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Titre : Le Figaro. Supplément littéraire du dimanche

Éditeur : Le Figaro (Paris)

Date d'édition : 1929-03-02

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343599097

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343599097/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Description : 02 mars 1929

Description : 1929/03/02 (Numéro 517).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2737515

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-246

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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PARIS-THERMAL

Il n'était point besoin de la récente découverte, rue Blomet, d'une source d'eau chaude jaillissant d'une profondeur de 550 mètres, pour classer Paris parmi les stations thermales.

Les Romains, qui ont découvert et exploité presque toutes nos sources. thermales, avaient construit un aqueduc pour amener les eaux d'Auteuil dans des piscines qui se trouvaient situées vers remplacement du Palais-Royal. Aqueduc et piscines furent détruits lors-des invasions, mais les vestiges qu'on en a retrouvés ne peuvent laisser subsister aucun doute sur l'existence ces témoignages d'une civilisation où les thermes jouaient un si grand rôle. Nous n'ambitionnons point de nous -livrer à un travail d'érudition sur les différentes sources calciques ou sulfureuses réparties dans Paris, de Clichy au square Lamartine, du pont d'Austerlitz à Belleville, où un éphémère établissement thermal fut construit sous la direction du fils du duc de Morny. Nous nous bornerons il évoquer les souvenirs d'un Auteuil aimable et champêtre, nous rencontrerons Boileau et Bossuet, et ceux d'un Passy qui fut dans la seconde partie du dix-huitième siècle une manière de Deauville.

Enseveli sous Ia^ poussière de trois siècles, œuvre d'un « médecin ordinaire de Monseigneur, frère unique du Roy », PierreHabert Escuyer, un petit livre nous offre le Récit véritable des bertus et propriétés des eaux minérales d'Auteuil, souveraines contre l'anémie et les défaillances du foie. On buvait ces eaux, avant tout ferrugineuses, aux sources qui coulaient dans le village. L'une d'elles, située rue de la Cure, est encore exploitée. Elle était entourée jadis de tonnelles ët de jardins, et se débitait dans un petit bâtiment.

Auteuil, au dix-septième siècle, était un lieu de villégiature tranquille, avec-des vignes, des prés, des bosquets, des chaumières. Il comptait à peine cinq cents habitants..

Boileau y possédait, rue des Garennes, aujourd'hui rue Boileau, une maison des champs et un verger qu'il a célébrés dans son épître A soit jardiiiier, Antoine Riquié `:

Laborieux valet du plus commode maître Qui pour te rendre heureux ici-bas .pouvait :nuitrc,% 'Antoine; gouverneur de mon jardin d'Auteuil, Qui diriges chez moi l'if et l& crèvrcfetlil, Et sur mes espaliers, industrieux génie,

Sais si bien exercer ['art de la Quintinic. Boileau pratiquait largement l'hospitalité et 'recevait La Fontaine, qui faisait à Auteuil d'assez longs séjours; La Bruyère, Racine, Bourdaloue, Chapelle, Pontchartrain, Bossuet, d'Aguesseau, Molière- Molière et Racine devinrent ses voisins et eurent une retraite champêtre près de l'église. C'est à Auteuil que Racine composa les Plaideurs.

On déposait à Auteuil les soucis de la grand'ville. On faisait de franches ripailJes à l'auberge du Mouton-Blanc. Chez Molière, la cure de vin d'Auteuil était parfois préférée à la cure d'eau ferrugineuse. à telles enseignes qu'un beau soir, après maintes discussions philosophiques et littéraires qui les avaient considérablement altérés, Racine, La Fontaine, Chapelle, Boileau et quelques autres, dans un de ces accès de mélancolie qui naissent soudain au milieu des plaisirs les plus exubérants, décidèrent que la vie était une bien piètre aventure et qu'il fallait mieux en finir tout de suite avec cette marâtre.

Ils se levèrent pour courir jusqu'à la la Seine.

Mais Molière, qui souffrait déjà de la maladie qui devait remporter **et n'avait bu que du lait, ce soir-là, remontra à ses amis qu'un si bel,exploit ne pouvait s'accomplir nuitamment, mais en plein midi, et devant témoins.

Il a plus d'esprit que nous, remarqua Chapelle. Il faut que chacun profite <\c notre exemple.

Cette action d'éclat fut donc remise au lendemain, et, après une dernière rasade, ces désespérés allèrent dormir. et se réveillèrent un peu honteux de leur stupide dessein.

Pour se rendre à Paris, les citadins exilés à Auteuil prenaient la galiote, qui les amenait doucement au Palais-Royal, et ils voyageaient avec des maraîchers qui 'apportaient des légumes au marché, et d'humbles moines qui descendaient à Passy, pour gagner le couvent des BonsHommes.

Molière avait un bateau particulier, comme on a aujourd'hui son automobile. Un jour, il naviguait avec Chapelle, l'acteur Baron, et un frère minime qu'il avait pris par complaisance.

On se mit à parler de philosophie. Molière défendait Descartes, Chapelle défendait Gassendi.

J'en appelle au jugement du bon frère 'dit Molière. Le système de Descartes n'estil pas le seul acceptable ?

