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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1918-12-18

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 18 décembre 1918

Description : 1918/12/18 (Numéro 10825).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2601988

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REPNUjI TgPM ] Jeudi 19 décembre. S. TOMOLEON Paris, le 17 décembre W18

LA JOURNÉE Aujourd hui, nouvel attentat. C'est contre V. Sarraut, gouverneur de l'Indo- Chine, qu'il a été commis. C'est une vengeance de fonctionnaire mécontent.

Le Conseil des ouvriers et des soldats à Berlin a commencé ses séances. Le Comité exécutif qui gouvernait jusqu'ici est obligé de se défendre contre les vives accusations dont il est l'objet. On a refusé de recevoir Liebknecht. On a déclaré qu'on ne pouvait tolérer au pouvoir aucun membre de l'ancien gouvernement impérial. Les manifestants populaires réclament une République sociale exclusivement dirigée par les ouvriers et les soldats.

C'est l'amiral Canto y Castro qui a été fin président de la République portugaise. i~ M. Pachitch préside un Cabinet de concentration des Etats qui composent maintenant la grande Serbie. Guillaume aurait repoussé une invitation officieuse à quitter la Hollande.

t~)~)~~M~i~

Projections

pour Noël

1. LA DIVINE ENFANCE DE JÉSUS, 46 vues, es.tKiites du voyage en Terre Sainte, de la Bifcte de Sehnoor et des tableiux de maîtres (avec livret de conférence).

2. LES JOIES DE NOËL, 35 vues,

d'après photographies, dessins et tableaux de maîtres (avec livret).

3. PASTORALE DE NOËL, 30 vues,

scènes créées par H. Le Sablais. Décors de A. Vignola (avec livret).

4. BETHLÉEM, 24 vues,

scènes créées par H. Le Sablais.,

5. NAZARETH, 20 vues,

scènes créées par H. Le Sablais (avec livret). ̃Pour cette sérln, Il exista aussi une partition de. clvmt arec accompagnement de piano, paroles du M. le chanoine Le Von, musique de A. Decker.

««LA FUITE EN ÉOYPTE, 23 vues, Êoème religieux de R. Lartigue, musique de tenry, dessins 1e A. Lemot (2 bandes-dxSftlés pour lanterne double). Partition musicale.) V. LE NOËL DU SOLDAT, 14 vues,

pièce d'ombres sans déQlés. Paroles et musique de P. Billaud. (Partition musicale.) 8. CHANSON DE NOËL, 10 vues,

ïscèn<iS créées par H. Le Sablais. Partition mueloulo de EsteT-an-lVfarti.

9. LE PETIT PAUVRE DE NOËL, 14 vues, scènes créées par H. Le Sablais (avec texte). 10. NOËL VENDÉEN, 22 vues,

scènes créées par H. Le Sablais, poésie de ̃Joseph Dorval.

|l. NOËL DU PETIT TYROLIEN, 18 vues, scènes créées par H. Le Sablais (avec texte). 12. NOËL D HOLMES, 4 vues,

'(La partition musicale est dans le commerce.)

13. LES ANGES DANS NOS CAMPAGNES, 7 v. se rapportant à chaque couplet du cantique. 14. IL EST NÉ, LE DIVIN ENFANT, 8 vues, aven texte dans la vue mSme.

J5. POUR LES PAUVRES, 5 vues,

Dessins de Lespagne.

brfv lia ohaniia irnfl En notr i tr. 5O

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(Port et emballage en sus.)

MAISON DS LA BONNE PRESSE

(Scrutée des Projections)

kue bayabc s», causa ALBSRT-P', enta

Brime maçonnique Un crime nouveau s'ajoute à la longue iste dés crimes maçonniques c'est sous es balles des Loges que tombe le président le la République portugaise, M. Sidonio

'aes.

Avant d'être lui-même mis à mort, l'asassin a désigné comme chef du complot lont il était le bras M. Magalhaes Lima, :hef de la secte maçonnique des carlonapi, et dans ses poches on a trouvé une ettre de ce sinistre personnage.

Aussi n'est-il pas étonnant que chez nous, ous les journaux qui propagent ou subissent l'influence maçonnique se gardent bien le souligner les responsabilités de ce crime. L'un d'eux, l'Eclair, va même jusqu'à la aire retomber sur la victime elle-même, en lisant que la « violence appelle la vioence ».

La violence, ceux qui l'ont acclimatée, ;es dernières années, en Portugal ce sont es francs-maçons, qui ont fait de l'assassinat leur moyen d'action. Ils ont préparé leur République par le meurtre simultané du roi dom Carlos et de l'infant dom Louis; et,, chassés par l'opinion publique d'un pouvoir usurpé dans le sang, irrités des plébiscites successifs qui avaient consacré l'autorité de M. Sidonio Paes et de la confiance que lui maintenait le pays, dans chaque consultation nationale, ils l'ont tué pour usurper une fois de plus le pouvoir. Voilà la violence 1

Ce qu'ils ne pardonnaient pas à l'honnête homme, au chrétien qu'ils ont immolé, c'est précisément qu'il voulait remplacer leur violence par le respect des droits de tous, et leur République jacobine par une République vraiment libérale.

Ils l'avaient condamné à mort le jour où, s'élevant au-dessus de tous les partis; il avait fait appel au concours de tous, réunissant dans son ministère des hommes de droite et des hommes de gauche. Ils l'avaient condamné mort lorsque

voulant revenir à une politique nauunaie, il avait fait cesser l'ostracisme, qui pesait sur les fidèles de -l'ancienne" monarchie, abrogé les lois persécutrices qui frappaient l'Eglise, rendu au clergé ses biens confisqués et rétabli les relations du Portugal avec le Saint-Siège.

Ils savaient que la confiance. chaque jour grandissante du pays en M. Sidonio Paes, et les bienfaits de son gouvernement juste et réparateur leur enlevaient tout eepoir de le renverser par des voies légales ils avaient vu échouer là plusieurs reprises leurs complots. Ils ont recouru à l'assassinat Comme Garcia Moreno, président catholique de l'Equateur, Sidonio Paies, président catholique du Portugal, est la victime de la maçonnerie 1

La tragédie do Lisbonne éclairera-t-elle les catholiques et les libéraux qui espèrent sans cesse, par des combinaisons qu'ils croient habiles, amadouer la franc-maçonnerie, et lui faire accepter une politique libérale? '?

Ne leur montrera-t-elle pas, au contraire, que pour parvenir à son but, elle emploie tous tes moyens, l'illégalité, les complots, ta révolution, l'assassinat ? On nous dit nue. voulant la République. elle sera satisfaite lorsqu'elle aura instauré chez tous les peuplés ce régime de liberté. Le revolver qui a tué Sidonio Paes fait entendre une tout autre note. Ce que iveut la maçonnerie, au xx« siècle comme au xix'; comme au rvni', c'est écraser l'infâme, c'est tuer Dieu. L'une de ses plus pures victimes, Garcia iMoreno, le savait bien lorsque, tombant sous ses coups, il lui lançait, comme un superbe défi, ce cri d'espérance et de foi « ©ieu ne meurt pas

iCest pour le tuer qu'elle prône les Républiques: mais lorsque l'une d'elles ne répond pas à ses vues et refuse d'exécuter ses volontés, elle la traite comme une monarchie chrétienne, et, dans son fanatisme, elle arme le bras des assassins contre les présidents comme contre les rois. En Portugal, elle a tué le roi Carlos et le président Sidonio.

Elle ne peut pas mieux nous montrer que, entre elle et nous, la guerre est fatale, inéluctable, irréconciliable. Voilà ce qu'il faut dire aux catholiques qui vont parler chez les francs-maçons de la, Ligue do l'enseignement et prêter à ses « journées », le concours de leur nom, de leur présence et de leurs discours. Ne saventils pas qu'elle est un « atelier » maçonnique ? Ne se rappellent-ils pas la démonstration qu'en ont faite tant de catholiques avisés, à la suite du grand patriote Mgr Dupont de* Loges, évêqiwv de Metz ? q » Veulent-ils oublier que les FŒV. de la rue Récamier sont tes amis, les confrères de ceux qui ont fait le- coup de Lisbonne contre un homme, dont le crime, irrémissible à leurs yeux; était- d'éke eaUiolique et devoir


moindre observation le discours folontaircment bref du chef des troupes d'occupation. Le général Mangin à Mayence Dès son arrivée ft Mayenoe, le général Mangin s'est rendu au cimetière et a déposé des Heurs sur les tombes de Jean Bon de SaintAndré, préfet de Mayence en *€13, des officiers et soldats français morts en 1870-71, enfin sur celles de nos compatriotes qui ont succombé depuis 1914.

Dans la matinée, le général avait assisté à la grand'messe de la cathédrale. Un Te Deum a été chanté.

Une foule considérable remplissait la nef, et de nombreux curieux attendaient devant l'église la sortie du. général.

