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Titre : Le Temps

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1934-02-21

Contributeur : Nefftzer, Auguste (1820-1876). Fondateur de la publication. Directeur de publication

Contributeur : Hébrard, Adrien (1833-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 137484

Description : 21 février 1934

Description : 1934/02/21 (Numéro 26472).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : France-Japon

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2495058

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Nous conimëncerons prochainement la pu- blicàfton en feuilleton d'un nouveau tpm.hu *WEU DE GLACES •' par ̃ .̃̃•

SIMONE SSRSON

SOMMAIBB

PAGE i

La Mérf du roi des Belges Les Représentants du goi&erntment français à Laeken.

:I;V PAGE 2

Le Problème du désarmement la Mission de M. p'den. L'Indépendance de. l'Autriche.. Nouvelles de l'Etranger. PAGE 3

La Promenade à Palestrina, HENRY Bidou. Journée parlementaire la Chambre l'Enquête sur les, événements tragiques du 6. février; le_ Sénat le Vote global du budget des dépenses. La Musique, HENRY Malherbe.

PAGE 4

Nouvelles du Jour. Revue de la presse.Armée. –Marine. Marine marchande. Air.. Le Décor de la vie Genneyilliers, Léandre yAiLLAT. Echos et Informations,

'̃̃ PAGE 5

Cités et régions de France Derrière la haie normande, Paul Decharme. Académies. L'Affaire Stavisky. Tribunaux. ̃ Faits-divers. 'Feuilleton « Au ç&ur de l'Unçïga», Par Ridgwell

Cullûm. (N° 28.)

CULLUM. (N° 28,) PAGE 6

TÀ«?<i<cg!»;r- 7- S. F. Les Sports. Nouvelles

pomWirdiales. "(, t'v..

PAGE 7

%a Journée financière.

PAGE 8

tA JoWrnêb Dernières Nouvelles. La Mort du roi des Belges le. Défilé populaire. Les Evénements d'Autriche. Conseil des, niinistres.– A la Chambre. Le Rapport de M. Jacquier sûr le budget de 4934.

Paris, le 20 février MLETÎNlm JOUR

LA CRISE" AUTRICHIENNE

La çituation n'est pas encore entièrement êelajreie eii. Aufrtehe. II est assez naturel qu'après une crise de guerre civile comme celle qui vient d'éjrfquWr ce pays l'apaisement ne puisse se faire du jour au lendemain dans les pspirits éties cours. Il y a encore des remous dans les cercles politiques à Vienne; il y a en= core des convulsions chez les masses socialistes, et le chancelier Dollfuss devra user de toute iop autoHté, de toute son influence pour réconcilier avec elle-même la nation dont il défend l'indépendance. Du fait que les Heimwehren aient joué le principal rôle dans la ré-

jaressiôm du mouvement social-démocrate, on est

portée penser atae" leur influence sera (Jésoistoàis prépoéiâlr^pté^att |ein:du gouyemeinent, "et cela n'est pas sans 'faire naître quelque inquiétude, car si M. Dollfuss a. été contraint

̃pçfUes ^circonstances de s'appuyer sur les for-

pât'ïles circon'stanèes de s'appuyer eur lea for-

mations de nature fasciste du, prince ëtajirembërgv– formations de caractère militaire à des fins de guerre civile pour faire face aux offensives répétées du.national-socialisme allemand menaçant l'indépendance de ^Autriche, il importe pourtant de distinguer £n.tr/è le pouvoir autoritaire tel que le conçoit le chancelier Dollfuss et l'Etat fasciste tel que .Jes chefs des Heimwehren voudraient le créer. '-Iig malheur, a voulu que les forces des; Hei4nwehrent engagées dans la lutte contre -les « nazis », aient servi, en réalité, à une heure tragique, contre le « Schutzbund » socialiste, lui-même armé sous prétexte de la nécessité de défendre les libertés ouvrières. Que ce ma|heur n'ait puêtre évité, c'est ce qu'il y a de plus déplorable dans la situation critique où se '|rouve. actuellement l'Autriche. > II faudra, lorsque 1'apaisement se sera fait dans lés .esprits, que soient établies les responsabilités qui Sont à Forigi'ne de cette faute politique, car pour la clarté nécessaire à la solution loyale 4ù-i problème autrichien on doit savoir quelles influences nationales et internationales se sont Exercées, d'une part pour empêcher la socialdémocratie antihiyérienne de s'associer sincèremehjt aux efforts d.e M. Dollfuss dans sa coun wifëùse défense- de l'indépendance de l'Autriche, d'autre part pour incliner le chancelier à écarter les socialistes du « front patriotique » et à, leur fournir ainsi un prétexte pour le recours à des méthodes révolutionnaires, même en présence de la gravité du péril extérieur. Les déclarations que l'on connaît jusqu'ici ne font pas toute ja lumière sur ce point essentiel. ointae nous l'avons signalé hier, des exposés faite par M. Dollfuss et par le vice-chancelier Feyï: devant les représentants de la presse, il ressort que le « mitsch » social-démocrate auraiïvété prépare depuis longtemps, que les Heimwehren ont apporté au gouvernement {)ùXtr la défense de l'ordre un concours sans lequel les moyens de l'Etat eussent été insufflsqjnts pour faire face à la situation, que les Heimwehren sont résolus à défendre l'indépen:datiee de l'Autriche contre toute attaque, « d'où qu'elle vienne », enfin que, le. gouvernement comprend l'importance qu'il y a pour lui à ne pas apparaître comme voulant établir un ré-. gîme de réaction antiouvrière et qu'il est surtout préoccupé de rallier le mo nde ouvrier à l'action patriotique en faveur du redressement économique;;

On ne peut retenir pour l'instant que les lionnes intentions qui se dégagent de ces déclarations et qui répondent, il faut le souhaiter,aux conseils de prudence et de modération que les puissances qui s'intéressent le plus au maintien d'une Autriche indépendante n'ont pas manqué de prodiguer au cabinet de Vienne. Le débat qui s'est institué hier à la Chambre des communes prouve assez combien l'opinion internationale est. ëmue> par les cruels événements de la semaine dernîèrler. comment- elle ne saurait comprendre que la guerre civile puisse se prolonger, sous prétexte de hâter la création d'un ÇtÉtt corporatif et- -autoritaire, dans un pays oti l'union de toutes les forces vives de la nation est actuellement indispensable pour faire face au péril extérieur. Il y a une atmosphère internationale dont le gouvernement de Vienne se doit de tenir compte. Le chancelier Dollfuss a trop de sens politique pôur ne pas le comprendre, et il s'est dépensé avec trop d'abnégation dans son oeuvre de salut pour s'exposer au risque de la compromettre en éëdant à des pressions qui tendent à fausser le sens d'une politique qui lui vaut l'appui des puissances.

Si l'opinion internationale doit faire la distinction nécessaire, comme nous y avons insisté déjà, entre la crise intérieure que traverse l'Autriche et la nécessité de maintenir l'indépendance de ce pays, il faut également que le peuple autrichien s'efforce de travailler à son propre salut en mettant fin aux querelles et aux rivalités des partis. C'est d'autant plus évident au'on ne peut se dissimuler que le nationalsocialisme allemand ne désarme pas à l'égard de l'Etat voisin et qu'il met à.pgofit les cîr-

constances actuelles pour préciser sa menace. Le message (le M. Habitch, transmis hier soir par le poste radiophonique de Munich, est" une provocation d'une intolérable insolence. Il apporté un argument décisif de plus au dossier du conflit austro-allemand -que le chancelier Dollfuss se propose de soumettre eu conseil de la Société des nations, M. Habitch, qui est l'inspecteur r allemand des forces nationalsocialistes pour l'Autriche, et dont on sait qu'il est en contact direct avec le chancelier Hitler, a osé dire que « si, à la date du 28 février, je chancelier autrichien n'a pas accepté de coopérer avec le parti national-socialiste en Autriche et d'admettre des membres du parti nazi au sein du gouvernement autrichien, un soulèvement armé des 'nationaux-socialistes se produira ». Ce n'est ni plus ni moins qu'une itiise en demeure sous menace d'un coup de force. Au lendemain de la déclaration commune de la France, de l'Angleterre et de l'Italie, cette nouvelle ingérence allemande dans les affaires intérieures de l'Autriche prend un caractère d'insolent défi. On n'ignore pas que l'on se flatte, dans certains milieux allemands, d'on no sait quel accord éventuel entre les « nazis » et les Heimwehren, mais les déclarations. du major Fey et du prince Stahremberg tendent à prouver que c'est là une illusion et que,, si le% hitlériens se risquent à tenter un coup de force, les Heimwehren auront envers eux la même attitude qu'envers les social-démocrates. Au point où en sont les choses, entre eux et les «nazis », tout se résume maintenant en Une question de force. Voilà où les provocations allemandes ont amené les, choses en Autriche; voilà ee-qûi fait comprendre ce que serait le bouleversement en .Europe centrale si les nationaux-socialistes, inféodés à Berlin, réussis-

saient à s'emparer du 'pouvoir ^ârtyieiîtier C'est

ce péril qu'il importe dlécarter coûte que coûte, si l'on veut sauvegarder la paix du continent. DÉPÊCHES DE L'ÉTRANGER Berlin, 20 février.

Le président von Hindenburg assistera vraisemblablement à la cérémonie qui aura lieu dimanche prochain à l'Opéra de Berlin, en sou' venir des « héros allemands ».

1 Halle, 20 février.

Le premier coup de pioche du premier théâtre allemand en plein air, appelé «.Thîngsplatz », en souvenir des- « Things », emplacements où les anciens Germains tenaient les assemblées du peuple, a été donné hier aux environs de Halle, en présence de plus de cent mille membres du « Front du travail » et de délégations de milices hitlériennes.

POUR L'ORDRE FINANCIER

La Chambre reprend dès aujourd'hui la discussion du budget de 1934,. Comme, en vertu de la loi. votée hier par le Parlement et promulguée ce matin au Journal officiel l'ensemble des dépenses fera exceptionnellement l'objet "'d'un Vote 'unique, l'espoir est iaaàinteii&ïit :përniis1<:ciëjvoîr;'cë !budgët*#îéflriîtiyë'nûiént adopté la fin de ce mois.

Nous sommes évidemment, loin d'un budget parfait. Le ministre. des finances, dans sa lettre rectificative, aussi bien que M. Paul Jacquier, dans son rapport général, formulent d'expresses réserves quant aux évaluations qui ont été retenues. Ce qui veut dire que l'équilibre, pour l'instant, n'est encore réalisé que sur le papier, et qu'à moins d'un relèvement vigoureux de l'activité économique, qu'il serait peut-être imprudent d'escompter pour l'avenir prochain, de nouvelles mesures auront à être prises pour lutter contre le déficit.

Mesures d'autant plus indispensables que le fragile équilibre du budget de 1934 aura été obtenu partiellement au moyen de ressources exceptionnelles sur lesquelles on ne pourra plus compter l'année prochaine que, de surcroît, et en dépit de certaines promesses formelles, le nécessaire n'a point été fait jusqu'ici pour mettre un terme à l'augmentation automatique des dépenses, qui transforme depuis trop longtemps l'œuvre de redressement budgétaire en un, vain travail de Sisyphe et dont le danger vient, une fois de plus,' d'être dénoncé par le rapporteur général. C'est dire que le débat financier qui est ouvert depuis deux ans sera ipjn de se trouver clos par l'adoption du Èudget de 1934.

Cependant, le vote rapide de ce, .budget s'imposait. Comme, un mois et demi après l'ouverture de l'exercice financier, la discussion £n était à peine commencée à la Chambre, le système des douzièmes provisoires menaçait de s'éterniser. Or, c'est là un régime de désordre, mettant obstacle au retour de la confiance, partant à une amélioration durable de l'état de la. trésorerie.

C'est pourquoi la décision, prise par AL Germain-Martin, de n'apporter que de faibles modifications à la loi de finances telle qu'elle avait été élaborée par les trois gouvernements précédents, est apparue sage. Il fallait d'abord que l'Etat efjt un budget régulier. A vouloir y apporter immédiatement les améliorations souhaitables, le gouvernement en eût retardé fatalement le vote, et le crédit public, déjà assez mal en point, s'en serait ressenti. Mieux valait reprendre le problème une fois ce vote acquis, et élaborer- dans le calme et dans une atmosphère éclaircie les réformes qui, par la force des choses, vont s'imposer.

La commission des finances de la Chambre a examiné la loi avec un empressement et une rapidité dont on lui sait gré. Malheureusement elle a, sur plusieurs points, empiré un projet qui appelait déjà bien des réserves, et, ce. faisant," elle est allée, à rencontre du but que se propose le gouvernement.. Faisant revivre des textes déjà proposés antérieurement et qui ne furent -point -retenus par lg Pai'lementj et y ajoutant de nouvelles mesures qui ne valent guère mieux, elle a tout à la fois ouvert la voie àftfes débats superflus et 'montré ''son incompréhension '.de[ la situation et des nécessités présentes. Car les suggestions dont il s'agit s'inspirent du même esprit de fiscalité étroite, des mêmes conceptions antiéconomiques qui caractérisèrent trop souvent, depuis le début de cette législature, ses interventions. Un premier exemple nous en est fourni par les conditions dans lesquelles la commission a approuvé la taxe spéciale sur le gaz et l'èlectricité. Le principe même de cette taxe, proposée par M. Germain-Martin, pouvait paraître discutable. On admettait, cependant, que le ministre des finances, ayant écarté, afin de simplifier le projet, toute une poussière d'impôts divers, se préoccupât de compenser, par une taxe relativement -faible et d'un rendement appréciable, la diminution de recettes due à ces disjonctions. Mais voilà que la commission, reprenant une formule imaginée par le ministre du budget du premier cabinet Da-

.ladier, a tenu à préciser que cette taxe 'ne saurait être recouvrée par les entreprises qu'elle frappera, ni sur les consommateurs ni sur les concédanis. Faut-il donc rappeler de nouveau que les prix de vente de ces entreprises sont fixés "après accord avec les autorités concédantes, et* qu'en incorporant dans les coûts dé revient un impôt nouveau déclaré irrecouvrable, les pouvoirs publics violent. les contrats ainsi intervenus et commettent une spoliation pure et simple ?

Autre exemple la commission des finances a repris l'offensive contre les magasins à prix unique, insérant dans la loi de finances que le gouvernement s'était efforcé d'alléger une série de dispositions, dont les unes tendent à soumettre ces magasins à une régie- mentation rigoureuse établissant entre les diverses catégories d'entreprises commerciales des discriminations injustifiées tet inadmissibles,' et dont les autres comportent une aggravation de la fiscalité frappant non plus seulement les magasins à prix unique mais, en général, les entreprises commerciales et industrielles assujetties à la. taxe spéciale sur le chiffre d'affaires, telles que, notamment, les grands magasins. La progressivité' de cette taxe qui constitue en soi une anomalie, puisqu'il s'agit d'un impôt cédulaire serait, en effet, aggravée si les propositions de la commission acquéraient force de loi alors que la taxe varie actuellement de 1,20 à 6 pour mille, le maximum en serait porté à 8 pour mille; Quant aux> magasins à prix unique, on les « pénaliserait en la leur faisant supporter dans tpu§ les cas et sur la totalité de leurs ventes, tandis que les autres établissements frappés ne la' payent qu'à partir d'un chiffre d'affaires de 1 million/Ces diverses mesures sont parfaitement inopportunes. Cela tout particulièrement à l'heure actuelle, où les nécessités commerciales internationales commandent de favoriser et non d'empêcher l'abaissement de nos prix intérieurs, prix dont le niveau trop élevé constitue pour nos échanges un obstacle sur les inconvénients et les dangers duquel il n'est plus besoin d'insister.

v Enfin, autre mesure, antiéconomique au premier chef la, commission des finances propose à nouveau de frapper les employeurs de travailleurs étrangers d'une taxe s'élevant à 10 0/0 des salaires payés. Cette taxe, répondant à une conception à la fois étroitement protectionniste et démagogique, est d'abord le type de l'impôt qui se dévore lui-même, car il est bien évident que dans tous les cas les entreprises pourront se dispenser d'employer de la main-d'œuvre étrangère, elles y renonceront afin d'échapper à une taxe proprement prohibitive. Si, toutefois, elles sont obligées d'y recourir et le cas est fréquent dans notre industrie il leur sera imposé une surcharge telle que leurs prix de revient risqueront de s'enfler dans. des proportions incompatibles avec les nécessités de la concurrence. Eh somme, l'impôt proposé, bien loin.de donner le résuifat visé, 'aura un rendement pratiqueàieni nul, et -menacera, en outre, de devenir une cause supplémentaire de ralentissement économique, partant de chômage". Ces quelques exemples suffiront à caractériser les tendances qui ont continué de prévaloir à la commission des finances. Tendances qui ne pourraient, si elles l'emportaient, que contrarier l'évolution vers le relèvement économique, condition du relèvement financier. On compte que la fermeté du gouvernement et la sagesse des Chambres s'emploieront à écarter une fois de plus des dispositions incontestablement nuisibles, que le Parlement a déjà repoussées et dont rien, en vérité, ne justifiait la reprise.

̃ rr «»

KIOSQUES

Des incidents déplorables ont provoqué la destruction de quelques kiosques à journaux qui sont, à leur manière, un ornement des boulevards. Et voici qu'on commence une campagne pour remplacer ces modestes et fragiles édifices par des constructions plus solides qui du moins modifieraient un peu la physionomie de Paris. Combien de temps sera nécessaire pour qu'une si heureuse campagne aboutisse? Nous le verrons si nous avons do la chance, car lés campagnes les plus ardentes ou lès plus utiles n'ont pas coutume d'aboutir très rapidement. Il faut que l'idée se précisé? -il' faut qu'on ne s'en lasse pas au moment où chacun se prend à la déclarer des plus raisonnables. Et c'est l'heure critique pour toutes les idées justes, et môme quelquefois pour les autres.

Il faut ensuite que se produise uiï sursaut d'énergie et que, dans ce magnifique effort de volonté, on passe comme par miracle du projet à réalisation. Et c'est alors que les difficultés renaissent plus vives et plus redoutables. Il faut, en effet, savoir comment réaliser. Il faut savoir si l'on improvise au hasard des abris précaires dont la qualité majeure sera de ne pas ressembler tout à fait à ceux auxquels ils se substituent, si au contraire on édifie non pas pour le temps présent, mais pour l'éternité, et si l'on fait une création originale, afin d'attester jusqu'aux siècles lointains les efforts louables d'une époque tourmentée, mais féconde en nobles desseins. Ah il n'est pas commode de remplacer les kiosques à journaux dans Paris.

Nous en avons la preuve puisqu'on a essayé déjà de se livrer à cette audacieuse entreprise. On a remplacé tin'kiosque de journaux, près do la Madeleine, par une construction en béton armé, qui, dans sa fantaisie anguleuse et tranchante, n'est même pas plus déplaisante que les autres. Mais, par une suite de circonstances mystérieuses, on n'est pas allé plus avant, et ce kiosque reste l'unique témoignage d'une tentative immense qui dépassait trop la puissance humaine. Et maintenant 1

Maintenant, on constate une surexcitation, Dieu mercï, inoffensive, pour que Paris montre, par ses kiosques de journaux, qu'il est une cité; vraiment moderne. Que va-t-ip ejau advenir A-tw>n..vdécou- vert seulement un aimable dérivatif à nos préoor cupatiôns qui sont de toutes les sortes? £-t-on trouvé up domaine dans,, lequel on puisse faire sérieusement 'l'union de tous les partis sans qu'aucun d'eux soit obligé de consentir le sacrifice de ses doctrines, de ses aspirations, ni, bien entendu, de ses intérêts? A-t-on suscité en nous Un désir et comme un besoin nouveau? Et ne souffrirons-nous pas désormais en remarquant que; effectivement, nos vieux kiosques parisiens ne sont pas jolis, jolis ? Nous avions fini par ne plus apercevoir leur laideur sans malice.. Nous les regardions quotidiennement sans les voir. Ou, de confiance, nous les jugions assez sympathiques avec leurs étalages débordants et bariolés et la multitude de leurs marchandises accrochées dans le mieux ordonné des désordres. Nous n'étions offusqués ni. de leurs insuffisances ni de leur caractère franchement périmé.: Nousétions açcoii-r lûmes, à eux. Dans la vie le tout est de s'accoulu-r mer aux choses, aux choses et aux gens Et, soudain, leur horreur vétusté éclate. à nos yeqx désolés. Nous avons tout à coup un motif supplémentaire de mécontentement. Nous n'en sommes pas à un motif de mécontentement près. Est-il donc sage d'affirmer notre esprit de con-

servalipn sociale en gardant ces bons vieux kiosques négligés, pittoresques au surplus, et qui n'oit pas tellement démérité de l'estime publique- ? Est-ït*.sage d'affirmer, que rien ne doit résister notre esprit.de progrès, et à notre goût des adaptions ..enthousiastes et agïles? Chacun bonchira suivant ses penchants. Et un problème de cette importance appelle un examen très approfondi. Il ne serait pas mauvais que tous les Parisiens se passionnent pour cette affaire..Te ne dis pas qu'ils parviendraient à se mettra d'accord. Mais leur désaccord même n'entraînerait pas de graves conséquences, il serait un désaccord recommandable et qui vaut d'être encouragé. Et, si par hasard, on envisageait un jour, un jour lointain, qu'il est urgent de prendre Une décision et de l'exécuter, peut-être alors serait-il opportun d'observer que la rue est après ;tout un de ces <;< espaces libres » trop parcimonieusement mesurés aux Parisiens, que rien ne force à vendre les journaux sur le trottoir, et qu'on peut sans incunvénient supprimer les kiosques qui heurtent les exigences de la circulation dans une ville capitale. On obtiendrait ainsi une solution honorable du problème. Une telle solution est trop simple pour être acceptée, c'est évident. Apprenons toutefois et retenons que, pour les problèmes extrêmement compliqués, les solutions élémentaires sont souvent les meilleures. Il peut nous servir de ne pas l'oublier. J. E.-C.

TRIBUNE LIBRE

t^éîle>dons sur un môrfc-né

Dans l'abominable obituaire de la journée iju', 3 février, dit le Colonial,. il y a un mort 'mai nul ne parle. Du reste, c'est peut-être le moins regrettable.

-Vous me choquez Toutes les morts sont regrettables

Je suis sûr que vous déplorerez celle-ci beaucoup moins que les autres. Il s'agit d'un mort-né le ministère de la France d'outremer. Né avec le cabinet Daladier, il est mort avec lui quarante-huit heures après. D'ailleurs, il était mort même avant Il n'existait déjà plus, au cours de ces quarante-huit heures, que comme nom. Et encore Car pratiquement il ne devait plus régir que les colonies, qui déjà ressortissaient à l'ancien ministère des colonies lequel peut-être n'existe pas non plus. Car il n'y a pas de ministère des colonies, à proprement parler.

Voilà bien encore de vos paradoxes Il y avait un ministère dès colonies Je l'ai vu de. mes yeux1,' ce'qui s'appelle vu C'est tffians-un quartier de maisons de santé, rue Oùdinot.-

Mais n'en avez-vous pas vu un autre, quai d'Orsay ?

C'est le ministère des affaires étrangères, voyons

Je vous l'accorde. Mais c'était aussi un ministère des colonies, ou du moins des protectorats Tunisie et Maroc. Et n'en avezvous pas vu- encore un autre, place Beauvau ? 2 ;:j.x- G'est le ministère de l'intérieur! •;̃ te- .Mais- c'est aussi le ministère de l'Al-

gérie ••

?i.;i. •Vtfà.îïiieht ? Eh bien; c'est extraoramairo JEàîîr&ètPdinaire 'fet illogiaùe 1

'tt Ni si extraordinaire ni si illogique qu'il vous semblè. L'Algérie constitue trois départements français, où vivent 600.000 Francais et 200.000 étrangers de. race européenne. Alors il paraissait ./naturel, qu'elle ressortît à l'intérieur, içbinme les autres départements. Quant au .Maroc et à la Tunisie, ce ne sont pas des « colonies » des protectorats, comme je vous ai dit, où il y a un sultan, un bey, des caïds, etc., qui continuent à administrer directement }a- population indigène. Nous y gouvernons « indirectement ». De plus, nous y devons tom'r compte de certaines conventions avec des puissances étrangères.

;̃̃ Ah! bien. Je comprends.

V;– J'ai peur que non. Car le Tonkin, l'Annam, le Cambodge, sont aussi des protectorats et ils dépendent, non des affaires étrangères, mais du ministère des colonies. D'autre part la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Réunion, la Cochinchine, nos toutes petites Indes françaises, et quatre villes du Sénégal,- envoient des représentants au Parlement. Elles devraient donc, comme l'Algérie,, ressortir au ministère de l'intérieur. Non pas elles ressortissent au ministère des colonies.

̃•> Vous avez raison. Je croyais comprendre, et' je m'aperçois. que je ne comprends pas 1 .rr– L'histoire explique à peu près ce que yôus ne comprenez pas. De 1830 à 1850, la France a conquis l'Algérie. Sous le second ïpmpire régnaient les deux mystiques contra${gtoires de l'Empire arabe qt de l'Assimila» tjçtti. De sorte que, après un vague essai du «.ministère de l'Algérie et des colonies », on è relié tout simplement l'Algérie à l'intérieur. Sous la troisième République, autre mystique celle de l' « association » avec l'indigène, ou plutôt du gouvernement indirect, à l'imitation des. Anglais dans certaines parties de l'Inde. D'où le système des protectorats, avec rattachement aux affaires étrangères.

Mais je ne vois toujours pas le ministère des colonies, là-dedans ?

̃ Je le crois bien! Durant bien longtemps, il n'y en eut point. Il y avait un tout petit, tout petit sous-secrétariat d'Etat, dépendant du ministère de la marine en vertu de ce raisonnement que pour aller aux colonies il faut des bateaux. Alors?. Et puis, pour administrer le peu qui restait de .notre empire colonial du dix-huitième siècle, ça suffisait bien. j, » .^Cependant, sous l'action d'un certain nombre de civils, Etienne, Ferry, Hanotaux, Delcassé, de militaires et,de marins comme Faidherbe, Archinard, Trentinian, Brazza, Brière de l'Isle, Binger, du temps de la troisième République, nos petites possessions d'Afrique et d'Asie sont devenues le point de départ d'un empire colonial énorme. Alors le cordon ombilical entre la marine et son soussecrétariat des colonies s'est rompu. Le ministère, des colonies est né de cet embryon. Mal-

heureusement. ̃̃̃̃

̃^tt- Malheureusement ?

