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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1909-02-07

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 07 février 1909

Description : 1909/02/07 (Numéro 38).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k288360h

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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SOMMAIEB

)nêênieurs et Cigarières Marcel Prévost. La Vie de Paris Ferraille à vendre EMILE BERR.

Au Maroc L'ambassade française à Fez V. Le banquet Saint-Pol-Roux R. G.

Autour de fa politique AUGUSTE Avril. Journaux et Revues ANDRÉ Beaunier. Gazette des. Tribunaux Le drame de la rue de la Pépinière GEORGES CLARETIE.

Les Théâtres Opéra de Monte-Carlo la Téli-alogie de Richard Wagner « L'Or du 'thin » et « la Valkyrie » ROBERT Biutssel.

Feuilleton Mélropolis Upton Sinclair.

Isigénieurs et Cigarières

En lisant, ce matin, le manifeste dans lequel les ouvriers des Tabacs prennent à partie leurs ingénieurs, je me suis senti rajeuni de vingt ans locution optimiste qui signifie: le poids des vingt dernières années échues s'est accentué sur mes épaules. Vingt ans, ou peu s'en manque, depuis ma dernière promenade à travers les ateliers où nos Carmen, dans une tenue infiniment plus correcte que leurs. sœurs sévillanes enroulent la «'robe » de Sumatra autour de la « tripe » de Brésil

Elles ne sont pas contentes de leurs ingénieurs actuels,, nos Carmen. Elles leur reprochent de « répugner aux méthodes industrielles et commerciales, parce qu'ils sont de savants mathématiciens, sortant de l'Ecole polytechnique; de juger d'un peu haut les nécessités pratiques; enfin, ayant des appointements'fixes, de n'être pas intéressés au succès des affaires. » Et que le personnel des manufactures requière avec cette morgue contre ses ingénieurs, cela prouve combien l'état des choses s'est modifié dans l'industrie depuis vingt années. J'ai décidément bien fait de quitter les Tabacs en 1891. D'autant plus que- nos charmantes rouleuses de Sumatra ne pourront pas m'accuser (comme elles accusent, toujours dans le même manifeste, les directeurs français des Tabacs ottomans et philippins), d'avoir «utilisé au dehors l'experience acquise auprès d'elles ».

--W ̃'̃

Au' temps ou, frais émoulu des "écoles, on m'expédia dans une manufacture de province, la vie de l'ingénieur des Tabacs, n'étant point soumise, de la part du personnel, à une si malveillante critique, était fort tolérable. J'aime à me souvenir de ces années de vie provinale, utile vestibule de la vie à Paris. Si j'avawà recommencer ma jeunesse, je ne la "voudrais pas situer ailleurs qu'en province, au moins jusqu'à vingt-cinq uns. Premièrement, parce que la province est le lieu des longs loisirs. Certes, je ne fils pas un ingénieur éminent nulle invcntion mécanique, nulle réforme administrative n'illustra mon court passage dans les ate.liers de l'Etat. Cependant je fis consciencieusement mon service. Mais, ce service accompli, que d'heures libres,demeurent au fonctionnaire de province, libres pour la lecture, pour la méditation, pour l'étude, libres pour les longues promenades où l'on rêve, où -l'on réfléchit, où l'imagination édifie l'a,venir! C'est justement à cause de tant d'heures disponibles que la plupart des fonctionnaires détestent la province l'excès de leurs loisirs les accable. « Rien ri est plus insupportable à 1 homme, a .dit Pascal, que d'être dans un plein repos. »-Paris attire tout le monde, parce, qu'à Paris la vie est, pour ainsi dire, quotidiennement escamotée sans qu'on ait le temps d'apercevoir par où elle passe. Les jours de la jeunesse, entre vingt et vingt-cinq ans, sont trop féconds pour qu'un tel escamotage ne soit cruellement 'irréparable. Je garde donc une mémoire affectueuse, reconnaissanteyà ces trois vastes bâtisses au style administratif qui, sous des cieux divers, Gascogne, Berri et Flandre, m'interdirent l'imprudente dépense des anliées d'apprentissage.

Autre bénéfice que la jeunesse peut tirer de la province elle s'y familiarise -de plus près avec les réalités; elle y connaît mieux la vie; Wilhelm Meister y fait; en somme, un meilleur apprentissage. Ce n'est pas dans les cafés, ni au théâtre, ni sur tes pelouses suburbaines qu un jeune, homme (quoi qu'il en pense) s'instruit des réalités. Une ville comme Paris n'est instructive que pour des yeux exercés déjà, pour un esprit déjà cristallisé car la réalité profonde, émouvante s'y dissimule sous un perpétuel artifice. Le jeune fonctionnaire provincial explore un milieu plus étroit, plus accessible, moins factice aussi. Il est déjà quelqu'un dans l'humble cité; des responsabilités pèsent sur lui il joue un rôle dans le conflit des ambitions, des intérêts, des passions du lieu. Le théâtre où. il évolue est restreint mais il y est acteur et non spectateur. Quand il rentrera à Paris, il paraîtra peut-être plus gauche que ses collègues parisiens; mais, entre eux et lui, il y aura la différence d'un officier de ministère et d'un autre qui a fait campagne.

̃'•̃ ###

Dans ce temps calme et profitable de ma vie, on me posait déjà une question que je devais, par la suite, entendre bien souvent: « Pourquoi prend-on des élèves de l'Ecole polytechnique pour faire'des cigares-et du caporal? » La réponse est facile. L'Etat français entretient, d'une part, une pépinière d'ingénieurs dans la grande maison de la rue Descartes; il possède, d'autre part, des usines où se fabrique le tabac. N'est-il pas naturel

qu'il utilise ses ingénieurs^poip diriger ses manufactures? D'ailleurs, quoi que' prétende le personnel ouvrier d'aujourd'hui, l'intervention d'ingénieurs scientifiques a modifié de fond en comble la vieille fabrication. En vingt ans (18851905), la production des manufactures françaises a passé de trente-six millions à trente-neuf millions de kilogrammes le personnel a diminué de vingt et un mille à quinze mille individus. C'est le progrès du machinisme qui a permis cette économique réduction. Preuve de l'activité, de l'utilité des savants dans l'industrie.

Enfin, soyons justes le tabac, en France, n'est ni plus cher, ni moins bon que hors de France. Tandis que nos allumettes sont une honte nationale, notre « caporal et nos petits cigares à bon marché nous font assez d'honneur. Le fumeur français s'en avise, quand, après avoir voyagé quelques mois à l'étranger, après s'être inhalé de superbes havanes au foin et des pipes à la bergamote, il retrouve le scaferlati de France, le modeste londrecito français. Les étrangers euxmêmes sont indulgents pour ce qu'ils fument chez nous. Voilà le résultat de trente années, durant lesquelles des in- génieurs polytechniciens ont dirigé la fabrication du tabac. 11 est assez brillant pour qu'on leur en témoigne quelque

gré.

Hélas il est à craindre, m'asâure-t-on, que les meilleurs parmi les ingénieurs des Tabacs n'aient plus, désormais, le temps de faire beaucoup progresser la fabrication. Dans cette industrie comme dans les autres, les questions de personne ont fini par primer tout. Pour qui a laissé les Tabacs en 1891, un manifeste comme celui de la Fédération nationale paraît un invraisemblable phénomène. En ces temps lointains, l'entente était si cordiale entre les ingénieurs, les ouvriers, les ouvrières Particulièrement' à Lille, où j'ai fait mon plus long séjour, l'ingénieur jouait vraiment un rôle de conseil, d'ami et. de banquier gratuit auprès de ses laborieux subordonnés. Que de misères vinrent me conter, dans mon bureau, avec une ingénuité et une confiance touchantes, des gaillards aux solides épaules, des vieilles chevrotantes, des fillettes toutes rouges d'émotion! Misères d'argent, misères de santé, misères passionnelles aussi je vous dis que l'ingénieur était le confident. S'il avait d'aventure des goûts d'observateur et de conteur, i-î pouvait, sur cette vie palpitante, prélever sa glane. De toute manière il se rendait compte qu'il exerçait une fonction trtitè, que ses conseils, son arbitrage, l'aide pécuniaire que lui permettaient ses modestes appointements, relevaient d'une saine influence morale le tran-tran un pou monotone de son travail.

Il paraît que cet âge d'or est enseveli dans le passé La lutte de classes sévit dans les paisibles usines où patrons et salariés s'entendaient comme en famille. Les Carmen d'aujourd hui reprochent à l'ingénieur ses « appointements fixes » ceux que j'ai laissés naguère à l'administration (deux mille quatre cents francs, un peu moins que pour un chauffeur d'automobile ordinaire) n'excitaient pas la jalousie des Carmen d'alors. En .vérité, je plains le sort des camarades demeurés dans les Tabacs, et je ne conseille pas aux familles de diriger vers cette carrière leur progéniture intelligente Contre l'âpreté, la méchante grâce des groupes ouvriers hostiles, l'industriel ordinaire défend au moins son patrimoine, son labeur à lui. L'ingénieur fonctionnaire défend les intérêts d'une personne abstraite l'Etat qui s'empresse de le désavouer et de le sacrifier au moindre conflit. Il est beaucoup plus avantageux et plus stable de s'asseoir au volant d'une 24-30 HP. Si du moins Carmen, aujourd hui, était plus heureuse et plus riche! Mais on m'affirme qu'elle aussi gémit sur la dureté des saisons, et regrette l'entente cordiale d'autrefois.

Alors ?.

Marcel Prévost.

LA VIE DE PARIS

Ferraille à vendre

C'est d'un chef-d'œuvre qu'il s'agit. Notre pauvre galerie des Machines dont certains ingénieurs osèrent dire, il y a vingt ans « C'est plus fort que la Tour Eiffel » va être démolie. La chose est conclue depuis hier. Comme pour atténuer l'amertume de cette surprise, le hasard a voulu que le bourreau qui va mettre à mort ce colosse portât un nom gentil, rassurant il s'appelle Bonhomme fils.

L'entrepreneur Bonhomme fils a donc été déclaré, pour le prix de 652,500 francs, adjudicataire de la Galerie, qui devra être démolie en un an, et dont les matériaux devront, en février 1910, avoir disparu du Champ-deMars.

Il avait été question, à plusieurs reprises, d'utiliser l'immense carcasse en la transportant ailleurs. Quelques-uns rêvaient d'en faire à Issy-les-Moulineaux un champ de manœuvres couvert ou de la conserver comme local d'exposition prés de la porte de Champerret. M. Bouvard souriait, quand on lui proposait ces choses. « Le déplacement de la galerie des Machines, disait-il, coûtera quatre millions. »

Personne n'a voulu les payer. Et voilà le chef-d'œuvre de Dutert à la ferraille. Pauvre Dutert! Cette galerie des Machines avait fait de lui l'une des gloires parisiennes de 1889. Il avait alors quarante-quatre ans. Il était élève de Lebas, et avait collaboré en 1875 à la reconstruction de l'Hôtel de Ville brûlé sous la Commune. Puis, pendant une dizaine d'années, il s'était consacré à des études archéologiques, à des restitutions d'art romain qui avaient consacré sa réputation. En 1886, il prenait part* au concours ouvert sur ce sujet, singulièrement éloigné

de ceux qui l'occupaient alors la construc- I tion de l'Exposition universelle.' Il y obtenait]* un des premiers prix, et l'édification de la galerie des Machines, dont il avait proposé le plan, lui était confiée.

Les artistes protestèrent bien un peu, quand ils virent s'ériger les échafaudages monstrueux, Je berceau du monstre. Ils avaient déjà pris en horreur Eiffel et sa Tour; ils mau-.dirent Dutert dont la galerie allait, pour des années, dérober à leur vue la façadede l'Ecole Militaire, «le chef d'œuvre de Gabriel ».Et pendant des mois, on vit des Parisiens et des Parisiennes, qui de leur vie n'avaient regardé l'Ecole Militaire, se lamenter de confiance sur l'injure iaite au « chef d'oeuvre de Gabriel ».

Il faut bien le reconnaître elle écrasait tout, cette Galerie. Jamais rien d'aussi colossal n'avait été fait. Et cependant quand on ne la comparait point; quand les -yeux ne considéraient qu'elle, on était émerveillé de ce qu'il y avait dans cette œuvre unique, à la fois de puissance et d'harmonie. Cela était colossal sans lourdeur, et l'architecte qui avait osé concevoir ce tour de force et l'exécuter se révélait comme un rare artiste et comme le plus hardi des bâtisseurs. il faut se rappeler, en effet, que la Galerie des machines, comme la tour Eiffel, réalisait alors une sorte de prodige technique jamais encore on n'avait osé tenter, dans l'art d'assembler et de manier le fer, de telles aventures 1

Du moins nous semblait-il, à nous profànes, que ce fussent là des aventures. Npus pensions « Ils n'y arriveront jama:s » `, On sait s'ils y arrivèrent.

Le mardi 7 mai 1889, le Président Carnot inaugurait solennellement l'Exposition, et rendait à la Galerie sa première visite officielle. On se répétait des chiffres qui semblaient fous la Galerie, longue de 500. mètres, et sous le dôme de laquelle on eût pu loger la Tour Saint-Jacques, mesurait 61,500 métres de superficie sa capacité était de près de trois millions de mètres cubés. la couverture et les piliers de soutènement du monstre pesaient 10 millions 403,000 kilos! On avait employé à la construction du fabuleux vaisseau des fermes de 55 mètres -de', long. Le jeu de ces fermes métalliques, sous l'action de la chaleur ou du froid, eût pu causer l'éclatement de la toiture et rompre l'équilibre de la construction. Avec la collaboration d'un ingénieur éminent, M. Contamin, l'architecte Dutert avait trouvé un moyen admirable et tout neuf, à cette époque de parer le danger il n'enfonçait point en terre les piliers où ces fermes s'appuyaient, mais leur donnait pour soutiens des masses métalliques ou « trains compensateurs », mobiles sur rails, et qui, suivant l'état de la température obéissaient aux-mouvements invisibles que leur communiquait d'en haut l'écrasante masse. Il y a vingt ans que nous sommes habitués à ce spectacle. Il y a vingt ans que' nous sommes les clients, les amis de la galerie des Machines. Nous ne la regardons plus. A l'abri de cette prodigieuse carcasse, nous organisons depuis vingt ans, des expositions, des courses, des banquets de trente mille couverts (où l'on souffre de tant de place inutilisée autour de soi!). >

Mais le monstre de fer qui passionna un instant les curiosités du monde entier, songeonsnous seulement qu'il est là, sur nos têtes ? Non. Cela fait partie de ces choses qu'à force de les voir, on ne voit plus.

On va donc reparler un peu de la galerie des Machines, puisqu'elle est sur le point de disparaître et on recommencera de l'admirer tout à fait dans un an, quand elle aura vécu. A ce moment, il ne sera plus question du «chef-d'œuvre de Gabriel», puisqu'on en jouira tout à son aise. Avec quelle émotion, par contre, n'évoquera-t-on pas le « chef-d'œuvre de Dutert »!

Emile Berr.

Échos

La Température

Ce n'est qu'à partir de onze heures du matin, que, hier, le ciel, resté très clair jusqu'à cette heure, a commencé à se couvrir d'épais nuages, qui, jusqu'au soir, n'ont pas cessé d'errer dans l'espace. Le vent soufflait du nord, et aussitôt un changement s'est opéré dans la température qui a baissé fortement. A sept heures du matin, le thermomètre, à Paris, était à i° au-dessous de zéro et à 6° au-dessus l'après-midi.

La pression barométrique, après hausse rapide, accusait, à midi, 767" elle s'est aussi relevée dans le nord et l'ouest de l'Europe, en Bretagne on notait 76c/1.

Des pluies sont tombées sur tout le Nord. Départements, le matin. Au-dessus de \éro i° à Lorient et à Besançon, 2° à Rochefort, à Clermont, à Charleville et à Lyon, 30 à Dunkerque, à l'île d'Aix et à Nancy, 40 à Oran, 50 à Boulogne, à Cherbourg, à Brest et à Toulouse, 6° à Cette, à Bordeaux et à Marseille, 8° à Ouessant et au cap Béarn. Au-dessous de \èro 004 à Limoges, i° à Nantes, 20 au Mans.

(La température du 6 février 1908 était, à Paris 3° au-dessus de zéro le matin et 5° l'après-midi baromètre 777""° pluie.) Monte-Carlo. Température à dix heures du matin 160 beau temps.

Nice. Température à midi, 16°; à trois heures, 180.

Les Courses

Aujourd'hui, à 2 heures, Courses à Vincennes. Gagnants du Figaro Prix de MandYes Farnéze Vestale. Prix de Limeil Fresnay; Flibustier. Prix de Sucy Don César Edison. Prix de Vincennes Fille de l'Air Enoch. Prix de Servon Feu Follet; Fauvette. Prix de Boissy Facilité; Fleurville. Prix de Villecresnes Fauville; Sauterelle.

Aujourd'hui, à 2 heures, Courses à Pau. Gagnants du Figaro

Prix du Gave King II On the Green. Prix dit Belvédère Mon Pays Caubet Tauzia.

Grand Prix de Pau Forest Star; Rêves d'Or.

Prix du Pont-Long Hérisson II; Crossoptylon.

LA SCIENCE DANS LA BUE

Oy L'assemblée des professeurs du < Collège de France a désigné M. l'abbé Loisv au ministre de l'instruction publique pour la chaire d'histoire des religions. Cette chaire fut successivement occupée par M. Réville père et M. Réville fils, tous deux protestants zélés et distingués.

Les catholiques de France, toujours exclus au nom de la tolérance et de la neutralité, ne se flattaient point qu'un des leurs, même le plus compétent, le plus libéral et le plus impartial, pourrait être jamais appelé à enseigner l'histoire des religions. Mais ils ne s'attendaient guère à la provocation raffinée qui est lancée à leurs consciences par le choix d'un prêtre dont l'Eglise vient précisément de condamner les travaux « historiques ».

Ce choix ressemble à un défi.. A première vue, l'on est surpris que l'assemblée des professeurs du Collège de France oublie sa gravité en des espiègleries de cette sorte, excusables tout au plus dans une Amicale » d'instituteurs syndicalistes, ou parmi les « Ligues », qui une fois la semaine, dans les cafés de sous-préfecture, entre deux bocks et deux manilles suppriment la religion. Mais ce n'est pas d'hier que le Collège de France a marqué combien lui pesait sa réputation ancienne d'un asile de science indépendante et de recherches sereines. Il s'ennuyait dans sa tour d'ivoire. Il voulait prendre part aux discordes civiles, descendre dans la rue, y traîner la science. C'est fait.

Ce fut à propos de Ferdinand Brunetière que les professeurs du Collège de France jetèrent leurs bonnets de docteurs par-dessus les moulins. Il s'agissait de la chaire de littérature française. Dès lors qu'un Brunetière désirait cette chaire, le Collège de France en d'autres temps se fût fait honneur de la lui offrir. L'assemblée des professeurs jugea ce candidat, non point sur ses mérites, mais sur ses opinions politiques et sur ses croyances religieuses. Cela n'avait rien à voir avec le haut enseignement où 1 illustre académicien aurait su respecter son sujet, ses auditeurs et luimême. N'importe! Le meeting des professeurs écarta Brunetière.

Cependant, un homme comme Marcelin Berthelot, plus glorieux et plus savant à lui tout seul que tout le Collège de France, un Berthelot radical et athée, eut une idée assez belle et assez noble de ce qu'on doit à l'intelligence et à la science pure pour demeurer jusqu'au bout, malgré le souvenir d'une vive querelle, partisan de Ferdinand Brunetière.

Plus tard, le P. Scheydt qui est reconnu par des érudits insoupçonnables de cléricalisme comme le seul assyriologue français fut écarté de la chaire d'assyriologie à cause de sa robe de religieux. Mais la robe de l'abbé Loisy attire les professeurs du Collège de France par le parfum d'apostasie qui s'en dégage.

C'était dommage que le Collège de France eût pris plaisir, par aveuglement sectaire, à se décapiter et à diminuer son prestige autrefois si grand à l'étranger. Le voilà qui, du parti pris, tombe au scandale. Le Collège de France, qui avait jadis une autre manière de rivaliser avec la Sorbonne, veut-il avoir son « incident Thalamas »? On le croirait. Et certes, nous déplorons et blâmons tous les désordres; mais, quand la Science descend dans la rue pour se mêler aux rixes de la politique, comment s'étonner que, suivant l'inévitable reflux, la rue déborde- dans les amphithéâtres et les laboratoires? '?

A Travers Paris

Le Président de la République recevra demain lundi, dans l'après-midi, S. M. le roi des Belges, qui est arrivé hier soir, et vient faire un court séjour à Paris.

Bien que le souverain voyage incognito, les honneurs lui seront rendus au palais de l'Elysée, et sa visite comportera le cérémonial d'usage.

S. M. Léopold II recevra ensuite à son hôtel la visite de M. Fallières.

S. M. Edouard VII passera demain lundi à Calais se rendant en Allemagne, où, ainsi que nous l'avons annoncé, il sera l'hôte de l'empereur Guillaume II jusqu'à vendredi.

On a annoncé qu'à son retour de Berlin le roi d'Angleterre passerait par Paris. Cette nouvelle est inexacte.

S. M. Edouard VII doit, en effet, repasser samedi par Calais, où il s'embarquera pour l'Angleterre.

Mais, le mois prochain, il est probable qu en se rendant à Biarritz pour sa villégiature habituelle, le souverain ne traversera point Paris sans s'y arrêter quelque temps incognito. S. M. Edouard VII rendrait visite,au cours de son séjour,au Président de la République et à Mme Fallières. Ce n'est d'ailleurs qu'au retour du souverain en Angleterre, après son voyage à Berlin, que pourront être arrêtés les détails de ce prochain déplacement.

Fantaisies administratives.

Nous recevons, d'une de nos lectrices, la lettre suivante

Pourquoi, dans certains bureaux de poste de Paris, sont-ils si désagréablement pointilleux pour le payement des mandats-poste? Dans certains bureaux seulement ?. Ils vous demandent des signatures pour contrôler l'acquit que vous avez apposé au dos du mandat. Ou bien, ils vous demandent votre livret de famille, un acte notarié, votre. contrat de mariage.

Or, autrefois, il n'y avait pas de livrets de famille; et on ne trimbale guère avec soi des actes notariés pu un contrat de mariage.

Pourquoi, s'il y a tant de formalités à rem-

plir dans certains bureaux, d'autres, bureaux se montrent-ils beaucoup plus faciles et plus affables ?.

Ils devraient tous se montrer obligeants, et surtout pour les femmes, qui, en fait de pièces d'identité, n'ont pas, comme les hommes, une carte d'électeur qu'on a dans sa poche facilement?.

M. "West.

BALLADE

des dames de la Cour d'assises

Les dames de la Cour d'assises

Ont toutes les vertus qu'il faut,

Puisqu'on leur permet d'être assises

Dans cette salle au plafond haut

Antichambre de l'échafaud

Elles ont sous leurs chapeaux vastes,

Ombragés d'énormes plumets,

D'immenses yeux candides mais

Leurs oreilles ne sont pas chastes.

Pas pour deux sous Et peu leur chaut Des anecdotes indécises

Ce qu'il sied qu'on leur serve chaud,

Ce sont des histoires précises

Qu'on croque comme un artichaut,

Feuille à feuille! Et nos Héliastes

Offrent à leurs tympans gourmets

Chaque scandale, comme un mets 1

Leurs oreilles ne sont pas chastes.

Les jeunes comme les rassises,

Célimène, Agnès et Sapho,

Oublient les victimes occises

Et qui, du reste, font défaut.

Seul, pour elles, l'assassin vaut!

Et si quelques vices, néfastes

Mêlent au crime leurs fumets, ̃ Ces dames grimpent aux sommets t

Leurs oreilles ne sont pas chastes.

ENVOI

Princesses dont Marcel Prévost

Ferait un livre Demi-Castes,

Elles ont toutes ce défaut

Leurs oreilles ne sont pas chastes

LOUIS MARSOLLEAU.

L'escroc des peintres.

La 11° Chambre correctionnelle a condamné hier à quatre mois de prison ce Maurice Jahyer qui, sous des noms divers, allait trouver des artistes en renom, tels que Mme Madeleine Lemaire, Edouard Detaille, Gabriel Ferrier,Gervex, Job, Franc-Lamy, Dawant, Bouchor, et, pour leur soutirer de 1 argent, leur promettait la publicité du Figaro Nous avons signalé, aussitôt que nous l'avons pu, les escroqueries de ce personnage, qui, sur notre plainte, fut arrêté le 18 décembre dernier.

Au mois de décembre dernier, la colonie austro-hongroise de Paris fêtait le soixantième anniversaire de l'avènement de S. M. l'empereur-roi FrançoisJoseph. Elle comptait lui offrir, à cette occasion, un superbe objet d'art, mais' Sa 'Majesté ayant exprimé le désir que les offrandes recueillies fussent distribuées aux pauvres, il en fut fait ainsi. Informé, par l'un des membres les plus autorisés de la colonie, que le souverain ne serait pas insensible à l'envoi d'une poésie du chantre des Grands Cœurs, M. Stéphen Liégeard adressa à l'Empereur le beau sonnet que voici Sire, je vous ai vu dans votre aube sereine, Quand, nimbé do jeunesse et beau comme un [printemps,

Vous passiez au doigt de Venise la Reine L'anneau d'un Empereur qui n'avait pas vingt ans. Oublieuse épousée, un autre amour l'entraîne. Et depuis, que d'espoirs trancha la faux du Temps! Que de sceptres brisés par la Mort, souveraine Posant son froid baiser sur des cœurs palpitants Pourtant votre couronne, après soixante années, Garde toujours ses fleurs; nulles ne sont fanées, Car l'amour d'un grand peuple avive leurs couleurs; Et pour mieux célébrer l'auguste anniversaire, L'aigle à deux fronts, superbe, ouvrant sa double [serre,

En fait pleuvoir un or qui va sécher des pleurs. Stéphen Liégeard.

Sa Majesté a daigné accepter l'hommage, et en faisant remercier le grand poète par S. Exc. le comte de Khevenhüller-Mestch, ambassadeur d'AutricheHongrie, Elle a bien voulu ajouter que « le manuscrit et la copie imprimée de ces vers seront conservés à la Bibliothèque, de la famille Impériale et Royale, à Vienne », ce qui est faveur spéciale.

Nous avons reçu, pour les victimes d'Italie, de M. Garcet, 20 francs. Pour répondre à diverses demandes, il est intéressant d'informer le public que l'Exposition Vignal et Calbet et l'Exposition des Arts-Réunis seront ouvertes aujourd'hui dimanche, dans les Galeries Georges Petit, de dix heures à six heures et demie.

Le Concours hippique commencera un jour plus tôt qu'on ne l'avait d'abord décidé.

Les présentations de chevaux auront lieu dès le samedi 20 mars. On annonce, en effet, à la Société un nombre considérable d'engagements.

La journée du dimanche 21 mars pourra être ainsi consacrée aux premières épreuves d'obstacles, et le Concours durera trois semaines pleines, comprenant quatre dimanches. Il ne prendra fin que le soir du lundi de Pâques. Le jeune maréchal des logis deBoyve, membre de la mission d'Ollone,qui avait devancé, ainsi que le lieutenant de Fleurelle, le chef de la mission, est actuellement à l'Ecole de Saumur où il termine ses études pour gagner les galons d'officier.

Ses travaux l'ont empêché d'assister, l'autre jour, à la réception du commandant d'Ollone, mais ce dernier n a pas manqué de faire allusion, en présence des amis qui l'accueillaient, à la belle conduite de son compagnon absent. M. le baron Hulot secrétaire' de la Société de géographie nous a cité ce trait, qui explique l'allusion du commandant d'Ollone le 21 mai dernier le lieutenant Lepage et le jeune de Boyve, accompagnés seulement de quelques Chinois, se trouvaient non loin de la

lamasserie de Lhabrang, lorsqu'ils furent assaillis à coups de pierre par la populace. Le lieutenant Lepage, littéralement lapidé, et affaibli par ses blessures, allait succomber. Il ne dut son salut qu'à de Boyve, qui, bien qu'atteint lui-même, parvint à soustraire son chef à la fureur sauvage des agresseurs en se jetant avec lui dans un ravin, où on finit par les secourir, après quarantehuit heures ie souffrances et d'angoisses. Il nous a paru intéressant de relever ce joli trait de sang-froid et de vai lance du plus jeune membre de la mission d'Ollone, en ce moment éloigné de Paris, mais qui sera à l'honneur, lors de la réception de ses compagnons, comme il fut, avec eux, à la peine.

Pour les fumeurs.

La Côte d'Azur consacre en ce moment la mode que Paris avait lancée. Partout, de Nice à Monte-Carlo, et de MonteCarlo à Menton, c'est la cigarette de la Régie roumaine qui triomphe.

Les marques? Carmen Sylva etAlexandra (bout d'or); et Princesse Marie (bo it de carton et or). Ces cigarettes sont exclusivement faites à la main, et sans nicotine. Donc, élégance et innocuité. Aussi les femmes en raffolent-elles.

̃̃̃̃ lors Paris

Au centre de jardins magnifiques où le sourire des fleurs s'épanouit sous un ciel de lapis, dans la clarté transparente d'une atmosphère aérienne, le « Riviera Palace » de Nice, avec ses blanches terrasses baignées de soleil, apparaît comme un palais de légende.

C est en réalité, un excellent hôte!, pourvu de tout le confort moderne et où il fait bon vivre.

Parmi les personnalités qui villégiaturent en ce moment au Riviera Palace de Nice

Mgr Menini, archevêque de Sofia, le marquis de Biron, le comte de Lorencez, M. de Somogyi, M. Back de Surrany, M. et Mme | Moos, M. Atkinson, M. Gustave Dreyfus, M. et Mme Richards Herzfeld, M. Joubert, M. ot 1 Mme Van Marcke de Lummen, etc.

Nouvelles â la Main

Le procès

Etiez-vous à l'audience d'hier, ma | chère?

Quelle émotion! croyez-vous? Ah! ma chère, je me serais éva1 nouie si je n'avais pas eu peur de chiffonner ma robe •̃* ̃••: ̃̃̃ "̃̃̃

1

Savez-vous qu'avec ces petits portraits de famille qu'on a maintenant coutume de placer dans les actes d'accusation il devient fort ennuyeux d'avoir un parent assassiné ? U

**#

Un expert chimiste a déposé hier. Qu'a-t-il trouvé?

Une chose considérable des taches de chocolat sur une serviette.

