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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1907-07-05

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 05 juillet 1907

Description : 1907/07/05 (Numéro 186).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k287773z

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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SOMMAIBB

DE NOTRE

Supplément Ixittépaipç DE DEMAIN

MARC Twain. Une mystérieuse ̃ visite

Miguel Zamacoïs L'arche de Noé Les poussins

Maurice Dumoulik. Le chevalier Nigra G. Duçont-Ferbier. Vingt siècles de fraudes

MARCELLE Adam L'abbé Perrin,, ••̃ fondateur

de l'Opéra

Baron Heckedorn. Un épisode inédit de 1806

Les miettes

de l'Histoire

André Beaunier A travers les Revues PAUL Ginisty Petits papiers Com" Jacques DE Briey Bachelor's prologue JEANNE DE Flandreysy Le costume arlésien et les artistes

Croquis de province G. Labadie-Lagrave.. L'étiquette à la Cour dAngleterre

̃̃'̃̃̃ Lectures étrangères

Comtesse DE Boigne. Récits d'une tante Le livre du jour

Page jYfusica/e

̃ AntoS -Dvorak Quand ma vieille mère

*;̃̃ Mélodie inédite en France

L'Idée de Patrie

en Alsace

Sous le titre « l'Idée de Patrie en Alsace », la Revue politique et parlementaire a publié dans son numéro du 10 février .1Q07 une curieuse et intéressante étude d'un avocat à la Cour d'appel allemande de Colmar, Alsacien d'origine, portant un nom connu et estimé depuis plusieurs générations dans le barreau colmarien, M. Fleurent. L'idée de Patrie est envisagée dans cette étude sous trois côtés différents C'est d'abord l'intérêt commun qui pousse les hommes à se réunir pour parer aux dangers extérieurs et intérieurs l'utilité, la nécessité de la chose publique, de l'Etat; le respect des traditions de l'Etat, de ses gloires. c'est l'idée de la Grande Patrie;

Puis l'uniformité des mœurs, des coutumes, des croyances, des usages la communauté d'esprit avec les penseurs, les'poètes, les artistes, les savants du pays c'est la Patrie intellectuelle. Enfin, l'amour du sol, de la province; le sentiment qui, contrarié, donne le mal du pays, le « Heimweh » des Allemands; la solidarité affectueuse, unissant ceux que la même terre a nourris, qui ont les mêmes habitudes, le même esprit, le même patois, le culte pour les mêmes hommes, pour les mêmes pages de l'histoire. c'est la petite patrie.

L'idée de petite patrie, l'attachement au. sol, au langage, à tout ce qui est la province, est vif, profond en Alsace. Ce sentiment a toujours existé; il était grand déjà avant 1870, du temps où l'Alsace était à la France; il a été exalté après la guerre par la conscience du malheur commun, par « le sentiment de cohésion vis-à.-vis de l'élément étranger qui venait s'installer dans le pays».

Puis, après vingt ans d'espoir, quand il apparut clairement qu'un changement du traité de Francfort devenait une illusion de plus en plus vague, l'Alsacien s'est encore attaché davantage à sa terre natale. « Ne pouvant pas, ne voulant pas se résigner à se dire Allemand, il s'est avant tout dit Alsacien. »

De là la tendance à avoir une civilisation alsacienne; à parler plus que jamais le dialecte, le patois alsacien; à avoir un théâtre, des peintres, des poètes, à exalter les grands hommes alsaciens. L'idée de petite patrie est donc plus vivace que jamais en Alsace. Mais en même temps M. Fleurent constate que l'idée de Grande Patrie, qui élève les âmes,trempe les caractères, et celle de Patrie intellectuelle qui affine les esprits, vivifie les mœurs et les traditions, s'effacent complètement en Alsace, et il le déplore.

