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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1901-10-13

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 13 octobre 1901

Description : 1901/10/13 (Numéro 286).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2856589

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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1

Feu le Comité

II est mort.

Je ne suis pas de ceux qui vont, au'tour de ce cadavre récalcitrant, danser ̃férocement la danse du scalp. Mais je ne suis pas non plus de ceux quivont prendre le grand deuil et se couvrir la tête de cendres à cause de cette ^lectrocutiori.

Ainsi que Corneille écrivait du cardinal de Richelieu, je puis écrire, en effet, •du fameux Comité de lecture

II m'a fait trop de bien pour en dire du mal; .11 m'a fait trop de mal pour en dire du bien. Cinq grandes pièces reçues à la Co<médie me constituent le privilège d'être, sauf erreur, l'auteur vivant qui a été joué le plus souvent dans l'illustre Mai.son. On m'y a, d'autre part, refusé trois ̃œuvres, dont le Chemineau. En comDtant les deux lectures de Par le glaive; admis d'abordàcorrections, puis accepté à l'unanimité (sans que j'y eusse, d'ailleurs, changé un vers pour la seconde •épreuve), j'ai comparu neuf fois devant le redoutable tribunal, aujourd'hui défunt. Je pense donc qu'il m'est permis et •possible d'en parler avec quelque compétence, sans complaisance comme sans iràncune.

Que le ministre ait ou n'ait pas le droit de supprimer le Comité de lecture par un décret, que les sociétaires regimbent là contre, démissionnent, entament un procès et aient qualité pour le faire, c'est de quoi je ne m'occuperai pas ici, n'étant >pas légiste.

Nous sommes en présence d'un fait ''accompli, d'un coup d'Etat, si vous voulez. Y a-t-il des raisons de l'approuver et peut-on en espérer de bons résultats? 7 Voilà uniquement ce qui nous importe, à nous le public, à nous les auteurs, à tous ceux qui aiment.l'art dramatique 'français, la Comédie et sa gloire. Or, il faut le reconnaître d'abord, et les 'Sociétaires eux-mêmes n'ont qu'à lire les journaux pour s'en'convaincre, le coup d'Etat est approuvé par tous les auteurs et par le public. On dirait presque qu'il était attendu et désiré.

Voyez comme il a fallu peu de chose, en somme, pour que fût prise une décision si grave, bouleversant des tradĩ tions vieilles de deux siècles Ml n'y a fallu ni longs efforts, ni conspiration maGhiavôliquernent ourdie, ni même ce qu'on pourrait appeler une campagne ,de presse. L'histoire en est extraordinaire par sa simplicité, son imprévu, sa foudroyante conclusion. La voici, en quelques lignes.

Un auteur dramatique passe, l'autre soir, au Figaro, et dit

Vous connaissez l'incident du Roi, à la Comédie?

Il le raconte. On lui demande d'en faire un écho. Il ne le fait pas, par paresse. On signale l'incident à J ules Huret. Le maître roporter flaire une piste. Il se lance en chasse. Il rapporte l'interview de M. Schéfer. Il aTidée d'une enquête, à propos de ce cas, sur le Comité de lecture. Toute la presse, sans accord prémédité, donne de la voix. Le public, que passionne tout ce qui touche à la Comédie, prend fait et cause contre le Comité. Et, moins de huit jours après, le Comité est guillotiné, sans phrases.

L'eût-on tué aussi aisément, s'il n'avait pas été, par avance, et comme d'une entente tacite et universelle, condamné à mort?

Un proverbe dit que, lorsqu'on veut noyer son chien, on le prétend enragé. Le pauvre Comité a pu voir, pendant cette dernière semaine de son existence, combien le proverbe a raison. L'a-t-on assez chargé de maladies, de fautes et de crimes, le malheureux qu'on voulait jeter à l'eau Un peu trop, avouons-le 1 II s'est rebiffé de so^n m ieux, et il a donné quelques bonnes raisons pour sa défense. La meilleure est celle que « Pierre ou Paul » traduisait hier ici fort humoristiquement. Si les comédiens du Comité sont incompétents, commé le crient les auteurs, pour juger des pièces, pourquoi les auteurs admettent-ils la compétence de tant de directeurs qui sont d'anciens comédiens ?

Il n'y a qu'un tout petit défaut à la cuirasse de cette apparente bonne raison c'est que les auteurs n'admettent pas non plus la compétence des susdits directeurs.

Vous objecterez qu'ils s'y soumettent cependant, à cette compétence, tout en ne l'admettant pas.

Je vous répondrai qu'ils ne peuvent pas faire autrement.

Et de même devaient-ils se soumettre à la compétence du Comité, s'ils voulaient être joués à la Comédie.

Encore y avait-il une grosse différence entre le refus d'un directeur et celui du Comité. Le directeur n'était jamais qu'un homme, dont on pouvait penser et dire qu'il était un imbécile, tandis que le Comité avait figure et réputation d'être un tribunal.

Et c'en était un, en effet. L'antique gloire de la Maison, la solennelle importance que le public attache à tout ce qui s'y les traditions, les bustes, la situation spéciale des Sociétaires qui sont en quelque, sorte des fonctionnaires éminents de l'art dramatique,, les chaires qu'ils occupent au Conservatoire, les décorations dont quelques-uns sont honorés, tout cela donnait au Comité l'air d'un aréopage,

Et de là est venu tout le mal. Un ;»efus de cet aréopage avait quelque chose d'humiliant.Ses erreurs paraissaient attentatoires à sa propre majesté. On en arrivait à le désirer mort plutôt que se trompant.

Ne croyez pas que je plaisante! Je

suis, comme je vous l'ai dit, un vieux routier du Comité de lecture; j'y compte des amis de jeunesse,, que je tutoie et que j'aime je suis fort à l'aise avec ces juges, tellement à l'aise qu'un jour, pendant une lecture au fort de l'été, Got me proposa gentiment d'achever en bras de chemise eh bien malgré tout, quand j'étais là, devant ce tapis vert, autour duquel siégeaient ces gens, conscients *s de la gravité de leur fonction, il me semblait lire- à des bustes.

Sans doute je me rattrapais au cours des répétitions, où c'est l'auteur qui juge, à son tour, le jeu de ses interprètes. Et encore doit-il y avoir plus d'un auteur extrêmement ému à l'idée qu'il juge, de la sorte, qui? Précisément ceux qui l'ont jugé lui-même hier,, et qui le jugeront encore demain?

Songez qu'on a,.par moments, sur la scène de la Comédie, l'impression qu'on fait répéter une troupe de directeurs de théâtre. Et songez qu'il.vous arrive parfois, comme il m'est arrivé en effet, de compter, parmi ces directeurs dont on dépend, quatre professeurs au Conservatoire et trois chevaliers de la Légion d'honneur

Comprenez-vous maintenant pourquoi ce fameux Comité était odieux aux auteurs, et pourquoi sa mort n'attriste personne ?

Au lieu de lui, nous allons donc avoir désormais un seul directeur, pareil aux autres directeurs, et qui peut, quand il croit s'être trompé en recevant une œuvre, la rendre à l'auteur au moyen d'une indemnité. Voilà qui va des mieux, comme on dit dans l'ancien répertoire. Et un refus de ce directeur n'aura plus rien ni de solennel, ni d'humiliant. Et enfin l'on verra la Comédie redevenir ce que doit être un théâtre, c'est-àdire un endroit où" s'exerce une volonté unique.

Dans tous les théâtres, en effet, le seul régime possible, c'est la. monarchie absolue. Il faut bien croire que c'est de nécessité essentielle, puisque ce régime s'impose naturellement sur toutes les scènes, où le directeur et l'auteur sont tous et toujours des tyrans. Il était anormal qu'à la Comédie seule continuât à fleurir, en fleurs d'ortie le plus souvent, le régime parlementaire.

Et; c'est ce que tout le. monde sentait obscurément, les auteurs d'abord, la presse poussée par les auteurs, et le public enfin; sans cesse agité par la presse contre tel ou tel incident de la Comédie. Le pire, c'est qu'il finissait par y avoir; dans toute cette agitation, un inextricable malentendu. Les Sociétaires' en étaient arrivés à croire que le publie en voulait à la Comédie. Des journalistes l'ont même pensé. Peut-être y en a-t-il qui vont profiter de l'occasion pour sonner l'hallali sur la vieille et glorieuse Maison qu'ils voient déjà prête à rendre l'âme.

Ils auront tort, en vérité. Seul le Comité de lecture est mort. La Comédie vit toujours. Il est même presque certain qu'elle va vivre plus et mieux que jamais, si l'on sait y tirer du coup d'Etat toutes les conséquences qu'il comporte, si les Sociétaires, débarrassés d'une besogne où ils compromettaient leur autorité, gardent toute cette autorité pour être d'excellents comédiens, s'ils emploient uniquement à leur art le temps qu'ils perdaient à s'ériger en critiques, et surtout si Claretie se montre le directeur, le tyran, qu'il faut être dans cette Maison qui, après tout, n'est qu'un théâtre.

Les fonctions ne. sont rien par ellesmêmes. C'est l'homme qui fait la fonction. Investi du pouvoir absolu, délivré d'une oligarchie irresponsable, se dévouant à une tâche accablante, il est l'homme dont on a le droit de tout attendre, et qui a le devoir de ne pas faillir aux espérances fondées sur lui.

Qu'il y réponde, et, bénissant l'incident du Roi qui nous aura valu ce renouveau de la Comédie, nous crierons tous:

Vive le Roi! 1

Sera-t-il ce roi? C'est la grâce que je lui et que je nous souhaite.

Jean Richepin.

LA VIE DE PARIS

L'état de siège

chez Paillard

Voici encore, en plein centre de Paris, le siège d'une position! I

L'assaut brusqué devient un sport tellement en usage dans le « Monde où l'on s'assemble » qu'il faudra bientôt rédiger une « théorie a spéciale comprenant deux parties l'école de l'envahisseur, l'école de l'envahi.

Hier, c'était M. Paillard, le restaurateur bien connu des gourmets, qui a subi l'assaut. Nous nous contentons de raconter les faits tels qu'ils se sont passés.

Donc, les actionnaires de la Société des res-' taurants Paillard et Maire s'étaient réunis en assemblée, et avaient décidé de supprimer le « directeur technique » statutaire, M. Paillard lui-même..

Hier matin, le directeur surveillait la bonne cuisine de « chez Maire », lorsque les actionnaires firent irruption. dans l'établissement, et leur président, qui les conduisait, dit à M. Paillard:

Vous n'avez .plus rien à faire ici, monsieur. L'assemblée des actionnaires a décidé votre remplacement)

M. Paillard, impassible, déclara qu'il contestait la légalité de la délibération, le quorum de l'assemblée, etc. Il pria les envahisseurs. # de se retirer. Comme ceux-ci déclaraient qu'ils étaient chez eux, de part et d'autre on envoya querir le commissaire de police, qui déclara qu' c il lui était pénible d'intervenir en matière si délicate, mais qu'il ne pouvait pas expulser M. Paillard qui, jusqu'à, nouvel ordre, était chez lui >.

Alors, assaillants et assailli pensèrent qu'il était l'heure de déjeuner. On fit, aux di-vers étages de l'immeuble, la trêve des ceufs brouillés et de l'entrecôte aux pommes soufflées, chacun mangeant sur ses positions.

Cela dura ainsi toute la journée.

Vers cinq heures, le siège fut transporté au restaurant qui fait le coin de la Chaussée d'Antin.

Le patron désigné par l'assemblée arrivait, escorté de quelques actionnaires.

Quelques instants après, M. Paillard veut entrer chez lui. On tente de s'y opposer par la force. Les agents, encore une fois requis, s'écrient Nous n'avons pas à intervenir l

Les envahisseurs s'installent dans une salle du premier étage, comme dans un quartier général..

Les pourparlers reprennent de plus belle. Mais l'heure du dîner approche.

Des tables sont retenues dans le quartiergénéral des actionnaires. On attend un grandduc et plusieurs lords qui, d'ailleurs, avertis sans doute, ne sont pas venus.

Il fallait, quand même, assurer le service des clients. Sous l'œil courroucé du président du Conseil, M. Paillard s'acquitte à merveille de sa fonction, car les cuisines ont été préservées de l'invasion.

Cependant, les estomacs des belligérants réclament. Le président et les actionnaires s'installent à une table du fond, et convient l'huis-,sier dont ils s'étaient fait accompagner à prendre place avec eux.

La soirée s'achève, comme la matinée, par d'excellents repas pris séparément, et non sans échange de regards farouches. On avait déjeuné boulevard de Strasbourg, diné boulevard des Italiens. ̃̃'̃

Voilà des actionnaires bien nourris 1 { Nous connaissions déjà la Dame de cliet^ Maxim, nous avons .failli avoir « le Drame de chez Paillard. »

Il va sans dire que l'épilogue aura pour théâtre le Tribunal de commerce, où le très. éloquent et très habile agréé Me Lignereux aura l'occasion de faire la dernière plaidoirie de sa brillante carrière pour M. Paillard, l'assiégé.

Il rencontrera son adversaire accoutumé et redoutable Me Sayet, l'agréé des assiégeants 1 L'histoire se recommence 1

Grippe-Soleil.

LA POLITIQUE

LES AUMONIERS DE LYCÉE

Le pauvre petit qui entre- dans une geôle universitaire, y reste d'abord tout effaré. Des géants de dix ou douze ans l'entourent de grimaces ou de gestes terrifiants; le maître d'étude lui apparaît comme l'Ogre du Petit Poticet. En classe, des pensums; à la récréation, dès brimades. L'enfant interne n'est entouré que d'ennemis et de dangers.

Au milieu de ces épouvantes, une figure douce et bienveillante rassure le prisonnier, essuie ses larmes, le console et l'encourage. C'est un vieillard, qui ne distribue pas de punitions et qui ne gronde jamais; il est le seul, dans la maison, qui parle comme un père, et non comme un maître, à l'être faible sevré de la vie familiale.

Qui n'a gardé, entre tant d'âpres souvenirs de l'enfance universitaire, une émotion attendrie et reconnaissante, à la pensée de l'aumônier de lycée ? 2 Pour la plupart, ce sont des prêtres de haute distinction. L'abbé Darboy, aumônier du lycée Napoléon, devint archevêque de Paris, puis martyr de la Commune son collègue en cette aumônerie, l'abbé Duquesnay, devint évêque de Limoges.

Aujourd'hui encore les aumôniers de lycée forment comme une pépinière de prélat.. Ces prêtres d'élite s'imprègnent de l'esprit libéral et scientifique qui est l'honneur des meilleurs universitaires. Il y a ainsi échange de services entre l'Eglise et l'Université, entre la société religieuse et la société laïque.

La Commission du budget vient de supprimer, d'un trait de plume, les aumôniers universitaires, comme elle avait supprimé le budget des cultes. Elle poursuit les soutanes jusque dans le service de l'Etat.

Les.internes ne recevront plus d'instruction religieuse, même s'ils la désirent ils ne vivront plus qu'avec des maîtres farouches, et ne connaîtront plus d'autre paradis 'que le bon point, d'autre enfer que la retenue.

Les trois quarts des familles confiaient leurs enfants à l'Université à cause des aumôniers. Eux chassés, une partie de la population scolaire va émigrer. Où ? On veut supprimer en France tous les collèges libres. Il faudra donc exiler les enfants dans les pays étrangers, où. existe encore la liberté des cultes. Encore un

exode ̃ ̃

L'attitude de la Commission du budget va obliger M. le président du Conseil et M- le ministre de l'instruction publique, à faire, à la tribune, l'apologie delà religion catholique. Nous sommes assurés qu'ils brilleron.tr

dans un genre qui, d'ailleurs, ne leur est f pas nouveau et nous écouterons avec plaisir les sermons, ministériels. 1 Henri des Houx. 1

Echos

La Température

Le baromètre a baissé dans l'ouest et le sud de l'Europe à Paris, il indiquait hier dans la matinée 764mm. Des pluies sont tombées dans le nord-ouest et le sud de l'Europe on n'en signale pas sur nos régions. La mer est belle, généralement.

Laltempérature a un peu baissé hier à Paris, le thermomètre était à 40 au-dessus vers sept heures du matin,et i;°dans l'après-midi on notait 21° à Alger; dans nos stations élevées, au pic du Midi notamment, 50 au-dessous de zéro. En France, un temps nuageux et frais est probable. Le baromètre restait à 765mm dans la soirée.

^.0V00o^

Les Courses

A i heure 30, courses au Bois de Boulogne.-Gagnants de Robert Milton Prix du Moulin Miss Jane.

Prix de Saint-Cyr Johansen.

Handicap libre Amérique.

Prix Gladiateur Limonade.

jei Prix d'Automne: Mirobolant. 2e Prix d'Automne Rigolboche.

LES QUOTIDIENNES

Fils

Le jugement qui frappe M. Monnier énonce au complet les raisons pour lesquelles il aurait pu recueillir l'indulgence de ses juges. Le tribunal les expose, mais ne les retient pas la justice à la fois accorde et refuse et c'est là encore sans doute un nouveau jeu. Il ressort du texte même de la condamnation, que l'état d'esprit de l'accusé et sa faiblesse de caractère atténuent singulièrement sa responsabilité qu'iLavait, au contraire, mis tout son effort à ce qu'on plaçât sa sœur dans un asile, que seule l'excessive influence de sa mère le réduisit au silence. Et de cette mère, soudain morte pendant l'instruction, c'est en vérité l'image qui domine le procès.

Ce qu'elle fut au juste, quels colloques elle a pu avoir avec sa conscience, de %cétte question est saisie à cette heure une justice qui, elle, n'a point de comptes à rendre. Il nous appartient seulement de noter cette figure d'absolue monarchie familialê, ce geste d'autorité antique installé au foyer d'une sévère et mélancolique maison de province. Devant ce(tte volonté, tout plie; elle est la tète, le cœur, le bras elle est d'un autre âge, elle semble comme une émanation d'âme partie de quelque vieux portrait, et surprenante, certes, peut paraître une telle vision, en un temps où les mœurs les plus étincelantes ne défendent plus que vaguement à un fils de traiter son père au moins de ganache.

Mais dans ce respect, même outré peutêtre, n'y a-t-il point de quoi impressionner desmagistrats jusqu'à leur donner un peu de courage, et quelque chose encore de touchant? Cet homme qui, à travers la vie et déjà vieux, ne veut pas cesser de se considérer comme tenu à la confiance envers qui l'a fait naître, à la soumission, àfla vénération qu'on l'accable ou qu'on le plaigne, il offre actuellement par là une cqripsité morale qui n'est pas sans valeur, et quoi qu'il en soit, c'est encore une de ces vieilles choses d'où vint notre force, qui s'en ira en prison avec lui.

Alexandre Hepp.

A Travers Paris

Un de nos correspondants de Carlsruhe nous écrit que Monsieur le duc d'Orléans, tandis qu'il était encore dans cette ville, n'a fait de visite qu'au grandduc.

Tout le temps du prince. a été consacré aux nombreux amis de France accourus, pour lui apporter leur dévouement, et à un travail qui ne laisse en dehors aucune des préoccupations de cette heure. C'est ainsi que le prince n'a pas quitté ses appartements pendant huit jours, s'informant sans relâche, infatigable àse documenter toujours à nouveau, tout à l'étude personnelle des plus diverses questions.

Et cela s'appelle les loisirs d'un prétendant.

Cg 1

Un joli tableau parisien.

C'est rue Mabillon, aux abords de l'hôtel des Examens, où depuis hier il y a session de brevet pour les aspirantes.

A l'entrée et à la sortie, la rue est pleine d'un frou-frou de jeunesse, de coquetterie. Les candidates, leurs sœurs, leurs mères, leurs amies, sont très surexcitées. C'est un émoi de volière. Çà et là vont et viennent des marchandes de fleurs, de gâteaux, de menus souvenirs, qui s'entendent à habilement proposer leur marchandise. Aux mères des candidates sorties la mine joyeuse Voyons, madame, proposent-elles, achetez-lui quelque chose, à votre demoiselle, pour la récompenser.

Tandis qu'aux mamans des retoquées, elles suggèrent

Faut bien la consoler, cette enfant! l Parfois des sanglots, voire une attaque de. nerfs. C'est quelque refusée trop impressionnable. Les braves marchandes ne résistent pas à tant de douleur, et laissent voir alors la naïve conception

qu'elles se font du diplôme et de sa va- leur:

Ben, quoi disait l'une d'elles hier, ils pouvaient bien le lui donner, son brevet, à cette petite, au lieu de la faire pleurer comme ça. Pour ce que ça leur coûte!

Rien, décidément, n'est sacré pour le cambrioleur.

Après avoir, de ses exploits, violé l'austérité des vestiairesjudiciaires,voici qu'il ne craint pas de s'attaquer à la réserve de nos gloires nationales et qu'il fracture froidement le placard où les surveillants préposés à la conservation de l'Arc de triomphe serrent leur pacotille de menus souvenirs.

Ces bons gardiens, justement navrés, n'ont eu d'autre recours que d'aller conter leur mésaventure au commissaire de police, qui se demande ce que les vOleurs pourront bien faire des lorgnettes, guides et cartes postales qui constituent ce modeste butin.

Tout cela est évidemment pénible pour ces pauvres gens. Mais comment veuton que de simples voleurs respectent l'Arc de triomphe, quand il devient de mode de cambrioler les gloires mêmes qu'il représente

CONTROVERSE

Doit-on dire un automobile ?

Doit-on dire une automobile ?

L'opinion est très mobile.

Sans me faire autrement de bile,

J'ai pris le parti plus habile

De consulter une sibylle.

J'ai mis vingt francs dans sa sébile,

Alors, se tenant immobile,

Elle a rendu d'un ton débile

Cet oracle dont je jubile

S'il s'agit d'un sapin, d'un break, et castera, On doit dire un automobile;

Si c'est une calèche, une victoria,

On doit dire une automobile

Ce n'est pas plus malin que ça l

Hier, au petit cinq à sept d'un marchand de curiosités de la rue Laffitte, un collectionneur émérite, pour qui les « bons coins » n'ont pas de secret, donnait un renseignement qui réjouira tous ceux qui aiment et cultivent leur Paris. Il paraît que le ministère de la guerre possède parmi ses plans-reliefs, cachés dans les combles des Invalides, où personne ne songe jamais à les aller voir, un certain nombre de maquettes en plâtre admirablement colorié, représentant des paysages de Paris au moment d'événements historiques, par exemple une revue sur la place de l'Hôtel-de-Ville après la révolution de Juillet, l'attentat de Fieschi, la mort du duc d'Orléans route de la Révolte et ces maquettes, contemporaines des événements qu'elles mettent en scène avec une extraordinaire intensité de vie, sont d'incomparables documents d'histoire de Paris, où ne manquent pas un pavé, pas une enseigne, pas un numéro de maison. Il y a encore de beaux jours pour l'érudition d'un Sardou.

On est fort intrigué, depuis quelques jours, dans le quartier du parc Monceau par l'apparition de deux singuliers « chanteurs de cours » qui sortent du type connu. L'homme, un grand garçon svelte et d'allures irréprochablement élégantes– haut de forme et mac-farlane, porte une grande barbe noire, visiblement postiche. La femme, de tournure gracieuse, emmitouflée dans un ample manteau de soirée, dissimule son visage derrière une triple voilette en dentelle. Tous deux ont des voix charmantes et un répertoire extrêmement original et distingué. Ils s'accompagnent fort bien de la mandoline.

Ce qu'il y a de curieux dans leur cas, c'est que ce couple musical, qui accepte et empoche toutes les pièces cuivreou argent- qu'on lui envoie, refuse absolument dechanter ailleurs que dans les cours sombres, où d'ailleurs il n'apparait qu'à la nuit tombée, à l'heure du dîner.

Hier soir, un de nos amis, qui avait du monde à sa table, voulut faire prolonger la charmante sérénade et fit.inviter les mystérieux chanteurs à monter. Mais ceux-ci déclinèrent l'invitation, d'ailleurs fort aimablement, et malgré l'appât d'un fort joli cachet, « pour vous ou pour vos pauvres ».

Nos pauvres, monsieur, c'est nous pour le moment. Mais nous ne devons pas être reconnus. Fantaisie de musiciens, snobisme d'amateurs, ou truc, ou drame? Les petits mystères de Paris.

Un brave employé de la Bibliothèque nationale, M. Coquel, passait son temps pendant la Commune à explorer les toits des bâtiments de la rue Richelieu sur lesquels pleuvaient balles et obus. Il sauva la Bibliothèque de vingt incendies et faillit cent fois payer de sa vie son dévouement.

Pour conserver un souvenir de cette campagne c'en était bien une, il avait eu l'idée de ramasser au cours de ses rondes les balles envoyées par les insurgés. Il les a fondues et en a fait une grande « règle historique » que nous montrait hier l'huissier du cabinet des estampes.

Et ces balles de la Commune finissent ainsi très bureaucratiquement. comme beaucoup de ceux qui les envoyèrent!

Hors Paris

On va pouvoir maintenant, sur les timbrés-poste des Etats-Unis, voir le portrait de feu le président Mac Kinley. Une loi, en effet, interdiïen Amérique de faire figurer sur les timbres-r/oste la

représentation de personnages vivants; cet Honneur est réservé aux Présidents décédés et aux hommes illustres défunts de la République.

Prochainement donc sera mise en circulation une nouvelle série de timbres qui comprendra, en même temps que le portrait de Mac Kinley, ceux des Présidents morts, comme lui, assassinés Lincoln et Garfield.

