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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1910-01-17

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 17 janvier 1910

Description : 1910/01/17 (Numéro 17).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2887101

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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SOMMÀIBE

Assujettis: COMTE d'Hadssonville.

Là Vie de Paris Le marquis de Massa confêrentier Memok.

Les élections anglaises La siqni~cation du premier scrutin Raymond Recooly. Les lettres de Musset à l'et a Inconnue D ALFRED DE MDSSET.

Dans la marine MARC LANDRY.

Dessin La nouvelle circulaire Forain. La Vie artistique Au cercle Volney. Le Salon d'hiver Arsène Alexandre.

La Vie littéraire Marcel' Ballot.

Les Journaux de ce matin.

Avant-premières Au théâtre Michel « LeÊubicon » BERNARD Gros.

Les Théâtres Théâtre de Monte-Carlo « Bornéo et Juliette » J. Darthenay. Les Concerts Intérim.

ASSUJETTIS

Assujettis tee mot de la langue fiscale qui, jusqu'à présent, désignait exclusivement lesdébitants et autres industriels soumis a l'exercice, va, grâce au Sénat, entrer dans la langue courante. Onze millions de Français environ vont être assujettis,. A quoi? A deux choses à une vertu dont l'Etat a fait choix et qu'il met au-dessus de toutes les autres l'économie, et à un mode de placement qui a longtemps passé pour un placement égoïste, puisqu'il ne laisse rien subsister pour les héritiers le placement viager. Cet assujettissement autrefois le mot •• se- prenait en mauvaise part, mais nous avons changé tout cela– aété voté par le Sénat sutiaproposition d'une commission qui s'v était d'abord déclarée hostile et qui a fini" par céder aux objurgations d'un ministre socialiste auquel le chef des progressistes est venu apporter le concours de son admirable éloquence.

C'est jahe défaite de plus qu'a subie la liberté. -Depuis trente ans, on n'en est plus à lescompter.

Quel sera le résultat de cette loi? D'une part, accumuler entre les mains de .l'Etat des ̃milliards de capitaux qui se- ront immobilisés en rentes, au lieu de circuler dans la vie économique du pays, et, de l'autre, désintéresser de leur avenir onze millions de Français. On compte sur l'assurance "obligatoire pour faire leur éducation et les accoutumer à la prévoyance. Je crains que ce ne soit "̃̃jffpsft^isf'fa.ux cataih LVéconomie autQr j manque, prélevée dans la plupart des cas par le patron sur le salaire, ce qui paraîtra à l'ouvrier une injustice, ne lui apprendra absolument rien. Elle entré ifendra' "'au contraire chez lui « lidéc. vague que, sa vieillesse étant à l'abri de la misère,, il ;n'a point s'occuper- d'autre chose :et -peut dépenser le surplus de ce-qu'il gagne. Le placement obligatoire et viager le déshabituera de Tetïort individuel et le livrera en proie à tous les appétits, à toutes les chimères du collectivisme. C'est ce qui se passe en Allemagne. J'admire qu'on jette toujours ce modèle à la tête des rares libé- raux que nous sommes et qu'on repré- sente l'assurance obligatoire comme un remède contre le socialisme, alors qu'il n'y a pas de pays en Europe où le parti socialiste soit aussi fortement organisé et ait fait autant de progrès qu'en Allemagne. Des élections toutes récentes en sont la preuve. Si c'est sur ce remède-là qu'on compte, j'en demande un autre, ou nous sommes bien malades.

**̃*

Puisque le sort en est jeté, laissons de côté ces prévisions lointaines auxquelles seul l'avenir donnera tort ou raison et revenons au présent. Je voudrais profiter de ce que la discussion se traîne au Sénat on n'en est encore qu'à l'article 2 pour appeler, si ce n'est pas une trop grande témérité de ma part, l'attention sur une question qui me parait digne d'arrèter quelques instants la haute assemblée. Cette question, je la traduirai ainsi Qu'est-ce qu'un patron?

Pour vous, pour moi, pour tout le monde, au premier abord, le patron, c'est celui qui représente le capital, la direction, l'intelligence. L'ouvrier est, au contraire, celui qui représente le travail manuel. En théorie, la distinction est très claire, facile â établir, et l'on comprend parfaitement que certains devoirs incombent au patron, voire même que certaines obligations lui soient imposées. Mais, en fait, dans un- état social aussi complexe et aussi démocratique que le nôtre, il n'y a pas une cloison étanche entre le monde des patrons et celui des ouvriers. Beaucoup de pa- trons sont ouvriers, ou beaucoup d'ou- vriers sont patrons, comme on voudra. Beaucoup emploient qui un, qui deux ou trois aides, tantôt régulièrement, tantôt dans les moments de presse, ce qui ne les empêche pas de travailler très dur, plus dur souvent que leurs ouvriers, car leur. propre intérêt les presse et ils ont à supporter de lourdes charges.

Quelle situation le projet de loi fait-il à ces ouvriers patrons? Tient-il compte de la difficulté de leur situation, de lenr caractère, mixte? En aucune façon. Il les assimile aux vrais patrons et met à leur charge la retraite de leurs auxiliaires. En principe, cela est absolument injuste, car leurs auxiliaires ne sont pas plus intéressants qu'eux-mêmes, et, en fait, £ette injustice va aggraver encore la situation déjà si difficile de la petite industrie et du petit commerce.

On sait la concurrence de plus en plus redoutable que font aux petits boutiquiers les grands magasins. Cette concurrence, qui ne s'exerçait 'd'abord qu'à ̃ Paris, s:est étendue aux autres grandes Villes. Elle gagne maintenant les campagnes, fie grandes voitures de mercerie et d 'épicerie parcourent nos "villages, ofitrant à nos paysans des produits de

tout genre à un bon marché invraisemblable. Il ne faut pas se plaindre de cette évolution du commerce de gros qui devient peu à peu, en même temps, commerce de détail car les grands magasins contribuent à la vie à bon marché qui est un besoin des pays démocratiques, et il est inutile de chercher à s'opposer, par de mesquines mesures fiscales, à cette concentration des capitaux dans toutes les industries et dans toutes les affaires, quelles qu'elles "soient, qui est une des caractéristiques de la société économique moderne. C'est comme si l'on tentait d'arrêter avec des digues en papier mâché une inondation du Rhône. Mais les souffrances des petits commerçants, des petits boutiquiers, des ou-r'j vriers patrons n'en sont pas moins très réelles, et comme la petite industrie répond également à des besoins très légitimes il est anti-économique d'aggraver les difficultés au milieu desquelles elle se débat. ̃

Je prendrai un exemple dans une caté- jgorie de petits patrons ou plutôt de pe- tites. patronnes, dont, par le hasard des circonstances, j'ai reçu plus d'une fois .j les douloureuses confidences. Il y a quelques années, j'ai publié un petit livre intitulé Salaires et Misères de fem- j mes, le seul ouvrage de ma main, qui, ( en raison de l'intérêt du sujet, soit arrivé à un chiffre tant soit peu flatteur d'édi- tions. J'y entretenais mes lecteurs des misères des ouvrières de l'aiguille, qui sont grandes. A la suite de la publication dé ce petit livre, j'ai reçu d'assez nombreuses lettres et visites. D'ouvrières, direz-vous? Non, de petites patronnes. «Vous parlez de nos ouvrières, me disaient-elles. Et nous Croyez-vous que nous n'ayons pas nos difficultés et nos misères? », et elles m'énuméraient leurs charges nécessité d'un fonds de roulement, loyer, patente, contributions, éclairage, chauffage, femme de ménage pour balayer l'atelier, etc., etc. Toutes ces charges réunies leur permettaient à j peine de joindre, à la fin de l'année, les deux bouts. Elles m'entretenaient 'aussi de leurs difficultés avec leurs ou- vrières qui, toutes, ne sont pas également consciencieuses; de l'ouvrage, qu'elles étaient souvent obligées de refaire en veillant tard dans la nuit; des clientes, qui les payaient mal ou ne les payaient pas; de la menace de la faillite toujours suspendue sur leur tête; et en écoutant ou lisant ces plaintes, je me disais qu'après tout elles avaient raison et que la patronne ouvrière n'était souvent pas. moins à plaindre que l'ouvrière ofdP" riaire, et qu'elle l'était peut-être même davantage que l'ouvrière de la grande couture ou de la mode qui gagne de trois à quatre francs par jour, parfois, cinq, et n'a pas d'autre souci.

Il y a quelques jours encore je recevais la visite d'une petite patronne qui, pressée par l'échéance d'un billet, à la veille du 1er janvier, n'ayant reçu d'une cliente sur un, payement de laquelle elle comptait qu'une réponse évasive à laquelle elle avait dû répondre elle-même que « cela ne la gênait pas d'attendre », venait me demander, les» larmes aux yeux, si je ne pouvais pas lui faire avancer par une caisse professionnelle une somme de mille francs. Elle m'a conté qu'elle employait imepremière très adroite qu'elle paye dix-huit cents francs par an, et une petite main de quinze ans, qu'elle a recueillie un peu par charité. qu'elle nourrit et à laquelle elle apprend à la fois la cuisine et le métier. Des trois c'est elle qui a le plus de mal. Eh bien dequel droitla loi viendra-t-ellé imposer à cette ouvrière patronne une nouvelle charge celle de pourvoir à l'avenir et à la retraite de sa première et dé sa petite main. Au nom de quel principe de soli- darité, puisque le mot. est si fort à la mode, veut-on l'obliger à prendre sur son nécessaire et à assurer l'avenir des autres quand le sien est si incertain et que demain la faillite peut la ramener à la condition d'ouvrière? Pourquoi la classe des employeurs (encore un mot nouveau qu'il va falloir introduire dans la langue) deviendrait-elle taillable et corvéable à merci et pourquoi cette qualité d'employeur ferait-elle disparaître celle de travailleur, lorsque ces deux qualités se confondent dans la même personne? Il y a là une injustice flagrante et cette injustice augmentera encore, j'en suis persuadé, l'impopularité de la loi juste châtiment de ceux qui se sont embarqués dans cette aventure sociale et financière, sans en bien mesurer les conséquences, et surtout de ceux qui, après s'y être opposés ont fini par lâcher pied, dans la crainte qu'on ne leur reprochât de s'être opposés à une mesure soi-disant populaire.

̃ **#

Je sais bien que la loi offre à ces ouvriers-patrons une consolation celle de devenir dés assujettis facultatifs (quel style!)Après avoir verse obligatoirement pour leurs ouvriers ou ouvrières, ils auront la faculté de verser pour eux-mêmes. C'est-à-dire qu'aux charges qu'on leur impose on leur reconnaît le droit d'en ajouter uae^nouvelle. « Grand merci! répondront^robablementla plupart d'entre eux ou d'entre elles nous avons déjà assez de charges comme cela. Nous ne nous soucions point d'en assumer une nouvelle dont nous ne sentirons le bénéfice qu'à l'âge de soixantecinq ans. »

Encore une fois, il y a là une question très grave. Au cours de la discussion qui se poursuit en ce moment, un honorable sénateur a bien voulu prononcer mon nom avec infiniment trop d'éloges, et il a parlé, bien à tort, de ce qu'il a appelé mon autorité. Je n'ai la prétention d'exercer aucune autorité d aucun genre, mais je crois avoir acquis, un peu par le hasard des circonstances, l'expérience ou -plutôt -la connaissance de certaines misères, en particulier de certaines misères féminings. (Tei3t.au nom

de ces misères que j'adjure nos législateurs de chercher le moyen d'exempter de la contribution obligatoire les patrons et patronnes qui sont en même temps ouvriers et ouvrières. Ce ne sera que justice, et cela fera toujours quelques milliers d'assM,/e^.s de moins.

Comte d'Haussonville.

LA VIE DE PARIS S

LE MARPS DE MASSA CONFERENCIER

Les Parisiens ont pris, depuis quelques an- nées, l'excellente habitude d'aller, en cette; saison, là salle du boulevard Saint-Germâin, où la Société des conférences leur offre, chaque hiver, un régal de choix.

Encouragée par le succès de ses program- mes, toujours nouveaux, cette Société a eu l'excellente; idée d'organiser, en même temps que le cours de M. Jules Lemaitre sur « Fé- nelon », une série de douze conférences, où MM. le marquis de Massa, André Hallays, Frédéric Masson, Maurice Sabatier, Gaston Deschamps, le marquis de Ségur, Jean Richepin, René Bazin, Albert Vandal et Henry Houssaye parleront des « Lettres et des Arts.» sous le second Empire ».

Cette série commencera aujourd'hui, à deux heures et demie, 184, boulevard Saint-Getmain, par une conférence de M. le marquis de Massa, sur la «Cour des Tuileries ». Le brillant officier des guides de la garde impériale, le spirituel auteur, qui a, si sou- vent, enrichi de sa verve le programme des spectacles de Compiégne et de Fontainebleau, était qualifié, mieux que personne, pour faire revivre sous nos yeux, pendant quelques ins- tants de résurrection illusoire, cette époque disparue.

Ce fut une.jolie époque, volontiers héroïque. Au temps des crinolines, on gagnait les batailles de l'Alma, de Balaklava, d'Inkermann, de la Tchernaia, d'Eupatoria, de Montebello, de Magenta, de Solférino. Horace Verhet faisait le portrait de Canrobert, de MacMahon,- de Bosquet, en grand uniforme brodée d'or, avec le bâton de maréchal de France; Les aquarelles d'Armand Dumaresq célébraient en couleurs fraîches et vives les gloi rieux costumes des chasseurs à cheval, de^r carabiniers, des voltigeurs, des zouaves, dés;, grenadiers, des lanciers, des dragons, dei cent-gardes. Casques à crinière et à panache ̃kolbacks ornés d'une flamme et d'une aigrette/; épaulettes d'argent ou d'or, dolmans soutachés de brandebourgs étincelants, cuirasses d'acier, brillantes comme des miroirs de métal, cliquetis d'éperons sonnant en cadence au rythma des grandes bottes à l^écujtère, sac-1-cades des sabres traînant sur les pavés, moustaches en pointes et barbiches à l'impériale, visages guerriers et spirituels, gestes de bravoure et d'insouciance, allures vaillantes et frivoles, têtes chaudes et cœurs généreux, folles amours et guerres -sérieuses, jours de bataille et nuits de délices, quelle vision d'épopée et de fêtes, qui semble aussi lointaine que les légendes périmées, et qui subsiste encore, admirablement colorée • et vivante, dans la mémoire, de ceux qui savent se souvenir

Les grandes toiles peintes d'Adolphe Yvon racontaient aux Parisiens, toujours curieux d'histoire pittoresque, la guerre de Crimée, l'entente cordiale des armées alliées, la mort de Saint-Arnaud, l'audace de Pélissier, la ténacité de Mac-Mahon, disant, parmi les gabions et les fascines, sur la redoute minée de Malakoff: « J'y suis, j'y reste » Meissonier, coiffé d'un képi d'officier d'état-major, la taille serrée dans une tunique à boutons d'argent, illustrait, d'un pinceau soigneux, les radieuses victoires d'Italie, les exploits de la garde impériale, l'ascension des aigles aux collines de Palestro,sousle feu des batteries autrichiennes, l'entrée triomphale de l'empereur Napoléon III et du roi Victor-Emmanuel II dans la ville de Milan, parmi l'applaudissement des femmes et l'épanouissement des fleurs. Tambours battants, clairons sonnants, drapeaux déployés, la France militante et victorieuse tenait le premier rang et la plus haute place dans la hiérarchie des nations. Partout on l'acclamait comme la libératrice des peuples. Elle semblait, en tirant l'épée, obéir aux inspirations de la conscience universelle.

Tous les diplomates de l'Europe se réunissaient auCongrcs de Paris, comme en un conseil des Amphictyons. Les arts, les lettres, les sciences unissaient tous leurs prestiges pour servir de parure à une paix qui semblait durable. Les soirées du Louvre, chez le comte de Nieuwerkerke, surintendant décoratif, associaient, en des conversations élégantes, Delacroix et Halévy, Mérimée et Pradier, le duc de Morny et Alfred de Musset, les vieux peintres, les jeunes poètes,. les hommes d'Etat et les hommes d'étude, tous attirés et retenus sous les lustres des salons officiels par la bonne grâce d'un pouvoir politique' qui était en coquetterie réglée avec la puissance de l'esprit. Théophile Gautier cueillait des rimes dans son jardin de Neuilly, et enseignait à ses filles, belles et doctes comme des muses, les nobles jeux de la gaie science. Constantin Guys et Gavarni dessinaient les « débardeuses » du bal de l'Opéra, les « lionnes » du bois de Boulogne, les quadrilles du casino Cadet, les « cavaliers seuls » de Mabille et de Valentino. Bressant, Delaunay, Mme Arnould-Plessy jouaient au palais de Compiégne, en qualité de « comédiens ordinaires de l'Empereur », quand les rôles des comédies à la mode n'étaient pas tenus par des amateurs dignes de rivaliser avec ces artistes excellents. La maison pompéienne du prince Napoléon servait de décor au Joueur de flûte d'Emile Augier. La Comédie-Française engageait un jeune débutant, nommé Coquelin. L'astronome Leverrier découvrait des étoiles nouvelles. Hébert faisait le portrait de la princesse Mathilde. Les statuettes de Frémiet ornaient les étagéres du prince impérial. Léon Bonnat, Jules Lefebvre, Gérome, Jean-Paul Laurens, Puvis de Chavannes exposaient leurs premiers chefs-d'œuvre. Carpeaux modelait, dans le marbre blanc, l'idéale beauté de l'Impératrice. Le gouvernement impérial décorait Berthelot, pensionnait Leconte de Lisle; offrait à; Sainte-Beuve un siège de sénateur. ̃̃- 'i- ̃̃••' ̃•- •̃: .-̃•-

Cependant, Alphoiise Daudet écrivait les Lettres de-motiMo&Un, l&s Contes du lundi, le Petit Çh&se,, Jaçkt le Nabab. Srçuy.- Prudr

homme méditait ses Stances et Poémes.,Taine publiait sa Littérature anglaise. Banville s'égayait aux virtuosités prosodiques des Odes funambulesques. Mme Sarah Bernhardt débutait aux Français dans Iphigénie, et modulait de sa voix musicale l'exquise chanson du, Passant. La cour et la.ville applaudissaient tour à tour About, Feuillet, Meilhac et Halévy, Offenbach, Gou.nod; la plus divertissante fantaisie et la plus touchante gravité.

̃ M. le marquis de Massa nous dira, aujourd'hui, ce qu'était cette Cour. Il en a connu, mieux que personne, les divertissements ingénieux. Il saura nous retracer les grâces de ces dames d'honneur, qui furent harmonieusement groupées par Wintcrhalter autour de la plus gracieuse des souveraines. Sa conférence, lorsqu'elle sera ̃ imprimée, pourra s'illustrer d'une belle image, qui appartient aujourd'hui à la collection de Mme la comtesse de Poùrtalés. C'est une aquarelle d'Eugène Lami représentant la troupe entière d'une revue de M. de Massa, intitulée les Commentaires de César, et jouée sur le théâtre du palais de Compiégne, le 27 novembre 1865. On y voit le marquis de Caux, le vicomte Aguado, le prince de Reuss, le vicomte d'Espeuilles, le marquis de Galliffet. S. A. le prince impérial, habillé en grenadier, et charmant sous son joli uniforme, représentait l' « avenir ». Ce n'est pas sans quelque mélancolie que les auditeurs de la conférence d'aujourd'hui se souviendront de ce détail, en évoquant l'image de tout un monde d'autrefois.

Memor.

Échos

'̃̃̃ La Température

Le très beau temps de samedi nous faisait espérer une meilleure journée que celle qui nous est échue hier, à Paris. Sans être rigoureuse, elle était cependant fort mauvaise. Le ciel était couvert, dans ses hauteurs, d'une brume couleur grisaille, laissant prévoir ou la pluie ou la neige, assez épaisse dans tous les cas pour nous barrer le soleil au point de nous priver, sinon de sa clarté, du moins de la vue toujours si réjouissante de ses rayons. La température, encore très douce, ne présente que de très faibles variations. Hier matin, T*ers sept heures, le thermomètre marquait, à' Paris, 90 au-dessus de zéro et il0 à cinq heures du soir. La pression barométrique, qui décroit lentement, accusait, à midi, 7!&7in"'3. Une nouvelle dépression apparaissait hier matin sur le nord-ouest de l'Europe; on notait 765"™ en Bretagne.

Î3es pluies sont tombées sur presque Toute"l'Europe. En France, le temps a été un peu pluvieux, sauf dans le Sud. Le vent prend de la force sur nos côtes de la Manche et de la Bretagne où la mer devient houleuse. La température est relativement élevée sur tout l'ouest de l'Europe.. On notait hier 5° à Lyon, 8° à Biarritz, io'° à Marseille, il0 à Alger, et dans nos stations élevées 1° au-dessous de zéro au mont Ventoux et, au pic du Midi.' ̃ En France, des averses sont encore probables dans l'Ouest et le Nord avec temps doux.

(La. température du 16 janvier 1909 était, à Paris io° au-dessus de zéro le matin et 90 l'après-midi. Baromètre 75omm grande pluie.)

Monte-Carlo (terrasse du Casino). Température à dix heures du matin, 200; à midi, 220; temps beau.

Nice. A midi, 140; à trois heures, 130. Du New York Herald

A New- York Temps assez beau. Température maxima, 20 minima, 70. Vent nord-est.

A Londres Temps assez beau. Température maxima, 20, minima, 70. Vent nordest.

A Berlin Pluie. Température (à midi) 5°. =ooc=

Travers Paris

Le Président de la République recevra en audience solennelle la mission spéciale envoyée à Paris par le roi des Belges et chargée de le remercier de s'être fait représenter aux funérailles de Léopold II et de lui notifier l'avènement d'Albert Ier.

Cette mission, présidée par M. Dupont, ministre d'Etat de Belgique, et composée de MM. Carton de Wiart, membre de la Chambre des représentants, le major Cumont, ancien officier d'ordonnance du défunt roi, et Henri Davignon, secrétaire particulier du ministre des affaires étrangères, est attendue prochainement t à Paris.

Le cérémonial de sa réception à l'Elysée sera fixé cette semaine.

La journée d'hier a été marquée par un incident dont se réjouiront les amis de l'armée la défaite du général André dans la Côte-d'Or.

L'ancien ministre de la guerre, candidat au Sénat, avait comme concurrent un radical dont le programme politique ne devait pas différer sensiblement du. sien. Et cependant, il a paru aux électeurs sénatoriaux de la Côte-d'Or que M. Messner avait sur le général André une supériorité considérable celle, précisément, de n'être pas le général André 1 c'est-à-dire l'homme dont le nom demeure inséparablement lié au souvenir d'une politique de démoralisation et de désorganisation militaire dont les vrais patriotes, à quelque parti qu'ils appartiennent, reconnaissent aujourd'hui le péril.

Les radicaux de la Côte-d'Or méritent d'être félicités.

-a~-

M. Fallières, qui, on le sait, tourne fort bien les vers on en a cité de lui quelques-uns que n'eût point reniés le poète gascon Jasmin vient de se découvrir un émule parmi les chefs d'Etat. Cet émule est l'empereur Kia-King, qui régna sur la Chine de 1796 à 1820. Deux quatrains autographes, composés-.par,,ce souverain, le 13 mars 1804, à l'occasion de la fête annuelle de.« l'efflore.seence, littéraire »,. qui se célèbre, à.

Pékin, en grand apparat « à la deuxième lune », ont, 'en effet, été offerts à notre Président, pour le musée des affaires étrangères, par un de nos consuls en Extrême-Orient.

Le présent est d'autant plus précieux qn'on ne connaît point d'autre autographe, en vers, d'un empereur de Chine. Celui-ci s'étale sur un long rectangle de taffetas jaune encadré de soie brochée. Il célèbre les bienfaits de la paix et les beautés de la poésie.

Ce curieux document sera exposé, dès demain, au musée des affaires étrangères.

DE QUOI PARLER CETTE SEMAINE?

On parlera beaucoup des élections anglaises. Et dans les milieux politiques, on ne parlera même à peu près que de cela. Du côté des artistes et des amateurs,, on parlera de l'exposition d'art français qui doit s'ouvrir à Berlin la semaine prochaine, et que l'Empereur a promis d'inaugurer.

