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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1910-07-14

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 14 juillet 1910

Description : 1910/07/14 (Numéro 195).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k288899h

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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SOMMAIBE

Le "`PIQARO d'aM7oMf<f'&tt~ Causeries sur 7a plage Emile Ollivier.. Les souverains belges A Versailles. Au Petit Palais. A l'Opéra CH. DAUZATS. A V Hôtel de Ville JANVILLE.

'̃A l'Etranger L'accord russo-japonais Raymond ^Recouly. ̃– La démission du cheik-ul-lslam. Guillaume II à Bergen. Tremblements de terre en Bavière, au Tyrol et en- Algérie.

La R. P: en Belgique GEORGES Bourdon. Eclatement d! un dirigeable' allemand Cinq morts CH. Bonnèfon. La mort de l'aviateur Rolls Goudurier..

Les Croix du 14 juillet Grande chancellerie. Autour de la politique L'affaire Rochelte. H6tel de Ville Les embarras de Paris. Les travaux de la place de i Opéra: Janville. Dans la marine Les manœuvres navales. Plaido?jer pour l'industrie française Marc ."Landry.

Les cheminots Mesuras prises par les Compagnies du Nord et P.L. M.j André NÈDE. Journaux et Revues Gazette des tribunaux:' Haine d'une vieille fille -{condamnation) GEORGES Clarëtie. Courrier de la. Bourse Armand Yvel. Nouvelles diverses Veille de fête.

) Courrier des' Théâtres: Distribution des prix du Conservatoire.. iFeuiUeton La Chaîne des dames Maurice MONTÉGUT.

Causeries sur la Plage

̃Le dimanche où l'on devait causer de l'Ecole, la plage offrait unspectaele saisissant. Depuis plusieurs jours les deux vents ennemis, le vent d'est et le mistral, se livraient au-dessus d'elle de furieux assauts. Par moments le vent d'est semblait l'emporter, et alors de sombres bataillons de nuages fermaient l'horizon; par moments le mistral balayait tout et» le ciel redevenait d'une étincelante clarté; enfin, épuisés l'un et l'autre, à bout de forces, ils s'apaisèrent sans qu'aucun d'eux eût abandonné tout a faiUe champ de bataille; le vent d'est restait le maître de l'Estérel et des Alpes et les-illuminait d'éclairs menaçants;, le mistral régnait'en dominateur au-dessus de nous et de toute la région des Mores., Aucun des'amis ne manquait au rendèz-vous. Un personnage de grave importance était même venu se joindre a eux,'le président du comité de Toulôn, Mestre Bonifay. Marius l'avait amené ppt^fe^ttétrf'i^out seul ne se sentait pas de i'orce à me. répondre. Avec Mestre Bonifay, il en irait tout autrement. Le jeune collectiviste avait eu quelque peine à le décider. « J'ai si souvent dit que c'était un vendu, l'homme au coeur léger, qui a perdu la France, qu'en vérité ce n'est pas commode d'aller parler avec' lui. Bah il. ne sait pas ce que vous avez dit, et le saurait-ilcela lui serait bien égal. Ça glisse sur lui comme l'eau sur le marbre.- Venez, venez, il vous recevra très bien. Une autre considération avait un peu plus arrêté Mestre Bonifay, la crainte de se compromettre. Mais qui saurait ce qui se passe dans ce désert de la Moutte? Il était donc venu; Marius en triomphait.

C'était vraiment un personnage d'importance que Mestre Bonifay. Il était le plus ancien, le plus habile, le plus considéré des contremaîtres de l'Arsenal; les ingénieurs même le'consultaient avec déférence; il avait près de soixante ans et demeurait dans toute sa vigueur; petit, les épaules trapues, les cheveux grisonnants, le teint hâlé, l'expression rude, la bouche mince aux lèvres si droites qu'elles semblaient'fendues par un coup de hache; le trait particulier de sa physionomie était l'œil gris vert, limpide, implacable. Cet œil s'adoucissait dans un reflet caressant lorsque sa petite Thérésine, créature aérienne à qui le papillon avait donné son aile et le rossignol'son gosier, courait au-devant de lui, à son retour au logis, après la journée de ̃travail. Mestre. Bonifay était tout-puissant dans les réunions publiques. Il ne prenait point place au bureau et déclinait la présidence qu'on lui offrait toujours d'acclamation. Il se plaçait au premier rang, en face de l'orateur, le surveillant rigoureusement. Au moindre mot équiYoqu'e, il se retournait.vers l'assemblée; les protestations s'élevaient, et, s'il devenajt nécessaire, d'un geste il donnait le signal.de l'expulsion. Il ne prenait la parole lui-même que lorsque l'on commentait à être fatigué de discussion. Alors, en quelques mots d'une familiarité originale et sehtant le terroir, en ayant l'air de brutaliser tandis qu'il flattait, il dictait la résolution finale contre laquelle personne ne s'élevait. « Mestre Bonifay l'a dit. » Ces mots terminaient tout débat.

Une fois il fut dans l'embarras. Il avait* été frappé d'une forte pleurésie. Il entendit le médecin qui disait à sa femriie «L'état est grave; vous ferez bian de faire appeler un prêtre. » Le prêtre vint. Bonifay l'accueillit sans rebuffade et lui dit: «Monsieur le curé, puisque vous -voilà, j'ai un service à vous demander. Vous avez vu beaucoup mourir, pouvez-vous me dire.si je suis en dan- ger? –l Que. voulez-vous que je vous dise? fit le curé, je n'en sais rien. Ce que vous avez de mieux à faire c'est de vous mettre en règle; alors, quoi qu'il arrive, ce sera bien -Ah oui, si je dois mourir, je le veux bien; mais si je dois guérir, non; car je ne pourrais plus retourner au Comité. » 11 ne se mit pas en règle, il guérit, et retourna au Comité. A son apparition, tous s'inclinèrent, et je le fis asseoir à côté de moi sur la pierre on ne saurait rendre trop d'hommages au président du Comité. J'allais, suivant ma promesse, parler de l'Ecole neutre, quand Mestre Bonifay, faisant ̃ dévier brusquement la conversation, me dit à brûle-pourpoint

y– Tenez, monsieur Emile, je ne veux pas vous faire de la peine, mais, puis-

que je vous vois pour la première fois, il faut que je vous dise franchement ma pensée. Pourquoi nous avezvous abandonnés? Vous êtes un des premiers qui se soient dits socialistes; vous l'avez écrit dans une de vos proclamations de 1848, que j'ai lue bien souvent, celle dans laquelle vous annonciez que vous vouliez faire un cours aux ouvriers; depuis vous avez préparé la loi sur la liberté des Coalitions, celle sur les Coopératives, et nous savons que vous vouliez nous donner une Chambre 'du travail. Aussi, quoique nous vous ayons blâmé de vous être rallié à l'Empire, nous avions toujours conservé un certain faible pour vous. Mais pourquoi aujourd'hui êtes-vous parmi nos ennemis ? Pourquoi voulez-vous empêcher le peuple d'arriver à la fin de ce que vous aviez commencé pour lui?

Mon cher Mestre Bonifay, votre reproche ne me blesse pas; il me touche. Seulement, il n'est pas juste. Je suis ce que j'ai toujours été; je crois, comme dans ma jeunesse, que république, monarchie, parlementarisme, tout cela, •quelque important que ce soit, est secondaire, qu'une seule cause mérite qu'on se passionne pour elle, celle de la lutte contre la misère, contre la souffçance, contre le dénuement des pauvres et des humbles. Et c'est parce que je ne suis pas votre ennemi que je combats de tout ce qui me reste de force les hommes qui vous exploitent, vous trompent et abusent de votre crédulité et de votre ignorance pour vous entraîner à des mesures qui empireront votre sort. Pour m'expliquer, je serai obligé d'employer une formule un peu serrée; mais vous la comprendrez, car vous en lisez de bien plus raides dans les livres collectivistes. Les lois, par lesquelles le législateur essaye de conjurer ou d'atténuer le mal social, se comportent comme les médicaments par lesquels le médecin essaye de guérir la maladie individuelle ils produisent un effet premier qu'on voit et un effet second qu'on ne voit pas. Législateur et médecin doivent, se préoccuper surtout de l'effet second, parce que c'est le seul qui soit définitif et durable. Leur art consiste à ne pas provoquer un effet premier d'apparence favorable, que suivra plus tard un effet second mauvais. Or; l'idée fondamentale de ce que vous appelez « lois sociales » est d'imposer aux riches des charges progressives qui, parfois, constituent de véritables extorsions et dexempter le pauvre1 de taxes qui sont en quelque sorte le fier attribut de' la qualité de citoyen. La conséquence est que chaque année la feuille d impositions du riche grossit' et' celle du, pauvre diminue et parfois disparaît c'est l'effet premier. Mais le riche, surtaxé, spolié, menacé, se défend par le resserrement de ses dépenses; il offre moins de travail à ceux qui ne vivent que par l'abondance du travail offert; il diminue le nombre de ses serviteurs, de ses ouvriers, de ses entreprises à la ville et à la campagne; il augmente ses loyers, se désintéresse des œuvres d'assistance, répand moins de secours, peut-être madame achète-t-elle moins de robes, de chapeaux et de toutes choses. Vous savez vous-mêmes combien vous vendez mieux votre poisson depuis que des millionnaires sont établis sur notre côte, et combien vos amis maçons, menuisiers, serruriers, sont à l'aise depuis ce temps-là, tandis qu'auparavant ils avaient tant de peine à joindre les deux bouts. Le travailleur, mettez-vousle bien dans la tête, paye les frais de la campagne entreprise contre le riche il reçoit, il est vrai, une feuille de contributions moindre ou n'en reçoit pas du tout, mais il reçoit aussi moins de commandes ou pas du tout, et à la longue la richesse diminue et la pauvreté s'aggrave voilà l'effet second.

Sauf votre respect, monsieur Emile, laissez-moi vous dire que ce sont là des accusations de réactionnaires; qu'est-ce que nos chefs ont fait de si mal ? Le chapelet de leurs méfaits serait long à dérouler. Croyez-vous qu'il soit bon de transformer les syndicats professionnels en syndicats révolutionnaires, de faire de la grève un moyen de subversion politique, d'annuler, par une loi sur les retraites, à la fois oppressive et insuffisante, l'action admirable des mutualités, l'œuvre personnelle du peuple; d'abdiquer toute notre initiative entre les mains de l'Etat et de vous asservir à des bureaucrates qui sont les pires des patrons? Vos chefs sont en train de tarir partout la liberté, cette source bénie d'où sont sortis tous les grands fleuves qui ont fécondé la terre voilà mon premier grief contre eux. Mon second est qu'ils vous égarent par la fausse peinture qu'ils vous font de l'égalité.

Ah! monsieur Emile, s'écria vivement- Mestre Bonifay, ne touchez pas à l'égalité, nous y tenons autant qu'au suffrage universel; quiconque la menace nous le combattons.

Il ne s'agitpas de détruire l'égalité mais de bien savoir en quoi elle consiste. Que le plus,humble puisse s'élever jusqu'au rôle du plus puissant, que le gardien de troupeaux puisse devenir président de la République, un simple lieutenant roi ou empereur, que le bienfait et la protection des lois s'étendent sur tous sans aucune distinction, voilà la véritable Egalité, et celle-là personne ne la conteste. Mais vouloir que tous, quelles que soient leur aptitude, leur moralité, soient traités de même dans l'éducation; dans la fortune, dans toutes les manifestations de la vie publique ou privée, c'est une monstruosité qui touche a la folie tant elle est contraire à l'irrésistible nature des choses. Laissez-moi faire un peu le savant. Autrefois. il y a longtemps de cela, a existé un homme nommé Platon, qui a fait quelque bruit quoiqu'il n'ait jamais commandé d'armées ni gouverné les Etats, et je vous assure qu'il n'était pas une bête. Ce Platon a dit ceci L'Egalité consiste à traiter

inégalement les choses inégales.-r Je ne comprends pas ce qu'il a voulu dire, dit Mestre Bonifay. Je vais vous l'expliquer par un exemple supposez-nous. en collectivisme. comme vous le désirez; il existe dans' chaque commune un magasin de vêtements où chaque citoyen vient se pourvoir. L'égalité étant la règle générale, tous les pantalons y sont de la même -longueur; nous y allons, moi qui suis grand et vous qui êtes petit; le pantalon qu'on me donne me va à peine au genou; celui qu'on vous attribue dépasse vos pieds et vous empêche de marcher. Maintenant, supposez un pays non collectiviste dans lequel on aurait établi un magasin pour les hommes grands et l'autre pour les hommes petits moi j'irai à l'un et vous à l'autre, nous eh sortirons tous les deux satisfaits, et, quoique ayant des vêtements inégaux, jious nous considérerions tous les deux comme également 'bien vêtus. Maintenant vous comprenez bien la pensée de Platon l'Egalité consiste à traiter inégalement les choses inégales, c'est-à-dire-à ne pas donner le même panlalon à ceux qui sont grands et à ceux qui sont petits.

Je continuai Mon troisième grief contre vos chefs; c'est qu'ils ne pratiquent pas la fraternité et qu'ils n'aiment pas vraiment les pauvres.

Oh! ceci est trop fort! s'exclama Mestre Bonifay, nous les suivons parce que nous voyons en'eux les meilleurs amis du pauvre.

Eh bien! mon pauvre Bonifay, vous les voyez mal, car' sïls étaient les vrais amis du pauvre, ils n'auraient pas proscrit la Sœur de charité, cette incarnation du sacrifice, du dévouement, cet être de. perféction qui ne conserve de la femme quecequiestangélique. Jesaisbienqu:on va créer des officines d'assistance au guichet desquels on distribuera de la compassion jusqu'à cinq heures du soir, mais, le guichet fermé, tout sera fini. Tandis que la Sueur de charité était toujours là, attentive, compatissante, et il semblait que les lèvres brûlées par, là fièvre étaient soulagées quand elles pouvaient dire « Ma Sœur, j'ai soif. »

–II y a Èuelque chose de vrai, dit Mestre Bonifay; mais nous ne les aimons pas ces Sœurs parce qu'elles nous assomment avec leur bon Dieu.-Nous en avons assez de ce bonhomme à la longue barbe qui, de temps en temps, met le nez. la fenêtre; espèce de capitaliste du ciel que. les capitalistes âe la terre ont inventé pour appuyer leur oppression. Nous respirons mïëux'aepuis qu'on en a vidé lede}. Si Dieu existe, expliquez-moi ce que c'est, Expliquez-moi pourquoi, s'il est bon, il nous^accable de tant de misères.1 ̃ Je répondis « N'y a-t-il d existant que ce qui se peut expliquer ? J'imagine que vous vous trouvez existant, pouvez-vous expliquer les mystères de votre vie, de votre naissance, du sommeil, de la nutrition, du travail cérébral, des mouvements de la sensibilité? Elle existe cette petite herbe sortie de la motte de terre, pouvez-vous expliquer comment sa frêle tige se compose de cellules comme le corps humain ? Ils existent les roses et les chênes, pouvez-vous expliquer pourquoi les unes durent un jour et les autres traversent les ans? Un rayon, qui a mis un temps incalculable à nous arriver, illuminera tantôt de son scintillement le sable de ce rivage, il existe donc Pouvez-vous expliquer cependant pourquoi il est resté si longtemps en route, d'où il vient, quel est l'astre lointain qui nous l'envoie? Sans doute, Dieu est inexplicable, mais sans Lui rien ne peut s'expliquer. Il nous épouvante par l'inflexibilité de ses lois d'ordre, mais Il nous console par l'ineffable suavité de ses lois d'amour. Nos maîtres se moquent de vous quand ils disent qu'ils ont vidé le ciel, les impertinents. Leur parole déclamatoire n'a pas une pareille puissance. Pour moi, je n'ai jamais senti le ciel plus plein que depuis qu'ils prétendent l'avoir vidé. Il me semble qu'à cette heure flottent autour de nous des êtres au corps séraphique dont les visages éthérés s'obscurcissent ou s'illuminent suivant les paroles que nous prononçons; il me semble que d'autres êtres s'élèvent par une ascension ininterrompue à travers les lumières, les mélodies, les sphères, à travers les amours et les existences,; jusqu'au séjour inconnu où réside, sous une forme que je ne puis même imaginer, Celui qui est et qui régit les mondes. » A ce moment, le dernier nuage disparaissait de l'Estérel sur la mer muette et comme engourdie glissait le rayon argentin de la lune; le vent, quelques instants auparavant tapageur, était devenu une brise légère; une mélodie pénétrante venue de loin remplaçait dans l'air la lumière qui s'en allait; nous nous sentions comme enveloppés par l'épanouissement d'une sérénité enivrante. Je donnai à notre causerie un tour plus attendri. ,( Vous m'avez dit que vous respirez plus à l'aise depuis qu'on a rendu le ciel vide. Je frémis quand je vous entends parler ainsi. Je sais que vous avez une délicieuse petite Thérésine. Si, par malheur. »

Le visage de Mestre Bodifay s'altéra. Ne vous troublez pas, repris-je, je ne suis pas un oiseau de mauvais augure. Je suis sûr qu'elle croîtra svelte et élancée comme ces épis jaunissants dont elle tresse des couronnes pour adoucir l'éclat de sa noire chevelure sûr qu'elle parviendra à cette plénitude de vie, les réalités heureuses du présent s'accroissent encore des espérances de l'avenir. Mais si, par malheur, la mortjalouse vous l'enviait, oh! cela ne sera pas! ne respireriez-vous pas moins douloureusement si vous croyiez qu'elle n'a fait que vous devancer, qu'elle vous attend, et que celle1 qui' fut grâce, harmonie, enchantement ne se réduira pas à quelques poignées de cendre que vos mains pourraient contenir?

Les ye.ux de Mestre Bonifay se rera-

pK^enUde larmes, et, me regardant de ce regard doux avec lequel il accueillait'Thérésine, il me dit « Vous êtes un brave homme. Je ne regrette pas d'être venu; je reviendrai. » Nous nous serrâmes la main et nous nous séparâmes pensifs. Emile Ollivier.

Échos

La Température

La température se relève. Hier matin, à-Paris, le thermomètremarquart i6° à midi, 190; à quatre heures, 20° 1/2. Le baromètre qui monte sur toute l'Europe, la Russie exceptée, indiquait 766mm 5.

Le vent est faible ou modéré d'entre nord et est sur nos côtes de la Manche et de la Bretagne il est faible et souffle de directions variables en Gascogne et en Provence. Des pluies sont tombées sur le centre et l'ouest du continent.

En France, où des orages ont éclaté, on a recueilli 2jmm d'eau à.Besançon, 24 à Nancy, 17 à Biarritz, 9. à Nantes et à Toulouse. ̃ Départements, le matin. Au-dessus de ^èro 13° à Dunkerque et à' Cherbourg, 140 à, Lorient, à Limoges, à Bordeaux et Biarritz, 150 a Brest, à Nantes et à Besançon, 160 à Rochefort, à Clermont et à Toulouse, 170 à Nancy,i8° au Mans et à Lyon, 20° à Marseille, 21° à Perpignan et à Cette, 22° à Alger.. En France, un temps orageux est probable. (La température du 13 juillet 1909 était, à Paris le matin, 13° à midi, 220. Baromètre, 767" Nuageux quelques éclaircies ensoleillées.)

Du New York Herald ̃ ,.̃ A New-York,: Temps couvert. Température maxima, 3i°2 minima, 22°8. Vent ouest. '.•

A Londres Temps très.beau. Température maxima, 220 minima, 120. Baromètre 767""°. Vent nord-nord-est.

A Berlin Temps beau. Températuremidi) 240. .'̃̃

Les Courses

Aujourd'hui, à deux heures, Courses à' Saint-Cloud. Gagnants du Figaro ̃: Prix des Dragons Harpiste; Akbar II. Prix des Hussards Badajoz; Bistraïa. Prix Her,r~plt Talo Biribil; Italus. Prix de la Revue Evelyne Froidure Prix des Chasseurs Lelian; Roselet. Prix des Cuirassiers Courtisan II; Com- bourg.

LA PEUR DE PUNIR

o^On-' peut affirmer que c'est une <*> peur qui sévit aujourdhui partout. Les progrès en semblent même très alarmants à tous ceux qui pensent que tant que la générosité, la patience, la gentillesse ne suffiront pas absolument à maintenir l'ordre dans une société, il sera nécessaire et salutaire que les actes punissables y soient punis.

En principe, ils n'ont pas cessé de l'être. Il y a des règlements qu'on est censé respecter; il y a des lois qu'on ne manifeste nulle volonté d enfreindre. En fait, on agit comme si n'existaient ni ces règlements ni ces lois. Que ce soit à la consigne militaire, à la règle scolaire, au contrat de travail que nous ayons désobéi, l'autorité tout d'abord hésite. On dirait qu'ellen'a point conscience de son droit,et que, secrètement, elle redoute d en user. Les tribunaux eux-mêmes sont devenus timides devant le délit. 11 n'y a plus,'dirait-on, qu'une loi qui leur soit chère la loi Bérenger.

M. Louis Barthou. ministre de la justice, s'est ému de cette situation, et l'on ne saurait trop approuver la circulaire qu'il vient d'adresser, à ce sujet, à ses procureurs généraux.

L'excellente loi du 26 mars 1891 avait pour objet d'accorder à l'auteur d'un premier délit le bénéfice d'un sursis à l'exécution de la peine. Elle n'était donc applicable et elle aurait dû n'être jamais appliquée qu'à des coupables que la nature et les circonstances de la faute commise rendaient dignes de l'indulgence des juges.

On a, peu à peu, étendu cette indulgence à tous les délits. On a conféré le bénéfice du sursis non pas seulement à des malheureux qu'un délit accidentel amenait pour la première fois sur les bancs duTribunal,mais àdes malfaiteurs de la pire catégorie, À des délinquants «d'habitude », vis-à-vis de qui nulle indulgence ne se justifiait.

On ne voit pas quels peuvent être pour une société les avantages d'une telle sensiblerie. On en voit très bien les dangers, et M. Louis Barthou, en signalant l'abus, aura rendu service à tout le monde, sauf peut-être à quelques milliers de citoyens. dont, en cette circonstance, il n'avait ni prévu ni désiré l'assentiment.

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A Travers Paris

Avez-vous une carte ? Pouvez-vous me procurer une carte?

Et on ajoute

Ce n'est pas pour moi. Je la connais, moi, la Revue du 14 Juillet. Etje ne me lèverai pas Ji six heures du matin pour y aller. Je lormirai. Je dormirai bien tranquillement. C'ast pour desamis que je tiens absolument à obliger. Ainsi ont parlé des milliers de Parisiens, tous ces jours-ci. Et d'écrire aux sénateurs, aux députés, aux généraux, voire aux journalistes, hélas!

Mais jamais les cartes n'avaient été aussi chichement distribuées. Et il y a eu des grincements de dents. Car, non seulement le roi des Belges assistera à la Revue, mais encore les dirigeables Zodiac, Colonel-Renard et Ville-de-Bruxelles évolueront au-dessus de Longchamp. En outre, les lieutenants-aviateurs Cammermann,Sidot et Mayole doivent participera la Revue en aéroplane. Dès hier soir, on a' vu un aéroplane traverser Paris en longeant la Seine. Il venait de Vincennes; il a doublé la tour Eiffel et atterri à Bagatelle à sept heures et demie.

Le" spectacle, ce matin, sera donc ma- ] gnifique et nouveau. <

Et pas de cartes On est furieux..

L'accueil si sympathique dont ils ont été l'objet a d'autant plus touché les souverains belges qu'ils adorent Paris et les Parisiens.

C'est ici qu'ils se fiancèrent. Ils s e taient rencontrés pour la première fois chez la reine de Naples.

Souvent d'ailleurs, très souvent ils furent nos hôtes, dans le plus discret et le plus charmant incognito, incognito dont ils étaient jaloux et qui leur permettait de visiter en détail notre ville, de s'initier à toutes ses beautés, de se mêler à, sa vie, d'en goûter tout le charnue en simples touristes. Ils, descendaient soit à Neuilly, soit rue Boissy-d'Anglas dans un hôtel proche de la place de la Concorde et de ces Champs-Elysées qui virent leur triomphale entrée en pleine ovation.' ̃ ̃ ̃• Le roi et la reine des Belges n'ont-ils point du reste l'un et l'autre du'sang français,, du- sang. parisien dans les veines, le Roi comme arrière-petit-fils de Louis-Philippe, la Reine comme arrière-petite-nièce de l'impératrice Joséphine que Paris adora?

o4'rc

A l'occasion du voyage de LL. MM. le roi et la reine des Belges, le Président de la République a tenu à signer la promotion .au grade d'officier de la Légion d'honneur de M. E. Bastin, le très distingué et très aimable consul-chancelier de la. légation de Belgique.

M. E. Bastin occupe ces éminentes fonctions depuis trente ans à Paris, où 'il a. su acquérir les plus vives sympathies, et où il compte les plus nombreuses relations dans la colonie belge et la société parisienne.

Sa promotion sera partout accueillie avec la plus grande satisfaction.

Tout arrive.

La soirée a été marquée hier par un incident qui n'a pas médiocrement ému les Parisiens.

II n'avait plu- qu'une fois la veille, ce qui avait déjà- stupéfié toute la ville; et la pluie cessa tout à fait durant la journée de mercredi. Nous n en croyions pas nos yeux. Mais une surprise plus grande encore. nous attendait. Vers huit heures, la nuit se répandait sur un ciel presque bleu; et soudain de ce ciel bleu on vit sortir une rondeur brillante. Et comme la bHse agitait de nombreux drapeaux aux façades des maisons, on put croire \un. in.staîit' q.uq Parie payiois,ai;t en,r}ip,nrneur de la lune retrouvée.

PREMIER PAS

Remarqué hier, chez bon-nombre de littérateurs que nous avons croisés, un petit air de fatuité qui tranchait fort sur l'habituelle modestie de leur allure.*

De prime abord, on pouvait attribuer ce changement aux innombrables espoirs que suscite tous les ans, à la veille du 14 Juillet, l'approche de la promotion des croix littéraires. Mais une discrète enquête nous a révélé que l'aspect avantageux de nos écrivains était dû à des raisons bien. moins mesquines et moins personnelles.

Il résulte tout simplement des toasts échangés, avant-hier à l'Elysée, dans le dîner de gala offert au roi des Belges.

Pour la première fois,,en effet, dans les harangues d'usage, il a été question de la littérature..Pour la première fois, après l'hommage traditionnel aux prospérités respectives de leurs peuples, les augustes orateurs ont honoré d'un salut officiel la splendeur des lettres françaises..

Sans doute ce n'est qu'un petit commencement et qui, pour l'avenir, n'engage nullement le protocole., Mais la' gâterie était si imprévue, si insolite qu'elle avait bien de quoi bouleverser nos littérateurs et leur tourner un peu la tête. Tircis. `

Abd-el-Aziz, ex-sultan du Maroc, consacra la première soirée qu'il a passée en France au café-concert. II. aurait pu aussi bien rechercher les spectacles du cirque ou de la lutte ou même ceux de la' grève par où la barbarie démocratique rejoint la barbarie des tyrans. Il préféra entendre des flonflons, des couplets, des chansonnettes libertinages qui pour un ancien potentat africain, accoutumé à se divertir au jardin des supplices, sont des jeux innocents. Abd-el-Aziz a sans doute voulu témoigner à l'Europe, par ce procédé ingénieux, qu'il était digne de devenir un souverain constitutionnel.