Malheureusement ce ministère des coloi nies est-resté ^quelque chose comme un enfant paturel non reconnu. Ses géniteurs se sont à peu près désintéressés de lui. Il n'avait, n'a encore, qu'un -budget dev40 millions et un personnel insuffisant. Pour des motifs historiques Cm .politiques, comme je vous ai dit, la partie économiquement, et politiquement la plus ̃ importante de notre domaine colonial et la pius; rapprochée lui échappe. Il n'a pas assez "de forces pour inspirer, diriger, entreprendre. Il en garde assez, parfois, pour agacer ses ressortissants. On a pourtant bien tort de lui en vouloir c'est un mineur, dépourvu d'autorité et dé moyens d'action. C'était donc une idée juste que ce grand ministère de la France d'outre-mer, réunissant sous une même direction toutes les coloiSBes1-? Evidemment. dans l'abstrait car aucune des parties de êé domaine ne ressemble à une autre. Le Congo noir et l'Algérie blanche, pardonnez-moi cette espèce de calembour, n'ont rien de commun. Mais il ne s'agit pas de les administrer de même il s'agit de les empêcher de s'administrer l'un contre l'autre, d'arbitrer des intérêts parfois divergents. Du Maroc et de la Tunisie à l'Algérie, il en est

souvent ainsi. Et, pour ne parler que des régimes^ .économiques, il arrive trop fréquemment que Haux colonies pourtant voisines se fassent une concurrence funeste: Parlerai-je de la défense contre 'la; maladie, des transports maritimes; de l'enseignement ? ̃ -II: convient donc de lés douer; d'une direction unique,' dominante. Je dirai mêmo d'une: autorité qui! impressionne autant dans métropole que dans les différentes parties de cet empire, et t dont disposerait un homme de premier plan,' influent dans les conseils non pas un débutant dans la carrière ministérielle, comme" il advient trop souvent. Mais restait la réalisation La réalisation ?.

Elle se heurtait à des difficultés considérables et que, dans le brouillamini des négociations qui ont abouti à la formation néfaste d'un cabinet également mort-né après d'horribles convulsions, on n'a pas considérées. Dès l'abord, l'Algérie n'a rien voulu savoir. Elle l'a fait connaître, une heure plus tard, par la voie de ses représentants parlementaires. Ces 600.000 Algériens français se tiennent pour des Français de l'intérieur, résidant à l'extérieur à tel point qu'il y a entre l'Algérie et la France union douanière Se voir soustraite au département de l'intérieur lui a paru une capitis deminutio. Des Algériens ont même dit et écrit qu'ils ne voulaient pas devenir Français de deuxième zone. Ce qui n'est pas gentil, ce qui est même injurieux, pour les colons de Tunisie et du Maroc ̃̃̃, » Et, deux heures après, le sultan du Maroc' protestait, lui aussi. A son" avis, le Maroc, ne fait pas partie de là France d'outre-mer. C'est

,r.J.-

LA MORT DU ROI DES BELGES

LA DOULEUR D'UN PEUPLE

(Par téléphone de notre correspoivdant particulier) Bruxelles, 20 février.

Toutes les villes s'associent au deuil qui frappe la famille royale et les hommages rendus au roi disparu sont émouvants. A l'hôtel de ville de Bruxelles le bourgmestre, M. Adolphe Max, s'est exprimé en ces termes

La mort a pris sa revanche sur celui qui l'avait si souvent bravée. Elle nous prive du chef éclairé, du guide sûr dont la nation écoutait la voix dans les circonstances difficiles et dont le prestige vis-à-vis de l'étranger constituait pour nous une sauvegarde et une force. Le roi Albert n'était pas seulement aux yeux du monde entier la personnification symbolique de la patrie. Il s'identifiait avec elle et son autorité morale la servait autant que la sagacité qu'il apportait dans l'accoinplissement des devoirs de ta couronne. Digne successeur de Léopold Ier et de Léopold II, il a continue \eurs œuvres et leurs traditions. Lorsque la Belgique a été menacée il l'a sauvée, bien plus il l'a grandie. Il a conquis pour elle rang qu'elle occupe aujourd'hui parmi les puissances. Clef de voûte de l'édifice qui nous abrite, il a été l'image vivante de notre unité. A la noblesse des sentiments et à l'élévation de la pensée il joignait la bonté d'à-më et la pureté des vertus familiales. Le foyer qui vient d'être brisé offrait l'attendrissant tableau du bonheur intimé. Au S&iat, M. de Broquévilteâ fait.Ja même dé- claration qu'à la Chambre. Les parlementaires ont beaucoup apprécié la déclaration de M. de Broqueville soulignant l'exemple que le roi Albert a donné au monde en prouvant les ressources de la monarchie constitutionnelle et en indiquant la possibilité d'adapter les institutions représentatives aux .nécessités nouvelles. Cela indique la volonté du gouvernement de maintenir fidèlement la charte fondamentale. C'est une indication précieuse pour le nouveau règne. Le pays a accueilli avec confiance et satisfaction cette déclaration. Le président du Sénat, M. Digneffe, a rendu à son tour au souverain défunt un hommage analogue celui rendu à la Chambre par M. Poncelet. Certains groupes politiques se sont réunis et c'est ainsi que l'opposition socialiste a décidé, pour la première fois,.de s'associer à la rédaction de l'adresse des Chambres au nouveau roii, en réponse au discours du trône. Il convient de rappeler qu'en 1909, lors de l'avènement du roi Albert, les socialistes s'étaient refusés à participer à la rédaction de l'adresse et M. Vandervelde, leur chef, avait indiqué dans son discours que s'il était intervenu, il aurait demandé au roi trois choses l'instruction publique obligatoire, le suffrage universel, de nombreuses lois sociales. Or, c'est au cours du Tègne du roi Albert que ces grandes réformes ont été réalisées. C'est, parmi d'autres, la raison pour laquelle les socialistes s'associeront à l'hommage rendu au nouveau roi.

Les Chambres se réuniront jeudi après les funérailles en comité secret pour approuver l'adresse au roi dont la rédaction a été confiée à une commission de douze membres et pour voter un troisième crédit provisoire.

Les ministres se sont réunis en conseil de gouvernement lundi après-midi afin de régler différentes questions, Au cours 'de ce conseil les ministres, qui exercent collectivement les pouvoirs exécutifs du roi juâcju'à la prestation de serment du nouveau souverain ont signé un arrêté royal nommant le prince Léopold, duc de Brabant, colonel d'infanterie, au grade de lieutenant général de l'armée.

La cérémoaie du transfert

Les lumiè'res de la grande ville se sont éteintes lundi soir. Toute activité a cessé pendant près de trois heures. Des colonnes d'anciens combattants sont montées vers Laeken et se sont échelonnées sur la longue route qui conduit du château royal au palais de Bruxelles. La vie ardente a été comme suspendue quelques heures. On transportait le corps du roi. Ce fut très simple, mai's très grand.

Le roi Albert était vraiment aimé par son peuple c'est le secret de l'atmosphère qui a pesé sur toute cette cérémonie. Une foule de 500,000 personnes se pressaient dans la nuit noire, aussi bien que sur les routes de la banlieue que dans les rues de la capitale. Les crêpes des réverbères laissaient filtrer de faibles rayons. Un silence accablant pesait sur la foule.' Ce n'étaient pas des curieux, mais des êtres recueillis qui s'inclinaient au passage du cortège. Quelques détachements de cavaliers. L'affùt du canon de 155 mm. portant un cercueil recouvert du drapeau tricolore des officiers autour, et, suivant l'affût, les deux princes royaux enfin, les familiers du pajais. Dans la nuit, on n'entendait que le pas des chevaux sur les payés et l'on ne distinguait, après le canon et la bière, que la luieur des feux rougeâtres de douze torches que portaient fies cavaliers.

A 6 h. 30, le cortège a quitté Ite château de Laeken. Pour la dernière fois, Albert I" a franchi te seuil de ce palais où il aimait vivre et dont, il .goûtajt le charnus calme et discret. A ce moment, le canon a tonné, tandis que les cloches do toutes les églises dé Bruxelles sonnaient le glas.

L'hommage des anciens combattants fut impressionnant, groupés autour de leurs drapeaux, la poitrine constellée de décorations, ils se redressaient au passage de celui sous les ordres de qui ils ont servi pendant quatre ans et qui, en descendant. dans la tombe pénètre aujourd'hui dans l'immortalité. L'émotion devenait de plus en plus vive au fur et à mesure que le cortège pénétrait au cœur de la capitale endeuillée. A la colonne du Congrès, à l'endroit où repose le Soldat inconnu l'affût de canon s'est arrêté pendant une minute et, les deux héros, égaux dans l'amour commun dn la patrie, sont restés une dernière fois face à face. Puis le cortège a repris sa marche vers le palais royal.

Place des Palais étaient postés des détachement» de Ja jeune armée et encore une masse d'anciens combattants. Autour de l'affût pénétrant sous la voûte du palais royal, se pressaient les offici'ers du roi, puis ses deux fils. Des vétérans, les hommes venus de tous les points du pays et de tous rangs sociaux ont ainsi d'un cœur unanime et dans une pieuse pensée rendu à leur chef le suprême hon-

un protectorat, où la métropole possède par traité des droits spécialix -'qui ne peuvent êtreexercés que par lés affaires étrangères.' On- a éù beau lui dire que ce transfert _ng,changeait rien aux traites, que c'était affaire intérieure" `` où il n'avait, rien à voir, le coup était porté. 'Seuls les colQnsde "Tunisie/ne' seraient peut'être pas fâchés de. ne plus dépendre du quai d'Orsay. .mais voyez- vous la Tunisie faire cavalier seul ?

Alors ?

Alors, il est apparu que c'était une affairé qui ne pouvait se régler d'un trait de plume. Il faut, par degrés, convertir les Algériens; à l'idée d'une fédération de l'Afrique du Nord comprenant la 'Tunisie et le Maroc. Et même les convaincre qu'Alger doit devenir la capitale de toute l'Afrique française, même « noire », comme le propose hardiment, mais", je crois, sagement, M. Edouard de Warrcn. On n'en est pas encore là. Ce sera un travail de longue haleine.

» Enfin si l'on veut que ce ministère de la France d'outre-mer soit vraiment un grand. ministère, il conviendrait de lui en offrir lai", faculté or, l'actuel ministère des colonies tiré le diable par la queue, et comme le budget est en déficit, il ne lui accordera pas un sou. Vous concluez ? 'Ç- Je conclus que le ministère de la France d'outre-mer est une grande idée, qu'on' ne doit pas abandonner. Mais qu'on ne peut la réaliser précipitamment, qu'il' faut patiemment .b adapter les moyens aux fins.

Et, pour le moment, le gouvernement^ d'autres chats à fouetter?.

Hélas î r PIERRE Mille..̃

neur. Et rien de belliqueux dans leur coeur rien que des sentiments de reconnaissance et de confiance et d'amers regrets. Rien d'autre que les sentiments ardents de ceux qui ont voué un culte profond au roi défunt. Un culte véritable, le mot n'est pas trop fort le sentiment non plus. Cette marche dans la nuit, de Laeken à Bruxelles, pendant trois longues heures, a fait peser sur chacun de ceux qui étaient là,une impression indé-. finissable d'écrasement. Elle rappelait celles lors des relèves, la nuit, des colonnes du front. Et la présence, au premier rang, des anciens combattants, achevait de créer cette impression. Au palais de Bruxelles, le corps du roi a été! placé dans le grand hall d'honneur, transformé en chapelle ardente. Le cardinal archevêque de Malines, mitré et la crosse en majn,-a reçu le corps et lui a donné la bénédiction en récitant quelques prières, cependant que, devant le palais royal, les anciens combattants qui s'étaient joints au cortège au,fur et à mesure que le corps avait défilé devant eux, se pressaient en rangs profonds derrière la masse des étendards. Ils ont défilé spontanément devant le palais habité par la mort, Dans la nuit, ils marchaient d'un pas cadencé, comme pour la grande parade de la derniers guerre. Alors, l'officier commandant les détachements de l'armée a fait porter les armes. Les jeunes soldats ont ainsi rendu hommage à leurs ainés, tandis que ceux-ci, défilaient pour le souverain défunt, pour le roï qui n'était plus là, sur le perron-dû palais, comme aux jours de fête et de'revues, pour le roi -qui* ;d(5sormais, quoique disparu, n'en sera pas moins toujours présent .dans, leur mémoire, et dans leur cœur. C'est ainsi que ce soir, à la lueur des torches, entouré de ceux qui furent ses soldats, le roi-chevalier est entré dans l'immortalité et dans la légende. GEORGES-A. Detry..

Visites princières

Aussitôt que la nouvelle de là fin tragique du roi Albert a été connue, le duc de. Guise, le comte; et la comtesse de Paris se sont rendus au châ-. teau de Laeken pour s'incliner devant la dé- pouille mortelle du souverain. Ils ont fait dépose^ une couronne dans la chambre mortuaire. La princesse Victor Napoléon, née princesse! Clémentine de Belgique et cousine germaine du roi, accompagnée de son fils, est venue se recueiî-t lir longuement dans la chambre mortuaire et a fait visite à la reïne Elisabeth.

Le prince Otto de Habsbourg et sa mère l'éx-i impératrice Zita, cousine germaine de la reinej se sont rendus également au château de Laeken. La grande-duchesse régnante de Luxembourg et son mari le prince Félix, sont attendus à Bruxelles. On annonce que le roi de Danemark viendra en personne assister aux funérailles du roi Albert.

MM, DOUMERGUE, HERRSOT ET TARDJEU A LAM (Par téléphone de notre correspondant particulier)] Bruxelles, 20 février.

MM. Doumergue, Herriot, Tardieu et Claudel* arrivés lundi après-midi à Bruxelles, comme le. Temps l'a annoncé, se sont fait conduire directement au château de Laeken. Dès leur arrivée au1 château le président du conseil et les ministreS d'Etat français ont été reçus en audience par la reine Elisabeth à laquelle ils ont apporté des con* doléances du gouvernement et du peuple français. M. Gaston Doumergue a eu des mots venant du cœur pour dire à la reine avec simplicité loi part que la France prend à sa douleur immense et à celle du peuple belge. Profondément émue la reine a remercié M. Doumergue.

Le duc et la duchesse de Brabant et le comte de Flandre assistaient^ l'entrevue. M. Doumergue a renouvelé au prince héritier l'assurance du respect de tous les Français pour le souverain disparu. Puis, précédés des comtes de Lanrioy et de, Patoul, grands maréchaux du palais, les ministres français se sont rendus dans la chambre mortuaire où veillaient deux religieuses, ainsi que M. de Trannoy. Les trois ministres se sont recueil-* lis longuement devant la dépouille du roi Albert et M. Doumergue a déposé au pied du lit une magnifique couronne de roses et d'orchidées. Après un court arrêt à l'ambassade de France les ministres se sont embarqués à 16 h. 10 à la gare du Midi pour rentrer à Paris. Ils ont ét-éi salués par les ministres de Broqueville, Hymans et Jaspar et par le bourgmestre Max; Le premier ministre belge a dit au jprésident .t du conseil français combien il était touché par la démarche qu'il venait de faire, « démarche qui ira droit au cœur de la nation ». M. Doumergue a témoigné au premier ministre belge de son affliction et de celle du peuple français. « Votre grand roi, a-t-il dit, était un ami précieux pour nous et son souvenir restera impérissable dans le cœur de tous nos compatriotes. »

te retour de M. Doumergue

M. Gaston Doumergue, venant de Bruxelles oii il était allé s'incliner devant la dépouille mortelle du roi Albert I", est arrivé à Paris, hic" soir, à 19 h. 25, par l'Etoile du Nord. ̃" M. Gaston Doumergue a gagné rapidement là sortie de la gare, cependant que la foule qui! s'était massée aux abords de la gare, saluait d'appiaudissements le passage de. là voiture.du président du conseil.

«*.

Le deuil fie Paris Tandis que, sur les monuments publics, le drapeau français est partout en berne, les couleurs franco-belges, cravatées de crêpe, se mêlent dans nos rues et sur nos boulevards. A la Madeleine, à l'Opéra, rue de la Paix, aux Champs-Elysées, de tous côtés, le deuil, qui frappe à la fois la Belgique et la France, se manifeste et la foulé, curieuse de nouvelles, s'arrache les journaux où partout le souvenir du roi Albert est évoqué avec émotion et reconnaissance.

Un service à Notre-Dame

Le service solennel pour le repos de l'âme du roi Albert, qui devait être .célébré à la chapellf


des Invalides, aura lieu à Notre-Dame de Paris le mercredi 28 février, à li h. 30. C'est à la suite d'une entrevue entre le cardinal Verdier et l'ambassadeur de Belgique que cette décision a été prise hier soir.

Une lettre du Conseil général de la Seine M. Louis Renault, président du Conseil général de la Seine, a adressé à la reine des Belges le télégramme suivant `

Le Conseil général de Ri Seine et la population de la région- parisienne, profondément attristés par la mort du roi Albert, expriment à Votre Majesté l'hommage respectueux de leuj douloureuse sympathie et l'assurent que le souvenir'du grand souverain demeurera pour eux impérissable.

A la Société des gens de lettres

Le comité de la Société des gens de lettres, réuni sous la présidence de M. Gaston Rageot, a adressé le télégramme ^suivant à îa reine des Belges ;>̃

La Société des gens de lettres adresse à Votre Majesté ^expression respectueuse-de là douleur unanime, cies écrivains 'français, devant lè; tragique destin du' grand roi, défenseur héroïque de la liberté spirituelle, leur auguste ami de toujours.

D'autre' part, le comité a décidé l'envoi d'une délégation composée du président et de deux viceprésidents pour représenter la Société des gens de lettres de France aux obsèques du roi des Belges.

A ta Société des auteurs et compositeurs Le président de la Société des auteurs et compositeurs dramatiqueà, M. Henry Kistemaeckers, a adressé un télégramme de condoléances à la reine Elisabeth, et a fait tenir,* d'autre part, le message suivant au comité belge de la société La Société, des auteurs et compositeurs dramatiques vous adresse et vous prie de transmettre à nos confrères belges le témoignage de l'immense affliction qu'elle partage fraternellement avec vous tous à l'heure où vient de svételndre un 'haut flambeau de la conscience universelle. La leçon d'honneur, de courage et de grandeur que le monde a reçue d'Albert Ior reste heureusement ineffaçable dans l'esprit des hommes, À la Bourse de commerce

A la première cote de la Bourse de commerce de Paris, M. A. Dupuis, vice-président du syndicat général, et vice-président de l'association des ancien^ combattants de la Bourse de commerce, a prononcé hier l'allocution suivante Messieurs,

Un,grand ami de la France vient de périr dans un accident tragique. La. mort du roi Albert I" plonge nos frères belges dans une affliction profonde que nous partageons.

En. votr^ nom, au nom des syndicats rattachés au, Syndicat général, au nom de l'Association des anciens combattants de la Bourse de commerce, je leur adresse l'expression de notre affectueuse sympathie et nos condoléances émues..

En \ho.jnin,age à la mémoire du .grand disparu, je vous âèmandé d'observer une minute de silence'; Le silence a été observé avec la. plus profonde émotion.

Lee délégations françaises à Bruxelles Les deux assemblées siégeant à l'Hôtel de Ville ont décidé de se faire représenter aux funé-

railles.

La délégation, pour le Conseil municipal de Paris, sera, composée de MM. René Fiquet, président Noël Pinelli et. Félix Lobligeois, viceprésidents.

La délégation pour le Conseil général sera composée de MM. Louis Renault, président Georges Prade et Albert Besson, vice-présidents. M. Victor Bucaille, syndic des deux assemblées, accompagnera les délégations, qui quitteront Paris "demain dans la soirée.

Le gouvernement français a décidé' de déléguer aux obsèques du roi Albert Ier une compagnie d'infanterie avec drapeau et musique et un détachement de fusiliers marins, en souvenir de l'héroïque défense de l'Yser.

Toutefois, ces premières décisions seront sans doute complétées. Il est à prévoir que des officiers généraux et d'autres éléments militaires seront désignés pour participer aux funérailles, du roi. Un détachement de 120 fusiliers marins, sous les .ordres du capitaine de frégate Dormon, quitte, demain matin, Lorient, avec drapeau et plique, se rendant à Bruxelles.

Dans tes ambassades

Par suiite du décès du roi des Belges, le dîner et la réception qui devaient avoir lieu à l'ambassade d'Espagne en l'honneur du..président de. la République, le jeudi 22. J, évrier, soat.renaiB h< une date Ultérieure.

La cpmtesse, Ehrensvard ne recevra pas le jeudi 22 février en l'hôtel de la légation de Suède. Chez les Américains de Paris

Pour se joindre au deuil national décrété en France à l'occasion du décès du roi des Belges, l'Ameritean Club de Paris a décidé de supprimer le dîner que, sous la présidence de M. Jesse Straus, ambassadeur des Etats-Unis, avait organisé pour le 22 février, en commémoration de l'anniversaire de la naissance de George Washington.

En raison du deuil national, causé par la mort du roi des Belges, le comité France-Amérique renvoie à une date ultérieure le dîner des « Grandes Voyageuses » quil devait avoir lieu le 20 février.

LES CONDOLÉANCES

M. Lucien Hubert s'est fait, auprès de l'ambassadeur de Belgique, l'interprète des condoléances émues du comité France-Belgique-Luxembourg, dont le sénateur des Ardennes est président. g Les condoléances de M. Poincaré

M. Raymond Poincaré a reçu à Saint-Raphaël la visite de délégués de la colonie belge qui l'ont remercié de la part qu'il prend à leur deuil national. L'ancien président de la République a fait adresser à Mme la duchesse de Vendôme une superbe gerbe de mimosas qui sera déposée en eon nom sur le cercueil du roi-soldat.

Les condoléances

du Bureau international du travail

Le directeur du Bureau international du travail, M. Butler, a adressé à M. Hymans, le télégramme suivant

Le Bureau international du travail s'associe au deuil de la nation belge tout entière. Le roi Albert avait bien voulu s'intéresser aux efforts de l'organisation internationale du travail, auxquels la Belgique a toujours apporté uue collaboration si précieuse. Nous gardons le souvenir ému de l'accueil qu'il avait réservé à notre conseil d'administration lors de sa session de Bruxelles, en 1930. Dans le malheur qui frappe votre pays, nous vous prions d'àgréer nos bien vives condoléances. Le» condoléances de la Tunisie

On, mande de Tunis, 19 février:

M. Peyrouton, résident général, accompagné de M. Thierry, secrétaire général du gouvernement tunisien; du commandant Herviot, chef de son cabinet militaire, s'est rendu dans la matinée au consulat de Belgique. Le résident général a présenté ses condoléances à M. Boeye, consul général de Belgique, à l'occasion du tragique décès du roi des Belges. Il l'a assuré de la part profonde que prenait la population française de la régence la grande douleur de la nation belge. Le drapeau français hissé au mât de la résidence a été mis en berne.

Dans le courant de Paprè-smidi, le colonel Lakhoua, secrétaire particulier du premier ministre du 'bey, a apporté à M. Boeye les condoléances du souverain.

Celles de l'Indochine

On télégraphie d'Hanoï, 19 février:

Le gouvernement général a fait exprimer au 'consul de Belgique a Hanoï la part qu'il prend au deuil de la nation amie. p q p

Les- drapeaux -de tous les édifices ont- été mis eu berne. v

r-r-*

A Fêtranéer

En Allemagne

Notre correspondant particulier de Berlin nous téléphone mardi matin 20 février

Dans les articles qu'elle consacre au roi Albert, la presse allemande souligne le ton toujours modéré de son langage vif-à-vis de l'Allemagne, son action conciliante dans ta politique intérieure et extérieure et fa tendance récente à fortifier l'autorité gouvernementale de son pays.

C'est un mérite du roi défunt, écrit le Vœlkischa BeobacMer, que l'autorité de l'Etat n'ait pas souffert duvanta.ge des luttes entre Wallons et Flamânds. Ce qui' facilité au roi l'accomplissement de sa tâche dans las situations critiques, c'est son autorité personnelle. Son successeur devra d'abord l'acquérir. Léopold III devra, par suite; prendre parti plus activement dans les débats politiques.

Lo Lo!;ai-Anzeiger écrit de son côté

On te souvient encore avec quel amour les prisonniers belges .cariaient de leur roi, qui ne laissait pas

passer une semaine sans aller voir ses troupes dans les tranchées boueuses de l'Yser.

Précisément parce qu'il était soldat, il pouvait mieux servir la cause de la paix durable que les politiciens professionnels. C'est aussi ce qui lui permit de témoigner d'une certaine compréhension pour l'Allemagne nouvelle. Le peuple allemand peut acoorder une pensée respectueuse au monarque disparu, dans une fln tragique.

Le Berliner Tageblatt intitule son article « Albert le Bon ».

La mort du roi Aibert, dit-il, est une perte pour toute l'Europe. Il a toujours agi, sur le terrain international, spécialement à Paris, pour le rétablissement d'une paix véritable. Il était doué d'une autorité qui ne se manifestait pas d'une façon frappante, mais n'en était que plus efficace. Dans cet instant critique de la lutte pour un ordre européen, la main du roi des Belges, Albert le Bon, manquera à l'Europe. La Vossische Zeitung dit

Sa vie et ses goûts justifiaient la considération dont l'entourait le monde entier, jusqu'à ses anciens adversalres. Pendant la guerre, il ee distingua par sa vaiïlarice. Plus tard, il intervint, avec11 suocès en faveur du suffrage universel. Pari 'une politique prudente, il essaya de satisfaire les intérêts de la population flamande. Il y a un an, il prit, l'initiative dans le domaine économique, provoquant la convention d'Ouchy qui voulait être l'appel au monde pour l'abaissement des droits de douane. Sous la pression de la crise, il inclinait de plus en plus, depuis un an, vers un régime autoritaire. Il a\ait donné à son cabinet des pleins pouvoirs qui revêtaient, jusqu'à un certain point, un caractère dictatorial.. Le roi Albert, déclare VAngriff, a été un chef pendant la guerre et dars la paix. L'Allemagne fa toujours considéré comme un adversaire irréductible, mais loyal.

En Italie

Le prince héritier d'Italie est parti à minuit 15.1 par train spécial, pour Bruxelles, accompagné de son aide de camp, le général Gloria. Il a été salue à la gare par M. Suvich, sous-secrétaire aux affaires étrangères, et par le prince de Ligne, am-' bassadeur de Belgique.