Quant au prédécesseur de Mac Kinley, M. Cleveland, il n'aura la satisfaction de contempler son image sur aucun timbre-poste, puisqu'il est vivant. Il souliaite sincèrement sans doute que son effigie n'apparaisse point sur un stamp avant de longues années

L'Exposition du jour est celle des articles de Ménage, Eclairage, Chauffage, organisée, dans leurs vastes sous-sols, par les Grands Magasins « A la Ménagère», du boulevard Bonne-Nouvelle (ouverts le dimanche); nos lecteurs y trouveront le choix le plus varié de calorifères, poêles de tous systèmes, foyers, cheminées fixes ou mobiles, fourneaux de cuisine,, depuis les modèles les plus simples jusqu'aux plus complets, garnitures de foyer, lampes, suspensions de tous les styles.

Nouvelles à la Main

Hier, dans les couloirs de la Comédie. Invité à donner son avis sur la suppression du Comité de lecture, un auteur, qui a eu maille à partir,avec lui, s'est tiré d'affaire par cette fantaisie « Comme on connaît les Cinq on les honore. »

« Couvrez ces Cinq que je ne saurais voir » Y

Le Masque de Fer.

A la Comédie-Française

C'est fini.

Le Comité de lecture a vécu, comme nous l'avons annoncé avant-hier Certes, le Figaro ne se vante pas d'avoir provoqué et obtenu, seul, une réforme que tous les bons esprits dé l'art et de la littérature réclamaient depuis longtemps. Son mérite, dans toute cette affaire, a consisté à choisir la minute opportune où il fallait secouer le vieil arbre pour en faire tomber la branche stérile et, dit-on, nuisible.

Les amis du Figaro applaudissent à ce résultat, ses adversaires eux-mêmes l'en félicitent. Quant à nous, nous sommes très fiers, pour la1 vieille réputation de notre maison, d'avoir pu prouver une fois de plus'sa vitalité ët; l'influence indiscutable de sa voix.

On a prêté- au Figaro les plus noirs desseins. Il n'aurait entamé sa campagne qu'à l'instigation du pouvoir, avec'la complicité du-ministère des beaux-arts et sous l'impulsion de l'administrateur général de la Comédie-Fr,ançaise 1 Rions de ces accusations infernales! Nous avons engagé cette campagne il y a juste huit jours, sur un simple racontar, à propos d'un incident survenu à une répétition du Roi, et qui courait Paris. Depuis ce temps, nous avons eu le soin d'enregistrer, avec le plus large éclectisme, les opinions les plus diverses et les plus contradictoires des partisans et des adversaires. M. Mounet-Sully; M. Silvain, M. Coquelin cadet, M. Le Bargy lui-même ont vu s'ouvrir devant eux les colonnes du Figaro. Notre seul parti pris fut donc celui de l'indépendance et de l'impartialité.

Ainsi que nous le disions hier, M. Claretie avait convoqué le Comité pour quatre heures après midi, à la ComédieFrançaise. Tous les membres du Comité y assistaient.

M. Claretie prit la parole et fit'part à ces messieurs, au nom du ministre, de son regret de n'avoir pu leur accorder l'audience qu'ils lui avaient demandée. Sa résolution' était prise depuis longtemps, et il n'aurait pu que la leur confirmer. D'ailleurs, appelé en Lot-et-Garonne, il quittait Paris aujourd'hui même.

Un silence profond accueillit cette communication.

M. Claretie dit ensuite

Messieurs, je vais vous donner lecture du décret rendu ce matin par M. le Président de la République, sur la proposition du ministre.

» Voici ce décret

» Le Président de la République française, » Sur le rapport du ministre de l'instruction publique et des beaux-arts, 1

» Vu les décrets des 14 octobre 1812, 27 avril 1850 et 1er février 1887,

» Décrète

» Article premier. L'administrateur général de la Comédie-Française est seul chargé de la réception des pièces nouvelles.

» Art. 2. Sont abrogées les dispositions des décrets du 14 octobre 1812, du 25 avril 1850 et du ter février 1887, qui sont contraires au préseht décret.

» Art. 3. Le ministre de l'instruction publique et des beaux-arts est chargé de l'exécution du présent décret.

» Fait à Paris le 12 octobre 1901.

Emile Locbet,

» Pav le Président de la République

» Le ministre de l'instruction publique et des beaux-arts,

< Georges LEYGUES. »

Le silence continua.

'< Pas un geste, pas un: mot.

[ Et, comme M. Ciarètie se taisait, M.


,'Mounet-Sully, en sa qualité de doyen, idemanda

-'C'est tout ce que vous aviez à nous dire, monsieur l'administrateur?

C'est tout.

Ces messieurs se levèrent alors et, saluant M. Claretie, ils se retirèrent, sans un mot.

Et ils allèrent s'enfermer dans la loge de M. Leloir, qui, par sa dimension, est, comme on sait, le foyer de la résistance. A partir de cette minute, rien ne transpira de ce qui fut dit ou résolu. Ce qui'se passa dans cette réunion est mystérieux comme un secret des fées. Au bout d'une demie-heure, les six mem<bres du Comité* se séparèrent, et, depuis ce temps, ils ont observé, même à l'égard de leurs camarades, une inflexible discrétion.

Si nous en croyons cependant les impressions recueillies, il est probable que les sociétaires ont renoncé à l'idée de démissionner ou de mettre en accusation M. Claretie. Ils se borneraient à engager un procès devant le Conseil d'Etat mais ils tiennent auparavant à recueillir les conseils d'un jurisconsulte compétent. S'ils s'y décident, nous le saurons bientôt. Ils en auront pour quatre ou cinq ans. Ce qu'il faut dire, c'est l'agitation fé` brile des membres du Comité, qui, après s'être imposé une attitude impassible dans la. séance présidée par l'administrateur général, se laissaient aller à un dépit compréhensible. Ils se répandaient 'à travers les escaliers sans dissimuler leur colère. M. Silvain s'écriait

C'est la querelle des m',as-.tu-lu contre les m'as-tu-vu!

D'ailleurs aucun sociétaire étranger au Comité n'avait eu la curiosité'de venir aux nouvelles.

Le soir, pendant la première représentation du Roi, tous affectaient des visages glacés. Des conversations que nous avons eues se dégage pour nous l'impression très nette que l'agitation des membres du défunt Comité ne trouvera pas d'écho parmi l'assemblée des sociétaires.

Notre enquête auprès des auteurs était loin d'être achevée. Nous nous étions promis d'y faire figurer tout ce qui a un nom dans la carrière dramatique, écrivains, critiques, directeurs, acteurs

.même.

Mais voici la question vidée par le décret ministériel, et nous ne pouvons, notre grand regret, la continuer*

Cependant plusieurs opinions sont bonnes à retenir, et nous allons les résumer pour l'édification du public et des membres du Comité de lecture.

M. Sardou, tout en reconnaissant que les acteurs, en général, constituent « un .bon public », est opposé depuis longtemps à ce que les interprètes d'une œuvre soient appelés à la juger.

i

M. Octave Mirbeau, qui lutau Comité, il y a quelques mois, sa nouvelle pièce, qu'on dit très belle, Les affaires sont les affaires, sur le conseil et avec l'appui de M. Claretie lui-même, et qui se vit reçu « à corrections », s'était écrié Des corrections ? Je les ferai sur leur dos!

Il m'avait dit

Il est profondément illogique et absurde que l'administrateur général, qui est, devant le public, seul responsable de la bonne ou de la mauvaise gestion de la Maison, n'ait pas le droit de choisir les ouvrages qu'il doit représenter. Les ̃ comédiens sont faits pour jouer les pièces et no/i pour les juger.

M. Emile Bergerat qui, depuis vingt ans, a tant vociféré contre les choses et les gens de la Comédie-Française et leur porta des coups fameux, me disait Réformer l'institution en la reprenant par la base de ses règlements? On a trop attendu. Il fallait s'y prendre dès la mort d'Emile Perrin. A présent, tous les étais sont pourris. Les raser, bui; mais qui l'osera? Il y faudrait un autre Napoléon. La Marianne est trop bonne fille. Le mieux est de l'offrir, Molière compris, au roi de Grèce, puisqu'il la désire. Quand ça croulera, faites-moi signe, camarade, je n'aurai pas volé d'en être.

1SJ. CLEMENCEAU, qui se trouvait, il y a juste dix ans, à la tête d'un pétitionnement pour la suppression du Comité de lecture et qui s'était chargé d'interpeller le gouvernement à ce sujet, m'avait écrit « On va supprimer le Comité pour des fautes dont il n'est pas seul à porter la responsabilité. On n'avancera point les affaires. Pourquoi n'y avait-il point de question du Comité de lecture du temps de Perrin? Simplement, parce que Perrin était, dans sa partie, un caractère. A la Comédie-Française, comme en d'autres endroits que je sais, l'intelligence ne suffit pas. Il faut encore une volonté. »

M. Lucien DESCAVES était pour la suppression du Comité et la responsabilité du directeur « A chacun son métier Je n'ai jamais compris que la dignité pro• fessionnelle des moins chatouilleux d'entre nous se pliât à l'humiliation de soumettre leur travail à un Comité composé d'hommes dont le rôle est de faire reluire les bottes, 'et non pas d'en apprécier l'élégance et la solidité. »

M. GASTON DEVORE, le jeune auteur de la Conscience de l'enfant, représentée l'an dernier à la Comédie-Française, et qui, il y a peu de temps, se vit « reçu à corrections », est également pour la suppression du Comité.

Je. rends hommage pourtant, me disait-il, à la correction, à la sincérité et à la conscience de ceux qui le composent. Entendons-nous, cependant. Je ne veux pas la mort du Comité, Il faudrait, même en l'élargissant et en y admettant les femmes, donner au Comité un pouvoir d'indication. Il donnerait son avis à l'administrateur qui, ensuite, apprécierait souverainement.

M. Antoine est de l'avis de M. Mqunet-Sully. Il trouve que les comédiens ont raison de vouloir défendre leurs intérêts. Ils sont chez eux. Ils courent ensemble les risques de l'.entreprise, leur réputation et leur argent y sont engages. Ils ont raison de tenir à leur prérogative essentielle qui est de Choisir à leur gré les conditions de succès de la maison.

Mais pour ce qui est de la ComédieFrançaise elle-même, c'est une autra; question, dit M. Antoine. Elle est

f .ichue Parfaitement Elle est f .ichue 1 Le vrai remède, c'est de la supprimer. Elle a ignoré le mouvement dramatique moderne depuis dix ans, des auteurs nouveaux, elle n'a connu que ceux qui traînaient avec eux des choses anciennes. Quant au répertoire, qui est son unique raison d'être, il est mal joue et il ne fait pas le sou. La ° suppression du Comité ne sera qu'un replâtrage, la maison croule. On en retape la façade, mais le gros œuvre est entamé. D'ailleurs, quelle sera la position de l'administrateur? Il se trompera, comme les camarades. Et s'il ne réussit pas, les vrais propriétaires de la maison, les comédiens, lui diront « Dites donc 1 c'est notreargent qui marche! » De son côté, le ministère lui tapera dessus. Ah le pauvre On en changera tous les ans. Voilà du bon temps pour les candidats.

M. ALFRED Gapus est enchanté de la solution. Pour lui, c'en est fini de la légende de la Comédie-Française, théâtre exceptionnel, la voilà ramenée à la condition des autres théâtres. Elle sera obligée, pour vivre, d'avoir une valeur personnelle, réelle. Elle nepourra plus abriter ses fautes derrière son prestige et la légende. Le gros avantage de la réforme pour la Maison et pour l'art dramatique, c'est que l'activité y est désormais possible.

M. EDMOND ROSTAND, que j'étais allé voir à Montmorency, n'attache pas, en principe, beaucoup d'importance à l'existence ou à la suppression du Comité de lecture. Pourtant, au point de vue de l'administration d'une maison comme la Comédie-Française, il trouve que la responsabilité unique du directeur est préférable. Mais les causes- de la crise que traverse la Comédie-Française sont, pour lui, ailleurs. Elles sont surtout dans la concurrence des « étoiles ». Sarah, Coquelin étaient à la Comédie-Française au temps de sa prospérité. Aujourd'hui, ils ont chacun leur théâtre, comme Réjane a le sien.

Mme SARAH BERNHARDT, avec laquelle je suis revenu hier de Rouen, m'a confié son opinion. Elle ne comprend pas que les sociétaires ne donnent pas leur démission en masse.

On vient les embêter chez eux, ditelle qu'ils se mettent en grève! Qui est-ce qui serait bien embêté? C'est le gouvernement! Je vous jure que si j'étais là, je n'aurais pas de cesse que tout le monde fût révolté!

Selon elle, le décret de Moscou est imbécile. Non seulement il faut que ce soient les comédiens qui reçoivent les pièces, mais encore ce devrait être un comédien qu'on devrait nommer administrateur. Plus encore! il devrait être choisi par les comédiens eux-mêmes!

Elle conclut

Je suis suffoquée qu'ils ne se mettent pas en grève Je sais bien, ajoutet-elle en riant, qu'une bonne moitié d'entre eux ne trouveraient pas d'engagement même en province.

Et à présent que c'est bien fini, que les comédiens sont rendus à leur art, et à leur art seul, qui, pour plusieurs, est très grand, qu'il nous soit permis de leur donner un avis.

Ils n'ont pas à lutter contre un gouv,ernement de qui ils dépendent, quoi qu'ils prétendent, par la subvention qu'il leur octroie, par le loyer énorme et les contributions dont ils sont exonérés, par tant d'autres prérogatives qu'il accorde à son théâtre d'Etat. Ils doivent donc s'incliner, sous peine de devenir un peu ridicules et d'augmenter l'impopularité de l'institution aujourd'hui morte. Mais qu'ils demandent à voir M. Roujon, directeur des beaux-arts, qui, lui, ne manquera pas, de les recevoir, comme c'est sa fonction, et qu'ils lui portent une lettre à l'adresse du ministre, qu'ils auraient rédigée à peu près en ces termes:

Monsieur le ministre,

Les sociétaires soussignés, membres du Comité de lecture de la Comédie-Française, s'inclinent devant la mesure que vous avez prise et qui les prive d'un droit qu'ijs avaient jusqu'à présent exercé avec le souci réel des intérêts et l'amour profond de la Maison glorieuse qu'ils représentent.

Ils vous demandent seulement de vouloir bien leur promettre que dans deux ans, par exemple, vous voudrez bien examiner à nouveau si cette mesure si grave a produises résultats que vous en attendiez.

Et laissez-leur espérer qu'alors, peut-être, ils pourront faire valoir auprès de vous les nombreuses raisons qui militent en faveur de cette institution qui donna jadis de si beaux, de si éclatants fruits.

Veuillez agréer, etc.

Je n'en sais rien je m'empresse de le dire, mais je suis sûr que le directeur des beaux-arts, qui s'est conduit en toute cette affaire avec la plus entière bonne foi, mais avec beaucoup d'énergie, et qui ne fut guidé que par ce qu'il croit être l'intérêt de la Comédie-Française, accueillerait cette pétition avec la plus grande bienveillance.

Et que diraient-ils, les partisans de la révolution, si le ministre lui-même répondait favorablement à leur appel, par la promesse d'un examen, d'une revision possible après expérience de la mesure qui les navre?

Et au contraire, si dans deux ans, une fois cicatrisée leur petite blessure d'amour-propre, ils voyaient les effets bienfaisants de la réforme, ne seraient-ils pas les premiers à demander son maintien, et à bénir M. Gaston Schéfer qui aurait été ainsi la cause indirecte de leur nouvelle prospérité ? 7

Jules Huret

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Dimanche 13 octobre

Sports Handicap libre et Prix Gladiateur (une heure et demie).– Vélocipédie Epreuve et Championnat de France de 100 kilomètres (onze heures et midi, Montgeron). Championnat de France professionnel (une heure, Parc-des-Princes). Critérium d'Automne (une heure et demie, piste municipale). Course à pied Course de Marathon (midi et demi, départ et arrivée, Parc-des-Princes). Challenge des Sociétés athlétiques de France (neuf heures, Châtillon). Rugby. Match international Raoing-Club contre Wasps Football Club (quatre heures, Parc-des-Princes). Excursions Agronomique, sous la direction du professeur P. P, Dehéraip, au champ d'expériences de MJçole de Grignon (Montparnasse, train de rtnidi -et demi pourPlaî-i

sir-Grignon (rentrée à Paris, cinq heures trente). Pédestre, sous les auspices du Club alpin français 24 kilomètres à pied (voir la « Journée » d'hier).

Les rentrées A deux heures, rentrée générale à Polytechnique des élèves nouvellement admis. (Le 17, rentrée des anciens.) Inauguration Bénédiction par S. Em. le caadinal-archevêque de Paris de la nouvelle église de Sainte-Geneviève de la Plaine (dix heures).

Réunions .-Sociétés régimentaires (deux heures, Trocadéro); Association philomathique (deux heures, mairie du dixième) Anciens Défenseurs de la Patrie (deux heures et demie, mairie du Dixième), Sociétés des Conférences populaires (deux heures, Sorbonne). La banlieue parisienne Couronnement de la rosière de Puteaux (deux heures etdemie).A Vanves, conférence par M- Syveton, sous la présidence de M. F. Coppée (trois heures). Musiques militaires: Tuileries, Palais-Royal, Luxembourg, parcs Monceau et de Montaou- ris, square Parmentier, place dela Nation, Jardin des Plantes, Buttes-Chaumont (de quatre à cinq heures).

Le Monde et la Ville

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

La duchesse de Roxburghe et lady Home sont arrivées à Paris.

La princesse Càntaeuzène née comtesse Speransky, venant de Vichy, est arrivée à Paris. Elle est descendue à l'hôtel Saint-James et d'Albany.

La marquise douairière de Saint-Chamans née de Rougé est dans un état de santé assez inquiétant. Elle a auprès d'elle sa fille, la marquise de Marcieu.

Avant-hier, à Dieppe, a eu lieu une des plus jolies fêtes de fin de saison. Un cotillon plein d'entrain, organisé par la colonie anglaise, a été dansé dans les beaux salons de l'hôtel du Casino. Les figures plus jolies les unes que les autres ont été terminées par une farandole avec de superbes lanternes vénitiennes. Les femmes portaient à la main des bouquets de fleurs et les hommes étaie'nt couronnés de roses. Reconnu

Mmes Price, Fairbanks, Taylor; lady Nevil, la jolie Mme Earton, Mlles Brodie, Mme Madeleine Lemaire et sa fille, Mme Etienne Mallet, Mme et Mlle Mathey, MM. de Ochoa et Heed, le grand peintre anglais Sickert avec ses brillants élèves Mmes Preadehardy et Forster, l'excellent pianiste Fairbanks, etc.

Le grand-duc Alexis, arrivé le 8 octobre avec une nombreuse suite à Florence et descendu à l'hôtel de la Ville, est parti avanthier pour se rendre à Rome.

MARIAGES

A Saint-Thomas-d'Aquin a été béni le mariage du docteur Robert avec Mme Emile Lacroix. Les témoins du marié étaient le général Gillon et le docteur Klesch, membre de l'Académie de médecine; ceux de la mariée le général Peinsonnière, gouverneur de La Fère,et le colonel Corbin, gouverneur de Besançon.

Mgr Journet, camérier du Pape, bénira le mardi 29 octobre, en la chapelle de la nonciature apostolique, le mariage du baron Yvon de Marçay, fils de^'ancien préfet de la Corse et de la baronne de Marçay, née Tessier, avec Mlle Yvonne Paulmier, fille du député du Calvados et de Mme Paulmier, née Bouillant. MmePaulmier recevra le samedi 26 octobre, de quatre à six heures, à l'occasion de la signature du contrat de mariage.

Mgr Renou, évêque de Tours, bénira prochainement le mariage de M. Antoine d'Aubigneau, dont la famille est des plus anciennes du Bourbonnais, avec Mlle Marguerite du Saussay, fille de M. Raoul du Saussay, ancien député, conseiller général de Tours-^Nord et maire de Fondettes (Indre-et-Loire). On célébrera dans quelques jours, au château de Vitrolle, dans le Bergeracois, le mariage de M. Frantz Marulaz avec Mlle de Boisjoly, fille de M. et de Mme deBoisjoly née de Saint-Saud.

Les Marulaz, dont la famille, très ancienne, est originaire de la Savoie, ont donné à la France de nombreux et vaillants soldats, parmi lesquels le général baron Marulaz, un émule du général de Lasalle.

Au château de La Haute-Fresnaye (Sarthe) a été célébré le mariage de M. Marcel Huzar avec Mlle Germaine Bernard-Dutreil. Témoins du marié M. Clérault, ingénieur en chef des mines, son oncle, et M. Perquer, son cousin; de la mariée le colonel Prunier et M- Paul Bernard-Dutreil, ministre plénipotentiaire, sénateur de la Mayenne.

A Pau, en l'église* Saint-Jacques, a été béni le mariage de M. Georges de La Baume, capitaine au 14e bataillon de chasseurs à pied, avec Mlle Marie Aylies, fille du conseiller à la Cour d'appel de Paris.

Le comte de Piellat est fiancé à Mlle de Forcrand, fille du baron et de la baronne de Forcrand.

Le baron Wendt de Thuengen, fils du baron Charles de Thuengen, qui possède le beau domaine de Rossbach, dans la Franconie, en Bavière, est fiancé à Mlle Nadine de Radowitz, fille de l'ambassadeur d'Allemagne à Madrid.

Le fiancé, qui était attaché à la légation de Bavière à Berlin, a quitté la carrière diplomatique pour s'occuper de l'administration de la grande fortune de sa famille.

ALondres, en l'église Saint-Paul (Knightsbridge), a été célébré le mariage de l'Honorable William Hugh Spencer, fils unique du comte Fitzwilliam, avec lady Ada Charlotte Godolphin Osborne, sœur du duc de Leeds. Les bridesmaids étaient lady Alexandra Godolphin Osborne, lady Gwendolen Godolphin Osborne, miss Cavendish, l'Honorable Theresa Fitzwilliam, misses Marie et Elsa Fitzwilliam. Best-man M. Edward Lane Fox. Page Master George Cavendish.

A Warwick Neck, le beau domaine du sénateur Aldrich, dans le Rhode Island, a été célébré le mariage de M. John D. Rockéfeller, l'homme le plus riche d'Amérique, avec miss Abby Aldrich.

CHASSES

-Très belle chasse à Esclimont, chez le duc de Doudeauville qui avait comme invités le duc de La Force, le marquis du Lau, le marquis de Castelbajac, le duc de Bisaccia et. le comte Edouard de La Rochefoucauld. Au tableau, 750 perdreaux.

DEUIL

Mme MwQi mère de lady Monson, femme de .l'ambassadeur d'Angleterre en France, est morte hier, dans l'après-midi. Lady Monson, qui avait appris le même jour la grave maladie de sa mère, était par,tie dans la matinée pour l'Angleterre.

Nous apprenons la mort De M. Georges Costallat, éditeur de musique, décédé à l'âge de cinquante-sept ans; De Mme veuve Clément Polge, pelle-mère de M. Paul Choudens, l'éditeur de musique bien connu, et belle-mère de la comtesse Beugnot; D&, Mme Boisaub&rt, mère de M. Henri Boisau.bert, notaire- à Sèvres De M|le Cécile de-

Zagonde, fille de notre confrère Julien de Lagonde, rédacteur en chel de la Voixdupeuple, d'Auch, décédée au château de La Clotte, près de Nérac; De M. Maximilien-Frédéric Guenther, ingénieur, conseiller intime du roi de Wurtemberg et de la reine de Saxe, décédé à Saint-Gilles-lez-Bruxelles; De; la marquise douairière de Lothian, décédée à Blickling Hall, à l'âge de soixante-cinq ans; De M. Jean Villalongue, décédé à Cerbère à l'âge de cent ans et un mois.

Ferrari.

LE CONSEIL DE L'ORDRE

DE LA

LÉGION D'HONNEUR

l ̃M- Monis, gardé des sceaux, a fait signer, hier, les décrets nommant quatre membres du Conseil de la Légion d'honneur, en remplacement des géné- raux Lebelin de Dionne, La Veuve, Hartung et de l'amiral Lefèvre, démissionnaires à la suite de la révocation du grand chancelier, général Davout duc d'Auerstsedt.

K Le choix du gouvernement s'est porté sur les généraux .Mourlan, Mensier, Darras et l'amiral Puech.

Les noms de ces quatre officiers généraux offrent toutes les garanties d'honneur que l'on pouvait souhaiter après la déplorable décision prise par le garde des sceaux contre le général Davout. Tous quatre sont passés au cadré de réserve après une brillante carrière, emportant dans leur retraite les regrets de leurs subordonnés et l'estime générale.

Le général de division Mensier est né à Paris en 1829. Sorti de l'Ecole polytechnique dans le génie, il fut promu gé-.néral* de division en 1890 et passa au cadre de réserve en 1894. Grand officier de la Légion d'honneur du 28 septembre 1893.

Le général Darras est né à Dijon, et fit toute sa carrière dans l'infanterie. Général de division en 1895, il fut atteint par la limite d'âge en 1899. Grand officier de la Légion d'honneur, âgé de soixantesept ans.

Le général Mourlan, originaire de Bayonne, commandait hier encore une division d'infanterie à Paris. Grand officier de la Légion d'honneur. Est passé au cadre de réserve le 9 octobre dernier. Le vice-amiral Puech, qui remplace l'amiral Lefèvre, est né en 1832. Entré dans la marine à l'âge de dix-sept ans. Vice-amiral du 28 juillet 1893, il était préfet maritime à Cherbourg quand il fut atteint par la limite d'âge en 1897. Grand officier de la Légion d'honneur. Le passé du général Florentin et des quatre nouveaux membres du Conseil de l'ordre nous est un sûr garant de l'avenir, et il semble que le gouvernement ait voulu faire oublier, par ces excellents choix, tout l'odieux de la mesure qui a frappé si injustement le duc dAuerstaedt.

