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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1911-04-29

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 29 avril 1911

Description : 1911/04/29 (Numéro 119).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k289200d

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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̃ ii»"

Sur ta vie.: Abeb Bonnard.. `Vie de Paris Devant le succès Régis Gignoox..

Au Maroc La situation Raymond RECom/c. Vers la délivrance de Fez Commandant Haillot.

La Réponse des Compagn/es G. Davenat; > Le ïcr mai Maxime Gijiard..

Les instructions en cours Le vol des documents diplomatiques. Les décorés de Al* Valensi Jean de PARIS.

LesSa/ons de 1911 .-Société des Artistes frangais 'Arsène Alexandre.

Dessin: «Par fil spécial»: Albert Guillaume. Courrier de la. Bourse' Armand Yvel. Feuilleton La chute d'Irène HENRY MaiSONNECVE..

Sur la Vie

Parfois nos conversations passent d'un fait très menu à un mot très grand et, après nous être absorbés dans tune histoire fort petite, nous parlons soudain de la vie, qui porte en elle toutes les histoires passibles. Mais l'on dirait que ce terme, qui devrait nous paraître si plein, semble vide à beaucoup d'entre nous les mots que nous disons alors, nous les improvisons selon les ressources de notre esprit, plutôt que nous ne les tirons de notre expérience; plus oû moins brillants, ils sont rarement profonds. Si nous réfléchissions davantage, q,tie, pourrions-nous dire ? Presque tous nous vivons au jour le jour, occupés par mille soins qui nous masquent la vie, et bien des hommes se trouvent soudain en face de la mort comme ces visiteurs qui, dans une ville, suivant une rue et achetant aux boutiques, voient tout à coup, surgir devant eux un arc de triomphe sombre et imprévu..

#

Nous sentons bien, le plus souvent, que notre vie n'est pas la vie, sauf dans quelques moments intenses, et nous pensons à celle-ci, certains soirs, non pas comme à un pays que nous habitons, mais comme à une contrée lointaine où nous n'irons peut-être jamais. Cependant nous avons tous de la'vie un sentiment confus, mais intime, enfoncé en nous et qui nous sert, plus que tout autre,:ii. juger les œuvres de l'art: Nous

sentons que la -vie, <ferrs-isa complexité,

est à la fois pauvre et, riche, poudïeUse et opulente, et que tout existe en elle sans que rien s'y accomplisse. Nous sentons qu'elle est confuse, et que tout s'y contrarie c'est pourquoi si peu. de romans nous paraissent ses miroirs fidèles. Car, s'ils reproduisent sa. confusion sans l'éclairer, ils demeurent inintelligibles. et manquent aux lois de l'art; mais aussi, à mesure qu'ils obéissent à ces lois, qu'ils s'ordonnent et se composent, ils dépouillent cet élément de désordre dont ils devaient demeurer chargés, et nous ne retrouvons plus en eux la vie inextricable. Il y a là un dilemme dont seuls les grands romanciers triomphent. Presque tous les personnages des romans nous paraissent se mouvoir dans un milieu trop éclairci. Nous savons que la vie est grise, mais qu'il y a dans ce gris toutes les couleurs brouillées, même ,la pourpre et l'or. Nous savons que le drame n'y existe presque jamais en masse et par grands éclats mais si prosaïque qu'elle paraisse, nous sentons llçrtter sur elle-cette poussière de tragique analogue à la poussière de marbre qui, a. Carrare, finit par déchirer les poumons des carriers. La vie est ce qui. ressemble le moins à une pièce bien faite ri#n n'y coïncide. Il y a en elle quelque chose de manqué et de maladroit qui lui donne son vrai caractère, et nos bonheurs mêmes y ont souvent tout un côté •de malheur, parce qu'ils ne sont pointvenus à leur heure.

Tel est à peu près le sentiment qu'ont de la vie beaucoup d'entre nous: ils la jugent pénible avec quelques beaux moments et dans toute existence se dressent ces moments élus comme des statues que le souvenir enguirlande. Mais c'-est là tout ce que possèdent la plupart des hommes. L'ensemble de leur vie ne leur appartient pas et s'ils évitent de penser à elle, c'est peut-être pour ne pas voir que dans leurs actes les plus importants, dans ceux auxquels ils donnent les plus grands motifs, même ils se sont laissé faire et ont moins agi que cédé. Ce qui nous -décourage le plus de prendre l'offensive dans notre vie etd'en faire la représentation de notre être, c'est ce mélange contradictoire qui est en elle et qui nous inspire parfois une tristesse confuse. En même temps que nous souffrons des conditions fatales de notre âme, nous sommes tracassés par les soucis les plus mesquins, parles malentendus inutiles qui s'ajoutent aux maux inévitables. Comment résister à lafois et sur tous les points? La plupart cèdent et s'abandonnent ils refuseraient t en bloc, s'ils pouvaient la voir de haut, la vie qu'ils acceptent en détail; et ils sont faits, au bout dequelques années, par cette vie qu'ils mènent sans l'avoir choisie.

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;La plupart des hommes sont un peu tout sans rien être tout à fait un peu méchants, un peu. bons, un peu dévoués, un peu égoïstes. L'habit d'Arlequin est celui qui leur convient. Au: lieu d'imposer leur constance aux circonstances, ils dépendent* de celles-ci, et c'est ce qui rend si difficile de les juger :-tour à tour ils nous surprennentou nous déçoivent et, ballottés au hasard, ils touchent à une vertu dont. ils n'ont pas le: mérite, comme à un défaut dont ils ne sont point coupables.- Us– sont faibles.' Euxmêmes le sentent et s'en excusent, et groupant sous un nom les forces qui les oppriment, ils parlent de la Destinée.

Certes, il est des êtres que leur sort a vraiment empêchés de se. révéler, et qui bataillent sans fin contre dés circonstances hostiles sans jamais pouvoir livrer le beau combat où eût paru toute leur valeur. Sans doute il n'est pas d'existence, même la plus déshéritée, qui ne puisse devenir obscurément belle, et le destin le plus ennemi donne toujours des occasions à notre vertu, Ceux que la Fortune a fait naître dans une sécurité trop facile semblent moins ses favoris quils ne paraissent dédaignés par elle; mais encore faut-il qu'il y ait dans les obstacles qui nous sont opposés quelque -mesure avec nos forces. On dit que l'adversité est bonne, que la souffrance physique et la douleur morale sont utiles. Mais si la douleur nous augmente, trop de douleur nous détruit, et certaines maladies sont des trahisons, de notre corps qui nous laissent incapables d'être nous-mêmes. Certains êtres n'arrivent pas. à conquérir l'espace de leurliberté. Un moment nous les voyons aux prises avec leur destin, puis, quand nous les oublions, nous nous imaginons que tout s'est arrangé pour eux; mais que le hasard nous remette à leur côté, 'nous les retrouvons s'épuisant encore dans lemême combat stérile..

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Mais une infortune si marquée est rare; non point que, pour la plupart, nous soyons libres; du moins nous avons presque tous eu dans notre vie des points de liberté. Nous avons vu briller le moment solennel où nous étions libres de décider et de vouloir, où nous pouvions hasarder de poursuivre ce que nous prétendons- désirer. Mais alors, le plus souvent, le courage nous a manqué nous avons craint de reconnaître a ces moments leur majesté dramatique. Nous avons remis au lendemain le.soin de décider, et ce lendemain, déjà, nous notions plus libres. Si nous ne conquérons pas la vie, c'est elle qui nous restreint et nous atrophie. Bientôt nous ne savons plus de quoi nous eussions pu être. capables. Nous pouvions courir,et nous avançons à peine; nous pouvions chanter, et nous murmurons seulement. Parfois une grande émotion nous réveille; une couvre d'art, si elle est sublime, ressuscite un instant nos forces et nous voyons, avec une gloire mêlée de terreur, nos frontières s'élargir et l'immensité de notre âme nous apparaître. Nous voudrions nous soulager dans un acte héroïque,, mais ljacçpnxplir tout de suite. Et comme notre destin ne

nous eh offre ffcts l/ôec&'siôn, nous nous

plaignons de lui et nous continuons à le. subir sans l'accepter. Alors l'ennui nous afflige. Quand nous nous ennuyons, nous nous disons las 'de la vie; mais le plus souvent le mal n'est pas si! profond'; nous sommes seulement las de la nôtre, et nous apercevons ce que nous aurions voulu, mais trop loin de nous, et nous sommes sans courage pour essayer de l'atteindre. L'ennui est un sentiment de prisonnier. Le monde est plein d'êtres qui ne sont malheureux que pour n'avoir pas obtenu de vivre à leur place. Ils souffrent parce qu'ils ne s'expriment point et qu'ils ne font' pas les actes de leur cœur. Celui qui a rejoint sa destinée sent quelque chose de fécond et de régulier dans les souffrances mêmes qu'il subit, si ce sont celles qu'il devait endureri Les orages de la passion donnent une sorte de paix au passionné. Mais ceux qui ne vivent pas sur leur terrain, ceux-là deviennent des centres de malaise. Ils croient s'être sacrifiés aux autres, mais ils ne sont jamais sûrs de s'être immolés complètement puis aussi ces sacrifices nous déplaisent, car il faut, pour les concevoir et les accomplir, une telle générosité, que presque toujours c'est l'être qui vaut le plus qui s'enchaîne au plus médiocre, comme si l'on voyait les astres graviter autour des globes de terre. Ceux qui vivent pour eux, au contraire, sont parfois bienfaisants sans le vouloir, par la seule ardeur qu'ils dégagent. Nous "'devrions tous exercer notre nature; nous ne pouvons la connaître qu'ainsi lorsque nous la regardons dans son inertie, elle nous paraît aisément infirme et chétive mais en agissant, elle développe des forces que nous n'aurions pu soupçonner, et les défauts qui nous fascinaient sont emportés dans son mouvement, comme des taches sur une roue. Tout effort, s'il est profond, nous mène à un but, lors même qu'il n'est point celui que nous nous proposions. Les vrais vivants ressemblent à ces chasseurs véhéments que leur élan emporte au delà de leurs compagnons et de leur proie même. Us se trouvent soudain dans une forêt et pensent y être égarés mais là, parfois, se dresse un palais qui les'accueille, et c'est quand ils se croyaient perdus qu'ils sont arrivés. ̃

̃ ̃ ̃

Il y a une gloire de vivre et tous les hommes le sentent. Ceux qui n'ont pas plongé dans la vie restent incomplets et même parmi les grands saints le premier rang est à ceux qui se baignèrent le plus profondément en elle. Les trésors des livres ne font que nous accabler tant que notre expérience ne vivifie pas' ce qu'ils nous enseignent, et si l'on n'est savant que par eux, on n'est qu'un pédant. Mais vivre, ce n'est pas seulement entasser des aventures. C'est s'oublier dans ses désirs, c'est se faire emporter par ses sentiments au delà de soi. Nous voyons tous autour de nous assez de médiocrité pour avoir des raisons suffisantes de nous décourager, et cependant, si nous le faisons, nous senjons que nous manquons à notre instinct le plus auguste, qui est de croire. Notre mépris est une muraille qui nous enferme, si nous n'y réservons pas une brèche pour l'admiration. L'exceptionnel seul existe. En regard de tant de mauvais amis, un seul ami fidèle pèse tout le poids de l'amitié, comme un seul bel amour com-

pense et annulé toutes les amours fausses; La vertu de lavie c'est! a foi Vivre c'est se livrer. L'amoureux vit, le séducteur ne vit point. Il a fait de soi un piège où prendre les autres, mais tandis que ses victimes sont splendides des sentiments qu'elles prodiguent à son sujet, lui demeure pauvre dans sa sordide victoire. Tout ce qu'il croit savoir est calomnieux, étant incomplet. Car si la vie est la grande. source de la connaissance, cette connaissance ne nous vient que .de ce que nous avons dépensé, et elle sort pour ainsi dire de nos blessures. 1

Aussi y a-t-il à vivre un danger que beaucoup pressentent et qui fait que, tout en se vantant d'avoir vécu, ils demeurent dans les conventions qui les abritent. Tous les êtres, tant qu'ils ne se livrent point, ont l'air de quelque chose à leurs propres yeux; ils peuvent se composer une attitude; étant timides, ils peuvent se croire délicats. Celui qui se jette dans Ta vie," au contraire, y perd d'ab.ord ses lignes, comme le bois dans la flamme. La vie est l'épreuve du feu. Elle, peut détruire. Nous pouvons succomber dans nos essais. Quiconque se hasarde à vivre risque de se défaire. Mais il s'augmente infiniment,' s'il ne périt point. C'est pourquoi elle est si profonde- la- parole du Christ, qui promet plus de joie au ciel pour un pécheur qui se repent que pour dix justes qui persévèrent. Un pécheur, s'il ne s'est point abîmé dans son péché et a gardé la force d'en revenir, est le plus riche butin de Dieu. Car le vrai pécheur est celui que l'amour a égaré, mais qui a suivi l'amour. C'est un chercheur perdu, mais sincère. Aussi est-ce la rencontre la plus solennelle, celle de la vertu et du péché. La vertu s'exprime mieux dans la femme, car il appartient à la femme de se préserver, comme à l'homme dese prodiguer. Il y a une pureté dans la femme vertueuse, mais dans le pécheur une connaissance. L'une peut et l'autre sait. Et toute la splendeur humaine se concentre quand ils se retrouvent sur le même sommet où l'une est demeurée et où l'autre est revenu.

Abel Bonnard.

LA VIE DE PARIS

Devant le Succès

C'est tout simple et pas; très iacïïë^â expri-

mer. f,e .V>.îîjte»c,j2e, «J«'£.àEOTe1.à sa çesti,èine

représentation et va continuer, continuer, continuer son succès nous voilà trop joyeux pour être émus. Et cependant nous sommes émus. Toute joie est émotion, bien sûr; mais nous sommes émus d'être, de pouvoir être joyeux. A parler franc, le succès de M. Sacha Guitry passe nos espérances.

C'est que ça n'arrive pas tous les jours au théâtre que la meilleure pièce ait la plus belle carrière. On risque son avenir en exposant une peinture qui n'a pas été acclimatée par la chromolithographie dans les salles à manger. Au premier contact, le public peut être étonné, séduit; mais il se fatigue vite, parce qu'il « n'a pas l'habitude ». A la première représentation du Veilleur de nuit, nous pensions. bien, nous pensions tous que la liberté de M. Sacha Guitry allait bousculer la routine du théâtre et par sa nourriture fraîche reconstituer les spectateurs intelligents. Mais nous ne comptions pas qu'il y aurait tant de convives.

Et il y en a qui attendent encore leur tour d'être servis. C'est le succès définitif et qu'augmentera l'édition actuelle dutexte dont chaque détail, malgré son apparence d'improvisation, frappe par sa couleur et sa sonorité. Ainsi cette saison cruelle aux auteurs dramatiques aura vu la victoire dela-jeùnesse inventive et sincère. Voilà pourquoi nous Sommes si joyeux. et émus. '.̃ Maintenant, cette victoire n'est pas difficile à expliquer. M. Sacha Guitry, tout simplement, a fait mouche en plein cœur de Paris, au centre de cette cible que M. Michel Mortier a su faire si merveilleusement extensible. Chez lui, on ne gagne pas 10, 25, 50, 75,- 100: dans les tirs ordinaires du boulevard, le maximum est toujours 100, dansun rond tout pe,tit,et pour l'atteindre,il faut des prospectus en papier timbré, des parades entre auteurs et directeurs, des cake-walk entre comédiennes se disputant les rôles. Au théâtre Michel, les records commencent à partir de la centième. Nous allons assister à une grande poule aux œufs d'or, car M. Sacha Guitry, qui sait qu'on le regarde, vise chaque soir avec ce même calme, presque indolent, qui lui permet de. sourire en se tournant un peu de biais. Il vous perce exactement au-dessus de l'épigastre, à ce point sensible se fait la balance du poids de l'âge et du poids de l'amour. Chacun se tâte, s'ausculte et s'interroge. Comme une balle, le mot précis, le geste direct ont fait surgir le vieux, bonhomme vêtu de noir qui nous ressemble plus qu'un frère il a notre inquiétude, notre mélancolie, notre souffrance. Vous vivez une minute de frisson intérieur vous éprouvez cette gêne d'être déshabillé en public; et puis, froutt 1 pan 1 pan 1 une autre balle fracasse le miroir. Unr clown, extraordinairement pointu, crève les yeux trop fixes du vieux bonhomme. Un courant d'air secoue la fenêtre et rafraîchit la salle de sa gaieté. On rit en écartant les coudes et en remuant les pieds, sous son fauteuil. Ensuite, on respire et on accueille la jeunesse qui entre, loyale, saine, confiante, qui vous prend la vie à pleins bras et, sans efforts, lui fait faire la culbute; la vie, qui est une belle fille, aimable et facile et ne raisonne pas, mais s'épanouit en rose de printemps.

C'est toute l'aventure du Veilleur de nuit Elle, Jean, Monsieur et la bonne, –la rencontre fortuite et inévitable de la femme, de, l'homme âgé qui a de. l'argent et du jeune homme qui n'en a pas. Le jeune homme, c'est M. Sacha Guitry il porte sa jeunesse comme le chevalier féerique portait spn armure lumineuse. Elle, qui fut d'abord, avec splendeur, Mlle Madeleine Dolley, c'est aujourd'hui Mlle Madeleine Cartier, naïve avec tant de perversité, Voluptueuse avec une charmante sincérité. La bonne, c'est Mme Charlotte Lysés Vous

sàvezîe mîradle de cette faisane dorée qui mua en viet^x merle de la Teste de Buck, près Bordeaux, dans le pays de M. Mdnis ?. Enfin, Monsieur, c'est Harry Baur, calme, douloureux et sage comme notre passé.

Je retournerai au théâtre Michel ce soir, à la centième représentation du Veilleur de nuit; qui n'est qu'un acompte au succès évident de M. Sacha Guitry, libérateur des délimitations théâtrales.

Régis Gignoux.

rrSrvN*

Échos

lia Température

La journée, sans être très belle encore, a été cependant de beaucoup meilleure que celle de la veille. La pluie a cessé, mais le ciel reste nuageux et le vent du nordjouest, d'ailleurs très frais, souffle avec .une vitesse de 15 mètres à la seconde. Cependant la, température tend- se i-èlever. A huit heures du matin, le thermomètre marquait, 'a Paris, ii° au-dessus de zéro et restait à 160 .1/2 à cinq heures du soir. A midi, la ;pression barométrique accusait ,75qa>œ3. ••;•̃• La^si'fuation atmosphérique est troublée sur prf sque toute l'Europe. Le vent souffle des régions ouest sur toutes nos eûtes; sur la Manche, la mer est grosse, ainsi qu'en Bre'tagne, et les pluies ont été à peu prés générales sur le continent. En France, il a plu notamment à Biarritz, Nancy, Charleville, Dun.kerque et à Nantes. •̃

Départements, le matin. Au-dessus de ^éro r '8° à Charleville, à Belfort et à Besançon; 90 à Dunkerque, à Boulogne, à Limoges et à Clermont io° à Cherbourg, à Brest, à Ouessant, au Mans et à Nancy; il0 à Lorient, à l'île d'Aix, à Nantes et à Lyon; 120 a Rochefort, à Bordeaux et à Toulouse; 130 à Biarritz et à Cette; Ï40 'a Perpignan eta Marseille; 170 à Cap-Béarn 190 à Oran 210 à Alger. En France, un temps à éclaircies et averses est probable.

(La température du 28iavril 1910 était, à Paris au-dessous de .zéro le matin et 160 au-dessus l'après-midi. Baromètre 76smœ ciel très menaçant.)'

Du New York- Herald r

A New-York Temps couvert. Température mas., 240; min., un2. Vent sud-ouest, A Londres Temps couvert. Température max., 1.60; min. 90. Baromètre, 75imm. Vent sud-ouest. A Berlin Pluie.' Température midi), il0.

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Les Courses

'Aujourd'hui, ùdetts heures, Courses au ïremblay. Gagnaats 4u. Figaro Prix hiagdalcvc Sirococo 'Ccrba. Prix Tibère Belfast; Choléra.

Prix Indian Chief Vivacité; 'Violette II. Prix Tilly Maman Nonor; Sœur Marie. Prix Madcap Panache II; Néron VIII. Prix Petrarch Chateldon Bijou Royal. A Travers Paris

« Nul n'est censé ignorer la loi. » Cet axiome de droit public, avec les retraites ouvrières, deviendra malaisé dans l'application. II serait indécent de prétendre, certes, que le monument élaboré par nos législateurs ne soit pas inspiré par la sagesse éternelle. Mais l'interpretation excède, décidément, l'intelligence de la majorité des simples citoyens. En dépit des brochures innombrables, répandues à flots, et qui doivent leur en dévoiler les arcanes, les intéressés, les assurés n'y mordent guère. Sur un million et demi d'assujettis du département de la Seine, cent mille à peine jusqu'ici ont semblé s'occuper des formalités préliminaires. Et le délai expire demain dimanche.

Quant aux maires, ils désespèrent d'en 'sortir. Quatre-vingts d'entre eux, de la banlieue de Paris, réunis hier à la mai-, rie du quatrième arrondissement, ont gémi de concert sur l'impossibilité d'accomplir la tâche que la loi leur impose. Ils se perdent, les malheureux, dans les catégories multiples entre quoi il leur faudrait classer les futurs retraités. Ils se reconnaissent incapables de déterminer les éléments divers qui, par définition, constituent le salaire. En un mot, ils n'y comprennent rien. Et comme 'leurs administrés, qui n'y comprennent rien non plus, leur demandent des éclaircissements, on comprend leur perglexité.

Ces désespérés iront demander conseil à M. Monis incessamment. Cet habile homme, n'en doutons point, saura les tirer d'affaire.

Nous avons reçu du baron Davillier, administrateur de la Compagnie des Salins du Midi, la somme de 100 francs pour la famille du malheureux sauveteur Taurines, qui s'est noyé en tentant de sauver une jeune fille.

D'autre part, la Caisse des Victimes du devoir a envové 300 francs à Mme Taurines et lui alloue une rente viagère de 200 francs. Elle recevra en outre une somme annuelle de 100 francs pour chacun de ses enfants jusqu'à cequ'ilsatteignept l'âge de douze ans.

Enfin, la commission permanente de la fondation Carnegie a alloué à Mme Taurines un premier secours de 1,000 francs et examinera dans sa prochaine réunion les moyens de venir efficacement en aide à elle et à ses enfants. MM. Steeg, ministre de l'instruction publique, et Dujardin-Beaumetz ont inauguré hier, à deux heures, le' Salon des Artistes français, où ils ont été reçus par MM. Laloux, président, Dawant et Boisseau, vice- présidents; Thommy, commissaire général, et les membres ducoinité de la Société. Au Grand Palais les attendaient S. Exe. l'ambassadeur des Etats-Unis et Mme Robert Bacon, le baron Guillaume, ministre de Belgique, et un grand nombre de membres du corps diplomatique, ainsi que MM. Lépiné, les généraux

Maunoury et Dalstein, la., plupart des exposants du Salon et aussi des artistes de la Société nationale des Beaux-Arts, qui ont suivi la visite.

Après leur visite à Ia; peinture et à la sculpture, M. Steeg, M. Dujardin-Beaumetz et les nombreuses personnalités qui les accompagnaient se sont arrêtés au rez-de-chaussée, au salon de repos, dont la décoration est l'œuvre du Bon Marché. Cette installation, chef-d'œuvre d'élé.gance et de bon goût, a provoqué cette exclamation du ministre.: « C'est une vraie merveille d'art décoratif », consacrant une fois de plus la haute réputation que s'est acquise le Bon Marché, la première maison du monde.

Le vernissage aura lieu aujourd'hui.

Rembrandt recevait hier, à la salle du Jeu de Paume, et ce fut, jusqu'à la fin de la journée, un vernissage d'une particulière distinction tous les amis de ,e l'art ont défilé devant les grands et les petits maîtres hollandais, et ces vivantes figures du dix-septième siècle, durent être satisfaites de la délicieuse élégance dont les belles dames du vingtième siècle firent assaut leur intention. Remarqué parmi lçs visiteurs t Prince et princesse de Brogiie, MM. Henry Marcel, comte Szeczen, ambassadeur d'Autriche-Hongrie chevalier de Stuers, ministre plénipotentiaire des Pays-Bas Leprieur, conservateur du musée du Louvre comte Nemes-Hidvég, M. et Mme Noël Bardac, comtesse de Fitz-James, M. et Mme. Arthtir Meyer, comte eteomtesse Cahen d'Anvers, baron et baronne d'André, Mlle Yznaga Bounat, M. et Mme Navay de Foldeak, M. Hébrard, Mme Ditte, M. Georges Bal, M. et Mme Kleinberger, M. et Mme Sparling, M. Cheramy, M. et Mme Stanislas Lamy, M- et Mme Alfred Marne, M., Mme et Mlle Armand Dayot, M. Henry Pereire, M. et Mme Frantz Jourdain, Mme Alphonse Daudet, Mlle Edmée Daudet, MM. de Nolhac, comte de Castellane, Jean Jaurès, baron de Franchetti, Maurice Rondet-Saint, W. Blumenthal, Guiffrey, Bacon, ambassadeur des Etats-Unis; Mme et sir Francis Bertie, ambassadeur d'Angleterre'; Mmes Réjane, Poilpot, princesse Troubetzkoï, M. et MméParaf, le colonel Rainé et madame, M. Armand Point, M., Mme et Mlles Albert Clemenceau, M. et Mme René Piot, M. et Mme Jean-Boucher, MM. Théodore Durot, baron Edmond de Rothschild, Henri Rivière, duc et duchesse de Rohan, M. et Mme Cappiello, M. Edouard Van den Brock d'Obrenan, M. Camille Mauclair, comtesse de Castellane, prince Argentisky Dolgoroukoff, etc.

L'exposition, dès son ouverture, remporte un succès triomphal, et M, Jules Ptirgès qui facilîté son organisation,'

en prêtant iô§j»ltts. bâïle>s! œuvres ..de.sa

collection, doit être heureux: il a droit à toute la gratitude des visiteurs qui pendant deux mois viendront aux Tuileries .prendre part à cet incomparable régal d'art. ̃ ̃

.L'Exposition de Turin.

C'est Ie20etnonle21 mai que M. Massé, ministre du commerce et de l'industrie, inaugurera à Turin la section française de l'Exposition.

Les représentants de la municipalité de Paris sont arrivés hier à Turin.

-o.

Fondé sur des raisons solides, telles que la valeur thérapeutique des bains salins et la juste renommée des Etablissements Dietschy, ,le succès de Rheinfelden n'a cessé de croître avec les années.. La saison 1911, qui s'ouvre le lor mai, viendra confirmer une. fois de plus cette réputation si légitimement acquise. De nouveaux aménagements, d'une disposition remarquable, attendent les baigneurs et les automobilistes. Aujourd'hui, à l'hôtel Drouot, s'ouvre l'exposition particulière des objets d'art de la Chine et du Japon, porcelaines et matières dures, ivoires, bois sculptés, netsukés, laques, émaux cloisonnés et bronzes, de la collection Alexis Rouart. Les enchères, qui occuperont les vacations des 1, 2, 3 et 4 mai, seront dirigées par M0, Henri Baudoin, assisté de Mme Langweil et de MM. Mannheim, experts. Demain, l'exposition sera publique.

_4-0--

Le « Festival Beethoven au Châtelet. f Une œuvre immortelle, un chef d'un prestige unique pour la diriger, un orchestre magnifique pour l'exécuter, tel sera le bilan du « Festival Beethoven n, qui s'ouvre le 2 mai au Châtelet. Les symphonies de Beethoven ont ce privilège d'exalter l'enthousiasme à la fois de la foule et de l'élite qui en ressentent la profonde beauté.

Félix Weingartnor, successeur et émule des grands interprètes beethoveniens, les Hans de Bûlow et les Hans Richter, est un de ceux si rares qui savent traduire avec éloquence en même temps qu'avec fidélité les immortels chefsd'œuvre. Il leur prête un lyrisme unique et une grandeur qui contraint aux plus axands enthousiasmes.

L'orchestre Colonne, si dignement préparé par ses belles exécutions de la Messe en ré, secondera de tout son talent, de tout son zèle, l'admirable interprétatjpn de Félix Weingartner. L'affluence est énorme au pavillon de Hanovre. On est prié de retirer ses places d'urgence sous peine de les voir enlever par les nouveaux venus.

La saison se dessine à Lucerne, particulièrement à l'hôtel National, rendezvous de toute la haute société cosmopolite et centre du magnifique tableau qu'offre le lac des Quatre-Cantons. Le mouvement y sera plus fort que jamais, en raison des Expositions italiennes si attractives par elles-mêmes le grand courant est déjà établi entre le National de Lucerne et l'Excelsior de Rome.

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Nouvelles à ta Main

Le fer Mai.

La C. G. T. veut manifester. Le gouvernement veut l'en empêcher»

Et la rencontre aura lieu place do la Concorde.

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Les- abords de la place seront gar« dés par des cavaliers.

Et les bassins par des marsouins, je pense. v

.-bo6.o-

Le conflit des musiciens est terminé.

Oui, l'accord est parfait.

Le Masque de Fer.

Au Maroc

Nouvelles de Fez

On a reçu hier à Tanger des nouvelles de Fez. Elles sont du 22.

La ville était calme.

Quinze cents cavaliers venant de Taza étaient arrivés pour porter secours au Sultan. -•̃̃̃̃• la marche sar Fez

Rabat, 23 avril.

La traversée de i'oued; Bou-;Regreb, a. été effectuée dans les meilleures conditions, par toutes les troupes venues de,; Casablanca.

Actuellement, six goums, commandés par le commandant Simon, ayant comme adjoint le lieutenant Gueytot, campent à El-Kenitra où se trouve un gué du.Sebou et où seraient adressés les approyisionnements venus par mer à Mehedia à l'es->, tuaire du Sebou; dont la marine poursuit l'utilisation sur les données fournies par l'ingénieur Pobeguin, de la mission hydrographique qui releva les fonds et les atterrages en 1905..

Un escadron de chasseurs campe a quatre kilomètres au nord de Salé; l'infanterie de marine montée, une batterie de 75 et une section de montagne campent sur la place de Salé. Ce premier échelon de la colonne Brulard campera demain à El-Kenitra.

Le général Moinier est parti ce matin, pourCasablanca.

La population de Rabat et' de Salé -est; absolument tranquille.

Sur la frontière algérienne

On télégraphie d'Oran que le général A Toutée partira aujourd'hui, à la première heure, pour Taourirt. Quittant le. train à Zoubj-EI-Beghad, il'gagnera le point de concentration des troupes en automobile. Il effectuera ce parcours en, douze heures* .̃• V- ii* Les effectifs de troupes rassembles en ce moment dans la région de Taourirt s'élèvent à 12,000 hommes. Si besoin est, la division d'Oran peut encore fournir 2,000 à 2,500.hommes.

Une passerelle provisoire que le génie doit jeter sur la Moulouya, au gué de Sébahri, ne sera construite qu'en cas de nécessité; toutefois, le matériel nécessaire sera entreposé à proximité, de façon que la construction de cette passerelle puisse se faire dans le plus bref délai possible.

Les renforts

La concentration et les départs des troupes envoyées au Maroc continuent. Voici les mouvements que nous signalent nos correspondants Marseille, 28 avril.

Le Tibet est parti ce soir pour Casablanca, emmenant le colonel Gouraud et 600 hommes des 31° et 23" régiments d'infanterie coloniale, venant de Paris, ainsi qu'un détachement des 19e et 20° escadrons du train des équipages ,de la garnison de Paris, 25 chevaux, une section de mitrailleuses et plusieurs tonnes de matériel de guerre. Tunis, 28 avril.

Une section d'artillerie de Gabès, venantde Gabès, est arrivée aujourd'hui et repartira demain en chemin de fer pour l'Algérie. Une batterie montée de Sousse est arrivée à Tunis; elle s'embarquera demain sur le Saint-Augustin pour Alger.. t; Rochefort, 28 avril.

Les 780 hommes formant le bataillon envoyé de Rochefort au Maroc et qui est définitivement placé sous les ordres du commandant Doudou, ont été, ce matin, passés en revue par le général Pineau. Les soldats sont pleins d'enthousiasme, beaucoup ont rengagé pour pouvoir faire campagne.

La première compagnie de ce bataillon 'est partie ce soir à six heures, par train spécial, avec l'état-major.

Toulon, 28 avril.

Le médecin major de iJfi classe Guillotéau. du 8e colonial, est nommé médecin en chef de la briga de coloniale envoyée au Maroc. Xa Croix-Rouge au Maroc .Sur instruction du ministre de la guerre douze infirmières de la Sociétéfrançaise de secours aux blessés militaires s'embarqueront, mardi prochain 2 mai, à Marseille, pour aller se mettre à la disposition du directeur de service de santé de la division d'Oran et être utilisées par lui dans les formations sanitaires de la province d'Oran et des confins algéro-marocains.

Le Conseil a désigné pour les accom- ` pagner M. de Valence, secrétaire général de la Société.

Les douze dames infirmières sont Mlle de Caters, infirmière-major Mlles de Noville, Toutain, Tassin, Cérale, Oberkampf, Mme Jacques Faure, Mlles Sagot, Gillon, Fidière, des Prinveaux, Lcpère et, d'Hendecourt

En Espagne

Madrid, 28 avril.

Les journaux espagnols publient les bruits de la mort du commandant Brémond, venus de Paris et de Tanger, mais aucune confirmation directe et officielle n'en est parvenue ici. Le Heraldo, commentant la baisse à la Bourse à Madrid sur ces bruits, reproche aux alarmistes de faire état de telles rumeurs; d'ailleurs, même si elles se confirmaient, de telles surprises sont courantes au Maroc, et l'Espagne, n'étant pas engagée dans


l'action militaire avec la France, ne doit pas. s'en .préoccuper. f Le même journal publie un article de fond, disant que la situation intérieure de l'Espagne ost plus intéressante que les.affaires.du Maroc.