En raison de son état, la princesse héritière restera à Rome auprès des souverains d'Italie. Un service funèbre solennel sera célébré jeudi en l'église royale du Saint-Suaire en présence des' souverains, des personnalités décorées du Collier de l'Annonciade, des dignitaires et des dames de la cour, de l'ambassadeur de Belgique près le Quirinai. Les cuirassiers en grand uniforme rendront les honneurs.

Le podestat de Bologne participera aux obsèques du roi des Belges, comme représentant, des alpinistes italiens, en sa qualité de président du. Club alpin italien.

A la Cité du Vatican

Un service, funèbre solennel, auquel assisteront le Souverain Pontife, les cardinaux et la cour.pontificale, sera célébré probablement jeudi, prochain, à la Chapelle Sixtine, pour le repos de l'âme, du? roi Albert. Ces offices funèbres ne sont célébrés au Vatican que pour les souverains ou. cIWs d'Êlât' des pays catholiques. En Espagne

La mort tragique du roi Albert a causé une profonde émotion en Espagne.

Tous les journaux de Madrid, sans distinction de nuance politique, font des commentaires élogieux sur la personnalité du roi. Ils font ressortir l'esprit démocratique, le patriotisme, l'héroïsme-; et la droiture dans la conduite qui le caractérisaient.

A Barcelone, le président de la Généralité do Catalogne, M. Companys, a transmis au consul de Belgique les condoléances du gouvernement et du peuple catalans.

Au Portugal

M. Caeiro da Mata, ministre des affaires étrangères, et M. Armindo Monteiro, ministre des colonies, partent aujourd'hui pour Bruxelles, afin de représenter le gouvernement portugais aux obsèques du roi Albert. Les anciens combattants portugais enverront également ^une délégation. Un service funèbre sera célébré jeudi à Lisbonne, à l'église Santo-Domingo, auquel assistera le général Carmona, président de la République.

En Pologne

Le maréchal Pilsudski, ministre de la guerre, a adressé à ia reine Elisabeth dé Belgique le télégramme suivant

En m'inclinant profondément au nom de l'armée polonaise et en mon propre nom, devant la dépouille mortelle dje.Sa Klajeslo le roi Albert,; don | la.-noWe,, in trépide, et' vaillante ligure apparaîtra, toujours dans l'histoiré comme l'exemple du plus pur- héroïsme, je prieVotre Majesté d'agnier l'expressioii ;dé mes plus vives'

.condoléances.

condoléances. ̃̃- Signé :'Joseph Pilsudsky, maréchal de Pologne.

D'autre part, le général Daniel Konarzewski, inspecteur de l'armée, part aujourd'hui! pour Bruxelles.

En qualité d'ambassadeur extraordinaire, le général Konarzewski représentera aux obsèques du roi Albert M. Mosciski, président de la République, et l'armée polonaise. Le général Konarzewski sera accompagné de son aide de camp. D'autre part, le colonel Bleszynski, attaché militaire do Pologne à Paris, accompagné de quelques officiers polonais résidant en France, doit également se rendre à Bruxelles.

En Tchécoslovaquie

Le gouvernement a décidé que les drnpeaux seraient mis en berne sur les bâtiments publics. M. Masaryk a envoyé des télégrammes de condoléances à M. de Broqueville, président du conseil et au duc de Brabant.

M. Benès, ministre des affaires étrangères, a télégraphié ses condoléances à M. Hymans, ministre des affaires étrangères de Belgique et à la reine des Belges.

Les membres du gouvernement ont tenu un conseil des ministres spéci'al, au cours duquel le président du conseil a exprimé la douleur profonde avec laquelle la Tchécoslovaquie ressent la mort tragique du rot des Belges.

En Lettonie

M. Salnais, ministre des affaires étrangères; le général Berkis, en sa qualité de membre du conseil de l'ordre militaire Latchplesis, et le capitaine Bulmanis, ancien élève de l'académie militaire belge, sont partis pour Bruxelles.

En Norvège

La cour royale de Norvège portera le deuil pendant trois semaines.

Le prince héritier Olaf et la princesse Msertha représenteront le roi Haakon aux obsèques. En Yougoslavie

Le roi Alexandre de Yougoslavie sera représenté, aux funérailles du roi Albert par S. A. R. le prince Paul et une délégation composée du ministre de Yougoslavie à Bruxelles, M. Pechitch, et de fattaché militaire de Yougoslavie à Paris, le lieutenantcolonel Radovitch.

A l'occasion du décès du roi Albert, la cour royale de Yougoslavie a proclamé le deuil pour quinze jours.

En Bulgarie

Le roi Boris, accompagné du prince Cyrille et de sa suite, est parti ce soir pour Bruxelles, pour assister aux obsèques de son oncle, le roi Albert. Aux États-Unis

M. Rooseyelt a adressé au prince Léopold le télégramme suivant

C'est avec une sincère tristesse que mon pays a appris la mort de S. M. votre père. Dans sa vie officielle, il était juste et sage, et, dans la vie privée, il était un ami véritable pour tous. Le peuple américain, qui lui était lié par des liens d'inaltérable amitié, se joint à moi pour envoyer à Votre Altesse royale ses profondes condoléances.

En Argentine

En raison de la. mort d" roi Albert, le.gouver-. nement argentin a décrété que le drapeau resterait en berne pendant trois jours. Le président Jûsto a envoyé un message de condoléances à la reine des Belges.

Les présidents de la Chambre et du Sénat ont adressé des télégrammes de sympathie au Parlement belge.

Une messe solennelle sera célébrée jeudi à la mémoire du roi Albert. C'est l'archevêque de Buenos-Aires, Mgr Copello, qui officiera.

Au Brésil

Le gouvernement du Brésil a désigné une mission spéciale, composée de M. Epammondas Leite Chérmont, ambassadeur du Brésil à Bruxelles, du général Leite de Castro, représentant l'armée brésilienne, des membres de l'ambassade du Brésil: à Bruxelles et des membres de la mission militaire brésilienne en Europe, pour représenter le Brésil au funérailles du roi Albert.

En Chine

M. H. H. Kung, vice-président du Yuan exécutif et ministre des finances, a adressé au gouvernement belge, par l'intermédiaire du ministre de Chine en Belgique, un télégramme de condoléances et l'expression de sa sympathie émue à l'occasion du grand deuil qui frappe la Belgique.

LIDÉPENDANCEJIE L'AUTRICHE LA DÉCLARATION DES PUISSANCES

On s'efforce en Allemagne à en rêûaire l'importance

Notre correspondant particulier de Berlin nous télépnone mardi matin 20 février

La presse allemande est naturellement d'accord pour attribuer peu d'importance à la déclaration des gouvernements italien, français et britannique L'influence de Londres, écrit la Frankfurter Zeitung,} a sans doute contribué à en faire rédiger le texte dans des termes très généraux. Par suite, elle n'engage pas les signataires. C'est une manifestation adi:esss,e à,. tout. le monde et à personne. Le, Temps, il est vrai, déclare eh propres termes que cette manifestation a .̃pou^.buVM'ç'm.T pêcher lîAutrlche de' se donner 'un régime nationni-sô-: cïaliste. C'est ce qu'on appelle maintenant l'ind&pen-, dance d'u-n -peuple'. A Bom'p., on jugeait l'action à Gén^i'e'inopportuiiè", 'ét} m6me à Paris on ne témoignait aucun enihousiasmë" Il est facile d'imaginer l'eftbt qu'aurait pu- avoir -un1 débat devant le conseil dé la Société des na'tioris. Oh' peut admettre qu'aucune des puissances ne Peut l'envi*dager sans inquiétude, et que la déclaration comm'uâe n'a été qu'un moyen de rendre sperflu un projet aussi pénible. ̃ .••̃̃••.• ..̃

LA NOUVELLE MANOEUVRE ALLEMANDE L'officieuse Correspondance politique et diplomatique cherche à opposer-l'Angleterre, l'Italie et la France.

Pour l'ILalle et l'Angleterre, dit-elle, la déclaration n'est qu'un geste destiné à empêcher que la Société dfe.s nations s'occupe de la politique autrichienne et prévenir toute action internationale ultérieure. L'a1 Fiance, au contraire, tiendrait à l'action internationafe. La déclaration commune de ta France, de l'Italie 'Çt de. la Grande-Bretagne affirmant la nécessité de maintenir l'indépendance et l'intégrité de l'Autriche s'identifie entièrement avec la politique allemande telle que l'a définie publiquement le chancelier Hit) ai', car on sait que le Reich ne songe pas le moins du monde a une immixtion violente dans les affaires autrichienn'cs nu à une violation des engagements établis par tes traités. Il n'était pas superflu, poursuit l'organe de la WlltiMmstrasse, d'attirer l'attention sur l'indépendance, dé- l'Autriche, si l'on tient compte des influences très aéti-,ves venant d'autre part qui se sont exercées ces derniers temps sur les événements de ce pays.

Quand on constate que les partis de guerre civile pnt été armés par certaines puissance^ voisines qui syrn-,pathisent avec eux et quand aujourd'hui la liquidation do ii guerre civile se fait'av^o l'active participation tfe l'étranger, il est; en effet, d'une urgente nécessité 'he' rappeler que l'Autriche est un Etat indépendant dont la population autochtone est allemande, et, que le, pays, na doit-pas devenir le terrain d'ébats d'intérêts,, éti^âri-. gers'hdn plus qu^un territoire placé bous' mandat' firfef'

̃nationàiv ̃>'̃ ̃ '̃-•̃̃̃̃̃̃ ̃<̃̃ y;P2*|>f

'Le droit du peuple autrichien disposer de i-ùi-nïS&iV :au point de vue de la politiqué étrangère et même de IV politique économique, est déjà tellement restreint" <[a'fideviendrait absolument -impossiblt; de' parler ericore- d'une Autriche indépendante si l'étranger devait perse» verer à déterminer jusqu'à la poli-tl-que iniérienre.de ̃«• pays. Et ce sont précisément les pays qui déclareru qpe. l'indépendance de l'Autriche est une exigence fonda-,mentale de la politique européenne, qui devraient, .'les: .premiers, trouver cette situation intolérable.. Cette. dernière phrase de la Correspondance diplomatique laisse entrevoir une nouvelle tactique de la politique allemande bn matière autrichienne; Récemment, un journal allemand, et après lui M.; Habicht, déclarait que de nouvelles élections .en" '.Autriche seraient nécessaires à- bref délai. Il se •pourrait que si la question autncli^nne faisait. l'objet d'une discussion internationale, l'Allemagne: essayât d'opposer la politique des grandes puissances une demande de plébiscite en Autriche.. UN BALLON D'ESSAI DE LA WILHELMSTRASSE; (?)' Notre correspondant particulier de Berlln nous' téléphone mardi matin 20 février Les bruits les plus divers, en provenance de Vienne, circulent à Berlin. D'après les uns,' M. Mi-' "klas, président de la République autrichienne,: aurait l'intention de se retirer à bref délai pour'* faire place au.prince Starhemberg. ̃•̃̃̃

D'après un télégramme à la Ëœrsen Zeitung, on estimerait dans les milieux diplomatiques: viennois qu'un règlement international de la question autrichienne entre les quatre .grandes ,pnis«. sanees européennes; c'est-à-dire avec la partœi>pation de l'Allemagne, serait devenu indispen n- ,blo. On estimerait 'qu'une réconciiiation aven 1 AIlcmagnje .s'imnpse plus érf'plvts, et l'on s'atten-5- [drai!, à:-un ajournement1 de. 1? plainte aUtrïcJ>i<3Rno' devant la Société des nations. u Cette information serait-elle un ballon d'essai plus ou moins inspiré de la Wilhelmstiasse ? i, L'impression à Vienne On télégraphie de Vienne à l'agence Uavas La déclaration commune des trois puissances," par laquelle elles ont affirmé à nouveau la néces^ sité de maintenir l'indépendance 'de l'Autriche,' 'st saluée dans les milieux gouvernementaux viennois-'1 comme une marque précieuse d'approbation donrée à la lutte engagéo par l'Autriche pour la sauvegarde de sa souveraineté. •̃ ̃ '•̃ •- Le fait que la déclaration ait été formulée dans des termes identiques lui confère un caractère1 solennel et une signification qui, 'aux yeux des tèf^ cles officiels viennois, dépasse le cadre du simple avis sur le dossier autrichien, sollicité par le cabi- '1 net viennois. La déclaration commune est interprétée dans ces milieux comme un avertissement qui, non seulement encourage l'Autriche à ne point aliéner son indépendance, mais s'adresse avant tout au Reich dont elle attire l'attention sur l'attitude que provoquerait de la part des puissances toute violation de l'indépendance de l'Autriche. ,<̃. Tout en estimant à sa haute valeur la déclaration commune, on resté cependant pessimiste a Vienne quant à l'efficacité pratique qu'on peut en attendre.

Il semble donc que le recours à la Société des nations s'impose df) plus en plus pour l'Autriche dans un délai rapproché. '̃̃'̃'

Les milieux gouvernementaux et l'opinion patriotique autrichienne escomptent l'appui des: puissances dans cette voie. •̃'•

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Un article ïusnïpé du « TsmeB » ̃<'̃-̃*

̃ 'Art'

On télégraphie de, Londres à l'agence Havas .y. Tout en approuvant dans sa substance la, 4~1~ration commune de la France, de l'Angleterre et -de l'Italie sur la sauvegarde de' l'indépendâfife* autrichienne, le Times tient à souligner dans un éditorial en quoi « le point de vue de Londres n'est pas exactement conforme à celui 4e Rome et de Paris »

La texte, écrit notamment l'organe de la Cité, ne comporte .de notre part aucun engagement nouveau. Les garanties qu'il implique sont d'ordre purement di,plo-> matique. Enfin, il ne renforce ni n'affaiblit l'assiet-aios économique et financière à laquelle nous participons, déjà. En somme, les déclarations offlcielles de nos hommes d'Etat peuvent, en toute loyauté, s'interprète r ainsi les vœux de. l'a" majorité du peuple autrichien, sous la forme où le gouvernement du jour les -traduira'- devront toujours être respectés; d'autre part, l'Autriche, tant qu'elle souhaitera conserver son indépendance,- bénéficiera de l'appui diplomatique, économique, flnam- cier et, moral du Royaume-Uni. ̃̃̃ y.h-

Un ultimatum des nazis autrichiens de Munich

On télégraphie de Munich en date du 19 février": La direction du parti national-socialiste àutrirchien à Munich a donné cette nuit l'ordre il toutps' ses sections d'observer, du 20 au 28 février, un armistice pendant lequel il est interdit à tous les membres du parti, sous peine d'exclusion immédiate, d'attaquer, le gouvernement autrichien par les paroles et écrits, ou d'une autre manière., Il leur est permis seulement de recrù(pr de noii-} veaux membres parmi les anciens socj^l-d^nio-, crates et de repousser lès attaques dirigées dii*èci; tement contre leur personne. _• .cl;

Dans un discours radiodifi'tusé" aïvle P os''f:é hâ-~

Dans un discours radiodiffusé1 par le po'slieba-

varois, M. Hatrieht, chef allemand des; nationaux- socialistes d'Autriche, a annoncé. cette mesure 'et a précisé qu'elle a été dictée « afin de démontrer les intentions pacifiques du parti national-socia- liste autrichien ». •-

Celui-ci, a-t-il ajouté, attend naturellement du' gouvernement Dollfuss qu'il adopte une attitude identique,, et demande sans ambages si, en raison des victimes, des événements sanglants de février et des conséquences possibles de ces événements, il est disposé a continuer sa politique, ou l)ien à chercher avec' 'Iqs nationaux-socialistes une voie qui permette de sauver "r le peuple allemand d'Autriche et d'instaurer pour le germanisme un avenir meilleur. Au cas où l'attitude du gouvernement autrichien ne serait pas jugée. salis*1.. >, faisante, la lutte reprendra le mercredi 28 février^à midi. Le chef hitlérien a, en substance, déclaré également Il n'y a, en Autriche, que deux forces en présence. D'un côté, le national-socialisme, mouvement qui a, la majorité; d'autre part, l'ensemble des ennemis du national-socialisme. Les luttes qui se sont déroulées à Vienne ont eu pour conséquence d'amener les ,vaincus à se tourner vers le nalional-sooialisme, qu'ils eo'hsî• dèrent- comme le plus puissant ennemi d'un régime

détesté. Les effroyables événements de Vienne ne se seraient pas produits, si un accord était intervenu entre; la direction des nazis d'Autriche et le -chancelier Dollfuss.

En effet, au début de l'année, le gouvernement autrichien a rompu les négociations en arguant d'atten» tats dirigés contre lui par les nationaux-socialistes. Pourtant, afin de lui enlever finalement tout prétexte formel d'éluder une nouvelle décision, le parti hitlérien d'Autriche a décrété cet armistice pour témoigner en même temps de ses sincères intentions. Une réponse positive assurera à l'Autriche la paix intérieure et. la paix avec le Reich, en y impliquant toutes ses consé.quences.

Puisse le gouvernement autrichien, a conclu M. Habicht, être assez magnanime pour apprécier la portée du geste'des nationaux-socialistes, seul moyen de conduire l'Autriche, à. un avenir plus heureux. Puisse le sang des morts de ces jours-ci n'avoir pas coulé en vain I

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Les obsèques des victimes du devoir

des « Trois sanglantes de Vienne »

Notre correspondant particulier de Vienne nous téléphone mardi matin 20 février

La journée d'aujourd'hui sera tout entière consacrée aux victimes du devoir des « Trois sanglantes de Vi'enne ». Tous les journaux paraissent ce matin encadrés de noir et consacrent leur é<.itorial au « deuil national » et « aux morts qui, ont protégé nos pénates », comme dit la Neue Freie Presse. Lé Journal officiel et la lîeichspost publient en tête de leurs éditions la liste des cinq nombres dt> l'armée, dont un capitaine, des 2o fonctionnaires de la police, dont un commandant et un capitaine, des 16 heimwehriens, dont deux lieutenants, et des 3 membres des Sturms-, charen chrétiennes-sociales auxquels seront rendus les honneurs funèbres collectifs d'aujourd'hui. La population a été invitée à pavoiser de crêpe et de drapeaux en berne les maisons et en allumant des cierges aux fenêtres, suivant un vieil usage. •̃'̃• Tous les bâtiments publics du territoire autri- chien seront fermés de 13 à 15 heures en signe de deuil; les magasins de 13 à 14 heures. Toutes les écoles viennoises fermeront à midi, toutes les, réjouissances, manifestations artistiques d'aujourd'hui ont été décommandées, ainsi qu'un concert où le chef d'orchestre français Pierre Monteux devait conduire t'Orchestre philharmonique de Vienne. > Le cardinal-archevêque de Vienne, Mgr Innitzer, bénira les cinquante cercueils disposés en fer à cheval, .sur la- place de l'Hôtel-de-Ville&e d'faou,lera la première cérémonie religieuse, suivie des discours radiodiffusés du président de la Ilépu•-bMque, du chan^eleir Dollfuss, du viçe-chancelier ,Fey; du secrétaire d'Etat de. défense nationale, le général SchoRnburg-Hartenstein,, du commassaire- fédéral de Vienne. Schmitz pour les cinq cheminotk, heimwehriens, dont le .mécanicien d'un, train blindé qui1 poursuivit son .service malgré une blessure mortelle, le président des chemltts .de fer fédéraux.

Les honneurs seront rendus par deux bataillons: du-2* et- 5° régiments d'infanterie, un détachement d'artiWerie et un escadron de dragons pour l'armée; deux bataillons et un demi-escadron, de police; un régiment à quatre bataillons de l'Heinr- wehr viennoise;une compagnie de cheminotsheirh-.wehrrens; un bataillon des Sturmsçhareni tous placés sous le commandement direct du vicechancelier Fey. •'̃̃ ̃

De midi et demii à 13 heures toutes les cloches des églises de Vienne sonneront.

Le cortège, après la cérémonie, suivra le Ring jusqu'à la place Schwarzenberg et gagnera de là, a à plus vive allure, le cimetière central où l'absoute sera donnée par Mgr Parolikowsky, àumftnier général de l'armée, et les honneurs funèbres rendus par une salve d'infanterie et douze coups de canon.

D'autre part, on mande de Vienne =,

Mme Earle, épouse du ministre des Etats-Unis à Vienne, a pris la direction d'un comité américain qui a pour objet de porter secours aux familles de toutes les victimes tombées au. cours de l'émeute, sans distinction de. parti. '•'̃

Xa'épct*ation

des gouvernements provinciaux

Notte correspondant particulier de Vienne nous téléphone m'à'rdii'm;atiûi 20 'février' ̃ Le gouvernement a. désnjnëj: comme coinpii,Sp' saire pour les assurances' ouvrières ddntre !ès accidents l'ancien ministre de la prévoyance sociale Reschï

Les gouvernements provinciaux vont être remanies ces jours-ci dans le sens d'une plus grande centralisation,et comme conséquence de l'épuration consécutive à la dissolution du parti social-démocrate.

En effet, le gouvernement a ordonné non seulement l'annulation des mandats socialistes, mais celle des élections à des postes d'administration provinciale ou communaJe où les candidats élus avaient bénéficié des voix marxistes. Ce sera le cas pour les gouverneurs du Burgenland, de Ca,rinthie et de Salzbourg. Au Burgenland, le gouverneur Walheim a démissionne dès hier; le ^Landtag lui donnera un successeur le 22 février. En Carinthie la situation n'est pas encore éclaircie, mais elle le sera incessamment. A Salzbourg le gouverneur chrétien-social Rehrl verra probablement son mandat renouvelé. Les maires social-démocrates de Klagenfurt et de Villach, en Carinthie, ont été destitués et remplacés par des titulaires chrétiens-sociaux. ̃ ENLÈVEMENT DU MONUMENT DE LA RÉPUBLIQUE Le monument que la municipalité socialiste avait élevé sur le Ring, en face du palais de justice, au lendemain de l'incendie de celui-ci par les émeutiers de juillet 1927, a été démoli cette nuit. Indépendamment de son caractère qui constituait une provocation à l'égard d'une partie de la population, on lui reprochait son aspect inesthétique troublant la noble perspective du Ring aux abords du Parlement. ̃ .-̃̃̃:̃̃ Exécution de BLoIoman Walïisch

Notre correspondant particulier de<. Vienne nous téléphone mardi matin 20 février :̃̃̃•̃

cour martiale de Leoben a jugé, hier, le chef du putsch social-démocrate de Haute-Styrie, l'ancien maire de Bruck-sur-la-Mur, Koloman Wallisch, 'qui a été condamné à mort et pendu à 23 h. 40. Son principal complice, Russ. égale'ment condamné à mort, a vu sa peine commuée en prison à perpétuité; de même les condamnations à mort prononcées hier par la cour maritale de Vienne ont été commuées en peine de prison

1" Pour les émeutiers de Gœtheshof, Krbec. Schneider et Kollmann (prison à perpétuité, 15 et 12 ans); 2° pour deux des chefs des insurgés de Jedlersdorf, Sturm, commandant d'un bataillon du Schutzbund, et Kohi (15 ans).

L'ancien, président de la République soviétique de Hongrie, M. Garbaï, soupçonné d'avoir pris une part .active à la préparation de .l'émeute de la semaïne écoulée, a été arrêté à Vienne.

LE VOYAGE DE M. SUYÎOH A BUDAPEST

Notre correspondant particulier de Budapest nous écrit

La visite de M. Suvich à Budapest, qui se place entre le 20 et le 2 février, fera sans doute faire un progrès important, peut-être décisif, à la question d'une étroite entente économique entre l'Italie, l'Autriche et la Hongrie. Cette entente, qui répond à une11 vieille conception du comte Bôthlen, reprise dans la suite par AJ. Mussolini, fait depuis quelque temps l'objet d'actifs échanges de. vues •entre .les trois, capitales. Elle a été étudiée à Bur dan.esX avec une attention particulière au cours ïlé è.és dernières semaines. Voici à peu prëf* coniment nous pouvons esquisser ses principaux as.pects à la suite de conversations que nous avons eues avec des personnalités hongroises prises dans divers milieux

Une étroite entente économique entre les trois pays certains souhaitent même qu'elle soit diiiiblce d'une entente politique serait accueillie à Budapest avec une faveur certaine, sauf peutêtre dans quelques milieux d'opposition qui estiment que la Hongrie est déjà bien assez liée à l'Italie, mais dont l'influence sur la politique du pays est pratiquement négligeable. En tout cas le gouvernement, aussi bien que les milieux agricoles et industriels, y est résolument favorable. Politiquement un accord tripartite de ce genre aurait le triple avantage de renforcer la position de la Hongrie on face de la Petite-Entente, de consoli,der l'indépendance de l'Autriche et de donner de nouveaux points d'appui à l'influence de l'Italie en Europe centrale. Economiquement, en revanche, la Hongrie en serait vraiiemblablement la principale bénéficiaire par l'extension de ses exportations de blé et de bétail a destination de l'Italie. Pour celle-ci, l'opération serait plus douteuse du point de vue économique, l'Italie couvrant aujourd'hui elle-même la presque totalité de ses besoins en céréales, et ayant intérêt à combler les vides de son approvisionnement dans les pays

d'outre-mer pour les céréales et en Yougoslavie pour le bétail, puisque les transports maritimes sont beaucoup moins coûteux que les transports par voie ferrée; il est vrai que l'Italie pourrait développer ses exportations de textiles et, ranimer les ports de Trieste et de Fiume. Pour l'Autriche enfin, une étroite entente avec Rome et Budapest présente des avantages assez peu substantiels et des inconvénients considérables à savoir d'un côté la perspective.de voir augmenter quelque peu ses, exportations de bois en Italie, de l'autre la menace de perdre une grande partie de sa clientèlé tchécoslovaque et yougoslave.' Cette situation délicate de l'Autriche, qui l'oblige à ménager les intérêts économiques des Etats de la Petite-Entente, explique que projet Bcthlem-Mussolini se soit heurté jusqu'ici à' d'assez fortes résistances de>la part du gouvernement de Vienne. Indiquons ici que lors de la récente visite du chancelier Dollfuss à Budapest, la proposition lui a été faite, du côté hongrois d'accepter une union douanière, entre l'Autriche et la. Hongrie. M. Dollfuss .a. décliné cette pr.qpo-sition. en faisant valoir d'une part l'impossibilité, de laisser porter, atteinte aux intérêts de l'agriculture' autrichienne; -̃'̃à- la 'fois "pour des faisons d'ordre économique i et politique, si d'autre part (au- cas où, ces intérêts étant respectés, le blé hongrois évincerait -le blé/yougoslave du marche autrichien) le danger de représailles de la part de Belgrade. Il semble que lés besoins économiques de l'Autriche la portent souhaiter utie solution d'ensemble du problème danubien, groupant tous les Etats de cette partie du continent. On estime dans certains milieux de Budapest qu'il serait à cet égard plus facile de s'entendre avec: le prince Starhemberg, totalement acquis à l'Italie,' qu'avec M. Dollfuss, qui reste malgré tout soucieux de ne pas compromettre ses relations avec la Petite-Entente. De là à souhaiter la « fascisti»ation » complète de l'Autriche, il n'y a qu'un pas. Quoi qu'il en soit, on peut dire du projet d'entente économique italo-austro-hongroise qu'il se présente sous un aspect analogue à la « Petite-Entente économique » comme celle-ci, sa réalisation est fortement voulue par les intéressés, tout en se heurtant à de nombreux obstacles.

