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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1902-02-24

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 24 février 1902

Description : 1902/02/24 (Numéro 55).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k285792q

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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A L'HOTEL DU « FIÇARO » 26 rue Drouot ;26

SOMMAIRf

L'â/Hanc».«n|/o-japonarae George -DTJRUY, Chronique du jour .•FrG&ao..

Le survivant des< Burgraves>: Gh.~Chikcholle. Lpttre de Russie J. J. Borojanikb.

Afitfiig-i

Dessin,: Caban jj'àche..

Journaux et Revues André Beatjnibb. « L'Enigme > interdite à Londres Brecy. Premières représentations Emmanuel Arène. Les nouvelles salles du Louvre: A. Alexandre.

Chronique du Jour

–*> Nombreuses réunions hier à Paris et en province. M. Waldeck-Rousseàu a présidé à la Sorbonne l'assemblée générale annuelle de la « Prévoyance commerciale », institution d'assurance tout à fait digne d'intérêt, et dont les résultats ainsi qu'en ont témoigné les chiffres lus hier à l'assemblée sont déjà des plus appréciables.

M. Waldeck-Rousseau a prononcé, en clôturant la séance, un discours des plus applaudis où il à rendu un éloquent hommage aux œuvres d'assistance et de mutualité, excellent terrain où toutes les bonnes volontés peuvent se donner rendez-vous.

r*Â Chatoù, le ministre de la guerre a présidé la cérémonie d'inauguration d'un buste de la République. Un grand ïiombre" de sénateurs et de députés assistaient à cette cérémonie, qui a été précédée d'un banquet où le général André a pris la parole, ainsi que M. Léon Bourgeois et M. Poirson, préfet de

{•Seine-et-Oise.

̃•»»̃ A Bordeaux, .MM. Millerand, ministre du commerce, et Baudin, ministre dés travaux publics, ont fait, en bateau, la visite du port, des ateliers de construction maritime, des docks et du bassin à flot. M. Millerand a présidé ensuite le banquet des employés des postes, où il a retracé l'œuvre accomplie par le ministère dont il fait partie. Contrairement à ce qu'on faisait prévoir ces jours-ci, il ne c'est produit aucun trouble, ni même le plqs léger incident.

A Belfort, une réunion nationaliste a été tenue par MM. Jules Lemaître et le général Mercier. On y a lu des lettres de MM, Cayaignac et Doumic. Puis MM. Jules Lemaître et Mercier ont prononcé .des discours, ainsi que M. de SalignacFénèleïi, députl de la jJaute-Saône. «««Mme Loubet a visité la crèche de la rue Violet, dans le quinzième arrondissement. Elle y a été reçue par Mme Chauvière, fondatrice de la crèche, par M. Chauvière, député, et par le maire et la municipalité. Mme Loubet s'est ensuite rendue au dispensaire de ce même arrondissement, où on lui a présenté les médecins qui soignent les malades et dont lé dévouement est d autant plus digne d'éloges que leurs soins sont généralement gratuits.

Le femme du Président de la Républiquealaissé, en se retirant, une somme d'argent pour ces œuvres si intéressantes. ««o Encore un accident de tramway. d'est si fréquent que cela ne vaut plus la peine d'être 'signalé. Celui-ci, cependant, sort un peu de l'ordinaire. Quatre personnes ont été grièvement blessées. Le commissaire de police a ouvert une enquête. Elle ne lui apprendra rien qu'il ne connaisse déjà, à savoir que les. rues de! Paris sont devenues impraticables." Mais que faire à cela, puisque chaque jour on imagine quelque nouveau tramway, comme celui qui passe maintenant devant le square de la Trinité, juste à l'endroit que traversent quotidiennement des centaines d'enfants?. *«* Les employés des tramways électriques de Brest se sont mis en grève à là suite du renvoi d'un wattman par l'administrateur. Cette grève, comme celle (Jes allumettiers de Pantin, offre donc cette particularité de n'être pas provoquée par des questions de principe intéressant toute la corporation mais par un cas individuel dont les ouvriers, en somme, ne sont pas juges. Si ce système se généralise, il n'est pas fait pour simplifier les rapports du capital et du travail.

̃̃•»̃ En Italie, la crise n'est pas résolue. On prétend, il est vrai, qu'elle serait fermée avant d'avoir été officiellement ouSrerte et qu'il n'y aurait mêmQ pas lieu de reconstituer le cabinet. Le bruit court, en effet, que le Roi aurait priê le ministère dé retirer purement et simplement sa démission et de se représenter devant la Chainhre afin de provoquer un vote de ̃confiance, qui ne serait pas douteux. «*» On assure que les négociations relatives au renouvellement de la triple alliance seraient engagées depuis quelques jours; on parle de modifications qui 'seraient introduites dans le traité existant. Mais bien entendu ce bruit ne vient pas de source officielle, et nous nous trouvons là en des matières conjecturales où il convient, si l'on ne veut pas se tromper, de se tenir sur la plus -grande réserve. ̃

»««» De Barcelone^ les nouvelles sont meilleures. Mais la grève continue dans les.centres où elle a éclaté. Les conflits sanglants ont néanmoins diminué et, s'il est encore difficile de prévoir le moment où le calme sera tout à faitréta'bli, il semble cependant que tout danger de révolution soit actuellement écarté. «•*» On annonce que DeWet a repris position à son ancien quartier général dans le district de Reitz,. en faisant couper les fils de fer entre deux blockhaus. Et pendant ce temps on n'a plus la moindre nouvelle de ce&négociations de paix dont il a été tant parlé depuis une quinzaine de jours et sur lesquelles nous avions eu, hélas i bien raison de nous montrer sceptiques. Figaro.

Échos

.̃•. >̃*̃»

La Température

Bien que, d'après le calendrier, le printemps ne soit officiellement admis que dans un mois, la journée d'hier à Paris a été si belle, si ensoleillée, qu'elle peut passer à bon droit pour une délicieuse journée printanière. Tout. Paris, ce Tout-Paris alerte et gai des sorties dominicales, était dehors; une foule s'écoulait sur les boulevards' comme un fleuve humain; les Champs-Elysées étaient encombrés de promeneurs dans les bas-côtés, une fourmilière d'enfants de tous les âges accompagnés de leurs mamans; les allées du Bois remplies de piétons et de voitures, toute une population, enfin, endimanchée et paraissant heureuse; telle était la réjouissante physionomie que Paris présentait hier depuis le matin jusqu au soir.. Naturellement, la température a beaucoup monté? en effet, le thermomètre, à 40 audessus de zéro le matin vers sept heures, était à 130 1/2 dans l'après-midi. Cependant des pluies sont tombées à Lorient, au Mans et au Havre. Le baromètre, à 761mm, le matin, restait à 762mm dans la soirée.

Monte-Carlo. •Thermomètre: le matin, à hijit heures, 90 à midi, 140. Très beau temps. _̃' ̃ ̃'̃̃' ̃'̃̃'

LE 24 FÉVRIER

Oy 11 y a aujourd'hui cinquante-quatre <V ans que la deuxième République a remplacé la monarchie de Louis-Philippe. Cette date fait rêver. Elle me suggère une question qui a son intérêt, bien qu'elle soit absolument impossible à résoudre.

Supposez que les choses aient suivi leur cours naturel, comme dans certains pays voisins où l'hérédité monarchique n'a subi aucune interruption ni aucune entorse.

Supposez que le duc d'Orléans ne se soit pas tué en sautant de sa voiture, le 13 juillet 1842; que sa popularité ait eu raison, en 1848, de l'émeute des banquets réformistes et lui eût assuré la succession de, son père; qu'à son tour il eût laissé son trône au comte de Paris, et que son petit-fils, le duc d'Orléans actuel, soit à cette heure le roi de France. V

Ce n'est pas une de ces hypothèses absurdes, contraires au bon sens, aux règles de l'évolution normale des sociétés, ou à la logique de l'histoire. La chute du duc d'Orléans sur la route de la Révolte et le coup de pistolet du boulevard des Capucines auraient fort bien pu. nous, être épargnés à moins s qu'on, ne prétende que c'était écrit, que tout ce qui arrivé doit nécessairement arriver, et qu'on ne tombe ainsi dans le plus grossier fatalisme.

Une foule de gens n'en sont pas fort éloignés. Ils croient volontiers que lés incidents détail dont se compose la vie d'une nation, comme l'existence d'un homme, sont écrits quelque part sur un registre ad hoc, qu'on appelle le livre du Destin que nous n'y pouvons échapper, et que par conséquent il était inévitable, dès ce temps-là, que la France fût ce qu'elle est aujourd'hui. Mais qui ne voit qu'en le pressant un peu ce raisonnement aboutit très vite à une conclusion providentielle ou diabolique, dont rougirait la philosophie moderne des Taine, des Fouillée et des Tarde ? Il est donc permis de supposer, sinon de croire, que pendant le dernier demisiècle les événements auraient pu suivre une autre marche, et que le changement du point de départ eût changé le point d'arrivée.

Eh bien cela étant admis, je demande si là France serait plus heureuse à l'intérieur et plus puissante au dehors. C'est un simple point d'interrogation, une interview aux somnambules. Ce serait même une vaine recherche si le jeu des énigmes n'était pas une distraction comme une autre..

A Travers Paris

Un heureux début.

Nos lecteurs ont eu hier, à Auteuil, une bonne journée s'ils ont suivi les pronostics de notre nouveau collaborateur Blackdrop.

Sur dix chevaux partants, parmi ceux qui ont été indiqués parle Figaro, quatre ont été placés et trois gagnants dont un, « Drogman », à dix contre un. Voilà qui est de bon augure pour l'avenir.

1 .1 r

La grande semaine de Victor Hugo commence aujourd'hui. Cette solennité révèle chez des citoyens qu'on supposait les plus prosaïques du monde des trésors de lyrisme insoupçonnés. LesOriieratales éveillent des frissons imprévus parmi d'honorables marchands de vin et je connais un boursier que les Féuilles d'automne attendrissent infiniment. Ce réveil poétique de l'esprit national nous apporte d'ailleurs les meilleurs symptômes de l'adoucissement des mœurs.

f:i:

L'apothéose a cependant ses petits aspects de gaieté. Ces jours derniers, nous racontions le menu conflit, surgi entre les Sociétés savantes et le Parlement, au sujet des costumes. Les députés et les sénateurs, qui sont tout mais ne possèdent point d'uniforme, ne. pouvaient supporter de voir des académiciens, des magistrats et des professeurs n'exerçant aucune influence officielle dans l'Etat, se parer d'hermine, de robes éclatantes et de fracs brodés.

Il paraît que M. Crozier dut intervenir L'habit noir triompha. Mais aussitôt surgit– dans le monde des artistes, cette fois une nouvelle querelle. Victor Hugo doit-il être représenté glabre ou barbu? Cruelle énigme Le médaillon de la -Comédie-Française le montre rasé, le buste de TOdéon l'exposera avec la moustache ètle collier. Au fond c'est la.

c Loué par ceusici, blâmé par ceus-lâ, me moquant des sots, bravant les méchants, je me hâte 1 de nye .de tont, de peur, d'être obligé d'en pleurer. > (Beaumàrcsàis.)

lutte ù& F Art d'être gronëhaère et àfisContemplations, du Victor Hugo de >i8&ff et du Victor Hugo de 1880 j'allais1 écrire du sénateur et du poète. Enfin les différents partis commencent à se disputer le Maître chacun tente de- ler tirer à soi par les pans de sa redingote, de bronze. A qui sera-t-il adjugé? Hier, nous apprenions que le banquet des; « pacifistes », ou amis de la paix, le réclamait pour son patron et, en' même temps, une dépêche de Rome annonçait que deux journalistes s'étaient1 battus en duel à son propos. ̃-̃̃• Tout cela est bien complique. ?

y. :r '-̃ :f*'r:r:' .̃̃1;

Petite fête, d'un' caractère intime et charmant, qui ne sera certainement pas la.moins originale ni la moins sincère de toutes celles auxquelles va donner lieu l'anniversaire de Victor Hugo. Le petit carton suivant a été adressé à un certain nombre de notabilités parisiennes et d'amis de la famille Hugo.: Les petits-enfants de Victor Hiigtf vous prient de leur faire le plaisir de veiir souper le.26 février après là représentation des

Burgrçves. i ̃

̃̃ 80, rue de l'Université.

C'est au 80 de la rue de rUmyersîté qu'habitent M. et Mme Jean Gharcot, ei il est superflu de ^appeler que cette dernière est la « petite Jeanne » qiïij dans l'Art d'être grand-père, ra inspiré; à l'illustre poète quelques-uns de ses vers les plus délicieux^ .?,

L'Hippique avait institué, l'an dernier, à la mémoire de son. président fonda-' teur, M. le marquis de Momay, un prix spécial pour lequel pouvaient concourir seuls les lauréats des épreuves des: habits rouges, des dames, de l'OmniuÈ|:ûu dela Coupe. ̃: Il rendra cette année le même hommage à la mémoire de son dernier président, M. le comte' de Juigné le prix Juigné. sera décerné au gagnant d'un parcours de chasse.. En outre de ces; deux nouveaux prix réservés au concours civil,. l'Hippique décernera aussi un prix militaire, dit du maréchal Moncey, qui sera partagé entre quatre officiers montant des chevaux d'armes qui, ensemble, parcourront deux fois la piste en sautant avec succès huit obstacles au moinsi ̃]̃

v JfOTES O'UM PARISIEN

C'est toujours du nouveau monde que nous viennent les plus curieuses histoires. La dernière en date est vraiment originale. Il s'agit d'un procès qu'une négresse intenterait à une Compagnie de chemins de fer dans des, conditions assez singulières! Il y a, aux EtatsUnis, malgré la loi d'émancipation, un'usage qui.'oblige les nègres a vôyagerdans des wagons spécialement affectés à leur usage. •̃ Or, il paraîtrait qu'une négresse .du Kentucky, prenant ce règlement â lettre, aurait protesté parce qu les employés du- train avaient laissé monter un blanc dans le wagon réservé aux nègres, et où elle se trouvait. La négresse ne s'est même pas contentée de protester. Elle a bel et bien fait un procès, à la Compagnie, à qui elle réclame deux .mille dollars de dommages-intérêts: Les juges ne' vont pas manquer d'être embarrassés, et il se pourrait bien qu'à la suite, de ce procès la loi devint égale pour tous sur les chemins de fer américains.

Quoi qu'il en soit, la négresse aura donné à.ses compatriotes une bonne leç.on de courtoisie et de politesse. Sa façon de protester contre l'intolérance des mœurs est des.plus spirituelles, et elle rappelle lemot charmant de cette voyageuse qui, se trouvant dans un wagon où tous les hommes venaient d'allumer. leur cigare ou leur cigarette, leur demandait timidement: c, Pardon, messieurs, cela ne vous gêne pas que je ne fume pas ?. £. r

Tout à l'hygiène! L'hygiène mise à la portée de toutes les bourses.

Un arrêté préfectoral récent flxe le prix de la désinfection chez soi d'après l'estimation du loyer réel.

Pour un loyer au-dessous de 500 francs cela ne coûte rien. Pour un loyer de 500 à 999 francs 5 francs. Pour un loyer de 1,000 à 1,299 francs 10 francs; etc., etc. Pour un loyer de 25,000 francs et au-dessus 300 francs. •:

Ce n'est vraiment pas la peine de s'en priver.

Les Parisiennes ont appris avec grand plaisir que MM. Dukes et Joire, deux couturiers dont elles avaient pu apprécier la maîtrise dans deux grandes maison s de la rue de la Paix, sont maintenant luxuéusement établis 9, boulevard de la Madeleine. Elles sont assurées de trouver là toutes les traditions des plus grandes maisons, sans leurs ruineuses exigences, et feront sans nul doute un gros succès aux nouveaux modèles de costumes tailleur et manteaux qu'ils viennent de créer.

Chaque année, les ovales de fleurs régulièrement disposés autour du rondpoint des Champs-Elysées, se paraient au printemps de pensées, de pâquerettes, de myosotis, de renoncules, de quarantaines et d'autres fleurs du printemps aux coloris un peu effacés que 'rehaussaient parfois quelques tulipes. Voici cette année une petite révolution dans ce monde des fleurs.

Depuis le mois de novembre, dorment sous la terre des corbeilles, en attendant la tiédeur des belles journées de mars,, des oignons de nobles tulipes.

Leurs pointes vertes se sont déjà montrées et commencent à s'ouvrir au soleil. Cette année, les douze corbeilles seront toutes de tulipes leur cercle brillant bordera l'élégant carrefour chacune d'elles faisant une tache d'une seule nuance symétriquement répétée de l'autre côté de l'avenues ̃ Avant qu'elles fleurissent nous

ayonsprislexirs noms exacts, rr-- les ama-

teurs de tulipes pourront suivre leur croissance et leur épanouissement. Prenez un des deux côtés n'importe lequel– numérotez de i à 6 les corbeilles en prenant pour la première celle la plus rapprochée de la place de la Concorde et pour la sixième celle située du côté de l'Arc de l'Etoile.

La première est plantée de tulipes variété empereur d'Autriche, couleur rouge orange; la deuxième, variété Joost van Vondel, couleur cramoisi et blanc; la troisième variété mélange de Joost van Vondel et l'Immaculée, couleur blanc la quatrième, variété Thomas Morus, cqjuleur orange clair; la cinquième, variété Keizerskroon, couleur rouge et or;: la sixième, variété Chryselore, couleur jtone pur.:

Leur très prochaine floraison est attendue avec quelque inquiétudepar ceux qui les ont fait planter. Ils redoutent un fieu l'éclat trop violent de ce parterre de tulipes. Ils ont compté pour l'atténuer sur la première verdure des masses de marronniers qui l'entourent, sur la poussière bleue des gerbes.d'eau et aussi sur la douceur "tendre du soleil de mars.. Nous croyons bien que plus sensibles peut-être à des éloges ils seront heureux de recevoir des critiques, des avis ou des conseils.

Le premier fascicule delà nouvelle publication des éditeurs Goupil les Arts, a obtenu le triomphal succès auquel pouvait prétendre cette admirable revue où l'on se propose de faire défiler chaque mois, devant nos yeux, tous les musées, toutes les collections, toutes les expositions dignes d'être admirés.. Le premier exemplaire s'est enlevé avec une étonnante rapidité, et le moment approche où il deviendra introuvable.

Et vraiment on conçoit l'empressement du public et des amateurs devant cette collection de chefs-d'œuvre reproduits' ayec une perfection qui jamais ne fut atteinte devant ces oyaux artistiques des Boucher, des Lancret, des Gainsborough,. des Cazin, des Delacroix, qui, en passkrit du musée dans le livre, n'ont rien perdu de leur puissance ni de leur délicatesse– et aussi devant les éloquentes et savantes causeries d'écrivains comme Paul Villàrs, Gaston Migeori, Molinier,: Thiébault-Sisson, Roger Marx et bien d'autres, choisis parmi les plus compétents des écrivains d'art qui apportent leurs concours et leur patronage a cette publication vouée, sians aucun apute, aux plus hautes destinées.

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Marchçtti,ïe compositeur italien, qui vient de; mourirT fut le héros d'une petite aventure dont on s'amusa à la Cour. Un soir, qu'il. Se rendait au, Quirinal, après avoir laissé son pardessus au vestiaire, il entra dans un petit salon où l'attendait la reine Marguerite dont il était le professeur.

A sa vue, elle se mit a rire aux larmes.

Qu'ai-je fait, Majesté?" s'écria Marchetti interloqué.

Vous avez oublié votre cravate Le compositeur voulut s'enfuir, mais ellele retint et, envoyant chercher un de ses'coffres à cravates, elle en prit une qu'elle lui donna.

Le malheureux essaya en vain de la mettre c'était, naturellement, une cravate de femme.

Oh! que lais hommes sont maladroits s'écria la Reine.

Et, tout en riant de plus belle, elle cravata de ses mains le compositeur aba-

sourdi. ̃ ̃

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Nouvelles â la Main

Une jeune femme de province revient d'un voyage à Paris avec des cheveux ondulés, un fard discret sur les joues et, surtout, une très jolie teinte rousse sur les cheveux.

C'est une nouvelle édition, fait un de ses admirateurs.

Oui, un nouveau « Larousse illustré », riposte un grognon.

Le Masque de Fer.

L'alliance anglo-japonaise

Je voudrais consigner ici quelques réflexions que me suggère l'accord qui vient d'être conclu entre l'Angleterre et le Japon..

Donc, la fameuse « question » sur laquelle ont pâli nos pères et qui a failli deux ou trois fois, si ce n'est plus, mettre le feu. à l'Europe, la question d'Orient se déplace et, considérablement amplifiée par l'adjonction d'éléments nouveaux Etats-Unis et Japon, devient question d'Extrême-Orient. Au lieu d'un calcul, c'est deux sans parler d'autres graviers moins volumineux que la pauvre Europe porte dorénavant dans ses reins fatigués. < ̃̃•.•̃- ̃ II me semble qu'on rje remarque pas assez qu'il y a quelqu'un qui trouve son compte à <qe fâcheux état de choses, quelqu'un pour qui cette menace. .nouvelle de complications et de crises devient au contraire une condition inespérée de santé. Grâce à cette question d'Extrême-Orient, celui que la simple question d'Orient intéressait au premier -chef puisque cette question était; tout. simplement celle desa vie ou desa mort, •^ Y Homme malade, va beaucoup mieux. Le jour on l'Europe ou pour mieux dire la chrétienté,– commit la faute, chèrement payée depuis, de laisser les -Turcs s'installera Constantinople et conr quérir au tranchant du sabre une portion -.notable, de-, son antique héritage, son abstention même produisit les effets -4'un bail tacitement signé par elle au

profit de ces intrus. Mais ce bail, eut toujours à ses yeux pour caractère propre d'être résiliable des que les circonstances permettraient d'inviter ces locataires gênants à déguerpir. Les circonstances ne l'ont pas permis. Elles le permettront beaucoup moins encore, maintenant que la question d'Extrême-Orient se dresse de plus en plus menaçante et compliquée à l'horizon. Le bail se trouve donc par cela même prorogé.

Le traité anglo-japonais, qui ne résout rien et qui fournit seulement une nouvelle preuve de l'existence et de la gravité d'un problème infiniment complexe, équivaut ainsi pour là Turquie à une garantie de -paisible jouissanée du bien qu'elle était toujours à la veille de se voir contester ou reprendre.

Allah protège visiblement le Sultan. Déjà nous avions vu l'Allemagne, en la personne de son plus grand artiste, roucouler sous les fenêtres de YildizKiosk un lied sentimental et tendre, tellement appliquée à sa sérénade qu'elle n'entendait même pas un long cri d'agonie qui, parti d'Asie Mineure, répondait à son chant. Voici maintenant que la Russie, là France ont à philosopher sérieusement sur le mariage d'inclination, succédant à un flirt àssez marqué, que l'Angleterre et le Japon viennent de contracter. N'en doutons pas il y a de beaux jours encore pour l'Arménie 1

Je me permets de penser qu'il appartiendrait peut-être à la France sans se laisser distraire de l'attention avec laquelle il faut'' qu'elle suive l'entrée en ménage des nouveaux époux de .veiller d'assez près à ce que la sensation de quiétude qu'éprouve sans doute Sa Majesté Ottomane ne se traduisît pas, pour certains de ses sujets, en sensations d'un autre genre dont le souvenir n'a vraisemblablement pas besoin d'être rafraîchi pour eux. ̃̃̃ ̃•"̃̃-̃

̃̃i'ï.y:r:

Urie autre conséquence qui- me paraît découler, nécessairement' du traité anglojaponais, c'est la consolidation de rèntënte; franco-russe. Avec l'Angleterre et le Japon sur les bras, notre alliée, si robuste qu'elle soit, aurait une lourde charge à porter. Crainte vaine! dira-t-on. Non pas: relisez, s'il vous plaît, le texte du traité et vous verrez entre les lignes que le cas est prévu:

Or si, ce qu'à Dieu ne plaise! un conflit venait à mettre aux prises «.l'Eléphant. », comme-disait irrévérencieusement M. de; Ëïsmarck, et «Baleine- » une baleine convoyée désormais d'un petit requin bien endenté, la France pourrait donner quelque peu de tablature à l'un au moins des deux adversaires éventuels deia Russie. C'est un pays très pacifique que le notre, mais qui se bat sur terre et sur l'eau, "sous l'eau, même, quand il le faut. Ce sont là choses dont je ne crois pas^ qu'on puisse méconnaître,: à Pétersbourg, l'intérêt sensiblement accru depuis peu.