Hùnï Hum répondit le religieux en hochant la tête, d'un air de profonde contention. | s Mon Révérend, dit 'Chapelle^ on ne peut pas nier que la philosophie Gassendi ait cent fois plus de logique et de force.

Hum Hum fit encore le père avec componction.

Les deux adversaires s'échauffaient pour lui soumettre leurs arguments, et c'étaient toujours des « Hum Hum » sentencieux. On s'arrêta à Passy, devant le couvent ides Bons-Hommes. Le religieux ramassa sa besace, posée sous un banc, et s'éloigna. Ce n'était qu'un frère lai Molière et Chapelle avaient pris pour arbitre un pauvre homme qui n'entendait rien à leurs argumentations. Ils se regardèrent, un peu vexés, et éclatèrent de rire.

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Par une singulière coïncidence, c'est au séjour d'Auteuil que la Champmeslé vint demander de rétablir sa santé. Elle y demeura près de l'Eglise, dans la Grande-Rue, chez un maître à danser, et y rendit le dernier soupir le 15 mai 1698, après avoir été administrée par l'abbé Loiséau. C'est ce même abbé Loiseau qui, à la mort de Môïière, un quart de siècle auparavant, alla généreusement demander à Versailles qu'on permît d'enterrer ce grand homme en terre bénite.

C'est par une lettre datée d'Auteuil et d'un glacial laconisme que Racine mande i l'un de ses fils la mort de la comédienne qu'il avait passionnément aimée.

Citons encore, parmi les fidèles de la villégiature d'Auteuiî, le chancelier d'Aguesseau, Mme de Saint-Huberty, la cantatrice célèbre du dix-huitième siècle, HubertJRobcrl. Chamfort, qui aurait habité la maison de Boileau, les demoiselles de Verrières, qui donnaient la comédie dans une propriété toujours debout au 45 de la rue d'Auteuil, et dont l'une, Marie, se lia avec le maréchal de Saxe et fut l'arrière grand'mère de George Sand, Mme Helvétius, qui résidait dans une vaste maison qui avait appartenu à La Tour, et où elle recevait Condorcél, Turgot, Volncy, Cabanis, Chamfort, Franklin, Diderot, Morellet, Roucher et Bonaparte.

Puis, c'est le baron Gérard, Mme Récamier, Théophile Gautier, Granville, Carpeaux, Thiers, les Goncourt, Gounod, qui vantait à Scribe les délices de « notre

tranquille campagne, notre -cher petit

Auteûil. »̃ ̃

Déjà réputées au dix-septième siècle, les eaux de Passy avaient fait l'objet d'élogieuses communications à l'Académie des sciences, de thèses enthousiastes. De nouvelles sources furent découvertes, en 1719, par un confesseur de Mme de Maintenon, l'abbé Le Ragois, dans la propriété qu'il habitait, quai de Passy. Il fit construire un élégant établissement, qui comprenait des salles de jeu et de bal, un théâtre, une table d'hôtes, ou MM. les médecins avaient accès gratuitement. Cette habile mesure contribua à la, vogue des eaux, que la Faculté avait analysées en 1720.

Jean Monnet, directeur de l'Opéra-Ccmique de la foire Saint-Germain, note, dans ses amusants Mémoires « Le rendez-vous pour la promenade et le temps marqué aux malades pour prendre les eaux, était depuis huit heures du matin jusqu'à une heure. Je m'y rendais régulièrement. La compagnie, quoique un peu mêlée, était assez bonne. »

Mlle Duthé, qui brillait à l'Opéra, et qui est restée fameuse pour son luxe, conte dans ses galants Mémoires qu'elle demanda aux nouvelles eaux de lui rendre des forces.

Diderot narre de plaisantes aventures,

Couirrieir dtoe Lettre;

-'̃] ECHOS

M. Gaston Baty, le directeur de théâ- I tre, auquel nous devons des spectacles de qualité rare, tant par le choix des œuvres que par l'intelligence et la nouveauté de leur mise en scène, a conçu 1 idée de renouveler la: présentation du Malade imaginàire, et nous en a donne, avanthier, sous l'égide de la Société l'Effort, la curieuse vision. Simple essai, d ailleurs, et dont, il se propose de perfectionner certains détails, mais, dont il a déjà porté le dernier acte à un point de perfection. t

Avant cette représentation, M. Gaston Baty a fait une causerie où il a expliqué quel était son dessein. '• Après avoir rappelé les tristesses gui accablèrent Molière,; pendant les dérnjeres années de sa* vie .iOnort de MftOeleine Béjart, sa meilleure et sa plus sûre amie; réconciliation"" avec, Armande, tou-; jours coquette et frivole; procédés indélicats de Lully à son égard; embarras d'argent et, surtout, maladie, M. Gaston Baty a dit

« Le sujet de sa dernière pièce. Molière lc'iyit dans la vie. Malade, il écrivit le Maiade en proie aux médecins, il mit les médecins en scène. Son foyer détruit, il représente la destruction d'un fover, un homme roulé par les femmes. » De quelle scène affreuse est l'écho celle où la petite Louison est chargée par Argan d'espionner Angélique la fille de Molière Esprit-Madeleine, ne venait-elle pas d'avoir sept ans? Seulement, Molière ne devait écrire que des pièces comiques. Il le fallait pour assurer la vie de sa troupe. Alors, il supposa que son « malade » n'était qu' « imaginaire » et mit sur l'affreux visage des gens qui l'entouraient des masques souriants et farceurs. » L'effort de notre présentation est d'essayer de soulever ces masques et de retrouver, à travers le texte de la comédie, scrupuleusement respecté, quelque chose de l'indignation et du désespoir de Molièrj.

