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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1901-02-21

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 21 février 1901

Description : 1901/02/21 (Numéro 52).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2854244

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Deux drames

~wr.-»

Si l'on accusait désormais la France de protectionnisme littéraire, on serait injuste. Nos journaux publient à l'envi des traductions de romans étrangers qui ne sont-pas tous de premier ordre. Il est bien peu d'oeuvres dramatiques, applaudies hors de nos frontières, qui ne se voient offertes à la curiosité française, soit sur la scène, soit dans une revue. Paris se plait à fêter les hérauts de la pensée cosmopolite. Après l'Italie, c'est le tour de la Norvège. Ce soir même, et demain, un vrai gala littéraire illustrera la présence à Paris de M. Bjoernstjerne Bjoernson. On jouera successivement la première et la seconde partie de son drame Au-dessus des forces humaines. Il y a de cela quelques années, les deux pièces furent déjà représentées au Nouveau-Théâtre. Elles n'eurent, naturellement, qu'un public restreint; la critique fut élogieuse ou réservée, selon des tendances individuelles qu'on pouvait prévoir à l'avance. En somme, l'événement n'eut pas un très fort ni très long retentissement. Le public parisien fit un accueil plus chaud à une œuvre plus ancienne de Bjoernson Une Faillitejouée par Antoine. Il en fut de même naguère en Allemagne, où Une Faillite est populaire. Aujourd'hui, les Alleinands s'intéressent davantage aux deux drames qui portent ce titre unique Au-dessùs des forces humaines. On peut prévoir que la même évolution orientera peu à peu le goût français.

#

Ceux de nos compatriotes qui ne connaissent le grand Norvégien que par Une Faillite doivent se préparer à recevoir des impressions toutes nouvelles. Une Faillite se classe dans le nombre des pièces bien faites suivant la formule accoutumée. La très belle scène où l'avocat Berend force pied à pied Tjalde (le failli), d'abord arrogant et diénégateur, à reconnaître la fausseté de ses bilans, et le contraint de se rendre à merci, ne sauve pas ce qu'il y a d'un peu convenu dans les personnages des deux jeunes filles, de la mère, du fiancé lieutenant qui délaisse sa fiancée au moment de^la débâcle, du commis amoureux qui vient offrir ses économies au patron déconfit. La conclusion aussi, où tout lemohde s'embrasse dans une aspiration à la revanche laborieuse, ne satisfaif pas entièrement notre. désir de rèali té. L'œuvre participe ..de César- M? 1'otteau ,et des Corbeaux, et, la'scène Beîrend-Tjaldë inise à part, ne les égale pas. Les deux œuvres groupées sous ce titre étrange Au-dessus des forces humaines, ont jailli d'une source tout autre; on ne saurait leur assigner aucun modèle connu. Leur parenté avec le théâtre d'Ibsen plus familier aux Parisiensfrappera ceux-ci au premier abord; en y'regardant de plus près, ils s'apercevront que cette parenté n'est pas très étroite. L'identité du décor et des mœurs décrites est la principale cause de l'illusion puis, ici comme là, il s'agit moins de représenter des successions d'événements que des évolutions d'idées. Mais d'abord le génie de Bjoernson apparaît plus voisin du nôtre, plus accessible à l'esprit latin..Nos habitudes mentales rencontrent dans le dialogue ibsénien des « failles », des régions d'ombré qu'il faut franchir au petit bonheur, en se disant « Sans doute voilà ce que cela signifie. » Et cela, une fois le parti pris, n'est pas autrement désagréable marcher en montagne, par un temps incertain est plus divertissant que de marcher sur une grande route, enplein soleil. Dans les deux parties d'Au-dessus des feress humaines, aucune « faille », aucunes ténèbres. Théâtre d'idées, si l'on veut, mais parfaitement clair. La seconde différence happante entre le théâtre d'Ibsen et celui de Bjoernson, c'est un goût plus marqué chez celui-ci pour l'événement dramatique, pour la péripétie scénique. Observez que, presque toujours, Ibsen esquive Ja représentation directe de l'événement. Dans Rosmersholm, dans Solness, dans le Canard sauvage, l'événement est signifié par quelques répliques des personnages qui le voient s'accomplir hors de la scène. Dans Au-dessus des forces humai"iès, les deux événements dramatiquese Miracle pour la première partie, l'Explosion de la bombe pour la seconde ont lieu devant le spectateur anxieux, haletant.

M. Henry Fouquier racontera bientôt, avec sa maîtrise charmante, ces deux pièces aux lecteurs. Je me contente de les rappeler a ceux qui ne les ont encore ni vues ni lues. L'une et l'autre et c'est ce qui les lie l'une à l'autre étudient la volonté humaine tendue au delà des forces deThpmme; ici par l'appèl au surnaturel, au miracle, là par le sacrifice de la vie à l'idée, par le marlyre. Double sujet absolument mystique il s'agissait, sous peine de lui ôter pour nous tout intérêt direct, de le traiter dans une action contemporaine, évidemment réelle, dont chaque spectateur pût se dire « Oui, de telles choses arrivent, de telles gens existent bien de nos jours. » C'est à quoi Bjoernson a réussi en grand dramaturge. La. question du miracle (première partie) est traitée par l'aventure d'un pasteur d'une pe- < tite ville du Nordlaaa Norvège sep- J tentrionale qtii, embrasé d'une foi ardente, guérit les malades en priant 3 à leur chevet. Il s'agenouille, les in- cite à unir leur confiance exaltée à la tienne,– et les paralytiques se lèvent, les aveugles voient. Or, notez que ce cas n'âst pas imaginé par le poète, que de telles gens existent, notamment en pays

&Dglo-sasoo, jls forment uoe^ssocia^l -1

tion importante, les « Scientistes chrétiens ». A Paris même, à deux pas du boulevard, vous pouvez voir leur magasin, leur dépôt.de surnaturel. Dans la seconde partie de son drame, Bjoernson témoigne du même souci de réalité présente, immédiate. Quelle est la foi nouvelle assez puissante pour donner à un homme le goût de se dévouer corps et biens à ses semblables, pour lui faire chercher volontairement la mort, dans l'espoir que sa mort aura sur l'humanité une influence supérieure à tout ce qu'il pourrait tenter, vivant?. Où trouve-ton des martyrs modernes, des gens qui « témoignent » de leur foi au prix de leur sang ?. C'est assurément dans les rangé des propagandistes par le fait, des apôtres de la dynamite. Bjoernson fut donc amené, contraint logiquement pour ainsi dire, à mettre en scène, dans sa deuxième partie, un attentat mysticoanarchiste. En temps de grève, un congrès de patrons apprend que la salle est minée, toutes issues fermées le public assiste à leur affolement et à l'explosion de la bombe. Cette scène, qui assurément fait le succès de la pièce par l'intense émoi qu'elle provoque,, est évidemment la plus exposée à lacri tique. Le spectateur s'en veut après coup d'un trouble-de nerfs suscité par des moyens si violents, si directs. Et, bien qu'il y ait autre chose que la bombe dans ce drame touffu notamment l'admirable entretien mystique de l'anarchiste et de sa sœur, avant l'attentat, et aussi la discussion si juste de ton, si complète des patrons encore inconscients du péril, les artistes préféreront toujours le premier drame au second. Sur tout le second, la bombe jette trop de fumée, de décombres les détails d'art disparaissent dans le nuage.

Dans le premier drame, au contraire l'aventure du pasteur miraculeux, les détails d'art se détachent sous une atmosphère limpide et subtile comme l'air, comme la lumière du Nordland, qui n'ont pas de rivaux en Europe. Le guérisseur de malades a sa propre femme névropathe, insomniaque, clouée par là paralysie sur un lit douloureux. Et il ne peut la guérir, car elle n'a pas la foi, et il faut l'union des deux élans, mysticisme du malade, mysticisme du pieux médecin, pour forcer la guérison. Le pasteur cherche alors à substituer à la foi défaillante de la mère ta jeune foi de ses enfants, Elie et Rachel, qu'il a élevés pour ainsi dire dans l'habitude du miracle, qu'il a gorgés de surnaturel. Au chevet de la malade, ils prieront avec lui. Et voici qu'à l'heure de l'épreuve, les enfants, dans une scène tout à fait supérieure, confessent qu'eux aussi ont perdu la foi. Tant de prodiges accomplis gous -leurs yeux n'ont réussi qu'à leur inspirer une inquiétude désespérée. Seul donc, le pasteur, prosterné dans sa chapelle, appellera ce miracle, avec les seules forces de sa foi. Et le miracle s'accomplit en effet, sorte de miracle ironique qui semble railler les espérances suprahumaines l'épouse surgit de son lit pour venir s'abattre morte dans les bras du pasteur, foudroyé lui-même par l'excès de son effort volontaire. Ainsi la conclusion de ce drame mystique est brutalement réaliste. On en peut dire autant de l'autre drame, du drame anarchiste': l'effort surhumain du martyr aboutit aussi mal que. l'effort surhumain du thaumaturge. Le chef des patrons, Holger, celui contre qui la grève et l'attentat étaient dirigés, est affreusement blessé, mais pourtant sauvé.Et la seule parole d'espoir prononcée est celle-ci « Allons voir Holger et le prier de reprendre les ouvriers » C'est-à-dire, essayons de remettre les choses comme auparavant.

Telle est cette œuvre double, qui mérite assurément de devenir familière au public français. Elle a ce mérite assez rare d'être quasi abstraite par le sujet et toutà fait concrète par l'exécution. Quand un écrivain sait maintenir en un cadre si fort de vérité et de vie des conceptions si idéales, si peu familières à la foule, il apourrécompense d'être aussitôt. connu et compris par la foule universelle il lui révèle des coins inexplorés de sa conscience. Comme modèle de cette réduction au réel, de cette traduction vitale de problèmes abstraits, on peut citer le. congrès de patrons de la deuxième partie, et plus encore la réunion des prêtres dans la première partie. On les voit, ceux-ci, partis du grossier besoin de nourriture et de divertissement, arriver par degrés à la faim spirituelle, au désir passionné du miracle qui leur rendra la foi, tellement imprécise et incertaine en leurs âmes! Avoir écrit une pareille scène suffirait à illustrer un poète. Les deux drames vont vivre pour nous de cette vie scénique que nul récit ne saurait remplacer. Il convenait de les signaler à l'avance, ne fût-ce que par égard pour l'hôte éminent qui, comme Henri Heine, comme Tourgueneff a choisi, -en pleine célébrité, Paris pour patrie d'art.

Maroel Prévost.

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Echos

La Température

Des neiges sont encore signalées presque partout en France, elles ont été relativement faibles. La mer est belle sur la Manche et l'Océan et agitée sur la Méditerranée.Le baromètre, assez élevé sur les Iles Britanniques, est en baisse dans l'ouest du continent. La température monte sur nos régions de l'Ouest hier matin le thermomètre marquait, à Paris, i» au-dessus à huit heures, et 20 dans l'après-midi 90 au-dessous de zéro à Tou-1 loute, 5^ i Pca-pignan et 13J J Belfort. En France, de faibles peiges sont encore proha-

bks, avec, temps froid, Dans l»soirée,le barg,

mètre restait à 769mm, après avoir marquéà 7681a"». dans'la matinée.

Monte-Carlo. Thermomètre le matin à huit heures, 60 à midi,. 100.

~o~oeoe-

LAGOUTTE DE LAIT

Aujourd'hui, le Président de la République et Mme Loubet assisteront à l'assemblée générale de l'œuvre des Enfants tuberculeux d'Ormesson, que dirige si magistralement la nouvelle chevalière de la Légion d'honneur, la Soeur Candide. C'est donc jour de fête pour l'enfance et pour la charité. J'en veux profiter pour dire deux mots d'une des formes les plus ingénieuses qu'ait encore revêtues l'amour du bien, si profond et si vivace en ce pays.

On n'ignore pas que les populations bretonnes sont en train de s'abrutir et de s'abîmer par l'alcoolisme. Il ne faut probablement pas créer de corrélation arbitraire entre cet amour pour l'eau-devie et la facilité avec laquelle ces régions expédient au Sénat quelques cabecillas qui enseignent l'esprit de discipline à l'armée en votant à tour de bras contre le ministre de la guerre.

Les Normands, sous ce point de vue, ne sont guère plus heureux que les Bretons, et à Rouen, notamment, l'alcoolisme est roi. Il prend ses sujets au biberon, c'est le cas de le dire, car on donne volontiers'la goutte aux enfants à la mamelle pour les calmer par l'ivresse. L'alcoolisme a pour fille ainée la tuberculose et pour fille cadette la mortalité infantile. A Rouen, sur cent enfants, il en meurt trente-trois, soit un tiers.

A Fécamp, ce n'est guère plus brillant. Dans cette dernière ville, un médecin, nommé le docteur.Dufour, a organisé une œuvre qu'on appelle « la Goutte de lait », et qui a fait baisser la mortalité de l'enfance à six pour cent. Ce que voyant, les Rouennais ont installé,eux aussi, une « Goutte de lait », à la tête de laquelle on trouve tout naturellement le directeur de l'Ecole dé pharmacie et de médecine de la ville, réminent docteur Brunon. Le médecin de l'œuvre est une doctoresse Mme Marie Roussel. Et voici comment fonctionne « la Goutte de lait». Dans un local hygiéniquement aménagé se dressent deux appareils qui maternisent et stérilisent le lait. L'enfant est inscrit à la Goutte de lait ». Tous les jours, on lui envoie un panier contenant neuf petits flacons bouchés, cachetés. C'est sa ration. Il boit un flacon .toutes les deux heures. Une fois par semaine on l'apporte dans le local de l'œuvre, et là on le pèse. Le médecin voit s'il faut augmenter ou diminuer les doses. Il donne, en outre, des conseils aax mères qui attendent dans une pièce où des tableaux suggestifs leur montrent les avantages de la propreté et de la régularité dans les soins donnés aux enfants.

« La Goutte de lait » n'est pas une exploitation c'est une couvre. En conséquence, les indigents payent le panier quotidien de lait deux sous. Les petites bourses le payent huit sous, et les gens à leur aise un franc. « La Goutte de lait» marche depuis un trimestre, et dans ce premier trimestre, la mortalité des enfants qu'elle a alimentés est tombée de trente-trois à onze pour cent. Il y a donc là une solution relative du problème de la natalité; car puisque, en France, la fabrication des enfants semble se ralentir, il faut tâcher de conserver ceux qu'on obtient.

A quand une « Goutte de lait » à Paris? J. CORNÉLY.

-eoeoe.

A Travers Paris

LL. Â~Â. SS. le prince et la princesse de Radolin sont arrivés hier matin à Paris avec leur fils, âgé de trois ans. L'express de Cologne, qui les amenait, est entré en gare à huit heures trois quarts, avec un retard de. quarante minutes.

Le nouvel ambassadeur d'Allemagne a été salué à sa descente du train par M. de Schloezer, ministre plénipotentiaire, chargé d'affaires d'Allemagne en France; le baron de Ritter et M. de Miquel, secrétaires de l'ambassade; le capitaine de vaisseau Siegel, attaché naval M. Rasch, attaché technique; le conseiller de légation Mathieu, remplaçant le consul allemand, M. de Jecklin te conseiller aulique Huene, etc.

•Le prince de Radolin, âgé de soixante ans, est élancé et de belle prestance. Le visage, très expressif, est encadré d'une barbe blonde très fournie et à peine grisonnante. La princesse de Radolin n'a que trente-sept ans. D'une taille au-dessus de la moyenne, elle charme par sa beauté avenante et par,son élégance. Le nouvel ambassadeur d'Allemagne et la princesse de Radolin se sont rendus directement à l'ambassade, rue de Lille, où ils ont été reçus par Mmesde Schloezer, Siegel, Rasch et Mathieu, qui leur ontprésenté leurs souhaits de bienvenue.

#*#

Depuis le dépari, du colonel baron Susski.nd, le poste, d'attaché militaire était resté vacant à l'ambassade d'Allemagne. On annonce que cette situation, qui s'est prolongée durant de longs mois, va prendre fin par la nomination du commandant Hugo, officier de l'état-major du 7e corps d'armée. Le nouvel attaché militaire allemand n'est pas un inconnu pour nos officiers il faisait partie, en effet, de la mission militaire envoyée par Guillaume II aux dernières grandes manœuvres françaises.

Les postes d'attaché militaire dans les ambassades de la Triple Alliance, restés plus ou moins longtemps sans titulaires après le rappel des colonels baron Susskind, Panizzardi et Schneider, sont maintenant tous nantis, le ca- pitaine d'état-m'ajor von Her^ersMn 1

avant été nommé à l'ambassade d'Au.^

triche-Hongrie et le commandant Baratieri à l'ambassade d'Italie.

Mme Loubet accompagnera cet aprèsmidi le Président de la République qui, ainsi que nous l'avons annoncé, doit assister, à la Sorbonne, à l'assemblée générale de l'œuvre des Enfants tuberculeux d'Ormesson.

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Un terrible accident, qui fort heureusement, n'a pas eu de suites graves, a jeté l'émoi hier, vers six heures et demie du soir, chez M. Clovis Hugues. La plus jeune des filles du député de la Seine, Mlle Mireille Hugues, en voulant fermer la persienne de la fenêtre de sa chambre, perdit pied sur le petit tabouret qu'elle avait pris pour se hausser et fut précipitée dans le vide. Instinctivement, elle se cramponna à l'espagnolette de la persienne et à ta barre d'appui de la fenêtre; mais les forces lui manquèrent aussitôt et elle se laissa choir de la hauteur du premier étage, non sans avoir crié « Maman au secours »

A ce cri déchirant de sa fllle, Mme Clovis Hugues, qui était dans une pièce voisine, accourut. D'un seul regard, elle comprit ce qui venait de se passer, et de la fenêtre, elle put voir sa fille gisant inanimée sur le pavé, entourée de quelques voisins. Quelques secondes plus tard, elle était près d'elle et l'emportait t dans ses bras jusqu'à l'escalier. Mais Mlle Mireille Hugues, revenue à elle, put monter presque seule jusqu'à l'appartement. Dans sa terrible chute, elle ne s'était fait, par miracle, que des contusions sans gravité.

Quelques instants plus tard, M. Clovis Hugues, averti, acconrait chez lui et y trouvait le docteur Baraduc, médecin de la famille, qui le rassurait pleinement sur les suites de l'accident. Mlle Mireille Hugues en sera quitte avec un repos de quelques jours.

Les nouvelles se propagent vite à Montmartre durant toute la soirée, nombre d'amis du député de la Seine sont venus aux informations.

L'Automobile-Club, qui avait offert il y a quelques jours aux exposants du cycle une soirée. croustilleuse, réservée aux hommes, a reçu du sexe aimable de vives réclamations contre cet exclusi- visme.

On est bien trop galant à l'A. C. P. pour ne s'en être point ému. On a donc décidé de donner ce soir le même spectaclej mais avec quelques petites coupuTJes'dans îa revue Ce&t bouclé.' de MM. de Morlhon et.Eugène Maas.

Les coupures seront-elles suffisantes pour ne pas trop effaroucher les spectatrices ? Toute la question est là. L'explorateur norvégien des Terres antarctiques, M. Borchgrevink, qui détient aujourd'hui le record vers le pôle Sud, sera reçu demain vendredi par la Société de géographie.

Bien que Norvégien, I'intriépide explorateur a trouvé en sir George Newnes, directeur du Strand et des Good Words, un Mécène qui a pris à sa charge tous les frais de l'expédition, dont il racontera demain les dramatiques étapes.

Les journaux nationalistes se félicitent de l'accueil flatteur fait par le Tsar au général Pendezec, envoyé en mission en Russie.

Ils s'évertuent, il est vrai, à démontrer que le chef d'état-major général de l'armée n'a pas été chargé de féliciter TEm-"pereur au sujet du rétablissement de sa santé, mais bien « de consolider et de compléter la convention militaire qui sert de trait d'union entre la France et la Russie ».

Cela se peut, en effet, et nous ne discuterons pas sur ce point. Nous voulons seulement demander à nos excellents confrères de l'opinion nationaliste comment il peut se faire que le Tsar, qu'ils représentaient naguère comme « effrayé des fantaisies du général André, ait accueilli avec tant d'empressement et de cordialité le général Pendezec, collaborateur immédiat du général André et nommé par celui-ci, dans des circonstances qu'on n'a pas oubliées, aux très hautes fonctions de chef d'état-major général.

Pour être nationaliste, on n'en est pas moins tenu d'être logique.

Notre cher collaborateur, notre bon camarade Chincholle a connu hier toutes les joies de l'amitié.

Un banquet de littérateurs et d'artistes fêtait sa récente promotion dans l'ordre de la Légion d'honneur. Pour la première fois, le grand salon de chez Marguery s'est trouvé trop petit!

Dans la foule des convives:

MM. André Theuriet, de l'Académie française Aurélien Scholl, le sénateur Ratier, Bouvard Baillet, de la Comédie-Française Lintilhac, Willette, l'éditeur Flammarion, Courteline, Jules Mary, Fernand Lafargue, Albert'Cim, Pierre Giffard, GrenetDancourt, Max Vincent, Cornet, Jeziersky, Guillemet, Paul Desachy, le cheik Abou-Nadarah, et tant d'autres

Mmes Léa Caristie-Martel, de Geriolle, Max Lyan, etc., etc.

Au dessert, en termes charmants, M. André Theuriet et, après lui, M. Albert Cim ont porté la santé du nouveau légionnaire. Et Cb.incholle a répondu, Le succès de son discours, fait d'esprit, de grâce et de bonhomie, a été si grand qu'après une ovation interminable personne na plus parlé. Les convives tenaient à .rester sur la bonne bouche.Et tout de suite, c'a été la surprise qu'avait ménagé© Courteline aux invî-

Vés, la Cingîiantaine, chantés par Ter-X

vil et Mme Léonie Laporte, et aux applaudissements de l'assistance en belle humeur. Tour à tour, parmi les bravos, se sont fait entendre Coquelin cadet, Mme Léa Caristie-Martnl, M. de Marthold, MM. Rieu et Llorca, deux musiciens d'un vrai talent.

Entre des chants, des poésies et des toasts, l'assemblée jusqu'à une heure avancée de la nuit, a fêté la croix d'honneur de Chincholle. Et à voir, autour de notre ami, s'empresser si affectueuse- ment une élite, nous comprenions que notre satisfaction de l'heureux événement devenait vraiment une joie de famille.