--o-<:x::>-o--

La brillante réception offerte avanthier soir par le Président de la République aux Souverains belges avait réuni dans les salons de l'Elysée la société la plus élégante. Et l'on ne respirait dans l'air que lés subtils effluves du «Parfum de la Dame en Noir comme au jour où la troublante -héroïne de Gaston Leroux y rencontra son fiancé. Mais tandis qu'il ëmanait alors d'une seule femme, le mystérieux parfum flottait mardi alentour de tous les groupes' et dans le sil- lage des plus ravissantes toilettes.

CD

La Société nationale d'encouragement au bien que, depuis la mort de Jules Simon, M. Stép'héii Lïégeard préside avec un inlassable dévouement, tiendra ses assises solennelles dimanche prochain, à une heure et demie, au palais du Trocadéro.

Plus que jamais les traits de courage ou d'héroïques sacrifices abondent, cette année, au palmarès..

Trois couronnes civiques, la plus haute distinction dont dispose la Société, seront décernées à M. Frédéric Passy, membre de l'Institut; à l'œuvre del'Hospitalité de nuit la Ligue nationale de la Prévoyance et, de la Mutualité. Huit ou neuf cents médailles seront en outre •attribuées" aux plus-méritantes des douze, mille candidatures soumises à l'appréciation du conseil supérieur.

En cours de séance, Mlle Renée du

Mihil, sociétaire de la Comédie-Fran* çaise, interprétera deux poésies patricn tiques empruntées aux Brins de laurier, le dernier livre du chantre des Grands Cœurs. •̃;̃ Une musique militaire, gracieusement offerte par le gouverneur de Paris*, se fera entendre, comme d'habitude; éritÇé les appels des lauréats. ̃ :•

_ooo- 1,

'• Hors Paris.

Du Havre « Le prince de Monaco est arrivé ce matin à onze heures et s'est embarqué aussitôt sur. le yacht Princesse-Alice, pour entreprendre une nouvelle croi- ` sière océanographique. Le prince est accompagné de .ses aides de camp, le capitaine de frégate d'Arodes de, Peyriague-et le lieutena,nt;de vaisseau Bo.urée;, de son médecin et de son. secrétaire par-' ticuliers, le médecin-major Loüet et Mw Fuhrmeister, et du peintre Louis ,Tinaire, qui le suit dans toutes ses campa- A gnes. Le docteur Richard, conservateur du musée; océanographique de Monaco et directeur des recherches zoologiques à bord, est assisté ;du docteur Liouville, auquel viendront très prochainement se joindre d'autres savants de l'Institut océanographique, du Muséum, etc. »

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De Vichy !• « Le Tournoi international d'Escrime est le great event du moment: cette épreuve, en effet, groupe l'élite des tireurs d'épée du monde entier. Parmi lès étrangers, les Américains grossissent considérablement l'affluence aussi les salons, la terrassé du restaurant,' les concerts, le théâtre, donnent-ils l'impression d'une vie éblouissante d'élégance, et, parmi les personnalités mondaines reconnues ces derniers jours princes Amédée de Broglie, Soutzo, de La Tour d'Auvergne, marquis de Réaûlx, d'Arcanges, comtes de Lacerda, de Paillere, de Valdes, vicomtes de Sâlverte, R. d'Armaillé, barons Lamb&r-t, du Theil, assidus au Casino de la première ville d'eaux française, celui de Vichy. '̃̃

.ooo- i.

Nouvelles à la Maiiiu

14 Juillet. f Tu pavoises? 2 Intérieurement je vais chez le marchand de vin et je. me fais servir un verre de petit bleu, un verre fcïlapo eft un verre Je rouge.

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Cette nuit de fête nationale est terrible. J'ai deux orchestres sous mes. fenêtres et on danse jusqu'au matin. J'en suis malade.

Dame, avec deux bals dans la tête 1

Comment, vous, socialiste unifié, vous allez à la Revue! Et vos convictions ?

Elles ont congé les jours de'fête.

0 'OoC. Q

La commission d'enquête sur les affaires Pochette va rechercher les vendeurs à découvert. 1 Qu'est-ce, exactement, que des vendeurs à découvert?

Des vendeurs qu'on ne découvrira, pas.

Le Masque de Fer.

Les Souverains Belges A VERSAILLES

La promenade à Versailles a été favorisée par un temps splendide. Le soleil a complété le décor tour à tour charmant et somptueux des"#rchitectures et des frondaisons des Trianons, des bosquets, du parc, du château que les souverains ont pu admirer en pleine beauté. Le roi et la reine des Belges, accompagnés du Président de la République et de Mme Fallières, du ministre des affaires étrangères et de Mme Pichon, de MM. Doumergue etDujardin-Beaumetz, du baron Guillaume, de M. Beau; des personnes de leur suite, de la mission française et de la maison du Président, sont arrivés à dix heures un quart par train spécial parti des Invalides, à la gare de rive gauche. Là, leur ont souhaité la bienvênu'e MM. Autrand, préfet de Seine-et-Oisë; Baillet-Reviron, maire de Versailles; le général Rougier, commandant d'armes; les sénateurs et députés du département^ les délégués du Conseil municipal, du Conseil général, etc.

Des voiture attelées en poste les attendaient. Le cortège s'est formé, et, par l'avenue Thiers, l'avenue de Paris,1 la place d'Armes, les rues Hoche, de-'la Paroisse, des Réservoirs et le boulevard de la Reine, a gagné le grand parc des Trianons. V

Sur tout le parcours, foule et acclamations, auxquelles le Roi répond en. saluant.

La Reine, heureuse de cet écho à l'accueil de Paris, sourit et s'incline. Elle est plus gracieuse que jamais dans sa robe* toute blanche, en dentelles légères, que couvre à peine un manteau dé'gaze gris-perle, sous sa « charlotte » blanche aussi, très fanfreluchée, et son ombrelle en point de Bruges. Cependant M. Dujardin-Bèaumetz. e§t resté en arrière. Un accident qui heu- reusement n'est point grave, mais qui a' failli gâter cette promenade très réussie, vient de lui arriver, En descendant de wagon, il a eu deux doigts écrasés." On le panse. JÎ souffre horriblement. Les ongles ont été arrachés. Mais tout à l'heure, lorsqu'il rejoindra le çôrt,èg.e et,.que la Reine doucement s'intéressera <


à sa blessure, notre sous-secrétaife d'Etat bénira l'accident, en baisant la petite main tendue vers lui.

C'est M. Pierre de Nolhac qui, assisté de MM. Pératé et Humberdot, conservateurs-adjoints, et Lambert, architecte âfc Versailles, reçoit Leurs Majestés au Petit Trianon; et l'on met pied à terre pour une promenade dans le Hameau. La Reine s'attache l'érudit historien de Marie-Antoinette, dont elle a goûté les travaux, et ne veut d'autre cicérone M- de Nolhac fait revivre dans les sites que l'on traverse le dix-huitième siècle, et montre dans les appartements du Petit Trianon maints souvenirs émouvants qu'on y a réunis récemment. Puis oh remonte en voiture, on passe devant le Grand Trianon, rajeuni par les derniers travaux et sous le péristyle, apparaissent maintenant, en lointain délicieux, les grands arbres du jardin, dont les verdures, derrière les colonnes de marbre du palais, se découpent dans le ciel bleu. > Les souverains, qui n'avaient pas revu Trianon. depuis quelques années, arrêtent un instant le cortège, pour contempler cet harmonieux ensemble, avant d'arriver au parc de Versailles.

A ce moment, le dirigeable Liberté évolue à cent cinquante mètres de hauteur environ. Le Roi et la Reine suivent du regard la marche rapide de l'appareil pendant quelques instants.

Dans le parc, les eaux jouent, et la promenade à travers les bosquets que l'on gagne par le bassin de Neptune et l'Allée d'eau, est délicieuse les bains d'Apollon, les Dômes, l'Encelade, la Colonnade, les Rocailles, enfin le parterre de Latone, le parterre d'eau et l'entrée au château par la galerie basse.

Les aménagements nouveaux du rezde-chaussée devaient retenir les visiteurs, qui se sont attardés, en effet, dans les salles du dix-huitième siècle, et sur,tout aux Nattiers.

Les souverains ont ensuite gravi le grand escalier de marbre et on les a conduits dans l'appartement de Louis XV préparé à leur intention, tandis: que M. et Mme.Fallières passaient dans l'appartement, de Mme de Maintenon, et que les personnes du cortège se réunissaient dans le salon de la galerie des Batailles.

A midi, lePrésident dé la République et Mme Faîlières sont allés chercher Leurs Majestés et le déjeuner a été servi dans la seconde partie de la galerie des Batailles, où se trouvent les quatorze merveilleuses tapisseries d'après Coypel et d'après Mignard.

En se rendant dans cette salle à manger, les souverains eurent l'agréable surprise de voir les portraits de Léopold 1er et de la reine des Belges, fille de LouisPhilippe, par Winterhalter, que le conservateur. du château avait eu la délicate pensée de tirer du musée pour les placer sous les yeux de Leurs Majestés. Après le déjeuner, auquel ont assisté toutes les personnes qui avaient été invitées à accompagner Leurs Majestés, a commencé la visite des grands appartements de la Reine, de la galerie des Glaces, de la Chambre de Louis XIV et des grands appartements du Roi, de la chapelle, puis des petits appartements de Marie-Antoinette où M. DujardinBeaumetz.a.fâit.ûhanter par la fameuse pendule à la voix cassée et vieillotte 11 pleut bergère. peut-on être mieux. et autres airs du temps.

Comme le roi et la reine des Belges, en traversant la galerie des Glaces, s'ar- rêtaient au balcon pour regarder le panorama du parc, plusieurs groupes de promeneurs qui stationnaient sur la terrasse du château les ont vivement acclamés.

La visite s'est terminée par les salles d'Afrique, où de nombreux tableaux, tels que la Prise de la Smala, le Siège de Constantine, le Combat: de Habrah, ont évoqué pour le roi Albert maints souvenirs de famille.

A trois heures et demie les souverains étaient de retour à Paris, et à cinq heures le Roi se rendait au Petit Palais, où le recevaient MM. Bellan, Falcou, inspecteur en chef des Beaux-Arts de la Ville de Paris, et Henry Lapauze, conservateur, qui lui présentaient les collections les plus intéressantes, notamment les médailles de la donation Paquin, parmi lesquelles un grand nombre se rapportent au règne de Louis Philippe, le buste en marbre par Moine de la reine Marie-Amélie, les cires de Clodion, les terres cuites de Nini, les médaillons de Ghinard, Garpeaux, Chaplain, Roty, les tableaux de Ziem, Henngr, Courbet, les portraits de femmes, celui de la marquise de Carcano par RjtëâVd a été partilièrement admiré, enfm les merveilles léguées par Dutuit.

LA. SOIRÉE

Le roi et la .reine des Belges ont offert, à sept heures et demie, à la légation, en l'honneur du Président de la République et de Mme Fallières, un dîner parfaitement parisien par le choix des convives, qui étaient, avec les présidents du Sénat et de la Chambre, le président du Conseil et les membres du gouvernement, le général Dalstein, MM. Bellan, de Selves, Lépine, Beau, mi-, nistre de France à Bruxelles, le secrétaire général de la présidence, le directeur du, protocole, les personnes de la suite de. Leurs Majestés et de la mission française, MM. le comte d'Haussonville, Paul Hervieu, Paul Deschanel, Ribot, Jean'Richepin, de l'Académie française, Saint-Saëns, Pierre de Nolhac, Rodin, Albert Besnard, Georges Gain, Henri Geryexr Homolle, Wauters, de Ridder, puis MM. Max, bourgmestre, Steens et Grimard, échevins de Bruxelles, enfin le baron Guillaume, ministre de Belgique à Paris, MM. Van Ypersele de Strihou, Everts, le comte Philippe d'Oultremont, Van Zuylen, le comte Arnould d'Oultremont, Bastin, Garcia, membres de la légation, du consulat et de la chancellerie.

Le menu était ainsi composé

Crème hermine ï

Consommé printanier royal

Barquettes milanaises

Truites saumonées glacées sauce française Selles de pre-salé Maintenon

Blancs de volaille aux truffes

Granités à la cerise

Mousses au Riyesaltes

Canetons de Duclair rôtis à l'orange

Suprême de foie gras au Champagne Salade mimosa »

Petits pois au beurre d'Isigny

Glace brabançonne

Dessert

La table avait été dressée dans le grand salon du rez-de-chaussée ouvert sur le jardin, et délicieusement ornée de godettias rtfâe^ppr.ChénieriïSuEiefond du.:

salon voisin se détachait, au milieu d'un amoncellement d'hortensias bleus, le buste en marbre de Léôpold II, par le graveur belge Vinçotte, auteur de la dernière monnaie à l'effigie du feu roi, effigie frappée précisément d'après ce buste. M. Briand, président du Conseil, a reçu de S. M. le roi Albert son portrait f en miniature, richement encadré dans un écrin à son initiale.

̃ ̃ ̃

Les souverains belges, le Président de la République et Mme Faîlières, accom- j ¡ pagnes de toute la suite en brillants uni- formes, se sont rendus à l'Opéra, après le dîner de la légation, pour assister à la représentation de gala donnée en l'hon- neur de Leurs Majestés.

Ils y ont été reçus par MM. Dottmer' jgué, Dujardin-Beaumetz, et par les directeurs de l'Académie nationale de mu- sique, MM. Messager et Broussan, qui les ont conduits, avec le cérémonial d'usage, à la grande loge aménagée au centre de la rangée des premières loges; ornée de tapisseries dès Gobelins et parée de rosés caladiums et d'orchidées par Chénier.

Au moment où le ebrtègë gravissait les marches du grand escalier, sur lequel les gardes municipaux formaient la hale, la musique du 24° régiment d'infanterie a joué la Brabançonne, puis la Marseillaise. L'orchestre a répété ces deux hymnes, lorsque les souverainsont pénétré dans leur loge. Tous les spectateurs, debout, ont respectueusement salué les souverains, leur faisant face jusqu'au moment où la représentation a commencé: ̃ • ̃̃ Le Roi et la Ré*îne .occupaient le milieu de la loge entre M. et Mme Fâllièrés.

Le Roi avait revêtu la tenue dé généralissime de l'armée belge et portait en écharpe le grand cordon de la Légion d'honneur.

La Reine, en toilette d3 satin blanc, avait une splendide parure de corsage et un diadème en diamants, un collier à plusieurs rangs de perles et à la ceinture une gerbe d'orchidées.

La salle était élégamment enguirlandée de feuillages et de fleurs.

Un très joli programme, gravé par Stern d'après Eisen, a été offert à Leurs Majestés et aux invités;

On a d'abord applaudi, dans le deuxième acte $ Armide, Mmes Litvinhe, Berthe Mendès, Laute-Brun,Càmpredon, MM. Altchewsky, Noté et Gonguet; puis dans le quatrième acte Û'Henry VIII, Mmes Grandjean; Lapeyrette, DurandServières, MM, Renaud et Dubois; enfin dans le troisième acte de Thaïs, Mmes Campredon, Laute-Brun, Durif. M. Dubois, et surtout la divine Zambelli, qu'entouraient pour le ballet, Mlles Piron et Sirède, et Mlles Couat, Barbier' Meunier, Johnsson, Coehin, Schwarz, Marie, Dockès, Guillemin, Bremont, Mouret, Eequien. L'orchestre a été magistralement conduit par MM. Rabaud pour Thaïs, Paul Vidal pour Henry VIII et Busser pour Armide.

Pendant les entr'actes les souverains se sont fait présenter un certain nombre de hautes personnalités invitées à la soirée. Après Armide le Roi a fait appeler son compatriote le baryton Noté, qui ve-, nait de chanter magnifiquement" 16 rôle ï d'Hîaràot'/t't'lhTa -'dit1 qu'il' ië'tlâit"HeIùrëûx qu'il appartienne à l'incomparable troupe de l'Opéra. Avant le ballet de Thaïs, les souverains ont également reçu MM. Messager et Broussan, à qui S. M. Albert Ier venait de faire remettre la cravate de commandeur de l'ordre de Léopold; ils les ont félicités dans les termes les plus flatteurs, les chargeant de transmettre leurs compliments à tous les artistes qu'ils venaient d'entendre et surtout à M. Renaud, tragédien lyrique et chanteur admirable, à Mmes Litvinne et Grandjean. Ils ont dit aussi à MM. Messager et Broussan combien les avait impressionnés l'orchestre parfait et si remarquablement dirigé, de l'Opéra. Leurs Majestés ont assisté à la fin de la représentation et ont été redonduites avec le même cérémonial qu'à l'arrivée.

#*V ̃̃ ̃̃̃.̃

Aujourd'hui les souverains assisteront à la revue de Longchamp et au déjeuner militaire de l'Elysée. Ils recevront à cinq heures, à la légation, la colonie belge. M. et Mme Pichon offrent ce soir un dîner en leur honneur. Ch. Dauzatd."

Ch. Dauzats.

Deux bourgmestres à rptel-de-Ville

Les bourgmestres de Bruxelles et d'Anvers, MM. Adolphe Max et Jean de vos, ainsi que des échevins de ces deux villes MjM> Grimard et Steens, Desguin et Al-, trecht, arrivés à Paris, ont été reçus hier en séance par le Conseil municipal. 1 M. Bellan, président du Conseil municipal, a présenté à ses collègues les' deux bourgmestres et les échevins qui se sont rendus, tête nue, dans la salle des séances.

M. Bellan leur a souhaité la bienvenue, il a ajouté que leur visite annonçait l'aurore de relations extrêmement intimes et cordiales entre les trois villes' de Bruxelles, -d'Anvers et de Paris. M. Max, bourgmestre de Bruxelles, a répondu au président du Conseil municipal en ces termes

Monsieur le Président,

Je vous remercie des paroles de bienvenue. Nous avons été très touchés, mes collègues et moi, de la délicate attention que vous avez eue de recevoir les représentants de la ville de Bruxelles et de sa soeur. anversoise au moment même où la présence de nos souverains à Paris.est de nature à fortifier les relations cordiales qui existent entre votre pays et le nôtre.. Nous sommes heureux de trouver ici l'occasion de vous dire avec quelle joie nous vous recevrons à Bruxelles et à Anvers comme nous sommes reçus ici. (Applaudissements prolongés.)

Les édiles belges assisteront aujourd'hui à la Revue. Ils dîneront vendredi à l'Hôtel de Ville.

ABONNEMENTS DE SAISON

Pendant la saison délê, le PiQARo rê^ çoit des abonnements au mois au prix de 6 fr. 75 pour la province et de 7 fr. 50 pour ï étranger, par tant de d importe quelle date. Des abonnements au numéro sont également reçus au prix de 20 centimes pour la province et de 25 centimes pour

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ke^nae^kfiiïe 1 1

SALONS M. Louis Bâfthou, ihinistre dé 1a justice, Offert hier, à la chancellerie, un déjeuner Jtg l'honneur de la mission ottojnane. A ce déjeuner assistaient

S* Esc. Nedjm -el-Din-be"y, ministre la jus* tice, de Turquie; M. Cochery, ministre des finances; M. le comte Osftorog, conseiller du gouvernement ottoman au département de la justice S. Exc. Ahmed-Chouaïb-bey, procureur général près la Cour des comptes de Constantinople MM. Louis 'Steég, ministre plénipôtentiaire Fabre, procureur général pres la Cour d'appel de Paris; Monier, procureur de la République, et les directeurs du ministère de la justice.

Le duc dé Pomar donnait, mardi élégànf goûter-bridge,' dont les invités étaient: Marquis et marquise de Maillard-Lafaye, marquise de Lanjamet, Mme de Brandt, comtesse de Çaumont-Marivulat, Mme de Les9eux,baronne et Mlle de Camas, comtesse Stoçkau, Mme des Crances, Mlles de Verges, de Péronneau, comte de Courey, comte d'Blva, M. des Coustures, etc.

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

-1- S. A. R. le prince Georges de Serbie, accompagné du lieutenant-colonel Néditch son aide de camp, arrivera aujourd'hui à ̃Paris, venant de Vichy, pour assister à la revue, et repartira demain pour Trouville, où il compte séjourner un mois.

̃ LL. AA. II. Je grand-duc Alexandre Miçhaïlowitch, la grande-duchesse 'Xénia et leurs enfants, ont quitté Biarritz pour retourner en Russie. L'infant.Don Fernando et l'infante Marie* Thérèse ùnt traversé hier matin Saint-Sébastien par le « Sud-»Express » à destination de Paris et de Munich où Leurs Altesses Royales passérorit une partie de la saison d'été. Pendant l'arrêt du train, le roi Alphonse XIII, la reine Victoria et la reine Marie-Christine sont venus saluer les augustes voyageurs. Alphonse XIII aquitté Saint-Sébastien dans la nuit pour se rendre à Ségovie. Sa Majesté doit présider demain la cérémonie de l'inauguration du monument élevé par le corps de l'artillerie royale à la mémoire des lieutenants Daoiz et Velarde qui, dans la célèbre journée du 2 mai 1808, furent les premières victimes de l'indépendance espagnole. Le Roi reviendra à Saint-Sébastien' à là un de la semaine.. –'De Mexico

Mme Carmen Rubiô de Diàz, femme du président de la République, a reçu hier la plaque dé là Croix-Rouge espagnole qui lui a été remise par M. Menendez Acebal, délégué spécialement à'cet effet.

MARIAGES

Hier à midi et demi, a été béni en l'église Saiht-Honoré d'EylaU, par l'abbé1 Viollet,' le mariage de M. Robert Singer, fils de M. et Mme Louis Singer avec Mlle Marianne Le^ comte, fille de M. et Mme Maurice Lecomte. Les témoins du marié, étaient: MM.Edgàrd Stern et Alexandre Singer; ceux de la mariée MM. Eugène Jacob et. André Lecomte. La quête a été faite par Mlles Rodrigues et Puget, accompagnées par MM. Pierre Lecomte et Maurice Stefn. <

La jeune mariée est entrée à .l'église au bras de son père M. Maurice Lecomte, le marié donnait le bras à sa mère Mme Louis Singer.

Venaient ensuite

M. A. Lecomte et Mme Lecomte, M. Ëug. Jacob et Mme A. Jacob, M. E. Stern et Mme Cocteau, M. A. Singer et Mme Edgard Stern, M. Ed. Jacob et la comtesse d'Humières. M. P; Sineer et Mme A. Lecomte, le comte d'Aramon et Mme E. Jacob, le comte d'Humières et la cointesse d'Aramon, M. Demachy et Mme J. Raimon, M. P. Lecomte et Mlle Rodrigues, M. M. Stern et Mlle Puget, M. P.- Cocteau et Mme Halphen, M.

•Ha-li3hen et Mmo de Toury, M. ̃J'Stèm et Mme-

Demachy, M. TréfBU et Mme Leblond.

Après la cérémonie religieuse, un lunch suivi d'une brillante réception réunissait chez Mme Louis Singer les parents et amis des deux familles, qui purent admirer la corbeille et les cadeaux offerts aux jeunes mariés. Dans la Corbeille bague rubis et diamants, diadème avec saphir, rang de perles, petit diadème en brillants, montre plate et chaîne platine, perles et diamants, diadème ancien en or, broché rubis et diamants, missel, fourrures et dentelles. ̃'

Parmi les donateurs î

S. A, S. le prince de Monaco, paravent M. et Mme Lecomte, bague diamants, épingle de cravate, épingle à chapeau, mobilier; M. et Mme Louis Singer, candélalires, service h dessert, mobilier, chaîne et montre plate en or Mme Alexandre Singer, argenterie plata, thé complct,bracelet, perles; MmeArthur Jacob, piano à queue; M. etMme Edgar Stern, -argenterie M. Raymond Lecomte, commode; Mme G. Cocteau, lustre et éventail M. et Mme Edouard Jacob, brosserie en écaille; M. Eugène Jacob, cartel; M.Pierre Lecomte, sac $e voyago M.Alexandre Singer, thé argent ;'M. Pierre Singer, salières argent; comte et comtesse d'Aramon; bouheur du jour; MM. Maurice et Hubert Stern, pendule M, et Mme Jean Raimon,- garniture de cheminée; M. Paul Cocteau, candélabres M. et Mme A, Leoomte, cantine d'automobile et broderie japonaise comte et comtesse d'Humières, commode Mme Louis Stern, potiches M. et Emile Halphen, soupière argent; M. et Mme André Fould, guéridon; M. et Mme Jean Stern, "chiffonnier M. et Mme Fernand Ilalplien, pendule; M. et Mme Gouttenoire de Toury, service à goûter; M. Jean Cocteau, lampe M. Gustave ÈÏlissen, épingle à chapeau; Mme Henri Singer, presse-papier; M. et Mme Paul Crémieux, chocolatière argent, ombrelle; M. etMme Willy Blumenthal, chaises et bahuts de salle à manger; baron et baronne Henri de Rothschild, bureau; ÀL et Mme' Georges- Kohn, bergère; M. et Mme L. Calien d'Anvers, fauteuil; M. et Mme J. de La Ville Le Roulx, éventail; M. et Mme Michel Ephrussi, potiches M. et Mme Smith, table à thé M. Louis Lavaissière, éventail M. et Mme E. Deutsch de laMeujrthe, lamlie baronne James de Rothschild, brocs cristal et vermeil Mme Fernand Ratisbonne, surtout comte et comtesse Balny d'Avricourt, carafons baron et baronne Edouard de Rothschild, thé complet; baronne de Lareinty, teftre cuite M. Lévy-Dhurmer, pastel (Lévy-Dhurm,er) M. et Mme Le Blan, ombrelle M. et Mme R.-G. Lévy, pendule; Ai. Jacques Leperrier. tableau de Styka M. et Mme Alexandre Duvàl, en-cas comtesse et Mlle d'Andlau, bureau-coffret M., et Mme Dugué de La Fauconnerie, garniture toilette M. et Mm'e Demachv, vase marquis tt marquise de Broc, bracelet; M.et Mme Henri Béjot, console M.et Mme Helleu.'pôinte sèche (Helleu) M. et Mme Louis Teste, glace; M. et- Mme "VV. d'Eichthal, vase; baronne Léonino, lampes; Mme Ch. Hurissel, ombrelle, M. Henry Bindef, bureau; M. etMme Pasteur, tête-à-têl'e; Mlle Suzanne Paraf, ombrelle comte et comtesse Foy, étagère; Mme Gradis, thé anglais; M. et Mme Didier Verdé-Delisle, ombrelle; baron et baronne Pierre de Gunzburg, cantine de voyage; M. et Mme Paul Le Roux, surtout; M, et Mme Leclanché, jardinière Mme Kœnigswarter, ombrelle M. Roui Gradis, carafon Mme E. Maneuvrier, ombrelle ni. et Mme Léon ^ould, salières; M. et Mme R. de Chabaud-Latour, garniture de bureau; M. et Mme de Fonds-Lamothe, lampe Mme Hériot, boite à poudre; baron et baronne Fould-Springer, gravure Mlle Ginette Puget, surtout; baron Deslandes, boîtes ÇfjSyx et écaille comte de Paris, brûle-parfum M. et Mme G. Rivollet, glace; général Leblond, -buste Mme Juillard, service à citrons; marquis et marquise de Chasseloup-Laubat, lampe M. et Mme Gillou, candélabre M. et Mme Burat, lampe M. Jacques Stern, livre général' et Mme Marcot, encrier M. et Mme Auguste Thurneyssen, aquarelle de Lamy baronne de Perthuis, service à fumeur; marquise de Ravenel, livre; M. et Mme E. Beer, candélabres vicomte et vicomtesse deBalincourt, boite à cigares; miss Massé, coffret; Moriss, aquarelle originale; vicomte François de Grouchy, brûle parfums; M. et Mme Georges Ménier, candélabres comtesse de Rigny, flacon; Mme Wallerstein, petits vases; M. et Mme Lévylier, fourchettes à dessert; M. et Mme Jean Verdé-Delisle, gravure (Lépicié); M. et Mme Rodrigues, gravures M. et Mme Fauchier-Magnan, porcelaine; M. et Mme François Flameng, service à fumeur les employés de la charge Lecomte, surtout; le personnel de M. et Mme L. Singer, machine à couteaux; baron et baronne de Beauyerger, vicomte e t vicomtesse de Nantoy, comte et comtesse J. Clary, M. G. Béitard, M. J. Bourdeau, M. et Mme René Dreyfus, M. et Mme 0. Homberg, baronne de Gunzburg, Mme Taigny, M. et Mme G. Dupont,.

