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ta nature r àbel Boxnard. °
La Vie de Paris La petite patrie du silence
Georges' Hellouin.
La conquête de l'air Londres-Manchester
̃Fraxtz-Reïchel..
Ùfissin: «Par fil spécial» ALBERT GUILLAUME. Un ihé&irè qui disparaît Raoul Brévannes. Le néo-slavisme Rexk Marchand.
L'art français à Buenos- Aires Ch. DAUZATS. Le voyage de M. Roosevelt G. H.
Petite Chronique des lettres Ph.-Em. GLASER. Chronique électorale.
L'affaire d'espionnage GEORGES Grisox. Courrier de la Bourse Armand Yvel. Galette des tribunaux Georges Claretie. La Mode, au .théâtre .• Ghesya.
Dessin:, Aux Capucines « Les Muscadines »: lMîLoSQUKS.
Feuilleton :Le pauvre amour de doria Balbi'né Axdrï; Corthis. •
La Nature
•Le oiel était lumineux et d6ux, et il y nageait ces nuages indolents qui sembtent faits pour donner de la nostalgie aux^gens des villes. Dans la chambre, l'air doré poudroyait, et sur la table triomphait un bouquet de roses si clair, si jeune, si charnel que les bibelots, à côté de lui,'paraissaient rechignes, obscurs. Mais je. n'ai pas voulu rester entre des murailles. Je suis allé hors de la ville, et j'ai assez vile trouvé, quand je me fus un peu éloigné d'elle, quelque chose qui' ressemblait à de la campagne des bois, des sentiers, et ces chemins abandonnés où l'herbe repousse, aussitôt que le pied n'y repasse plus, luisante et souple comme une fourrure c'est un d'eux que je suivis car les chemins qui ne mènent a rien sont beaucoup moins décevants que ceux qui mènent quelque chose.
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Bientôt je me suis trouvé dans un endroit très favorable puisque avec un peu de complaisance, et à condition de ne pas trop mettre à l'épreuve mon illusion, je pouvais m'y croire perdu. A peine si •J'apercevais une maison qui s'enfouissait sous les lilas. Les arbres croisaient- leurs branches autour de moi çt'dans l'herbe s'ouvraient tant de fleurs ;g$è je ̃ n-QB'ais; plus avancer, de crainte qu'un pas, ne fût un meurtre et je restàis^'dtîijbut,- immobile, pareil à la victirhe'd'un enchantement. Il y avait des quantités de violettes et, à certains endroits, leur floraison diffuse teintait toute l'herbe comme le sang colore une joue qui rougit; il y avait des jacinthes bleues; il y avait d'autres fleurs, purement blanches, dont j'aurais voulu savoir le nom, comme, lorsqu'on voit une jeune femme, on demande comment elle s'appelle.. Toutes avaient ce quelque chose d'ingénu, de contemplatif, qui n'appartient qu'aux fleurs simples. Alors je pensai à' mes roses, mais elles me parurent vaines et pompeuses, semblables seulement à des tampons de soie. Elles n'ont pas vécu, ces roses trop riches elles ont passé d'une serre dans un magasin, d'un magasin dans une chambre, sans tremper dans l'univers. Les moindres corolles champêtres, au contraire, s.ont, dans leur courte vie, les baigneuses de l'aurore et du crépuscule; c'est pourquoi elles dégagent tant de' parfum le vent infini les effleure; et comme elles ont .passé la nuit dehors, elles ont' l'air d'un reflet d'étoile demeuré dans l'herbe. Aussi, pour tomber en extase, rien ne vaut de contempler une fleur des champs, l'œil qui l'approfondit y découvre mille détails, toute une gentillesse intime, tout un labyrin- the secret; et l'on se perd. dans une forêt, mais on peut se perdre aussi dans une jacinthe bleue.
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En aucun moment de l'année il n'y a plus de variété entre les arbres que ces jours-ci. Chacun se garnit comme une cité qui se peuple et bourgeonne à sa façon. Les bourgeons de l'un sont ronds et luisants, et l'arbre qui s'en emplit semble un, filet plein de gouttes d'eau d'autres ressemblent à des mains d'enfant d'autres, au bout de la patte noire des branches, ont de petites griffes qui s'essayeraient sur l'azur; d'autres se déploient comme de minuscules parasols royaux; et dans toutes ces ramures brouillées, le ciel est encore visible, engagé et pris comme un vitrail. Mais les arbres bourgeonnants, ce sont les sages. Il y a les fous qui fleurissent, brusquement, éperdument, totalement, comme s'ils flambaient. On ne peut dire qu'ils aient des fleurs ils sont fleurs, de tout' leur être. Dans la bonne campagne prudente ils surgissent comme des illuminés, comme des passionnés, comme des mystiques. Ils éblouissent la lumière; certains, tout blancs, semblent des communiants d'autres, tout roses, des amoureux.
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Et de toutes parts, des oiseaux. Comme les arbres ne sont pas garnis tout à fait, on lés voit encore, sautant de branche en branche, et dès qu'ils s'abandonnent àeux-mêmes, montant sans effort, comme nous- tombons; und'eux s'arrête parfois; dans l'entrelacs des ramures, fin, fluide, curieux, ayant sa patrie céleste au-dessus de lui, et dessiné comme dans une estampe japonaise; dispersés dans les bois fleuris, tous essayent leur chant, comme les instruments d'un orchestre qui s'accordent avant le concert. Certains n# savent pas encore et travaillent à vbix:basse, chez* eux, dans. leur buisson; d'autres ressemblent à des escrimeurs qui ferraillent, et ^'exercent l'un contre l'autre d'autres sont déjà en ppssessjqn^de leur air et le répqlcnl avec tant d'autorité e d'insistance,' que cette
chanson tombant dut -ciel, semble un ordre d'être heureux.
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Qu'elle était profonde cette idée, chère aux anciens, des métamorphoses On était venu là avec ses peines, avec ses misérables chagrins individuels, enfoncés en nous comme les clous de fer qui nous fixent sur la muraille de la vie. Mais bientôt on s'abandonne et l'on s'éparpille. On pense encore à soi, mais d'une pensée interrompue par mille constatations naïves. On se dit cette fleur est bleue; elle ressemble au ciel nocturne. On se dit comme cette feuille est bien faite On se dit il fait chaud. Et bientôt on ne pense plus, on reflète. On sent ses limites se défaire, on n'est plus distinct et enfermé dans son corps humain, on reparaît dans l'arbre et la tige on n'est pas sùr de ne pas être là pour toujours. On entend s'arrondir dans l'espace le bruit d'un insecte et on le voit passer lui-même dans l'air comme une petite miette de lumière. On est un peu tout. Nous ne savons point parler à la nature; non point qu'on se soit fait faute, depuis un siècle, de la célébrer. Mais on y met trop d'artifice; on l'apostrophe, on l'adjure mais on ne l'atteint pas, si on n'est pas simple. Pour lui parler, il faudrait ne plus savoir les paroles il faudrait être comme un enfant, sans' le faire exprès.
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On voudrait lui dire « 0 mère! accepte-moi. Prends-moi sous ton aile de verdure. Je suis l'homme trouble, obscur, inquiet, mais ce n'est pas ma faute. Je suis ton fils éloigné, mais ton fils pourtant. Je me rends bien compte qu'en entrant dans ta magnifique fête ingénue, j'y fais tache, je l'obscurcis comme une usine qui fume dans un paysage. J'ai en moi tant de pensées, de désirs, de regrets, de dégoûts Excuse-moi. Recois-moi. Je ne voudrais pas marcher sur tes fleurs, je ne voudrais pas gêner tes oiseaux. Je ne voudrais pas, quand je m'avance, te voir reculer. J'hésite parmi tes merveilles, et un homme qui se trouve dans la boutique d'un orfèvre, au milieu de toutes les gemmes étalées et qui craint, s'il en touche une, d'avoir l'air de la voler, n'est pas plus timide que moi devant un peu d'herbe, auprès d'un buisson. Je voudrais seulement demeurer là comme quoiqu'un qu'on ne remarque pas, comme un de ces mendiants qui ne demandent rien et trop contents si on ne les chasse point. 0 Nature adoucis-moi. Quand j'écoute le chant d'un de tes oiseaux, il me semble que je bois de la fraîcheur et que tu m'as désaltéré par mon oreille. Quand je respire une de tes fleurs, il me semble qu'un nuage d'odeur entre dans ma tète. Ta brise en m'effleurant me guérit. Je voudrais rester ainsi étendu, en proie à tes soins, et laisser le temps passer indistinctement, sans qu'il fût, comme dans les villes-, divisé en heures, ébréché en minutes. Comme tes arbres sont beaux! comme ils sont forts, rien que pour, porter des feuilles et des oiseaux !̃ Mais ils semblent, en plus, porter tout le ciel. Le ruisseau qui se ramifie a l'air d'un arbre d'argent tombé dans l'herbe. 0 Nature! simplifie-moi, guéris-moi, car ces deux mots veulent dire la même chose. Quel rayonnement, quel ruisselment, quelle cascade inépuisable d'azur! On dirait une source descellée, un fleuve prodigieux qui s'épanouit en tombant. 0 Nature! fais-moi violence pour m'adoucir. Frappe-moi de cet azur, versem'en dans les yeux, tant et tant qu'il entre en moi, qu'il se mêle à mon sang, qu'il descende jusqu'à mon cœur ténébreux, et qu'il l'inonde. 0 mère! Abel Bonnard.
LA VIE DE PARIS
La Petite 'Patrie du Silence
Une délicieuse apologie pour le silence a été faite récemment, à Paris où l'on cause d'une façon si jolie, et par un homme qui parlait avec une abondance merveilleuse, avec un art accompli Me Barboux, qui maintenant est mort, mais qui avait, jusqu'aux dernières semaines de sa vie, plus d'entrain que' jamais, plus de gaieté, plus de verve. Il a mis, ce jour-là, tout son esprit à se réclamer de sa petite patrie, le Berry, où l'on n'est pas bavard'
Vers le milieu de mars, il présidait le dîner des Berrichons de Paris il fit un discours, et déjicieux. Cela n'étonnera personne Mais, cette fois, les circonstances lui offraient un thème différent de ceux que lui imposait d'habitude le mauvais caractère des clients ou de leurs adversaires. En ce milieu d'amis et de « pays », nulle contesta- tion pas d'intérêts contraires, rien à débattre; mais une cordialité véritable, l'aimable accord des souvenirs communs, la grâce d'avoir au cœur l'amour d!une même petite patrie. Un avocat n'a pas souvent.l'occasion de se trouver dans une telle atmosphère.
Et Me Barboux plaida l'amour du Berry natal. Certes, il avait d'avance cause gagnèe; mais il fut éloquent de telle sorte qu'il eût donné à des Auvergnats, à des Normands, à des Provençaux le regret de ne pas être Berrichons.
D'abord, il se moqua un peu de la facilité avec laquelle, de nos jours, les critiques et les philosophes retrouvent en chaque individu le caractère de sa province. Il se moqua, pour s'amuser, parce qu'il était content et comme tout animé d'une joie touchante. Et puis, peu à peu, il vint à définir le caractère du Berrichon, le caractère type et tel qu'il faut qu'on'le reconnaisse bien vite en chaque Berrichon.
Qu'est-ce qu'un Berrichon ? C'est, premièrement, un homme qui n'est pas bavard. On peut bien être, sûr qu'en. disant. cela, Jyi. Ëârboux souriait il souriait à la belle ré-
putatîon:. qu'il- avait d'exguis çontetif^dip^ toîres..
Je proclame volontiers qu'il- y a un défaut qu'ils n'ont ni les uns ni les autres, les Berrichons ils ne sont pas bavards. Cela, je le crois, et je crois que c'est à notre honneur et à notre honneur à tous qu'il faut le dire.
Il est vrai que le Berry a parfois, de temps en temps, produit des hommes qui sont arrivés au plus haut rang de la magistrature, mais les magistrats eux-mêmes, quand ils ne sont pas bavards, sont des gens graves naturellement ou professionnellement austères, et quand ils ouvrent la bouche, c'est généralement et uniquement pour prononcer des arrêts.
11 y a bien aussi peut-être, par hasard, parmi les Berrichons, quelques avocats?. Oublions-le. Oublions-le, parce que je crois que ceux qui sont ici avec moi conviendront que je no. nie trompe pas si je dis que les avocats qui viennent de la-bas ne sont pas non plus des bavards. J'entends par là qu'en général ils ne parlent pas pour ne rien dire.
Cela, c'est bien probablement vrai de tous les Berrichons du barreau il le faut pour la thèse! En tout cas, c'était, pour M0 Barboux, la vérité même. Et il n'est au Palais personne qui ne dise que ce grand narrateur si amusant fut aussi le plus attentif des avocats d'affaires.
Insensiblement; à mesure qu'avançait son discours, Me Barboux ressentait plus intimement les souvenirs et leur émoi. Il se rappela son enfance. Et il n'en parla pas. Mais il évoqua les lentoars,dii-petit;- Bewichon-qu'il était. • jadis et" qui regardait, les jours de marché, le campagnard de là-bas
Voyez-le partir le mercredi ou le samedi car ce doit toujours être la même chose pour le marché. Il part dans sa charrette, attelée d'un bidet quelquefois rétif, toujours rapide il est avec sa ménagère sur le banc,ils ont derrière eux le beurre, les légumes, lespoulets qu'ils vont vendre. Que disent-ils ? Observez-les. Ils ne disent rien.
Ils se taisent parce qu'en réalité ils», n'ont pas besoin de parler pour s'entendre, mais il ne faut pas croire que leurs pensées sont solitaires ils sont deux et tous deux animés par la même pensée ils savent ce qu'ils vont vendre, ce qu'ils achèteront avec l'argent de leurs ventes, ils font en eux-mêmes leur calcul, et probablement ils supputent leur profit, ce qui n'est pas défendu.
Ils arrivent au marché, et quand toutes les provisions sont vendues, la langue des femmes commence a se délier vous entendez un babil et quelquefois un babillage qui n'est jamais harmonieux, mais qui est quelquefois bruyant. Quant aux hommes, observez-tes aussi ils vont faire leur marché, ils font leur petite affaire, puis ils vont au café nous pouvons dire entre nous que ce n'est pas ce qu'ils font de mieux. Mais là, même au café, écoutez-les, vous verrez qu'avant que le vin gris ait fait son effet, ils sont presque silencieux, ce n'est qu'après que le cafésîanime et. devient bruyant.
Voilà véritablement notre race, dans sa vie de tous l'es jours, dans sa vie ccmtûmière, celle qui est la plus naturelle et qui montre en même temps les qualités solides dont elle est composée.
Quel joli tableau, qu'eussent aime Théocrite et Virgile Le trait est juste, la description vive et la remarque des petits faits va au fond des choses, jusqu'à l'âme de la réalité quotidienne.
II y avait, autrefois, dans le Berry, des jeux > superbes, des concours de labourage. Et c'était à qui tracerait dans la glèbe le plus beau sillon, le plus creux et le plus droit. Le vrai Berrichon triomphait là.
Et le Berrichon de Paris, qui a quitté sa t douce province pour la grande ville, n'est pas un déraciné, s'il a, comme Me Barboux, garde de son enfance et des spectacles .sains qu'elle eut, l'habitude d'aller énergiquement dans la vie, d'y faire son chemin comme un robuste et habile laboureur, tout droit.
Georges Hellouin.
Échos
La Température
Le ciel devient très nuageux et quelque peu menaçant, mais la température est en hausse légère. Le thermomètre marquait hier à Paris 7° au-dessus de zéro à sept heures du matin et i8° à cinq heures du soir. La pression barométrique accusait à midi 763ml"6. Les basses pressions du nord-ouest de l'Europe se sont étendues vers le sud. Une aire anticyclonique couvre l'Autriche (763"'ni). Des pluies sont tombées sur le Nord et le Centre du continent ainsi que dans l'Ouest des îles Britanniques. En France, on n'en signale seulement qu'à la pointe de Bretagne. La température est également en hausse dans nos autres régions.
Départements, le matin, au-dessus de \èro 4° à Charleville, 5° à Nantes, à Limoges et à Clermont, 6° à Dunkerque, à Nancy et à Belfort, 8° à Boulogne, à Lorient, à Besançon et il Lyon, 9° à Brest, à Rochefort et à Bordeaux, 10° a Cherbourg, à Ouessant, à l'ile d'Aix et à Toulouse, ii^à à Biarritz et à Marseille, 12° a Perpignan, i|° à Cap-Béarn et à Cette, 15» à Oran, 170 à Alger.
"(La température du 28 avril 1909 était, àParis: 10° au-dessus de zéro le matin et 170 l'aprèsmidi baromètre 758™™ ciel très nuageux).
Les Courses
Aujourd'hui, à deux heures, Courses à Maisons-Laffitte. Gagnants du Figaro Prix des .Trianons Guirlande; Touraine II. Prix Biniou Sea Sick; Ossian.
Prix de Vernon Triquette; Barbarossa. Prix Delûtre Radis Rose; Reinhart. Prix deMonbel Saut Périlleux KondjéGul. Prix Mondaine Padoue'II Babel.
L'AUTRE MANIÈRE
^x Aux hommes de bonne volonté qui cherchaient un moyen de mettre fin à la grève des inscrits, ceux-ci déclaraient « Nous voulons bien négocier. Mais a condition que nos orateurs soient Rivelli. Réaud et Augustin. »
À quoi M. le président du Conseil, consulté par son préfet, répondait nettement
Vous recevrez les inscrits s'ils désirent causer avec vous. Mais les délégués à qui vous donnerez audience ne devront être ni Rivelli, ni Réaud, ni' Auaiislin. Ces trois hommes son tes f au-
teurs d'un mouvement- révolutionnaire qui n"a rien de commun avec l'exercice régulier du droit syndical. Ils sont sous le coup de poursuites judiciaires, et le seul interlocuteur officiel qu'il me soit possible en ce moment de placer en face d'eux, c'est le juge d'instruction. Les inscrits n'osaient « lâcher » leurs camarades, et la grève continua. Mais l'entrain des premiers jours avait faibli, et les grévistes sentaient l'absurdité de poursuivre un conflit où l'opinion publique fut, dès le début, unanime à les condamner. Discrètement, les conseillers généraux furent donc priés d'intervenir.
Les grévistes pensaient qu'à des hommes si bien posés, M. le préfet n'oserait refuser sa complicité bienveillante, et que M. Briand lui-même, imploré de si haut, ne pourrait pas ne pas se sentir attendri.
Les conseillers généraux sont donc intervenus. Ils ont demandé que, pour en finir, on consentît à négocier avec Rivelli et ses compagnons. C'était, comme toujours, la capitulation finale en face du désordre, et l'autorité bafouée publiquement par ceux-là même qui ont charge de la défendre.
Le préfet, très embarrassé, se tournait de nouveau vers son chef « Quedois-jc e
répondre?» a
Et M. Briand a répondu qu'il n'avait. rien à répondre. que ce qu'il avait déjà répondu à savoir qu'il « maintenait » sur cette affaire les instructions déjà données.
C'est là une façon de gouverner dont on avait un péu perdu l'habitude chez nous, depuis dix ans, et qu'on se réjouira de voir remise en honneur. Il nous semble même qu'en cette circonstance, ce sont les républicains les plus sincères qui doivent être les plus empressés a se réjouir. Car il est sans exemple qu'un régime ait duré dans l'insécurité, ie désordre et le mépris des lois. En revenant à la « manière dont s'étaient un peu trop désintéressés ses prédécesseurs, M. Briand fait une politique dont les révolutionnaires ne lui sauront aucun gré. Mais peut-être étaitil temps qu'on ne gouvernât plus chez nous uniquement au profit de la Révolution.
A Travers .Paris
Le Président de la République et Mme Fallières inaugureront cet après-midi, à deux heures, le Salon des Artistes fran-
çais.
Uy a 5,562 envois, soit 5,493 de plus qu'au premier Salon de l'Académie royale de peinture et de sculpture dont Le Brun fit les honneurs à Louis XIV. Le progrès 1
Le prince héritier de Serbie a fait, hier, en compagnie du comte deLambert, son premier essai d'aviateur; et cet essai a parfaitement réussi. L'appareil était un Wright français, dont le vol a été magnifique. Le prince était venu, accompagné de M. Vesnitch, ministre de Serbie, à l'aérodrome de Villacoublay, près de Virollay cet aérodrome appartient à la Compagnie générale de navigation aérienne.
Salué à sa descente par Mme la comtesse de Lambert et par M. II. Deutsch (de la Meurthe), le prince s'est retiré
enchanté, après avoir offert une superbe
gerbe de fleurs à la femme du célèbre aviateur.
Voilà longtemps que nous voyons des dames conduire des fiacres, fussent-ils automobiles, à travers nos rues. Mais cV'faient des dames, si l'on peut dire, blanches. Or, ces jours derniers, la première « chauffeuse » négresse il fait son apparition. Sous sa casquette plate, ses cheveux crépus bouffent de diabolique manière. Elle a des yeux de flamme. Sa main foncée est autoritaire et vigoureuse. Et comme cette indigène de l'Ouganda connaît l'art délicat d'assembler tes couleurs, c'est un fiacre jaune qu'elle mène.
Les cochers qui la rencontrent ne lui i épargnent point des plaisanteries un peu rudes. Elle semble ne pas entendre. Elle sait bien qu'il vaut mieux ne pas se lâcher. Les inscrits maritimes se sont mis en grève parce qu'un chauffeur somali avait été admis a mettre ducharbon dans la chaudière d'un paquebot.Voyezvous que les cochers, à leur tour, s'indignent de voir une représentante d'une race « non civilisée » assise sur un siège de voiture La pauvre négresse devrait renoncer au volant. Elle se tait. Elle a peur du grand diable blanc qui s'appelle Pataud, et qui pourrait bien la faire mourir de faim à côté de ses amulettes inutiles.
Lorsque l'exposition de « Vingt peintres du dix-neuvième siècle » eut été décidée, exposition qui sera inaugurée lundi prochain, la marquise de Ganay rencontra auprès des amateurs le plus chaleureux accueil, et le Figaro a donné déjà une première liste des collections qui seront représentées dans l'admirable manifestation d'art et de charité organisée à la galerie Georges Petit. Aux noms que nous avons publiés, il faut ajouter ceux de
MM. Denys Cochin, Jacques Blanche,
comte Pathé, Cognacq, (1. Hœntschel, baron Edmond de Rothschild, Mme Desfossés, baronne Salomon de Gunzbourg,- MM. Gultenkian, Henri Ronavt, Maurice Borel, princesse Murât, Mme F. Boucheron, Mme PotterPalmer, duchesse de Noailles, sir Murray Scotl, M. Arnavon, E. de Saint-Alary, etc. Nous rappelons que l'on ne sera admis lundi que sur la présentation d'une carte dont le prix est de vingt francs et que l'on peut retirer chez la marquise de Ganay ou à la -galerie Georges Petit. On sait que cette exposition a pour but de fournir, des fonds à l" «. Assistance aux militaires coloniaux et légionnaires »
et nulle œuvre n'est plus française, ni plus digne d'intéresser le public,
Les hirondelles sont revenues Nous recevons la jolie lettre que voici: Je lis dans le Figaro
« Quand les hirondelles reviendront. » Elles sont revenues hier matin, à sept heures et demie, une hirondelle qui paraissait extrêmement fatiguée volait au-dessus de mon jardin, et en rentrant le soir, à cinq heures, chez moi, j'en ai vu une autre audessus de la gare d'Asnières.
Une aboxnke DE LA BANLIEUE OUEST.
L'on se rappelle la jolie chanson grecque « Ouvrez, ouvrez à l'hirondelle, qui ramène les beaux jours » Ce cri joyeux retentissait dans les rues d'Athènes il y a bien plus de deux mille ans. Et les chanteurs de ces printemps anciens sont morts, mais l'hirondelle, fidèle, revient encore.
PETITES HISTOIRES
Ce qui devait arriver est asrivé. Les syndicalistes se sabotent mutuellement, s'entre-sabotent, si l'on peut dire. Donc,.il ne,faut pas trop s'alarmer des préparatifs organisés pour. le le" mai, mais compter sur les querelles in- < testines. Réformistes ou révolutionnaires, les syndicalistes restent des esprits simples et ne connaissent que deux arguments, la grève ou le sabotage. Ne pouvant faire grève entre eux, ils se « sabotent », comme les Indiens se scalpent, comme les anthropophages se mangent. Et comme ils possèdent toutes les méthodes et les tactiques, comme ils disposent, er. somme, d'un armement égal, on peut prévoir que la campagne sera curieuse à suivre.
Déjà, l'autre jour, des gaziers réunis ont v été à demi asphyxiés par d'autres gaziers qui n'approuvaient pas la gestion du camarade secrétaire dans les questions essentiellement volatiles du syndicalisme gazicr. Sans doute, au Ier mai, les terrassiers, qui sont les plus vaillants promeneurs, se saboteront de la même manière. Dispersée dans les avenues du bois de Boulogne, leur manifestation n'aura plus son caractère d'émeute les chants rituels qu; trouvent tant d'écho dans les rues étroites ne seront plus que les lointaines litanies dé paisibles rogations enfin, pour une fois, le ilr mai sera un jour de fête et de repos. Que) sabotage
Imitant les gaziers et les terrassiers, on peut prévoir que les coiffeurs rébarbatifs s'entre-raseront avec une égale perfidie, les paveurs se dénivelleront aussi cruellement qu'ils dénivellent les rues de Paris, les lin\onadiers se verseront les pires breuvages, les cheminots feront manquer les trains à leurs 1s adversaires, les électriciens leur feront brûler les doigts, etc.
Pour les patrons, enfin libérés par cette lutte intestine, ce sera le retour des heures de paix et de prospérité, car, pour saboter les malfaçons de leurs syndicalistes ennemis,, les ouvriers s'appliqueront à leur ouvrage, regagneront le temps perdu. Ils demanderont peut-être une réduction de salaires. Deux « signes » nouveaux feront leur apparition sur les annuaires mondains delflil.
A la suite des noms, prénoms, titres honorifiques, qualité ou profession, indication de cercle, de numéro d'auto et cte « jour de réception de madame », ces opuscules vigilants mentionneront par un tout petit ballon on un schéma d'aéroplane si vous êtes propriétaire de
quelque véhicule aérien.
Des feuilles envoyées hier aux abonnés de ces annuaires sollicitent à cet égard des précisions.
Nos lecteurs se rappellent le grand succès qu'obtint ici naguère M. Jean Rameau avec le Seul aimé.
Ce roman vient de paraître en librairie et nous sommes heureux de constater que déjà huit éditions en ont été enlevées.
Ce pourrait bien être là une œuvre de premier ordre.
-o-<x>-<>-
Au point de vue de l'hygiène et du goût, l'anisette superfine de Marie Brizard et Roger est, à juste titre, la liqueur de famille la plus universellement recherchée. Dans cette saison, un mélange d'eau et d'aniselle offre ce double avantage calmer la soif et fortifier l'organisme, cette liqueur renfermant une grande quantité de sucre. Elle est par excellence celle recommandée aux femmes, aux enfants, à tous les organismes délicats. r>v-_o_
Le journal au théâtre.
A toutes les attractions de sa merveilleuse Grande Revue, l'Olympia vient d'ajouter une innovation qui obtient le plus vif succès auprès du public: Pendant le spectacle, et, en pleine lumière, grâce à un appareil spécial, les dépêches de la soirée donnant les dernières nouvelles du monde entier sont projetées sur un rideâu-éçran. C'est le journal transporté au théâtre. Rien n'est plus ingénieux: mais on sait qu'à l'Olympia il y a « toujours du nouveau ».
Retrouverons-nous enfin «la Dentelle de France » aux Artistes français? Telle est la question qui se pose, brûlante d'actualité, en ce moment.
Vainement nous l'avons cherchée à la Nationale. Vainement, le jour du vernissage, des visiteuses s'enquéraient t des motifs de son absence. Mille bruits se croisaient; on allait jusqu'à prétendre que la politique, l'affreuse politique, n'était point étrangère à cette absence que tout le monde déplorait.
Depuis trois ans, la charmante et utile Association nous avait habitués, chaque printemps, à une jolie renaissance. Un concours s'ouvrait d'abord entre le's
dessinateurs habiles et les ouvrières aux
ici 1) it~z~ 1 1 tf~ ha,bile,s 1 et P, 1 ~t i Lexp s, s i i i o n
doigts de l'ées, puis, venait l'expqsition
restreinte du pavillon de Marsan, et, en-
fin, fa consécration officielle .du- Grand Palais. Que s'est-il donc passé? Cette anné.e^ci tout reverdit, refleurit, tout renaît à'i'ès- poir avec le soleil, la Dentelle .de. France manquerait-elle, seule, à ce joli rendez-
vous? `l "•
vous
Les nouvelles mœurs. \'<. '̃? <- Le fameux nouveau sport, '.pratiquai Saint-Didier par les élégantes,, a tellement changé les mœurs des Parisiens .et surtout des Parisiennes que, -dans ;lês réunions mondaines, on reconnaît- a'U"ssitôt à leur belle mine toutes les charmantes habituées de la vaste piste: Nous pourrions citer par leurs noms dès. :çejn- taines de jeunes femmes ou jeunes filles du monde qu'une « seâson » a compte- tement transformées à leur avantage. Et dans un salon, si l'on dit à une jeune femme Quelle mine délicieuse!» Elle répond de suite Je rihke !••
Nouveîles à la Main
A Marseille. Le préfet refuse décidément de.re- cevoir M. Rivelli et" les meneurs': de la grève. • Vous voyez bien que les élections,, ne sont pas si mauvaises que ça 1 Les élections .̃ Un détraqué pose sa candidature* Un seul?
En matière d'élections,- on en veut à ses adversaires, à ses ennemis, aux journalistes qui vous ont combattu, mais celui à qui on en veut le plus. ̃̃ C'est? `?
C'est celui en faveur de qui on;S$ désiste. AlaC. G. T. '̃'̃- 'X. Tu chômeras le 1er mai? Moi? C'est le seul jour où- -je tra* vaille. De ton métier? < -• Non, à manifester l Y "l [̃'[ k Le Masque de FM.
» S^S^^N^- ̃ ;-f~
LA CONQUÊTE DE L'AIR r
Londres-ManelîSstet
VICTOIRE DE, PAULHAN( Le prix du Daily Mail est gagné c'est à Paulhan que reviennent lés -250,000 francs que le généreux journal avait décidé d'attribuer à l'aviateur qui,' par la voie des airs, se rendrait en aéro- °. plane de Londres à Manchester. Parti mercredi soir à 5 h.: 32>tie Hampstead, Paulhan, qui avait, dû, à cause de l'obscurité, s'arrêter à 8 h. 10 à Trent Valley, au delà de Lichtfiéld, à 197 kilomètres de Londres, reprenait hier matin son vol, triomphait de rla pluie et du vent, laissait derrière, lui, ;en panne, àPolesworth, son rival Graharoe White et à 5 h. 32 atteignait. M3an->chester, ou du moins Didsbury, fau-1 bourg de Manchester, où la foule lui'réservait un accueil d'un enthousiasme. indescriptible. t Connue de1 bonne heure à Pans,, la victoire de Paulhan y a fait sensation] bien qu'on s'y attendît, elle impres- sionna. Si habituée que la foule sôit,' dé- puis quelques mois d'étapes immens'és si promptement franchies, aux prouesses des aviateurs, l'exploit d'hier l'émut, Et quoiqu'il ne fût pas le premiei* voyage en aéroplane, on senta.it que le raid "Londres-Manchester datait: qulil daterait, qu'il marquait une époque dans les progrès inouïs de l'aviation. La plupart des grandes performances accomplies depuis un an en aéroplâttè furent en effet improvisées au. fur- .eçt à mesure qu'ils prenaient confiance. ëh;J leurs ailes, les aviateurs osaient, deve- naient plus hardis, et élargissaient. ;dô champ en champ, de plaine en plaine, puis de vallée en vallée, de plus en -pliks' loin, et de plus en plus haut, par-d'essus tout les obstacles, leurs vols magnifiques, souvent étonnés eux-mêmes d'è^ tre allés si haut et d'être allés si loin. Mais Londres-Manchester avait, été- prévu, donné comme un but merveil- leux et tentant à l'ambition dés avia- teurs, inventeurs et pilotes. C'est» en" 1908 que le Daily Mail créa l'épreuve, en même temps qu'il en annonçait nue autre, celle de la traversée de la Manche, qui devait l'année dernière bouleverser d'émotion, d'admiration, d'enthousiasme» et d'espérance le monde entier. .une
Londres-Manchester parut alors une folie, une tâche impossible, ou du-môins qui ne serait réalisable si jamàis'elle l'était– que dans un lointain, très loi n-* tain' avenir. Moins de dix-huit mois après. avoir été annoncé, le raid gigantesque est accompli et c'est un Français qui a la gloire du splendide et inoubliable exploit ̃ Hier, c'était Londres-Manchester. Demain, ce sera Paris-Londres. Et bientôt, ce qui vient d'arriver le prouvé', l'aviation fera partie des locomotions pratiques. Elle en sera, d'ailleurs, la plus pratique, la plus agréable et la plus/passionnante. •
C'est ce que nous apprend la prouesêe de Paulhan, qui faillit bien, un niomënV perdre, hier matin, le bénéficede son effort de la veille.- Son rivât Grahame White. qu'il avait surpris endormi et devancé dans sa course vers Manchester, avait voulu prendre sa revanche; et dans l'es- s poir de trouver Paulhan en défaut devigilancc et d'énergie, de le rejoindre, de le passeret de le battre, il s'était élancédâns e
la nuit de mercredi, ,âh-5$ dû ;triatmHr,%
connaissant sa route à la lumière dëss
phares puissants qu'il avait emportés. Il n'était plus qu'à vingt kilomètres de P.aulhari, qui n'était pas encore reparti, et déjà ses amis, surexcités, escomptaient la surprise sensationnelle et la victoire, lorsqu'à Polesworth à 178 kilomètres de Londres-Grahame White était obligé d'atterrir. Et, tandis qu'il réparait son avarie, Paulhan, se fiant un peu trop à son avance de la veille, préparait fiévreusement à- Trent Valley son départ et son vol victorieux.