Emile Gautier, l'écuyer dont les débuts aux Folies-Bergère ont été triomphaux, représente indéniablement la plus pure école de dressage française. Son travail sur une table aérienne est terriblement périlleux, et l'on ne sait, à voir le cavalier et sa monture galoper, bondir, volter sur l'étroite plate-formé, ce qu'il faut admirer le plus, de la calme audace de l'homme ou de l'obéissance parfaite de la bête. C'est là un merveilleux numéro sportif qui attirera rue Richer, dans le luxueux music-hall de M. Marchand, le Tout-Paris élégant et mondain.

~d~

L'incident du collège Stanislas met en évidence l'urgence d'un projet qui est actuellement à l'étude dans le service des ambulances urbaines, que dirigent avec tant de dévouement les docteurs Martin et Thierry, et qui sont d'un si grand secours à la population parisienne.

On sait que ce service dispose aujourd'hui d'une quarantaine de voitures stationnées en cinq dépôts: rue Caulaincourt, rue de Chaligny, rué de Staël, au marché Saint- Honoré et à l'hôpital Saint-Louis.

II s'agirait d'y substituer à la traction animale la traction mécanique.

C'est une grosse réforme, dont l'exécution entraînerait au moins un million de dépenses et qui ne se ferait pas en un jour, car on a jugé prudent, en l'attendant, de se fournir encore de cavalerie pour trois années; mais cette réforme s'impose pour la rapidité du transport des malades, et on ne saurait trop féliciter les docteurs Martin et Thierry d'en présenter à la Ville de Paris le projet, que l'on espère voir grâce à leurs efforts aboutir dès cette année.

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Hors Pans

Le Conseil municipal de la commune de Broglie, dans TÈure, a décidé d'ouvrir une souscription publique pour ériger sur l'une des places, de la localité un monument au duc de Broglie, membre de l'Académie française, ancien président du Conseil, ancien sénateur. En prenant l'initiative de la formation d'un Comité qui sera chargé de recueillir les souscriptions, le Conseil municipal de Broglie s'est inscrit pour 300 francs.

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De Monte-Carlo

« L'Hermitage est décidément l'hôtel select par excellence. On y rencontrait, cette semaine, la princesse de Brancovan, la comtesse de Montesquiou, le comte Arco, Mme Mackay, lady Esher. »

Nous avons dit récemment que l'exécution du premier tronçon du Chemin de fer entre le Tonkin et la Basse-Cochinchine venait d'être confiée à la Société anonyme des Aciéries de Pompey. C'est là une affaire considérable qui comporte la fourniture de plus de 150 kilomètres de voie, avec tous les accessoires rails, plaques tournantes, butoirs, et dont la Société de Pompey a obtenu la commande à la suite d'un concours 'jugé par une Commission spéciale d'ingénieurs, qui a adopté son projet en raison de la supériorité qu'il présentait sur tous les autres.

Nouvelles à la Main

La comtesse se fâche après son neveu, enfant terrible.

Vous allez voir que ce petit désobéissant va tomber, avec sa manie de monter sur les sièges.

Taupin, tranquillement Laissez donc, c'est une vocation qui se dessine il sera peut-être cocher un jour 1 ̃

CI

Le vaudevilliste Machin affirme volontiers que, de tous les arts, l'art dramatique est le seul dont les chefs-d'œuvre aient chance sérieuse de survivre. Voyez plutôt, déclarait-il hier on vient de descendre, pour toujours, la « Parisienne » de Moreau-Vauthier; tandis que. celle d'Henry Becque, on la remontera bien quelque jour.

La Masgue de Fer.

̃ *r>r*~ ̃

La Prime

du FIGARO

Ainsi que nous rayons annoncé, le second fascicule des MODES paraîtra le samedi 23 février.

Dès maintenant les mesures nécessaires sont, prises pour que le service en soit fait sans retard aux abonnés spéciaux, en ,] même temps qu'à nos abonnés d'un an qui reçoivent gratuitement cette publies' i tion, à titre de prime.

Les acheteurs au numéro pourront so a procurer le même jour- LES MODES chez

tous les libraires, ,c" |"

LE PATRON MALGRÉ LUI

y L'employé..̃ Vous m'aaœz: demandé, patron ?

LE PATRON. Oui,, mon ami, oui. Asseyezvous. Voici ce que je voulais vous dire. J'ai l'intention de me retirer à la campagne. L'employé. Vous avez joliment raison. LE PATRON. Je, suis vieux, je ne peux plus travailler; disons le mot, j'ai fait mon temps, il faut laisser la place à d'autres.

L'employé. ̃– Dame'!

LE PATRON. Alors, je vais fermer mes. bureaux. ,v L'employé. Pardon, je ne comprends pas. Vous allez fermer vos bureaux ?.

Le patron.' Je vous le dis.

L'EMPLOYÉ. Eh bien Et moi?

LE patron. Oh! rassurez-vous. Je vous donnerai une jolie indemnité qui vous laissera- tout le temps de chercher une autre place. L'employé. Une autre place! Mais je ne veux pas d'autre place Je, suis très bien' dans celle-ci.

LE patron.. Puisque je m'en vais à la campagne. ̃

L'employé. Allez-vous-en tant qu'il vous plaira. Quant à moi, je reste.

LE PATRON. Mais vous ne me comprenez pas. Je me retire, entendez-vous? je cessé mon commerce, et par conséquent, je n'ai plus besoin d'employés..

L'employé. Vous n'avez plus besoin d'employés, c'est parfait; mais moi, j'ai besoin d'une place.

LE patron. Eh! sapristi!

L'employé. Et cette place, je prétends la conserver tant que j'en aurai besoin. LE PATRON. Voyons, mon ami, réfléchissez, que diable 1 J'ai des rhumatismes. L'employé. Possible., Mais moi, je n'en ai pas.

E PATRON. Et puis, nom d'un chien, ma fortune est faite

L'employé. Pas la mienne.

LE PATRON. Et j'ai bien le droit de me retirer à la campagne, si je veux.

L'employé. –Non, vous n'en avez pas le droit 1 ̃

LE patron. Comment

L'employé. Ce serait trop facile de faire sa fortune et puis de dire un beau matin « Maintenant, j'ai assez d'argent, je vais planter mes choux :1> >'̃• LE PATRON. Par exemple.

L'EMPLOYÉ. Vous êtes mon patron et vous resterez mon patron, ou bien j'irai raconter partout qu'après vous être engraissé de la sueur du peuple, vous jetez les travailleurs sur le pavé.

LE PATRON. Je ne vous jette pas sur le pavé, puisque.

L'EMPLOYÉ. Ça m'est égal. Voua êtes mon patron, je ne connais que ça. Assèyèzvous à votre bureau.

LE patron. 'Maïs. 'v L'employé. <– Asseyez-vous, vous dis-je, et donnez-moi des ordres.. ̃̃ ̃•̃' 4 LE PATRON. Nom d'un canard L'employé. Et plus vits que ça! Qu'estce qu'il faut faire aujourd'hui?

LE PATRON. Oh c'est trop fort!

L'employé. Vous allez me dire ce qu'il faut faire! Allons j'attends. Vous ne voulez pas ? Bon Je ferai ce que j'ai fait hier, et demain je recommencerai ce que j'aurai fait au. jourd'hui, et à la fin du mois, je vous demanderai une forte augmentation.

Alfred Capus.

Un tournoi de Fleurât et d'Epis J'ai parlé hier du plus intéressant tournoi dont il ait été question depuislongtemps, tournoi qui va faire grand bruit dans le monde de l'escrime. Il s'agit d'une invitation lancée par les fleurettistesaux épéistes et nous tiendrons nos lecteurs au courant de ce qui en résultera. •. Voici d'ailleurs un document rédigé hier par six fleurettistes en renom auquel ne manqueront pas de répondre les lauréats épéistes qui se jugeront de taille à affronter la lutte. Estimint qu'il fallait un jour ou l'autre réagir contre les idées inexactes que les tournois d'épée et les poules à-l'épée ont répandues, les six.professeurs soussignés, lauréats des tournois de fleuret, sont. prêts à soutenir une grande 'épreuve dans les conditions ci-dessous exposées.

Ils lancent un défi courtois à ceux de leurs collègues qui sont lauréats des tournois

d'épée..

II s'agit d'un tournoi à l'épêe dans lequel 'les six professeurs fleurettistes tireront successivement avec les professeurs épéistes choisis pour leur être opposés;

Le tournoi aura lieu en plein air En raison de la température, il n'aura lieu que dans les premiers jours d'avril • (La date définitive sera arrêtée d'un commun accord, en temps utile.)

Tenue de combat ordinaire chaussures et gant de ville, chemise molle de nuance claire ou maillot de même genre;

5o Coquille lisse de 13 centimètres de dia- mètre et de convexité continue;

60 Chaque tireur tirera avec son arme. Longueur totale- de l'arme*: Iml3; lame Oro 90 (seuls le poids- et la forme de la lame sont laissés à la disposition du tireur) 7o Terrain d'une largeur d'au moins 3 mètres, entre deux limites d'écart maximum de 30 métres que les adversaires ne doivent pas dépasser, sous peine d'être considérés comme touchés

80 Les corps à corps sont permis;

9o Une seule reprise, sans repos

10° Le jury sera composé de huit membre?» choisis par moitié de part et d'autre; 11° Deux directeurs de combat devront être pris parmi ces huit membres et être professeurs 12« Ils rempliront exclusivement et alternativement cette fonction. Mais dans les cas douteux, la voix du directeur de xombat départagera le jury

12"; Les fleurettistes compteront tous coups' les atteignant sur une partie' quelconque des' membres ou du corpa;

(lia ne compteront pas à leur profit les coups à la main, à l'avant-bras, et au-des- sous du genou.) `'

13" A la fin du tournoi, les coups donnés et reçus par chacun des. deux camps seront totalisés pour que l'on" 'établi" se le résultat

linai. ̃

li« Des procès-verbaux relatift à ce tour-


noi seront rédigés et signés par les membres du jury

15" L'épreuve sera soutenue au bénéfice d'œuvres de bienfaisance;

16° Les réponses relatives,aux propositions ci-dessus exposées peuvent être adressées à M. Kirchhoffer, 6, place Saint-Michel. Parie, le 20 février 1901.

.̃̃ .Lucien SIérisnac, Kjrcbhqffer, Mj^

chel FILIPPI, MnnAGL'E, Georges

RotJiÉAU, Adolphe Rouleau.

Robert Mîlton.

? A 1

LA «TOURNIS

Jeudi 2i février >

Sports Assaut du « Contre de Quartes o- (neuf heures du soir, 19, rue Blanche). Réunion du « Pistolet » (neuf heures et demie du matin, chez Gastinne-Renette).. Les théâtres: Soirée en l'honneur de Bjoernstjerne Bjoernson, Au-dessus des forces humaines, avec causerie de M. -H. de Jouvenel (huit heures et demie, Nouveau-Théâtre). t Répétition générale à bureaux ouverts des Medicis, aux Variétés (huit heures et demie). te Parlement: A la Chambre, le budget retour du Sénat deux (heures). -v Au Sénat, opération- de la flotte, médecins de l'Assistance publique, -ouvriers mineurs, etc. (trois

heures). ̃

L'Œuvre des tuberculeux Assemblée géné. rale annuelle, présidée par M. Loubet (deux heures, Sorbonne).

L'élection du onzième: Recensement général des votes de l'élection du 17 février (dix heures et demie du matin, salle des Gardes, Hôtel de Ville).

En appel M-. Brunetiére contre M. Yves Guyot, à propos des Raisons de Basile (ire •Chambra de la Cour).

Expositions Dernier jour de l'exposition des concours généraux de dessin des écoles de la Ville de Paris (salle Saint-Jean, Hôtel de Ville), et du concours d'architecture Rougevin (Ecole des beaux-arts).

Conférences A la Société des Amis de l'Uniwrsité, M. Lemoult sur « les Matières colorantes artificielles » (neuf heures du soir, Sorbonne).. A l'Union coloniale française. M. R. Blanchard, sur « l'Hygiène, le climat et les maladies de Madagascar (cinq heures, rue Buffon, 8). H. A. Michel, professeur à l'Ecole du Louvre: « l'Art français au dixneuvième siècle, Prud'hon et Delacroix» (huit heures et demie, mairie du dixième).

Mascaret Le phénomène sera visible ce matin à neuf heures quaiante-huit à Quillebeuf, dix, heures cinq à Villequier, dix heures quatorze à Caudebec; le soir, neuf heures quarante-cinq à Quillebeuf,dix heures vingtdeux à Villequier, dix heures trente et une à Caudebec.

Congrès des Œuvres catholiques Ouverture, à Reims, sous la présidence du cardinal Langénieux (trois jours).

Le M®mà® et la Ville

SALONS

Bal blanc très restreint, avant-hier, de quatre à sept heures, chez la baronne Axel d'Adelsward, dans ses salons de l'avenue de Friedland. Au nombre des invités

Mme Casimir-Perier, princesse E. Galitzine, comtesse Vandal, comtesse H. Houssaye, com'tesse Colonna-Ceccaldi, comtesse de Méré, vicomtesse de Lsusse, baronne, de Vaux, amiralo Brown de" Colstoun, comtesse de Monthozon, Mmes Delamarre, Ratisbonne, Vagliano, Borel, A. Brun, du Homme, de Sainte-Croix Mme la générale Nazare-Aga, etc.

Tout un essaim de ravissantes jeunes filles Mlles Casimir-Perier, Brown de Colstoun, Busson-Billault, CaiivaiD, Vandal, Ratisbonne, de La Bpugiisé, de Sainte-Croix, Delamarre, Adeline, CQloapa, etc.

Côté des danseurs

Vicomte d'Adhémar, prince Marc Galitzine, A, de- Foucxuières, b^ron, J. Berge, CasimirPerier, Esme Monson, Georges Heine, vicomte de Reverseaux, batoa de Vaux, comte et baron d'Aiguy, d'Hendecourt, comte de Pierrefeu, P.'et J. Aiguillon, A. de Saint-André, comte de Boschatel, H. Thurneyssen, H. de Peyster, R. de Méré, etc. a,

Le cotillon, gaiiphent conduit par la princesse Anne Galitzine et le baron Jacques d'Adelsward, s'est terminé dans les fleurs. Très élégant diner, lundi dernier, chez la comtesse de Voutenay. Parmi les convives Marquis et marquise de La Roche-Aymon, colonel, comtesse et Mlle da Beauvais; vicomte et vicomtesse de Leusse, comte et comtesse de Beaumont, comte de Villeneuve, M. et Mme de Saint Seine, etc.

M. et Mme Eugène Barbey recevront encore les io, 2û et 30 mars et avril, de quatre à sept heures.

r- Soirée musicale, samedi prochain, chez Mme Scheitlin de Mulhens, dans ses salons de l'avenue du Bois-de-Boulogne.

M. de Hitroff, intendant de la Cour du grand-duc Vladimir, veneur de la Cour en fonctions et conseiller d'Etat actuel, a donné un grand five oclock tea dans sa belle résidence de la Sergieyskaya, à Saint-Pétersbourg, -en l'honneur des plus jolies jeunes filles qui font leur, début dans le monde, parmi lesquelles la princesse Belosselsky-Belozersk, Mlle Witte, fille: du ministre des finances, et Mlles Olive.

Pendant cette réception, on a applaudi d'enthousiasmè deux artistes de primo cartello de l'Opéra impérial, le baryton Battistini et le ténor Constantino.

Parmi les invités étaient le prince Koudasrfieff, le brillant diplomate qui vient d'être nommé ministre de Russie à Darmstadt, et sa charmante femme la princesse Olga, née comtesse Toll.

Splendide soirée, à Vienne, chez le comte et la comtesse Goluchowèki, née princesse Murat, au palais de la Ballplatz.

L'empereur François-Joseph, accompagné de sa pétitè-fille, l'archiduchesse ElisabethMarie, .y est resté un quart d'heure. Citons dans l'assistance

L'archiduc François Ferdinand, l'archiduchesse Marie-Josèphe, les archiducs et les archiduchesses actuellement à Vienne tous les membres du corps diplomatique, M: de Koerber, président du Conseil, et tous les ministres; les présidents des deux Chambres du Reichsrath, M. l-uegers, bourgmestre de Vienne; les dignitaires de la Cour, les hauts fonctionnaires et le grand monde viennois.

L'Empereur s'est entretenu particulièrement avec les ambassadeurs d'Allemagne, de Russie et de France.

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

Le roi des Belges et sa fille, la princesse Clémentine, sont arrivés hier à Paris pour se rendre incessamment à Villefranche, où ils resteront trois ou quatre semaines.

Audition très intéressante des élèves de M. Chevalier dans les oeuvres de Gabriel Fabre. On a particulièrement applaudi Mme Màdeîeîne Chevalier, Mlle Lilîi, M. Rieunier et M. Biletta, fils de l'ancien chef d'orchestre de l'Opéra de Londres.

Très inquiétantes sont les nouvelles sur l'état de santé du marquis de Saint-Chamant. Le bulletin signale que la fièvre dépasse 400 et que le malade est pris de crises de suffoca-

tion.

Quelques Parisiens ont reçu, ces jours derniers, un carton portant invitation à une soirée artistique et dansante, pour le mardi gras, 14, rue Duperré, de la part de Mme Rose Vernon.

On sait le talent de cette aimable artiste, et l'on sait aussi que l'adresse indiquée est celle du Ladies-ÇIub., Le carton portait encore que le costume travesti et la toilette de soirée pétaient facultatifs. Et c'était tout.

il jf avait de guoipiguêr la curiosité d'un J j J

Parisien. Aussi y avait-il foule, et une foule des plus bicarrées faux nez, tétes grimées, pierrettes très jolies, un ou deux loups, quelques chevelures teintes ou poudrées, et beaucoup d'habits noirs; quelques femmes en toilette de soirée, quelques-unes même en cos. tume de ville.

Même variété à un autre point de vue tous les mondes réunis. Rien n'était plus piquant que cette fusion momentanée pour une comédie en un acte, d'ailleurs très agréable, du baron de Cambourg, auteut et acteur excellent, et toute cette petite comédie a eu un réel succès.

C'était soirée de mardi gras! t

S. A. R. le duc de Cambridge est arrivé à Cannes, pour y rester jusqu'aux premiers jours d'avril.

Nous sommes heureux d'apprendre que S. A. S. le prince Munster de Derneburg, indisposé ces jours derniers, est maintenant en parfait état de santé, et que son "séjour "à 'Can-1 nes lui fait le plus1 grand bien.

L'archiduc François-Ferdinand d'Autriche et le prince royal de «Suède et.de Norvège" ont été nommés, par le roi d'Angleterre, grandsçroix dé l'ordre du Bain.

MARIAGES

M. Maurice Hache, ingénieur des arts et manufactures, est fiancé à Mlle Louise Watterlot. Le mariage sera célébré dans la première quinzaine d"avril.

Lundi dernier avait lieu, au château de Meymac (Corrèze), le mariage de Mlle Marthe Laveix avec M. Emmanuel Lépine, juge d'instruction.

Les témoins de la mariée étaient M. Joseph Laveix, avoué à Riom (Puy-deDôme), et M. Raoul LaVeix, son frère et son cousin du marié M. Georges Bés de Berc, trésorier-payeur général de la Loire-Inférieure, chevalier de la Légion d'honneur, et M. Eugène Bès de Berc, conseiller 4 la Cour d'appel de Riom, ses oncles.

En l'église' Saint- Léon, à Nancy, a été célébré le mariage de Mlle Camille Le Boursier de Morière, tille de Mme de Modère, née Thilloy, avec M. Gédéon' Le -Duchàt d'Aubigny. v =. •̃; ̃̃. DnNezo York 'Herald r

e On a célébré hier, • à Cincinnati, le mariage dé Mlle Clara Longworth avec le comte Albert de Chambrun^ iiëutenant d'artillerie de marine, frère du marquis de Chambrun qui a également épousé une Américaine, miss Margaret Rives Nichols.

La bénédiction nuptiale a été donnée par Mgr Ireland. Le duc et la duchesse de Manchester assistaient à la cérémonie.

» La mariée, nièce de M. Bellamy Storer, ministre des Etats-Unis à Madrid, est une sportswoman des plus accomplies. > 1

» aop

DEUIL

Les obsèques de M. Léon Michel, profes.seur à la Faculté de droit, ont. été célébrées hier à Saint-Philippe du Roule. Le deuil était conduit par M. Adrien Michel, frère du défunt, et par MM. Paul Durand et Edouard Michel, ses neveux. Derrière eux les professeurs de la Faculté de droit ayant à leur tête M. Glasson, leur doyen, précédé du massier; M. 0. Gréard, vice-recteur, et les membres du Conseil supérieur de l'Université. Dans la nombreuse assistance

Général Chambert, Rabusson, R. de Laboulaye, E. de Nalècho, directeur du Journal, des Bêbats; Pierre de Vauréal, Raoul Rousset, G. Simon, le procureur général Bernard, Lionel Laroze, F. Gavarry, Jules Dnpré, Lasnier, E. Guérin, Challamcl, Delaroche-Vernet, G. Patey, Pierre Neymarck, G. Harmand, Saisset-Schneider, Roty, comte de Fiers, David d'Angers, Saint-Germain, J. Delpech, E. Delbet, Eugène See, Bertinot, Bernier, J. Gaillard, etc. Au cimetière de Neuilly, avant l'inhumation, des discours ont été prononcés par M. Glasson, au nom de la Faculté de droit; .M. René Gouffier, au nom de l'Association générale des étudiants, et Le Maout, au nom des étudiants en droit de troisième année.

Nous apprenons la mort De M. l'abbé Wagner, ancien premier vicaire de l'église Saint-Séverin, décédé à l'âge de cinquantedeux ans; De Mme Cécile Ke-ller, en religion Mère Cécile de Saint-Dominique,; fille de l'ancien député de Belfort, décédée à l'âge de quarante-deux ans, au couvent de NotreDame du. Perpétuel Secours, à Levallois-Perret De M. Trotin, inspecteur général honoraire des postes et télégraphes, officier de la Légion d'honneur, décédé à l'âge de soixante et onze ans De M. Léon de Gal{ de Malvinade, petit-fils du général de Galz de Malvinade, qui fut aide de camp de Napoléon III, décédé à l'âge de vingt-huit ans, au château de Boissignan (Morbihan) De M. l'abbé Carion, aumônier des Dames bénédictines du Saint-Sacrement, ancien supérieur du collège de Notre-Dame de la Tombe, ancien aumônier militaire, décédé à Cambrai, à l'âge de quatre-vingt-trois ans.

