S O HJL !MT .A. î ;r;e
La geôlière Fernand Vandérem.
La Vie de Paris La chaîne éternelle FERnand Gregh.
Une catastrophe à Calais Le submersible « Pluviôse » coulé avec ses 25 hommes d'équipage Marc Landry.
Le départ du roi dé Portugal. Le prince héritier de Turquie Gh. DAUZATS.
Le nouvel académicien André Beaunier. L'agrégation de médecine Jacques-Pierre. L'heure et /a Tour Eiffel.
Petite Chronique des lettres: Ph.-Em. Glaser. La famille et l'école Julien DE Narfon. Dessin: « Par fil spécial» Albert Guillaume. Gazette des tribunaux Les assassins de Mme Goùin(condamnatïons) GeorgesClaretie. Les' 'Théâtres Saison italienne du Châtelet « Otello » Robert Brussel.
Feuilleton Une passion JACQUES Morian.
La Geôlière
Je l'ai en vain cherchée aux obsèques de Jules Renard, où elle devait sûrement être. Comment du reste la reconnaître? Sur mille auteurs l'ayant plus ou moins fréquentée, pas un en état de fournir son signalement. Nous ne possédons à son sujet'que les données les plus incertaines. On sait vaguement qu'elle a. gardé sous les verrous un certain nombre d'écrivains célèbres, et que, comme toutes-les ogresses, elle affectionne de préférence les jeunes gens. Son nom même, elle le dissimule avec soin. Aux uns elle a dit qu'-elle s'appelait « la Conscience », aux autres « l'Intransigeance », aux autres « la Perfection ». Simples surnoms de'guerre pour charmer au lieu d'effrayer.
A quoi elle réussit souvent avec les débutants. Ceux-ci sont d'abord très flattés de frayer avec la gardienne de tant d'illustres aînés. Et c'est seulement, le temps aidant, qu'ils découvrent l'affreuse vérité. Tracassière, grincheuse, malveillante, le débinage à jet continu, jamais un mot d'encouragement, vous lançant perpétuellement au nez ses belles relations de jadis, voilà la harpie que cachait cette sirène. Ce n'est pas elle qui vous dirait' 'de prendre votre luth et de lui donner un baiser. Qu'on s'y risque par malheur et on verra les rebuffades.
Ça, une page observée, mon bonhomme? Mais relis donc Madame Bovary Q&, du lyrisme, de l'émotion? Je veux bien, mais alors oublions Verlaine, Çtti'Jcl&Jaco.uleur, de la pensée? Leconte de i'islé se tordrait. Ça, du dialogue? A"pf'ès la Parisienne*, ah non
r Tu demandes toujoursTimpossible. Non, puisqu'ils l'ont réalisé.
On ne peut pas, chaque fois, faire des chofs-d'œuvre.
Pourquoi?
On ne publierait que tous les dix ans.
Et après ? `
Il faut vivre.
Tu as de quoi manger.
Et le reste, les plaisirs, le luxe, le confortable ? '?
Et l'industrie? Et la pacotille? Te voilà dans une jolie voie.
D'autres confrères l'ont prise et ne s'en trouvent pas plus mal.
Dis tout de suite que, tu les envies. En tout cas, je ne les blâme pas. Tu ne répéterais pas cela devant Flaubert.
Allons Flaubert, Leconte de Lisle, Heredia, Becque. Toujours tes succès, toujours tes captifs. Mais si nous parlions un peu de tes tapes, de tous ceux qui ont échappé à ton grappin Victor Hugo, devant qui tu rentrais sous terre; Dumas père, qui en riant te bousculait d'un coup, d'épaule; Musset, qui te tirait la langue, et tant d'autres. Hein! si, moi, je faisais comme eux?
Essaye 1
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Après quelques scènes de ce genre, on conçoit qu'en général certains littérateurs pressés se soucient peu d'une liaison suivie avec une personne aussi exigeante. A vouloir l'ecouter de tous points, à ne livrer jamais que des œuvres, absolument parfaites, sans un défaut, sans un trou, sans une bavure, ils se sentent d'avance fauchés dans leur action, garrottés, paralysés, ils étouffent. Alors tant pis pour la Conscience et tant pis pour la Perfection 1 Sans rompre brusquement, ils sèmerbntpeu à peu la mégère, quitte à lui accorder de-ci de-là une petite satisfaction d'amour-propre en passant. Mais de l'air, de la liberté, de l'espace! Etait-ce parce que la Perfection l'avait cueilli tout jeune et tout dépourvu sur le quai de la gare de Lyon; était-ce'que la rude tyrannie de Mme Lepic avait aboli en lui les facultés de résistance? Jules Renard montra moins de douilletterie.
Du premier coup, dès le premier volume, il se laissa boucler à son établi de travail, et, depuis lors, pendant vingt ans, pas une fois il ne, se livra à la moindre tentative d'évasion, pas une fois il ne sollicita le moindre élargissement, la moindre réduction de peine. Pourquoi eût-il bougé d'ailleurs? L'épouse la plus simple et la .plus aimante. Des "enfants délicieux. Et puis, en luimême, près de lui, le véritable poète ne possède-t-il pas ample matière à observation ? Il y en avait pour tout l'hiver. 'Et l'été venu, la geôlière permettait les champs, les bois, les bêtes, de quoi écrire quarante volumes, comme Buffon. Poil ',de ,Carotte n'était pas à plaindre. Sans compter qu'on lui laissait tout le temps. Des mois, des années rien ne pressait pourvu que l'ouvrage fût « bien faite,». Par exemple, là-dessus, sévérité inexorable. Une ligne manquée, un mot de travers,. et la geôlière lui refusait des pages entières. Mais, pour son bien, naturellement.
v Cette' rigueur, néanmoins, avait par-
fois des inconvénients. Jules Renard lui dut ainsi de renoncer au journalisme. Il faut là un travail rapide que la geôlière n'admettait pas. A quoi bon du reste écrire dans les journaux, parler de ceci et de cela, donner une opinion que personne ne vous demande? Pour gagner de l'argent? Est-ce qu'un écrivain qui se respecte a des besoins d'argent? Poil de Carotte n'aime pas l'argent! déclara la geôlière. Et elle lui défendit le journal.
Pour lé théâtre, même aventure. Elle lui marchandait le papier et l'encre. Inutile de délayer. Pas de bavardages superflus. Un petit acte, très suffisant. Par grande faveur elle en autorisait quelquefois deux, du spectacle jusqu'à onze heures. Jamais Poil de Carotte n'obtint la permission de minuit. Je me rappelle une conversation où il me contait 'sa dernière aventure avec un directeur parisien.
Il m'appelle et me dit « Voilà! Notre pièce actuelle ne marche pas comme j'espérais, je connais votre comédie en train. Le premier acte excellent. Vous tenezle deux. Seulement il m'en faut un troisième. Indispensable. Je vous donne quarante-cinq jours. Voyons, c'est grandement! » Je cède, Je rentre. Je m'installe à ma table. Et au bout d'une heure, j'envoie un' bleu pour me dégager. J'étais pourtant bienàcourt d'argent. Mais trois actes où je n'en voyais que deux. Mais quarante cinq jours. Risquer une ordure, le discrédit. Je n'ai pas pu. Vous comprenez? Pardi! En rentrant, il avait trouvé la geôlière et elle lui avait dicté le bleu. A ce régime, Jules Renard ne s'enrichissait guère. Sa vie déjà si modeste touchait aux limites de.la gêne.
« Mange ton capital a ordonna la geôlière. Il obéit. Il le mangea.' Mais il était si mince, ce capital l'affaire de quelques bouchées.
Si bien qu'hier, lorsqu'on a emmené le pauvre captif, Il ne laissait que quelques chefs-d'œuvre.
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Quel succès pour la geôlière et son système de hard labour Depuis Flaubert et Becque, elle n'avait rien enregistré de pareil. Cependant, qu'elle ne triomphe pas trop. Car qui sait si, au fond, elle ne l'a pas échappé belle. Non que Jules Renard semble jamais avoir regretté l'espèce de reclusion où il s'était astreint. Mais conclure de là qu'il la pratiquait avec délices, c'est, certes, s'avancer beaucoup.
N'oublions pas que Jules Renard, malgré' son" existence 'd'ascète, 'était mêlé étroitement'à la vie parisienneMl avait pour proches camarades des auteurs à centièmes et à autos, des comédiens fastueux.' Il comptait parmi ses interprètes les étoiles les plus opulentes, les comédiennes les plus élégantes et les plus jolies. Il côtoyait continuellement le luxe, le plaisir, tout ce que procurent à I Paris l'argent, le succès facile.
Et l'on voudrait nous faire croire que cet artiste si sensible aux extériorités, que ce maître réaliste a traversé journellement toutes ces splendeurs, toutes ces délicatesses, sans un frisson, sans un émoi, sans rien voir, rien ressentir, rien se rappeler.
Outre qu'un mysticisme aussi aveugle, une anesthésie aussi maladive diminueraient fortement la beauté de son sacrifice, le personnage même en serait changé.
Comment supposer qu'une fois rentré en cellule le complet oubli du dehors s'opérât soudain dans cette mémoire impitoyable ? 2
Que de fois, au contraire, à certains mots sévères, à certains flamboiements du regard, on devinait soigneusement notées sous le front bombé de Jules Renard toutes les vexations; toutes les privations qu'il devait à sa sombre gardienne.
Evidemment, elle ayaitchez lui, comme Mme Lepic, son petit compte bien en règle. Un matin ou l'autre, ce bilan eût connu la publicité. Et, comme Jules Renard était de bonne paye, la geôlière, ce jour-là, n'en aurait peut-être pas mené
large.
large. Fernand Vandérem.
LA VIE DE PARIS
La Chaîne Éternelle
C'est demain que paraît chez l'éditeur Fasquelle le nouveau volume de M. Fernand Gregh, la Chaîne éternelle, d'où sont tirés les très beaux poèmes qu'on va lire. < Au Château de Fontainebleau» et « la Flottante Délos» figurent dans la première partie: « les Ages passés », qui, par une série, de pièces où la légende et l'histoire sont traitées lyriquement, mènent' d'âge en âge, d'anneau en anneau, jusqu'à nos jours. « Azur » est un « frisson » choisi entre cent autres dans la seconde partie, où s'exprime d Une Ame d'aujourd'hui ».
Le Figaro est heureux d'offrir à ses lecteurs trois extraits inédits de ce livre magistral.
AU CHATEAU DE FONTAINEBLEAU Tous les ans je revois tes beautés une une, Doux Château, tes balcons moussus, tes seuils [herbeux,
Tes toits d'antique ardoise aux reflets gris et bleus, Et tes carreaux verdis par les lents clairs de lune. Je longe ton étang immobile et pre^ond, Miroir glauque bordé de pierre aux belles lignes, Et qui mêle une neige ondoyante de cygnes Aux entrelacs d'azur que les arbres y font. J'erre en ton vaste parc peuplé de Nymphes Ton parc taillé jadis à même la Forêt, [blanches, Où de loin ton fouillis de tourelles paraît Le château de la Belle au Bois entre les branches. Je rêve en ton jardin français, exact et clair, Aux parterres brochés de vieilles fleurs connues Qui semblent, variant leurs couleurs ingénues, De grands tapis naïfs déroutés en gleifi air.
Je parcours tes charmants communs aux murs [de briques- Et j'écoute, dressant son lourd cadran, pareil A quelque rose d'or large ouverte au soleil, i Ton horloge évoquer des heures historiques, Mais j'écoute surtout ton âme, tendre sœur Du beau pays épars à l'entour de tes grilles, Grave, mais apaisée aux parfums des charmilles, Où même la grandeur se fond dans la douceur. Je t'aime,vieux Château qu'en vain le temps insulte, Fin pêle-mêle où chaque époque tour à tour Ajouta son portail, son étage ou sa tour, Noble et riant chaos, harmonieux tumulte, Image de la France exquise que tes rois, -Comme un à un ils t'ont construit aile par aileAu hasard.des destins qui survenaient pour elle, Province par province ont bâtie autrefois, De siècle en siècle, a travers joie, c-spoir,souffrance, Accroissant par morceaux divers la nation, Rajoutant Berry, Marche, Aunis ou Roussillon Au vieux donjon central qu'était l'Ile-de-France, Et créant peu à peu ce miracle de goût, Cette œuvre d'art qu'à peine atteignent les années, Où du Var à l'Adour, ,de Lille aux Pyrénées, Tous les contrastes vont s'embellir dans le tout 1 AZUR
Tout est bleu ce matin les vagues,
Et les cieux glorieux,
Et les monts vaporeux et vagues
Dissous au bord des cieux.
A peine si la grève est blonde
Sous nos pieds. Ce matin
L'azur est la couleur du monde 1
Et vois même, au lointain.
Baignant aux reflets de l'espace
Ses voiles pleines d'air,
A l'horizon un voilier passe,
Aussi bleu que la mer
LA FLOTTANTE DÉLOS
Jadis on vit errer la flottante Délos!
Elle allait, oasis marine, au gré des flots, Emerveillant et fleurissant la plaine amère De ses divins palmiers qu'avait chantés Homère. 'Elle glissait avec ses bois et ses jardins, Tantôt augustemerit ceinte d'éclairs soudains, Tantôt bercée avec douceur, par les grands calmes Qui laissaient dans l'air bleu se découper ses pal[mes.
-Au lieu de refluer, rythmique, en longs remous," L'eau qui baignait ses bords s'engouffrait par des[sous,
Comme sous une ronde et fuyante carène. Sur la mer fabuleuse où chantait la Sirène, Elle allait, vagabonde et légère, à fleur d'eau, Prodigieuse claie et magique radeau
Que paraissait pousser le souffle du mystère; Elle fepdait les flots, beau navire de terre, Promenant ses cités, ses peuples et ses dieux, Ses frontons de paros au soleil radieux, Ses portiques tout blancs, la nuit, sous les étoiles, Et ses arbres gonflés de vent comme des voiles Et parfois, incertaine, elle tournait un peu, Comme vire une feuille au ras d'un bassin bleu; Ou bien, avec des mouvements subtils et vagues, Tout son sol assoupli s'infléchissait aux vagues, -Et ce. que Voir prenait pour le frisson du vent. Dans ses roseaux-oudans ses blés, c'était souvent A la houle de fond, par un beau soir tranquille, Quelque ondulation lente de toute l'île. Ainsi, nomade, elle a vogué, des jours nombreux, Sur l'abîme d'azur où l'Archipel heureux Groupeen cercle ses sœurs à la blanche allégresse, Entre la sombre Asie et la riante Grèce. Les alcyons posés autour d'elle nageaient; Les noirs dauphins venaient la flairer, .et [plongeaient;
Sur ses arbres, en leurs aventureux caprices, Faisaient halte les hirondelles migratrices. Des voyageurs l'ont vue errer à l'horizbn Et parfois l'ont sentie, en la chaude saison, Passer tout près dans l'ombre, à son odeur fidèle, A ses mille parfums suspendus autour d'elle. Les marins qui, surpris, entendirent un soir Une voix sangloter, pleine de désespoir, « Pan est mort! » dans l'air pâle où l'angoisse [circule,
Avaient encor coupé sa route, au crépuscule. Et depuis lors, docile quelque ordre sacré, Elle s'est arrêtée, elle a sous l'onde ancré L'obscur prolongement de ses caps immobiles; Et ce n'est plus qu'une île entre tant d'autres îles, Pleine de blocs de marbre épars au bord des flots. Quand la reverra-t-on, la flottante Délos ? Fernand Gregh.
Echos
La Température
Le ciel est toujours couvert, très nuageux même, et ce regain de fraîcheur, qui survient tout à coup, après quelques chaudes journées, nous donne une température tout à fait hors de saison. Cependant, le thermomètre est en hausse légère sur la veille à sept heures du matin, il marquait n° au-dessus de zéro eti8° à cinq heures du soir; la pression barométrique, peu variable, accusait à midi 766imn. Une aire anticyclonique couvre encore le nord-ouest de l'Europe; on notait 772"™ à Valencia et ~6g'"m à Cherbourg.
Des pluies sont tombées dans quelques stations'du nord et du centre du continent. La température a peu varié sur nos autres régions.
Départements, le matin, au-dessus de \èro 10° à Dunkerque, à Boulogne, à Cherbourg, à Nantes et au Mans, ii° à Brest, à Ouessant, 12° à l'ile d'Aix, à Bordeaux, à Limoges, à Clermont et à Belfort, 130 à Lorient, à Biarritz, à Rochefort, à Toulouse, à Charleville et à Lyon, 140 à Nancy et à Perpignan, 15° à Cette et à Oran, 160 à Cap Béarn et à Marseille, 19° à Alger.
En France, un temps nuageux et un peu frais est probable.
(La température du 26 mai 1909 était, à Paris 19" au-dessus de zéro le matin et 15° l'après-midi; baromètre, 75Ômm; pluie, éclairs et tonnerre.)
Du New York Herald
A New -York Temps beau. Température maxima, 22°3; minima, i5°s. Vent ouest.
A Londres Temps beau. Température maxima,' 200 minima, 8°. Baromètre 765"™. Vent nord.
A Berlin Temps beau. Température (à midi), 22°. -Q°ü--
Les Courses
Aujourd'hui, à deux heures, Courses à Maisons-Laffitte. Gagnants du Figaro L'Express: Wilhelmine Gobette.
Prix Barberousse Pœstum; Charmeil; Prix de Vemeuil Escarpin; Defender. Prix Consul Sea Sick;'Hag to Hag. Prix d'Albian Amalécite Unterwalden. Prix de la Cr,oix-Saint-Jacques Tambour
Majpi; II 1 Renard' Bleu.
•^ A Travers Paris
L'Académie française avait à élire hier, les remplaçants de Mgr Mathieu et du marquis Costa de Beauregard. La séance avait été fixée exceptionnellement à deux heures; car on prévoyait un grand nombre de tours de scrutin, Le nombre des votants était de trentedeux, quatre membres étant décédés le cardinal Mathieu, le marquis Costa de Beauregard, le vicomte E.-M. de Vogue et M. Henri Barboux, et quatre autres membres MM. Anatole France, Henry Houssaye, Emile Faguet et Maurice Barrés, étant absents. La majorité requise pour l'élection était donc de dixsept voix. •
M. Frédéric Masson, directeur, a ouvert le scrutin à deux heures cinq pour l'élection du successeur du cardinal Mathieu. Le résultat a été le suivant
I" four 2e tour 3e loup
Mgr Duchesne 12 1G 17 Mgr Baudrillart 14 14 12 M. Stéphen Liégeard. 6 2 3 32 32 32
Mgr Duchesne a été déclaré élu.
Les six voix qu'a obtenues M. Stéphen Liégeard ne sont pas les seules sur lesquelles pouvait compter le poète des Grands cœurs. Plusieurs de ses partisans n'assistaient pas à la séance. En outre, beaucoup de ses admirateurs voulaient donner pour successeur au cardinal Mathieu un prélat.
**#
On a procédé immédiatement à la seconde élection pour le remplacement du marquis Costa de Beauregard. Le scrutin a donné les chiffres suivants
1" 2- 4= 5B 6' T
tour tour tour tour tour tour tour
Général Langlois. 9.11 15 14 lfi 14 15 M. Maurice Maindron. 9 9 2 2 2 .'î 2 M.Pierre do Nolhac. 14 12 14 15 14 15 15 Vicomte de S'-Geniès. 0 0 1 1 0 0 0 32 32 32 32 32 32 32
Aucun résultat définitif ne paraissant se dessiner après ces sept tours de scrutin, l'Académie a décidé d'ajourner l'élection. _4W__>
Le ministre de l'agriculture a pris, voici quatre jours, une décision que peu de Français ont remarquée. Il a autorisé, pendant les mois de juin et de juillet 1910, le transport et la vente de l'ortolan gras sur tout le territoire. Ceci veut dire évidemment que la chasse à l'ortolan sera permise, cette année, à partir du
̃1er juin. •
Nous ne savons pas exactement pour quelles raisons le ministre nous a accordé cette faveur.Nous ne savons même pas si c'est une faveur. Mais, peu nous importe? L'essentiel est que cette année le rat de ville pourra inviter, deux mois plus tôt, le rat des champs.
Aurait-on tort de prétendre qu'en France il n'y a que le provisoire qui dure ?
Tous ces jours-ci, à l'entrée de la Chaussée-d'Antin, sur la place de la Trinité, les passants admiraient, sans en bien deviner l'usage, deux beaux piliers de fonte établis très récemment. Or, hier matin, le service de la voirie a fait installer sur ces poteaux des plaques émaiilées qui portent, en lettres blanches sur fond bleu, l'interdiction aux voitures allant vers l'Opéra de prendre la Chaussée-d'Antin.
Ces plaques succèdent, de la façon la plus heureuse, aux écriteaux délabrés qui, depuis quelques mois, prescrivaient la même mesure d'ordre, dans l'intérêt de la circulation, mais dont le texte (à présent remanié) blessait les amis d'un clair langage par son détestable jargon. On voit par là que le provisoire est devenu bel et bien définitif; et comme le système -inauguré voici quelques mois a donné les meilleurs résultats à l'épreuve, tout le monde approuvera cette transformation.
Les élèves femmes de l'Ecole des beaux-arts ont remporté, hier, un succès éclatant.
Au concours d'archéologie, sur treize candidats admis, neuf étaient des élèves femmes des ateliers Jean-Paul Laurens, Gervais, Pottier et Schommer.
La revue de Rip continue à faire parler d'elle, et il faut reconnaître que M. Richemond fut bien inspiré en louant le théâtre Femina pour y jouer ce parfait échantillon de revue « rosse ». La jolie salle des Champs-Elysées est, en effet, tous les soirs, remplie d'un élégant public qui s'amuse follement aux scènes si spirituelles et parfois si mordantes de Bigre! Et l'on applaudit avec chaleur l'original talent de Mlle Spinelly, la charmante bonne humeur de Mlle Dyanthis et l'irrésistible fantaisie de ces excellents comiques qui s'appellent Le Gallo, Hasti, Jullien, Arnaudy, Kowal. Avec son plafond a ciel ouvert, le théâtre Femina est bien, d'ailleurs, le théâtre idéaF pour une saison parisienne d'été. CS^1C>
Le peintre Jean Béraud, qui est, on le sait, l'un des organisateurs de l'exposition des portraits d'enfants et des jouets historiques de Bagatelle, nous écrit qu'il vient de recevoir un jouet tragique pour cette exposition
;Aïi milieu des charmants objets imaginés pour amuser les bébés de la fin du dix-huitième siècle, ce jouet présente un contraste effrayant.C'est une guillotine d'assez grande taille qui fut donnée comme étrenne à un enfant, en 1794. Et cet enfant, ainsi que ses petits camarades, ont, en cette terrible année, décapité avec ce joujou des, poupées et même (ceci est plus pénible) des petits chats.
Ce curieux souvenir de la sanglante époque a été prêté par M. Dallemagne.
Il sera exposé dès aujourd'hui à Baga-
telle.
PETITES CURIOSITÉS
On fait en ce moment une curieuse expérience,de referendum: elle ne se poursuit encore, à vrai dire, que dans les lycées cependant, elle pose une question qui n'intéresse pas seulement les élèves, mais les grandes personnes. Celles du moins qui ont des enfants. Il s'agit de savoir si l'on continuera de distribuer les prix au commencement d'août, selon la coutume antique et solennelle, ou si l'on fixera cette cérémonie à la rentrée des classes, c'est-à-dire au début d'octobre. La réforme projetée semble recueillir, dans les lycées, de nombreux sUf-' frages. L'organisation actuelle crée, en effet, au préjudice des lauréats, une injuste défaveur au lieu d'être libres vers le milieu de juillet, comme ceux de leurs camarades qui ont eu la prévoyance d'être un peu indolents durant l'année scolaire, il leur faut attendre deux ou trois semaines le départ pour la campagne afin de recevoir, aux accents de la Marseillaise, les couronnes de chêne dont la République auréole les meilleurs nourrissons de l'Aima parens. Il y a là une injustice distributive qui serait capable de décourager, à, la fin, les plus laborieux. La distribution des prix d'octobre ne présenterait, au contraire, que des'avantages si tant est qu'elle soit capable d'agir sur l'imagination des jeunes gens, elle. ne verrait point sa vertu efficace s'amollir dans le farniente des vacances non contente de récompenser le passé, elle s'emploierait par surcroît à préparer l'avenir. Aujourd'hui, à l'Hôtel Drouot, M°LairDubreuil vendra les objets d'art et d'ameublement appartenant à divers amateurs et provenant en partie de la collection PoJovtsoiT. 11 sera assisté des experts Paulme, Lasquin, Falkenberg et R. Linzeler.
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S. M. Manuel II a quitté Paris hier pour retourner à Lisbonne. En dépit des multiples devoirs protocolaires qu'il eut à remplir durant son trop court séjour parmi nous, le jeune roi de Portugal trouva cependant le loisir de faire une rapide promenade rue de la Paix. Après s'être longuement arrêté chez Cartier, le souverain, respectueusement salué par la foule des promeneurs, regagna son hôtel qu'il quitta quelques instants après pour se rendre à l'Elysée. Les halls de la maison Mercier frères, les grands tapissiers décorateurs du faubourg Saint-Antoine, sont assiégés en ce-moment-par toutes les élégantes parisiennes. Voici l'époque des départs à la campagne et les mobiliers d'été sont à l'ordre du jour. Mercier frères sont passés maîtres dans l'art des installations estivales et leur firme est synonyme de confort et de bon goût.
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Rencontré hier, sur les boulevards, Kriegck, de retour de Bruxelles où il était allé surveiller les derniers apprêts de son exposition.
Il revient très satisfait du succès qu'il remporte, non seulement auprès des visiteurs, mais aussi de ses confrères qui l'ont sincèrement félicité. Son exposition, en effet, sort de la banalité ordi- naire. Ce ne sont plus des vêtements exposés dans une vitrine, mais bien deux personnages en cire personnages de très haute marque, très connus et en ce moment en pleine actualité qui sont au nombre de ses meilleurs clients et qui sont là, ayant l'air de visiter le stand. Habillés comme sait le faire le tailleur select de la rue Royale, ils attirent tous les regards.
C'est ingénieux et nouveau, et Kriegck représente dignement, à Bruxelles, l'industrie parisienne, qui aujourd'hui donne le ton à toute l'Europe, même aux Londoniens, à qui, autrefois, elle l'empruntait.
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Il est un restaurant parisien où le même jour de cette semaine on pouvait voir aux différentes tables, entre autres, les personnalités suivantes Prince héri- tier, princesse Militza et Xénia de Mon- ténégro, prince Youssouf-IzzeddineEfl'endi avec sa suite; l'ambassadeur d'Italie et Mme Tittoni avec le marquis Carlo di Rudini; Gabrielè d'Annunzio avec M. Le Bargy; M. de Sanna avec Caruso. Puis, groupés autour de leur président d'honneur, M. Paul Hervieu, nos principaux auteurs dramatiques. Ce restaurant, on l'a deviné, c'est le Meurice.
Au cours du défilé automobile qui fut le clou de la fête sportive donnée mercredi au Bois de Boulogne en l'honneur de la mission chinoise, l'attention des connaisseurs fut attirée par quatre voitures d'un incomparable luxe
Une berline do grand .tourisme trois compartiments, appartenant au prince P. deux double-phaétons, dont les propriétaires respectifs sont MM. Besnard et Raoul Montefiore, et enfin, appartenant à Mme L. P. un coupé-limousine dont la forme du tablier-bouclier fut très admirée.
Ces chefs-d'œuvre de haute élégance et de parfait confort étaient signés Henri Labourdette, le grand carrossier parisien.
S'il est parfois fatigant de parcourir une Exposition, il est par contre tout à fait agréable de s'y promener dans un confortable véhicule.
A ce point de vue les automotrices qui circulent a l'Exposition de Bruxelles sont bien le mode de locomotion rêvé. Ces automotrices, qui sortent des usines de la Société Lorraine des A.-E. de Dietrich et Cie de Lunéviile, transportent les visiteurs à la satisfaction de tous. Leurs Majestés le roi des Belges et le tsar des Bulgares en ont, fait ensemble l'expérience mardi dernier et n'ont pas caché le plaisir qu'elles ont eu à
faire dans de très bonne conditions un petit voyage aussi agréable qu'original
Nouvelles â la Main
On va installer dans la Salle des concours d'agrégation un compteur, Aù.tomat.ique? r, •
̃ ̃•'•̃ '̃•;̃
Vous avez assisté à ces pugilats' médicaux?
Oui, j'ai vu les internes échanger des lésions.
[.).
Les prochains examens se passe- ront sans que les juges aient rien à souffrir.
Comment.cela? Ils seront chloroformés une heure avant.
--o-oc-o--
On a montré à la mission chinoise des canons qui peuvent tirer trente coupsîà la minute, chaque coup comportant 260 balles, dont chacune peut tuer.dix hommes. < Bravo Voilà qui a dû donner aux Chinois une haute idée de notre civilisation I .Y tion 1 Le Masque de Fer.
̃̃^N^S/N^ ̃ •
UNE CATASTROPHE A CALAIS
LE
Sinsime « Pfliïiôse » coulé AVEC • ̃
SES 25 JO.OM3&S8 D'EQUIPAGE
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Une nouvelle catastrophe vient de, mettre en deuil notre marine.
Dès qu'elle fut connue à Paris, hier soir, l'émotion la plus sincère et la,plus profonde s'est aussitôt répandue dans toute la capitale. Ainsi, après les récents: malheurs de même nature qui se sont abattus sur les flottes d'autres nations, c'est à nos héroïques marins- que s'en prend, cette fois encore, un sort funeste Au récit de ce douloureux événement, une patriotique tristesse s'emparera de tous les coeurs. Un peu avant deux heures de l'après midi le paquebot Pas -de Calais, faisant le service régulier entre Calais'ët Douvres, a abordé le submersible Plu- Il viôse, à deux milles environ dès"j'ëtëWfte Calais.~ "̃ ̃ • Malgré la manœuvre en arrière, effectuée par le capitaine du paquebot dès qu'il eut aperçu le -submersible devant lui, le choc fut des plus violents et le Pluviôse ne tarda pas a disparaître, par 17 mètres de fond, entraînant avec lui les vingt et quelques hommes, officiers ou matelots, qui étaient à son bord et qui ont dû tout malheureusement porte a le croire trouver la mort dans ses flancs. ̃'•̃̃'̃'̃. Le Pluviôse, avec son similaire le <?ntôse appartenant comme lui à la station sous-marine de Calais, accomplissait ses exercices habituels de plongée et de navigation en surface, lorsque le, malheur voulut que le Pas-de-Calais vint couper sa route au moment où, terminant sa plongée, il remontait à la surface. Comme la rencontre s'est produite à un peu plus: de deux milles des jetées, le Pas-deCalais avait eu déjà le temps de prendre sa vitesse normale et comme il est de grande taille et qu'il file aisément 18 nœuds, on imagine quelle put être la violence de son choc sur la caréné de l'infortuné submersible.
A peine l'abordage eut-il eu lieu (dans la partie arrière du Pluviôse) que l'on vit celui-ci s'enfoncer un instant puis sortir son avant de l'eau, en le pointant vers le ciel,' pour disparaître bientôt définitivement, en même temps que des flots d'essence remontaient à la surface, indiquant que les réservoirs de comburant'de son moteur avaient été crevés par l'étrave du paquebot et que la déchirure de la coque était d'importance.
Sans doute, à l'heure où nous racontons ce terrible événement, nous' né savons pas encore de façon précisé quel est le sort de ceux qui le montaient. Il y a évidemment une chance que la coque du Pluviôse n'ait été éventrée que dans sa partie arrière seule, et que son avant et son centre soient indemnes, ce qui a pu permettre à l'équipage de se réfugier dans une partie non endommagée où la réserve d'air emmagasiné lui permettra d'attendre l'arrivée des secours. Il y a également une chance que la coque extérieure ait été seule défoncée et que la coque intérieure ait résisté, car cette double coque, à cause de sa section circulaire et de l'épaisseur de ses tôles, est très résistante. Mais combien est faible, combien est pâle cette lueur d'espoir, nous hésitons presque à le dire pour ne pas bercer de trop d'illusions ceux qui ont à bord du Pluviôse un être cher. Ils devaient être normalement 24, dont 2 officiers, les marins de ce submersible. Les 2 officiers sont le lieutenant de vaisseau Callot, commandant, dont la famille habite à Paris, et l'enseigne de vaisseau Engel. Mais, on a appris que le capitaine de frégate Prat, comman- dant la flottille, se trouvait également à bord, ce qui fera une victime de plus. L'émotion causée par ce sinistre, qui a été bien vite connu à Calais, a été intense, comme on le devine. Sur les jetées (car du sémaphore on avait vu la scène tragique), la foule était accourue et suivait anxieusement les essais infructueux de sauvetage tentgspar le Pas-de-Calais, demeuré sur les lieux de la catastrophe, et par les canots, les torpilleurs, les remorqueurs et les dragues envoyés en toute hâte au secours du Pluviôse. Vers trois heures, constatant que toutes les recherches restaient vaines et se
voyant remplacé sur le théâtre de l'accident, le Pas-de-Calais rentrait au port avec son ayant brisé, ou mieux son gouvecn^il 'avant brisé (car ces paquebots ont Mt\ gouvernail à chaque extrémité, de façon rà pouvoir manoeuvrer indifféremment dans les deux sens de leur longueur). Ne pouvant continuer sa route, il a débarqué ses 289 passagers, qui sont repartis pour Douvres à quatre heures; ,àbord du paquebot Empress. L'dmjOtion des passagers était grande. Aussi'bien c'est dans tous les ports que la cqastecnation est générale. A Toulon, on sç^appelle le long séjour qu"y a fait l'enseigne, de vaisseau Engel, fils d'un grand filateur de Mulhouse et beau-frère du lieutenant de vaisseau Durand-Gosselinj' des torpilleurs de Toulon. A Lorient on s£: souvient du récent passage du Pluviôse. A Cherbourg, on est plus éprouvé, car la plupart des marins du submersible sont de ce port, qu'ils n'avaient quitté qu'en janvier dernier pour gagner tâ'stàtion^de Calais. ̃̃ j Le « Pluviôse >
Le, pluviôse a été construit sur les plans, xlè-M. l,'ingénieur Laubeuf, du temps: du ministère de M. Thomson. C'cstyiti aavire de 51 mètres de longueur et de .4 ..mètres de largeur, qui porte 7 tubes lance-torpilles et qui déplace 398 tonnes; II fut le prototype de toute une série:de bâtiments semblables qui, sous le nom de sous-marins offensifs ou de submersibles, constituent. les meilleures unités, de notre flotille sous-marine. Le submersible se distingue du sousmarin, proprement dit en ce qu'à, la surface il émerge complètement de l'eau, naviguant alors absolument comme un torpilleur, dont il a L'aspect, la dimension ctila forme, 'tandis .que le sous-marin ne. m.on4.re,î quand il navigue à la surface,qu'une petite plate-forme étroite, avec une seule ouverture donnant accès à. l'intérieur du bâtiment. Sur le submersible, les conditions d'existence de. l'équipage sont infiniment meilleures, les qualités nautiques sont très supérieures et le rayon d'action est bien plus considérable que sur le sous-marin, proprement dit. Bref, c'est un véritable navire de haute mer, qui a son autonomie complète^ qui ne devient sous-marin qu'au unomeni de-la plongée et qui possède là" principale qualité d'un navire de guerre, celle de pouvoir porter l'offensive au loin.