Paulhan, qui avait laissé son biplan sous la garde de ses amis et de soldats mis à sa disposition, dans le champ où ilavait atterri, ne parut qu'à trois heures trente là où l'attendaient des milliers et des milliers de curieux aceounus des alentours et qui avaient passé la ixuit à la lumière pittoresque- des 'milliers de lanternes qu'ils avaient emportées pour se guider dans les ténèbres. ̃• Les- préparatifs, turent longs et.minutieux ils intéressèrent la foule, qui constamment interroigeaifc-k} -cte-l dans l'es:poir d'y voir poindre ÇrahameWliite. Lorsque tout fut prêt, Paulhan eut une rude émotion rie moteur, contrarié par la fraîcheur dela;nùi't, fut quelques instants avant de se décider à marcher. Le public en eut grande1 joie, «et lui cria •̃̃. White va vous dépasser Mais alors le moteur, enfin échauffé, se mit à pétarader; Pa'ulhàn, qiii était à son siège, fit le signal de tout'lâcher, donna de l'avance et, poussé par son puissant, et régulier moteur Gnome, le biplâircouruV s'envola, monta, et bientôt disparut, salué à son départ par de folles'acclamations.
Pour gagner. Didsbury, c'est-a-dire Manchester,1 il fallut à Paulhan une heure dix-sept minutes.
Dès le départ, il avait piqué droit sur Staftord, longeant toujours la voie du Great Western Raihvày il atteignit Stafford à .4 h. 50,. passait Crewe, et à 5 h.; 32, exactement, atterrissait à Didsbui>yr localité qu'il avait choisie, aux paries, de Manchester, comme point ter-
muius-de'son raid.
.'Pour, parcourir les 188 milles de Londrè|. à Manchester, soit 299 kilomètres, Pajilhan avait donc mis au total '̃'> h. 55' et volé à une. moyenne de plus de 75 kilo patres à l'heure.
,'X Didsbury une, foule considérable, et quï Jse laissa aller à des manifestations d'iin' enthousiasme intense, attendait Paulhan, qui semblait tout étourdi et paraissait se rendre difficilement compte déjà, situation. Il souriait et, aux acclamations de la foule, répondait par des «"Merci merci! »
Pai4lhan,qui à sa descente d'aéroplane avait été reçu. par sa femme, venue par le train spécial, donnait l'impression d'avoir froid. Des agents de police, aidés de ses amis, lui ouvrirent un chemin dans la foule et le, conduisirent au train q.ui; partit tout aussitôt pour Manchester. .Quelques minutes après, Paulhan arrivait à l'hôtel, où la bienvenue lui était souhaitée par le consul de France, au noin des. Français de Manchester, et, cette manifestation terminée, Paulhan, très fatigué, s'en fut se coucher; il dormit profondément plusieurs heures. 11 se leva à dix heures, rendit visite au
lord-~Ht~sut le félicita viveme-nt pour
sojfi exploit, rentra a I hôtel et des lors ne'sloçeupa plus que de son appareil et des préparatifs do retour.
,Eritrç. temps, il avait fart de son raid le récit gué voici et qu'a publié le Dailij
Mflilj ̃
'Après avoir pris congé de ma femme, conte Paulhan, je sautai sur mon siège et quittai Hendon à 5 h. 31 exactement. Trouvant que tout allait bien à bord et que ma niaèhine marchait admirablement, je m'élevai rapidement. Au-dessus du cimetière de Hampsteadt, je montai à 90 mètres et j'aperçus en bas les mouvements du drapeau de
départ.
En arrivant au-dessus de In voie ferrée, je me plaçai' à une altitude de 120 mètres. Les trains me servaient de guide. Je distinguais leur fumée et pus me maintenir facilement dans: l'axe du chemin de fer.
Il faisait froid, terriblement froid. Le vent me mordait la figure, mais pour m'encouragej,je;me mis à siffler et à chanter. "Après un# heure de parcours, la pluie s'en mêla. D'instant en instant ellé précipita sa chute. Il me devint impossible de rien voir. J'étais aveuglé. Allais-je descendre? Jamais de- la vie! Et bientôt la pluie cessa. Au -loin j'aperçus une ville assez étendue. Ma. carte, m'indiqua Rugby. Le sifflet d'un train se fit entendre au-dessous de moi c'était mon train spécial d'où ma femme agitait un mouchoir. J'en fis autant de mon côté et criai des compliments à ma femme, mais autant en emportait le vent, si je puis dire. Après Rugby je ne pus plus voir mon train, mais je remarquai des gens attendant mon pâ£s,âjge, et mon çceur bondissait de joie à la vuev des rsalùts qu'ils m'envoyaient de la
main.
;Mais l'obscurité augmentait, et comme une grande" ville s'offrait tout près je résolus d'atterrir. Comme il n'y avait pas d'arbres à redouter, je piquai droit sur un champ près du, chemin de fer et descendis tout de go. X>e fre^d était si vif que j'étais transi et Ton, dut m frictionner tout à travers le corps. J'avais du pétrole plus qu'il n'en fallait pour continuer mon vol.
Ma'plus'fof te altitude a été peut-être 300 mètres, 'mais ma moyenne a été de 240 mètre^ J'ai été enchanté de mon appareil. ,'Est-ii besoin d'ajouter que Paulhan a r'ejj-u, dès, que son exploit fut connu d'innombrables dépêches de félicitations. Une des premières qui lui parvint fut ceîle.desAn rival malheureux, Grahame White, .dont la correction sportive et le courage furent, en la circonstance, admirables.
.lÀdinirablçs,, en effet, car, arrêté à Polesworth, une seconde fois, GrahamWliite, "bien que n'àyant désormais auciine^.chànce, reprit cependant son vol vers Manchester à 5 h. 30, il passait à G"read,on, puis à Lichtfield, dont il faisait lé. topij continuait, mais était à nouveau cQntî".aintd'atte,rrir à Hademore, définitiyfirneqt.. vaincu par la tempête qui avairàrraché les toiles de ses ailes. Paulhan,est rentré, hier soir, à Londres, en compagnie de sa femme. Un monde fou l'attendait aux alentours de la gare.
.Maigre. Iqs efforts de la police et du personnel. le quai de la gare d'Easton fut envahi à l'arrivée du train de Manchester: 'La. foule des Anglais et des Erançais était si dense qu'il était impossible ^4'puvrir la portière du wagonsalon'. 3
lies Français criaient Yiyë la France Vive Paulhan I Les Anglais clamaient:
-v- 0Qod. old Paulhan! Ce vieux Paulhan ipqurra pour Paulhan 1
éliéu souriante, saluait; derrière elle, Paulhan agitait la main. La portière put enfin être ouverte, ses
admirateurs enlevèrent littéralement l'aviateur. Vainement les employés tentaient de lui frayeV un chemin, il fallut attendre la fin des hourras.
Farman' qui accompagnait Paulhan reçut, lui ,aussi, une chaude ovation. Avec une extrême difficulté, une automobile put approcher; un passage fut fait, mais à chaque pas Paulhan devait serrer les nombreuses .mains tendues vers lui. Cependant, les remous; de la foule emportaient loin de l'auto Mme Paulhan qu'il fallut dégager. Les enthousiastes ayant découvert l'hôtel de l'aviateurattendaicnt Paulhan. A sa descente de voiture, ils lui firent une ovation triomphale, en poussant des hourras et en lui tapant, amifta-r lement les épaules et le dos. Paulhan fatigué, les traits tirés, répondant allègrement, disparut, ayant grand besoin de repos. Les enthousiastes restèrent néanmoins longtemps devant l'hôtel. j Une souscription est ouverte pour, récompenser .la vaillance du concurrent malheureux. Cette nouvelle victoire consacre la gloire de Paulhan dont Wilbur Wright a dit qu'il était le plus intrépide et le plus habile des aviateurs. » Né à Pezenas, le 19 juillet. 1S83, Paulhan était jusqu'à ces dernières années mécanicien. Il avait été, comme tel, attaché aux ateliers d'aéronautique de M. Henry Deutsch de la Meurthe, à Sartrouville. Il fit avec la Ville-de- Paris d'innombrables sorties au-dessus de Paris et autour de Paris. Mais dans le hangarde Sartrouville, il occupait ses loisirs à confectionner des modèles réduits d'aéroplanes de son invention. Il réussit précisément à gagner avec un de ses modèles un concours d'appareilsde démonstration donné en 1909 dans la Galerie des machines; eut, comme vainqueur, un biplan Voisin sans moteur; fit un accord avec M. Roger, directeur de la Revue de l'aviation, qui lui fournit un moteur; s'exerça à Issy-les-Moulineaux, puis au camp de Châlons, vola avec succès à Douai, se révéla à Reims comme aviateur audacieux et adroit, s'en alla voler ensuite à Spa, à Cologne, à Ostende, etc., etc. Acheta alors un biplan Farman, s'en fut en Amérique à Los Angelès, où il établit le record du monde de la hauteur en montant à 1,269 mètres, revint en France fit quelques exploits par dilettantisme, et traversa enfin la Manche pour tenter de ravir à Grahame White le prix de 250,000 francs. Il a tenté et réussi. Le biplan avec lequel Paulhan a triomphé hier est de construction française c'est un Farman dernier type, très léger, très robuste et très rapide. Il était actionné par une hélice intégrale Chauvière calée sur le moteur Gnome, le moteur des prouesses et des records. Appareil et moteur se sont merveilleusement comportés le moteur notamment, qui eut à travailler contre un vent très violent et sous la pluie. La carrière de ce rotatif Gnome est vraiment admirable c'est avec lui qu'Henry Farman a gagné la Coupe Michelin, 232 kilomètres d'un seul vol en 4 h. 5; c'est avec lui qu'Henry Farman et Paulhan ont effectué le voyage Orléans-Arcis-sur-Aube; à son actif il a le.record de l'altitude (1,269 mètres) il ..possède,. d&RUJs hier la. raid Londres-Mâniiliifôfer. Èt'c'è'st-sàns doutelui qui gagnera lacoupe Paris-CleraontFerrand d'un seul vol, avec atterrissage au puy de Dôme. Frantz-Reichel.
Frantz-Beichel.
ho IDA onde fa Viffe
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SALOtfS
̃ Diner en l'honneur de S. A. le prince royal de Serbie, hier soir, chez le ministre de Serbie et Mme Vesnitch. Les convives étalent Le ministre des affaires étrangères et Mme Pichon, S. A. la princesse Lucien Murat, marquis et marquise de Reverseaux. le ministre de France au Monténégro et la comtesse de Sercey, marquise de Saint-Paul, M. Léon Bonnat, de l'Institut; M. A. Rafl'alovich, conseiller financier à l'ambassade de Russie M. Jean Béraud, M. L. Laroze, M. et Mme Ferdinand Blumenthal, capitaine Yo%'anovitch, officier d'ordonnance du prince royal de Serbie M. A. Gauvain et le personnel de la légation de Serbie.
Après le diner, réception intime au cours de laquelle l'élégante assistance a beaucoup applaudi Mile Gabrielle Robinne, de la Comédie-Française, qui a dit avec beaucoup de charme plusieurs poésies, et Mlles Braun et Soutzo, de l'Opéra, qui ont dansé avec une grâce exquise. Reconnu
Marquise tlel Muni, Naoum-pacha, ambassadeur de Turquie duc et duchesse de Gramont, prince et princesse de La Tour d'Auvergne-Lauraguais, le ministre de Suède et comtesse Gyldenstolpe, Mme Massieu, Mme Henri Schneider, général comte et comtesse Nostitz, baron et baronne Edouard de Barante, général Dalstein, M. Georges Calman, comtesse de La Roehecantin, M. et Mme Henri Gervex, M. et Mme Francis Waddington, comte et comtesse de Gramedo, Mme Baxter Tevis, M. et Mme de Halpert, Mme Lambert de Sainte-Croix, M. et Mme Edmond Bapst, M. et Mme J. Bache, Mme et Mlle Sallandrouze de Lamornaix. prince de Léon, comte de Gabriac, comte Bertrand de Durfort, comte Jacques de Briey, M. André de Fouquièrcs, comte Louis de Périgord, M. André Saint-Hilaire, M. R. Recouly, etc.
M. Carlos Zavalia, chargé d'affaires de l'Argentine, vient de donner un dîner en l'honneur du ministre de la République Argentine à Washington et Mme Epifanio Portela. Les convives étaient
L'ancien ministre des affaires étrangères et Mme Luis M. Dr-ago le colonel attaché militaire de la légation argentine et Mme Alfredo Urquiza; M. A. de Anchorena, secrétaire de la légation argentine le consul général de la République Argentine en France et Mme José M. Llobet; M. et Mme Carlos Gonzalez Moreno 51. et Mme Alfredo Pacheco M. Eugenio Garzon. La marquise de Ségur a donné mercredi un élégant five o'clock.
Reconnu:
Princesse Jeanne Bonaparte marquise de Villeneuve, marquise de Talleyrand-Périgord, comtesse Horaco de Choiseul, vicomte et vicomtesse de Grouchy, marquise de Saint-Paul. M. et Mme "ty'alter Gay, comtesse de La Rochecantin, Mme Wharton, Mme Hély d'Oissel, M. Georges-Henri Manuel, etc" etc.
Une heure de musique dans l'intimité, avant-hier, chez la comtesse de Lévis. La comtesse de Sala donnait, mercredi, un thé bridgé, dont les invités étaient Comtesse des Monstiers-Mérinville,. baronne de Laumo.nt, comtesse J. de Puységur, comtesse de Messey, baronne de Croze, comtesse Marquiset, comtesse M. du Houssoy, marquise et Mlle de Laborde, comtesse G. de Castries, baronne de Serlay, baronne de La Grange O'Tard, Mme Flochon, marquise de Sassenay, marquise de Bailleul, Mme R: Firino, comtesse S. de Durfort, comtesso de Saint-Roman, comtesse d'Yanville, Mme F. Outrey, Mme Thouvenel, Mlle de Tanlav, baron de Groyestins,- vicomte de Grouchy, M. Emile Pascal, vicomte de Jousselin, etc., etc. Très brillante soirée, mardi, chez Mme Barratin, en ses salons de la rue du GénéralFoy.
Au programme, une charmante et spirituelle causerie de M' Robert Chauvelot, avoçàt'à la;Cjour, s'tir-la << g pndjtion de la femftie. hindoue et de la femme birmane », accompagnée de projections photographiques de son
voyage aux frontières afghane, thibétaine, birmano-chinoise et aux Indes, où'il fut l'hôte du Maharajah de Kapurthala.
Très vif succès également pour M. Fcrnand Depas, dans son amusant répertoire humoristique, et pour Mlle Vaux-Haussmann qui a superbement chanté les Lettres de Werther. Dans l'assistance
Général et Mme Florentin, M. Ballot-Beaupré, comte et comtesse de Tocqueville, amiral et Mme Besson, M. Léon Bonnat, comte et comtesse de Douville-Maillefeu, Mme Stanislas Meunier, Mme et Mlle de Saint-Victor, général et Mme Avon, comtesse Ouvaroff, baron etbaronne de Saumery, Mme de Salberg, Mlle de Montignjr, comtesse des Mazis, Mme Alfred Chauvelot, général et Mme Païva de Andrada, Mme et Mlle yallery-Radot, M. et Mme de Contenson, marquise et Mlle de Ravenel, Mme et Mlle d'Etcheverry, M. et Mme Allain Targé. comtesse Gloria di- Bruno, docteur et Mme E. Chauvelot, M. dp Givré, M- de Narfon, etc.
Soirée musicale très brillante chez Mme Casimir Stryienski, dans ses salons de la rue Soufflot.
Au programme très applaudi Trio de Schumann, par MUe Laval, et MM. Antonio Sala et Charles Levadé d'exquises mélodies de Charles Levadé, chantées par M. Mauguière, accompagné par l'auteur; un Nocturne de Chopin et l'Aria de Bach, magistralement interprétés par M. Antonio Sala, et enfinlaspirituelle fantaisie de Timmory Grève de valse, jouée à ravir par M. et Mme Fernand Depas. Dans l'assistance
Le ministre plénipotentiaire et Mme Julien Decrais,. Mme de Witasse, Mme Breuil, M. et Mme Cottreau de Vanssay, M. et Mme R. de Mallevoiïe, M.- et Mme Marcel Baschet, M. et Mme René Baschetf M. Pierre Vignal, M. et Mlle Funck-Brentano, le docteur et Mme Michel Frenkel, Mme Gouré de Villempntée, M., Mme et Mlle Maurice Roy, le docteur et Mme Georges Baudouin, etc.
S. À. ï. et R. Madame la comtesse d'Eu ne recevra pas à Boulogne-sur-Seine lundi prochain, devant se trouver dimanche Ie1' mai à Eu, pour la célébration de la fête paroissiale en l'honneur de Jeanne d'Arc. ̃ Mme de Teffé von Hoonholtz, recevra samedi, dans l'après-midi, pour la dernière fois cette année.
RENSEIGNEMENTS MONDAINS
Venant de Valence, où il avait été avec M. Canalejas, président du Conseil des ministres, inaugurer l'Exposition industrielle,. S. M. le roi d'Espagne est rentré, mercredi, â Madrid.
S. A. R. l'infant don Carlos de Bourbon, qui fait une cure thermale en Andalousie, a été visiter le champ de bataille de Baïlen. M. et Mme de Navay de Foldeak, viennent de s'installer dans leur nouvel hôtel du boulevard Maillot.
La comtesse de Causans, a heureusement mis au monde, à Moulins, une fille qui a reçu le prénom de Simone.
MARIAGES
Lundi dernier a été célébré, en l'église Saint-Pierre de Chaillot, le mariage de M. Edmundo de La Fuente, secrétaire de la légation du Pérou à Bogota, avec Mlle Dolorès Martinez Ybor.
La jeune mariée a été conduite à l'autel par M. Martinez Ybor M. Edmundo de La Fuente donnait le bras à Mme Martinez Ybor.
Venaient ensuite
M. Gustave de La. Fuente et princesse Dominique Radziwill, prince Dominique Radziwill et Mme Althaus, M. Ernesto Ayulo et Mme Oyague Soyer, M. Adolfo Oyague Soyer et la princesse Stanislas Radziwill.
Les témoins étaient, pour le marié M. Gustave de La Fuente, premier secrétaire de la légation du Pérou à Paris, chevalier de la Légion: d'honnenr,"son. frère, ^et- M. Ernesto: F."Ayulo,.coasalf général.-du.Eérou-çnrFranGe; pour la mariée M. Edward Martinez Ybor, son frère, et le prince Dominique Radziwill, son oncle.
La quête a été faite par Mlle de La Fuente avec M. Lorcnzo de Goyeneche, et par le princesse Isabelle Radziwill accompagnée de son fiancé, la prince Charles Radziwill. Remarqué dans l'assistance
Duchesse de Doudeauville, prince Constantin Radziwill, marquise d'Arcicollar, M. Pardo, ancien président du Pérou; le ministre de Cuba et Mme Collazo,. comtesse .Mora, marquise et Mlle de Movellan, comtesse Casani, comte et comtesse Piéri. M. et Mme Telle von Hoonholtz, M., Mme et Mlles de Goyeneche, M. et Mme de Yturregui. Mme Connili, M., Mme et Mlle Puga Borne, M. et Mme Gandarillas, baronne Perttlingen, M. de Montreuil,-M. et Mme Sanz, M. et Mme Soyer, etc. Après la cérémonie religieuse, Mme Martinez Ybor a donné une réception au cours de laquelle on a beaucoup admiré les cadeaux offerts aux jeunes mariés. Parmi les donarteurs
Mme Martinez-Ybor, rivière en diamants, nœud et âigrette diamants, pendentif gros diamants; M. E. de la Fuente, bague diamants et rubis, bague saphir et diamants, sautoir perles; M. G. de la Fuente, service de table en argent; M. Martinez-Ybor, couverts de table en argent; prince et princesse Dominique Radziwill, bague rubis; prince Jérôme Radziwill et princesse née A.l. et R. l'archiduchesse d'Autriche, service bureau émail et vermeil; prince et princesse Stanislas Radziwill, flacon cabochon; prince Constantin Radziwill, surtout de table en argent M. Candamo, ministre du Pérou, montre plate en or; M. et Mme E. I. Connill, pendentif diamants; Mlle de Laguno, bague rubis; Mme Kragevoska, bague diamants.; Mme Connill, sac de voyage garniture vermeil; M. Ayulo, bonbonnière en argent; M. et Mme Payan, service de table en argent; duchesse de Zoagli, jardinière argent; comtesse de Mora, vase argent; comte et comtesse Cazani. glace et flambeaux argent; M. et Mme de Teffé von Hoonholtz, bonbonnière argent Mme de Mola, couverts en. argent; M. et Mme Pierson. bronze; M. et Mme Salvador Soyer, porte-mine or et bonbonnière vermeil; comte et comtesse Pieri, bonbonnière vermeil; M. et Mme Saavedra, vase Saxe; Mme.Angarica, flambeaux en argent, etc. etc.
Hier, à deux heures, en l'église de l'Etoile, avenue de la Grande-Armée, a été célébré le mariage de Mlle Agnès Moore, fille de M. Ch. Moore et petite-fille de M, Harjes, avec M. Jean-Paul Alaux, l'architecte, ancien logiste au concours de Rome, et récemment professeur d'architecture à l'Institut Carnegie Technicals Schools aux Etats-Unis. Les témoins de la mariée étaient M. Tiffany et M. Herman Harjes, son oncle; ceux du marié les deux peintres, Léon Bonnat, membre de l'Institut, directeur de l'Ecole des beaux-arts, et Guillaume Alaux, son oncle. On annonce le prochain mariage de M. Guy de Courson de La Villeneuve, fils du général comte de Courson de La Villeneuve et de la comtesse née Dutfoy, avec Mlle Elisabeth de Courson de La Villeneuve, sa cousine, fille du vicomte de Courson de La Villeneuve et de la vicomtesse née de Courson de La Villeneuve.
Le baron Gaétan de Brullois, fils du ba-. ron de Brullois et de la baronne née de Lanoë de la Bastille, est fiancé à Mlle Marie Thérèse de Larocque Latour, fille du comte de Larocque Latour, officier supérieur en rétraite, et de la comtesse née de Mony-Colchen.
Le mariage de M. Jean Proutard, ingénieur des ponts-et-chaussées, avec Mlle Madeleine -Gounain-Cornille, fille de M. Paul Gounain Cornille fondé de pouvoirs du Comptoir national d'escompte, et de madame née Schafer, sera célébré le mercredi 4 mai. En l'église Saint-Louis de Rochefort a été béni le mariage de M. Henri Cazaux^ lieu. tenant au 3e régiment d'infanterie coloniale, avec Mlle Marie Brou-Duclaud, fille du docteur Brou-Duclaud, médecin principal des troupes coloniales, décédé, et de madame née Champigny.
Les témoins du marié étaient le colonel Messager, du 3e- colonial, officier de la Légion 4'honneur, et M. Lucien Sabrié, • négociant à Bordeaux, son cousin; ceux de la mariée Mme Biffaud, sa sœur, et le sous-intendant
des troupes coloniales Pêponnet, chevalier de la Légion d'honneur, son cousin.
DEUIL
Les obsèques du marquis Joseph-MarieRaymond de Ville?teuve-Bargetnon, administrateur des chemins de fer du Sud de la France, commandeur de la Légion d'honneur, ont été célébrées mardi, à onze heures, en la chapelle de Notre-Dame-durReclos, à Bargemon (Var). La levée du corps a été faite au château de Bargemon par l'évêquè de
Fréjus.. ̃
Le deuil était conduit par le'colonél Roméo de yilleneuye-Bargemon, du 9e hussards à Marseille, son fils; le vicomte. Cornudets député de Seine-et-Oise, son gendre, et far-ses petits-fils. L'inhumation a eu lieu dans la chapelle du château,' dans un caveau de famille. ̃' ̃ Hier, en l'église Notre-Dame d'AnnoSay, a été célébré Un service, à la mémoire du vicomte Eugène-Melchior de Vogué, de l'Académie française. Son fils, le comte Henri de Vogué, assistait à la cérémonie religieuse. Les obsèques du général de division Collet-Meygret, du cadre de réserve, dont nous avons annoncé la mort, seront célébrées lundi prochain; à dix heures, en l'église. de Çheignîeu'-la-Balme (Ain), et l'inhumation aura lieu à Burbanche. On vient de célébrera Stotzheim (BasseAlsace), les obsèques de la comtesse d'Andlau-Hombovrg, née baronne de Bodeck d'Ellgau, au milieu d'une nombreuse assistance, venue pour rendre un dernier hommage a. celle qui était vénérée de tous.
Le deuil était conduit par les deux fils de la. défunte, le R.p. d'Andlau-Hombourg, de la, Compagnie de Jésus, et le comte Hubert d'Andlaù-Hômbourg-, et par la comtesse H. d'Andlau-Hombourg, M. François-Joseph d'Andlau-Hombourg-, Mlles d'Andlau-Hombourg, la baronne de Bodeck d'Ellgau, abbesse du chapitre noble Albert-Caroline, les comtes Camille et Robert d'Andlau-Hombourg.
Remarqué aussi parmi ceux accourus de toute l'Alsace
Baron de Cochorn, baron et baronne Menno d'à Coehorn, baron Pierre de Coehorn, baronne Elisabeth de Schœnau-Wehr, baron et baronne de Reinach-Hirtzbach, baronne Thérèse de Reinach-Hirtzbach. baron de Mullenheim, chanoi- nesse F. de Mullenheim, comte de Wiser-LeU'tershausen, baron Claus, Zorn de Bulach, baronne, et Mlle de Bancalis, vicomtesse. GïQuvej, baronne Edouard de Turckheim,baron Eugène. de Turckheim, Mlle de Turckheim, baron et baronne Hubert de Turckheim, M. Robert de Ile,ll, M. et t Mme A. Oesinger, Mme Grunelius, Mme G. de Schlumbérger, M. Laugel, M. Millier, M. Scheidecker. Mme Cailloy de La Forgerie, née Adopis de Tscharner, veuve du colonel Cailloy de La Forgerie, commandeur de la Légion d'honneur, est décédée dans sa quatre-vingtsixième année, à Chambéry, où les obsèques, ont été célébrées hier, à neuf heures,. en l'église Notre-Dame.
M. Henry Marbeau, président de la Société du Ferro-Michel, administrateur des houillières de Rive-de-Gier, vient de mourir en son domicile de la rue de Louvois, à l'âge de soixante-quatorze ans. Il était le frère de Mgr Marbeau, le nouvel évêque de Meaux.
Les obsèques de M. Marguery', seront célébrées le samedi 30 avril à dix,heures très précises en l'église Saint-Eugène (rue 'SainteCécile).
On se réunira à la maison mortuaire, 36, boulevard Bonne-Nouvelle.
Il ne sera pas envoyé de lettres d'invitation.
Les obsèques civiles de M. Catelain aîné, auront lieu vendredi à trois heures.1 de l'après-midi. Réunion à la maison mortuaire, J5,rplaçe de la Bourses.. S^lon. ^,xc-,loBté cdu. défunt; il ne sera pas envoyé dè'lêi:1rës -'clè' faire-part. On est prié de n'envoyer ni fleurs ni couronnes. ̃
Mme Laour, née Sophie-Marthe Payen, est décédée en son hôtel de le rue de la Faisanderie. Les obsèques seront célébrées demain samedi, à neuf heures et demie, eh l'église Saint-Honoré d'Eylau. Après la cérémonie, le corps sera transporté par train spécial à Troyes, où aura lieu l'inhumation. De Constantine
On annonce la mort du lieutenant Caillot du 3° chasseurs d'Afrique.
-Nous apprenons larnort: De M. LouisErnest Petit /eau de La Rosière, chef d'escadron en retraite, officier de la Légion d'honneur, décédé à Versailles dans sa soixantedix-huiitème année De M. Charles Pliniaux, ancien avocat au Conseil d'Etat et à la Cour de cassation, décédé à Paris, à l'âge de soixante-quatorze ans; De Mme Ténaud, née Colmet d'Aage,décédée dans sa cinquantedeuxième année en son domicile de la' rue de Londres. r
E. Delaroche.
ftiii UHKnt: 1
Trois traditions rivalisent de grâce charmante celle du gui, d'abord, qui garde le reflet lointain du.. culte druidique et que la volonté des croyances populaires a transeformé en infaillible porte-bonheur; puis, celle qui s'attache au rameau de buis, symbole des Pâques Fleuries enfin, la poétique tradition du Ie1' mai la fête jolie du muguet, de l'odorant et frais muguet de nos bois, qu'attendent les Parisiennes comme un gage certain de bonheur.
Fraîcheur, parfum, bonheur se trouvent mystérieusement réunis dans le « Muguet d'ïvelines », l'exquise création de Plassard (17, rue du 4-Septembrej. P. G.
n/N/N/N*
A l'Etranger
Les projets législatifs de M. Luzzatti Rome, 28 avril,
C'est devant quatre cents députés et des tribunes bondées que M. Luzzatti a fait sa déclaration ministérielle.
Le président du Conseil, parlant d'abord des projets du cabinet précédent, a annoncé qu'il maintiendrait le projet de création d'un ministère des communications, celui des mesures financières en faveur des communes et des provinces et l'amélioration de l'instruction populaire. En ce qui concerne ces deux derniers projets, les crédits nécessaires seront fournis par quelques mesures sur les tabacs.
Les propositions sur le régime des sucres seront maintenues avec quelques adoucissements notamment en faveur de l'agriculture.
M. Luzzatti a affirmé ensuite l'urgence d'une revision économique du régime fiscal. « L'Italie, a-t-il dit, doit devenir un port franc pour le capital national et étranger ». On combattra l'usure, on facilitera, sans faire appel au concours de l'Etat", l'organisation d une banque pour l'industrie et d'une banque pour l'exportation. On améliorera la loi sur les maisons populaires et on favorisera la formation des petites propriétés rurales et la création des maisons populaires. On proposera d'étendre l'assurance obligatoire contre les accidents du travail à tous les travailleurs des champs. Les questions concernant l'hygiène du travail et la falsification des denrées alimentaires ne seront également pas oubliées.
Passant à l'exposé de ses idées politiques, le président du Conseil a déclaré que l'œuvre de défense de la patrie sur terre et sur mer se continuera avec les mêmes principes et la même concorde.
Au sujet de la politique é/tfji,ngère, M. Luz-. zattî s'est exprimé ainsi': ̃ ̃ La solidité de la Triple Alliance, qui vient
d'être confirmée de nouveau par la visite bien agréée de laminent chancelier allemand, notre hôte bienvenu à Rome, et par un échange cordial de vues communes entre le ministère des affaires étrangères italien et le ministère austrohongrois, la sincère amitié avec la France, la Grande-Bretagne et la Russie les excellents rapports avec tous les autres Etats font considérer toujours mieux notre pays comme un facteur actif de concorde et, en toute circonstance, soucieux de proposer ou de favoriser les solutions aptes à rapprocher toujours davantage les gouvernements et à faire fraterniser les peuples. En ce qui concerne la politique religieuse, elle reposera sur la liberté des religions, sans tracasserie, ni persécution, mais dans les limites de l'Etat souverain.
M. Luzzatti a ajouté que les principales réformes politiques auront pour but suprême d'accroître l'intensité vitale et la valeur des deux branches du Parlement, en les mettant en rapports plus directs et plus sûrs, avec les sources de 1 opinion et de la volonté -populaire.
Pour le Sénat, ou peut établir qu'à partir de la prochaine session la Couronne demandera à la Chambre Haute de désigner elle-même son président et ses vice-présidents. Relativement à la Chambre des députés, le gouvernement étudiera soigneusement les propositions de M. Giolitti sur la procédure des opérations électorales. Il désire l'unification des collèges électoraux, dans lesquels sont main tenant réparties les grandes villes. Cette méthode permettra d'expérimenter la représentation proportionnelle et de voir si elle'est applicable utilement aux conditions sociales et politiques. Le cabinet étudiera avec le Parlement l'opportunité de l'établissement sur des, bases plus larges.de la participation du peuple à la vie publique, en accordant le suffrage, politique d'administratif tous les citoyens majeurs sachant lire et écrire, et pouvant parla même voter dignement.
Le vote, pour être libre, devra rester secret.
M. Luzzatti a enfin abordé la question du problème maritime, à la solution duquel la gravité de la situation ne permet d'apporter aucun délai.
En attendant cette solution, et afin de ne pas troubler l'activité maritime du pays, le gouvernement soumettra un accord provisoire. Ce dernier, conclu avec les plus hautes personnalités de l'Italie dans le commerce, l'industrie et la finance, prévoit la constitution d'une Société, sous le titre de Société anonyme nationale des services maritimes,' et tend à' faire exploiter pour un maximum de trois années les services actuels à de meilleures conditions de jaugeage, de vitesse et de parcours, et en assurant une nouvelle communication directe avec la Somalie italienne.
Si l'on n'approuve pas ma politique, a conclu M?'Luzzatti, qu'on expose ,celle qui lui est préférée, mais qu'on donne au fjays et à la Chambre la possibilité de choisir" entre deux pro grammes. Si le ministère remporte la victoire, il se consacrera à accomplir l'œuvre qu'il a annoncée.
Le passage relatif à la réforme du Sénat a provoqué des murmures. Quelques radicaux ont applaudi là déclaration relative à la politique religieuse, ce qui a déchaîné l'hilarité prolongée des autres groupes.
La solution provisoire de la question des conventions maritimes a été accueillie en silence. Le passage concernant la représentation proportionnelle et la répression des fraudes électorales a été longuement applaudi.
Un grand nombre de députés ont félicité le président du Conseil.-
Le Giornaîe cVItalia,ovga.ne de M. Sonnino, critique la longueur et le manque de précision du programme du gouvernement. La Tribuna souligne la- bonne humeur et l'hilarité de la Chambre aux meilleurs pas-
s^Ms^de-la^cla^ation, *.̃ ,•
La nàf/ânë, "organe républicain,' 'frôirVé'qûe e le programme contient trop de promesses et pas assez de propositions concrètes. Le programme politique et religieux est trop ténu et la Ragione regrette que les membres radicaux du cabinet aient accepté ce minimum de réformes.
Le CorWerc dV<aHa! approuve le programme économique et regrette le caractère provisoire de la solution relative aux conventions maritimes. Quant aux déclarations sur la politique religieuse, elles diffèrent peu, dit ce journal, de celles des précédents cabinets et ne répondent heureusement pas aux espérances des anticléricaux.
La question électorale en Prusse Berlin, 28 avril.
La Chambre des seigneurs a discuté, en deuxième lecture, le projet de loi concernant la réforme électorale.
.Le chancelior a protesté contre l'opinion d'après laquelle le gouvernement serait influencé par sa prédilection plus faible ou plus forte pour un parti et chercherait à empêcher la collaboration du centre catholique pour rallier au projet de loi les partis moyens. Il a déclaré qu'il travaillait volontiers avec tous les partis d'une façon objective, mais qu'il ne fallait pas lui demander de faire abstraction de lui-même et du gouvernement royal.
