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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1925-09-10

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 10 septembre 1925

Description : 1925/09/10 (Numéro 13036).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2622547

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM

Vendredi li sept. SS. PROTE et HYAC. Paris, le 9 septembre 1925.

La journée

J

Mardi à midi, après une préparation d'artillerie effectuée par les canons de 40 navires français et espagnols, le général Saro a fait débarquer ses troupes dans la baie d'Alhucemas. Une première tentative était restée, lundi, Infructueuse. Les traupes espagnoles avancent sur Ajdir, la capitale des Riffains.

On continue à ne rien savoir en France des événements de Syrie, sinon que Soueida a été bombardé, sans doute avec nos propres canons.

e

MM. Painlevé, Chamberlain et Briand se sont rendus mardi après-midi à Aixles-Bains pour y voir M. Baldwin qui fait là une cure. Ils ont eu avec le premier ministre anglais une conversation d'une heure et demie sur laquelle tous ont gardé le plus grand secret.

Devant l'intensité de la propagande révolutionnaire et antimilitariste à l'école primaire publique, M. de Monzie a envoyé une circulaire qui la signale et la réprouve. Aucun acte de répression, aucune mesure effective ne vient fortifier cet éarit.

#

M. Paul de Cassagnac, ancien député, a déposé devant le Conseil général du Gers un vœu demandant au gouvernement d'accentuer le respect des libertés de conscience et d'enseignement.

Le V" Congrès international pour la paix s'est ouvert mercredi soir à Luxembourg.

Tandis que la grève des banques semble rebondir quelque peu à Paris, elle prend fin à Brest, à Narbonne, à Rennes, etc.

Sacre de Mgr Norbert Rousseau évêque du Puy

La cérémonie du sacre de Mgr Norbert Rousseau, évêque du Puy, s'est déroulée le o septembre au milieu d'une énorme affluence, dans le cadre magnifique d'architecture médiévale qu'est la cathédrale du Mans.

Le prélat conséerateur fut S. Em. le cardinal Dubois, archevêque de Paris, ancien curé de Mgr Rousseau à Saint-Benoît fîu Mans. Il fut assisté de NN. SS. Grente, évoque du Mans, et Hurault. évoque de "Viviers. S. Em. le cardinal Charost, archevêque de Rennes, assistait au trône, en- I touré de NN. SS. Nègre, archevêque de Tours .Mélisson, archevêque de Viminacio Rumeau, évêque d'Angers de Durfort, 'évêque de Poitiers Baudrillart, évêque d'Himérki et auxiliaire de Paris H™ Dom Cozien, AbLé de Solesmes de NN. SS. Mignon, Lepeltier, Deshayes, Hamonet, du Mans Legendre, doyen de la Faculté de théologie d'Angers Chabrier, du Puy du R. P. Janvier, et de plus de 300 prêtres. Le diocèse du Puy était représenté par une délégation d une trentaine de prêtres, avec, à leur tête, M. le chanoine Régnier. vicaire général. et M. le doyen du chapitre. Remarqués dans l'assistance, M. Néron, sénateur, et M. le comte Fr. Malartre, conseiller général de la Haute-Loire M. le vicomte de Rougé, conseiller général, maire de Préeigné M. le marquis de Vesins, du Comité de défense catholique de la Sarthe M. le général Bùhler les délégations de toutes les œuvres religieuses, etc. La vénérable mère de Mgr Rousseau et toute sa famille occupaient des places réservées près du chœur.

Les rites liturgiques s'accomplirent avec une impressionnante majesté, rehaussée par la perfection des chants qu'exécuta la maîtrise de la cathédrale et des morceaux donnés aux grandes orgues par un maitre. M. l'abbé Fauchard, organiste de Mayenne. Après la cérémonie religieuse, des a«rapes fraternelles réunirent clergé et invités dans les vastes salons du Grand Séminaire. Au dessert, des toasts éloquents furent portés par S. Em. le cardinal Dubois. NN. SS. Rousseau, évêque du Puy Grente, évêque du Mans M. le chanoine Régnier, vicaire général du Puy M. Néron, sénateur de la Haute-Loire; M. le chanoine Itoudot, supérieur du Grand Séminaire du Mans. Tous furent vivement goûtés et applaudis.

Un salut solennei, en la chapelle des religieuses de la Visitation, où vit une des gceurs du nouvel évêque. clôtura dignement cette journée qui laisse chez tous ceux qui en furent témoins un souvenir ému de piété et de splendeur.