La ville de Toulouse célébrera à ses frais les obsèques de M. Armand Silvestre. Elles auront lieu samedi prochain, à dix heures. On n'enverra pas de lettres de faire part. Les amis du défunt et de sa famille sont priés de considérer le présent avis comme une invitation, |

M. Georges Leygues, ministre de l'instruction publique, sera représenté par M. Henri Havard, inspecteur général des beaux-arts. Ferrari.

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LES AFFAIRES DE CHINE

La question des châtiments

Une dépêche de Pékin au Times confirme la nouvelle que nousavons donnée hier, en dernière heure, de l'acceptation par la Chine des peines demandées par les puissances.

Si cette nouvelle est authentique et onlecroit généralement elle tendrait approuver que ta menace de l'expédition sur.Si-Ngan-fou, ordonnée par le maréchal de Waldersee, a produit l'effet que le généralissime en attendait. On dit en effet que les deux plénipotentiaires chinois, dès qu'ils eurent connaissance de cette expédition, s'empressèrent d'envoyer un télégramme à l'Impératrice, pour l'informer de ce qui se passait et lui conseiller d'accepter, sans perdre de temps, les conditions posées par les ministres étrangers.

Comme les plénipotentiaires chinois furent avertis, le même jour, que les Anglais se joindraient aux Allemands dans la marche sur Si-Ngan-Fou, Li-HungChang et le prince Ching envoyèrent à l'Impératrice un second télégramme insistant sur la nécessité d'une action immédiate.

Un troisième télégramme fut envoyé le même jour, après un entretien de LiHung-Chang avec un attaché de la légation japonaise, qui lui déclara que les Japonais étaient sous les ordres du comte de Waldersee et devaient se joindre à l'expédition. Dans ce télégramme, les commissaires chinois faisaient observer qu'il ne s'agissait actuellement que de la tête de Tchao-Chou-Tchao et de celle de Yun-Sien, tandis que, si l'expédition avait lieu, des milliers de loyaux sujets seraient tués, sans parler des immenses pertes matérielles qui en résulteraient. Ges trois télégrammes auraient donc ouvert les yeux de l'Impératrice. Ce qui prouverait que le maréchal de,Waldersec aurait vu clair dans le jeu des Chinois, et qu'il aurait, été bien inspiré en annon-

çant ouvertement son intention de jpous-

ser les choses avec vigueur, les. armes à la main.

Le « bluff » a du bon et pas seulement au poker 1

Les Anglais dans le Chi-Li

Pendant qu'on discute à New-York, et même ailleurs, sur le plus ou moins d'opportunité de l'expédition sur Si-NganFou, les Anglais toujours pratiques et toujours habiles à ne « pas perdre le Nord » s'installent définitivement à Tching-Ouan-Tao, seul port libre de glaces sur le golfe du Lia-Toung, près de Chan-Haï-Kouan. Une Compagnie britanniqtfe. est devenue maitresse des grandes mines chinoises de charbon de Kaï-King, tout près du nouveau port. Marc Landry.

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La Politique Extérieure

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Au Parlement anglais '11 y a des hommes qui ont besoin du succès. M. Chamberlain est de ceux-là. Quand il a le vent en poupe, il trouve des mots heureux et des formules qui' restent. Mais toutes les fois que les évé-" nements le trahissent, il se laisse emporter à des* intempérances de langage, dont il semble après coup reconnaître le danger. Son dernier discours en est une preuve nouvelle.

Oubliant le bruit qu'avaient fait, pendant la période électorale, les accusations dirigées par lui contre les libéraux, il les a reprises à la Chambre des communes, et il a reproché à ses adversaires d'être par leur attitude la cause principale de la résistance prolongée des- Boers; puis, voulant sans doute éviter la faute dont il leur faisait grief,, il a dé- 1 claré que: le Transvaal et l'Orange doivent se soumettre sans condition, n'espérer ;«; aucune parcelle d'indépendance ». -».

ue sont là des paroles inutiles. Si l'Angleterre est trop engagée pour reculer et si c'est no pomt comprendre son état d'esprit que de supposer qu'elle puisse abandonner la partie, n'est-ce pas, en revanchej lui faire un tort gratuit que de lui prêter à l'égard des Boers des projets d'asservissement contre lesquels proteste toute son histoire? M. Chamberlain s'en est d'ailleurs aperçu, et par la suite il a indiqué, se contredisant lui-même, qu'une fois le succès acquis, on accorderait volontiers aux vaincus le « self-government », ce qui est un commencement de -liberté. On dira peut-être que, dans les circonstances actuelles, ces promesses n'engagent à rien. La menace n'en est que plus maladroite.

M. Asquith l'a fort bien indiqué, et la note juste me paraît avoir été donnée par lui. Membre de l'opposition, il a reconnu formellement la nécessité do poursuivre la campagne. Mais il a dénoncé hautement ce système d'insinuations, qu'on pratique ailleurs qu'à Londres, et qui consiste à mettre en suspicion le patriotisme d'adversaires dont on veut ruiner. le crédit politique. M. Chamberlain sait fort bien que si certains libéraux ont pu protester autrefois contre une guerre de conquête, aucun d'eux ne proposerait de renoncer maintenant a. une lutte où l'honneur national est en jeu. Il a été mal inspiré en affectant, dans un moment de mauvaise humeur, de croire'le contraire. a.

A. J

NOUVELLES' ̃

ANGLETERRE

Londres, 20 février. La Chambre des communes continué aujourd'hui la discussion d'un amendement sur la vente des boissons et la réglementation des tavernes, ainsi que sur les moyens de diminuer le nombre de ces établissements. re

Le ministre de l'intérieur a très sérieusement déclaré que le gouvernement a l'intention de publier une liste noire des ivrognes récidivistes, laquelle lista serait remise aux taverniers dont les établissements sont fréquentés par lesdits ivrognes; si les taverniers vendaient alors des boissons à ces ivrognes, ils seraient sévèrement punis.

Cette singulière proposition a beaucoup fait rire les membres de la Chambre des communes, qui se demandent si la liste noire sera illustrée des photographies, des ivrognes, de façon à faciliter la constatation de leur identité.

Bien que les Anglais ne soient guère en faveur d'une expédition "dans l'intérieur do la Chine, il ne leur déplaît pas de voirjqu'un tiers environ du. corps expéditionnaire sera composé de leurs troupes.

Ils sont assez fiers de prendre part à cette expédition, au moment même où ils ont 250,000 hommes en Afrique et de montrer ainsi que leur puissance militaire est réelle. P. VILLARS.

ALLEMAGNE

AUDIENCE DE. CONGÉ DU LIEUTENANT DE VAISSEAU BUCHA'RP

Hambourg, 20 février. L'Empereur a reçu dans la matinée le lieutenant de vaisseau Buchard, attaché naval à l'ambassade de France à Berlin, qui a pris congé de lui.

ITALIE

LE PAPE ET LE CARDINAL RAMPOLLA

Rome, 20 février. Le Pape a reçu aujourd'hui le cardinal Rampolla et les personnages de la Cour pontificale, qui lui ont présenté leurs souhaits à l'occasion dé l'anniversaire de son élection.

Rome, 20 février. La nouvelle d'un prochain voyage en Angleterre du roi d'Italie est absolument inconnue au Quirinal, où cependant on devrait'en savoir quelque chose.

Pour le moment, le Roi ne songe nullement à sortir de Rome, et ce, pour une bonne raison l'état intéressant de la reine Hélène. Au lieu de préparatifs pour un départ, on fait des préparatifs au Quirinal pour l'arrivée du nouveau prince ou de la nouvelle princesse que la reine Hélène donnera à l'Italie.

Du reste, avant de faire un voyage à l'étranger, le roi Victor-Emmanuel voudrait visiter certaines provinces d'Italie, où il n'a été vu que comme prince royal. Félix. AUTRICHE

SEANCE ORAGEUSE

Vienne, 20 février. A la Chambre des députés, la séance est orageuse. A l'ouverture des débats, le président, M. Vettér, déclare qu'il exercera, selonle règlement de laChambre,le droitde censure sur les interpellations soumises à la Chambre, mais d'une manière très libérais. Si le texte de l'interpellation lui paraît suspect, il ordonnera le huis clos s et demandera à la Chambre si elle peut laisser développer l'interpellation en séance glé-

niére..

Cette déclaration provoque un grand tumulte parmi les Allemands, les radicaux et les socialistes, l

M. Wolff propose la clôture de la séance.

Cette proposition est rejetée.

Un nouveau vacarme est provoqué par une -déclaratioa 4u jprésideat, concèrnant les ïax

terpellations soumises à la Chambre en une autre langue que la. langue allemande. Le président déclare que ces interpellations seront traduites en allemand et annexées au protocole en cettelangue; mais aussi, en cas de demande, dans la langue originale. Les Tchèques provoquent un grand tumulte et jettent des morceaux de papier contre la tribune du président qui clôt la séance au milieu du vacarme.

Les scènes tumultueuses ont éclaté à plusieurs reprises, àu cours de la séance. Les Allemands radicaux ont échangé des épithètes injurieuses avec les antisémites, puis avec les Tchèques. A <un certain moment, le député socialiste tchèque Klofac déchire le règlement de la Chambre et en fait des boulettes qu'il jette sur le banc des ministres. Le député Was Silko se précipite sur lui et le le bouscule. Il en résulte une poussée devant le banc des ministres. Les Allemands radieaux et les Tchèques crient et gesticulent, tandis que le présidant déclaré la séance" levée.

La prochaine séance est fixée à demain. ( ESPAGNE

LES ÉVÉNEMENTS

Madrid, 20 février. La majorité des journaux considèrent comme certain un ministère Silvela.

Les journaux reproduisent avec insistance un bruit suivant lequel don Carlos abdiquerait en faveur de son fils don Jaime. Cette nouvelle repose sur l'attitude de la majorité du parti carliste, favorable à don Jaime. Le Conseil des ministres qui devait avoir lieu aujourd'hui est ajourné.

La Guerre du Transvaal Aujourd'hui la. chose est bien claire non seulement De Wet a échappé, mais les ,colonnes anglaises ont perdu sa trace..Voici, en effet, ce qu'on télégraphie du Cap à la date du 19

1 Depuis vingt-quatre heures, il n'y a aucun fait nouveau important à signaler en ce qui concerne la situation militaire.

Le matin du 17, le colonel Plummer a aperçu les forces de De Wet à Gous pan, au nord de Haydenburg, mais l'ennemi a disparu, sans que les Anglais aient pu le rejoindre.

Le commando de De Wet fut signalé la dernière fois à Leeuwborg, à l'ouest de Hopetown. Les Boers auraient fait leur apparition plus loin au Nord, mais on ne sait pas s'il s'agit d'un détachement indépendant ou d'une partie du commando de De Wet. D'autre part, il est arrivé à lord Kitchen.er une surprise bien désagréable. Il a failli sauter avec son train. G'estlatroisiôme fois que pareille mésaventure a menacé le généralissime. Les détails de ce gros faits divers nous sont .donnés par la dépêche suivante

Pretoria, 19 février.

Hier, à Iilip River, les Boers ont fait dé- railler un train de marchandises qui précédait immédiatement le train de lord Kitchener lui-même. Quatre wagons ont été brisés. Le mécanicien a été tué. La situation n'a été sauvée que par la prompte arrivée d'un train blindé.

Les Boers avaient très bien préparé ce coup de main ils avaient même amené des chariots pour transporter le butin mais la garde du corps de lord Kitchener, survenant avec les wagons blindés, chassa les Boers. Los pertes anglaises ont été légères.

Les Boers sont passés maîtres dans ces coups. de main hardis. Admirablement renseignés, ils surveillent de très près ce qui se passe le long des lignes de communication.

Legénéral French aurait subi auTransvaal un grave échec que Botha lui aurait infligé.

Une agence annonce le transport à Standerton de trois cents blessés anglais et dit que les Boers se sont frayé un chemin vers le Sud-Est.

Les délégués de paix boers, MM. Piet De Wet et Botha, frères des deux généraux portant ces noms, ont conféré avec M. Theron, président de l'Afrikander Bond.

M. Theron ne reconnaît pas les pouvoirs du Comité de la paix, mais il est, bien entendu, à la disposition des autorités pour faire cesser la guerre. Par conséquent, MAI. Piet De Wet et Botha ont échoué dans leur mission, ce qui était d'ailleurs à prévoir.

Maurice Leudet.

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VIENT DE PARAITRE Le volume annuel de Max de Nansouty r Auuéa industrielle et scientifique (1900), qui vient de paraître chez Juven, est particulièrement intéressant, car il résume tous les progrès qui se sont manifestés à l'Exposition. (Illustrations; 3 fr. 50.)

^>"N^\<r\r\»..

UN QUART DE SIÈCLE

~Ar.

Il y a, en ce moment, un quart de siècle que fonctionne la Constitution qui nous régit.

Quoiqu'elle ait été votée le 25 février 1875 par l'Assemblée nationale, cette Constitution n'est entrée en vigueur que l'année suivante. L'Assemblée de Versailles avait fixé, en effet, un délai d'une année pour l'accomplissement de toutes les formalités préparatoires que comportait la nouvelle organisation politique de la France.

C'est ainsi que les 225 sénateurs représentant les départements furent élus le 30 janvier 1876, un mois après les 75 inamovibles qui avaient été élus par l'Assemblée nationale elle-même. Quelques semaines plus tard, le 20 février 1876, il y a eu hier juste vingt-cinq ans, les 576 députés étaient élus par les circonscriptions entre lesquelles les départements étaient partagés.

Enfin, le 8 mars 1876 s'effectuait la transmission des pouvoirs publics. Le président de l'Assemblée nationale expirante, entouré des membres de la Commission de permanence, remettait aux doyens d'âge des deux nouvelles Assemblées législatives M. Gaultier de Rumilly, pour le Sénat, et .M. Raspail père, pour la Chambre-lés pouvoirs que cette Chambre souveraine avait exercés durant cinq années.

Dans le quart de siècle qui vient de s'écouler, la Chambre a été renouvelée intégralement six fois en 1877 un an après sa première élection, à cause de la dissolution puisrégulièrement tous les quatre ans en 1881, 1885, 1889, 1893 et 898. Cette dernière fois on a prolongé de six mois la durée du mandat pour changer le point de départ des législatures et le reporter en mai, au lieu d'octobre, tous les quatre ans.

Durant le même intervalle d'un quart de siècle, le Sénat, qui ne se renouvelle pas intégralement mais par tiers, a subi huit renouvellements partiels: en 1879, 1882, 1885, 1888, -.1891, -1.893, 1897 et 1900. Enfin 'dans le même- intervalle, la France a vu se succéder sis présidents

de la République le maréchal de Mac- Mahon, MM. Grévy, Carnot, CasimirPerier, Félix Faure et Loubet.

Malmont.

Pour les fillettes de Dubroca,

La légende du comédien forcé de jouer un rôle comique alors que la misère et la douleur sont à sa porte vient, hélas 1 d'entrer dans le domaine de l'histoire. Je ne connais rien de plus poignant que cette situation de l'artiste appelé par son rôle à exécuter les farces qui doivent faire rire un public bénévole, alors que le malheureux a la mort dans l'âme, parfois dans le corps* et que les siens attendent avec anxiété le pain quotidien ̃qu'une minute à l'autre ,pcut leur enlever.

Le pauvre Dubroca qui succombait hier est tombé frappé par ce double état de souffrance, matérielle et morale. Alors qu'aux premières représentations de Niniche 'nous le voyions dernièrement, sous un costume de bain de mer, trem-, bler;comme sous le froid de la bise, c'est la fièvre qui faisait grelotter.au naturel l'acteur miné par la phtisie, et lerire des. spectateurs avait pour corollaire dans la coulisse quelque gémissement plus ou moins étouffé.

C'est que le comédien luttait pour la vie, non pas pour la sienne propre qu'il sacrifiait ainsi volontiers, mais pour celle de ses enfants.

Le théâtre est souvent une bien belle chose, vu de la salle, mais le rouge du maquillage cache parfois des visages livides, et la gaieté du parterre a souvent pour écho des sanglots dans les loges. Fais-nous tordre, pitre! Nous n'avons pas à nous préoccuper des malades qui geignent de l'autre côté des toiles de ta baraque

C'est la moralité brutale du métier. Le peuple veut du pain et des cirques le baladin lui apporte le spectacle alors que la miche manque elle-même à son logis. Et pourtant Dubroca était sur le chemin de la délivrance, son talent commençait à se voir apprécié, son nom à être connu, mais la lutte l'avait épuisé avant l'àge trente-sept ans!

Il était arrivé, au prix de grandes fatigues, à une certaine notoriété, et M.Fernand Samuel, qui avait su le tirer de l'ombre, lui ménageait quelque bonne création.

Les docteurs Faisant et Decori signalèrent au directeur des Variétés le pitoyable état de son jeune pensionnaire, que M. Samuel obligea d'autorité à prendre un repos absolu mais la maladie avait fait son œuvre. En quelques jours, la tuberculose comptait une victime .de plus et deux orphelines de six ans et quatre ans, que cette catastrophe laissait sans ressources.

On devine par quelles angoisses dut passer l'agonisant en songeant à l'immense malheur que sa mort allait causer. Hélas il dut souffrir cent fois, et ses dernières paroles furent des paroles de terreur pour ces petits êtres qu'il allait laisser sans ressources.

La commisération des camarades émus invoqua alors la pitié, souvent mise à l'épreuve, duFic/aro. Le théâtre des Variétés, sous l'action bienfaisante de son directeur, voulut bien se constituer en tuteur moral des fillettes, jusqu'au moment où, l'Orphelinat des arts, tant sollicité lui aussi, pourra leur offrir un asile. Et nous venons, e,n attendant, faire un appel à l'inépuisable charité de nos lecteurs pour ces deux mignonnes privées subitement de leur unique soutien. Trop fréquemment, malheureusement, de vieux comédiens ont eu recours à la générosité si grande de nos amis, qui ne s'est jamais lassée. Aujourd'hui, nous insistons encore de toutes nos forces en faveur de ces pauvres petites orphelines. La vieillesse a eu son offrande, niais l'enfance, elle aussi, a le droit de vivre 1 Le Figaro et les Variétés tendent donc aujourd'hui l'aumônière pour les deux orphelines de Dubroca.

Alfred Delilia.

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DANS L'ARMÉE

Nos camps -retranchés

L'active campagne conduite par le général Béziat pour la conservation de nos places de guerre menacées d'être déclassées semble devoir porter ses fruits, grâce à l'activité dont ont fait preuve les intéressés, à Lille et à Langres surtout. Le maire de cette dernière ville a créé un véritable mouvement d'opinion pour empêcher l'abandon des forts qui transformaient cette ville en un véritable camp retranché.

Nous ne savons encore ce que l'on a décidé pour d'autres places comme Besançon, clef du couloir du Doubs et des hauts plateaux jurassiens; Dijon, véritable porte d'accès vers le Morvan, réduit central de la France Reims et Laon-LaFère, ces banlieues de Paris. Mais pour Lille, les forts détachés et la citadelle seraient, nous dit-on, classés en lre ou catégorie. Quant à Langres, les grands forts du Cagnelot, de Montlandon et du Plesnoy seront conservés en lre classe, c'est-à-dire sans cesse armés; par contre, les autres forts continueraient à être menacés et l'enceinte serait en ou même en 3eclasse.

'A notre sens, c'est là une cote mal taillée: il serait dangereux de n'entretenir et laisser armés qu'une partie des ouvrages d'un camp retranché. Les secteurs abandonnés seront une proie bien tentante pour un adversaire déterminé qui pourra s'en emparer par un coup de main audacieux,et rendre ainsi inefficace la résistance des points mieux gardés. Certes, il est. bien évident que les fortifications entreprises il y a vingt-cinq ans ne répondent plus aux .nécessités modernes de la guerre; s'il fallait les entreprendre de nouveau, leur plan et leur mode de construction seraient tout autres. Mais du moment où les ressources financières font défaut pour les remanier et aussi pour les faire disparaitre de fond en comble, le mieux est encore de les conserver et de les rendre plus aptes à la résistance en étudiant d'avance l'occupation de positions intermédiaires dont un adversaire ne connaîtra pas à l'avance la force.

Il ne faut pas oublier que ces régions fortifiées, pour employer l'expression du général Brialtaont, sont, avant tout, des positions stratégiques, choisies après de consciencieux examens, et dont la défense s'imposerait même si elles n'étaient le site de fortifications .permanentes. Toutes répondent à une idée de barrage contre uné invasion victorieuse. LilleJ.

empêche les suites d'un débarquement anglais ou de la violation de la neutralité belge et protège une des plus riches parties du pays, aux ressources pres'que inépuisables; Laon-La Fère et Reims renforcent cette grande forteresse naturelle appelée la falaise de Champagne -1 Langnes obligerait l'ennemi ayant pris ou tourné les places de la frontière à entreprendre le siège non seulement de ia forteresse elle-même, mais de l'immense plateau boisé qui forme une gigantesque place d'armes aux gorges profondes, aux défilés autrement difficiles que ceux de I'Argqnne. On a vu plus haut que le rôle de Dijon et de Besançon ne serait pas moins considérable.

Si ces camps retranchés n'existaient pas, il faudrait cependant occuper plus tard les positions qu'ils recouvrent. On devrait, dès le temps de paix, y créer des routes, y aménager des magasins et des points d'eau comme on l'a fait dans les Alpes et, a la frontière même, dans la forêt de Haye et la trouée entre Tout et Epiual. Nous avons la bonne fortune d'avoir, tout préparés, ces points de concentration et ces abris. On les a dotés de voies ferrées qui, pour Langres notamment, n'ont pas d'autres raisons d'être que leur rôle stratégique. Pourquoi donc les abandonner ?

On nous répondra qu'il y a désarmées, qu'elles iront en avant et, par leur valeur, arrivant, sur le territoire ennemi, rendront certes nos forteresses inutiles. C'est la conception de 1870, grâce à laquelle nos places fortes se sont trouvées sans garnison, sans armement et sans vivres, permettant ainsi aux Allemands d'arriver sur Paris.