Le gouvernement veut sauvegarder son autorité et on ne peut lui reprocher de se montrer, trop faible vis-à-vis des revendications de "la démocratie. Il adhère à la division en trois classes. Il pense que le suffrage indirect et secret est une'disposition sans laquelle on ne peut obtenir aucun résultat positif, et il considérerait un résultat négatif comme extrèmemefit nuisible aux intérêts du pays. Pour bien comprendre les débats d'aujourd'hui, il faut savoir que le centre catholique est partisan de petites circonscriptions de moins de cinq mille habitants; tandis que le gouvernement réclame, pour les grandes villes, des circonscriptions d'environ vingt mille habitants et que les mêmes divergences existent pour les campagnes.
La rénartition en trois classes suivant la fortune globale de la circonscription, calculée d'après les impôts qu'elle paye, est naturellement toute différente si la circonscription est de vingt mille au' lieu de cinq mille habitants. Dans les grandes circonscriptions, l'influence des grandes fortunes et celle des petites bourses sont diminuées. Tel ouvrier mécanicien qui votait dans la première classe sous l'ancien système, parce qu'il habitait un quartier pauvre, ne votera plus que dans la troisième classe, le jour ou sa circonscription sera agrandie tel milliardaire, qui formait à lui seul la première classe dans son quartier, verra s'adjoindre à lui désormais une quinzaine de millionnaires. Le projet gouvernemental augmente en un mot T'influence électorale des classes moyennes, aux dépens des très riches et des très pauvres.
Si le projet gouvernemental, représenté par la proposition du baron de Schorlemer, est repoussé, la réforme électorale échoue toute entière.
M. de Bethmann-Hollweg n'a laissé aucun doute à ce sujet.
S'il est adopté par la coalition des conservateurs et des libéraux, c'est le bloc qui se reforme et le contre est rejeté momentanément dans l'opposition,
Si enfin tout le monde s'y rallie, sauf les socialistes et les radicaux, le succès gouvernemental' est complet et n'est atténué que par le mécontentement des masses.. Voilà ce qu'il fallait savoir, me semble-t-il, pour connaître la situation qui est arrivée à son maximum de tension.
En attendant, après un débat assez long à la Chambre des soigneurs, les paragraphes 1 et 3 sur la capacité électorale et le droit électoral actif et passif ont été adoptes. Une motion, tendant à l'établissement du vote direct et secret, a été repoussée, ainsi qu'une
proj)QSJtipn~4e j-rètaîjHçïejnent^fo vote public.:
Ensuite le paragraphe 4, qui établit les bases do la, réforme sur le suffrage indirect et le
vote secret des électeurs du second de^ré, a été adopté. 4
La suite de la discussion a été renvoyée à demain. Bonnefox.
L'empereur d'Allemagne
en Alsace-Lorraine
Metz, 28 avril.
L'empereur d'Allemagne, venant d'Urville eii automobile, est arrivé à neuf heures au quartier général du 16e corps, où il a conféré avec le général de Heeringen, ministre de la guerre, arrivé à Metz la nuit dernière. Uuillaume II s'est ensuite rendu à Frescaty où il a inspecté le 145e d'infanterie, dont il est le chef, puis les, troupes ont défilé devant lui. L'Empereur s'est ensuite rendu au mess du 145° d'infanterie, où il a déjeuné. L'Impératrice et là princesse sont rentrées en voiture à Metz. • ̃ ̃̃ -V-. ̃-̃(
L'insurrection albanaise
'• '̃• •' Saïoniquèi 28 avril.
Les rebelles ont occupé Djakowa. La moitié d'un bataillon de troupes turques y a été désarmée et les autorités ont été expulsées. La population d'Ipek a fait serment de se joindre aux insurgés. Les Arnautes ont résolu d,'attaq)ier également .Mi trovitza. ,̃ L'envoi de renforts de. troupes- d'Uskub et' de Virisovitch pour Katpchanik, qù se trourvent les forces principales des rebelles, continue. ̃̃
Selon.le Sabah, un délai de douze heures a été accordé aux rebelles pour faire leur soumission. i Vienne, 28, avril. On télégraphie d'Athènes, ë.'laP<rlHische Correspondenz, qu'il faut relever en, premier lieu, parmi les causes du mouvement albanais, le commencement de désarmement des Albanais.
Le député albanais Ismaïl Kemal-boy a déjà déclaré que la renonciation d'effectuer le désarmement constituait la condition préalable, absolument indispensable pour apaiser les Albanais. Constantinople, 28 avril.
A la suite du Conseil des ministres d'aujourd'hui, le commandant en chef a reçu 1 'or-y; dre d'occuper le défilé de Katschnik et d'attaquer les Albanais qui l'occupent. Le noni-i bre de ces derniers est évalué à huit mille.Dans les milieux gouvernementaux, on'a. a le ferme espoir que le défilé sera déblayé avant demain.
Devant Ipek se trouvent 5,000 Albanais avec lesquels le mudessarif a. négocié, en. vain.
Le soulèvement atteint maintenant tous les villages de la Haute-Albanie.
Berlin, 28, avril..
On télégraphie de Constantinople au Berliner Tar/eblatt, que Jlakki, le grand vizir, s'est mis en relations avec monsignor Jardi, pour qu'il demande au Pape d'intervenir par lettre auprès des Albanais catholiques du Sud..
Le prince héritier de Serbie à RomeRome, 28 avril.
Dans les premiers jours de la semaine pro- chaine, est attendu au Quirinal, venant de Paris, leprince héritier de Serbie, porteur d'une lettre autographe du roi Pierre pour le roi d'Italie. 0
Cette visite du prince héritier aurait pour but de tâter les dispositions et de préperer le terrain pour faciliter la visite officielleque le roi de Serbie désire depuis longtemps faire au roi d'Italie.
Mais cette visite aurait lieu seulement après les fêtes du. cinquantième anniversaire du règne du prince Nicolas de .Monténégro,/ qui auront lieu le 15 juin à ̃ C«ttïgh:érT*âr' ̃; conséquent; la visite 4u roi- -Plerje- deyrtfit avTur lieu .après,; atuîi cliâteap. de Râcconlgi»; résidence estivale des souverains d'Italie.v1 -–̃ MEREU. ̃_̃
En Turquie d'Asie
Berlin, 28 avril.
Dix mille Kurdes refusent l'impôt dans -ief. Kurdistan.
A' Bagdad, les officiers ont mal accueilli, Nazim-pacha et sa suite. Nazim a demandé l'envoi de six batteries à tir rapide. Box-
NEFOX.. ̃̃,•̃
Le drame de Venise
Venise, 28 avril,1
II n'y a pas eu d'audience ce matin. Dans, l'après-midi, le ministère public a pris lapa-'role. Il a critiqué les déclarations desperts et essayé de montrer que la prémédi-, tation du crime était évidente et devait être partagée par tous les accusés. `-
COURTES DÉPÊCHES
A l'occasion de la célébration du centenaire clé l'écrivain portugais Alexandre Herculano, le roi Manuel a visité son tombeau. On annonce de Liège la mort de M»- Edouard van Beneden, zoologiste et anthropologiste. M. van -Benoden allait être proposé pour le prix Nobel de 1910.
Une mission militaire chinoise, :com-. posée du prince Tsai-Tao et de dix officiers, qui se rendra ensuite en Europe, est arrivée à Washington..
–i–
Figaro en Belgique
LES TARIFS DOUANIERS V'
Bruxelles, 23 avril;
La section centrale de la Chambrei chargée de l'examen du projet de loi modifiant les •• tarifs douaniers, réunie cet après-midi, a ni-'connu qu'il était impossible de terminer l'examen du projet avant la fin de la session. LE MOUVEMENT OUVRIER
La grève des mineurs qui a éclaté derniérement dans le Borinage t pris de l'ex-
tension.
A Flenu, on comptait, ce matin, 5,300 grévistes. ̃ • ,-̃̃•
̃V*V> il.. 1 i-
Figaro à Londres A LA CHAMBRE DES LORDS
Londres, 28 avril.. :̃•̃'
La salle était à moitié vide lorsque lord Creeve a proposé l'adoption du budget, en,- affirmant qu'aucun marchandage n'avait «u lieu avec les Irlandais. 'la
Puis lord Lansdowne a déclaré que la' Chambre des lords en 1909 avait voulu seulement soumettre le budget aux électeurs et qu'aujourd'hui les Lords acceptaient leur ver*
dict.
La Chambre a aussitôt après voté entière^ ment le bill financier.
Lord Heneage développera, le 14 juin. ala Chambre des lords, une proposition tendant au remaniement des circonscriptions électorales, afin d'obtenir que la Chambre des communes représente exactement l'opinion du pays. •̃ ;̃'̃ "̃̃ A LA CHAMBRE DES COMMUNES
C'est devant un fort petit nombre dé députés que M. Macdonald a développé son 'iîi4terpellation, blâmant l'administration .de, l'Inde au sujet de l'arrestation d'un notable hindou. La promulgation du budget aura lieu de-
main.. ̃ ̃̃̃Li-
Le Parlement s'ajournera ensuite .au 26. mai. "V. LA COUR ET LA VILLE Le Roi a accordé, ce matin, au premier nvinistre, une-, audience, qui a,d«fe i^Qe ylnij-, taine de minutes.
Quelques instants après, Sa-sMajestô a reçu
♦PAR FIL SPÉCIAL
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lord .Jvïtclieneiv qui elle a remis le Miton de maréchal, rang que le souverain lui a conféré ,en. 1909, lors de sa nomination comme commandant en chef.
M. L. Caftanzoglu, chargé d'affaires de Grèce 'auprès de la cour de Saint-James, vient d'arriver à Londres, venant de Washington. J. COUDURIER.
Amérique latine DANS L'ARGENTINE
Buenos-Aires, 28 avril.
Le Banco Hipotecario National.– Le conseil d'adinnistration du Banco Hipotecario Nacional a décidé d'ouvrir des succursales dans les « territoires nationaux ».
Un Théâtre qui disparaît l
te « Manhattan »
acheté par le « Metropolitan »
C'est de New-York que nous arrive cette nouvelle, invraisemblable mais absolument véridique. Les annales du théâtre;. ,sê. sont enrichies, depuis hier, de leuR plus,piquantc anecdote ;J1 apparter n&it à l'Amérique de, nous, en faire goûter la saveur encore inédite.
On connaît les origines de « l'affaire » depuis quatre ans une lutte homérique était engagée* entre la Metropolitan Opéra Company et le Manhattan Opera, dont le directeur. était M. Hammerstein. M. Hammerstein qui avait montré lorsqu'il' dirigeait des spectacles de music-hall -Je prodigieuses qualités d'homme d'affaires, voulut diriger un théâtre lyrique il pensait réussir ici comme là; mais ses qualités faiblirent sans doute en changeant d'objet. Il lutta; il5 lutta avec ténacité, avec obstination, avec'courage; mais les adversaires n'étaient point de taille égale. Tous les six mois on annonçait qu'un nouveau théâtre allait se fonder sous son égide tous les six mois un nouveau théâtre sortait du sol, ;mais on annonçait en même 1 temps de fâcheuses nouvelles. C'est ainsi qu'il y a peu de temps encore, on prétendait que des démarches avaient été faites pour réunir sous une commune loi les anciens belligérants. Il n'en était rien l'événement le prouve.
Mercredi dernier, un coup. de théâtre a mis fin à la lutte, de la façon la plus imprévue, et d'une manière simple, rapide et audacieuse, que seuls des Américains pouvaient employer le Metropolitan Opéra de New-York, d'accord ayec-les opéras de Boston, Philadelphie et Chicago, avec lesquels il est lié par nne;enterite; s'est purement et simple- ment débarrassé de la concurrence du Manhattan, en achetant corps et biens ce sont les termes de la dépêche le directeur, ses immeubles, ses artistes et ses contrats d'éditeurs et de droits d'auteurs.
Le Manhattan ne sera plus exploité; ses portes demeureront closes et son fondateur s'est engagé, par contrat, à ne plus entreprendre jamais une affaire lyrique. Il est probable, d'ailleurs, que cette dernière clause lui aura été légère, et quejc'e n'est pas sans raisons graves qu'il a abdiqué un pouvoir qui lui coûta tant d'etforts et probablement tant de capitaux.,
La1 direction dû Metropolitan ne subit de ce fait aucune modification M. Giulio Gatti-Casazza reste donc à la tète de l'entreprise.
M. Henry Russell, directeur de la Boston Opéra -Company, et conseil du Métropolitan, nous a confirmé cette extraordinaire nouvelle.
–Plus de concurrence, nous a-t-il dit, et ne croyez pas que cela refroidira notre zèle l'Amérique y trouvera son profit, les œuvres et les artistes aussi. Pourquoi ? Tout simplement parce que le système déplorable auquel nous contraignait la lutte sur le terrain artistique condamnait certains ouvrages à demeurer, la propriété exclusive d'une ville ou- d'un théâtre. Prenez Pelléas, par exemple. Où l'a-t-on entendu? A NewYork, et à New-York seulement; maintenant, nous le jouerons partout où bon nous semblera. Nous aussi nous sommes liés, moi à Boston, mes collègues à Philadelphie ou à Chicago, avec la «maison mère», le Metropolitan, Nous échangeons certes les œuvres et les artistes, et pourtant rien ne npus empêche de chercher à créer une personnalité à nos scènes respectives. Ce n'est pas un trust, mais une collaboration efficace et fructueuse. Le Metropolitan, riche de tant d'années d'expé-
jriènèéi-pemt- monter. ce>quïl /veut-; moi,
,39'C~~f;i.<
à Boston, ou le théâtre que j'ai fondé n'a qu'un an' d'existence, j'ai dû créer un répertoire tout d'abord, et je n'ai pu monter comme ouvrages nouveaux pour là-bas, que le Chevalier avare, de Rackmaninow, leMe/isto/'eledQ Boïto,.7e Maître de Chapelle de Paer, Lakmé avec la Lipkowska, Coppélia avec la Pawlowa peu de choses encore, mais autant d'ouvrages inconnus..
» Mais dans l'avenir que ne pourra-t-ôn faire avec un échange continuel d'oeuvres et d'artistes, aidé pour la collaboration américaine d'une école d'opéra telle que celle qui existe à New-York. Si nous n'avions acheté il y a quelques mois Philadelphie et Chicago, aucune des nouveautés Louise, Thaïs, Elektra, Salomé n'aurait pu être jouée. » Je considère que l'événement qui s'est produit il y a quelques jours à NewYork est extrêmement heureux pour les destinées musicales des Etats-Unis aussi bien que pour celles de la musique française. » Raoul Rrévannes.
LE NÉO-SLAVISME
J'ai pu in'enti^te.nir!^ss^ail"OTigûi;'jn'ee[t'; avec le docteur Nicolas G'h'éboyitzky qui représente au Parlement de Vienne les Petits-Russiens de Galicie. L'éminent député, membre du comité exécutif du' congrès de Prague et de la commission parlementaire de l'Union slave, a bien voulu m'exposer son point de vue sur l'état actuel du mouvement, néo-slave, dont la presse germanique vient de proclamer à grand bruit la faillite, et me préciser les espérances fondées par les panslavistes sur le prochain congrès de Sofia.
-Tout d'abord, me déclare mon interlocuteur, le mouvement néo-slave est un mouvement essentiellement spontané et sa spontanéité prouve de façon décisive la vitalité de ses efforts et la sincérité de ses aspirations. Comme vous le savez, au cours de l'été 1907 un congrès général des sociétés de gymnastique slaves « Sokol », auquel participèrent t d'ailleurs des sociétés de gymnastique françaises, belges et russes, eut lieu à Prague, et des représentants de la Douma municipale de Saint-Pétersbourg vinrent y assister. Un banquet fut offert aux congressistes et des toasts extrêmement chaleureux, contenant en germe tout notre programme d'aujourd'hui, furent prononcés de part et d'autre. » II n'en fallut pas davantage le mouvement néo-slave était né. A la rentrée d'automne, le Parlement de Vienne voyait se former dans son sein un comité des députés slaves, qui avait pour but d'organiser des congrès panslavistesdans les différentes régions peuplées par des nationalités slaves.
» Ce comité, qui est présidé par le célèbre représentant des Jeunes-Tchèques, le docteur Kramarcz, et dont j'ai été élu membre du bureau avec mon collègue slovène J. Gribar, tint ses séances dans le palais même du Parlement, ce qui provoqua, vous devez vous le rappeler, des protestations violentes a Vienne et à Berlin, et arrêta un programme d'action que je tiens a vous préciser, car nous y sommes âerneurés rigoureusement fidèles et c'est dans ses strictes limites que nous entendons diriger nos travaux. » II fut décidé d'abord d'amener à l'idée de congrès panslavistes les représentants de tous les parlements slaves, notamment les députés de la Douma russe; puis on résolut de conquérir aussi à la cause panslaviste les Polonais d'Autriche, de Russie et d'Allemagne, ainsi que le groupe dissident des « Amis de l'Ukraine » (Ruthenenklub) en Galicie, qui jusqu'alors pour des motifs inexplicables, étaient restés a l'écart du mouvement slave. Ensuite, on adopta le.projet d'organiser des congrès panslavistes dans le^but de travailler au rapprochement de toutes les nationalités slaves sur le seul terrain des relations intellectuelles et économiques, à l'exclusion de toute question se rapportant de près ou de loin à la politique.
» Enfin, nous fûmes d'accord sur la nécessité 'de baser notre mouvement sur les principes humanitaires et démocratiques en prenant pour but la liberté, l'égalité et la fraternité de toutes les nationalités slaves et de prendre seulement en considération des entités ethnographiques, indépendamment de toutes frontières politiques artificielles. » C'est avec ce programme très net, très précis et très formel, que. Kramarcz, Gribar et moi nous sommes ve• ̃ pus à; Samt-PétersbQu^-en-toatr-lWS*
:0;¡):iftf,; ");j~J~i~¡
-•; -̃; rjK-afcal Txziiw:- -il'irif..an?io'jé-î ai
pour nous mettre en rapport avec les députas de la Douma.
»'N0us n'avions jamais douté de la synv* pathie profonde de la Russie pour la cause slave; mais, je ne saurais trop le dire, l'accueil enthousiaste qui nous a été fait tant par les membres du Parlement que par la société russe a. dé-, passé de beaucoup toutes nos espérances. »
Et comme, à ce moment, j'objecte l'attitude des Polonais et leur abstention jusqu'à ce jour du mouvement panslaviste qu'ils s'obstinent à considérer avec une parfaite indifférence, le docteur Gliébovitzky poursuit. avec une animation croissante et une vibrante conviction
̃̃– En ce qui concerne les Polonais, nous avions pensé, nous les députés slaves du Parlement austro-hongrois, que la politique agressive de l'Allemagne, surtout du gouvernement prussien, et que la colonisation germanique de la Pologne e allemande sauraient les réunir tous, non seulement en Posnanie, mais en Autriche et en Russie, dans un élan commun contre l'envahisseur, 'dans une résistance nationale à ce drang 7racla osten de l'Allemagne, chaque jour plus accentué.
•» Jusqji'à présent, ils n'ont pas' en-
tçte répondu a notre ";apî>eL ^A/. .quels
motif s'"ont-iïs ob'éi'f Je ne veux pas le rechercher en ce moment, pendant que se prépare le congrès de Sofia qui, en juillet, va réunir tous les Slaves dans la capitale bulgare; je continue d'ailleurs pour ma part à espérer fermement l'adhésion des Polonais et je suis persuadé que, venus a Sofia pour le congrès de la presse panslaviste, qui précède le nôtre de quelques jours, ils ne pourront pas ne pas assister à la grande assemblée slave. »
Répondant à mes questions, à propos de ce congrès de Sofia, le docteur Gliébovitzky m'affirme que la question russo-poionaise n'y sera point discutée, mais que l'on s'occupera seulement, au point dé vue économique et intellectuel bien entendu, des différents problèmes intéressant les Slaves du Sud (pays balkaniques) et qui exigent une prompte solution. Le député galicien est convaincu de l'adhésion des Balkans au mouvement panslaviste, adhésion qui constitue le premier point du congrès de Sofia. Mais l'entretien s'est prolongé; le docteur Gliébovitzky s'excuse de ne pouvoir me donner plus de détails; mais il est-fort occupé, devant reprendre absolument ce soir le train pour Vienne. <c La Chambre, me dit-il en me tendant la main, doit discuter mardi le crédit extraordinaire des 182 millions de couronnes demandés par le ministre des finances pour pourvoir au déficit causé par les dépenses qu'a entraînées l'annexion de la Bosnie-Herzégovine et je ne peux pas ne pas être à mon poste d'opposant. »
René Marchand.
L'Art français à Buenos-Aires
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On sait que les fêtés organisées à BuenosAires, à l'occasion de la commémoration de l'indépendance argentine, auront pour principale attraction la grande exposition à laquelle ont été conviées toutes les nations de l'ancien continent et des deux Amériques. La participation de la France, organisée par M. Pierre Baudin, sénateur, commissaire général, sera particulièrement brillante, et, principalement, la section des beaux-arts y aura l'éclat qu'il convenait de lui donner pour une première manifestation officielle à Buenos-Aires.
M. Horteloup, commissaire du gouvernement, chargé de l'organisation de cette sec- tion des beaux-arts, a bien voulu nous donner hier, au moment de partir pour BnenosAires, quelques renseignements sur l'exposition dont il va surveiller les derniers aménagements.
Vous savez, nous a-t-il dit, quel chaleureux accueil a été réservé en Argentine à nos artistes, tant architectes que peintres et sculpteurs, depuis que, soucieux d'embellir leur capitale et d'orner leurs « homes », les Argentins ont commandé et collectionné en Europe, et surtout en France, des œuvres d'une incontestable valeur artistique. » Les beaux-arts français, installés dans le Pavillon international, érigé place SanMartin, occupent sept grands salons, c'est-àdire l'emplacement le plus important, par comparaison avec celui concédé à chacune des autres nations invitées.
» Plus de quatre cents artistes, représentés par un millier d'oeuvres, ont répondu à l'invitation du gouvernement. On peut affirmer » que la France sera roi^ien^éa^.B^nos-
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i ¡ ~1si'f r -9:~Bi'{~. 9!qhT < ~1f.< ~)0i!o?
Aires comme il importait qu'elle le fut pour affirmer tous ses liens avec les glorieuses traditions du passé, et en même temps les attachantes audaces qui promettent un avenir non moins intéressant.
» C'est ainsi que les œuvres de MM. Roll, Blanche, Bartholomé, Besnard,- Bail, Chabas, Dagnan-Bouveret, Maurice Denis, Gabriel Ferrier, La Touche, Henri Martin, Monet, Raffaëlli, Renoir, Rodin, Simon, etc., voisineront pour la première fois en Argentine dans l'harmonie suprême que réservent aux visiteurs des groupements d'une si haute signification artistique.
» En conformité avec le règlement argentin qui, à juste titre, n'a pas voulu séparer les arts mineurs de la peinture et de la sculpture, l'art décoratif s'y épanouira en une attrayante variété, grâce aux céramiques et aux bibelots précieux signés par nos artistes les plus en renom, tels Bonvallet, Cazin, Desbois, Delaherche, Lenoble, Dammouse, Husson, etc.
» M. Dujardin-Beaumetz n'a pas voulu que la manufacture de Sèvres fût absente de cette manifestation, et quelques-unes de ses pièces, choisies, parmi les plus rares, tant pour le goût du décor que pour la qualité de la couverte, compléteront heureusement cette sé- lection.
» Quant à la décoration des salles, préparée à Paris, elle aura les qualités d'éC-lftt e*de distinction -convenant ù- la parfaite
misë'èïï vàTèiûnfê's livrer c'onffêè's'à ̃&' sec-
tion des beaux-arts. Pour ne pas en dire" plus long, elle tirera son principal attrait d'une frise du grand artiste Lalique, qui encerclera dans un couronnement glorieux toutes les œuvres réunies là, pour affirmer une fois de plus la rayonnante splendeur de l'art français. »
Ch. Dauzats.
̃. AArvs»-
Le Voyage de M. Roosevelt
M. et Mme Roosevelt, avec Mlle Roosevelt et M. Kermit Roosevelt, ont quitté, hier matin, Paris par le train de huit heures dix. lis ont été salués, à la gare du Nord, par MM. Pichon, ministre des affaires étrangères le commandant Bard, officier d'ordonnance du Président de la République Huart, représentant le président du Conseil Robert Bacon, Jusserand, Mollard, Lépine, Armand Bernard, représentant le préfet, de la Seine, et le haut personnel de la Compagnie du Nord.
M. Roosevelt est arrivé à Bruxelles à midi quinze. L'ancien président a été reçu à sa descente du wagon par le baron de Moor, qui Ta- salué au nom du Roi, le ministre des Etats-Unis à Bruxelles, le consul général et le vice-consul des Etats-Unis, les bourgmes- tres de Bruxelles et de .Saint-Gilles et de nombreuses notabilités.
Au milieu des ovations prolongées dune foule nombreuse, M. Roosevelt a été conduit directement à la légation dans une antomobilè, qui était précédée par la police à cheval.
Après le déjeuner, donné à la légation, une réception a eu lieu les ministres, le corps diplomatique, toute la colonie américaine de Bruxelles, l'aristocratie, de nombreuses personnalités du monde politique, des arts et des sciences, ont défilé devant l'ancien président, qui a serré la main à tous. Dans l'après-midi, M. Roosevelt s'est rendu à l'Exposition pour y donner sa conférence. ,.i
Le Roi avait pris place devant 1 estrade, entouré des ministres, des officiers de sa suite et de la plupart des autorités de la ville de Bruxelles.
M. Carton de Wiart, président de la section des conférences à l'Exposition, a pris la parole pour souhaiter la bienvenue à M. Roosevelt et au ministre des Etats-Unis. Au milieu des ovations. M. Roosevelt a fait sa conférence. Il a débuté en français pour continuer en anglais.
Après que le Roi eut félicité M. Roosevelt, le souverain et l'ancien président sont montés en automobile et se sont 'rendus au palais de Laeken.
Dans la soirée, le Roi et la Reine ont offert un diner en l'honneur de M. Roosevelt. Aucun discours n'a été prononcé.
Une brillante réception "a eu lieu ensuite à l'Hôtel de Ville.
La foule massée sur la grande place a poussé en l'honneur de M. Roosevelt des acclamations chaleureuses. Le bourgmestre a présenté à son hôte le Conseil communal. Un bal a suivi la visite des salons.
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TEINT DE PARISIENNE Si les saisons l'hiver avec ses bises glacées, l'été avec ses soleils ardents restent sans inlluence néfaste sur le teint des Parisiennes, dont l'éclat et la fraîcheur sont devenus légendaires dans le monde entier, c'est qu'elles ont pris depuis longtemps l'habitude de se lotionner fréquemment le visage avec « la Rosée Orkilia » de Lenthéric, qu'elles couvrent ensuite d'une légère couche de
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LA MANIFESTATION DU 1er MAI Comme nous le disions hier, un meeting suivi de manifestation sera tenu le 1er mai au bois de Boulogne, dans les environs du Tir aux pigeons, sur le bord de la route de Longchamp.
Pour ce jour, la préfecture de police a pris d'importantes mesures d'ordre. Le champ de courses de Longchamp sera isolé par un rideau de cavaliers afin que les'manifestants ne puissent troubler les épreuves.
A l'issue des courses, les voitures ne pourront revenir iL Paris par l'avenue des Acacias elles devront passer par Passy ou par Boulogne.
Le" gouvernement ne songe point à interdire le meeting en plein air, mais des ordres ont été donnés pour que les manifestants se dispersent sur place. Aucun cortège ne sera toléré. Les agents s'opposeront à ce que les ouvriers descendent en masse, ains^ qu'ils l'ont annoncé, jusqu'à la place >.e la Concorde. Le général Dalstein vient de faire établir l'état du logement de la troupe à Paris. Il n'est pas douteux que la garnison de Paris suffise amplement à assurer ̃l'ordre, de concert avec la police; toutefois, l 'autorité militaire tient à
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J?," f (¡J,.f, 1Q~ (1;1\ ns :r~n(le,~`1'~éCa~att1017~. î't
mrk -îj^ifo'» aio'Mi^q&èi'8n ne prévoit du reste pas, qu'elle a, très sagement, fait établir cet état.
Petite Chronique desLettres
1. .a.
Sous le titre la Dame qui a perdu son peintre, un bien joli titre et fait pour piquer la curiosité, M. Paul Bourget publie, chez Plon, un très spirituel et délicat roman. C'est une.étourdissante histoire de faux tableau, telle qu'un romancier ordinaire n'aurait point eu l'audace de l'imaginer et'que seule la réalité, plus romanesque, on le sait, que tous les romans, semblait pouvoir se permettre. Elle est pourtant sortie, tout armée, de l'imagination de M. Paul Bourget,et ce n'est pas la faute de 1 e.cri vain si la réalité s'est avisé de plagier son récit deux ans après qu'il fut composé.
Cette étonnante 'histoire. e§t racontée dans une longue lettre adressée par le célèbre peintre Monfrey à. une belle dame dont il est épris et qu'il a luie, certain jour de tristesse et de jalousie et voilà déjà une « dame qui a perdu son peintre-'», mais celle-là, elle le retrouvera, je suis bien tranquille. Les autres victimes sont plus compromises, celles dont les visages sourient- éternellement, sur la toile peinte cette belle figure de Léonard, orgueil de la galerie aregnana, ou le critique d'art Courmansel découvre un « Cristoforo.Saronno » et celle aussi que possède la marquise Ariosti– Cris toforo authentique, cellelà, _.pt, en laquelle Monfrey reconnaît tout simplement une peinture l'aile par lui quelque ans avant. Que de discussions, que do colères, que d'angoisses autour de ces tableaux, que de types pittoresques d'amateurs, de marchands et de critiques d'art, magistralement campés. C'est bien amusant, émouvant aussi, car la gentille et fine figure de Chrisliane met dans cette brocante la srrâce de. son sourire et, de sa tendresse, et cela se termine le mieux du monde par l'apothéose des faux tableaux entourés plus que jamais de la foi respectueuse des amateurs.
Pour compléter ce volume M. Paul Bourget a réuni quelques nouvelles d'une grande séduction parmi lesquelles Lue nuit de Noël sous la Terreur est un drame d'une formidable et poignante émotion.
̃ **♦
Alors que tant d'écrivains, romanciers ou autres, prêchent aux jeunes Français l'esprit d'initiative et d'aventure, M. Marc Debrol leur conseille résolument, de rester chez eux, de cultiver le champ de-leur père et d'épouser sagement la petite voisine qui leur fut de tout temps destinée. C'est, à n'en pas douter, la thèse, qui ressort, du roman publie par M. Marc Debrol chez Calmann-Levy.sous le titre Le grand Tour. Je n'aime pas beaucoup cette thèse, je ne crois pas qu'il y ait tant besoin d'encourager chez nos compatriotes les goûts sédentaires et routiniers, bien suffisamment répandus déjà, mais le roman qui l'illustre est amusant et bien conduit. L équipée de Jean Morel, le jeune architecte qui s'exile en Amérique parce que ses patênis ne^ sont pa^ iout'-?v-faifc;-d-a<?cord
avec lui sur le choix d'une fiancée, [te* que, d'autre part, il éprouve irrésisttblement le besoin de la vie libre et des aventures ses succès matériels, ses deconvenues sentimentales a New-York, où il est abandonné successivement' par 'sa fiancée de France et par une sweet heart milliardaire, Gladys, type assez convenu de la jeune fille américaine, et le retour au bercail du bon petit architecte devenu sage, résigné, et'ayant ap- pris en faisant le « grand tour » à mieux aimer son pays: tout cela nous est conté avec un réel agrément par l'auteur, qui nous offre, entre temps, une peinture de la famille américaine, sans lien, sans amour, sans respect, qui me paraît bien, tout de même, un peu tendancieuse. v Parmi les autres romans de ̃hv.se-,maine, je signalerai les Demi-Morts de- Tony d'Ulmès l'Eté complice, un roman de mœurs orientales d'une très jolie couleur et d'une poignante .émotion, par M. Henri Dessoubre; Pèches de Jeunesse, un recueil de curieuses nouvelles de M. Marcel Rogniat et la Réyolutiqn de demain, un roman oùlecapitainepanrit, en collaboration avec M. Arnould Galopin nous donne un avant-goût des plaisirs que nous préparera C. G. T.
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Là librairie Plon poursuit la publîc'a- tion des Lettres et documents pour servir à V histoire de Joachim Murât, (1767-1815). Voici déjà le quatrième volume de cette énorme publication et nous ne sommes arrivés encore qu'à l'année 1800 Que de lignes écrites par ces hommes qui, entre deux lettres, gagnaient des batailles ,et remaniaient à leur gré la carte .de l'Europe. Ce n'étaient pourtant point des bavards,ces épistoliers qui s'appeMentMurat et Napoléon, et Caroline, et Fouché,.et = Bernadotte, et tant d'autres, princesses, maréchaux et ministres; ils avaient vraiment quelque chose à se dire, et, dans ces billets où ils .racontent l'événement de la. veille, ordonnent celui du lendemain, ils font de l'histoire au jour le jour on revit dans les lettres du présent volume la campagne d'Autriche, les jours, héroïques d'Austerlitz on y pénètre l'his-'
toire des duchés de Clèves et de Berg-
pendant l'an 1800, on y voit, enfin, .retracée, en des billets/véritablement épiques, la campagne d"Jéna,.où apparaît • da/is toute sa gloire ce soldat .extraordinaire dont Napoléon disait qu'il savait, à. la fois, prendre des villes avec sa cavale-rie- légère sans le secours du génie, et pré* parer partout des relais à la Victoire."