» Supposez donc Argan vraiment malade, en but à l'incompréhensioi^df son entourage, à la sottise des médîcSstres, à l'ïhdifférenicé' et au 'mépris' de ceux qu'il aime. Il est ridicule, mais il souffre. Les intermèdes deviennent les cauchemars de son sommeil fiévreux. La cérémonie se transforme en une hallucination- d'agonisant. A ce moment, mais a «e moment seulement, Argan n'est qu'une vision caricaturale et grimaçante du\pauvre Molière, et nous pourrons, sans blasphème, l'identifier avec lui au dénouement. » Il ne nous appartient pas d'apprécier la manière dont M. Gaston Baty a réalisé son idée, mais il est curieux de signaler cette identification du principal personnage du Malade avec son auteur génial.

«** M. Jean Sarment a fait aux Annales une très attachante, très fine conférence sur « Les vers de quelques moins de trente ans». Ce poète était bien qualifié pour parler des poètes. Il commença à Villon et alla jusqu'aux plus récents, à ce charmant Eugène Hublet, mort au front en 1916, à 21 ans

En passant, il évoqua le souvenir de Charles-Henri Read, le frère de l'amie et consolatrice de Barbey d'Aurevilly, qui mourut à 19 ans, et il cita de lui ce poème mélancolique d'un jeune homme désabusé avant d'avoir vécu

Je crois que Dieu, quand je suis fé, i,

Pour moi n'a pas fait de dépensé)

Et que le azur qu'il ̃ m'a donné

JSlait bien vieux, dès mon enfancp*

Par économie, logea

'Dans ma juvénile., poitrine v'^fv Un cœur ayant servi déjà, "'•

Un cœur flétri, tout en ruine.

Il a subi mille combats,

II est couvert de meurtrissures, Et cependant' je ne sais pas

D'où lui viennent tant de blessures. II a les souvenirs lointains

De cent passions que j'ignore.

Flammes mortes, rêves éteints,

Soleils disparus dès l'aurore.

Il brûle de feux dévorants

Pour de superbes inconnues,

Et sent les parfums délirants

D'amours que je n'ai jamais eues

O le plus terrible tourment L

Mal sans pareil, douleur suprême,

Sort sinistre Aimer follement,

Et ne pas savoir ce qu'on aime.

J* C'est un très curieux ouvrage d'histoire religieuse et coloniale que va publier M. Georges Goyau sur Mere Javouhey, apôtre des noirs, petite Bourguignonne du début du xix* siècle qui avait le génie de l'enseignement et de l'apostolat.

En 1817, Mère Javouhey s'embarquait pour l'île Bourbon, et voici comment M. Georges Goyau évoque la grande âme de celle qui, soutenue par une ardente foi, allait se donner tout entière à son œuvre de dévouement

Le voyage dura cinq mois et dix-huit jours ni les périls, ni les fatigués n'y manquèrent. « Aller aux îles»; comme on disait alors, c'était exposer sa vie, c'était accepter l'idée de ne point reyenir. Sœur Marie-Joseph Varin, supérieure des Sœurs, au premier coup d'œil qu'elle jeta sur cette terre lointaine, sut mal contenir un début de gémissement. Elle venait d'ouvrir une école le 8 septembre 1817, dans la ville de Sftint-Paul, pour les enfants pauvres et quelques demi-pensionnaires elle écrivait mélancoliquement « Je ne sais si nous » ferons beaucoup de bien ici il y a :> fort peu de religion, c'est à faire pitié. » Ah si le bon Dieu voulait se servir de » nous pour aider à ramener la foi et la » piété dans quelques cœurs, quelle con» solation nous en éprouverions Mais » il sera bien difficile d'agir sur les en» fants, vu qu'ils n'ont que de funestes » exemples sous les yeux. Autrement leur

survenues à Mlle Hus, de la ComédieFrançaise, aux eaux de '.Passy.

Le célèbre Tronchet y envoyait les minaudières sensibles aux vapeurs. Ouvrons les Confessions « Le matin, en me promenant et en prenant les eaux, je fis quelques manières de vers à la hâte et j'y adaptai des chants qui me vinrent. Je .barbouillai le tout dans une espèce de salon voûté, qui était en haut du jardin. » Jean-Jacques composait le Devin du village.

Parmi les amateurs d'eaux ferrugineuses, nommons Franklin, Mme de Tencin, l'abbé Prévost, le médecin Procope, Mme Denis, nièce de Voltaire, Marmontel, Rameau.