LE PROBLEME DU DÉSARMEMENT

LA MISSION DE M. EDEN

A Beriin

Notre correspondant particulier de Berlin nous téléphone mardi matin, 20 février

M. Eden est arrivé à Berlin la nuit dernièro. La lord du. sceau privé a, eu, ce matin, un long entretien avec M. von Neurath. Puis il a assisté S ug déjeuner offert, par le ministre allemand des

affaires étranrèrfes, invitai ion qui sera renoué- de-

main par rambassadeur'.sd'Anglét'Çrrd.. m Les conventions avea • le gouverennient allev' marid 'se poursuivront aujourd'hui et demain, M. Edén cpmple rester à; Berlin jusqu'à jeudù; D'après des informations de Londres, il considérerait que le résultai de ses entretiens berlinois sera décisif pour ta solution du problème. Il se proposerait d'obtenir du gouverenment, du Reich la participation à une conférence de huit puissances qui aurait pour objet de sauver la face en enterrant le plan anglais de désarmement; Une fois de plus, la France a dit « non » au sujet du désarmement, écrit la Deutsche Allgemelne Zeitung. Maie les temps sont passés où un <i non » formulé par la France dictait le cours de la politique européenne. M. Eden s'attendait à voir les thèses française et anglaise s'affronter vigoureusement. I!. a commenoé par se' rendre dans la capitale où Il fallait s'attendre à la rési6tance la plus énergique. Il .n'y a aucune raison de supposer qu'au cours de ses brefs entretiens de Paris, l'Angleterre se soit départie de la ligne de conduite fixée par elle dans son dernier mémorandum.

Un premier rapport de M. Eden

On mande do Londres

Un rapport de M. Eden, sur les entretiens qu'il a eus à Paris, est, parvenu, lundi matin au Foreign Office. `

Le Morning Post dit que le rapport de M. Edeu sur les conversations de Paris montre qu'il ne semble pas qu'on ait fait beaucoup de progrès dans la solution du problème du désarmement. « Le point de vue français, a-t-on expliqué iu lord du sceau privé, reste ce qu'il était au moment de la réponse faite le 14 février à la note allemande. » -r •

̃T&kM gpi.;P!on.ojerne,, la, gajajj.tte .que, la'. France chercherait a, obtenir- de ,Ja ,Gran.a,e-Bre(agne, en cas de violation d'une convention de désarmement, la Morniriy Pasi fait ressortir que « M. Eden n'a évidemment, pas de pouvoirs pour faire une pareille offre; tout ce qu'il peut faire, c'est promettre aux Français d'ouvrir une consultation dans l'éventualité d'une violation de la convention ;cela est envisagé dans le, mémorandum britannique et constitue une sauvegarde adéquate,». On annonce dans les cercles anglais bien informés que M. Eden a l'intention de s'arrêter à Paris en revenant de Berlin et de Rome. Les entretiens qu'il pourra avoir à nouveau avec les ministres français dépendront des dispositions qu'il aura rencontrées auprès de M. Hitler. q 1 aura

Les revendications de l'Allemagne en matière d'armements aériens

UNE INTERVIEW DU GÉNÉRAL GOBRINQ

On mande de. Londres

Le Daily Mail publie une interview accordée par le général Gœring à son collaborateur, M. Ward Price, qui avait déjà obtenu samedi dernier des déclarations du'chancelier Initier. derm 9 r,

Le général Gœring a précisé notamment le nombre appareils militaires dont l'Allemagne dit avoir besoin pour assurer efficacement sa défense aérienne. Le Reich demande à posséder de 30 à 40 0/0 du total des-forces aériennes réunies de la France, de la Belgique, de la Pologne et de la Tchécoslovaquie, pays limitrophes de l'Allemagne.

Le général Gœring, qui considère l'aéroplane comme une, arme décisive en cas de. guerre, -a: indiqué que. -l'Allemagne, possédant actuellement 300 appareils<-civils, il serait absurde de supposer 1r qu'elle pourrait s'en servir pour une attaque quelconque. -Il a ajouté que tout le possible a été fait pour intéresser la jeunesse allemande à la navigation aérienne, et il estime, en outre, que l'Allemagne ne le cède à personne en ce qui concerne le personnel et l'organisation.

M. Gœring pense que de nombreuses causes possibles de guerre existent actuellement en Europe. Or, à son avis, il faudrait à l'Allemagne deux années pour construire, une flotte aérienne appropriée à ses besoins.

Enfin, M. Gœring, qui estime qu'une nouvelle guerre amènerait la fin de la civilisation dans un bain de sang universel, souligne que l'Allemagne n'a aucun sentiment de revanche à l'égard de l'Angleterre, mais, au contraire, un désir de compréhension et de sympathie.

EN AL LE M ACNE L'insigne de la croix gammée sur l'uniforme des soldats et marins

Notre correspondant particulier de Berlin nous téléphone mardi matin 20 février:

Sur la proposition du ministre de la Reichswehi le président von Hindenburg a décrété que les officiers et hommes de troupe de l'armée et de la marine porteraient désormais 'l'insigne de la croix gammée sur leur coiffure (casques, casquettes' ou bérets), ainsi" que sur .leur tunique. Cette insigne sera placé sur le côté gauche du casque, le -côté. droit conservant la cocarde avec

les couleurs du Reieh,. noir, bjajfi,rouge. Sur ta

.tunique. du soldat,, il sera: brodé du côté droit,- on ris argent, et sur la blouse des matelots en jaune d'or, à- la hauteur du deuxième bput.oii. r. i-! Ikc. racisme et d'Eglise '»?. « La' tâche du nouveau Reich. et la 'nouvelle', époque est de créer des hommes nouveaux », a déclaré M. Muller, évêqùe suprême de l'Eglise éyangélique allemande, au cours d'une manifestation patriotique à Aix-la-Chapelle.

Dans les églises, a-t-il ajouté, 11 -faut de nouveau parler allemand aux Allemands, et lutter a.prement pour rendre au peuple un Evangile non dénaturé. Les organisations hitlériennes à l'étranger Au sujet de l'organisation du parti nationalsocialiste à l'étranger, M. Hesse, ministre sa'ns portefeuille et représentant du chancelier Hitler, a a donné les précisions suivantes dans une ordonnance

L'organisation du parti nati'onal-socia1iste à l'étranger, est le seul oflice compétent pour toutos les sections du parti hors d'Allemagne, à l'exception de l'Autriche, de Dantzig et de Memel. Son siège est à Hambourg.

Tous les membres du parti résidant habUueU'îment à l'étranger où s'y rendant pour y, résider r habituellement dépendent de cette organisation. On ne doit pas les inscrire comme membres des districts nationaux-soci'alistes du Reich,

NOUVELLES DE L'ÉTRANGER

GRANDE-BRETAGNE

L'accord commercial anglo-soviétique

Notre correspondant particulier de Londres noua téléphone mardi matin 20 février

Le texte de l'accord commercial anglorspviéti- que est publié sous la. forme d'un Livre blan^. L'accord sera voté par la Chambre des communes d'ici au 5 mars. La clause que l'on a signalée relativement à la baisse possible du prix de cer* taines denrées (par exemple le blé) par suite de la gestion du commerce extérieur par l'Etat russe s'explique par certains engagements que le gouvernement de Londres a pris envers le gouverne-,ment du Canada Ior* de la conférence d'Ottawa où l'on a beaucoup discuté cette forme possibja de dumping. Dans le cas d'une; baisse' anormale. du prix d'une denrée, il y aura une enquête et si elle n'aboutit pas,- la clause d*e. la nation la plus favorisée qui est; contenue dans le traité cesserri de jouer pour ;,la* denrée dont il s'agit. ̃̃̃«"'

L'amlraVSÏr flogpr Kèfe~$j? fâtfsfô'f*

L'élection partielle de Portsmputh-Nord. a donné la majorité au candidat conservateur l'amiral ̃ Sir Roger Këyes par 17,582 voix' contre 11,904. à son adversaire travailliste. mâjo'rité de l'amiral Keyes est cependant réduite de 5>,0p0 voix par rapport à celle de son prédécesseur dans cette circonscription. •. ̃ '̃̃ ̃: v -.•̃̃ Arrivée de nazis en uniforme

Deux nazis en uniforme sont venus- hier à Londres en avion et ont rendu visite au siège- social des fascistes britanniques. Ils ont été sévèrement condamnés par l'ambassade d'Allemagne ainsi ̃> que par le représentant officiel' des nazi3 Lon- dres et ils se sont hâtés de se mettre eiji cjvil. Ils retournent aujourd'hui à Berlin et on annonce qu'ils seront punis. '•

•• italie ;• /• ;;̃ ̃ J

Grave accident d'automotrice .f

16 TUÉS, 11 BLESSÉS ̃'

Un accident de chemin de fer s'est produit di- manche soir, à 21 h. 45, sûr la ligne Campiglia. Piombino, entre les gares de PopuTonia et Portd- Vecchio. On compte 16 morts et 11 blessés. L'automotrice qui part de Campiglia à 21 hv 17, et le tram doublé parti de. Piombmo à i ,21 h. 13 comprenant quatre voitures ramenant les yoyageurs des fêtes de Piombino sont entrés en col- lision. L'accident est dû à une errtur èhcora .inexpliquée du chef de train de l'autonrotricè, qui n'a pas suivi de façon rigoureuse lés instructions données au départ de Populonia. Le ̃personnel de cette dernière gare s'ëtarit rendu ̃̃̃̃' "compte aussitôt .après la départ de l'automotitice de l'erreur d'horaire commise, s'est effoçpé -ddl'arrêter par. d^:sj^aus:èli.a^s.o6upBwde,'8iffleV'S

Blafs/en vain. ̃J' ̃ ̃'̃ ir!"

•Les ;idé«x"-trairis :sé:-sdrit'- rencontrés1 à' cinq ki- lomètres dé Populonia, à a un tournant. "L'a.' 1oçct- motive du train venant de Piombino a déraillé, l'automotrice a- pris -feu; r Parmi. les 16 morts, on compte -3 agents des chemins de fer, ;f. •̃ ^ESPAGNE •̃̃ ̃"• .y'{: •"•

•: Une tentative de grève générale v Les extrémistes ont essayé de déclencher una grève générale sur plusieurs points du territoire, pour protester contre les événements d'Autriehe. Leur tentative a presque partout échoué. On si-

gnale seulement quelques incidents, d'ail ieurs

gnale seulement qùeiques incidents, d'aitfeurs

sans gravité, dans la région minière d'OvIeaô, à Séville et à Zamora. g é

ÉTATS-UNIS f

La poste aérienne par avions militaires Cent quarante-huit avions militaires commen- cent aujourd'hui mardi le service de la poste aérienne. Les lignes sans grand intérêt. économique.. sont abandonnées. Les avipns militaires des.serviroiit environ 19,300 kilomètres et 67 villes, alors qu'un kilométrage double et 167 villes étaient dessersvis par l'aviation commerciale. Ces suppressions affectent surtout le Sud et le Sud-Ouest, économiquement en retard, par rapport au reste du pays. -̃̃̃;< Des trois lignes .transcontinentales, une seule subsistera, celle, de New-York-Chieagp-Qmahat

Lac •̃Salé; ayec'-ten'ftr'imcheinè.ûi.s suf Sa^-ïyaû^

cisce^-1 Se'atUé, ^Losi Angeles. ^vi ̃̃'̃

Cependant, le gouvernement et le Gon'grès poursuivent énergiquêment leur finquête sur les atti- trés scandales postaux. Il semble qu'ils veuillent -ainsi achever de discréditer le parti républicain avant les élections législatives de novembre, car si les démocrates attendent des élections quelles i renforcent encore leur majorité, au Sénat, ils craignent de perdre une trentaine' de voix à la Chambre, pertes qui ne les déposséderaient d'ailleurs pas do la majorité. '•̃̃̃̃̃̃̃ ̃.̃"̃••'̃̃'̃• Devant la commission d'enquête du Sénat, M. Brown, ancien ministre des postes sous l'adminis- tration Hoover, a nié énergiquement avoir été en collusion avec les compagnies aériennes pour. l'oc- troi de contrats. Il a qualifié de criminelle et dangereuse l'annulation des contrats postaux et l'exr ploitation des lignes par l'aviation militaire. La commission a reçu une lettre du colonel Lindberg l'informant qu'il a rètiiré un bénéfice total de 187,838 dollars des actions des compàv gnies d'aviation qui lui furent remises en remu-nération de services rendus. L'aviateur offre de comparaître devant la commissioni

Aucune déoision n'a été prisa.. ••• ̃ La charte de la presse r

Le président a signé la charte de la presse, jdon,t l'élaboration a donné lieu à de vives polémiques. En voici les principales dispositions Dans les villes de plus de 50,000 habitant^, la durée maximum du travail hebdomadaire du personnel, employés de bureau, de la comptabilité, •du service de vente, etc., sera de 40 heures; et le salaire hebdomadaire de 15. dollars. ̃-̃•• y Dans les villes de 25 à 50,000 habitants, la durée maximum du travail hebdomadaire géra de 44 heu- res, et le salaire hebdomadaire de 11 dollars. Dans les villes; jïè -motts. de 2S.®Q habitants,' ils seront respectivement' de 48 heures §f de 11 dollars. Le salaire minimum des ouvriers sera de 40 cents l'heure. Les traitements et les heures de travail des reporters et des rédacteurs seront fixés ultérieurement.

Les enfants de moins de seize ans ne pourront pas être employés, sauf pour vendre les, journaux dans la rue, entre 7 et 19 heures en hiver et entre 7 et 20 heures en été, à condition que leur travail ne nuise pas à la fréquentation scolaire et qu'ils ne soient pas employés plus de trois heures h l'intérieur d'un local.

Tous les employés ont le droit de discuter les conditions de travail collectivement avec .l'employeur.

La charte comporte la création d'un office industriel de la presse comprenant huit membres quatre représentants de la' presse et quatre représentants de la N. R. A. Cet office arbitrera les conflits de travail.

Le document comporte une clause réclamée par les propriétaires de journaux et destinée a Sauvegarder la liberté de la presse. M. Boosevelt a déclaré à ce propos L'inclusion, dans la charte de la: presse, d'une déclaration en faveur de la liberté, de la presse, estaussi opportune que l'existence de. là' Constitution ou que celle des dix commandements La liberté de, Jii". presse, garantie par la Constitution, est et sera is'arupuleusement respectée, mais elle ne comporte pas le droit de faire travailler les enfants, ou des emplpyés, •lans les bâtiments exposés constamment à l'inëehdiè. ou encore de violer les lois combattant l'immoralité ou la diffamation.

,> CHtME

Xe;wyage.fdu général ^ofl Sfieglrt. <

On, télégraphie, de Berlin que le général von Seeckt n'a pas été engagé comme conseiller mili- •̃-̃ taire du gouvernement chinois, déclare l'agence U. N. B. au sujet de certaines informations de la presse étrangère concernant le prochain voyage .eh Chine de l'ancien commandant en chef la Reichswehr. Le général von Seeckt,àjoute l'agence allemande, se rendra effectivement en Chine -au

mois de mars, mais il s'y rendra uniquement sur

une invitation du maréchai Tchang Kaï Chek et rentrera en Allemagne après un séjour de deux ou trois mois en Chine. •-•

Un autre télégramme de Berlin annonce qu'un ingénieur, professeur à l'école supérieure technique de Darmstadt, a été charge, à, a demande du ` ministère- des affaires étrangères, d'une mission v temporaire à Shanghai. Il fera des cours'à l'uni- versité et sera conseiller du ministère des ohe-' mins.de fer chinois.

Mesures anticommunistes

Le général Tchang Kaï Ghek a pris des me- sures spéciales en vue du repeuplement des régions du nord de la province du Fou-Kien, qui ont souffert lors de la récente campagne contre `r les. rebelles. Ces mesures,. sont destinées à enipêcher que les communistes ne fassent d.e nouvelles incursions .dans cette région, .•


;•.{=.; •• ''••̃̃1' Chronique

lA PROMENADE, A PALESTRINA

Aujourd'hui, dit mon hôte} je vous mènerai voir un de ces coins si vraiment italiens, où le passé s'enchevêtre à un autre passé encore. lies siècles se donnent la main, et leur confusion est une poésie. Connaissez-vous Palèstrina ? '?

-r- J'ai, comme tout le monde, lu le livre de Raugel, répondis-je. Il commence par une brillante description de la ville qui a donné son nom au musicien. Cette description est accompagnée de photographies. J'ai vu une montagne, ou plutôt l'éperon d'une montagne, avec une ceinture de maisons étagées. Cette montagne, reprit. mon hôte, n'est guere.4plus.de trente kilomètres de Rome, et, si vous voulez, nous irons tout à l'heure. Le temps jçt'étajt rtpas. fort engageant Mais j'avais déjà vu, sur la fin des jours d'hiver, les ciels du Latium, quand ils sont chargés de piuie et trempés de lueurs jaunes, devenir singulièrement pathétiques. Nous partîmes. On ne roule pas sans émotion dans cette plaine romaine, vers ces montagnes qui, menaçant la ville à une étape ou deux, ont donné tant de soucis à la future maîtresse du monde. Toute cette histoire de clans et de villages devient ici singulièrement vivante. Rome, la ville de la plaine, inexpugnable sur ses buttes et dans ses marais, commande le passage du fleuve et l'accès à la' mer. De leurs citadelles, las peuplades de la montagne la' voient croître et prospérer. Il faut, que les Romains prennent pied sur ces hauteurs, comme une ville assiégée se donne de l'air en occupant les collines voisines. Aujourd'hui encore, si l'éternel retour ramenait la fondation d'une ville dans le même paysage, l'histoire de la nouvelle Rome se déroulerait toute semblable.

Or, cette ville que nous appelons Palestrina s'appelait dans l'antiquité Préneste. Virgile croyait, ou feignait pieusement de croire, qu'elle avait été fondée, treize siècles avant son temps, par CsecUlus, fils de Vulcain. L'appareil des murs cyclopéens témoigne du moins d'une haute antiquité, et Prénesta était déjà une des villes importantes du Latium quand la Louve allaita Romulus dans les solitudes du Tibre. Peu à peu les armes romaines vinrent à bout de tous ces nids d'ennemis, les gens de Veies au nord, les Voisques au sud, les montagnards à l'est. Préneste fut détruite par Camille. Mais les villes repoussent comme le chiendent. 'Au dernier siècle de là République^ nous retrouvons Sur cette colline une ville prospère, élevée autour d'un temple, lequel a été pour le monde, latin ce que Delphes a été pour le monde grec, le temple de la Fortune. A, vrai dire, c'est encore aux ruines de ce temple que nous allons aujourd'hui en pèlerinage. J'attendais un village; en fait, l'apparence de ces files de maisons, tracées horizontalement au flanc de la montagne, est encore celle d'une ville assez importante. La voiture commence à suivre des lacets, et nous arrivons à une sorte d'avenue collée à la hauteur, élargie en placette, et qui faitbalcon sur la plaine dont nous venons. C'est près de là que se trouve la maiSon de Palestrina, avec deux chambres voûtées en arêtes. Oserai-je'dire que la mémoire du musicien s'efface un peu devant le site, qui est extraordinaire, et devant ce temple devenu château, l'une des ruines les plus surprenantes de toute l'Italie?

A notre droite, èn effet, nous apercevons des colonnes corinthiennes, très élégantes, engagées dans le mur. C'est un reste, nous dit-on, de la restauration de Sylla. A vrai dire, cette restauration avait été précédée d'une, destruction épouvantable. Préneste avait pris parti pour Marius. Après la mort de celui-ci, elle devint la place d'armes et la base d'opérations de, Marius le Jeune. C'est de là qu'il couvrait Rome. Sylla s'ouvrit le chemin de la ville, en 82, en battant Marius à quatre kilomètres d'ici. Le vaincu se jeta dans Préneste, surveillé par Ôfelta. ^Cependant, autour d,e l fiome, Syila. >se. battait contre une nuée d'ennemis. A faveur de la guerre civile, c'était Rome même que l'Italie voulait détruire. Et il s'en fallut de peu. Le destin se décida aux portes mêmes de Rome. Les Italiens furent écrasés. Dès lors, Préneste éfait perdu. Marius le Jeune et un des chefs italiens se retirèrent dans un souterrain, et se tuèrent l'un l'autre, pour ne pas tomber vivants aux mains du vamqueur. Les monuments furent abattus et les habitants massacrés. Or, le principal de ces monuments était cet immense temple de la Fortune qui recouvrait toute la montagne. Qu'on en juge. Les huit mille habitants de la ville moderne, installés dans les ruines, n'en occupent qu'une petite partie. Sylla réédifia lui-même le sanctuaire qu'il avait abattu. Son oeuvre est bien recon- naissable, aux matériaux. Les parties les plus anciennes des murs sont faites de ces grands quartiers de rocs polygonaux, qui forment les constructions cyclopéennes. Ils sont ici de calcaire de l'Apennin; on en a ceint la montagne, pour porter les terre-pleins où s'élevait le temple.Puis viennent des parallélipipèdes réguliers plus tard encore, un petit appareil irrégulier, Vopus incertum de Vitruve. Ce petit appareil, très à la mode à la fin de la République et jusqu'à la mort d'Auguste.dénonce l'ouvrage de Sylla. Tandis que dans les appareils précfdents la pierre restait nue, celui-ci était recouvert de stuc.

Nous pouvons maintenant, à travers la ville moderne, nous faire une idée du temple. C'était une pyramide à quaire étages, embrassant, comme on a dit, Joute la,c.olUne. Le degré infé-s rieur," "èf en même temps le plus vaste, était l'étage des piscines formé d'un mur en tuf, en appareil rectangulaire, il contenait deux

FEUILLETON OU $W* DU 21 FÉVRIER 1934

LA MUSIQUE

A L'OPERA reprise de e Daphnis et Chloé », poème 'e chorégraphique en trois, parties de M. Michel Fokine, musique de M. Maurioe Ravel.

A L'ECOLE NORMALE DE MUSIQUE séajjoes de démonstration de la méthode Jaquea-Daloroze. A L'AL&AMBRA première représentation de fi la Petite Angot », opérettd nouvelle en deux parties et six tableaux de MM. Hugues Dolorme et Fernand Rouvray, musique tirée des ceuvres de Charles Lecooq, adaptation et musiques nouvelles de M. Heàri

Casadésus.

Il semble que le grand public lui-même délaisse les basses productions lyriques pour se prendre à la vraie musique. L'autre soir, à l'Opéra, malgré la grève et les calamités de toutes sortes, la salle était comble pour la reprise de Daphnis etChtoé, l'un dès chefs-d'œuvre dominants de l'école française contemporaine. ̃.•̃̃̃̃̃ ̃•̃̃̃ "•

L'auditoire, en majeure partie populaire, qui se pressait à la représentation, fut d'abord surpris par lé jeu raffiné des timbres de M. Maurice Ravel. Au cours du deuxième tableau, on sentait les spectateurs peu à peu conquis à ces larges images magnifiquement tracées et encadrées parole compositeur. A partir de la symphonie de l'aurore et pendant toute la dernière partie, une flamme courut dans la salle. La prodigieuse bacchanale de la fin fut saluée de longues acclamations. Après des années de discussion, d'incompréhension, on reçoit comme il convient Daphnis et Chloé, qui représente peutêtre la fleur la plus brillante de l'œuvre de M.: Maurice Ravel. Mais la réparation entière n:est pas encore faite à l'un des maîtres les plus ingénieux, les plus représentatifs de notre art sonore.

On me saura sans doute gré d'analyser avec quelque détail l'impression que nous avons aujourd'hui de ce poème chorégraphique qui a rajeuni et rehaussé le genre du ballet. Avant l'apparition de Daphnie si CMoé, M. Maurice

LA PROfflENADE_A PALESTRINA

grands réservoirs; celui de l'ouest est encore intact (le temple, suivant l'usage latin, est orienté au sud). Ce réservoir est subdivisé par dix corridors, longs chacun de vingt-sept mètres et larges de huit œuvre immense, à laquelle on accède par une entrée de briques entre deux demi-colonnes doriques. On montait de la par deux escaliers à double rampe à l'étage des cours. Cette seconde plate-forme est juste au niveau de la promenade que nous avons suivie et de la place Régina-Margharita. C'est elle qui est ornée par les colonnes de Sylla. Une -partie conservée du temple est aujourd'hui comprise dans les bâtiments du séminaire. Quelle méditation pour Chateaubriand! Le temple de la Fortune sert d'asile aux lévites du Dieu qui a refusé sur la montagne les royaumes de là terre.

Mais nous sommes bien loin d'être arrivés au sommet. Un troisième étage conduisait à ce qui est la via del Borgo, et de là un double escalier conduisait à une terrasse où se faisaient sans doute/ les sacrifices, Cette terrasse, avec des portiques et des gradins; nous allons la voir dans un instant. Car si les trois premiers terre-pleins du temple, avec leur monde d'habitations et de boutiques, sont aujourd'hui confondus avec la ville, le dernier étage, Âedes fortunés, le petit temple rond avec la statue dorée de la déesse; est devenu un château féodal des Colonna.