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OsL un livre d'une bien séduisanteérudition que celui du docteur Ph. Ma» réchal, maire-adjoint diihuitiètne ârron-^ dissement, sur, i ne cause célèbre du' diw septième, siècle. La mystérieuse histok'.a évoquée dans ce livre, avec une merveilleuse abondance, de documents, avec; toute une correspondance inédite entre les deux héros, est celle de Béatrixde Cuzance et de Charles IV de Lorraine. Cette étonnante aventure de substtt;i^ tion 'd'enfant, de bigamie, que .sais- je, encore! qui défraya la chronique pendant tant. d'années, et suscita à. travers. les Cours d'Europe un si grand • scan-* dale, n'avait point encore trouvé son historien; elle l'a aujourd'hui: le .doc-, teur Maréchal nous la restitue, .daiis son livre, sans omettre un détail,' sans laisser dans l'ombre un fait ni un argu- ment; il était tout désigné .pour cette tâche un. des héros de 1'aven.ture, -Je. promoteur du procès qu'il soutint jusqu'à sa mort, avec infiniment d'ardeur, de savoir et de conscience, s'appelait Pierre Maréchal, et c'est l'ancêtre de l'auteur- •̃ 11 avait donc, on le voit, toutes sortes de A raisons pour s'adonner avec ferveur'à sa tâche et pour pouvoir étayer son livre ( sur des documents de première main. Ce livre, précédé d'une éloquente pré- face, de M. Arthur Chuquet, est édité avec beaucoup de goût et semé, de belles et précieuses images. .• .•
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Pages d'histoire émouvante c'est, pu» blié avec une piété filiale, par le due da Caylus, le Cahier blanc de mon père, ` « Souvenirs » consignés par Adolphe, de Rougé, page de Charles X, sur l'infruc- ̃tueuse tentative de soulèvement faite dans l'Ouest par Mme la duchesse de Berry, en 1832.? ? A signaler enfin, dans le domaine^ historique, un fort émouvant et agréable livre sur Marie Stuart, par Augustin Filon qui, sans s'inquiéter des outra;n-, t ciers de la haine, ou; des forcenés de {'a-
pol o'gI0';1 <}-15$/)' T!ar-lcF -les' 'MtS '~t mettre.
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îftariejStiïarti telle- qu'il croit, la voir. Ce Volume (est le premier d'une série qui s1 appellera les Femmes illustres, éditée par M. Rtcliardih et' difigée par le très érudit et. probe écrivain qui a nom Léopfold Lacour. ̃̃̃
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> 'Etudes 'eï souvenirs littéraires et scien'{ifiques, voici, réunies '• en un volume, que publie la librairie Flammarion, sous Wtitre'ï'Savants et Ecrivains, les pages que rémiiiënt .écrivain et savant, Henri Pjjûincafé, a consacrées à des hommes cÇmrne Sully <Prudhomme,Gréard, Curie, Hèrmite, Cornu-, Bertrand, Berthelot, F^aye, Lœwy, d'autres encore, illustres ̃ savants et penseurs. Dans une très jolie préface,- l'auteur expose que ses héros péuventêtre aussi intéressants que ceux dont les fanfares chantent les exploits. «'Eux aussi ont. combattu, et si leurs combats ont été souvent, le plus .souvent, silencieux, il ont quelquefois exigé de ceux qui les livraient des qualités qui ne sont pas communes ». De tous ces hommes, M. H. Poincaré a prononcé l'ëloge, en des jours de deuil où il n'est pbint permis de critiquer, et en relisant ces pages il n'a pourtant rien trouvé à retrancher ni à atténuer. Est-ce à dire due les savants n'aient point de défauts? ^on certes Mais ils sont tous des laborieux, tous des passionnés, animés d'un ardent amour pour la vérité et la science. Ils sont tous également, en un sens, des Hommes de foi, -des croyants, des modestes aussi,1 mais qui, si défiants qu'ils soient de leurs, forces, ont confiance en leurs méthodes ajoutez qu'ils ont de la bonhomie, qu'ils sont jeunes de cœur éternellement, et profondément désintéressés. '̃̃-
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Histoire littéraire, voici, en un très Kêl et très" précieux ouvrage, publié à la ljfyrajrie.Armand, Colin, le. Drame en France au dix- huitième siècle, par M. B- Gàiffe, agrégé de l'Université. L'au-' t|ur:a voulu, dans cet ouvrage, retracer lji vie de Cette forme dramatique nouvelle, «;Crëée,ali dix-huitième siècle, en opposition avec les genres classiques de trâgjédje çtde la comédie et pour rép'ojïdrie' aux aspirations de la bourg'oifeie, quï désirait voir consacrer par lé thëâ,tte la situation de jour en jour plus'cdpsidérabîe qu'elle occupait dans là société »1 Elle naquit avec le Fils naturel '̃ de Diderot, en' 1757, et mourut ^h 1791 lorsque la proclamation de la liberté .de's théâtres' vint modifier profondément ,lès conditions de la production d:ramatique. En quatre parties l'auteur, é.til^ie, tour à tour, les origines du cfra'm,ë,' l'histoire du genre, la matière dju draftie, la forme du drame, pour arriver' à' Cejte conclusion, qu'au point de fué purement esthétique, les résultats lie 'furent pas' brillants; « le véritable légataire universel du drame est bien le m,éiodraine»Vet c'est vraiment là un héritier, et Un héritage dont nous aurions pii nous passer à la rigueur. Un index très coiijp'let des drames, une table des auteurs -cités et une série de superbes reproductions, en phototypie, d'estampes ei'd'irn^g'és» Wànnent à cet ouvrage d'un v^t intèrêj,'pin,e haute pâleur- artistique.
et,'docIlTnJÚ1.t'itÎ'rc. y.
1,+ Histoire littéraire encore, c'est à la liKrairie 'Armand Colin une étude de M. ïfamon Menendez Pidal, de l'Académie espagnole,- sur l'Epopée castillane à travers la- littérature espagnole. M. Ernest Mérimée,, qui préface l'ouvrage traduit IjarM. Henri Mérimée, nous expose que îps sept chapitres composant ce volume ferment autant de conférences prononcées par'M. Ramon Menendez Pidal à ^Université Johns Hopkins de Baltimore; cette université où furent instituées des lectures sur la poésie des différents pays d?Euro,pe, où Brunetière parla de la Erance, et Angelo de Gubernatis de l'Italie. M. Pidal ayant établi qu'il existait une épopée castillane car un illustre écrivain et philologue a écrit autrefois ltEspagne n'a pas d'épopée! étudie tÇtur à' tour la formation de la matière épique, îsa diffusion et; son évolution à travers 4a littérature, et ce sont les orines de>l'épopée castillane, le poème de Mon Gid, Castille et Leon, le Cid et Chimène, le Romancero, le Théâtre classique, la Matière épique dans la poésie moderne. • :,Et c'est encore un agréable volume de M. Albert Cim sur le Chansonnier Emile Sëbràitx; roi de la Goguette (179G-1831) itn volume de M. Albert Soubies sur le Ttiédtre italien au temps de Napoléon et de la Restauration;, d'après des, docu^irfents inédits; une remarquable étude de M. Stefan Zweig, Emile Yerhaeren, sa vie, sort œuvre, traduit de l'allemand sur, le manuscrit inédit par MM. Paul Morisse. ft Henri Chervet.
Et enfin, grande actualité scientifique, le volume- de Camille Flammarion sur les Comètes et « les étoiles filantes ». L'.éminent- astronome, qui sait 'mettre tant dé poésie" dans l'exposé des problènies les plus scientifiques; nous documenté de la façon la plus complète sur le mouvement des comètes dans l'espace, lès orbites cométaires, la constitution des < comè,tes,- leur rencontre possible avec là^ terré, leur provenance, et aussi sur' les .étoiles filantes, les bolides, les uranolithes. L'héroïne du jour, celle dont nous attendons la visite avec une impatience et' une curiosité mélangée d'un tout petit frisson d'inquiétude, la célèBfe' comète, de Halley, y tient une grande place, • cette visiteuse qui, après nous avoir délaissés depuis l'an 1835, reviendrait le Ï9i mai prochain, j uste 4 point t pour mettre fin à notre pauvre vieux monde. Ne nous inquiétons pas trop. M. Camille "Flammarion, qui est un prophète digne de foi, est très rassurant. « Peut-être remarquera-t-on de curieux phénomènes électriques ou magnétiqiïes, des- manifestations d'aurores polaires, des orages d'un nouveau genre, ijrie pluie d'étoiles filantes, des lueurs éthérées.'daris, les régionsjsupérieures de î"aHmosphèr,e tandis que les observateurs de' l'autre côté dii- globe étudieront le passage du .noyau devant le disque solaire. » Tout cela est très alléchant et pourra constituer .un fort beau specta-,cle mais; vdilà- qui est plus grave in caiida iferienum c'est le cas de le dire quelque nouveau mélange gazeux pourra se produire dans notre atmosphère «mais nous nous en tirerons très Bien tout de même et ce sera une mémora'ble date astronomique qui restera inscrite dans nos annales comme l'une des plus importantes -de l'histoire des. ^çqZÎlèifëS '-•̃̃̃– :'̃-̃̃'̃•̃
Chronique Electorale
Les Ballottages
A Paris, et dans quelques départements, la situation- nouvelle créée par les ballottages commence à se dessiner. Dans le cinquième arrondissement. M. Tillié, indépendant (172 voix), se désiste en faveur de M. Auffray, libéral (4,745 voix), qui reste en présence de M. Painlevé, socialiste indépendant (3,896 voix); ¡ M. Poli, unifié (1,474 voix), n'a pas encore publié son désistement.
M. Charles Gras (2,690 voix) se désiste en faveur de M. Desplas (4,657 voix), qui n'a plus pour concurrent que M. Moro-Giall'eri, plébiscitaire (3,758 voix). Dans le dixième arrondissement, M. Brau, républicain de gauche (945 voix), se désiste pour M. Charpentier, radicalsocialiste (3,858 voix), qui a pour adversaire "M. Tournade, nationaliste, député sortant ( 5,684 voix), M. GoudchauBrunschwig, unifié (999 voix), M. Picard, indépendant (752 voix), n'ont pas fait connaître encore leurs résolutions. Dans le dix-septième arrondissement, M. Ernest Roche, socialiste patriote (3,390 voix), par suite de la retraite de M. Wéry, nationaliste (2,548 voix), qui se désiste en sa faveur, reste seul candidat contre le député sortan|, M. Brousse, unifié (5,270 voix), dont l'échec paraît maintenant certain.
En province, les désistements commencent. Voici les situations les plus intéressantes:
Dans TArdèche, M. Astier, radicalsocialiste, a eu 7,908 voix contre 5,702 à M. Chatel, progressiste. M. Chatel se retire purement et simplement. M. Astier n'a donc plus en face de lui que M. Martin, unifié, 2,301 voix. M. Martin est proportionnaliste Bénéficiera-t-il des voix modérées?
A Marseille, M. Brion, républicain, maintient sa candidature contre M. Brisson. On ne sait encore quelles résolutions les deux autres adversaires du président de la Chambre vont prendre.
A Bordeaux, dans la troisième circonscription, M. Jourde se retire purement et simplement. M. Dormoy, républicain de gauche, 6,407 voix, reste donc avec toutes les chances, en présence de M. Calmels, socialiste unifié.
Dans les Pyrénées-Orientales, M. Bartissol, progressiste, qui a obtenu 7,0OO« voix, mis en ballottage ne se représente pas.
Enfin, dans les Vosges, M. Colin, progressiste, abandonne la lutte, mais il est remplacé par M. Maljean, maire de Neufchâteau, qui se présente contre M. C. Picard, candidat radical. Les 3,113 voix de M. Colin jointes aux 3,181 voix de M. Drevet, libéral, qui se retire également en faveur de M. Maljean, assurent à ce dernier un triomphe certain sur le radical qui n'a obtenu que 6,177 suffrages.
Le Comité confédéral du parti unifié, dont nous avons annoncé hier la réunion, a pris les décisions suivantes, qui confirment la tendance générale que nous indiquions
̃ Geitididaiï, c. maiitfemi&s ^.v-Ss, oa»P0Jidâ3se'« ment (1") Groussier; XI" (1«), Allemane, (2°) J.-B. Lavaud, (3e) Lauehe XIIe (2e) Colly XIVe (1») Grangier; XV= (1«) Aubriot; XVIIe (3e) P. Brousse; XVIII» (2e) Rouanet XIX0 [lre) Dubois; Saint-Denis (1«) A. Weber, (2e) Walter, (3e) Meslier (6e) Ducos de la Haille Sceaux (2e) Thomas, (5°) Nectoux.
Candidats retirés. Ve (lre) Poli (2e) Rosenthal YI» Aulagm'er- Xe (2e) GoudchauxBrunscbvicgrXIP (!'<••) Musy XIIIe (2e). Navarre XVe (2e) Boucheron XVIIe (2e) Chastanet Saint-Denis (5°) Melgrani Sceaux (lr0) Besombes (3e) Coste.
De son côté, la Fédération radicale et radicale-socialiste de' la Seine, dans sa réunion d'hier, présidée par M. J.-L. Bonnet, a pris les décisions .que voici Candidats maintenus. Ve. (2e) Desplas; Xe (2e) Charpentier XIe (2e) Garnier XIIe Le Foyer XIIIe (2e) F. Buisson XIVe (lre) liessimv XV° (1«) Chautard XVe (2e) Cherioux; X"VIle (2e)' Co'snai'd XIXe (2e) Brunet à Saint-Denis (1«) Trousselle (3e) Broganowsky (5e) Depasse; à Sceaux (lre) Ch. Deloncle (3e) Chenal.
Candidats retirés. VIe, Vivien Xe (lre) Jaequelin XIe (l'e)- J. Bernard, Pass-er'ieux Ve, Feron J.-L. Bonnet (2e de Sceaux); Saint-Martin (5e de Sceaux). Sont réservées la (3e) du XIe et la (2»j de Saint-Denis. En résumé les radicaux retirent leurs candidats partout devant les unifiés, sauf dans le onzième arrondissement où M. Garnier reste en présence de M. Allemane; dans le douzième où M. Le Foyer reste en présence de M. Colly, dans le quinzième où M. Chautard reste en présence de M. Aubriot.
A Saint-Denis, première, M. Trousselle continue à lutter contre M. Veber unifié sortant.
De leur côté, les unifiés, sauf dans les circonscriptions indiquées plus haut, ne doivent pas en principe maintenir leurs candidatures. Il reste à savoir si les électeurs obéiront à ce mot d'ordre.
M. Jules Roche, réélu sans concurrent dans la deuxième circonscription de Tournon, adresse à ses électeurs une lettre de remerciements dans laquelle il s'explique sur les propositions dont il prendra l'initiative à la nouvelle Cham-
bre
Dès les premiers travaux de la nouvelle Chambre, je proposerai, d'accord avec mes amis, comme complément ultérieur de la réforme électorale, une revision de la Constitution reposant sur ces principes essentiels Garantie des droits et des libertés nécessaires du citoyen par une Cour suprême; Le Président de la République responsable, choisissant librement ses ministres, en dehors du Parlement (unique moyen d'assurer la séparation des pouvoirs et l'ordre pu-
blic).
Quels que soient les détails apparents du scrutin du 24 avril, le pays, en fait, s'est exprimé avec une suffisante clarté. Il a réprouvé la politique jacobine, tracassière,. tyranniqtie, ruineuse qu'il subit. Il_a mis en échec, malgré leur ,puissance, les principaux représentants du «système". Il a réélu, presque sans exception, tous les défenseursde la liberté. Il en a élu de nouveaux dont les noms sont un symbole d'énergie, de patriotisme, de droiture républicaine.
'Il a montré, pour quiconque.veut voir, ce qui l'indigne, ce qu'il souhaite. •̃.
.•
Et voici déjà qu'une élection particulière est rendue nécessaire par la mort du docteur Bollet, député radical de l'Ain, réélu dimanche dernier dans la cfr'conscripïiçn^dé TréyduxV "iy- "'•̃̃£̃ '̃̃̃ M, BbfM avait o&tenùi'l ,005 voix cdri='
tre G,282 à M. Ducartyl, conservateur, et 1,392 à M. Garen, radical socialiste. Au cours de la campagne électorale, il avait dû, à la suite d'une indisposition subite, s'aliter à Trévoux une première fois, à Bourg-les-Dames ensuite. •
M. Bollet n'était député que depuis deux ans; il avait été élu pour la première fois le 12 avril 1908, à une élection partielle, en remplacementde M.Bérard devenu sénateur.
L'élection du remplaçant de M- Bollet ne pourra se faire qu'assez tard. M. Bollet étant député sortant, la vacance de son siège ne pourra être comblée, aux termes de la loi, qu'après l'expiration de la législature, c'est-à-dire a partir du 1er juin prochain, puisqu'aucune élection partielle ne peut avoir lieu dans les six mois qui précèdent les élections générales.
La nouvelle Chambre, une fois réunie, devra vérifier les opérations électorales de l'arrondissement de Trévoux, malgré la mert de l'élu,- et c'est après cette vérification que s'ouvrira le délai de trois mois imparti au gouvernement pour procéder une nouvelle élection. < v Le recensement des votes
Les commissions de recensement des votes se sont réunies hier dans toute la France, pour examiner lés scrutins du 24 avril.
A Paris, la commission, présidée par Mi Blanchon, doyen d'âge du Conseil général, et composée de MM. Achille, Pannelier, Perry, conseillers municipaux, et Girard, conseiller général, a purement et simplement ratifié les résultats que nous connaissons,
Dans les départements, les vérifications des commissions de recensement ont donné lieu à certaines modifications. Dans la circonscription de Bardelorinette (Basses-Alpes), M. Honnorat, républicain de gauche, 1,478 voix, a été proclamé élu contre xVl.Guyot de Villeneuve, libéral, 1,426 voix. On avait, dans cette circonscription, proclamé un ballottage qui n'existe pas. Dans l'Eure, à Evreux, M. Legendre, libéral, en ballottage, a été proclamé élu par 6,631 voix contre son concurrent radical, M. Loriot.
Dans. le Gard, à Alais, la commission, a décidé qu'il y avait ballottage. Par conséquent, M. de Ramel, royaliste, qu'on donnait comme battu par son concurrent unifié M. Vallette, pourra triompher de son adversaire au second tour. Il n'y a, en effet, que quelque voix d'écart, M. de Ramel ayant obtenu 8,628 suffrages contre 8,768 au candidat unifié. Dans le Gers, à Auch, on nous annonçait un ballottage. La commission de recensement a proclamé M. Samalens, radical, élu, contre M. Decker- David, radical-socialiste, député sortant. M. Samalens a huit voix de majorité. Les opérations de la commission ont donné lieu à des manifestations bruyantes. M. Decker-David a formulé uneprotestation contre la proclamation de M. Samalens comme député d'Auch. Enfin une dépêche de Foix annonce que la commission de recensement a proclamé M. Delcassé élu à 65 voix de majorité.
La proclamation de ce résultat a été âccueilDe,par :des..cris. et, des> protesta?. tions. Lepréfet a dû intervenir pour rétablir le calme, .̃••
Notre correspondant de Clermont- Ferrand nous télégraphie
Clermont-Ferrand, 28 avril.
M. Charles Fabre, mis en minorité dimanche par ses anciens électeurs, qui ont donné dans notre ville une grosse majorité à son concurrent M. Marrou, député sortant, radical socialiste, vient d'adresser au préfet du Puy-de-Dôme sa démission de maire de Glermont. D'autre part, six conseillers municipaux, appartenant à la fraction avancée du Conseil, considérant que le Conseil tout entier est atteint par léchée infligé au maire et qu'une entente complète est nécessaire dans l'intérêt de la cité entre ses adininis- teurs et son représentant au Parlement, ont démissionné aujourd'hui.
A la vei!le dé l'ouverture de l'Exposition universelle de Clermont et de la visite pré- sidentielle promise par M. Fallières, dans la première quinzaine de juin, c'est une crise municipale très grave, et qui peut devenir fort préjudiciable au commerce clermontois.
MovrEiL.
LA mm m es matin
Le Journal officiel publie ce matin Arrêté aux termes duquel le texte de l'article unique de l'arrêté ministériel du 8 octobre 1909 relatif à l'admission au tarif de 5 centimes de cartes illustrées ou non portant une inscription quelconque de cinq mots au plus est remplacé par le texte suivant
«Les cartes postales illustrées et celles qui portent un texte admissible au tarif des imprimés peuvent recevoir une inscription de cinq mots quelconques lorsqu'elles sont expédiées à découvert ou sous enveloppe ouverte. » Arrêté rendant applicables dans les relations entre la France et ses colonies les dispositions des arrêtés autorisant cette inscription. LA POLITIQUE
La République française
En présence des révolutionnaires.
Si le gouvernement reprenait conscience de sa mission et s'appliquait résolument à faire respecter l'ordre, la propriété et la liberté il servirait son propre intérêt et répondrait aux vœux que le pays tout entier vient de proclamer. La Petite République
La manifestation du l°r mai.
La liberté de chacun flnit où celle des autres commence. Ainsi a raisonné le gouvernement pour régler la manifestation de la Confédération générale du travail, dimanche 1" mai. On sait que les révolutionnaires syndicalistes parisiens ne parlaient de rien moins que de concentrer leurs troupes au bois de Boulogne et de les diriger ensuite en cortèg-e vers la place.de la Concorde. Ce pouvait être là une idée chatoyante pour eux, mais dont la mise à exécution. ne devait manquer de. gêner gravement les promeneurs qui ont coutume d'aller respirer 1 air en ces pfarages.
Aussi M. Aristide Briand vient-il de décider que si les adhérents de la Confédération avaient, comme le commun, le droit d'aller dimanche au bois de Boulogne, on ne les laisserait point, par des cortèges houleux, embarrasser la circulation. Le Soleil .•. Le devoir de demain
Bloc contre 'bloc, c'est le devoir et c'est aussi' l'intérêt ceux qui ne le comprennent pas seront les victimes de leurs fausses habiletés et cauteleuses intrigues et si la majorité revient plus sectaire, ils n'auront qu'à s'accuser eux-mêmes d'avoir sacrifié les interèts catholiques et libéraux et méconnu leur devoir de citoyens et de chrétiens.
Le Petit Journal;
De Toulouse.
^Pendant, la «éaiïçç:dç la commission de réçe.ri'«ement à pj»nos, dp.rélec(i9ii.4e- .Filïefian.çhe;M. Auïibl, candidat: 'qui së'crovàU 'élu'eV a 'été'
déclaré en ballottage, s'est tourné vers M. Ournac, sénateur, président de la commission, et ses assesseurs, et leur a dit « Vous êtes des voleurs » Puis, se tournant vers son adversaire, M. Ducos Et vous, vous êtes leur complice Une rixe s'est .produite entre les deux candidatsi que la police a dû séparer.
La commission a levé la séance en déclarant le ballottage.
M/ Ducos, candidat radical, a déposé une plainte contre M.'Auriol, député sortant, candidat progressiste, et M. Auriola écrit deux protestations violentes "au président du Conseil- .et au ministre de la justice.
ÉCHOS & NOUVELLES ,i ̃
Le Nçiq Yorh Herald:
Monte-Carlo^
Mme Anatra, qui est en villégiature auprès de sa fille, Mme Rosset, femme du consul d'Italie à Monaco, a reçu d'Odessa un télégramme lui annonçant que son fils, Henri Anatra, âgé de vingtsept ;ans, a trouvé la mort dans un accident d'automobile. M. Ilenri Anatra se rendait d'Odessa & îvicolaieff dans une voiture qu'il conduisait lui-même à une 'vive allure. lorsque. par suite de l'éclatement d'un pneu, l'automobile fit une embardée terrible. M. Anatra fut projeté à terre. Sa tête buta sur une. pierre qui lui fracassa le crâne. M. Henri Anatra était le frère du président dit. Trotting-Club et do l'Aéro-Club d'Odessa.
̃Le Journal: •̃•̃'
De Toulon.
On m'assure que, la suite d'un télégramme chiffré, adressé au commandant en chef de la première escadre, le croiseur Jvles-MicheUt a reçu l'ordre de se tenir prêt à appareiller au premier signal on ignore sa destination. Le Petit Parisien L'arrestatioh du soldat Hoguès.
Un peu après la visite du major il était onze heures environ l'adjudant Joly monta à la chambre où se trouvait l'infirmier. Celui-ci, désireux de profiter lé plus vite possible de sa' liberté, s'apprêtait à sortir. L'adjudant s'approcha de lui
Hoguès, lui ordonna-il, préparez votre paquetage et suivez-moi tout de suite! L'infirmier pâjit, des larmes perlèrent à ses yeux. Il voulut parler, protester, mais il ne put. articuler un mot.
A ce moment, saris doute, le misérable devina que l'heure du châtiment avait sonné. Allons, dépêchez-vous^ dit le sous-officier, je vous attends.
Tout tremblant, le militaire rassembla ses affaires d'équipement, et, sous la surveillance du sous-officier, alla les déposer au magasin. <j -p^Maintenant, descendez, commanda l'adju-
dant.
Dans la cour, deux inspecteurs de la Sûreté s'approchèrent du traître, lui passèrent le cabriolet, et rapidement, devant les soldats étonnés, gagnèrent la porte de sortie où une automobile attendait.
LA JOURNÉE
Obsèques Mme Mascart (église NotreDame des Champs, 10 heures). M. Marguery (réunion à la. maison mortuaire, 3 heures). Mme Félyne (inhumation au cimetière Montparnasse).
Cours et conférences Institut catholique M.Lepelletier « l'Action de l'Etat ce qu'elle doit être » (19, rue d'Assas, h. 1/2) M. Bidou Guillaume II et Bismarck » (3 h. 1/4) M. Boxer la Religion grecque la Vie religieuse aux cinquième et quatrième siècles » (5 h. 1/4). Société des grandes conférences M. Lucien Descaves « Mme DesbordesValrnore » (4, rue Charras, 4 heures). Cercle du Luxembourg M. Gaston Boyer Excursion en Sicile » (18, rue du Luxembourg, 8 h. 1/2).-
Exposition Quatorzième Salon international de photographie, organisée par le PhotoClub, inauguration (7, rue Volney, de 2 heures à 5 heures).
.f. "s-' .y. .>1 F,
Infop(pation5
Le Ccnseil des ministres
Les ministres et sous-secrétaires d'Etat se sont réunis hier matin en Conseil, à l'Elysée, sous la présidence de M. Fallières: ̃
Ils se sont entretenus des résultats du premier tour de scrutin des élections législatives.
Le président du Conseil a fait connaître les dispositions qu'il a prises en vue du 1er mai pour maintenir l'ordre et la libre circulation des voies publiques. Sur la proposition de M. Barthou, ministre de la justice, l'amiral Péphau est nommé membre du Conseil de l'ordre de la Légion d'honneur.
Le ministre des affaires étrangères a exposé l'état des questions de politique extérieure, notamment en ce qui concerne la Crète. Il a indiqué que les quatre puissances protectrices étaient d accord sur les mesures à prendre. L'amiral Boue de Lapeyrère a fait connaître que la construction des deux ̃nouveaux cuirassés serait commencée incessamment il a proposé de donner il ces deux unités les noms de Jean-Bart et de Courbet que portaient antérieurement deux cuirassés qui n'existent plus. Académie française
L'Académie francaise a déclaré hier la vacance de fauteuil du regretté vicomte E. -M. de Vogiié.
Elle a désigné par voie de tirage au sort les membres qui se joindront à MM. Frédéric Masson Jean Aicard, Thureau-Danginet le marquis de Ségur, pour entendre la lecture du discours de réception de M. Eugène Brieux et la réponse du marquis de Ségur. Ces membres sont MM. Marcel Prévost, René Doumic, Francis Charmes et Henri Poincaré.
Le jour de la réception de M. Eugène Brieux sous la Coupole, M. Jeand Aicard fera fonction de chancelier.
Contre les inondations
MM. Dausset, Duval-Arnould, Hénaffe, Bécret, Lemarchand et Dherbécourt, conseiller municipaux, se sont rendus à Saint-Julien-d'Ars, près de Poitiers, afin de visiter les travaux exécutés par le comte de Beauchamp, dans le but de prévenir' les inondations. Un ingénieur de la Ville de Paris, M. Diérier, et M. Forestier,' conservateur du "bois de Boulogne, accompagnaient les conseillers municipaux. Le système inauguré parle comte de Beauchamp a donné des résultats satisfaisants. Il y aura lieu d'étudier si le système ne serait pas applicable à la valfée de la Seine. Il s'agit de retenir dans les champs les eaux de ruissellement, descendant des plateaux vers les ruisseaux et les rivières, au moyen de levées de terre et d'ouvrages de défense. Dans les régions où les eaux ne s'absorbènt pas naturellement, M. de Beauchamp fait creuser des puits. Toutés les eaux de surface disparaissent dans ces petits gouffres artificiels.
Les terrassiers
On a cru à tort que les auteurs de la dernière échaufîourée de Saint-Denis appartenaient au personnel ouvrier de la Compagnie du Nord. Or, ces grévistes sont, en réalité, des ouvriers libres qui n'avaient été e m bauchés quç; tempo ra/irement par1 là Coffipa|iftV; ik>ur5rdl§ troc-
vaux de réfection des voies à exécuter. Us sonf au hombrelie six'.cents environ, et;leur grève a pour objet- une augmentation de salaire. Mais il convient de remarquer que cette grève a été déclarée brusquement, sans qu'aucune négociation avec la Compagnie eût été tentée!
-C'est la méthode nouvelle. On, commence par abandonner le travail et ce n'est qu'après que l'on condescend à discuter.'
La Compagnie du Nord n'a pas cepeh' danttenu rigueur aux terrassiers de leur désertion ni des désordres qui l'avaient suivie. Et dans l'après-midi d'hier, une délégation de grévistes a été reçue aux bureaux de la rue de Dunkerque par l'ingénieur en chef de l'entretien de-la voie.
Nous saurons aujourd'hui si cette conversation,, a abouti à un accord. > Jean de Paris.
Courrier de u Bourse
paris, 23 avril.
Je crois le moment venu pour la place de Paris de montrer qu'elle n'est pas trop bête. Je ne veux'certes pas nier la solidarité-qui existe entre certaines places, mais elle a des limites et il me semble que nous devrions avoir le bon sens de les tracer nous-mêmes et prendre le soin d'envisager les causes pour en tirer les conséquences.
Exemple l'Amérique est en train de traverser une crise politique. La haute 'finance s'énerve des procédés démagogiques du -gouvernement et se refuse à donner au marché le soutien qu'elle a l'habitude de lui apporter quand il est par trop déprimé. Pourquoi le marché français serait-il solidaire de cette situation politique intérieure?
J'admets que la clientèle très limitée, qui est plutôt recrutée dans le monde des banquiers que dans celui des particuliers, s'émeuve un peu d'un mouvement de baisse sur les titres américains. Mais en quoi les valeurs qui se traitent sur notre marché pourraient-elles avoir à souffrir de ce fait? Il en serait autrement s'il s'agissait d'une crise financière comme celle que nous avons vue en 1907, parce qu'alors on pourrait redouter de voir l'or s'exporter. Mais il n'est pas question de cela. Laissons donc les Américains se débattre entre eux et ne nous alarmons pas outre mesure.
Pour le marché anglais on a témoigné les .mêmes craintes et la liquidation vient de montrer combien elles étaient vaines. Qu'il y ait eu sur la place de Londres un excès de spéculation sur les valeurs de caoutchouc, soit, mais puisque nous nous sommes tenus à l'écart pourquoi nous en alarmer? Ces choses-là se remettent en place tout naturellement. Et sur ce marché spécial, la chose sera d'autant plus facile que le pris de la matière première résiste à toutes les attaques.
Soucieux de renseigner nos lecteurs, je suis allé voir les principaux négociants en caoutchuuc (vous entendez bien. des négociants et non des spéculateurs). Ils ont été d'accord pour me dire que le marché n'était pas le moins du monde frelaté, que les demandes étaient considérables et que la production y suffisait tout juste. Nous avons chez nous très peu de valeurs de caoutchouc; mais il est intéressant pour notre public de savoir ces choses. Ce point réglé, il me reste à parler des ventes de De Beers qui ont impressionné aussi notre marché en banque..Quoi cependant de plus naturel que la faiblesse momentanée des valeurs de diamant. Leur principal consommateur; .est l'Amérique, q>ui "•̃niarcfub à* l'heure actuelle -trii^^tSÉps-' d'arrêt et n'achète pas de diamants. Voilà une raison de faiblesse légitime. Cependant nous avons déjà vu le décor changer. Cela sera tant pis pour les vendeurs. Mais l'or On ne l'a pas encore vu manquer de consommateurs et les mines qui en produisent avec de gros bénéfices méritent-elles d'être dépréciées ? J'ai voulu poser ces questions et j'aurais bien d'autres choses à dire; mais je ne puis avoir là prétention de faire imprimer un Figaro pour moi tout seul. Je conclus donc ici, pas d'inquiétude, politique intérieure meilleure, extérieure excellente, argent abondant et très peu de valeurs surpayées. Il ne faut donc accorder qu'une importance restreinte aux mouvements des places étrangères.
Marché officiel. La Rente est restée bien tenue et finit à 98 52.
L'Extérieure espagnole est sans changement à 96 40. Le Turc, à peine influencé par les nouvelles d'Albanie, perd 10 centimes à 94 40.
Les Fonds russes sont calmes et un peu plus lourds. Le Consolidé a fléchi légèrement a 94 55 et le 5 0.0 1908 à 106 40. Le Tsar vient de sanctionner le "budget pour 1910, qui se solde par un excédent de 428,700 roubles. Le Brésil 4- Q!0 a reperdu une vingtaine de centimes à 92. Il s'est produit quelques réalisations de bénéfices assez naturelles après, la dernière hausse.
Les établissements de crédit ont été assez irréguliers. Le Crédit lyonn/iis a perdu 9 fr. .à 1.417. La Banque de Paris finit bien tenue à 1,836.:
Les actions de la Compagnie d'assurances la Prévoyance, qui viennent d'être introduites sur le marché officiel au comptant, se sont avancées à 705. Cette catégorie d'affaires a une clientèle très nombreuse, et l'on peut considé-cr que le cours de 800 francs sera rapidement atteint.
L'Union parisienne a fléchi à 1,058. On paraît vouloir solidariser cette banque avec les .affaires de caoutchouc. On assure cependant que sa clientèle a absorbé tous les titres qu'elle a introduits avec un si grand succès. Le Crédit mobilier se tient à 723.
La Banque française reste comme hier à 322, la Banque transatlantique est ferme à 549.
Le Suez a reperdu 37 francs à 5,200. Sim- ple défaillance, semble-t-il, provoquée par des réalisations sur un marché très étroit. La Thomson-Houstona.ûéc\ à80D; les Om- nibus sont lourds à 1,481. Le Métropolitain reste à 595; le Aord-Sud a perdu 5 francs à 320.
Les Voilures ont regagné sans raison 4 francsà254.
L'action Popp a fléchi à 787.
Les ïranuvays de Mexico se sont maintenus à 665.