La vogue était telle que le théâtre et la littérature s'emparaient des eaux de Passy. Elles inspiraient des vaudevilles, des opéras-comiques, des satires. Un Essai sur l'action thérapeutique des eaux f errugineuses de Passy, par Chenu (1841), mentionne une bibliographie assez copieuse.

Mais elles perdirent leur renommée après la Révolution, et l'établissement, que ne fréquentaient plus que quelques rares étrangers, dut fermer ses portes à la veille de la guerre de 1870.

Gaston Derys.

» soumission, leur douceur de caractère, » leurs qualités naturelles, donneraient » beaucoup à espérer. »

» Mère Javouhey, de loin, partageait plutôt les espérances de Mère Marie-Joseph que ses tentations de découragement. «Je ne vis plus, lui écrivait-.elle dès le, » début de 1818, je meurs du désir d'aller » près de vous. J'ai ta maladie du pays, » l'humeur noire s'est emparée de moi. » Il me semble qu'a 'l'île Bourbon je ferai' » du bien ils m'écouteront. » Elle, souhaitait que M. l'intendant la fît venir bien- tôt. «J'espère faire le •bien, insistait-elle, dans ces contrées ignorantes et màlheu» réuses. Nous nous y mettrons tout en» tières, n'est-ce pas ? Nous vivrons pau» vrement dans une grande simplicité, » nous ne chercherons que la gloire de » Dieu,. J'emmènerai avec moi des > per-, > sorihné4'iachknt,,làuniisgjm#Pt Tfe .dessin, » et "même les langues étrangères, vous » me dir§a~si cela, est nécessaire, s'il y'a a » des ̃moyens pour établir un pensionnat » comme il faut: » J* On a1 beaucoup parlé d'un projet de loi qui supprimerait la liberté du domaine public et instituerait un droit d'auteur au bénéfice de l'Etat.

De nombreux écrivains et plusieurs groupements littéraires ont déjà protesté contre ce projet, qui frapperait les édi- teurs d'un impôt supplémentaire et serait une lourde entrave à la réédition des clas- .1 siques en France. Elle constituerait, de plus, une prime pour ces rééditions en pays étrangers, où ces droits ne seraient pas perçus. I.

Les peintres et illustrateurs viennent a leur tour de s'émouvoir. La C. T. I. (Confédération des Travailleurs intellectuels) ayant, au nom de plusieurs groupements d'artistes, et sans les avoir consultés, donné son adhésion à ce projet, les sections de la peinture et des livres du Salon d'automne ont élevé une protestation que publie Vient de Paraître et où ces artistes s'élèvent à leur tour contre cette iaxe nouvelle qui les léserait gravement en tant qu'illustrateurs. ,j;

.5» M. Alfred Droin va publier sous peu son septième volume de vers.

Cette triple symphonie Devant la mer, Sous, les ormeaux, Dans la cité, est l'œuvre d'un poète, fils spirituel de Keats et de Shelley, et d'un Français .yisSbz. mécon- tent de voir ce que la France est "devenue après la victoire. De là des harmonies contrastées qui finissent cependant dans une parfaite sérénité et laissent entrevoir de belles résurrections au dernier coup d'archet.

M. Gabriel Hanotaux a fait récemment un voyage en Orient et il va publier les intéressantes réflexions que lui ont suggéré ses regards sur l'Egypte et la Palestine.

Voici un passage de ce livre évocateur « Le Nil qui traîne à l'horizon sa courroie verte serpentant parmi les roseaux, comme il est peu de chose si on le compare à cette étendue jaune du désert dont l'histoire, découverte un jour, révélera, peut-être le secret des âges anciens. Comme il est mince et pâle Et pourtant, c'est son eau qui a injecté la vie à ce sable et animé cette mort. Le Nil est le père incontestable de l'Egypte et de cette civilisation qui se cherche. Mais son apport vivifiant est discontinu. II îageourt et il s'arrête il inonde et il se retire. Ainsi s'explique, peut-être, à la fois la grandeur de l'effort et son brusque arrêt. L'œuvre n'est jamais poussée à fond. Elle halette entrecoupée, comme la respiration d'un organisme vivant. Vie et mort successives et doubles que reproduit,, dans son mystère intérieur. le eolàssali^céii^taphe. Les jours, qui coulent. 'vers' jcè repos et se raniment en lui, la mort les reprend. La grande mamelle se sèche son concours nourrissant tari de nouveau. Naîtra-t-elle dans la tombe, la source qui ne s'épuise pas ?

» Tel est le problème auquel aboutit cet entassement de choses d'une si haute perfection géométrique et mécanique. Dans leur rigidité, elles affirment l'espoir, mais seulement l'espoir de l'éternité. C'est un premier pas, non le triomphe ». J* II est toujours intéressant de connaître les impressions d'un jeune romancier. sur un de ses'i.înés Voici celles de M. Paul Morand sur Bourget, données dans Paris-Haïti, qui paraît dans la Revue de France.