#*#

Quand l'Alsace fut annexée à l'Allemane après 1870, l'idée de Grande Patrie la iait intimement, sans contredit, à la France. Les trois départements pris par l'Allemagne étaient incontestablement peuplés de bons citoyens français. S^il était nécessaire de le démontrer, on le ferait facilement avec l'exode de plusieurs centaines de milliers d'habitants qui quittèrentle sol natal pour continuer à servir sous le drapeau de la France; avec les élections nettementantigouvernementàles avec les sentiments de protestation de toute la population restée liée au sol de la province par ses instincts ou ses besoins, et condamnée à subir le joug allemand. Pendant plus de vingt ans après l'annexion, la France est restée pour l'Alsace la Grande Patrie. Aujourd'hui, sous l'influence de la,durée de la rupture du contrat avec la

France, sous l'influence de l'infiltration lente, méthodique des éléments germaniques, de l'éducation allemande, du service militaire, des sociétés de vétérans, de l'action tatillonne, mais souvent utile du gouvernement et de l'administra- tion. les chaudes vibrations du patriotisme se sont transformées en un froid scepticisme.

Sans doute, « la France a gardé son prestige aux yeux des Alsaciens elle est le pays où l'on jouit le plus de la liberté personnelle, où la police et l'Etat sont le moins tracassiers, où, la vie est le plus agréable, le meilleur marché. Jamais l'ouvrier n'hésite à aller travailler de l'autre côté des Vosges quand l'occasion s'en présente. L'organisation démocratique de l'armée, le traitement plus égalitaire du soldat, les regards moins hautains entre chefs et subordonnés; la faculté de chacun de s'élever aux plus hauts grades tout ceci exerce une espèce de fascination. La France est toujours le pays pour lequel l'Alsacien garde sinon de l'amour; au moins une très vive sympathie».Mais ce sentiment ne se trouve qu'au plus profond de son cœur. L'Alsacien se sent condamné à ne plus croire à l'Etat français.

Il ne croit pas davantage à l'Etat allemand. Il se mêle parfois aux fêtes allemandes mais quand il vote, c'est encore presque toujours pour le candidat opposé au gouvernement allemand. Au théâtre, quand on se moque d'un immigré allemand, le public alsacien éclate de joie. Dans les revues militaires, la foule est froide, indifférente, gouailleuse; personne ne salue le drapeau.

Les rapports entre le pays annexé et l'empire allemand ne sont donc que des rapports de tête, et non de cœur, dictés par l'intérêt. L'Alsacien n'a plus de Grande Patrie.

L'Alsacien n'a non plus de Patrie intellectuelle. M. Fleurent le craint; il constate même que cette lacune fait déjà baisser le niveau intellectuel de la province.

La grande bourgeoisie, pénétrée d'une certaine -culture d'esprit, telle qu'elle' existe en France et en Allemagne, fait à peu près défaut en Alsace. Elle a quitté le pays pour la France au moment de l'annexion. ̃

Les relations avec la France, le contact avec sa vie, l'échange des idées entre les deux pays deviennent plus difficiles d'année en année, et ces difficultés, risquent de faire glisser l'Alsace dans le marasme intellectuel. Séparée de la civilisation raffinée de la France n'ayant às.a disposition qu'un patois expressif, mais rugueux et impropre à faire une langu,e littéraire n'ayant pas d'histoire propre, pas' de littérature, pas d'art particulier; rie pouvant pas avoir une civilisation simplement alsacienne; ne voulant pas de la culture allemande, l'Alsacé deviendra rude, pour ne pas dire barbare. Ce sont là les craintes- de M. Fleurent, et il les sent si vivement qu'il va jusqu'à croire j'allais dire à espérer que l'Alsace se laissera, tôt ou tard, pénétrer par la civilisation, par les idées allemandes « Par les relations commerciales et économiques, par. les rapports de .société et d'affaires, par les mille, rapprochements qui se produisent nécessairement entre, deux populations vivant côte à côte, les idées allemandes se propageront d'une façon de jour en jour plus générale. Elles ne s'imposeront pas en bloc, mais par le menu détail, par l'adoption sur un point, puis sur un autre. Toutes ces idées dispersées se condenseront peu à peu et formeront un ensemble qui ne sera rien d'autre que la civilisation allemande. »