C'est vraiment un des endroits les plus singuliers du monde. A l'origine, il y avait là, sur la cime déserte du mont, un olivier duquel Numerius Suffucius vit couler du miel mel ex olea fluxisse dicunt. Ce prodige fut le début du culte. Bientôt tout'l'univers latin vint ici interroger les destins. Mais aujourd'hui, quand après avoir contourné le mont on arrive à la hauteur de, ce qui formait le sommet du temple, on trouve une tour et un chemin de ronde. A droite, ce chemin longe de gros murs de forteresse mais à, gauche on voit encore des colonnes et des statues. On entre dans des salles qui sont celles d'un château fort; mais dans là première, une magnifique mosaïque représente « le Cours du Nil ». On a suspendu au mur une copie de l'inscription de Rosette. La salle voisine est un musée antique; mais la salle opposée est foute à la gloire des Colonna, décorée de fresques, sur lesquelles des lambrequins rouges imitent des tentes turques c'est la salle des Trophées. Cependant, d'une fenêtre, nous apercevons au-dessous de nous la terrasse du troisième étage, avec des portiques et des gradins' qui la font ressembler à un théâtre. Le château et le temple sont tellement mêlés, qu'on ne dém,êle plus où l'un finit. .e

En 1030, les Colonna vendirent le fief aux Barberini. Au temps du présidentiioe Brosses; le titulaire du nom e&f à peu près ruitié, et brocante son palais de Rome. A vrai dire, l'héritière la plus illustre du fief qui soit parvenue à l'histoire est la vieille de Candide. « Je suis la fille, dit-elle, du pape Urbain X et de la princesse de Palestrina. » Tels sont les souvenirs de ces lieux étonnants, où les voyageurs ne vont guère, et qui sont parmi les plus surprenants de toute l'Italie. De cette fenêtre où on voyait au-dessous de soi l'hémicycle puis tout l'abîme, puis la campagne à perte de vue sous le ciel orageux, je demandai à la f"mme qui nous conduisait « Où est Rome? Il Elle tendit le bras vers la droite. Déj à, de cette hauteur, Pyrrhus, roi d'Epire, avait considéré la Ville Eternelle. Il en avait eu peur, avait détourné son armée vers le sud. C'est bien surprenant. Il n'était séparé de la plus belle conquête du monde que par une plaine sans défense qu'il eût traversée en un jour. Et quel changement dans l'histoire si ce Grec avait balkanioé le Sénat! 1

HENRY Bidou

Journée parlementaire

LA CHAMBRE

LE RAPPORT GÉNÉRAL DU BUDGET Malgré la précipitation' avec laquelle la corn-mission des financés a achevé dans la nuit de semedi la discussion budgétaire et grâce à un travail acharné de ses collaborateurs, M. Paul Jacquier, rapporteur général de ta commission des finances, a pu faite distribuer aujourd'hui même le tome premier de son rapport général sur le budget de l'exercice 1934.

C'est un important document de 472 pages, qui comprend, outre les articles de la loi de finances et les divers états législatifs, l'exposé général qu'il est d'usage d'y trouver chaque année. Dans une première partie de cet exposé, le rapporteur général dresse le bilan de la période écoulée depuis le début de la législature. ̃ II relate tout d'abord les efforts accomplis dans l'ordre budgétaire pour combler un déficit qu'au mais de décembre 1932 les experts, réunis par M. Chéron; avaient évalué à 16 milliards: A la suite des diverses lois de redressement, dont la plus récente date du 23 décembre 1933, ce déficit aura été intégralement comblé si la Chambre adopte les propositions nouvelles qui sont comprises dans la loi de finances.

L'équilibre du budget s'établirait dès lors comme suit:

Recettes 48.622 millions Crédits (compte tenu des crédits

à annuler par décrets) 48.606 Excédent 16 millions

Quelles que soient les réserves qu'appellent les évaluations de recettes qui ont permis d'établir cet équilibre,. le rapporteur souligne qu'il marque un progrès par rapport à la situation qui existait il y a moins de deux ans.

Passant ensuite à l'examen de la, situation du Trésor, M. Paul Jacquier décrit les variations des différents éléments rde la trésorerie depuis le début de la législature. Il montre que sr le Trésor a traversé des périodes difficiles, sa situation n'a pas été sensiblement aggravée dans l'ensemble.

Ravel passait pour un musicien curieux de toutes les nouveautés, artificiel, guindé et assez court d'haleine.

Avec sa nouvelle partition, d'une ampleur de langage qu'on ne lui .connaissait pas, le compositeur démontrait qu'il possédait aussi bien la fi bre vibrante que le sentiment profond de la nature. Il ornait, embellissait, vivifiait de traits expressifs ardents l'antique et précieux roman pastoral de Longus. Il y ajoutait je ne sais quelle majesté de pensée, quelle élévation d'âme dont on ne l'eut pas cru capable. La table de l'écrivain grec, apprêtée, aimable et d'une ingéniosité perverse, lui fut un prétexte à toute l'évocation du monde harmonieux de l'Hellade. Jamais, peut-être, on n'a décrit en musique de façon si saisissante les mystérieuses divinités de l'Olympe, à la limite qyi sépare l'humain du surnaturel.

M. Maurice Ravel, qui a dû lire la légende païenne dans la suave traduction d'Amyot, revue par Paul-Louis Courier, n'y a pas distingué l'érotisme inquiétant qui y circule. Il a en cela un célèbre devancier en Goethe, qui jugeait l'idylle bucolique et lascive de Longus « de la plus grande beauté» et y rencontrait la vision à la fois précise et poétique de la Grèce ancienne. A l'instar de l'illustre poète allemand, l'artiste français n'a cherché là que « l'impression intérieure » et la reconstruction, en idée, de l'univers et de la mythologie attiques. On attendait trop que le musicien déluré de la licencieuie Heure espagnole s'arrêtât avec complaisance aux passages les plus libres de Daphnis et Chloé. Au désappointement de quelil n'a traité aucune scène de sensualité du texte bucolique primitif. Il a négligé jusqu'à l'épisode fameux du bain et, comme dans un accès de pudeur et de vertu, nous a épargné le spectacle de la lubrique on, qui tient une place si immorale dans le récit de Longus. C'est probablement à M. Michel Fokine, qui établit le scénario et n'en voulut pas démordre, que nous devons cette austérité soudaine de M. Maurice Ravel.

Même dans la musique, d'une plénitude constante, se retrouva ce souci de correction édifiante. La partition de Daphnis et Chloé est une composition d'allure académique. Le plan tonal en est d'une rigueur absolue. N'allons pas croire pourtant que nous sommes en présence d'une symphonie, ainsi qu'on nous l'a affirmé à maintes reprises. Nous discernons biea les motifs principaux de l'œuvre "i ihème. aisru et oadoyant des nymphes.

Le rapporteur général dresse le tableau des divers emprunts qui ont été émis depuis deux ans. des ressources que le Trésor en a retirées et des emplois qu'il en a faits.

Enfin, M. Paul Jacquier, étudiant l'augmentation de la dette publique, démontre qu'elle a été sensiblement inférieure aux chiffres couramment cités. Il résulte de la comparaison des situations aux 31 mai 1932 et 31 décembre 1933, que l'endettement réel de l'Etat, n'a pas dépassé, entre ces deux dates, la somme de 12 milliards de francs Dans la deuxième partie de son exposé, le rapporteur général s'efforce de dégager quelques perspectives d'avenir.

Malgré l'effort considérable accompli, il serait téméraire, selon lui, de prétendre que l'avenir est définitivement assuré. Le budget de 1934 peut réserver lui-même des mécomptes à cause de la façon dont a été établie l'évaluation de certaines recettes.

D'autre part, à cause de l'augmentation automatique de certaines dépenses et de la disparition de certaines ressources exceptionnelles, l'équi-; libre réalisé en 1934 est d'ores et déjà rompu pour 1935, à moins qu'une reprfee économique rre' vienne rapidement améliorer d'une façon sensible le rendement des impôts.

̃Le rapporteur général conclut en, marquant !a nécessité de remédier à l'augmentation automatique des dépenses par la revision des lois et des conventions qui l'engendrent.

SÉANCE DU LUNDI 19 FÉVRIER

(A I?:R:È:S-:MX:OI)

La Chambre qui, le matin, après avoir salué la mémoire du roi des Belges Albert I", avait adopté le projet de loi permettant, à titre exceptionnel, le vote global des budgets de dépenses, a décidé, hier après-midi1, de nommer une nouvelle commission d'enquête celle-ci sera chargée de « rechercher îes causes et les origines des événements du 6 fé-'vrier 1934 et jours suivants, ainsi que toutes les responsabilités encourues ».

Tous les partis étant d'accord sur la nécessité de l'enquête, il n'y aurait pas dû y avoir de discussion néanmoins, pendant plus d'une demiheure, les passions détestables auxquelles ont été sacrifices les victimes de la journée tragique se sont réveillées. M. Edouard Daladier a émis certaines affirmations contre lesquelles se sont élevés, avec véhémence, MM. Scapini et Vallat. D'où invectives, gestes et cris provocants, bruit, et, bien entendu, aucune clarté nouvelle sur le fond de cette sanglante affaire que la commission d'enquête a justement pour but d'éclairicr. L'enquête sur les événements iragf^^flu 6 février

Réunie à 18' heures, sous la présidence de M. Yvon Delbos, la Chambre est saisie des propositions de résolution concernant les événements du 6 février. Ces propositions sont au nombre de trois proposition de résolution de M.. Vincent Aurio) (socialiste unifié), « tendant à nommer une commission d'enquête pour rechercher les causes et les origines des événements du 6 février 1934 ainsi que les responsabilités engagées »; 2° proposition de M. Philippe Henriot (Fédération républicaine), « tendant à la nomination d'une commission chargée d'examiner s'il y a lieu de mettre en accusation les membres du précédent cabinet » 3° proposition de résolution de M. Marcel Héraud (Centre républicain), « tendant à la nomination d'une commission d'enquête pour rechercher les responsables de la journée tragique du 6 février 1934 ».

M. André-J.-L. Breton ,rapporteur, explique que la commission du règlement, à l'unanimité, a décidé de soumettre à l'Assemblée le texte que voici La Chambre décide do nommer une commission d'enquête composée de quarante-quatre membres élus par la Chambre et désignés pir- les groupes conformément à l'artlole 12 du règlement.

Cette commission sera chargée de rechercher les causes et les origines des événements du 6 février 1934 et jours suivants, ainsi que toutes les responsabilités encourues.

Les dispositions de la loi du 23 mars 1914 seront applicables aux travaux de la commission d'enquête instituée par la présente résolution.

M. Marcel Uéraud prend la parole pour « exprimer le sentiment unanime de la population panisienne ». (Interruptions sur de -nombreux bancs.) Voix à gauche et à l'extrême gauche. Nous sommes tous d'accord 1, IIjt'y.a. qu'à vote~ r M. Marcel Héraud affirme qui n'accuse personne. (Interruptions b, l'extrême gauche.) M. Jean Piot. Voilà un discours inutile 1 M. Marcel Héraud accepte que l'enquête, qu'il avait réclamée, soit étendue ainsi que le propose la commission du règlement; il espère qu'elle sera rapide et ne s'encombrera pas de détails inutiles. M. Edouard Daladier s'associe à la demande de commission d'enquête, d'autant plus ardemment qu'il est persuadé qu'elle démontrera qu'à aucun moment son gouvernement n'a donné l'ordre de tirer sur les manifestants. (Applaudissements à l'extrême gauche. Exclamations à droite.) S'il il avait donné cet ordre, c'est par plusieurs centaines que se compteraient' les victimes. Décidé à ne sexpliquer à fond que devant la commission d'enquête, l'ancien président du conseil ajoute cependant

Je prétends que nous ne nous sommes pas trouvés, le 6 février, devant ce qu'on appelle une grande manifestation pacifique. (Applaudissements à l'extrême gauche et sur divers bancs à gauche. Vives protestations à droite.)

M. René Faure. Ce sont les morts qui ont tort 1 M. Edouard Daladier. Par ailleurs, je constate que lundi dernier cent cinquante mille manifestants se sont rassemblés sur la place de la Nation, et qu'ils ont pu manifester sans renverser ni incendier des autobus et des immeubles, sans assaillir les gardes avec des morceaux de fonte, sans porter des rasoirs emmanchés dans des cannes. (Vifs applaudissements à l'extrême gauche. Exclamations à droite.) Je prétends enfin que, dans cette masse, personne n'a songé à se porter ni sur l'Elysée, ni sur le ministère de l'intérteur, ni à venir, par la force. (Vives interruptions à droite.) M. Camille Blaisot. Vous êtes à plaindre, si vous n'avez pas encore compris 1 (Interruptions à l'extrême gauche et à gauche.)

>̃̃ M./ Edouard Daladier. .«t à plusieurs reprisés,- remporter les barrages qui protégeaient la liberté des délibérations des élus de la nation. (Très bien .Très bien à- gauche.)

thème mélodique et expressif de l'amour de Daphnis et Chloé, thème tendre et valsant de i Chloé, (d'ailleurs employé plus tard dans la Valse), motif majestueux de quatre note& pour le dieu Pan, sous l'invocation duquel est placé le drame, .etc.. Mais tous ces leitmoiive ne sont pas développés selon les règles convenues. Plusieurs épisodes, comme la danse des jeunes filles à 7/4, la danse grotesque de Dorcon, la danse de Daphnis, exhalée de façon si pénétrante par un cor, sont de véritables morceaux détachés. Dans la haute sphère où il s'est hissé, M. Maurice Ravel continue de garder ses franchises.

Sa personnalité hardie et engageante se fait surtout jour dans la recherche perpétuelle des harmonies. En détendant son système sans faire fléchir son style, le compositeur de l'Heure espagnole sait allier son érudition à son originalité.

Parce que Serge de Diaghileff joua Daphnis ,et Chloé, on a voulu voir dans la partition une influence du groupe russe des Cinq. On pourrait y apercevoir aussi bien quelques lointains reflets de Moussorgsky et de Rimsky-Korsakoff que de Wagner, de Franck, de Claude.Debussy et de Gabriel Fauré. En vérité, M. Maurice Ravel est bien demeuré lui-même, si métamorphosé qu'il semble. Ne soyons pas étonnés qu'il se soit servi par endroits des réformes introduites dans la langue musicale par ses aînés, ni que son œuvre soit ainsi marquée au coin de notre temps. Il a lui-même été, dans notre histoire lyrique, un assez puissant novateur pour qu'on lui passe quelques rencontres fortuites, sinon tout à fait rares.

Quoi qu'il en soit, M. Maurice Ravel, éefiappant à ses productions antérieures de serre chaude, nous offre, avec Daphnis et Chloê, comme une réplique moderne aux idylles de Théocrite et de Méléagre. Tout en ne négligeant pas l'agrément, en serrant de près chaque point du scénario, il s'est imprégné de la noblesse, de la simplicité et du pathétique de l'antiquité. Son poème chorégraphique, d'une espèce de «rusticité élégante, nous restitue la grandeur du décor de l'Hellade. Les nymphes des bois et des fontaines respirent dans le frais paysage de cette spacieuse fresque sonore, où .i se meut le cortège de la nature de l'ancienn-* Lesbos.

Il faut bien dire qu'à l'Opéra l'exécution n'est pas encore parfaite dans certaines parties. La décoration de Léon Bakst, rachetée par M. Jacques Rouehé à Serge de Diaghileff,

M. René.Dommangc. Sans armes, contre des fusils. M.,Edouard Daladier. Je tiens à faire cette déclaration en réponse à quelques-unes des paroles de M. Marcel Héraud.

M. Marcel Héraud, Je n'ai pas dit un mot contre vous, et -J'aurais souhaité que vous ne disiez rien. (Vives interruptions à ivextrême gauche et à gauche.) M. Edouard Daladier. Messieurs, mes amis le savent j'étals prêt à. ne rien dire et à attendre les délibérations de la commission d'enquête.

M. Marcel Héraud. Cela eût mieux valu. M. Edouard Daladier. C'est ce que j'avais dit moimême, refusant de prendre nart à ces polémiques, bien qu'il soit tout de même quelque peu pénible et douloureux de supporter pendant des jours et des jours l'accusation fausse d'avoir fait tirer sur des Français. (Applaudissements à l'extrême gauche et sur quelques bancs à gauche.)

M. Scapini (indépendant, Seine) ^intervient à son tour en ces termes

Sans l'intervention de M. Daladier.

Vfiià'.à l'extrême gauche. De M. Marcel Héraud 1 M. Scapini. .je n'aurais pas pris part à cette discussion: Mais je ne puis, sans répondre, le laisser ail-.mep^er.^uiie campagne qui se poursuit depuis quelques jours '.en province, fondée sur des assertions fausses. (Exclamations à l'extrême gauche.)

On veut travestir les manifestations qui ont eu lieu le 6, février en une tentative de je ne sais quel fascisme. (Exclamations à l'extrême gauche.) Comment parler sérieusement d'une tentative fasciste de prise de pouvoir, quand il est avéré qu'aucun des manifestants n'avait d'arme (Protestations à l'extrême gauche et sur divers bancs à gauche. Applaudissements à droite et sur divers bancs au centre. Mouvements divers.) Mais le but de cette campagne, c'est de dresser la province contre Paris.

Voix à l'extrême gauche. Nous continuerons. (Exclamations à droite.)

M. Scapini. J'estime que, dans les circonstances actuelles, de telles menées sont dangereuses (Exclamations à a'extrêmo. gauche) et que, comme représentant de Paris, je ne pouvais pas laisser sans réponse les affirmations de M. Daladier.

Vous dites, monsieur Daladler, que vous n'avez pas donné l'ordre de tirer sur les manifestants. J'en prends acte. La commission d'enquête décidera sur le fond. Je veux faire deux constatations. Trois fois, au cours de la séance du 6, je vous ai demandé si vous aviez donné l'ordre de tirer sur la foule. Vous ne m'avez pas répondu.

M. Daladier. Je vous ai répondu trois fois: non. (Interruptions à droite).

M. Scapini. Vous ne m'avez pas répondu. Reportezvous à l'Officiel.

Qui a donné ces instructions ? Nous le verrons. Mais je veux noter encore que cette manifestation que vous prétendez avoir été dirigée contre les institutions républicaines n'était même pas interdite.

Vous avez laissé s'accumuler cent mille personnes sur .la place de la Concorde. Quelles mesures aviezvous prises pour contenir la foule ? Le service d'ordre avait uniquement des armes de guerre.

Dans un tel débat, alors que nous avions tout tenté pourl'cfù'il se déroulât dans une atmosphère d'apaisemWt,J nous n'avons pas voulu aborder Je fond, et cepentiànt.oçrçis avions derrière nous des morts et des blessés. Pourquoi avez-vous réveillé le débat et formulé un jugement qui servira d'aliment à la campagne que vous avez amorcée ? (Applaudissements à droite). Enfin, M. Xavier Vallat (Fédération républicaine, Ardèche) tient à rectifier les « erreurs » commises par M. Daladier.

Il a plu au président du conseil qu'a été M. Daladier, dit-il, de se tromper sur les chiffres, de comparer le calme de la manifestation organisée au cours de Vincennes par un salarié du gouvernement à Genève, M. Jouhaux, avec la manifestation faite par les anciens combattants le 6 février. (Interruptions à l'extrême gauche).

Si on commet une erreur flagrante en parlant de la présence de 150.000 manifestants au cours de Vincennes, on le peut, quand on n'est plus à la tête du gouvernement, parce qu'on a le droit d'exagérer les chiffres donnés par la police. Mais, je n'admets pas qu'on rapporte ici les histoires qu'on nous racontait dans les couloirs avant que les coups de feu aient été tirés. On nous disait que les manifestants étaient tous armés de ceWarme à la fois'ridicule et embarrassante que serait une canne sur laquelle on aurait fixé des lames de rasoir Gillette. (Interruptions à l'extrême gauche.) Voilà cependant ce qu'on colportait, dès sept heures du soi% dansées couloirs. Je peux citer les personnes qui m'ont tenu le propos et qui étalent prêtes à le, jurer sur les cendres de leurs parents. On disait aussi, à ce moment, qu'il y avait déjà deux morts, dont un capltaine de la garde, tué par les balles des manifestants, alors qu'il a été affirmé depuis, par les chirurgiens des hôpitaux, qu'aucun agent, aucun garde mobile n'avait été tué ni blessé par balle ou par arme blanche. (Interruptions à l'extrême gauche.)

Je ne peux pas davantage laisser dire sans protester que ipersonne n'a donné l'ordre de tirer, parce que, si cela est 'vrai, c'est la condamnation du ministère de M. Daladier, et il a bien fait de s'en aller. Si, n'ayant pas donné l'ordre de tirer il a constaté, le lendemain, qu'il y avait une vingtaine de morts et s'il n'a pas révoqué le préfet, de pollce en exercice sans lui offrir une compensation quelconque, il a manqué au plus élémentaire de ses devoirs

Je n'en .dirai pas davantage. Je tenais à protester contre cette déformation inadmissible des faits. (Interruptions à l'extrême gauche.)

M. Evrard. C'est vous qui les déformez. Vous avez honte maintenant de l'émeute que vous avez organisée. M. Xavier Vallat. Le lendemain de la manifestation, toute la presse, sans distinction de parti, a tenu à constater que des anciens combattants'qui défllajent derrière leur,e,,drapeaux en chantant l'hymne national, et en se dirigeant vers la Madeleine, avaient été tués par des balles reçues dans le dos. Je n'appelle pas cela de l'assassinat politique c'est de l'assassinat tout court 1 (Applaudissements à droite. Interruptions à l'extrême gauche.)

Après ce débat, le texte 'proposé par la commission du règlement est adapté sans opposition. Cet après-midi, à 15 heures, le budget.

Avant la réunion des commissions d'enquête Le groupe des députés indépendants a désigné, hier, pour b représenter à la commi'ssion parlementaire d'enquête sur j'affaire Stavisky, son secrétaire, M.: Georges Mande]; il choisira aujourd'hui son délégué à la commission parlementaire d'enquête sur les causes et les origines des événemepts du 6 février et jours suivants. Aja Gauche indépendante, M. Sabiani a été déjà nommé pour faire partie de cette dernière commission et M. Henry Torrès de la première. En outre, M* Henry Cbatonet qui préside !e groupe de la réforme parlementaire remplacera M; Henry Torrès à la commission du suffrage universel.

ne répond d'aucune manière à l'épopée ruralc de MM. Fokine et Ravel. Le premier tableau est une sorte de tapisserie persane où la grotte des nymphes est étrangement représentée. Nous n'assistons pas à l'éveil à la vie des dryades. Les deux apparitions du dieu Pan s'y font avec des moyens par trop rudimentaire^. Aucun rayon de cette étincelante lumière de Grèce: Les personnages semblent, travestis, évoluer dans une espèce de bergerie iranienne. Songez que Longus avait choisi pour héros des bouviers et des chevriers de l'île de Lesbos. Dans Ips épisodes des nymphes et du dieu Pan pouvait intervenir avec efficacité le décor lumineux dont d'heureux essais ont été déjà faits à l'Académie nationale de musique. J'ai aussi noté dans la chorégraphie quelques changements. C'est ainsi que Chloé, lorsqu'elle est enlevée par les pirates, ne laisse plus comme signe de reconnaissance à Daphnis sa sandale. mais son voile blanc. On pense à l'Après-midi d'un fauno-

M. Philippe Gaubert dirige avec feu et autorité la partition. Mlle Suzanne Lorcia, qui n'a pas occasion de déployer sa virtuosité coutumière, se montre sous un aspect neuf et fort captivant. Palpitante de sincérité, elle exprime les chastes douleurs de Chloé avec des jeux de phyéjonorriie et des attitudes qui appellent l'admiration. Elle rend, pour ainsi dire, le souffle à l'amante puérile du petit bouvier. Par là, elle s'égale à, celles qui l'ont précédée dans le rôle, Mlles Karsavina et Zambelli.

Doué de toutes les adresses, M. Serge Lifar est un Daphnis flexible, aérien. Il traduit avec une justesse frémissante les nuances de sentiment Nous ne regrettons plus qu'on ne nous rende pas les images réelles du couple amoureux célébré par Longus. Dans le roman original, vous vous rappelez peut-être que Daphnis est âgé de quinze ans et Chloé de treize ans. Mlle Simoni est vive et galante sous les traits de Lycénion. Mlles Hughetti, Barban, Damaaio, MM. Lebercher, Goubé, Pérouelle tiennent avec souplesse et légèreté les rôles de second plan. Avec les ressources employées dans la mise en scène moderne, il serait possible de traduire pour le théâtre Daphnis et Chiné de façon au.rement frappante. Peu importe. La partition de M. Maurice Ravel, qui mérite pourtant tous les soins, suffi! à notre enchantement. Quel qu'en soit le cadre, la portée n'en est point diminuée. C'est toujours un charme d'entendre ce poème finement agreste, dont les formules poétiques deviennent chaque jour plus fermes

>. LE SÉNAT

SEANCE DU LUNDI 19 FÉVRIER Le vote global du budget des dépenses Dans une séance tenue de 17 h. 30 à 19 heures, le Sénat a discuté et voté sans modification le pio? ,et de loi « portant dérogation exceptionnelle au premier alinéa de l'article 30 de la loi du 16 septembre 1871 », dérogation qui a pour objet de tac?liter le vote rapide du budget de 1934. '1 Réunie sous la présidence de M. Joseph Caillaux, la commission sénatoriale des finances avait longuement examiné le texte que la Chambre avait adopté dans la matinée. Après avoir entendu M. Germain-Martin, ministre des finances, elle avait finalement décidé de proposer à la haute Assemblée de voter sans modification le texte qui lui était soumis.

Le rapporteur général, M.- Marcel Régnier, rappelle les conditions dans lesquelles s'est imposé, à partir de 1831, le principe du vote du budget des dépenses par chapitre, avec interdiction des virements d'un chapitre à un autre. Le second Empire revint au vote par ministère, puis, en 1869, au vote par chapitre, mais avec possibilité d'effectuer des virements.

La loi du 16 septembre 1871 a restauré le système de 1831, dont on ne s'est départi depuis lors que pendant la guerre, puis en 1924, où l'on se borna à reconduire le budget de l'exercice précé- dent.

M. Marcel Régnier. Pour justifier des dérogations au principe du vote par chapitre, on a fait valoir ia longueur des discussions au sein du Parlement; mais cet argument ne saurait s'appliquer au Sénat. (Très bien D'autres solutions furent proposées afin de coricifler la nécessité d'un vote rapide avec l'exercice du droit de contrôle du Parlement ce fut spécialement la modification des articles 41 et 103 d'une part, 86 et 10'i d'autre part, du règlement de la Chambre, en vue de réduire le temps de parole de chaque orateur ou le droit d'amendement en matière de dépenses. Mais, le 22 janvier dernier, la Chambre refusait de modifier son règlement sur ce dernier point.

A notre avis, un vote rapide ne peut être obtenu que par la suppression pure et simple du droit d'initiative parlementaire en ce qui concerne l'augmentation des crédits.

Le rapporteur général indique que, d'après le système proposé par le gouvernement .de M. Doumergue, les commissions des finances des deux Assemblées seront appelées à approuver le tableau de dépenses annexé à la loi de finances, la répartition entre les chapitres devant être faite par décrets. <> Il n'en est pas moins regrettable, déclare M. Marcel Régnier, que, par suite du refus, s'est manifesté hors de cette enceinte, de se plier à une discipline nécessaire, le Sénat doive renoncer à uneide ses prérogatives essentielles. »: o!

