94 20 15 ( Paris-Lyon 3 1855 410 50 412 50 27 50 Magasins Généraux de Paris 575.. 575.. à i%ïS£ 106 106 1ÔG 45 10620 ÎOG" 15 » "Omnibus ̃ 805' 804.. 802.. 808.. 797.. 25 » Tucuman (province) 1909 494 25 49450 20 12 50 fc>P.-L.-M. 2%% 37250 372.. 55 Mokta-el-Hadid t. p.. 1851 1850 îrl ÎHTmb"' 10126 40 101 15 05 101 20 go 10122 10120 8 Omnium Lyonnais. 158. ibS 3 50 Uruguay 3 W% 1891 7760 60 15 Sud de la France 39050 35 ..LeNickel 1071 1070 4oO 454 8,1909, 101 20 1011.» H.W0 loi îuwo Parisienn/ln4ustrie ?2U 316 319., 318.. 318. vil ''c i15 » Andalous3?^ série 318.. 315 50 25 » Petit Journal. 490.i.. a ̃î.rh.Ao- 89 88 80 88 80 88 70 88 C0 » >» Tramways Sud 198 199.. 198.. 202. bmprtmtS de VllleS j 15 » 3% 2™ série 310 50 311.. 31 » Petit Parisie, Rart bénéf: ,52G 50 ;>532 4 » SerBe4/0 ^^A 5^ 5o9 » » Est Parisien ord 74. 73 50 72.. 72.. 9ri r>io 5aq 15 » Asturies lr«hvpothèoue. 355.. 355,, 13 75 Société du Gaz de Paris. 303. 304.. "T«;f5SP «50 98*5 P2T7 '#45 'Ô8 35 priorité 75 75.. 74. f » Ville de Pansl8654?o An? 73 «x» 15 Damas-Hamalî 1 rev. iar. 273 272 14 3o Suez action de jouissance.. 570O 5680

« »Turc4% Umtlé. 474 474 .4M ,1 9,.40) ,) 30 ..C~~FrancaisedeTramways. 5.42.5.40 .541:. 539.. 54:.1.. 12 <18<13~ 401.~400.. 478.. 4T7'50 8242-partdofohdâ<eur.30<0..3050.

À toï^f^rtirtà+vimn' 474 47i -45B 30 C'.««?. Française de Tramways, 5.42 .540.5.11 539.. 543.. J2 » < &k &̃̃' 5?4 536 F> ̃• Goyaz (Brésil) 5%. 47b' 47750 S? '42 part do fondateur 304Ô 3050.

.20 ..mtonianOonsoljdé.4%1890: 4/4 «4. v esaPvaris ..̃ 209.. 205 50 200.. 205.. 204.. » ||Z5. £rV' S?" 15 » Lombards3.»o(Sud-Autr.)anc; 275 50 275 25 54 30 .Société Civile. 4800 474T.. !n 'p?SÎ?WTnmhï?A*' 400 459 459 ̃ 12 50 Association Minière. 2.07 206 206 » ÎIASoÏ-V 3Ï4" 15 » ̃ nouv. 277 25 27C 50 25 19 26 5»». 955 i =•• 4K°ia».ff.f*: «G.» 420:: mV. 14 -.AteliersduNordyeumont). «l. 494.. «2 494.. 495.. g ^«" l'i:: 3i«75 » M«liia-SaragOB8e8Xl«hyp. 36550 303 24 ..TélégraphesduNord. 878

gfl ,o" joriQ A20 420 417 25 » Boleo 740 .i» i.i» <«ûs<>0' ai? 4)2 3ft> hyp. 3a8 25 3a6,

20 ,4V 1909- 4*1 •• «u ̃• «' u Maifldano action de jouiss 335.. 343.. 333.. 340 10 » 18982V. «^ «^ | 13 » saràgosse-Cùença hypôt.. 356.. 356.. .?;j;

u" Malfidano, action de jouiss 335.. :Hi).. 338., 340.. 10" 1899 l'v¡\" 393" ?9.3 50 -1:, "Saragosse-Cuença 3e hypot" 356:, 3~6.. ¡

̃ 35 ..Métaux. 825.. 823.. 821.. 826.. 828.. Jg îonf^/o- 4^4" 4SS 50 1 15 Nord de l'Espagne 3% l^îïyp. 363. Obliffatian* 1nâi1<zirif>11f><Z ̃