<:Mr=«t jMm<£ MissafeMme; 3û«ipreg;: pc«6îs®jir:e-i;

Janville.

Mme Delbet, M. et Mme Péan dé Saint-Gilles, Mme Legendre, docteur et Mme Hirtz, M. P. de La Ville Le Roulx. M. et Mme Georges Bernard, Mme Ëyre, M. et Mme Jean Gibert, M. et Mme J. Paul Boncouf, M. et Mme R. Fenwick, comte et comtesse de Cernowitz, M. et Mme A. du Bos, M. et Mme Pierre Lafltte, Mme Henri, Say, etc., etc.

DEUll |

Hier, à dix heures, en îa chapelle de la Compassion, avenue de là Révolte, à Neuilly, a été célébré un service anniversaire pour le repos de l'âme de S. A. R. Monseigneur le duc d'Orléans; ̃ Les obsèques de Mme Ramon de Flore\, née de Mehdeville, dont nous avons annoncé la mort, ont été célébrées en l'église SaintHonoré d'Eylau. Le deuil était conduit par M. Ramon de Florez, son mari M. R. de Florezj lieutenant de 'l'escorte dé S. M. le roi'd'Espagne, son fils le comte de San Felix, le comte Louis de M,endeville, M. Pedro de Florez, MM. L. Sahtos-Suarez, J. Francia et F. Santos-SuareZ.

Remarqué aux premiers fahgfS dti Côté dés dames comtesse de San Felix, comtesse Louis de Mendeville, Mme et Mlles Pedro de Florez et Mme B. Santos-Suarez. ••

Dans l'assistance

S» -Exe. l'ambassadeur d'Espagne et la marquise del Muni, marquis et marquise d'Arcicollar, comte et comtesse du Périer de Larsan, marquise de La Mina, Mme et Mlle Candamo, baronne de Gunzburg, marquise de Lambertye-Gerbeviller, marquis, marquise et Mlle M. de Yturbe, M. S.-B. de Mier, Mme et Mlles Lambert de Sainte-Croix, Mme Léon Fould, comte de Subervflle, baron et' baronne Lefebvre, comte et comtesse 0. de Kergorlay, Mme E. Bocher, comte de Pradère, marquis et marquise de Ivanrey, marquise de Moutehèrmoso, comtesse de Morà, M. et Mme A. GonzalèS'Moreno, Mme C. Noailly, M. Carlos E. de Alvear, M. Botella, etc., etc.

En l'égliseSaint-Jean-Bâptisfe de Neuilly ont été célébrées les obsèques du comte de Montarnal, capitaine de cavalerie, chevalier de la Légion d'honneur Le deuil était conduit par le .vicomte Robett de Montarnal, capitaine au 9° dragons, son frère, et le commandant baron Petiet, son cousin-germain. Dans l'assistance

Vicomte et vicomtesse de La Monneraye, prince de La Moskowa, comtesse de Thoury, Mme Le Bris, M. et Mme du Chesne, comte et comtesse J.'d'Esgrign^, M. Reicher, baron H. de Brimont, M. Armand du Payrat.etc, etc.

L'inhumation a eu lieu au cimetière de Neuilly.

̃ Les obsèques de M. Horne\, directeur de l'administration des Haras, au ministère de l'agriculture, officier de la Légion d'honneur, seront célébrées demain vendredi, à midi, en l'église de la Madeleine. L'inhumation aura lieu à Caen.

On nous apprend 11 mort de M. Louis de Warenghien, ancien magistrat, président du conseil d'administration de la Compagnie des mines de Vicoigne et de Noeux, décédé en son domicile de l'avenue des Champs-Elysées. M. de Warenghien était le père du lieutenant de Warenghien du 90 cuirassiers, le beau-père de MM. Roger Béchet et Maurice Dutreil, député de la Mayenne.

Un service sera célébré demain vendredi à dix heures et demie en l'église Saint-Pierre de Chaillot, d'où le corps sera transporté ultérieurement à Machemont (Oise) pour y être inhumé.

Mme Alhin Ducamp, née tucy Ellis, est décédée samedi en son domicile de l'avenue Malakoff. Les obsèques auront lieu au château de Gauviac (Gard). Mme Ducan|p était la mère et belle-mère de M. et Mme Georges Wàlker.

Mme Mauj'an, mère de M. Adolphe Maujan, sénateur, ancien sous-secrétaire d'Etat à l'intérieur, et de M. Maxime Maujan, notaire, vient de-mourir en son domicile de la rue Valentin-Haùy, à l'âge de soixante-dixjsept ans. Les obsèques seront célébrées demain matin vendredi, à dix heures, au domicile mortuaire. Inhumation au Père- Lachaîse1. Qn nous annonce la mort de M. Amédée Desplanques, ancien avocat à la Cour d'appel, ancien maire de Crécy-en-Brie, décédé à Paris dans sa soixante et unième année. Selon la volonté du défunt, les obsèques auront lieu à l'église de Crécy-en-Brie, sa paroisse, le vendredi 15 courant à midi. Toutes les personnes n'ayant pas reçu de billets de faire part, sont priées de considérer le présent avis comme une invitation. Nous apprenons là mott De M. Eugène Husson, conseiller général des Vosges, pour le canton de Saint-Dié; Du docteur Paillard, conseiller général de la Niévre, pour le canton de Varzy; De M. LouisClément Gautron, licencié és lettres, père de M. Henry Gautron et beau-fils de M. Lapresté, professeur au lycée Buffon, dont les obsèques et l'inhumation' auront lieu aujourd'hui, à trois heures, à Conflans-Sainte-Honorine.

E. Delaroche.

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A l'Etranger

L'accord russo-japonais

Nous possédons enfin le texte officiel de la convention signée dernièrement entre, la Russie et le Japon relativement à la Mandchourie, Cet accord, que nous avons publié hier, est accompagné de clauses secrètes qui doivent évidemment se référer a l'article 3, c'est-à^ dire viser le cas où le statu auo mandchou viendrait à être modifie. Les parties contractantes se mettraient d'accord dans ce cas et adopteraient telle mesure qui leur paraîtrait nécessaire. Les commentaires qu'a provoqués cet accord dans les milieux politiques et diplomatiques, aussi bien que dans la presse internationale permettent de se faire maintenant une idée précise de cet événement dont l'importance est extrêmement considérable. Pour en saisir à la fois l'origine et la portée, il faut se souvenir du vrai caractère de la guerre russojaponaise de 1904-1905 ce fut une guerre nationale pour le Japon, coloniale pour la Russie. L'armée russe, au milieu de laquelle je me trouvais, durant toute la première année de la campagne, ne me donna jamais l'impression qu'elle se battaitpourune cause passionnante,mettant en jeu les intérêts vitaux de sa patrie. Les Russes, ayant affaire à un adversaire formidable perdirent la partie. Mais ce qu'ils perdirent- était chose qui ne leur appartenait point.

Quant au Japon, une fois conquises, la Corée, la Mandchourie méridionale depuis Port-Arthur jusqu'à Moukden il avait gagné, somme toute, ce qu'il lui fallait. C'est pourquoi les hommes prudents et sages qui dirigeaient les destinées du pays se décidèrent alors à conclure la paix, même sans indemnité de guerre, ce qui détermina la fureur violente des nationalistes nippons%t fut sur le point de causer une émeute sanglante à Tokio.'Le vainqueur se trouvait donc satisfait de savictoire; le vaincu ne fut pas long à se consoler de sa défaite. Il n'y avait, comme on voit, dans les sentiments de l'un vis-à-vis de l'autre, ni rancune ineffaçable, ni convoitise inassouvie. Ce sont là des conditions excellentes pour que les combattants de la veille deviennent sinon les amis, du moins les compères du lendemain. Pour les rapprocher, il suffira de rin-

tervention d'un troisième, essayant de se glisser entre les deux, d'acquérir, de connivence avec la Cliine, une situation qui nuirait aux intérêts de l'un ou de l'autre. Dans ces conditions, Russes et Japonais ne pourront pas manquer de se dire que, puisque l'on doit partager, il vaut mieux être deux que trois. ou quatre; ils éprouveront le désir très légitime de sauvegarder, dans son intégrité, l'un ce qu'il a gagné au prix de seize mois de luttes sanglantes, l'autre ce qu'il à pu défendre. La proposition américaine de janvier dernier touchant l'internationalisation des chemins de-fer mandchausproduisit justomèntceteffetlà. La diplomatie américaine, avec cette impétuosité un,peu candide qui la caractérise, cette tendance à sauter à pieds joints par-dessus les plus grosses difficultés, la diplomatie américaine inquiéta, et par cela même réunit deux possédants qui n'avaient aucune envie de se voir troubler dans leur possession.

La Mandchourie demeure une province chinoise en théorie. Mais en fait, et c'est le fait qui importe, elle appartient si peu à la Chine que les Russes et les Japonais s'y sont combattus durant près de deux ans sans que les Chinois aient pu ou aient voulu intervenir. Quand donc les Américains venaient invoquer la souveraineté chinoise et le principe de la Porte ouverte, ils tenaient compte beaucoup plus des apparences que des réalités. Le principe de la Porte ouverte, voilà beau temps qu'il est violé en Mandchourie 1

Toutes ces raisons-là se sont développées,^ ont pris corps pour aboutir au traité actuel. La Russie et le Japon reconnaissent que la Mandchourie et aussi la Chine sont suffisamment vastes pour tous deux; que leur intérêt bien entendu leur commande de s'entendre au lieu de s'opposer, ce qui ne pourrait profiter qu'à un troisième. Le Japon n'a point, pour le moment, d'autre désir ni d'autre besoin que celui de digérer, d'organiser ses conquêtes. Il lui faut développer, dans la paix, ses intérêts économiques, sa situation financière qui est encore bien loin de correspondre à sa situation militaire et à sa grandeur politique. C'eët là ce qui explique qu'il se soit prêté aussi aisément à, un arrangement avec la Russié. Cet arrangement limiteactuellement les visées que d'aucuns ont pu lui prêter mais au fond, c'est la sagesse et la nécessité mêmes qui imposent au Japon pareille limitation.

Quant à la-Russie, ce qu'elle conserve en Asie est encore suffisant, Dieu merci, et de nature à contenter les appétits les plus gloutons. Ses grands intérêts, ses intérêts vitaux sont, non point en Asie, mais en Europe; et, à cet égard, tous ceux, dont nous sommes, qui désirent vivement voir la Russie s'inquiéter un peu moins de l'Asie pour s'occuper davantage de l'Europe, doivent evidemment se réjouir de ce récent accord. Raymond Recouly.

DERNIÈRES NOUVELLES I

Guillaume II à Bergen

̃̃ •' ̃' Bergen,. 13 juillet.

'/L'empereur Guillaume s'est rendu aujotird'hui, à bord du croiseur français Lavoùier, pour rendre la visite que lui avait faite M. Delavaud à bord du Hohenzollern. Le souverain est resté deux heures à bord du croiseur.

Dans la soirée, M. Delavaud a assiste au dîner offert à l'Empereur par le consul d'Allemagne à Bergen, M. Mohr.

L'accord russo-japonais

Berlin, 13 juillet.

L'ambassadeur de Russie et celui du Japon out porté, hier lundi, à la connaissance Ide l'office impérial des affaires étrangères le texte de la nouvelle convention conclue entre leurs deux pays. Ils ont fait remarquer que ce nouvoau traité complétait la convention russo-japonaise de 1907 et constituait une nouvelle garantie du maintien dustatit quo et de la paix en Extrême-Orient. Ils ont également fait remarquer que le principe de la porte ouverte demeurait intact.

M. de Schœn, secrétaire d'Etat, a reçu ces déclarations et communications, en a adressé ses remerciements aux ambassadeurs et a déclaré compter que le principe de la porte ouverte, essentiel pour l'Allemagne dans ses efforts pour le développement de son activité économique en Extrême-Orient, continuerait à être intégralement respecté.

Saint-Pétersbourg, 13 juillet.

Selon le Nouoie Vr&mia, le Japon ne renouvellerait pas ses traités de commerce avec l'Europe, qui expirent cette année. Il se proposerait d'établir sur de nouvelles bases son commerce extérieur. Seul le traité avec la Russie serait renouvelé avec l'égalité réciproque comme base fondamentale.

Vienne, i3 juillet.

Les ambassadeurs de Russie et du Japon ont porté à la connaissance du ministère des affaires étrangères le texte de la convention conclue entre les deux pays*

En Espagne

Madrid, 13 juillet,

Les journaux se font l'écho des commentaires provoqués par la. réunion inopinée du Conseil des ministres tenu hier, par l'ajournement du voyage à Barcelone du- ministre des travaux publics Cabbeton au moment où il montait dans le train et par la concehtration des troupes de la garnison de Valence. Ils voient là un rapport avec les déclarations faites hier à la Chambre par M. Can$lejas au sujet des menées révo-

lutionnaires.

Suivant certaines versions, les troupes de Valence iraient soit à Barcelone, soit sur les points de la frontière française.

La Correspondencia de Espana s'attache à démontrer qu'il n'y a pas lieu de s'alarmer de ces prèparatif s.Elle considère qu'il est naturel que le gouvernement, en -présence delà situation actuelle, prenne des dispositions d'ordre.

Toute la séance de la Chambre a été aujourd'hui encore prise par la question des événements de Barcelone, dont plusieurs orateurs, notamment M. Amado, indépendant, directeur de la Correspondencia mihtar, le régionaliste Ventosa, le républicain Corom'inà, ont rejeté la responsabilité, tour à tour sur les radicaux, les socialistes et les partis réactionnaires, tandis que M.Ossoria, gouverneur civil de Barcelone au moment des troubles, a accusé à la fois les radicaux, les républicains, les socialistes, les carlistes et les autres élément divers.

L'Espagne et le Maroc

Madrid, 13 juillet.

La Correspondencia de Espana publie, comme information, une dépêche de Valence, disant qu'une lettre provenant de Ceuta rapporte que les troupes espagnoles se préparent pour la fin d'août à une opération de police de Ceuta à Sierra Bullones et peut-être plus loin.

La lettre ajoute qu'il est exact que le gouverneur de la place de Ceuta, le. général AIdave,- présenta sa démissienvil yiajquelqjae

temps. Il avait même fait ses préparatifs de départ. Mais le gouvernement n'accepta pas sa démission.

La question Cretoise

"• Constahtinople, 13 juHlei >

Suivant les journaux turcs, la Porte pro-» testera contre l'ajournement à qiiatre mois1 de la féunion de la Chambre crétoisé. D'autre part, le gouvernement persiêtai dans ses efforts pour mettre fin au Boycottage des Grecs. Mais, outre qu'il est difficile de calmer l'irritation du peuple contre lès Hellènes, il semble que le comité, et spécialement le docteur Nazim, travaillent à maintenir le boycottage.

Constantinople, 13 Juillet.

On prétend savoir que les puissances protectrices de la Crète ont répondu à la démarche de la Porte, au sujet de l'interven.tion du gouvernement grec auprès de) Cré-» tois touchant l'admission des députés mahoniétans. L'attitude du gouvernement greû n'a nullement eu le caractère d'une ingérence dans la question, mais a simplement eu poW but de pacifier les esprits des Crétois au rûb* ment se' manifestait une surexcitation inquiétante et de donner un conseil amical en vue du rétablissement de l'ordre normaU La démission du cheik-ul-islam Constantinople, 13 juillet.

Le cheik-ul-islam Hussim Husni a donné sa démission. Il est remplacé par, l'ulem^ Moussa Kiazim, sénateur, professeur de thécw logie, qui fut déjà d'ailleurs cheik-ul-islam. On assure que Hussim Husni avait, dès son arrivée au pouvoir, et d'accord avec les partis de l'opposition et les ulémas fanatiques, combattu secrètement la politique du gouvernement.

Le bruit court que les ulémas, mécontenta du libéralisme de Kiazim, le nouveau cheik* ul-islam, l'accusent d'être franc-maçon» L'Encyclique et les puissances Rome, 13 juillet

VOsservalore Romano a publié le texte de' la note verbale remise à M. Gualtieri, minis- tre des affaires étrangères des Pays-Bas, dont' voici le texte 1.

« Le Saint-Père exprime sa douloureuse surprise parce que, n'ayant désigné aucun prince, aucun peuple, ni aucuns citoyens non catholiques d'un pays quelconque,. contemporains de Charles Borromée, et après la déclaration générale faite par l'Osservatore Ifo* mano, on puisse lui attribuer une intention; d'offenser la reine de Hollande, ainsi que les princes d'Orange ou les citoyens hollandais non catholiques. »

Budapest, 13 juillet.

Répondant à une interpellation au sujet là publication de l'Encyclique borroméenne, le comte Khuen Hedervary a répondu qu'il n'avait encore reçu aucun rapport officiel concernant cette affaire. Ce ne fut pas, d'ailleurs, une publication, mais une simple coin™ munication an clergé.

Le président du Conseil a déclaré, en terminant, que le gouvernement considérerait toujours comme son devoir âê veiller au maintien dé la paix religieuse, si l'on cherchait à la troubler, et ,de la rétablir, si on y réussissait.. réussissait. Vienne, 13 juillet. L'Encyclique Ëditœ Sxpe a été publiée également à Vienne par le coadjuteur Mgf Nagl dans le journal du diocèse.

La nouvelle loi des églises

en Turquie

Constantinople, 13 juillet.

D'après une communication officielle, le patriarche œcuménique, dans l'audience qu'il a eue du Sultan, a proposé qu'on laissât aux Grecs les églises au sujet desquelles il y a litige, et que le gouvernement fit construire de nouvelles "ô'glisôs" "pour les- -Bulgares. Sur l'intention manifestée par le patriarche de donner sa démission, le Sultan a exprimé l'espoir que le patriarche ne démissionnerait pas. < Le monopole Krupp, en Hollande Par un esprit de courtoisie; que nos lecteurs comprendront, nous avons, cru devoir insérer, sans commentaires, dans notre numéro de dimanche 10 juillet, la protestation que nous adressait un membre du Parlement hollandais. Nous avions reproduit une information prise dans la presse hollandaise, aux termes de laquelle la seconde Chambre avait décidé de garder secrètes, les conclusions de la commission d'enquête Krupp. Notre honorable contradicteur nous dit qu'il n'a encore' été rien décidé. S'il avait dit rien de défini-; tif, il eût eu pleinement raison. En fait, il aj été arrêté, que rien ne serait publié pour le' moment et notre première information était' exacte. Mais on présence des polémiques engagées à ce sujet entre les journaux hollandais, tels que Hàt Valerland, de Telegraafi Nieuive Courant ? Avond Post, etc., il est probable que la publication s'imposera. Qu elle ait lieu ou non, certains dangers du monopole Krupp n'en sont pas moins mis en èvi-, dence. Les esprits les plus modérés trouvent inadmissible, par exemple, une vieille tradition, qui fait passer régulièrement les eolo*' nels d artillerie du poste de directeufide l'ar- tillerie au ministère de la guerre, à celui de représentant de Krupp. Tout le monde s'ex-^ pliqtuera l'émoi que peuvent causer de pareila faits, qui ne sont ni contestés, ni contesta* bles.

Un incident sino-portugais

Londres* 13 juillet- Suivant des dépêches de Macao et d'HongKong, des Chinois, que l'on croit être des pirates, ont pris d'assaut le poste militaire portugais de l'ile de Colowane, à l'entrée de l'estuaire du Si-Kiang, où se trouve le port de Macao. Des renforts et une canonnière venus ae ce port bombardent actuellement ColoVfàne* Les Portugais ont deux blessés, dont un mortellement.

Lé croiseur Dona-Amelia a quitté Iloïlg* Kong pour Macao.

-r..i.

COURTES DÉPÊCHÉS

Le bruit des fiançailles de don Jalrriè avec une fille de M. Pierpont Morgan p. té* cemment couru dans la presse. Don Jaime, qui se trouve en ce moment au château de Frohsdorf, l'ancienne résidence du comte da Chambord, près de Vienne, fait démentit cette information de la manière la plus formelle. Le duc n'a rencontré qu'une fois misa Morgan dans sa vie c'était a Paris, dans le salon d'une dame anglaise.

El-Mokri a quitté Tanger avec sa suita à bord du Forbin, pour Larache, d'où il s» rendra à Fez.

Figaro à Londres

AUX COMMUNES

La. proposition de loi Sassoon, tendant.4. rendre obligatoire la télégraphie sans fil sur tous les vaisseaux transportant des voyagours, a été adoptée en seconde lecture païi 299 voix contre 190.

La motion tendant à refuser le passage â la discussion des articles a été rejetée par 320 voix contre 175.

Quarante-cinq députés ont décidé de pro->; tester catégoriquement contre le budget delà' marine, mais, en présence de la gravité d'un' conflit constitutionnel, les opinions sont dif-> férentes quant à l'opportunité de voter con-* tre le chiffre du budget.

LA COUR ET LA VILLE

Le dirigeable militaire «Beta », après avoir, hier,. fait une randonnée d'Aldersliot àj^on-!


dres et retour,, en contournant la cathédrale Saint-Paul, est ressorti aujourd'hui. Parti de ï'arnborough àvdeux heures de l'après-midi, sous la direction du lieutenant Brolîe Smith, il se dirigea sur Bournemouth. Mais, à la suite d'une panne, dont on ignore les causes, il était obligé "d'atterrir à deux milles d'Andover, d'où il repartira demain.

Aniêrique latine

,{:i.

LE VOYAGE DU MARECHAL HERMES DE FONSECA Le Creusât, 13 juillet

Hier, le mârêehaï Hermès de Fonseca, préaident delà République du Brésil, est arrivé au Creuzôt, venant de Toulon il était accompagné du général Toutée, du colonel Baïagny et dû" général Salatz, chef de la maison militaire dii: maréchal;

Un tranr Spécial avait amené le maréchal ÎusqU'à la gàrë intérieure de l'usine où il a été reçu par' M. Eugène Schneider, entouré des directeurs;* et des principaux chefs des aciéries du Creuset.

Dans Taprls-fnidï le Président de la République du Brésil a'visité l'usine en détail il sfest arrêté spécialement aux ateliers de mécanique, de -fonderie d'acier, de constructions de matériel d'artillerie; il a assisté à diverses ̃expériences 'de tirs au canon qui l'oht extrêmement intéressé.

L'imposant outillage, le merveilletix àméïiagement", l'organisation si parfaite des div%rs ateliers' ont émerveillé le maréchal et Ra suite; celui-ci a vivement félicité M. Schneider de l'excellente tenue de ses* ouvriers, de leur activité et de la puissance de production de ses usines.

Le soir, au château de Verrerie, M. Schneider a offert tin dîner au maréchal Hermès de ;Fohseca, une soirée artistique a suivi dans le pittoresque petit théâtre du château on a applaudi Mlle G. Robinne et M. Jacques tie Fèraudy, èk ;la Comédie-Française M. Stàats et des danseuses de l'Opéra, ont iñ terprété des danses anciennes et hongroises. Le Président de la République du Brésil, devant assister à là revue de Longchamp, a quitté le Creusot à dix heures.

;ÀU BRESIL

•• :• ̃̃. Riô-de-Janeiro, 13 juillet.

Recettes fiscales. Les recettes du dernier semestre sont en augmentation de 313,000 livres sterling.

ftiô-de- Janeiro, 13 juillet.

Les élections ̃présidentielles pour l'Etat âe 'Rio-de- Janeiro ont eu lieu dans un calme parfait.

M. Oliveira Botelhb, a été élu.

Arbitrage entré le Brésil et le Pérou. Le 'Tribunal d'arbitrage entre le Brésil et le Pérou présidé parle- nonce apostolique a terminé ses travaux en résolvant toutes questions intéressant les deux pays, à l'entière satisfaction. des -parties.

,DANS L'ARGENTINE

Êuenos-Aires, 13 juillet.

Lès 'fêtés patriotiques. Lés fêtes du 9'juillet ont -été brillantes. On a beaucoup remarqué les illuminations de la ville. La revue militaire a été très réussie. Des grandes processions civiques d'hommes et de femmes ont eu lieu, au chant de l'hymne national. Un hommage patriotique a été rendu à Rivadavia.

AU CHILI 1

Sahtiago-du-Ghili, 13 juillet.

Douanes.– Les douanes ont encaissé 10 millions (le1 piastres pendant le mois de juin dernier, spit. un,. surplus de 2 .millions' par rapport ù la même période 'do. l'ànneé..précédente.

AU MEXIQUE

s Mexico, 13 juillet. Les élections législatives. Dimanche der'îiier ont eu lieu les élections législatives dans le plus grand calme. Les délégués se sont réunis. Le triomphe de la formule électorale Diaz-Corral est certain.

En dernière heure, nous recevons la déjpêche suivante.

'̃̃̃̃i [' « Mexico, i3 juillet.

» Triomphe des candidatures Diaz et Corral. La campagne, politique s'est terminée par le triomphe des candidatures de MM. Porfirio Diaz, président de la République, et Ramon Corral, vice-président.

» Le Président réélu commencera sa nouvelle période de six ans à partir du mois de décembre prochain.

» Les représentants de la collectivité étrangère établie au Mexique, préparent une grande fçte à l'occasion de cette réélection. »

{De notre correspondant)

;̃•' ̃̃ Madrid, 13- juillet.

Missions en Amérique latine.- Le Conseil des ministres a décidé d'envoyer deux missions extraordinaires à Mexico et à Santiagodu-Chili à l'occasion des expositions, qui auront lieu dans ces deux capitales pour le centenaire de l'Indépendance.