-̃:̃̃̃* -^Les Secours •̃̃•
La përiè du Pluviôse serait donc sensible^ Mais, si tout fait craindre, hélas que son. équipage ait péri en entier, il il est. permis d'espérer que ses avaries ne sont pas telles que le renflouage ne puisse s'opérér convenablement. Les moyens de relevage et de sauvetage qui ont êCé concentrés à Calais sont, en effet,sï nombreux et si puissants, et ils ont éïé si.rapiderrient expédiés que tout fait prévoir Je'succès des opérations tentées des hier dans l'après-midi.
Deux' torpilleurs avec des scaphandrieïjs sont arrivés immédiatement pour se joindre; aux remorqueurs et aux dragues d,e Calais,, tandis que le contre-tor'pillcurs Escopette et Durandal, ainsi que e deux-.yap.euFs.reniorquant les docks flottan ts^Ia^fenâam^ quittaië'int" .ié:.pÎ3.ft à, destination dé Ca-' lais. "Eh* *ôuîre?*îè f énid r'qiïeùr Girafe partait de Cherbourg avec des scaphandriers et des appareils à air comprimé, en m^me temps que le Loiret prenait à la renjorque les chalands ayant servi il y a.quelques semaines aux expériences du relèvement du vieux submersible Narval. De, son. côté, .le préfet maritime de Cherbourg se rendait à Calais à bord du contre-torpilleur Harpon.
Rien n'aura donc été négligé pour opérerle sauvetage ,du Pluviôse et, s'il se peut," de' son équipage. Ajoutons que ce sQus-marin.a été muni des ceintures et de"s boucles dont l'absence si regrettable avait été constatée naguère sur le Lutin et sur le Farfadet et qui avait rendu sinon, impossible du moins extrêmement long le relèvement à Bizerte de, ces deux sous-marins de sinistre mémoire.
La navigation sous«matine Nous venons de rappeler les noms du Lutin et' du Farfadet. C'est, en effet, le troisième sous-marin français qui disparaît' avec son équipage. D'autres ont également disparu dans d'autres marines et1 là aussi leur disparition a entraîné' des morts, causé' des deuils, fait t verser.des larmes. Et pourtant, les flottilles' sous-marines ne manquent nulle part ni d'officiers ni de matelots pour y servir. Bien plus on dirait que le péril plus grand rend, chez les marins de?s "flottilles, l'ardeur plus vive, le courage plus; héroïque.
On ri'a' pas perdu le souvenir car cela, date de quelques semaines seulement -f de ce sous-marin japonais, coulé par suite d'un faux mouvement et dont le capitaine notait stoïquement, sur son carnet de poche, en attendant la mort toute proche, les impressions que suscitait en lui cette agonie lente survenant en pleine vie « Nous so'mmes maij$epanf;baignés par l'eau qui gagne.
Nos vêtements sont trempés. Réspira-
lion'extrêmement difficile. Il me semble ^ùe j'ai l'es tympans crevés. », et qui interrompait son compte rendu pour recommander à « Sa Majesté l'Empereur les familles de ses marins, « tous ayant fait leur devoir. ».
Le capitaine de ce sous-marin a donné là l'un des plus èxtraordinairesexemples d'énergie humaine. Mais ne croyez pas quejbe soit là un cas unique. Au lendemain' même des catastrophes qui chez nousj comme en Allemagne et comme
en Angleterre, ont englouti des équi-
en Angleterre, ont englouti. des équi-
pages de sous-marins, on a vu, dans les flottilles, officiers et matelots reprendre tranquillement, calmement leur service quoteien de- plongées et d'émersions, sans trahir 'la moindre émotion, lamoindre Appréhension, la moindre hésitation. Après avoir pleuré leurs camarades morfs, victimes du devoir, ils sont retoufnés a; bord de leur sous-marin com-mc si de rien n'était. Dès demain, ils ^retourneront, prêts à tous les héroïstnes.
Etf la conclusion, c'est encore à ce journal in entremis de l'officier japonais que nous la demanderons « Le seul regret que nous ayons, dit-if? est dû à lanjyëté' que ceux que nous laissons puissent se méprendre sur les causes de f accident, et que, de ce fait, une atteinte f puisse être portée à l'avenir des sousmarins. Nous espérons que l'on fera tout pour étudier toutes choses en vue du
développement futur des sous-marins. Si cela est, nous n'aurons aucun regret. »
Marc Landry.
Les dépêches officielles
Voici les dépèches reçues d'heure en heure par le ministère de la marine 6 h. 45 soir.
Voici les conditions dans lesquelles' s'est produite la catastrophe. Les submersibles Ventdse et Pluviôse m&nœuvfaient en mer. Le Pluvidse exécutait une plongée. Quand le Pas-de-Calais l'aperçut, il fit immédiatement machine en arrière, mais il avait déjà heurté le submersible; il était i h. 43.. Après que le submersible eut disparu, le Ventôse et le Pas-deCalais rentrèrent au port pour demander secours.
Le Pluviôse o. à son bord 25 hommes, dont le commandant de la station. 7 heurgs.
Commandant iotpttièurs bunlierque
à marine, Paris «
Ponts et chaussées Dunkerqûe font partir baliseur avec scaphandriers et appareils nécessaires je fais partir nos deux docks cette nuit, ainsi que l'Utile. Je pars moi-même avec Durandal et Escopette à la marée cette nuit.
8 h. 45 (par téléphone de Calais).
Les remorqueurs et torpilleurs qui sont rentrés au port ne signalent rien de nouveau.
Etat du temps assez beau; petite houle. 9 heures 40 (par téléphone).
Un torpilleur retourne sur les lieux de l'accident.
Dernière heure
VÂgence Havas communique en. dernière heure la dépêche suivante
Calais, 2G mai.
A dix heures, toute tentative de sauvetage est, jusqu'au jour, abandonnée. Des secours plus puissants ont été demandés à Cherbourg. Un courant sousmarin très rapide a empêché les scaphandriers de descendre à plus de quatre mètres; on doit donc craindre que lé malheureux équipage ne soit perdu, En mer, on aperçoit les feux multicolores de nombreux torpilleurs stationnant sur le lieu du sinistre et donnant le spectacle d'une poignante veillée funèbre. ..̃̃
Un marin du Ventôse a déclaré « Nous avons appris la catastrophe alors que nous rentrions d'exercices en surface. Aperoevant une escadrille de torpilleurs embossée sur la rade nous avons s stoppé et demandé des renseignements par signaux.
» La réponse a été. terrifiante. Le.conïmandant et tous les marins ont éclaté en sanglots. Nous faisions la manœuvre en pleurant nos camarades quittés tout à l'heure pleins de vie. Suivantnotreàyis, tout espoir doit être perdu. Le Pluviôse a dû être défoncé à l'arrière. »
Condoléances
Le premier lord de l'Amirauté, M. Mac Kenna, télégraphie- au ministre de la marine « Permettez-moi, au nom .de l'Amirauté anglaise de vous exprimer .-les,, profondes sympathies de la marine royale à l'occasion* du terrible, ;açeidentde sous-marin qui vous frappe. » Le ministre de la marine à Calais
Dèsla nouvelledela catastrophe, l!amiral Boué de Lapeyrère, ministre de la marine, se rendit chez M. Rriand, président du Conseil, pour lui en faire, part et lui indiquer les mesures qu'il avait prescrites d'urgence aux autorités des différents ports.Il lui annonçait également sa décision de partir immédiatement pour Calais, avec M. Chéron, soussecrétaire d'Etat à la marine.
Nous avons pu voir le ministre' hier soir, quelques minutes avant le départ du train de 9 h. 15, auquel 'avait été attaché un wagon-salon.
Vous me voyez encore tout ému nous a-t-il déclaré, de ce terrible acci-:dent. Vous m'en demandez les causes pour le moment, les dépêches que j'ai reçues jusqu'ici ne me permettent pas de les fixer. A l'heure actuelle, les scaphandriers ont retrouvé le sous-marin il gît, comme vous le savez déjà, par dix-sept mètres de fond. Mais oh n'a pas encore d'indication sur la nature et la localisation de l'avarie qui a causé sa disparition subite. Nous en sommes réduits aux hypothèses.
» La première, qui consisterait à penser que le lieutenant Callot voulut passer sous le paquebot, est inadmissible. Un officier aussi expérimenté que le commandant du Pluviôse, qui s'occupait de sous-marins depuis plus de neuf ans, n'eût pas fait une tentative aussi imprudente, là où il n'y a qu'un fond de dixsept mètres. 1
» Il est plus probable, suivant une deuxième hypothèse, qu'il s'agit en l'espèce d'une simple collision fortuite, comme il s'en produit entre deux navires ordinaires q'ui se rencontrent par exemple'dans le brouillard. A l'eïidïoit où se trouvait le Pluviôse, les courants sous-marins ont une vitesse de quatre nœuds le submersible, qui' faisait des exercices de plongée, a dû se trouver drossé par ces courants et amené, sans que son chef s'en fût aperçu, sur la tra- jectoîrè' dû Pas-de-Calais. » Quant à celui-ci, il ne peufêtre eiï rien rendu responsable de la catastrophe, Il se trouvait exactement sur la route qu'il doit suivre, dans la direction ] du nord-ouest, dans l'alignement du pharé. i » Mais. je tiens à le répéter, tout cela n'est qu'une simple hypothèse que j'é- mets. Nous serons peut-être fixés sûr les < causes réelles et immédiates' dans la matînéë de demain. Car je compte sur l'ar- rivée; dans la nuit, a Calais, du rembr- queur Girafe. parti de Cherbourg avec ] tout le matériel de sauvetage néces- '(
saire.
» Quelqu'un mé demandait tout à ;3 l'heure si l'on conservait quelque espoir t de sauver les malheureux enfermés dans; «g ( le Pluviôse. Cet espoir est si minime; si f fragile, il faudrait, pour qu'il se réalisât s un concours de circonstances tel, qu'il il serait dangereux de le faire partager aux familles des victimes. Sans doute. ils ont une réserve d'air de trente-six heures; mais auront-ils eu le temps de se porter dans une partie du bâtiment, où ils auraient pù se défendre contre l'invasion de l'eau? ( » Enfin, ajouta l'amiral, je tiens tout i
de suite à séparer de cette triste catas- trophe la question des sous-marins. Ceux-ci n'y sont pour rien nos submersibles, surtout ceux de la classe du Pluviôse, sont des bâtiments admirables qui viennent encore de donner des preuves absolues de navigabilité, de résistance et de puissance aux cours, des récentes manoeuvres navales près d'Ajaccio. » Sur ces paroles, le ministre de la marine monta dans son wagon où il a été rejoint par le capitaine de frégate Gué.pin, le lieutenant de vaisseau Herr et l'ingénieur principal de la marine Radiguet, qui l'accompagnent à Calais. Peu après, M. Chéron et M. Gambier, directeur de son cabinet, prenaient place dans le compartiment du ministre. E. Dupuy.
M ̃ »>> V'.i J~~nSc~îaWfe
SALONS
t Mercredi soir, chez Mme Hochon, une heure de musique en petit comité. La charmante maîtresse de maison était aidée à faire les honneurs par sa fille, Mlle Jeanne Hochon. On y a entendu et chaleureusement applaudi Mme Charles Max, l'exquise diva mondaine M. David Devriés et M. Robert Schmitz, pianiste très distingué. Les maitres Widor et Herman Bemberg, ont accompagné leurs œuvres. Le piano était tenu par Mlle Donnay.
Dans l'auditoire
Duchesse d'Uzès douairière, duc et duchesse d'Albuféra, princesse Jeanne Bonaparte marquise de Villeneuve, marquis et marquise de Montebello, Mme Vesnitch, Mme Le Ohait, comtesse d,e Puységur, comtesse de Galard, comte et comtesse Bruneel, baron et baronne du Bourget, comtesse de La Chapelle-Crosville,- vicomte et vicomtesse de Verneauxi comtesse Jean de Lubersac, M. et Mme, Armand Brun, M. et Mme Louis Brinquantj.Mrné René de Saint-Marceatix, baronne Marochetti, Mme André de Neuflize, M. et Mme André de Goùrnay, baronne A. de Pier rebourg, M. et Mme Aubry-Vitet, baron et baronne Lucien d'Aubig-ny, Mme Henri Sçhneider, baron et baronne Robert de Rothschild, baron et baronne M. de Rothschild, RI. et Mme Arthur "MeyervMme Alphonse Daudet, Mme Edmée Daudet, Mme Georges Kohn, M. et Mme Gervex, comte et comtesse du Pont de Gault-Saussine, Mme Madeleine de Pierrebourg, Mlle Nina dé Lara. marquis de Wignacourt, conîte d'Hinnisdal, marquis de. Luberiac, M. Alfred Mézières, vice-amiral baron Duperré, comte Jean de Sabran-Pontevès,' comte Louis de périgord, comte Alexandre de Gabriac, M. Paul Hervieu, prince Marc Galitzin, comte de Reilhac, comte Roger de Chabrol, comte M. d'Andig-né, comte Berênfer de Miramon, comte G. de Massa, M. Roger de Monbrison, vicomte de Kergaribu, colonel de Sancy-Parabère, M. Olivier Taigny, baron' de Grovestins, M. André Saint-Hilaire, baron de Christiani, MM. Fernand Laudet, Chenu, François Flameng, .Walter Gay, Jules Delafosse. Gervex, Léonce de Joncières, Abel Hérmant, Daniel de Losques, etc., etc.
Le comte de Frânqùevillc, membre de l'Institut, et la comtesse de Frânqùevillc ont donné mercredi, dans leur château de la Muette, un grand dîner auquel ont assisté LL. AA. RR. le comte et la comtesse d'Eu, Mgr Amette, archevêque de Paris duc et duchesse de Rohan, le chevalier de Stuers, ministre des Pays-Bas marquis et marquise de Reyorseaux, comtesse de Grunne née Montalembert, comte et comtesse de Caraman,. vicomte de Laferrière, vicomte de Meaux, comtesse Aline d'Harcourt, etc., etc.
La « rose-party.», donnée dimanche dernier par Mme Henry en son hôtel de la rue Lalo, fut un ravissant coup d'œil, les invités ayant tous arboré la reine des fleurs, «en coiffure, au corsage ou à la boutonnière » ainsi qu'il le leur était demandé. Reconnu 1 '"Colonol.et Mme Mortian, comte de la Sizfiranné, M. çtMme de Trégomàin, M.et Mme Verdet, M/ et -Mme iPa^stréj, vicomtesse, de- Va.ulch.ior, vicomte et vicomtesse de îa'Size'fàiîriô; M. et Miné de Franqueville, M. et Mme Roux, M. et Alme'Allaniagoy, M. -et Mme Cambefort.M. etMme Tallevignes d'Angles, Mme du Souzy, baron et. baronne de Neufvilie, M. et Mmo'Meaudro, M. et Mme d'Aubigné, M. et Mme Japy, M. et Mme Moreau de Bonrepas, M. et Mme Malzac, M. et Mme d'Abbadie d'Arrast, Mme Halphen née Pereire, M. et Mme. do Watteville, M. et Mme de Rouville, M. et Mme Louis Royer, M. et Mme Bellang-er. M. et Mme de Saint-Afl'rique, M. et Mme Geoffroy. MM. le comte Desplaces, do Charpen, Vengerotles, vicomte de Verdalle, etc., etc. Trois mercredis de musique ancienne chez la comtesse Hocquart de Turtot, M. Paul Le Flem, le musicien délicat, conduisant avec une maestria consommée un groupe d'artistes de la Schola, Cantorum et des Chanteurs de Saint-Gervais, a donné chez elle la primeur de ses Chants bretons du seizième siècle, qui ont été vivement appréciés. Le i'5 juin, bridge et tour de valse chez Mme Roxoroïz.
RENSEIGNEMENTS MONDAINS
Une élégante assistance se trouvait réunie mercredi à quatre heures, en la salle de la Société des grandes Conférences, rue Char- ras, pour entendre le baron de Bermingham, qui a lu une très intéressante conférence « Impressions sur l'Egypte écrites d'une façon 'remarquable par' la comtesse de La Roch'ecantin, sur son récent voyage. Le conférencier a remporté un immense succès et la salle l'a couvert d'applaudissements. Reconnu '• Duchesse de Rolian, comtesse de Berteu.t, duchesse- de Broglie, marquise de Bridieù, prince1 Amédée de Broglie, prince Henri de Brojflie, lime Marcel Prévost, prince François de Broglie. comte Bertrand de Durfort, comte Hélie de Durfort,- marquise de Castellane, comte Boni de Çsstellano. comte et comtesse de Bryas, comtesse de Chantemerle, comtesse de La Chapelle, comte de Lasteyrie, comte de Monteynard, comtesse de Rochetaillée, Mme LJnzué, Mnie Unzué de Alvtar, marquise de Luppé, vicomtesse de Grollier, comtesse de Noinville, vicomtes.se. du P'ontavice, comte et comtesse du Luart, comtesse d'Amilly, comtesse Raoul de Montesquioij, miss Capell,"comte"sse de Puység-ur, comtesse Fay, marquise d'Byragues, marquis de Frotté, docteur.et Mme Baudoin, Mlle Vacaresço, M. et Mme Wencker, M. Maugras, comtesse de Neyerlée, marquis de Tré\ise, comte de La Blotterie, M. Larretta, etc., etc,
LL. AA. SS. l'ambassadeur d'Allemagne et la princesse de Radolin quittent-Paris dans quelques jours pour se rendre à Kissingen et de là à Jarotschin.
Pendant l'absence de l'ambasfîadeur, le baron de Lanckeii-Wackenitz, conseiller, gérerd l'ambassade, en qualité de chargé d'affairés.
ùffARlfÉ
Le mardi $i courant, de deux à sept heures, aura lieu, dans la Galerie des 'ChampsElysées, la vente de charité organisée par le comité de l'œuvre des Amis de l'enfance. Les comptoirs seront tenus par la comtesse A. de La Rochefoucauld, présidente la marquise de Broc, la comtesse P. de Cossé-Brissac, la comtesse G. de Grancey, la comtesse de Messey, et le buffet, par la marquise d'Argenson.
'̃ Aujourd'hui, de deux à sixheures, aura lieu^ 72, avenue des Champs-Elysées, la vente organisée au profit de l'Union Mutualiste des Françaises.. Cette association a été fondée en' 1902 par la comtesse* de Kersaint. Nos lecteurs savent les services rendus par cette œuvre, qui a créé et subventionne à Paris et en province plusieurs milliers de sociétés de secours mutuels et a établi des sections dans un grand nombre de départements.
Comme les années précédentes, cette vente sera terminée par un cotillon, auquel prendra part l'élite de la société parisienne et de la colonie étrangère.
MARIAGES
Nous' apprenons les fiançailles' de Mlle Christine Sgouta, fille de M. Sgouta et de madame née Z'ographoS) avec le vicomte-
Pierre du Buisson de Courson, fils du comte du Buisson de Courson et de la comtesse née Hennet de Bernoville. 1* • L'abbé Auguste Nicolas; ancien aumônier de la Légion d'honneur, curé de Gargeslès-Gbnesse, a béni, en l'église cathédrale de Vannes, le mariage de M, Joseph Mézah de Malartic, fils de M. Mézan de Malartic et dé madame née Malartic, avec Mlle Marie-Thé-' rése de Wouilt, fille du comte et de la. comtessedeWouilt.
Les témoins du marié étaient M. Edouard. Mézan de Malartic, son frère et le comte de Libés, ancien officier aux zouaves pontificaux i ceux de la mariée M. de Kéyser et le commandant Mauger,' capitaine de frégate, ses oncles.
La quête a été faite, par Mlles Geneviève de Wouilt, Renée de Wouilt, Alix de Keyser et- Jeanne de Chamarande, accompagnées par lebaron de La Jaille, MM. Jean de Keyser, Emile .Chamarande, et Jean Baillehache. Après la cérémonie religieuse la comtesse de Wo\iilt a donné un lunch suivi de réception. Mardi 31 courant sera célébré, en l'église Saint-Philippe du Roule, le mariage de M. Armand Paillard-Berthez, directeur du théâtre des Capucines, fils de Mme Gérault, avec. Mlle Marthe Maubeuge. '̃ En l'église Saint-Nicolas de Coutances, M. le chanoine Gautier, curé de la paroisse, vient de bénir le mariage de M. Antoine Mi.grian, lieutenant au 350 d'artillerie à Vannes, ancien élève de l'Ecole polytechnique, fils de M. Mignan, ingénieur des ponts-et-chaussées, avec Mlle Suzanne Daireaux, fille de M. Daireaux, ancien maire de Coutances, président' du Tribunal de commerce.
Témoins du marié M. le capitaine Lemarchahd, du 35' d'artillerie et M. Guerrand, avoué, son beau-frère de la mariée M. le docteur Pierre Dudouyt, ancien député, et M. Albert Daireaux, greffier en chef du Tribunal civil de Mayenne, son frère.
DEUIL Les obsèques de la générale A; Curten, née de Pompery, ont été célébrées en la paroisse de Ciry-Salsogne (Aisne). Le deuil était conduit par le comte Charles de Curten, son fils, le baron Léon de Montreuil, 'le baron Henri de Castelnau d'Essenault, M. Albert Jodon de Villeroché, ses petits-fils; le vicomte Olivier de Pompery et M. Alexandre de Pompery, ses neveux. La marquise d'Abadie, née de Dion, vient demourier en son domicile de la rue de Chateaubriand, à l'âge de soixante-treize ans. -̃ Les obsèques de M. Paul Henry, professeur à la Faculté catholique de droit, à Angers, ont été célébrées mercredi, en l'église Saint-Joseph, à Angers, au milieu d'une nombreuse assistance. Le deuil était conduit par les abbés Joseph et Louis Henry, et M. Michel Henry, ses fils M. Henry, juge au Tribunal de Niort,, son neveu; M. Charles de Fouchier, auditeur à la Cour'des comptes Mgr Pasquier, recteur de l'Université, et M. Jac, doyen de la Faculté' de droit.
L'inhumation a eulieuaPlougrescantfCôtesdu-Nord).. ̃ •. Les obsèques de M. André Kann, décédé en son domicile, avenue du Bois-deBoulogne, 72, auront lieu dimanche, à dix heures et demie. On se réunira à la maison mortuaire. L'inhumation se fera au cimetière Montmartre.. Les personnes qui n'auraient pas reçu de lettres de faire part sont priées de considérer le présent avis comme en tenant lieu.
On nous apprend la mort dé M.'Gabriel de Persan, décédé à l'âge de vingt-quatre ans au château de Pimpeneau. Il était le fils du comte de Persan et de la comtesse née Legrand, petite-fille du général Legrand. Les obsèques seront célébrées aujourd'hui, à onze heures, en l'église de Vincùil.
• ÏJè.Marscille .̃ [' ,1 J V.
Lç chanoine Frédéric Michel,' à.^è'âé quatre- vingt-cinq ans, aumônier des dames réunies dans la banlieue de Saint- Just, célébrait aujourd'hui le soixantième anniversaire de son ordination, et l'évêque de Marseille, au milieu d'une grande foule, était présent. Au cours de la1 cérémonie et tandis qu'il commençait un chant religieux, le chanoine a succombé subitement à une attaque d'embolie.
Nous apprenons la mort De Mme Honpellier, belle-mère do M. Grosjean, inspecteur général au ministère de l'agriculture, décédée à Aifteuil, dans sa soixante-quatorzième année De Mme Chaland de La Guillanche, née de Greteri.n de Boishamon, femme du colonel Chaland de La Guillanche, décédée à Saint-Servan, à l'âge de cinquantehuit ans.
E. Delarocha.
NOS HOTES
LÉ
Départ du Roi de Portugal
v *+–
Après une promenade dans Paris avec le comte de Souza-Roza et le docteur Lancastre, S. M. Manuel II s'est fait conduire à midi, à la gare du quai
'd'Orsay.
Une foule considérable y attendait le jeune souverain, qu'elle a salué de ses acclamations.
Le Roi était accompagné de son ministre à Paris; du comte de Sabugosa, grand-maître de sa Cour; du marquis de Lavradio, du comte de Sao Lourenço.du colonel Albuquerque, et de son médecin particulier. Les honneurs lui ont été rendus par une compagnie de la garde républicaine, qui formait la haie sur son passage, du hall au quai d'embarquément.
A la gare se trou valent pour présenter leurs hommages à Sa Majesté
Le commandant Qûisë, officier d'ordonnance dû Président de la République, délégué parlé chef de l'Etat MM. Huart, secrétaire général du ministère de l'intérieur, représentant le président du Conseil Mollard et de Fouquières, directeur et directeurad,joint du protocole, représentant le ministre des affaires étrangères et les membres du gouvernement, Hènnion, Lépine, Tôûny le baron de CpurceV, président du conseil d'administration, et Heurteau, directeur de la Compagnie d'Orléans Mange, chef de l'exploitation Brault, Doucet, Mezergue, Chabannes. Landreau, liatits fonctionnaires de la Compagnie
MM. BaTthoioiheu Ferreîra, consôiHer de la légation de' Portugal Antonio Bandeira et le comte de Leca, premier et deuxième se- crétaires Jayme de Séguier, attaché commercial Cisneiros Ferreîra et Antonio d'A-' guilar, attachés; Dormingos d'Oliveira, Perestrello de VascônceUos de Làmont, président de l'Association franco-portugaise, Catella de Miranda, vice-président;: de Barra4 trésorier et Scarabin, secrétaire.
MM. le comte d'Ormesson, ambassadeur de
France, le comte de Castro Guimaraés, Rivadanera- de Gama, le général" Païva dé Andrada, le baron d'Ornellas, le comte de Alto- MeaHm, Mmes la marquise d'Harcourt, la comtesse de Sistéllo, la comtesse de Rivadanera; M. et Mme de Silva Gouveia, Mme et Mlle de Carvalho, MM. le comte de Briicher, Soùza-Pintb, le vicomte José de Francos, le comte Vizella, Antonio Ruas, le dqc;tbur{ de Lemos. directeur de l'Ecole de rhê-decihe de Porto; Justin Moritalvap, le docteur R. Bensaude, Antonio Câldeiraj Jôakim Jâtdin, etc., etc.
Le Roi s'est entretenu irès gr^cieusement pendant quelque^ instants* avec
les personnes présentes, et notamment avec le commandant Guise, MM. Huart, Mollard, le,baron de Courcel, Lépine, Hennion, Bartholomeu^erreira, le comte de Brücher, Heurteau et le comte d'Orinesson.
Pris il a pris place dans le wagon-salon de la présidence, mis à sa disposition par M. Fallières et où l'ont suivi le comte de Souza-Roza, qui l'accompagnait jusqu'à la frontière, et les dignitaires de la Cour voyageant avec Sa Majesté. M. Dupin de Lafforcade, commissaire spécial français aux ordres de Sa Majesté, .est monté également dans le train royal qu'il ne devait quitter qu'à la frontière: Le signal du départ a été donné à midi dix-sept. Le Roi, derrière la glace de son salon, a répondu, en s'inclinant à plu"sieurs reprises, aux saluts de l'assistance.
Le prince héritier de Turquie
-̃ ̃' » i » ̃ •–
S. A. I. Youssouff-Izzeddiné-Effendi a passé la journée d'hier à Fontainebleau avec les personnes de sa suite, le baron Clauzel et le capitaine de Brancion. Plusieurs exercices et manœuvres de cavalerie du 7° dragons et des tirs d'école à feu du 59° d'artillerie l'ont vivement intéressé. II a été émerveillé de la vitesse et de la précision du tir de l'artillerie.
Un déjeuner lui a été offert dans un grand restaurant de la ville par le ministère des affaires étrangères.
Le prince héritier de Turquie a visité l'Ecole d'application et le château de Fontainebleau, où il a retrouvé avec émotion le souvenir de l'empereur Napoléon..
Cependant Rîfaad-pacha, ministre des affaires étrangères de Turquie, qui était, .resté à Paris, a eu une entrevue avec M. Pichon.
Le prince, rentré de Fontainebleau, a dîné avec sa suite à l'hôtel Meurice, et il est allé passer la soirée à l'Opéra-Comique.
On jouait le Mariage de Télémaqué. Le thème et la musique du charmant ouvrage de MM. Jules Lemaître, Maurice Donnay et Claude Terrasse ont beaucoup plu au prince, qui a exprimé dans les termes les plus flatteurs sa satisfaction à M. Albert Carré et l'a prié de transmettre ses félicitations à Mmes Marguerite Carré et Mathieu Lutz, à MM.Fugère, Francell et Delvoye, ainsi qu'a Mlle Régiha Badet, qu'il a trouvée exquise dans le ballet.
S. A. I. Youssouff-Izzeddine-Effendi se rendra demain à Rambouillet, où il sera l'hôte du Président de la République. Ch. Dauzats.
»^^NXV»N«-
VIENT DE PARAITRE
a.
Le Chlztea1t de la Belle au Bois-Dormant, un nouveau chef-d'œuvre de Pierre Loti, de l'Académie française, vient de paraître c'est le gros événement litté-,râire du jour. Calmann-Lévy.
'I: 0,° l'E' ,t'
-< e-~
La réformé électorale en Prusse Berlin, 26 mai.
On prévoit que demain le chancelier rctivora son projet de réforme électorale parce que le centre et les nationaux-libéraux, qui devaient former la majorité avec les consèr-ç vatéurs, semblent décidés à le repousser sous la forme que lui a donnée la Chambre des seigneurs. Bônnefon.
L'emprunt marocain
Tanger, 26 mai.
Les négociations sont pour ainsi dire conclues au sujet do l'augmentation du nouvel emprunt marocain.
L'augmentation sera consacrée intégralement à étendre et à améliorer les travaux du port.
La question crétoise
Constantinople, 26 mai..
'Dans les milieux politiques de la Porte on déclare que dans les négociations actuelles au sujet de l'institution d'un régime définitif pour la Crète, la Porte défendra le point de vue que la Turquie peut accepter n'importé quel personnage,- même crétois, comme chef de ^'administration autonome de la Crète, ma\s qu^en aucun cas ce chef ne pourra être un Grec appartenant au royaume de Grèce. Des milieux politiques de la Porte ne comptent pas sur une prompte terminaison
des5 négociations. ̃ .̃.
̃ Athènes, 26 mai. ̃' La pressé est urianinie à considérer le projet de réinsfcdlatiort de M. Zaïmis ou tout autre, comme haut commissaire en Crète, comme extrêmement dangereux un tel re- cul sur le Statu quo en vigueur depuis 1908 et solennellement reconnu par lespuissan- ces pourrait provoquer e Crète une crise violente. dont, les conséquences seraient, incalculables.
La presse ne croit pas d'ailleurs à la réa- lité des nouvelles tendancieuses lancées depuis quelques jours.
L'insurrection albanaise
Constantinople, 26 mai.
D'après les journaux, le ministre de l'inté- rieur, a informé tous les gouverneurs que le soulèvement des Albanais peut être considéré comme terminé.. ] Les troupes ont capturé aux environs,de 1 Guibnn trots des principaux et des plus in- ] fluents chefs des Arnautesi avec neuf de 1 leurs compagnons tous ont été traduits de- ] vant un Conseil de guerre. De plus, les Alba- < nais du district de Drenitza livrent leurs ar- ( mes sans résistance. ,(
]
La Bombe de Madrid
̃ Xlactrid, 26 mâî. 1
Un cahier de notés trouvé dans la malle t de l'auteur de la tentative anarchiste du 1 23 mai montre que celui-ci, désespéré de t sa déformation physique (ii était en effet ` bossu), avait conçu une haine profonde dé ¢ l'humanité. t II était décidé à tuer en mourant luimême. Il avait conçu le projet d'attacher t quatre bombes autour de son corps et d'en i provoquer l'explosion, en se jetant sur les 1 fauteuils d'orchestre du haut d'une salle dé t théâtre, > 1 1 On. a fait éclater aujourd'hui, au camp de r Carabaiïchel, les bombes trouvées dans la t malle ̃ découverte dans la. chambré de l'au- ] tèui* de l'attentat. La force des explosions et l l'examen des lieux ont permis aux techniciens d'estimer que ces engins étaient pen puis- c sants et.capables seulement de tuer les per- ( sonnes se trouyànt dans le voisinage immédiat de l'explosion. Les projectiles n'ont produit aucvin,. dégât dans l'endroit où l'on a fait
éclater Tés bomlics; cèlles-'ci devaient être
éclater'les bombes; celles-ci devaient être
munies- d'un système de percussion. Elles contenaient de la poudre.
COURTES DÉPÊOHE3 .̃
La reine des Pays-Bas et la princesse Juliana sont arrivées hier à Amsterdam, où- on leur a fait une réception enthousiaste. Le marquis di San Giuliano, ministre des affaires étrangères d'Italie, a quitté Borne hier se rendant à Berlin.
