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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1926-08-22

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 22 août 1926

Description : 1926/08/22 (Numéro 13330)-1926/08/23.

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k262546k

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM Lundi 23 août. SAINT PHILIPPE B.

Paris, le 2-1 août \9M.

La journée Vendredi, Mgr Poirier a présidé à Lourdes la messe pontificale, et le R. P. Padé, 0. P., a pris la parole. Samedi, Mgr Ricard, archevêque d'Auch, a pontifié, et Mgr Rumeau a prononcé le discours. Dimanche, le cardinal Maurin préside et Mgr Tissier est l'orateur. C'est en ce dimanche qu'est inauguré solennellement le monument de la Reconnaissance intoralliée-

Le premier ministre belge a lancé un nouveau démenti de conversations entre la Belgique et l'Allemagne, au sujet d'Eupen et de Malmédy.

L'Allemagne voudrait rétablir des consulats partout en France, surtout à Strasbourg et dans nos colonies.

La résistance des mineurs anglais commence à fléchir, les rentrées se font plus nombreuses chaque jour.

Au Mexique, le président Calles accepte qu'un projet nouveau de lois religieuses soit présenté un jour au Congrès. Dans ce même Congrès, les passions purement politiques sont si vives qu'une vingtaine de députés se sont livrés à une lutte à coups de revolver dans les rues de Mexico.

L'Italie, dans la question de Tanger, soutient la thèse espagnole. Le gouvernement anglais est fort perplexe,

"Le douzième anniversaire

de la mort de Pie X

Rome, 20 août. Aujourd'hui, douzième anniversaire de la mort. de Pie X. la tombe du Pontife a été un but de pèlerinage continu. De nombreuses messes ont été célébrées sur la tombe, notamment par l'abbé Pierani, postulateur de la cause de béatification.

A ce propos. les milieux autorisés du 'Vatican déclarent que les procès préliminaires pour la cause de la béatiflcation et de la canonisation de Pie X sont presque terminés et que la cause ne tardera pas à être introduite auprès de la Congrégation des Rites. (Havas.)

<

Souscription pour les malades pauvres Kpporl 215 fr. :;«.

Mme, Dosfbambeauv, 200 fr. ̃ An. de Mou,

§09 fr. C. Dnuelle, 200 fr. MlVe S. Maley,

~00 fr. )I. vlrola,< Robrrl, 3n0 h'. Hanrllr;:

00 fr. M. Nicolas Robert, 200 Tr. Asnollos

Vlerpe rnmpHtistaniP. ayez pitié et (rué-rlssi-'z S 300 fr. >fprri à Marie Immaculée Mme (te carbeii. 1 75 fr. r. i. r.n rv. An., rr. Pour obtenir Icïpmciu. travail, riante, pour nous trois. ?̃» fr. Mm;1 Hazlre. l'ii rr. Mmo -rfrlflA, S0 fr. Rprnmlotli', l"r,inçois. (ir-ueviAve. on sonvenir cl[ï leur papa, fr. M. J., Kl fr. Fn remfrrtt inrnt. ni f i H Artloin. 10 fr. Pour que Noire Pam- de Lourdes sruerissr HéJ*ne G., l'.i fr. 1». l'rilt. Il fr. Marie et Julio, 10 rr. Mme T. niiiiiiville. r. Tr. ̃– An. I" fr. An. bretonm'< rr. Pour la ie religieuse on Tranofl G. I. 10 fr. An.. fr. iKn l'honneur

(le Notre-Dame de Lourdes, 10 fr. Ar. 3 fr. -.>>.

Marie Krarhon. in rr. Miïip Vve Morvan.

à P.. 10 fr. Mme Bouvtn. io fr.

An. de Brans-los-Ustn-s. ftnu rr. M. ci Mme Boutillot, en souvenir do, leur fils, Uio rr. M. Thomas-Lotson. 200 fr. M. Mari-el rtosnet. S00 fr. Mme d<> Galard. 200 fr. Une Versalllal»e, 200 rr. Comiossp, cianles. iOo fr. Hélène Craquelin, ;m> fr Mmos Soubcrblelle et Haïti", 100 fr. Mlle Mari,- Hatnay. 50 fr. -Mite Lapale, 50 fr. Fkivunv. 50 fr. Cne Institutrice tourangelle, 40 fr. Mme Meslay, :)u fr. En souvenir d'Anne de Montliiorc. i:> rr. Une abonnée Edâou, 25 fr.. Trois personnes du iurn demandent leur sru^rîsm, 20 fr. Mlle Crouler, 20 fr. Mlle Comheau. 20 fr. Merard, S0 fr. A. M. IloUzhelnn. en reconnaissance, Î0 fr. M. II. Noire-Dame rie Lourdes, exaucezmoi, bénissez l'Alsaee et la France 15 ir. Reconnaissance et pour obtenir sanlé M Wurlz, 10 rr. A. (î., I" fr. B. B., en reconnaissance, 10 rr. An., io fr. An., pour obtenir une jïrâce de. ?lotrP-t)ïme de Lourdes, 10 tr. J. G., 10 fr. -M. Paillotix. ln fr. Pctttjean, 5 fr. il. l'al>t*8 vern.-t, r> rr.

An., pour Mlle v. M., 300 rr. Le Comité Xofillste d'Etainpcs, 200 fr. Mlle Lehec. à D., 200 fr. M. E. A., pour une guérison et une intention. 900 rr. An., 200 fr. Jane Fournier, diverse; Intentions, 200 fr. Marie-Céline, et Louise de Dorlodot, 200 rr. Merci à Notre-Dame de Lourdes nomont, 100 fr. An.. en souvenir d'un défunt. 10o rr. Dribrt. 3rt fr. An.. S5 fr. Mme Juttcau-iVonel. 26 fr. 20. An«o«. Î5 fr. MU-; Malartre, 20 fr. Mme VitalMarinier. 20 fr. An., « fr. An.. 15 fr. An.. 10 fr. Mlle Muiard. pour protection, 10 fr. An., 10 fr. t'n petit soldat reconnaissant du 32\ 10 fr. O. I.or.irt. 10 fr. M. Nollevan, de V. M.. 10 tr. M. G. necraeno, 10 fr. Pour aller h Lourde* 10 fr. Pour une grice partteullftre et en !>onTerrir fie René. 5 fr. Marie rilcbet, a F 5 fr. M< Richard, de V. M.. 5 fr. Mme Vve Vulllez. s fr. Pour ma gnérlson H. A_ 5 fr. Poiir l'avenir d'une jeune fH!e, S rr.

An. Trélon. Sun Tr. <omio*v> oVAiauziers, SOC fr. An. des Pyrénées, 100 fr. l'n abonné. M fr. .M. Soussia, xo fr. M. de FaveyroU!?s. S0 fr. Mlle Crouzet, 50 fr. Notre-Dame «le Lourdes, proteirez-nous. 30 fr. Mme Llebhard, «0 fr. Pour l'obten 'm d'une frrare 3 A. &. in fr. Une veuve de la Correze pour son fllsk 90 fr. Ln abonné d'Wennobont, 20 fr. P. M. M., tO fr. Pour obtenir la paix Intérieure, 5 fr. An.. 20 fr. Au. île ^almairne. 10 fr. M. Bér- jnard MJdrté. 13 rr. In cocher nularie. ï fr. Pour un mariage chrétien. fr. An.. 25 rr. J. Bussy. 5 rr. J. Trescoïjtt^ 10 fr. t"ne Enfant de Marie, r. fr. ln Annorirm santae The- retiae n Je*us infante. IO fr. An. de HMsne Que ÎSotro-Dame de Lourdes exauce ma prière, 10 fr. Une Ardennalse. pour la conversion des pécheurs. 5 fr. M. l'abbé Bonesse. in rr

<1« FPliirondé. 20 fr. Mlle Oron R fr

)le f1e FPlJgúnde. !0 Ir. ;\l'IlP Omn. fr. fr.

Antoinette Brailer, 20 fr. SO. rteu-rnit. r, fr

Total: ÎÏ3.33Î fr. 051

Reconnaissance a interalliée

En ce dimanche est solennellement inauguré, à Lourdes, le monument de la Reconnaissance interalliée.

Prévenons tout d'abord une confusion possible. bien qu'invraisemblable. Si « dettes interalliées •» aiguille « dette., entre alliés ». reconnaissance interalliée » ne veut pas dire, ici, « reconnaissance entre alliés ».

Ce n'est donc pus de cette dernière que je parlerai. El!1 »-t. d'ailleurs, trop ténue pour supporter le poids d'un article. trop modeste pour s'élever à la. hauteur d'un mnnument « Entre i alliés », il est bien question de reconnaissance mois il -s'agit d'une reconnaissance de dette et non d'une dette de

I reconnaissance.

Supposez un homme qui- se serait endormi il y a treize ans, pour se réI veiller ce mois-ci. La première fois | qu'il lirait un journal i! se dirait sûrement

Pendant ma léthargie, il a dû y avoir une guerre entre la France et

l'Amérique. \>n Fr;i)icn a é{é vaincue.

Kt l'Amérique traduit sévèrement .-a vic-

toire en dollars.

Détrompez-vous, dormeur enfin éveillé La France et l'Amérique, unies à d'autres nations, ont fait campagne en commun. 11 y a eu, au début, un mot admirable du général américain La Fayette, nous voici

Vous faites bien de me l'apprendre. En voyant débarquer ct-s étrangers, venus chez nous pour profiter de l'avilissement de notre franc, j'avais cru les entendre crier La faillite ?. Nous voici l

CPït que vous n'êtA.- réveillé qu'à

moitié.

Mais ji> m'aperçois que je commence l'article que, précisément, j'avais annoncé ne pas vouloir écrire. Je reviens eu hàto à mon sujet.

La v reconnai.->ance interalliée », c'est celle qu'entre allies nous devons à Dieu, qui s?cst servi de nous pour faire triompher le hou droit.

La reconnaissance est un acte, de jus- tice. (l'est une d'elle. qui, hélas comme beaucoup de dette- risque de ne paêtre payée.

Re-connaUre. cV-t coniiniln1 une se-

conde fois. c'est connaître après, comme on a, connu urant. Dans h1 caqui nous uccupe, c'est, cuiinatliv, après victoire, Celui qui nous l'a donnée, Ollo qui nous l'a obtenue, comme nous les connaissions itvant, quand il .s'agissait, de la demander.

Un journal de Paris publie, tous les dimanches, des mots d'enfants. qui prouvent Mirtout l'indulirence des mères et qu'elles ont l'admiration facile. tout comme au temps du bon La Fontaine, où déjà « leurs petits étaient mignons ». Il en est pourtant, de ces mots, nir transparaît la logique chère aux enfants. Je me rappelle celui-ci

Juan cinq ans avait une pelife amie, Puulelte, qui tomba, malade. Pendant plusieurs soirs, la maman de Jean lui fit ajouter à sa prière cette invocation « Mon Dieu, guérissez Paillette. » La semaine d'après, l'invocation fut supprimée. Jean s'en aperçut et en demanda la raison

Maman, pourquoi on ne prie plus

pour Paillette ?

Mon chéri, c'est parce que le bon Dieu l'a guérie.

AHors, pourquoi on ne lui dit pas merci ?

6i, un jour, parlant de votre victoire, quelqu'un demande « Les alliés ont-i!s dit merci à Dieu ? on pourra lui montrer le monument de Lourdes en disant simplement

Voyez.

e

Je- viens de nommer Lourdes. Pourquoi est-eo là que l'œuvre de NotreDame de Salut, bénie et encouragée par le vénéré Mgr Scha-pfcr, a voulu élever le monument de -Ja Reconnaissance Interalliée ? '?

Lo> niilif.s en sont tout naturels. autant que surnaturels.

De temps en temps, des portes s'ouvrent comme pour relier plus facilement le ciel avec la terre et donner un accès plus aisé aux prières d'en bas et aux faveurs d'en haut.

La voie la, plus récemment ouverte est celle de Lourdes. C'est là que Marie est venue visiter la terre. C'est là que, de toute la terre, on vient lui rendre su visite. De là, les merci monteront.plus ardents. là, les gràces du ciel descendront plus abondantes.

Car nous avons besoin de grâces non -pour marcher à une nouvelle victoire, mais pour consolider la paix encore en son enfance. et toute fragile, j comme tout ce qui est enfant. Et puis, vous souvenez-vous ?. C'est vers Lourdes que se sont tournés les évêques de France, au cours de la guerre, pour obtenir le secours du ciel. Rappelez-vous ce jour où, dans toutes les églises du pays. a été lu en chaire ie vœu des évoques. Rappelez-vous, après la guerre, les pèlerinages d'ac- tions de grâces,, les pasteurs et les fidèles venus de toute la France pour remercier Marie.

Ijourdes, théâtre de la gratitude nationale, va l'être aussi de la reconnaissance internationale, gr-Àcc au monument que l'on bénit aujourd'hui.

<-> monument, il v a quatre ans, alorqu'à peine il sortait de terre, je l'ai déjà signalé ici pour parler de sa crypte. C'est la chapelle des Soarenîrs. On y j 1 dit la messe pour les morts de la |

guerre. on y dépose quelques souvenirs d'eux. des milliers de médaillons portent leurs noms et la date de leur nrort.

Quelle consolation, en particulier pour les parents des disparus, d'avoir là comme on cénotaphe qui les rappelle î. Je l'ai appel/- alors d un nom qu'on a bien voulu adopter « Le cimetière de ceux qui n'en ont pas. »

La chapelle supérieure est celle de la Reconnaissance. Aiprès ce que j'ai dit de cette vertu, je n'ai plus à y revenir. sinon pour ng-naler que la plus belle chose de ce monde puisqu'elle est divine porte ce nom. Eucharistie signifie action de grâces. et l'action de grâces, o'e^t la reconnaissance. Mais quelle leçon dans la superpositi'i] de ras deux chapelles î

Vest-co pas ia mis-e en architecture de cette, parole divine Pour récolter dans l'allégresse il faut semer dans les larmes ?

La semence, elle est là, dans cth-. chapelle basse. sous terre, comme toute semence C'a été, de 1014 à 1D18, les souffrances et le sang de nos soldats, les larmes. Içk inquiétudes, k*s douleurs des mères, des épouses, des enfants, des fînncces.

La « récolte dans l'allégresse », elle est là, dans cette chapelle supérieure, étalant ses splendeurs au-dessus de terre, comme les richesses de la moisson.

En bas, le De profanais. En haut, le Te, Deum.

Et celui-ci acheté-, payé par celui-là. Vous qui avez élevé ce monument. vous avez écrit un chapitre de l'histoire générale du sabtt des hommes le bonheur acheté p.-ir la souffrance. les joies du ciel payées par les tribulations de la terre.

tu jour, dit la légende, un vieillard voulut être présenté à une dame. Il me semble, lui dit-il, avoir eu déjà t'honneur de vous ivneonfr-'i1 deux ou trois fois pcut-èfiv dan> ma vie. C'est bien possible. Quel est votre nom ? '?

Je suis le Bioufail.

Rf moi. la Reconnaissance. A Lourdes, le Bienfait, et la Reconnais, mco se seront, rencontrés une fois de plus. Et. grâce an monument interallié, cette rencontre sera durable El'GKNE In-PLKSSY.

On nnu* prie île sii/naler et nous le fnUsuis bien volonli"is tju'il y u enrnre. ilnns la crypte, des médaillons disponibles i>"iir inscrire le nain d'un soldat tué à In uticrre prénom, vnm. tlnlc île l'année) rluupie wé• lt'lli<n, 120 f runes. Il e.riste. également, dans !•> c/Hipcflr gui»'riciiri\ >irs MrdailUm*. au même ;>ii.r, l'on peut inscrire If souvenir d'une priira obtenue à t'necunion tir In guerre (un nom et une finie). S'adresser à \otre-Dame <!<•

Salut, i, avenue de HrHeu'd, à Paris, ou aux

û,tlul, i, acrnua rfr Rrrlruil, d Paria, (JU avy

Mirante de la Grotte, à Lourdes.

Gazette

Une mesure pour rien

Los esprits forts do LahastidP-Rouairoux Tarir, si1 civiiraifiil lc> plus vulgaires ries i-tres s'ils n'aviii^nl constitue chez eux urn' section fie la Litrtie fie défense des i)roils df l'Iiomme ci du citoyen. Ayant orfïnuisé celle iif">fen*e des droits, il leur l'allul irouver des droits à d^fonilrp. Quel droit est, plus sacré que de troubler le curé dans ivxrrricp (je sps fonctions et d'arrêter par un déploiement dr forces considérables ta procession qu'il ^'apprête à faire dérouler dans les rues

Le jour de l'Assomption, Labastidc voit. arriver huit gendarmes à cheval et huit, gendarmes à pied, commandés par un ueutenant, bottés, éperonnés. casqués. Derrière vient Je commissaire centra? de Castres, général en chef de ce corps d'occupation, qui prend position sur la place de i'Kglise. La Liiiue des Droits de l'homme est en observation, qui atteint l'heure. il.la sortie de ia procession va se heurter à ta défense équestre et pédestre des droits du citoyen.

Le moment solennel est arrive. Les cloches sonnent à toute volée, les portes de, t'élise s'ouvrent toutes grandes, le cure apparaît. il sourit. et annonce à tout le

Avant le départ de Fonck pour la grande traversée transatlantique

L'aviateur Fonck entouré de ses deux compagnons de route, le lieutenant Snoddy. avec qui il partagera la conduite de l'appareil, et le capitaine Berry. qui sera son radiotélégraphiste

monde que la procession est remise à dinianehe prochain.

Lns catholiques, amusés, regardent curieusement l'effet produit. Le commissaire central et la troupe de. débarquement font demi-tour "et repartent tfècnme ils étaient venus. Mais ceux qui se. sentaient le plus penauds, c'étaient les farouches détenseurs (tu droit de tarabuster l'homme et le citoyen. Ils avaient compté sans l'humour du curé qui les a ridiculisés pour un certain temps.

Le cinquantenaire

de la mort d'un journaliste influent l>aus le Temps d'hier soir, notre confrère Georg.es Montorgueil consacre un long article au cinquantenaire d'Auguste Nefftzer, fondateur île ce journal.

fie que, nous avons lu de NefTtzer sous la plume de M. Eugène Tavernier, dans ses cinquante ans d>- politique, découvre un aspect de Nefftzpr qui n'apparaît pas dans l'article, du Temps.

Attaché aveuglément à la philosophie allemande lilm»-pen$eus«\ Nefftzer n avait pu se résigner à devenir l'adversaire de cette philosophie et de la politique qu'elle inspirait, même quand elles nous eurent vaincus. Lorsqu'il voyait se contituer l'unité allemande dont il devinait et dont il avouait tous les périls, il la soutenait quand même. En 1872. il ne conçut pas d'autre parti convenable quo do s'exiler, comme s'il devenait neutre entre la France «>t l'Allemagne.

Sur sa tombe. Charles Dollfus. qui avait traduit e!. -commenté avec lui la V(V de Jésus, de Strauss, prononça un discours dont la conclusion était affreuse « (>t homme avait îvii^jx mérité de l'Allemagne. »

Réflexion cruelle, de la part d un ami Les faiseurs d'or

A la fin du siècle* dernier, un habile fumiste était arrive à se faire ouvrir un crédit important par le personnage le plus représentatif des mines diamantifères de l'Afrique du Sud. en lui persuadant, qu'il avait, trouvé le moyen de fabriquer du diamant dans un creuse), dp sa composition. Après une cuisson consciencieuse, le farceur retirait, en effet, t(u diamant.de son creuset, mais du diamant qu'il y avait préalablement introduit lui-même.'

L'affaire eut son dénouement devant la justice.

La mystification dont avait ëlé. victime le grand Julius do l'Afrique australe, n'a pas éclairé le général Ludendorff.

Ln certain alchimiste du nom de Paulsen prétendait, avoir trouvé la pierre philosophale.

Reçu par le général Ludendorff. à Munich," Paulsen avait broyé. «̃ n présence, de l'ancien collaborateur -ri'Hindenburg. du niinerai rie 1er, qu'il mélangea ensuite dans un liquide. Sur le fond du récipient se forma un dépôt d'or.

LuddiulorfT. littéralement stupéfait, intéressa l'iiidusirieï Kuchenmeister k celle a/Taire mirifique, qui n'élait qu une simple ̃mystification doublée d'une escroquerie. Paulsen, ayant empoché la forte somme, a pris la fuite.

Les s Frères de la Corde noire » Un. télégramme de Moscou via Riga annonce que la police des Soviets vipnt de découvrir l'existence d'il no nouvelle, h'otiélé secrète connue sous le nom de, Frères de l'Etoile noire, » et dont les aspirations étaient de renverser le régime actuel des Soviets. La police aurait, maintenant la preuve que les fonctionnaires russes trouvés récemment morts dans leur maison, v compris Dzerjinski. ont été assassinés par des membres de cett» organisation'qui se servent d'une corde noire pour étrangler leurs victimes.

Des filiales de cette Société auraient été découvertes à Moscou, Leningrad, Odessa, Kharkov et Kiev.

Il n'y a rien d'invraisemblable dans cette information, les feuilles soviétistes ellesmêmes relatant fia fréquents assassinats de fonctionnaires russes dans les campagnes et les villes éloignées.

Il n'y a que le coup de la corde noire qui semble un peu romanesque.

La Femme aux yeux fermés. Ce livre se trouve maintenant partout. Tout le monde veut l'avoir lu. Il est la réponse à l'angoissante question

Que ferons-nous de nos enfants arec le bouleversement actuel de tant de situations ? 7 La femme aux yeux fermées, ô francs: port, 0 fr. 65.

BONNE PRESSE, 5, RUE BAYARD, PARIS, VIII'

Au Mexique U répBistdi président Catlas aux érôques Le président Calles, répondant à une pétition présentée jeudi par les é.veques catholiques du Mexique, demandant de faire amender les lois religieuses. a dit « Les libertés recherchées sont définies d'une façon bien déterminée dans la Constitution et j'obéirai à cette définition jusqu'au moment où la Constitution sera pmendée. En raison de mes convictions politiques, je ne peux pas soumettre au Congres Un projet de loi tendant à modifier les lois religieuses. »

Cette réponse laisse percer l'entêtement du persécuteur et son désir secret que d'autres règlent une situation intolérable. Un pays désorienté las députés se battent à coups de refolver dans la rue Ce n'est pas seulement dans l'église, que les chefs rouges du Mexique ont porlé le trouble et la guerre, t'ne dépèche de. Mexico r. annonce que trois personnes, deux députés et un ofileier supérieur, le colonel Garcia. ont été tuées, jeudi au cours dune bagarre. dans les rues de Mexico. M. tùirrido. gouverneur de l'Etat de Tabasca, et une femme inconnue, qui passait dans une automobile. ont été blessées.

l'ne vingtaine de députés, dit-on, prirent part à la bagarre. Les deux groupes adverses, postés f'iee à face, de chaque côté de la rue, se fusillèrent copieusement pendant plusieurs minutes, malgré la présence sur la chaussée de plusieurs automobiles. Les passants, effrayés, se sauvaient dans toutes les directions, l'n café américain, à quelque i1istanc> de là. fut, en un clin d'œil, vidé de ses consommateurs.

La bagarre est la conséquence d'une ri.valité des partis politiques au sein du Congrès, provoquée par la manière dont. les sièges furent distribués après les élections <ie juillet, et. n'a aucun rapport avec la politique antireligieuse du gouvernement.

De plus, suivant des nouvelles, non con-

Le 54' Pèlerinage National à Lourdes

L'arrivée à Lourdes

Sotre envoyé spécial nous télégraphie Lourdes, 20 août.

Je suis arrivé ici à U' h. 15. Déjà les malades du train Idanc qui avait, fait son entrée en gare de Lourdes à il h. 1/2, étaient tous démarques et déjà la plupart d entre eux avaient, été acheminés vers les différent» hôpitaux ils vont élre hospitalisés. On achevait le débarquement «une quarantaine de grands malades amenés par le, train de Laval qui suivait, le train blanc. Dans les rues de !a ville, malgré l'heure qui est celle du déjeuner, malgré, la chaleur qui est vive, l'animation est intense. C'est que dès maintenant 17 trains du National sont arrivés. En outre, dans la seule journée d'hier les trains réguliers ont amené à Lourdes plus de 3 000 pèlerins. On compte que pendant ces journées, près de 50 000 personnes assisteront aux fêtes grandioses annoncées. Le triduum solennel Noces de diamant et noces d'or La messe à la Grotte

Tandis que les trains sans arrêt amenaient à Lourdes, pendant la matinée de vendredi, les pèlerms du National, à la Grotte sft déroulait une belle et émouvante cérémonie. On y fêtait, en effet, selon le vœu de Mgr Schoepfer, les noces de diamant de la consécration des autels de la crypte et de l'inauguration du culte public de Notre-Dame de Lourdes à la Grotte, ainsi que les noces d'or de la consécration de la basilique et du couronnement de la statue si connue et si vénérée qui évoque les apparitions.

A t'occasion de ce double anniversaire, une grand-messe fut célébrée à la Grotte. Mgr Poirier, coadjuteur de Tarbes et Lourdes, officia pontiflcalement. En avant de la grille avaient pris place S. En), le cardinal Maurin. archevêque de Lyon NN. SS. Schœpfer. évoque de Lourdes Bruley des Varannes, archevêque de Claudiopolis de Beaumont, évêque de SaintDenis de la Réunion Audollent, évêquo de Blois le R. P. Gervais Quénard, Supérieur général des Augustins de l'Assomp:ion; plusieurs prélats. notammentMgr Gatinois, Mgr Béchetoille, Mgr Da Costa, un nombreux clergé, une foule immense de laïques.

A l'Evangile, le R. P. Padé. des Frères Prêcheurs, prieur du couvent du SaintSacrement. monta en chaire. Dans un discours plein d'histoire et1 de piété, d'une voix qui portait jusqu'aux extrémités de l'assistance, il exalta la douceur des rouvenirs, en particulier de ceux qu'on évoque à Lourdes, ferre entre toutes bénie. Puis, après avoir rendu tiommage au primat des' Gaules, gardien de Fouryière et au gardien de Lourdes, il fit un saisissant tahleau du rationalisme qui triomphait, à l'époque des apparitions, et des raisons qui ont amené le cipl à rénover en France le sens des choses divines. L'Immaculée, dont Bernadette révèle la présence, est venue rajeunir et transfigurer l'humanité en lui rappelant ses origines et ses destinées. Et l'orateur de dire l'irrésistible attrait de Lourdes sur les foules et la merveilleuse histoire qui s'est écrite là. l'histoire de l'humanité enchantée, consolée, guérie par Marie. Il rappelle les étapes les plus glorieuses du sanctuaire, les multitudes sans cesse accrues, les prodigieuse faveurs de Marie et de son Fils aux individus et à la patrie.