Ah ces experts chimistes

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Dans le public. Elles causent Ma chère, quel joli chapeau voms ̃ ayez, aujourd'hui, pour l'audition des témoins. Je l'aime encore mieux q le celui que vous aviez pour l'interrogatoire 1

Mais vous verrez ma toque de plaidoirie

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Ces audiences sont passionnantes ? Certes. Je ne m'étais pas autant i amusée depuis l'affaire Soleilland. Le Masque de Far.

AU MAROC

L'ambassade ~a~c~~sc L dMi~dMdMC

A FEZ

(PAR DÉPÈCHE)

Tanger, 6 février.

C'est par un temps magnifique que M. Regnault, ministre de France, a quitté, dans la matinée du 3, le palais d El-Guebbas, lui servant de résidence. pour se rendre à celui de Bouj-el-Oud, où le Sultan allait le recevoir.

Le coup d'oeil offert par le cortège du ministre de France, entouré du persounel de l'ambassade,, des cavaliers du Maghzen et de ceux de la légation, était t i particulièrement pittoresque.

Suivant la coutume qui veut que seul le Sultan pénètre à cheval dans le palais, M. Regnault mit pied à terre deva.it | l'entrée où se tenaient, avec de nombreux soldats faisant la haie, le commandant Mangin et le caïd Ben-Saïd. Ce fut au son de la Marseillaise jouée comme le jour de l'arrivée par la fanfare impériale, que le cortège traversa les couloirs et les cours du palais, jusqu à la salle au fond de laquelle, assis sur un splendide canapé bleu et or, MoulayHafid attendait dans une attitude vraiment majestueuse le ministre de France. Après avoir accompli devant lui les salutations consacrées, salutations qui furent répétées par tous les membres de l'ambassade, M. Regnault prononça le | discours suivant, qui était traduit au fur et à mesure au Sultan par l'interprète Si-Kaddoùr-Ben-Gharbit

Sire, ̃̃̃.

J'ai l'honneur de remettre à Votre Majestv les lettres par lesquelles le gouvernementde la République m'accrédite auprès d'Elle'enqualite d'envoyé extraordinaire et de ministre plénipotentiaire de la République française. Désirant continuer avec Votre Majesté impérialc les relations amicales que la France I entretint avec les sultans du Maroc, vos pré-


dëcesseurs, notamment avec votre glorieux père, S. M. Moulay-Hassan, et qui sont une tradition permanente de la politique française, le gouvernement a résolu de vous adresser ses félicitations pour votre avènement au trône chérifien et de me charger de vous' porter ses paroles d'amitié.

Je ne- négligerai rien, en ce qui me concerne, pour accomplir la mission qui m'a été confiée auprès de votre Majesté, conformément au désir qu'Elle a bien voulu exprimer. Sa haute sagesse et sa clairvoyance me donnent la confiance que son appui bienveillant ne nie fera pas défaut dans cette mission qui aura, 'nous l'espérons fermement, les meilleurs résultats pour les deux pays et pour leurs rapports réciproques.

C'est par leur mutuelle volonté de se prêter assistance pour le bien des intérêts communs que les questions pendantes recevront une heureuse solution et que seront écartées les difficultés de nature à compromettre la bonne intelligence des deux Etats.

C'est dans cette assurance que j'adresse à Votre Majesté mes vœux sincères pour la longueur de son régne et la prospérité de son Empire.

Ce fut le kalifat du ministre des affaires étrangères qui fut chargé de lire la réponse du Sultan, qui, après avoir souhaité la bienvenue au ministre, s'exprime Nen ces termes

C'est avec une grande joie que nous accueillons la parole d'amitié que vous avez été chargé dé nous faire parvenir et qui répond à nos propres sentiments. Il ne doit exister aucun doute à cet égard.

En ce qui vous concerne, nous vous remercions de votre assurance de ne rien négliger pour réaliser le but poursuivi et d'y employer votre zèle et tous vos soins. Nous n'attendons pas moins de vous, et c'est pour cela que nous avons demandé votre venue. Soyez assuré, monsieur le ministre, que notre bienveillant concours ne vous fera pas défaut pour amener, entre les deux gouvernements, une entente qui répondra à leurs intérêts et à leurs désirs jusqu'à ce que la lin des difficultés ne laisse matière à aucun commentaire, d'autant plus que les deux pays sont unis par des liens solides et des rapports spéciaux connus de part et d'autre et d'ailleurs évidents. Il leur est nécessaire de rester dans une bonne entente et de se prêter mutuellement complète assistance en tenant compte des droits, alin de réaliser les résultats espérés pour le profit des deux Etats voisins.

Puis, contrairement à l'usage, Moulay-Hafld engagea une conversation avec M.Regnault à qui il tint à répéter luimême le plaisir qu'il éprouvait de son heureuse arrivée à Fez. Le ministre remercia le Sultan, et après lui avoir affirmé son espoir dans l'heureux résultat de ses conversations futures avec lui, prit congé de lui suivant le cérémonial habituel.

Avant de retourner à la résidence de l'ambassade, le cortège, sur l'invitation personnelle du Sultan, visita le palais de Bouj-el-Oud, en particulier les jardins et les appartements où Abd-el-Aziz se tenait de préférence et avait reçu, en 1905, la visite de M. Saint-René Taillandier. Les vizirs chérilîens accompagnèrent M. Regnault jusqu'à la porte. Les clairons sonnèrent aux champs, tandis que la fanfare joua d'abord l'air de la Heine Horlense, puis la Marseillaise. A onze heures le ministre était de retour à sa résidence, pour y préparer le programme des conférences qu'il entamera probablement dès demain avec le Sultan, ̃•. v

Pendant tout l'après-midi, la ville de Fez conserva un air de fète auquel contribuait la présence des nombreux Européens qui s'y trouvent actuellement. ̃

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SALONS

L'ambassadeur du Japon et la baronne Kurino ont donné hier un déjeuner dont les convives étaient

Le ministre des affaires étrangères et Mme Pichon, sir Francis Bertie, ambassadeur d'Angleterre; M. Henry White, ambassadeur des EtatsUnis l'ambassadeur du Japon à Londres et Mlle Kato. lady Barclay, baron Edmond de Rothschild, baron do (îunzburg, M. Adatçi, conseillers do l'ambassade du Japon à Paris et Mme Adatci, le secrétaire d'ambassade et Mme Tatsuké, M. Aryoshi, secrétaire d'ambassade. Mme H. Cauvain a donné un très élégant diner dans son hôtel de l'avenue du Boisde-Boulogne. Parmi les invités

Comte, comtesse et Mlle de Boisboissel, comtesse de Sommyèvre, baronne de Pûttlingen, M. et Mme Victor du Bled, M. et Mme Martin-Furth, Mlle Guéri n, comtes Fleury, de Chezelles, de Germiny, d'Anglade.

La matinée musicale donnée hier par Mme Maurice Gallet, dans son hôtel de la rue Jouffroy, fut un vrai régal artistique. Après avoir .chaleureusement applaudi Mlle Lewinsohn, l'excellente pianiste, dans les études en- la bémol et en sol bémol, de Chopin, et Toccata, de Saint-Saëns, on acclama d'enthousiasme le célèbre violoncelliste Hekking qui, accompagné de Mlle Lewinsohn, joua merveilleusement la 6e Sonate de Boccherini.

La grande triomphatrice du programme fut la charmante maîtresse de la maison, qui, cantatrice hors de pair, après avoir chanté magistralement l'air de Freyschuti, de Weber, interpréta avec un sens artistique et une virtuosité incroyables le Voyage d'hiver, de Schubert, c'est-à-dire Bonne nuit, Larmes glacées, le Tilleul, le Dégel, Sur la glace, Re-oe de printemps, Solitude, la Poste, Cheveux blancs, Corneille, Au village, Aube tragique, le Poteau indicateur, Quand même, traduction de M. Chassang, et le Joueur de vielle, traduit par M. Pierre Lalo.

Le Voyage d'hiver est très rarement chanté intégralement à cause de sa grande difficulté. Les ovations furent interminables.

Mme Gardie, qui tenait le piano d'accompagnement, fut très félicitée.

Dans l'auditoire, qui se composait de cinq cents personnes environ, on remarquait les notabilités du mondé musical.

M. et Mme Adolphe Brisson donneront le lundi gras un bal costumé, dit Bal des livres », en l'hôtel des Annales.

Les invitations ont été faites avec ces jolis vers d'Edmond Haraucourt

Héroïnes, héros, amantes, bien-aimés; Vous que l'illusion d'un poète à fait vivre Dans le vaste horizon d'un rêve et qui dormez Dans le petit cachot d'un livre,

Peuple des immortels qui n'ont pas existé, S'il vous plaît de connaître un peu les longs taDe ce monde, en vivant une nuit de gaîté, [pages Exhalez-vous d'entre vos pages.

Réveillez-vous, rhabillez-vous, attifezrvous,' Sortez du livre et dans vos costumes illustres, Vous viendrez être ensemble une bande de fous Qu'on fera danser sous les, lustres.

Au soir du lundi gras, le vingt-deux février, Le couple dos Brisson vous attend aux Annales, Afin d'y rajeunir votre esprit d'encrier En de correctes saturnales.

Cette fête sera un véritable clou mondain. Le baron Henry Méring a donné avanthier une réception pour faire entendre Mme Felda Symson, de l'Opéra de Monte-Carlo, et

une jeune pianiste, Mlle Chassing, qui interpréta remarquablement des œuvres de SaintSaëns, Gabriel Fauré et les Estampes fleuries, nouvel ouvrage de Gaston Paulin.

Le mercredi 17 février, matinée à quatre heures chez Mme Duglé, dans ses salons de la rue Daubigny. Au programme la Fête d'Alexandre, de Haîndel.

Mme Paul Hottinguer,née Wustenberg, donnera un grand bal le lundi 22 février, dans les salons du Washington-Palace..

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

Le prince et la princesse Georges de Grèce, accompagnés du commandant Lambessis, ont quitté avant-hier Paris par le train de deux heures vingt-cinq. Leurs Altesses Royales ont été saluées, à leur départ de la gare de Lyon, par S. A. le prince Roland Bonaparte, le ministre de Grèce et Mme Delyanni, MM. Spyridon Lévides, Pierre-N. Delyanni et Tambucopoulo, membres de la légation hellénique le baron et la baronne R. d'Aubigny, le baron Stoecker, le colonel Gabaud, Mme A. Vlasto, Mme Clado, M. et Mme Sacilly, Mme Rodocanachi, M. Jean Nicolopulo, le lieutenant de vaisseau Paraskevopoulo, le capitaine d'artillerie Chrysanthopoulo, le capitaine de cavalerie Périclès Mavromiohalis, le capitaine d'infanterie Margaritis, M. et Mme d'Essarts, etc.

Leurs Altesses Royales ont passé la nuit à Dijon et ont pris hier matin la malle des .Indes qui les amènera à Brindisi où elles s'embarqueront à bord du yacht royal Amphitrite pour retourner à Athènes.

M. Frederico Pugaborne, ancien ministre des affaires étrangères et sénateur du Chili, nommé ministre de cette République en France, en remplacement de M. Sanfuentes, est attendu prochainement à Paris. Dès son arrivée il présentera au Président de la République, avec ses lettres de créance, les lettres de rappel de son prédécesseur. Le monde bonapartiste a donné hier, au théâtre Marigny, une grande soirée de gala, organisée avec le concours de Comœdia, pour venir en aide aux sinistrés de la Sicile et de la Calabre. Cette fète avait pour titre « Epopée et Charité ».

Dans la première partie, Mlle S. d'Harley a dit l'Italie en deuil, poésie de Grandmougin; M. Louis Aerts, l'excellent baryton, a dit les Deux Grenadiers, de Schumann, et le Régiment de Sambre-et-Meuse Mlle Deberio a dit la Chanson du Petit Tondu, de Varney; Mmes Renée Parny, Dermilly, Jervaine, MM. G. Rossi, Davy, Bouzique et Olivier ont joué à merveille la leçon d'histoire du icr acte de l'Aiglon, d'Ed. Rostand; Mme Anna Thibaud a chanté les Chansons du Second Empire Mlle Madeleine Roch a dit la Mort de l'Aigle, du duc de Tarente Mlles Chasles et Meunier, de l'Opéra, ont exécuté à ravir les danses du Premier Empire sur des airs du temps, arrangés par Ed. Mathé

Dans la deuxième partie, M. Achille Segard a fait une conférence. Mlles Chasles et Vinchelin, de l'Opéra, ont exécuté des danses du Second Empire, avec accompagnement de piston, joué par M. Fontbonne, et de piano, joué par M. Adrien Ray; MM. A.-Henri Rossi, Roubaud, G. Deyol et Charpentier ont joué le tableau du quatrième acte du Petit prince, poème dramatique, tiré du roman de M. Quentin-Bauchart Mlle Mily-Meyer a dit ses Chansons en crinoline, et M. Silvain, de la Comédie-Française, a dit 1811, de Victor Hugo.

Succès d'enthousiasme pour ces admirables interprètes.

Reconnu dans la salle bondée

Le colonel et Mme Nitot, M, et Mme QuentinBauchart, M. et Mme Chassaigne-Goyon, duc de Tarente, comte de Girardin, comte Fleury, M. Chandon, marquis et marquise de Montebello, comte et comtesse André de Ganay, marquis et marquise de Dion, capitaine Vacqmer, baron Faverot de Kerbrech, Pardailhé-Galabrun, Pacton du Plessis, M. et Mme Yvon de Marçay, comte et comtesse Bruneel.

MM. Paul et Guy de Cassagnac, M. et Mme Maurice Levort, marquis et marquise d'Aulan, M. de Vilmorin, comte et comtesse Klœoker, M. et Mr.ie Debray, baronne Gourgaud, Mme Daguilhon-Pujol, comtes Marcel deGerminy, Flandin, Guillaume, M. et Mme J. Schneider, comte Marquise! M. et Mme Sarlande, Mme Chandon, Mme Dollfus, Mme Charles Max, baronne Philippe do Bourg-oing, MmeGaillard, M., et Mme Tri-. chet, M. et Mme Louis Le Royer, M. st MmeLespagnol de la Tr.amerie, Mme Lefeb'vre des Loges, baronne do Crépy, MM. Félix Marchand, Metman, comte du Trillet, Mme Hunebelle, MM. Jacques Le Vavasseur, Edmond Hesse, Bayard, etc. La soirée a été brillante et la recette fructueuse. On regrettait qu'un grand nombre de personnes qui avaient pris des places, entre autres S. A. le prince Murat n'avaient pu assister à cette fête pour cause de deuil. M. et Mme Alberto R. Acevedo, venant d'Italie et de Nice, sont de retour à Paris. La matinée artistique et littéraire donnée hier au bénéfice de l'hôpital Clémentine, de Sofia, a réuni une très nombreuse et très élégante assistance, et a obtenu le plus vif succes. Le ministre de Bulgarie et Mme Stanciof, qui avaient organisé cette représentation avec un soin admirable, ont été très vivement félicités pour ce splendide résultat.

Mgr le duc de Chartres, actuellement à Menton, le duc de Vendôme, retenu à Bruxelles, et S. A. S. le prince de Monaco ont exprimé leurs regrets de ne pouvoir assistèr à cette matinée et ont envoyé une généreuse offrande pour l'hôpital Clémentine.

Reconnu dans l'assistance, auprès de M. et Mme Stancioff

M. de Nelidoff, ambassadeur de Russie, et tout le personnel de l'ambassade, marquis d'Harcourt, comtesse Rehbinder, comte et comtesse de Bourboulon marquis et marquise de Lasteyrie, M. Eugène Schneider, M. Goüin, M. Jean Joubert, M. lurettini, directeur delà Banque de Paris et des Pays-Bas Mme Thors, Mme Paul Moeller, M. et Mme Dietz-Paléolegue, M. et Mme de Cazotte le ministre de Colombie et Mme Manrique, Mme et Mlles Guttierez Pons, ilI. Saint-Hilaire, comtesse Mniszech, princesse Cantacuzène, Mme Lambert de Sainte-Croix, comtesse de Riancey, vicomtesse des Touches, Mme de Gessler et Mlle de Pulligny, Mme et Mlle Saint-Ange Darde, Mme Bagg, marquise de Saint-Paul, le ministre de France à Stockholm et Mme Allizé, M. et Mme Martin Fùr-th, M. et Mme Louis Royer, Mme Massieu,Mmc d'Ablancourt Mme Leroy-Beaalieu. comtesse de Reinach, Mlle de Villiers, comte de Grenaud, M. et Mme Fournier-Sariovèze, M. et Mme Charles Mitiltneu, M. du Tillet, Mme Dollfus, M. Mancini, comtesse du Chollet, baron et baronne l'ancien ministre de France à Sofia et la vicomtesse de Petiteville, comtesses Soltyli, de Froide'fonds, Allard du Chollet, de Sommyevre, comte et comtesse J. de AVaru, professeur Louis Léger, marquise de Saint-Paul, SI. et Mme de Pauli, Mme II. Cauyain, Mme et Mlle de Lavrignais, Mme et Mlle Saint-Paul, MM. Manuel, A. Kern.

Après une éloquente et très intéressante causerie de M. Leo Claretie, des chœurs d'étudiants et d'étudiantes bulgares, en costumes nationaux d'une fraicheur et d'un éclat remarquables, ont chanté des hymnes et des mélodies de Bulgarie avec une gaieté et une ardeur qui soulevèrent l'enthousiasme du public.

Mlle Nimidoff, de l'Opéra; Mlle Korsoff et M. Katchenowsky, de l'Opéra-Comique se firent ensuite applaudir très vivement. M. Mounet-Sully, avec un art admirable, récita l'Imagination, de Théophile Gautier et la Soirée pèrdue, d'Alfred de Musset. L'éminent doyen de la Comédie-Française fut acclamé et 'rappelé par trois fois. Mme Bartet partagea ce triomphe en récitant les Deux femmes, de Victor Hugo et la délicieuse fable de Boursault, l'Amour, la vieillesse et la folie. Une superbe gerbe de roses lui fut offerte au milieu d'une ovation unanime.

Après des chansons spirituelles de M. Fursy et une danse très curieuse de Mme MataHari, des vues de Bulgarie, projetées par M. Flaviens et commentées par M. d'Ambille, terminèrent agréablement cette matinée dont la réussite aura été complète, au simple point de vue de la charité et de l'agi'ément,et

qui nous aura valu cet avantage de nous faire connaître davantage la Bulgarie, c'est-à-dire d'augmenter encore la grande sympathie que nous avions pour ce ieune et vivace pays. Dezso Szigeti, le célèbre violoniste hongrois, a donné un brillant concert à la salle Erard. Dans un programme varié, il a fait preuve de sa grande virtuosité, de son jeu impeccable et de son remarquable sentiment artistique. Il s'est surpassé dans la Sonate à Kreutzer, de Beethoven, qu'accompagnait Mme Michel, l'excellente pianiste.

Dezso Szigeti a partagé son triomphe avec Mme Carolucas et le merveilleux ténor Plàmondon qui avaient apporté au programme leur précieux concours.

Le landgrave de Hesse, accompagné du colonel von Strubberg, du baron Schenk zu Schweinsberg et du baron Riedesel zu Eisenbach est arrivé à Londres et est descendu à l'hôtel Berkeley où il compte rester plusieurs semaines.

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CERCLES

Reçus hier comme membres permanents du Cercle du Bois de Boulogne

M. Gustave-Karl Alby, présenté par M. Maurice Bucquet et le marquis de Pontcharra M. Alberto Bosch, présente par M. Marcelo de Alvéar et le baron Merlin; M. Henri Puerari, présenté par MM. Henri Hottinguer et Gustave Mirabaud M. H. Bramhall Gilbert, présenté par M. B.-B. Kirkland et le comte de Gramedo. -Les salons du «Lyceum», club de dames, présidé par Mme la duchesse d'Uzés, regorgeaient de monde hier pour l'audition d'œuvres de Léo Sachs. Mme Mellot-Joubert, l'admirable chanteuse, fut acclamée et bissée dans une sélection de ces mélodies, qui ont placé M. Léo Sachs au premier rang des compositeurs modernes du lied. Une brillante pianiste, Mme Marthe Le Breton, se fit applaudir chaleureusement ainsi que l'éminent violoniste D. Léderer et M. René Schidenhelm, le violoncelliste bien connu, dans le pimpant Trio, ainsi que dans des solis, faisant valoir l'extraordinaire variété du talent de l'auteur et l'incontestable valeur de ces excellents interprètes. Quant à la petite harpiste Lily Laskine, son succès fut considérable et mérité dans deux pièces écrites pour piano Danse villageoise et Papillons arrangée pour harpe par l'étonnante petite virtuose.

Dans l'assistance

Mmes de Chessin, de Cesneiros, Levyllier, comtesse Mirkorska, Desmur, Sicard, G. Langer, Aubertin, Gicquel, d'Estournelles de Constant, Monod, Ecorcheville, Volterra, etc., etc. J

AU PAYS DU SOLEIL

Nous avons annoncé, hier, que M. et Mme Emile Loubet, accompagnés de MM. G. Noblemaire et Abel Combarieu, étaient arrivés à Toulon pour passer trois jours à San-Salvadour.

A la gare de Toulon, ils furent salués par MM. Poulet, directeur de la Compagnie du Sud-France Fernand Bouyonnet, directeur de la station de San-Salvadour le capitaine de vaisseau Rihouet, qui fut attaché à la présidence de la République sous le septennat de M. Loubet; de nombreux curieux, surtout des mutualistes, qui acclamèrent l'ancien Président- aux cris de « Vive Loubet! » M. Emile Loubet a traversé la ville pour se rendre à la gare du Sud, où il. prit le train pour le sanatorium de San-Salvadour. M. Loubet quittera oette coquette station thermale mardi prochain.

DEUIL

Mme la générale Galinier est décédée en son hôtel, à Versailles, 17, avenue de Villeneuve-l'Etang.

Les obsèques seront célébrées en l'église Notre-Dame de Versailles, le mercredi 10 février, à dix heures et demie.

Citons encore parmi les membres de la famille de Noailles qui assistaient à la messe dite à Saint-Pierre de Chaillot, pour le repos de l'âme du duc de Mouchy le vicomte et la vicomtesse de Noailles, le vicomte et la vicomtesse de Sainte-Suzanne, le marquis et la marquise de Virieu, le comte et la comtesse Henri de Montesquiou-Fezensac, S.A.laprincesse Marguerite Murat, S. A. la princesse Eugène Murat, la duchesse de Noailles douairière, le duc de Caylus, les comtes Henry, A. et Gabriel de Castries, le duc de Montmorency, le comte de Laborde.

Reconnu encore dans l'assistance

LL. AA. SS. l'ambassadeur d'Allemagne et la princesse de Radolin, comtesse de Hohenfelsen, Franceschini Pietri, le ministre de Norvège, général marquis d'Espeuilles, duc de Massa, comte Guy de La Rochefoucauld, comte et comtesse Greffulhe, duc Decazes, duc ot duchesse de Doudeauville, marquis et marquise de Breteuil, princesse de La Tour d'Auvergne née de Pleumartin, duc et duchesse de Bisaccia, duc de Morte-'mart, prince d'Essling, duc de Feltro, prince de Wagram, duc et duchesse de Morny, duc de Brissac, prince Aymon de Lucinge, duchesse de Bassano, comte Albert de Mun, duchesse d'Harcourt, prince et princesse Constantin Radziwill, comte Jean de La Rochefoucauld, marquis et marquise de Massa, conite Florian de Kergorlay, duchesse de Broglie, prince et princesse do Poggio-Suasa, duc d'Albuféra, duc et duchesse de Lesparre, duchesse de Conegliano, duc et duchesse de Guiche, comte et comtesse de Moltke-Hvitfeldt, prince de la Moskowa, princesse de Brancovan, comte Foy, comte de Palikao, prince de Tarente, duc de Reggio, prince do Faucigny-Lucinge, Albert Vandal, prince et princesse d'Arenberg, baron du Teil, comte etcomtesse d'Haussonville, comte d'Alsace-, marquis de Balleroy, comtesse A. Clary, comte et comtesse Le Marois, comtesse de Montsaulnin, sir Henry et lady Austin Lee, marquis et marquise de Praçointaf, baron Tristan Lambert, M. et Mnie Aubry-Vitet, comte et comtesse de Girardin, baron et baronne d'Arquinvilliers, etc. Nous apprenons la mort De M. Malambic, décédé à Paris, 65, rue Meslay, à l'àge de soixante-trois ans. Les obsèques se- ront célébrées ce matin à onze heures trois quarts en l'église Sainte-Elisabeth, rue du Temple Du comte Tristan de Barrante, trouvé noyé dans le lac du parc à Pau, Agé de soixante-dix ans on croit qu'il sera tombé dans le lac par m égard e -De M- Fleury Mal-, saut, conseiller honoraire à la Cour d'appel de Riom, décédé au château d'Hervest (Loire), à l'âge de quatre-vingt-deux ans. Il était le père de M. Frédéric Mulsant, directeur de la «Nationale-Incendie»; De Mme Messager, mère du colonel commandant le 3" colonial, décédé à Montereau, à l'âge de quatrevingt-sept ans De Mme A. Plocq, veuve de l'inspecteur général des ponts et chaussées et mère de M. E. Plocq, inspecteur principal au chemin de fer du Nord et de M. G. Plocq, directeur de la Banque de France de Châlonssur-Marne, décédée à Arras De M. Luette, conseiller général de l'Aisne, maire de de Dampleux, ancien instituteur; Du comte Henry Russell, le célèbre alpiniste et pyrénéiste, écrivain remarquable, membre de la Société de géographie de France, décédé à Biarritz après une courte maladie. Dans le monde de l'alpinisme il eut le titre de roi du Vignemale parce qu'il avait acheté au gouvernement les terrains formant le sommet du Vignemale pour y construire l'abri du pic du Midi de Bigorrre, où fut ensuite élevé l'Observatoire. Les obsèques seront célébrées demain à Biarritz; De M. Delaunay, maire de Mortain, décédé dans cette ville à l'âge de cinquante-neuf ans; De M. Amand, ancien conseiller général de la Manche, ancien maire de Mortain, décédé dans cette ville à l'âge de soixante-seize ans; De Mme Le Gallic de Rumel, en religion Sœur Sainte-Cécile, religieuse Hospitalière de l'Hôtel-Dieu de Bayeux, décédée à l'âge de quarante-neuf ans. Ferrari.

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Notes d'un parisien

LE MOURONNIER

LE jury de la Seine sera-t-il sévère pour M. Renard?. Faut-il préférer la représentation proportionnelle au scrutin d'arrondissement?. Qui jouera Chantecler ?

Parisiens, mes frères, nous sommes tous des fous Nous vivons dans l'inquiétude, tourmentés par mille problèmes, dont aucun ne saurait changer notre sort. Par bonheur, il existe parmi nous un sage. Un sage, un seul, mais authentique, c'est encore beaucoup sur trois millions d'habitants

Ce sage, c'est le « mouronnier ». Je ne l'aurais pas découvert tout seul. Une conférence de M. Durieu, professeur au Collège libre des sciences sociales, vient de m'y aider. M. Durieu a vécu, tout un jour, dans l'intimité de ce sage. Pour le voir, il dut se lever de grand matin. Le mouronnier, qui habite Clichy, consentit que M. Durieu vînt visiter avec lui un champ d'artichauts, sur le plateau de Sartrouville. Là, le mouronnier « mouronna » c'est-à-dire qu'il se mit à recueillir « du mouron pour les petits oiseaux ». La botte se vend dix centimes. Le mouronnier eut vite fait de récolter deux cent cinquante bottes, et les rapporta à Clichy dans sa carriole, traînée par son chien. Le mouronnier est un homme libre il vit au grand air, et médite seul sur les longues routes. Dès que le soir tombe, il rejoint sa femme, ses enfants qui l'attendent au logis. Puis, il s'endort, brisé par une saine fatigue, s'étant tôt couché, pour se lever tôt.

C'est un philosophe. Que pense-t-il? M. Durieu ne considérait point son compagnon, si différent de nous, sans une stupeur fort légitime « Sait-il seulement, songeait-il, qu'il est électeur? J'aimerais noter, sur la question sociale, l'avis de .cet indépendant »

M. Durieu l'interrogea donc sur ses opinions politiques. Et le mouronnier, qui est loin d'être un niais, répondit « Le tout, c'est qu'il y ait du mouron » Qui, mais, comme dit l'autre, il faut cultiver notre jardin.

A 1 Etranger DERNIÈRES NOUVELLES

La crise orientale

LA PROPOSITION RUSSE

Constantinople, 6 février.

Le ministre des affaires étrangères a déclaré à un journaliste que le Conseil des ministres a accepté le principe de la proposition russe et a décidé de demander à la Russie quelques renseignements complémentaires sur les modalités de l'opération finan-

ci ère

Tewfik-pacha a ajouté que, outrè le côté financier de la proposition, il convenait d'examifier attentivement le 'côté "politique, et sa signification pour l'avenir. ̃' Constantinople,'6 6 février.

On croit qu'en réponse aux propositions russes, la Turquie proposera la capitalisation du reliquat de l'indemnité de guerre russoturque fixée annuellement à 350,000 livres turques pendant soixante-quatorze années. Cette opération produirait 138 millions de francs dont on déduirait 120 millions de francs pour le règlement bulgare, ce qui laisserait un solde de 18 millions de francs qui servirait à liquider la dette de guerre de la Turquie.

Constantinople, G février.

Hier le Conseil des ministres a approuvé en principe la proposition russe. Il est probable cependant que la Turquie, désirant liquider complètement l'indemnité de guerre russe, fera des contre-propositions à ce sujet en payant comptant 20,000,000 de livres turques. Le ministre de l'intérieur m'a dit « Nous croyons devoir faire les sacrifices nécessaires pour liquider l'indemnité de guerre.» Et M. Zinovieff, l'ambassadeur russe, m'a a déclaré aujourd'hui que l'acceptation par la Turquie des propositions russes est déjà. considérée comme un fait accompli. (NewYork Herald.)

LE PROTOCOLE AUSTRO-TURC

Constantinople, 6 février.

Le Conseil des ministres s'est occupé du protocole austro-turc.

D'après des renseignements puisés à une source sûre, le protocole a été un peu modifié, non pas seulement au point de vue de la forme, mais aussi au point'de vue de certaines questions d'ordre économique, notamment la clause relative à la majoration de droits de douane et la conclusion d'un traité de commerce.

Le Conseil a également rejeté la proposition de l'Autriche, tendant à ce que la suppression des capitulations dépende de l'établissement des réformes en Turquie. Le marquis Pallavicini continuera les négociations sans que le protocole soit renvoyé à Vienne,

Berlin, 6 février.