M., Marcel Régnier, –ee.'i une grave renonciation qui est demandée au Sénat. Nous lui proposons de s'y résigner, mais non sans rappeler que depuis longtemps la haute Assemblée n'a cessé,de signaler les difficultés croissantes devant lesquelles l'Etat allait inéluctablement se trouver.

Au printemps dernier, la commission sénatoriale des finances indiquait une fois de plus la nécessité de réaliser immédiatement un équilibre budgétaire rigoureux, et les moyens d'y parvenir. Par deux fois, quoique à regret, le Sénat, répondant à l'appel des gouvernements du moment, s'est résigné à des solutions partielles, sans se dissimuler que les atermoiements ne feraient qu'aggraver la situation.

Sacrifices vains d'ailleurs, puisque les crises ministérielles, qu'ils avaient pour but d'éviter, se sont produites cependant. (Très bien l)

Au nom de ses collègues des deux groupes socialistes du Sénat, M. Laudier proteste contre un projet « qui, dit-il, porte une atteinte grave aux prérogatives du Parlement ». Le sénateur du Chor est d'avis que, pour hâter le vote du budget, on aurait pu recourir à une autre procédure, « en faisant appel à la discipline des différents groupes politiques ».

M. Germain-Martin, ministre des finances, expose les conditions dans lesquelles le ministère formé il y a à peine huit jours, après avoir examiné la situation budgétaire et celle de la trésorerie, a élaboré un programme de redressement financier « qu'il entend appliquer par étapes successives, avec fermeté, sans souci de son existence ».

M. Germain-Martin. Nous voulons en premier lieu obtenir le vote immédiat du budget. Ensuite, nous étudierons la réforme fiscale, la réorganisation des offices et la revision de certaines lois organiques qui, si elles étaient maintenues telles quelles, entraîneraient chaque année une aggravation de dépenses de plus d'un milliard. (Applaudissements.)

Nous prenons, en outre, l'engagement d'étudier et de réaliser la réforme de l'exploitation de nos chemins de fer en coordination aveo les transports sur route, de manière à supprimer les lignes trop déficitaires. (Très bien 1)

Les chemins de fer grèvent, en effet, actuellement le budget de 400 millions par an. Si cet état de choses subsistait, ce serait pure, illusion que de parler d'un équilibre sincère et définitif du budget. Pour obtenir cet équilibre, ce qui m'inspire confiance, c'est le fait que, grâce à votre commission des finances et à son président, nous avons déjà pu épargner au pays une surcharge de 400 à 500 millions, afférente à la péréquation des pensions.

M. Germain-Martin souligne que le seul obstacle qui s'oppose à la réalisation du programme de redressement réside dans les pratiques actuelles de la vie parlementaire qui ne- laissent plus à un ministre le temps de réfléchir et d'agir. Le texte soumis au Sénat s'écarte, il est vrai, du principe parlementaire; mais il aboutit à accorder une délégation exceptionnelle de contrôle aux deux commissions des finances.

Le ministre précise que la loi de finances sera votée dans les formes habituelles. Pour qu'elle soit votée dans les délais voulus, le gouvernement compte sur cette discipline des partis à laquelle un orateur conseillait de se fier.

M. Germain-Martin. Si le gouvernement avait la faiblesse de laisser se prolonger la discussion du budget, 11 pourrait y avoir des défaillances de l'opinion publique au moment où l'Etit recourrait à des opérations nécessaires. voilà les motifs très graves, étrangers à toute considération politique, qui justifient les propositions du gouvernement.

Nous demandons donc au Sénat de nous suivre en nous donnant la possibilité de faire face à des obligations sévères et Immédiates. L'opinion publique, voyant

et plus belles et qui est en tous points digne de i mémoire.

Justement le soir de ta reprise de Daphnis et Chloé, la méthode rythmique dont M. Michel Fokine s'inspira pour régler la chorégraphie du ballet de M. Maurice Ravel nous était analysée au cours d'une séance donnée dans la salle de l'Ecole normale de musique. Avec aisance, avec une bonhomie spirituelle, M. Jaques-Dalcroze, inventeur du système, nous a fourni les plus pertinentes explications. Elèves des instituts Jacques-Dalcroze de Paris et de Genève, plusieurs jeunes filles, habillées de courtes chlamydes de couleur brique, obéissaient aux suggestions musicales du maitre genevois, et nous apportaient les démonstrations piquantes de cette grammaire d'art plastique. Cette pédagogie demande des commentaires plus étendus. Nous y reviendrons une autre fois.

A l'Alhambra, on nous convie, en même temps qu'à un spectacle exquis, à une promenade à travers l'œuvre de Charles Leoocq. M. Henri Casadesus a cueilli chez l'auteur de la Fille de Madame Angot les fleurs les plus vives. Il a combiné et noué des bouquets mélodiques fort captivants. Ou bien, en quelque '•orte, il a greffé les petites branches odorantes sur son art personnel. L'ouvrage, d'un savoir ingénieux, est d'ailleurs intitulé la Petite Angot.' Le pirandellisme 's'est infiltré jusque chez nos auteurs d'opérettes. La Petite Angot est un peu à l'imitation du dramaturge italien, qui nous affirme que les personnages inventés par les artistes entrent peu à peu dans la réalité. MM. Hugues Delormeet Fernand Rouvray prétendent donc que les héros du Petit duc et de la Fille de Madame Angot ont existé, et qu'ils ont même une postérité.

Ginette Angot, fruitière aux Halles et arnèrepetite-'fille de Clairette Angot, s'est éprise de passion pour l'aviateur Jean de Parthenay, descendant du duc de Parthenay, dont Meilhac, Halévy et Lecocq ont chanté les exploits dans le Petit, duc. Jean veut épouser Ginelie. Mais le père de l'aviateur, Gaétan de Parthenay, exige lue son fils se marie avec une riche héritière portugaise, Alargarita Anteborgos (que <l lesvous du calembour?). Clairelle Angot et le peiit duc ressuscitent pour venir en aide aux amoureux de leur sang. Ils font tant et si bien que Gaétan de Parthenay se radoucit et donne son consentement à l'union de Ginette Angot et de

que le Parlement n'hésite pas à sacrifier ses prérogatives les plus légitimée, lui sera reconnaissante de ia compréhension ainsi hautement manifestée par lui des conditions de salut des finances nationales. Je n'oublie d'ailleurs pas que je m'adresse à une Assemblée qui, dans un souci d'ordre gouvernemental, a su bien souvent renoncer à ses préférences pour sauvegarder l'existence des gouvernements en fonctions. (Protestations sur quelques bancs à gauche.) En agissant ainsi, le Sénat a fait acte de civisme. Aujourd'hui, je lui demande de s'inspirer uniquement du souci des finances publiques et de collaborer avec nous dans l'espérance qu'glles pourront être complètement assainies. (Applaudissements au centre, a, droite et sur divers bancs à gauche.)

De même que venait de le faire le rapporteur général, le président de la commission des finances, M. Joseph Caillaux, signale que l'on demande au Sénat de revenir momentanément à un système que le Parlement du roi Louis-Philippe avait justement condamné. Mais, ajoute-t-il, il est bien entendu que les virements restent rigoureusement interdits.

Le gouvernement estime que le vote rapide du bud'get est indispensable en ce qu'il produira sur le, pays; une impression de confiance indispensable. Nous n'avons pas voulu vous refuser ce que vous jugiez nécessaire pour le bien du pays. Mais il est bien entendu que notre commission ne sera pas tenue d'accepter les chiffres de la Chambre et que la commission pourra apporter à ces chiffres telles modifications qu'elle jugera à. propos.

C'est une délégation, que nous ne sollicitons pas, mais que le gouvernement sollicite pour nous du Sénat à sa commission des finances. Cette délégation, nous l'acceptons, parce que nous ne pouvons pas faire autrement.

Le gouvernement, qui a une tâche écrasante, a pris une décision. Je demande à mes collègues de peser les responsabilités du gouvernement et de ne pas substituer leur responsabilité à la sienne. (Applaudissements 'sur de nombreux bancs.)

La discussion générale a été close après que le ministre des finances se fût déclaré en plein accord avec le président de la commission sénaio*riale des finances.

VOTE DE L'ARTICLE UNIQUE

Le président ayant donné lecture de l'article unique, M. Tissier (Gauche démocratique) regrette que l'on ne se préoccupe pas de la défense nationale, notamment en ce qui concerne la réforme de l'armée de l'air. « En votant le budget en bloc, dit-il, on va stabiliser pour un an des abus contre quoi tout le monde proteste. » Aussi le sénateur du Vaucluse ne votera-t-il pas le projet» M. Mauger (Gauche démocratique) estime que « le morcellement du budget par chapitre a fait perdre de vue le contrôle parlementaire vraiment efficace, le contrôle d'exécution plus réel que celui qui s'exerce a priôri sur les prévisions. Le sénateur du Cher espère que le gouvernement considérera qu'il est de son devoir de faciliter le contrôle a posteriori par la réforme de la comptabilité publique. Après l'adoption de l'article unique par 2<>ï voix contre 24, le président du Sénat précise que ce vote entraîne pour les membres du Parlement l'obligation de renoncer à tous amendements' sur les chapitres des budgets des dépenses. L'ordre des médecins

Le 9 décembre 1932, la Chambre a voté, sans débat un projet do loi instituant un ordre des médecins.

Le projet est depuis lors en instance devant le Sénat qui en a, à plusieurs reprises, abordé la discussion en séance publique, et l'a toujours finalement renvoyé à la commission de l'hygiène pour nouvelle étude. La discussion d'hier s est, d'ailleurs, terminée par une nouveau renvoi. Le rapporteur, M. Gadaud, avait cependant apporté une nouvelle rédaction.

M. Fernand Merlin, président de la commission do l'hygiène, insiste sur la nécessité de voter enfin uno réforme que réclame la majorité des médecins. Le sénateur de la Loire signale que l'ordre des médeoi'ns existe déjà, notamment en Angleterre, en Espagne, en Italie.

Après cette intervention, l'urgence ayant été déclarée, le Sénat adopte sans discussion l'article 1" qui dit que le docteur en médecine doit, pour pouvoir exercer, « être inscrit à l'un des ordres des médecins institués par le projet ou avoir fait sa demande d'inscription ».

A l'article 3 modifiant l'article 40 de la loi du 30 novembre 1892, M. Jean Durand a présenté un amendement tendant à ce que tout médecin qui en fait la demande écrite soit inscrit d'office au tableau;1 le texte de ta commission prévoit un délai de deux mois.

Le rapporteur fait remarquer que le médecin pourra pratiquer pendant' ces deux mois; il ajoute que la commission est disposée à modifier le texte pour préciser qu'il pourra continuer à exercer au cas où le conseil de l'ordrp ne se serait pas prononcé dans le délai indiqué.

En conséquence, l'article est réservé en vue de cette modification.

Puis, à la demande de M. Jean Durand, et avec l'assentiment du rapporteur, l'article 3 est renvoyé à la commission et la suite de la discussion remise à une séance ultérieure.

Projets divers

Le Sénat a, en outre, voté dans sa séance d'hier à l'unanimité de 290 votants, « le projet de loi portant régularisation de crédits ouverts par décrets au titre de l'exercice 1933 ».

A la demande de la commission de législation, il a opposé la question" préalable à la proposition de loi, votée par la Chambre, tendant à proroger jusqu'au 1" avril 1Ô33 les dispositions de la loi du 10 mars 1932 maintenant provisoirement dans les lieux les locataires commerçants menacés d'expulsion..

Séance aujourd'hui à 15 heures.

Demande de levée d'immunité

Au cours de la séance d'hier, le président a fait connaître qu'il avait été saisi d'une demande en autorisation de poursuite contre un sénateur. La demande vise M. Louis Serre, sénateur de Vaucluse, ancien ministre du commerce. M. Louis Serre nous a fait, à ce sujet, la déclaration suivante

La demande do levée d'immunité parlementaire dont je suis l'objet ne touche ni de près, ni de loin à aucun des scandales financiers de l'heure présente. 11 e'aglt djune affaire purement industrielle de, ma

Jean de Parthenay. M. Hugues Delorme, te plus; banrvillesque de nos poètes présents, a mêlé, chemin faisant, à l'intrigue des couplets de la veine la plus délicate.

Il n'est pas tout à fait exact, comme cela est écrit sur le programme, que la musique de la Petite Angot soit « tirée des œuvres de'Charles Lecocq ». M. Henri Casadesus n'a fait qu'em^ prunter la plupart de ses motifs au compositeur de tant d'opérettes fameuses. Il les a remis en œuvre complètement développés, instru-r mentés, montés au ton actuel. Seuls un duo du premier acte et un quintette (transformé en octuor), sont demeurés reconnaissables. M. Casadesus a prélevé les <iutres thèmes sur les partitions du Petit duc, la Fille de Madame Angot, la Jolie Persane, les Cent Vierges, le Jour et la nuit. Il y a joint des morceaux de son cru comme la Chanson du bonheur, Fasciné par le ciné, la Grue et le colibri. Les modifications sont sensibles. Le musicien de la Petite Angot n'a versé sur sa composition que des gouttes d'essence de Lecocq.

L'interprétation de la Petite Angot est d'une fraîcheur et d'une musicalité qui ont ravi le public. Un jeune ténor, M. Josselin, chante avec un goût très pur et d'une jolie voix le rôle de Jean de Parthenay. Mlle Claude Revel incarne avec trop de distinction peut-être le rôle de la fruitière Ginette, descendante de « la marchande de morue ». Mais elle a de la grâce et sa technique vocale est des plus poussées. Le visage éclairé par un sourire incessant, Mlle Germaine Duclos prête beaucoup d'éclat à la figure de l'aïeule Angot. Mlle Mado Mailly p.st une-ingénue acide et plaisante, Mme Claudie de Sivry une duègne brûlante, M. Robert Buguet un duc de Parthenay de noble lignée. M. René Hell montre une fantaisie cocasse dans le rôle de Barigoule, et M. Louis Blanche la plus spirituelle maîtrise1 sous la perruque blanche de Gaétan de Parthenay. M. Edouard Bervilly conduit en perfection l'orchestre. Daphnis et Chloé et, à leur rang, les conceptions rythmique- de M. Jaque-=-l)aIcroze ainsi que l'opérette de M. Henri Casadesus, sont en rapports étroits, subtils ou imprévus, avec la vraie musique. Les auditoires m'ont paru s'inîére-'ser plus que par le pn-<sé aussi bien au dief-d'œuvre de M. Maurice Ravel qu'aux deux autres manifestations. Est-ce un signe des temps ? Et verrons-nous enfin les vrais artistes. à leurs places ?

Henry Malherbe.


région on je suis entré, non pas comme sénateur, mais comme industriel et commerçant, qualités qui sont les miennes depuis 35 ans.

Voici les faits

J'ai présidé de juillet 1928 k décembre 1930 le conseil d'administration d'une société ayant pour objet ̃ l'extraction et la vente de charbon provenant de mines, existant déjà dans les Alpes, et l'exploitation d'un bre• vet tendant à réduire le pourcentage en cendres. Quand je l'ai quittée, -la société marchait normalement, des agrandissements importants étaient en construction, un matériel nouveau était à pied d'œuvre. Au début de 1932,- plus d'un an après ma double démission de président et d'administrateur motivée par la campagne faite contre les incompatibilités parlementaires, elle, fut acouléf à la faillite à la suite de la déconfiture d'une bantjue «' centenaire » chargée du placement de .ses actions.

On oontest,^ aujourd'hui .la validité de la souscription du.' premier quart lors de la constitution de la société.- Tous: les autres reproches qui pourraient m'être adressés résultent de|ce fait seul. J'affirme en ce qui me,çoncerné que. ma?spusqr.iption a .été régulière, et je suis certain de l'établir au cours de l'instruction. A la commission de législation

La commission de législation, réunie sous la présidence. de M. Lugol, a entendu M. Henry Chéron, garde des sceaux, sur tes projets intéressant la délense de.l'épargne, spécialement sur celui qui concerne: le* démarchage. )"

Le rapporteur, M. Leblanc, déposera très prochainement son rapport.

Le garde des sceaux a été ensuite entendu au sujet de la proposition de loi déposée par M. Duplantier sur les incompatibilités parlementaires; il:1 a, à cette occasion, exposé à la commission les grandes lignes de la modification proposée au onseij. d'Etat du décret du 30 juin 1920 sur l'exercice de la profession d'avocat.

Après cette audition, la commi'ssion a renvoyé la suite de sa délibération sur la proposition Duplantier à une séance ultérieure.

«I Le syndicalisme révolutionnaire

•: dans l'Université

M. Gautherot a adressé à M. Berthod, ministre de l'éducation nationale, une lettre pour l'informer que «.respectueux de la trêve demandée par Io chef du gouvernement, il a décidé d'ajourner son interpellation sur le syndicalisme révolutionnaire 'dans, l'Université.

Mais, ajoute M. Gautherot, j'estime avec tous les bons citoyens, non moins indispensable que cette trêve nationaie.soit respeotée par les politiciens de gauohe, surtout lorsqu'ils sont fonctionnaires et chargés de l'éducartion nationale. C'est d'ailleurs une condition essentielle de oe rétablissement 'de l'autorité publique qui est à la base du programme de M. le président Doumergue. Or, le syndicat national des instituteurs publics a Violé ouvertement la trêve. Il se vante lui-même d'avoir étendu à l'école la grève générale du 12 février. Dans mon département, il a osé faire remettre aux parents par les élèves une lettre-circulaire annonçant que les maîtres abandonnaient leur classe toute la journée de lundi pour se joindre aux défenseurs de la République », traitant de « bande d'émeutiers p les manifestants du 6 février et assimilant à un régime de violence et de crimes » le gouvernement chargé de rétablir enfin l'ordre public.

M. Gautherot signale que, dans ce même département, le syndicat a ouvert contre les fonctionnaires une enquête qui rétablit le « régime des fiches » et viole la liberté de conscience. En terminant, M. Gautherot exprime son espoir que le ministre de l'éducation nationale, d'accord avec Je -président du conseil prendra les mesures qui s'imposent pour défendre l'école publique, la force morale de la nation et l'autorité gouvernementale contre les entreprises du syndicat natiocal des instituteurs.

ffle

-NOU VËLLËS-DU JOUR

Les élus de la Seine

« chez M. Albert Sarraut

Une délégation composée de 57 représentants élus de Paris et du département de la ;Seine a été reçue hi'er par-- M. Albert Sarraut, ministre de l'intérieur.

MM. René Fi'quet, président du Conseil. municipal; Louis Rollin, député, ancien .ministre du commerce; Çhassaigne-Goy on,. député, ancien vice-présMent de là Chambre des députés; Marcel Héraud, député, ancien sous-secrétaire d'Etat à la présidence du conseil, ont tour à tour pris la parole, faisant connaître au ministre les mesures qui, à leur sens, étaient de nature maintenir l'atmosphère de détente et d'apaisement souhaitée par lo président Doumergue. Ils. ont particulièrement, insisté sur l'intérêt qu'aurait à cet égard, pour la bonne administration de Paris et du département, le retour de MM. Jean Chiappe et Edouard Renard.

M. Albert Sarraut a répondu en rappelant la particulière estime en laquelle il tient ces deux eminents fonctionnaires, mais il a ajouté que comme il s'agissait d'une question de gouvernement, c'est au conseil des ministres quil appartenait d'en décider. M. Albert Sarraut a ajouté qu'il ne manquerait pas de signaler au président du conseil et à ses collègues l'importante démarche dont il venait d'être l'objet.

Les réceptions de M. Barthou

M. Louis Barthou, ministre des affaires étrangères, a. reçu lundi M. Jesse Straus, ambassadeur des Etats-Unis à Paris.

Le ministre des pensions

visite l'hôtel des Invalides

M. Georges Rivollet, ministre des pensions, continuant la visite de ses services, s'est .rendu, hier, à l'hôtel des Invalides. Le ministre a été reçu par le général Mariaux; il a vu les différentes salles de l'institution et notamment celtes où sont soignés les grands invalides.

Contre la grève des fonctionnaires On' noue communique la note suivante:

Nombreux sont les fonctionnaires de tous ordres et de tous grades qui ont refusé de prendre part à la grèye politique du 12 février, favorisée, sinon déclenchée, par l'administration, ou qui'n*ontlchôtoé ce jour-là qu'à leur corps défendant.

Afin d'élever une protestation commune et puissante auprès des pouvoirs publics, les présidents des groupements de fonctionnaires hostiles à la grève et désireux de voir voter au plus tôt le statut des fonctionnaires, toujours promis et toujours différé, sont priés de se mettre au plus tôt en .relations avec le secrétailre de la fédération nationale non syndiquée de l'enseignement secondaire, 9; rue Bausset, Paris (15e), qui recevra également les protestations des fonctionnaires isolés ou appartenant à d'autres forma-

tions.

Une grande semaine polonaise à Poitiers D'importantes manifestations franco-polonaises viennent d'avoir lieu à.Poitiers. Sous la présidence de M. Gabriel Morain, maire de Poitiers, du recteur Martino et de M.. Baffrey, préfet, vient de se dérouler, du 11 au 18 février, une semaine d'amitié franco-polonaise qui a brillé d'un vif éclat. A l'école des beaux-arts une exposition de la gravure polonaise, envoyée par les Amis de la Pologne, groupait environ 400 œuvres du plus haut intérêt l'exposition était rehaussée d'un cycle de conférences où M* Renard, le professeur Fugier, te commandant Gouniot, le professeur Tourneur Aùmont prirent successivement la parole. Un public nombreux et enthousiaste saisit avec joie cette occasion de manifester ses sympathies polonaises.: Nos confrères l'Avenir et le Journal de l'Ouest consacrent de longues colonnes la Pologne. Plus de 8,000 Poitevins ont visité l'exposition, qui a reçu en outre des visiteurs de marque, au premier rang desquels on peut citer le général Niessel, ainsi que des visiteurs étrangers. Une conférence du chanoine Desgranges Devant un auditoire de 6,000 personnes, !e chanoine Desgranges, député du Morbihan, a fait hier soir, à la salle Wagraim, une conférence fur « l'Appel aux. forces morales ». Le, cardinal Verdier, archevêque de Paris, présidait, entouré de Mgr Chaptal, évêque auxiliaire de Paris, et de Mgr Flynn, évêque de Nevers.

L'orateur a rendu hommage aux victimes du S février.

Je ne puis, dit-il, les évoquer toutes. Hélas elles sont trop. Mais je puis, du moins, évoquer le souvenir de celui qui, le premier, a rougi de son sang très pur, la place de la Concorde transformée en secteur de guerre: mon très cher ami Joseph Fabre, interne à l'hôpital Saint-Joseph.

Vers la fin de l'après-midi, il part du Cercle du Luxembourg dont, depuis de longues années, il .était l'animateur et-lé modèle. Un homme prudent le «supplie alors de rester. Non, non, répond-il, je viens de me confesser; je suis en paix avec Dieu, je dois aller la-bas pour veiller sur mes camarades et, s'il le faut, pour les panser. »

U était à peine devant le pont de la Concorde qu'il est tombé, mort. d'une balle au cœur.

Nous avons conduit son convoi samedi. Son père et sa mère, admirables, étaient là. Et la mère m'a dit « Cher monsieur l'abbé, vous voyez notre douleur. Mais nous offrons cet lmmeuse sacrifice pour le salut de ce pays. » Soulignant que l'origine de la désorganisation constatée aujourd'hui dans tous les domaines proyient du manqué de' morale, le chanoine Desgranges a déclaré que le salut ne pouvait se trouver que dans 1er retour de l'homme au sentiment du devoir, dans le cadre de la religion, Le cardinal Verdier a évoqué les événements de ces dernières semaines, puis, parlant de !a mort du roi Albert, s'est exprimé en ces termes Je viens de voir l'ambassadeur de Belgique. En pleurant, celui-ci m'a exprimé combien la Belgique et lut étaient sensibles aux manifestations spontanées d'àffectioh de la France en cette affreuse circonstance. Un pleure notre roi, a ajouté l'ambassadeur, comme s'il avait été le rot de France.

Il faut, a conclu le cardinal, « semer le bon grain dans les sillons de France, pour qu'elle ne descende pas aux abîmes. Les calvaires préparent la résurrection»;

Après les manifestations de Paris 1 Nouvelles plaintes de blessés

M. Gh. Liévta qui fut blessé, le 6 du courant, place de la Concorde, et qui se trouve actuellement encore en traitement à Beaujon, vient, par l'entremise de M" Marie de Roux et Calzant, de déposer une plainte en tentative d'assassinat contre X. entre les mains de M. Lapeyre, doyen des juges d'instruction.

Ce même magistrat a reçu de M* Georges Daumas, agissant au nom de M. Jules Aviet, le gendre du célèbre Footit, une plainte en coups et blessuresjplatotes visant des gardes mobiles qui,le 6 lé-' vrier, alors qu'il traversait le rond-point des Champs-Elysées, le frappèrent à coups de matraque et le blessèrent si grièvement qu'il est. actuellement presque aveugle.

De son côté, M. Paul Arrighi a déposé une plainte pour violences au nom de M. Jean de Ga:hlard, as de l'aviation de guerre, décoré de la Légion d'honneur, de la médaille militaire et titulaire de treize citations, qui, place de la Concorde, a été blessé d'un coup de sabre à la tête et de plusieurs coups de matraque. M. Jean de Gaillard se trouve en traitement, depuis le 6 février, dans une clinique privée.

REVUE DE LA PRESSE

PRESSE PARISIENNE

Après l'éloge funèbre du roi Albert, on reprend, dans la presse du jour, les commentaires sur les manifestations sanglantes du 6 février à Paris. On craint, ici et là, que la province: n'ait pas tout à fait saisi « l'atmosphère-,» de cette soirée de troublés. ';̃'̃'̃ Une campagne perfide est organisée en ce moment pour égarer l'opinion, écrit le, Journal des débats

Toute la manœuvre cartelllste consiste à présenter les événements de Paris comme des symptômes d'exaltation contre lesquels la province doit réagir. Nous av<ms sous les ysux un journal local du Midi où le paysan est luvité à se défendre contre les manifestations de la place de la Concorde 1 Cela peut paraître énorme, mais cela est. Ce qui a été à Paris un mouvement d'honnêteté, un réveil national, un signe de vitalité, est dépeint comme une conspiration d'ailleurs sans importance. Nous ne sommes nullement inquiétés par cette campagne qu; ne réussira pas, parce que la vérité finit toujours par être la plus forte. Mais elle doit être connue et efficacement combattue.