M. Ruau, ministre de l'agriculture, a ° quitté Vienne hier pour rentrer a Paris. M.Roosevelt a été nommé docteur en droit honoraire par l'université de Cambridge. Une dépêche d'Addis-Âbaba annonce que la santé de Menelik a encore inspiré dçs <̃ inquiétudes mardi, mais qu'une amélioration s'est produite le lendemain. ̃ Les autorités de Kieff ont expulsé treize cents familles, condamnées par une récente circulaire ministérielle à quitter la ville. L'auteur de l'attentat commis en dé- combre dernier contre M. Bratiano, prési- dent du Conseil des ministres de Roumanie, a été condamné à vingt ans 'de travaux' forcés.
Par application de la nouvelle lot Sti? la presse dans l'Inde, le rédacteur en dhef d'un journal d'Allahabad a été condamné à dix ans de déportation.
Un journal a été supprimé et lin autre suspendu à Téhéran pour avoir critiqué la ̃ composition du cabinet. La musique de l'Ecole d'artillerie, de Toulouse a donné hier, à Madrid, un concert très applaudi qui s'est terminé par la ifarsetitawe, à la demande du public. Un agent de police a été assassiné, â-, Moscou par un anarchiste qu'il était chargé d'arrêter.
-̃^̃^s^s* m -V /iv ̃'
Figaro en Belgique L'AGRONOMIE COLONIALE
Bruxelles, 26 mai.
Une importante motion a étG adoptéô par le congrès international d'agronomie coloniale qui vient d'être tenu ici. Sur la proposition de M. Georges Schwob, président de la délégation française, au congrès, il a été décidé de mettre à ladisposition de l'Association internationale des agronomes iropi- caux les services de documentation et de ro- cherches scientifiques et technologiques sur le caoutchouc de l'Office colonial et du Jardin colonial de France. Chacun comprendra l'importance morale et économique de cette décision qui fait des services coloniaux français un réservoir de renseignements pratiques ouvert, à tous en ce qui concerne une des plus grandes industries modernes. ` La participation française aux travaux de cet important congrès le premier de s,on espèce a d'ailleurs été considérable. Outre M. Georges Schwob, commissaire des colo- nies, y ont pris part, du côté français, MM. J.-C. Brunet, député et délégué du gouyernçment do l'Indo-Chine Tisserand, de l'Institut, président du conseil d'administration du Jàr- clin colonial; Prudhomme, directeur de cd ;•̃ Jardin Georges François, délégué du gouvernement de l'Afrique occidentale Lemaix, délégué de Madagascar Fauconnier, délégué adjoint, et Charles Bernel, secrétaire du gouvernement général de l'Indo-Chine de La- motte, gouverneur des colonies; Berrot, professeur à l'Ecole de pharmacie Paul Bourdarieu, Thésô, etc. ̃̃̃̃' RECTIFICATION DE FRONTIÈRE
Le Moniteur publie le texte de la loi ap- ry prouvant la convention signée à Bruxelles, le 13 décembre 1908, concernant la.détçrmi^ ̃̃̃$ nation de .}a. frontière franco-bëlgê 'e,ntrè, Westoutre (Belgique)' et Saint-Jans CappçF'w (France). –G. Hàrry. -̃ -.Jiiiy:
^y~ » ̃
Amérique latine
DANS L'ARGENTINE
X' Buenos-Aires, 26 mai. '•̃' Les fêles du Centenaire.- M. Baudirij ambassadeur extraordinaire à l'occasion des fêtes du Centenaire, a déposé au nom du gouvernement français, sur la tombe du général San Martin, une palme d'or que les marins du Guichen portaient la foule les a acclamés en criant « Vive la France !» n Dans l'assistance on remarquait plusieurs ministres argentins, l'intendant municipal, le contre-amiral Gros, les officiers du Guichen, toutes les personnalités et les sociétés de la r colonie française.
M. Baudin a prononcé un éloquent et tou- .̃ chant discours dans lequel il a rappelé ïeà vertus du général San Martin, son amitié pour la France. Il a exprimé le vœu que la France et l'Argentine restent toujours unies dans le même désir de justice et de li-
berté.
Le colonel Rodriguez a répondu éjï nom de l'armée et il a remercié chaleureusement l'ambassadeur extraordinaire de la République française. ̃
U A projet dé M.,Saenz Pena. Le minlë- tre des affaires étrangères a approuvé tin n projet de convention radio-télegraph'icjtië 1 présenté par le docteur Roque Saenz Peua. Ce projet établit, au premier rang, une série de stations radio-télégraphiques sur les côtes de la Méditerranée et de l'Atlantique.
Le ministre des affaires étrangères l'a com- muniqué, en vue de faciliter son adoption, aux légations argentines en France, Aflè'màgne, Autriche-Hongrie, Belgique, Italie, Angleterre, Chili, Danemark,, Espaghe,' Etats-' Unis, Brésil, Hollande, Portugal,, Russie et Paraguay. Les ministres argentins, à leur tour, présenteront ce projet aux gouvernements préfsi. desquels ils sont accrédités. Si l'accueil en est favorable, le ministréM. delà Plàza Ôrgà' îiiseràt un congrès international qui se reu- '̃ 1 n'ira à Buenos- Aiïes en septembre pour trâi-* 1, ter cette question.. *̃
B'uenoê-Aires, 25 niâîf,
Ëes féiêi. '̃– ^Àujourd'htti à eu lieu là èéll- monie solennelle de la pose de la piètre f cm* damentale du monument élevé à l'Indépendance. Le président; l'infante Isabelle, le président Montt et les délégations y assis*" laient. De grandes acclamations ont accueilli
les autorités. ̃
M. Ferez Gàballero a prononcé i\t\ dïseouta', II a; remercié le président Figûéroâ Âlcôftà- et il a fait l'éloge des soldats de J'Ind^peridan'ee, tant du èôté de l'Argetitînè' ^àe.dvl
côté espagnol.
Ses pafoles1 ont été accueillies par d'à1 ch«*' leùreux applaudissements.- i; Cet après-midi a été passée là revue mifl- •̃. taire, à laquelle ont pris part des détachï?ments des équipages de tous les navires de guerre étrangers et argentins, l'école mili- taire chilienne et 20,000 hommes de troupes qui ont défilé devant le palais du gouvernement, où s'étaient réunis, fèé préiîdents de la République Argentine et du Chili,, l'infante Isabelle, les ambassadeurs et les délégations étrangères, le corps diplofnà- tiqûe.et de nombreux invités. La foule était immense le. temps était splerjdide. Sur tout le parcours, lés détachements étrangers et les troupes argentines ont été l'objet de vives manifestations de sympathie et d'acclamations:
Un grand enthousiasme règne dans toute la ville.. L'hymne argentin.. L'hymne argentin a • été chanté aujourd'hui par ^^000 élèves dea écoles publiques, sur la place de Mat.
AIT CHILI
Santiago-de-Chili, 2ê £aài.
Ènlrééi fiscales. Les entrées fiscales en
t.
1911 sopt évaluées à 140 millions de piastrespapier «t'a à 82 millions de piastres-or chilien. Les dépenses sont évaluées à 306 millions 1/2 de piastres-papier et 41 millions de piastres-or. r
Le surplus^en or équilibrera les recettes et les dépenses^ Ha ajouté que l'exportation du salpêtre en> 1911 atteindra 51 millions de quintaux..̃̃̃
A PûrPGçrral. Les forges et hauts four.leauxit installés dans le port de Corral ont
commencé l'installation des fours à fabri-
quer, l'acier- et des laminoirs, des rails et des autres àrtîcïçs sidérurgiques.
l'Ai, -l-, £,,DANS L'URUGUAY. y,
'-»'. ̃• Montevideo, 26 mai,
Porfti'-1- Au moment où: les. travaux du port de Sàlt'o sont sur le point d'être terminés, la commission nommée pour' la direction de ces travaux a fait savoir que ses comptes, présentent un excédent de plusieurs milliersidei piastres. • • Le ministre des travaux publics a décidé d'affecter .cet excédent à l'expropriation de deux terrains situés proximité du port, dans ÇèildroiV où' une «rambla» doit être
établie. V
Chemins de fer. L'administrateur général du çhe.min- de fer Central de l'Uruguay, le docteur Carlos Rayne, a eu un long entretien àve'q le ministre des finances au sujet du prolongement de ce système fèrré. M. Bayne, avant de retourner en Europe, désire emporter dé1^ .^renseignements complets sur la situatiôh'ftaàncière générale du pays, qui est florissante.
Lelilïel Académicien
Mgr Duchesne, que l'Académie a désigné pour succéder au cardinal Mathieu, est biehlf'ùa'/des personnages les mieux caractérisés de l'Eglise actuelle. L'un de nos érudits les plus illustres et aussi un parfait' écrivain ces deux qualités ne vont pas" toujours ensemble. Ajoutons un esprit merveilleux, étincelant, joli. Voilà un rare mélange de vertus, de talents* efcd'attraits.
On disait' 'qu'il avait trop d'esprit. Même,, comme il était venu à Paris, pour ses visites, l'un de ses partisans lui conseillait de s'en aller le plus tôt pos-
sible ̃< • •̃̃̃.̃•̃
Croyez-moi, monseigneur, retournez â; tlottie 1. .̃'̃̃̃
Pourquoi?.
Vb,us vous faites du tort.
4ùis-je si déplaisant?.
Vous êtes trop délicieux!
Il' y .» ̃ des candidats qui auraient d'autresmotifs de ne pas se montrer. L'esprit de 'Mgr Duchesne est célèbre. Et ses, amis craignaient qu'il ne parût,côtrimeht dire ? trop spirituel pour un prêtre. Mais on a bientôtvude quelle qualité charmante et juste est cet esprit, qu'on redoutait* Avouons-le, certains laïcs, et divers incrédute&sont extrêmement sévères en tout ce' qui concerne la religion, la religion dès, autres et ils sont fort exigeants pour les prêtres. En'somme, ils n'ont pas tort, s'ils rêvent d'un saint clergé qui rachète leurs imperfections et, par un grand effort, complète le total de sainteté dont- lé monde a besoin, Mais ils se trompent, quand ils se figurent qùe-la religion doit être chagrine. Ellë'fi&i'es^pas- Qui :1a pratique avec exa<$$)ï|ie e.f ^ncé^ité, a trpuyé.une' admirable règle de vie: désormais, les' jours et leurs travaux ont leur discipliné et leur signification la mort n'est pas une offensante et absurde menace;' et l'on possède en'provision les consolations les plus persuasives, qui même ne sont plus indispensables. Comment ne serait-on pas gai ?.
Je crois que les inquisiteurs, étaient moroses c'est qu'à la méditation pieuse ils ajoutaient nombre de soins politiques.
Mgr Duchesne, lui, n'a rien d'un'inquisiteur.
Soa visag est tout éclairé des joies sereines de; L'intelligence. La fine bouche rit volontiers les yeux aussi. Et toute la physionomie est aimable, enjouée. La moquerie même ne lui donne pas un air méchant.
C'est bien heureux, parce que la moquerie est un genre où excelle Mgr Duc|ies,ne; seulement, quelle moquerie, légère, amusée, indulgente et qui trouve qu'en fin de compte tout cela n'est pas
grave, ̃ •
Pour'raconter de jolies anecdotes, Mgr Duchesne est incomparable. Il a le sens du pittoresque et, ô prodige il n'en abuse' \pas. 11 organise, rapidement, de petites comédies où le protagoniste a son rôle \t et- les comparses ne sont-pas, négligés! Et il y a des dénouements,'à à ses histoires elles ont, sur la simple réalité, cet avantage. Et puis, le style, tandis que/la réalité n'en a guère. Son discours de réception sera, sans nul doute, un chef-d'œuvre. Il connaissait et il aimait beaucoup le cardinal Mathieu Ml en parle de la façon la plus divertissante et respectueuse, car l'éminent prélat commandait la déférence et incitait.à la bonne humeur.
Le cardinal Mathieu, quand il fut reçu, prononça, lui aussi, un discours excellente À-peine y avait-il peut-être mis un peu trop 'd'allégresse. Mgr Duchesne, qui a le sentiment exquis de la mesure, n'ira point jusque là. Mais, en ce temps, rEglise,aura fourni à la Compagnie que le candinal dé Richelieu fonda deux de ses membres les plus illustres, les plus vénérables et les plus gais;
C'est un signe précieux; et l'on dit, au contraire, que les grands dignitaires de' la maçonnerie sont la tristesse même, avec'puérilité.
•'• &
Si l'on s'étonne que je n'aie point signalé d'abord les travaux de Mgr Duchesne, il me semble qu'il valait mieux indiquer .premièrement le tour de sa pensée." Toute son œuvre est animée,, en effet, de cette heureuse aménité qui le distingue.
Et puis, ,1e commentaire du. Liber pontificaiïs, les Origines du culte chrétien, Y Histoire ancienne de l'Eglise, voilà des livres qu'on n'aborde pas sans inquiétude/ J/on est, volontiers, si futile MaisTinquiétude ne dure pas, si l'on est mené à de tels sujets par un guide si bien. souriant.
L'érudition de Mgr-Duchesne a tous les mérites. Elle vaut par son exactitude scientifique et par son art. Fidèlement soumise aux méthodes positives que les savants difcdernier siècle ont inventées, scrupuleuse, attentive, elle ne néglige aucun des détails de l'enquête; elle n'accepte rien que l'évidence ne lui déclare et elle sait les différences qui séparent l'hypothèse et la vérité» Elle recourt aux
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textes et elle en fait la critique soigneuse. Mais elle évite l'erreur où d'autres se perdent: sa besogne préparatoire n'est pas tout son objet. Nous avons de singuliers érudits ils ressemblent à des architectes qui ne bâtiraient que des échafaudages.
Mgr Duchesne veut que l'histoire soit une science. Mais il a vérifié qu'elle est, en outre, un art. Si l'on n'a point cherché avec une opiniâtreté méticuleuse les fragments de la vérité, qui sont épars dans -le désordre universel, parmi les apparences fallacieuses, on ne fera rien qui tienne c'est bâtir sans matériaux. Seulement, on ne trouve jamais que des fragments de vérité il faut les classer et les joindre. C'est ici que doit se marquer le talent de l'historien. Il réussira, s'il possède ce don particulier le génie du passé authentique, l'imagination vraie. • L'œuvre de Mgr Duchesne atteste qu il était pourvu de ces facultés originelles et qu'il n'a point redouté le labeur immense et subtil de l'érudit.
Mais, le labeur, il le garde pour lui; il ne l'exhibe pas ce qu'il montre c'est la belle architecture, après qu'il a ôté les échafaudages.
Son œuvre est, ainsi, parfaite. Elle est solide et gracieuse, bien aérée, de lignes harmonieuses. Elle n'a point l'aspect rébarbatif et affreux qu'on trouve à divers écrits germaniques. Opus francigenum, c'est un travail français.
»V
Entrons plus avant; et, de notre mieux; tâchons d'aller jusqu'à l'âme de cette œuvre.
Les trois volumes de l'Histoire de l'Eglise, qui racontent les plus violentes tribulations du Christianisme, composent une lecture, émouvante certes, mais vive et fortifiante. Aucun royaume de la terre n'a subi de plus formidables épreuves que le royaume spirituel de Saint-Pierre. Aucune idée humaine, n'a été soumise à plus d'assauts'furieux ou astucieux que l'idée chrétienne. Et aucune cause ne réclamait d'être servie par de plus extraordinaires fidèles. L'histoire de l'Eglise est une alternative perpétuelle de triomphes et de désastres. Et les plus mauvais temps de l'Eglise ont quelque analogie avec le temps où nous vivons. Il y aurait là, pour le prêtre qui s'est institué l'historien de sa croyance, tous les motifs de tristesse et de désespoir.
Mais le récit de Mgr Duchesne est d'une autre sorte l'âme, en est. confiante.
Du reste, l'Histoire de ï>Eglise ne doit pas être confondue avec un ouvrage apologétique. L'auteur ne se proposait pas de rassurer son lecteur et de l'encourager il n'avait pour objet que la vérité, et quelle qu'elle fût. Un historien qui, même en faveur de bonnes intentions, chercherait autre chose que la vérité, manquerait à sa tâche. Il n'a point à conclure. Mais la conclusion qui, spontanément et logiquement, résulte, des faits eux-mêmes, acceptons-la elle exige notre assentiment. Et l'auteur n'a point à la formuler; il peut, si elle est satisfaisante, s'en réjouir.
Eh bien, l'historien de l'Eglise a vu l'Eglise qui, en dépit de tout, triomphait;, il l'a *vjie,]enj;déflnitive, plus' fqrte^ qufc' tous ses "ehftemi^' ëpàri ou "cohjufés irl'a vue chancelante et qui ne tombait pas, mourante et qui ne mourait pas; il l'a vue invincible et,, quand il eut à écrire les origines chrétiennes, c'est, sans l'avoir voulu, mais après l'avoir constaté, le poignant prélude d'une pérennité qu'il enregistrait.
Alors, comment désespérer? voire, comment s'effrayer? De là résulte, si je ne me trompe, la sérénité heureuse de cette œuvre pathétique.
̃ ̃ £*
Un jour, M. Jules Lemaître nota la surprise que lui causait la gaieté de M. Renan. Et, là-dessus, M. Renan s'ex-, pliqua. Il trouva les plus adorables raisons, les plus fins prétextes. Ce fut charmant. Tout de même, diverses personnes aperçoivent plus nettement les sources de mélancolie qui jaillissent de la pensée renanienne, en minces filets plaintifs et chantants.
Mais, la gaieté de Mgr Duchesne, qui s'en étonnerait? C'est un alleluia, de libre, claire et amusante musique. André Beaunier.
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Autour de la politique Nouveau Conseil de cabinet
Les ministres et sous-secrétaires d'Etat se sont de nouveau réunis hier matin au ministère de l'intérieur sous la 'présidence de M. Briand.
Ils ont continué la discussion du programme du gouvernement, discussiou qui sera poursuivie dans de nouvelles réunions qui seront tenues demain et après-demain.
L'incident de Nimes. Le ministre delà guerre a communiqué les renseignements qui lui ont été adressés par le général Galliéni relativement à la mutinerie du 240" régiment de. ligne.
Il en résulte que les réservistes ont passé la journée du 25 en exercices.
De nouveaux incidents ne sont plus à craindre. La mutinerie du 23 mai doit être attribuée à la conviction de beaucoup de rérservistes qu'ils seraient maintenus à Nîmes pendant leur période, à la présence de quelques meneurs encore surexcités par les dernières luttes électorales, aux réclamations trés vives de la presse en faveur du commerce local.
La situation du camp au point de vue matériel est meilleure que dans la plupart des autres camps où les troupes sont sous la tente.
Le terrain occupé est bien choisi. Les hommes ont reçu, les fournitures réglementaires, avec une couverture supplémentaire et 2 kilos 500'de paille. L'état sanitaire est bon, malgré les pluies exceptionnelles de ces derniers jours. L'hôpital n'a reçu jusqu'ici que, dix malades pour des causes banales, sans. aucune gravite.
L'autorité militaire poursuit son enquête, afin de pouvoir, quand les responsabilités, seront bien établies, traduire en Conseil de guerre les meneurs reconnus et infliger des punitions disciplinaires aux autres mutins.
Les services maritimes postaux. Le Conseil a décidé qu'il serait adjoint un représentant du. ministre de la guerre à la commission chargée de statuer sur les offres d'adjudication pour les services maritimes postaux d'Extrême-Orient.
Avant la rentrée
Quelques rares députés passent dans les couloirs de la Chambre. Les anciens racontent leurs" impressions électorales, les nouveaux,timidement,gagnent la salledes conféj Si' .•> jiJio^oaso jgoamoa S3i la»
rences ou vont se faire renseigner à la questure sur les usages de la maison.
Mais déjà quelques informations circulent. On annonce notamment que ce qui reste de l'ancien groupe radical-socialiste rari nantes. est convoqué pour mardi prochain afin d'examiner la situation politique et les questions qui, se poseront au cours de la nouvelle législature.
D'autre part, on assure que MM. Puech, Rabier, Cruppi. G. Thierry, Bignon et Klotz seront candidats aux sièges do vice-présidents. Jusqu'à présent il ne semble pas que M. Brisson, président dé l'ancienne Chambre, doive rencontrer des concurrents. On avait annoncé' que M. Deschanel se présenterait à la présidence pour permettre aux proportionnaîistes de se compter sur son nom. L;honorable député fait démentir ce bruit par une agence qui'publie la déclaration suivante qui, lui aurait été faite par un ami de M. Deschanel
Vous pouvez démentir la nouvelle de la candidature de M. Deschanel. La vérité est qu'en effet 'un certain nombre de nouveaux élus avaientsongé à faire sur le nom' de M. Deschanel une manifestation purement pro-,portionnaliste. Mais celui-ci s'est parfaitement rendu compte que sa candidature opposée à celle de M. Henri Brisson aurait un caractère nettement politique.
Or, ce caractère ne saurait convenir à M. Deschanel, dont la candidature risquerait de jeter la division parmi les républicains; cette seule considération suffirait à dicter sa détérmination. Il ne sera pas candidat. On avait également annoncé que MM. Delcassé et.Berteaux seraient candidats. 'Cette information paraît également inexacte. Jusqu'à présent donc M. Brisson est'seul en ligne. somme toute, il faut attendre encore
Mais, somme toute, il faut attendre encore
pour être fixé sur les candidatures au bureau provisoire ces questions de personnes ne se régleront guère avant lundi ou mardi. Auguste Avril.
AUX ÉCOLES
:09P.
L'AGRÉ&ATIONÏE MÉDECINE
Les opérations préliminaires terminées, le concours d'agrégation de médecine a commencé, hier, dans le grand amphithéâtre de la Faculté. Les mesures d'ordre prises la veille ont été renouvelées occupation militaire de la cour de l'école, des couloirs et de la salle. Seule la galerie des pas-perdus était libre et des centaines d'étudiants bruyants,' mais pacifiques, s'y sont promenés en attendant vainement de pouvoir assister a l'épreuve des « trois quarts d'heure ». Celle-ci a été ouverte à cinq heures trois ^quarts,. le premier candidat, M. Dùmont, ayant renoncé 9- concourir après être entré en loge. A ce moment, les gradins sont fort peu garnis d'un public, qui lit un avis écrit au tableau en une magnifique ronde
Les candidats sont priés de s'en référer au tableau affiché àla porte de l'amphithéâtre, afin de se présenter aux jours et heures résultant de leur numéro de passage, deux ,candidats devant être entendus le matin et trois le soir.
Lorsque le jury paraît, quelques applaudissements disséminés troublent à peine le silence. Peu après est introduit le candidat numéro 2, M: Dumas, de Lyon, qui traitera comme sujetde leçon « La méningite cérébro-spinale épidé*miquE. » M. Dumas,' selon l'usage, est en habit; son visage rappelle. :celui;.d.ç, Rodenbàeh.mais- d'ùli Rodenbach qui aurait porté des binocles. II s'installe dans une chaire placée au bout de la table du jury, un peu en retrait, pose devant lui les notes qu'il a prises durant les trois heures qu'il a consacrées' à l'élude de la question, et le président du jury, le docteur Landouzy, lui donne la parole. °
Le candidat parle de la méningite, pendant trois quarts d'heure, tandis que les agents et les gardes qui assistent pour la première fois à un cours de médecine ouvrent silencieusement la bouche ou somnolent. Quand il a terminé sa leçon, M. Dumas est remplacé par M. Lémierre, de la Faculté de Paris, qui traitera des « cholécystites». Et lorsque, à son tour, il a développé sa question, la première séaheeest levée.
Il n'yaeu aucune manifestation. D'ailleurs, le syndicat des médecins, dans une note signée par son président, le docteur J. Noir, et par son secrétaire général, communiquée dans la journée, disait
Le Syndicat des médecins de la Seine, qui a pris une part active à tous les congrès des. praticiens, approuve pleinement ceux de ses membres qui, au titre de candidat, ont cherché légalement à- protester contre le concours de l'agrégation, condamné à l'unanimité par trois congrès consécutifs, mais il réprouve énergiquement les actes de violence qui, de quelque côté que ce soit, se sont produits à lEcole de médecine, et est convaincu qu'aucun de ses membres ne saurait approuver les actes répugnants auxquels se sont livrées, contre les membres du jury, des personnes qui ne sauraient faire partie, à aucun titre, du corps médical.
Le soir, le comité d'action contre l'agrégation donnait, à la salle des Horticulteurs de France un grand meeting auquel assistaient les candidats protestataires et de nombreux étudiants' en médecine; les principaux paragraphes de cette note y furent développés longuement.
1 Jacques-Pierre.
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Le docteur Georges Marion, professeur agrégé à la Faculté de médecine, chirurgien de.l'hôpital Lariboisière, adresse à notre directeur l'intéressante lettre suivante Monsieur le Directeur,
A croire tout cequiaétédit.leconcours est la pire des injustices, les candidats et les agrégés ne sont que des ignorants; je! voudrais essayer de rétablir un peu les faits. ̃
On reproche au candidat à l'agrégation son « instruction livresque ». Ah 1 certes oui, il a travaillé dans les livres le candidat à l'agrégation, et il s'en vante, car c'est une de ses grandes supériorités c'est là où il a appris tout ce qui a été fait avant lui en médecine et en chirurgie. Où donc apprend-on ce qui, a été fait, sinon dans les livres? J'aimerais voir un littérateur ignorer Homère, Virgile, etc. sous prétexte qu'il écrit en français. Quelle jolie intellectualilé il posséderait! De même l'agrégé destiné à Renseignement qui ignorerait tout le passé risquerait fort, il me semble, d'être incomplet.
Cette instruction livresque ne l'a du reste pas dispensé d'une instruction pratique que l'on semble passer sous si-
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lence avec une certaine complaisance. ] Que sont donc les candidats à l'agréga- < tion ? Ce sont tous d'anciens internes, des chefs de clinique, des chefs de labo- •] ratoire, des prosecteurs, des médecins ou des chirurgiens des hôpitaux, c'est-à- ] dire des hommes qui de par leurs fonc- ] tions sont obligés de se trouver cons- i tamment en contact avec'les malades i dans les hôpitaux, avec les élèves auxquels ils enseignent déjà à la Faculté. 1 Est-ce dans une clientèle restreinte sur laquelle se précipitent tous ceux qui ne se destinent pas au concours, est-ce dans 1 les syndicats médicaux où. nous trou- vons les plus violents protestataires contré le concours d'agrégation, que la préparation à l'instruction'des étudiants en médecine va se faire? Ce seraitbien .singulier. Ils peuvent donc avoir la ,science infuse, tous ces médecins qui peuvent se dispenser d'instruction li- vresque.; ;qui,sans avoir jamais fait de laboratoire, d'une façon régulière et pro- longée, veulent enseigner la bactériolo-.gie, l'anatomie pathologique; sans avoir jamais fait d'anatomie, veulent ensei- gner la chirurgie?
En dehors de cette érudition livres- que que nécessite le concours d'agréga- tion, que lui reproche-t-on donc encore? d être un choix parmi un certain nombre de,candidats. Par quoi propose-t-on de le remplacer ? Par'une nomination au choix sans concours.
Le concours d'agrégation serait, à l'heure actuelle, le concours des pires injustices. Seuls pourraient être nommés ceux qui ont des chefs dans le jury; tous les autres, quelle que soit leur, va- leur, seraient d'office éliminés. Le nom- bre des candidats de valeur à l'agrégation est grand, le nombre des places est bien restreint, et pour faire choix parmi cette élite, dont les épreuves sont a peu près équivalentes, les professeurs, évidem- ment, ont tendance à se laisser guider par la connaissance qu'ils ont de leurs élèves. Mais, d'une part, un candidat évincéune année retrouvera au concours suivant lès appuis qui lui manquaient hv première fois, et sera nommé comme il le mérite et, d'autre part, combien de candidats insuffisants, soutenus par les chefs lés plus influents, n'ont jamais pu arriver, précisément parce qu'il y avait un concours, et qui seraient arrivés au choix. Qu'il y ait des candidats de valeur éliminés, ce n'est pas douteux; mais ceux qui sont nommés les valent; et bien rares sont ceux qui, sans la moindre valeur, ont pu forcer lesportes de l'agrégation.
Et par quoi les contempteurs de l'agrégation veulent-ils remplacer le concours ? Par le privat-docentisme qui se fonde précisément sur le choix absolu, sans contrôle, du chef. Saine logique, qui veut que le concours d'agrégation soit mauvais parce qu'il existe une part de choix et qui veut imposer le privatdocentisme parce que c'est le choix pur ` et simple.
A entendre également les protestataires, les agrégés sont incapables d'ensei- gner parce qu'ils savent trop de choses cela a été dit textuellement. Mais puisque-ces protestataires ont des. qualités d'enseignement si éminentes, que ne les mettent-ils en pratique. Ils ont toute facilité pour le faire la .Faculté,.sur leur simple'ciërftahdei'iè'ûf'ùùvrira- toutes grandes les portes de ses amphithéâtres. Cet enseignement libre qu'ils réclament mais il existe. Ils n'ont qu'à le réaliser. Que le concours d'agrégation soit par- fait, non; qu'il mérite d'être modifié, ce n'est pas douteux; qu'il doive être supprimé, certainement non, ce serait aboutir à une nouvelle égalisation par en bas.
Je vous prie, monsieur le directeur, d'agréer, etc.
Docteur G. Marion,
Président de la Société des agrégés de Paris, chirurgien à l'hôpital Lariboisière.
L'HEDRE ET LA TOUR EIFFEL La télégraphie sans fil vient d'étendre le domaine de ses applications. Le poste militaire de la tour Eiffel inaugure officiellement les nouveaux services qui marquent l'entrée triomphale de la T. S. F. dans la science l'envoi de l'heure et la détermination précise des différences de longitude.
Il est à peine besoin d'insister sur l'importance primordiale de la connaissance très précise de l'heure pour les navires en mer l'heure, c'est la position exacte du bâtiment repérée sans erreur, c'est la suppression de l'inconnu.. Les meilleurs chronomètres sont encore trop vite imprécis, tout au moins pour le savant pour qui la fraction de seconde est déjà d'importance capitale. A l'Observatoire de Paris, dans une salle voûtée, a été organisé un véritable sanctuaire de l'heure. Toutes les pendules de précision y sont rassemblées, pendules sidérales, pendules distribuant l'heure aux centres horaires de Paris. etc. La température de la salle est rigoureusement constante. La constatation en est faite par des thermomètres enregistreurs d'une sensibilité telle, que l'entrée d'une personne est aussitôt accusée et se décèle sur la bande de papier révélatrice. Une de ces pendules est reliée aux appareils transmetteurs de la Tour Eiffel. A une seconde déterminée désignée par l'astronome et le « sans-filiste », on peut envoyer un signal « sec » dans l'espace. Un petit manipulateur permet à un observateur placé prés de la pendule d'envoyer à son gré d'autres signaux, en commandant ainsi à distance le poste de la Tour Eiffel.
11 h. 59'. Le « bans-filiste » envoie de longs traits. Près de lui l'astronome surveille la pendule. 11 h. 59' 55", tout s'arrête, silence profond.
Là-bas, dans les postes de T. S. F.; sur les eûtes, sur les mers, tout le monde est aux aguets, l'oreille au récepteur, les 'yeux sur la petite aiguille du chronomètre en marche vers minuit. Recueillement impressionnant où la science affirme sa poésie et sa grandeur. Ici, deux hommes tiennent au loin des milliers d'hommes dans l'attente, deux hommes devenus dispensateurs du temps, prêts à déchaîner la formidable décharge qui, déchirant l'éther, sonnera la mort du jour. Cinquante-cinq, six, sept, huit, neuf. Toc minuit.
Un petit récepteur est là, dans le sanctuaire de l'heure. Et celui qui a. sonné minuit recevant lui-même l'heure. qu'il a. envoyée, constate que la T. S. F. docile a, bien obéi. Les erreurs n'atteignent pas une demi-seconde.
A minuit 2' et minuit 4' l'envoi est recommencé pour plus de sûreté et de précision. La différence de longitude est- déterminée d'une façon très élégante et extrêmement H j îlîmODiy Si 097S ,SOUij;j»lgOi i>oh .^nlHj!
précise, à quelques mètres sur de? milliers de kilomètres.
Le poste de la Tour Eiffel renferme un pendule relié électriquement à un pendule de l'Observatoire et battant la seconde comme lui. Au moyen d'un contact électrique, ce pendule .décïanche à chaque seconde l'appareil transmetteur qui envoie un signal « très sec »,un point
Les deux postes,, dont on veut déterminer la différence de longitude reçoivent ces signaux, « entendent ». battre la, pendule de Paris. Près d'eux, les observateurs ont aussi < leur chronomètre ou un pendule local. dont ils perçoivent en même temps les battements. Comme les pendules ne sont pas rigoureusement synchrones, les. battements coïnci-, dent par moments, puis s'écartent pour, venir coïncider de nouveau. En notant l'heure où se produisent les coïncidences dans les deux postes, on déduit par des. calculs très simples la différence de longitude.
Les premiers essais sont faits entre Paris et Brest. Ils continueront ensuite avec Athènes.
Les études relatives à ces.nouvelles appli^cations de la T. S. F. ont été faites à la Tour Eiffel par le commandant Ferrié et les capitaines Brenot "et Fracques; la partie astronomique a été traitée par MM. Baillaud, Bocquet, Driancourt et Claude.
AFFAIRES MILITAIRES Les apaches dans l'armée. L*l loi du il avril 1910 sur l'envoi aux bataillons d'Afriques dés condamnés de droit commun recevra bientôt son application.
Huit lieutenants viennent d'être nommés qui porteront au complet les cadres de ces bataillons.
Le ministre s'est également occupé du remplacement des compagnies de discipline par dés sections spéciales établies en France dans les îles du littoral ou dans certaines places.
Ces sections d'amendement devront être en état de recevoir les disciplinaires le 1er octobre au plus tard.
Réunion hippique militaire. L'Ecole annexe d'instruction de cavalerie a exécuté, dimanche dernier, une intéressante manœuvre aux environs de Melun.
Elle courra le 4 juin son plus important rallye dans la forêt de Marly, et le dimanche 3 juillet elle visitera le champ de bataille de Sedan.