Hâtons-nous d'écarter, ces funestes présages Il est entendup n'est-cepas, que toutes les alliances n'ont pour but que lapaix, l'alliance anglo-japonaisecomme les autres. Hypocrisie, sans doute; mais hypocrisie en somme bienfaisante A force dé parler de la paix sans y croire, de la célébrer à l'envi, sans l'aimer peut-être autant qu'ils le prétendent, les gouvernements, à leur insu, donnent à ce mot un pouvoir qui le rendra magique à la longue et lui permettra d'imposer enfin au monde le règne de l'idée auguste qu'il représente.

Car tandis qu'ils jouent -pas tous, mais plus d'un! cette comédie de l'amour de la paix, qui n'est chez eux que la peur de la guerre, chose bien différente, la conscience du genre humain écoute, recueille ingénument leurs paroles, sans se dire que ce sont là paroles de boniment et de parade. Et ces paroles de paix qui tombent de toutes les bouches, même de celles qui peut-être pôusseraient volontiers le cri de guerre, sont des semences qui ne se perdent pas, mais qui lentement fructifient. Ce n'est point un fait indifférent qu'une tentative même en apparence avortée comme la 'conférence de La rfeye. M. Léon Bourgeois affirmait récemment avec quelle éloquence on s'en souvient qu'il en reste quelque chose, et c'est la vérité. L'enfant est mort. Quelqu'un qui n'aime pas les petits enfants a tué méchamment en nourrice celui-là encore. Soit! Mais il était viable Mais il a vagi Ce simple vagissement a paru divinement suave à l'humanité. On l'entendra de nouveau, n'en doutez pas, moins faible que la première fois. Il deviendra cri, cri impérieux; poussé avec tant de force que les oreilles les plus durement bouchées seront bien obligées de l'entendre. Il y a dans l'air, en ce moment, beaucoup de vagissements semblables à celui-là.

4* '̃̃̃

Si donc l'alliance anglo-japonaise confère à l'amitié de la France, ainsi que je le crois fermement, une sensible plus-value aux yeux de la Russie, il est nécessaire que la diplomatie française se pénètre de cette idée et que nos rapports avec l'alliée très chère à notre cœur s'en inspirent également. Non pas pour devenir hautains et rogues ce ne sont point là façons françaises Mais pour que nous fassions discrètement sentir à la Russie, au cas où, par exemple, tel homme d'Etat, tel. ministre, de cette puissance s'aviserait de témoigner d'une insuffisante considération pour la France, que tout en n'ayant pas le goût de nous surfaire le bluff n'est pas d'origine latine nous savons ce que nous valons et qu'il nous déplairait un -peu que le prixde notre amitié ne fût pas jugé, chez nos amis surtout, tel que nous le cotons quand nous nous demandons à nbûs-mêmes ce qu'elle vaut réellement. A une lettre de ton un peu trop pro-

Seine, $eine-et-Oise. 15 » 30 » 60 » Départements. 18 75 37 50 75 » Union Postale 21 50 43 » 86 »

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tecteur, qu'il avait reçue de son puissan allié Soliman, notre François Ier repli quait en, latin « Nous te montrerons que nous sommes en- mesure de répondre a tes -bien faits par des bienfaits égaux. » Il ajoutait même un petit air de bravoure qui, du fond du passé, évoque à nos yeux, avec un képi crânement posé sur l'oreille, la figure du RoiChevalier > a. Tu verras de quel poids pèsent les ressources et les forces du roi de France dans les affaires de l'Europe et combien les Français remportent sur lés autres nations par le courage et la science de la guerre. »

Des propos de Gascogne, pour.si gentils qu'ils soient, comme l'est assurément celui-là, ne sauraient convenir à qui porte au cœur certain deuil et certains souvenirs. C'est après Marignan qu'on écrit de ces choses. Je ne demande donc pas que la France parle avec jactance à personne,– surtou à la Russie. Tout de même, cette lettre ne manque pas d'élégance. Il serait bon qu'on la relût quelquefois au quai d'Orsay, ne fût-ce que pour étudier la manière. Souhaitons, si une telle démonstration devenait jamais nécessaire, que notre diplomatie n'hésite pas à prouver qu'il reste chez nous, quoi qu'on dise, quelques" gouttes encore de l'encre dont un roi se servit jadis pour écrire ce, billet. L'homme d'Etat qui di- rige aujourd'hui avec tant' de tact et de fermeté notre politique étrangère l'esprit de parti pourrait seul lui contester ce double mérite M. Delcassé, sait mieux que personne, heureusement, qu'un peu de fierté dans le ton ne messied pas à la France quand elle cause, fût-fie avec ses amis. George Duruy.

Fantaisies parisiennes

LE NOUVEL ÉTAT DE SIÈGE

̃ '• Barcelpne.

̃Le généra! espagnol^ A-t-on transmis mes ordres pour la publication des journaux? UN OFFICIER. Hier, dans la soirée.

GÉNÉR,L.- Quels: soritèeÍn: 'qui ont t

Le général. Quels sont ceux qui ont

paru ce matin?

Un officier. Aucun encore. ̃ LE général,' avec humeur. H a été bien entendu que je supprimerai ceux qui ne paraîtront pas de nouveau?

Un-.offigiek..fr Votre .avertissement.a été sighîfië "a leurs directeurs. [Avec hésitation) Quelle époque bizarre que la nôtre Autrefois, quand l'état de siège était proclamé, la publication des journaux était interdite. LE général. ir n'en sera plus.de même. Vous devriez savoir qu'une population peut se passer dé tout, mais que son journal lui est indispensable. D'ailleurs j pendant qu'on lit les nouvelles, on ne peiisë: pas à faire du ta-

page. ̃'̃•- -̃̃' ̃'•• '̃• '<̃• '•̃•

.Une estafe^ê, entrant. .Deux tramways circulent dans Bar céldne' et plusieurs magasins sont ouverts. '̃•' ̃̃̃•'• •• LE Général, indifférent. C'est bien. UNE AUTRE ESTAFETTE. Au théâtre, on a pu faire là répétition du grand concert. LE GÉNÉRAL, avec vivacité. Qu'est-ce que ça prouve?

UN officier. On téléphone que les ouvriers du port ont repris le travail. LE GÉNÉRAL, mollement. Ah UNE AUTRE ESTAFETTE, se précipitant avec 'émotion vers le général. Le journal Vlndèpendancia vient de paraître! 1

LE GÉNÉRAL, très anxieux. Vous dites vrai? •" L'ESTAFETTE. Voici le numéro.

LE GÉNÉRAL. Qu'on donne aux troupes l'ordre. de se retirer et de prendre du repcs. Allons ça va bien l

•̃ Ménippe.

Le survivant des Burgraves

De l'épopée jouée il y a soixante ans, les lettrés, les artistes croyaient qu'il ne restait plus nul interprète. C'est avec bien de l'étonnement que j'ai appris, que les créateurs des Bwrgraves. avaient, un survivant, presque deux, car l'artiste qui pourra bientôt revoir l'œuvre qu'il est si, fier d'avoir interprétée y remplit deux rôles ceux du burgrave Cadwalla et du soldat Jossius. Il portait sur l'affiche le nom de Robert il est inscrit sur.les registres de l'état civil sous celui de Lassez (Prosper), né à Château-Thierry, le 15 août 1818. Il a donc quatre-vingt-trois ans et demi. Je voudrais pouvoir dire qu'il les porte vaillamment. J'exagérerais.

Robert, à la vérité, a tellement travaillé, a eu la vie si bien remplie qu'il a le droit d'être fatigué.

Il n'est pas seulement le doyen des élèves du Conservatoire, le doyen des pensionnaires de la Comédie-Française. D'autres soucis que celui de l'art il y a toujours des entr'actes ont occupé, parfois torturé son esprit. Entré en 1840 au Théâtre-Français, il en sortit en 1851 pour se livrer à l'industrie.

Après beaucoup de mal, d'ailleurs profitable, il retourna dans son pays où il fut élu, à la fin de l'Empire, conseiller municipal par 237 voix. Pendant la .guerre il se .conduisit si bien, rendit de si grands services à Château-Thierry qu'en 1871 les mêmes fonctions de conseiller lui furent attribuées au premier tour par 790 voix.

Nommé membre du Conseil des directeurs de la Caisse d'épargne, puis membre du Conseil de. surveillance de la prison de Château-Thierry, plus estimé d'année en année, cet artiste qui, toujours épris de son théâtre, considère comme un titre de gloire d'avoir eu aux élections municipales un bulletin portant ces mots « Lassez, ancien coméï dién », s'ennuie de Paris et, très regretté

̃#


de ses compatriotes, revient s'établir, en 1878, à proximité de la Maison de Mo-

lière.

Quelladouleur pour lui quand l'asthme lui interdit d'aller revoir, le soir, les œuvres jouées au Conservatoire et restées, elles, toujours jeunes et vaillantes! Certes, il serait intéressant de publier dès ce jour les souvenirs de Robert, de donner ses impressions sur la mise en scène et la première des Burgraves. Par une délicatesse qu'on appréciera, l'ancien'artiste veut à cet égard rester muet. Il se reprocherait de gêner, par des évocations intempestives, le travail considérable qui s'accomplit actuellement à la Comédie-Française.

A l'heure qu'il est, M. Lassez essaye de s'entrainer. Il voudrait être assez dispos pour qu'il lui fût permis d'assister à la reprise des Btlrcfràveh, d'entendre les vers qu'il, disait, quand il avait vingtdeux ans. Le plus cher désir de son fils, qui te vénère et l'adore, serait d'avoirje droit de l'y conduire.

Charles Chincholle.

Le Mor.de et la Ville SALONS '•̃

Très gai le « Bierabend i>" intime donné hier soir par le baron dé Tanri Rathsamhausen, chargé d'affairés de Bavière, dans ses salons de la rue Saint-Dominique. Rien que des hommes. Reconnu:

S. A. S. lé prince dé Radolin. lés ministres de Danemark et de Suisse, M. Philippe Crozier, baron de Roujoux, M. de Sainte-Olive, le chargé d'affaire d.u Japon M. C. NariscKkiné, marquis de Novallas, le capitaine de vaisseau Siegel, le commandant de Hugo, M. François Arago, M. de Stetten, VL Moser, baron de Branca, baron Beck de Friis^ M. Jacques Liouville, etc, L'excellente bière de la Hofbfau -a eu un très grand succès, ainsi que le souper où l'on a mangé les savoureuses saucisses bavaroises. La charmante hospitalité du maître de maison avait tenu ainsi à évoquer, d'une façon spirituelle, lé souvenir du pays qu'il représente avec tant de bonne grâce.

La princesse Jeanne Bonaparte, marquise de Villeneuve, a repris ses raouts hebdomadaires du jeudi, qui seront continues, comme d'habitude, jusqu'à la fin de juin. Elle donne en butté chaque samedi un diner suivi de récéption intime. Parmi les convives des deux premiers dîners

Princesse Pierre Bonaparte, princesse Marie Bonaparte,comte et comtesse deCastéfas; M. Marius Martin, comte et comtesse de Beaufradfchet, comte et comtesse deViiieneuve-Ësclapon, baron et bàrôjne dé Sibèrt, comte et comtesse Martinet, baronne Guillibert, baron Legoux, comtesse dé ééoffre, comté et comtesse d'Elva, M. Abel Hermant, M. de Maulde, Mlle J. Bartholoni, M. et Mmé dé Bônnières, M. Furcy-Larue, marquis et marquise de Montferrier, M. et Mme Gervex, etc.

La comtesse Pillêt-Will â dôané une série de petits dinérs intimés qui seront continués jusqu'à Pâques.

Les convives d'avant-hier étaient

Prince et princesse Stirbey, marquise de Bérulle, vicomte et vicomtesse de Leusse, duc et duchesse de Morny, comte et comtesse de Sesmaisons, M. et Mme Machiels, comte de Montésquiou, M. R. de Monbrison, comté de Sérulle. dernière soirée du samedi chez M. et Mme Lefèvre-Pontalis a été encore plus brillante que les autres. Dans lg. très nombreuse assistance

Prince Roland Bonaparte, comte Tornielli, comte Balny d'Avricourt, M. Akidzuky, M. et Mme AdatGï, commandant Hugo. Musnrtis Ghikis-bey, M. Francis. Charmes. M. Stephen tiégeard, M. Jean Rameau, baronne de La Tpmbelle, Baron et baronne Brault, M. et Mme Dérenbourgr, M. et Mme Luchaire MM. Paul Meyer, Juglar, Cheysson, Oppert, membres, de. l'Institut M. et Mme de Rochecouste, M. et Mme Logé, M. et Mme Dussaud, M. Paul Marmottanr M. lîarris Phëlps, etc. -Lundi prochain, dîner et réception chez la baronne Aimery de Pierreijourg.

La vicomtesse de Trédern donnera, le 15 mars, une grande soirée musicale où l'on représentera le Roi Va dit, de' Léo Délibes. Le ii mars, soir Musique et comédie chez Mme Pinto d'Araujo Diner suivi de réception chez Mme Tassart.

̃ L' ambassadeur de France à Rome et Mme Bârrère ont. donné jeudi dernier, au palais Farnèse, une tr^s brillante soirée à laquelle ils avaient invité le monde de la Cour royale,' de la diplomatie, de là politique, et l'élite de l'aristocratie romaine et étrangère, pour leur faire' entendre l'excellent violoniste Henri Marteau et M-. Charles LéVàdé, le pianisté-co«pô?itêur si distingué, pensionnaire de la villa Médicis. L'un et l'autre ont fait merveille éf oat été applaudis d'enthousiasme.' Citons* au ^asard, dans la foule-élégante d'invités qui remplissait les splendides salons, dont les honneurs étaient faits par l'ambassadrice et ses deux charmantes filles

Marquise Calabrini, duchesse d'Ascoli, comtesse Brusohi, comtesse Raspoili, marquise di Rudini, Mme Prinetti, comtesse Gianottt. Lady Currie, baronne Pasetti, ^aronne de Tucker, comtesse AntônelH, princesse Barlatinsky, batonne Blanc, comte de Franqueville, de l'Instirttit M. Guillaume, avec les pensionnaires de l'Académie de France Mgr Duchesne et lés élèves de l'Ecole françafse Mme et M. Hglbig, etc. Dans le grand salon rouge, faisant pendant au portrait du Président de la République, on remarquait une grande photographie ma, gnifiquèment encadrée que le roi d'Italie avait donnée ces jours derniers à M. Barrère, avec ces mots

A Su* Eécellenza Camillo Éarrèrê, ambasciatore di Francia, suo affeziônâtissimo Vittorioàmmanuéle, 1902.

̃ Le granôf succès de M. Marteau a été confirmé par les deux concerts donnés il'aca"démi% dé Sainte-Cécile, qui ont été deux triomphes artistiques.

~r.·

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

ï*a Maison royale de France célébrera aujourd'hui l'anniversaire de la naissance de la princesse Louise, dernière sœur de Mon- Seigneur le duc d'Orléans.

Le vendredi 7 mars, soirée musicale aux Galeries de la Charité, au: profit des œuvres de biedfaisance qui y organisent leurs ventes. -Les interprètes du programme seront Mlle :,Lasne, MM. Herouard, Schneidel, Petit, et t'orchestre de la Société musicale de la Sorbonne, sous la direction de M-. Paul de San-nières. La Fiancée du timbalier, avec musique ^de Francis Thomé,sera dite par Mlle Renée Minil. On exécutera une fantaisie pour piano et orchestre, de M. Max d'Ollone.

Prix des placés S fran.es. On trouvera des billet* aux Galeries delà Charité, *5, rue .Pierre-Charron, et chez Durand, 4, place dé •là Mâdekân*.

D'autres auditions musicales seront données ensuite avec le précieux concours de Mme Rosé Caron, Mme Renée Richard et Mlle Renée du Minil.

L« 28 mars, on exécutera Je Christ au jar. Un des Oliviers, de Beethoven.

Mme Marcelle Dartoya donné avant. hier nn dîner de vingt-quatre couverts suivi d'une brillante soirée au cours de laquelle en a beaucoup applaudi M. Fournetz, M. Delaquerrière et son élève, M.Valdor; Mlle Olga et la maîtresse de maison qui ont chanté des oeuvres de Jane Vieu, accompagnées par "l'auteur Mme Simonneau, le baron Grou-velle, et le violoniste Anémoyani, accompagné au piano par M. Jacques Dusautoy. Comme clou, pour terminer, le trio de Jèrti*alem,qat Mme'M, Dartoy, Fournetz et De-

laquerrière ont dd bisser au milieu des plus vives acclamations.

MARIAGES v

-»- Nous apprenorfs les fiançailles Ûu comte de Castelbajac, fils de i'ancieh écuyer de l'empereur Napoléon III et de la marquise de Castelbajac née 'de Valôn, avec Mlle de Montreuil, dont la famille est des plus anciennes 'du Maine; De M. Robert HuaultDupuy, fils du maire du Louroiix-Béconnais (Maine-et-Loire), ancien président de la Société des amis des arts d'Angers, avec Mlle Geneviève Bodinier, fille du, sénatenr de Maine-et-Loire; De M. Gaston de Tourtier, fils de M. et de Mme. 4e Tourtier née de Francqueville, avec Mlle Margue'ritedePoly, fille du conseiller général de l'Orne et de Mme de Poly née de Larribe; De M. Joseph Billecocq attaché au ministère "dés colonies, avec Mlle Madeleine Billecocq, fille de l'ancien directeur au même ministère; ̃ De M. René Labbé de La Marinière, avocat à la Cour d'appel, neveu de M. Hérault, président de Chambre à la Cour des comptes, et parent de M. Duvau, député, avec Mlle Alice Feuill.oley, fille de l'avocat général à-la Cour de Cassation.

̃» On. a béni avant-hier, en l'église SaintJustin, à Levallois-Perret, le mariage du'peintre André Bressin avec Mlle Jane Briançon de Gimat, fille, du capitaine de cavalerie en retraite; chevalier de la Légion d'honneur, et de Mme Briançon de Gimat.

Là mariée, nièce d'Adolphe Adam. le célèbre compositeur, est la petite-fille du colonel de Gimat, aide de camp de La Fayette, gouverneur de Sainte-Lucie, et, par sa mère, la petite-fille du colonel Génot, chevalier de Saint-Louis. ̃

DEUiL ̃'̃

Les obsèques de M. Gabriel du Tillet seront célébrées aujourd'hui, à midi, à SaintThomas-d'Aquin. On se réunira à la maison mortuaire, 20, rue de l'Université. Le deujj sera conduit par M. Gabriel du Tillet, fils d défunt; M. Gabriel du Tillet, lieutenant au Ï46 e chasseurs, son petit-fils; le colonel de Noue, commandant le 4e cuirassiers, son neveu. -j- Demain matin, à dix heures, on célébrera à Saint-Honoré d'Eylau les 'obsèques du général baron de Boissonnet: L'inhumation, comme nous l'avons dit, aura lieu .à à Sézanne (Marne). t ̃ Nous apprenons la mort De M. Du-, prat, directeur de la Compagnie des Chargeurs réunis. Ses obsèques seront célébrées, mercredi prochain, à dix heures, en l'église Saint-Augustin De M. André Loisel de Dou\on, maire d'Etroussat (Allier), décédé au château de Douzôn, à l'âge de quarante-sept ans. Il était le béau-frèré 'dN baron de Barànte, de M. Alfred Sommier, du commandant de Chatelperron et de M. Henri de Montaigu; De M. Jean-Georges, ancien sous-lieutenant des francs-tireurs d'Eure-et-Loir, décédé â La Puisaye, près de Dreux. Il fut décoré sur lé Champ dejjataille le 36 novembre 1870 De M. Tuot, lieutenant d'infanterie, décédé à Côndé-sur-Marne, à l'âge de soixante-neuf ans. A la tète du 88e de marche, il entra le premier à Kairouan (Tunisie) et planta le drapeau français sur la Tab Kasbah de cette ville Du marquis de Latiano, des princes dé Francavilla, décédé à Naples. Le défunt; marié à Mlle dell' Abbadessa, duchesse de Tora, était le père du "duc de Tora et le beau-père de la

marquise Camille Imperiâji, FerrarL

maiquise ̃ ̃' Ferrari.

Mme Loubet à Javel

Pour son dimanche, qu'elle se plait souvent à rendre profitable aux autres, la femme du chef de l'Etat a-visitë, hièri:: dans l'un des quartiers les plus populeux, les plus pauvres de Paris, une crèche et un dispensaire, y nombreux curieux l'attendaient à la. porté de. la crèche; ils Ont' été- bien iurpris de la voir arriver seute en compagnie de Mme Combârleu/ et de M. Poulet.

Il est vrai que M. Touny, chef de la police municipale, avait pris des mesures qui devaient bannir toute inquiétude. .̃'̃ » Mme Chauvière, la très dévouée femme du député du quinzième arFondissement; Mme Louis Albanel, femme du juge d'instruction; MM. Lépine, préfet de police; Noriot, divisionnaire; le docteur Ogier, médecin de la Préfecture Achille Dizard, pnarmacien-chimiste, etc., attendaient Mme Loubet.: Après les compliments de bienvenue, tout de suite, en habituée, elle s'est dirigée vers les enfants qui s'amusaient entre les bancs circulaires où ils apprennent à marcher. Elle leur a fait donner des gâteaux, des jouets,

Devant la Présidente, marchait M. Mulniër, le nouvel officier de paix du quartier, qui avait son uniforme' flam-r bantueuf. L'un des petits a^ajsi le gland dé la garde de l'épée; tous Ont voulu faire de même; on n'a pu avoir un peu de tranquillité qu'après que chaque enfant eut pu tenir en ses menottes la brillante dragonne.

Pendant ce temps, M. Cceuille, commissaire du quartier, s'efforçait de rete-*nir la foule qui voulait entrer, tout entière, dans la petite crèche. Après des compliments à Mme Darras, directrice de l'établissement, Mme Loubet, remontée, en voiture, s'est dirigée vers le dispensaire que lui a présenté M. Chauvière, député de la circonscription. Il l'a conduite ensuite dans la salle réservée aux visiteurs où il lui a dit Ce nous est une grande joie, madame, de Vous voir dans ce modeste dispensaire. l C'est, en effet, l'un des plus modestes, de Paris, quoi qu'il soit l'un de ceux qui rendant le plus de services à sa population.

A cette porte franchie en amie par vous; madame, s'éteignent les bruits du dehors. Ici il n'y a place que pour la souffrance qui appelle à l^ide et pour la pitié qui sauve ou au moins soulage. r Après avoir remercié Mme Loubet de l'encouragement qu'elle veut bien accorder aux plus petits, M. Chauvière termine ainsi

Oh les titres ne nous éblouissent point. Nous savons ce qu'ils valent; mais ce qui nous charme, ce que nous admirons, c'est la grâce toute simple qui se' dégage de votre personne.

Et voyesdone si nous allons vous plaindre et vous consoler

Çst.ce qu'il ne nous sembla paç que sou- vent vous vouliez échapper aux fastidieux éblûuissements d'une existence officielle; quç vous cherchiez dans la sincère manifestation de la gratitude des petits la do.uce joie et la paix intimé que ne donnera jamais le spectacle des courtisans dont la flilôlité ne duré pas plus que la puissance qu'ils sollicitent? R ̃ Pardonnez-moi la brutalité de mon lan» gage, et croyez, madame, à notre gratitude et à notre respect.

Et, parlant ainsi, le révolutionnaire Chauvière,qui ne redoute personne dans les réunions les plus houleuses, tremblait comme une fenille.' Etait-ce le voisinage du pouvoir qui lui faisait peur? Non; il me dit lui-même que c'estlàprérsence de sa femme.