Le patriotisme allemand marchera-t-il derrière la civilisation allemande? M. Fleurent le croit; mais il .pense que ce sera plus long « L'idée de la Patrie allemande mettra longtemps à s'incruster dans la tête des Alsaciens. Et longtemps encore on se souviendra de-la France comme de quelqu'un qu'on a aimé, et de sa civilisation comme d'une fleur au parfum subtil et aux formes délicates. »

l, N est-ce pas qu'elle, est curieuse cette étude, faite consciencieusement par un témoin journalier de la vie en Alsace, dont, sinon les constatations, tout au moins les déductions ne sont pas pour déplaire aux Allemands? Ces déductions sont-elles exactes? On peut en douter, car un autre élément, et non le moins intéressant, intervient dans l'idée de Patrie: c'est la'race, qui, où elle n'a pas été altérée, mélangée, donne incontestablement à certains peuples leur caractère propre, leur façon d'être, d'agir, de sentir, leurs sympathies, leurs antipathies particulières.

L'Alsacien est de race celte; sa province a subi des incursions, des occupations allemandes, mais sa population n'a jamais été envahie, refoulée, elle est restée ce qu'elle était du temps de Jules César,-de sang gaulois. Presque tous les historiens alsaciens, français, étrangers qut se sont occupés de cette question l'ont constaté hautement. L'Alsacien a une autre physionomie, d'autres allures que l'Allemand. Il a conservé les caractères distinctifs de la race gauloise: l'activité, l'initiative, l'entrain, l'énergie, la franchise, le goût de l'indépendance, et aussi de la critique railleuse, frondeuse.

Il n'a jamais été attiré vers son voisin de l'autre côté du Rhin, vers le «Schwob», comme il le dénomme dans son patois. M. Henri Albert a bien fait ressortir cette particularité de l'âme alsacienne dans sa belle étude « la Force française en Alsace ». Pourquoi ne pas rappeler son anecdote de la fille du peuple, Alsacienne, qui avait épousé un employé subalterne allemand ? Bientôt le trouble est dans son ménage. Elle se plaint à son médecin et.lui énumère tous les vices de son mari il est menteur, ivrogne, brutal. « Enfin, que voulez-vous,

dit-elle en terminant, sesch a Schwob (c'est un Allemand). »

L'Alsacien a, au contraire, toujours eu la plus vive sympathie pour ses voisins du Sud., pour les Suisses, et surtout pour ses frères « de l'autre côté des Vosges », pour les Français.

Les faits qui ont suivi la réunion de l'Alsace à la France, au dix-septième siècle, après plus de sept cents ans 'd'occupation allemande, le prouvent surabondamment. Il se produisit aussitôt en Alsace un courant irrésistible de dévouement affectueux pour la France. Des milices se formèrent spontanément dans toutes les villes pour aider le roi de, France à empêcher les Allemands de'repasser le Rhin.

Quand Turenne traversa une partie de l'Alsace, après la bataille de Tiirckheim, pour aller à Paris rendre compte au Roi, il fut acclamé par les Alsaciens, sur tout son'parcours, avec un enthousiasme indescriptible.

Cet enthousiasme général a été constaté officiellement par le baron de Schmettau, ambassadeur de Prusse, dans un rapport à son souverain daté de 1708, déjà bien souvent cité:

« Il est notoire, écrivait-il, que les habitants de l'Alsace sont plus Français que les Parisiens. Toutes les fois que le bruit court que les Allemands ont dessein de passer le Rhin, les Alsaciens courent en foule sur les bords du Rhin pour em-f pêcher, ou du moins d.isputer le passage à la nation germanique, au péril évident de leur propre vie, comme s'ils allaient au triomphe; en sorte que l'Empereur et l'Empire doivent être persuadés qu'en reprenant l'Alsace. ils ne trouveront qu'un amas de terre morte pour l'auguste maison d'Autriche et qui couvrira un brasier d'amour pour la France. »

A ce moment-là, l'Alsace venait de subir sept siècles d'occupation germanique, de culture intellectuelle allemande. L'âme gauloise ne s'en manifesta pas moins immédiatement. Aujourd'hui, elle rie peut plus, elle ne doit plus se manifester. Les Alsaciens ne pervent que se résigner au régime nouveau, que nous ri'avons eu ni la prévoyance ni la force de leur épargner. Ils n'ont qu'à s'y sou^, mettre pour faire fructifier le sol de leur admirable province, pour y prospérer,

pour s'y multiplier.

pour s'y multiplier.