LES COLONIES Dans- l'Extrême-Sud oranais
̃̃•̃ 'O.' ̃ Colomb-Béchar, 26 mal. Le bruit court avec persistance parmi les indigènes,1 qu'un chef béraber, influent, à la tête de 450 à 500 hommes armés et' d'un millier de chameaux, transportant les vivres et le matériel, serait parti il y a un mois de Tombouctou; dans l'intention de rejoindre le marabout Abidine au Tafilalet.
Ce chef se trouverait actuellement dans la région du Tafilalet avec sa caravane et ses guerriers.
D'autre part, le général Alix, après avoir obtenu les preuves de loyalisme des tribus des Beni-Guil, a: quitté Matarkâ le 23imai. Il s'est rendu à Belriada où l'attendait la seconde partie de sa colonnè', 'tidrnmaridë7e -par-- le colonel La-quière. L'effectif total de la reconnaissance dirigée par le général Alix, après la concentration à Belriada, sera de 2,000 hommes.
Selon des renseignements indigènes répandus sur les marchés, les tribus des Ait-Bouchaouen et quelques groupements du Haut-Guir installés aux environs d'Anoual auraient l'intention de nous attaquer. Le général Lyautey sera incessamment.à Anoual où il assistera au passage de la colonne Alix, sauf incident imprévu. Les groupes de la colonne Alix seront de retour dans leurs garnisons respectives le 10 juin.
,eO3yr.:M:A.:r.:R:e
DE NOTRE
Supplément Ixittépaip^ DE DEMAIN
André Beaxjnier Un Littérateur JULES Renard Histoires naturelles JULES Bois. Le Bonheur
Paul Gaulot Marie-Louise Coutelet
'̃ Les Petites Victimes
de la Terreur
Augustin-Thierry. Fabre d'Olivet occul̃̃- tiste et troubadour
'̃' '̃̃ Les grandes mysti-
fleations littéraires
Régis Gignoux. L'Aimant
Conte inédit
Jean Moxval Louis XV et les Fleurs merveilleuses de
Choisy
A. B A Travers les Revues PIERRE BAYLE, Fonte- ] Coniètes
NELLE,VOLTAIRE,VlG- [ leS CO/îièteS
TOR Hugo )
G. Labadie-Lagrave.. La -Cité de l'avenir Lectures étrangères q Docteur RiGBYi. Voyage d'un Anglais ..à Pans en 1789
Le livre du jour
LA TERRE TREMBLE
Des secousses de tremblement de terre ont été ressenties dans la région de l'Est. Voici la dépêche que nous recevons de notre correspondant
Belfort.
Une secousse de tremblement très sensible s'est produite ce matin, à six heures vingtdeux. Elle a duré une seconde et suivait une direction verticale. On ne signale aucun incident.
D'autre part des secousses sismiques1 ont été ressenties, après sept heures du matin, dans un grand nombre de localités suisses.
Le phénomène a été plus violent à Choindix, canton de Berne, accompagné de bruits souterrains, du bris deis glaces et du choc des meubles.
Le tremblement avait une direction nord-sud. ̃ Une secousse a également été ressentie à Montreux-Vieux, en Al suce. Elle a été assez violente pour déplacer les meubles. Les mouvements ondulatoires ont été ressentis en outre à Bâle et à Mul-
r3~nf 1.rw ~:xititi '~V p.A1'i.J,v Aijtj~~ j.~un~t
house, où ils n'ont produit que de léger* dégâts matériels; età Vesoul^ qù elïÇ' duré six ou sept secondes. y
^^s/s»sr« "m i'i ̃ if";
LARBAUD=SAINT-YORRÉ
Les médecins recommandent dans -la. traitement des maladies de a foie »,,dô, « rein et d' « estomac », l'excellente eau Larbaud-Saint-Yorre pour ses qualités^ homogènes et uniques, qui n'ont jamais" varié depuis sa découverte en 1853. Ils savent avec quel souci de l'hygiène.; serait le captage et la mise en bouteilles* '̃ verres et bouchons étant stérilisés"; et pasteurisés.
Il est donc très important de refuse^ toutes les multiples contrefaçons^ et d'exiger sur les bouteilles la' signature? Larbaud-Saint-Yorre. r Petite Chronique des Lettres En lisant, sur la couverture du nou-; veau livre que M. LéonFrapié vient de publier à la librairie Calmann-Lévy, ce titre: les Contes de la Maternelle, j'ai été' tenté de me dire: « Encore la'1 Maternelle Vraiment le lauréat du prix Go'ncourt exagère un peu sa reconnaissance envers le sujet qui lui valut une si grande et si enviable renommée- il pourrait tout de même nous parler de' temps en temps d'autre chose ». Et puis, j'ai réfléchi que ce réproche était souverainement injuste: M. Léon Frapi& nous a parlé d'autre chose, il a publié les Obsédés et Marcelin Gayard et la Figtn rante, et d'autres encore, et tandis 'que nous lisions ces romans pleins de belles qualités nous regrettions ces «gosses!» i.i auxquels M. Léon Frapié a su nous'attà*1 cher, Alors •' "̃' Alors, nous aurions mauvaise gracia reprocher à M. Léon Frapié sa fidélïtéà un genre dans lequel nous l'avons nousmêmes emprisonné; ajoutez qu'iladart's ce.genre une maîtrise vraiment admira-, ble, il « tient » comme personne l'enfant' déshérité, pauvre et douloureux; nulna' sait comme lui le faire parler, et vivre", et mourir, car la vie est brève souvent pour ces petits êtres abandonnés et l'on1 voitparfois dans les environs de la Ma- ternelle des Plâtriers cette chose horfi* ble un suicide d'enfant. ̃ ̃' Cette école des Plâtriers le quartier le plus déshérité de Paris cadre farnilier où s'agite cette enfance douloureuse, M. Léon Frapié l'évoque une fois de- plus sous nos yeux attendris; il enrichit sa galerie de petits, martyrs de six ans, au cœur trop sensible, à l'intelligence' trop ouverte, de quelques figures particulièrement poignantes, telles celle de la. petite Marie Cœuret. et de ce petit Jules à qui l'on a conseillé d'oublier; stin nom de famille que la guillotine a rendu fâcheusement célèbre. Il nous' révèle aussi quelques adjointes nouvelles'; à? la figure harmonieuse, au cœur pur e't-'dëlicat, quelques filles de service d'origine relevées aux « belles petites mains ». et » Tâme généreuse. Malgré ce qu'à la longue on peut trouver d'un peu convenu dans ces figures et dans ces histoires, ou sent combien tout cela est prdrb;ndé- .ment vrai,, d'une vérité quasi pliotogi-a- pliique, et si pitoyable, si largement lïû-
màine:
maine.
̃ ̃.
La jeune femme de lettres qui .'signe Marc Logé nous révèle un bien joli roman anglais qui'fut publié par M.> Ernest Oldmeadow, sous le titré Susan. J'ai éprouvé, à lire l'adaptation de'cë roman publié cette semaine à la librairie des Annales, le plus vif et le plus délicat plaisir. > ̃ C'est un vrai « roman anglais »; dans lemeilleursensdumot un de ces romans qui, comme le dit M. Henri Chanlavoihe dans sa jolie préface, peuvent êtreJmiâ entre toutes les mains, savent, « sanstnbp s'écarter du réel, donner à notre ijùa*gination et notre sensibilité des ijbies innocentes et qui, aussi réalistes rjuiï.lçs nôtres, sans hardiesse ni crudité,. ne cruignent pas, à côté du réel, de fâireune place au rêve, de laisser fleurir entrées pages là petite fleur bleuà. » M-ais je m'arrête, je citerais toute ceilte profane;, ce qui vaudrait beaucoup mieux pp.ttr mes lecteurs et pour 1 autour du liyrjft» mais manquerait un peu de conscience, Elle est gentille vraiment, cette ,hiï>- toire de Susan, la petite soubrette anglaise qui reçoit tout à coup une. de*mande en mariage du riche l~~rd Rud- dington. Un peu ébahie de cette, fortune, bien empêchée de répondre en i^eau -|ân- gage à un si noble monsieur, elle ..se confie à sa maîtresse, la ravissante miss Gertie, et cette dernière, très généreuse.», ment, devient le secrétaire de sa fbinm;e de chambre.. C'est elle qui répon\i.au± épîtres amoureuses, et peu à peu1. Cyrano féminin et joli, elle se prend ii ;Cô jeu la voilà amoureuse et jalousé. ^leureusement tout s'arrange, car l'inàbn* nue dont lord Ruddington s'était épps, c'était Gertie et non Susan, comme il l'avait cru par erreur, et les deux car- respondants se marieront et le bravo Gibson, le cocher de miss G.ertie, éppui- sera Susan qui! adore. Cette histoire k l'air naïf, elle est tout bonnement d'éiK cieuse, et Marc Loge l'a traduite et adàp* tée de la- façon la plus littéraire etlaplu£ adroite.
A
Je vous ai parlé déjà, lors de sa pre- mière apparition,. du. roman de, M.Paul Acker, le Soldat Bernard. Ce livre paraît cette semaine, sous une forme nouyell© et définitive à la librairie Plonetje 'm'ëh. voudrais de laisser échapper l'occasion de le saluer à nouveau. C'est, on: .s'en souvient sans doute, le roman de J'çin-ti*militarisme, et M. Paul Acker, qui détesta cette doctrine, a entrepris de nous •de" montrer sa vanité, eu un livre où garde bien d'abreuver d'injures et d'bûtrages son « sans patrie », dont il exposé au contraire, les idées avec beaucoup da calme et d'impartialité, mais, où -il le convertit tout doucement, par la seule vertu du service militaire, à l'idée de patrie. La formule est excellente, elle.est. très démonstrative et très vraie;1 c'est ainsi, et non par la violence et-la colère, qu'il convient de lutter contre des: théo'-> ries dont on doit se préoccuper sans les prendre au tragique. Parmi les autres romans dela semaine je signalerai: Vivre, par'M. Robert, de Traz; les Prédestinés, un roman de M. Auguste Bailly dont j'espère pouvoîr'.r'et parler; le Maitne d'école, un très "at-*
J." S~fw.¡.JJJ:.J,.J'jt.
traVsnt .rpnian de Georges Heaume; ci le (fyâket fleuri, de M. Maurice La Belangeraie.
v' ̃#̃'̃̃ '̃
,li-^|€S|>iyEflsi Histoire. Littérature. j imagine que M. Léon Ricquier, professeur à. l'Ecole normale de la Seine e1 à l'ÊçOlé commerciale, se méfie un peu des' facultés oratoires et intellectuelles de guelques-uns des honorables que tes « mares stagnantes » 'viennent d'expédier au Palais-Bourbon, et il a composé pour eux • pour eux et pour tous ceux qui'; n'étant point des hommes éloquents, peuvent avoir a prendre la parole un recueil' de Discours et Allocutions que la librairie. Flammarion vient de publier. Votis- 'connaissez ces Parfaits secrétaires dii les personnes sans littérature ou sans imagination peuvent venir puiser des idées et'des formules- pour -de belles épîtes.; gué de pioupious amoureux, que de tendres cuisinières, que d^autres personnes d'un rang social plus relové, .o.nt été tirés d'embarras par le Parfait secrétaire Les aspirants orateurs, ces cavaliers du dimanche des banquets- -et-, des réunions.. publiques, n'ont;4ésormais plus rien à envier aux épistoljers;ils trouveront'dans le livre
de M., Ricquier tous les discours dont ils
de l~t:.kiéqpier tous lés' discours dont ils
pourront avoir besoin, car tout a été prévu dans' cet ingénieux volume. Je cueille 'au hasard ces titres: « Discours du président d'une assemblée élue pour montrer. la gravité d'une déclaration de guerre » « allocution pour justifier la bourgeoisie » « discours pour expliquer à xijne assemblée la conduite que l'on doit tenir dans une circonstance difficile ». Et ce sont encore les « allocutions aux. obsèques d'un homme éminent »,ï « d'un bon écrivain », « d'un homme généreux »; les speeches de félicitations à des personnes récemment décorées, à des dames palmées, et c'est mêrnë un discours pour décerner un prix de vertu » cela, par exemple, c'est tout de même un peu vif -et je trouve la sollicitude de M. Ricquier quelque peu injurieuse pour. nos académiciens! Des discotirs d'qrateurs célèbres, fort bien eboisjs d'aili-eurs, terminent le volume qui. nous avons beau badiner, rendra pa,s rnal'de services à bien des orateurs,seulement, je gage qu'ils le dissimuleront soigneusement au fond de leur bibliothèq.ue,
^aofitransition où en trouverais-je, Seigneur! • voici un ouvrage d'une haute' portée philosophique et politique çlpe le .docteur Gustave Le Bon publie à.:la Bibliothèque de philosophie scientifique de, l'éditeur Flammarion sous le titre la Psychologie "politique et la Défense sociale.
.'L'émiuent écrivain s'est, nous dit-il, presque «exclusivement confiné à l'appjication des règles déterminables de la psychologie politique aux événements contemporains». Malgré cette définition austère, c'est un beau sujet et digne d'intéresser le grand public. La psychologie politique, ou science de gouverner, est si nécessaire que les hommes d'Etat ne sauraient s'en passer, et pourtant. depuis.Machiavel, il ne s'est pas trouvé un écriyain ni un politique pour exposer les règles et les lois de» cette science, laquelle a subi. on le croit de reste, quelques modifications depuis quatre siècles. Les hommes d'Etat ne se passent pas de psychQÏQgi& politique, mtais « faute de lois formulées, les impulsions du moment et quelques régies traditionnelles fort sommaires, constituant leurs doctrines )). On se rend eoimpte dès lors de l'importance que présente un tel ouvrage, où, sans nulle prétention, mais avec une science profonde, l'auteur étudie -les -facteurs psjj'cho;x)gi.ques de la vie politique, établit lfes règles et les lois du gouvernement po'pulaLre, caractérise les illusions socialistes et syndicalistes, dénpnee l'es erreurs de psychologie politique: en matière 'de colonisation, et expose révolution anarchiqae et la lutte con.tre:la désagrégation sociale, en concluantpar un ap pel qui mériterait d'être entendu « Ce /a'est pas la fatalité qui régit le. monde, c'est la voîonté ». Dan'B'ieidomËÉine historique, MM. Ernest Picard, liej'utenant-colonel d'artillerie breveté, et Victor Paulier, lieutenant t d'infanterie, commencent la publication d'un idoetimenti du plus remarquable intérêt': ce sont tes Mémoires et journaux du général Dect:<en. Dans une éloquente introduction, 'lits auteurs retracent à grands-traits bx superbe carrière qui conduisit cet officie** au siège de Mayence, ©n Vendée, sur te Rhin et en Allemagne, puis à l'àran/ée du Danube, qui lui fit prendrèparf, à la victoire de Hochstaedt t e^à. lâ'"vtato.re de Hohenlinclen. Durant t cette Câpriè/'e, il eut l'occasion de déployer les plus hautes qualités militaires; malheu'reusenjient pour lui, et fort heure'usemeryt pour sa mémoire. il eut aussi les/ plus mâles et les plus nobles vertus' civiques et c'est à elles, en grande partie,; f'què cet officier, l'un des plus jeunes jet des plus brillants de la Révolutiôf.i, dut d'être éclipsé par ses eamar? es ou de nouveaux venus. « II en est. peu cependant qui puissent lui être- ç.omparés pour les capacités admirais1 tratives; pour les vertus civiques, et surtout pour l'indépendance et la digiijtf >dè la vie. »
• îi/isv ,« Mémoires et journaux» » dont la ;b'Jbi-airie Pion nous offre aujourd'iiut le premier volume et qui embrafisèBt les années 1793-1799 sont pufrlif/s sous la direction de la section his/toÊique de l'état-major de l'armée. Hs»'onft, en e,ffet, un caractère très nette"mept "/professionnel et, avec leur abondance' de détails et de renseignements sur la lactique, et le moral des soldats de'ee^e époque, ils offrent une excellente lékjon aux officiers pour nous, vulgaires pékins, ignorants dé stratégie, no«s -sommes intéressés surtout par la misé .en pleine lumière d'un personnage, jusqu'alors trop peu connu, lequel fut, suivant une fort juste expression, « un homme taillé sur le modèle de ceux de'Pltvtarque, une des plus belles et des plus attachantes figures des armées de la Révolution et de l'Empire. »
Èistoire militaire très moderne où l'héroïsme nous émeut et nous passidnne d'autant plus qu'il est tout près de'nous:et que par bonheur les héros sont encore des nôtres, voici le lieutehaht-CQlonel Baratier qui, dans des pages dune belle et noble simplicité, nous raconte la marche héroïque A travers l'Afrïgue de cette mission Congo-Nil dont lesvexploits sont restés légendaires et qui fit tant pour l'honneur de notre pays. M. G. Michaut nous donne de jolies et fortes Pages de critique et d histoire littérairey'çt MM. PaulReboux. et Charles
Muller publient une édition définitive de cet étonnant volume A la manière de. où ils se sont divertis à composer des nouvelles, des pièces de vers, des scènes dramatiques, suivant la formule de quelques écrivains notoires d'aujourd'hui et de jadis. La première série de ces pastiches avait obtenu un très vif succès et ̃ quelques-uns sont devenus en quelque sorte classiques, comme celui de La Rochefoucauld et de Huysmans. Je les ai retrouvés avec infiniment de plaisir dans ce volume à côté de nouveaux qui nous restituent la prose de Pierre Loti, Gyp, Jaurè.s, Mme de Noailles, bien d'autres encore. Ils sont d'une rare séduction; •si quelques-uns d'entre eux sont poussés un peu -vers la charge et la caricature, cojmrne ceux d'Octave Mirbeau et de Tolstoï,1 il en est d'autres, plus modérés, qui sont,, à mon'sens, la perfection même, ..tels -ceux de Lamartine et de Baudelaire, et'aussi cette nouvelle dont t Guy dé Maupassant aurait composé le scénario et dont les différents chapitres auraient' été écrits-. par Ed. de Goncourt, Emile Zola et Alphonse' Daudet. A ce degré de perfection, le pastiche cesse d être une vainc fantaisie, c'est de la Critique tout à fait spirituelle et fine, d'un talent très personnel et original. Et puis, a'fist.prodigiejusemen amusant. Enfin, je dois signaler l'apparition du sixième volume du Mouvement littéraire où sont réunies- les chroniques parues à cette place pendant l'année 1909 et pour lequel no^çe éminent collaborateur et ami Marcel Prévost a écrit la très" belle et trop indulgente préface dont il m'est doux" de' lui témoigner publiquement ma profonde reconnaissance.
Ph.-Emmanual Glaser.
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LA BRÈVE DE MÉRY-SUR-QISE
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La situation ne s'améliore pas. Les ouvriers sont de plus en plus surexcités. Les patrons s'obstinent,dans leur refus d'entamer aucune négociation avant la .reprise du travail. Les personnages officiels ne dissimulent point leur inquiétude. ̃' Hier matin, dès la première heure, M. Autrand, préfet de Seine-et-Oise, arrivait à Méry. En même temps que lui débarquaient deux compagnies d infanterie et un escadron du 27e dragons, venu de Saint-Germain
Le préfet prit aussitôt la direction du service d'ordre. Il répartit les hommes de troupe et les gendarmes sur une étendue de dix kilomètres carrés. Car les grévistes ne se contentent point de commettre des déprédations sur le seul territoire de la commune. La nuit précé- dente, ils avaient coupé, entre Bessancourt et Méry, les fils télégraphiques et les signaux électriques de la Compagnie du Nord. Vers dix heures du soir, le personnel d'un train les aperçut. Les gendarmes qui surveillaient la gare de Méry furent prévenus. Vingt-cinq d'entre eux se mirent à la poursuite des saboteurs. Mais ceux-ci purent s'échapper à la faveur de la nuit.
Cet incident eut des suites.
En effet, vers neuf heures du matin, des ouvriers des lignes, mandés en toute hâte, venaient réparer les dégâts. Les grévistes, armés de bâtons, et lançant des, pierres,les pourchassèrent,.Il fallut. là protection des gendarmes pour que les ouvriers pussent reprendre leur besogne. Ils ne la terminèrent qu'à- midi, et durant toute la matinée, les trains durent s'arrêter devant tous les sémaphores, ce qui causa de grands retards. A trois heures, une patrouille de dra- gons s'aperçut que quarante grévistes envahissaient la carrière de la Galope, à Mériel. Elle tenta de leur barrer la route. Mais, devant 1 attitude des grévistes, 1 elle rebroussa chemin, et revint à Méry, 1 où se tenait le préfet. Celui-ci envoya 1 aussitôt vingt-cinq gendarmes et un pe- ( loton de dragons* qui mirent en fuite les i révolutionnaires. 1
Quelques instants après, le préfet dé- cidait de faire partir de la gare le premier train de pierres de taille. La gare fut cernée par la troupe et cent gendarmes. Le train allait partir dans la direction d'Ermont, lorsque M. Autrand apprit que soixante-dix grévistes étaient massés dans un petits bois, à deux kilomètres de Méry, et avaient l'intention d'arrêter le train.
Il fit aussitôt passer .le convoi sur une. autre voie et le dirigea vers Valmondois et Pontoise. Ainsi le plan des grévistesse trouva déjoué. Mais, devant la carrière Hennocque, des femmes lancèrent des pierres sur le train. En outre, une vingtaine de grévistes, massés ..sur le pont d'Auvers-sur-Oise, tentèrent de lapider le mécanicien. Celui-ci, heureusement, ne fut pas atteint.
Tels sont les incidents d'hier. Quant à la situation. la voici
Les grévistes, s'étant réunis à cinq heures du soir, ont voté un ordre du jour qu'ils ont ensuite communiqué au préfet. Ce document contient le passage suivant 1
La réponse des patrons, telle qu'elle est conçue, après soixante-sept jours de grève, est une duperie. Nous ne rentrerons que lorsque nous aurons des garanties suffisantes. Le préfet a quitté Méry à six heures du soir. Il est allé à Paris, et s'est rendu au siège de la Fédération des patrons carriers de Seine-et-Oise, rue Lafayette. Les patrons lui ont déclaré qu'ils maintenaient leur décision de n'engager aucun pourparler avec leurs ouvriers avant la reprise du travail.
A dix heures du soir, le sous-préfet de Pontoise, M. Duvernoy, a été avisé que 150 carriers de Cergy arriveraient à Méry de très bonne heure peur prêter mainforte à leurs camarades et empêcher le. chargement des pierres sur les wagons. 50 nouveaux gendarmes sont attendus demain matin.
Nous recevons la lettre suivante Monsieur le Directeur,
Il est vrai qu'on aurait .dû envoyer plus tôt des soldats à Méry. Mais il ne "faut pas accuser de ce retard les, autorités locales, qui ont été personnellement très courageuses. Voici un fait dont j'ai été témoin e A la gare de Méry, il y avait l'autre jour deux gendarmes deux seulement le commissaire de police et le sous-préfet. Il y avait aussi soixante-dix grévistes. Les deux gendarmes essayaient tant bien que mal de ̃ les maintenir. Soudain un ouvrier, échap- pant à leur surveillance, courut vers une grue métallique et tenta de la déboulonner. Le sous-préfet de Pontoise, M. Duvernoy,
l'aperçut, courut après lui, l'arrêta de ses
propres mains et ramena aux gendarmes, sous les huées des grévistes, qui, intimidés
,par l'attitude énergique du fonctionnaire, n'osèrent cependant pas délivrer leur camarade.
J'ai pensé qu'il .convenait dé vous signaler ce fait et je .vous prie, «te.
Nous ne pouvons que rendre hommage à l'énergie qu'a montrée en cette circonstance M. Duvernoy.
André Nède.
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LE MONDE RELIGIEUX
.,s"
La Famille et l'École
J'ai vu hier un homme heureux. Cet heureux homme est M. Gurnaud, le très sympathique et distingué directeur de l'intéressante revue Parents et illaîtres, lequel venait de réaliser ce tour de force d'amener sur la même estrade des hommes comme MM. Ferdinand Buisson, Denys Cochin, Fournière, et de leur faire signer, après échange de discours où chacun avait pu exposer librement ses idées personnelles en matière d'enseignement, le même ordre du jour. Ce ne fut point un spectacle banal, et sans doute il arriva'bien a deux ou trois reprises qu'une' partie,' d'ailleurs infinitésimale, de l'auditoire semblât éprouver quelque peine à mettre son esprit de tolérance la hauteur de celui des organisateurs de la réunion et des orateurs eux-mêmes. Voire, il' y eut un imbécile doublé d'un malappris qui,. ne comprenant manifestement rien, ni à l'objet ni au caractère de cette réunion, s'avisa de traiter M. Fournière de « franc-maçon » et de « Prussien » parce, que la conception de la liber té exposée par ce dernier ne lui plaisait pas. Mais on conspua unanimement, du côté catholique aussi bien et peut-être mieux que de l'autre, cet interrupteur, et quant aux protestations moins bêtes et moins grossières, par lesquelles un petit groupe d'intolérants accueillirent deux ou trois déclarations que tout le monde évidemment ne pouvait pas goûter, au même degré, la courtoisie n'eut point trop à en souffrir, et le bon ordre n'en fut pas sérieusement troublé.
M. Gurnaud a parlé le premier, et sa conférence, très littéraire, et où s'af-, firme une belle largeur d'esprit, ne pouvait que produire une excellente impression. La thèse du directeur de Parents et Maîtres, c'est que, dans l'état actuel de l'enseignement public, il faut, de.toute nécessité, que les pères de famille collaborent avec l'instituteur pour l'éducation deleursenfantsje veux dire pour l'éducation que ceux-ci reçoivent à l'école officielle. Cette collaboration est postulée par la nature même de cet enseignement, qui n'est pas, somme toute, et à proprement parler, un enseignement d'Etat, puisque l'Etat n'impose il ses instituteurs aucun système philosophique, puisque le gouvernement ne donne pas l'estampille officielle aux manuels d'enseignement, puisque les maîtres ne sont pas, dû moins dans le sens étroit du mot, des fonctionnaires, mais plutôt des agents autonomes, ainsi que le prouve l'organisation du corps enseignant, dont les fondateurs de notre système scolaire ont voulu que l'émancipation se fît en dehors de la politique, etc.
Aussi -bien- les lois en vigueur reçoii-,naissent-elles théoriquement le droit des familles à collaborer avec l'instituteur. Elles ont prévu que celles-ci seraient représentées auprès de l'école publique. Leur représentant, c'est le délégué cantonal, mais par une étrange anomalie le délégué cantonal est nommé par le préfet, en sorte que ce représentant des familles ne les représente pas du tout en fait, et que cet « inspecteurde l'éducation » n'inspecte rien en leur nom. Si la délégation cantonale a échoué, c'est par suite d'une erreur, non de principe, car le principe est excellent, mais de méthode, car la méthode est manifestement détestable. Ce que propose donc M. Gurnaud, c'est que les délégués cantonaux soient désormais élus par les pères de famille, entendez par ceux qui ont confié leurs enfants à l'école publique, et par tous ceux-là quelles que soient leurs opinions politiques ou leurs convictions religieuses. Et en attendant que cette réforme si nécessaire s'accomplisse, M. Gurnaud demande aux instituteurs de faire bon accueil aux associations de pères de famille qui souhaitent d'entrer en relations avec eux, étant par hypothèse bien entendu que ces. associations ne dissimulent aucune hostilité contre le principe de l'école laïque et qu'elles ne veulent pas être autre chose que les gardiennes de l'intérêt familial, les .restauratrices ou les soutiens du droit paternel,
Les associations de pères de famille seront' indifférentes aux méthodes d'enseignement, mais non aux livres et aux programmes. Aussi bien plusieurs amicales n'ont-elles pas réclamé une refonte des programmes par la collaboration de l'autorité académique, des instituteurs et des familles? En conséquence, M. Gurnaud croit pouvoir demander aux. instituteurs non seulement de bien accueillir, quand ils existent, les groupements familiaux qu'il préconise, mais encore d'en favoriser la création pour le bien de tous.
Quelle réponse allait faire à ces ouvertures M. Ferdinand Buisson? On était curieux de le savoir. Cette curiosité bien légitime, n'a été en aucune façon déjjue. Et d'abord, l'ancien direc- teur de l'enseignement primaire rend pleinement hommage à l'initiative généreuse, 'désintéressée, courageuse de M. Gurnaud. 11 affirme la vérité et la beauté de son. idée. Mais il avoue qu'il n'est tout de même pas sans inquiétude. Cette inquiétude a pour cause l'intervention récente del'épiseopat. •• ̃•' Certes, si les manifestations familiales dont aparlé le précédent orateur avaient été spontanées, si elles offraient une variété plus grande, si elles ne paraissaient pas si étroitement limitées, si exclusivement dominées par un souci confessionnel. Mais il n'en est pas ainsi. Et M. Ferdinand Buisson lit quelques extraitsde lettres épiscopales. Mgr Gibier, par exemple, veut que l'on fasse machine en arrière, que l'on remette les lois scolaires sur le chantier, que l'enseignement libre soit subventionné par l'Etat. M. Ferdinand Buisson ne nie point que l'épiscopat n'ait le droit de formuler de telles exigences. Mais enfin, c'est là le- programme du cléricalisme militant. Et il est clair qu'on ne peut pas lui démanjer d'y adhérer.
Mais il n'en reconnaît pas moins qu'il y .a quelque chose à faire, et que: l'é vê-
que de Sain t-Di-é, par exemple, a raison d'écrire « Les instituteurs ne peuvent plus être des catéchistes, je leur demande de n'être pas des anticatéchistes ». Pour un peu il le leur demanderait avec autant de conviction que ce prélat. Par ailleurs il accepte intégralement le droit de l'intervention des pères de famille, et il concède qu'il y aurait lieu de faire une place au principe électif dans l'exercice de ce droit. Mais il voudrait que le représentant des familles auprès de l'école publique ffit élu avec un mandat spécial,* bien délimité, non avec une sorte de blancseing. Ce qu'il redoute, enfin, c'est que dans la réalité lEglise ne se substitue aux familles. Et il cite la lettre collective de l'épiseopat en vertu de laquelle ilestinlerditaux pères de famille comme à' tous. les. fidèles de lire les manuels condamnés, d#ont on prétend cependant qu'ils exigent l'a suppression D'ailleurs il ne», veut pas que l'enfant soit rendu responsable de l'intervention même abusive, des parents.' 11 condamne les exclusions. Ce qu'il souhaiterait, c'.est de voir- l'instituteur « lutter avec l'Eglise de délicatesse et de respect vis-à-vis de l'enfant ». Et pour conclure « Il y a trop de choses excellentes dans votre projet, M- -Gurnaud; pour que nous ne l'acceptions pas; mais il y a trop de choses obscures pour que nous l'acceptions sans réserves. »M, Ferdinand Buisson se déclare d'ailleurs tout disposé à voter, si la proposition- en est faite, la création d'un comité d'études extraparlementaire, chargé de préparer un projet définitif, le principe de l'école laïque devant être, il va sans dire, la base de cette transaction. M. Ravmond Poincaré, ajoute-t-il, partage cette manière de voir et l'a autorisé éventuellement, à l'engager personnellement dans ces limites.
Après M. Ferdinand Buisson, c'est M. Denys Cochin qui prend la parole. Le discours de l'éminent député de Paris est un chef-d'œuvre d'esprit, d'élévation, de finesse, de bonne humeur et de bon sens. M. Denys Cochin ne veut pas d'équivoque, et il déclare avant tout qu'il serait de ces pères de famille que semble condamner M. Buisson, et qui n'ont pas besoin' délire un manuel condamné par l'Eglise pour en demander la suppression. L'Eglise est une société. Elle a une discipline, que les catholiques ont acceptée une fois pour toutes. Or, qu'y a-t-il de déraisonnable à cela ? Le rationalisme individualiste a fait son temps. La tendance générale de notreépoqueestunetendance sociale. Il y a une vérité qui se dégage de l'œuvre commune. Encore faut-il distinguer l'Etatisme, qui est toujours la tyrannie d'une majorité sur une minorité, de l'esprit social qui implique toujours une concession en vue du bien commun.
Cela dit, sur quoi, continue M. Denys Cochin, allons-nous nous entendre? Je ne crois pas plus que Mgr Gibier que les lois soient intangibles. Si elles l'étaient, je ne vois pas bien ce que mes collègues et moi ferions au Parlement. -Est-il d'ailleurs si déraisonnable de concevoir la liberté d'enseignement en y impliquant l'abstention de l'Etat?' Cette opinion, que 1 Etat n'a pas à enseigner, n'est pas aussi cléricale qu'on pourrait le croire, c'était celle d'Auguste Comte, qui a; toujours voulu la..s,épar.ation/du spirituel et.. du temporel, et qui comprenait dans le spirituel l'enseignement. M. Denys Cochin adhère, bien. entendu, au projet de M. Gurnaud.
A mon grand regret, je ne puis même résumer, faute de place, le discours de M. Fournière, qui s'est surtout attaché à affirmer le droit de l'Etat en 'matière d'enseignement, mais qui n'en considère pas moins l'initiative privée comme un indispensable moteur social. La grosse difficulté pour lui, c'est que les catholiques et les libres- penseurs n'ont pas la même conception de la liberté. Et il revient avec insistance sur la pastorale des évoques.
Je mentionne, simplenient, pour ter-, miner, que l'assemblée a voté, à mains levées, après cet intéressant tournoi d'éloquence, un ordre du jour par lequel « considérant que la solution des difficultés scolaires actuelles est dans une organisation de la famille autour de l'école, organisation ouverte sans distinction d'opinion à tous les pères de famille qui y pourraient trouver un exercice facile de leur droit de contrôle et la possibilité de remplir leur devoir de collaboration, prie les organisateurs de prendre l'initiative de la formation du comité d'études, dont a parlé M. Buisson ». Julien de Narfan.
Mort de Vabbé Përriot. M. le chanoine Perriot, directeur de- l'Ami du clergé, de Langres, vient de mourir subitement à l'âge de soixante-dix ans. Il avait été supérieur du grand séminaire de Langres. L'abbé Perriot était un des trois ou quatre prêtres les plus étroitement orthodoxes de France. Notamment il fut le seul théologien français qui soutint que l'encyclique contre le' modernisme engageait l'iiifàillibité pontificale. Mais
c'était un excellent prêtre, qui laisse dans le
clergé de Langres de très vifs regrets. J.peN,
La Fleur merveilleuse
Par une coïncidence curieuse, l'époque où la « Fleur merveilleuse » se trouve être célébrée en de si gracieux vers par notre ami Zamacoïs à la Comédie-Française, est celle même où elle couvre, en tapis aux mille couleurs, les vastes plaines qui s'étendent de Leyde à Haarlem. La carrière de la pièce nouvelle s'annonce comme devant être longue, mais courte est, en Hollande, la durée du merveilleux spectacle.