Dans les salons, on s'entretiendra des débuts, au théâtre, d'un jeune homme qui joint au mérite d'avoir, dit-on, beaucoup de talent, l'avantage d'être le gendre d'un des grands favoris de notre société parisienne le professeur Pozzi. La « première du Rubicon, donnée au théâtre Michel,'fera demain de M. Edouard Bourdet l'« homme du jour », et sans doute, en même temps, du professeur. Pozzi le plus heureux des beaux-pères. On reparlera de Gémier, le chevalier d'hier, à propos du nouveau spectacle où il nous convie l'Ange gardien, de M. André Pi- card, et le Monsieur ait camélia, dont la signature est, parait-il, un pseudonyme. Le lendemain, la première de l'Eprouvette, de Kéroul et Barré, au Palais-Royal,, fournira aux amis et aux ennemis du vaudeville l'occasion de se ̃ prendre aux cheveux, cependant qu'à l'Œuvre, à propos de la Sonate â Kreactser, et de l'adaptation que nous en donnent MM. Noziére et Savoir (encore un pseudonyme), on parlera de Tolstoï.

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Petit souvenir plaisant à propos des écus de cinq francs mis en circulation en 1848, et pour lesquels avait posé Mlle Adeline, dont nous annoncions hier la mort.

Sur ces écus figure la tête de la République couronnée d'épis et coiffée de lourdes tresses; au-dessus, une étoile; au-dessous, le nom du graveur Oudiné; en exergue, la devise Liberté, Egalité, Fraternité, dont chaque mot était suivi d'un point.

Et voici ce que lisaient sur ces pièces les gens qui ne goûtaient pas la nouvelle Jornie du gouvernement:

Oii dîner sous la République ? A là belle étoile. Détresse partout. Liberté point. Egalité point. Fraternité point.

Mme EleonoraDuse télégraphie à notre Directeur une dépèche qui dément l'information d'un journal de Paris au sujet d'un .mariage possible et de prétendues j difficultés financières dans lesquelles se trouverait l'éminente artiste:

De Florence, 17 janvier, 1 heure du matin. Veuillez, cher ami, démentir dans le Figaro l'absurde nouvelle dont on me transmet l'écho fort inattendu et tout à fait inexplicable. Je n'ai pas de dettes et personne ne demande ma main Toute mon amitié.

Eleonora Ddse.

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Le « Théâtre des Champs-Elysées ». L'assemblée générale des actionnaires du Théâtre des Champs-Elysées a eu lieu hier au pavillon de Hanovre, chez l'éditeur Gabriel Astruc, fondateur de la Société.

L'assemblée, présidée par M. Gabriel Thomas, président du Conseil d'administration, a décidé à l'unanimité d'acquérir la propriété d'un terrain de 3,229 mètres- carrés, situé 13 et 15, avenue Montaigne, pour y construire le « Théâtre des Champs-Elysées ».

Parmi les actionnaires présents à l'assemblée, citons

MM. Louis Barthou, qui s'est intéressé dès l'origine à la fondation du nouveau théâtre, Mme Th. Chartran, MM. le comte L de Camondo, le comte Brunctta d'Usseaux, le marquis de Polignac, Louis Diémer, Ferhand Halphen, Arthur F. Kemp, G.-W. Martignan, Pyrame Naville, Perestrello de Vasconcellos, Douglas Read, J.-H. Thors, Weill-Goetz, Percy Peixotto, Max Lyon, Eug. Max, Charvet, etc., etc. S'étaient fait représenter à l'assemblée

MM. Ad. Abeille, Henry Say, comte de Fels, comte Robert de Vogué, Noël Bardac, Mme la marquise de Dion, André Bénac. Edouard Noetzlin, Willy Blumenthal, James H. Hyde, comtesse Cahen d'Anvers, de Rothschild frères, baron Henri de Rothschild, baron James de Rothschild, Paul de Choudens, Arthur Meyer, Edouard Crété, baronne Léonino, Emile et Henry Deutsch (de la Meurthe), baronne Salomon de Rothschild, comte de San Martino, Pierre Dupré, Achille et Paul Fould, Hector Legru, Gaston-Dreyfus, Achille Prévost, Guastalla, Georges Heine, Mme Dubernet-Douine, baron Lambert, Léo Sachs, Mme Livingston-Sampson, J. Magin, Enrico de Majo, Mme Paquin, Mme Ernesta Stern, Gaston et Henri Menier, Lazare Weiller, Mme Gérard May, Mme J. A. Moulton, Arthur Spitzer, Octave Maus, Maurice Sulzbach, etc., etc.

Mme W. K.-Vanderbilt, M. J. Pierpont Morgan et M. Otto H. Kahn, président du Metropolitan Opera, avaient envoyé leurs pouvoirs de New-York.

Me Cocteau, le notaire bien connu, qui avec son confrère Nottin avait négocié l'acquisition du terrain de l'avenue Montaigne, assistait également à la réunion.

Quelques détails complémentaires au sujet de la situation du futur théâtre des Champs-Elysées

Le terrain des 13 et 15, avenue Montaigne, est occupé aujourd'hui par l'hôtel de Mme la marquise douairière de Lil:1ers. •- ̃ ̃̃ v ̃ II fut habité autrefois par le feu roi du

Hanovre. ̃

II est situé tout: à eoté dç.ia^eajf^re

dé la famille de Lesseps et du baron de La Grange, face aux belles résidences de deux Parisiens très connus M. Edgar Stern- et M. Jules Porgès.

Tout à côté sont les hôtels du comte de Durfort, de la baronne Brincart, du vicomte de Guébriant, de la marquise de Polignac et du marquis de Pracomtal. Comme on le voit, le théâtre qu'après cinq années d'efforts incessants M. Gabriel Astruc parvient enfin à édifier, » s'élèvera dans un centre de haute élégance qui cadre admirablement avec les manifestations d'art auxquelles la nouvelle salle est destinée.

Mme la marquise Arconati Visconti nous a envoyé hier 500 francs pour les agents blessés eri opérant l'arrestation du bandit Liabeuf.

Nous devons adresser à notre abonnée, d'une générosité inlassable, des remerciements d'autant plus vifs, qu'elle donnait, l'autre semaine, encore,,2,000 francs pour les orphelins de la Préfecture de police.

On ne saurait mieux démontrer combien il est utile de protéger à notre tour les sergents de ville ils sont « le rideau ¡ de fer qui sépare de l'incendie. la société ».

Nous avons reçu hier, pour la famille de l'agent Deray, de Mme Peigney, 10 francs. '"̃'̃̃̃

a-

Nouvelles â la Main V Au cercle.

On apprend que le général André, candidat sénateur, vient d'être blackboulé.

Vous semblez surpris ? demande- k t-on à un adversaire de l'ancien ministre.

Ma foi oui. Il était un peu dé- } modé, comme général. Mais je me disais que, comme conscrit.

Au Palais de justice.

t- Vous avez obtenu le divorce ? D'emblée. Le président a été parfait.. ̃ ̃ Vous le connaissiez? -̃' ̃

Du tout. Mais il avait été le premier mari de.ma femme.

Au foyer de l'Opéra. Ils causent. En somme, quel âge avez^vous ? Ne me posez jamais cette question, cher ami. Je ne veux ayojjC.gue. l'âge que ;> je parais. "• ̃-̃Tiens, c'est dfôié. je vous croyais 5, plus jeune.

Le Masque de Fer.

Les Sections anglaises

La signification du premier scrutin

L'heure extrêmement tardive à la- quelle nous sont parvenus, hier, les ré- sultats du vote nous empêchait d'apprécier ce vote autrement que d'une manière très sommaire. Mais les chiffres détaillés que nous avons sous les' yeux confirment et précisent le jugement que nous portions. Nous avons parlé d'une victoire des conservateurs le mot, quoi qu'on en dise, n'est pas trop fort. Il se justifie par le nombre des députés conservateurs élus 43, contre 37 libéraux et 6 socialistes (les Irlandais ne doivent pas entrer en ligne de compte), et plus encore par l'accroissement considérable des voix conservatrices, par la diminution au contraire des voix libé- ) raies qu'on observe dans presque toutes les circonscriptions.

Supposez que les élections d'aujourd'hui et des jours suivants maintiennent cette répartition des forces conservatrices et libérales. Le gouvernement libéral ne pourrait vivre qu'avec l'appui des Irlandais, ce qui revient à dire qu'il ne pourrait pas vivre bien longtemps. M. L Asquith, le premier ministre, le sait mieux que personne, lui qui refusait naguère de se prononcer sur l'épineuse question du Home Rule, tout disciple et admirateur de Gladstone qu'il puisse

être.-

S,i l'on note le détail des voix obtenues, partout c'est un fléchissement significatif des forces libérales. Je prends Lqn- dres, par exemple, au hasard des circonscriptions à Islington. (Nord), la majorité libérale était, aux élections dernières, en 1906, de 866; elle est tombée, hier, ai/.

A Islington (Est), elle a passé de 767 à 330.

A Islington (Sud), de 1,615 à 730. Etc., etc., etc. Je pourrais citer une foule d'exemples analogues. La majorité libérale a diminué à Londres de 60 à 70 OjO en moyenne. La majorité conser- vatrice s'accroit au* contraire dans des proportions à peu près identiques. Que l'on réfléchisse'un instant sur ces chiffres et on en sentira toute l'importance, sur.tout si l'on voit que le même revirement s'est produit en province. Il est clair qu'une masse importante des électeurs britanniques se détournent des libéraux. Que ce mouvement-là se précise au cours des scrutins qui vont suivre, etle gouvernement libéral, à supposer qu'il garde une majorité, n'aura qu'une majorité des plus précaires. Raymond Recouly.

Après la première bataille

Après le premier engagement de samedi, candidats et électeurs se sont re- posés hier et ta lutte, va reprendre au- jourd'hui, tout aussi chaude, tout aussi ardente et plus importante^ quant aux résultats, puisque les électeurs vont être appelés à voter 4ans 100 circonscriptions


alors que le nombre des sièges contes- tés n'était samedi que de 74.

Il importe en effet de faire remarquer que s'il y a eu samedi 91 élus proclamés, il n'y a eu d'élections que dans 74 circonscriptions dans les autres, un seul candidat s'étant présenté, on a simplement, conformément à la loi électorale anglaise, nommé ledit candidat, qui est, de ce fait, dewenu député de la circonscription.

Quant aux résultats de samedi, ils paraissent n'avodr surpris personne en Angleterre les Unionistes s'attendaient même à des gains plus considérables, particulièrement à Londres, où le Standard espérait qu'ils enlèveraient jusqu'à dix sièges à leurs 'concurrents libéraux ou socialistes.

Lr caractéristique de la journée a été surtout le, grand nombre des votants dans la plupart des circonscriptions, et cet empressement à se porter aux urnes a bénéficié surtout aux Unionistes dont les voix se sont accrues de 13,616, tandis que celles des libéraux n'ont augmenté que de 367.

Le journal l'Observer, qui joua un rôle considérable dans le conflit, dit que le Lancashire est le seul obstacle à la majorité absolue des unionistes parce que le courant socialiste y coule encore avec véhéi»efice>Il ajoute que les unionistes entendent recommencer le procès et, comme, Jprg, cites élections de 1832, de détruire une majorité sans précédent p.ar des éjections successives.. ̃̃•!•̃̃, Parmi les vaincus de samedi, notre correspondant de Londres nous signale sir Henry Norman, l'un des membres les plu's'actifs du parti libéral et l'organisateur de la « budget league », récemment nommé au posté d'adjointau postmaster général spécialement créé pour lui; sir U. Barker, récemment fait chevalier par le gouvernement Iibéral,;fondateur et principal actionnaire des. célèbres Barker's stores de Kensington; M. Pike Pease, le whip. conservateur qui avait eu la malencontreuse idée dé prophétiser la semaine dernière une grande victoire conservatrice et la conquête de 50 sièges libéraux dès le premier jour, et M. Johnson Hicks, qui avait battu M. Winston Churchill, à l'élection partielle de Manchester en 1908, alors .qu'un troisième candidat travailliste se présentait, ce qui a été soigneusement évité cette fois grâce à l'entente des libéraux avec les travaillistes.

Parmi les nombreux discours prononcés dans les réunions électorales de samedi, plusieurs ont été consacrés surtout à la question de la puissance navale de l'Angleterre et à la rivalité allemande-

A Bfadford, M. Balfour a déclaré qu'il ne croyait nullement à une attaque de la part de L'Allemagne mais il a ajouté que lorsqu'une nation, qui possède déjà la plus grande armée du monde, cherche à:acqnéÈir'!a plus grande flotte, les voisins de cette nation doivent envisager la situatio|n. >

A NewcastLe, sir Edward Grey a affirmé .que la flotte anglaise serait maintenue à;la puissance qu'il convient. A Grio,ff, M. Asquith a constaté que les clameurs poussées au sujet de la flotte n!ont servi de rien.

Impressions de Londres r

.•̃•̃ Londres, 16 janvier. Les conservateurs triomphent avec infiniment de tact et de modestie. Ils se gardent bien de crier victoire. Les placards des journaux conservateurs du dimanche, affichés ce matin dans les rues de Londres, sont très significatifs ils se contentent d'indiquer les gains unionistes et ne se livrent à aucune exaltation dangereuse. Les leaders expriment surtout la satisfaction très vive que cause à tout le parti l'abaissement considérable des majorités libérales, mais on attend avec anxiété les élections de demain et l'on dit tout bas « Si Joseph Chamberlain avait pu faire la campagne, la victoire aurait été certaine. » Le Lancashire paraît inébranlable, les nouvelles du Yorkshire sont peu rassurantes et sans ces deux centres dé l'industrie du coton et de la laine les conservateurs savent très bien qu'ils n'obtiendront pas la faible majorité que leurs partisans les plus optimistes osent à peine espérer.

Les élections du pays de Galles et de l'Ecosse vaudront aux libéraux une série presque ininterrompue de succès que pourrait seul balancer le triomphe des conservateurs dans le Yorkshire et le Lancashire.

J'ai vu, cet après-midi, un conservateur éminent, ancien membre du cabinet Balfour, qui a bien voulu me donner son

Les Lettres de Musset 4 F" Inconnue" XXVIII

> Janvier 1838.

Je. ne peux te dire combien je suis touche, ému, attendri par ton admirable amour. Je ne puis rien décider en ce moment l'impression est trop vive et je.sens ce qu'un refus détruirait. A-ce -soir. Je t'adore.

̃' *'• XXIX "'̃ Janvier 1838.

Si mon ange bien-aimé peut et veut venir me retrouver là-bas, j'y suis et je l'attends dès à présent. Fais-rrjoi dire un mot là si tu ne peux pas»

Je f aime.

-iAiiidi matin. ̃

.• xxx' ̃̃ Janvier 1838.

Ma bien-aimée n'a pas pu venir hier au soir. Si elle pouvait venir ce matin elle me trouverait là-bas de bonne heure, quoiqu'il n'y ait pas de. nuit passée. Je m'embête (i), je souffre, et je t'aime. = Voilà pourquoi je veux te voir.. ̃; Jeudi.

Paul de Musset a remplacé ce mot par « je

m'ennuie. ».

Voir le Figaro des 12,13, 14, 15,et 16 janvier».

impression sur les résultats de la première journée de lutte électorale. I II est encore impossible de se prononcer. Nous comptions enlever une ou deux circonscriptions à Islington et la défaite de M.. Pike Pease est infiniment regrettable. Mais ce sont là des hasards inévitables de toute campagne électorale. Nous avons l'impression très nette que le pays revient à nous lentement, mais sûrement. Nous ne pouvions guère espérer que d'entamer et de réduire la majorité colossale et disproportionnée des libéraux et de leur infliger un échec moral. C'est chose faite depuis, hier. Ce soir, j'ai rencontré l'un des organisateurs de la Ligue des jeunes libéraux. Les résultats d'hier ne l'ont naturellement pas enchanté. Mais il craignait fort un double échec dans Islington, et il estime que les choses auraient pu aller beaucoup plus mal pour le parti libéral. Il attend avec confiance les élections du Lancashire, du Yorkshire, de l'Ecosse et du pays de Galles où le seul point faible lui paraît être Swansea.

-Les élections de 1906 ne sont pas normales, me dit-il, nous allons revenir au pouvoir avec une majorité suffisante, mais non plus encombrante comme dans le dernier Parlement.

Nous,, saurons demain soir si mon ami libéral a raison. J. Goudurier. L'opinion allemande

.'̃'̃̃ ^B^rtin/ie.-janvier.

La Gazette de l'Allemagne du Nord, dans sa revue hebdomadaire, dit que, suivant un principe exposé par elle, il y a plusieurs semaines, elle n'a pas cessé d'observer une stricte neutralité à l'occasion des élections générales anglaises. Elle s'est bornée à reproduire les arguments des principaux chefs politiques. Cependant, cela n'a pas empoche qu'on la représente comme ayant pris parti dans la lutte. C'est ainsi qu'on lui a attribué à l'étranger des déclarations qui, les unes n'ont jamais été publiées dans la Gazette de F Allemagne du Nord, et, quant aux autres, elles ont à la vérité paru dans ses colonnes, mais avec la très claire indication que c'étaient là les propres paroles du chancelier de l'Echiquier britannique. On a fait observer à la suite de ces déclarations que, bien que la Gazette de l'Allemagne au Nord déclare impossible de prévoir quels seront les vainqueurs, il n'est cependant pas difficile de deviner pour quel parti elle fait des vœux.

La Gazette de l'Allemagne du Nord ne peut comprendre comment il a été possible de pénétrer ses désirs dans cette question.

Est-ce, dit-elle, aux conservateurs, est-ce aux libéraux que la majorité du -peuple am^glais donnera la' préférence "?.

Cela, nous le laissons aux An^laii.à, décider. Mais, en ce qui concerne Vipfluencé possible du résultat des élections," sur .lés relations 'anglo-allemandes, il existe; pouç; nous un- fait capital, c'est que le caractôrette ces relations ne dépend point des partis politiques, mais bien des intérêts des deux pays. Cela est notre conviction.

Ces intérêts, sous un gouvernementeonservateur comme sous un gouvernement libéral, resteront les régulateurs de la situation. Or, %ious avons toujours «té "cPàv'is :qtié l'intérêt de l'Allemagne comme de l'Angleterre est d'entretenir entre elles de bonnes relations.

keJWaeirawre SALONS. '=">°"

Ce soir, lé Président de la République et Mme Fallières offrent en l'honneur du corps diplomatique leur premier grand dîner de la saison. Ce dîner est suivi d'une grande réception.

Hier a eu lieu au restaurant de l'hôtel Meurice un déjeuner offert par LL. AA. le prince et la princesse Guillaume de Saxe-Weimar. Parmi lés convives

S. A. R. l'infante Eulalie d'Espagne, S. A. R. l'infant Luis d'Espagne, S. A. la princesse Sofia de Saxe Weimar, Mme de Yturbe, Mlle de Yturbe, comte de Sedano, comte Louis de Périgord, comte de Jametel, M. Hoesh, de l'ambassade d'Allemagne, M. de Skrzynski.

-La princesse de Beauvau a donné un élégant dîner dont les convives étaient Marquis et marquise de I,udre-Frolois, comtesse René de Béarn,comte J. de Gontaut-Biron, prince de Beauvau, vice-amiral baron Duperré, M. Gustave Schlumberger, etc., etc.

Mme J.-B. Payen a donné avant-hier une matinée musicale des plus réussies. Parmi les invités

Princesse de Faucigny-Lucinge, duchesse de Bellune, marquise de Reverseaux, marquise de Sercey, marquise de Monteynard, comtesse de La Béraudière. marquise de Saporta, comtesse de Fontenailles, comte et comtesse de Saussine, marquise Doria, baronne de Jessaint, comtesse de Chabannes, comtesse d'Ormesson, comtesse d'Ollone, marquise de Pimodan, etc.

Mrs Park donnait, dimanche soir, un élé-

XXXI

Janvier 1838.

Je n'ai qu'un mot à répondre à ta lettre, c'est que je t'aime et que tu vaux mieux que moi.

Songe pourtant, mon amie, à ce que j'éprouve. Il y a juste aujourd'hui huit jours que je suis dans un état insupportable. Tu le connais, il est affreux, et il n'est même pas à plaindre, car c'est ma faute, c'est de moi qu'il me vient. Songe combien de dégoûts, de regrets, de tourments de toute espèce amènent un état pareil. J'ai des vers à faire qui sont absolument indispensables à finir (i). J'y travaille sans relâche, je me couche à sept ou huit heures et je ne sais si j'aurais fini à temps.

Les sottises que j'ai faites passent toutes les bornes. Je n'exagère rien. Réfléchis à tout cela et demande-toi si en pareil cas on peut être irascible et avoir mal aux nerfs.

Tu m'as reparlé de cette bague tu n'en portais pas; j'ai l'idée de t'en donner une, le lendemain tu en as trois autres, crois-tu de, bonne foi que ce soit bien, comme tu dis ? Ces sortes de choses-là me font frissonner malgré moi ne te fâche pas. Elles sentent la femme et me rappellent le passé. N'en parlons plus; je tombe de fatigue; j'ai un besoin irrésistible de me sauver de moi-même pendant quelques heures et de dormir en paix dans des bras amis je ne le peux pas, je suis cloué à mon travail je t'appellerai dès que je pourrai.

Jeudi, -7 heures 4u' matin. »

,r .xxx-H~

S.d.

Yéux4tu vonirdejnam' Ià^bas,:à deux (i) L'Esj?oir en Disw (note de Paul de Musset).

gant dîner en son hôtel de l'avenue du iBoisde-Boulogne, et en l'honneur de S. A. R. l'Infante Eulalie d'Espagne, et de LL. AA. le prince et la princesse Guillaume de SaxeWeimar.

Au nombre des autres convives

S. A. la princesse Sophie de Saxe-Weimar, S. A. R. l'Infant Don Luis, comtesse Robert de Fitz-James, princesse Capece Zurlo, M. et Mme Lambert de Sainte-Croix, comte deJametel, comte de La Salle, le professeur Robin, M. Pierre de Fouquières, M. Henry Cachard, etc.

Le soir, quelques amis sont venus et M. et Mme Depas ont joué avec verve une revuette de M. Timmory, Pu\le for life.

Mme G. Ducos de Saint-Pastou et sa fille, Mme André Artonne, ont repris le cours de leurs réceptions jeudi dernier, et il y avait élégante affluence dans leurs salons de l'avenue Marceau. Remarqué

Mme André Bertera, Mme et Mlles Albert Duval, marquise de Morry, comte et comtesse Bellanger, Mme Auguste Pavie. M. et Mme Th. Rommel, comtesse et Mlles Van der Meere, baronne et Mlle de Sardent, M. et Mme Jover et Mlle Del Castillo, Mme Fernand Artonne, baron de Parrel, etc., etc.

Très grand succès pour la matinée de Mme Emile Herman. Le maitre BourgaultDucoudray y a fait une très originale et intéressante conférence sur les rythmes gitanes dans le genre flamenco. On a beaucoup applaudi cette nouvelle recherche dans l'art musical hispano-mauresque. Le peintre H. Larramet, dont le talent ne se borne pas seulement à de séduisantes eaux-fortes en couleurs espagnoles, a donné sur sa guitare, ainsi que Mme Barbaian, de très remarquables exemples d'airs et de chants gitanes. Leur original talent a été très applaudi par l'élégante assistance charmée de cette manifestation d'art ancien tout nouveau pour Paris.

Hier, à cinq heures, thé chez la comtesse Guillaume de Montozon.

Réception très brillante, avant-hier, au jour de la comtesse de Carvalhido. On a fait d'excellente musique.

Avant-hier, dîner restreint mais très élégant chez Mme E. Chatoney. Le dîner n'a pas été suivi de réception.

Mme Thors, complètement rétablie, reprendra ses réceptions de quatre à sept du mardi, à partir de demain 18 janvier.

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

Les nouvelles de la santé de M. N. P. Dclyanni, ministre de Grèce à Paris, étaient hier plus satisfaisantes.

En l'église belge de la rue de Charonne, hier, à onze heures, un Te Deum solennel a été célébré à l'occasion de l'heureux avènement de S. M. le roi Albert; pendant la cérémonie la maîtrise faisait entendre Grand Chœur de la cantate de Bach 'Kyrie de la messe solennelle de César Franck; Aria, de J.-S. Bach Sanctus (chœur a capella), de Palestrina O Salutaris, de SaintYves Pater noster, chanté par M. Noté, de l'Opéra, de Niedermeyer Agntts Dei, de la messe- solennelle de César Franck Te Deum (chorale de l'église be}ge},de'.Shenk; Alléluia. ̃ait Messie~igf3.nà choeur), de Haehdel, avec le concours: de là maîtrise de Sainte-Clotilde, sous-la direction de M. Jules Meunier, maître de chapelle de la basilique^ la Brabançonne.