« Je lis Outre-Mer, de Bourget. C'est écrit il y a trente-cinq ans, et nous sourions de voir l'auteur s'émerveiller de « monstrueux paquebots de dix mille tonnes » et s'étonner de « gratts-ciel à quinze étages ». Cependant, quelle différence avec ceux qui l'ont précédé! Avant lui, on en était resté, en France, à l'Amérique de Fenimore Cooper et des trappeurs. Bourget, le premier, découvre les Etats-Unis modernes, leurs mœurs, leur psychologie. Ses p~j,es sur la femme américaine sont extrêmement justes, nuancées et encore très exaclec. Et ne sont-elles pas d'aujourd'hui ces lignes qui ouvrent son livre « Parti de France avec une inquiétude profonde devant l'avenir social; cette inquiétude s'est apaisée dans l'atmosphère d'action qui se respire de NewYork à la Floride » (1893).

̃Jt Les Amis de la Pologne, 16, rue de l'Abbé-de-l'Epée (5'), enverront, à titre gracieux, à ceux de nos lecteurs qui leur en adresseront la demande, les extraits d'un chef-d'œuvre de la littérature polonaise qu'ils viennent d'éditer A la lisière des forêts, par Sieroszewski (traduction française de Marie Rakowska).

Dans ces souvenirs d'un déporté en Sibérie se trouvent de merveilleuses descriptions des paysages polaires, de la vie des Iakoutes sauvages, une dramatique étude psychologique, et ces sentiments fraternels qui caractérisent la'Pologne.

Une édition française de cette œuvre, parue avant la guerre, est aujourd'hui totalement épuisée.

'•£ Léon Daudet consacre, dans la Nation belge, un intéressant article à Marcel Proust, qu'il a beaucoup connu, et à son œuvre.

« Un de mes meilleurs souvenirs de ma vie littéraire, dit-il, est le jour où, entrant dans la salle ;de réunion de mes collègues «Goncourt » au restaurant Drouant, pour le choix du lauréat, le nom de Marcel sortit de toutes les bouches. Il s'agissait d'A l'ombre des jeunes filles en fleurs. qui est effectivement un chef-d'œuvre. » Puis il évoque l'homme délicat, assez susceptible, d'une politesse exquise, et qui, sous ces apparences placides, était véhément et même violent.

Parlant de l'œuvre, Léon Daudet conclut ainsi «La vogue extraordinaire de Proust durera-t-elle et s'installera-t-elle en gloire ? C'est une question à laquelle il est toujours malaisé de répondre, car la gloire est une sorte de jeu entre l'essence de l'auteur et l'ambiance des âges. Méprisé par le dix-huitième siècle, Shakespeare est aujourd'hui en possession de la plus vaste et solide gloire qui soit. Il en est de même de Montaigne qui, après une longue éclipse, n'a jamais été tant commenté. Certes, le don d'analyse intime a été porté par Marcel Proust au plus haut point. Mais ce don, s'il comporte une vive curiosité, comporte aussi une certaine fatigue. Quand cette fatigue jouera, en raison des circonstances politiques, ethniques, morales ou autres, Proust déclinera. Puis, dans les temps où ce sera à nouveau la mode de se scruter et de s'interroger, la renommée de Proust reviendra. De toutes façons, je présume qu'il aura peu d'imitateurs, et'pas du tout de disci-, ples. Car le dessin, ou chiffre, de sa pensée est trop spécial pour être copié et, étant lui-même une interprétation, il ne saurait être interprété. Son ironie, elle aussi toute particulière, est liée à son essence, comme, leur parfum est lié à l'œillet et âlà rosé*. Elle accompagne et elle embaume toute la suite de ces livres étranges, où il y a de l'homme et de l'insecte. ;̃•'̃̃£ tombeau de Virgile, à Piedigrotta, a été entièrement réparé aux frais du ministère de l'Instruction publique. La colline sur laquelle surgit l'ancien monument a été transformée en jardin. J* Les Fleurs du Bien.

Ce titre est celui d'un recueil de vers que- publie, chez Jouve et Cie, M. H. Van Daele. Les Fleurs du Bien sont la contrepartie des Fleurs itfu Mal de Baudelaire. Bien que l'auteur professe une vive admiration pWr le talent de ce grand poète, ît déplore sa philosophie maladive et son pessimisme déprimant. L'homme, de sa nature, n'est ni tout à fait bon ni tout à fait méchant le but de la vie doit être de réprimer les mauvais instincts et de développer les bons sentiments. Le matérialisme, le pessimisme, l'égoïsme, rendent l'homme malheureux l'idéalisme, l'optimisme et l'altruisme sont des sources de jouissances pour soi et pour les autres. La bonté est la plus noble et la plus efficace de nos facultés ne pas haïr, aimer, faire le bien apportent des satisfactions exquises et nous font trouver la vie digne d'être vécue, utile et gaie, en dépit des souffrances et des épreuves. Etre bon pour tous, pour nos semblables, pour les faibles, pour les animaux, admirer les belles actions et les humbles héroïsmes voilà le secret du bonheur. Le petit livre est composé en grande majorité de sonnets il contient aussi quelques poésies plus étendues les uns et les autres sont écrits en vers harmonieux et sonores, d'une frappe parnassienne.