Le Diario îinicerral donne raison à la France contre les attaques de la presse parigermaniste.

L'ambassadeur de France a conféré duraiit. Ja réception diplomatique avec le ministre d'Etat, lui confirmant la notification -.des" mesures françaises. Je crois' savoir que la communication in- dique que l'occupation "de Tazza n'e§t pas actuellement envisagée. Les nouvelles1 de Melilla prétendent que la colonne française partie de Taourirt aurait soutenu, du 20 au 25, de vifs combats avec les tribus Ouled-Midla et Bembouyagui, les repoussant mais perdant 15 morts et 20 blessés. Guillen. X,a presse allemande

Berlin, 28 avril.

L'exposé de ses vues fait par le gouvernement français aux puissances signataires du traité d'Algésiras et; par suite, a l'Allemagne, semble avoir rendu l'opinion allemande plus calme. Quelques journaux chauvins continuent leurs; attaques à propos desquelles la Germania, grand organe catholique, t'écrit aujourd'hui Si la diplomatie allemande- doit veiller au respect intégral de l'acte .d'Algésiras et au prestige allemand, ce n'est pas une raison pour tirer le sabre sans essayer d'étouffer dans son germe toute possibi- '1: lité de conflit grave. Il faut, avec une grande nation, négocier avec calme. D'autre part, le Courrier de la Bourse de Berlin, dans une riote qui semble refléter les vues de milieux bien informés^ croit savoir que les entrevues de M. Cambon, ambassadeur de., France, avec les hommes d'Etat allemands ont conduit l'Allemagne à persister pour le moment dans son attitude d'expectative.

Ce -résultat ns saurait surprendre la France assurant qu'elle se maintiendra dans les limites de l'acte d'Algésiras, l'Allemagne n'a aucun droit de douter de cette déclaration et d'intervenir activement.

Seule, une longue prolongation d'une occupation qui doit avoir un caractère temporaire marquerait un changement dans la situation qui obligerait l'Allemagne à défendre see intérêts énergiquement.

JEn Autriche

Vienne, 26 avril.

A propos du Maroc, la Zeit envisage que le, temps est passé où chacun, suivant son bon plaisir,- pouvait prendre un morceau de l'Afrique. Si après la marche en avant de ses troupes, la France voulait. en. tirer un profitau Maroc, alors seulement le moment critique viendrait et pourraient se produire des complications internationales. On doit espérer que la politique française, à laquelle des indemnités seront naturellement dues pour les sacrifices faits au Maroc, sera assez prudente pour consentir au Maroc aux puissances concurrentes des compens'atiohs^ économiques suffisantes»

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Aucune nouvelle ne nous est parvenue de la inëhalla du commandant Brémond.'Il ne faut d'ailleurs s'en étonner qu'a.n~oitiét Par suite de l'eu'ervescence qui §e propage dans le Gharb, où presque toutes les tribus sont en état de révolte, les rekkas, courriers indigènes, éprouveront' des difficultés de plus en plus .grandes à passer.

Ces rekkas aux pieds agiles, recrutés pour plupart parmi les populations (tu Tafilet, reçoivent les messages qu'ils placent dans le capuchon de leur djellaha. Le tarif auquel on les paye est proportionné à la vitesse de leur marche. Quelques-uns, les meilleurs, accomplissent en trois jours, et même moins, les deux cent cinquante kilomètres qui séparent la capitale de Tanger. Ils finissent naturellement par être connus sur une route qu'Us parcourent si souvent. Dans une période de troubles comme maintenant, les gens.des douars ne se font point scrupule de les arrêter, de les dépouiller, voire de les bâtonner. Les bruits très alarmants qui ont couru dans la journée d'hier sur le compte du commandant Brémond n'ont reçu aucune espèce de confirmation. Mais la situation n'en est, pas moins très inquiétante. Nous sommes exposés à demeurer ainsi sans nouvelles certaines, peut-être pendant un temps assez

long;' °

Raison -de plus pour que nous attendions impatiemment que la harka marocaine et la colonne de secours française se rapprochent rapidement de Fez. Les derniers télégrammes annoncent que cette harka dé la Chaouïa, fortement encadrée de troupes françaises, et commandée par EJ Omrani, se trouvait à El-Kounitra la première étape, vers la capitale, colonne légère, sous les ordres d.u général Brulard, la suivra de tres~prës.. Le-gouvérhemént français, désireux de faire tout ce qui dépend de lui pour ne donner' aucune inquiétude à l'Espagne, a décidé de netpoint occuper Rabat qui aurait, pu cependant nous être utile comme base d'opérations. C'était même' la hase tout naturellement indiquée. C'est aussi en grande partie pour ne point exciter les appréhensions espagnoles que nous renonçons à marcher sur FfB du côté algérien.

Il est permis d'espérer que lcgouvernementale Madrid saura reconnaître ces bonnes dispositions et ces marques de déférence de notre ,part. Nous avons la conviction, qu'il s'efforcera, de son côté, d'y répondre. Nous notons avec plaisir les déclarations amical as pour nous du Diario iiniversal, l'organe du président de la Chambre, qui apprécie sévèrement la campagne de certaines feuilles d'outreRhin;

La'France et l'Espagne ont le plus grand intérêt à rester entièrement d'accord dans cette nouvelle crise marocaine, comme elles l'ont été constamment dans les crises précédentes. Les deux gouvernements, les deux peuples ont trop de bon sens, trop de raison pour ne point comprendre que tout leur commande de demeurer unis. Les manœuvres auxquelles on se livre de certains côtés pour semer entre eux la zizanie n'auront aucun résultat, nous en sommes sûrs. Aussi convient-il d accueillir avec ` beaucoup de réserve les bruits qui cou-

rent touchant les préparatifs espagnols en vue d'une marche de Ceuta sur Tetouan. L'occupation de cette ville, où règne une tranquillité parfaite, ne s'expliquerait guère dans les circonstances présentes. Elle risquerait de provoquer l'hostilité des tribus. Loin de diminuer l'anarchie marocaine, elle ne réussirait qu'à l'accroître.

Raymond Recouly.

A l'Etranger

Un échec du socialisme d'Etat Melbourne, 28 avril.

Le gouvernement travailliste actuel a fait

plébisciter une proposition tendant à conférer au Parlement fédérai la haute main sur toutes les questions du commerce et de l'industrie de l'Australie et de donner au gouvernement le pouvoir d'exproprier et de nationaliser, contre une compensation équitable, toute entreprise que le Parlement aura estimé constituer un monopole.

La population a répondu négativement a ce double référendum.

La nouvelle Chine

Han-Kéou, 28 avril.

Le président du comité provincial du Houpé s'est rendu à Pékin pour demander la convocation d'une réunion extraordinaire du parti constitutionel dans laquelle serait discutée la situation actuelle de la Chine. La population l'a .accompagné solennellement, à la gare Les fonctionnaires n'ont pas pris part cette manifestation. '̃̃̃ COURTES DÉPÊCHES

-M. Tittoni, ambassadeur d'Italie à Paris, est nommé membre dé la Cour internationale d'arbitrage de La Haye.

Le baron Giskra, ministre d' AutricheHongrie à Sofia, passe à La Baye, et est remplacé par le comte Tarnowski. M. Stefane von Dgron, conseiller de légation, est nommé ministre à Belgrade..

Une .dépêche de Carlsbad annonce que la ville dé Tachan, près de Marienbad, est en feu. A la suite de l'arrestation, à Canton, d'un révolutionnaire, ses partisans ont mis le feu au yamen du vice-roi. Les troupes ont tiré sur les émeutiers, dontplus de trois cents ont été tués. Un colonel chinois a été blessé..

Cinquante enfants et une ̃ surveillante ont été empoisonnés par des aliments de mauvaise qualité, dans l'asile de Crefeld. Deux sont morts et trois sont dans un état désespéré.

Figaro à Londres

L'ARBITRAGE ANGLO-AMERICAIN

Londres, 23 avril.

Cet après-midi, deux grands discours ont été prononcés par MM. Asquith et Balfour, au Uuilclhall, sur la même plateforme en faveur de l'arbitrage et de la paix entre les Etats-Unis et l'Empire britannique. L'immense salle du vieil édifice était comble. v Le meeting, convoqué par le lord-maire à la demande des businessmen de la Cité, fit un accueil enthousiaste aux déclarations pacifiques mais pleines do bon sens des deux grands hommes d'Etat, Il me suffira d'indiquer que M. Asquith et M- Balfoùr ont mis en lumière dans leurs discours ce point de vue important, à savoir, que la signa1 ture d'un traité d'arbitrage ne signifiait. pas .que les deux, nations cesseraient un.scul instant de veiller avec 'la-, plus1 grande 'vigi-'

knceLaur4es>i«téï&ts ^«ridiâus "(font -Ils- bh|

là garde;' co qui: r evîe'rit' a' aire q'ûë les chef a des deux grands partis politiques anglais he sont pour l'instant nullement .partisans de la moindre réduction des armements. LA COUR ET LA VI LLE

»*. La reine Elisabeth do Belgique .ayant été atteinte.la nuit dernière d'un coup d'air à l'oreille, le docteur qui accompagne les souverains belges a jugé prudent que la Reine gardât pendant quelques jours ses appartements. Le roi Albert, que les affaires de l'Etat appellent à Bruxelles, reviendra donc seul dans sa capitale. Il a quitté Douvres ce soir, à onze heures. L état de la souveraine n'inspire aucune inquiétude.

̃̃ ̃'̃« ->>s*s»s^- 1

Amérique latine AU BRESIL

Rio-de-Jansiro, 28 avril.

Immigration. Pendant le mois de mars, 4,413 immigrants ont débarqué au Brésil. Chemin de fer souterrain. La municipalité de Rio-de-Janeiro a été saisie d'un projet dressé par un groupe d'ingénieurs brésiliens afin d'obtenir une concession pour la construction et l'exploitation d'un chemin de fer électrique souterrain, mettant en communication le centre de la ville avec les, faubourgs.

DANS L'URUGUAY

Montevideo, 28 avril.

Banque nationale d'assurances. Le gouvernement a l'intention de créer une banque nationale d'assurances avec monopole pour tous lès genres d'assurances. LETTRE DU MEXIQUE

Mexico, 12 avril.

Monsieur Eugenio Garzon, Une déclaration et un démenti. Dans un de ses derniers numéros le Sun, de NewYork, a publié une information qui a eu un grand retentissement aux Etats-Unis, information d'après laquelle le president Taft aurait décrète la mobilisation d'une armée sur là frontière mexicaine, après avoir pris connaissance d'une copie d'un traité secret conclu entre le Mexique et le Japon, copie quo M. Henry Lane Wilson, ambassadeur des Etats-Unis à Mexico, aurait réussi à se procurer à la chancellerie mexicaine et qu'il aurait remise au président Taft, lors de son récent voyage aux Etats-Unis. « C'est bette révélation, assurait le Sun, qui motiva l'envoi immédiat d'une armée à la frontière du Sud, et de navires de guerre dans les eaux mexicaines de l'Atlantique et du Pacifique. » À peine l'affirmation du Suit a-t-elle été, connue à Mexico, qxie les représentants de la presse se sont rendus au ministère des affaires étrangères pour interviewer M. Fran- cisco de la Barra. Voici en substance la déclaration faite à ce sujot par le distingué fonctionnaire L'histoire racontée par le Sun est un grossier mensonge, qui ne pourra convaincre même l'intelligence la plus médiocre. Je le répète de nouveau et le déclare avec la plus grande énergie: il n'existe aucun traité' secret entre le Japon et le Mexique, et tout ce que peuvent dire à ce sujet le Sua et ses confrères n'a pas le moindre fondement. » Le Japon et le Mexique sont liés d'une étroite amitié. Mais ils n'ont jamais nourri d'intentions hostiles aux Etats-unis, nin'oat jamais songé à conclure une alliance guerrière, car il est 'su de tous que, dans l'histoire du Mexique, aucun pacte secret, soit offensif, soit défensif, n'a été conclu avec une puissance quelconque. Le Mexique n'a jamais songé à assumer une attitude hostile à l'égard d un peuple ami et avec lequel il entretient les rapports les plus cordiaux; » D'autre part, on télégraphie de Washington

« Le président Taft a autorisé les séna* tours Bacon et Burton à démentir ripfprma-,

tion Be&sationneilô du Sun, information qu'a reproduite toute la presse américaine, provoquant ainsi, dans tout le pays, une énorme sensation.

» M. Burton a dit M,, le président m'a, autorisé à démentir1, de la façon la plus énergique, la rumeur relative à un traité secret entre le Mexique et le Japon. J'afflrine qu'il n'y a pas un mot de vrai dans tout ce qu'a dit le Sun. »

"De son côté, le sénateur Bacon, membre de la commission sénatoriale des affaires étrangères, déclare qu'il a eu un entretien avec M. Taft et que les racontars iu Sun, répétés par d'autres journaux ont profondément étonné et indigné le Président :« M. Taft, a ajoute le sénateur Bacon, veut qu'on slche une fois pour toutes que c'est unique ment la situation intérieure du Mexique qui a raotivô la mobilisation d'une' armée sur la frontière, armée dont le rôle est d'en finir .avec la contrebande d'armes.. ».

Ënfth, M. Kno'x a fait des déciarations.identîques tous les membres du Congrès qui l'ont interrogé sur le même sujet.

̃'̃̃'̃ AZTECA.

LcJ~pnSe~fa~iffe

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8ALQNS-

Mme Gaëtan de Navacelle a donné, jeudi, une matinée musicale des plus réussies. Grand succès pour la maîtresse de maison dans des œuvres de Zabel Haydn et Godefroid et dan.= Trio, de M. H. Renié,' avec MM. Carembat et Feuillard; succès triomphal pour la charmante Mlle Germaine Sanderson de Çrowe, dans du Hœndel, Salvatoor Rosa, Balakinew et Debussy et dans Aimemoi Bergère, chanson du dis-septième siècle, mise en duo par M. Henry Février, qu'elle a interprétée à ravir avec le comte B. de Miramon. L'élégante assistance les a applaudis d'enthousiasme. Au piano d'accompagnement M. Armand Petit, ̃

Reconnu': t

Duchesse de Brog-lie, comtesse de purfort, comtesse et Mlle de Bqnyouloir, baronne d*Êtchegoyen, baron et baronne de Coubertin, comtesse et Mlle de Chev!l1y, baronne de Schdnêh, comtesse de Felcourt, comte et comtesse de Mit ramon, marquise et Mlle d'Héricourt, M. et Mme Jacques Normand, Mme de Saint-Georges, Mme Guyot de Villeneuve, Mme Louis Mante; baronne deyalence de Marbot, etc.

De Biarritz

M. Maurice Rostand a donné un thé très élégant à. Biarritz. Reconnu

Baronne et Mlle de Baye, marquis et marquise d'Argenson, marquis et marquise d'Arcangues, comte et comtesse P. do Vogiié, Mme Edouard André, comte d'Areangues, MM. Magnan, Ray-

mond Constant, Vidnl-Soler, etc. 1

tnond Constant, Vldal-Soler, etc.'

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

–̃•̃De, Nice

ëanté du roi de Danemark s'est améliorée. Les douleurs rhumatismales dont le souverain souffre depuis hier ont presque complètement disparu mais le Roi garde cependant la chambre.

-'S. A, R. la princesse Louise de Belgique est arrivée à Biarritz.

De Marseille

S. A..R. la princesse Henry de Battenberg a quitte l'hôtel du Louvre et Paix pour Paris et Londres.

Mme Maurice Raoul Duyal vient de mettre heureusement au monde, à Pau, un a fils.

-f La baronne J. de Vilmarest a donné le jour à une fille qui a reçu le prénom de Ge-

neviève. (". .!̃

*L"Vionnen.tiilîairivCr ̃Pans^et font;4ft^:

cendueXljhCitel Meurice i- "i- •• ."̃'• ̃̃'

r â.-fiso.irlfe »maBquk9vJmT>eBiaïi,o,amI>assadeur

d'Italie en Angleterre, et la marquise Imperiali, venant de Rome; l'Hon. Arthur Brodrick, l'Hon. Mrs Aileen Brodrick, l'Hon. et Mme Edward Wood; colonel Charles S. Bromwell, comte et comtesse Schwerin, sir Thomas et lady Wrightson, lady' Harmsworth, colonel sir John Roper Parkington, marquis et marquise de Bute, lord et lady Rotherham, etc.

Lord et lady. Nothclifïe, accompagnés de M. Nicholson, ont quitté le Trianon Palace Hotel,à Versailles, pour rentrera à Paris. Mme Newton, de New- York, -est arrivée au Trianon Palace Hôtel, venant de la Riviera. Mme Allfrey et fils ont quitté le Trianon Palace Hôtel pour Williamstrip Park Fairford, Gloucestershire (Angleterre). De Londres

Très élégantç affluence au restaurant Berkeley qui a été comble ces jours derniers. Remarqué parmi les dîneurs

Le duc de Newcastle, lord Cholmondeley. lord Granby. lord Harloch, lady Constance Combe, l'honorable H. W. Bampfylde, sir John et lady Macpherson Grant, lady Talbot, sir John et lady Lister Kaye, sir Charles Hartopp, lady Gilmour, sir John et lady BeU, baron de Woraib, et le comte B. R. Zichy.

CHARITÉ

C'est aujourd'hui 'samedi qu'a lieu, aux galeries de la Charité, sous la présidence d'honneur de S. A. I. et R. Madame la çottitesse d'Eu, la vente en faveur des Sœurs missionnaires de Notre-Dame d'Afrique^

CERCLES

Àû dernier scrutin du Traveller's Club, ont été élus membres permanents de ce cercle ï

M. Percival S. Hill parrains MM. William E. Corey et le colonel Millard Hunsiker. M. le docteur Milan Soule; parrains MM. le docteur J. H. Spaulding et E. J. de Sabla junior..

M. H. C. Baillie Underdown parrains MM. J. C. Oenison-Pendor et Frank Goldsmith. M. Augustus N. Eddy; parrains MM. John C. King Qt Franklin D. Polton.

M. le docteur C. Thorndike Parker parrains MM. H. C. Pell junior et Mac Dougall Hawkes. M. Rhys Williams parrains MM. le capitaine S. Saunderson et le duc de Newcastle. M. l'amiral David Beatty parrains MM. le capitaine S. Saunderson ot C- Raoul Ducal. M. Henry Bacon parrains M. Arthur J, Sulley et S. A. le rajah de Pudukota.

r MARIAGES

Le mariage du baron Jean de Fontanges, fils du baron de Fontanges, avec Mlle Christine de Rostarig, fille du comte de Ros~'tang, a été célébré avant-hier midi, en l'église Notre-Dame de Versailles.

Les témoins étaient, pour le marié le vicomte de: Fontanges, son oncle et le marquis, de.Montaignac, son cousin pour la mariée » M-, de Saînt-'Péreuse et le comte du Eaty de Clam, ses beaux-frères.̃, Jeudi a été 'célébré, en l'église Sain|r,' François-Xavier, le mariage du comte de BaTOnce lli-Javon avec Mlle Marguerite de Mont de Benque. Les témoins du marié étaient le marquis Gaston de Lévis-Mirepoix et le baron de- Montrond. La mariée était assistée du comte de Surville et du commandant du Vignaux, ses oncles. `

La quête a été faite par Mlles Marguerite et Emma de Baroncelli-Javon, du Vignaux et Honnet, accompagnées de MNÎ. Chalmeton de Croy, Baratiér de Rey, ,du Kerros et Pierre de Saint-Girons. En l'église Notre-Dame des Champs^ a été célébré le mariage de M. Henry Poirré, banquier, avec Mlle Hélène Alessandri, fille du général Alessandri, commandeur de la Légion d'honneur, et de madame née BarberéLanzi. ̃'̃̃

La quête a été faite par Mlles Antoinette et Marie. Càgninacci, Gabrielle Baer et Suzanne Cpttez, qu'accompagnaient MM, Toussaint Cagninacci, Jean Casanova, Hubert Càgninacci et André Cottez. Après la'cércmoni.e religieuse, la générale

Alessandri et MmcPoirré ont donné une grande réception,

Aujourd'hui sera célébré à Budapest le t mariage de M., Oscar Guttmann avec Mlle Renée de Tornyay-Schosberger, fille du barôn Rodolphe de Tornyay-Schosbërger. On annonce de Milan le mariage du sportsman napolitain bien connu, le baron G. Zezza di Zaponetta, fils de la duchesse de Carignano avec Mme Aloys Muller, née marquise Freschi Pareara Bçllingeri.

fl b~Ull -r-

Les obsèques du comte Paul de P^rtourneaux .ont. été célébrées en l'église SaintPràhçois-Xavier. Le deuil était conduit par le .yicomte. de Partournoaux, son fils M. François de Partourneaux, son petit-fils le .^vicomte- G. de' Partourneaux, son-frère le commandant Hébert, MM. André Rathery et Jean Nogués, ses neveux.

̃Dans l'assistance Duchesse de Padoue, marquis de Mac-Mahon, comtesse de Maigret,, vicomte ot vicointesso Ma La ilitte, baron et baronne do Courcel, marquis et marquise dé'Ferrières, comtesse de Gondrocourt, la générale d'Estremont, comtesse de Clermont-Tonnerre, comte et comtesse Mathieu do Lesseps, comtcsse.de Mas-Latrie, M. FournierSa>lovèze,'M. et Mme Cti. Bartholoni, marquis de

Montaigu, baron A. des Retours, vicomte Du-

Montaigu, baron A. dea Retours, vicomte Du-

hosme, comte de Douglas, M. Geoffroy deOrandmaison, etc.

L'inhumation a eu lieu an cimetière Montmartre.

M. Jules Robertt, sénateur, membre du Conseil communal de la ville de Louvain, commandeur de l'Ordre de Léopold, est décédé â l'âge 4o quatre-vingt-deux ans, à Louvaitt.

Nous apprenons la mort De M. Cùtnpe,yrot, administrateur à la direction générale de l'enregistrement, dont les obsèques seront célébrées aujourd'hui, à onze heures, en l'église Saint-Augustin Du comte T'Serclaes de Wàmm-ersom, décédé au château de Lubbeck (Belgique), à l'âge de trente-trois ans.

E. Delaroohe.

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LA RÉPONSE DES COMPAGNIES

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La Compagnie de l'Est, }a première, au .fcqujrs de sa récente assemblée générale, avait protesté contre la prétention du tninistere, qui rêve d'imposer aux Compagnies la réintégration des révoqués. jM. Gomel, président du conseil d'administration de l'Est, vient d adresser au ministre des travaux publics la réponse de la Compagnie à ces inqualifiables exigences.

Dans ce document, dont l'importance n'échappera à personne, M. Gomel s'attache tout d'abord à rétablir les faits et d'abord le caractère révolutionnaire de la grève, hautement proclamé, dit-il justement, par M. Briand, président du Conseil, et par M. Millerand, ministre des travaux publics. Il établit ensuite ce que signifie proprement parler ce « droit de grève » dont les révolutionnaires, dans la pratique, se font une idée bien étrange. Et ce paragraphe, très intportant, vaut d'être textuellement cité. On a prétendu depuis la grève qu'à la suite de paroles prononcées au Sénat par un de vos prédécesseurs, les agents avaient pu croire qu'ils avaient le droit de" cesser le travail à leur gré. Est-ce donc bien là ce qu'a dit M.. Barthou ? Il a simplement constaté qu'il n'existait pas de loi pénale contre les agents, de chemins de fer qui viendraient à faire grève, mais il s'eut empresse d'ajouter ,au.'en pareil cas, les Compagnies seraient en

"arôit ~a% .se .privaç- ;dèja.nitiyeKQent,-dPrtïeurs

^o^wI-7nfô«fe.^LCTWen?en¥M "'Sw

président du Conseil, s'est associé à ces déclarations si nettes..

Les révocations prononcées par la Compagnie l'ont donc été dans la plénitude de son droit, et les intéressés ont toujours su à quoi les exposait leur refus de travail. Us n'ignoraient pas davantage que, sauf le cas d'une erreur matérielle constatée, la Compagnie s'est fait une loi de ne jamais reprendre un agent révoqué.

Le réseau de l'Etat a cru devoir suivre une autre ligne de conduite. C'est son droit, mais, ajoute M. Gomel, non sans quelque ironie, «nous souhaitons bien sincèrement que le résultat réponde à votre attente, mais nous estimons que, dans une matière aussi délicate, il importe d'éviter de tirer des conclusions trop hâtives. Elles se dégageronteertainement d'elles-mêmes, mais il faudra du. temps. »

M. Gomel ne relève pas avec moins do précision l'argument humanitaire dont on a fait grand état. La misère des révoqués et la détresse de leurs familles, c est un thème commode et d'un ef-fet sûr. Mais la réalité est bien différente s. ̃• '•

En fait, fort peu de temps après la grève, nous avons recherché si les agents rayés des cadres avaient trouvé du travail, et nous avons été heureux de constater qu'ils avaient presque tous une situation. A votre arrivée au ministère, vous avez eu la même pensée et, sur votre demande, nous vous avons adressé, huit jours avant l'interpellation, un état nominatif remis au'courant à la date du 8 avril. En le consultant, vous avez puconstater que sur 108 agents commissionnés rayés des cadres, 97 ont un emploi, et, que pour 6 autres agents, nous n'avons pu obtenir de renseignements précis.

De même, sur les 77 agents en régie que nous n'avons pas repris, 17 qui pour la plupart appartenaient à notre Compagnie depuis fort peu de temps ont changé de résidence sans laisser d adresse les 60 autres ont trouvé à s'employer. On voit donc qu'à à quelques. unités près, tous nos anciens agents ont du travail, ce qui n'a rien de surprenant, d'ailleurs, vu la pénurie de la maind'œuvre en France et, en particulier, dans la région industrielle que nous desservons. Ces constatations montrent qu'il est absolument inexact que les agents révoqués aient été,, comme on l'a dit, repoussés systématiquement par l'industrie privée.

Au surplus, dans l'Est comme partout ailleurs, la Compagnie n'avait pas attendu les suggestions législatives pour accorder à ses anciens agents les secours ̃matériels, qui pouvaient leur être indispensables. Elle est toute disposée à entrer plus largement encore dans cette voie. Mais elle ne peut faire davantage. Nous vous prions donc très respectueusement, monsieur le ministre, écrit M. Gomel en terminant, de' vouloir bien nous excuser si, par un juste souci de nos responsabilités envers le-public et le pays lui-même, nous ne pouvons entrer plus complètement dans les vues actuelles du gouvernement, et si nous devons, en conséquence, nous homer à témoigner par des mesures pécuniaires les sentiments d'humanité que nous conservons à l'égard d'anciens agents qui, en donnant' l'exemple de la désertion de poste et du refus de service, ont perdu définitivement tous droits à notre confiance. cc

Cette réponse si ferme et si mesurée, et qui remet justement lés choses au point, né saurait manquer de faire la plus vive impression et suffirait à convaincre tous les esprits de bonne foi.

.'G DaY9MY.

Le Premier Mai Le gouvernement et la C.-G. T. Le gouvernement a décidé, au cours du dernier Conseil de cabinet, qu'aucune manifestation ne serait tolérée lé jour du 1er mai nous l'avons annoncé. Des instructions ont été envoyées à cet effet aux préfets des départements. Voici le texte de la lettre que le président du Conseil vient d'adresser à M. Lépine

L'Union des Syndicats de la Seine a fait connaître des projets de manifestation surla voie publique pour le. le», mai prochain. Je vous prie de faire savoir aux intéressés, autant qu'il- vous sera possible, quelles sont à ce sujet les intentions du gouvernement. •s ̃ L'Union des Syndicats affirme son désir 'de. ne provoquer ni tumulte ni violences: en prenant acte de ces intentions, il me paraît facile de faire reconnaître aux organisateurs mêmes de la manifestation projetée que des concentrations en masse sur l'esplanade des Invalides et la place de la Concorde, et la traversée de Pans par quarante cortèges, ne manqueraient pas d'apporter un trouble profond la vie de la capitale et à la liberté de tous les citoyens.

Une manifestation de cette nature peut toujours provoquer des manifestations en sens contraire. Il est toujours à craindre que des éléments politiques d'origine suspecte, et même des éléments nettement anarchiques ne viennent, contre le gré des organisateurs, se mêler à une manifestation pacifique dans son principe et la fassent dégénérer prompternent en désordres redoutables. Le progrès des mœurs publiques et de la législation pourra donner un jour à l'opinion l'usage des nouveaux moyens d'expression que l'on propose il faudra pour nous v préparer, une longue sagesse des foules. Mais la loi ne manquera pas d'entourer ces manifestations de précautions nécessaires, de responsabilités définies elle stipulera certainement que le choix des lieux de réunion, l'itinéraire des cortèges, devront être déterminés d'accord avec l'autorité publique. Aucune de ces conditions n'est réalisable pour le 1er mai prochain, et nul n'a tente de les réaliser.

Il convient donc, en attendant, de se borner à user des libertés nécessaires de réunion, de la presse et de la parole, qui ne sont refusées ni marchandées à personne. Dans les circonstances actuelles, le gouvernement attache le plus grand intérêt à ce que le maintien de l'ordre soit assuré partout. Le moindre désordre serait préjudiciable à l'action sociale bienfaisante que nous voulons exercer. Le gouvernement est donc nettement résolu à interdire les attroupements, concentrations en masse et cortège projetés.

11 compte sur votre vigilance pour qu'aucune atteinte ne soit portée à la liberté du travail, à la circulation, à la sécurité, à la tranquillité publique.

Vous prendrez Il cet effet les mesures d'ordre et de prévision indispensables et nécessaires.

Le président du Conseil,ministre de

l'intérieur et des cultes,

'• Monis.

Mais il est peu probable que l'Union des syndicats entende les raisons du président du Conseil. Du moins s'y est-elle refusée jusqu'à cette heure.

Aussitôt que la décision de M. Monis eût été connue rue de la Grange-aùxBelles, le comité de l'Union s'est réuni d'urgence. Il a résolu de passer outre aux diifélfsés du gouvernement.

La C. G. T., chargée de l'organisation dçs""mahïfësteli6ns'«h :provinëè", a pris1

iUnectSédSiôh idëtitiqmîtfiiib'i ;.•:• :> ,'̃

Le 1er" mai, donc/ la" classe ouvrière manifestera: les militants l'affirment. Mais le gouvernement l'en empêchera; M. Monis y paraît résolu.

Cela nous promet quelques incidents. M. Lépine, préfet de police, a réuni dans la soirée les commissaires des différents quartiers pour leur communiquer ses instructions.

Aucun cortège ou attroupement ne sera toléré.

La garnison de Paris et la garde républicaine seront consignées. Les brigades de réserve se tiendront prêtes à marcher au premier signal. Maxime Girard.

Maxime Girard.

LES INSTRUCTIONS EN COURS

Le vol des documents diplomatiques

M. Rouet père est arrivé hier à Paris, il a demandé à M. Boucard et obtenu de lui l'autorisation d'embrasser son fils qui allait être interrogé. L'entrevue a été très émouvante. M. Rouet père a pris, près du juge, la défense de son fils, invoquant son jeune âge; il a expliqué comment le jeune homme était entré en relations avec Maïmon, chez son oncle, à Constantinople. On sait que Rouet et Maïmon sont en désaccord sur certains points auxquels l'instruction attache une grande importance. Maïmon prétend que des documents qui n'ont point été saisis chez lui ont' été procurés par Rouet. L'ancien élève consul proteste, disant qu'il n'a pu livrer ces documents qu'il n'a jamais eus en sa possession. M. Boucard a donc confronté hier les deux inculpés, mais l'un et l'autre se sont bornés à confirmer leurs précédentes déclarations. Le 'dépouillement du dossier saisi chez Maïmon a été terminé hier. On avait annoncé qu'un nommé Weissmann avait été arrêté à Saint-Pétersbourg pour sa participation aux vols de documents diplomatiques dans lesquels se trouve impliqué Maïmon. Cette nouvelle est inexacte. Weissmann a été arrêté pour .tout autre cause.

Les comptes du quai d'Orsay

M. Drioux a interrogé hier Hamon il lui a posé quelques questions sur de nouvelles irrégularités constatées dans les livres et la comptabilité. Mais cet interrogatoire n'a pas été poussé à fond, car le magistrat attend le rapport que doivent lui adresser les inspecteurs des finances chargés de vérifier les comptes de l'ancien directeur du mouvement des fonds.

Divers employés à. la comptabilité ont été ensuite entendus tous ont dit n'avoir agi que sur les ordres de Hamon. Les décorés de Me Valehsi

On sait que chaque mois un juge d'instructiqn, se rend dans les prisons du département, de la Seine pour y recevoir les réclamations que les détenus pourraient avoir à formuler. Hier, le soin de cette visite incombait a M. le juge Tortat. Le magistrat.a mis à profit cette. circonstance pour faire subir à M. Valensi .qui, pour des mesures de santé, a été transporté à l'infirmerie de Frèsncs ;un interrogatoire de première comparution sur le nouveau réquisitoire pris contre lui et Clément pour escroquerie. Valensi Udit au juge qu'il craignait de lui

répondre et qu'il préférait faire une déclaratiqn lorsqu'il sefait inteçrogé en présence de son avocat.

Le Parquet est toujours sans nouvelles- de M. Reveillard, l'agent d'assurances d'Enghien qui aurait commandé l'impression des faux diplômes du Nichan à un imprimeur parisien.

Jean de Paris.

La Presse de ce matin

La Bataille syndicaliste Le premier mai et la lettré de M. Munis. En réponse à la lettre de M. Monis, le « Bureau confédéral » estime que la « déclaration d'interdiction de tout cortège ouv-rier. est la négation absolue de nos libertés »y ei ajoute

Les responsables des conséquences de l'inteo vention brutale de la troupe et de la police, dans cette journée, seront les gouvernants.' .Sans vainc forfanterie, mais aussi sans faiblesse, les travailleurs afflrmeront leur puissance, leur volonté.'