Dans. les pays dêsannezês Les forts et ouvrages militaires

reprennent leurs anciens noms

Le général de Maudiiuy, gouverneur de

Metz, vient de rendre un ordre prescrivant que

les anciens forts et bâtiments militaires français de Metz reprendront leurs noms d'avant 1870. 11 s'agit des forts Belle-Croix (Steinmotz) Saint-Julien (Manteuffel),des Bordes (Zastrow), Queuleu (Gœben), Plappeville (Alvensloben), Saint-Quentin (Friedrich-Karl), Moselle (VoigtsRhets), Saint-Privat (Augusts von Wurtemberg). Lea ouvrages construits depuis 1S71 et lea forts détachés de la zone extérieure recevront de nQuvelles dénominations. Les principaux bâtiments militaires qui reprennent leurs noms d'autrefois sont: l'école d'application, les casernes d'infanterie sur la place de France, de la Moselle, Chambfêre, du Cloître, du génie, Coislin, le grand arsenal les corps de garde, le grand hôpital militaire, le Cercle des officiers (Milltaer-Kasino) et la maison d'arrêt.

Jusqu'au 1" mars 1919 les noms allemands seront indiqués entre parenthèses après lesnoms français. A partir de cette date, il n'en sera plus fait mention.

Déjà toutes les plaques indicatrices des rues sont rédigées en français.

Les Allemands se p;llenf eux-mêmes iDans la soirée du 8 décembre, après le départ du président de la République, tes devantures d'une demi-douzaine de magasins, tenus par des Allemands, ont été enfoncées dans plusieurs rues du centre de Metz. Or, un avis du gouverneur de Metz constate que ce sont des Allemands qui ont pris part à ces désordres. Plusieurs ont été arrêtés et seront traduits devant les Conseils de guerre. Ils sont. passibles, pour pillages en bandes, de la peine des travaux publics, et les tribnv>«.-v montreront envers eux une impitoyable

sévérité.

Une mise en demeure

Le général de Maud'huy, gouverneur de Metz, a fait afficher les prescriptions suivantes

Certains Allemands restés dans le pays n'ont pas l'attitude oui nous convient. Des affiches officielles sont souvent déchirées. Si un Allemand est surpris déchirant une affiche, il peut être arrfité par tout ci* toyen ou soldat français qui l'emmènera au poste, à la disposition de l'autorité militaire. » H est défendu de parler allemand en public après 22 heures (10 heures du soir). Les Allemands peuvent et doivent rester chez eux après cette heure

n Les Allemands (hommes et femmes) ne sont pas obligés par nous de saluer les officiers, mais ils doivent saluer nos drapeaux. Ils n'ont qu'h ne pas se trouver à leur passage si cette obligation leur coûte. »

La navigation est reprise sur le Rhin La Deutscite Tagesze'Uung annonce qu'on peut maintenant naviguer librement sur le Hhin. La navigation se fait sous le contrôle d'une Commission interalliée de la navigation qui se tient à' Cologne et qui a des représentants à l>uisburg, Emmerich, Strasbourg et Mannheim. Un commissariat a été créé à Cologne par le gouvernement allemand.

Dans les territoires occupés A Ludwigshafen

Le commandant des troupes françaises qui occupent Ludwigshafen a défendu, sou9 les peines les plus sévères, de vendre ou de porter •sur soi les journaux paraissant sur la rive droite du Rhin.

Dimanche dernier, en dépit des avertissements, de nombreux soldats allemands se sont rendus à Ludwigshafen pour voir la garnison française. 250 d'entre eux ont été faits prisonniers.

Le général Marchand

contre les Soviets

A Kreutnaelit qu'il est chargé d'occuper, le général Marchand a réuni le Conseil du cercle et le Conseil municipal. Apprenant que des membres du Soviet local, délégués on gouvernement révolutionnaire de Berlin, s'étaient joints à cette réunion, il leur a dit « Messieurs, vous représentez un Soviet, c'est-à-dire le désordre tt l'anarchie. Je ne vous reconnais pas. Vous n'existez pas. Rentre?: rlans le néant et sortez, Puis, s'adressant ait liomando, au Conseil du cercle et au Conseil municipal, rassurés et conquis, le général poursuit « Messieurs, je na connais que yous, vous êtes l'administration. Vous administrez jibrerrtent sous l'autorité de la France, et suivant les arrôtéa affichés.

Si l'un d'eux était lacéré, j'ordonnerais qu'ils fussent gardés à tour de rflle, jour et nuit, par un des pxinôipaux notables de la ville, dont la liste sera dressée. Il n'est pas dans les habitudes de la Frrmci; ue terroriser par des fusillades lf>s populations des pays qu'elle oc-

cupe, »

Après l'armistice Les clauses navales

Un télégramme de Berlin dit que les négociations aveo la Commission anglaise dte Wilhelmshaven montrent qu'on ne doit s'attendre à aucun adoucissement des conditions de l'armistice.

En dépit des protestations allemandes, ajoute le télégramme, l'amiral Browning exige des renseignements précis en eo qui concerne les bâtiments en construction. Il déclare qu'il considère comme une violation des conditions de l'armistice ta non remise du oroiseur Mackensen à la fin de décembre. Il insiste également sur la remise des bâtiments constituant des prises de guerre entre les mains des Allemands.

Le crimu allemand

de Langelsaza

La rapport des enquêteurs espagnols prouve la culpabilité des Boches

Nous avons publié la liste des 17 m&llieu-. reux prisonniers qui, au camp de Langelsaza, furent tués ou blessés par les balles allemandes. Le rapport des enquêteurs espagnols vient de parvenir au sous-secrétaire d^Etat de la justice militaire..

Quoique les circonstances qui entourent ce drame ne soient pas très exactement définies, « il n'en est pas moins prouvé, dit le rapport des enquêteurs, que l'attitude des prisonniers n'a aucunement Justifié l'impitoyable mesure de répression des Allemande. Il semble que les internes de Langelsaza, qui avaient construit dans le camp un théâtre avec décors et accessoires, aient voulu le démonter avant de partir. Munis de piocities et de marteaux, ils se mirent à l'œuvre. C'est alors que, appelant la garde, les sentinelles firent feu sans qu'aucun avertissement ait été donné aux prisonniers formant à ce moment un groupe inoffensif. ̃> Le gouvernement allemand a ordonné uno enquête concurremment avec celle menée par les représentants de l'Espagne qui déclarent, dans leur rapport, que la précipitation allemande fut » criminelle et rend hommage à la « correction de l'attitude des prisonniers». Tous les gouvernements alliés se sont associés à la protestation du gouvernement français envoyée sous forme de note comminatoire à l'Allemagne.

Le président Wilson en France

La réception de l'Hôtel de Ville Voici le texte du discours prononcé par M. Wilson, en réponse aux allocation de MM. Mitliouard et Autrand

Monsieur le président,

Votre accueil a soulevé en moi bien des émotions. Ce n'est pas, certes, ave.c dés sentiments do. banale sympathie que le peiiele des EttàsUnis, au nom de qui foi le prioUige de parler, a tu les souffrances du peuple de France. Nombre de gens parmi notre propre peuple, ont éti' eux-mêmes témoins de ces souffrances, nous avons été (fautant plus profondément émus par l'Injustice de cette guerre, que nous savions de quelle manière elle était perpétrée. Je ne voudrais pas vue tous puissiez penser, parce que Ut-tendue d'un immense océan nous sépare, que nom n'avons pas pu nous rendre compte effectirement dé la dévastation abominable, dc votre pni/s et des souffrances cruelles qui vous ont été infligées, et que M saurait justifier aucune nécessité. Ces souffrances ont rernpU nos cœurs â'inrfinnation. Nous savons non seulement ce qu'elles ont cté mais encore ce qu'elles signifiaient nos coeurs ont été touçhés au vif, et notre imagination ewplie de la vision de ce que la France et la Belgique en particulier ont subi,

Quand les Etats-Unis sont entrés (tois la guerre, ce ne fut donc pas seulement parce qu'ils étaient convaincus que le but des empires centraux était injuste et que tous le$ hommes qui aimaient la liberté et le di-oit devaient s'y opposer ce fut aussi parce que les ambitions Uttrites que nourrissaient tes empires centraux et qu'ils s'efforçaient de réaliser, les avaient cvn'htits à des pratiques qui Choquaient nos cœurs autant nu'ïls offensaient nos principes.