Le Rio Tinto a perdu 5 francs à 1,911. Le marché du cuivre fait assez piètre figure. Des dépêches font prévoir une augmentation de 12,508 tonnes dâns la production américaine du mois d'avril. Décidément, ce n'est pas encore la « disette » de cuivre annoncée si charitablement par le président de l'Amalgamated, il y a quelques semaines.
La Sosnotvice reste à 1 ,522 la Briansk a fléchi à- 303.
Marché en banque. L'influence de la lourdeur du Stock-Exchange s'est fait sentir sur tout le marché en banque. Ce sont surtout les valeurs de diamant qui ont été atteintes. La De Beers a baissé de 14 fr. 50 à 455,- et la Jagersfonlein de 6 fr. à 224 50. Les mines d'or ont été entraînées aussi, par contagion. La Ranci Mines a perdu 1 fr.50 à 235 50, et la Goldfields 1 fr. à 166. La Général Mining est restée résistante à 64 25.
La Crown Mines s'est maintenue à 215 comme hier; VEast Rand a fléchi à peine à 136.
La Transvaal Land a fait bonne contenance à 84 la .Mozambique est revenue à 34 75 et la Mossamhlès s'est maintenue à 25 25. La Zambëzè à été tfès recherchée aux environs de 29 50.
;La;j£e«& s'.QSt ^ie.n, défendue 4 ^9-50 -après..
avoir-poussê une ̃p'tmite jusqu'à 83'25.
La Spassky a également bien résisté à 96 50* 'L'Oriental Carpet'icsïe soutenue-aux envi- rons=de 306. ,i
Les valeurs de caoutchouc ont été plus' faibles. La Société financière a baissé de 11 francs à 407 la Malacca a perdu 7 francs à 390.
Les valeurs de pétrole ont subi aussi Fin*fluence de la faiblesse générale. La Spies & fléchi à 87 7p la Maikop à 26..
Armand Yreli
New-York, jeudi (dernière heure). Les affaires ont eu le plus grand développement elles se sont étendues sur environ 1,257,000 titres, dont 325,000 Steel (common), 198,000 Reading,115,000 Union, 68,000 Amalgamated/ 48,000 Smelter et,39,000 Pennsylvania. La séance ouvrit faible et animée, avec des prix en général au-dessous de la cote et une baisse moyenne de 3/8 de point dans les valeurs-.actives.~Les maisons de commission étaient vendeurs, en partie, afin d'arrêter les comptes de clients ayant dépassé leur couverture. Le marché fut faiblement soutenu, et la..faiblesse des., Steel, qui descendirent bientôt au-dessous de 80, fut particulièrement affligeante.
La lourdeur des valeurs principales fut attribuée en grande partie aux fortes émis* sions d'obligations à venir et à l'avalanche du papier sur le marché. On affirmait qu'une seule maison de commission avait vendu 100,000 actions de valeurs principales. Vers midi, le ton devint plus ferme, avec une petite réaction dans certaines valeurs qui leur fit dépasser légèrement la cote de clôture de la veillle. Les Steel surtout reprirent vivement sous l'influence de rachats.
Une nouvelle réaction, de courte durée, fut suivie de nouvelles attaques, quand l'ar>gent payable sur demande monta à 7 0/0; < elles furent, accompagnées1 d'appels de fonds sur une grande échelle. La clôture fut lourde et indécise.
Le marché monétaire a été actif et très ferme. •
Clôture: argent en barres, 54-3/8 demandé, 56 offert; cuivre, 12 25 demandé, 12 50 offert.
1 »̃
INFORMATIONS FINANCIÈRES -*4~
CHEMINS DE FER FÉDÉRAUX BRÉSILIENS. La souscription aux 100,000 obligations dès chemins de fer fédéraux brésiliens, effectuée par le.s soins de la banque Périer et C'% le. 26 courant,, a eu.le plus grand succès. Dès maintenant il est remboursé 90 0/0 des grosses souscriptions. L'avis de répartition sera publie ultérieure- ment.
CHEMINS DE FER DU SUD DU BRÉSIL. On annonce la mise en souscription prochaine de l'emprunt de la Compagnie des chemins de fer du Sud du Brésil. Cet emprunt -est divisé en 15,000 obligations de tiOOïrancs 5 0/0 or première hypothèque rapportant 25 francs par an nets de tous impôts actuels français et étrangers, payables par moitié les llp avril et -1er octobre.
Le prix- de vente est de 455 francs, payables 55 francs à la souscription et 400 francs contre livraison des titres.. • ̃• Cet emprunt a pour but l'électriflcation et l'extension des chemins de fer xn-bàins de Curityba, capitale de l'Etat de Parana (Brésil;. Ces lignes sont l'amorce de tout un réseau de chemins de fer secondaires destinés à relier la capitale Curityba aux principales villes de l'Etat. Au prix de 455 francs le placement ressort à 5 1/2-O/0 net sans tenir compte de la prime de 45 francs-au remboursement. Les demandes seront reçues jusqu'au 10 mai prochain, à la Banque alsacienne de Paris, ancienne Banque Etienne Muller et Cie,2CG, <rue > Saint-Honpré, et peuvent aussi être adressées a tous les banquiers et agents de change de Paris et de province et seront servies au fur et à mesure de leur arrivée, L'admission à la Cote de Paris, Londres et ̃ Rio-de-Janeiro sera demandée.
Les publications ont été faites au bulletin annexe du Journal officiel du 18 avril 1910.
l'Affaire d'Sspionnage
..C~90·~
Nous avons dit hier qu'on venait de découvrir une nouvelle aftaire d'espionnage et qu'un soldat de l'infanterie coloniale avait été arrêté, ainsi qu'une femme, sa complice. Voici comment on a été mis sur la trace de cette affaire.
Il y a quelques jours, M. Soulière, commissaire-chef de lapremière brigade de recherches, était mis en possession d une lettre émanant d'une: personne habitant Paris et à destination d'un agent d'espionnage étranger. Le signataire qui se cachait sous un pseudonyme offrait de livrer diverses pièces de notre armement, notamment un appareil de réglage du tir des canons. La lettre disait d'adresser la réponse .« à l'adresse pon-, venue »,
Une enquête discrète fut aussitôt corn-.mencée. On fit des perquisitions chez diverses personnes sur lesquelles pouvaient se porter les soupçons. On ne trouva rien.
On commençait à désespérer quand avant-hier, mercredi, au cours d une perquisition chez une demoiselle Taillandier, 23, rue de Meaux, on trouva une lettre dont l'écriture ressemblait fortà celle qui avait été remise à M. Soulière. Cette lettre qui, d'après ses termes avait été écrite par un soldat, fut portée à M.' Boucard, juge d instruction et, après un examen attentif, on acquit la certitude, que c'était bien la même écriture. M. Boucard fit immédiatement arrêter. '• Mlle Taillandier et l'interrogea.
Je ne sais ce que vous voulez dire, répondit-elle. Sans doute, j'ai un amant qui tient garnison à Paris et qui m'écrit. Mais, en quoi celaregarde-t-il la justice' On voulut savoir quel était ce soldat. Elle ne fit aucune difficulté à le nom- mer. Ce militaire, nommé Hogues, était au 21e colonial, caserné au Châteaud'Eau.
Tandis qu'on allait chercher ce soldat, M. Boucard continua l'interrogatoire. Après quelques réticences, Mlle Taillan-- dier avoua que Hogues recevait des lettres de l'étranger et qu'il était, en rapports suivis avec un artilleur en garnison a La Fère, nommé Lenternier. Elle ajouta qu'elle avait quelquefois, à l'insu de son ami, ouvert les lettres, et elle donna au juge le sens dune des dernières, reçue deux jours auparavant. C'était la réponse contenant acceptation à celle que possér dait M. Soulière.
C'était donc chez Mlle Taillandier qu'était l'adresse convenue entre le traître et l'espion. ;.< Cette lettre, dit la jeune femme, je ne puis que vous la résumer. Je ne l'ai plus. Quand vous êtes arrivé, je venais de l'expédier au 29e d'artillerie, à La = Fère.. -̃ Ayant acquis la preuve de la trahison, M. Boucard arrêta le colonial et; Mlle Taillandier. Dans la poche de Hogues, on trouva cachetée et prête à être mise à la poste une lettre dans laquelle il annon- çait à. son complice Lenternier que les, offres étaient acceptées et qu'on avait fixé une date pour la livraison. Boucard, après avoir envoyé la -i soldat à la Santé et son amie à Saint-. Lazare, décerna un mandat d'amener contre l'artilleur Lenternier.
.Celui-ci, arrê,té_Jner .mat1fi^a.éié conduit aussitôt à Ferrie, il a îèt-è éçrbùé
dans la soirée, après-un interrogatoire sommaire.- .[, ̃
Il n'a pu nier la matérialité des faits qui luivsQnt reprochés. Pour sa défense, irs'ést^orné à.dire, qu'il n'avait agi qu'à l'instigation de son complice, le colonial. M. Boucard, ayant appris qu'il avait, lui aussi;; une maîtresse à Paris, une demoiselle I*.j- domiciliée en garni, rue d'Angoulême, et que celle-ci recevait également 'des lettres; l'a mandée à son cabinet et l'a questionnée.
;•– Mon rôle dans cette affaire, a-t-elle dit, s'est t>drné à; recevoir des lettres que m'on ami m'adressait sous double enveloppe çt.qup je remettais, sans en prendre connaissance, à Mlle Taillandier. J'ignorais donc ce qu'elles contenaient! SI je m;en' étais doutée, jamais je n'aurais consenti à jouer ce rôle-là.
̃;Là sincérité de Mlle ~L. paraissaht évidente, M,. Boueàrcl la laisse en dejhprs.de l'ïnsljruction.,
• '•- Georges Grison. Gazette des Tribunaux
Coxjr.B'^pI'BL '(l™,Cliariibre) Le Faust de ;̃ M- Henry Bataille.
M. Henry Bataille,, l'auteur applaudi dq, la Vierge .folle,, vient de gagner à la Cour uixjrnportant procès qui fixe un po.iiit important et discuté jusqu'ici de jurisprudence -théâtrale.
Au mois d'août 1906, M. Henry Bataille proposa à Mme Sarah Bernhardt, alors en' villégiature à Belle-Isle, un Faust. L'idée plut à Mme Sarah Bernha'rdt, et, jl, fut entendu que l'œuvre de M- Bataille succéderait aux Bouffons de M', Miguel, ^amaçoïs..Puis,. auteur et directricè'cbnvinrent de reculer. la date de la représentation dePaust. Ils signèrent un traité'. le. 6 mai. 1907 Faust était reculé jusqùieh. 1907-1908, mais la première devait en être donnée au plus tard lé 1er- mars 1908; • Un dédit de 20,000 francs était stipulé au contrat.; 1
Les rôles lurent.distribués, appris, répètes; les décorset les costumes furent commandés. La pièce ne fut point jouée. Au cours des répétitions, Mme Sarah Ëernhardt. demanda des modifications à l'auteur. M. Henry Bataille en lit, et de nombreuses. Mais Mme Sarah Bernhardt • ayant, déclaré qu'elle. trouvait la pièce « assommante », .refusa de la jouer. « Tout, disait-elle, est à refaire. » D'où procès. M.- Bataille assigna Mme Sarah Bernhardt en payement du dédit de 20,000 francs stipulé au contrat; celleci lui réclama le payement des dépenses effectuées pour monter Faust, qui n'avait pu, disait-elle, être joué par la faute de l'auteur. Le Tribunal,'appliquant cette jurisprudence un peu hésitante qu'adoptent volontiers les Tribunaux, voulut donner raison à tout le monde. Il déclara v qu'auteur et directrice avaient des torts réciproques; il. n'appliqua pas la clause du dédit stipulé, mais condamna toutefois M. Bataille à supporter jusqu'à concurrence de 10;O00 francs les dépenses effectuées par Mme Sarah Bernhardt. Hier, la ire chambre de la Cour, prési*clée par M. Bonnet, a entièrement infirmé cô'jugenient..
Voici lès^pas^geslesplusjntéressants
•de FarrÊTT "q.
'W 11 ,¡:
Considérant: que les répétitions ont commencé et qn%lles so poursuivaient lorsque, le 13 février 1908, Sarah Bernhardt adressa à tïeni-y Bataille la lettre suivante • « J'ai déjà dépensé plus de 50,000 francs. J'ai engagé des artistes, des clowns acheté un chien. J'ai perdu un mois et je me trouve aussi malheureuse qu'à. la première rèpéti'tion.'1, J'&l' quand même lutté, espéré. La pièce ne..vient pas. Elle est assommante, elle est mortelle et je me prépare le plus joli four qui soit. Dans ces conditions, je, vous prie de reprendre votre adaptation?tr.aduetion_ et d'en refaire une autrs. Les décors sont faits, prêts., les costumes.commenc.es. Tout cela attendra l'oeuvre jouable. J'affirme que pour lemoiiient c'est impossible. J'y renonce- pour le moment ou pour mieux dire, je renonce à jouer l'œuvre telle qu'elle est.. Mille regrets d'avoir à vous écrire ces choses. Je vous attendrai. »
Qu'il y a là évidemment une rupture voulue et consciente des conventions qu'aussi bien Sârah Bernhàrdt, a laissé s'écouler les délais fixés sans jamais reprendre les répétitions ni rieft faire en vue de la représentation du Faust d'Henry Bataille.
Puisrla Gour aborde une question des plus importantes: le,droit pour le directeur d'exiger des modifications à une pièce reçue..» Toute pièce reçue doit être jouée telle qu'elle est dit-on parfois. C'est-là aine; erreur, du moins d'après la Cour.de.Paris.'Auteur et directeur collaborent à Tcèuvre; il y a, dit l'arrêt, entreprise commune. »".Le passage de l'arrêt est intéressant à" noter. C'est toute une theorie.de droit théâtral; qu'expose la Cour
Qu'à ce::pointrde' vue,* sans doute, il n'est pas exact qu'une pièce une fois reçue demeure intangible; qu'en effet les cireonstan» ces peuvent rendre, certains- passages de nature à blesser le piibljc et à soulever des incidents que d'ailleurs les répétitions, l'étude et la rèitexion peuvent faire apparaître la nécessité dé 'certains retranchements ou modifications; que-si, dans l'entreprise commune, il ri'appartiint qu'à l'auteur de les effectuer, il doit se soumettre à ceux qui lui sont justement réclamés, comme il a, dans ces termes, le droit de, les imposer, sans, bien entendu, que les tendances et le caractère de Vœuvre puissent être altérés
La Cour estime que M. Bataille a fait toutes les modifications, remaniements. retouches,. que lui demandait Mme Sarah Bernhardt. Mais la* directrice .voulut ensuite davantage. Elle.demanda une autre pièce: ̃̃̃'̃ '•̃
Considérant 'que* Saralr Bemhflrd.t a invité
Bataille non à retoucher sa .pièce, mais à « errfefaiïe une autre »; que pour plus de clarté elle ajoute « Vous n'aurez qu'à reprendre un, travail relativement facile, puisque Goethe vous ouvre ses pages et le renvoie ainsi à: son point de départ.
Ce n'étaient là, dit l'arrêt, que des prétextes, « l'ouvrage et le rôle ayant fini par déplaire à Mme Sarah Bernhardt». Or, le contrat était formel. Et la Cour, infirmant le jugement, .condamne Mme Sarah Bernhardt à payer à l'auteur du Songe d'un soir d'amour le dédit stipulé de 20,000 francs, sans qu'elle puisse réclamer le montant de ses dépenses, et à lui rendre dans la huitaine de l'arrêt le manuscrit de Faust, sous une astreinte de 50 francs par jour de retard.
M. le bâtonnier Chenu plaidait pour M. Henry Bataille et Me Clunet pour Mme Sarah Bernhardt.
.̃' Nouvelles judiciaires
On ne badine pas avec, l'octroi. picard '^j^|g^ '^ypn^).fitç :• Ifiyep-
ture, et qui eut avec un employé, d'octroi une discussion violente un jour qu'il ve.nait de sauver des poules « sinistrées »,' dans une' île de la Seine, a été condamné par la 8eChambre'du Tribunal à 500 francs d'amende et 1 franc de dommages-intérêts à payer à la partie civile, que rejpréseBtait.M0 Edmond Olivier. Georges Claretîe.
̃̃•̃ V(BE NOTICE CORRSSPONTSAKÎ1)
Guéret. Les pilleurs d'églises. L'affaire a continué ce matin. L'audience a été consacrée à l'interrogatoire de Chevillard, Baudet et Nicolas. Les accusés ont protesté de leur bonne foi. •
Le défilé des témoins a commencé ensuite. Le.brigadier de la Sûreté Calchas et de nombreux agents de police ont fait le récit de leurs recherches et des circonstances tragiques dans lesquelles M. Blot, sous-chef de la Sûreté, trouva la mort.
LES INSCRITS DE MARSEILLE
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.̃'̃̃̃̃ Marseille, 29 avril.
La réponse énergique de M. Briand aux prétentions des inscrits a été aujourd'hui vivement commentée dans la réunion des grévistes à la Bourse du travail. Le secrétaire général des inscrits, Réaud, puis M. Rivelli, ont annoncé la prochaine apparition d'une affiche de protestation, et ils ont invité les grévistes à répondre à l'arbitraire gouvernemental par une opposition systématique dans, les. circonscriptions en ballottage. Bref, la grève continue.
A l'issue de leur assemblée, les inscrits ont manifesté violemment contre M. Chéron, devant l'hôtel de la Marine.
L'après-midi, seize des marins arrêtés de la Ville-de-Naples ont comparu devant le Tribunal maritime. Six ont été condamnés à 10 jours de prison, huit à 8 jeurs, un à 4 jours.. Le mousse a été acquitté comme ayant agi sans discernement.
"Un détachement de marins de l'Etat est arrivé ce matin de Toulon.
La municipalité, en séance plénière, a écouté les doléances des grévistes, mais reconnu l'inefficacité de son intervention dans un- conflit où le gouvernement reste cantonné sur le domaine de la légalité. A l'occasion du lfr mai, le conseil d'administration des inscrits maritimes a adressé un appel à la population et aux corporations marseillaises, les invitant à manifester en leur faveur.-
Les raffineurs et les terrassiers ont aussi décidé la continuation de la grève.– Thomas.
Rassurez-vous
Beaucoup de jeunes femmes, en présence de leur état d'anémie persistant, de leur faiblesse toujours croissante, de leurs troubles toujours plus fréquents et douloureux, désespèrent et sont désolées. Avec l'idée fixe de la maladie croisssante qu'il semble-impossible d'enrayer, leur esprit, est pris par les idées noires. Elles augmentent ainsi leur dépression morale, qui vient s'ajouter à la dépression physique, alors que la plupart du temps, si elles n'ont pas été guéries, quoique parfaitement guérissables, c'est que tout simplement elles n'avaient pas choisi le vrai remède. En effet, s'il n'y a pas de mauvais remèdes, il y a le vrai remède, celui qui est réellement applicable à votre
cas, celui qui. est assez puissant pour vous guérir. Rassurez-vous donc, jeunes femmes, et si vjpus n'avez' pas encore fait usage des Pilules Pink, dites-vous bien qu'il y a encore de l'espoir pour. vous, car elles ont guéri les cas les plus graves d'anémie, d'épuisement, de faiblesse nerveuse et peut-être votre cas n'est-il pas aussi grave que vous le croyez vousmême.
Voici reproduit ici, le pQrtrait de Mme Marie Vincent, de Dardilly-le-Bas (Rhône), qui n'a eu qu'à se louer du traitement des Pilules Pink.
« Pendant trois ans, j'ai été malade,et malgré tous les soins, je n'avais pu obtenir une légère amélioration. J'étais faible autant qu'il est possible d'être faible. Je n'avais pas de couleurs, pas d'appétit. Je souffrais continuellement de points de côté, d'étourdissements, de migraines. J'étais devenue triste et avais toujours envie de pleurer. Les Pilules Pink seules m'ont fait du bien et c'est bien à elles seules que je dois d'avoir été guérie. »
Les Pilules Pink guérissent anémie, çhlo-" rose, faiblesse générale, maux d'estomac,' douleurs, épuisement nerveux.
Elles sont en vente dans toutes les pharmacies et au dépôt Pharmacie Gablin, 23, rue Ballu,Paris 3 fr. 50 la boîte., 17 fr.50 les 6 boîtes; franco.
Nouvelles Diverses
PARlp; '•
LE DRAME DE L'AVEXUE IIEXRI-MARTIX M. Bouissou a entendu hier Mme WaehéMoser, lille de Mme Waché de Roo. Questionnée sur les motifs qui l'avaient fait se joindre à son frère pour s'opposer au mariage de sa mère avec M. Hajos, elle a répondu que les renseignements recueillis par eux sur le compte du 'banquier avaient été défavorables.
<– Nous en fîmes part à notre mère, mon frère et moi, dit-elle. Elle refusa de nous écouter. Ce fut alors un su jet.de discussions quotidiennes entre elle et nous. Un moment, notre mère parut fléchir. Pour lui faire oublier M. Hajos, nous décidâmes, dans les premiers jours de mars, d'aller faire avec elle un voyage dans le Midi. Au dernier moment, elle refusa de nous suivre et je partis seule. A mon retour, Je 29 mars, j'allai voir ma mère et lui demandai si elle persistait dans son. projet.
« J'avais si peu, me répondit-elle l'intention d'y renoncer que je suis mariée depuis plusieurs jours.
)' Cette nouvelle m'impressionna tellement que,je tombai évanouie. Quand je revins à moi, ma mère m'embrassa et me dit » Tranquillise-toi, je ne suis pas mariée. Je voulais, en te donnant cette fausse nouvelle, juger de l'effet qu'elle produirait sur
tOi, ̃ rr r- ..̃̃̃.
--Î^Je. revis ma^çi |liî.siiïàr|,fois-jUssgu"auf
13 avril. Il ne fut plus question-entre nous de son mariage. Le 13, mon frère arriva .chez moi tout bouleversé et me dit:
» Maman est mariée.
» Je doutais. Il téléphona à notre avoué qui lui confirma la nouvelle. Ce qui s'est passé jusqu'au soir, je l'ignore. C'est seulement à dix heures du soir que la femme de chambre de ma mère arriva précipitamment chez moi en criant Madame est très-mal. Vene? vite !» l »
» Je courus avenue. Henri-Martin. J'y trouvai mon frère qui m'attendait » Je suis fou, me' dit-il. Je viens de commettre un acte ̃ épouvantable. J'ai tué
maman!
» II voulait aller se constituer prisonnier sur-le-champ. Je l'en ai empêché. J'étais terrifiée à l'idée de rester seule près du cadavre de notre mère. »
Mme Moser a ajouté, en terminant, que son frère portait toujours sur lui un- revolver parce qu'il avait son garage d'automobile à Courbevoie et qu'il rentrait souvent fort tard. ·
Après son départ', le juge' a fait venir Gaston Waché, qu'assistait M° Dessaigne, secrétaire de M" Henri-Robert. Il lui a lu, la déposition de sa sœur et Kû a demandé comment il avait été amené affaire feu sur sa itère.
J'étais fou 'a répondu le jeune homme.
̃ • •
U>J PIED D'ÉLISA VAXDAMMË
Des enfants trouvèrent hier, à Pantin, au lieu dit La Seigneurie, un pied de femme en décomposition. Ils jouèrent un instant avec cet horrible débris. Un cantonnier, M. Charles Antignac, le leur enleva et le porta au commissaire de police de Pantiu, lequel l'envova à la Morgue.
On croit que c'est un pied d'EHsa Vandamme, la pauvre fille dont on trouva il y a quelques semaines là tête sanglante et mutilée dans un terrain vague de la rue Botza-, ris. On sait que les mains furent découvertes, trois jours après, dans un égout de Pantin. M. Bertillon sera sans doute appelé aujourd'hui à examiner ce pied désarticulé. Et l'assassin reste inconnu.
PUEZ CANDIDAT
M. Lemàrquis a terminé hier l'inventaire des meublos appartenant à M. et MméDuez. Au cinquième étage, 17, rue Bonaparte, il a trouvé un coffre-fort qui avait échoppé jusqu'ici à( l'investigation de? magistrats, il l'a" fait aussitôt otivrir"; l'intérieur était rempli de documents doss'iets dé congrégations, dossiers de droit commun, pièces comptables, etc. mais un dossier plus volumineux que les autres attire son attention, Sun la chemise qui l'enveloppait, en grosses lettres majuscules étaient inscrits ces mots,: .dossier électoral. Le séquestre l'ouvrit en tremblant, il pensait y lire les noms des hommes politiques que la malignité publique, .se plaît à mêler à l'affaire des congrégations. Il' n'y Y trouva pourtant point- de, noms; mais -une quantité d'affiches électorales signées de Duez. M. Lemarqu'is apprit ainsi que le futur liquidateur s'était présenté aux élections municipales dans le premier arrondissement le 16 octobre 1898, contre' M. Levé, et qu'il avait été battu. ̃
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UXE FEM-MF. COURAGEUSE
Mme Jouanard, qui habite 48, rue de Turenne, travaillait avec zèle à des besognes domestiques. Soudain; une clef grinça dans la serrure. Mme Jouanard ne douta point qu'un cambrioleur ne fût sur le point d'entrer chez elle. Mais c'est une femme courageuse et avisée. Elle s'en fut à pas de loup quérir une forte canne et se posta derrière la porte.
C'était en effet im cambrioleur. A peine avait-il poussé le battant qu'il recevait un coup de canne sur la tête. Il s'enfuit tout
aussi:tôtI_eiJe,plus.jdte._qji';il pnt.Jtfais Mme.
̃Joorajiard le poursuivit en criant au voleur d'une voix éclatante. En vain il courut à perdre haleine dans'la rue du Foin, s'engagea dans la rue des Minimes, et se lança ensuite dans la'rue' des Francs-Bourgeois. Serré de près par un apprenti mécanicien de quatorze ans, René Vindet, et un garçon boucher de quinze ans, Joseph Laurens, il dut se laisser arrêter- par les deux audacieux gamins, qui le conduisirent triomphalement au poste. C'est un Russe, nommé Goldberg. On n'en sait rien d'autre, car il a refusé de fournir aucune indication.
testative-d'assassikat BOULEVARD bonke-kotvelle
M. Savin, demeurant, 11, boulevard Bonne'Nouvelle, est directeur d'une entreprise de nettoyage de vitres, rue de la Ville-Neuve. Il y a deux jours il congédiait un de ses employés, Joseph Julien, nettoyeur.
Hier matin Julien venait demander des explications sur les causes de son renvoi, Ce fut Mme Savin, âgée de soixante-deux ans, qui le reçut. Elle lui promit de parler à son mari. Mais Savin ne voulut rien entendre et à midi, quand Julien revint, elle lui dit qu'il ne fallait plus compter sur sa rentrée. Furieux, il se, précipita sur elle et la frappa de trois coups de couteau au sein droit et deux dans le dos. Puis il prit la fuite.
La blessée', dont l'état est grave, est soignée à son domicile. On recherche le meurtrier.
DÉPARTEMENTS
UX COURT-CIRCUIT DAXS UN HÔTEL DES PORTES Le Mans. Un court-circuit a éclaté aujourd'hui à deux heures dans t le belvédère surmontant l'hôtel des postes et a brûlé un grand nombre de flis téléphoniques. De nombreuses communications sont in-
terrompues.
LA. BAGARBE DU CHAMB.OX-FEUGEROLLES Saint- Etienne. L'enquête menée au Çhambon-Feugerolles par les inspecteurs de la brigade mobile, Stellet, Humbert et Allaume, arrivés hier, a donné aujourd'hui un premier résultat.
Trois individus sur qui pèsent les présomtions les plus sérieuses au sujet des incidents de dimanche dernier ont été mis à la disposition du Parquet.
L!enquête sur leur cas continue et ne s'achèvera que demain dans la journée. LES FRAUDES DE REIMS
Reims. Le Parquet de Reims vient de clore l'instruction dans l'affaire des fraudes de fourrages militaires.
Quatre inculpés Bassigny, directeur des magasins à Reims Janny et Wiez, ses employés Néron, directeur des magasins de Montpellier, prédécesseur de Bassigny à Reims, seront poursuivis pour fraudes sur qualité et civilement responsables de leurs employés.
M. Albert Sarraut, sous-secrétaire d'Etat à la guerre, s'est porté partie civile au procès qui viendra devant le Tribunal à la'fln de mai et occupera plusieurs audiences.
Çà, et là
r Un caporal de la garnison de Toulouse s'est suicidé d'un coup de fusil, caserne Pérignon. Il se faisait «du mauvais sang », explique-t-il en une lettre, d'être gradé sans pouvoir commander ses camarades. •' ..•' ̃•••'̃̃̃ ̃ • Argus.
J^. VIS DIVEBS LE"MOM-DOEE"
Providence des asthmatiques Brochures :• 8, Boulevard Poissonnière, Paris nONSTIPATIONv L3 sote ayant d.iner,
LA SOIRÉE
AUX CAPUCINES.
Les répétitions générales du théâtre des Capucines sont depuis un temps immémorial de petites cérémonies très parisiennes et très élégantes la critique y est conviée, mais l'élément journalistique est renforcé chaque fcis par toutes les jolies artistes disponibles et par les <s gens du monde », habitués et amis de la maison, par qui le Tout-Paris épars dans les restaurants de nuit select sait une demi-heure après le spectacle l'exacte valeur du programme.
Les femmes étaient naturellement en grande toilette et les hommes en habit noir. Seul, M. Alexandre Duval arborait son légendaire habit prune, bientôt aussi connu que la redingote grise de l'Empereur, et aussi le petit chapeau non moins légendaire, si soyeux, si brillant, peu élevé de forme, large de bords, dont le gabarit exact est évidemment déposé par le maitre-chapelier dans un coffre-fort d'une maison de crédit.
Puisque M. Alexandre Duval est sur la ,sellette, je constaterai que l'on n'a pas manqué, avant-hier soir, de le prendre gentiment à partie, selon la tradition consacrée à présent dans tous les théâtres de Paris, petits ou grands, Une allusion dans l'opérette de M. André Barde, les Muscadinés, à un monsieur Alexandre Duval de l'époque qui aurait fait boire au directeur Sageret un" « bouillon » a été accueillie, comme il convenait, par un gloussement général de satisfaction, et M. Alexandre Duval, placé au premier rang, a dû ajouter à sa portion déjà copieuse de popularité un supplément bien servi.
Les Muscadinés, c'est une gracieuse et piquante fantaisie-opérette, dans laquelle M. André Barde a semé à profusion des couplets très bien, tournés et spirituels, croustillants à souhait, et comme on aime à en déguster dans ce petit théâtre des Capucines, Conseryatoin? de la drôlerie pimentée. M. Charles Cuvillier a écrit une musique légère, aimable et câline, volontiers, dirais-je, adéquate au texte de son librettiste.
Je ne vous raconterai pas les Muscadinés sur le canevas d'une intrigue légère qui se déroule sous le Directoire, l'auteur a brodé des péripéties qui sont parfois d'une extrême légèreté et auxquelles sont mêlées des petites femmes légères très légèrement habillées. Ces petites femmes sont toutes gentilles, bien .disantes et bien chantantes, et portent toutes la robe de l'époque, fendue sur le côté, avec une crânerie et une conscience de la perfection de leurs formes tout à fait louables. Elles s'appellent Mlles Lucy Jousset, Germaine Charley, Gaby Boissy, Harnold, Suzy Degue^ et Debienne, et je vous laisse le soin d'être le Pâris de ce concours de beauté et d'adjuger la pomme 1
Du côté des hommes, c'est Berthez, le directeur, qui .dit le couplet délicieusement et selon la bonne tradition de jadis Capoul, gentil susureur de romances et Darnley, grime bien amusant, en train de se faire une place au s'oleil. dé la rampe.
Les décors sont soignés. Il y a surtout aU premier acte un Palais-Royal de poche, avec un jet d'eau en argent obstinément gelé, qui est du plus charmant effet. Quand aux costumes, ils sont ravissants, ma paole d'honneu! Avant ces suggestives Muscadinés, on nous avait donné une amusante pochade de M. Bernard Montés, portant ce titre éminemment caractéristique, et évocateur d'une actualité d'hier V Inondé. Mlles Debienne, Angéle Lefermois, MM. Prad et Mathillon' ont enlevé prestement cette petite pièce.
Ces deux pièces seront accompagnées dorénavant sur l'affiche par Il, est en bas dans la voiture, un acte de M. Louis Hennevé, remplaçant la Cascade, un autre petit acte qui s'est volatilisé entre la dernière répéti- tion, et la « générale ». La, raison ?. Ah! dame c'est un secret. C'est même presque -u-n-secf et', d'Etat^' mais cammé^. çë^'en, était
un pour personne méreréâî sôir'ni aux Capu-
cines ni dans tous les endroits ou l'on soupe, on peut bien raconter que l'auteur a retiré sa pièce parce que, ayant- conçu une pièce innocente, il a été effrayé au dernier moment en songeant que l'on allait peut-être croire à, une pièce à' clef politico-sentimentalé. Et il a retiré. sa clef de la serrure de l'allusion possible pour ne faire de péne à personne. Un Monsieur de l'Orchestre.
Ita fDode au Théâtre
AU THÉÂTRE-FRANÇAIS
AUX CAPUCINES
Là Comédie-Française nous donnait hier, en matinée, une reprise d'Adrienne Lecouvreur. Cette reprise est de mon ressort, puisqu'elle nous donna l'occasion d'admirer deux des femmes de Paris qm' passent à juste titre pour être les mieux habillées qui soient, Mmes Bartet et Cécile Sorel.
Que dire de Mme'Bartet la « divine », sinon qu'elle fut. élégante, divinement 1 Quant à, Mlle Sorel, elle fut une duchesse de Bouillon. d'un galbe, d'une race, d'une splendeur admirables. Jamais, je crois bien, plus belles toilettes ne furent portées au théâtre par femme plus jolie.
Vraiment, elle fut éblouissante de beauté dans des costumes dont chacun était une parfaite œuvre d'art le mot n'èst pas trop gros, je vous assure. Ces costumes, quel effort ils représentent, quelle merveilleuse connaissance du dix-huitième siècle et quelle ingéniosité Redfern, grand chercheur de documents et qui en a découvert d'inap-
preciables, a choisi parmi les plus rares, les plus inconnus, mais aussi les plus authentiques, ceux dont il pouvait tirer le meilleur parti. On sait combien H ^xçel le 4,8. fis' c âsy r.e s lit uti o qs d es- f,r âpé s
du règne de Louis XV, et tout le monde aencore présentes à la mémoire les merveilles créées pour Mme Jane Hading dans la Pompadour, et pour Mlle Gilda Darthy dans l'Affaire des poisons. Dirai-je qu'il s'est surpassé hier? Rien de plus inattendu que le déshabillé Louis XV en moire d'argent avec manteau de velours pourpre orné de zibeline et de dentelles d'argent. La toilette de gala est en drap d'argent ibis brodé de filigranes d'argent et perles, elle est d'une rare somptuosité.