;̃ Le. gouvernement déléguera un de ses membres et peut-être aussi le président du Conseil pour visiter l'exposition de Bruxelles en octobre prochain. ̃•̃

Tremblements de Terre

Jusqu'ici, seuls les pays de l'Europe cen- 1 trale paraissent; à l'abri "des phénomènes sismiques, Or, hier, dos secousses ont été ressenties en, .Bavière et dans le Tyrol.. A Munich, deux secousses allant de l'est à à l'ouest, ont été enregistrées à l'observatoire de Munich, à 7 h. 32' 51" et à 9 h. 32' 37". La première fut la plus forte. Leurs effets furent ressentis dans de nombreux quartiers, notamment dans certaines écoles où les cartes murales et lès tableaux se mirent à danser. A la bibliothèque municipale, des armoires regorgeant de livres inspirèrent, par suite des ébranlements ̃qui leur furent imprimés les plus vfves inquiétudes. Une panique fort ive se prod-Qisitdans les rues et sur la place au,Secour,s-de-Mar.ie. Au. ministère des trar vaux publics les employés se précipitèrent hors des bureaux, craignant une explosion. Â Uttenhains (Tyrol) les conséquences furent plua; graves. Vingt personnes furent ensevelies sous les décombres de maisons qui s'affaissèrent. Un homme- fut tué et plusieurs autres ontété.sêrieurement blessés. À Garnisch, dans la Haute-Bavière, une .secousse sismique, à forme ondulatoire, éprouvée à 9 h. 45 dû'matin, dura trois secondes. L'antique tour de la ville fut crevassée. Le cliquetis des vitres et les oscillations des meubles effrayèrent lès habitants, dont beaucoup s'enfuirent hors de la ville. Un météorologue;qui.sje trouvait sur une hauteur voisine, put observer le phénomène et constata que sa maison- était soumise à un tremblement" comparable à celui causé par une violente, tempête.

Des secousses sismiques ont été aussi ressenties à Oberammergau et à Reutte,dans le Tyrol.

Un tremblement de terre s'est également produit avant-hier' soii*. à 9 h. 2', à Aumale, en Algérie et a duré quatre secondes. La population prie dé paniqué s'est répandue dans les rues et sur les places. Les campements militaires, qui avaient été mis à la dispositipn des habitants lors des dernières secousses et qui avaient été abandoônés en partie, se sont repeuplés à nouveau. G, D.

̃•̃ G. D;

La R. P. en Belgique

Enquête de notre envoyé spécial

Bruxelles.

C'est ici le royaume de la proportionnelle. C'est ici qu'elle a pris racine, qu'elle a poussé, qu'elle dresse un tronc solide. C'est d'ici qu'elle déborde, qu'elle envoie vers nous la leçon et l'exemple. Et quand, sur les mérites et les défauts de la proportionnelle, on est las de discourir dans l'abstrait, c'est ici qu'il faut venir. On entre dans l'expérience, on touche de la matière vivante; au jeu de l'hypothèse on substitue l'examen de la réalité concrète. Voilà pourquoi je suis ,venu en Belgique, où, de Bruxelles à Gand, à Louvain, à Anvers, j'ai successivement interrogé» tous les chefs de parti et les spécialistes les plus compétents.

Que disent tant d'hommes politiques, et de si qualifiés? La plupart, si l'on plonge dans leur pensée, s'expriment sur la proportionnelle avec plus de philosophie que de passion, et la célèbrent sans hyperbole. L'un des chefs de l'opposition, M. Paul Hymans, ministre de demain, me-dit qu'elle ne donne pas, de l'état des partis, « une photographie suffisamment exacte ». M. Féron me déclare « Nous n'avons pas la proportionnelle ». Le comte Goblet d'Alviella, libéral comme eux, lui reproche de ralentir les mouvements politiques. M. Vandervelde, chef reconnu du parti socialiste, fait, avec ce sourire aigu qui est l'enluminure de ses propos « Sur tous les points, il y a un argument pour et un argument contre je refuse donc de.m'enflammer. » M. Delacroix, catholique, ne serait pas loin de l'accuser de favoriser le succès des médiocres. D'autres catholiques, libéraux, socialistes, croyants de la R. P., en vantent avec ferveur les mérites ainsi M. Beernaert, le vieux chef catholique, ministre d'Etat; MM. Georges Lorand, Hermann Dumont, Louis Bertrand, Van den Heuvel, ministre d'Etat, paladin de la réforme. Quelques-uns, bien rares,, osent encore la combattre M. A. Wœste, ministre d'Etat; M. Edmond Picard, M. Destrée un catholique et deux socialistes. Certains, qui ne l'aiment guère, craignent de le dire tels M. Schollaert, président du Conseil, M. Helleputte, ministre des chemins de fer, qui éludent, d'ailleurs avec grâce, les interrogations que je leur adresse. J'en sais enfin qui se montrent tièdes ou se disent, désabusés, comme le vieux et illustre tribun libéral Paul Janson, ou M. Sam Wiener, sénateur, qui lève les bras au ciel, et fait avec une bonhomie désolée « Nous sommes gouvernés par S. M. lé statu quo » H

Ces réserves, que j'indique en pas^ sant, nous en connaîtrons les raisons, qui du reste sont occasionnelles et provisoires, et nous verrons ce qu'elles valent, dans l'esprit même de ceux qui les formulent. Mais tous ces hommes, jugeant avec plus ou moins.d'indulgence et de foi, le mécanisme de la proportionnelle, se retrouvent d'accord pourlaproclamer définitive. Oui, cette réforme, sortie d'un mouvement quasi révolutiqnnaire^ voté«,en i&99.àcinq voixdemajO' rite, contreie'P'artîbathXiîiqiïe'au'poti Voir! et pourtant faite par lui, est devenue à ce point nécessaire etpéremptoiré, elle a si bien, en onze années, pénétré les couches profondes du peuple belge, elle s'est, avec tant de force impérieuse, imposée à ses dirigeants, elle a si victorieusement conquis les partis, que tous, à l'envi, se font ses champions. «Elle est indestructible», affirme M. Paul Hymans et le vieux tacticien du catholicisme fanatique, M. Wœste, adversaire qui refuse de désarmer, mais renonce à combattre, fait, de sa petite voix acide «Nous l'avons, il faut la garder. »

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De cette double constatation, qui doit précéder toute recherche sur le système électoral des Belges, se dégage une vérité d'ensemble. La Belgique, parvenue au régime de la proportionnelle, s'y tient énergiquement; mais y tenant et s'y tenant, elle le critique. Un homme considérable, sans qui peut-être la réforme .ne serait pas, que j'allai voir à Gand, et que je citerai souvent, M. Van den Heuvel, me disait: « Dans la R. P., il faut considérer trois éléments le principe, la formule, l'application Sur le principe, on ne discute plus. Sur la formule, c'est une autre affaire, et les deux partis d'opposition sont tentés de trouver celle-ci imparfaite, qui, leur donnant la majorité dans le corps électoral, ainsi qu'il advint aux élections de mai, laisse pourtant le pouvoir à leurs adversaires. Mais une formule est perfectible, et nous devons en vérité nous réjouir presque des défauts du système belge. En même temps que nous arrivera la leçon, il nous sera donc permis de faire la critique, et ainsi la Belgique sera pour }es réformateurs français comme un beau laboratoire où, dans les éprouvettes étiquetées, ils n'auront qu'à puiser les solutions connues* Deux seuls renseignements nous importent après onze ans d'expérience et six consultations populaires, que pense un peuple libre de son régime- électoral ? Et s'il est d'accord sur le principe du système, que pense-t-il du mécanisme?

Ce n'est pas moi qui répondrai à ces questions; ce sont les plus hauts représentants de la politique belge, à qui je les ai posées, et j'espère que le dossier ainsi Constitué ne sera pas inutile aux discussions parlementaires qui se préparent en France. Mais en un point une lumière est nécessaire pourquoi, comment, par qui la R. P. a-t-elle été établie en Belgique ? Dans cette histoire, qui sera brève, il n'est pas impossible que nous trouvion* des enseignements.

**#' ̃

En 1894, les catholiques gouvernaient 1 depuis neuf ans. Les élections de 1893 leur avaient donné une majorité colos- sale 104 sièges. En face d'eux, le parti libéral, ayant perdu ses chefs, Frère- Orban, Janson, Bara, etc., sauvait péniblement vingt soldats, mais dont la plupart, échappant à la tradition du parti, se mettaient à radicaliser, en coquetterie avec les socialistes. C'est pourtant le moment que choisit M. Beernaert, président du Conseil, pour proposer la pro- < portionnelle. Pourquoi?

M. Beernaert, en minorité devant les sections de la Chambre, se retire, ren- versé par son propre parti. Cinq ans après, la puissance des catholiques n'a pa,s fléqhi ;J.unsdes4euBsï,,renommé pour [

son énergie,. M. Vandenpeereboom tient Je pouvoir; les libéraux, de nouveau'décimés, ne sont plus que douze. Et cependant c'est M.. "Vandenpeerebpoxn qui dépose sur la proportionnelle un projet d'ailleurs inacceptable et qui lui est fatal, car il tbmbe, mais pour ouvrir la voie au cabinet de Smet de Naeyer-Van den Heuvel qui accomplit la réforme. Pourquoi? Négligeons le souci de justice dont se parent volontiers les hommes politiques. La justice est une bonne bête qu'ils n'estiment qu'à la condition de l'enfourcher. M. Péron, libéral, dit avec une rude franchise: « S'il m'était démontré que la R. P. compromît l'intérêt de mon parti, je ne serais pas pour la R. P. » Et M. Vandervelde, réaliste et qui s'en flatte, susurre à son tour: « Je suis peu sensible aux questions de principe. » Quel était donc l'intérêt des catholiques ? Nous étions trop forts, répondent leurs chefs. Les libéraux dispersés laissaient en présence une majorité catholique écrasante, partant autoritaire, et une minorité socialiste pressée et fiévreuse. Ce tête-à-tête des conservateurs et des révolutionnaires, observe M Van den Heuvel, c'était, en permanence, la menace de la révolution, et, peut-être, la monarchie exposée. »

Ce péril n'était point chimérique. Déjà, en 1886, la Belgique avait traversé une période de troubles violents que M. Delacroix me rappelail châteaux incendiés,. usines' saccagées, patrons assiégés, in-' tervention énergique de la force armée. Et, depuis lors, le peuple socialiste ne laissait guère passer une occasion de manifester son ardeur.

Un tel régime était-il normal 1 Ne fallait-il pas craindre, avec M. PaulJan- son, que dans ce grand Bruxelles, où le ,système majoritaire du scrutin de liste, écrasant des oppositions pourtant vivaces et nombreuses, donnait chaque fois la majorité aux catholiques, une colère soudaine ne soulevât un jour socialistes et libéraux contre l'injustice et la défaite ? Tous les gens raisonnables, assure M. Paul Hymans,-n'essayaient plus de contester le danger qui résulte pour un Parlement de ne s'ouvrir qu'aux partis extrêmes chacun souhaitait la reconstitution d'un parti intermédiaire, de ce parti libéral que la première application du suffrage universel, en 1894, venait de faucher, que le scrutin de liste majoritaire, brutal et vorace,– « impossible », dit M. Vandervelde, « abominable », insiste M. Hymans expropriait au Parlement de la place légitime que lui désignait une opinion publique encore fidèle. Du reste, remarque le comte Goblet d'Alviella, député libéral, que désiraient, en somme les catholiques? Ils désiraient, avant tout, la sécurité, et ils sentaient bien que leur force numérique ne pouvait ri.en contre le péril d'un tel déséquilibre.

#*#

Voilà pourquoi, me dit M. Beernaert, j'ai reconnu, dès 1894, l'impossibilité de gouverner longtemps et de perpétuer une si anormale situation. Mais allez donc persuader à des hommes politiques, maîtres d'un Etat, de faire harakiri en l'honneur d'une idée! Ils se disent que.'la réforme fera parmi eux des cadavres^ ©t.><:ha<îwn -songe ;.« Si c'était irio'i"^»" C'est donc moi-mêmequi me' suis ouvert le ventre. J'ai été battu, et j'ai quitté le pouvoir. »

Le temps passe, et s'aggrave le mal aperçu et dénoncé par le chef catholique. Des émeutes éclatent, la violence devient le piment de toute consultation électorale tout le pays est travaillé par une ardente fermentation. 1899 vient. Le ministère de Smet de Nayer sent la nécessité d'une réforme. Quelle réforme, sinon la proportionnelle, pour laquelle la propagande s'exerce depuis plus de vingt ans, qui est réclamée par une ligue où combattent du même cœur, sous l'impulsion de Beernaert et de Janson, libéraux et catholiques, que l'on explique et que l'on prône dans des conférences et des meetings, illustrés, pour l'instruction de tous, par des expériences de vote, cette proportionnelle enfin qui déjà- et en Belgique vaut à ses promoteurs le reproche de rechercher la «complication », d'aimer la « chinoiserie », de se perdre dans l'utopie, car il faut bien que vous sachiez, Charles Benoist, que vous n'avez pas été le premier à faire l'épreuve de la pauvreté dialectique des « bonnets de coton » de l'arrondissement ou de la liste.

Mais le ministre des chemins de fer du cabinet de Smet est M. Vandenpeereboom, conservateur outrancier. M. Vandenpeereboom, à la suite d'un conciliabule avec M. Wcesie et M. Schollaert, actuellement président du Conseil, et dans lequel il s'engage à ne pas faire la réforme électorale (je le tiens de M. Wœste), renverse son chef et prend sa place. Que vaut la force des volontés de- vant laforce des choses? A peine installé, M. Varidenpeereboom débordé, pense esquiver la R. P. par une falsification de R. P. Il propose de Pétablir dans les grandes circonscriptions, celles des villes et celles des centres industriels, où les catholiques n'ont qu'à gagner à se glisser entre les masses socialistes et libérales; les petites circonscriptions rurales, traditionnellement closes aux idées de l'opposition, garderont le système majori-

taire.

Une tempête parlementaire accueille ce projet. Pupitres, cris d'animaux, flûtes, tambours entrent dans le jeu. La rue menace. M. Wœste, dans une interview .retentissante, lance ce mot qui coupe le gouvernement de sa majorité « Ce projet peut être voté; il ne peut pas être .défendu. » Vandenpeereboom, au mois de juillet, s'écroule, et le Roi fait derechef appeler le comte de Smetde Naeyer, qui, avec M. Van den Heuvel, réalise la proportionnelle. Elle est votée à quatre voix de majorité, et cinq libéraux lui ont donné leurs suffrages.

La R. P., faite par un gouvernement catholique, est donc en minorité dans le parti catholique. Ce parti, qui avait à la Chambre, en 1898, 72 voix de majorité, n'en possédait plus que 20 en 1900, et, décimé à chaque élection, il est aujourd'hui réduit à 6. Cependant nous le voyons, dans sa masse, sinon dans son unanimité, conquis par la R. P. D'où vient ce phénomène ? 2

Mais qui donc, en dernière analyse, a imposé à cette majorité la R. P.? Est-ce de Smet, est-ce Van den Heuvel, est-ce Beernaert? C'est le scrutin de liste. Le scrutin de liste qui opprime, fauche, extermine. Le sçrutïn de liste dont les excès destructeurs ont contraint jusqu'à ceux-là, même au profit de qui il détruisait. C'est pour cette conclusion que j'ai

conté ce fragment d'histoire belge ceux de nos radicaux qui, par peur de la proportionnelle, songent à confier leur destin au scrutin de liste pourront la méditer.

(A suivre.) Georges Bourdoû".

LES VICTIM ES DE L'AIR

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Dirigeable allemand

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CINQ MORTS

Dans l'espace de quelques jours,. trois nations, la France, l'Allemagne et l'Angleterre, viennent d'être frappées de deuils douloureux, au cours' de leur lutte et de leurs efforts communs pour la conquête de l'air.

A Reims, la France perdait un de ses aviateurs les meilleurs. A Bournemouth, lé triomphateur anglais de la traversée de la Manche, Rolls, trouvait une mort semblable dans la chute de son aéroplane. Hier, l'Allemagne a vu périr, dans l'éclatement du dirigeable Erbslœh en des circonstances qui semblent jusqu'ici identiques à celles de la catastrophe de la République •– un aéronaute des plus connus et les quatre courageux pionniers de l'air qui l'accompagnaient. Voici sur ce triste, accident, qui aura partout un douloureux retentissement, les renseignements que nous télégraphie notre correspondant

Berlin, 13 juillet.

Ce matin, vers dix heures moins le quart, dès paysans, qui travaillaient aux champs aux environs du petit village de Patscheid, à peu de distance de la ville de Leichlingen, en Prusse rhénane* entendirent, au-dessus de leur tête, une détonation formidable..

Levant les yeux, ils virent soudain s'ouvrir, les nuages et tomber, par cette déchirure dans les nues, qui se refermèrent aussitôt, une masse énorme. Celle-ci vint s'aplatir avec fracas contre le sol. Ils coururent aussitôt à l'endroit où elle était tombée. La il y avait un monceau informe de débris de cordages, de lambeaux de soie, de tiges de bois et d'acier, et, au milieu de tous ces décombres, les cadavres atrocement mutilés de cinq hommes.

C'était tout ce qu'il restait du dirigeable Erbslœh.

Le dirigeable Erbslœh, construit sur les indications de l'aéronaute très connu, Oscar Erbslœh, était parti peu après neuf heures de Leichlingen, pour un assez long voyage. Dans la nacelle, avaient pris place MM. Oscar Erbslœh comme pilote, le monteur Spiecks comme mécanicien, les ingénieurs Kranz et Hoepp et le constructeur Poelle comme passagers.

Le temps etait favorable, mais nuageux. Au bout d'une demi-heure de marche, le dirigeable disparut dans un nuage épais.

C'est presque aussitôt après que l'explosion se produisit, forte comme un coup de canon, tandis que l'aérostat, réapparaissant;4oijib.ait ,.la, .pointe, sur le.ëpj, à. ̃ une. vitesse vertigineuse'. Cï.i'Vv ̃̃><> «?;•̃»/. »" Le visage du pilote Erbslœh était littéralement écrasé. Les yeux d'une autre victime étaient arrachés de leurs orbites, tandis qu'un morceau de fer traversait de part en part la poitrine d'un troisième passager. Les poings crispés des morts témoignaient de l'affreuse angoisse qui les avait saisis pendant Quelques secondes.

Un seul des aéronautes donna encore quelques faibles signes de vie, puis expira.

Voici, d'après le Berliner Tageblatt,\e récit qu'a fait de la catastrophe un témoin oculaire

« Je bêchais- mon champ. J'entendis, un grand bruit de moteurs sans pouvoir apercevoir le dirigeable. Pendant que je le cherchais des yeux, j'entendis une explosion,. puis une seconde, plus forte. Aussitôt après, une masse informe dégringola des nuages. A vingt métres du sol, trois aéronautes sautèrent l'un après l'autre.

» J'accourus, paralysé d'émotion. A côté de la nacelle en miettes gisait le cadavre d'un homme. Il portait au front une plaie béante, d'où coulait un torrent de sang; à côté de lui, un second homme était étendu. » Il me parut qu'il me faisait signe et que sa main se crispait sur sa poitrine. «D'autres paysans accoururent.On enleva l'enveloppe jaune du ballon, puis les jdébris. Ensuite on retira le moteur, enfoncé dans la terre à une profondeur de trois mètres.

» Un spectacle atroce et, imprévu s'offrit alors à nous. Sous le moteur se trouvaient trois autres cadavres, affreusement mutilés. Ils avaient les membres rompus, le crâne brisé. La mâchoire de l'un d'eux s'était enfoncée dans la mâchoire supérieure et ne faisait qu'un avec elle.

» Le ballon semblé être tombé d'une hauteur de 280 mètres.»

Sur les causes de la catastrophe, trois hypothèses ont été émises une explosion du réservoir de benzine, une explosion de l'enveloppe à une hauteur de huit cents mètres, produite par les rayons du soleil dilatant le gaz au sortir du nuage, ou bien encore, un accident à l'hélice qui aurait projeté une de ses ailes contre la pointe du dirigeable. C'est la seconde hypothèse qui est générale-, ment admise. L'enveloppe porte en effet les traces d'une énorme déchirure et les soupapes de ventilation n'ont pas fonctionné.

Le dirigeable Erbslœh avait été construit en 1909; il jaugeait 3,000 mètres cubes environ et son moteur était de 125 chevaux. Il appartenait au type non rigide, qui conserve sa forme, grâce à un sac d'air placé i l'intérieur, appelé ballonnet. Quand le ballon s'élève, on dégonfle le sac d'air pour donner plus de place au gaz. Le sac d'air dégonflé, on ouvre les soupapes si la tension du gaz continue. Mais, parfois, tout est inutile et l'explosion se produit. C'est là, dit le Berliner Lokalanzeigef, un désavantage du type non rigide.

U Erbslœh avait été récemment refait = après un assez grave accident, au printemps dernier, et allongé de plusieurs .mètres. H avait accompli ses essais de façon satisfaisante. Samedi, cependant, un de ses*p-R>pufeears=s5était-bPisé^Ma'is=' ¡J

il avait été réparé avec soin, et son constructeur nlâvait- pas hésité à tenter le voyage aérien qui devait se terminer si vite d'une manière si tragique.

Quant à l'aéronaute Oscar Erbslcéh, il était né le ,21 avril 1879, à Elberfeld. Il fit ses premiers essais comme pilote de ballon sphérique en 1905. Le baron Hewald lui confia en 1907 la direction du ballon Pommern, parti de Bruxelles, le 15 septembre 1907, pour atterrir à Seignosse (cap: Breton), après avoir parcouru 917 kilomètres en 28 heures 32 minutes. H' reçut pour cette brillante performance la plaquette dtordu prince Bonaparte.

Quinze jours plus tard, l'habile aéronautè prenait part à la course organisée aux Etats-Unis par l'Aéro-Club de France. Le 21 octobre 1907, le Pommern partait de Saint-Louis avec Erbslœh et l'Américain Clayton, traversait les Montagnes Rocheuses et s'arrêtait au bord.de la mer, dans le parc de Ashbury (Massachusetts), après quarante heures de voyage. Erbsloeh gagnait aussi la coupe GordonBennett il avait parcouru 1,403 kilomètres. L'aéronaute français Leblanc, avec 1,394 kilomètres, le serra de près, tandis que les autres concurrents restaient bien en arrière.

Officier dans lè corps des volontairès automobilistes, Erbslœh se consacra bientôt à l'idée de fournir à l'armée une équipe nombreuse de pilotes de dirigeables. II vint à Tegel, y apprit à manier les dirigeables militaires et, en 1908, fonda à Elberfeld la Compagnie des Vaisseaux aériens à moteurs du Rhin et de la Westphalie. Il en devint le président construisit à Leichlingen, un hall pour dirigeables, puis le dirigeable Erbslœh. Ce devait être la dernière étaped'une carrière* déjà bien remplie et qui promettait d'être encore plus brillante, sans l'épouvantable catastrophe qui vient d'y apporter une fin prématurée.

Ch. Bonnefon.

:)¡,

Suivant les dernières dépêches reçues, l'enquête semble avoir confirmé les premières suppositions. 11 ne peut être question d'une explosion par inflammation, puisque l'arrière du ballon n'était pas dégonflé. On croit que le brusque changement de température, résultant du passage à travers un nuage, puis en plein soleil ardent, a provoqué une dilatation irrésistible des gaz. L'enveloppe du ballon ne paraît pas avoir été non plus de première qualité. Enfin, la nacelle était beaucoup trop chargée pour la force ascensionnelle du ballon.

La déchirure s'étend sur trois mètres de long. P..

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LA MORT DE L'AVIATEUR ROLLS

̃̃̃̃ Londres, 13 juillet

Aujourd'hui, le coroner a fait son enquête sur la' mort de Rolls. D'après le docteur Field, l'aviateur serait tombé de sa machine un peu avant que celle-ci ne touchât terre. Rolls était encore vivant quand le docteur arriva auprès de lui, mais il mourut environ une minute après. :>"̃}>; ;i;

Selon l'rtiinejït,;praitjcien, la cause de

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Le verdict dû jury a été d'ailleurs rendu suivant la conclusion médicale; il déclare que la mort est due à la concussion, avec lacération, du cerveau provenant de la chute de l'aviateur de son.biplan.. Le maire de Bournemouth a prononcé, au nom de ses concitoyens, un éloge ému du jeune aviateur, et a prié lord et lady Langattock de bien vouloir accepter les respectueuses condoléances de la municipalité.

Hier, dès que le Roi et la Reine furent t informés de la catastrophe, ils envoyèrent immédiatement aux parents de l'infortunée victime un message de condoléances. Le roi Georges, il y a quelques semaines, avait télégraphié au jeune aviateur ses félicitations, lors de. son brillant succès au-dessus du pas de Calais. La reine Alexandra et les autres princes et princesses de la famille royale ont également adressé à lord et à lady Langattock l'expression, de toute leur sympathie.

Vendredi prochain, l'Aerial League tiendra, au Grand Hôtel, sous la présidence duvmaire de Bournemouth, une reunion au cours de laquelle sera discuté un projet de monument à la mémoire de l'aviateur Charles Rolls. J.Coudurier.

Les Croix du 14 Juillet GRANDE CHANCELLEfcîÉ

Sont promus, ou nommés dans l'ordre national de la, Légion d'honneur OFFICIERS

MM. Feltz, médecin de la maison d'éducation de la Légion d'honneur; Grassi, premier président honoraire de la Cour d'appel d'Aix; Livet ancien directeur d'institution. CHEVALIERS

MM. de Boissonneaux de Chevigny, directeur des postes et télégraphes en retraite Boudier, ancien pharmacien; Buffet, ancien professeur au lycée Condorcet; Cadène, chirurgien en chef honoraire des hospices de Toulouse; Carayol, conseiller honoraire à la Cour d'appel d'Alger de Crépy, trésorierpayeur général honoraire; Fort, directeur honoraire de la. culture et des magasins des tabacs; Pierson, adjudant en retraite du régiment des sapeurs-pompiers de Paris Saulière, ancien président du Tribunal de commerce de Bordeaux; Villepelet, ancien archiviste départemental de la Dordogne.

Autour de la politique

L'affaire Rocliette

La commission d'enquête sur l'affaire Rochette s'est réunie sous la présidence de M. Jaurès. Elle a organise sa méthode de travail. Elle a décidé tout d'abord qu'elle siégerait demain vendredi, le matin et l'aprèsmidi, pour commencer à^entendre diverses personnes.

Elle a convoqué pour ce jour MM. Yves Durand et Maurice Bernard, avocat de M. Rochette.

Elle se réunira de «nouveau le 26 juillet après les élections cantonales. La commis- sion a également décidé de demander tout de suite communication de certains documents. Elle a chargé son bureau d'aller immédiatement entretenir le. garde des sceaux des conditions dans lesquelles elle pourrait prendre connaissance des livres des maisons da coulisse.

La. commission s'est constituée en quatre «oas-Coinmissions' l'une, sous la présidence

de M. Caillaux, est chargée d'étudier là çottip* ,tabilité des maisons de coulisse au point.de viiç des ventes à découvert qui auraient pré- cédé l'arrestation de Rochettë; la deuxième', sous la présidence de M. Milliaux,. étudiera» dans tout le développement de l'affaire, l'action administrative la troisième, présidée par M. de Fôlleville, l'action judiciaire, et la quatrième, présidée par M. Dalimier, devra rech'ercher si des influences financières sont exercées.

La commission a décidé d'attendre poiiï désigner son rapporteur général que les dU vers travaux des sous-commissions aient étépoussés plus avant.