La période de la floraison des tulipes n'est qwo d'un petit nombre de semaines, et la nécessité de décapiter ces fleurs pour empêcher l'épuisement précoce des oignons la rend encore plus brève.
La tulipe fait encore la fortune de Haarlem, de cette cité tranquille dont les tours, les moulins et les ponts se reflètent dans les eaur aussi tranquilles de la Spaarne. Mais cette opulence, due à une simple fleur, connut bien des vicissitudes. D'abord la vogue des jardins anglais, dont les dessins dédaignaient ses couleurs délicates, puis les mauvaises récoltes, enfin les inondationsdés champs supprimées plus tard par les digues. Mais les rudes habitants des polderseurent de la résistance et de l'énergie ce qu'ils ne pouvaient faire en travaillant isolément, ils l'obtinrent dès 1860, en associant leurs efforts. Ils fondèrent, à cette date, l' « Allgemeene Vereeniging voor Blœmbollencultuur », dont l'activité- est prodigieuse. De- nour-elles es**
| pèces furent créées, des méthodes scientifiques de culture étudiées, des débouchés trouvés.
L'Association qui ne comptait, au début, que 240 membres, en comprend aujourd'hui plus de 3,200. Les champs de culture, qui s'étendaient alors sur trois cents hectares, ont une superficie actuelle de près de quatre mille. Le nombre des maisons d'exportation est passé de cent soixante-dix à trois cents. Une « Bourse des tulipes » complète cette vaste organisation commerciale.
Quant au chiffre annuel des exportations, il dépasse plus de dix millions de francs. Chaque année, aux mois d'avril et mal, Haarlem est le siège d'une animation extraordinaire causée parl'exposition des tulipes. Tous les cultivateurs de la ville et des environs, notamment des villages d'Overveen, Heemstede, Hillegom, Lisse, Sassenheim, et, depuis ces derniers temps, des centres plus éloignés, d'Alkmaar et même de Zee- land, viennent apporter, dans une commune émulation, les produits précieux de douze mois de soins compliqués et de patience inlassable. C'est à l'Hertenkamp, dans le célèbre Hont de Haarlem,- à proximité de l'ancienne demeure du roi Louis Bonaparte, que se -tiennent les assises de ce délicat tournoi, où les nuances les plus fraîches de la « Fleur merveilleuse se disputent l'admiration recherchée de ses innombrables adorateurs.
G. Davenay.
'̃ ̃ s*.Ss- .1,
LA P1\ESS~ CE MATIN
Le Journal officiel publie ce matin: Arrêté aux termes duquel M. Ducuing. directeur de l'intendanco au ministère de la guerre, est nommé membre de la commission chargée d'examiner, dans les conditions prévues au cahier des charges, les offres qui seront faites par les personnes de nationalité française pour l'adjudication sur concours des services maritimes postaux et d'intérêt général sur l'Extrême-Orient, l'Australie et la Nouvelle-Calédonie, la côte orientale d'Afrique, la Méditerranée orientale, le Brésil et la Plata,
ÉCHOS & NOUVELLES
Le Paris-Journal
La catastrophe du Pluviôse.
-Déclarations de M. Laubeuf, ingénieur de la 'marine et constructeur des submersibles du type Pluviôse
Je n'ai jamais pu admettre qu'en dehors des temps de guerre on crée des stations sous-marines dans les ports tels que Calais, où le vaet-vient incessant de paquebots de tous tonnages et de toutes vitesses rend les manœuvres, sinon impossibles, du moins extrêmement dangereuses..
Ces craintes, je les ai 'manifestées à divers moments, mais elles ne furent jamais prises en considération.
Et la catastrophe s'est produite, Le Petit Journal
Le lieutenant de vaisseaa Callot qui vient de trouver la mort, dans des circonstances si tragiques. à bord du submersible Pluviôse, qu'il commandait, était marié et père de deux enfants, deux petits garçons âgés de quatre et; de deux ans, qui habitaient à Paris avec leur mère. Le père de l'officier, âgé de soixante-dix ans. ingénieur des mines, directeur de la, société d'assurances l'Union fédérale de France, 152, boulevard Pereire, habite avec ses deux autres enfants, 160, boulevard Malesherbes. Le lieutenant de vaisseau Maurice Callot, .était, en effet, rainé de trois fils le second, M. Henri Callot, est artiste peintre le plus jeune, M. Tony Callot, est ingénieur, sorti de l'Ecole centrale. Le ministre de la marine a envoyé, hier soir, à six heures, deux officiers annoncer, avec tous les ménagements possibles. à la malheureuseveuve, de l'offlcier. ainsi qu'à son .père et arsa mère, le mallieurteiTibJe qui les frappa t. Le Petit Parisien
160 boulevard Malesherbes. Un bel immeuble, dans le quartier tranquille delà Plaine-Monceau. C'est là qu'habitent le père et la mère du commandant Callot, ainsi que son frère, M. Henri Callot, artiste peintre. '̃
Dans ̃ le grand vestibule, des amis vont et viennent, mais nul ne monte; la consigne' est formelle, personne n'est admis.
Du New York Herald e
La Chambre de l'Etat de New- York vient de voter une loi interdisant d'une façon formelle tout pari aux courses, même, les paris échangés verbalement entre deux joueurs. Cette loi aura certainement pour conséquence de réduire le nombre des courses.
̃ Beaucoup-; de propriétaires américains vont faire venir leurs chevaux en France et en Angleterre.
Le Journal
De Clermont-Perrand.
Le vendredi 4 février mourait au hameau de Fayet, arrondissement' d'Ambert, près de 'La Chapelle-Agnon, Mlle Lucie Combe, trente et nn ans, à laquelle son beau-frère, Jean-MarieTeilhol propriétaire, avait fait boire un bol de bouillon' La rumeur publique accusa Teilliol d'avoir empoisonné sa beUe-sceur qut était sa maîtresse et allait lui donner un enfant.
Le Parquet procéda à une enquête, qui, tout d'abord, fut négative. Mais les viscères de la victime furent envoyés -au laboratoire d'Etat à Clermont, où l'on constata une quantité d'arsenie suffisante pour occasionner la mort. Teilhol vient d'être arrêté. Il proteste de son innocence mais les charges contre lui paraissentaccablantes. l
->– >– *<^ï*»- ̃̃̃̃•*̃
LA JOURNÉE
Obsèques Mme Allain (église Noire-Dame de Grâce de Passy, 10 heures). Mme Lux (église Saint-Philippe du Roule, midi). Messe pour le repos de l'âme de M. Jean tonssagnves (chapelle de l'Institut catholique, rue de Vaugirard, 70, 11 heures). Cours et. conférences Institut catholique M. Lepelletier « Economie sociale le problème des retraites » (19, rue d'Assas, 2 h 1/2) M. Bidou « l'Unité allemande la guerre contre la France la défaite nationale « (3 h. 3/ 4) M. Boxler « la Religion grecque les partis politiques Socrate, Platon » (5 h. 1/4): -A la Sorbonne MgrL. Lacroix « la Constitution civile du clergé» (escalier E, 3 heures). Société des Artistes français M. Lemonnier « la Mégalomanie dans' l'architecture, à la firi du dix-huitième siècle » (Grand Palais des Champs-Elysées, 4 heures). Exposition de la Bibliothèque de la Ville de Paris M. E. Hénard « Examen critique et technique de l'œuvre d'Haussmann (29, • rue de Sévigné, 4 heures) Union des Femmes de France M. le docteur Pierre Sée « les Microbes (mairie du huitièmearrondissement, 11, rue d'Anjou, 2 h. 1/2). Institut général psychologique M. Tabb'ê Bellanger « Une doctrine positive de l'idéal » (49, rue des Saints-Pères, 5 heures).
"•'̃• y- if- .1- r-' ii
Inîopgiations
Nomination
Par décret rendu sur la proposition du 1 ministre de l'instruction publique M. Zo, peintre, hors concours à l'Ex- position de Londres, est' nommé chevalier de la Légion d'honneur.
La mission chinoise
Là mission chinoise a quitte Paris; Auparavant elle est venue poser devant les objectifs des célèbres photographes de la rue Boissy-d'Anglas, Chéri-Rous- seau et Glauth. Le congrès des rôsiéristes
Hier s'est, ouvert, en l'hôtel de la So- eiejç nationale- d'horticulture, sous la (
présidence de M. Viger-, le congrès des rosiéristes.
Les questions traitées sont d'ordre technique, touchant « l'alimentation des roses au point de vue chimique, leurs maladies, la lutte contre les insectes, etc. » Réception à l'Hôtel de Ville
Le président du Conseil municipal, M. Ernest Caron, a reçu hier, 'dans son Cabinet à l'Hôtel de Ville, une société anglaise s'occupant de la réforme de l'habitation, la « National housing reform Council ». Les membres'de la Société ont été présentés par M. Aldridge au président du Conseil municipal et à MM. Piette et Yves Durand, qui représentaierit les préfets de la Seine et de police. • •;
Téléphone
Jusqu'à ce jour,.les abonnés au téléphone domicilés à plus d'un kilomètre du bureau étaient tenus de contribuer aux frais d'établissement de" leur ligne personnelle, sur le taux de 200 francs par kilomètre pour la partie excédant la premier kilomètre.
Par un décret qui a paru ce matin au Journal officiel, M. Millerand, ministre des travaux publics, a décidé que les abonnés domiciliés à moins de 2 kilomèw tres du bureau seraient exonérés • de toute charge de cette nature; pour ceux domiciliés au delà de 2 kilomètres, la charge actuelle sera réduite de 200 francs. ̃ Le Prix Lapeyrouse Une faute d'impression a rendu l'autre jour méconnaissable le nom^'uno des lauréates de l'Académie des bèauxarts, Mme Chailley-Richez, à qui cotte Académie a décerné un des prix Marcillier de Lapeyrouse.
Au musée Galliera f L'exposition de la verrerie et de la cristallerie artistiques sera inaugurée samedi 28 courant et ouverte au public le lendemain dimanche, aux heures ré- glementaires, de 10 heures à 5 heures. Rappelons que les entrées à Galli6ra. sont entièrement gratuites. i ̃̃ Vente de charité .V ̃̃'•'̃ On nous demande d'annoncer que la vente organisée par l'œuvre des Campagnes, qui devait avoir lieu avenue des Champs-Elysées, n° 72, les Si mai' et 1" juin, aura lieu ces mêmes jours et aux mômes heures, 38, rue de Ghail'lot, sous la présidence de S. A. R. Madame la Duchesse de Vendôme. Un sage conseil Les maîtresse de maisons Soucieuses des. n'absorberqu'un lait pui, et sain -peuveiit'o à cette époque de l'année, le recevoir ̃̃ fraîchement trait deux fois par jour on le demandant à la Société des Lait$ ï contrôlés, 9, rue Dulong (télép. 571-79) et aux. dépôts Nicolas, .̃ Jean de Paris.
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i.
2° Conseil DE GUERRE DE Paris le's àâààs* sins de Mrae Goiïin. Le jugement
Le Conseil de guerre ne s'est pas,mon- t.ré sévère. Il fut môme très indulgent: S'il a, comme il. fallait s'y. attendre, condamnéàmoirt Graby.il a,-pourMiehet, admis les plus larges circonstances atténuantes, abaissant la peine de deux -degrés. Michel n'a, été condamné qu'à- vingt ans de travaux forcés et à dix ans. d'interdiction de séjour1. On fut plutôt sur-,pris de cette mesure de clémence un ,péu inattendue; les deux associés dans \& meurtre paraissaient bien avoir dans, \& crime la môme part de responsabilité. Mais lés notes militaires de Michel le.' représentaient comme un bon soldai; il était moins intelligent que Graby et Içs juges ont pensé que Graby avait pu le conduire au crime.
La première partie de l'audienc^ fut une discussion médkale entre. le doôteur Charigny, médecin-major de lie,c\a.S$Qi et 1\10 Hertri Géraud» Le très remarquable professeur au Valfj-de-Grâce a examiné Graby et Michel et les a trouvés toiis deux pleinement responsables.7 Graby, pourtant, a dans sa famille des ascendants assez proches qui moururent internés dans des asiles d'aliériés.
J'ai prêeisôïjient, déclare lé médecin, â cause de cette hérédité possible, examiné Graby aviîe énoore plus de soin, mais je n'ai constaté chez lui aucun trouble mental.; M0 Henri Géraud insiste, et demande par voie :de conclusion qu'on procède à une contre-expertise. Dans yne affaire capitale, on ^aurait pu, dit-il, nommer ` trais experts. Le Conseil délibère, se déciare « suffisamment éclairé » et rejette 1^. demande de contre-expertise. ̃ Com'me dans toutes les affaires criminélles nous avoirs entendu des témoins' venir déclarer que les accusés étaient tout œ qu'on pouvait trouver au monde de plus doux.
Graby, nous dit M. Delattre, piàît lin garçon doux et corïect. Une nature de petite
iille.
Mme Lacoste qui, lorsqu'on t.ui demande' sa profession, répond noblement, « mère de famille », nous déclare Je fus frappée de la bonté de Gmlbtr, mais quoique intelligent, il était un peu fôrè.Et, pendant la suspension d'ètfdiefiee. la très pitoyable Mme Lacoste va serrer l'accuse dans' ses bras. ̃ -• ° M. le commandant Gaffiér, commit- saire dû gouvernement,- ne fait aucune différence entre Mâchel et Graby. Pôt*r:
lui ils sont également coupables. Dans un réquisitoire très sobre il demande l'application de la loi, sans s'expliquer sur les circontances atténuantes possibles et là portée de la peine.
La tâche des avocats était lourde; ils s'en sont acquittés tous deux avec infH niaient de talent. On ne saurait être plus ému, plus émouvant, plus convaincu que Me Henri Géraud dans sa défense de Gfab'y.'M* Géraud a, pour plaider devant les Conseils de guerre, cette chaleur, cette simplicité loyale qu'avait jadis M. le bâtbnnier Danet,,dont il fut le dévoué secrétaire. La parole entraînante de l'avocat, dans Une cause aussi désespérée et aussi ingrate, amena des larmes dans les yeux des membres du Conseil.. 11 émut dans une affaire dont toute émotion semblait devoir être bannie. On ne saurait mieux plaider. M0 André Hesse, avec sa vigueur, sa chaleur entraînante, pièces du dossier eiv mains,'nous montra toute l'influence que pouvait avoir eu Graby,sur .le cerveau plus .faible de Michel, dp ce furent deux excellentes plaidoiries.
Graby( demande le président, avez-.vous quelque chose à ajouter à votre défense ? 2 Je sais que j'ai commis une faute très grîye. Je'démande votre indulgence pour ma pauvre mère qui souffre beaucoup. Et si je l'obtiens, ma vie tout entière ne suffira pas pour la justlftét. 'v », s- .-̃ -»-» Et vous, Michel? •̃ Je regrette profondément mon acte, et je demande pitié. -•• La délibération fut longue. Une heure et demie après, lé Conseil rentre en séance. A l'unanimité il déclare Graby et Michel, coupables de meurtre avec '< préméditation et de vol; mais, à la ma- jorité, il accorde des circonstances atté- nuantes à Michel et ne le condamne qu'à vipgt ans de travaux forcés. ,j Graby est condamné à la peine de mort.
Et, dans le silence, le plus profond, nous entendons tomber des lèvres du président du Conseil ces paroles « Code de justice militaire article 239. Tout condamné à mort par les tribunaux militaires sera fusillé. »
•II n'y a pas eu, paraît-il, en France, de condamné fusillé depuis 1874. ] •̃̃' Georges Claratie.
NQWËtLÈâ JÛDICIAÎRËâ
Trois manifestants arrêtés le 24 mai à la Faculté de médecine, dans la bagarre survehue à propos du concours d'agrégation ont comparu hier devant la 9e Chambre correctionnelle présidée. par M. Pacton. ̃
Un candidat à l'agrégation, M. le docteur Lafontaine, était poursuivi pour outrages et violences envers un officier de paix.
«J'ai, dit-il, :crié « chef des flics », mais ce propos ne s'adressait pas à l'officier de paix, mais au doyen de la faculté, M. le docteur Landouzy. »
Après plaidoirie de M0 Geoffroy, le docteur Lafontaine est acquitté du chef de violences et condamné à 200 francs d'amende pour injures..
Après; lui comparaît M. Quenet, employé de commerce, qui était allé à la Faculté pour son plaisir. 11 se battit, frappa un agent. Il est condamné à quinze, jours de prison avec sursis et 50 francs d'amende.
Un étudiant en médecine, M. Porcher, açeusë de coups, est condamné à vingt jours de prison avec sursis et 50 francs d?amende«
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La 108 Chambre correctionnelle, siégeant à'huiselos, a condamné hier deux soldats Lanternier, du 298 d'artillerie, Hoguais, caporal infirmier, et une femme Albertine Taillandier, accusés d'espionnage. Ils auraient essayé de livrer à un gouvernement étranger le débouchoir automatique du canon de 75.
Apurés réquisitoire de M. le substitut René Tortat et plaidoiries de Mes Dusart, Jacques Charpentier et Dufour, Lanternier a été condamné à quatre ans de prison, Hoguais à trois ans et Albertine Taillandier à treize mois.
(ÛE NOS CORRESPONDANTS)
Nice, -r- Le 9 novembre dernier, un négociant de Nice, M. Malakoff voyageait de Monte-Carlo- à Nice dans un compartiment de première classe, où il se trouvait seul. Soudain, un nommé François Crassous, un infirme qui ne marche qu'avec l'aide de béquilles, eûtra dans son compartiment et essaya de lier conversation avec lui. M. Malaiotf, qui comprend mal le français, ne lui répondit: que par signes.
Au moment où le train s'engageait sous le tunnel de Saint-Laurent, Cra^spus sortit un
revolver de sa poche et, à bout portant, fit feu à trois reprises sur M. Malakoff. Ce dernier se jeta sur son agresseur et lui arracha son arme. Crassous essaya de le précipiter par la portière. Mais M. Malakolï se cramponna au signal d'alarme qu'il mit en jeu. Crassous ouvrit alors la portière et se jeta sur la voie au moment où le train s'ar^ rêtait. Il fut retrouvé sur le ballast, le visage ensanglahté et le corps contusionné. M. Malakoff n'avait été atteint que par une seule balle à l'oreille droite et cette blessure n'avait pas eu de conséquences graves.. Comme Crassous avoua que le jour même du crime il avait perdu 3,000 francs au jeu et qu'il se trouvait sans ressources, il fut accusé d'avoir conçu le projet de dévaliser quelqu'un et de l'avoir exécuté.
A l'audience, Grassous, sur lequel de mauvais renseignements sont, donnés, affirme que M. Malakoff lui fit des propositions qu'il refusa d'écouter. Son compagnon de voyage aurait voulu le prendre par le cou à la suite de son refus, et c'est alors qu'il aurait tiré son revolver pour se défendre..
Après le réquisitoire de M. Lafon de Cluzeau, procureur de la République, qui a demandé une condamnation modorée,Me Tœsca a présenté une habile défense de Il a indiqué qu'il n'était guère possible d'admettre que Crassous, un paralytique, ait attenté il la vie de Malakoff, capable de le terrasser d'un tour de main.
Cette thèse a prévalu et Crassotis a été acquitté.. ̃ Batna (Algérie).. La Cour criminelle a. ..condamné à mort le nomme Derrhit Ahmed Ti'pn Machi, acCufeè d'uh meurtre suivi de vol, commis le 5 mai 1909.
[Marseille. L'affaire Antognini. Le procès Antognini a continué ce matin par l'interrogatoire de Rossetti et d'Anfossi, le commis greffier. Le ministère public, M. Arrighi, a prononcé un réquisitoire sévère, et demande le rejet de tout sursis pour les condamnés qui en ont bénéficié. Il a de plus regretté que le généalogiste Coutot ait trouva dans la justice des auxiliaires pour le mettre hors de cause. Demain, plaidoiries.
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Nouvelles Divers es
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PARÏS
A LA PREFECTURE DE POLICÉ
Par arrêté de M. Lépine, préfet de police, sont nommés
Commissaire de police du quartier de Picpus, M. Verdeàu, de Bercy, en remplacement de M. Girard, admis à la retraite.
Du quartier de Bercy, M. Barras, de Montrouge.
Du quartier du Pont-de-Flandre, M. Melin, officier de paix du troisième arrondissement, en remplacement de M. Becker, démissionnaire.
De Montrouge, M. Bourgeat, de Puteaux. M. Lalaut, Inspecteur principal des. gardiens de la paix, est nommé officier do' paix du troisième arrondissement.
M. Pelletier, secrétaire du commissariat du Père-Lachaise, et M. Prodhon, secrétaire du commissariat des Quinze-Vingts, sont nommés inspecteurs principaux.
• ».
L'AFFAIRE DE sœur candide
M. Hubert du Puy a retrouvé les bijoux de M. Dagneaux dans un Mont-de-Pièté de Londres, il est maintenant sur la trace des bijoux vendus par M. Peyret à Sœur Candide. Ces bijoux; ont été achetés par la Sœur 78^000 francs îa religieuse les a aussitôt vendus à M. Matti qui les lui a payés comptant 25,000; Ce dernier les a, à. son tour, offerts à M. Glasberghe, bijoutier rue Lafayette, qui les a achetés 31,000 francs.
M. du Puy s'est occupé hier de ces faits. Ils lui ont été confirmés par M. Matti et par M. Glasberghe; M. Glasberghe a donné les noms des personnes auxquelles il a revendu les bijoux.
Mme Courty a été aussi interrogée et confrontée avec M. Matti. Mme. Courty a bien servi d'intermédiaire pour diverses opérations entre Sœur Candide et M. Dagneaux. Elle a même présenté la religieuse à M. Matti, mais là s'est borné son rôle.
Il est probable d'ailleurs que les créanciers de Sœur Candide seront désintéressés la semaine prochaine; un consortium a été formé entre eux dans le but d'examiner la. situation et de la sauver.
M. Jouin, sous-chef de la Sûreté, a recherché hier et retrouvé la totalité des reconnaissances de bijoux vendus à Sœur Candide par MM. Dagneaux et Peyret, et engagés par celle-ci, ou du moins par des intermédiaires, dans les divers Monts-de-rPièté.
M. Jouin a placé ces reconnaissances sous scellés et les a mises à la disposition du.magistrat instructeur.
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LE SCANDALE DUEZ
M. Albanel avait convoqué hier, à son cabinet, M. Lefebvre, ancien greffier, un des « mandataires « Duez, inculpé de faux. M. Lefebvre ne s'est pas présenté, il est absent de Paris. Sur mandat du juge, M. Jouin s'est donc rendu 25, rue Damrémont, au domicile de l'inculpé, et a procédé, en présence de la femme de celui-ci, à une perquisition. Le magistrat y a saisi des dossiers.
LE MAUVAIS FACTEUR
Nous avons raconté hier qu'un facteur avait dérobé 30,000 francs, contenus dans
une enveloppe «chargée». Il Se 'nomme Eloi Montagnier et habite rue Etex. L'enjquête de la Sûreté a établi qu'après le vol il avait confié 6,000 francs à" un, certain Charles Buttend. qu'il avait rencontré dans un bar. Ensemble, -les deux individus allèrent, comme on dit, faire la noce. Buttend, ivre, fut dépouillé de la somme qu'il portait. Le lendemain, il persuada à Montagnier de lui remettre la somme qui restait, soit 22,000 francs. Montagnier y consentit, ce qui semble prouver qu'il est assez naïf. Buttend alla cacher la somme dans une cheminée, au domicile d'une de ses tantes. C'est là que M. Hamard l'a retrouvée hier.
̃̃ ̃ CHEZ LES TERRASSIERS
II s'est formé chez les terrassiers, puisatiers, -mineurs et parties similaires, un groupement ahtirévolutionnaire La liberté du Travail, qui s'est donne, pour but de combattre l'influence de la C. G. T., et de « conquérir le droit de travailler librement.» Les adhérents à ce groupement un millier environ se sont promis de répondre à la violence par la violence et de se montrer énergiques vis-avis de leurs camarades syndiqués. Les effets de cette attitude ne se sont pas fait attendre. Hier, vers six heures et demie, des ouvrier? terrassiers, venant d'un cliantier,,pr,e-> naient le Métropolitain h la station Clignancourt, accompagnés de quelques gardes municipaux.
Dans le même compartiment prenaient également place quelques grévistes. Arrivés1 au Chàtelel, les ouvriers descendirént et, dans l'escalier, grévistes et non grévistes en vinrent aux mains. Il convient de dire que lés grévistes furent assez vivement houspillés. 0
Arrêtés, ils ont été conduits, légèrement blessés, au commissariat. Ce sont les nommés Chourot, Ardoy et Lacombe.
Un ouvrier, non gréviste, nommé Beliarel_i; qui était porteur d'un coup de poing améri- cain, a également été arrêté.
Ils ont tous quatre été relâchés dans la soirée.
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DÉSESPOIR DE MARI
Mme Tachon, une hôtelière de l'impasse des Amandiers, mourut subitement avanthier. Son mari télégraphia aussitôt à des parents qui habitent dans l'Allier. Ils prirent le train et, hier matin, ils frappaient à la porte de la maison mortuaire. Personne ne vint leur ouvrir.
Ayant enfoncé la porte, ils trouvèrent M. Tachon râlant à côté du cadavre de sa femme. Il s'était logé une balle dans la tête. Il a été transporté à Tenon, où l'on ne garde aucun espoir de le sauver.
LES INSTALLATIONS D'ÉTÉ
Aux approches des vacances, il est intéressant de rappeler aux. Parisiens qui se préparent à partir vers les villégiatures estiS'ales, que les Grands Magasins Dufayelse chargent de l'installation complète des hôtels, villas, cottages, etc.; dont ils fournissent les plans, dessins et devis gratuits. Parmi les nombreuses attractions olfertes aux visiteurs, les vues complètes des obsèques .de S. M. Edouard VII que l'on. peut admirer au cinématographe, tous les jours, sauf le dimanche, de 2 h. 1/2 à 6' heures, obtiennent un gros succès. <̃
ÉBO'Jt.EMEXT DAXS CXÈ CARRIÈRE
Trois ouvriers travaillaient hier dans la. carrière de MM. Rapp et Reutenbach, à Fohteiiay-sous-Bois. Ils se trouvaient à -trente mètres de profondeur, et étayaient les parois d'un puits qu'ils avaient creusé à l'aide d'une mine. Soudain un énorme bloc de pierre se détacha et tomba. L'un des ouvriers, Alexandre Brouette, a été tuë net. Il est âgé de trente-cinq ans. Il a cinq enfants, ses deux camarades ont été grièvement blessés au vi- sage, aux épa'ules et aux bras.
VICTIME DE SOX IMPRCDËXCE
Le jeune Robert Augerand, âgé de dix-neuf ans, élève de l'Ecole des travaux publics de Arcueil-Cachan, ayant eu la malheureuse idée de soulever la trappe qui recouvre l'orifice d'un puits profond de dix-huit mètres, a perdu l'équilibre et a été précipité au fond. Le maître ouvrier Charmeil, qui travaillait dans ce puits, entreprit de le remonter, mais il manqua son point d'appui et tomba lui aussi. Il ne se blessa pas grièvement, mais le jeune Augerand est mort sans avoir repris connaissance.
DÉPARTEMENTS
TO CADAVRE' SUR LA PLAGE
Dunkerque. Ce matin, le garde champêtre de Zuydcoote,. près de Dunkerque, découvrait sur la plage, à 800 mètres du sémaphore, un cadavre en complet état de putrélaction.
Lé corps se trouvait dépourvu de vêtements mais les pieds étaient encore chaussés de souliers en bon état et de forme élégante. Ces restes sont ceux d'un homme de haute stature, ne mesurant pas moins de 2 mètres 5 de taille et de forte corpulence. A la jambe gauche était fixée une corde portant deux nœuds marins et rattachée à un sac éventré qui avait dû contenir des pierres ou autres objets pesants.
On croit qu il s'agit du corps de M. H.-C. Stokes, cet Anglais qui, dans la nuit du 23 au 24 janvier, disparut mystérieusement du paquebot Flandre, faisant .le .service entre
Douvres et Ostende. Le Parquet de Dunkerque croit à un crime.
DEUX ÉTUDIANTS ACCUSES D'ASSASSINAT Nancy. -La Sûreté de Nancy a arrêté aujourd'hui deux étudiants en chimie, MM. Paul Krebs et Charles Tournier, âgés de dixneuf ans. Ils sont inculpés d'être les auteurs de la tentative d'assassinat suivie de vol, commise, il y a quelques jours, sur une femme de mauvaise vie de Dijon.
Une perquisition faite chez la maîtresse de Tournier a permis de retrouver le collier en or de la victime.
LES ORAGES
Privas* • Hier soir un violent orage de pluie et de grêle a éclaté sur la ville. La foudre est tombée sur plusieurs endroits en occasionnant des dégâts.
.Givors. Ce matin, au cours d'un violent orage, la, foudre est tombée sur le pensionnat de Saint-Joseph à Chausson et y a mis le feu. Le bâtiment a été détruit complètement.
INCENDIES
Lorient. Quatre grandes fermes ont été détruites hier à Gràndchâmp, par un incendie dont les causes sont inconnues.
A Malestroit, deux bâtiments ont été également incendiés. Le pompier Bellouard est tombé d'un toit et s'est fait de graves blessures à la tête.
Cacn. A Vieux, un violent incendie a détruit sopt maisons en moins d'une heure. Les dégâts., sont -considérables la plupart des sinistrés n'étaient pas assurés. ̃ Argus.
AVIS DIVERS
L'ÈTÈ A DINARD
/"(ourses, Golf, Tennis, Nombreuses Fêtes. U Centre d'excursions par terre et par mer. Plages incomparables pour enfants. Hôtels de premier ordre. High Life Casino. /"CONSTIPATION. Le soir, avant dîner, V un ou deux GRAINS DE VALS.
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COURRIER deu Bourse
Paris, 2G mai.
Si l'on consulte la cote, on remarque une tendance évidente à la résistance. Les vendeurs trouvent facilement leur contre-partie et rien n'indique l'obligation de se liquider. Il y a, sur le marché en banque comme sur le marché officiel, quelques plus-values à noter.
La Rente elle-même, qui subit toujours des ventes y résiste très bien. Pendant ce temps-là, le 'gros public continue ses achats qui se traduisent par ceux des caisses publiques qui atteignaient aujourd'hui un chiffre respectable.
Il est peu probable que la tournure du marché change beaucoup d'ici la fin du. mois. Il s'attend à 'un léger renchérissement des reports et ne s'en offusque pas. Il n'apparaît ni à l'intérieur ni à l'extérieur de raisons d'inquiétude. Les valeurs dont les prix sont exagérés sontassez. rares. La force des choses peut les amener à reculer, mais l'ensemble du marché ne doit pas s'en ressentir. Marché officiel. La Rente s'est raffermie légèrement à 98 83. Les achats des caisses ont porté sur 51,000 fr. de rentes.
L'Extérieure espagnole reste calme mais soutenue aux environs de 96. 90. Tous les fonds d'Etats étrangers sont d'ailleurs très fermes.
Le Turc gagne 10' centimes à 94 60.
Les fonds russes sont en légère reprise. Le 5 0/0 1906 se tient à 10405, le 4 1/2 0/0 regagne à 101 30 les 20 centimes qu'il avait perdus, hier.
Le Brésil 0/0 perd 10 centimes à 9310. Les établissements de crédit ont fait preuve de fermeté dans l'ensemble. La Banque de Paris s'est relevée à 1,850 et le Crédit lyonnais est resté soutenu à 1,420.
h' Union Parisienne a regagné 5 fr. à 1,059. Cet établissement patronne la Banque espagnole de l'île de Cuba dont les actions seront prochainement introduites sur notre marché.Celles-ci ont reçu pour l'exercice 1909 un dividende de 30 francs. Le prix d'introduction, qui sera fixé probablement aux environs de 500 francs, fera ressortir un rendement de 6 0/0. C'est un taux intéressant pour une banque qui existe depuis plus d'un demi-siècle et dont les affaires se développent régulièrement. Il ne faut pas oublier que jusqu'à la date de l'occupation américaine elle était la Banque de l'Etat,
Le Crédit mobilier est bien tenu à 73t. Depuis que nous avons attiré l'attention de nos lecteurs sur ces actions, elles ont fourni une belle étape de hausse.
La Banque de ffûmmerce privée de SaintPétersbourg se maintient à 593. Le retour de la prospérité économique en Russie donne une nouvelle impulsion aux affaires des banques russes.
La Prévoyance (accidents) se tasse légèrement à 759, après un mouvement en avant des plus rapides qu'elle ne tardera pas à reprendre.
Le Suez a regagné, à 5,2S0, une partie du terrain perdu hier. On semble encore vouloir pousser ce titre.
La Thomson Houston est revenue à 810, après avoir touché le cours de 814. Les terit'atives de hausse paraissent rencontrer de
la résistance aux cours actuels. Mais l'avenir se présente bien pour cette Société. Les Omnibus se maintiennent aux environs de 1,480. La vieille Compagnie des omnibus n'a plus que cinq jours à vivre.
Le Métropolitain reste à 587 et le Nord-Sud à 313.
L'action Popp est ferme à 783 au comptant.
.La Société havraise d'énergie électrique est eh nouvelle hausse de 6 francs à 480. Il y a longtemps que je signale cette valeur. Les actions privilégiées du Brazil flailway sont bien tenues à 523. C'est une affaire d'avenir qui se présente dans des conditions in- téressantes.
Les Chemins de fer nationaux du Mexique sont calmes à 150. Cette valeur qui a un large marché à Londres 'et à Ne\v-:York obéit aux impulsions venant. de. ces deux places. Le Rio-Tinlo a perdu 2 francs à 1,830. La Sosnoivice reste à 1,490; la Briansk se relève de 306 à 314.