.~1 35 "Métaux, 825.. S2C1., 821..826.. 828.. 19" 1"0;2'¡0~o. 434" 43:~501 b No~d de l'Espagne 3 1 Ji ~,p. .Obfi»g4t!ons industrie,Ues

AM;*nC «b. Chemin* âe fer =' 55 Penarroya V. 12uO 1210 1202 1210 1209 Jf » '«mj^-1 m » 87? » » 3% 2=hyp. 358 50 359 "DUgailOnS mOUSineUeS

~~ètions de Chemins de fer,, .~e'f ,1 "Penarroya. 1210 ..120~) 11 19052" 377 50 377 ,~llYP' 358

ACtlOnS Ûe CnemWS Oe ter n ,,SelsGe^mes 277.. 275.. 274.. 276.. 275.. ^ni^n"" 40I 50 I 15 "Portugais 3% priv.leTaiig.. 320.. 32i.. .npanama Bons à lote 136 5r5f)Est q4n 944 •'• ̃ 17'lTOSuez 6470 G400 0453 6450 6425 » *?J °i°°7 tp-" ll't"' 414 95 20 Russe 4?,; 1903 471.. 472 50 50 25 Il SueS? Boni ,0" 600 GOO 50 56 ° Paris Lvôn' Méditerranée 1W 1250 1255 1251 1250 37 Dynamite 818.. 818.. 815.. 815 50 VlUe de "^f^VI; G 15 » Salonique-Constantinople 332.. 334 50 « 3? .•– S2S Ss'K

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§0 ^^7^^?^ iôffi 1080 :jok .̃• ».» pSntempsord, 454.. 453.. 453z ajSo^iéoé sîoào |o-smyrne-caisabai8^> «r. U rportdVHôsarïo. là:: 4o5?° m vnrrt ̃ 1650 1654 1658 1658 16 52 pnvu oai' ̃«< 50 ûo9 r i «> du » i_ lgg-j 429 425 pn >> Comoa^nift des Vittnni /IPl AQ7 l,iHr:ii::i™ :S=.-S?"i: S:: S:: S:: ii:: S:: ObUgrtoas du anau Fonder, «.̃»*«- «0, «. | .^MEg»; ||io

38 50 0 t 930 9~0.. "u RaffinerlesSayord ,5.. 31,).. 310> 313.. 31!! .1111 .1 1;)" Génlo desEaux. 3°' 422.. 420..

7 A dal 986 544 288 288 98" 40 Air Comprilmé (~p): 871 860 v, 'i.. 4.. 86 "Ig. omm 2,609~ 1879 448 50 ~~S ~~77eS 0 50

6'd, AtchisÓn; 54.2.. 544.. 512.. 513. 40 Distribution d'El-Actions industrielles~11

4 îSriE: ffis-ÎBs S:: ~™ S iSSaSRÎBS^ S:: f S:: «:: S îïgfc Sï.jSa » .J Z™« lM5 S ^SSiVï^?!2! S! 29 L. Méridionaux. 609 597.. 590.. 595.. 15 » Téléphones S9o. 2% 13 2.60°, 1899. 453.. 4o2 7o -~) 50 de Longwy 1580 15S0 20 » -Central. 500 499 50 19 p. Nord de l'Espagne. 445, 445.. 445.. 445.. 445.. la sh Nitrates-Railways 304.. 300.. 301.. 361.. 362. 1& 3% 1900 503 504.. 50 deMicheville 1700 1775 12 » Havraise d'Energie Electr. 4% 296 50 296 50 -Portugais,. 345. 330 »» Railways et Electricité. 860.. 800.. fc60.. 860.. 8o7 15 Oblig. Foncières 3 ?0 18,9. 503 50 502 75 Atel. et Chantiers de la Loire. 1878 17 50 Messageries Maritimes 408 .406.. 20 p. SaragLe 438 434 50 437 0 20 ways de Buenos-Ayres 140.. 140.. 14 ..140. i:,n 1883- « •• « 75 45 Chant, et Atel. de S'-Nazaire. 1212 1213 22 50 Tabac! Portugais. 505 50 505 50 H- > 36 16 MexicoTramways. 011 007.. 009.. GOS 609.. 13 » 2.60?01885.. 459 50 458 50 7 L Banco di Roma 11450 17 50 Voitures 3' 395 397.. ̃̃ •̃̃̃ 19 » Wagons-Lits ord 480 50 4b2 ^9.. 4^9 14 2.80% 1895.. 458.. 45, 50 » Banque de l'Indo-Chine 1625 ..1623.. 17 50 Land Bank ôf Egypt 3 393 139375 ̃ SoCiétéS de Crédit Amener Tele^h! eV TeiegrJ [ 11^ V. 7^5 ̃" 735 k Z §}$-̃ aï" »7 °°. C™c lf&1^^ »«> 20 Wagons-Lits 4 ,.tt. ,505 ^505