.Si les camps retranchés ainsi menacés n'étaient pas construits, nous ne demanderions certes pas leur création, mais nous préconiserions la mise en état de leur site comme point de. ralliement; il faudrait alors étudier les moyens d'élever rapidement des ouvrages de champ de bataille, des travaux do campagne faciles à exécuter et à armer. Il est probable qu'on ne trouverait pas de meilleurs emplacements que ceux des forts menacés aujourd'hui d'être déclassés. r Or nous avons la bonne fortune de posséder, autrement puissants, mieux protégés, mieux armés, ces ouvrages de campagne. Gardons-les donc prêts à tout événement. Si courte que l'on puisse supposer leur résistance, elle sera toujours, au minimum, de trois semaines ou un mois, en admettant toutes les probabilités favorables pour l'ennemi: chemins de fer et routes en état d'amener rapidement du matériel de siège, désastres tels que les camps retranchés n'aient que des débris de, troupes et les populations comme garnison.

Trois semaines ou un mois! Mais c'est tout le temps nécessaire au pays pour se ressaisir, créer de nouvelles armées et reprendre peut-être l'offensive, car l'ennemi sera obligé de consacrer des troupes si nombreuses au siège ou au blocusdeces grandes places-cent mille liommesau moins pour chacune d'elles qu'il ne saurait conduire de grandes ar.- mées contre Paris et Lyon et contre le Moryan fortement occupé, réduits su-"prêmes de la défense.

Ce n'est pas à l'heure où l'esprit militaire est affaibli, où le recrutement est difficile, où la loi de 1889 est menacéequ'il faut abandonner cette seconde barrière de défense si judicieusement établie. En souscrivant à l'abandon de ces places, le Parlement commettrait uu-o faute dont les conséquences seraient incalculables.

Ardouin-Dumazet.

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Nouvelles Militaires

Armée DE TERRE

Le commandement des divisions d'infanterie coloniale

Nous avons annoncé que les troupes d'infanterie coloniale stationnées dans la métror pole constitueraient deux divisions dont la quartier général serait respectivement à Brest et à Toulon. `

Le général Chevallier prendra le commandement de la première division à Brest, et le général Coronnat sera appelé, à la tête de la division à Toulon.

Le général Coronnat est divisionnaire depuis un mois. Il a cinquante-cinq ans. Sa carrière a été fort rapide à quarante-six ans il était nommé général de brigade. Il a, dans son arme, la réputation d'un chef instruit et habile. Il a commandé successivement Ia2çct la i" brigade d'infanterie de marine, à Cherbourg et à Toulon.

Le général Chevallier a été nommé brigaTdier en 1894, à l'âge de cinquante ans. Il en a donc aujourd'hui cinquante-sept. 11 a pondant longtemps' dirigé, avec beaucoup de distinction, le bureau dos troupes au ministère de la marine. Ses services ont toujours été grandev ment appréciés partout où il a servi. Sa désignation sera très bien accueillie dans les troupes coloniales. xenri Mazoreaü~

Henri Mazereau.

ARMÉE DE MER

Les constructions navales anglaises ,7

Un télégramme de Londres nous apprenait hier que le nouveau cuirassé Implacable avait dû pour la seconde fois interrompre ses essais, qui n'étaient pas satisfaisants. Nous ne voudrions pas exagérer l'impor-i tance de cet incident. Mais nous croyons cependant qu'il est bon de le mentionner pour bien convaincre le public que toutes les marines du monde, sans exception, connaissent les déboires et les difficultés qu'on reproche si souvent et si amèrement à la nôtre. Que n'a-t-on pas dit, par exemple, sur la lenteur de nos constructions navales! Certes, les critiques que l'on a pu faire ù ce propos à notre administration maritime étaient parfois méritées. Nous avons eu des cuirassés qui sont restés sur les cales de construction pondant tant d'années qu'ils étaient démodés, ou à peu près, lors de leur entrée en service. On a réagi, contre cette habitude fâcheuse, et depuis quelques années nos ingénieurs sont arrivés à construire beaucoup plus rapidement.

Mais voici qu'en Angleterre les journaux signalent la lenteur des dernières constructions ordonnées par l'Amirauté. Ils citent entre autres le cuirassé Albion, qui, mis en chantier en décembre 1896, ne sera prêt qu'eu mars 1001,– soit après 52 mois de construction le cuirassé Vengeance, qui, mis en chantier,en août 1897, ne sera achevé qu'en avril 1901, soit après 44 mois.

Certes, de tels délais nous paraîtraient, à nous qui ne sommes pas gâtés, -très satisfaisants. Mais en Angleterre, où on a ptt construire en môinâ de trois &ns les plus grands a navires, on s'étonna et on se plaint de voir s'implanter des habitudes de lenteur qui retardent la mise en service des unitéâ de combat. »

'Conseil de perfectionnement des écoles de la marine

M. de Lanessan vient présenter à la si- gnature du Président de la Républictue uo


dècret portant création d'un Conseil de per- f fectiônnement des trois écoles d'officiers de t marine l'Ecole navale, l'Ecole d'application des aspirants et FEcole supérieure de

marine. ̃

Ce Conseil sera composé de sept membres, soit trois en raison de leurs fonctions le chef 3'état-major général, le commandant de l'Ecole supérieure et le sous-directeur du personnel militaire de la flotte, et quatre nommés en raison de leur personnalité dans les sciences, qui pourront être pris en dehors de ̃ ja marine et dont la durée de fonction sera <Jo trois ans.

Le Conseil proposera au choix du ministre les examinateurs d'admission et de sortie des écoles, ainsi que les professeurs de ces écoles; en outre, deux membres du Conseil font 'partie du jury des examens de sortie. Les réunions régulières du Conseil sont fixées à quatre par an toutefois le ministre pourra, s'il y a lieu, le convoquer en dehors des réunions ordinaires. Le Conseil adressera chaque année au ministre un rapport sur l'état de l'instruction dans les trois écoles. Ses membres peuvent être chargés de missions d'inspection au point de vue de l'instruction et peuvent être appelés à présider des Commissions d'examen.

Les commandants de l'Ecole navale et de l'Ecole d'application sont adjoints au Conseil .avec voix consultative pour les questions intéressant spécialement ces deux écoles.

v- M. L..

NOTES FM^PABISIEE,

~asa

j De tout temps, il y a toujours eu un certain antagonisme entre le suffrage uni* vetsel et le suffrage restreint. Les décisions de l'un sont rarement ratifiées par l'autre. Nous venons encore d'en avoir la preuve dans le regrettable incident auquel a donné lieu, cette année, l'élection de la Reine des reines. C'est dans une brasserie qu'a lieu d'ordinaire cette élection. On estamsi tout porté pour arroser la victoire de l'élue.

Mais on ne peut pas exiger que dans me brasserie les choses se passent aussi 'régulièrement que dans un congrès, et il paraîtrait qu'au moment du vote'tous les consommateurs présents prirent part à l'élection, alors que, seuls, les membres du Comité avaient le droit de voter. Le procédé était évidemment irrégulier, mais la Reine n'en était pas moins élue par une sorte de consentement populaire. Et peutêtre convenait-il d'appliquer ici la devise du carnaval « Plus on est de fous, plus on ritl»

Le Comité n'en jugea pas ainsi, et il voulut recommencer le vote. Le nombre des votants fut beaucoup plus réduit, et c'est une autre Reine qui fut élue. Mais la première, comme on le pense bien, ne s'est pas laissé détrôner sans résistance. Elle a des partisans qui n'entendent pas déserter sa cause. La nouvelle, de son côté, a déjà sa Cour. Chacune des deux prétend être la seule Reine légitime. 11 faut espérer que tout s'arrangera, mais c'est par de tels éléments de discorde que'les trônes les mieux assis sont ébranlés. Dans la seule royauté qui ait survécu chez nous, nous avons maintenant une branche aînée et une branche cadette..è

L

CX)DIiI^ES PARLEMENTAIRES Reprise de» travaux

Le Parlement, après un trop court repos,, reprend aujourd'hui ses séances.

Au Sénat, l'ordre du jour ne porte aucun Sujet passionnant on doit discuter, après une reunion des bureaux pour la nommafiott de diverses Commissions. les projets concernant l'outillage des ports de guerre et l'établissement des bases d'opération de la flotte.

A la Chambre, c'est du budget retour du Sénat que l'on s'occupera, aujourd'hui et! peut-être demain. Certaines modifications ont été apportées, en effet, par les sénateurs qui provoqueront des débats assez prolongés. Si l'accord s'établit entre les deux assemblées avant le 28 février, il faudra s'estimer heureux. Sans quoi, un troisième douzième pro.visoire sera nécessaire 1

Interpellation*

M. Morinaud, député de Constantine, vient d'aviser M. de Lanessan de son intention de, l'interpeller sur. les suites qu'il compte donner, en ce qui concerne l'Algérie, au vote de la Chambre relatif à l'outillage dés ports de guerre et à l'établissement des points d'appui de là flotte.

Place Béanvaa

1 ] MM. Walter et Renou, députés de SaintOuen et de Levallois, se sont rendus, hier inatin, accompagnés d'une délégation des employés de 1 usine de la Raffinerie parisienne et des commerçants du quartier, au ministère de l'intérieur, pour soumettre leurs revendications au président du Conseil. M. Waldeck-Rousseau étant encore un peu souffrant, la délégation a été reçue par-M. JSmïle bemagny, secrétaire général du ministre, qui a promis d'intervenir auprès du Conseil d'administration de la Raffinerie parisienne, pour lui demander de ne pas supprimer 1 usine. F. H.

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LES GRÈVES

A CHALON-SUR-SAONE

(Par dépêche de notre correspondant particulier) Chalon-sur-Saône, 20 février.

J^e Tribunal de Chalon a terminé hier soir l'examen des affaires des personnes arrêtées samedi. Il a prononcé huit condamnations de un et deux mois de prison, dont deux avec sursis, et deux acquittements.

Cinq citoyens, considérés comme les chefs du mouvement, ont été arrêtés ce matin à leur domicile, sur mandats d'arrêt décernés par le juge d'instruction pour entraves à la liberté du travail et provocation au désordre. Pendant ces arrestatiops, opérées par des officiers de gendarmerie et le commissaire de police, les troupes barraient les rues voisines des domiciles des inculpés, parmi lesquels se trouvent le secrétaire de la Bourse du travail et le secrétaire du syndicat des sabotiers.

La nuit et la journée ont été calmes, ï^à.paye s'est effectuée dans plusieurs usines et chantiers sans aucun incident. .MM. Guesde et Lafargue ont quitté Montceau, où ils doivent revenir deinain, pour aller faire une conférence à Montchanin-les-Mines. Dans la réunion qu'ils ont tenue hier soir à Montceau, M. Guesde a exalté le rôle de la femme qui doit suivre son mari dans les manifestations, et M. Lafargue a conseillé le bulletin de vote commç la meilleure arme peur assurer le triomphe desrevendica- •tiens sociales.

Les ouvriers de l'atelier Prudhôn ont 4écidé de ne faire aucun travail pour le compte des mines de Blanzy tant que durera la grève.

La reprise du travail n'est pas encore |>rô0h«ne à Montceau^. Â Ghalon, une

Métier difficile -@

délégation des syndicats à assuré le sous-préfet qu'ils garantiraient la reprise si aucune coupe sombre n'était exécutée. Les patrons vont examiner les demandes qu'ils ont reçues et embaucher de nouveau à leur gré. Il est donc à prévoir que certains ouvriers ne seront pas repris. Que feront les autres? c'est la grave question qui se pose.

Le frère de Broutchoux a tenté hier une manifestation à Montceau avec un drapeau noir bordé de rouge, dont une robuste citoyenne a eu tôt fait de s'emparer.

Le procureur général a quitté Chalon pour retourner à Montceau.

Caperan.

A MONTCEAU-LES-MINES Montceau-les-Mines, 20 février.

La manifestation qui devait avoir lieu .aujourd'hui à une heure a été renvoyée à demain.

La reunion de trois. heures a eu lieu place de THôtel-de-Ville. Quelques orateurs ont pris la parole. L'un d'eux a annoncé que les délégues actuellement à Saint-Etienne n'assisteront pas dans cette ville à la réunion du conseil fédéral des délégués mineurs qui aura lieu samedi prochain réunion dans laquelle dés résolutions seront arrêtées sur l'attitude à prendre par les mineurs en présence des manifestations qui se sont produites tant à Montceau que dans les bassins houillersde Saône-et-Loire, de la Loire et du Nord. Des secours sont arrivés au syndicat numéro 2, qui commence ses distributions aujourd'hui. Ces ouvriers, qui jusqu'ici avaient été délaissés, commencent à reprendre espoir. En effet, la misère se faisait déjà sentir chez eux. Les 7,000 francs qui leur ont été envoyés ce matin ont été bien accueillis, car 300 adhérents se' sont fait inscrire dés ce matin pour participer aux secours.

Dans ces conditions, la résistance menace de durer quelque temps.

La Compagnie des mines de Blanzy n'a rien tenté jusqu'ici pour la reprise du travail. A SAINT-ELOY

Clérmont-Ferrand, 20 février.

Hier, àSaint-Eloy, des pierres ont été lan- cées dans les fenêtres des maisons des ouvriers qui voulaient reprendre le travail. A Lavernade, la devanture de l'habitation d'un mineur a été brisée.

Des patrouilles de grévistes circulent pour empêcher les mineurs de se rendre à la mine. .Les abords des, puits, sont protégés par des chasseurs et des gendarmes.

Un gréviste a été arrêté pour insultes envers un gendarme.

UN LIBÉRAL IMPÉNITENT CONVEKSATION AVEC LE P. MATJMBS

« Je meurs en libéral impénitent, » Cette courte phrase, profession de foi in extremis, est extraite du testament de Lacordaire. Je crois bien que le P. Maumus marche plus qu'aucun autre de ses frères en religion sur les traces de l'illustre Dominicain. En attendant de mourir, comme lui,, dans l'impénitence finale de son libéralisme, il prouve, comme lui, la sincérité de ce libéralisme par des actes.

C'est un acte en effet, et singulièrement courageux, que la brochure qu'il vient de publier chez Plon sous ce titre la Politique pratique à l'heure présente, et qui, pour etre l'expression très loyale et très opportune,de quelques vérités que'-certains catholiques n'aiment pas à s'entendre rappeler, lui a déjà valu l'hommage précieux de beaucoup d'injures.. j

11 est toujours curieux de saisir sur le vif l'état 'd'esprit' et l'état d'âme d'un homme que sa franchise à mis en butte aux malédictions de plusieurs de ses coreligionnaires, plus échauffés d'ailleurs que de raison.

Et c'est pourquoi ie frappais hier à la porte de la cellule du P. Maumus. Le célèbre Dominicain, dont la sérénité reste très au-dessus de l'outrage,a bien voulu me faire d'intéressantes et importantes déiiaratioiis. quo voici textuellement j Je suis iniinwnienl pevsiKuk: que c'est pour les catholiques une uûcepsilé absolue de se conformer aux directions ̃pontificales. Dans une, conversation ré-

.tt Encore une grève? `

Non, c'est un mariage.

cente avec un de vos confrères, le Pape à dît « Je crois que la faiblesse actuelle » des catholiques vient de leur manque » d'union et de leur imparfaite déférence » à mes avis. » C'est cette parole du Pape qui a inspiré la brochure dont la publication cause, paraît-il, un certain émoi. Si, en effet, les catholiques avaient suivi les conseils si sages de Léon XIII, ils auraient enlevé à l'adversaire le prétexte spécieux de poursuivre en eux une idée politique en même temps que l'idée religieuse. » Quoi qu'il en soit, le seul terrain sur lequel il m'apparaît que les catholiques puissent se placer dans les difficultés actuelles, c'est, comme je l'ai dit, celui de la Déclaration des droits de l'homme. Je n'ignore pas qu'on peut prêter à cette déclaration des sens condamnables. Mais je ne vois pas pourquoi je m'attacherais de préférence a ceux-là, étant donné qu'elle en a un rigoureusement évangé•lique. La preuve que la Déclaration des droits de l'homme est en conformité avec l'Evangile, ne la trouve-t-on pas dans ce fait, que tous les ecclésiastiques de la Constituante l'ont signée?

» J'ai voulu aussi rappeler le magnifique exemple de M, Emery qui, mettant les intérêts religieux au-dessus des intérêts politiques, faisait aux divers gouvernements toutes les concessions compatibles avec la conscience. Il n'aurait pas été de ceux qui compromettent la cause religieuse dans les aventures d'une contre-révolution problématique.

» » Déjà Bossuet avait fortement blâmé ces ligueurs qui couvraient leurs visées politiques démasque de la religion. N'avez-vous pas écrit que le pouvoir du Roi sur le clergé constituait, sous l'ancien régime, an danger permanent de schisme ?

Je n'ai rien exagéré en écrivant cela, car voici à cet égard l'opinion du Pape Alexandre VIII « Le Pape dit au » cardinal de Bouillon qu'il connaissait » assez bien le système de la France et à » quel point l'autorité du Roi y était par? venue, pour savoir que les évêques n'y » auraient d'autres sentiments et d'autre » religion que celle du Roi; que si le Roi » voulait que les évêques de France fisa sent schisme avec le Saint-Siège, ils M ne tarderaient guère à lui obéir. » (Cf. Traité du Pape, de l'abbé Bouix.) C'était làl'idéequele Pape Alexandre VIII avait de l'Eglise de France.

» Au fond, ce qu'il faut, c'est que les catholiques acceptent sans hésiter la situation que les idées nouvelles ont faite à l'Eglise. C'est ce que le P. Lacordaire avait admirablement compris, et l'un de ses plus illustres disciples, Mgr Ireland, ne s'est acquis, dans son pays et en Europe, une si large influence qu'en suivant l'exemple de ce grand moine. N'est-ce pas ce qui nous a valu récemment, à Paris, le spectacle d'un évêque écouté avec une sympathie évidente par ceux-là mêmes qui passent pour des adversaires irréconciliables de l'idée chrétienne ? C'est qu'ils sentaient vibrer dans l'âme de cet évêque un ardent amour de tout ce qui constitue le 'patrimoine actuel de notre démocratie.

Ne craignez-vous pas, mon Révérend Père, que votre façon d'envisager la question juive ne vous attire bien des ennuis?

Je crois l'avoir envisagée simpler ment en 'chrétien et en fidèle observateur des traditions de l'Eglise et de mon ordre.

» Ce que pense l'Eglise à ce sujet, je l'ai dit dans ma brochure. Quant à mon ordre, voici ce qu'écrivait en 1664 au provincial de Pologne le général des Dominicains Jean-Baptiste de Marinis » Que dans toute la province Votre Révérence ordonne en notre nom et au sien à chacun des prédicateurs de la Parole de Dieu d'exhorter le peuple en chaire, et dans toutes les occasions qui se présenteront, à ne plus poursuivre les malheureux juifs d'une haine illégitime, à se garder envers eux des fausses accusations, des injures, des calomnies, des moqueries et de'tout excès ou violence, pour ne pas offenser par là notre Dieu et législateur.

Vous voyez donc que la page que j'ai consacrée aux juifs, est dans la tradition

dominicaine;.

»En résumé, ce que j'ai voulu, c'est de rappeler, d'après l'Evangile lui-même, que la grande force de l'Eglise est la douceur et la charité. -J'espère que tous les malentendus entre la société moderne et la société religieuse ne seront plus, avant longtemps, qu'un souvenir historique, et si je pouvais me flatter d'avoir contribué, si peu que ce fût, à la pacification des esprits, je serais consolé d'avance de toutes les contradictions que vous me promettez. »

Et le P. Maumus exprime de nouveau ce vœu, par lequel il a, je crois, terminé la Politique pratique, que « les Français de l'avenir n'hésitent pas à associer ces deux grandes idées qui sont la consolation et l'honneur de toute vie humaine: Dieu dt la liberté ».

Voilà" de nobles paroles et un magnifique programme. Les catholiques devraient bien s'entendre enfin sur celuici, après avoir médité celles-là.

Julien de Narfon.

-boite aux .lettres Nous recevons la lettre suivante Paris, le 16 février 1901.

Monsieur le Rédacteur en chef,

Nous lisons dans l'article sur la Lumière Boule paru dans le Figaro du 14 février dernier, un renseignement que nous devons rectifier en ce qui concerne le prix de l'unité de lumière avec le Bec Auer.

On lit en effet dans la communication officielle faite au congrès du Gaz à l'Exposition par M. Auguste Lévy, ingénieur en chef de la Compagnie Parisienne du Gaz, que les becs Auer employés au Champ-de-Mars ont donné le carcel au moyen de 9 litres 38 de gaz, ce qui fait ressortir le prix de cette unité de lumière à 0 cent. 28 et non pas à 0 cent. 56, avec du gaz à 0 fr. 30.

En vertu de notre droit de réponse, nous vous serions obligés de bien vouloir insérer cette rectification et d'agréer, etc.

Société française d'incandescence par le gaz, système Auer.

P. -Latjrans.

Les chiffres publiés dans l' « Au jour le jour » du 14 février, concernant la Lumière Boule, ont été empruntés à une conférence faite au congrès du Gaz à l'Exposition Universelle de 1900, par le secrétaire de ce congrès, M. Ad. Bouvier, de Lyon. Ces chiffres sont reproduits dans le rapport officiel, et comme ils n'ont été mis en doute par personne, nous nous sommes considéré comme autorisé à nous en servir.

̃̃̃ ̃' ̃̃ G. S.

–<

Sentences du Tribunal arbitral I DE L'EXPOSITION

Nous avons à faire connaître quelques sentences du Tribunal arbitral que préside l'ancien bâtonnier Barboux, tiers arbitre, assisté de Me Edgard Vatin, avocat à la Cour d'appel, arbitre des concessionnaires demandeurs, et Me Devin, avocat au Conseil d'Etat et à la Cour de cassation, arbitre du commissariat général de l'Exposition universelle de 1900. En ce qui touche le groupe des concessionnaires de la Rue de Paris se prétendant lésés et réclamant des indemnités, le Tribunal arbitral n'avait, en effet, tout d'abord statué qu'à l'égard des frères Albert et Henri Guillaume, directeurs du Théâtre des Bonsliommes Guillaume et de Y Aquarium, et de M. Juven, directeur.de la Maison du Rire, en même temps qu'il statuait sur la demande de M. Polak, directeur du restaurant de la Féria, à la Rue des Nations.

Oh n'a pas oublié qu'après avoir entendu M8 Caron, agréé au Tribunal de commerce de la Seine, pour es conces- sionnaires, et M* Raoul Rôu-sset, avocat du commissariat général de l'Exposition, le Tribunal a débouté les demandeurs de leurs conclusions, à cette exception près qu'il a alloué une indemnité de 25,000 francs aux frères Guillaume sur l'ensemble d'un million qu'ils réclamaient–jour retard apporté à leur égard dans la

PAR Hermann-Paui1

livraison de remplacement où ils devaient édifier Y Aquarium et ses restaurants.