Notre résolution a été prise pzree nua <wus

No~e r~~MtioK a eM pri~e p.rpf tw '1IHU,

savions comb+n profondément tes armas pnn-\

rfpPS du drcrit étnfe.nt ntteints mats nos c~rursl

ripes du droit étaient atteints mais nos wsursl

aussi se sont émus d'accord avec votre résolu-

tion. se sont émus (j'accord m. '1'1' votl' réS01U-¡

Vous avez été extrêmement généreux pour moi. dans tout ce que vous avez ett la gracieuseté de me dire, généreux au delà de ce que valent mes mérites personnels, mais vous avez interprété avec inle rare vérité les motifs de la résolution du peuple des T.tnts-VnU. C'est de lui que je tiens toute l'influence Que j'exerce, toute l'autorité qui pe.ut appuyer mes paroles. le sais ce qu'il n pensé, je sais ce qu'il a diésiré. et lorsque j'ai exprimé ce que je savais être dans sr,i> esprit, cela a^été délicieux pour moi de voir rwer quelle unanimité les conscietwes de ces hommes libres se répond/tient de partout. Nous av.ons simplement établi notre droit de nous associer en intime union avec tes peuples qiti, de par le, monde révèrent le droit et poursuivent inflexiblement le règne de la liberté et de la jmtice. Vous avez fait que je me sens réeellemcnt chez moi ici, non pas seulement d cat~sP, de Da chaleur si charmante de votre accueil, mais aussi par la fmati dont vous m'avez fait réaliser si complètement Ifinlime communauté de pensée et d'idéal qui caractérise votre peuple et la grande nation que j'ai l'honneur ae représenter actuellement Votre accueil, Vàccueil de Paris, je me le rappellerai louiours comme un souvenir vraiment unique de ma .vie,et bic.n aue je s<mte que c'est le peuple des Ëtats-Uiùs que vous honorez en ma personne, j'emporterai néanmoins avec wioi une très vive et personne}^ gratitude rie ces jours mémorables.

Permettez-moi vous remercier dît fond du

cœur. N

M. Wilson

rend visite à M. Clemenceau Après la visite & l'Hôtel de Ville, M. Wilson Be rendit au ministère de la Guerre, en oon»pagnle du colonel House pour rendre au président du Conseil, sa visite do la veille. Le président Wilson s'est entretenu durant un quart d'heure aveo M. Clemenceau. De retour rue de (Monceau, il a reçu presque aussitôt la visite de M. Venizclos.

Puis le président ^i examiné, avec ses secrétaires, son courrier et les câbles reçus de Washington.

Il doit se rencontrer

aujourd'hui

avec le maréchal Foch

Le président Wilson ira aujourd'hui h Senlis, au quartier général du maréchal Poch, avec lequel il conférera.

Il rentrera le soir ô. Paris pour le diner offert à l'ambassade des Etats-Unis par M. Sharp, en 'l'honneur du président Wilson et de M. Poincaré. Ce dlncr a, en effet, été retardé d'un jour.

Ultérieurement il se rendra à l'ancien front, notamment à Château-Thierry, où so sont illustrées les premières légions américaines, et à Reims, la ville martyre des Allemands.

-t,

«La main fraternelle » Les socialistes français et allemands pendant la guerre

La Démocratie Nouvelle publie un document dont elle affirme l'authenticité. qui tfind à démontrer que des socialistes français et des socialistes allemands se rencontrèrent en 1915 en Suisse pour organiser, de commun accord, un mouvement en faveur de la paix. C'est un procès-verbal d'une réunion de la section ParisNord du Syndicat national des chemins do fer. Voici ce document

Paris, le 16 juillet 1915.

Syndicat national des chemins de fer (Section Paris-Nord).

Une réunion exceptionnelle a eu lieu le 15 de ce mois pour examiner la date qui conviendrait le mieux la réunion générale primitivement fixée au 24 juillet.

Cette date doit être changée pour les motifs suivants

Renaudel, Buisson et Longuet sont allés à Genève dans l'espoir d'y rencontrer trois socialistes allemands, les nommés Kautsky, Haase et Bernstein. Le but de ce déplacement est le suivant: obtenir que les Allemands fassent naître dans leur pays un mouvement sérieux en faveur de la paix qui puisse permettre aux socialistes français d'en tenter un semblable en France. Or, cette entrevue n'a pu avoir lieu, la frontière germano-suisse étant fermée, mais elle est reportéè au 24 juillet. En conséquence, l'assemblée générale du groupe Paris-Nord aura lieu le 31 juillet. La Démocratie Nouvelle croit savoir que ce voyage ne serait pas resté à IVtat de projet et que l'entrevue aurait eu lieu entre M. Longuet et Ni. Renaudel d'une part, M. Kautsky et M. Bernstein de l'autre, en septembre 1915, à Berne..

1'Iialis ne démobilise pas Un discours de M. Orlando

M. Orlando, au Sénat, répondant à' différents orateurs, a dit -•-

L'Italie n'est pas en état de démobiliser en quelque mesure que ce soit. On doit encore garder intact tout l'appareil de guerre. Les difficultés immédiates qu'il s'agit de surmonter ne sont pas diminuées elles sont peut-être accrues. >

Puis, ayant passé en revue les efforts de l'Italie et de ses alliés, il termine ainsi Maintenant que nous obtiendrons, comme c'est notre droit primordial, de pouvoir fermer les portes de la maison (Très vifs appl.), que le peuple a montré son pouvoir de défendre sa maison contre toute menace, maintenant commence pour l'Italie une période de communion internationale, qui affirme son intérêt partout les questions de caractère économique et sp; rituel rtent l'Italie en contact avec les autres "•iwi il n'y a aucun impérialisme dans ce proI gra:s«w. ~Jes rapports auxquels je fais allusion, I i'ec.-i-snds qu'ils se développent dans la libre r' féconde concurrence des activités pacifiques, mais il est essentiel que l'Italie ne soit plus absente du camp politique international, car on peut affirmer, en général, qu'il n'y a pas de e question internationale ne touchant pas à un juste intérêt de l'Italie. (Approbations.) Nos enfants qui surent gagner cette terrible guerre sauront ouvrir le radieux chemin de la paix. (Chaleureux appl.)

Les alliés en Esthonie Le communiqué offioie! esthonieu annonce que l'escadre britannique du golfe de Finlande n bombardé le front et l'arrière des bolche\isks. L'avance ennemie sur le front d'Asscrine a été arrêtée.

La mobilisation de Tsrmée esthonienne se fait dans de très bonnes conditions, l'appui des aliés ayant contribué raffermir le moral de la population.

La légation spéciale estonienne Ji Stockholm a reçu un télégramme du ipinistre des Affaires "étrangères d'Fsihonlé décrivant la réception 'enthousiaste faite par la population esthonienno ù l'escadre britannique.

"Un grand nombre -4ë pauvres sens ont rVffert aux Anglais lé pain et le sel, ce qui est, suivant l'antique coutume nationale, la façon la plus chaleureuse de souhaiter la bienvenue- aux

étrangers.

NOS AMIS o~~ur~Ts

+ NOS AMIS DÉPUNTS

t JÉSUS, MARIE, JOSBP1I

(Ind. 7 ana et 1 quar. appllc. mue ii'fnnts.f, M. l'abbé Sicard, curé de Valeilles, diocèse de Montauban. M. l'abbé Cavafllé, du dtàeèse de Montauban. missionnaire, mort a son retour de captivité en Allemagne. à Nancy, le 1" décembre. M. l'abbé Raymond Goussard, curé de Plaines, diocèse de Troyes, infirmier. Titulaire de la médaille d'honneur des épidémies. M. Xavier Pinczon du Sel, sergent au 130* de ligne, tué le 9 octobre.

»

M. le chanoine Larousse, 03 ans, curé de Notre-Dame die Quézac (Cantal). M. l'abbé Jean-Marie Cheminel, rerteur de Brielles (111eet-Vilaine). M. l'abbé Auguste Girard, 87 ans, curé de Malemort (Vaueluse) pendant vingt-sept ans. M. Jules Chasteiet, 66 ans, fi Périgueux. Mme Madiot, de Scey-surSaône, ancienne abonnée. A Offoy (Somme), Mme Crapez et Mme Giraud des EcheroUes. Mme Jules Piault, à Versailles.

NECROLOGIE

Le vicomte et la vicomtesse de la Barre de Nanteuil, née Adam, viennent d'avoir la douleur de perdre leur fille Anne, décédée il Paris, à l'âge de 25 ans.

Nouvelles religieuses « Le Bureau de la prcf.se roumaine n déclare que « l'information suivant laquelle des pourparlers ont lieu actuellement à Rome en vue de négO! ?r un Concordat entre le Saint-Siège et la Roumanie doit- être prématurée ou erronée ».

D'après une statistique toute récente, il y aurait actuellement 840 mobilisés parmi Révérends Pères de la Compagnie de Jésus, dont 95 officiers et 131 sous-officiers. Ces mobilisés enregistrent 490 citations et ont obtenu 3-i croix de la Légion d'honneur, 25 médailles mil ilairea, 297 c.roix de guerre, 7 autres décorations franrçaises et 18 étrangères.

«~ -"&

LES PRISONNIERS RENTRENT L& petite ville belg9 d'Andenne a reçu depuis la signature de l'armistice plus de S 000 prisonniers français, anglais et italiens, abandonnés par les Âiremaniïs sans nourriture et sans secours d'aucune sorte. 1

Après avoir passé plusieurs jours à marcher en pleine campagne, fis sont arrivés à Andennf» exténués, mourant de faim, de fatigue et dB froid. Beaucoup de leurs camarades sont tombés en cours de route pour ne plus se relever. Accueillis et soignés par la poputation avea un grand dévouement, ravitaillés malgrd les difficultés que rencontrent les habitants pour se nourrir eux-mêmes, les prisonniers gagnent peu à peu la frontière française, employant tous les moyens de fortune qui se présentent» Trois cent cinquante officiers français et anglais sont arrivés vendredi à Copenhague, et deux steamers sont arrivés samedi, avec des troupes britanniques. A partir de mardi, qifatrd grands transports à vapeur iront entre Hel.Êingor et le Havre et, en cas de besoin, vingt steamers plus petits serviront à transpoitér dans leurs foyers des troupes venant dr l'Allemagne du Nord.