Il chante la gloire toujours grandissante des pèlerinages depuis la première manifestation nationale -de 1872 où figurèrent toutes les bannières des provinces françaises, y compris celles voilées de crêpe d'Alsace et de Lorraine, jusqu'à Pèlerinage National de l'année suivante, puis renouvelé chaque année et qui reste un des plus extraordinaires témoignages de ferveur et de confiance que le monde ait connus.

En conséquence U était juste et bon que la gloire de la Vierge fut complétée par la réalisation de ses désirs. L'érection des monuments où Dieu est adoré et Marie honorée par l'univers entiers, les basiliques sont le souvenir impérissable de la royauté

firme*'?, de Mexico, 11 personnes. dont l'ancien général Ariza. inculpées de conspira-» tion contre le gouvernement, ont été misea en état d'arrestation.

La situation en Syrie Le Liban serait complètement pacifié Grâce aux effiins <le l'inné" française agïss.int d'accord a\co le ^uumtii' mont libanais. 1rs <1en:it' .-rlrniHiles qui ont un moment abrité !•- Nord et rKxtrOmo-ïMKi du p«ys sent maintenant entièrement terminés. Oonmvn *>n te sait, une bande de brigands s'était réfugiée rtjiis es montagnes presque ina<wssi>blcs <la l'Akroiin, au norrt-esl de Tripoli grossie '-M bandes vpnan tde Homs et. <ie l'Anti-1-ibHn. (̃«̃Ile bande <HaU dpsremiuc jusqu'à Slyr. dai'<« les environs de Tripoli, l-f* trompes française» et lftanaJsrs avaient, tHe iinniMw traient concentrées dans celle r^$ri»n, ce qui amena M «i>pf de bande Kein-M<)rtii-.ljiffar h i1eni<ai»dep iJe faire st sonjnisskm les aulorifes fran- enises rcfusfTent, ii'aooepl.inl que de> soumis* sions sans aucune oondiliuii.

L'expédition fut menée rapidement et ripourrnsement. en qiianMi<<lini|. heures, le vill.fM (i'Akroun «Hait ooeupé. Unis ls haitdits tu--s, f.iils iprv*winici"s ou oJwshct* tic la r«:jri<ni. 11 est. à remarquer que l'Akmum «st -itmi < ans le Djebel Homme!, qui ;ivail etc. du l.nip* dfs Turcs, le théâtre de nombreuses révoltes et l< s troupes turques n'avaient jamais plt pénétrer. iHantr donné le OBractére. montajrneus e presque inaccessible du pays.

La facilité, avec laquelle, Les colonnes fran«oaises ont exé^Miti^ cetto opération r«4puloa impossible, à montré aux bandits l'huitillté de i,i réaislanoo de la loi quelques Wments qu» cherchaient encode. à semer îles troubles dans i:i «okaa sont, immédiatement rentres iisnsi iordre.

Dans le sud du Liban, les populations regagnent leurs \illaces, assurée» désormais, f«r ijuite de la défaite complète, des bandes d<j Ja plus parfaite tranquillité.

Beyrouth, 20 août. Les villes d'Arit* et daf Kntelfe ont payé la totalité d" leur* amenclps. Les communications avre. Douma I>jert>ud onf, clé dôfinitivempnt. assurées, unatre, bataillon» ° isoles ont circulû à tihouU les 1s et 19 ;ioiH ^anlS incidents.

Dans le Djebel, les- troupe» éclielminé.es entra Ghahba et, Mczraa assurent la protection de» convois de ravitaillement de GiaJiba.

marialr. Quelle promesse pour la France» que le perpétuel triomphe de l'immaculén à Lourdes et quelle espérance pnur «W cœurs fidèles f

La messe, se poursuivit ensuite, nve<j l'éclat que revêtent ici les grandes solcn-< nilés. et tout s'acheva dans le chant irn. yistible d'un Ave Maria.

L'après-midi de vendredi La procession du Saint Sacrement Tandis qu'on achevait l'nstalla.f ion dan,4 les hôpitaux des malades arrivés par len derniers trains de la matinée, les groupe* parvenus à Lourdes de bonne heure (contins ceux de Provence et de Nice- avaient :ki début de l'aprèH-midi, la direelion di( Mgr Ricard, leurs cérémonies particulières agrémentées de chants régionaux à la gloire de la Vierge.

Dès 15 h. 15, en dépit d'un lourd soleiL J'esplanade commence à se garnir. Bientôt à la Grotte so formait la procession et noua en admirâmes, avec la même1 émotion, quo tant d'autres fois, l'émouvant, .spectacle, le départ au milieu des chants de Imiançai et de supplication de, l'immense cortège, précédé par l'essaim gracieux des >nv|jstea que suivaient des centaines e|, des millier* d'hommes et jeunes gens. Parmi ces deruiers, trois groupes rassemblés chacun autour d'un drapeau se faisaient. remarque^ par leur belle tenue un groupe, de j-enufô de France, un groupe de marins, un groupe de soldats en uniforme derrière un nom- breux clergé.

Mgr Audollent, évêque de Blow, portait, l'ostensoir à la suite duquel marcbai#it. S. Km. le cardinal Maurin. N'N". SS. Ricard, 1 archevêque d'Auch Bruley des Varannes. Ricard, évêque de Nice, de Beaumont et Poirier les RR. PI', Gervais Quénard et Ernest Beaudouy auxquels vint bientôt se joindre Mgr Sehœpfer. Puis ce fut la touchante bénédiction des malades, pendant que, de sa voix puissante et. prenante, le R. P. Daniel lançait vers le ciel les saisissantes supplications que reprenait la foule et il était tard déjà quand sur cette foule prosternée descendit, la bénédictioq du Saint Sacrement.

Au Bureau des constatations Après la procession, conduits par io R. P. Maximin Vion, directeur du National, le cardinal Maurin et les évoques se renoirent au Bureau des constatations il, furent reçus par le président intérimaire, du Bureau, le Dr Vallet, qu'entouraient un 1res grand nombre de ses confrères. Aucun malade n'ayant été encore amené, |q D' Vallet sollicité par Mgr Schœpfer évoqtin devant les prélats présents quelques cas remarquables de guérisons récentes, celui notamment dont déjà la Croix a parlé Sœur Flavitn, une Sœur missionnaire pr'u digieusement guérie il y a un an d'un pw. lapsus de t'intestin constaté sans discussion possible par un médecin anglais et protestant celui aussi de Mlle Louisu Arnaud, de Montpellier, subitement guéri» le 23 août 1925, pendant le National, en communiant la Grotte. C'est, d'ailleurs, i* un cas tout à fait remarquable dont le Dr Vallpt fort aimablement avait bien voulu nous entretenir dans l'après-midi. Mlle Arnaud deux professeurs de la Faculté de Montpellier Savaient diagnostiqué était atteinte de scoliose en plaques, une maladie des centres nerveux qui toujours, an bout de peu d'années, aq termine par la mort. Elle était malade de, puis 1923 et avait déjà à -peu prè« i.cnhj: le contrAie d'elle-même au point de vni physique comme au point de vue mielléetuel. Son médecin, qui l'accompagnait, à Lourdes, eut la surprise de la voir 'instantanément et complètement guérie. Au.jmird'hui. elle a repris sa vie normale de femmo robuste, dévouée et. intelligente.

Nous espérons bien pouvoir r"vrnn- ,r cette guérison dont, en attendant, nim- \ous envoyons un témoignagp photographique. Mgr SchcP4>fer dnnna 'pn<-nre quelque détails sur la manière dont sorti examinés tes cas soumis au Bureau des constatations; .< La plus grande clinique du monde »t ajouta le EK Vallet, puisque, chaque année, 14 à 15000 malades y font l'obyet de discussions approfondies, et que Tan dernier


630 médecins ont pris part à ces discussions. Ce dernier chiffre sera d'ailleurs largement dépassé cette année, car, à la date d'aujourd'hui, 120 médecins de plus que l'au dernier à pareille époque ont déjà pris part aux travaux du Bureau.

La procession aux flambeaux Comme si la plupart. d'entre eux n'avait pas passé la nuit précédente en chemin de fer, les pèlerins du National, par milliers, en face des sanctuaires illuminés, ont participé à la procession aux flambeaux. Partis rie la Grotte à 8 h. 30, ils n'étaient rassemblas sur l'esplanade pour chanter le l'n'fio si grand était leur nombre qu'après 10 heures, et ce chant, qui affirmait dans laiiuit embrasée tant de foi, tant d'espérance, fut prodigieusement émouvant. comme à l'ordinaire. En rentrant, je me suis arrêté à la salle Jeanne-d-'Arc où, pour la seconde fois de la soirée, notre ami, M. l'abbé Belleney, donnait un saisissant commentaire du film admirable de Pierre-l'Ermite Comment j'ai tué mon enfant.

Sous l'impression de cette puissante leçon, j'ai mieux encore compris ce propos qu'un prêtre montpeliérain me rapportait et qu'il tenait de son évêque, Mgr Viguier, bon juge, en la matière « M'. Belleney <-sl à Lourdes un excellent apôtre de la .Sainte Vierge et du sacerdoce chrétien. n Journée de samedi

La messe du pèlerinage

Depuis 5 h. 30 du matin, trois prêtres distribuent sans arrêt ;i la Grotte la sainte communion, tandis qu'un quatrième, sans arrêt, circule aussi parmi les rangs des malades étendus aux pieds des roches de Mas.sabielle pour leur donner Jésus-Hostie. Bien entendu, on communie partout dans les sanctuaires.

La messe du pèlerinage a été dite ce matin par Mgr Poirier. Après le dernier Evangile et quand les chants, vigoureusement conduits par le R. P. Honoré, se furent tus. le Il. P. Daniel, avec son habituelle force de conviction, prêcha, à l'immense assistance la pureté et la pénitence. C'est In seul moyen d'obtenir de la Vierge très pure et de son divin Fils les grâces éminentes qu'ils ne demandent qu'à répandre sur les âmes et sur lrs corps.

Les médecins du Bureau des constatai tions se pressaient à l'intérieur de la Grotte pendant cette messe spécialement célébrée pour eux. MICHELI.'i.

Michelin.

La lutte du gouvernement contre la vie chère Ce qu'en pensent les boulangers Ortains boulangers ont accueilli avec mauvnisc humeur les décisions gouivriiem^nt-ales. I.o pain de fantaisie, disent-ils, iw>, peso guire quo 750 prarnrnes sa vente constitue, en effet, un bénc'rîice. analogue à celui de la pàtfsserie. Quant au gros pain, vendu pesé, il diminue de poids en séchant et 1 kg do pain rassis représente presque ^200 grammes de paini frais. La perte* est donc assez sensible .pour nous, puisque, nous vendrons au m^me prix pius de marchandise achetée plus cher. D'autres boulangers s'expriment de la sorte L.i tendance à peu près générale, et en p.irliculiir (Unis Ifs villes et dans les grandes agglomérations, est d'exiger du boulanger du pain absolument frais. Cette habitude psI devenue un hesiiin centre lequel il semble bien tiiffleilo dr; n'axir aujourd'hui.

Tiu moins, le piiin rassis permettra-t-il d'économiser la f;irin" ? "?

.Non, i, (k'Hru-eni rertoins boulangers, car le pain rassis amène ;m cri.spiUage.

« Jamais, disait-on ;ui Comité du Syndicat jrénér:»l de la boulangerie, jamais on n'a vu autant de pain dans les boîtes à ordures qu'a cette épycnje de la guerre où l'Administation avait cru devoir prescrire l'usage du pain rassis. »

L'avis des bouchers

En général, les bouchers se montrent satisfaits des mesures nouvelles. Impossibilité pour certains intermédiaires d'exercer aux Halles leur scandaleux trafic, pour les voitures d'arriver dispersées aux Halles, ce qui, actuellement. trompe l'acheteur sur la quantité de marohandisc disponible et fait monter les prix. autant de bonnes. réformes qui, ajoutées à l'affichage et ;i l'étiquetage, engendreront certainement une baisse de prix.

Chez les restaurateurs

Le système, des deux plats ne rencontre pas tftp d'adversaires chez les restaurateurs. Au reste, leur clientèle, surtout dans les resIsurants moyens et dans les restaurants populaires, est entrée d'olle-méme, ni depuis fort longtemps, dans le régime des restrictions. » Et le public?

Quant au public. du moins à Paris, il semble, dans l'ensemble si l'on en juge» par les conversations de la rue. dans les autobus, dans le métropolitain, surl-jut satisfait, malgré la g?ne causée par certaines mesures, ae. voir (ju'enlln on se déride à faire quelque chose de .sérieux et d'ét.udié contre le fléau de la vie chère ».

Mesures et ordonnances du préfet de police

Le préfet, de. police a convoqué hier les représentants des Chambres syndicales de commissionnaires des Halles, pour les inviter à faire chaque matin la déclaration de leurs arrivages.

Ces renseignements seront affichés dans les pavillons de gros en même temps que les arrivages sur les marchés oficiels.

Chaque jour, le service des Halles établira «in communiqué, qui sera affiché dans tous les marché* de, quartier, à 9 heures du matin. A parlir de dimanche prochain. le publie sera admis, en fin de marché, à acheter dans les pavillons en gros des Halles centrales. t'n avis sera affiché également dans les pavillons, indiquant las heures et les ventes sur les différents marchés.

A la suite de la note du gouvernement, M. Mtiraln, préfet de police, a pris hier les quatre ordonnances suivantes

Ordonnance instituant une Commission p>T^nanente de surveillance des prix pratiqués par les commerçants dans le ressort de la préfecture de police

irdonnance concernant la déclaration dea stocks de denrées alimentaires

Ordonnance régkjnentant la réintroduction des viandes aux Hauvs centrales afin de réduire les frais supplémentaires qu'elle occasionne et la hausse qui en résulte.

Le prix du pain

à 2 f r. 55 à Paris

La Commission consultative départementale «es farines s'est réunie aujourd'hui à l'Hôtel de \ille. Elle a constaté que les cours des blés ont coté une moyenne de 216 fr. 75 au quintal, au lieu de ?H fr. 66 la semaine précédente, En corrélation, '•• taux de la farine panifiable est mbilisé cette semaine à 288 fr. le quintal. En conséquence. ).\ Commission a décidé de proposer nu préfet, de la Seine de fixer le prix du psin à i fr. ,V> le kilo à partir du 26 août. La Commission a, en outre, décidé de porter ;> ii> pour 100, à partir d.e la semaine prochaine. } proportion des blés exotiques à incorporer «ùms la farine mise en consommation dans le dé̃ «alternent da la Seine.

'Pour enrayer ta vie chère

Pour enrayerJa_TiB Guère

Projets arrêtés par Is gouvernement On fera des économies, collectives et particulières On mangera du pain rassis Au restaurant, on n'aura droit qu'à deux plats Les prix des marchandises devront être affichés Les marchés seront mieux et plus vite approvisionnés Des restaurants seront créés pour les petites bourses

loki la fin îles décisions prises par le gouvernement (lit cours du Conseil dcs ministre.: Les restrictions de la consommation chez les particuliers

M. Albert Sarraut, ministre de l'Intérieur, a donné des instructions formelles aux préfets pour qu'une politique d'économies soit méthodiquement généralisée dans tous les services publics et appliquée par les diverses collectivités locales, départements et communes, comme par les administrations de l'Etat.

En ce qui concerne les dépenses de consommation des particuliers et les mesures connexes intéressant la cherté de la vie, le Conseil a décidé l'application d'une série de dispositions destinées à organiser les restrictions nécessaires de la consommation et enrayer la hausse des prix tant par l'institution d'un contrôle général sur les ventes de denrées et objets do consommation courante que par une amélioration du régime de l'approvisionnement et du fonctionnement des halles et des marchés.

Plus de pain frais

Le gouvernement, envisageant en premier lieu, la consommation du pain, dont l'importance est primordiale dans l'alimentation du pays et dont les variations de prix ont une répercussion décisive sur le cours des autres denrées, a estimé nécessaire de prendre des mesures, destinées à généraliser le plus possible l'usage du pam rassis; l'effet de cette mesure sera do diminuer le montant de nos importations de blé étranger qui imposent une lourde charge à noire change et sont une cause importante d'augmentation des prix. Deux plats seulement au restaurant D'autre part, comme il a été constata que la consommation des denrées alimentaires dans les restaurants, était excessive, et exerçait une influence fâcheuse sur les cours en contribuant dans une large mesure à les élever, le gouvernement a décidé de limiter cette consommation en reprenant le système naguère expérimente avec succès, de l'interdiction de servir dans ces établissements des repas composés de plus de deux plats. Cette mesure, indispensable, pour enrayer une consommation exagérée, particulièrement dans les établissements de luxe fréquentés sur!out par une clientèle étrangère, aura l'avantage de réserver une plus grande quantité de denrées à la consommation familiale.

Un contrôle des denrées

Affichage des prix

Mais il a par.u essentiel d'oiganiser au profit de celle-ci un contrôlj général pour la vente des denrées et objets de consomination courante. Ce contrôle sera d'abord assuré par l'affichage des prix de toutes les denrées mises en vente cet affichage facilite le contrôle des (̃̃•.naLnrmateurs. D'autre part, cette publicité e_sl une efficace garantie de la régularité des cours .ct de la loyauté des transaction; commerciales.

Cet affichage et l'étiquetage des denrées ont déjà été prescrits pour taules les marchandises qui ne sont pas classées comme olant de luxe à Paris, par ordonnance du préfet de police, et, dans de nombreuses villes, par arrêté municipal.

Des instructions seront données aux r-rofets par le ministre de l'Intérieur pour que l'obligation de Fafflchairs soit uniformément prescrite dans tou? les départements.

M. Bokanowski, ministre du Commerce, a institué un Comité chargé cîe déterminer l' les divers éléments des prix et d'indiquer les cours moyens des produits uV première nécessité et des objets de cor>.ommation courante.

Une Commission de surveillance des prix En complément de cette mesure, M. Albert oarraut, ministre de l'Intérieur, a proposé la création, adoptée par le Coite t il des ministres, d'une Commission de surveillance nes prix qui sera organisee et dirigée à Paris par la préfecture de police elle comprendra des délégués de la préfecture de la Seine, ainsi que des représentants des commerçants, des consommateurs, des familles nombreuses et des anefens combattants.

Cette Commission. dont la compétence sera générale, aura pour mission de procéder à des enquêtes et il des vérifications dans tous les cas qui lui seront signalés de ventes à des prix excessifs. Cette action présentera toutes les garanties d'impartialité et de juste appréciation des divers éléments d'établissement des prix. La Commission s'inspirera d'ailleurs dans ses appréciations des indications qui lui seront fournies par le Comité constitué auprès du ministre du Commerce avec lequel il restera en liaison constante. Les abus qui seront dûment constatés donneront lieu, en dehors de la sanction morale de la publicité des travaux de la Commission, à des sanctions administratives et à des poursuites judiciaires en cas d'infraction aux lois pénales.

Dans les départements, cette double mission de détermination des cours moyens et de surveillance des prix sera confiée aux Comités économiques départementaux, dont, la création a déjà été prescrite par des circulaire? antérieures et qui seront réorganisés afin que leur composition soit analogue à celle du Comité susvisé. institué par le ministère du Commerce et à celle de la Commission de sur- veillance des prix.

Pour faciliter l'approvisionnement des halles et des marchés

Des tarifs de transport dégressifs Le gouvernement a en outre décidé de prendre un ensemble de mesures facilitant l'approvisionnement et améliorant l'organisation des halles et des marchés, spécialement à Paris.

M. Tardieu. ministre des Travaux publics, a mis à l'étude, pour les principales denrées de consommation courante, l'établissement de tarifs dégressifs et de « prix fermes », de transports par chemin de fer. afin de permettre à des régions éloignées de participer à l'approvisionnement des grands centres et d'augmenter ainsi la concurrence entre les expéditeurs dont le -nombre serait accru. Les frigorifiques et lés commissionnaires des halles seront astreints

à une déclaration périodique

Pour prévenir tout abus dans l'usage des établissements frigorifiques et des divers entrepôts de marchandises destinées à la venté", l'obligation sera imposée aux propriétaires de ces établissements et entrepôts de faire périodiquement la déclaration

des marchandises qu'ils détiennent afin de ermettre à l'autorité de connaître les disponibilités réelles du marché et de pouvoir réprimer toute tentative d'accapar»ment. Les commissionnaires du périmètre des Halles seront également astreints à faire chaque jour pour les denrée.-» suivantes volailles, beurre, œufs, la déclaration à l'heure de Touverture du marché officiel des marchandises qu'ils ont reçues. Ces indications qui seront affichées sur des tableaux fixés dans les pavillons des Halles feront connaître aux acheteurs le montant total des arrivages pour chaque catégorie de denrées.

La répression du « regrat »

Une surveillance particulièrement rigoureuse des Parquets et de la police sera exercée pour réprimer efficacement à Paris et en province les opérations de « regrat » qui tombent d'ailleurs sous le coup de l'article 449 du Code pénal.

Les abus^seront punis

par la saisie des marchandises

Les abus seront sanctionnés non seulement par des procès-verbaux, mais par la saisie des marchandises qui seront vendues publiquement à la fourrière des Halles, et par l'exclusion du marché des Halles. Un contrôle sera ea même temps exercé sur les itinéraires suivis à partir de leur passage aux portes de Paris par les voitures des approvisionneurs dont les déclarations d'introduction seront estampillées par le service de l'octroi afin d'empêcher toute manœuvre spéculative en cours de route. La surveillance des marchés de quartier et du marché de la Yilletle

Des dispositions seront prises pour organiser dans les marchés des quartiers l'affichage d'un communiqué sommaire établi/ par le service du contrôle des Halles et qui fournira des indications sur la situation générale, les conditions d'approvisionnement du marché de gros des Halles. Les acheteurs connaitront ainsi l'importance des arrivages et pourront contrôler les opérations des revendeurs au détail. Au surplus, la surveillance des marchés de quartiers sera renforcée par l'augmentation du nombre des agents préposés à ce service. Une limitation rigoureuse sera instituée en ce qui concerne la faculté de

Ce que disent les journaux

Economies symboliques

Les symboles ont la vie dure eri cette treizième législature après les gestes symboliques dit Cartel, nous avons les économies symboliques de^ M. Poincaré. Tout l'ensemble de ces économies compliquées et ennuyeuses atteindra-t-il la somme que produirait la suppression de dix sous-préfectures dont la population totale n'est pas de 30000 habitants et de dix écoles vides Restons en attente et ne soyons pas trop difficiles, pourvu que les économies sérieuses viennent enfin et qu'elles soient le fait de l'Etat. L' « Avenir » estime le programme trop vague, s'il s'agit des restric.tions de l'Etat, trop méticuleux en ce qui concerne le public

Nous ne croyons pas que ces comprrssions. produisent de grandes économies, pas plus que cnlles, (lu même ordre, que les divers départements ministériels vont mettre en jeut Mais quoi, le* petits ruisseaux font les grandes rivières et les citoyens français mangeront t plus voluntiers leur pain rassis, comme il est prescrit dans le communiqué officiel, en songeait que M. le directeur de l'administration n pénitentiaire n'existe plus.

Nous sommes loin encore de la grande rcfnrme, administrative qui rajeunirait le pays L'Etat ne songe pas encore à industrialiser s-s divers monopoles, sauf celui des tabacs, dont la gestion nouvelle sera une expérience précieuse pour d'autres entreprises quand les gouvernements ne seront plus les esclaves tremblants devant des électeurs. Pour avoir le jus d'une orange, il faut d'abord dépouiller Is fruit de son écorce l'écorce des administrations publiques et des grands monopoles est encore dure et solide et les piqûres d'épingle qui lui sont faites donneront un rendement assez médiocre.

Mais la sagesse, dans une démocratie ankylosée, consiste à se contenter de peu. Les moindres parcelles d'économie seront les bienvenues.

Avouons-le, le pain gris à perpétuité n'est pas un programme il faudrait pousser à la production et. en outre, reconnattrc franchement que dans les pays voisins le pain est plus cher que chez nous. Economie ne vent pas surtout dire épargne, mais organisation, ordre de la maison, le tout supposait l'activité.

Et voici bien ce que nous pourrions reprocher encore au plan ministériel il commence à rebours. Nous voulons dire qu'il vaudrait un plan d'économie et non d'économies. On nous annonce, il est vrai, un programme d'organisition de la production, et c'est par là peut-être qu'il eût fallu commencer. Pour* un particulier, la sagesse consistee non à se restreindre à la •nesûre de son travail et de son gain, mais à .recroître son travail et son gain, pour consommer suivant ses besoins accrus, tout en excluant le gaspillage, C'est d'activité, de vie, de développement que nous manquons le plus. C'est l'audace qui nous fait défaut. Nous avons peur d'avoir des enfant*, et nous restreignons rotïe natalité nous .avons peur d'utiliser toutes nos ressources nationales et coloniales, Jt nous passons notre temps à restreindre la uroduction et le travail, à leur opposer des barrières législatives et administratives. Le « Quotidien s'associe par extraordinaire à l' « Avenir »

Aujourd'hui, comme hier, il semble que l'on oublie trop les causes, en dénonçant les effets. La vie chère est due, pour une large part, a la dévalorisation du franc pour une autr;. assurément moindre, aux abus et à la dép!orable organisation du commerce.

Vous voulez faire baisser les prix ? Stabilisez le franc Organisez le grand service social dont le rôle est de répartir les denrées dans le temps et dans l'espace.

Hors cela, tout n'est que palliatif ou expédient.

i> « Quotidien » rst moins heureux quand il rêve de mesures coercitives et d'établir une organisation héritée de la guerre, et plus coûteuse à elle seule que l'économie cherchée

Ou bien les mesures seront sans effet ou elles devront être coercitives.

Rien de sérieux sans la carte de pain. Rten d'efficace sans un contrôle appuyé sur un3 2 sanction.

L'affichage des prix ? Excellente idée si !es prix peuvent être fixés. Comment marquerdurablement des prix qui s'expriment en une monnaie dont le pouvoir d'achat varie d'heureen heure ? a

Surveillance des prix ? Des milliers d'agents y suffiraient peut-être, à la condition toutefois qu'on leur donne le tarif légal, e'est-à-d're « normal ».

Marcel Xadavd [Petit Journal' s'adonne à une savante dissertation sur le pain; il nous propose le pain rassis et offre aux boulangers un certain nombre de jours de repos ppr semaine

>eui; le préfet, à la demande des groupements corporatifs de la boulangerie (ouvriers et patrons peut prendre dans son département in arrêté ordonnant la fermeture à la condition expresse que ce désir en ait éke

réintroduction au marché des Halles de morceaux de viande provenant de quartiers achetés à ce marché, afin de réduire, dans toute la mesure du possible, une pratique qui contribue à la hausse, en donnant lieu à des frais supplémentaires et à une double perception des droits et. taxes.