8d, AmerlcanTeleph,etTelegr. 739.. 737" ,37., 7, 735.. 3%1909. ~5à ~O), ..11

145 83 Banane de France 4199 4200 4200 5d.75 Hellénique d'Electricité 101.. 10150 99 50 109 Bons à Lots de 100 fr. 1887. 65 75 00 50 ̃ ̃ _J^ -Z~~

66 32 de l'Aleérie 2640 2649 2640 2050 2 r.50 Briansk Qrd 510.. 514 50 "0 51?, 516.. 514. 15 Obi. Banque Hypoth. 1000 fr.. 545 50 r.o 516 25 ̃ ̃ ̃ ̃̃ ̃̃ =

.66 32. -de l'Algérie, 264(1 ..26"9 2640 26;.0 2r. Brmns o,rd 51il «') 1 0) ~) 516 ..514 'i.. J5' Ob .BanqueHypoth, 1000 fr.. ~l 4 ,) 7iO 5i6 2.>-)-~1~1..

75 deParisetdesPavs-Basl780.. 1770 ..1780 ..1777..1777.. 5r.50 privit. 477.. 477.. 479. MARCHE EN BANQUE A TERME.

1: = idBa&'S;:™® ^w^ Actions de chemins de ter MARCHE EN BANQUE A TERME

.15:11-Actions de Chemins de ter~~

47 no Pomnaenip Aleérienne 1464- 1460 1450 35 Sosnowice.: 1620 1021 1620 1019 ̃ ̃ =

.Comffi National ScomDte 935.. 935.. 937 .938 1 i Central Mining 237 230.. 235.. 234.. 30 Bône à Guelma G68 GC8 mm VALEURS McM- Sm[" tlm VATElIRq PrfeM- imi«

3~) n Comptoir National d'Escompte.. 935 937 .938 .1£Central Mining 2. 6 <)oo 968 23:i 26-" 50' à t. 69' '0 62< EVERU Clltur8 Dernter REVEMU1~1,l 1Damitr

1H 50 SéS Fone d'ÂTgérie ^noTlU )' 170 -674 50 080.. » » Azote Norvégienne 266.. 260.. 268.. 206.. 267.. 22 50 Départementaux: 624 50 624.. VALEURb mm ccm m VALEURS uw

3:> Crédit'Foncierde,France ~9 795-797.LeNaphte. 43: 440. 437.. 441.. 440.. 30 ~> ,Est-Algérien 700 696

iSSSE^ S-Br:S; »-tirr:«:î8::iîS:J8:î8:: S-riBtaSïfiaHaï; S:: S:: ̃ •̃ -J./v; ̃ •– ̃g"sffiî£^iS2"^ 901.902. 33MProvodnik. 587 590. 582 584.. 588.. 44 ̃=̃̃' :«! Valeurs diverses Mines ̃ i

45 »Société.Marseillaise. .1545 ..1541 ..1543 ..1544. 2 ..Rafnneriesd'Egypteord. 78 7~. 7350 7850 78.. 21 ..Ouest 494 492

3^ t'ZMobilîer ̃.̃̃.•:{:: C87.: 683 085 682 ,683 privil. 79. 79 50 70 50 25 » Midi 546 549 5%: Argentin Int. 5% 1905. 9530 » » Brakpan 6750