Environ 500 prisonniers de guerre français arrivent aujourd'hui mardi en Suède, où flst attendront leur départ pour la France.

RENSEIGNEMENTS MILITAIRES La fourragère

La fourragère aux couleurs de la Légiop d'honneur a été conférée au 4* régiment mixte de zouaves et tirailleurs et 28* régiment d'infanlerie.

La fourragère aux couleurs de la médaille militaire a été conférée aux 1" régiment de marche de zouaves, 2* et 4' bataillons de chasseurs, 94' régiment d'infanterie et 61* régiment d'artillerie.

La fourragère aux couleurs de la croix de guerre a été conférée aux 13* régiment de marche de tirailleurs, 6«, 9", 20«, 80», 119", 135? et 299* régiments d'infanterie escadrilles 18 et C,9, 4*. 36", et 234* régiments d'artillerie, compa-

gnies 4/13 et 22/13 du 1" régiment du génie,

compagnie 20/51 du 10" régiment du génie,

10» tataillon de chasseurs à' pied, 64* bataillon de chasseurs alpins.. L'indemnité de temps de guerre La Commission dit budget a adopté le proie! tendant- accorder, suivant certaines modalités, une Indemnité exceptionnelle de temps de guerre aux officiers et sous-offleiers h solde mensuelle.

Le Bon Théâtre, 32 ter, quai de Passy Dimanche 22 décembre, à 2 h. 1/2, « d<rnière » représentation des OBERLE, drame en cinq actes tiré du célèbre romail de Rend Bazin. Apoth*obe.

Location, 4, avenue de Breteuii. T. Sçx&

,66-12.

Avis divers

Inrtitut catholique de Paris. Jeudi i9 flÉ»cembre. A 5 h. 1/<. Ortçtne& <*rt*l«nnw. M. l*breton La vte de Notre-Seis-newr les B*atiUHte* Samedl 21 décembre. A 3 ti. 3/4. M. Le WOOt». La religion des romantiques. Lamaitlce crise de jeivnesse. A 5 h. 1/4. Cours de relig-ton. M. Pruisel » L'Institution divine *s sacrements. Cour» T4servt's aux ietmet filles Vendredi ÎO <lteemt>re. A 2 h. 1/4. Littérature rnmçaise. M. l'ablvA <:alve* t Le xvu» slftct» les manifestations de VMéwt classique Corneille, eTpresslon de la France de Louis XIIJ. A 3 h. 3/4. Histoire contemporaine. M. Bldou Napoléon, L'apogée et la <*m<e A

l'Empire.

Cercle d'enseignement catholique pvurfemme» du monde, 20, rue Monsieur. MefWBw 18 décemljre, a h. 1/2, M. reilttAo s gpiriitsmev occultisme. vendr^dii 20 décembre, 5 3 liçure», causerie da M. Leseur. Lecture par lui d'rsuvwll in«ffltcs (fEHsïbeUi Lcsçkt. St-tv»; éJ»lO»*f>t pdîrfses Jcs- personnes ne taisant vas parlle o£.

Cercle. ̃'̃; ?

Réunion des étudiants, «M, nie dWVsogWii^ wConMrenre Suint-Paul. Mercrtull proc&aln, £ )>. 1/8, M. le fiia-nonie Dutoll, yléo-jrerteur <&« I acuUftt cathoUnuç»; -<îe- Llllo-, parlera île.-» Zetlrmt i /Yan-

('0" f;t~' "M. ̃ «E.


En Allemagne Le Conseil des C. 0. S.

Berne, 11 décembre. Le Conseil dès ouvriers et soldats allemands s'est réuni lundi dans la Chambre des députés. A la place de l'ancien président du Conseil prussien se trouve M. Barth; auprès de lui s'assoient MM. Ebert, Haase, Dittmann, Landsberg et Soheidemann. Le sous-seorétaire d'Etat à la chancellerie de l'empire Baarka s'assied également au banc ministériel.

M. Richard Muller, du Comité exécutif, ouvre la séance et prononce une allocution. Ensuite, la parole est donnée à Ebert qui fait le discours suivant:

<̃ Soldats et ouvriers de la République populaire allemande, au nom de la direction du gouvernement de' l'empire et des mandataires du peuple, je vous salue. La République doit être, selon la parole de `notre ancien camarade et ami de la paix, Jattrès, une nation de rois. Tous les vieux droits de domination sont détruits d'un seul coup. Le droit des mandataires du peuple est désormais la base de l'Etat allemand. Les combattants de la révolution désirent augmenter les libertés de la révolution. Ils désirent la République libre et unie. Il faut absolument vriler à ce que la vie économique ne s'arrête §a* un seul instant. 11 faut, malgré le manque e e matières premières et d'articles de première nécessité, procurer du travail à tous. Mais notre tache deviendra impossible si chacun agit selon sa -tOte. (Vifs appl.)

Seule. une volonté ferme et unie nous ̃aidera à maHriser la situation. Nous ne pouvons pas tolérer que la désunion, les désordre? les ambitions personnelles et l'arbitraire nous 'privent des fruits de la révolution. « Après ce discours, on procède à l'élection du bureau. Le socialiste majoritaire Leinert a été élu, à la presque unanimité, président. Le socialiste indépendant Soger, de Leipzig, et ie Camarade Gomolka, comme représentants des troupes du front occidental, ont été élus vicepresiderïta.

On constitua en outre une Commission de vérification de mandats composée de cinq membres. La proposition d'admetre Liebknecht et Rosa Luxembourg avec voix consultative a été renoussée. Puis on entendit la lecture du rapport du Comité exécutif. Le premier orateur, M. Richard Muller, déclara » II est difficile au Comité exécutif de se maintenir. Le reproche suivant lequel il voudrait exploitèr la situation est injustifié. Le Cotnité exécutif n'est qu'un organisme provisoire, et nous nous retirerons volontiers. »

Un représentant de la foule, qui rranifestait devant rédiflee, apporta au Congrès les revendications de la classe ouvrière Une République sociale unitaire où tout le pouvoir "passe aux C. 0. S. en écartant Ebert et llaase création d'une garde rouge. n

Le président fLeinert dit « Le Congrès a pris connaissance de ces revendications 11 prendra une décision au cours de ses délibérations. »

-La discussion est reprise À 3.b- £0. M, ÏURichard Mullor continue la lecture de son rapport. Les accusations portées contre la Comité exécutif sont Insoutenables, dit-il. L'histoire des huit cents et même dix-huit cent millions a été inventée par ceux qui veulent nous discréditer. Il s'agit uniquement de cinq cent mille marks. r-es relations entre le Conseil des commissaires et le Comité exécutif, telles qu'elles se poursuivent actuellement sont intenables.

Le Comité exécutif a pris te pouvoir sans qu'aucune objection se soit élevée. C'est nous qni avons dû demander le départ de Soif du ministère des Affaires étrangères. 'Un représentant de l'ancien système ne peut pas être toléré. Les docOtnenls dr l'Ofiloe des Affaires étrangères doivent aussi Atre consultés. Nous demandons encore que Eraberger ne prenne pas part aux négociations de paix. Soif et .David ont toujours été les défenseurs de la politique de guerre Impérialiste. Soif ne pouvait pas être chargé du contrôle des documents secrets. Soif et David sont encore en

'charge,

» Dans toutes ces questions, nous nous sommes sans cesse heurtés à des difficultés. n On n'aurait pas dû donner des munitions aux soldats aux portes de Berlin.

» Derrière le Conseil des commissaires se tient la troupe bourgeoise. Par contre, le Comité exécutif a été calomnié à l'excès jusqu'au jour où une collision se produisit. Les organisateurs

FEUILLETON DU 18 DÉCEMBRE 1918 83 lulïirë Allons vers lui 1 supplia Zef.

L'officier hésita une seconde. Serez-vous assez forte, enfant Mon pauvre Georges est dans un état qui vous bouleversera.

je veux le voir f répondit-elle d'un ton d'énergie et de prière; je vous promets d'être courageuse 1

Il y avait tant de fermeté dans 1 accent de la jeune fille que M. Khévenec se décida.

Sans mot dire, écartant par sa présence tout reste de difficultés, il se mit à conduire les deux femmes.

Alors seulement Josèphe remarqua l'altération profonde de ses traits.

Elle vit sur ce flor profil le ravage causé par l'épreuve. Qu'avait-il souffert, mon Dieu 1 pour charger- ainsi ?