Mme Loubet répond en félicitant les

éminents docteurs qui se sont mis à la disposition des pauvres elle s'informe maternellement des besoins du dispensaire et dépose son offrande.

Alors M. Augér, au nord du ministre de l'instruction publique, distribue des palmes académiques au docteur Sàinturet, au docteur Chapdelaine, à M. Artreux, pharmacien du. dispensaire; à M. Fleury, président de l'œuvre;; M. Lépine, au nom du président du Conseil, remet une médaille d'honneur de lra classe à Mme Darras, directrice de la crèche une autre au gardien de la paix Lallier, qui a à son actif six actes de dévouement.

On porte un toast à Mme LOubet. Elle demande à choquer son verre avec ceux des récompensés. La joie est maintenant générale. La visiteuse n'a donc plus qu'à se retirer, ce qu'elle fait, saluée par les "nombreux invités et par la foule des curieux attirés par ce petit événement. `. v

x Charles Chinchpllé.

A FIGUIG

Voila plusieurs jours déjà que; la Commission franco-marocaine est installée à Figuig pour y régler, comme on sait, la délimitation de frontière et mettre fin à un détestable état d'anarchie qui avait trop longtemps duré. Bien que peu éloigné des postes français, l'oasis de Figuig avait acquis une si légitime réputation d'abriter des pillards en révolte constante contre l'autorité du Sultan, qu'on n'était pas sans inquiétude sur l'accueil réservé à la mission. i Nous savons maintenant que tout sest passé de façon paisible et on lira certaine,ment avec "plaisir les impressions d'un témoin. Nous devons à l'obligeance d'un ami Communication de la lettre suivante, la pre^ fliière qui arrive en France depuis l'installation dans l'oasis du général Caudhemez et de l'envoyé extraordinaire du gouvernement marocain, SiHGuelbas

Nous avons fait, le 10 février dernier, une entrée triomphale à Figuig, le général Cauchemez, la Commission franco-marocaine, Si-Mohamet-el-Guem-'bas, le délégué chériïien en tête, précédés et suivis d'une garde de spahis et de goumiers. Pour bien montrer nos. intentions pacifiques, le, général n'a pas fait faire parade d'une force militaire considérable qui eût pu faire parler la poudre si les Figuiguiens s'étaient cru menacés. Leur hostilité, étant données les murailles qui bordent .leurs ksour, enserrent chaque jardin et en font autant de défilés, nous eût sûrement amenés aux coups de fusil et eût déterminé un conflit. Notre entrée à Figuig, notre camp installé. au. grand complet dans les ksour n'étaienViis. pas par eux-mènjes assez significatifs? Ne constituaient-ils pas le témoignage le plus éloquent de la soumission de l'oasis mystérieuse que nous avoisinons depuis si longtemps sans avoir pu encore y pénétrer?

On s'explique d'ailleurs que les gens de l'oasis soient encore fort inquiets, malgré l'habileté développée par le délégué chérifien pour les convaincre "de notre désir d'établir une paix réciproque. Le chef de la mission marocaine vient, dans cette circonstance, -de nous prouver combien est experte la diplomatie moghrabrne.- Au moment de notre entrée à Zenaga, le plus important des ksours, une ovation lui fut faite. Tout imme sur le boulevard on manifesta en criant « Vive Si-Guebbas t vive le délégué chéri n'en 1 La population j inutilement refoulée à grands renforts de coups par la police du caïd, nous regardait-avec une curiosité qu'ont connue ceux qui pénétrèrent, premiers Européens, dans des agglomérations ou dans des ksours musulmans ou noirs nous avions une peine infinie à faire.avancernos chevaux, qui se cabraient et piétinaient la foule à qui mieux mieux. Fort heureusement on ne nous fit' pas de' ïântâsia; on avait pris la précaution, d'interdire les coups^ de fusil, même bienveillants, par crainte de fournir aux mécontents l'occasion de glisser, impunément une balle dans leur arme. Et le général Cauchemez évoluait au milieude toutce monde– qu'il connaît si bien depuis son passage si remarqué à la mission militaire française au Maroc–avec la plus grande aisance; qu'il s'agisse des caïds.des notables ou de simples Bédouins, on sent qu'il sait leur imposer le prestige de son uniforme .et de son autorité personnelle.

Nous sommes arrivés ainsi jusqu'à la principale place du ksour de Zenaga, où nous avons mis pied à terre et où nous nous sommes dirigés à pied vers les jardins du caïd où la diffa nous était offerte. A la table principale,, ou pour mieux dire sur le tapis d'honneur, prirent place le général Cauchemez, Si-Guebbas, le capitaine Fariau, promu chef du service des affaires indigènes de la province d'Oran, après avoir organisé celui des oasis et de nos nouveaux territoires sahariens M. Ronsin, consul de France, représentant le département des affaires étrangères, et Ben-Gabrit, interprète de la légation dé France à Tanger, celui-là même qui accompagna Si-Abd-el-kernir-ben-Sliman et la dernière ambassade marocaine à Paris, et dont les services, déjà anciens et très appréciés, ont été justement récompensés l'année dernière par la croix de chevalier de' la Légion d'honneur. Le tapis de gauche réunissait les autres membres de la Commission francomarocaine et était présidé par le caïd Regragin que nous avons installé à Figuig au nom de Sa Majesté Chéri-» tienne. Le tapis de droite, présidé par les deux chérifs du Tafilalet (deux gouverneurs de ce territoire investis par le sultan du Maroc) et qui s'étaient joints à nous comme preuve de nos relations [ amicales avee le Maghzen, était réservé s aux notables du Figuig. Ce fut alors le menu habituel: les couscous variés, les ï plats les plus' divers précédaient le mé» chain ou agneau rôti servi tout entier et les pâtisseries les plus agr'éables. Après le café Si'Guelbas très solennellement, ayant à côté da lui les 'deux chérifs enr [ voyés par le Sultan, prit la présidence du tapis présidé jusque-là par ceux-ci, y fit s asseoir les notables. Il leur adressa alors ? une allocution bien sentie au cours » dé laquelle il leur répéta que le Sultan t avait décidé d'établir son autorité au Figuig et d'obliger les habitants de l'oasis î à vivre en bonne intelligence avec s leurs voisins algériens français. Il leur fit part ensuite de notre intention de camper avec toute la Commission au Fi? guig même, pour accentuer le contact- r Les chefs des différents ksours se retiré.' rent à l'écart et revinrent quelques mis nutes après- annoncer à Si-Guebbas

qu'ils feraient, pour obéir aux ordres du Sultan, tout ce que l'on leur demanderait et qu'ils allaient nous accompagner euxmêmes à travers l'oasis où nous choisirions l'emplacement qui nous convieftdraît le mieux. Aussitôt dit, aussitôt fait, et nous voilà tous partis, guidés par les notables, pour procéder à une visite conv piète des différents ksours.

Trottinant comme un jeune homme sur sa mule, tout joyeux du succès de la journée, Si-Guebbas allait, venait, s'arretant de tempi en temps au bon endroit, se concertant avec' nous pour'la placent la disposition du campement. Après une bonne heure de trajet à cheval, nous avons fini par choisir lagrande plaine qui, borde à l'Est l'oasis de Zenaga et s'étend jusqu'à la trouée de Oued-elHarsi, au Sud. L'emplacement est bon, grâcë'aux facilités d'accès et à la proximité de l'eau qui doit être .amenée par des canaux spéciaux dans le camp français.

Figuig a été riche, très riche, mais elle a beaucoup à faire pour le redevenir. A part Zenaga, qui est très cultivée, dont fa palmeraie est splendide, les autres ksours ont plus de ruines que de jardins. (ïeux-ci sont presque abandonnés; on sent que la présence de Bou-Amama et de tous les bandits qui composaient ses fidèles arrêtait toute culture et tout commerce, forçant les ksouriens à se cacher plutôt qu'à travailler pour voir, au moment de la récolte ou du marché, le bénéfice de leur travail enlevé par leurs terribles hôtes. Nul doute que la salutaire influence de la France, le calme et la paix que sa présente apporte, tout cela servi par l'intelligence et le goût de ses officiers et les affaires indigènes, désormais en relation continue avec l'oasis, ne redonnent à Figuig son éclat passé et fassent d'elle le plus riche et le plus grand marché du Nord africain.

Je rouvre ma lettre. me voilà installé, comme je vous l'annonçais, à Figuig même. L'attitude des Ksouriens est bonne et fait chaque jour mieux augurer de l'avenir. Bou-Amama et sa bande semblent définitivement éloignés de l'oasis et ne paraissent pas, y laisser de grands regrets.

VIENT DE PARAITRE Chez Félix Juven De la haine à l'amoitr, par Ernest Daudet. Un émouvant épisode de la guerre franco-allemande a fourni à l'auteur le sujet du nouveau roman qu'il publie sous ce titre suggestif. -•-̃'•? haine dont ilest ici question a coulé à pleins bords entre les membres d'une même famille. Elle a ses origines dans les persécutions contre les réformés, auxquelles donna lieiï la révocation de l'Edit de Najites. L'amour qui se substitue à elle, deux siècles plus tard, et qui réconcilie les frères séparés, naît des tragiques incidents dé la guerre, au milieu de péripéties d'un intérêt poignant.

Annonçons le grand succès de La Ches*nardîére, le beau roman de Léon de Tin- seau, et celui de Terres maudites, du grand romancier espagnol V. Blasco-Ibânez, traduit par G, Hérelle; ce roman avait d ailleurs déjà faitsensation lors de sa publication dans ijTRebue de Paris. -̃̃ «– Notre Service de Librairie se charge d'envoyer* en France, ces ouvrages contre rem-' boursement.

A l'Étranger

LETTRE DE iïU$m 1: r:-

)Le Ve*r et les réforme* Sociales ï, ̃ Sa.int-Pétersbourg, 17 février -Par décision impériale du 23 janvier 5 février 1902, une Commission a été formée pour « rechercher les besoins de la petite industrie rurale, et examiner les mesures capables de venir en aide a cette industrie et aux branches du travail populaire qui s'y rattachent ». M. de Witte a été nommé président de la Commission.

L'objet de la conférence ne rentre pas directement dans ses attributions. Mais on sait qu'il est en Russie plus et mieux qu'un ministre des finances, une sorte d'àdministrateur général de la fortune de l'empire. La composition de la Commission montre d'ailleurs l'importance que leTsar attache à sa mission.Parmi.les collaborateurs de M. de Witte figurent les ministres de l'intérieur et de l'agriculture et plusieurs hautes, personnalités occupant des fonctions quasi ministévrielles, ou supérieures même dans laluérarchie, comme les présidents des deux sections du Conseil de. l'empire.

Toutes les autorités et toutes les compétences seront réunies pour mener à bien cette importante étude. Le Comité a, en effet, de pleins pouvoirs et peut s'adjoindre, avec voix délibérative, toute personne qu'il jugera bon d'entendre. Il correspondra directement syee l'Empereur.

Aussi bien les termes vagues où se tient la formule impériale' laissent-ils toute latitude à la Commission. On lui demande de dresser la liste des progrès à réaliser dans le domaine écornomique et dans le»domaine financier. L'amélioration des voies de communications terrestres et fluviales, l'établissement- du crédit populaire, la diffusion des connaissances nécessaires à toutes les branches de l'économie rurale, le développement.de la production, l'organisation de la vente des produits, sont les premiers chapitres du programme à parcourir. On pourrait craindre, devant lenormité de la tâche, que l'œuvre de la Çom* mission ne restât purement théorique; mais une précédente mesure prise par l'Empereur fournit dès maintenant une indication sur le sens dans lequel seront dirigés ses efforts.

En créant le 45 janvier de cette an. née un Comité chargé de reviser la legislationdes paysans, Nicolas n a exprime en effet sa volonté. Cette révision devra être faite en prenant pour base les principes fondamentaux de «l'ordonnance du 19 février 1861 ». C'est par conséquent la reprise et la continuation de l'œuvre du Tsar libérateur. ^J On sait que la réforme 1861 a pro duit dans la vie sociale de la Russie un bouleversement profond, mais qui jusqu'ici n'avait pas porté encore toutes seg conséquences. L'unification des droits et

des coutumes est loin d'être accomplie, et la vie des campagnes en est, sur bien des points, paralysée.

La refonte qui se prépare transformera, si elle aboutit, sur toute l'étendue du territoire impérial, les conditions de la vie économique.

J. J. Dorojanine.

Nouvelles de la journée

f La -guerre du Transyaal. De Wet, à la tête de quatre cents hommes, a regagné ses anciens quartiers, d'où la fameuse battue de lord Kitchener l'avait, pendant quelques jours, délogé. De Wet est rentré dans cette enceinte de blockhaus, qui a coûté huit mois et trois millions de livres, avec plus de simplicité encore qu'il n'en était sorti il a fait couper les fils de fer reliant deux fortins, non pas, cette fois-ci, par un troupeau de buffles, mais par quelques-uns deses hommes. Après quoi il est retourné, paisiblement, dans la région entre Reitz et Lindley, à l'endroit uirne où, il y a douze jours, il échappait aux vingt-trois colonnes volantes lancées à sa poursuite.

Dans la nuit du 19, trois cents Boers Ont brisé, par le même procédé que De Wet, la ligne des fils de fer et attaqué avec succès le blockhaus de Frankfort-Vred.

La situation en Espagne. Le calme règne à Barcelone. Le gouverneur civil a eu des conférences avec les ouvriers, mais ellés sont restées sans résultat.

Le gouverneur a institué tme commission mixte pour régler les différends.

Les feux des chaudières seront rallumes aujourd'hui, mais on craint que les ouvriers ne refusent de travailler.

Certains patrons sont disposés à accorder la journée de neuf heures. Mais le refus de mettre en liberté les principaux meneurs irrite fort les grévistes.

M. Sagasta.à fait au Conseil une Communication rassurantes

Italie. On affirm'e'dans les milieux politiques que les. négociations pour le renouvellement de la Trijjlioè » ont commencé ces jours-ci entre les trois gouvernements intéressés..

L'Italie réclamerait certaines modifications aû-traité d'alliance, qui désormais ne serait plus qu'une simple convention militaire. –Les grévistes de Turin sont5,000environ. Le calme n'a pas été troublé dans la matinée. Dans l'après-midi la. troupe a charger plusieurs fois des groupes de 'manifestants à la. tête desquels se trouvait le député Morgari, qui fut expulsé de Marseille l'an passé. Etats-Unis. 'Le KronpHnz-Wilhelm, ayant à bord le prince Henri de Prusse, est arrivé à New-York ce matin à neuf heures. Les navires américains Illinois, Cincinnati, San-Francisco l'attendaient, ainsi qu'un grand nombre d'embarcations privées. A la hauteur de l'île. de la Quarantaine, l'amiral Évans est monté à bord 'du Kronprins-'Wih ë helm pour saluer le prince do- la part du Président. Puis le prince Henri, très acclamé, surtout par les Allemands, s'est rendu sur le Sollensollern, où il habitera pendant son séjour à New- York.

-A Washington, on déclare se désintéres-i ser désormais du règlement de la question mandchourienne, les déclarations de l'antt bassade de Russie ayant pleinement satisfait lé gouvernement américain, qui a acquis la certitude que les intérêts de ses nationaux seront entièrement sauvegardés par la convention à intervenir entre la Russie et la Chine.

Malte.- En fébonsé à une démarche du Comité national, le gouverneur de Malte a dé- claré que le gouvernement impérial était tout disposé à rechercher les moyens de faire cesser le désaccord existant entre les autorites et la population maltaise. Il a exprime

"l'espoir "que tes nouveaux membres dé l'as-

semblée l'aideront à atteindre ce but. Serbie. Un journal de Belgrade, les Weresahine Novosti, annonce que la reine Drâga se trouve dans une position intéressante.•̃

Turquie. Miss Ellen Stone et sa compagne; remises en liberté, sont arrivées ce matin'à neuf heures à Stroumitza.

Angleterre. L'envoi de, troupes dans l'Afrique du Sud continue. Hier, le Rosliri Castle et le Tintavat Castle sont partis de Southampton avec 2,000 hommes de troupe. Un autre transport, Y Angîo-African, est parti de Londres avec 800 chevaux à destina. tion du Cap.

Russie. La journée de la fête de l'Université de Saint-Pétersbourg a été assez houJeuse. Quelques bagarres se sont produites dans la soirée, entre les étudiants et les agents de police qui ont opéré" un certain nombre d'arrestations.

D'après le dernier bulletin de santé du comte Tolstoï, l'inflammation générale diminuerait sensiblement. La température du corps est normale, le pouls satisfaisant.

DERNIÈRES NOUVELLES

Service spéeiàlFigaro u,

'̃̃̃̃̃ J £W ESPAGNE LES TROUBLES

Madrid, 23 février.

Le général Barges devient peu à peu maître e de la rébellion à Batcèlonne. Dans les autre s villes, l'agitation continue. Deux cents gré vistes passeront en Conseil de guerre. L'Association ouvrière radicale de Madrid se met t en grève demain. Des mesurés de police sont prises. t~ MONDKA.GON. LES OUVRIERS ET 1.ES TROUBLES

Madrid, 23 février. II est certain que parmi les soixante-dix mille ouvriers qui sont en grève tous ne sont pas partisans «e;la gFèyê générale. Ils ont quitté le travail par esprit de solidarité. Mais ce sont les anarchistes, et eux seuls, qui ont dirigé les troubles.. Les chefs du parti socialiste continuent a être nettement hostiles à la grève. Le journal de M. Iglesias la qualifie d'idée funeste. Tout le monde s'accorde à reconnaître que l'intransigeance des patrons a imprudemment provoqué le mouvement. Les encouragements venus de Londres ont fait le reste en exaspérant le mécontentement des ouvriers. MoNPRAGON.. ••

EN ITALIE

LA CRISE ITALIENNE

Rome, 23 février.

Le Roi a. profité ce matin de la réunion que les ministres tiennent au Quirinal, le dimanche, pour leur demander de ççflserver leur portefeuille et de se représenter à la Cbam:bre pour provoquée u» vote. Le Roi a juge très sainemenf que c'était la, seule mantèris de sortir convenablement d'une crise qui au- rait pu traîner en longueur et, précisément, pendant que le pays est, agité, par la grève et les meetings de toute sorte.

Les paroles du Roi semblent avoir produit l'effet désiré. Bien qu'on affirme ce soir que M. Giolitti persiste dans sa résolution de se retirer il est probable qu'il finira par céder. Dans le cas contraire, le portefeuille de l'intérieur serait confié à M. Gallo.– Félix. ̃̃ L'ITALIE ET LES TRAITÉS DE COMMERCE Rome, 23 février.

Il est à peu près certain maintenant que les traités de commerce seront prorogés d un an. Cette solution a été préconisée depuis

plusieurs semaines par M. Luzzatti. Elle &'im- posait d'autant plus que l'Autriche et la Hongrie ne se sont pas encore mises d'accord sur leur tarif intérieur.

Il est infiniment probable que l'Italie finira par s'arranger avec l'Allemagne. Il convient d'ailleurs de remarquer que, dès maintenant, le nouveau projet de tarif allemand impose moins les produits italiens que les produits autrichiens et russes.

L'accord commercial avec le ôâbinet_ da Vienne sera plus malaisé, par suite du développement de la production vinicole en Hongrie. Si le marche autrichien se fermait aux vins italiens, ce serait, en effet, une .crise en perspective, en particulier pour les Pouilles, région essentiellement vinicole, dont les réprésentants sont très influents au Parlement.

Néanmoins tout porte à croire qu'on arrivera à une solution de conciliation.- Félix.

LES PUISSANCES ET LE JUBILÉ

Rome, 23 février. Voici les noms de quelques-uns des ïepré* sentants envoyés par les puissances au jubilé pontifical.. ̃̃. é ..̃ On sait que celles qui ont à Rome dés àjnbassadeurs se sont contentées de les accté-. diter spécialement. Les autres envoient de» missions» spéciales. La Bavière envoie en mission .extraordiTnaire le maréchal de Cour, prince Ôettirigen, qui sera chargé, èri même temps, de fe* mettre un présent au Pape. La Saxe envois lé baron deFriesen.

On assure que Léon XIII a donné des ordres très sévères en vue d'éviter le renouvel- lément de l'inconvénient que l'on a toujours eu à déplorer du commerce des billets pour assister aux cérémonies. D'ordinaire, en effet,- au lieu d'aller à leurs destinataires, les billets passent aux mains, des concierges d'hôtels, qui les revendent aux étrangers., v^

Félix IL.

AUX ÉTATS-UNIS

VOYAGE DU PrtlNCÈ HENRI

Londres, 24 février, minuit 1/2.

De l'avis de tous ses compagnons de route, le prince Henri à fait preuve du plus grand tact pendant la traversée. Il est'hors de douté que tous ses 'actes sont inspirés par l'Empereur. Le prince a conversélibrémènt avec tout le monde à bord et a gracieusement posé devant les artistes des journaux illustres. Samedi, le prince Henri a invité plusieurs Américains dans son salon. Il a débouché une bouteille de champagne et dit Et maintenant, messieurs, buvons à la gloire de George Washington t `

A un concert donné â bord, le prince à mis sa signature sur dix' programmes qui, vendus aux enchères au bénéfice des matelots, ont produit 625 dollars. "Lé prince a refusé l'invitation du « Deutsche Verein » qui avait organisé un banquet à l'occasion de son débarquement, en disait qu'il tenait à ce que la première cérémonie à laquelle il assisterai!' en territoire américain eût un caractère exclusivement améri-

cain.

La tournée du prince s'annonce bien et des télégrammes ont été envoyés à l'EmJèréur dans ce sens. F. A.

̃ ̃̃ EN ALLEMAGNE

̃ L'AFFAIRE KROSIGK

f! émhbninen, 24 février.

Le 11e régiment de dragons, fameux depuis le meurtre, du capitaine von Krosigk, devait, le 1er avril prochain, quitter Gumbinnen et Stallupoenen, pour prendre garnison à Lyck. Mais comme sous peu le procès des sous-officiers Martens et Hickel devra recommencer devant le Conseil de guerre de Gumbinnen, le déplacement du régiment ha s'effectuera qu'après les1, pïauoaavfeai, "d'au- tomne.

LA PROPAGANDE POUR LA MARINE

Berlin, 23 février.

Le nombre des adhérents de l'Association pour la marine allemande (Deutsche Flotten~verein), qui était d'environ 600,000 en 1900, est actuellement de 626,201.

L'Association compte 2,693 sections, plus ou moins considérables, et son organe, Die Flotte, tire à 3,346,000 exemplaires. L'essor pris, par ce mouvement est diVen premier heu, a l'initiative personnelle l'Empereur.

LA PRESSE DE CE MATIN

#% lia République, journal de M. Mé- line, publie ce matins *sous les initiales L. L., la note suivante

Comme il était facile de le prévoir, M. Flayelle retire son désistement et fait savoir solennellement qu'il est désormais candidat définitif dans la circonscription de Remiremont. M. Méline est heureux d'avoir pu l'aider à reprendre sa liberté.

M. Flayelle est dans son droit, dans son rôle, et la situation électorale qui résulte de sa résolution est d'une parfaite clarté. Il a déjà été l'adversaire de M. Méline en 1889, et il ne lui pardonne pas d'être de ces rêpubli'cains qui font aimer la République et qui -sont capables de la faire durer; il aura, en effet, quelqu& peine à persuader aux électeurs de Remiremont que c'est pour fortifier la République qu'il a entrepris de chasser M. Méline du Parlement.

M. Flayelle ne veut pas plus de la République libérale que M. Ranc lui-même, et il espère mettre M. Méline entre deux feux ce qu'il veut, c'est la guerre, qu'il croit sans doute meilleure pour la défense des grands intérêts qui sont l'enjeu de la prochaine bataille électorale.

