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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1886-05-16

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 16 mai 1886

Description : 1886/05/16 (Numéro 136).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k279666r

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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FRANCIS MAGNARD

Rédacteur eu chef

A, PERfVIER Secrétaire de la Rédaction

HÉDÀGTION

De midi à minuit, rue Drouot, 28

JLes manuscrits ne sont pas rendus

BUBEAUX 26, rue Drouot, 26

LE FIGARO

H. DE VILLEMESSAPÏT.

- Fondateur

FERNAND DE ROOAVS

Administrateur

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Départements : Trois Mois f 9 & 50

Paris : Trois Mois | 6 fc

ANNONCES, RÉCLAMES & PETITES ANNONCES

DOLUNOKN FILS, SÉGUY ET C", 16, RUE GRÀNGE-BANTUJFIL EL AU FIGARO, 20, IIUK DROUOI

LE MARIAGE

f»E LA PRINCESSE

AMÉLIE D ORLÉANS

Nous venons d'assister à un grand et mémorable spectacle qui ne s'était pas vu chez nous depuis plus d'un demi- siècle : celui d'une Pille de France quit- tant le sol national pour aller régner sur un peuple voisin.

La princesse Louise d'Orléans, grande- tante de la fiancée, d'aujourd'hui, celle que sa mère appelait « la bonne, l'angé- lique Louise >>, quittait ainsi la France en 1831 pour aller s'asseoir, près du roi Léopold, sur le trône nouvellement créé de Belgique ; et, depuis, aucune autre princesse n'était partie de notre foyer pour aller ailleurs ceindre une couronne.

Que d'orages et de tristesses en cette longue période ! Que d'épreuves et d'hu- miliations !

Mais l'aube du relèvement commence à éclairer l'horizon, et l'Europe, qui pres- sent l'avenir, se montre aussi empressée de rechercher l'alliance de nos princes que s'ils avaient déjà repris leur situa- tion naturelle.et séculaire. '

On l'avait vu au mariage de la prin- cesse Marie d'Orléans,.fille de M-. le duc de Chartres, avec le prince Valdemar de Danemark, quand lès ambassadeurs de tous les souverains, quand des rois, des reines, des héritiers détrônés puissants, quand près de quarante princes ou prin- cesses représentant toute l'Europe mo- narchique faisaient cortège aux jeunes fiancés, en semblant rappeler à la France les anciennes conditions de sa grandeur.

On l'a vu mieux encore hier soir à. l'affluence extraordinaire qui s'est por- tée à l'hôtel de la rue de Varenne, et où tous les rangs, tous les groupes de let société française étaient confondus dans un-môme sentiment de fierté nationale et de patriotique espérance.

Il n'y avait pas là seulement tous les grands noms de notre histoire, toutes les illustrations de la politique, de la pensée et de l'art, mais les représentants les plus éminents du travail, les notabi- lités de l'industrie et du commerce, l'an- cienne et la nouvelle .France réunies dans un commun hommage et un même attachement aux seules institutions qui puissent nous rendre la fortune avec l'honneur.

Tous étaient unanimes à saluer, dans l'élévation de la jeune princesse, un heu- reux symptôme de nos propres desti- nées; et si l'on ajoute à ces flots pressés de visiteurs les députations accourues de province et les riches présents offerts à la future reine de Portugal par les souscriptions spontanées d'un grand nombre de nos départements, on ne pourra méconnaître le caractère vraiment na- tional d'une manifestation bien faite pour relever les coeurs.

Plus la réserve, l'effacement même étaient jusqu'ici l'attitude raisonnée de M. le comte de Paris, plus son initiative et sa décision en cette circonstance de- viennent significatives. - Il s'agissait des adieux de sa fille à la France; il a voulu les entourer d'une solennité digne à la fois de la race auguste qu'elle re- présente et du pays dont elle va porter ailleurs l'image et les idées.

La circonspection a disparu devant le patriotisme, .et, une fois de plus, nous avons vu que le Prince réfléchi dont la réserve a souvent été critiquée, sait pas- ser du silence à l'action quand il en croit l'heure venue. Peut-être ne s'est-il pas mis en avant aussi souvent que l'eussent désiré beaucoup d'amis de la monarchie, mais du moins il faut recon- naître que, chaque fois qu'il s'est décidé à agir, il l'a fait avec une sûreté et une résolution dignes d'inspirer pleine con- fiance en l'avenir.