C'est pourquoi il est indispensable que l'affaire du 6 février soit approfondie, qu'il y ait un débat à la Chambré, et que les événements soient décrits avec exactitude.

L'Ordre déplore toute dissension dans le pays Il est certain, il est visible, que l'apaisement vers lequel tend passionnément Paris, meurtri dans sa chair, encore tout secoué d'affreuses convulsions, la province n'en comprend pas aussi clairement l'impérieuse néoessité. La province est aujourd'hui en retard d'une émeute, ou, si l'on préfère, d'une leçon. Conflit? Pas ,encore. Mais -dans l'état d'énervement où sont les esprits, de quoi demain sera-t-il fait?

La France^ ne peut plus supporter de nouveaux combats de rues, encore moins une hostilité permanente entre la capitale et les départements.

De son côté, l'Œuvre publie en manchette cette phrase de M. Jean Phihp, sénateur dont nous avons cité .hier l'article. rd^s.>Wmdtf»enrfajtf de la Réole « La France, quoi qu'on en dise, a ïà démocratie dans les moelles. » Cependant dans le Matin; M; Stéphane Lauzanne poursuit son enquête intitulée «1' Histoire d'une émeute », écrivant notamment 1.

La maladresse fut la; reine incontestée de cette sinistre journée comme de toutes les journées qui la précédèrent.

Je n'ai jamais vu; m'a dit un ministre, accumuler en si peu de temps tant de maladresses. Tout, depuis le 3 février, n'a été que manque de « manière » ou plutôt manque de tradition gouvernementale. On déplaçait les hauts fonctionnaires à coups de téléphone, ,au lieu de les convoquer. On Improvisait les mouvements administratifs comme les mesures d'ordre. Les seuls réflexes étaient des réflexes purement parlementaires. On ne tenait compte ni de l'opinion publique ni des articles de la presse, ni de la fièvre de la capitale. Seul comptait l'état d'esprit de la Chambre surtout des couloirs et la néoessité, coûte que coûte, d'avoir une majorité.

Et le même ministre ajoutait « Le cabinet, sauf trois ou quatre membres, était composé de provinclaux qui, n'avaient pas la moindre idée de ce qu'était Paris, l'esprit de Paris, la tradition de Paris, le pouls de Paris, et qui croyaient qu'on pouvait user, i, l'égard des Parisiens, des méthodes dont on se serait servi à l'égard de véritables émeutiers. Quand le siège d'un gouvernement est dans une capitale, il serait tout de même bon de connaître au moins l'histoire de cette capitale. »

D'autre part, le général Niessel, dans Figaro, publie un second article sous le titre « les Responsables du 6 février ». Le point essentiel, pour lui ̃̃̃;̃̃̃

La faute sans excuse, c'est -l'ouverture dujteu sans, sommations légales sur des hommes sans armes c<mi' faute engage les autorités qul*«ont donné cet ordre, quelles qu'elles soient, ou qui même ont laissé exécute" le tir en leur présence sans intervenir. En effet, même si l'ouverture du feu avait été rendue excusable par le cas de défense personnelle, il aurait dû cesser dès qu'auraient cessé les circonstances l'ayant motivée. Or, des témoins, dont j'ai les noms et les dépositions .écrites, ont affirmé à "leur tour que des isolés avaient été poursuivis à coups de pistolet sur le Cours la Reine, où il n'y avait à défendre aucun passage donnant accès à la Chambre des députés. Voilà un point positif et facile à établir sur lequel l'enquête doit porter.

Les bons Français qui ont manifesté sans armes leur volonté de voir une France propre et où justice serait faite des scandales 'financiers multiples de l'heure présente ont d'autant plus le droit de voir prendre les sanctions méritées qu'on semble avoir usé d'une mansuétude bien différente envers les apaches qui pillaient les magasins après en avoir brisé les glaces et tenté des incendies.

On lit dans Vendémiaire

Les manifestants du 6 février n'étaient pas des factieux, ni des aventuriers, ni des fascistes. Ils représentaient toutes les classes de la société, toutes les opinions.

Un sentiment tragique, plus fort que toutes les passions départi, les unissait avec le dégoût et l'écœurement de la corruption, l'angoisse du lendemain. II faut d'immédiats redressements, et cela, écrit Vendémiaire

Pour ces jeunes devant qui se ferment les portes de toutes les carrières.

Pour les artisans et commerçants qui bientôt, et le moment est proche, seront incapables de payer leurs impôts et réduits à fermer boutique.

Pour les gens de la campagne qui voient leurs récoltes pourrir faute d'acheteurs,:

Pour les Innombrables employés, bourgeois, rentiers, intellectuels, ouvriers, rançonnés par un étatisme absurde, spoliateur et faux monnayeur, qui prélève, grâce aux seuls Impôts, 40 0/0 sur les revenus des citoyens.

Le Parlement économique, organe de documentation et d'informations parlementaires, sociales, économiques et financières dont le comité parlementaire se compose notamment de MM. Paul Bénazet, Fernand David, François Milan, sénateurs, Lucien Lamoureux, Henry Pâté, Louis Rollin, du colonel Brocard et de M. Emmanuel Evain, députés publie « pour améliorer le régime parlementaire » le projet de réforme suivant Depuis des mois, le « Parlement économique » signale le malaise que les faiblesses du régime parlementaire, tel qu'il fonctionne aujourd'hui, ont provoqué dans l'opinion.

Ce malaise, des événements tragiques viennent d'en souligner la gravité.

Il ne disparaîtra que si l'on supprime les défauts du système qui nous régit.

En fixant ici, sous une forme nette, quelques principes d'une réforme nécessaire, le Parlement éeono-

mique i> n'a pas la prétention d'apposer un remède absolu à nos difficultés, qui posent aussi un problème moral, Il s'est seulement efforcé de déterminer les grandes lignes d'un plan pratique de redressement. Sur la valeur de ce plan, le « Parlement économique » consulte tous ses lecteurs, parlementaires et non parlementaires. •̃ ̃̃

Il dépend d'eux que l'enquête ainsi ouverte -abour tisse à un résultat utile. -?' La réforme proposée comprend trois ordres mesures ̃.̃•.

Réforme de la Constitution

i' Les Chambre ne seront convoquées en session extraordinaire que dans! des circonstances exceptionnelles. (Loi constitutionnelle du 16 juillet 1876, art. 2.) 2° Toute crise ministérielle entraînera la dissolution de la Chambre des, députés, dans les conditions déterminées par l'article 5 de lé, loi du 25, février ,1875.- (Loi constitutionnelle du 25. février .1875,0 •̃̃̃•̃

Réforme des lois organiques '`

(Lois des 24 février 187S. 2 août 1&75, 30 novembre 1875) La Chambre des députés est élue à la, représentation proportionnelle et au scrutin de liste régional. T 2° Les femmes sont çlectrices et .éligibles.. "JT 3° Le Sénat se compose de sfeu "membres la Chambré des députés de 400 membres. .4" Les députés sont élus pour six ans: ̃̃ -'̃ Réforme du règlement de la Chambré des députés 1° Le nombre des séances publiques est limité à' trois par semaine.. '̃'̃̃ 2° Le droit d'amendement en- séance est- supprimé, quels que soient >les projets en discussion.

3° Le budget est voté tous les deux ans.

Il est procédé chaque année; suivant les besoins, au rajustement des chapitres qui ne pourraient être maintenus en l'état.

4° En' matière budgétaire, les dispositions du règlement (art. 86) seront strictement appliquées. 5° Dans la discussion du budget, le temps de parole de tout orateur mandaté par un groupe ne pourra excéder quinze minutes. ̃"«. 6° Le vote est secret pour, toutes dispositions ayant trait aux finances publiques.

7° Les grandes commissions permanentes sont aunombre de huit, à savoir

Commission des finances. (Attributions finances, pensions et régions libérées.)

Commission des affaires étrangères,

Commission du commerce, de l'industrie et de l'agriculture. (Attributions commerce, industrie, agriculture, P.T.T., marine marchande, douanes.) Commission de la défense nationale. (Attributions armée de terre, marine militaire, aéronautique civile et militaire.)

Commission de la législation civile et criminelle. Commission du travail et de la prévoyance sociale. (Attributions travail, prévoyance sociale, travaux publics, mines, force hydraulique, hygiène.)

Commission de l'Algérie, des colonies et des. pays, de protectorat.

Commission de l'enseignement et des beaux-arts., 8° Chaque grande commission permanente est composée de 25 membres, qui, sauf excuse valable, assistent obilgatolrement aux séances. -'r- Les mêmbres'de ces commissions sont choisis pariés groupes politiques, tels que les a constitués lasentation proportionnelle,, dans les conditions actuellement en usage. ̃ s 9°En déhors des huit grandes commissions permanentes, la commission du règlement et la commission de comptabilité sont.seules maintenues aveo leur organisation actuelle. ̃ Une commission du suffrage universel pourra être nommée à titre exceptionnel.

ARMEE

Nominations

Sont nommés à l'Ecole polytechnique Examinateurs d'admission pour la période 19341936 ,(: Pour les mathématiques; M. Ledoux, chef des travaux pratiques de mécanique: à l'EcoIe^pôlytechnique, docteur es sciences; M. Vaulot, iflgé-, nieur en chef des postes, télégraphes, téléphones, docteur es sciences..̃ ̃ Pour la physique. M. Foch, professeur à la .faculté dos sciences de l'université de Paris, docteur es sciences. Examinateurs suppléants d'admission pour le e concours de 1934 X# Pour les mathématiques. M. Maurice Janet, professeur à la faculté des sciences de Qaen; docteur es sciences; M. Métrai, charge de cours à la faculté des sciences de l'université de Parif ̃̃̃;> Pour Ja physique. M. Pérard,' sous-direc(»ur: du bureau, international, des.poidset, mesufpa.:<. (j Pour la chimie. M. Ardittî, ingénie,uf.,de$ manufactures de l'Etat.. ï “,• Pour les langues vivantes (allemand et anglais). M. Koeâsler, professeur au lycée Jansoh^deSailly. s

MARINE

Le concours de l'Ecotte navale

Les compositions auront lieu simultanément les 5, 6, 7, 8 et 9 juin 1934, dans. les centres qui seront ultérieurement désignés par la voie du Journal officiel et qui seront, choisis parmi les villes indiquées ci-après Paris, Lyon, Toulon-, Alger, Toulouse, Bordeaux, Rpchefort, Lorient, Brest", Saint-Brieuc, la Flèche, Cherbourg, Dunkerque, Nancy et Strasbourg.

La « Jeanne-d'Arc an Brésil

On mande de Sao-Paulo- -̃, Le consul de France a offert hier un dîner en l'honneur des officiers du croiseur Jeanne-d'Arc. Plusieurs hautes personnalités brésiliennes, parmi lesquelles le général Daltro Filho, commandant la région militaire; M. Mesquita Filho, directeur du. journal Estado Sûo Paulo, et M. Carlos Assump- = cao, préfet de la capitale, y assistaient. Un bal a suivi le dîner.

Croisière britannique en Méditerranée La croisière de printemps de la flotte do .'lai Méditerranée commencera le 3- mars. Le çomBiandant en chef quittera Malte à cette date âvec'j cinquante bâtiments pour Gibraltar, la Honï& Fl'eet la rejoindra. Au cours de la semaine qui compiBncera le 11 mars, s'exéÈùtefont des exercices éeïrtb.inés ,•. la flotte des Indes occidentales <y pasti&ipera. L'ensemble des forces disponibles pour ces manœuvres ne sera guère Inférieur à cent bâtiments. Dix d'entre eux seront des bâtiments .Je ligne, Nelson, Rodney, Malaya, Valiant et Barham, de la Home Fleet, et Queen Elisabeth, Revenge, Royal Oak, Royal Sovereign et Résolution, de la flotte de la Méditerranée.

La Home Fleet compte en outre les 'deux croiseurs de bataille Hood et Renown. La seulelàcune sera celle des croiseurs qui, en y comprenant les bâtiments convoyeurs des flottilles de destroyers, ne seront qu'au nombre de douze, sept pour 'a flotte de la Méditerranée, cinq pour la Home Fleet. Les forces navales disposeront, en outre, de cinq porte-avions 3t de cinquante destroyers. Le programme naval espagnol

Le ministre de la marine espagnole, M. Rôcha, a annoncé, au cours d'une visite à Carthagène, son' intention de soumettre aux Cortès un programme naval comprenant un certain nombre de sous-j-ma1rins pour un montant de 150 millions de pesetas (300 millions environ).

MARINE MARCHANDE

Les constructions navales japonaises ̃̃• Depuis une année qu'a été publi6e-la loi concernant les. subventions aux constructions navales (11,000,000 de yen pour la construction de 200,000 tonnes en remplacement. de 400,000 tonnes de navires désuets), 60 0/0 de ia somme totale prévue ont déjà été accordes pour lé, pons(r,uçj-. tion de 122,600 tonnes brutes. En outre, on envisage actuellement la construction de j^autres: navires d'un tonnage total de 3T.865 fonnéS brjule|. Etant donné que, suivant le plato primitif de •construction, il aurait être construit 59,000 tokines brutes dans la première année d'applica.tipn 'de cette loi; 100,000 tonnes ,la deuxième année, et 50,000 tonnes la troisième année, l'exécution du plan se trouve être en avance d'une année. Pour les 2i unités construites ou en construction, 7,969,280 yen ont déjà été versés.

Construction d'un nouveau port en Irlande Le gouvernement de l'Etat libre d'Irlande a chargé une commission d'étudier la possibilité de construire un nouveau port en eau profonde. On a tout lieu de penser que le port sera construit dans la baie de Donegal. ̃ La navigation allemande )

Le docteur Markert, bourgmestre de Brome, s'est prononcé pour une dissolution du cartel des compagnies allemandes de navigation et pour le regroupement par lignes à desservir.

Il a déclaré que les anciens bâtiments devaient être remplacés par des unités modernes. L'Allemagne sera alors en mesure, a-t-il dit, d'assurer avec trois millions de tonnage moderne un trafic meilleur Qu'avec cina millions de tonnes anciennes.

AIR

Pour l'aviation de tourisme

Le ministère de l'air communique

Un certain nombre de primes d'achat pour avions de tourisme qui ont été sollicitées antérieurement à la publication au Journal'officiel du 30 décem- bre 1933 de l'arrêté du 23 décembre 1933, n'ont t pu être accordées en leur temps, faute de crédits disponibles. Le ministre de l'air a décidé que toutes les demandes établies antérieurement au 30 décembre 1933 pourraient recevoir satisfaction dans les limites des crédits mis à sa disposition et sous réserve de l'avis favorable de la commission de l'aviation privée, sans que soient appliquées à la prime allouée les réductions prévues par l'article 2 de l'arrêté du 23 décembre 1933. Afin de pouvoir profiter de cette mesure exceptionnelle, les intéressés devront justifier de la commande et constituer leur dossier avant le 20 mars. Passé ce délai, toutes les demandes antérieures au 30 décembre 1933 seront considérées comme retirées et aucune suite ne leur sera donnée. /h .Service transatlantique aéro-niaritojne La Grande-Bretagne projette pour cet été un service transatlantique aéro-maritime qui permettra de gagner huit heures sur le trajet actuel entre le Royaume Uni et Montréal. 1. D'après te projet britannique, les Imperial Airways prêteront à une compagnie aérienne canadienne les hydravions qui assureront la liaison entre le navire et la côte.

Ce projet permet de gagner plus rapidement l'Amérique du Nord que la route arctique qu'a récemment explorée le colonel Lindbergh.

hhVJE ÉCONOMIQUE La réouverture des armureries

M. Alex Biscarre, conseiller municipal, a écrit au président de l'assemblée, M. René Fiquet, pour lui demander, « le calme paraissant revenu », d'intervenir auprès des pouvoirs publics pour faire lever l'arrêté prescrivant la fermeture des armureries, « indiquant qu'il serait facile d'organiser une surveillance spéciale tout en permettant aux chefs d'établissement de reprendre l'exercice de leur commerce ».

Le Décor de la vie

GENNEVILLIERS Une fois^SeiJftlus, regardons la carte ancienne; gravée au -bUMB, où j'ai si souvent trouvé le fil conducteur qui m'empêche de me perdre dans '{l'inextricable, fouillis de la région. parisienne. J'y vois que Genevilliers (on l'écrivait alors avec un n et non avec deux comme aujourd'hui) se trouve à peu près au centre de la boucle que décrit la Seine. Là se croisent deux grands axes. L'un va du nord au sud, l'autre dé'l'ouest à l'est. Le premier part de la Seine, à l'extrémité est d'Asnières, pour aller à la Seine, et s'appelle « avenue d'Ashiôres ». L'autre part de Gennevilliers pour so diriger vers Colombes et s'appelle «'avenue do Colombes»; prolongée en ligne droite, à l'est de Gennevilliers, elle aboutirait à Vïlleneuve-la-Garenne, véritable tête de pont de Saint-Denis, sur la rive gauche. Villeneuve-la-Garenne' existe alors à l'état de hameau, n'ayant été habilitée en qualité de commune qu'en 1929.

Si l'on avait gardé, élargi, planté, poursuivi do bout en bout ces deux anciens axes, nul doute qu'on eût obtenu l'ossature fondamentale d'une grande ville occupant la boucle de la Seine et méritant en effet d'être appelée, soit par le nombre de ses habitants, soit par son organisation générale, la quatrième ville de France. Je rappelle pour mémoire que l'importance de cet emplacement magnifique, puisque encerclé par un fleuve navigable, n'avait pas échappé à quelques-un:! des architectes qui prirent part au concours organisé aussitôt après la guerre, par la Ville de Paris, pour l'aménagement de la région parisienne. Le regretté Jaussely, notamment, avait placé là une véritable cité industrielle, puissante et rationnelle. Paris ne s'est-il pas formé à la rencontre de deux. grandes voies, l'une parallèle au fleuve, .l'autre,, .joignant la route d'Orléans à la route des Flandres, la rue Saint-Jacques à la rue SaintDenis ? L'île Saint-Louis, qui présente à peu près le contour de la presqu'île de Gennevilliers, na s'est-elle pas couverte de maisons de part et d'autre de deux axes, l'un longitudinal, la ruo Saint-Louis-en-l'Ile, l'autre transversal, la rue des Deux-Ponts, se coupant à angle droit ? Mais l'esprit édilitaire en France, de 1870 à 1934, fut si médiocre, le goût si abâtardi, la consoience si relâchée, la politique si peureuse que les vieilles barbes de 1848 et leurs disciples eussent affecté de considérer la plus petite velléité d'un ordre classique comme une af firmatïon de l'esprit monarchique et une. atteinte à la liberté, Réfugions-nous donc, une .fois de plus, dans ce bienheureux passé où l'on respirait le bonhpui* de vivre,tet dont les moindres vestiges, au regard de nos conceptions étriquées, nous remplissent d'aise. Le point où, sur la carte des chasses, l'avenue de Colombes aboutit à l'avenue d'Asnières est marqué par un dessin de jardin à la française. L'avenue de Colombes finit au tracé de la demi-lune qui précède une allée de parterres conduisant avec noblesse à un ensemble architectural. C'est l'ancien château de Richelieu. H a été démoil pour faire place à une cité-jardins. Elle ne manque pas de qualités, encore que j'éprouve une sorte de répugnance pour lés enduits qui remplacent, ici comme un peu partout dans la, région parisienne, le savant appareillage de pierre ou le délicat rejointoyage des briques chaînées do pierres. L'architecte a respecté le tracé.de l'ancienne demi-lune. Grâces lui soient rendues pour cette esquisse de respect! Une légende veut que les bâtiments du château de^Gennev.illiers aient.été construits en quarante jours, sur l'ordre du maréchal. II souhaitait offrir à^la reine Marie Leczinska une fête dans un édifice où aucune femme ne fût venue avant elle. L'histoïre de l'architecture contient d'autres gageures de ce genre, et par exemple celle qui fut à l'origine de Bagatelle. Mme Vigée-Lebrun en parle dans ses Mémoires (lettre IX). Ce témoin savait regarder ce n'est pas le cas de tous les témoins, le don de voir étant accordé à peu d'êtres humains. A cette époque, le château appartenait au duc.de Fronsac, fils aîné du maréchal de Richelieu, qui l'avait cédé en 1783, pour quelques années, au comte de Vaudreuil, « un des hommes les plus aimables que l'on pût voir », assure Mme Vigée-Lebrun, qui s'y connaissait en amabilité. Selon elle, Gennevilliers n'était nullement pittoresque. Le comte de Vaudreuil avait acheté (lisez loué, comme on le verra plus loin), cette propriété en grande partie pour le comte d'Artois, parce qu'elle renfermait de beaux cantons de chasse. et l'avait embellie autant que possible. La maison était meublée avec goût, quoique sans magnificence. Il s'y trouvait une salle de comédie, petite, mais charmante, dans laquelle Mme Vigée-Lebrun sa belle-sœur, son frère et M. de Rivière jouèrent plusieurs opéras-comiques, avec Mme Dugazon, Garat, Cailleau (à qui le comte d'Artois devait donner une maison qui existe encore, h l'extrémité de la terrasse de Saint-Germain) et Laruette; Ces deux derniers, alors retirés du théâtre, jouaient avec tant de naturel qu'un jour, commeuls répétaient la scène des deux pères, dans Rose~el Colas, Mme Vigée-Lebrun crut qu'ils causaient entre eux, et leur dit « Allons 1 faut commencer la répétition ». 11,

On lui avait donné le rôle de Rose; Garat jouait gauchement celui de Colas; mais, comme il le chantait bien! On représenta aussi la Colonie, dont la musique plaisait particulièrement à Mme Vigée-Lebrun. Elle y tenait le rôle de Marine; sa belle-soeur, celui de la comtesse, qu'elle jouait Il comme un ange »; Garat, celui de Saint-Albe, où il était « délicieux ». Quant à M. de Rivière, il aurait pu briller même'parmi les professionnels. Le comte d'Artois et sa petite cour assistaient à ces spectacles. Mme Vigée-Lebrun en avait le trac. La première fois qu'ils vinrent, sans la prévenir, elle ne voulut plus jouer. Seule la crainte de désobliger ses amis la décida à entrer en scène. Le comte d'Artois, avec sa bonne grâce ordinaire, l'encouragea entre deux actes.

L'événement du théâtre de Gennevilliers fut la représentation du Mariage de Figaro par les acteurs de la Comédie-Française. On sait que la pièce devait être jouée à Paris sur la scène de l'hôtel des Menus-Plaisirs, au mois de juin 1783. mais qu'au dernier moment, le roi en interdit la représentation publique. Le duo de Fronsac

obtint alors de Beaumarchais qu'une représentation privée eût lieu à Gennevilliers, chez lui, ou plutôt chez M. de Vaudreuil, auquel il avait prêté sa terre depuis quelque temps. Il écrit à l'auteur: « à à Parte, 4 septembre 1783.

» J'espère, monsieur, que vous ne trouverez pas mauvais que je me sois chargé de votre agrément pour que le Mariage de Figaro soit joué à Gennevilliers; mais il est vrai que quand j'ai ,pris cette commission, je vous croyais encore à Paris. Voici le fait. Vous saurez que j'ai cédé pour quelques années ma plaine et ma maison de Gennevilliers à M. de Vaudreuil. M. le comte d'Artois y vient chasser vers le 18, et Mme la duchesse de Polignac avec sa société y viennent isouper. Vaudreuil m'a consulté pour leur donner un spectacle, car il y a une salle assez jolie, et je lui ai dit qu'il n'y en avait pas de plus charmant que le Mariage de Figaro, mais qu'il fallait avoir l'agrément du roi. Nous l'avons eu, et je suis vite accouru chez vous, que j'ai été étonné de savoir bien loin. La pièce est bien sue, comme vous savez; nous donneriez-vous votre agrément pour qu'elle fût jouée? Je vous promets bien tous mes soins pour qu'elle soit bien mise. M. le comte d'Artois et toute sa société se font la plus grande fête de la voir, et certainement ce serait un grand d~, acheminement pour, qu'elle fût jouée peut-être à Fontainebleau et à Paris. Voyez si vous voulez nous faire ce plaisir-là. Pour moi, en mon particulier, j'en ai le plus grand désir et vous prie de, m'en faire vite, vite votre réponse. Qu'elle soit favorable, je vous en prie, et ne doutez point de ma reconnaissance, ni des sentiments d'estime et d'amitié avec lesquels je serai toujours, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.

» LE DUC DE FRONSAC. )i

La pièce est en effet jouée le 26 septembre 1783. Les Mémoires secrets de Bachaumont en rendent compte, à la date du 27 septembre « Le Mariage de figaro a été joué en effet hier chez le comte de Vaudreuil à Genneviilliers, où l'on n'entrait que par billet. La reine devait honorer ce spectacle de sa présence, mais n'a pu s'y trouver à cause d'une incommodité qui lui est survenue. M. le comte d'Artois s'y est rendu. Mme la duchesse de Polignac a eu la permission de quitter M. le Dauphin pour assister aussi à cette pièce, accompagnée d'une fête. Le spectacle n'a commencé qu'à neuf heures.'On assure que le Mariage de Figaro a eu un très grand succès. »

MUe Sainval jouait la. comtesse; Mlle Olivier, le page; Mlle Contat, en Suzanne, était charmante. Mais le libéralisme du duc de Fronsac, du comte de Vaudreuil, du comte d'Artois, qu'on peut comparer avec^la mauvaise humeur, de ceux qui. récemment prétendaient interdire Coriolan et mettre à l'index flÉTla République l'administrateur de la Comédie-Ff ariçaise, n'est pas du goût de Mme Vigée-Lebrun, très férue de la monarchie et de l'ordre social qui lui valut tant de portraits, tant d'honneurs. Elle, si aimable, si bienveillante d'habitude, laisse percer une pofnte d'humeur « Il fallait que Beaumarchais eût cruellement harcelé M. de Vaudreuil (cela ne ressort pas de la lettre du duc de Fronsac qui, au contraire, sollicite avec empressement l'autorisation de Beaumarchais) pour parvenir à faite jouer sur ce théâtre une pièce aussi inconvenante sous tous les rapports. Dialogue, couplets, tout était dirigé contre la cour, dont une grande partie se trouvait là, sans parler de la présence de notre excellent prince. Chacun souffrait, de ce manque de mesure; mais Beaumarchais n'en était pas moins ivre de bonheur il courait de tous côtés, comme un homme hors de lui-même; et comme on se plaignait de la chaleur, il ne donna pas 1 temps, d'ouvrir les fenêtres, et cassa tous les carreaux avec sa canne, ce qui fit dire, après la pièce, qu'il avait doublement cassé les vitres. »

N'avais-je pas raison de discerner quelque analogie entre le ces du Mariage de Figaro et celui de Coriolan ? ,?