Pour assurer la régularité du fonctionnement 'lu marché de la Villette. les feuilles d'expéditions devront dorénavant indiquer la destination donnée par les expéditeurs au bétail qui sera ainsi dirigé, conformément à leurs ordres, soit sur l'abattoir, soit sur le marché, sans que cette destination puisse être ultérieurement changée suivant l'importance des arrivages et les variations des cours.

Afin de faciliter d'autre part l'approvisionnement de la population. des dispositions seront prises pour augmenter le nombre des marchés publics et pour étendre les heures d'ouverture de ces marchés. Au surplus, les pavillons de gros des Halles, seront ouverts, en fin de marché et aux heures fixées par le préfet de police. aux consommateurs et aux ménagères qui pourront ainsi s'approvisionner dans de meilleures conditions de bon marché. organisation des restaurants populaire* Le gouvernement s'est erffin préoccupé de faciliter l'alimentation d'une catégorie de la population particulièrement atteinte par la cherté de la vie. par l'organisation de restaurants populaires. Toutes les initiatives qui seront prises pour la création de ces établissements pourront obtenir des concessions d'emplacements et de locaux et seront vigoureusement encouragées par l'autorité publique.

Ces mesures ne sont que la première partie du plan qui sera appliqué

par le gouvernement

L'ensemble des mesures dont l'exposé vient d'être indiqué constitue la première partie et la plus urgente des dispositions envisagées pour améliorer les conditions de la vie nationale.

Cette première partie doit être dans la pensée du gouvernement, suivie d'un programme d'organisation de la production, dont l'exécution fera bénéficier l'approvisionnement général du pays, d'une meilleure utilisation des ressources et des richesses naturelles du territoire métropolitain et colonial.

manifesté par la grande majorit! de ces groupements.

Et nous en revenons à la doctrine que nous avons toujours soutenue dans ces colonnes, savoir que toute mesure restrictive ne peut être imposée que par le bon sens, l'esprit de solidarité et non par le glaive de la loi. En effet, chaque mesure restrictive, prjse inconsidérément et trop rapidement, menace de léser des intérêts ouvriers et patronaux dont l'incidence sur la rentrée des impôts risque de jouer cruellement.

Enfin, dans la question du pain rassis, il ne faut pas oublier que, du fait de la dessiccation du pain, consécutive a l'évaporation de l'eau qu'il contient, celui-ci arrivant perdre du poids, aevrait être verxlu plus cher pour assurer le jeu normal des frais de matière première et de fabrication.

C'est pourquoi nous nous rallions entièremont à l'l<iée de M. Queuille, ministre de l'Agriculture, laquelle consisterait à majorer le prix du pain frais de fantaisie d'une valeur à. déterminer, après entente entre les Commissions consultatives, les municipalités et les groupements de boulangers, laquelle valeur représenterait le dégrèvement dont jouirait le pain de ménage vendu au poids tt rassis. Pour consoler le public, si les boulangers affichaient aux devantures, les promesses cartcllistes sur la vie à bon marché, le franc renouvelé 1

Ils ont de l'argent

A la Belgique, ù la Pologne, à la France, l'Allemagne vi^nt d'offrir successivement de grosses sommes en marks-or en vue d'acheter es terres occupées par suite de la victoire. Eupen et Malmédy cotaient un milliard de marks-or. Si l'on appliquait enfin le plan Davoes, écrit La Romicr (Figaro), nous n'aurions pas à supplier l'Amérique, et les marks-or ne joueraient plus contre le franc

Nous laisserons, pour le moment, aux diplomates le soin de reconnaître ou de prévoir les desseins politico-financiers de l'Al.lemagne. Nous nous en tiendrons à une question plus terre a terre, qui est la suivante puisque l'Allemagne est si riche .ou, du moins, jouit de tant de ciédlt, ne pourralt-etle, avec le concours précisément de ceux qui lui font crédit, remplir toutes ses obligations financières" à notre égard ? Car, ce que l'on nous offre comme vrêt éventuel, c'est ce que nous avons le droit de tirer de notre créance.

A l'heure où la nomination de l'honorable M. Fernand. Chapsal comme président de la Commission des réparations ramène sur cet organisme les feux de l'actualité, on ne sera pas indiscret en rappelant qu'il existe un plan î'awes. Ce» plan prévoit, entre autres choses, une mobilisation éventuelle du capital cotrespondant au* annuités que doit verser l'Allemagne.

A en juger par les initiatives qu'elle vient de prendre et les offres qu'elle fait aux uns et aux autres à en juger par l'excellence du crédit que révèlent ces initiatives ou ces offres, l'Allemagne nous semble être en mesure7 s ipporter la mobilisation d'une partie du carital de sa dette. Chacun sait que so« chemins c;c fer, notamment, sont très prospères. Nous cherchons des devises pour tr-nir le change et défendre le franc. Les voilà Les \(ilà» sans que l'on ait besoin de ratifier, sous la menace du couteau, l'accord de Washington. Les voilà, sans recourir à d'onéîeifx crédits de l'extérieur. Les voillà, sans omettre des billets nouveaux ni toucher à l'or de la Banque^de France.

Le maître de t'heure

Xous avons un maître dont la rudesse fit haïr l'ancien régime et dont la sévérité croissante ne fait pas aimer le régime actuel il a un bonheur, c'est de n'avoir pas de nom et de se cacher sous le pseudonyme c de fisc. Le « Matin » conte les exploits du despote

Au mois de mai 192.1 voici plus de cinc ans, un petit serrurier de Saint-Denis était contraint, par raison de santé, de fermer boutique et d'abandonner tout travail.

Retiré chez ses enfants, rue de Ménilmontant, à Parts, il envoyait aussitôt deux lettres. l'une au préfet de la Seine, l'autre à l'administration fscale, pour les mettre au courant de l'événeirent. Deux lettres écrites sur papier timbré. s. v. p. On ne saurait prendre trop de précautions. Comme on connaît ses saints, on les honore.

Cela n'empêcha nullement, d'ailleurs l'expetit serrurier de recevoir en l'année 1923 un f vertisspment d'avoir à payer ses contributions c'e patente et bénéfices industriels au titre de l'année 192?.

Avec une régularité touchante, ce même avertissement lui fut renouvelé en 19Î4 et 1925, au i'tre des années 1983 et 1924.

Et s'il n'a pas reçu cette année l'avis d'avoir à payer ses contributions de patente et de bénéfices industriels au titre de l'année 1925, cela t!ent simplement à ce que les rôles sont en retard.

Sans se lasser, fort de son bon droit, impréjmé de la justice de ,sa cause, l'éternel averti. chaque année protesta. S«s lettres au préfet et au flac ne se comptent plus.

Peut-être ne les reç,otvent-ils pas ? finit par se dire l'épistolier, légèrement découragé. Pour plus de sûreté, il Ht porter la dernière

par le député de son arrondissement. Ceci se 1 assait le 15 juillet dernier.

La réponse est enfin venue.

Elle est venue sous forme d'un avis de saisie à exécuter le 25 août prochain, pour le cas le contribuable persévérerait dans son inexplicable entêtement.

Le met inconnu

Depuis de longues aimées, le respect est un mot inconnu, et plus le respect est mérité, plus on s'obstine « être irrespectueux. Les gouvernements, tes préfets et les maires gouvernementaux ont eu pour principe l'irrespect de la religion ils ont fait que /<̃ respret doit se connuérir par la (oree, 1i. </ la Palis.se Pr/it Journal) le constate dans les faits de Lommc

Tandis que les libres penseurs assemblés en Congrès' ont félicité le président Galles de son action énergique contre le cléricalisme, devant le porche d'une église du Nord des Jeunesses rivales se sont rencontrées et elles ont échangé des injures et des coups.

Il est fort probable que les apologistes du président Calles ignorent à peu près tiu* d la politique mexicaine. S'ils la connaissaient mieux, ils ne se hâteraient pas autant de louer des mesures dictées par une volonté de nationalisme beaucoup plus que par un besoin de laïcité.

Quant aux communistes de Flandre, Ils nous persuaderont difficilement qu'Us se sont attaqués à une procession pour défendre la loi et l'ordre publie. Leurs haineux cortèges Inspirent plus d'inquiétudes aux tranquilles citoyens que le défilé pacifique des enfants de chœur, et nous sommes nombreux qui aimerions mieux, s'il fallait ohoisir, entendre dans la rue le Magnificat que lit Carmagnole, y rencontrer Mgr Gibier à la suite de ses fidèles que Marty ii la tête de ses bandes.

Précisément, il. Bonnefoy-fflbour a interdit aux catholique.* de manifester pacifiquement à Versailles, et le même préfet

l'a permis huit jours après au,r porteurs

dn drapcau ronge. Lc rlroi,r n ~IC ~nil, iout

du drapeau rouge. Le r/wix a été fait, tout-

différent dé celui des « tranquilles citoyens ».

+~

La situation militaire au Maroc Rabat, 20 août. Le groupe qui a attaqud le courrier de Zendouka comprenait 50 C.hejaoua et 200 Beni-Chaïb et Beni-^altene, arrivas dans nuit du 17 au 18. Un signale chez les Ribana un rassemblement de 500 fusils, q-ii serait décidé à résister à notre avance. Le village de Netldhamine a «t« attaqué dans la nu!t du 17 au 18. Il a été protégé par l'intervention du maghzen de Haloua, qui a repoussé les agresseurs.

Dans la région de Marrakech, deux rassem- blements sont en formation devant le front d'Azilal.

La question d'Eiipen et Malmédy Un démenti de M. Jatpar

Comme, malgré tous les démentis opposés par le gouvernement, des bruits persistent de tractations que le gouverne.ment belge aurait tuts ou pourrait avoir avec le gouvernement u'Iemand, au sujet d'Eupen et de Malmédy, le $e,ir a demandé, à M. Jaspar, premier ministre, ce. qu'il fallait en retenir.

M. Jaspar a répondu

« Une fois pour toutes, il n'y a jamais eu «le tractations officielles, .le puis ajouter même qu'it n'y en aura pas au sujet d Eupen et de Malmédy. »

RAQUMIC 1 gli 1 --il 1 1 ummuqw4w Dernières

Nouvelles

LE CHANGE

Samedi matin, hors Bourse, la livre était à 170, et le dollar à 34,98.

EMBARQUEMENT CLANDESTIN Tunis, 21 août. La police a découvert, dans les soutes à charbon du Marsa II, une demi-douzaine de sujets marocains qui, dans un<> atmosphère surchauffée, avaient déjà passé vingt-quiatre heures sans prendre de nourriture.

Ces individus prétendent avoir versé 100 francs à un inconnu pour s'embarquer clandestinement avec la complicité d'un soutier. Gelui-ci a été arrêté,

LA PÊCHE A TERRE-NEUVE

Saint-Malo, 21 aoiH. Les terre-neuviens commencent, à rentrer des banc*. Le Minerve < l'Albatros viennent d'arriver en rade avec un chargement, complet. Les renseignements donnes indiquent que la pêche est excellente dans l'.nsemble.

Les navires rentreront courant septembre en grand nombre. --m

LES DRAMES DE LA MONTAGNE Tarbea, 2L août. Le curps de l'ingénieur Permet, victime d'une avalanche lliiver dernier,\a été retrouvé, hier matin, & 10 heures, à 3t) mètres environ de l'endroit où a été découvert, la semaine dernière, le corps d'un contremaître. M. Jean Busso, qui l'accompagnait. Après les constatations d'usage, le corps ;x été descendu à Caulerets, en attendant il'fti'e ransporé à Toulouse.

Le président Coolidge a t'intention de faire des démarches en vue d,'une nouveile réduction des armements, queL qui- soit, le résultat des prochaines discussions à la Société des nations.

Renseignements v commerciaux

HALLES CENTRALES Paris, 21 août.

Criée des tiandes. Arrivages bœufs 83 139 kg, veaux 10iOi9, moutons 24 150. porcs 11002.

Bœufs. Le kilo quart de derrière 5 à 9, quart de devant 3 à ,80, aloyau 7 â 15, paleroa 3,50 à 6.80.

Veaux. ̃ Le kilo première qualité 1080 à 12, deuxième 9,20 à 10,70, troisième 7 à 9,10, pant'-cuisaes 8 à l!,8O.

Moutons. Le kilo première qualité 10,50 à 13, deuxième 8,50 à 10.40, troisième 6,50 à 8.10, gigot 8 à 15.

Porcs. Le kilo première qualité 12 à 13,50, deuxième 10 à 11,90, fllet 12 à 16, poitrine 10» li.

Beurrrs. Arrivages 32 863 kg.

L" kilo: centrifuges Normandie 14,50 a. 18,50, Bretagne 16 à 18, Charente et Poitou 15.60 à 18,80, Tounaine 15,50 à 18,20, divers 13,80 à 17, marchands Normandie 12 à 17, Bretagne 12.50 à 16, Centre 12,50 à 15,50, divers 12 à 15.

Œufs. Arrivages -395 colis.

Le mille Normandie 660 à 810, Bretagne 550 à 700, Touraine 700 à 790, Bourbonnais et Nivernais 690 à 720, Poitou 480 à 780, Auvergne 650 à 690.

Fromages. Brie laitier, les dix 60 à 100 le cent camemberts Normandie 100 à 290 divers 70 à 200, Pont-l'Evêque 150 à 340 les 100 kg Comté et divers 600 à 1 250, PortSalut 600 à 1 300.

Volailles. Le kilo canards 14 à 15.50, lapins morts 8 à 9, poulets morts 15 k 20, vivants 13 à 14,50 Ja pièce pigeons 4,50 à 9.50.

Légumes. Les 100 bottes navets communs 25 à 60 les 100 kg carotte cornnnines 80 à 140, champignons de couche extra

tNOS AMIS DEFUNTS JÉSUS, MARIE, JOSKPH

<;«*#. 7 an* « 7 fuar. appiu. «as «tfkmte» R. P. Hyacinthe Hennebique. des Augustins t'e l'Assomption, à Rengo Chili frère d'un filtre religieux de la mémo Congrégation Mme Nathalie Teyssie.r, mère d'un relicieux de l'Assomption, le 18 août, ;'i F >!me Camille Barbaza, n.v

!i ies-d'Aude, soeur de Mlle .numu m>. wetsprésidente générale de Union catholique de$ P. I. I. U. le marquis Ange-Olivier-Marie de Kreban, médaillé militaire 18*0, à Pen-ar-Ster, en La Foret-Vouesnant (Finistère. Le Fr. Jean < Jésus, de l'Institut de Saint-Gabriel, 21 ans, i Caldetas (Espagne;. Mlli> Thérèse Marlanfct-'on, à Mattaincourt Vosges,, tante d'une N\rë- l'ste et sueur du H. P. Abbé de i\otre-l>am<s de Beauchéne. décédée la veille de l'Assomption. M. l'abbé Imioe Mauri. "Î8 ans. cure doyen de Mainte-Madeleine de Béziers. chanoine honoraire ne Montpellier et de (irenoble, membre de la ï-ociété archéologique de Béaiers. M. l'abbé Jrseph fiiiyol. ancien aumônier de la Visitation d'Angers, décédé aux RéVollets, Doué-la-Kon» taine 'Maine-et-Loire M. l'abbé Jean-Fr» içois-Régis Eyraud, 67 ans, curtf. do Bligoy, (Aube).

Nouvelles religieuses Dimanche 29 août aura lieu dans la paroisse de Saint-Fiacre (;Seirve-et-M«rne), sali* le patronage de S. G. MRr Gaillard, évoque da M.\iux. it'la présidence de Mgr Bléry. Vlcairi g'iKTal. 1>- pèlerinage tradfti nnoi uu tombeau de haiiit, Fiacre, patron de la Brie 10 h. 30, grand'messe. sermon par M. le chu- noiiie Le Renard 14 heures, chapelet médité i U n. 30, Vêpres solennelles 10 heures, réu- nion à la fontaine de Saint-Kiaere. (Chemin de fer de l'Esl, gare de Trllport.)

Le 8 septembre, prochain, aura lieu, en )• 1 uroi^e de Saint-THd&r, au diocèse <h' Rennes, !o couronnement de la statue def Notre-Dama de la Peinière, honorée, depuis des siècles, pap la pHMé bretonne. Vm. cérémonie sera* présidés par S. Em. le cardinal Charost, archevêque Ud hennés, assisté de Mgr Berré, archevêque la du de Bagdad de Mgr Oouraud évêque da \annes do Mgr Serrand, évNnie <le SaintB'ieuo de Mgr Gorju, évoque de Musti •1<* >tgr Friteau, évoque de Jabuda d* Mjtr Gry, promoteur apostolique, et de >N. SS. Martin, Lourdin et Normandière, préils de Sa Sainteté. A 10 heure*, messe, pontillrnle, célébrée p&r Mgr Berré, discours do Mgr Serrand. Cérémonie du couronnement, par S, Em. le cardinal Oharo«t. L'après-midi, Vêpres pontltcales. discours de Son Eminenc-e, procession et. salut, du Saint Sacrement.

ho samedi 21 «oût, en ia chapelle de la Visitation de Toulouse, une grandp ft*tr> n p;f> lieu en l'honneur de sainte Jeanne-Françmr.a de Chantai, fondatrice de l'Ordre. Le panégyrique. de. la Sainte a été prononce pa>- Je R. P. Roux, supérieur dr>s LaS» listes. Les offices ont été présidés par Mer Clermont, vicaire général.

Lyon, 20 août. A la suite d'une surenchère d'un sixième, l'établissement des Frère» Marlstas de Salnt-Genis-Laval a été adjugé pour la somme de 2 506 000 francs & une Société immobilière centre laquelle» s'étaient présentés comme acquéreurs les hospices civils de Lyon,

Pèlerinage àj^île Madame Le 18 août dernier, a l'embouchure de 1S Charente, près île ifiO prêtres, dont, quelquesrns représentaient les diocèses de Quimper, Mi tz, Limoge», Beauvais, Tours, Bordeaux, Lu«.un, Poitiers, AnguulOine, etc., plus do 4 000 pè-. icrins se pressaient dans l'enclos du calvalro <le\la Pa»se-aux-Bœufc. en face de me Madame, peur écouter ta parole, éloquente de Mgr l'évéqua de Chalons, venu, cette année, se joindre à Monseigneur de La Rochelle. Mgr Tissier, dann un de ces beaux discours qui secouent le» foules, montra, dan» les victimes des pontons, le» héros, les martyrs et les maints.

Au pain bénit offert par M. I." lues Jiérlssay, rerudit historien des Pmitimx de Hochefnr!, 14 moitié de la foule peine put dénier. Le soir eut lieu la procession traditionnelle SIle Madame. Mgr Curien, devant l'humble croix de galnts, rappela l'origine do <a dévotion aux >ictimes qui reposent dans les sables de C« rrliqliaire national. La c-éréminiie fut clôturé» par le chant du Credo j-iilli de milliers de poitrines hommage rendu à ceux, qui ont souffert et sont morts pour .conserver l'intégrité, de la foi.

A Annecy

A Aniwy. au couvrait île la Visitation, Ta grande neuvaine annuelle s'est ouverte le ven-« dredi 20 août, pour se clôturer le dimanche 30, Le prédicateur de cette neuvaiiu: est le P. Padé, prieur des ltaminic<iins de l'aris. Le 21, à, l'occasion de la fête de suide chantai, S. Em. lo cardiiral Bourne, archevêque de Westminster, officie pontiflcalement le matin à ta messe do 8 h. 1/2, aveo l'assistance de M#r l'évéqua d'Annecy.

Tous 1er, jours de la neuvalne des exercices owt. lieu dans la crypte, près des reliques de saint François de Sales et de sainte Jeanmfll de Chantai.

Le dimanche 30 août, à iO h. 1/2, grand» messe ni plein air. Le ?oir, à 3 heures, pèle» rinage des paroisses environnantes.

A 3 heures, clôture solennelle, présidée pat! S. fi. Mgr de Fja Vi'lerabel. rt.'ijiio d'Annecy^ bénédiction de la ville, ^crninn, déclamations,^

mm >

Echos de partout Par arrêté du ministre de la Guerre, le» services de l'instruction physique, de-st spoft» et de la préparation au service militaire, sont rattachés au Cabinet <ï-ti ministre.

général de. brigade Charpentier, corn» mandant l'infanterie de la 23* division est piaeé dans la section de réserve de l'état-major g<f« néral de l'armée.

–Huit conseillers de Bastlllon. çjmton de Gospel CAlpfB-AIarltiines), sur dix. ont donna kur démis's'on pour protester contre l'atti- tude du maire.

Le capitaine de frégate. Le Bigot, est n-r-mmé chef-adjoint du Gabinel militaire du ministre de la Marine.

I 000 à 1 -1j<», moyens 550 à 1 050, de conserve 600 à 1 100, épinards 130 il 160, oignons en grains 90 à 300, pomme» de terre Hollande communes 85 à J 15. saucisse rouge 80 à liû chair blanche 50 à 75. MARCHE DU HAVRE

Le Havre. 21 août.

Cotons. Août 79(.i, septembre 790, ootofenf 804, novembre 808, décembre 812. janvier 815, tevrier f»16, mars 82, avril 825, mat 828, Juin *3J, jull!et 839. Tendance facile. Ventes t 750 balle*

Cafés. Août 851, septembre 851. octobre «48, novembre 843. décembre 850. janvier 846, février 860, mars 852.50, avril 8i",f>0, mai 84», juin 848, juillet 849. Tendance calme. Ventes; jOO sacs.

Laines. Août 2 220, septembre 2 220, octobre 2*220, novembre 2 220, décembre 2 220, j janvier 2220. février 2 220, mars 2 220, avril I îiicolé. Tendance calme.

Poivres. Saigon aoflt i 254. septembres i 550, octobre i 250, novembre 1 250 décembre i 250, janvier 1 260. février 1 60, mars 1 260, avril i 260, mai 1 260, juin incoté.

Liverpoo), 21 £oût.

Cotons. Octobre 892, janvier 877, mart incolé. mai 885.

I MARCHE DE NEW-YORK

-New-York, 20 août.

Cotons. Disponible 18.20, août incoté sep* tembre 16,74, octobre 16.72 à 16,74, novêmbM lv.72, décembre IC.,72, janvier 16,79, février 1<85. mars 17 a 17,01, avril 17,07, mai 17,12, jum 17,02, juillet 17.

Cafés, Disponible 19 3/16. sepfembr* iH.19 décembre 17,43, janvier 17,18, mars 16.80, mai 16.30, juillet 15,84. Ventes approximatives I

2tS0O0 «ses.

Grains. Bl(% roux disponible 149 7/8, mais diponibie 91 3/8*

Xew-Orlé.uis, 20 août.

Cotons. Disponible 17.70, srplembre lfi,80i c-cîobre 16,70 à lfi.72. décembre 16 64 à tÇ66Î janvier 16,61, mars 15,74, mai 16,82, u


PAGES LITTÉRAIRES

bl A J l 1 r

Le palais des Papes à Avignon

(/'r article)

Tel qu'il fut construit par les Papes du leele, le palais d'Avignon était une \T,i,e merveille do la chrétienté. C'était d'abord une immense forteresse commandant Ip cours du Rhône et protégeant l'indépendance, du iSaint-Siège si souvent, le siècle précédent, par \p< n 'voiles des Romains. Construit sur le iivher des Dorns, il dominait d'un côté le firand Ileuve. qui lui servait de fossé. Des lour'ft monumentales, soutenues cl)esjbiénies par de solides contreforts, assufraient sa défense. La tour des Anges « a

VUE GÉNÉRALE DU PALAIS DES PAPES (façade orientale)

Vi'\s murs <ln 3 môfres d'épaisseur, reri- forci.; an y angles et au milieu par des contrefort épais de 0 m. 93 et larges eu, moyenne de 2 m. 80. Sa hauteur actuelle »sl. de 4ti m. 50 ». Ses fondations plongent Wnns Fini ('rieur mémo du roc qu'il a fallu «̃reiiser. La luur do la Garde-robe, sa voif-iMf, ii 40 mètres do hauteur et « ses dimensions dans o'uvre sont du Nord au Sud de 7 m. lo et, 8 m. 10, de l'Est à l'Ouest de, <; m. 81) à 8 m, 50 ».

Os (ours étaient reliées les unes aux niilres par des façades couronnées de mâchicoulis et de créneaux en encorbelleIneiit, hordées^à l'intérieur do chemins do 1 ronde. Pour soutenir de, longs sièges, le ipalais avait, ses puits profonds, ses im^niMises ea\es solidement voûtées pour ses Jtiinulions et ses provisions de lnniche, et lie vast«» logements pour ses gardes. Ce pivlais était, lo siège de l'administration Ide la chrétienté, et à mesure que s'accrurenl, au xiv* siècle, les services du SaintL- .m dut l'agrandir pour les loger, i rai venir. C'était tout un monde ue c;iniin;uix. d'évoqués, de prélats de jtoui. r.uiu-. d'ol'li.'iers, de chefs do services et d'employés « familiers et commensaux du Souverain Pontife, écuyers, damoiseaux, cubiculaires, huissiers, chapelains, pénitenciers, clercs de la Chambre, snn médecin, -souvent de.^ parent s, toujours des «ergents! d'armes, les gardes des portes et leur chef, capitaine, ou châtelain, les <-ny.iloyt'-s île, la cuisine, de la bouteillerie ei de la garde-robe, le maître, d'hôtel et le > •féfendaire, le maître do l'eau, le garde la. vaisselle, le ci ri or. le, maître de ehãile e! les douze chantres, puis te camé̃ t- el. le trésorier avec les notaires ou ji.,nclinnnaire< ailaclié* aux grands dignitaires, enfin les courriers », sans compter 'les scribes île toutes les adminisirai,ions puni idéales, les solliciteurs et les plaideurs accourant de tous les pays catholiques, qui remplissaient ee vaste palais ri to!is ceux qui, pour suppléer à son inCsi>iTisa!ic>\ furent construits dans la ville <>t dans tous les pays avoisinants, comme,

Villeneuve ''I Sorgues.

pour les grandes solennités religieuses.