On télégraphie de Constantinople au Berliner Lokal- Anzeiger « La Turquie désire que tous les mahométans habitant en ce moment la Bosnie et l'Herzégovine soient considérés comme sujets ottomans; elle a prié l'Autriche-Hongrie de leur reconnaître le droit de s'émigrer jusqu'à une époque encore indéterminée ».

C'est la principale modification apportée au protocole austro-turc; les deux autres portent sur les douanes, les postes et les capitulations. LES ALBANAIS

Constantinople, 6 février.

Un « Mémoire des Albanais dé l'Albanie septentrionale » vietlt d'être transmis au Parlement et au gouvernement impérial ottomans et aux représentants des puissances européennes. Il est ainsi conçu ¡

Les événements qui se sont déroulés de façon si, inattendue dans les BalUans et que l'on espère voir se clôturer après l'entente austroturque et les négociations bulgaro-turques, ont été de nature à démontrer le danger que nous courions nous-mêmes Albanais, comme peuple, et la menace d'occupation étrangère suspendue sur notre patrie, l'Albanie.

L'occupation de la Bosnie et de l'Herzégovine et le marché conclu entre la Turquie constitutionnelle et l'Autriche confirment nos appréhensions et craignant une invasion des armées des Habsbourgs du côté de Tachlidjia (Novi-Bazar), nous nous sommes réunis, nous autres Albanais Montagnards, en Assemblée nationale pour confirmer tout d'abord, les justes protestations de nos frères catholiques, injustement privés dudroit d'avoir des représentants au Parlement ottoman.

Après mûres réflexions et études minutieuses exigées par notre situation précaire, nous avons décidé ce demander, avant tout, au parlement et au gouvernement impérial les droits suivants ayant pour but d'assurer la grandeur de l'empire ottoman, tout en assurant à/jamais et pour toutes éventualités notre existence nationale et* économique

Reconnaissance officielle de la nationalité albanaise;

2° Instruction obligatoire en langue albanaise dans toutes les écoles d'Albanie (Scutari, Ueskub, Janina et Monastir)

3° Introduction dans l'administration de la langue albanaise, comme langue ofticielle 4° Service militaire obligatoire pour tous les Albanais, sans différence de religions, mais exclusivement en Albanie

5° Le Gouvernement impérial ne pourra accorder aucune concession en Albanie sans l'autorisation du Conseil provincial

6° Gouverneur général de nationalité albanaise

7° Sur le budget de l'Albanie seront prélevés, tout d'abord, les frais d'administration, des travaux publics, de l'instruction, des cultes,, de l'hygiène et de la salubrité publiques.

Nous attendons la confirmation de nos justes revendications, espérant que le Parlement et le gouvernement de S. M. I. le Sultan sauront comprendre l'intérêt supérieur de l'Empire. Pouf l'Assemblée nationale albanaise et le Comité national pour la renais-

sance albanaise,

Par mandai spécial,

Le président du Comité suprême albanais « Kombi »,

Prince A. Giiika.

Fait en janvier 1909, dans les montagnes d'Albanie.

Angleterre et Allemagne

Berlin, 6 février.

Le Berliner Lokal Anzeiger signale un article de li. Alexandre Stolypine, frère du ministre, paru dans le Novoié Vremia. Le but de cet article, dit-il, serait d'empêcher un rapprochement entre l'Angleterre et l'Allemagne, en suspectant l'amour de l'Allemagne pour la paix. M. Stolypine s'appuie pour cela sur un article, intitulé Nord Se oder Mordsee (la mer du Nord ou la mer du meurtre), paru dans la revue Ueberall, et qui se termine par ces mots

« Ce ne sera pas en tout cas notre faute si la mer du Nord devient une mer de Meurtre. »

Son auteur serait un amiral, ce qui serait la raison pour laquelle M. Stolypine attache à sa publication une véritable importance politique. Berlin, 6 février. L'article paru dans Ueberall, et qui est du vice-amiral von Volois, est plein de menaces regrettables et de violences inutiles contre l'Angleterre. Mais sa forme prouve qu'il est plutôt destiné à agiter l'opinion publique qu'à servir un dessein diplomatique comme le supposait le frère du premier ministre de Russie dans le Novoié Vremia.– Bonnefoxd.

Au Maroc

Casablanca (via Tanger), 5 février).

Le général Moinier ayant reçu la visite des officiers espagnols, venus en corps à l'occasion de sa prise de commandement, s'est rendu hier au camp espagnol où il a été reçu courtoisement.

Le général a visité le camp où il est resté pendant une heure.

Après un lunch, il est rentré au camp français, enchanté de l'accueil reçu. Bou-Beker (via Tanger), 5 février.

Le général d'Amade est arrivé à midi. Il a passé en revue et a inspecté le poste. Il partira dans la matinée pour Si-Saïd.

Les « on-dit de Pétersbourg Berlin, 6 février.

La Vossische Zeitung, dans une dépêche de Pétersbourg raconte que le procureur impérial a recherché si le comte 'Vitte n'avait pas eu d'accointances avec les révolutionnaires. On n'a rien trouvé qui permette d'ajouter quelque importance à cette hypothèse. Néanmoins, le bruit court que le comte Witte serait arrêté cette nuit, -ainsi. <ju'uiv autre- personnage qui fut ministre avec lui et, clièf actuel de la police Gerassinof.

Que de coups dé théâtre annoncés en une seule dépêche Le correspondant russe de la Vossische Zeitung ne craint pas de trop secouer les nerfs de ses lecteurs.

Il est vrai que, hier encore, un bruit courait un autre bruit! d'après lequel le comte Witte rentrerait prochainement en grâce et au pouvoir.

Les nouvellistes s'amusent à rapprocher le Capitole de la Roche tarpéienne, qui n'étaient pas déjà si loin l'un de l'autre. Boxnefon.

L'Empereur d'Allemagne

chez le prince de Buiow

Berlin, 6 février.

On a beaucoup remarqué la longue visite que l'Empereur, accompagné de l'Impératrice, a faite ce matin a la chancellerie, à l'occasion de l'anniversaire de la princesse de Bûlow.

La réserve que s'est imposée l'Empereur depuis le 17 novembre s'est, en effet, également manifestée dans l'abstention presque totale de visites à la chancellerie, alors qu'autrefois ces visites étaient quasi-quotidiennes.

La visite d'aujourd'hui, si elle n'est pas la première depuis le 16 novembre, est la seconde, tout au plus la troisiènie.

Bien qu'elle ait son explication dans le 'fait même de l'anniversaire de la princesse de Bülow, elle n'en est est pas moins fort commentée.

La situation ministérielle

en Autriche

Vienne, 6 février.

L'attention de la presse viennoise est presque absorbée ce matin par la clôture de la session de la Chambre.

Les journaux sont unanimes à déplorer cette clôture elle laisse en suspens de nombreux projets de loi importants, notamment la loi sur l'annexion de la Bosnie et la loi sur les assurances ouvrières, qui étaient à l'ordre du jour.

L'opinion prévaut que la Chambre sera de nouveau convoquée dans trois ou quatre semaines.

Lasituation parlementaire en Italie Rome, 6 févriér.

Ce soir, après une réunion des ministres, qui a duré près de quatre heures, on a appris que le Roi signerait demain matin le décret de dissolution. Mais la date des" nouvelles élections n'est pas encore fixée tout porte à croire que l'on choisira la fin du mois de mars ou le commencement d'avril.

On fait remarquer que cette législature a été une des plus longues, puisqu'elle date de novembre 1904.

Les inondations en Allemagne Berlin, 6 février.

Les inondations ont fait do nouvelles et nombreuses victimes. En Thuringe, dans l'Eichsfeld et dans le Harz seulement, on en compte vingt et une, en particulier des enfants.

On annonce dans quelques contrées une légère baisse des eaux.

Le ministre des travaux publics part demain pour les régions inondées.

Les affairas de Perse

Téhéran, 6 février.

La commission de frontière turco-persane a cessé ses travaux, parce qu'ils restaient sans résultat. Une nouvelle commission doit être formée désormais à Constantinople ou à Téhéran pour résoudre le différend concernant la frontière.

Téhéran, 6 février.

Le sirdar Moutarid, lieutenant du prince Firman Firma, envoyé à Ispahan contre les Bachtiaris, est revenu à Téhéran à la suite d'une révolte de ses troupes. Il a remis au

schah un rapport dans lequel il expose les résultats de ses pourparlers avec les Bachtiaris leur principale revendication consiste à' demander le rétablissement de la Constitution.

Le trsmblement de terre d'Italié Rome, 6 février.

Le Conseil des ministres a décidé aujourd'hui l'abrogation de l'état de siège dans les arrondissements de Messine et de Reggiode-Calabre.

Les secousses sismiques en Suède Sundsval, 6 février.

D'assez fortes secousses sismiques sont si- gnalées de plusieurs localités de la partie est, de la frontière d'Hodelpad. Ces secousses, qui se sont produites dans l'après-midi, étaient accompagnées de bruits souterrains.

COURTES DÉPÊCHES Le Parlement danois a voté définitivement hier les traités d'arbitrage conclus avec les Etats-Unis, la Suède et la Norvège. L'explosion de vendredi à l'arsenal de Cadix, au laboratoire des poudres, a blessé cinq personnes dont un aspirant de marine et deux médecins.

M. Constans, ambassadeur de Franco à Constantinople, a présenté hier au Sultan, M. Arsène Henry, le nouveau délégué français à la Dette ottomane.

Figaro à Londres

LES'TARIFS DOUANIERS

Londres, 5 février.

Je remarque avec regret qu'il est question en France de reviser le tarif douanier, et d'augmenter les droits d'une manière générale. Je suis libre-échangiste, et bien qu'à l'heure actuelle l'Angleterre pais des droits considérables sur ses produits exportés à la France, tandis que nous recevons toute marchandise française sans exiger des droits, j'estime que notre système est, malhré l'anomalie apparente; celui qui est le plus favorable pour notre commerce.

Je regretterais infiniment de voir adopter la système protectionniste.

Il ne faut pas oublier que, vu les relations intimes qui, heureusement, existent entre la France et l'Angleterre, cette revision aurait un effet très grave sur l'esprit anglais. Depuis 1861, l'Angleterre, qui à cette époque était, jusqu'à un certain point, protectionniste, a enlevé ses droits et est devenue libre, échangiste, à la condition que la France fasse des concessions de droits à l'Angleterre. La France n'a pas hésité, à plusieurs reprises, de remettre des droits, de telle façon qu'à l'heure actuelle tous les bénéfices acquis à l'Angleterre par le traité de Gobden ont disparu. Je cite un exemple

Les tissus de soie, suivant le traité de 1861, devaient passer en France exemptés de droits. Aujourd'hui, nous payons un droit de 5 francs par kilo sur la soie tissée, en écru, et 3 fr. 25 sur la soie teinte.

Le traité de 1861 a tué le commerce de nos villes fabriquant les soieries (Coventry, Mac- clesfield, etc.), et maintenant on ne fabrique presque plus de soieries en Angleterre. On trouverait d'autres exemples.

Je puis vous assurer qu'il existe dans le monde commercial en Angleterre, ;'i l'heure actuelle, un sentiment presque exaspéré des nouveaux droits proposés par la France. Nous estimons que ee'ne serait pas jrusto de sa part de continuer à élever ses droits contre nous. ̃" :i"« De telles mesures risqueraient d'augmenter les rangs des protectionnistes ici, et il est certain qu'à nos prochaines élections, il y aurait une majorité dans le Parlement qui forcerait la protection.

Il est évident que l'Angleterre sérait forcée de se munir d'armes pour pouvoir user de représailles, et la seule arme possible est la protection pure et simple.

Dans ce cas, je vous demanderais ce que diront les fabricants de Roubaix, Reims, Lyon, etc., quand l'Angleterre mettra sur leurs produits des droits analogues à ceux que la France nous impose.

L'Angleterre est le plus important client de la France, et mérite par ce fait quelque considération. En 1907, nous avons importé de la France pour 901 millions de francs, sans exiger de droits, excepté pour les vins, alcools et le chocolat. Je ne connais pas le chiffre des exportations de l'Angleterre à la France, mais sur tout ce que nous avons exporté, nous avons payé des droits variant de 15 0/0 à 60 0/0, et la France propose de les augmenter encore.

Pour tomber du sublime au ridicule, je voudrais vous faire part d'un incident presque comique qui m'est arrivé il y a dix jours, en arrivant à Paris. La douane, à la gare du Nord, m'a fait payer la somme de 7 fr. 55 pour desdroits sur trente cigares que j'avais dans ma malle. Jusqu'ici la douane avait toujours laissé passer une aussi petite quantité de cigares sans exiger de droits aussi ai-je été fort étonné de voir une invitation du percepteur de passer au bureau pour payer cette bagatelle. Pensez-vous que ces mesquineries sont dignes d'une grande nation comme la France, et ne craignezvous point qu'elles n'irritent les voyageurs qui vont chez elle dépenser leur argent? `I Dans tous les cas, nous sommes plus larges ici, et vos compatriotes ne seront jamais sujets à des' procédés mesquins pareils en arrivant en Angleterre.

LA COUR ET LA ViLLE

Le Roi a accordé, cet après-midi, à M. Asquith, une audience qui a duré environ une demi-heure, avant son départ pour Berlin. Sa Majesté a tenu à voir le premier ministre, qui a soumis au Roi les propositions du gouvernement pour le remaniement ministériel nécessité par la mort récente de lord Robertson, dont le successeur sera M. Thomas Shaw, M- P., actuellement lord advocate d'Ecosse,

Les hautes fonctions de ce dernier seront attribuées à M. Alexander Ure, M. P., solliciter général d'Ecosse, et M. Arthur Dcwar, M. P., secrétaire parlementaire du lord advocate deviendra solicitor général.

Ces nominations obligeront à faire deux élections partielles; on se souvient que le. siège de Shaw fut disputé aux dernières élections par l'illustre romanciet sir A. Conan Doyle, qui ne fut battu que par 681 voix. La lettre de convocation du parti libéral, envoyée aujourd'hui aux députés et pairs libéraux, les prie instamment d'assister à. l'ouverture de la nouvelle session, qui commence mardi 16. février. « Car, dit cette circulaire, le Parlement sera saisi dès la première séance d'affaires urgentes de la plus haute importance. »

Jj Eveninfl Standard dit que nombreux sont ceux qui en Angleterre comme en France, adresseront leurs félicitations et vœux à Monseigneur le duc d'Orléans à l'occasion de son quarantième anniversaire.

3f me Leginska disparue. On ignore toujours ce qu'est devenue Mme Leginska. Sonr mari est sans nouvelles de Hull où est née la charmante artiste et où demeure encore son père. Mme Leginska, malgré son nom de théâtre slave, est d'origine anglaise elle s'appelait dans la vie privée Etbel Liggins avant d'épouser M. Emerson Whithorne, jeune compositeur américain de talent. Son signalement a été donné la police et est publié dans la presse de ce soir.

La distribution- annuelle des prix de la So- ciété nationale des professeurs de français


en Angleterre a eu lieu cet après-midi à Mansion-House.

Après la cérémonie, le lord-maire et ladymairesse ont offert le tlié à de nombreux invités.

Ce soir aura lieu le banquet annuel de la dite Société sous la présidence de M. Cambon, ambassadeur de France.

Amérique latine

•• DANS l'Argentine

Buenos-Aires, 6 février.

^Production colossale. Comme complément de ma dépêche de l'autre jour, j'ajouterai que la production de la récolte de 19081909, calculée d'après l'aire de culture, offre les perspectives les plus satisfaisantes. Il résulte, en effet, une augmentation de cultures qui représente près de huit millions de tonnes de blé, de lin et avoine, d'une valeur de 1,540 millions de francs. Si l'on ajoute à cela la production,du maïs, estimée à 6 millions de tonnes, on arrive, comme montant de la récolte, à un total général de 2,220 millions de francs.

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Banquet Saint-Pol-Roux

Les poètes ont été fidèles au rendezvous qu'ils avaient pris pour célébrer l'un de- leurs plus fiers aînés, M. SaintPol-Roux ..le Magnifique revenu d'un long% exil volontaire en Bretagne. Les salons calmes d'une brasserie du boulevard Saint-Denis furent envahis par près de deux cents convives, poètes illustres aux boutonnières fleuries, jeunes écrivains chevelus avides de manifester en l'honneur d'un artiste orgueilleux de son titre d'artiste. c

MM. Auguste Rodin, Emile Verhaeren, Jules Renard, Camille Mauclair et beaucoup d'autres avaient exprimé par télégrammes leur regret de ne pouvoir prendre part au banquet. Mais on remarquait autour de la table oblongue M. et Mme Saint-Pol-Roux, M. Léon Dierx, M. et Mme Catulle Mendès, M. J. Rosny, Mme Rachilde, M. Gustave Kahn, M. Philippe Berthelot, M. Paul Fort, directeur de Vers et proses et Mme Paul Fort; M. Charles-Henry Hirsch, M. Gabriel Fabre, M. Lugné-Poe, M. Henry Barbusse, M. Alexandre Natanson, M.Albert Mockel, M. Maurice de Faramond, M. Pierre Louït, M. Jules Bois, M. Roinard, M. Georges Pioch, M. Ancelle, M. Maurice Beaubourg, M. Félicien Fagus, M. Janvier, Ml de Visan, M. Royère, M. Saint-Georges de Bouhélier, Mlle Irma Perrot, Mme Eugénie Nau, Mlle Cœcilia Vellini, Mlle Marie Kalff de nombreux collaborateurs du Mercure de France, de la Phalange, etc. De nombreux discours, coupés d'acclamations et d'exclamations enthousiastes, prolongèrent le dessert jusqu'à minuit. Répondant aux toasts qui lui furent adressés, M. Saint-Pol-Roux prononça un très beau discours, dans lequel, avec les luxueuses métaphores qui sont la parure de ses œuvres, il retraça l'histoire.du symbolisme. Discours-manifeste, un peu mélancolique de tant de souvenirs éteints. Si le cœur garde sa foi idéaliste, il y a de nombreux vides dans les rangs dés, poètes. Et l'on parla des morts pour ne point rappeler des trahisons, au grand dam de certains jeunes hommes chevelus qui espéraient une réunion littéraire contradictoire.

Après des récitations par Mlle Gœcilia Vèllini, de très beaux poèmes de Saint• Pôl-Roux le Magnifique, les convives se retirèrent assez joyeusement, après avoir signé une pétition pour que la Dame à la Faulx soit représentée à la ComédieFrançaise.

R. G.

A L'INSTITUT

Au cours de la séance tenue hier par l'Académie des beaux-arts, lecture a été donnée de lettres adressées à la Compagnie par MM. Henri Gervex, Friant, Lecomte du Nouy, Joseph Bail, WinckèrvBascIïet et Raphaël Collin, qui posent leur candidature au fauteuil d'Ernest Hébert, dans la section de peinture. Cette section présentera samedi prochain à l'Académie, le classement de ces candidats dans l'ordre de ses préférences. L'élection aura lieu le samedi suivant 20 février.

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"L'Académie des sciences morales et politiques a entendu la notice fort intêressante, écrite par M. Voisin sur M. Çonipl, son prédécesseur.

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Aux Inscriptions, retrait de la candidature de M. Emile Rivière au fauteuil du professeur. Hamy. MM. Théodore Reinach, Paul Fournier, Fernand de Mély et Blanchet restent seuls candidats. L'élection doit avoir lieu cette semaine.

Autour de la politique

Le Conseil des ministres

Le Conseil des ministres s'est réuni hier matin à TElysëe, sous la présidence de M.

Fallières,

La séance a été presque entièrement consacrée à l'examen des questions que soulève la révision du tarif douanier, en vue du débat qui doit s'ouvrir le 22 février à la Chambre. Le Conseil a commencé l'étude des articles modifiés par la commission parlementaire des douanes, et continuera cet examen dans une séance spéciale qui sera, tenue jeudi prochain 11 février.

La question des mesures à prendre pour l'utilisation de notre marine de guerre n'est pas venue en délibération. Le Conseil en commencera l'examen mardi prochain 'et le continuera samedi 13 février.

L'Impôt sur le revenu

•JDans sa réunion d'hier, la commission de législation fiscale a approuvé un rapport supplémentaire de M. René Rénoult, ayant pour but d'opérer un certain nombre de réductions d'impôts en faveur des familles nombreuses.

D'après le texte arrêté par la commission, tout chef de famille dont le revenu total ne dépasse pas 20,000 francs a droit pour chaque personne à sa charge à une remise d'impôt calculée sur un revenu de 300 francs. Sont considérés comme personnes à la charge du contribuable, les enfants ou petitsehfants âgés de moins de seize ans, les ascendants âgés ou infirmes n'ayant pas de ressources personnelles, les enfants orphelins ou abandonnés et par lui recueillis. Les déclarations du père de famille devront être faites chaque année dans le mois qui suit la publication du dernier des rôles dans lequel le contribuable est imposé. En cas de

fausse déclaration, les sanctions prévues par l'article 15 du projet d'impôt sur le revenu seront applicables.

11 A. A.

CE QU'IL'FAUT SAVOIR

Ce qu'il faut savoir' c'est que la menthe est la base de la plupart des dentifrices, pour ne pas dire de tous et que l'alcool de menthe de « Ricqlès » grâce à sa grande concentration en menthes exquises et fraîches est la préparation la plus neutre, la plus agréable, la plus économique pour les soins de la bouche. Antiseptique il détruit les germes morbides qui se trouvent dans la bouche, empêche la carie des dents et préserve l'organisme contre l'envahissement des microbes. C'est à l'action particulière de la menthe sur les muqueuses de la bouche, sur les papilles de la langue, qu'est due la grande fraîcheur persistante que l'on recherche.

Exiger du « Ricqlès » afin d'éviter les imitations. (Hors concours, Paris 1900), Grands Prix, Milan 1906, Londres 1908.)

JOURNAUX ET mm

Les deux augures

Ce sont deux augures singuliers quand ils se regardent, ils cessent de rire. Ils cessent de rire et ils se chamaillent. Ces deux'augures le citoyen Jules Guesde et le citoyen Jean Jaurès. Depuis que le socialisme, aux destinées duquel ils président éloquemment, s'est unifié, la querelle de ces deux doctrinaires ne cesse pas.

Avant-hier, le groupe socialiste de la Chambre a tenu l'une de ses réunions les plus vives. La question était tle savoir quelle attitude prendrait le parti quand il s'agirait de voter l'impôt sur le revenu. Le citoyen Jean Jaurès est, on le sait, grand partisan de cet impôt qui, frappant les revenus, a l'air d'avantager les pauvres les phrases qu'il est facile de faire là-dessus, on les devine; du reste, le citoyen Jaurès les a faites et, s'il reste attaché à la réforme, c'est qu'il les refera.

Mais, si la citoyen Jaurès a du goût pour la nouvelle combinaison fiscale, le citoyen Guesde la déteste comment ne la détesterait-il pas ? Il serait, alors, d'accord avec le citoyen Jaurès c'est impos- sible, dans un parti socialiste unifie! Qu'est-ce que reproche le citoyen Guesde à l'impôt sur le revenu ?. D'être une ré- forme bourgeoise. Bourgeoise! Quand le citoyen Guesde a dit cela, il ne faut plus qu'on lui demande rien. C'est le seul point sur lequel on puisse lui trouver quelque analogie avec le bon Théophile Gautier de 1830. Cela, et la barbe; les longs cheveux aussi, je crois. D'ailleurs le bon Théophile Gautier avait beaucoup plus d'agrément; beaucoup plus de lettres, en outre!

Toujours est-il que le citoyen Guesde considère le projet Caillaux comme une œuvre bourgeoise. Et il entraîne à son opinion tous ses camarades, qui composent une très importante fraction du parti socialiste.

Mais alors > voilà 'M. Gaillaux placé,par l'ironie des événements, dans la situation la plus comique. Les énergumènes lui déclarent son projet bourgeois cependant les bourgeois le considèrent comme un travail de surenchère d'extrème gauche. Pauvre et imprudent M. Caillaux! Est-ce que sa réforme ne va pas rallier contre elle tous les suffrages ?. C'est la seule unanimité qu'elle mérite; mais elle en recherchait une autre.

Quand, négligeant tout son passé, négligeant aussi les véritables intérêts du pays, M. Caillaux s'est fait l'apôtre de l'impôt sur le revenu, c'était pour séduire les socialistes". Et ils le traitent de bourgeois. Le voilà donc bourgeois comme devant; mais, à présent, bourgeois malgré lui, qualité un peu ridicule l.s.

André Beaunier.

La Presse de ce matin

LA POLITIQUE

h' Humanité, sous la signature de M. Jaurès

A propos des expertises médico-légales Comment les médecins qui sont habituellement des hommes de sens, des observateurs attentifs, commettent-ils tant de bévues quand on leur demande des constatations légales? Jeanne Weber étrangle les enfants, ils ne s'aperçoivent pas qu'il y a eu strangulation. Le docteur appelé aupres de Mme Steinheil déclare tranquillement qu'elle avait un bâillon d'ouate enfoncé dans la bouche l'analyse chimique démontre qu'il n'y avait pas un atome de salive sur l'ouate. Et le bon médecin s'excuse en disant qu'il a répété ce qu'on lui a dit; admirable précision d'esprit scientifique! M. Remy est assassiné: il est criblé de coups de couteau. Les médecins ne s'en aperçoivent pas et ils admettent l'hypothèse de la mort par congestion. Ils ne constatent pas ce que constateraient de simples porteurs d eau, s'il y avait encore des porteurs d'eau.

D'où vient cela? J'avoue que je ne trouve pas de réponse satisfaisante.

Paris-Journal

Les socialistes et l'impôt sur le revenu M. Jaurès préconise l'impôt sur le revenu. M. Guesde le répudie. II n'en faut pas davantage pour nous prouver que l'unification et l'union ne sont à aucun degré synonymes et qu'on peut très bien s'uniflet, tout en se querellant. Le mieux, pour les partis, serait de vivre silencieux. Je savais bien, disait un jour le doyen d'un groupe qui venait de consacrer cinq longues heures à des disputes sans issue; que nous cesserions de nous entendre dès l'instant où nous nous expliquerions.

Sage parole 1

La Petite République:

N'est-ce point le moins qu'on constate que M. Jules Guesde aT lui, raison contre le député de Carmaux, lui qui n'a jamais varié, lui qui a toujours professé, sous Combes comme sous Clemenceau, le même imperturbable dédain pour les réformes républicaines? G est en vérité justice à lui rendre, bien qu'à notre sens il soit gravement dans erreur.

Ch. D.

ECHOS & NOUVELLES

L'Action française

En démolissant une butte dans un terrain inculte, à Kierliareck, en Bretagne, des ouvriers ont découvert. Cette semaine. une villa gallo-romaine on va l'explorer.méthodiquement et il est probable qu'on y retrouvera d'autres habitations du même genre, car cette butte offre l'aspect d'un vaste monument en ruine; les murs de la villa étaient construits en petites pierres carrées et très régulièrement alignées parmi les décombres, il n'y avait que quelques fragments do briques et de poteries, des coquillages nombreux et surtout une quantité considérable de petites moules.

La Petite République

De Briey.

Un épouvantable accident dû a une explosion

de dynamite, s'est produit ce matin à Tuc-Quegneux, important contre de mines de fer. Six employés ont été tués. On croit que d'autres ouvriers, disparus, ont été aussi victimes de cette terrible explosion.

Les Spo?*ts

M. Jacques Faure vient de télégraphier de Monte-Carlo à notre confrère

Suis maintenant convaincu que mon projet a de grandes chances de réussite, ainsi que je l'avais toujours pensé.

Grâce au temps merveilleux, j'ai pu, dans une première ascension libre en spherique, faire d'utiles constatations. Sitôt mon dirigeable gonflé, et mis au point, je compte faire quelques petites sorties au-dessus de la baie et dans la région, pour bien avoir mon appareil en main et, dans une dizaine, en route vers la Corse Le Petit Journal:

De Montréal

Un drame atroce, mais non sans grandeur, vient d'avoir lieu dans le nord-Ouest canadiens Un blanc, nommé Haines, avait épousé une fille de race indienne et s'était installé dans une case, au bord de la rivière Narss.

L'Indienne, il y a quelques semaines, partit revoir ses parents et laissa à son mari leur enfant âgé de quatre ans.

A la suite d'une inondation, la chaumière de Haines fut entourée d'eau et son canot partit à la dérive. Haines réussit à ramener le canot, mais il contracta une fluxion de poitrine.

Se sentant perdu, il songea que lorsqu'il serait mort, l'enfant périrait de faim.

Alors il amassa tout ce qu'il put trouver de vivres et dit au pauvre petit

« Ton papa va s'endormir pour longtemps. N'aie pas peur, et quand tu auras faim voilà de quoi manger. »

Puis il s'allongea sur sa couche et attendit la mort qui ne tarda pas.

Lorsque, au bout de plusieurs jours, la mère rentra, elle trouva l'enfant bien portant qui jouait auprès du cadavre de son père.

UNE DATE

15 février! Date irrévocable où sera tirée la grande loterie nationale de l'OEuvre de la Maison de retraite des artistes que préside Dranem Les billets commencent à faire prime. De riches américains et des millionnaires anglais se livrent à leur sujet à une véritable lutte. On reçoit journellement au 110, boulevard Sébastopol, des paquets de banknotes demandant l'envoi de cent, deux cents et même trois cents billets Des paris sont engagés au sujet de l'heureux gagnant. France? Angleterre? Amérique ? Japon ? A qui le gros lot de 250,000 francs? 621,000 francs de lots restent à se partager et les « placés » seront encore favorisés Hâtez-vous La Fortune, dans dix jours décidera!

Inîopçiations

Mouvement judiciaire. Par décret sont nommés

Conseiller à la Cour de Lyon, M. Choqueney, substitut du procureur général près la même Cour, en remplacement de M. Anselme, admis à la retraite et nommé conseiller.honoraire. Substitut du procureur général à Lyon, sur sa demande, M. Marignan, substitut du procureur général à Rouen.

Substitut du procureur général à Rouen, M. Millet, substitut du procureur de la République à Angers.

Procureur de la République à Nogent-le-Rotrou, sur sa demande, M. Descroix, procureur à Bressuire, en remplacement., de M. Vincent, nommé président.

Juge a Saint-Omer, M. Le Pennetier, juge d'instruction à Avesnes, en remplacement de M. Certeux, qui a été nommé à Douai.

Juge à Avesnes, M. Curmer, juge suppléant à Dunuerque.

Juge à Castellane, M. Escoffier, juge à Die, en remplacement de M. Castagnié.

Juge à Bourganeuf, M. Bazat, juge de paix de Chàteauneuf-la-Forêt.