Et plus tard, même après de longuesannées de-culture intellectuelle allej mande, s'il éclate un nouvel épisode de la lutte séculaire pour le Rhin entre la Germanie et la Gaule, et si les Français sont vainqueurs, on verra à nouveau leurs régiments acclamés quand ils pénétreront dans la grande .plaine alsa-. .J cienne, entre le Rhin et les Vosges bleues.. Ce jour-là, les Alsaciens salueront les drapeaux avec une émotion profonde, respectueuse; ils marcheront avec enthousiasme derrière les tambours, les clairons, les musiques et nos troupes; ils feront une ovation aux chefs français comme autrefois à Turenne.

Ce jour-là, ils auront retrouvé leur « Grande Patrie ».•

Général Zurlinden.

Echos 1

La Température

La situation atmosphérique, reste troublée sur le nord de l'Europe; une assez forte dépression couvre les 'îles Britanniques (Valentia, 748mm), elle étend son influence surtoutes nos régions. A Paris, la hauteur barométrique était hier, à midi, 757mn>8.

Des pluies abondantes tombent dans le nord et l'ouest de la France, notamment à Lorient, à Nantes, à Cherbourg, au Havre et à Calais. A Paris, la journée d'hier s'est passée sans pluie, mais le ciel est encore très nuageux et menaçant. ̃

Depuis hier une hausse de température s'est produite dans tout le pays. Ainsi, le matin, le thermomètre marquait à sept heures ti'o au-dessus de zéro et 22° l'après-midi, malgré les rares apparitions de l'astre solaire. Départements, le matin –Au-dessus de \iro 'i2° à Cherbourg,àLôrient,àBrest et au Mans, 130 à Boulogne,à Limoges à Nancy et à Belfort, 140 àDunkerque, à Charlevijle, à Lyon e< à Cette, 150 à Besançon et à Clermont, 16° à à Marseille, 170 à Rochefort, à Bordeaux et à Biarritz,i8° à Toulouse,à Nice et à Perpignan, 190 à Oran, 240 à Alger.

En France, des pluies sont probables avec température voisine de la normale.

(La température du 4 juillet 1906 était, à Paris: 16° au-dessus le matin et 220 l'aprèsmidi baromètre, 762mm. Temps lourd.) Dieppe (à 3 h. 43 de Pans). -*• Temps beau, mer calme thermomètre 180.

Du New York Herald

Londres Temps beau. Température maxima, 16°; minima; iîo. Vent s.ud-ouest. Baromètre, 7S3mm.

New- York Temps beau. Température maxima, 260 minima, i8\ Vent nord-ouest, Berlin Temps couvert. Température 150,

Les Courses

Aujourd'hui, à deux heures, Courses à Rambouillet. Gagnants du Figaro Prix de Voisins Esquivan Benihassam. Prix d'Apprentis Neptune; Roucas Blanc. Prix de Maintenait Matelot; Gloriole III. Prix de la Société des Steeples Pierre Chien; Mandarin II.

Prix de Clairefontaine Satin II; Uranie II. Steepl'e-Chase militaire Musculdy Xénit.

--OPO-

A Travers Paris

Le Président de la République, accompagné de M. Jean Lanes et du commandant Lasson, est allé hier après midi en automobile visiter la maison départementale de Nanterre.

C'est M. Lépine, préfet de police, qui fonda, il y a une vingtaine d'années, cet' établissement ou sont hospitalisés tous ceux qui ont été vaincus dans la.lutte

pour là vie et que Paris a rejefcés en paves.