Marché en banque. Le marché sud-àfricain a fait preuve de plus de résistance que ces jours derniers, et les cours de certaines valeurs ont même légèrement repris. La Rand Mines a fléchi d'un point à 238 50, tandis que la Goldftelds restait très,ferme à 169.
La General Mining s'est maintenue facilemont à 64.25.
La Crown Mines a regagné' 1 fr. 50 à 225 50, VEast Rand est restée à 136 50.
La Village Deep est bien tenue à 70 50 et la Modderfontcin B à 90 50.
Les valeurs territoriales se sont remises un peu de leur défaillance d'hier. La Mossaniédés a regagné une fraction à 21; la Zambèze s'est relevée à 27 50. D'autre part, la Charlered a accentué son mouvement de reprise à 47, toujours sur le bruit qu'une partie du territoire de cette Compagnie serait englobée dans l'Union sud-africaine. La Thomson Houston hellénique s'est tassée légèrement à 105. Il est impossible que ce titre reste à ce prix.
L'Oriental Carpet finit à 307 avec une perspective de 25 francs de dividende.
La Lena a continué à se faire remarquer par sa fermeté inébranlable: elle ga^ne encore 2 fr. 50 à 91 75.. ̃>«>
La Spassky est également très ferme à 94. On a remarqué aussi une reprise de 2 francs sur la Cape Copper. Le conseil d'administration vient de déclarer un acompte de dividende de 1 shilling au lieu de 1 &h. 6 d. l'année, dernière. La répartition de l'année en cours rie s'annonce pas comme- brillante mais, comme avait craint que le dividende ne fût complètement supprimé, la déclaration de cet acompte a été bien accueillie. La Shansi a gagné 50 centimes à 56 50. L'assemblée des actionnaires du Pékin Syn:dicate, qui est convoquée pour le 7 juin, aura à statuer sur un projet de remaniement des statuts destiné à. établir définitivement les bases,, jusqu'ici assez discutées, de la répartition des bénéfices entre les différentes catégories d'actions.
Les valeurs de caoutchouc sont restées très bien tenues. La Société financière a regagné 4 fr. à 413, la Màlacca a repris à 354. Les valeurs de pétrole ont été un peu plus lourdes. La Spies a fléchi à 33 25, la Maikop à 23 50.
Armand Yvel.
New-York, jeudi (dernière heure). Le marché à été calme les transactions ne portent que sur 344,000 titres dont 74,000 Heading, 37,000 Union,' 23,000 Southern Pacific, 6,000 Canadian, 75,000 Steel, 19,000 Amalgamated et 16,000 Smelter. 0
On a ouvert en hausse, les professionnels se couvrant des opérations de la veille,; mais les cours fléchissent bientôt après, pour reprendre ensuite lorsque l'on apprit officiellement la vente des obligations de la SaintPaul sur le marché de Paris. La maison E. J. Huttori- et C'f a été suspendue pendant une année pour violation des règlements du Stock Exchange, relative à la commission entre courtier et client,
Clôture ferme et en hausse. ̃ Le marché monétaire a été ferme; on a. conclu le dernier au taux de 3 1/2 0/0, après 31/40/0.
INFORMATIONS FINANCIÈRES
CAISSE D'ÉPARGNE ET DE PRÉVOYANCE DE PARIS: L'assemblée1 générale des membres du Conseil des directeurs et des administrateurs de la Caisse d'épargne et de prévoyance de Paris s'est tenue à la Caisse centrale le mardi 24 mai 1910, sous la présidence de M. le comte de La Panouse. 11 résulte du rapport lu à cette assemblée que l'exercice 1909 a donné des résultats supérieurs à tous ceux qui ont été enregistrés depuis la mise en application de la loi du 20 juillet 1S95. Le êolde appartenant aux déposants s'est accru de 2,487,203 tr. 12, atteignant, en fin d'année, 121,327,055 fr. 12.
Le nombre des comptes s'est élevé, de 648,134 à 659,163, accusant ainsi une augmentation de 11,029.
GENERAL MINING AND FINANCE CORPQRATiOff. A l'Assemblée générale annuelle tenue à Johannesburg, le 2l mai, le président a mentionné quelques points intéressants sur la situation des nliales dé la corporation.
Dans les nouveaux terrains acquis en 1909 par la Meyer et Charllan, il a déjà été développé un tonnage considérable dont l'ensemble donne une teneur moyenne de 10 dwts par tonne. Il a ensuite fait allusion à. l'augmentation satisfaisante des bénéfices de l'Aurora West, et déclaré que, en raison de la teneur des développements, il y "avait tout lieu de s'attendre à une
amélioration ultérieure. A la Van Ryn,;orç compte' pouvoir traiter au moins 40,000 tonnes par mois, aussitôt que seront terminés les travaux dé 'rénovation du moulin. A la Roodepoort, United la nouveau moulin de 100 pilons, lourds pourra probablement entrer en opération en juillet pro-' chain. A la West Rand Consolidated les résultats devront aller s'améliorant à partir de ce' mois. • ̃ ̃ En terminant, le président a attira l'attention sur les modifications importantes apportée:? au cours de l'année écoulée à la situation de chacune des Compagnies. La Roodepoort United; la Moyor et Charlton et la Cinderella Deep ont acquis chacune de nouveaux terrains miniers etun capital d'exploitation additionnel liquide i de 2,325,000 livres sterling, a été créé pour les be-: soins des mines du groupe.
Le président'a enffn exprimé l'opinion que, au cours des prochaines années, les mines placées sous le contrôle de la corporation atteindront une capacité totale de traitement de 5,00Û,OQO~à a 6,000,000 de tonnes par an. COMPTOIR NATIONAL D'ESCOMPTE OË PARIS.' Situation au 30 avril '1910 ̃ ̃ ̃* •.
ACTIF • ̃ ̃'̃• '•' "̃•;̃
Caisse et Banque.Fr. 78.G-i5.;736 U Portefeuille 84G.G71.5t9 03 Reports .• -n.- 123. 360. 4SI 33
Correspondants « Effets à l'en- V '̃
càissement « 73".H8.979 61 Comptes courants débiteurs. 131.701/96015 Rentes, obligations et valeurs ̃: diverses. 7.486.821 ÏS Participations financières. 4. 594. 198 §5 Avances garanties. i 15ï. 404.205 83 Comptes débiteurs par accap- tations 131 .970,525 17: Agences hors d'Europe. i3.O72;'5'<9 ïi Compte d'ordre et divers. '• 14'.275.0Si. 17 Immeubles. J5. 841.544 .» -̃ .-̃ !̃ ̃̃ -Ei\]jU>g^^5ft£li>.
'PASSIF ;'̃.̃̃ ̃
Capital.̃ Fr. 200.000. QOO n Réserves 36. 0.20. 078 20* Comptes de chèques et comp- '• tes d'escompte. 035^906.512 dà Comptes courants créditeurs. 493.691.581 60 Bons à échéance fixe ̃ 53.942. 133 4fr Acceptations. 13l.302.46S 80 Compte d'ordre et divers. 37.317483 03 '̃̃[ :̃̃> i Fr. ,1.595, ail). 500 ijj' 1[i
La destinée
La destinée v.
II y a des paroles qui décident d'ùriè tïest:f->- née. Des événements importants tionneht;àîi'# rien» Voilà une terre où iln'y avait rien, depuis
mer il y pousse, un arbre. Il a sufû pour cela d'un pépin que le vent apporta ou qu'un sansonnet a laissé tomber de son bec.
Une jeune fille laiiguissait,dépérissait. Elle avait essayé en vain quantité de remèdes et se croyait condamnée. Elle est resplendissante de santé aujourd'hui. Il a suffi qu'on lui parle des l?il,ules Pink J qu'après s'être ren- f-, seignée sur la va- } leur de ce rriedica- £
ment, elle le prenne. ̃ .j.- Les Pilules Pink l'ont guérie alors <£ue téus-lô» autres médicaments avaient été impuissants. Bien des malades- pourraient modifier leur destinée, s'ils avaient la bonne idée d'essayer les Pilules Pink.
Mlle Baucïart, 147, boulevard Gambotta iï
Roubaix (Nord), a triomphé, grâce aux Pilules Pink, d'une anémié si profonde que ce n'est pas trop s'avancer de dire que grâce a cet excellent remède 'elle a modifié sa destinée. Mlle Baudart écrivait récemment ce qui suit ,• ••̃̃- ̃ « J'ai été' bien malade. Ceux qui: m, 'ont vue il y six mois si pâle, si/ défaite, ne nie rçcon^ naîtraient pas maintenant où j'ai très bonne* mine. J'étais devenue si faible que je ira! pouvais plus travailler, ni me livrer même à' •̃ une petite occupation de ménage. Il me seni-» blait que je n'avais plus de sang dans les > veines et mes jambes 'né pouvaient. plus imes porter. Je sentais que je m'en allais chàquo jour un peu et j'étais devenue toute tristo. » J'ai été cependant entourée, de tous les soins voulus. J'avais pris'des fortifiants,, dé» jus de viande et quantité de remèdes. Tout cela avait été imi#Je. On parla à mes parants- des Pilules Pink. Ils avaient lu déjà Ménf des attestations de guérîsons attribuées aux- Pilules Pink et publiées dans les journaux. Ils se renseignèrent et apprirent qu'elles avaient guéri plusieurs.personnes dans notre' entourage. On me fit prendre les Pïhiles^Pj'pK et du jour où j'ai eu- commencé ce bienfaisant traitement, ma santé a été remarquablement améliorée. J"aï eu bientôt de n'oùy veau des couleurs, des forces, et j'aïpu, miligré cette rude alerte, reprendre peu après» mes occupations». Malades, modifiez votre destinée. Si votf» n'avez pas obtenu satisfaction des traitements qui vous ont été prescrits, essayez les' Pilules Pink, elles ne vous désappoînteroàE pas. Nous avons été témoins de guérisonar rapides et complètes dans des cas; jugés très; graves et où les traitements habituels li'a-' vaient pu apporter d'amélioration.
Les Pilules Pink, régénérateur du aa'ng,' tonique du système nerveux, guérissent ané' mier chlorose, faiblesse générale, maux d'esto^ mac, migraines, névralgies, neurasthénie. Elles' sont en vente dans toutes les pharmacies t au dépôt Pharmacie Gablin, 23, rue Bâllu, Paris; 3fr. 50 la boîte; ilïxM les G boîtes, franco,'
LESTHÉÂTRES Saison italienne du Châtelet Otello, f.r dé G. Verdi:
Après être demeuré longtemps silencieux1; après Aïda, après le Requiem de Maifzo'ni ̃ Verdi produisit l'Otello que nons' avons entendu hier au Châtelet Silence fructueux, que peuplèrent sans dbu't& 'de', profondes méditations; Don Carlos marquait déjà chez le grand dramaturge italien un progrès sensible dans la fermeté de,l'accent, dans la concision plus frappante de l'expression; Aïda l'avait encore accentué; Otello établissait davantage' encore ce glorieux effort vers la sobriété du verbe; effort d'autant plus touchant qu'il venait d'un vieillard. Fals'taflii, qu'éclaire un génial sourire ou qui s'émeutde la plus tendre, poésie, Falstaff seul pouvait faire oublier Otello. Et il n'est -pas bien -sur que la dernière production du musicien italien n'ait point fait tort à celle qui l'avait précédée. Aussi bien ..était .-il utile et juste qp'on nous rendît Otello, non point seulement parce qu'historiquement il marque tïnétdate dans l'évolution du talent de Verdi," "mais parce qu'il se réclame d'une beauté bien particulière, qu'il possède une saveur rare, où s'allient la spoi>tan|Ré, la franchise mélodique de l'ànéijgn Verdi à la fermeté d'accent du
nouveau."
On" trouvera, sans douté, au cours de la partition, des pages sinon démodées, du mdijis d'une expressipn un peu désuètëJ; mais, à côté- de celles-ci, on découvrira aussi des scènes entières, des actes .mêriie, où le sentiment musical n'est point inférieur à l'épisode dramatique 'qui l'a commandé; où les effusions mélodiques ont un relief que ni le Trouvère, ni Riçjoletto, ni même Aïda ne faisaiént espérer.
Il, est, possible, que des puristes trou- vent â'reprendre dans la mise en œuvre d'O~s~o il est ..possible que son orchestre, que son invention mélodique ne soient paségalement'signiflcatil's Otello n'est^pe.ut-ê.tre.. pas.,un, parfait chefd'œuvre de forme il est plus que cela, ou du- m;bins quelque chose déplus rare:. un Chef-d'œuvre d'expression. Il y passe souvent, à travers de négligeables faiblesses, de ces frissons que le génie seul peut déterininén. L'atmosphère qui le baigne ne sâÏÏra'il/ être suscitée que par l'émotion' profondément ressentie d'un grand dramaturge; un poète pouvait seul lui communiquer un parfum aussi pénétrant. Si Otello a produit une grande impression, c'est'à' sa valeur singulière qu'il le dqitj,mais àtfssi, il convient de le dire, à une jhtferpretatiôn dont nous connais-.sons peu d'égale. Le personnage d'Otello a seryi'd'e début,' à Paris, à un ténor fort justë'inent réputé partout ailleurs qu'ici roênie Léo ̃ Slézak.' Ce grand, ce très- granh artiste à 'dû attendre le hasard heureux 'de cette saison pour n'être, point un ifjcohhù auprès de ceux qui n'allèrent pas l'applaudir à'Vienne ou à Londres. Il a remporté un succès considérable, tant pour la manière supérieure dont il traduit., vocalement le rôle, que pour la façon puissante et vraiment saisissante dont il; exprime,- par des attitudes, par des gi'stes^et des1 jeux de physionomie extrêmement frappants. lago; c'était
m. An^taijtpqt M£lû'&lîi$ ppmhfS
vantep;îa; voix admirable, mais dont je voudrais dire encore les magnifiques qualités dramatiques. Il a compris lago, non; point comme. une manière de traître de mélodrame, mais comme un politique prpfohd, dont. la, physionomie belle et séduisante attire la sympathie, fixe la confiance, et dont l'âme seule, sombre et dissimulée, recèle de la laideur. La création d 'Iago par M. Amato est une des plus saisissantes, une des plus rares de là saison italienne.
Mme,. Fiances Aida a traduit avec un charme exquis le personnage de, Desdémone on ne saurait avoir plus d'expression ,r et. d'art dans la voix, plus de justesse, et? de pénétration dans le jeu. Le succès personnel de Mme Alda a été considérable. Tous les rôles d'ailleurs étaient tenus de façon excellente dépuis Cass'iôf' que chantait fort bien' M. Angelo; Bada jusqu'aux plus petits rôles. Je 'relève dans cette longue liste des noms connus M. Reiss (Mime éblouissant à-Bayreuth), qui se contentait ici du rôle de Roderigo, M: -de Segurola qui inëttait,son. talent au service de
Feuilleton du FIGARO du 27 Mai
Une Passion
̃DEUXIÈME PARTIE
.VI
1. g~~ite
̃' Suite <
il n'osa pas en dire plus."
Oui répéta Germaine qui avait peine, parler. Oui 1 seule! et pour toujours, Oh! dites s'écria-t-elle dans une explosion de, douleur, est-ce possible, qu'elle m'ait laissée et que moi moi 1
je vive, encore?.
De% lstrmes mouillèrent ses minces joues planches et elle s'affaissa sur une chaise entachant dans ses mains sa tête secouëé:d'e:sanglots. `
II la regardait en' mordant sa moustach'e.jéï" sa" figure nerveuse se creusait, ses paupières Rougissaient. Goînme elle pleurait Le corps si frêle vihrëïï; sousles hoquets douloureux. Il n'y tin-t'plus. Il traversa la ligne qui dé-' limitait'-la: terrasse, et lui prenant les
mài|ùs
:$ti\ dit; il, navré. Vous qui n'étiez1 avecr elle, qu'une âme en deux corps Et je n'en ai; rien su. Quel regret! Elle croyait, que, làrbas, au cimetière,, on avait enterré son cœur,et voici que quelque chose'en "elle'së réchauffait, s'émouvait. Et c'était si miraculeux de le retrouver, si- doux et si inespéré d'être plainte par lui, qu'elle pleurait des larmesippesqùe^heùreûsès maintenant, tandis. qu'il pressait ses mains dans les siennes avec un respect tendre qui ressemblait' à de la dévotion.
Mais:il répéta:
^-Quel;regret dépenser que vous avez été seule: dans un pareil moment Pourquoi. n'avoir rien écrit? ¡
Reproduction interdite.'
t'A». -» «• • :°.
aioas le- ?.a&xn»8m di si>
celui de Lodovico, M. Reschiglian dans Montano, enfin la charmante Mlle Maubourg dans Emilia. L'orchestre était conduit par M. Toscanini. Il y a quelques jours, il était peut-être utile de faire suivre ce nom de commentaires élogieux; aujourd'hui cela serait presque superflu, tant M. Tosca-. nini a rapidement conquis la confiance, puis l'estime, puis la plus enthousiaste admiration des Parisiens. Nul plus que lui ne la mérite. Il a conduit Otello avec la passion et aussi la subtilité la plus rare c'est un grand, un très grand artiste. .;• Robert Brussel.
courrierSthéatres
Aujourd'hui
A la Renaissance, à 4 h. 1/2, 27e « Vendredi de la Parisienne » le Vrai dandysme -», causerie de M. André de Fouquières. Auditions de Mlles Aurore Marcia, de l'Opéra; Géniat, Bovy et M. Jacques Guilhène, de là Comédie-Française Francell, de l'Opéra-Comique Mlles Gabrielle Dorziat, Marguerite Féval, M. de Max, Mme Anna Thibaud, MM. Harry Baur, de Guingand, René Maupré, Morriss et Léona dans leurs « Dandy Dance » et enfin Chris Richards, le roi des comiques. Prix des places 0 fr. 50 à 3 francs, Ce soir
A l'Opéra italien (théâtre' du Châtelet), à 8 h. 1/2, très précises, deuxième représentation de, Cavalleria rusticana et Pagliacci (abonnement A). On commencera par Cavalleria rusticana qui sera interprété par
Santuzza Mmes Olive Fremstad Lola Cécile Roma Lucia Luisa Borghi Turiddu MM. H. Jadlowker Alfio Pasquale Amato
Chef d'orchestre' M. Arturo Toscanini. Voici. la distribution de Pagliacci
Nedda Mme Bella Alton Canio' MM. Enrico Caruso Tonio Pasquale Amato Beppo Angelo Bada Silvio Alfredo Costa 1
Chef d'orchestre M. Vittorio Podesti. Toilette de soirée de rigueur à toutes les places. On n'entrera plus dans la salle, après ,le lever du rideau.. • La salle est entièrement louée, il ne reste plus un strapontin.
Les petites places (2 et 3 francs) seront en vente au théâtre le soir à partir de 7 heures. N. B. On loue dès à présent au pavillon de Hanovre pour les représentations isolées du lundi 30 mai, Otello; du mercredi'1 juin, Aida; du vendredi 3 juin, Falstâff, et du lundi 6 juin, Falstâff.. A l'Opéra, à 8 h. 3/4, Salomé (Mlles Mary Garden, Le Senne, Bailac, MM. Muratore, Dufranne, Dubois, Ariel, Nansen, Gonguet, Varelly, Delpouget, Lequien, Ezanno, Cerdan, Delrieu, Bernard, 'Revol), L'orchestre sera dirigé par NI. Messager.
La Fête chez l'hérèse (Mlles Zambelli et Aïda Boni).
A la Comédie-Française, à 8h. 1/2, la Fleur merveilleuse (Mmes 'Marie Leconte, Géniat, Louise Silvain, Francine Clary, Berge, Berthe Bovy, Y. Lifraud, Provost, MM. Silvain, ,Georges Berr,, Raphaël Duflos, Siblot, Dessonnes, Joliet, Falconnier, Charles Esquier, Ravet, Croué, Grandval, Paul Numa, etc.). A l'Opéra-Comique, à 8 heures, Carmen (Mlle Mérentiè, M. Léon Beyle, Mlle Vallandri, M. Allard, Mlle Régina Badet).
l'Odéon, 8 h. 50, avant-dernière re, présentation de Coriolan (MM; Desjardihs, Joubé, Grétillat, Bernard, Stephen, etc., etc.)., Aux vaclâtés^ à. 9 ^eures très précises, le
!:Ëoi$> sac&ï- «Ô'&âdïè" «i^troisiiaitee de-MMr-
G.-A. de Caillavet et Robert de Fiers pour les représentations de Mme Jeanne ^Granier et de Mlle Eve Lavallière (MM. Brasseur, Guy, Max Dearly, Prince, Moricey, etc.). On commencera à 8 h. 1/4 par les Maris en vacances.
A la Porte-Saint-Martin, à 8 h. 1/2 très précises, Chante'cler (M. Lucien Guitry, Mmes Simone, Augustine Leriche, MM. Galipaux, Jean Coquelin, Mlle Marthe Mellot). A la Renaissance, à 8 h. 3/4, Poste resI tante; il. 9 heures,- Mon ami 7'ee!d! (Mmes Cheirel, Yvonne de Bray,' G. Gravier, Irène Bordoni, MM. A. Tarride, André Dubosc, Vicitor Boucher, Capellani).
Au théâtre Réjane, à 8 h. 3/4, Pourquoi chercher si loin?;, à 9 h. 1/4, Jacques Abran (Mmes Vera Sergine, Sylvie, Marcelle Hervyl, Adrienne Breitner, MM. Claude Garry, Puylagarde, A. Varennes).
Au Théâtre Lyrique municipal (Galté), à 8 h. 3/4, le Soir de Waterloo, (Mmes d'Elt'y, Rynald, MM. d'Arial, G. Petit) Salomé (Mlles Lucienne Bréval.Comès, Mazly,Trouhanowa, MM. Cotreuil, G. Petit, Gilly, Audpin, Bre'fel). M. A. Mariotte dirigera l'orchestre. Au théâtre Sarah-Bernhardt à 8 h. 3/4, Vidocq, empereur des policiers (Mmes M.-L. Derval, Renée Parny, Jeanne Méa, Andrée
Alors elle se souvint de ce qui les sé: parait, de ce qui les séparerait toujours. Et retirant ses mains ~rè<it
A quoi bon? dit-elle 'avec' amertume. En quoi m'auriez-vous soulagée? Seule. ne dois-je pas m'habituer à l'être toujours maintenant?
Elle se tut, pleine de rancoeur en' pensant à la pire angoisse de sa mère qui, mourante, se désespérait de la laisser isolée devant un avenir vide et noir. Ah comment osait-il la plaindre, lui qui avait rendu tellement plus cruelle la fin de la pauvre aimée '.1
Elle s'éloigna un peu et sans le regarder
Du reste, reprit-elle en retenant ses larmes qu'elle ne voulait plus pleurer devant lui, du reste, où et quand cette nouvelle vous serait-elle parvenue ?. Je ne savais rien de vous. Etiezvous fiancé? ou marié déjà? Parti. et alors. C'était tellement inutile de troubler votre bonheur nouveau.
Je ne suis plus fiancé dit-il vivement- •
Il rougit beaucoup en' ajoutant d'un ton moins assuré
J'ai rompu quelques jours après notre retour de- Bretagne, il y a-deux ans. Et. vous devez comprendre pourquoi ? ? .•
Il essayait de rencontrer ses yeux. Mais elle détournait la tête;, il ne voyait que son profil délicat encore plus affiné. Il, hésita un instant. puis:
Si vous saviez, osa-t-il avouer avec une émotion si grande que sa voix .sans timbre, assourdie, semblait venir de très loin, si vous- saviez combien je regrette de ne pas m'être expliqué alors. Mais c'était difficile, et. malgré ce que j'avais cru comprendre. je ne pensais pas avoir le droit de vous dire: « Ma mère est très malade. Un chagrin pourrait la tuer je dois lui obéir.. Mais je n'aimerai jamais une autre que celle dont elle me force à me séparer » » Oui !• reprit-il en s'animant. Je déplore le scrupule excessif qui m'a empêché de parler. Votre pauvre mère est morte en me' méconnaissant. Et vousmême vous avez plus souffert, vous vous êtes sentie plus isolée que si vous aviez i Jie'b sls'uÏQ .xs'att ̃t'ïivïH :z!aKmsiQ.i$sîo aiiko
Pascal, MM. Jean Kemm, Worms, Duard, Guidé, Luitz, Bussières).
A l'Athénée, à 8 h. 1/2, Un enlèvement; à 9 heures, le Danseur inconnu, comédie en 3 actes de M. Tristan Bernard (Mlles Alice Nory, Goldstein, Bussy, Aël, Claudie de Sivry, Greuze, Loury, MM. André'Brulé, HenryKrauss, Gallet, Cazalis, etc.).
Au théâtre Michel, à 9 heures, 143e représentation du Rubicon (Mmes Madeleine Lély, Juliette Darcourt, Riveyre, Castel, Valmy, Samud, MM. Henry Burguet, Rozenberg, Félix Gandéra, J. Blanchard, Keller) l'Agence Léa (Mlle Lyse Berty. MM. Harry Baur, Cornély) Ton ami me fait la cour (Mlles Valmy, Samud, MM. Navarre, Cornély). Au théâtre Apollo, relâche pour les dernières répétitions de Hans, le joueur de flûte. -Aux Bouffes -Parislens-Oora Laparoerle à 9 heures, Son auteur, de M. Maurice Landay (Mlle Vermell, M. Rolley); à 9 h. 3/4, Xantho chez les courtisanes, comédie en 3 actes, de M. Jacques Richepin, musique de M. Xavier Leroux (Mmes Cora, Laparcerie, Cavell, Marie-Marcilly et la danseuse Esmée, M. Henry Lamothe).
Aux Capucines, à 9 heures, avant-dernière représentation du spectacle: les Muscadines, (Mlles Lucy Jousset, Germaine Charley, Gaby Boissy, Suzy Deguez, Harnold, MM. Berthez, Capoul, Choof, Hervil) II est en bas dans la voiture (Mlle Mérindol, M*. d'Aumont) V Inondé (Mlle Marthe Debienne, MM. Prad, Mathillon).
Au théâtre du Grand-Guignol, à 9 heures, Dans les soutes, la Lutte pour la vie. de château, l'Eclaboussure, Un malin, le Philanthrope.
Au théâtre Femina, à 9 heures, Bigre revue de Rip (Spinelly, M'. Le Gallo, etc.). Plafond à ciel duvert.Tél. 528-68. Métro Aima: Hier
Le Mariage de Télémaque chanté par Mme Marguerité Carré, MM. Fugère, Francell, Delvoye, à l'Opéra-Comique, a réalisé une recette qui dépassait 9,600 francs,
A
Se rendant à l'invitation de M. Albert Carré, M. Gino Marinuzzi est arrivé hier à Paris. Il fera répéter aujourd'hui Mlle Géraldine Farrar, MM. Scotti et Léon Beyle, qui chanteront les principaux rôle de la Tosca, a la représentation de cet ouvrage affiché pour mardi prochain, en matinée, a l'OpéraComique, au profit du monument Sardou. Très brillant, le concours public du « cours de chant gratuit » professé par M. Jacques Isnardon, à la mairie de la rue, Drouot. Parmi les membres du jury, on remarquait (nous citons au hasard du souvenir) MM. Paul Vidal, Georges Hüe, A. Catherine, Gheusi, Prodhomme, G. Boyer, Ph. Gaubert; J.-L. Croze, Raynaldo Hahn, Gaston Paulin, Paul Puget, Maizeroy, H. Cain,Delmas,Aug. Germain, Francell, docteurs Cuvilier et Glover, Trépard, Pares, Lagrange, Nuibô,1 etc., etc.
Fort galamment les membres du jury avaient offert la présidence à Mme Isnardon. Les résultats du concours ont été les suivants
CHANT
Premiers prix, 200 fr. seconds prix, 100 fr. Premiers prix Mlles Pansu, Coxe et M. Lefèvre.
,Deuxièmes prix Mlles Koudrine, Forestier et M. Balland.
Premiers accessits Mlles Gautraud, Beer et M. Péault. Deuxièmes accessits Mlles Gallet, Perrot et M. Cauchemont.
Prix de musicalité Mme Mars.
A l'issue du concours, qui a valu les plus chaleureux et les plus sincères compliments au distingué professeur, un joyeux souper a réuni les membres du jury,M.et Mme Isnardon et quelques-uns de leurs amis.
̃ Demain ̃-•-•̃̃• • •>'• *«̃̃•* ̃̃̃•
Demain, ai h. 1/2, répétition générale de On ne badine pas avec l'amour, à rOpéra-Comique.
Lundi, à 8 h. 1/2, première représentation.
̃̃«
M.Eugène Berny a décidé de donner à partir de demain samedi une série de dix représentations, au théâtre des Arts, de Marius vaincu, la .belle oeuvre de M. Alfred Mortier. C'est un spectacle que voudront voir tous les lettrés, tous les délicats, tous ceux qui aiment le grand et beau théâtre. Kéroubinos accompagnera Marius vaincu. Au jour le jour
MMl Messager, et Broussan viennent' de recevoir l'opéra en deux actes de Mme Gabrielle Ferrari, le Cobzar. Ce remarquable ouvrage, qui,' on le sait a été représenté à Monte-Carlo, ne le sera plus sur aucune scène avant sa première représentation à l'Opéra.
La Damnation de ,Faust comporte un si 1 grand nombre de décors et une mise en scène si considérable que MM. Messager et Broussan, remettent de quelques jours la s
su combien ma pensée était restée* à vous! Rien qu'à vous !» »
Elle l'écoutait, et il lui semblait qu'une eau vive rafraîchissait son âme altérée de bonheur. Il l'aimait donc vraiment?Il. n'avait pas fait de son cœur un, de ces jouets dont on s'amuse, puis qu'on casse?. Il n'avait été ni léger ni cruel?. C'était trop beau. elle n'osait pas y croire encore. Elle avait peur,
Elle demanda
Mais -alors, ces fiançailles de toujours ?. Votre cousine qui vous était si attachée?.
Ma cousine, dit-il nerveusement, a compris que je ne pourrais jamais l'aimer d'amour. C'est elle-même qui a rompu pou» m'éviter les discussions avec ma mère, les graves ennuis que je redoutais. C'est une bonne, une sainte fille, dit-il, avec un peu de contrition. Si vous la connaissiez vous l'aimeriez. » Enfin, reprit-il, et sa figure nerveuse un peu inquiète se détendit, grâce à sa charitable adresse, ma pauvre mère qui est de plus en plus malade et irascible m'a épargné les éternels reproches qui auraient pu gêner mon travail.
• C'est vrai votre travail! s'écria Germaine, qui maintenant le regardait bien en face avec le joli sourire d'autrefois. Où en êtes vous? avez-vous terminé votre thèse d'agrégation ? En êtes-vous content?
Mais oui! dit-il l'air heureux. Elle est finie d'hier et il me semble que j'aie fait ce que j'ai voulu. »
ill.se tut, l'air absorbé, puis, presque malgré lui
Si vous saviez, dit-il plus bas sans la regarder, combien je pense à vous en relisant les premières pages écrites quand vous étiez avec nous. Il me semble toujours qu'en levant les yeux je vais vous voir près de moi sous la grosse lampe verte, comme alors. Vous souvenez-vous ? °
Oh oui murmura-telle, et elle: soupira.
Et, reprit-il du même ton lent, les choses là-bas sont encore tellement imprégnées de vous. l'allée en berceau du jardin. les rochers du phare où vous aimiez voir les vagues déferler.
'«Il l .shai Je zhsibrii fivnfâ )a ckahioO «K é
répétition générale annoncée d'abord pour dimanche prochain.
Les demandes écrites de location pour les premières représentations sont parvenues au secrétariat de l'Opéra en si grand nombre, qu'il est impossible de répondre par lettres. Aussi nous prie-t-on d'informer les intéressés que ces demandes 'sont classées et qu'il y sera fait droit, par ordre de réception.
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La saison russe à l'Opéra.
Nous apprenons que par une délicate attention des organisateurs, à la répétition générale du 2'juin, toutes les places laissées disponibles par les services indispensables seront mises en 'vente au profit d'œuvres de bienfaisance dont nous publierons la liste prochainement.
D'autre part, vu les recherches et les soins particuliers que nécessitent la reprise de Giselle exactement reconstituée, la première représentation en est reportée au 11 juin et le programme du spectacle initial est ainsi fixé d'une manière définitive le Carnaval; le Festin, Shéhérazade, dont la répétition généralejeudi prochain, sera une véritable fête d'art et de charité.
La Comédie-Française offrira le 6 juin, pour l'anniversaire de Corneille, à son public des fêtes littéraires, une représentation de Polyeucte, accompagnée d'un à-propos en vers de'M. Albert Lambert père. Le titre en est le Martyre de Corneille. Cet à-propos est, nous assure-t-on, particulièrement inté,ressant. Une circonstance ajoutera encore à son intérêt. Le principal rôle sera créé par M. Albert Lambert fils qui mettra tout son cœur et tout son talent à faire triompher une œuvre de' son père. Le très distingué sociétaire aura pour partenaires Mlle Piérat, M. Jacques Fenoux, qui jouera Corneille, et M. Paul Numa.
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Ce soir, réception du service de seconde de la Fleur merveilleuse, le nouveau grand succès de la Comédie-Française.
C'est M. Vigneaux qui chantera dans On ne badine pas avec l'amour, à l'Opéra-Comique, le rôle de Blazius pour lequel M. Albert Carré, d'accord avec les auteurs, avaient d'abord songé à M. Vieuille et à M. Delvoye. Coriolan, avec l'originale mise en scène de M. André Antoine, sera représentée aprèsdemain dimanche, en matinée, pour la deri nière fois, à l'Odéon.
Lundi prochain 30 mai, pour la 2° série de l'abonnement du lundi la Bigote, Thérèse Raquin.
MM. Isola ont mis obligeamment la salle de la Gaîté Lyrique à la disposition des Trente Ans de théâtre pour y donner une représentation qui aura lieu jeudi prochain et dont nous publierons le programme. Demain soir samedi, à. 8 h. 1/2, salle du Gymnase- Japy (boulevard Voltaire), pour le 230e gala populaire des Trente Ans de théâtre (2 fr. 50, 2 fr., 1 fr., 0 fr. 50), fragments de Ruy-Blas par la Comédie-Française et de Coppelia par l'Opéra; les Noces de Jeannette par l'Opéra-Comique l'Histoire d'un sou, la Nuit de février et chansons.