Dans sa séance du 1" mars 1929, l'Académie de Versailles procédera à la remise annuelle de ses prix de vertu (fondations Caron et Courteville). Les communications qui seront faites au cours des vséançes du mqjs seront les suivantes

1" mars; M. José Germain, président honoraire de l'Association des Ecrivains combattants Robert de Fiers et l'esprit français,

8 mars. M. Louis Bertrand, de l'Académie française La romanesque et tragique aventure de Philippe II et d'Antonio Perez.

15 mars. Mme G.-R. Tabouis Le féminisme sur les bords du Nil au temps de Tout-ank-Amon (avec projections). 22 mars. M. Charles Le Goffic Le véritable La Tour d'Auvergne.

Mardi 26 mars. M. Pierre Benoit Un mois aux Nouvelles-Hébrides. Jt Pour mon plaisir.

C'est le titre d'une série de dix cahiers inédits que l'éditeur Bernard Grasset va publier sous sa direction personnelle. Quelle différence avec les autres ouvrages publiés par sa maison ? C'est que les premiers seront spécialement choisis par lui, par lui seul, qu'ils répondront à son propre goût.

̃M. Bernard Grasset donne très crânement l'explication de cette petite différence

«;Un éditeur, écrit-il, ne peut, en effet, se restreindre à ne publier que des œuvres qu'il aime personnellement, ne seraitce que pour la raison qu'un même homme n'est pas"s*nsible à toutes les formes de l'art. N'en- étant pas moins contraint, par son rôîeiPï accueillir toute œuvre de valeur, il doit tenir compte d'autres goûts que le sien, et même, dans une très grande mesure, de certaines faveurs du public. Mais, s'il aime les Lettres, il éprouve le besoin d'exercer en même temps que ce rôle, pour ainsi dire officiel, de « conservateur de l'esprit », une action plus personnelle d'où toute préoccupation de métier serait exclue. C'est à ce besoin que répond le choix que j'inaugure avec le roman de Jacques Chardonne. »

Félicitons l'auteur de l'Epithalame, dont le prochain roman aura pour titre Les Varais.

J* Le nouveau critique de la Revue de France, M. Edmond Sée, publie son premier article. C'est un coup d'œil d'ensemble, fort juste, sur le théâtre d'aujourd'hui et l'évolution de notre art dramatique depuis l'armistice.

Les tendances des jeunes auteurs lui paraissent assez incertaines et contradictoires. Il discerne pourtant chez eux, dans l'ensemble, un éloignement très décidé du réalisme (au théâtre, le règne du fait positif est terminé, a dit M. Henri Bidou). Cette guerre au réalisme, d'ailleurs, se manifeste surtout, nous dit M. Edmond Sée, par un changement dans les méthodes, les formules « constructives ». Il y aurait là, selon lui, plutôt « résurrection » qu' « innovation », et ce serait surtout dans le choix de ses sujets que la génération venue au théâtre depuis six ans affirmerait ses goûts et ses tendances.

̃£ Voici le programme des prochaines conférences qui.seront données par la Chaire Blaise-Pascal, au Musée Social, 5, rue Las-Cases

Mardi 5 mars, 5 h. Présidence de M. F. Strowski, de l'Institut. Conférence de M. Boudhors, professeur de l'Université « Recherches sur quelques points obscurs de la vie de Pascal »

Mardi 12 mars, 5 h. Présidence de M. G. Blondel, professeur à l'Ecole des Hautes Etudes, Conférence de M. Gilbert Maire, licencié ès lettres « Pascal et Georges Sorél ».

Mardi 19 mars, 5 h. Présidence de M. Dwelshàuvers, professeur de philosophie à l'Institut catholique. Conférence de

Pierre Garanger,, professeur de philosophie au collège Fontanes « Les Trois Ordres dans Pascal et lés Trois Vies chez Maine de Biran ».

COMMEMORATIONS

•£ Le Journal de Genève vient de fêter le centenaire de sa fondation.

En 1788, un journal du même titre avait paru, mais peu de temps. On pouvait lire dans son premier numéro

« Beaucoup de gens disent aux iournalistes «Amusez-nous avec des choses gaies si vous voulez vendre votre journal D'autres nous ont écrit Gardez-vous bien de vous occuper de choses frivoles » .Un troisième nous conseille de traiter d'une façon sérieuse des affaires sérieuses, mais un quatrième nous écrit qu'il n'a ni la patience, ni le temps de lire des aperçus savants qui ne lui disent rien. Si tout le monde pouvait se placer dans le fauteuil des journalistes, si tout le monde pouvait prendre connaissance de tous les jugements et de tous les conseils nu'on donne à ces derniers, on verrait bientôt qu'il n'y a qu'un moyen de garder ses lecteurs faire de son' mieux pour se rendre utile à autant de gens que possible.»! )j

J* La revue Le Monde Nouveau célébrera le dixième anniversaire de sa fondation en un banquet qui aura lieu sous la présidence de M. Emile Borel, membre de l'Institut, le vendredi 8 mars, à 8 heures, à l'Hôtel Lutetia.

PRIX LITTERAIRES

«^ Le jury du Prix du Premier Roman, fondé par la Revue Hebdomadaire, a tenu le 26 février sa première séance à l'issue d'un déjeuner.