17 «in «nrûsté Générale 820 .i 821.. 821.. 824.. 822.. 20 Tabacs Ottomans 300.. 358.. 358.. 358.. 35/ 56 ..Nord .1242 5^ Brésil 5?» 1895.i. 100 75 » •»CityDeep '• 6050 60.. 13 75iaBque^n7aisê' I». 299.. 299.. 300.. SOO. » desPhiUppines. 32f.. 328.. 324.. 323.. 33T, 28 75 OuesJ-Algérien 631.. 630 50 .5& 5.^1903 102-25 » Ch^ter^ 35 25 50 34 75 50» de1 l'Dnion Parisienne.. 1215 -1215 1215 1.212 1212 27OOr Portugais 570.. 5/7. O Sud de la France 17a.. 174.. ,A% k% Rescicion. 8690 14 21 Crown Mines.n. 159 50 160 50 5 Banq'ue Française I | U ̃ 6% Buenos- Ayres 6 & (prov.de). 97-75 23 72 DeBeers prêt' 454.. 453 50,

"J^M.»»«>i^w!P^TBaMM«iBBgegB^îgSBSgBgMMM^w*"™^ .11. 3'4% ̃ 35i'S6(prov.dè) 73 70 23 72 ord 502.. 504'

MARCHÉS ÉTRANGERS~ 95., 178 Durban Roodepoort; 41 1

̃̃ ̃ ÂYl/\riV/riCii> Et 1 ri/l\VlCirkO :̃•̃_ ̃ 4°; Espagne Intérieure 4 7927 10 66 FerreiraDeep ..̃i. 92 91 -• ^m-Z-m. i ̃ ̃ •><£ Mexicain5?i 50,82 50 75 ~-) 7110' ,:G,old 103.. 102.. -VALEURS «S* Uour*. VALEURS «£ A.jourd. VALEURS dôtprêc.. Aujourd. «*; VALEURS Côtpréc, Aujcrd. «£ VAl^URS CWpréo. Aujourd. «^ U T*^J&Ï% I ?? V. 8 28 I^huisïeep" "Xt S ?.. -VALEURS P"0"6"- ̃̃̃ ̃' ̃̃ J ̃ r Transvaalien3~Ó 3 56 General Mining Finance Corp. 25 5Q 25 25

-1- .1.111~"I 3 56 General Yâning Finance Corp. 25 50 25 25

ï «vï^o/fi FerreirâGold. 4 1/4 41/4 NeW°York, ^février Great Northern 129 1/2 129 1/4 134 Union Pacific pref., 92 1/2 92 1/2 95 3g 14. BScV Pérou Londres! 605 Y..605 t ffîm*™}:Y.Y. Il 1 iisô Londres, 24 février Geduld 18/9 9: ig/9 llhnois Central 13a 1/2 135 1/2 U9 Wabash. 7 71/2 89 60 Banque de l'Azoff-Don 16Î8 1617 Golden Horse Shoe. 59 58.75

-1.Cali Money .921-Industrielle du Japon 220 50 7 55 Goldfields. '95' 9;).50

Geldenhuis Deep 1 3/4 1 3/4. Call Money 2 1/.4 2 1,4 Interborouah Métro. 1' 3,-A 1' 5/8 ./•• pref 9 21 Industrielle du Japon 22050 7 55 Goldfields. 95 95 -50

Consolidés. Terme '78 7/8 78 3/4 gênerai MiningFinan 1^/32 1 ,1/32 Change sr Londres vue 4 S/ 45 4 8; 30 Louisville &Nash. 151 3, 4 lai 3/a 155 1/2 Lehigh Valley Io8 158. lt 54 peninsill. Mexicaine 141.. 140 50 3 79 GoldMines Investment. 23 75 ̃nîlll:v 83\7T- « -A Sèids. ^ii'l^i 3 às/lcâble Transfers .m°'S 4 87 85 4 87 00 Y. Y. Missouri, Kansas & T. 27. 26.1/2 27 1/4 AmalgamatedCopper. 67 1/4 66 1/2 68,3/8 o 12 CapeCopper 150 50 152 °» GrettcSbaV MM II! II'* 71 25 ̃ 7H0