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L'auteur de la vie de Madame la du- chesse d'Orléans, retraçant après coup le départ de la princesse Hélène de Meck- lembourg pour la France,, c'est-à-dire l'abandon d'un berceau tranquille pour des deslinées orageuses, ne pouvait se défendre de dire :

« Qui n'a éprouvé une émotion mélan- colique à la vue d'un vaisseau lancé en pleine mer? On voudrait hâter et retenir à la fois la main qui va détacher le der- nier câble : si unie que soit la surface de l'eau, si lumineux qu'apparaisse l'horizon, l'imagination voit au-delà un ciel chargé de "nuages et des vagues soulevées. »

Ce trouble et cette inquiétude pou- vaient se comprendre autour de la prin- cesse qui échangeait une des cours les plus paisibles de l'ancienne Allemagne pour le pays des révolutions et des attentats. Mais aucun pressentiment de ce genre ne serait justifié à l'égard de la petite-fille de la.duchesse Hélène. Tout est différent dans les circonstances et dans les choses, et l'esprit le moins optimiste ne peut voir devant elle que des harmonies et des sourires.

De l'exil, où elle est née, elle va dans un pays qui n'a cessé de croire à la royauté, chez un peuple fidèle à ses tra- ditions et à sa foi, où la dynastie dont elle sera l'ornement règne depuis huit cents ans 1 Et cette dynastie, fortement enracinée dans le sol, a pour souche un de ses propres ancêtres, Henri de Bour- gogne, petit-fils de Hugues Capet, qui, à la fin du onzième siècle, conquit sur les Maures et fonda le royaume de Por- tugal, en lui donnant son nom. De sorte qu'elle retrouve là la descendance de Robert-le-Fort, et qu'après huit siècles écoulés, le sang valeureux des deux branches va se mêler et rajeunir 1

Dans le palais même de Lisbonne, elle pourra contempler les tombeaux des princes de la maison de Bourgogne, puis dans une longue galerie voisine, admi- rer, en une suite incomparable de pan- neaux de faïence, toute la série des fa- ibles de la Fontaine, c'est-à-dire la France avec son génie* militaire et poétique,

avec ses capitaines et ses écrivains, avec tous les souvenirs et tous les titres de sa gloire!

Un jour, sous le règne de son aïeul Louis-Philippe, une escadre française dut forcer les bouches du Tage ët s'em- bosser menaçante devant Lisbonne. Mais ce n'était qu'un nuage entre les deux pays, et, demain, c'est au milieu des fleurs et des arcs de triomphe que la France entrera dans la capitale en fête sous les traits souriants de la fille de ses rois I

Sans doute, les mariages princiers n'ont plus de nos jours la même impor- tance politique qu'à d'autres époques, mais s'ils ne pèsent plus d'un poids aussi décisif dans les destinées des peuples, ils jouent encore, dans les combinaisons internationales, un rôle qui n'est pas à dédaigner. Si les mariages espagnols de 1846, reprenant la pensée nationale de Louis XIV, n'avaient pas écarté les candidats de l'Angleterre, qui oserait garantir qu'aujourd'hui la péninsule ibérique ne serait pas unifiée sous le sceptre d'un Cobourg, ou que tout au moins l'Espagne en désarroi n'incline- rait pas à devenir une simple annexe du Portugal ?

Le mariage-actuel complète habile- ment l'oeuvre de 1846, en portant une princesse de Bourbon sur le trône de Bragance et en établissant des princes de notre sang là où l'ambition britanni- que rêvait d'asseoir des Cobourg.

Longtemps Lisbonne n'a été qu'une préfecture anglaise au bord du Tage. Pourquoi la séduction d'une autre in- fluence ne parviendrait-elle pas en faire une amie sincère.et une alliée pré- cieuse de notre pays?

Je viens de rappeler le souvenir de la duchesse d'Orléans, grand'mère de la radieuse fiancée d'aujourd'hui. Rappro- chement singulier ! C'est le 22 mai (jour où sera célébré le mariage de Lisbonne) que l'aïeule fut remise à l'ambassade extraordinaire chargée par le roi Louis- Philippe de la recevoir pour l'accompa- gner jusqu'à Fontainebleau, et qui avait à sa tête l'ancien duc de Broglie; de sorte que, à cinquante ans de distance, l'aïeule et la petite-fille seront entrées à la même date dans leur nouvelle patrie et remises, l'une et l'autre, à leur nou- velle famille.

Ce n'est pas la seule rencontre, car le mois de mai semble le mois des anni- versaires joyeux pour la maison d'Or- I leans, et on dirait .que la date actu elle a ' été choisie pour ajouter un heureux sou- venir à tous ceux dont l'auguste famille aime à garder le culte.

C'est Je lr mai que se célébrait la fête , du roi Louis-Philippe; c'est le 31 mai que i fut mariée la reine Louise au palais de Compiègne; c'est le 30 mai que fut célé- bré à Fontainebleau le mariage du duc d'Orléans et de la princesse Hélène de Mecklembourg; c'est le 14 mai que fut baptisé à Claremont M. le comte de Pa- ris; c'est le 30 mai, date même du ma- riage de son père et de sa mère, qu'il choisit pour sa propre union avec sa cousine, la princesse Isabelle de Mont- pensier.