Pour /r\s- l'hafutements d'adresse, prière '4e bien vouloir nous envoyer la. dernière bande du journal m y joignant 0 fr. 75 jmot les frai*.

Llonp

et le pcjfije sécurité Samedi dernier, les experts juristes ont terminé, à Londres, leurs réunions, et on ignore ce à quoi ils ont ahouti. On doit naturellement se méfier des informations de source allemande mais le gouvernement anglais nous prévient amicalement que celles mêmes provenant de Londres ne reposent sur aucun fondement. Nous sommes donc peu renseignés sur le résultat dte ces négociations.

La note allemande en réponse à celle de la France du 24 août laissait voir que l'accord réel entre les deux points de vue était encore fort lointain. Ce n'est pas avec de belles phrases que l'on arrivera à combler l'aibime.

Une personnalité allemande qui séjourne incognito à Milan et qui, paraitil. peut être considérée comme interprétant fidèlement la pensée de M. Stresemann, a fait, à un journal italien, des déclarations qui, par cela même, sont considérées comme importantes. Cette personnalité part de ce principe que la renonciation définitive, de la part de l 'Allemagne, à toute prétention sur l'Alsace et la (Lorraine, signifie la paix perpétuelle avec la France. Elle ajoute La proposition d'un traité rhénan, si elle est faite par M. Stresemann à la France, ne répond pas aux idées du nationalisme allemand intransigeant, mais aux vues profondes de hautes personnalités allemandes qu'on peut qualifier de clairvoyants pronostiqueurs de l'avenir de l'Europe.

L'Allemagne, ajoute-t-elle encore, demanderait

1° Une définition de la frontière rhénane qui devrait être soustraite aux visées stratégiques des généraux français et le retour du bassin de la Sarre h l'Allemagne

La régularisation des frontières allemandes orientales dans un meilleur esprit de conciliation aveo la Pologne

3° L'annexion de l'Autriche à l'Allemagne. Nous pouvons en conclure que telles ont élé les exigences des experts allemand's, dans les négociations qui ont pris fin samedi. L'Allemagne a pu se livrer, selon son désir, à une discussion orale. A-t-elle réussi à convaincre nos exports ? Nous l'ignorons encore.

Ce qu'il y a de sûr, c'est que maintenant une rectification de frontière du côté de la Pologne ne peut être envi-sagée que si cette puî&sance y consentait, et que dans l'hypothèse contraire nous devrions la soutenir dans sa volonté de faire respecter ce que le traité de Versailles lui conférait. Quant à l'annexion de l'Autriche à l'Allemagne, nous avons souvent exiposé les raisons pour lesquelles nous ne devons pas l'accepter.

Les Allemands, qui n'ont pas, c'est à craindre, très ancré en eux le sentiment de la paix, ont tout de même besoin de la paix, car la situation économique de l'Allemagne est loin d'être rétablie. L'affaire Stinnes le prouve, et l'on craint même d'un moment à l'autre une crise industrielle pour laquelle l'AJllemagne pourrait avoir besoin des anciens pays ennemis.

C'est à cause de ce besoin de paix que la réponse allemande restait plutôt dans le vague, car elle espérait, dans une conférence à laquelle elle prendrait part, manœuvrer comme elle l'a fait dans la question des réparations. On a, à Berlin, aussi cette conviction que le temps travaille à décharger l'Allemagne des responsabilités de la guerre, et cette conviction, disons-le avec regret, a été puissamment aidée par le honteux manifeste de certains « intellectuels français ».

Et puis, n'oublions pas qu'à Berlin on a certaines raisons de croire que le point de vue allemand est partagé par l'Angleterre, qui a donné à l'Allemagne tant de preuves de sa sollicitude. Du reste, comme il a été convenu que le projet élaboré par la réunion des experts n'engagera aucun des gouvernements intéressés, on ne doit pas en attendre un résultat effectif et encore moins immédiat. Il faut croire même qu'il n'a été pris aucune décision définitive quant au lieu et à la date où se réuniront les ministres des Affaires étrangères pour examiner les travaux des juristes.

Notons qu'à 'Berlin, comme le fait observer le Temps, on montre très peu d'empressement à voir se réunir les ministres des Affaires étrangères, « bien que l'Allemagne ait réclamé avec insistance une conférence, afin de pouvoir discuter sur un pied d'égalité absolue avec les alliés ».