Ils manifesteront. •̃ )''

Ij Humanité, de M. Jaurès j. Le- pire pour la République, le pire pour le* gouvernements républicains, le piro pour l'or- dre véritable, le pire pour le prolétariat lui-, même, c'est que l'armée et la classe ouvrière soient dressées l'une contre l'autre; c'est que la ̃• spectacle soit donné sans nécessité, parpeui1 ̃• routinière et frivole, d'une sorte de guerre civile qui, même si elle n'aboutit pas à l'effusion du sang, diminue la force morale du pouvoir répu- blicain et la confiance du prolétariat.

Voilà pourquoi je me demande encore si un, effort utile ne peut pas être. tenté d'ici au Pre- .'̃ mier Mai pour prévenir des ch'ances mauvaises, La lettre 'du président du Conseil montre"1 qtfil* n'a pas personnellement contre les' manifesta- tions ouvrières un parti pris irréductible. Quai- ̃ les garanties demande donc le pouvoir pour res- tituer au prolétariat, dès le Premier Mai prochain, une liberté qui ne peut lui être retirée sans offense pour lui .et sans humiliation pour la République ? 9

Le Petit Journal De Oêneva»

Une manifestation violente de 40,000 person- nes a eu lieu ce soir sur la place Neuve. Elle a.' pour cause un arrêté du Comité fédéral ordonnant la fermeture du Cercle des étrangers ..V Genève. ̃ Les membres du gouvernementgeneyois, dont, le chef est M. Perréard, étaient parmi les plus ardpnts protestataires.

Un grand meeting a eu lieu.

A la sortie de ce meeting, des cris de « La i séparation do GenOve et de la Suisse furent poussés et un cortège de vingt mille manifestants au moins se forma, qui se porta vers les bureaux d'un journal dont les sentiments antifrançais sont connus j

La foule s'est rendue aussi devant un hôtel dirigé par un Allemand qui, paraît-il, a mené la, '•̃: campagne contre le Cercle des étrangers. '•• ̃ On parlait ce soir do la démission des députés genevois au Conseil national. EN CHAMPAGNE;

Un incident s'est produit à Vertus. r Les vignerons" de ce village ayant appris "•̃ qu'une maison de champagne se propo- sait d'expédier en Allemagne une assez >. grande quantité de vin blanc décid rent t de s'opposer à cette expédition. Hier matin, deux camions chargés de ton- neaux sortirent du magasin. Les vigne- s rons enjoignirent aux charretiers de rentrer. Les charretiers cédèrent. »"•• Pendant ce temps d'autres vignerons' •* précédés d'une pancarte poftàn.t1 l'inf-c cripiiôtf :-n-À^bîis "la fî'àùÎTe'.i «'pareâû)- ''V>

raibïîïIfG's Mes ondiantant l'interndips'^

nale. Ils' manifestèrent bruyamment p devant plusieurs maisons, mais ne sa- ` botèrent rien.

Dans L'après-midi, à la suite d'une réunion, le négociant qui voulait en- V voyer du vin en Allemagne a: signé l'engagement de ne plus recevoir ni expédier de vin avant la décision du Conseil d'Etat.

Ces faits, connus dans le vignoble, ont causé une certaine agitation. ̃̃̃ Un pénible incident s'est produit au Î: détachement du 155° de ligne cantonné dans la commune de Cuise.

Un caporal était détenu chez le maire de la localité dans la chambre d'un sous-officier, et une enquête se pour- suivait au sujet de vols dont il était so'up- çonné. ̃ •• Profitant d'un moment d'absence du sous-officier, ce caporal prit un revolver dans un meuble et se tira une balle à la tempe. La mort fut instantanée.

Le général Abonneau s'est rendu à. Cuise pour procéder à une enquête* Trois nouvelles arrestations ont été opérées à Damery, Ay et Dizy.

:Tout est calme dans l'Aube. On an-: nonce que les troupes quitteront Bar»1' sur-Aube la semaine prochaine.

LES COLONIES

Sénégal

suicide;du MAIRE DE saint-^uis D'après des correspondances particulières, M. Couchard, maire et conseillergénéral de Saint-Louis fSénégal), dont on a récemment annonce la mort, s'estsuicidé avec de la strychnine.

Dans deux lettres, retrouvées auprès de son cadavre, il a expliqué les raisons pour lesquelles il se donnait la mort. 11 venait d',être convoqué à Dakar par le procureur de la République, pour s'expliquer au sujet d'une plainte en abus de confiance, déposée contre, lui pour détournement de l'actif d'une succession qu'il avait été chargé de liquider. Le déficit qu'il laisse s'élève à 200,000 francs. M. Couchard, qui exerçait la, profession d'avocat, était âgé de cinquante-cinq ans. If avait été procureur de la République en France, et député du Sénégal. Ses obsèques ont eu lieu à Saint-Louis au milieu, dune grande affluence. Le président du Tribunal de lro instance tenait l'un des cordons du poêle. Guadeloupe

PAQUEBOT INàENDIÉ

Londres, 28 avril»

Le Lloyd reçoit une dépêche de La Poinle-à-Pitre, en date du 27 avril, disant que le vapeur français Maroni a été abandonné en flammes. La perte totale résultant de la destruction de la cargaison s'élève à 500,000" francs.

VIENT DE PARAITRE La délicieuse comédie de. Sacha Guitry, le Veilleur de nuit, àoxit on fête la centième représentation au théâtre.Miçhe], paraît en volume chez l'éditeur FasqueUe.


Les Salotts

cle 1911

Société fies flrf istes français

Impressioii d'ensemble LA CRISE DU TABLEAU D'HISTOIRE

Un des traits, •– il est malheureusement négatif, du Salon des Artistes francais en 1911 est de ne nous montrer que très peu de tableaux d'histoire. Je crains bien, qu'une fois fermé, il n'ait pas d'histoire lui-même. On peut difficilement trouver plus grande abondance de talents, et plus grande pénurie d'œuvres saillantes.

Le mépris des grands trésors de la poésie et de l'art classique, la négation du rêve, l'indifférence; à tout. ce qui s'élève au-dessus des personnalités et des réalités immédiates, ont porté enfin leurs résultats. Pour peu qu'un peintre vive en faisant des; portraits, en fabriquant des paysages où des paysans, ou bieri, en.se conformant à quelque mode, à quelque manière, de taper: à l'œil, il se tient et nous tient quittes de tout autre chose. Et c'est ainsi que nous arrivons à voir de,pareilles expositions immenses et dépourvues de tout idéal. Le constater.même, c'est risquer de provoquer le sourire et de paraître, réactionnaire. Croyez bien que cette disparition presque complète du grand tableau, de la composition importante, de la haute évocation historique ou poétique, est un signe dont il y a lieu de tenir compte. Sans doute, il avait été fait beaucoup d'abus de ces sortes de travaux, et l'on avait fini par bâcler d'énormes machines sans aucun intérêt et sans' chances de durée' plus longue que celle de l'exposition même pour laquelle elles étaient perpétrées. Mais songez un moment à la sensation que produiraient mainte- nant, si l'on nous en montrait à l'improviste, et s'il existait des artistes assez courageux et assez forts pour les entre- prendre, des œuvres, comme le Couron- nement, comme le Naufrage de la Méduse, comme les Croisés ou Y Apothéose d'Homère, ou même comme les Romains de la Décadence, comme l'Appel des condamnés sous la Terreur,– ou comme l'Enterrement à Ornans et Y Atelier de ce.Courbet, qui niait les anges, mais qui du moins mettait au service des utopies terrestres une puissance et une solidité magnifiques

Positivement, on .aurait. envie de regretter le temps même où M. Cormon exposait les Vainqueurs de Salamine, M. Robert-Fleury les Derniers jours de Corinthe. Depuis une demi-douzaine d'années au moins, e'esttà-dirfe depuis le Salon où M. W. Lapparra exposa son Triomphe du conquérant, les « jeunes » ne se sont guère signalés, ou maintenus, que par des morceaux habile est brillants, mais qui ne suggéraient aucune pensée, n'en renfermant aucune. Or, la peinture, si elle renonce à exprimer de grandes idées à offrir de beaux, de consolants, de radieux spectacles, devient, qu'on le veuille ou non,un art assez secondaire. Comment l'artiste d'aujourd'hui peut-il mettre son orgueil à cesser d'être un créateur pour devenir .un copiste?

Peu importe le plus ou moins de talent dépensé. Nous nous contentons par trop facilement de ces mérites de simple métier, bien qu'à. ce point de.vue.même, le savoir technique soit sensiblement moins étenduqu'autrefois, moins profond et se transmette et s'enseigne de façon beaucoup plus vague et hasardeuse. Du moment qu'elles n'expriment rien de beau ni de saisissant, la divagation picturale qui,pétarade aux Indépendants et la correction habile qui se prélasse au Grand Palais sont à-peu près égales. Chez les uns, sans doute, l'impuissance d'exprimer ne saurait être acceptée par nous comme une preuve de génie mais chez les autres la peur de penser ne doit tout de même pas être donnée comme une vertu. En réalité, de part et d'autre, les, succès sont devenus trop faciles et ilest grand temps quecela cesse, dans l'intérêt des artistes encore, plus que dans le nôtre; car l'esprit a toujours besoin de sa pâture, et s'il cesse de latrouver dans les images, il la trouvera sans peine dans bien d'autres manifestations modernes de l'intelligence. Que les peintres ne spéculent donc pas trop sur le dédain ou les moqueries que notre société a affectés à l'égard de l'idéal, de la poésie, de la philosophie de l'humanité ou de l'histoire Nous ne tarderions pas à leur en vouloir de nous avoir pris au mot. Qu'ils ne croient pas que le succès du cinématographe ait porté le dernier coup au rêve. La victoire sera toujours au surhumain.

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La peinture qui sera certainement la plus remarquée cette année, c'est le grand tableau, fourmillant de portraits, de M. Grün, un Vendredi au Salon des Artistes français. L'image est vaste et pleine d'entrain, de bonne humeur, de talent. Je l'examinerai plus loin en détail; et je chercherai ce qu'il en faut penser. Mais comme c'est l'œuvre la plus typique et la plus en vue de l'exposition, celle dont on parle en sortant, je ne puis m'empêcher de songer avant toutes autres réflexions que nous quittions le Palais avec plus d'émotion l'année où fut exposé le Bois sacré, cher aux Muses et aux Arts. Faut-il pas en conclure que nous intéresser avec des gens connus est bien, mais que nous troubler avec des visions inconnues est mieux?

M. Joseph Bail avec ses blanches Servantes à la lingerie, M. Emile Renard, avec son^Repas de première communion des orphelines, obtiendront sans doute moins de curiosité, mais toucheront davantage, ayant consacré leur talent à généraliser des aspects pénétrants et doux de la vie humaine, et non pas seulement de la vie parisienne, dont je me garderai bien de méconnaître l'importance et l'attrait Pareillement, M. Mau-

rice Joron, en, deux tableaux d'intimité de: l'accent le plus singulier, le plus à part; M. Jean-Pierre Laurens, en un portrait familial qui a une portée plus haute qu'un simple document; M. Maurice Mathurin, en deux études d'enfants d'une grâce discrète et fine; M. Henri Foreau, un des très rares paysagistes vraiment poètes de ce temps, en deux toiles où le rêve émane tout naturellementde la vérité; autant d'artistesqui i ne se contentent pas de l'aspect courant et du sens littéral des êtres et des choses. Ce ne sont pas non plus de' purs- copistes, comme paysagistes, que MM. Guillemet, Guillonnet, Boggio, Broquet, Réalier-Dumas comme portraitistes, que MM. Lapparra, Avy, Scott, Jean Corabœuf, Mlle Hélène, Dufau comme peintres de mœurs, que MM. Dewambez, Guinier, R. Miller, Cauwy, Grau, Matignon, et même que M. Gourdault, qui cherche encore sa voie, et que M. Jonas, qui peu à peu trouve la sienne. v

Le peu de peintres qui montrent ici le courage de chercher des sujets en dehors des faits-divers et des décors ou des costumes autres que ceux de ce temps-ci, n'ont pas donné cette année de pages bien importantes. Ça et là un morceau délicat, un caprice recherché,, exécuté harmonieusement M. Duvent se révèle fantaisiste de façon heureuse autant qu'imprévue; MM. Maxence, Marcel-Béronneau, Bordes, Pascau, Wéry, Maurice Chahas sont parmi les plus raffinés nous verrons tout à l'heure les éloges et les critiques que l'on peut faire d'eux et de quelques autres du "même genre. L'histoire proprement dite a, je l'ai indiqué, bien peu de fidèles. M. André Dewambez, avec une évocation de la Commune, préambule à de très belles recherches et œuvres en préparation, montre une intelligence et une éloquence bien rares. M. Jean-Paul Laurens n'envoie qu'une petite peinture; M. Détaille s'abstient; M. Roybet ne s'abstient pas. M..Clairin côtoie l'histoire en ae fougueuses et romantiques visions dont il serait de stricte justice que l'on appréciât la saveur. M. Rochegrosse pense serrer de près la vérité historique en fourbissant des casques, et cette fois, contrairement à ce qu'il attendait, il est peut-être plus amusant que dramatique. Quoi qu'il en soit, il a la gloire, avec M. Comerre et M. Debat-Ponsan, de demeurer fidèle à une tradition que l'on ne peut plus appeler une tradition d'école, puisqu'à l'Ecole on a maintenant de tout autres idées en tête. Ce sont ici les derniers classiques!

La grande décoration est "à peine représentée. M. Cermon a l'ouvrage le plus important, mais qui n'est pas de ses plus heureux, et il vaudrait mieux se priver de toute peinture décorative que d'encourager M. Gervais à persévérer, en dépit du talent qu'on lui aurait cru jadis, dans ses gigantesques couvertures de romances. Vous voyez, par cette sommaire revue des plus remarquables envois combien, avec toute cette apparente richesse de talents, il est difficile de ne pas considérer le Salon comme assez pauvre, ou tout au moins comme, très incertain.

Cette incertitude tient sa grande partie à l'état de transition, (dans lequeV'Cst, notre art, et qui malheureusement se prolonge un peu trop. Malgré tout leur bon .vouloir et toutes leurs qualités, la majorité de ces peintres n'ont plus le sens de la vie passée et n'ont pas encore l'intuition de la vie de demain. Il leur manque donc ou la ferveur et la sérénité de ceux qui croient, ou l'audace et la joie de ceux qui espèrent. Leurs velléités de renouvellement sont timides. On le constate bien un peu par tout le Salon; un de nos amis disait l'autre jour plaisamment que c'était le dernier endroit où l'on pouvait voir encore de la peinture impressionniste. Il est certain que le jury a pensé faire preuve d'une grande audace en recevant les femmes vertes au bord de la mer bleue, vigoureusement truellées par M. A. Carrera. Il semble aussi que des peintres de valeur croient de bonne foi se libérer lorsqu'ils cessent de bien dessiner, comme M. Wéry, ou qu'ils se confinent comme M. Louis Roger dans la description de terrassiers. En ce dernier se peut étudier le cas des artistes remarquablementdoués, mais qui ont la plus grande peine à oublier les formules de l'Ecole, justement parce qu'ils songent trop à s'en débarrasser alors, ils en donnent seulement la contre-épreuve.

L'inquiétude, le désir de renouvellement, quoi que peu prononcés quant aux résultats, se lisent encore dans les efforts de certains pour ne pas se ressembler à eux-mêmes. M. Saint-Germier, M. FrancLamy ont changé soudain leur manière. M. Aimé Morot a visiblement subi quelque influence de Boldini. MlleRondènay a enfin, bravement, éclairci, égayé sa palette, du moins dans un tableau sur deux. Je pourrais vous signaler plus d'un autre de ces exemples. Je pourrais également relever quelques petits faits de curiosité, entre autres l'entrée en scène, de plus en plus marquée, des fils d'artistes éminents. Je ne parle pas de MM. Paul Albert et Jean-Pierre Laurens qui sont déjà presque des vétérans; mais de M. F. A. Mercié, de M. André Humbert, de M. A. Gabriel Ferrier, etc., comme l'autre Société, .MM. Marcel Roll, Pierre Bracquemond, Philippe Besnard, etc. On sait que la forme de République sous laquelle nous vivons, en art comme en politique, est des plus favorables à la formation des dynasties. En général, les héritiers que nous voyons ici semblent avoir des dispositions d'âme un peu mélancoliques, et moins affirmatives que leurs pères, ce qui confirme encore le caractère complexe, incertain et fuyant du Salon que nous allons maintenant passer en revue un peu en détail.

Toutefois, une remarque encore. Certains artistes qui occupent une situation importante, et qui ne se rendent pas compte que noblesse oblige à des égards non seulement envers la critique, mais encore envers leurs confrères eux-mêmes moins privilégiés, prennent de plus en plus l'habitude de n'envoyer leurs œuvres qu'à la minute où le Salon va ouvrir ses portes. Cela expliquera l'absence de certains noms dans notre compte rendu même pour faire l'éloge d'une peinture il est bon de la voir. Les maîtres qui acclimatent cette tradition nouvelle, dont la courtoisie et l'équité de leurs grands aînés se fussent étonnées, ne sauraient d'ailleurs mieux prouver

que ce ne sont pas leurs ouvrages qui donnent au Salon sa véritable physio-

nomie» ̃ •̃

Les Peintres

de la, Vie,

des Types et des Mœurs •Puisque ce sont les constatations de mœurs ou de types qui dominent, en nombre et en importance, commençons par elles. C'est, je vous l'ai dit, le Ven- dredi au Salon qui est la plus vivante et la plus attrayante, ou, comme on disait naguère, le clou de la saison. M. Grûn, avec ses procédés simples et sa verve parisienne de peintre d'affiches, a ras- semblé dans le hall de la sculpture les peintres et les sculpteurs les plus en vue du moment, mais tous de la Société des Artistes français (sinon ils étaient trop!) et diverses personnalités favorites. Ils sont d'une ressemblance amusante. On se montrera M. Dujardin-Beaumetz et MlleLantelme,M.SemetM.Mariani,etc. La scène est animée et des plus gaies. Ce n'est cependant pas parce qu'elle est extrêmement amusante, que, malgré toute l'importance de l'effort, et malgré les dons prodigués, l'on ne peut pas tout à fait la prendre au sérieux. D'abord, ces sortes de compositions sont toujours un peu factices et conventionnelles, quelle' que soit Fétonnantè aisance avec laquelle M. Griin ait accepté cette convention et groupé ses innombrables portraits. Mais la raison, en quelque sorte technique, la plus profonde, de cette disproportion entre l'entreprise méritoire et le résultat qui devra survivre à la griserie de la période d'exposition, ainsi qtfà la joyeuse surprise du visiteur, réside en ceci le même effet exactement au-' ràit été obtenu dans une toile infiniment moins. grande. La peinture elle-même n'eût pas sans doute été plus avenante, mais elle eût été plus précieuse. Au lieu' de faire songer à une vaste et étourdissante illustration, elle aurait été une œu- vre d'art à la fois plus intense et plus ra- tionnelle. Un après midi du vendredi au Palais des Beaux-Arts n'est pas un événement; ce n'est pas même un fait. Il paraît à chaque instant dans les journaux illustrés des « instantanés » qui ont certainement moins d'agrément de couleur, moins d'esprit d interprétation, mais autant d'intérêt historique ou humain. L'avenir ne. peut manquer de conserver ce document et de le consulter mais en le trouvant de placement et de déplacement difficiles. Quoi qu'il en soit, par sa belle humeur, sa nette observation, sa souplesse, M. Grün vient de se placer au tout premier rang des journalistes de la peinture. Il n'aura plus besoin désormais, pour "être remarqué, de recourir à ces formats colossaux. Au contraire, plus il s'attachera à noter les spectacles de la vie dans des dimensions appropriées, rationnelles, plus il méritera d'être considéré comme un vrai peintre de mœurs et de sa malice, de son adresse, de son observation bienveillante et gaie, nous attendons beaucoup de bonnes choses.

Joseph, Bail apparaît après cfelà

beaucoup' pïtïs. çojicéntre' 'pipà'Wédïfà-

tif, lui qu'on prenait souvent comme type du peintre entraînant et habile avant toute autre chose. Ses Servantes rangeant le linge sont un de ses plus beaux tableaux, et au rebours du vendredi de M. Grün, d'un petit fait de la vie et de deux persannages anonymes, se dégage une signification générale qui' ne laisse pas de doucement toucher. Il règne dans cette œuvre un peu du sentiment qui rend émouvant les petits tableaux de Chardin le Benedicite, la Pourvoyeuse. Nous pensons à ce qu'a de rafraîchissant et de sain la belle toile blanche, à toutes les idées de propreté, de repos, de vie heureuse, ou tout au moins paisible. Sont-ce des servantes ou des nonnes, ou bien des châtelaines ménagères, qui s'affairent ainsi dans le profond logis tranquille, où leur blanc costume s'harmonise avec le lin, où leurs jupes et leurs pieds baignent dans la lumière, où leur buste et leur tête s'élèvent dans la fraîche pénombre? Elles sont, ou semblent être un peu tout cela, et rarement M. Joseph Bail a mieux suggéré cette idée qui lui est chère, et qu'il'rend si bien, du recueillement dans les humbles travaux" de la maison. Quant aux mérites de peinture, ils n'ont jamais été plus riches et mieux mis en oeuvre.

Des persuasions de même nature se dégagent de l'aimable tableau de M. Emile Renard, le Repas de première communion des orphelines. Plus tendre, moins dramatique que la Prise de voile que ce savant peintre montra l'an dernier, cette scène ne va pas pourtant sans mélancolie. Il y a quelque chose de poignant toujours dans ces chétives destinées et les fêtes mêmes qui les fleurissent pâlement, entre le souvenir du deuil et l'attente du labeur, ne font qu'en ponctuer le délaissement et la froideur. Les femmes qui servent ces enfants portent le voile noir des grands renoncements, et un visage muré aux vraies, aux réchauffantes tendresses. Et cependant il règne dans de telles réunions on ne sait quelles grâces étiolées, quelles bontés sans rayonnement, et, pour tout dire, quelles forces de résignation dont on ne trouve l'équivalent nulle part ailleurs. M. Emile Renard en a été ému, et c'est en même temps que l'œuvre d'un bon peintre, le sentiment d'un brave homme. Le peintre a noté les délicatesses des blancs costumes.et les frugales victuailles; l'homme a fait partager son angoisse devant les choses obscures et solennelles. Il est des quartiers anciens de Paris, des ateliers laborieux, des façons de penser et d' œuvrer, sur lesquelles les plus vives crises de modernisme n'çnt pas de prise. Les peintures de la vie religieuse qu'a entreprises M. E. Renard ne sont pas si indirectement descendantes des tableaux de la vie ascétiqfue que nous conservons de Philippe de Champaigne.

M. Joron pourrait, de son côté, remonter à certains âpres peintres de mœurs hollandais ou à nos frères Le Nain, et trouver en eux des correspondances fraternelles. La peinture de la vie, en Hollande, n'a pas toujours été plantureuse et sensuelle. Il est des tableaux de Brekélenkam, de Koedyck (et même parfois de Jean Steen entre autres un certain Benedicite dans une grande collection anglaise) qui ne res-

pirent qu'une intense tristesse.- Dans Van der Meer,de Delft, on éprouve plus d'impressions aiguës, tranchantes, que de gracieuses ou de souriantes., M. Joron n'est pas indigne d'être. cité dans le voisinage de ces observateurs. sérieux, et même un peu .moroses. Son nom n'est pas parvenu au grand public, parce que telle a été sa ferme volonté. Mais pour ceux qui se souviennent de ses intermittents envois au Salon,' qui devinent la profondeur de sa conscience, constatent la saine rigueur de son observation, discernent une fois de plus dans les deux peintures et les dessins qu'il montre cette année autant de noblesse que d'opiniâtreté; il y a peu de figures artistiques actuelles, malgré la réserve un peu énigmatique où elle se retranché, qui leur semblent mériter plus d'attention et de sympathie. Ces deux tableaux gris et noir, sortes d'ateliers d'artistes, où se retrouvent, identiques, deux femmes pensives, sans âge,. un. peu étranges, en contemplation au crépuscule dans une de ces peintures, en conversation avec un ecclésiastique dans l'autre, sont dépourvus de toute mesquinerie anecdotique. On dirait même que leur auteur a fait vœu de ne point plaire, indigné, sans doute de voir par quels moyens trop souventon plaît.Maiselles paraîtront, à ceux qui savent faire le choix entre les choses, des objets très rares, et à peine de ce temps.

Quelques bons peintres de la vie, c'està-dire sachant mettre un accent personnel dans les descriptions de choses vues M. J. Pages, qui trace une forte et brillante peinture des berges du Quai Bourbon M. Grau, qui, avec son Jeudi d'été dans un coron, nous révèle la vie de château dans les terrains vagues d'une banlieue de ville usinière M. Allard l'Olivier,qui a trouvé le moyen de refaire un ban tableau, et,presque neuf, avec les Chanteurs des rues M. Jules Adler, qui intitule Gavroche une grande étude d'une rue de Paris, un peu vide sans doute, et dont les typés sont assez peu caractérisés, mais qui est d'une couleur fraîche et gaie, et d'un mouvement général intéressant et juste; M. Boiry, qui montre, passant devant un vitrail aux riches couleurs, les Enfants de chœur de la Manécanterie, où j'aurais souhaité également un peu plus d'accent et de diversité dans les physionomies, mais, à tout prendre, une des pages consciencieuses et désireuses d'exprimer quelque chose; M. G. Besson qui donne un titre bien alambiqué et correspondant assez peu avec limpression que nous procure son envoi à une scène de jardin public, un errant .échoué sur un banc, parmi la gaieté' des fleurs et des enfants, peinture d'une facture plus lisse, et d'une couleur moins rare que celles de jadis, mais encore fort estimable,

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Les peintres .s d'intimités, rustiques, mondaines ou bourgeoises, sont un peu moins nombreux et en général moins recherchés que ceux de la Nationale. Pourtant voici encore de très valables tableaux de mœurs.

M. Frank Bail, en constant progrès de clarté, de souplesse d'exécution, de îCordiaJôet -simple -intelligence de^ la vie, nous montre une servante bccùpéfea tailler la miche pour îa'sdûpé? et d'autres qui se livrent à la grave manipulation des Confitures; types nettement et franchement populaires, mais sans vulgarité, justesse des mouvements et des expressions, exécution des accessoires si savante et,si heureuse qu'elle se rapproche de tout ce que les petits maîtres d'autrefois ont fait d'irréprochable, voilà les qualités par lesquelles ces excellentes quoique peu ambitieuses peintures se recommandent à vous.

,M. Charles Michel, à l'Exposition de Bruxelles l'an dernier, avait eu un grand et mérité succès avec son élégante et habile toile des Canards de Barbarie évoluant dans un jardin autour de deux belles dormeuses. Malheureusement voici cette toile placée ici de telle sorte que tout son charme est à peu près impossible à apprécier et que l'œil ne peut à cette hauteur en distinguer les nuances pleine de saveur. M. Matignon se fait volontiers, suivant l'expression de Baudelaire, « poète des chloroses». Cette fois il nous montre avec sa Fumeuse d'opium, se réveillant, une, étude d'expression singulièrement s.uave,.et cruelle en même temps. La déformation hagarde et douloureuse de jolis traits féminins hantera ceux qui regarderont avec un peu d'attention cette peinture qui serait parfaite si l'artiste l'avait traitée dans une harmonie un peu plus recherchée.

Je suppose que c'est de Tolstoï que s'est inspiré M. Balestrieri dans sa toile les Fous et les Sages, où la foule bafoue une sorte d'apôtrè barbu. Il y montre du talent, mais le tout est conçu suivant une formule un peu usée.

M. Samaran, dans le genre ultra-précieux où se sont illustrés les 'Netscher et'autres joailliers de la peinture,* nous montre une harpiste mondaine dans un intérieur. Impossible de trouver à l'heure actuelle un pinceau plus patient et plus savant. C'est beaucoup, quoique de telles qualités ne soient pas très à la mode, ou ne le soient pas redevenues. M. Jean Danguy avec une de ses petites vagabondes tristes, vous touchera, si vous parvenez à découvrir cet humble et sincère envoi. Mlle Marguerite Delorme se trouve une des femmes peintres les plus spirituellement douées et les plus naturelles de maintenant, avec sa Fillette aux poissons rouges, d'un dessin subtil, d'une. exécution fine et légère. M. Léàndre est parvenu à allier la vigueur et la santé des types rustiques, dans son Repas de noces en Normandie, avec une couleur délicate, une savante et subtile étude des reflets et des éclairages multiples, toile de sérieux effort et de réussite heureuse. M. F.-M. Buzon fait un début non indigne d'attention avec sa robuste peinture le Modèle et mes amis prétexte à étude de nu et de portraits de camarades, à composition suivant le goût et la manière de Courbet. Ce n'est J>às encore très affirmé, ni toujours d'une distinction parfaite; mais il semble qu'il y a là l'espérance d'un vrai peintre. Ceci m'amène à parler de M. Gourdault et de son tableau, Pendant la messe. Il est visible que celui-ci aussi s'est inspiré de Courbet et qu'il a cru au terre à terre qu'affectait le madré maître d'Ornans, mais auquel échappaient ses dons de force et de grandeur. Combien de peintres Courbet aura-t-il ainsi égarés, qui n'analysaient pas suffisamment son œuvre, -et ne s'attachaient qu'à la

lettre M. Gourdault n'imite pas.Courbet ce n'est.pas cela que nous voulons dire; mais il l'a trop regardé naguère et il a cru le comprendre. C'est pour cela qu'il met ses véritables qualités de peintre au service de sujets insignifiants et de types inexpressifs.Cette toilefaitgrand effet tout d'abord, car elle est de couleur vive et heureuse, et d'une pâte robuste qui détourne l'attention du dessin mou et flottant; mais cherchez à quel personnage vous intéresser là-dedans; désignez-en un seul qui vive véritablement et soitmemeun peu accentué. Comme c'est dommage 1 M. Gourdault gaspille ses forces. Le jour où il les concentrera en partant d'une émotion véritable et non d'une donnée quelconque, il pourra faire de belles œuvres, mais seulement alors.

MM. Duvent, Henry Royer et Guinier formaient, de temps déjà lointain,.un fraternel trio de peintres de la Bretagne, ayant, dans la délicatesse pensive du sentiment, plus d'une affinité. Aujourd'hui le trio est un simple duo. M. Duvent abandonne la Bretagne. En deux toiles toutes petites, ce qui est déjà très bien, il nous montre une Arrivée de Leblanc à Issy-les-Moulineaux et deux baigneuses s'ébattant, à Florence, dans le Jardin du Chevalier. La première de ces peintures est spirituellement fantastique, de ce fantastique'étonhantqui entoure nos modernes réalités; la seconde est poétique et chatoyante. Toutes deux montrent d'une façon assez imprévue eil M. Duvent un homme capable de tirer du. réel des aspects imaginaires, c'est donc bien un véritable artiste et non simplement un beau dresseur de procès-verbaux. Il nous doit donc désormais de belles œuvres où s'épandra plus largement encore le lyrisme qu'il nous laisse ici deviner, et qui fut trop longtemps contenu sous son exquise réserve. Restent les deux autres peintres demeurés Bretons. M. Guinier qui d'ailleurs a fait plus d'une incursion dans le domaine de la figure allégorique, nous donne une grande procession, un Pardon dans le Finistère. C'est certainement une peinture très étudiée, très convaincue, et un effort très digne de respect, bien que les types en semblent un peu découpés et rapportés, par suite trop uniformes, et que la couleur eût été souhaitée un peu plus rare. Malgré ces observations, peu d'artistes sont ici plus capables que ce sincère et sérieux artiste, de mener à bien ces importantes entreprises. Pour M. Henri Royer, ses Bretonnes regardant la mer sont un peu une redite 'de celles que vous avez maintes fois regardées et appréciées mais ces redites ne vont nullement en s'affaiblissant, comme cela est la coutume chez les artistes qui se plaisent à un ordre de sujets unique. Au contraire l'expression de douceur obstinée, de sauvagerie méditative de ces filles de l'Ouest est plus que jamais caressée, rendue en traits forts quoique point brutaux, et réellement pénétrants. C'est certainement, malgré sa volonté de monotonie, un des; peintres les plus dignes d'estime que l'on rcncontre.ici.

Ce'Sbnt encore; d'aatr es. bous 'peintres

d'intimitéà;ue,t ilfti"Àxi?$3 a.m§JWï<i8?'1âJi&

MM. D'Estienne, Desurmont', GranchiTaylor, Désiré-Lucas (bien que la lumière et la couleur, dans son Berceau vide, soient bien supérieures à la forme), Hartshorne, Bellemont, Befani, Jamois (encore que celui-ci nous montre un peu trop souvent le même quai morne, hanté par les mêmes hospitalisés), Maurice Grûn, Auguste Leroux, A. Vollon,.C. Ri-.vière, F. Maillaud, Saubès.Mme Jeanne Mahudez, Mlle Suzanne Minier, Mme Demont-Breton.

La plupart de ces bons artistes ne peuvent se lasser de nous faire connaître la Bretagne. Est-on jamais sûr de la bien connaître? Mais il y a aussi les Espagnols M.. Lopez Mezquita et ses frénétiques Danses de gitanes autour d'un enfant mort M. Carlos Vazquez et ses scènes de famille ou ses flirts d'Andalousie M. Vazquez-Diaz et son beau et puissant Retour de la fêle du Christ à Tolède; M. André Humbert et son campement de Gitanos M. Hernandez Najera; M. Zo, enfin, et M. Tito Salas, qui est Espagnol d'accent, mais qui peint des Bretons en empruntant pour la circonstance quelques façons de voir analogues à celles de M. Lucien Simon. Je vous ai déjà parlé de M. Franc-Lamy sa Fille de Grenade, est une belle peinture, et l'artiste nous procure ce plaisir imprévu de nous éviter l'inévitable écarlate.