G. Davenay.

LIBRAIRIE DU « FIGARO s

e:r

Nos Lecteurs trouveront aux PETITES ANNONCES la Nomenclature des principaux ouvrages parus récemment.

A l'Étranger

La question turque

Les volumineuses correspondances qui nous parviennent de Constantinople nous révèlent certains faits qui expliquent les retards apportés aux satisfactions réclamées par la France.

On peut dire que la question est entrée dans une nouvelle phase.

Le télégraphe nous a déjà appris que Tewfick- pacha, ministre des affaires étrangères, le ministre des finances et le favori Izzet-bey avaient rendu ensemble visite lundi -à à Zuyckediré, sa résidence privée à M. Zinowief, ambassadeur de Russie.

Voici quelle était la cause'de cette visite. La Russie, tout comme la France, a des créances à faire valoir contre la Turquie, en première ligne les annuités de l'indemnité de guerre, ensuite des réclamations particulières.

M. Zinowieff, joignant son action à la nôtre, a donc exigé que des satisfactions simultanées fussent données. aux deux puissances alliées.

Cette fusion d'intérêts et cette concordance d'action seront certainement très efficaces.

Mais, très habilement, le Sultan profite de ce répit qui résulte de l'intervention de M. Zinowieff, d'abord pour faire croire à la presse allemande que la Russie s'oppose au règlement des affaires françaises ce qui est absurde puis pour retirer tous les engagements qu'il avait pris à l'égard des créances Tubini, Vauréal, et de la Compagnie des Quais. Personne ne se laissera prendre à ce jeu. Il importe, puisque la Russie se joint à nous pour réclamer, qu'elle nous apporte aussi sans aucun retard le concours qu'elle nous doit, en qualité d'alliée et de cocréancière, pour les mesures d'exécution.

J. Blanoménil.

NOUVELLES

AUTRICHE-HONGRIE

LES ÉLECTIONS EN BOHÊME

Prague, 1 octobre. Les 62 membres élus à la Diète de Bohême se répartissent ainsi

35 Jeunes-Tchèques, 10 progressistes allemands, 7 démocrates allemands, 10 pangermanistes.

Le Vieux-Tchèque Sorb et le radical tchèque Baxa sont élus, ainsi qu'un radical indépendant Jeune-Tchèque.

Le résultat de Budweis manque. Il y aura lieu de procéder à cinq nouveaux scrutins comportant 6 mandats. Jusqu'ici, les JeunesTchèques possédaient 39 sièges, les progressistes 20, les démocrates 6, les pangermanistes 5.

ERYTHRÉE `

LES ITALIENS SUR LA MER ROUGE

Djibouti, 12 octobre. Hamd Diny, sultan de Raheita, refuse le protectorat de l'Italie.

Les autorités italiennes d'Assab ont avisé le gouverneur de Djibouti de l'ouverture imminente des hostilités contre les Danakils insoumis.

LA GUERRE

AUTRANSVAAL

Une importante capture

Les colonnes du général French se sont emparées du commandant Scheepers. Telle est la nouvelle que lord Kitchener a télégraphiée hier. On s'en réjouira à Londres, et cela se conçoit. Mais peut-être la gloire de cette capture se trouvera-t-elle un peu diminuée de ce fait que le commandant était depuis plusieurs jours immobilisé par la maladie et qu'il n'était vraiment pas en possession de ses moyens.

En outre, la dépêche est muette sur le commando à la tête duquel il se trouvait; il serait intéressant cependant de savoir ce qu'il est devenu.

Une autre nouvelle nous parvient, celle de l'exécution du commandant Lothair qui, condamné à mort par ses juges, a été exécuté à Middelburg. Tous les raisonnements juridiques, toutes les arguties sur la nationalité de Lothair n'empêcheront pas que l'on ne s'indigne dans le monde entier de ce traitement infligé à un soldat pris après un loyal et héroïque combat, qui avait forcé l'admiration même de ses adver- saires.

La presse anglaise approuve cette exécution, grand bien lui fasse Ce n'est pas par de tels moyens que l'Angleterre se conciliera la sympathie et l'estime du monde civilisé.

Nous sommes d'ailleurs entrés, semble-t-il, dans l'ère des exécutions en masse. Les Anglais ont pendu, à Vryburg, deux jeunes fermiers qui s'étaient joints aux Boers à deux reprises. Ils ont décidé, en outre, qu'un jeune homme recommandé à la clémence (1) de lord Kitchener par le tribunal recevrait vingt coups de verge et resterait emprisonné pendant toute la durée de la guerre.

Ils n'est pas douteux que de tels faits amèneront des représailles en tout cas, ils ne sont pas de nature quoi f qu'en puissent penser les journaux impérialistes à hâter la fin de la guerre. Intérim.

HEVDE DES JOURNAUX

Les gaietés d'un feld-maréchal L'histoire n-'est faite que d'illusions! l Un ancien ministre de la guerre prussien, le général Verdy du Vernois, que son souverain « invita », il y a onze ans, à la retraite, a mis cette retraite à profit pour publier un livre sa correspondance intime de 1870. Ce volume n'amusera pas tout le monde en Allemagne; certains « prestiges » y apparaîtront un peu dédorés et certaines figures d'apothéose plus près de la pauvre humanité que nous ne pensions celle du feld-maréchal de Moltke, entre autres

L'ancien ministre prussien publie dans son livre une longue lettre adressée à sa femme le 2 octobre 1870, du château de Ferrières, où il est longuement question de son illustre compagnon d'armes. La lettre, publiée par le Temps, est à lire tout entière c'est du bon document. Nous étions habitués, *en France, à ne nous représenter le feld-maréchal de Moltke cette gloire de l'Allemagne militaire d'il y a trente ans que « sous les traits d'un vieillard très long, très maigre, portant perruque, au visage glabre, à la mine austère, plongé sans relâche dans ses rêveries stratégiques et ignorant tous les amusements ». Or, voici le tableau d'un dîner à Ferrières, où le grand état-major ne s'ennuya point

Dès le potage, l'humeur la plus joyeuse régnait parmi les invités. Notre excellent Meydam avait reçu d'un de nos poètes les plus célèbres une admirable pièce de vers se rapportant aux événements présents. Il brûlait de nous en donner lecture.

Quant il en eut reçu la permission, aussitôt après la soupe, la malchance voulut que, dès les premières lignes, il transposât une lettre de façon tellement effroyable qu'il en résulta une phrase dont je ne puis donner ici la reproduction.

Mais ceci était d'un comique si achevé que nous fûmes tous pris'd'un fou rire inex-

tinguible.

La gaieté qui s'était emparée de nous se traduisait de mille façons différentes, suivant le tempérament de chacun. Tel étendant les bras sur la table avec la tète couchée dessus pleurait à force de rire tel autre, qui avait bondi de sa chaise, exécutait une sarabande échevelée à travers la salle.

Quant à notre Moltke, il manifestait sa joie de la façon que voici il trempait des moiceaux de pain blanc les uns après les autres dans son verre, et me les lançait à la figure.

Un oublié

Nous pratiquons volontiers le culte de nos grands hommes; et cependant il y en a quelquefois, dans le nombre, qu'on oublie. Tel Philippe Lebon, dont on « oublia » de fêter le centenaire, il y a deux ans Philippe Lebon, l'ingénieur à qui nous devons la découverte du gaz, tout simplement La Nature, dans un article récent, rappelait les travaux de l'illustre inventeur; aujourd'hui, dans la même revue, M. Albert Gaudry, de l'Institut, petit-neveu de Lebon, nous apprend que la descendance directe de celui-ci n'est point éteinte. Sa petite-fille existe encore.

Jean-François Lebon, seigneur de Blu mery, officier de la maison du roi Louis XV, avait eu cinq enfants, sur lesquels Philippe Lebon, dit d'Humbersin, auteur de la découverte du gaz, et une fille qui a été ma grand'mère.

Philippe Lebon a laissé un fils, devenulieutenant-colonel d'artillerie, que je voyais souvent dans mon enfance c'était un brave et beau militaire. Il a eu deux filles que j'ai connues charmantes.

Celle qui vit actuellement a été mariée à M. Lamache, professeur à la Faculté de droit de Grenoble; a la mort de son mari, elle est restée dans cette ville, à la tête d'une nombreuse famille, avec peu. de fortune. Je l'ai retrouvée l'année dernière, vieille, malade, mais gardant un esprit très élevé et une bonté séduisante.

Sa maison est dans un quartier solitaire. On y remarque le portrait de Philippe Lebon qui ressemble singulièrement au général Bonaparte ce portrait a aidé M. Pechiné pour la statue dressée à Chaumont.Je ne peux aller à Grenoble voir la petite-fille de l'inventeur du gaz sans quelque tristesse, constatant que sa .position modeste fait un. étrange contraste avec l'éclat des services rendus à toute ^l'humanité- par -soû graiid-pèra et

avec les milliards que son invention a mis en circulation.

Une recette

Extrêmement simple, et à la portée de toutes -Jes bourses. C'est un professeur de l'université d'Eriangen, M; le docteur Heinz, qui l'a trouvée.

Il s'agit d'un remède contre le mal de mer. Et voici, dit le Moniteur de la Flotte (mieux qualifié qu'aucun journal pour s'intéresser à une invention de ce genre), en quoi il consiste il faut respirer « fortement et longuement à des intervalles très rapprochés ». Et c'est tout.

Le professeur a, en effet, constaté que la cause initiale du mal de mer réside dans un lobe du cerveau, dont la sensibilité réagit sur l'estomac. °

En aspirant fortement de l'air, le sang se charge doxygène, et celui-ci insensibilise le lobe coupable.

Non seulement le professeur a fait des expériences concluantes sur lui-même, mais il aurait guéri radicalement des personnes su- jettes au malencontreux mal de mer. La simplicité du procédé permet aux intéressés de s'en rendre compte; il n'en coûte ni argentnipeine.

Les Afghans

La mort de l'Emir et l 'avènement de son successeur ont ramené de loin les Afghans dans l'actualité. 11 Le Petit Marseillais,trace d'eux ce crû- quis

Les Afghans appellent la vendetta le badal,, et pour eux le badal est sacré et implacable il entretient un état de guerre presque permanent entre certains cantons de l'Afghanistan.

L'hospitalité est exercée dans toute l'étend ue du territoire d'une noble façon; chaque village a son hujra, la maison de ceux qui n'ont pas de maison, où les voyageurs de passage trouvent asile, et les chefs prélèvent un impôt particulier pour l'entretien de ces hôtes envoyés de Dieu.

Aux yeux de l'Afghan, le bon citoyen est le bandit de grand chemin, l'équivalent du Klephte du Magne, mélange d'esprit'parfois chevaleresque, de cupidité et de cruauté vivre aux dépens do son voisin, surtout s'il est infidèle, est bien vivre.

r Dans la tribu des Ghilzai, dont le nom signifie du reste « fils de voleurs », à la naissance d'un enfant la mère perce un trou dans le mur en terre sèche de la hutte et y fait passer son fils en disant « Sois un vaillant voleur, mon enfant! » Politiquement, les Alfghans n'ont aucune des vertus qui permettent la constitution d'une nation; ils ne sauraient parvenir à l'unité nationale, d'une façon définitive tout au moins.

Divisés en clans ennemis les uns des! autres, souvent implacables adversaires par suite de la vendetta, ils ne se groupent que pour piller, ou bien si la guerre sainte est déclarée, le lien religieux de l'islamisme étant le seul qui existe entre eux. Individuellement, ils sont courageux, sobres, très résistants à la fatigue et peuvent être considérés comme les meilleurs soldats de TA.sie centrale, surtout dans leurs montagnes abruptes.

La,transmission du pouvoir suprême, à la mort de l'Emir, ne s'était presque jamais accomplie, jusqu'icr, sans guerre civile, révolutions de palais ou soulèvement de tribus.

Elle s'est opérée cette fois sans secousses, disent les dépêches, et tout est calme autour d'Halib-Oullah, l'Emir nouveau. L'Afghan lui-même s'embourgeoise. Avertissement

Serait-il vrai que, dès à présent, la promesse faite par les négociateurs de Pékin de ne point importer en Chine de matériel de guerre ne serait pas très strictement tenue? 2

Le Mémorial diplomatique l'affirme, et c'est là une assertion qui vaudrait qu'on la vérifiât.

En fait, il n'est pas douteux' que le commerce des armes en Chine, si menacé sur le papier, ne soit guère entravé en pratique. Dans les provinces du Sud, aussi bien à Hong-Kong qu'à Shanghaï, des fusils sont, à l'heure actuelle, introduits en quantité considérable.

Nous le tenons d'une source sûre et il est peu vraisemblable que nous soyons seuls aie savoir. Que comptent faire à cet égard les puissances intéressées ? Il est vrai que parmi les promesses imposées aux négociateurs de Pékin et souscrites par eux figure celle de ne pas importer de matériel de guerre. Il y aurait quelque naïveté à s'en rapporter sur ce point à la bonne foi des Chinois.

Cet engagement est un de ceux qui, paraîtil, ont le plus coûté au gouvernement impérial, et l'on peut être certain que ce dernier fera tout son possible pour le tourner. D'un autre côté, il ne faut pas attendre des fabricants de canons et de fusils autre chose que cet instinct impérieux et naturel qui les pousse à placer le plus possible de leur marchandise, sans se préoccuper outre mesure de l'usage qui en sera fait ultérieurement. C'est donc aux gouvernements européens à aviser.

Notre gouvernement, sur ce point, a fait tout son devoir %t su prescrire les mesures nécessaires. Ce n'est vraisemblablement pas chez nous que le commerce fournira des engins de guerre aux Chinois. Mais ces précautions ont-elles été observées partout ? 2

Le Mémorial précise

C'est M. Delcassé qui, le premier, a provoqué l'accord en ce qui touche l'interdiction de l'importation des armes. Il lui appartient de rechercher si, notamment en Belgique, en Angleterre et en Allemagne, des précautions suffisantes ont été prises pour que l'habileté des négociants ne déjoue pas les bonnes intentions des diplomates.

A travers les revues •

A signaler, dans Femina, un article de Mme d'Ourlac sur George Sand à Nohant, copieusement illustré de portraits et de vues du pays; un autre, de Mme Mary LéopoldrLacour sur les «̃ Figurines de saxe », qui est le commencement d'une série d'études illustrées sur le Bibelot; et deux amusantes pages de B. de Fontenelles sur les « Femmes aéronautes ». Dans la Vie parisienne, la suite d'une autobiographie signée « Le petit neveu de Thomas Graindorge » une signature qui engage, et où l'on trouvera de jolies notes sur Paris; et une fort réjouissante consultation sur l'avenirde cette pauvre Comédie-Française, qui devra être bien solide pour survivre à l'assaut de tant de médecins!

Emile Berr.

LES JOURNAUX DE CE MATIN De la République, sur l'éventualité d'une grève générale des mineurs

Les manœuvres de prétendue défense républicaine apparaissent aujourd'hui comme bien iaefâcaces.et pusillanimes. Il ne s'agit


jplus de sauver la République, en effet. Perîonne ne l'a depuis longtemps sérieusement toenacée. Mais, tandis que toutes les attentions et toutes les énergies étaient tournées vers ce péril imaginaire, un autre péril a grandi qui jmenacela France dans ses intérêts, dans son honneur, dans son existence même.

Plus de vaines querelles de parti. Mais -que les maîtres du pouvoir donnent au moins l'exemple du devouement et du sacrifice aux intérêts supérieurs de la patrie De XEcho de Paris, sur la. prochaine rentrée des Chambres

On peut demander à la Chambre de voter les ordres du jour les plus contraires aux principes de liberté, lui faire approuver les combinaisons financières les plus extraordinaires.

Elle acceptera aussi facilement les chiffres optimistes de notre joyeux ministre des finances que les déclarations habiles de M. le président du Conseil.

Pourvu que le régime continue jusqu'au ,mois de mai, jusqu'au moment où l'appui de d'administration, indispensable pour assurer lie succès de la plupart de ces gens, devra se •produire, le reste importe peu.

Voici la conclusion de l'article de M.. Harduin dans le Matin, sur les dépenses du budget:

La banqueroute n'a pas été inventée pour. tes chiens. Celle de la fin du dix-huitième siècle n'a, après tout, causé qu'un malaise momentané auquel on ne pensait déjà plus 'cous l'Empire.

En considérant ainsi les choses de très haut et avec philosophie, on conserve sa, sérénité jusqu'à la fin de ses jours.

De M. de Cassagnac, dans Y Autorité, isup les contradictions de la politique {française en Orient et en Occident Si, dans notre pays, les persécuteurs peuyftnt avoir la prétention, fût-elle incongrue, de remplacer avantageusement par des écoles laïques l'enseignement religieux que donpaient nos établissements libres, ils n'ont pas cette ressource en ce qui regarde nos écoles du Levant.

Je ne vois pas messieurs les instituteurs .s'embarquant pour prendre la place des Lazaristes, ni mesdames les institutrices faisant leurs paquets afin de se substituer aux bonnes religieuses.

MIEUX, MEILLEUR MARCHÉ

Un des plus légitimes soucis des personnes qui montent leur maison ou président à son entretien, est de renouveler le moins souvent possible leurs objets de ménage ustensiles, meubles et fourneaux de cuisine, brosserie, porcelaine, cristaux, articles de cave, lessiveuses, baignoires, chauffe-bains, lits et literie. Elles s'attachent, avec raison, à choisir des articles solides, bien conditionnés, susceptibles en un mot de leur donner pour longtemps toute satisfaction. Aussi la clientèle reste-t-elle fidèle aux Etablissements Allez Frères, 1, rue Saint-Martin où elle peut se, procurer des installations parfaites et durables sans grands ̃frais.

COULISSES PARLIIENTAIES

Xtt date de rentrée. Au Conseil des ministres. lia 'Commission du budget. l/éqaiMftro. Ainsi que nous l'avons annoncé, la date de rentrée des Chambres a été fixée au 22 oc-'tobre courant. C'est une des décisions prises hier matin par le Conseil des ministres qu'a présidé M. Loubet à l'Elysée.

Au cours de ce même Conseil, M. Leygues a fait signer le décret relatif à la ComédieFrançaise, sur lequel on trouvera d'autre part tous les renseignements utiles.

Le président du Conseil a soumis à ses collègues le mouvement administratif suivant M. Bougouin, préfet de la Haute-Marne, est nommé préfet de Lotret-Garonnè, en remplace,ment de M. Cruchon, décédé.

M. Le Ménissier, sous-préfet de Cherbourg, est ïiommé préfet de la Haute-Marne.

M. Dupré, sous-préfet de Montbrison, est nommé sous-préfet de Cherbourg.

M. Coggia, ancien directeur du cabinet et du iporsonnel au gouvernement général de l'Algérie, est nommé sous-préfet de Montbrison.

M. Téhot, sous-préfet de' Bastia, est nommé secrétaire général des Alpes-Maritimes. M. Bossu, secrétaire genéral de la CharenteInférieure,, est nommé sous-préfet de Bastia. M. Jourdë, secrétaire général de Saône-et:Lpiro, est nommé secrétaire général de la Chairente-Inféneure.

M. Jouffroy, sous-préfet de Gex, est nommé secrétaire genéral de Saône-et-Loire.

M. Maxime'Lecomte; chef adjoint du cabinet du garde des sceaux, est nommé sous-préfet de

Gray.

M. Lafargue, chef adjoint du cabinet du -ministre des travaux publics, est nommé sous-préfet de Clermont.

M. Monis, gàrdedes sceaux, a -communĩqué la liste des nouveaux membres du Conseil de l'Ordre de la Légion d'honneur.

Il a fallu songer également à régler l'ordre et la marche des prochains travaux parlementaires.

En même temps qu'elle discutera le budget, le gouvernement demandera à la Chambre d'achever la discussion des primes à l'exportation qu'elle avait commencée avant sa séparation et d'aborder aussitôt après la loi sur la marine marchande dont le vote a bref déai est essentiel pour éviter l'accroissement des charges budgétaires imposées, par le régime actuel.

La Commission des retraites ouvrières ayant sans doute, à ce moment-là, achevé de prendre connaissance des enquêtes auxquelles il a été procédé, la Chambre reprendrait la discussion de cette loi. Le gouvernement appellera également l'attention de la Chambre sur la nécessité de voter à brève échéance la loi portant création de chambres d'agriculture.

Le Sénat sera appelé à statuer tout d'abord -sur les crédits supplémentaires votés par les députés avant les vacances.

Enfin, comme il se produira constamment un certain nombre de demandes, d'interpella'tions, le gouvernement exprimera l'avis qu'un jour par semaine soit consacré à ce

travail spécial.

'••̃̃ ̃ ̃; '•.

MM. Monis et Caillaus ont tour à tour été entendus hier par la Commission du

budget.

Après audition du garde des sceaux, la Commission revenant sur un vote précédent sur la suppression des avocats généraux a décidé qu'il valait mieux attendre les résultats de la réforme opérée l'an dernier (suppressions de certaines chambres dans plusieurs Cours d'appels).

Le ministre des finances a parlé de l'équilibre du budget de 1902. Il a déclaré qu'il lui semblait prudent de diminuer de 59 millions les prévisions de recettes sur l'alcool, de 6 millions celles sur les successions et de 20 millions celles sur les sucres. Ces diminutiens seraient, d'après M. Caillaux, compen.sées -eu. partie, par l'augmentation des reçet-

tes douanières. Avec. les économies réalisées d'autre part, le déficit pourrait être évalué, à 50 millions. Pour la combler le ministre propose, dans l'annuité d'amortissement, la suppression de la part afférente à l'extinction du capital de ce chef, il trouve 25 millions. Pour le complément, il demande de pourvoir au payement des garanties d'intérêt par l'émission d'obligations court terme. La Commission discutera les propositions du ministre dans ea prochaine séance ç'est-à-diro lundi.

Paul pémery.

]LA.

Traversée de la léditerranée EN BALLON'

L'ascension du Méditerranéen

Toulon, 12 octobre.

Les préparatifs de l'ascension du Méditerranéen ont repris aujourd'hui, dès, la première heure.

C'est avec une ardeur faite d'enthousiasme, d'emballement, de dévouement t absolu, que tout le monde s'est mis à l'oeuvre l'installation des derniers apparaux a été poursuivie toute la journée. Ce soir, à partir de cinq heures, on consi- dérait le départ comme possible pour la soirée. Comme hier, jem'installe donc aux Sablettes, auprès des hardis voyageurs, et me dispose à vous envoyer par automobile des télégrammes qui vous seront successivement transmis par le bureau de Toulon.

'Sept heures et demie, soir. La plage des Sablettes a gardé toute la journée et jusqu'à ce soir sa physionomie animée de tous ces jours-ci..Les derniers bateaux qui rentrent à Toulon et les omnibus qui vont vers La Seyne ont enfin assuré l'évacuation des' curieux. Ceci n'empêche qu'au moment où je vous télégraphie il y a encore plusieurs centaines de personnes qui s'obstinent à attendre, puis, comme par un mouvement de flux et reflux, voilà des omnibus, des voitures de tout genre des automobiles, des wagonnettes qui ramènent une nouvelle foule.

Le ballon le Méditerranéen a, été retiré du hangar. La nacelle a été arrimée et le magnifique aérostat s'élève maintenant tout à fait au bord de la mer. Il est éclairé au moyen de lampes électriques alimentées par des piles Renard. Sous cette vivè lumière, MM. de La Vaulx et ses compagnons donnent des ordres, diTigent les derniers préparatifs, indiquent les derniers amarrages.

A sept heures, le croiseur de l'Etat Du Chayla, mouillé au large des Mouissèques, appareille. Le ministre de la marine, comme nous l'avions prévu depuis plusieurs jours, est revenu sur sa décision. Tous les navires de l'escadre installent leurs feux de position, tandis que le Du Chayla, que commande le capitaine de frégate Serpette, franchit la passe et fouille l'horizon de ses projections lumineuses.

A six heures vingt a été effectué le transfert de l'aérostat. Le Méditerranéen a été conduit hors du hangar par vingt hommes qui se tenaient pendus aux cordages. A sa base, le ballon laissait flotter le drapeau tricolore. Lorsque le Méditerranéen a été installé à son poste, la foule a poussé des hourras frénétiques. Les opérations d'arrimage de la nacelle ont été alors entreprises, tandis que les hommes de service repoussaient le public au loin.

Huit heures, soir. –Le Du Chaylçc, a fait le tour de la presqu'île de Saint-Mandrier et estvenu devant les Sablettes. Lorsqu'il s'est trouvé à deux milles au large, il a signalé par projections à M. de la Vaulx, qu'il était prêt à accomplir sa mission. Le Du Chayla s'approche ensuite des Sablettes? A quelques centaines de mètres de là se trouve un très beau yacht, la, Jeanne Blanche. Se disposerait-il à cpnvoyer également le Méditerranéen ? Neuf heures, soir, t- M. de La Vaulx vient de recevoir télégraphiquement les observations météorologiques de Paris signalantunvent d'Est qui, à ce moment, dirigerait l'aérostat vers les Alpes. M. de La Vaulx m'assure alors qu'il ne fera pas son ascension avant onze heures ou minuit, c'est-à-dire qu'il attendra la brise de terre.