Je vous donne ici le croquis de la robe portée au troisième acte c'est la mer veille des merveilles et elle souleva l'enthousiasme de toute la salle; pour savoir de la sorte reconstituer les splendeurs du passé, il faut être un grand artiste créateur. '̃'
Cette robe est en poulte de soie bleulumière, brodée vieux tons d'or, et le drapagé du corsage en léopard est d'une étonnante vérité documentaire. Redfern, habitué aux triomphes, vient d'ajouter à sa couronne1 le plus rare et le plus précieux fleuron. Son succès sur notre première scène fut très grand, et Mlle Sorel fut belle à miracle dans ces somptueux atours. L'artiste et le couturier peuvent s'adresser de mutuelles félicitations. "-̃
**#
Un mot s'impose sur le théâtre des Capucines, où tout est au Directoire les robes et les chapeaux sont très gracieux, assortis au langage précieux des Incroyables et des Merveilleuses qui passent sous nos yeux ravis.
Cette mode qui a vraiment bien du charme nous a permis d'admirer des hardiesses de toilettes tout à fait agréables lorsque ce sont des femmes telles que Mmes Charley, Jousset, Gaby Boissy, Debienne, etc., qui les risquent. Ghenya.
COURRIER DES THÉÂTRES
Le directeur des Capucines a obtenu le plus joli succès avec son nouveau spectacle. Il est en bas dans la voiture, de M. Louis Hennevé, et l'Inondé, de M. Bernard Montés, sont d'agréables bouffonneries. Les Muscadinés, la comédie en deux actes de M. André Barde, est un spirituel badinage où l'auteur a évoqué l'époque du Directoire pour faire une piquante satire des mœurs d'aujourd'hui. Ainsi, cette vive peinture des ridicules de l'an IV est une œuvre d'une exacte actualité. On y voit que notre temps de corruption est beaucoup moins inventif qu'il ne se flatte de l'être et que, en matière de modes et même de scandales, l'ingénieux dix-huitième siècle lui avait préparé la besogne. Il avait prévu jusqu'aux liquidations 'des congrégations M. André Barde a mis toutes ces choses en couplets avec un esprit endiablé, et M. Charles Cuvillier ajouta à l'agrément du livret l'attrait d'une partition pleine de verve et de fraîcheur. M. Armand Berthez fut tout à fait divertissant dans le rôle d'un directeur de théâtre, philosophe au goût du jour, qui n'est le plus nonchalant des maris que pour ôtrê=ie')F)ltiëGeftî'i3re3sé 'y-ês'' 'âfl^art fëi1 M. Maxime Capoul a prêté sa voix au personnage d'un grand seigneur qui a, par surcroît, auprès des danseuses, le prestige.d'un commanditaire. Mlles Lucy Jousset, Germaine Charley et Gaby Boissv rivalisèrent de grâce et d'entrain.
Aujourd'hui
A la Renaissance, à 4 h. 1/2, 23e « Vendredi de la Parisienne » « Premiers prix du Conservatoire », causerie de M. Auguste Germain.A cette: matinée prêteront leur concours dix-sept premiers prix du Conservatoire MM. Affre, Duclos, Mlles Mérentié, Lapeyrette, Jeanne Bourdon, Germaine Le Senne, de l'Opéra; M. André Brunot, Mlles Raphaële Sisos, Gèniat, Dussane, Provost, de la Comédie-Française Mlles Berthe Lamare, Raveau, Foreau-Isnardon, de l'Opéra-Comique M. Gabriel Frère, Mlle Madeleine Aubry, de l'Odéon- Mlle Renée Billard, premier prix de violon; auxquels viendront s'ajouter Mlle Marguerite Fregys et la petite Olga Gourari, de l'Opéra, dans ses danses. Prix des'places :0 fr. 50 à 3 francs. Au théâtre Femina, à 3 heures, conférence de Me Antony Aubia sur « l'Amour et le dévouement chez la femme ». Location sans augmentation de prix. (Tél. 528-68).
Ce so/>
A.la Renaissance, à'9 9 heures précises, première représentation de -Mon ami Teddy, pièce en trois actes de MM. André Rivoire et Lucien Besnard. Distribution
Madeleine Mmes Yvonne de Bray Francine G. Gravier Mathilde Irène Borioni Yvonne Stylite
Juliette Valois
Aline Sylvaire
Mme Roucher Cheirel (en repr.) Teddv MM. A. Tarride Didier Moral André Dubosc D'Allone Victor Boucher Bertin Paul Cappellani Verdier Berthier
Dominique J. Cognet Corbett Jadis
Harry Savin
Pierre Landais
A l'Opérai à 8 heures, Roméo et Juliette (Mmes Yvonne Gall, Courbières, Goulancourt, MM. Muratore, Delmas, Dangès, Dubois, Lequien).
Danse Mlle Lobstein, M. Ricaux. A la Comédie-Française, à 8 heures, l'Ami Fritz (MM. de Féraudy, J. Truffier, Dehelly, George Grand, Siblot, Joliet, Mmes Leconte, Fayolle, Lynnès)
Le Songe d'un soir d'amour (MM. George Grand, R. Alexandre, Mmes Bartet, Cécile Sorel).
A POpéra-Comique, à 8 heures, Manon, avec le concours de Mme Maria Kousnietzoff (MM.Léon Beyle, Vieuille,Allard,Mlle Régina,'
Badet).
A l'Odéon, à 8 h. 40, Antar, avec le concours de l'orchestre Colonne.
Aux Variétés, à 9 heures très précises, le Bois sacré, comédie en trois actes de MM. G.-A. de Caillavet et Robert de Flers pour les représentations de Mme Jeanne Granier et de Mlle Eve Lavallière (MM. Brasseur, Guy, Max Dearly, Prince, Moricey, etc.). On commencera à 8 h. 1/4 par les Maris en vacances.
Au théâtre Sarah-Bernhardt, à 8 h. 1/4, les Bouffons (Mme Sarah Bernhardt) à 10 h. 3/4, le Bois sacré (l'Evocateur M. Brémont Mmes Jane Mèà, Marcelle Péri, Marie-L. Derval, MM. Guidé, Decœur).
Au Théâtre Lyrique municipal de la Gaîté, à 8 h. 1/2, la Vivandière (Mmes Delna, Castel, MM. Gilly, Féraud de Saint-Pol, G. Petit, Larbaudière, etc.).
–A lai Porte-Saint-Martjn, à 8 h. 1/2 très p^é--
1..p|éèsr;C7iga/^ci^r.(M.-«-X'Uiien:-<?uitiiy?.Hing.3.
Sinione, Augustine Leric'ho, MM. GalîpàUXf Jean Coquelin, Mlle Kessel).
-Au théâtre Réjane,à8h.3/4, JBrù^e (Mlles. Ariette Dorgère, Lutzi, MM. (jarry,Sign'oret yPuylagarde, etc., etc.). A l'Athénée, à 8 h. 1/2, laBonnk Ècoli; -A 9 heures, le Danseur mconnu, comédie en 3 actes de M. Tristan Bernard (Mlle? Alice Nory, Goldstein, Bussy, Aël, Claudie de Si. vry, Greuze, Loury, MM. André Brulé, Henry* Krauss, André Lefaur, Cazalis, etc.). Au théâtre Michel, à 9 heures, 108' repré- sentation du Rubicon (Mmes Madeleine Lely, Juliette. Darcourt, Riveyre, Castel, Yalmy,' Samud, MM. Henry Burguet, Navarre,. Félix Gandéra, J. Blanchard, Keller) ̃-̃{'&gence Léa (Mlle Lyse Berty, MM. Harry Baur, Cornély); le Troisième' larron (Mlle Val m'y, MM. Navarre, Darbrey). •' ->
Au théâtre Apollo, à 8 h. 3/4, Rêve fis valse (Mmes Alice, Bonheur,' Alice. Mîlét, Marfa Dhervilly, MM. Henry Defreyri, Paul Ardot, Charles Casella, Saturnin Fabre). Aux Bouffes Parisiens Cora Laparcerie, à 8 h. 8/4, Son auteur, de M. Maurice Landav (Mlle Vermeil, MM. Rolley, Arnàudy) a 9 h. 3/4, Xantho chez les courtisanes, comédie en 3 actes, de .M. Jacques, Richepin, musique de M. Xavier Leroux (Mme,s Cora Lapar? cerie, Cavell, Marie-Marcilly et la danseuse Esniée, MM. Henry -Laniotlrty Hasti,' 'Afnaudy).>> ̃ Aux Capucines, à 9 heures, les Muscadinés, opérette (Mlles Lucy Jousset; Germaine Char»ley, Gaby Boissy, Suzy Deguez, Harnold, MM. Berthez, Capoul, Darnley, Choof, Hervil);:7i' est en,bas dam la voiture (Mlle Mérindol, MM. Blanche, d?Aumont); V Inondé (Mlle Marthe Debienne, MM. Prad, Mathillon) Au théâtre du Grand-Guignol, à ^h^eurdg, Dans les soutes, .la Lutte. pour la vie. "4$ château, ÏEclaboussure, Un malin, le Ptiilav.' thrope. ̃ .-̃• • ,̃
Hier ̃ .̃•'̃
M. Dufrannea' débarqué' âti Havre, •rôv'è- nant de New-rYork sur la lauraine, a"prês une magnifique saison en Amérique., La reprise d'Adrienne. Leèo«1))'13ul' a, été aussi belle que pouvaient l'espérer les amis de la. Comédie-Frafaçaise. Dans le rôlje de 'la célèbre tragédienne*, Mme, Bartet a été magnifique; et ses accents, d'indignation, les souffrances de son cœur déchiré,, traduits avec une vérité et tiri charme indicibles, ont remué la salle qui, à chacune de ses s,cêrieg, a applaudi la grande artiste avec le plus grand et le plus légitime enthousiasme. Mme'Bârtct, avait pour principale partenaire Mjlë Cécile Sorel qui pour la première fois, tenait le rôle de la princesse de Bouillon. Elle y a été de. tout premier ordre. Son impatience, ses jalousies, ses colères, la cruauté, de ses dédains, étaient d'une artiste de grande race, et il a paru que, dans ce rôle difficile, elle touchait à la p.erfection. M. de Féraudy, comme chaque fois qu'il joue Michonnet, déployait, les niille ressources d'un art supérieur. M. Jactmes Fenoux a plu beaucoup dans le rôle de Mau1 rice de Saxe. M. Louis Deiauriay donnait autant de dignité que le personnage en coniporte au prince de Bouillon. Et pour le talent ou la, conscience qu'ils apportaient dans les silhouettes'qui évoluent autour dçs protagonistes, il convient de louer Mlles Géniat, Clary, Maille, Robinne, Prévost, MM, Dehelly, Joliet, Ravet, etc., etc: La recette touchait au maximum.
A l'issue .de la représentation a a ,,eu. lieu, sur la scène, une réunion de la Ruche de Molière. C'est une Société de secours mutuehsj qui groupe tout le personnel de la maison. Avec l'habituelle sollicitude qu'il témoignera tous ceux qui font partie de la Comédi&^Fra'nçaise, M. Jules Claretie présidait cette txôlt-.r 'ira-on. On y constaté la prospérité toujours croissante de la Ruche de Moliôre^t nommé M. Gérard secrétaire général de la Société. en remplacement de M. Dorlot..̃ i.
MlleVix.a remplacé hier, à r.im,proyjste, Mlle Chenal dans la l'osca. Elle- y a été tout à fait remarquable, et la salle,, satisfaite, a; éclaté en applaudissements à chaque acte. «Mlle Geneviève Vix, nous écrit-on -de l'Opéra-Comique, n'a demandé pouVtôuté récompense à son directeur que de lui ,fair.ft chanter la Tosca demain encore; ce qui lût a été accordé ». La soirée de demain vaudra.* à la brillante cantatrice de nouveaux et chaleureux bravos. Il y aura foule pour, applaudir Mlle Vix. (
»,
Les.chiffre3 ̃ • ̃ C'était hier soir, aux. Variétés, la £0e fepfé-1. sentation du Bois sacré. La. recette dépassait 9,800 francs.
Les auditions du Vaudeville ont commencé. hier. Profitant des loisirs que lui fait la vogue du Costaud des Epinettes, M. Porel a entendu cinquante artistes il en entendra a,û-» tant demain et après-demain.
Hier, à trois heures, au café Cardinal, ià eu lieu, sous la présidence, de M. Théodore Henry, l'assemblée générale du Syndicat des auteurs et compositeurs dramatiques.' Cent vingt membres environ, étaient présents.' Au début, M. Théodore. Henry a pronoBcé' une fort intéressante allocution il a constateles services rendus par l'association, qui;e§t à la fois un syndicat professionnel et ui\e société de secours mutuels approuvée. Aujourd'hui, personne ne conteste plus l'existence de ce groupement ouvert à tous les professionnels de l'art dramatique èl lyrique. Actuellement, plus de trois cents -auteurs, dont exactement cent un sociétaires de lu rue Henner, se sont unis et marchent avec une discipline qui assure leur -succès.- L8 président a recueilli de d'enthousiastes âp- plaudissements.
M. Charles Simon, secrétaire général, a fait connaître le travail des commissions, l'-cêuvre accomplie grâce à la bonne volonté de tous. Son rapport a été adopté à l'unanimité, aifesi' que celui de M. Lucien Glèizè, trésorier, qui' t a su se montrer spirituel en présentant des chiffres. ̃
Sur la proposition de M. GrenetrDancourt, des félicitations ont été votées à MM.- Eniite Fabre et Gabriel Trarieux-, membres dù-syn-«dicat, qui font partie de la commission de la. rue Henner où ils défendent avec zèle les in- térêts de tous les auteurs. M. Grenet-Dancourt • a souhaité que lès trois candidats que le syndicat présente aux prochaines élections de la commission soient élus et secondent le zèle de MM^ Emile Fabre et Gabriel Trariewx ,T Diverses motions ont été présentées pàï> MM. Joachim Nunez et Fernand Meynet.' ̃ Le.syndicat a ensuite réélu Lucien Gleize, Louis Holacher et Paul Olagniér comme membres sortants du comité de la. Société de secours mutuels où M. Louis Artus a été également nommé en remplacement M. Decori, décédé.
Au cours de la séance, M. le président a lu des lettres fort aimables d'une quinzaine de directeurs parisiens, qui ont bien voulu accorder l'entrée de leur théâtre aux membres du Syndicat dans le dessein do permettre aux auteurs de suivre le mouvement drama-» tique. 1 bl l 'l'd"
Cet acte louable de solidarité artistique' a été très apprécié et on ne saurait trop en faira l'éloge.. '̃'̃' Le banquet annuel du Syndicat aura' lieu le 23 mai, sous la présidence de M. Barthou*
,i.
La centième de: Chanlecler a été donnée hier, en matinée, avec un succès considérable. L'œuvre, admirable de M. Edmond. Rostand et ses interprètes ont été acclamés par une salle comble et enthousiaste. M. Lucien Guitry, Mmes Simone, Augustine Lé, riche, MM. "Galipaux et Jean Coquelin ont §té -l'objet d'ovations continuelles. ̃ "> h Iï n'est pas-s+ùis, iatécêMie nyte$ e çcUç.
t.
première étape de la carrière triomphale de Chanleeter accuse une recette totale de, li247,89O fr. 76, soit une moyenne de 13,478 fr. 90 par représentation. C'est la prernière fois, croyons-nous, que paï'eille moyenne est atteinte dans un théâtre de
Pans-: •
La.inatinéc offerte hier, au Trocadéro, par clés poètes à la mémoire de Vigny a obtenu le plus brillant succès, en dépit d'une salle flaciale et d'un programme trop chargé. Le ublica fêté Léon Dierx, le vieux maître qui, par, son, talent et la dignité de sa vie, est plus que tout autre digne de célébrer Vigny les paroles 'éloquentes de Victor Margueritte
et de Laurent Tàilhade, l'un disert et grave,
l'autre, enthousiaste et superbement lyrique,. ont soulevé des bravos sans fin. Le public a prodigué' lés applaudissements à Mme Segond-weber et à l'incomparable îséron qu'est, dans Britannicus, M. E. de Max.
Dans le1 gros succès de la matinée une Bprine-part doit être faite à Mlle Zina Brozia, qiny.avec M. Saléza, son excellent partenaire, a chanté en -grande artiste un important fragment d'Othello. Le public, enchanté de la voix et du jeu de Mlle Zina Brozia, lui a fait une5 ovation interminable.
i. Déiiïàin: i •
îf.^Britilogne fera- sa rentrée demain, la 3&îiÈê,'en; Chantant Nélusko dans l'Africaine.
Àû.;Gylnnàse,le« «Samedi de Madame de-
dépaih sera consacré à. la. pantomime. Laco|îjférenc6 sera faite. par Félix, Galipaux. Le Brogramine, fort abondant, comprendra le, célébjre'jmQnoniine Pour une bouffée de tabac! d6nt_;ilest 1 auteur et: auquelSarcey: consacra
iàdisvsix ç6k»nries de sOn, feuilleton du Temps.
i'àdis'~i~GO~D,ri_es ~e @ ,(,Rien, 'de plus -juste,,
If ;teimiifait aînsi> «.Rien de plus juste,'
de^plitsrflh,- de plus .spirituel.' Galipaux a la sbufflSlfse1 de'ranguillè,1 la vivacité; la prestesse et la. mobilité de.physionomie du singé. jÇ'est.unj niime délicieux. » Demain, à 5 heures, au Gymnase,' les PaTi'sien s. jugeront à quel point Sarcey avait
raison..
¡..
i Au jour le Jour': `
Mlle Berthe Mendès chante ce soir, à l'Opéra, pour la première fois, dans Roméo et Juliette, le rôle de Juliette. On sait quels succès obtint; cette charmante cantatrice en créant le rôle' dé la' charmeuse dans Thaïs, puis en chantant Armidè, Ariane, et le rôle de la Reine dans les Huguenots. Elle aura ce soir des partenaires excellents puisque l'affiche porte les noms de MAI. Altchevsky, Journet, Lequien, Dangès, Dubois Mmes Laute-Brun. et Goulancourt MM. Delpouget, Ezanno, Varelly,t Gonguet et Rolland. La danse sera menée par Mlle Lobstein.
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De très nombreux lecteurs nous demandent à quelles dates doit chanter encore Mme Kousriietzoff, à l'Opéra-Comique. La grande cantatrice russe interprétera ce soir Manon, où elle a triomphé déjà; le 6, elle chantera, selon toute vraisemblance, la Traviata..Elle la chantera en russe, comme la saison derniére Mlle Lipkowska, et, à moins de changements imprévus, le 12, le 14 et le 19, elle incarnera encore Manon.
Avant son départ, pour Covent-Garden, doiit elle .sera une des grandes étoiles, pendant la saison d'été ( « Nous l'attendons, dit un joiirnal^anglâis, pour voir l'idéale perfection dans Manon. » ), Mme Kousnietzoff chantera probablement "aussi à l'Opéra.
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̃̃ '-y- .#;̃ •
Lafcmê fera l'affiche de la représentation pppulaire à prix réduits (avec location), de lundi prochain à l'Opéra-Comique. Lakmé aura pour] interprètes Mlle Lucette Korsoff, MM. Sens' et Jennotte.
̃ Lès.; obsèques de Mme Renée Félyne auront lieu; cet après-midi au cimetière Montparnasse. Comme nous l'annoncions hier, on se réunira,' à deux heures précises, à la gare du Nord, cour des Messageries, rue de Maubeugej pour la formation du cortège.
1
Wne troisième Salomê. MM. Léo Pouget et ̃Xanfôf viennent de terminer une Salomé, princesse de Judée.
• D'une. intéressante lettre de M. Peyronnet, l*l»ifhabïe! secrétaire général du théâtre SarahBernhardt, nous détachons ce passage 11 .avait été, convenu que le Bois sacré, de M. Edmond Rostand, serait donné pendant une semaine avec les Bouffons, de M. Miguel Zamacoïs, et/pendant l'autre avec l'Aiglon (trois premiérsi actes).
La semaine des Bouffons devait se terminer ce SQiij-mais devant le grand succès qui accueille chaque soir cette pièce charmante de fantaisie et" de gaieté, M. Edmond Rostand a eu le joli geste'de demander qu'elle continuât à faire afÇhe.àvéc te Bois sacré qui clôture la soirée dans la-grâce et rémerveillemcnt.
;Mme fearah Bernhardt pourra donc donner encorela semaine prochaine les Bouffons avec le Kijis: sacré, spectacle' des plus heureusement cpmbinés.'poui; le.public des soirées comme pour
celui des matinées.
Ajoutons qu'hier encore la recette des Bptfffons et du Bois sacré atteignait 5,000
fra'ncs..
i'Ah propos de la 75e représentation de la "Vierge folié, il n'est pas sans intérêt de comparer le total des recettes réalisées dans cielaps de temps par l'admirable pièce de M: Henry- Bataille avec les plus grands succes du?Gymnase sous la direction habile de ftt.' Alphonse Franck. Voici les chiffres f e-
1 "Faullièton du FIGARO du 29 Avril 1 ( (9)
BPÂUYRE AMOUR Dona Balbine
xv
`.
:• SUITE
tes enfants et les>hirondelles,.ici, làbas, tout autour de la maison, par la ville entière, continuaient de crier. En Balbine aussi des voix confuses mêlaient leurs cris déchirants et tout cela était si douloureux à subir qu'elle eût voulu se sauver en mettant ses deux mains sur ses oreilles.
Cependant elle entendit confusément que Cîriaca prévenait Miguel de l'arrivée du docteur et que Miguel faisait ses adieux à Andrès. Les dernières minutes passèrent très vite. Andrès et Sanche parlaient. Peut-être leur. répondit-elle. Efpujs, Andrès s'inclina pour prendre congé et elle se leva.
•r- Adieu, doâa Balbine, ou plutôt il se reprit avec une très courtoise politesse;, au revoir, je veux l'espérer. *EHe répéta docilement
-Au revoir, je veux l'espérer.
-i-ONous passons à l'hôtel ? interrogea Sanche prêt à sortir.
Non j'avais laissé mes ordres pour le transport des bagages. Nous pouvons ay&^fclajgâre directement.
A9 ) H
AUX CAPUCINES Les Muscadmes
levés sur les registres de la Société des auteurs
Le Retour de Jérusalem Fr. 413.462 Mademoiselle Josette, ma femme. 363.625 L'Ane de Buridan 356. 88G La Vierge folle. 487.243
F"i- 1 1 1
tomme on ie voit, le total (tes soixantequinze premières de la Vierge folle, dépasse de 73,781 francs celui des soixante-quinze premières du Retour de Jérusalem qui fut cependant le plus grand succès obtenu jusqu'alors par le Gymnase.
Les dernières études de l'Attaque du Moulin s'achèvent à la Gaîté Lyrique Mlle Delna, MAI. Affre et Boulogne figureront en tête de l'interprétation.
M. Fontanes vient d'engager M. Morins, un comique qui fit la joie du théâtre Déjazet dans le Neveu, de ma tante.
M. Morins revient de Russie il faisait partie de la troupe du théâtre Michel, au. cours .de < cfiite,.dei'nière- .saison, .et -iï-'y était apprécié.
Le théâtre Cluny affiche, pour ce. soir, la 50e représentation du Colonel Ronchonot, avec tous les créateurs MM. Grégoire, Paul Perret, Koval, Mmes Franck-Mel, Benda et Dhermont.
Matinées annoncées pour dimanche prochain
Comédie-Française, 1 h. 1/2, l'Amour veille. Odéon, 2 heures, Antar.
Variétés,' 1 h. i/2, le Bois sacré.
Théâtre Sarah-Bernhardt, 2 heures, le Bois sacré, les Bouffons.
Vaudeville, 2 h. 1/2, le Costaud des Epinettes.
Théâtre Réjane, 2 heures, Bridge.
Nouveautés, 3 heures, le Phénix, On pùrge bébé!
Porte-Saint-Martin, 1 h. 1/2, Chantecler. Renaissance, 2 h. 1/2, Une Femme passa. Gymnase, 2 heures, la Vierge l'olle. Théâtre Lyrique de la Gaîté, 1 h. 1/2, Quo Xadis?
Athénée, 2 heures, le Danseur inconnu. Apollo, 2 heures, Rêve de valse.
Théâtre Antoine, 2 h. 1/4, la Bête. Bouffes-Parisiens, 2 heures, Xanthochez les courtisanes.
Palais-Royal, 2 heures, l'ais-toi, mon cœur! Châtelet, 2 heures, l'Homme à deux têtes. Ambigu, 2, heures, Prostituée.
Déjazet, 2 heures, le Papa du régiment. Cluny, 2 heures, le Colonel Ronchonot. Théâtre Femina, 3 heures, le Général Bob.' Trianon-Lyrique, 2 h. 1/2, le Jour et la Nuit..
H.
Festival Edmond Membrée.
Les amis d'Edmond Membrée organisent,
Ce fut la dernière phrase qu'entendit r Balbine. Elle s'appuyait contre ce pilier où, le premier jour elle s'était appuyée pour l'attendre. La. porte se referma. Pourquoi restait-elle la ? Andrès s'en allait et elle était une petite infirme. Andrès s'en allait. cette chose était encore pire que l'autre. Lentement, elle traversa le patio qui s'emplissait de crépuscule avec une impitoyable avidité. Ses jambes maladroites s'embarrassèrent t dans sa robe qu'elle ne relevait pas, elle tomba sur les genoux. Elle resta là une minute 'avant' de se relever, et puis elle entra dans le petit salon qui précédait sa .chambre. Il était obscur et triste. Une porte s'ouvrit devant. quelqu'un de petit et d'informe qui était Miguel, au cœur plein de pitié. Alors, sans prudence ni pudeur, sans honte d'avouer son secret, elle cria Mon amour est parti Miguel, mon amour est parti
Et glissant sur le tapis, s'y couchant, les bras étendus, elle se mita sangloter si désespérément que Miguel avait peur de la voir mourir.
XVI ̃
Balbine vécut plusieurs jours dans une sorte de stupeur. Elle ne se plaignait pas; elle parlait peu et doucement. Pourtant le lendemain du départ d'Andrès, Ciriaca ayant osé s'étonner devant elle et l'interroger, elle lui rappela qu'elle n'était qu'une servante en termes si durs que la vieille femme, froissée profondément, faillit quitter la maison.
L'été brûlant de nouveau écrasait la plaine castillane. Tout le jour chacun demeurait confiné dans les patios obscurs et fraîchement carrelés. Et Tolède semblait une ville déserte occupée seule- ment par la "toute-puissante' et mortelle
préf^nç^UjSolj^
pour les, premiers jours de juin, un concert où revivra la mémoire du brillant composi-'teur qui n'est resté pour trop de profanes que l'auteur de la célèbre ballade Page, écuyer, capitaine.
Son œuvre est pourtant considérable et en très grande partie inédite. La représentation annoncée aura donc l'attrait de la nouveauté. Ce ne sera pas le seul. Mme Litvinne sera au premier rang des artistes éminents qui ont promis leur concours. A elle seule, sa présence suffirait à faire espérer que la fête sera de tous points, digne de l'auteur d'Œdipe roi.
L'Association des directeurs de province s'est réunie ces jours-ci, sous la présidence de M. Saugey, directeur de l'Opéra de Marseille, dans les locaux de notre excellent confrère le Nouveau Siècle.
D'importantes décisions ont été prises relatives particulièrement à la fête que les directeurs organisent le 12 mai au Trocã déro. Après quoi, on a sablé le champagne à la prospérité de l'Associatif deVdireçteurs et du Nouveuu Siècle.
C'est dans l'hôtel du Nouveau Siècle, rue de la Pépinière, que l'Association des directeurs tiendra désormais ses séances.
Le • 143e dîner des « Mille Regrets » aura lieu le lundi mai, à sept heures et demie, au café Cardinal, sous la présidence de M. Georges Ricou, chef du personnel de l'OpéraComique.
i
La Comédie Mondaine affiche, à partir de ce soir, la Damé du 23.
Le spectacle commencera' par Parfait accord, comédie en un acte de M. Ed. O'Farrell. Dimanche ler mai. et jeudi (fête de l'Ascension), matinée à deux heures et demie.
Le Théâtre Populaire, 8, rue de Belleville, affiche pour ce soir, et pour une semaine, François les Bas-Bleus, l'opéra-comique en trois actes de-Dùbreuil, Humbert et Hurani, musique de Bernicat, terminée par M. André Messager.
Dimanche Ie' mai, matinée à deux heures^ M. Henri Antoine fils, aidé de quelquesuns de ses caimarades, monte en ce moment une pièce de MM. Charles Raymond et Camille-A. Traversi, le Maître d'école, pour le Théâtre du peuple.
Après une représentation donnée dans.l'après-midi au théâtre Réjane pour la presse, le Maitre d'école partira en tournée.
Le 81e Dîner-de Faveur a eu lieu à la salle Lemoine, le 22 courant, sous la présidence de Mlle Vera Sergine et de M. de Pawlowski, rédacteur en chef de Comœdia, qui avait
consacra la plus grande partie de ses après-midi à de longues siçstes pendant lesquelles, rempli d'une satisfaction qui le vengeait enfin, il rêvait des tortures que devait éprouver Balbine. Et de nouveau Balbine vécut dans le salon, assombri et frais, et Miguel vint lui tenir compagnie. Elle tolérait sa présence, mais ne permettait point qu'il lui parlât trop longuement. Tout ce qui la disfrayait de sa souffrance lui était insupportable. Elle se ramassait toute dans la pensée de son amour perdu. Tout d'un coup elle songeait que cet amour n'avait été rien qu'un rêve, et elle avait l'impression atroce de celui qui, se cramponnant avec trop de violence à une molle étoffe qui cède et qui'craque, sent ses propres ongles lui rentrer dans les paumes. On entendait le ronflement de ^anche^ dans la pièce voisine! Mais aucun bruit ne montait de la rue qui se mourait sous le soleil en exhalant l'odeur de ses pavés surchauffés. Miguel savait des histoires rafraîchissantes à entendre parce qu'elles se passaient parmi des héros de légendes, beaux et bons, vivant dans des jardins obscurs où l'eau chantait dans les bassins de marbre. Mais comment eût-il osé dire à Balbine seulement la première phrase? Assis en face d'elle, il la regardait souffrir. Et il eût voulu lui ôter du cœur cette souffrance, la prendre entre ses mains, dussent-elles en demeurer remplies de plaies et de brûlures comme d'avoir recueilli un charbon ardent. Elle faisait peu attention à lui et quelquefois, quand sa peine la mordait trop fort, elle se tordait les mains, sanglotait ou parlait haut comme si elle eût été seule
Les premiers jours, il'me semblait pourtant que nous allions nous aimer. Les gitanes me l'avaient prédit.et puis il, jne regardait véritablement avec plaisir, éjuand j'ay.aj* njft-EObêjrQk^f^o^^arobe
bien voulu remplacer Mi Desgranges souffrant.
Au dessert, un divertissement très artistique réglé par Mme Cernusco, musique de M. Henri Hirschmann, qui tenait le piano, fut interprété avec beaucoup de grâce et de succès par Mlles Greuze, Germaine Larbaudière et Samary.
Mlle Vera Sergine eut un triomphe en disant une fort belle poésie, qui commentait cette jolie scène mimée. Après le dîner, les membres votèrent à l'unanimité l'admission de M. Maurice Level.
A ce dîner assistaient
Mlles Cernusco, Germaine Larbaudière, de Nys, Samary MM. Edmond Binjamin, Henri Bronner, Brouazin, Peter Carin, Carré, E. Codey, Crémieux, Dargès, Delamare, Delecraz, Duperelle, Fabius de Champ ville, Jean-José Frappa, Gide, Gleize, Habrekorn, Henri Hirschmann, Alfred Ichac, Paul Largy, E. Lemaire, Achille Lemoine, Albert Lexcellent. M. >de Marsan, Ernest Molier, Alfred Moyne, Etienne de la Neuville, Jean Ott, Paul Philipon, Henriquez Phillipe, Pierre Sou\-«stre, Camille Tixier, Traut, Trebla, Trebor, Max Viterbo, Léopold Wenzel, AVidhopff, qui avait illustré le menu.
De lIfonte-Càr'lo
Les programmes des Concerts classiques, que M. Léon Jehin dirige avec un réel souci d'art, nous offrent régulièrement, à chaque séance, quelque « première audition1». Tout. récemment, c'était la Salomé de M. Mariette, dont deux extraits,le Prélude et Danses tragiques, obtenaient un beau succès que le public parisien vient de ratifier au théâtre de la Gaîté Lyrique. Remarquable par la -sûreté de l'exécution autant que par l'élévation de la pensée, la musique de M. Mariotte s'exprime dans une langue vibrante, fàrouche jusqu'à l'àpreté et d'une indéniable.
énergie.
Un jeune compositeur, M. Ph. Moreau, a fait également d'heureux débuts, à la salle Garnier, avec trois poèmes expressivement chantés par un ténor d'avenir, M. Robert Lassalle, fils du célèbre baryton.
Le charmant compositeur italien, M. Sinigaglia, triompha avec deux danses pièmontaises, dont on a chaleureusement applaudi l'abondance des idées mélodiques sur des thèmes populaires et la richesse orchestrale pleine d'agrément.
Enfin le dernier concert, consacré aux œuvres de Berlioz et de Wagner, se termina dans une apothéose où furent acelamés lès chefs-d'œuvre de ces géants de la symphonie et leurs admirables interprètes.
M. Isidore de Lara (dont la Messaline obtenait dernièrement un gros succès à Cologne et à Nice) est installé présentement à Venise, la ville' chère aux artistes. Il y achève sa nouvelle partition des Trois masques, un drame -lyrique d'action rapide, écrit sur un
blanche brodée et que ma mantille était bien mise.
Elle disait encore:
Une fois, en me disant adieu, il m'a retenu longuement la main,il me l'a serrée si fort que. les ciselures d'or de ma bague'soiit restées marquées sur mon doigt; je les ai regardées toute la soirée, je n'osais m'occuper à rien par peur de. les effacer.
Elle disait:
Après m'avoir parlé des femmes qui lui avaient plu ou qu'il avait aimées dans ses voyages à travers tous les pays du monde, il ajoutait: et à Tolède, Bal- bine, je vous ai connue.