Avant d'ouvrir la porto dé la chambre n* 9, le colonel recommanda le moins de bruit possible, et puis, s'adressant à Zef ̃ fre vot» étonnez point s'il ne vous reconnaît pas tout de suite. Il est dans une sorte de coma qui alterne avec des moments de lucidiœ.

Lo blessé, en effet, ue fit pas un mouy^ment lorsque tes nouvelles -venues s'ap-

pÇoohfcfWit. •>̃ ̃• '̃̃

'Ses paupières étaient cîôSes, il ne donnait aucun signe de vie

de cette échauffoûrée ont été remis en liberté ainsi que le capitaine Lorenz qui, sur la demande du ministre de la Guerre, a été libéré, » (Cris ce n'est pas vrai. Sohnader s'écrie o'esT-un scandale.) ).

L'attitude

des socialistes indépendants Berne, 17 décembre. Dimanche dernier, les socialistes indépendants ont organisé une grande réunion au cours de laquelle Haase a pris la .parole. Haase s'est prononcé énergiquement contre le groupe do Liebknecht dont il déclare les revendications inacceptables. Il a ajouté que personnellement il n'avait pas combattu la réunion de l'Assemblée nationale, car celle-ci ne devait pas être considicrée, a priori, comme une manœuvre contre-révolutionnaire Néanmoins, il avait préconisé l'ajournement d> la convocation de l'Assemblée jusqu'au milieu d'avril. Finalement, et sur les instances de ses collègues, il avait consenti à ce que l'Assemblée se réunisse dès le 16 février.

L'attitude des troupes

Berne, 17 décembre. Les cuirassiers do la garde et un grand nombre d'officiers arrivés à Berlin ont déclaré au gouvernement qu'ils refusaient de prêter serment au nouveau régime, aussi longtemps qu'une décision ferme naurait pas été prise: en ce qui concerne II convocation d'une Assemblée nationale constituante.

Le parti du peuple allemand Zurich, .17 décembre. D'après un télégramme de Berlin, la présidence centrale de l'ancien parti national libéral a décidé le 15 décembre que ce parti disparaîtrait et se transformerait sous le nom de parti du peuple allemand, en maintenant l'organisation du parti. Le nouveau parti du peuple allemand oomprend l'aile droilp de l'ex-parti national libéral dont l'aile gauche, comme il a déjà été rapporté, s'est rattachée au parti démocratique allemand. Dans les Etats

Dans la nuit du 14 décembre, à' Dresde, des manifestations se produisirent à deux réunions du groupe Spartaous contre le gouvernement actuel et contre la police. Il n'y a pas eu de victimes, la garde ayant, au moment do l'attaque des manifestants, fait seulement usage de pompes ft incendie et ayant seulement tiré à blanc, en l'air.

Le mouvement gréviste dans lo bassin de la Ruhr prend de l'extension. Les grévistes réclament la journée de sept heures et 20 marks iie salaire par jour, plus upe gratification de 1 000 marks pour tout mineur qui travaille depuis quatre ans dans les mines.

Les grévistes menacent d'employer des moyens violents. Il faut envisager la possibilité de la destruction dès mines, si leurs revendications ne reçoivent pas satisfaction. Dans la haute Silésie, l'extraction du charbon est presque suspendue. La majeure partie des industries de la Silésie soat menacées de manquer iie charbon par suite de l'arrêt du travail. Les exigences du groupe Spartacus Le Drapeau rouge dit que le groupe • Spartacus o présentera à la conférence d'empire des Comités des ouvriers et soldats les revendications suivantes

Départ du Cabinet Ebert-ScheidemannHaase désarmement de toutes les troupes qui ne reconnaissent pas l'autorité des Comités désarmement de tous les officiers et de la garde blanche formée par le gouvernement Actuel création d'une garde rouge pas de réunion de l'Assemblée nationale.

En pleine prospérité

M. Beach Thomas télégraphie de Cologne au Daily Mail

J'ai cherché, à ma renseigner partout sur la condition alimentaire et matérielle de l'Allemagne Ma première impression concernant chaque vile et chaque village où je suis entré est une impression de richesse. J'y ai vu

Josèphe, muette, haletante, contemplait avidement ce visage livide, qui avait une teinte presque cendrée auprès de la blancheur des draps.

(Le corps inerte avait la raideur d'un cadavre.

Mon Dieu gémit-elle enfin en tombant à genoux.

Et, appuyant sa tête sur le lit, elle se mit à sangloter follement.

Le colonel restait debout, se raidissant contre les défaillances de toute la force de son indomptable énergie.

Mlle Xavérine s'était mise à prier. Un long moment se passa de la sorte, mais, tout à coup, une voix très faible murmura

Qui pleure, là ?.

Et puis, soulevant ses paupières, le marin reconnut.

Zef 1 fit-il dans un souffle.

Georges 1 s'écria-t-elle en s'approchant tout près, pauvre cher Georges 1 Leurs yeux se croisèrent, échangeant toutes ces choses qui montent de l'âme sans pouvoir s'exprimer.

Et cette minute de bonheur qui traversait tant de douleurs, Josèphe la goûta avec le sentiment profond que c'était sans dowte la,dernière dont elle jouissait ainsi. Cette lueur de reconnaissance avait provoqué utie trop forte secousse, car le malade retomba immédiatement en syncope. :La petite infirme, effrayée, crut que c'était la fin-

̃ Non, dit M, Khévenee, le docteur m'a assuré tout à l'heure que je n'avais Heu à craindre jusqu'à demain.

des maisons bien bâties, un grand nombre de nouvelles uslnes en pleine activité et des gens bien habillés et bien chaussés. Alors qu'en Belgique le cuivre et le laiton ont été volés, ces métaux sont exposés en pleine vue 4ans les magasins de Cologne. Les hôtels, les cafés luxueux. les magasins même sont remplis jus- qu'à il heures du soir. Dans les cafés, on suce de la glace et mange des g&teaux, tout en buvant du café et du chocolat. Je mets au défi quiconque descend la Grande-Rue de Cologne, peuplée de monde, de constater, parmi ce monde ou dans les magasins, aucun signe de diminution dans la prospérité nationale ou montrant que les gens ont conscience de la défaite du pays.

11

En grande Serbi Le nouveau ministère

Le premier ministère composé de Slovènes, do Croates et de Serbes comprend un président, un vice-président et seize membres et est formé de délégués de tous les partis. Le ministre-président est M. Nicolas Pachitch le vice-président, M. Korosec le ministre des Affaires étrangères, M. Trumbitch le ministre de la Guerre, le général Rasitch le ministre des Finances, M. Protitch le ministre de la Justice, M. Tripkovitch. Un mahométan de la Bosnie-Herzégovine sera nommé ministre de l'hygiène publique. On procède à la formation de l'armée du royaume-uni des Serbes, Croates et Slovènes. Les unités serbes et celles des pays de l'ancienne monarchie austro-hongroise et du Monténégro seront unies en une seule armée.

Chambre des députés Séance du mardi 17 décembre (matin) Les pensions militaires

La Chambre a discuté aujourd'hui, dans le vide ordinaire des séances du matin, les premiers articles du projet sur les pensions militaires.

Après avoir réservé l'article I", elle a voté l'article 2, en fixant "le point de départ de la pension au jour de la mise en reforme du militaire ou marin.

Elle a adopté également l'article 3 qui détermine quelles blessures ou infirmités donnent droit a la pension:

Blessures constatées avant le renvoi du militaire, dans ses foyers, à moins qu'il ne sn>t établi qu'elles ne proviennent pas d'événements de guerre ou d'accidents éprouvés par le fait ou à l'occasion du service;

Infirmités causées au aggravées par les fatigues, dangers ou accidents éprouvés par le fait ou à l'occasion du service.

L'article 4 porte que, pour ouvrir le droit à pension, l'invalidité constatée doit être au moins de 10 adopté.

Le débat, arrêté à l'article 5, reprendra jeudi matin.

ÉCHOS PARLEMENTAIRES Le pécule du soldat

La Commission du budget adopté définitivement le projet de loi sur le pécule et -chargé du rapport M. Louis Marin. Aux termes de la disposition principale du projet, les bénéficiaires du pécule, veuves, descendants ou ascendants, recevront SW) francs en espèces et 760 francs en bons de la Défense nationale à un an. ÉCHOS DU SÉNAT La démobilisation

La Commission sénatoriale de l'armée a entendu, lundi, M. Deschamps, sous-secrétaire d'Etat ô la démobilisation.

Les principales questions examinées ont été les suivantes 1" 0 précautions prises en vue de maintenir les effectifs suffisants pour assurer complètement l'exécution de l'armistice et prévenir tout retour offensif de l'ennemi 20 conditions dans lesquelles s'effectue la démobilisation et moyens envisagés en particulier pour rendre aux régions libérées le personnol nécessaire à leur reconstitution 3° mesures prises pour assurer te ravitaillement et le retour rapide des prisonniers de guerre.

Et demain ? questionna Zef.

L'officier la regarda sans répondre. Elle comprit.