,1, 312 CapeCopper. 15050 50 .152.. »" GreatCobar. ,il 25_

Brésil 4% 1889. 87 3/4 87 3/4 Jagersfontein 0 15/16 0 15/10 Atchison 104 ,7. 404 10b 5/S pref. 01. 60./ American Car& Found 51. 51. 25 Carpet Oriental 431.. 428.. 14 21 Jagersfontein 175 170 50 5&19Û7.• .̃•/• Jofiannesburg Invest 51/, 217 pref 103 103 5/8 100 1/2 Missouri Pacific 395,8 d9 Cotton Oïl 49 1/+ 49 1,4 Lots Turcs 210 25 210 25 2 37 Johannesburg Investment. 26v, 26.; Bulgare1892 ,101. tOl Jubilee 5/ 5/ convert 100 ,J. 10b National Mexico 2 pr. 32 </> i>.d;i Locomo:iïe. 32 1/2 32 1-2 o 59 General Motor Cab préf. ord. 38.. 38 25 4 74 Kleinf ontein 36 50 33 25 ChiW. 1021/2 iOrijI Jurnpç. -.10/. ,10/ Atla^CoastUie.. J* .| J& 3 4 ioi ^P'; » = 4i| ïjf 3^8 M! £ §ef »»«" § Sg^i^"»'-»»- 'g" g' 5

l, 4}f 9~ 98 li-1 ,98 l~ 't .1i1Baltimore & ~hio. 19:! 1,'8 :512 l'i4 104 ;-)/4 New-york Central 1,10 3/4 110 ~:8 1,1:: 1;,2 Sugar R, 118 7 ~8 119 31!8. G 2~ Langlaagte Estate 41.. 40

Egypte' Si" ft M. ̃«̃ « Kleinfontein 1 5/16 1 5/16 Canadian Pacific 240 1/8 230 235 3^4 N.-Y'l}ntario&West. 37 36 3V4 38 -Télégr.&Teleph 142 142 51 70 Harpener 1476 1467 3 77 LenlGoldflelds.MMMMM 133 M 132 M

~2 9Î~2 S$~ S~ ~$ ,2'i N;-Y.'OntarlO&West. 1~0 3;4 36:\4 Ï 1 A ~~d~ l~ 5/;8 -7-7.6 ~=r: 147G.. H67.. 31~Le~aGoldfields. 133. 132..

Espagne Ex.èrieure.. 94 1/2 94 1/2 unqlaagte Estate.. 1 1?2 1 1/2 Chesapeake & Ohio 711/2 dl.2 /3 1/2 Norfolk & Western 110 3/4 110 3/8 .113 1/2 Anaoonda 30 1,8 3a 5/8 ,/10 i6 45 Hartmann 820.. 817.. 1 77 Main Reef v. 24 75

EspagneEx.eri~ure. 94 -1~2 9i 1/2 11, Langlaag,e Estate..1l~211/2~ 1645 Hartmann, 820.. 817.. 1 il MaIn Reef. 2475

:|jSSn3%-K 971? 97 1,(2 «ay9 a.9. H3, il 3 Chicago & ANn. 17 17 pref. 98 3,;4 98 3 4 92/. Calumet&Heca. 43j» 444 Haut-Volga 7250 71.. 9 48 May Consolidated. 15 75 1550