La presse d'Allemagne déclare pour l'instant que le pays ne pourra se prononcer sur la proposition de réunir une conférence des ministres des Affaires étrangères que lorsque M. Gauss, son juriste délégué à Londres, reconnaîtra qu'il est établi qu'il existe une base de négociations. Il ne l'a pas encore fait officiellement.

Quel était le but véritable des négociations qui viennent de se terminer ? Le résultat qu'on en attendait était l'entrée de l'Allemagne dans la Société des nations. Si la France, la GrandeBretagne et l'Allemagne pouvaient s'entendre sur 'la politique à suivre en Europe, les autres Etats devraient nécessairement s'y rallier, et l'on pourrait espérer qu'enfin la paix finirait par s'établir définitivement dans le monde. Le désarmement en résulterait infailliblement.

Mais l'Allemagne consentira-t-elle entin à entrer dans la Société des nations au même titre que les autres> sans privilèges particuliers ? Elle n'y

paratt pas disposée. Cependant, elle devrait bien comprendre que son refus ne servirait qu'à consolider et à renforcer l'entente de la France avec la GrandeBretagne et sa politique a toujours été basée sur l'incompatibilité qu'elle croyait invincible entre ces deux nations. Il faut bien dire aussi qu'elle se trouve autorisée à conapter sur notre désir de concilier notre politique avec celle de l'Angleterre, en nous voyant toujours céder finalement à toutes les exigences de Londres. Ne nous étonnons donc pas si, à Londres, NE Gauss a montré une fermeté voisine de l'entêtement, toutes les fois qu'il ne lui apparaissait pas clairement que l'entente ou les principes du pacte lui-même ne sauvegardaient pas autant qu'il l'aurait voulu le point de vue bilatéral qui tient tant au cœur de son gouvernement.

De toute façon, il est urgent que la question de sécurité soit enfin résolue. Depuis tantôt sept ans que la guerre est officiellement terminée par notre indéniable victoire, les palabres se sont ridiculement multipliées et toujours, à notre détriment le public français désire enfin voir la fin de toutes les chinoiseries diplomatiques et être sûr du lendemain.

R Le Chollkux.

QUE SE PASSE-T-IL EN SYRIE? On communique au ministère de la Guerre la note suivante

Une dépêche arrivée hier au ministère de la Guerre signale que des coups de canon ont été tirés sur Soueida sans causer aucun dégât.

Notre aviation a détruit une de» pièces qui procédaient à ce tir.

Et le ministère, hier encore, nous anronçait que tout était calme en Syrie 1 Comment ajouter foi à un tel optimisme quand le lendemain il est contraint à l'aveu qui précède

De plus en plus s'impose le rappel du général Sarrail.

£o route vers Jérusalem

Près Beyrouth, i" septembre 1925.

Le 28" au matin, le Lotus doutait le oap Sunnium, situé à l'extrémité Sud-Est de l'Attique. Peu après se dressaient à notre droite sur un promontoire, les colonnes d'un petit temple de Minerve, éclairées par le soleil levant., et, vers 9 heures, apparaissait par delà le rivage de Phalère, audessous du Lycabète, la colline de l'Acropole. Un point blanc c'était le temple du Parthénon..

A gauche, nous laissions lue dtgme, puis celle de Salamine, derrière laquelle Thémistocle détruisit, la flotte des Perses au V siècle avant Jésus-Christ.

Le Pirée a rapidement évolué depuis la guerre. Le port s'est considérablement agrandi et la population, qui a plus que doublé, atteint, dit-on, 250000 habitants. Athènes elle-même est aujourd'hui une

ville de 600 000 âmes. Tout Grec qui se respecte, qu'il soit citoyen du continent ou des tles, tient à avoir sa maison et sa famille dans la capitale, même si ces affaires le retiennent habituellement ailleurs. Nous avons en la personne du P. Gregorios, missionnaire Assompt.ioniste, secrétaire de S. Exc. Mgr Petit, archevêque d'Athènes et délégué apostolique en Grèce, le plus complaisant et le plus érudit des guides à travers la ville ancienne et moderne.