» Mon Dieu, commej'ai retenu chacune des paroles qui pouvaient ressembler à de l'amour Je sais la place où il me les a dites et de quelle manière il se tenait devant moi et la robe que je portais. Mon Dieu mon Dieu
Quelquefois aussi,avec uneincqnscience qui lui venait de cette peine qui était en elle plus forte que tout raisonnement, elle interrogeait Miguel
C'est une femme qui l'a si précipitamment rappelé à Cadix, n'est-ce pas, Miguel ? C'est une femme? Mais, Balbine.
Tu le sais comme moi, cela se voyait. Il avait l'air impatient, mais content. C'est une femme. sa maî- tresse. Elle doit être bien faite.
Elle se.taisait. Dans le silence, Miguel tout à coup sentait son chagrin à lui, son pauvre amour accru, exaspéré à présent par la jalousie et par la pitié. Comme Balbine, il devenait plus pâle, il se tor- dait doucement les mains. Le silence au dehors était si grand qu'il semblait que dans toute la ville il n'y eût plus de vivant qu'eux deux et leur douleur. Et les petits êtres sculptés au sommet des colonnes (Ju pat jo e t, aperçus par la,fenê-
tvë; â": travers- -féi" grïlïès, 'â^iiUiÉSSe^f
poème que M.Charles Mérê à. -tiré --de s» propre pièce. Nous apprenons la mort du colèl)r<ï|i.actgttr*
Go_nzalito, dit Charito, qui est décède a -Ma-*
drid. ̃
SPECTACLES & CONCERTS Aujourd'hui
A l'Université des Annales, 51, rue SaintGeorges, à 5 heures « Festival Bourgaultr Ducoudray »; causerie par M. Auge de Lassus, avec le concours de Mme Mellot-Joubert, de Mlle Régina Badet, de MM. Cros-SaintAnge et Berton. Au piano l'auteur. Ce soir
Aux Folies-Bergère, la Revue des Folies-Bergère, de MM. P.-L. Fiers et Eug. Héros (Jane'Marnac); « la Vampire» (Mlle Trouhanowa, de l'Opéra; M. Quinault, de l'OpéraGomique « la Fédération du spectacle » Mlle Marnac, MM. Maurel, Chevalier « le Paradis républicain » « l'Ecole neutre » (miss Beatie and Babs), « Chantecler aux Folies » et « la Grrrande Liquidation.» (M. Maurel).
A l'Olympia, la Grande Revue, vingt-six décors, 600 costumes, 150 artistes, (Ethel Le-r vey, Girier, Id. Brémonval, Max-Morel, la Fornarina, Max Linder, Resse, etc.); le 8 Blossom Girls et leurs chiens collies Signor Flori, phénomène vocal; Madiah Surith et son boa vivant; Sarah au music-hall des marionnettes le Puzzle à l'Opéra; Paris-Chantecler; combat de coqs, etc. A 10 h. 1]2, Grand final des Jouets et du Château de cartes.
A la Scala, la Revue de la Scala, 2acf.es, 8tableaux (Polin, Morton.Sinoël, Carpentier, Edmée Favart, Alice de Tender, Paule Morly, Mary Perret, Jane Dalmont, Renée Baltha, Derns, Robert Casa, Eugénio, Rivers, Lejal, Lack). Le Cinquantenaire de la « Légende des siècles » (grand défilé, 100 artistes en scène); les Estampes galantes du dix-huitième siècle le Marché aux esclaves. Apothéose. Au Moulin-Rouge la Revue amoureuse d'Henry Moreau, et Briollet (Lina Ruby, Esmée, Nal, Serval, Ferréal, Saidreau). Au Tréteau Royal, à 9 h. 1/4, le Masque (Mariette Lelières, G. Raulin) Catherine (Juliette Martineau, Saint-Paul) la Folie des grandeurs. Un petit béguin (Gaby Madry, Gabriel Frère); Cambo.tinages1 revue (Debério, Aimée Faure, Made Siamé, Hélène Desprez, Fred Pascal, Mariani, etc.). A la «BoîteàFursy », à 9 h. 1/2, les chansonniers Fursy, Enthoven, J. Moy, Mévisto aîné, Emile Wolff, Tournayre. AU heures, la revue On liquide! on liquide! avec Spinelly, Duplaix, Magdy, A. Defrenne, Ferréol, E. Wolff, Mévisto aîné.
Au Nouveau-Cirque, à 8 h. 1/2, attractions nouvelles la Revue, grand spectacle équestre avec chants et danses.
-» A la « Lune Rousse », 36, boulevard de Clichy (téléphone 587.48) (direction Bonnaud-Blès), à 9 h. 1/2 D. Bonnaud, NumaBlés, P. Marinier, Baltha, Weil, etc., dans leurs œuvres. L'Ouverture du chalet, ombres d'Abel Truchet; Rayons de Fume, revue en vers (Lucie Pezet, Antoine Lauff, G. Charton, etc.).
Au retour de Nice, de Biarritz et du Caire, l'une des premières visites des hivernants est pour cette Revue de la Scala, dont on dit tant de bien, et qui justifie amplement sa bonne réputation, tant par l'esprit du dialogue, la verve des couplets, la joliesse de la mise en scène et des femmes qui y figurent, que par sa remarquable interprétation due à des artistes tels que Polin, Sinoël, Robert Casa, Eugénio, Rivers, Grahan, Edmée Favart, Alice de Ténder, Paule Morly, Mary Perret, Jane Dalmont, Renée Baltha, MarjaçV etc., etc.
Et l'on continue à refuser "du monde boulevard de Strasbourg X:»
Les vastes jardins du Moulin Rouge (le terme n'est pas exagéré, puisque l'établissement ne compte pas moins de 6,000 mètres carrés de superficie) forment un délicieux cadre de verdure dans lequel, aussitôt que la température le permettra, les spectateurs auront le loisir de goûter tout l'attrait de la campagne en plein Paris par les belles soirées printanières les dimanches, en matinée et d'assister au merveilleux spectacle de te Revue amoureuse, d'Henry Moreau et 'Briollet.
»t«
Que ceux qui n'ont pas encore applaudi de Max dans la revue de la Cigale, Tu blagues se hâtent, car en raison d'engagements antérieurs l'éminent artiste ne jouera plus à la Cigale que jusqu'au 5 mai, jour où la revue Tu blagues! terminera sa brillante carrière: C'est une opérette-bouffe en deux actes le Costaud de l'Olympe, de MM. Georges Nanteuil et Léon Mirai, musique nouvelle de* M. Willy Redstone, qui lui succédera, avec, comme interprètes principaux, les divettes Alice Bcnheur et Thérèse Cernay, et l'excellent artiste du théâtre. Antoine, M. Georges Flateau, spécialement engagés..
Aujourd'hui vendredi, première soirée de gala de Luna Parle, marque l'ouverture réelle de la saison printanière. En effet, toutes les Parisiennes se sont donné rendez-vous pour rivaliser d'élégance dans leurs splendides toilettes qu'elles se sont bien gardées de montrer plus tôt. Tout le monde se souvient encore des fameux vendredis mondains de l'an dernier, au Luna Park. Ceux qu'inaugurera ce soir la direction feront oublier ceux passés, tant par leur éclat que par la franche gaieté des visiteurs.
noirs par contraste avec l'éclatante lumière, prenaient l'apparence de démons véritables.
XVII .̃.•̃̃
Une fois, après une longue méditation, elle frappa avec colère la table qui était auprès, d'elle. et s'exclama, toute pleine de la révolte que lui inspirait son destin misérable
Et dire que personne ne m'aimera. jamais 1
Personne. oh Balbine!
Il la regarda si singulièrement, le ton de ses paroles fut si âpre qu'elle comprit. Et tout de suite il fut épouvanté de ce qu'il venait de dire, parce que, roidie sur sa petite 'chaise et ramenant contre sa poitrine ses poings serrés, elle criait
-Toi. toi!
Elle se renversa en arrière et éclata de rire. Mais brusquement son visage devint grave, elle dit avec terreur Toi. Miguel! C'est donc toi que m'avait annoncé la gitane! La Ciriaca m'avait bien dit qu'elles ne se trompaient jamais. C'est moi qui n'avais pas su comprendre. Un homme est près de vous. Du bonheur! du bonheur! Ah ah! c'était toi!
Elle rit de nouveau, et son rire était déchirant. Miguel, rageusement penché sur elle, lui saisit les deux mains Tais-toi. Je te défends de rire ainsi, comme une petite fille que le dépit a rendue folle. Je veux que tu te taises, tout de suite; tu n'as pas le droit de me faire un pareil mal.
Elle se laissait secouer sans opposer de résistance.
C'est cela, c'est cela. c'est le destin de notre maison. Nous deux après les autres, Miguel! Ah! ah nous deux. Une minute, la fatalité l'accabla
Pauvres-' âê -n<3'u«i -que nottâ som mes:
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CODRRIERJDSICAL «Soiïêes d'Art», 8, rue d'Atkànes. CesoHylL -ueul: heures précises, quatrième concert historique donné par Mme Berthe Marx. La1 programme, entièrement consacré à Scliu- mann, comprend ..̃̃̃• > < Fantaisie eii^ut; Kreisleyiana:' Bl-ude's syhipbo- ̃> niques; Sonate en fa dièze mineur Fantaisie- St'àcke; Oiseau, prophète; Romance en mineur. Carnaval Préambule, Pierrot, Arlequin, Valse noble, Euserius, Florestan, Coquette, Réplique, s Sphinx,' Papillons, A. S. C. H., S. C. >H. A., let- tres dansantes. Chiarina, Chppih, Estrella;Re- connaissance. Pantalon el; Colombine, Yalse-allèmànde, Paganini, Aveu, promenade, pause, MSiv che des Davidsbiindler contre les Philistins.
Serge Basset.
Les cinq matinées que Mme Paul de Làu- ` ribar doit donner au théâtre Michel, sous le patronage de MM. Massenet, Paladilhe, Théo- dore Dubois, Gabriel Fauré, Ch. Lenepveuîet Vincent d'Indy, et que nous annoncions ` l'autre jour, commenceront jeudi prochain 5 mai, et la séance' sera consacrée à ` Jean-Sébastien Bach1. Les virtuoses qui prêteront leur concours à cette première- matinée sont Mmes Kellermann et Gignoux, MM. Fernand Pollain, des Concerts-Colonne et Lamoureux; Audouin, du Théâtre Lyrique de la Gaîté, et Mme Maurah-Saint-Selve, -Se la Schola Cantorum.
Un abonnement a été fait pour ces cinq matinées. Pour tous renseignements,' s'a- f dresser au bureau de location du théâtre Michel..
Demain soir samedi aura lieu, à la'saite des Agriculteurs, le concert avec orchestre! donné par le distingué violoniste Paul Schoofs, avec le concours de M. Dany Brunschwig, son élève, et de l'orchestre Hasselmans,: que dirigera M. Ruhlmann. Agé de quatorze ans et demi, Dany Brunschwig, neveu de/Mlle Brandès, après avoir poursuivi de sérieuses études littéraires, débutera ce soir-là en public dans la carrière musicale, où il est apr pelé, croyons-nous, au plus brillant avemr. Billets à la salle et chez A. Dandelot,-83, rua' d'Amsterdam. H
Samedi, 23 avril, une très brillante mètii- ` née a été donnée dans les salons de l'Art musical, lu, rue de, Bruxelles, pour son inauguration. Au programme le maître Louis.Diémer dàijs ses œuvres M. Marcel Bâillon, M. Maxime Thomas et Mme J. Safflet-Vitry, cantatrice, directrice-fondatrice de l'Art musical, y ont été chaudement applaudis. Nombreuse assistance mondaine, littéraire, artistique. L'assemblée générale de l'Association dea ` artistes musiciens (fondation Tailor) aufa lieu le vendredi 6 mai, à 1 h. 1/2 précise, dans la grande salle du Conservatoire do musique et de déclamation (entrée par la rue du Conservatoire).
Alfred Delilia.
Les Pneus qui ont soif
boivent tous à la bouteille
.d'air comprimé
pntinental PARIS Ià6, Av. Malakoff.
LES GRANDES VENTES
Aujourd'hui, à la Galerie Georges Petite Vente:
Collection Cottreau: Objets d'art et dé haute curiosité de l'antiquité, du moyen âge et de la Renaissance. Me Hexri BacDoin MM. Mannheim. Exposition
Salle i. Objets d'art et d'ameublement, porcelaines, orfèvrerie, meubles anciens et de style. Me Lair-Dubreuil MM. Paulme et Lasquin. COLLECTION COTTREAUi
C'était hier grande séance à la galerie Georges Petit: Me Henri Baudoin et MM. Mannheim commençaient la vente de îa collection Cottreau.
Dans le public qui se pressait à la Gale- rie; on reconnaissait M. uligeon, conservateur au musée du Louvre; marquise Arconati Visconti, Mme Roy Spitzer, Mrria Darlatid, MM. Mahot de^la Quérantoànais,'Hombert, Fitz Henry, Cari Dreyfus,
Il appuya doucement sa grosse tête sur les petits genoux maigres,, mais une troisième fois elle éclata d'un rire déses- l péré. Alors il la reprit aux .poignets, menaçant de la meurtrir. et,.cette'fois, de lui l'aire vraiment mal Tais-toi, je veux. ̃ 1; Tu veux ?. Que tu te taises, ordonna-t-il. Et moi, je veux autre chose, Miguel, s'exclama-t-elle, traversée tout à coup de l'idée la plus folle. Puisque tu < m'aimes,-tu viendras-me le dire chaque. soir, derrière la grille de la fenêtre, là! '̃ Tu viendras et moi je serai ici, j'écou- terai et je croirai. Q'importe ce que je croirai. Tu viendras ? ̃ Il l'avait lâchée. Il regardait le petit visage dont les larges yeux ne le regardaient pas Nina, ne dis pas de choses insen-, sées.
Elle riposta ••• ̃ Il n'y a là rien d'insensé. Quel mal '•' ferons-nous ? Les paroles ne sont pas le' péché, puisqu'elles ne laissent pas de' trace. Et cela m'amusera, moi, d'avoir le soir, derrière la grille de ma fenêtre. comme toutes les autres dans cette ville, un homme qui m'aime et qui mêle dise.
Balbine Tu ne comprends pas ma souffrance.
Tu me l'expliqueras mieux ce soir. 11 serrait ses deux mains sur son ` visage. Mais, dans la chambre voisine, » le sommier métallique cria sous le pojds de Sanche, dressé sur son séant. Un pied tâtonnant chercha le sol. Alors Miguel' reprit sa place sur les coussins de ve- lours, et il se mit à raconter très haut la fin incohérente d'une légende tolédane dont il n'avait jamais raconté le com<» mencement.
"• *l"n- Aaûré Çorthiit, fi
1 f..q4,{~r-),<9¡' V
Gonse, .Le. Barbier de f inan,. Fernandez, t Claude Lafontaine, et tous les grands antiquaires de Paris et d'ailleurs. La vacation, a çjpnné 569,865 francs.
Voici, lé, détail, des enchères
̃Faïences. N° 1, Vase ovoïde, en ancienne faïence de Nevers, 400 fr.; n° 3, Petit vase surbaissé, en -ancienne faïence de Perse, 1,050 francs^ n° 4, Plat à épices ovale, en terre émaiHée> de Bernard Palissy, seizième siècle, i,i8off.: n°;5, Plat à épices ovale, en terre émàillêé de, Bernard Palissy, seizième siècle, 950' fr.;e n° 6, Plat à épices ovale, en terre èmÇullé.è de Bernard Palissy, seizième siècle, 1,356 fr.} n° 7, Plat à épices ovale, en terre énraillée. de Bernard Palissy, seizième siècle, 1,050 fr.; n° 8, Plat creux, tondino, en faïence d'iJr.binq, milieu du seizième siècle, atelier de jian.tp, à;lâ partie supérieure, un écusson aux armes des, ÎÇackwitz,, de Silésie, 2,350 fr.; n° 9, J::ou-pcronde, sur pied bas,ongaresca, en faïence; dï&Frbino, milieu du seizième siècle, 1,450 fr. n° 10, Plat rond, en faïence d'Urbino, milieu du seizième siècle, 1,150 fr. n°? it.-iSj-Deux plats creux, tondini, en faïence d'Orbino, atelier des Fontana,. milieu du seizième siècle, 2,420 fr.; n° 13, Grand plat rond, piatto ,.<.da pompa, faïence d'Urbino, milieu du- seizième, siècle, atelier d'Orazio Fontana, 4,600. fr. J n° 14, Grand plat, piatto da pompa, en faïence d'Urbino, milieu du seizième siècle, atelier d'Orazio Fontana, 3,1 00 fr.; n° 15, Coupe ronde sur pied bas, ongaresca, (en faïence d'Urbino, milieu du seizième siècle, rehaussée à Gubbio de reflets métalliques rouge rubis, 16,600 fr. n° 16, Plat creux, tondino, en faïence de Faenza, seizième siècle, 2,400 fr. ïi° 17, Coupe ronde sur pied bas, ongaresca, en faïence de Faenza, seizième 2,550 fr. n° 18, Vase à deux anses, en faïence de .Deruta, seizième siècle, 2,600 fr.; n° 19; Vase à deux anses, en faïence de Deruta, seizième siècle, i,goo'fr.; n° 21, Plat rond, en faïeiice de Deruta1, seizième siècle, 6,000 fr. n° 22, Plat creux, tondino, en faïence de Derutftj seizième, siècle, ^"lofr.sn0 23,. Couped'accouchée, en faïence de Gubbio, année 1538, 8,100 h' na- 24, platrond,en faïence de Gubbio, année 1539, 20,500 fr.;n° 25, coupe d'accouchée en faïence de Gubbio, milieu du seizième siècle, iS'iOOir.fn0 26, coupe en faïence de Gubbio, milieu du seizième siècle, 2,900 fr.; n° 27, co'up'e' ronde, ongaresca, en faïence de Gubbio, milieu du seizième siècle, 14,500 fr. n° 28,-plat roh^-feri-- faïence' de Castel- Durante, année ify$ï atelier de Nicolo da Urbino, 10,000 fr.; n^1 -29;c plat en faïence de Castel-Durante, nirii^êu du- seizième siècle, 10,100 fr.
Ivoires. N" 30,, Groupe en ivoire sculpté, de travail français du commencement du quatorzième .siècle, 11,950 fr.; n° 31, Grand diptyqupVen 'fYQÎrè 'sculpté en haut-relief, avec traces^d-e. peinture et de dorure travail français dij quatorzième siècle, .37,000 fr.; n° 32, Diptyqu^een ivoire sculpté en bas-relief, travail français du quatorzième siècle, 3,700. fr. n° 33, .Petit po)yptyqu,-e en ivoire, avec traces de peinture et de dorure, travail français du.quatorzième siècle, 16,700 fr' n° 34, Feuillet de tablettes à écrire, en ivoire sculpté en basrelief, de travail français du quatorzième siècle, 5,600 fr.; n° 35, Plaque rectangulaire en ivoire sculpté en bas-relief, de travail italien du quatorzième siècle, 1,450 fr.; no 36, Grain de chapelet en ivoire sculpté en haut-relief, de travail français du seizième siècle, 1,400 fr.; n° 37, Plaque rectangulaire, en ivoire sculpté en bas-relief, de travail français du seizième siècle, 3,650 fr.; n°. 38, Vidrecome en ivoire sculpté en haut-relief, travail flamand du dix-septième siècle, monture en argent doré, 3,700 francs
Emaux champleyês. N" 41, Pyxide ronde, en cuivre champiévé et émaillé de Limoges, treizième siècle, 740: fr.; n° 42, Pyxide ronde, en cuivre champlevé et émaillé de Limoges, treizième siècle, 580 fr.; n° 43, Châsse en forme de maison, en cuivre champlcyé-'et émaillé de Limoge, treizième siècle, 15(000 fi"i n" 44, 3|!aque ^longue en cuivre champlevé è$S émaiiléîde.LirtïOges, treizième slèeïe, 15,200 fr.; n° 45, r Plaque de, reliure^ rectangulaire, en' cuivre** champlevé et-, émaillé de Liipbgès,; treizième siècle,. 16,000 fr.; n° 46, Plaque rectangulaire en cuivre émaillé bleu, sur laquelle est appliquée une figure en cuivre repoussé et doré, de travail limousin du'treizième siècle, 1,120 francs.
Emaux peints. N° 47, Plaque oblongue, provenant d'un triptyque, -en émail peint de
Petites Annonces ZaLigne 6 francs par Dis. insertions au Cinquante lignes o francs Les Annonces a 3 francs la ligne concernent: 1° ïl'Industrie et le? Fonds de commerce; 2° Les Occasions,- l'Enseignement, les Emplois et les Gens de maison;
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RENAISSANCE (.Tél. 437,03). -4 h..1/2.– 23» Ven-dredr de la Parisienne « Premiers prix du Conservatoire », causerie de M. Auguste l: G'érmaifl.
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Limoges, fin du quinzième siècle, par Nardon Pénicaud, 25,500 fr. n* 48, Plaque oblongue en émail peint de Limoges, par Nardon Pénicaud, fin du'quinzième siècle, 16,100 fr.; n°4Ç), Plaque rectangulaire en émail peint de Limoges, commencement du seizième siècle, par Jean Ier Pénicaud, 1 15,000 fr. (acquise par M. J. Seligraann);n0 50, Médaillon rond, émail peint' de Limoges, année 1529, pàr: Jean II Pénicaud,, ,pape Paul III (Alexandre Farnèse), 12,200 fr.; n° 51-52, Deux plaques rectangulaires, en émail peint de Limoges, par Jean II Pénicaud, milieu du seizième siècle, 5,700 fr. n° 53, Plaque. rectangulaire, en émail peint de Limoges, milieu du seizième siècle, par Jean II Pénicaud, 6,650 fr. nbl 54-56, Plaque rectangulaire, en émail peint de Limoges, milieu du seizième siècle, par Jean II Pénicaud; Plaque rectangulaire en émail peint de Limoges, milieu du seizième siècle, par Jean II Pénicaud, 12,000 fr. no 55, Plaque rectangulaire,, en émail peint de Limoges, milieu du seizième siècle, par Jean II Pénicaud, ii,ooo fr. n?'. 57-58, Deux plaques rectangulaires, en émail peint de Limoges, atelier de Jean II Pénicaud; milieu du seizième siècle, 8,000 fr. n° 50., Grand médaillon rond, en émail peint de Limoges, milieu du seizième siècle, par Jean II, Pénicaud: l'Effet de la jalousie, d'après Albert Durer,. 11,500 fr.; n° 60, Plaque rectangulaire, en émail peint de Limoges, milieu du seizième siècle, atelier de Jean II Péniçaud le Calvaire, 11,200 fr. n° 6r, Plaque rectari:gulaire, en émail peint de Limoges, atelier de Jean II Pénicaud, milieu du seizième siècle portrait présumé de Rabelais, 30,000 fr. n°62, Couperonde, émail peint de Limoges, milieu du seizième si.ècle,par Jean III Pénicaud, 15,500 fr.; n° 63, Petite plaque rectangulaire, en émail peint de Limoges, milieu du seizième siècle, atelier des Pénicaud, '4,500 fr. n° 64, Plaque de baiser de paix en émail peint de Limoges, année, 1538, par Pierre Reymond, 4,000 fr. ;̃ n° 65, Plaque rectangulaire, en émail peint de Limoges, année 1540, par Pierre Reymo'nd, 6,000 francs.
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OBJETS D'ART
A la salle 1, à l'hôtel Drouot, Me LairDubreuil vendait des otyets d'art et d'ameublement. La vacation fit 52,754 francs avec les enchères suivantes ̃ N°.i, Collier d'un rang de soixante-dix-huit perles, 6,600 fr. n° 2, Collier d'un rang de soixante-quatorze perles blanches d'Orient, 6,600 fr.; n° 3, Paire de beaux boutons d'oreilles, brillants solitaires, 2,850 fr.; ,n° 4, Paire de boucles d'oreilles, brillants solitaires, 3,150 fr.; n°g, Garniture de corsage, brillants et rosés, 1,950 fr.; n° 11, Paire de boutons d'oreille?; perles solitaires, 2,650 fr. h° 18, Paire de boutons d'oreilles, brillants solitaires, monture à vis, 1,955 fr.; n° 73, Bureau plat forme ministre en bois d'acajou, style premier Empite, 1,600 fr.; n° 77, Grand lit de milieu en bois de violette et palissandre, 2,030 fr. n° 82, Ameublement de salle à manger en bois. sculpté laqué blanc, de style Louis XV, i,iio francs.'
OBJETS D'ART ET TABLEAUX
A là salle 10, .M° André Couturier, assisté de M. G. Guillaume, dirigeait une vente d'objets d'art les enchères donnèrent environ 18,ooo francs avec dej enchères de 2,200 francs pour une petite pendule d'époque LouisXVI; 1,200 francs pour un. secrétaire en marqueterie de même: époque; et 700 francs, pour deux potiches du Japon. Valëmont.
lia Vie Spo#th/e
LES COURSES
COURSES A AUTEUIL
Auteuil va faire relâche pendant cinq semaines de façon très coquette, il a fermé hier ses portes. Son dernier jeudi printanier a été plus élégant et plus intéressant que les autres: Fersonne ne s'est plaint des entr'-
r\HATELET (Tél. 102.87). S h. 1/2. L Homme
\j h dent' têtes:
CAPUCINES -{Tél.- 156.40). 9 h. L'Inondé; \j II est en bas dans la voiture les Muscadines. AMBIGU {Tél. 436.31). S h. 1/2. Prostituée. flRAND-GUIGNOL (Tél. 228.24). 9°. Dans les \i soutes; rEolabdussure la Lutte pour la vie. de château; le Philanthrope Un malin. riiHEATRE. DES ARTS. 8 h. 1/2. Les Yeux' J| qui changent;, l'Ecrasé; l'Attelage parisien. r|\RIANON-LYRIQUE: 8 h. 1/2. Le Songe d'une nuit d'été.
COMEDIE ROYALE (Tél. --307.36). Relâche pour répétitions du nouveau spectacle. flOMEDIE MONDAINE (Tél. 524.70). 8 h. 1/2. \j Parfait accord la Dame du 23.
fkEJAZET:– 8 h. 1/2. La main de ma fllle; à II 9 h. 1/4, le Papa du régiment.
CLUNY (Tél. 807.7G). 8 h. 1/2. Chauffeur d'occasion; le Colonel Ronebonot. rTHEATRE MOLIERE (Tél. 419-32). 8 h. 1/2. J L'Ensorceleuse.
rTHEATRE POPULAIRE. -8 h. 3/4. François les Bas-Bleus.
Spectacles, Plaisirs du jour.
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actes un peu longuets les courses pouvaient être discutées et les jolies femmes admirées. Le prix de première série a donné lieu à un beau match entre deux excellentes jut ments, Sapientia et Primeur III. Après cette expérience, il y n'a aucun doute; Sapientia est la meilleure. Un concurrent lui a fait faire un faute au. mur en pierres et sa rivale n'a eu aucun accroc, Cette compensation était bien due à M. Gaston Dreyfus qui venait de perdre une bonne utilité, Don Procopio se cassant les reins en tombant par-dessus un adversaire déjà à terre, Le succès de Nectar II a été plaisant.. Lui aussi avait des droits à la victoire après une série d'accessits. .• Prix Jason (3,000 fr., 3,100 m.). 1, El Biar, à M. Mason Carnes (Patrick) 2. Mat 0 The Mint.àM.A, Veil-Picard (Parfrement); 3, Corindon, au comte G. deGanay~(A.Chapman). (10 longueurs, 10 longueurs). Non placés Rickevir.Pic de la Mira,ndôlei: Troncavel, Parnes, Arghoun Journalière, Déception IV, Pimpante.
Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 58fr.'5O. Placés El Biar, 20 fr.; Mat 0 The'Mint, 18 francs Corindon, 20 fr.
Prix de Dangu (5,000 fr., 3,500 m.). 1, Lord Paul, à M. Auguste Merle (Thibault); 2, Grom, à M. Michel Ephrussi (Defeyer) 3, Marcassite II, au comte J. de Ganay .(A. Chapman) (1 longueur, 4 longueurs!. Non placés Jasmin III, Pacificateur, Clarens II, Rutland Arms, Don Procopio. Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 42 fr. 50. Placés, Lord Paul, 17 fr. 50 Grom, 27 fr.; Marcassite II, 18 fr.
Prix du Point duJour (15,000 fr., 5,000 m.). 1, Sapientia, à M. Gaston-Dreyfus (R. Sauvai) 2, Primeur III, au comte G. Le Gonidec (A. Carter) 3, Hilarion II, à M. Loubaresse (Ch. Bartholomew) (3 longueurs, 4 longueurs). Non placés Trianon III( Eastman, François, Cabriole II, Kimmer, Lé Miracle, Or du Rhin III.
Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 33 fr. 50. Placés Sapientia;* 14 fr.; Primeur IH,14fr.; Hilarion II, 20 fr. 50. •
Prix d'Argués (4,000 fr., 3,500 m.). 1, Nectar II, à M. L. Olry-Rœder.er (A. Carter); 2, Monsieur Monestyr, à M. E. Thiébaux (P. 'Woodland); 3, Florimond Robertet, àrM. A. Veil-Picard (Parfrement) (2 longueurs, 1 longueur 1/2). Non placés Midinette II, Free Drink, Cornstalk, Péréchil, Fantôme IV.
Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 32 fr. 50, Placés Nectar II, 15 fr. 50; Monsieur Monestyr, 16 fr, 50; Florimond Robertet, 15 fr. 1 Prix de Langé (4,000 fr., 3,500 m.). 1, Rat à Poils; à M. H. David (Delvigne); 2, Nivoletta, à M, Ed. Martell (Seaton) 3, Sixte, à M. Caillault (Patrick) (1 long., 2 long.). Non placés Val d'Ajol, Frontain.
Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 47'fr. Placés Rat à Poils, 19 fr. Nivoletta, 22 fr. 50. Prix La Veine (4,000 fr., 3,100 m.). 1, Mutchikoak, à M. H. Rigaud (Head) 2, Asruodée, à M. Gaston-Dreyfus (R. Sauvai) 3, Chalabre, à M, R. Levylier (G. Hall) (l'/2 long. "3 long.).
Non placés Remue Ménage, Flotan, Loulia, Sarrouilles, Roscoff, Amande, Novello, Bookmaker, Refuge, Monte Carlo II, Daudet, Garmosino.
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« ouze,»
Le défi des « Douze », que le Cercle Hoche avait lancé, a été relevé par la salle Baudry.
Cette intéressante épreuve sera disputée au Cercle Hoche le dimanche 8 mai. L'équipe du Cercle Hoche est ainsi composée ̃•: MM. ;W. de Blest-Gana, marquis de Chasseloup-Laubat, J.-Joseph Renaud, Jean Stérn, vicomte Le Blanc, Pierre Rosenbaum,
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M. A. Chaulieu, au château d'Ambloy, par SaintAmand-de-Vendôme.
M. Georges Leboy, à Aix-lfis-Bains.
M. Ernest'Leblond, à Montlignon. Mme Montet, au château de Juvenie, par Payzac. M. le' comte de Saint-Quentin, à Cannos. M. le docteur Henri Sarrade, à l'abbaye de SaintFaron. M. Ch. Wilmer.sdoerffer, au château d'Ambloy,' par Saint-Amand-:de-Vendôme.
A VÈTRA.XGER
S. Exe. Mlle Maria de Henrichsen, à Pawlovsk, près Saint-Pétersbourg.
'M. Juan E. Anchorena, à Bad-Kissingen, Mme Allizé, à Lugano.
M. BasiJj, à Terjitet.
M. le comte Cioja, à Milan.
Mme Giuseppe C. Gori, à Rome.
Mme la comtesse Mac Swiney, à Romo. M. I. Penteado, à Sao-Paulo.
Mlle Schïhidt-Herault, à Yverdon.
M. le comte de Villenfagne, à Copenhague. • ARRIVÉES A PARIS
Mme Aguirre dé Leloir, Mlle G. Anizan, Mme Brun, M. et Mme A..Bordelet, M. René Boylesvei Mme Edmond Bapst, M. le baron de Crepy, M. A.'Cossé, M-. F. Dupont, M. le docteur Jean Faure, Mme J. Kahnr Mme Lefrère, M'. Ch. ,l,egrap.d, Mme Neyt, Mme la duchesse | dt'ileï&'n,; W. Ctî^U^JSti^»^, Stern, M. ̃ '̃ PTëîr'éHviDtff: -̃ ''•'•- ̃̃ ?
Louis Guibout, de Préjejau, ,capitaine Sée, R. Larrain, Jacques Decazès.
Remplaçants E. Bonnaud, de Osa de Va-, lenzuela, J. Farcy, G. Landrieu, comte de Croizier, 0. Bemberg, baron de Bethmann, R. Woog, Comolet-Tirman.
Jean Septime.
TIR
Tir aux pigeons de Saint-Sébastien
(Par dépêche)
Le prix Hodgson a été partagé entre MM. Roberts, Caro, Erskine, Amezaga. AUTOMOBILISME
Dans la coupe du Tsar, épreuve internationale de tourisme, qui sera disputée sur le parcours de Saint-Pétersbourg, Kieff, Moscou, Saint-Pétersbourg, seront intercalées différentes épreuves de vitesse en palier et en
cô,te. '̃•
*,s*
M. Laborde, de Buenos-Aires, fait actuellement poser chez Rotschild, sur deux châssis' Renault, deux installations électriques complètes alimentées par la dynamo « Phi »; ces voitures doivent figurer à l'Exposition de Bùenos-Aires. La nouvelle dynamo « Phi », brevetée s. g. d. g., résout définitivement et d'une manière élégante le problème de l'éclairage électrique des automobiles. Notice F spéciale sur la dynamo « Phi » à la Société Bleriot, 16, rue Duret, Paris.
•M. A. Guyonnet, qui fut pendant longtemps un des meilleurs et des plus charmant collaborateurs de la Société Lor/aine-Dietiïcli. vient d'ouvrir, à Levallois, 10, rue de Cor meilles, en face de la porte Champerret, un agence automobile où il représente les auto mobiles « Turcat-Mery », voitures qui soni le résultat de la collaboration de deux ingénieurs de très grande valeur.
;A Champs-Elysées -Garage (F. Charron;. 34, avenue des Champs-Elysées, et 10, rue du Colisée, on trouve les nouvelles Daimler sans soupapes à 15 chevaux en location, à la .journée, à la semaine ou au mois.