Ainsi, c'est dans le mois des fleurs qu'auront été concentrés les plus heu- reux événements de la royale famille, et il ne faut pas s'étonner qu'une pen- sée pieuse et délicate ait voulu couron- ner, dans ce même mois, d'un rayon suprême tous ces doux et chers souve- nirs.

Et quelle demeure mieux faite pour les consacrer que ce palais de la rue de Varenne, qu'a habité la duchesse de Bourbon ; qui a appartenu longtemps à Mme Adélaïde, et dont nous avons vu jadis le portail et la façade ornés de fleurs de lys sculptés dans la pierre !

La France conservatrice et libérale, croyante et monarchique, s'est retrou- vée là hier soir, fortifiée dans sa foi et ses espérances. On y avait sous la main le personnel complet d'un grand gouver- nement, avec ses princes, ses diplomates, ses pairs, ses députés, ses conseillers d'Etat, ses fonctionnaires, sa jeunesse intelligente, toutes les forces sociales dans ce qu'elles ont à la fois de plus élevé et de plus populaire.C'était comme une puissante réserve, montrant à tous les yeux quelles valeurs et quelles res- sources possède encore notre pays pour les réparations de l'avenir.

Et toute cette Société française, émue, respectueuse, a dit à la princesse Amé- lie l'adieu solennel et touchant du pa- triotisme, avec la ferme confiance que bientôt elle saluera de loin, des rivages qui l'attendent, la France rendue à elle- même et à ses glorieuses destinées.

Ph. de Grandlieu.

A L'HOTEL GALLIERA

En détruisant les Tuileries, la Com- mune a fait disparaître « l'antique mai- son de nos rois. » Mais elle a laissé debout, au fond du faubourg Saint-Ger- main, quelques demeures princières, dignes, par leur caractère grandiose, les souvenirs qui s'y rattachent et les tradi- tions qui s'y sont perpétuées, d'abriter une famille royale.

De ce nombre est l'hôtel Galliera, où réside Mgr le comte de Paris.

Les origines de cet hôtel, vieux de cent soixante ans, sont en harmonie avec sa destination actuelle. Construit sur les plans de Cortonne, il était encore ina- chevé lorsque, en 1723, il passa des mains du maréchal de Montmorency, prince de Tingrv, son propriétaire, aux mains de Jacques Goyon de Matignon, comte de Thorigny, dont la branche fut substituée, en 1715, aux nom et armes de Grimaldi, duc de Valentinois et prince de Monaco.

Je n'entreprendrai pas l'historique de l'hôtel Matignon ni la nomenclature des hôtes illustres qui s'y succédèrent. Sous la Restauration, il devint.la propriété de Mme Adélaïde, soeur du duc d'Or- léans, plus tard Louis-Philippe ; et, à sa. mort, survenue en 1847, celle du duc de Montpensier. Après 1848, lçs princes

étant en exil, l'hôtel, mis à bail, fut oc- cupé d'abord par le général Cavaignac, en sa qualité de chef du pouvoir exécu- tif, puis par M. Baroche, comme prési- dent du Conseil d'Etat. En 1852, quand la famille d'Orléans futdépouillée de ses biens, cet immeuble ne fut pas compris dans le décret de confiscation, mais on en exigea la vente. Et c'est le duc de Galliera qui s'en: fit acquéreur pour la somme de 950,000 francs. Une baga- telle, si l'on considère la valeur qu'ont acquise les terrains depuis cette épo- que... primitive.

Cette acquisition supposait une belle fortune. La fortune des Galliera n'était pourtant encore qu'à l'état d'embryon. Depuis, grâce au génie financier du duc, à son administration intelligente, elle a fait la boule de neige. Si bien que, lors- qu'il est mort, il y a quelque dix ans, elle s'élevait à plus de cent millions ! Et elle ne devait pas péricliter dans les mains de sa veuve.

On m'a conté, sur les procédés écono- miques du duc, une historiette qui peut servir de pendant à l'épingle de M. Laf- fitte.

Un banquier de la Chaussée-d'Antin, M. W..., qu'il avait commandité, lui de- vait un assez fort paquet d'actions.

Un jour que l'intendant du duc, M. Gérard, réclamait ce reliquat avec une certaine insistance :

- Hé! fit M. W..., ces chiffons-là ne valent pas dix sous !

Le duc entrait à ce moment.

- Dix sous ! s'écria-t-il, vous en par- lez bien à votre aise ! Si je devais dix sous, on me ,les réclamerait... Et vous allez me les payer séance tenante !

Et, séance tenante, M. W... dut s'exé- cuer.