̃̃'̃'

Conformément à la décision. prisé par .1%, commission, M. Jaurès,, accompagné de MM, Dalimier, de Folleville et Dumesnil, s'est) rendu au ministère de la justice.

M. Barthou, garde des sceaux, a répondu aux membres de la commission qu'il lui- était possible de mettre immédiatement à leur disposition un certain nombre de documents relevant de son département.

Quant aux autres, il lui est nécessaire d'en référer à ses collègues ou même d'attendre un prochain Conseil des ministres.

Le garde des sceaux a promis aux commissaires de leur donner à cet égard une réponse ferme pour vendredi ou samedi prochain. À. A.

̃ o^/vv^ --ij*

A L'HOTEL DE VILLE!

LES EMBARRAS PARTS. LÉS TRAVAUX DE LA PLACE DE L'ÔPÉRÂ

La séance du Conseil municipal, présidée par M. A. Oudin, a été intéressante. M. Jousselin a fait désigner comme emplacement au monument à élever à Serpollet, la place Saint-Ferdinand.

M. Lépine, répondant à M. Achille, a an* noncé qu'il se refuserait toujours à prendre dans le cadre des agents de police, d'anciens militaires qui auraient subi des condamnations de droit commun, alors même que la jurisprudence du Conseil d'?Etat serait con-;traire à cette manière de voir. Le Conseil municipal a donné raison au préfet de police. L'incident clos, M. Aucoc a posé sa question au directeur des travaux au sujet de' l'ouverture de nouveaux chantiers place de l'Opéra. Le Conseil municipal a étudié la question sous deux faces. Il s'est, occupé des travaux de Paris en général et de l'attitude dé l'administration. En réalité, nos édiles ont voulu dégager leur responsabilité. Ils ont adopté un ordre du jour présenté par M. Emile •Massard et signé par MM. Qucntin-Bauchart, Denais, A. Oudins et Brunet. Ils ont blâmé énergiquement l'administration parce qu'elle ouvre des chantiers nouveaux avant d'a- voir terminé les travaux commencés, parce qu'elle agit sans méthode, qu'elle ne profite pas du droit qu'on lui a donné de faire exécuter des travaux de. nuit, et parce que; ne tenant aucun compte des délibérations du Conseil municipal, elle laisse la Ville dans un état déplorable.

En ce qui concerne les nouveaux travaux de la place de l'Opéra, MM. Aucoc et Brunet ont été très énergiques. Ils Ont fait remarquer que le monde entier se préoccupait dos embarras de Paris, de sa beauté compror mise. Ils ont ajouté qu'il est étonnant que les ingénieurs de Paris ne puissent pas con-" duire les travaux, en cheminement, avec la discrétion que des ingénieurs étrangers mettent à exécuter des travaux analogues en d'autres villes. M. Aucoc a cité, à l'appui de< cette thèse, non seulement la construction du Métropolitain, à Londres, mais encore l'éta* blissement du passage souterrain du StockExchange. On n'a pas, à Londres, éventré les chaussées.

Bref, M. Aucoc a demandé que 4'au.torisa^ ..̃ tioni âe .procéder, aux» travaux, ,ae fût Alônnoèc. » que si, pour la construction du passage souterrain, de même que pour les déplacements des égouts, les travaux pouvaient avoir lieu. par cheminement et que si la circulation sa faisait sur un plancher. De nouveaux plana seront présentés. Les entrepreneurs sont prévenus que ces plans ne seront acceptés que si la place et les boulevards ne doivent pas être bouleversés. On prendra des précautions pour le cas où des atteintes seraient portées aux clauses du cahier des charges.

Janville.

DANS LA MARINE

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Les manœuvres navales > j

A l'occasion des manoeuvres nâvâlè§, l'amiral Jauréguiberry offrait hier soir, à Toulon, à la préfecture maritime, urt grand dîner auquel assistaient les vice" amiraux de Jonquières et Aubert, les contre-amiraux Hallez, de Lajarte, Ber- ryer, Pivet et Auvert, les généraux Bu- noust, Simoutre, M. Arnault, sous-préfet de Toulon; M. Gasquet, maire, et M. Abel, député, les présidents du Tribd-* '•' nal et de la Chambre de commerce. Pendant le dîner, toutes les musiques 5 de la garnison réunies jouèrent la Marseillaise sur la place d'Armes.

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Plaidoyer pour l'industrie française Les journaux maritimes annoncent que l'amirauté chilienne vient d'envoyer une commission à Londrès, pour y mettre en adjudication la construction d'un cuirassé de plus de 20,000 tonnes, de 4 contre-torpilleurs de 750 tonnes et de 2 sous-marins.

C'est avec infiniment de regret disons de tristesse que nous voyons, une fois de plus, les gouvernements qui n'ont pas les/moyens de construire euxmêmes leurs unités navales, s'adresser à une autre industrie que l'industrie, française. Celle-ci n'a rien fourni à l'étranger depuis des années, depuis que, voici deux ans passés, elle a livré à ¡ la Russie Y Amiral-Mahharoff, et cepen* dant nombre de nations ont eu à lancer v des commandes de navires en ces temps jlerniers.

La République Argentine vient de com- mander aux Etats-Unis deux grands cuirassés, dont la valeur dépasse iOO millions. La Turquie vient dé commander deux cuirassés et un croiseur pour une valeur de 110 millions elle s'est adressée aux chantiers anglais, alors que l'année dernière elle avait commandé aux chantiers italiens un croiseur de 20 millions et' aux chantiers allemands des contre-torpilleurs pour une quinzaine de millions. La Grèce a commandé, il y a quelques mois, en Italie, un magnifique' croiseur d'une valeur de 30 millions. Si l'on se rappelle qu'il y a quinze mois, le gouvernement espagnol a fait en Angleterre une commande navale de plus de 210 millions, on constate que c'est 470 millions qui ont été ou seront versés à l'industrie étrangère, alors que nos chantiers français n'ont pas reçu la plus petite commande. Les techniciens de tous les pays re* connaissent cependant que nos "ingénieuès n'ont rien perdu des qualités qui leur ont valu la plus enviable réputation. Toutes les obligations des contrats ont toujours été remplies et au delà, par nos établissements de constructions navales, et cependant, c'estaux chantiers anglais,

^américains/italiens, allemands, ;£jueisa*ï


.dressent maintenant les gouvernements

yui ont besoin de: navires.

'-qui ,d,r:1tbesoin de: navires.

t e 1- changement- ne s'est pas produit sans-causes. Il faut avoir le courage n'y en pas d'autre que le ~déntgrement constant et absolument inr¡jÚ~tede natre marine, de nos ingénieurs, '.de'notre industrie. ~n à; en particulier, beaucoup trop

`~répâ,ridu''lè' bruit err·0~ié que nos

(répandu le e bruit e~'pMe que nos

.chantiers navals construisaient beaucoup plus cher que les chantiers étrau~gefs. Contre cette erreur, un de nos plus ués confrères, M, A. Rousseau, .vient de s'élever dans une brochure intitulée la Question des constructions navales. '11 y'démontre, avec des chiffresà l'appui et avec une abondance extrême de docuil~ènts probants, que la chèreté qu'on 'nous reproche est le fait, non des chan-tiers privés, mais bien des arsenaux de 't'~tat, ou le rendement est infime, où les 'méthodes dé travail sont défectueuses, 'où lès frais généraux sont énormes. Alors qu'à 'tribune française ce sont ,d€S critiques acerbes de l'industrie nat tibnale qui sont prononcées, c'est la 'glorification de. l'industrie du pays qu'on ..entend dans lés Parlements étrangers et, si cette industrie est attaquée, le gouvernement en prend la défense. Celui-ci comprend que chaque navire, chaque '1~ahanexportévient ajouter à la prospé~ri'té ide l'Etat, puisque chaque fourniture à l'étranger profite et rapporte des '.salaires aux ouvriers du pays. Il serait -temps que de si sages pratiques fussent 'en honneur chez nous.

Nous y -gagnerions certainement de "vQ(r 'Iés commandes de bâtiments de guerre revenir parfois à nos chantiers qui, depuis trop longtemps, en sont tout à fait dépourvus.'

LESCHEMINOTS Nos lecteurs connaissent les revéndications des cheminots. La première, la revendication essentielle, est le relèvement des salaires, dont le minimum serait fixé à 5 francs par jour, tout au moins pour les agents de Paris. Les Compagnies n'ont pas cru pouvoir a oordép aux cheminots ce qu'ils réclament. Il ne faudrait pas en conclure quelles n'ont rien fait pour améliorer leur condition.

Voici quelques-unes des mesures prises, à cet effet, par la Compagnie du 'Nord

"'Pour les mécaniciens et chauffeurs, création au 1" avril d'une classe nouvelle à laquelle ont été promus de nombreux agents, création qui a déterminé une promotion d'ensemble remaniement dans le régime des primes d'économie qui s'est traduit par une augmentation sensible de leur produit. Pour les agents des ateliers et des dépôts augmentation des salaires suivant la résidence.

Pour les agents des trains, création d'une classe supérieure, d'où résulta au 1er juillet dernier, une promotion intéressant plus de la moitié de 1 effectif des agents de cette catégorie suppression des cautionnements. (Pour les agents des gares, promotion touchant plus du tiers de l'effectif, et entraîtPP:I1~ trés importants relèvements des 'petits traitements, en tenant compte de l'ancienneté, du grade et de la résidence sup-

-pTe6<fie~'des~ca.utMnBements.

Pour les agents de la voie, des mesures 'analogues ont été prises. D'autres sont encore à l'étude plus spéciales parce qu'elles .touç:hent à des questions d'organisation du travail, elles doivent être résolues avec prudence, et par espèces pour 'ne pas compromettre la bonne marche du service.

De même, à la Compagnie du P. L. M. de nombreuses améliorations ont été apportées à la situation du personnel. L'une d'entre elles, relative à l'application d'un minimum de cinquante-deux jours de repos payé par année, a nécessite, à elle seule, une augmentation de .dépense annuelle de 5,500,'000' francs à partir de 1907.

Si l'on ne considère que la période qui end'du Fe~ janvier 1907 au 1er juillet 1910, on constate que de nouvelles et importantes améliorations ont été introduites les plus récentes portent sur l'augmentation des allocations pour famille nombreuse, le relèvement et l'extension des indemnités de cherté de vie dont bénéficie la moitié du personnel. L'ensemble de ces améliorations se traduit pour la Compagnie par une nouvelle augmentation de dépense annuelle qui atteint près de trois millions et demi. ~En outre, pendant la même période,

Feuilleton du' FIGARO du 14 Juillet (6)

0 ~Chai~e âe~s Dames

LaGMînedesMes

¡;, II'

,'( -'Suite

Il conclut en en faisant un avoué qui cachait sa malice sous des airs innocents.

Ce petit jeu terminé, il essaya de dormir, n'y parvint point, secoua ses jambes;.qui s'agaçaient et, fatalement, se mir à songer aux nouveaux personnages dont chaque tour de roue le rapprochait 'lentement.

Cette fois, les yeux fermés, il se plaisait à composer l'aspect des lieux, des hommes etdes femmes qui l'attendaient là-bas. Une vieille maison de province sans doute, obscure, humide,sentant l'o.,4~ur des chats, dans une rue montueuse aux pavés pointus; et les gens, ah! les 'gens Elliot, il le voyait en redingote avec un chapeau de paille, car enfin 16 printemps était venu; une face rasée ,à l'antique et des cheveux gris un peu 'longs, retroussés en boucle sur la nuque un héros, de Dickens, un cousin de Pick'wick.-avëc des lunettes d'or.

Pourquoi se l'imaginait-il ainsi ? Ah l 'par exemple, il n'en savait rien. Il se rit au nez à lui-même, constatant une <fois'de plus a quels fantaisistes écarts se livre, notre esprit aussitôt abandonnéatui-même.

D'ailleurs, M. Elliot importait peu. 'mais Lâurence? Comment était-elle, ..Laurence? Par ce que lui en avait dit Desmoulins, il ne pouvait s'en faire qu'une idée très vague. Il savait qu'elle ,ne ,œss.emblait pas à Juana Mercati, au Bontraire; d'où il conclut qu'elle était Reproduction interdite.

Marc Landry.

les augmentations de traitements ou salaires accordées, par mesure générale, en dehors de celles résultant de mutations ou de changemeilts de fonctions se sont élevées à la somme de cinq millions de francs. Ces exemples démontrent que, s'il est des cheminots dont la condition demeure précaire, les améliorations apportées au sort de leurs camarades et au leur, leur font un devoir d'attendre et d'espérer. André Nède.

LAPMSSESECEMAm Le Jôi~rnal officiel publie ce matin A l'occasion du 14 Juillet, des médailles militaires sont conférées à d'anciens militaires. Diverses mesures gracieuses ont été signées, L'ex-enseigne Recoules et le commis Guérin sont libérés conditionnellement.

L'ex-lieutenant Lair bénéficie d'une réduction de peine de six mois.

LA POLITIQUE

Le Gaulois 1

Rappel à la justice.

Ces magistrats se disent comme beaucoup de gens aujourd'hui « De quoi sera fait demain? » et, dans le doute, ils se ménagent des appuis un peu partout et même parmi ceux dont' le destin n'est pas fixe et qui oscillent indécis entre le bagne et la Chambre des députés.

~f. Barthou semble vouloir assainir la justice. Il prend en main le.fer rouge et nous l'en.félicitons mais l'appliquera-t-il résolument jusqu'au bout?

ÉCHOS & NOUVELLES

Le,Petit._Journal:;

La vicomtesse de Fontenay, femme du consul général de France, avait depuis trois ans à son service une cuisinière, artiste culinaire hors ligne, mais d'un caractère insupportable. 1. y a quelques jours, Mme de Fontenay perdit patience et lui signina congé. La cuisinière pria la vicomtesse de lui donner un certificat, ce qui fut fait séance tenante. La. cuisinière, femme illettrée, présenta..la pièce ses nouveaux patrons mais à peine ceux-ci. eurent-ils parcouru le précieux document qu'ils éclatèrent de rire. Voici ce qu'ils venaient de lire

» Moi, vicomtesse de Fontenay, je certifie par le présent que j'ai'été pendant trois ans au service de l'excellente et géniale cuisinière Rosette M. et que j'ai fait tout mon possible pour satisfaire à ses exigences. J'ai été très peinee lorsque j'ai reconnu qu'il est bien difficile de s'accorder avec son caractère' bizarre, mais sans cesse j'ai renouvelé mes efforts pour être bien avec elle, car ses sauces,que mon mari aime tant sont vraiment excellentes. J'aurais bien voulu rester encore au service de Mlle Rosette, bien que ma patience fùt mise à de rudes épreuves. Je suis disposée à fournir des renseignements complémentaires.

» Vicomtesse de FONTENAY. » La cuisinière, dit la GaÂette de Francjorl, a intenté un procès à Mme de Fontenay. LeJbM~sJ:

Le Joica~aal: De-Berlin.

On télégraphie d'Osnabruck

« L'automobile du banquier 'Vilhelm Schmidt, de Bunde (kVestphalio), versé près de Suns. beck. Les quatre personnes qui occupaient la voiture furent projetées au dehors. Le comptable Rahn et M. Monle, tous deux de Bunde, furent tués sur le coup; les deux autres furent assez sérieusement blessés. On croit que la voiture, allant très vite, le conducteur, dans un virage, ne fut plus maître de sa' direction.

Le Petit Parisien;

Une succession importante aurait été détournée. La plaignante est une dame Lamarre, demeurant à Pistoia (Italie), dont le fils, Eugène-Arthur Lamarre,est décédé à Nice le 22 décembre 1908. -Mme. Lamarre ~ccsise une daule,e.etle,frè>,re4e cette dernière d'avoir fabriqué un faux et d'avoir détourné divers objets de la succession, notamment les bijoux etune liasse de titres au porteur qui, d'après la plaignante, représenterait une valeur de 150,000 francs.

InfoPQ1stion5

Au musée Galliera

Tandis que l'exposition'du verre et du cristal poursuit sa belle carrière, qui ne prendra fin que le 30 octobre, on se préoccupe déjà des manifestations qui suivront.

En sus du renouvellement de l'exposition générale qui aura lieu en novembre prochain, le jury, qui vient de se réunir sous la présidence de M. Quentin-Bauchart, a décidé pour 1911 une exposition spéciale des grès, faïences et terres cuites. A l'étude, une exposition de la mode.

Prestation de serment

Parmi les magistrats nouvellement promus qui ont prêté hier serment, entre les mains de M. Forichon, premier président, se trouvait M. Hamard, fils

blonde; qu'elle possédait de grands yeux lumineux, sincères, ils devaient être bleus; enfin, qu'elle avait des mains petites et parlantes; cela ne le renseignait pas.

Il depensa quelque effort à crayonner, pour lui-même, en rêve, un type de jeune fille provinciale, plus affable qu'élégante de bonne fille enfin, n'ayant rien inventé.

Quand l'esquisse en fut suffisamment poussée, il s'appliquait a la bien fixer dans sa mémoire pour pouvoir comparer plus tard avec l'original, et s'accorder un brevet de perspicacité, ou ce qu'il refusait de prévoir, se reconnaître inepte dans ses inventions. Mais, au fond de sa pensée, ce qui subsistait entre toutes considérations, ('était une assez piètre opinion de ses hôtes futurs et la conviction qu~il leur ferait beaucoup d'honneur en acceptant leur hospitalité. L'enthousiasme de Roland pour sa fiancée ne.le convainquait pas.

Celui-Ci devait la voir avec les yeux de l'imagination, et ces yeux-là, hélas se dessilleraient bientôt, trop tôt, pour sa désillusion.

Ainsi dissertait Portal avec fui-mê.me: « N'importe. ce train marchait bien lentement »

II bâilla, regarda l'heure; puis, après Chartres, il s'intéressait aux paysages, Mais ils passaient encore trop vite; et, toujours, quand un bouquet d'arbres penchés sur un cours d'eau au-dessus d'un lavoir; quand un moulin fou battant des ailes sur la colline; quand un dessous de bois criblé de soleil révélant un peu de son mystère, offraient aux yeux charmés un attirant décor, toujours, à ce moment précis, sur ce côté de la voie, le remblai, le talus, s'élevaient subitement en muraille, supprimaient le tableau et masquaient l'horizon. C'était la taquinerie constante de la route; il en grognait d'abord, puis il s'y résigna.

Alors, encore une fois,~i1 Go~sidéra

!T,a~=r~x.

du chef de la Sûreté. M. Hamard.jeune est nommé juge à Bar-sur-Seine. Site classé L'Etat classe des monuments; la Ville de Paris, s'inspirant très heureusement de cet exemple, classera des sites et des paysages parisiens. Et, pour,commencer. elle vient de sauver l'île si jolie que l'on voit/près du pont de Suresnes, prolongeant, par ses hautes et fraîches frondaisons, le bois de Boulogne au milieu de la Seine. Cette île avait été. choisie par le duc de Ricpelieu qui voulait y faire cons- truire une « Folie », d'où son nom « d'île de la Folie. »

Le vainqueur de Port-Mahon mourut avant d'avoir pu se passer cette dernière fantaisie, mais les arbres qu'il, avait luimêine'plantés dans l'île en forment au- jourd'hui le décor charmant. M. de Selves a décidé, et les'amis du Bois lui en sauront gré, qu'on ne modifierait jamais l'aspect de l'île de la Folie. site désormais classé de la Ville de Paris.

Jean de Paris.

DeFrancfort.

De Nice.

Gazette -des'Tribunaux

CouR D'ASSISES DE LA SEiME Haine de vieille fille.

Jusqu'au bout, jusqu'à la sentence de condamnation aux travaux forcés à perpébuité, Marie Bourette aura gardé son attitude déconcertante. Un instant pourtant elle s'est mise à pleurer; non pas, lorsque Mo Duboille, avocat de la partie civile,' ou M. l'avocat général Servin parlaient de la mort de l'infortuné Godard et de ses souffrances, mais tout simplement lorsqu'au début de l'audience Me Henri-Robert déposa des conclusions à fin d'examen mental. L'attitude singulière de l'accusée avait inquiété le défenseur, et pour entourer « la justice d'e toutes garanties » il avait sollicité de la Cour l'examen de Marie Bourette par des médecins aliénistes, moyen in extremis que l'on emploie comme l'on jette du lest ou filedel'huile lorsque la mer devient'mauvaise.. Nous l'avons vue hier, disait MO HenriRobert, avec le sourire sur les lèvres, sans émotion aucune, démentir tous les témoins même sur des faits étrangers à l'affaire. Ne serait-ce point là, ajoutait l'éloquent avocat, le symptôme de quelque trouble mental. Aussitôt, entendant que Mo Henri-Robert vient de parler de son perpétuel sourire, Marie Bourette se met à fondre en larmes. Larmes vite séchées du reste, car, quelques instants après, lorsqu'elle entendra son défenseur parler des « vieilles filles hargneuses et revêches», elle se mettra en joie, et cette gaieté elle la gardera jusqu'au verdict et même après.

Cette femme qui se défend d'avoir aimé, mais qui, au contraire, dans son désir de paraître, veut avoir été aimée éperdument par M. Doudieux qui proteste, cette femme qui tient à avoir brisé. tous les cœurs autour d'elle et qui, la quarantaine passée, vient encore dire, en parlant de M. Doudieux «An! si j'avais voulu, il m'eût appartenu! n'a, da.ns,la.sai;ré,e~ui,a.s~pacé.les deüx audiences, pensé sans doute qu'à sa toilette. Elle a évidemment, avec son intuition de femme, noté l'effet désastreux produit la veille par son extraordinaire chapeau, et elle a pour l'audience définitive arboré une petite coiffure. toute simple, toute discrète. Ah 1 le « paraître comme disait le baron de Foeneste. Paraître élégante et paraître aimée 1 cela semble préoccuper Marie Bourette infiniment plus que son innocence. Elle a eu encore devant les derniers témoins, experts en écriture ou experts chimistes, de ces réponses absurdes, prévues, classiques pourtant dans les affaires d'empoisonnement.

Comment aurais-je acheté de l'arsenic et de la strychnine? Je ne sais même pas ce que c'est 1

N'avons-nous pas dans tous les drames du poison entendu pareilles réponses ?

L'affaire était si simple, si claire, que la culpabilité de Marie Bourette paraissait évidente même avant d'avoir écouté la plaidoiriee de la partie civile et le réquisitoire. Me Duboille a plaidé pour Mme Godard, une jeune femme qui depuis deux jours suit ces débats avec une pro-

ses voisins, établit sur eux de nouveaux diagnostics mais cet exercice répété ne le distrayait plus. Enfin, à bout de ressources, il ferma obstinément les paupières, s'obligeait à compter jusqu'à mille pour forcer le sommeil, et en effet, il y réussit; car, à l'instant où il prononçait mentalement le chiure six cent cinquante-trois, il pencha la tête et se mita à ronfler.

De la sorte, le temps passa rapide et les premières ombres du crépuscule s'étendaient déjà sur la campagne quand le romancier et dramaturge psychologique, qui se croyait plus psychologue que jamais, après ses études de voyage, ouvrit les yeux, secoua la. poussière de ses vêtements et constata en tirantsa montre que, si le train n'avait pas de retard, un quart d'heure après il toucherait au but. A la gare, dans le bruit et le mouvement qu'occasionne toujours l'arrivée d'un express, il aperçut, en poussant la portière, son cher Roland Desmoulins, qui, debout sur le quai, écarquillait les yeux pour apercevoir celui qu'il attendait. Ils échangèrent une poignée de main vigoureuse et se congratulèrent. C'est bien, te voilà' jusqu'à la dernière minute, j'ai eu peur:

Et de quoi?

De ne pas te voir. C"est si loin de Paris, du boulevard, de tes habitudes. Merci, mon vieux

De rien, voyons. Quand même cela m'eût dérangé un peu, n'était-ce pas obligatoire Et tu sais bien que devant t le devoir je ne recule jamais.

C'est vrai.

A cet instant, les trois compagnons de route de Guillaume passaient devant lui et Roland. Celui-ci répondit à leurs saluts

Qui est-ce? dit Portal amusé. J'ai voyagé dans le même compartiment qu'eux. Je me suis complu à les définir, à leur créer de toutes pièces des personnalités. Je suis curieux de savoir si je suis tombé juste.

fonde douleur. La plaidoirie de M°~Daboille fut pleine de tact et d'émotion, Il nous a tracé de M.Godardunfortjoli

portrait,

Le ténor de l'Opéra, qui, après son succè~ dans le Crépusculr, des dieux gagnait 50,000 francs par an, avait jusqu'à l'âge de dix-neuf ans été mineur dans les mines de Mens. Il avait une belle voix, du talent. Il eut du succès, et au'moment même où un soir de migraine, après une promenade, il prenait par hasard le cachet empoisonné àlastrychnine, il venait de signer avec le Manhattan Opera de New-York un engagement de 20,000 dollars pour six mois. Me Duboille indique qu en donnant à M. Godard ce cachet trouvé dans son jardin, M. Doudieux, qui avait déjà reçu des bonbons empoisonnés, fut quelque peu imprudent, et il nous annonce que dans un procès futur, Mme Godard compte lui demander des dommages-intérêts. En attendant, il demande, au nom, de sa cliente, 150,000 francs de dommagesintérêts. M. l'avocat-général Servin requiert ensuite une condamnation sévère. La tâche était rude pour HenriRobert. Il a plaidé avec son talent ~outumier, mais la preuve de la culpabilité était faite. Avec un grand art, il a indiqué le doute possible, l'absence de mobile, puisque Marie Bourette déclare n'avoir aucun motif de haine contre M. Doudieux. Mais c'était là une de ces causes désespérées où là plaidoirie même habile ne peut plus rien. La conviction des juges était faite.

Les jurés rentrent, rapportant un verdict de condamnation avec des circonstances atténuantes. Marie Bourette se penche vers Mo Henri-Robert qui lui apprend à voix basse la sentence. Pas une émotion sur le visage de la condamnée. Sans un tressaillement elle écoute l'arrêt de la Cour qui prononce contre elle la peine des travaux forcés à' perpétuité et la condamne à 100,000 francs de dommages-intérêts envers Mme Godard. Et pendant que la salle souligne la sentence de ses applaudissements, Marie Bourette se lève, serre la main de Mo Dusart, secrétaire de Mo Henri-Robert, et s'éloigne entre les gardes municipaux, riant toujours de son large rire.

NOUVELLES JUDICIAIRES

Les débats du procès R.ochette se sont terminés hier après la plaidoirie de MI' Charles Philippe pour M. de Crèvecoeur. L'atraire a été mise en délibéré et le jugement sera rendu le 27 juillet,Nous avons raconté autrefois la tentative de suicide de Mlle Grélin, qui, à l'audience de la 9" Chambre, le 22 mars dernier, s'était tiré un coup de revolver en s'entendant condamner à un mois de prison sans sursis pour vol d'un manchon dans un grand magasin. Les magistrats qui avaient prononcé la sentence avaient été fort émus de cet épilogue dramatique et imprévu. Hier la Chambre des appels correctionnels a, sur plaidoirie de Mo Léon Leclercq,.accordé le sursis à Mlle Grelin.

Condamnation cie l'évêque rte Cahors. Le Tribunal de Cahors vieut de rendre son jugement dans l'action intentée à l'évêque de Uahors par les ihgtHuteNi's"d~'LottfrL'6'v<!que~ est condamne à 300 francs de dommages et intérêts.