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A l'autodcome de Brooklands, la première réunion de lundi a donné les résultats suivants
:Mo.locy.cle,lles, handicap, 13 kil. (36 partants).. 1, Oberlander (N*. S. U.) 2, Woodman (Indian); 3, Grundall (Humber)..Gagné par 200 mètres. Vi-. tesse réalisée, .74 kil. à l'heure.
Handicap, 9, kil., pour voitures de 25 chevaux maximum (16 partants). 1, Cowper, 6 ch. Sizalre-Naudin 2, Bayliss, 15 ch. Sunbeam 3,Hollebone, 14 ch. Sunbeam. Gagné par 150 mètres. Vitesse, 76 kil.
Handicap, 13 kil., pour voitures de 21 chevaux ̃maximum [4. partants). 1,. Hancoock,sur20ch. Vauxhall 2, Farquhason, 20 ch. Mercédès. Vitesse, à l'heure, 123 kil.
Motocyclettes, handicap, 13 kil. 1, Woodman (Indian); 2, Moorhouse. (Indian) 3, Dayrell fJap.). Gag-né par 80 mètres. Vitesse à l'heure 99 kil.
Handicap, 9 kil., pour voitures de 25 chevaux maximum (9 partants). 1, Taylor, sur 6 ch. Jackson (recevant 3' 6") 2, Scantlebury, 14 eh. Calthorpe (T 54") 3, Farmiloe, 24 ch. Mercédès (1' 26"). Gagné de 30 mètres.
handicap, 10 kil., 18 chevaux maximum (10 partants). 1. Kane, sur 27 ch. Impéria (1' 18"); 2, Stirling, 59 ch. Brasier (9") 3, Glaser, 76 ch. Mercédès ( scratch). Gagné par 50 mètres. Vitesse à l'heure H3!kilomètres.
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AVIATION
Un abominable accident vient d'arriver au capitaine de fregate lanowich, délégué du gouvernement russe à l'école Blériot, à Pau, pour y apprendre à voler.
Le capitaine venait de rouler avec l'appareil d'enseignement et descendait pour examiner son moteur. Il ,s'approcha imprudemment, engagea par inadvertance sa main dans l'orbe de l'hélice qui tournait encore. Gelle-ci atteignit la main droite du capitaine entre le doigt majeur et le doigt mineur, et lui fit une blessure affreuse jusqu'au poignet. Le capitaine ne poussa pas un cri, mais, d'un cou rdge et d'un sang-froid stupéfiants, il rentra à pied au garage en tenant dans sa main gaucliéles deux parties de l'autre main qui pendaient,
Il a été- transporte danB une clinique où îl'on vaexaminer si l'amputation de la main në'sera' pas nécessaire.
̃ V ̃'̃̃̃
̃; Rappelons 'que c'est après-demain que sera inaugurée la grande semaine d'aviation de Tours,- dont, l'organisation matérielle', comme celle dés principaux meetings du calendrier d'aviation de 1910, a été;entiérement confiée à la Compagnie Aérienne, 63, avenue des Champs-Elysées, Pari s.
A Pau, Blériot vient d'amener à l'école un npwel appareil,.un monoplan à deux places, qu'il va expérimenter.
,i¡é',
̃ »La conduite des aéroplanes n'exige pas l'aptitudes spéciales pour les aviateurs qui mlotent les aéroplanes Demanest, 25, rue l'Orléans, à Neuilly-sur-Seine.
L'appareil Sommer» continue ses belles perrormances.
Hier, Legagneux, à Mourmelon, a volé peniant trente minutes à 200 mètres de hauteur se promenant à travers'la campagne. A Douzy, Bouvier sur son Sommer, avec un passager, à tenu l'atmosphère durant une heure, en passant sur B-évilly, Donzy, etc. C'est là une envolée intéressante, mettant en relief les qualités de tourisme de l'aéroplane Sommer, qui détient le record du poids enlevé, depuis son superbe vol à quatre personnes.
A Versailles, à l'aérodrome de Bue, Maurice Farman sur son biplan a emmené, dans des vols au-dessus de la campagne, son père M. Farman, Mme' Tabuteau, le colonel Estienne, le marquis Vivaldinir et M. Stouvenaut. r
Les aviateurs qui désirent profiter des conditions exceptionnelles du marené des aéroplanes Blériot doivent s'adresser à la maison Gomés et Cie, 63, boulevard Haussmann.
Les aviateurs ne doivent pas voler sans lunettes
A Port-Aviation, un débutant vient d'en faire l'expérience. L'élève Ladoryne volait depuis 50 mètres, quand il fut soudain forcé d'atterrir, aveuglé par un grain de poussière.
AERONAUTIQUE
Le dirigeable « Belgique » l'a échappé belle Il était parti à cinq. heures de son hangar, et pendant deux heures il avait évolué audessus de Bruxelles.
A sept heures, ail moment de rentrer dans le hangar, il y eut une fausse manœuvre d'atterrissage. Les hommes chargés de retenir les câbles les laissèrent échapper. Le dirigeable Belgique repartit alors, emportant avec lui les quatre hommes qui le montaient.' ̃•- .j. >
1 Ufië'dèiiii4seur'é'à^réiryfi'à%f'én%t?4\i#iy
dirigeable avait heureusement atterri dans le parc de M. de Burbure de Wesembeek, à Wesembeek.
Il n'y a eu aucun accident.
Le ballon sera ramené aujourd'hui à son hangar.
Les dirigeables jouent de malheur. Après le Zeppelin, qui fut entièrement détruit, voici que le Parseval dirigeable
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souple" subit, en rentrant d.ans son haiî, k Cologne, de graves avaries. Cet accident, < après l'autre,-a mis fin aux manœuves d«a dirigeables allemands..
Les manœuvres de l'armée impériale aile*maiide, qui seront présidées par l'Empereur, auront lieu du 8 au 10 septembre, aux alentours dé Koenigsberg et Dantzig, sur la mer-' Baltique.
Ori y fera des expériences • U'é£ suivies et très étudii-es. d'aéronautique militaire. Dans. les opérations diverses, différents types da dirigeables, Zeppelin, Gross et Parseval-, coo- péreront, concurremment avec les aéroplanes, les uns. du type Wright, les autres de-diffé- '̃ rents types allemands.
VÉLOCIPÈDE
La course. Paris-Bruxelles sera disputée dimanche prochain. Elle 'a été courue- pour la première fois, il y a cinq ans. A' l'heure actuelle, 73 concurrents sont inscrits.
Dimanche prochain, au vélodrome de Buffalo, l'épreuve capitale de la réunion est la. rencontre entre les deux coureurs Darragon et Sérès.. Frantz-Reichal.
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A. Sous réserve de l'observation. ci-après, les coupons de retour des billets d'aller et r<> tour individuels dont les relations sont irisé» rées. au Tarif spécial G. V, n° 2 et à ses au.
noxes, délivrés,:
•1» A partir du mardi .0 mai,' sèrojit valables jusqu'au mardi 10 mai inclus'; 2» A partir. du jeudi 12 masseront Valables jusqu'au jeudi 19 -niai inclus. ̃ r: Observation. ̃ Ces1 billets conserveront la: durée de validité déterminée par le tarif précité normalement, elle expirera après le 10 ou le 19 mai, selon le cas'.
S. Les billets hebdomadaires de bains de mer (Tarif spécial G. V. n° G, chapitre II) présentant des réductions de 20 a 44 pour cent, seront mis en distribution aux mêmes dates que les billets ci-dessus et auront lav même validité.
C. Les:billets collectifs de vacances pour les familles d'au moins trois personnes (Tarif spécial.G. Y. n° 2 bis) présentant de.s'. réductions de 15 à 45 pour cent, seront délivrés 1° (Ascension) les 3, 4 et 5, mai et seront valables jusqu'au 10 mai inclus ̃'̃•̃'
.2° (Pentecôte) les 12, 13, 14J 15 et lG.mai et seront valables jusqu'au 19 mai inclus.. Les demandes de billets collectifs de' famille doivent, être faites aux gares1 deux jours au moins avant celui du départ. D. Des billets spéciaux d'aller et retour indi-» viduels et de famille de 2e et 3" classe, présentant des réductions de 20 à 65 pour cent, seront mis en distribution à destination,: 1° Des stations balnéaires
2° Des stations thermales (Enghion, Pierretonds, Saint-Amand, Sairit-Aftiand-T.her-
ma), Serqueux* .•.̃
3° De Chantilly, Compiègne, Coucy»le-Chàteau et Villers-Cotterets. CES billets seront valables deux jours; les dimanches 15 et lundi 1(3 mai et pourront être utilises dans les trains de plaisir et dans If s trains du service ordinaire ;à l'exclusion. des express et des rapides- '•' Imm-imiur-Girant QUINTARD.
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4 «Brésil k% 1889 0190 0190 01 87 92 20 02.. 1^ P- Banque Espagnole de Crédit 3245032.4.. 323 |i> » Afrique Occidentale 3% 1903. 4oa 4oo ;i250-2'°v 41075411 115» Continentale Edison.. 1410 1410
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o4 .«Sertie 4?,; 89 75 89 25 S9 55 89 G0 89 37 £ P^eMe Indwtrw ^1 aO oOl aO 239 2.<9.. oÛ0.. Emprunts de VllfeS 15 » 3% 2^ série. 33i .126 82 Suez action de jouissance 1400 2. » 5?^ monopoles. 507 50 510 507.. I0 i^fT7?^8 SuV '^ï'- 'l1. ,n *i -• •:•̃• 15 » Asturies 1« hypothèque 368 50 7145 part de fondateurs. 2395 4i •> 4 Turc "4?i Unifié 94 50 0130 94 50 94 40 94 40 î ̃' Est Parisien ord av.. 5b 50 5-i aO ao aO 20 » Ville de Paris 1865 4 «ô 515.. 5i5..| 14 33 Damas-Hamah 301.. 300.. 126 82 Société Civile 3825 3335 .•
W »,0U<ltaen.Co.nsoai,dé.4jK4S9û. 4M 50 483.50 4W :w .̃ A eu+Mrr-^ M^V V»i" r4" r^rt, r^" ri" 1^ 18713?,; 4O.i 400 ..i |5 Goyaz.(Ç.résU)5% .46 t. 4U.1 J25 & .,5">«. 7*18 704..
80.», Douanes 4 1902. 409.. 49S 497. r^ ele.pr'Tra^ Je Tramways. -CTS 015 CTb- 01^ Cli.. 20 » 18754% 550 r. 5i8 15 Lombards3?i(Sud-Autr.)an(; 259 25 2S9 25 !l5 » Télégrapnès du îford 8-10 SiO 20 Priorité Tombac 4 4S5.. 4SI.. 450 \9 » Voitures a P^ris.. 2o0 !oj 2a0 25I.. ;>».. •>“ ^8704^. 55150 550 50 15 nouv. 284 50 28150 20 >. 4^1908 400 25 459.. '459 o t» ?• ^°D^ w^e -V" %?> -l 10 1802 2 y! 375.. 3J5.. 15 » Madrid-Saragosse3^ lMivp. 390 50 302.. I
4.1~ 46175 459.. 461.. .5U 459.. 1. JO Ate~ers du Nord ~Jeuniorit). 1' i (;i~ ..165 .i li 9- --il~~) .ii;f3 ..Ji) :J; 1:! :Sarag~-C~a~ ~'25 OM-r~
w V M • 46175 *M- Ml- 45y- w- ^J?™ S | | | 33:: iu z ™ 1:: 1;: i .u^^». iï:: $» Obligations industrieux
.<̃- ̃̃» "«iflT86*]68- .«n •' '^50 i^f-- -V,J W 1899 Métro. 114.. 413.. p » Nord de l'Espagne Z% i«hvp. 377 75 377 25 Panama Bons à Lot- r~ 50 13'
^c«o«s de Chemins de fer 3£50S££loactdejO1118 o'- -n" JeU if 5U K** 45<? r P ̃ 3*2<hy'- P ̃• ••• s ISK^0"8^? a'x 07 àô
50 petaux. uu ,tJ n 190j2't% 393 2o 392 2a 15 ~Portugais3?opriv.l"'rang.. 357 356 17} 'o° .tH 50
pCf^1– {-^ ifS 950 a3?! «» «- «à »« • 293 .201 Lo; ̃ z fâffîïfaM, i\\ ï5 âîS g aSSSSSïïÏÏ?^ il i li !° c™^lsfc:: I P •̃
"1~1- m ~).r~ o~ Lyonl8803~ lit 25 112.. 15 .Salomque-CoDStantinople. 3175' 3.750 Compag4ie des Métaux 50' 5Û4 i'i
̃<2 ̃» Kbrd. 17;5 17.SO 17SI 1T80 151 S2 Suez 5220 »20t ~t o227 o2.'7 a2Û0 20 » 1895 &Vt 454 i- i • n ? n q I;' ̃> '*« i:na&s-é: v::9i 18 :y: Mù ™y Ey^y y y Obligations du crédit Fonder » -ictoriaàMina, 4oô 5ô SS:: \u z ««'̃ s» | *«:: 6p.ll|;Andalous"' W.ô ôïî" i^n" ôio ov7 19 20 Printemps ord. 454.. 4S2 4*5.. 483.. 482.. 20 Fives-Ialle i% aOJ i-ffi£r: S* i I:: S1t^£S! S50 S;- i?:: » •• Î2 rj–î!– gaT: g5; 11 étions industries « 20 :-SSv.iï».»«: S55» ÎS.
..t.ombaM& l~ 27'50Thomson-Bouston. 8t0.. 805. 807.. S05. 3°..1880. a035o a03a0 -=" M -FrameatsetEtrangM- 499.. t99_
30 1. Mo.mb~ 704 "'05" "RamneriesSayord.23t.. 220 Mt.. ~t.ig, 12 3~1891. 3.9.. 399.. ..25 ..AcieriesdeFrance. CS9.. G~S.. 20 -;Central4p. 5'03:. 503.50 ()
eridlc1>aux: .0;).. lOi,. w" ~7" prior. 2P' 2tS 220.. "i~ 2.60?.1892. 472.. 472.. 50 u de Longwy 13'.<) 1'1;0'. 12 ..Havraised'EnergteEteetr.4% 29650
14 p' Nord ABPEsnS ?»i^« o^ '• -igS •• ••- 34 89 Air Comprimé (Poppl 799 790 792 788 787 » -̃ 2.00^1899. 47S.. 4SI 75 aO » de Micheville 1420 ..1410.. 21 » Lits Militaires COS. » -Wrtneâis P •̃"̃̃ -t£ ° 3*3 • "£? •• & •̃ 38J •̃ 8b-4mstriiuL7d'aectricité: 398 S'a ̃ -401- 401 t5 » 3K1906 5uO 502.. 75 Atel. et Chantiers de la Loire. IS19 1815 17 50 Messageries Maritimes 414 .AU 50' 7' Aailwiys et Électricité '̃' B7 \Y1 ^U 157 1^" 12 50 Electricité de Paris 505. 502.. 5fô 504.. 15 » ObUg. Foncières 3yi 1879 510., 51150 bo 4a » Chant, et Atel. de S'-Nazaire. 1052 10â9 20 » Omnibus^ 501 505 15 sScètoue ̃ r 7 v» ïsUn «i" 16 50 Téléphones. ;;?2 • 3-» 321 ̃ » 3% 1883. 433.. 435 75 aO » Banque de l'Indo-CWne 1519 ..1515.. 22 50 Tabacs Portugais 504 50 505.. 17 p. Sar#*osse ̃"̃̃̃ -f- tv- le~ 4?i" 50 i^ i" -a 00 TramwaysdeBuenos-Ayres. '134- 134:" 131.. 133 I3Î 13 » 2.0O«ï 1885.. 470.. 470.. 25 Commerc'» et Indust" 750 17 50 Voitures3!5 ?“ 403. 40050 p. odraraosse. ̃ .^i* «- •• 4oi.. -i- 4_i » »jro -w*im.. iu lJl-- 1;1 ̃ 2.80?,; 1895.. 485 25 4S0 20 » Privée Lyon-Marseille 4ii'l 465.. 17 50 Land Bank of Egypt 3 !<. 417 25 417 5G V • ̃•̃• ̃̃ '̃̃̃̃ n Wagons-Lits ord 4^0 S'I • V0 ilT US 15 » 3!». 1903 502 ..) 5!i2 15 » Suisse et Française 5^0 5S1 20 ..Wagons-Lits ï% 5u5 50 504
1 17 Il 'Wagons-LIts ol'd 4,?O i2l -i2O -i 1 ',) -ils ..15 ~3 190:, 5!12 5~,i2 15" SUisse et Française.. 5"0 5~1.. ~20>
̃•̃. •/ i ̃̃. -̃ Sociétés de Crédit • 'H"»' ̃ priva I '̃ m Y ih ih Y. hï>Y. » » 3% wosi 20925 20050 I JUCICICi, UC treuil fô Brianskol,d |; 45, • i^ -A ••. » Bons à lots de 100 fr. 1887 71.. 71.. IIZZIZriZZZZ==ZZ^ZIIII = CL i ,JHj ^.J-^ZZ^ :lB-S3jB.anque;de France 4300 4280 4285 ,| 13 25: privil 305 305 300 •• 305 :)o3.. 15 » Obi. Banque hypotn. '1000 fr.. 59225 597.. nflADrur CM RAMAIIET A TiTOlUIC61»' 9? del'Algerie 10U3 1838 1695 ?a •'» Makeewia privil' 310.. 310.. 310.. 315 IVIARCHE EN BANQUE A TtRlVlt
̃r?-n ̃' de ParlsMdes Pays-Bas 1840 1810 1S35 1S3S 1830 55sh Rio-Tinto :1.920 :• 1ÔI7." 1910 1912 1911 Y Actions de Chemins de 1er in,–
12 oO ~» Transatlantique 550..550.. 519 548.. 549.. 55 » Sosnowice 1»21 1521 1521 15*3 15'-» n«iv'«: ui, whwhii» uc ici 43 aO Compagnie Algérienne 1102 |S 1132 • -̃ ̃ ,'W- ̃ :U~.1 l> ̃ ld" 30 » i Bône à Guelma :00 700 Kïl1 VALEURS ™ ™ HEU VALEURS '£, 'c^r
Compag.nte AlgerIenne. 11' !II;.) 30 ",Bônca à Guelma t),D ..i (l~) ..1. ~11111 ~1- elbturl cours
fl»ï0W™rNaiïT-à'ZSC°m?le< $H~ ̃̃ 8i~ • ••••• IS Central Mining '429 50 432.. 427.. 427.. 424.. 32 50 i DépaVtemenSx ] fM 'M .Y l -1 ZL I
looOCred.Fonc. d'Algérie inonlib.). a]2 a,4.. 5,a 12 sh Lautaro.• ï37 23t.. 234.. '>3t.. '>30 20 ̃> Est-Aleérieji 7:'3 7"3 I ̃
^/». y foncier de France 8(0.. 810.. 810.. 820 52 98 Bakou SÎ"0 .800 885 890. 15 50 Est, aeTion dû jouissance: 422 420 t/ j. ̃ '̃< ̃ Min*c
;~> ^7-t.lliuatr'f. '-t •• XH ̃̃̃7r? •• 'a ̃•̃ 31 <J2 *™<ik • .007.. «os., m eoe 003 ..̃ 44 onlaus w ôc." Valeurs diverses Mines -̃
Industriel -Industriel. î25.. '2~) î.3 31 92 Provodnik ~GO-i 6ù,-) 50'1 606 -6c):,) 003.. OrICaits-f.. 1.. -.1 Il 1.
jo ,̃» Seçjete Marseillaise 940.. 940.. 945.. 940.. »' Raffineries d'Egypte ord 73.. 73' 74.. 7350 7^.50 ;->l «Ouest • ̃' 50't l'iO J ~l,
»- » Créait Lyonnais. 14S3 1417. 1420 1421 1117 *-̃ priv,L, 81 50 84 50 84 5tf 34 50 5LU Si ..25 -Midi, fife" 010 Argentin 4% 97-98-99-1900. -92 47 .0! Brakpan 78 25 '-)5 32 50 Mobilier .725.. 7?1 721.. 723.. 723.. 20 ̃̃ Tabacs Ottomans. 418 4«0 4"1 4"3 i°! 50 » No-d "'ir^" °° Brésil 5 ?0 1895 10120 loi 60.1 -» » Chartered 48 7a 48.
Jfc 25 So^été Générale 725.. 725.. 725 ̃_ des Philippines YYYY 3 '0 W3 Y. 93\ Y 1>: l. 393 ^8 75 0«'Bst-Algé7ien 668 'fifii 5?° 5- W0?> 103 70 S8 15 Crown -Mtew. • 215.. 215.
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1'V4kLEURS Aujourd. VALEURS Aujourd. VALEURS Clôt AUJourd 1VAI.EL'RSiclôt Préc.1Aujourd. VALEURS Clôt AUJourd.1 Clôt oftle. ,o- 37 65 ~>7 5LI 10 -,O Geidenhuls Deep. 98 3D
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̃̃•̃•̃- ̃ ̃ 2 50 Goch (New) 4775 4775 Irtnrirvc os ovril Ferreira Gold 14 1 -3/,4 14 1/2 New-FOPÂ" 28 avril Great Northern 133 3/4 132. 137 Union Pacific cref •>-» f ̃•:> Oil-S os » Azote Norvégienne 304 50 305. Goerz 56 25 55 -,5, LOnareS, & aM-il Geduld. 2 11/10 211,10 1(; lycw rum, -Odwu Hiipois central 130,1. 129 12 140 wàbash i« j I? U VS ^0/ 20 Balia '••••' '•• 'iu 19 04 Golden Horse Shoe 174 50 173 50!
~EetdenhuisDeep. 37/8 3 7,8 Ça!) Money. 51.2 .Louistifte&Mash. 14512 145.l<912wahashu['ef" 14 41 3 i ~1~ 3:}89BancoPerouLondres. ?5- .83.. 880G.o)daeIds. 167.. 166..
fieldenhuis Deep 3 7/8 3 7,8 Call IKloney 3. 5 1/2 1, '-) Loûisville & Nash 145 1 2 145 Ii9 1 2 Wabash in-ef"' 14 41 Vs îi i'i Si 89 Banco Pérou Londres 5S5 ,;>83.. S 80 Gojdfields. 167.. 1C6
Consolriles Terme. 813,16 SI J-16 General Mining Finan 2 17/32 2 9,10 Change s'Londres vue 4 88 («J 4 87 75 •̃ Manhattan Ele»ated 135 133 Lchioh Vallev'iph'ii i' lisi-i il'' 'l ̃ 105 20 Banque de l'Azoff-Don 1529..1520.. 2 51 Gold Mines Investment 70 50' 09 50 > Argentin 18S6 103 3/4 103 3/4 Goerz 2 l'i 2 1.4 2 mois 4 84 60 4 84 40 Metropolitan St R 12 'h 4 74 Industrielle du Japon 220.. 21S ?.O 2 51 Gold Trust 96 5Q 97 50 o jiooV; fiï'J; °r' Goldfields 0 19/32 6 17/32 Câble transfère i 83 50 4 88 25 M'ssouri, Kansas &T. 40 1^8 39 l' 2 41 .'̃ Amalnamated CoDDer 713 8 69 ° 4 7-' 'S 5li Péninsul. Mexicaine 253 50 257 50 ..GreatCobar 14S 147 50 Brésil i% 1889. 90 1/4 90 1,4 jagersfontein 9 MO 8 7/8 Atchison 100 7/8 10S 7 8 112. L pl.ef. 711/2 70 12 AmS Car* fourni V) ï^ 57 G de Salonique 137 50 137.. i.i il Jagersfontein 230 50 221.50' n-T"5ïoa?°' ;i« :;l(i ;'i Johannesburg Invost 113/10 125/32 pref..1023-8102. H.6. Missouri Pacifie! 07 i;2 0012 Cotton Oïl 03 iô '̃' Salonique "v 2 37 Johannesburg Investment 4775 4525 B«!8arel892 102 1/2 102 1,2 4ubilee 1 1,-1 1 1,4 convert. 109 1081,2 National Mexic* 2' Vv. 27 5/.8 -27 l'4 Looomotve. 48 3'4 S S 12 Cape Copper ,1S9.. 188 50 o 25 Kleinfontei» 04 50 03 50. Chmois5?o 10,11,2 103 1,2 Jumpers 2 2 Atlantic Coast Une. 121 7 S 122. l^prei. 03 02 ) I., -!i SmelfcR ̃ ï'j "V;' » Lots Turcs. 218 218 50 S 25 Knight's Gold 92 50 93 O4-/V° ni Ît ,t; De?P • •/• Baltimore 4 Ohio | 1O0 3/4 10G 3 ̃ lit). New-York Central 1197/8 1181;8 122L2 ̃ Suoar R !•>> l;)0 ̃̃̃ ')' :)?é Salonique Monastir 343 0 25 Langlaagte Estate 7375 j Egypte 3ya %̃• 901/2 90 1/2 Kleinfontein 2 9/10 2, 17/32 Canadian Pacific 1815:8 181 18 180 18 N.-Y. Ontario & West. Mil 42 7' 8 4112 Telecr «cTeleoli 131 7 131 '̃•' 4 83 HfellénJque-d'Blectricité. ;105 T>0 105.. 2 37 Lena Goldflelds 80.. 79 50 Espagne Extérieure. Exterieure. 9a. 9 i 3/4 Langlaagte Estate.. 2 7,8- 2 7/8 Chesapeate & Ohio. iii 83 12 80. Rorfolkt Western. 102 i 2 100 • 104 l'1» Anaconda V! t\ l'S ~"k ;'rK General Motor Cab préf ord.. 72 25 7125 » Main Reef 34.. 34 751 Italien 3;i% 103 1/2 103 1,2 uay 1,1/4 1 14 Chicago & Alton. 50 3 4 'ft: pref. os. 98 5-8 !fi> S CooDer 17'" 7 -•> 97 General def. 48-75 48.. 9 01 May Consolidated 3125 30 50! Japonais 4S5. 90 1/4 90 1/4 Meyer and Charlton. 4 3/10 4 3 8 Great Western 27. 1/2 27 1/4 Northsrn Pacific. 1311-2 129 3' 4 133 J;2 èalume Koc'la ôîô 5«0 "T SO 85 Harpener. 1402 ..1460.. » ModderfbnteinB,̃ 88. 87.
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Per~.anCorp.pref 39.8 .l.lmoddcrfonte.nB. 3 1:2 3 7.8 ChicasoMit.&S.-Pau' 137.. J%7,8 14012Xtading. 1595/8 1571:8 811.1 CeneM)E)ectnc' 1~ 'Hl~ "Haut-Volga. lo0 .MozamMqneC' 35.. 3475:
̃̃ ord- ^Vî 12 Xî New Gooh l ^32 12°/3- l3rof- m l'~ làï'- -̃•••• 2«pref. 98. 98. K' International Marine' ;) i viî' » '̃ Huanchaca 07 75 ] 08 1 25 Oceana 2150 M 22 Portugais 3 07 1,-2 -) 07 1,2 NewStcyn 2 19/32 2 5 8 Chicago & North West, iiii 147. l«pref. 90 3 "4 90 1/4 "lBllwl™al"d.™y <' > }, } ̃̃̃̃!̃ 13 80 Primrose 04
Russe k% Consolide 92. 93 ((ourse «Bines 3 1/16 3 1 Vit; Clevei.C.C. &S'-Lauis 8212 80.}'. Rock Island ̃53.' 4' il l'' National Lead ï ̃' '̃' 7 » LauriumGrec. 55 50 55.. » Randfontein Cl.. 03..
TurcUnifle .93. 93 1.4 Prem. Diam. ord.. 8 3/4 8 1-2 Colorado & Southern.. 57 ~i, s 57 3. i pref 8-i. 87 Pacific Mail "0 i '̃> A °/ » MalaccaRnbber Plant»»» ord. 398.. 390 i 20 65 Rand Mines. 237.. 235 50 Préf- s l/2 8 )>rfif- "•I ̃̃ /• S'-Loui8*S»-f«2« p. 45 M 45 i'2 PeopIc'sGas 108 1' :> iôi 3"> Gl Maltzoff 1000.. 998.. 8 75 Robinson Deep 9875 9775 î5~ Banque Ottomane. 18 .5/4 18-3/4 Rand Collieries 1 5 8 1 5 8 Oelaware & Hudson.. 1091,2 168. Refund -i\ &>.t. %̃> Steel Coraoration" v ̃" en V> -v-; 18 75 Oriental Carpet 307.. 300.. 37 50 Gold 252.. 25150; .Hat. d'Egypte 20 1/8 20 1/8 Randfontein 2 i]2 2 13,:i2 Lackawanna ̃ f>:5 570 1^8 Generalà% 881'i «812 p'roV 1191" i'l7' l'w ï;-5 ~2k » Phosphates Tunisiens .59 35S..|i240 Randfontein 3425 Agr. 0 7.8 0 7,8 Rand Mines <> 38 9 9,32 Dcnver& R. G 391:4 381/8 40 1/2 Southern Pacifie. 1217.8 119 7'S 124 l' 2 Utah Consolidated ->;î •'•' l' » «Platine. 523.. 513..1 '» » Roodepoort Central Deep '22- 22
Grand Trunkord. 28 1,4 28 Robinson Oeep 3 78 3 7. S pref.. 78 .ji 761:2 W i 2 Railway 25 25 ''0 l'/i CoDner À:î Àî i » Raisin de Corinthe. 19550 19050 1250RoseDeep 116.. 11550:
MexicanRaiIwayord 44 1/2 41 3/4 Roodepoort U. M. R. 2 21/32 2 11)' 10 Eric 27 3/4 .e, 27 18 28 1.2 ~) –pref. C0 00 ̃' 0" Western Union 09 t'8 1 ''T> '̃' » « Shansi 5S- 75 50 50 4 37 Simmer and Jack. 4A 41..
'.• ̃ v- o RoseDcep 4 9/10 4 i,* S' pref 33 1/2 SU': 2 Texas and Paciftc 31. -301/2 Arqent en barres"" r»4 i 54 -1 A'W'iiù » Spassky Copper 97.. 9050 50 New Steyn 6a 65..
Mexloon Rallway ord i1-828 1*~2-- pl e'l 60 f'. tio 62 /*1 western Union '(;9 68 112 ,Shansl 5.¡ 50 4: Simmer and Jack. 4 **1
BioTinto.-i -a 3,1 7a 5/8 Simmer and Jack. 111 10 i 23' 32 Erie 1" pref -| 411,2 43 1 '2 40. Union Pacific 180 3'8 178 3'8 184 18 Cuivre 1" il" i'Vt'i/ 2 49 Spies Petroleum 39 50 37 75 501 » » Transvaal Consolidat.ed Land. 8175 50 84..
lRioTi!lto, Umen PaClne. j:li 1. 1'J Sples Petroleum. :1? i5 TransvaalConsolidatedLand. ~4
Tnarsis. 6 1/6 C 1/8 TransnaalCons.L. 3 1/1 3 ̃l'/i Il.. ̃- ̃ » » Tanganyika 170.. 171.. » » VanDyk.. 25 25 26 ̃̃»
CapeÇopoer. 7 3/8 7 3/8 Gold M. 3 14 ?, 7/32 "litors ̃ ï nkir. 1 m, ~~1 == W » Tharsis.. 157 155 50 1126VanRyn 117.. 117.
Pékin Syndicat ord. 24. 2-1. VanDyk 1 1/32 t 1/32 VALEURS ,T T Aujourd. VALEURS v" w" iujourd. VALEURS ̃y.r.e Aujourd. VALEURS Clôture Auinum Toula 370-- ;i70-- H 50 Village Main Reef 101.. 101 ..j
Pekin Syndicat ordo 2't VALEURS IEURS,pf,écéd. Y!'LEURS précéd. VALEURS Clôture Au'ourd Toula. ,),0.. 17 5°IVlllage Mam Reef. 101.. fOL..
def. 300. 3O5.VanRyn 4 5/8 4 5/8 mm' 1 I frecii- i preced. I J "•ulu'u precéd. *UJOurd- 5 90 Driiany 202- -201.. » » Zambèze #« 2975 2950 Shansi ii.'9 416 Village Main Reef. 3 15 10 3 7/8 ,,a ̃
GaidenHOrseShoe.. 0 7/8 0 7;8 West Rand Corisolid 27sh3 27shO Berlin, ~'8 avril -Saranosse 43a I a30 ̃̃ ̃ ̃ ̃
Argent «létal. 24 7/8 24 15/16 Witwatersrand Oeep 4 :i 1 3/1 Allemand 3% Si H0 8i fO Vienne, 2S avril Rio-Tinto 1920 1905 Barcelone, .s avril I .̃ ̃
Escompte.orsBan, 3 5/S% 3 7/8% Wolhute 4 4 *Ji6 BjJ-^lW* W » ,;|^0 Ren(e Âllll,ch«nneOr 117 -15 1.7 40 Sfeex^ m Y | ool Y l"f™ S «I S~ 4 MARCHE EN BANQUE AU COMPTANT 1
6Ud-A£rî<3aineS ^1,0 LVrim nWi ̃' «^^lir- "'« -0 ^t3fr£ï lg% **ét«r,banrfl » avril' SSST. Ù§ $* \m MARCHE EN BANQUE V,LEURS W. M, 28 avril Reports, 0 mai. «eridionanx 139 75 Vf) m «obilier Autrichien 665 70 .-b 601 50 Russe W06 103 1/2 103 1/2 Change sur Pans. G $0 0 SO \mm VALEURS mm mn REIEIU VALEURS, Whf| MtfJ •- i Dwit-B-haBank" '<! ',n ->m 9a Autrichiens 750 50 748 30 Banque Russo-Chin. 2b/ 237 ̃ Dlrnltr Pr4c6d :x~ I
_Hto-heBank" ~<f) -~t~AutrichieM. 75050 748SOSanqueRusso-Ch!n. 2t, 237 1 cours 1 muu 1 VALEURS Çt6turi 1 cnl.
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̃;»Mw¥«ndl" ̃* ̃ Ao t V, u- METAUX nSofoS 18H vi 1R7frt Tabacs Ottomans- 401., 100 Briansk 111.. m.. ̃ IS sh Banque Nationale d'Egypte 510. 5 1 m. Gelsenkirchen 1550
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M^ t 4 7l|zinoCoIlPtant.22 22 j. Laura 17140 170» Bruxelles, 8b au.l Madrid, 28 avril- Changes sur Londres •* I Société Lorrain^Dietrl^î ist II ISP È l SSS capi&i !»" 4 5 !?
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