Il fallait de vasles chapelles, telles que f'-llo que construisit le pape Clément VI p. tir les audie-nces el. les jugements, de

vasi es salies, telles que la Grande Au-

dience et la .-aile des Lettres contradictoires ciinstrnit.es. elles aussi, par flléi:,enl VI. ei puiir les banquets donnés aux jois el aux princes, accompagnes de leur suite, qui venaient, rendre liommasre au

Pay ̃. lie grandes salles telles que le Tinel

i-oii.-lruil par Benoit XII.

i.'> i-alais était, enfin une merveille d'art. I es :ij «parlement s privés du Pape étaient ns:ii;i(;ueniont, décorés de fresque?, ainsi que les1 chapelles 'et les grandes salles. Les tnurs étaient tendus de riches tapisseries

f FKfiu.KTox nr 22 août 192(î 3

Itiejtjrtic II m

Le divorce

Ce Maupfrtuis, qui fut r occasion de la kro<iillerie- entre Voltaire et Frédéric II, cl;<i le pl'i- iln"'le de savant.

ii.. -a j-.ersiei-.ie physique et morale. V-H̃i mi. un signalenu ut. qui. pour c .l.a'U' d<Mt laisser, h, en eertaiîiomenl. une idée point trop inexacte de l'tii'nuoe

C'I IIU ph¡¡n:nl'IH~ q!li n,lrL'ftl' fn rai~-qn

un philosophe qui ni/iri'he en rai;n

c -i7 ili>.trail île l'air précipit",

1 ;ii (>t 1, perruque ihx mèmp, i 'n -.̃̃ •̃̃] r.i.> ly.'î'ivuse, ayant i. ̃•̃̃̃̃ lui-même, j P"ur d'ssë«l'.lsT les S1 Iis c!" :11'-

Supprimez !a ph> ?\'>nomie meuvaise. et 2 le scalpel par le conpas, et le i quer. par celui de mesurer, et ̃v ̃. je pense, le portrait très re?,?̃> Maupertuis.

̃•- iinp;us ut l'incohérence ,i aventures. Il naquit à Saint.M >: 28 septembre. 1698. Mousquetaire ilans sa jeunesse, puis capitaine d :• dragons, ji délaisse de bonne heure le se' vice mili-

des meubles rares et des objHs précieux décoraient les appartements et s'entassaient dans les trésors du vestiaire et des sacristies.

Jean XXII avait possédé dee tentures mu••ales qu'it avait sans doute trouvées dans le trésor pontifical, plusieurs, vieilles ou neuves, étaient orientales, pannos tartaricos. Ses successeurs en acquirent fréquemment, même le sévère Benoit XII, et ces achats se poursuivent jusqu'à la fin du xiv* siècle puisqu'en 13U5-1397, le palais recevait encore des tentures roses d'Arras dont quelques-unes étaient réservées à la chambre des Greniers, à. la chapelle SaJnt-Miohel, à la chambre du Cerf. Lne acquisition importante de Ctément VI, en J.f'i7, porta sur 40 draps d'or sur fond blanc, bleu, vert, vermeil et violet, provenant «le Damas, puis sur 18 autres draps' semblables. On pn faisait venir de Paris, de Tournai, de Reims, surtout d'Arras. Il y avait de nombreuses verdures avec oiseaux et animaux mais d'autres montraient des scènes reli-

gieuses, la Passion du Christ. l'Annonciation, le couronnement de la Vierge, l'histoire de sainte Catherine, de sainte Madeleine, de sainte Marthe, rtc,

Les bibliothèques conservaient un grand nombre de manuscrits dont beaucoup étaient richement enluminés les bureaux, les immenses archives du Saint-Siège,

PALAIS DE CLÉMENT VI L'audience

quo ne cessa, d'accroître l'activité administrative des Papes d'Avignon. Enfin, les s murs de co palais enfermaient un verger, contenant lui-même- une ménagerie avec lions pl chameaux, aigles et singes. 'l'out cela fut créé en moins 'de. soixantcc!jx ans par la puissante volonté des Souverains Pontifes et t les ressources

•:iire pour le commerce des sciences et des lettres. A ~o ans à peine, il est membre de l'Académie des sciences et chef d'école philosophique. Disciple de Newton, il a été le premier interprète, le premier défenseur ties découvertes du savant anglais contre les partisans de la physique cartésienne. En 1 730, il quitte la France et part. pour la I.aponie. à la tète d'une grande expédition .scientit'n|ri-. pour vérifier une des conjectures les plus hardies de Newton, la théorie lie l'aplatissement de la terrr; au pôle. De la Laponie. il rapporte la justification de vL-\vtim et le goût, la manie, la fureur du laponisme il se montrait accompagné de deux Laponnes, qu'il av.ut amenées et (,u'il célébrait eu méchants vers. Au PalaisP.oyal, dans tmis les lieux public, on ne le voyait plus qu'enveloppé de fourrures, cuhabillé à la laponne. Sa renommée va .jusqu'à Ber! i ii. Et. en 17 50, nous le trouvons aupré- -Vléric, qui f'a mandé pour réorgan .Académie prussienne. Mais c'est le temps de la guerre de Succession d'Autriche. L'ancien mousquetaire, Tancien dragon veut reparaître sur un champ de bataille il y réparait, se bat bien. Fait prisonnier à Mohvitz, il est ( mmené à Vienne, où on le comble d'honneurs et de prévenances. En 7 i3. il revient à Paris pour s'y faire recevoir à l'Académie française. Puis l'Allemagne le reprend définitivement. Frédéric, en effet, l'a i appelé et l'a voulu garder Et. pour le garder plus sûrement, Frédéric l'a marié

immenses qui affluaient de tous les points de la chrétienté dans les caisses pontificales.

Les archives du Vatican gardent encore iec registres portant les dépenses de ces grandioses constructions et de leurs embellissements artistiques, et ainsi nous pouvons suivre jour par jour, bâtiment par bâtiment, l'élaboration de ce chefd'œuvre et connaître le nom de ceux qui on furent les architectes, les décorateurs ou même les modestes ouvriers. C'est grûce à ces documents que des érudits, tels que le cardinal Ehrle. alors bibliothécaire du Vatican, M. Robert-Michel M. Muntz et M. Faucon ont pu écrire de savante.^ études sur le palais des Papes d'Avignon, et que. récemment, -M. Labande, jadis bibliothécaire d'Avignon, et aujourd'hui archiviste de la principauté de Monaco, a pu nous donner une savante monographie, solidement documentée et merveilleusement illustrée sur I? Palais des Papes et M* monuments d'Avignon au xiv" siècle (1).

Cet ouvrage par les hautes qualités qui le distinguent entre tous, demeurera elassiqur, et, quiconque voudra connaître le palais qui, créô de toutes pièces par) la Papauté, l'a abritée près de soixante-dix ans devra l'étudier céomme nous l'avons fait nous-même.

M. Labande commence par résumer la vie et définir le, caractère de chacun des Papes qui ont habité à Avignon: Clément V, Jean XXII, Benoît XII, Clément VI, l'ibain V. (irégoiro XI, Clément VII, Brnoît XIII. et plus particulièrement de ceux qui entreprirent et poursuivirent la construction du palais, en insistant plus particulièrement, sur Jean XXII (1316-1331).. qui édifia les premiers bâtiments sur Benoit XII 133Î-1342), qui leur donna de plus vastes proportions et sur Clément VI 1.152-1352), qui lui assigna sa magnilieenie. Son architecture est essentiellement française, Les maîtres d'oeuvre, les entrepreneurs de tous les corps de métiers furent appelés- par- les Papes de Provence ou des pays qu'ils avaient habités avant leur exaltation. Sous Jean XXII, l'administrateur do la construction fut Guillaume Géraud, dit do Cucuron « sans doute à cause de sa naissance en ce vililage provençal », et éous ses. offres travaillèrent des cntreprenenira de maçonnerie et de menuiserie parmi 'lesquels citons

le maître d'oeuvre Daudet Arnaud, de Montpellier.

Benoit XII était né à Saverdun, dans le comté de Foix, puis avait été moine Cis-

(1) Deux vol. grand in-i° avec nombreuses illustrations et planches en couleur. Marseille F. Détaille Aix-en-Provence, A. Dragon, 1925 Prix 350 francs.

à une noble Poméranienne 1 iUi a donné de riches pensions, il l'a nommé président perpétuel de l'Académie fondée jar Leibniz, et récement rétablie. Et voilà Maupertuis un personnage officiel l'ami du roi, le protégé du roi, le président de l'Académie du roi. Et on doit à la vérié de dire que Frédéric n'avait point mal placé sa confiance.

Défendant Maupertuis contre Voltaire, qui en a fait pour la postérité un personnage ridicule et burlesque. Saint-René Taillandier, en 1865 (1), écrivait

Qu'était ce même homme il y a cent ans ? On peut le comparer à ce. qu'a été de nos jours M. Alexandre de HumboWS. La république des sciences n'avait guère de citoyen plus con*i(l*rabre. Et celui qu'on appelait If' nouveau Leibniz ne paraissait pas tout à fait indigne de cette appellation.

II. est bi'*n vrai: ce savant homme, ce chamarré, prêtait à la piaisonleiie. Son lal'ouisme n'avait point passé. Ses confrères à l'Académie étaient condamnés à entendre ''éternel récit du voyage au pôle dont les variantes ne variaient guère J'ai vu des Lapons, j'ai mesuré moi-même une Laponne. » Puis. tout de même. il <'en faisait trop accroire. Le moindre titre qu'il daignât accepter était celui d'illustre prcsident le moindre éloge celui de second Leibniz– Il n'était pleinement' satisfait qu'en entendant dire de lui a Il raisonne en philosophe il invente e!t géomètre il parle en orateur. »

(1- fle'ue des Deux Mondes, 15 avril.

tercien dans ia célèbre abbaye de Fontroide, à trois lieues de Narbonne, et entln évéque de Pamiers et de Mirepoix. C'est ce qui explique que, sous son pontificat, les principaux ouvriers de la construction du palais soient, venus des bords de l'Ariège ou du diocèse de Narbonne. Le magister operum seu edificiorum fut Pierre Poisson, « qui garda jusque vers la fin de sa vie la qualification de citoyen de Mirepoix. » Son frère, Jean Poisson, qui fut recteu* d'Escueillens et de Pérignan (aujourd'hui Fleury dans le diocèse de Narbonne, puis chanoine de Narbonne. fut chargé en H-C par Benoit XII d'aller diriger à Rome de* travaux de restauration du Palais du Vatiean et de la basilique de Saint-Pierre. (i? fut encore un clerc du diocèse de Narbonne, Bernard Cancclle, qui tint leç comptes de la construction jusqu'à sa nomination à la cure d'Auriac, toujours dans le diocèse de Narbonne '8 juillet 1338;>. C'est du même pays ou tout au moins du Languedoc qu'étaient venus les entrepreneurs de maçonnerie (lapida?*) et, de menuiserie et charpentes fustiers^, Pierre Foucaud, Jean Capelier, Jacques Alasaud. Pierre Audibert. Bernard de Gaujae, Lambert Fabre. Martin Guiraud, Pierre de Lunel et Arnaud Escudier.

Le palais de Clément VI. c'est-à-dire la partie du palais des Papes qui est en bordure sur la place et comprend ses plus belles salles, la chapelle et l'Audience. eut pour architecte Jean de Loùbières. Il no îigura pas cependant avec cette qualité dans les premiers comptes de Clément VI c'était alors un maçon (lathomits) ou plutôt un entrepreneur de maçonnerie. Mais il fut presque immédiatement ebafgé de la construction de la plupart, des bàtiinerLs î.ouveaux du palais et de ceux qui furent élevés, en outre, dans la ville d'Avignon ou à Villeneuve sur les ordres du Pape. 11 se fit parfois remplacer par son cousin ̃Erric de Loubières. Il semble qu'ils se rattachaient l'un et l'autre à la famille de Loùbières de Tarascon.

Ce fut cet architecte qui donna, par l'élégance de ses voûtes et de ses piliers, une léelle supériorité à la partie du palais qui fut construite sous Clément VI.

Le palais de Clément VI se recommande pir un 'plus grand nombre de pièces voûtées que celui de Benott XI t. Toutes les salles ou chambres de l'aile méridionale sous-sol, rezdt-cha ussée. entresol, premier et. même second étage t'étaient il n'y avait de plafond en charpente que dans les parties hautes de l'aile des grands dignitaires. Parmi les systèmes de voûtes, celui des croises d'ogives est de bien plus grande proportion que dans le vieux palais. Grâce à cela, les incendies ont été par io moins fréquents, leurs dégâts ont été pins faciles à réparer et n'ont pas trop compromis la solidité des édifices. Le palais de Benott XII avait de magnifiques salles de très vastes dimensions Consistoire, grand Tincl, appartement des hôtes mais elles étaient couvertes de fusterie et furent de bonne heure détruites. Au contraire, la chapelle et l'audience de Clément VI, heureusement voûtées, ont brave les atteintes du temps et nous sont parvenues dans leur état primitif. I, p. 171.) Après avoir établi ce parallèle, M. Labande apprécie dans tous ses éléments de construction et de décoration l'architecture du palais de Clément VI, remarquant dans certaines ornementations sculpturales du portail de la chapelle, des ressemblances avec les portails des cathédrales de Rouen portail des Librairies) et, de Lyon, ce qui ne doit pas nous étonner puisque Clément VI avait été archevêque de Rouen et que. sous son pontificat, vivaient à Lyon deux sculpteurs d'albâtre magistri ymagninum de alabaustro, Guicbard et Siffrein, de Lyon. °

Dirigée ainsi par des architectes du Midi provençal ou languedocien, la construction du palais des Papes se rattache à art gothique, tel que les provinces méridionales se l'étaient assimilé, après t'avoir reçu du Nord. Nous en trouvons une nouvelles preuve dans ces édifices à une seule nef. recouverts par une large voûte dont la chapelle de Clément VI est un si beau spécimen, et que nous retrouverons, terminée par une abside polygonale, dans certaines églises d'Avignon (Saint-Didier, par exemple/, ou des environs (Montfavet et "Villeneuve).

(A suivre.) JEAN Guiraud.

Les Evaiés de l'Ile sais Battre «

L'apparition fantastique du Nihil, le mystérieux submersible dont Abel Sibrès nous conte les aventures dans son roman /#« Evadés de l'ile sans mattre passionnera certainement tous ceux qui ont un faible pour 'es aventures tragiques, mouvementées, semées d'imprévu. Les Evadés de IV sans maître leur rappelleront peut-être le rcrnan de Jules Verne, Dix mitle lieues sous les mers et Robinson Crusoê. Mais il y a plus d'âme, plus de vie et de grandeur morale dans notre moderne romancier. 11 n'est pas nécessaire, mais il sera agréable aux lecteurs de lire auparavant les deux romans du mfine auteur, les Prétendants de Miss Strawford et Matitf. n" 133 et 149 des Romans populaires, dont les personnages se retrouvent et se vengent dans les Evadés de l'Ile sans maître.

(1) Les Evadés de l'Ve sans mattre, 169 des Romans populaires, par Abel SiBRts. 96 pages, prix, 0 fr. "5 port, 0 fr. 25.

Au résumé, brave homme, serviable, seulement un peu trop gonflé de son importance, et aussi trop autoritaire, tyrannique même pour ceux qui dépendent de lui.II mourut en 17^. Il mourut en chrétien, « entre deux Capucins », a dit Voltaire. Mais mieux valait cela que mourir comme Voltaire, en enragé

T/homme. c'est aussi le style.

Et les écrits de Maupertuis sont comme lui-même, étranges, à la fois savants et bouffons. Par exemple, son traité Dit bonheur est la chose la plus maussade du monde « C'est, écrit l'abbé Meynard, à en dégoûter et à faire souhaiter d'être ma heureux. » Et. encore, sa Vénus physique est de la science véritable, mais écrite en style du Temple de Gnide. Plus extraordinaires encore sont les Lettres de Jf. de Mtiuprrinis, au nombre de 23, parties dan? le courant de 1751. et qui -semblent le ramassis des paradoxes les plus hétéroclites. Elles roulent sur tous les sujets. Ellea furent écrites par un malade « dans cette surexcitation que donne l'ardeur de la ifèvre », dit Desnoireterre. C'est à croire, en effet, que leur auteur n'avait plus toute «a raison ou qu'il délirait. J'en citerai deux, pour le moment. Dans l'une, qui est consacrée à l'étude des langues anciennes, Maupertuis propose la création d'une ville latine

La jeunesse, qui viendrait de bien des pays de l'Europe dans cette ville, y apprendrait dans

Les livres

d'aujourd'hui

CHARLES SILYESTRC Prodige l'B cor I"

J'ai bien fait de n'en pas démordre et de présenter mordicus mes réserves devant t'assez universel emballement qu'avaient provoqué les premiers livres de Charles Sylvestre. Je n'en suis que plus à mon aise aujourd'hui pour marquer, avec l,i satisfaction qu'on devine, i'assex éclatante e supériorité de son dernier roman, dont j'aime peu le titre, mais beaucoup la donnée, et aux dernières pages duquel je voue ce bien grand cœur la plus spontanée et !a plus sincère admiration. C'est pourquoi je ne regrette point mes sévérités passées, que l'intéressé direct a pu médiocrement goûter, mais qui n'émanaient que d'un violent amour du juste et d'une très réelle estime, mieux que confraternelle. Ce n'est pas qu'ici encore j'aie tout à !ouer. Il est toujours difficile, tout autant dans la vie littéraire que dans la vie morale, de dépouiller le, vieil homme. Silveslre garde encore dans Prodige du cœur quelques-uns de ses péchés mignons. Et, si cette fois, par exemple, il a été. assez sensiblement plus avant dans l'étude de ses caractères, son observation reste encore parfois à tleur d'âme. Si sa Claire. en particulier, n'est pas fort éloignée de la per♦eetion. sa Louise, l'infidèle, l'inconstante et j'étourdie, est de moinj heureuse venue. •I! n'est pas, ou il n'est guère, au monde, de ;emme, morne très écervelée, pont- dire. avec une candeur, dans l'inconscience et dans le mal. qui fait songer à certains personnages gauchement pervers de Corneille ou aux démons si difficilement méchants et 'grimaçants de César Franck, la petite tirade que voici, dont la fin est charmante, mais dont l'essenliei e.st. peu vraisemblable surtout adressé à un fils Aujourd'hui, Simon, il n'est pas besoin d'être savant quand on a de l'arpent. Km vie est e-nirte, il faut se distraire. Il y la musique, le> d-ms-es, les fleurs, les bons repas. Quand tu seras plus grand, on te trouvera un emploi où lu gagneras beaucoup sans te fatiguer. Tu prendras des leçons de danse. C'est beau de danser. On oublie les petites peines. On Rlisse sur un miroir oi'i on ne voit plus que de la joie. Tout devient facile. C'est là que vivent les fées dunt Claire t'a parlé. Elles ont quitté ce pays.

Un tas lie gens vivent conformément, à ces principes, aucun d'eux toutefois ne .en vante, sauf au dancing ou au fumoir. Je souhaite aussi encore un peu plus d'ampleur et surtout plus d'âproté aux belles peintures rustiques de -Silvestre. Entre le bas nafuralism" de Zola H son contraire, il y a le réalisme l'ort de rihane/. des heureux temps, hélas disparus, de la Earraca. serait bien fade s'il n'avait, pas cela, qui donne, malgré son prèchiprécha démocratique, tant d'attrait et un si puissant, relief à .-a Causeuse et à son Yatinirr.

Peu camarade, par nature, j'ai voulu dire d'emblée ces choses pour mettre au poirf. ma critique <le ce livre Prodige du errur. Maintenant, que nie voici en règle avec son passif, je vais en révéler l'actif avec la plus grande joie.

La donnée en est d'une simplicité extrême. Elle nous rapporte le cas pathétique d'une, de ces vieilles filles confinées dans quelque obscur recoin de province, dont d'affreux contes pour rire et les plus bas vaudevilles se sont tant moqués, et qui cachent au plus profond de leur admirable cœur les plus éminentes vertus, que Dieu le Père est seul à voir. Balzac a entrevu ce type et il l'a parfois magistralement modelé, mais, comme vous savez, avec de grosses mains brutales et pas toujours très blanches. Il faut des mains, non pas seulement d'artiste, mais d'artiste chrétien, pour évoquer ces obscures, mais riches et profondes natures.

Silvestre est l'homme qu'il faut pour ces sortes de sujets.

Sa Claire Lautier vit retirée sur son terroir limousin, en compagnie d'un sien neveu, Simon Lautier, fils d'un frère de Claire: le capitaine Jacques Lautier, tombé à la bal aille de la Marne. Celui-ci avait (Jpousé Louise Charvet, « fille de race paysanne et presque sans famille », qui, i, peu après la naissance d'un enfart, a lâchement trahi ses devoirs d'épouse, et fui au loin « avec un industriel de Juvisy ». Claire, alors. a recueilli Simon, qu'elle aime d'une infinie tendresse et qu'elle a élevé avec le plus grand soin. Quasi veuve, sans avoir été épouse, parce qu'elle a perdu Jacques Renaud, son fiancé. tombé aux Eparges, elle a reporté, sur Simon tout ce que son pauvre cteur pouvait contenir d'amour

fn cœur de femme, c'est immense

Comme la voûte du ciel bleu.

Cet enfant, devenu sien, est tout son

(i; In vol., 9 francs.

un an plus de latin qu'elle n'en apprend en cinq ou six ans dans les collèges.

Dans l'autre, qui traite du composé humain. Maupertuis suggère cette étrange expérience

Peut-être ferait-on bien des découvertes sur cette merveilleuse union de l'âme et du, corps, si l'on osait en aller chercher les liens dans le cerveau d'un homme vivant. Qu in ne se laisse point émouvoir par l'air de cruauté qu'on jn pourrait croire trouver ici un homme n'est rien, comparé à l'espèce humaine, un criminel est encore moins que rien.

On connaîtra plus loin. p°r la satire qu'en fit Voltaire, certaines an!, es cocasseries des Lettres de M. de ilaupcrtuis. Si Voltaire avait là. en effet, matière à se gaudir, et s'il se gaudit c<ïpmu;ement une fois en train, on le devin. \lais quels motifs ayait-il d'en vouloir à Maupertuis ?

A l'en croire, il aurait été desservi par Maupertuis auprès de Frédéric Il: II débite sourdement que le roi m'ayant envoyé, de ses vers à corrieer. j'avais répondu « Ne se lassera-t-il point du m'envoyer son linge sale à blanchir ï

Peut-être Maupertuis était-il mauvaise langue. Mais Voltaire Faut-il croire que ce dernier comme l'en accuse l'abbé Maynard ou Saint-René Taillandier, mais ce dont le défend Desnoiret«vre faut-il croire que Voltaire convoitait la place de Maupertuis. et avait, pour !e perdre plus sûrement auprès de Frédéric, entrepris de le rendre la risée de. l'Europe ? Cela encore n'a rien d'invraisemblable.

bonheur d'ici-bas, bonheur que volontiers elle croirait no devoir jamais Unir, niais que bientôt menace la mère même de Simon, qui va faire \al<>ir ses droits sur lui.

Tout le drame de ce livre résidera dans la tempête .le désespoir que déchaînera peu à peu dans lame de Claire, devenue passionnément maternelle, la rétamât ion «le plus en plus pr<»ssanlfl de la vraie mère, qui veut reprendre son fils. Il y a ici. pour corser le tragique de cette aventure, |eg transes qu'éveille chez. Claire la pensée que Louis" es! indigne de sa mission et qu'au foyer tout souillé d-"1 cette femme Simon court l'effroyable risque d'oublier les principes de chrétienne sagesse qu'avec un si heureux succès Claire a tenté de tui inculquer.

.le no peux pas décrire dans ma courte élude tout le calvaire que gravit d'un bout à l'autre, de ces pages Caire Lautier, la douloureuse. Certes, depuis le premier jour où la menace a [.«'.se sur sa tête, elle a accepté le sarrinYe..Mais llnalement elle en meurt. Elle en meurt dans des conditions que je rie veux pas dire, pour vous laisser le grand et délicat plaisir d'en savourer les détail?.

Ft c'esi tout.

(.est peu.

Et c'est beaucoup. C'est beaucoup, parce que Silvestre ouvre devant nos yeux, que, jamais un te) spectacle ne lasse, tout. l'abîme d'un grand cœur de femme. Aimée YiUnrrf. fille (/•• Fnnce. nous avait déjà donné cela, Ce livre-ci réussit, encore mieux la chose. Surtout il est si poignant, spécialement au dénouement, quand, sous la pluie glacée, l'enfant quitte, avec sa mère, on aurait presque, envie de dire avec l'intruse, le foyer de sa tante

Claire o',ivrit~!a porte que Jeannette avait fermée, «".omme ia servante !;i prenait, par le- bras en criant que c'était f > U ih' n-sler !'i. par ce temps, elle la rcpouss.i aver vinlt-nee. Dans 1rs demi-terièbres, une flamme tournait devant ses yeux fixes. Elle se mit à pleurer en silence, et nul sanglot ne la secouait. Klle prêtait l'oreille, cherchant à entendre le bruit

do la voiture qui s'éloignait flans a nuit. Puis,

son cœur emplit toute, sa poitrine, monta dans sa g'u-s: l'embrasa H n eut plus en elle qu'un craint b.ilti tuent. T"Ut à coup, elle 80 nu au dehors, courut dans le- «hemln, pleine île feu, acharnée elle ne sentait pas la pluie glacée qui traversait ses vêtements, lue sorte de neige fiitidue se m^Iail à la sueur qui ron.lait do son visage. Comme elle atleiganit le, pont de Chanauri, elle tomba, se releva, reprit sa course et elle criait, haletante, dans le vent; Simon Simon 1

Toute œuvre honnête, hélas l n'est pas forcément une œuvre d'art. "Il est certain, (l'autre part, que, quand s'ajoute aux méjïto.s d'une belle tenue littéraire, l'agré. ment supérieur qui émane d'ure rare élé-< val ion de. sentiments et, des idées-, le. lecteur, même difficile, n'a plus grand'ohose ,i désirer

A cet égard. Prtnliye ilu, cœur mérite leg plus grands éloges, l'eut-élre, oserai-jo dire, pour être, franc, que Simon Lautipr y est un exemplaire un peu trop beau de très sage petit garçon. Claire, en revanche, ne saurai! manquer de recueillir tous les suffrages, domine telle de ses devancières de «l'œuvre déjà parue dii Charles Silvestre, elle est un noble échantillon <!̃' tille de France. En même temps, elle est plus,: elle est, une femme-type. Plus d'une fois elle est la femme tout court, j'entends la femme chrétienne.

Vous voyez quel cas je fais d'elle. 11 y a. autre chose à louer dans Prodig". > du cœur. Ce livre vaut. par son pittoresque et par la hàuto qualité de sa forme. L'es quadri y abondent, non pas surajoutés ;:u récit, mais faisant bien corps avec toute ''aventure, et jouant leur rôle à. côté des /âmes. Souvent, ces quadri sont menus, réduits à deux ou trois traits, mais si opportune, si bien choisis et si forts, qu'on ne les oublie plus, car ils disent tout Simon atteignit bientôt la rivièro au pont de Ohanaud. Le soleil y faisait une coulée rouge, sous des trembles, il se débattait, sérielle de feu qui saigne et se noie.