Juge à Montfort, M. Grenon, juge à Pontivy, en remplacement de M. Roman,, dont la démission est acceptée.

Juge à Pontivy, M. Lessard, suppléant rétribué.

Substitut à Clermor.t-Ferrand, M. Baubeau, substitut à Prades, en remplacement de M. Combes. nommé procureur.

Substitut à Prades, M. Darras, avocat.

Juge suppléant à Versailles (création), M. Fongery. ancien magistrat.

Suppléant de juge de. paix (non rétribue), à Saint-Cloud. M. Meunier,, en remplacement de M. Meichler. démissionnaire.

Juges d'instruction à la Seine. M. Magnin. juge à Pontivy. M. Lehneron-Kerisel, juge à à Bayeux, M. Deshayés, juge à Vervihs, M. Petit, juge suppléant.

Suppléants à Langres, M. Bricard. juge à Sens. M. Brillé, juge à Montluçon, M. Moinet, juge à Limoux, M. Roche, juge; à Dieppe, M. Grandval, juge.

La Société des chirurgiens de Paris. Une nouvelle association chirurgicale vient de se constituer à l'hôtel des Sociétés savantes, sous le nom de Société des chirurgiens de Paris.

Cette nouvelle société, composée dé membres titulaires, honoraires, correspondants nationaux et étrangers, a pour objet exclusif l'étude théorique et pratique de la science chirurgicale et de tout ce qui se rattache à son évolution.

Le bureau pour l'année 1909 est ainsi constitué président, M. Cazin .vice-président, M. Le Bec; secrétaire général, M. (feenno secrétaire général adjoint, M. Robert Itoewy; trésorier, M. Paul Delbet.

Les séances, qui seront publiques, auront lieu le vendredi, à quatre heures et demie. Ligue des femmes françaises. Jeudi, 4 février, remarquable succès à la réunion de la Ligue des femmes françaises de fa sec-

LA JOURNÉE

Élection législative Arrondissement, iie Coulommiers, en remplacement de M. Delbet, décédé.

La bienfaisance Grande kermesse du groupe du quinzième arrondissemént de l'Union des Femmes de France (salle de la Société française de photographie, 51, rue de Clichy, de deux heures a minuit). Grand concert symphonique de l'Union artistique de la rive gauche, au bénéfice de la caisse de retraite de « la Camaraderie », association des anciens élèves de la classe de M. Emile Pessard (grande salle de l'Horticulture, 84, rue de Grenelle, une heure et demie).

Cours et conférences M. R. Cagnat, de l'Institut « le Commerce et la propagation des religions dans le monde romain » (musée Guimet, deux heures et demie). M. d'Allemagne, bibliothécaire à l'Arsenal « les Cartes à jouer du quatorzième au vingtième siècle « (Conservatoire des Arts et Métiers, deux heures et demie). M. Marage « la Voix parlée et chantée n, travaux pratiques (Sorbonne amphithéâtre de physiologie, quatre heures). M. Dervaux « l'Œuvre do Puvis de Chavannes à l'Hôtel de Ville, à la Sorbonne et au Panthéon, visite-conférence (rendez-vous place de l'Hôtel-de-Ville, neuf heures du matin). M. François Monod « François Millet » (salle de la Société d'encouragement pour l'industrie, 44, rue de Rennes, cinq heures). M. Léon Riotor, conférence-visite de la salle Carpeaux, sous les auspices de la Société des amis de Carrière (rendez-vous au Louvre, guichet de l'Horloge, deux heures et demie).

Banquet La Lice chansonnière, banquet annuel suivi de bal (restaurant- de la Gaîté, 1, rue Papin, midi).

tion d'Auteuil, sous la présidence de M. le curé d'Auteuil.

Salle archicomble d'un auditoire distingué, réuni pour entendre et applaudir la parole éloquente de Mlle d'Héricault, sur la mission de la femme au point de vue religieux, familial et social, inspirée par les moyens que donne la Ligue des femmes françaises. M. le curé aussi ému que l'auditoire a voulu par de chaleureux remerciements témoigner sa satisfaction à la distinguée conférencière. Aux artistes. Il est ouvert un concours à Barcelone pour un projet d'affiche de publicité dont le sujet est Barcelone, ville d'hiver.

Il sera décerné un prix de cinq mitle pesetas au sujet primé.

Pour tous détails, s'adresser au docteur L. Mathé, 29 bis, rue Demours, à Paris. Ecole libre des sciences politiques. La Société des anciens élèves et élèves de l'Ecole libre des sciences politiques, réunie en assemblée générale, vient de procéder au renouvellement partiel de son bureau. Ont été élus M. Paul Deschanel, de l'Académie française, président; M. René Henry, secrétaire général; M. Louis Lacroix, trésorier, et deux administrateurs MM. François Lefort et Louis Jaray.

Banquet. Hier, a eu lieu, sous la présidence de M. Charles Lefebvre, professeur à la Faculté de droit de Paris, le banquet an- nuel des anciens élèves du collège et lycée de Versailles.

Bals. Le Président de la République a reçu M. Georges Schwob, président, MM. Ameil,Guillelmon, Legrand, Lesne, Machard, Ménétrier, membres du comité de l'Association des anciens élèves de l'Ecole des hautes études commerciales, qui venaient l'inviter au prochain bal de l'Association, donné au profit des sinistrés d'Italie.

M. le Président de la République a laissé espérer qu'il assisterait à cette fête qui aura lieu dans les sakins du ministère du commerce, le 24 avril prochain.

La municipalité du neuvième arrondissement donnera un bal au profit des œuvres de bienfaisance de l'arrondissement, le samedi 13 février prochain, dans les salons du Grand Hôtel.

Orchestre sous la direction de MM. H. Defricourt et E. Koch, de l'Opéra. Bataille de ileurs.

Nomination. Par arrêté du préfet de la Seine, le docteur Poinsot est nommé chef du service dentaire de l'asile d'aliénés de Maison-Blanche.

LES BEVUES La Revue Hebdomadaire. du 6 février Dans ce numéro commence la publication du cours de M. René Doumic sur George Sand. La première conférence est consacrée à Aurore Dupin Psychologie d'une fille de Rousseau; M. Gabriel Hanotaux, de l'Académie française, donne la première partie d'une étude sur la Diplomatie; M. Paul Acker publie la suite de son roman le Soldat Bernard M. Fernand Laudet étudie la figure de la Sœur Rosalie; M. L. Peroinquiére consacre sa chronique scientifique au tremblement de terre de^lessine M.René Moulin donne ses impressions de voyage sur Bakou, reine du pétrole. Dans son supplément illustré, la Revue Hebdomadaire reproduit plusieurs documents inédits, illustrant les conférences sur George Sand, communiqués par Mme Lauth-Sand un pastel de La Tour le maréchal de Saxe. bisaïeul de George Sand deux pastels de l'époque Dupin de Francueil et Mme Dupin de Francueil, grand-père et grand'mère de George Sand; un dessin du général Lejeune Maurice Dupin, père de George Sand; deux médaillons Aurore Dupin, enfant et Hippolyte Chateron, frère d'Aurore Dupin.

Sainte Îr~

COUR D'ASSISES DE LA Seine Le drame de la rue de la Pépinière.

Presque tous les témoins à charge sont entenitus. Lundi, probablement, l'avocat général prononcera son réquisitoire, et s'il estime Renard coupable il devra demander pour lui la peine capitale, un tel forfait-né méritant aucune atténuation. Et pourtant, de ces longues audiences il ne résulte pas jusqu'ici la preuve de la culpabilité du vieux laquais. Nous n'avons pas eu, soit par suite d'une réponse maladroite de l'accusé ou d'une déclaration probante d'un témoin, ce trait de lumière qui rassure les consciences et qui permet de dire « En toute sincérité, cet homme a commis un crime. »

D'un côté, on le souhaiterait coupable; on ne voudrait pas que l'accusation se fût trompée à ce point, maintenant de long mois l'accusé au cachot et lui infligeant les affres de la Cour d'assises, si elle ne devait pas nous apporter la preuve de cette culpabilité; d'un autre côté, nous voudrions aussi voir proclamer l'innocence, et dire que dans cette maison, où vivait. M. Remy entouré de ses onze domestiques, qu'il aimait, couchant sans fermer jamais sa porte à clé, il ne s'est, parmi ces domestiques, trouvé qu'un seul coupable. Un seul, n'est-ce pas déjà un de trop? Et cette preuve convaincante, absolue, irréfutable, nous l'attendons encore. Il y a bien ça et là des fissures dans les déclarations de Renard. Parfois, il se trompe ou il ment; mais sur des détails qui, examinés de très près, ne suffisent pas pour entraîner la conviction. Parfois aussi, à la suite d'une déposition d'un témoin qui au premier abord paraît convaincante, on se sent soulagé et l'on pense « Enfin, voici quelque chose de précis L'accusation fait un pas » Mais bientôt, sur les explications .du témoin, provoquées par les questions _de la défense, on est bien forcé de reconnaître que le témoignage n'a pas l'importance qu'on lui attribuait tout d'abord, et depuis deux jours on piétine.

L'accusation affirmait que le secrétaire de Mme Remy ne pouvait avoir été fracturé par un seul individu, il fallait deux coupables le second devait donc être Renard. C'est M. Bertillon, le chef du service de l'identité judiciaire qui est chargé de faire cette démonstration au jury. Au'milieu du prétoire de la Cour d'assises, encombré d'avocats assis sur leurs talons, on dresse, appuyé à la table des pièces à conviction, le secrétaire de la chambre de Mme Remy. C'est un tout petit meuble en acajou, orné de cuivres, un bureau à cylindre fermé d'une serrure, avec deux tiroirs dans le bas et trois petits tiroirs au-dessus du cylindre. Il porte des traces de pesées sous le rideau de bois, à droite et à gauche de la serrure. M. Bertillon a examiné ces pesées et les instruments qui ont servi; on a, selon lui-et son opinion est conforme aux déclarations de Courtois utilisé d'abord un tamponnoir, puis des ciseaux de serrurier et de menuisier. Pour M. Bertillon aucun doute, il a fallu deux cambrioleurs. M. Bertillon aime mettre en formules scientifiques ses théories. « 11 a fallu, dit-il, deux coupables, à

cause du parallélisme des pesées ». On a ] appuyé un ciseau à froid de chaque côté de la serrure, donc deux complices. Mais le même individu n'aurait-il pu faire successivement ces pesées? demande Me Lagasse ? '?

Et M. Bertillon s'irrite, il n'aime pas la discussion et la contradiction lorsque la science a parlé

C'est impossible, un seul coupable aurait perdu du temps.

N'aurait-on pas pu avec les deux mains faire ces pesées simultanément en calant le secrétaire avec le genou?

Et l'avocat de Renard prenant en main les instruments semble faire la démonstration évidente.

Pas du tout, réplique M. Bertillon. Si un seul individu avait forcé le secrétaire, il aurait mis son outil au milieu. Elles sont à égale distance de la serrure, donc ils étaient deux.

M. Bertillon a l'habitude des mensurations judiciaires sur le corps des accusés, mais cela donne-t-il une compétence particulière en matière d'effraction ? Une commission du juge d'instruction lui décerne le titre d'expert en ouverture de secrétaire; on aurait préféré, à défaut d'un cambrioleur de profession, voir un simple menuisier donner son opinion, cela aurait fait bien mieux notre affaire. Et l'on frémit en voyant ce qu'est aujourd'hui en justice le terrible pouvoir d'un expert. L'expert n'affirme pas seulement ce qu'il a vu, ne dépose pas sur des faits précis, et des constatations matérielles, il donne son opinion; il se fait

juge.

L'expert décide du renvoi des accusés devant les trois magistrats correctionnels il faut douze jurés pour décider de la culpabilité d'un homme, et un autre homme, parce qu'il est expert, expert en écritures, en architecture, en toxicologie ou en effractions de secrétaires, que sais-je encore? tranche à lui seul une question pour laquelle on réunit douze jurés et qui peut décider de la vie d'un homme. M. Bertillon s'irrite lorsque Me Lagasse justement lui reproche tout ce qu'un tel système a de vraiment effarant.

Mais le témoin a déposé sous la foi du serment, s'écrie le président concihant 1 Comme si le serment pouvait supprimer l'erreur toujours possible.

M" Lagasse, au milieu du prétoire, va, vient, brandit les ciseaux à froid, montrant aux jurés qu'il lui semble parfaitement possible de fracturer à l'aide des deux mains le petit secrétaire. D'ailleurs, M. Bertillon n'a pas relevé d'empreintes de Renard.

Non, mais il est des coupables dont on ne retrouve jamais les traces s'écrie M. Bertillon.

Et, somme toute, l'expertise Bertillon ne fut pas défavorable à Renard. Celle de M. Delmas, architecte, devait tourner tout à fait à son avantage. M. Delmas comprend son rôle d'expert à merveille. Il ne raconte que ce qu'il a vu, et ne conclut pas. Il laisse, lui, ce soin aux juges. Renard prétendait avoir, de la chambre de M. Remy, aperçu un certain désordre dans celle de Mme Remy. 'i\l. Delmas fit l'expérience il se plaça dans lachambredeM.Remy, les volets fermés, les rideaux tirés. « Je voyais, nous dit-il, des objets dans la chambre voisine, mais je ne les distinguais pas. » Et très nettement M. Delmas nous explique ce qu'il veut dire il ne faisait pas assez jour pour reconnaître la nature des objets placés devant lui, mais pourtant il les voyait. Et dans quel état était la chambre le jour du crime, les volets mal joints laissaient-ils filtrer un rayon de lumière? Cela, M. Delmas ne peut pas le dire.

C'est par la minutie du détail, en accumulant petits faits sur petits faits que l'accusation veut prendre Renard en défaut. Et ces petits faits paraissent souvent bien minces. Tout d'abord on reproche à Renard d'avoir volé chez M. Rimbourg, son ancien patron. On a trouvé chez Mme. Renard une foule d'objets, des taies d'oreillers et dix-huit serviettes emballées. Le fait serait grave au premier abord. A l'examen il a moins d'importance. M. et Mme Rimbourg sont venus dire qu'ils avaient donné aux-Renard beaucoup de cadeaux. Les serviettes seules ne l'avaient pas été.

C'est une erreur de ma femme, dit Renard, qui, dans un déménagement, a emporté ces dix-huit serviettes qui n'auraient pu lui servir.

C'est fort possible déclare Mme Rimbourg.

Et une à une ces menues charges s'effritent. Pour montrer que M. Remy aurait été las de la tyrannie de Renard, on a fait venir le concierge de M. Remy qui, un jour, entendit une dispute entre son maître et Renard. Le domestique disait: « Non monsieur! non monsieur! » et M. Remy ajoutait « Dire que je ne puis rien dire Mais cela finira! » On a appelé aussi le cocher de M. Remy qui déclara qu'un jour, voyant une couverture de cheval lavée sur l'ordre de Renard, M. Remy se serait écrié « Oh 1 ces gens » Vraiment, est-ce avec des bruits, des potins d'office ou d'écurie comme ceux-ci qu'on peut faire tomber la tète d'un homme?

Les témoins qui ont déposé sur l'attitude de Renard le jour de la découverte du crime ont bien plus d'importance. Mme Geneste, la femme de chambre, a assisté à cette découverte. Elle montait l'escalier derrière Renard, séparée de lui par la distance d'un étage environ. Soudain, elle entend Renard crier « Monsieur est mort! » Elle accourt, et l'électricité n'était pas encore allumée dans la chambre de NI. Remy; elle en est sûre. Elle ose à peine entrer. A ce moment Renard a allumé le plafonnier, elle voit du sang sur la figure de son maître et s'écrie « Il a été tué ». Renard a-il jeté les yeux vers la chambre de Mme Remy? Mme Geneste l'ignore. Elle sort de la Chambre, Renard éteint le lustre et quelques instants après remonte avec M. Georges Remy en le précédant.

Cette déposition n'aurait pas grande importance si Renard ne s'attachait pas à la démentir.

J'ai allumé le lustre tout de suite, et Mme Geneste ne m'a pas dit « Monsieur a été tué. » Pourquoi l'aurait-elle dit ? Mais, réplique Mme Geneste, parce qu'il avait la figure ensanglantée.

Moi aussi, j'ai vu du sang et je n'ai pas dit qu'il avait été tué. (Rires.)

Cette réponse absurde fait douter de

la véracité des réponses de Renard. La. iéposition de Mme Geneste ne l'acca^ blait point. Sa dénégation inutile rend suspectes toutes ses réponses. Voilà la première fissure dans ce que l'accusation appelle « le système » de Renard. Mais la déposition de M. Georges Remy supprimera tout le mauvais effet produit contre Renard par le témoignage de Mme Geneste. M. Georges Remy est entré avec Renard dans la chambre de sa mère et à l'instruction il a affirmé que la porte communiquant avec la chambre de M. Remy était fermée. Renard n'aurait donc pu voir le désordre des papiers de Mme Remy. Le témoin répétera sa déposition à l'audience, mais de telle façon qu'elle n'apportera pas contre Renard une preuve convaincante. L'acte d'accusation nous dépeignait M. Georges Remy comme un homme de trente-sept ans, très doux, maladif et souffreteux, à l'intelligence assez lente. A l'audience il est très embarrassé et ne sait que répondre. Il hésite, balbutie, à chaque question il se contente d'une voix pâteuse sortie du fond de la gorge, de murmurer dès « oui » qui ressemblent à des aboiements. Si bien que, découragé, M. le président Bomboy lui dit « Vous ne m'aidez pas beaucoup.» »

La chambre était-elle en désordre ? Oui.

Vous avez cru au cambriolage ?

Oui.

Mais, parlez, parlez, s'écrie le .président, ne répondez pas d'une manière machinale

Et finalement, se faisant arracher mot par mot ses réponses, péniblement M. Georges Remy finit par déclarer qu'il est entré avant Renard dans la chambre de sa mère (Mme Geneste disait le contraire, ce qui affaiblit singulièrement la déposition,, du témoin) et qu'il vit la porte do communication fermée. Ceci serait grave si, par son attitude, la netteté de ses réponses, M. Georges Remy montrait la précision évidente de ses souvenirs. Mais, ce sont là pour des fils de cruelles journées. On', les interroge sur un drame effroyable, en leur montrant ceux que la justice poursuit comme les assassins de leur père, et on s'étonne de leur émotion. Plus pénible encore fut la déposition de Mme Remy. Elle n'apprit rien à la justice, et ce fut pour cette malheureuse femme en larmes un épouvantable calvaire. Assise sur une chaise devant la barre des témoins, ses grands voiles de crèpe baissés sur son front, Mme Remy sanglote. Et d'une voix très douce, d'abord, à peine un murmure Les Renard*furent dévoués pour moi tout d'abord. Je croyais on eux.

Puis peu à peu sa voix s'affermit, devient violente

-Mais depuis que j'ai su ce que Renard avait fait de mon neveu, je sais qu'il est un assassin. J'en suis sûre- J en suis certaine. Elle n'a pas un mot contre Courtois qui, lui, a tué pourtant. Il a avoué. Renard, immobile toujours, contempleMmo Remy. On attend un mot de lui, un geste, quelque chose, enfin. Rien. Renard se contente de baisser la tête. Et très émue, Mme Remy, un mouchoir sur sa bouche, prononce des mots entrecoupés.: Mon pauvre mari Je ne sais pas comment je puis vivre sans lui.

Et se redressant, toute de noir vêtue, dramatique et terrible comme une Erinnye vengeresse, regardant la Cour N'est-ce pas? Vous le vengerez No parlons pas ici de vengeance, mais seulement de justice répond l'avocat général. Etait-il bien utile de torturer encore cette malheureuse femme, et de la forcer à exprimer sa douleur en public, à montrer son deuil et ses larmes ? On renonce bien vite à sa déposition. N'aurait-on pas pu y renoncer plus tôt?

Puis, nous avons entendu une foule de témoins tous les domestiques de l'hôtel Remy venir raconter, chacun à leur manière, la matinée où l'on découvrit la mort de M, Remy. Le concierge, M. Bourdais, qui entendit Renard dire que son maître « n'était pas mort congestionné ni suicidé lui-môme » le concierge, qui à force de répéter aux magistrats qu'il croyait à un drame de famille, et soupçonnait tout le monde. fut lui-même soupçonné et conduit à la Sûreté, où pendant plusieurs heures on essaya de lui arracher des aveux la cuisinière, qui vient dire que dans le service, Courtois ne lui mentit jamais. Tout cela n'a pas "grande importance, Deux témoins seulement sont à retenir, parce que Renard leur donnera des démentis catégoriques, qui finiront ensuite par s'expliquer. Ce sont Thomassaint. le valet de pied de M. Raymond; M. Via^latte, le cousin de M. Remy.

Thomassaint, la veille du crime, avait demandé à Renard, la permission de minuit. Il en usa jusqu'au lendemain matin. Il sortit alors avec Courtois pour aller chez le marchand de vin d'abord, à la messe ensuite, puis finalement accompagner une jeune femme à la gare SaintLazare.

Renard ne m'a pas parlé de trois verres trouvés à l'ofiice.

Voyons, mon garçon, je vous ai demandé si vous aviez mis là ces trois verres. Est-ce une erreur de Thomassainf, ou un mensonge de Renard. On n'aime pas lui voir donner des démentis, même sur un détail qui en lui-même n'a guère d'importance?

1 Le même fait se répétera avec M. Vialatte. Lorsqu'on vit, dans la chambre de Mme Remy, les outils qui avaient servi à forcer le secrétaire, Renard; aux dires de M. Vialatte, lui aurait déclaré qu'ils provenaient de l'office.

Renard croyait à la congestion et pensait que M. Remy avait voulu lui-même ouvrir le secrétaire à. l'aide d'outils qu'il avait été chercher. Si bien qu'un moment je dis à mon frère « Si Renard était par hasard coupable' »

Ce n'est pas exact, répond Renard. Je vous ai simplement dit que les outils provenaient de l'office. Si j'ai parlé de congestion, c'est que les médecins en avaient parlé. En réalité, M. le docteur Brocq nous l'a dit hier, dans cette maison affolée, chacun faisait des hypothèses. Renard parlait de congestion possible, et en même temps, allait dire aux concierges: « Malheureux Avez-vous ouvert à quelqu'un cette nuit? »

Non, de tous ces témoignages ne découle pas la preuve de la culpabilité. Mlle Suard va-t-elle nous la fournir? M. le président. Ta, fait citer ainsi que


M. Texier en vertu de son pouvoir dis- crétionnaire M. l'inspecteur Robert ayant signalé que ces témoins avaient des révélations à faire, on les a fait venir à l'audience, ce qui provoque un incident violent de la part de Me Lagasse qui proteste contre ces témoins de la dernière heure fournis par la Sûreté. Ils apporteraient un renseignement intéres-. pent, si sur un point capital leur déposi- tion ne devait se trouver en défaut. Mlle Suard-et M. Texier sont des domestiques du boulevard Haussmann. Une cour sépare leur office de l'hôtel Remy, et bien souvent, montés sur une échelle, ils épient les domestiques de la maison d'en face. Le 6 juin, à neuf heures, attirés par une lumière, ils auraient regardé l'office de M. Remy et aperçu Courtois et Renard faisant les couteaux. Ayant lu, dans les comptes rendus du procès, que Renard niait avoir été à l'office, les témoins ont voulu venir le démentir à la barre. Ils sont très affirmàtlfs « Nous avons aperçu, à neuf heures et demie, Renard et Courtois dans l'office», déclarent Mlle Suard et M. Texier.

Ce n'est pa3 vrai, réplique Renard. •/Si,. et Renard a éteint le gaz. Cette dernière affirmation va ôter toute portée à cette déclaration et, chose curieuse, c'est Courtois qui va démentir les témoins.

Renard n'a pas éteint le gaz, affirme Courtois.

Ce qui provoque à l'instant la réplique de Me Henri-Robert

Si-Courtois était un menteur, il aurait là une occasion admirable d'approuver le témoin. Il le dément parce qu'il dit toujours la vérité.

Et de plus en plus, nous sommes dans l'obscurité au milieu de ces témoignages contradietoïres.Én fin d'audience, comme dans, toutes les affaires, nous entendons des témoins à décharge, braves gens, au sen.s simple; venir déclarer qu'ils sont fort surpris de ce qui s'est passé. «Courtois avait bonne tenue. Il n'y avait rien à dire contre lui. » Et de vieilles dames venues de Beaune, regardant tristement ce jeune homme pâle qui est un assassin s'écrient d'un ton désespéré: « C'est à n'y pas croire »

L'onuele de Courtois seul, M. Wagner, qui l'a'éu chez lui et l'a vu travailler, est moins surpris il a déclaré à l'instruction « qu'il ne serait pas étonné si Courtois accusait quelque innocent pour sauver un complice ». Et il le répète à l'audience. Il l'a connu menteur, avide d'argent, et lui disait souvent que le mensonge menait à tout, même à l'assassinat. Dans cette affaire où il y a deux accusés, uri coupable qui avoue et Renard qui nie, Courtois semble disparaître. C'est à/peine si on s'occupe de lui pour lui poser do temps à autre une petite question. L'avocat général même paraît vouloir en faire' un comparse de minime importance. C'est sur Renard que portent tous les efforts de l'accusation. Nous sommes à laveille du réquisitoire, à l'avantveille' du verdict et nous n'avons pas encore cette preuve qu'on verrait fournir. avec soulagement. Ces crimes domestiques, qui- ont, l'air simples, sont en réalité des plus troublants. Et lorsque j'entendais, parmi les charges formulées contré 'Renard, mettre en avant son attitude le jour du crime, je me souvenais d'une très vieille affaire qui fit grand bruit jadis l'affaire Lebrun. Ce fut une erreur judiciaire. Un vieux domestique, Lebrun; fut, en 1689, accusé d'avoir pendant son sommeil assassiné sa maîtresse,' une dame Mazel, trouvée dans son lit frappée de coups de couteau,'une serviette sanglante à ces côtés.

On arrêta le vieux serviteur qui avait secondé les recherches de la police. Son attitude' était suspecte. « 11 était, disait le lieutenant criminel, trop empressé à fournir des renseignements. » II fut condamné, torturé et mourut avant l'échafaud. Il était innocent. Le crime avait été commis par un ancien domestique, Berry, cache sous le lit-de Mme Mazel, en chemise (aujourd'hui, on se met nu pour-tuer son maître). Berry, à la question, avoua, mais au milieu de ses souffrances, pendant la torture, pour essayer d'obtenir une atténuation de peine, il persistait à dire que Lebrun était son complice. Il lui fallut l'échafaud pour avouer qu'il avait menti. Et en voyant Courtois accuser Renard, involontairement je songeais au crime de jadis, et aux dénonciations faites dans la douleur sur le chevalet de tor-

Feuilleton du FIGARO du 7 Février

\34)

xiv ̃̃ ̃

De- retour- à New-York, Montagu se replongea dans ses livres; Alice, de son côté, consacrait tous ses moments de loisir' à surveiller les progrès de la toilette inédite qu'elle devait inaugurer au grand bal de Mme Devon, pour soutenir l'honneur de famille.

Le jour solennel approchait toute la semaine, la Society fut dans cet état d'impatience fébrile où l'on voit les enfants à la veille des grandes vacances. Toutes lés personnes que Montagu fréquentait devaient assister à la fête, à l'exception de celles qui avaient le malheur d'être en deuil. Toutes s'entretenaient des gens qui avaient eu le désappoiniement de né pas recevoir d'invitation et qui séchaient, à coup sûr, de jalousie,et de colère.

Les deux palais jumeaux de Mme Devon ouvrirent leurs portes de bonne heure, le soir fixé mais peu d'invités s'y présentèrent avant minuit. Il était de mode de passer d'abord la soirée à l'Opéra, non sans avoir au préalable dîné en ville.

Heureux ceux que leur foie'ne tracassa pas après cette solennité car à une heure il fallut faire honneur au fastueux premier souper de Mme Devon, et à quatre heures, au second.

Ces festins avaient été entièrement préparés'dans les cuisines de Mme Devon, dont c'était l'orgueil de ne jamais recourir à des pourvoyeurs, et qui avait dû faire venir chez elle pour huit jours, une

Tradwtioik et reproduction interditsSj,

ture. Je songeais aussi à l'arrêt du Parlement qui, après la mort de Lebrun, déclara « son emprisonnement injurieux, tortionnaire et déraisonnable ». Un des crimes domestiques les plus célèbres est une erreur judiciaire.

NOUVELLES JUDICIAIRES

La 10° Chambre correctionnelle arendu hier son jugement dans l'affaire Pujo, dont nous avons parlé. Le Tribunal a condamné M. Pujo pour outrages à un fonctionnaire et violences à l'égard de M. Puech, professeur à la Sorbonne, à deux mois de prison et 100 francs d'amende.

La Cour de cassation a hier rejeté le pourvoi du chauffeur Girard et de Jacquart condamnés pour coups et violences sur la personne de M. Kien, commissaire de police, lors de la bagarre du restaurant coopératif des Ternes. Georges Claretie.

AFFAIRES MILITAIRES

Ecole spéciale militaire. Les candidats à l'Ecole spéciale militaire sont informés que les compositions écrites du concours d'admission à ladite Ecole en 1909 auront lieu les 8, 9, 10 et 11 juin dans les villes désignées ciaprès, savoir

Alger, Amiens, Bastia, Besançon, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble, La Flèche, Lille, Limoges, Lyon, Marseille, Montpellier, Nancy, Nantes, Orléans, Paris, Reims, Rennes, Rouen, Toulouse, Tours. L'examen oral commencera le vendredi 16 juillet. Il aura lieu successivement à 1° Lyon, 2° Marseille, 3° Toulouse, 4° Bordeaux, 5° Nantes, 6° La Flèche, 70 Paris (candidats inscrits dans le gouvernement militaire de Paris, Seine et Seine-et-Oise), Paris (candidats inscrits dans les départements autres que la Seine et Seine-et-Oise), 9° Nancy, 10° Dijon.

Un avis inséré au Journal officiel fera connaitre, en temps utile, la date du commencement de l'examen oral dans chacun des centres ci-dessus.

AVIS DIVERS

Enlevez naturellement les points noirs de votre nez avec l'ANTI-BOLBOS de la Parfumerie exotique, 35, r. du 4-Septembre, qui resserre l'épiderme et lui rend blancheur et netteté.

Nouvelles Diverses

SAISIE D AFFICHES

Pour mieux mettre le public au courant de sa suggestive revue A nu les femmes, le directeur du concert Ba-Ta-Clan, avait fait faire des affiches illustrées plus suggestives 'encore.