Ils sont là plus de quatre mille pen«ipnnaires de tout âge les uns encore valides, en chômage, y attendent du. travail que l'administration cheréhe pour eux; les autres, impotents, y trouvent l'asile nécessaire à leur détresse physique, à leur misère et à leur vieillesse. On pourvoit à tous leurs besoins, et à bon i compte, car la journée moyenne de l'hospitalisé de Nanterre, qui coûtait au début un franc et six centimes, ne revient plus aujourd'hui qu'à quatre-vingt-cinq centimes élégante solution d'un problème dificile. ̃

̃Reçu par MM. Lépine et,Laurent, secrétaire général de la préfecture de police Roussel, président.du Conseil généràl; Leroux, directeur de l'établissement; Honorât, Touny, M. Fallières a visité le dépôt de mendicité, le pavillon d'isolement, le sanatorium, l'infirmerie, l'hôpital,'la maternité, la nursery.

Il a vivement -félicité MM. Lépine, Laurent et Leroux de leur œuvre commune et de l'excellente tenue qui en assure la prospérité.

M. Fallières recevra cette semaine ses compatriotes de Lot-et-Garonne qui viennent lui rappeler la promesse, faite l'an dernier, d'une visite à Marmande et, à Villeneuve-sur-Lot. Cette promesse, le Président de la République la tiendra. Il compte, en effet, passer la dernière partie de ses vacances au Loupillon et, avant de s'y rendre, il s'arrêtera dans les deux villes qui attendent sa visite.

En attendant, on prépare au château de Rambouillet les appartements de M. Fallières et de sa famille, qui feront là leur première villégiature vers la fin du mois.

-<>-<>C>-<>

Le prince N. Viasemsky, le très distingué secrétaire de l'ambassade impériale ^de Russie, vient de soutenir avec un' igrand succès, devant les professeurs de ;l;llniversité de Paris, sa thèse de doctorat es sciences. Il avait choisi pour sujet. VJnfluence des différents facteurs sur la croissance du corps humain. Le diplo'ma-te s'est révélé, dans cette étude importante et originale,. un remarquable sa-

}vant.. ̃̃' ̃ ̃̃•'

̃ La Ville vient d'acquérir un tableaudu. maître Gervex, la Naissance de Venus ,G'est une de ses œuvres les plus belles et les plus complètes, l'une de celles où s'est le mieux affirmé son talent vigoureux* -et original de dessinateur et de coloriste. Elle tiendra une place éminente dans la magnifique collection des peintres contemporains que l'on groupe très heu-,reusement au Petit Palais des Champs-, Elvsées. ̃

L'avenue des Champs-Elysées offre depuis deux jours' un' bien curieux spec-' tacle. On y voit du matin au soir, montant 'vers l'arc -de Triomphe ou descen.d.ant..par la.place de la Concorde vers la rive gauche, une procession de « Vénus » et de « Léonidas », d'orateurs au geste emphatique et de guerriers romains à l'héroïque attitude, que transportent,aux ateliers lointains des Ternes ou de Montparnasse, de lourds camions tirés par des chevaux imperturbables au milieu du va-et-vient rapide des autos allant au Bois.

C'est l'exode de la sculpture des deux Salons du Grand Palais. Demain ce sera le tour des toiles.

Et cela marque la fin de la saison parisienne. Après leurs statues et-leurs tableaux, nos artistes à leur tour partiront -vers des plages, des montagnes, ou simplement aux champs, d'où ils nous rapporteront pour les Salons futurs des impressions nouvelles de nature, toute une récolte d'art que se chargera de battre à grands coups de fléau la critique. Il n'y aura décidément qu'une réception cette année à l'Académie française celle de M. Maurice Donnay. Nos Immortels l'ont ainsi arrêté hier, après avoir très minutieusement consulté le calendrier qui, pour novembre et décembre, est chargé par les séances annuelles des cinq sections de l'Institut. M. Donnay sera reçu par M. Paul Bourget..