L'orgue était -ténu par le comte de Vallom-

L'o., rg". u,è..e,;ta.it. -tenu ~a, r,lècoIJ1~e d..e., vallom-I

br'osa.- »'. ̃-̃ ''• •'̃

Le comte/-d'Arschcft-Schoonhovén, chargé d'affaires, et tout le personnel de la légation de' Belgique à Paris assistaient à lacérémonie. M. Mollard, directeur du protocole, représentait M. Stéphen Pichon, ministre des affaires étrangères. On-à remarqué aussi dans la..naûibreuse as4st^nçe;lfis représentants, du "c'ôfp's" âiplomatique "et '9'ewômfireùx: membres* de la colonie belge à Paris.

De Madrid

Monseigneur le Duc d'Orléans est arrivé à Barcelone, à bord du paquebot italien, il arrivera demain. à Madrid et partira pour Villamanrique auprès de S. A. R. la comtesse de Paris. S. A. R. la princesse Stéphanie de Belgique et le comte Lonyay ont quitté Vienne vendredi pour Bruxelles pour y faire un long séjour.

S. A. R. le duc d'Aoste a quitté Naples pour se rendre à Turin.

De Cannes

S. A. I. la grande-duchesse de Mecklembourg-Schwerin est arrivée à Cannes venant de Paris et s'est réinstallée à la villa Wendeh. LL. AA. RR. le duc et la duchesse de Calabre sont arrivés ce matin et sont descendus chez leurs parents. LL. AA. RR. le comte et la comtesse de Caserte à la villa Marie-Thérèse oûils passeront quelques jours. De Palerme

La direction des chemins de fer italiens, cédant aux sollicitations du Comité du mouvement des étrangers, a décidé pour la fin de ce mois la création d'un train de luxe ParisPalerme sans transbordement.

La Compagnie des Wagons-Lits organise à son tour un train de luxe quotidien entre Palerme et Naples, qui doublera heureusement le service régulier, également quotidien, des superbes paquebots de la navigation générale italienne, et évitera aux personnes qui préfèrent la contemplation de la mer à son contact immédiat l'inconvénient pourtant si bénin de quelques heures de traversée. Les touristes dont l'affluence justifie ces améliorations n'ont d'ailleurs pas attendu qu'elles se réalisent pour rendre à Palerme et à toute la Sicile la visite obligatoire de

heures ? Je te remercie de ton très Joli cadeau dont je me suis paré avec orgueil. Les tracasseries qu'on te fait m'indignent et me désolent. Mais elles ne sont peut-être pas si sérieuses que tu le crois. Il me semble que pas plus tard qu'avant-hier on t'avait demandé à te mener chez la Princesse (1). Il n'est d'ailleurs pas possible qu'on veuille réellement te nuire. Nous en causerons. Crois surtout et avant tout que je t'aime et t'aimerai quand même.

A demain si tu ne fais rien dire. Lundi soir.

XXXIII

Jeudi 15 février 1838.

Si ma Blanche belle peut venir à deux heures, j'y serai demain. J'ai un peu travaillé, je n'ai point fait ma visite projetée; si tu ne peux pas venir, faismoi dire un mot. Je n'aime que toi et je ne sais pas jusqu'à quand je te dirai que plus je te vois, plus je te connais, plus je t'ai et plus je t'aime.

Jeudi.

XXXIV

Février 1838.

Je suis allé hier soir rue Taitbout (2) où je suis resté jusqu'à deux heures du matin. Vous voyez qu'il ne faut pas vous reprocher d'avoir été danser de votre côté. Ce qui s'est passé hier vous fait l'effet d'un rêve, et à moi aussi à peu près c'est un accès de rage, d'ennui contre mes propres bêtises. S'il est vrai que vous m'aimez, il est cruel et sot à moi de vous faire souffrir Que faire ? Il est certain qu'il est dangereux de s'habituer à ne plus se voir, et j'y courrai autant de risque que vous. (1) La princesse Bolgïojoso (note d'Aimée).' (2) Chez Mme Jaubert. s

t ̃̃'•̃

tous les fervents du luxe, du confort et de la beauté.

Sous ce surprenant climat, il ne faut plus s'étonner de rien, pas même de voir, si cela continue, l'aiguille du baromètre, emportée par l'ambiance du doux farniente, faire elle aussi le tour du cadran.

Pour le moment, elle se contente de marquer 782 à la Villa Igiea, et le thermomètre, plus modeste, 18 à l'ombre, car il y a de l'ombre, et il en faut, les arbres n'ayant pas ici, comme les personnes, la curieuse habitude de se déshabiller en plein hiver. De Londres

Beaucoup d'animation, avant-hier soir, au Savoy-Restaurant, au moment où arrivaient les résultats des élections. Chaque fois que l'un de ceux-ci était proclamé. dans la salle, c'étaient en même temps les cris d'enthousiasme de l'un des partis et les protestations de l'autre. Ces manifestations étaient si bruyantes que le foyer, plein de monde, ressemblait à une réunion politique en proie à une véritable surexcitation.

CHARITE

Les artistes aveugles de l'Association Valentin-Haüy donneront jeudi prochain, à quatre heures, rue Duroc, 9, une heure de musique, au cours de laquelle on entendra des œuvres de Massenet, de Rossini, d'Audran, de Gluck et d'Henri de Saussine.

-Une soirée artistique a été donnée à Angers, par une troupe d'artistes amateurs, au profit du dispensaire de la Croix-Rouge. Grand succès pour tous les interprètes. Au programme Modestie, de Paul Hervieu, jouée par la comtesse d'OJlone, le vicomte de ,.Montlaur et M. de Navacelle-; Monsieur Tranquille, d'Adrien Vély et L. Mirel, interprété par le comte Bellanger, vicomte de La Villéon et M. de Loture; l'Eté de la SaintMartin, comédie de Meilhac et Halévy, jouée par Mme d'Hattecourt, comtesse d'Ollone, comte et vicomte de Montlaur.

Dans l'élégante assistance •'̃̃'̃

Vicomtesse de Rougé, comtesse de La Morinière, comtesse de Villoutreys, marquise de Jnifné, vicomtesse d'Anthénaise, Mme de La Grandière, vicomtesse de Monti, comtesse de SaintGenys, comtesse et Mlle de Changy, comtesse de Bernard, Mme Lacretille, Mme et Mlle de Beauchamps, marquis et Mlle de Richeteau, comte de Charette, etc., etc.

MARIAGES

Jeudi prochain, à midi, en la basilique Sainte-Clotildc, sera béni le mariage de M. Ernest Gaubert avec Mlle Jeanne Broussan, fille de M. Broussan, l'un des directeurs du théâtre de l'Opéra.

̃̃̃̃ On annonce les fiançailles de Mlle Charles-Lavauzelle, fille de l'éditeur militaire bien connu, avec M. Lefort, ancien élève de l'Ecole polytechnique, ingénieur des ponts et chaussées,- officier de réserve du génie.

),~PEAJ1L

Vendredi 21 courant, à onze heures, en l'église Saint-Germain-l'Auxerrois, paroisse des rois de France, le comité royaliste'de Patrjs et de la Seine, fera célébrer la messe .1] annuelle à la mémoire du roi Louis XVI. ̃ ̃̃f-j..Un. service pour. le repos de l'âme de la baronne de Guilhermy, sera célébré le, jeudi 20 courant, à dix heures et demie, en la basi-

lique Sainte-Clotitde.

De Naples .̃̃•'̃̃

Hier, est décédé Don Giuseppë Caracciolo, duc de' Lavello, prince de Torella, marié à S.,A, la princesse Eugénie Murât, sœur dé S. A. le prince Murat et de S. A.la princesse Anne Murât, comtesse de Goluchowo-Goluchowski.

Lés obsèques de Mme Passerat de Lacliapélle, née 'Carrelet de Loisy, ont été célé.tprétes ea Végtts&àje .;Cla3Berçy4.Câte-d'Or). Le deuil.était conduit par

MM. Pierre, André et Gabriel de Lachapelle, ses Sis MM. Raoul et Albert de Lisy, comte de Longeville de La Rodde, ses frères,et beauxfrères MM. de Lachapelle, H. et J.. de.Lisy, R. de Lisy, de Mianville, de Suremain, Roger de Salverte, comte Raissy de. Sales, comte de Truchis de Varennes, vicomte de Truchis de' Varennes, baron de Truchis, vicomte de Longeville de La Rodde, vicomte H. de Longeville de La Rodde, vicomte de Lavernette-Saint-Maurice et vicomte de Chatellux, ses neveux.

Le comte et la comtesse de Troismonts, viennent d'avoir la grande douleur de perdre leur fille Claire, âgée de quatre mois. On nous annonce la mort de M. Alfred L. Cahen, décédé à Bruxelles, 130, chaussée de Waterloo, dans sa quarantième année. De la part de Mme Alfred Cahen et ses enfants, Mme veuve S. Cahen, sa mère et des familles J. Samuel, Jo Cahen, H. Haardt.

Nous apprenons la mort De l'abbé Delalande, curé-doyen de Saint-Jean de Caen, décédé dans cette ville à l'âge de quatre- I vingt-huit ans, et dont les obsèques seront célébrées demain mardi, à dix heures, sous la présidence de Mgr l'évêque de Bayeux. E. Delaroche.

MH

PETIT CARNET

Une ÉLÉGANTE EXPOSITION.

Toutes les Parisiennes ont admiré la jolie plaquette sur la couverture de laquelle deux fillettes charmantes se livrent un mémorable combat d'oreillers c'est le catalogue de l'Exposition de Blanc qui s'ouvre aujourd'hui à la Cour Batave. Toutes les femmes l'ont feuilleté avec joie, car chacune de ses pages offre d'extraordinaires occasions, et certes il y aura foule aujourd'hui pour admirer tous ces objets ravissants qui, bien que vendus à des prix invraisemblables de bon marché, sont tous dignes de cette Maison réputée entre toutes. P. G.

C'est ainsi qu'on finit; dites-vous; c'est aussi la réflexion que j'ai faite en m'en allant hier.

Nous voir souvent dans le monde ne serait pas prudent, vous le savez, cela ne servirait d'ailleurs qu'à vous faire souffrir. Vous ne pouvez pas douter que je vous aime. Si ous êtes libre ce soir après dîner, voulez-vous venir causer là-bas, à huit heures? J'y serai si vous ne faites rien dire.

Pourquoi avez-vous emporté l'album? Ce n'est pas un trait de confiance de votre part.

XXXV

Février 1838.

Il paraît qu'hier soir vous avez été belle comme un ange. J'ai été bête comme un pot. Je suis allé à mon bal déguisé avec ma mère, et cent et mille désagréments à mourir de rire m'ont retenu.et assommé jusqu'à onze heures et demie. Je te conterai cela. Peux-tu, blanche nymphe, et daigneras-tu venir ce matin ? Je rentre, je m'habille tout prêt pour aller ce soir rue Taitbout, et je vais là-bas si tu peux venir m'y retrouver, nous passerons une bonne e journée avant notre soirée.

Si tu ne peux pas, fais dire un mot là-bas dimanche matin.

XXXVI

Mars, 1838.

Veux-tu pour notre mardi gras passer la soirée ensemble ? Tu pourrais envoyer ton Paul à notre café demander une galantine et une bouteille de vin, et nous ferions une espèce de petit souper? Réponds un mot.

"JcTaime. ̃

Mardi.

ÉLECTION JÉNATORIÀLE COTE-D'OR

Inscrits 1,014. Votants 1,009.

MM. Messner, député, radical. 463 voix le, général 'André, ancien mi-

nistre de la guerre, rad.-soc. 416

Claude Charton conseiller

général, rad. -soc 117

Fontaine-Souverain, indust.

répiiblicain 11

Bulletins blancs. 2

(Ballottage)

DEUXIÈME TOUR

MM. Messner, député, radical. 509 ELU le général André, ancien mi-

nistre de la guerre, rad.-soc. 494

ÉLECTION MUNICIPALE XIVe ARRONDISSEMENT

QUARTIER DU MONTPARNASSE

Inscrits 6.182 Votants 3.822 MM. Oudin, rad.-soc 1.742 voix Charles Faure-Biguet, cand.

opposition 857

Jean Camper, rad. -dissident 829

Chopart, soc. unifié 309

(Ballottage.)

Il s'agissait de remplacer M. Maurice Beer, radical-dissident, décédé. Quelques jours avant sa mort, M. Béer avait été élu vice-président du Conseil municipal, à la suite de la démission du bureau en exercice, provoquée par l'affaire Ferrer.

A l'Etranger L'exposition d'art français de Berlin Berlin, 16 janvier.

Je crois savoir que l'Empereur, l'Impératrice et les princes impériaux comptent assister au dîner de 180 couverts que donnea-a l'ambassade de France à l'occasion de l'Exposition française à Berlin. Bonnefqn. Les frontières tunisiennes

Constantinople, 16 janvier.

Les journaux turcs parlent, pour la plupart, sur un ton amical de l'incident relatif à la Tunisie et reconnaissent la nécessité d'une délimitation de frontière qui pourrait d'ailleurs avoir lieu sans une reconnaissance du traité du Bardo par la Turquie.

Seul Ylkdain demande que les négociations se poursuivent exclusivement avec le bey de Tunis.

Un prétendu incident

Rome, 16 janvier.

Quelques journaux font inutilement beaucoup de bruit autour d'un incident qui, à vrai dire, n'a jamais existé. D'après ces journaux, les ambassadeurs accrédités auprès de, S. M. le roi d'Italie se seraient réunis et auraient décidé d'un commun accord de supprimer la réception que chaque nouvel ambassadeur était tenu de donner, par la tradition, au début de sa mission.

Cette réunion n'a jamais eu lieu non plus que lai décision qui y aurait été prise. La vérité, est qu'on a fini par s'apercevoir, un peu tard d'ailleurs, que ces réceptions ayant lieu ordinairement quelque temps après l'arrivée du nouvel ambassadeur, lorsque celuici avait déjà fait sa visite à ses collègues du haut- corps diplomatique, il était oiseux et pour ainsi dire ridicule d'aller en grand uniforme, l'épée au côté, à un ricevimento où on était présenté solennellement au maître de céans avec qui on était déjà en relation de parfaite courtoisie.

A la suite, non pas d'une assemblée corporative, mais .de pourparlers purement amicaux et confidentiels d'ambassadeur à ambassadeur, les titulaires des ambassades près le Quirinal ont exprimé l'avis qu'il était inutile d'assister au ricevimento de l'ambassadeur nouveau venu, ce qui du reste se fait déjà dans d'autres capitales. J'ajouterai, en terminant, que ces pourparlers ont eu lieu sur l'initiative de M. de Monts, qui a précédé, à Rome, le titulaire actuel de l'ambassade d'Allemagne. H. MEREU.

A l'arsenal de Ferrol

Madrid, 16 janvier.

A la suite d'un différend avec les ouvriers au sujet des heures supplémentaires, la direction de l'arsenal de Ferrol, qui est en ce moment à la charge d'une société anglaise pour le compte de la société espagnole adjudicataire de la construction de la nouvelle escadre, a prévenu les ouvriers que si, dans trois jours, ils n'ont pas changé d'attitude, l'arsenal sera fermé. ·

Les autorités ont pris des mesures en prévision de troubles possibles.

Un étrange cortège funèbre Madrid, 16 janvier.

Les journaux de Barcelone rapportent qu'une vieille fille affligée de boiterie, décéda hier. Elle exprima avant de mourir le désir que ses héritiers distribuassent une certaine somme, d'ailleurs assez élevée, entre les boiteux et estropiés qui assisteraient à ses funérailles.

A la suite sans doute de quelque indiscré.

XXXVII

7 mars 1838.

Bouderie à part, ma belle Poupette, je ne peux vous voir ni demain ni samedi. Je veux voir si j'aurais le temps de faire un proverbe pour le 15. Ne vous fâchez pas, je vous en prie, et que ce ne soit pas un grief de plus à ajouter a vos envies de tapper. Quand je vous ai demandé de venir mercredi, il n'était pas encore question de proverbe; mais seulement de la nouvelle.

Si vous valsiez plus souvent à deux temps, vous sauriez,monsieur du Moinillon, qu'à cette valse-là on est obligé de serrer sa danseuse (sur son gilet et non pas sur son cœur). Je n'ai pour ma part, aucune piqûre à vous faire, ni profonde ni légère. Vous étiez très belle, très blanche, fort convenable et un peu grognon, ce qui ne prouve pas que je vous en aime moins. A bientôt, doanesî-moi des nouvelles de votre bal.

Jeudi soir.

XXXVIII

9 mars 1838.

Tu me dis, ma pauvre chère, que mon petit mot d'hier t'a fait plaisir, celuici n'en sera que plus triste et plus mal il propos, -mais il y a nécessité qu'il soit dit aujourd'hui. Je ne vois pas de moyen possible de conserver la petite chambre. Quand tu le voudrais de ton côté, je ne le veux absolument pas. Mes sottises faites portent fruit, c'était infaillible. Je suis accablé de tous côtés, et tu sais que les ennuis n'arrivent jamais l'un sans l'autre. Tout me tombe sur le dos. Les pensées qui me viennent de quitter cette chambre sont trop tristes; il ne faut pas s'v livrer, il faut céder à la nécessité. Tu es plus près que moi, rends-moi le ser- 1

tion, la nouvelle se répandit avec rapidité par toute la ville tant et si bien que ce matin on put voir se dérouler derrière le corbillard qui transportait la dépouille de la généreuse donatrice, une longue théorie de boiteux, de cagneux, de bancals et deculs-dejatte, on en compta pas moins de 250. La foule assista, pleine d'une douce gaieté, au passage de cet étrange cortège dont l'allure suivait un rythme si capricieux que les musiciens qui fermaient la marche en perdaient à chaque instant la mesure pour la, grande joie des curieux.

COU RTES DÉPÊCHES Le Roi d'Italie a remis hier les insignes de l'ordre de l'Annonciade à M. Pasquale Villari, sénateur et historien.

Talaat-bey, ministre de l'intérieur de Turquie, doit se rendre mercredi à. Salonique pour faire une enquête sur la situation politique en Macédoine et conférer avec tes gouverneurs,

Le Sultan a conféré à Hakki-paclia l'ordre du Medjidjé avec brillants et au nonveau Cheik-ul-ïslam le grand cordon de l'Os-

manié.

Le gouvernement serbe a pris la décision de traiter avec l'industrie française pour les fournitures de l'armée.

Les soixante-deux réunions socialistes en faveur du suffrage universel pour les élections à la Chambre prussienne ont eu lieu hier à Berlin sans que l'ordre ait été

troublé.

Une manifestation a eu lieu hier à Barcelone, avec un ordre parfait, pour réclamer l'amnistie des personnes détenues pour les événements de juillet. Une délégation a remis au gouvernement civil une pétition à cet effet.

Cinq tribus, non encore soumises, ont fait leur soumission hier à Penon-de Gomera et la place est définitivement ouverte au commerce avec les Maures.

Des pluies torrentielles ont causé des inondations à Tripoli d'Afrique- et entraîné des dégâts qui ne sont pas encore évalués.

Figaro en Belgique

LA SUCCESSION DE LEOPOLD II

Bruxelles, 16 janvier.

Le Soir donne les détails suivants sur la réunion des avocats des créanciers de la princesse Louise, qui a eu lieu hier et au cours de laquelle est intervenu Me Kleyer, avocat du prince Philippe de Cobourg.

Les avocats de la princesse exposèrent d'abord que sur les quatre millions environ réclamés à leur cliente, ils étaient prêts à verser immédiatement une somme de deux millions et demi, grâce à une avance consentie par un banquier bruxellois qu'ils contestaient le bien fondé du reste des créances, mais que le même banquier était néanmoins prêt à eu garantir le versement aussitôt que l'accord serait établi entre la princesse eMès porteurs de ces créances litigieuses. On paraissait, d'accord, quand intervint Mc Kleyer qui représentait déjà divers 'bijoutiers. et couturiers de Vienne et de Paris. Il déclara qu'il avait le devoir de faire saisie sur le surplus des millions revenant à la princesse Louise, au nom de son ex-mari, le prince Philippe de Cobourg.

Cette déclaration provoqua de vives protestations;

L'intervention du prince Philippe, dit le Soir, a jeté un tel émoi parmi les avocats présents, que tous ont l'assurance qu'elle ne sera pas maintenue* v

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Amérique latine ,r NOTES BRESILIENNES ,fc v

Progrès financier et économique. > Le, ministre des finances, selon le Jornal do Commercio de Rio, a informé le Président de la République que le Trésor fédéral a fait un nouvel envoi à Londres de 300,000 liv. sterl., ce qui porte à 6,000,000 de liv, sterl. la somme envoyée par le gouvernement actuel aux agents financiers du Brésil.

Les titres de la dette extérieure poursui- vent un mouvement de hausse; ceux émis en représentation de l'emprunt de 1895 ont pro-> gressé d'un point.

La caisse de conversion thésaurise à l'heure actuelle de l'or pour 12,142,183 liv. sterl., soit environ 312,497,640 francs.

La quantité de café exportée par les ports de Rio et de Santos pour la récolte 1909-1910, atteint 10,029,365 sacs; contre 6,466,410 pour 1908-1909, soit un excédent de 3,562,955 sacs; la valeur du café sorti par ces mêmes ports, jusqu'au 3 décembre dernier, représente 19,744,651 liv. sterl., contre 11,744,378 à pareille date de l'année précédente, d'où une augmentation de 8,000,273 liv. sterl. Le kilo de caoutchouc est coté présentement au Para 8 milreis 600 rois, contre 5 milreis 200. reis à la même époque de l'année précédente.

L'augmentation du rendement des douanes;- pour le mois de novembre, comparé au recouvrement de 1908, a été de 1,505,870,630. reis-or et 3,564,584,037 rois-papier, soit, en totalité, 7,960,613 fr. 83.

'travaux publics. Le ministre des communications et des travaux publics a communiqué à l'inspecteur des « travaux contre les effets de la sécheresse» que le gouvernement avait autorisé les expropriations néces-

vice d'envoyer ton Paul dire de ma part que je ne garde plus la chambre à compter du 12. C'est aujourd'hui le 9; il est peut-être trop tard; je reculais toujours, espérant m'en tirer. Si on trouve là-bas = le congé trop précipité, nous la garderons encore quinze jours. Explique cela clairement à ton homme, afin qu'il n'y ait pas d'erreur. Il faut qu'il commence par dire purement et simplement que nous. donnons congé dès à présent; si on fait Inobservation qu'on aurait dû avertir d'avance, alors nous répondrons que nous resterons quinze jours ou seu- lement huit, si cela se peut. Tu feras prendre tes affaires en même temps. Il faut du courage, dans ce moment-ci, je puise le mien dans le surcroît d'ennuis qui m'assomment et à qui j'obéis en vraie brute. Ils me mèneront au diable s'ils veulent,- j'en ai assez d'eux et de moi. Fais ce que je te demande le plus tôt possible, je t'en prie, et écris-moi un mot dès que ce sera fait. Je n'ose te .dire que je t'aime, car tout cela est de ma faute; mais il est trop tard pour ss re- pentir. Vendredi soir.

Je te charge de cette mauvaise commission parce que je suis à travailler, quoique bien en vain, j'en suis con- vaincu. N'essaye pas surtout de te gô- ner, je n'y consentirai pas et ce ne serait qu'un retard. Il le faut, j'ai espéré jusqu'à aujourd'hui; mais ce matin est venue une visite qui tue tous mes arrange-

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saires aux travaux des anciens lacs de la ré- gion de Cauhype, Etat de Ceara.

Chemins de fer. Une Société anonyme vient de seformer à Cataguazes,Etat de Minas de Génies, ayant pour objet la construction d'une ligne ferrée qui desservirait cette ville et les localités des environs.

Le chemin de fer reliant Monte-Benito et le canal de Sari Gonzalo de Pelotas (Etat dé Riô Grande do Sul), vient d'être livré au trafic.