Grâce aux succès que les orientalistes ont remportés depuis quelques années, nous sommes désormais assurés de ne -pas manquer non plus de caravanes ni d'Ouled-Naïls. M. Deutsch, en deux petits tableaux, la Chevrière de Choubrah elAu bord du 'Nil, est bien le plus hardi coloriste et le plus brillant virtuose de ces joueurs de variations sur le soleil et les êtres instinctifs etgrimaçants qu'il pare; ces deux peintures sont d'une verve remarquable. M. Cauwy a rendu avec beaucoup de force et d'éclat la placidité bestiale, la somptuosité barbare dans les ajustements et les parures chez les femmes de plaisir, si l'on peut ainsi qualifier les mornes idoles se reposant sur les terrasses d'Alger. M. Dabat, sur des thèmes analogues, a aussi fort bien compris cette charnelle lourdeur, cette animalité ruminante; la brutalité même et le parti pris sommaire de l'exécution ajoutent à l'effet de ses Femmes de la Kasbah Mlle Morstadt, délaissant un moment la Corse, a fait une heureuse incursion en Algérie. La grande et brillante toile de M. E. Cabanes, Sous les oliviers de Biskra la Romance. du désert de M. Mourant le Berceau, par M. Taupin puis le grand et, ma foi, mag:stral portrait d'un Spahi, par M. Henri Jacquier, et la claire Vue de Constantinople, de M. du Gardier, complètent notre récolte de sujets orientaux,

Dès le début de cette revue, j'ai mis à part les noms de M. Richard Miller, de Mlle Rondenay, de M. Guillonnet. Vous reconnaîtrez que cette sélection était tout à fait justifiée par la peu banale couleur et le sentiment pour ainsi dire soyeux de la Toilette du premier par la force virile et la sobriété d'exécution de cette figure de mulétier que la seconde intitule Impression d'Espagne; par la vraiment riche harmonie du Soir provençal et des Batteurs de blé, où le troisième atteint une exceptionnelle dextérité. Ce

'.qu'il y a lieu de particulièrement louer, chez M. Guillonnet, c'est que, au rebours de ceux qui font maintenant de l'impressionnisme d'école, il a réellement vu ces beaux. effets d'atmosphère, ces fêtes colorées du ciel, ces façons, qu'a la lumière d'incendier et d'absorber les objets, et son observation lui a-fourni des moyens neufs et heureux.

Je ne terminerai pas ce choixdés meilleures peintures de mœurs du Salon, sans vous signaler les Poissons rouges, par M. F. Toussaint; le Luxembourg de M. Avy, et les Champs-Elysées de M. Cyprien Boulet ainsi que ceuxde M. Rousseau-Dcccllcs; les Alsaciennes vraiment, bien peintes de M. Many Benner, et sans l'exagération de sentiment qui rend souvent ce sujet affectation pure la Femme aux cygnes, de l'habile divisionniste E. Martens; la gracieuse et mélancolique Attente de Mlle Ermen Parini; le vigoureux Marché, de Mme Labatut; la Consultation, un peu trop grande malheureusement, de M. Jonas, mais d'un intérêt physionomique mieux raisonné que certaines de ses œuvres précédentes, et tableau qu'il sera intéressant pour vous de rapprocher d'un dessin du même artiste, sur le même sujet et dans le' même groupement, mais transposé dans le répertoire moliéresque; l'excellent ta- bleau de M. Marcel Magne, Dons le grand orgue la Jeune Porteloise au riche costume rouge, très bon début de M. Maurice Gervais; la Couseuse, d'une vive couleur, de Mlle Thérouanne les Cavaliers, de M. Paul Leroy; la Vieille violoniste, de M. Troncy; la Baigneuse, de M. Zier; le Goûter, de M. Cos- son; la Mère et enfants, robuste travail de M. Max Bohm; la. scène de gaieté sur l'herbe que M. Finez intitule Jeunesse et les diverses toiles de MM. L.-A. Leclercq, Doigneau, Béroud, Geo, Jean Roques, Etchevery, le curieux Paysan italien de M. Desbois, Albert Lynch, Tessier; Victor Lecomte et Rieder, les deux peintres des scènes à la lampe; Balande, O'Birley, Perlmutter, Barthold, E, Pavil, Paul Jobert, Nils, Barthalot, Labarraque, Pouzargues, Lemeunier, V. Gilbert, Mlle Il. Damart, et le brave abbé Van Hollebeke.

La Peinture de Portraits

Il me semble logique de passer de ces peintures de la vie à celles qui nous montrent les êtres isolés les images physionomiques que d'autres interrogeront un jour comme nous interrogeons celles des autres nous qui nous ont précédés. Et il me paraît juste également d'inscrire entête de ceux qui cherchent a résoudre l'énigme des visages ou d'en conserver le témoignage de beauté, M. Léon Bonnat. Les portraits de Mme Audard et de M. Alexis Rostand continuent cette étonnante galerie de portraits, cette ample et forte collection de documents qu'est l'œuvre de ce maître, modèle de probité, de vigueur et de droiture. Rien qu'un album de reproductions des portraits de M. Bonnat sera dans l'avenir un commentaire éloquent, et indispensable de l'histoire de plus lâ'un demi-sièflgt-v, tous cett& jjeuvrè, tout est explicite et loyal, tout est vérité et sincérité. C'est pourquoi je note dès l'abord ces deux nouveaux portraits. Chaque peintre peut apporter dans s l'étude des modèles qui se confient à lui ses dons particuliers de séduction, son interprétation personnelle, et même jusqu'à un certain point sa fantaisie; mais tout artiste gagnera à. interroger l'ensemble de l'œuvre de M. Bonnat, non point pour l'imiter servilement, mais pour y prendre des leçons de haute et saine conscience.

Quels portraits pouvons-nous cette année considérer comme les plus séduisants et les plus réussis? Après une attentive comparaison, je crois bien que ceux de Mlle Hélène Dufau doivent être placés au premier rang. Cette si intelli- gente et si personnelle artiste a représenté Mme Aurel la femme de lettres bien connue et la belle et éminente musicienne Mme Jeanne Mortier. Il m'apparaît que seule une femme peut, rendre des nuances de caractères féminins avec cette subtilité et cette grâce légère. Mme Aurel, ondoyante et inquiète, es- prit observateur et tourmenté Mme Jeanne Mortier, avec une robuste bonne grâce, une conscience de sa'force épanouie et de son 'énergique talent, vivent toutes deux d'une vie individuelle très intense, et les similitudes de couleurs, de lumière, d'habile et souple manoeuvre du pinceau ne font qu'ajouter du prixà ces morceaux en les unissant par la commune marque de l'artiste. Car on ne saurait trop le.dire, tout vraiment beau portrait doit participer à la fois de l'âme du modèle et de celle du peintre. Use- rait à souhaiter que Mlle Dufau continuât cette série, elle serait au bout de peu de temps. d'un très vif intérêt. Les portraits d'une présentation réellement originale et ceux qui se distin. guent par quelque intensité de caractère sont rares d'ailleurs cette année. Beaucoup de correctes et consciencieuses images que l'on devine ou que l'on sait ressemblantes, mais que l'on voudrait plus attractives; qui ne manquent pas d'intérêt pour le modèle et ses amis, mais qui, pour le chercheur d'oeuvres d'art n'ont pas ce relief, cette signification générale d'humanité qui nous font interroger si longuement, dans lés musées, certains visages devenus inconnus mais demeurés vivants.

La belle et expressive physionomie de Mlle Geneviève Vix a été étudiée par M. Jean Corabœuf, avec cette opiniâtreté, ce scrupule, je dirai presque cette candeur, qui distinguent le peintre qui se prouve le vraiment dernier ferventd'Ingres, au moment où Ingres est si acclamé et si peu imité. Lorsque le temps aura harmonisé ces tons un peu frais encore, on comprendra mieux la valeur de ce peintre et l'intérêt de son œuvre

MM. Paul-Albert Laurens et JeanPierre son frère se trouvent, par hasard, nous donner deux des portraits qui sortent le plus de la « bonne moyenne ». La Dame en bleu de M. Paul-Albert Laurens, avec son étroite silhouette, son costume qui pourra paraître bizarre un jour mais se conforme à nos modes sans excentricité son mince visage affairé et pensif, est une peinture sobre et d'un goût raffiné. Le Portrazt de Jean-Paul Laurens avec son petit-fils Claude, par Pierre Laurens ̃ présente un intérêt humain beaucoup plus large, il est vrai. Pour nous attacher


à ce portrait, le peintre n'a pas eu besoin de rechercher de grands agréments de couleur et de grandes raretés de matière. Au contraire, il a tenu sagement toute cette page dans les tons neutres, opaques presque. -Mais quel vrai accent de tendresse et d'interrogation de l'avenir dans ce visage d'aïeul tourné vers la candide et vive gentillesse de l'enfant! Lorsqu'on sait que celui qui'regardeainsi est un des hommes de 'notre époque qui auront' le plus droitemônt pensé et le plus scrupuleusement œuvi'é, ce tableau devient plus saisissant encore et-marque déjà sa place au musée. V

De même le portrait de M.Mekhnikoff par M. William Lapparra est un très bon document d'art et de pensée. C'est un personnage vivement précisé et c'est l'homme dé science d'à présent. Une appréciation identique s'appliquera au portrait de M.' Branly par M. E. Suau. De même, «41 point de vue mondain, le portrait du hfarquis de Dioriei celui d'un gentleman en costume 'de chasse, par M.Basehet, sont des effigies précises, pleines de vérité et de naturel, et qui renseigneront très bien sur l'allure, la façon d-être,. l'accent physionomique de l'homme du monde dans la société actuelle. >

Le Président Forichon, de Gabriel Ferrier a une belle et sévère tenue, et celui de Mme et Mlle de Alvêar, par le même artiste a un caractère à la fois dramatique et gracieux fort particulier.

'Le Portrait d'une jeune femme assise, de M. Avy, aurait été un des plus originaux du Salon, si l'artiste n'avait pas subi, notamment danscerlaîn'es façons de traiter la blanche draperie de la jupe, une influence chère, d'ailleurs bien naturelle, presque:iriévitable. Malgré cette remarquer inévitable elle aussi, ce portrait est plein de vérité, d'une grâce sérieuse, d une distinction de bon aloi, enfin de toutes les aimables qualités auxquelles M. Avynous a accoutumés. Y7n très modeste portrait de jeune fille, en robe blanche, avec un mince cordon noir qui en'relève heureusement l'har-'monie, attire une fois de plus 1 attention sur M. Lavalley. Nous avons dit l'an dernier la belle et sérieuse évolution de cet artiste. De plus en plus il atteint lavraie simplicité après avoir longtemps cherché l'éclat factice. Ce sont des choses qui n'attirent pas l'attention par une note tapageuse, mais qui retiennent longuement la sympathie. C'est pour des qualités de même ordre que je goûte fort aussi le- double portrait de fillettes en noir et bleu, près d'une blanche touffe d'anthémis, œuvre pleine de sensibilité contenue et du meilleur goût, qui attirera l'attention sur le nom de M. Maurice Mathurin. Et puisque nous passons en revue ces portraits juvéniles et tendres, voici encore un charmant portrait de fillette par M. Gabriel Nicolet et une méditation d'une enfant par Mlle Kate Olver, non moins délicate que les précédents, et enfin un groupe' de portraits de M. Duvocelle où les enfants occupent une place prépondérante. J'ai parlé plus haut de 1 agrément un peu affecté de ceux de M. Aimé Morot. .Mlle Angèle Delassalle avec son éner-f gie habituelle campe habilement un marchand de curiosités. MM. A. Cesbrôn et Victor Lecomte se représentent eux-mêmes, au travail; M. Fou un

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gue heureusement le portrait n'est pas dépourvu d'art.

Les plus séduisants et les plus harmonieux portraits féminins que nous avons cités au cours de nos promenades sont ceux de M. André Brouillet, surtout celui, très fin, en gris, avec grand chapeau gris également; de M. Walhain Mme la duchesse de Vendôme de M- Wattelet, profil très fin et peinture délicatement fondue; de MM. Franzini d'Issohcourt,Lavergne,Etcheverry,P.-M. Dupuy, Cayron, Huhert-Vos, Aviat, J. Triquet, Comerre, Louis-Edouard Fournier, Giusti, P. Leroy. Ilidel, Laszlo, Cancaret, et de Mmes Louise Abbema, Marthe Jouanne, Marie-Anne Toudouze, Jenny Fontaine, Delacroix-Garnier, Mau~jean Van Dongen, Joséphine IIoussay. ,Je goûte fort l'élégance de bon ton qui, règne dans le souple portrait de la Princesse Georges Ghika par M. Léonce de Jonçières; l'extrême finesse de facture d'un fort petit et fort précieux portrait de profil d'une jeune fille en bleu par M. Ivan Thiele le savant sans-façon d'un portrait d homme au bord de la mer par M, IL Vogel; la belle .décision d'un portrait de général par Mme Lucas Rpbiquet, et, cette fois, ^amabilité et la légèreté capiteuse de la 37y~M ~Ilçar'a~y. de M. Patricot.

v" ̃ ̃.

>:̃ Nous^ voici au chapitre des portraits de célébrités ou de personnages en vue. Le plus important est l'effigie équestre de S. M. le roi d'Angleterre, par Georges, Scott. Le souverain est entouré de son état-major. Son allure est franchenîent saisie et l'on ne saurait formuler de critiquas bien spéciales à l'égard de ce portrait qui a tous les caractères requis pour les ouvrages de ce genre, sans pour cela être ennuyeux, grâce à là grande habileté pour laquelle M. Scott est de longue date réputé. Le Denys Puech, près du buste commencé, par Mme Gagarine Stourdza; le portrait de Mme Roger-Miclos, par Lauth; le Président Tu/'t, par Mme de Wentworth; le chanteur Léon Beyle dans Werther, par M. Farré; l'acteur Jacques en «Beulenïans », peint avec toute 'la rondeur voulue par M: A. Depré; la danseuse Gina Malctti, par M. J.-G. Domergue la Poétesse F~Mee 73a?'<ye~, par M. Andrychewiez; YEl-Mokri, de M. Tanoux; le Roche fort de M. T. Styka et l'allégorique Tolstol, cheminant dans la neige, le Gérault-Richard de M. II. Guinier; voilà, ajoutés à ceux que nous avons déjà cités, tout un bouquet de personnalités remarquables et qui ne laisseront pas d'être rémarquées..

J'ajoute, en terminant ce chapitre des portraits, celui d'un ecclésiastique par M.Erlanger; un autre par M. Sabatté, d'intéressant caractère, mais, où l'on regrette que lé peintre n'ait pas interrogé les Primitifs sur l'art de détacher noir sur noir; enfin les portraits de divers caractères, signés de MM. C. Buzon, Guédy, P.-E. Dubois, Debon, Dawant, Liardo, Deluc, Boisselier, Fidrit, Darrieux, L. Parker, Cope, Allegria, Schatténstoin, Ph. de Winter, P. Thomas, Arrue, Jh. Berges, Charpentier-Bosio, Zwiller, Marco de Gastyne, André Strauss, Malhoa, Courault, Alizard Brunin, Weisz, il. Brémond, Roustan, A.Troncet, E. Bisson, R. Choquet,etdc Mmcs Bou-

rillon-Tournay, Sophy Paulin <3t Mar guérite Brunat.

Les Paysages,

les Intérieurs et les Fleurs

De même que j'ai cru devoir inscrire en tête des quelques réflexions que, j'avais à présenter sur les portraitistes le nom de M. Bonnat, je considère .-qu'il faut tracer ceux de MM. Harpignies et Guillemet au début d'un examen. des paysages. Bien que le, premier soit de beaucoup l'aîné du second peintre (et même de presque tous les peintres actuellement vivants), une belle unité, un effort raisonné et suivi distingue leurs deux carrières. Il est fort aisé, lorsqu'un artiste s'impose à .l'attention par quelques singularités, de constater qu'il ne « fait pas de concessions »; mais cela est plus difficile lorsqu'il s'impose à 1 estime par la simplicité. Pourtant on peut ne pas « faire de concessions » non plus de cette manière, puisque déjà l'on ne fait pas de concessions à la singularité ellemême. Or, c'est quelque chose de valable et de méritoire que d'avoir consacré toute sa vie à dire des choses justes et naturelles.

M. 'Harpignies n'a jamais cessé d'agir ainsi, ni M. Antoine Guillemet non plus, qui reçut de Corot des le1 çons de bon sens et des goûts sincères de nature. Les deux envois de M. Harpignies attestent son étonnante verdeur. Ceux de M. Guiljemet sont remarquables par la maturité, par la plénitude une grande Vxie de Carcassonne solidement agencée, d'une excellente lumière dorée et où les vieilles architectures se combinent heureusement avec l'inaltérable jeunesse de la nature; puis un petit Orage sur la plage d'Eqtiihen, qui est d'une surprenante réussite, une de ces notations enlevées dans les meilleurs moments de verve. Je répéterai donc, à propos de ces deux artistes, ce que je disais à propos de M.Bonriat. Il est louable, il est nécessaire de chercher des accents 'hardis, des ressources nouvelles, mais il est utile de prendre des laborieux et des sincères « anciens » des leçons de méthode, d'égalité dans la vaillance et de suite dans les idées.

N'est-ce pas.ce qu'a compris 1\1. Foreau, qui laisse se jouer sa sensibilité exquise et vraiment moderne sur un grand fond de logique et de savoir mûrement raisonné? Certainement, les Oi- seaux de passage et cette toute petite route, au bord d'un étang, le soir, où l'on voit cheminer une diligence et un troupeau, sont les deux paysages les plus originaux, les plus vraiment poétiques de toute l'exposition.Voici longtemps que je signale chaleureusement le pénétrant esprit, l'harmonieuse technique de M. Henri Foreau. L'année dernière, avec sa Charrue, cette année, avec ses Oiseaux de passage, il a atteint la pleine possession de son émotion et de ses moyens pour l'exprimer. Au bord du spacieux miroir des eaux, des humains, bien petits, lèvent la tête vers un groupe volucral, bien, bien lointain. Qu'y a-t-il de commun entre ces deux pincées d'êtres animés? Rien que l'espace, que les uns possèdent et que les autres regrettent ^ëu'ejnjçntj-'de, np pouA:p.jr possédé r. Et

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c est d'un scfnftnîénf si' pur, si poignant, d'une telle couleur délicate et nacrée, que c est, là une œuvre de haute valeur, faite, il est vrai, pour- ceux qui ne cherchent point dans l'art 'des satisfactions de vanité et ne consultent point le baromètre de la mode pour savoir ce qu'il est à propos d'aimer.

M. Broquet, en un paysage de neige et de pluie, où tout est désespérément détrempé et brumeux, a donné avec une rare habileté l'impression de ces heures où la conviction nous hante que nous ne reverrons plus jamais le soleil, que plus rien ne chantera ni ne reverdira dans la nature. Ce nom nous frappe pour la première fois. Faut-il attendre un vrai peintre?. Je ne sais; le second envoi du même artiste est loin d'avoir cette qualité.

M. Pointelin demeure, sans défaillances, le beau et sévère maître des solitudes jurassiennes. Un de ses deux tableaux, avec, au premier plan, une rivière profonde et sourde, devinée plutôt que vue dans l'incertain crépuscule, est une de ses plus savantes et,émouvantes pages. M. Boggio a eu l'idée ingénieuse et bien réalisée de nous montrer une rue de banlieue, prise du même point, d'abord parla neige, ensuite par la nuit; il en résulte un effet assez saisissant. M. Moteley est plus impressionnant encore, avec un âpre paysage d'automne, une route qui côtoie un manoir au bord de la mer, cependant que deux corbeaux que la pluie acharnée n'émeut pas, animent seuls cette revêche nature de leurs batteries et de leurs croassements. M. Lefort-Magniez, dans sa meilleure toile jusqu'à présent, a fort bien rendu la sensation d'espace et l'argent des brumes matinales sur la Baie de Somme. M. René Fath a, lui aussi, une mélancolie assez accentuée, mais plus douce, plus engageante, dans ce joli paysage d'une entrée de forêt close de murs, au bord d'un cours d'eau, avec, pour communiquer de l'une à l'autre, une porte couronnée de vigne vierge; charmant thème et finement romanesque. M. Géo Lefebvre étudie une chapelle abandonnée dans une clairière éplorée, sur la fin n de l'automne. Autant d'excellents paysages, de tendances .plutôt élégiaques. Au contraire, se montrent plus portés à revendiquer les aspects vivement colorés et joyeux M. Gagliardini et ses vues de Venise; M. Gueldry, M. Théo Mayan, M. Petitjean, le marinistc B. Olive avec un vaste. panneau destiné à Marseille et qui est vraiment l'œuvre la plus importante et la plus réussie de cet artiste; enfin, le peintre des,campagnes fleuries,. M. Quost.

M. Maurice Réalier-Dumas^ avec une vue de la Côte d'Azur, se contente d'être très délicat et harmonieux. M. Tkatchonk'o pique notre curiosité avec ses vues de la campagne ,russe aux étranges tonalités vertes. M. Darien a trouvé, à Venise même. un sujet inédit l'a Gare, tout simplement, avec son scintillement de lumières, son va-et-vient de gondoles. M. Renaudin a déployé beaucoup de talent dans la description d'un four à chaux, sujet plutôt ingrat. M. A. Berson a peint avec une bien grande sincérité la Place dit Tertre, à Montmartre, pendant l'hiver; c'est d'un artiste, cela! La petite vue panoramique de Paris de M. Madelain, le paysage avec un arc-en- ciel de M. A. Guéry, Y Eglise de Saint-

Leu d'Esserend, par M. Gaspary le Village de Lesso dans les Pyrénées espagnoles, par M. Jean Rémond; le ravissant Printemps norvégien de M. Heyerdahl. le, Ponle-Vecctiio de Florence, par M. Gorguet, les deux paysages de M. Adrien Demont; le triste souvenir de ( Versailles de Mme J. Langevin; le très bon Port de pêche à Kermaria de M. Raymond Lefraric; la marine prise au Cap Gris-Nez, avec tout un troupeau' de phoques, par Mme DemontBreton, vous doutiez-vous qu'il y ;eût des phoques français? tels sont les paysages les plus attachants et les plus originaux de donnée après ceux que nous avons, signalés plus longuc-s ment. Il est bon que dans vos promenades- vous cherchiez aussi ceux que signèrent MM. W. Manninsr, Noirot, Montagne, Terrick Williams, Diéterle, Hillv Wàldeh, W. Eaton, Joubert, de Montholoij, Charles Dufour, Dambeza, Flahaut, Enders, Japy, A. Maury, R. deFontanes,*Gorter, Dabadie, Michel-Léon, Massé, Montézin, Normann, Quignon, Nozal, A. Charpentier, Spriet, Félix Bouchor,- A.' Buffet, Bertram, Bellanger-xVdhémar, Y. Bourgeois, Charavel, Le Villain, Boudot, Suzor-Coté, Ballue, Boggs, Streeton, Gachoud, Yarz, F. MaUlaud, Calvé, Ruffe, Cabié, Paulin Bertrand, Provost-Valéry, Carl-Rosa, Blot, Cosson, Baillergeau, F.A. Mercié, A. Bôulard, Michel-Lév.y, Mmes Jacques Marie, Léo Jasmy et Arc-,Valette, et ce charmant vétéran, si plein de ferveur poétique, A. Morlot. Une catégorie spéciale, toujours intéressante, mais relativement peu nombreuse cette année, est celle des paysagistes qui peuplent leurs études de nature de figures d'animaux. MM. Barillot, Rotig, H. Rousseau, André Marchand, sont les plus remarquables.

Il est sans doute bien dommage de citer tout cela sans commentaires. Mais un paysage étant déjà par essence une description, une description de description me semble toujours un peu oiseuse. Il suffit que l'on sache que cette liste représente une sélection très- senw puleuse de choses qui valent réellement la peine d'être regardées et qui peuvent causer plus- de plaisir que la moyenne des verdures innombrables.

Les fleurs et les paysages d'objets trouveront tout naturellement leur place â cette fin ,de chapitre et M. Henri Tenré et M. Lopisgisch y méritent d'occuper le premier rang.

M. Henri Tenré expose, affirme le .catalogue, sa Messe de Saint- Hubert, ,lvbs remarquée au Salon de l'Epatant. J'en aurais reparlé a la peinture de mœurs si les opérations du placement ne me' l'avaient pas rendue pour le moment invisible. Mais il montre aussi un Intérieur, particulièrement remarquable. Après s'être essayé autrefois, assez timidement, dans ce genre, M. Tenré a peu à peu acquis une véritable autorité, et conquis, sans leur .ressembler, un,o place entre M. Lobre et M. Waltei1 Gay. On ne peut mieux classer les objets et les rendre parlants, ni rendre plus véridiquement l'atmosphère d'une demeure que l'a fait M. Tenré dans cet Intérieur. C'est, je crois, celui d'un des plus heuroux collectionneurs parisiens, qui a. mis au service des chercheurs des ressources de travail "inappréciables. Cet

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a belle allure et la peinture qui la retrace demeurera un document de valeur. M. Lopisgisch a groupé, sous le titre malheureusement facétieux de Fleurs. et Plumes, un luxuriant bouquet et un volatile au riche plumage. Le titre ne vaut rien, mais la peinture est excellente riche et harmonieuse et de la plus personnelle exécution. •

La Salle Puget au musée du Louvre, par M. Alfred Martin, appartient plus à la catégorie des intérieurs qu'à celle de la peinture de mœurs. L'artiste a étudié avec esprit et rendu avec une belle pâte la lumière qui baigne la salle et se joue sur les marbres. Certaines des peu nombreuses natures mortes dignes de remarque se distinguent par leur vigueur: ce sont celles de M. Patissou, avec ses vieux chaudrons et vieux objets rugueux; de M. Jean-Pierre Laurens, une étude de poisson a la Mane.tj'de M. M. Martin-Gpurdault, une belle gerbe de fleurs, hardiment jetée, mais de peu d'éclat; do M. H. Vollet, dés bibelots d'Orient, de riche couleur et d tine belle matière picturale. D'autres par leur délicatesse les fleurs de-M. Gonzal, de Mlle Marie-Antoinette Marcotte, de Mme LauvernayPetitjean, de Mlle Hélène Bon, et celles de Mme Delorme-Cornet, qui sont d'une recherche de couleur exquise et rare. Les objets religieux de Mlle Jeanine d'Hautefeuille le Déjeuner, de M. Amoretti les intérieurs de M. Paul Thomas et de Mme Jeanne Franconville. Tout cela est très bien; mais en somme, comme on voit, nous ne rapportons pas, cette fois, grand'chose du marché.

La Peinture Historique, de Caprice, de Nu

et de Décoration

Il faut un instant de réflexion, en convainc, de grandes circonstances, ou bien une période d aboutissement et de récapitulation de ces circonstances mêmes, pour que la Peinture d*his Loire soit florissante. Un Louis XIII daigne approuver nn Le Brun de retracer les Batailles. d'Alexandre. Un Napoléon fait naître les David, les Gros et les Girodet. En même temps qu'un Victor Hugo apparaissent un Delacroix, un RalTet, un Devéria» Arrivé au point de concentration et de commémoration, un LouisPhilippe n a pas de peine à lever une armée de peintres, bons ou mauvais, pour tapisser les murs de Versailles. Même, une guerre de 1870, fait surgir les Neuville et les Détaille. En ce moment nous sommes trop loin ou- pas assez loin des choses passées. Puis, la lutte des intérêts matériels est tellement absorbante que' nôtre esprit s'occupe plus facilement aux choses immédiates i't aux gens qui nous entourent. Les grandes- pensées naissent souvent des grandes secousses et parfois des grandes épreuves. Et c est ainsi que va s'affaissant ou se raréfiant révocation des temps qui diffèrent trop du nôtre.

Aussi est-ce une exception superbe que le petit tableau de M. André Dewambez, Y Attente, retraçant l'intérieur d'une barricade pendant la Commune. <Ge grand

artiste (le mot n'est pas trop fort, rappelez-vous son magnifique concours de Rome, ses longs et acharnés efforts, ses tableaux profondément originaux qui vont de la fantaisie la plus gaie à l'hallucination véritable) a fait de cette époque violente, tragique, et du plus sombre pittoresque, qu'est l'année 1871 dans Paris convulsé, une étude approfondie, sincère, comme personne encore en peinture, ne l'a tentée. Il possède a merveille les types, le décor, la couleur, la lumière même des Années funestes comme dit Victor-Hugo. Sa barricade et les scènes s qu'il nous, promet encore ont la double valeur d'une évocation et d'un témoiî gnage. Quelle preuve de ce que peut létude dans la fixation de la vérité! Mais'quelle preuve aussi de tout ce qu'un esprit vraiment poétique peut ranimer des choses mortes, sans même avoir assisté à leur vie. Ces, êtres farouches admirablement groupés et chacun à son action, à son idée fixe, peints avec une, puissance de couleur unique ont la physionomie exacte d'une minute aussi brève et aussi terrifiante que celle d'un tremblement de terre. M. André Dewambez, dé cette minute a tiré un tableau et impartial; il en tirera d'autres spectacles encore, dont celui-ci n'est encore, malgré son importance, que le gage.

Malgré l'estime très haute que nous avons pour M. Rochegrosse, nous pouvons dire que comparée à une évocation de ce genre, sa Bataille de Marathon nous semble vraiment factice, et même légèrement comique. Marathon et la Commune ne sont pourtant pas plus éloignés l'un que l'autre de notre temps. Mais un des peintres a vécu des personnages, l'autre a mobilisé des figurants. Presque figurants d'opérette, ces guerriers grecs qui foncent en riant sur le spectateur. Encore si leur rire était vraiment effrayant! Mais faire de l'art analogue à celui de la Belle Hélène en croyant illustrer soigneusement l'histoire grecque, c'est une bien fâcheuse aventure, et qui ne peut qu'ennuyer ceux qui admirent sincèrement M. Ro-' chegrossé. Ses petites courtisanes antiques valaient mieux que ses guerriers. Le beau tableau qu'il nous doit maintenant! M. Jean-Paul Laurens, à défaut d une de ces grandes pages où sa forbet nette imagination, sa conscience si ferme de constructeur s'affirmèrent, nous donne un petit tableau fort émouvant, le. Chevalet, où l'on voit emmener par les tortionnaires une femme qui vient, d'être mise à lt question. La simplicité de cette petite scène, sa couleur simple et lugubre en font comme 'une incidente dans quelque poignant récit d'Augustin, Thierryv

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défaut de grandes peintures d'histoire, nous en récoltons quelques-unes d'assez ingénieuses et agréables. M. Tattegrain en a exécuté une, comme toujours pleine de curieux détails; avec sa Batterie de côte, où les douaniers et leurs femmes aident désespérément les artilleurs pendant, la dernière période du blocus continental. M. Fduqueray se répète inévitablement avec son Dernier salut du « Formidable», mais il sait toujours remarquablement composer, et cela devient en somme une qualité rare. J'ai dit l'an, dernier déjà çpHi^ietî- il fallait se/s<ga?viê&. <ie><i(itspeRrsôîfpqr,dre parmi l'océan des grands et moyens tableaux, les petites peintures, si fines, si spirituelles, si brillantes de couleur, et (lu dessin le plus souple de M. Guido Sigriste. Cette fois encore, je signalerai comme de charmants, objets d'art. la Charge de hussards et le petit Napoléon 1" et son état-major, du même peintre. En somme, Meissonnier" a été célébre pour des œuvres moins vivantes et. bien plus sèches que celles-ci se constate un mélange curieux de fougue et de délicatesse.

Dans le genre s'est illustré M. Roybet, voici M. Bundy, qui, avec son tableau le Bourgmestre et le conseil échevinal se montre, lui aussi, bi n plus habile à composer, bien plus souple peintre, bien plus varié comme dessinateur de types. Je n'ignore pas ce qu'a toujours d'un peu de factice ce genre qui consiste à affubler de costumes anciens des gens de maintenant, fussent-ils de la même race, qui ne savent plus les porter; mais M. E. Bundy est un exécutant de premier ordre, et il ne tiendra qu'à lui de nous donner un tableau vraimeut attachant.