#*#

II restait à statuer sur les demandes de 1° MM. Pierre Wolff et Tirribilot, concessionnaire du Théâtre des Auteurs gais, réclamant 300,000 francs; 2° M. Decauville, concessionnaire du Phono-Cinéma-Thèâtre, réclamant 150,000 francs; 3° M. Cailac, concessionnaire du restaurant des Grandes -Marques réclamant 200,000 francs; 4° M. Guyard, concessionnaire du Panorama du mont Rlanc, auquel était adjoint le Club alpin, réclamant 300,000 francs-

Cette fois encore, les clients de M. l'agréé Car on ont succombé, et c'est l'avocat de l'Exposition, Me Raoul Rbusset, qui a obtenu gain de cause. En effet, pour ce qui £oncerne.les trois premiers concessionnaires, qui appartenaient la Rue de Paris, le Tribunal arbitral a, comme pour les frères Guillaume et M. Juven, considéré que les griefs par eux tirés des « promesses fallacieuses de l'administration- qui avait promis de transformer ce coin de l'Exposition en. une « Venise nouvelle », par de fréquentes fêtes nautiques illuminées sur la Seine-n'étaient pas justifiés; que les intentions que l'administration avait pu manifester au début par l'organe de M. le commissaire général Alfred Picard, soit dans ses discours devant la Chambre des^&éputés, soit dans des documents publics, ne pouvaient être regardées comme des « engagements contractuels » lui imposant de réaliser des intentions annoncées mais que d'ultérieures circonstances imprévues ont pu ne pas lui permettre d'exécuter qu'au surplus, en aucun cas, le commissariat général n'avait garanti, vis-à-vis des concessionnaires, un minimum de visiteurs à l'Exposition. Sur la question de l'éclairage, le Tribunal, s'en référant aussi à ses précédentes décisions, a déclaré que la Rue de Paris était suffisamment éclairée par l'administration, et que si les concessionnaires ont fait à cet égard des dépenses supplémentaires, ç'a été dans leur intérêt personnel qu'en ce touche la suppression de l'éclairage sur les rives de la Seine à dix heures trois quarts du soir, l'administration seule avait le droit de régler l'heure de:l'extinction des feux sur la voie publique.

Enfin, sur le grief tiré de ce fait que durant six jours l'Exposition a été fermée à sept heures du soir, le Tribunal a maintenu pour ces concessionnaires, comme il l'avait fait observer pour les premiers, qu'il y avait eu là une mesure générale dont ne pouvaient être exceptionnellement aptes à se plaindre les concessionnaires de la Rue de Paris, et que d'ailleurs ladite fermeture de six jours, à sept heures du soir, avait eu comme compensation la prolongation de l'Exposition elle-même pendant sept jours, au moment de la clôture.

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Par ces divers motifs, les demandes d'indemnité ont été repoussées d'une façon générale.

Toutefois, le Tribunal a admis, dans une certaine mesure, le grief allégué par M. Cailac, concessionnaire du restaurant des Grandes Marques, qui se plaignait de ce que lès autres concessions similaires n'avaient pas été données par voie d'adjudication, comme il avait obtenu.la sienne, et ce contrairement aux clauses du cahier des charges dressé en 1899 et qui arguait également de la concurrence qu'il avait subie de la part de plusieurs kiosques établis dans son voisinage. et qui n'étaient pas prévus lorsqu'il avait pris lui-même sa concession.

De ce chef, le Tribunal arbitral a attribué à'M. Caflac une indemnité qu'il a fixée à 6,000 francs.

Quant à la demande de M. Guyard, directeur du Panorama du mont Blanc, qui se plaignait de n'avoir pas eu de façade du côté de la Tour Eiffel, ni déporte j d'entrée sut' la rue de l'Université, et qui I arguait, d'autre part, de la concurrence

que lui faisait le Village suisse dont la concession était postérieure à la sienne, le Tribunal arbitral n'a pas jugé que la responsabilité du commissariat général de l'Expositisn fût engagée en cette occasion, et il a rejeté demande.

Ça n'est pas 'fini

Prochainement,1 le Tribunal arbitral sera saisi de. nouvelles demandes parmi lesquelles figurent, celles des établissements suivants Panorama dit Congo. -Village suisse. Inde française. Restaurant du Pavillon Bleu. Restaurant de V Automobile et des Sports. Restaurant franco-belge. Restaurant viennois. Section algérienne, etc.

Peut-être pouvons-nous, comme épilogue à cet article, placer le résultat fourni par la mise en vente récente, à l'Hôtel Drouot, des marionnettes de la. Maison du Rire de la Rue de Paris, représentant nos hommes célèbres. M. Emila Loubet a trouvé preneur à 185 francs, M. Charles Dupuy à 155 francs.

MM. Léon Bourgeois et Jules Guesde, réunis ensemble, n'ont atteint que 210 francs 1

Un greffier amateur.

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Gazette des Tribunaux NOUVELLES JUDICIAIRES

Affaire Colombier contre de Ternoy. Mme Amélie Colombier nous prie de dire i° que le prix de 2,000 francs qu'elle réclamait à Mlle Dupuy de Ternoy était seulement le prix de ses frais (moulage, marbre, mise au point pratique) 2° qu'elle n'a jamais,dansses lettres, appelé Mlle de Ternoy son cher petit modèle. H. V.

vawva* ̃ -̃-

CONTRE LA TUBERCULOSE

On cherchait depuis longtemps, à quels principes la viande crue devait son incontestable efficacité contre la tuberculose. De très brillantes expériences, qui ont vivement ému l'Académie de médecine; viennent d'éclaircïr cette irnportante question en démontrant que la viande crue n'agit que'par son suc et par sa partie fibreuse. Ce fait permet d'éviter aux malades l'usage de la viande crue, qui était pour la plupart une cause de dégoût profond, et de lui substituer des doses rationnelles de « Zômol » ou suc de viande pur desséché à basse température. L'industrie pharmaceutique, servie par un puissant outillage, est arrivée à rendre scientifique la préparation si délicate de ce précieux produit. Le « Zômol » est prescrit à la dose de 2 à 3 cuillerées à café par jour, représentant le suc de 200 grammes de viande fraîche. II s'emploie délayé dans un peu de bouillon froid, ou mélangé à quelque aliment demi-solide, légume, crème, etc., soit encore enfermé dans un pain azyme. Dépôts Pharmacies Vial, 1, rue Bourdaloue Béral, 14, rue de la Paix, etc.

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Nouvelles Diverses:

CARNET DE LA CHARITÉ

Nous avons reçu de M. E. de Pelzer là somme de 20 francs pour Mlle Riostet. Mlle Riestet est cette pauvre femme que la 9e Chambre correctionnelle, par une stricte application de la loi, a condamnée le 13 de ce mois; après vingt-cinq jtfurs djy détention préventive, à 16 francs d'amende et aux dépens. pour, avoir dérobé, le 4 janvier dernier, poussée- par la faim, trois petits pains dans une maison de la rue de Trévise,

Nous nous empresserons de faire' parvenir à Mlle Riestet toutes les. sommes qu'on voudra bien nous adresser encore pour elle.

Nous avons également reçu 12 francs de R. C. pour les pauvres du Figaro,

Merci.

L'INCIDENT DU COLLÈGE STANISLAS

A la suite de l'incident soulevé par la. mort de l'élève Pouchard, survenue dans les circonstances que nous avons relatées hier, une nouvelle conférence a ou lieu, dans le cabinet de M. l'abbé Prudham, directeur du grand collège Stanislas, entre M. le professeur Brouardel et MM. les docteurs Gouraud et Boulloche.

Lorsque, il y a dix à douze jours, deux di. visions furent licenciées par mesure de prudence, quelques cas bénins avaient seulement été constatés. L'épidémie de fièvre scarlatine se présentait sous un aspect peu grave. Dans ces conditions, M. Brouardel estima, nous l'avons dit, que la précaution prise était largement suffisante. Il fallait considérer, d'ail- leurs, que le collège Stanislas prépare aux Ecoles du gouvernement et que le. licenciement des divisions supérieures, jusque-là complètement indemnes, aurait présenté dô graves inconvénients pour de nombreux jeu-

nes gens.

Le doyen de la Faculté de médecine se borna donc à prescrire la désinfection totale des locaux où les malades s'étaient trouvés, ainsi que celle des objets dont ils s'étaient servis.

Dans leur seconde conférence, MM. Brouardel, Gtouraùd et Boulloche avaient à' examiner si la situation sanitaire du Collège s'était modifiée au point que son licenciement total était devenu nécessaire. Ils ont conclu néga- tivement.

Il ne s'est produit que trois cas nouveaux au petit collège celui d'un demi-pensionnaire, le jeune Alibert, qui est soigné dans sa famille; un cas douteux sur le malade, placé en observation à l'infirmerie, on n'a encore remarqué aucune éruption enfin, le cas du malheureux élève Pouchard.

Dans ces conditions, MM. Brouardel, Gouraud et Boulloche se sont bornés à demander que le congé des jours gras fût prolongé jusqu'à lundi prochain, 25 février, au soir. La période d'incubation de la fièvre scarlatine ne dépasse guère, en effet, dix jours, dit M. Brouardel chez les derniers élèves qui ont pu être contaminés au collège, la maladie se déclarera forcément durant, leur séjour dans leur famille, et il faut croire qu'à la rentrée nous n'aurons plus de nouveaux cas.

D'ailleurs, j'ai également demandé qu'il fût procédé, durant cette semaine de congé supplémentaire, à une désinfection totale de l'établisment.

Ainsi, tout retour du danger sera complètement improbable.

La rentrée des élèves des grand et petit collège Stanislas n'aura donc lieu que lundi, à neuf heures du soir. Cette décision a été portée à la connaissance des familles. En ce qui concerne la mort de l'élève Pouchard, M. Brouardel confirme les renseignements donnés au collège. Il en a recueilli d'identiques. Il considère que la responsabilité du transport du malade à Lagny incombe tout entière aux parents. Ce transport s'effectua, paraît-il, dans des conditions déplorables les vitres de la voiture dans laquelle Mme Pouchard emmena son enfant étalent gelées à l'arrivée La pauvre mère l'a raconte elle-même aux journalistes.

Dans leur première conférence, SI. Brouardel et ses confrères avaient examiné la question du renvoi dans les -familles des él^ve* atteints de maladie contagieuse. Ils s'étaient trouvés d'accord pour se prononcer contre. est éYideaU a aiouté M. Brouardel^çme dans =


ï« cm les familles exigeraient cette reprise, on n'avait pas le droit de s'y opposer. Nous avons oublié, il est vrai, de décider une petite formalité, qui aurait empêché toute difficulté de se produire la demande, dans ce dernier cas, d'une attestation affirmant que c'est sur la voJo'nté des familles que la remise dos malades a eu lieu. ..•̃••.

'Si nous avons déclaré dangereux le renvoi des malades dans les familles, pourquoi avons-nous décida leur transfert à l'établissement dit sanatorium, que le collège Stanislas possède à Bellẽ vue'.?- Mon avis est que ce transport, effectue par des «voitures d'ambulance, qui entrent pour ainsi aire «dans l'infirmerie, qui sont munies de houles d'eau chaude, accompagnées d'infirmiers, etc., -»e présente pour les malades atteints de scarlatine aucun danger. Le trajet, d'ailleurs, entre le collège Stanislas et l'établissement de Bellevue, dure que vingt-cinq minutes.

IL semble résulter de tout ceci que, si Mme Pouchard n'avait préféré ramener son pauvre1 enfant chez elle; celui-ci eût été transporté, comme les autres malades, à l'établissement de Bellevue. Six élèves du collège Stanislas, atteints de fièvre scarlatine, avaient été précédemment conduits au sanatorium. Tous, assure le directeur, sont actuellement en voie de gùérison.

Il est vrai que mère affirme que « si elle s'est décidée au voyage de Lagny, c'est parce que M.' l'abbé Schmidt, directeur du petit collège, lui avait montré celui de Bellevue comme extrêmement long et pénible ». M. l'abbé Schmidt nie éne'rgiquement avoir tenu ce propos:

-L'enfant a été emmené sans même que l'on me prévînt, déclare-t-il. Surpris de ne pas avoir revu les parents, je suis allé m'informer à l'inflrinerieet les soeurs m'ont dit que M. et Mme Pouchard étaient venus à. cinq heures en leur di-sant « Tout est arrangé. Nous emmenons Pierre. Le bâtiment de l'infirmerie est isolé et lavoiturey avait' accédé par l'entrée particulière qui m'est cachée par ce mu

Ml Pouchard a envoyé au ministre de l'instruction publique une lettre dans laquelle il le prie d'ouvrir une enquête « Tout ce que j'en fais ne nous rendra pas notre fils, dit-il, maïs .qu'au moins cela serve à d'autres. »

L& GRÈVE DES TAILLEURS ET DES COUTURIÈRES' L'entrevue que les membres du Comité delà grève devaient avoir, hier après midi, avec les patrons, au siège de la Chambre syndicale de a.cauture et de:la confection, a' été reportée à. ̃aujourd'hui, une heure.,Un malentendu est la. cause de cet ajournement des pourparlers sollicités par les grévistes.

La reprise du travail par les couturières s'est effectuée, hier matin, sans le moindre incident, dans les ateliers de la place Ven-dôme et de la'rue de la Paix. A midi, le Cojnité de la grève n'avait recueilli aucune adhésion nouvelle.

I A la réunion de la Bourse du travail, il a «été annoncé: jque deux patrons avaient accepté ':le<3- conditions dès grévistes, mais on "s'est abstenu de citer leurs noms -et pour cause, sans aucun doute.

̃ On peut constater, chez les organisateurs du mouvement, le désir d'arriver, coûte que coûte, à une entente. La situation, disent-ils, né peut se prolonger éternellement. Une solution quelconque doit être obtenue dans le plus bref délai possible. Tout permet donc de croire que le conflit touche à son, terme, ainsi que le Figaro l'annonçait il y a deux, jours

Jà-

J

ÉMOUVANTE CONFRONTATION A LA MORGUE Briet, dit Beaumônt, qui, la semaine derrière, assomma avec un fer à repasser, rue ries Concourt, une fille de moeurs légères, 3àerthe Lâîhé, a été amené, hier matin, à la 'Morgue, pour y être confronté avec le cadavre de sa victime.

^Encadré de deux agents de la Sûreté, jîriet descend de voiture à neuf heures et hernie, devant le funèbre monument. Il est -aussitôt conduit dans la pièce où l'attendent ^{}.I. Priniïué, juge d'instruction, et Coche- iert, chef de la Sûreté. ̃ ,;j..A peine a-t-il franchi le seuil qu'il est pris cd'un tremblement- nerveux, et qu'il supplie les magistrats de ne pas lui montrer le corps 3je celle qu'il a tuée dans un accès de « folie,

•'passagère », dit-il. f "̃̃

k' Épargnez-moicette vue! supplie, le misé- fable". J'avouerai tout ce: que vous voudrez. ;pui, c'est moi qui l'ai tuée, mais je ne sauvais ..pas ce que je faisais, j'étais fou.

••'̃ Condamnez-moi à mort, guillotinez-moi, l'ai mérité. Mais que cette condamnation frappe Beauniont et non Briet, qui est mon véritable nom. N'infligez pas ce suprême déshonneur à mes cinq enfants, auxquels je voudrais tant léguer un nom sans tache! » » Malgré ses supplications, Briet est conduit a l'amphithéâtre. Sur une table est étendu le corps de la malheureuse fille, dont la tête mutilée est horrible à voir.

Eh bien Briet, interroge le juge, reconnaissez-vous celle que vous avez si lâchement assassinée?

Le meurtier, incapable de supporter la vue de sa victime, se cache la tete dans les mains. Sans l'assistance des deux agents qui se tiennent à ses côtés, il se serait affaissé, tant était profonde l'émotion qu'il éprouvait. Mais il semble se ressaisir et, dans un élan spontané, il se jette à genoux, les mains crispées, le front frappant le sol

Pitié! messieurs! clame-t-il. Je suis un misérable, un assassin! Gomment ai-je pu iaire cela? Oh mes pauvres enfants! Mes pauvres enfants 1 Emmenez-moi Emmenez^moi; je sens que je deviens fou!

L'émotion du meurtrier est telle que le juge ordonne de jeter un drap sur le corps de la ^défunte.

Briet reprend alors peu à peu possession

Feuilleton du FIGARO du 21 Février

16

FRANÇOISE

"̃̃̃•.• v

1- Suite

Sa peine muait, se fondait en. quelque chose de très doux. Les forces de son inutile amour voulaient s'employer. Elles englobaient Françoise et André. Elles l'incitaient à les servir. Il eût voulu les aider, aplanir tous les obstacles, travailler à leur union, être un peu l'artisân de leur bonheur. Il n'avait que des pensées généreuses. Il atteignait des régions élevées et goûtait, à renoncer à elle, à se dévouer pour elle, un singulier apaisement.

Alors, durant les jours qui suivirent, il assista en lui à un étrange phénomène. Son amitié pour André devint plus itroite, plus frémissante. Aucune jalousie, aucune basse envie ne. troublait l'éVtendue, de sa tendresse pour lui. Cette tendresse débordait de son cœur- Il se retenait de- se jeter dans ses bras, de pleurer, à son cou, des larmes consolan- tes. Il connut l'amour de ce rival, un amour mêlé d'admiration, un amour humble et fidèle. Il souhaitait qu'un lien nouveau les réunit, les rapprochât, les fît frères, et, quand il le voyait, devant lui, discret, réservé, un peu gêné aussi,, il brûlait de lui dire ̃̃« Ouvre-toi. Livre-moi ton cœur. Tu n'as pas de plus précieux auxiliaire que moi. ».ll ne savait, à ces instants, quelle timidité, quelle secrète pudeur le 'retenaient silencieux. Ils n abordaient jamais ce sujet. Mais André ne devinait-il

point? Françoise ne l'avait-elle point

ci-vor-ti? IJs ne se disaient rien et cela Traduction et rspioductica inteidiu^.

de lui-même. On lui fait observer qu'on n'a retrouvé ni dans le porte-monnaie de Berthe Lainé, ni ailleurs, dans sa chambre, les 15 francs qu'il- a assuré lui avoir été soustraits. Dans ces conditions, l'hypothèse d'un crime ayant le vol pour mobile ne pourraitelle être admise?

Briet jure qu'il a dit la vérité, et il explique qu'il y a treize ans, alors qu'il travaillait chez M. Blanchet, rue de la Goutte-d'Or, il fut mordu par un chien enragé

-Depuis, ajoute-t-il, j'ai ressenti, par intermittences, de bizarres symptômes. Il me passe des idées extraordinaires par la tête. J'ai des hallucinations, je deviens fou. J'étais probablement dans un de ces moments-là quand j'ai assassiné cette pauvre fille. Le juge met fin à cette émouvante scène. Briet, qui depuis quelques instants semblait en proie à une violente agitation intérieure, est subitement,terrassé par une crise terrible qu'on ne par.vient à calmer qu'avec beaucoup de peine.

Enfin, on l'emmène et on. le fait remonter en voiture, pour le réintégrer à la Santé, où il arrive dans un état de surexcitation extraordinaire. ••' y Avant de l'interroger à nouveau, M. Pringuet va faire vérifier l'exactitude des allégations de l'assassin de Berthe Lainé.

Si vous- êtes enrhumé,- au lieu de prendre un tas de remèdes encombrant l'estomac, sirops, pastilles, pâtes! acceptez l'offre que fait gratuitement un monsieur de faire connaître à tous ceux qui sont atteints d'une maladie de la peau, dartres, eczémas, boutons, démangeaisons, bronchites chroniques, maladies de la poitrine, de l'estomac et de la vessie, de rhumatismes, un moyen infaillible de se guérir promptement, ainsi qu'il l'a été radicalement lui-même après avoir souffert et essayé en vain tous les remèdes préconisés. Ecrire par lettre ou carte postale à M. Vincent, 8, place Victor-Hugo, a Grenoble.

UN CHATEAU DÉVALISE

Il y a six ans, Mme la comtesse Lavedèze mourait chez elle, rue du Château, à Château-Thierry. Par mégarde, elle avait mis le feu à ses vêtements. Sa vieille bonne s'était vainement portée à son secours et elle-même si, grièvement brûlée qu'elle succombait quelques jours -plus tard.

On rechercha les héritiers'de la comtesse. Ils ne purent être découverts. La justice fit, en conséquence, apposer les scellés sur sa propriété.

Ses parents, qui habitaient l'étranger, se firent connaître au mois de décembre dernier. Quand on voulut procéder, à la levée des scellés, on constata qu'ils avaient été brisés et que les différentes pièces de l'habitation avaient été dévalisées.

Une enquête fut aussitôt ouverte par M. Ulry, juge d'instruction à Château-Thierry. Elle ne tarda pas à amener l'arrestation de neuf habitants du pays, qui dénoncèrent immédiatement comme leurs complices Virgile-Alexis Cheval, Cheval née Alice Nitre, M. et Mme Alexis, leurs trois enfants, Albert, Auguste :et Léon, demeurant tous rue des Lombards, 8, et, enfin, un nommé Paillet, habitant rue Aumaire, 27.

Par commission rogatoire de M. Ulry, le chef de la Sûreté a été chargé de rechercher ces individus et de les écrouer au Dépôt, à la disposition du magistrat instructeur. Cochefert s'est acquitté, hier, de cette mission et a arrêté les familles Cheval et Paillet.

Au cours des perquisitions, qu'il a faites chez les inculpés, quantité d'objets volés au château de la comtesse de Ladevèze ont été retrouvés, notamment, 142,, rue Saint-Denis, dans un logement loué par Mme Cheval née Nitre. Jean de Paria.

.005.>

Méiiieuto. Un feu de cheminée a éclaté, hier matin, à dix heures, dans le cabinet de -M. Domagny, secrétaire général du ministère de r l'intérieur; II -a été rapidement', éteint 'par 'les pompiers.-

,,l S. deJP.

Informations

Ab'onnnemonts dé chemins de fer: On sait ̃que 'M; Pierre Baudin,' ministre dès travaux publics, reprenant des négociations; qui n'avaient jamais abouti jusque-là, a réussi à faire établir par les Compagnies de chemins de fer l'extension aux employés, sous' certaines conditions, des abonnements hebdomadaires à prix réduits, dits abonnements ouvriers. Parmi ces conditions figurait celle d'un maximum d'im-,position à la contribution mobilière, dont le montant ne devait pas dépasser le taux de io francs pour la part de l'Etat.