On aimera l'aspect nocturne que voici, tout à fait dans l'esprit de certaines très plaisantes estampes japonaises

La lune apparaissait dans son plein comme si ell« avait roulé, dans la haie voisine. Elle é! ait si merveilleuse, couleur d'or blanc, que < m ne. voyait pas sa forme tout d'abord. Elle ni"nta, sortant du buisson où elle propageait un feu de songe qui éclairait avec une mystérieuse douceur.

Comme elle est blanche dit Claire, elle a drt t>e baigner dans la rivière.

Tn moment, il sembta qu'elle reposait sur une branche basse du frene, puis un souffla la détacha, et la eanip.ipne se mit à rê.ver. Cette rapide e-a/juisso de paysage, de printemps tlnissart ne vaut pas moins I/iHé approchait. On le voyait bien aux verdures fortifiées de la vallée, à ce moutonnement de feuillage* couvrant le versant. La rivière verdoyait aussi, <M. ses bords ne cessaient de vivre sous tes trembles reflétés. Elle apparaissait parfois telle une bw; faux abandonnée qui se recourbait dans l'herbe. Et voilà derechef la vieille comparais

Leurs premiers rapports en France. où ils r.o s'étaient rencontrés que passagèrement, avaient été des plus amicaux Voltaire s'était proclamé le disciple de- Maupertuis en religion newtonienne u Jo suis votre prosélyte et fais ma profession de foi entre vos mains. » II n'avait point eu a-sez .l'éloges pour le voyage au pôle, et il avait chanta en vers la gloire des « Argonautes nouveaux ». Une autre fois, il lui avait écrit

Jn serai très malhcurnix s-l je ne vois pas l'unique Maupertuis que j admirt* et que j'aimo pour toute ma vie.

Mais ils avaient l'un et l'autre trop d'orgueil et. trop d'esprit de domination. l«:\w vivre égaux à la mémo cour. Lorsque. BulTon apprit leur présence simultanée i Berlin, il écrivit « Ces d"'ix hommes no sont pas faits pour demeurer ensemble dans la même chambre. »

Buffon ne se trompait point. La jalousie s-e mit bientôt entre eux. Par peur de déplaire au commun maître dont la de\i-ej était: « Point de bruit si je n<- le fais >, K-ur inimitié resta longtemps crntenue. Tout éclata à propos de la querelle do Maupertuis et. de Kœnig.

(A suivre.)

Jean* Castelboux.

m

A partir de 17 heures, la Croix te trouve ~i Pm~is dana toutea les garet. 0. peut la demander et mime Vexfger,


son homérique, éternellement jeune, de l'Iliade à Prodige du cœur en passant par les Géorgiques, les Oraisons funèbres de Bossuet, les Martyrs de Chateaubriand, Mireille, Calendal et le Rhône

Pour ce qui est, enfin, de la forme da.rs ce dernier roman de Charles Silvestre, elle dépasse, il me semble, tout ce que le jeune romancier avait réalisé jusqu'ici. C'était, du reste, déjà le point sur lequel il y avait eu lo. moins à le reprendre. Jamais le grain de son style n'avait été aussi pur ni aussi serré. Ses ouWis sont rarissimes dans Prodige du cœur. On pourrait dire qu'il ne s'en est permis aucun, si on ne relevait dans ce texte certains abandonnements à la Goncourt, qui ne sont pas dans l'esprit habituel de sa manière, fort surveillée, et le singulier manège de (M. Salvat, Tintituteur qui plisse invraisemblablement des yeux malins, alors qu'il lui serait si simple de plisser les paupière*. Sur Prodige du cœur je ne vois pas plus à dire.

Quel sera le lendemain de ce livre? Je l'ignore-

II fait favorablement augurer de l'avenir. Pour moi, quelque hâte que puissent avoir certains amis trop diligents, parfois môme indiscrets, de me voir porter aux nues les œuvres de ce romancier très doué, je continuerai de dire sur lui et son œuvre, avec ma candeur coutumière, ma personnelle opinion.

Puisse l'intéressé me contraindre, comme aujourd'hui, par la vortu de son talent, de répondre an vœu de se-: amis et de ses plus favorables critiques.

José Vincent.

L'épopée

d'un monde disparu

Les traditions relatives à l'île «i'Allantis connaissent un singulier retour de fortune aujourd'hui. It y a (rois ans, Roger Dévigne attirait dans un livre .il«Tt«> et bien vivant l'attention du grand publie sur ce troublant problème trop longtemps négligé par les '.«avants et les ar«>li«j;ologues. Quelque antique que soit la tradition consiienée en deux «J© ses dialagurw par Platon, on so montrait enclin à ne voir lu ou'uue lal>l(! gracieuse, un beau mythe poétique ;ans rapports avec la réalité scientifique.

Il est impossible, cepniiianl. de relire le texte du Critias et celui du ïirrirc. sans être frapp«i par l'accent de vérité des paroles proférées par lo vieillard d'Egypte ÎJans son entretien avec Solon.

Parlant de la longue description de l'île d'Atlantis <\uc contient te Critias, description malheureusement mutilée, le P.' Kirscher, savant Jésuite du xvn* siècle observait « Platon s'est efforcé de réduire au minimum le côté, fabuleux dn son récit, d'en préciser la valeur historique par uno description minutieuse de la géographie physique économique et politique de l'il-j Atlantide. » (1)

D'après le témoignagne donc d'un religieux ̃vénérable, la créance au bien fondé du récit, tle Plat or. n'a rien d'absurde ni qui puisse -aller à rencontre des enseignement*, de l'Eglise.

Il était, toutefois, ri''servi; à notre temps d'assist'-r à un brusque développement des études atlantidiennes qui prennent en ce moment, un essor considérable. Sous le patronage du gouvernement mexicain, des archéologues viennent de mettre à jour, dans l'Etat du Chiapas, entre le YucuUn et Guatemala, sous une colline qui? recouvrait une immense et impénétrable forêt, les ruines d'une riche et vaste métropole, plus grande que la célèbre Palenqué ellemême et portant témoignage des splen_deurs q\w revèhy! la civilisation toltèque, vieille «le plusieurs millénaires. Les autels des temples, les symboles religieux cercles et triangles qu'on a trouvés, offrent une analogie frappante- avec les motifs ornementaux de ta plus nntique civilisation égyptienne, attestant, une fois de plus les rapports étranges de l'une et de l'autre.

Tout récemment, M. Roger Dévigne provoquait en Sorbonne" un débat public sur ce sujet ef. aux dernières nouvelles, on annonce qu'un savant allemand, lo professeur Bochardt de l'Université de Munich, prétend avoir trouvé l'emplacement de l'Atlantide non kiin de Tunis, sur une granle fin occupant le centre d'un lac aujourd'hui disparu pour faire place, aux marais de Schott Djeid, lac que les anciens appâtaient îa nier des Atlantes.

Il faudra du temps, du travait, de la patience et de l'argent avant, qù"e n'éclate la vérité, mais le mouvement est lancé, les gens sérieux ne sourient plus quand on parle du récit de Ptaton.

Légende ou réalite, l'idée est noble et belle, Elle était laite pour séduire l'imagination d'un poète et, lui offrir le thème d'une «Jpopée grandiose. Cfc poète s'est, rencontré dans la personne de l'auteur des Chants Orphiques, Jean Carrère. dont le le livre retentissant le Pape, nous occupa par deux fois à cette place.

Longuement mûrie et méditée, son œuvr<? sur le continent disparu vfent de paraitre sous ce titre la Fin d'Atlanlis au le Grand Soir (2).

L'enfance do Jean Carrère, au pays <1) Cf. Désigne. l'Atlantide Crès, 1023 p 67. K->) l."u vol. Prix 10 francs.

NOTES ET NOTICES

Corrado Ricci Béttrice Cesci Arnold Maicarel-Arborio Melb France el Italie Sainl Thomas d'Aquia Du gouyerne•ment royal

Le H septembre 1590, au matin, h Rome, devant le pont Saint-Ange, en présence dune foule considérable, fut décapitée une jeune fille de 22 ans, appartenant à une I ami Ile patricienne, Béatrice Cenci. Elle avait, été condamnée à la suite d'un long procès pour avoir fait assassiner son père, Francesco Cenci c,t, avoe elle furent mis à mort la seconde l'emn:? «le son père, Lucrt'zni, et ^ni propre frère Uiaronio, coupables du même crime.

Avant même l'exécution, l'opinion putlique avait commencé à transformer en uae victime cette condamnée, el ainsi s'est formée la légende qui, pendant plusieurs siècles, a supplanté l'histoire. Parricide. Béatrice t'avait étô. mais pour défendre, èon honneur contre son propre père, homme brutal et cruel, monstre dénaturt-. Et si le pape Clément VIII s'était moi. trê si dur contre elle et ses pwches, cV-t parc.1 qu'il avait voulu profiter do leur condamnation pour confisquer leurs biens et en donner

basque, fut enchantée par les récits d'un? aïeule qui lui contait doucement au crépuscule de très antiques légerdes relatives aux Atlantes, lointains ancêtres de la raco mystérieuse dont la pureté ethnique est demeurée inaltérable à travers les sièel°s. Hantô par le souvenir de ces images féeriques, Jean Carrer*» caressa pendant très longtemps le rêve d'écrire le roman ««'Atlantis. Souvent repris, lentement élaboré, !e grand drame nous est présenté sous les espèces d'une vaste reconstitulion où l'imagination, brodant sur les données do Platon, traditions basques et découvertes récentes, compose un tableau d'une :sre puissance et d'une hallucinante force d'évocation.

Parmi les qualités qu'il faut lauer en ces pages ii convient de faire ressortir l'harmonieux mélange de pensée profonde, de symbolisme ouvrant des perspectives illimitées sur les grands destins de l'humanité et de récit rapide et coloré, capable de charmer, de transporter même, les lecteurs de tout âge et de toute condition. Jean r.arrèro. en dbnnant libre cours à son lyrisme naturel, ne se laisse emporter à aucun moment par l'outrance romantique. Le goût cfes descriptions ne l'amène jamais à peindre des scènes dont le bon goût ou la morale se pourraient offenser et, sous ce rapport, on peut l'opposer heureusement à tant d'écrivains qui, sous prétexte de reconstituer, dans un roman, une époque historique, ont cru pouvoir surcharger leur palette de couleurs d'un éclat douteux.

La Fin d'Atlantis est une tentative parfaitement réussie de roman dramatique. L'auteur ne parle qu'au présent, ce qui prèle au récit ur mouvement et une vie intenses.

L'ouvrage se divise en cinq parties, ou mieux, en cinq journées, chacune de ces journées, elle-même subdivisée en un certain nombre de scènes assez courtes, comporte une fête la fête du Sphinx, la fête des Eaux, la fête de l:Or, la fête de l'Occident, la fiUe de l'Orient.

Ce n'était pas chose aisée qu'essayer de restituer une civilisation très raffinée mais :-i vititle qu'aucune donnée positive ou presque ne vient guider l'élan de la fantaisie. Et quelle idée de faire de ces hommes entrevus dans la brume opaque du plus lointain passé, soumis à des lois inconnues, dont les conducteurs devaient «'étertiv des secrets, redoutables, secrets dont les arcanes demeureront sans douta à jamais inaccessibles pour nous? ^'abstenant de toute digression propre à entraver la marche de l'action. Jean Carrère campe ses personnages dans une claire lumière et derrière eux la foule grouillante, agitée et versatile en fait mieux ressortir les traits essentiels. L->s héros principaux du drame sont. dune part, les apôtres de la religion dont î> Sphinx est le symbole et la divinité, le dio'i incornu, celui, peut-«Mn\ dont saint Paul devait rr-marquer un jour l'aut»l dans Athènes, d'autre part, les ennemis d'Atlantis et quelques-uns de ses défenseurs. Atlantis, ville énorme aux multiples quarliers est habitée par une population composite. A côté des Atlantes, fiers de leur richesse cl do leur puissance, mais dégénérés, paresseux, refusant de payer les impôts et de s'assujettir au service militaire, vingt peuples subjugués supportent en frémissant, un joug qui les humilie et qu'ils souhaitent, impatiemment de secouer. Gaéls d'Armorique, Egyptiens. Vaci;on.«. Ligures, Aztèques, Toîteques, noirs d'Ethiopie, tous haïssent et méprisent le., Atlantes.

Unet antique Jégende veut qu'Atlantis ne puisse périr. Le collège des apôtres détient la clé de découvertes scientitlques, grâce auxquelles la cité reine est invincible. Sps ennemis le savent. Mais sur le socle de la statue colossale du 'Sphinx, érigée devant, le temple qui domine la ville, on peut lire cette inscription ésoti'-riqurv « Un grand peuple ne peut mourir que de lui-même. »

L excès de civilisation, voilà ce qui fera périr Atlantis.

La Reine-des-Eaux est entourée d'autres îles plus petites. l'Ile rie Pourpre ou vivent dans une laborieuse oisiveté les artistes, poètes et musiciens. l'Ile Verte qu'habite le, vieil et savant Oréus et sa 1111e, la belle Oréa.

Le prince des apôtres. Hellas, jeune, beau, idole du peuple, est parti avec la flotte à la conquête de terres nouvelles, vers l'Orient. Pendant son absence, une femme astucieuse Melléna. pleine d'ambition et entourée die perlides conseillers, trame un vaste complot pour s'emparer du pouvoir. L'idée, de Canrèro est la suivante les Atlantes sont/de, race rouge Hellas en voulant initier les hommes de race blanche aux splendeurs de la civilisation risque de compromettre l'hégémonie de la race élue il faut, selon Melléna, détruire son prestige en utilisant pour cela le mécontentement des peuples as-

servis.

La maitresse de l'Or a pris ses dispositions pour que la Hotte Ligure commandée par Hellas ne revienne pas.

Oréus, qui sait.tout, a ramené secrètement le jeune prince dans son île, à bord d'une machine volante de son invention, VAlérion, que personne ne connaît. Au début de l'action, le peuple doit élire par acclamation le successeur d'Hellas censë disparu. Melléna a un candidat. Guitché. mais, grâce au dévouement du chef de la milice égyptienne, le bon géant Knephao, c'est Hermos, un poète ami du prince des apôtres, qui est choisi à sa

place.

Les péripéties de la lutte engagée entre les deux factions vont se succéder pendant quatre journées qui seront, sans que personne s'en doute, les dernières de la cité. L'effort des conjurés. poussés par Melléna, tend à s'emparer des secrets enfermés

une partie à ses neveux, les A>dobrandini, et ainsi dans les écrit* romanesques et politiques, Béatrice Cenci fut célébrée comme la « vierge romaine », victime de !a tyrannie et do la cupidité pontificale ».

L'un des maitres de l'histoire de l'art en Italie, M. Corrado Ricci, ancien directeur gi'néral des Antiquités et das Beaux-Arts, et aujourd'hu directeur de l'Institut italien d'archéologie, a commencé par rechercher ,*i le fameux' tableau du Guide, conservé au musée Barberini, à Home. et représentant une jeune fille à la physionomie délicate et candide, est, comme on le croit généralement, le portrait de Béatrice Cenci et il a démontré la fausseté de cette identilleation. Allant ensuite plus loin dans ses investigations, il a entrepris, à la lumière de nouveaux documents, le refît critique dt. l'assassinat de Francesco Cerei. du procès et de l'exécution de Béatrice II était poussé par le simple souci tie la vérité historique, et nullement par une tendance apologétique, car il continue à .trouver que. vu les circonstances atténuantes, qu'on pouvait invoquer, même en un pareil crime, la condamnation à mort de Béatrice l'at dure, et il reproche à maintes reprises p Clément VIII l'exécution de 'hérétique liiordano Bruno.

Grâce à ses recherches, M. Corrado Ricci a reconstitué jour par jour la préparation et l'exécution de ce crime, les démarches

dans le sanctuaire hermétiquement clos, au cœur du tempie, et confiés à la garde des hiérophantes.

Hellas, de son côté, qui a reparu et repris ses fonctions, multiplie ses efforts pour défendre les trésors inaccessibles. Une bataille nocturne formidable éclate. L'issue, dans la profonde obscurité en es1. douteuse, mais Oréus, de loin, projette sur la ville des rayons fulgurants de la lumière solaire qu'il a su capter, lui, le maître des forces les plus cachées et le connaisseur des lois fondamentale* de la nature.

Allant is sora-t-elle sauvée Il semblerait que oui, mais Melléna veille. Elle a envoyé une flotte montée par des noirs pour détruire cpIIo d'Hellas, revenue. Celui-ci guidé par Oréa, survole dans YAlérion les vaisseaux ennemis et laisse tomber du haut de la nacelle de l'oiseau gigantesque des tubes d'air liquide desUnes à les anéantir. L'effet produit dépasse ce qu'avait calculé le jeune homme. L'océan «e sovlève à des hauteurs vertSgineuses de moi strueuses trombes d'eau s'abattent sur la ville un orage épouvantable éclate; le lac artificiel dont la nappe s'étend au sommet de la colline sainte rompt ses digues et l'effort conjugué des éléments en furie engloutit, dans la pourpre sanglante du soleil couchant, la cité d'Atlantis et ses habitants. C'est le grand, soir de la Ville-Reine et le peuple dominateur, dans L'excès de sa civilisation, arrive par une fatalité terrible à mourir par lui-même. Dans l'Ile de Pourpre, les artistes ont assisté, épouvantés, au cataclysme qui les a épargnés». i.'Alérioii, ayant à *on bord Hella<?. Oréa sa fiancée, le vieil Ort*us devenu aveugle pour avoir manipulé les rayons sotaires, aborde dars l'Ile. Tous ces rescapés seraient menacés de périr si le capitaine de la flotte basque n'arrivait à lem)ps avec un navire et son équipage pour les emmener vers des terres nouvelles qui seront, plus tard, la Gascogne et la Grèce.

La nouveauté qu'apporte ce roman consiste dnns l'interprétation philosophique de la eatrastrophe destructive d'Atlantis. Les savants qu|. (admettent J'existence du sixième cortinent estimaient qu'il avait péri victime d'un bouleversement tellurien. Jean Carrère imagine, au contraire, comme je l'ai noté. que l'immense empire portait, dans l'excès de son développement. le germe de sa destruction. Les romars préhistoriques comme les anticipations appartiennent à un genre diflicile et qui requiert une richesse d'irnaginatior tenue en lisière par une maîtrise parfaite. Les doux qualités sont si remarquables dans la Fin d'Atlantis qu'elles font préjuger pour ce livre pathétique iine fortune digne de l'immense effort et de l'heureuse réussite qu'il représente.

Fernaxd Haywahd.

Deux romantiques

Ils étaient contemporains et nos grand'inêres ont pleur»4 avec Indiana comme leurs gr;;n«l'mères avec Jit'ic (aussi extravagantes. et assommantes l'une que t'autre et ri iivf>« Cocardasso et Passepoil. ces ikmx figures «l'un haut comique, encadrant le légendaire

Bossu.

Georges Sand. Paul Feval. On ne les lit plus beaucoup aujourd'hui. Relit-on davantage Rousseau rt Voltaire ?

L'une semblait un peu la natite-fiHc du premier, autant que du mareVhal de Saxe. Elle «.'evait à celui-et la grâce légère qui saupoudre 1rs Beaux Messieurs fie Bois-Doré, Antonio, la Famille de Genunndre à celui-là la passion échevelce, les déclamations révolutionnaires, les thèses socialistes. mais aussi .amour de la nature et ces inspirations vraiment poétiques d'un sentiment simple et vrai, qui feront lon)i|ICmps émerger de ses cent volumes la Mare, au Diable, ta Petite Fadelte, François le Chamjii, les Mattres Sonneurs,

Claudle.

L'autre aurait pu rivaliser avec Dumas s'il avait eu pius de chance et plus de faconde nais, avec une imagination aussi riche et débordante, le Celte rêveur et nh peu chimérique n'avait pas, au même degré, cette finesse presque matoise du petit-fils île l'aubergiste de Villers-CotteriHs, où perte le bon sens du terroir et qui corrige les excès de la trop grande fantaisie.

Féval, comme Georges Sand lâchait yolontiers la bride, ot les chevaux prenaient quelquefois îe mors aux dents.

Avec une extrême souplesse de talent qui lui faisait écrire les Mystères, de Londres, le Loup blanc, le Fils /lu diable, le Jeu de la ii:ort ot cette délicate élude d'une si îiue paychologie tri père camarade, parue à la veille dr la pièce du Bosm à la Porte-Salnt-Martin et que l'on ne croirait pas (Signée du même ;uteur, Féval avait ausc* des dons remarquables d' observation et de ces trouvailles qui campent un type avec un mot, comme certains artistes aveo un coup de crayon, tel Crandidier, le parasite à tête de cheval, surnommé l' « oïdium des ménages ou certain paysan madré de B'niche-de-fer.n,

Les Jeux pièces, reprises a une semaine de uistance, par un directeur, homme d'esprit, de goût, de bon ton, qui, sur le boulevard, se souvient d'avoir été directeur du second Théâtre Français sont certainement deux œuvre maîtresses chacune, dans leur genre, «rvoquent surtout de nobles sentiments trã\ail, repentir, pardon, foi, dans Claxtdtc qui ;e terwin au sun (ie l'Angélus.

Remy. A genoux, mes enfants t Mes amis, à genoux! (;'est l'Angélus qui sonne. C'est l'heure du repos Qu'il descende dans nos cœurs, le repos du bon Dieu, à la On d'une .ournéc ««'épreuves, chacun de nous a îéussi à îr.ire son devoir.

Amour materne!, fidélité conjugale, dévoue-

fort compliquées qui ab<Mitirent à l'arrestation de ses auteurs, Tes péripéties de l'instruction, enfin l'exécution. Il »n a fait le récit en un livre qui est aussi émouvant que le roman le plus tragique et qui vient d'être traduit par la plume bien connue de Marc Hélys (1).

Il résulte de cette enquête historique 'aussi vaste que minutieuse: 1° que Béatrice fut vraiment l'instigatrice de l'assassinat de son pèrequo loin d'être la vierge pure de la légende, elle protita de l'amour coupable qu'clle avait inspiré à un homme. Marie-Olimpio Calvetti. pour l'armer contre son père et le pousser au crime 3* que sa condamnation et celle des siens fut juste et que seules la brutalité et l'ignominie de la victime auraient pu valoir quelque circonstances atténuantes à Béatrice et à <<:s complices. S'il est vrai que Clément VIII donna à son neveu une partie des dépouilles des Cenci, ce ne fut pas le fruit d'une condamnation imméritée.

Il est impossible d'imaginer roman plus vivant, aux péripéties plus variée^ et plus tragiques, aux personnages plus curieux, que ce livre d'histoire. On. y trouvera des traits de mœurs qui donnent une idée de la société romaine dans ses diverses ,i> Cohhado Ricci, nombre de l'Institut Matrice Cenci, traduit de l'Italien par Marc Hélys. ouvrage orné de il gravures. Paris, 1?2*>. In-8", ix-3?8 pages, 15 francs.

nreut chevaleresque dans le Bossu, malgré touses duels de Lagardèrc et le laisser-alln- de 'époque du Régent.

t'.laudic g encore un autre mérite, appréciable k l'heure aetuelle elle célèbre la terre t-rconde, 1" simplicité rustique, la poésie des champs, la noblesse de cette târfie auguste lui comm:nique sa dignité aux geste rthvmés <iu plus humble moissonneur et l'intrigue bannie dc la petite paysanne victime d'un itou Juan de village se perd dans le grandiose lécor de la moisson et la fête de la Gerbaude. Rê.mv. Salut à la gerbe. Merci à Dieu pour ses grandes bontés De tous tes pré>en\& mur Dieu! voici le plus riche Le beau froment, la joe de nos guérets. l'ornement de îa terre, la réVonipense du laboureur Voilà l'or du paysan ? Voilà le pain du riche et Ju pauvr? Merci à Dieu pour la (ïerbaude Que Dieu récompense les bons riches Qu'il !cs eonseive tant qu'il y aura des pauvres La première avait eu lieu en janvier 1851. On était en République, Dlus pour longtemps mais ce n'était pas la République sectaire. persécutrice de la religion. et Lacordaire pou-ait dire à l'Assemblée nationale « Ma robe est une liberté. »

Le Sossu vit le feu de la rampe en 1862, on septembre, l'année où mourut Bocage, créateur du vieux Remy, et le prince Albert. époux «ie m re:ne Vic.oria où le vice-rot d'Egypte \int saluer Napoléon M, où la guerre de Sécession ensanglantait l'Amérique l'on posait la première pierre du nouvel Opéra, où Uaumicr caricaturait de si plaisante façon le boulevard du Temple à minuit avec les faces Jtilaros ou terriflées des spectateurs, selon !«"s différent* genres où Daudet donnait une Je ses premières pièces la Dernière Idole mbichc 'es Petits Oiseaux Sardou la PajAtlonne Barrière les Parisiens, triomphait Adclina Pattibrûlait à l'Opéra la namre danseuse Emma Livry uiï l'on célébrait la millième de la Dame blanche, où la Grèce chassait son roi. Othon.

le Bossu fut créé p;ir .Wlingue, dont ce jevalfêtre le triompne BrinUeau eut son ̃•licols dans le rôle ingrat du traître Gonxftgur. On reprocha au Régent un nez trop rourt « En vérité, comment se fait-il que Marc Kaurnier (le directeur) qui porte au si .haut point le souci de Ix mise en sct'nc, ait recule devant la dépense d'un morceau de cire pour allonger t courber ce nez antihistorique? a u Et c'était le théâtre futur de Cyrano On ne pourra faire le mémo reproche à celui qui incarne aujourd'hui Philippe d'Orléans avec beaucoup de prestance et de dignité. En tous cas, le directeur qui ne recherche pas les sucecs de mauvais aloi et donne iu publie des pièges nnblos, élevea, saines, honnêtes comme la H-Jtine, fyrano. Madame téis-Gine, le Grillon du foyer, mérite d'en être (compensé.

Pourquoi non 1

A côté ops snobs et détraqués qui réclament boissons -frelatées et, stupéfiantes, il y a toute une population de braves gens dont l'estomac et le bon sens préfèrent nos vins de France ct t nos écrivains de terroir..

y Ge.rge Sand qui 'termina sa vie agitée oa gfand'Mèrc paisible, devant le divin spec<ncle de la nature ot !os mavionnfttrs de son petit théâtre de \ohant Paul Féval, revenu à la foi de sa jeunesse, ̃ s'êteignant après vn écrasant labeur, non sans avoir effacé de -on «ruvrt, tout ce qui pouvait offenser Dieu, laissant une centaine de volumes et une belie famille française .huit enfants sont tous ( t>ux. bien de noin> race, un peu légère, chimérique, -.tnpe son imagination et de ses passions, mais saas if scepticisme hautain et !<̃ dogmatisme pédant qui ne veut pas reconnaître ses erreurs.