Le Bois sacré, dont le succès colossal dépasse toujours celui des plus reténtissants triomphes de cet heureux théâtre, atteint ce soir sa 70° représentation, en réalisant le grand maximum des premiers jours. C'est un fait unique dans les annales des Variétés, qui assure à la spirituelle comédie de MM. •de Caillavet et de Fiers la plus longue et la plus fructueuse carrière.
h.
Le Costaud des Epinettés est toujours conduit au succès par Mlle Lantelme, extraordinaire de verve, do grâce et de- délicieuse fantaisie dans le rôle d'Irma Lurette. Cette' création, une. des plus remarquables^ dé la brillante .artiste, marquera une;, date dans sa carrière, MM.Lëïandî; LouiiJ&aiïfcffiélï^offrèi:, etc., etc., conserveront également du Cost tâud des Epinettés le souvenir d'une pitto- resque création très applaudie.
'Le Costaud des Epinettés laissera également un souvenir heureux à un jeune comédien, M. Paulais, chargé depuis quelques jours'du rôle, de directeur ChagnardJ II; le tient avec un naturel parfait et une finesse qui prouve' combien M. Porel a eu raison en confiant lé personnage à.un jeune artiste plein de zèle et aussi véritablement doué.
\idocq, empereur dès policiers u'aura plus que trois représentations au théâtre SarahBernhardt, celles do ce soir; de demain samedi, et la matinée de dimanche.
Dimanche soir, reprise, pour quelques représentations de la Dame aux camélias, avec Mme Renée Parny (Marguerite Gauthier), M. Jean Worms (Armand Duval), MM. Chameroy, Duard, Mmes Jane Méa et Andrée Pascal.
Pendant que Mon amiTeddy poursuit sa brillante carrière à la Renaissance, la saison d'été qui s'ouvrira bientôt dans ce théâtre est activement préparée par les organisa- teurs. C'est ainsi que le Mariage de MllèBeuleman qui succédera à Mon ami Teddy (pendant la saison d'été, car à la rentrée la délioieuse comédie, de MM. André' Rivbire et
Cette grève où nous avons fait ensemble notre dernière promenade du soir! Après un silence ému, il reprit de sa voix basse, niodulée, qui lui remuait le
cœur ̃
Quand je rentre de la ville, je crois que vous allez venir à ma rencontre avec ma mère je m'attends à vous voir surgir du chemin creux dans la clarté du couchant qui faisait toute rose votre robe. Cette robe dont je pourrais des^siner chaque fleur.. t
Mais, murmura-t-elle, en regardant ses crêpes, je n'ai plus de robes fleuries; je ne vais plus dans vos chemins creux. Les routes qu'il nous faudra suivre maintenant seront différentes. toujours. Il eut un soupir profond puis avec une sincérité qui la toucha
J'ai d'abord espéré, dit-il, que ma mère se laisserait attendrir. Mais l'idée de m'épargner les soucis d'argent qui. ont empoisonné sa jeunesse est chez elle une vraie hantise. Tout ce dont elle a été privée, elle le rêve pour moi. Elle me veut riche Et la rupture de ce superbe mariage préparé par elle est à ses yeux un désastre dont elle ne se console pas. Ce n'est pas tout. Elle a beaucoup souffert par une Italienne qui a ensorcelé, ruiné mon père, et je me heurte à une haine de race. Sur ce point, elle, qui est intelligente et bonne, est inaccessible au raisonnement comme à la pitié. Quelque injuste que soit son préjugé, dit gravement Germaine, vous avez bien fait de le respecter. Moi je me reproche si amèrement les moindres peines faites à ma mère chérie
«Ah murmura-t-elle, se parlant à ellemême, et ses yeux se mouillaient de nouveau. Pour celles qui se sont immolées à nous et qui doivent nous quitter, jamais on ne fait assez! Jamais on ne pense au remord d'après. quand notre insouciante ingratitude ne peut plus être réparée. »
Ce n'est pas vous, en tous cas, qui pouvez vous faire ce reproche! s'écriat-il chaleureusement. Vous ne lui avez donné que des joies Combien de fois nous l'a-t-elle dit!
Vraiment? vraiment? questionnat-elle avec une si ardente inquiétude
.aMt.'n3 ~)nM .uo
Lucien Besnard reprendra triomphalement l'affiche), est annoncé aux Parisiens parla distribution de cartes illustrées qui représentent une scène fort piquante de la» pièce deMM. Fonson et Wicheler.
Au théâtre Réjane, Jacques Abran est chaque soir, admirablement acceuilli par le grand public. La pièce et les interprètes Mme Véra Sergine, Mlle Sylvie,. M. -Claude Garry, sont chalereusement applaudis, et rappelés, en même temps que Mmes Hervyl, Adrienne Breitner, MM. Puylagarde, Varennes, Garnier, Fugère.
1.
D'une intéressante lettre de M. Maurice Lefèvre, secrétaire général de la Gaîté, nous détachons les lignes suivantes
Vous avez annoncé que Mme Litvinne s'était fait acclamer à Covent-Garden dans le Crépuscule des Dieux qu'elle chantait en allemand. J'ai le plaisir de vous apprendre que, à la prière de MM. Isola, la grande cantatrice a accepté d^interpréter, une fois encore, lundi prochain, le rôle de Selika, dans l'Africaine
C'est également à la. prière des directeurs de la Gaîté que Mlle Lucienne Bréval a consenti à donner dimanche, en matinée, une représentation supplémentaire de Salomé. Le soir, Mme Delna chantera pour la dernière fois le rôle de Marcelline dans l'Attaque du moulin, à côté de MM. Affre et Boulogne. Après la dernière de l'Africaine, chantée lundi par Mme Litvinne, la saison lyrique se clôturera comme tous les ans à pareille époque, cette fois avec là 90° représentation de l'inépuisable succès Quo vadis ? 7 Reconnaissez, mon cher Basset, que la GaSté ne pouvait terminer d'une façon plus brillante cette troisième saison, qui fut belle entre toutes. C'est tout à fait notre avis.
Nous.recevons la lettre suivante
Paris, le 26 mai 1910.
Mon cher ami,
Il se passe le fait que voici en présence du succèspersistantdemon spectacle actuel oepen-» dant proche de, la 150e et qui remplit chaque soir la salle du théâtre Michel, le public ne veut pas croire que les représentations du Rubicon et de l'Agence Léa "puissent se terminer le 31 mai courant. Des lettres de différents côtés et même de l'étranger me parviennent, me demandant, si, véritablement, cette date est cer- taine. Voulez-vous, avec votre obligeance habi- tuelle, informer mes correspondants, qui sont aussi vos lecteurs, que la dernière représentation de mon spectacle, pour cette saison, tout au moins, aura lieu mardi prochain, sans aucune remise possible,, devant partir en tournée, comme vous l'avez dit, avec le Rubicon et mes artistes, après six mois de travail ininterrompu, ayant le désir de prendre quelque repos avant de se mettre en route. Comme vous l'avez dit, également, c'est le 1" juin, date absolument certaine, que commencera, au théâtre Michel, la série de représentations de Louise Balthy, dans une revue de M: Michel Carré donc aucune représentation supplémentaire du Rubicon et de l'Agence Léa n'est possible.
Je vous serai obligé d'insérer cette lettre etc., etc.
Michel MORTIER. • ̃ directeur du théâtre Michel.
M. Lugné-Poe a décidé d'ouvrir la saison de l'Œuvre du 18 au 23 octobre prochain. Le premier spectacle sera composé de le Poupard, pièce en vers de MM. Jehan et Henry Bouvelet, dont M. de Max sera le principal interprète. Dans le même spectacle, une légende japonaise, mise à la scène par M. Robert d'Humières et qu'accompagnera une musique de scène fort curieuse, aura comme principaux créateurs Mme Suzanne-Després, MM. de Max, Lugnê-Poe, etc. En outre, par une innovation qui sera bien vue de toute sa clientèle aristocratique, l'Œuvre donnera, à Femina, trois séries de quinze' représentations chacune de pièces inédites. Nous en publierons prochainement l'intéressant programme.
M. Lugné-Poe s'est assuré, en outre, le concours de deux célèbres troupes étrangères qui offriront aux Parisiens une série de représentations de leur répertoire.
M. Plocq, directeur de l'Ambigu pendant 3a saison d'été nous avise que « par défé-> rence pour les membres dé l'Association de la critique, qui tiennent, le 31 mai, dans l'après-midi, une' assemblée générale, il a décidé de reculer de vingt-quatre heures la répétition générale de Bagnes d'enfants. » La pièce que MM. André de Lorde et Pierre Chaine ont tirée du roman de M. Edouard Quet, sera donc donnée le mercredi soir 1er juin, en répétition générale à bureaux ouverts et le jeudi 2 juin en première représentation.
Nous croyons devoir rappeler à nos lecteurs que le très brillant spectacle des Capucines, les Muscadines, avce sa brillante distribution (M. Armand Berthez, en tête) n'aura plus que deux représentations, celles dé ce soir et de demain.
La Comédie-Royale affiche, pour lundi prochain, la répétition générale du nouveau spectacle, le Doute, de M. Daniel Jourda, une comédie «n trois actes qui, nous en sommes sûrs, plaira par l'intensité de son réalisme et la vérité de ses situations. Mme Jane Elric y trouvera le rôle, qui certainement la placera aux premiers rangs de nos comédiennes parisiennes M. Durée y sera superbe d'émotion et de colère M. Hémery, charmant 'j d'insouciance et de gaieté.
Un petit trou pas cher, de MM. Yves Mi- l
qu'il comprit son mal et, cherchant à le guérir
En pouvez-vous douter? et pourquoi envenimer votre peine par de chimériques regrets? Ah! dit-il avec son sourire bon, que de choses à changer dans votre hygiène morale et physique 1 M'écouterez-vous? Me permettrez-vous -et son enjouement factice cachait mal son émotion d'être votre médecin? votre guide? votre vieil ami?. Enfin de vous rendre vos forces épuisées par ce terrible choc ?
Oui dit-elle simplement en lui ten- dant la main. »
Et ses beaux yeux humides se levèrent sur lui avec tant de confiance et de pro: fonde affection que pour la seconde fois. des larmes retenues rougirent les paupières d'André, tandis qu'il prenait doucement, sans oser la serrer, la pauvre petite main trop maigre qui s'abandonnait avec une si désarmante candeur. Il sut pourtant dominer son émoi, et plus gaiement
Je vous préviens que je vais être sévère Je veux que vous engraissiez tout de suite Il va falloir m'obéir! Elle eut un de ces jolis sourires où brillait un peu de la malice d'autrefois. Je veux bien obéir, dit-elle, si vous ne m'ordonnez rien de trop ennuyeux. Elle était si animée, si rose; ses yeux mouillés avaient tant de jeune éclat qu'elle ne semblait plus la même. Attendri, il constatait cette résurrection, ce réveil de fraîcheur et de jeunesse chez la. pauvre enfant si ouvertement heureuse de le revoir. Oui elle l'aimait toujours. Et que de tact, de dévouement, d'énergie, de droiture absolue il lui faudrait pour la réconforter par son amitié, sans jamais la troubler d'un amour impossible qu'il regrettait de lui avoir avoué dans le désarroi nerveux de cette rencontre imprévue.
« Je ne dois plus oublier se dit-il, que je suis médecin qu'elle va devenir ma malade. Un être intangible, sacré.» Il se répéta les belles leçons de son vieux maître sur la hauteur du devoir médical, et il fut plein d'enthousiasme à l'idée de mettre à l'épreuve son empire sur lui-même dans ce séjour auprès
la i i6d"S~).f~8,.m'-qt:?6tU:l:Af.M9J
rande et Henry Caen, terminera la soirée,- M. Coquet va redevenir le vicomte de Lani nion et d'Ustarity et ce sera une joie. Mil»: Andrée Marly sera ce qu'elle fût déjà untf veuve, spirituellement avisée.
Mardi, première représentation. Le bureatt, de location est d'ores et déjà ouvert. Mlle Augusta Pouget, la jolie divette si fort applaudie cet hiver au Trianon-Lyrique, vient de signer avec la direction du Casino d'Enghien p.onr une série de représentations au mois de juin. Elle partira ensuite pour Etretat. Pendant toute la saison d'été, elle y chantera le répertoire d'opérette, où sa -voix charmante et son talent feront merveille. ••"•̃' Nous aurons, Tannée prochaine, en France l'équivalent des célèbres représentations d'O-rberammergau., A'Domrémy, au Bois-Chenu, à l'endroit même où Jeanne d'ATc:enténd,it' ses voix, on 'va construire .un "immensa théâtre destiné à des représentations en plein air. On y jouera une Jeanne d'Arc inédite avec un déploiement de mise en scène inconnu jusqu'ici. Environ 600 personnes, dont 150 à cheval,, prendront part à l'action'. Le3j rôles principaux seront tenus par des artistes parisiens, ceux de moindre importance ainsi que de la figuration par des compatriotes de 1 héroïne de Domremy recrutés à SaihtrDiô et à Nancy. La première représentation auiva lieu le jour de la .fête de Jeanne d'Arc, le 7 mai 1911. Deux représentations par mois (le dimanche après-midi) seront aussi données en juin, juillet et août. Le chemin de fer de l'Est organisera des trains spéciaux de toutes directions. Ce sera en quelque sorle un pèlerinage national. L'organisation et l'exploitation ont été confiées à l'impresario Schürmann auquel nous devons déjà tant dei spectacles inédits.
Malgré l'énorme succès qu'elle remporte chaque soir au théâtre Michel dans l'Agence Léa, Mlle Lyse Berty va être obligée d'interrompre les représentations de l'amusante fantaisie qui'a a fait la joie de tout Paris. Mlle Lyse Berty est, en effet, appelée par un brillant engagement aux Capucines de Bruxelles, à l'occasion, de l'Exposition. La char-» mante divette jouera encore au théâtre Michel jusqu'au 31 et le lendemain soir, Ie" juin, elle débutera à Bruxelles, où si nous en croyons les bruits qui nous sont parvenus, elle retrouvera son triomphe quotidien. Serge Basset.
SPECTACLES & CONCERTS Ce soir ̃
Aux Folies-Bergère, la Revue des Folies-BéM gère, de MM. P.-L. Flers et Eug.- Héros (Jane Marnac Maurel dans; Chantectev1 -̃̃ aux Folies,» Pougaud; «laGrrrandeLiqui- dation»; Chris Richards; « The Magie Ea*' gle », american mystery, truc inédit sensa- tionnel). ̃.̃̃.• ̃ ̃ ̃ • A l'Olympia, la Grande Revue, vingt-sii décors, 600 costumes, 150 artistes (Ethel Le- vey, EmeritaEsparza, Lucienne Malty, Clara Faurens, Girier, Max Linder); les"« Oxford Boys » (Jim-Jo-Jack) dans leurs danses fan-* taisistes; the. Handy; 'Manj'Sighor Flôry» phénomène vocal ;'les 8 Blossom Girls et leura chiens, etc. A 10 h. 1/2, le Puzzle à l'Opéra, Grand final des Jouets; à 11 h., « Tha Star» (immense succès), american sensation; à 11 h. 1/2, « Salomé ou la Femn}é à deù$ têtes». ̃'• '̃. A Marigny-Théâtrei à8 8 h.l/2> laRe-i S vue de Marigny, deux actes, vingt tableaux, avec Mmes Mistinguett, Fairy, Davrigny,) A. Guerra, Myral' et MM.Morton, Milo, Trè* ville, Paul Clerc, Charpentier. •̃̃̃•• -i A la Scala, la Revue (Edméè Favart* Paule Morly, Mary Perret, Sinoël, Robert Casa, Eugénio, Rivers, etc.).. Au. Moulin-Rouge la Revue amoureuse' d'Henry Moréaù;, .'e,t Briollef, "(Linà Suïy» Esmée, Nal, Serval, Ferréal, Saidreau)r: Au -Tréteau Royal, à 9 h. 1/4, Prenes l'ascenseur (Mariette Lelières); Catherine [Sut liette Martineau, Saint-Paul) la Folie des grandeurs, Un petit béguin (Gaby Madry, Gabriel Frère); Cambo.tinages, revue (De-« bério, Aimée Faure, Jane Debary,' Hélène1 Desprez, R. Lescart, Mariani, etc.).
A.la «BoîteàFursy », à,9h.l/2, les chans» '̃ sonniers Fursy, Enthoven, J. Moy, Mévistn' aine, Emile Wolff, Tournayre. Ail heures, la revue On liquide on liquide avec Bdr- dini, Duplaix, Magdy, A. Defrenne. Fèrréol. E. Wolff Mévisto aîné.
Au Nouveau-Cirque, à 8 h. 1/2, attrac-' tions nouvelles la Revue, grand spectacle équestre avec.chants et danses. Le Fakir. '–• A la « Lune Rousse», 36,- boulevard de Clichy (téléphone 587.48) (direction Bon- -· naud-Blès), à 9 h. 1/2 :,D. Bonnaud, Numa Blés, P. Marinier, Baltha, Weil, etc., dans leurs œuvres. L'Ouverture du chalet, ombres d'Abel Trachet Rayons de l'urne, revue en vers (Lucie Pezet, Antoine Lauff, G. Charton, etc.).
Noùs croyons qu'on agira sagement, si l'on veut être bien placé, en louant ses places à l'avance, ces jours-ci, à la Scala, car l'annonce
de la femme aimée, aimante, seule; libre sans défiance. ̃ A quoi pensez-vous? dit-elle. Vo'us ne m'écoutezplus.
Alors, accoudés tout près l'un de l'autre, ils causèrent en regardant le lac; 11 lui raconta par quelle bizarre série de hasards il se trouvait là; un de ses amis, médecin débutant, très, pauvre, chargé de famille, devait accompagner le; Russe et prolonger, à prix d'or, la pénible agonie de ce mourant qui ne voulait pas mourir. Au moment du départ, malade lui-même, il avait dû -s'aliter. Il était si désolé de manquer cette aubaine, le pauvre' garçon, disait André, que j'ai tout laissé pour le remplacer. Du reste, ajouta-t-il,. ce n'était pas un sacrifice, puisque cette retraite me permettait de finir ma thèse plus tranquillement;, mon client ne me prend guère quaine heure par jour. Le reste du temps m'appartient. A moi et à ma nouvelle malade ajouta-t-il en la regardant avec un sourire heureux. » Elle aussi souriait. Elle aussi était heureuse d'être sa malade, de lui appartenir en quelque façon. Quelle douceur de ne plus se sentir seule dans lavie 1 de retrouver une sollicitude, un appui loyal. Sa santé qui depuis son deuil lui était indifférente allait lui redevenir précieuse, puisqu'il s'y intéressait. .1 'Pas une minute l'idée du mariage impossible ne l'attrista. N'était-ce pas assez pour parfumer sa vie entière que cette alïection?. Elle ne sentit pas le danger de cette reprise d'intimité dans une aussi complète solitude et après de tels aveux. '̃'
Elle ne comprit même pas lorsque, la nuit, trop heureuse pour dormir, elle voulut remercier sa mère du grand bonheur qu'elle croyait lui devoir et que la mystique présence ne répondit pas à son appel. •̃ Ce n'est que bien plus tard qu'elle commença d'être tourmentée par une crainte vague; quand elle s'aperçut que la chère Invisible ne revenait décidément* plus jamais.
[A suivre.) Jacques Morian-
~trar.illFd;r2IfIJ G91 t ;.tJ I kl .u~jJ e~U ~3 .f.j
des.; dernières représentations de la Revue coïncidant avec le retour des soirées fraîches, a amené/une grosse recrudescence dans l'affluence du public qui veut applaudir encore Edmée. Favart, Paule Morly, Mary Perret, Sinoël, Robert Casa, Eugénio, Rivers, Paul Lack, Grehan, etc., etc., et les «Estampes galantes du dix-huitième siècle ».
Ajoutons que le célèbre ténor Caruso est venuhi^r et qu'il a ri de tout son coeur, à la scène où. il est représenté en butte aux maléfices dô 1^.« Mana negra ».
L'amusant livret du Costaud de l'Olympe de MM, Georges,Nanteuil et Léon Mirai, et la délicieuse partition de Wilty Redstone ont trouvé à la Cigale une interprétation hors de pair îiveç, Alice Bonheur, Georges FlateaU, Thérèse Cernay, Henri Dorvîlle, Charlotte Martens, Urban Berteuîl, qui «enlèvent» » •ave6 un talent sans égal tous les airs entraînants de cette charmante opérette-bouffe et sont acclamés chaque soir dans les rôles qu'ils cirt, ?i artistement créést
Bâtez-vous!
Hâtez-Vous de profiter des derniers jours d'ouverture du Rink Saint-Didier, le rendezvoug de toute la gentry parisienne. C'est dans une semaine en effet, que le fameux rink fermera ses portes. A la rentrée, grâce à sa fusion avec les beaux Tennis Saint-Didier (Immobilière et. Sportive-Skating Saint-Didier), il sera considérablement embelli et transformé, selon les désirs de ses fashionabies habitués.
Le Rink, Saint-Didier doit être, et veut être,- le centre parisien des sports élégants. Et ses directeurs ne négligeront rien pour qu'il le soit ï
Au Tréteau Royal.
Les aménagements récemment effectués, 4, rue Cajimaftin, permettent d'ouvrir entièrement la coupole du théâtre de Francis Robin qui continuerases brillantes représentations pendant toute la saison estivale avec ces gros succès de rire /Prenez l'ascenseur (Mariette Lelières), .là Folie des grandeurs (Aimée Faure), On répète (Géo Die'lly, d'Eslriac, Gabriel Frère), Un petit béguin (Juliette Martineau, Saint-Paul) et Cambo.tinages Deberio, Jane Debary, Maurice Rablet, etc.).
Hn
Il'existe maintenant à Paris un nouveau restaurant d'été contre lequel aucun établissement delà capitale-ne pourra lutter c'est le restaurant de Luna-Park, installé le long de la galerie du Palais des Folies En effet, placé au grand air, au dessus du niveau des arbres du bois de Boulogne, on y respire en dînant avec plus de plaisir encore qu'on ne le ferait en plein bois. Joignez à cela le spectacle inénarrable de la roulette humaine, et l'on comprendra combien les tables sont difficiles à obtenir. Il faut se renseigner à l'avance en téléphonant au §62.44. Aujourd'hui vendredi, quatrième soirée de gala. Entrée, 5 francs, donnant droit à quatre attractions. A ce propos rappelons que ce n'est seulement qu'à partir de sept heures, que le prix d'entrée est de 5. francs. Dans la journée, prix habituel, 1 franc,, donnant droit à une attraction. COURRIER MUSICAL
J
C'$st. aujourd'hui, à trois heures, à la salle Hoché,' 9, avenue Hoche, qu'est donnée la matinée-concertorganiséeparMlleKireevsky, au profit d'un hôpital russe. Avec un choix d'œuvres de maîtres du dix-huitième siècle ̃exécutées par Mlle Kireevsky et M. Béral, diverses œuvres de compositeurs russes chantées par Mme la princesse Baratoff, les chœurs russes de l'école de chant de Mlle Kireevsky, on y aura la primeur d'une œuvre •inconnue à Paris. Mme B. Gandroy, avec M. Cpdou, de la Gaîté, y fera entendre d'importàïitis fragments d'un conté musical, Maïdà de M5 Charles Réty-Darcours, mis en musique par M. AriSrë' Bloch. M. Bloch accompagnera
Petites Annonces La Ligne 6 francs far Dix insertions ou Cinquante lignes 5 francs Les Annonces s. 3 francs la ligne concernent: 1» L'Industrie et les Fonds de commerce; .2» Les Occasions, l'Enseignement, les Emplois et les Gens de maison;
3° Les Locations
4° Lefc Pensions bourgeoises.
La Ligne a trente-six lettres
PU1SIRS PARISIENS
Programme des Théâtres
MATINÉES
RENAISSANCEJTél. 437.03) 4 h.i/2. f Vendredi de làParisienne « Le vrai dandysme », causerie dë'M. André dé Fouquières.
/• J -SOIRÉE •;•
OPERA (Tél. 231.33). 8 h. 3/4. Salomé; la Fête chez Thérèse.
.Samedi Thaïs.
FRANÇAIS (Tél. 102.23). 8 h. 1/2. La Fleur merveilleuse.' spectacle.
i;' Demain, même spectacle.
OPERA-COMIQUE (Tél. 105.7S). 8 h. 0/0. Carmeni;
Samedi i Le Mariage de Télé7naqtce.
ODEQN (Tel.' 811.42). 8 h. 50. Coriolan. mHEATRE SARAH-BERNHARDT (Tél. 274.23).
I 8 h. 3/4. j- Vidocq.
1/AUDEyiij.E (Tél. 102.09).– 9 h. 0/0. L'Ami | de Cercle; le Costaud des Epinettes. ARIETES (Tél. 109.92). 8 h. 1/4 Les Maris eu vacances à 9 heures Le Bois sacré. rORTE;SAi.NT-kARTIN (Tél. 437.53). 8 h. 1/2. I Chanteeïer..
npHËATRE BÉJANE (Tél. 238.78). -r 8 h. 3/4. 1 Pourquoi chercher si loin?; à 9 h. 1/4, Jacques Abrah.
RENAISSANCE (Tél. 437.03). 8 h. 3/4. -Poste Wi restante^ à 9 heures, Mon ami Teddy. IKOUyEAUTÉS (Tel. 102.51). 8 h. 3/4. il Lé Pùénix; On purge bébé.
•THEATRE LYRIQUE MUNICIPAL (GAITE) I (Tél. 129.09). 8 h. 3/4. Salomé; le Soir de Waterloo.
rtYMNASE (Tél. 102.65). –'8 h. 3/4. La Vierge
II folle. :̃•-̃"
ATHENEE (Tél. 2S2.23). 8 h. 1/2: Un Enlèvement â 9 heures, le Danseur inconnu. THEATRE APOLLO. Relâche.
ITHÈATRË ANTOINE (Tél. 436.33). 8 h. 1/4. I La Fille Elisà Nonô.
PALAIS-ROYAL. 8 h. 1/2. de ma t femme Tais-toi, mon cœur 1
mHEÀTRE MICHEL (Tél.163.30). -9 h.Ô'Oi. -Ton i ami me fait la cour; l'Agence Léa le Rubicon. noUFFES-PARISIENS: CORA LAPÀRCERIE O {Tél. tib.58). •– 9 h-. 0/0. Son auteur; à 9 h. 3/4 Xantho chez les courtisanes.
kpERÂ ITALIEN (Chatelet). h l/g.
%f CâVâllerià rusticana; PagUacci (Ab. A), !̃;̃ Demain Relâche: \APlî.CINES; (TéL 156.40). –.9 h. L'Inondé; y Iléiit en bas dans là voiture lés Muscàdinës.
lui-même son œuvre au piano. Il n'est pas besoin d'insister sur l'intérêt de cette audition, la première à Paris de l'ouvrage du jeune compositeur.
Très intéressant concert à la salle Berlioz, donné par Mme Achard Matthyssens, de l'Opéra-Comique et M. Vynat. Mme Achard Matthyssens possède une voix chaude très étendue et très homogène qu'elle conduit avec un art parfait. Elle a été fort applaudie dans des mélodies de Raynaldo Hahn et dans l'air du Cid « Pleurez mes yeux ». Elle était accompagnée au piano avec autorité par Mlle Raineri. M. Vynat, à la belle voix dé baryton, s'est fait apprécier dans différents duos et airs. Mlle Giora, du théâtre Sarah-Bern- hardt, a dit avec un sentiment et un charme exquis, la Brise, de M. Zamacoïs.
M. Georges Falkenberg a donné chez Erard une très brillante audition de sa classe du Conservatoire; une salle comble a chaudement applaudi aux résultats obtenus par l'enseignement de l'éminent professeur., De Lille
Dimanche,, prochain aura lieu a l'Hippodrome lillois un grand festival Liszt-Wagner. L'orchestre et les chœurs seront diriges s par Mme Maquet-Devilder dont la réputation comme chef d'orchestre s'affirme de plus en plus,
De Londres
La première grande solennité musicale qui ait été donnée à Londres depuis le deuil national a eu lieu avant-hier soir au Queen's Hall où le célèbre pianiste Léon Delafosse donnait un concert symphonique avec le concours de l'orchestre du London Symphony Orchestra, dirigé par Nikish. Plus de trois mille personnes, parmi lesquelles l'ambassadeur de Franco et l'élite do la société artistique de Londres, s'étaient empressées de venir entendre l'admirable virtuose qui jouit en Angleterre d'une grande popularité. C'est au milieu d'acclamations enthousiastes qu'il exécuta tour à tour le Concerto pour piano et deux flûtes, de Bach, et sa Fantaisie pour piano et orchestre. Cette dernière œuvre que vous avez entendue naguère aux Concerts-Colonne, atteste chez Léon Delafosse de remarquable qualités de compositeur, notamment un sens du pittoresque et de la couleur, une musicalité délicate et une qui sont les traits caractéristiques de sa très séduisante personnalité. Rappelé plus de dix fois par l'élégant auditoire. il dut revenir au clavier et jouer sa dernière Suite pour piano, et son Etude,et ce fut un ravissement.
Alfred Deiitià.
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LES GRANDES VENTES
–=~«~–
Aujourd'hui, à l'hôtel Drouot:
Ventes
Salle 7. Collection de feu S. Schëikevitch Estampes anciennes de toutes les écoles, œuvres de Rembrandt. Mc Hexhi BAUdoin M. Danlos.
Salles 9 et 10. Objets d'art et d'ameublement, provenant en partie de la collection Polovtsoff. Me LAiR-DusnEuiL MM. Paulme, Lasquin, Falkenberg et Linzeler.
Exposition,
Salle 6. Collection du comte A. du C. du baron de T.et divers Tableaux modernes. M» Lair-Dubreuil M. Georges Petit. LES ESTAMPES
DE la .collection scheikevitch
La troisième vacation d'e la vente Scheikevitch, que dirige Me Baudoin, a produit
AMBIGU (Tél. 436.31). S h. 1/2. Prostituée. GRAND-GUIGNOL .(Tél.228.24).– 9h. Dans les soutes l'Eclaboussure la Lutte pour la vie. de château le Philanthrope Un malin. THEATRE DES ARTS. Relâche.
fTRIANON-LYRIQUE. 8 h. 12/. La Fille de Madame Angot.
COMEDIE ROYALE (Tél. 307.36). Relâche pour répétitions du nouveau spectacle. DEJAZET. 8 h. 1/2. La main de ma fille; à 9 h. 1/4, le Papa du régiment.
f HATEAU D'EAU (NOUVEAU THEATRE) (T. 439.05). \j 8 h. 1/2. Joséphine vendue par ses .sœurs. CLUNY (Tél. S07.7G). 8 h. 1/2. Chauffeur d'occasion; le Colonel Ronchonot. THEATRE MOLIERE (Tél. 419-32). 8 h. 1/2. La Grève le Drapeau.
THEATRE POPULAIRE. 8 h. 3/4. Miss Hélyett. ̃.
THEATRE FEMIN A (Plafond à ciel ouvert). i Tél. 528.08. (Métro Aima). 9 h. 0/6. Bigre
Exposition
C AT ATVT Arrivez' à 10 h. Visitez la Peinture.
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ftTYMPTA LA GRAKBE REVUE
OLY1I~PIïi LA GRANDE REPUE
ti • ?4' r^ Emerita Esparza
i ejepn. f*i>s The Star, americàn sensation.
OLYMPIA ̃^°Mé-
II K nifl HIV mHÉÀTRE (T. 101.89). La Revue. MAKlvJlN I"l 20 tableaux. Mlle Mistinguett, Fairy, Morton, Tréville. Matinée le dimanche.
OnjlT h i (T-éléph. 435.86). LA REVUE.
SCALA (Edmée 43;86j. Paule I,4 REi'UE:
\$\jn.Un. ) (Edmée Pavart, Paule Morly, Mary
mxacT~ott Percét, Sinoël, Robert Casa;
direction J Perret, Sinoël, Robert Casa,
FURSY ( Eugénio, Rivers, etc., etc.).
tlÂTÎT TAT DATTfF (TéI- 503.63).– La Revue
IÙULIN, R'OU G E' anzottrettse, 32 Lçi Revïsé
MULJLIJN KULIu£j a»rcoKreiwe,32tab.(Liua
Ruby, Nerval, Esmée, Ferréal, Saidreau, Dutard).
Tin A T 1? (Jardin d'Eté). (Tél. 407.CO). Le
C~GALE ~Jardin dEfél. (Tél. 4GLGÙ):
liluALli Costaud deTOtympe (Alice Bonheur,
Xi. Flateàu, Th. Cernay, Doi-viOe, Mai'tens, Urban):
BOITE 58, rue Pigallé (Tél. 285.10). Fursy, A J. Moy, Enthoven, Mévisto aîné, Fer-
riT|p(jTT réol, È. V/oln". LÀ REVUE Bordoni,
f UltlOl Magdy, Defrenne, etc., etc. ftRETEAU ROYAL, 4, r. Çaumariin (Tél. 294.44), I 9hl/4. L'Ascenseur, Folie des grandeurs, Gatherine,Unpelitb~éguin,Cambo.tinàges,tev.(A.FaMre) IT UA.1UTBP A (T.9Ô0.10).8"l/2.Lady Constance AyîlHiViDllAStewàrt-Ricirardsoii.dans.cIàs: Frères Gnf Ilths.Trpupé Perezoff.Ted Curtis et Pics. â MBASSADEÙRS. Concert-restaurt. (Tél. 244.84). A Spectacle-concert. Duflèuve, M. Chevalier, Boucot,MllesM,Damia,Yv.Yma.Mat.jeud.,dim.etfetes.
LCAZAR D'ETE. Mostc-HALL, REStAURANT.
ALCAZAR D'ETE. Music-Hall, Restaurant.
(Tél. 132-47). Spectacle concert Polin,
Dranem. Matinées dimanches et fêtes.
JARDIN-PÀRJSfôS^oS
DE FAtH08'.l/2. Spectaefe-concërt-
promenade Cirque ».- Attract. Bowling-Aileys.
fiTTT TTPP-ATnnVT? A TT(T6l:829.1u).33,au.