Voici encore la grande toile la Mort de Werther, par M. Baude; la Transla- tion du Saint Gvaal, par M. Reginald Frampton, dans la tradition de BurneJones la délicate Fuite en Egypte, de M. A. Buffet, et le Sermon sur la montagne, plus heurté d'exécution, mais pas mal compose, de M. P. Buffet; la grande Charge, de M. P. Robiquet; le Chevalier Rosc, de M. Duffaud la petite Marche de soldats d'Italie, gaiement mise en scène par M. Arus les divers sujets militaires de MM. Orange, Schommer, Charlier; le Salut à la République, dont le buste a été sculpté à l'improviste dans la neige, agréable tableau d'opéra-comique monté par M. Buutigny, Cette revue peu longue prouve qu'il reste encore quelques « peintres de genre », mais qu'il n'en reste guère. Pendant.que nous en avons encore une héroïque poignée, l'un d'eux devrait bien traiter ce sujet: les honneurs rendus au dernier tableau de genre. Mais ce serait une donnée tellc.nent invraisem blable Les peintres docapriceetd'imagiuation pure demeurent un.peu plus nombreux. Ce serait à désespérer si l'irréel, ou même simplement le travesti, disparaissaient complètement- Il suffit de quelques écrivains pour faire de nouveau prédominer le goût de l'imagination sur •celui du positif et du bourgeois. Un homme comme Rostand y a hautement et doit y contribuer encore. Quoiqu'il en soit, c'est une agréable aventure pour les-quelques difficiles qui n'aiment pas à se repaître l'esprit uniquement de redingotes, de blouses, de Bretonnes et.de sous-bois, de rencontrer des peintres tels que MM. Gomerre, Clairin, Debat-Ponsan, Béronneau, Clovis Cazes, Edouard Maxence, H. Vogel, qui, eux, ne cherchent pas, comme un célè bre' architecte le voulut en bâtisses, ù « faire du Fallières » en peinture. Au reste, il n'est nullement démontré que notrehonorable Président accepte J'hommage du style qu'on lui attribue sans bénéfice d'inventaire, et je le crois trop homme d'esprit pour bannir, comme Platon, les poètes de sa République. Parmi, ces peintres qui ont résolu de tourner le dos à leur temps,. M. Go-

merre a, cette année, droit à la première place, puisqu'il a fait; le plus important effort et n'a pas craint de- remonter. au Déluge. Une somme considérable de savoir, de talent, de volonté, a été consacrée à l'entreprise, et il ne serait ni généreux, ni juste, de juger en un seul mot, fût-il du plus drolatique esprit d'atelier, une œuvre qu:i prouve la conscience d'un artiste et la confiance qu'il place dans le, public en risquant une telle partie. Le premier aspect de l'œuvre est indiscutablement dramatique et émouvant. Cet amoncellement d'êtres dénudés, 'livides, désespérés, déjà atteints par la mort, entre les eaux, qui ont submergé la terre et celles qui versent sur eux la mort en gouttes lourdes et pressées; ces* fauves réfugiés avec eux sur la dernière cime et qui ne songent même 'plus la faim et à la proie; cette lumière blafarde, et, ce désespoir dont nous connaissons.nous-mêmes la sensation atténuée lorsque ,nous traversons des jours .de lentes et lourdes averses; tout cela a été très bien rendu et de façon très saisissante par M. Comerre. Ce n'est pas l'œuvre, d'un lyrique sans doute mais c'est celle d'un solide et savant dramaturge. Un lyrique aurait traité moins également tous les personnages, il aurait surtout donné aux figures des proportions plus grandes et des aspects moins réels. Il aurait donné moins l'impression de l'accident et plus celle du cauchemar. Mais enfin, désireux avant tout d'impartialité et de justice, je dis que les peintres ne sont pas nombreux présentement, qui peuvent mener à bien une aussi lourde tâche et faire exactement ce qu'ils ont voulu, sans défait- lance aucune. Après tout, M. Comerre n'avait jamais essayé ses forces à ce point. Pourquoi, s'il rencontre l'attention du grand public, ne s'élèverait-il pas bien au-dessus des choses simplement agréables et brillantes qui lui avaient valu ses premiers succès? Il avait des forces que nous ne lui connaissions pas. Tout dépendra dorénavant de l'emploi qu'il en fera dans la seconde partie de sa carrière.

Puisque M. Clairin ne considère point comme un compliment négligeable et comme une marque de faible estime qu'on le qualifie de romantique, et puisque c'est pour nous une cause de plaisir qu'il le soit, nous dirons donc que son tableau des Etendards nous plaît par son romantisme même, par la joyeuse exagération avec laquelle il a campé ces reîtres, fait bouffer leurs costumes à crevés, étalé leurs barbes, empanaché leurs chapeaux, redressé leurs allures belliqueuses. C'est comme l'interprétation par un homme d'esprit des vieilles gravures sur bois du seizième siècle. Un voyage en Suisse a suffi sans doute pour évoquer ces superbes fantoches,de même que les souvenirs d'une excursion en Alger ont pu faire éclore sur la toile cette scène de danses au harem qui ferait un si joli frontispice à quelque édition fantaisiste des Orientales. Décidément l'œuvre de M. Clairin est très curieuse, par sa diversité et par son exubérance. M. Debat-Ponsan a interprété une ode extraordinairement célèbre et non moins extraordinairement oubliée d'Auguste Barbier, la Cavale indomptable cette apostrophe au « Corse aux cheveux plats » et cette course affolée de la mon-:̃Îupô qui, sous la trop insistante brutalité' 'de l'éperon, désarçonna s.dri cava-

lier. ;••

et lui cassa les reins.

Le cavalier lui-même n'est peut-êlre pas la plus exacte ni la plus frappante évocation historique que la peinture ait faite de Napoléon Ier, mais M. DebatPonsan a su donner quelque allure apocalyptique à la cavale blanche, et c'est à tout prendre une œuvre très intéressante, dont la formule a un peu vieilli, mais où la main de l'artiste est demeurée ferme et jeune.

Dans la Femme aux serpents de M. Marcel Béronneau, il se voit une imagination aiguë et une recherche de joaillerie de peinture qui ont leur prix. Cet artiste ferait des emaux et des céramiques admirables. Les qualités de raffinement que l'on sait se retrouvent une fois de plus dans les chastes et chevaleresques images de M. Edgard Maxence. Je serais un riche bibliophile (il m'est bien permis de rêver un moment, puisque je parle de la peinture de rêve) j'aimerais fort confier à cet artiste l'ornementation d'un missel ou de quelque vieux livre, comme Flor et Blanche fleur ou comme l'histoire de la reine Berthe. A défaut de M.Maxence,jerecoureraisàMlle Elisabeth Sonrel, qui, une fois de plus. prouve avec son Verger de la Vierge et sa Fiancée du landgrave des dons d'aimable rêverie et de patient savoir, semblables à ceux de l'abbesse Herrade et des anonymes enlumineuses des temps légendaires. M. Wéry et M. Pascau sont des artistes très à part pour le goût de la couleur. Nous nous souvenons d'avoir vu autrefois de très beaux tableaux de M. Wéry, d'un sentiment profond, d'un dessin simple et fort. Aussi n'est-ce pas sans étonnemeut que nous avons rencontré sa Venise, de cette année, la couleur est encore brillante, mais comme désaccordée, et où le dessin est faible et exagéré a la fois. Que se passe-t-il donc ? '? Recherches non encore abouties ? Résultat d'une certaine exaltation dont certains tempéraments faits surtout pour exprimer leurs émotions en sérénité et en profondeur. plutôt qu'en sursautset en véhémence devraient toujours se défier? M. Pascau avec siiFillettc au coquillage, quoique se prouvant non moins habile peintre d'étoffes bariolées qu'en sa Robe à ramages si heureuse de l'an dernier, a beaucoûp-affaibli l'intérêt de cette donnée-Le coquillage est à peine traité, alors qu'il nécessitait une exécution exceptionnelle la robe engonce, une manche est gauchement placée, la pose est peu naturelle. Une harmonie agréable sauve le tout comme elle peut.

M. Bordes, au contraire, avec sa Robe turque en rouges étincelants, a produit un morceau brillant, avenant, enlevé avec beaucoup de verve. C'est un des plus jolis tableaux de caprice du Salon. M. Clovis Cazes se répète un peu avec ses Bacchanales. L'entrain n'y manque pas, mais la forme est beaucoup plus vague, la couleur moins rare. Il est encore dans 1 âge où les, premiers succès sont dangereux. En M. Loys Prat, auteur d'une autre Bacchanale, M. Cazes a im émule plus habile et plus séduisant

cette fois,

Je vous ai signalé les peintures de fantaisie les plus intéressantes. La re- vue cependant n'en serait pas com-

pîète si je n'ajoutais la grande et gaiement fantasque Comédie dans le Parc, de M. II. Vogêl; la charmante 'Femme dans mi intérieur, d'une couleur si caressante, par M. Le Boy d'Etiolles; la nymphe vespérale de M. A.-G. Ferrier la Loqe au bal. masqué, de M. Saint-Germier; la • tentative non sans mérite de Mlle Taupenot pour transcrire picturalemeptles musiques de M. Ravel sur Y Infante défunte; les deux harmonieux panneaux de M. Chabas, .Méditation et Ce qui fut; la Fête vénitienne, de M. 0. Lirîde, et les deux 'peintures un. peu vides, mais d'une chatoyante couleur dé M. P.- Carpenter, les Deux sœurs et Une partie gaie; enfin, la composition un peu gauche, un peu lourde, mais de belle conviction que M. Gontier intitule, j'ai vainement cherché à comprendre pourquoi, YEspèrance.

Il me reste à parler du Nu et de -la grande décoration. Ils ne vont guère l'un sans l'autre j'allais écrire, hélas i ils ne s'en vont guère l'un sans l'autre, et je n'aurais pas été très loin de lavërité. La.peinture de Nu qui ait vraiment un style est à peu près complètement absente. Je ne vois guère que M. Antonin Mercié qui, avec son tout petitet délicieux tableau de Diane au repos, donne du bout du pinceau une leçon de style à tous les peintres de dames et demoiselles dévêtues. (Vous ai-je dit, à propos, que' M. Mercié exposait aussi une espiègle et séduisante tête de Chaperon bleui). Je trouve aussi quelque grandeur dans le nu en blanc et or de M. Marcel Béronneau. Quant aux morceaux de' nu, ils sont certainement peints avec quelque recherche de matière dans les envois de M. FrancLamy, de M. Selmy, de M. Biloul, de M. Moulin, de M. Marco de Gastyne, de M. Stœckel, de Mlle Rondenay qui a, pour la première fois à notre connaissance, peint ainsi en pleine lumière et en claire tonalité. Ils sont agréables et gracieux sous les pinceaux de MM. Robert Fleury, Johannon, Roberty, Synave, L. Roger, Saint-Pierre, G. Guay, Avigdor, Alleaume, R.-M. Guillaume, de Mme Madeleine Smith, Consuelo Fould, etc. Je dois même ajouter à cette liste la "figure où M. Léon Félix se préoccupe plus des reflets que de la forme; les truculentes figures au bord de la mer, par M. A. Carrera qui a permis au'jury de montrer « que les Indépendants ne lui font pas peur », et les fins petits nus de M. Sbuza-Pinto, de M. CoursellesrDumont, et les nus enfantins de M. S. Maury et de M. Siéfert enfin le Repos dii modèle, de M. Bompard. Mais enfin ce dernier titre est, celui qui conviendrait à presque tous les nus qui sont exposés ici.

Et je songe en ce moment à l'admirable conte de Banville, où l'on voit la, redoutable Cypris venir en personne, avec derrière elle toute la tumultueuse mer azurée, poser dans l'atelier d'un vieux maître pauvre qui n'avait jamais douté d'elle. Elle ne renouvelle guère ce miracle pour nos peintres. Et cependant,, elle le renouvellerait encore, s'ils voulaient. Pour la peinture décorative, elle n'est représentée cette année que par les compositions sans grand intérêt de MM. Calbet, .Gorguet, Gervais.'ct, dans Mfcdr'o des' sujets dits modernes, par MM: Fougèrat et G: Leroux. Enfin, ;p'arM.-JGdrmon, qui expose dans une salle ses compositions pour le Petit Palais où il re-. trace l'histoire del'art'etde la pensée en France. Ces peintures ne sont pas encore assez au point pour être jugées équitablement, et l'effet qu'elles feront en place sera, sans doute trop différent de celui qu'elles produisent ici, pour qu'on les apprécie en elles-mêmes. D'une façon générale il semble que les compartiments où le peintre à retracé des épisodes historiques soient plus ingénieux et mieux remplis que les grandes surfaces de visée symbolique. -1.1

Un mot sur les Dessins et la Gravure

Bien que les quatre rotondes intermédiaires entre les salles de peinture soient supposées contenir le choix et lé, .surchoix des.dessins, pastels et aquarelles, je ne saurais trop vous conseiller de faire le tour de la galerie extérieure, car on y place, je ne voudrais pas dire on y exile, des œuvres de très haute valeur comme les dessins de M.Jean Corabœuf, de M. Joron et de M. Auguste, Lévêque, et une foule d'autres choses que les amateurs avisés traiteront avec plus dégards.

Les dessins ingristes de M;. Jean Corabœuf sont parmi les plus savants et les plus originaux ouvrages de ce tempsci, puisqu'ils unissent, la science approfondie du crayon à l'entente du, caractère. Voyez entre autres dans le cadre qui en contient un choix le petit portrait de Sarah Bernhardt, qui, est comme un dessin du seizième siècle. Pourquoi même les qualifié-je d' « ingristes » ces dessins? Le traitement, en somme, est tout autre, et si M. Jean Corabœuf a un culte pour Ingres,, il, ne le plagie nullement. Les trois petits dessins de M. Jôroh, un portrait d'homme et deux petits nus, ont ce même caractère d'âpreté, de conscience et de, dignité que nous avons loué dans ses peintures. Ce ne peut être qu'un très curieux et très noble artiste qui aime à dessiner ainsi.

M, Auguste Lévêque, l'éminent artiste belge qu'on place toujours chez nous de telle façon qu'on ne peut jamais découvrir ses opuvres a la peinture, a deux très intenses pastels de femmes, dans une, note mystérieuse et dont les titres dérouteront un peu Suzanne et Desdémone. Mais puisqu'ils sont indiques comme faisant partie d'un ensemble, tout s'expliquera sans doute un jour. En attendant, ce sont de beaux dessins. Je vous signalerai maintenant un peu pèle-mêle, c'est-à-dire aussi bien dans les rotondes que dans le pourtour, les dessins et pastels que j'ai notés criuime les plus remarquables. M. Guillonnet a t envoyé deux-bons portraits. d'artiste; et pareillement M. H. Royer, qui a crayonné avec fidélité M. Marcel Baschet et M. Verlet, étrennant son costume d'académicien. J ai parlé plus haut du grand fusain des 'Médecins, de M. Jonas le même artiste a exécuté par le même procédé un typique groupe de vieilles femmes. M. Freida illustre avec imagination les Poèmes barbares, de Le-


«PAR FIL SPÉCIAL»

conte de Lisle. Mme Vallet-Bisson, Mme Richard Troney, Mlle Phil -Morris, M. Cossard, Mlle Jacquemont, M. Mayeur, M. Villa, Mlle Herfeld, Mlle Marguerite Barco ont de bons portraits, dessinés ou pastellisés, et aussi Mme G. Bri-: ehard (portraits de MM. le sénateur Ch. Humbert et de Mme J. d'Orliac). Les études de types corses et algériens et d'animaux, de Mlle Morstadt, ont leur vigueur etlleur éclat àccoutumés. Les dessins, pastels ou. aquarelles de MM. Maxence, Guinier, P.-M. Dupuy, SaintGermier, Dofeneau, Yarz, Cachoud, Cayron, Foreau, Triquet, Bertram, Alegria, sont d'intéressants compléments ou commentaires de leurs .peintures. Un très, spirituel. dessin à la'plume de Mlle Marguerite Delorme, des fleurs de M. Rosenstock, un étrange Falcir de M. Signorini, des scènes humoristiques de M. Pferffermann, des Cours de Mlle Hélène Bon et de Mlle Gabrielle Gruyer; des dessins de toute sorte de MM. AmédéePéau, de Brocâ, Fougerousse, GalienLaloue, Brisgand, R.-H..Dreyfus, Hay, Çastaing, Lalau, Pavil, et de Mmes Bourgonnier-Claude, Grenouijloux-FleufonLabatut, Lucile Jequïer, Jenny Zillhardt, Y,BrùdOi complètent une sélection qu'il -vous sera donné de compléter encore. Parmi les miniaturistes, Mmes DickDumas, Gallet-Léyadé, Hor tense-Richard Hélène Faure, Sonia Routchine, Jeanne Lévy. Rideâu-Paulet, Faralicq, Debillemont-Chardon, Marie Lalorge, Maley, Thérèse Gaudrion, Louise Gallien, Denvil, Andrée Lénique maintiennent le plus brillamment la tradition de ce joli art.

M. Maurice Reudefs avec ses Fleuristes, Mlle Jeanne Burdy avec sa scène de marins, M. Gustave-François avec son Hôtel des Ventes donnent à la miniaturé une ampleur et une complexité toutes particulières.

̃̃.<̃ Ce que je trouverai le plus a louer cette année dans la section de gravure, c'est la velléité d'arrangements nouveaux, encore bien timides, mais qui du moins ne condamnent plus certaines œuvres admises dans les salles privilégiées à être admirées de confiance vu la hauteur où elles étaient accrochées. Ce que je trouverai à regretter c est que les plus rares et les plus originales eauxfortes soient comme toujours placées sur le pourtour, et que dans les salles préférables se prélassent des copies souvent bien médiocres.

Ce que je trouverai à citer, cela dit, n'est pas extrêmement nombreux. Cela se borne aux pièces suivantes.

Les burins de MM. Crauk, Jules Jacquet et Ccppier.

Les lithographies de MM. Léandre, Hiïvey, Bouisset (belle copie de Franz Hais), Neumont et H. Lucien Robert. Les gravures en couleur, très intéressantes et qui vaudraient une bien meilleure présentation, de MM. Louis Prat, G. Devienne, Belnot, Anselmo Bucci, Çélos, et miss Phil-Morris.

Enfin les- eaux-fortes de MM. BrunetDebaisnes, Fouquet-Duval (d'après Rembrandt) Lucien Gautier (d'après Corot), Jouvot-Magnau, et comme compositions originales les planches de MM. Fritel, Heller de Pardieu, Boggs, Chéfer, Trtrwbridge, Dallemagne, Mignot, Pinet, et de Mmes Jeanne Simonet et Armington. C est dans cette dernière série que se trouvent de beaucoup les choses les plus attrayantes et les plus raffinées.

La Sculpture

et les Objets d'Art

La sculpture de notre temps est essentiellement tumultueuse.

Les statuaires du dix-septième et du dix-huitième siècle qui déjà dans cet art avaient introduit le principe de mouvements plus agités, d actions plus compliquées, de silhouettes moins compactés, lés plus dramatiques Puget, les plus chorégraphiques Coysevox, sont devenus des modèles de simplicité auprès des trépidantes pantomimes, des acrobaties, et de tous les défis aux lois de la pesanteur où se complaisent les sculpteurs de maintenant. Jamais, aux époques même où le goût fut le moins pondéré, l'on aurait songé à faire se précipiter des attelages dans le vide, comme on l'a fait aux angles du Grand Palais. Cet exemple suffit; vous en trouverez

plus d'un équivalent sous le vitrage. Vous constaterez la tendance de notre statuaire à s'italianiser encore, à chercher le joli plutôt que le beau, à donner à lanecdotique des dimensions que seul l'héroïque autrefois semblait meriter,,à ,parfaire le trompe-l'œil des cheveux, des, étoffes. J entends, cela va de soi, par cet italianisme non celui des puissants maîtres comme Donatello, Verocchio ou Michel-Ange, mais celui des praticiens modernes, dont le puéril réalisme peuple de redingotes en vrai drap de marbre et de mille tableaux vivants, « lés bourgeois cimetières ».

Un art de tableaux vivants, c'est bien à cela que tend la statuaire actuelle. Les hommes de bronze qui miment la « Dernière cartouche » à la terrasse des cafés et les familles foraines qui enfarinent leurs maillots pour donner aux foules l'idée du-« Jugementde Paris» n'ont pas une conception moins élevée de la plastique que. beaucoup de ces artistes-ci, qui, malheureusement, en outre, ont beaucoup d'activité, d'ardeur et de talent. Oui, vraiment, le mal serait moins grand s ils n'étaient pas des gens pleins d'esprit et d'habileté 1

Aussi est-ce.'iuïe surprise lorsqu'on rencontre 'jîês' .œuvres qui tendent à la simplicité, à la sérénité et à la grandeur, par exemple la figure funéraire de M. Antonin Mercié, les œuvres de MM. Bouchard, Carli, Niclausse, ou celles qui, sans reculer devant le pittoresque, y apportent, comme les envois de MM. Desca, Terroir, Roger-Bloche, Marcel Wolfers, Alfred Boucher, Cariés, Vigoureux, Vital-Cornu, Mme Noémie Debienne, uïie relative sobriété.

La figure de deuil de M. Antonin Mercié (qui expose aussi une Liberté dans l'art qui nous promet un très beau marbre) est du plus touchant caractère et d'une belle et douce enveloppe. M. Carli, sous le titre de l'Esprit et la matière, a traité ce vieux thème de la lutte de Jacob contre l'ange, de la façon la plus noble et la plus neuve. Cela m'a paru une réellement belle chose que de contraste entre le robuste athlète, aux muscles tendus, et cette grande, sereine et implacable figure droite qui, vainement étreinte par lui, le domine sans que bouge un pli de.sa robe, sans que passe une ombre sur son visage. M. Bouchard a exécuté en pierre grise son poignant et puissant Monument aux Victimes dit « République ». L'œuvre n'est devenue que plus imposante dans sa matière définitive. Le même artiste expose une belle figure imaginaire de Claux Sluter, lé vieif imagier bourguignon dont nos sculpteurs consulteraient encore les ceuvres avec profit.

L'aviation et malheureusement ses victimes, commencent à enrichir la statuaire. M. Roger Bloche a, dans des grandes dimensions, modelé un aviateur précipité au milieu des débris de son aéroplane. Certes l'œuvre est avant tout pittoresque, mais traitée par grands plans; aussi échappo-t-elle aux défauts d'un pittoresque trop particularisé. M. Niclausse enrichit sa collection de gens des champs de quelques bonnes, lourdes et cordiales figures. Il a su trouver, après Constantin Meunier, voire après Jean Baffler, une façon de sculpture rurale qui n'est point sans saveur. La figure intitulée Rêverie, de M. Alfred Bouchor (qui montre aussi un excellent buste de M. Antonin Dicbost, président du Sénat), et celle que M. Vital Cornu consacre à évoquer, telle qu'il la conçoit, Mme Rolland, ont de curieuses analogies de mouvement et de style. Je vous laissé à décider celle que vous préférerez, et je trouverai mtmc naturel que. vous préfériez les deux. Le La Fontaine, de M. Desca, est encore une bonne et vigoureuse recherche historique. M. Terroir continue ses essais de composition sculpturale où les figures sont présentées dans un décor solide, ou si 1 on veut, ces sortes de hauts-reliefs ajourés qui, s'ils ne sont pas d'une orthodoxie très pure ni d'un emploi très facile (sauf dans un parc) ont du moins beaucoup de charme; on se plaira à regarder sa Vision antique.

Puis voici toute la série des monuments publics. Un des plus réussis est celui de M. Cariés, à la mémoire de Goudelin, poète gascon parfaitement inconnu, si ce n'est des Toulousains. Le très puissant groupe où M. Descatoire pense avoir, et pourquoi pas? personnifié en hom me de l'âge de pierre le statuaire Jean Bologne; celui de M. Gasq, Aux c~olôcataia~ s de /792 celui de M. Marius Cladel à Sully Prudhomme celui de M.

Quef à Edouard Lalo et celui de M. Maillard Aux Coquelin; celui do M. Labatut qui, en' pleine cité de Toulouse, célébrera La Garonne; celui enfin que M. Raoul Larche a consacré avec beaucoup de grâce et d'esprit au bon maître J.'B.-S.

Chardin.

A ces œuvres,, j'ajoute comme plus particulièrement séduisantes la Vendange, dé M. Camille Gresland, le Jeune centmre et petit faime, ainsi que la Bacchante, de M. Jean Camus; la Poésie du Passé, rêvant assise sur son vieux puits breton, de M; Vigoureux; VEnfant « la cornemuse, de M. Levasseur; le Aid d'amour, de M. Suchetet; le Nynir phea, en marbres de deux couleurs de M. Cordier; l'aimable, Fontaine des Nymphes, de M. Peyre; les groupes de MM. Venter, Janet Scudders; le curieux Monument des Masques, de M. Armand Bloch; la figure de M. Mathet, Consolatrice; ]&Doulew, de M. Dolivet; le Pierrot de M. Vermare, statue qui eût fait une bien jolie statuette 1

Et je mets très à part encore, pour terminer, le puissant et massif groupe e que M. Wolfers intitule Possiderc; la Méditation, gracieusement austère et d'une exécution très pure de Mme Debïeiïné; WMtHHeâti âë'Lësbièï d'érMme Coutan-Montorgueil; la Bacchanale, de M. Pêche; les œuvres de MM. Sicard, Abbal, F. Dubois., Saïn, Boyriven, Vaebssin, Quillivic,' Mme Peter Reminghaus; les Joueuses d'osselets, de M. Chérer; la petite Partie de polo, de M. H. Haseltine; le buste du chanteur Reggic Cavalli par Mme deBuffon; celui de avocat Me D&mange, par M. Cipriani.

Cette dernière œuvre m'amène à vous signaler, à la « petite sculpture », l'envoi de M. Gardet, Dans les ruines l'Etienne Marcel et la Nuit de M. Lemaire; la sémillante Danseuse de M. Ordofio de Rosalès et sa Femme au perroquet; l'amusant Dindon de M. Pompon; le spirituel Cupidon de M. C. Gresland, les Chiens de M. Peyrol, la fine figure d'ivoire de M. J. Dupon, la Petite faunesse, si élégante, de M. Piron, le Rhinocéros de M. Navelier. la Bretonne de M. Levasseur, l'innocence de M. lselin, la précieuse statuette de M. Allouard, la Cruche, cassée, et le non moins précieux Triomphe de Vénus par M. Bozzaçchi, que vous trouverez à la section des objets d'art.

Je ne puis plus, faute de place, dire ici qu'un mot. Rhoukhomowski, le célèbre (et modeste) auteur de la tiare de Saïtapharnès, y montre un fin tabernacle en or émaillé, qui prouve qu'on peut encore beaucoup espérer de son habileté. MM. Decœur, Nils de Barck, Hucieux, Raoul Làchenal, Grèber y montrent, des grès dé belle réussite; M. Kirchner des verres gravés, et M. René Foy, des' cristaux entaillés pleins de goût; M. Marioton et M- Fourain, des bijoux; Mme Valmatte et Mme Hissard, des broderies Mmes Geneviève Didier, Louise Percheron. André Jung, M. 0. Lefranc, d'agréables objets en corne taillée et teintée Mlle Vesques, d'aimables statuettes en porcelaine; enfin, ces deux grands artistes ès émaux translucides, M. du Suau de La Croix et Mlle Jeanne de Montigny, la féerie coutumière de leurs parures.

Par une heureuse pensée d'innovation, l'on a créé une section spéciale des terres cuites. Il ne reste plus à nos statuaires qu'à y montrer, l'an prochain, des œuvres qui justifient cette attention. Enfin, il serait bien injuste d'oublier la gravure en médailles et la sculpture de plaquettes. Deux admirables cadres de compositions et d animaux de M. V. Peter; un portrait de Mlle Lucienne Bréval par M. Blin, et un de l'entomologiste Fabre par M. Patriarche; des plaquettes de MM. Yencesse, André Méry, Paul Richer, Desvignes, do Mlle Geneviève Granger, de Mme E. RobertMérignac, méritent bien que vous alliez rendre visite à leurs grâces inventives et à leurs raffinements si médités. Et çnain tenant, jusqu'au Salon d'Automne, allons-nous nous reposer ?Ne nous laissera-t-on pas nous contenter avec les quinze à vingt mille choses je les appelle ainsi faute d'un nom qui suffise il englober ce qui est beau et ce qui est quelconque, ce qui es.t digne d'attention et ce qui est absurde que contiennent les. deux Salons, les Indépendants, les expositions d'humoristes, le parisiennistes, de déformistes, de dessinateurs, de graveurs, de décorateurs, les œuvres

d'Ingres, les œuvresdes maîtres hollandais, et tous ceux que j'oublie.

Cette extravagdnte, cette invraisemblable cohue, est-elle enfin un « bouquet » ou n'est-elle qu'un commencement ? Les collectionneurs, les artistes, les organisateurs d'expositions vont-ils enfin comprendre qu'à force de nous montrer des choses exceptionnelles par si prodigieux stocks, le public finira par <ne plus croire qu'il existe au monde une seule chose rare. Ah 1 les Japonais qui enlermeni leurs trésors d'art dans des cachettes, et ne sortent qu'un à un les beaux objets, pour ceux qui sont dignes de les voir!

Tout ceci est très sérieux, très grave., Il n'y a rien de plus inquiétant pour l'art que cet affolemen d'art. La beauté meurt bien moins que tous ceux qui y sont intéressés y songent de disette de fidèles que d'abondance de biens. Arsène Alexandre.

NOTRE

PAGE MUSICALE

.a.: ,v'

C'est grâce; Gâruâôi 'que je fis, il y a quatre ans, la connaissance de M. Charles Pons, le musicien applaudi du Voile du bonheur-. L'illustre ténor, qui devait apporter son concours au gala des Artistes dramatiques organisé par Coquelin et qui désirait chanter une mélodie française, venait de fixer son choix sur un arioso a grand effet qu'il avait découvert dans un ouvrage lyrique intitulé Laura dont M. Pons était l'auteur.

Ce garçon-là, me dit-il, a un tempérament d'Italien. Il y a dans sa musir que de la fougue, de la jeunesse et une généreuse mélodie. Je vais lui « lancer » sa romance qui convient admirablement à ma voix, et je crois au succès. M. Pons était prédestiné aux collaborations illustres.

Lorsqu'on lui proposa d'écrire quelques années après la partition du Voile au bonheur, il me confia sa joie et ses scrupules

Saurai-je, me dit-il, conserver à cette comédie son atmosphère si savoureusemeut « extrême-orientale » et sa signification d'une si pénétrante et si ironique philosophie?

lkétait, en effet, singulièrement scabreux d'illustrer musicalement ce délicieux petit chef-d'œuvre sans risquer d en dénaturer l'esprit et d'en atténuer la portée philosophique. M. Pons s'en est pourtant fort adroitement tiré. Sa musique, qui est facile légère et toujours expressive, se borne souligner avec des tonalités discrètement orientales le drame et la comédie qui forment un si piquant contraste dans l'œuvre de M. Clemenceau. On pourra lui reprocher peut-être de ne pas avoir traité assez symphoniquement un sujet qui offrait par lui-même une trame symphonique des plus intéressantes; mais Pons est avant tout un homme de théâtre et il s'est attaché à mettre surtout en relief le côté dramatique dont il a très habilement exprimé toutes les angoisses. L arioso que nous publions plus loin et par quoi se termine l'ouvrage est surtout un « air à eiïet », très bien écrit pour la voix et dans lequel M. Jean Périer se montre chanteur et diseur incomparable.

René Lara

DANS LA MARINE Exercice de tir à Cherbourg Les premiers tirs effectués hier ù Cherbourg, sur le Neptune, ont donné d'excellents résultats. La commission a conclu que la nouvelle fusée à double effet avait opéré à la perfection sur les tôles minces.

Des dégâts considérables ont été constatés au cours des tirs sur les tôles épaisses du Neptune.

Les essais du « Voltaire »

Le nouveau cuirassé Voltaire a repris hier à Toulun ses essais d'appareils moteurs qu'il avait interrompre ,èn jan- ver.

Il s'est .rendu en rade des Salinsd'Hyères et il a obtenu une vitesse de 18 nœuds dans les conditions pour lesquelles on ne prévoyait que 17 nœuds 5. La commission ordonnera d'autres essais d'ensemble à la fin de la semaine prochaine.

par <AX"k>&pt otriîCjiXjA.rr»iï3

LA JOURNÉE

Obsèques: Mme Félix Godard (église SaintAugustin, midi). = Mlle de Grandchamp (église Saint-Pierre de Chaillot, 10 heures). = M. Alfred Gauthier (église Saint-Augustin, midi). = M. Compeyrot (église SaintAugustin, 11 heures).

Exposition Salle du Jeu de Paumé (Tuileries). Les grands et petits maîtres hollandais

du dix-septième siècle.

= Ameublements, Tapisserie, Décoration. Chez Mercier frères, 100, faubourg SaintAntoine.

Informations

Le voyage présidentiel en Ttinisie En réponse là dépêche que lui adressa, hier, le Président, de la République au moment de son départ, le Bey de l'unis a envoyé à M. Fallières le télégramme suivant

Président de la République! Toulon. '̃L^yisi^dçyôto^ol^ji^^o.laiBBe.un souvenir inbubliame. Je. tiens, en mon nomet au nom de la population, à la remercier encore.

Je suis lieureux que Votre Excellence ait pu se rendre compte par elle^mAme de l'attachement de mon pays à la France, basé sur la gratitude qu'il éprouve des gages de prospérité dont il lui est redevable. MOHAMKD BEN NACEUE, Bey.

Les Conseils généraux

La question des délimitations continue' à faire la préoccupation principale dès assemblées départementales. Le Conseil général de la Gironde a adopté un ordre du jour réclamant la modification de l'article 10 de la loi du 28 avril 1910, « afin que soient assurés rigoureusement les garanties et le contrôle des vins de la région délimitée de Bordeaux ».

Par contre, le conseil général de la Seine-Inférieure aémis un émis un vœu tendant à l'abrogation de la loi sur les délimitations.

Les fêtes de Jeanne d'Arc

M. Monis, président du Conseil, après avoir pris l'avis du préfet du Loiret, a décidé de maintenir les dispositions arrêtées l'an dernier par le gouvernement pour la célébration à Orléans des fêtes de Jeanne d'Arc.

Le préfet du Loiret a été chargé de faire part de cette décision au maire d Orléans &X de l'aviser que, conformément aux prescriptions gouvernementales, les autorités civiles et militaires s'emploieraient à donner le plus grand éclat à ces solennités patriotiques. Le laboratoire municipal

M- Kling, chef des travaux du laboratoire de l'Ecole de physique et de chimie industrielle de la Ville de Paris, est nommé directeur du Laboratoire municipal, en remplacement de M. Girard, nommé directeur honoraire.

Les dessinateurs humoristes alsaciens Répondant à l'appel de l'Association des dessinateurs humoristes et d'un groupe d lommes de lettres, plus de deux cents convives fêtaient jeudi soir en un banquet, à. l'hôtel Terminus, Hansi et; Zislin, les deux artistes alsaciens.

Le repas fut d'une étincelantc gaieté. Il était présidé par MM. Forain et Willette aux côtés desquels avaient pris place les deux héros de la fête et MM. Louis Morin, Léandre, Steinlen, Georges Redon, Abel Truchet, lbels, Maurice Neumoat, Bagnolet, Misti, Mahut, Poulbot, Testevuide, Henri Destouches, Dethomas, Catusse, etc.