Les électeurs de Remiremont seront sans doute plus clairvoyants que lui.il- en fera bientôt l'expérience. Ils retrouveront leur .député sur le terrain il s'est toujours placé depuis qu'il est dans la vie publique. M. Meliné n'aura jamais une plus belle occasion de défendre et de faire triompher sa formule i révolution ni réaction.' Il luttera à la fois contre l'alliance avec le colleevisme et contre la réaction césarienne; il'ne peut que remercier M. Flayelle de lui offrir sur ce terrain une bataille dont le caractère ne prêtera à aucune équivoque,

# Le Gaulois regrettequeM. Playella ose sa candidature contre M. Méline et déclare que l'ancien président du Conseil reste son candidat.

#*# M. Harduin a rencontré un électeur de l'opposition avec lequel il a échangé quelques pensées. Notre copfrère donne, dans le Matin, les conclusions de son contradicteur qui ne doute point de la victoire:

Après, vous vous partage)*? Iflupot*»

voir. r

Eb. non nous »e nous le partagèrôna pas, nous nous battrons entre nous pour sa-

voir à oui il appartiendra. Aucua^artiïW

voir à qui U a.ppartiendr&. AuenayMii~a

voudra avoir tire les marrons du feu peur W compte d'autirui. Alors confusion, bataill», désordre, et les républicains, minorité infiw, jouant le jeu du troisième larron, s'empareront de nouveau du pouvoir. Tout le mouve« ment que nous nous serons donné aura 'uniquement servi à montrer que le régime republicain est le seul qui assure au paya laftaix et la tranquilité. Belle démonstration 11 .J'y .pense et cela me désespère, ( 4*4 M- de Càssagnac consacre son article de YAutorTté aux trésoriers-payeursgénéraux, dont il approuve la suppres-

sion.


JOURNAUS ET REVUES

J,-K. Huysmans et Victor Hugo

Un rédacteur de la Revue hebdomadaire est allé demander h quelques contemporains éminents ce, qu'ils pensaient de Victor Hugo, et ils ont dit, pour la plupart, ce que l'on dit en pareil cas. L'opinion de M. Huysmans est digne d'intérêt." Le voici, M. Huysmans, dans son entresol de la rue Monsieur, au couvent des Bénédictines; il revient de la chapelle et il roule une cigarette. Interrogé sur Victor Hugo, il trouve que « le sujet est vaste », et cependant il s'exércute. Il aime mieux Hugo prosateur que poète. Et encore, dans les Misérables même, qu'il admire, il ne goûte pas tout.

.Ainsi, l'élégie de Marius et Cosette m'é* cœure. Seulement, ce qui est tout à fait remarquable, ce sont des coins de Paris, ou des types soit vus soit devinés. Et des scèrnes. Ainsi, entre tant d'exemples, le ihoqt sieur assomme qui moralise tandis que Montparnasse l'écoute, une rose à la bouche. Tenez, encore dans les Misérables, il y a un endroit où en six lignes Hugo a montré qu'il avait l'intuition de ce que c'était que le couvent, cette vie spéciale que rien dans sa vie ne semblait l'amener a comprendre. Cela, ,c'est très fort.

Je voulais aussi, cher maître, vous demander ce que vous pensiez d'Hugo poète philosophe et religieux ?

Je n'en pense que du mal, je vous l'avouerai carrément. Et je ne le trouve guère meilleur comme poète de l'amour comme poète social.

Ce n'est peut-être pas là de la critique très objective, commeon dit. Mais c'est de la critique sincère. Et il semble presque, indispensable qu'il y ait une- contradic.tion entre ces deux qualités, tant il est yrai qu'on n'aime en autrui que soimême, du fond du coeur.

̃*̃ Victor Hugo et les statues

̃ )tes statues de Victor Hugo vont se multiplier. Ingénieusement, une petite revue, le Penseur, a retrouvé dans William Shakspeare cette opinion d'Hugo sur les statues qu'on éley§ aujç grands hommes

̃ÇTn monument à Shakspeare, a quai bon,?, TJne tête ou ii y une idée, voilà le sommet; les entassement? de pierre et de brique font des efforts inutiles. Quel édifice" égale une pensée ? Babel est au-dessous d'Isaïe. Cljéops éf\ plus, petite qu'Homère le, Colisée est inférie, ur & juvénal la Giralda de $èville est naine, à côté de Cervantes; Saint-Pierre de Rome ne va pas à la cheville de Dante. GpmT ment vous y prendrez-vous pour faire une tçuç aussi haute que ce nom S.b,akspeare V ^îprs, pas de statue ?.

Un jour, sur le pont de Rouen, devant/ la belle statue due à David d'Angers, un paysan monté'jsur un âne me dit « Connaissez-vous Pierre Corneille? ,Oui, » répondis-je. Il répliqua « Et moi aussi. » Je repris Et connaissez-vous le Cid ? Non, » dit-il.

Corneille, pour lui, c'était lastatue.

Corneille, pour lui, c'était la statue:

̃ Ce commencement de connaissance des grands hommes est nécessaire au peuple. Le monument provoque à connaître l'homme. On désire apprendre à lire pour savoir ce que c'est que ce bronze. Une statue est un coup de ̃_ -coude à l'ignorance.

-̃̃ l fout demptç fait, «se-statue S' a

.,Tolstoï et la métaphysique

La Bévue (ancienne Revue des revues) publie deux lettres inédites de Tolstoï qui sont intéressantes et bien caractéristiques de ses idées, À un prêtre prthQ* doxe il écrit:

̃̃- Jevoudrais vous préserver/ 4e cette séduction. Pour un chrétien, il n'y a pas et il ne < pgUt y avoir de métaphysique compliquée. Tout ce qui, dans la doctrine chrétienne, peut s'appeler métaphysique, consiste dans la proposition simple, compréhensible pour chacun, que tous les hommes sont frères et; par suite, doivent s'aimer et agir envers les autres comme ils désirent qu'on agisse envers eux. Je pense que toute métaphysique en dehors de cela vient du diable et n'est inventée que pour justifier un rôle incompatible avec la doctrine cHrétienne.

Telle est, en effet, la philosophie de Tolstoï, exclusive de toute métaphysique,– une sorte de positivisme, en somme. Il prétend démontrer expérimentalement la valeur pratique de sa doctrine il repousse tout mysticisme et refuse même de recourir à nulle dialectique compliquée pour démontrer l'exactitude de ce qu'il considère comme la vérité. « Cela est évident! » dit-il, et il se plaint que l'on embrouille avec des abstractions la simple et manifeste vérité. Il est un homme exempt d'incertitude. Les oiseaux et la mode

r. Afin que tu sois belle et que ton chapeau de.plumes dépasseensplendeur tous les chapeaux, toutes les races de la terre ont travaillé. Du chimérique oiseau qui orne ta chevelure, un Canadien a trouvé la tête, un Arabe la queue, un Tartare le dos multicolore; et un Papou s'est appliqué à enrichir encore de nuances jolies cette merveille. Et la Revue Manie nous donne, là-dessus, des renseignements. Aux iles Féroë, les hommes n'ont pas d'autre passion que d'attraper pour toi de beaux oiseaux, au péril de leur vie. Ils escaladent des falaises dangereusespour aller prendreau nid les couveuses, auxquelles ils tordent le cou; car, pour te servir, ils deviennent cruels. Souvent ils glissent et se tuent. Même il fallut qu'une loi leur interdit trop de hardiesses on décréta que les impru-,dents morts à la montagne seraient assimilés aux suicidés et privés d'une sépulture en terre consacrée. Mais rien ne peut les retenir ils sont les chevaliers de ta coquetterie. D'aucuns prétendent que c'est l'amour du lucre qui les exalte; ce n'est pas vrai, probablement. La collection Thomy-Thierry

M: Jean Guiû'rey, dans la Revue de J'4rt ancien et moderne, raconte l'origine de la cblléçtioa Thomy-Thierry M.' Thomy-Thierry s'étonnait, un jour, avec un de ses amis, devant un marchand de tableaux, M. B. de l'indifférence des Français à laisser partir en Amérique les plus belles œuvres de leurs plus grands peintres modernes. M; B. alors, lui représenta que l'État ne pouvait pas, sur ce point, lutter avec les milliardaires américains, mais, que les riches amateurs célibataires, comme eux, étaient très coupables de ne pas employer à une entreprise aussi belle une partie de leurs revenus. M. Thomy-Thierrv et son ami se

laissèrent convaincre. M. B. vint, un jour,

au mois de mai, il y aura bientôt quinze ans, trouver un haut fonctionnaire des beaux-

arts et lui signala l'importance déjà considé-

art drr la colleçtion Thomy-Thierrg; il se

rable dé la collection Thomy-Thierry; il ne

L'HOMME QUE L'ON ÉCOUTE

PAR CARAN D'AcHE

k'homme que l'on écoute est souvent Généralement aussi un homme politique. Quelquefois, si on le laissait faire, il reviendrait Un spirite est fort écoutè«aussi. un avocat.. du Transvaal, ou du Pôle, après avoir ac- ̃ compli de bien grandes choses, à ce qu'il dit.

Un peintre, mais rarement. < Un général péruvien ou colombien est assez Un médecin, au contraire, paut être aussi lon^ Un pianiste, à cause des anecdotes; prisé, mais à condition que cela ne dure pas. qu'il lui plaît, il sera sûr d'être écouté reli- ..o ̃/•'̃• ̃̃ ̃'̃"̃ ̃ f --•: ̃ ̃ :̃; ̃ ̃ ̃ ̃̃' ̃ gieusement. ̃. •̃ ̃̃'̃•• ̃̃•̃̃• ̃-̃-«-, .̃̃•̃-̃̃̃ ̃< '̃'̃•••

;̃̃̃̃:̃• ̃- r- ̃ V ̃ ̃ ̃̃ .̃•̃ ̃ ̃ ̃. r

Mais celui qui seul ait le droit de tenir le crachoir aujourd'hui, c'est le monsieur vénérable qui commence ses narrations par un « Victor Hugo un jour. etc. » f

manqua pas d'inslster sur le violent désir qu'avait cet amateur d'être décoré. M. Thomy-Thierry, le 14 juillet suivant, reçut la croix. On sait qu'ensuite il se montra reconnaissant envers l'Etat. La collection, qui n'attend plus, au Louvre, que de la place, est admirable. M. Thomy-Thierry disait

-t- J'achèterais de très belles choses, si j'étais riche

Il avouait 140 millions^et cette aisance lui permit d'acheter, au moins, des choses pas vilaines. André Beaunier.

J ^S^Sd* -T.

Paris au jour le jour

t* JQ|IBN#E

Los spacfac/os Répétition générale des Mçsvis joyeux, théltre ylu4y (huit heures et de»is)-

Le Parlement Au Sénat, la marine mar- chande (deux heures). ~r- A la Chambre, le budget de la guerre (neuf heures du matin et deux heures).

A l'Elysée Premier bal de la Présidence de la République.

Obsèques: Comtesse Jaworska (dix heures, temple de l'Etoile, avenue de la Grande- Armée), Docteur Charles Letourneau (midi, 70, boulevard Saint-Michel). M. duTillet (midi, S»in$-Thomas-d'Aqinn),

Au Louvre Inaugùration de la salle Rothschild, par le ministre de l'instruction publique (dix heures du matin). Demain mardi, ouverture publique.

Un congrès Ouverture de la session annuelle de la Société des Agriculteurs de France (deux heures, rue d'Athènes, 8). Dans la matinée, même immeuble, assemblée générale du syndicat central des Agriculteurs de France (dix heures).

Les « Trois glorieuses » Manifestation, à la colonne de Juillet', par les combattants de 1848. –Le soir, banquets.

Les conférences M\ Brunetière, de l'Académie française « De la Nécessité d'une idée religieuse » (huit heures et demie du soir, 157, faubourg SaintrAntoine). M. Herbette « l'Influence française aux Etats-Unis » (deux heures, Bodinière). -tt M. H. Joly « l'Economie 'sociale ,et l'école dé Frédéric Le Play » (trois heures, Cercle de la rue du Luxembourg, 18).

Mémento du contribuable Mise jn recouvrement des contributions foncière et des portes, et fenêtres, personnelle-mobilière et des patentes .dans toute la banlieue parisienne, (Réçlamaypns reçues dans les mairies.) Réunions Première séance de la Commission de l'Assistance par le travail (quatre heures, Palais de Justice). Soirée de gala du Syndicat des banquiers en valeurs au comptant da la Bourse de Paris (9, avenue .Hoche).

INFORMATIONS

Don présidentiel.– Le Président de la^Réçublique a fait remettre samedi soir au trésorier de l'Association des Ecoles de% arts et métiers une somme de 500 francs. ]'

Le général An<fré à Chatou. Le ministre de la guerre, accompagné de ses officiers d'ordondance, les capitaines Targe, Humbert et

Fe|sch, de M- Léon Bourgeois, ancien président du Conseil, et de M. Poirson, préfet de Seine-et-Oise, s'est rendu à Chatou hier matin pour assister à l'inauguration du monument élevé à la gloire de la République.

Il à été reçu par M. Berteaux, député et maire de Chatou, entouré de son Conseil municipal, des notabilités de l'arrondissement et de beaucoup d'officiers, parmi lesquels les généraux de Morlaincourt, de Cleric et le colonel de Simiégue.

Le cortège s'est réuni à l'hôtel de ville où ont eu lieu les réceptions d'usage. A midi, un banquet de 1,200 couverts avait lieu dans la salle des fêtes. Discours, et toasts nombreux M. Berteanx a pris la parole, après MM. Poirson et Figeac, pour porter la santé de M. Loubet, du chef de l'Etatqui remplit sa charge avec tant de dignité et de dévouement. M. Léon Bourgeois a levé son verre en l'honneur de M. Berteaux, rapporteur du budget de la guerre, et il a fait l'éloge de la droiture et delà générosité de son caractère. Il a ensuite bu à la France, à l'armée, aux ehers amis dé la patrie française. A son tour le général Àndra a: prononcé quelques paroles fort applaudies,. `

L'inauguration du monument a eu lieu

après le banquet et a permis une distribution

de croix du Méçita agricole et de palmes aca-

démiques.

Le centenaire de Victor Hugo. Hier, à six heures, sont descendus à la gare de l'Est les délégués tchèques MM. Vladimir Srb, député et avocat, président du Conseil municipal Eustache Neubert, ingénieur, vice-présideat du Conseil municipal docteur Gros (Greche), avocat; Breznosky, industriel; docteur Styek (Çhtich), médecin, et Broz

(¡3roge),

(Broge).

Le bureau du Conseilmunicipal de Paria l«9 attendait sur le quai,

L'Association des étudiants hellènes de Paris et la Société l' « Hellenismôs » d'Athènes seront officiellement représentées aux fêtes.

."» Le Comité général des poètes provinciaux apportera, de Bourges à Paris, une gerbe de rameaux de laurier, d'olivier et de bruyère, cravatée d'une écharpe de soie tricolore portant en lettres d'or « Les poètes de la province à Victor Hugo », qui sera déposée par les délégués, le 25 février, sur le tombeau du maître.

Une interpellation. M. Maurice Binder vient d'aviser le président du Conseil de son intention de l'interpeller sur les mesures que compte prendre le gouvernement pour faire

bénéficier dans le plus bref délai les contri-

buables parisiens de la réduction du prix du gaz, votée par le Conseil municipal et ratinée avant-hier samedi par les actionnaires de la

Compagnie du gaz.

Le Comité Dupleix.-r M. Gréard, vice-recteur de l'académie de Paris, vient de faire savoir à M. Gabriel Bonvalot, président du Comité Dupleix, que- la conférence sur « l'Education chez les Boers », qui devait être faite le 2 mars dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne par M. Van Hamel, professeur à l'universite de Groningue, ne pouvait avoir lieu, la Sorbonne appartenant a l'Etat.

Associations régionales. -f La Société artistique et littéraire « la Pomme a constitué son bureau pour 1902 ainsi qu'il suit Président M. Poubelle ambassadeur de France; secrétaire général, M. Jean Bertot trésorier, M. Margat archiviste, M. Je £°9imandant Hertz.

La matinée-concert donnée parl'Asso-

ciation amicale de l'Orne, sous la présidence du docteur Ozenne, a .eu lieu hier soir au restaurant de France et a été particulière» ment brillante. Quatre cents soqiéjaires y assistaient.

Banquet des Jouets, Samedi soir a eu lieu le banquet annuel de la Chambre syndicale des fabricants de jouets et jeux français. Le président, M. F. Martin, avait à ses .côtés M. Lépinç, préfet de police, et M. Paul Delomt bre, député, ancien ministre du commerce. Etaient invités les organisateurs du concours des jouets qui eut tant de succès cet hiver. A l'heure des toasts, des discours ont été prononcés par M. Lépine, M. Paul Delom^ bre, M. F. Martin, président, et M. Léo Claretie,. historien des jouets et rapporteur du jury. M. Lépine a annoncé que le prochain concours des jouets, cette année, sera. une exposition générale de la partie. M- Lau* rent, secrétaire général de la Préfecture', M.

Bezançon et les présidents des Chaïnbres'syn*

dicales connexes assistaient -au banquet, qui a été suivi d'un brillant bal masqué Fon vit, naturellement, ce qu'il y a de. mieux comme accessoires de cotillon, L'Union des Femmes de France donnera le 2 mars, à deux heures, dans la grande salle, des fêtes de l'Automobile-Club, 6, place de la Concorde, une matinée au profit des blessés, malades éf rapatriés des campagnes coloniales, sous la présidence du général Joffre et sous le patronage de M. Beurdeley, maire du huitième arrondissement.

̃ Çonfë/>ences. M. Auge de Lassus fera les mardis, à trois heures,, à la salle Lenioine, une série de conférences sur « la fable, l'Eloqilence de la chaire, les Femmes poètes» les Poètes bretons », avec récitations et Jçic.tureç par Mlle de Lapëyrière.


L'Anniversaire de Washington

Un discours de M. d'Estournelles Une imposante manifestation a eu lieu 'lyant-hier.à Chicago pour célébrer l'anniversaire de Washington et la participation de la France à l'affranchissement des Etats-Unis.

Convié dé longue date à prendre la parole à cette cérémonie, M. d'Estournelles de Constant, député de la Sarthe, ancien délégué de la France à la Conférence de La Haye, y. a fait mr superbe discours dont portée a été d'autant, plus grande. sur les auditeurs, que notre compatriote l'a pronotncé en anglais. Après avoir remercié les Américains de Chicago de l'accueil qui lui avait été fait, M. d'Estourrielles de Constant a salué le nouveau président des EtatsUnis, M-.Roosevelt, « à la fois le premier et le plus, populaire des citoyens -de la grande ̃République », en qui l'on trouve « les qualités les plus précieuses et en apparence les plus contradictoires, depuis la.culture raffinée, l'intelligence, ou pour mieux dire, 'le génie des affaires jusqu'à j';hëroïsme chevaleresque ». Il a ajouté que la France était fière 'de son représentant en Amérique, M. Jules Cambori, comme les Etats-Unis peuvent l'être de leur ^pibassadeùr à Paris, le général Porter. Tous deux n'ont qu'une seule ambition rendre de jour en jour plus éirôites et plus.confiantes les honnes relations de leurs deux pays'pour le bien de la civilisation et de la paix. M. Cambon fut l'interprète de.la nation française tout entière le jour où, dans le conflit hispano-américain, son action s'est exercée, non pas contre l'un ou l'autre des. belligérants, mais en faveur de tous les deux.

La .science, a. dit M. d'Estournelles, a transformé' le mondé; mais, contrairement à une illusion très répandue, les inventions les plus récentes, chemins de fer ou télégraphie sans fil, ne'diminueront pas l'importance de la diplomatie. Plus les moyens de communication et les points de contact seront nombreux, plus fréquentes" seront en même temps les occasions de conflit. Le progrès rapproche les peuplés, mais la diplomatie doit les. unir. Telle est la mission.bienfaisante qui s'offre à la diplomatie moderne"!

Des abîmes sans fond semblaient séparer les deux continents; aujourd'hui, mille liens les attachent l'un à l'autre; les obstacles qui les séparaient disparaissent, mais il reste encore entre eux l'ignorance- C'est l'Océan qu'il'faut combler. Les Américains ne co nhaissent pas la France et nous. ne 'connaissons pas l'Amérique. Nous nous voyons les uns et les autres à travers nos préjugés en Amérique, on croit la France très '< ieillè en France, on croit les EtatsUnis très jeunes..

Double erreur, dit M. d'Estournelles. La France, depuis des siècles, bien avant, la guerre de. Cent Ans et jusqu'à nos -jours, n'a jamais cessé de passer par des crises terribles, dont elle semblait ne devoir jamais se relever. Au temps des guerres de religion, après la mort de Louis XIV et de Louis XV, avant et après, le premier Empire et le se-

cond, les prophètes de malheur ont invaria-

blement -désespéré_d'elle, et toujours Us se sont trompés;" toujours- elle s'est relevée, jeune, élastique, vivante, et toujours pour •5 tre utile. E.tre utile, telle est son admirable et ingrate inission. Elle semble aux esprits superficiels dans un état continuel d'agitation. En 'réalité, elle fermente ses convulsions sont'des efforts elle est en perpétuel travail et, si douloureux que soit le conflit de ses entraînements et de ses résistances, les généreuses idées qui'la tourmentent triomphent avec d'autant plus de retentissement- .•.̃••

Est-ce un vieux pays celui dont les savants s'appellent Pasteur et Berthelot, les poè.tes Victor,Hugo, Lamartine et Sully-Prudhomme, les historiens Michelet? celui qui s'enthousiasme pour toutes les entreprises nouvelles? If celui que représentent des explorateurs dans toutes les contrées inconnues du globe? celui qui envoie ses ingénieurs percer les isthmes de Suez et de Panama? celui qui lance des industries nouvelles comme celle de la bicyclette et de l'automobile? celui dont les exN press sont les plus, rapides du monde? celui qui ne se contente ni de la richesse ni du bien-^tre, mais qui cherche toujours le mieux, l'inconnu, l'inaccessible, depuis le ballon dirigeable jusqu'au sous-marin?

La France n'est donc pas vieille; il ne lui manque que d'avoir confiance en ellemême. Quant aux Etats-Unis,leurtransformation en cinquante ans est un miracle de l'énergie humaine. L'Europe, qui les a découverts, est aujourd'hui émue de sa découverte, car ils la conquièrent à leur tour. Ces merveilleux progrès des Etats-Unis ne devraient surprendre personne, les Américains ayant en eux le meilleur sang de l'Europe.

Les ignorants vous' appellent Anglo-Saxons,

Feuilleton du FIGARO du 24 Février

̃ ̃ .'16

L'ANGE DU FOYER

̃ ̃. ̃ .:xin ̃ •• ̃: r tJN BONHEUR SANS MÉLANGE

Suite

Ils reprirent place à côté l'un de l'autre sur le canapé. Elle plongea la tête dans leHoconnement soyeux de la barbe de Puychabaud, qui lui fit comme une voilette d'or.

Ne pensons qu'à nous, à ce délicieux intérieur, dit Puychabaud en couvrant de baisers les mFns de Zyte. Anotrebonnéur; Si complet et si profond. Je t'adore! '̃̃. ."̃ Alors tu vas.me jurer-. –>• Quoi? •

-r~ 3e n'ose- Tu me gronderais. Il s'agit de modèles.

Eiïcore!

Toujours! Pour que je revienne ainsi à la charge, il faut que ce soit très sérieux, et c'est très sérieux, je t'assure. Tout en moi se révolte à l'idée de te savoir enfermé avec une femme plus ou moins vêtue. Ton tort est d'avoir cru qu'il s'agissait d'un enfantillage, d'une fantaisiexléraîsonnable dont il ne fallait pas tenir compte et qui passerait avec le temps. Eh bien, non cent fois non! Je ne pourrai jamais me faire à cette idée. J'aimerais mieux. Divorcer ?