La Banque centrale agricole. Par la loi n° 1783, du 28 décembre 1907, le gouvernement autorisait la création de la Banque centrale agricole, dont il pouvait souscrire une partie du capital il s'engageait, en cas d'insolvabilité. a se charger des traites en circulation jusqu'à concurrence de 225,000 francs et à garantir les intérêts au taux de 5 0/0 pour une durée de trente ans sur 11,250,000 francs de lettres de change par an enfin, il devait verser, en compte courant, une somme de 45,000 francs, prélevée sur les caisses d'épargne.

En vue de rendre plausible la création de cette banque, le député pauliste M. Cardoso de Almeida a présenté un amendement au budget des finances, réduisant ces privilèges à J». garantie d'intérêt, 5, 0/0 pendant cinq ans au capital de 400,000 livres sterling et 1/2 0/0 d'amortissement aux obligations à éme.ttre par ladite. banque ,p.Qur,2 3 millions de livres sterling.

Mines. Le ministre de l'agriculture a signé.; la concession à M. Francisco Lopes Branco des travaux des mines de cuivre et d'autres gisements de Guarapuava, Etat de

Paranà.

Eugenio Garzon.

AFFAIRES MILITAIRES 1

Un congrès d'officiers de réserve. Cent -trente délégués, représentant quatrevingt-deux societes d'officiers do réserve, se sont réunis nier, à Angoulêmç, pour traiter la question du quart de place.

Le Figaro annonçait dernièrement que M, Le Hérissé avait déposé, sur le bureau de la Chambré un projet de résolution tendant à faire attribuer, sous certaines réserves, cette faveur aux officiers de complément. Le congrès d'Angoulême ̃ montro l'importance attribuée à cette question.

Toutefois s'il est juste de souhaiter aux officiers de réserve l'obtention d'un avantage que méritent leur dévouement et les charges qui leur sont jmposées,on peut faire quelque objection à la réunion d'un congrès ayant pour objet de formuler les revendications même légitimes d'un corps d'officiers. Les manifestations collectives sont peu conforme» aux principes de la discipline qui fait la force de l'armée de réserve tout autant que celle l'année active.

Le canon des batteries à cheval. Au momeiitoû la. prochaine loi des cadres concernant, la cavalerie va nécessairement attirer l'attention sur les batteries d'artillerie attachées aux divisions de cavalerie indépendante, il n'est pas inutile de rappeler qu'il y.a ji38teun an le Figoro mentionnait les perfectionnements apportés par le colonel Deport au canon de 75.

Ce^gerfectionneineuts allègent le poids de

la pièce de 300 kilogrammes et celui du caisson de 500 kilogrammes, ils permettent en outre la suppression d'un homme sur six pour le service de la pièce.

Ces avantages semblent désigner le canon ainsi modifié pour la constitution des batteries volantes, d'autant plus que l'emploi du canon de 75 dans ces batteries n'a pas été sans soulever des objections sérieuses en ce qui concerne particulièrement la difficulté de le traîner aux allures vives dans les terrains lourds.

·v~ni·` `..

DANS LA HARIHE Le programme de l'Ecole navale Comme nous l'avons annoncé, il y a quelques semaines, en rendant compte des travaux de la commission spéciale présidée par l'amiral Germinet et chargée d'établir les conditions d'admission à l'Ecole navale, c'est le programme de la classe de mathématiques spéciales qui sera dorénavant exigé des candidats. Et cela à partir du concours de 1912. Jusqu'ici le diplômede bachelier n'était pas obligatoire pour les jeunes gens se présentant au Borda. Désormais ils devront avoir le certificat de la première partie de l'un des baccalauréats de l'enseignement secondaire. En conséquence les matières exigées pour ce certificat sont supposées connues d'eux et ne leur seront plus demandées. Les épreuves orales de français, de latin et de géographie seront également supprimées. Quant au programme d'histoire, il commencera en 1815.

L'anglais était exclusivement demandé jusqu'à présent. Dorénavant les candi» dats auront le choix entre l'anglais et l'allemand ce qui soit dit en passant, témoigne du développement qu'a pris l'Allemagne au point de vue maritime. Mais un avantage de points sera fait à la connaissance de l'anglais, de même qu'à la connaissance dés deux langues. Il y aura également un avantage de points pour les jeunes gens qui auront le diplôme complet de bachelier. L'extension très grande donnée à la partie du programme qui concerne les mathématiques a dû faire reculer les limites d'âge pour l'entrée au Borda. La limite d'âge supérieure sera fixée à dix* neuf ans, l'inférieure à seize ans au 1er janvier de l'année du concours, c'est-à-dire que les candidats devront, pour pouvoir se présenter, avoir seize ans accomplis et ne pas avoir dix-neuf ans le lor janvier de l'année où ils concours ront.

Une instruction et un programme détaillé paraîtront prochainement,. Les noms des navires

L'amiral de Lapeyrère vient de' donner à deux futurs contre-torpilleurs les noms de'Herbert et de Henry, qui sont ceux de deux jeunes officiers de marine

°

tués à Pékin pendant le siège des léga- j tions par les Boxers en 1900. Il faut louer le ministre de la marine d'avoir ainsi repris une tradition délaissée par quelques-uns de ses prédécesseurs immédiats, celle de donner à nos bâtiments les noms de ceux qui se sont illustrés dans des combats ou qui sont morts en versant leur sang pour la défense du drapeau.

Souhaitons, d'ailleurs, que l'amiral de Lapeyrère persévère dans la voie où il vient de s'engager, en décidant que les grandes unités de combat qu'il doit mettre prochainement en chantiers porteront des noms d'allure un peu plus militaire que certains noms récents de cuirassés ou de croiseurs. L'histoire de nos armées, comme celle de nos flottes, est assez riche en noms retentissants de soldats, de marins, de navigateurs. ou même de corsaires pour qu'il y ait quelque singularité à baptiser Edgar-Quinet ou Michelet des navires de guerre. Marc Landry.

Le Triomphe de l'ordre

Les organisations industrielles étrangères ont le don d'exciter notre admiration, alors que nous en possédons en France que nous pourrions donner comme modèles.'

Une des plus remarquables est celle de la célèbre maison Mors, une des doyennes de notre magnifique industrie automobile, Par l'application stricte d'un ordre méticuleux, d'une méthode rigoureuse, la maison Mors aobtenu d'incomparables résultats industriels dont bénéficie la clientèle, qui y gagne 1° Des voitures admirablement finies, suivies qu'elles sont du commencement à la fin de leur fabrication d'un bon marche exceptionnel ar la disparition de frais inutiles causés par lç désordre 3° et d'un ravitaillement aisé, rapide, et sûr, en pièces do 'rechange, grâce. à des magasins rationnellement alimentés et dont il existe un catalogue soigneusement numéroté.

Une habile conjugaison des différents services permet à la maison Mors de tenir compte des desiderata expérimentés de la clientèle et, d'apporter aux Mors des perfectionnements qui les raffinent. Un tel régime, aidé d'un outillage de précision, d'une méthode commerciale ingénieuse les tournées de démonstration avec deux ou trois modèles d'essai a eu les conséquences les plus prospères de 300 qu'elle était en 1908, de 600 en 1909, la production a passé a 1,000 voitures en 1910 pour la plus grande satisfaction des concessionnaires exclusifs des automobiles « Mors » pour Paris, Seine, Seine-et-Oise et Seine-etMarne; la Société parisienne, 10, avenue de la Grande- Armée, la Banque automo-

(,

bile, 10, rue de Castiglione, l'Auto-Palace, 77 bis, avenue de la Grande-Armée; l'Intermédiaire, 136, avenue Malakoff, et les nombreux agents qui, en province et à l'étranger, sont les collaborateurs de la grandeur de la maison Mors. Frantz-Reichel. j

Ayvyyv» ̃ «

La Nationale=Vie en 1909

La Nationale-Vie (entreprise privée, assujettie au contrôle de-l'Etat), qui avait déjà réalisé, en 1908, plus de 103 millions d'assurances, chiffre que n'avait encore jamais atteint une compagnie française d'assurances sur la vie, a fait, en 1909, un nouveau pas en avant avec une production de 113,150,836 francs, supérieure de plus de 17 millions à celle de la compagnie venant au second rang.

De plus, elle a constitué, en 1909, 3 millions 37,310 francs de. rentes, soit une augmentation de 430,991 francs sur l'exercice précédent..

De pareils résultats démontrent, d'une manière surabondante, la confiance qu'elle inspire, par une situation financière qui défie toute comparaison. Près d'un siècle dé gestion économe et avisée a permis à la Nationale de constituer peu à peu des réserves libres qui égalent presque 75 0/0 des réserves libres de toutes les autres Compagnies françaises d'assurances sur la vie réunies.

Aucune société similaire ne peut mettre en ligne des garanties supplémentaires aussi puissantes en dehors des réserves mathématiques; aucune société similaire n'offre, dès lors, une sécurité aussi grande à sa clientèle.

Envoi gratuit de tarifs et renseignements s'adresser à Paris au siège social, 2, rue PilJet-Will, ou aux bureaux de quartier, et cheg les agents généraux en province.

LE MONDE RELIGIEUX

Occultisme et spiritisme. 3VL Buisson, très connu à Paris sous le titre de roi des camelots, s'est ému d'un passage de la confô* rence du P. Berthet, que j'avais d'ailleurs cité textuellement et où, sans le nommer, on parle de ses « aveux ». Il affirme que l'éminent conférencier a quelque peu exagéré. Il n'aurait pas dit en somme « Tout est truqué », mais presque tout. Il ne croit pas qu'il y ait beaucoup, proportionnellement, d'expériences spirites sérieuses et probantes, mais il croit qu'il y en a. Et lui-même se présente comme une sorte d'apôtre du spiritisme, encore bien que sur ce terram-là comme sur d'autres il donne voloatierg «ar- rjère à. sa joyeuse fantaisie,

Dont acte. J. de.N.

n A,' 3.- ~iJL~.

LA VIE ARTISTIQUE

Au Cercle Volney De même qu'à l'Institut on élit parfois des personnages distingués et parvenus à une haute situation, plutôt en raison de cette situation et de cette distinction elles-mêmes, que pour leur production littéraire ou artistique qui est plus symbolique que copieuse; de même, il convient de ne pas considérer les Salons des grands cercles comme des réunions où l'on doit discuter des tendances et entamer des polémiques à propos de telle ou telle œuvre plus ou moins en rapport avec les idées du jour. Ce sont des solennités mondaines autant que picturales, quoique des artistes éminents y prennent part, et il faut chercher d'autres occasions d'interroger l'avenir ou de faire la leçon au présent. D'ailleurs, il faut rendre cette justice au Salon du cercle Volney, depuis quelques années, et celle-ci tout particulièrement, qu'il est d'excellente tenue, qu'on s'y donne du mal pour en rendre la visite attrayante, et que les exposants n'y envoient point de choses baclées ou de ces pochades secondaires qu'on nomme assez impertinemment des « cartes de visite », La carte de visite est une marque polie de la parfaite indifférence, parfois même de l'ironie et la petite esquisse, envoyée dans un Salon tel que ceux-ci, déplairait encore plus par le dédain qu'elle ferait comprendre que par l'impuissance qu'elle laisserait supposer.

Donc, point de cartes de visite cette année au Volney, mais au contraire des envois soignés, d'une importance plus ou moins grande, mais montrant toujours le désir de prendre le public au sérieux et d'être pris au sérieux par lui. C'est ainsi que M. Jules Lefebvre a mis un touchant effort, dans sa Vestale toftdamnée, pour suggérer une émotion dramatique avec des harmonies claires. Evidemment le talent de l'éminent artiste est plus h l'aise dans les sujets gracieux ou paisibles, mais cette figure-ci, qui t.ranche sur l'ensemble de l'exposition, ne'saurait laisser indifférent. Deux noms se présentent (il faut même dire quatre deux noms d'artistes et deux noms de modèles) qui sont au tout premier rang des amis du Figaro. Aussi serions-nous très facilement suspect de partialité en accentuant l'éloge, si le visiteur n'était pas à même de vérifier le bien fondé de notre jugement. L'un est celui de M. Bonnat, qui a envoyé un portrait de notre collaborateur et ami Georges Çain. L'autre celui de M. Gabriel Perrjer,' qui expose un profil de jeune fiUe, coiffée de guirlandes de fraises des bois, d'une recherche bizarre et gracieuse à la fois, et cette jeune fille n'est

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autre que Mlle Lili Roujon, setatis suce XVIII. On constatera qu'il n'y a aucune complaisance de notre part à dire combien l'une de ces images est aimable et pure, et combien l'autre est franche, cordiale, et d'un solide et vivant modelé. M. Cormon expose un Intérieur de cuisine habilement éclairé et d'un bon naturel, et cet envoi est plus nouveau dans l'œuvre de cet artiste que les petites intimités, d'ailleurs réussies, auxquelles M. Robert Fleury nous a désormais accoutum és.

Voici d'autre part deux ou trois œuvres qui, personnellement, nous plaisent d'une façon toute particulière. M. Devambez, épris à la fois des manifestations typiques de la vie moderne et des évocations des temps passés, auxquelles seules on attachait jadis l'idée de pittoresque, s'est attaché sur tout cette foisàpuiserà à la première de ces sources. Il nous a montré, avec une grande vivacité de couleur et une parfaite authenticité de mise en scène, un concours à Port-Aviation. Rien de plus précieux que ce.petit tableau qui deviendra un document d'histoire tout en demeurant une oeuvre d'art des plus raffinées. M. Nozal est devenu, en ces derniers temps, un des meilleurs paysagistes ac- s tuels, un des plus délicats et des plus avides de diversité. Ayant, il se satisfaisait plus aisément. Maintenant, il a conservé et même développé ses qualités de coloriste et il est devenu très heureux, très saisissant dans le choix de ses motifs. La Vue de Briançon qu'il nous offre ici est de tout point excellente. Voici, de M. William Lapparra, deux peintures. L'une est un portrait féminin d'assez bonne allure, l'autre une scène de mœurs. Le robuste talent de M. Lapparra ne semble pas très à son aise dans les délicatesses de la toilette et dans les grâces mondaines; toutefois, il s'est assez bien tiré de ce pas. Mais combien plus original, plus émouvant, plus prometteur d'un maître à venir, ce tableau d'une Petite orpheline des pays basques. Quel drame simple, inorne et âpre que cette scène d'une fillette vêtue de noir confiée aux soins ascétiques de troisparques, plutôt encore que nonnes? Et comme l'ambiance est bien étudiée l comme les accessoires sont bien peints Telles sont les œuvres que nous avions à. signaler plus spécialement cette année. Il s'en faut que nous ayons épuisé

la liste de celles qu'il faudra voir.

M. Bompard passe de Venise, en Hollande, et, ma foi, il semble que sa couleur s'y prête mieux. M. Henri Royer est fidèle a ses Bretonnes; celles-ci, du moins, sont aimables et fines, assez bien présentées. M. Gujllonnet ne tient qu'un effet de lumière, mais il le tient bien. Toutefois, s'il en cherchait*' maintenant un autre, cela lui en ferait deux. M. Tattegrain a un fort bon et clair paysage de


dunes. M^ Félix Bouchor a été des mieux inspirés cette1 fois avéo it» petit paysageà i;arc-en-ciel et une vue d'un étang, tous deux très bien venus. M. R. de Fontanes a une vue de Venise d'une belle couleur.

M. Louis-Edouard Fournier envoie un portrait soigné d'un orfèvre et.de son fils dans leur milieu familier. Ils sont moins gais que les experts en livres/ si réussis, de l'an dernier. Faut-il en conclure .que les orfèvres sont moins gais que les libraires ? Ne généralisons pas à ce point. Toujours est-il que M. Fournier tient là un filon intéressant, et comme thèmes artistiques et comme documents de mœurs.

Je voudrais vous signaler encore les envois de MM. Emile Renard, Dawant, Chigot, Raymond Woog, Gueldry, Damoye, P. Thomas, Brugairolles, J. Rémond, Gosselin, Brissot, Iwill, Lauth, Cesbron, Trigoulet, Guignard, Cachoud; j'aimerais les commenter, mais la place me manque, et ce sont, comme on dit, gens de revue.

A la sculpture, M. Ascoli figure avec une gracieuse Nuit se?neuse d'étoiles ;M. Cordonnier, avec un gracieux marbre; M. Sicard, avecun portrait d'homme très cambré; M, Jacques Loysel, avec un élégant buste en terre cuite; M. Paul Roussel et M. Levasseur, avec des figurines en ivoire et en pierres dures qui sont de charmants objets.

Tel est ce « petit Salon ». Vous voyez qu'il n'est point négligeable et qu'il ouvre brillamment la marche.

,• Itg Salon d'hiû^i» II est certain que ce Salon d'hiver, qui s'ouvre aujourd'hui au Grand Palais, n'est qu'un écho assez lointain du dernier Salon de printemps, ou bien un avant-coureur, guère plus proche, du prochain. Une hirondelle ne fait pas le printemps, dit un proverbe l'hiver, un millier de tableaux ne fait pas un Salon bien remarquable. Si ce Salon ne rappelle guère celui de mai, il se réclame encore moins du Salon d'automne qui, du moins, malgré ses outrances et ses ratages, a une raison d'être par les manifestations très vivantes et les recherches très diverses qu'il nous présente sans cesse.

Ici, ce ne sont que des choses sages, moyennes, honnêtes, courantes. Pas une oeuvre vraiment remarquable, et les artistes connus qui prennent part à cette petite fête y envoient des choses de second ordre et de modique apparence, tout comme au Salon d'automne certains artistes très sages se croient obligés d'envoyer des extravagances ou des, ébauches démantibulées. En somme, cela, fait certainement plaisir aux exposants, et nous nous en voudrions de troubler leurs paisibles joies; mais le public doit finir par se lasser qu'on le dérange pour lui montrer tant d'images et si peu d'oeuvres, tant de bons devoirs et si peu d'efforts. La seule raison d'être de certtê exposi-tion c'est de créer, comme on dit, un « débouché » de plus. Quoique nous n'ayons pris qu'un médiocre intérêt à notre .visite,, nous souhaitons donc aux exposants de vendre beaucoup de leurs peintures. Elles sont, comme on dit, «de tout repos ».

Dans le nombre, pourtant, tâchons de signaler «les quelques bonnes choses. Les paysages dominent. Il n'y a même pour ainsi dire' que cela, la plupart des figures. étant d'une qualité très secondaire. ̃ ̃̃̃<

Il faut, pourtant excepter les envois de ce beau peintre et de ce pénétrant poète qu'est Marcel Béronneau. A ses visions habituelles qui font songer à Gustave Moreau sans le rappeler servilement, Fartiste a ajouté quelques belles. études de femmes modernes, nobles et élégantes de silhouettes, riches de cou- leurs

M. Jean Àjnavielle se présente à nous pour la première fois (du moins nous n'avions pas encore remarqué cet artiste) avec des coins de Paris, les vues du Grand-Trianon, et divers autres paysages d'une grande distinction. Ce n'est point de l'art très émancipé, mais c'est fortement peint et avec un sentiment plein de charme.

Parmi les très bons paysagistes, il faut aussi noter cette année M. Nozal, qui, peintures et pastels, n'a jamais été mieux inspiré dans le choix des motifs et en possession d'une palette plus chatoyante. M. Gaston Nicolet montre, avec des barques aux voilés déployées richement bariolées, un joli tempérament de coloriste. Même remarque pour M. RenardBrault, avec: des motifs analogues et des

Feuilleton du FIGARO du 17 Janvier La Vie littéraire

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^*OB,par, M. Victor Margueritte

Nous assistons, je crois, à une curieuse métamorphose de ce qu'on pouvait, naguère encore, appeler' dédaigneusement le roman-feuilleton et, de même que la plupart de nos auteurs dramatiques sont en train de réconcilier' '.lé. mélodrame avec l'Art, de même nombre dé romanciers ont entrepris de" rouvrir la Littérature au genre quelque peu décrié qui, jusqu'ici, et pour ne parler que des morts, semblait l'apanage exclusif des Montépin ou des Boisgobey. La tentative ast, d'ailleurs, en hpnne voie ,et son succès tient à des causés que l'on peut déjà discernera Tout d'abord, la. clientèle qu'attiraient/ les rez-de-chaussée des grands et des petits journaux s'est plus ou moins affinée. Les contes littéraires de certains, périodiques à' gros tirage, lès éditions à prix réduit ont accru ses exigences et, bien que conservant le goût des noires intrigues ou des rouges faits divers, elle n'admettrait pas qu'à présent on les lui présentât sous une forme par trop enfantine et -rudimén taire.. Quelque vraisemblance et quelque, observation, quelque effort de pensée et de style sont devenus, sans qu'elle s'en rendît compte, indispensables à son plaisir. Presque en même temps les littérateurs s'avisaient que l'infériorité du feuilleton comme du mélodrame était, non dans son essence, c'est-à-dire dans sa violence, mais dans le puéril simplisme de ses procédés-' et

coins de village. Un vigoureux paysa-}giste encore, M.Gfa- Bertier,' qui étudie* les lacs surplombés de rochers arides et grandioses. M. Montézin, dans une note plus riante, a réussi des vergers et des fleurs. M. Raimond Lefranc, très en progrès, expose toute une série de paysages clairs des plus agréables.

Il est encore une phalange, assez nombreuse, de paysagistes connus, tels que MM. J. Pozier, Quinton, Rigoldt, Simonet, Biva, Boivy, J. Brémond, Moteley, Menneret, Joubert, et des peintres de fleurs comme MM. Allouard et Bienvêtu, qui ont envoyé de bonnes choses dans leur note accoutumée. Il faut signaler particulièrement le vigoureux coloriste qu'est M. Tristan Klingsor.

Parmi les dessins et pastels, on notera ceux de MM. Edouard Sain, Weismann, Quentin-Brin, et parmi les quelques sculptures les séduisantes figurines de MM. Levasseur et Descamps.

Enfin, comme on l'a annoncé ici, le Salon d'hiver s'est annexé comme attraction une exposition très complète des œuvres de feu Trouillebert. Outre les paysages qui valurent à cet artiste des discussions et de la célébrité, on verra dans cette salle deux excellents morceaux de peinture, qui tranchent sur le reste le Vieux pigeonnier et un Portrait de Mme Trouillebert.

Arsène Alexandre.

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QUI SUIT LES MODES de la Côte d'Azur

devance les modes printanières C'est de là que nous viennent les indications pour le printemps et d'ores et déjà Crémieux prédit que le bleu et le gris seront les couleurs préférées de la saison prochaine.

Aussi engageons-nous nos lecteurs à aller, 9, boulevard dès Italiens, et profiter de la mise en vente des nouveautés Côte d'Azur que le tailleur parisien offre ce mois-ci A 60 fr. le complet sur mesure A 55 fr.le pardessus de ville, de voyage ou d'auto; 100 fr. le complet smoking col et revers soie.

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LA JOURNÉE

Parlement Au Sénat, séance publique à 3 heures les retraités ouvrières. A la Chambre des députés, séances publiques à 9 heures et à 2 heures le budget de l'instruction publique.

Anniversaires S. A. le prince Nikita de Russie. S. A. R. le duc Louis-Guillau-me en Bavière.

Obsèques Générale Allard (église SaintPhilippe du Roule, 10 heures). Mme Carteron (église Saint-Pierre du Gros-Caillou, midi).

Cours et conférences Ecole des hautes études sociales M. Camille Le Senne « Pierre et Thérèse », feuilleton parlé (16, rue de la. Sorbonne, 4 h. 1/4). Université populaire M. le docteur Calinette « la Croisade contre e les rats » (157, faubourg Saint-Antoine, 8 h. 1/2). Collège libre des sciences sociales M. Baniol « les Finances de la famille ouvrière la mort du chef de famille » (28, rue Serpente, 5 h. 1/2). -Institut catholique M. Ernest Seillière Barbey d'Aurévilly la murale romantique » (ig.-rue^'Asp-sas, 3 h. 3/4) M. Gaudeau « la Faillite scientifique des morales laïques » (5 h. 1/4). -Bibliothèque de la Ville de Paris M. Marcel Poëte « la Rue parisienne au temps des grands classiques » (29, rue de Sévigné, 4 h. 1/2). Ecole de psychologie M. le docteur Bérillon le « Musée de l'enfant anormal les figurations des anomalies dans l'art » (49, rue Sàint-André-des-Arts, 5 heures). Société artistique des amateurs M. Funck-Brentano « la Vision romantique » (4, rue Charras, 2 h. 1/2). Association générale des Etudiants catholiques: M. Charles Grandmougin « la Forêt de Montmorency» » (18, rue du Luxembourg, 3 heures).