Quoi qu'il en soit, il est formellement décidé à partir cette nuit, et m'autorise à l'annoncer d'ores et déjà à nos lecteurs. Tout est prêt, les pigeons voyageurs sont placés au-dessus de la nacelle. Les arrimages sont terminés, M. Hervé n'a plus qu'à vérifier ses déviateurs. Les trois compagnons de M. de La Vaulx, MM. de Castillon, Hervé, et le lieutenant de vaisseau Tapissier ce dernier prêt, a être remplacé toujours par M. du Castellet capitaine au long cours sont en tenue de voyage.

Neuf heures et demie, soir. Les préparatifs sont de plus en plus avancés. On s'attend à voir le ballon s'élever sous peu dans les airs. M. de La Vaux croit pouvoir partir avant minuit. Un grand nombre d'officiers et d'amis viennent lui faire leurs adieux, ainsi qu'à leurs camarades.

Dix heures. L'installation des déviateurs de M. Henri Hervé se poursuit péniblement. Elle peut retarder de quelques heures le fameux cri: « Lâchez tout » Mais la conviction de tous les assistants est que la nuit ne se passera pas sans que la dramatique ascension se soit effectuée.

Dix heures et demie. M. Naudin, starter des Fédérations colombophiles de France,' qui a été chargé d'installer le convoi colombophile qu'emporte le Méditerranéen, fait ses adieux à M. de La Vaulx. Il va prendre à La Seyne le train pour Marseille, où demain dimanche il s'embarquera, à midi, sur le transatlantique Corse pour aller reprendre à Alger, si c'est nécessaire, les dépêches des pigeons voyageurs. Les premières dépêches qui lui sont destinées seront lancées à 200 kilomètres avant l'atterrissage.

Onze heures. Le service d'informations s'effectue avec moins de rapidité* qu'hier soir. La route des Sablettes est en effet mal entretenue. De plus, elle-, est très encombrée. Enfin, le bureau télégraphique de La Seyne, bien que resté • ouvert ce soir jusqu'à neuf heures et de-

mie; n'accepte pas l'expédition des télé-

grammes. Au moment où je vous envoie, celui-ci, le-ballon et le navire Du Ghaytà? '• éc^an§entr des signaux, '•

Onzé heures dix. M. derLaîV-aulx-a^ fait placer au-dessus de sa nacelle- Je" phare tricolore du Méditerranéen. Les trois lampes brillent "d'un vif éclat- an milieu de ce paysage calme qui se déroule dans.la nuit douce. Le temps est superbe et la mer est aussi belle qu'hier. Le seul souci des aéronautes est, à ce dernier moment, de pouvoir s'élever assez haut par-dessus la presqu'île de Saint-Mandrier, afin d'éviter des traînées accidentelles. La foule est devenue très nombreuse, malgré l'heure tardive,

Onze heures et demie. C'est- la suprême limite qui me soit assignée pour vous envoyer mes derniers « tuyaux »> car, à Toulon, malgré la bonne volonté et le zèle du personnel du télégraphe, je ne pourrai plus rien expédier après minuit. Je vois M. de LaVaulx et lui demande une dernière assurance

Oui, me dit-il, nous allons partir. Nous partons, coûte que coûte. Tenez, aucun de nous n'a encore mangé de ce soir.Eh bien nous mangerons plus tard, là-haut, lorsque nous serons au-dessus de vous.

Alors, dis-je au.hardi aéronaute et à ses compagnons, je puis vous souhaiter au revoir et bon voyage ? `

Qui, au revoir! m'est-il répondu. Et j'embrasse M. de La Vaulx, devenu depuis ces semaines de transes et d'émotions le meilleur des camarades. Je serre affectueusement la main à tous les voyageurs du Méditerranéen; et il ne me reste plus qu'à attendre la minute de l'événement.

Onze heures quarante Un dernier détail. Le Du Chayla a reçu du ministre des ordres secrets sur l'accomplissement de sa mission. Le commandant Serpette aurait même une dépêche chiffrée qu'il ne doit ouvrir qu'en pleine mer. Qu'estce que cela veut dire ?

Au moment où je télégraphie, le pejït vent semble tourner. S'ils ne sont pas pris par les brises folles qui les ramèneraient vers le littoral, les aéronautes espèrent passer dans la matinée de dimanche devant la Corse.

Onze heures cinquante II est exactement onze heures six lorsque tous les voyageurs ayant pris passage dans, la nacelle, le comte de La Vaulx s'écrie Lâchez tout 1

On applaudit de tous côtés On crie « Vive de La Vaulx 1 Vive Castillon Vive Tapissier Vive Hervé

Le ballon se dirige lentement vers la mer, à vingt-cinq ou trente mètres audessus de l'eau.

L'effet est majestueux.

Le ballon s'éloigne peu à peu.

Le Du Chayla le précède au loin à environ deux milles et demi.

Le yacht la Jeanne-Blanche appareille 1 à son tour.

« VOUS VERREZ UN SPECTACLE

A NUL AUTBE PAREIL» »

Dirons-nous, avec le poète, à tous ceux qui iront aujourd'hui contempler, 12 rue Auber et 112, rùe Richelieu, au boule,vard, la deuxième Exposition des nouveautés d'hiver de High-Life-Tailor, que le mauvais temps de dimanche dernier avait fait ajourner. La vue de ces adorables -costume-tailleur pour dames à; 95 francs, de ses splendides complets sur mesure pour hommes et pardessus'à 69 fr. 50 c., vous causera l'admiration la' plus profonde.

.«>N^S^S^

DANS L'ARMÉE

Promotions

Etal-major général

Sont nommés généraux de diviston, les généraux de brigade

Fâbre, commandant par intérim la 29» division d'infanterie Blancq, commandant par intérim la division d'infanterie; Girardel, commandant par intérim la 25" division d'infanterie Branche, commandant par intérim la division de cavalerie Peigné, commandant l'artillerie du 1er corps d'armée. Sont nommés généraux de brigade,

les colonels `

Joannés, commandant le 15ft chasseurs; 'Laval, commandant* le 26e d'artillerie; Plag-nol, chef d'état-major du gouvernement militaire de Paris Rungs, commandant le 15Ô9 d'infanterie Marga, commandant le génie de la 20e région; Groth, commandant le' 93e d'infanterie Priou, commandant le 37« d'artillerie Courbebaisse, major de la place de Paris Cauchenez, commandant les troupes non endivisionnées de la division d'Oran Koch; commandant le 154° d'infanterie; Castex, commandant le 20° d'infanterie Joffre, commandant le génie à Madagascar; Amourel, directeur de l'artillerie au ministère de la guerre; Gillain, directeur de la cavalerie au ministère de la guerre.

Infanterie

Sont promus dans l'infanterie au grade de colonel,les lieutenants-colonels Gouy, hors cadres, affecté au 154e d'Aubignosi, du 2/4», affecté au 150e; Van den Vaers, du 7", affecté au 20e Turcos, du 38e, affecté au 134" Lefebvre, hors cadres, afîecté aul45«; Sauzéde, du 97e, affecté au 47e ;Dubail, hors cadres, affecté au lor zouaves; Appert, du 131e, affecté au 110e; Baugillat, du 27e bataillon de chasseurs, affecté au 125e ¡ Bérard, du 31e, affecté au 93e.:

Au grade de lieutenant-colonel, les chefs de, bataillon

De Villaret, hors cadres, maintenu; Le Loarer, du 118e, affecté au 25e; Félineau, du 2e étranger, affecté au 55e Huin, du 31e, affecté au 131e Entz, hors cadres, affecté au 146e Verlynde, du 5e bataillon de chasseurs, affecté au 38» Poymiro.du 83», affeeté au 7e; Ducroiset, du ler bataillon d'Affrique, affecté au 24e Resplandy, du 143e, affecté au 19<» Venaux, du 48e, affecté au 149e Le Comte, da 127e, affecté au ler Wachi, du 3e batail-c jon d'Afrique, affecté au 31e Joly, du 84e, affecté au 32e; Dubois, du 132e, affecté au 119e Dautheville, du 25e bataillon de chas-. seurs, affecté au 97e Bertin, du 30e bataillon de chasseurs,, maintenu Vevrier, hors cadres, maintenu.

Artillerie

Sont promus dans l'artillerie au grade de colonel, les lieutenants-colonels De Vaussay, breveté hors cadres, sous-, chef d'état-major 4e classe, maintenu; Chevalier, directeur à Nice, maintenu; Bazaille, du 36e régiment nommé directeur à Epinal; Ruffej', breveté, professeur à l'Ecole de guerre, nommé au commandement du 9e prégiment Krebs, hors cadres, chef du 3e btt-<~ ieau de l'état-major de l'armée, maintenu au.

service.f(i^tat-maiorJ; ;.Gau.din,r du. 37« rég^- ry'

Fallois.,

i^ment nommé directeur adjoint de l'atelier de, ÏOtourges de Blanquet de Rouville, pommé à l'atelier de Tarbes, maintenu.

Au grade de lieutenant-colonel, les chefs d'escadron

Labouche^recteur de l'Ecole d'artillerie du 2e corps, maintenu; Marchai, breveté hors cadres, affecté-à l'ètat-major du 198 corps, maintenu à l'état-major; Sentis, breveté hors cadres, affecté à l'état-major du 19» corps d'armée, maintenu à l'état-major; Cahuzac, breveté hors cadres, affecté à l'état-major du 17e corps, maintenu à l'état-major;

Couillaud, directeur de l'Ecole d'artillerie, -maintenu; Toutée, breveté, sous-directeur'des études à l'Eco.le supérieure dé guerre, maintenu Hartmann, directeur des ateliers de' Puteaux, maintenu Arnould, commandant du bureau de recrutement de Neufchâteau, maintenu; Peyrecave, de la section technique d'artillerie, maintenu, recrutement; Cavalerie

Sont promus dans la cavalerie au grade de colonel,les lieutenants-colonels: Charloy de La Massechere, du 17e dragons, affecté au 2e dragons Buisson, du 6e chasseurs, affecté au 2e dragons Dubois, 13e chasseurs, mis hors cadres; Muteau, hors cadres, affeeté au 15° chasseurs.

Au grade de lieutenant-colonel, les chefs d'escadrons

Champenois, du chasseurs d'Afrique,. affecté au 6e chasseurs Picard, du 6o cuirassiers, affecté au 170 dragons; Dersgnat, du Ile dragons, affecté au 13° chasseurs. Gendarmerie

Sont promus au grade de colonel îM. Carré, lieutenant-colonel à la légion de la garde républicaine, en remplacement de M. Courtemanche, décédé. Est désigné pour commander la 8e légion à Bourges.

An grade de lieutenant-colonel ~s

M. Bouchez, chef d'escadron ,de gendarmerie, commandant militaire du palais de

l'Elysée. ̃

M. Vayssiêre, chef d'escadron, commandant la compagnie de la Martinique.

Ecole? militaires

Le colonel de cavalerie breveté Dubois est nommé au commandement de l'Ecole d'application de cavalerie.

Génie

Sont promus dans le génie, an grade" de colonel, les lieutenants-colonels Ancelle,- directeur à Toulon, maintenu; Gambiez, chef du bureau du personnel au ministère, maintenu Roques, directeur à Tananarive, maintenu; Tezenas, directeur au Mans, maintenu.

Au grade de, lieutenant-colonel, les chefs de bataillon

Galopin, commandant l'Ecole de chemin de fer de Versailles, affecté au régiment d'artillerie à Grenoble; Lenoir, chef du génie à Lyon, maintenu; Desvaux, chef du bureau du matériel au ministère des colonies, maintenu Drouhez, chef du bureau militaire au

ministère des colonies, maintenu (iuillemard, hors cadres, à l'état-major du 8" corps, maintenu; Simointre, section technique à Paris, mis hors cadres à l'état-major. Infanterie coloniale

Sont promus dans l'infanterie coloniale au grade de lieui;enant-côlonel^4es chefs de bataillon

Simonin, du 1er régiment, placé au 5e régiment Mehouas, à Madagascar, maintenu. Intendance

Le sous-intendant Burguet, directeur de l'intendance au ministère de la guerre, et le sous-intendant Coppens de Norlandt, du corps expéditionnaire de Chine, sont nommés intendants militaires.

Affectations

Par décision ministérielle du i2 octor

ïw;

Le général do division Passerieu, commandant l'Ecole spéciale militaire, est nommé au commandement de la 10° division d'irifan-' terie à Paris.

Le général de brigade Marco est nommé au commandement de l'Ecole spéciale militaire.

Le nouveau commandant de^-notre grande Ecole militaire est âgé de cinquante-six ans. Entré à Saint-Cyr le 12 octobre 1861, il fit la campagne de 1870 comme lieutenant. Promu colonel le 10 juillet 1896, il commandait naguère avec beaucoup de distinction, le 7e régiment d'infanterie, à Cahors.

Le général de division Fabre, nouvellement promu, est maintenu à titre définitif' dans le commandement de la 29e division d'infanterie à Nice.

Le général de division-Blancq, nouvelle- ment promu, est maintenu à titre définitif dans le commandement de la 4e division d'infanterie, à Compiègne.

Le général de division Girardel, nouvellement promu, est maintenu à titre définitif dans le commandement de la 23e division.. d'infanterie, à Saint-Etienne.

Le général de division de Benoist, commandant la 3° division de cavalerie, est nommé au commandement de la 20 division de même arme, £ Lunéville.

Le général de division Branche, nouvellement promu, commandant par intérim la 7o division de cavalerie, est nommé au commandement de la 3e division de même arme, à Châlons-sur-Marne.

Le général de brigade de La Celle, commandant l'Ecole d'application de Fontainebleau, est nommé au commandement de la Ire brigade de dragons à Fontainebleau. Le général de brigade O'Connor, commandant la 2e brigade de cavalerie d'Algérie, est nommé au commandement par •intérim de la division d'Oran à Oran.

Le général de brigade Burnez, commandant la l*e brigade de dragons, est nommé au commandement par intérim de la 7e division de cavalerie à Melun.

Le général de brigade Menestal, disponible, est nommé au commandement de la 2e brigade de cavalerie d'Algérie à Tlemcen. Le général de brigade Borgnis-Desbordes, commandant supérieur de la défense des places de Maubeuge, gouverneur de Maubeuge, est nommé au commandement de l'artillerie du 1er corps d'armée à Douai.

Le général de brigade Joly, adjoint au commandant en chef, préfet du 5e arrondissement maritime, est nommé au commandement du génie de la 14e région à Lyon.

Le général de brigade Lelong, commandant l'artillerie du 4e corps, est nommé au commandement de la 16o brigade d'infanterie et.- des subdivisions de région de Mamers, du ̃ Mans, de Dreux et de Chartres.

Le général 'de brigade Guillet, disponible,. est nommé au commandement de la 2e brigade d'infanterie d'Alger et de la subdivision

~'Oran.

â/Oran. de brigade. Feldinann, disponi-

Le. général de brigade Feldmann, disponi-

ble, est nommé au commandement de l'artillerie du 68 corps à Châlons.»

Le général de brigade Laude, disponible, est nommé au commandement-de, là 70? l>ri-, gade d'infanterie à Bordeaux.

Le général de brigade Brien, disponible, est nommé au commandement de la 21» brigade d'infanteri agà Nancy.

Le général de brigade Joannès, nouvellement promu, est maintenu à titre définitif dans le commandement de la Ire, brigade de.-

hussards à Gray. ̃̃•. 'S.

Le général de brigade Plagnol, nouvellement promu, est maintenu dans ses foncchef d'état-major du gouvernement militaire de Paris.

Le général de brigade Rungs, nouvellement promu, est nommé au commandement dfe la 48e brigade d'infanterie à Tulle.

Le général de brigade Marga, nouvellement' promu, est maintenu à titre définitif dans le commandement du génie de la 20a région, à Nancy. ̃••

Le général de brigade Groth, nouvellement? promu, est nommé au commandement de "l'artillerie du 20» corps à Nancy.

Le général de brigade Priou, nouvellement promu, est nommé au commandement de l'artillerie du 14e corps à Grenoble.

Le général de brigade Courbebaisse, nou- vellement promu, est nommé chef d'état-ma-, jor du gouvernement militaire de- Lyon, et' du 14s corps d'armée à Lyon. Le général de brigade de Cauchemez, nou- vellement promu, est maintenu à titre défini-i tif dans le commandement des troupes d'in»< fanterie de la division d'Oran et*subdivisiou d'Aïn-Sefra, à Aïn-Sefra.

M. le général de brigade Castex, nouvellement promu, est nommé au commandement de la 62e brigade d'infanterie (31e division, 16e corps d'armée) et des subdivisions de Mende et de Rodez.

M. le général de brigade Joffre, nouvelle- ment promu, est maintenu à Madagascar. Le général de brigade Amourel, nouvellement promu, est maintenu dans ses fonctions de directeur de l'artillerie au ministère de la guerre.

Le général de brigade Gillain, nouvellement promu, est maintenu dans ses fonctions de directeur de la cavalerie au ministère de la guerre.

Le colonel Babin, commandant le 125°- régiment d'infanterie, est nommé par intérim à la 33e brigade d'infanterie.

Le colonel Morel, commandant le 21e ré..giment de dragons, est nommé au commandement par intérim de la 6e brigade de dragons, à Lyon.

Le colonel Cremer, commandant le 1140 régiment d'infanterie, est nommé au commandement par intérim de l'artillerie du 4e corps d'armée, au Mans.

Le général de division Michaud, membre de la Commission mixte des travaux publics et du Comité technique des troupes coloniales, est nommé, tout en conservant ses fonctions actuelles, membre du Comité technique 'de l'infanterie, en remplacement du général de division Mourlan placé dans le cadre de réserve.

Le général de division Peigné, nouvellejnent promu, est maintenu dans ses fonctions actuelles de membre du Comité technique de l'artillerie et de la Commission de classement des sous-officiers candidats à dès emplois civils.

Le général de division Risbourg est nommé, pout 1901, président du Comité technique de la gendarmerie, en remplacement du genéral Mourlan.

Le général de brigade de Clérie, commandant la 4e brigade de chasseurs, est nommé, tout en conservant son commandement actuel, membre du Comité technique de la gendarmerie, en remplacement du général Sousselier, placé dans la section de reserve. Le général de brigade Petit, commandant le génie de la 14e région, est nommé commandant supérieur do la défense des places du groupe d'Epinal, gouverneur d'Epinal, en remplacement du général Grillou, placé dans là

section de réserve.

Le colonel Guinot, directeur du génie à Lyon, est nommé commandant supérieur de la défense des places du groupe de Maubeuge, gouverneur de Maubeuge/ en remplacement du général de brigade Borgnis-Des- bordes, appelé à un autre emploi.

Le général de brigade Solard, commandant, la, 39e brigade d'infanterie et les subdivisions de région de Saint-Lô, est nommé adjoint au commandant supérieur de la défense deLille, gouverneur de Lille, en remplacement du général de brigade Soussalier, placé dans la section de réserve.

Le général de brigade Laval, nouvellement 'promu, est nommé adjoint au commandant en chef, préfet du 1er arrondissement maritime, gouverneur désigné de la place de Cherbourg, en remplacement du général Bernard, appelé à un autre emploi.

Le général de brigade Koch, nouvellement promu, est nommé adjoint au commandant en chef, préfet du 3e arrondissement maritime, gouverneur désigné de la place de Lojient (emploi de nouvelle création). Le colonel Vieillard, commandant'le 4e gènie, est nommé adjoint au commandant en f-chef, préfet maritime du 5e arrondissement •maritime, gouverneur désigné de la place de Toulon, en remplacement du général de brigade Joly, appelé à un autre emploi. Le général de brigade Plazanet, commandant la 44e brigade d'infanterie et la subdivision de région de Quimper, est nommé adjoint au commandant en chef, préfet du 4e arrondissement maritime, gouverneur désigné de'la place de Roc'hefort (emploi de nouvelle création).

L'intendant militaire Dufour, directeur du service de l'intendance du 7e corps d'armée, est nommé directeur du service de l'intendance de la 7e région, à Besançon.

L'intendant militaire Burguet, nouvellement promu, est maintenant dans ses fonctions de directeur de l'intendance militaire au ministère de»la guerre.

L'intendant militaire Coppens de Norlandt, ..nouvellement promu, est nommé directeur du service de l'intendance du 9° corps, à Tours, en remplacementîde l'intendant militaire de La Ville, placé dans lai section de ré-

serve.

DANS LA IftARiNE

Les submersibles

On annonce de Cherbourg que le submersible Triton, du type Narval amélioré, a accompli sa plongée en six minutes et demie. Déjà sur la Sirène, qui 'avait précédé le Triton, la plongée s'était faite en neuf minutes et demie.

Comme la durée de la plongée (qui atteint vingt minutes sur le Narval, premier type du genre), était le grief que les ennemis des submersibles faisaient a ces petits navires, on voit qu'il y a un •progrès énorme réalisé, et que rien ne doit plus subsister du grief en question. Ajoutons que les essais récents de nos submersibles du second modèle ont démontré qu'ils pouvaient parcourir 400 milles à la vitesse de 8 nœuds, et 500 milles à la vitesse de 7 nœuds, c'est-àdire plus que la distance de Toulon à Algër,et beaucoup plus que la distance de Cherbourg à la côte d'Angleterre. Ce sont donc bien des sous-marins offensifs que nous avons là.

Ne perdons pas de vue, d'ailleurs, que, les. distances franchissables par nos submersibles ne sont pas des distances théoriques, déduites du calcul. Leur endu'rance a été mise en lumière d'abord par une croisière que le Narval a faite très brillamment de Cherbourg à Saint-Malo et retour, ensuite par le voyage que ce même sous-marin a fait de Cherbourg à Dunkerque lors-de l'arrivée du Tsar. Pour aller de Cherbourg à Dunkerque, 'les sous-marins ordinaires Morse et Algériens,ont été tout le temps remorqués, tandis que le. Narval a été simplement «, escorté » eP n'a besoin d'aucune aide

d~°~oxx._côuvoyxur,.y:en ~arda~itr~tne~ vl-

de^:son.j;onyQy£ur,^n gardant-une vi-

tesse de route de 8 nœuds l/4.illy a plus" qu'une nuance entre sa -manière de na-'1 viguer et celle des sous-marins proprement dits.

Il est donc à désirer 'que l'on ne dé'dai- gne pas comme on a une tendance à lé faire– des navires ayant de telles qualités. Les avantages que le Triton et. la Sirène possèdent sur leur prototype-le 'Narval sont une preuve évidente, palpa-, ble que l'on peut arriver à faire des sub- mersibles des instruments excellents do. navigation sous-marine. La sagesse commande, par conséquent, que l'on poursuive avec entrain et avec méthode les études entreprises sur une telle catégorie}, de navires.

Marc Landry.

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FAITS DIVERS

LA FIN D'UN CLOWN

Elle est lamentable, la fin de James Corner, un vieux clown anglais qui, pendant de nombreuses années, amusa les foules de l'autre côté de la Manche. Ne pouvant plus gagner sa vie dans son pays, il était arrive récemment à Paris, avec sa femme, dans l'espoir d'y trouver un engagement dans quelque musichall. Longtemps il avait joué les « Punch » en Angleterre, et il espérait qu'un « directeur intelligent », en quête d'attraction nouvelle, l'attacherait à son établissement, les pitreries de son genre étant peu connues en France. Sa désillusion fut cruelle. Partout il se présenta, et ne fut agréé nulle part. Pour comble de malheur, il perdit sa compagne.

Sans aucunes ressources, las d'une vie qui ne représentait plus, pour lui, que l'atroca misère, il s'est pendu hier, rue de l'AbbéGroult, dans la triste chambre d'hôtel où il avait échoué.

INTERROGATOIRE CE MAURICE MARTIN Le drame qui s'est déroulé, le 22 septembre e dernier, boulevard de Clichy, à l'hôtel du Calvados, est encore trop récent et trop présent à la mémoire de nos lecteurs pour qu'il soit nécessaire d'en rappeler les péripéties. On se souvient des circonstances dans lesquelles Maurice Martin, conducteur occasionnel d'automobile, assassina* ce «oir-là sa maîtresse, Elisabeth Grielens, ancienne danseuse au Casino de Fouras, qui était sur le point de le quitter pour cohabiter avec un fils de famille dont elle avait fait la connaissance pendant son séjour en province. Le meurtrier a été interrogé longuement, hier après-midi, par M. Flory, juge d'instruction, en présence de son. défenseur, Me Henri Robert. Il a confirmé, en les complétant, ses précédentes déclarations

Je n'avais nullement prémédité mon crime, a-t-il dit, et si, par malheur, mon stylet ne s'était trouvé sur un meuble, dans la chambre d'Elisabeth, pendant notre dernière discussion, je n'aurais pas eu la fatale idée de me servir de cette arme porn> en frapper la malheureuse, dont, plus que quiconque, je déplore la mort. Je venais do la supplier de ne pas m'abandonner « C'est fini, m'avait-elle répondu, bien fini entre nous. J'en ai assez de vivre avec un homm> qui n'a pas d'argent à me donner. » A ces mots, j'ai vu rouge, je suis devenu fou. J'ai saisi le stylet et j'ai frappé. Maintenant, ja, suis bien malheureux. Les remords m'accablent, peuplent fixes nuits de cauchemars. J'ai perdu celle que j'aimais celle que j'aimo encore et qui n'est plus.

Sur ces mots, Maurice Martin, pâle, défaillant, se prend la tête dans les mains et éclate en sanglots.

Tandis que le greffier, M. Raymond, transcrit les paroles de Maurice Martin, M. Flory laisse à celui-ci le temps de se remettre On m'a dit qu'Elisabeth avait été enterrée aux frais de ma famille, s'écrie ensuite le prisonnier. Dites, monsieur le juge, est-ce exact ?