Le parquet a jugé qu'il avait dépassé, ja mesure, et hier, sur mandat de M. Màgnien, juge d'instruction, M. Valet, chef de la brigade mobile, a saisi 1,450 de ces affiches. Celles qui ont déjà été posées sur les murs seront lacérées.

A L'INSTRUCTION ̃;

M. André a entendu hier un peintre, ami de M. Steinheil qui lui a confirmé que la famille était dans la gêne.. M. Steinheit.se plaignait de ne-plus vendre ses tableaux. M. Jolliot s'est rendu, 40, rue Mazarine, au domicile de Mathis, le garçon de café qui a insulté M. Fallières. Les scellés ont été levés, mais on ji'a rien trouvé de suspect. Le juge a autorisé Mathis à prendre du linge et des vêtements.

LES PIÈCES FAUSSES DE BARCELONE

Nous avons parlé du panier d'oranges qui .i avait été expédié de Barcelone à un nommé Bloch, à Paris et qui, au lieu de fruits, contenait 3,000 francs ds pièces fausses.

Bloch, qui prétend no pas savoir ce que cela veut dire, va être, par ordre de M. Leydet, juge d'instruction, examiné par le service anttiropomÔ#ique. On est persuadé qu'il cache son véritable nom et qu'il a déjà eu affaire à la justice. D'ailleurs sa compagne, la femme Ribeira, subit en ce moment à la maison centrale de Montpellier une condamnation pour émission de fausse monnaie.

LA « BELLE DE NUIT »

Un établissement bien connu des noctambules, la « Belle de Nuit », rue des Halles, vient de disparaître.

Ce n'était, en réalité, qu'un débit de vins, d'apparence originale, grâce aux silhouettes d'apaches et de gigolottes qui se profilaient sur son enseigne. Mais le calme Ti'y régnait pas toujours et la Préfecture de police, saisie de nombreuses plaintes, ordonnait des ferme-

douzaine de cuisiniers supplémentaires. Montagu n'était pas encore revenu de la surprise que lui avait causée la découverte de ce phénomène mondain appelé Mme Devon. Il figura cependant de son mieux parmi la cohue des invités, et il se tira très bien d'affaire, à part qu'il lia conversation, à un moment donné, avec un des nombreux détectives, qu'il prit pour un homme du monde. Mais, tout en subissant l'épreuve des présentations et des danses, il ne cessa d'observer et de réfléchir.

Le grand escalier, la salle de danse et les salons avaient été transformés en jardin des tropiques, avec des palmiers, de la vigne grimpante, des azalées, des roses et de grands vases de tulipes écarlates dans lesquels étaient dissimulées des centaines de lampes électriques. D'après les journaux, ce bal avait épuisé toute la provision de fleurs de tous les jardiniers, de New-York à Atlanta. Dans le salon de réception, la vieille dame recevait les hommages des arrivants, debout sous un dais d'orchidées, Elle était plus peinte que jamais, portait une robe de pourpre royale lamée d'argent et toute une lourde armure de pierres précieuses. `

Toujours d'après les journaux, la valeur totale'des diamants réunis dans ce bal dépassait vingt millions de dollars. On se sentait écrasé par tant de splendeurs. Il y eut un cotillon dansé par deux cents dames en toilettes somptueuses et leurs cavaliers; ce fut un merveilleux spectacle, qu'on n'eût cru possible que dans un conte de fées ou un vieux roman de chevalerie. Il y eut quatre distributions d'accessoires, et chaque fois ce fut une provision d'objets d'art et de bijoux qui semblaient naître sous la baguette d'un magicien.

Mme Devon ne tarda pas à disparaître mais les réjouissances continuèrent jusqu'au petit matin, et toute la nuit les salles et salons des deux grands palais restèrent si pleins de monde qu'on y cir-

culait difficilement.

MÉTROPOLIS

tures temporaires, suivies de poursuites contre « le père Lamiche », le. tenancier. A la suite d'une dernière affaire, celui-ci tombant sous le coup de la loi de 1885 sur la relégation a juge prudent de s'éclipser. La « Belle de Nuit » est fermée.. ̃

LE FEU

Mme Marie Felgine, demeurant, 14, rue Affre, a renversé 1 avant-dernière nuit une lampe à essence sur son lit. Le feu a pris aux draps et aux rideaux et a bien vite gagné tout le logement.

Le gardien de là paix Chevillard, du dixhuitième arrondissement, a pénétré au milieu des flammes et a sauvé Mme Felgine. Le feu a ensuite été éteint par les pompiers.

2 i-i-,

ACCIDENT

Deux automobiles dont l'une était conduite par une famme, Mme Maria F. se sont rencontrées hier, à cinq heures et demie, place de l'Opéra. *nes ont été blessées. M.

Quatre personnes ont été blessées. M.

Edouard Sauvageot, employé de commerce, 2, rue Massillon, a reçu des. contusions graves, et a dû être transporté à l'hôpital Lariboisière. M. Armand Just, propriétaire, après avoir reçu des soins, s'est fait reconduire à son domicile, 73, boulevard Saint-Michel. Les deux autres, qui était nous dit-on, M. Camille Mauclair, et une dame, qui n'avaient que des contusions, ont refusé de se faire soigner et sont repartis, ont-ils dit, à SaintLeu-Taverny.

̃ i

ARRESTATION D'UNE BANDE

De nombreux cambriolages avaient été signalés dans le quartier de Belleville. Les inspecteurs Augère et Bouillot furent mis à la disposition du commissaire pour exercer une surveillance.

Hier soir, ils remarquaient deux individus dont les allures leur par^^git suspectes. Ils les suivirent, et les Yjjj|||rentrer dans une mercerie. Ils se tinrent!pjes de la porte, afin d'observer ce qui se passait et d'intervenir au besoin.

L'occasion ne se fit pas longtemps attendre. Des cris d'enfant retentirent. La mercière était sortie, laissant la garde de la boutique à sa fille, âgée de dix ans, et l'un des bandits menaçait la fillette de son revolver, tandis que l'autre faisait main basse sur l'argent et les objets qui lui semblaient lions à prendre.

Deux gardiens de la paix passaient; les inspecteurs leur firent signe et entrèrent avec eux. Surpris, l'un des malfaiteurs se rua sur Augère, le couteau la main. Mais l'inspecteur l'évita et se saisissant de la baïonnette d'un des gardiens, il en frappa le bandit qu'il put ainsi arrêter. Pendant ce temps, on s'assurait de l'autre.

Le blessé a été reconnu pour un nommé Edmond Hotte, âgé de vingt-deux ans, chef d'une banda de vauriens de son âge Louis Censier, dit le « Tringlot », Léon Chandangle, Louis Gauthier et la fille Berthe Cocher, dite « Casque d'ébène ». Tout ce joli monde, arrêté dans la soirée, a été envoyé au Dépôt. Jean de Paris.

-~ov~.nn.

Tfl{GRAii1M[S J il~£9~~§~~

Accident ù os sous-marin

~«~a~. Cherbourg. Pendant les essais comparatifs entre les sous-marins Emeraude et Pluviôse, ce dernier a eu son ventilateur de tribord avarié par un coup de mer il a dû rentrer à la station, pendant que l'Emeraude continuait ses expériences.

Une mystérieuse évasion

«^ Le Mans. Le cavalier Jacques Colombani, du 1er chasseur s, en garnison à Châteaudun, condamné il y a dix jours parle Conseil de guerre, à quatre ans de prison pour vol et désertion, trouvait le moyen, mercredi dernier, de sortir de la prison militaire. Mais un factionnaire l'ayant reconnu, il fut réintégré dans la prison et mis cette fois en cellule spéciale.

Ce matin, quand on a, ouvert la porte de sa cellule, celle-ci était vide Colombani avait disparu.

On n'a pu trouver. nulle trace 'd'effraction et la seule explication possible de cette mystérieuse disparition, c'est que le prisonnier avait dans la place un complice qui lui en a ouvert les portes.

Colombani avait été condamné déjà quatre fois par les tribunaux militaires. On croit qu'il a dû se retirer à Paris.

Les assassins du père Dcjcan

v~ Marseille. Ce matin a été amené à Marseille l'un des individus dénoncés par Camajore, le condamné à mort gracié, comme ayant participé à l'assassinat du père DeC'est le nommé Molinari.

Le juge lui a fait subir un premier interrogatoire sans lui faire connaître l'accusation véritable qui pèse sur lui, l'entretenant uniquement des délits pour lesquels il été arrêté à Saint-Gaudens.

Molinari sera confronté 'la semaine prochaine avec Camajore.

Fatal accident `

Epinal. Le lieutenant Lorchot, du 56° d'infanterie, a fait ce matin une chute

-¿

Mais à quoi avait servi toute cette splendeur? à quoi avait servi l'énorme effort humain qu'elle représentait? Voilà ce qu'on se, demandait en rentrant chez soi.

Et ce n'était pas tout; cette soirée n'était pas destinée à rester unique en son genre, elle n'était que le modèle que chacun se disposait à suivre dans la mesure de ses moyens, elle n'était qu'un signal annonçant au public l'ouverture de la « season », elle ouvrait les écluses de la dissipation, laissant libre cours aux torrents de la prodigalité.

De toutes parts les fêtes allaient se multiplier; on allait avoir trois banquets par nuit, puisque l'usage était maintenant de donner un dîner et deux soupers dans les soirées Pour remplir le reste des journées, il y aurait les réceptions, les thés, les auditions musicales; on n'aurait que l'embarras du choix parmi les distractions offertes, sans sortir du cercle des personnes rencontrées chez Mme Devon.

Il fallait compter aussi, par dizaines de mille, les aspirants et les imitateurs dont la ville était pleine; Cet puis, les autres villes où des milliers de femmes n'avaient d'autre occupation que de chercher à singer ce qui se faisait dans la Métropole. C'était un déluge de destruction inimaginable, assourdissant et étourdissant comme les chutes du Niagara. Pour en bien comprendre l'importance et le sens profond, il fallait voir au delà du cercle où il débordait; il fallait en étudier le contre-coup dans toute la nation.

Les innombrables fournisseurs de la Society s'ingéniaient infatigablement à surexciter sa prodigalité, à lui.faire acheter le plus de superflu possible. Pour cela, ils avaient inventé ce qu'on appelait les « Modes », petites bizarreries de coupe ou de genre, grâce auxquelles tout ce que leurs clients achetaient ne tardait pas à n'être plus de mise. Au lieu de deux saisons qu'on reconnaissait naguère, on en distinguait qua-

de cheval en revenant de la caserne de la Madeleine et s'est brisé le crâne; il a expiré dans la soirée à l'hôpital,' Il était célibataire. s– Argus.

L'ETERNELLE ENNEMIE

Mlle Alphonsine Gaubert, demeurant à Dieppe, 8, rue Toustain, nous informe de la prompte guérison, qu'elle vient d'obtenir grâce au traitement des Pilules Pink. L'anémie, cette éternelle ennemie des jeunes filles, l'avait minée et il a fallu l'énergique intervention des Pilules Pink pour ramener à la santé cet organisme déprimé, démuni de forces.

Mil, A. Gaubert (CI. Fernandez, Dieppe.) « Il y a trois ans environ que ma santé a commencé à être mauvaise. A cette époque j'avais éprouvé certains malaises, faiblesses, tremblement de jambes, et surtout maux d'estomac, qui n'avaient fait qu'empirer, si bien que ces temps derniers, j'étais devenue, très, très malade. J'avais beaucoup maigri, mes époques étaient devenues irrégulières et chaque quinzaine je souffrais énormément de maux de reins et de migraines. Je ne tenais plus debout et étais complètement épuisée. J'ai été bien heureuse de prendre enfin les pilules Pink qui m'ont parfaitement guérie et m'ont redonné toutes mes forces. Je vous avoue que devant l'insuccès de tous les médicaments que j'avais pris auparavant, je commençais à croire que je ne pourrais ja-

mais guérir.

Les pilules Pink guérissent là où les autres médicaments ont échoué. L'exemple ci-dessus en est une nouvelle preuve. La jeune fille faible est un être très malheureux. La malailic empoisonne so.n existence dès le début. Si on ne remédie pas à cet état, c'en est fait do son bonheur futur. Dieu sait quels rêves il lui faudra sacrifier. Les pilules Pink rendnont ;«ux jeunes filles faibles les forces. Elles donnent du sang, développent l'appétit, tonilient le système nerveux. Elles guérissent anémie, chlorose, faiblesse générale, maux d'estomac, migraines, neurasthénie, rhumatisme. Elles sont en vente dans toutes, les pharmacies et au dépôt Pharmacie Gablin, 23, rue Ballu, Paris. Tvois francs cinquante la": boîte, dix-sept francs cinquante les six boîtes, franco.

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©jBéi'a «Se $5oBfcts.€siï>!l«6 La Tétralogie de Richard Wagner l'Or du Rhin et la

1 Valkyrie. v

(De notre envoyé spécial)

Monte-Carlo, le .5 février 1909.

Ce qui semblait depuis si longtemps l'impossible s'est réalisé nous entendons, dans leur ordre logique, et sans interruptions de quelques années les œuvres qui constituent la Tétralogie, et cela dans un pays de langue française. Un enchanteur a accompli ce prodige. Si grand enchanteur qu'il ait été et si prodigieux ses prodiges passés, celui-là ne laissait pas, à l'avance, que de nous laisser un peu sceptiques. C'est vrai RaoulGunsbourg avait mis sur pied, en un rien de temps des œuvres énormes il avait sauvé, par son instinct du théâtre, des situations désespérées, improvisé de merveilleux spectacles, évocateurs et saisissants mais, soit que les auteurs l'eussent aidé de leur présence, soit que les pièces fussent moins ardues, soit surtout que nous ayons pris l'habitude de ses tours de force coutumicrs, ces souvenirs s'effaçaient un peu devant les obstacles insurmontables, semblait-il, que présentait la [ralogie et pourtant cela s'est fait, cela s'est vu artistes choisis et bien choisis, bien préparés aussi à leur tâche, orchestre soigneusement assoupli, décors mi-

tre à présent, et pour forcer le public à donner dans ce piège on ne négligeait rien étalages savants dans les vitrines, expositions dans les magasins, affiches criardes, annonces obsédantes dans les journaux.

La presse « jaune » consacrait des pages entières à décrire Ce que portent le^400. Des magazines qui avaient des milliers de lecteurs se consacraient exclusivement à répandre le goût du luxe.

Partout, dans toutes les classes de la société, hommes et femmes, négligeant les besoins de l'esprit et du cœur, se surmenaient à la poursuite de ce fantôme de la mode.

Si les masses étaient maintenues dans la misère, si les espérances de l'humanité étaient sacrifiées, c'était à cause de cela! Même dans les villages, les pauvres paysannes changeaient la garniture de leurs chapeaux pour se donner du « genre Dans les villes, les femmes de chambre portaient de la fausse loutre et les demoiselles de magasin, les coutu- rières allaient s'acheter des rubans ou des bijoux en doublé.

Ainsi le culte de l'argent avait perverti l'instinct naturel de la parure.

Dans la Métropole, le seul étalon de la supériorité, c'était l'argent; la seule preuve de puissance, c'était la possession de l'argent. Tous les désirs naturels de l'homme et de la femme s'étaient altérés sous l'influence de l'argent. L'amour de la beauté, les douceurs de l'hospitalité, les joies de 'a musique, celles de la danse, celles de l'amour, tout cela ne valait plus que comme manifestations de la toute-puissance de l'argent Tandis que les 1, mmes travaillaient à se procurer de l'argent-, leurs femmes ne se connaissaient d'autre tâche dans la vie que de rivaliser dans la dépense. De sorte qu'on en était laque la femme la plus habile à dépenser avec éclat, la plus capable do détruire, le produit du labeur

nutieusement établis, en quelques jours, tout s'est trouvé prêt; et non seulement prêt à satisfaire des goûts médiocrement raffinés, mais susceptible de ravir les auditeurs les plus avertis. Raoul Gunsbourg a accompli cette tâche, la plus belle de sa carrière, et celle qui lui fait peut-être le plus d'honneur. Comment? Je ne saurais vous le dire; comment a-t-il, en quelques jours, réuni les éléments constitutifs de la représentation, les a-t-il mis en présence et unis dans un commun et magnifique enthousiasme ? Mystère qui entoure l'homme de théâtre, qui sent prodigieusement les œuvres les plus diverses, pourvu qujelles éveillent en lui ses dons naturels.

Un musicien, et non des moindres, qui se trouvait ici et qui se montrait ravi du spectacle, a résumé d'une manière frappante la caractéristique des représentations. On a latinisé la Tétralogie. Et ce chef-d'œuvre wagnérien a mieux fait que de supporter ce grand soleil qui lui venait du Midi il y a pris une saveur inattendue il s'est comme allégé; il a semblé tout aussi éloquent et moins lourd.

Le « méditerranéisme »de..Nietszchese trouve avoir, par le fait du spectacle de Monte-Carlo, soulevé un nouveau problème. Le, bercement de la mer bleue, l'air plus clément, la lumière plus gaie eussent-ils adouci un instant l'âpre critique du philosophe? Cela est peu probable. Nietszche, qui ne souffrait pas que d'autres demi-dieux que lui-même viennent sur la-terre, Nietszche eût attaqué, après celle de Wagner, l'arrogance importune de la mer, et celle, plus audacieuse encore, du soleil.

Et ses jeunes adeptes, férocement obstinés à dépouiller et à utiliser ses paradoxes, eussent sans doute, pour lui complaire, tourné le dos au soleil mortifié, et préféré au bruissement des vagues le clapotement d'un filet d'eau dans des vasques moisies. Les circonstances seules nous ont privés de ce spectacle.

,La représentation de RheÂngold fut ex- quise, et ce terme vous dira sans doute dans quel sens fut dirigée l'interprétation.

L'orchestre, tout d'abord, conduit par M. Léon Jehin, fut d'une souplesse, d'une vivacité, d'un agrément sonore incomparables.

Les chanteurs ensuite s'harmonisèrent t avec le caractère de l'exécution instrumentale. Les Filles du Rhin, le trio d'une grâce si délicatement infléch ic, formèrent t

un ensemble d'une rare sûreté. Woglinde,

AïmeCharlotteLormont, conduisait, peut- on dire, le groupe ondoyant avec une maîtrise merveilleuse, une voix d'un timbre ravissant et une science accom-

plie de chanteuse.

Vous savez avec quel art M. Van Dyck chante Loge le récit, au concert, est un de ses triomphes; le rôle, au théâtre, est un de ses plus beaux. Il y met on ne sait quel esprit mystérieux et fugace, quelle légèreté audacieuse, quel aplomb fanfaron: cela est exquis à la fois et profond.

Vous savez aussi le Wotan admirable d'attitude, de diction, de sûreté vocale qu'est M. Delmas, dans la Walkyrie dans le Rheingold, il n'est ni un chanteur moins émouvant ni un acteur moins pénétrant.

Le rôle' d'Alberic a trouvé en M. Bouvet son interprète sans doute le plus parfait que nous ayons vu.

Le chanteur, si averti dans sa science, si subtil dans son art, a -trouvé -les inflexions âpres, les accents mystérieux, les attitudes sournoises qui caractérisent intégralement les convoitises, les feintes et les lâchetés du Niebelung.

Je n'avais pas encore entendu M. Philippon dans Mime, et je pensais que cet artiste, spirituel sans doute mais peu fait à l'atmosphère du drame lyrique, effacerait difficilement le souvenir des Mime d'antan, Hans Breuer tout le premier. Il faut avouer que la surprise fut grande de trouver en lui non seulement la compréhension très intelligente du rôle, mais, avec une personnalité très accusée, très frappante dans l'accent, un artiste d'une musicalité rare. Les deux géants, MM. Vallier et Marvini. forment un groupe vraiment formidable d'apparence et de voix. On a vu rarement réuni, à un tel degré, les qualités physiques et vocales de ces rôles. Nous connaissions la voix superbe de M. Vallier, nous ignorions encore celle de M. Marvini, qui est d'une qualité magnifique.

J'en aurai fini avec cette distribution

d'autrui était la plus applaudie, la plus considérée.

Le trait de caractère le plus désolant de la Society, c'était son épais matérialisme. Avant de la connaître, Montagu se l'imaginait d'après la littérature européenne et s'attendait à rencontrer dans le «grand monde »"de New-York des diplomates, des hommes d'Etat, des savants, des explorateurs, des philosophes, des poètes, des peintres.

Mais on n'y entendait jamais parler de gens de cette sorte; c'était de. l'excentricité de la part d'un homme de la Society que de s'intéresser aux'choses de l'esprit. On restait des semaines sans découvrir quelqu'un qui sût ce que c'est qu'une idée ceux qui lisaient lisaient des romans au sucre de pomme, ceux qui allaient au théâtre allaient écouter des « comédies musicales ».

Le seul produit intellectuel, dont le monde pût revendiquer la paternité était un méprisable journal de chronique scandaleuse qui ne servait guère qu'au chantage.

De temps à autre, quelque prétentieuse maîtresse de maison tentait vaguement de se faire un « salon » à la française et rassemblait autour d'elle, pour quelques soirées, trois ou quatre hommes d'esprit de second ordre. Mais, en général, les travailleurs intellectuels se tenaient fièrement à l'écart, et la Society, abandonnée à elle-même, n'était qu'une « clique » d'individus dont les colossales fortunes étaient devenues historiques en quelques lustres et qui, passant leur vie à se visiter réciproquement dans leurs palais, à se gaver, à jouer aux cartes, et à médire les uns des autres, s'entouraient d'une auréole de hautaine majesté.

Montagu se surprit à songer que peut- être ces gens n'étaient pas tant à blâmer, après tout ce n'était pas leur faute si l'argent était le but suprême et l'unique idéal de la vie c'était celle de la collectivité tout entière dont ils faisaient par-

tie. Gq n'était pas leur faute si elle lais'

remarquable en vous citant la voix charmante de M. Fabert dansFroh, la grâce de Mmes Beriza et Kowska (qui. fut une très expressive Erda), les attitudes touchantes et la voix séduisante de Mme Herleroy dans Freya, et la belle Fricka que fut Mme Maily Borga. Je ne vous surprendrai pas en vous disant que. la mise en scène est d'une surprenante réalisation; les décors-do M. Visconti sont d'une harmonieuse et suggestive beauté, et les décors lumij neux de M. Frey sont d'un agencement très ingénieux et d'un effet sais,is;sa,n.$.

Ma

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Si la représentation de l'Or du Rhin fut d'une poésie très limpide et très douce, celle de la Walkyrie fut bien émouvante. Et que d'éléments admirables qu'une providence bienheureuse, o un goût très sûr, avait réunis en cette seule soirée une Briinnhilde admirable, Mme Litvinne; la plus touchante des Sieglinde, une Sieglinde incomparable, Mme Jeanne Raunay; un Wotan superbe, un Siegrnund, des Walküre. et l'orchestre merveilleusement équilibré de sonorités, sans mollesse et sans brutalité, et d'une expression saisissante que conduisait Léon Jehin

Que vous dire de Mme Litvinne, dont la personnalité musicale et dramatique s'identifie si intégralement à ce rôle de Brunnhilde!

Les accents magnifiques et la splendeur d'une voix sans égale, la générosité, la vaillance, la tendresse de la fille du dieu douloureux sont trop connus pour qu'on puisse y découvrir autre chose qu'une nouvelle raison à l'admiration. Ce ne fut pas une surprise non plus que de retrouver, sous les traits de Sieglinde, la grande artiste qu'est Mme Raunay. Ce rôle qui est difficile entre tous, et ingrat; ce rôle tout de passion intérieure et qui s'oppose si dangereusement pour l'interprète à l'héroïsme extérieur de Siegmund, ce rôle ne pouvait être chanté ni joué avec un sentiment plus noble et plus touchant, avec une expression plus intense. Il y faut une réserve sans froideur, une tendresse pudique, un abandon qui sait se contenir; des regards plus éloquents que les paroles, des gestes sobres, une attitude qui peigne, une tristesse qui ne se révolte point contre le sort le plus cruel. Mme Raunay a traduit cet amour qui s'avoue à peine, cette ferveur un peu désenchantée1 et cette douleur accablée avec une simplicité de moyens, une sincérité, une noblesse, une émotion admirables. On n'imagine point que Sieglinde puisse être ni plus tragique, ni plus douloureuse, ni plus belle.

Nous avons retrouvé dans la Valkyrie la voix généreuse, le jeu ardent et juvénile de M. Rousselière, et la fière et impressionnante perfection vocale'et dramatique de M. Delmas; nous avons' retrouvé aussi, dans les huit Valkyries, trois des Filles du Rhin, et en tête l'écla- tante Heimwige que réalise Mme Charlotte Lormont, à côté de mes Beriza, Liery, Delvoie, Delty, de Kowska, Mary Girard ct Ne rai. Et là aussi nous avons admiré la voix et la silhouette frappante de M. Vallier et la très belle allure de

Mme Maîly Borga.

Dans le Rheinf/old nous avions.. qu un., arc-en-ciel magnifique; dans la Wàlktjrie nous avons eu une belle chevauchée; l'un et l'autre sont l'œuvre de M. Frey. M. Visconti a brossé de très impressionnants décors.

Nous pouvons attendre maintenant sans crainte et avec beaucoup d'impatience Siegfried et le Crépuscule, qui compléteront une des plus belles manifestations que nous devions à M. Raoul Gunsbourg. Robert Brussel.

CODRRIER DES THÉÂTRES

–̃»♦«»-

Aujourd'hui

Au Théâtre lyrique municipal (Gaîtô), à 2. heures, matinée (avec le concours des artistes de l'Opéra-Comique), Ccndrillo?i (Mlles La Palme, Bailac, KorsoiF, Herleroy, deChoisy, Villette, MM. Vaurs, Gourdon, Lucazeau, Dousset, Barthez).

Au théâtre RéJane, à 2 heures, dernière matinée, et à 8 h. 1/2, dernière représentation de la Course du flambeau (Mme Réjane). Au théâtre Michel, à 2 h. 1/2, Matinée five o'clock. Au programme la Comparaison, le Poulailler et Feu la mère de Madame. Mlle Armande Cassive joura pour la. der-

sait entre leurs mains le pouvoir de tout faire, en ne leur donnant rien à faire; ce n'était pas leur faute si leurs enfanis étaient condamnés, en venant au monde, à la privation.de toute nécessité, ou plutôt de toute possibilité, de faire quoi que ce fût d'utile.

C'était là ce que Montagu trouvait de plus lamentable cette « seconde gêné-' ration » qui entrait en scène et dont toute la vie était empoisonnée d'avance. Tout le mal que ces prédestinés pourraient faire à l'humanité n'équivaudrait jamais à celui qu'elle leur avait fait en mettant à leur disposition de l'argent qu'ils n'avaient pas gagné elle les avait, par là, éloignés de toute réalité; elle leur avait enlevé toute possibilité de comprendre la vie; sains et vigoureux, ils ne demandaient qu'à la connaître, mais ils n'avaient rien à faire, absolument rien I Voilà l'unique motif de leur orgie de dissipation, de leur ruée dans ce qu'on appelait « le tourbillon de la vie mondaine » elle n'était que la chasse frénétique au frisson nouveau, à l'excitant capable de fouetter leurs sens, à défaut d'objet réel qui intéressât leur esprit et leur cœur. Voilà leur seule raison de bâtir des palais, de. prodiguer les banquets et les bals, de dévorer l'espace en automobile, de- sillonner les mers en yacht, de parcourir les continents en trains spéciaux

Le pis était que leurs efforts étaient vains, leur chasse inutile; leurs nerfs surmenés ne vibraient pas. Le trait caractéristique de la vie mondaine, c'était un inexprimable et mortel ennui. Ces fêtes fastueuses dont la demoiselle de magasin lisait le compte rendu en blémissant d'envie, les femmes qui y prenaient part ne cessaient d'y bàiller derrière, leurs éventails orfèvres.

'Upton Sinclair.

Adapté de l'anglais par Armanu Fournies. (A suivre.)


nière. fois en matinée, Feu la mère de Mardame.

Au théâtre Femina, à 3 heures, Matinée pour la jeunesse la Revue, nouvelles scènes. Métro-Alma. Fauteuils depuis 3 francs. Ce so;> .•

A la Comëflie-Francaise, à 8 h. 1/4 très préeise's, Gringoire (MM. Silvain, Georges Berr, Joliet, Hamei, Mines Lara, Lynnès); la Parisienne (MM. de Féraudy, Henry Mayer, Paul Numa, Mmes Berthe Cerny, Lynnès)- l'Anglais tel qu'on le parle (MM. de Féraudy, Croué, André Brunot, Paul Numa, Mmes Francine Clary, Gabrielle Robinne). A l'Opéra-Comique, à 8 heures, Carmen (Mlles Mérentié, Nelly Martyl, MM. Léon Beyle, Blancard).

À l'Odéon, à 8 h. 3/4, les Grands (Mmes Lutzi, Jeanne Lion, Grumbach, Barsange, Andrée. Pascal, MM. Desjardins, Desfontaines, Denis d'Inès, Maupré, Chambreuil). Aux Variétés, à 9 heures précises, le Roi (MM. Brasseur, Guy, Max Dearly, Prince, Colombey, Moricey, Simon, etc., Mmes Marcelle, Lender, Amélie Diéterle, etc.), et Mlle Lantelme dans le rôle de Marthe Bourdier. A 11 heures, au 3e' acte, la Réception officielle.

On commencera, à 8 h. 1/4, par Un mari trop' malin (Mlles Chapelas, Harnold, MM. Rocher, Dupuis, Reusy).

Au Théâtre lyrique municipal (Gaîté), à 8 h. 1/4, la Dame blanche (Mlles Castel, Tiphainë, Bérat, MM. Devriès, Féraud de Sairit-Pol, Désiré, Bouteloup,Chacon). A la Renaissance, à 9 heures précises, l'Oiseau blessé (Mmes Evè Lavallière, Andrée Mégard, Juliette Darcourt, Jeanne Desclos, ` Antonia Huart, M.-L.Herrouëtt, MM.L. Guitry,- A. Dubosc, V. Boucher, C. Mosnier, Fabrié).

Au théâtre Réjane, à 8 h. 1/2, la Course du Flambeau (Mmes Réjane, Daynes-Grassot, Avril, Bernou, Fusier, MM. Signoret, Duquesne, Varenne, Monteux, etc., etc.) Au théâtre Michel, à 9 heures, pour les représentations de Mlle Armande Cassive, Feu la mère de Madame (Mlles Armande Cassive, Châlon, MM. Harry Baur, Lacoste); le Poulailler (Mlles Jeanne Thomassin, Renée Félyne, Juliette Margel, Mme Berthe Legrand, Mlle Mario Calvill, MM. Pierre Magnier, Henry Burguet, Boucliez et Keller). On commencera par la Comparaison (Mlles Depallin, Deslys, MM. Bruniére et Miller).