En l'absence du président, M. Edouard Estaunié, de l'Académie française, que sa santé tient encore éloigné de Paris, M. François Le Grix, directeur de la Revue Hebdomadaire, a soumis à l'approbation de ses collègues, MM. François Mauriac, André Maurois, Jacques de Lacretelle, Georges Bernanos, Julien Green, Guy de

Occasions littéraires LIBRAIRIE H. DARAGON

10, rue Fromentin (IX")

« L'EX-LIBRIS » est la seule Revue internationale qui paraisse dans 'le mondé. C'est la plus artistique, la mieux documentée. Son premier numéro qui vient de paraître nous fait connaître le célèbre graveur anglais S. Hunt, président de la Société des Amateurs d'Ex-libris d'Angleterre et aussi le bon dessinateur Henry Chapront, etc. Bref, comme début cinq articles inédits, vingt-çinq illustrations, impression de luxe, couverture art nouveau, papier de choix. Le numéro 2 nous fera apprécier des collectionneurs belges et suisses de splendides illustrations orneront le texte. Le prix de l'abonnement est de 25 fr. pour la France et de 30 fr. pour l'étranger. NUMERO SPECIMEN. Bureaux, 10, rue Fromentin, Paris.

N.-B. Envoyez-nous vos ex-libris, ils seront étudiés et probablement reproduits.

LIBRAIRIE EDOUARD LOEWY

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Editioms originales très rares et recherchées Gide, Les Cahiers d'André Walter (Perrin), 2.000 fr. Les Poésies d'André Walter, 1.200 fr. Les Cavés du Vatican, 2 vol., 650 fr.; Si le Grain ne Meurt, holl., 3 vol., couv. bleue, 600 fr. Maurois Ariel, un des 40 Vert Lumière, 750 fr. Le Général Bramble, illustr. Boutet de Monvel, tiré à 500 ex. sur Arches, 575 fr. Fromentin Dominique, 750 fr. Géraldy Toi et Moi, 200 fr. Duhamel Deux Hommes, holl., 225 fr. Kessel: La Steppe Rouge, Lafuma, 200 fr. Morand Ouvert la Nuit, Lafuma, 300 fr. Pourtalès La Vie de Liszt, Lafuma, avec envoi d'auteur, 400 fr. Constantin Weyer Un Homme se penche (Prix Goncourt), un des 20 hollande, 300 fr. Proust, Du côté de chez Swann, bel ex. neuf et non coupé avec envoi d'aùteùr, 1.500 fr. Benjamin Vie de Balzac, sur hollande, 400 fr. Maupassant Notre Cœur {iin des rares hollande), 1.200'francs. 'Quelques beaux livres illustrés Candide, ill. Sylvain Sauvage, Montval, 1.500 fr. Synthèses littéraires, ill. Gus-Bofa, sur holl., 750 fr., sur vergé, 475 fr. Colette L'Envers du Music-Hall, ill. Laboureur, hollande avec suite, 900 fr. Manon Lescaut, ill. Charles Guérin (Helleu), 700 fr. Les Campagnes hal!ucinées, ill. Brangwyn (Helleu), 1.250 fr. Maurois Au Pays des Articoles, ill. Alexeïeff (édition originale), 650 fr. Reboux La Maison des Danses, ill. Lobel-Riche, avec suite, 1.200 fr. Barrés La Mort de Venise, ill. Chs.hine (Devambez), 2.000 fr. Baudelaire Œuvres, édition Helleu et Sergent, avec illustrations de B. Naudin, Siméon, etc. 9 vol. Arches (ensemble très rare et rech.), 2.000 fr. Sur simple demande, nous enverrons à tout amateur de beaux livres, nos listes imprimées avec prix de la collection complète des Maîtres du Livre, des Editions Mornay, Cité des Livres, Collection Cyral, Calmann-Lévy, vélin blanc, etc. ainsi que notre prochain catalogue n° 10, qui paraîtra incessamment. L'ARGUS DU LIVRE

Office de recherches d'éditions originales et de livres de luxe "rares et épuisés 36, rue Louis-Bectard, à Vaires (S.-et-M.) Notre catalogue n° 4 d'éditions originales et de livres de luxe modernes sera mis en distribution à partir du 4 mars prochain.

Il renfermera un choix considérable d'ouvrages épuisés et rares, soit en éditions de luxe, soit en éditions originales c| .grands papiers. MM..les amateurs d'éditions originales trou- = veront' notamment de véritables raretés, telles que « Enfantines » en réimposé, « Les Croix de Bois », « La Maîtresse servante », « Le Grand Meaulnes », « Cantegril », sur hollande, « Les Contes », de Samain, « Le More de Venise », par A. de Vigny, « Les Vrilles de la Vigne », « Le Calvaire », etc. ainsi qu'un grand nombre d'ouvrages des meilleurs auteurs modernes, tels que Barrès, Mirbeau, Colette, France, Farrère, Loti, Maurois, Mauriac, Proust,