Cela n'empêchait pas le duc de se montrer fastueux à l'occasion et de faire un très bel usage de sa fortune. Gênes peut rendre témoignage de sa libéralité. Vingt millions pour les travaux du port, la cession du palais Brignole-Salle, avec son admirable galerie de tableaux où je me rappelle avoir vu les deux plus beaux Van Dyck qui soient au monde, la construction d'un hôpital modèle, en bon air, sur la hauteur, - c'est ainsi qu'il a payé sa dette à sa ville natale. . La veuve du duc de Galliera continue pieusement ces généreuses traditions. Vivant très retirée, depuis la mort de son mari, ne frayant qu'avec un petit cercle d'intimes, elle passe sa vie dans la pratique des bonnes oeuvres. Un seul exemple, entre cent : pour recor naître l'hospitalité française, la duchesse a fait construire, à Fleury-Meudon, un établissement monumental, qui doit être à la fois un asile pour les orphelins et, pour les vieillards, une maison de retraite. A cette fin, elle a .constitué, dès 1873, une rente cle 500,000 francs. Il y a treize ans de cela. Treize ans... Et la bâtisse n'est pas encore terminée ! Et on y a, dit la chronique, englouti près de" 18 millions !... Et pas ombre d'orphe- lins ni do vieillards ! Oh ! ces ' archi- tectes! "

Quand la duchesse n'est pas en villé- giature dans son splendide domaine de Voltri, près de Gênes - elle y est en ce moment - elle habite à Pains l'hôtel de la rue de Varenne, n° 57. Ses apparte- ments sont au premier étage, demeurés tels qu'ils étaient du vivant du duc, sauf la chambre du défunt, qu'elle a fait con- vertir en chapelle. Quant au rez-de- chaussée, elle l'a cédé, ne l'employant pas pour son usage, avec les jardins qui confinent à la rue de Babylone, à Mgr le comte de Paris.

La Physionomie «le l'Hôtel

Il y avait grande fête, hier soir, à l'hôtel Galliera. Mgr le comte et Mme la comtesse de Paris recevaient à l'occa- sion du mariage de la princesse Amélie avec le duc de Bragance.

J'essaierai tout à l'heure de vous dé- crire les splendeurs de ce logis royal disposé pour cette cérémonie d'apparat. Mais je. voudrais vous le montrer aupa- ravant, comme il m'a été donné de le voir, sous son aspect journalier, dé- pouillé de sa parure d'emprunt, de son prestige officiel, et dans son intimité familière. Non, en un mot, tel qu'on y représente, mais tel qu'on y vit de l'exis- tence de tous les jours.

Donc, traversons la vaste cour d'hon- neur, et, sans nous arrêter aux motifs ornementaux dont Belloir a surchargé la sévère façade de Cortonne, pénétrons dans le vestibule.

Ce vestibule, en forme de rotonde, au pavé de mosaïque, est d'une simplicité peut-être un peu nue. Pas de meubles. Pas d'autre ornement que deux statues en marbre noir soutenant deux lustres aux branches d'or. Deux portes se fai- sant face, ouvrent, l'une à droite, l'autre à gauche, sur les appartements.

La porte de droite donne accès dans une petite salle, tendue de merveilleu- ses tapisseries d'Aubusson, où s'ébat- tent des oiseaux mythologiques. Deux gigantesques candélabres en vieux Chine, debout dans les angles, s'y font vis-à-vis. C'est dans cette salle, séparée par le vestibule du cabinet du prince, que les visiteurs ou les solliciteurs at- tendent leur tour.

La salle à manger fait suite. Ici s'im- pose une remarque générale, qui sim- plifiera ma description. Si l'on en excepte un beau plafond de Baudry, c'est l'ab- sence complète d'ornements qui caracté- rise cette pièce et les trois grands salous en enfilade. Ici comme là, aucun tableau de maître, aucun bronze d'art, aucun bibelot de prix ou simplement curienx. Des garnitures .de cheminées sommai- res, banales même, comme on en ren- contre dans les intérieurs bourgeois. Partout, le même plafond blanc et or, les mêmes tentures de soie aux murs, aux fenêtres et sur les meubles. Par- tout les mêmes dessus de portes, dont les sujets sont invariablement empruntés à la mythologie. Ces dif- férentes pièces, si pareilles qu'en passant de l'une à l'autre il semble qu'on ne se soit pas déplacé, tirent toute leur valeur de leurs proportions grandioses, très favorables aux solennelles réceptions, dont des glaces immenses reflètent l'é- clat et le répercutent à l'infini. Ceux qui ne les ont vues qu'hier soir, la salle S manger ayeç sou buffet pantagr uélique,

les trois salons avec leur foule ondoyante et chamarrée, sous l'étincellement des lustres aux mille feux, ceux-là n'ont pu se faire une idée bien juste de leur as- pect ordinaire.

Cette impression de monotonie et de froideur s'efface au seuil des apparte- ment privés. On respire, en y pénétrant, un délicieux parfum de vie familiale.Voici le petit salon de la comtesse, le buen re- tiro. La tenture est en satin bleu de ciel; les meubles de même étoffe avec appli- cation de broderies superbes. Une glace, qui monte du soubassement à la cor- niche., drapée en forme de dais, réfléchit, la porte ouverte, la longue enfilade des trois salons et de la salle à manger. Devant la cheminée, garnie de vieux Sèvres, avec pendule de haut style, s'ou- vre un écran de soie où sont brodées les armes de France.