Aux Capucines, à 9 heures, la 23-Z (Mlle Siamé), le Médecin du cœur (Mlles Marguerite Brésil, Diane Hamond, Anie Perrey, MM. Carpentier, Orsy), O gué! l'An neuf! revue gauloise (Mlles Thérèse Cernay, Spinelly, Derennes, .MM. Berthez, Prad, Darnley). Au théâtre du Grand-Guignol, à 9 heures, Un Concert chez les fous; Gudule Chez Agathe; Justice est faite le Puits n" A. A la Comédie- Royale, à 9 heures, L'Edredon (Mlle Méryern, Mme Caryna, MAI. Victor Henry, Rable); En camarades (Mmes Colette Willy, Fany-Valdec, MM. Saulieu, Georges Prieur); henriette ou les avantages de la lecture {M. Galipaux, Mlle Mario Calvill, Mlle Andrée Glady, M. Léry) Coiffeur pour dames, et Turliitutu, chapeau. poilu, fantaisie parisienne (Mlle Alice Bonheur, M. Paul Ardot, etc.).

Hier

M. Edm*nd Rostand qu'accompagnait Mme Rostand s'est rendu à la Porte-SaintMartin et a conféré avec MM. Hertz et Jean Coquelin sur les décors et l'interprétation de

Chanlecler.

M. -Jean Coquelin était allé chercher M. Edmond Rostand à l'hôtel Meurice. Il lui a apporté nos rédaction an hronz® du -Voltaire de Houdon, qu'on peut voir à la ComédieFrançaise. Coquelin aîné avait pour ce bronze une prédilection toute particulière, et en le donnant à M. Edmond Rostand, M. Jean Coquelin a obéi à un désir souvent .exprimé par l'illustre comédien qui souhaitait que le lu-onze appartint un jour au poète de Cyrano de Bergerac et de Chanlecler.

Nous. avons reçu hier la lettre suivante Cher monsieur Basset,

Plusieurs de vos confrères ont annoncé ce matin que j'étais nommé premier chef d'orchestre au théâtre des Folies-Dramatiques. La nouvelle est inexacte, attendu que je suis au théàtre des Variétés pour cinq ans.

Merci et. cfioy,ez-moi votre tout dévoué, E. LASSAILLLY,

Chef d'orchestre au théâtre des Variétés.

Mlle Biana Duhamel a été conduite, hier, avec d'infinies précautions, par Mlle Jane Saulier ù la maison de santé du docteur Comar. La brillante artiste des Variétés, que nous avions le plaisir, de voir hier au soir, nons confiait son espoir d'une guérison qui, pour être longue, paraît certaine. Ce qu'elle ne nous disait point, mais ce que nous avons appris par l'entouiage de Mlle Biana Duhamel, c'est la touchante sollicitude, ce sont les soins exquis qu'a prodigués Mlle Jane Saulier à sa camarade. Mlle Jane Saulier a montré,, dans cette circonstance, que le talent et les dons du cœur, chez les véritables artistes, se trouvent toujours réunis. Demain:

Mlle Louise Grandjean chantera demain le Crépuscule des dieux, à l'Opéra. Si écrasant que soit le rôle de Brùnnhilde, l'émi-' nente cantatrice l'interprète depuis la jiremière représentation avec une vaillance qui est à la hauteur de son admirable talent. Elle y est chaque fois acclamée et ce rôle restera un des plus beaux de sa carrière. M. Godart chantera Siegfried, qui lui a valu déjà de chaleureux bravos; MAI. A.- Grosse, Dangès et Duclos chanteront les autres rôles et continueront, avec Mlle Louise Grandjean' en tête, une interprétation hors de

pair.

Au jour le jour

La semaine dans les théâtres subvontionnés

A l'Opéra lundi, le Crépuscule des dieux, (Mlles L. Grandjean, Féart, Charbonnel, 'Campredon, Laute, Lapeyrette, Caro-Lucas, Baron, MM. Godart, A. Grosse, Dangès, Duclos) mercredi, Lohengrin (Mlles L. Grandjean; Féart, MM. Franz, Duclos, Journet, sreissie) vendredi, Armide (Mlles Borgo, FéartyGall, Laute, Carlyle, Campredon, MM. Muratore, Delmas, Dubois, Duclos); samedi, Samsçn et Dalita (Mlle Arbell, MM. Franz, Teissié, Marcoux, Lequien), Javolle (Mlle

Zamb'elli).

A la Comédie-Française lundi, le Bon Roi Dagobert; mardi, le Masque et le Bandeau, ;Notre Jeunesse mercredi et samedi, le Foyer jeu4i, matinée, le Bon Roi Dagobert soirée, le Masque et Le Bandeau, Noire Jeunesse vendredi, le Masque et le Bandeau, la Parisienne, l'Anglais tel qu'on le parle. A TOnéra-Comique, lundi, â 8 heures, représentation populaire à prix réduits (avec location), le Jongleur de Notre-Dame: MM. Allârd, Bourriilon, Blancard les Noces de Jeaûnetle Mlle Lucy Vauthrin, M. Vigneau; mardi, à 8 h. 1/4, 8° représentation de l'abonnement du mardi (série A), Pelléas et Mélisande Mlle Maggie Teyte, MM. Jean Périer, Ghasne, Azéma mercredi, à 8 h. 3/4, Werther Mlle B. Lamare, MM. Léon Beyle, Allard, Mlle Lucy Vauthrin, M. Guillamat; jeudi, à 8 Jieures, 8° représentation de l'abonhemen,t du jeudi1 (série A), Carmen Mlle Mérentié, M^ Salignac, Mlle Nelly Martyl, M. Blancard vendredi, à 8 h. 1/2, Sanga Mlle Chenal, MM. Léon Beyle, Ghasnc, MlleNeliy Martyl samedi, à 8 h. 1/4, 8e représentation de l'abonnement du samedi (série A), Pelléas

et Mélisande Mlle Maggie Teyte, MM. Jean Périer, Ghasne, Azéma..

A l'Odéon aujourd'hui, à 2 heures, en matinée, les Grands; en soirée,' à 8 h. 3/4, les Grands; lundi, mardi, mercredi, les Grands jeudi, en matinée (première série d'abonnement dus jeudi), Anaromaque, mise en scène du dix-septième siècle, conférence par M. Abel Bonnard; en soirée, les Grands; vendredi et samedi, les Grands.

Les études de Solange s'avancent à l'OpéraComique hier a ou lieu la première répétition à l'italienne (les interprètes assis sur la scène, chantant leurs rôles et accompagnés par l'orchestre). L'ouvrage de MM. Adolphe Aderer et Salvayre passera vers le 20.

4.

A l'Odéon.

M. André Antoine vient de recevoir La Fontaine chez les voleurs, comédie en un acte en vers de notre distingué confrère M. Georges Docquois, d'après lo conte de M. Jules Lemaître.

Quelques renseignements sur Trains de luxe, la comédie en quatre actes de M. Abel Hermant, dont la répétition générale reste annoncée pour mardi et la première représentation pour mercredi prochain au théâtre Réjane. Aulendemain de sa tragique interprétation de la Course du flambeau, Mme Réjane, par un contraste dont elle est coutumière et peutêtre seule capable, va se montrer aux Parisiens dans un de ces rôles en dehors et de haute fantaisie où elle déploie une incomparable verve et une si prodigieuse force comiqué. Nous applaudirons à ses côtés le jeune talent de M. Puylagarde, déjà si remarqué dans la Patronne et qui va dit-on s'affirmer plus brillamment encore dans la comédie de M. Abel Hermant par une création de la plus heureuse originalité. Nous avons déjà annoncé les engagements de Mme Marie Magnier et de Mlle Yvonne de Bray. Ajoutons à ces noms celui de Mme Delphine Renot, si sûre comédienne et d'une si belle autorité. M. Tréville fera une de ces créations fortement « typées » il excelle. Mlle Dermoz, MM. Elie Febvre et Bosman dont on n'a pas oublié les succès dans Piaf fies, ont accepté do petits rôles ces excellents artistes y seront parfaits. M. Signoret figure avec Mme Réjane en tête de cette belle distribution il a préparé une mise en scène de tout premier ordre.

Le succès des matinées données par miss Isadora Duncan est tel que, cédant à de nombreuses instances, MM. Isola ont décidé d'ajouter une matinée supplémentaire aux trois primitivement annoncées. Miss Isadora Duncan et son école d'enfants paraitront donc en public mardi 9, jeudi 11, vendredi 12 et samedi 13 février.

Les spectacles de la semaine, au Théâtre lyrique municipal de la Gaîté, se dérouleront par suite dans l'ordre suivant

Lundi 8, Lucie de Lammermoor mardi 9 (matinée), « Isadora Duncan »:; (soirée), la Dame blanche mercredi 10, la Darne blanche jeudi 11 (matinée), « Isadora Duncan » (soirée), Làkmè; vendredi 12 (matinée), « Isadora Duncan » (soirée), la Dame blanche samedi 13 (matinée), « Isadora Duncan » (soirée), Lakmè dimanche 14 (matinée), Lucie de Lammermoor (soirée), Iïernani.

Précisons notre information d'hier sur le spectacle actuellement en répétitions au Palais-Royal. La pièce nouvelle de MM. Paul Gavault et Mouëzy-Eon aura pour.principale interprète Mlle Marguerite Templey, spécialement engagée, et qui, nous dit-on, y fera une création remarquable.

M. Fernand Nozière fera mardi prochain, à quatre heures et demie, à l' Athénée, la causerie de la douzième matinée littéraire. Il parlera des « Femmes fatales ». Au programme

Airs d'Aphrodite, Mlle Chenal, de l'OpéraComique; la Colère de Samson (A. de Vigny) Mme Moréno Antoine et Clèopàtre (J.-M. de Hérédia) Mlle Vera Sergine; la Danse de Salorné, Mlle Colette Willy airs de La Belle Hélène (Offenbach): Mlle Alice Bonheur; « Poèmes» (Baudelaire): Mlle Léa Siria; la Femme fatale, Mlle Corciade; Une page de Salammbô (G. Flaubert) Mlle Jeanne Morlet.

Prix des places 3 fr., 2 fr. 50, 2 fr. et 1 franc Tous les soirs, Arsène Lupin, la pièce en vogue à l'Athénée. ̃.

Aux Capucines.

Dans 1 amusante Revue gauloise de Rip, qu'on applaudit au théâtre des Capucines, Mlle Spinelly ne détaille pas seulement avec une ingénuité perverse et une fantaisie charmante les spirituels couplets de la « Petite Fille de Willette » et de la « Dactylographe sous scellés » elle s'y révèle aussi mime originale et danseuse adroite. Dans la jolie scène du « Jugement de Paris », réglée par Mme Gernusko, Mlle Spinelly, une Phryné délicieuse, danse ainsi que Mlle Eve de Clerc, avec la grâce la plus charmante et remporte le succès le plus flatteur. Mlles Thérèse Cernay, Debrennes, Merindol, MM. Berthez, Prad, Darnley, dans les autres scènes de la revue, n'ont pas un moins vif succès, et l'élégant public dos Capucines trouve toujours un égal plaisir à la jolie comédie de M. Michel Provins, que met encore en valeur la très belle interprétation de Mlle Marguerite Brésil et de M. Carpentier, fort adroitement secondés par Mlles Diane Hamond, Anie Perrey et M. Orsy.

.1..

Le nouveau débutant aux « Vendredis de Femina », l'éminent peintre Antonio de La Gandara, a remporté hier un grand succès en parlant de « l'Art du portrait ». Dans un concert qui suivit, on applaudit M. Paul Franz, de l'Opéra Mlle Geniat, de la Comédie-Française, la pianiste Jeanne Mortier, MM. Emile Albert, René Rocher, etc. Vendredi prochain, M. François de Nion parlera des « Trianons ». Des scènes curieusement reconstituées seront jouées par d'éminents artistes de la Comédie-Française, etc. Dans la soirée d'hier est arrivée à la Comédie-Royale, pour Mme Colette Willy, une magnifique gerbe de fleurs, avec cette originale adresse

Madame,

Dans ce coquet théâtre où Alice Bonheur et Galipaux invitent déjà, de tout l'attrait de leur talent, les boulevardiers comme le grand public à venir passer des heures charmantes, vous apportez encore, dans En camarades, une note exquise de séduction et de fine ironie. Gràce à vous, l'affiche de la Comédie-Royale se complète si heureusement que Tout-Paris va défiler rue Caumartin, la chose est sûre. Et nous autres habitues, nous allons retrouver là, au cours des représentations qui vont suivre, tous nos amis, toutes,nos relations. Ce sera charmant. UN groupe d'habitués DE LA Comédib-Royale,

Il a été oublié jeudi, dans un taxi-auto, un manuscrit au nom de B. Reynold on est prié de bien vouloir le rapporter à l'auteur, rue Turgot, 9, contre récompense.

M. Mévisto est fêté, chaque soir, par le public, au théâtre Mévisto, dans le drame émouvant de M. d'Aurenche,fe Réprouvé. Son jeu,saisissant de vérité et d'émotion, produit une impression profonde et les spectateurs lui savent gré, par surcroît, de la mise en scène si pittoresque qu'il a conçue et réalisée. Matinée, cet après-midi, à deux heures.

La semaine au Trianon-Lyrique

Lundi, 8 heures, Don Juan; mardi, 8 h. 1/2, Boccàce mercredi, 8 h. 1/2, François les BasBleus jeudi, 8 h, 1/2, le Domino noir; vendredi, h. 1/4, le Chalet, le Barbier de Séville samedi, 8 heures, Guillaume Tell; dimanche 14, matinée à 2 heures, Don Juan; soirée, 8 h. 1/2, les Mousquetaires au couvent lundi 15, 8 h. i/2, Boccace.

-»~

Hommage à Reyer.

Rappelons que la matinée donnée par le théâtre Michel, au bénéfice des sinistrés d'I-

talie, aura lieu mardi prochain, à quatre heures.

Cette matinée, consacrée à la mémoire d'Ernest Reyer, est placée sous le patronage de MM. J. Massenet, Gabriel Fauré, Claude Debussy, Xavier Leroux, Camille Erlanger. Elle débutera par une causerie de M. Jean Aicard, qui fut un des amis les plus chers du maître disparu.

Le programme de la séance est le suivant: 1. Air de Margyane (la Statue) Mlle Jane Hatto, de l'Opéra 2, air de la Magdeleine au désert Mme Héglon, de l'Opéra 3, air du Grand Prêtre (Sigurd) M. Danges, de l'Opéra; 4, air de Brunehilde (.S'~rc~ Mite Chenal, de l'OpéraComique 5, air de Sigurd M. Mural ore, de l'Opéra; 6, air d'Uta (Sigurd) Mme Héglon,; 7, air des Colombes (Salammbô) Mlle Jane Hatto 8, duo de Brunehilde et de Gunther Mlle Chenal et M. Muratore.

Le programme, dessiné spécialement par Cappiello, sera ..vendu par nos plus jolies artistes au bénéiiee des sinistrés. Le prix des. places a été ainsi fixé loges d'orchestre, 15 francs la place; fauteuils d'orchestre et loges de balcon, 10 t'r. la place; fauteuils d'orchestre (2° série ) et fauteuils de balcon 1er rang, 8 fr. fauteuils de balcon, 2" rang, 6 francs.

Location sans augmentation de prix, 40, rue des Mathurins. ̃•̃̃'

L'Africaine sera interprétée cet aprèsrinidi, au Jardin d'acclimatation, par MM. Amoretti, Bourgey, Durand, Louyrette, Mmes Lyvenat, Vergonnet-lMinvielle et Dupont. Les ballets ont été réglés par Mme Etrel.

Rideau à deux heures.

De Nice:

La création de Quo vadis ? à l'Opéra de Nice s'annonce comme un grand succès..Les répétitions sont conduites par l'excellent directeur, M. Villefranck, avec les auteurs, MM. Cain et Nouguès, qui se montrent très satisfaits des derniers ensembles. L'interprétation a été confiée au ténor Clément, à Mines Wyns, Grenville, Degeorgis, MM. Seveilhac, Rothier et Bouxman. La première est fixée à mercredi prochain 10 février. Elle est attendue avec la plus vive impatience par toutes les notabilités artistiques et mondaines de la Côte d'Azur, si nombreuses en ce moment. L'empressement est tel que la salle est louée pour les trois premières représentations. Les auteurs et le directeur comptent sur un suc-. cès considérable. C'est là un espoir que justifie l'impression laissée par les dernières répétitions. Six décors ont été brossés par MM> Paquereau et Bosio. Ils sont merveilleux.

Serge Basset.

SPECTAC,LES & CONCERTS Aujourd'hui

Matinées, avec les spectacles du soir, aux Folies-Bergère (2 h. 1/4), àl'Olympia (2k. 1/2), à la Scala (2 h.), au Moulin-Rouge (2h. 1/2), à l'Apollo (2 h. 1/2), à Parisiana (2 h.), à la Cigale (2 h.), à la Gaîté-Rochechouart (2 h.), auNouveau-Cirque (2 h. 1/2), au Cirque Médrano (2 h. 1/2) et à Barrasford's Alhambra (2 h.).

De 4 à 6 heures, « Five o'clock artistique », au 1er étage du Café Américain, 4, boulevard des Capucines. Entrée par l'escalier de marbre. Ce soir

Aux Folies-Bergère, à 8 h. 3/4 précises, la Revue des Folies-Bergère, revue franco-anglaise de bi. P.-L. Fiers 22 tableaux, 800 costumes (miss Campton, Marthe Lenclud, Clara Faurens, Claudius, Pougaud, Maurel,Morton et. Marie Marville). (La Première Entente cordiale. Les Châteaux de la Loire). A l'Olympia, à 8 h. 1/2, Une heure de -rire! par Baron,, Rebla, Merrills. et Berzac; la troupe impériale de Chine Tankwaï 1909! Des Femmes. rien que des femmes. féerierevue à grand spectacle avec Mmes Dancrey, Allems, Foscolo, Palerme, Barkis, Borellya, etFootitt; Trianon-Ballet (Mlle Lucy Relly, danseuse étoile). <

A la Scala, à 8 h. 1/2, Béguin de Roi, opérette (Polin, Sulbac, Max More], Rouvières, Fréjol, Lejal, Bruel, Anna Thibaud, Lucy Mûrger, J. Bernai, L. Darleu, Lilia Declos, etc.).

Au Moulin-Rouge, En l'air, messieurs revue en 3 actes et 20 tableaux, de MM. H. Moreau et Ch. Quinel (MM. Dambrine, Goujèt, Cromelink, Liesse, Mmes Lebergy, A. Guerra, A. Gillet, L. d'Alba, Ellynett, et les douze Manchester's Babies).

A l'Apollo, l'Hostellerie de la belle Anita, mimodrame (Yetta Rianza). MM. Maurice del Prat et Dubois. Mlle Luxeuil, la mystérieuse Bl. de Paunac et 15 attractions. Au Nouveau-Cirque, le Plus beau Hussard de France, opérette acrobatique, équestre et nautique. Attractions sensationnelles. A la «Lune Rousse», 36, boulevard de Clichy (téléph. 587.48) (direction BonnaudBlès), à 9 h. 1/2 D. Bonnaud Numa Blés, Baltha, P. Weil, Charton, A. Stanislas, dans leurs œuvres. L'Epopée, de Caran d'Ache, présentée par D. Bonnaud. Ici l'on lance, revue en un acte, jouée par Lucy Pezet, G. Charton, A. Lauff, E Deary, Numa Blés, etc. Salle Charras, 9 heures, «Cinéma d'art'» l'Empreinte, Visions d'Orient (couleurs); Danses grecques, Voyages, Scènes comiques.etc. Matinées, jeudi, dimanche et fêtes, à 2 h. 1/2.

Claudius paraîtra pour la première fois en matinée aux Folies-Bergère, cet après-midi. Sa présence va encore augmenter l'attrait de la Revue des Folies-Bergère- pour les famines, car nul mieux que lui n excelle dans l'art d'amuser les petits comme les grands. Il y aura foule tantôt pour acclamer Claudius et ses amusants camarades miss Campton, Marthe Lenclud, Clara Faurens, Pougaud, Maurel,. Morton. et Marie Marville.

Cela devait arriver.

Le nom de Mürger, la charmante Lucy de la Scala, vient d'inspirer un disciple de Henri qui a pastiché pour l'étoile de Béguin de Rui la fameuse chanson de la Vie de bohème. Voici cet aimable et laudatif couplet: A Lucy Mùrgcr

Hier, en voyant une hirondelle

Qui nous ramenait le printemps,

Je me suis rappelé la belle

Qui nous quitta depuis longtemps,

Et durant toute la soirée

A la Scala, mes bis », mes « ter »

].' Saluaient l'artiste adorée

Des spectateurs Lucy Miirger.

UN étudiant.

Ajoutons que la vogue de l'amusante pièce de MM. de Marsan et L. Nunès, Béguin de Roi, grandit tous les jours, grâce à l'excellente troupe qui entoure l'étoile Lucy Mùrger et qui compte Sulbac, Max-Morel, Rouviôres, plus tout un lot de gentilles recrues parmi lesquelles la séduisante miss Gaby Trilby dont la plastique irréprochable est complétée par un très gracieux talent.

..̃!̃

Ce qui justifie l'éclatant succès qu'obtient en ce moment l'Apollo, c'est l'attrayant éclectisme de son merveilleux programme. Il faut voir la séduisante ballerine Yetta Rianza dans l'Hostellerie de la BeUe-Anita, le curieux mimodrame dans lequel triomphe également la fougue des deux célèbres escrimeurs, MM. Dubois et Morris del Prat qui se livrent à la dague et à l'ôpée un angoissant combat. Quinze attractions sensationnelles, parmi lesquelles il convient de citer les extrabrdinaires expériences de transmission de pensée do: Mme Blanche de Paunac, la mystérieuse voyante, complètent cet intéressant spectacle. iFursy nous prie de dire qu'il chante tous les soirs à la Boite. En différents endroits, en

!teffet, on a fait courir le bruit contraire, et cela peut lui porter le plus grand préjudice. Il chante donc tous les soirs, et ses improvisations ont même un très gros succès auprès du public, qui applaudit également beaucoup Lyse Berty dans Alla! Je cause. la triomphante revue.

La première matinée de la revue à la GaîtéRochechouart.

On sait que chaque année on attend avec, impatience les premières matinées de la revue que donne la Gaité-Rochechouart. Aujourd'hui, à deux heures et demie, Et Alors?. la spirituelle revue de MM. Michel Carré et Maurice de Marsan, sera donnée pour la première fois de la saison avec la même interprétation que" le soir. C'est dire qu'il est prudent, pour ceux qui voudront applaudir le remarquable spectacle de la Gaité-Rochechouart, d'arriver de bonne heure.

Le cinématographe, qui est désormais entré dans les mœurs, arrive à des résultats insoupçonnés lorsqu'il s'élève aux conceptions artistiques du « Film d'Art ».Ses productions, si joliment mises en valeur à la salle Charras, accompagnent parfaitement les merveilleuses «Visions d'Orient n,en couleurs,toutes ensoleillées, de Gervais-Courtellemont. Aussi comprend-on le succès remporté par cette salle coquette, qui est définitivement adoptée, en matinée et en soirée, par les familles curieuses de sensations vraiment artistiques.

COURRIER MUSICAL.

Aujourd'hui

Concert du Conservatoire, à 2 heures; concerts Colonne (théâtre du Châtelet) 2 h, 1/2 concerts Lamoureux (salle Gaveau),3 heures. (Voir au programme.)

Matinées populaires et musicales (fondation Danbé), direction Reynaldo Hahn et J. Jemain. Théâtre de l'Ambigu, mercredi 10 février, à 4 h. 1/4

Quatuor àcordGs(soJmajeurj{Haydn):le quatuor Soudant.– Pièce symphoriique pour harpe à pédales (H. Renié):MM.H.Renié.-rTrois mélodies(Théodore Dubois) Mme Durand-Texte, .accompagnée par l'auteur. Quintette pour piano, hautbois, violon, alto et violoncelle (Théodore Dubois) Mme Roger-Miclos, MM. Bleuzet, Soudant, Migard et Bedetti. Aubade printanière, pour •fiarpe (Théodore Dubois) Mlle H. Renié. a), Etude do concert en mi majeur (dédiée à Mme Roger-Miclos) b) les Abeilles (Théodore Dubois) Mme Roger-Miclos. Xavière, entr'acte Rigaudon, transcription pour quatuor à cordes [1" audition) (Théodore Dubois) le quatuor Soudant. Deux pièces en forme canonique pour hautbois, violoncelle et piano (Théodore Dubois) MM. Bleuzet, J. Bedetti et l'autour. a) Ariette variée (Haydn) b) Polonaise (mi bémol) (Chopin) Mme Roger-Miclos).

a) lrop tand 1°° audition; b) Ce qvi drere (Theo-

a) Trop tard, ï" audition 6) Ce qui dure (Théo-

dore Dubois): Mme Durand-Texte et l'auteur; c) duo de Xavière (2e acte) (Théodore Dubois) Mme Durand-Texte et M. X. Final (X.) le quatuor Soudant.

Second et dernier Concert de Bronislaw Huberman.

Samedi. 13 février, à deux heures et demie, au Châtelet, le célèbre violoniste Bronislaw Huberman donnera son dernier concert avec le concours de l'orchestre Colonne, sous la direction de M. Edouard Colonne. Au programme

Les Noces de Figaro, ouverture (Mozart). Concerto pour le violon, avec orchestre (Mendelssohn;. Symphonie espagnole, pour le violon avec orchestre (Edouard Lalo). Faust, fantaisie, avec orchestre (Gounod-Wieniawski). Billets Châtelet MM. Durand et fils, 4, place de la Madeleine Gr'us et Cie, 116, bou'levard Haussmann Max Eschig, 13, rue Laffitte; « Orphée », 114, boulevard SaintGermain.

Le célèbre quatuor Rose de Vienne donnera son second et dernier concert à la Société philharmonique, 45, rue La Boétie, le mardi 9 février, à neuf heures du soir. Au programme Quatuor on la mineur (Schubert), Quatuor en ut majeur (Mozart), Quatuor en si bémol majeur '(Beethoven). Cet illustre quatuor, le plus parfait qu'on puisse entendre, retrouvera certainement mardi l'accueil triomphal que lui fit à sa dernière séance le public éminemment musicien qui était venu l'entendre. Billets chez z Durand et à la salle Gaveau.

La parfaite cantatrice Mme Jacques Isnardon se fera entendre ce soir, aux Concerts classiques de Marseille,dans Alcesle de Gluck, Nuages d'Alexandre Georges et l'Enfant prodigue de Debussy, et ce sera un véritable régal artistique pour les dilettanti marseillais. Du reste, Mme Jacques Isnardon, qui est la digne émule de l'éminent professeur du Conservatoire, son mari, et qui donnait trop peu l'occasion de se faire applaudir en public, semble, heureusement, consentir à se produire plus fréquemment.

Elle vient de se faire acclamer récemment à la Salle Erard pour l'audition annuelle de ses élèves et de ceux de son mari dans une scène de la Tosca M. Vigneau, de l'OpéraComique, lui donnait la réplique. Et l'on sait que Mme J. Isnardon fut une Salomé remarquable.

sj f. Alfred Delilia.

PETITES NOUVELLES

Parisiana. on demande des danseuses. S'adresser lundi 8 février, de deux à cinq heures, à M. Théophane, administrateur.

LES GRANDES VENTES

LA BIBLIOTHÈQUE BÉL1NÂG

(Quatrième journée)

C'était hier la dernière journée de la première vente de la bibliothèque Bélinac, et c'est dans cette vacation que se trouvait un très lourd morceau, mais un morceau vraiment très intéressant, le Molière, de Leman et Mclav, publié par Testard. M. Béllnac avait fait de son exemplaire, un exemplaire unique en cinquante volumes, contenant 880 dessins originaux et 2,870 gravures en divers états. Les enchères n'ont pas donné pour ce magnifique ensemble ce qu'on en pouvait espérer, tout en restant très loin du prix que M. Bélinac avait certainement payé cet exemplaire unique. Le Molière a été adjugé 10,000 francs.

Voici les autres prix intéressants de la vacation.

252. L. Legrand :le Livre d'heures (reliure de Lortie', 780 francs n° 253, M. Leloir Une Femme de qualité au siècle passé (reliure de Ch. Meunier!, 1,500 francs n" 255 J. Lemaitre, Myrrha', exemplaire unique (reliure de Chambollc-Dùru;, 1,150 francs; n° 261, P. Loti Japoneries d'<tt<<o)Kii.e 26 aquarelles de Dillon (reliure de René Kielïer), 230 francs n° 266,,P. Louys Aphrodite dessins originaux de Zier (reliure de Chambollc-Duru^, -4,500 francs; n°267, P. Louys Ariane, exemplaire unique 10 aquarelles originales de Rochegrosse (reliure de Ch. Meunier) et n" 268, P. Louys la Maison sur le Nil 10 aquarelles originales de Paul Gervais {reliure de Ch. Meunier; 4,305 francs n° 269, P. Louys les Chansons de Bilitis (reliure de Carayonî-, 405 francs; 273, Maeterlinck Monna Vanna (reliure de Carayonï, 509 francs n" 275, A. Mangin les Jardins (1867) (reliure de Chambolle-Duru), 310 francs; n" 276, Marbot Ans-* terlilz (reliure de Carayon), 410 francs; ? 278, Roger Man: Lcc LoŸa h'tcller·, 105 fr.; n° 283, Camille Mauclair le Poison des Pierreries, exemplaire unique avec les aquarelles de Rochegrosse. (reliure de .Carayon}, 2,700 fr. n°2S5, Maupassant Houle de Suif (reliure de Ch. Meunier), 475 fr. 286, Maupassant Dix contes choisis, publiés par les bibliophiles contemporains (reliure de Marius Michel), 780 fr. n°290, Maupassant Imprudence, exemplaire unique avec les aquarelles d'IIenriot (reliure do Giizin;, 1.020 fr.; n" 294, Maupassant la Maison Tellier, 24 aquarelles originales de Vidal (reliure- de Grueli, 2.200 fr.; n- WtV Maupassant: Une partie

de campagne. 43 aquarelles de Léon Lobègne, (reliure de Chambolle Duru\ 450 francs. 302, H. Meilhac Contes parisiens (reliure de Noulhac}, 510 fr. 303, Catulle Mendès l'Evangile de l'enfance (reliure de Ch. Meunier), 1,040 fr, n° 306, Mérimée -.Carmen (reliure par Chambolle-Duru), 395 fi' n° 308. Mérimée Chronique du règne de Charles IX reliure de Ch. Mennier), 1.000 fr.; n° 309, Mérimée Chroniqw du règne de Charles IX, édition Testard (reliure par Gruel), 840 fr. n° 311, Mérimée Colomba 63 compositions originales de Daniel Vierge, exemplaire sur satin (reliure par Mercier), 2,720 francs n" 312, même ouvrage, exemplaire sur Japon (reliure do Ch. Meunier), 555 fr. n° 315. Mfkhaël Halyarlès (reliure de Gruel), 1,099 fr. n° 31S, Mirbéau le Journal d'une femme de chambre, 33 aquarelles originales de Pierre Vida) (reliure de René Kieffer), 700 francs. 319, Mistral iiirrille, avec un sonnet autographe du poète (reliure df Ch. Meunier), 1,840 fr.;322, le Molière de chez Jouaust,avec 391 pièces ajoutées (reliure de David), 495 fr.; n° 325. Henry Monnier ̃.̃les Bas-fonds de la société, avec 121 aquarelles et dessins de Rebaudi dans les marges (reliure de Mercier). 855 fr.; n° 353, Musset (Euvres (reliure de Dupré). suites des gravures et d'aquarelles, 2,910 fr. n° 363, Musset Rolla, exemplaire unique avec les originaux de Georges Desvallières (reliure de Carayon), 3,020 francs n° 370, Ch. Nodier Inès de las Sierras, 16 aquarelles de Paul Avril (reliure de M. Lortic). 1,030 francs; n° 372, Nodier la Légende de Sœur Bèatrix, 58 dessins originaux en couleurs de H. Caruelet (reliure de Chambolle-Duru). l,235francs. Cette première vente a donné un chiffre total de 266,192 francs.