KUijljlJClill JAlUU VliAU de l'Observatoire. Baljeudi.sara.,dim.Skat.:mat.,ap.-m.,s.1saufst>bal
49,547 francs, ce qui mène le total jusqu'à ce jouta 159,670 francs.
Nous avons noté ces enchères très intéressantes
N° 435, Fragonard (Honoré), Bacchanales suite de 4 pièces gravées à l'eau-forte, 365 fr.; n° 446, Freudeberg (d'après Sigismond), Le petit jour, par N. de Launay, 1,440 fr. n° 447, Le coucher, par Duclos et Bosse, 440 fr. n° 450, Gaillard (François), L'homme à l'œillet, d'après Van Eyck, 600 fr. n° 454, Gelée (Claude) dit. le Lorrain, Le Bouvier, 880 fr. n° 455, La Dansé sous les arbres, 380 fr.; n° 463, Goltzius (Henri), Henri IV, décoré du collier des ordres de Saint-Michel et du Saint-Esprit, in-folio, 390 fr.
N°487,Jeaninet (François), Foire hollandaise, 2 épreuves le Nouvelliste la Tabagie hollandaise là Chaumière flamande; Cour dé ferme, 6 pièces d'après Ostade, 460 fr. n° 489, d'après Jollain, le Bain la Toilette, 2 pièces, gravées par L. Bonnet, 405 fr. n° 496, Lawreince, d après Nicolas, l'Accident imprévu la Sentinelle en défaut, 2 pièees, gravées par Darcis, 1,280 fr. n" 497, l'Assemblée au concert, par Dequevauviller, 700 fr, n" 499, le Billet doux, par N. de Launay, 700 fr. n° 500, le Concert agréable; par C. M. Varin, 690 fr. n° 501, la Consolation de l'absence, par N. de Launay, 800 fr. n° 504, là Marchande à la toilette, par Vidal, 900 fr. n° 5og, le Roman dangereux, par Helmân, 660 fr. n°5io, les Sabots, par J. Couché, 550 francs;
N°S2O, Leyde (Lucas de), le Retour de l'en fant prodigue, 1,520 fr. no 522, le Poète Vitgile suspendu dans un panier, 500 fr.; n° 538, Masson (Antoine), Bouillon (Emmanuel Théodose de la Tour d'Auvergne, duc d'Albret, cardinal de), 910 fr. j n° 540, Brisacier (Guillaume de), secrétaire des commandements de la Reine, d'après N.Mignard, in-folio, 3,460 fr.; n° 541, La même estampe, 2" état, 1,580 fr.; n° 558, Moreau (d'après Jean Michel), Monument du Costume physique et moral à la fin du dix-hujtième siècle, édition de Neuwiedsur-le-Rhin, 1789, suite de 26 pièces (manquent 2 pièces), 2,300 fr.; n° 559, Le Rendezvous pour Marly, par Guttenberg, 600 fr.; n° 564, Morglien (Raphaël), La Transfiguration, d'après Raphaël, épreuve à l'état d'eau-forte et n° 565, la même estampe, épreuve avant toutes lettres, 500 fr.; n° 573, Muller (Christian-Frédéric), La Madone de Saint-Sixte, d'après Raphaël de Dresde, goo fr.; n_° 592, Nanteuil (Robert), Bellièvre (Pomponne de), premier président au Parlement de Paris, d'après C.Le Brun, in-folio, 1,350 fr.; n° 595, Blondel (David), ministre protestant et historien, in-40, 480 fr. n° 609, Colbert buste nature; grand in-folio, 920 fr. n° 614, Créqui, (François de Bonne, maréchal de) 450 fr. n° 623, Fouquet (Nicolas), .surintendant des finances, in-folio, 410 francs.
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A la salle 11, Me Lair-Dubreuil dispersait la collection de feu Auguste Gaillard) d'Alger. Il s'agissait de tableaux moder-' nes, dont la vente a produit 93,650 francs, avec les enchères principales suivantes Tableaux, aquarelles. N° r, Joseph Bail La lecture du Journal, -3,850 fr.; nu2, Marmiton lavant des bocaux, 2.620 fr.; n° 6, Bligny.fA.) La retraite de Russie, 455 fr.; n° 7, Boutigny, Un brave, 68o fr.; n° 10, Diaz (N.): Le berger et son troupeau dans la Vallée, 1,490 fr.; n° 11, Gilbert (Victor) Au Marché de la Madeleine, 410 fr.; n° 13, Guirand de Scevola Fille de roi, 160 francs n° 14, Huguet (V.) Laveuses en Kabylie,
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Lia Vie Sportive
LES COURSES
COURSES AU BOIS DE BOULOGNE
Rien de saillant n'a marqué cette douzième journée de la réunion du Printemps. La température fut agréable et l'assistance normale.
Le prix Reiset, disputé par un lot des plus médiocres, est revenu à Secours qui a eu quelque mal à battre Rasibus, dont il recevait sept livres. Nouveau succès des couleurs de M. de Bremond, dans le prix du Point-du-Jour, que Ronde de Nuit a enlevé dans un trot, Alexis n'ayant jamais consenti à s'employer.
Un bon point à Goloss le vainqueur du prix du Bois-Rouaud qui se comporte en excellent serviteur. Il gagne de peu, mais gagne toujours souvent tout au moins.
Prix'de Ville-d'Avray (4,000 fr., 1,100 m.). 1, Sirococo, 'à M. San Miguel (Ch. Childs) 2, Ilot Water, à M. Pierre Gellinard (Bona) 3, Formica, à M. I. Wysocki (Jennings) (3/4 de longueur, encolure).
Non placés Phalène, Béatitude, L'Essart, Mounir, Constantin II, Dalmigavie, Hermione II, Padova.
Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 47 fr. 50. Placés Sirococo, 18 fr.; Hot Water, 23fr.5O; Formica, 20 fr.
Prix Fould (6,000 fr., 3,000 m.). 1, Rose de Flandre, à M. E. Veil-Picard (Bellhouse) 2, Joie, & M. R. Levylier (G. Clout); 3, Pennsylvania, à M. W. Darling (J. Kellett) (1/2 longueur, 4 longueurs).
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Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 20 fr. Placés Rose de Flandre, 14 fr.; Joie, 17 fr. 50. Prix Reiset (25,000 fr., 3,000 m.). 1, Secours; à M. J. de Brémond (O'Neil); 2. Rasibûs, au marquis de Ganay (G. Stern); 3, Pythagore, au baron M. de'Nexon (G. Bar- tholomew) (3/4 de longueur, 4 longueurs). Non placés Old Rum, Métayer, Lelian, Dancing Doll, Soupeur.
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Tir eux pigeons du bois de Boulogne
Résultats des poules disputées hier matin au tir aux pigeons du bois de Boulogne. Prix des Pavots, un pigeon, handicap.–1er Denfert-Rochereau 15/15.
La poule suivante a été gagnée par MM. ,-R. A. Rainey et Journu.
Etaient présents ••'̃̃
MM. G. Plagino, Lemonnier, comte G. de Montesquiou^Fezensac W. P. Thompson, Jigé, Robinson, Journu, comte R. de Montesquiou-Fezensac, Kimball, Maze-Sencier, baron de Tavernost, du Part, marquis de Gasquet, A. Vagliano, Rainey, Carapano. Arab, Redow, R. Gavant, Lainé, Quirno, comte Jules Pastré, baron Ch. de Woot de Trixhe, Finletter, Delaraare-Maze, Max Sancholle-Henraux, marquis de Longueil, D. Balaresque.
Aujourd'hui vendredi 27 mai, à dix heures du matin, une bourse de 200 fr., et à deux heures et demie, prix des Rosiers, handicap. AVIATION
Des officiers, le capitaine d'élat-majorMarconnet et le lieutenant Féquant, ont l'intention de se rendre en aéroplane de MourmeIon à Vincennes aujourdhui même. Toutes leurs dispositions sont prises en vue de ce voyage dans les airs. Si le temps est favorable, il partiront à l'aube.
Le comte de Montigny, administrateur de la Compagnie aérienne, part ce soir pour Budapest où il participera au meeting, comme aviateur, en même temps que son collègue M. Hubert Latham.
Afin de permettre à tous de se procurer facilement les différents accessoires d'aéroplanes, MM. Gomès et Cie ont. ajouté à leur agence du 63, boulevard Haussmann, une section où l'on peut rapidement trouver les fournitures les plus diverses, telles que hélices, bois spéciaux, métaux, instruments de précision, etc. r.
AUTOMOBIUSME
Le comité de l'Automobile-Club de France s'est réuni sous la présidence du baron de Zuylen. Présents MM. le marquis de Dion, A. de Rollepot, L. Dùmontpallier, André Lehideux-Vernimmen, comte de La Valette, comte Récopé, prince Pierre d'Arenberg, A. Avigdor, de Bézleux, H. Brasier, Edmond Chais, M. Davanne, F. Delesalle, G. Famechon, commandant Ferrus, J.-J. Heilmann, Chevalier René de Knyff, Lavoignat, A. Loreau, prince Aymon de Lucinge-Faucigny, vicomte de Montureux; L. Mors, H. Panhard, H. Petit, A. Pigeory, René Querenet, F.-M. Richard, Edouard
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Cassel (N. D. L.), ven. Brème, à Baltimore, 25 mai.
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Cap-Blanco (Hamb.-Amer. Li.), Plata-Hambourg, de La Corogne, 25 mai.
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es t-ortugais â/0 b. M t» 07 b- 0, b 12 » C'"=Gi« Transatlantique ordin.. 212 215.. 212.. ÎU 243.. 4 » Roumain 4% 189S 03 25 03 05 ? » Ouest-Algérien 3» 430.. 42s.. 15 Grand-Hôtel 205 ..• '2ij7 1 '4 » Busse Consolidé &»> w "n c\ \n 05 Fi 1"> "0 vi prier.. 213 242 » Russie 5% 1S22 117 55 T? uaup ûin 6i% «3. 432.. 7 50 Grands Moulins de Corbeil 100. 150.. fi 3 _6 s2-i891 '"̃ â 55 80 50 '0 80 'à l, U 70 ''° êô 05 » Messageries Maritimes A -170.. 172.. K5 171.. 172.. 25 Sao-Pauto5* 1005 510.. v 512.. 5 » P-L.-M. Fusion anc. 3% Miî 5u 436 50 80 Schneider et 0" (Crensot). 100 i 1001 I
4 "usseConsoltdé4%) ,)0 -0-Messageries Maritimes .1 .1 i(; l-2 1-5, li! -1 i -2 2: Sao-Paulo5°'1l)0> 510,. 512,. l, 'uslOnanc..70 4:3~, 5Ù "3t; a) '0 Schneider Je reuso 19i)i 19C,l
3 <:1 3^18% 73 55 7SC0 7SS0 ~S 4 90 20 «Métropolitain bSO 5SS 53S 5Î6.. 587.. 25 5% 1007 500.. o04.5 TM(Srt~f Fusion nouv. 3% 432 50 432 50 » S>» Métallurgie de. Montbard 205.. 200 I 3.5Ô ^%M894 S0 80 S7^0 «7 3?° Nord-Sud 3!0 •• 31i •• ;»:! •• 3U •• 313.. 25 12 5» 1908 (Bons j.. 511.. 511.. jj j Méditerranée 5?0' (r.G25f.) tel 5tf 033 50 60 » Gaz Central 1522 15'20 | 4 ïgtgci <i5 w (À £ 05 « » Onmibusï. liSl USi 14S0 14Ï0 3 50 Suisse 3 1899-1902. 07 80 07 60 {5 ̃ P!>ricT o 3s»o-.v •.•̃•• *£̃• 4ùlJ-' dQ Magasins Généraux de Paris.. 007 610 ..J 5-» 5*1906 1Ô3 95 103 KM" loi 05 104^ «t- de jouiss .970.. 900.. 069.. 965.. 902,. 25 Tucuman (province) 1909. 432. 483.. 1? 5S fc p}8"^11,,3* 18oS ;A;u ">0 Mokta-el-Hadid 1507.. 1597.. | 4 50 4^1909: 101 10 10140 LOI 40 101 40 101 10 S •' Omnium Lyonnais. 103., 1G3 163. 164.. 164.. 3 50 Uruguay sk 1891 77 50 77.. }g Mu BJ^ |SS »° \° W pIIupS pirtbénéfli"- 535 '535
4' «Serbe 4 o' <!« Q=i <?<? m SS -7 -9 «S -M "0 15 » Parisienne Industrie 200.. 200. 205.. 205.. 208.. Fmnr/tnfc Ht* Vi'/ffC fê Andalous|-|lrm° série. 330 328 50 12 50 Société du Gaz de Paris .°.' 304.] 302 1
25 » 5«mono'noip'! 505 75 500 50 507 10 "Tramways Sud' 108. 104.. 1«5.. 195.. CmprUntS Ûe VllleS X* \«Z- P« uH ?ï-le fl ?3* 5u 12« S2 Suez action de jouissance 4450 .S
|Turc4Mïïéopo!?s: 5oUo tÊ 50 "ïïéô «if «s •; -̃«»««£/ 57 ?*̃̃ ̃»•̃ ;•- a> ,vme^nsm^% 54050 s»» «à âSïï^ig?.otlwqne-- l?i I il 5k ï^ = g^Steurs- -|Sg--S5S--|
4;Turc4M~°~ (j!l t3o 94 45 91, 50 -9447' -9~0 ~stPar~en.ord 5 5:) 57 20 ..vmed.Parisi8654~ 54650 5'.750 ~33~a~m~ .c 126 82 =~~S~0"3960"
20 ..Ottoman Consolidé k% 1890. 484.. 487.. 473 Ci» G'TtfraicS. da tam^ivi' 505 4," 4o 10 \¥ 18713« 4Û5 5Û m ̃̃ '25 » Goya* (BrésHj 5% «s 457 '535 Z 3J60..3JO0.. B
-2L) Douanes 4J1l"1902. 470~450:: 30 »~,f'.Fra~Ç'e,d~~ramWays. ~28 ~?, 120» 5~' 50 1:;> "Lombards3%(Snd-Autr.)anc, 2~7 51) ë~Telegraphesdu. ~50816::
z «88: gg:: Sï» Sî:: 455:: 451:: iS»a^»ÇUiiï: ff. fe" f îïî:: w:: ig IJ = îg^&ï:: |;|- 1: S 3,1^ 5 ;5 fe:: ̃ .• k
20 49( 1908 458 8 4'7 1115") .l 1,) 50 AssociatIOn MImère.01.. ~.J IL; il5 412 418 10.. 1892 2 1,~ 3;t 50 311 la.. MadrId-Saragosse 3% 1e hyp. 3')U 3s8
"'0 ~a:> ¡al;> 1 IcfceiPyritVs 174 75 Vi" Îï3 17» "• Î2 i8982^ •••̃ 423 50 428- 1? Saragosse-CuenÇa3=Vv^ 37 Obligations industrielles
CUIvres et PyrItes. ~a 1 ~;3.. 1! 10 '~1 1899 Métro. !d: '11.3 ord de l'Espagne 3% il Il\'p. :8.. 37G 50 Panama Bons à Lots J"9
^aa.\fe Chemins de ter ^^Sr^ H ,>13.. ÎSSSffi: &3 S?:. § Kordde^-1I% g§ ;̃ l50 r- .j^b™ i».. ^50E8t. |9TO 025 Il pena^ya- il :TOtos«m»iï25i!fc:: ^M5° o :KfSr-lorra^- II- 350- « la :s--z!l: ^ào-
35 5°IEst '01 .) i*: 1315 .1 a" "enarroya 12 "VilIcdeMarselllels77. lit 50 lit 15vSalonique~Constanti-5»Port '0" bio J 1;)0..
I :^o-Méd!t^e:{??^J^k:3°s::130?:: jo^gj-™ ^«31. £ z aiSfe™ Slâ:: ^M fe rS^SM»:- !^6g25 p ̃ SSas?^ &°:gg:: Rord 1770 17&5 1730 1760 fe1 S2 n^nn' V o2jo a2 j j2^j a^K) o2bO 120 » 1395 ty.'m ,U Transatlantique.. 3S2 3S2.. | i'so1 8ST1 •••••- '<! '$ 10 ^SmenisoroVdi-Ba* *\l 2^ ^15 ril :l0 Obligations du Crédit Foncier 52 » Victor aMina, S Sa i ̃= ^«-«s* «» 431
38 5' 1 I.j 'v:? 0 3:J n Etablissements Orosdi-Back. 14 ~¡:¡.. 717.. ? 1,2 ~1t> 52" Vi tori M' 'p"" 20 GénledesEaux3% 43Í.. 4;)l..
?~ 'Orlealls. 965 1. i 5;-) 110 "jEtabhssementsOrosdi-Back, 21-Í 51) 215. 215.. ~1' OblIgatIons du CredIt FonCIer L-il ~,01 5!5.
I • i. ••̃••̃̃•••••- •••• u » 19 20 Printemps ord 470.. 479.. 477.. 477.. 473. ̃ i>0 » Fïves-Lille i« t:)l" Wl"ï l54îiSdSnV- iïi- iïg- 1" 275" ^I^on-B^n: ISS:: 15Û 1S:: .é.6." èiô i :ObUê"mmlc^S: i! ^fy l Actions industrielles » :fe^n- «*- **»
» ..lombards • m" <24 » « Raffineries Say ord 232.. 22S.. 229.. 22S }2 » 3^1891 39075 39955 25 Aciéries de France GSO C«0.. 20 Central 4% S 505 503 S
30 L. Méridionaux' .̃ 095. 095 090 £.m "̃ ,Prior '••'•'• 21li-- 215 M 21G" '-15-- ̃•'•• \,î ;*}^- 4* ?= f7' ['? S deLongwy 1330 1330 12 Havraise d'Energie Ëlectr.'i^ 2'Jl 297."
30 l. Meridionaux. 'i95 1,9;> (¡90.. 6Sa.. 3i R9 Ail' Comprimé 'Po ). 7~3" 7::>3 'I~O'" 13" 2-C,O% 189\J. 4~B 50 4SO 75 50" de MlChevllle. 14 '5 WH.. 2.1 "Lits MIlitaIres. 1;00
Gsh Nitrates-Railways 39150 303. 305.. 393.. 3*3. 34 80 Air Comprimé (Popp); 7S3.. 7S3.. 7S0 '? » S.W)%1899. 4S3 oO 430 75 50 » de Micheville 1405 ..1404.. 24 » Lits Militaires. 000
14p. Nordde l'Esoa^ne 304 • 303 VJ3 3'> S fa* Distribution d'Electricité 400 400 400 400 H? o% 190fa 500 oO 5U3 où io » Atel, et Chantiers de la Loire. 1 74U 1725 17 50 Mes3as2ries Maritimes 4<V> -Jim
:»» Portugais ° :ïî3 36?" 304" 302 12 50 Electricité de Paris 494.. 493.. 495.. 493.. 402.. j}2 Oblig. Foncières 3% 1879 503 503.. 45 » Chant, et Atel. de S'-Mazalre. 1037 1033 20 »tonibus4% 5Ù5 50
7t Electrieité 3 -i 155 3~ 3). 302.. 1650Telépholles. 311:1 3l¡j.. 311.. ..15 39p8~ 4~3;0 43;50 5J "BanquedelIndo-Chme. l~ 12250TahacsPortugaIs, 504505(15..
7 •.Raiiw^aèt'Eiecirïciïé: i^ hhô «5:: îospTéiépuoneB. m 310. 317.310 = ^f-v- f?350 f-50 «Bwuedewndo-cbine 1519 22 50 Tabacs portugais: 50450 éoV
i p. Saragossô ..ZT. m.. 435.. 433.: 432 I. 432 5 50 Tramways de Buenos-Ayres. Î32 50 13250 132.. 131 132 J3 2.00% 1885.. 470 475.. 2o Commercé et Indust'c 750 17 50 Voitures 3 h, 39875 304
17 p, £aragoss& 430 ..1 4,) ,,33.. 43. ".3~ 1~ u ~.80% 189;).. '1"7.. 4s". ~Q" Pr~veeLyon-Mar~eIIle ~J ~O 41,9 50 17 50 Land Bank, uf Egypt 3' eÓ 4 \ij 25 413 i5
.̃̃.•̃̃̃̃ ̃ t* A8û%189d.. i3< 4S3 20 PriveeLyon-Marseille 44050 44950 50 17 50 Land Bank of BevDt3v, »/ p,j 41i; 2i i'il 7< 7bi
̃' 17 » Wagons-Lits ord. 412. 40S 400.. ilû 400 ..I lo u 3% 1903. 501.. 501.. 15 » Suisse et Française:. ÔSO 50 5S0. 20 » Wagons-Lits 4 1 5U3 50» Sociétés de Crédit 17 » privii. 417.. 412.. 420.. u » 3&1909. 2375.0 26750 ̃ ̃ D "ts-»-- • w. 2 G5 Brianskord. 307.. 31t.. 306.. 315.. 311 I" » Bons à lots de 100 fr. 18S7 70 59 70 50 __IZIIIZZZZJ- -i I
Hô 83 Banque de France i2S> 4290 4250 13 25 privii. 311.. 313 311 317 316 i15 » Obi. Banque hypoth. 1000 fr.. 531 578 _i. ===========================-===–- g
60,95 .de l'Algérie. 1070 1070.: ». 2i> » Makeewta privilv. 302. 303. 11;)" ObI, Banque hypoth. 1000 fI' 581 MARCHE EN BÂMiOUE A TERIVIE 1 65 » deParisetdesPays-Bas 1850 1S50 1845 1849 1850 55 sh Rio-Tinto 1832 1-30 1S32 1823 1330 Actions de Chemin* de ter ^r^iBic | 12 50-– Transatlantique 540.. 543 543 5i8 55 » Sosnowice. U90 1485 14S8 •• liSG •• 1490 1 -«^«a uc ^IICIIUIIH UB 1er ••••"•̃i i mi i ̃ 1 ̃̃ ̃ ̃ 1 43 50 Compagnie Algérienne 1203 ..1132 "30 ,,BôneàGuelma CM d«n mm VALEURS ™™- D!ra"p BEVEHU VALFURS rmL D8ralw i 'ntocÏÏ*?*!1™^ g?" g!" ÏP~ m- Si2-' .îf central Mining 433.. «33.. 427.. 427.. 427.. \$ ^l^y-^ >• 0S0 Mm cour» VALELRS |
f^'Z&S!^ U?:: loS àô iS:: 5298Bakou. 11:: 12?:: iSsSSfîtt^ïoïï.»^- Sho 70û' ̃
13 50 Credo Fonc, d'Algcrie (no.n lIb,), 710.. 7)0.. 733. 31 92provodnlk. 563. 564 2J-Í.. 2J3.. 44..0rean's-~T~ 7UO. ..9-~o Va/eUr5d/V~5e5 ~ne<! 111.
|soC7été^eiiLe: 65' 6250 .0 6350 64.. 6250 21 21 0 t Valeurs diverses ̃ m/^ l./
55 eredttLyonuais. 1422 ..1417.. 1420 ..t42t.. 1420 phvil. 8050 80.. 80.. 80.. 80 25 .Midi, c~" 610 5û Argentin4?. 97-98-99-1900. 9250 -Bra~pan 7550
55-» Crédit Lyonnais 1422 1417 1420 1421 U20 »' privii. 80 50 80.. 80.. S0.. 30 25 "Midi, 010 010 50 /i% Argentin 4 97-98-99-1900. 92 50 .> Brakpan 75 50
frWe^J1^^ .737-50 -739. 736.. 736.. 737.. 20 » Tabacs Ottomans. 415 .415 50 410.. 416.. 416.. 56 » Kord 1355 nio b% Bresil5%1895 lui 75 Chartered 40 «5 47"
j 16 25 Société Générale 727.. 723.. 729 .727.. 72S « » des PhUippines 3S9 3S05C391.. 392\. SâV*.1. 28 75 Ouest-Al'gérien tôs" 656 b% &« 1W3 102. Crown Mines "24 '^5 50
12 50 Banque Française 322 320 320.. 320.. 310.. 1078b Portugais-. 057.. 605.. 060 Sud de la France §M 50 «5 A-% 4%-rescision 9145 9140 23 77 De7eers prit' 436 «5 50
1Banque "J ô2O .i'19 i5il-Portugais, ~5-i 61,~5 660 1 » » 1 Sud de la France 2*>5 496 li*rescision \J145 91 4() 23 il De Beers )ref. 43(j.. 4'~5..
^_J I I ̃ ̃ 6%^ Buenos-Ayres 6 (prov.de). e. 99 12.99 10 il- 85 i5 ovd. 440^ 433 50 MARCHÉS ÉTRANGERS 11 1. aiu^j.o.8..1. 96 '?. ^y.: §iô i3oàù|
11~11 13 60 Ferrelra Deep. h5.. 14a.
.4» Espagne Intérieur i% 8135 8135 142 » Gold! 305 50 364 • -I
VALEURS 'pKlWI VALEURS pSSSL *̃ VALEURS |C1atpréc.|AUJ^.|fL^ VALEURS I «tp*. I «. « I VALEURS Côt préc. tujoUr, "• 1 "l^W^V. l\ «E H ïî i0 70 .Shuis Deep S_ 18 B?é6
VALEURS il ~e Aujourd. VALEURS d AuJourd. VALEURS Clôtpréc. Aujourd, à LVALEURS Clôtpri!o. Aujourd. à Londres o. VALEURS Clôtpréc, Aujourd. CIOtoffic, 3~6 3% 37 60 37 i5 1070 GeldenhulsDeep. \JG 50 0750
pr ce en. prece en. 1' a on ras 111 à Londres 3?6 TransvaalieIl3% 94 u5 3 55 General Mmmg Finallce Corp. 611 25 U4 50
̃ 1 » ̃ I. iLmim 'à% TransvaaUen3X. -94.05 3 55 General Mining Finance Corp. 64 25 04 50 Londres 26 mai r«HrrMraG0kl li vï i!9 ii\ ''New-York, 2G mai Great Northern 133 3/4 135 3/8 138 Union Pacific pref. 94 1/2 94 1/2 97 1/2 » » Azote Norvégienne 361- 34S f Q° Goer.(.S?V?" 55 53^*
rl~- mal Geduld. 2 5 8 2 5/8. ~Illinois central 13\J, Wabash. 44~8 4618 47~ .33S9BancoPerouLondres: 597:: ~2:: ~~Go~d- -167-O .!O7 arJ
GeldenhuisDeep. 37,8 31r)/1ûOaIlA1oney. 3. 3 1 '> Louisville&Nash. 145, 147 1 150 Wabashpref. 44 461/8 471/2 ,33.89BancoperouLolldres, 5?7.. ~1~" 880Goldfields. 1~\):, 1G'J..
Consolidë's'Terme. 827/1{; 82 7!lG General Mininq Finan219/322191'32 Changes'Londres,ue 48745 4 S7 25 Manhattan Elevated.. 13'1 133 .h Valley (Phil.), 7/8146/.47 IJ2 10;);9 Banque de l'Azo1r-Doll. Jh7 l'iIU.. 251 GoldMlIlesInvestment. lU 50 70 ¡'O
Chinois5^> 104 104 Jumpers <; 2 Atlantic Coast Line. 121 123 l«pref. 66 05 1;2 ̃ SmpliR- 7S i '9 -îo ié 'V » 74 -Industrielle du Japon 2'5 25 2^5 25 R ?=s Knifrht'a rnirt «5
18.89. 80 1/2 80 à' Goldfields .621/32621/32 1.4 C~LID transfcrs. 87 9b 487,iO Missouri, Kansas&T, 41 3i8 42 1/,4 42 /8 Amal~amatedCopper, C83," zi i11,i 5G Pémnsul:Mexicaiue, 2~ 2~150 GreatCobar, 150 ~5 >. 1-li5
Br~114% 1882, 90. 90 1 Jagarsfontem 811,10 8 1,I,l~ Atchlson, 108 1!2 109 5,18 112 pref, 69 G9, AmerlCanCar&Found, 607/8 61 .f, ,de SalonIque. 124 50 12650 J3-lî Jagersfontelll. 21? 50 2l.J.
5%1901. 100 ~iô3 Johannesburg invest113/16113~16-pref 10; 1/2 10f 3/8 105 Missouri Pa~lfic. 71 3/'S 71 1/2 .Cotton Oil.. 63 63 3/4'123-i JOhallnesb?rgInvestmellt. ~? 7,' ,,45, .;),
Bu)~a,rc18<J2. 103 1/2 1031,2 !2 jubilee .111i~8-convert. 10U e109 ,( ,¡. NatlOnaIMexlC02ep~. 28 1:2 28'i 4.Locomotiv~ 46 47 .i. > 8 i2 CapeCopper. 198;: 1,;9;' -625 KI~inf~ntem. 50 GIJ
101 101 1 Deep .• Baltimore « Ohto 113 1/2 1143/8 110 12 New-York Central 119.. 120 1/8 122 i à Z £ t\ iP V iP-fv| -'H 3* Salonique Monàst'ir: 352 T? G 25 Stagtototai. 70 ^5 70 £g^e: II I^S»^" !l IF ËSr: li il -fa-r || œ® < i é:i3iô ^^sss&sst^ ^u ™ti^"iï=èî.î?\ S!l^: lt 1 i'- Irf^r°":i il ^ë" it f -.•1;p^ 7 _M.^ iii^S»& .S; 3T ^5»^ ^i4i::iJ:5 .«^SSSK. -Ie: li
Espagne Exterieure. 911/2 9!i 1/2 Langlaagte Estate.. 215/16 .2 1a/1I, Ch~sapeakc&Ohlo. 86118 b6 7/8 89 Nopfolk&Western. 102 3i4 103 1/2 1053/4 Anaconda. li2 1/8 49 813,1t> 2 VI GelleralMotor Cab préf. ord.. 66 ,,0 67 ,,» Marn Reef. 33.
'tahen3~~9ô. 1031j2 1031/2 ..i15,,8 981/2 \2 Boston Copp~r. 15 .1 37/8" def, ,1;).. ¡;> \164 M~yConsohd,ated. 3~1" 32 [)O,
Japonais 4Q6 !Jt), ~)6- Meyer and Charlton, 4 711G 4 71[6 Great Western 27 27 3,4 Norlhern Pacifie. 130 131, 13:1 1/2 Calumet & Hecla 500. 59G) 80 8;) 14,~O 1410 Il Modderfontelll B. !l0 25 9()*o
b% lgoe -101 101 .1. Modderfonte!n.1~ 11,2 1~11/~6:- prel. 50 5j .P" .'i; "-ia 133314 i~~ 1;4 68~ 4Consol. Gas M.-Y. City. 139 1/4 1-11 1 i«2 .20 Z'9 :?919Hartm~lln. GOQ.. G99. "Mossam~desc'e. 2050 ~1..
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AuwaWcst 3i}32 3/30 Cuivre Comptant..56 7/10 55 1/2 Berlin Handelsbank.. 174.. 173 75 *'Plna •̃•••••.̃;•̃̃ ™ •; S" Ef*" §2* •• |23 Jjnto.'K- lto 27 5 p Mat>« Mexique Parts 003 SOS 40 La Lucette.. 935 932
Centrairaining 1C15 16 16 13 16 Terme. 57 3 8 57 3>8 Banq. Russe p-toÇ«. 165 75 165 90 ^wR»n»aïue te 36 ̃ «ato* 3,0.. f/3 Bertoaux 699 Fermé U » Crédit Fonder de Santa-Fé.. 323.. 323.. 37 50 Ouastaet deMesloula jouis.. 885. Chartered. 123/32 1 3-4 Étain Détroits Com' 150 5/S 150 1/2 Electricité do Berlin.. 270 1/8 209 87 Escompte hors banque 3 3/8% ^SLiV ît- 290 Cnan9e sur Pans. 10O61 7 38 Crédit Mobilier Franc. Parts. 370.. 373.. 20 parts.. 550. CinderellaOeep 2 5/S 2 5/S Term« 151 7/8 151 3/4 Electricité Transatlant 187 90 188 Chanae sur Pa^iV ^7 n Vi £ '< 1 tC,h: UUe7lï)lS?lxTTo?I!Çf H~ '“« • • 42m. Silésie (Zinc) pr-ior. 1470, 1460
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-City Saburban 2 2 ./? PtombAnglais Com' 13 1: .13 1/8 *8 Bochumer 235.. 235.. Bruxelles, 26 mai Change sur Paris. 3743 3^o 30 Hutchinson (KtabUss.) pnvil. 538 .539. w.. Snc 1470 1460
CttyDeep, '4 '15/32 4'l'_ Zinc Comptant. 22 1/8 22 1/4 Laura. 174 90 175.. Madrid, 20 mai Changes sur Londres B° ord. <90 /7-4.. 30 » Vieille-Montagne 829.. 834 Crown Mines. S 7/8 S 7/8 e Tn/, /4 Gelsenkirchen 211 3/8 210 02 Lots du Congo 95.. 95 Intérieure 4% S6 70 Rmnn^i;^ o. 4/4- » Société Lorraine-Dietnch. 16a 165 25 Plaques Lumière, capital. 485.
BeBsersord. 17 1/4 17f3/16 Chèque sur Londres Harpener 195 1/4 194 50 Lots Turcs.. 225.. 225 Amortissable i •'̃ Sï?nT"* S ?} U\% ia r Dmeprovienne. 10,0 1001 62 50 Chalets Nécessité. 1235
tartan Dbep 115 16 115 10 Paris 25 26 à 25 29 KattowiU (Char.) 243 242 50 Métropolitain de Paris 597 588 El: loi 55 1 ïfflLhW il'ÏÏ v m S°?f *B£o.r8esetaolér-<iu). 800 315 » Monaco 5290 ..5280.
Roo-.Gol. 3 1/8 3 1/8 Phœnix 224 748 225 Parisienne Electrique. 297 297 Banque d'EspagnV 4$ | R'Janeiro la 15/32 00 » Huta-Bankowa. 1040 197a 63 5<»« 1060 1059'
Rood. Gold.. 8 1Í8 1:3 31 ~8 PhœnIx. ~2) i48 2;5 ParlslenneElec~l'lque, 297 29?" BanquedEspagne. 462 C) 35 u actiolljoUlss, 1355.. 12 1> obl1g,4% 307 50
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