Les dames étaient de la fête. Au champagne, le secrétaire général de l'Association des dessinateurs humoristes, M. Maurice Neumont, lut des lettres d'excuses, dont une de M. Paul Déroulède, et puis l'on porta des toasts.

En termes émouvants, Willette rappela les représailles de l'autorité allemande contre les deux artistes alsaciens, et il sut dire à ces derniers les mots d'affection et de consolation qui convenaient. Forain parla ensuite. Il affirma qu'un territoire existe que nul pays no saurait annexer le domaine de l'Art et de la j Pensée. Zislin, très ému, dit sa reconnaissance, et Hansi commenta en délicieux humoriste « le joli petit mot merci ». ̃ D'autres toasts suivirent, parmi les- j

quels celui de M. Sadoul, directeur de la Lorraine illustrée,, venu avec vingt autres nancéiens pour ce banquet où une douce émotion se mê-la au rire le plus franc.

Jean de Paris.

COURRIER deu BOURSE

Paris, 2S avril.

La Bourse, avec son optimisme habituel,'a la confiance que les événements du Maroc so dénoueront sans que nous ayons a déplorer la perte du détachemont du commandant Brémond.Les fonds d'Etats sont lourds* mais rien de plus. La baisse s'accentue davantage sur les fonds espagnols, à cause de la part active prise par l'Espagne dans l'affaire marocaine. Les chemins français restent dans l'expectative.

Devant les résolutions des administrateurs de nos Compagnies de chemins de fer., qui no sont inspirées que parle souci du bien public, on peut espérer que la Chambre et le gouvernement comprendront enfin quo des hommes chez lesquels n'entre en ligne de compte le moindre intérêt, personnel ne prennent des décisions aussi pénibles qu'après lo§. avoir mûries dans la discussion- et la réflexion. ̃• 1 Il faut ;un certain -couraget pour» -imposer sjtenco aux sentiments d'indulgence qui s'agitent au fond des cœurs, et posséder la sentiment bien net qu'il est des heures où la faiblesse conduit aux pires désastres. Le groupe des valeurs électriques est en état de somnolence. Jo connais cependant peu de valeurs aussi recommandables, Par contre) la fermeté des valeurs russes ne se dément pas et principalement celle des valeurs de pétrole qui se justifie davantage par les cours du haphte

En coulisse, on néglige toujours les mines d'or, qui ne sont plus considérées comme des valeurs de spéculation et qui sont abandonnées pour les valeurs nouvelles, Oriental Carpet, Oriental tob'aco.Corocoro, etc. Les valeurs do..caoutchouc semblent plus recherchées et ont très bonne tenue. Los valeurs dé phosphate sont aussi très demandées. ̃ En fin de compte, le marché montre plutôt de bonnes dispositions".

Marche officiel. La Rente s'est tassée légèrement à, 95 75,- en perte de 2 centimes sur hier.

L'Extérieure espagnole a baissé assez brusquement d'une quarantaine de centimes à 97 05. Il semble que le marché ait fait preuve d'une nervosité un pou excessive en présence de dépêches parlant d'un débarquement éventuel de troupes espagnoles au Maroc. On ne voit pas trop ce qu'une pareille perspective aurait de redoutable. Au contraire, la coopération de l'Espagne au programme de' pacification entrepris" par la France ne pourrait qu'être envisagé favorablement au point de vue international.

Le Turc fléchi de 10 centimes à 92 50. Les fonds, russes sont bien tenus. Le Consolidé A 0/0 reste calme Ù95 65 \eA-1~[2 OiO

a 10195.•̃

Le .5e)'6e 0/0 s'est alourdi a 89 70. Le Portugais se tasse u 66 45.

Les établissements de crédit sont plus faibles en général. La Banque de Paris perd 9 fr. à 1,791 le Crédit lyonnais se maintien t à 1,470. h' Union parisienne fléchit de 3 f r. à

1,162.

Le Crédit mobilier est calme à 695. La Compagnie française de banque et de mines est résistante à 555. La Banque privée s'avance à 457. La Société, auxiliaire de crédit se maintient à 6Vi.

Les banques russes font de nouveaux progrès. La Banque privée de Saint-Pétersbourg monte de 5 francs à 788; V Union à à Moscou de fl francs à 800.. 1 La Banque française de La Plnta a fléchi de 5 francs à 840.

Les actions des chemins de fer français sont toujours, aussi calmes. -Le Nord reste sans changement à 1,540, le Lyon, gagne 2 francs à 1 ,165, VOrléans est soutenu à l,fiO5, La 'Thomson-Houston se maintient à 79:2 les Omnibus,sont à 073.

Le Métropolitain est forme à 66i. Les comptes do l'exercice de 1910 qui viennent d'être publiés portent la trace des inondations qui ont marqué le débutde l'année. Les bénéfices nets s'établissent à 7,370,968 fr., au lieu de 8,318,589 francs l'année précédente. Le dividende est maintenu 20 fr. par action. Ajoutons que les dépenses effectuées en 1910 pour la remise en 'état des ° lignes ont été portées à un compte, spécial qui figure au bilan pour une somme de ^106,922 francs.

Le Nord-Sud fléchit de 2 francs à 314, st.tr la perspective de l'émission de nouvelles obligations.

L'Industrie est soutenue à 317 la Jçuinant s alourdit à 487 reperdant le terrain gagné

hier.

L'action Popp faiblit de 4 francs a 807, mais le comptant se maintient à 814. Les valeurs de cuivre sont plus lourdes. Le Mo Tinio d baissé de 12 fi-, à 1,700 le Éoléo perd 7 fr.«à7J3O. Les chemins; de fer espagnols ont faibli en môme temps que l'Extérieuro. Le NordEspagne fléchit de 3 fr. à 408: le Saragosse de 3 fr. ù 420.

Les Wagons-Lits gagnent 2 fr. à 497, bien


̃impressionnés par les résultats du dernier exercice.

Les actions ordinaires du Brazil Railway sont soutenues, à 275. Le réseau de cette Compagnie, en y comprenant les lignes englobées, aura une longueur de 7,896 kilomètres, sur lesquels 4,996 sont dès maintenant en exploitation, 375 en construction et 2,525 à construire, pour la majeure partie, avec la garantie du gouvernement fédéral du Brésil, Jet pour le surplus aux frais de l'Etat de Sao-Pâulo.

Ces lignes desserviront toute la côte sud du Brésil et mettront en rapport direct les Etats, les ports avec l'intérieur du pays, enfin le Brésil lui-même avec ses voisines, les Républiques de l'Agentine, de l'Uruguay et du Paraguay. Pour compléter son action, la Brazil Railway Cy a acquis un intérêt très important dans les Compagnies Paulista et Mogyana.

Dès maintenant, les recettes nettes ont été pour 1909 de 22,902,000 francs les recettes de 1910 pour la période correspondante s'annoncent en sensible plus-value.

Parmi les valeurs russes, la Briansk a fléchi de 3 fr. à 471. La Sosnoivice s'est maintenue à 1,487.

Les Nàplties de Bakou sont en nouvelle avance de 17 fr. à 865. On signale de nouveaux progrès des prix du naphte le cours de 20 kopecks le poud serait près d'être atteint. > Le Naphte russe est très ferme à 368. ̃trché en banque. Le marché sud-africain est resté hésitant. La Rand Mines a fléchi de 1 fr. à 199 50, la Goldfklds' se tasse

à 138.

La DeBeers est soutenue à 472.

La /Lena est en reprise de 3 fr. à 150. Le Platine a perdu 7 fr. à 840, après s'ûtre avancé à 852. On parle de la possibilité d'une nouvelle élévation des prix de vente. La Mallzoff a regagné 8 fr. à 2,208, la Hartmann est. restée calme à 778.

h'Onental Carpet s'est relevée en clôture et finit à 386, en hausse de 5 fr., 00 sur la veille. Les. réalisations qui avaient déprimé les cours ces jours derniers' semblent terminées.

Les valeurs de cuivre se sont alourdie». La Vtàh Copper a perdu 2 francs à 237 la Spasslcy a fléchi légèrement a. 103 50. La Corocoro s'est tassée à 37 75.

Les valeurs de pétrole sont restées bien' tenues La hausse des cours du naphte va élargir encore leur marge de bénéfices. La Spies reste à 48; la Maikop se tient à 22. UÙil Trust of Galicia progresse ù 67. Les valeurs de, caoutchouc ont accentué leur mouvement de reprise. La Société financière a regagné 6 fr. à 327, la Malacca If ri 50 à 240. h'Anglo-French mercantile est en reprise de 3 fr. 25 à 26.

Armand Yvel.

N,eio~ York) vendredi (dernière heure).Le Stock Exchange, aujourd'hui, a été calme de nouveau les transactions n'ont porté que sur 238,000 titres, dont 48,000 Steel, 37,000 Reading, 25.000 Union, 13,000 Canadian et '9,000 Amalgamatëd. La fermeté a prédominé pendant toute la séance, et, en lin de compte, les mouvements se sont traduits par une avance do 3/4 de point. L'ouverture a été calme, mais ferme; Londres a envoyé des avis favorables et a acheté 5,000 titres environ. La Canadian était demandée. On prévoyait que le Reciprocity Bill" serait voté et ce fut un facteur de hausse. Dans l'après-midi le marché a pris plus d'amjîleur et la cote a été aidée par des rapports favorables concernant les récoltes des grains, par les prévisions d'un bilan favorable des Banques associées pour demain et par l'abondance, d'argent.

Les baissiers ont été malmenés, aussi la clôture a-t-elle été ferme. Le compartiment des obligations a été bon et attif, les transactions se sont élevées à 3,035,000 dollars. L argent reste facile les prêts jusqu'à lundi ont été payés entre 2 1/4*0/0 et

2 WS 0/0 le dernier prêt, a été conclu au

tauS.deîSi^loyo.^ \U7 t. ̃ En .clôture le cuivre, 11 60 demandé 11 70 offert.

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Espèces en caisse et dans les

banques.Fr. 139.643.758 02 Portefeuille 1.261.602.310 43 Avances surgaranties«treports. 430.506.591 57 Comptes courants 591.945.531 18 Portefeuille titres (actions,bons,

obligations, rentes). 11.577.800 65 Immeubles 35.000.000 » Comptes d'ordre et divers. 12.623.402 69 Fr. 2 .491? .899 .454 54

Passif

Dépôts et bons à vne.Fr. 811.020.437 25 Comptes courants 1.067. 932. 902 25 Acceptations. 130.690.990 OS Bons à échéance 27 177 !).T0 90 Comptes, d'ordre et divers. 48.027.134 « Keserves'diverses. 15. 000. 000 » Capital entièrement versé a50.000.fKX) » Fr.. 2. m. S99.454 51

COMPAGNIE PORT OF PARA. L'émission de 75,000 obligations de 500 fr. 5 0/0 do la Compagnie! Port of Para a lieu aujourd'hui 29 avril par les soins do la Banque de l'Union parisienne et de la Société générale.

Cet emprunt a pour garanties d'une part les travaux et ouvrages compris dans la division du porta l'exécution de laquelle, il correspond, et nu'il'servira ;• payer, et d'autre part un important intérêt (48 75 0/0 du capital actions ordinai-

Feuilleton du FIGARO du 29 Avril

.(3)'

"La Chute d'Irène

aSTOTT-VEXiLE

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t- SUITE-

Elle vania le cirque, fière d'en faire partie. Tous les artistes y étaient hors de pair. Les Japonais, les Nogelle, les sœurs Hassen, la Sandelli, Morlati, les parret où pourrait-on trouver mieux? Et Mlle Irène, la nièce du directeur, étaitelle assez charmante ?

11 demanda

Une toute jeune fille aux cheveux châtains, une figure distinguée?. C'est ça môme. Elle est orpheline. Son père était un vrai homme du monde, du grand monde, ancien officier de cavalerie. Un chic épatant mène le

jeu, hélas

Elle est bien gentille.

Je vous crois! Et instruite. Elle a passé des années dans un pensionnat, chez des religieuses; elle y a fait sa première communion. Une conduite parfaite. Ce n'est pas à elle qu'il faudrait en conter. Ce qu'elle vous remoucherait! D'ailleurs,M. Farret ne permettrait pas que ses filles ni ses nièces fussent légères comme j'en ai connu dans d'autres cirques

Oneûtdit que Baldier fût déjà pour Mme- Edmond une vieille connaissance." L'intérêt qu'il prenait à son entretien la flattait. Il fût resté des heures à l'écouter parler dTrène. La situation singulière de. la jeune fille, à supposer que Traduction et reproduction interdites.

res) que possède la Compagnie dans le MadeiraMamoré Railway C°.

En outre, le gouvernement peut percevoir une taxe de 2 0/0 sur les importations du port de Para, de manière à compléter un intérêt de 6 0/0 au capital de premier' établissement reconnu par lui..C'est là, pour la Compagnie, une garantie latente à laquelle on peut faire appel pendant toute la durée de la concession si les recettes d'exploitation venaient, à diminuer.

La Compagnie Port of Para prend à sa charge les impôts brésiliens et américains. Les obligations n'ont à supporter que les impôts français. Dans ces conditions, leur revenu, au prix d'émission, de 452 fr. 50, ressort a près de 5 0/0.

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Nouvelles Diverses

LES AUTOBUS

La transformation des lignes d'omnibus à traction animale en lignes automobiles se poursuit. Demain dimanche, lla ligne Montmartre-Porte Rapp sera desservie par des autobus qui la prolongeront jusqu'au boulevard de Grenelle. La ligne suivra l'itinéraire actuel de Montmartre à Saint-Philippe-duRoule mais au lieu de prendre les rues de Ponthieu et d'Artois, elle empruntera l'avenue d'Antin, le pont des Invalides, le boulevard de La Tour-Maubourg; les rues SaintDominique et Desaix et ira aboutir boulevard .de Grenelle (rue de Lourmel).

Elle sera divisée en trois sections square Saint-Pierre à la gare Saint-Lazare (rue de Rome); gare Saint-Lazare ù la rue de l'Université Champs-Elysées au boulevard de Grenelle.

Au lieu de 42 minutes de Montmartre à la porte Rapp, la nouvelle ligne mettra 33 minutes pour le parcours augmenté de 1,200

mètres.

A LA. PEÉFKGTORE DE POLICE »

M. Soullière, chef de la première brigade de recherches, service des jeux, est élevé au grade de commissaire divisionnaire en remplacement de M. Roy, nommé contrôleur général. Il continuera diriger la brigade des jeux.

.LES CAMBRIOLEURS

Dos cambrioleurs se sont introduits l'avant-dernière nuit dans un garage loué par M. le comte de Viel-Castel, 3, rue Decamps, et ont pris deux phares d'automobiles, un parapluie de chauffeur, un accumulateur et divers outils, représentant une valeur de 4,000 francs. On croit qu'ils se sont introduits par une seconde entrée qui se trouve sur. la rue des Sablons.

Les magasins de M. Clément, entrepreneur de transpbrts, 5, rue Baudin, ont été pillés. Les cambrioleurs se sont servis d'outils appartenant au garçon de bureau Joanny. Le moutant du vol n'est pas encore exactement établi.

-».

JïONNE CAPTURE

L^ "soùs"4rigad'iOT"GàalLard"et;les agents Debruc, Magniez et Paretti, faisant l'avantdernière nuit une ronde à bicyclette rue du Temple, remarquèrent quatre individus aux allures bizarres. Ils les arrêtèrent et les conduisirent au poste Sainte-Avoye. Là on les trouva porteurs de revolvers chargés et de pinces-monseigneur. Ils déclarèren't être Gaston Beauvisage, dix-sept ans, imprimeur; René Breuil, vingt et un ans, mécanicien; Fernand Louet, vingt ans, et Pierre Gaulin, chapelier:

Ils ont avoué être les auteurs des vols à main' armée, commis dans la nuit du 15 au 16, chez les concierges, 2'xl, rue SaintMartin, et 50, rue Chariot, et de deux tentatives de cambriolage, commis quelques instants' avant leur arrestation, 69, boulevard Beaumarchais, et 23, rue Michel-Le-Gomte. Enfin Gaulin a reconnu que c'était lui qui avait, la veille au soir, tiré des coups de revolver sur un sieur Muller, rue Tiquetonne. Les quatre bandits ont été envoyés au Dépôt.

DÉPARTEMENTS

L'AGITATION ouvrière

Charleville. Les ouvriers du bâtiment de Charloville et des environs ont cessé le travail. Ils réclament un salaire minimum de 7/r. 50 pour dix heures de travail, applicable toutes les catégories.

Aantes. A la suite d'incidents violents, un établissement de fonderies et de laminoirs de Couéron vient de fermer ses portes. Les oxivriers exigent le renvoi d'un contre-

le récit en fût vrai, ajoutait au charme étrange qu'il trouvait en elle. Elle paraissait très supérieure de manières comme de figure, à son milieu. Et, son expression sérieuse, voisine de la mélancolie, pouvait passer pour le sentiment de son déclassement et de son impuissance à s'en évader. Mais elle n'avait peut-être de distingué que l'extérieur, qu'une élégance toute matérielle. Le goût et la caution de Mme Edmond n'étaient pas bien sûrs.

Le paquet qu'elle portait contre son sein remua faiblement.

Ça vous intrigue. Regardez!

Et, ouvrant avec précaution le châle qui l'enveloppait, elle montra un petit singe frileux, pelotonné, les yeux tristes et doux. Trop rapprochés dans leurs orbites profondes, ils semblaient louches. Sa ligure vieillotte, fripée etgrise, exprimait la nostalgie de l'exilé. Il devait regretter les ciels radieux de l'Afrique, les libres bonds parmi les arbres de son pays. Lui aussi était un déchu. Tendant a Baldier une patte à peau noire, froide et lisse par-dessous, if lui serra un doigt et fit entendre, en le regardant, un murmure sifflant et saccadé. 11 avait l'air de lui dire 'beaucoup de choses confidentielles, d'épancher ses peines.

C'est-le favori de la petite Caroline Farret; expliqua la vendeuse de programmes. Je le lui apporte. Voici Mlle Irène.

Un battement de jupe descendait lestement l'escalier. Irène les joignit devant la porte de l'hôtel. Elle reconnut Baldier et répondit gentiment à son salut, avec une aisance paisible, sans la moindre coquetterie. Sa toilette était discrète et de bon goût, convenait à sa jeunesse et à sa fraîcheur. Son cou et ses bras, de lignes très pures, se dégageaient deleurs gaines avec souplesse. A ses manières, personne ne Teût prise pour une écuyère, mais pour quelque

maître. Un détachement de dragons et de gendarmes assure l'ordre.

Saint-Malo. Les marchands d'huîtres ayant accepté le prix de 25 francs pour le millier d'huîtres, demandé par les pêcheurs, la caravane va faire de nouvelles sorties.

LE CONGRÈS DES MINEURS

Commentry. A la séance de ce matin, les membres du congrès, votant sur le principe de la participation aux bénéfices, ayant donné deux votes contradictoires, une commission a été- nommée pour rechercher un terrain d'entente. Elle a apporté une résolution contraire â la participation, mais demandait que la Chambre s'inspire des désirs exprimés par les mineurs.

En ce qui concerne les retraites des mineurs, le Congrès a décidé que si les pouvoirs publics refusaient d'accorder satisfaction, la question serait portée sur le terrain de la lutte à outrance.,

A la séance de l'après-midi, le congrès a discuté en réunion secrète les moyens à employer pour faire aboutir les revendications minières.

Le prochain Congrès se tiendra à Angers.

DÉMÊLÉS MUNICIPAUX

Lyon. Dernièrement M. Herriot, maire de Lyon, accusait M. Guilhot, adjoint, de s'être approprié deux sommes de 500 francs. M. Guilhot manifesta l'intention de poursuivre M. Herriot en diffamation. Ce dernier vient de déposer une plainte en abus de confiance contre son adjoint.

D'autre part, M. Chossegros, secrétaire en chef de la mairie du 2e arrondissement, a été admis à faire valoir ses droits à la retraite. Cette affaire cause une vive émotion dans les milieux politiques de la ville.

Ça et là

Le chalutier Avel Alor appareillait à Lorient la nuit dernière pour la pêche, lorsqu'il a coulé la drague Montjoie, qui se trouvait en rade. L'équipage a été sauvé dans un canot du bord.

Un ouragan très violent a causé d'importants dégâts dans la région de Reims et entre Châlons et Juvigny.

Argus.

AVIS DIVERS "I

RÊVE DE GABILLA, Parfum nouveau, écrin brodé.rep'"» musée auny,flac.grec.Gr4>Mag>.

LES REVUES- Sommaire de la Revue des Deux-Mondes du 1" mai 1911:

«La Fille'du ciel », dernière partie, par Mme Judith Gautier et Pierre Loti, de l'Aca-^ démie française. « Bismarck et l'épiscopat, la Persécution (1873-1878), V. le Désarroi, les Déceptions », par M. Georges Goyau. « Leila », dernière partie, par Antonio Fogazzaro. « Le rôle d'une marine en cas de guerre », par .M. Georges Blanchon. « La vrai Marguerite de Faust » « Frédér. rique Brion dans la légende et dans la réalité », par M. Ernest Seillière., Foyers de théâtre « la Comédie-Française », par M. Victor du Bled. Poésies le Roseau, par M. Jean Aicard, de l'Académie française. Revue dramatique le Goût du vice, à la Comédie-Française Conférences de M. Maurice Donnay sur Molière, par M. René Doumie, de l'Académie française. Chronique de la quinzaine, Histoire politique, par M. Francis. Charmes, de l'Académie française. Bulletin bibliographique.

COBRRItM THÉÂTRES

inMiMù

Aujourd'hui:

A l'opéra-Comique, à 5 heures, Concert historique de la musique (abonnement de la série rosé). Chants dramatiques italiens, de Rossini à Verdi..

A l'Odéon, à 2 heures, 6e spectacle inédit, série A, de l'abonnement du samedi, première représentation de Cœur maternel, pièce inédite en 3 actes, de M. Oscar Franck, avec la distribution suivante

Thérèse Giroul Mmes Bariac Madeleine G. de France Mme Salvier Osborne Mme Grandpré. Lestat Mélanie Rosay Giroul MM. Chambreuil Jean Giroul Maupré Lestranger r Dems d'Inès Xavier Lestranger Flateau Justin Jean d'Id

Ce soir

A l'Opéra, à 8 h. 1/4, Thaïs (Mmes Kousnezoff, Laute-Brun, G. Lejeune, Olivier. Campredon, MM. Dangès, Dubois, Delpouget). Danse Mlle Zambelli.

A la Comédie-Française, à 8 h. 3/4, le Goût du vice (Mmes Pierson, Piérat, Maille, MM. Dessonues, Charles Granval, Léon Bernard). A l'Opéra-Comique, à 8 heures, 120 représentation de l'abonnement du samedi (série B),

jeune mie du monde en voyagé d'agrément.

M> Farret, l'air bon enfant et un tantinet solennel, vint s'informer à Mme Edmond de son courrier.

Le singe ne voulait pas lâcher le doigt de son nouvel ami..

Le directeur plaisanta

Il paraît enchanté d'avoir fait votre connaissance.

La conversation s'engagea sur le cirque. Par la force de l'habitude, M. Farret transforma en une sorte de petit boniment les renseignements qu'il fournit. Ses artistes étaient vraiment par-faits, son cirque gai et pimpant, les exercices menés lestement, sans lais- ser de place à l'ennui; la vieille et souvent niaise pantomime, remplacée par des ballets gracieux. Il avait horreur des lazzi et des calembours usés. Il préférait que les clowns, à la manière anglaise, parlassent peu, missent leur drôlerie dans les .grimaces et les sauts. Un bon clown devait être un acteur consommé, garder une gravité -bouffonne, avoir des trouvailles d'observation et d'humour, le tact du vrai comique, une intarissable fantaisie.

Bien que ce ne fût pas le rôle d'un di- recteur, confia M. Farret, cédant aux instances de son personnel, il faisait luimême le clown, de temps en temps. -–Oh! vous y êtes inimitable! ex- clama Mme Edmond avec un enthousiasme de subalterne.

Ce grand talent de comique n'empêchait pas M. Farret de se montrer très digne en frac, la chambrière au poing, quand il présentait ses étalons. Il prenait des poses napoléoniennes.

Le soir, Baldier observa que Mme Gardin avait fait sa toilette pour se rendre au cirque. Elle portait un chapeau de cérémonie, ou elle « utilisait » des plumes d'autruche dont elle s'ornait deipuis plusieurs années. Ses gants gardaient une vague puanteur de benzine.

Aphrodite (Mlle Chenal, M. Léon Beyle, Mlle Régina Badet).

A l'Odéon, à 8 h, 1/2, Vers l'amour (Mllef Jeanne Roll y, Andrée Méry, Renée Maupin, MM. Garry, Chambreuil, Colas, etc.). Aux Variétés, à 8 h. 1/2 très. précises, la Vie parisienne, opéra-bouffe en 4 actes, de Meilhac et Halévy, musique de Jacques Offenbach, reconstitué dans le style du second Empire (1865-1867) Mlles Méaly, Jeanne Saulier, Mistinguett, Diéterle, MM. Brasseur, Guy, Max-Dcarly, Prince, Moricey. (A 10 h. 1/2, le Quadrille à la mode.)

–Au. Théâtre Lyrique (Gaîté), à 8h. 3/4 précises, Te Trouvère (Mmes" Richardson, Jane Lemaire, Kerjean, MM. Granier, Bruyas, Alberti, Breffel, Delaplanche). On commencera par le Soir de. W aterloo (Mmes Reynald, Vibert, MM. G. Petit, Maupas).

L'orchestre sera dirigé par Archainbaûd. la Porte-Saint-Martin, à 8 h. 1/4, l'Enfant de V amour, pièce en 4 actes, de M. Henry Bataille (Mme Réjane, MM. Dumény, Jean Coquelin, André Brûlé, Armand Bour, Mlles Sylvie, Simone Frèvalles, Fonteney et "Viviane Lavergnel.

Au théâtre Réjane, à h. l/2,,l'Oiseau bleu (Mmes Daynes-Grassot, Mlles Jacqueline Rousseau, Clarel, Gina Barbieri, Odette Carlia, Tina Rousseau, MM. Sêverin-Mars Delphin, Stephen)..

Au théâtre Sarah-Bernhardt, à. 8 h. 1/2, la. Dame de Monsoreau (M. de Max, Mlle M.-L. Derval, MM. Chameroy, Krauss, Guidé, Damorès).

A la Renaissance, à 9 heures, la Gamine (Mlle Lantelme, Mmes Cécile Caron, Laugier, Irma Perrot, Vermeil, MM. Ad. Candé, André Dubosc, -Victor Boucher, Bullier, Capellani).•

A l'Athénée, à 8 h. 1/4, le Bon marcheur; Maman Colibri, comédie en quatre actes de M. Henry Bataille (Mmes Berthe Bady, Goldstein, Fournier, Henriette Andra,i MM. Jean' Kemm, R. Monteaux, Puylagardé, Cazalis, Larmandie, etc.)

Au théâtre Michel, à 8. h. 3/4 très précises, 100e représentation du spectacle actuel le Veilleur àe nuit, représentations de M. Sacha Guitry et de Mlle Charlotte Lysès, (Mlle Madeleine Carlier, M. Harry Baur); la Femme et les pantins (Mlles Clairville, Rose Grane, MM. Cooper, Rozenberg); le Complice (Mlle Charmoy, MM. Prad, Cornély). Au théâtre des Capucines, à 9 heures (pour les représentations de Mlle Gaby Déslys), Midi bouge revue 'Mlles Gaby Deslys, Bordoni, Mérindol, Gfeuze, Renée Baltha, Madeleine Andral, Byl, Favonia, Deberry, MM. Berthez, Arnaudy, iuhoof, Tramont, Hervil, Maujan, Chatel, etc.); Coup d'essai; Aimé pour soi-même.

Aux Bouffes-Parislans-Cora Laparcerle, à 9 heures, le Mariage de Mlle Beulemans (Mlle Dieudonné, MM. Willekèns, Francis Bernard, etc.).

Au théâtre Apollo, à 8 h. 3/4 très précises, la Divorcée (Mmes Jane Marnàc, Jane Alba, Alice Milet, MM. Henry Defrèyn, Paul Ardot, Tréville, etc.).

-Au Grand-Guignol, à 9 heures, Roméo, les Mines de Ganeffontein,Ha Fugue de Mme Caramon, Alcide Pepet, Dichotomie.

Au théâtre Femina, à 9 h. 1/4, Vlan! revue en 2 actes de MM. Rip et J. Bousquet (Mlles Anne Dancrey, Spinelly, Benda, Sahita, Yane, MM. Signoret, Hasti, Boucot, Koval, Davin, etc.) Les « Silhouettes de Sem », les « Excelsior Girl's ». (Tél. 528.68). A ta (Somédie-Royale, à 9 heures, A plein cœur, pièce en 3 actes, de Mme Michel Carré (Mmes Maggie Gauthier, Destrelle, Bussy, MM. Duard, Sévorin, Labrousse, etc). Au théâtre Déjaiet, à 8 h. 1/2, l'Enfant dénia sœur (Mme Paule Rolle. M. Bonnard).

Hier: <•

Séarïce' Hèftdbinàuâiïe" fie ;.1&. ctimnïîssion des Auteurs, sous la présidence de M; Paul Ferrier, assisté de M. Paul Hervieu, président d'honneur. v Assistaient à la séance MM. Arthur Bernède, Alexandre Bisson, Robert Chârvay, Pierre Decourcelle, Robert de Fiers* Maurice Hennequin,' Henri Hirehmann, Xavier Leroux, Maurice Ordonneau et Gabriel. Trarieux. 1 Il

Le procès-verbal qui suit a été communiqué à la presse

Pour affirmer les bons rapports de la commission des Auteurs et du syndicat, la commission délègue son président M." Paul Ferrier pour assister au banquet du syndicat des Auteurs, le 2 mai prochain.

M. Saül Merzbach fait don à la Société d'une somme de 500 francs, il l'occasion de son mariage qui vient d'avoir lieu.

MM. Decourcelle et Ilirchmann sont chargés de- représenter la Société à la prochaine inauguration de la Maison de retraite des artistes lyriques et dramatiques Ris-Orangis. Albert Janot, stagiaire, informe la commission qu'il a gagné un procès en plagiat intenté par lui à un directeur qui a été condamné.. par le tribunal à lui verser la somme de 1,000 francs, à titre de dommages et intérêts. Les candidatures officiellement déclarées a ce jour pour les prochaines élections a la commission des Auteurs sont celles de MM. Adolphe Adorer, A. de Caillavet, Paul Gavault, Paul Milliet, Georges de Porto-Riche et Pierre Veber. La Commission a eu une nouvelle entrevue avec M. S. -P. Echague, rédacteur à la Nation, de Buenos-Aires, et délégué en la circonstance de la Société des auteurs argentins. Oq se rappelle que ceux-ci avaient été les premiers à voter un ordre du jour réclamant la reconnaissance des droits de leurs confrères européens,

Elle avait un billet de faveur et se prélassa au premier rang.

Mme Edmond plaça aux secondes le frétillant perruquier Ratelin, chez qui elle logeait.

Dans là nuit commençante, l'énorme tente, maintenue dé tous côtés par des cordes comme un ballon qui se gonfle, projetait des clartés troubles. La locomobile de l'éclairage électrique bourdonnait en cadence. Derrière le guichet d'une roulotte, M. Dalfont, le régisseur, délivrait des tickets. A l'entrée du cirque, sur une estrade, trônait une vieille dame parée de bagues et de bracelets. Autour d'elle, de grandes photographies encadrées représentaient les principaux artistes. Baldier reconnut le portrait du majestueux directeur en sa pose napoléonienne. Près d'une des portes, ses deux filles, l'aînée, Lucie, et la cadette, Mariette, causaient avec la femme du chef d'orchestre en soignant leurs attitudes.

L'ancien écuyer devenu surveillant d'écurie,s,>le vieil Amédée, vêtu de sa livrée bleue, ratissait d'un, air résigné l'arène, qui sentait, la sciure de bois et le crottin de cheval..

Mme Edmond, une. sacoche en bandoulière, un paquet de programmes en main, reconnut Baldier et lui adressa un petit salut discret. Elle lui choisil une bonne place à l'entrée des écuries, à l'endroit les artistes venaient -s'asseoir, leurs exercices finis. Au-dessus se dressait l'estrade des musiciens. Le chef d'orchestre, en frac, M. Mullèr, un Belge, se préparait à décrire les passes magnétiques de son bâton, sur une douzaine d'exécutants, à mine de bureaucrates un peu1 râpés, figures, à lunettes' de Wallons et d'Allemands. Un violoniste accordait son instrument. Une clarinette vagissait en sourdine. Au poulailler, on réclamait. de la musique sur l'air dés lampions. Des acclamations saluèrent le brusque jaillissement d'une herse lumineuse. De

et que la Commission leur avait câblé l'expression de son affectueuse solidarité.

Cette solidarité vient de recevoir une importante consécration.

En effet, et en vertu de son mandat, M.JE.-P. Echaffiie a agréé les correspondants choisis par MM. Tes agents-directeurs, afin que les auteurs et compositeurs dramatiques de la Société française soient unis à ceux de la Société argentine pour le soin de leurs intérêts comme ils 1 étaient déjà par les sympathies de la pensée. Enfin, avant de se séparer, la Commission décide l'affichage des candidatures au sociétariat des stagiaires suivants MM. Georges Arnoùld, Armant et Nancey.

M. André Antoine assistait hier à la représentation de l'Oiseau bleu, au théâtre Réjane. Il a chaleureusement félicité les interprètes et exprimé à Mme Réjane son admiration pour la façon grandiose dont elle a monté la ravissante féerie de Maeterlinck.

Nous avons appris avec regret la mort de Mme Edile Riquer, ancienne sociétaire de la Comédie-Française, décédée à Paris à l'âge de soixante-dix-neuf ans.