H.-A. DOUBLIAC.

La Chapelle des Souvenirs du monument

de la Reconnaissance interalliée A LOURDES

Souscripliùa pour les mifoilhas

Report 801 640 franc».

Charles Vljjnal, 19)3, 100 rr. Jules Monicrymard, 1025, ico fr. MarceNln Ostartf, 1918, irtO fr. Aiijruslp Mlnatre, 1815, 100 fr Claude-Marie Maliiulln, 1914, ioo fr. M*rius Alnilmlli!. 1!U9, ton rr. Miirhel Mai-cruct' toi A iOO fr. Paul Fr.ippa. 1918, ioo fr. pm'ii Biejon, 1015. khi fr. Claude Pupit-r 191«. kio fr Joseph Morel, t»U, 100 fr. iEmlIiî-*>*oph Léonei. 1911. 100 fr. Jean Penod.v. 101 1, ioo Fr. Pierre Pprrody, 1917, 100 fr. Antoine Barthélémy, 1918, ion f, Adolphe Puu, 1915, iiio fr. Claudius Burntehon, 1918. 100 fr Kmilo Dubruis, 1!M8. 100 fr. Joanny Malrtfrue l',i'24. «110 fr. Pierre Blgnon, 1917, ^100 Tr. Amolne Palsbosr, 1915, 100 fr. JoannOs Pilr- sairc. 101Ô. 100 fr. Claud« Glrauijbn 1915 100 fr. Jean-Pierre Souvignel, 1!M4. ion rr.Benoit Censtcr, I,.I7, 100 fr. -Auguste Orlsler 1919, 100 fr. Marlus Cerisier, 1924, «on fr Louis Béai. 101s, ton fr. Paul Thomas, 1918, R«i fr. P.iul Lasma^lri1?. 1917. 100 fr. Philippe Diibcssey, l'l'i, îno f 1 Au^inte Gattei, l"U5, 100 rr. Emile Ensplme, 1 9IS. 100 rr. Kllennc «'.liartron, IUÎ5. 100 fr. ChriMoplw et Marins Régnier, 1915-191^, 100 fr. Marcel courbon, 1914, ton fr. Louis Roche, 1915, 100 rr Joseph Fayard, 1917, 100 rr. Albert Domas, UID, ion rr. Albert Goutalaud, 1915, 100 rr. François Van Reptch, 1918, ioo fr. Mauriro Pitol. 1;'IS, K'O fr. Gaston Van Oamme, 1918, 100 rr. Jules-George» Parsy, isiic, loo fr. Frédéric Argon, l«t«, ton rr. Georges Jfcmim, I01 5, 100 fr. Louis Ribes. 1916, 100 fr. Albert .lolly. 1016, 100 fr. Mfcrc Hermleu, 1918. 100 rr. Mathieu I.u\on, 1920, 100 rr. JcanJtiles uucroiq, 101fi. 100 rr. Joseph Roches, inifi. 100 fr. Kdouarrt Vieuès, 1914, 100 rr. Louis-Philippe Elster, 1916, 100 fr. Joseph Ré«Irenne. 1914. 100 fr. Arsènf i.ainA, 1917, 100 fr. André Buiï. l'<\$. 100 fr. i.ou(* Nt«l, 1915, 100 fr. svlvaln >'iel, 1915, 10c rr. Roger de rwscalaiv 101 100 rr.

.Total ?f-r R40 rrarir?.

Dé&drniais, le prix du médaillon est fixé i 120 francs.

Envoyer les atlhésions PI les souscriptions au Secrétariat de >'otrp-Dame de Salut. 4, avenu»' <jc Brcii'iiil, Paris, il est plus économique de se servir- du inuiHl it-caru; chaque postai (compte courant Assœtoiion dg A'D. de Solul. Paris n' 385 20), qui ne cotltc que 0 rr. io quel que soil le montant de la somme à envoyer.

classes sociales. dans les dernières années du xvi' siècle.

Sou^ ie titre France et italic (2), M. Ar- nold Mascarel publie les lettres qui-se sont échangées de 1916 à 1925 entre lui et uns 1 catholique italien, bien connu, M. Arborio Mella, de Turin. On y trouveta au jour le jour des réflexions sur la guerre et sur l'après-guerre inspirées à ces deux correspondants par leur christianisme. M. Mascaret s'y montre l'énergique défenseur de l'ordre >:l de l'autorité, si ébranlés comme la société tout entière par le cataclysme de la guerre mondiale. Aussi déplore-t-il que la guerre ait si longtemps duré et regréite-t-il avec raison que. sous l'action de l'Italie. M. Ribot ait rejeté. malgré M. Poincaré, ios tentatives de paix faites au nom de l'empereur Charles, par io prince Sixte do Bourbon. P. 62. C'est cet ammir de l'autorité et de l'ordre qui inspirent, à M. Arnold Mascaret pour Mussolini cet enthousiasme débordant qui s'exprime dans ses lettres et surtout dans la dédicace de ce livre « A S. Exc. M. Mussolini. président du Conseil du roi d'Italie. le seul homme d'Elat de l'Europe qui ait os*1, rompre avec la Franc-Maçonnerie et qui, dans la nuit obscure où les extincteurs d'étoiles ont plongé l'humanité, a la gloire de tenir le flambeau des vérités n£ces;2) Paris. 1026. In-16. xvi-170 pages, 8 franc».

L'éducation artistique et ménagère des jeunes filles et jeunes femmes

Dans ia Croix du dimanetie 25 juillet, Pierre tl'iKrmitP consacrait sa chronique iifbdomadaire à la description vivante .'t p'iîureSuiif, de l'Ecole superifiiro d'agriculturff pour jeunes tU'es u\> 13"ll-;vii'o. en Sevie-oi-Oisp, institution orteinnle. dont le but statutaire est « d'apprendre aux jeunes l'iles et aux jputvs !mm<'s tic la s-Jcit-té ù entretenir l'intériow ('e ia liaison et de la ferme, à y faire régner l'ordre et l'économie, à surveiller les travaux des champs, à devenir compétentes en agriculture, capables de diriger elles-mêmes avec succès une entreprise agricole ou à devenir les auxiliaires éclairées de leurs I maris. »

Et l'éminent collaborateur du journal révélait à ses lecteurs, à la fois surpris et charmés de cette e descriplion. que « cette école est unique. Vous entende», bien? unique en France, pays pourtant agricole par définition ».

II y a là. comme il le fait remarque; sans trop insister, évidemment par amour propre nalional, une particularité tout- à fait paradoxale. puisque, dans d'autres pays n oins agricoles, Ips institutions de ce geijro sont nombreuses et. très prospères. En matière d'enseignement public pour l'éducation artistique des jeunes flllos et des jeunes femmes. la mcme particularité paradoxale se présente sous une forni" non moins et même plus saisissante encore. La France est une nation artistique. Elle compte par milliers des architectes, des peintres, des sculpteurs et des ornemanistes, de très grand talent, qui produisent abondamment, des oruvivs superbes, charmantes, et délicates, universellement appréciées. Il n>st pas un coin du pays <;ui n'offre aux touristes des merveilles d'art témoignant magniliqupmput le génie <!<> notre race à toutes les périodes de son histoire, génie aussi fécond qu'original « varié dans ses multiples et diverses manifestations,

Or. en dehors de ses «Voles d'art, fort peu nombreuses proportionnellement à sa population, et qui sont spécialement et même exclusivement professionnelles, des-

tinées à former des artistes de métier, il

n'y a pas d'institutions publiques ou privées ayant pour programme de faire

l'éducation artistique et ménagère de

jeunes tilles p| dp jeunes femmes, qui

jeunes ttttes et de jeunes fl'l1l1l1p". qUI J

n'ont pas besoin de demander à l'art ua

gagne-pain, et auxquelles une initiation 1 pratique aux principes et aux tois de l'Esthétique permettrait de tenir admira- I

blement te rôle de protectrices des arK

de clientes expérimentées des artistes, et de maîtresses de maison supérieures par teur haut goût. qui est dans la tradition ai cestraje de la femme, française. L'explication de ce para<l<«\>' u^lHinu-1.

comme epile du paradoxe nurieole. c>\ tout

entière dans ce préjugé, «mi «melqu'1 sorte national, surtout bourgeois, que. d'une pari, le goût ne s'enseigne pas. >'st un «l"n ""̃- turet imperfectible et d'autre part, qu un"

vocation réelle dispense de tout effort, de

tout travail, de toute volonté en vm- d'un développement pour ain-i dire automa-

tique. On liait amateur. «>l connaisseur en

art, comme on nait cuisinier.

Or, dans d'autres pays, qui pa**enl pour

ôlre moins artistiques, en Angleten'11 et t

aux Etats-Unis, par exemple, l'organisa-

tion de l'éducation d*\s jeunes filles el des

jeunes femme?, dans ce domaine de l'jirU- 1

jrUl1c, ff'l11m~, dalls ee domamf' ua 1 a 1'1 1-

vité intollpctuelle. s'est, depuis un «lemi-

sjèelp. si prodigieusement développé'1- que. j'hésite à publier ,]̃•< stai iMujue- oi'tiri-lles sur le nombre des écoles d'ari cl Mir h1

chiffre de leurs élèves, hmt elles pour-

raient paraitre invraisemblables, car il n'y, est rien moins. question que <\e> milliers et de millions, dan* l'en-s^mble dfl* unes et, des autres e( plus encore à faire de> comparaisons avec nos statistiques non moins officielles, qui sont lamentables, rumine indices d'une incurie ou d'une méconnaissance complète de la logique et du bon sens, en matière d'instruction publique. Ce ne sont pourtant pas les avertissements provenant de personnages d'autorité et de compétence indiscutables, .sur les

conséquences désastreuse-* de celte ni'Mita-

l'ons.équf'ncf't d~astrpu.s(,5 dl' cI'l te ;lI"l1t Q-

litp universitaire, qui onl manqué aux mi-

nistres de l'Instruction publique

Il v a quelque quarante ans, un missionnain1 du ministère des Beaux-Arts, M. Montargis. qui avait, élé envoyé eu Allemagne pour étudier l'organisation de renseignement de resthétiqnp dans l<ls l'niversités. écrivaiH, dan« son rapport publié par le JournoT Officiel, sur les niions d'ordre pratique el positif qui l'avaient t provoquée et portée au plus haut depre «ie développement

De quoi serviraient tous les sacrifices f,«its pr.ur I instruction artistique des ouvriers, r, l'artiste et l'artisan ne trouvent devant eux. n part quelques exceptions en nombre iniiuifpimal. qu'une multitude ignorante. inrapiîb]" «"apprécier leur mérite et leurs n»uvr«;s. -.iii«. autre éducation que les banalités <\>- .̃<.nvr-vsstion courante, ou que des articles do journaux, et à la merci des plus grossiers pastiches, des truquages les plus linonUs. Dans un rapport du Comité français de la bijouterie, «le la joaillerie et de l'orfèvrerie- à l'Exposition internationale (K" Chicago en 1893, on peut lire ceci La femme a été, aux Etats-l'nis. le puissan; auxiliiire du mouvement pour la ciéHi- ̃" •<"̃ srt déiM3ratif américain. La culture esprit, la pratique des arts, la renii< sensible aux Jouinsances élevées que prucurc le contact journalier des belles choses, et plus capable que l'homme, absorbé par le tracas des agraire», de s'intéresser ""au progrès des arts. Voici quelle était la conclusion d'une

saires ». Ajoutons que dans ces lfltr-'s M-M. Mascaret et Meila souhaitent l'alliance de ritaliP et de la France, en' dissipant les nuages qui ont pu s'élever entre elles et en montrant sur les domaines les plus variés leurs affinités et leur communauté d'intérêts.

49

Xotre sympathique confrère. le directeur de la Gcaettfi Française, a entrepris d'éditer une Collection des « Maitres de la politique chrétienne ». Ce sera, dit-il luimême, « un choix d'œuvres oubliées ou mal connues des grands docteurs et des grands philosophes catholiques qui ont le mieux parlé des Etats et du moyen de procurer aux peuples la sécurité, la paix. Tordre des lois et la suffisance drs biens nécessaires aux homme* pour mener une vie vraiment humaine, c'est-à-dire conforme à la raison et à la révélation qui nous enseigne les desseins de I)ieu sur l'homme. ̃>

Le programme est excellent pf sa réalisation très opportun»1 en un temps où les idées politiques et sociales sont tellement bouleversées que l'on risque si souvent de tomber dans l'anarchie et l'absurditô. Cette Cftlleotion débute par la traduction du fameux traité de saint Thomas, Dr rpgimine printipum '3), dans sa partie authen'31 Sadct Thomas d'Aqcix, Du gouvernement royal. Préface du R. P. Uarrigwi-

ai: lr" nti>«ion oftîcielli" d'enqui1' ̃ >ur IVtlu-t <al..ja art clique féminine on Angletfrrrei vers le même temps

^<nis wv poussée d'ardent patriotisme et il'i rgutil naUun;il, l'Angleterre a \oulu avoir un art et un<' industrie artistique Won à elle et ririnnio elle sait vmijoir, elle y a réussi. Ces; que !,« femme anglaise avait pris rés<*« k'rnent en mains la réalisation de cette gran« diose entreprise. Elle a fait ouvrir, par d'innombrables et puissantes institutions [irhées, des écoles d'art, dans lesquelles, annuellement, près d'un million do jeunes filles et «l'enfanta, apprennent les éléments du dessin et font leur apprentissage manuel travaux que l'on n'y qualifie plu? aujourd'hui et banalement ̃̃ d'aria «l'agrément », mais qui sont «les moyens pra- t:ijùt>s de pouvoir gagner honorablement sa vie, « t surtout de devenir de parfaites maîtresses da maison.

Pierre l'Ermite terminait ainsi son artieli» par cette opportune adjuration au^ lectrices de 'a Croix

Hier. vous aviez une propriété d'agrément. Oui sait .-i. l'an prochain, \ous ni> serez pas obligées <lo compter sur ses haricots et sur ses pommes- de lerre ?

Alors, préparez-vous

On n\ peut dire autar.l. à propos «if ecUa question si grave uV leur dJuratuut artis- tique et ménagère, aux futures ri aux pres- sentes nwilrp«>i»s de maison <1r notre pays. .Maiiits V.u'.hox.

LA T. S. F^AJ/ÉTRANGER Programmes du dimanch* 22 août EMISSIONS DE DAVENÎRY (Angleterre) li. ̃ ;iora:! s ri prévision? nietto- i'Oli'iriqii- 'ir1.

M '.ToirriMiirnf1 de' f 'nilrfs

1~, \1 1 ¡Il'(lgr;f!n.lp di' t'\nth'~=- d9

1~¡¡¡1¡ d'¡!gi¡¡- ,.}~T:tJtltlle do

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;'(̃ .rvii-i' |>u>|i'i'!iiiiinr ilf l.iiinîrpi. h.i.'i, apiM'l pb ravi1 » r «le 1j I. !̃'̃. I. '!«»« le-1 hApi'mi\ iii1 région,

̃Jl iHIiir-, HK'teO! OiOï •Vljlonï ninnMiiH> itiiaquo joui

̃.M !i. i; musiqm- lefri1": •• autres). EMISSIONS DE BRUXELLES

-i Ii. t. coii'Trt île (u'a '̃'n^««^ « <H*Uilo lii'i.n-rv..ii.'f l<- «iincour- ilr Mil- lArlym- Brcll» n >|. iir.Kuny l'r^ltulc, «'urlifîr n dan>n de i Enfant i>rn(tùjtir. Air «le hrUa. Hapsodl») pour ildiltiPtU». Trois m^lodlc^ f.'ufr de lune, Colloque sentimental, tterueilleinent /-« botte à joujous. Peux préludes InMrprcI** par l'auteur .-»r nlatiii liiintlirr Wi'lllu- Mignon Dante il» litHnlies. l.n cathrtlrali' engloutie, l'irnue de Perek, CkiMrfM'rorHtn. npux'ième scène Au deuxlfeinn acte rtp Pelléns et Mi'lisantie. par MHV Broll» el M. lirarony. Prrlntlf île In ti*<iioi*ette <'ttv. -%• Mc'ihe c'i'XMi '.«'̃.

EMISSIONS DE BARCELONE

17 u. ur. t!'ait!<nvlssiun de l'Opéra ilonn* au ilii-irr cli-l iitiscjiir ironsullcr la pressi;). Oourai t'.f* uiairlu''r> aifrlcole?.

tu lu'ur''>. rcrnat'tiii.

l'.i h. au, quatuor natlii .s'i.'i" le Rhin, onc r-teni (jurqiic). hflf prince», f»nlnl>i<» i:.t>hf.r --̃ Appré- riation», siotli*'Ji iKuslcri. ijunml relie 711e" roux aime:, valsr 'WhiteiTMii). ''Imnti1 Ln /la m* rtArnoDii. In iteniolxelle de La l'nnln, l.'enyor, El* fadriu* île Sau Boi. airs populiims. yuatnor f.o prinretsr de» Cztirdas (Ksliti'inK -̃- A'onna, .rtivcnurc (BMIlnl). Mnrrhe imhfme (Saperas). £0 11. lu. ciircnlque tportlvi1.

Programmes du lundi 23 août EMISSIONS DE DAVENTRY (Angleterre)! <i l hi'iivi1" ù li !ii'i; i,)u:iluor HaOlo. Ensuiia l>ro<rrainm<' «le l,<mclr«<.

•J.< hi'iiii" ilnriM's .lu Vi'w ri-nu lif-i.iiirani. EMISSIONS DE BRUXELLES

̃jii iiciiri's. coiH'fi't p»r rorciii'<!re Oi1 la station ï \ltu-rhr etistitlonr (Kricr). Aubiule lOaurii'l l'icrîi^i. fmixrrie tfaninur (Moyer lli-laiunt 1,0 Hinni il h in-rr/er (El^ari. Interlude. (Oolono). i't'Hiuf'tie "i. l.fluwi'i-yïl^1.

̃:n ii. ao'. niniitilutrii- par M. r. l a.i«-, du tli^aira du M»rat.«. l'aillai»' <ttr Hubert If hi-iMe (Mi'jrriMH'l'J. •– RflpiHIllif ipHIIK CiUIltll'r W(tlll£ MiftilDll) 'iBranmM. Murmure rim lioin (F.iucl.pyV îl heures, cliroiikiiic d<- l'aciiiillt^ ihacjw jour). Madame liera mier (Mi\vi>r HflmuiHl'. i;»mmo la rnsr (Elj,'ar). F.nrhantem'enl I31M Tlcrné). Méditait»* l'Iolon (ft«vP!i V'tilrifjal (Sllesili» Chelutai, '>al^" Jani"

;M h. :<< c i'ir h'- -vlh- .-n un ario. rli' r,«irji 1 ̃̃ ̃•̃̃ Muif YvoniM l'iuin* t! M.

Il- m1-1-, i ̃ :qn" J01ir-< EMISSIONS DE BARCELONE

18 lifiirc*. Sintveuir, fu\ irot (Varol.n. Lt rhe* valier ilr la four, valse ïSirailri»)., tioaitletle, fant»l«l<> (Hahn). chiiuxon d antenne, laniro (Peres Vilar), Cliarleslon, cliapHn, one nep Mlriid pi Murlozi.

is h. i'<. hullPtlu iii(il('cipiln(rin» <Ir cialoicnc. Coin- dr« ni-»! rJ)0?* lîil<*rnafl<ïuîtu\. «Miaiig:*1* ;U'J ^^l^lll^•i fli'rui^rcs immu >'Up* N-jur <lin)anriï(*i. ;'i iifMir*1-, I.ft «nnfttn*' ct«iti<iuo, .'ovue pu vnr^. AttphiMopln'le» Cl* aiiii, (Bolto). La dernier* ilianson (To-iii. ̃– Lu W'ally (Cattlanl). Vtnii, rlianson (Tostl). •– La nuit de* roi», fantaisie (Sfi1ir>no). 7,i/»'- île miel, vaK<> (Wiildlftifol). La Heiin .i, r:intrjl.lc ,Jonor'). l'e qu'il le dirait (LW1- 1 ,-ri Khrite >i:iuck>. l'.l plropo (lonjai). « Chant :r,.i,in::r Ii :11ml-1.

•;•' 1, :,n.1 .-̃ iiMiiifluii' d<>« rriarrh** ch:i'.i' H riiii: ̃ 'min 1 liis "Mit illritanrhi>i. 1.; i. u! •̃i.iinuvmiqiKS ortu-ii-i ifYcimit-iy

(f'h;i{îih' l'Mii

17 Ju-in1' <. n'i'.urll" hours' s. pour 1rs enfanta 'f-aur (IIITli.'lielM'l. 5 EMISSIONS DE ROME

17 h. HO, Jiiz/biinU «Je i'IIOlol Uo JXUï.«tc 'i-haquo jour

l'i, t\i..ii. l'iirniDimiqui'- <>rn<-i'-t i-il-kiik- .piur 2u !>. 1 onirnunlqu<?! du mini-1!1'" 'lu Travail ̃rïi.pqii- J'jîji-

̃Jl hc!1: ii'Hii- i"^ acrli'iiIltMir*.

̃.̃1 ii. i". nMiivtli1- ''han|ji'«, Uulleiln m£t$n* ro!ngic;ii'' i.-ntil1 ilmmnrhr). J.

21 11. vô, ronrfrt vocal ci instrunicntal l.n fnrri- dv. deidin (Verdi). -«- Dtnorak (Mcjvi'bc'r). t haut d'amuvr (Sanmiartilili. Le /:y]ue 'Salnt-Safinc), Onlio (.yambail). Ctrllia (Strauiisi. Manon, air rie [.(̃̃•̃•aiit fMassenet). Adagio et Saltari'H' • tnps-, Bohinn! (Pncc/nl). £o« 1' îiirf l.cidoleitc ii .I^.iniiot -Mascag-ni), QUELQUES^CHANTS Les Editions musicales du tfoél viennent de s'enrichir de quatre nouveaux morceaux. Ihi sont de Mgr Pcrruchot, du chanoine Clément. de M. Gastoué et de l'abbé Carilliem. Il est inutile d'en faire l'éloge; les Doms de» auteurs garantissent leur valçur.

N* 193. Le mouchoir, chanson enfantine. Musique d'Amédée Gastoué. Paroles et illustrations de Mai'yel.

N* 196. La criie domeitique, chanson mimée. Musique de J. Carillion. Parole» et illustrations de Marvel.

N* 197, Fleurim» au ciel Cantilène en l'honneur de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus. Paroles et musique de M. le chanoine Clément. BONNE PRESSE, 5, RUE BAYARD, PABI8, VIJT

Ihique elle, est «kn- :i M. Claude Rogueti &fc la collaboration U ̃ Al. 1 abbé Poupon. Kl le <l(-li il».1 par une Préface «ommaire, mai.i sub-laritiHIf. de l'un dfj* maîtres I'1?» plus autorisas <ir- ia doctrine thonii^lf. !'̃ R. 1*. Ganigou-Lagrange, de l'Ordre de» PriVhfHirs.

Co n'ost pas en une simple notice qun l'on in»ut donner un aperçu, même rapide, Je ouf contient <̃<• manuel .somma. j.li'iî) d ii,i's. il" politique chr:H ÎPiiiH». Qu'il nous -«iifllsp pour |p mo- ment de 1p signaler à Imn eux qui veulent avoir en politique do* .!> > .saines s'inspirant de "la pure doctrine rallmlique. Ils y trouv«'riuil «les thèses cl <jns maxime? qui, fipj.i! i pjn« r|p six cents ans. gardant, ma ̃ wl'-ti'in-i sociale* et !'̃< r'( luli"!1-. ni' ii'iir a- '̃'̃' .<-̃̃ iju i'IIp-4 rapi'<ïl!cni lp~ 'valf- ot |i*s ordonnances divines iji-i devint pr^sidor toujours n'en tié[j)a i -~̃ aux partisans du la « laïcité •> ̃ à la vi»- »W sociétés et commander à ton? !«•* gouvernant*. <'ar p!!< <]>̃ le finni i-pif! de raison l'oinmc le Hoi «Ips rois «"t !»• \nlr" de i<us \f< détenteurs du pouvoir. H< x r^ijum. Domiffnt dominant htm.

Jean Gciiucd.

Laçninee. Paris. 192K. In-1?, xxxi-155 r>ages. 7 fmnes, pius le port.


̃geeeeeee.ee. CONTES DE LA CTjOJX *]j| ••• »t | LE CHEMINEAU *•••••••••••• par GEORGES DE LYS •••••••«••••••••••:

Le soleil tapait dur, et le vieux chemiïveau gravissait d'un pas lourd le chemin montueux, dont l'^)aisse poussière se collait à la sueur de son front et empalait sa bouche altérée. Il allait, le ventre creux, maudissant sa misère et la dureté des hommes, car les portes auxquelles il avait heurté, en quête d'un verro de vin et d'un morceau de pain, étaient restées muettes fe sa prière.

Martin, seul nom que se connût le ohemineau, avait, toute sa vie, erré sur les routes, vivant de rares métiers et, il faut l'avouer, surtout de rapines. Ce n'était pas qu'il se risquât à de fructueux cambriolages, mais malheur au clapier ou au poulailler mal clos dans lequel il pouvait glisser un bras ravisseur. Entre temps, quelques condamnations pour vagabonoage lui avaient imposé un repos dans les établissements pénitentiaires de l'Etat, mais il n'en sortait guère amendé, impatient môme de reprendre sa vie errante malgré ses misères.

Ainsi avait-il vécu- aigri contre la sof iétô dont il se sentait un des parias, et il trouvait justes ses rapines qu'il nommait ses reprises sur les favorisés de la fortune. Bien entendu, jamais sa pensée ne s'était haussée à la conception d'un Dieu qui réserve à ses serviteurs malheureux la revancho d'une éternité réparatrice. Il haussait les épaules à voir entrer dans les églises des gens qu'ils jugeaient hypocrites ou naïfs. L'aumône reçut parfois d'un prêtre ne lui inspirait aucune reconnaissance d'après lui, l'homme* en soutane gagnait assez facilement son argent à débiter ses patenôtres. Métier de feignant grognait-il, sans faire un juste retour sur sa propre manière de vivre.