Du temple de Thésée, qui montre comment les anciens atteignaient à la grandeur avec des moyens fort simples, nous montons à l'Acropole. Tout a été dit sur la suprême élégance du Parthénon. de son portique et de 1 Erechthéon. Le piédestal de ces monuments, qui. tel un ostensoir, les élève vers le ciel bleu de l'Attique, est luimême une merveille de la nature. Nous noua attardons sur ce sommet, où a été atteint le suprême degré de la beauté purement humaine. réservant quelques instants, suffisants. du reste. à l'Odéon d'Hérode Atticus, au célèbre théâtre de Dionysos ou Bacchus, aux ruines grandioses du temple de Jupiter Olympien et au stade tout éclatant de la blancheur de ses marbres récent». Nous terminons cette soirée, si bien remplie, par un salut du Saint Sacrement dans la cathédrale latine, seule église paroissiale pour les 9 000 catholiques d'Athènes. Après le dtner. pris dans un grand restaurant (le? pèlerins ne font pas continuellement pénitence, comme vous le voyez1*, noua gagnons Ic Pirée et le Lotus, à la fraicheur de la nuit.

La Providence nous a ménagé ici une température agréable. Si noms étions arri-»

Gazette

Le doyen des chasseurs

La commune d'Aix-en-Othe (Aube) possède eertainemient l'un des plus vieux chasseurs, et probablement le doyen des chasseurs de France, dans la personne de M. Joseph Chevalier, beau-père de M. Ernest Gabut, conseiller général.

M. Joseph Chevalier, âgé de 92 ans, vient de prendre cette année son 77* permis, ayant fait. ses débuts à l'âge de 15 ans. lie robuste et vénérable vieillard a encore bon pied et bon œil, il ne manque jamais la messe le dimanche.

Qui dit mieux ? 9

Le progrès au Palaia-Bourbon M. Barthe, député socialiste de l'Hérault, questeur de la Chambre des députés, projette des réformes dans les moyens de mettre les débats du Palais-Bourbon à la portée de tout le monde.

Il se préoccupe de faire installer des « printings » dans le Palais-Bourbon. Le « printing » est, comme on sait, cet appareil qu'on voit dane le hall des banques, dans les cafés, dans les cercles, etc., et qui, enfermé dans une cage de verre, comporte une bande de papier sur laqnelle un correspondant invisible et lointain imprime, par transmission électrique, soit les cours de Bourse, soit les résultats d'A.uteuil ou de Longchamp. ou d'ailleurs, soit encore des dépêches de tous ordres. A la Chambre, le rédacteur-transmetteur se tiendra derrière le président. Au fur et à mesure que la discussion se déroulera, il « tapera » sur une machine à écrire d'un gabarit spécial, et chaque lettre « tapée » s'imprimera instantanément dans chaque « printing ».

Le rôle de ce rédacteur -transmetteur ne peut consister qu'à signaler les noms des orateurs, les scrutins et en donner le résultat II n'aura qu'une utilité secondaire, réservée aux habibués die la maison. Pour que le publie soit informé de ce qui se passe à la Chambre, le meilleur moyen serait d'affecter aux journalistes parlementaires un emplacement où ils soient à même d'entendre et. de voir les députés, ainsi que de traduire leurs impressions à l'abri des croquants qui viennent encombrer, avec de vagues cartes de jour-

vés à Athènes, au jour prévu nous y aurions trouvé 40 degrés de chaleur Comme le bateau ne partait que le lendemain, à 11 heures, un grand nombre de pèlerins, ont eu le loisir de revenir de bon matin à Athènes, pour y visiter le musée. Ce qui -rvt'ilk's, ce sont, avec U?= = de toutes le» époques, ies diaauaic^ a or et les bijoux du l'antique période mycénienne. Vraiment Homère n'a pas eu tort de chanter l'or de Mycènes Ces objets remontent aux années 1600-1200 avant Jésus-Christ. La rencontre de Mgr Petit, venu au musée pour les saluer, a été pour les pèlerins la plus agréable des surprises.

A travers les Cyclades et les Sporades. le bateau s'est frayé rapidement sa route, et le 30, vers 9 h. 1/2, nous avons doublé le cap de Rhodes. Vue de la mer, la ville, encerclée de verdure, apparait charmante, avec ses trois ports que dominent les murailles bâties par les chevaliers, leurs portes monumentales et leurs bastions. L'esprit est subitement reporté a cinq siècles dans le passé, au temps de Jean de

Lastic et de Pierre d'Aubusson, vainqueurs le premier des Egyptiens et le second de Mahomet II, conquérant de Constantinople. Au xvr siècle, le grand maître Villiers de l'Isle-Adam dut céder, moins à la force des 300 voiliers et des 300 000 soldats de Soliman. qu'au mécontentement des bourgeois de la ville, et accepta une capitulation honorable. Quelques années plus tard, les Chevaliers de Saint-Jean s'appelaient les Chevaliers de Malte.