Et, sur ces quelques heures qui étaient comptées, quelle durée de temps le verraiton en pleine connaissance ? Oh 1 l'impuissance atroce de ne pouvoir se- faire entendre par un être qui se meurt 1 Oh 1 t'agonie lente de ces minutes suprêmes d'où la vie semble déjà absente I

Sur le soir, 'un semblant de mieux se dessina.

La fièvre animait le pauvre corps raidi, donnant en même temps au teint du malade un ton ardent qui pouvait tromper. Les moments lucides se faisaient plus longs, mais, par contre, un délire complet mettait d'incohérentes paroles sur ses lèvres jusqu'alors rigoureusement closes. C'était affreusement triste de l'entendre divaguer ainsi, et c'était remuant au possible de l'entendre nommer tour a tour les êtres qu'il aimait.

Le nom de sa fiancée revenait sans cesse, et le regard de Josèphe interrogea alors» M. Khévenec.

J'ai essayé de la prévenir, répondit-il à voix basse, mais elle avait quitté Paris pour un court séjour à Londres. Ethel. Èlhel. redisait le malade sur un ton doux et lent, semblable à une monotone chanson.

Puis, après un court arrêt, il poursuivit encore 1 Sera-t-eHé heureuse r. Gtérard. Oiu, Gérard eût mieux fait. Ethel. Ethel, Tmpratique, l'honneur. Ah 1. l'honneur, le devoir. "Riiiel. je lui ai promis.

Le budget de la Ville de Paris Un emprunt d'un milliard et demi II résulte du mémoire déposé au Con> seil municipal par le préfet do la Seine, que l'ensemble des recettes à percevoir est de 649 535 431 fr. 15 et le montant des dépenses

proposées de. 819 535 431 fr. 15 Soit un excédent de dépenses

de 170 000000 fr. m Pour couvrir cet excédent, il serait émis pour 250 millions de lions municipaux, dont l'échéance ne dépasserait pas une année. De plus, pour consolider la dette ît court terme contraotée par la Ville au cours de la guerre, le préfet propose l'émission d'un emprunt d'un milliard et demi remboursable et» un nombre d'années à déterminer, à partir de 1921.

0^ -fT L'augmentation du prix

des transports en commun Le préfet de la Seine viwit de présenter as Conseil général un mémoire exposant les rdsultals de l'étude qu'il avait été Invité a faire au sujet, de la situation financière des Compfe» gnies de tramways.

Cotte situation s'est aggravée par suite du rencliérissemesit des matières premières et do l'allocation au personnel d'indemnités de ciiertd de vie, et l'exploitation de la plupart des Cont»pagnies sera déficitaire en 1918.

Des accords provisoires d'une durée limitée ont été passés avec les Compagnies. Ce» accords portait sur un relèvement du prix des plar«i de 0 fr. 05 pour Paris, quelle que soit la rJaasei et de 0 fr. 08 par kilomètre en première olass» et de 0 fr. 06 en deuxième classe extra murât. Le Conseil municipal sera bientôt saisi d* propositions analogues concernant les omnibus^ le Métropolitain et le Nord-Sud.

MORTS D'HIER

M. Joseph Boucârd, 4(1 ans, rédacteur en chef des Tablettes des Deux-Charcntcs, à TKachefort. M. Ferdinand Duponehelle, «S ans, oonseiller municipal de iLille, emporté par une maladie contractée a la citadelle où les Allemands l'avaient emprisonné. A Brest, le capitaine de vaisseau baron Lahalle, 62 ans. Le peintre français André Bressin, mort en Suisse.

BOURSE DES VALEURS Cours du 14 décembre 1918

Perpétuel 3 Ex. 02.13. Amortissable 3 1/2 90 4 10,95 5 88,10 1918 libéré, 71,70 non libéré, 72,50. Tunisienno 1«92, 324. Compagnie Algérienne, 1168. Comptai Escompte, 867. Crédit Foncier Algérie, 554. Crédit Foncier France, 790. Crédit Lyonnais, 1 283. Crédit mobilier. 510. < Société générale, 63?. Union parisienne, 8fO. Rente foncière, 488,50. Bône-Guelma, 540. Kst Algérien, 578. Est, 925. Lyon. 915. Midi, 910. Nord. 1300. Transatlantique, ;i8i. Messageries. 314. Nord-Sud, 174,50. Omnibus, 475. Tramways français. 381, Boléo, 789. Cuivre Pyrites, 301. M** taux, 995. Penarroya, 1300. Sel gemmes 212. Panama, 159,50. Suez, 5 420. Path«

frères, !65·50. 187:Y.

Ville de Paris 1865, 557; 1871, 380; 1873, 496; 1876, 495; 1892, 278; 1894-96. 276,75; 1904, 328.75; 3 1910. 293; 1912, 243; 1917, 490. Communales 1879, 55,50 1880, 486 1891, 314 75- 1892. 360; 1899. 355; 1906. 399,75; 1912, 210 Foncières 1883, 333,50: 1*85> 357-' 1895, 378; 1903, 405,50; 1909, 211.75; 1913, 405; 4 1913, 429. Est 3%, 357; nouv., 345. Lyon 3 347; Fusion, 333; nouv., 829. Midi 3 338; nouv., 349,75. Nord 3 338.; nouv., 332. Orléans 3 369,50; nouv.. 335. Ouest nouvelle, 3;x>. –> Messageries 3 H 355. Métropolitaine

3 >,2 389.

Argentin i»M, 89,60. Egypte Unifie. 92,90. Maroc 1904, 466 1910, 442,50. Russe» Cons 1891, 40.50 18%. 39.90 1908, 06 1909, ,52 Turc unifié, 71,15. Banque Ottomane, 525. Briansk, 289. Rio Tinto, 1 VW. Obligations Nord Espagne 1", 352.

c.¡¡¡:¡::

Un silence assez long coupa ces ineom scientes paroles, mais le malade recommença soudain. ̃ Et cette. fois, à la stupéfaction profonde! de Josèphe, ce fut un passage preseto* complet de l'une de ses œuvres qivil dit 6 mots hachés.

Brin d'épine. fit-il ensuite. Ah Brin d'épine.

Une émotion intense agitait le cœur àd la petite infirme. Il lui était très doux d eu* tendre prononcer ainsi le nom d'emprunt! qui cachait jalousement le talent qu'il avait si fort admire. Et le fait inconcevable d'avoir redit ainsi dans son délire une bonne page de ses poésies, ce fait ne prou-* vait-il point que le jeune enseigne, pour les savoir par cœur, les avait grandement aimées ? '1

M. Khiîvonee se rapprocha George* rouvrait dos yeux pensants.

-r Je parlais? interrogea le maiado, de* quoi ?.

Tu nommais « Brin d épine », mon enfant, tu as même dit quelques vers qu? doivent être de cet auteur.

Le blessé eut un faible sourire.

(A suivre) Gaët, DE Sailu\ns -1 {Droits de tradtiction et de ïepro&MRon réservés.) .)

Nous commencerons bientôt la publication d'un feuilleton, dû à la plurne (ou jour» si appréciée dit regretté c&mmandttnt Driant. Cette enivre très intéressante, devait parattre ici au moment la r/?rt"& éclata. On la lira avec un vif plaisïc,


GUILLAUME EN HOLLANDE Il s'y trouve bien

L'ex-kaiser, invité ofilcieusement par le gouvernement d'avoir à quitter la Hollande afin de mettre un terme à la situation délicate créée par sa présence dans le pays, aurait refuse5 d'accéder à la requête du gouvernement. Le kaiser a passé la journée de samedi :"i chasser avec la famille du comte Bentinrk, "i Zuylenstein. Le terrain de chasse était garde par la gendarmerie.

Le kaiser, qui portait l'uniforme de chasse allemand, n'a plus l'air aussi joyeux que quand il arriva rn Hollande.

L'impératris'*1 est en bonne santé, et toutes les Informations relatives à une indisposition du couple impérial sont sans fondement. L'impératrice a môme accompagné le kaiser au chAtenu de Zuylenetein, et néja elle a visité Belmonte. qui sera probablement la nouvelle résidence, d" couple.

Le comte Rontinck serait excédé par l'incontinence verbnlp de son hrtte. Tous tes jours, en effet, de 7 heures du matin à minuit. il Huit subir les dissertations sans fin sur les scieives et les arts. De Moltke, Stewart Chamberlain, surtout Me.nzcl en font los frais. V.r\ fils du con.te Bentinck. infiénieur c1i<4infrué, ayant eu l'idrV malencontreuse de parler du protêt rl'.issiVhP" ment du Zuyderzée, Guillaume saisit avidement l'occasion dVt.'Oer, nu grand dam des auditeur". une nouvelle face de son génie.

18

LES FRASQUES DU KRONPRÏNZ Le Telegraaf publie \des détails sur la vif privée de l'ex-kronprinz à Wieringen. 11 r;i.conte qu'il y a quelques jours, rex-kronprin- sortant de la maison occupée par une dam*; d'Amsterd'am, la fouie se livra à une manifetation si hostile, qu'il fut obligé de prendre la fuite. Le journal ajoute que, par suite de l'intervention de la police, un certain baron allemand et la dame en question ont depuis lors quitté l'ile.