Et, sur la réponse affirmative du magistrat t

Tant mieux, continue-t-il, c'est un commencement de réparation. Pour moi je suis prêt à expier mon crime.

L'interrogatoire continue. Maurice Martin est invité à s'expliquer en détail. II. s'exécute, s'interrompant à chaque instant pour pleurer, s'excusant, disant que l'émotion l'étouffé. Cette scène pathétique se prolonge pendant quatre heures. Enfin le juge le confronte avec Mlle Radelli, l'amie de la danseuse, habitant également l'hôtel du Calvados. Mais le témoin se trouvait dans sa chambre au moment où le drame s'est déroulé et ne peut fournir aucune indication utile.

Après l'accomplissement de cette formalité l'assassin d'Elisabeth Grielens paraît complètement épuisé et c'est en titubant qu'il regagne la voiture cellulaire qui va le reconduire à la prison de la Sante.

OU SE TROUVE DONC L'OPÉRA i

Un cultivateur de Sotteville-lès-Rouen, M. Lucien Courtel, âgé de trente-deux ans, débarquait hier soir à la gare Saint-Lazare. Il venait passer uarante-huit heures chez son neveu, établi à Paris.

Comme il traversait la cour du Havre, deux étrangers l'accostèrent et l'un d'eux lui dit. d'une voix dans laquelle se distinguait un fort accent anglais

Pardon, monsieur, voudriez-vous avoir l'amabilité de nous indiquer l'Opéra? i Mais parfaitement, répondit le cultivateur. Je dois passer précisément devant lui pour me rendre chez mon neveu et, si ivôus le voulez bien, je vais vous y conduire. Les étrangers se confondirent en remerciements. En route, ils racontèrent à M. Courtel qu'ils visitaient Paris pour la premièra fois

Nous serions enchantés, ajoutèrent-ils. de trouver quelqu'un qui consentirait à nous guider pendant trois jours dans nos pérégrinations. Nous lui donnerions volontiers.trente francs par jour.

J'ai votre affaire, fit aussitôt l'habitant de Sotteville-les-Rouen. Mon neveu est un Parisien de Paris et un> joyeux compère dont les lazzis vous amuseront. Il acceptera sûreanent votre proposition.

r- -Tout en devisant, les trois iammes arrivé-


rent devant l'Opéra. Ils entrèrent dans un café voisin, et il fut convenu que M. Courtel .conduirait tout de suite'ses compagnons chez 'leur futur guide. On dînerait ensemble, puis ,on irait finir joyeusement lasoirée dans les cabarets de Montmartre.

Allez donc chercher un fiacre. Nous •vous attendons ici, dit l'Anglais an cultivateur.

J'y cours, répondit l'autre.

Quand il revint avec la voiture, M. Courtel ,fut stupéfait de constater que les deux étrangers avaient quitté le café. Il le fut davantage lorsque, pris de soupçons, il porta la main à la poche de son veston et s'aperçut de la disparition de son" portefeuille contenant 3,000 francs.

Il alla déposer une plainte chez le commissaire du quatiér mais, hélas les voleurs étaient déjà loin.

Ils courent encore.

̃ n

USINE DÉTRUITE

Une fabrique de celluloïd, située au lieu dit le Vert-Galant, à Villetaneuse, a été entièrement détruite hier par les flammes. Le leu s'est déclaré dans un broyeur contenant des matières excessivement inflammables. En un instant, le bâtiment fut embrasé. Ce fut un sauve-qui-peut général parmi les ouvriers.

Malheureusement deux d'entre eux, qui se trouvaient auprès du broyeur, furent brûlés. L'un-d'eux, M. Edmond Bourgeois, âgé de vingt-cinq ans, demeurant rue MargueritePinsen, à Saint-Denis, a été transporté, dans un état désespéré, à l'hôpital de Saint-Denis. L'autre, M. Louis Dupriez, âgé de trente-quatre ans, a été ramené à son domicile, route de Gonesse.

Les dégâts sont très importants.

Ce sinistre prive de nombreux ouvriers de leur travail.

FRAPPÉ DE PARALYSIE SUR UN TRAMWAY Parmi les voyageurs qui avaient pris place hier matin sur l'un des tramways à traction mécanique de la ligne Porte de ClignancourtBastille,. se trouvait un jeune homme de vingt-cinq ans, Edmond Delsol, infirmier à l'hôpital Lariboisiére.

Au moment où la voiture arrivait, boulevard Richard-Lenoir, à la hauteur du numéro 6, Delsol voulut se lever pour descendre, mais .il retomba lourdement sur son banc, en poussant un cri de douleur. Le malheureux venait d'être frappé de paralysie. Tout mouvement lui était désormais'interdit. C'est avec des peines infinies qu'après l'arrêt du véhicule, on est parvenu à descendre le pauvre garçon. On l'a immédiatement transporté à l'hôpital Saint-Antoine.

UN AUDACIEUX COQUIN

Deux jeunes femmes, élégamment mises, suivaient, hier soir, à neuf heures, le boulevard des Italiens, se dirigeant du côté du Vaudeville. L'une d'elles tenait à la main une « troussé » en or.

Au moment où elles traversaient la rue du Helder, un individu, aux allures de rôdeur, qui marchait en sens inversé, saisit brusquement le bras au, bout duquel se balançait la « trousse » et, le tordant violemment, fit tomber le bijou sur le trottoir. Il le ramassa et prit la fuite. 'i

Un agent de la brigade mobile avait, de loin, été témoin de cette scène. Il s'élança à la poursuite de l'audacieux coquin et parvint à le rejoindre, après une course échevelée. C'est un repris de justice nommé Hoja, âgé de trente-deux ans. Il a été envoyé au Dépôt. Jean de Paris.

Mémento. Le service de I9, Sûreté a arrêté", hier, quatre cambrioleurs de profession Ernest Charretier, François Marréol. Louis Buron et Octave, Pinson qui, dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, avaient commis un vol avec effraction au préjudice de M. François, 37, rue de

la Lancette, à 13ercy~,

la Lancette, ̃ à Bercy. J. de P.

->s^«*

Nouvelles Diverses Pierre Loti en bonne santé. En. réponse aux bruits alarmants venus de Tché-Fou sur la santé de leur illustre concitoyen, Pierre Loti,' les' Tablettes des' Deux-Char entes écrivent < Nous sommes en mesure d'affirmer que M. le capitaine de frégate Julien Viaud (Pierre Loti) est actuellement, en parfaite santé, à bord du Redoutable, à Nagasaki. »

Colonies. M. Thérond, administrateur colonial de 2° classe, est nommé secrétaire général de se classe des colonies et désigné pour servir à la Côte française des Somalis, en remplacement de M. Angoulvant, précédemment affecté au Congo. ,*» M. Fourneau, administrateur des colo- nies, chef de la mission française de la déli- mitation franco-portugaise de Cabinda, vient de faire savoir au ministre des colonies que ses travaux étaient complètement terminés. La délégation française, campée à. la date du ̃'27 abût au village de M'Bamba, devait rejoindre la Loëmé par Tchimpeze et KulaMando, descendre cette rivière jusqu'au lac Caïo et rejoindre par la côte Loango M.Fourneau pensait arriver dans les premiers ours d'octobre, et s'embarquer pour la France le 20 octobre.

Feuilleton du FIGARO du 13 Oct.

L'ABBÉ FRÉNET

deuxième: partie

VIII

.• Suite

Un silence se fit. Bricou continua A des amoureux, il faut un nid. On loua une chambre dans le faubourg Babel-Oued, on y apporta des fleurs, on y fit, à la mode d'Orient, brûler de l'encens comme dans un sanctuaire. On y passait des heures à grignoter lèvres contre lèvres des bonbons et des dattes. Cette existence paradisiaque dura environ une semaine, au bout de laquelle Motatchy, qui n'avait pas beaucoup de conversation, commença à bâiller et à demander d'autres manifestations de tendresse que des baisers, tels que bagues, bracelets et colliers. Les derniers louis venant de la baronne y passèrent, puis la somme, bien minime,. produite par la vente de la maisonnette que vous voyez là et du terrain où nous sommes. A mesure que cet argent glissait entre les doigts de Bricou et s'épuisait, la passion de Motatchy s'évaporait, tandis que, par un phénomène contraire, celle du soldat augmentait d'intensité; désespérément, il cherchait à retenir ce qui lui échappait.

» Alors commença une vie atroce. Uniquement préoccupé 4'inventer des expédients pour se procurer de l'argent, il négligeait son service; il fut d'abord puni dé consigne, .puis de salle de police, et Traduction et reproduction interdites.

A l'institut. L'ordre des grandes séances publiques annuelles de l'Institut de France est réglé de la façon suivante, sauf cérémonie ou incident imprévu:

Samedi prochain, 19 octobre, séance publique annuelle de l'Académie des beaux-arts; Vendredi 25 octobre, "séance plénière des cinq Académies;

Vendredi 15 novembre, séance' publique annuelle de l'Académie des inscriptions et belleslettres

Jeudi 21 novembre, séance publique annuelle de l'Académie française

Samedi 7 décembre, séance publique annuelle de l'Académie des sciences morales et politiques

Enfin lundi 23 décembre, séance publique annuelle de l'Académie des sciences. Duel. -A la suite d'incidents anciens, une rencontre a eu lieu, hier matin à dix heures, au Parc-des-Princes, entre MM. Som Lévy, rédacteur en chef du Journal. de Salonique, et M. Edouard Nobile, rédacteur de Y AutoVélo.

Deux balles ont été échangées sans résultat..

Conférences-concerts. Une intéressante série de conférences-concerts va être donnée, à partir de la semaine prochaine, sous le titre de < Tournée de la Chanson normande â, à Lisieux,Caen,Bayeux, Cherbourg et dans les principales villes de Normandie. Petits poèmep et chants inédits du bon poète-chansonnier Eugène Vaillant auditions de Jean Rondeau, des Concerts-Colonne et de Monte-Carlo conférences de notre confrère'Octave Justice, une attraction qui sera sans nul doute un succès.

–s~s~

S^gara à la éB ourse?

Samedi 12 octobre.

Avec des affaires peu actives, l'ensemble du marché n'obéit à aucune tendance générale. C'estla persistance dans l'hésitation, et les mouvements sont divers suivant les groupes. D'une part, le Rio s'est maintenu et cértaines valeurs industrielles ont progressé vers l'amélioration de leurs cours. D'autre part, dans le groupe des établissements de crédit et dans le compartiment des chemins de fer, c'est le retour en arrière qui a prévalu. La séance pourtant avait été bonne hier. Mais, dans l'état actuel du marché, quand la tenue d'une séance est bonne, quand aucun inci- dent même ne vient la troubler, est-il permis de parler de reprise générale et d'envisager que le mouvement sera de quelque durée ? 3 t

Nos rentes sont un peu alourdies le 8 0/0 perd 10 centimes à 100 85, le 3 1/2 0/0 7 centimes à 101 85.

Il y a une résistance assez satisfaisante dans le compartiment des rentes étrangères le Brésil 4 0/0 cède 20 centimes de sa reprise à 65. L'Extériéure reste à 70aulieu de 70 02; l'Italien gagne 7 centimes à 99 42, le Portugais 3 0/0 est sans changement à 26 07,1e Russe 4 0/0 1901 libéré s'inscrit à 100 15 contre 100 10 la Rente serbe 4 0/0 unifiée est ferme à 66 70.

Les fonds ottomans sont moins bien tenus la Série C perd 13 centimes à 2607, laSérie D 3 centimes à 23 97.

Le groupe des établissements de crédit est agité la Banque de Paris, après 989, fléchit à 966 contre 985 le Crédit lyonnais descend de 986 à 975, pour revenir à 980. Le Comptoir national reste à 564 contre 562; le Crédit foncier s'inscrit à 677 comme hier. Les chemins français ne sont pas exempts de faiblesse le Lyon perd 15 fr. à 1,620, le Nord 5 fr. à 2,015; l'Orléans fait 1,621 contre 1,620. Le Métropolitain, entre 587 et 578, reste à 584 au lieu de 583.

Les Chemins espagnols sont plus fermes les Andalous gagnent 2,fr. à 193, le Nord de l'Espagne 1 fr. à 164, le Saragosse 1 fr. à 226. Les différences sont très peu sensibles dans le groupe de la traction si les Tramways généraux gagnent 13 fr. à 480, les autres valeurs restent dans leurs précédents cours, à 2 ou 3 fr. près. La Thomson fait 819, les Omnibus 770, Y Est-Parisien 145, la Traction 27, la Parisienne électrique 2Q2,lv$ Tramway sSud 254. Le Suez perd 5 fr. à 3,695, le Gaz 14 fr. à.801.

Les valeurs russes sont en relèvement la Sosnowice de 55 fr. à 1,750, la Briansk de 20 fr. à 420.

Le Rio, entre 1,205 et 1,216, finit à 1,209 au lieu de 1,207.

Les valeurs sud-africaines sont peu actives et lourdes.

Le Boursier.

INFORMATIONS FINANCIÈRES ̃ Compagnie DU CHEMIN DE FER MÉTROPOLITAIN DE Paris. Mouvement des voyageurs et des recettes pour la première décade du mois d'octobre 1901

octobre 105.892 voyageurs Fr. 18.434 55 2 120.480 20.803 70 3 133.174 23.152 55 4 119.711 20.678 80 5 126.271 21.49245 6 149.539 24.84150 7 143.441 24.812 40 8 131.786 22.940 05 9 126.829 22.112 75 10 142.436 24.672 95 Totaux. 1.299.559 223.942 30

comme il criait et se lamentait d'être enfermé « à la boîte », on lui infligea un mois de cellule. Un mois et pendant. ce temps Motatchy, tous les soirs, irait dans le café maure, et des centaines d'hommes contempleraient les formes de son corps flexible, à peine voilé d'étoffes légères peut-être un de ces hommes irait l'attendre, la jolie bayadère, dans l'impasse étroite où ils s'étaient rencontrés. En songeant à ces choses, le prisonnier se roulait en pleurant de rage sur son lit de camp. Lorsque enfin, pâle et défait, comme après une longue ma- ladie,, il sortit du quartier, il courut à la maison du faubourg Bab-el-Oued. La chambre était fermée et on lui dit que depuis plus de trois semaines Motatchy s'était éclipsée. Il alla au café- maure, elle avait disparu. Il interrogea les camarades, qui répliquèrent d'un ton goguenard qu'elle avait monté en grade: elle faisait maintenant partie de la troupe d'un grand café-concert, une espèce de théâtre.

» On ne donnait plus à Bricou ni permission de minuit, ni même de permission de dix heures. Tout ce qu'il put faire, ce fut de porter une lettre chez le concierge. Celui-ci le regarda du haut en bas, ayant l'air de dire « Est-ce que » vous croyez que Motatchy s'abaisserait «jusqu'à un simple cavalier de dernière » classe? Cethomme refusa de lui confier l'adresse de la danseuse et il ajouta »– Mon brave garçon, laissez-moi vous donner gratis un conseil, car je vois que vous ne savez pas encore comment on s'y prend avec nos demoiselles du corps de ballet, et en particulier avec Motatchy qui a beaucoup de succès chez nous. Si vous voulez obtenir une réponse, mettez sous votre enveloppe autre chose que des phrases Pas d'argent, pas de suisse, comme dit l'autre. Sur ce, bonjour, débarrassez le plancher, car le directeur n'aime pas qu'on encombre l'entrée des artistes.

» Le concierge avait dit vrai, la lettre

COMPAGNIE internationale DES Wagons-Lits. 1 Etat comparatif des recettes nettes des voitures. Dn 1" janvier au 30 septembre 9,838,985 fr. contre 10,148,987 francs en 1900 (année de l'Exposition) et 8,429,127 en 1899. 1

TÉLÉGRAMMES

ET CORRESPONDANCES Du 13 octobre

1 La guerre ans écoles libre.

<«~ Saint-Brieuc M. WaldeckRousseau avait formellement déclaré, au cours de la discussion, à la Chambre, de la loi sur le contrat d'association (Officiel, 17 mars, page 794), que cette loi ne touchait pas à la loi du 30 octobre 1886 sur l'organisation de l'enseignement primaire; que les formalités d'ouverture des écoles privées restaient les mêmes, c'est-à-dire que l'intéressé pouvait ouvrir une école un mois après la date du récépissé de sa déclaration signé par l'inspecteur d'académie.

Or, M. Leygues, ministre de l'instruction publique, a adressé aux inspecteurs d'académie, à la date du 11 septembre, une circulaire leur interdisant de délivrer tout récépissé aux religieux qui, à l'appui de leur déclaration, ne produiraient pas le décret d'au» torisation du Conseil d'Etat prévu par l'article 13 de. la loi du 1er juillet 1901. Ces instructions, en complète contradiction avec les déclarations de M. Waldeck-Rousseau, rendent désormais presque impossible toute nouvelle ouverture d'école libre. Il reste encore en France plusieurs milliers d'écoles publiques de filles dirigées par des religieuses. Désormais, avec la circulaire de M. Leygues,il n'en sera plus ainsi. Jusqu'aux autorisations que l'on fera traîner à dessein -Chaque laïcisation nouvelle aura donc pour effet de chasser définitivement les religieuses de la commune. Déporte que les conservateurs libéraux en sont réduits à regretter que les laïcisations n'aient pas été entièrement faites avant ce jour.

Les tribunaux administratifs et judiciaires seront bientôt appelés à décider qui de M. Leygues ou de M. Waldeck-Rousseau a raison. Avec l'interprétation de M. Leygues, c'est l'étranglement de la liberté d'enseignement et la disparition à bref délai de toutes les écoles libres. Corpec.

SI les chiens s'y mettent t.

•o"–» >~ Etretat. L'avant-dernière nuit, M. Auguste Martin, maçon, était réveillé par un bruit insolite. Ayant voulu en connaître la raison, M. Martin seleva doucement, ouvrit sa fenêtre et aperçut un molosse de forte taille qui rôdait prés de son clapier qu'il cherchait à ouvrir.

Dérangé dans sa maraude par la présence de M. Martin, le chien voleur, ou plutôt le chien de voleur, pris la fuite dans la direction où l'attendait son maître, avec lequel il disparut.

Déjà, l'année dernière, de nombreux vols avaient été commis dans les communes environnantes par des chiens ainsi dressés. La série rouge

Epinal. Un crime a été commis la nuit dernière au hameau de Lahoussiére, commune de Hadol. Un aubergiste, Camille Mengin, a porté cinq coups de couteau à un cultivateur Louis Lallemand. L'état dela victime est désespéré.

Le Parquet d'Epinal s'est transporté sur les lieux.

ï*o violateur de tombes

Draguignan. ̃ M. Beinet, juge d'instruction, a désigné ce matin le docteur Belletrud, directeur de l'asile d'aliénés de Pierrefeu, pour examiner l'état mental d'Ardisson, l'auteur des crimes du Muy. Arrivées et départs

Cherbourg. L 'Infatigable, remorquant le Tourville, parti hier de' Brest, est arrivé à Cherbourg.

Le Tourville entrera en désarmement à l'arsenal.

La préfecture maritime a été informée que l'aviso France, actuellement à Madagascar, effectuera son retour de campagne à Cherbourg, où il désarmera.

Les contre-torpilleurs Mistral et Simoun, destinés à l'escadre du Nord, appareilleront pour Brest mercredi prochain.

~>~v»>~ Marseille. Le Yarra, venant de Chine et de Bombay, est arrivé ce matin dans les eaux du Frioul avec 221 passagers, parmi lesquels- M. Bichot, lieutenant d'infanterie; 5 sergents, 157 caporaux. et soldats, venant de Chine; MM. Le Roux, consul de France à Hong-Kong; Meyer, capitaine; Lhopiteau, Weil, lieutenants, venant de Saïgon; DiazCossio, consul d'Espagne à Bombay; Breaudat, pharmacien des colonies, venant de Bombay; le capitaine Sousselie, venant de Port-Saïd, etc.

Le paquebot Alpes, venant de La Plata et du Brésil, est arrivé ce matin au Frioul. Ce navire ramène 450 émigrants italiens. Le Ferdinand-de-Lesseps de la Compagnie

n'obtint aucune réponse, pas plus que celles qui furent envoyées par la poste. Bricou, la tête complètement perdue, ivre de jalousie, n'ayant plus qu'une pensée avoir un rendez-vous avec Motatchy pour la reconquérir ou pour la tuer, empaqueta un .beau matin une partie de ses effets d'ordonnance, jeta le paquet par la fenêtre, sortit en courant, le ramassa et se dirigea vers le quartier de la ville qu'habitent les juifs. Il pénétra chez un revendeur.

» A peine avait-il quitté l'obscure boutique et avait-il fait quelques pas dans la rue de la Lyre en recomptant au fond de sa poche l'argent donné par le juif, qu'un maréchal des logis se dressa devant lui brusquement:

»– Qu'êtes-vous venu faire par ici ? demanda-t-il d'une voix rude.

» L'infortuné, tout décontenancé, balbutia piteusement quelques mots vagues. »- Assez causé 1 reprit le sous-officier. Par le flanc gauche, et en route Vous vous expliquerez devant le 'Conseil de guerre. Vente d'effets militaires, votre affaire est bonne, mon gaillard

Ainsi finit, devant l'échoppe d'un vieux revendeur de la rue de la Lyre, mon roman avec la bayadère indienne Motatchy.

Pauvre monsieur Victor ainsi, vous l'auriez tuée parce qu'elle vous, avait été infidèle ?

Mon Dieu oui, des deux mains que voici je l'aurais étranglée. J'ai même regretté bien longtemps de n'avoir pas pu me venger. Car c'est à elle que je dois d'avoir, pendant des années, été envoyé d'un pénitencier dans un autre, des montagnes glaciales aux plaines brûlantes, souffrant tout ce qu'on peut souffrir. Ah ces pénitenciers d'Afrique, personne ne sait ce que c'est 1 travailler dans les mines ou piocher sur^s routes, en plein soleil, coucher tantôt dans la boue, tantôt sur le sable, à peine vêtu, affreusement nourïi caf .vêtements et nourriture sooè fournis par d'abomina-

Transatlantique, partira à midi avec 200 émigrants syriens allant aux Antilles. Marseille. Le paquebot Villede-La-Ciotat a quitté ce matin le port du Frioul.

Le Cambodge et le Szapari rentreront demain dans le port de La Joliette.

L'état sanitaire des deux malades soignés à l'hôpital Ratonneau est stationnaire. Argus.

LES THEATRES 1

Comédie-Française Le Roi, pièce en trois actes, de M. Jules Schéfer.

Nous avons eu, enfin, ce Roi, dont on a tant parlé avant la représentation et dont on parlera peut-être un peu moins après qu'elle a eu lieu. Non que ce soit une œuvre sans mérite la conception en est dramatique et forte, et la facture des deux premiers actes est, avec des défauts, très suffisante et par moments heureuse. Mais pour le Roi comme pour Chérubin on a eu le tort grave de faire trop d'histoires! La pièce arrive, déflorée par des indiscrétions devant le public. Sans tous ces bavardages, parfaitement inutiles, il n'y eût pas eu de « question » posée à propos du Comité. Les uns l'auraient approuvé, les autres excusé, d'autres blamé peut-être; mais il eût pu garder la philosophie de Figaro. Tout ce. qui arrive vient, encore un coup, de l'exagération qu'on donne à l'importance de représentations qui ne changent rien à la face du monde et qui, discrètement offertes au public, auraient marché mal ou bien, mais sans révolutionner la Maison.

Le premier acte du Roi nous conduit, de nos jours, à la Cour d'un royaume qu'on ne nous dit pas. Le royaume est en mauvaise passe. L'opposition est menaçante. De plus, une guerre est imminente avec un puissant voisin. Une seule chose rétablirait les affaires du royaume: ce serait le mariage de la princesse Bianca, seule fille du Roi et de la Reine, avec le prince Stephen, fils d'un empereur. Mais deux obstacles se dressent devant ce mariage. L'un est assez ordinaire

aux unions royales, c'est que Bianca aime un gentilhomme, le duc Giovanni d'Arco, et est aimé de lui. Et, comme le respect empêchait Giovanni de se déclarer, c'est Bianca qui l'a fait, avec une jolie inconséquence d'amoureuse de dixsept ans. Cependant la répugnance que Bianca éprouvepour Stephen-parfaite- ment justifiée, car Stephen est un prince abominable, débauché et mauvais cède devant la raison d'Etat et le salut du trône et du pays. Bianca se résigne, obéit aux supplications tendres de son père, et rompt avec son amoureux, dans une jolie scène que Mlle Leconte a jouée avec une grâce exquise. La Reine elle-même s'est résignée à ce mariage. Pourtant, un second obstacle, plus puissant que le premier, vient d'ellemême. Elle l'expose au prince Robert, frère du Roi et philosophe, et lui avoue que, voici deux ans, elle a été la maîtresse de Stephen, à qui elle avait été fiancée en sa jeunesse. L'excuse, après quinze ans, n'est pas très bonne. Quoi qu'il en soit, on se rend compte de la douleur qu'éprouve la Reine à voir son amant de la veille épouser sa fille. Néanmoins, elle se plie à la nécessité et promet de donner son consentement. Il le faut, car Stephen tient terriblement à rentrer dans cette famille dont il a déjà fait partie de la main gauche. En vain, sous forme d'apologuefort' clair, le prince Robert a essayé de le faire changer d'avis. Stephen est un prince sans préjugés, qui estime que les aventures d'a-

mour sont de peu d'importance et, que les choses passées et oubliées sont comme si elles n'étaient pas. C'est un prince « fin de siècle ».