BIBLIOPHILIE

<$t Voltaire. Œuvres Complètes, éditées par l'imprimerie dé la Société Littéraire Typographique, 1785, en 92 volumes. Manquent les 35 premiers volumes. Œuvres contenues dans les tomes 36 à 92 Politique et Législation, 4 vol.; Physique de Newton, 2 vol.; Philosophie, 3 vol.; Ancien et Nouveau Testament, 2 vol.; Dialogues, 2 vol.; Dictionnaire philosophique, 9 vol.; Facéties, 2 vol.; Mélanges littéraires, 4 vol.; Commentaires sur Corneille, 3 vol.; Correspondance générale, 16 vol.; Correspondance du roi de Prusse, 4 vol.; Correspondance de l'impératrice de Russie, 1 vol.; Correspondance de d'Alembert, 3 vol.; Vie de Voltaire, ses mémoires et table, 1 vol. Magnifique reliure plein veau rouge fauve, ornée de très beaux fers au dos et sur, les plats, signée Bozerian, toutes tranches dorées, état neuf 2.500 fr. tît Rémv DE Gouhmont. Le Songe d'une Femme, édition Camille Bloch, Paris 1925, 1 vol. in-8" orné de gravures au burin de G.-E. Laboureur, exempl. sur vélin d'Arches à la forme n° ^48, broché, npn coupé, état neuf 400 fr. «St Gavarni. Masques et Visages, CalmannLévy, édit., Paris s..d., précède d'une notice par Sainte-Beuve, 1 vol. grand in-4° relié toile rouge, plats ornés, un peu défraîchi 100 fr. 5 Ménestrteb. Nouvelle Méthode Raisonnée du Blason ou de l'Art Héraldique, mise dans un meilleur ordre et augmentée de toutes les connaissances relatives à cette science. A Lyon, chez Pierre Bruyset-Ponthus, 1770, 1 vol. in-12° oraié d'un fontispice et de nombreuses gravures, relié plein veau marbré, dos à nerfs, parfait état, reliure un peu fatiguée 200 fr. <5t Quinzaine de Pasque à l'usage de Rome et Paris, en latin et en français, éditée à Paris 1752 aux dépens des Libraires Associés, pour les usages du diocèse, 1 vol. in-8° relié plein maroquin rouge sombre, orné de fers spéciaux,

Pourtalès, le règlement définitif du concours et fixé, d'accord avec eux, l'attribution du prix de 1-929 à la seconde quinzaine de mai.

M. Ambroise Vollard, éditeur d'art; proposait d'attribuer un prix de 5.000 fr. à un écrivain élu par les commis libraires. Il a été demandé à la Chambre syn- dicale des libraires de mettre sur- pied l'organisation de cette compétition. Le bureau a décidé de ne pas patronner cette initiative.

•£ Le jury du concours littéraire de l'Association amicale des Artistes africains, section d'Oran, a décerné le prix littéraire de 400 francs à Chukri Khodja, l'auteur de Mamoun, pour le manuscrit de son nouveau roman.

•£ Un décret paru dans le Journal Oft > ficiel de Madrid vient de fixer les sujets et les modalités des concours nationaux de sculpture, d'art décoratif, de musique et de littérature pour 1929.

Le thème de ce dernier, qui est doté d'un prix de 5.000. pesetas, est le suivant: .` « Les actions héroïques espagnoles, ra- ̃ contées aux enfants (le Roi Rodrigue, Ber- nardo del Campio, les Sept enfants de Lara, le Comte de Fernand-Gonzalez, le Cid) ».

PROCHAINES PUBLICATIONS

J.-H. Rosny La Luciole, roman.

Louis Rougier La Mystique démocra* >'̃̃ tique, ses origines, ses illusions Léon Lemonnier Le Sang qu'elle n'avait pas versé, roman Montherlant La Petite Infante de Castille, roman

Frédéric Lefèvre Les Matins du Hêtrè rouge Général Weygand Turenne

Dans la collection « Les Nuits» Nuits aux bouges, par Pierre Mac-Orlan, aveci eaux-fortes de Dignimont

Dans la collection « Les grands ordre? monastiques » Le Carmel, par M. Mi Vaussard. s

>: Les Alguazils. ? j: ;'y

Gide, Léon Bloy, Ernest Hello, Duhamel, Dur. tain, etc. etc.

D'autre.part, la plupart des illustrateurs modernes les plus estimés y seront représentés» par leurs œuvres les plus typiques, telles que « La Leçon d'Amour dans un Parc », ill. pat Brissaud, sur japon, « Les Sonnets à Hélène »! et « Le Prince », ill. par Louis Jou, « Les Amies », ill. par Daragnès, « Rues et Visages de Paris », Ill. par Chas-Laborde, etc.

Enfin, on trouvera également dans notre catalogue un grand nombre des titres les plus recherchés parmi les volumes parus dans les grandes collections modernes, telles que « La| Collection Mornay », « Les Classiques de la Cité des Livres », « La Collection Cyral », « La Collection Calmann-Lévy », etc.

Nous engageons vivement MM. les bibliophiles qui ne seraient pas encore inscrits pour le service de nos catalogues, de vouloir bien nous envoyer leur adresse sans tarder, afin que nous puissions leur adresser gratuitement notre catalogue n° 4, dès sa parution.

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