Georges Ctaretie.

COURRIER DE LA BOURSE i

Paris, 13 juillet.

Nous allons prendre un jour de congé en laissant derrière nous un marché animé des meilleures dispositions. Il se montre calme et réservé. Sa fermeté vient surtout de l'absence de ventes. Nous voilà privés, pendant un bon moment, des élucubrations parlementaires. Les fusées de M. Jaurès ont fait long feu. Il est parvenu à se faire nommer président d'une commission d'enquête. J'espère bien que l'on va mettre un factionnaire a sa porte. Il faut lui laisser l'illusion qu'il va diriger quelque chose. Qui sait si, le soir venu, il n'ira pas d'un pas discret, en longeant les murailles, contempler les grilles de l'Elysée Quo non ascenda~n?

Notre Bourse moins troublée paraît vouloir se remettre peu à peu et ceux qui ont eu le sang froid de ne pas se laisser influencer. par les nouvelles sensationnelles qui sont venues en premier lieu d'Angleterre, puis d'Amérique, reverront les cours que certaines personnes déclaraient trop élevés. La situation en Angleterre est excellente.

Voyons, fit Roland souriant. le premier?

Le gros ventru? 7

Oui.

Un armateur, hein ? 2

Armateur? lui il n'y songe guère. c'est le percepteur de la ville.

Ah Et cet autre maigre et noir? Un professeur de danse. grosse clientèle. toutes les demoiselles du canton.

Diable! Et ce dernier enfin, bonasse, une face de poupée à treize sous, avec ses yeux trop bleus. C'est un avoué, n'est-ce pas?

Roland éclata de rire

Mon vieux, tu as erré de fond en comble. Celui-là, c'est le colonel commandant le 24° de ligne en garnison ici. Patatras cria Portal, à bas la psychologie Je ne suis qu'une moule 1 Je suis vraiment vexé.

Tout en parlant, il avait suivi Desmoulins, sortait de la gare. Celui-ci le poussavers un break de campagne bien attelé de deux doubles poneys alezans. Monte là dedans

Puis', tendant au cocher en livrée simple le bulletin de bagage du Parisien Vite, Joseph, allez chercher ça! Que ça ne traîne pas!

Pas mal, jugea Portai en considérant l'attelage. Mais, dis donc,.voici qui semble annoncer plus que de l'aisance, mon garçon?

Tu crois? répondit Roland. Je t'avoue que, sur ce point, je ne suis guère renseigné. Je fais un mauvais homme d'affaires. J'ai cru ce qu'on m'a dit. Cependant le cocher revenait suivi d'un équipier, roulant dans une brouette la grande malle en cuir fauve du voyageur. Elle fut installée à l'arrière de la voiture où les, deux camarades étaient assis déjà.

En route commanda Desmoulins. Les chevaux-partirent d'un trot rapide la nuit tombait, très lente, sur l'antique cité malouine.

Jamais, jusqu'à ce jour, Guillaume

~.I,argent abonde et les partis sont .entres dans la voie de la conciliation. Nos lecteurs serappelleront-que j'ai toujours cru, à, cette solution.

Il en sera dé même en Amérique, et les conflits, qui se produisent entre les groff financiers et les pouvoirs publics se termineront forcément en faveur de l'intérêt général. J'ai dit à cette place à différentes reprises les raisons qui motivaient la crise actuelle et j'ai surtout insisté sur la différence qu'elle présentait avec celle de 1907.

D'abord, à proprement parler, il n'y a' pas de crise. Les cours faiblissent surtout parcé que des raisons politiques qui déterminent la mauvaise humeur des milliardaires leur font refuser leur appui au marché. Mais ils ne peuvent conserver indéfiniment cette attitude. Il n'y a pas d'exemple que ces différends ne finissent par s'arranger. En tous cas, il n'est pas possible d'établir aucun rapport entre la situation de cette année et celle de 1907.

En 1907, nous avons assisté à une véritable crise; motivée par des engagements tels que les capitaux du monde n'auraient ~n y suffire. Aussi avons-nous vu en Amérique l'or faire une prime de 3 0/0, les faillites s'entasser sur les faillites, le Rien dans les banques, l'or et même les billets se cachant dans tous le pays et la fière Amérique réduite à crier « Au secours! »

Nous avons dans ce journal à ce moment proclamé combien la France, à laquelle l'Amérique paie de si larges contributions, devait à son honneur et à son intérêt bien compris de soulager la République des EtatsUnis.

La Banque de France n'est pas restée sourde à cet appel et a délié les cordons de sa bourse, peut-être un peu parcimonieusement, en faveur du marché de New-York qui pu, ainsi se tirer d'affaires. Nous sommes bien loin de cette situation aujourd'hui et, je le répète, il n'y a pas de comparaison possible.

Les mauvaises nouvelles des récoltes du blé seront probablement compensées par les récoltes du maïs. En tout cas, l'excédent de l'année dernière permettra' de traverser une période difficile mais non inquiétante. Pour Wall Street la grande question sera toujours le règlement des instances engagées contre la Tobacco et la Standard oil. Ces procès ne devant venir qu'en janvier, on a le temps de se revoir. Je crois donc plus fermement que jamais que nous' devons nous dégager du marché américain et ne pas nous laisser impressionner par lui. S'il s'améliore, tant mieux pour le bénéfice de tous, s'il devient plus mauvais, gardonsnous de nous laisser émouvoir étant donné que l'argent vaut 2 1/2, 0/0: à New-York et reste très bon marché en Angleterre et en France.

Marche officiel. La Rente est restée calme à 97 62. Les achats des caisses ont porté sur 45,000 francs de rente.

L'l,'xtérieuré espagnole s'est maintenue à 94 90 et le Turc à 94 60, sans changement notable.

Les fonds russes sont bien tenus. Le Consolidé finit à 95 05, le 5 0/0 1906 à 104 75, le 4 1/2 0/0 à 102 07.

Le Serbe 4 0/0 a perdu une trentaine de centimes à 86 92, sous l'influence de quelques réalisations.

Le Brésil 0/0 reste à 90 50, sans aucune animation.

Les établissements de crédit se sont peu écartés de leurs cours précédents. La Banque de Paris a fléchi à peine à 1,788, le Crédit lyonnais reste, à 1.418.

Le Crédit mobilier est ferme à 703, l'Union par2sienne à 1,012. La Banque privée reste calme à 435.

La Banque ottomane se maintient à 700. La Banque de commerce privée de SaintJPë<er~6oM)'~ est résistante à 587; la Banque de l'Union à ivoscou se tient à 776.

La.BaH~Me/)'aHcat~e du Rio de la Plata reste à 801. En admattant que le. dividende reste fixé à 45 fr., comme pour les exercices précédents. C'est un revenu de 5 1/2 0/0 net. Le Suez a perdu 7 fr. à 5,438.

La Tho>rison Houston reste lourde à 780. Les Omnibus (jouissance) faiblissent à 334 les actions nouvelles se tassent à 655. Le hTélropolitain fléchit à 568, sur des bruits d'agitation du personnel. Le Nord-Sud reste à 310.

L'action Popp se raffermit à 774.

A signaler une nouvelle hausse de 30 fr. sur la Compagnie générale d'électricité qui monte à 1,060.

Les Chemins de fer nationaux du Mexique sont bien tenus à 143 et font preuve de bonnes dispositions.

Les Tramways de Mexico restent à 635. Les actions de préférence, du Brazil Railway sont calmes a 509.

Le Rio-Tivlo a encore baissé de 7 francs à 1,614, après avoir débuté à 1,606.

La .5oMOK'tce a rega ,'né 2 francs à 1,495 et la Briansk 7 francs a 330.

Marché en banque. Le marché sud-africain reste très ferme et finit en nouvelle reprise. La Rand Jlines a regagné 1 franc à 233 et la Goldficlds 50 centimes à 156. La Générât Miniry se raffermit à 53 75.

La 0?'oM'K ~tines se relève à 22250 et l'East Rand à 133 50.

Les valeurs territoriales sont bien tenues. La Chariered finit à 40 75, la àTossamédès à 18 25 etla J2'e[m6eze à 22.

Les valeurs de diamant se sont légèrement

n'était venu dans ce coin légendaire de la vieille terre de France. Il regardait- contemplait. Le long des quais, à travers les places, les rues, l'équipage filait. Les maisons' s'allumaient peu à peu. Derrière les vitres, des feux roussâtres annonçaient la vie, le repas du soir, la famille rassemblée. Des rues encore, un carrefour, une place plantée d'arbres; puis la masse des remparts se dresse sur la droite. Et brusquement l'air fraîchit, laissant aux lèvres un goût salé, et la grande mer apparut, toute proche, à la marée montante.

1 Eh bien! demanda Roland penché vers son ami, que penses-tu du décor? 2 Superbe! répliqua Guillaume conquis par le spectacle, en artiste qu'il était.

Toujours le long des bassins, l'équipage courait. Puis ce fut une aperçue brouillée l'estuaire de la Rance, grandiose, sous la lune intermittente. Bravo cria Portal, respirant à pleins poumons le vent du large. C'est vrai qu'il fait bon vivre ici.

Tu crois? riposta Roland railleur. Attends, mon bon

Enfin, au bord de l'eau, devant une maison de pierre grise, aux toits bas et larges, la voiture stoppait.

Nous v'là chez nous 1 chanta le poète, attention

Par la grille ouverte, les chevaux s'engageaient entre une double haie d'ormes centenaires et s'arrêtaient devant un perron. Au bruit, la porte. vitrée qui y donnait accès s'ouvrit grande un homme jeune encore, d'aspect robuste, quarante-huit ans peut-être, apparut dans un costume bleu sombre; derrière lui, une fine silhouette de jeune fille élégante se dessinait à son tour. Guillaume Portal annonça Roland, en clamant à voix pleine, mon vieil ami, mon seul ami 1

Des mains se tendirent franchement, sans hésitation, sans embarras. Monsieur, dit le maître de la maison, nous sommes très heureux. très

tassées. I,a De.Beers a fléchi 4.3650, la-f gersfr~ztein à 216.

La Lena est en nouveau progrès. a93 75.. L'Oriental Carpet reprenant son mouvez ment en avant, a gagné 5 fr. à 354. 1~a Spassk,y ést calme à 89.i5: La T'homson Houston hellénique se main· tient à 101. Les valeurs de caoutchouc sont très bien tenues. La Société fanartcié~e reste à '402, et la Matacca gagne 3 fr. à 818.. Les valeurs de pétrole sont calmes: La Spies finit à 3125, la Maikop a 17 50. Armand Yvel.

New-ôrk, mercredi' .(dernière heure). Le Stock Exchange, aujourd'hui, a été meilleur et les affaires ont témoigné de plus d'acJ tivité. Les transactions ont porté sur 516,000 titres dont 111,000 Union, 109,000 .Reading et 106,000 Steel. A elles seules, les transactions en Amalgamated ont porté sur 49,000 titres. Le marché est resté entre les mains des professionnels. Malgré les assauts des baf 8* siers et des liquidations de positions, on a. eu à enregistrer certaines avances importantes et la, clôture s'est, faite dans d'excellentes conditions. A l'ouverture, on a assisté à une av.ance moyenne de. 3/4 de point.sur presque,toute la ligne. Les Union venaient en'tête avec une avance de 1 point 3/8. D'autre part, Londres envoyait des avis d'une nature encourageante et l'incident allemand n'avait aucune influence. En outre, l'étranger était acheteur d'environ 15,000 à 80,000 titres. Le marché continua à être bon dans son ensemble, et quand les baissiers cherchèrent à attaquer, ils ne rencontrèrent- pas un bien grand ttucces. Ils faisaient courir le bruit que le dividende de l'Amalgamated serait réduit. On ne les crut point. Mais cela suffit pour faire tomber le cours d'un point. Puis on assista à une période de calme. ,) Il y eut ensuite de nouvelles rumeurs, par exemple que l'Interstate Commerce Commission avait arrêté l'augmentation des tarifs entre la côte de l'Atlantique et la rivière Missouri pour une période de quatre mois. Ce bruit fut contre-balancé par la nouvelle de l'exportation de 1,000,000 de dollars d'or de la place de Londres et suivi par un recul dans le sterling rate.

Les chemins de l'Ouest ont été vivement poussés en avant. Les achats' de ces valeurs furent encouragés par la nouvelle que les récoltes d'hiver étaient meilleures qu'on ne l'avait annoncé.

La séance se termina pas une avance générale. L'Amalgamated, aidée par l'avance du métal rouge Standard, gagna deux points. Les obligations' ont témoigné d'une tenue irréguliére. On en a traité pour environ 1,450,000 dollars.

Le marché monétaire a été actif et ferme; le taux des emprunts pour. le jour le jour reste entre 2 3/4 0/0 et 3 0,'0.

~locwe~les Diverses

BARIS

PARIS ~?'~

,'VEILL1~ DE FÊTE

On a dansé, hier, à tous les carrefours de Paris. D'ingénieux cabaretiers avaient dressé à leurs frais des estrades tendues d'andrin<jple, où des vieillards, joueurs de pistons, etaient assis. Car lorsqu'on a'danse, on'a chaud, et lorsqu'on, a chaud, on subit un penchant à boire. L <- On a dansé. Des agents veillaient à ce que les terribles voitures de Paris ne vinssent pas traverser les ébats patriotiques des danseurs. Les cochers et les cliauffeurs étaioqt contraints de s'arrêter jusqu'à ce que le tour de valse fût fini. Et les étaient f1aités~, Un-grand nombre de jeunes gens ont parcouru les rues en chantant d'une voix éclatante. Il y avait des drapeaux aux fenôtres, et aussi, en quelques endroits, des lampions. Ce ne fut pas un grand enthousiasme, mais une joie tranquille.

DE JUVISY A SARTROUVILLB

Dans la soirée d'hier, un aéroplane a été aperçu de plusieurs quartiers de Paris. C était un biplan Voisin, monté par l'aviateur Champel.

Parti de Juvisy à sept heures et demie du soir Champel a atterri à Sartrouville à huit heures et quart, ayant ainsi couvert 50 kilomètres en trois quarts d'heure.

LES MARCHES ENTRE CANDIDATS l Après le second tour de scrutin, deux candidats au siège de député dans le onzième arrondissement, MM. Georges Jacquelin et Louis Chevaux, avaient passé un contrat par lequel l'un s'engageait à se désister. en faveur de l'autre, moyennant le payemeut d'une somme de 30,000 francs.

Le Parquet s'est ému d'un pareil contrat et a chargé M. Chênebenoist d'ouvrir une instruction pour fraudes électorales.

LE SCANDALE DUEZ

On se rappelle qu'en parcourant les dossiers Duez, le juge d'instructiou avait relevé

fiers aussi, de vous compter pour hôte. Vous êtes précédé, présente déjà, par votre réputation, et par tous les beaux récits que Roland nous a faits de vous. Monsieur, fit une voix plus douce, je vous remercie d'être venu.

Et, une fois de plus, Guillaume Portât dut reconnaître l'inanité complète de ses prévisions. Debout dans te salon, un salon sans style, mais encombré d'anciens meubles rares, il accueillait les bienvenues sur le même ton cordial qu'elles étaient prononcées. Il reconnaissait que M. Elliot était un galant homme, de grand air et de réelle distinction. Mais, devant Laurêne'e,' il s'arrêtait, charmé. Non, elle n'était pas blonde, n'avait pas les yeux bleus, n'était pas une provinciale niaise, insignifiante; oh! loin de Roland n'avait pas menti. Cette grande fille, très simple, mais aristocrate de la tête aux pieds, coiffée négligemment de deux bandeaux ondulés, noués derrière la nuque, bandeaux sombres, indécis, châtains au jour, bruns aux lumières, offrait le type pur de la race.celtique, et ses yeux éclatants inquiétaient par leur pénétration des yeux douloureux, même dans la joie; des yeux de compréhension plus ;qu'humaine, où passaient les reflets de la mer orageuse et du grand ciel changeant, Alors il s'attrista. Puis Roland le conduisait à la chambre qui lui était destinée. Elle était vaste, aérée, confortable, et, de la fenêtre, la vision, au loin, se prolongeait féerique. Après, une toilette rapide,;il redescendit et prit place à la table ,de famille, dans ce milieu d'accords parfaits où il craignait de faire fausse note.

(A suivre.) Maurice Mohtégnt.


«une sômnïe de 120,000 francs portée au compte d'un journaliste parisien, aujourd'hui décédé. L'ancien administrateur judi- H ciairê, interrogé sur ce point, ayant déclaré qu'il avait versé cette somme pour éviter les révélations scandaleuses dont oh le menaçait, indiqua "que la personne qui avait servi d'intermédiaire, entre lui et le journaliste, .était Mme de Varinay.

M. Albauel désirant être fixé sur la valeur de la déclaration de Dùez a cru devoir in- >'culpet d'extorsion de fonds et complicité la -jeune femme qui sera interrogée à son tour lundi prochain.

̃•̃ ̃̃ i

LES SOOS-AGENTS DES POSTES

Le .Syndicat, national des sous-agentë des postes s'est réuni. hier soir. Il a voté un ?i; 'ordre dujour. dans lequel il proteste dbntre • l'institution des délégués élus du personnel et. contre le projet de réorganisation des services postaux déposé par le cabinet.

,> ."̃ ?•

'y 'Xm AFFAIRE DE SŒUR CANDIDE

̃- Sœur Candide a déposé la semaine dernière tine plainte contre deux banquiers, qui, /prétend-elle, lui ont prêté de$ fonds à titre 'Husuraire.

«'̃ Hier, M. Hubert du Puy a entendu les deux ^banquiers; Tous -«eux affirment que les opé>rations auxquelles ils se sont livres sont par'.faitëment correctes et que la plainte dont ils /"̃sont l'objet n'a d'autre but que de rétarder la décision du Tribunal de commerce devant lequel ils ont- cité Soeur Candide.

;V. V ̃̃ '• •̃ r 1

"t ̃̃̃̃̃̃. L'ESCROC DES INONDES

jTïSùï mandat de M. Guépet, juge d'instrùction, le. service de la Sûreté a arrêté hier, ? rue Daumier, un nommé Charlet, dit Jules Charlet d'Aûrelles, se disant publiciste. •f-- Cet, ho mine se présentait chez les inondés, 'leur offrant de lenr -faire, obtenir des indemi'Bj.tés'plus'Ioftes, que celles pour lesquelles ils étaient .inscrits "et leur soutirait de l'arf gent pour ses démarches.

"̃̃'̃̃ ̃ •- î ̃' ̃-

*̃̃lÉbRIME DE LA RUE D'ALEMBERT C'est bien Eugène Clamont qui a assassiné feon.beau^f£ère:Marcel Leblanc, avec -lequel e il vivait, 20, rue d'Alembert. Ils avaient eu .-̃-•dé'. fréquentes, querelles, parce que Clamont refusait de se syndiquer. Son beau-frère l'avait dénoncé comme travaillant dans un «hantier.de la rue de l'Aude, avec le livret i d'un de ses frères qui fait partie du syndi'.cat.

̃̃' Clamoh't est parti en emportant la bicyclette neuve de sa victime et en laissant la 'Bienne-qui est vieille et rouillée.

̃'•/̃'̃ V ACCIDEST MORTEL

t M. Jean. Knepper, âgé de soixante-six ans, interprète au buffet- de la gare du Nord, avait pilote pendant plusieurs jours dans Paris un çvriçhe. Anglais..Hier, il le conduisait à la tgâre,; au.îïapidei de midi quarante, pour

Bruxelles. Il le mit en wagon et s'occupa de

ranger ses colis dans le compartiment. Au moment où le train so mettait en marche, il sauta, mais il glissa et tomba sous les roues qui lui coupèrent les deux jambes.

-Il est mort quelques heures après à l'hôpi;r tal Lariboisière. ̃

i«7 !CN, Meurtre RUE saint-dénis Des passants ont trouvé dans la nuit de mardi à mercredi, étendu sur la chaussée, à ^l'angle des'rttes Saint-Denis et Courtalon, le cadavre d'une femme qui avait été tuée d'un côtip de stylet au-dessus du sein droit. "Elle été reconnue pour une femme de

j mœurs-légères, Françoise Geànguyot, née en

**1867' dans1 la 1 Nièvre. t)n croit qu'elle a' été '̃< assassinée par vengeance ,par un repris de ;v "'justices ébfti fa 4rëffle'de'ïa-prïsbnfd"&ra Santé ,;et qui, autrefois; vivait de ses subsides. *•̃̃̃ •i:J ̃•:•' ̃•̃̃Çà, et là

te jeune Albert Clément, de Castres, ayant grimpé sur un pylone d'une ligne électrique, toucha imprudemment le fil. Il a été *'• foudroyé. ̃̃̃̃

Làgr.èVe des doçicers de Lorient continue. Plusieurs tentatives violentes de débau.chage ont dû être réprimées par la police et .'la gendarmerie.

Argus.

.CODRiERÇTHÉATRES

Aujourd'hui!

•>̃̃ 'Donnent cet après-midi des matinées gratuites ̃•̃

Opéra, 1 heure, A'ida, la Marseillaise.

». Comédie-Française, 1 heure, le Mariage •»• --de Figaro, la 'Marseillaise.

Opéra-Comique, 1 heure, le Roi d'Ys, la Marseillaise.

Odéon, 1 heure, Horace, les Deux Génies, la Marseillaise.

;j c Théâtre Saràl>Bernhàrdt, 2 heures, matinée "enfantine.

Vaudeville, 1 heure, le Secret de Polichifi'dlei ,.< i, x.

Gaîtê, heure, ta Loi de pardon.

Gymnase, 1 heure, Miquette et sa mère.

Athénée, 1 heure, le Danseur inconnu.

Bouffes-Parisiens, 2 heures, la Dame de ̃chez Maxim' s.

Déjazet, 2 heures, le Papa du régiment. Cluny, 2 heures, le Colonel Ronchonot.

Folies-Dramatiques, 2 heures, la Conscrite. > -Théâtre de Belleville, 1 heure, la Sacriftée, Scala, 2 heures, le Bec de gaz, la Revue de îaScala,

La Fauvette (avenue des Gobelins) et le 'concert du XX* siècle, programme organisé par l'Union syndicale des artistes lyriques. Au' Théâtre antique de la Natuhe (à Cham'ipigriy-la-B'atàillê), à 3 heures, Carmen, avec Mlle Corichita'G-onzalez, de l'Opéra-Comique; MM. Galand et Bouteloup, de l'Opéra-Comi• que, etc.

Orches,tre et chœurs sous la direction de M. Koderik.

i Authéàtre Sous-Bois de Marnes-la-Coquette, à'3 heures, représentation de gala la Favorite, orchestre et chœurs sous la direction de ;}M. Vèrd'hurt.

Ce soir

Font jel^che: l'Opéra et la Comédie-Pran-

Vçà'ise.'

Ces théâtres rouvriront leurs portes demain pour la représentation du soir: Nos lecteurs ̃pourront consulter utilement à cet égard notre programme des spectacles.

–Au vaudeville, à 9 h. 1/4, le Secret de Pdlichiaxehe (Mmes Marie-Laure, Catherine Fonteney, MM. Arvel, Lucien Prad, la petite

̃•Jentès, etc.).

A ta Renaissance (saison belge), à 9 heu'Tës, le Mariage de Mlle Beulemans (Mlle Luj, cienaë Roger, MM. Jacque, Berry, etc.). Au Au Gymnase, à 9 heures précises, Miquetle i et, sa mère (Mmes Léone Devimeur, Fériel, .Claudia, Devimeur, MM. Félix Galipaux, Ar-rfïahd Nùmès, Dieudonné, Ch. Dechamps). A l'Athénée, à 8 h. 1/2, Un enlèvement; à •• 9 heures, 'le Danseur inconnu, comédie en 8 actes de M. Tristan Bernard (Mlles Suz. Goldstein, Aèl, Annie Pérrey, de Si vry, Loury, Bussy, MM. Henry Krauss, Bertic, Garat, Gallet, .ete.)»

1 Au théâtre ApoIIô, à 9 heures, la Veuve joyeuse (Mmes Suzy Delsart, Deliane, Landon,^MM..Soudie-Ux, Maury, Vitry, Barklett). Au théâtre Femina, à 9 heures, Bigre l revue de Bip (Mlle Spinelly, MM, Silvestre,

Haâti, etc.). Plafond mobile. Téléph. &S8-68. Métro Aima*

Hier

La; distribution des prix aux lauréats du Conservatoire a eu lieu avec la solennité accoutumée. M. Gabriel Fauré présidait, remplaçant M. Dujardin-Beaumetz retenu à Versailles par la visite des souverains belges. Le .directeur du Conservatoire a prononcé à cette occasion un des plus jolis discours qu'ait entendus la vieille salle du Conservatoire. Avec une grâce parfaite, il a, tout en les remerciant de leurs efforts et de leur foi en l'idéal artistique, donné aux lauréats les plus sages conseils. Mais cette sagesse se parait de tant d'esprit et d'un charme si vif que les élèves ont écouté avec une attention joyeuse leur directeur et qu'ils l'ont applaudi frénétiquement.

La lecture du palmarès à Suivi. M. Bàumé, prix de tragédie, en était chargé. Et ç'aété le défilé des lauréats, vigoureusement applaudis par leur classe, félicités par leurs maîtres, pendant que dans les loges, à l'orchestre et au balcon, des mamans heureuses, payées en cet instant de leurs sacrifices, rêvaient de triomphes et de gloire pour les jeunes vainqueurs.

A la distribution des prix a succédé lé traditionnel concert. Tous les numéros ont été couverts d'applaudissements. On a entendu avec, un vrai plaisir M. Poulet dans un fragment du 3e Concerto de Max Bruch; Mme •Wiilaume-Lambert, qui a cllanté de façon charmante l'Amour piqué par une abeille Mlle Fourgeaud, dans une page adorable de M. Gabriel Fauré: Thème et variations; Mlle Guillemot et M. Pasquier, dans le Forlunio de M. André Messager. On a acclamé M. Tirmont, qui a chanté avec un goût parfait, le grand air d'Adélaïde le public lui a fait, à vrai dire, une-longue ovation. Cette ovation a recommencé, un instantaprès, àl'adresse de Mlle Ducos, qui a joué les Imprécations de Camille avec un souffle, une foi et un jeu émouvant qui font le plus grand honneur à son maître et nous promettent une artiste de premier plan. Dans le Misanthrope, M. Gerbault, premier-prix de comédie, Mm. Fontaine et Grouillet, deuxièmes prix, furent également applaudis avec transport. Tous trois sont des élèves de M. Georges. Berr, le vainqueur des concours de cette année, et les chaleureux applaudissements qui saluaient le jeu brillant et fin des lauréats allaient autant au maître qu'aux élèves.

Demain i

Tannhaeuser, qui n'avait pas été joué depuis quelque temps, reparaîtra demain sur affiche de l'Opéra. La distribution est des plus belles, puisqu'elle comprend Mlle Rosé Féarfc et Mme.Dabois-Lauger comme cantatrices, et dans les rôles d'hommes, MM. Franz, Noté, Gilly et Cerdan. Au Jour le jour

Dite ou chantée, la Marseillaise fera retentir ses accents cet après-midi dans la plupart de nos théâtres. A l'Opéra, c'est M. Duclos qui en interprétera les beautés à la Comédie-Française, Mme S.-Weber; à l'OpéraComique, Mlle Brohly; à l'Odéon, Mlle Gilda Darthy à la Gaîté, Mlle Andrée Mielly à l'Ambigu, M. Colas, entouré de tous les artistes qui constituent, dans la pièce, la terrible et pittoresque colonie pénitentiaire de Montliot.