Ne ris pas Le divorce, tout, plutôt que de tolérer un acte qui blesse ma pudeur et indigne mon amour! J'ai parReproèuction interdite.

mais vous protestez vous savez bien que dans vos veines coule le sang des plus entreprenants et des plus énergiques des fils de l'Europe. Vous avez du sang anglais, mais les Anglais eux-mêmes'disent que le plus pur et le meilleur de leur sang est normand. Voyts avez du sang allemand, danois, hollandais, norvégiens, suédois, italien, mais combien âvez-vous aussi de sang français Avec quelle émotion je, retrouve partout chez vous la trace vivante de nos pères, du Sud au Nord, de'la Nouvelle-Orléans jusqu'à Saint-Louis, jusqu'à ma chère province natale du Maine qui existe ici, comme en France, et que je représente au Parlement de Paris, tandis que d'autres la représentent au Congrès de Washington

Nous sommes:de la mémo famille; vous avez fait le voyage avant moi, voilà tout, et dans des temps plus rudes qui vous ont préparé par une impitoyable sélection à 'la grande -lutte universelle pour la vie. C'est pourquoi nous vous aimons sans trop redoû- ter vos progrès; car nous nous retrouvonsen vous. Vos progrès, en effet, peuvent alarmer l'Europe, mais non pas là trance, garantie, par le privilège, l'inimitable spécialité de ses productions de choix. Il n'y a pas un seul germe de rivalité' entre les Etats-Unis et la France, et c'est la production, européenne, bien plus que la nôtre, qui est menacée par la concurrence américaine. Mais cette me-: nace elle-même, j'y vois non pas un mal, mais un bien; vos progrès obligeront les nations européenne^ à abandonner leurs vieilles idées, leurs vieux systèmes, leurs antagonismes stériles, pour se'maintenir au niveau de votre développement économique, sous peine de succomber. En sorte que la crainte de la concurrence américaine sera le commencement de la sagesse de l'Europe, et vous aurez ainsi rendu le plus immense des services à l'humanité si le prétendu péril américain peut devenir le remède américain.

Après avoir. prononcé un magnifique éloge de Washington, qui fit de son épée « le.plus noble Usage en combattant pour l'indépendance, respectant cette indépendance une fois qu'il l'eut conquise », M. d'Estournelles de Constant a terminé ainsi son beau discours L'union fraternelle de nos pays a été féconde dans le passé; elle n'est pas moins nécessaire dans l'avenir.

Nos pères, il y a cent ans, ont combattu pour l'indépendance mais leur victoire, si grande soit-elle, n'est pas complète -la civilisation attend autre chose encore de leurs descendants, s'ils ne. sont pas dggénérés. Notre 'Washington, notre Lafayettè ne doivent jamais cesser d'être nos guides leurs voix nous commandent de toujours suivre leur drapeau et de continuer leur oeuvre. Ecoutons-les Nous sommes amis mais, amis, ce n'est pas assez; soyons encore compagnons d'armes. Nous leur devons la liberté. Il reste à fonder la paix pour ceux qui nous suivent.

Le discours de M. d'Estournelles *e Constant a fait une impression profonde. Chaque passage a été souligné, par les applaudissements répétés de l'assistance et une ovation a été faite à notre compatriote quand il eut fini de parler.

M. WALDECK-ROUSSEAU A LA SORBONNE

Sous la présidence de M. WaldeekRousseau a eu lieu hier, au grand ato-;phithéâtrè de la Sorbonne, rassemblée générale annuelle de la Prévoyance coinmerciale- société mutuelle d'assurance qui compte 2,453 membres participants, et dont le capital s'élevait à la fin de l'an dernier à 4,618,353 francs c'est. assez dire sa prospérité.

En arrivant à la Sorbonne, le président du Conseil a été salué par de chaleureux applaudissements. A ses côtés ont pris place M. Mesureur, un officier de la maison militaire du Président de la République. M. Déborde, président de la société; Edmond Laurent, chef adjoint du cabinet du ministre de rintérieuiv. M. Waideck-Rousseau a dit combien il était heureux de se trouver au milieu de mutualistes et de prévoyants. Il a constaté, dès le début du discours qu'il a prononcé, les progrès continus de ce mouvement qui porte les hommes vers les œuvres de prévoyance.. Il a tracé, avec cette admirable clarté qu'il apporte dans l'étude, de toutes les questions, un tableau de là. prévoyance étendant petit à petit son action il a parlé du but spécial poursuivi par la société qu'il présidait en ce moment même et aussi du but que veulent atteindre les sociétés similaires dont le grand nombre n'est pas fait pour effrayer.

Ce sont des faits qui constatent quelque chose de plus qu'un progrés. Ils constatent un événement, une transformation sociale, lente, mais pacifique et féconde, et de laquelle, à la vérité, il est difficile de calculer tous les ,effets. •••̃

donné une fois, je ne pardonnerais pas une seconde. Voilà pourquoi je veux que tu më.jures.

Puychabaud étendit la main et, comme un livre se trouvait sur la table;. il étendit instinctivement la main sur ce livre (c'était un roman 7e Vieux Marcheur) et gravement:

Je,le jure! ̃ Non!* non pas ainsi protesta Zyte; ta.maih dans ma main et tes yeux dans mes yeux.

Nestor" hésita un instant. En- tenant dans ses mains ces deux adorables petites mains dont là chair potelée gardait encore la fossette de ^es baisers; en fouillant dans ces deux yeux si profonds où il avait découvert tant de coins charmants et tant fois, il s'était égaré,, il lui sembla que rengagement qu'il allait prendre était cent fois plus solennel que le serment fait jadis devant notaire, et qu'il ne pourrait le violer sans commettre une mauvaise action et tuer son bonheur. Il hésita donc, mais quelques secondes à peine: Zyte était si séduisante, en ce moment, avec son peignoir presque entr'ouvert, sa bouche amoureuse de caresses, qu'il planta ses lèvres sur ses lèvres et, dans un long baiser; jura tôutcequ'elle voulut.

Une heure après, nous les retrouvons dans le même salon, assis en face l'un de l'autre, ensevelis chacun dans un fauteuil.

Ne trouves-tu pas, Zyte, qu'il règne ici un calme qui délasse, qui repose délicieusement ?..

Si, mon ami.

Tous les soirs, à la même heure, c'était ici d'une gaieté si déplacée. ̃ Tandis que ce soir c'est d'un calme si commé il faut.

On respire! Ta mère était d'une gaieté qui s'imposait à toute force. "Elle s'ingéniait à nous trouver des distractions malgré: nous, animant tout exprès

Èh.Bien, je répète, messieurs, comme je le disais en commençant, qu'il est impossible de contmpler l'œuvre immense qui s'est accomplie dans cet ordre d'idées sans en concevoir un très juste et très légitime orgueil;- On dépeint souvent notre pays comme es- sentiellement inconstant et mobile.

Assurément, il n'en est p,as qui soit entraîné plus naturellement vers tous les; pro-, grès,' qui ait un culte plus haut de l'ideàl mais il n'en est pas non plus où le goût du travail, le sens de l'épargne. et l'harmonie qui réunit tous les intérêts sociaux établissent unéquilibre plus indestructible et plus à l'abri des événements passagers.

On pourrait dire aussi !que le' moindre souffle ternit la surface des eaux, y.; soulève une houle passagère, mais que le fleuve n'en continue pas moins de suivre. le cours qui l'emporte. De même, au travers de beaucoup de vains tumultes, notre France s'achemine tranquillement, victorieusement vers un avenir qui est le bien, qui est le mieux, qui est la justice et la vérité.

En terminant, au milieu des applaudissements répétés de l'assemblée; M. Wâldeck-Rousseau a rappelé que l'an dernier le Président de la République avait pu se trouver, à pareil jour, à la Sorbonne, au milieu des prévoyants, et il a ajouté que cette année M. Loubet l'avait particulièrement chargé dire quel souvenir ineffaçable il àvait-emporté de cette réunion; il, a prié le ministre de l'intérieur d'apporter aux Prévoyants groupés dans ce grand amphithéâtre l'expression du vœu qu'il forme pour leur prospérité.

De nouveaux bravos accueillent ces paroles, et M. Waldeck-Rousseau, après avoir distribué quelques palmes académiques ou médailles de mutualité, se retire en emportant à son tour le meilleur souvenir de la journée passée parmi tant de braves gens.

Paul Hémery.

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XXA.TTS L3A.rL^*a:£3B ̃- Le fort de Ti/é eCOuessaht" V Malgré les tempêtes qui sévissent en cette saison à l'extrême pointe de l'Armorique, on vient de donner les premiers coups de pioche pour la construction du réduit central de l'île j d'Ouessant, ouvrage depuis longtemps pro- jeté, car sa nécessité est évidente; mais auquel on n'a définitivement songé qu'à la suite des événements de Fachoda.

On a de nouveau reconnu combien la possession de l'ile était précieuse non pour sa valeur maritime, plutôt nulle étant donnée l'absence de ports dignes de ce nom, mais pour la surveillance de l'Océan. Les sémaphores d'Ouessant, placés à une grande distance du continent, dans une meï semée d'îlots et d'écueils et célèbre par ses tempêtes, peuvent reconnaître au loin l'approche d'une flotte et la signaler à Brest, permettant ainsi, à ce grand port d'être sur ses gardes. Si l'île tombait aux mains de l'ennemi c'en serait fait de cette sécurité, Brest pourrait être insulté à l'improviste. II y a bien deux ouvrages à Ouessant, les batteries de Loqueltas, à l'entrée de la .baie de Portpaul, et celle de Calgrac'h, en face de la petite île de Kereller; mais ces fortifications d'un autre âge ne peuvent rien 'contre les canons modernes.

Le réduit que l'on construit occupera le centre de l'île, sur un mamelon d'où l'on domine les deux rives, et pourra résister aux plus violentes attaques par sa carapace bétonnée et deux coupoles cuirassées. Avec une telle citadelle, défendue par une garnison aguerrie, accrue de la population de l'île, Ouessant ne pourra être occupée, ses iaie.s, Portpaul, le Stif et Bininou, se prêtant peu à un débarquement opéré sous le feu d'un fort puissant. Les veilleurs des sémaphores pourront donc annoncer à Brest, toute apparition d'escadre ennemie; il sera possible d'étein-

de sa belle humeur, nous secouant de son rire. Enfin, c'était choquant Tandis que maintenant.

On vit! Cela dit tout on vit! Sommes-nousheureux, hein?

En tête-à-tête/

Seul à seul. Le. somme?"nous le sommes-nous!

Il se leva brusquement.

Qu'allbns-nous faire .pour nous amuser? Tu ne t'amuses donc pàs?i

Si. énormément! II sonna. ̃ ̃. '• Ne trouves-tu pas qu^ij fait froid ici? Il gèle! Nous sommes en juin, cependant, mais positivement' il gèle -Je ne sais pas à quoi pense là bonne. Il voulut boutonner son veston pour ralentir le rayonnement intense qui s'exerçait à son détriment par l'entrebâillement du costume.

Sacrebleu! grogna-tTil, j'oubliais que le bouton est parti! –^Mademoiselle Joséphine, pourquoi;n'ayez-voup pas fait de feu plus tôt? /•̃ ̃ Joséphine approcha une allumette du combustible entassé dans la cheminée, en disant -.̃

-r- J'attendais des ordres. Mme I^abôurdette. pardon,; reprit-elle, la personne du plafond m'avertissait quand il fallait allumer.

C'est bien, allez! dit Puychabaud avec une pointe d'irritation.

Le feu flambant dans l'âtre, Joséphine sortit du salon en haussant tes épaules. Tu comprends, fit remarquer Puytihabaud d'une voix très douce, elle avertissait. Tu diras bientôt comme ces dames fit-elle fâchée.

Non, ma chérie, jamais mais enfin, elle avertissait. Voyons, faisons ri- sette! Nous sommes ici pour nous amuser, n'est-ce pas? Eh bien.! amusons-nous, mon ange 1 1

dre et d'allumer à volonté le feu du phare de Greac'h, qui annonce les approches de la terte de France. ̃

L'ile renferme près de 2,500 habitants elle est cultivée et offrira de suffisantes ressources: à la garnison que l'on devrajSnaintenir* en permanence. Mais l'hiver, lorsque la tempête ne cesse de hurler pendant des mois,le séjour ne sera pas gai pour les soldats, dans cette île que les Bretons ont appelée Enès Heussa l'Ile de l'Epquvante et dont le proverbe dit

a Qui voit Ouessant voit son sang. »

.n*K«- ̃

Mouvelles Diverses

.A PARIS

CABNST DE LA CHARITÉ

Nous avons reçu pour,les deux dames recommandées par le Figaro, de G. Dubasty, 10 francs.

ACCIDENT PLACE, DE LA BOURSE

Un accident assez grave est arrivé hier à trois heures vingt, place de la Bourse. > Le tramway électrique Les Lilas-Opéra a un arrêt facultatif en face du 11 bis de la place. La voiture 116, mécanicien Diriquien, avait stoppé à cet arrêt pour laisser descendre des voyageurs et reprenait sa marche, lorsque l'omnibus no 859, Place de la Bourse-Vaugirard, quittant la station, traversa la voie pour aller .longer le côté droit de la place. Le mécanicien du tramway n'eut pas le temps d'arrêter l'élan qu'il venait de donner, et un choc violent eut lieu. L'omnibus, pris par le travers, fut projeté contre le trottoir, en face du numéro 15. La roue de derrier%Buta si fort contrera bordure que les rayons tirent « chapelet » c'est-à-dire sortirent du moyeu. La caisse de la voiture retomba lourdement sur le pavé. La secousse fut telle que la plaque indicatrice fut partagée en deux. Un <Jes chevaux eut la jambe cassée.

Trois voyageurs de l'impériale et le conducteur qui se trouvait sur la plate-forme furent précipités sur le trottoir.

Les trois voyageurs étaient deux hommes et une dame. Celle-ci s'était évanouie. Elle fut portée à la pharmacie de la rue du 4-Septembre, où les deux messieurs s'étaient rendus eux-mêmes, avec le conducteur. Voici les noms des blessés

M. Alexandre Richin, conducteur de 1 omnibus, demeurant 228, rue de Vaugirard, grièvement blessé à la tête et au front. 'Il a été transporté à l'hôpital de la Charité M. Bernin, employé à la Société des téléphones, 25, rue du 4-Septembre; blesse a la fambe droite. Soigné à son domicile; Mme Bernïn, femme du précédent; contusions diverses. Se plaint de douleurs internes. Etat paraissant' grave. Soignée à son domicile; l t M. Alexandre Desçatoire, 3, rue SaintRoch; blessé à la jambe droite. Soigné chez

lui.

L'omnibus a été relevé par les soins des agents de la Compagnie. Le tramway n'a aucune avarie.

Une enquête sur les responsabilités a été ouverte par M. Péchard, commissaire de

policel 'tii

'̃ LE CRIME DE BOKDÏ

Nous avons dit qu'une perquisition nouvelle, opérée à Bondy-Forêt, avait fait découvrir un instrument qui paraît avoir servi à l'assassinat du jardinier Leroy.

En examinant le sommet du crâne de la victime, M. le docteur Toinot, médecin légiste, avait constaté une blessure qui ne semblait avoir été faite ni par le revolver, ni par le fer à repasser. ̃,̃• De là les recherches. Elles ont abouti à la découverte d'un manche de marteau taché de sang .On suppose que Bidault s'en est servi pour assommer Leroy par derrière. Cela détruirait la version du meurtre par accès de colère, soutenue par l'assassin.

Bidault, on le sait, nie avoir volé Leroy. Or, on a trouvé dans les papiers de la victime plusieurs feuillets taches de sang. Le juge compte les montrer ces jours-ci à l'accuse.

CINQ CENT MILLE FRANCS D'ESCROQUERIE M. Cornette, commissaire de police du quartier Saint-Georges, a été chargé d'entendre un jeune homme, M. B., demeurant rue de La Rochefoucault, au sujet d'une escroquerie dont il dit avoir été victime de la part d'un banquier de Brives-la-Gaillarde. Ce banquier, M. C. se livrait habituellement à l'usure. M. B. lui ayant demandé un prêt de trente mille francs, il y consentit, fit signer au jeune homme pour quarante mille francs de valeurs et' lui donna rendez-vous chez une dame, amie de M. B. pour le versement des fonds..

Mais, une fois là, il se rétracta.

_Vous n'avez pas assez de garanties, dit-il. Rompons donc l'affaire. Voici vos billets. Et il déchira une enveloppe dans laquelle étaient des papiers timbrés.

Après son départ, la jeune femme ramassa les morceaux de papier et constata que ce n'étaient pas,du tout les billets'con'sentis par le jeune homme. Celui-ci en eut bientôt la preuve, du reste, car on ne tarda pas à-les lui présenter. C'est alors qu'il porta plainte.. C. aurait ainsi escroqué à diverses per-

Alors,:dit-elle,.tu ne m'en veux pas de mon inexpérience ? `?;

T'en vouloir! s'écria Puychabaud indigné, t'en vouloir Cela te donne, au contraire, un charme, de plus. Bonjour, Bébé! ••̃'

Ils se mirent à rire-Nestor, se carrant dans un fauteuil, poussa un long soupir de, satisfaction et dit avec, une joie qu'il essaya de rendre communicative Il règne ici une paix.

Une sérénité. accentua Zyte, assise en face. ̃̃ Un silence. ̃ K Le voilà, le foyer heureux! ponctua Puychabaud avec un accent de lyrisme. C'est-à-dire que. je n'aurais jamais cru qu'il fût possible de l'être à ce point Veux-tu que je te dise Mon bonheur m'épouvante

Il réprima un bâillement. Tu bâilles?

C'est de bonheur.

Tout à coup, prêtant l'oreille du côté de l'antichambre, il bondit vers la porte en disant

C'est elle! ̃

Enfin cria Zyte à son tour. Ils se retrouvèrent tous les deux sur le seuil dé la porte et se regardèrent interdits. '̃̃.̃̃'• ̃̃ ̃• Qui, elle?-demanda Zyte.

Qui?. balbutia Puychabaud. Puis avec aplomb:

Joséphine, bonne. Je craignais qu'elle ne yint troubler notre bonheur. Il était très vexé, elle aussi. Ils S'assirent, lui près du feu, elle près de la fenêtre. Il y eut un silence de quelques instants.

A quoi penses-tu, Nestor ?

A la félicité sans mélange dont nous jouissons en ce moment. Ah continuat-il en tisonnant le feu, le coin du foyer seul à seul, c'est charmant ̃' » II se leva en disant

Si nous allions nous promener?

sonnes plus de cinq cent mille francs. Le Parquet de Limoges instruit l'affaire, et c'est par délégation que M. Cornette a recueilli le témoignage de M. B.

̃̃̃̃ ARRESTATION D'UN ÉVADÉ

Le 5 décembre dernier, un nommé DésiréErnest Triclin, poursuivi pour vol, causait tranquillement dans le couloir des juges d'instruction avec legarile républicain chargé de le conduire. D'autres personnes s'étant mêlées à la coriversatiop, le garde tourna la tête et Triclin en profita pour gagner l'escalier et disparaître.

Le garde courut après lui. Mais trompé par une vague ressemblance de taille, il s'attarda un instant -à vouloir arrêter une per-' sonne qui montait et qui n'était autre que M. B. juge d'instruction. Ce retard favorisa la fuite de Triclin et il fut impossible de le rejoindre.

On l'avait vainement recherché jusqu'à d présent. Hier, ayant appris qu'il se trouvait, 4, passage Gourdon, près du boulevard SaintJacques, les agents de la Sûreté l'ont arrêté et. reconduit au Dépôt, à la disposition de M. Bourrouilhou, juge d'instruction.

V ENTRE POMPIERS

Il y a pompiers et pompiers. Pour diminuer un peu le travail du régiment de la Ville de Paris, le préfet de police a engagé les directeurs des grandes administrations, des théâtres., des concerts, etc., à avoir leurs,pompiers à eux, employés salariés dont le service est restreint à l'établissement auquel ils appartiennent. C'est entre trois de ces' pompiers qu'une rixe a éclaté, au dortoir du cirque Barnum, l'avant-dernière nuit. L'un d'eux, nommé Henri Uhles, âgé de trente-neuf ans, a été frappé d'un coup de'couteau, au-dessous de l'œil gauche, par un de ses collègues, Henri Furce, âgé de vingt-trois ans.

Uhles, grièvement blessé, a été transporté à l'hôpital Laënnec. Furce a été mis la disposition dé M. Volet, commissaire de police.

^t-.

POLITESSE TARDIVE

M. Armand Maillard, cuisinier, sortait la nuit dernière de chez son patron, 26, boulevard Saint-Germain, lorsqu'un inconnu s'est élancé sur lui et l'a frappe d'un coup de couteau au bas-ventre.

En voyant tomber le blessé, le meurtrier s'est écrié

Je vous demande pardon, monsieur, ce n'est pas à vous que j'en voulais. ;Je me suis trompé. Excusez-moi.

Et il s'est éloigné. La victime de ce monsieur trop tardivement poli a été iportée à l'Hôtel-Dieu.

Jean de Paris.

DANS LES DEPARTEMENTS M. JEAN DUPUY A LILLE

Lille. Le ministre de l'agriculture a présidé hier à Lille la distribution des récompenses de la Société des agriculteurs du Nord, comme il l'avait fait d'ailleurs l'année dernière.

M. Jean Dupuy a prononcé un grand et important discours, dans lequel il a passé en revue les questions se rattachant au monde agricole, l'emprunt foncier, l'admission temporaire des blés, l'industrie laitière, les sucres et plus spécialement les alcools. Sur ce dernier sujet, le ministre de l'agriculture a longuement parlé des moyens cherchés par le gouvernement et le Parlement pour combattre la crise actuelle il s'est attaché à démontrer les progrès réalisés par l'usage de l'alcool pour l'éclairage, le chauffage et la force motrice. M. Jean Dupuy a remis la croix de chevalier de la Légion d'honneur:; à M. Bpnduel, président de la Société.

Le ministre a fait une visite à l'Institut Pasteur, que dirige le docteur Calmette, et s'est rendu ensuite aux chantiers de l'Exposition de Lille, accompagné de MM. Vincent, préfet du Nord; Claeys, Sirot, l'abbé Lemire, Motte, Barrois, Bersez.

Un banquet a eu lieu au Grand-Hôtel où des discours ont été prononcés par MM. Vincent, Bonduel, Lepeuple, Claeys, Dubernau, Hector Simon et Jean Dupuy, qui s'est fait de nouveau applaudir.

M. MILLERAND A BORDEAUX

v~«~«» Bordeaux. M. Millerand, après avoir visité le port de Bordeaux, s'est rendu au Casino des Lilas pour assister à un banquet de 700 couverts; parmi les convives M. Monis, garde des sceaux; M.Adrien, secrétaire de l'Association des postes et télégraphes; Laude, maire de Bordeaux; Jourde, Cazeauvieilh, Constant, Surchamp, députés; Berniquet, préfet de la Gironde. été portés par

De nombreux toasts ont été portes par

MM. Berniquet, Adrien, Jacquin, Courreplongue, Portet puis le ministre du commerce a prononcé un discours pour dire combien il etait fier des résultats matériels et moraux obtenus par la grande famille des employés de postes et télégraphes dans toute la France. Après le banquet, M. Millerand s'est rendu à la Bourse du travail et il a exprimé le plaisir qu'il éprouvait de se trouver au milieu des. travailleurs.

Pendant cette dernière visite, les membres du parti ouvrier français se sont massés devant la Faculté des lettres et, arborant des drapeaux rouges, ont parcouru les rues, de la ville en chantant la Carmagnole.

Une réunion a été .organisée par M. Quilici, à deux heures, dans une des salles de la

Il pleut!.

C'est donc cela que l'atmosphère est si lourde f

On dirait qu'on a sur la tête une càlotte de plomb.

A son tour elle mit'la main sur sa bouche pour dissimuler un bâillement. Toi aussi?

C'estdebonheur, mon ami. Qu'astu ? tu ne peux tenir en place.

Je ne sais. Il me manque quelque chose. .̃̃̃̃•• ̃ ̃ ̃ A moi aussi.

J'y suis! s'ëpria Puychabaud en se frappant le front nous avions l'habitude de faire tous les soirs une partie de cartes. Il sonna.

En effet, tout s'explique.

Lé jeu de cartes donc, Joséphine 1 grommela Nestor avec impatience. Bien, monsieur.