Les réceptions du marquis de Ségur et de Me Barboux n'auront lieu qu'en janvier et février 1908. Au premier de ces élus répondra M. François Coppée, et c'est M. Jules Claretie qui accueillera

sous la coupole le maître du barreau. Quant aux élections pour les fauteuils de Berthelot et d'André Theuriet, elles sont définitivement ajournées au printemps prochain.

Aucune candidature nouvelle ne s'est manifestée pour le fauteuil d'André Theuriet les cinq poètes. Henri de Régnier, Haraucourt, Jean Richepin, Jean Aicard et Jean Lahor demeurent donc en présence.

,M. Francis Charmes a posé sa candidature en face de celle de M. Henri Poincaré pour le fauteuil de M. Berthelot.

Mme Charles Garnier, la veuve de l'architecte de l'Opéra, vient de faire à l'Etat un don particulièrement intéressant.

Comment Garnier, qui était à la fin de l'Empire un tout jeune artiste, connut-il le maréchal Pélissier? C'est ce que nous ne pourrions dire.

Mais ce qui avait surtout vséduit le grand lauréat de la Villa Médicis chez le glorieux vainqueur de Malakoff, c'était l'aquarelliste. Car Pélissier excellait, hors des champs de bataille, dans l'aquarelle.

La preuve en pst que Mme Charles Garnier vient de retrouver parmi les cartons de son mari un très joli paysage à l'aquarelle du maréchal, représentant la « Briqueterie », maison de campagne du

général Vallin, paysage exécuté en 1826 par le capitaine Pélissier, alors officier dlûB4Slipafice de,ce général.

Ce très curieux souvenir du jeune officier qui devait gagner en Crimée le bâton de maréchal de France, Mme Garnier l'a offert au musée de l'armée, où il figurera dans la vitrine réservée aux reliques guerrières, héroïques et solennelles du duc de Malakoff.

PETITES HISTOIRES

Ce fut avant-hier, au Conservatoire, le concours de contrebasse.

Des musiciens illustres, un public consciencieux écoutèrent, plusieurs heures durant, de jeunes virtuoses qui s'évertuaient le long de l'instrument qu'ils ont choisi pour carrière. Ce sont de courageux jeunes gens car il faut un étrange esprit de sacrifice pour faire de la contrebasse l'intérêt de sa vie, la distraction de ses loisirs et l'outil de sa fortune. La contrebasse est majestueuse, redoutable, sévère.. Les beaux sons qu'elle recèle sont graves comme, son aspect. Rien qu'à la regarder on se sent intimidé, et un peu fautif. Elle est vaste comme une armoire et profonde comme un petit gouffre. Elle est. déconcertante. '•

Elle rompt brusquement et si bien l'échelle des proportions que,par une inversion bizarre, ce n'est pas elle qui parait, énorme, mais l'artiste qui parait tout petit.

Le contrebassiste pygmée à côté de son violon géant a toujours l'air d'une illustration de Pantagruel ou de Gulliver.

Mais ce ne sont là que des considérations externes. Il y aussi dans ce concours annuel de contrebasse, dont la date revenait hier, une mélancolique amertume considérez que ce jour du concours est le seul de toute leur existenc.eoù les contrebassistes joueront un solo.

Dès demain, ils renoncent pour jamais à la personnalité humaine et musicale. Perdus dans l'orchestre, fondus dans la polyphonie, ils ne connaîtront plus jamais l'orgueil individualiste.

La destinée du contrebassiste est d'une tristesse saisissante. Palémôn'.

M. Quentin-Bauchart réclame une place au Panthéon pour Balzac. L'idée est heureuse et'juste.

Il était étrange, en effet, que l'auteur de la Comédie humaine fût exclu d'un temple où chacun, des régimes qui .se sont succédé en France a glorifié des grands hommes.

Balzac est un grand homme pour tous les régimes. Il plane- au-dessus d'eux de toute la puissance de son ironie cf'impàrtial observateur. Il ne fait de procès à aucun d'eux, il s'est borné à faire le procès de l'humanité, et c'est un honneur pour celle-ci comme pour son critique que cet hommage à Balzac réclamé si fort à propos par M. Quentin-Bauchart.