Ce soir, 234° représentation du Secret de Polichinelle j au Vaudeville, avec Mmes Marie ,Laure, Marthe Barthe, Catherine Fontenay, MM. Arvel,'Prad, et la petite Gentès. A l'occasion du 14 Juillet, Chantecler sera représenté, aujourd'hui, en matinée, à deux ̃heures, et en soirée, à huit heures et demie, à

la» 'P6«ë'-Sàïnfr>laf titt^au' 'taïiï tr es ^rôtMit,,

quî'va cle^S' ffâ'n'cV par'^lacè 'decTôgës'faûteuils d'orchestre et de balcon à 75 centimes pour l'amphithéâtre.

Il n'y aura aucun changement dans l'interprétation, toujours constituée par MM. Joubé, Mosnier, Mlle Carmen Deraisy, MM. Fabre, Chabert, Walter et tous leurs camarades, applaudis chaque soir, ni dans la belle mise en scène. de MM. Hertz et Coquelin, dont toute la critique loua, à la création, l'ingéniosité, le goût et la splendeur.

III

Simple remarque. Le Mariage de Mlle Beulemans atteindra, cette semaine, sa 50e représentation. Et la moyenne des recettes dépasse 6,000 francs. Hier encore, on faisait 5,900 francs et l'on refusait plusieurs loges.

Le spectacle de réouverture de la Gaîté est d'ores -et déjà arrêté. Ce sera l'Africaine, montée à nouveau, pour les représentations de Mme Félia Litvinne. La première nouveauté de la saison sera le Don Quichotte de Massenet, avec Mlle Lucy Arbell, MM. Fugère et Marcoux dans les trois principaux roles.

La reprise du travail commencera le 1er septembre, à la Gaîté. En c,e moment, MM. Isola voyagent en automobile M. Marcel Simond va partir en vacances M. Mauiice Lefevre est à la campagne et M. de Lagoanère quittera Paris lundi pour Bordeaux. Mais le 1er. septembre, les directeurs et leur état^major seront définitivement rentrés à Paris, et la préparation de la saison commencera.

in.. f

Afin de permettre à tous de voir Bagnes d'enfants, la> direction de l'Ambigu a décidé d'afficher, pour aujourd'hui, à l'occasion de la Fête nationale, deux représentations à des tarifs exceptionnellement réduits en matinée, à deux heures et quart, et le soir, à huit heures et demie. Les prix varient de 0 fr. 50 à 3 francs. C'est assez dire 'qu'il y aura foule pour s'émouvoir à la belle et puissante pièce de MM. André de Lorde et Pierre Chaîne, Bagnes d'enfants, que précède le Reportage de M. Plouf, un des plus amusants levers de rideau qui soient.

Mme Gàby Madi-y a perdu dans un autofiacre de la Compagnie de l'avenue de Wagram, une boîte à poudre en émail rose avec des petites guirlandes or et des petits diamants roses, une glace à l'intérieur,, deux petits compartiments.

Les personnes qui auraient retrouvé cet objet sont priées de le rapporter chez le concierge de la charmante artiste, 6, rue Edmond-About. Il y aura une grosse récompense.

D'Alger

M. Saint-Saëns sera particulièrement fête l'hiver prochain dans notre ville. Nous apprenons en effet que M. Audisio, directeur du théâtre de cette ville, donnera un cycle d'ouvrages du grand compositeur: Samson et Dalila, Henry VIII, l'Ancêtre, Ph1'yné et Javotte. L'auteur a promis d'assister à cette so)ennelle manifestation de l'art français.

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De Bruxelles ̃.

Quo vadis? sera la première création de la saison 1910-1911, au -théâtre royal de la Monnaie. MM. Kufferath et Guidé offriront à leur public la première représentation de l'opéra de MM. Henri Cain et Jean Nouguès à la fin de septembre, avec une très belle mise en scène .et une superbe distribution. C'est à peu près vers cette époque que Vienne, Moscou, Milan, Berlin et New- York représenteront à leur tour Quo vadis?

D'Ostende:

Le, Royal Palace a donné hier une soirée dé gala très réussie. Au programme, l'Apache, pantomime de MM. Paul Franck et Edouard Mathé, jouée d'admirable façon par Mlle Suzanne Derval et par M. Paul Franck. Les deux protagonistes, Vr qui ont joué devant un parterre de rois, de princes et de ducs ont été longuement applaudis. Serge Basset.

SPECTACLES A CONCERTS

Aujourd'hui

Matinées avec les spectacles du soir -f- Au Moulin-Rouge, à 2 h. 1/2, Tout en

bleu,

-1- A la Scala, à 2 heures, le Bec de gaz, la Revue de la Scala.

-4- Aux Ambassadeurs (2 heures),- à l'Alcazar (2> heures).

A la Cigale; à 2 heures, matinée exceptionnelle de T'en as du vice (Mme Jane Marnac, MM. Claudius, Maurel, Dorville, Lucy Murger, Bordoni).

Au théâtre de la Tour Eiffel, à 3 heures, le Passé de Monsieur, Touche à tout-Revue,' les Bourguignonnes,

Le soir, à 9 heures même spectacle.

̃̃ '•

Au Jardin de Paris, à 2 heures, matinée réservée aux familles, spectacle-concert-promenade. Entrée 1 franc.

Au Nouveau-Cirque, 2 h. 1/2, et au cirque Medrano, 2 h. 1/2, matinées enfantines. Ce soir

A Marigny-Théâtre, à 8 h. 1/2, la Revue de Mangny, deux actes, vingt tableaux, avec Max Dearly, Mmes Mistinguett «la Valse chaloupée »; Fairy, Davrigny, A. Guerra, Myral et MM. Morton, Milo, Trèvilie, Paul Clerc, Charpentier.

A laScala, concert d'été (direction Fursy), tél. 435-86, plafond mobile Quelle averse revue (Mmes Made Siamé, Jane Delorme, Gavrochinette, Lucette de Liévin, MM. Robert Casa, Rivers,Constantin, Flandre, etc.). Chansons nouvelles par tous les artistes et continuation des représentations de la Nuit de Chipette.

Au Moulin-Rouge, Tout en bleu, revueféerie en vingt-cinq tableaux, de M. Henry Moreau (Frey, Dhomas, Reine Leblanc, Eza Berre).

-Au Nouveau-Cirque, à 8 h. 1/2, attractions nouvelles En- vacances, bouffonnerie nautique avec chants et danses.

Mlle Raçhel de Ruy, la charmante artiste si souvent applaudie, prêtera son concours à la matinée offerte aujourd'hui aux enfants des écoles, à l'occasion de la Fête nationale.

̃!•

Aux Ambassadeurs.

Aujourd'hui jeudi, à 2 heures, matinéespectacle-concert. Halley Halley aux Ambass revue de M. Albert Saulnier. Exceptionnellement, Mayol chantera à cette matinée du 14 Juillet, qui s'annonce comme-très brillante.

̃ .|.

A l'Alcazar.

Aujourd'hui jeudi, à l'occasion du 14 Juillet, à .2 heures, matinée. Même spectacle que le soir, A nous les poules Dranem, Prince, Boucot, etc.

¡IL

Simples réflexions d'un spectateur au sortir de Marigny

<< Nos ancêtres, jadis, ont pris la Bastille, en cette journée du 14 Juillet. Nous autres, leurs descendants, nous nous lançons tous les soirs à l'assaut de Marigny, et ce n'est pas chose facile, passé neuf heures, que de s'y introduire. Loges et fauteuils, en effet, sont toujours retenus et longtemps à l'avance, tant l'impatience est grande, aussi bien chez les Parisiens que chez les étrangers nos hôtes, d'applaudir M. Max Dearly dans sa scène fameuse Zakouski chez • Rostand, et l'incomparable troupe qui interprète la revue. Quand .à Collins, et Hartjdlp sont plus; que jamais les souverains du rire, les rois ;de la gaieté.

~,t-»J; ,r- J,

suïOo't1 aprèsJraMi:iCotarn'ele soiT^les^pitto-i

resques jardins du Moulin-Rouge seront ouverts, et pendant les entr'actes de l'amusante revue, les spectateurs pourront se promener à loisir sous les fraîches verdures de cet i établissement unique.

Ce soir, au Nouveau-Ch-que, à 8 h. 1/2, spectacle comme d'habitude avec le nouveau, programme et En Vacances, l'amusante bouffonnerie nautique.

Téléphone 241-84..

*i.

Le cirque Médrano affiche pour ce soir sa dernière représentation de la saison. Demain, clôture annuelle. Réouverture le 1er septembre.

i

Sal Tabarin.

Ce soir, à l'occasion de la Fête nationale, bal toute la nuit à grand orchestre. Prix d'entrée 2 francs, avec l'incomparable troupe des jolies Séyillanes qui triomphe tous les soirs. Samedi, grand tournoi féminin dans ce féerique établissement: « Concours de déshabillé », qui tous les. ans remporte un succès considérable!

De Blankenberghe

Jamais saison ne fut si brillante sur notre délicieuse plage à qui la nouvelle direction du Casino-Kursaal a su redonner un magnifique éclat:- Cette résurrection de Blankenberghe et de son splendide Casino, rendus à la vie mondaine la plus élégante, s'affirme par une-série, de. manifestations artistiques- de la plus haute séduction les artistes les plus célèbres, et jusqu'à Caruso lui-même, l'incomparable ténor, seront cette saison nos hôtes acclamés»

COURRIER MUSICAL 1

De Lugano

Chaque dimanche, de juillet à octobre, de quatre à cinq heures et demie de l'après- midi, un concert symphonique sera dirigé par M. Louis Lombard au théâtre du château de Trèvano, Lugano (Suisse).

L'orchestre est composé principalement de professeurs des grands conservatoires royaux d'Italie.

L'on n'est admis à ces concerts que "par invitation personnelle et à titre gracieux. Les voyageurs sur les lacs italiens qui désireraient obtenir des billets d'invitation sont priés d'écrire à l'intendant du château de Trèvano,en indiquant la date du concert et le nom et l'adresse de chaque personne/ Le nombre des invitations est restreint. La dixième année sera inaugurée par le 700° concert, le dimanche 24 juillet.

Alfred Delilia.

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lia Vie Spopthle

–CMtS–'

COURSES AU TREMBLAY

Beau temps, hier, au Tremblay. Serait-ce enfin l'été Rien à dire de résultats pour la plupart en désaccord avec les prévisions des parieurs,'mais entachés dans une proportion acceptable de là petite incohérence qui fait le fond des courses.

Prix, Haricot (2.000 fr., 1,400 m.). 1, Mad Cat, à M. James Blanc (Blanchard) 2, Eclat de Rire, au baron Gpurgaud (Ch. Childs) 3,ÙglyBird, à M. H. de Mumm (Rovella) (8 longueurs,'tête). ¡.

Non placés Hunter, Ovide, Sebenico, Scarron, Ozor Hapi, Volcan d'Amour, Crouton, Catinka.

Pari mutuel à 10 fr» « Gagnant, 29 fr. 50. Placés Mad Cat,16fr. Eclat de Rire, S4 fr.; Ugly Bird, 56 fr.

Prix Lady Langden (4,000 fr., 1,600 m.). 1, La Comète II, à M. L. Lucas (Chastin); 2, Gobette, à Mme Dreux-Dechaux (Cater)

3, Hermione II, à M. Camille Blanc (Haës) (encolure, 2 long. 1/2).

Non placés Béatitude, Karpathe, Ingambe, Notable, Brin, La Valse II, Lolium. Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 113 fr 50. Placés. La Comète II, 35 fr. 50; Gobette, 15 fr. 50; Hermione II, 42 fr.

Prix Sir Bevys (2,000 fr., 1,000 fr.). 1, Petit Moine, à M. J. H. Freeman (O'Connor) 2, Parfumeuse, à M. Isaac Attias (Doumen)'; 3, Surprise. IV, à M. L. Andrault (Riolfo) (1 tête, 1 encolure).

Non plpcés Eléonora, Borthizki, Brochet, Bonnéry, Cenerentola, Libellule, Moko Beltza, Hélore.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 60 fr. Placés Petit Moine, 26 fr. Parfumeuse, 21 fr. 50; Surprise -IV, 136 fr.

Prix Lord Clifden (5,000 fr., 2,300 m.). 1, Brou, à M. Arthur Carter (Stern) 2, Oh "Là'l'Lâ! 1 M. Jacques Hennessy (Sharpe) 3, Marke, M. Is. Olry-Rœder'er (Sweeney). Non placés Escarpin, Exigence, Diabolo, Cap de Gascogne.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 75 fr. 50. Placés Brou, 33 fr. 50 Oh 1 18 francs 50.

Prix Hampton (4,000 francs, 1,000 m.). 1, Bibre, à M. Michel Ephrussi (O'Gonnor); 2, Le Remendado, à M. Frank Jay-Gould (J. Reiff) 3, Pourquoi Pas, à M. Edmond Blanc (G. Stern) (courte tête, tête); Non placés Sidi Okba, Norie, Le Louvre, Timbiqui, Made in England, Lord Common, Tudor III, Palatin, Quinte et Quatorze, Mancini II, Scoff II.

Pari mutuel 10 fr. Gagnant, 489 francs. Placés Bibre, 40 fr. 50; Le Remendado, 15 fr. 50j Pourquoi Pas, 12 fr. 50.

Prix Càilcr Ou (4,000 francs, 2,000 m.). 1, Ripolin, à M. de Gheest (O'Neil) 2,- Duckling III, à M. L. Bara (T. Robinson) 3, Vista Alègre, à M. A. Sibourd (Bona) (courte tête, 2 longueurs).

Non placés Wasselonne, Madrigal Il, Néophyte, Marionette, Susquehanna, Quicksand, Le Mesnu.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 23 fr. 50. Placés: Ripolin, 14 fr. 50; Duckling 111,37 fr.; Vista Alègre, 18 fr. Ajax/

Aj ax..

AUTOMOBILISME

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Au meeting de Bourhemoilth. Un aéroplane en feu.

L'aviateur français, Morane, le triompha- teur du meeting de Reims, a exécuté à Bour-> nemouth un vol sensationnel. Luttant courageusement contre des courants violents, il atteignit une altitude de trois quarts de mille..Puis il redescendit, pour atterrir juste au centre de la circonférence marquée devant les tribunes, accomplissant ainsi l'exploit dont la tentative d'exécution coûta la vie au malheureux Rolls.

Morane a été longuement acclamé par les spectateurs qui avaient suivi avec anxiété ses évolutions audacieuses.

̃ ̃ ̃

A 'New-York, M. Clifford B. Hartnah faisait des expériences d'aviation quand tout à coup son aéroplane prit feu.

L'aviateur ayant pu atterrir à temps, n'eut aucun mal.

La Compagnie aérienne, 63, avenue des Champs-Elysées, qui a le monopole de vente des monoplans Antoinette et des biplans Voisin, s'occupe en général de toutes les autres questions concernant la locomotion aérienne, soit comme apprentissage, achat et location, hangars, etc.

Elle fournit tous renseignements sur simple demande.

L'appareil qui est le plus apprécié dans'les meetings, par suite de son élégance, est toujours' l'appareil Antoinette, et la Société Aug. C. Gomès et Cie nous informe qu'elle est à même d'en livrer rapidement. CYCLISME

Le Tour de France. Epreuves militaires de l'Ù. V. F.

Hier à trois heures du matin a été donné à Grenoble le départ de la sixième étape du tour de France cycliste. Soixante-dix coureurs avaient répondu à l'appel, et un public nombreux se pressait au contrôle.

L'arrivée à Nice a eu lieu dans l'ordre suivant

1, Maitron, 2 Il. 46' 30" 2, Cruppelandt, 2 h. 46' 30" 1/5; 3, Blaise, 2 h. 46' 30" 2/5 4, Van Hoũwaert, 2 h. 52' 5, Gan-igxm, 2 h. 52' 1/5 G, Petit-Breton, 2 h. 52' 2/5 7, Ernest Paul, 2h. 52' 3/5 8, Lapize, 3 h.8'; 9, Faber, 3 h. 12" 10, Godivier, 3, h. 13' 11, Cruchon, 3 h. 13' 15" 12, DelofTre, 3 h. 13' 35" 13, Dortignac, 3 h. 26' 30"; 14, Trousselier, 3 h. 31' 15, Bettini, 3 h. 32'. Le classement général s'établit comme suit

1, François Faber, 23 points 2, Garrigou, 35 points; 3, VanhouAvaert, 38 points.; 4, Lapize; 5, Cruchon, 54 points 6, Petit-Breton, 00 points; 7, Biaise, 68 points; 8, Cornet, 74 points; 9; Trotisselier, 82 points 10, Ernest Paul, 83 points, etc., etc.

Après avoir pris du repos aujourd'hui, le départ pour la septième étape leur sera donné demain à 3 heures du matin. Les concurrents auront à parcourir 345 kilomè^tres, distance qui sépare Nice de Nîmes.

L'unique épreuve pour l'obtention du Brevet militaire de 150 kilomètres de l'U. V. F. sera disputée le 7 août avec départ de Champigny. Tous les cyclistes peuvent prendre part à cette épreuve, membres de l'y. V. F. ou non.

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Même affluence que la veille sur les hallteurs qui dominent la rade pour la seconde épreuve de la Coupe du marquis de Cubas, réservée aux yachts de quinze mètres. Parcours quinze milles.

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2, IHspania, piloté par S., M. -le roi AI-, phonse XIII.

3, Ilec, à M. Lopez.

4, Tîngà, au duc de Medinacelk

Coupe de consolation (Parcours neuf milles). 1, Sogalinda au comte de Zubiria 2, Aufa, k M. Elosegui 3, Queen X. à S. M., le. Roi.. "Prcnlib'ré. épreuve de la Coupe de la Ligue maritime (SinderJdassea). (Parcours neuf milles). 1. Doriga; 2, Jiocata 3, Princesse des Asturies ;4, Carmen II 5, Luchana 6, lsabelita 7, Mi Suegra.

Avant de débarquer, le roi Alphonse XIII s'est rendu à/bord de l'aviso Giralda. Frantz-Reichel.

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M. Ferdinand Brct, à Saint-Myon, par Cambratfdâ, M. Louis Brettauer, à Trouville. ̃̃ \"J Mme Bernstein, à Étretat.- ̃; M. de Boislisle, à La Solitude, par Sàint-Pris,1 M. le comte Bosélli, a Lozère, par Pâlaiseatt; AI. Albert Caillé, à Eviait. >> Mme Chaumet de Bussy, à Montplaisir, par Saint* Médard-en-Jalle..

Mme Maurice Cochez, à Gartempe, par MontSÏ- gut-le-Blanc.

M. A. Chaulieu, au château d'Ambloy, par Sôinf. A,mand-de-yendôm'e. M. Cahen d'Anvers, à Deauville.

M. P. Charnelet, à Saint-Pair-sur-Mer.. M. Cadro, à Quimperlé. ̃•̃ rM. R. Desclosières, h Longues, par RyesV

̃M. Edmond Diot. à' Versailles; M. Dubochet,à. Sainte-Radegonde.

M. Jules Delafosse, au château de Lyronnièrès^ par Domfront.

M. René Duval, Versailles.

Mme B. Esmérian, à Saint-Lunaire.

MU. G. Esteller y F. Febrer, à La Bourb'oUlé} M. Jean Einesy, àVence. ̃. ̃ Mme Charles Floquet, à Rueil. ;• M. Franck, à Cabourg. i M. le marquis Lionel de Ferry, à Allèvarçt i Ni, P.-B. Gleusi, à Biarritz. M. Raymond Guerre-Teisserehc, Cette.

M, Geibel, à Paramé.

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M. Paul Hersan, au château du Vieil-Etang, pur ..Saint-Sauveur-le-Vicomte. ;M. Adolphe iïaendler, à Divonnë-les-Baing. i !M. R.-II. Hussenot de Senongcs, au domaine 4U < .Ponthereau, par Mas,say.

M. Jàubert, à La Baule-su'r-Mer. ·

M. L. de Joncières, à Versailles. '-• M. Jourdain, à Aix-les-Bains. '•

Mme Jules Lartigue, Paü. Mme Edmond Lambert, à Carnac-Plaèé.. ̃

M. Lecoq, à La Houssaye.. .M. Paul Lacour, Ji.Yiilers-sur-Mer,

M. F. Mallison, à Vichy.

M. Emile Maug-er, à Deauville. Mme Auguste Mendl, à pinard. M. et. Mme Georges du Mesnjï, aux Ahnelles,, à Trôuville-sur-Mfer.̃

M. Jules Mary, au Pally, par Àrgenton-sur-Creuse» M. Eugène Morel, à Champrosay, par Dravêll. M. le comte Fernand de Mun, à, Pornic. M. le comte Henri de Mun, à Rouen.

Mme Salvador Olivetti, au château de Veulesles-Roses. MI. Pingault, h L'Epin.ette, par Martin-Eglise. Mme Placide Peltoreau,, à Ajx-les-Bainsv Mme A. Pellechet. à La Bourboule. ̃ Mme Peyron, à Saint-Cloud. '̃'•'̃̃ ̃ M. F. Perquer, au Havre. Mme la comtesse Robert de Poiirtal^s, à'Hoiiîlgate. M. Charles Paire, à Boulogne-sur-Mer. M. Jean Raimon, a Maisons-Laffltte.

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Saint-Brice-sous-Forôt.

M. le comté de Reinach, au château du" Val, par Sàint-Germain-en-Laye.

NI. le comte de Rodellëc du Porzie, à ÏCefstears-' en-Saint-Marc, par Brest.

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gries, par Braisno. • •̃"̃'•

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1.1 :BO"UFl.SE "DU. 1U:E;:R.C:El.ED:J: 18 JTTJIJL.I~TETL' 1~10

BOURSE DU MERCREDI 13 JUIXiIjET 191O

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MARCHÉ A TERME ET AU COMPTANT T~ < MARCHÉ AU COMPTANT

MARCHÉ A TERME ET AU COMPTANT ,f MARCHÉ AU COMPTANT TT

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",SIGNATION DES VALEURS 1"1 "II. 1'1' --Ur$11~~1- -1- .1~1~~

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.I.. Fonds ,16 i6»Rente Foncière Gû~ 663 '51j2.. ..5ii2 661 Fonds d'ÀEtatS-Obligations de Chemins de, ter 22 50 Crédit Foncier 77~"1715..

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281 -15 8930 30 81!J0 ~10 é 25 25 S35 835 d'Athènes 12775 -.5 12775 75 126.. 126.. 127.. ~~da~a~~897: 8- 2'H.. 2G(j 50

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4 "Argentin4%1896. (8' 84" 1131LandBankof"YP' 214>.211.2 "{\O 3 u 3%1903-05 01:;0 91 4b 15" 43,S. ,'l,)')5u ço."u re 39(1.3(J9

4. ~»-4% 90. 40 90. 7c) 98 50. 15 p, Banque Espagnole de Crédit 304. 3N 306, i5 "Afrique Occidentale 3% 1903. 450 5U 450 12 50 3% nouvelles 4S9' '4:37 5'd Chtlrge'Urs-Réunis. 4:>:3" 485"

BreSl14% 1889. IL' 492 41) 18 p. Hypothécaire d'Espagne r.;3i. 821. la u Algérie 3 1902 4;¡2.. i53.. 15 u y, 9.i 1!:>" Continentale Edison.. 12,j(; 12(1U

.8B~ 4 5C, '¡Õs i S~ .0: ..S ~0~~3~1899: »Est-Algérien 3% i~?6,. h" ,,0 4a "Un,ion des Gaz. "2u.. 820,.

4 "C1ime4% 01"189:> 1 Z) gr, ti6 '95" '9550 = ~asr: ~2: 4U') 407. 15 ~d~ 0(; 'J: 20, Havraised'EncrgieElectrique 4iO ~\5

»,; » Congo (Et~~ du) L?ts 1888. ;;> 94 75 95 9~ 90 0.\ 90 28 10-Centrale Mexicaine 1); 4f>4.. iS2.. ~S2.. Autrichien or 11% fl'~ 70 100 i5 15 Nord 3% D-ouvelles .430.4:3o, ->O "Docks'de'Marseille. 407. 402..

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:̃̃'̃ ,n, m frti 25 101 i9 75 -Russo-Chinoise. Glff.. 60i C05.. 003 2? » 5% W02 511..510,. 15 Orléans 3%' 43( 50 «0 50 70 S 1 i

50 Egypteun,l~eç, IPI9",) 19l 2~ 101:; ..0" "0" 25 CréditFoD,cierEgyptien. 14'3.. 14'3.. 7¡S 74'3. 2a, Espirito-Santo. 505.. 15.. l~ns, 4~(j t.-431 5°1'0 30 Fieàro ex-c. 1 Duva1. iO 515 -55G'

l 4 .>, Japén prlVll:e/?lée. 95 95 9~ 97 95 17. Franco-Canadien 66î tj83. ,j'j5 10 u Haïtiû% 1596. 51)6,. 5ù' 12 5j, v~:nQuvelles. ~~I, 3D "Flgaroex-c,l(j,20fr:jceavr,1ü 515" 550..

45 JapÓn 54%% 11990057" 195 ~o 165 1~5 10 p, Société Foncière du Mexique. 3v3.. 396.. 391 m.. 392.. I¥! u Helleilique l~St 25.1 50 252 15 5: Ouest 3%2 (remb. !t500 {!"I 2~~ .a 2¿~ ,~Ou, ~Q »FFives-Lille., ,t>~lJ 1100.

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25:~Ma~c5~1904:S13505l650525 ~? ,4c~0~5 7nJMS~e7/eS 350Nor~~i~ 935~ 9325 2.5'; 2~3~ 5(j -,a ~duNordetdel'E

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0% 1891. 79 tO 7885 il' 79 ';9" 20 "Met~opo1,itlUn '"u. J.u.. o~u Jju auo D%n;U/ 3Ut -'m xa Mëditerrnnpo~r ~9Sf) f'< fi'<~ 130 p-fnht~ n'n 187..

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/6 900. 70 104 04 ~5~. -3 50 Uruguay 2 y~ 1891 '76 "0 76 15 S 393 5u 3j~ 5j Petit Journal. 432 43?..