Tout en cherchant, elle annonça que M. Salomon était là. pour les Sàragosse. Qu'est-ce que c'est que ça, M. Salomon ? '?

Qu'est-ce que, c'est; que ça les Saragosse?'

Les Saragôssé éveillèrent en I esprit dé Puychabaud un .souvenir lointain d'Espagnols logeant au rez-de-chaussée d'il ne savait quel: immeuble. Ses souvenirs se précisant, les Espagnols se transformèrent en chemins de fer et l'immeuble en journal. Cette constatation l'exaspéra, il ne pouvait' pas sentir les Saragosse. Au lieu des Saragosse, il se serait agi des Bàdajoz, des Tras-los-Montes ou de toute autre appellation ibérique qu'à la rigueur il aurait fait bonne contenance, mais les Saragosse! Non, déil ne digérerait jamais les Sa-

ragosse

Quant à Salomon, c'était pour lui de l'hébreu:

Aussi renonça-t-il à débrouiller le mystère. Il se contenta de dire avec impatiéricô

Adressez-vous à madame

ville.. Les socialistes s'y sont rendus,- se sont ̃ emparés du bureau, et la réunion a être dissoute. Quelques bagarres se sont produites; il y a eu neuf arrestations, dont cinq ont- été maintenues.. Après la représentation de gala au GrandThéâtre, à dix heures quinze, M. Millerand ` est parti pour la gare. Au moment où le mi* nistre a paru sur le péristyle du GrandThéâtre, les membres du Parti ouvrier frànr çais qui avaient déjà tenté une "manifestation dans l'après-midi aux environs de la Bourse du travail lancèrent des coups de &\i- flet. Cette manifestation a avorté. j M. BAUDIN A NANTES

»«»»*»« Nantes. M. Baudin, ministre des travaux publics, est arrivé de Bordeaux à Nantes aujourd'hui, à cinq heures. Lapopur y lâtion de Nantes et des environs avait profité e de cette printanière journée de dimanche pour se porter en foule à la rencontre du ministre, ou pour l'attendre sur toute la Ion- gueur du, trajet que marquait une double, haie de fantassins, de la gare de l'Etat à la = préfecture. Le cortège officiel, escorté de dra- < gons et de gendarmes à cheval, a été chaudement salué sur tout son parcours..

A la préfecture, les réceptions ont commencé dès l'arrivée du ministre et ont duré jusqu'à sept heures et demie. Le défilé le plus important et lé plus remarqué a été celui des officiers de la garnison qui ont été présentés au ministre par le général Grisot, comman- dant le 11« corps. Après le dîner très brillant t offert par le préfet au ministre,et auquel pre- naient part une soixantaine d'invités, M. Baudin s'est rendu au bal populaire organisé au cours de la République et où il a été accueilli très chaleureusement. Puis, à, travers la ville illuminée, le cortège officiel, toujours acclamé, s'est rendu au théâtre de la Renais- sance où le ministre a fini sa'soirép.

Le congrès de la Loire- navigable s'ouvre demain matin le ministre assistera à la séance de l'après-midi. » ÉLECTIONS AUX CONSEILS GÉNÉRAUX

^v*»~<. Privas. Dans le canton des Vans MM. Duclaux-Monteil, nationaliste, 2,041 voix Odilon-Barrot, député républi* cain, 2,012 voix. Ballottage. l *v«» Saint-Etienne. Canton deChambon-Feugerolles. Scrutin de ballottage M. Pinatel, républicain, est élu par 1,562 voix, contre M. Tavernier, radical socialiste, 1,459 voix, et M. Moulin, 1,415 voix.

ADRESSE A M. WALDECK-ROUSSEATJ

..«..w Saint-Etienne. L'adresse suivante vient d'être envoyée, par le Cercle radical de Saint-Etienne, à M. Waldeck-Rousseau: « Le Cercle radical de Saint-Etienne, réuni pour célébrer l'anniversaire de la proclamation de la deuxième République, renouvelle au sénateur de la Loire, président du Conseil,^ les félicitations qu'il lui adressait' il y a. bientôt trois- ans, le lendemain même du jour où fut constitue le ministère de défense républicaine. Il exprime le vœu que grâce à la discipline à laquelle le président du Conseil a fait appel dans son discours historique de Saint-Etienne, les électeurs envoient à la Chambre une majorité résolue à réaliser les réformes inscrites auprogramme républicain et dégagée de tout patronage suspect. » `

LE CENTENAIRE DE VICTOR HOGO

«~ Nancy. La fête qui a eu lieu au- jourd'hui dimanche, à Nancy, en l'honneur de Victor Hugo, à dix heures du matin, a eu le plus grand succès. M. Boudard, adjoint au maire, a inaugurésolennellement une plaque commémorative placée sur la maison portant le numéro 29 de la rue des Maréchaux et est né, en 1773, le général Léopold-Sigishert Hugo, père du poète.

Toutes les sociétés, musiques, fanfares, chorales se sont massées place de l'Académie et ont fait le tour de la ville, pour aboutir rue des Maréchaux..

Dans le cortège on remarqnait MM. Joucla-Pelous, préfet Maringer, maire; le général Langlois, commandant le 20e corps; tou-; tes les notabilités de la ville.

Après l'allocution de M.Boudart, un chbeur de 500 enfants, des écoles, a chanté l'Hymne à la Liberté, de Maurice Bouchor. L'après-midi, les conférences ont eu lieu salle Pouel, à l'Université populaire, au Cercle du travail, etc., etc. ̃'

Cette fête avait été organisée par les soins de l'Association de la presse de l'Est. [ A«rus.

« L'Enigme interdite à Londres Londres, 22 février 1902.

J'ai appris hier soir une nouvelle qui. une nouvelle que. une nouvelle enfin si stupéfiante et invraisemblable que le vocabulaire de Mme de Sévigné ne suffirait pas à la qualifier. On aime parfois, chez nous, à disserter sur les mœurs anglaises. La petite histoire que voici en apprendra plus que les plus copieux discours.. A la suite du succès de YEnigme a la Comédie-Française, M. Herbert Beerbohm Tree, le remarquable artiste qui dirige Her Majesty's Théâtre,; avait acheté la pièce pour l'Angleterre. Il destinait le rôle de Mme Bartet à sa femme, Mme Tree, qui est, elle au$si,-une artiste

Madame [répondit aveè non mojns d'impatience:

Adressez-vous à monsieur t ̃'•• XIV ̃'i;i;' ̃•,

l" Y.

L'AGENT DE POLICE ̃̃̃; '<.̃̃̃̃>.

Vous avez vu le salon, dit une voix dans l'antichambre, voici l'autre pièce. Puychabaud et Zyte, à ce son de .voix, avaient tressailli. Ils. reculèrent abasourdis à la vue de Mme Labourdetfe, calme et digne, introduisant dans l'atelier une famille composée de cinq personnes. ,v Comment! elle ose. 'i.'

Il n'acheva pas; la famille saluait, manifestant par son attitude tous les regrets de son intrusion. ̃• ̃-̃'<̃̃̃ Ne faites pas attention, fit légèrement Mme Labourdette aux visiteurs, ce n'est qu'un locataire que j'expulsp. Puychabaud aurait probablement éclaté si Zyte ne l'eût saisi vivement par la main il se tut. t Ceci est un atelier, continua Mme Labourdette avec. le. même calme imperturbable. Je vous demande pardop, de vous introduire dans un endroit si peu conforme aux bienséances, maië monsieur va le démolir à ses frais

Maman, je t'en prie;

Passons dans la salle à manger» poursuivit Mme Labourdette en. se dirigeant vers la droite. Au lieu de s'emporter, Puychabaud s'inclina devant la famille, désigna poliment du geste l'entrée de la salle à inânger et, avec un sourire des plus aimables, il dit.: ̃•̃• Entrez, mesdames, entrez, messieurs. Je vous recommande les murjs ils sont couverts d'une douce humidité. Ah fit la famille interloquée. Vous osez prétendre. s'écria Mtrçe

Labourdette.

Labourdette. Adrien Barbasse,

{A suivre.)


*éputée^ô.t^-s£l|&pr.opr.e>,théâtre étant.pris.. par les représentations d'Ulysses, le ^irame envers.-de ;M. Stephen .Philipps, il louav pour six semaines, le W.yhd*. j ham's Théâtre, l'un des plus récents et des plûs; élégants théâtres de Londres. M. Bee,rbohm Tree est un homme, qui ne fait point les choses à demi. Il avait, tout naturellement, payé l'œuvre de M. Hervieu un bon prix; il avait fallu la faire traduire la salle du Wyndham's coûtait cher; les i 4écors furent commandés aux premiers artistes de Londres; une troupe convenable' fût. réunie pour encadrer e Mme Tree; bref, près de deux mille livres soit cinquante mille francs étaient engagées dans cette aventure, lorsque tout à coup, alors que la pièce était déjà annoncée et presque sue, arrivait la nouvelle stupéfiante la censure interdi- sait l'Enigfnë!:

Véus 'pouvez.' intervertir tous les mots de cette phrase paradoxale, comme faisait M»- Jpiirdain; vous ne changerez. point son.'sehs?: TPnigme était interdite pour immoralité par la censure anglaise. La censure, à Londres, est exercée par le grâqjî'Çhanlbeilan en personne, lequel ne releye^que du Roi. A quelles suggestions, à- quelles prescriptions le grand chambellan a-t-il obéi en cette çircons- tance?..1.; II -y a là-desSusun bruit qui court, etque des gens bien informés se répètent à l'ttrèille mais j'ai-engagé' ma parole flu.e'je n'en difàis rien. ̃' Il a fall^' alors: transformer la pièce. On y :À tout. simplement supprimé l'a- dultère;ic'pt;ce qu'on appelle une adap- tation >•

Au premier acte, Vivarce jure solennellerrient3avi marquis de Nesteque^ii Léonorè /ot Gisèllè ne'sont coupables, qu'il n'y a, entrel'une d'elles et lui,' qu'un flirt innocent, et qu'il se propose de venir, la nuit même, lui déclarer que ce flirt doit, cesser, et qu'il ne la reverra plus. Si bien que, de une heure à cinq heures du matin, Vivarce s'enferme, dans la .chambre de Léonore uniquement pour prendre congé d'elle, et que, découverfcv 'il va se 'tuer à la lisière du bois, par un1 petit manège de coquetterie mondaine 1

Ainsi tripatouillée, la, pièce agréeraitelle à M, le grand'-Wiambellan ou à ses inspiraïéùrà?. Oui, il a daigné cette fois accorder son visa,, mais à une condition– et voici la merveille à la condition qu'on en changerait le titre! Et YBnigme s'appellera, mercredi prochain, au Wyndham's Théâtre, la Femme de Cesar `

Nous .n'aùrionà (ju'à rire de cette savoureuse et véridique. anecdote, si elle ne devait influer fâcheusement sur, les relations futures de nos auteurs dramatiques -avec l'Angleterre. La plupart de nos pièces à succès sont, en effet, traduites et Jouées à Londres, et il est certain que les' contrats contiendront dé-; sormais une clause résolutoire qui subordonnera la validité du rûerché à l'autorisatiQn de S., Exe. le très pudibond grandsGhambeUan.

•;̃ Brécy.

-i;4i'>- >' –S^V^sX^– ̃-

t.i~ ,1JA.'l;j;¡;{ ~i'Ji~~ '1].

GaHéVBlfMét èfJôîeëpmeëi-QpéSa cornai

que -à'^grand 'spectacle, en trois: actes "et

quatre tableaux, de MM. Georges Çéydeau

et JuIes.Mêry, musique de M. Alfred Kaiser. Cetteintrïguô.assez compliquée, comme /toutes celles où se plaît l'extraordinaire -fantaisie de M. Georges Feydeau, comprend une grande ligne et de nombreux chemins de traverse. Contentonsnous de suivre la grande ligne, car nous ne pourrions jamais rattraper le brillant et joy&ûxvâûde-villisteàtravers toutesles cocasseries, toutes les invraisemblances et toutes lestblies où nous lance son imagination charmante et vagabonde. N'allez pas croire, en effet, que bien que la pièce/ s'intitWe.¥ topera comique »j elle ait la moindre ressemblance avec aucune des œuvres que M. Albert Carré sert à son public habituel. Il y a évidemment de l'opépa comi^e- dans je Billet de, Joséphine; mais il s'y trouve aussi du vaudeville, de Topérette, de Isf féerie, tout cela très adroitement et très savoureusement combiné pour former une sorte de genre nouveau auquel auraient participé la sallefavart, les Nouveautés, les Bouffes, le Châtelet et même le Cirque. Il y en a, vous le voyez, pour4ous les goûts, et personne, en s'installant dans, son faute hil d'orchestre, ne ̃- courra le risque de perdre sa soirée. Nous sommes, au premier acte, en 1796, au moment des victoires de Bonaparte sur les Autrichiens et les Italiens coalisés. Joséphine Beauhara.ais, que le jeune général vient à peine d'épouser, est restée à Paris oîr toûvlë hiontle lafêteatttâtitpou'r sa beauté que pour le prestige de son mari.Bonaparte, très amoureux de sa femme, voudrait bien qu'elle vint le rejoindre à l'armée. Mais Joséphine a, en ce moment même, des espérances- de maternité. Il lui est donc difficile de courir les chemins, et elle l'écrit à Bonaparte dans un petit billet qu'une de ses fidèles suivantes,LodoïsÉa;serâ chargée d'aller lui remettre. Lodtiïska part donc pourl'Italie, accompagnée:- sa "petite amie Moucheronne qui rie peufj&ias vbirun militaire sans en tomber iratmédiatément1 amoureuse. Et comnâé il 'y' a \beaueoup de, militaires' dans une armée, on devine qu'une fois sur le théâtre de la guerre, la petite Mouîheronne ne perdra pas son temps. Loioïska est plus sérieuse, mais cependant son cœur, à- elle aussi, a battu la chamade et elle s'est éprise, en cours de route; du jeune et beau Louvet, l'auteur déjà célèbre de Faublas. Celui-ci, de son côté, est séduit par la jeune femme, et voilà donci en pîein champ de bataille, un gentil petit mariage en perspective.' Mars et Vénus s'accordent toujours en-

semble. -'̃'

Par malheur, Lodoïska ayant une entrevue secrète. avec Bonaparte pour lui remettre billefi dont elle est chargée, LouvetiT:qûï; éiinèi que le' démontre son Faublas, devait être'assèz sceptique. en matière de.îemmes, s'imagine tout de suite' jcju'elie ,e*stia maîtresse du général etjnïë c'est' pour son propre compte qu'elle ç$,t venue le rejoindre à l'armée. H' crié donc la trahison' et, désespéré, il repàrtjsQUï1 Paris, en maudissant l'infidèle. Une fois à Paris, heureusement tout s'arratige. L'armée d'Italie vient d'y rentrer en triomphatrice. On donne une magnifique" fête chez Joséphine pour éélébrex le retour des vainqueurs" et, au" cours' de cette fête, on démontre sans peine à Lo,àvet qu'il a calomnié LodoïsKa. La jeune femme est sans renroche, etilip&ut donc l'épouser sans- qqut.

.Mettçz, à, pôté de ce sujet, qui ne constitue que' le fond de T-intrigue-, toutes sortes d'épisodes qui viennent s'y greffer de la- façon la plus inattendue, et la- plus comique. Imaginez, à la veille d'une bataille, un ordre très important qui est donné au seul soldat du régiment qui soit sourd et' représentez^vous les conséquences extravagantes qui en peuvent sortir. Représentez-vous aussi. dans ce même régiment, un engagé volontaire que Ton prend pour une demoiselle. Ajoutez-y des batailles: très bien réglées, de. très pittoresques .défilés militaires, de charmants ballets très richement mis en scène. Jetez par là-dessus une fort aimable musique dontplusieurs airs ont' été bissés. Saupoudrez- le tout des paillettes et de la poudre d'or des costumes et des décors, et vous aurez, dans sa tumultueuse et grosse gaieté, parfois peut-être un peu trop grosse, ce spectacle exubérant et abondant, où le public, je vous en réponds,' en trouvera pour son argent. }

L'interprétation est uniformément, bonne, comme dans tous les théâtres où il n'y a pas d'étoile qui accapare tous les effets. La troupe, ici, est de plain-pied et homogène. Mme Rosalia,Lambrecht, qui fait Lodoïska, a une très jolie voix dont, elle se sert en musicienne excellente; elle est de plus très experte comédienne. Mme Sarah Morin, qui chanté également, fort bien, montre. dans un, rôle de cantir nière beaucoup de rondeur, au physique comme au moral. Mlle Thérèse Cernay, dans un travesti, est fine et gracieuse. Mlle Flor Albine joue Moucheronne avec de petites grimaces et de petites mines fort réjouissantes. Mlle M. L. Miramon est une très belle et tres sédûi-"sante Joséphine. Mmes Paule. Mary et Louise Larcey ngurentMmeRecamief etMme Tallienavec toute la ressemblance dont elles sont capables, et Mlle Julie Duval, qui représente le côté chorégraphique de l'affaire, s'en acquitte avec beaucoup de grâce et de brio.. x Du côté des hommes,; il"y aMv Lucien Noël, bon chanteur, adroit comédien, et qui joue toujours d'un air si content qu'on ne peut faire moins que d'être aussi content que lui. M. Landrin est. très, amusant dans le rôle du sergent Lafrasque, où il m'a positivement rappelé José Dupùis.' C'est seulement un Dûpuiâ1 long et maigre, à l'inverse de M. Torin, dès: Nouveautés, qui est un Dupuis court et'gros. M. Jannin est très drôle dans le 'rôle du soldat sourd qui ne comprend .jamais rien à ce qu'on'. lui commande et dont toutes les bévues tournent pourtant à l'avantage de l'armée. MM. Jaëger et ^avasseur,en majorautrichienet ert général italien, nous donnent deux bçnnes caricatures, M. gtièqne.Përrin1 est un Lpuvet un peu- trop froid. MMr.Da.Gheïïx et.pU- frenne ont de la gaieté dans des person- nages de second plan, et M. Geoffroy tient convenablement le rèle deBona-'parte, qui né fait d'ailleurs que paraître au cours de cette acliori' où Vpn parle tout le temps de lui.

Emmanuel Arène..

̃ 1 rf^s^ys»-- --h «

.> SOIREE~ .`

-.LÉ- BILLET DE JOSÉPHINE A LA GAIÎÈ

"Iij sÊ-pèrat teMp*, Mmîjiganoas^dïfiviate

à -faure avec Jean la Cocarde la' campagne d'Espagne,' et hier soir le théâtre dé laGaité' nous emmenait à la suite de Bonaparte faire la campagne d'Italie. C'est une èntofsè "donnée à' la vérité chronologique mais véritablement; 'vous ne voyez ̃pas M. Grîsier attendant' exprès treize- ans pour nous donner sa pièce, sous prétexte1 que Jean la' Cocarde se passe treize ans après 7e Billet, de Joséphine! > ̃ •' Donc, nous voici en Italie. Le décor est très pittoresque. A gauche, il y aune auberge avec •une enseigne mécanique qui glorifie, selon les besoins de la cause, lé général Buonaparte ou l'armée dès alliés. Cette enseigné tourne avec une manivelle et du côté. souffle- le vent..A drbite, dés rochers, des arbres et 'une • statue; de saint qui joue de dos-: la statue de saint. Antoine évidemment.

Au fond une vaste plaine où s'alignent d'in-nombrablës" tentés de soldats, et sur une hauteur le monastère de Mondovi. ̃̃ '•-̃ C'est dans ce paysage de Carl Y€rne* i^- que nous assistons à une foule d'épisodes divertissants. Nous y voyons des soldats bègues qui parlent d'or, un soldat sOiird Jannin qui comme:compensation a l'oreille du- public, et un très amusant soldat boiteux Dufrenneique sa claudication n'empêche pas de marcher. la victoire et au sucçès.:

Nous y voyons encore l'àtmée italienne filer, tel le "macaroni national, et la toile tombe sur une lune argentée en attendant probablement le soleil d'Austerlitz -'pendant Jque Bonaparte trouve très amusant de monter' la garde parce qu'il n'y est pas forcé.

/"<- ">

Le second tableau, c'est l'intérieur très curieux du monastère de Mondovi. Il y a- des tableaux' de sainteté; :-dn' aperçoit' l5. 'jardin- du. cloître. Ce couvent est machiné à souhait. En appuyant sur un détail d'architeèture un pan de mur glisse dans une rainure" le couvent. de la Trappe, quoi

Une marche forcée accomplie pendant l'entr'acte nous amène dans le jardin dû-Luxembourg où se donne la fête.. symbolique, de la Victoire. Un somptueux et ravissant ballet est dansé par un. tas de petites femmes 4qui, 1.pour les s récompenser, M. Debrùyèrë<a donné "dès palmes, tout comme un ministre dé l'instruction publique. J'

Maintenant ne me demandez pas ce qu'il y. a dans le billet de Joséphine qui sert de prétexte à toute cette .gaieté et à cette luxueuse mise en scène. Personne n'en sait rien et les auteurs eux-mêmes sauraient gré à celui qui voudrait bien le leur dire. Mais qu'importé, si le petit billet blanc de Joséphine amène à la Gaieté les petits bleus: Un Monsieur âe l'Qrcaestre.

LES CONGBRTS II se trouve que deux chefs d'orchestre étrangers ont dirigé ..hjer; nos. deux grands orchestres symphorijq.ues, Félix Mottl aux' Concerts-Golonne et- .'Félix Weingartner aux ConcertS'Lamoureux. Les ayant beaucoup 'pratiqués: l'un et rautre,je ..pourrais" me livrer1 à'quelque parallèle. académique où j,'pipposerais les qualitéè de l'un 'aux qualités de Fautrel Cette' rhétorique ne pourrait aboutir qu'à cette, conclusion Mottl est; avant tout un chef d'orchestre de .théâtre, ^Weingartrier, est par-'de'ssûs' tout un chef d'orchestre de concert., Le. premier est très attentif aux maiiifestations de la jeune école dramatique, et il a fait de là petite scène de Çarlsruhe l'un des cenj

très lyriques les plus actifs dé notre

temps le second s'est adonné .corps et âme à l'interprétation des grandes ,œuvres classiques, et si j'osais employé!

'¡.

LÉSmÈÂTRËS

une expression qui pourra stïPprêMrèf Y* je dirais qu'il en a renouvelé la beauté, -j Voyez d'ailleurs les programmes d'hier; y ils.'pefl^tërit les àffinjtés respectives'des f\ deux chefs. Mottl a dirigé les ouvertures, REgmortf et du Vaisseau, fantôme, qui sont comme la synthèse des drames- du même nom-; puis 'deux scènes dramatk; ques, la'prêmiè^e; Jeanne d'Arc au bû-> cher, m'prceau un peu «garde nationale », écrit pàr.ïjiszt sur des paroles d'Alëxan- dre Dumas, la seconde, un fragment de Gunlœd, opéra inachevé de Peter Corné- lius, où Mme Henriette Mottl a fait ya- loir ses précieuses qualités vocales; puis la^curieuse Bourrée fantasque, de Chabrier, orchestrée par Mottl lui-même; enfin un Concerto pour instruments à cordes de -Heende], seule concession à l'art purement classique. Weingartner, d'autre part, a dirigé trois symphonies,' Jupiter de Mozart, l'Inachevée de Schubert et la seconde en ré majeur de Brahms. Trois symphoniesdans le même concert, et l'on dit que nous ne sommes pas musiciens • Je -croyais pourtant voir le public déserter la salle après; le second morceau de la symphonie de Brahms qui est d'un aspect un peu rebutant: A ma grande surprise, quelques personnes seulement s'en allèrent, et Brahms fut écouté jusqu'au bout. Au. reste, les auditeurs .parisiens,. ont un. faible pour les chefs étrangers; c'est pourquoi Mottl et Weingartner* eurent hier encore beaucoup de succès. j; M. Oliveira, un jeune violoniste sorti de notre' Conservatoire, a joué, sous la direction de Mottl, le Concerto en si mineur de Saint-Saëns avec une telle ptireté de son, une si grande sûreté dé;' mécanisme et une émotion si communi- pâtîve que je n'hésite pas à le ranger, bien qu'à peina entré dans la çarf ière, parmi lés meilleurs virtuoses du violon. Le public du Châtelet a longuement applaudi M. Oliveira. ̃̃•«

^ys^ ̃̃ i -̃̃i-:>i.