Au sommet de la côte,' Martin s'arrêta pour l' respirer. Un souffle caressa son front d'un peu de fraîcheur. Devant lui le chemin descendait pour se perdre entre des talus ombreux. Le chernineau eut un soupir d'aise. Là, il pourrait s'étendre et, se reposer. Oui mais cela, ne calmerait pas la faim qui lui grond-ait au ventre et qui s'accusa plus âpre quand il se fut déealtéré au ruisseau qui dévalait les pentes et se perdait dans la verdure des prairies. Rien à manger Pas un sou dan« la poche et aux alentours des fermes le long desquelles il avait rôdé en quête de rapine, tes ethiens faisaient bonne garde. Pas même la trouvaille d'un de ces nids cjaudestins où les poules, en rupture de ban, amassent les œufs d'une couvée future. Oh ces œufs, gobés crus, quel velours pour le palais, quel réconfort pour l'estomac vide

L'homme, après avoir bu au ruisseau, était'resté à plat ventre sur l'herbe fraîche. Boudain. ses yeux luisirent. Du fond de la prairie venait, vers une petite mare voisine, un troupeau d'oies. L'œil émerillonné, la chemineau voyait la ribambelle se rapprocher, guidée par son jars, tt il retenait son haleine. attendant pour bondir sur le premier volatile qui passerait à sa portée. Une oie Quelle bombance Il avait traversé, naguère, un petit bois touffu. si'mé de roches, où, bien dissimulé, il pourrait sans risques faire l'otir sa proie. Il voyait déjà la bote riseolcr, son jus couler dans sa gampHe et l'eau lui venait à la bouche d'un tel régal. Mais voici qu'à la suite du troupeau 1 apparaissait sa gardienne. Oh 1 rien qu'uno ïlllette, armée de la simple gaulç dont elle 1 dirigeait ses botes. D'une chiquenaude, 1

La prospérité américaine Berlin, 20 août. Le grand 'industriel alleTuiuid Dr Duisbe.rf, revenant d'un voyage <réfude en Amérique, résume ainsi ses im-

;irnssions

Prospérité inouïe. La capacité d'achat de la population américaine est si grande que toute l'industrie est pleinement occupée à satisfaire le rmirché e.t. qu'il en résulte d'énormes réserves «l'nr. La conséquence possible de cet état de .•in'.srs, dont on n'a jamais parlé jusqu'ici, est ̃ 1>: danger d'un « dumping » américain pour l'industrie européenne, qui a déjà beaucoup à iutter. Si une crise de débouchés vient à se produire aux Etals-Unis, l'industrie américaine exporter;! ;'i vil prix sos produits en Europe H en Asie, à seule fin de maintenir ses usines en exploitation et d'éviter un trop grand chômage. Ils pourraient le faire même pendant une longue crise, précisément grâce à leurs Énormes réserves financières.

Çà et là

Morts d'hier

A Madrid, le général Zabalza, chef de !u maison militaire de S. M. Alphonse XIII et commandant des hallebardiers. Le commandant Oroizé, du bataillon du 66» R. T. M., tué au combat de Djebel-Sidi-Ameur, lors des opérations de la tache de Tazza. Mme Louis Calli, née Chcrnoviz, à St-Loup-du-Dorat (Mayenne). Les femmes anglaisca

fument beaucoup trop

Les entrepôts de tabacs du port de Londres çul, en 1910, recevaient 49000 tonnes, et, en ii?2ô, Si 000 tonnes, étant devenus trop étroits, vont être surélevés d'un étage.

On attribue, jusqu'à un certain point, cette augmentation de la consommation l'habitude Oti'ont prise depuis la guerre les jeunes filles tt les femmes anglaises de fumer la cigarette. La nombreuse famille

d'un ménage sans enfanta

l'n ménage anglais sans enfants vient d'adopter ti petits orphelins, dont le plus jeune a « mois et l'ainé 6 ans. A part l'un d'entre eux qui est vraiment Anglais, les 5 autres sont de descendance française, italienne, espagnole, polonaise et suédoise.

Académie des inscriptions L'intatllç 4 aux acclamations L' Agnus Dei de Tyr Commentaires sur le sanctuaire de Byblos

l'ne, intaille, t£ouvée à Homs, en Syrie, a i'US communiquée à l'Académie «ies inscriptions. par M. Franz iGiwnont, associé belge de cette ( lasse de l'Institut.

Cette intaille, signalée, par M. Virelleaud. directeur du service des antiquités de Syrie. ,(. offî ffénéreusfmrnt offerte au Louvre par

M. I. 'ohi'rt Br> ••

0;i y v\>ii. d'un côté, de* s>mjv)|es astri»!o-

gjques mis a l'acclamation » Urande c"st ia tortune da Rome et d'Kphési» », qui rappelle k récit bien connu dos Actes des Apôtres «in l'autre côté, le soleil porté par urj aigle, er»tre un lion et xm griffon, avec cette seconde iteolamatton « Grandes sont les grâces de LVeu. •̃

M. Cu mont croit que la première représentation a été gravée à Ephése. et la seconde en Syrie.

M. EnJart a présenté la pliotographie d'un fragment du fronton recueilli à Tyr par vl. VinMleaud.

Ce fragment est remarquable par une croix et l'inscription Agnus Dei. d'art roman, du xir siècle.

M. Dussaud a commenté le récit uV BenjfcmJar de Tud*ie sur le sanctuaire de Bybios.

Martin l'eût jetée à terre. Certes, ce n'était pas elle qui pouvait tenir en respect le ravisseur. Si eHe criait, d'un coup de poing il la ferait taire..» Tout de même il eut préféré pouvoir ravir sa proie à la dérobée sans être vu. Un seul cri pouvait être entendu, donner l'éveil, ameuter les gens sur la piste du ravisseur. Justement, les oie» venaient droit au buisson derrière lequel il était tapi* Qu'elles passassent assez près pour qu'il n'eût qu'à tendre le bras, en saisir une au cou, l'étrangler dans sa forte poigne. Il ramperait derrière la haie et, une fois le chemin creux gagné, filerait à toute allure.

Malheur ne voilà-t-il pas que la gardienne se dirigeait droit sur la touffe derrière laquelle il était tapi. Ah tant pis ipour elle De gré ou de forcé, il lui fallait sa iproie et elle ferait bien de ne pas la lui disputer si elle tenait à sa peau. Il avait trop faim, il avait eu trop vive l'espérance d'une frairie pour y renoncer. lui fallût-il supprimer le témoin gênant. La fillette était là, tout près, séparée do Martin par lia seule épaisseur du buisson. Elle s'assit sur l'herbe, le dos tourné, et tandis que son troupeau s'ébattait dans la mare, tira de son panier une grosse tartine de ipain beurré et s'apprêta à y mordre.

Le chemineau s'était dressé sans bruit. Il contournait le buisson, les mains prêtes à s'abattre autour du èou de la petite, quand soudain, ayant tourné Ja tête, elle l'aper- J çut. Elle l'aperçut, et cependant sans peur lui sourit.

Médusé, Martin suspendit son geste homicide cette candide confiance de la bergère le dominait. Et il regardait tour à tour les oies, l'enfant et la tranche de pain qu'elle tenait dans les doigts.

De son côté, la fillette dévisageait l'homme elle le vit pâle, tremblant, la figure hagarde et comprit qu'il souffrait.» II devait avoir faim, le pauvre Tant pis elle se passerait de goûter. Et elle lui tendit sa tartine

Mangez, père dit-elle,

Une stupeur chavira l'homme. Des larmes jaillirent de ses yeux qu'injectait naguère la fureur homicide. Il prit le pain offert.

Mais toi ? dit-il.

Oh dit la petite, j'ai mangé à midi et je souperai ce soir. Et vous, vous semblez n'avoir rien pris.

Non depuis hier je suis à jeun. Eh bien, vous ne le serez plus. Si vous avez fait votre prière ce matin, vous voyez que le bon Dieu vous a assuré le pain quotidien que nous lui demandons. Lo bon Dieu murmura l'homme. Mais en prononçant ce nom, il ne ricanait plus comme à l'ordinaire, et quand il s'éloigna il en emportait la vague pensée dans son cœur.

Georges DE Lys.

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Citations pour faits de guerre au Maroc

Les décrets portant promotion dans l'ordre de la Légion d'hoiinemr des officiers généraux Dufleux et Dosée et des colonels Corap, Sa!onave-Pousse eL .Vniengaud, pont complétés par les motifs ci-après

Grands-officiers

Général Dufleux

Commandant un yroupement de trois divisions, a préparé et dirigé avec maîtrise les opérations ayant pour but de briser la résistance des tribus dissidentes au nord d'Uuezzav et des Beni'Herouai. Grâce à une infatigable activité, a exercé ses divisions une àrtio.i personnelle des plus fructueuses exploitant les situations locales avec une opportunité re mnrqnable et obtenant des résultats décisifs avec le minimum de pertes,

Au grade de commandeur

Général Dosse

Commandant In 3" claision de marche du Maroc a, du S <ni 23 mai 1926, dans un terrain brisé un front défensif solirain montagneux, entièrement dépourvu chemins et qu'on pouvait croire impraticable brisé un front défensif solidement organisé par l'ennemi et porté son unité en plein ctrur du Hiff, assénant un coup mortel à la puissance

d'Abd-el-Jinm.

A exploité te succès avec une initiative remarquable, a atteint l'oued X'kor tendant la main aux troupes espagnoles venant d?Adjir, puis a occupé le Djebel Hamman, permettant la mqrrhe victorieuse des éléments voisins sur Targulst. a

Colonel Corap

Commandant une brigade de la division marocaine en même temps que chef politique du cercle de Tazza Nord, a. grAce à une prépa- ration minutieuse et à l'impulsion qu'il a su donner à .tes troupes, rompu un front solidement organisé depuis plusieurs semaines, ptiis, exploitant sans retnrd son succès a rédttit plusieurs tribus et a conquis les défenses naturelles formidables auxquelles l'ennemi s'accrochait poussant audacieusement jusqu'à Tarrjuist, il s'est emparé d'un butin considérable, s'est installé ainsi au cœur de la résistance, riffainc, la désorganisant et contribun-.t grondement à l'écroulement de la puissance oVAbd-el-Krim.

Colonel Salenave-Pousse

Commandant d'arUllerie divisionnaire d'une raie compétence et (tune grande activité. Dans le secteur tïOuczzan. a dirige l'action de l'artilteric dans les affaires d'issoual et de Boufranou*. contribuant par un harcèlement quolid>m parfaitement organisé au ralliement des

Heni-Mentara.

̃A obtenu un renitemenl parfait de son artillerie dans le secteur de Sidi-Ali-Bou-Rokbe, en particulier lors d's att tique» des et ii. mai !r>26, sur le Regbata et le Tounkout. A ainsi c'-rgement contribuée au swcès de lit division, f.okinel Armengaud

Au cours des opérations au Maroc, en l'92G

n préparé l'instruction et l'équipement des imités et organisé les bases d'opérations avec le plus grand y*oi". assurant ainsi une entrée en action brutale de l'aviation dès la rupture S-et pourparlers de paix, par des bombardements massifs et répétés sur tout le front. l' a pris part personnellement, ^notamment sur Cttafsai-to-Keloa des Beui-Berber. Targuât. A lui-mime dirigé l'action de la rrsrrv* géi.érn'e nu profit (les groupements, notamment iP.ins In marche victorieuse sur Turijuist H l-( ur Iti réduction des lieni-teroual. I fait effectuer des bombardements de nuit très efficaces, dirigeant en personne la première expédition. A constamment poussé Variation en avant, cfterrissant au milieu îles partisan» pour rechercher et organiser sans retard des terrains île liaison avec nos avant-gardes.

Le Congrès de Bierville Les Commissions du Congrès ont terminé •"•endredi leurs travaux et présenté une série de vcpux.

A la séance plénière de l'aprè.-midi. M. Paul T.ives, du B. I. T., et Mme Schreiber, ex-députée du BeichstsLg, prirent la parole puis M. Sangnier proposa de faire de Bierville un foyer international permanent pour la paix. ̃< Cette terre bénie de Bierville. dit-il, ou pcus avons v»cu de longues journées ensemble dans l'intimité fraternelle d'Liie âme commune et internationale, ne doit-elle pas demeurer un grand foyer permanent ouvert à tous nos amis du monde entier ?

» Notre. Comité international y organiserait périodiqfllment des séries de cours, y préparelait des rapprochements, pendant les vacances, entre les jeunesses des diverses nations, y installerait pendant toute l'année un centre de repos et d'études, anime de notre esprit. » Enfin, los quatre rappeu-teurs de la Commission économique MM. Clément (Angleterre' Abrahams Belgique, et petites nations), l.milenbaeh (Allenfagne; et Folliet (Francte,, exposèrent, ce qu'ils pensent des besoins et des Expirations de la jeunesse intellectuelle mondiale et demandèrent de faciliter les relations r!<'E classes intellectuelles et ouvrières de peuple à peuple, l'app!ication rigoureuse de la loi de huit heures et de celle pour la protection de la femme, et de l'enfant.

Les anciens combattants de diverses nations qn; se trouvaient à Bierville se réunirent pour c'dnpterune motion pacifiste».

Dans une déclaration, M. Bergstraesser. député allemand, affirma comme on pouvait le penser, la volonté pacifique de l'Allemagne et conclut. h l'évacuation de la Rhénanir. « L'Allemagne est, dant sa grande majorité, entrée, dans la voie de la pacification. Le peuple de chez nous désire sincèrement que le rapprochement franco-allemand soit bientôt réalisé. Les populistes eux-mêmes sont partisans d» la paix. Il no faut pas oublier que le président Hindenburg a approuvé la politique pratiqué s à Locarno par MM. Luther et Stresemann et que M. Briand a officiellement reconnu qu'a Locarno l'Allemagne avait agi avec une entière bonne foi. v

» Il y a évidemment dans notre pays des hommes, appartenant surtout au parti raciste, qui «ont a la fois chauvins», revanchards ft ennemis de la République. Le parti raciste psi. surtout composé d'anciens offleiers et de petits bourgeois qui ont été ruinés par l'inflation et qui rendent la République responsable de cette ruine: mais ce parti ne représente pas plus l'Allemagne que chez vous les partis d'extrOme droite ne représentent la France.

» II fsui. le répéter, l'Allemagne est actuellement, ilans sa grande majorité, réellenfient pacifiste cl. à ce propos, il, fniit souhaiter que In question (te l'évacuntion complète (te la aliénante snif bientôt réglée, car cela enlèverait aux adversaires du pacifisme un des >"»riiiimen(s dont ils se servent le plus souvent. » !»es mêmes partis et même la majorité des Allemands réclament aussi le retour des provinces désannexées par le traité (te. Versailles. L'argument mènerait loin La première condition de la paix, c'est d'observer les traités

Les fonctionnaires

de l'Enregistrement préconisant leur fusion avec les Contributions directes

L'i'nion générale des fonctionnaires de l'enregistrement, communique la note suivante i « Convaincue que de rendement des impAts sur le revenu, conlfé à l'administration des contributions directes, n'aura son effet que par l'utilisation des documents des bureaux de l'enregistrement et par les véritlcations au siège l'es Sociétés, banques, études, greffes, etc. » L'Union approuve le projet drt gtmveree» ment de fondre Immédiatement, conformément au plan des experts, les administrations de l'enl'igistrement et des contributions directes » Déclare que cete fusion peut se faire, sans création d'emplois, par la collaboration de tous ies agents de l'enregistrement au contrôle des ;rnpi*>ts sur In revenu

» Que l'ensemble des renseignements puisés dans nus documents permettrait d'asseoir, sans inquisition ni vexation, cet impôt sur une base i lus juste et plus rationnelle v » Et que l'application de ce système est susceptible, en augmentant dans une proportion notable le nombre des assujettis et en évitant ics fraudes, d'apporter au Trésor un supplément de recettes de l'ordre de plusieurs mill'ards. »

Les réceptions de M. Briand

M. Briand, ministre des Affaires étrangères, a reçu, vendredi, M. Quinones de Léon, ambassadeur d'Espagne, et te chargé d'affaires de Grande-Bretagne, M. Phipps.

M. Briand a conféré également avec le, ban-n Ave^zana, ambassadeur d'Italie et arec ^1. Chlapoweki, ambassadeur de Pologne.

La terre tremble en Italie Tries te, *21 août. Depuis plusieurs jours, iio fréquentes secousses de tremblement de terre sont enregistrées en Slovénie et en Croatie. Jusqu'ici, ces secousses ont été heureusement légères. Elles se sont renouvelées plusieurs dizaines de fois par jour. Les population* sont ïrouvantées', car elles craignent que ces vibrations continuelles soient le prélude de secousses plus fortes.

Les appareils si.smoprapliiques de Tricorno sont en vibration continuelle.

Rome, 21 août. Le Stromboli et le Vésuve manifestent depuis quelques jours une activité Inaccoutumée. Des secousses ont été enregistrées en Sicile. en Calabre et dans l'Ile de Lipari, A Pollaro, 12 maisons ont jtté détruites.

Constitution des cimetières nationaux

Programme «les travaux qui seront effectués pendant la première quinzaine du mois de xplembre r>ï6

-.n régie par le service de l'état civil militaire

Secteur 4'è'nt civil (ht déparlement de la Marne à ChgUms -xur-Mprne. Continuation des Iravati*. regroupement en carrés militaires au cimetière commimal de l'Est à Châlons-sur-Martw des corps des milllaiies inhumés dans tes i-impiieres communaux du l'Est et de l'Ouest à ChaKins. Seclftir délai civil du département ée ht Meuse « Yerittm. Continuation des travaux «|i> transfert des corps du cimetière de Marceau au cimetière national de Ootiaumnnt.

Transreit -les corps du cimelière provisoire du P^ffl-Bois, commune «le Fleury, au cimetière de Doiiaumont.

Transfert des eorp« des crmeti^res provisoires de la cornmufie d'Handainvilie irimeH^rp d'Hauilatnvllle. cimptt^re du Port nt cimetière Saint Symphorien) au clmi-tt^rr national de Doiummont. Les ramilles ayant des parent.* InhumAs dans les rimelières ri-dessus et qui (l*sir»>raipnt être nxé*s sur la dute du dêplaremrnt de la tombe de leur parent auraient à s'adresser a l'officier chef du secleur d'étal civil intéressé.

Il demmr»* entendu qiuî les corps des militaires réchmés par it» fanmies dans les délais fixés hp sfront pas déplacés en attendant le transfert aux frais lie l'Eut.

FIX'JIQIkT F.ppToupenwm dans une irypte. spéciale des corps de* millt lires français Inhumes dans le cimetuVe communal de Saint -Mard. Les familles qui désireraient être avisWs de la date exac;e de l'exhumation du rorps de leur parant auraient s s'adresser directement à la municipalité de Saint- Mard iBeltrique

II Par l' Association « le Souvenir Français », SToupeniem de Xuihouse, sous ? contrôle di j Tétât rivil tnlliialre

CfmPtitre communal de Mulhonso. R*pronpomeni en carrés militaires des tombes de miiij i «ires français et ailles Inhumes dans If> mtvne I rimelièrc.

Les familles «jus désireraient être avisées de 'i •iate exarte de l'exhumation du rorps de ieur parant auraient à s'artrps»#r directement a M", le président de la délégation du Souvenir Français ̃. U8, faubourg d'AlUrtrcli, à Mulhousa iHaut-RUin

Gaston Guyot l'étrangleur a f ait des aveux

Ainsi que nous l'avons annoncé, Gaston Ouyot a été mis à la disposition de M. d'Ennery de la Chesnayje, juge d'instruction à Meaux.

Il a déclaré au magistrat qu'il fréquentait la Bourse du commerce et qu'il faisait opérer sur les valeurs par son banquier. Il avait perdu 30000 francs sur une vente de valeurs ot cela l'avait rendu nerveux pt maussade. U? vendredi 13 août. v«rs 3 heures, Mlle Beulaguet est venue le retrouver près de la Bourse des valeurs.

le de\ais rentrer près de ma fille, a-t-il dit, mais son insistance pour aller à la campagne me décida di> lui proposer de l'emmener à Fontainebleau. Mais olic voulût aller à Meaux, qu'elle ne connaissait pas.

Nous arrivâmes à Glaye, elle refusa le menu. Puis à Yillepartsfs. pour revenir ensuite à Claye, à l'hôtel Lambeau. Le menu ne Un convenait encore pas. Elle voulait revenir à Meaux. Mais j'avais l'idée de rentrer au plus tôt près de ma fille. Je dîne ici, lui dis-je, ou. je rentre à Paris • Elle Unit par accepter. » A 8 h. 3/4, nous partions. Elle désirait revenir par Lagny. Maia une discussion éclata, car elle voulait rentrer lentement et moi j'avais affaire à Provins, >a fureur ne connut plus de r.ornes et jusqu'à Meaux des injures furent •Hhangées. Comme elle descendait de la voiture, je la Ils remonter. Je remis en marche et je me dirigeai vers Olaye. Elle ms lança une gllle. je répliquai par un coup de poing à la flgure. Puis, •'iiervé. furieux et comme fou, j'arrêtai ma voiture., .le la pris à la gorge, combien de temps, je na saurai» le dire. Mais ses cris ayant cessé, je i:i vis s'évanouir, .le tâtai son cœur, il avait cesse de battre. Je remis en marche et parcourus 6 kilomètres environ, puis j'entrai dans un champ pour déposer au pied d'une meule le <adavre que je traînai, et je mis le feu du côté opposé. »

(îuyut rentra ensuite à Paris, monta dans la chambre de la victime pour y déposer les vêtements et rentray chez lui l'attendaient sa fllle et sa bonne, s'attachant à ne rien laisse? deviner de ce qui venait de se passer. Ioute cette sombre histoire illustre une fois de plus les suites funestes et brutales de Finconduite.

THÉÂTRE de la PASSION NANCY

RepréunUtion» 4t JEANNE d'ARC Dimanches 5. 12, 20 septembre,

3 et 10 octobre,

de 9 li. 30 du matin à 4 h. 30 du soir. En semaine lundi 30 août

<!e 4 h. 1/2 à fi h. 1/2 du soir.

Places 10, 15. 20, 25. 20, 50 francs. S'adresser à Mgr Petit, 146, rue Jeanne-d'Arc.

i

Après l'accident d'aviation de Lympne Delitle

chevalier de la Légion d'honneur L'aviateur Delisle est morts de ses blessures, à la Fuite de l'accident survenu aux environs de Lympne, au moment nrfmi' le ministre du Commerce, de 'l'Industrie et de l'Aéronautique, venait de faire 'signer le décret le décorant de la croix de Chevalier de la Légion d^honaeur, avec la citation suivante

̃̃ DeHsle. Pierre-Charles-Macel, pilote-avjaieur, 20 ans, dix mais de service et de pratique professionnelle. Excellent pilote. dune haute conscience professionnelle, titulaire du brevet de navigateur supérieur. Compte iplus de 3000 heures de vol. »

L'enquête f

[.'enquête médico-légale sur la mort du pilote DeSsle et des'deux passagers victimes tie l'acei-icnt, a eu Ijeu vendredi, à Kolkcston. M. Jean poiisle, de Paris, a ind-entifié le corps de son frère et déclaré que celui-ci a effertut la t ruvrsée de la Manche plus de tfOO fois t 1 qu'il était depuis trois ans, employé comme pilote, ;inr la Compagnie.

Le représentant à Londres de la (jomp.ignic .\ir Union, a déolaré que l'appareil avait a< c< mpli 18 fois le voyage Paris-Lonrircs. 4 fois piloté par Delisie. Il a ajouté que, c.mformériKnt au règlement, l'apparcU avait été. ex...liné avant le départ.

Delisile, a-t-il dit, s'était distingue comme filote, pendant la guerre. <?t il était très rapable. »

&aiùé$u>£&

Bulletin de i'OfJîce national méiéordojique Situation générale le 31 moût à 7 heurai. La dépression d'Irlande est Sh#tland 18 "m ivec 12 Ecosse, 5 Pas de Calais, Allemagne, tandis que la hausse est + Irlande, + 1 Espagne, golfe de Gftnes, Italie. A parts ~6i. maximum 768 Espagne, 7fi? Transylvanie minimum 733 Shetland.

Les vents sont très forts de sud-ouest Pas de Calais, forts Manche, Bretagne, modérès ooéan, nord-ouest Méditerranée.

Les maxima de la veille ont été + 25 à Paris,' + 27 Lyon, + 28 Bourges, Dijon, 4- 29 Bordeaux, Clermont, + 32 Perpignan, + 33 Marseille, + 34 Toulouse, + 21 Orléans, Chartres, Metz, Srasbourg, + 23 Nancy, -t- 21 Argentan, Loricnt, + 19 Cherbourg, + 1* Brest.

Minima de 4- 19 à Paris, Argentan, N'antes, Clermont, + 22 Perpignan, + 18 Brest, Metz, Marseille, Chartres, + 17 Orléan», Dijon, + 16 Cherbourg, Toulouse, + 15 Lyon, Bourges.

Pluies des 24 heures 1C 7 heures le 21 traces à Argentan, Bordeaux, Ouesaant, Le Havre, 1 ̃ Nantes, 5 Calais, 10 Brest. Ce matin, légères pluies Nord-Ouest et littoral Nord. Baau moitié Sud et Est.

Le minimum de la nuit du 21 au 22 à Paris sera + 16.

Probabilités pour la journée du 22 août. Région parisienne Vent Sud-Ouest à NordOuest modéré, doux, nuageux, gouttes ou bruine à éclaicies.

Même temps réglons Nord, beau et chaud moitié Sud.

Dimanche -S2 aoOl. 23<« jour de l'année. Durée du Jour 15 h. 13.

Soleil. » Lever 4 B. 53. Courber 18 h. sn. Lune. Lever 18 h. 46. '"oiirher b. iô. 15' jour de la lune.

Limrtl 23 août. S3S» Jour de l'année.

Durée du jour 1$ 11. 10.

Sololl. Lever i h. 54. Coucher 18 h. 5). 1. Lune. Lever 19 n. 2S. Coucher 4 t>. 17. i* jour de la lune. P. L.

Les méfaits de l'orage

–A Montgreleix Cantal !a foudre tombe sur l'ee grange appartenant à M. Guérin. Le feu se communique avec une telle rapidité, qu'il est impossible de sauver deux vaches attelées au char à foin. Le feu détruit aussi une grande .attenante, à M. Mage six vaches et deux cocuons sont brûlés. Les dégâts sont très, élevés, car les granges étaient pleines de foin. Fn orage de gr<Me avec trombe d'eau s'est abattu sur la région de ^aint-Genai? 'HauteSavoie). La foudre a incendié une maison à Passy, hameau de Pessieux. Les dégâts sont importants.

La foudre est tombée au cours d'un orage. à Sâint-Paul-de-Mijns Haute-Loire), sur :a terme" de M. Veroi.^ir tvnqnant un incendie qui détruisit une grange pleine dp foin et de gerbes. t'n jeune 'iomesHque a été fortement lommotionné par ie fluide.