Informations

Conférence

Notre collaborateur et ami Georges Cain a fait, vendredi, à Bruxelles une conférence organisée par les Annales. Le Tout-Bruxelles remplissait la salle Patria. Sujet choisi « Paris sous là Restauration ». Le conférencier qui a traité le sujet avec sa compétence et son esprit habituels a eu le plus grand succès. La suspension idéale

Les amortisseurs vraiment rationnels, ceux qui adoucissent la suspension des voitures dans les meilleures conditions, ce sont les amortisseurs Peugeot, brevet Truffault. Les plus anciens parmi les

de ses préparations ils comprenaient. et M. Bernstein, j'imagine, les y aida puissamment, que les minutes les plus émouvantes de la vie humaine, celles où la volonté.l'énergie, la passion atteignent à leur paroxysme, n'avaient rien d'inesthétique. L'erreur des genres dits inférieurs était seulement de ne pas relier ces minutes-là aux longs antécédents qui les ont suscitées, de nesavoir en découvrir ni les ressorts secrets, ni les dessous psychologiques. Mais qu'un artiste invervienne et dès lors il n'est spectacle, si horrifique, crime si « sensationnel » que l'on n'ait droit de mettre sous nos yeux. Les reléguer à la cantonade ou les escamoter entre les lignes, n'est-ce pas un scrupule de pure convention, une classique et pédantesque pudibonderie dont ne s'embarrassèrent ni Shakespeare ni Sophocle? Et, pourvu que l'esprit du lecteur ou du spectateur ait part à l'émotion tragique.1, je ne vois, en somme, aucune bonne raison de n'y pas associer directement ses nerfs. On ne peut donc qu'applaudira à la crânerie des écrivains qui, comme M. Victor Margueritte, tentent de renouveler le roman populaire, d'autant plus qu'entre leurs mains et par la seule analyse dès circonstances déterminantes il devient un roman social. Déjà, dans Prostituée, l'auteur de l'Or avait emprunté au feuilleton sa forte» puissance. attractive et n'en avait pas moins fait œuvre non seulement de moraliste, mais d'excellent romancier. Ce qu'il va nous donner ici, c 'est' une, grande fresque du même genr,e s'agitera toute une société; niais les personnages qu'il évoque si nombreux, si divers d'origine et de condition, ne seront pas mus cette fois par le charnel égoïsme du Désir'; ils âurpii't ppûr "commun et. presque unique ^aiguillon la m'aiéfai.m'.de l'or Awfi sacra famés– fpl.v^s féroce peutêtre en la mêlée moderne qu'au "temps

amortisseurs, ils sont connus dé tous ceux qui s'intéressent hr ̃ l'automobile- et qui ont suivi depuis quelques années l'évolution de cette industrie. t

Toutes les automobiles Peugeot en sont munies, de même que toutes les automobiles Brasier, de même qu'un grand nombre de Lorraine-Dietrich, de voiturettes Lion, etc.

On peut affirmer en somme que cette suspension est la préférée de toutes les grandes marques et de tous les connaisseurs, elle est inusable et se place sur tous les châssis avec la plus grande facilité.

Pour tous renseignements, s'adresser à la Société des Automobiles Peugeot, 83, boulevard Gouvion-Saint-Cyr. Jean de Paris.

JOURHAUX ET REVUES

La question

Le comité exécutif du parti radical et radical-socialiste s'est réuni, puis il a péroré, mais avec beaucoup d'embarras. Il s'agissait de la réforme électorale c'est, pour .les radicaux, une question moins commode que la fermeture des couvents. On le voit, maintenant les radicaux n'onf d'éloquence un peu ,vivé que pour le vieil anticléricalisme, et le combisme, et tout cela. Dès qu'on leur parle d'autre chose, ils se mettent à. frissonner;

La question de la réforme électorale est présentement leur effroi. Et cette séance de leur comité fut lamentable. On avait, remarquent les Débats, tâché de lui donner un petit air un peu solennel. Mais oui L'inquiétude et la solennité, voilà tout le radicalisme.

On avait, un instant, songé à excommunier les proportionalistes, Et puis, on y a renoncé, parce que les proportionalistes sont trop nombreux, évidemment.

M. Pelletan lui-même prit le triste parti de prêcher la concorde. -Pour défendre le vieux scrutin, à peine a-t-il osé direqu'enBelgiquec'estle « cléricalisme » qui a organisé la représentation proportionnelle. Petit argument, qui ne désobligeait personne.

Au lieu d'excommunier les proportionalistes,on lesatoutsimplementsuppliés de renoncer, disent les Débats, à de « dangereux contacts ». Bref, on leur demande de ne pas trop se montrer en compagnie de progressistes ou1 de socialistes unifiés. Ce n'était pas bien exigeant! Cela parut trop exigeant encore et M. Ferdinand Buisson refusa de rien promettre.

Voici, je crois, qui indique à merveille la qualité de cette réunion si radicale: M. Ferdinand Buisson y fit l'effet d'une «barre de fer». Quelle aventure Cet éloge de M. Ferdinand Buisson estterrh Me pour ses collègues. André Beaunier.

La Presse de ce matin ÉCHOS & NOUVELLES

Le Journal Y* -v-"5 *-̃̃. y-. •>??•̃-̃< j

Yacht coulé par malveillance.

Le 4 janvier ïer yacht Mireille, appartenant au baron Hely d'Oisspl, ancien députe, disparaissait du bras de ftjign.eaux, à ,Poissy, où il était amarré.

On l'a retrouvé eouléà ce même endroit, et un examen minutieux a- fait constater que,les robinets d'alimentation, de la- chaudière avaient été ouverts pour permettre à l'eau d'envahir le bateau.

Le Petit Journal

î)c Montceâu-les-Mines.

Aujourd'hui, vers deux heures, un jeune homme de dix-neuf ans, Claudius Dachez, a tiré sur une jeune fille de seize ans, qu'il poursuivait de ses assiduités et dans le café que tes parents de cette dernière tiennent rue des Oiseaux, deux coups de revolver, dont un seul l'a atteinte à la joue

gauche.

Croyant sans doute, sa victime morte, le meurtrier s'est logé une balle dansHa tête la mort a été immédiate.

L'état de la jeune fille est aussi satisfaisant que possible.

Le Petit Parisien

De Marseille.

Cet après-midi, vers. quatre heures, le jeu de boules que gère M. Pizzo, boulevard Oddo, 116, était rempli de boulomanes et de curieux. Soudain, trois individus firent irruption dans la vaste cour, et armés de revolvers visèrent un curieux, Antoine Russe, marchand ambulant, qui s'abrita derrière un nommé- Pierre Sabatier. Plusieurs détonations retentirent et les deux hommes tombèrent sur la chaussée. Pendant que les meurtriers prenaient la fuite, un autre spectateur, Joseph Philipp, âgé de cinquante-sept ans, fut violemment projete à terre et assez grièvement blessé.

Quand l'affolement fut calmé, on releva les.

du poète antique. Bref, leur roman sera celui des cupidités brutales et des sournoises convoitises se ruant vers l'Or souverain, vers l'Or dispensateur de sécurité, de bien-être, de jouissance ou de domination et il y a là un si vaste sujet qu'on se demandait comment M. Victor Margueritte le pourrait condensermême dans ce fort volume. La gageure, toutefois, a été tenue et gagnée. Par quels moyens ? Tâchons de" l'indiquer à grands traits.

Le soir d'une représentation de gala où s'entassent les notabilités de la Finance et du monde officiel, le romancier, en une sorte d'ouverture sym phonique, nous expose son « leitmotiv» la salle, enthousiaste, acclame un monarque étranger, venu comme par hasard, nous faire visite à la veille d'un emprunt, tandis que, sous forme "de conversations particulières, des pages d'une âpre ironie célèbrent le seul dieu qui compte pour cette brillante assistance. De ses adorateurs, les uns– figures de premier plan « sont des bandits embusqués dans le taillis des mœurs et des lois; d'autres sont les indifférents qui, poches pleines, regardent faire; d'autres, les résignés, qui. poches vides, auraient l'envie, sinon l'audace, d'imiter; » mais, du haut en bas, tous subordonnent leurs croyances, leur morale, leurs actes ou leurs rêves au culte de l'Or et à sa possession. En les suivant à travers la vie, l'auteur nous le .démontrera sans peine et, pour illustrer sa. thèse, il ne manquera ni de documents ni' d'exemples contemporains. II les utilisera, d'ailleurs, avec discrétion, et si l'on rencontre au cours de son récit des types, des incidents, des scandales ou des crimes qui serrent de près la réalité, disons même l'actualité, il aura soin d'éviter les analogies trop faciles et l'-Or ne sera un roman à clef que dans la l mesure où ont pu l'être le Nabab et les Rois en exil. Mais ces allusions, toutes

4èâs premières- victimes ;Rùsso axait été tué jj^fje. Q.,oup, ..«ju^nj à ,-Saha(,i&r, il .^çr^ait..fifig,. grave blessure aTab'domen et il' fût transporté a l'Jiôtel-Dieu dans un état désespéré.

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Nouvelles Diverses PARIS

UN A-COTÉ DU CRIME DE BRUNOY

Parmi les soldats du 31° qui furent soupçonnés d'avoir participé à l'assassinat de l'infortunée Mme Goüin se- trouvait en première ligné un nommé Daniel, âgé de vingtquatre ans, un de -ces apaches imposés aux régiments et dont la conduite depuis son incorporation n'avait cessé d'être déplorable. Mais Daniel, qui d'ailleurs était un ami intime de Michel et de Graby, était en cellule le 15 décembre, jour du crime. C'était en sa faveur un indiscutable alibi.

Sept jours plus tard, le 22, réussissant à scier-les barreaux de sa cellule, Daniel s'évadait. et allait se réfugier passage Ronce, à Ménilmontant, chez une marchande des quatre :saisons, Mme Chuat, âgée de quarantecinq ans, à laquelle, au moyen des arguments.d'usage chez ses pareils, il soutirait le peu d'argent qu'elle gagnait. Il eût pu s'y cacher longtemps si, samedi, rencontrant son. Èeaïi-frère Wilhem, il ne s'était pris de querelle avec lui. Aux agents qui venaient pour séparer les deux hommes, Wilhem dénonça le déserteur.

induit au commissariat de Belleville, Daiiel fut trouvé porteur d'un couteau à crap d'arrêt. Détail particulier il est tatoué dans le dos d'un dessin représentant un guillotiné.

Il a été remis à l'autorité militaire.

LES ÉPICIERS MANIFESTENT

Les garçons épiciers, qui sont, comme on sait, mécontents, avaient tenu hier une réunion rue Balagny. Un groupe d'entre eux s'en alla vers la banlieue la plus proche. En chemin, ces braillards s'excitèrent. Arrivant à Clichy, ils brisèrent les carreaux de quelques épiceries. Ce succès les engagea à pousser jusqu'à Levallois où derechef ils lancèrent des pierres dans les vitres, Rue VictorHugo, ,la police les chargea. Trois d'entre eux furent arrêtés. On en libéra deux. Le troisième, nommé Charles Belot, fut envoyé au Dépôt. ̃ LE CONFORT Le premier soin des nombreux Parisiens qui déménagent ces jours-ci est d'apporter à leur ^ameublement les modifications utiles. Aussi s'empresseront-ils de visiter l'exposition de mobiliers par milliers, organisée aux Grands Magasins Dufayel et qui réunit sièges, tapis, tentures, articles de ménage, éclairage, chauffage, voyage et sports, literie, toile et blanc, machines à coudre, etc. Il est intéressant de leur rappeler que les meubles sont garantis trois ans ou bien liviés franco de port ou d'emballage dans toute la France.

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LES ENFANTS D'AUJOURD'HUI

Au numéro 59 de la rue de Flandre habitent d'honnêtes ouvriers très estimés, les époux Tréchat. Ils ont une fille, Cécile, âçée de seize ans, • qu'ils chérissent, mais qui, malheureusement, trop souvent en contact 'avec les jeunes apaches qui pullulent dans ce quartier, a préféré leur société à l'atelier. Il v aihuit jours, elle quittait sa famille pour aller;, demeurer rue Championnet, avec un nomme Albert Lefrançois, âgé de dix-neuf ans et connu sous le nom du « Grand Béïtert. »

Hier, rentrant chez eux, Si. et Mme Tréchat trouvaient leur logement mis à" sac, et Cécile, assise dans un coin, tout en pleurs, leur raconta que deux individus inconnus d'elle étaient entrés, le revolver à la main,, et .l'avaient menacée de la tuer si elle ne leur indiquait l'endroit où ses parents cachaient leurs économies. Effrayée elle avait obéi. 'Elle donna d'eux un signalement très détaillé. Mais M. Rouffaud, commissaire de police, à qui elle fut amenée, arriva vite à lui faire avouer que son histoire était de pure fantaisee. C'était elle-même qui avait amené «le Grand Bébert » et un de'ses amis «.le Grand Georges » pour piller le domicile de ses parents.

Les deux jeunes bandits, ont été arrêtés dans un bouge de Montmartre. Quant à Cêcild elle va être placée dans une maison de correction.

̃ *+•

ABONNEMENT DE LUMIÈRB

II n'y a pas que les femmes du monde qui suivent la mode. Qui croirait que l'homme sérieux par excellence, le propriétaire d'immeuble, peut sacrifier aussi à cette capricieuse déesse? Donc, n'hésitez pas suivez la 'mode, faites avec la Société du Bec Auer un abonnement d'entretien de votre éclairage* Vous aurez ainsi, à peu de frais usage gratuit du meilleur bec du dernier modèle, économie, meilleure utilisation du gaz, et vous n'aurez plus d'ennuis avec les manchons brisés.

S'adresser, pour cela, 21, rue Saint-Fargeau, et dans les succursales du Bec Auer. DEPARTEMENTS

LE CRIME DE JANVILLE

Bourges. Nous avons parlé à plusieurs reprises de l'assassinat de ce repasseur de Jariville, près de Chartres, nommé Boyer, dans la nuit du 9 au'10 janvier; son corps avait été retrouvé portant vingt coups de

voilées soient-elles, à tant de faits authentiques, rendent le livre intensément vivant et y mettent comme un reflet de notre époque, reflet en lequel vous ne trouverez ni caricatures individuelles ni choquantes personnalités.

Maintenant, ne me demandez pas de vous présenter les cent et quelques silhouettes qui animent le grouillant ci-, nématographe de M. Victor Margueritte* Vous y verrez vous-mêmes de quelles multiples façons et pour quels secrets assoûvissementschacuned'elles s'y acharne à la conquête de l'Or. Aussi passeraije, sans marrêter,. devant un Diavaux, aventurier de la grande espèce qui n'assassine pas lui-même, mais dont la fortune suspecte est néanmoins tachée.de sang, devant le ministre Mirai que vingt ans de concussions manifestes n'ont pas suffi à disqualifier, devant Lise Lafaille, maîtresse d'un grand-duc libertin et espionne gagée des terroristes russes, devant le ménage bassement vénal des Maugis-Thélonne, devant le joueur monomane qu'est Robert de Leuflise, devant le mari entretenu et déloyal, qu'est son cousin Leuflise-Taveil, enfin devant la. mûre Mme Letournéur, capable de tous les forfaits pour sub- venir aux embarras pécuniaires de son jeune amant: ce ne sont pas là, en effet, de très nouvelles connaissances.Mais, par contre, je signalerai à votre attention le personnage plus inédit de Georges Walàiffe, un de ces lanceurs de journaux financiers et d'affaires fictives qui, après avoir drainé toute la petite épargne, après avoir eu, quelques mois, la haute main sur le marché, viennent généralement s'échouer en police correctionnelle. Insoucieux déclassé, -pauvre cher-, cheur d'or tombé des placers de l'Alaska aux bas-fonds'parisiens et aux sinistres asiles de' nuit, il trouvera 'par' terre, à la suite de quelque « tournée des grands-ducs », un bijou de prix,

J

couteau, et la tète avait été écrasée' par un •loMnd- i-liiîgôtvda plomb. Le -vol avait. éîêK-te' mobile du crime.

On avait retrouvé des. vêtements. et un poignard ensanglantés abandonnés par l'auteur du meurtre. Les soupçons se portèrent sua- son employé, dont on ignorait le nom et qui avait disparu le lendemain du crime. On n'avait qu'un signalement à peu près précis, grâce auquel on put établir qu'il avait pris à Toury le train pour Bourges, dans la matinée du 10 janvier.

Cet individu, qui déclara s'appeler Marion, mais qui se nomme en vérité Fontaine, né à Pigny, en 1891, a été arrêté hier à Bourges par les inspecteurs Pourchot et Carré de la première brigade mobile. Il a fait des aveux complets. __JJ__

LES GRÈVES

Graulhet. Plusieurs entrevues ont eu lieu cet après-midi entre grévistes et pa trons, mais elles n'ont pas donné de résultats. .Saint-Etienne. Hier soir, au ChambonFéugerolles, des métallurgistes ont abandonné le travail, a eu lieu une réunion de non-grévistes, que la présence de quelques énergumènes a rendue tumultueuse. Blois. Les employés des tramways de Loir-et-Cher ont constitué un comité de grève.

Ronchamps. L'administration de la Société des houillères a licencié, hier, tout le personnel.

Les grévistes ont voté la continuation de la grève, tout en acceptant l'arbitrage du juge de paix.

ASSASSINAT D'UNE RENTIÈRE

Nice.– Mme veuve Pauline Durand, rentière, âgée de soixante-sept ans, a été trouvée étranglée dans son appartement, 14, place Garibaldi, où elle vivait seule elle avait seulement un femme de service pendant quelques heures de la journée. Rien n'a été volé dans l'appartement, mais des outils, pinces, ciseaux à froid ont été retrouvés.

Cà et là

Le feu a détruit un château à Angluzelles, près d'Epernay. Les dégâts sont évalués à 300,000 francs.

•ArSTIS DIVEBS

A librairie DARAGON met en vente le ij CA~~aM h istorique de Vincennes, par F. DE Fossa, 2 superbes volumes in-4°, 187 illustrations. Prix 50 francs. C'est l'ouvrage le mieux documenté qui ait été publié. SIROP à l.'Acide phénique du Doctr DÉCLAT, contre Grippe, Toux, Rhumes, Influenza, etc.

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AVANT-PREMIÈRES AU THÉÂTRE MICHEL LE RUBICON On est tellement peu habitué à voir le théâtre produire un jgune, un vrai jeune, qu'il faut vraiment un certain courage au directeur qui tente l'aventure, et ce courage devient encore pius grand quand, pour la mener à bonne fin, il met toutes voiles dehors, c'est-à-dire ne recule devant aucuns frais d'interprétation et de mise eiï scène. Tel est cependant le cas de M;. Michel Mortier, l'infatigable directeur du théâtre Michel, qui nous convie ce soir à la première représentation de M. Edouard Bourdet.

M. Edouard Bourdet? Ce nom nenous dirait rien si nous ne savions qu'il est porté par le gendre de^l'illustre professeur Pozzi. Il n'a jamais paru sur la couverture d'aucun roman, au bas d'aucun article de journal, pasmêmecomme auteur de salon. Alors, pourquoi cenom paraît-il du jour au lendemain sur l'affiche du théâtre Michel, où beaucoup d'auteurs déjà joués font d'habitude longtemps antichambre et où des auteurs comme Francis de Groisset, Michel Provins, etc., attendent leur tour. Demain, tout Paris, en voyant l'oeuvre, aura vite compris pourquoi son auteur a si faoilement franchi le Rubicon, c'est le cas de le dire. Il lui a cependant fallu ce que Scribe et Legouvé appelaient « la courte échelle ». Voici ce qui se passa En octobre dernier, l'éminent auteur dramatique, M. de Porto-Riche, porta à M. Michel Mortier un manuscrit sans titre, ni nom d'auteur, dont il lui recommandait chaudement la lecture. Une pièce recommandée par l'auteur d'Amoureuse ne pouvait avoir qu'un sort, celui d'être lue.de suite,.et c'est ce que fit le directeur du théâtre Michel. Le même soir, il écrivit à l'administrateur de la Bibliothèque Mazarine ce mot laconique mais précis

« Mon cher maître,

» La pièce que vous avez bien voulu me recommander est un pur bijou, un bijou très art nouveau! Je la monte de suite en tâchant de lui donner une interprétation digne d'elle, le rôle de Ger-

lui permettant de reprendre place au soleih Avec l'argent qu'il en a pu tirer, il s'empressera de faire 'peau neuve, de, découvrir la maigre banque et le journal languissant qui seront trop heureux d'accepter sa modeste commandite. Bientôt, grâce à ses dons de faiseur et de camelot, il est maître de l'une et de l'autre, attire une clientèle.naïve et chaque jour plus étendue, spécule, tripote, agiote, devient un des fragiles piliers de la Bourse. Un mariage bourgeois achève de le bien poser. Directeur d'un prospère établissement de crédit et d'un journal influent,- il se sent maintenant de taille à lutter contre ce Davaux qui, autrefois, dans un défilé de l'Alaska, lui planta un couteau entre les deux épaules. Mais le député Davaux, s'il ne joue plus du couteau, dispose encore d'acmes dangereuses d'accord avec des Banques rivales, il mettra en mouvement ses amis politiques et un brusque mandat d'amener, perçant à jour l'audacieux bluff de Walaiffe, entraînant dans sa ruine des milliers de souscripteurs, le jettera de nouveau plus bas que terre. De ce « kracn » et de ses contre-coups sur les humbles, M. Victor Margueritte a tracé un tableau poignant, mais surtout il a magistralement peint le caractère de Georges Wallaifîe, point méchant homme, aimable chevalier d'industrie à peine conscient de son rôle néfaste et presque dupe de ses magnifiques boniments.

Et, avant de clore ce compte rendu, je dois aussi vous dire un mot du sympathique Lucien Morency, aux mains de qui l'or cesse d'être corrupteur pour -semer de la vie, de la joie et de la santé. Dans la fonderie qu'il avait héritée de son père, il a tenté d'améliorer le sort des ouvriers et créé pour eux une installation copiée sur le « familistère » de Gùisô. Non sans' émotion, le romancier 'nous décrit le fonctionnement de cette très belle œuvre, qui assure aux travail-

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marne demande une artiste de tout pré-

Mer" Ordre. :.Amënez-Môï Ftfûtêuï?» ••̃? ̃ ̃̃

Le lendemain, M. de Porto Riche conduisit à;M. Michel Mortier tin jeune, un tout' jeune homme," à l'a figure im- berbe, avec une certaine ressemblance avec le jeune roi Manuel de Portugal, c'était M. Edouard Bourdet. On agita de suite la difficile question, de la distribution, car, pour aussi jeune qu'il soit, M. Edouard Bourdet a l'énergie de l'homme qui sait bien ce qu'il' veut.

Heureusement, il trouva un facile écho à ses désirs chez M. Michel Mortier dont ` on connaît le sens artistique, et on peut ` le dire nettement, une superbe volonté de toujours faire mieux. On agita donc un grandnombre de noms, et de concert ̃ avec son habile metteur en scène, M. Henry Burguet, on examina plusieurs distributions. Plusieurs artistes, et non des moindres pour ne faire de peine à personne, nous n'en citerons aucune v furent essayées dans le rôle bien osé de Germaine, mais aucune ne put donner la perfection voulue par auteur et direc- teur. Dans l'intervalle, pour des raisons que notre discrétion ne nous permet pas de révéler, la pièce fut lue par M.Alphonse Franck, directeur du Gymnase, et M. Tarride, directeur de la Renaissance, qui eux aussi la reçurent sur-lechamp. Voilà donc le jeune auteur, iota- lement inconnu hier, reçu dans trois théâtres. Combien de jeunes auteurs en ce monde se contenteraient d'un Mais avec cette volonté dont nous venons-de parler, M. Bourdet jugea que son œuvre intime, « à fleur de peau », semblait être faite sur mesure pour le- joli cadre du théâtre Michel et il déclina les offres des grands confrères de M. Michel Mortier. Enfin, après avoir bien cherché linterprète de Germaine, l'héroïne de la pièce, un nom vint presque simultané-" ment sur les lèvres de M. Michel Mortier et de M. Henry Burguet celui de Madeleine Lély, que l'on croyait en re* présentation à l'étranger et qui, elle, était la femme née du rôle. La brillante créatrice du Lys, du Greluchon, de la Sacrifiée, écouta la pièce et d'enthou- siasme accepta de jouer le rôle. N'en disons rien aujourd'hui, mais nous serions bien surpris si d'ici une semaine son nom, une fois de plus, n'était pas sur toutes les lèvres.