Mme Edile Riquer s'était destinée d'abord à la carrière musicale elle avait obtenu au Conservatoire un second puis un premier prix de'solfège, 1847-1848, et un premier accessit d'opéra-comique, en 1850. Mais la comédie la tentait après d'heureux débuts au Gymnase, elle fut engagée par M. Arsène Houssaye à la Comédie-Française. Elle y débutait le 25 mai 1856 dans le rôle d'Henriette, des Femmes savantes, et, malgré son émotion, elle y réussissait à souhait. Elle jouait successivement les jeunes premières et les coquettes du répertoire elle créait Marguerite du Fruit défendu (1857) Mme de Berny, les Doigts de fée (1858); Zoé, l'Africain. (1860) la vicomtesse d'Isigny, les Effrontés (1861) Chloô, le Coq de Micylle, et quelques autres rôles oubliés aujourd'hui. Sa meilleure création fut celle de Mme Tallien dans le Lion amoureux (1866); elle y remporta un grand succès, comme dans le rôle de la marquise de Prie lors de la reprise de Mademoiselle de Belle-Isle, en 18G7. Les deux dernières créations de Mme Edile Riquer sont celles de Mme de Loudan, le Monde où l'on s'ennuie, en 1881, et de Mme Nerval, Smilis, on 1884.

Sociétaire le 1er mai 1864, Edile Riquer avait pris sa retraite le l"r juillet 1884.

Demain

M. Adrien Caillard, l'habile directeur de la scène au théâtre de l'Odéon, vient d'être frappé cruellement dans ses affections il a perdu sa fille, Mlle Louise-Laurence Caillard, décédée hier, à l'âge de treize ans, chez ses parents, 8, rue Garancière.

Les obsèques seront célébrées demain dimanche, à neuf heures du matin.

La matinée de demain au théâtre Antoine sera la dernière de Marie-Victoire. Mme Andrée Mégard, MM. Gémier, Duquesne et Fridel joueront, en tête de distribution.

Le Châtelet affiche pour demain dimanche, en matinée et le soir, les deux dernières de la Petite Caporale.

Changement de spectacle demain au théâtre du Jardin d'acclimatation Roméo et Juliette sera remplacé par une représentation de gala qui comprendra le premier acte de Joseph (avec MM. Rovati, Sylva, Delbos), l'ouverture et le premier acte de Zampa (MM.Bourgey, Saint-Aubry, Delbos, Mmes Minvielle et de Palhen), le premier acte de Lalla-Roukh (MM. Rovati, Durand, Mmes Minvielle et de Palhen), et le ballet du Trouvère, réglé par Mme Berthel.

Prix des places en location, 2 francs; au bureau, 2 fr. 50.

Au jour le jour

A l'Opéra, Mme Kousnezoff chantera ce soir Thaïs, irrévocablement .pour la dernière fois .de'"çetîe saison; ̃

Notre collaborateur et ami M. Miguel Zamacoïs est en ce moment en Italie. L'auteur des Bouffons et de la Fleur merveilleuse est allé se documenter sur place, aux environs de Naples, en vue d'une nouvelle grande pièce déjà commencée.

Les directeurs de théâtre se réuniront mardi prochain pour examiner la question des répétitions générales.

Rappelons à nos lecteurs qu'il n'y aura plus que trois représentations de la Dame de Monsoreau au théâtre Sarah Bernhardt, celles de ce soir, demain dimanche (matinée et soirée), avec M. de Max dans le rôle de Chicot.

Au Gymnase, Papa atteindra samedi prochain la centième représentation. A cette dîftc, la délicieuse comédie de 'MM. Robert de Flers et G.-A. de Caillavet aura largement dépassé un total de 600,000 francs. C'est, parmi les succès si nombreux du Gymnase, le plus grand de tous.

Le numéro du Salon de l'Illustration, qui paraît aujourd'hui en édition de grand luxe, contient en supplément l'exquise comédie de MM. de Flers et de Caillavet Papa.

«H

Le nouveau comité de l'Association des courriéristes de théâtre des quotidiens de Paris s'est réuni hier, pour la première fois, sous la présidence de M. Pierre Mortier. Etaient présents MM. Charles Akar,

grosses lampes clignotèrent, battirent de l'aile, avant de s'epanouir en globes lunaires.

Baldier cherchait des yeux Irène, sans l'apercevoir ni oser s'informer d'elle à Mme Edmond, qui passait et repassait, offrant ses programmes ou ses oranges. Parfois, elle s'arrêtait pour faire avec lui un brin de causette.

Deux petits messieurs entrèrent aux écuries, les yeux bridés,le teint olivâtre. Les Japonais, fit Mme Edmond.- Puis voici Mme Bilder, la sœur du directeur. Elle garde au front la marque d'une chute.

L'orchestre éclata, assez bon, répandant l'entraînement des pas redoublés ou la cadence ondoyante des valses. Chaque morceau restait uni à un exercice, association intime sans laquelle chevaux ou artistes eussent été déroutés dans leur travail, dont les détails réglés semblaient s'adapter à la musique comme par uji engrenage.

Des images de cinématographe se mouvaient. Des enfants faisaient la roue avec une vélocité vertigineuse, comme emportés dans un tourbillon. Des clowns présentèrent avec des glapissements leurs bouffonneries excentriques. Des écuyers et des écuyères voltigèrent sur de gros chevaux pommelés, à fronts busqués, tels ceux qui se cabrent, en des poses uniformes et convenues, sur les toiles de Van der Meulen. Lestes comme des singes, les Japonais firent frémir en leurs équilibres fantastiques sur des bambous, et quand ils glissèrent à reculons du sommet de la tente, sur une cordé oblique. Tout là-haut, une Italienne, la Sandelli, marcha la tête en bas, les pieds s'accrochant d'un anneau à l'autre. Des gymnastes voletaient dans l'espace avec une souplesse ailée d'écureuil. Morlati, en maillot noir, debout sur un étalon noir, galopa, tenant audessus de sa tête une écuyère par la ceinture, au bout d'un bras.

Il reparut en frac, armé de la cham-

Raoul Aubryf Ed. Beaudu, Serge Basset, J.-L. Croze, Ëug. Héros, Paul Largy, Paul Lévy, Charles Méré,- Fernand Mobisson et Robert Trebor. Le comité a procédé à l'élection de son bureau qui se tro.uve ainsi constitué viceprésidents MM. Fernand Mobisspn et J.-L. Croze; secrétaires MM. Paul Largy et Paul Lévy trésorier M. Charles Akar agent général, archiviste M. Léon Nunès. Le comité s'est adjoint M. Fabrice Lémon. Le comité a expédié les affaires courantes et commencé à s'occuper de la représentation annuelle.

tlt..

Au théâtre Apollo, la Veuve joyeuse sofa jouée demain en matinée par Henry Defreyn, l'exquis Danilo; par Paul Ardot, Guyon fils, Mmes O'Brien et Cébron-Norbens. C'est, comme on voit, une interprétation hors de pair. La Divorcée, dont la centième représentation est proche, continue son suce avec tous ses créateurs.

Le théâtre Michel affiche, pour ce soir, la centième représentation de la très amusante pièce de M. Sacha Guitry, le Veilleur de nuit, un des gros succès de cet hiver.'

Heureux théâtre, qui en' moins de trois an-> nées d'existence a pu fêter quatre centiè* mes le Poulailler, le Rubicon, le Feu du voisin et le Veilleur de nuit A l'occasion' de cette centième dont la célébration se trouve ajournée jusqu'au complet rétablissement de M. Michel Mortier, qu'il nous soit permis de souhaiter au brillant directeur un,prompt retour au milieu des habitués de son théâtre et de ses amis personnels auxquels il' manque depuis trop longtemps..

̃•"̃ 4.

Rappelons que, conformément à ses traditions, le théâtre Michel n'affichant plus de matinées à partir du 1er mai, demain aura lieu la dernière représentation d'après-midi du Veilleur de nuit, de la Femme et les pantins et du Complice, dont les représentations se continueront brillamment le soir.

Le prochain spectacle de « l'Œuvre » sera donne au théâtre A-ntoine, le samedi 6 mai, eh répétition générale, et le lundi 8, en soirée. Ce spectacle comprendra

Sur le seuil, un acte en vers de M. Battan-r chon; les. Oiseaux, fantaisie en deux actes de '• M. F. Nozière, d'après les Oiseaux d'Aristophane, et le Médecin de campagne, pièce en deux actes de MM. Henry Bordeaux et Emmanuel Denarié.

Dichotomie et la Fugue de Mme Caramon, accompagnés de quelques comédies très gaies, continuent à faire salle comble au Grand-Guignol constatons-le.

M. René Bussy, directeur du théâtre Charras, a engagé, pour son spectacle d'ouverture, Mlle Louisette Olivier, une jeune et charmante artiste déjà appréci 'e et applaudie sur plusieurs scènes parisiennes.

Il n'y aura plus que cinq représentations de Zaza au Trianon-Lyrique, à cause du départ de M. Leoncavallo.

On répète en ce moment les Amours du diable, la féerie musicale de Grisar.

Hors Paris

De Monte-Carlo s

La première représentation de Narcisse, un ballet inédit de M. Tchérepnine, a remporté, le succès le plus brillant. Cette œuvre, qui s'inspire de l'épisode des Métamorphosës d'Ovide, dëNarcisse etd'Echo, est d'un charme captivant. La' musique de Tcherepnine, d'un riche coloris, peut se classer parmi les plus originales productions de l'école russe, moderne. Lo répertoire de la saison do « ballets russes », toujours heureusement varié, a tout pour séduire les plus difficiles. Les mer- veilles de la mise en scène et surtout l'éclat de l'interprétation donnent à ces soirées un caractère d'art tout particulier. La délicieuse Mlle Karsavina et l'extraordinaire danseur M»Nijinski soulèvent chaque fois l'enthousiasme le plus ardent. A côté de ces deux artistes incomparables, il faut citer, hors de pair, Mlle Ida Rubinstein et Mlle Préobrajenska.

Chacun de ces ballets vaut un succès très vif à M. Fokine, qui en a réglé magistralement les danses.

Serge Basset.

SPECTACLES & CONCERTS

Ce soir

Aux Folies-Bergère (tél. 102-59 et 281-42), à 8 h. 1/2, laRevue des FoLies-Bergère, de MM. P.-L. Flers et Eugène Héros, 46 tableaux. A 9 h. 1/2, les Jaxons dans « les'Polichinelles à 10 h., Paris en 1910; à 10 h. 1/4, Mme Récamier; à 10 h. 1/2, la Distribution des Aigles; à 11 h., les Régates d'Henley; à H h. 10, la Femme et le Pantin; à 11 h. 15, le petit prodige Willy Ferreros; à 11 h. 25, TomHcarn; à 11 h. 4b, l'Entrevue du camp du Drap d'Or (miss Haney, princesse Katitza, Maurel, Chevalier, Inès et Reba Kaufman et Marie Marville).

A l'Olympia (téléph. 244-68), à 8 h. 1/2. Sans précédent dans le monde entier les nouveaux Films- Parlants Gaumont ou la 'Vie reconstituée. Weadick et La Duc dans Coio boy act (ln fois à Paris). Les Créateurs de la Vampire Dance (French et miss Eis). Les jolies Philipp sisters. Jennings Bray

brière directoriale, fier de remplacer M. Farret auprès d'Irène.

Elle sortit de l'écurie aux bonds ardents de son grand cheval pie, Mousquetaire, ses formes charmantes mou1 ées par le maillot.

D'un mouvement leste, elle se mit de.bout, ses pieds en brodequins blancs sur les reins nus du cheval. Svelte et robuste, les jambes jointes, la taille cambrée, telle une figure de proue, ses beaux cheveux châtains ondulant au vent de la course, elle tourna, penchée vers le centre de l'arène, soulevée, comme sur des vagues, au galop de sa monture, dont les sabots rejetaient du sable aux visages des spectateurs. Pour reprendre haleine, tandis que les clowns occupaient l'attention du public,' elle s'assit sur le flanc haletant de son cheval au pas, ses pieds croisés gentiment dans une pose de ballerine. Elle exécuta avec une audacieuse souplesse le double saut périlleux. Une salve d'applaudissements jaillit.Baldiernequittait point des yeux cette vision délicieuse. Après les exercices des sœurs Farret, des Radesse, des sisters Hassen (Rosé et Nancy), Irène reparut en page florentin, Zanetto, conduisant un char fleuri, attelé de chevaux blancs. Une nuée de colombes blanches voletaient autour d'elle. Entre les rayons des roues et les jambes des chevaux en marche, des chiens s'entre-croisaient sans cesse avec une exactitude parfaite.

Puis Morlati, à bicyclette, exécuta des exercices d'une étrange virtuosité, bonds, cabrioles, ascensions. équilibres, sauts périlleux invraisemblables. Sous lui la bicyclette semblait un être animé d'un souffle propre, un animal fantastique asservi aux caprices les plus excentriques de son maître. Miracle de force nerveuse, de souplesse et de précision, l'homme et sa monture paraissaient ne faire qu'un dans leurs évolutions d'automate merveilleux.

(A suivre.) Henry Maisonneuve..

(A suivre.)


(cqmecPy œ«tamorphosist en 3 scènes). Nilo/;ri's,-ballet-régendc en 4 tableauxflA Sylphe,

Delyanne, Myrtis et les Sphinx aérions).

Attractions nouvelles. Tableaux d'art de Bi- de Paùnac, etc., etc.

A'- la Scala, Paris ou le bon jufle, opère ttopn 2 actes de MM. de Flers et G.-A. de Caillavet, musique de M. Claude Terrasse (Germaine Gallois, Polin, Edmée Favart, Victor Henry, Mary Perret, Paule Morly, Paul Lack, <iéo Flandre, Marjac, Le Dandy, Volgré, Dumanet, etc.}. Concert, à 8 h. 1/2 Anna Thibaud, Dufleuve, Sinoël, Robert Casa-, Pomponettë, Marthe Jehan, Pepa ̃ Bouafo, etc. ̃ ̃̃

A la Boîte à Fursy, à 9 h. 1/5, la Revue de la Boîte, de MM. Roger Ferréol et Ch.-A. Abàdie, jouéee par Yvonne Maelec, Made Siaméi Ciaudie de Sivry, Satiterne, E. Wolff, Georges Michel et Mévisto aîné.

Fursy et ses nouvelles chansons.

Au Moulin-Rouge (508-63), à9heures, la Petite^ Frisée et Modem School, opérette à spectacle (Morton, Norman French, Bert-Angère, Hivers, Menotti, Bertha Silvain, etc.). -Au Nouveau-Cirque, à 8 h. 1/2, attractions sensationnelles; à 10 h., Une soirée à Blaga Park, fantaisie comique et nautiqueà grand spectacle (Darius M.).

-A la Lune Rousse, 36, boulevard de Clichy, tél. 687-48 '(direction Bonnaud-Blès), à 9 b.H/2 les chansonniers Bonnaud, Numa J.3Jè!f~: L. Boyer, G. Baltha, Tourtal, Weil, dans leurs oeuvres. Y a cTla>gloire ombres humoristiques. Mes yeux ont vu! revue en un acte avec Mlle Lucy Pezet. Décor do Giffet.

Ahx Folies-Bergère 1 Jamais .spectacle ne connut de par le monde pareil succès. D'un parisianisme éblouissant, aristophanesque en diable, cl une étourdissante gaieté, d'une somptuosité in- comparable, d'un luxe inouï, la Revue des Folies-Bergère poursuit sa carrière triomphale, se renouvelant perpétuellement, s'agrémontant de scènes nouvelles, inspirées par., l'actualité universelle, se corsant dattractions inégalables, tel le petit chef d orchestre en miniature Willy Ferreros, enfant génial, tel le célèbre artiste américain Tom Hearn, d'une fantaisie et d'un humour irrésistibles, telle la princesse Katitza, dont la séduction s'exerce en des danses et des chants délicieusement évocateurs.

ll'

Ce soir Concert-restaurant des Ambassadeurs, à 8 h. 1/2. Réouverture avec un programme comprenant MM. Chevalier, Tramel, Jean Flor, Sarthel, Pams, etc., Mmes Alice Rivière, Fauvette, Devryel, Ninon Mirbeau, Suzanne Mainville, etc.

Attractions Siems, Emma et Victor, les Truands^ Fauvet et ses chiens dressés. Ce matin, au restaurant, déjeuner de gala à l'occasion du vernissage. •̃

Au Cirque •Médrano.

Ce soif, débuts des « Bernard Gartner», équilibristes. Grand succès pour les Mttsutas,. l'échelle japonaise Bowden et Gardey, cyclistes comiques; la famille Bruno, acrobates les Mongador, jongleurs Bastion et son fils, acrobates a cheval, et la joyeuse troupe des clowns de Boum-Boum.

Demain dimanche, a 2 h. 1/2, matinée. £Tél. 240-65).

.r.M.

A l'Eldorado. La' matinée du 1er mai, donnée à l'Eldorado par là' Société de secours mutuels des Artistes lyriques,, au profit de sa caisse de retraites s'annonce comme un très grand: succès. Toutes les vedettes du concert: Montéhus, Bérard, Jean Flor, K. Ditan, Mmes Gaudet, Nine Pinson, Fauvette, Stéfani, ont proiWis leur concours: Ce sera un véritable événement artistique.

Rj.àeâu à 2..b.; 1/2. précises. (Tel, 442-,17-.)

Au musée GrôviQ. ̃ ̃' ̃̃ ̃̃•«>• Le cinématographe comprend cette e semaine,' à- son programmé, Ta Saison des régates à JMice, le Salon des beaux-arts, une course de canots automobiles à Monte-Carlo et d'autres films également d'un puissant intérêt. Le Palais des Mirages, de son côté, continue à charmer ses visiteurs les merveilleuses danses de feu de Mlle Christiane suscitent un enthousiasme toujours croissant.

COGRRIERJUSICAL 5

« Soirées d'Art », 8, rue d'Athènes.

Ce.soir, à 9 heures précises, dernier concert avec le concours de Mme Félia Litvinne et de Robert Schmitz. Au programme Vifoumr et la vie d'une femme (Schumann) Cinq, Poèmes (Wagner) Kreisleriana (Schumann); Fantaisie et Fugue {sol mineur) (J.-S..

Ba6h)..

Les quelques places restant à la disposition du public sont déposées a la salle des Concerts, ,8, rue d'Athènes. (Tél. 113.36.)

̃̃ ,1,

Théodore Szanto donne, ce soir, à la salle Pleyël,son troisième et dernier récital. On sait quel succès obtint ce célèbre pianiste tant aux Concerts-Colonne qu'à ses propres concerts et aussi à la récente audition de la S. M. 1. Le jeu coloré, la nature artistique de Szafttb* trouveront à se faire valoir dans un beau programme comprenant des œuvres de Bach,'Schubert, Brahms, Ravel, Debussy, Liszt, Balakireff. Billets à la, salle, chez les éditeurs et M. Dandelot.

C'est .le célèbre Quintette de César Franck et non celui de Brahms, ainsi qu'il a été annoncé par erreur, qui -sera exécuté le 8 mai au concert que MM: Lucien Wurmser et André Hekking donneront à la salle Pleyel. L. de Crémone.

LES GRANDES VENTES Aujourd'hui, à l'hôtel Drouot

Ventes:

Salle 1, Peintures décoratives par Haffner, tableaux, panneaux p.ar Bakalowicz, objets !d'art, meublesj..sïqgès, etc. Me André Couturier; M. Georges Guillaume. Salle 7. Succession Alexis Rouart, lre vente: Ileaux livres, reliures de l'époque romantique, livres d'arU.M? Hènki Baudoin; M. Paul Cornuau.

Salle S. Succession de M.. Alphonse Fouquet, père, ancien joaillier: Beaux bijoux, perles et pierres sur papier. Me LairDubreuil M. Falkenberg.

Expositions

Saîte.'e'f'particuliére), ^Succession Alexis Rouart (deuxième vente) Objets d'art de la Chine et du Japon. Henri Baudoin Mme Langweil, MM. Mannheim. Salles 9 et 10 (particulière). Collection théâtrale de M. Jules Sambon Antiquicés, objets d'art, tableaux, pastels. M" Laib-Dubreuil MM. Paulme et Lasquin, Rollin et Feutrrdent.

Départements

Le lundi i'r'niai, à deux heures précises, auraliëu à galerie d'Art, 2, place Stanislas, à Nancy .(Grand. Hôtel), la. vente de la ce-'lèbre- collection du chanoine B" qui comprend notamment des œuvre? de Greuze, Lancret, Demarne, baron Gros, Hubert-Robert, Claude Gellée et cent trente œuvres des

maîtres; anciens et .modernes,

GOLI,î;ÇJÏ.0tl ALEXIS R0UA.KT Hier, à la salle 7; M8' Henri Baudoin a continué la vente de la bibliothèque Alexis Rouart. Les deux premières vaca-

tions ont donné 60,893 francs. Nous' avpng' relevé les principales enchères suivantes i,|8, Gardel, P.ersce et Andromède, ballet-pantomime, Paris, Bacot, i8io,' in-8° "de 32 pp. rel. de l'époque, aux' armes de l'impératrice Mario-t.ouise, 630 francs 'n° 158, Ciœthe, les Souffrances du jeune Werther, Paris,, imprim. de Didot, 1 809, in.-8<>, Cour teval, trois dessins originaux de l'époque au lavis et les trois figures de Moreau, 1,085 fr.; n° I59i-Gccthe, Werther, traduit de l'allemand par M. L. de Sevelinges, Paris, imprim. Dentu, 1825, in-i8, Badiejous, reliure romantique mo.saïquée, 600 fr. n° 16g. Gresset, Œuvres choisies, Paris, au Bureau des éditeurs, 1829, in-18, reliure de l'époque, 440 fr.; n° 193, Joly, les Petits acteurs du grand théâtre ou recueil de divers Cris de Paris, à Paris, chez Martinet (vers 1815), in-40, 1,300 fr.; n° 210, Lami (Eugène), Quadrille de MarieStuart, 2 mars 1829 (Paris, lith. de Fonrouge, 1829f, in-fol. (Simier, rel. du Roi), 2,155 fr. n° 218, Las-Cases (comte de)," Mémorial de Sainte-Hélène, Paris, E. Bourdin, 1842, 2 vol.gr. in-8° fBoutigny), 420 fr. n" 228, Lesné, La Reliure, poème didactique en six chants, par Lesné, relieur à Paris, à Paris, chez l'auteur, 1827, gr. in-8°, 6,020 fr. 255, Manus^ crits, Poésies fugitives arrangées pour Annette, par L.-C. Bontiaire, Paris, 1829, 2 vol. in-4°'(rel. de l'époque), 470 fr. 256, Martin (L.-Aimé), Lettres à Sophie sur la physique, la chimie et l'histoire naturelle, Paris, Lefèvre, 1822, 2 vol, in-8° (DolL), 25,634. francs.

BIJOUX

A la salle 8, Me Lair-Dubreuil commença la vente des beaux bijoux dépendant de la succession de M. Alphonse Fouquet, père, ancien joaillier. La première vacation a donné 69,349 francs. Valemont.

Lia Vie Spptftitfe

LES COURSES

COURSES A SAINT-OUEN

La poussière et le vent ne sont pas des amis pour les sportsmen. Il a fallu un réel intérêt pour obtenir auprès du public le résultat d'hier il y avait beaucoup de monde.

Percy, après une période de léger tâtonnement, s'affirme comme un excellent cheval de haies. Il a battu un bon lot dans le prix Kersage, et il l'a fait avec une certaine désinvolture. Il pourrait être pour Serpenteau un adversaire très sérieux dans la Grande Course de haies.

Kariry, de son côté, a fait de très bons débuts comme steeple-chaser. Elle aussi était; bien placée a\i poids, mais elle a gagné avec aisance. A signaler le premier parcours, victorieux également, .mv. les. gros obstacles, de Merry Knight. Comme on le voit, nous avons eu quelques résultats intéressants.

Prix du Lot (3,000 fr.; 3,800 m.). 1, Malachite H, M. Cr. Demù 'n (Louth); 2, Hoche, à M. G. BriicfuessEiL -W. Head); 3, Accordée, à M. Baudin (Tunaley) (6 longueurs, 2 longueurs).

Non placés Auréalo,-Pourville, Flotan, Radium, Austral, L'Gléandre, Sérieuse, Notable, Saint-Marceaux,'Gastonia.

Pari mutuel à 10 fr.' Gagnant, 63 fr. Placés Malachite II, 21 fr. 50 Hoche, 57 fr. Accordée, 49 fr. 50.

Prix de VAveyron (4,000 fr., 3,400 m'.). 1 Merry Knight, à' M. Harry La Montagne (O'Leary); 2, Bruges, à M. C. W. Birkin(J. Harty); 3' Freo Dninlc,. à Mme Jayet (J..B.

.Mor'eftU.):(3/4!de.lo.ng.3jlO|ig.).:

Non placés': Plùke, Arpèû^uj^ Qa»ïi,ciûga,; "Pétole, Titingotha, Crèvectenr fl, michigan: Pari mutuel à 19 fr. Gagnant, 27 fr. Places:, Merry Knight, 15 fr. 50; Bruges, 17 fr. 50; Free Drink, 13 f A. Prix de V Aquitaine (3,000 fr., 3,600 m.). 1, Th. Baron, à M. André Bérard (Williams); 2, Auerstœdt, à M. Pierre Gillou (G. Parfrement) 3, Saint Rémi, a M, Then Bergh (Lovegrove) (1 long. 1/3, 10 longueurs). Non placés Bébé, Versailles, My Ideal, Fer, arrêté; Tyvarlen, arrêté.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 49 fr. Placés Th. Baron, 18fr.5O; Auerstœdt, 19 fr 50; Saint Rémi, 42 fr. 50.

Pnix Kersage (10,000 fr., 3,100 m.). 1, Percy, à M. James Hennessy (Hawkins) 2, Nectar II, àM.L.Olry (R. Sauval); 3,Rovno, à M. W. Woodland (O'Connor) (1 longueur, 3 longueurs)..

Non placés Formica, Kurwenal.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 40 fr. Placés Perey, 20 fr. 50 Nectar II, 15 fr. 50. Prix du Médoc (5,000 fr., 4,100 m.). 1, Kariry, à M. A. Veil-Picard (G. Parf rement) 2, Mutchikoak, a M. H. Rigaud (Thibault) 3, Primat, à M. Braquessac (W. Head) (4 longueurs, "1 longueur 1/2).

Non placés Monticello, Mimulus, Héron, Hypnos, Branne II, Chanoine, Auscitain. Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, :7B-'fr. Placés Kariry, 31 francs; Mutchikoak, 56 francs 50; Primat, 28 fr.

Prix de la Gironde- (4*000 fr., 2,800 m.). 1, Sirius II, à M. Girardot (W. Headl; 2, Sinaï, û M. Teisset (Hawkins); 3, Utile Dulci,

à M. Rigaud (A.-V. Çhapman) (2long. 1/2,

1/2 longueur).

Non placés Cockfleld, Mon Chéri, Olivier,' Gilda II Le Tremblay, Marionette, Café Concert, Dhui.

Pari mutuel à 10 iï. Gagnant, francs. Placés-: Sirius II, 13fr.50; Sinaï,. 12.fr.; Utile Dulc-i, 15 fr. 50.

̃••'̃•. Ajaxi

LES ARMETS

Les Championnats' militaires `

Les éprouves du championnat individuel d'épée des- officiers se sont terminées hier soir, sous la présidence de M. le général Faurie, président de la Société militaire d'escrime pratique. Le classemeni; définitif est

le suivant;.

1" et proclamé champion, lieutenant Varaigne, Ecole de guerre, avec "H 'touches 2, lieutenant Houdetnon, 12° dragons, 17 touches 3, médecin major 1re classe territorial Drouard, 18 touches A, capitaine Serdet, Ecole de pûcite, 20 touches b, capitaine Lobez, 12" cuirassiers. 20 touches; G, lieutenant de .Sàint-G'erma'in, -• cuirassiers, 21 touchés; 7, liei'itcria'ilt Bonnevialle. 1" artil.lerio, 21 touches; lieutenant Portail, vSc dragons, 2-i touches-, 9, lieutenant Margraff, 01" dragons, 2,5 toiïch'es 10, véu'rinàire en 1" Hubert, 2e cuirassiers, 25 touches îl,' lieutenant Dùthu, 5" cuirassiers. 25 touches 12, lieutenant Herseher, état-major du* gôuvernour de Paris, qui .a

'dû abandonner.

Les assauts étaient disputés en touches. ̃ M. le lieutenant Varaigne est un escrimeur dans toute l'acceDtion de ce terme j'entends par qu'il connaît toutes les ressources do l'escrimé, et qu'il est à même d'employer chacune d'elles. Il attaque beaucoup, d'une manière toujours réfléchie, et souvent par des coups très composés. Sa défensive, efficace et vigoureuse, et-surtout faite de contres, qu'il combine volontiers de manière à couper les lignes. Tous les escrimeurs applaudiront a son! succès, parfaitement merité.,

Il a eu pour professeur Rabany, d'abord il a maintenant Armand et s'entraîne- en même temps à la salle Laurent.

Mv le lieutenant Houdcmon, deuxième, se tient en garde le bras très raccourci et porte, de cette. position, .des attaques simples, extrêmement rapides et d'un remarquable à propos sa grande taille et ses jambes excellentes deux qualités .qui ne, sont

qu'exceptionnellement réunies le servent ` admirablement dans cette tactique il possède, en outre, une justesse do pointe qui achève de faire do. lui un- très redoutable adversaire.

M; îe docteur Drouard, on le sait, est un' des plus brillants habitués do nos poules à

l'cpéc.

Voici les autres résultats de la journée: Championnat individuel de sabre (officiers), demi-flnale sont, classés pour prendre; part il. la flnale capitaino Ch.apuis, 16' infanterie coloniale lieutenant Mondielli, 10G' infanterie; lieutenant de Saint-Germain, 12" cuirassiers; capitaine Lobez, 121'- 'cuirassiers vétérinaire do 1? classe Hubert, 2e .cuirassiers;- lieutenant Le-. fèvre, 71" infantoi-io lieulonant Dillon, 15e chasseurs, et lieutenant Mïirgrntf. 31" dragons. Championnat intervalles militaires de sabre par équipes mixtes. Se sont classées 1, l'équiper dit'

ïi' cuirassiers, composée de le maître d'armes» <

adjudant Roussoulières, capitaine Lobez, vétéri- naVrë 1" classe Hubert, aide-vétérinaire Joly et maréchal des logis Lecomte, 2', l'équipe du' 4" chasseurs niaitre d'armes adjudant Germain, lieutenant Scliupp, sous-lioutonant de Boyve, maréchal do logis chef Mileur et maréchal do logis Vieu. '̃> équipe du 87e d'infanterie maître d'armes servent Parodie, capitaine Pointurier, lieutenant Grard, sous-lieutenaht Gabelle' et sergent Dubois. A', équipe du Sa hussards: maître d'armes maréchal de logis Ducasse, colonel Renaudeau d'Arc, lieutenant d'Angervill«ï, lieutenant Merle et maréchal de logis chef do Serres. 5* équipe du J" cuirassiers, maître d'armes, maréchal de logis Lafon, lieutenant Robert, sous-lieutenant Stephani,- maréchal de logis Louis Vernier et Sude.

Programme d'aujourd'hui:

Le matin, finale 'do sabre du Championnat des quatre armes et finale individuelle de sabre (officiers).

Le soir, coupes challenges internationales d'épée et de sabre,et escrime à la baïonnette par équipes de sous-officiers (épreuve de gala, nouvelle création).

M. le ministre a fait connaître son inten,tion d'assister à ces épreuves.

Jean Septime.

Le tournoi de Saint-Sébastien

'(Par dépêche de notre correspondant particulier Tournoi au sabre, finale des maîtres 1, Galante, italien; 3, Carbone], espagnol;3, Coltro, italien; h, Martinez, espagnol Amateurs, finale 1, Nedo Nadi, i italien"; 2, Le. Hardy de. Beaulieu, belge 3, Michel, belge 4, marquis do Ranst, français. AuEERT. '̃'̃ ̃ AVIATION ̃̃"̃̃'

Coupe Pommery. Mourmelon-Reims el retour La Ligue nationale aérienne vient de clore la liste d'engagements pour la premièra prime de la Coupe Pommery avec huit concurrents Védrines, Nieuport, Bobba, de Laët, Bresson, Molla, Pierre Marie et le lieutenant Conneau.

Aujourd'hui samedi, "Védrines,. tenant actuel de la Coupe Pommery, doit tenter un nouvel essai, en partant de Pau et, demain dimanche,. Pierre Marie partira de Gourcy, près de Reims; Conneau, d'Issy-les-Moulineaux, et Bobba, de Juvisy, pour la même

épreuve.

épreuve.

Lo lieutenant aviateur Girard, emmenant un passager à bord-de- son-appareil, a effectuéhier le voyage aérien Mourmelon-Reims et retour, couvrant-les 70 kilomètres du par- cours en 1 h. 15 in,

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Pour en juger, il suffit de constater la nombreuse et élégante clientèle qui, journellement se rend au 75, avenue des ChampsElysées, chez Gustave' Baehr, l'agent bien connu de cette grande marque.

Nous avons reçu de nombreuses' lettres de compliments de nos lecteurs qui s'étaient adressés dé notre part à M. E. Charron, 34, Champs-Elysées, pour la location d'automo- biles au mois ou à la journée.

Ces lettres très éloquentes au point de vuede la tenue des mécaniciens vantent également la merveilleuse suspension et la douceur des organes mécaniques des voitures. « Champs-Elysées-Garage « est donc bien' le premier établissement do ce genre, tv Paris. M. Rodolphe DârbToiy. l'un des premiers adeptes de 1 éclairage, .électrique pour automobiles .vient de. passer commande de sa, troisième dynamo « PHI destinée a, sa nouvelle voiture 24 chev. Panhard.