In violent orage s'est abattu sur la réwion <!i" B«realonne et Ohabeuil ^DrAme La Sréle a dévasté' les récoltes. La foudre a meendié des gerbiers de blé et des meules de paifle.

De violents orages ont éclaté en Suisse et la foudre est tombée sur divers points. Dans le Lipthal, un torrent, qui s'est formé enir, Deltsdfnvanden et Rutli, a emporté le pont dt ia route cantonale.

La fûûte d'une vieille église s'effondre De Casteljaloux .Lot-Pt-Oaoonne on signalo que la voûte de la vieille, église paroissiale de Saint-Tieny, commune de La Bastide-CasteAmouroux. s'est effondrée.

Le maître-autel et les chapelles de la ner

disparaissent suis les décombres La toiture, branlante, est sur l« point de tomber. Les dégâts sont importants heureusement. 1 église était déserte au moment de l'effondrement.

Le traflo de l'or

A Beneuvre ;Côte-d"Or\ la gendarmerie a diVouverl et arrêté l'Italien Zunino Giscinmo. au mointMit ii demandait aux habitant:- s'ils :iiivaient pas de pièces u'or à vendre. H était fjrieur de tiSO francs de pièces d'or de 100, M. 20 et 10 francs.

Un bizarre accident

M. Jean Cordonnier, 29 ans. charretier. «It*-

meurant 21, rue du PonL à Xouilly-sur-Seine, traversait l'avenue du Roule, lorsqu'il s'arrêta pour laisser pjsser uno auto que conduisait .'1. Jean Hàmm.

La poignée de la portière gauche heurta, au rasage, le piéton, qui eut un morceau du

liras littéralement arrache.

A propos du change

l'n curieux incident s'est produit à Neuville, pyès de Vire. Un AméricaiB. ayant fait le plein d'essence che* un hôtelier et qui pensai devoir t."> fr. 50, selon lo tarif. se vit réclamer lôo francs, parce que. a allégué le fournisseur, )'<ssenee était vendue au cours de la livre sterling. L'Américain paya en protestant, puis porta a^ainto à la gendarmerie. Il rentra ensuite à ninard, oit il attendra, a-t-il dit. l'issue du j.-roces qui se trouve ainsi engagé. Un brochet d'un mètre

est péché dans l'Indre

En péchant à la ligne dans l'Indre, près de Villaint's. M. Louis Bobiueau a. capture uu broc'iet mesurant 1 mètre de longueur ot pesant 12 Uvres. Ce n'est qu'avec l'aide d'un ^autre iJticheur qu'il réussit à le sortir de l'eau. Six baigneuses anglaises

emportées par le cobrant

A Wimereux. près de Boulogue-sur-Mer. six baigneuses anglaises s'éiairt a\entiirées au <!el.t de la limite prescrite, furent emportées par le courant. Le canot dv sauvetage parvint à sauver trois d'enihv eJles. Le oorps de la quatrième, miss Harvey, fut rejeté sur la plaj. quelques instants phis tard, nais tous les efforts faits pour ranimer la jeune fille demeurèrent inutiles. La cinquième parvint à regagner la terre, ofi-ol'le tomba évanouie. Ranimée rapidement par des soins énergiques, elle déclara qu'elle a\«' vainement tenté de sauver sa swur, miss Frankie Munt. !.<• corps de wllr dernière a été retrouvé sur les rochers. Autres noyades

A Beaulieu, M. \|iir;>1 CVr? s'est no\c dans la Dordogac. en m1 ba.gi'ar.i.

En présence dt sou ,<Cï'\ ir.stiluteur .v Saint-Malo. un jeune homme dt IS ans « l*v.- de l'Ecolv normale de Rennes, Louis Lamiier. s'est noyé en prenant un bain «Wviiit le casino de Paramé. Enlcvi'' par une lame de fond, il a disparu sans qu'on ait pu hir porter secours. A Molomçize (Cantal), te pMieur Oiéon avait pris unn grosse truite. Pour lever soi filet, il se penche, glissa sur une jiiwn1 e1 tombe dans un gouffre. Voulant se rel-'V-r, il a les membres pris dans li; filet et se noie. Une fillette grièvement blessée pari un ohlen-loup

M. Jegou, propriétaire de la maison de la reine Anne, a Morlaix, et iioquértnir de a maison de Scznec, A 'l'raon-Arvelin, avait acheté un chien-loup. Sn fillette, 3 ans, voulut jouer avec l'animai qui lui sauta à la gorge et la mordit à l'arcade soiincilirrr, aux bras et aux ouïsses, malgré les effcris de la mère' et du gnand-père accourus.

Postier Indélicat

L'administration des postes avait avisé réceinmejit le Parquet de Ncvers de la disparition le lettres au boroau de poste. Le Parquet, après enquête, a arrêté un auxiliaire, âgé <1b i'2 ans. l ne p<Tquisition à son domicile a prr mis de découvrir un grand "nombre de lettres adressées à des militaires, avant contenu d^s billets^

Un parrioide Interné s'évade

Déclaré irresponsable r.t ayant bénéficié d'un non-lieu. hVrnand Ouitte. IW ans, qui avait Uv: sa /nère S ouups de revolver dans le villag.; 'le CoIombièri'-lénJÏîézifrs, vient de s'enfuir <i ̃•. l'asile il avait été Interné.

Le Parquet, de Montpellier le recherche, ainsi que ses complices. do

Un cultivateur s'enfourche

La mcJBson faite, le fermier Jules Tugnot, de Saint-Philibert 'Cote-d'Or), montait h une échelle, dresséf contre une voiture chargée il»; gerbes i\o blé. Derrière lui, se tenait son val1 t de ferme, une fourche à la main. Soudain. l'échelle, glissa et Tugnot tomba sur la fourche, dont les dents, pénétrant par le dos. lui perforèrent le poumon. Son état est des plus graves. Accident de chemin de fer

l'ne locomotive attelée ù une rame de wagons s'est,jetée, en gare de Ciimmentry, sur un train de marchandises qui allait se garer. La locomotive et cinq wagons ont été sérieusement endommagé». La voie a été complètement obstruée "t les rapides Strasbourg-Bordeaux et MilanPordeaux ont subi de longs retards.'I.os dégâts, aul sont purement matériels, sont importants. Une femrrie attaquée

par deux hommes masqués

A Béziers, on a découvert, dans un chemin, Mme Marie Pouia, 36 ans, grièvement blessée. Slle avait été attaquée par deux hommes masqués. On croit à une vengeance.

Les incendies

l'n inceifdic a éclaté dans une «range remp !ie de copeaux et de bois de chauffage, appartenant à M. Leroy, boulanger k la Croix-Brésil, près de Tours. Les dégâts sont importants. t'n incendie s'est déclaré dans le b<ii.< m Guersit. sur la côte de Prime) ̃Kini«.t<:Tp;. i. •L'alarme a été donnée par le canon. 1<S -énnphore et le tocsin de Plougasnmi. Les dégHs sont ajssez importants. L'incendie serait dû à t imprudence de deux touristes..

A Courçon-d'Aunls (Charente-ilnférieur^, un incendie d'une extrême violence s'est déclaré dans !es immeubles de M. Simon Pelle;, cultivateur. La maison d'habitation, Ifs écurf'K et le hangar s'embrasèrent à la fois et, un quart d'heure après l'alarme, tout secours était devenu impossible. Les pertes sont très élevées.

La station radioélectrique du pie d" Sainte-Victoire signale qu'un incendie de forftts prend de grandes proportions entre Salamoris et ta Croix de la Chaîne de la Sainte-Baunv, (Var), cote 75fi.

Une stupide exhibition de parachutes occasionne deux morts

On mande de Stockholm que ces Jours derniers ont eu lieu à Stockholm des manoeuvre» aéro-navales comprenant des exercices de d fense contre les attaques aériennes. Les manœuvres, très réussies, ont eu jeudi un épilogue tragique au moment oh des avions défilaient devant les hautes personnalités motaires. cinq aviateurs munis de parachutes se sont élancés dans le vide, mals deux parachutes n'ont pas fonctionné un aviateur "st tombé dans uno rue, à l'extrémité de la ville, l'autre dans le camp d'exercices.

Tous deux ont été tués.

Une octogénaire tuée par un taureau A Bareiller Hautes-Pyrénéf s Mme Joseph»; Oousux. 80- ans, était allée aux champs pour faire pattre ses vaches et uu taureau. lorsqne celui-ri, devenu furieux, porta à ki malheureuse de terribles coups de corne sur ̃plusieurs parties du corps.

Unp .heure après. une bergère trouvait, sans connaissance, l'octogénaire, qui, transportée « son domicile, succomba peu après.

Le danger de se pencher par te portière On inonde <!•-• Milai: i i- ^q voya^urs, re-

gardant le paysage dan^ iu> cumiKïrin: ;•.

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«lors que leur train »:• s de Castellanta. furent tués sur 1>

l'ne b;<.nv de fer d'un marchandises venant c:i sens contraire avant sauté à la Iwiteur <lo leur compartiment, les blessa griè\cment au front.

Sept autres eurent de «î-.ives blessures aux brss.

Accidents de la circulation

AS. :ii •̃̃̃-[\i!,< ï I t Mu,, l 'i: i-' ,•»

Houbiu, Z\ >>. qui l'iri

heurtée p,n- un orlKt.-

rouos .U'uu) OHmiiin. i nu. tuiv. t';h a été transportée à l'i .le ,i expiré pou après.

l'ne automobile, lu- un à Sun-lf-Omt-il, pr<\s do-Maint-Etienni v>< m>. ̃' >-l tué sur lo coup M. Kranoni» Kotinvl, ('ii>. A Bruy-sur-Sommr, j.;v» !V->nne. un? lllletle, Maiinrette ''̃ >\ et tuée, par un Ht'

A Omaaian, i'auimi>u < uiivms. vétérinaire, a capoté. Lo* t. -nls ont été blessé* cri-'v»nw»ni_ m i, ,tli{ ;,V;iit le crâne (̃- m >r< ."i > »r ;i;t:v,c à :a ollnique d.

M. lUudiitr, iiisjKH'Io'.ir j -'moment, sa fournit' et sa !>o!> ^nt un aulomciiii> Prr-p-u ;̃̃ ?UP la route (J'Orjrv ,'c R.> ,.ilun.; s'est renversi'R d,iii> w: !.is> i-tle-mère M. l-iaudirii1 a « -i h,<v .Mnu- liandi-ii ,i r-u w.\ bras fr:irlU!V. \|. Il.mdinr .'>! imlouilh'. l'iii' e-iUii-ion d'autos se pr-iduil jn'-s t*« Rouen, l.'inn- d'elles, qui .< .,<̃•• >ch, i'auip', provoqua; :l ?u:i iM|hiI:1i:v: i |iri-. la fui!. t.- cinq oecupanls di- la wituiv iTuvir> .i clé hjes-scs.

T, S. F.

Programmes du lundi 23 août TOUR EIFFEL

18 h. 3tt il 19 11. <r. u' r,ii m.?, journal pari, 21 h. :i0 m '13 luMirt'a iv' *u ie iH<!i"iM!ort t Sotmle (MauriCf Stliwaal) i, ̃̃ "•̃ i\\u. k .Menuet Uu Bourt/eoiti nentilhoi>}i>: 1 ei:i ̃ tymphnnles (CouperlMi. A'(/ij de il.ulll Meramtrr Battis (Hkti.Ii h ri<t<> n;ussani'<! du l'omposilpltr .<M<i!tknwjk\ Gullnri', l'rïs du berceau (Mo»ki)w>kyi Ln J'in-e c (HnlM-yt. Air df> la Jutvg. Hi'rudtade (.MusS'MiPti. Lrx Xiiltimbtmqui's il.oul;' r.ann^K t-élertion tti's primip«|s ^im-* d- SnlHnih,nii)iii-t, ECOLE SUPERIEURE DES P. T. T. (458 m.) •» h. mi. cln-i>iii<|i:i' f'-ii-nli!l.|iu- I.hyinrnc ilo !ilaiiiMiuih>n |,jr i'. < ci'-jviir..lurlcur <>?scifiit-e?. « i.cs alllHgos légrrs ilsns l'auiumohiW par M. Daniel Auge, Jiifrihïlvur

Jl heures, raiiin-i'iinri-pi l'ikiimso nnr l'A<«ormtoln (féuérale des aurtlteurs >. t s i- raitsmef (BfrMozK Homiel (Ch. d'> >••! '-an.-l ft Aririta (K. IX'jioiMrM. Sur In h-irr. il lumhi- /,<• tu nfigs ̃I. noiv-an-, /• Messie, ora'ono :l!;fin!. i1. hADIO-PARIS (17S0 mètres)

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La maladie entre surtout dans leurs or-* ganismes délicats par îles microbes qui pullulent sur lours main» ivt. sur les objets qu'ils portent à leur bouche à tout instar. C'est donc dans la bouclic de vos tout petite que vous devez juguler le mal avant qu'il #ne fasse l'irréparable.

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Les P. T. T. et la défense aérienne

Un exercice de défense antiaérienne du ter- ritoire a eu lieu, sous la direction du général JS'issel, inspecteur général de l'Aéronautique, dans les régions de Paris, Metz et Nancy. Une des parties importantes de cet exercice consistait dans la transmission téléphonique rapide 'l^s renseignements sur les mouvements d'avions et des ordres du commandant de la défense cintre aéronefs (D. C. A.), aux organes de défense.

Cette, transmission téléphonique empruntait exclusivement le réseau des P T. T. et le problème à résoudre pour obtenir la rapidité indispensable était d'autant plus ardu, qu'il it fallait éviter, autant que possible, de gêner les transmissions civiles.

Ce problème, qui présente de tr^s graves oiflleultés, particulièrement dans la région parisienne, a été parfaitement résolu, grâce à la collaboration dévouée et très active des fonctionnaires de l'administration des P. T. T., ainsi que le constate l'inspecteur général de l'Aéronautique.

Le ministre des Postes et Télégraphes a adressé ses félicitations aux fonctionnaires des P. T. T., qui ont fourni ce bel effort.

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record du mondn de dlstanci* pn î'frrn droite. N'ul doutp on*1 »'f roin:ifircu\ pituie réussw-ip ilans Ha Ihutiitivr. il a '"«ayp, hier. S Vill&ruublsy, l'appareil (lui lin -ri'vira. I! continuera s»' essais aujourd'hui, rie .-un cft{<\ Arrachart r.e Ip.-Mera pas à

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Le capitainp Giner. on s'en souvient, était parvenu à franchir i 7i"i kilomètres.

Paris-Lisbonne-Paris (?)

l.e sDiis-secréiaire d'Etat de l'Aéronautique nous Cominuniquf* 11 note suivante

« I.p capitaine Ilifrnot et le sergen'-major Rossl ont quitté sauipdi, a six heure:-1. l'aCrodnimn do

VHIaeonlJlay..

» Ils se proposent d'atteindre Lisbonne et d'en revenir dans la moine journée. »

ATHLETISME

Borah aussi vite que Paddock T. 'Américain Borab iiurail rouvert dernièrement a A'ew-York le 1 ml y;in|s (fit ni. nii en 0 s. 2/r>. ce qui égale le rccortl du iii'uide délenu pal' Taddoek.

Baraton et le record du moude

du kilomètre

Par suite d'erreurs d'orjranUation. ]>• record ipn monde rin kiluinPtre, n>. 27 s. l/r> qup ^̃ipnt de. battre notre compatriote Baraton, ne peut, être homologué, lieorpes H;irai:in te'terait proeiiainement do battre à uoii\'an ce record, f irait, pour la circonstance, faire sa tentative i-u Allemag-ne, oh 11 trouvera des hommes comme pelue!1, capables de le force;' a s'employer .1 fond.

TENNIS

Vers la victoire de l'équipe française l.cs champions américains Vincent Richard?. Tilrten, JohnM'H! et Williams, le challensre rouîi'l. nnalc ;ie la Coupe Dftvis. raihie le vainqueur 0e la lliiale \cter Jones. Ce valriqueur sera vral9fmblable+iiput l'équipe dp Kr.inc-j. qu comprendra Lacoste, O'i'lii'i, Bjjfrnun, e.t pcut-ftire Borotra. AUTOMOBILISME

Paris-Les Pyrénées- Paris

I.es ioiii-'ui- de l'aiis-les l'yrénées-l'arls, qui ont pu franchir les cols pyrénéens, ont quille Touloirse ù desiluatioii de Clermonl-Ferraud. Vai-lis i: do roiiiouse. les dures roules auvergnates et du Ma.-oir l'.eniral ont occasionné rte nouveaux ;ili;inrtons cc> sont ceux de liatlfort. <5o\ln et Htnères. i'ar ointre, peu de concurrents o»H perciu des points, ce :ont Albissua. :>i Oharron, Benutt, :w Dubos, r> Dumont, 41 l.abourller, 1 nherbecourl, IIS; Turpaln, fl7 Lefavi t. M; de Jallhm. 47.; Klorlfet, 18; Charles

Combes. l'

II reste donc en course 3S concurrents qua-

lifié?. en 28i concurrents qtia-

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Le sous-secrétariat de l'Education physique ne sera pas rétabli

l.e ministre de la Crtierre a signé, bk'r. un ;irrété_. aux termes duquel les services de l'éducation physique, des sports ci de la préparation au service militaire sont rattachés ait cabinet du ministre. Toutes les dispositions contraires à cet aneté sont abrojrér*.

NATATION

La traversée de la Manche

Les iciiuiivi dr- nageurs français l.e Pilant

«t allema!Ul VicrKnne; pour la traversée de la

Manche, ont été. ajournées eu attendant te retour du beau temps.

CYCLISME

Le championnat de France

des 100 kilomètres sur route

11 si- dispute deirriin. l.e lenaw du titre, Achille SOurliard. se tient prêt a le défendre; rt tout laisscroire que la course sera des plus animées. Volrl l'ordre prévu pour les départs individuels a la grille de l'orangerie A Versailles

Francis Péllssirr. S heures Armand Blanchonivet, 8 h. ô Mire Hocliei1. s It. in riomnin Bellenser. S h. 15 Ferdinand le nroso. 8 h. -jo

Charles Pelissier, H h. -.Ti M.neel Bid'oi. 8 h. ;(0

Marcel tioljilloi, S h. :i."> («eorjres Leblanc. 8 11. 4n;

Marcel Lolleu. S h. ir. Joseph Curiel, 8 h. ,">" Henri PeMssler. 8 h. Achille sonchard, a h. Le gérant L. Vincent.

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FEL'ILLETÛN DU 22 AOÛT 1020 6 Le Bouddha de bronze

Pour le faire taire, je lui ai porté deux coups rapides derrière la tète, et il a disparu, effondré, derrière un coffre. Et le Bouddha ? '?

J'ai ouvert rapidement les bahuts qui ?« trouvaient, dans le magasin, deux huffets et meiTM une horloge comtoise, puis deux plm-anl-* dans lesouels il aurait, pu le cacher. Il n'y avilit que de. faïences °t des cristaux rangés sur les planches, mais pas le moindic bronze qui ressemblât au Bouddha.

don" :t-t-il pu le cacher ? 9 Je l'ignore. Peut-être dans ?"n logement. ou chez un ami sûr ? '?

Ils n'' v.i nu.'une relation. Ils vivent- pomme de? inirs. seuls dans leur tanière. Aior«. il faudra vi>ir chez eux. au besoin. Mais i! faut d'ah;ud s'assurer. demain, s'il est m<>rt. Dans ce cas. jf serai tranquille. Sinon, je disparaîtrai, au moins pour quelques jours-

Castor releva la tête.

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Là-ba?. à son comptoir, la patronne était assoupie, son lourd visage penché sur l'épaule, te moment parut propice au reporter de satisfaire une curiosité qui le taquinait. depuis qu'il savait avoir découvert le coupable voir son visage, ne fût-ce qu'un instant.

Brusquement, il se décida à une tentative hasardeuse.

Au coin de la baie qui séparait les deux salles, à quelque* centimètres du bord de la table qu'il occupait, un rideau était retenu par une embrasse. Tirant de ses un petit miroir rond, le reporter entreprit, de te lisser prudemment entre le rideau et. le montant de la afin d'apercevoir, par réflexion, Ie-s individus qMi. de l'autre côté, semblaient avoir oublia sa présence.

Avec d'infinies précautions, sans faire bouger le rideau, il glissa le miroir entre l'étoffe et. la paroi, cherchant lentement l'inclinaison nécessaire pour examiner les inconnus.

Il reconnaissait bientôt les deux mystérieux compagnons qui. l'un après l'autre, étaient venus trouver la patronne. Près d'eux, d'autres fêtes se groupaient, dont l'une attira l'attention du reporter, car elle correspondait étrangement. au signalement de la « tèic de vipère » décrite par AiexielT. s.. ii-; un front fuyant, dont les cheveux touchaient presque les sourcils, des pommettes accentuées saillaient, dominant une mâchoire proéminente et

largo.

(Tétait bien là Diniitri le Froid, lo terroriste, le terrible agent de la Tcheka moscovite

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La curiosité de Castor devait le perdre. Tandis qu'il examinait Dimitri à l'aide de son miroir, un reflet lumineux de la glace attira soudain l'attention d'un des compagnons.

D'un geste qui coupa net les conversations, l'homme désigna à ceux qui l'entouraient. le petit cercle de verre que l'on apercevait entre les plis du rideau. Aussitôt, d'une dot on te, tous furent debout.

• Avant que le bruit des sièges remués et renversés ait pu donner trop tard d'ailleurs l'alarme au reporter, six hommes se ruaient dans la première salle, tandis que la grosse femme se réveillait en sursaut. Et ce fut une trombe humaine qui renversait la table de niarbre, rejetait Castor contre le mur et # couchait sur la banquette, immobilisé par douze poignes rageuses, tandis que des genoux s'appuyaient sur sa poitrine, sur ses flancs, sur ses jambes, comme s'il devait être immédiatement broyé.

Bientôt. leur multiple étreinte se desserrait pourtant, après quelques mots jetés en russe par Dimitri. Castor, toujours maintenu, mais assis sur la banquette, devint le point de mire de six regards furieux.

Pourquoi nous espionnes-fu ? interrogea Dimitri. °

Je ne vous espionne pas, répliqua le reporter, qui, malgré tout. conservait son calme. sentant bien que c'était là son unique chance de saiuL

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Et cette glace dont tu te servais pour nous regarder ?

Je ne vous espionnais pas, reprit-il, en appuyant sur le mot. Je vous regardais simplement, ce qui est bien différenl. Je ne suis ni espion, ni agent de la Sûreté, mais journaliste, A ce litre, je suis assez curieux nt j'ai voulu, sans me faire remarquer, satisfaire ma curiosité. Si vous voulez nie laisser une main libre, ,jr> vais vous prouver ce que je dis.

Le ton calme de Marcel Castor parut en imposer au groupe menaçant des compagnons qui, sur un signe de Dimitri, lâchèrent un des bras du reporter. Plongeant la main dans la poche intérieur»; de son veston, il en, retira son coupe-file. une carte d'électeur, deux ou trois enveloppes à son adresse et les étala sur la table voisine.

Voici mon nom, ma profession, mon adresse et ma photographie .Marcel Castor, rédacteur au Grand Journal. 15. rue Rochechouar'. Vous pouvez vérifier si je suis ressemblant. Il ne s'agit pas là de faux papiers.

Dimitri et les autres retournaient le coupe-lile et les papiers, les lisant, comparant la photographie qui s'y trouvait et les traits de l'homme qu'ils avaient devant eux.

Je reconnais, ajouta Castor, que mon procédé n'était pas d'une correction extrême ot qu'il a pu vous paraitre suspect. Mais c'est là un malentendu qui, je l'espère, est maintenant dissipé:

Dimitri lit signe à ses compagnons de lâcher le reporter. et. les attirant à l'écart, leur parla à voix basse. Puis, revenant vers Castor

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Et comme le reporter ouvrait la bouche pour protester, le Russe ajouta, d'un ton très calme

Tant pis si cela vous dérangp Nous vous rendrons la liberté*(Jeinain à midi, pas avant.» Jusque-là, tenez-vous tranquille c'est votre intérêt

Puis, aux autres »

Conduisez-le à la c<av<

Marcel Castor comprit qu'il n'y avait pas à discuter avec ces hommes qui le tenaient à leur discrétion et qui, pour cacher un crime antérieur, n'hésiteraient certes pas. s'il le fallait, à en commettre un second, Il les suivit donc dans la petite «aile, au fond de laquelle s'ouvrait une porte donnant sur un escalier en colimaçon. L'escalier les amena dans un sous-sol faiblement éclairé par un quinquet fumeux accroché à la muraillp. Des caisses de bouteilles. %des sacs étaient alignés près de quelques placards. Dans un coin, une banquette effondrée dont les déchirures laissaient échapper le crin qui la garnissait. Vous voudrez bien vous contenter de ceci pour passer la nuit, dit Dimitri de sa voix calme. Il n'y a pas le choix, vous voyez N'essayez pas de sortir. Deux camarades vont passer !a nuit dans la salie, au haut de l'escalier. A la première tentative de fuite. ils vous ligoteraient comme un paquet. Bonsoir

Dimitri et ses compagnons remontèrent l'escalier. Le reporter, resté seul, entendit, la porte se refermer un tour de clé fit grincer la serrure.

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Allumant une cigarette, il s'étendit sur la banquette, la tète appuyéo à un sac vide qu'il avait i"ulé en boule. Et de courtes boiifT-'e.- 'I" fuméf «WhaHiaient. rapides, de favorable au

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L HiipiéMi iii' la Mtuatiou et même les risques qu'elle pouvait comporter ne ;e arrangeaient guère. Il n'y singeait pas. Seule, une idée le hanfaii il allait rater l'édition qui, par suite <le .«a captivité momentanée, paraîtrait, le lendemain, sans sa copie.

Cela ne se. pouvait pa- Kl pourtant.. Tenter de s'enfuir p;ir !e café était impossible. Les doux compagnons laissés en faction dans la sali" et, sans doute armé« ip réduiraient à l'impuissance, en admettant rm-nie qu'il parvint à forcer la porte au iiaul de l'c-cal !•̃;•.

La Cii\e i:iv;i. l;i rue. au ras du plafor: ëfr<>it «oupirail i! ̃ ̃̃- ̃̃̃. ̃ et d'ailleurs garni de barreaux. Aucune autre sortie, l^s portes qui se trouvaient dans la cave donnant sur des placards.

Soudain, les regards du reporter, in.-per-, tant sa prison, s'arrêter' une porte munie, à son panneau ir. d'uniî vitre dépolie et crasseuse. > -;ant du haut «If cette riorte. des nts •'•l<*c!riques montaient le lom: du mur, suivaient l'angle du plafond, et sortaient du soupirail, dans uni gaine de plomb.

CA suivre.)

Jean Castelboux,