La seconde vente durera du 16 au 20 février, et sera dirigée, comme la première, par Me André Desvouges, assisté de l'expert Duval. **#

A la salle 6, Mc Lair-Dubreuil, assisté de M. Georges Petit, expert, vendait quelques tableaux, aquarelles et dessins. Voici quelques prix intéressants

Harpignies le Vieux chemin, petit tableau, 1,900 fr.; Lagrenée le Chant, 1,225 fr.; Baron Don Quichotte et Dulcinée, 620 fr.; Bonnat les Petits Italiens, 11,200 francs.

La vente a produit 22,880 francs.

Valemont.

lia Vie Sportive

TIR

Au Cercle Volney

Les membres de la Société de tir du Cercle artistique et littéraire, réunis au stand du cercle, ont disputé des poules au pistolet de combat, qui ont donné les résultats suivants: Première poule 1, M. de Porceval 2, M. Guiard. Deuxième poule: 1, M. Guiard; 2, M. le marquis de Lareinty.

Troisième poule 1, M. le marquis de Lareinty; 2, M. Marais.

Quatrième poule 1, M. Guiard 2, M. Marais. Parmi les marksmen, citons encore MM. Sangnier, Rabel, Dupont, Meuget, etc. Paul Manoury.

Tir aux pigeons de Monte-Carlo

(Par dépêche.)

Deuxième journée du prix des Clématites (handicap), 122 tireurs. MM. Passerat, à 22 mètres et Giussani, à 26 mètres 1/4, tuant 13 sur 13, partagent les deux premières places M. Jean Dreyfus, à 27 mètres et M. le comte de Gramedo à 20 mètres, tuant 12 sur 13, partagent les troisième et quatrième places.

Lundi, 8 février, à onze heures, Grand Prix du Casino (distance fixe), 20,000 francs et un objet d'art.

AUTOMOBILISME

On ne sera pas surpris d'apprendre que les constructeurs d'automobiles sont une fois de plus victimes do vexations administratives. Voici alors qu'on autorise les chevaux à remplir les rues de leurs abominables crottins les automobiles, elles, n'ont pas le droit de fumer. Au moindre nuage bleu qui flotte à leur arrière un agent se précipite et dresse une contravention pour excès de fumée ». Qu'est-ce que c'est qu'un excès de fumée ? I? Bien malin qui le dira. Il dépend en vérité de la bonne humeur des agents de l'autorité. Quoi qu'il en soit -la loi est la loi et respectueusement les constructeurs font les plus louables efforts pour que leurs moteurs ne fument pas; efforts souvent inutiles, car la négligence d'un, mécanicien a bientôt fait de rendre fumeuse la moins fumeuse des automobiles. Parmi les soins qu'il convient que les constructeurs donnent à leurs moteurs pour qu'ils ne fument point excessivement, il y a la mise au point. Cette mise au point se fait au cours d'essais poursuivis avant que la voiture soit livrée au client; et il est de toute évidence que ces essais ne peuvent avoir lieu que sur la route; mais un moteur qui n'a pas travaillé doit être abondamment huilé, graissé. Cette nécessité a sa conséquence il fume puissamment. Et alors intervient l'agent qui se manifeste par une contravention pour excès de fumée. Jusqu'ici l'autorité avait fort intelligemment laissé tranquilles les constructeurs au cours de ces essais on les laissait tranquilles dans le voisinage un voisinage assez éloigné même des usines mais les temps s sont changés et les contraventions pleuvent si drues sur les constructeurs que c'en est pour eux une véritable calamité.

Les usiniers automobiles de Suresnes, Puteaux, Courbevoie, Ville-d'Avray, Billancourt sont "dans la désolation, à tel point qu'ils se sont réunis, pour protester contre des vexations et des poursuites coûteuses et exaspérantes.

Ils vont d'ailleurs saisir les députés de la question et demander la paix ou un terrain public d'essais où leurs voitures pourront fumer à leur aise.

Le circuit de Boulognc-sur-Mcr est défini-! tivement adopté pour la Coupe des voiturettes, qui sera disputée pour la cinquième fois le 20 juin prochain.

S. M. le roi des Belges vient d'accorder son patronage au sixième Salon d'Anvers (exposition internationale de l'Automobile et des Sports) qui se tiendra du 8 au 23 mai 1909 dans le vélodrome du sjid, transformé pour la circonstanceen Palais des sports. Au programme de l'Exposition figurent des essais de moteurs, des courses d'automobiles aux environs d'Anvers, des régates de yachts à voiles sur l'Escaut, des expériences d'aviation à la plaine de manœuvres.

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Renault présente au public, en 1909, les modèles suivants qui sont en vente a la maison Outlïemn-Chalandre (Gaétan de Ksyff directeur'1, 4. rue do Chartres, à Neùilly (porto Maillot) 8, 9 et 10/14 chevaux, 2rcyiindres, 10/14, 12/16, 14/20, 20/30, 35/ 45-ehevaux, 4-cylindres, 50-60 chevaux, 6-cylindres.

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Au 21 des Champs-Elysées se trouve le luxueux hall d'exposition de la Société Lorraine-Dietrich.

Tous les modèles des célèbres ateliers de Lunéville-Argenteuil y sont représentés et peuvent être essayes.

AVIATION

A Pau. A Berlin.

L'accident d'avant-hier survenu au gouvernail de l'aéroplane de W, Wright a pu être réparé dans la matinée d'hier, et à trois heures et demie de l'après-midi, par une température printanière, l'aviateur a pu s'envoler pendant près de dix minutes, disparaissant aux yeux des spectateurs.

A quatre heures quarante, W. Wrigt est repurti avec M. Tissandier et pendant plus d'une demi-heure, l'aéroplane a décrit les courbes les plus fantaisistes avec une extraordinaire aisance.

M. Zippel a reçu hier à Tempelhof, la visite du comte de Moltke, chef du grand étatmajor, accompagné du général baron de Lyncker, commandant en chef les troupes du train des équipages, puis celle du professeur Flamms, de l'Université technique et de nombreux étudiants. Il n'a pu entreprendre, à cause du temps, aucun vol devant ces visiteurs qui se sont contentés d'examiner longuement l'aéroplane.

Le camp de Châlons devient un aérodrome étonamment courn, si on peut dire. M. René Demanest, un nouvel aviateur qui doit du reste participer au Grand Prix de Monaco, est arrivé au camp de Châlons. Son monoplan l'a rejoint par la route sur Un camion. A Bouy, un hangar a été construit pour l'appareil. M. Demanest commencera incessamment ses expériences.

Henri Farman fait actuellement établir un atelier de construction auprès de seS hangars.

L'aviateur Legagneux, qui doit piloter en Autriche le triplan d'Henri Farman, est arrivé lui aussi à Bouy.

Le dernier dîner de l'Aéro»Club de France à l'Automobile-Club était présidé par la comte Henri de La Vaulx, qui avait à ses côtés

MM. de Castillon de Saint-Victor, Henri Julliot, Alfred Leblanc, René et Pierre Gasnier, Victor Tatin, Maurice Mallet, E. Blau, B. Bossuet, commandant Cordièr, G. Dickin, capitaine Ferber, A. Fordyce, Le Secq des Tournélles, Geor- ges et André Le Brun, Antonino Mélandri, M. Monin, Rupier. P. Regnard, Suzor, '\Veissmann'. Ernest et Paul Zens, Paul Delapôrte, G. Blan*chet, Jean de Villethiou, Pierron, docteur ,Chaiv teaud, etc.

Le Conseil d'administration de l'Aéro-Club de France a donné son patronage à une série de conférences que fera le comteHenri de La Vaulx, sous le titre De Montgolfter aux frères Wright. '1

Elles seront faites aux dates suivantes 10 février, Orléans, à l'occasion de la fondation de l'Aéro-Club du Centre; 13février,àLyorl (théâtre des Oélestins) 16 février, à Besançon (Grand Théâtre); 31 février, à Sedan, à' l'oc- casion de la fondation de l'Aéro-Club des Ardonnes.

Le Conseil municipal de Paris a accordé à la Ligue nationale aérienne un prix de 15,000 francs destiné à une épreuve d'aviation qui doit être courue cette année dans le département de la Seine.

Quelques jours après, le Conseil général de la Seine votait également une subvention de 5,000 francs avec la même affectation. Le Comité technique de la Ligue a décida' que cette épreuve consisterait en. une. coursa de 10 kilomètres en aéroplane. Cette course aura lieu soit au champ do manœuvres d'Issy-les-Moulineaux, soit au polygone dé Vincenncs:

Les concurrents devront franchir les 10 kilomètres en moins de quinze minutes pourquoi cette clause? et sans toucher terre. Ils partiront à tour de rôle et auront le droit d'occuper le terrain pendant la. dures de trente minutes.

Les temps seront mesurés à partir d'une ligne départ tracée à l'avance et qui devra être franchie en plein vol.

Les prix seront répartis comme il suit 1" prix 10,000 francs 2' pris 5,000 francs prix 3,500 francs 4* prix 1,500 francs.

RUGBY

Deux grands matches seront disputés aujourd'hui à Paris. Tous deux comptent pour le championnat de Paris au Pare des Princes, le Stade Français combattra le Cercle Amical; à Bagatelle, le Racing-Club de Francs matchera le Sporting-Club Universitaire da~France.

VÉLOCIPÈDE

Deux intéressantes épreuves seront courues aujourd'hui au vélodrome d'Hiver dans l'une, Berthet, Mac Farland et Seigneur se mesureront sur 50 kilomètres, dans l'autre, Gombault, Léonard, Bardonneau et Schwob s'aligneront sur 40 kilomètres.

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'Programme des Théâtres

MATINÉES

FRANÇAIS (Tél. 102.23). 1 h. 1/2. Le Foyer. /VPERA-COMIQUE (Tél. 105.76). 2 h. 0/0. \J Orph'éj^ rrHEATRE LYRIQUE MUNICIPAL (GAITE) I ̃ (Tél. 129.09). 2 h. 0/0. Cendrillon. rrRUNON-LYRIQUE. 2 h., 1/2. Guillaume

j' -Tell. ̃

T~HÈATRE.FEMINA (Tél. 728.68). Matinées de la jeunesse. A 3 heures « La Revue ». Fauteuils depuis 3 francs. (Métro Aima.) JARDIN D'ACCLIMATATION. 2 h. 0/0.J L'Africaine.

nnËON (2 h.). THÉÂTRE SARAH-BERNHARDT (2 h.),

U VAUDEVILLE (2 h. 1/2), VARIÉTÉS (2 h. 1/2), Renaissance (2 h.). Théâtre Réjane (2 h.) Théâtre DES NOUVEAUTÉS (2 h.), Théâtre DE LA PORTE St-Màrtin (2 h.), Théâtre Antoine ̃: -(2'li. 1 '4), Gymnase (2 h.), THÉATRE Michel >v 12 h. 1/2), Palais-Royal (2h.), Athénée (2 h.), ̃ Ambigu (2 h.1, Bouffes-Parisiens (2 h.), Grand̃ Guignol (.2 h. 1/2), FOLIES-DRAMATIQUES (2 h.), Théâtre Mévîsto (2 h.)» CLUNY (2 h.), DÉjazet (2 heures..)

Même spectacle que le soir.

r lies-Bergère (2 h. 1/4), OLYMPIA (2 h. 1/2), •Scalà (2 h.), MOULIN-RoUGE (2 h. 1/2), APOLLO (2 h.- 1/2), PARISIANA (2 h.), Cigale (2 h.), Gaité Rocbechouart (2 h.), BARRASFORD'S -Aluambra" -2 h.), NOUVEAU-CIRQUE (2 h. 1/2), i. Cirque- MEDRANO (2 h. 1/2), Hagensbeck. (Cirqjje DE PARIS) (2 h. 1/2).

'̃- 'i. Même spectacle que le soir. Concerts et Auditions symphoniques CONSERVATOIRE (2 heures). Ouverture de la Grotte de Fingal (MENDELSsoHn). Symphonie en ré (Beethoven). Concerts.tùck pour harpe (M. G. Pierxé) Mlle Henriette Renié. Siegfriéd-Idyll (R. Wagner). iîJJ* Psaume (Liszt) soliste, M. Dubois, de l'Opéra.

Le 'concert sera dirigé par M. André Messager. CONCERTS-COLONNE (THÉATRE DU CHATELET). {/̃̃ ̃- ,-̃ (2 h. 1/2.) Le Songe d'une Nuit d'été, ouverture (MendelsSQHNj; Concerto en la mineur, pour violon (J.-S. Bach) M.George Enesco.

L'Or du Rhin, 1" scène du Ie* acte (RICHARD Wagner), traduction d'Alfred Ernst (troisième et dernière audition) Alberich, M. Huberdeau AV.oglindei fille du Rhin. Mme Mary Mayrand Welgunde, Mme Maud Herlenn; Flosshilde, Mme Hélène Mirey.

Manfred; poème dramatique de lord Byron, musique de R. SCHUMANN, adaptation nouvelle de M: Emile Moreau (deuxième et dernière audition).: Manfred, M.-Mounet-Sully, de la Comé-.die-Française Un génie, un chasseur de chamois,,Arimane, l'abbé de Saint-Maurice, M. Paul Moun&t de la Comédie-Française; La fée des Alpes, Astarté, Mlle Renée du Minil, de la Coni«die-Française. Personnages chantants Le Génie des eaux, Mme Odette Le Roy le Génie de l'air, Mme Hélène Mirey; le. Génie du feu, M. Shell le Génie de la terre, M. Huberdeau; Quatre esprits MM. Huberdeau, Daru, Eyraud, Langlois. Première partie I. Ouverture II. Chant des Génies, quatuor vocal III, Apparition du Génie de l'Air; IV. Incantation, quatuor dé. basses V. Entr'acte VI. Apparition de la Fée, des Alpes VII. Ranz des Vaches, solo de cor'anglais, par M. Gaudard.– Deuxième partie: yill. Hymne des. Génies d'Arimane, chœur; IX.

«è •• 'i » ̃•-

MARCHES FINMCfERS Mémento*. A Paris, la tendance est ferme. Marché soutenu à Londres, ferme à Berlin. ` Paris, 6 février. V-sïl-.y- a. -longtemps que nous n'avions eu à enregistrer une pareille continuité de bonnes dispositions. L'amélioration qui ̃ s'est pro-.i I duïtè:àu: début de la semaine et qui a eu pour mbVifs principaux les indications très favorables fournies par la liquidation de fin de mois et la détente survenue dans la situation extérieure," n'a pas cessé de s'accentuer jus- qu'a ce jour. La séance de samedi qui aurait j pli donner lieu à des réalisations de bénéfi- ces,. puisqu'elle terminait une semaine de hausse et que bien des titres avaient inscrit une plus-value appréciable, a enregisté, au contraire, des avances nouvelles et l'impression qui se dégage est des plus confiantes. -'•Notas n'avons pas besoin d'insister beaucoup sur ce fait, car nous n'avons cessé de dire que la réserve dans laquelle se tenait obstinément notre marché était des moins justifiées et nous étions persuadés que l'action bienfaisante du comptant ne manquerait pas tôt- ou tard de se produire. C'est, en eiïet, ce. qui est advenu au lendemain des grandes opérations financières qui ont mar- jque le mois do janvier. L'argent, qui avait été' immobilisé en vue de ces souscriptions, vient maintenant s'employer à la Bourse et la ^spéculation, satisfaite de voir se mani- fester une activité qui a fait si longtemps défaut à la place, s'est décidée à s'occuper. 11 est difficile de pronostiquer les chances de durée d'un mouvement de hausse, mais si l'on' tient compte des nombreux éléments de reprise, dont dispose en ce moment notre marché,. on doit reconnaître que la situation a rarement été aussi propice à une campagne d'affaires.

Notre 3'OJO termine à 97 12.

UExlérieure' espagnote s'inscrit à 97 10 le Portugais 3 0/0, à 5810; le Serbe A 0/0, à 77:90 le Turc unifié, «à 95 17. Parmi les fonds russes, le 4 0/0 conso- j lidè clôture à 84 30 contre 84 05; le 4 0/0 4901 à 82 90; le 3 0/0 or 1894, à 69 90 co'itre'69:75; le 3 0/0 or 1896 à 68 10 contre 67 89; le 5 0/0 1906 à 99 75 contre 99 50; le 4 7/2 0/0 1909, à 90' 70. contre 90 55. Les Lois 1888 de l'Etat indépendant du Congo sont à &3 50.

Dans le groupe des grands établissements dé, crédit, la Banque de Paris s'échange à 1,575; le Crédit lyonnais, à 1,218; le Crédit foncier à 727,50, le Comptoir d'escompte à 704; la^ .'Société marseillaise, à 835; la Société générate, 669 la Banque française, à 240; le Crédit mobilier, à 115 la Banque de f Union parisienne, à 750 contre 738.

'.PaVmi.les valeurs industrielles, la Thomson est traiiéë à 741 les Etablissements OrosdiBack à 212.

'Jj.'Omnium lyonnais progresse de 148 à 165. Les cjiemins français' sont calmes Lyon, 1,876; "Nord, 1,769; Orléans, 1,435; Ouest,

&£>̃'

Le .Métropolitain demeure inchangé à 507;- le -Nord-Sud;- s'avance à 310.

Parmi les valeurs d'électricité, l'action de la-Société d'électricité de Paris est à 413 l'obligation ~4 0/0, à' 482; V Eclairage électrique, à 257.

Dans le compartiment' des valeurs étrangères, la Banque d'Athènes est à 115; la Banque centrale mexicaine, à 402; la Land Bankof Egypt, à 193. V

Bio s'inscrit à 1,758 contre 1,740; la Central Mining, à 329 sans changement. Là Compagnie des Railways et d'Electricité cote 155; cette société a su grouper-dans son portefeuille de nombreuses actions de sociétés d'éleetricité et de transports. Toutes ces entreprises représentent des affaires importances dont,; les unes sont entrées dans'leur période productive et dont les autres voient s'ouvrir devant elles un avenir brillant. Parmi ces entreprises, on peut citer le MétrQPpJitain de Paris, les Nitrates Railways, les"Chemins de fer économiques du Nord, les Tram-wayç de LU^, les Tramwayi

Evocation d'Astarté. Troisième partie X. Scène finale, Mort de Manfred, Requiem, chœur. Orchestre et chœurs 250 exécutants sous la direction de M. Ed. Colonne^ fiONCERTS-LÂMOU.REUX (3 heures). |j (Salle Gavbau, 45, rue La Boétie). Ouverture cïEuryanle (Weber). La Foret (H. Roussel), symphonie en quatre parties, 1. Forêt d'hiver, II, Renouveau, III. Soir d'été (première audition), IV. Faunes et Dryades; Concerto pour deux violoncelles (Emm. Moor) I. Molto moderato, II. Intermezzo, III. Adagio, IV. Finale, M. et Mme Pablo-Casals (première audition aux Concerts Lamoureux). Souvenirs, poème pour orchestre (première audition aux Concerts Lamoureux), (Vincent d'Indy). La Walkyrie (Wagner), Adieu de Wotan et Incan- tation du feu M. L. Frœlich,

Concert sous la direction de M. Vincent d'Indy. SOIRÉE

OPERA (Tél. 231.33). Relâche.

U Lundi Le Crépuscule des Dieux.

FRANÇAIS (Tél. 102.23). 8 h. 1/4. Gringoire; la Parisienne l'Anglais tel qu'on le parle. Lundi Le Bon Roi Dagobarl.

OPSRÂ^COMIQUE (Tél. 416.55). 8 h. 0/0. Carmen.

Lundi Le Jongleur de Notre-Dame les Noces de Jeannette.

ODEON (Tél. 811.42). 8 h. 3/4. Les Grands. l) Demain, même spectacle.

THEATRE SARAH-BERNHARDT (Tél. 810.13). I 8 h. 1/2. Bohémos la Fille des Rabenstein.

VAUDEVILLE (Tél. 102.09). 9 h. 0/0. Le Lys. VARIETES (Tél. 410.50). 8 h. 1/4. Un Mari trop malin à 9 h. le Roi.

RENAISSANCE (Tél. 437.03 et 437.59). 9 h. 0/0. L'Oiseau blessé.

THEATRE REJANE (Tél. 599.71). 8 h. 1/2. I La Course du flambeau.

||îOUVEÂUTËs"TTéïri[02.51). 8 h. 3/4. II Une Grosse Affaire.

UORTE SAINT-MARTIN (Tél. 437.53). 8 h. 1/2. 1 La Femme X.

npHEATRE LYRIQUE MUNICIPAL (GAITE) 1 (T. 129.09). 8 li. 1/4. La Dame blanche. m'MNASE (Tél. 102.65). 8 h. 3/4. La Joie du Talion Mlle Josette, ma femme.

rglHEATRE ANTOINE (Tél. 436.33). 8 h. 3/4. Le Portefeuille; les Jumeaux de Brighton l'Auberge rouge.

nnHEATRK MICHEL, 38 et 40. rue des Mathurins 1 (Tél. 163.30). 9 li. 0/0. La Comparaison le Poulailler Feu la Mère de Madame. fTHATELET (Tél. 102.87). 8 h. 1/4. Les \j Aventures de Gavroche.

MALAIS ROYAL (Tél. 102.50). 8 h. 1/2. i L'Heure de la Bergère.

1 THENEE (Tél. 282.23). 8 h. 1/4. Gaby se A marie à 8 h. 3/4 Arsène Lupin.

A" MBIGU (Tél. 436.31). 8 h. 1/2. Le Tour du Monde d'un Gamin de Paris.

BÔUl?Fl3S^PÂlÛSÏENS~TTéL' 145.58). 8 h. 1/2. jtt Les Deux Loges 4 fois 7, 28.

I ITHEATRE DES ARTS (Tél. 586.03). 0 h. 0/0. 1 Relâche.

fiRAND-GUIGNOL (Tél. 22S.34J. 9 h. Un Concert chez les fous Gudule Chez Agatlie; Justice est faite le Puits n° 4.

flAPUCINÏÏS (Tél. 156.40). 9 h.0/0. La23-Z; \j, le Médecin du cœur 0 Gué! l'An neuf, rev. rflHEAf RE"MËVISTO'rfé"l7IÎ3.6pi!. 8 hTl^1 Liquidons Quand l'Amour s'amuse la Saison des poires; le Réprouvé.

FOLIES-DRAMATIQUES (Tél. 437.01). 8 h. 1/2.

F Véronique.

COMEDIE ROYALE. 25. r. Caumartin (Tél. 307.35). 1 C 9h. L'Edredon: Henriette, ou les avantages de lalectre; En camarades Turlututu chapeau.poilu. TRIANON-LYRIQUE. 8 h. 1/2. BoccaceT~ LUNY (Tél. 807.76). 8 h. 1/2. Moulard s'émancipe Plumard et Barnabé.

giEJAZET (Tél. 274.91). 8 h. 1/2. L'Enfant il do ma, soeur.

Bruxellois, la Société d'Electricité de Paris, de Jejimont. la Bruxelloise d^Electricité, Gaz et Electricité du Hainaut, Electricité du Pays de Liège, etc. Toutes ces filiales se développent progressivement. L'évaluation de leurs actions faisant partie du portefeuille des Railways et Electricité, a été. faite d'une façon très modérée. L'écart entre cette évaluation et la valeur en Bourse dés divers titres constitue une réserve qui, s'ajoutant aux autres réserves latentes de la société, équivaut au montant de son capital. Parmi les valeurs industrielles russes, la Briansk cote 272 la SosrUrwi.ee 1,470 les Naphtes de Bakou 836.

Les chemins espagnols restent sans grandes variations Saragosse,klS; Nord de V Espagne, 336; Andalous, 210.

Les obligations 5 0/0 du chemin de fer de Rosario à Puerto Belgrano se traitent à 465 50.

i *m

Bourses étrangères

Londres, 6 février, 2 h. 5. Marché soutenu. Consolidés fermes. Fonds étrangers généralement bi'en disposés encore, notamment les japonais et les ottomans. Valeurs cuprifères un peu mieux et plus calmes. Valeurs américaines irrégulières. Le Canadian Pacific, le Pennsvlvania et le Southern Pacifie sont fermes, mais l'Atchison, le Baltimore, le Reading, le Steel Common sont mous.

Berlin, 6 février, 3 h. 10. Bourse ferme. Fonds allemands et prussiens bien tenus. Fonds étrangers actifs. Groupe américain délaissé. Valeurs de banques soutenues; quelques bonnes demandes en Disconto et en Dresdner Bank. Valeurs industrielles et de charbonnages calmes, sauf la Bochumer qui a été recherchée.

Vienne, 6 février 3 h. 15. Marché ferme. Fonds austro-hongrois bien tenus. Mobilier et Foncier demandés; Laenderbank calme. Chemins autrichiens hésitants; Alpines en avance Tabacs ottomans recherchés et en plus-value.

Bruxelles, 6 février, 2 h. 45. Malgré le peu d'animation du marché, les cours se sont maintenus. Le Rio est meilleur à 1,759 contre 1,750 hier. Valeurs sidérurgiques et de charbonnages fermes.

Rome, 6 février, 4 h. 15. La séance s'est poursuivie dans de bonnes conditions. Madrid, 6 février, 4 h. 30. Bourse très ferme. Le change se négocie à 11 35.

iïïFO wriofls FiwciÈHES

LES CHEMINS DE FER ALLEMANDS EN DÉCEMBRE. Pendant le mois de décembre .dernier, les re- cettes provenant des voyageurs ont été sur les chemins de fer allemands, de 50,553,611 marks, en augmentation de 677,085 marks sur celles du mois correspondant de l'année précédente les recettes provenant du trafic des marchandises se sont élevées à 120,316,233 marks, en diminution de 5,346.373 marks sur celles de décembre 1907, bien que, cette année, le mois ait comporté un dimanche de moins que l'an passé, e,t les re- cettes totales (y compris les recettes diverses) ont été de 183,418,865 marks, en diminution de 6,333,294 marks sur celles du même mois de l'an

passé.

Les résultats des lignes dont l'exercice finit au 31 décembre ont été les suivants recettes de voyageurs, 90.248,592 marks, en augmentation de 803,9G4 sur celles de 1907 recettes de marchandises 173.412,551 marks, en diminution de 5,325,549 marks; recettes totales 290,540,000 marks, en diminution de 6,080.000 marks. Pour les lignes dont l'année commerciale commence au lep avril, on a les chiffres suivants à la date du 31 décembre dernier recettes provenant des voyageurs, 487,923,209 marks, en augmentation de 17,407,835 marks sur la même période de l'exercice précédent recettes provenant des marchandises 1,071,727.576, en diminution, de 45,734,324 marks recettes totales 1,638,720,000 marks, en diminution de 29,870,000 marks.

Ajoutons que la longueur exploitée a la fin de 1908 était de 50,851 kilomètres, en augmentation de 841 kilomètres sur celle de la flii de IêOÏ.

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DÉSIGNATION

DES VALEURS

Ciurs da clôture d'hier | d'aai

FONDS D'ÉTAT FRANÇAIS' 11

Ttfp. O O/O Perpétuel G SG 07 97 10, H 13

:i » Q T 07 02 'J7 12 [+̃̃ 10

I! » « O/O Amortissable C 07 60 'J7 80-1-20 S » O T «7 32 15 » Obligation Tunis V/C 468 75 468-75

2 50 Annam-Tonkin2< 7S 25 7S0â+.iO

2 50 Madagascar 'i. 189?:.» 8125 8125 'S. » 3% 1903-05. > 93 93 15 » Afriq.Oceident.3%1003.» 401.. 4SI.. `. 15 » Algérie 3% 1002 » 441.. 442.. +.1 17 50 Indo-CMne3K% 1S99.» 470 470

15 »! S%1902 » 412.. ill.. -.1..

20 » Ville de Paris 1805 4%» 55t.. D4G .8 12 » 186'J 3% » 500 25 "1

12 » ̃" 187135t..» 406 50 407 +.58

20 » 1875 4%» 555 555 •• ••

20 » 1876 4%» 540 Si'J-.SOl-f- • 50

9D » 0 3b1 50 3G? _oh .L'. a0

̃10 » 1892 2%%» 361)50 307 +.. 50

10 » 18fli-96'2«4 3GG 367- +.1 10 » 1888 2%» 422 50 424 +.1-50 10 » 1899 Métr.» 407 75 408..+.. 23 12 50 1904 2%%» 414 50 445.. +..50

•11 » 1905 2%%»! 39S 39S

12 Ville de Marseille 1877.»' 410 411 +.1

193 "¡Ville de Marseill,c !~j7'»! 4lO.. 411.1..

3 »i de Lyon 1880 3 » 110 110

SOCIÉTÉS DE CRÉDIT

ET OBLIGATIONS DU CR£UIÏ FONCIER

lffi 66 Banque do France C 427i> .«;> •̃, •• ̃.