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BOXE

Le noir Dixie Kid contre Willie Lewis

Dixie Kid et Willie Lewis combattront ce, soir au Cirque de Paris. Lé match, est conclu pour vingt reprises de trois minutes. Willie Lewis est connu des Parisiens dont il a fait la conquête par sa loyauté, par sa sincérité' sportives. Il a toujours combattu avec cœur' et défendu sa chance jusqu'au bout. Il est extrêmement scientifique;

Son .adversaire est au moins de .même class'ej.par ses performances il semblerait même .de qualité supérieure. On a une ligne entre les deux hommes celle-ci Sam Langford «ut-plus de peine à battre Dixie Kid que Willie'Lewis. Le'pl'Ogramme de la soirée comporte trois autres ^rencontres .une prend place parmi. les matches importants et intéressants, celle

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qui infiltra aux prises, selon les règlements de la ̃Fédi'ration française des Sociétés de lioxc," Marlhuin, champion de France des poids lourds, et Ouionncl,-qui lui a lancé un défi pour ce titre.

AEROSTATION

Mille kilomètres en ballon. Un accident, L'aéronaute Jules Dubois est parti jeudi soir du parc de l'Aéro-Club de traace aux coteaux de Saint-Cloud, seul à bord du petit ballon VEUali (500 m. c.)t gonûé au gaz hydrogène: II était engagé pour la Coupe de distance Robert Dononcin.

Jules Dubois vient de télégraphier à l'Aerô-, Club de France qu'il a atterri hier matin, au,delù do Gratz (Hongrie), à plus de 1,000. kilomètres de Paris.

'UËifqti a vogué sous la rafale, dans des icJurbilhms de neige, pendant' cinq heures, it une vitesse moyenne de 85 kilomètres l'heure, c'est dire la violence de la bourras» que d'ouest qui vient de souffler sur nos

régions» ̃ ̃ ̃

Quatre officiers le capitaine Balensi, les lieutenants riorellino, l'âquignon et Rochelte. avaient quitté mercredi, en hallon sphérique, le camp de Chùlons, poussés vers l'est,par le vent. En arrivant près de Stenay (Meuse), les officiers voulurent atterrir, mais ,3 un vent violent rendit la manœuvre difficile. Au moment l'aérostat touchait terre, l'un des Officiers fut projeté à bas. Puis le hallon fut traîné pendant, 1,200 mètres, enlevant poteaux et fils télégraphiques, et s'arrêta enfin. •.

Les officiers, plus ou moins contusionnés,, sont réntrés à Mourmelon.

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SOIRÉE

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3,).96 65 9:> 70 96 77 95 70 95 75 20 "Rente Foncière. 674 50 6iO ..1 673.. 673.. 671.. 1" »Obligations Tunis 30' 4~2 9:; 452 2" 15 1) Bine à Guelma. 1,16 ..414 8 P Me-'cain. 379.. 3i9..

3 » 3 oyOamorUssable. 96 20 95 95 96 20 10 sh Banque de l'Afrique du Snd. 308.. 308.. 304 15 » Obligations Tnnis 3 «2 ?5 452 25, I g néna^^ v-o) nV' m*" Sp Mexicain 379.. 379.. 2 50Angiais2«% 8145 8140 8155 9 » d-Athènes 134 75 75 135.. 134.. 134.. 13i 2 50 Annam-Tonkin 2 80 50 81 ..| Ssfv? s" /rpmhfimVV «la" fit" f? •> Agence Havas 9Û8 905..

2 50 Ang S 2 IL 81 45 81 40 81 55 »- nes 'J" .¡.. C) 50 d 21L ° '1809'7" 8C) 8" 50 s ¡¡-I.'¡¡6,5% (rem .6..0 ), 6_ If. "Bateanx Parisiens 289.. -8,

4 «Argentin 4% 1896 97 55 97 85 97 90 29 50 des Paya Autrichiens.. 56S 570.. 502.. 566.. 565.. 2 50 Madagascar 2 '4 1897 82.. 82 50i g *sto^-aO,5?0 (remb.6o0f). 6*».. 6»3 i;, » Bateaux Parisiens 289.. 288. 4 ». 4^1900 98 30 98 50 98 40 H 97 Und Banfcof Egypt 218, 215 ̃ 3% 1903-05 90 75 90 40 £ I ^ï, •!«'• f^ «6 » Comp'« Générale des Eaux. 19U5 1998

4 » BréBil A% 1889 89 50 89 25 89 35 89 10 *5 P Banque Espagnole de Crédit. 290 50 293 *? » Afrique Occidentale 3 1903. 450.. 4ol i\? rn 5* nouvelle» 4-< 4 20 Havraise Péninsulaire 48?.. 482..

° 15 P B E 1 d C .d't '190 501 2Q3 1,5 ~Afrique Occidentale e /0 1903. v v 12 r>O-2V 2' o. ""6 "R7 9- 5Q"

22 68 Buenos- Ayres (prov.de) 1909.. 491.. 491.. 494 V Hypothécaire d'Espagne 814 828 » Algérie $% 1902 442.. 444.. J5 E,t /LXiV» /Sa" Jzl 20 Chargeurs Réunis. 597.. 5S5

2268Buenos-Ayres(provde)1909 491 491 4.94 5 ,~5 Commerciale Italienne..865 828. 17'0Indg Ch'%31"%1899 li67 467 1" "Est-Algerlen. li23 4, 130" ContinentaleEdison..lOE6 ..10ü~

2250 1910.. 485.. 485.. 488.. 485.. 486.. to Commerciale Italienne.. 865.. 871.. 863.. 862 867.. 50 Indo-Chine 3 & 1899 467.. 467.. \? 1~ laidifi m/" ;vi^ m Continentale Edison.. 10C6 1002

4 "CMne4~orl895. 48" 48. 488.. 48;).. 4.86.. 5134 NationaIeduMexique..lll0..1!08..1t07. tl07. It06.. 15 3".1902. 41350 411 25 15»Midi 3 '1 '1. 4U2j 3750UmondesGaz. Si2..&!0..

4 » Chine 4% or 1895. 99 60 100.. 99 75 5134 nationale du Mexique.. 1110 1108 1107 1107 1106 15. » 335 1902 413 50 41125 » *™ l*% v- •̃•;••• :̃•• *}* •• ) 37 50 Umon des Gaz 812 .800

« » Congo (Etat du) Lots 1888 9! 75 9150 92.. 9150 91. 33 41 de Londres et de Mexico 63S 638.. G32 631.. 630.. 4 » Autrichien or 4 99 75 99 9d 1- nomolies -iH 410.. 22 50 Havraise d'Energie Electrique 519.. 519 aO 4 » Espagne 4% Extérieur 97 45 96 90 97 45 97 42 97 05 28 21 Centrale Mexicaine 472.. 472.. 470.. 469 15 » Domaniales d'Autriche 1866. 3u3 i? a,?î 4.0 41J o0 Docks de MarseUle 437.. 435..

37ù Espagne 4% Extérieur. 974.. 9690 91 q5 .2~9 ~1 CentraleMexicmne, 7t's -~17 50 ,711 469, 2- BI 50' 1896 50950 508 1. 1> 3,° nOlneues. 417.. 411.. 80 "Compagniefermlèrede Vichy 2121.1.. ,1_0..

3 75ItaUen3?i% 103 40 103 45 103 50 103 45 22 50 Ottomane 717.. 717 50 711.. 710.. 711.. £5 ». Bulgare 5% 1896. 509 50 508.. iS r. o,'? o"ouve"es $11 80 Compagnie fermièrede Vichy 2120 2120

.4 «Egypte. unifiée. 103 25 103 40 103 50 9 » d'Orient 147. 147 50 "0 147.. 146. 2? »_ 5% 1902 512.. 510 50 JS M 0rïéana3^' 415 4^" 30 EtabUsse"«»ents Cusenier 591.. 591.. 3 50 privilégiée 97 30 97 25 97 30 97 25 '0 50 » Française Rio de La Plata 843.. 847 845 845;. 8iO.. £> Espirito-Santo 501 503 \Z “»?"'•••• î fîl » DecauvUle 153.. 154.. 4 » Japon 4& 1905. 96 60 98 90 95 90 » » Russo-Asiatique 790.. 795.. 790.. 792.. 790.. ̃> Haïti 6% 1896 512 }?, ^?"°"vel essvy^;V %lJ •' 4il ~0 » Duval. 1410- 1390 5 » 1907. 105 80 105 75 107 80 » Crédit Foncier Egyptien 779.. 77« 50 778.. 776 H 50 Hellénique 1881 275 278.. 15 0ue7t3»l ( )- /•?? MO 30 » Kgaro ox-c. 17j.lOf. nov.10 533 50 530 50 25 » Maroc 5^1904.i; 522 50 522.. 524 18 00 Franco-Canadien 75 700.. 756.. 25 ̃' Minas-Geraes5% 1907 504 50 504 50 Jg 1" l^nm,ii" i*\ lïv" 35 "«s-LlUe 952.. 952..

2" "varoc5Q'190" "29"059" 5"4 50 1850 Franco-Canadien ,51.. 7foO.. 7;¡6. .'3 50 Norvégien 31110.°190'-0' 9"aS'. 9-â 60 1¡¡ 39Ónouvelles. li2(l 4,0.. 55 "Forges&AeiériesdelaMarineI5H.

4 » Mexique 4% 1904 94. 100 50 Wp Société Foncière du Mexique. 3i3 343.. 342.. 342 3 50 Norvégien 3 1904-05 95 35 U 95 00 [Z X^S ni" £î 55 ForSes & Aciéries de la Marine 1574

3 » Portugais 3S5. 66 50 66 25 66 57 66 57 66 40 4 « Hongrois-4% or 98 20 97 30 15 0n7at Ai^i'.nV^ ni *n ?i*9 rA œ du Nord et de l'Est 2175 2170

Action* Inf1il<ïtrif>llp<S 4 » Roumain 4% 1898 96 45 96.. î? CK ,1 50 ? ~> ° 50 Forges&Chanf-de la Méditerr» 1150

~4c~nn<: /n~M<F'C 4 .Roumain4% 9645 96.. 1" Dau h. '30' 41" 50 .<Forges&Chant'delaMëditerr'~lt.)0 "-8 "0

4 » Bu» Consolidé* 95 80 95 90 95 60 95 65 1. AIUOHS inaUSirWlieS 5% Russie 5% lm m lg 15 Dauphuie^ 4.J.. AU.. 15 Grand-Hôtel 278 50

3 3^ 1891. 8175 8195 82 05 82 07 82 05 Jf » 0«« G>« Transatlantique ord. 237. 236. 233. 237 2? » Sao-Paolo5?0- 1905 505 75 608.. £ g Pu^tfnonv lf> b ï 2 tr J 50 Grands MouUns de CorbeU. Ib5 50 153

3 ̃» 3^1896 8190 82 05 82.. 82 05 82.. 12 » ̃ prior. 238.. 237.. 243 » 65K 1907 50b.. 503 2a 35 KM,tttrr.wJl n,° u^i ? h 11, V. ;a » Schneider* Comp"=(Creusot). 18.65 1870

3 50 Vk% 1894 81 87 25 87 15 87 40 87 20 » » Messageries Maritimes. 172. 171.. 173.. 25 12 5% 190S Bons. 509.. 509.. p. J Méditerranée 5% (r. 62a î.) 627 50 627 50 | G0 » Gaz Central 1095 1699

4.» 4^1901 95 75 95 50 95 50 ?.. 20 «Métropolitain 664.. 665-. 064.. 662.. 664.. O3 50 Suisse 3 1899-1902. 96 1C 96 25 7 Paris7von30?^V; I 2J 50 Magasins Généraux de Paris.. 604. -W3

5 » 5% 1906 106 70 100 70 5~l 106 60 50 106 60 106 65 3?ô Nord-Sud. 320 313 316.. 315.. 314.. fo» Tuonman (province) 1909. ̃ 498 50 499 75 I2 50 Dh p^[ Im 0°/ »? W$ ̃ 7i 50 » Mokta-e -Hadid t. p 17Ç5 1/fiO

5 40' '1901 .1512 » 1\ Paris-Lyon 390 18:> 414 57 3'~9 75 i:~2 50 Mokta-el-Hadld t. P. 1 H,;) l/hO

4 50 4}* 1909 10195 10185 10190 10195 » «Omnibus 675.. 074.. 673.. 671 .673 & 50 Uruguay 3 y,% 1891 79 55 79 6a Ï5 Su delà France0 Al« 41)4 V) PÏ'Jf-i J& "̃ 8 » Omnium Lyonnais 164 102 50 104 163 162.. 15 .AiS.imwiMr.ij;1 iï- in ïï°° 2i Petit Journal 490 '482

i a-iïïiaa: S S S !S ,89 îî .8S S 8 SS K^ ïë ?!! "S! S K s > Empruntée vu* à ^J^» fe: g » g S » S3B»«ïrï: IS ,1

| SSS&Zï* »:: S8:: S:: S»SastRS.»^S-: I:: ié:: S:: à;: 8 =. S8SJS: 1:: US S ̃ ^rss? ÊÈ ,5 I 75 ?s,rt^' r; P S*

25 5%monopoles. 513 509 505. 19 "Tram~s SUd. luO.; '51 ,1;)1. i1..1 Il~,1~ 3a850 VJf. 50 ]37 m Snez MtlOn de,loulssance. 46;) ,6;;>0.:

.A.UniM.< 9250 -9!t<0 .etMi .a3M MM "SMBMialMord.<< 6aK 6<?.~ :6()~60.5a M..meaetM<ei~4~Mj[~!n4t. 19 "CamM-Hamat~~r 284 284 ~~Sue~ct.ondojou.Manee.49.5~

b ,t/uQ' UniM.K 92 00 .9' tG ,SI 00 .Q3 il aa 00 !iI\PmB1en or~ 15 fiQ .GOI'¥! ,~50., 91 2I:J. n 118 PDJa t~ 4; "11;~ t~ )) I)IiÏl1~S-Ham!ili!i,re'a.r. 2~,i.. 2~ 77 48 Rar~ ik; fon~ateurs. 21.33

20 "Ottoman Consolidé 4% 1890.. 470.. 471.464. pnonté. 77.. !7.. 7650 7650'7.f.. 13 l8713% 402 404.. 25 ..GoyM(BrësU)5" ~4" 44550 'f'.A"

'10 Ottoman Consolidé 4y4 1890 470 471 464 prIOrIté. 7/ 77.. 76 50 76 50 ,77.. 1~)) :18,13"° '1°, ()4 ..) l' Goyaz (Brésil) 5~,Ó 4'1.0 1'17 r,~ :SocI~te CIvIle. 4000 4000

13 = ,4«: !il:: g? Jiî:: « .{«^-b*. «. «. m.. iS = SSè&a:: fia SS:: il r^-ï^lK^ ̃̃ ̃T"1;, b».^ ^«"s*aie»te*«a- lïKS&js: |J:: MS:: âîi:: S2.. 20 z J^SIl: Sg:: $S» 15 p»^ s l:: « i="lB™ ÔS:: &650

20» Priorité Tombac 496 467.. 436 504~i,10 ),-1892 21, 01-nouv. 2,S7 a a li'o )) Télegraphes du Nord S,

90 4% 1909. 438.. 438.. 12 "Associationmniere. 273.. 271.. 272.. 272. 10 1894-962~ 18922\" 364 363.. 36, 15 » '3~ 37.3 369" ~v.

1250AteUersd.Nord(Jeumont). 489.. 489.. 490.. 488.. 4<7.. M 189829" 41650 4)6.. 15 "Saragosse-Cue.ça3~hy~: 366 .%9': 0&7~a~OaS~~M5~e//€5

30 Boléo. 770.. 756.. 767.. 761.. /00.. 10" 1899 Métro. 402.. 4UO.. 1::> "NorddeI'Esoame3'"l~in'n 37Ï-5 37)

.:1 ~C~OnSefeCAe~~St/e~f 1) ,) Cuivres et Pyrites. 18t.. 180.. )79.. 1:6.. t78.. 1250 19042~ 442.. 445.. 15 ".° 3~2°h' 363.. 3(;2.. 9~ /) S 5°' H6.. 14650

~Mc~MCM~~up~e.t- "MaMdanoactionde jouis. ?0. 340.. 343.. 343.. 345.. 11 19052' 385.. 38550 15 "Portngais3%prh-l"ran~ 337~6 3~7" 25 "Suez5% 60i.. 598..

^50gst: v 881.. 889.. 885 35 «Métaux 810.. 814.. 814.. 814.. 810.. » 191039^ 386.. 385.. 20 « Russe! 4% 190? °"' 47^50 4?> 50 15 3?* ••• •• 4C0 459 75

35 50 Est 881 E89 885 35 1) Métaux. 810.. 8h.. 814.. 814.. 810.» 19103,°' 386.. 38. 20 Rnsses4?!) 190. 4. 50 47- 50 2- Port du Rosar'o. 5<.1) 75 511575

56 » Paris-Lyon-Méditerranée Udl 1162 1165 1165 » Penarroya 1239 1227 1238 1233 1232 12 » Ville de Marseille 1877 410 25 408 50 15 » Saloniqu£constântinoDle 333 25 » Port du Rosario 505 75 505 75

5°, 1>Mld1- ••• 1010 1012 1011 1012 •»» Sels Gemmes.303.. SCO 302 301- 302.. 3 Lyonl8803?^ 112.. 112.. 20 » Smyrne-Cassabal894 464" 460 75 20 » Compagnie des Métaux 501.. 502 75

50 /) v'di 1010 1012 '011 101" 1540 162 53 Suez Gemmes. ",03.. 3üO.. 302.. 301 302.. 2,5m~ Lyon 1880 3/0 112 112 20 1) Smyrne-Cassaba 1894. 46;¡.. ~60 7.. 1" Transatlantl'que 371 -i

"NoM 1540- 1540 1540 1543 1540 162 D3 Suez. 5490 5492 25 » »oto(Japon)5«1909 513 50 513 50 20', L 1895 443 'n 15 Transatlantique.. 371.. 37-i

59 "Orléans. 1202 1200 1205 1205 ?o «Dynamite 715.. 715.. 719 513 50 513 50 25 » Victoria à Minas 455 «7$ » 6éné««desEanx3* 432 50 38500nest- 927~ m- 930 ^2ô'prtSro?ds0ro8(U-Baok- §S" 45Ô50 lo" Obligations du Crédit Foncier 2¡¡ 4j7 a »™w% .-• w:«**>

38 50 Ouest. 927.. 9%5.. 930. 19 20)) 20 Printempsord. 450 45250 5'0' 450. ~OM~anonSOH t~rctHifO.uMcjr

260. 261.. 262.. 254.. 1S52 emps,or. 345.. 13 "Obtig.Comm'"2.60%1879. 483.. 463.. /tC~OjnS/jncfMS~f*/e/~S 20 1) Gaz et Eaux 497 50 499

̃S"îâ& SS:: »:: IL: 262:: 254!! ^5»Thomion-Éiin. ?i:: §SS:: ?£:: i:: g ^s-»^»- «^ *g:: L Actions industrielles g r^^Sa-is^ iH0 !§;•

33)) 8t9.. 826.. 30 )) Thomson-Houston. 190.. 790.. 792.. 79().. 792.. 1.,)) 3% 1880,03,,0 505 20 "-FrancaisetEtranger. 49. 493.

» «Lombards. 120 120.. 119.. 119.. » » Raffineries Say ord 334 S34 334.. 334 12 » 3% I89l' 397 50 39S » Aciéries de France 77».. 775.. 20 Central k% 501 50 500 50!

»nLombardE6 120 1'10 119 119 »)) Raffineries ayor ¡.1.. 12" ~o ;) 39S 50 ,) de Longwy 1"90 1"90 1') Havralsed'EnergleElectr 40' 096 ft96

30 L, Méridionaux.. 679 673.. 675 679 » -prior 270.. 272.. 266.. 270 13 260% 1892' 456 50 456.. -n de Ji?nugwy, ̃ 1390 ..1390.. 12 » Havraise d'Energie Electr. k% 296.. 296..

7 sh Hltrates-Railwaya 866 50 366 50 365.. 364.. 363.. 40 » Air Comprimé (Popp) 815.. 814.. 811.. 807.. 807.. 13 2'60?^ 1899'. 470 471 t «^ Micheville 14<5 1472 24 » Lits.Militaires 60S 50

17 sh N~trates.Rall:ways. ~6?;,0 36650 31);).. 36. 363..1 )) Comprimé opp, 8i5 814 1." 0. 13 Il12.60% 1 )) Atel. et Chantiers de la Loire. 1800 l'wo.. 17 50 Messageries Maritlmes. 400. q02..

16 p Nord de l'Espagne 413 50 410.. 411.. 411.. 40S 10 Distribution d'Electricité. 405.. 406.. 404.. 406.. 406 15 1) IWj 497 50150 )- à) Atel. et Chantiers de la Loire. 1800 17!'O 17 50 Messageries Maritimes. 400. 402'

» «Portugais. 375.. 363.. 370.. 309- 367.! 16 » Electricité de Paris 567 50 566 50 565.. 561.. 564 15 » ObUg Foncières 3% 1879! 507 50 508 50 4,T Chant.etAtel.de S'-Nazaire. 1035 1045 20 » Omnibus 4 SQ6 50

•7 50 Railway s et Electricité. 165.. 167.. 1G4 165.. 167.. lo "Téléphones 320 320 15 uouB-r^JW'WI "> ££* v>® 420 -n §ancodlRolna -106.50 lOG 50 22 50 Tabacs Portugais 502.. 502 50

7 50 RallwaysetBlectricité. 165.. 167.. 16! 165.. 167.. la '1" Blectricit6 de PàÉs 3.0: 50 r,66 3;,0. 564 15)) 3% ~88" 4-0.. 50 -501 508 50 7L Banquedei'Indo-Chine. 15qO ..10~45 17 50 VOitures3% » ,1,01 50 ««

20p Saragosse. 432.. 427.. 429.. 428.. 426.. 6 20 Tramways de Buenos-Ayres. 140 25 140.. 140.. 140. w 3 60^1885"" 471 470 w Banï»e de l'Indo-Chine 1540 1545 17 50 Voitures 3 \i% 40? 50 40?.

1 7 ̃ 33 56 Mexico Tramways 645.. 645.. 641.. 640 u 3 80^1895'" 476 474 on Commercé & Indust»» ,25. 17 50 Land Bank of Egypt 3 y, 41350 413.. l' •̃'̃ C^'A*A n AA-* ..iG!~ ..165 167 18 Wagons-Lits ord 496.. 498.. 495.. 495.. 497 15 1% 1903 50150 50150 20 Privée Lyon-Marseille 449.. 457.. 20 » Wagons-Uts i% 509 505

.1iS 18 Wagons-Lîts Wagons-Lits ord. 496.. 498.9a.. 49:> 49-~ 49, i5.~3~6 3% 1903. 150 501 ..0150 4%

̃ ••̃̃̃- ̃ sociétés ae créait ̃ » D ̃pnvii.̃ 5or» 505.. 50t. 3*1909 256.. 25575 ̃ ̃ «~

Ifi 83 Banqne de France 3980 3975 4140 w nrhln !m t-o -f?i" Alî 47S ° » Bons à Lots de 100 fr. 1887. 67 50 67 50 1

66 1*583 ~anqu~de~rance: 3?~0.. 3975 41' 1325 privi! 46~ 4['.950 4;)8.. %g8.. 45~ ~5.» Obl. Banque Hypoth. 1000 fr.. 565.. 563 MARCHÉ EN BANQ,UE A TERME 1~~

6639. J. ~~Make~ew~pvU:305'-309~303" 15.0bl.BanqueHypoth.lOOOfr..565..563.. MARCHÉ FM RAM~ÏIP A T'PRMC'

,75 )). deParisetdespays-Bas 18~ 17~?, 1800 1798 1791 ~Qsh Rio-Tin~o. 1720 1700 1712 170g 1700 ~-o~~C~r MARCHE EN BANQUE A TERME

t m cZ^HaUo^aiTEscomDte- ^0 '«s" *Pn MS-' 316.. ££. tCenftralMining •••̃• 356 351 352 351. 350 30 BôneàGuebna 673 610 ̃» VALEURS »*• REVENU vll^ Mf- <"•*

32 500 National d'Escompte. 12~a.. 129a' 12~0~. CentraIMlUing. 3~6.. ~:?1.. ~~1: 350 30,1 B?neaGuelma. 6.3.. 6(9.. CIOlur. cours VALEURS Pricid. ,1 CQ1I~

« 50 Oréd Pmc Sïïrfri^SST^hV Is9 %t fr ••••••• 8 sh Lautaro. 254.. 254.. 25t.. 250.: 250 22 50 Départementaux. 619 624 50 II C"to> ̃ ̃ "», w?;,

1a 50 ~'Ë~ 290.. 297.. ?550E~ ~56

32 Foncier de France. 825.. 823.. ,831. 53 25 Bakou. 852.. ~6i.. 81S.. 859.. 8Cf1. ;> 50 Estt action de jouissance 386 50

i:^S?se:l:\i:^i::Jio: ^^S^teorâ! 6^éè 6?1-! 62g:; ^èè 659 |f o^as :|o1:: Valeurs diverses Mines SiSB;=!«"S::?:S::«» » Tabac; ottoman; »-?» S:: «S:B: S 21 :K :&:i8î:: i a^1^9?5: ,88 iôî:: :Sft -g 8

ùa.. Mobilier. 147i 69, 696.. 69'1.. 69. »Tabacs Ottomans. 3al.. 3,,1.. 3;3.. 3;)3.. 302.. ;)5." Nord .11.1' 1131.. '),0 Brésil 5,° 189. 95 0" 101.. ,,)) CltyDeep. 9950 .J;,

13 75 Banque ta^to 335 50 335 M 335" 335 a" S?pta' f% 39° •' '5 Ouest-Algérien. 621,. 620 50 5.V S% 1903. 103 50 cSaS!" "l- 45?: 45 50 50 ,o o<»u«iue française iaa su dJa j0 ddo jdo 2700r Portugais, 548 559.. 0 Sud de la France- 189.. 19150 1% 4%rescision. 89 25 14 21 Crown Mines. 199 198 .jssb^. 1– I I 6% Buenos-Ayres 6% (prov.de). 99 45 99 45 23 68 DeBeerspréf 440 50 439..

̃̃̃-̃̃ ̃ ̃ ̃ ̃̃ ̃ H i.. ̃ i m ̃ i i a 3>i% 3%%(provde) 74 80 23 71 ord. "471 472..

MARCHES RTRANril7R<S Ui% CbW&AX or 95 90 90 l 78 Durban Roodepoort. 45.

̃ m/irkVHlEig> LU l ri.J\L\\jtlit\& 9 46 EastRand. 121.. 12050

1 t[Mr^=^=s=: t --«– i%- Espagne Intérieure 4% 77 30 1303FerreiraDeep. 122 50 122.. VALEURS \S, W- VA^HS «S« Aujourd. VALEURS Ciôtpréo. | Aujourd. | «Jg VALEURS OOtpréo. Aujourd. «£ VALEURS Côt prêo. A^rd. «-J Me^aio | 5105 51 17 71 10 W *g &

.1.1-11.1-'1l~ à Loqdres 3% S,o. 3,<> 50 ,,» Gednld. 3150 .'1150

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1Férroîra Gold.71/471/4 New-York, 28 avril1Great Northern ° 1 20 General Mining Finance Corp. 41 J5 Il 1 i

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Si liig Si Geidenhuis Deep. 3' 3~î6 8121/32 3 3~ Call1lloney. 23;8 21/2.f. Loulsvllle&Nash. 141i 1;2 1451/2 Wabash pref 361/2 36 5/8 371/2 101/6 Banquedel'Azo1f-Don. 1700 1/(lU.. »" Golden Horse Shoe ,,1. 90 2¡¡

SSII™?: &'ij8 WSS* 1 Hl"ïa"S: îfai 111 r:ï?rw:: îsîf «î? ̃'• t BCaSl: ™« "Hs .3! !K'"?'S:SSZï^'Ig :«»:: «asSE-EEE dSii âï ̃Chinois 5% 103 1 '4 103 1 '4 Jumrere 11/2 11/ AtlaTtic Coast Ifne" 1^ 12» î/' Natl0nâl ««'^P^ •/• 31- /• Locomotive. 36. 36. « » Lots Turcs 218 50 219 25 2 37 Johannesburg Investment. 3575 4% 1003/4 10034 Snm&ohn ÎÔH'8 85 inîi'/I 75 im J « vi-, Pref T. ,66 Sa •/ <• Smel&R.. 73 1/2 74 5/8 5 24 Hellénique d'Electricité 107.. 106.. 5 90 Kleinfontein 52 75 52

,Erésil4%1889. 1ii*o'1 511/2.j. 5 "CapeCopper. 1G450,16.'3~O » "GreatCob,ar. 122;. 118,50

St'&s: iéi S^BSBfcis::? if 1 I=S; 11 i 1 SSr: If 1^ i:™* 1" l'f "•̃! ^»«SS- S5i ij | S ÏÏSÏÏg, 88 a-

Bulgare1892. «î~4-Missouri Mexico2pr. 3i .85,8 Locomotive. 36. 36. .25 »" Carpet Oriental 21850 50 21925 2 3i Johannesburglnvestment. 3575

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,£gypts 3%9Ó. 1. Kleinfontein *2 3/3221/8 CanadlanPaclfic. 227 51~8 230 1/4 235 1 iii N.-Y, Ontario & West.. 41 ..41 lis '42 -Telegr.&Teleph 14;' 1/4 1451/2 .1. »" def. 292¡¡ '29.¡. ,51 Langlaagte Estate 673;¡ 672a

•Si&ord., s?^ 27!?;faSP:P?rîilDen^B-G-prir li^ 1 âi -^S^" | F p- Ji* ^Kdate5: i| i é 5 -«-», 4925 3: °2 «00^ ^1^

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Bjo Tinte 673/4 67 1/2 "ffm^ii* î 17 38 î 17 38 = ï.® 47 è}i U î/4 « i(i ÏZ pS^° il V 176 ik '&. i^ 11K °5 •-•/• r "•: î?î ï'f ^? 55 NewSteyn.3?. 47.50- 4750

Peruvian Corp. pref 421/4 4-21/.2 ModderfonteinB. 22313'! 2 i~16-- pref 1191.'4 1201/4 123. Reading. i.: lM 7;8 1533"8 2, 781¡4InternationaIMarine.. 153 3/;Ii 156 1/2 'l, .j. »)) Huanchaca, 7850 ~)ü 80.. 1) Modderfontein B.68 1625 16 25

p^^dicatS: 28035?. 28o1.ÏK :5'!8 t 1 ̃ vax^ks [ | >,oUr, .VALEuRS. w. 15i VALËURS | = | w. valeurs li I; gj I «i-* ? » Sfe: i! SS fe g v^g^n^: ^dô

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Tllarsls. ;26li9-Cold hl .3:>1--25 )) Tobacco(Orlental). 3. 50 3. »» VanDyk. 62.. (j..

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Anïlo French. V: *1 7/32 1 7 32 METAUX Chemins Aut&iens. 160 34 161 5 8 f"El o* i?7 -«A VALEURS 416.. 416. VALEURS ,nr Qn tn 18 sh Banque Nationale d'Egypte y27 184.. 54 m Gelsenkirchen 1528.

Shansi 280 39 ~asemainRMf" 3 3'4 3 3'4 14 12 UtahCopper. 239.. 237. "ZambMeC" 1725 1725

P~ 24~24~16~ 4~8,. Berlin, 28 avril Escompteh¿rSiit~q~~ -~3 ?¿" 2 7'8?¿ ~ragosse. 4ê~ 1j3Iq~6"1j2 Barcelone 28 avril ====================~~ 237

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E~lOpte ~1 --1Russe 4 19oe 92 ljj8 I/ ange survp~r¡s. 80 8080. Tanganyika. '1125 Ij41124 3~~ Intérieure 49Ó, ,) 8397[ 8Í.. MA RCH E EN BAN Q UE AU CO M PT AN T

-M~- '1' '1' 1?nne,28 anÜ

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ApM. 3 1/4 3 1/4 MÉTAUX Banq.RusMp~eecei6614M7l/8~ "~r.. ~220~ ggg. Bome.ZSaYrU

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AngloFrench. *1 7/32 1 71:32 53 X. Chemms Autricluens. 1¡¡0 3,11>15,:8 Lombards 11220 11420 Russep.Comm 175. 177 Rente5% 10420 10120 15 NatleMexique Par!s. 832. Il' LaLucette. 109, 10113,

CinderellaConsol. 1 29'32 1 29/32 Term» 188 1/2 189 1,4 Harpener 189 188 SDteho^nn^ o Sf-i1 « r!i° Bakou 319 ̃̃ 323 JX S'y°r't^iF1Sî?r\7?0'i- 3a2.. 48m: SUésie (Zinc) pnor. 1605 160Û .V CitySuburban. 2 5'16 2 5/16 p!mi> AnglaisCom< 13 1/4 13 1/4 aelsenWrchen 207 1 4 206 1/? pt8hOreban('ue 3 °' 3 5'8?il Provodnik 243.. 243.. 30 » Hutchinson(Etabliss.)pnvil. 568 48m. •ano.: 1605 ;160O

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~,1.22,e~) Rood.Gold.. 4 5f8 IJ 5"8 Slgni11e ex-coupon NorddeutSè~erLloyd. 98 1/2 98 <J,' NltratesRallway. 06.. l/~(0)6'1 i.A* 4.,3;)0 45350 Prime sur 1 or. 7JS2 60~liuta-Ban.kowa 123- 63»,- 5mes 3.8. ¡'

PennsylvaOla. 1211/4 .J. Nord de l'Espagoc.412 .j. iù9 ,l, Change sur Paris, 840 835 100. Czeladz. 22:6.. 2236.. 7'" TavaesPonsset&Royleréuno3. 13750

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