Les Turcs ont respecté les statues de saint Pierre, de saint Jean-Baptiste, de sainte Catherine et de saint Paul. qui ornent deux portes de la ville. L'h&pital des Chevaliers, restauré par les Italiens, aujourd'hui maîtres de l'île, est devenu un musée intéressant. Dans la rue dite des Chevaliers, nous passons devant les « auberges » ou lieu de réunion des chevaliers des diverses nations celles d'Italie, de France, de Provence, d'Espagne, etc. Puis nous visitons l'antique palais des grands maîtres, entouré d'un triple fossé, malheureusement défiguré par Texplosion d'une poudrière en 1856.

Le pèlerinage français Saint-louis, dirigé par Mgr Potard, était avec nous à bord du Lotus, et nous avons fraternisé à l'occasion des cérémonies religieuses les plus importantes. Joie et entrain n'ont cessé de régner dans les deux pèlerinages. Dans quelques instants, nous allons débarquer. Des modifications à notre itinéraire seront peut-être imposées par les événements qui viennent de s«" passer au pays des Drases. De toute façon, nous comptons être, au plus tard, le 8 septembre à Jéf^ salein.

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nalietes appartenant à de problématiques journaux, une tribune où ils n'ont rien à faire. Partout ailleurs qu'au Parlement. la presse occupe les places d'où l'on doit le mieux observer ce qui se passe. A la Chambre, c est le contraire. La presse parlementaire est cantonnée dans une tribune malsaine, dont le service des prisons ne tolérerait point la semblable pour y parquer les détenus au travail.

La nécessité d'installer les journalistes parlementaires à un poste convenable d'observation est aussi urgente que l'installation des « printings » dans les salles des Commissions.

Des trésors livrés à la brocante Quand M. de Momie, ministre de l'Instruction publique. va voir ses amis du Lot, il ne manque pas de noter au passage les curiosités historiques ou naturelles, si abondantes en cette région. On le voyait encore s'arrêter récemment à Fons, près de Figeac, devant une cheminée moyenâgeuse ae pur style.

Cette petite ville, autrefois siège d'un bailliage important du Quercy et ville royale, gardait, jusqu'à ces derniers temps, fenêtres gothiques, fines verrières, etc.. de vrais trésors d'architecture, de peinture, où se lisait l'histoire de France à travers celle ce la localité. Ces trésors ont disparu, emportés par des mercantis, pour quèlques centaines de francs.

On se demande dans le pays comment de tels marchés peuvent se produire ? Dans une ville importante, les autorités, stimulées par une élite intellectuelle vigilante, ne permettraient pas ces enlèvements. La France est-elle si pauvre qu'elle doive se dépouiller de sa couronne ? Nous posons la question à M. de Monzie.

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Notre prochain Congrès Ce sera le 31* et il aura lieu du 6 au 8 OCTOBRE prochain.

Nous prions nos lecteurs el amis de prendre note de ces dates et de vouloir bien se considérer comme intrités Ii assister aux séances générales de propagande des MARDI et MERCREDI, L'APRÈSMIDI.

Les réuniona du matin de ces deux jours seront spéciales aux propagateurs; 1 celles du jeudi réservées aux projec- I tionnistes.

M. de Monzie rappelle à l'ordre ses instituteurs

Tentatives révolutionnaires MgMf

dans l'etKn^plIitoit

A la tête des mauilo talions anupatriotiques et des luttes violentes en faveur de la révolution, les spectateurs aperçurent nombre d'instituteurs publics. Les parents s'inquiètent continueront-ils à confier leurs enfants à des maîtres ennemis à la iois de la religion et de la patrie ? C'est pourquoi M. de Monzie vient d'adresser aux recteurs et aux inspecteurs d'Académie une circulaire relative aux actes de propagande antimilitariste dont pourraient se rendre coupables les maîtres de l'enseigne- ment.

Il a été jugé que les incorrections graves de vie ou de langage commises par des fonctionnaires de l'enseignement public sont inoompatiblps avec les devoirs de leurs fonctions et donnent lieu à des sanctions disciplinaires. Il ne viendra à l'esprit de personne d'admettre que la grossièreté des attitudes ou des propos. la pratique publique du mensonge, le (jnbraillé cynique des écrite ou des attitudes puissent s'accorder avec la haute mission de t'instituteur primaire.