Dans les moindres détails de l'agen- cement, la femme apparaît; et, en maints endroits, la mère.,Sur un guéridon, 1 bien modeste, bien simple, sont grou- pés, dans des cadres sans valeur, toutes les photographies des d'Orléans, depuis les vieillards, le passé, jusqu'aux en- fants, l'avenir. Touchant emblème de l'indestructible union où vit cette belle famille qui, plus qu'aucune autre, a droit à cette devise : LUnion fait là Force 1

Le petit salon de la comtesse de Paris est voisin de la chambre à coucher. C'est un coin interdit aux profanes. Glis- sons... et, sans en violer d'un regard l'intimité mystérieuse, pénétrons dans le cabinet de travail du prince.

Une pièce de huit mètres carrés, avec tentures de soie rouge anx murs.

L'inventaire en est simple :

Deux bureaux d'acajou côte à côte, un pour le comte de Paris, l'autre pour son secrétaire. Dessus, tout ce qu'il faut pour écrire, des boîtes à cigares et quelques photographies au cadre de métal : celle de la comtesse, celle du duc de Bra- gance, celles du prince et de la princesse de Danemark.

Deux fauteuils et six chaises en cuir ;

Entre les fenêtres, deux jardinières vides ;

Sur un socle, une réduction du Gloria Victis, de Mercié ;

Dans un" coin, un envoi non déficelé d'Auguste Fontaine,-le bout de l'oreille du bibliophile ;

Une bibliothèque en palissandre, où la Galerie historique de Versailles, avec sa reliure éclatante, attire tout d'abord le regard...

Puis... c'est tout.

C'est bien là le cabinet d'un homme d'études qui ne sacrifie rien à la fan- taisie.

Mais la perle de l'hôtel Galliera, ce sont les jardins, les plus admirables qui soient encore dans .ce Paris où les espa- ces perdus (?) deviennent de plus en; plus rares, et qui s'étendent de la rue de Varenne - déduction faite de la cour et du bâtiment - jusqu'à la rue de Babylone.

Du perron qui conduit à cet Eldorado, on dirait Versailles en raccourci. Ver- sailles et Trianon tout ensemble, car, tout au fond, perdue dans, la verdure, s'élève une petite ferme-Watteau, d'où il semble qu'on va voir sortir la ber- gère royale poussant devant elle, avec sa houlette, ses moutons enrubannés.

Pelouses immenses, allées d'arbres séculaires taillés en berceaux, boulin- grins, labyrinthes, retraits mystérieux, fraîches charmilles, perspectives ména- gées avec art, grottes à cascades, tout concourt àdonner l'illusion d'une grande époque disparue et l'oubli de l'heure présente.

Ah! le coin délicieux, comme on y est loin du monde, et comme on s'y attarde- rait avec joie! Mais il faut-se hâter et arriver, sans plus de préambule, à

La Réception

Neuf heures. Je ne sais où commen- çait la file des voitures arrivant par le boulevard des Invalides. Mais celle qui débouchait rue de Varenne par la rue de Bellechasse se développait le long du quai d'Orsay , jusqu'au pont Royal, d'une part, et, de l'autre, jusqu'au pont de la Concorde. Il y a de lon- gues années qu'on n'avait vu pareil remue-ménage dans ce quartier-de la Belle-au-Bois-Dormant, Aussi tout le monde était-il aux fenêtres ou sur les portes, et, sur les trottoirs, stationnait une foule compacte, d'aillleurs très sym- pathique que les sergents de ville, éche- lonnés par petits groupes le long du parcours, n'avaient aucun mal à conte- nir.

Grâce à la prévoyance des organisa- teurs, le défilé dans la cour de l'hôtel se fait avec le plus grand ordre. Le ves- tiaire, installé sous une vaste tente," fonctionne admirablement et très vite,- je le constate, pour la rareté du fait. Des deux côtés du vestibule, quatre se- crétaires inscrivent sur des registres les noms des arrivants... et l'on entre. Ici, commence la difficulté.

Il n'y a que quelques enjambées du vestibule au grand salon où le comte et la comtesse de Paris reçoivent leurs hôtes-. Mais l'affluence est si grande qu'un quart d'heure s'écoule à piétiner, pour ainsi dire, sur place, bien qu' on soit littéralement porté. Je prends mon parti de ces lenteurs en philosophe, grâce au voisinage de Jules Simon, avec lequel un heureux hasard m'a mis coude à coude. L'honorable académicien est un causeur exquis, et les minutes auprès de lui passent comme des secondes. En- fin, le flot s'éclaircit. Nous sommes au seuil du grand salon.