Mais la Reine avait trop présumé de ses forces. Quand, en lui annonçant que ,,¡I la princesse se marie (la chose eût dû être faite dans l'intimité), le Roi dit à Stephen: « Embrassez votre mère », la Reine se laisse emporter à un éclat, et chasse Stephen de sa présence. Puis, seule.avec son mari, elle lui avoue sa faute. Le Roi veut se séparer de la Reine et provoquer Stephen. Mais son ministre, un ami de vingt ans, à qui il confie ses douleurs, lui démontre qu'un Roi ne vit que pour son trône et pour son peuple il n'a pas le droit d'avoir les passions et les sentiments qui seraient légitimes chez un simple citoyen. Le salut de l'Etat exige que Stephen épouse Bianca celle-ci a renoncé à son amour. Le Roi

bles mercantis que nul ne surveille livré à l'autocratie d'un officier subalterne, parfois d'un simple caporal qu'on n'inspecte jamais, brutes stupides ayant toujours l'ordure à la bouche et le bâton à la main, vous faisant jeter, quand la fantaisie leur en vient, pour des semaines au fond d'un silo, sortes de trous qui servent de prison, voilà l'existence qu'on y mène et que j'y ai menée, moi qui vous parle.

» Comment la maladie, l'exaspération, la désespérance n'ont-elles pas eu raison de mon énergie, je ne suis pas encore parvenu à le comprendre. Enfin, puisque tout, même les supplices, s'achève icibas, j'ai été un beau jour libéré et prié de rentrer, sans un sou en ma possession, dans, la vie civile. La société est une bonne mère quand elle vous ouvre la porte de ses geôles, c'est pour faire de vous un vagabond, un miséreux, un meurt-de-faim.

» Je retournai à Alger vêtu de loques. Ah je n'avais plus la chéchia sur l'oreille et ne faisais pas sonner mes éperons.

Vous pensiez toujours à Motatchy, j'en suis sûre.

Beaucoup moins, quoique, cependant, si je l'eusse rencontrée. Une idée bizarre s'était fichée dans mon esprit retourner au pays natal, à Bossages, à Vireilles, à Armelines. Je ne raisonnais pas ce désir, je le subissais. J'étais poussé vers les montagnes sauvages d'Izernore, vers ce petit coin du globe où nous causons en ce moment, non pas par l'attrait des souvenirs, car j'ai horreur de ce pays, mais par une force invincible dont je n'ai pénétré le secret que tout récemment..

Ah! dit Jenny.

Et ce secret, ma jolie voisine. Je ne vous demande pas vos secrets, interrompit là belle Renaudot en se levant, et ne les veux point connaître. Celui-là, pourtant, vous appartient, ma chère.

doit renoncer à sa vengeance il restera auprès de la Reine coupable, et le secret de ses douleurs sera enseveli à jamais. Le Roi obéit. Il est c'était le titre primitif de la pièce l'esclave de son devoir. On va procéder aux fiançailles. Ici, la pièce est finie. L'aneçdote dramatique a eu sa conclusion, logique et poignante. La moralité en ressort pleine et entière, et, au lieu de se quereller sur le dénouement du troisième acte, on eût py sans inconvénient au contraire le supprimer. Ce dénouement, un peu trop complaisant, est celui-ci une révolution opportune éclate, le Roi abdique et, tout aussitôt, dans la chambre à côté, tue Stephen en duel, ce qui est peu moderne, car on ne se bat plus si simplement. Bianca épousera son bel officier de hussards. Mais le royaume, que devient-il ? Le sort du peuple a été le grand ressort de la pièce. Il ne suffisait pas de nous faire dire par le Roi que le peuple saurait se tirer d'affaire.

D'ailleurs, le défaut de l'œuvre, c'est sa brusquerie trop évidente. Un peu de temps est perdu, au début, à nous raconter un inutile épisode de l'amour de Bianca pour Giovanni. Puis l'action se précipite et nous n'avohs ni un débat de passions, ni une exposition de caractères. Tout est en raccourci et la «scène à faire » n'est jamais faite. Bianca, par cet épisode dont je parle (elle a cravaché son amoureux), est posée d'une façon particulière. A partir du second acte, elle disparaît. Le contact entre la reine et son ex-amant, qui eût pu être une scène superbe, se réduit à un mot et à un geste. La Reine disparaît comme Bianca. Giovanni reste également inutile, après nous avoir laissé croire que le dénouement viendrait de lui. Seule, la psychologie du Roi placé entre son devoir et sa passion est étudiée indiquée plus qu'étudiée. Ce n'est pas une tragédie, avec ces luttes morales qui sont toute la tragédie c'est un sommaire de tragé-

die.

La Comédie a très honorablement joué cette œuvre, ébauche d'une œuvre qu'on ne fait qu'entrevoir et le public lui a fait un accueil bienveillant. M. Paul Mounet a composé avec son autorité le rôle du Roi. Celui du prince Robert est très bien tenu par M. Delaunav. très fin

dans ce personnage de « raisonneur » de maison royale. C'est M.,Henry Mayer qui représente, avec chaleur, le ministre Benavidès, et M. Fenoux, qui a joué de façon très intelligente le rôle du prince Stephen.M. Dessonnes est le hussard aimé il est fort bien. J'aimerais qu'à la fin du troisième acte, s'étant battu tout un jour contre les insurgés, il eût au moins un peu de désordre dans sa toilette. Ce sont là de ces petites choses qu'on doit d'autant moins oublier à la Comédie que partout ailleurs on y apporte une grande attention. Je nomme MM. Garry et Falconnier qui tiennent correctement leurs bouts de rôle. Il n'y a que deux rôles de femme. Celui de la Reine est joué par Mme Weber. Elle y montre de belles et douloureuses attitudes. Mais il manque à son rôle les grandes scènes où le talent tragique prend ses envolées dans un débat passionné. Son personnage, bien posé d'abord, demeure étriqué. On en peut dire autant de celui de Bianca. Après des scènes agréables ou émues, il n'en est plus question. Ces scènes de gentillesse ou d'émotion, Mlle Leconte les a dites, d'ailleurs, avec un goût et un art parfaits. Elle. nous a montré une vraie jeune fille, presque une enfant, dont la douleur fait une femme et qui, de l'aimable mutinerie, passe au sacrifice sublime. C'est d'un art exquis.

**#

Folies-Dramatiques Lé Billet de logement, vaudeville en trois actes,, de MM. Antony Mars et Henry Kéroul.

Après la série noire des insuccès ou des demi-succès qui ont marqué les débuts de la saison, voici un succès très franc. Je m'en réjouis et j'y souscris des deux mains sous une réserve, ou plutôt avec un desideratum, qui serait de voir disparaître ou atténuer, par les acteurs qui les ont trop soulignés à la répétition, deux ou trois mots de grivoiserie inutile. Dans ce vaudeville très amusant, et par instants mieux qu'amusant, et d'excellent théâtre, il y a assez de mots charmants, de mots de situation d'une drôlerie achevée pour qu'il n'y en ait pas d'autres. Ceci, d'ailleurs, est une petite préface qui pourrait précéder presque tout les comptes rendus.

Ceci dit, allons à l'aventure gaie que

--En ce cas, vous me le conterez une autre fois, car, bien que j'aie plaisir à vous écouter, il est grand temps que je m'en retourne chez nous. La nuit est presque tombée et il n'y aura pas de lune avant minuit. Quelle affaire, songez donc, si j'allais, par les chemins sombres, rencontrer François Picot ou Jules Mazurier! Pour plus de précautions, vous seriez bien aimable de vous assurer, avant que je me mette en route, si la voie est libre, tant du côté d'Armelines que de celui de Vireilles. »

Le zéphyr obéit.

Personne, dit-il en revenant; tout est silencieux. Nous sommes seuls, loin des oreilles et des regards indiscrets seuls, absolument seuls, ma belle 1 En prononçant, avec une intonation particulière, ces derniers mots, Bricou prit la main de Jenny. La Renaudot n'en parut pas offusquée et répondit simplement

C'est parfait, monsieur Victor. Au revoir donc, je me sauve Et n'oubliez pas que vous avez désormais en moi un amie, puisque je sais maintenant à quoi m'en tenir relativement à tous les propos débités sur votre compte. Mais Bricou ne lâcha point la petite main qu'il tenait.

Comme ça, vous ne voulez pas savoir la fin de mon histoire? vous ne voulez pas savoir pourquoi j'ai été poussé à revenir ici, ni les choses qui, malgré moi, m'y retiennent ?

Je vous répète que, pour l'instant, je désire uniquement prendre le chemin de Vireilles.

Ah les femmes, les femmes 1 toutes les mêmes toutes, plus ou moins, des Motatchys qui jouent avec nôtre cœur comme des chats avec une pelote de fil Eh bien non, ma chère, vous ne partirez pas ainsi, ce serait trop bête 1 Plaît-il? fit Jenny en prenant son air de reine. ;̃'

Non, vous ne partirez pas avant'

nous raconte la pièce, sur un fond assez hardi et délicat, mais qui a été traité avec une mesure et une habileté extrêmes. L'action s'ouvre à Evreux, à l'auberge du « Cheval d'or ». La ville est en émoi, car c'est le moment des grandes manœuvres et le 36" hussards est arrivé et loge chez l'habitant. Le premier des officiers que nous voyons est le major Labourdette, surnommé le commandant La Pudeur, car il est de mœurs pures et on ne lui a jamais connu d'aventure galante. Cette pudeur du commandant vient d'être soumise à une épreuve. Il a rencontré en chemin de fer une très jolie femme, Mme Dinguois,quiaime les militaires autant que la fameuse Grande-Duchesse.Elle est mariée.Mais son mari est un vieux pharmacien, bonhomme très ridicule et, qui plus est, très libertin. Il a tout ce qu'il faut pour être un mari de vaudeville. Mais Labourdette n'a pas répondu aux œillades de l'amie des militaires. Bien plus, quand il a appris que son billet de logement l'envoyait habiter chez Mme Dinguois, il en a pris de la mauvaise humeur et il demandera son colonel de changer ce billet de logement. Le colonel de Montgiron est un élégant cavalier, galant avec les dames, brusque mais.paternel avec ses hommes. Il se moque de Labourdette et lui accorde ce qu'il veut. Lui-même a un billet de logement pour habiter chez une certaine dame Martin, respectable veuve d'un magistrat, qui vit avec sa nièce, entourée de l'estime générale. Cette honnête maison fera l'affaire de Labourdette et il permute avec lui. Et, lorsqu'il voit Mme Dinguois, il se félicite de sa complaisance. Ceci d'autant plus volontiers que Dinguois lui .annonce qu'il doit s'absenter, et que Mme Dinguois lui fait l'effet de voir sans ennui qu'elle aura pour hôte un colonel au lieu d'un commandant.

Voici donc Labourdette qui s'en va, précédé de son ordonnance portant son bagage, loger chez Mme Martin. Mais il y a deux dames de ce nom, à Evreux, qui logent dans la même rue.; et quand Labourdette s'en informe auprès d'un passant, celui-ci, non sans rire, l'adresse à une Mme Martin qui n'a rien de com- mun avec la veuve du magistrat. Oh 1 non. Cette Mine Martin, jadis Zulma et dansant la danse du ventre au Moulin-

Rouge, vaguement mariée jadis à un baryton hasardeux du nom de Martin, a installé à Evreux une maison où elle a réuni six prétendues nièces à elle maison où les bourgeois de la ville vont passer la soirée, surtout le samedi, sans le dire à leurs femmes. C'est pour y aller que Dinguois, de complicité avec son camarade le percepteur Malaisel, a inventé un voyage qui, en réalité, a Cythère pour but. C'est là qu'arrive La- b'ourdette. Mme Martin à qui on ne donnait jamais d'officier à loger est enflammée d'orgueil à l'idée qu'on la traite en honnête personne. Du coup, ,elle ferme sa porte aux habitués et "recommande à ses « nièces » une tenue parfaite. Pour un jour, on sera « des demoiselles du monde », Labourdette,.accueilli en cérémonie, est invité à dîner et, naïf, ne s'étonne pas trop de la gaieté grandissante du festin. Et lorsque Paulette, la plus aimable des nièces de Mme Martin, s'arrange de façon à le rencontrer, pendant la nuit, dans la maison endormie, ce chaste militaire, émoustillé par le vin du dîner, se laisse aller à faire à Paulette une cour qui réussit. « Il n'est pas, dit le proverbe, de bon cheval qui ne.bronche. »

De ce second acte, très animé, très drôle et traversé par une farce dont sont les héros l'ordonnance de Labourdette, type du soldat nigaud, et le cavalier Champeaux, un viveur que Labourdette « tient à l'œil », et qui se trouvant chez Zulma, sa vieille connaissance.

n échappe au major qu'en s'habillant en femme, ce second acte, dis-je, outrancier en diable, donne naissance à un troisième qcte qui est de charmante comédie. Il est fait d'un quiproquo qui est un des mieux conduits que je sache. Mme Martin la sérieuse, la veuve du magistrat- a une nièce, Pauline, aiméeparun gentil lieutenant, Freville. Celui-ci demande au colonel la permission d'épouser la jeune fille, et le colonel accorde la permission, priant son lieutenant de lui envoyer Mme Martin et Pauline, afin qu'il fasse leur connaissance. D'autre part, Labourdette, croyant .qu'il a à réparer, demande également à son colonel l'autorisation d'épouser Paulette, la nièce de Mme Martin. Pauline, Paulette, le colonel n'y entend pas malice, et croit bonnement que l'aventure à laquelle Labourdette veut donner le ma-

d'avoir entendu ce que j'ai à vous dire. Oh ne craignez rien, je ne vous ferai pas de belles phrases, je ne pleurnicherai pas à vos pieds je ne profiterai pas davantage de notre solitude pour vous violenter, car cela est bon pour des brutes comme nos paysans, de chercher à posséder le corps sans avoir l'âme. Je veux seulement vous empêcher de laisser là le bonheur, et, follement, de tourner le dos au destin pour lequel vous êtes faite.

Oui-da! et il s'appelle Victor Bricou, le bonheur? 2

Peut-être! Ecoutez-moi, Jenny. Je suis ici le seul homme qui soit capable de vous comprendre et qui ait deviné ce que vous vous répétez souvent à vousmême quand vos yeux regardent fixement un objet qu'ils ne voient pas et que votre imagination est absente des gens et des choses qui vous entourent. Vos pensées, dont personne ne se doute, je les connaiset les voici:

« « Je suis un miracle de beauté et de séduction; cependant mes doigts effilés ne sont point chargés de bagues, mon cou de cygne n'est orné que d'un méchant petit collier d'or, et dans ma chevelure noire, faite pour qu'une aigrette de diamants y brille comme une étoile dans » la nuit, c'est à peine si je peux mettre un petit ruban de quatre sous mes petits pieds, qui se cambreraient si fièrement dans de jolis souliers brodés de perles, et ma fine cheville, qui devrait être emprisonnée dans des bas de soie ajourés^ sont hideusement chaussés la peau si blanche et si délicate de mon corps admirable, que la batiste et la dentelle parfumées sont à peine dignes d'envelopper d'un nuage caressant, souffre, comme si elle était entourée d'un cilice, d'être revêtue d'un linge grossier. »

Paul Mimande.

(~MtM-~


riage pour conclusion lui est arrivée avec la fiancée de Fréville qu'il plaint. Mais voici jque le cavalier Champeaux, soldat amateur et qui tient- à l'honneur du régiment, avertit le colonel de la vraie situation de Mme Martin, l'ex-Zulma, et de la valeur morale de ses jolies nièces. Là dessus arrive la vraie Mme Martin, la veuve du magistrat, et le colonel la traite 4e farceuse, et lui rappelle le Moulin-Rouge Le quiproquo, qui se complique de la présence successive de tous les personnages, est impayable. Je n'avais pas,ri de si bon cœur depuis longtemps. Inutile-de dire que tout s'arrange au mieux. Je crains seulement que le pudique Labourdette ne se dérange l Ce gai vaudeville est très bien joué. MM. Hirsch et Coquet ont dessiné deux figures de militaire qui sont parfaites. M. Violette est agréable en soldat «chic » et M. Milo a fait un type amusant de Moulard, J'ordonnance. Les «ganaches», Dinguois et Malaizel, sont représentées par MM. Véret et Mondos, le premier un peu agité, mais de belle humeur; le second, largement caricatural. Enfin M. Six est un joli lieutenant. Les rôles de femme. sont très nombreux. Songez-y, Mme Mar-tin a six nièces Elle-même est représentée par Mme Augustine Leriche, excellente de comique et aussi de fine mesure dans la drôlerie. Ce rôle lui fait grand honneur. Mlles Milo d'Arcyle, Bignon, Clair ville sont adroites et avenantes. Il faut nommer Mme Querette et Mme Roland, celle-ci d'ahurissement amusant quand le colonel la prend pour Zulma et lui parle du Moulin-Rouge, qu'elle ignore. Certes, ceci n'est que du théâtre d'amusement. Mais, l'amusement est continu et il s'augmente d'inventions de détail £t de mots qui ont paru des 1 meilleurs.

Henry Fouquier.

LA SOIREE

<LE RÇfl* A LA- COMÉDIE-FRANÇAISE Je pénètre,. un peu ému, dans l'auguste salle de la Comédie-Française.

Ce soir, ce n'est pas une salle de théâtre, c'est un cirque antique où des animaux plus ou moins féroces attendent qu'on leur jette quelque chose un morceau d'auteur malheureux, une tranche de Comité ou un émincé d'administrateur général.

En attendant, la chambrée ultra-select s'àiguise les dents sur les potins du jour et se fait les griffes sur le dos des intéressés

Qui disait donc que les pièces couronnées passaient facilement?

Il paraît qu'on ne sait pas au juste s'il s'agit d'une pièce mise en trois actes ou, bien de trois actes mis en pièces 1

On dit que Claretie a fait preuve dans tout cela d'une adresse à déconcerter Machiavel, et qu'il a eu un nez i

Hum 1 Attendons la fin Il a peut-être eu un nez. de travers

Tout ça, voyez-vous, ça se résume par trois pièces du répertoire II faut qu'un Comité soit ouvert ou ferme, les Plaideurs et Beaucoup de bruit pour rien.

Et dans la salle on joue pour le moment le Monde où Von s'amuse, avec une distribution très parisienne. C'est Paul Hervieu, le discret de Moscou, qui, étant chez lui, ne peut vraiment. pas « débiner » la Maison; M. Clemencp*H,f.yaE|tlà çomm'e: à, une interpellation sensationnelle; Bérardi, qui porte beau, et Muhlfeld, qui porte. une cotte de mailles quand il vient à la Comédie-Française; Jules Huret, qui arrache les interviews sans douleur; le Comité de lecture au grand complet, éparpillé dans la salle; Maurice Lefevre, qui embellit; le- prince Galitzine, qui grandit; M> de Blowiti, qui rapetisse; le marquis de Massa, qui n'engraisse pas; Henri Houssaye, Georges Boyer, et d'innombrables et cœ tera.

Cependant, la' toile se lève sur l'unique décor où vont se dérouler les trois actes d'une pièce qui a pour sujet. un Roi 1

C'est un grand beau salon où le style Louis XIV et le style Louis XV se font des politesses et qui ferait une bien belle salle de délibération pour un Comité de lecture. Dans quel pays sommes-nous ? On n'en sait rien. C'est un royaume qui n'a point dit son nom et qu'on n'a point revu. C'est quelque duché de Gérolstein, mais un duché de Gérolstein mis en musique triste par Chopin. Tout porte à croire cependant que ce pays inconnu entretient des rapports commerciaux avec la France, car les peintures murales du salon ont été copiées,. m'a dit M. Le Bargy, sur. les. tapisseries de notre Garde-Meuble.

Et puis, il y ade-ci de-là quelques statuettes qui indiquent que l'on a échangé la galette royale contre le biscuit de notre grande Manufacture nationale. Serions-nous dans le royaume des Deux-Sèvres?

Des officiers traversent ce décor, vêtus d'uniformes que Détaille lui-même serait bien en peine de reconnaître. C'est que, pour rester dans le vague, on a composé ces uniformes de morceaux empruntés à toutes les armées européennes.

Mais pourquoi diable a-t-on, au premier acte, habillé Paul Mounet avec ce machin à brandebourgs? On dirait vraiment un peu trop le général Boulanger devenu contrôleur des Wagons-lits!

Entr'acte. L'événement du jour donne un intérêt particulier à une petite visite au foyer des artistes; Les bustes, le long des couloirs, n'ont pas l'air content. M. Gailhard, dans un coin, console Mounet-Sully. M. Gunsbourg fait scandale en s'élevant avec véhémence contre le dénouement de la pièce. M. Schéfer,,en chapeau haut de forme, à bord plat, reçoit des congratulations.

Comme je regagne la salle, j'entends dire à un critique influent, que le Roi aurait fait une, tragédie moderne en vers. L'idée me tente, et aussitôt je cours en écrire le prologue sur iune table de café. Le reste viendra ensuite, si j'ai le temps:

PROLOGUE J

M. LE BARGY r1

A moi, Schéfër,.deux mots.

M; BCHÉFER ]

Parle.

M. LE BARGY

Ote-moi d'un doute. 1

Connais-tu ton métier? ë j_. schbfeb ]

Oui. (

M'. LE BARGY

Parlons bas. Ecoute.

̃Sais-tu qu'à mon avis il faudrait simplement t Tripatouiller le tout, changer le dénouement?. M, SCBÉFER.

-ïeuteêtre.

M. LE BARGY

Sais-tu bien que j'ai dans cette tête

De quoi collaborer avec toi ?.

M. SCHÉFER

Ça m'embête.

Mais j'accepte pourtant, trop heureux si mon [lot

Est d'avoir un beau jour attaché le grelot Au cou du Comité. Prends mon pauvre mo[narque.

J'abats sur le tapis mon seul Roi.

LA POSTÉRITÉ

Je le marque!

Un Monsieur de l'Orchestre.

COURRIER DES THÉÂTRES 1

Aujourd'hui

A TOpéra-Comique, en matinée, à 1 heure Philémon et Baucis, avec MM. Jahn, Rothier, Boudouresque Mme Catherine Baux, et Hansel et Greiel, avec M. Delvoye, Mmes Tiphaine, de Graponne, Qelorn, Pierron, de Théza et Daffetye.

Au Théâtre Sarah-Bernhardt (matinée et soirée) deux dernières représentations populaires de la Dame aux camélias. Au Châtelet (matinée et soirée) deux dernières représentations du Tour du monde en 80 jours..

Spectacles de la semaine

A l'Opéra lundi, la Valkyrié; mercredi, Tannhaüser vendredi, les Huguenots samedi, Samson et Dalila, Coppélia.

A la Comédie-Française lundi, mercredi, samedi, le Roi mardi, Denise. Les spectacles de jeudi et vendredi ne sont pas encore arrêtés. lundi, Loztise;

A l'Opéra Comique lundi, Louise; mardi, Manon (Mlle Garden, MM. Fugére, L. Beyle) mercredi, Falstaff (M. Victor Maurél, Mlle Delna); jeudi, la Vie de bohème, Une aventure de la Guimard vendredi, Louise; samedi, Falstaff (Mlle Delna,. M. V. Maurel).

A l'Odéon lundi, mercredi et vendredi, les Maugars mardi et jeudi, l'Arlésienne avec les chœurs et l'orchestre Colonne samedi, première représentation do Point de lendeneain, comédie en deux actes (d'après le conte de Vivant-Denon) de M. Paul Hervieu Brignol et sa fille, comédie en trois actes de M. Alfred Capus

Au théâtre Antoine lundi, mardi, mercredi, jeudi et samedi, l'Honneur; vendredi, le Bâillon.

A la Renaissance, lundi, mardi et vendredi, la Vie publique; mercredi et jeudi, VEcolière.

A I'Opéra-Comique, Mlle Garden, qui est maintenant tout à fait rétablie, chantera mardi prochain le rôle de Manon dont elle a pris possession avec un si grand succès. Le théâtre du Palais-Royal retient la date du mardi 22 octobre pour la première représentation de l'Affaire Mathieu, la nouvelle pièce de M. Tristan Bernard, qui servira de rentrée à l'enfant prodigue Raimond. M. Lénéka suit activement le programme qu'il s'est tracé pour les Bouffes-Parisiens, il ne laissera pas chômer un instant ses artistes et mettra toujours une nouvelle pièce en répétition/ quel que soit le succès de la pré$dente.

Pour succéder à l'Amour du prochain, la 'pièce si parisienne de M. Pierre Vàldagnè, on va donc commencer les études d'un vaudeville de MM. Soulié et de Gorsse, Le nez qui remue, qui servira de rentrée à la toute charmante Diéterle, ayant pour excellents partenaires MM. Gobin et Matrat.

̃ 'Mardi, à l'Athénée, pour les représentations de Mmes Sada Yacco et Loïe Fuller et de M. Kawakami, première du Shogun et danses nouvelles de Mme Loïe Fuller. Le même jour, à deux heures, répétition générale.

Le directeur du' théâtre du Château-d'Eau réplique ainsi à l'annonce que nous a donnée M. Fernand Samuel de l'engagement de Baron aux Variétés

Mon cher Delilia,

Il ne peut exister de rivalité entre les Variétés et le théâtre du Château-d'Eau! et si Baron, avec lequel j'étais absolument d'accord, ne joue pas Mam'zelle Nitouche chez moi, c'est uniquement en raison de son état de santé momentané. Il m'informe de ce fâcheux contre-temps dans une lettre que je tiens à ta disposition. De toute manière, Mam'zelle Nitouche sera représentée sur la scène du Chàteau-d'Eau lorsque le grand succès de la Fille du tambour-major sera épuisé.