Les lecteurs et les inspecteurs d'Académie ne sauraient fermer les yeux ni abriter les incartades derrière des théories « philosophiques ».

Il vous appartient, en outre, de souligner les tentatives faites ipour insérer hypocritement la prédication révolutionnaire dans l'enseignement normal. Lorsqu'un instituteur imagine d'enseigner le calcul en apprenant selon la formule qui a été trouvée dans le Finistère « Une compagnie d'infanterie compte 225 hommes. Si chaque homme coûte. par jour pour sa nourriture et son entretien, quelle somme se trouve ainsi gaspillée pour la guerre en un mois de trente jours Combien d'enfants aurait-on pu habiller avec cette somme, sachant qu'un oomplet d'enfant vaut 45 francs T », vous devez faire ressortir au regard1 de tous les maitres ce qu'il y a d'ignominieux dans le procédé employé puisque, dans ce cas, le maître coupable met en œuvre une duplicité que son autorité magistrale et l'intelligence puérile de ses auditeurs rendent redoutable. L'Etat. est en droit d'exiger de ses fonctionnaires, s'ils l'attaquent. que ce ne soit pas avec les moyens livrés par lui à la disposition de ses agents. Je vous invite à ne pas être dupe.

Cette circulaire officielle reconnatt dans le corps primaire enseignant une situation que nous avons prévue et dénoncée. Elle la reconnaît. elle ne la change pas. Le préfet est chargé de passer les consignes dp l'ordre, ajoute M. de Monzie en terminant mais comment le peut-il. si. de concert av.ec l'instituteur, il a organisé les élections dans la localité ? Le cas n'est pas rare.

Deux mesures urgentes:

instituer la Répartition proportionnent et ramener de l'exil

lu Frères des Ecoles chrétiennes

Lorsque les instituteurs entrèrent en majorité dans la C. G. T. socialiste, M. Buré ('•éclarait « Si l'école laïque n'est plus neutre. si l'on v professe plus ou moins sournoisement l'anticléricalisme et la révolution. pourra-t-on longtemps contraindre les patriotes et les hommes d'ordre à y envoyer leurs enfants ? » Sans doute, il reste des instituteurs dévoués, fidèles à leur tâche et parfois entourés de l'affection des familles mais le nombre des maîtres opposés à cet idéal tend à submerger ce groupe. La question de l'école se pose, angoissante, devant des milliers de pères de famille.

Tout d'abord, une part équitable du budget de l'instruction publique doit aller aux écoles libres. Contribuables comme les autres, payant ce budget, le» catholique» n'en sont écartés que par une injustice. De ïiliMj une loi doit tomber, celle qui bannit de 1 école le Frère des Ecoles chrétiennes. >près l'avoir prouvé sur le champ de bataille. il enseignera l'amour de la patrie l'école et il ne sera pas nécessaire, pour le lui rappeler, qu'une circulaire ministérielle vienne condamner la propagande

^UpaiMoAique,

La guerre du Maroc Les Espagnols ont débarqué dans la baie d'Alhucemas

A midi, les troupes ont débarqué dans la baie de Cebadilla. A midi 30. après une sommaire préparation d'artillerie et sans rencontrer beaucoup de résistance, elles ont couronné la position.

Les forces qui ont débarqué dans lai baie de Cebadilla, dans la péninsule de Morro-Nuevo (baie d'Alhucemas >. sont celles qui sont placées sous le commandement du général Saro.

Tel est le texte du radio émis mardi du cuirassé Alfonso-XIII, par le général Primo de Rivera.

La nouvelle de la réussite du débarque-* ment, connue dans la soirée de mardi ps4 télégraphe dans toute l'Espagne, y a pro-< ouit une explosion de joie.

L'amiral Magaz a adressé an général

Primo de Rivera un télégramme pour lui exprimer la satisfaction du Directoire Mj celle produite dans le pays tout entiee par l'heureuse nouvelle.

Us troBpei espagnoles marchent sir Ajdi A la suite du débarquement de Cebadilla et de la prise de possession des hauteurs environnant la baie d'Alhucemas par les troupes espagnoles, celles-ci, continuant leur action offensive, ont commencé leur marche en avant dans la direction d'Ajdir, L'opération se développe favorablement. L'ennemi n'oppose jusqu'à présent qu'una faible résistance.