52 12 d'Algérie » 1405 •• il 402 50 -.2 50 1

« 50 derindo-Chine» 1370 .1370 ··

8 10 d'Athènes T 114 •̃' 115 ••:+̃ 1 ̃'̃ 51 13 K'«duMexi6ue« 1002 1003 + 28 31 Centr1' Mexic.» :(<;«.. 402..J+.3.. 22 50 Ottomane » 712.. 712. 15 p. Esp!' de Crédit C 271 ̃ 1 18p. Hypd'Espagne. 705 -1 60 » Paris-Pay-BasT iôG'J 1575 ..j+,9

j 40 » Union Paris».. C 7;tt> 750 .• +14

12 50 FrançCom.IndT 240 210 16 73 des Pays autr.» 483 i 11 30 Land Bank of Egypt.» 191 193, + 2 i 42 50 Comp" Algérienne r, 950 955 .+.5 ». » FrancMin.d'OrT 78 50 80.. +.1-50 30 »̃ Compt'nat' d'Escompte» 703 ..| ̃ ••

55 Crédit Lyonnais 1217 1218 +.1

14 37 Indust' &Com.r 67».. -6S0..L+.1. 0 25' Mobilier Fraaç.T 1U.. il5..i + .r.. 24 »! Foncier Egypf. -G 727 .| 725 .K2.. » Association minière.. T 242.. 2tt + .3..

» Central Mining » 329 329 ..|

15 5 Société générale » 668 30 » Crédit foncier actions.» 730 13 » Oblig.co1n'"2.6!)% 1879. C 485 50! 4Ss +.2 50 15 » 3% 1880.» 508 ..i 507 50 50 i 12 » •– 3% 1891.» 402 406 + .4 13 » 2.60% 1892.» 453 450 ..J-.3 i n » 2.60% 1899.» 458 50 45S 50 15 » Oblig.fonc'"3% 1879.» 507 505 .2

| 15 » 3% 1883.» «1 50 431 50!

I 13 » 2.60% 1885.» 464 50. 455 + 50 | 14 » 2.80% 1895.» 470 469 .l 15 » 3% 1903.» 495 ..i 496 ..| + .l •. » » 'i% 1909.» 253 25[ 25i + 75 » Bons àlots 100 fr. 1887.» 07 50; 67 50i 15 » Obl.B.hypoth"l,OOOfr»l 562 ..<

ACTIONS CHEMINS DE FER

30 »|Bône à Gueima v 685 68»

22 50 Départementaux 3% 680 35 SOEst ̃•• »i 930 15 50 Action de jouissance.» 410 t "4-15 +.5' KO » Est Algérien » 608 50: 695 .3 50 19 » Métropolitain de Paris» 50S 3% Hord-Sud» 305 ..i 310 +.5 50 » Midi » 1160 ..U162 + .2

25 » Action de jouissance »; 591 58S –.3

72 » Nord. -T 17.67 56 A' tion de jouissance.C;1350 1350 59 » Orléans. »;1443 jli:)5- .8 4i » Action de jouissancs »| 090 ..i 902 .+.2

38 50 Ouest » 037.. !)15 +.5

21 » Action de jouissance.» 494 4931 +.1 28 75 Ouest-A gériend'.à'JOOf)» 6C5 602 –.3

57 ̃» Paris-Lyoa-Méditerr. îjfc>70 137G +.6

1 35 Andalous 210 2!0 33 «Autrichiens-Hongroise 723 I- 720 +.3 10 » Congo sup' aux g'iacs.» 293 50 293 –50 » » Sud-Autncli'Lombar'.» 109 30!ir- Méridionaux d'Italie..» 655 660 +.5 10 p. Nord de l'Espagne T 336.. 336. » «Portugais C. 299 16 p. Saragosse T 413 '413

OBLIGATIONS CHEMINS DE FER

15 «iBôneà Gueima C, 453 437 50 50 15 »l Départementaux 3 427.. 427

T) » Est 52-54-56,5 (r. 650f.)..» 663 50 660 25 –.3 25

15 –3~ ü6:J 50 <40.-+..50, 15 » 3% nouvelles » 440 7a 4Î0 75 12 50 2%% » 395.. 395

15 «Est- Algérien 3% » 433 50 43150 2,

15 »IMidi3% » 436.. 43 i 75 1 25

3 9 » 4~(; 4~3 1 75

15 » 3% nouvelles <• 41*8 437 75 25

25 "1' 3% nouvelles.> 4?8 437 751. 25

15 »Nord3% » 445 50 446.+.. 50

15 ,,| 3% nouvelles » 446 4i6 52 50 5p 2J4% (r.àSOOfr.).» 407 75 406 50 –.125

15 » Orléans3% » 442-25. 441 75 50 5D

15 »i 3% nouvelles »i 440 ( i-iO 12 50! 2%%(rem.a5OOr.)« 396 75 307 +.. 25 15 » Ouest 3% » 436.. 436. 15 » 3% nouvelles » 439 50 430 50 12 50 2'/s% ••••» 393.. 39225 -75 15 » Ouest-Algérien 3% 43? 75 435.. +.125 15 » Daupliiné3% » 436 50 –75 15 » ̃ P.-L.-M. Fus.anc. 3%.» WO.. 441 +..1 "iS> •> Fus. nouv. 3%» 443 75 444 +.. 25

25 » '.)Méditer.5% (r.a625f.)» 057 655 -.2

̃lâ'.JS.- 3%: «8 50 ̃ 4SS 25 +.. ̃ fôi 15 » 'Paris-Lyon3% 1855..» 442.. 440 50 .1 5Uk

15 » Paris-L on3'.1855. 442.. 4.\050 -.1 5V,

i Xi i%V.-îf.-ii.:Zyti 39S 50 3S8 50

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Déplacements et Villégiatures

des Abonnés du « Figaro »

EN FRANCE

"Mme Beamish de Foras, à Nice.

Mme Marthe Costallat, à Monte-Carlo.

M. Ernst. à Monte-Carlo.

Mme Kallmeyr, à Nice.

Mme Rocard, à Tamaris.

M. Richard Siegman, à Monte-Carlo.

i Mme la baronne Tossizza, au Cannet. M. René Thouvenin, à Saint-Jean-d'Angely. Mme la vicomtesse de Varinay, à Monte-Carlo. A L'ÉTRANGER

M. le comte Loui? de Blacas, à Rome. Mme Fasquelle, à Caux-sur-Montreux.

M. le baron Huyttens de Terbecq, au château de Dommeldange.

M. Le Maistre d'Anstaing, au château de Braffe, par Tourpes.

Mme Schlumberger-Mirabaud, à Guebwiller. M. le marquis de Torre Alfina, à Corfou. M. le comte Henry d'Yanville, à Dresde. ARRIVÉES A PARIS

Mme de Branles, M. Dupas Brasme, Mme la ba- ronne La Caze, M. A. F. Meyer, Mme F. Ratisbonne, Mme veuve M. A. Vidal.

Automobilisme, Vélocipédie

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DÉSIGNATION

DES VALEURS

Cours lia dote d'hier 1 d'aui,

OBLIGATIONS CHEMINS DE FER "J

15 », Sud de la France C 419 421 +.2..

I~ "lsuddela.a~?e:C k19 ~:?1 +,2

15 » Andalpus 3% l"Série.» 335.. 335 15-» » 3% 2' » 330 75 327.. -.3 7d 1 15 » Asturies l«Hypothèîiue.» 375 375 ̃• 15 » Autr.-Hongr. :j% l"ïyp.» .426 50 427 +.. 50 14 33'Damas-Hamali. 287 50 287 50 15 »;Goyaz (Brésil) 5% » 431.. 433 +.2 15. » Lomb.3%(Sud-Autr.)anc, ..» 283 50 200 +..50 15 » nouv..» 287 203 +..0 15 » Madrid-Sarag.3%l"hyp.» 309 50 400 ..+..50 15 » 3% 2* hyp.» 393 25 393 25

15 » Saragosse-Cuença'3'n.»' 392 303. +.1

15 » Nord-Espag. 3% f"Hyp..» 306.. 393 50 -.2 50

̃15 » 3% hyp..» 382 382

15 » Pampelune Spécial. 3% » 370 50 372 50 +.2 15 » Portugais 3 %priv.l" rang » 334 3 +.1

20 »! Eusses 4% 1003.. 110 410

15 » Saloniq.-Constantinop.» 334 333 50 50 20 » Smyrne-Cassaba 1894..» 456

20 » 1895..» 437 .3

25 » Victoria à Minas 5%»' 451 452 +.1

ACTIONS INDUSTRIELLES & DIVERSES

25 » Aciéries de France. C 528.. 529 -r-l

50 » deLongwy.» 1170 1190 +20

50 » L de Micheville» 1250 12i8 -.2 75 » At.& Chant.de la Loire» il77O 1./0 45 » Cn.& Atel.de S'-Tîazaire» 962 958 –i 40 »'AgenceHavas > S08 810 +.2 15 «Bateaux Parisiens 238 238 ·· 2 GS'Briansk T 271 272 +.1 15171 Canal de Suez » 45-iO 4505 2j 71 38 Part de fondat'C 2009 2019 + 10. i2o71 Société civile..» 3330 3350 +20 25 34 5– » 672 668 -.4 12071! Actions jouiss.» 3750 35 » Comp'Fran .d.Métaux»: 099 ..700 -r-1 55 » Société de Penarroya.»ill55 1152 –.3 1 86 » CompJ Gêné1" des Eaux» [1900 lBfc –1.5 i 12 » G-éaéi'Transatl.»! 196 205 +.0 20 » Havraise » 386- -380.0. » » Charg" réunis..» 402 408 i + .G 17 » Wag.-Litsopi).T 357 360 +.3 17 » ̃ priv.» 372 100 » Contin1" Edison C: 1385 .1384' .1 16 50! In"1 Téléphones» 318 318

20 » Docks de Marseille. » 390 305 +.5

80 » Eaux therm1" de Vichy». 2165 2161 –.4 40 » Etablissem" Cusenier.»,600 505 –-a ̃̃ ̃ » »: Decauville» 54 55 +.1 80 »' Duval »1320 1319 -.1 25 » Figaro ex-c-13, 15f.J«avi\08»- 479 476 –.3 25 » Files-Lille » 500 589 50 50 55 » Forg.&Ac.delaMarine» 1421 1425 + .1 85 » du N.& de l'Est» 1880 ..1-1880

55 » F"&Ch'delaMéditerr.»,1255 ..| 121-0 –15

18 » Grand-Hôtel »: 275 ..I 276 +.1 7 50 Gd' Moulins de Corbeil» 143 j 143 80 » Schneider &Ci-Creusot»i 1032 ..11949 +17 15 » Soc.mét.deMontbard.»! 243 ..i.244 +.1 60 » Gaz Central » 11490 1400 +.0 30 » MagasinsGen.de Paris»! 6,23 50 629 +.o 50 200 » Boieo » 13985 3960 -2o. 50 » Mokta-el-Hadid 500 p..»; 1663. 1665 +.2 j » Messageries Maritim. » 173 173 | 12 50 Malfidano » 617 •̃ » Omnibus de Paris TillOO 1076 –24.

14 » Orosdi-Back » 211.. 212.. +.1..

7 50 Tramways-Sud » 181 181 20 » Petit Journal C 355 350 –.5 58 » Petit Parisien part bon..» 789 792 +.3 19 20 Printemps 477 475 ::̃£. 15 "Rente Foncière »! 447 · 109 65 Kio-Tinto T 1740 1758 +18 32 » Société Cu de Dynamite» '.26 CJ9 +.3 15 » S"Paristd'lndritélectr.» 255 250 '1 +.1 20 »:Selsgemm.Kus.niérid.»! 387 385 –.2 » »< Société du Gaz deParisC 275.. 277..|+. 2.. 65 «Charb.dë Sosnowice..T.1466 U70 +.4 27 50 Thomson-Houston »j 738 741 +.3 30 »!Trarnways Français..Cl 584 584 i 50 » i Télégraphes du Nord..» 780 45 »!Union des Gaz 1" série..» 824 10 «IVoitures de Paris .»! 182 185 +.3

FONDS D'ÉTAT ÉTRANGERS

2 50 Anglais 2% T 83 50 1 » Autrichiens 4% or C 98 75 5 08 50 25 4 » Argentin4% 1896 (Resci).T 93 25 (J3 C0 +.. 35 4 4 » 4% 1000 95 60 60 '4 » Brésil 4% 188!) 82 65 8260– ..05 25 ̃> Sao-Paulo 5% 1908 C 492 401 50 50 25 » Bulgarie (Princ.de) 5% 1896» 485 ̃>5 5% 1902T 502 » » Congo (Bons à lots) C 84.. 83 50– ..50 15 » Doman'"Autrichel886.» 310 25 311 50 +.1 25 4 » Emp. Chinois 4% lib.u >, 90 30 98 85 45 4 » Egypte Unifiée 105 20 105 65 +.. 45 3 50 Privilégiée.» 102 30 102 55;+.. 25 4 Espagne Extérieure 4% T 97 97 10 +.. 10 25 » Espirito-Santo C 499.. 407 -.2 30 » Haïti6% 1896 » 485 484 –.1 » » Hellénique 1881 » 2 il) 250.. +.1.. 4 » Italien 3 T 103 05 102 80 -25 4 Japonais 4% 1905 » 93 25 94 +.. 75 25 Maroc 5% 1904 » 519 4 » Mexi<5am4% 1904 » 05 40 40 5 » Minas Geraes 5% 1897. C 493.. 403. 3 50 Norvégien 3 1004-05.» 95 80 95 80 3 » Portugais 3% T 58 45 58 10 35 2 50 0bl.TabacPortug.4!/3%.C 500 500. 4 » Hongrois 4 or. » U4 25 4 » Roumain 4% 1898 » 91

5 » Russe 5% 1822 10625 106 75 +.. 50 4 »4% 1880 » 84 80 84 90 +..10! 4 » 4% 1889 » 83 70 8i..+.. 30! 4 »- Consol.4%l"&2'S".T 84 05 84 30 +.. 25 ̃ 4 4% 1901 » 82 90 82 90 90 t 3 » 3% 1891-1894 or.» » 69 75 69 90 +.. 15 | 3 4 SjÉtfSNïor 6780 68 10 +.. 30 30

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CHEMINS DE FER DE L'ÊTAl

FÊTES DU CARNAVAL 1909

Prolongation de la validité des billets d'aller et retour

l'occasion des Fètes du Carnaval, la durée de validité des billets ordinaires d'aller et retour sera prolongée comme il est indiqué ci-après

Billets délivrés par les gares du réseau de l'Etat (ancien) à destination des gares du même réseau; de la ligne de Ligre-Rivière à Richelieu:; des lignes des Chemins de fer départementaux (réseaux d'Indre-et-Loire, des Charentes et des Deux-Sèvres); de la ligne de Mamers à Saint-Calais; des lignes de l'Anjou; des Tramways de la Vendée; des Tramways de la Charente-Inférieure de la ligne du Blayais et de celle du Médoc. Les coupons de retour des billets délivrés à partir du 16 février et dont la validité normale expirerait avant le 25 février, seront exceptionnellement valables jusqu'au dernier train du 25 février.

2° a) Billets délivrés par les gares du réseau de l'Etat (ancien) à destination des gares du réseau d'Orléans, du réseau du Midi et de ̃l'ancien, réseau de l'Ouest.

b) Billets dèlivrés par toutes les gares et haltes (Grandes lignes) de l'ancien réseau de l'Ouest, incorporé au réseau de l'Etat.

Les coupons de retour des billets (a et b) délivrés à partir du 18 février et dont la validité normale expirerait avant le 24 février, seront exceptionnellement valables jusqu'au dernier train du 24 février.

DiSér.

~IÇ1'A

reven

1 DÉSIGNATION

DES VALEURS

Cours de clôture

d'hier | d'auj.

FONDS D'ÉTAT ÉTRANGERS

'3 50 Russe 3%% 1894 ,T 74 70 70 "5 » ̃ 4%" Intel" 2 f. 6667.. C 77 10 tO

5 » 5% 1906 T 99 50 99 75 +.. 25 4S4% i'Â% 1900 90 70 90 80 +..10 4 » Serbie 4% 1895. » .77 80 77 00 +.10 25 » 5% 1902 Konopol » 482 3 50 Suisse 3'/a%ch.f.l890-1902C 99 45 98 30 -.1 15 4 » Dette Turque Conv.Unif..T 04 85 05 17 +.. 32 20 j> Ottom.Consol.4%» 470 471 +.1 20 » Ottom. priorité 4% » 440 20 » Oblig. Douanes 4% » 49 i •• 495 +.1 •3 50 Uruguay 3 1891 C 72 71 60 4-0

OBLIGATIONS DIVERSES

» Panama Boosà Iots.C 107 107. 25 »Suez 5 600.. 598 50 -.1 50 15 3% 4S35048375+..25 25'FortduRosario. 505.. 505. 20 "C" des Métaux. 502.. 505..+.3.. 15 » Transatlantique.n 374 376 t.2 10 » Génér"desEaux3i1.» 436 4:15.. -.1 25" -= .4x:5005050S53+.2. ~7 "~ives-Li]Ie4% 495.

20 "Gaz et Eaux. 50050 504..+.3 50

20 Français &Etrang. 498 499 50 +.1 50 25 Central 4%501.. 501 o, 24 Litsmillta.ires.609. 17 50,Messageries Maritim." 416 25 415 –.1 25 20 "Omnibus4~ â0( 50 504..+.3 50 17 50Voitures3!~X. 375.37t. 20 ~LdBankofEgypt3~ 39350 39350 » »Wagons-Lits -.7,» 509. 509

MARCHÉ EN BANQUE 6 février

Hier 1 Aujourd Il 1Hier Aujourd Argentin 4%T T 88 90 89 30; .CapeCopper.T 179 50 182 50 Bresil5%1895 9i 05 93 95j lînarsis nouvi 142. 142 50 5% 1903 96 U5 0.~ [Platine C 461 465 4%Resoi 8100 81 80! JElectr. Lille. >[ 200

tntér. Espagn. 76 30 76 10 Union Tramwi 3150 3150

P5 a ;t 7D 5~. a0 CereleVichy. It0

Mexicain 5% 52 70 52 70 Cercle Vichy.} 110

3%. 33 80 33 85 Chai. Hècess.» 1150 1145 Roum.5%03C 101 85 101 85 Cercl. Monaco» 5070 5115 Lots Turcs.. 178 50 178 75M Cinq. i 1015 1030 Ce Beers ord» j 292 292 50;! Obi 4 î 304 304

Harpener > 1 1426 i Piaq.Lumière» 425

Hartmann. i| 492 494.. ,Tav. Poussât, i 107 50 107 50 Huanchaca 1 1 84 25 84 I Zimmer.r 93 5°1 lOi 50

Huanchaca grecb 50 2;; 84, 1 Soie Z¡mmer, 93.. 29~

Laurium greo 50 25 "51 50! Soie artif act> 280 292

S'Lor'Dietrich 374.. 372.. parts» | 68.. 68..

Echanges calmes, mais tendance ferme. Quelques nouvelles avances sur les Fonds d'Etat. La Banque de l'Azoff-Don gagne 12 francs, et la Banque de Yucalan 4 francs. De Beers ordinaire calme préférence, en recul de 3 francs. Peu de variations sur, le reste. Le Platine monte de 6 francs, la Maltzoff de 3 francs. Les actions Ouest-Africain français s'avancent à 530, et les parts à 309, par suite de demandes suivies. On annonce que la galerie perpendiculaire aux affleurements a rencontre, à Maféré, un premier filon dans les conditions prévues; ce filon présente une puissance de quatre pieds, 'ou 1 m. 20. On ajoute que des échantillons du 'minerai ont été envoyés à Paris, et que le gisement de Maféré, tout proche de la côte, pourra être rapidement équipé le directeur général réclame déjà des moulins Huntington pour commencer les broyages de ce côté. En mémo temps, sur Maféré, la Compagnie mettrait en valeur le placer récemment découvert dans la vallée de la rivière d'Akrizi.

MINES D'OR A PARIS 6 février

Cassinqa 4 25 .MLanglaagteEst 1 73.. 71 75 Chartered. 20 50 20 25 KayConsol. 33 75 3375 Consol.Goidfi. 121 ̃̃ 122 New Goch 44 25 45 Crown Deep.. 368.. 370. NewSteinEst. 4125 42 50 EastRand 113 11 4 Randfo.Est.G. 44 44 50 FerreiraGold. 387.. 390 ..I |Rand Mines. 202.. 202 50 FrenchRand.. 22 75 23 ..j Robinson Oeep 120 50 121 GeduldProp.. 72 50 72. Gold 257 50 259.. Geldenb. Deep. 112 '• RoodeportC.D. 20 75 23 75 Estate 32 50 32 50 Rosé Deep. 119 50 111.. Gen.Min.Fin.. 39 50 50 39 75 Simmer and i 52 50 60 52 50 5D GoerzA 42 75 43.. S.fifr.GoldTr. 85.. 86.. Golden Horse S 155 155 Transv.Land. 63 63 Jobannesb.lnv 34-. 34 75 VanDykPr. 28 25 29. Lancaster. 9 25 9 50 Village M. R.. 96 25 97..

Bien que les mouvements aient été peu impori tants, les Mines d'or sud-africaines demeurent très fermes. On a détaché, aujourd'hui, un cou- pon de 2 fr. 50 sur la Langlaagte Estate lundi on en détachera un de 4 tr. 7b sur l'East Rand et de 2 fr. 99 sur la Simmer.

Les rendements particuliers suivants pour l janvier viennent de parvenir:

East Rand Proprietary 145,000 tonnes broyées, 52,057 onces produites, et 101,064 livres sterling de bénéfices, contre 144,800 tonnes, 51,985 onces et 102,429 liv. st. en décembre. Nigel Gold, 10,400 tonnes broyées, 4,291 onces produites, et 7,082 liv. st. de bénéfices; en décembre, 10;500 tonnes broyées, 4,316 onces obtenues et 7,518 li- vres sterling de profits., On annonce que les bénéfices d'exploitation de la, Robinson Gold, se sont élevés, pour l'année

Paquebots

MOUVEMENTS N

Djibouti, 4 février.

ÀDOUR (C. M. M.), venant de Madagascar, est parti à 11 h. matin.

Pernambuco, 4 février.

SINAI (C. M. M.), venant du Brésil et de La Plata, est parti à 3 h. soir.

Bordeaux, 5 février.

CORDILLÈRE (C. M. M.), venant du Brésil et de La Plata, est arrivé à midi.

Lisbonne, 5 février.

BAHIA (Hamb.-Amer. Li.), Hambourg-Gentre-

Brésil, est arrivé.

Brésil, est arrivé. Hambourg, 5 février.

SANTÔS (Hamb.-Amer.Li.), Hambourg-La Plata, est parti.

R10 GRANDE (Hamb.-Amer. Li.), Hambourg* Nord Brésil, est parti.

Desterro, 5 février..

GUAMYBA (Hamb.-Amer. Li.), Sud Brésil-Ham-

bourg, est parti.

bour. est parti. Hambourg, 6 février.

CAP-ROCA (Hamb.-Amer. Li.), Centre-Brésil- Hambourg, est arrivé.

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Différ.

constat.

i

1908, à 1,007,006 livres sterling. On ajoute que les développements à ce jour de la City Deep représentent un total de 385,000 tonnes, avec une valeur moyenne de 9 penny weights 8.

Bourses étrangères ,¡,

LONDRES, 6 .février-

̃̃ Hier lAujourd. || ̃• Hier Aujoura. Consolidés. 83 13/10 83 13/16 Turc Unifié. 94 93 1/4 Franc. 3%. 96. 96. Japon5%02 103 1/4 103. Argen. 1886 103 .7. 103 Banq.Ottom 181/2 18 1V2 Bresil4% 815/8 811/2 Anaconda.. 9 1/4 9 5/16 Esypt3li% 09 1/4 99 1/2 Rio. 69 1/8 69 3/4 Ejctsr. Esp. 95 3/4 95 3/4 Tharsis. 5 1/1 5 1/2

Italien 3%. 102 1 '4 102 1/4 !Chang.sPris 2531 1/4 2531 1/4 é

Portugais.. 58 3/4 58 3/4 jEsc.ï.Banq. 2 3/8 2 3/8 Russe 4% 833/4 831/4 Urgent met. 24. 241/8

BERLIN, 6 février

Allemand 3%. 87 10 87 10, Dresjner Bank 153 20 153 20 Prussien 3%. 87 10 87 10 Discoato Corn. 188 40 180 10 Extérieure ûsutscae Bank 216 20 24C '40 Russe Cons4% 84 •• 83 80 Berlin Hand.. 174 Kl, 174 50 Hongrois. 93 80 93 70 IBochumsr 221 70, 223 20 Italien 3^ 10140: 103 80 :Laura 108 80 j 109 Turc Unifié. 03 001 94 40 Galsenkirclien 1S6 90; 186 60 Ch. Autricaien 145 50 144 70 Harpensr 188.90:189 20 Ci. Lombards. 18 18 20 i Change s' Paris 81.501 8150

BRUXELLES, 6 février

BrésiH% 8150 8150 Rio Tinto. 1750, 1759 Extérieure! 95 25 96 25 Saragosse act. -'413 50 414 Turc Unifié. 94 02 94 75 Bord Esp. act. 336 50 337 50 Banque Ottom. 710 [flètrop. Paris. 50S 507 75. Lots Turcs. 177 50 177 50 Railways èlec. 151 25 155 Lots Congo. 8175 Parisien éloctr 255 50 ââlî-' 50i

VIENNE, 6 février :>

Autricilien Or. 114 75 114 75 Laenderbank.. i 439 439 50 Couron 94 10 9110 Alpines. '628 50 631 Hongrois Or.. 110 50 110 60 Tabacs Ottom. 329.. 331-50 Couron 01 10 91 10 Cnem.Autricù. 676 675 B'Autr.-Hong. 1731 1745 Lombards 100 40 100 40 Crédit Autrich 635.. 636 50 lots Turcs. 185 20 IS» 50. 0 Créd.Fono.Aut 1058 1059 I C&ange S'Paris 95 3p 9528

:;iME, 6 février MADRID, 6 février

Rente ltai.5% 103 52, 103 62' Intérieure 4% 84 80 84 85 3% 7175: 7175 Amortiss.4%. 92 75 92 00 BanqKationale 1270 1274 Amortiss.5%. 102 35 102 40 Ch.Kléridion.. 655 659 Banq.d'Esnagn 41150 4t2 Cn.Mèoïterran 393 50 393 50 Cèdhypota4% CaangeS' Paris 100 51 100 63 Gaanges'Paris 11 40 11 3^

NEW-YORK. 6 février

Atcïison Top. 99 3/8,99 1/8 New-Y-Ontar. 47 7/8 47.3/8 Baltim.&Oliio 107 3/41 107 5/8 Pensylvanie 131 1/2 131 1/8 8 Canada Pacific 173 5/8 173 1/i Union Pacific. 176 1/2 i76 1/8 Cbicago S'Paui 145 1/2 144 3/4 West Un Tel'. 67. 67. Denv.-Rio-Gr. 47 1/2- 46 1/4. Argen.t-Métall. 52. 52 3/8 Erié Railr.act 30 7/8 30 1/2 jAmalaam. Cop. 74 7/8 li 5/8 Eriégén.obl.. 72 3/4 72 3/4 Anacjnda. 45 3/8 45 Illinois csnt.. 141 140 1/2 Calumst Hèc. 650 050

Louisv. Nasv. 123 i-122 5/8 Cuivre 13 75 13 75

New-Ï-Huds.. 126 3/4.126 1/2

MINES D'OR A LONDRES 6 février

Apex 3 1/2 3 1/2 I.Jump. Deep. 1 1/2 1-9/16 Anul.Frenci 1 11/16 1 13/16 f Kieinfontein 2 1/2 2 1/2 AuroraW.. 3/8 3/8 jLangl.Est.. 2 13/16 2 13/16 CSartered.l6/l 1/2 16/. 'iKIey.&Gbarl 2 1/2 2 1/2 Cinderel. D. 2 2 7/16 2 17/32 i filodderfont. 11 13/32 11 13/16 CityandSub 1 3/4 l, 1 3/4 NewGoch.. 1 3/4 1 25/32 Crown Deep 15 1/4 15 1/4 HewSteyn. 121/32 111/16 Crown Reef 10 1/2 10 5/8 NourseD. 3 1/16 3 1/16 De Beers D. 11 7/16 11 1/2 i Rand Collier 127/32 l 7/8 PurbanDp.. 2 5/16 2 5/J6 jRandMines. 8 8 Durb.RûOd. 2 (. 2 ,RobinsonD. 5 5. EastRand.. 4 1/2 4 1/2 IRood.UMR 2 23/32 2 3/4 Ferreira.16 3/4 16 3/4 .Rosé Deep. 4 1/2 4 1/2 FerreiraD. \5 3/8 5 3/8 ISimm&Jack 2 1/16 2 1/16 Geduld. 2 7/8 2 7/8 ITrans.G.Ld 2 13/32 2 13/32 Geldenn. Dp! 4 5/8 4 5/8 iTr.Delagoa. 1 3/8 1 3/8 Geldenb.Estl 1 1/2 1 9/16 iTransv.G.M 2 21/32 2 11/16 Gen.Min.F. 1 9/16 1 19,32 iTreasury.. 10/. 10/ Goerz 111/16 1 U/10 iVanOyk. 1 1/32 1 1/32 Gold. Hors. S 6 1/8 I(R 6 1/8 j VanRyn. 4 11/32 4 3.-8

Goldfields.. 4 25/32 4 13/16 I Village Kl-R. 3 13/16 3 13/32

Jagersfont. 4 I. 4 WestR.Cons 7/8 7/8 Jubilee. 1 9/16 1 9/16 WitwatDeep 4 29/32 4 29/32 Jumpers. 1 1/8 1 1/8 Wolbuter.. 4 7/16 4 -7/16

Prochaine réponse des primes 6 fé».– Reports :8 Ui. Londres, 6 février, 2 heures soir.

La réponse des primes de quinzaine a eu lien aujourd'hui. Elle a donné, malgré la séance écourtée, une certaine animation au marché qui x demeure ferme sur toute la ligne.

Premier Diamond ordinaire, 7 5/8, comme hier. DERNIERS COURS ÉTRANGERS

nier i euJoura.

Barcelone. Change sur Paris. 11 50 11 50 Gênes. 100 61 10066 Valparaiso. surLondres. 119/32 Il 23/32 Rio-de-Janeiro. 157/32

Métaux sur Londres

•Cuivre, comptant -.58 2/0 contre. -68 7/6 à trois mois. 59 1/3 59 6/3 Plomb anglais 13 7/ti espagnol 13