CODRmWTHÉATRS;

Ce soir:. ̃ ̃•̃ ̃̃̃.̃? Au théâtre Cluny, 8 h. -1/3, répétition géaô" v raie des Maris joyeux. ̃̃̃̃̃̃-̃- A l'Odéon, 8 h. 1/2, le Jeu de l'amour ef du hasard, Marie Touçheï, le Mariage d%n-t

gëliquê. •̃ ̃ r;.

Aux Mathurins, pour les représentations de Mlle Diéterle et de M. ^Simon Max; pre:miêre représentation de Myrza, comédie -ea- :un aete,de M:- Paul r-D'arey la Belle au bois- dormant, féerie chantée, poème et dessins deMétivet,- musiqu'e;de Jane Vieu ̃ 0ur trop;}, .embrasse. (reprisé); coMédie en un aete,.d& :M. Francis de Groisset-; la -Revue- à varier, f "revue en un acte, de M. Jules Oudot. Spectacles de la semaine à TOdéôn Mardi et mercredi -.der.Centemvre de Jictoç, Eugo, conférence 'de M." Clovïs' Hugues'; l'E-J pée, la Dernière gerbe, la Grand' mère ;,lë$'T •Litanies de Victor Eugo, de M. Emile Blé-, mont. •̃ "1 'Jeudi, vendredi et samedi le Luxe des

autres.

̃ Une' remarque à propos du centenaire les invitations envoyées cette occasion seront Reçues Je mardi.

Croquis pris par un asssistant d'un îrag-' ment |e la répétition de f Africaine, blet dif;

ma^§, hMlmm :r rti'^h WH^4

«Àsseptlîièto«s rtrSa «xaetementi les- musitîien^

de l'orchestre arrivent et font une .ovation a. Mr Brun, le pramier violon qui, dans lajournéj», an Conservatoire, a obtenu un gros succès aveô. le cohçertp de Mendelssohn. Et ,M. Paul VidâT | commence. Tpuf le matériel détruit par l'in-J c-endie des magasins en 1894 a- été ténouveSéï et,.M. Gailhard a tenu à ce que les mêmes ate* liers fussent chargés de la réfection. On admire' le palais de M. Carpt'!zat-la prison de M. Cha- .1 peron, le>paysage de Rubé et Je.dernier acte d§.- Jambon., Mais le fameux vaisseau du troisième,' acte. dont l'auteur est Àma,ble, fait merveille. Et; J !le ballet donc. ̃. Dans la salle, quinze personnes, pas jpïûs. Le%' chefs de service du théâtre, les fonctionnaires des beaux-arts et M. Gailhard, à la fois éleçtri^ ,cien, chef des chœurs,. de la figuration, attentif aux moindres détails et prêt à chanter tous les rôles. Il lés a d'ailleurs chantés tous ou- peu- près encompagnie de sa grande camarade, Mme Adler-Devries, l'adorable Chimene que, par une,; délicate attention, il a convoqué à la répétition jpour entendre la petite-nièce, Mme Dereims. iDevriès, qui chante le rôle. » :v Communiqué officiel de l'Opéra:

La reprise de l'Africaine, l'oeuvre magistrale de Meyerbeer entièrement remontée à nouveau ,et que l'on n'avait point entendue à l'Opéra depuis longtemps déjà est fixée au mercredi â6 courant. En voici la distribution ̃MM; Affre, Vasco de, Gama; Noté, NéJuskO;; Ghambon, dôn-PedrOiLaffitte, don Alvar; Paty,1 lo grand inquisiteur; A. Gressç, le grand brah-. .mine: F. Baer, l'amiral; Mmes Jane Marcy^ Sélika; Andréa Dereims, Inès; Mathieu, Anna. Eh quoi! s'écrie un abonné des fauteuils,; venu prendre l'air du Figaro et qui lu- la note ci-dessus '-t- eh, quoi M. Gailhard donne, i la reprise de l'Africaine,, le soir des Burgraves, alors que nous. serons tous à la ComédieFrançaise, le fameux soir du centenaire,, lp/ 1 jour de Victor Hugo, alors qu'on sera tout au, Igïand poète. Pourquoi pas le 27? Ou si il'Ppéra ne veut décidément pas jouer ex- cèptïonnèllemelit ^iiïi jéhai* pourquoi! -paa le vendredi 28 1:. Dites-le, donc à la direction de l'Opéra. Pour vous, cher monsieur Gailhard t

-̃̃

Si M. Gailhard a eu ses raisons pour fixér au 26, la reprise de l'Africaine, l'abonné dès fauteuils, lui non plus, n'a pas tort. Gom-. ment être k la lois, le 26, à l'Opéra et aux; Bur gravés ? Et ce soir-lâ, tout lé monde yeût !être aux Burgraves. Une preuve de plusj c'est la lettre, suivante que nous recevons da M. Jules Glaretie

"Mon cher confrère,

Vous me demandez quelques renseignements,sur la représentation du 26. C'est bien simple. Les artistes de la Comédie ont redoublé 'd'efforts pour arriver à date ,fixe, les collaborateurs de l'administrateur vont, après avoir fait de leur mieux; passiat 'une nuit pour assurer le double. service de la répétition générale^ et du 26. L'administrateur a cherché a répondre à toutes les, innombrables demandes qui lui ont été adressées.' Nous aurons, dans trois jours, achevé ..noire", double tâche et nous n'aurons fait que, _(tes mécontents, tout le monde demandant tout, ce1 qui est en effet très simple.

Dites bien, je vous prie, que, naturellement, ce M. Tout le Monde a tous les titres à assister, à' une .représentation, mais que personne n»y pense le théâtre n'a pà* toutes les places.• Huit cents places présentables, passables– et quatre mille demandes. Faites le calcul. Quand j'aurai fait, moi, ce que j'auirai pu, j'aurai fait ce que je dois.

A vous -'cordiaieinént. ̃̃••

r ̃̃ Jules Glaretib. Nous le disions bien avec la meilleurs volonté du monde> M, Julçs Claretie-Jie pput pourtant pas faire tenir toute la France dans son théâtre, pas plus que le .protocole ne pourrait inviter toute la France à la cérémoJnie du". Panthéon Au reste, que ceùx-là! se consolettt qui ne pourraient pas avoir de places pour la représentation de mercredi. On ne donnera pas qu'une seule fois les B,ytr~graves. On les joueraplus d'une:/ois et même 1 en matinée. Par conséquent

•• .̃̃̃̃ ..? ̃̃

5 A l'Odèpn, centenaire sera célèbre en t- deux, soirées toutes deux avec un programme identique. Le mardi soir, 23", i%préç | sentation olïert&-à la>resBe' et la îéuïiesse

;;a' i. :O'~

aesjûoles; le -leùdôniain, _salle ouverte au < grand public r-» qui peut, dès maintenant, 1 s'assurer' d'excellentes places. "̃"̃ Le spectacle a. été réglé toar :M-.P.a.ul Gi-

~nistp âo cancert avec Ai. Pau1 Meurice. vF1

nisty de concert avec .M. Paul Maurice. Il

s&radonné dans cej; ordre "t

Après la causerie de M. CloVis; Hugues, l'Epêe, -1 drame « en cinq seènes », qui n'avait pas encore 1 été •-̃ représenté. C'est- au seizième siècle, dans ] «ne contrée habitée par des montagnards des i Balkans. Un peupla.soumis et docile se réjouit voir son souverain. Slagistri,. un révolte, 1 considéré comme un paria, proteste 'contre-ces J préparatifs "de fête.' Un 'tragique événement 1 change, eh effet, l'allégresse en stupeur et c'est ( à l'Epée, à l'épéà libératrice qu'il faut avoir re- cours.. ,] Le drame, commence par uti divertissement c dont M. Thomé a écrit la.musique et qui a ete réglé par Mlle Parent.. Puis des poèmes de Dernière gerbe seront récijés par Mmes Garrick, Maille,'Marcilly, MM. J iài. Lambert, Rameau, Cûste, Janvier, etc. 9 Deux enfants diront une scène délicieuse, Chicot et Jacquet, qui tait. également partie de .c Dernière gerbe des confidences d'amour faites par un bambin de dix ans à son. camarade .de 'i huit ans. Iriterprètes la petite Mariette, Moufle 3 et la petite Angèla Henry. ̃ ̃ ̃ La Grand' Mère viendra ensuite, jouée par ° Mme Marie Laurent, la créatrice de ce rôle où elle a mis sa marque Mlle "Mitzi Dalti, MM. Cornaglia, Séverin, Duparc,- Buzzini, Berteaux, etc, J L'idée -des Litfihies de Victor Hugo. revient .à à ̃M. Rostand.. M.Emile BlémOntJ'a pieusement appliquée: "Après chaque strophe' le chœur ré- 1 pète, comme dans une oraison au plus grand des poètes, ses titres à notre admiration- et. notre gratitude.

Tous les, artistes de l'Odéon prendront part a-_ cette cérémonie, devant le buste de Victor Hugo -de M. Fou'rnier. ̃ Vôtis voyez que sur la rive droite; comme de l'autre côté des ports,' la mémoire du grand poëte sera dignement fêtée

Le public juge comme il l'entend. ̃ Il a décidé que le Marquis de.l'riola serait 'une pièce à succès et tous les soirs' il fait ce qu'il faut pour cela. ̃

•' Tenez, hier en 'matinée, la Gomédie:Frânçaise encaissait la'jolie. somme de 8,351'francs- avec: la pièce de M. Lavedan. Ne vous étonnez dïmc pas si dimanche prochàin en•icore, pour la matinée, vous voyez le Marquis de Priola sur l'affiche.

̃̃̃

-Ail Gymnase, on a repris. avant-hier, en le"vèr/dô rideau, le Deuxième mari, un acte de Maurice Ordonneau. Par suite, le Détour qui atteignait avant-hier soir la soixantième représentation, commence exactement à neuf hïùres un quart très précises,

Aux Variétés, c'est le coup de feu qui précède les grandes journées.

Aujourd'hui, demain et mercredi, relâôhe ,pour: les dernières « répétitions., ,des :Deux Ecoles, la comédie en quatre actes, de Gapus. Jeudi soir, 27/ répétition générale, et le len'demain, venareairlapremïéte. 1: 'Un vendredi? Tiens, tiens î' Samuel au:ràit-il, à sa la superstition du yen«

J.dredi?, T' '̃'̃̃̃ ̃̃ T. '•

111 -*£• 1-.7. 11. ""̃

j- Vous saVéiz déjà que la èoraédia d'Alfred' •Çapus sera-« donnée» comme on dit au théâtre -=- "«.' p'oùr lés représentations' de Mlle Jeanne Graaieret pour la_rentrée de M. Baron •et de' Mifte* Marie, Magnier ».- Ceci dit.rappeloiis l'originale, l'alléchante distribution de. la' pièce. •• ̃ Joùlin, MM. Bâi-ôn.; Edôurd Maubrun, Bras-s seur; Le Hàut6is"<ïuy Molitor, Petit; Serqui,gï»y, André Simon; Bré vannes, Demey Henriette 'Maubrun, Mme Jeanne. Granier Mme jQUUn, Marie Magnier; Estelle, Lavallière Mme Bré-, néuil, Lant^énay; Clémence, Brésil ;;Laùre, Desprez Louise, d'Orlhac. ̃. Les décors sont les su'ivants `

'Au ler acte, le Salon de Maubrun, de Ronsin. ̃1i_ Ail 2a acte, Chez Prunier, de Ronsin. Au. 3«';acte, la Salle d'armes, d'Amable. Au acte, -le- Cabinet de Le Hautois. de, Chaperon. :(iAjiputo»«^ue le Jujeau d^ location est ouiyeritFdès maintenant et "que; à-pârfîrde di-

i manche prochain, on pourra aller en- mati-

inae se réjouit au spectacle de l'œuvre no u*

;velie. r'

"A la vapeur! j:

Hier, assez tard 4ans l'aprés- midij M. Pierre Woiiï portait" sa dernière pièce, le h Cadre, à M. Abel Deval i'. le directeur. l'Athénée. ̃̃- .•̃' Il Je vous apporte, quelque ohose. Ça, s'appelle le 0'adfS-. Voulez-vous lire ça^ assez -J Assez, vite, je vous le promets, répondait M. Deval en regardant, sa montre.. J'ai jus- tement un peu de, temps à moi. Trois heures âpres, M. Pierre Wolf recevait la lettre, suivante:

Mon cher "Wolfî," "J'ai lù'Vbtre manuscrit te Cadre. C'est une très ;i belle œuvre que je serai ravi de jouer. Malheu- reusement pour vous, heureusement pour moi, île grand succès de Madame Flirt, qui réalise des; i recettes de 4,000 fr., vous forcera probablement à attendre longtemps votre tour. Mais je vous' promets qu'il viendra, aussitôt après Madame Flirt.

-Cela vous- va-t-il? u Votre dévoué,'

j- Deval..

Du tac au tac, M. Pierre Wolf répondit Mon cher Deval,

Je connais votre façon de travailler, votre ex.cellente troupe et la vogue toujours croissante qui récompense vos efforts.

̃ Vous avez lu ma pièce en quelques heures, elle vous plaît, vous voulez bien la jouer et vous me demandez si cela me:va?Dé tout cœur. ̃ -̃̃̃; .-̃•̃ Pierre Wolff. Et voilà comment le Cadre suceé-dera à \Màdamë,Flirt. y

M. Càpoul vient de demander à miss Sydî^ii^Sj la jolie mime des Capucines, de vouloir bien-^tre la principale interprété" d'une pan- tomime Noir etr Blanc, dont il est l'auteur et- dont la musique et de. M. Henri: Bûsser. Cette flatteuse demande n'étonnera aucun de ceux qui' ont vu la jolie mime dans la Tentation de sainte Antoinette.

L'Opéra donnera, ce soir, la 20<> représenta.tion des Barbares. L'œuvre magistrale, de 'Camille Saint-Saëns, qui triomphait, il y a deux semaines à Lyon, vie%t avant-hier de i Remporter à Montpellier une retentissante victoire. Alger annonce la première dans quinze jours et .Un grand nombre d/autres scènes, françaises et étrangères, inscrivent la magnifique partition à leur nouveau réperi toire. Un trentenaire de Cadet. s -Jeudi dernier, au concert trimestriel du lỹ cêe Louis-le-Grand, les élèves avaient ménagé une agréable surprise à Coquelin cadet, un fidèle de ces fêtes scolaires où sa seule ap;"̃ paritiôn déchaîne des tempêtes de rires 1 Même après qu'ils eurent applaudi comme il seyait, Delmas, Lucien Fugère, MM. Rousselière-et Lp Bargy, Mmes Héglon, Moreno, Lara, Simone Le Bargy, JI Ràuhày "et f encore- le violoniste Dubruilh, à la tête de l'orchestre de TOpéra,' gratitude des élèves: -notait point encore satisfaite. Avant là fin du concerta on :d'entre eux; eonduit-par- M> *-• Ga?eaw, le -pjoviseur du lycée,; s'est approche de Coquelin cadet et, en excellents termes, l'a jremercjér au nom de tous,. de venir, appbr- j, ter depuis près d6 trente ans la. belle humeur t "et la îoje au lycée Loûis-le-Gfand.' s" Le disèdufs de4'èleve était charmant de B, '.longs bravos ont retenti, mêlés à des accla- l f! mations» 'Les unset les autres seront enflés à- en ovation lorsque Coquelin cadet vous connaissez ses improvisations faites de sailj lies, d'humour et de grâce a répondu mirjeur, m^attendri.

j(- -;̃-• C'est le trentenaire de Cadet, le trénifenairë 7'cfîait toute la salle.

'^TJn trentenaire, direz-vous, p'est peu auprès .du centenaire; qui s'apprête! Mais Coquelin cadet avait tout do me me sur Victor a Hugo un, immense ayantage il assistait, lui; de son vivaiit, à son triomphe

6 .-• ̃̃•̃̃̃ •̃̃ ^lerg« Passèt.

SP13miSJ_ GOHGERTS

Aujourd'hui .1

̃ A. la Bodinièrej à- 2 heures Matinée àramà*. tique et musicale -organisée par l'Alliance; française du huitième arrondissement, avecle concours de M* Francis Thomé, Mmes Dudlay, Amel, M-' Truffier, de la ComédieFrançaise Mlle Piérat, de l'Qdé.on Mme Mollé-Truffleri de, ̃ l'Opéra-Gomique, et MM. Btémont, Brasseur, Cooper, .Hirch, Mlles1 Mylo d'Arcyle, Ther-ny, 0. Valéry, Revel et Angelo accompagnateur M. Catherine. -^Allocution de M. Paul Delombre, ancien i ministre; conférence par M. Louis Herbette, conseiller d'Etat. Ce soir ••-̃•̃̃-•̃ A Parisiana, premières représentations de < Suzanne m'aime trop, vaudeville de MM.' i Chavat et Chambault; du Coucher d'Yvette; i de M. F.-Yerdellet,musiquëJde M. Picheran,, avec l'exquise Lidia, et de Auteur ̃Malgré 1 iwê/revuette'xle -MM. Houvrayiet de Mau- s prey. La partie de concert par MM. Vilbert,* ]

Jâcàuet,Ghavat-Gririer,Balay; Mines Earà, i

Pauline Mrt, etc.- "• •̃̃ MM. lès courriéristes seront reçus sur la < présentation de leur carte. 'A la Cigale, la charmante liseuse Lyda ̃] Cesko vient de,faire de brillants débuts dans, un nouveau jépertoire tout de finesse, dont elle tire de délicieux effets. Mmes Clara Faurens et Alléms obtiennent toujours, dans la ,Pucelle-de Mexico, aux côtés de l'inimitable Jeanne Bloehi leur grand- succès de chanteuses et de comédiennes, ainsi que M.Gabin-. et M. Bouchard,, les excellents et gais comi- ques.

Marie Sasse, la remarquable créatrice de l'Africaine, vient de publier les Souvenirs d'une artiste. Nous en extrayons cet intéressant passage de ses débuts à Paris, au concert deà Ambassadeurs

M. fcleury s'employa à me caser; il avait beaucoup de relations dans le monde artistique et y jouissait d'une grande considération.. Peu de jours, après, il nous conduisait, ma mère et moi j chez M. Marguin, alors directeur des Ambassadeurs, et me faisait entendre par lui. Il n'avait pas trop préjugé de moi. L'audition me fut si favorable, qu'avant de sortir du cabinet directorial ma mère avait signé un engagement pour. toute, la saison à raison de quatre cent cinquante francs par mois. C'était moins que jen'aurais pu gagner à Bruxelles, mais je devenais une chanteuse parisienne et, sans prévoir encore que j'étais en route « pour la gloire », je me voyais déjà consacrée artiste.

Mon succès avait été ponsidérable;.les Ambassadeurs faisaient recette, il restait du monde, à la porte chaque soir et je ne fais, que constater; des faits .sans'en.tirçr vajnité, J'éprouve un tel plaisir à me remémorer, cette première période ^ie ma- earr-ièrej que je veux citer c les morceaux qui me valâien-t principalement les suffrages, du public. C'étaient l'air de la coupe, de Galalhèe; l'air de. la folie, de Lucie de Lanimermaor; le grand air du Caidj celjii du Concert à la Cour.; celui du Serment,' Fleur, dés Alpes, cette exquise tyreJifini)e'de WecTserlitt; l'air de lit Mlle du régiment, mon premier triomphe, etc; d'y joignais des chansons patriotiques dont les accents vibrants convenaient admirablement à ma voix, alors pleine de juvénile sonorité et qu'on applaudissait avec fureur.

Je fls-ma "seBonde 'saison au. çoncert/dvi géant, boulevard du Temple; dooj; te direc teurr M. Paris, me siïr.veiirâït. depuis longtemps. II ©'Offrit six; cents francs par mois- pour m'enlever aux Am'̃bassàdeursV" ̃ •' '•-̃̃•"̃̃̃̃ ̃̃̃;̃̃. •De Monte-Carlo

̃; « Le. 14« Concetî. classique ayaH ..attiré, un r public nombreuxr Cette "belle" séance musii cale empruntait un éclat exceptionnel à la présence do. M- .Eugène d'Hàrcourtj: tout d'abord., qui y dirigeait une Symphonie moderne de sa composition, page magistrale, d'inspiration élevée, de grande allure et de sonorités amples. La parfaite exécution de cette œuvre remarquable a -été ^salu-ée d'unji-

nimeS;O^atip^^i "c/r. ^'»ïrf V-V-'îiic- I-3£a

» p^^3,g^j^9ftder,p^w.;4*m.»^?;-iP0.i|WîPJï»v

on a admiré le. talent du jçunè et déjà ôélèbre violoniste, M. Jaroslaw'Xocian, dont la virtuosité étonnante et l'ampleur du style ont fait mêrvéille.: Ce prodigieux musicien a. été acclamé avec enthousiasme; après avoir joue le Concerto d'Ernst et des pages:de Tschaïkowski et de Paganini. < ̃ » Au programme figuraient, ;en. outre, Jes Murmures de la Forêt (Siegfried), de

Wagner, et l'Egiùgùe, de.B.abaud,;>i,

> Aifred DeJîlîa.

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0 1 lyhqlj À@ ~W.

JiA TIE ARTISTIQUE

;<vwrwy>. j'y. 1.. r « ̃« i

Les NouyeUes salles du Louvre Aujourd'hui, pour la direction des beaux-arts et pour les grands amateurs, demain, pour le public, a lieu l'inauguration des nouvelles salles du Louvre, dessins et objets d'art, de la collection Adolphe de Rothschild.

Cette double fête d'art était, si impa* tiemment attendue que l'on ne saurait dire ee qu'on souhaitait le plus, ou la révélation de ces admirables objets d'art, ou le retour à la lumière des admirables dessins de maître dont nous avions été si longtemps privés.

Qu'il soit dit tout de suite que ni d'un côté' ni de l'autre il n'y aura de déception. C'est. un vrai régal, et de nouveaux éléments sont offerts à notre rêverie. La collection Adolphe de Rothschild consiste surtout en pièces d'orfèvrerie religieuse ancienne, et forme un ensemble unique:

On a disposé le tout dans une des salles qui contenaient autrefois la céramique, l'avant-dernière avant l'escalier assyrien. La décoration de la salle est bonne, étant sobre. Elle consiste en un lambris de chêne foncé montant haut, et une tenture rouge d'un ton discret. Mais la plus riche décoration, #c'est l'admira-ble tapisserie flamande du quinzième siècle, la Multiplication des pains, quioccupe toute la paroi du fond.

Elle fle' provient pas de la collection proprement dite: elle a été achetéeau moyen des. fonds légués par M. de Rothschild pour l'aménagement de ses objets. Qn a. fait de. ces fonds un emploi vraiment superbei Pittoresque et imposante, d'une vivacité de cquleur charmante (il y a une certaine' chevelure blonde vue •• dte dos !), enfin de la composition-' la plus, originale,, c'est un c-hef- d'cçuvrè tout pur.^ :•̃•' ̃ :-•? v i "• -S. La pièce ta plus belle parmi les orfèvreries est sans contredit le riche triptyque orné de figures en relief,- de nielles, d'émaux, de cabochons, provenant de l'abbaye de Floreffe e (i254) c'est, une des plus parfaites œuvres, de l'art précieux en Flandre. Voyez, par exemple, les figures d'anges qui surmontent les volets. Malheureusement, le volet de gauche est pourvu d'une petite figure de Vierge, d'une époque très postérieure, de la plus fâcheuse exécution. Ce n'est qu'un détail, mais la faire sauter et laisser sa place vide ne serait nullement une profanation. Au contraire!