A l'entrée, à gauche, Madame la com- tesse de Paris se tient debout, ayant à ses côtés la jeune princesse Amélie, ra- dieuse dans sa simple robe de tulle aux reflets de neige, et, pour toute parure, un camélia blanc au corsage. Au fur et à mesure que défilent les invités, le marquis de Beauvoir les nomme à Son Altesse, qui les accueille soit par un sourire, soit par une parole de cour- toisie. Seul, au milieu du salon, Mgr le comte de Paris tend la main à chaque arrivant et trouve pour chacun, quel que soit son titre ou sa qualité, un mot ai- mable. Mis à la queue leu leu, ça ferait un énorme in-folio. Ah I c'est unf métier difficile que le métier de prince 1 . Une tow ce cap franchi, QQ répand

dans les piècés voisines. Les altérés prennent d'assaut le buffet, où les pri- meurs abondent, et dont l'installation, merveilleusement entendue, emprunte un charme particulier à la profusion des verdures et des fleurs. Le plafond, où Pomon et Flore fraternisent; n'est pas une pure allégorie. D'autres - je suis du nombre-se réfugiaient, en quête d'un peu de fraicheur, dans la vaste salle annexe que Belloir a, d'un coup de baguette, édifiée sur le perron du jardin, et qui se développe sur toute l'étendue de la façade. Une merveille, cette salle, avec ses lourdes tentures de velours rouge aux franges d'or, ses larges panneaux où les tapisseries des Gobelins alter- nent avec des glaces monumentales, et qu'éclairent dix lustres somptueux. Sous leurs feux éblouissants, les belles épaules prennent des tons nacrés, les riches étoffes resplendissent et les décorations scintillent. C'est là que la duchesse de Chartres, un croissant dans les cheveux, comme Diane chasse- resse, tient sa cour, ayant à ses côtés ses deux charmantes filles, comme elle vê- tues de blanc. Un peu plus loin, la princesse Clémentine dialogue avec le .duc de Nemours... à travers son cornet acoustique. Ici, c'est le duc de Chartres, qui cause armée avec Détaillé,dans un cer- cle d'artistes, où je distingue l'animalier Caïn et le sculpteur Mercié. Ailleurs, c'est Arsène Houssaye qui raconte au duc d'Aumale les grand jours de l'hôtel Galliera, du temps où le colonel Thorn en était locataire. Et de groupe en groupe, les « gentilshommes de ser- vice », MM. le comte O. d'Hausson- ville, le marquis d'Harcourt, le vicomte de Bondy, le baron de Chabaud- Latour, le marquis Pasquier, le comte de Chevilly, le duc de Glucksberg, Au- bry-Vitet, Emmanuel Bocher, Saint- Marc-Girardin, vont, viennent, se multi- plient, l'oeil et l'oreille à tout, ayant pour insigne à la boutonnière la fleur blanche et bleue.

.Mais c'est dans le grand salon central où des mains artistes ont organisé

L'Exposition des Cadeaux

que la foule est le plus compacte. On se presse, on s'écrase devant la vaste estrade où, comme sur un reposoir, sont étalées toutes ces merveilles. Le voilede la future princesse de Bragance provoque de petit s cris d'admiration. Ce bijou sort de la fa- brique de MM. Lefébure. Par un sen- timent de patriotisme auquel tout le com- merce français applaudira, Mgr lecomte de Paris a voulu que les dentelles des- tinées au trousseau de la princesse .Amélie fussent achetées en France.

Grand succès aussi pour le chef- d'oeuvre de Froment Meurice, le vais- seau do la Ville de Paris, offert par un groupe de dames parisiennes , ët pour le triptique de faïences hé- raldiques, produit d'une souscription entre tous les royalistes do la capitale, où sont représentés, sur trois panneaux décoratifs, les armes et la généalogie des seize quartiers de race royale, qùe va réunir, à Lisbonne, le mariage du 23 mai.

Mes lectrices me sauront gré de leur donner la nomenclature complète de ces cadeaux splendides, avec le nom des donateurs.

D'abord, les cadeaux de la famille et des princes :

. Comte et comtesse de Paris. - Diadème, collier, brocha et pendants d'oreilles, en éme- raudes d'une inestimable valeur. Un présent vraiment royal.

Duc et duchesse de Chartres. - Neuf perles blanches. Un éventail en écaille blonde, avec un bouquet de roses, peint par la duchesse.

Le duc d'Aumale. - Broche en émeraudes et diamants.

Les princesses Hélène, Isabelle et Louise, le duc d'Orléans et le prince Ferdinand. -Six perles blanches.

Le duc de Penthièvre. - Bague tricolore, sa- phir, diamants et rubis.

La princesse Marguerite. - épingle et bro- cho, colimaçons en oeil de tigre.

Prince et princesse de Joinville, - 13 per- les blanches.