Dans cette pièce très délicate, il y a deux scènes plus délicates encore, pour lesquelles il fallait une femme au talent très fin, au tact très sûr. Juliette Dar- court était tout indiquée, et celad'autant mieux qu'il s'agissait du rôle d'une jeune mère. Elle y sera adorable comme toujours, plus que jamais si c'est possible.

Henry Burguet aura tenu deux rôles dans cette pièce. Il l'aura mise en scène avec un art infini, et il créer un des- deux principaux rôles d'homme avec ce talent si sûr et si naturel que l'on sait. Quant à M. Rozenberg, dans un rôle difficile, presque ingrat, il aura révélé des qualités que peut-être tout le monde ne lui soupçonnait pas, mais que M. Michel Mortier avait devinées depuis longtemps. Autour de ces quatre principaux personnages, évoluent un certain nombre de figures amusanles qui seront très bien tenues par MM. Gandéra, Martel, Navarre, Keller/Samuld, Cornély, Mlles Hrvëyré, Valmy, Ciste}; Doren, de Bryce, etc. Enfin une véritable mise -en scène a été inaugurée et on a accompli de véritables tours de force sur ce plateau à dimensions restreintes. Pensez qu'au second acte -al y aura une seconde scène. sur la «première, avec ses coulisses, son foyer pour la représentation d'une revue de salon. Costumes et toilettes, meubles et accessoires tout sera à la hauteur de l'œuvre et de sa remarquable interprétation } mais que de mal depuis six semaines dans ce théâtre où on n'arrête pas de jouer ni, de répéter et où presque chaque après-midi la salle est louée pour, des matinées l

Mais comme toujours, en outre du Rubicon, le programme comprendra deux autres pièces, le Flagrant DéLit, de M. de Poncheville, qui commencera la soirée, et Petites Femmes, un petit tableau très parisien, très vécu, qui aura le mérite d'être joué par. quatre jolies personnes Mlles Mario Calvill, Maroussia; Destrelle, Magdeleine Damiroff et Watson. M. Harry Baur, le distingué comédien si aimé du public du théâtre Michel, créera, avec son talent profondément original, le rôle d'un domestique raisonneur dont il a fait un type extraordinaire pendant que M. Villa spécialement engagé jouera un naïf dune espèce, particulière et fort drôle.,

Bernard Gros.

Argus.

leurs un maximum de confort indépendant et une large part de bénéfices. •A" l'occasion, elle pourra même accueillir et abriter un inventeur malheureux, comme ce vaillant Vietorie, auquel ses compatriotes, réservant leur confiance pour un Davaux ou un Walaiffe, pour un Crédit rural ou une Banque des Balkans, ont hargneusement refusé tout crédit et tout capital. Est-ce à dire que le familistère de Lucien Morency soit une petite Salente où le patron est récompensé de ses sacrifices et de sa bonne volonté par une gratitude unanime ? Hélas, non Il s'entendra même traiter d'exploiteur, et les aigrefins, dont il gène les visées, ne manqueront pas d'ameuter contre lui l'opinion publique. Mais Mme Marfée, une tendre et charmante femme, la seule peut-être du roman sur qui l'or ne puisse rien, saura le consoler de ces mesquines attaques et lui assurer le refuge d'un noble amour partagé.

Tout cela est indiqué en des nuances délicates et qui contrastent heureusement avec les vigueurs excessives scènes crues ou gestes criminels de tels et tels autres chapitres. Que, d'ailleurs, il soit vigoureux ou nuancé, utopiste ou réaliste, osé ou chaste, l'art de M. Victor Margueritte reste sincère et empreint de vérité. Voilà pourquoi ce formidable roman d'aventures, uù on peut relever quatre assassinats, un ou deux viols, un cas de folie, une exécution capitale et un incendie déchaînantdans les étroits couloirs d'un théâtre toute la férocité humaine, n'a cependant rien de commun avec les gros feuilletons de fâcheuse mémoire; et je serais plutôt tenté de le rattacher à la formule naturaliste, à la manière libre et farouche de l'auteur des Rougon-Macqitart.

«^ ïûircelvBsOUrt.


LES THÉÂTRES Théâtre de Monte-Carlo Roméo et Juliette, de Shakespeare et Hector Berlioz, joué paj la Comédie-Française.

La sçiréé qui vient de s'achever, dans une émotion indescriptible, comptera parmi les plus belles qu'ait jamais données le thèàtrç de Monte-Carlo, ni aucun autre théâtre. Dès le début de la représentation, un grand frisson d'art a passé sur le public et l'enthousiasme n'a fait qu'augmenter de scène en scène jusqu'à la formidable ovation finale. Il faut dire que jamais encore Roméoet Juliette ne fut joué en de telles conditions artistiques l'adaptation adroite et poétique, de M. Georges Lefèvre, fut donnée, il y a vingt ans, à l'Odéon, avec une partitionde Thomé, et comme principaux interprètes, M. Marquet et Mme Rosa Bruek. c'était fort bien. A MonteCarlo, ce fut infiniment mieux d'importants' fragments de la symphonie Bornéo et Juliette, de Berlioz, encadraient le drame. Et les grands rôles en étaient joués par M, Albert Lambert, Mlle Piérat, MM. Leitner, Jacques Penoux et Ravet.

C'est un des plus grands et des pfus beaux efforts, qui aient été tentés. Ils sont aujourd'hui couronnés par un triomphe bien mérité.

Ce qu'il faut surtout louer dans cette tentative d'art, c'est l'idée première de réunir Shakespeare et Berlioz, ces deux génies fraternels, souvent égaux. C'est aussi la persévérance dépensée pour y aboutir. En effet, la symphonie d'Hector Berlioz, écrite pour le concert, pouvait paraître ne pas s'adapter au drame. Mais, à force de ténacité, à force de persuasion1, les organisateurs de cette mémorable représentation ont vaincu les scrupules des héritiers de Berlioz qui, comprenant quel sommet de beauté l'on voulait atteindre, et connaissant l'excellence de l'orchestre et des chœurs de Monte-Carlo et la maîtrise de M. Léon Jehin, ont accepté cette noble aventure où seraient glorifiés ensemble deux immenses génies.

Et c'est cela, la ;réunion de cette tragédie et de cette symphonie, cette poésie et cette musique qui, tout de suite, s'est emparée, non seulement des esprits, mais des cœurs, et qui fit de cette représentation une magnifique solennité d'art. Car comme par miracle Berlioz a si profondément compris Shakespeare et l'a si fidèlement interprété, que nulle autre musique ne saurait plus sembler digne' du- chef-d'œuvre anglais, depuis qu'on fa vu vivre sur scène, si merveilleusement commenté par le -chef-d'œuvre français.

C'est en 1-838, durant de longs mois, que Berlioz écrivit sa partition De quelle ardente vie je vécus pendant* tout ce temps écrit-il dans ses Mémoires, Avec quelle vigueur je nageais sur cette, grande mer de poésie, caressé par la folle brisé de la fantaisie, sous les chauds rayons de ce soleil d'amour.qu'al- luma Shakespeare, et me croyant la force d'arrjve^-a 1 île roerveiUeuse^où, &'é4è-v& le temple de FArt pur! »

Si l'intime fusion de la poésie et de la musique furent un élément précieux d'émotion et d'admiration pour les spectateurs, il faut ajouter que jamais plus splendide interprétation ne fut réalisée. Les -deux protagonistes de ce drame d'amour- en étaient bien le héros et l'héroïne rêvés qui, mieux que M. Albert darnbert et Mlle Piérat, pourraient incarner Roméo et Juliette'

Des l'entrée de Roméo, au premier acte;- il n'y eut qu'un cri d'admiration M. Albert Lambert a bien toute la beauté, la jeunesse de 1' « Amant » créé par Shakespeare il en a l'âme ardente, la voix chaude et caressante, le geste noble, toute:l'allure enfin; et toute la vie. Et, quand parut, à la fête des Capulet, Mlle Piérat, quelle délicieuse vision! quelle adorable Juliette. Et ce fut, immédiatement, à la scène du premier aveu et du premier baiser, le frisson de toute la salle. On pensait, on disait « Qu'ils sont beaux! Quel couple admirable! Que voilà bien Juliette et que c'est bien Roméo »

Et cette impression, la première, la vraie, n'a fait que grandir: oui, M. Albert Lambert et Mme Piérat sont bien deux enfants d'un pays où tout est lumière, deux amants d'un poème où tout est amour. Si bien qu'on ne peut les séparer dans l'admiration, ni dans l'éloge. La Comédie-Française peut être flère de cettesoîrôe spfendide, donnée en dehors d'elle,, mais où c'est elle qui triomphe dans deux de ses plus magnifiques artistes.

M. Jules Leitner campe un Mercutio alerte, gai, plein de verve il est bien le camarade joyeux de Roméo. Sa fantaisie débordante est bien le contraste parfait avec la mélancolie rêveuse de son compagnon de jeunesse. Il s'y montre tout à fait remarquable, et d'une diction nette et mordante où l'on retrouve encore la Grande Maison.

Dans le rôle de Tybalt, M. Jacques Fenoux est rude à souhait, farouche et emporté, comme il convient à ce rôle de pourfendeur. M. Ravet, en frère Laurent, est, lui aussi, de tout premier ordre.il traduit à merveille toute l'ampleur, tout le. calme du prêtre, toute son autorité, mais aussi toute sa délicieuse compassion, tout son charitable dévouement.

Comment avec de tels interprètes, un tel chef-d'œuvre, accompagné d'une telle musique,, .n'eût-il pas triomphé magnifiquement ?

Mais ce n'est pas tout les rôles de second plan furent tenus avec la plus rare perfection M. Volny a beaucoup de noblesse en; prince de Vérone; M. Albert Lambert père est un vieux Montaigu gravé et simple, comme M. Camille Bert est un vieux Capulet autoritaire et emporté. Il faut nommer encore M. Emile Albert, parfait de tenue et de diction dans le rôle du comte Paris, M. Desmares, un excellent Benvoglio, Mme Jeanne Brindeau, très grande dame dans le personnage de lady Capulet, et Mme Génin, upe très amusante nourrice. Quanr ta mise en scène, elle fut ce qu'elle devait être pour une telle tentative r-somptueuse et d'une très exacte reconstitution.; Les décors de M. Viscontï sont d'une beauté absolue. On a tout partieulièreinsnt «admiré le carrefour du premier acte, le cloître de frère Laurent, une toile de maître, le jardin, avec son balcon fleuri, et le cimetière. Le maître^

décorateur de Monte-Carlo a su faire de cette soirée d'art une fête pour les yeux. Quant à l'exécution orchestrale, il n'y a qu'à dire qu'elle était confiée à M. Léon Jehin et à ses excellents artistes pouren affirmer et en louer à la fois la perfection et la vie.

J. Darthenay.

LES CONCERTS

Respectueuse d'une tradition qui semble impérissable, l'Association des Concerts-Lamoureux, ayant épuisé pour l'instant la série des symphonies beethovéniennes, aborde maintenant celles de Schumann. Il serait assez vain, j'imagine, de critiquer une fois encore cette absence de curiosité qui confine nos meilleurs chefs d'orchestre en un réper- toire, admirable sans doute, mais en vérité manquant beaucoup trop d'imprévu. Ils nous répondraient qu'on ne doit jamais se lasser d'écouter des chefs-d'œuvre. Et puisque le public leur donne raison, que servirait-il de se plaindre '? Cette fidélité aux usages nous valut, d'ailleurs, une excellente exécution de la Symphonie en si bémol très vivante, très compréhensiye et telle qu'on la peut attendre de M. Chevillard, dont le culte pour Schumann est suffisamment connu. Par contre, le programme réservait' à l'auditoire la surprise assez rare d'une première audition trois Danses à cinq temps, de M. Julien Tiersot. Encore que surtout connu comme un musicologue savant, M. Tiersot est aussi un compositeur de la bonne école, et ses œuvres, trop peu nombreuses, révèlent de sérieux mérites. Ces trois danses sont des pièces assez brèves, d'une facture très soignée, sans inutiles recherches, instrumentées avec beaucoup de goût et dé fraîcheur. Elles valent surtout par la qualité et le naturel de l'inspiration mélodique. De ces trois morceaux dont l'auteur s'est proposé de diversifier sensiblement le caractère malgré l'unité de rythme imposé, la troisième (Danse populaire) paraîtra assurément la plus significative, par le caractère de franche gaieté de thèmes apparentés de très près à l'inspiration populaire.

Deux autres numéros du programme offraient encore un. intérêt singulier, Avec la Forêt enchantée de~ M. d'Indy et la Petite Suite de M. CI. Debussy, apparaissaient deux ouvrages déjà assez anciens (la musique moderne va si vite !) et dont les auteurs, depuis le temps où ils les composèrent, ont affirmé beaucoup plus précisément leur personnalité. Dans la bore t enchantée, le 'style musical de M. d'Indy se révèle déjà presque complètement formé dans ses grandes lignes. Cependant le. romantisme décidé de ce poème symphonique, inspiré d'une ballade célèbre de Uhland, l'abondance des détails pittoresques et descriptifs, la couleur encore wagnérienne de l'orchestration, la spontanéité très juvénile de l'inspiration mélodique où le souvenir de Weber s'évoque impérieusement-parfois, tout cela nous ramène assez loin des ;compps_itiQns. plus .austères, plus contenues et plus volontaires que M. d'Indy nous a tout récemment données. Mieux encore, la Petite Suite, de M. Debussy, est faite pour nous renseigner avec exactitude sur l'évolution du talent de l'artiste. A l'origine, ces, quatre pièces brèves étaient destinées au piano' à quatre mains. Et M. Debussy, alors qu'il les écrivait (il y a de cela une vingtaine d'années) n'était pointencore l'auteur de Pelléas. Ces compositions de jeunesse, M. Biisser les a transcrites pour l'orchestre avec une discrétion, une finesse, une habileté que l'on ne saurait trop louer. Puisque l'auteur, avec une indifférence, injuste et coupable, disons-le, -s'en désintéressait assez pour remettre à d'autres mains que les siennes le soin d'une transformation dont il acceptait le principe, M. Büsser, avec raison, n'a pas pensé qu'il dût s'efforcer de reproduire l'écriture ni les sonorités que M. Debussy affectionne. En vérité, cet orchestre charmant n'est pas du Debussy. Faut-il dire que la musique de cette Suite paraît aussi très loin de celle que nous admirons aujourd'hui sous ce nom, et que nulle part n'apparaît si visiblement tout ce que le maître d'aujourd'hui doit au grand musicien qu'est M. Gabriel Pauré ? L'œuvre est exquise, du reste. La première pièce, « En bateau », et la troisième, « Menuet », sont bien de véritables petits chefs-d'œuvre, de l'art le plus fin et le plus délicat.

Le Concerto en ut mineur de. Beethoven, pour piano, que M. Markïïàmbourg a joué avec une maîtrise superbe où l'on souhaiterait parfois un peu plus de simplicité, l'ouverture des Maîtres Chanteurs complétaient le programme avec le Phaéton de Saint -Saëns, le plus beau peutêtre de ses quatre poèmes symphoni- ques et aussi le plus rarement entendu.

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Les fragments wagnériens de rigueur dont le public, paraît-il, ne saurait plus se passer au concert depuis qu'il a la facilité de les entendre au théâtre, composaient la première partie du concert du Châtelet. La Sinfonia domestica de R. Strauss suffisait, avec la. Danse de Salomé, pour la seconde. M. Gabriel Pierné a donné de l'oeuvre immense de Strauss une interprétation tout fait supérieure, assez parfaite pour qu'un spec- tateur enthousiaste et que n'épouvantent point les auditions copieuses n'ait pas craint de réclamer un bis. 11 n'est point de plus belle louange, pour le musicien comme pour le chef d'orchestre, que ce témoignage d'une admiration qui ne craint point la fatigue.

D'autres concerts mériteraient encore d'être mentionnés avec éloge. Il suffira de citer le beau festival .consacré par « Symphonia à la mémoire de Schumann, l'orchestre sous la direction de M. Biisser exécuta brillamment plusieurs des grandes ouvertures du maître avec la Symphonie en ut. A la salle des Agriculteurs, le cinquième concert d'Ida Isori c'était l'avant-dernier fut, comme les précédents, nn triomphe, Et la grande cantatrice qui vint nous révéler les plus nobles chefs-d'œuvre de la grande école italienne excita cette fois encore, par la perfection de son chant et de son style, lemème enthousiasaie qu'à sa première apparition à Paris.

Intérim.

COURRIER DES THÉÂTRES

Aujourd'hui: v

Au théâtre Michel, à 4 heures, conférence de Mme Jehan d'Ivray sur « les Femmes de

Memphis ».

Audition musicale et poétique avec le concours de laSociété des « Unes internationales » et de Mlle Adèle Clément, Mme Duluc, Mlle Stella Goudeket, Mme Madeleine Godard, Mme Mata- Hari, Mlle- Nova, Mme Olivier Lacombe, Mme Madeleine Rooh, Mme Jane Vieu, Mme Mathieu, de l'Opéra, Mme Jozin de Faye, MM. Galipaux et Morel.

Ce soir T ~I: J\I!'I

Au théàtre Mlchei, à 8 h. 3/4; répétition j

Au théâtre Michel, à 8 h. 3/4, répétition générale de Flagrant délit, pièce en un acte, de M. Fabius de Poncheville; de: Petites Femmes, comédie en un acte, de M. Serge Basset, et de le Rubicon, comédie en trois actes, de M. Edouard Bourdet.

A l'Opéra, à 8 heures, Salammbô (Mlle Deibougéot, MM. Saléza, Noté, Gautier, Duclos, Cerdan).

Danse Mlle Lobstein.

A la Comédie-Française, à 8 h. 1/2, Sire (Mmes Pi&rson, Marie Leconte, M. Huguenet).

A l'Opéra-Comique, à 8 heures, représentation populaire à prix réduits (avec location), le Jongleur de Notre-Dame (MM. de Poumayrac, Allard, Dupré) Cavàlleria ruslicana (Mme Lise d'Ajac, MM. Gibert, Ghasne). •-̃– A l'Odéon, à 8 ». 1/2, pour la série de l'abonnement dq lundi, les Plaideurs, Turcaret:

Aux Variétés, à 9 h. 1/4 très précises, Un Ange, comédie en trois actes, de M. Alfred Capus –pour la rentrée et les représentations de Mlle Eve Lavallière (MM. A. Brasseur, Guy, Max Dearly, Dieudonné, Moricey, André Simon, Emile Petit, Mmes Marie Magnier, Jeanne- Saulier (rentrée), Jeanne Ugalde (débuts), Marcelle Prince (débuts), Chapelas, etc.). Décors d'Amable.

On commencera, à 8 li. 1/2, par tes Maris en vacances.

Au théâtre Sarah-Bernhardt, à 8 h. 40, le Procès de Jeanne d'Arc (Mme Sarah Bernhardt, MM. de Max, Decœur, Maxudian, etc., Mlle Marie-Louise Derval).

A la ̃ Renaissance, à 9 heures, la Petite Chocolatière (Mme Marthe Régnier, MM. An. dré Dubosc, Victor Boucher, Mlle Catherine Fontehey).

Au théâtre Réjane, à 8 h. 1/2, Madame Margot (Mmes. Réjane, Suzanne Munte, Suzanne Avril, MM. Garry, Signoret, Chautard, Castillan). A la Porte-Saint-Martin, relâche pour la réfection de la salle et les répétitions, d'ensemble de Chantecler.̃•̃ Au Théâtre Lyrique de la Gaité, à 8 h. 1/4 (abonnement série E), la Favorite (MmeNady Blancard, MJÎ, Affré, Sylvain, etc.). A l'Athénée, à§h. 1/2, la Bonne Ecole; à 9 heures, le Danseur inconnu, comédie en 3 actes de M. Tristan Bernard (Mlles Alice Nory, Goldstein, Bussy, Glaudie de Sivry," Greuze, Loury, MM. André Brûlé, Henry- Krauss, André Lefaur, Cazalis, etc). ̃ ̃̃ Au théâtre Apolio, à 8 h. 1/2, la Veuve joyeuse (Miss Constance Drever, MM. Gali* paux, Defreyn, Mlle Thérèse Cernay.) Aux Bouffes- Parisiens-Cora Laparcerie, à 8 h. 3/4, Lysistrala, pièce en quatre actes de' M. Maurice Donnay (Mmes Cora Laparcerie, Renée Félyne, î^afpierkowska, MM. Colas, Hasti, Mlles Mario Calvill, Florise,. Guy, Moriane, Vermeil, J.Barton, Stamaniy. "Au théâtre 'des Capucines, à 9 heures; Nouvelles scènes de Sans rancune. (MllesEllen Baxone, Gaby Deslys, Bordini, Anié Perrey, Marthe Debienne, MM. Berthez, Darnley, Blanche, Choof); la Couverture (Mlles Mérindol, Andrée Glady, MM. Diamand, Prad); Aimé pour soi-même (Mlle Sauer, MM. Martinet, Ajalbert).

Au théâtre dû Grand-Guignol, à 9 heures, Horrible expérience, V Ami des deux, le Hangar de la rue Viçq-â' Azirt La. Halte, Madame Aurélie.

Hier Plus de trois cents personnes se pressaient hier, vers une heure du matin, chez Noël et Peter's, autour de M. Gémier et de Mme An- drée Mégard. Si les dimensions de la salle l'eussent permis, cette affluence se fût encore accrue, tant l'amitié et l'admiration auraient amené de personnes désireuses de fêter la nomination du directeur du théâtre Antoine au grade de chevalier de la Légion d'honneur. La politique était représentée par M. Thomson, ancien ministre de la marine, M. Gérault-Richard et M. Paul Boncour, députés les lettres et les arts par nombre d'écrivains, d'auteurs dramatiques, de directeurs de théâtre, d'artistes, peintres, graveurs et sculpteurs, de comédiens et de comédiennes.

Le menu, illustré par Anquetin, était le suivant

Zakouski

Consommé de volaille

Princesse dorée de basse-cour, à la Lucullus Pâté de foie gras, fine 1834

Viandes froides assorties

Salade. Excelsior

Ecrevisses de la Meuse à la nage

•; Bomhe be gl^cjée

Desserts

VINS

Chablis et Médoc supérieur

Champagne Louis Rœdorer

Au dessert, en quelques paroles vibrantes, M. Fabre a exprimé la joie de tous à la nouvelle qu'un ministre, heureusement inspiré, venait de décorer M. Gémier. Très ému, le nouveau chevalier de la Légion d'honneur a répondu, de la plus modeste et de la plus spirituelle façon. Après avoir rappelé sa gratitude envers les assistants, il a dit ses hésitations et son trouble quand des amis songérent à lui offrir un banquet et pourquoi il s'était décidé à accepter pour mieux associer à sa joie tous ceux qui l'avaient aidé à conquérir la croix. Il a, évoqué le souvenir des luttes de'jadis, et il a terminé, au milieu d'une longue ovation, en adressant des mercis, mercis émus à tous, auteurs, camarades, artistes, compagnons des débuts et de demain.

Après une allocution du délégué 4e la Solidarité théâtrale, qui a remis un souvenir artistique à M. Gémier, après quelques paroles du délégué du syndicat des artistes, Mme Séverine a pris la parole. Son éloquence pleine d'images a soulevé un véritable enthousiasriie. Définissant le rôle des artistes, ces grands consolateurs des douleurs humaines, ces « verseurs d'illusion n, Mme Séverine a constaté que le talent de Gémier avait réalisé cette merveille de donner à certains types humains un si puissant relief que nous ne pouvons plut songer à eux sans que se représente | nous l'image laissée dans notre esprit par le puissant créateur de tant de rôles.

A Mme Séverine a succédé M. Paul Edmond, et à M.. Paul Edmond, M. Paul Boncourt, Lj6 jeune député, en termes charmants, a associé au triomphe de M. Gémier « celui d'une autre grande artiste, a-t-il dit, vers qui vont aussi notre admiration et notre gratitude, Mme Andrée Mégard ». Et l'assistance ravie a fait une longue ovation à l'éminente artiste.

Après les discours, on a dansé dansé jusqu'au jour.