Sss requêtes successives

On communique de source bien informée <!t ta Deulsche Zeitung qu'après que la révolution eut éclaté, le kronprinz demanda tour & tour la permission do rester comme commandant dans l'armée et d'y demeurer comme simple soldat.

Lorsqu'on repoussa ces requêtes il demanda à retourner comme simple oivil auprès (te <& famille. et ce ne fut que lorsque aussi cette demande lui fut refusée qu'il se décida s prendre la fuite.

La Hollande a Pinpôclrô

la capture de 120000 Allemands

Bruxelles, 15 décembre. L'autorisation

donnée par le gouvernement hollandais à l'armée allemande d'opérer sa retraite par le Limbourg, continue à être discutée dans les milieux politiques belges.

On fait remarquer qu'ancun des arguments donnés par le gouvernement hollandais n'a pu justifier cette décision.

On ajoute que l'attitude du gouvernement hollandais a été gravement préjudiciable à la Belgique, puisque la faveur accordée aux Allemands leur a permis de soustraire à la capture de 70 000 à 120 000 hommes ainsi qu'un matériel Important.

Il convient de rappeler que le plus grand centre d'alimentation en troupes était situé à Beverloo, le centre de mitrailleurs le plus important à Tongres, enfin, que par suite oe la retraite d'octobre, tous les dépôts de la 4* armée allemande ainsi que le matériel de défense côtière étaient concentrés autour d'Anvers. Les troupes qui échappèrent à la capture sont toujours à même de reprendre les armes. De plus, les Allemands, en passant par le Limbourg hollandais, emportèrent le produit de leurs exactions en Belgique, bestiaux, chevaux, voitures, meubles.

11 -1

L'ÉTRANGEH VOL D'OISEAU ̃ On dit que MM, Llèyd George, Bonar Law, Balfour, ainsi que plusieurs autres ministres et de nombreux fonctionnaires, partiront samedi prochain pour Paris.

Selon la Tribuna, les délégués italiens àConférence de la paix seront MM. Orlando, BoBoino, Nitti, Bissolati, le général Diaz et l'amiral Thaon di Revel.

La police de Christiania a saisi deux grandes malles remplies de pamphlets de propagande bolcheviste appartenant au courrier 'boloheviste.

Un télégramme de Berlin dit que de Varsovie, on annonce que la Pologne a rompu les relations avec l'Allemagne.

Kiev a été occupé samedi par les troupes du directoire, qui ont désarmé celles du gouvernement. L'hetman a abdiqué. Le ministère a démissionné.

Une mission russe, comprenant des représentants de tous les groupements antibolcheviks. est arrviée à Constantinople, conduite par M. Millioukoff, vhef du parti cadet.

On mande de Berlin que Joffé, l'ex-ambassadeur des Soviets à1 Berlin, aurait réussi à rentrer en Allemagne.

Suivant le Times, le général Smuts se rendra à la Conférehce de la paix avec le général Botha.

-m. ̃«

L'AFFAIRE CAVALUNI-CAILLAUX Le président du tribunal militaire a lu la sentence rejetiùit toutes les exception» de ta défense. Le tribunal,se déclare ccmoélent pour juger le crijne de trahison èt mande de -requérir des autorités judiciaires françaises la copie authentique et intégrale des sept dossiers contenant les Commisions rogatoires en Italie sur l'affaire Uaillaux.

a

Dernières Nouvelles

Au Conseil des ministres Les ministres se sont réunis ce matin & l'Elysée, sous la présidence de M. Poincaré. Le casque des soldats

Le président du Conseil, ministre de la 'luerre, a fait signer par le président de la liéptiblique un décret en vertu duquel chaque officier ou soldat appartenant ou ayant appartenu à une foniration des armées recevra un casque portant outre l'indication du nom et du grade, l'insi l'ption suivante « Soldat de la grande guei t 1914-1918. »

Pour les militaires actuellement aux armées, ce casque ̃••> celui dont, ils sont porteurs. ( casque curtant la même inscription sera remis sur sa itr'-ande à la famille de tout militaire décédé a.y.int appartenu à une formation des armées.

Jeudi, jour férié

A l'occasion de l'arrivée du roi d'Italie à (Paris, le gouvernement a décidé que la journée de feudi serait, n nsidérée comme jour férié pour les admini?'iv'-ii>ns publiques. Cete journée de

'.engé sera j-a.ce aux fonctionnaires.

Évacuation possible de Pêtrograd Londres, i~ décembre. Selon une dépêche e de Stockholm à Reuter, les membres de la légation dan'i.-e à Pétrograd qui ont quitté la Russie a .'< nuite de la rupture des relation! diplomatiques entre le Danemark et le gouvernement de- Soviets, ont passé par Stockholm dimanche, Ki dëcembïe, se rendant à Copenhague.

Au cours •lune Interview, un membre de la légation a dOrlaré que la situation s'aggrave rapidement. ;"> l'étrograd. On dit que les bojcheviks songent à évacuer la ̃ville.

On parle d'établir le siège du gouvernement

Les plans des \ictoirw

du juillet ci du septembre Le maire de Châlons a donné connaissance au Conseil municipal de la lettre suivante reçue du général Gouraud:

Monsieur le maire,

J'ai .pensé qu'il vous serait agréable de conserver d'ans une salle de la mairie de Châlons le plan en relief du front de la 4« armée, sur lequel l'état-major de cette armée a travaillé pour la bataille du 15 juillet, qui a sauvé Châlons d'une nouvelle invasion, et pour celle du ?''> septembre, qui a définitivement libéré la ville.

Le Conseil municipal a accepté avec reconnaissance ce doa qui constitue un souvenir historique.

Pour les fêtes de la victoire Sur l'initiative de M. le ministre des BeauxArts, il a été institué une Commission interministérielle, composée de représentants de-> divers ministères et services intéressés, chargée e de préparer et d'examiner les projets des fêtea et cérémonies officielles qui seront organisées l'occasion de la victoire.

C'est à cette Commission que devront êtra adressés toutes les communications et projets lelatifs à l'organisation de ces fêtes. [Administration des Beaux-Arts, 3, rue de Valois.) Guerre et marine La division navale de la mer Ionienne Le ministre a décidé que la division-école de l'armée navale et l'école des ballons captifs seront désormais séparées de la division de la mer Ionienne.

Cette division, composée du Victor-Hugo, du Pothuau et du Latouche-Trévttte, rentrera à Toulon dès les premiers jours de janvier. PETITES NOUVELLES Répondant a la demande de nombreux Alsaciens-Lorrains, le Comité oentral de la Ligue anti-allemande vient de voter un ordre du jour émettant le vœu qu'une carte d'identité particulière soit officiellement délivrée à tous les Alsaciens-Lorrains habitant les provinces reconquises ou l'intérieur.

Sont placés au cadre de réserve les généraux de brigade Hubert et Picat.

L'Officiet du 17 déoembre publie la première liste des personnes auxquelles le ministre de l'Intérieur a attribué l'insigne des blessés civils de la guerre.

•– Los membres du Syndicat général des hôteliers, réunis à Paris, ont émis différents vœux concernant leur industrie, et pris rengagement de ne recevoir dans leurs maisons auoun sujet allemand ou ennemi, soit comme employé, soit coninip client, pendant dix ans.

Les étudiants de l'Université de Lyon avaient organisé, dimanche, une réception dans le grand amphithéâtre de la Faculté de médecine, en l'honneur dés étudiants et anciens étudiants des Etats-Unis, à laquelle assistaient le colonel américain du camp de la Valbonne et les autorités de Lyon.

Un Conseil national intersyndical vient d'accomplir la revision des statuts d» la C. G. T., décidée par le dernier Congrès et ayant pour tout d'ouvrir aux groupements de province la direction de la Confédération. Amoindris, les pouvoirs de l'ancien secrétaire confédéral, seront, en plus, -contrôlés par deux assesseurs.

Différants groupements féminiates viennent

de rédigçr en commun et d'envoyer aux sénateurs et aux- députés un manifeste en faveur (Ips droits politiques des femmes. Il est signé de l'Union pour Mo suffrage des femmes, l'Union

des Soviets à Nijni-Novgorod. On dit aussi que les bolcheviks songent à porter les effectifs de l'armée rouge, do un million à trois millions d'hommes.

Le nouveau président

de la République portugaise Lisbonne, 16 décembre. L'amiral Canto v Castro a été élu, par 137 voix, président de la République portugaise.

«.

Situation trouble en Espagne Madrid 17 décembre. La situation est très troublée, non seulement à Barcelone, mais aussi à Lérida et à Saragosse. La grève générale y a été déclarée.

L'armée polonaise

Le « Bureau de presse polonais » communique la note suivante &

« L'état-major pplonais, dTaccord avec le gouvernement, a proclamé la levée générale des recrues nées entre 1883 et 1901. Le nombre des hommes dont diBpose lej gouvernement polonais atteint un million et demi.