Le comte etla comtesse de Caserte.-Bracelet avec saphir entouré de diamants;

S. A. R. Mgr le prince Auguste de Saxe- Cobourg.-Une petite pendule en marbre blanc et bronze doré ;

LL. AA. II. Mgr Wladimir et Mme la grande-duchesse Marie Pawlowna. -Fleur de lys en diamants ;

S. A. R. la princesse Elisabeth de Saxe- Weimar. - - Eventail rose, monté en nacre, avec chiffre en argent ;

S. M. le roi dom Francisco. - Collier en or travaillé souple, pendants en perles.

S. M. la reine Isabelle. - Croissant en dia- mants.

La princesse Czartorysky. - Broche avec trois gros diamants jaunes.

La duchesse Max-Emmanuel de Bavière. - Coffret en cuir, avec peintures.

La princesse de Hohenzollern-Zigmaringen.

- Bracelet d'or avec gros diamants et deux saphirs.

La princesse Clémentine de Saxe-Cobourg.

- Cinq perles blanches.

Le prince Ferdinand de Saxe-Cobourg. - Pendant de cou en diamants, avec saphir ca- bochon.

L'infante Paz de Bourbon et le prince Louis- Ferdinand de Bavière. - Un album de cuir travaillé, chiffre en argent.

Puis les dons venus de la province.'

Souscripteurs de Nancy. - Un paravent en vernis Martin, à quatre panneaux ornés de peintures ;

Les dames de la Touraine. - Grand plat aux armes de Francs et de Bragance ;

Souscripteurs du Berry. - Service de por- celaine, de Méhun-sur-Yèvre ;

Souscriptours de Tours et d'Indre-et-Loire.

- Service complet;

Les Dames de la Seine-Inférieure. - Even- tail peint par Eugène Lami, représentant une chasse au château d'Eu, du temps de Mlle de Montpensier ;

Les Dames de Saône-et-Loire. - Miroir, cadre en argent ciselé ;

Les Dames d'Eu et du Tréport. - Grand Christ en ivoire, cadra en ébène aux armes de France et de Portugal ;

Xes royalistes du conseil général de la Loire- Inférieure. - Les deux coeurs enlacés, avec fleur de lys au milieu, surmontés de l'hermine bretonne, bijou en diamants.

Les dames de Bretagne. - Une admirable statuette de Sainte-Anne-d'Auray.

Religieuses de la Providence d'Eu. - Prie- Dieu brodé, les armes de France en losange sur velours rouge.

! Jeunés filles de là ville d'Eu. - Livré d'heu- res en cuir de Russie rouge. Ecrin avec armoi-

rie?. . . . _ , .

Les employés du château. «r Pendule en_

marbre, surmontée de la statue d'Henri IV enfant, de Bosio.

Orphelinat de la ville d'Eu. - Porte bouquet en filigrane.

Soeurs de la salle d'asile du Tréport. - Bou- quet en coquillages.

Enfin, les dons dé provenances diver- ses :

Un paravent, "monture dorée, broderie ?t glacés, offert par. la comtesse Pajol ;

Un paravent avec oiseaux brodés, par là vicomtesse de Cléry ;

Deux jardinières en vieux Sèvres, par la ba» ronne James de Rothschild;

Les Pseaumes de Dom Anthoine, roy de Portugal, livre ancien, par M. Auguste Bou- cher ;

Grand écran en tapisserie, â fleurs, monture dorée, par la comtesse de Bondy;

Fleur de lys, en saphirs et diamants, aveo aigrette, par le duc et la duchesse de Doudeau- ville;

Bonbonnière en émail, par M. William de la Rive ;

Livre de piété, reliure en argent ciselé, par la marquise de Beauvoir, douairière;

Montre ancienne, en brillants, avec châte- laine, par M. et Mme Aubry-Vitet;

Eventail ancien, monture en or, par la ba- ronne N. de Rothschild ;

Montre ancienne en argent, cadre en velours, par la duchesse d'Uzès;

Jardinière en vieux Sèvres par le baron et la baronne Edmond de Rothschild ;

Coussin aux armes de France, brodé au petit point, par Mme Laurent ;

Théière et deux tasses en vieux Sèvres, par le duc et la duchesse de Bisaccia ;

Vie des Saints, du comte A. de Riancey, pleine reliure, chiffre. A, par le comte de Rian- cey; . - ,

Jardinière en verre bleu, monture d argent, par M. Stanislas Brugnon ;

Sermons choisis, 3 volumes, pleine reliure, par Mlle de Saint-Aubin ;

Cachet, monture en or ciselé, par le marquis d'Harcourt ;

Bracelet avec perles, par M. et Mme Emma- nuel Bocher;

Coupe en cristal gravé aux armes de France et de Bragance, par la comtesse de Cham- brun ; .