Parmi les très nombreuses excuses parvenues aux organisateurs, nous avons remarqué cette lettre çliarmante de SL Georges

Courteline

Mon ctier'Pjbre,

Ma santé et mon médecin, aussi exigeants l'un- que l'autre, me défendent de me coucher tard.

sous quelque prétexte que ce soit. Je lai déploré bien des fois., mais jamais autant qu'aujourd'hui, car vous savez quelle amitié unit le signataire de cette lettre au général des Ga;tés de l'escadron, au jeune homme de Boubouroche et au petit vieux du Gendarme est sans pitié. Les Gaité3 Le Gendarme! Bouboaroche Où sont les neiges d'antan. mon Dieu ? Je me le demande avec mélancolie., tandis que ces mots tombent de ma plume comme des gouttes du passé. Je vous prie de dire à Gémier que je l'embrasse à tour de bras, de toute la force de mon admiration et de ma vieille amitié, et d'intercéder, vous, pour moi, du meilleur de votre éloquence, afin qu'il excuse une absence que je regrette certainement plus que lui.

Bien affectueusement à vous.

G. COURTELINE.

15 janvier 1910.

Le Mariage de Figaro, supérieurement interprété en matinée par MM. de Féraudy, Georges Berr, Dessonnes, Mmes Leconte, Cécile Sorel et Berthe Cerny, a valu à>la Comédie-Française une recette de plus de 8,600 francs.

Le Roi d'Ys (avec Mlle Chenal) représenté, en matinée, a fait réaliser à l'Opéra-Comique, 8,500 francs. Le soir, Carmen, interprétée par Mlle Lucienne Bréval, faisait encaisser au théâtre 9,600 francs.

Superbe journée, hier, au théâtre SarahBernhardt. En matinée comme le soir, salle comble et d'une toute particulière élégance. Mme Sarah Bernhardt, Jeanne d'Arc incomparable, et M. de Max, d'une allure épique dans le rôle de Bedford, ont été longuement acclamés aux deux représentations. La recette était celle des plus grands jours. Mme Sarah Bernhardt jouera Phèdre, jeudi prochain, en matinée. Nous croyons devoir le rappeler à nos lecteurs.

Mme Félia Litvinne a soulevé un si grand enthousiasme dans les Huguenots, hier, en matinée, que MM. Isola lui ont demandé de chanter une fois encore le chef-d'œuvre de Meyerbeer. La grande cantatrice y a consenti cette représentation aura lieu mercredi soir, à la Gaîté.

Au jour le jour

LE CALENDRIER DU CRITIQUE

Ce soir, au théâtre Michel, répétition générale de Flagrant délit. Petites Femmes, leRubicon. Mardi soir, au théâtre Antoine, répétition générale de le Monsieur au camélia et de l'Ange gardien.

Mardi soir, an théâtre Michel, première représentation de Flagrant délit, Petites Femmes, le

JtvMcon..

Mardi soir, au Trianon-Lyriqne, reprise de Riclia-rd Cœur de Lion et la Chanson de Fortunio Mercredi soir, au théâtre Antoine, première représentation de le Monsieur au camélia,et de

l'Ange gardien

Mercredi soir, au Palais-Royal, répétition générale de l'Eprouvette.

Jeudi soir. au Palais-Royal, première représentation de l'Eprouvette..

Jeudi soir, à l'Œuvre, répétition générale de î la Sonate à Kreutzer;

Vendredi soir, à l'Œuvre, première représentation de la Sonate de Kreutzer;

Aux Variétés

j II faudrait sans aucun doute plusieurs colonnss pour citer tous les jolis mots que'jyf. Alfred Capus a semés à profusion dans Un ange et qui jaillissent à tout instant dans le. dialogue étincelant de ses trois actes. Il est curieux, de constater aussi le gros effet produit chaque soir au deuxième acte â'Un ange par le déjeuner qui réunit Mmes Lavallière, Marie Magnier, MM. J3rasseur et Guy.

C'est, suivant l'expression consacrée, un effet de situation, où M. Alfred Capus nous prouve une fois de plus son incomparable tour de main.

La rencontre de ces quatre personnages déjeunant autour d'une même table suffit à •provoquer les rires du public durant tout le •ïepas. Et cette scène restera comme une des pins jolies trouvailles du théâtre de l'auteur d'Un ange.

D'une lettre de M. Léon Poirier, l'aimable secrétaire général du Gymnase, nous déta-' îchons ce fragment Mme Berthe Bady ne rentrant de sa tournée ;ém'au début du mois prochain, la Yierge folle do M. Henry Bataille ne pourra passer que vers •ûs 20 février. En-attendant, M. Franck donnera, à partir de vendredi prochain, avec Mlle Marthe Brandès, M. Dumôny et tons les créateurs, une .nouvelle série de la Rampe, la curieuse pièce de M. Henri de Rothschild, interrompue à sa 70' représentation.

Pierre et Thérèse n'aura donc plus que quatre représentations. Ceci pour lespersonr lies qui voudraient voir ou revoir l'émou-rvante comédie de M. Marcel Prévost.

Mme Yvette Guilbert se fera entendre au Gymnase, au prochain « Samedi de Madame ». Après une causerie sur les « Airs tendres de tous les temps », Mme Yvette Guilbert, entre autres chansons fera connaître îiiu public des airs tendres de Jean-Jacques Rousseau qui sont de petits chefs-d'œuvre et que l'on pourra comparer à trois jolies chansons anglaises de la même époque dites pour la première fois à Paris.

L'Opéra-Comique chez M. Abel Tarride. Grâce à l'obligeance de M. Albert Carré, le « Vendredi de la Parisienne » (vendredi prochain 21 janvier, à 4 h. 1/2) sera particulièrement intéressant. Après une spiri.tuello causerie de notre excellent confrère R. Trébor, sur les «Airs célèbres d'opéra-comique», les spectateurs auront la joie d'entendre M. Muratore (de l'Opéra), Mmes de Nuovina, Chenal, Nelly Martyl, Vallandri, Mathieù-Lutz Korsoff, Renée Danthesse, MM. Salignac, Vieuille, Francell (de l'OpéraComique), dans les airs les plus populaires de Mignon, le Pré-aux-Clercs, les Noces. de Jeannette, Mireille, Lakmé, Manon, Werther, la Vie de bolmne, Carmen, Louise, l'osca, Fortunio, Chiquito.

Enfin, Mlle Régina Badet dansera « la Danse du poignard», d'Aphrodite et sans 'insister davantage sur cet intéressant programme, annonçons encore qu'il contiendra deux « clous » Mme de Nuovina, l'cminente cantatrice qu'on entend trop rarement, chantera Carmen, et, pour la première fois à Paris, M. Muratore, l'excellent ténor, interprétera Werther.

Prix des places 0 fr. 50 à 3 francs. M. Georges Baillet, qui a remporté les plus beaux succès à Monte-Carlo, dans la Mégèreapprivoisée et la Femme X. vient de rentrer à Paris; il a assisté, en sa qualité de membre du comité de direction des Trente Ans de théâtre, au dîner offert à son camarade Prud'hon, le nouveau chevalier de la Légion d'honneur.

Mlle Yvonne Dubel chantera jeudi prochain, en matinée, à la Gaîté, la Damnation de Faust avec M. Granier (Faust), M. Jean Ileder (Méphistophélès) et M. Eyraud (Brander). M- Gabriel Pierné conduira les choeurs de l'orchestre Colonne. p

Ce soir, au théâtre Antoine, dernière représentation de Papillon dit Lyonnais le Juste.

Mlle Marguerite Cassini, qui a une très belle voix de soprano et qui n'a jamais paru que dans des salons jusqu'à ce jour, se fera entendre aujourd'hui, à quatre heures et demie, au théâtre Femina.

Elle chantera des œuvres des maîtres italiens, anciens et modernes, des maîtres allemands et de l'école française moderne.

"Une centÙjl1W' àrÁm~jgl1:

Une centième à l'Ambigu.

.Notre vieux théâtre de draine s'était

depuis quelque temps déshabitué des ce'n- tièmes il va cependant en célébrer, ce soir, celle de Nkk Carter, qui, depuis plus de trois [

̃

mois, tient victorieusement. l'affiche et la tiendra, longtemps encore.

Très amusante et très pittoresque, la pièce de MM. d'Alexandre Bisson et Guillaume Livet est de plus, remarquablement interprétée et l'on acclame chaque soir Monteux, ttiévant, Fugère, Lorrain, Carmen Deraisy, Bérengère et les autres excellents, artistes de la maison. Quant aux chiens de police, ils sont tout à fait populaires. Max et Duc, qui ont maintenant un nouveau compagnon, sont si applaudis que, piqués d'émulation, pourrait-on croire ils s'escriment terriblement des crocs sur le malheureux artiste chargé de leur donner, si l'on peut dire, la réplique. Depuis le 1er janvier, on a renouveler trois fois déjà son costume, mis en lambeaux.

Pour après-demain mercredi, au théâtre.des Capucines, à trois heures et demie, le chanteur Henri Léoni organise une matinée au cours de laquelle il interprétera des chansons françaises, italiennes et américaines. Cette matinée sera précédée d'une causerie de M. André de Fouquières, sur « la Chanson à travers le monde ».

Mlle Mariette Sully et M. Jules Berny prêteront également leur gracieux concours. Parmi les personnes ayant déjà retenu loges et fauteuils, citons

Duchesse de Camastra, baronne de Wedel, Mme G. Legrand, comtesse de La Rochefoucauld, comtesse de Montsaulnin, Mme J. Porgès, baronne A. de Rothschild, Mme Otto Bemberg, princesse Ghika, Mme Vlasto, Mme Balli, Mme Noailly, comte de Pradèro, M. L. de Sckzrinski, comte de Scdano, M. J. Nicolopulo, eto>, ̃;̃ ̃

Mlle Rosalia Lambrecht iotïera, cette semaine, la Fille de- Mme Angot etAa Femme à, papa, au Trianon-Lyrique. Demain, reprise de Richard Cœur de Lion et de la Chanson de Fortunio.

La pièce qui ouvrira la saison des Nouveaux-Mathurins sera, comme nous l'avons dit, de MM. Pierre Berton et Jos. Schümann. Elle a trois actes l'action se passe en Hollande. C'est un drame vécu très émouvant et très nouveau, comme sujet.

De Nancy

Très grand succès au Théâtre Municipal pour la mise en scène nouvelle et l'interprétation de Tartuffe. M. Henri Beaulieu, dans le rôle de Tartuffe, a été fort apprécié et fêté par le public.

De Rome, on nous télégraphie

La première de Maïa, de Leoncavallo, a eu lieu devant une salle extrêmement aristocratique où l'on remarquait les souverains et l'élite des notabilités artistiques de l'Italie. Succès d'enthousiasme. Leoncavallo a dû venir, sur la scène, saluer à diverses reprises.

De Cologne

La première représentation du Retour d'Ulysse, de Bungert, a eu un éclatant succès. L'auteur a été rappelé un très grand' nombre de fois et les interprètes ont été, eux aussi, très applaudis.

.On nous écrit d'Oberammergau

j Bien que les demandes de places pour les représentations des Jeux de la Passion af#,uant( extraordinairement nombreuses, au piireau du comité des logements comme aussi chez les agents officiels (Weltreisebureau Union à Berlin, Norddeutscher Lloyd à Brème, Thos. Cook et Son à Londres et Schenker-et CJ" à Munich), on ne peut encore parler d'un encombrement du bourg pour les jours de jeu. Oberammergau peut héberger et soigner à lui seul plus de 5,000 hôtes. Toutefois, nous ne saurions assez recommander aux personnes qui songent à assister au» représentations, de louer de préférences pendant les mois de mai, juin ou septembre, car durant les mois de juillet et d'août l'affluence est naturellement beaucoup plus forte qu'au printemps ou en automne. L'expérience nous apprend aussi que, pour les représentations qui ne tombent pas un dimanrche, on peut louer bien plus facilement. Un'grand garage d'automobiles sera installé dans Oberammergau même avec ateliers dé réparations, dépôt de benzine et chambres pour chàuffeurs. Les jours de représentation, un règlement de police assurera l'ordre, sans toutefois être un obstacle à la circulation des automobiles.

Serge Basset.

SPECTACLES^ CONCERTS

LA REVUE DE LA SCALA. La Scala tient le plus grand succès qu'elle ait connu depuis dix ans.

Ce fut vraiment une soirée triomphale que celle offerte par Fursy samedi à la fine fleur de la société parisienne, et le titre de la Revue de la Scala est vraiment celui qui convenait, car cette revue, signée de MM. André Barde et Michel Carré, est la revue type et surtout celle qnc réclame le public élégant du coquet théâtre-concert du boulevard de Strasbourg. De l'esprit à chaque réplique, des couplets acérés, des scènes mordantes et comiques, de la satire qui demeure de bon goût, de la grivoiserie qui reste de bon ton, voilà ce qu'on n'était plus accoutumé à voir depuis longtemps dans les music-halls parisiens, qui,

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entraînés par. l'exemple exotique, se contentàient de charmer les yeux par le déploiement, d'une mise en scène dont tout l'honneur rçve-' nait au costumier. Il appartenait à Fursy qui a "rompu avec les errements anciens de risquer ce coup' d'audace, donner une revue spirituelle mais, il n'a pas, pour cela, négligé le luxe des décors» et des costumes, et il a même innové dans; çe genre avec deux ou trois clous dont.nous parlerons tout à l'heure. L'interprétation est de premier ordre; Morton, engagé spécialement, déchaîne le rire dans des scènes du plus savoureux comique; il excelle à camper un personnage, à le dessiner en deux traits au gros fusain il faut le voir en mère Servatoire, en provincial dont les encombrements de Paris ont troublé la nuit de noces il faut l'entendre dans son pot-pourri de la vente Steinhcil, et son interprétation du rôle de don José la charge portée à ce degré de perfection, c'est de l'art. Mlle Edmée Favart, la fauvette brune, qui possède ce don rare d'être comédienne en même temps qu'elle est chanteuse, s'est 'fait acclamer dans tous ses rôles elle a détaillé avec une finesse exquise le rondeau dé l'opérette; elle est promise au plus brillant avenir. La commère, c'est Mary Perret; ellf ne se contente pas d'être une artiste complète, sa ligne admirable se prêté aussi bien aux robes modernes qu'aux travestis il n y eut qu'un cri quand elle apparut, radieuse, en François Ier tout blanc. Alice de Ten.der;, c'est la souplesse dans la fantaisie; cette danseuse, même dans les pas les plus ^rdus, demeure.Jp.arisifinne et délicieusement gamine; ellç'a.âe l'esprit plein 'les jârribes. Paule Morly, tîirtïottin, en i débutante, en Gretchen, se montre adroite et gracieuse, c'est- un charme pour les yeux et, les oreilles. Mlles Dhautencourt, belle et bien chantante'; Renée Baltha, jolie et mutine Derris, d'un entrain endiablé Marjac, Volgri, et tout utt bataillon de cinquante jolies femmes complètent un ensemble féminin unique.

Robert Casa s'est révélé à ceux qui pouvaient ne pas le connaître encore sa voix chaude et bien timbrée ne l'empêche pas d'être un municipal d'une hilarante drôlerie son duo avec Edmée Favart a été bissé. Rivers, très varié dans ses différents rôles; Lack, incisif et' plaisant; Resse, Lejal, Flandre sont excellents. J'ai gardé pour la En Carpentier, des Variétés, qui mène la revue avec une verve pleine d'esprit, et Eugénio, danseur extraordinaire qui nous a rappelé avec bonheur la silhouette des élégants du seconcTËmpirè. < Parmi les clous qui émaillent la revue, ci-' tons le défilé du Cinquantenaire de la Légende des Siècles, une merveille, signée Landolff, et contresignée Amable c'est ce qu'on a fait de plus beau depuis longtemps en ce genre puis lareconstitution des Estampes du dix-huitième siècle à elles seules elles valent le voyage;. -c'est dans le ton même des gravures, en grisaille ou en sanguine, que des modèles d'une académie impeccable nous évoquentiès délicieux chefs-d'oeuvre de cette époque galante j amais des tableaux vivants n'avaient été aussi réussis et enfin citons encore 4es îjarems d'autrefois, une .Apothéose qui forme tableau; citons encore. Mais je m'arrête,,je ne pourrais pas arriver à louer tout comme il convient, je préfère vous y envoyer: c'est une soirée d'art ;et d'esprit.

La Scala tient le plus grand succès qu'elle* ait jamais connu. Un M. Du B.

Aujourd'hui: A l'Université.des. Annales (b1, rne Saut· Georgeg), à 2, heures « le JS'eveu de. Rameau:: Diderot')^, .conférence parM. Jean Riçhègin, de l'Académie française.

A 5 heures « Deux dames de l'antiquité ï, la Belle Hélène, Pénélope», Conférence' par M. Henry Roujon, de l'Institut.

̃ Ce.spjr': ̃ T ]. 3

Aux Folies-Bergère, la Revue des Folies-' Bergère, le «clou de la saisons trente «t ua tableaux, de P.-L. Fiers et Çugène Héros, 900 costumes de Landolff (Miss C&pjpton, Claudius,Maurel,Chevalier,Dyanthis,Guerrà, Yma, Merville, etc., sJaxon troupe, Léonettq Roberty et ses danseurs, lés Harwey Boys, 'les 16 Pomé Girls, etc. Pougaud et Jane Marnae):– Chez la Grande Gatheriafliti'Ateiier des Grands Maîtres. Le GirqUe^ A l'Olympia t'Ênlèûement de 'Psyché^ légende en trois tableaux (Mmes Leonora, Cornilla, Théo Girard, Guerra, M. Sipitin Tazzi et 60 danseuses). Pick-Nick Carter ou l'Aéropanne, bouffonnerie en trois tableaux (Mme Yahne Dargent, MM. Prince, Moricey et Favey). Mlle Ludmila Scholar et G. Kiakscht, du Théâtre impérial de SaintPétersbourg. Cronin et dix attractions nouvelles.

Ala Scala, la Revue de la Scala, 2 acte's, 8 tableaux (Morton, Mary Perret, Carpentier, Edmée Favart, Alice de Tender, PauleMorly, Renée Baltha, Derns, Robert Casa, Eugénio, Rivers, Lejal, Lack). Le Cinquantenaire de la « Légende des siècles » (grand défilé, 100 artistes en scène) les Estampes galantes du dix-huitième siècle; le Marche aux esclaves, Apothéose.

Au Tréteau Royal, à 9 h. 1/4, la Nièce de Candolc, Catherine, la Folie des grandeurs (Rozenberg), ta Revue de Vannée pro^chaîne (Mariette Sully, Mado Minty, Aimée Faure, Siamé, miss Lawler, Lelières, Renouard, Saint-Paul, P. Clerc, G. Dupray, etc.). Au Nouveau-Cirque à 8 h. 1/3, attrac-

PARFUM MÂJESTIC H&|IkirT


tipris nouvelles à 10 heures, la Chasse au cerf, grande pantomime équestre et nautique. À la. « Lune Rousse», 36, boulevard de Clichy (direction Bonnaud-Blès) (téléphone 587.48) Bono Bono revue nouvelle en un acte,- jouée par Lucie Pezot, D. Bonnaud, Numa Blés, G. Baltha, Antoine Lauff, G.Charton, Max Neyet et Adolf Stanislas. Ombres d'Abel Truchet et chansons nouvelles par tous les chansonniers. La direction de l'Olympia vient de signer des engagements sensationnels

Celui de Cassive, qui interprétera la jolie pièce de Feydeau Feu la mère do Madame, avec Marcel Simon et Elie Febvre.

Celui de Fregoli, qui débutera dans un nouveau programme avec lequel il va faire le tour du monde.

•*•

La direction de la Scala nous prie d'iivfornier nos lecteurs que les locations par téléphone, pour la Revue de la Scala, ne seront reçues que conditionnellement. Les coupons devront cri être retirés avant sept heures.. Passé. ce délai, les places seront remiseç cn^ventO;

Cette mesure est.rendue indispensable par l'-affluence énorme du public.

Trouvé dans la boîte aux lettres du Tréteau Royal' à l'adresse d'Aimée Faure, la joyeuse commère qui, aux côtés de Mariette Sully, conduit à l'année suivante la Revue de l'année prochaine

Très, douce et très mordante, un peu pipee-sansCritifiuç, en souriant, les faits d'actualité! [rire, blague tout sans froisser, adore la satire se glisse le mot qui frappe et qui l'ait rire; Soulève les bravos après avoir chanté,

Audacieuse au point d'épouvanter l'audace, Car le mot impossible est, par elle incompris Elle joue, elle chante, elle écrit, se délasse, En troussant finement les couplets sur Paris, Et lorsque de sa voix vibrante elle détaille, Pas un seul mot n'échappe au public attentif, Et si, dans ses chansons, l'un des mots est caOù qu'étant rosse*, il est trop significatif, [naille Elle dit de façon si douce et si naïve,

D'un air ne semblant pas vouloir approfondir, Que la colère acerbe ou la pudeur craintive, A l'entendre chanter, ne pourraient qu'applau1 [dir. Pour plaire aux Parisiennes.

Nos Parisiennes .élégantes, mondaines, charmantes, et' belles artistes étaient hier dans* la joie. L'ouverture du nouveau rink Victor-Hugo fut un des grands « events » de la saison, en même temps qu'un succès colossal, pour le célèbre roi du skating. Les belles spectatrices et rinkeuses purent voir qu'on n'avait rien négligé pour leur plaire, depuis l'immense champ d'érable admirablement poli, jusqu'à l'architecture fine et élégante et au superbe décor. Cette soirée consacre définitivement « le rink des élégants». Rink Victor-Hugo, trois grandes séances par jour.

L'homme qui va le plus vite.

Le sport à la mode, dont nos charmantes Parisiennes sont si ferventes, les a mises en goût de nouveautés. Et voici que l'Hippodrome nous. présente chaque semaine les plus extraordinaires de ces nouveautés, comme le fameux Curtiss, « l'homme qui va le plus vite », qui a débuté, hier, sur la fameusè piste, avec un succès énorme pour ses danses d'un art achevé et ses si comiques acrobaties. Curtiss ne restera à l'Hippodrome que jusqu'à samedi soir. Tous les vrais Parisiens iront le voir

Hippodrome! à 10 h. 1/2, 3 h. (Curtiss) et 8 h.. 1/2 (Curtiss).

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Concerts Ida Isori.

La grande cantatrice florentine Ida Isori est non seulement connue pour la « reine du- bel canto », mais aussi pour être d'une sou.

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PLAISIRS PARISIENS

Programme des Théâtres

MATINÉES

THEATRE MICHEL (Tél. 163.30. 4 h. 0/0. 1 Les Femmes de Memphis », conférences de Mme Jehan d'Ivray.

SOIRÉE

OPERA (Tél. 231.53). 8 h. 0/0. Salammbô. Demain: Relâche. Mercredi Roméo et Juliette.

Vendredi lannheeitser.

FRANÇAIS (Tél. 102.23]. 8 h. 1/2. -'Sire. .|) Mardi, jeudi La Paix chez soi; Athalie. Mercredi, vendredi Sire.

Samedi Le Mariage de Figaro.

APERA-COMIQUE (Tél. 105.76). 8 h. 0/0. -Le Jongleur de Notre-Dame; Cavalleria rus-

ticana.

Mardi, jeudi, samedi Phryne Paillasse. Mercredi: Werther.-

Vendredi Carnten.-

ODEON (Tél. 811.42). 8 h. 1/2. Les Plai-deurs; Turcaret.

Mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi Comme les feuilles.

fTHEATRE SARAH-BERNHARDT (Tél. 274.23). I 8 h. 40. Le Procès de Jeanne d'Arc. VAUDEVILLE (Tél. 102.09). –0 h. 0/0. La f Barricade. 'VARIETES (Tél. 109.92). 8 h. 1/2 Les Maris | en vacances; à 9 h. 1/4 Un Arfge.

T" HEATRE REJANE (Tél. 238.78). $ h. 1/2. Madame. Margot.

;l|ENAÏSSANCÊ"(437.03). 9 h. 0/0. La Petite 'n chocolatière..

NOUVEAUTES (Tel. 102.51). 8 h. 3/4. II Noblesse oblige.

THEATRE LYRIQUE MUNICIPAL (GAITE) '-1 (Tél. 129.09). –-8 h. 1/4. La Favorite. GYMNASE (Tel. 102.65). 9 h. 0/0. Pierre et II Thérèse^

PORTE SAINT-MARTIN. Relâche.

iTHENEE (Tél. 282.23). 8 h. 1/2 la Bonne ̃IL Ecole à 9 heures, le Danseur inconnu. THEATRE APOLLO (Tél. 272.21). 8 h. 1/2. ;-J| La Veuve joyeuse.