Après l'expérience faite, M. Pierre Baudin a été amené à constater que le taux ainsi adopté était un peu bas et négligeait certains éléments dont il importait de tenir compte.' Pour donner satisfaction aux intérêts légitimes reconnus, le ministre a amené les Compagnies à modifier le régime établi en élevant à 20 fr. le taux de la contribution mobilière (part de l'Etat), auquel doit être limité pour les employés le bénéfice des abonnements hebdomadaires. Cette innovation ne manquera pas d'être vivement appréciée, surtout des familles nombreuses.

Banquet de la Société helvétique. Samedi a eu lieu à l'hôtel Continental le banquet de la Société helvétique de bienfaisance de Paris.

manquait à Philippe de ne pas pouvoir le conseiller, de ne pouvoir lui dire « Sois bon pour elle. Aime-la comme je l'aurais aimée, si elle avait voulu de moi. »

En récompense de sa résignation et de cet attachement, Françoise lui manifesta une amitié plus démonstrative. Il se sentit réchauffé par le soleil intérieur qui se levait en elle. L'amour naissant lui inspirait de la bonté pour tous. Il s'échappait d'elle par un regard, par un sourire, par le simple geste de sa main ouverte, comme mille petits rayons dont il se.sentait soudain tout illuminé. Mais, peu à peu, des remarques s'imposèrent à son esprit. Il constata que lorsqu'il ne lui parlait pas d'André elle était distraite, que lorsqu'il se mettait en cause, lorsqu'il disait « moi» elle ne l'écoutait plus. Il constata comme elle avait changé. Relatait-il autrefois une de ses impressions, elle en tirait aussitôt le caractère de généralité sur lequel la causerie s'engageait. Aujourd'hui ellelui opposait un visage absent, un visage vide d'où l'attention venait de fuir.

A chaque instant, maintenant, il recevait de ces petites blessures. Il déjeunait chez Françoise, un matin, avec André.Il avait passé avec elle l'après-midi de la veille. Or, se tournant vers André, elle s'écriait

Vous vous rappelez, hier, cet homme qui passait rue Auber, à. trois heures, avec un parapluie.

Philippe pensait « Je compte si peu pour elle qu'elle ne se souvient même plus qu'elle était avec moi. » Seul André comptait,' existait. Les autres n'étaient que des comparses. > Au cours de ce déjeuner, il prit nettement conscience de la façon différente dont elle les écoutait l'un et l'autre. Les mêmes choses, selon qu'elles 'étaient dites par André ou par lui, éveillaient dans l'esprit de Françoise de l'intérêt ou de 'l'indifférence. Celui-là pouvait se j montrer inférieur, elle "le trouvait re-

L'assistance était des plus nombreuses, et, au dessert, a fait une Véritable ovation à M. Piroïa, de l'Opéra, qui a magistralement enlevé le grand air de la For^a del Destino et le Noël païen.. Une jeune basse du Conservatoire, M. Billot, s'est fait justement applaudir dans l'air à'Hamlet et celui de là, Jolie fille de Pertli.

Réunions. La Chambre syndicale des entrepreneurs d'affichage vient de donner son troisième banquet annuel au Grand-Hôtel, sous la présidence de M. Dufayel.

Bal. La Chambre syndicale de la bijoute- rie donnera le samedi 2 mars, au Palais d'Orsay, un grand bal au profit de son Ecole professionnelle gratuite.

Banquet. Le banquet du 10e congrès de la Charcuterie française aura lieu le samedi 6 mars, dans la salle du Grand-Orient, à sept heures et demie.

«Le Rêve de Guillaume //». Sous ce titre, M. Ch. Bonnefon, notre excellent correspondant à Berlin, vient de publier, chez Ollendorff, un poème des plus curieux, qui n'est ni un; éloge, ni une satire politique. L'auteur a voulu simplement décrire en quelques pages le mal social qui sévit sur la terre dix-neuf siècles après la venue du Christ.

Exposition au Photo-Club. Du 23 février au 10 mars aura lieu, au Photo-Club de Paris, 44," rue des Mathurins, l'exposition des œuvres de M. Holland Day et de la nouvelle école américaine.

Cette exposition sera le complément de celle qui avait été consacrée aux principales artistes américaines et fournira les éléments les plus intéressants pour l'étude du mouvement artistique de la photographie en Amérique.

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Actes Officiels

,o-m..

Finances. Par décret, M. Rincheval, inspecteur de lro classe des douanes à Boulognesur-Mer, est promu au grade de directeur à la résidence du Havre.

M. Marie du Mesnil, receveur principal des douanes à Paris, ancien directeur, admis à faire valoir ses droits à la retraite, est nommé directeur honoraire.

Instruction publique. Le Conseil supérieur de l'instruction publique est- convoqué en session ordinaire pour le vendredi 15 mars 1901.

La durée de la session est fixée à six jours. cfigraro à la S) ourse? ̃̃̃ '̃• "Mercredi 20 f carier.-

La" cote' a Tait aujourd'hui des: mouvements

de va oL vient occasionnés parles demandés d'une clientèle qui juge que la situation aotuello est excellente' et doit permettre, une campagne de hausse, puis par des réalisations d'acheteurs timorés pressés de prendre leur bénéfice. Mais le marché a absorbé avec la plus grande facilité les offres qui lui étaient faites'. Les affaires sont d'ailleurs assez actives et leur ampleur même permet aux cours de résister avec facilite.

Nos rentes restent sans changements en l'absence de toute intervention sérieuse des gros clients. On retrouve le 3 0/0 à 102 30., Les établissements de crédit sont fermes. La Banque de Paris gagne 4 fr. à 1,077; de même le Lyonnais à 1,113. La Banque internationale à 362, ajoute 2 fr. à sa forte plusvalue d'hier.

Nos chemins de fer modifient peu sensiblement leur niveau, à l'exception do l'Orléans, particulièrement demandé à 1,755, venant de 1,746. Le* Métropolitain est ferme à 489 après 49i au plus haut. Le groupe espagnol éprouve quelque tassement.

Les valeurs de traction sont diversement tenues. Tandis que la Thomson abandonne 8 francs à 1,172, la Traction regagne encore 3 francs à 325. La Parisienne électrique est en plus-value de G francs à 304. Les Tratnways-Sud passent de 822 à 325.

Gas, Suez, calmes. Omnibus 5 francs moins bien à 4,375. Rio très ferme à .1,518. La Sosnowice perd 37 francs à 2,340.

Parmi les fonds étrangers, le Portugais est

marquable. Celui-ci pouvait se montrer remarquable,elle le trouvait inférieur. Il eut l'occasion, un moment, de dépenser ( quelque intelligence. Elle ne l'entendit même pas. Et il pensa « L"un dé nous est aimé d'elle il est dans la lumière. L'autre qui ne, l'est pas reste dans l'ombre. Dans l'ombre, aucune de mes qualités, n'apparaît. Je puis me surpasser,. me montrer original, curieux, intéressant, dire des choses rares, dégager du charme, elle ne s'en avisera même pas, tandis que l'être aimé peut, pour la même raison, débiter des- inepties, être insignifiant et terne, elle le verra-briller. Les moindres reliefs de sa personnalité lui apparaissent, elle découvre le moindre de ses mérites. Il peut se taire sans être tenu pour niais. Il a la grande sécurité de ne jamais déplaire. Elle l'admire et-'s'il lui vient à l'esprit l'idée de nous comparer l'un à l'autre, elle le jugera en toute sincérité supérieur à moi, parce qu'elle ne nous aperçoit pas l'un et l'autre à la même place et sous le même éclairage. ri Bien qu'il pensât ainsi, il ne pouvait s'empêcher de donner, par coquetterie, la mesure de sa valeur il se mettait en frais; il parlait avec recherche et lucidité. André l'interrompit pour s'écrier d'une manière enfantine

Et patati, et patata et patapoum! ` Il répéta « patapoum » en gonflant les joues, ce qui fit rire Françoise aux éclats. Encouragé par ce succès, il se trouva drôle lui-même, arrondit les bras pour imiter l'embonpoint de son ami, ajouta: Gros patapouf.

Alors, devant les yeux navrés que roulait Philippe, leur gaieté s'accrut. Françoise riait aux larmes.

C'est bête de rire comme ça, disaitelle.

Et Philippe songeait que, pris séparément, l'idée ne fût venue à aucun d'eux de se moquer de lui. Réunis ensemble ils perdaient toute générosité. Il soupira, demeura, morne, le déjeuntsr fini, bien que àon camarade; en passant au salon.

particulièrement demandé et Içs valeurs ottomanes se présentent en petite reprise. Au contraire, les fonds russes sont lourds ainsi que le Serbe. L'Italien e&i calme a 95 80, l'Extérieure en recul de 15 centimes à 72 30. Fonds argentins sans changements. Les valeurs sud-africaines sont tenues de façon satisfaisante sans plus. La De Beors est ex*coupon de 23 95 à 745 50.

La Boursier.

̃̃̃ ~^KS^*S^

ÏËilIS EICOKHIHES Du 50 Février

:r"p,

Lancement d'un (orplllenr

LE Havre. Ce matin, à dix heures, a été lancé le torpilleur de haute mer Sirocco, construit pour le compte de la marine de l'Etat.

Le Sirocco est un bâtiment de 44 mètres. L'opération a parfaitement réussi.

Le froid et la neige

•w>~< Lille. La neige est tombée durant toute la journée d'hier. Le froid est très vif. Ce matin, la neige recommence à tomber. Il en est de même dans toute la région. > Cherbourg. Le froid est très vif. La neige tombe sans relâche depuis cette nuit Une1 couche épaisse couvre la ville et les campagnes voisines.,

La circulation des voitures est difficile. »~»^ Perpignan. Le froid continue à sévir sur le département. Hier, un marchand de beurre de Perpignan, nommé Célestin Biau, a été trouvé mort dans une vigne, à proximité du village de Torreilles. Là mort est attribuée à une congestion cérébrale occasionnée par le froid.

<v~t* Madrid. Toute la nuit, la neige n'a pas cessé de tomber. Maintenant, les rues et les promenades en sont complètement cou- vertes. La circulation est difficile. L'aspect de Madrid est des plus pittoresques. Découverte d'an cadavre «ans tête

Dijon. En chassant le sanglier dans les bois situés entre Plombières et Ve- lars-sur-Ouche, des habitants de Dijon ont découvert le cadavre d'un homme, sans tète et réduit à l'état de squelette. Les vêtements, en partie détruits, font supposer que le cadavre est celui d'un chemineau.

La mort remonte à deux mois au moins. Drame mystérieux

Nice. Un drame mystérieux vient de se dérouler à Cagnes (Alpes-Maritimes). Le docteur Curel, âgé d'environ soixante-cinq ans, médecin de la localité, avait quitté, vers sept heures du soir, l'hôtel Saint-Romain et était rentré vers sept heures et demie à" son domicile, rue Carnot. Vers Huit heures, ayant entendu iràpp'er à sa porte, le docteur prit une bougie et ouvrit. Il se trouva en présence d'un individu qui tira sur lui à bout portant un coup de revolver.

Au bruit de la détonation, la bonne accourut au secours de .son maître; mais, brisée par l'émotion, elle perdit connaissance et tomba près de lui. Mortellement atteint, le docteur Curel rendit le dernier soupir tandis que, revenue'à elle, la domestique donnait l'alarme. Les voisins, accourus à ses cris, transportèrent M. Curel sur un lit.

Pendant ce temps, une deuxième scène se déroulait à quelque distance de là. Le pharmacien, M. Latty, qui se trouvait alors au cercle, ayant été appelé' pour venir voir M. Curel, se rendait rue Carnot, accompagné d'un habitant du village. i

Arrivés à l'intersection de la nouvelle route f construite pour la ligne du tramway, ils ren- contrèrent, venant eu sens inverse, un homme de vingt-huit à trente ans, vêtu de gris et coiffé d'un chapeau de feutre mou, qui, dès qu'il eut dépassé M. Latty, se retourna et fit feu sur lui. Le pharmacien ci son compagnon poursuivirent l'iudividuqui s'enfuyait; Mais celui-ci se retourna et, à une distance de trois ou quatre pas, fit l'eu de nouveau sur M; Latty, .sans l'atteindre. ̃̃ On attribue ce double crime à la vengeance!

̃'• Argus.-

<»y\j><^>«–

Carnet d'untParisienne L'événement mondain de la semaine a été le «Mariage Deschanel>, ainsi désigné avec une apparente irrévérence qui n'était qu'un masque familier des sentiments sympathiques peu enclins à s'exprimer sentimentalement. En cette occasion les discussions à propos du conflit de la redingote et de l'habit ont 'repris avec ardeur. Les adversaires se sont maintenus sur leurs positions. Mais wne autre grave affaire a aussi été mise en. question le manteau, le pardessus, permis ou défendus quand on fait partie du cortège.®

II n'y a pas de doute on ne s'exposera pas à gagner la mort pour obéir à un préjugé. Les hommes âgés ou délicats auront leur paletot et les femmes ne craindront plus d'arborer leurs fourrures, suivant en cela l'exemple donné par la jeune reine de Hollande qui, pour couvrir ses épaules nues dans sa robe blanche officiellement décolletée, avait un collet de drap d'argent,douilletement ouaté. Une autre note très caractéristique fut la préférence accordée aux robes sombres et'

lui donnât, pour le secouer, de petites tapes cordiales sur l'épaule. Il se vit isolé d'eux, en tiers ici, en trop bientôt. Ils avaient de courts regards de l'un à l'autre, un air de se comprendre à demi-mot, d'être du même avis, de s'esclaffer aux mêmes instants pour des choses qu'eux seuls savaient. Comme, il avait pris une revue et la feuilletait à l'écart, elle s'approcha de lui, comme désireuse à son tour, de dissiper toute ombre dans son esprit:

Chantez quelque chose, voulezvous ? Votre ami vous accompagnera. Il avait une jolie voix de baryton. Elle lui offrait l'occasion de briller. Mais il ne voulut voir là qu'un effetde sa complaisance. Il répondit

Non, vraiment, je ne suis pas en train.

-r- Tiens, dit André, déjà au piano, voici une chose qui est tout à fait dans ta voix.

Il élevait dans sa main une partition. Françoise dit

Plaisir d'amour. Il lé chante très bien. Allons, ne vous faites pas prier. Elle se laissa choir avec nonchalance au fond d'une bergère, pendant ,que Philippe, docile, commençait: Plaisir d'amour ne dure qu'un moment. Chagrin d'amour dure toutela vie.

Il chantait joliment, d'une voix bien timbrée et douce en même temps, avec une sorte de simplicité qui n'était pas sànscharme. Françoise fermait les yeux pour mieux entendre et balançait la tête. «Tant que cette eau coulera doucement, L'eau du .ruisseau qui borde la preiri?, Je t'aimerai,» me répétait Sylvie.

L'eau coule encore. Elle a changé pourtant î L'étonnement naïf de ce cri d'anioureux la ravissait chaque fois. Comme elle ouvrait les yeux, Philippe, à ce moment, sentit se former sur- son fcôn! une goutte de sueur qui roula sur sa. joue. Il éût: voulu l'arrêter net, la réduire, la résor-

I même noires, ces dernières étant généralement condamnées en ces circonstances par des idées préconçues. Il résultait des ces partis pris que les plus beaux mariages trop c: habillés .prenaient un air noce beaucoup moins élégant que la simplicité. Les Parisiennes, selon leur bon goût ordinaire, ont rompu avec la tradition au 'profit de l'esthétique. La foule demeurée sur la place SaintGermain-des-Prés, foule de célébrités du plus .pur parisianisme, attendait en causant, dans le froid, en pleine bise, avec bonne humeur et sans impatience, le moment du défilé à la sacristie. Alors, ce fut, une inévitable bousculade, pendant laquelle tous les hommes exprimaient leur satisfaction. de savoir, que le claque si commode allait enfin reprendre toute son autorité dans la mode.

A l'occasion de son mariage qui a eu lieu à Mpntauban, Mlle Véziane de Vesins a commandé chez nos grands couturiers un nombre considérable de toilettes; et ce n'est pas parce que son union fut bénie à la cathédrale provinciale par Mgr Fiard lui-même, qu'elle échappe à la chronique parisienne, car la très jolie jeune fille, qui est aujourd'hui Mme de Catzigras, appartient à notre Paris par sa famille, ses relations et ses habitudes. Beaucoup de personnalités aristocratiques nous ont quittés durant quelques heures,; afin de prendre part à la cérémonie, entre autres sa cousine, la spirituelle comtesse d'Àbzac. sur qui je serais bien tentée de commettre une indiscrétion littéraire. Mais je n'ose. Le jeune couple part pour l'Orient et se fixera pendant quelques mois à Constantinople, avant de nous revenir.

Hier dans une causerie â propos des Goncourt, on rappelait qu'assez rebelles à divers soi-disant progrès, ils protestaient de toute la force d'une sensibilité d'artistes contre tout ce qui altère la sereine beauté des choses naturelles. Qu'eussent-ils pensé alors de la chimie qui dénature la fragrance des rosés, dérobe la blancheur de l'œillet, et. falsifie jusqu'à la vieille, l'exquise, la simple Eau de Cologne, délice de nos aïeules.

Autrefois cette honnête macération de plantes dans de purs alcools de vin servait à ranimer les belles vaporeuses, à soulager les migraines passagères, à dissiper les malaises du réveil. Dans le bain, elle répandait sa bienfaisante senteur. Sur le mouchoir, elle laissait la trace embaumée, saine, des fleurs toutes fraîches permises même aux jeunes filles. A présent le laboratoire nous fabrique sous le nom classique d'Eau de Cologne, de fâcheuses préparations à base d'alcools industriels, odorisées par une essence dérivée de la houille. C'est mauvais, c'est nuisible, c'est malsain.

Je réponds à cette vérité par un salutaire conseil: II existe un spécialiste consciencieux, ami du bon progrès, du progrés qui souvent consiste à retourner en arrière, Darsy. Avec conscience, il vient de reconstituer la formule véritable de l'Eau de Cologne, naturelle, rationelle,. composée d'un très vieil alcool de vin très pur. avec des plantes et des fleura ayant. macéré pendant des mois dans ce liquide précieux. Je dois avouer qu'une telle préparation coûte un peu plus que les vulgaires mixtures. Elle vaut, car elle les vaut vraiment, quinze francs, le, .demi-litre, et vingt-huit francs le litre 'chez Darsy, dont je n'ai pas à rappeler l'adresse.

Compléter sa toilette par les soins de la chevelure, étant souci tout indiqué, on.ne doit pas oublier, quand on prétend réunir l'agrément, le parfum, les qualités hygiéniques d'un,produit, le salutaire Extrait Capillaire des Bénédictins du Mont-Majella, rosée régénératrice, source de vie de cette parure naturelle à laquelle tous et toutes 'attachent tant aeprix." "• '̃̃•̃ ̃• -"•̃̃• -̃••̃

,•̃, Parisette.

LES THEATRES

–axa–

Opéra-Comique: La Fille de Tabarin, comédie lyrique en trois actes, poème de MM. Victorien Sardou et Paul Ferrier, musique de M. Gabriel Pierné.

Comédie lyrique, promet, l'affiche et affirme le compositeur dès le commencement de son premier acte. C'est bien, en effet, d'une comédie lyrique qu'il s'agit et voici, je le reconnais, l'un des ouvrages récents où, quanta la musique du moins, le système employé par Richard Wagner dans les Maîtres Chanteurs de Nuremberg paraît avoir été suivi le plus exactement. Je veux, avant tout, rendre hommage à l'effort que vient de faire M. Gabriel Pierné, effort qui, je suis heureux de l'annoncer, a; été sympathiquement jugé par le public d'hier.

Après le Prix de Rome qu'il remporta, il y a dix-neuf ans, avec une facilité dont il avait d'ailleurs précédemment témoigné pour conquérir, au Conservatoire, les

ber, pour que Françoise ne la vit pas. 1 Préoccupé par elle, sa voix fléchit. Or, le regard de Françoise était sur cette goutte, précisément, et il s'attacha à cette idée que, séduite par sa voix, elle l'épiait, cherchait un détail défavorable, notait tout exprès ce qui pouvait l'amoindrir j et, par contraste, rehausser- André. Il tirà son mouchoir, dont il écrasa rudement la goutte, pendant qu'il reprenait avec plus de force, après cet instant de menue souffrance inexprimée et secrète Plaisir d'amour ne dure qu'un moment. Chagrin d'amour dure toute la vie.

Un autre jour, il était dans sa chambre. Elle avait demandé qu'on lui préparât « ses affaires pour sortir et Ju- liette disposait sur le lit des jupons, une robe de ville, le chapeau, les gants que « madame allait mettre ». Françoise donna l'ordre d'y joindre du linge de corps et Philippe comprit qu'il devait sortir. Pendant qu'elle lui parlait, il pensait « II faut que je la quitte avant qu'elle me congédie.» Il sentait qu'imperceptiblement il se trouverait humilié si elle lui disait « Allez-vous-en. » Il te- nait 'à ce que l'initiative vint de lui; il tenait à. attester qu'il avait assez de tact I pour se retirer, le moment venu. D'autre part, car cela était à la fois très sim- ple et assez compliqué dans son esprit, il ne voulait pas montrer non plus la dis- crétion du premier venu. S'il n'était qu'un camarade pour elle, il était du moins cela et comptait atteindre la dernière limite assignée à la camaraderie. Il mesurai puérilement sa qualité d'intime au temps qu'il demeurerait ici et il n'éntendait.pas perdre une seconde à' laquelle il se croyait droit. C'est curieux, observa-t-il, on ne j rencontre plus Le Meslay quand on vient chez vous. Nous sommes en froid, dit-elle. j Tiens, je l'ignorais. A quel propos ? j Tout simplement parce que le. toaj,

prix de piano, d'orgue, d'harmonie, fugue et de contrepoint, car ilest exceptionnellement doué le jeune' vainqueur chercha savoie non sans hésitation. En une sorte de joie ardente d'écrire, il improvisa d'abord de rnenues et diverses partitions, des pantbrafïnés, même une opérette, qui ne. prouvaient guère autre chose que son extrême désir de se manifester au plus vite. Puis il se calma, se recueillit, et nous eûtneg.albrs la Nuit de Noël,' d'un si intense séhtï-*ment dramatique etlvin MU, se' montraient des qualités symphoniques et expressives jusque-là insoupçonnées. Je dirai dans quelle mesure ces tendances à s'élever, à se fortifier, à prpgresser, tendances que je rappelle pour les louer,se retrouvent en la Fille de Tabarin, dont voici l'argument qui, on va le voir, porte bien la marque tantôt du talent théâtral de M. Victorien Sardou, tantôt de la manière habituelle de M. Paul Ferrier.