A Londres.

Mlle d'Epinay, dont Paris a tant' de fois admiré le beau talent fait de grâce et de vigueur tout à la fois, expose en ce moment à Londres quelques-unes de ses œuvres.

L'exposition a le plus grand succès et elle fut consacrée mardi dernier par la visite de la Reine. Sa Majesté a montré le goût le plus vif pour le charmant ,1 talent de notre jeune compatriote.

Le Grand Prix de l'A. C. F. a été cruel à certaines voitures qui, trahies par la route, n'ont pu occuper dans la course là place dont elles étaient dignes. Ainsi il en fut pour les célèbres Mercédès. Au troisième tour, c'est une Mercédès qui fait après Gabriel le meilleur temps, les 77 kilomètres en 39' 16"; au cinquième tour, Jenatzy et sa Mercédès se classent premiers en 39'8",et la voiture d'Hémery, eh dépit de la guigne, termine à 90 de moyenne à l'heure.

--o-<:>c>-o--

classe'. C'est dans quelques jours que va être libérée la classe 1903, et, I pendant que la famille prépare la chambre de l'absent, la Belle Jardinière prend ses dispositions pour répondre à tous les besoins de la rentrée dans les foyers. Vêtements, chemises, linge, chaussures, chapeaux, tout est là, réuni dans un choix si habilement distribué, qu'il faut moins d'une heure pour transformer le soldat d'hier en un «civil » à la tenue irréprochable.

'I

Genève est d'autant plus fréquenté cette saison que, le temps n'ayant pas été très sûr pendant les premiers mois, les voyageurs ennemis des aventures se sont tenus de préférence dans les villes. L'affluenceest particulièrement grande à l'Hôtel Beaurivage, dont les merveilleuses installations concourent si puissamment au bien-être et au plaisir de ta haute société internationale.. Comme nous l'avions prévu, le succès est allé tout droit aux appartements avec bains, vrais modèles de confort et d'ingéniosité. I

D'Ostende

« La saison bat son plein et la colonie étrangère est de plus en plus nombreuse. Il est à remarquer que la Reine des Plages jouit d'un temps idéal et d'une température exquise. Le Comité des Fêtes et la direction des bains de mer n'ont pas reculé devant les plus lourds sacrifices pour rehausser cette saison d'un attrait tout particulier. Sans parler du fastueux Kursaal, le Grand Prix d'Ostende, doté de 100,000 francs, qui doit se courir le dimanche 7 juillet, a attiré sur la Reine des Plages tous les sportsmen des capitales européennes. Toutes ces notabilités du.turf ainsi que les nombreux baigneurs se retrouveront le soir au Kûrsaal, des fêtes somptueuses seront données en leur honneur. »

Nouvelles à la Main

Mme Cardinal est bien restée toujours la même.

On lui demande

Et votre fille, en quoi concourtelle ? '•

Enblanc,répond-elle.toutenblanc, avec une simple fleur dans les cheveux.

#

D'autre part, le professeur de sa fille ayant recommandé à la'jeune élève d'attaquer son morceau en majeur En majeure ?. s'écrie la brave dame, piquée. Ma fille n'a que dix-huit ans, monsiéur

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Sous les ponts

En somme, qu'est-ce que c'est que cet impôt sur le revenu, dont on parle tant?-

Oh! c'est bien simple. Suppose que nous ayons quelque chose. Oui.

Eh bien, demain, nous n'aurions plus rien

La question fiscale, au café.

Il paraît qu'on va frapper l'absinthe.

Mais elle est bien meilleure, frappée

On demande, devant Calino:

Comment se fait-il qu'il y ait eu un tel déficit depuis le timbre à deux sous, puisque le nombre des lettres a cependant augmenté?

Et lui, sans hésiter:

On ne les aura pas affranchies Un bohème, ramassé la nuit sur un banc du boulevard, est conduit au poste. Et dire, confie-t-il, à l'agent, que si j'avais cent mille francs de rente, ce que je fais là s'appellerait du camping. Le Masque de Fer.