Une autre œuvre fort précie.use esiune grande Vierge en métal repoussé., art du illhin, quinzième siècle, dluû beau stylej

•-• ̃̃< •:̃̃, y-̃̃̃̃ -̃̃ ̃ :̃̃

LA VIE AUX DÉSESPÉRÉS LES MALADIES DE L ESTOMil DE '"•L'INTESTIN- ET DU FOIE

'i. .t

La dépression vitale a pour conséquence inévitable le, déséquilibre. dans, le fonctionne-* ment des organes de la -digestion et, donna naissance à toutes les maladies,. dei l'estomac. Que l'estomac soit acide ou flatulent, avec ou sans dilatation, les souffrances qu'endurent les dyspeptiques sont intolérables. Tantôt ils éprouvent des renvois aigres et brûlants, suivis de voniisseniënts acides ou bilieux;t tantôt l'estoiriac': est .'gonflé,- -douloureux, laventre est dur sensible, car les maladies â& l'estomac sont toujours accompagnées de désordres intestinaux, constipation 9U diarrhée., Gfénéralementi'appétit;fait;défaH.t jjj existe de la somnolence, de la tristesse, d\i découra- gement.'et ces troubles vont parfoisjusqu'auS symptômes les mieux accusés da la neuras'thénie. Bientôt apparaissent la 'typhlite; la colite, Tulcèrey Thepatïtej, l'appendicite et les affections les "plus graves. .'̃̃'̃_ Pour guérir les maladies de l'estomac, le « Dermothérapisme électro-végétal » est merveilleusement armé, grâce à ses appareils à courant modéré et' continu. En :même temps qu'il restitue aux organes' appauvris, dévitalisés, l'énergie qui leur manque, il déconges- tionne, stimule, ou anestnèsie," suivant- les cas, par l'usage de substances naturelles et végétales, sans avoir recours à l'arsenal des drogues, des poisons, et c'est ainsi que TAcàoémie Dermothérapique opère; tous les joura les guérisons les plus inespérées.. j. 'AVIS- -Toutes les personnèà qui en fè? ront la demande à M. le Directeur de I'Aca.demie Dekmothérapiqçe, 46, rue de Clichy, Paris, recevront gratuitement 1» le Journal de Médecine française, qui expose clairement la théorie du « Dermothérapisme élec- tro- végétal » le Questionnaire qui permet de signaler toutes les souffrances et de recevoir, sans frais, lés conseils utiles à la guérison. BOUaUET FARNESE««E,é.

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puis un charmant rejijquaire yenuie^ orné de précieux émaux, ainsi qu'une navette en tapis et orfèvrerie. Puis ûn$ très somptueuse crosse en cristal de rô* che et métal, et un;curieux reliquairej deux beaux spécimens d'art esp.agnoli Mais on n'en finirait pas d'énumérêr cect merveilles par le menu. ••"̃.̃

Il y a, enfin, un morceau particuHèref ment précieux, mais placé dans de maui vaises conditions. C'est un bas-relief en marbre, la :Vierge et l'Enfant -avec deux angelots; œuvre d'Agortino di Duociô.. C'est une œuvre ravissante, un parfait exemple de; la /manières de cet-artiate, qu'adorent à jamais ceux qui ont vu le petit Oratoire de San Bernârdino h Pérouse.

La fierté et' la grâce de la Vierge, la joli et ingénieux type de l'enfant, enfin

lés déùx caprictouses et élégàntés fiâur~

les deux capricieuses et élégantes fîgUr-esT

d'anges, tout cela est Agostino au grand complet. Mais, hélas l'œuvre, est placé© si haut, au-dessus de la boiserie, qu'on voit surtout l'intérieur des narines de la Vierge. 11 faut bravement descendre cela et le placer sur un chevalet,- bu à plein le lambris, ou comme on voudra mais ne pas sacrifier urïe œuvrô de cettg valeur et de ce charme.

Les salles de dessins, qui vont de 1$ dernière des nouvelles salles du mobilier jusqu'à la salle Adolphe de Rothschild, sont celles par lesquelles on'passéra généralement pour arriver à cette dernière. Enfin, nous revoyons les chers et vénérables feuillets'l.Enfin, ces confidences exquises, des génies du dessin sont rendues à nos méditations Ne regrettons pas trop d'en avoir été si longtemps privés, ces dessins nous paraissent plus beaux après l'absence, et ils sont maintenant si hien' présentés qu'on en jouit davantage. Tout est donc, aiiihi&u^. Les salles ont fait une toilette'claire, .gris et or, qui convient à merveille. Lès "cadres sont bien espacés^pas placés,trp'p haut. Chaque dessin donné' son maxi-,

mum d'effet ainsi-- T

Dans là première, viénn'ent les Primitifs italiens. Dans la seconde, trois vtrïoi^*phaats panneaux Léonard^Rapliaël, Mi- ichelrAnge, sèpaçés par les' deux pastel* j du Corrège. il y a la des heures silenI cieuses et profondes à passer.

Puis, viennent là suite du seizième siàcle, avec le Corrège, André delSarto,etc; les Vénitiens du seizième siècle, avec bon nombre de pages qui voient la lumière pour la première fois depuis bien des années les Flamands, et entre autres un splendide panneau de Rubens, une joie;- les dessins de Rembrandt et quelques Hollandais de choix. Là-dessus on arrive à la salle des Pastels, puis on recommence jé$ dessus


«yécies Allemands, Dui;er? Hplbein, etc. pais, après la salle des. Ivoires, les dessins du seizième siècle français ceux du dix-septième siècle, Poussin, Claude, Le Sueur; enfin ceux du 4ix-huitième siècle; et les Watteau y ^ont mis dignement en valeur. Latéralement à ces dernières salles se développjent les séries des maîtres français du du dix-neuvième siècle.

tll faut dire un mot de la salle des Pastels. On lui a « donné de l'air ». Et, grande joie! on aenfin exposé en bonne place le Superbe portrait d'homme en noir, par %$ Tour, qui fut longtemps dans TomBirè et tout contre le plafond dans la ^pute première salle des dessins, où personne ne le voyait. C'est une œuvre de premier rang, et comme une chose nouvelle pour nous. sa place pre-

Enfin, Qi} a. fait réintégrer sa place pre-

mièjreau Portrait de Mme de Pompadour, pg.rLaTôur, dont on avait en ces derniers temps fait un dessus de cheminée. Il est placé comme jadis», et il est bien là, A tout péché miséricorde. -1

i :̃.̃̃,̃; Arsène Alexandre,

V, -V -r

1*1* \^je Spo^iVe

̃ ̃ ̃ ":£- «̃^A^^b^B ̃ ̃ ̃

,1<> 1

^OPINIONS DU SPORTSMAN

On a beaucoup parlé ces temps-ci, après les accidents de courses dans lesquels Boon, Vanidernièr, puis, pws récemment, Tourner et "vallénder ont trouvé la mort, des dangers qttL" jrjuetfient les jockeys d'obstacles à chaque instant de leur carrière, A l'enyi, on'a admiré, leur sang-froid devant le péril, et leur courage eii face de la" mort.

.'Tous nous déplorons ces tristes périodes pendant lesquelles un "mauvais sort semble s'acharner contre eux, fauchant impitc- yai^ment les plus jeunes, les plus vigoureux, les plus estimés, et réduisant ainsi, du jour ^ii lendemain, à la misère, leurs familles, éontlls- constituaient souvent l'unique soutien. Tous nous nous sommes demandé s'il n'existerait pas un moyen de diminuer les cihance»" d'accident, dans les steeple-chases. Malheureusement, on aura beau veiller avec Sollicitude, au b.on entretien des pistes, surveiller la. hauteur, la forme, la disposition des obstacles, éviter les tournants trop rapprochés l'inexpérience des hommes, la ma-

Petites Annonces ,i«ji9»c.i. •̃•••̃ 6 francs Par. Pi.x insertions ou Cinquante lignes 5 francs lEfi- Mardi et le 'Vendredi pour les

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^Xtgnè.v^ ̃•̃̃' 3 francs

La Ligne si compose de trente-six lettres. 7 PUISIRS PftRISlEHS

Pxogtamme des lîiéàtre3

APERA. 8 h. 0/0. Les Barbares; Coppëlia.

,AI, PERA, 7. ,¡th.' Demain "côPPèlia.

tyz .̃: -••• Demain Relâche.

Mercredi et vendredi -.L'Africaine. '̃'

SSjmedi Lahengrin:

P4.NÇAIS. 8 h.M/2. Le Dépit amoureux; le Maïquïs de ̃Priola. ».

''Mardi et jeudi Les Demoiselles de. Saintïh ̃̃ Cyr. ̃'̃̃̃

i Mercredi et samedi Les Burgraves. Vendredi Le. Marquis dé Priola.

"|tt>BRÀ-GOMIQUB. 7 h. 3/4. Maître WolV "ïram Lakmé.

̃ Mardi Louise.

.'̃ ^Mercredi -Grisèlidis.. ̃'̃̃̃̃̃

'.Jeudi Le Domino noir:

Vendredi ̃ Le Roi STs.

Samedi La Basoche!- v

WDKON^?-- 8 h. 1/4: Le Jeu de l'amour et du V hasard; Marie'Touchet le Mariage d'Angé-

liqne.

«ŒÇ^tTRE SARAH-BERNHARDT. 8 h. 0/0.-

1 r;8héo4ora- :?.. ̃

Và.VT>KVn.îS: ^8 h: 1/2. Le Petit voyage; i.f '-la Paaserelle..

VAJUglES. Oh. 0/0. Relâche:

fOB^SrSAINT-MARTIN. 8 h. 0/0. Les .Mystères de Paris.

ijpHiVrEiîBT. Si. 1/4. Les Cinq sous de |j Lavaréde..

£l^MKASÉ/-r-i 8 h. 1/2.' Le' Deuxième mari;

q-> lo: Détour.

ikALÀIS-ROTAL. 8.h. 1/2. Un; mari im-

.ItA.LA, viaé; l'A$airé 8,h. 1}2. ,Un mari im-

'('; provisér-r l'Affaire Mathieu..

ffA.ITE. 8 h. 0/0. Le Billet de Joséphine. AMBIGU. 8 h. 1/4. Jean la Cocarde. »OUÏ!KBS-PARISIENS: 8 h. 1/2. Le Retour P -pçécigtté Claudine à :Paris. -lOffVB–mSBS. 8 h. 3/4, –Le Sursis. fTHEATRE DE LA RENAISSANCE: 8 h: 1/2. J/Cblombihe; le Mariage de Kretchinsky; le "*̃ ^Portefeuille.

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.ladresse des chevaux, les mille incidents imprévus d'un parcours d'obstacles ne disparaitront pas etles chutes continueront à se produire souvent inoffensiyes, mais quel- quefois mortelles.

Ne pouvant empêcher ces accidents, au, moins faudrait-il. atténuer, dans la mesure du possible, le mal qu'ils auront causé. Et je, crois qu'à ce point de vue il reste beaucoup à' faire en faveur de nos jockeys. Il faudrait' leur assurer, pour eux ou' leur famille, un droit à l'indemnité, en cas d'accident ayant entraîné des blessùres, une incapacité de travail ou la mort.. ̃ ̃ ':̃̃̃ L'étude de cette question sera l'objet de ma, prochaine chronique.

Blackdrbp.

LES COURSES

HIER ̃̃̃"̃- ̃ COURSES A AUTEUIL

Le retard qu'une température trop rigoureuse avait fait subir à là Société des SteepleChases a été compensé, aujourd'hui, par une réunion dont le succès a été complet. La pluie qui était tombée dans la nuit e avait donné au terrain l'élasticité nécessaire à la sécurité et à la régularité des courses, a fait place, dans la journée/à un'~solett magnifique aussi l'assistance était-elle très nombreuse dans les trois enceintes. "Au pesage, malgré quelques vides causés par des villégiatures1 prolongées sur la Côte d'Azur, les éleveurs, propriétaires, officiers, sportsmen, étaient tous à leur poste. L'élé* ment-féminin était aussi très nombreux et fort élégant.

Aperçu au hasard de notre lorgnette,, dans la tribune réservée '•' Diichese d'Uzès, longue jaquette noire, coL empire en zibeline, chapeau de zibeline orné. d'anémones rouges comtesse Costa- de Be^uregard,. en vigogne beige et biais de velours maM-on, feutre garni d'edelweiss comtesse de Cherisey drap beige et collet de zibeline; Mine G.Munroë jaquette en loutre, chapeau en velours rouge Mme Georges Hugo, très jolie toilette en drap bleu marine brodé ciel, toque en faille verte ornée de touffes déplumes de paon Mme Kingsland, habit en velours noir, jupe' plissée en drap noir, étole de zibeline; comtesse du; Bourg de Bozas, tout en noir, bpléro de breitshwans, feutre orné d'ailes noires; comtesse, de Planet, costume en drap marron, renard argenté au cou, toque en velours de différents tqns' mauve et bleu pâle: baronne Merlin, costume tailleur en melton gris-fer, toque ornée de violettes; comtesse de Tanlay, Mme de Saulty, Mme Archdeac-oni comtesse du Taillis,.comtesse de Kéroman,- Mme Froment-Meurice,miSs Chandos-Poole,Mme de Cuadra, Mme Vlasto, Mme Louis Brinquant, Mme Zurlinden, comtesse de Gnasquets, etc.

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Au point de vue sportif, la journée a été également fort réussie. La Société des Steeple-- Chases, suivant son habitude, nous a presenté un pesage admirablement entretenu au point de.vue de l'élégance et du confortable et une piste en excellent état. Quelques modifications de détail sont à signaler. La tribune du juge a été fortifiée, si je puis ainsi 'exprimer, et présente, avec la haie, le mur et la rivière qui l'entourent de toutes parts, l'aspect d'un véritable bastion. Y aurait-il cprrélationentre ces sages précautions, etles incidents provoqués, à l'automne, par l'arrivée où le juge plaça, à tort, selon moi, Chevalier Pini devant Escarpe? .? Mystère et discrétion.

En outre, la haie de la rivière dès. tribunes a été légèrement abaissée et une petite haie, parallèle à la barrière de la pelouse, cache maintenant aux chevaux, avant cet obstacle, l'aspect des spectateurs, qui auraient pu les

gêner: }

Dans le prix du Tétéphone (haies, à ven- dre, 3,000 fr., 3,500 m.), Caravane, à M. P. Aumont (Holt), et Rafale, à M. Fischof (Ch. Bariller), après une course d'attente der- rière Cadette et Saint-Dizier, sont venues à la fin se placer dans cet ordre.

Incom'p'let avait refusé de sauter le premier obstacle, causant ainsi la dérobade de Nab, qui était ramené et continuait le parcours loin derrière.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant 51 fr. 50 Placés Caravane, 24 fr.' Rafale, 17 fr. 50. Dans le prix 'de la Gare (hâiés, 4,000 fr., 3,100 m.),Loufoque,Némorin, Countess, Intérim et Trésor II sont partis dans l'ordre où nous les nommons'; en face, Intérim, qui allait très bien, tombait sur le plat, tandis que Némorin restait en difficulté à 50 longueurs des autres à la dernière haie, Loufoque,' à M., de •Waldner (Wright), semblait gagner, lorsque Countess, à M. Dodge (A. Flint), depuis longtemps à la cravache, venait le battre d'une longueur 1/2.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant 115 fr. 50. Placés Countess, 37 fr. 50 Loufoque, 24fr.5O.

Dans le prix de Billancourt (steeple-chase, 15,000 fr., 4,200 m.), Drogman, à M. Ledat (Bâines), est venu, après une course d'attente bien comprise par le jeune apprenti qui le montait, régler facilement Saldichar, à M. Aubry (Wright), Infant et Bilbaude qui avaient fait tout le jeu. Peyriguère était tombé au mur en pierre, au début du parcours et Ibiscus à la rivière du huit. Pari, mutuel à,10 fr. Gagnant 1,07 ff. Placés Drogman.: 50 fr. 50; Saldichar 33 fr.

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M. Victbr-Hyacinthe-Alfred-André Burin des Roziers, sous-directeur de la Compagnie d'assur'anceè« làProvidence », etMUeLouise-Marie-Madeleine Heurteau. Correspondance personnelle

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en 18&7, reparaissait dans le prix Eunger- f ford (st.-chàse, handicap, 10,000 fr., 3,800m.), j', après avoir fait la monte depuis trois années-; il prenait, au début du parcours, une grande ivance.-gâlopant dans cette action légère et régulière qui: lui valut autrefois de si beaux I isuccès, et acclamé du public de la pelouse,, heureux de revoir l'un de ses favoris il tombait dans l'allée des Chênes et Mare Laveuse, a M. Aubry (P. Young), 'battait facilement Monjaret, à M. Ledat (Holt), qui ne paraissait pas en humeur de s'employer. Souvenir Impérial était tombé au mur en pierres et Paknarn n'avait pas pu suivre' le train. ̃̃̃̃ Pari mutuel à 10 fr. Gagnant; 73 f r.- Placés Mare Laveuse, 29 fr. 50 Monjaret, 30 fr. 50. ̃"Leprix du Barry (steeple-chase,' 6,000 fr., 3.800 m:), a été pour le favori Résidant, à M. Ledat (Holt), qui a battu facilement Euryale, à M. Wadworth-Rogers (Hart).

> Bengali, La Brana et Intermède, dont la chance a été très compromise par une faute à la'Hvière des tribunes, ont bien courui ̃ Pari mutuel à 10 fr.: Gagnant 18 fr. Placés Résidant. 14 fr.; Euryale, 16 fr. 50.

Dans le Prix de Passy (haies, handicap, 4,000 fr., 3,100 m.), Ostende ne suivait pas le train et était bientôt arrêtée, tandis que les quatre autres galopaient en,peloton serré; ce n'est qu'à,la fin qùeRobo, au prince Stourdza (Alb.Johnson), venait, très courageux à la lutte, battre Pégase,- a M. Emond (Mac Corniiek), d'une longueur,

Pari mutuel à 10 f r. Gagnant 21 fr. 50. PJacés Robo, 14 fr. 50 Pégase, 19 fr. 50. '1' ̃ '̃'• Blackdrop. LES ARMES

Le banquet de l'Académie d'épée de Paris a eu lieu hier soir au restaurant Marguery. Citons parmi' les convives, à côté du général de La Girennerie qui présidait avec sa bonne grâce habituelle, MM. Ayat père, président de l'Académie d'épée de Paris; Spjnnewyn, vice-président; Binot de Milliers, Georges Bureau, président de la Société d'entraînement à l'escrime et au pistolet; Maurice Leudet, docteur Henriquez de Zubiria, Piette, J. Monestier, Holzgchuçh, Gauchèron, Ivanowitch, les mattres titulaires Laurent Tixier, Damotte, Ruzé, Carrichon, Albert Ayat, Roux; les maîtres adhérents Jourdan, Félix Ayat, Bouché, Laboune, Clapier, etc. Plusieurs membres d'honneur, parmi lesquels MM.de La Croix, Jacques Liouville, Letainturier-Fradin, s'étaient fait excuser. Au dessert, divers toasts ont été portés par le général de La Girennerie et par MM. Ayat père; Georges Bureau, Adolphe Ruzé, Holzschuch. ̃̃. r;. ̃ ̃ ̃•̃

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La série des toasts a été close par notre 1 distingué confrère M. Maurice Leudet qui, I; dans une charmante causerie, a préconisé, l'union de toutes les sociétés d'escrime à.

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LE Grand-Prix DE Cannes. La réunion donnée, hier, à Cannes, par la Pédale sur les allées de la Liberté a obtenu un succès éclatant; Les épreuves, très régulières se s'ont terminées par de très jolies luttes. Bonnevie, actuellement en bonne forme, a; remporté le Grand-Pjixi de Cannes et la course de .primes. Voici- le.s résultats

Championnat de. Cannes, 1,500 m.: 1 Dumidy, 2 Mathieu, 3 Poët.

Grand Prix de Cannes, 2,000m., finale 1 Bonnevie, 2 Dansla, 3 Anzàni.

Amateurs, ïnteVnatLonal, 1,500 m" finale 1.Belleud, 2 Maccario, 3 Pôët.

Primes, 2,500 m., finale Bonnevie, 2 Ratinand, 3 Dangla. ̃

Motocycles, 4,000 m. i Bensa, 2 Alphonse. Motocyclettes, 3.000 m. 1 Garin (Nice), 2 Pe- tit, 3 Martin, FOOTBALL-RUGBY j

LE RacinG-Clcb BAT LE Sporting-Clcb.–L'équipe première du Racing-Club de France a battu, hier après midi, au Parc-des-Princes, par 11 points, à 3, l'équipe du SportingClub. Le match, qui comptait pour le championnat de Paris, a été fort bien joué, pendant la première mi-temps, par le RacingClub. A la reprise, le jeu, jusqu'alors bien net, bien ordonné, devenait confus, décousu. Fin de partie peu satisfaisante pour le spectateur, heureuse pour le R..C. qui, dans le .désarroi trouvait l'occasion de marquer deux nouveaux essais,- dont un transformé en but. M.. Hadley, du Stade français, a fait un excellent, arbitrage impartial et fort tech-

nique.

Pour le prix Jean Borie, championnat des équipes secondes, le Racing-Clup a battu le Sporting-Club par 19 points a 0.

Pour la coupe Marguerite, championnat des équipes troisièmes, le Racing-Club a battu le Sporting-Glub amateurs par 8 points â0.

LE STADE FRANÇAIS a battu hier à Béconles-Bruyéres, dans le Championnat de Paris, l'Association sportive internationale par '11 points à 3. Nouvelle victoire du Stade français dans le prix Jean Borie, sur l'Association sportive par 33 points à 0.

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sailles. ..• i '̃' ̃ •̃̃ ̃-̃̃̃̃̃̃'

FOQTBALL-ASSOCi/VTIQlvl V Championnat DE Paris. -̃- L'équipe Racing-Club de France a été battue hier après midi, par celle de TUnitecL-Sport-Club aux Fonceaux, de Il buts à 1. Ce résultat, très inattendu, 'peut avoir pour résultat ,.ae faire perdre, au cas d'une nouvelle défaite* dans le championnat de place dé tète au R. G^F.

L'IRLANDE a battu le Pays de, Galles par 3buts'à'O, samedi, à Car_iflT' !i '4 =• ̃•"̃̃̃;̃• •̃ boxe .^v:

LA POULE DES lycéens disputée hier matin à.la salle Mainguet, entre les élèves des .lycées et collèges de Paris, a donné >

En boxe française 1er Marcel Gerpet (Rollin), 2e Récopé (Janson-de-Sailly). En canne l" Mazoir (Rollin).

"'̃.̃ "̃-̃ F»a_t» JSèicto). t

;f.T TIR :r£

Comme nous l'avions annonce, les ïnéitt* bres de la Société d'entraînement à l'Escrime et au Pistolet se sont réunis^ hier matin, an stand Gastinne-Renette.

Les tireurs étant fort nombreux, les épreuves ont été longues à disputer et il n'a pu être tiré que deux; poules.

Ces deux poules ont eu lieu aa pistolet de combat, au commandement, sur silhouettes. Elles ont présenté un vif intérêt.

Dans la première, la victoire est revenue M. André de Romilly; M. Marcel Gauchèron s'y est classé second, et MJ Ràuliiie' itfoisième. r ̃ La seconde poule a été remportes par M. R»uline;M. StanErançois obtenait lasecpnde place, et M. Georges Bureau la troisième. r 1 Citons encore parmi les meilleurs tireurs MM. Levée, Clet, Charles Chalvon, le secré- taire général du club,. Jehan Testevuide.STàllée, Bougenot, etc., etc..̃'̃;> Dans l'assistance, remarqué MM. Henri* quez de Zuberia et A. Spinnewyn, le profes- seur d'escrime bien connu. ̃; -Une fois la séance de tir terminée, une ,rëu> nion du Comité a été tenue sous la présidence de M. Georges Bureau, le président delà-Société. Deux nouveaux membres ont été admis M. Buron et le vicomte d'Oyléy, le jeune et brillant sportsman qui manie avec une égale habileté le pistolet, la carabine et

l'épée. ° ̃ '• ̃ '••̃

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