450 4~ 10.05 10.10 10.10 10.07 ~~3,.l~ 1- ud,dela~nce. ,i,l~ ~>dl' Jlj~etitParisienpartbénétlc, ;'28.,52'750'

10 Tr.unways Sud. 17i. '175.. 174., 17'3.. t 7iI E t 'd 11"1'" Andalo~s,~l\); 1re ,S~~J~ ;>2;) 7~ ;o. 12, al) ,"ociete du Gaz de Paris. 2J5" '2%

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20, i Priorité Tombac ï% 480 4S2 450. ••• •• 15 Àèsooiation Minière. 280.. 290.. 258.. 239 290 ifg l I 1S922 W-«-- 309-85 3J0 » Madrid-Saragosse3ft; l^hvo' 359 3^ 50 '1 d N' ~8(12 S-: = 8»:=: S:S:: S:: î5! «»fflS!r^ S:: »:: «;: 85:g:: !il z il««i: g* is S .JZ%£& 1:: aS ow^on. iMattrià»

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20'. 4 1908 0153: 455.. 45i ~5i. 15»2,qi~ ? 2~8 '10. 1892 2 va, ¡¡û925 25 370, ,1:?" Madrid-Saragosse 3% lcll\' 3;9 3:u 5QI'

20 *»-4% 1909- 453.1à55 4"" i,51 1250 Atehers du Nord (Jeumont).JO.. 43. 4:J0.. 430.. l3a.. !1O. 1894 96 2" 3"" ",j 31j~ 7" lia u 30' 2°h' P 3' Obl"

» JI .J.JJ f' t t, 11'" -~00 ..(;9s l't' 1 -~90 .6~J.~ .10~-18~)8 2 142D 41~15 bil,»SaragoSÉe-~3, h. Obligations industrieile3

a » Cuivres et Pyrites 15b lbO 15. lb/ \\n 1899 Métro 411 411 1* u Nord de l'Esnanne 39K hvn 370 371 5U! 5(i' ~7~,) <T

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~0~Mallidano act, de jouIs. :34,).. 340.. 3.3. :~2 50 1"0"2" 2 Vg '1 45" 1;)" 3% 2e p, 31" .0 3..u' "Panama Dons à Lots.. 13150 13.,

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38 50 Ouest 933 940 938 -iq 20 Printemnsord 47' 475 4;4 I u rédlt ronc co aa nas. 15 4G3,5 2<.1 "Fives-Ùlle4% 497 5ÓÕ

6'11 A “_̃ ili-fei: 357": a»:: S».. 350 « »obiig.commi« 2.60% m9. «3,, 4550 Actions industrielles w -Gaz et Eaux .493.

6d.11 indfjous 250.. 247.. 245.. 245.. 24d $ 50 Thomsoà-Bouston 7*7.. 733.. T.s2 7*S 780.. :;° » 3% ISSU 5ui. 5o« Î5 »• n.- ii} Francis et Etranger. -iS ) 50 48950:

33 Autiichieis. 785 81i Raftoeries Sav ord k> '»ô 2'J7 »• -• 3% 1S91 3VS 25 i«W ?o » Aciéries de France GCs 605:. 20 » -Central 4 199 75 499 75

» ..Lor^bards. 112 U2.. m atUnT ay°rf0V an ^0 .•!».. ^3 » 2.up*l««. 402.. 403. ?0 » deLongwy 13:0 ..1370.. \Vi Havraiso d>KnerSie Electr.4% 300.. Sas

»'Loi,abards 112 ~12.. 113 u" »-prior 211 ~050~ :~13»-- 2.uU~lS92. 4~2.. 4M. ?0 deLongwy, 13:0 1370.. 12 "Havràisod'Ene~Ëleet.4% %3(JO.293.

30 L. Méridionaux 665.. 665 v 661.. 660 S9 Air ComDrimé 'PoddÏ vi 777 "1 •• 774 13 2.6086 189S. 468 75 408 25 W » de Micheville litO .1410.. (24 Lits Militaires 5\>9 50

L. Mmdlona n:x; G~;).. 6~a v 35,~ 3 9* ~> '715 ~»* 34 89 Air Comprimé ,'Pqpp) 111 '-i 1.. 774. '1~ u 2,liO% 1,8\1\1. 4';8 25 4'j8 25 ?9 de Mi~hevil1e I~ 111 ~IO.. 12~ "Lits lIhlit:Üres.. 5'.1\1 50

P/sh Nitrates-: Jailways 357.. 350.. 350.. 355.. 355.. *i V DiatributioTd'Èlectrieité 3^i 3' 0 3S9 3SS 390 i5 » 3% 190(5 50175 501 '? Atel. et Chantiers de la Loire, tï-0 t7su i 7 50 Messageries Maritimes. 392. 392. 14 p. -Hordde l'Espagne: 372.. 373., 373 .371 371.. J m EÎSdte9de Paria 195 49S m 4u4 15 « Oblig. Foncières 3% LS79 5,i3.. 5U4 50 4? » OiMt. et Atel. de S'-Hazaire. lUOU 100U j 20 » Omnibus 4'JU 5U3 503

» ..Portugais. 36» 300 {? toTélSes *«u 3W 15 3% 1SS3 42 ̃ 50 42* » Banque de PIndo-Chine 1171 1 22 5o Tabacs Portugais; 503 50 803

I » RaUwûys et Electricité 152.. 152. 151.. 5 50 TramwavsttéBnènoV-AvrBa' Ï31 131 130 •• 1*30 131 13 2.UO» 1885.. 47150 473.. £.» Commerc"=etlndusti= 750 17 50 Voitures 3|o 397.. 395 50

•a p. Sarà,*osse.YYYYYYY. 405.. 404.. 405.. 402.. 403.. & 50 Tramways de BuenosrAyres. Ul.31 UO UO Ul u 2.SO56 1S95.. 473.. 471 2a » Privée Lyon-MarseiUe 4-5 425.. 17 50Land Bank ôf Egypt 3!4 4oï 50 402

̃ 40.3.. 18 » Wagons-,UU ord. 405 405.. 407.. 400 i1^ » Pia»' *$ MO 50 s»^ et Française.. 579.. 577.. 20 »|WaSous-Uts4% 505 75 503 7.sa~4t.'O~ue sociétés Je crédit ©BrianÂord,?. SU MS Ml 327 330 »s?p^lotsd«100J-^V:: S; ^3 50r: '7~~r"ir^ v

!5tS3B'anqnedeFMnce. 42)5 ..4210 ..4250 1325 phviiJ: 326.; 333': 328.. 329.. 3. .OM.Banquehypoth.lOOOfr.. 537. aO 1-

SS?™£ïSS& Îli?::î5i8::i§8 :̃• ë^-J^Sva: SS:: S.: S:: US:: g:: 1-^B«^1000- marché en banque a terivie

15'8318' d F 16);1640..1650 13 .Hakeew~aprh-il. 2~4.. 250.. 252.. 25U.. 255. m~n~nc. E-t~ OMe'W.i~~t. Btl!-S!V)t.

65' » deParisetaésPays-Bàs 1790 1789 1790 1789- 1783 55sh Rio-Tinto- 163.S 1021 1021 •• 1600 K14 Actions de ChemittS de ter ̃̃ ̃ -̃̃"̃ ̃ ̃̃' ̃̃ ̃ ̃ > =b 12 50 Transatlantique 532.. 532.. 523.. 52S 55 » Sosnowice. •. 1505 150o 1193 •• 1498 1495 SEÏEIU ̃ VALEURS '̃• Dl™il11 KÏHU VALEURS Wcéd- Oerai'r 43 50 Compag aie Algérienne 1150 1132 •̃ ̃ m 30 Bone à Guelma CTO. 6,0. "'»«", «« VALEURS c|J(m com 30/ » Compta r National d'Escompte. 833.. 840.. 837.. 840 1 £ Central Mining 113 109.. 40< 409.. 32 50 Départementaux C51. 13 50 Crêd F jnc d'Algérie (non lib ). 563.. 502 575 12sh Lautaro. 219.. 22i 217 •̃ 219.. 220.. 20 » Est-Algérien .•. 68Ô 50 090.. StriFraL-- f?l-1?l:: 1:: ?!0:: gSSSSto: S:: rJU:: S8. !30:: :• il^S^iOÛ_de3ouisrnce- II:: 1: ̃ Valeurs diverses m/^s J 32 50 -ïobmer 701 702.. 701.. 702.. 703.. 20 «Tabacs Ottomans. 41C 411.. iO9 410.. 56 » Nord 1251 1205 || 1 5«1903"" 10155 7 r5 Crnwn m MIneS ?? o 42 16 25 Société Générale 732 732 733.. 733 » » des PhUippines 3S8 338.. 392 ,78 80. 28 75 Ouest-Algérien 037.. 637 50 |j rescision 88 70 98 Â 77 dX««^ v In-™ ui

3250 Mobilier. 701.. 70'~ 701.. 702.. jU3.. 20 »TabacsOttomans.UG. 411.. -iU9.. 410.. ,56 "Nord 1251.. 12(;5, 5% res 5~19 3" i015~ u:: Chartered. 40.. 4075

1625f,ociétéGénérale. 732 .732 733.. 733. .desPhUippInes. 3SS.. 3~8.. 392. 28750uest-Algërlen. 637.. 63750 4% 4~rMcision" 8870 7üt;CrownMmes. 2195Q 22250

12 50 Banqua Française 313.. 31.4.. 312.. 313. 1075R Portugais. tj36. 635. *a1»~»Sud de la France .203 201 '6% Buenos-Ayres 6 'd" .). ~99 35 23 ~7 De Beers préf. 44G 51:! 447.

12 50BOanqueFrançaaise: m.. Zli.. 313.. «mm Portugais 036.. 035. » Sud de !a France 203.. 20125 $ Buwis^toxfp^dej:. 99b 35 'Y. Y. fl ^^Ï^YYYYYYYYYY.Y. te7 1S 436 50 j

J J– ^hm^wm– ̃M»L^w^MM»^»^WtfiiMijéMM»^M^i^M»M»M»M,,>M^,M,MjMjw^|^i^ *}4 X 3'i (pTO v de) 75 15 3 75 Durban Roodepoort 44 45

̃ ̃ .•̃•' ̃ MARriWRs i^îTR-A-Nri-'R-RS ̃̃̃, .),,̃• .̃. .̃.?,,•>̃ .̃̃; 12 45FerreiraDeêp: i^sôô 137501 IVi/lrtV/riCiO Ci l RrtlXUanq i% Espagne Intérieur 4* 79 20 20 79.. 142 » Gold 30S 36$

̃g « 5!* Me3dcain5% 5180 5190 2 38 Geduld. 53 25 52 5,0

1 Clôture Aujourd VALEURS 1 Clôture tujourd. VALEURS l, 1 i:lôtoffie., VALEURS 1 1 ""°""=- VALEURS' Mt.prM. Aujourd. 3% 36 5~ Ç10 238 GeldenhuisDeep. 9450

VA™ '\SSSL. Aujourd- VJUHms pS **̃* VALEURS .'h^^lgg; YAUt0BS |cict^- ^"rd- ÏÏZ. VAL?URS' hlôt^- ^-lau^ •liTraSvaafe:5 M:: IggÏÏÎSffiSlii^ciii: ^iéàià

>-• '̃' ,'̃ 2 50 Goch (New) 45 50 45 50

2 50Goch(New). 4550 50. 45 50

FerreiraGold. 14 1/4 14 1/4 NeW-York 13 iuillet Great Northern 122 1/2 123 1/4 129 ./i Union Pacific pref. 90. 90. 93 1/2 G 25 Azote Norvégienne 317 50 327 50 2 38Goerz. 40 50 46.. Londres, 18 juillet cSd 2 5 32 2 3 32 iyeW rUrK> 10 JUUlel Illinois Central 128 1/2 128 1 2 134 Wabash. 17.. 17.}. 17 3/4 » S?^ V "i– 592 «n SS °rSe ShOe 43 50 GeldenhûisDeVp. 3 5/8 3 3 4 Càll «loney 2. 2 3/4 LoUiavillo & Nash 1411/2 143.}. 146 ./<. Wabash pref 35. 35 7/8 47 Y?J n^m fS«?*f? n 1481 15^5 î m ri fl^lds •:̃•••;••• •; ^g 50 ^6 ÇcnsolidèsTerme. 32 82 i/16 SSISttîi"- f ,*§ f ff Chan^d^o 4 :g 50 4 85 4p KXnTR^ » ̃» f •-• f *^«. 73. 73 3/4 .). ^|0 Banque ^Xïapon ^7 Y. *?. Y. Î^SL^^YYYYYY. *.Y. g

Argentin 1886. 103 i'~ 1049',125 :.[. a Valle (Phil.). i3 73 SJ4.4 74-Industrielle du Japon 217.. 6 28 Gold Trust 88, 88::

ArQentini886, 103 1/2 104 Goerz 1 27/32 1 27/~2 2 mois 4 83 5a 4 83 bL Metropohtan St. R. E,- t.oninc.t) Mexicaine. 9'« ')t9 ..Il r~t r~h~" .0°

1889, 80 1/2 80 11~ GoMeMs. 6 5/32 6 5/32CaMotransreM. 48570 48565 .MisMuri.~nsas&T. 32. 321/4 æ 1/2 Amalgamated Copper. 56. 57. 57-1/2 Salonique 123 50 123 50 13 1 1Jagersfontein 135 50 90

Brésil 496 1889 8914 89 1/2 jaaorsfon tein 8^5/8- 8 19 32 Atchison 975/8 983*4 1011/2 pref. 03. 63. American Car&Fotfnd. 48 3-4 49 1/4 ° de Salomque 12350 12350 13 11 Jagersfontein 2185028..

i- 5% 1907. iü2 [, Johannesburg Invest 1 21/32 1 21[32 pref. 99, [ 99 7[8 102 l~2 Missouri PacIfie. 57 1[2 58./ Cotton 011.. 59 li2 59 1/2 .1. 2 3/ Johannesburg Investment 42 50, 43

li&OT:iSài;nkfe"».r!liSIïJ!r .ES* fiifc JSÏS î?£SS&iï-,8£ SA ,(: KS& i1): Si!i: :»arar "••̃•• %S ffl- IS!i" iB'«*

Chmols5% lU33/4 lo4 :2791: ¡¡ .~Lots~~rcs. 2710>0 ~23.. 82~KnlghtsGold. 87.. 8\1"1

"Hï: ÎSfl K; 2 ".« « s/8 «««*«g .jo; ( Ne..lS,c,j;j~ «^ «s(è iai;è z «•“»:: ̃SS'i2 Sii! :(: ^KSÙfcj.K: | | |S||S&a. |a «1 ̃EûïptB3Ji« V. 95t. 95. Klcinfontein 2" 9/16 2 «/i6 Canadiae Pacific. ,187 188 1/4 194 N.-t. Ontario & West. 42 42 12 43 3 4 -Telegr.&Telèph 132 1/8 132 7?8 ..7 g r^^ZtJr^r ^«^•' S? ?} w 3' M^n Wf 3 2? 2a 93 75

Spya ne Extérieure. 93 14 93 1 4 ™teèstaté.. 2 15 16 2 15/16 Chesapeake& Ohio. ,72 1;2 73 1/4 75 1/2 Norfolk* Western. 90 1/2 97 1/4 100 Anàconda." ".35 3/8 35 3/4.7 7/16 2 97 General Motor Cab pref. ord.. ol 61 70 Mam Reef 31

Italien3% 103. 103.|«av 1-1/4 11/4 Chicago & Alton .22 1/2 23 pref. 9S'l/2 2 98 1/2 92 Boston Copper 15 15 def- ,,SX ,,?S •' J C:' SL.S o E* ^^I ]aponais4% ..9378 94 1)2 Z erand Charltof. '4 1164 5/32 Great Western &3 1/4 231/2 Northern Pacific. *110'i/8 1171/4 122 1/2 Calumet Aecla. 510. 510. g g ^[mann 641 648 l So^amédès C^ Itïî S^1 5%1902. 101 i/i Modderfontein il 3/4 1113/16 ̃•– -pref.. 46 47 .:̃ Pennsjltan» .• -127 7/8 128 1/4 66 Consol. GasN.-Y. City. 132 133. «-» U Hartmann ;Mi ̃̃ t>4» » » mossameaes C>« ls 2o ̃ lg.&> persan Corp. P^f 3S 1-2- 3S 1/2 Ke™ B 3 1/8 3 116 Chicago Mil. &S>-Paul 121' 122 1/8 125 1/2 Reading 143-1/2 145 5/8 74 14 General Electric,. 140 1411/2 ̃• |iS/" "• "'V"" t 25 "cà ï 25 OceaTa f-X ?I ?& -4 ̃ -ord. 11 -1/2 11 3/8 New Goch 1 13/16 1 13/ 10 prol. -:l45;l/2 140 1/2 {. 2«.pref. 93.93, International Marine.. 5. ,4.1/2 Huanchaca. 6- « 03.. 1 25 Oceana. 1, /a -1| Portugais3% OT 00 3 4 New Steyn 2 5/16 2 5/16 Chicago SHorth West. 140 1/2 141 1/2. -'l'pref. 85.. 85. pref. 16. 16 1/2 .}. U80S™t;: %hk ik Russe 4% Consolidé 93 12 93 3 4 Rourae Mines. 2 15 10 2 15 10 Clevef.C.C. &S'-Louis 70. 74 .?. Rock Island 31 1/2 32 3/8 32 7/8 National Lead. 68. 68 .). » ÎÎS^SSh^Ptan^VArf $k ^18 m A RandZ^^ 999 25 TurcUniîè.. 93 93' Prem. Diam. ord.. 8 18 8 1/16 Colorado & Southern,. -54 1/2 54 pref. 71 1/2 74 Pacific Mail .24 3/4 25 Jg SRubber Plant ord> j?^ .fif 22 75 %£&£% tl' w ̃ S « préf. 8 5/8 85/8 .pref. ̃ 74 73 7. S'-Louls&S»-F«>2° .p, 40 1/4 41 1/2 P£ople's Gas. 105. 105 *> "^5-V. io w. Q7 S ?f mP o«? M 75 Banque Ottomane. 17 3/4 17 3/4 Rand Collieries. 1 14 1 9 32 Oelaware & Hudson:. 155 1/2 157./ Refund4% :80; 80 1/4 Steel Corporation. 09 1/8 70 1/4 713/4 lf 'f, plates Tunisie^' 354 354"' 2 40 RandW^ ^ïô-;266" Mat.d'Egypte 20. 1 8 20 1/4 Randfontein 2 5/10 2 5/10 Lackawanna 522 1/2 522 1/2 General5% 85 1/2 85 1/4 pref, 114 3/4 115-1/8 118:3 4 .»-» Phosphates Tunisiens. 3p4.3o4.1 40 ^fontem 312a 25 •_ Agr. ̃ 7 1/8 Rand Mines 8 25 32 8 34 DenverSc R. G. 30;3/8 30 1/4 31 .1/2 Southern Padjo. 112 .1/2 114 3/8 116 5/8 Utah, Consolidated 20. 20./ •).> v'î nSieCoriniM" 197-50 ^01 50 11 8l' KdZ 6P iî»l2 JS^t Grand Trunk ord. 27 1/4 27 1 2 Robinson Deep 3-58 3 9 10 ̃ pref. 70 71 731/2 Raîlway. 22 1/8 22 1/2 23 3/8 -•.Copper. 40 1/2 413/4 Baism de Oonnthe 197 50 201 50 il 81 Rosé Deep 113 50 113 50 501 SeicicanRailwayord 45 12 45 1 4 Rocdspoort UH B. jR. 2 3 8 2 3/8 Erie. .24.1/2 .24 1/2 25 3/8 -pref. 52 1/2 53 1/4 55 1/2 Western Union 60.1/4 ». ̃ S;^™» 90 89 75 t^NeTste™ w m S RoseDeep.4-3/8 4 3/8- -2-pref..̃ --30. 30 Texas and Pacific. 27 5/6 27 1/2- Ar.ent en barres. 54. 1/2 54 1/8 25- ^f^X^L ••"• 3? f,£. ^Z^»ï?r V;r;vv l? ?lo-l\ £»::̃ -̃ïia VâïSStSt: i'iS I w. ̃•'• M1;; '̃̃" ^w^ "TO 1180' ^ggar, |" ^Bï' 8ïf |||

lao 10,1,0.P 53/4 53;4 GoldM. 3 3~833~8~1 '1 Clôture, '1 1 Clôture '«110~ TharSIS, 135.. 13.¡.. 1126 VanRyn. 113.. 113'50'1

^^SÏ J-i!:i:|ïïK"=:: »li° !;1 ^ys ÎSl^. ^m"s IIS.I^ val.™, g. vm^rs jg^ 5»K»EE:E SS:: f '^SlSëS! '§;: î Shansi > 36/ • 38/6 Village Main Reef. 4 5'10 4- 5/16 ̃ Tj'o-piiTi 4 9 îiiill'nf' ̃• ̃ ̃ ̃ ^arantKw 405 «ri5 •̃ ̃ ̃ ̃ ̃- ̃

Golden HorsoShoe.. 5 5/8 >, 5 9/10 West Rand Consolid. 23sh3. 23st.3 7ql J o;/ «, o,, Vienne 13 iuillet RtoS 1625 léVs Barcelone, 13 juillet

1 Golden Horse'Shoe.. 55;8 5 9,IiG West Rand Consolid, '23sh3, 23s 3~~ot ~rag.osse "140 "1 ~05, Barèelone 13 juillet ,.<11-~1-

Argontfflètal. 251,425 Witwatersrand Deep 4 13/16 4 B7/8 Allemand 3% 84 3/4 84 3/4 Vienne, 13 juillet îLjmrïka'" 146 150 ̃ ̃ ̃ MADrUir PM RANAIIP Al I rAMDTAMT ^mpteHorsBanq. 2 2.1/8% Wolhuter 4 1/8 4*1/8 Jf Vs Rente Autrichienne or ilë 50 ̃ TSSsVMex^: C38 637 ^l^4^ = f| fg || MARCHÉ EN .BANQUE. AU COMPTANT

'Dresdner Bank" 156 318 15(j 1//4 Rente Hongroise or.. 113 11) t Péte' 1t9rd-E~pagqe 84 la 8~ ûa

̃y-.w^y». fet»- S^:illliss=:: p sfc^f '™ ̃ *»»: !«̃̃ g. ̃ >- T?

13 juillet' Reports, 25 juillet. Berlin Handelsbank.. Î68 5/8 1GB 314 MQbilier Autrichien.. 6uG 70.1>1>1 COUlS

̃ Banq..Russep;leC«. 167 1/8 169 1/2 ^rSLns /gs 50 Russep.Com": 410 426 Borne, 13 juillet

km 4 1/4 4 1/4 ^™a«v CheminsAutnchiens.. Io7 3/4 Io7 3/i ^omoa f •̃̃̃̃̃ ̃̃̃ »° Briansk 121 123 J. 18 sh Banque Nationale d'Egypte.. 523- D4m. Gelsenkirchen 1548

Po% .1. 4, 1;4 4 1,0} METAUX L bard 21 '21' TabacsOttomans. 389.. Brlansk. 121,123. 1.~ -< 18 shBanqueNatlonale,dEgypte.. 523.. 54 m. GelsenkIrchen. i5~8.

A&FrenCh. 11116 11110 METAUX Lombards. 21 -21- J™J ottomans f^^ Hartmann. 239.. 239 Rente 5% 104 25 104 22 15 p Satie Mexique Parts. 852 40 LaLucette. 924.. 924,.

AuroraWest 27/32 7/8 Cuivre Comptant. 52 3/4 53 Schantung 137 1/4 13o 7/8 Sf" •Vparf«à iiià 95 îî Maltzoff 429 439 Méridionaux 664.. 664.. il » Crédit Foncier de Santa-Fé.. 294.. 293.. 37 50 Ouasta et de Mesloula jouis.. 845. Sral,S 10- i-8 10 1/8 Terme. 53 3/8 53 5/8 Harpener. 189 3/4 188 5/8 r3ePhorstenaue A* Battu. 275.. 277 Change sur Paris. 100 57 100 56 7 38 Crédit Mobilier Franc. Parts. 334. 335 20 .parts.. 535.. 548..

Central,MIRlqg. ~t, 12Étain ,Te!'me, a3 5]8 a3 i/. Harpenk~rrch" 2M ,'l 2' 1 il, Escompte hors banque 3 3/8% BakÓu. 275.. 277 ChangesurParis. 100 57 100 56 'l 38 Crédit Mobilier Franç. Parts. 33, 335.. 20" parts.. 535 51,8.

Charlered 1 î'2 1 l'* Étain Détroits Com' 147 5/8 148. Gelsenkirchen 200 205 1/4 Escompte hors banque i JJSa, Provodnik 183 ̃ ̃ 10 » Electr.UUe-Roubaix-TourçS. 222. 42 m. SUésie (Zinc) prior. 1403 1473

Cindorella Con;ol.129,'3211 '-Terni, 148 7/8 149 1,4 Laura 174 li;'¡ 175 1/4 Change sur Paris. 37 53 3752 30, 1> Hutchinson(Etabliss,)privi1. 520- 525.. »- ane 1469 1473

Cindcreila Consol. 1 29/32 115/10 Terni» 14S 7/8 149 1/4 Laura 174 1/4 175 1/4 Change sur Paris. 37 53 531 37 52 30 » Hutchinson(EtabUss.)privil. 520.. 525.. » » anc 1469 ..1473..

CitySgbïïrban. 115/10 1 15/10 Plomb Anglais Com' 13 13. Bochumer 229 7/S 229 1/2 Bruxelles, 13 juillet Madria iuillP Changes sur Londres 50 ~«..?ld-" ]°À f? -Vieille-Montagne 808 CitvDeen 4 5/16 4 3 'S Zinc Comptant. 22 3/8 22 3/8 Phœnn.2227/8223.. Jnaawa, U juillet •» Société Lorraine-Dietncli. 1d9.. 109.. 2d » Plaques Lumière, capital 482 Crown Minés 8 11/16 8 11/16 ̃ Allg. Elqctr.Ges 266 3/4 206 1/8 Lots du Congo 92 93. Intérieure 4^ 84 50 -84' 30 Buenos-Aires; 22 15 r Dniéprovienne 1210 62 50 Chalets Nécessite.. 1211. DeBeersord 17 1/4 17 1/8 Chèque sur Londres Hamb.AmerikaPack.. 140 7/8 141 Lots Turcs 221 .224 Amortissable 4% 93 25 Valparaiso 11 3/8 » » Donetz (Forges et acier, du). 800.. 800.. 315 «Monaco.. 5295.-5295.

•Ourlait Deep" 125 32 1 3'4 A Paris.. 25 2O.à25 23 NorddeutscherUoyd.. 108 7/8 10S 1/4 Métropolitain de Paris 570.. 571' -r- 5. 10130 101 75 Rio-de-Janeiro- 16 25/32 60 » Huta-Bankowa 19.75 1975 63 » 5=>es 1065 1070

RooS'cild" 3 3 --̃ ̃ Pennsylvania.. 130 1/2 129 1/8 Parisienne Electrique. 282 283 Banque d'Espagne 459' "459.. 35 » action jouiss. 1445 1445 12 » oblig.4% 300

East Rand Propr 5 9/16 5 9/32 Canada Pac 183 3/8 185 1/8 Railways Electriques. 152 152.. Saragosse LiâbOttna 80 » Blanzy (Houille). 1885 1S84 » » MaikopSpies (coup, de 25). 17 50 17 50 Ferroira DeeD. 5 7/16 5 1/2 siirnifle ex-coucon Escompte hors Banque 3 1/8% 3 1/8% Nitrates Railway 356.. 360.. Nord Espagne = 45 Bruay 1200 1215 » » Ouest Africain français. 375.. 377.. H sibmue ei. >oup«u chanje sur Paris. 8115 8112 Nord de l'Espagne 373.. 373 Chànge:sur Paris. 7.45 7 40 ̃ Prime sur l'or 7%- ,100 » Czeladz. 2110 2122 7 » Tavnes Pousset & Roy'e réun" 124 120..