Extrait du journal

miré par la cour ; mais les idées qu'il expose sont le complément de ce système militaire qu’on veut imposer à la France, et auquel ont donné naissance les déceptions de 1810. Le général Bugeaud, qui, en sa qualité de vieux serviteur du système, connaît beaucoup de secrets, n’ignore pas tout le parti que le gouvernement personnel a su tirer de l’Algérie pour s’attacher une foule de créatures et se créer, dans l’armée, des influences très nombreuses. C’est là qu’ont été envoyés les liciers d’antichambre et de faveur qu’on était bien aise de pousser, afin de leur donner plus tard des commande meus de confiance. C'est là aussi qu'on trouvait conte e les esprits imlcpen.lans ou indicibles de l’armée, une sorte de lieu de déportation où la disgrâce les suivait, plus pesante et plus insupportable. 11 faut enfin habituer les chambres à la dépense , a l’entretien d’une grosse armée permanente ; car, quand on a mécontenté tour à l’opinion publique, les classes intelligentes, I s conseils municipaux, la garde nationale, et qu’un attaque maintenant les prérogatives des coutils généraux , il faut bien, plus que jamais, s’attacher à grossir et à acquérir l’armée. Or, l’Afrique , avec le régime rêvé parle général Bu-...