Mission Persana à Paris S. Exe. Mochir-ol-Molk, ambassadeur extraordinaire de S. M. le schah de Perse, qui vient notifier officiellement au Président et au gouvernement de la République l'avènement au trône do son souverain, est, arrivé hierrà' Paris; accompagné de Moustafa-Khan-Safiiol-Memalek, conseiller, Abdullah-Khan, secré-: taire, et Hossein-Khan, .attaché, composant ta mission dont il est. le chef. Les hauts dignitaires persans ont été salués, à la gare du Nord, par M. Mollard, au nom du Président de la République et du gouvernement, et par S. Exe. Samad -Khan Mpm tazos Saîtatteh, ministre de Perse à Paris, ainsi que par Youssef-Khan-Nazar-Aga, conseiller à ta légation persane, Ardàchir-Nazar-Aga et Achraf-Khan, secrétaires; MM. Back de Surany, consul gênerai, et' Eugène Henry, consul de Perse. Tous les membres de la colonie persane se trouvaient également à l'arrivée.

M. Mollard, après avoir présenté à S. Exe. Mochir-ol-Molk M. Maurice Herbette, secrétaire d'ambassade, attaché à la mission pendant son séjour en France, a conduit l'ambassadeur extraordinaire du S.chah à l'Elysée-Palace, ,i.l ira le prendre aujourd'hui en équipage de gala avec escorte de cavalerie pour la réception solennelle qui doit avoir lieu à la Présidence de la République.

S. Exe. Mochir-ol-Molk arrive de Londres il s'est acquitté, d'ordre de son souverain, auprès de S. M. Edouard VII, d'une tâche identique à celle qu'il vient remplir auprès du chef de FEtat français. Trois autres ambassades* persanes ont été déléguées dans le même but auprès des Cours de l'Europe.

S. Exe. Riza-Khan a notifié I'àvènement du nouveau Schah à Constantinople et dans les Balkans; S. Exe. IsaacKhan.à Berlin, Stockholm, Christiania, Copenhague, La Haye, Bruxelles; S. Exe. Mahmoud-Khan-Al-ol-Molk, à Vienne, à Rome Quirinal -et Vatican, et à Madrid.

Ce dernier est depuis avant hier à Paris, d'où il repartira avec S. Exe. 'Mochirol-Molk. Il est accompagné d'IbrahimKhan, frère du ministre de Perse à Paris, de Zeinel-Abeden-Khan, et de NechtirKhan, attaché militaire.

.Aide de camp général de S. M. le Schah, 'Mahmoud-Khan, qui suivit à Paris le schah défunt MouzatTer-ed-Dine en qualité de ministre de l'instruction publique, a rempli en Perse les plus hautes fonctions, notamment celles de gouverneur des provinces de Kirman et du Beloutchistan.. ̃•̃.̃̃

Au cours d'un entretien qu'il, nous fit l'honneur hier de nous accorder, S. Exe. Mahmoud-Kban s'est intéressé surtout aux événements du Midi qui ont causé un très vif émoi à l'étranger.' Il est très informé sur toutes les questions viticoles et il nous. disait qu'il y prit goût surtout lors de son passage à Constantinoplé, comme ambassadeur auprès du Sultan.

Mahmoud-Khan voyageait beaucoup à cette époque. Un jour qu'il faisait une tournée dans le Caucase, il remarqua des pièces de vin à destination du midi la France, et il s'enquit. On ne fit. aucune difficulté de lui révéler que ces crus caucasiques n'étaient expédiés chez nous que pour revenir quelques mois plus tard en Russie, où l'on est amateur de nos médocs et de nos bourgognes, avec l'estampille de certains chais, français. C'est un genre de fraude dont on n'a pas parlé au cours de ces derniers événements.

Son Excellence porte des fourrures. Au demeurant, le froid de notre pois de juillet n'altère nullement sa bonne hu-