Au. château du sire de Beauval. en Poitou, cela se passe sous Louis'XIII Nicolle, la servante de confiance, aidée des domestiques, prépare un repas somptueux auquel le maître du logis a invité ses voisins, le baron d'Avâille, le marquis delà Roche et le comte de la Brède. Guidé par sa gourmandise, Frère Eloi, le moine quêteur, accourt en chantant gravement le Dominas vobhcwn, en demandant gaiement à s'asseoir à la, table et en. s'offrant obligeamment à tourner la brociie. Bavard, il cause avec la cuisinière. Roger, le fils du comte de la Brède, du vieux soldat pauvre comme Job et fier comme Artaban, n'est-il pas amoureux de Diane, la fille du sire de Beauval, du brave homme simple et si riche que, dit-on, il acheta son titre de noblesse?. Nous ne tardons pas à en avoir la confirmation par les deux jeunes gens eux-mêmes, heureux du présent mais. inquiets de l'avenir. Roger arrivera-t-il jamais à vaincre l'orgueil terrible de son père? Beauval s'en chargera. Le voici qui revient des ve.ndanges, fredonnant un refrain de cabaret. Diane se jette dans ses bras. IH'adore et la confesse tendrement. Qu'on le laisse avec la Brède dès que celui-ci paraitra et il arrangera les choses.

C'est une scène de comédie qu'il s'apprête à jouer. Il la jouera d'autant mieux qu'il n'est autre que Tabarin. Sa fortune faite, le farceur de la place Dauphinè, le valet de Mondor, abandonna son cher métier et se cacha dans ce château du Poitou où nul, pas même sa fille, ne'sQ doute de l'aventureux passé. Tandis que le comte lui parle d'une chasse qui s'organise, il simule la colère. Quoi! Roger ose courtiser Diane, lui écrire desbillets doux, courir après son argent Cette abominable injure exige une éclatante réparation le mariage. Et comme le vieux gentilhomme proteste de son désintéressement. « Votre fils •– c'est bien ainsi que je -l'entends– épousera ma fille sans dot ». Affaire conclue immédiatement et annoncée aussitôt aux convives pendant le repas que sanctifie de son Benedicite le Frère Eloi..On boit fortement à la santé des fiancés, tout en se donnant rendez-vous pour le lendemain à la foire du pays où des baladins, qui justement passent sur, la route, vont s'installer. Quel est donc leur maître? Mondor! Et c'est maintenant en tremblant que Tabarin lève son verre au bonheur des futurs époux. 1 ̃ Sur la place du village, la fête bat-son plein.Ce ne sont que cris,appels, sauteries, bousculades et disputes. Voici Frère Eloi, qui quête joyeusement. Voici le, comte de la Brède qui défile gaillardement à la tête de ses archers, guerriers amateurs raccolés au hasard. Voici le pseudo-Beauval qui dévalise généreusement les petites boutiques et se fait acclamer. Voici le marquis de la Roche qui promenegalamment Clorinde, l'étoile de la troupe de Mondor. Et voici Mondfbr lui-même qui, sur ses tréteaux, essaye j bruyamment d'accrocher, par sa parade, la foule qu'attire bien davantage le jeu des ciseaux. Voici Diane et Roger qui chantent passionnément leur amour et à qui la somnambule prédit un malheur. Mondor découragé, sorti de sa baraque, se trouve en face de Tabarin. Il ne le reconnaît pas d'abord et se borne à lui demander la permission de donner dans l'orangerie de son château une représentation. L'ancien comédien est si troublé en refusant qu'il se trahit. Mondor, sans le quitter des yeux, lui raconte ses infortunes. Jadis, il avait un compagnon,Tabarin, dont Paris ne pouvait se passer. Avec lui la chance's'en alla et, depuis son départ, les baladins ruinés voyagent et rie' rencontrent plus jamais le succès. Quelques

I de ses plaisanteries me déplaisait et que j je le lui ai dit.

Il songea, devant cette sévérité qui s'accordait guère avec son indulgence d'autrefois, que Le Meslay déplaisait surtout à André. « Moi-même, se dit-il, ,elle | ne me tolère que parce que je la seconde dans ses projets, parce qu'elle trouve eu moi un allié. Je ne suis plus pourëJle mi ami de quatre ans. Je ne suis plus Philippe, mon vieux Philippe » dautrèféi?! Je suis le compagnon d'André. C'est ma seule raison d'être ici. Et malgré qu"elle me dise «Vous êtes mon meilleur ami », je.sens bien que je ne lui suis plus rien, quele fil qui nous rattache peut se'briser un jour ou l'autre, selon l'humeur d'André. Que je cesse de lui plaire demain, et comme Le Meslay je devrai quitter la place. » Il vit, à ce moment, que Françoise ouvrait la bouche pour le congédier. Il sursauta

Je file.

Comme il partait, il entendit qu'elle disait à la femme de chambre: ̃– Pendant que j'y pense si M. Dëlorme venait en mon absence, vous te feriez attendre. Je serai rentrée à cinq heures. Cette phrase t'accompagna dans M'es* càlier, puis dans la rue « II viendra, ils s'embrasseront. » n venait de ta quitter, vite, comme pris en faute, car il usur^ pait chez elle une place qui n'était plus à lui. Elle lui avait donné une poignée de main distraite. Jamais encore il n'avait éprouvé, si vive, si nette, cette sensation de dépossession. André, amené par lui dans cette maison, y prenait toute laplace et l'en chassait. Cela lui parut injuste. Il avait, en marchant dans la rue, l'impression d'une déchéance et l'idée que c'était visible. Et il se répétait machina* lement

I! viendra, Us s'embrasseront. '• :•̃ Louis da Bobert,

(Asvwrc.J


mots encore et les deux amis tombent dans les bras l'un de l'autre. Mondor donnera sa représentation mais taira l'affreux secret qui, divulgué, causerait le! malheur de Diane.

Et, ea effet, maintenant, au château^ en attendant le public qui, va arriver, on répète le Cqpitanmort et ressuscité,, une pièce où le vieux bouffon, dans son beau temps, fut incomparable. L'acteur qui remplace est médiocre et n'écoute aucun conseil. A Tabarin, qui désire «régler » un geste, une attitude, il répond, vexé «(Puisque vous savez si bien le rôle, jouez-le donc vous-même. Et celui-ci, quittant peu à peu son fauteuil, montant sur le petit théâtre, redevient le charlatan de génie, dont le nom est à la fois une gloire et une honte. Tandis que le cher métier le reprenait ainsi, il né voyait pas entrer les hobereaux qui, indignés à présent et ricanant, se retirent. Il éclate en sanglots, car tout estperdu. Diane pourtant ne le-maudit point. Elle le console et l'assure de la fidélité de Roger. Le baron d'A vaille, le marquis de La Roche, se décidant à lui pardonner en faveur des bons soupers qu'il leur pffrè, ne lui tiennent pas rigueur etv'eulent l'emmener avec eux à la chasse pbQjetée- Seul le comte de La Brède est inflexible. Son fils n'épousera pas la fille de Tabarin qui;.vivant, ferait tache dans la famille. Vivant! Mais s'il ne l'était plus?. La chasse approche. Il saisit soa mous»quet et, pendant qu'il s'élance au dehors, Roger vient dire à Diane que rien au monde ne l'empêchera d'être sa femme. Un coup de feu retentit. On rapporte Tabarin, blessé de sa propre main, et celuici expire, content du sacrifice, que les spectateurs ne laissent pas de regretter un peu, sachant par les dernières déclarations du jeune homme qu'il est inutile. Il y a vingt-cinq ans, un compositeur avisé eût écrit sur ce scénario un franc ppéra.-comique, découpé en, morceaux divers alternant avec le « dialogue » parlé.; Personne n'oserait aujourd'hui agir do la sorte et M. Gabriel Pierné a obéi.de son mieux aux lois modernes. Sa partition, libre sinon audacieuse, ne contient aucun couplet, aucun air, aucun ensemble do facture traditionnelle. Elle est industrieusement bâtie sur un certain nombre de thèmes d'une brièveté toute symphonique que l'auteur développe, arrange, transforme de la façon la plus sûre et souvent la plus heureuse. Ces thèmes s'appliquent moins au caractère, aux sentiments des personnages qu'à leur extériorité. C'est en cela que le système employé ici, à y regarder de près, dilïère assez sensiblement de'celui adopté par Richard Wagner dans les Maîtres Chanteurs. Le motif de Tabarin, par exemple, qu'il me suffit de citer, n'est autre que le refrain de buveur, refrain de mélodie populaire fredonné par l'ancien bateleur à son entrée. Il ne dessine celui-ci qu'en surface, ne le représente pas en profondeur, ne prépare point l'auditoire au dénouement qui l'a tant surpris. Pour que ce dénouement fût compréhensible, pour que la situation centrale (Tabarin reconquis par le cher métier) traitée ici en une sorte d'élégant, souriant et menu pastiche des vieux maîtres, produisit l'immense et foudroyant effet dramatique attendu, il eûtlanu que le musicien, d'accord avec ses collaborateurs, nous fit connaître, dè,s le début de la pièce, l'âme changeante de son héros, .nous ouvrit davantage, d'acte en acte, cette âme qu'il laisser.presque -hermétiquement close. On sent que M. Pierné a voulu à la fois jniQntrer tin talent qui est hors de discussion et rester dans une note déter.niinée de légèreté purement pittoresque. Si, çà et. là, la virtuosité de plume surpasse la force d'invention, l'originalité de conception, la verve lyrique, l'éloquence joyeuse ou tragique, on doit dire que jamais les timbres de l'orchestre n'ont été plus joliment accouplés, que jamais les feux d'artifices de sonorités glisgadesde harpes, trompettes avec sourdine, etc., etc., n'ont été tirés de main plus-délicate et plus habile, que jamais le contrepoint et la fugue n'ont trouvé plus savant, plus patient artisan. L'ouvrage est d'ailleurs très bien servi par d'excellents artistes et une admirable mise en scène. M. Fugère apporte à Tabarin toute sa maitrise, toute sa finesse, toute son autorité de grand comédien et de grand chanteur. A côté de lui, M. Périer a été un Mondor délicieux, ému, simple et charmant, esquissant une sil- houette de fantaisie nullement caricaturale et infiniment frappante. Je ne puis nommer les titulaires des trente rôles importants de la pièce. Après M. Fugère, et,M. Périer; les principaux sont Mlle Garden et M. Léon Beyle,. jeunes amou>reux chaleureux; Mlle Tiphaine, uneacèorte Nicole Mme Landouzy, une gravcieuse et adroite Clorinde; Mlles Chevalier, de Craponne, Daffetyeet Dhumon MM. Delvoye, un bon Frère Eloi Boudouresque, Âllard et Jacquin. L'exécution instrumentale est fermement conduite par M. André Messager et les chœurs de M. Henri Carré s'acquittent à leur honneur d'une tâche particulièrement difficile, jetant un mot, une phrase, en marchant, en courant, en tournant le dos;au« chef ». Grâce à cela, le tableau de la foire, plein de vie. et d'animation, est fin amusement continu pour l'œil. Son dééor qui, baigné, de la.lumière du jour au lever du rideau, s'assombrit peu à peu, tandis que le soleil se couche, passe par les mille teintes changeantes du cré- puscule et reprend finalement sa clarté aux lanternes de la. fête nocturne, restera l'une des plus magnifiques choses qu'ait peintes, jusqu'à présent, M. Lucien Jusseaume. On à donc eu raison d'applaudir à la fois les auteurs et l'Opéra-Comique. Alfred Bruneau.

P.-S. A propos de mon dernier article, M. Félix Weingartner .a bien voulu nVécrife^ue,, dans la seconde. édi-

|iori: de son volume, il consacrait nom-

bre de lignes à l'école française eontem-poraine, ,et que, réce,mrnent, il avâit Qir'igé en Allemagne diverses cqmposi-. tions symphoniques de César Franck, Edouard Làlo,' de MM. Camille SaintÇaôns et Vincent d'Indy. Je suis heureux de le faire savoir et d'en féliciter l'éminent capellmeister. A. B.

.«–<i.

:i.i:U'SOIRÊe:v, -? Xa Fille de. Tabarin a une hîâtëoire..qui date de la ndiainatioa mûrtie de M. Albert- Carré à la :di.ection de- l'-Opéra-Comique..Gri -n'a peut- être pas oublié, en effet, que lorsque mourut

Carvalho:, M. Victorien Sardou fut des pre-

iniers â'métffc cri avant, pour cette difficile succ<:gsjo,n, je. nom de Carré qui était1 alors rassô'cîëàé'î'ôreràu Vaudeville, ..¡ '.1 j

Sardou, quand il patronne quelqu'un, ne fait pas les choses à demi, et ce fut lui qui fit écarter, par Commission des auteurs dramatitiques, la candidature du plus redoutable et du. plus sympathique, des concurrents de Carré, Victor Gâpôùljâ qui l'on reprochait d'être trop ramide.Gailhard, et de vouloir identifier* par iconséquënt, rOpéra-Comique avec l'Opéra.. Gailhard, très bon enfant, comme tous les Méridionaux, n'en a pas gardé rancune à Sardou, et il l'a encore très galamment prouvé l'autre jour'en reculant la répétition générale à'Asiarté qui coïncidait avec celle de la Fille de Tabarin. Quant à 'Carré, on devine quels liens d'amicale gratitude l'attachent à Victorien Sardou. Sitôt qu'il fut nommé directeur de l'Opéra-Comique, il alla le remercier, et lui tfnt ce langage

Je vous suis bien reconnaissant, mon cher maître, mais ce n'est pas tout de m'avoir fait nommer il faut maintenant assurer ma réussite.

Et de quelle façon?

D'une façon infaillible en me donnant un livret de vous.

Pour qui ?

Pour un jeune musicien que j'estime beaucoup, qui est plein de talent, et qui ne demande qu'un bon livret pour se mettre à l'œuvre.

Vous l'appelez ?

Gabriel Pierné.

Sardou promit, et quand Sardou promet, il tient. Il trouva et établit le scënarip de la Fille de Tabarin, puis il chargea Paul Ferrier d'en écrire les vers. Après quoi le musicien, que le sujet séduisait beaucoup, se mit au travail. C'est à Marly chez Sardou, naturellement–qu'il fit entendre à Carré, il y a environ un ah, les deux premiers actes de sa partition. Il acheva depuis son troisième acte et l'orchestration, et l'ouvrage fut lu aux artistes le icr novembre dernier.

Il a donc fallu plus de trois mois d'études pour mettre au point cette pièce très difficile de mise en scène et surtout d'orchestration. Il est vrai que dans un théâtre qui change de programmé tous les jours, et où l'interprétation des pièces du répertoire varie constamment, il est impossible de répéter, sans désemparer, les œuvres nouvelles. L'Opéra-Comique a, du reste, assez de succès sur la planche pour qu'on y puisse mener les répétitions à loisir, et Carré, dont l'éloge, à ce point de vue, n'est plus à faire, n'a pas manqué de se laisser aller comme d'habitude à son goût du décor et à sa science accomplie de la mise en scène.

Pour le premier acte, qui représente une des salles du château de Tabarin, il a consciencieusement feuilleté les œuvres d'Abraham Bosse, le maitre peintre et littérateur du dixseptième -siècle* dont les indications se retrouvent un peu partout, dans la forme de la cheminée monumentale, des fenêtres volets, de la table, des chaises et jusque dans les accessoires du repas.

Le décor de ce i"r acte est d'Amable. Ceux des 20 et 30 actes sontdeJusseaume.Le jardin à la française avec ses ifs régulièrement taillés, a été dessiné par Sardou lui-même qui est, on le sait, un des premiers jardiniers de notre temps, quoiqu'il soit cependant plus connu comme dramaturge. Les costumes, charmants de couleur et de pittoresque, sont de Bianchini, qui avait déjà obtenu un si beau succès avec ceux d'Astarté. Tous les dessins de ces costumes ont, 'd'ailleurs, été examinés et approuvés par Luc-Olivier Merson qui connaît admirablement toute cette époque. Aucun incident de répétition, si ce n'est l'indisposition de Mlle Garden. La charmante artiste, ne voulant pas faire manquer la répétition générale, a chanté avec un enrouement qui le lendemain s'est changé en laryngite. Mais il n'y paraissait plus hier soir. Ce n'est pas à moi de dire quel sera le sort de cette pièce à laquelle Albert Carré a donné un si beau cadre et une si remarquable interprétation. Ce que je puis prédire, à coup sûr, c'est que la Fille de Tabarin n'est pas près de quitter l'affiche si elle attire à l'Opéra-Comique seulement la moitié des jeunes filles qui savent par cœur la SérénadePierné.

Un Monsieur de l'Orohestre.

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coorriew'théatres

Ce soir ̃̃

Au théâtre des Variétés, à 8 h. 3/4 .précises, répétition générale « à bureaux ouverts » de les Médicis, comédie en trois actes et quatre tableaux, de M. Henri Lavedan.

Demain vendredi 22 février, première représentation.

N. B. Le service de seconde sera reçu dimanche soir.

Au théâtre des Nouveautés, 50e représentation du Coup de fouet.

Au Nouveau-Théâtre, à 8 h. 3/4, première représentation i' Au-dessus des forces humaines \1"> partie).

Le spectacle sera précédé d'une causerie de M. Henri de Jouvenel, et M. de Max, de l'Odéon, dira un poème de M. do Faramond A Bjoernstjerne Bjoernson

Le pasteur Sang MM. Lugné-Poe Elie, son tils Edmond .Bauer Krœger, suppléant de Sang Saillard

Lo pasteur Bratt- Rameau

L'Inspecteur ecclésiastique

(l'evôquej • Charlier

Blank ) pasteurs de Gavarry

Brey ) campagne Rolland

Jonsen ) pasteurs •̃ Cordes

Falk ) de la ville Barrias

Clara, femme do Sang Mlles Marcelle Bailly Rachel, sa fille C. Deraisy

̃M" Hanna Roberts, sœur ̃̃ Reneo .•̃'•. de Clara Renée Desclos La veuve du pasteur Suzannë Desprès Agathe Florewagen Fanst

̃Pasteurs; croyants, etc.

L'Opéra-Comique donnera dimanche soir

Mignon. '"•'

Nous apprenons le prochain mariage de Mlle Gora Laparce'rie, la belle et brillante artiste de l'Odéon, et du théâtre Sarah-Bernhardt, la prochaine Lygie de Quo Vadis; avec jeune auteur de la Cavalière, M. Jacques Richepin.

Nous apprenons l'engagement, au théâtre des Nouveautés, -d'une jeune comédienne de talent, Mlle Hélène Gondy.

Mlle Gondy, qui a joué avec succès à Rouen, à Lyon et à Aix-les-Bains, doubla, à ce même théâtre des Nouveautés, le rôle de Lucienne, créé par Mlle Marcelle Lender dans le Contrôleur des- Wagons-Lits et sut s'y faire apprécier, à

L'Ambigu va mettre en répétition les Deux Orphelines, d'Adolphe d'Ennery et Cormon, avec M. Iù-auss dans le rôle de Pierre le rémouleur.

Ce drame fut créé a la Porte-Saint-Martin le 29 janvier 1874,. par MM. Lacressonniére, Taillade, Laray, Régnier, etc., Mmes Doche, Laerôssonniére, Angéle Moreau, Sophie Hamet, Murray, etc.-

:L'Atkénée annonce pourdimanche, matinée et soirée, lès dernières d'En fête! qui n'aura plus que cjpq représentations,, et. retient dès a- présent les .soirées du mardi 26 et mercredi 27 pour la répétition générale et la première représentation dki Pour être aimée, comédie de MM. Léon' Xattrof et Michel Carré. Pour aucune cause ces dates, ne seront différées, le spectacle étant dès maintenant prêt à passer et les soirées choisies non retenues.. ̃ ̃ L

Pour éviter à la critique deux premières le ïnênje soir, le théâtre âe. la Renaissance remet à vendtedi la- répétition générale, et sa" medi la pretniére- -regrésetitatioû du Liseron qui sera interprété par MM. L, Gauthier, Guyon fils, P. Jorge, Jannin, Poggi, Fîoratti; Mmes Biana Duhamel, Eveline Janney, Flor'ènco Gromier, Jeanne Leriche, Dufay-et de Ternoy.

-·f. \i

.Cequi était" fatalement prévu estarrivé:

la £auyre'.M'a>gia- e^t, morte,; Elle est morte

démente, sans avoir conscience de sa fin et sans souffrance, heureusement! Léontine Massin était née le 16 février 18,47, elle meurt donc âgée de cinquante-quatre .ans, à trois, jours prés de son anniversaire, étant décodée mardi mardi gras; ô ironie de la destinée 19 février, a minuit, en rétablisse-' ment d'aliénés do Saint-Maurice, Elle~avait commencé par être couturière. Fort jolie, et la vocation aidant, du faubourg Saint-Honoré où elle travaillait elle envoya promener son bonnet jusqu'aux Folies-Marigny, où elle débuta toute jeune, toute désireuse de faire son chemin. Inutile de dire que sa beauté et ses seize ans produisirent aussitôt une aimable sensation.

En 1865, elle débutait au Palais-Royal qui était alors une pépinière de femmes à la mode Céline Montaland, Hortense Neveux, Paurelle, Ferraris y trônaient, et Massin vint leur disputer la vogue.

Les Mémoires de Réseda, la Bergère de la rite Mont-1'habor, Un pied dans le crime, la Vie parisienne, etc., la mirent en bonne place, bien que son talent fût tout de grâce et de gentillesse.

En 1867, Montigny l'appelait au Gymnase, à côté de Chaumont, Pierson, Fromentin, Angelo, Magnior, Bédard, etc. Elle y joua les Grandes demoiselles, les Souliers de bal, Suzanne et les deux vieillards, la Princesse Georges, etc., sans compter les reprises des Bons Villageois, Diane de Lys, Fernande, Séraphine, le Demi-Monde, Froufrou, Le Père de la Débutante, etc.

En 1873, elle passait au Vaudeville et interprétait notamment Ma Cousine, l'Oncle Sam, le Procès Vauradieucc. Puis elle partit pour la Russie, où les feux de son regard ne tardèrent pas à faire fondre toutes les glaces de la Néva.