Reçois mes bonnes amitiés.

Bien à toi, Victor ~l¡:'VESTro:.

Victor SiiiVESTRE.

La parole est à M. Baron, pour la conclusion définitive.

LE LEYGUES

(Rien de Marivaux)

D'où vient cette rumeur sinistre ?

A bas le Roi Vive lé Roi!

C'est fortjbien fait 1 C'estmaladroit 1 -A toi-z-à-moi » Quand le ministre Arrivant du Nord, ou de l'Est,

Dit au Comité Missa est

Pauvres lecteurs, la chose est dure.

Au fond chacun d'euxespérait!

Lorsqu'un soir survient un décret.

Que voilà donc une lecture

Dont ils voudraient, assurément,

Pouvoir changer le dénouement. •*

Voici les dates des examens qui auront lieu au Conservatoire pour l'admission des élèves aux classes suivantes Harpe, piano, hommes, mardi 15 octobre, à 1 heure; Harpe, piano, hommes, admissibles, jeudi 17 octobre, à 1 heure.

Violon, lundi 21 et mardi 22, à midi.

Beaucoup de monde au service funèbre de Paul Burani; on voyait que ce modeste n'avait laissé que des sympathies au cours de sa laborieuse carrière.

Dans la chapelle de l'église. Saint-Laurent,. trop petite pour contenir les assistants, nous avons reconnu MM. Adrien Bernheim, Paul Ferriër,Paul Milliet, Gustave Roger, Fernand Samuel, Louis Debruyère, Henri Micheau, Georges Grisier, Louis Holacher, Léon Marx, Victor Silvestre, Georges Rolle, Léopold Boyer, Monza, Alphonse Lemonnier, H. Ké^roul, Grenet-Dancourt, Louis Péricaud, Le Faure, Maurice Ordonneau, Abel Mercklein, Bertol-Grainvil, André Wormser, Raoul de Saint-Arroman, Pierre Giffard,, de Lagoa•nère, Derembourg, Paul Lordon Francis Thomè, Riga, Charles Malo, Gardel-Hervé, Vauthier, Bartel, Vavasseur, Léon Vasseur, Hubans, Etienne Perrin, Edmond Benjamin, Henri Buget, etc.

La douleur de la jeune fille de notre pauvre camarade faisait peine à voir espérons que les consolations des quelques parents qui lui restent, ne lui manqueront pas.

Au cimetière de Levalloïs-Perret, M. Paul Milliet, au nom de la Société des auteurs dramatiques, a prononcé un discours très ému dont nous avons retenu quelques fragments

Paul Burani était vraiment et par-dessus tout un homme do théâtre. Le sentiment du théâtre était inné on lui. Il avait l'esprit inventif, et, d'un coup d'ceil, il voyait l'ordre nécessaire dans lequel les combinaisons devaient se dérouler clairement sous les yeux du spectateur. Son bagage de vaudevilles, de comédies, 'tl'opérettfij v

de revues, est considérable il a composé cent pièces, presque toutes d'un entrain joyeux, d'une fantaisie endiablée, et il eut le bonheur d'écrire plusieurs œuvres de belle humeur dont le succès fut populaire.

Voici l'ancien petit employé devenu un auteur à la mode. Sollicité par tes directeurs, il se multipUe, et chacun s'ecéie alors: « Quel homme heureux, ce Burani » La fortune lui sourit toujours 1 Hélas, quel est l'homme à qui la fortune sourit toujours? Une heure sonna où Burani cessa d'être un homme heureux. La lutte est incessante ici-bas, et l'on a raison de dire que, quelque « arrivé » qu'on soit, le théâtre est une bataille de tous les jours. Burani connut la tristesse des oublis prématurés, des ambitions déçues, et c'est une tristesse dont on ne guérit pas. Un de ses plus fidèles amis, Alphonse Lemonnier, notre distingué confrère nous a conté qu'il était allé le voir naguère dans cette maison Dubois où on avait dû le transporter, et Burani lui dit en souriant

Tu sais, c'est bien fini. Je sens que je n'irai plus longtemps. Je ne regrette la vie que pour ma fille encore bien jeune.

Cette douce philosophie prouve que les peuples d'Orient font sagement en donnant au Dieu de la mort deux visages, l'un effrayant et redoutable, l'autre bienveillant et doux. Il en est pour qui la Mort survient charitable et compatissante lé rictus de sa bouche grimaçant un vague sourire' de bonté ?

Le brave garçon' s'est du moins endormi avec une dernière satisfaction qui lui fut apportée par M. Adrien Bernheim, le dévoué et très serviable commissaire du gouvernement, à côté duquel il avait débuté dans la presse. Burani désirait depuis longtemps la rosette d'officier de l'instruction publique, dont son travail constant, et souvent heureux, le rendait assurément digne. M. Bernheim, qui s'était entremis pour cette récompense, venait tout dernièrement de la lui obtenir, et il en avait apporté la nouvelle au malade. Cette suprême joie illumina d'un doux sourire le visage de Burani, qui remercia avec effusion son ancien confrère; cette consécration offi- cielle d'estime vint ainsiadoucir ses derniers moments.

Alfred Delilia.

~'B~T'R~T'~9 J~ CONCERTS

SPECTACLES^ CONCERTS

-CPO-

Aujourd'hui, à 2 h. 1/2, auxFoîies-Bergère, matinée réservée aux familles, avec le nouveau ballet de Rodolphe Berger, Paris s'éveille, et tout le programme du soir. H*

La soirée d'hier, à l'Olympia, a été une véritable représentation de gala; la salle resplendissante de toilettes et pleine du parquet au cintre, a fait fête à Yvette Guilbert qui reprenait la série de ses représentations interrompue au commencement de l'été par son départ pour l'étranger.

La soirée a fini trop tard pour que nous puissions parler, comme il convient, des très intéressantes chansons de la célèbre divette nous remettons à demain le plaisir de dire plus longuement le succès énorme qu'elles ont obtenu.

Le Casino de Paris fera débuter mercredi prochain miss Lincoln, dans des exercices tout à fait nouveaux appelés à faire sensation.

Le Petit Théâtre a donné vendredi son spectacle d'ouverture avec un très gros succès. Les chansonniers qui tous ont présenté au public des œuvres nouvelles, nous ont donné l'illusion de l'ancien Chat-Noir des bons soirs. Hyspa et Bonnaud, ces enfants chéris du sucèès, ont^vec leur verve coutumière chansonné les actualités et mérité rappels et ovations dont leur jeune camarade L. Boyer eut sa large part. Georgés Oble, poète et chanteur, s'est fait applaudir dans ses œuvres et aussi dans l'interprétation de l'Orage, un poème rustique de de Bercy, qu'André Colomb a traduit musicalement d'une façon magistrale.

Les ombres et décors de Léon Oble sont tout simplement merveileux le tableau de l'Incendie a fait, sensation. Mlle .Debriège, dans un numéro très original, a obtenu un véritable succès d'artiste e,t de jolie femme. La revuette de MM. Docquois et Codey, Stuc et Staff, lestement enlevée par Mlle Maïna Rody et M. Philippon, a soulevé des tempêtes de rire. Très joyeusement, le spectacle avait commencé avec Cinq ans, déjà un acte très gai que M. Millanvoye, ce bon comédien, joue avec l'autorité que l'on sait, fort bien secondé au reste par M. Lacoste et Mmes Reville et Robert. Il convient de citer encore le Tcherkess Davidoff, dans ses chants du Caucase, d'un rythme étrange.

Montmartre n'est pas mort, comme on s'était trop hâté de le dire, et s'il était, d'aventure, un peu abandonné, l'Hippo-Palace, son voisin, le ferait revivre. Le succès do ce splendide établissement persiste et s'accroît chaque jour; il est inutile d'ajouter que M. Quénelle ne néglige rien pour que son public soit satisfait et que le programme, déjà si attrayant, varie continuellement, par des changements les plus heureux du monde.

Au programme du Journal Lumineux rMusée Grévin Le Tsar en France. Dunkerque. La revue de Bétheny.

On annonce la mort de M. George Louis Costallat, l'éditeur de musique décédé hier à l'âge de cinquante-sept ans.

Ses obsèques auront lieu demain à midi très précise en l'église Saint-Laurent. Dès la reprise des matinées au théâtre Robert-Houdin, 8, boulevard des Italiens, les spectateurs sont venus en foule applaudir le nouvel illusionniste, M. Legris. Ses expériences inédites ont été très goûtées. Les nouvelles vues cinématographiques de M. G. Méliès, inimitables et extra-originales, remportent aux matinées ainsi qu'aux soirées un triomphal succès de fou rire. « Le chimiste repopulateur », « le Déshabillage impossible », « la Chirurgie de l'avenir et la charmante féerie du Petit Chaperon rouge. font la joie des petits et des, grands.

Au théâtre des Arts de la Bodinière, pour grouper tous les auteurs et compositeurs qui journellement s'adressent à elle, la direction vient de fonder le Grand Cercle dramatique; nous donnerons prochainement les noms des membres du Comité de patronage: Le secré-, tariat du théâtre, 18, rue Saint-Lazare, reçoit tous les jours les inscriptions de trois heures à cinq heures. n

De Londres

« Les deux derniers concerts donnés au Queens'Hall ont valu à Mme Marie Rose un succès colossal. Bis, rappels et fleurs ont salué l'éminente cantatrice, qui a quitté Londres sur un véritable triomphe, pour rentrer à Paris où l'appellent ses nombreux élèves. » A. Hercblein.

,'f$'

PETITES NOUVELLES s

Au profit de l'Association des artistes musiciens Mme J. Vieuxtemps, née de La Blanchetais, reprend ses cours et leçons de chant chez elle, 25, rue de Tocqueville.

Um Itiê Spot*i^e

LE TURF

NOTES SUR LONGCHAMPS

C'est la journée du prix Gladiateur dont le champ, je m'en réjouis, ne me paraît contenir que des animaux possibles à envoyer au sacrifice. Limonade seule -mériterait d'être épargnée. Elle aurait pu par la suite devenir une bonne poulinière. N'insistons pas. J'opte en faveur de la malheureuse sacrifiée .Limoiiaçtet et a_res élis Ivoire» pour le reste.

je verrais dans le prix du Moulin MissJànë et Saint Martin;- dans le prix,,de Saint-Cyr Johsnsea et Kadikoï; dans le Handicap libre Amérique et Coucou; dans le premier prix d'Automne Mirobolant et Point du Jour; dans le deuxième prix d'Automne Rigolboche et Magda.

COURSES A AUTEUII*

De même qu'il y a des chevaux réservés pour certaines courses, de même il y a des sportsmen qui se réservent pour certains hip.podromes.

Auteuil a toute une clientèle qui n'aime qu'Aùteuil. J'entends des gens que je ne voyais plus depuis le retour de la villégiature répondre à ma question. «Comme vous devenez rare aux courses ? ?» « Nous attendons la réouverture d'Auteuil. Pourquoi ? C'est joli, c'est intime, c'est fleuri, et puis on voit tomber des chevaux. » D'autres m'apprennent que ça leur semble bon de ne pas'entendre parler tout le temps des jockeys américains. Il est certain qu'il ne serait pas commode de monter à l'américaine sur les obstacles. Auteuil a trouvé un après-midi d'ouverture des plus jolis comme temps, et il a reçu beaucoup de monde. Rien de changé dans Pâmé-' lioration qui ne demande aucun changement^ puisque tout est au point. Un seul changement momentané le starter Figés faisait ) l'intérim de Chazelle, légérement indisposé. Que vous dirais-je du sport ? Qu'après deux favoris gagnants, dans les deux premiers prix, on croyait qu'il n'y avait qu'à se baisser pour en prendre. Ça n'a pas duré. Laval a été un des premiers battus, dans le prix Congress, et c'est Jardin qui a gagné avec une facilité étonnante. Très en forme, l'écurie Liénart.

Le Prix d'Automne, 3,000 fr, 2,800 m., a été pour Orignac (2/1), à M. A. Baresse (Ellisson), battant Sombrun, à M. Heimendinger (Wright), et Souriquois, à M. A. Genneau (F. Bâtes).

Myosotis II, Saba, Odyssée, Orignac et Souriquois ont pris en tête; Bois Richeux et Inflexible derniers. Aux tribunes, Myosotis II était premier, devant Orignac, Odyssée, Bayreuth, Le Matamore et Boston. Bayreuth sautait le mur en terre au lieu de la claie. A la claie suivante, Inflexible et Bois Richeux tombaient. Entre les tournants, Sombrun et Souriquois se rapprochaient. Entre les deux derniers obstacles, Orignac se détachait et l'emportait d'une demi-longueur sur Sombrun. Souriquois, troisième à deux longueurs, devant Odyssée, Monsieur d'Yvetot, Le Matamore et Myosotis II qui avait marqué un écart dans la ligne droite.

Pari mutuel à 10 fr. 19 fr. 50. Placée Orinac, 13 fr.-50; Sombrun, 16 fr.; Souriquois, 29 fr. 50.

Le Prix de Rambouillet, 5,000 fr., 3,400 mètres, a été pour Kaiser (14/10), à M. J. Boussod (T. Brown), battant April, à M. L. E. Reinhardt (A. Clay), et Rosita, à M. G. Ledat (Bashford)..

Thyra, April, Rosita, Chambellan et Chorégraphe se sont élancés en tête Ipswich dernier. Aux tribunes, April galopait devant Thyra, Rosita., Kaiser, Chambellan, Chorégraphe et Bois Baudrais. Au brôok, April, Thyra et Kaiser étaient en-tête devant Rosita et Chorégraphe qui faisait une faute à la rivière du huit. Entre les tournants, April, Kaiser et Thyra étaient les premiers. Après la dernière haie. Kaiser avait facilement l'avantage et l'emportait de deux longueurs sur April. Rosita, troisième à deux longueurs et demie, devant Tendre Amour, Martial et Chambellan. Thyra était tombée au bull- iînch et Bois Baudrais avait été arrêté après •cet obstacle.

Pari mutuel à 10 fr. 22 fr. 50. Placés,: Kaiser, 16 fr. 50; April, 23 fr. 50; Rosita, 61 francs.

Le Prix Congress, 35,000 fr., 3,100 m., a été pour Jardin (4/1), à M. Ch. Liénart (Chapman), battant Guindal, à M. F. Modet (J. Çlay), et Freibourg, à M. D. Dorian (A.

Cl'ay), "•̃ '̃'•̃

Laval, Freibourg et Guindal ont pris en tête devant Hydromel II, Homard, Jardin, Tontine, Caen, Marasquin et Résident. A la butte, Marasquin et Caen tombaient. Au brook, Freibourg, Jardin, Laval, Hydromel II, Homard, Tontine, Guindal et Résident étaient dans cet ordre. Entre les tour.nants, les deux représentants Liénart, Freibourg, Guindal et Tontine galopaient en tête. Au bull-finch, Homard se dérobait. Jardin se détachait sur le plat pour l'emporter de trois quarts de longueur sur Guindal. Freibourg, troisième à une longueur et demie, devant Tontine, Laval et Résident. Pari mutuel à 10 fr. Ecurie Liénart, 50 fr. 50. Placés Jardin, 20 fr. 50; Guindal, 26 fr. 50; Freibourg, 72 fr. 50.

Le Prix de Pontoise, 4,000 fr., 3,800 m., a été pour Sonora (7/1), à M. H. Mure (E. Newby), battant Monôme, à M. Ch. Liénart f (Chapman), et Amblie, à 'M. Ed. Archdeacon (Gildon), tombé et remonté.

Argée a pris en tête devant Sonora, Monôme Le Superbe, Tournay et Amblie. A la rivière des tribunes, Argée, Tournay et Le Superbe tombaient et Busagny refusait. Après cet obstacle, Monôme menait devant Sonora, Amblie et Lock. A la rivière du huit, Lock se dérobait. Au talus à revers, Amblie désarçonnait son jockey. Entre les tournants, Monôme et Sonora étaient ensemble. Après la dernière haie, Sonora avait l'avantage et l'emportait de cinq longueurs. Amblie, remonté, était placé troisième.

Pari mutuel à 10 fr. 75 fr. Placés Sonora, 21 fr. Monôme, 17 fr. 50; Amblie, 17 francs.

Le Prix de Chambly, 4,000 fr., 3,500 m., a été pour Blue Bag (8/1), au comte G. de Chérisey (M. de La Brosse), battant Irisée, au baron J. Finot (M. d'Englesqueville), et Réflecteur, à M. Le François (M. Charlier). Réflecteur; Courant d'Air, Fiesole et Musin sont partis les premiers. A la rivière des tribunes, Réflecteur, Genlis, La Brana et Euryale étaient en tête. Au brook, Réflecteur, Courant d'Air, Genlis et La Brana avaient le commandement. A la rivière du huit, Euryale tombait et, remonté, était arrêté peu après. Entre les tournants, Réflecteur, Courant d'Air, La Brana et Blue Bag galopaient les premiers. Irisée se rapprochait sur le plat. Après lutte, Blue Bag battait de deux longueurs Irisée. Réflecteur, troisième à cinq longueurs, devant La Brana et Musin.

Pari mutuel à 10 fr. 63 fr. Placés Blue Bag, 17 fr. 50; Irisée, 16 fr. Réflecteur, 4ifr.5O.

Le Prix de Maisons, 4,000 fr., 2,8000 m., a été pour Maltais (4/1), à M. Ed. Archdeacon (Gildon), battant Le Heaume, à M. G. Ledat (Holt), et Chamarande, àM.Estival (Turner). Bellegarde, Jeffërson, Karabagh et Joujou III se sont élancés en tête Ruy Blas II et Arlésienne derniers. En face, Ruy Blas galopait devant Jefferson, Flirt IV, Ben Tiffella et Maltais. Celui-ci passait entre les tournants devant Karabagh, Jeffërson, Ben Tiffella et Chamarande. Entre les deux derniers obstacles, Maltais et Chamarande étaient ensemble. Sur le plat, Maltais prenait l'avantage et l'emportait d'une longueur sur Le Heaume, venu tout à la fin dans un bon effort. Chamarande, troisième à huit longueurs, devant Karabagh, Jefferson et Vindex.

Pari mutuel à 10 fr.: 45 fr. 50. Placés Maltais, 23 fr. 50; Le Heaume; 50 fr. 50; Chamarande, 60 fr. 50.

Robert Milton,

AUTOMOBILISME

lin ou une automobile. M. Henry Houssaye est partisan du masculin, et voici comment il -motive son opinion Monsieur,

Les grammairiens nous disent que' automobile étant adjectif et iioa un substantif, il preny

le genre du mot qu'il accompagne une voiture automobile, -un omnibus automobile.

Mais cela ne répond pas à votre question quel est le genre du mot automobile pris substantivement ?

Pour moi, automobile doit être masculin (comme d'ailleurs locomobile), parce que je ne saurais admettre qu'un mot composé où se trouve le mot mobile puisse jamais être, féminin. Recevez, monsieur, l'assurance de mes sentiments très distingués. Henry HoussAru.

Henry HoussAYE.

Simple réflexion M. Gaston Paris s'est prononcé pour le féminin par analogie avec une locomobile. M. Henry Houssaye, lui, se prononce pour le masculin par analogie avec un locomobile. te débat se complique. M. Rostand chauffeur. L'auteur de Cyrano et de l'Aiglon est depuis quelque temps un ardentchauffeur. Un des premiers, il s'est conformé au nouveau règlement son automobile a reçu leno 20.

VÉLOCIPÉDIE

Aujourd'hui. Aujourd'hui sera couru, au vélodrome du Parc-des-Princes, le championnat de France de 100 kilomètres. L'épreuve sera disputée avec entratneurs à bicyclette;'dans ces conditions, hommes de fond et hommes de vitesse ayant à peu près autant de chances, il faut s'abstenir de tout pronostic.

A Nantes sera donnée une importante réunion de courses. Le crack italien Conelli, vainqueur du Grand Prix de Paris, prendra part au Grand Prix de Nantes avec Jacquelin, Rutt, Vandenborn, etc.

A Agen sera disputé un match entre l'américain Miller et le français Taylor.

FOOTBALL

Le matcb international. Aujourd'hui, à quatre heures de l'après-midi, au Parc-des-Princes, ̃ match international entre l'équipe anglaise du Wasps F. C. et île Racing-Club de France. L'équipe anglaise, battue en janvier dernier par 23 points à 3, est, paraît-il, supérieure à ce qu'elle était la dernière saison. Elle doit donc vaincre l'équipe française qui sera privée de quelques-uns de ses meilleurs joueurs,

COURSES A PIED

9Iarathon-A._ ateurs. En 1896, lors du congrès des Jeux olympiques tenu à Athènes, on fit disputer sur le parcours classique suivi par ce héros une épreuve de 40 kilomètres, baptisée course de Marathon. Le berger Louys triompha. La même année Pierre Giffard, rédacteur en chef du Vélo, organisa à Paris sur le parcours ConflansParis une épreuve analogue, dite également course de Marathon. Elle fut gagnée par l'Anglais Len-Hurst, et renouvelée en 1898, 99, 1900 et 1901.

Lors des championnats du monde de l'Exposition, en 1900, une épreuve similaire pour amateurs fut organisée à Paris. Son itinéraire, qui suivait les boulevards extérieurs, lui valut d'être dénommée « le Marathon des fortifs ». Cette année, l'Auto-Vélo a repris pour son compte, sous le contrôle supérieur de l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques, cette manifestation pédestre qui se dispute aujourd'hui.

La course a réuni 314 engagements. Le départ sera donné à midi et demi, au Parc-desPrinces l'itinéraire est le suivant pont de l'Avre, Rueil, Bougival, Marly-le-Roi, Rocquencourt, Versailles, Ville-d'Avray, Saint- Cloud; arrivée au Parc-des-Princes. Distance 40 kilomètres.

Les favoris sont Theato et Filiàtre, du' Racing-Club de France; Lesage, de Bruxelles; Wood, Anglais; Flambard et Jeanjean, de Paris.

AÉROSTATION

Le « Santos-Dumont 6 ». Santos-Dumont devait hier après midi faire des essais au-dessus de l'hippodrome de Longchamps. Cette nouvelle avait attiré au Bois et à Saint-Cloud un public considérable. Le vent qui soufflait avec force du Nord-Est a mis Santos-Dumont dans la nécessité de renoncer à toute sortie libre. Il s'est contenté d'évoluer, à la corde, dans le Parc, sous l'objectif d'un cinématographe.

La tentative officielle, comptant pour le prix Deutsch, aura lieu dans le courant de la semaine prochaine.

Aujourd'hui après midi Santos-Dumont évoluera au-dessus de. l'hippodrome au cours de la réunion hippique.

Les avaries survenues vendredi au gouvernail ont été réparées hier avec grand soin. Frantz Reichel.

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Programme des Théâtres

MATINÉES

1JRANÇAIS. i h. 1/2. Horace et Lydie; P l'Ami Fritz.

OPERA-COMIQUE. i h. 0/0. Philémon et Baucis; Hansel et Gretel.

ODEON. 1 h. 1/2: L' Arlésienne.

THÉÂTRE SAEAH-BERNHAEPT (2 h.), VARIÉTÉS (2 h. PORTE-SAINT-MARTIN (1 h.i/2), Châtelet (2h. GYMNASE (1 h. 1/2), AMBIGU (2 h.), GAîTÉ (2 h. NOUVEAUTÉS (2 h.), Théâtre ANTOINE (2 h. FOLIES -DRAMATIQUES (2 h.), Palais-Royal (1 h. 1/2), ATHÉNÉE (2 h.), RENAISSANCE (1 h.1/2), ChateAu-b'Eau (2 h.), Cluny (2 h.), DÉJAZET (2h.),BOUFEES-DÏÏ-NoRD(2h.),MAGUERA(lh.l/2) Même spectacle que le soir.

Jolies-Bergère (2 h. 1/2), 0lympia,(2 h'.), CASINO X de PARIS (2 h.), SCALA (2 h.), ELDORADO (2 h.), PARISIANA (2 h. 1/2), LA CIGALE (2 h. 1/2), NOUVEAUCIRQUE(2 h.1/2), HIPPO-PALACE (2h.), CIRQUE MÉDRANO (2 h. 1/2), CIRQUE D'HIVER (2 h. 1/2), Robert-H oudin (2 h. 1/2), MOULINRouge (2 h.). Même spectacle que le soir.

SOIRÉE

ÀPERA. Relâche.

U Lundi Là Valkyrié.

rANÇAIS. 8 h. 0/0. Le Fils naturel t' Lundi Le Roi.

APERA-COMIQUE. 8 h. ÔJQ. La Sœur de Jocrisse; les Dragons de_ Villars.

Lundi Louise.

ODEON.– 8 h. 1/4.– Fausse route; les Maugars. rgiHEATRE SARAH-BERNH'ARDT. 8 h. 1/2. La Dame aux camélias.

VAUDEVILLE. p> 8 a. 3/4. La Vie en voyage.

l/ARIETBS. 8 h. 1/2. Divorce pour rire; la Veine.

P0RTE-SAINT-MART1N. 8 h. Q/O.t-Quo vadis. fiHATELBT, 8 h. 1/2. Le Tour du mon.de ;\1 en 80 jours.

rtYMNASE. 8 h. 3/4. Manoune; Herniance W a de la vertu.

PALAIS-ROYAL. 8 h. 1/2. Un mari improt visé; Bichette.

AMBIGU. -8 h. 1/2. La Fille du garde-chasse. BOUFFES-PARISIENS. 8 h. 1/i. L'Amorce; l'Amour du prochain.