40000 hommes

ont quitté les garnisoas espagnoles On mande de Hendaye, sur la frontière franco-espagnole, au Daily Jtfatt, que des ren forts se montant à 40 000 hommes ont quitte Irurs garnisons lundi pour prendre part h la trande offenfitw contre AM-d-Krlin. Ils rrprt, sentent la it/ÉÊÊmÊÊÊÊÊkA^ soldats kou.s U-.i drapeaux, pf»*M«ni!KÏB»nront. i-rnbaniu^ k Malaga «t il

lroi:vôra prf

maintien de l'ordre publie m.: ,i. u-jv in^ios la gendarmerie et de la polict-.

Quelques détails

sur le débarquement dAIhucemas Le général Primo de Rivera, bord du cu!« rassé Alfonso-XHI, a transmis, par radio, des détails complémentaires sur l'opération de mardi. En voici le texte officiel

La colonne du général Saro a débarqué en totalité et a occupé lie solides position*. Les pertes espagnoles n'arrivent pas à une cinquantaine, dont la moitié d'indigène». Deux canons et sept mitrailleuses ont été capturés, ainsi qu'un abondant matériel et plusieurs prisonniers. 11 convient' de signaler particulièrement l'efficace coopératif»* de l'escadre française. qui fit de magnitiques tirs.

La colonne du général Saro, organisé^ dans la zone occidentale, est composée de nombreuses forces d'élite, disposant d'éléments modernes de tout genre.

Dans la région occidentale, les troupes du front espagnol continuent à contrecarrer les tentatives faites par l'ennemi pour briser les lignes. On n'a à déplorer iU9qu'à présent qu'une dizaine de morts. Dans la matinée, l'ennemi a attaqué un poste, mais il a été repoussé, laissant des cadavres dans les flls de fer, après une courageuse défense.

Dans la région du Loukkos. les troupes espagnoles et françaises ont effectué un« démonstration offensive. Rien d'important n'est à signaler.

Le président du Directoire a adressé un télégramme à M. Painlevé, le félicitant de la brillante et efficace coopération de l'es- cadre de l'amiral Hallier.

D'autre part, une dêpCche de Tanger au DaUy Express dit que la tribu des Temsaman s'est rendue sans conditions au» Espagnols à leur débarquement à Alhuce* mas.

La lassitade des tribus dissidentes Plusieurs tribus continuent à nous envoyât des appels, manifestant leur désir de se soumettre. mais expliquant qu'elle» ne peuvent I* faire actuellement, les Riffains occupant leur pays et tenant ieurs biens en leur possession. Llles nous demandent de venir les protéger et de noua installer fortement chez elles oe» dispositions s'expliquent d'autant mieux si l'on, tient compte que ce sont les tribus qui, defmi» avril, assurent le plus gros effort militaire e» financier, alors que les réguliers Riffalna fournissent surtout les cadre».

La lassitude chez les Beni-Zerouala et les Beni-MesgiiiKla est extrême, mais ces tribu», toujours sous l'emprise des Blffalns, ne peu-» vent »e rapprocher de nous.

Mot escadrilles bombardent.

Aucune action militaire n'esâ signalée, mat* l'aviation continue à déployer une grande »o*i-i vite.

Mardi matin, nos escadrilles ont bombardé Taberrant tandis que les goliath», qui sont prf ta pour de grands raids, poursuivent leur entraînement. La mahakma de commandement de Taberrant a été également bombardée par 18 avions. En même temps, d'autres escadrilles ont été rapprochées du front et sont prêtes K intervenir.

Une escadrille partie d« Rabat a fait un rail en allant bombarder Chethaouen avec un plela succès, tandis qu'une autr« escadrille partant de Fe* est allée bombarder AJdlr. Dès que le» avions sont signalés sur Adjlr ou sur Gtiechaouen, tout disparaît, et les agglomération* paraissent vidées.

Le calme règne str l'ensemble da froat Le calme règne sur l'ensemble du front t cependant, vers Issoual, l'ennemi continue ses démonstrations maigre les pertes élevées qu'il a subies.

La pression de l'ennemi persista autour d'Issoual on signale que les dissidents 8* sont installés au nord de ce poste. L'aviation a effectué trois bombardementa sur les dlaw,

Hauts sJfcMtfa wpune durant «ttagoac Çwfa^