Coupe et cuiller en vieux craquelé de Chine, par la vicomtesse de Bondy ;

Coussins en velours rouge, brodé or et ar- gent, par la comtesse Odon de Montesquiou ;

Panier à ouvrage en satin rose brodé, par Mme Amel ;

Vase en vieux Sèvres, par la marquise d'Au- diffret-Pasquier ;

Broche, deux coeurs en diamants, par la comte et la comtesse de Suzannet ;

Eventail en nacre, la villa Saint-Jean et lea armes de Bragance, par Mme et Mlle du Par-

quet ;

Aquarelle de de Penne représentant une chasse à Chantilly, le 29 janvier 1886, par M. Edouard Bocher, sénateur ;

Introduction à la vie dévote, pleine reliure bleue, par Mlle Levavasaeur ;

Pensée en diamants, par la duchesse de Luynes ;

Dragon en diamants, par Mlles Marie et Antoinette de Bannelos ;

Eventail de satin blanc, fleur d'épine rose, aux armés de France et dé Bragance, par Mme de Souza;

Coffret en malachite, par M. et Mme Lam- bert de Sante-Croix ;

La Vierge et l'Enfant-jésus, encadré, dans un écrin, par le comte etla comtesse de Roche- fort ;

Corbeille de fleurs, par le comte et la com- tesse Gramont-d'Aster;

Broche en diamants, dragon surmonté d'une fleur de lys, par la comtesse d'Haussonville ;

Vase en cristal surmonté d'un dragon, par Mlle de Sartiges;

Trois aquarelles de M. Buttura fils, Vues de Cannes, par le docteur Buttura;

Eventail, vue du Tréport et fleurs, par Mme de Kermaingant;

Coflret en bronze damasquiné, par M. Ban- derali ;

Boite en argent, en forme de coeur, par MM. C. Harris;

Coupe en argent, par The Earl et lady Co- ventry ;

Eventail ancien, par Mme de Robles ;

Broche-épée avec l'inscription : In hoc signo vinces /.par le général de Charette ;

Histoire du Portugal, d'Auguste Bouchet, reliure pleine, aux armes de France, par M. Bouchet, avocat;

Sachet brodé, par Mlle de la Rive ; .

Eventail aux armes de France et de Portugal, monté en écaille, par Mme la baronne de Baye;

Portrait du duc d'Orléans, tableau à l'huile, encadré, par M. Fontaine ;

Ombrelle en soie blanche, monture en jonc, pomme d'or avec chiffre A en diamants ;

Vierge avec l'enfant Jésus, en vieil ivoire, par S. G. l'archevêque de Rouen;

Aquarelle, vue du Tréport et de Mers, par M. Athalin ; »

Reliquaire en argent, renfermant une relique de Saint-Laurent d'Eu, par M. de Chanteloup, curé doyen d'Eu ;

Lorgnette en écaille avec le chiffre A en bril- lants, par la princesse de Léon ;

Statue de saint Louis en bronze, par le ba- ron Tristan Lambert;

Sachet brodé en satin saumon, par Mme Level ;

Vue du château d'Eu, tableau à l'huile en- cadré, par M. Serrure ;

Paravent brodé rose, â deux feuilles, par Mme Saint-Marc Girardin ;

Lafontaine et les fabulistes (Saint-Marc Girardin), par M. Saint-Marc Girardin ;

Flacon Louis XIV en cristal de roche, monté en or, par M. et Mme Guéneau d.e Mussy ;

Une miniature d'Henri IV, par Mme veuve Alexis Moreau ;

Treize volumes de Cuvillier-Fleury, reliure pleine, gros bleu, aux armes de Portugal, par Mme Tiby ;

Aquarelle en forme d'éventail, le Marché au poisson à Tréport, cadre doré, par M. de Grandmaison ;

Coupe en cristal et bronze doré, par MM. de Chevilly et le duc de Glucksberg;

Deux flacons en cristal, monture or et ar- gent, par Mme Laugel ;

Bracelet en or avec trèfle à quatre feuilles en diamants, par la marquise d'Harcourt ;

Cachepot en vieux Chine aux armes de Por- tugal, par M. Morel, vice-consul de Portugal à Lyon ;

Vierge en broderie, sur fond bleu,cadra bleu et or, par la comtesse Paul de Ségur;

Petit fauteuil doré, fond bleu brodé, par la comtesse Louis de Ségur ;

Une liseuse en écaille avec la couronne de Bragance en brillants, par la vicomtesse de Chazelles;

Dentelles anciennes, par Mme la marquise L. de Beauvoir;

Ma jeunesse (le comte d'Haussonville), pleine reliure, avec A et la couronne de Bragance, par le comte Othenin d'Haussonville ;

Deux sachets en satin blanc brodés aux ar- mes de France et de Portugal, par Mme Dupuy;

Garniture de bureau en corail et argent doré, couteau à papier, cachet, porteplume et crayon, . par M. le capitaine Morhain;

Paire de pots à fleurs imitant l'ivoire, dessus dorés, par le marquis et la marquise de Las- teyrie ; ' ' '

Coupe, en vieux Sèvres,' fond bleu, par la ba* ronne Nathaniel de Rotschild; .

Eventail en écaillé et plumes blanches, le#