Japonais 1899. "80 7/8 86 1/4 «eyerandCharlton. 4 1/16 4 1/16 Grea/Western 1/ 3 4 1- 1/2 Northorn Pacific 11 117 120. Consol Gas N -ï. City 139 139 Hnanchac| ,5 2D 25 75 » Modderfontein B 65.. 66:. 4K1910, 87 ;> 87; noâderfontein 10 9/16 10 9/16 pref. 3a 1 .2 3a Pennsylvama 122 3,4 122 5i8 03 General Elecric, 100 1.-2 1591/2 LauriumGrec /l0.. 41 » ̃» MossamédèsCi=. 9 50 9 75 PemianCorp-. pref 481/2 48.3/8 ̃ B. o 19 32 2 19/32 éhicagoMil.&S'-Paul 10d 10a 1/2 107 3/4 Reading 154 1,-2 2 153 34 <9 1/4 Interna.ional Manne. 4. 4. 1 20 Mozambique C'e 30 25 30 25 ord. 12 3/8, 12,1/4 HewGoch.. 15/16 15/16 .Ere»- "f •/• \l* •̃'̃̃ fpref. 90 ••••/• 7 Pref- 20 1,4 20 1/4 .1 25 MaiaCca Rubber Planton ord. 334.. 330.. 1 25 Oceana. 11 25 11 25 Portugais. 3a; 66, 66 N6wSteyn i i'S 1 1/32 Ch.cago&NorU. West. 14 1 1,2 14112 l«prel. 91 90.. ̃ National Lead 53 3/8 .53 12 MaUzofr (Jiti 910.. 14 19 Primrose 60 25 .• Russe A% Consolidé 94 3/4. 94.3/4 Mourae'iines 1 3?V 1 3/4 Clevor.C.Ç.&St-Louis f 52./ Rock Islam): 23 14 ,i 23 2.5 </8 PaciRoMail 313,4 M. 3-_» 20 Phosphates Tunisiens -488 485.. » » Randfontein 43 50 .-4375 Turc Unifié. 91 1/2. 9H/2 prem.Oiam. ord.. 9 38 9 5,8' Colorado &SoU.hern 43. 43, pref 49. 49 -J PeMlesea». ito 3-4 10» 3/4 23 Platine 812 808 13 03 Rand: Mines. 15450155.. ̃. pref. 8 3/8 8 3/8 pref. -6 75 3/4 S?Louis&S"F«2«p. 38 3/4 d83/4 Steel Corporation -60 1,4 60. 015,8 Raisin de Corintne 178 50 178.. 6 54 Robinson Deep 66 25 66 Banoue Ottomane 17 1/4 17 1/4 oanH Pnlliprifi« 9/32 9/32 De aware SHudson.. 1 /I 171 Refund4?0 81 81 pref. 10s 1/b 108 1/8 lit Raisin de Corinthe tî8 50 1-i8 37 50 Gold 418 5(1 25 114 r>O Banque Ottomane.. 1^1/4 g Col ler.es. 9/di »^ Lackawanna 0S0 1 '4 5401 4 General 5% 88 1/4 8~ 88 3 8 Utah Consolidated. :'4 14 3M 15. Snansy 4275 43 Gold. 118 50 114 oO ,•!£ -P- ̃ 6 1/8 G14S£sn; f; ï'/32 6 l-16Denver&R.G. 211/4 I!t 8118 22 1/4 Southern Pacific 108 1/4 108 110 f/S Coppér 57 3 8 56 3-4 2 95 |^ CopperMMMMMM: 8? 50 9175 9 47 Rosé Deep. 83 50 83.. Grand Trïink ord. 24 5/8 24 3/8 Robinson Deep. 2 9/16 2 9/1G c pref. 41.411/4 M. Railway.. 2/ //8 2/3 4 2S 5 8 Western Union 80 b4 S 2 81 Spies Petroleum 33.. 32 75 4 75 Bimmerand Jack 30 50 29 75 UexicànRailwayofd- 52 3/4 52 3/4 Rbodepoort U M.R.. 1 1-32 1 1/32 Ene. 31 30 7/8 31 5 8 pref. « ,8 '5 Argen ^t en barres. oS > 08 jyS 26 I0/I6 Tanganyika 6350 0350 -NewSteyn 25.. 2525 mi ̃ Rosé Deep.. 3 1/4 -3-1/4 ,-f pref. 4034,400/4 Texas & Pacific. 21 5/8 21 172 v. Cuivre. la Oo U 0. c 25 Tharsis 14250 14350 » » Transvaal Consolidated Land. 3825 3750

•Bioiinto. 70. 70 1/8 simmërand Jack. 1 9/32 1' 9/32 lropref 50 3/4 o0.vj1 52 1,2 Union Pacific 104 3/ 16-* 5/8 168-1/2 ̃ 25 22 Tobacco (Oriental) 288 50 286.. » VanDyk. -3 50

Tharsis. 55/8 5 5/8 Transvaal Cons. L.. 1 3/4 1 3/4 :4 ̃̃̃ ̃ 1l~) oà' 1 i o.-) «Toula 821.. 825.. 1128VanRyn 93 75 93..

;Cap»Copper 5,7/8 ,5,7,8 GoldM. 2 1/16 2 1/16' VAIEURq Clôture Auiourd VALEURS Glôture Auiourd VALEURS- Clotul'e Aujourd VALEURS ""f Aujoupd 7 35 Urikany. 188.. 187 50 17 6f Village Main Beef 62 25 62 50 PeWn Syndicat New. 26/10Î4. 26/1054 van Oyk .2/6 2/6 VALEURS écéfl_ Aujourd.VALh.UKb précéd Aujoura. VALhuttb :ppéc-d .«ujoura. '«™» précéd. AUJOUPfl- 14 17 UtahCopper 300.. 303.. » » Zambeze C'« 19.. 19..

Pekin Syndicat New. 26/iO' 26"10% Van Dyk.12/6 2/6~VALEUR precéd, .1 ~1 ~récéd 1 préced. préeéd. i',li L UtahCopper. 300 303.. »'~ ZambèzeCe 19.. 19,.