̃«THEATRE ANTOINE (Tél. 436.33). 8 h. 3/4. "I Le Roi s'ennuie; à 9 h. 1/4 Papillon dit ° Lyonnais le Juste.

PALAIS-ROYAL. 8 h. 1/2. La Cagnotte. "THEATRE MICHEL. 8 h. 3/4. Répétition X générale de Flagrant délit; Petites Femmes le Rubicon.

?WOUFFES-PARISIENS. CORA LAPARCERIE -*|| (Tél. 145.58).' 8 h. 3/4 Lysistrata. /lHATËLET (Tél. 102.87). 8 h. 1/2. La Petite ̃%j Caporale.

CAPUCINES (Tél. 156.40). 9 h. 0/0. Aimé pour soi-même; la Couverture Sans rancune. revue. (Nouvelles scènes.)

AMBIGU (Tél. 436.31). –8 h. 1/2. Nick Carter, "THEATRE DES ARTS (Tél. 586.03). 8 h. 1/4, 1 L'Aiglon.

GRAND-GUIGNOL (Tél.228.24).– 9». Horrible expérience; l'Ami des deux le Hangar de /la rue Vicq-d'Azir; la Halle Mme Aurélié. TRIANON LYRIQUE. 8 h. 1/2. Les Dra1 gong de Villars.

̃ îlOMEDIE MONDAINE (Tél. 524.70). 8 h; 1/2. |j La. Grande Famille. C' "ÔMËdIe ROYÂÏË^pTr. Caumartiji (Têl.30t.36).' 9 b. 0/0. Monsieur Honoré; le Pharmacien lo Prête-nom l'Amour au galop.

veraine bonté. Mme Isori prête avec: empressement le concours de son admirable talent l à tous les grands concerts de charité. Appelée inopinément en Italie pour un grand concert de bienfaisance où l'annonce de son nom produit toujours une très fructueuse recette, elle se voit obligée de .remettre au mardi 25 courant son' concert du mardi 18, c'est-à-dire de demain soir. Les billets du 18 seront, bien entendu, valables pour la date du 25 janvier; l'éminente cantatrice sera en effet de retour à Paris à la veille de son concert.

M. L.-Ch. Battaille, l'éminent professeur de chant, donnera prochainement une séance d'élèves qui révélera quelques sujets remarquables. Les personnes désirant y assister peuvent dès maintenant demander des invitations, 27, avenue Mac-Manon, ainsi que 'pour l'audition des élèves de piano de Mme Roger-Miclos-Battaille.

Alfred Dalilia.

LES GRANDES VENTES Aujourd'hui, à l'Hôtel Drouot:

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Salle 7. Succession de Mlle P. dite Soubise très beaux bijoux enrichis de brillants, perles, rubis, émeraudes. M0 André Desvouges M. A. Reinach.

VIEUX PAPIERS DE DEMAIN

En voyant quelle valeur les amateurs prêtent à une infinité de papiers d'autrefois, on se prend à mesurer de quel amour nos arrière-neveux entoureront une autre infinité de papiers cfaujourd'hui, que tant de gens jettent avec dédain.

Il y a dans ces papiers, cependant, matière à collection. Que l'on ait seulement la patience d'en conserver par devers soi, pendant quinze ans, et qu'au bout de ces quinze ans, on ait la curiosité de les passer en revue et l'on demeurera étonné de l'intérêt énorme qu'ils présenteront. Ces cartes illustrées, qui vous convient à des expositions et à des inaugurations, ces cahiers périodiques par lesquels de grands industriels vous portent à domicile, la tentation de ce qu'ils produisent et vendent, toute cette fantaisie qui s'éparpille en des milliers de feuilles, et qui témoigne de l'imagination jamais à court de la réclame, tout cela constitue l'histoire documentaire d'une époque, histoire écrite année par année, et marquant l'évolution de l'art, et le frisson de la mode.

Mais il faut, pour collectionner ainsi gratuitement, deux qualités qui ne s'achèrtent pas, la volonté et la patience. Ce sont d'ailleurs des qualités assez répandues mettez-les à profit en faveur des papiers d'aujourd'hui qui seront les vieux papiers de demain ne jetez plus ces images, ne mutilez plus ces catalogues; et dans un an, quand vous verrez déborder le tiroir que vous leur aurez réservé, vous vous sentirez tout heureux d'être devenu collectionneur, presque sans le savoir, et vous posséderez déjà, sans qu'il vous en coûte rien, l'embryon d'une fortune, pour vos petits-enfants. Valemont,

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CLUNY (Tél. 807.76). 8 h. 1/2. Boarding ti House: Un Mariage de gourdes.

OLIES-DRAMATIQUES (Tél. 437.01). -r 8 h. 1/2. Le truc de Nicolas Un homme de glace. THEATRE MOLIERE (Tél. 419-32). 8 h. 1/2. I La Pocharde.

Spectacles, Plaisirs du jour.

i?HT TPQ-TRÏïWFRlî1 (TéL 102-59)- Miss

IULIUjU DËlllVjriirtnj Carapton, Claudius, la Revue des Folies-Bergère, 31 tableaux, de MM.P.-L. Fiers et Eugène Héros. Maurel,

Dyanthis. Pougaud riAT rrin DrippUDl?

et Jane Pougaud FOIJIES-RERGERE

et Jane Marnac. j? ULlCiO DCitlljEillD

AT VH/TDT K Léonora dans Psyché, légende UL 1 Mflil en 3 tab., 60 danseuses; Prince et Téléph. 244. 63 Moricey dans Pick-Nick-Carter.

AT VHIPT A Ludmila Scholar et G. Kiasksclit

O. LYUPI A Ludmila,Scholar.et~, !{iaskscht

Ulj I lVlFlii (en représent011); le célèb.Cronin.

CP T A 1 (Tél- 435.86). La Revue (Morton, Ed-

~r j1 j A f (Tél. 43à.8G). La Re2ace (llorton Ed-

uljALiA S mée Favart, Alice de Tender, Mary

direction ) Perret, Paule Morly, Carpentier, FURSY [ Robert Casa, Eugénio', Rivers).

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ha Vie Sportive COURSES A NICE

Il n'y a pas de qualificatifs pour traduire ta nature et l'étendue du succès remporté par la Société des courses de Nice, au cours de sa journée du Grand Prix. C'est par un après-midi d'été, en suivant les bords de la plus azurée des mers, sous le plus bleu des ciels, que, dés une heure, les sportsmen ont pris le chemin de l'hippodrome du Var. Dès la première course, les coquettes tribunes du champ de courses niçois.- disparaissant sous leur parure fleurie, regorgeaient de monde. Le pesage présentait l'aspect de celui d'Auteuil au cours d'une des grandes solennités du printemps dans l'enceinte des., balances, on ne croisait que des figures, connues.

Je renonce à citer les noms des personnalités présentes. Il faudrait aligner le Go t lia' du sport international. Sur. la pelouse l'af-.fluence était considérable et le brouhaha de, toute cette foute heureuse se confondait avec le murmure de la mer dont-les Ilots font, comme on le sait, l'hippodrome, une cein-, ture de saphir. Au point de vue technique la journée n'a rien laissé à désirer et la grande épreuve,a, été des plus intéressantes. La victoire est restée au cheval de classe, Blagueur II, qui est venu sur la fin du parcours battre très nettement Marcassite. Jusqu'à l'entrée de la ligne droite tous les concurrents étaient' ën.core bien en course Marcassite, Pillard, Blagueur II, Elastman, Wild Aster, que Wood- land avait amené après une course d'attente remarquablement calculée, étaient en posture de fournir le gagnant. S,jir le bull finch, Wild Aster tombait boiteux et Parfrement détachait Blagueur.

C'est la première fois que M. Veil-Picard gagne le Grand Prix de Nice. Ce beau trophée manquait encore à la moisson de lauriers de la formidable écurie. Le succès. de la casaque cerise a été, yest-il besoin de le dire, très sympathiquement accueilli, et l'entraîneur Davis a été chaudement félicité. La réunion avait débuté par le déjeuner annuel offert par le comité à M. le maire de Nice et à ses adjoints. Une fois de plus, M. Honoré Sauvan a pu juger de la recon- naissance avec laquelle sont accueillis et reconnus les efforts que la municipalité niçoise fait pour le bon renom du sport sur le littoral méditerranéen.

Prix de la Californie (3,000 fr., 3,000 m.). -1, Le Connétable II, à Mme Ricotti (R. Sauvai); 2, Va et Viens, à M. Thiébaux (J. Bartholomew) 3, Bonnelles, à -M. Pfizer (Locav.elier) (1 long. 1/2, 3longueurs). Non placés Marévo, Héron, Novare II, King's Pride.

Pari mutuel à 5 fr. Gagnant, 14 fr. 50. Placés Le Connétable, 7 fr. 50 Va et Vient, 7 fr. 50.

Prix d'Antibes (4,000 fr., 2,800 m .-). 1; Maslowa, à M. Pfizer (Defeyer); 2, Vaudeville II, à M. A. Veil-Picàrd (Parfrement) 3, Quille, à M. Ch. Liénart (A. Carter) (encolure, 2 longueurs).

Non placés Rovno, Grenat II, Mac V, Oriens.

Pari mutuel à 5 fr. Gagnant, 69 fr. Places Maslowa, 14 fr. 50; Vaudeville II, 7 francs 50. -̃••̃ ̃̃

Grand Prix de la Ville de Nice- (100,000 fr., 4,400 m.). 1,' Blagueur H, à M.: A. VeilPicard (Parfrement) 2, Marcassite II, au comte G. de Ganày (A. Chapman) S, Wild Aster, à M. Thiébaux (P. Woodland).(3/4 de long. 2 long.).

Non placés Eastman, Epine-Vinette, Pillard, Allegro II, Or du Rhin III, Ftutland Arrns. _u; Pari mutuel à 5 fr. Gagnant, 22 fr. Pla-

~I1LI~IER-NOI~VE.4~(Te'.82~.1~).33,av.

AVIS MOaDATHS

Avis de Mariage

BUBLICATIONS-de mariages du 16 janvier. I M. François-Louis-Guillaun'ie Arnaud des Monstiers-Mérinville, fils du marquis des Monstiers-Mérinville et de la marquise née de Lâbriffe. décédée, et Mllé Marie-Gabrielle-Catherine des Monstiers-Mérinville, fille du comte et de la comtesse née Firino,; •̃ M. Marie-Jean-Albert-Armand des Champs et Mlle Amélie-Léonie-Rose-Violettë de Noircarme, fllle de M. de Noircarme, chef du service sténographique à la Chambre des députés, chevalier de la Légion d'honneur, et de madame née Clerc; M- André-Augustin-Remi-Marie Binet, docteur en médecine, chef de clinique chirurgicale à la Faculté de médecine de Nancy, fils de M. Binet, doyen de la Faculté de droit de Nancy, et de-madame née Givelet, et Mlle Suzanne Marie-Genèviève-Zoé-Emmanuelle Boutteville, fille de M. Boutteville ingénieur en chef des ponts et chaussées, inspecteur général des travaux publics des colonies, officier de la Légion d'honneur, et de madame née Verdier;

M. Jose-Luis Tejada, avocat, et Mlle GertrudeElvira Flores;

M. Moïse-David, docteur en médecine, et Mlle Marguerite-Hélène Moïse-Meyer, fllle de M.Meyer,^ banquier, et de madame née Ollier;

M. Léon-Auguste Laurence, ingénieur, et Mlle Anne Kill

M. Henri-Victor Roulland, docteur en médecine, et Mlle Marie-Thérèse Jouet;

M. François-Eugène-Léon Millot, lieutenant de vaisseau, chevalier de la Légion d'honneur, fils de M. Millot, conseiller honoraire à la Cour d'appel de Nancy, et de madame née Latour, et Mlle Thérèse-Marguerite-Berthe-Jeanne Krantz M. René Weill, conseiller du commerce extérieur, et Mlle Germaine-Joséphine Meyer. M. François-Frédéric. Cocheret, docteur en médecine, et Mme Juliette Abrer;

M. Charles-Léon-Barthelemy Lafourcade, ingénieur des arts et manufacture's, et Mlle Marguerite-Lucile Chohert;

M. Georges-Marie-Charles Lemoine. lieutenant d'infanterie coloniale, et Mlle Marcelle Manger, fille de M. Mauger, lieutenant-colonel d'infanterie coloniale, et de madame née Scot;

M. Joseph-Alexis Douvion, adjoint à l'intendance des troupes coloniales, et Mlle LucienneLéonie Merwart;

M. Frédéric Culmapn, capitaine d'artillerie breveté hors cadre, à l'état-major de la 12' division d'infanterie, et Mlle Edmée von Muyden M. Henri-Paul-Arsène -Louis Bougon" sous-, lieutenant au 31° dragons, fils de M. Bougon, ̃ colonel en retraite, officier de la Légion d'hon- neur, et de madame née Médecin, et Mlle Marie- Madeleine Romazzotti, fille de M. Romazzott.i. lieutenant-colonel au 20° dragons, chevalier de la Légion d'honneur, et de madame née Buchet;' M. Marcel-Jean-Louis-Joseph-Edou.ird Peyre, substitut du procureur de la République des Andel.ys, fils de M. Peyre, préfet honoraire, trésorier-payeur général de l'Indre, et de madame née Célières et Mlle Angèle-Léonie-Marguerite Gag-ne;

M. Marie-Joseph-Louis-François du Plessix," fils de M. du Plessix, capitaine de vaisseau, offlcier de la Légion d'honneur, et Mlle Anne-Marie, de Mauduit, fille de M. de Mauduitetde madame' née de Richer de Beauchamps..

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Prix de Carquebut (2,000 fr., 2,800 m.). 1, Faux Fuyant, à M. Dubu (Lemoine) 2, Fausse Alerte 3, Gâchis.

Non placés Fresiiay, Félicité, Farceur Femina, Fantasia. Fanny,Fil d'Acier, Flush, Trinqueuse, Gloriette II. Pari mutuel à 10 fr. Gagnaijt, 47 ,fr; -50. Placés Faux Fuyant,' 16 fr.; Fausse Alerte, 24 fr, Gâchis, 14 fr.

y Prix de Granville (5,000 fr., 2,800 m.). 1, Evincée, à M. E. Mignon (Gitton) 2j. Fleur de Serpolet 3, Fribourg. .Non- placés Formose, Friandise, Eldorado, Eleota, Ugène, Sportive, Unité, Fleur d'Epine. Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 74, fr. 50. Placés Evincée, 20 fr. 50 Fleur de Serpolet, 15 fr.; Fribourg, 36 fr. 50.

Prix de Beaumesnil (4,000 m., 3,200 m.): ̃l'i Frascuelo, à M. C. Rousseau (ïamberi);2, Damé Jeanne 3, Flore. ̃" ̃-

Non placés Fanny Leyburn, Kama, Espoir, Eglantier, Civens, Démon, .Plainvilley Drubec, Franco, Eduen, distancé de 2K: Pari mutuel à 10 fr.: Gagnant, 48 fr. 50. Placés Frascuelo, 17 fr. 50; Dame Jeanne, 93 fr.; Flore, 16 fr. 50. ,l Ajax.

~`' AUTOMOBILISIVIE

L'Automobile-Club de France.-

La commission des concours de l'Àutomobile-Club de Franco a reçu l'engagement de de la Besse pour le concours de traîneaux fitatornoîiiles du ..13 février prochain, 'à- Gé-

rardmer.

V. M. de la Besse présentera un traîneau du même système que celui qui, l'année der^

nière, à Chamonix, a remporté le premier

prix du T. C. F. et la médaille d'or de

FA. C. F.̃ ;.C

Les caractéristiques de ,cet .ap.paXfiU-.g0Jit

les suivantes moteur 4 cy.l. 20 chx, roues à

aubes hélicoïdes montées sur des supports «élastiques iét. pouvant ètrç réglées â-tojit. ins- tant de marche par le conducteur, quatre pa.

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L'exploit accompli, samedi par PaùUian, à Los-Ângelès -r-ébh voyage en mer vers l'ile 1 Gatalina., représente, paraît-il, un par- cours, aller et retour, de 140 kilomètres.

'̃̃ *V

On reproche souvent aux Compagnies denavigation française de ne pas être suffisamment -complaisantes- p-t. commerçantes certainement, la Compagnie des Messageries Maritimes fait exception à cotte règle elle a montré la plus grande courtoisie, la plus grande complaisance pour faciliter la tâche de la Compagnie aérienne chargée de l'organisation matérielle du meeting d'Héliopolis. Etant donnée la quantité d'aéroplanes à transporter en Egypte en un très court délai, on conçoit toute la difficulté de la tâche qu'ont eu à surmonter les organisateurs de ce meeting. Un chiffre en donnera une idée il est dépensé plus de 70,000 francs pour le transport des appareils.

̃

Une intéressante expérience d'aviation a été faite en décembre dernier au Japon, au banc do Shrtiobazzu par M. Le Prieur, lieutenant de vaisseau de la marine française, qui effectua avec succès deux vols de 150 à 200 yards,' sur un aéroplane dépourvu do moteur, construit par lui-même, d'après le type d'aéroplanes français.

Le lieutenant 'Aikara, de la marine japonaise, a fait ensuite un essai avec le même appareil -mais,- après -un vol très court, l'appareil retomba. L'officier nippon n'a pas été

lessé.

Le lieutenant Le Prieur va utiliser les immenses terrains situés près de NijinBaschi comme champ d'expériences d'aviation.

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Ils ont été gagnés, par Me. dirigeabla Zo* diac piloté par le; comte de La -Vate.. Ce sont:! ̃ '̃' ̃ i .-̃ Le prix du général Meusniir (4,000 ffancs), pour te dirigeable avant parepuru ..dans l'arinéâ' 1909 la plus grande distance de ville .à,xijle,-e'.a indiquant l'itinéraire, sans escale ni ravitaillement. Le prix Giffard (4,000 francs), pourra.. dirigeable ayant accompli en 1909, en, un seul circuit ferme, le voyage le plus long sans escale. Le priw Dupuy-de-Lôme, (2,000 francs), pour la dirigeable de moins de 1,500 mètres cubes ayant réalisé en 1909 la plus grande vitesse sur un cir- cuit fermé de 50 kil.

Ces trois prix ont été fondés par 4; Aéra* Club sur la subvention accordée parle nlinistre des' travaux publics. La commission des bàllbns\ diïigeable,il estime du plus grand intérêt, pour-, la pfévision du temps, de recevoir des- paquebots traversant rOcéan-Atlantique,desrindicatiori3 par télégraphie sans fit, sur les pressions barométriques dans les zones qu'ils ̃̃ traversent. ̃ 1: Elle souhaite aussi de,voir installées, -.la Tour Eiffel, des indications optiques .sur la vitesse du -vent constatée au- ̃ sommet » signaux qui permettraient, à chaque nnstànt de la journée, aux aviateurs- et aux aéro-* nautesqui habitent Paris,- de savoir la .rapidité dos coni'anis dans la.zona- de; 300,^i,ètr>.s. MïDeutsdï a dit combien il serait intéressant d'avoir à Paris un service officiel* da. renseignements sur l'état atmosphérique dans quatre villes choisies sur un rayon' de 100 kilomètres autour de Paris. ̃>̃ >i;-

.)'.

̃̃̃ :> •••"rugby-" --7 ̃•' ̃)

Victoire des Bordelals ,• Le Championnat de Paris •̃ a °

A Bordeaux le Stade Bordél'ais a remporté sur le Racing-Club de France une con'iplèto victoire. Il a gagné par 24 points à 0 (eix e's-> sais et trois buts). -'̃̃• ̃• Le Stade Bordelais a dominé de bout en. bout, bien que jouant à quatorze hommes, un de ses équipiers ayant été mis hors'de combat quelques minutes après, le jcipi^p" d'envoi. i";

*?* ̃' ''»'̃̃.̃'

Le Sporting-Club universitaire de France, a battu hier, au stade du Malin, les .quatre»' équipes. de l'Association sportive française'! s la première, par 14 .points, à .0 la.. seconde» par 27 points à 8 la troisième, par 37 points à '8 la quatrième par 10 points à 3. ̃ .L i.. La partie des équipes premières ne futpçs très remarquable beaucoup de nonchalance1 chez les avants du S. C..U. F., .de rnaladressc- et d'hésitation dans les lignes arrières, ont donne à la rencontre une allure décousue^ et' fourni à deux reprises à. l'A. S. F. l'occasion. d'ouvertures qui faillirent se ̃terminer par l'essai. Le S. C. U. F. a péché par excès de confiance la confiance est une qualité-, trop de confiance est un défaut et un, danger. L'A. S. F. n'en a pas assez; le Sportiiigen a, trop. Attention

**tc

Le Stade Français a hier, sur "le terrain;, du Parc-des-Princos", battu, par 26 points à 0, le Havre Athletic Club.

Le Stade Français vient dans Jine forme remarquable.

COURSES A PIED

Le prix Lenionnier a été couru hier matiïb sur le parcours suivant Versailles-la 'GroixCatelan (bois de Boulogne). La course a été gagnée par Jacques Vieyser, du Metropolitan Club, qui a fait- le par* cours en 43' 5" â/5. ̃ ̃' t- ̃ ">• "K Plus de 100 coureurs participaient àil-e-

̃ preuve.' •' •' ̃ ̃ .̃̃•-̃̃ ̃ -̃-̃•̃3

a Erantz-Reicfeel.

Mouvement Maritiittë ̃ LIGNES D'AFRIQUE. r.j. Yarra. (M." M., venant de Madagaspaiy à. M,art seille, li.jany.••• ̃ lignes D'ASIE ̃ -y'-

Euphrale (M. M.), allant en Indo-Chine, de Dji i bouti, 13 janv., G h. soir.

-t;: ?"

POSTAGE ̃ ̃

Courriers à mettre à ta poste demain mardji \j 18' janvier, pour les départs qui auront lien le 19 (pour Marseille, mettre les lettres le matin):

De Marseille, par Ville-d Alger (G. G. Ti), .pour Alger; De. Marseille, par paquebot de la C. N. M., pour Tunis; De Marseille, par paquebot de la C. N. M., pour Oran, Beni-Saf, Nemours, Melilla, Malaga et Tanger; .'̃̃. De Marseille, par Schlesicig (N. "D. L.), pour Alexandrie

De Marseille, par Therapian (N. D. L. pour Catane, Le Pirée,- Smyrne, Constantinople, Odessa et Batoum ̃̃ De- Li.vcrpool, par Akabo .(B. A.L..), pour Las Palmas, Sierra-Leone, Axim, Sekondi, -'Çap.eCoast, Accra, Lagos-Road, Forca&os, Burutû, Bonny et Calabar; De Cherbourg, par New-York (A. L.), pour NewYork, Ktats-Unis, Canada et' Saint-Pïeitef

Micjuelori -.•̃

De Cherbourg, par Nile (R. M. S. P.), p^ur'La Barbade, Trinidad, Puerto-Colombia, Sayçnille, Caithagène, Colon, le Pacifique, Jamaïque. Tobago, Demerara, *Gre;nàda, gaintç'Lucio, Montserrat, Antigua, Nevis et 'Saint-

Kitts; ̃ ;-•'̃"̃

De Gênes (dép..2O), par K.-Wilheljnina{B.y,&.C.\ pour Batavia, Sumatra, Colombo, Sab.ang,. Sing-apore. Padang-, Samarang, Surabaja, Cheribon, Tégal, Pékalongan, Java, Malcas'sàr, Paiembag, 'Miintok, Atjeh, Pontianah,, Baii-,diormassinfr, Tjilat.jap et Iles Moluquès; De Lisbonne (départ 20), par C-Blanco^Uarab. Amer. Li.). pour Rio-de-Janeiro, Montevideo et Buenos-Aires. De Trieste (départ le 21); par Dalmalia (L. A.), pour La Canée, Le Pirée, Volo, Salonique, Cavalle, Lagos, Dédéaght, Dardanelle's, Constantinople, Bourgas, Varna, Constanzav et

Odessa. ̃̃

Odessa. (Nqvigase.ttpi}'

j:i~A'('~J~~¡r;6t;1r~ù:tft~r~1~~1);tlJ!ij~1J'M\1;)~11'" Li,r1~f;?~4V1\#h¡~ ~¡:i:i,ï~~r.}it$}~¡.:>