« Son rêve, écrivait alors un de ses biographes, est d'avoir un rôle véritable, une création originale. Les auteurs ù réputation y songeront bien un jour ou l'autre. » Tout à coup, en 1881, on la vit apparaître dans tout-son éclat à l'Ambigu, en ce rôle de Nana qui semblait être l'histoire un peu irrégulière de sa vie. Sa. beauté florissante; son talent à maturité, conquirent tous les suffrages. Le dénouement où Nana, après avoir eut son heure de gloire théâtrale", meurt de la petite vérole, le visage couvert de pustules, fut déclaré trop terrifiant. Il ne plaisait pas de voir cette superbe créature qu'était Massin victime d'une pareille catastrophe. L'année suivante, elle effaçait ce vilain souvenir en jouant, sur cette même scène, l'insouciante Musette de la Vie de bohème.

Puis, diverses aventures auxquelles elle fut mêlée lui firent abandonner le théâtre. Une première paralysie du cerveau se produisit. On la guérit. Mais ceux qui la revirent enauite ne trouvèrent. plus rieu de la Massin d'autrefois une petite bonne femme épaissie, toujours aussi frivole cependant, mais peu soucieuse d'élégance, et courant les secrétariats à la recherche de billets de faveur que, le plus souvent, elle n'utilisait pas. Un gros chagrin encore, une maladie de cœur,, et la faible lueur de raison qui vacillait dans cet être désorganisé s'éteignii; comme une veilleuse. On sait le reste la maison de Charenton le délire erotique t Nana! Nana!

Paix à ses mânes 1

**# ̃

Les obsèques de Léontine Massin auront lieu demain vendredi, à deux heures et demie, à l'Etablissement, 57, rue Grande, à Charenton-Saint-Maurice.

Qui l'accompagnera à sa dernière demeure ? 9

Par suite d'indisposition survenue au dernier moment, l'Opéra- populaire a dû hier soir faire relâche.

La direction en a profité pour procéder à une répétition d'ensemble de Charlotte Corday. Ce soir, Paul et Virginie.

,̃̃̃ >|<

•La Piqûre, la pièce si forte, si poignante, si. audacieuse et en même temps si littéraire, de MM. Marcel. Luguet, et.qui obtient chaque soirun' si grand succès au théâtre des Capucines, vient d'être achetée simultanément par l'Italie et l'Allemagne. Avec Œdipe voit 1 la spirituelle comédie de M. Henri Kistemaeekers Ohé! les toquées l'amusante revue MM. Oudot et dè Goïsse, conduite avec une verve endiablée, par la délicieuse Miriam Manuel, et En Express, l'étourdissante fantaisie de M. Joloaud-Barral, les Capucines détiennent certainement le record du succès,.

T"

Nous recevons de notre confrère et ami r– Alphonse Lemonnier la note suivante M.on cher ami,

Comme vous annoncez que M. Dantin est chargé du Courrier des théâtres du Matin et du Français, on pourrait croire quo je ne fais plus partie de la rédaction de ces deux journaux. Je continue à écrire mes block-notes au Matin et je reste critique du Français., C'est moi qui ai demandé à ne plus être chargé des indiscrétions de coulisses. Voilà Ja vérité. ̃ Tout à vous..

Votre bien .dévoué,

A. Lemosnier,

Matinées de dimanche prochain

Çôiûôdie:Française, 1 h., Gringoire, le Gen-

dre de M- Poirier.

Opéra-Comique, 1 h. 1/2, Carmen.

Odéon, 1 h. 1/2, Chdteatl historique! Vaudeville, 1 h. S/4, la Kbbe 'Rouge. Gymnase; -2 h., le Domaine.

Gaité, 2 h. 1/2, la Mascotte. Nouveautés, 1 h. 1/3, le Coup de fouet. Palais-Royal, 1 h. 3/4, ITamour.

Athénée,. 1 h. 3/4, En Fête (dernière mati^* née).

Théâtre Antoine, 2 h., les Remplaçantes, V 'Article 330.

Ambigu, 2 h., la Chanson du pays. Renaissance, 2 h., le Liseron. Déjazet, 2 h., lé Sous-Préfet de ChâteauBttzard.

Comédie populaire, 1 h. 1/2, le Bù's'su. Clmiyy 2 h., la Famille Pont- Biquet.

•i.

Double" succès pour la Cendrillon de Massenet.à Nice et à Rouen. A Nice, le public s'est montré enthousiaste et a. beaucoup regretté l'absence du compositeur. La réussite est telle qu'on ira certainement jusqu'au bout de la saison avec cette œuvre délicieuse. A Roueii, "le succès n'a pas été moins vif avec la charmante Mlle Giraud dans le principal rôle. Ne quittons pas M. Massenet sans annoncer aussi le double succès de Werther à Madrid et a Mantoue.

De Pau

« Au Palais d'hiver, la soirée de gala de samedi a- été offerte au Comité de l'Automobile-Club. Très belle et très élégante salle. Dans Sapho, Leprestre et Mlle Demours ont été. ïart applaudis. Dimanche soir, concert pour les chauffeurs. Immense succès pour l'orchestre ̃ Brunel, puis réception des automobilistes dans la nouvelle salle des fêtes. »

j.

De Berlin:

«• Les représentations de Mlle Méaly avec sa troupe, qui commencent demain, ont failli être fort compromises, car c'est ce soir, c'està-dire au dernier moment seulement, que la censure a apposé son visa sur les manuscrits de Madame Méphislo et la Dame de chez Maxim, non sans avoir demandé plusieurs- coupures des passages les plus <eroustilleux et quelques retouchesaux situations qui leur ont paru les plus scabreuses. C'est là un résultat uniquement à la grande courtoisie du président de police, auquel on prête ce joli mot «Je ne -pense pas que .le public select qui assiste-aux re1présentations françaises et qui excursionne si fréquemment à Paris, doit encore possible à corrompre, done, ne leur gâtons pas le

plaisir, >> ̃ :"•̃ .•

s Il a natureHemest suffi que ces difûcultés de censure transpirassent dans la presse pour stimuler le monde à faire, assaut aux guichets du théâtre. »

̃ 'v Aifted .pelUî%,

<'B'Pf~&~î1?<! A CONCERTS 1

SPECTACLES^ CONCERTS 1

.aujourd'hui ̃ -̃"••̃'•• la.Bodinière, à 3 heures Conférence par M, Hippol-yte .IBulïenoir sur les « Entretiens de on 1 Gœth& et, Wieland L'entrevu'e- de Napoléon avec -l'Empereur de Russie, à Erfurt. La Comédie-FrancaisR à Erfurt. Gœthe et Wieland devant FEmpereur. Prestige de Napoléon. A h._l/2 Jeanne d'Arc, épopée en ombres en 15 -ta- bleaus, musique de G. Fragerollé, paroles de Desvaux- Vérité et Fragerolle. ̃ Paris, pièce en ombres de Dosyaux- Vérité, musique de Cx. •Fragerolle, chantée par l'auteur. Dessins de Callot. (Prix réduits pour les enfants.) Aux Mathurins, à i h.. -1/2 Pour les représentations de Galipaux. Foudroyé comédie en dn acte de M. René Blaiu des Cormiers, jouée car MM. Galipaux, Baudoin; Mlles Brésil et'Milvillc. On commencera par la Sauterelle, de Grenet-Dancourt, jouce par Mlle Brésil et M. Baudoin.

1 A h. 1/2, matinée au théâtre Select, 6, boulevard Saint-Denis, les Voyages ani,més de l'Exposition la Provence et la Côte d'Azur, musique de Francis Thomè. Le soir, à 8 h. 1/2, même spectacle.

La direction des Mathurins nous informe que la répétition générale payante de Robert Macaire, pour la rentrée de Marguerite Deval, aura lieu demain soir vendredi, à neuf heures, irrévocablement.

Ce soir

A la Boîte à Fursy, 9 h. 1/2, .Journal de la Boîte (dernières nouvelles). Rédacteurs MM. Fursy, Hyspa, Bonnaud, P. Delmet, Chepfer, Mévisto aîné. Vingt et une chansons absolument inédites sur les derniers événements. Ohé la chanson! revue, avec Odette Dulac. Le Cocher d'Yvette, ombres de Grun, poème de G. Montoya.

Les concerts de dimanche prochain. Concerts-Colonne, 2 h. 1/4

Ouverture d'Euryantlic (Webtsr). Romeo et Jttliette(H. Berlioz): T, Scène d'amour; II, Scherzo de la reine Mab; III, Tristesse de Roméo; Bruit lointain do bal et de concert; Grande fête chez Capulet. Concerto pour violon, opéra 64 (Mendelssohn)."I, Allegro molto appassionato; II, Andante;- III, Finale (allegro vivoce) M. Jacques Thibaud. Fervaal (Vincent d'Indy), 1™ audition. I, -Prélude 1er acte; II, Prélude du 3° acte; III, Grande scène finale M. Vaguot et les chœurs. Introduction et Rondo capriccioso (C, SaintSaens) M. Jacques Thibaud. Marche do Lohengrin (R. Wagner).

Orchestre et choeurs 250 exécutants, sous la direction de .M. Ed. Colonne.

Concerts-Lamoureux (3 heures précises) Ouverture do Jicnvenuto Cellinï (Berlioz). Ouverture de Rob-Roy (Berlioz), première audition on France. Symphonie 2 en mi bémol majeur (Félix Weingartner), première audition. Le Vénusbersr (Tannhaùser) (R. WAGNER). Siegfriod-Idyll (R. Wagner).– Ouverture dos Maîtres Chanteurs (R. WAGNER). Le concert sera dirigé par M. Félix Weingartner. ̃

La Nuit terrible, avec son incomparable interprète Martinetti, est toujours le numéro sensationnel du programme du Casino de Paris. Chaque soir, la salle fait une ovation enthousiaste au jeu merveilleux d'adresse et de gaieté du célèbre mime.

.».

Mlle Jeanne Leclerc, l'exquise chanteuse, vient d'avoir un véritable triomphe au dernier concertdu dimanche, au Palmarium.avec la Chanson de Sausay et la Tarentelle de Mme G. Ferrari. Ce dernier morceau, enlevé avec une virtuosité incomparable, a été bissé d'enthousiasme.

De Monte-Carlo:

« En cet instant de grande saison, il semble naturel que les attractions offertes au public soient exceptionnellement brillantes. Les. efforts réalises, en particulier pour les concerts, ne peuvent qu'obtenir le suffrage du public élégant. Au lendemain même des concerts de Pugno, l'administration artistique du Casino, ne. reculant deyant .aucun .sacrifice, a engagé le célèbre virtuose Padeïewski, dont le succès a été prodigieux. ̃ Au cours d une longue séance musicale, M- Paderewski n'a pas joué moins de dix morceaux le Concerto en mi "bémol de Beethoven et des pièces de Schubert et de Chopin, où son mecanismè extraordinaire a provoqué l'admiration. On l'a frénétiquement applaudi.

» Les nombreux dilettanti fixés sur le littoral ont eu là une véritable fête artistique, et la longue et chaleureuse ovation faite à l'illustre pianiste a prouvé tout le plaisir que ce beau concert avait procuré, en même temps que ce succès inouï récompensait la direction de son constant souci d'offrir aux étrangers des distractions artistiques de! premier ordre. »

3: A. Heraklein. PETITES NOUVELLES

Le 10° Dîner de Faveur a eu lieu vendredi dernier, sous la présidence de Mme do. Mérengo, du théàtro dé la Renaissance, et..de, M.. André Lcnéka, directeur du théàtro des Célestins, à Lyon, et des BoutTosrParisiens.

Assistaient à ce dîner MM. Quentin-Bauchart, Auguste Germain. Jules Roques, Jean Oller, Ernest, Molier, Henri Sébille, André Barde, Louis Bannières, Marcel Simond. Emile Lutz, Ferran, Trébla, Charles Mougel, Etionne de La Neuville, Montvalent, Louis Brouazin, Maurice Dumas, Georges de Brus, Edmond Benjamin, Armand et Wrdhopff, dessinateur. Après le dîner, Mme.de Mérengo. accompagnée au piano, par M. ̃.liàssâigue, s'est fait longuement applaudir en interprétant, avec la gaieté et l'esprit qui lui -sont particuliers, un-répertoire des plus variés faisant valoir ses dons naturels de chanteuse aussi bien que ses qualités d'excellente comédienne.

-t- Dimanche prochain, à neuf heures du soir, un brillant concert aura lieu à la Bodinière, au bénéfice de Mme Jùana Vassalio. Des artistes de l'Opéra, de la Comédie-Françaisej do l'Opéra-Comique, dos Concerts-Colonne prêteront leur concours à cette intéressante soirée.

lia Vie Spo^tîi/e LE TURF

PAS. DE COURSES A AUTEUIL

Les commissaires ont fait afficher, hier, à cinq heures, que, vu l'état du terrain, la troisième journée, qui devait avoir lieu aujourd'hui, était supprimée.

TIR AUX BIGEONS DE MONACO

(Par dépêche)

tireurs ont pris part au prix de Beaulieu. La première place a étô gagnée par M. Robinson, 12 sur 12 la deuxième place par M.Moncorge, 12 sur 13; la troisième place entre MM. Langliendonch et Hill, 11 sur 13; la poule gagnée, par MM. Chase, Galetti, Hodgson, Gathon, baron Tavemost, Thdrae, PàulLunden, R-Gourgaud -et Paccard. ̃'Demain jeudi 21 février, â midi. Grand prix de la Société des Bains de mer (handicap) vendredi 22 février, prix de Roquèbrune (handicap), TOURNOI INTERNATIONAL D'ÉCHECS DE MONTE-CARLO

Séance du lundi 18 février

'̃̃̃ Résultats' de la douzième journée':

Vainqueurs MM. Tchigorine contre Gunsberg; Yanowski contre Von Schev.e ifieées contre Re^gio Blackburne contre ..Didier:. MaHhall contre Mason; Sehrecht^r contre -Marco. l Nullité Alapitk WinaWer. ̃•

T Robert Milton. LES SPORTS SUR LE LITTORAL. Le.sfêtes du carôaval marquent un temps d'arr.ët 1 dans les màpiféstatioas sportives. C'est le moment que choisit l.Automobile;tâub béarnai^our orgaciser sa semaine avec

^ef·h·rt, dr.s'7~! s~i;»'r~'A, ~fi 'x"·:1'

le soin et le succès dont on ne saurait trop féliciter ses dirigeants, MM.' Thorn, Nitot et Couget. `

..Mais voici ,fi,nies.les fêtes des Pyrénées; celles tic la Côte d'Azur vont reprendre. ̃ Le 24, lé Club de la Pédale du Cannes donnera, sur la promenade de la Grcsizette, 'des grandes courses vélocipédiques pariai lesquelles sera. encadrée une épreuve pour môtooy'cles .avec, prix offerts par la Société" .des bains de mer de Monaco, l'Autômob'ile-Çiul) de France et Automobile-Club' de Nice., Puis viendra^ le 6 mars, la Coupe Brunetta d'Osseaux, réservée aux voitures à quatre places, qui se courra sur le parcours Nice-.Pugot-Théniers.e.t retour. On y verra les automobiles de 24 chevaux. Sont-cebien là, entre parenthèses, des voitures de touristes, et la pensée du donateur a-t-elle étô bien com-

prise ? '? ̃

Le rowing aura, à son tour, sa grande journée. Les Niçois, que leurs succès à l'aviron ont rendu fanatiques de ce sport, feront bien les choses. Huit épreuves diverses sont inscrites au programme que vient, de nous faire parvenir le Club nautique de Nice. Enfin, la grande semaine automobile dont 'nos lecteurs connaissent déjà, par le menu, les détails. Les sportsmen ne sauraient se plaindre.

Paul Meyan.

PETITES NOUVELLES

Automobilismc. Le règlement de la circulation des automobiles en Italie vient d'être promulgué. Il porte que la vitesse ne devra pas excéder 25 kilomètres à l'heure sur les routes et 10 kilomètres dans la traversée des agglomérations.

En ce qui concerne les voitures, elles devront être munies de. deux freins, de deux lanternes à feu blanc et à fou vert et d'une trompe d'un modèle spécial. Les autres prescriptions pour les conducteurs sont à peu près tes mêmes que celles édictées à nos chauffeurs et l'ensemble du règlement est visiblement inspiré du notre. On nous dit que la voiture avec laquelle M. Levassor gagna la course Paris-Bordeaux, il y a six ans, est à vendre pour une somme dérisoire. Ne mériterait-elle vraiment pas d'être conservée comme un véhicule quasi historique `t Vèlocipèdie. t- L'Union cycliste bordelaise prépare une course do bicyclettes de Bordeaux a Périguoux, qui se disputera le même jour que la course organisée par l'A. C. bordelais sur le même-parcours.-

La Commission d'amateurisme de l'U.V. F. rappelle aux membres individuels do l'U. V. F., ainsi qu'aux membres de sociétés affiliées possédant une licence amateur, qu'ils pourront s'aligner dans toutes les épreuves non, dotées do prix en espèces sans se préoccuper de savoir quels en sont les organisateurs ni sous quelsrôglements elles sont disputées latitude entière est laissée à ce sujet.

Football. Dans sa séance de lundi, le Conseil de l'U.S.F.S.A. a décidé de faire disputer le jeudi 28 février, le match comptant pour le Championnat interscolaires qui par deux fois donna résultat nul entre l'Association athlétique d'Albert-le-Grand (1) et l'Association athlétique du lycée Janson (1 ).

Il est plus que probable que nous n'aurons pas dimanche, au Parc-des-Princes, le match mternational projeté entre le London Team, une équipe prise dans les grands clubs londoniens, et le Racing-Club de France, M. Goldring qui s'était chargé de réunir l'équipe londonienne étant parti pour l'Inde il y a quinze jours n'a pu le faire avant son départ. C'est hier seulement que .le R.C. F. a été informé de ce contretemps. On a télégraphié immédiatement au Civil

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Programine des Tbôâtres-

MATINÉES

PANÇAÏS. (h. 1/2/ II ne faut jurer de rien; les Fourberies de Scapin. ̃̃ CHATELET. 1 h. 3/4. Le Petit Chaperon tJ rouge. ̃

THEATRE DES CAPUCIHE^. 4 hl 3/4. I Un tour de yàlsei

Olympia (2 h.), PAEiâiANÂ (2 h. 1^2), JSFduvBÀu CmftUE (2 h. 1/2). CIRQUE D'HIVER (2 h. 1/2), CIRQUE Medrano (2 h: il%): ̃ Mê'nie' spectacle que le soir. `

Concerts et Auditions symphoniques fiONCERTS-COL.ONTNE (NouvealvThéatre); (^ 3 h. 1/2 précises. Symphonie inachevée, Impartie (F. Schubert). Entr'acte de RosamoUdè(F: Schubert).- Trio en «bémol, -op. 99 (P. Schubert), pour piano, violon et violoncelle I. Allegro moderato II. Scherzo; HT. Rondo. MM. Lucien Wurmser. Jacquès' Thibàud, Francis Thibaud. Deux contes de J.- Lorrain (Gabriel Pierné) I. Les petites Ophélies Une belle est dans la forêt. Mlle Odette Leroy et les chœurs. Chanson de berger (Pabriel Pierné). Mlle Marié Lasrie. Yanthis (GAbriel Pjerne) I. Prologue. Mlles Odette Le Roy,. Marie Làsne, Julie Cahun. Mme L. Planés; II. Chanson d'Yanthis, Mlle Julie Cahun. Variations pour deux pianos (G. Enesco) MM. Lucien Ayur'mser, Georges Enesco. Sonate pour piano et violon (G. Enesco) MM. Lucien Wurmser, Jacques Thihaud. -L 1

SOIRÉE

OPÉRA. Relâche.

il Vendredi Faust.

Samedi Astarlà.

FRANÇAIS.- 8 h. 1/2. L'Ecole des femmes';

le Médecin malgré ;.lui. •' ̃

Vendredi Adrtenne Zecouvreur. •: ̃ Samedi Froufrou.

Ô~râRÂ-COMIQUE. .S.b. i/4. Mignon. U Vendredi Louz_sg

Samedi La Fille,Tabarin.

ODEON. 8 h. ii'i. Château historique.

ll Demain Même- spectacle.

VAUDEVILLE. 8 h. fy-i, La Robe rouge. ïfARIETÊS. 8 h. 3/4. Répétition générale des Médicis.

P.OfiTE-SAlNT-MARTIN. Relâche.

/MÎAÎFlST. Th. 1/4.' .'La Petit Chaperon fj rouge. ̃_ GAITE.– ,8 h. l/2.rr La Mase.Qtfe. ̃

flYMNASE. .8-, h. 1/2. rr Les Roscsde Bejla-

g~i4ui-N~0, le, -8!t: 1j2. LesRos~s"deJiEÙ.l;a.

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NOUVEAUTES. 8 h-. 1/2. –,Ce cher'dMtëuF;

SOUVEAUTBS. 8 1. 1/2. :çe. cher' doôfiSr;

Lepcrup de JoueV .v, ̃'̃•' .• 'i

Service P.C.– 'qui devait jouer dimanche dernier lo mavch remis par suite de. la gelée pour lui demander s'il' pouvait, faire lo déplacement. Aviron,. Lo congrès annueWfié la Fédération française -des sociétés d'aviron se tiendra le 1Û- murs., à' neuf heures,, e,t demie; à. Paris, au

café, .des .Ya.r-ie.t6s, boulevard M'cHaïmai'tre.Ordre

du joui-. ̃: ̃̃̃ '̃>.̃ -•̃ -• -̃̃ l" Vérification dos pouvoirs des délégués, nou- veaux (lettre signée, du président et du secïèf^ira du groupa) ̃̃̃ 2" Payement des-cotisations.oEdi'nâii'c^et^tra1- ordinaire "(20 francs par -société}^, ̃ '•'Etablisseméntdo la liste de.s ram-eiirs seniors do 1900; ̃• 1 Procès-verbal do la dernière assemblée

(août 1900) ;•'̃-̃̃

Rapport général sur l'exercice 1900. (Expo-, sition et régates do- l'Exposition.) f. ̃ (>b Rapport financier ̃ Compte rendu du Congrès .international "da Courbevoio 19(10 Nomination du président, dit vicc-présidont et du secrétaire-trésorier pour 1901 H 9" Championnats do Franco championnats d'Europe v "̃̃'«; 10» Propositions diverses vœux dos délé»

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