;def. 220 .220. Van Ryn 3*11/16 3 11^10 i ̃

Golden^elh^- 2f{I -Y i f& ttùt&i W 'V* Berlin/ 24' février S^^nque î°1l&i>il& £«. 439 1/2 BARCELONE, 24 février

Shansi 2 3,~ 16 2 5/ Village Rand Reef.2 816, 8/61Ëeriin,'21i@ févriër1Escompte liors*E~ l~3~l~- 3,f 4 Saragosse.. '1439 1/21 13ARCELONE, 24 février

|t«Ma..w.27./ é2615Ji6g|^3iS 2 38 23 8. AUemand3% g, 1Q g2 JQ changer Paris ?.; 81 10 8112 ^X^YYY: Y,\ intérieure 4?,' 85 85,02 MARCHE EN BANQUE AU COMPTANT

Escompte Hors Banq. 33/8 3 3/8 «olhuter 11/8 1 1/8 RUSSe4% 1902. 91 1/4 91 20 VIENNE, 24 février 81 Tramways de Mexico. 611 Nord-Espagne 9a 90 90.. I ̃ COMPTANT

EseompteHory¡Banq, 33/8. 3 33/8 'Wolhuter Wolhuter 1 8Nord-Espagn N~-Espagne. ,~5 ,1;) 90 q6 \J(j

SU^-AfricaineS PrOch. réP. des primes, 24 février l^XlYYY. lll }g 11 1 S^~ \iï S ÎSS S'-PÉTERSBOURG, 24 février S^ Varis": 1Io° 9HI l–l: VALEURS- «' H VALEURS X S' '^février Reports, 26 février S&Z 11 IjS ni !j4 %®XSS?. £ ^^L:^ ^J'2 HOME, 24 février 7,5 –7–7– fl ̃ Z^

2i février, RsporiS. 26 février DBelsCI?nntHo~I~bàn'k" 190 ~1,2 190.1, Rente Hongrle courne 68579 8" 89 80 Russe 1906, 103. 1/2 103 1/2'ROME, 24 février

««•'•̃"̃" 12^ -^î? métaux Sa»£ar îi f. & i S: il:: 11.18 dTepSmm" &~&ï Sr^r-- ^!60 6§§S 'ip "SS^: 8î»;2SÏS^§::

1-~Banq. RUSU pr le ece 160 li2 'H @~. Autrichiens. 735.. 738 70 Russe p. Commee li09" 409.. Rente 5°' 1 986°1 C)8 ~r. 18 s Banque Natio-ale d'Egypte.. 475 6. J;l1, Gelsenkirchen. 1582

.1,7,~i6 ,1: 7/16~ MÉ'l' Ux Chemins Autriehiens, 154 ,l, 154 L b ds 109 10850' ,m 9: 191 J n.e, /0" 98 601 698 55 1;, p, NatleMeX1queParts. 7, /i5 » LaLucette; ,7;,9.. /50.,

Angl~~rench.1~- T:a:otté~s: 333:: 108~50 ~rla:s~ ~lî" ~;rldlOnauxp' 60i 67 00 50 13 20 Cr~d~tFon~i,èr'deSanta-Fé.. '3~2 '383.. 2812 Ouasta et Mesloulajouis ;i90.. 505..

,AuroraW~~tH' 15,~ uivr635/8 Tabacs Ottomans 93020 92950 1~ ~7~ Change sur Paris ~~SS~an~s:

CentralMmmg. 9 3/16 9 ;:)/ T~rme 64 /811prince Henri. 1. 1568. i~1 su-930 9540 \15 50 maltzof /,27" 435" 7?-Ó, U. S''Y°rsted'Pre.Jer, 7 450. 51 m, Silésie (Zinc) 155[).

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Ferre)raDeep.tl/16 31F~' Norddeutscher Lloyd, l\J5 1/2 ,J. Ni;r¡,es Railway. 361 1: 2 Banque d Espagne. 4¡¡Q.. 765 00 ..Czeladz. 2290..2300. u

ferre Ira Deep: 3- ti/ 1 SIgmfie ex-coupon.. Pennsylvania. 119, f.J, N'ord de l'È$pagne:" 417 3)4. Change sur Paris, 7 65. 7 65. 1 00 1) Czeladz 2290 2300