GAITE. 8 h. 1/2. Les Cloches de Corneville. NOUVEAUTES.– 8 h. 1/2. Ce cher docteur; la Petite fonctionnaire.

HEATRE DE LA RENAISSANCE.– 8 h. 1/4. 1 L'Eco'ière; l'Echelle.

npHEATRE ANTOINE. –.8 h. 1/2. Devant le i bonheur; l'Honneur.

ATHENEE. 8 h. 1/2. Les Demi-vierges. F~ÔLIES-DRAMATIQUES. 8 h. 0/0. Le Peigne; le Billet de logement.

flHATEAU-D'EAU. 8 h. 1/2. La Fille du \j tambour-major.

DEJAZBT. 8 h. 1/2. -r Le Homard; Antonio père et fils.

CLUNY. h. 1/2. Monsieur Joseph; le Fils surnaturel.

THEATRE MAGUERA (Ex-Moncey). 8 h. l/C 1 Michel Strogoff.

MOUFFES-DU-NORD. 8 h. 1/2. La Maison du baigneur. MONTMARTRE.- 8h. 1/4.– Le Joueur d'orgue. BELLEVILLB. 8 h. 1/2. Quatre-vingt-treize. Concerts et Auditions symphoniques RAND PALAIS. 3 h. Concert sous la diU rection de M. Louis Pister (entrée par l'avenue d'Antin).

Leonore (BEETHOVEN). Aria (Schumann). Tarentelle (RUBINSTEIN); au piano, Mlle Henriette Picot. Alceste (GLUCK), air.chantô par Mlle Minne. Le Rouet d'Omphale (Saint-Sàens). Toujours à toi (Tsçhaikowsky), mélodie chantée par Mlle Minnes Sylvia (LÉp Delibes). Herodiade (Mass& NET), air chanté par M. Stamler.- Une Nuit à Lisbonne (Saint-Saens). Hanilet (A. Thomas), duo chanté par Mlle Kével et M. Stamler. Marche des Fiançailles (Ru-. BINSTEIN).

tARDIN D'ACCLIMATATION (3 h. 0/0). J Ouverture de la Muette (Auber) Suite algérienne (C. SAINT-SAENS). a) A Blidah, rêverie du soir, b) Marche militaire française Air de Benvenuto Cellini (E. Diaz) M. Ballard; Entr'acte de Cavalleria rusticana (MASCAGNI); Air du Freischutz (Ch.Wsber) Mme Ballard-Bronville; la Source, ballet (L. Delibes); Ouverture de Rienzi (WAGNER); Carmen, suite d'orchestre(BizET)i; les Huguenots, duo du troisième acte (Mèyer~BEER) Mme Ballard-Bronville et M. Ballard; Marche de Tannhaùser (Wagner). Chef d'orchestre M. C. Bourdeau.

Spectacles, Plaisirs du Jour

IYW TT?Q TWPPl?!?!? Les mervèill* Krémo lULlËlij DJ-ÛUÛiiEj Troupe Bogdani ED. DE NORA et ses chiens et chats.

LA NOCE AUVERGNATE, ballet

Dimanches etfêtes, _1AT T_1ÇJ T)_'Df PDTJ1

Dimanches et fêtes, FOLIES BERGERE

mat.2h.l/2.Tél.lO2-59JP ULlËlij DEittlJl-llil-

AT VMDT II LES SCHEFFER

OLYIkIL IA LES et ses 40 crocodiles.

U–llUrlil Pernelet et sos 40 crocodiles.

-s,, r<t HARRY FRENCH, illusionniste. Téléph. 2-14-63 PARIS-CASCADES, ballet de at VlfDT il Germain et Louis Varney. U_IMrlA Dimanches, ET Fêtes matinées. t il OTTÏÏfk Téléph. 154 44. LA CAMARGO, l}Ajjll\U ballet-pantomime. M'10 Angèle Heraud. M»<* Kerf.

DE M110 Suz. Raphaell. La troupe Klem

niT>Trj Berthe Brèsina. Petkoff.

PARIS Dimanches et fêtes, matinée à 2

£ illilO Dimanches et fêtes, matinée à 2 h"

IWÏTTT7T? TT a 8 h. *&< L'Estafette, pantomime IlUU VllALI équestre et nautique à g^spectacla

r'TDATTl? Nouveaux débuts.– Tél. 241.84.

CIRQUE NTouvEAax ùÉEUTS:-Téh 2ll1:84.

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CIRQUE IEDRAD S.iïm$^

?" ,J,VI i NoDV. tél¿ph.2.10.65;"

rue des Martyrs. Matin.: jeud.dim. et (êtes, 2M/2

HTPPH PAT A fl? Tél- 532'42- 8h 1/2- Spect.

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POULET POMPADOUR

Après avoir vidé et flambé un poulet, découpezcomme l'on fait ordinairement pour le poulet fricassè mettez, dans un sautoir ou une casserole une forte cuillerée de beurre ou de graisse. Mettez d'abord les cuisses, que vous laisses cuire cinq à six minutes; ensuite, ajoutez les carcasses, puis les ailes et les filets. Lorsque le tout est à moitié cuit, mettez dans votre sautoir de petites pommes de terre .nouvelles et des fonds d'artichaut coupés en quatre ou en six, suivant la gros̃ seur de ces derniers. Couvres la casserole '̃̃ après avoir assaisonné de sel et poivre. Faites sauter de temps en temps. s

J)te minutes avant de servir, mouilles d'un verre à bordeaux de madère. Ajoutez ensuite quelques fines herbes hachées et un jus de citron. Lorsque votre poulet est cuit, dresse»-le au milieu d'un plat; mettez autour les pommes de terre et ensuite vos artichauts en couronne. Serves très chaud.

RECBTTEDb la LAMPROIE BORDELAISE, composée par Mlle Amélie Herbage, qui a obtenu une mention spéciale

LAMPROIE BORDELAISE

%a lamproie doit se préparer, vivante. Deux oit .trois heures après sa mort, il est très difficile de retirer le cordon qu'elle a au milieu du corps, et qui remplace les arêtes dont ce poisson est dépourvu.

J'achète une lamproie vivante, je la pends à un clou au moyen d'une ficelle, et lui coupe la queue de quatre à cinq centimètres. Je mets au-dessous de'la lamproie une terrine conter nant un verre de vin rouge, pour recueillir le sang. Ensuite, je fais.bouillir de l'eau, et, lorsquelle est bouillante, j'y plonge mon poisson, le laisse quelques secondes, le retire et l'étends sur une table. La lamproie ne te pelant pas, je la racle avec la lame d'un couteau pour en enlever le limon.

Je 'la coupe ensuite en tronçons de six à sept centimètres, et les mets dans la terrine qui contient le sang. J'épluche une dousaine de beaux poireaux- en coupant la barbe, j'ai soin de ne pas atteindre la tête, afin qu'ils ne se brisent pas dans la sauce., Je mets deux bonnes cuillerées d'huile dans une casserole, et je fais roussir mes poireaux, une douzaine, de petits oignons, un bon quart de jambon, que. je coupe en dès, et quelques champignons.

Lorsque, le tout est roux, je mets une cuillerée et demie de farine que je laisse roussir, en re:̃' muant à la cuillère de bois. Je mouille avec ••• une bouteille de vin rouge et un peu d'eau ou de bouillon. J'ajoute un bouquet garni, persil, thym, etc., sel, poivre; muscade; je laisse cuire ma sauce une bonne heure, à feu doux. J'y joins ensuite les tronçons de lamproie et laisse encore trois quarts d'heure. Je lie ma sauce avec le sang que j'ai mis de ̃̃̃ côté, en la remuant bien. Je verse dans un plat' et' entoure ce dernier de croûtons. Une lamproie préparée de la veille n'est que

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10^3.. ̃lS99Metropolitain 422 419.6.. terme 986 980.. J? \j o0 •' n ~~A^ é l)emb- d500)-- fli s ° ,€" 220 » 78 duval 22,2 23o0 DdliqUO

1899Méti-opolitain 419 ALGÉRI 98t) "1- .2 '> ORLÉANs OLÉANS3% 457 4'7 4'9 FIGARO BRÉISIL5 1895 78 27 78,20

12. ville de MARSEnxEP1877. 405.. 405.. 40 algérien. 932 2 :;•;̃•••• °f. s nouvëlïes 453 50 Â 50 35* '"L' .-• *?2:i.;Vi" ». g? bkksil 5 1395 7827 7830

4 ».̃ ̃- d'Amiens 4.% 11750 1250. industrieletcomm' 605 605.. }= -3%nomeles 4^350 4.o oO 7 50 hves-lille., 40, o0 400.. 2a chemins ottomans 10125 101 50

20 •• DEBORDEAUX.18814%. 520 40 FONCIERD'AUTRICHE. 1193 }? 50 ] •* •" ~~Ab ( &M>)- «I Û ?S7 W nr, ii J"sMOT«.,DDRHoNH:)St,L;r, 4to 2o » M ESPIRITO SANÏO 5 ..̃ 200 250

8050 4.; DE 3K%1891 497.. 501.. 8 .1. foncier égyptien.. 550.. 551.. 2 y nouveïlas 453 50 453 50 S? 18 r »“» «“"»•« ^«del'est 432 14aO .1 moesi-ilie. 220.. 221..

^3 PE LILLE 18603 161.. 1750.- •• .2.. 3 y, 490.. 488.. îo=o" » V %°UVellaS 408 40S -a bordeaux. 14^5 2o sao paulo obi. ch. fer 5 308

:3. ~l)ELILLE186Q3% 161. i750.2.. FONCIER ÉGYPTIEN.. 490.. 488.. 1~50" 3 nouvellcs es. 408"' 50 453 Ziû !5 "GAZDEBOR1,>EAU~W?, 25_SAOPAULoobl.ch.fer'5%: 368::

3.1. de LYON 1880 3 101.. 102.. 5 bobinson bànkin'g- <er»ie 70 50 h 5 °- :•̃;• -A î% « °° action j9uissc« 87d 18 ,5 .2 cape copper m zo 12750

̃• 14 60 60 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 605 605 lo ».̃ OLEbT ALGERIEN 3 i*2 J3 4,2 2o 30 5O FRANÇAIS ET ETRAG' 6W3 23 9o 2 50 DE BE ERS 96350966..

FondS Etrangers -15 » ̃• foncière lyonnaise Sa. ? N ̃' °!™*u^ ™v;'?V" >%r ;^s^n 60 « central/ 1200.. frank smith diamond 5850 5S50

rUHUO I_liail8CIO IMMEUBLE DE FRANCE.. 10. 50 }? »̃! S TOSION ANCIENNE 3% 45/ «8 50 ]750 GENERAL DE PARIS.. -350 350.. 850 TAVERNES ZIMMER 8975

•S«.; Anglais2%% cp 9430 6 75 Obi. de400f.Intér.êt:6' 122.. 122 75 Î2 ^L™f,,t/? LL,q-- ?(,/ In 20 DEMARSElLLE(jctais.) 560 18 80.1 tharsis 163.. 164..

675 -.0bl. de4OOf. Intérêt:Gf :.0.. 122 D15 "'1 ~5 =\IotJ ON, E 1855 ~-3 50 '4~) 17 50-ET EAUX DE PARIs..3~U.. 350.. 850, TAVERNES ZIMMÈR. 8915

é 05 autrichiens 4'% or '(.40 fl.)» .100 95 101 25 »' /crédit fonc^, actions l;»f 6S0 6S0 }? ^Igeneve(l.a. 18dd3 «3 oO 27 50 et eaux 530.. 530.. haut-volga 51. B 25 oblig.doman.autrich.» 318 50 3!8 75 terme 677 677 ol ̃• i83.7^- 2?a »- rôk i- 10 » •• •• -3 grand-hotel ex-lib.). 138.. 1 40 » .1 plaques lumière (1/5"»). 709.. 710.

10 » 25 .argentin b% 1886 48750 487 75 [ bons 100 fr. a lots m" 44 S0 44 00 7? ''̃• iA S llKWI>B,$(r«-W)l & v 'n 55 hôtel deparismonte-carlo 800. 25 .1 omnium russe.J. 611 610

~9:1.1: 6~25 :i:BLiG. -12 44 50 îz> PARIS A LYON 3 V(, 1855. 40q 4DD 50 :=. 1355 ~.2..UA~ 93.

>>»r:S5ragïîSS«î^ V»" V-f il i?: l:: SSS« ? «5 ̃̃̃̃̃̃̃ |»pi p50 «?:: S»:i:îàSa(fflîîraa:: »:: S:: 25 Valeurs Sud-Afrîcainas-

1):; BULGARIE(Prmc.de}aO%1896.. 380 '380 1- Z 3%18°') "'00 '00 la Il. ¡: 'ICTOR-EMMA¡o;,3¡oI86_, -/j 12 412 95»LAURIUM (C~eFPANCAISE). 350 3:;0 Valeurs Sud Africaine

4 •>30 emprunt chinois 4 lib..» 10115 100 S5 14 a-\ 280% 1892 453!: 453 î? i %C^I^% a™ ^n ™r 40 mediterranée(f^ et ch™). 7S5 m (2) PARIS

4 Il 30 ~MPRUNT ~~INOIS 4 !Ib. 101 10) 100 85 14 280 1892, 41>3.. 4~3.. 1:! n. '9 9;\ .'GRA!>D-C~NT:AL3% 18aa. 4'2 50 430 25 4Q MORTA-EL-HADID (400t ET CHrs), 780). (2) PAR 18

4 » ..̃• Egypte daïra-sanieh » 107 jo '<>. h 260 t. p. 1899' 464 46» U •• .2 2d sldde LA France 432 50 430 2o 35 mokta-el-hadid (400' payés) J

4 -• dette unifiée » 10990 10990 \i l •" '2755 oblig. foncier. 3 %1S79 509" 506 «5 «.««mo rto.i«.«En 40 » 4 (500' payes 849.. 845.. buffelsdoorn estate 15751 1575

4 u. DETTEUNIFIÉE; 10990 109 qo 15 '275S'OBLIG.FOl'iCIÈR, 3%1819' 509.. 50625 40 ,4.. (5OOfpayés) 849.. 845.. CHA1;tTERED. ESTA.E. 157;>1 1575

350 DETTE privilégiée.» 103 10 «03 10 Â i B 3% 1883* 44» 443 OBLIGATIONS ETRANGERES 22 50 messageries maritimes .490 50 490 50 chartered 73 50 73., 4-25 85 .Y.. oblig. domaniales..» 106 106 85 14 '3 ï ̃•.[.g Ï8O%1885" 456. 459]: 15 1 andAlous 3 séria.. 261.. 260 .5 malfidano. 47b.. 470.. 6 f. 2o 6f. 2o consolid. golofields 187.. 187 50 4 ESPAGNE extérieure 4 %.» 70. 70.. 50 ° 5^1885 965097 15.» 3.. 3 2<> série. 259.. 256 220 monaco(cercledesétrang.) 3600 3600 east rand prop 183-184.. 30 oblig. cuba 1886.» 293.294.. j| ^o.. 2S0% t. p. 1895" 463* 465 15 50 asturies 1" hypothèque. 270 50 271 65 » .5 omnibus de paris 77o 780.. f. aO S7 .f. M FEMamA 494 494 15 25 HAÏTI1875 5 » 240.. 24025 î| K 50 275% t. p. 1899" 509 50 510.. 15 .50 ̃ hypothèque.. 262 50 262.. 10 tramw. de lest parisien laO 140 geduld.• 13150 13150 S0» 5.. I. 18966% » 370.. 375.. *8 °- 15 » 1 austr.-hongr 3 l»6vp. 453 75 454 75 tramw. de l'ouest parisien ̃ 345 lOf. » lOf. » geldenhuis deep 260 :«:•«•̃ SSK.1?. «8» -Sa Chemins de Fer ÎS.î:SgSâ^ 272:: 2nv I^ »<<" »W.?: %S ^50

4.07 .TALŒN5%MC ~9 3:> 1194. UnemmS Oe !-er 15.BEYROUTH-DAMAS. 6~ 0)0. PETIT PARlSIEN,act. GOCH(ne,,). 6~ ,00

25 MINAS GERAES 365 365 ~T<nM<!FR/tMC~SES 22 50 .2.BRÉSILIENS 4 1887. 375.. 377.. 62 50 4a.. part bénéf.. 7~ SIO 2~. ~f. 50 A. G~RZ ET C~ 23 5650

^r-SGSfc:1l6i3io7 .act,ons françaises a».f -o: «*>?«» jjg: ||éû iS«:Bsï-v..]^f:: 2S:; I1E:: U^Ê^ il j550

K 150 4~%1888-1889 18650 185.. go .BONEAGUELMA. 700. 15 .CORDOUE-SÉVILL~ 34250" ~M._ .RENTEFONCIERE. 229.. 229.. 2-50 50 2f..50LANCASTER 59.. 58~50

~.1 50 4 188&1889 18650 18a.. 30. BI?NE A GUELMA, 700 "1 15 CORDOPE-SÉVI.LLE. 342.50 16 RENTE FONClE~E. ~2~ 229.. 3f. 3 75 LANCASTER. 59.. 58 50

4% 1890. 16: 20 ».5.. DEPARTEMEl'TAUX. Mt 675.. 1:> ÉTHIOPIENS 3 185.. 185.. 106.0. RlOoTIN;rO.terme 1~g, 1209.. ~f. f. LANGLA~GTEESTATE. 8i.

22 5o:i56oBL.TABACPORTUG^s4K% 507 èôà $& a::lZtoï^sÂ^ lit:: 6a- II l™Lt%\iJ-AV?:)ïnc: zUm iliis $ .u .?»*<»&«, a^ m m.. r\ ̃7i:»î"i>j?*™ m~ 4 «. 15 hongrois 4 or (40 fl.). 102 75 102 60 o£ S) o EST onMO'7 lûH 15 » 150 nouv 361 359 50 21 3 société g" de dynamite. 5t>0 557.. RANdfontein estate 7o 75

5~ 25 ~o~A~ 1893.cp< 9225 92 15 ~i:: ~action dejom~nce~~ 1025 5 :?.MADRiD-sAR.3%l~yp: 337:: 337' M ..3.pAR-D'iND~ELECTR. 265.. 262.. M-g" ~450 234 M

5 ..20) ROU1llA.IN 1893.cpt 92 2~" 92 1550 .1, action dejOUiSSanC8* 481.. 480.. 15 'MADRID-SA&. 3% lTe hyp. 337.. 331' 19 »;; ._¡.3 stoPARIl DIND rleELECTR",te ~6~ 2~2.. fOf. 371Qf. ROBINSON GOLD. 2~4 50 234 ~()

« '•̃̃ 4 1896 cvt 79 75 In t;o est algérien 7?q nn T>k i=i 3 «2 hvrf 3'S 3->s 7o » do ch.de sosnowice terme Ib9o 17o0 of.dv ou » simmer and jack loi 50 15150 f ••̃• 4%18^ cvt 80' lllac A 1^ i «grossir rm£™ vn 8 » c"russe-fr«de CH.FrETTB. 180 180.. steyn new gold M. 58.. 57..

i 5o b£*wm™$ m:: && 75o:3:o™£ita™»p^ ^9:; ssè:: « :i T^Sl^sTiV^yP: U:: ht:. »•̃«•• ̃•• xhohsor-houbton.«««« m., m.. *'•»»{̃ ™^frl^Ù"nes- -^I- jq;^

4 .05 RUSSE 4% 1867-69 10170 10165 2 midi.cpU305 1307 15 .25. 3 2«hyp.. 270 25 270 50 *>̃̃' TBV^^T»p?Olœ: & 7^ m 75 18f 75iwfmm^ ••• JS"50" 4 [.OS 4%1880. W175 10170 terme 1315 10 » ouest-espagne. 36.. 36.. •••••• tramways français *7= 480 i8f' WEMMER .-•.••• 300.. '301 4 05 4% 1889.. 10040 10035 25 » action de jouissance. 666 665 15 .1 poRTUGAis3%priv.l«râng 332.. 331.. ^aA VTilT-J^S^l^ <22 S10^ W DWâenaes tolaus déclarés en 1899. (2) Derniers coupons payés.

A SO 4% 1890, 2«et3«s«. 100 20 100 40 74 '8 nobd cpt 2024 2016 15 ».1 pampelune (spéciales). 267 266 oitlkes de paris. I 1,0 1/0 ;n«nw« /wiB i

8 05 3 1891-94 (or), tm. 82 40 82 45 .5.. terme 2020 2015 15 » .2 saloniq.-çonstantinople. 265.. 267.. rtD, .o.Tinuc LVNUHbH (derniers cours) 4 10 4%1893(or) 100 40 100 50 53 action de jouissance. K70 1570 20 ».6 smyrne-casaba 1"894 412.. 406.. OBUfafl/lOW*. a ANGELO. 6 3/4hlanglaagte estate 3 3/4

4 » 20 4%1894(or) 100.. 100 20 5g 50 8..Orléans cvt 1628 1620 20 «.150. -1895 337.. 338 50 20 » aciéries de France. 498 chartered.' 2 29/32 !meyer

350.2 80 3 18§i.terme 95 92 20 .i terme 1620 1621 25 ^,bqns alots 84 50 84 75 Crowndeep 11 1/4: moddbrfontein li i;i

3 » 10 3%1896(or). » 82 65 82 75 43 50 13 action de jouissance. 1155 1142 ValeUPS I lid U SÎP ï e 1 1 ES ï .1 aO 2 obl a 32 50 34 CR0WN reef 14 .{ ]ntsw primrose.

4 ». •̃ -CONS.4%l«52»s.obl.l00». 9980 .3850 ouest cpM0î6 1026 WdlCUI& IIIUUM1 IBMtib .1.<- 3% 2350 24 50 EAST KAND 7 p/k! Bourse debp

4».. 75. 3" série, obi. 100'. 99 50 100 23 2i .4. action de jouissance. 558.. 562.. ACTIONS -:2?"< i %-Y" "iV^w ?, 75 ;g =9 FERreira 19 .| rand mines (new). 10 5'S

450.. 20. intbr.consol.4X 96. 102 20 10240 25 :5 ouESTALGÉRiEN(remb.à600f) 625.. 620 A e ^.«™ -,n 7/n •1^fc 6 %,l"s«, r. à 1,000* 42 43 2o GBD0LD 5 1 4 IrobinsondeepLn-ew. 45/8 4,».. 10. -4 %Ch.f.2fr.6667. 95 90 96.. 5S 19 paris-lyon-méditerran. epi 1640 1621 58 63 10 aciéries DE France /30 740.. 50 pa ̃_̃ 6 %,2« senev 39.. 39 GELDBN-Huis deep 10 1)2 rosé deep ( ).. 85 8 g ̃». TransgaUcasien 3:%r. 83 ̃ .15.. terme 1635 1620 30 » AGENCE havas. ^9 .5.O lots libérées. 95.. 100.. GELdenhuis est. 6. tranv. gÔld'mImng" 4 ;•05SBBBIE4 %im> .ferme 66 66 70 9 9 sud de la frange 236 12 50 ardoisières de lanjou.. 23o 1 3 160 fr. payés 285/. 284.. Goch(new). 2 1/2 Itreasury 5 è'è

1 25 dettetubque4% s^B)term 49^5 45 49 70 voies ferrées économiques 815 32 bateaux PARISIENS. 30? 30a.. 6 110 » 334. GOi.dfields 713/32 van ryn ̃

m 25 10 s'eC) » 26 20 25 07 ÉCONOMIQUES 815. 40 » 13 brianse 41a.. «28.. 25 » 1 50 canal de suez o t>3S.. 636 50 hfnry noiirse 7 7 7/8 vniicvuiivDnï" ~i'a

\l loi s'* » 24 T. 23 97 ACTIONS ÉTRANGÈRES 116 48.5 canal de suez. cpt 3700 3705 15 » 2.. Z% 4S0 47S tob,lee ̃' wemmer f

80-.« *60 ottom. CONSOL. 4 56 437.. 43750 Q7 andalous 190.. 190.. 5143.4. part de fondateur 1472 147t> 15 2.. série. 480 478.. JUMpers" Y 4 5/à! wolhuter i'i'ii

20 '•» OTTOM. PRIORITÉ 4 484.. 484.. 32 » 5 AUTRICHIENS-HONGROIS 685.. 680.. S ». BONSTRENTENAIRES 20*». THOMSON-HOUSTON 4 46950 Lesvawnra maronées dîme* dans la rnlonv rt«"rto™iUJ U™ ,i«

S0 Tombac. 420 420 2 cacérès au Portugal. 30 2S 91 48 société erra* 2519 2519 20 >4 o|« française des métaux.. 485 489 ̃6D™pXŒ?ceS

20 20~ 20 OTTOM. PRIORITÉ 4 48-1., 484.. 32 ,a.. AUTRICHIENS,HONGROI::s. 68a.. ti80.. 8 BOI>STRENTID-iAIRES 2519~ 20 THOMSON-HOUSTON4 46950 Les Valeurs éd' d'Une dans 1 des de 1

55 5 50 5 1896 474 50 480 3 » sud-autrichien (lombards). 102 102 18 28 .3 cinquièmes oOl o04 la 1 c'« gêner1" transatlantio. 3!6 315 {.indication c D. dan* coianao, hausse oh baisse slgoJfiâ ose is coO tS » 2' DOSAMES OTTOMANES 5% 507.. 509.^1133 »1 3 méridionaux d'italie.1697 694.. 9148. actions jouissance 2950 2950 20 » .1 c'«- pabisienne du gaz.. 506 505.. Km Tient fl'ètre détasûè. ,̃̃̃ ̃r