-a>

La Cité de Londres

et les grands chefs alliés Londres, 17 décembre. La Cité de Londres a l'intention d'offrir le droit de cité avec une épée d'honneur, aux maréchaux Foch et Joffre, aux feld-maréchaux sir Douglas Haig et lord French, aux amiraux lord Jellicoc et sir David Beatty, et au général sir Edmond Allemby.

fraternelle des femmes, le Conseil national des femmes françaises et la Ligue du droit des femmes. On voit que tous les groupements existants n'y figurent pas, loin de fâ. TRIBUNAUX

CONDAMNATION A MORT

La Cour d'assises des Basses-Alpes a condamné à mort Lucien Giraud, 19 ans, coupable d'avoir assassiné trois personnes, le 18 avril, dans la commune de Thoard.

DES SPECULATEURS

VENDENT LA SACCHARINE

JUSQU'A 5 680 FRANCS LE KILO

Le .parfumeur-chimiste Galecler vendait au courtier Cornuand des comprimés de saccharine à un prix qui mettait le kilo à 3000 francs, alors que le kilo de saccharine pure est taxé à 321 francs. Les mêmes comprimés furent vendus par le courtier 4 284 francs et, à son tour, le pharmacien Waldanmeyer fit subir auxdits comprimés une majoration qui élevait à 5 560 francs le prix du kilo de saccharine. Poursuivis tous trois devant la 16* Chambre, ils ont été condamnés à 500 francs d'amende, chacun.

LES PROFITEURS DE LA GUERRE

La Cour d'appel d'Aix-en-Provence a condamné par défaut (Lucien Btoo, négociant h Marseille, à deux ans de prison et 20000 francs J'amende pour spéculation illicite sur plu"fenrs millions de kilogrammes de riz, df> haricots, de café, eto. Il avait réalisé en deux mois 506000 francs de bénéfices.

Pour spéculation illicite sur le beurre, U · soldat Begeard, négociant à Neuilly, a été con damné à 3 000 francs d'amende.

Une amende de 500 francs avec sursis, prononcée par le tribunal de Castelsarrazin, pour majoration d'attribution de sucre, a été élevée à 1000 francs, sans sursis, par la Gour d'appel de Toulouse.

UN CHAUFFEUR

C0NDAMJŒ A QUINZE JOURS DE PRISON ET 25000 FRANCS D'AMENDE

Le chauffeur Meducin, qui écrasa, le 29 sep- <embre, Mlle Labat, pianiste, lauréate du Gonservatoire, a été condamné à quinze jours de prison et à 254XX) francs de dommages-intérêts envers M, Labat, père de sa -victime, TAUX AVIATEUR CONDAMNE

Le nommé Edouard Baudet, 18 ans, portant illégalement un costume d'aviateur avec de nombreuses décorations, dont la Légion d'honneur et la croix de guerre, avait commis, l'été dernier, de multiples cambriolages à Vichy. Le tribunal correctionnel de Cusset vient de le condamner à dix mois d'emprisonnement.

SONT CONSTIPES

tous ceux qui n'obtiennent pas régulièrement une selle quotidienne; tous ceux qui H souffrent de ballonnement du ventre, de gaz, de gargouillements, de coliques sèches H tous ceux dont les selles sont insuffisantes, dures, noirâtres, difficiles ou douloureuses H Iles pilules dupuisI ̃ Laxatives, Antiglaireuses, Antibilleuses, Dépuratives ̃

I soat inoomparables dans tous les cas de constipatto». Elles se prennent en man- S geant sans modifier l'alimentation ou les habitudes elles ne donnent jamais de H ̃ coliques; elles font toujours de l'effet, paroe que le corps ne s'en fatigue jamais. H H Dans tonte» tes phamacies, en bottas de 2 franog {impôt compris) portant une étoije H H romn (martue déposée) m le couvercle de la boite et les mots Dnpuit Lille imprimes H H en noir sur chaque pilule de couleur ronge. H

FAITSJMVERS Mwrr«* 18 décembre, »5ï« jour de l'année. llirWt© duli Jour: 9 11 -80.

St*e*l. .Lover 7 h. 41. OomcJier 15 lt. 8». Lune. Lever 16 11. 57. OWCher 8 tt. 3. 16« Jcra» dte n hure.

Train de permissionnaires tamponné Un train de voyageurs venant de Metz « tamponné en gare de Belleville, à 20 kilomètres do Nancy, un train de pennissiorinnirefl. Troiâ wagons ont été détruits On compte 9 morts, dont une femme, et une cinquantaine de blessés.

Trois espions arrêtés

M. Priolet, commissaire de police du camp retranché de Paris, A arrêté, lundf, un Allemand, Emile Thomas, 33 ans, qui habitait 26, rue de Huchette, avec la femme Gabriella Vernon, 31 ans. Celle-ci fut l'indicatrice do Thomas et lui dénonça quantité d'habitants de Laon qui ne se soumettaient pas aux ordres des Allemands.

Thomas a fourni des indications intéressantes sur la façon dont étaient renseignés* les Allemands, et ses révélations ont permis d'arrêter une femme Henson, dite Pollet, née Angèle Dupré, 32 ans, domiciliée rue Saintï,ouis-en-l'Ile, 76, qui aurait fait de tes. pionnage.

Deux {Mètres écrasées

Le mur d'un chaix de Plaisance (Gers)1, s'est abattu sur deux fillettes de six et de onze ans, qui ont été retirées mortes.

Les assassins de la veuve Vaux

Le Parquet de Brive a fait arrêter deux cultivateurs de Lostanges, Louradoiir, 80 ans, et son fils, 50 ans, soupçonnés d'être les assassins de la veuve Vaux. Le fils payait une pension viagère à la victime. L'arme du crime aurait été découverte au domicile des inculpés. Accident d'automobile

Une automobile s'est écrasée contre un platane de la route de <Ohâteau-&enard, au plan d'Orgon (VaueTuse).

Une personne a été tuée et trois autres ont été grièvement blessées.

Accident d'aviation

Le pilote Marius, de Saint-Denis-sur-Seine, a fait une chute mortelle au centre d'aviation de Pau.

Empoisonnés par des champignons On a découvert à l'entrée du village de Moncley (Doubs), dans une roulotte de nomades, trots cadavres: ceux de B'rançois Schmidt, déserteur, d'e sa femme et d'une fillette de 6 ans. La mort remontait à plusieurs jours. Trois autres enfants de 4, 6 et 8 ans, dormaient auprès des cadavres putréfiés. L'autopsie a révélé que la mort de ces trois personnes était survenue a la suite de l'absorption de champignons vénéneux. j, j, Bulletin météorologique Mardi 17 décembre.

Ce matin, le temps est gtnénimienA couv&rt; on signale de ploie dans l'Ouest et le Nord, de la ne**e dans les stations élevées.

La tempéwtu-w a baise» clans toutes nçw réRions elle «ait cite 1 il Gap, + 4 d B«Wort,

PulR, C~n.t-FcrrllllJod, + 7 Il DI!II1!:l)rQU~, Nantea.

pari», Oewnont-FcrnHxJ, + ] & DunKerqj», W«rt«>. 1\

Boraêaux, + s & Brest, + St Marseille, + «

Brurilz.

BIEn'tFrance, des avers<» somt encore probables, principalement dans la moitié Nord le ternpa va rester sênérateroent miareuï ou brumeux avec température en b*BBe se rwroeUant de nor»

maie.

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Chronique Tportive ̃[ F 0. S. P. F.

FOOTBALL ASSOCIATÎOS

Le ckalléngé des Marte-Louise

L'U. R. tte la Seine de la F. O. 8. P. F. rappelle a ses Sod&és t'organisation prochaine Ou <*al- lenee annuel dit des « Marte-Louise ». n se a»Duter» en un ou plusieurs groupe» avec ou sans niâwbes-retour, suivant le notnbre de» enguçefflents. Les engagwientsi seront, déflaitivement ckm le t8 courant aursVsr. Le droit d?iru*rtpi#>n est M 5 francs par équipe. Les wig-asrmcnts secomp*» tmé» do ces droits doivent être «ilrossiés au S«r«- taire geiuferal, 5, place ^Saint-Thomas d'Aqimi. TIRAGE FINANCIER

du 16 décembre 1918

Ville de Paris 1865,

Sont rew*ours«s nw 150 onfi ir le nimrfrt 446 496 50 000 tt., le numéro 364 381 00 rr. chacun, les numéros 86 4126, 136084. 138 417 et 373 218- SOOO fr. enacun, les numéros ,12154». «4 782, 993 119. 365 W9 et WM>743: 2 0O0 fr. (**̃ cun, fc numWM 18 970, 21 272, 164 810, 170 235, 173 9&Ï, 221 639, 943 749, 954 716, 417 OT4 et *5t 468; en outre, 4 641 nuntéfoa r«mlH».Tsés au pair. MARCHE AUX CHEVAUX

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Essais 89.. ~iCraInL P. T

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