LÉANDRE VaILIAT.

P.-S. Notre article du 14 courant sur Asnières a ému M. Descroix, adjoint au maire de la commune. Ce n'est pas l'adjoint au maire que nous avons visé en lui, mais l'auteur d'un rapport d'ailleurs intéressant publié dans la Revue technique sanitaire et municipale du mois de novembre .1933. Il' n*fentrait pas dans nos intentions de iù. mettre en cause » M.; Dèscroïx, dont nous connaissons !e dévouement personnel à la cause de l'urbanisme. Nous voulions seulement reprendre à propos d'Asnières la discussion instituée ici sur la hauteur excessive des maisons, et la mise au point nécessaire des règlements de construction dans la banlieue. Sans entrer dans les chiffres qui ne seraien1 pas de mise dans cette chronique d'esthétique, il est certain que le principe de notre argumentation reste vrai, à savoir que les propriétaires, en voulant élever à toute hauteur leurs immeubles, méconnaissent leurs véritables intérêts, et qu'il est insuffisant de réduire de trois mètres la hauteur maxima prévue par le règlement en vigueur à Paris. L. V.

ÉGBOS ET lUFORIBflTIOHS

IL Y A UN DEMI-SIECLE

Lu dans le Temps du jeudi, 21 février 1884 X Le tsar, désireux de ne laisser passer aucune occasion d'être agréable à l'empereur Guillaume, a décidé qu'une députation du régiment de grenadiers russes de Kolouga se rendrait à Berlin le 27 février. Il y aura en effet 70 ans, le 27 février que l'empereur Guillaume a reçu la croix ̃de Saint-Georges pour la part qu'il avait prise dans les rangs des grenadiers a la bataille de Bar-suiMAube en 1814.

X La proposition de loi de M. Paul Bert sur l'organisation de l'enseignement primaire a occupé à la Chambre toute la séance d'hier. Une discussion assez longue s'est élevée sur l'article 16 du chapitre III, qui stipule l'absolue laicité du personnel enseignant. Malgré les efforts de M. Freppel et M. Ferdinand Boyer, cet article, a été voté par 370 voix contre 133.

Une lettre de Gambetta sur l'union des républicains. Octobre 1876. Les républicains organisent des manifestations de propagande. Ceux du u Cher avaient convié Gambetta un banquet qui devait avoir lieu à Saint-Amand-Montrond. Par une lettre adressée à un des organisateurs, M. Hùrtault, le grand tribun s'exeusè de ne pouvoir répondre à cette invitation. M. Hurtault était le beau-père de M. Christophe Pajot qui fut questeur de la Chambre avant do représenter au Sénat le département du Cher.

̃ Voici la lettre de Gambetta que veut bien nous communiquer M. Mauger, sénateur du Cher, en la possession de qui elle se trouve

« Paris, 13 octobre 1876.

» Messieurs et chers concitoyens,

» Je viens vous exprimer les profonds regrets que j'éprouve de ne pouvoir me rendre à votre invitation. Les travaux instants de la prochaine session parlementaire, la réunion de la commission du budget fixée au 16 du courant, me font un devoir de ne pas quitter Paris.

» Permettez-moi de croire que vous voudrez bien me redonner un jour l'occasion de vous visiter. J'ai à cœur de revoir ces,populations si patriotes que j'ai vues à l'œuvre en 1870 et qui, en apportant à notre République une adhésion tous les jours plus ferme et plus efficace, ne font que persévérer dans la pratique des vertus publiques dont elles avaient donné tant, da nrnuvea aux iours de la rfrifnnsa nat.innalft ;,̃.̃̃

» Comme la grande majorité de la nation vos campagnes sentent en effet que c'est sous la protection du gouvernement républicain sincèrement et loyalement servi que le pays pourra réparer les fautes'du passé et développer dans le travail et dans la paix, les magnifiques ressources de notre race et de notre sol. q

» Pour une pareille œuvre, deux qualités sont essentielles à la démocratie française, la sagesse et la persévérance..

» La première consiste, dans le pays comme dans le Parlement à maintenir l'union entre toutes les nuances du parti républicain; la seconde à ne jamais se laisser rebuter par les difficultés, les obstacles, d'où qu'ils viennent.,

» En acclamant la République au 20 février la nation tout entière (et non telle ou telle fraction du corps électoral), a fixé pour tous la conduite à suivre. Les Chambres ont le devoir, d'exprimer cette volonté dans les lois. Le gouvernement doit la faire passer dans les faits. Et quels que soient les résistances, les timidités, les exagérations, les tiraillements que nous devrons rencontrer, il faut faire prévaloir sans faiblesse la volonté de la France. C'est la tâche à laquelle vos représentants se sont voués et à laquelle ils ne failliront pas. » Salut fraternel; :i.-v- :̃:̃. k-ï'z" » Léon Gambetta. »

L'automobile aux colonies. On compte actuellement dans les colonies françaises 205,896 voi,tures automobiles. Certains chiffres, .quand on parcourt les listes do recensement par pays, montrent à quel point les diverses parties de l'empire colonial français sont de bons clients pour l'industrie automobile. On relève en effet 100,711 autos en Algérie; 7,791 autos au Maroc; 14,483 autos en Tunisie. En Afrique occidentale 8,300 autos; en Afrique équatoriale 4,060 autos; à.Madagascar et la Reunion 4,085 autos. En Indochine 22,039 autos et 12,717 dans tes Etats sous mandat du Levant.

En Nouvelle-Calédonie, 900 autos et 100 à la Guyane. En 1932, les colons ont acquis 11,081 autos, ce qui représentait 52 0/0 des exportations totales de la France. Ces derniers temps, il y a eu des augmentations et des diminutions djachats diminution en Afrique du Nord et Afrique occi.dentale, augmentation en Afrique équatoriale, à Madagascar, la Réunion, la Syrie, lès Antilles et la Nouvelle-Calédonie. Le forgeron de Gretna Green. Gretna; Greeii, joli village d'Ecosse (comté de Dumfries) vient de perdre, à l'âge de 85 ans, so# fameux forgeron chez lequel, suivant une coutume du dix-huitième siècle, se célébraient des unions romanesques. Ancien berger, il avait d'abord acheté une ferme après la mort de son père et il avait réussi par la suite à devenir propriétaire de ta forge où -Jes jeunes gens venaient en cachette faire consacrer leur amours. Ce métier de marieur lui, rapporta pas mal d'argent, car dans les dernières années il recevait la visite d'environ 300 couples. En outre, la forge attirait un nombre assez considérable de touristes. Le vieillard leur faisait payer un droit d'entrée de six pence et leur vendait un certain nombre de souvenirs.. r Contes de fées soviétiques.– Pour remplacer tes vieux contes de nourrice qui faussent l'esprit des enfants; des écrivains soviétiques se sont mis à l'ouvrage et le dernier chef-d'œuvre mis en circulation est le suivant.

« Il y avait up fois un forgeron nommé Wladimir IUytch Lenin. Il forgeait des haches qu'il donnait seorètement aux paysans afin qu'ils pussent briser les crânes des gardes du tsar. Il fut pris avec d'autres conspirateurs -et envoyé dans une {le glacée de l'Océan arctique refuge des oiseaux de mer. Les gardes du tsar tirèrent le canon pendant une semaine pour faire fuir les oiseaux. Lenin se promenant sur le rivage devint l'ami d'un cygne noir auquel il conta son sort cruel. Le cygne lui offrit de le ramener, avec un ami comme second passager, jusqu'en Russie pour qu'il puisse fabriqué à nouveau des haches pour briser les crânes des cardes du tsar; Lenin choisit son. camarade Staline. N'ayant qu'un petit paquet da vivres ils s'installèrent sur le dos du cygne noir gui pril son vol. Les vivres s'épuisèrent vite et Te cygne déclara Camarades, si l'on ne me donne pas bientôt quelque chose à manger le vent m'abattra. N'auriez-vous pas par hasard un petit os ? » Pourquoi ne l'avoir pas dit plus tôt ? répondit Staline. Jai en effet deux vieux os dans mon sac. Et tirant son couteau, courageusement, ilt coupa deux doigts de sa main gauche et les donna au cygne. Celui-ci retrouva la force nécessaire pour conduire à bon port les messies de la révolution. » Voilà la pâture féerique offerte aux petits enfants bolcheviks.

« Si Peau d'Ane m'était conté. »

L'élevage du renard argenté; Quatre-vingt couples de renards argentés, dont le transport a nécessité la réquisition de quatre camions, sont arrivés ces jours derniers à Capheatom cofmté da Nprthumberland., C'est une: nouvelle industrie qui vient de se fonder dans, cette région du nord de l'Angleterre où l'on a établi une sorte de ranch de renards. La fourrure du renard argenté est, on le sait, très recherchée par les élégantes. Aussi bien sa valeur est-elle élevée, dans les trois à cinq mille francs. Le prix d'un couple de renards argentés atteint plus de dix mille francs. On imagine dès lors la manière dont doit être gardé le ranch de Capheaton.

Réceptions

En raison du deuil national, Mme la maréchale Lyautey ne recevra pas jeudï 22 février et sera chez elle le jeudi 1" mars, à cinq Jâeures.. En raison de la mort de S. M. le roi des Belges, le dtner-rallye de la 'vicomtesse Benoist d'Azy, qui devait avoir lieu jeudi prochain, est j-eporté au jeudi 8 mars. ? En raison du deuil national, Mme 'Octave Homberg, présidente de la Société d'études mozartiennes, prévient les membres de sa société que la réception qu'elle avait organisée pour jeudi 22 février à l'hôtel Plaza en l'honneur de M. Félix Raugel, est remise au jeudi 15 mars (17 h. 30, à 20 heures). Nouvelles diverses

Les anciens élèves du lycée Janson-de'-Saiily donneront leur grande fête annuelle, au profit de leur caisse de secours, samedi 24 février, dans les salons George-V, 45, rue Pierre-Charron (8*), sous la présidence de M. J.-J. Dumoret, avocat à la cour, député de Loir-et-Cher, président de l'association, avec comme hôte d'honneur M. P. Bodereau, secrétaire général de la'préfecture de la .Seine. On trouve des cartes pour le banquet (19 h. 30) ou le bal (22 heures) au lycée, 106, rue de la Pompe, Passy 86-63, et à l'entrée de la salle.

Le bal de la Versaillaise, qui devait avoir lieu le 24 du courant, est remis à une date ultérieure. L'assemblée générale reste fixée au samedi 24 février.

En raison des circonstances actuelles, la compagnie des agréés près le tribunal de commerce se voit dans l'obligation de renoncer, pour 1934, à la soirée artistique et musicale qu'elle organise chaque année en mars. Elle en exprime ses regrets à ses invités habituels. · Nécrologie

Nous apprenons la mort de M. Pierre Pouquet, agent de change près la Bourse de Paris, décédé subitement, il ChantHly. Les obsèques auront. lieu jeudi 22 février, à 9 h. 45, en l'église SaintCharles de Monceau, où l'on se réunira. Cet avis tient lieu d'invitation.

On annonce la mort en Belgique du prince Nicolas Obolensky, qui avait épousé en premières noces la comtesse Marie Tolstoï, fille du grand écrivain russe, et avait dû fuir la- Russie lors de la révolution.

Nous apprenons la mort de Mme Cotelle, née Poirrier, veuve de M. Emile Cotélfe, président de section honoraire au Conseil d'Etat, décëdée le 13 février 1934, munie des sacrements de l'Eglise, en son domicile, 2, avenue Hoche. Ses obsèques ont eu lieu dans la plus stricte intimité.

Cours et conférences

Société des conférence*, 184, boulevar,d SaintGermain. Demain mercredi, à 14 h.30, cours de 8 'M. André Bellessort sur « Athènes et le théâtre antique Œdipe et ses enfants. La Fatalité. » Ce soir et demain

MARDI SOIR. 20 h. 45, institut Pie-Xl.(228, Faubourg– Salnt-Honoré), Mgr Vanneuf ville s la Vie de l'Eglise en Italie après le. pacte de Latran ». Mercredi. 16 h .30, collège des sciences sociales (28, rue Serpente), M. I. Katel « Comment construire pour se défendre contre le bruit » 17 h. 30, mairie du 1C", M. A. Key « Sciences occultes du quatorzième au seizième siècles » 17 h. i<ô, institut technique du bâtiment et des travaux publics (100, rue du ChercheMidi), M. Bertrand de' Vontviolant « Etude des poteaux d'un immeuble dé rapport à étages »; 20 h. 45, musée du Louvre, M. d'Estournetles de Constant n Mozart»; 21 h. 15, Conservatoire des arts et métiers, M. Hubert Lagardelle la Déoennale de l.'éopnomie^ fasciste ».

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à M. «il-ard, 181, rue Saussure, Paris, ti; t


C!TÉS ET RÉGIONS DE FRANCE Derrière lai haie normande

Le promeneur en Normandie condamne toutes ces haies qui lui cachent « le paysage ». Mais il n'est pas loin de les aimer s'il lui arrive de se rappeler leur origine, leur raison d'être, et on serait tenté de dire leur histoire. Le passé ne nous échappe pas, là où il a laissé de tels témoins. Il semble qu'ainsi il nous distribue encore quelques-unes de ses grâces.

Pour comprendre la haie normande, il faut l'avoir bien des fois abordée, contournée, respiréé ou même'maudite. Toujours elle se 'dresse devant vous comme un rempart, derrière quoi le mystère se cache d'une herbe inviolée ou d'un troupeau somnolent. Je n'ai jamais suivi les chemins creux de là campagne normande, qui ne. sont souvent que .des. fossés dont la terre a fait des talu^- ,,j sans, réprouver ce' sentiment mêlé .d'envie et de respect qu'inspire au terrien-né chaque enclos qui ne" lui appartient pas. Mais surtout j'interrogeais le passé et je,scrutais les lois-naturelles qui nous -avaient légué ce magnifique appareil de défense, sans toujours obtenir la claire réponse que peut-être je ne méritais pas. Cette réponse, vous 'la trouverez enfin dans un très beau livre paru i récemment, Histoire de la campagne française^ car M. Gaston Roupnel. L'ascendance normande de l'auteur explique chez lui, autant que son bon sens et son érudition, une sorte de divination qui "lui. fait atteindre aisément la certitude à travers la'èonjêcture. Cette fois, tout paraît simple, comme vous allez voir.

«L'élëmént essentiel de Tençlôture, écrit M. Gas,toç Roupnel, c'est la haie. Et la raison d'être de toutes choses ici, c'est la nécessité subie ,pa Pfcomme, l'obligation de fermer son domaine, de clore son champ. La haie constitue la barrière frotestrice derrière laquelle paîtra librement le détail. (Elle l'enferme; elle, le défend. Le bétail y trouve isous son épais feuillage un abri contre la pluie ou un ombrage propite. Elle protège cette •thétivé activité pastorale avec, la même nécessité ;que s'ouvrait toute la campagne au grand trou,pesau de la communauté, Mais la haie avait encore d'autres, utilités. Elle interdisait ,les terres à la i vaine pâture, et elle fournissait au'fermier son bois Ida; chauffage, voire même les bois de charpente iddiht.il bâtissait ou réparait sa chaumière. Aussi la ;haie n'est pas un simple entrelacement d'épines, une « simple clôture de limitation ». Erigée en (général sur un" talus, elle se compose surtout d'arïrès qui poussent en branchages et en rejets. i: >> Ces haies offrent au cultivateur de l'Ouest les mêmes ressources que, les forêts ménagent au vil̃ lageois de l'Est. L.a,, haie aménage Je. pacage des 'bêtes tout autant que la, forêt offre-la pâture au .bétail. Voyez aussi l'étonnante symétrie des deux' systèmes Ici, la ceinture des forêts entoure les ehamps collectifs; là, le petit bois circulaire Entoure le champ individuel. Et la symétrie se panîfeste jusque dans le régime foncier. Autour f& cette société de champs qu'est la massive campagne de l'Est, les forêts sout souvent restées jusqu'à maintenant propriété communale. Autour du thamp individuel de l'Ouest, la haie, était, dès Ie3 origines, une manière de petit bois privé et de propriété individuelle.

» La haie apparaît ainsi l'élément essentiel de fenclôture. Elle est la réalité et l'efficacité du| système. Elle en est donc, nécessairement Mènent constant. Le talus et le fossé peuvent dispaftître, la haie partout se manifeste comme l'inSspénsable organe qui réalise l'isolement et pro-'tige de l'insécurité. » il serait intéressant d'étudier avec M. Gaston Roupnel l'évolution du système, dé le voir, de dégradation en .dégradation, tendre aux formes les flus .simplifiées, quand on marche de l'ouest vers lest, c'est-à-dire des terres à,herbages vers les 'terres à céréales. Il nous montre par exemple, à Vl'ouest de la voie ferrée de Dieppe à Rouen, les \[. fermes s'entourarit encore de l'enceinte que composent des arbres de haute venue, érigés sur un ialus élevé; la. banque ». Mais il ne s'agit plus fue.de l'herbage essentiel et rien, ne représente |lus. le fossé profond qui caractérise les enclôtu•mments de l'Ouest. Puis les enceintes masurales .aba issent ou dénaturent. Iqucs..rempart de. verdure., aux environs de, Longueville, d'Auffay et de Sajpt^iclbr, les talus commencent à disparaître. 'Puis; intre la Varenne et la falaise du Bray, l'enceinte boisée n'est plus qu'une haie de jeunes ormes. Infin ce ne sera bientôt plus qu'une haie d'épines, il, pour conclure, un mur de pierres sèches. Par ïontre et par contraste,' tout à fait- à l'ouest, dans JAvranehiïi, « l'appareil se double deux talus sirmiintés l'un et l'autre de haies immenses et séparées par un profond fossé ruisselant d'eau, r,£viné d'ornières. »

\:i

Derrière' la haie normande, il y a des troupeaux, Jnais il y a aussi des pommiers, les pommiers qui ibnt le cidre, le cidre dont chacun connaît la faheuse définition bien coloré, droit en goût, très louleyant, long sur la langue et suffisamment justflcatif. C'est des pommiers et c'est du cidre qu'on poudrait dire ici quelques mots.

Les pommiers ne sont pas les arbres rustiques m' on croit. Ils sont difficiles autant que caprideux. Les chiffres brutaux exprimeront à cet igard la vérité mieux que les épithètes fleuries. jt. G. Warcollier, le distingué directeur de la station pomologique de Caen, nous a déjà montré (1) ks oscillations de la production des fruits à presîfàir en. général. La, production annuelle moyenne ̃ itant d'environ 25 millions de quintaux, on la Voit descendre à à 8,800,000 en 1916, atteindre :?1 ,600,000 en 1917, tomber à 2 millions en 1918, ^our remonter à 36 en 1919. De 1929 à 1933, elle "tscillè 'entre 33, 11, 25, 21 et 24 millions. Le çhif'̃<) Le Temps du 27, septembnç. 1931.

'feuilleton ou QLtvnpfi DU « FÉVRIER 1934 t28)

1D il DE L1AGÀ

JDEiTrSCrÈMEÎ 3PAR/TIEJ

XIV

LÀ VIGIE

i Marcel ranima le feu et regarda les flammes Jécher les branches fraîchement coupées; sous le souffle de la brise légère, la fumee montait lentement vers le ciel.

Bien qu'avril touchât à sa fin, il faisait très .froid. Marcel à toute allure avait traversé les ïuuges pour arriver toujours plus tôt auprès '.Bu crâne du vieil élan qui montait dignement sa garde.

Les yeux exercés de Marcel cherchaient vainement les signes précurseurs du printemps; les oiseaux migrateurs n'étaient pas encore apparûsr les oies et les canardé sauvages s'abri-

faient toujours sous des climats plus tempérés,

hésitant à entreprendre ces vols merveilleux, qui avançaient, tels des huées mouvantes. ( ;Le fleuve était, enserré par les glaces, La jeune fille ne pouvait arriver encore; il lui restait la Négative consolation d'être et d'y attendre sa venue.

Il ne bougerait pas jusqu'à la fin de l'été; et s'il le fallait, il irait la chercher jusqu'au bout de la jterre, II aimait avec la passion de la jeu-

^neise.

Il avait allumé un grand feu en guise de fanal espérant que les hautes flammes transmettraient un message dont le vieil élan ne pouvait se charger. Dix jours entiers il y avait travaillé, peinant pour ramasser le bois; puis près des chiens il contemplait ce brasier rouge e et quand la lassitude l'accablait, il sombrait dans le sommeil qui lui gardait encore d'heureux "rêves".

Les soucis de la vie ne le touchaient pas. C'était la paix absolue; le ciel brillait de l'éclat froid: de milliers d'étoiles. Lui, fumait, Traduction et reproduotion interdite»

fre de 1933, qui. est de 24,883,550 quintaux, nous est donné le plus sérieusement du monde, par le ministère de l'agriculture comme « provisoire », comme si ce genre de, statistique pouvait prétendre à l'exactitude absolue. Ce qui est certain, c'est le relevé de la consommation taxée du. cidre proprement dit, qui émane du ministère des finances cette consommation a été pour l'exercice 1930-1931 de 3,895,209 hectolitres, pour l'exercice 1931-1932 de 5,127,170 hectolitres, pour l'exercice 1932-1933 de 5,396,871 hectolitres elle tend en somme à augmenter et à se rapprocher de lu normale, mais elle en est loin encore, s'il est vrai, comme M. • Warcollier l'a exposé au congrès do Lisieux, qu'elle a été. et devrait être de 10 millions d'hectolitres au moins (2),

II y a une raison à cela la propagande insignifiante, jusqu'à la création toute récente d'une association nationale qui a compris son rôle et son devoir, mais dont le vaste programme n'en est.qu'à ses premières réalisations.

Pourquoi les producteurs ne s'emploieraient-Ms pas;à la création pt à la fixation de crus véritables*? Et cette gamme, sans'fivaliser, certes, avec. celle de nos vins, ne comporterait-elle pas, à la longue, beaucoup de nuances que les connaisseurs, aujourd'hui, sont les 'seuls à soupçonner ? Voici un vieux texte de 1573, que M. A. Salles a exhumé dans l'excellente revue te Pays d'Argentan « Le pays d'Auge les fait puissants et vertueux, mais pour la plupart espais, grossiers et mal clarifiez. Celui du Cotentin est si clair et si transparent qu'on verrait un ciron dedans; i! estincelle fort au voirre.- il est clair, subtil et apéritif comme vin blanc, sans toutefois offenser le cerveau par ses vapeurs et sans trop eschauff er: le foye, encores qu'on le boyve sans eau. Il est fort salutaire pour tout homme de lettres et d'èstat qui vit en repos. Le terrain fait autant à la forve et vertu des cidres que des vins. »

Je me garderai bien de prendre à mon compte tous les termes de cette appréciation la profession d'homme de lettres n'est plus aussi sédentaire et quelques progrès ont été réalisés dans la fabrication du cidre du pays d'Auge, il faut croire, puisque son renom est grand.

Mais les gens du métier reconnaissent que le cidre n'est pas toujours un produit commercial, c'est-à-dire, selon la définition de M. G. Warcollier, « de qualité régulière, de conservation assurée, de transport facMe, et présenté au goût du consommateur ». La qualité, ici comme en tout, constitue la meilleure réclame. Et la qualité s'obtient par la propreté d'abord,- tous les stades do la fabrication, par l'emploi de fruits riches ei. sucre, par l'assortiment des variétés, enfin par de bonnes méthodes de filtration et de refroidissement. Est-il permis d'ajouter qu'il en est du cidre comme du vin son prix est trop élevé. J'çi fait fabriquer du cidreà ;Caen, poïïr ma consommation,1 deux ïitaées' deV suite, II J|nerevenaiti tous frais payés,'et en pur jùs, à 5 centimes le litre, pour une quantité en somme très faible. (3). Mais derrière la haie normande, M n'y a pas que des pommiers à cidre. Dans cette région brumeuse et tempérée, où la lumière et la chaleur sont comme tamisées, tous lès pommiers viennent à merveille. C'est de la Normandie que devrait partir une croisade en faveur de la pomme, de tous les fruits celui qui se prête le mieux à la transformation.

Lors de la première conférence internationale du « fruit-aliment », qui s'est tenue à Paris, du 18 au 21 avril 1933, sous la présidence du regretté docteur Roux, M. Léonce Armbruster,: partant au nom de l'Union des grandes associations, a très heureusement préconisé l'institution d'une « Journée de la pomme » aux lieux dé production, et de « Semaines de la pomme aux lieux de consommation. « Au Canada, dit-il, on a répandu dans le public des quantités de tracts enseignant aux ménagères les diverses utilisations de la pomme. Aux Etats-Unis, on a inauguré des « Semaines de la pomme » qui ont eu lieu à la Toussaint. Des groupements divers ont été invités à augmenter leur consommation. Il y a eu des concours d'étalages avec prix, La vente des pommes est organisée sur la voie publique. A l'occasion de Noël, le public est invité à remplacer les cadeaux futiles par une caisse de pommes « Une caisse de pommes par arbre de Noël », telle était la formule employée. N'est-il pas temps que nous suivions,de si bons exemples;? »

;4~tnur ~h~~e `rinr~atide, ;è:,d'lldëë§ s'è

'"Autour de*la'haÇe norîrtaïiae'; 'que •diHe'è> s'enT..

volent! Et "là1 plii& 'utilitaire- ti'est-ellé pas que si la pomma à couteau de chez nous s'est laissé distancer par la pomme d'Amérique, qui ne la vaut pas, et qui ne la vaudra jamais, c'est que des fautes ont été commises, qui ne sont tout de même pas irréparables? `

PAUL Decharme.

CORRESPONDANCE L'élection du quartier de la Monnaie Nous avons reçu la lettre suivante

Monsieur le directeur,

Divers journaux ayant donné des commentaires inexacts dé l'arrêt du Conseil d'Etat qui a annulé mon élection comme conseiller municipal du quartier de la Monnaie, je vous serais reconnaissant de publier la mise au point suivante. Mon élection n'est pas annulée parce que je n'aurais pas donné ma démission de fonctionnaire en, temps utile. Je l'avais donnée le 23 no vembre, au lendemain de. l'ouverture de la campagne électorale, et, dé. l'aveu même du Conse;l d'Etat, il aurait suffi que je la donnasse à la veilla de l'élection, soit le 4 .décembre.

Mon élection est annulée, parce que le préfet de la Seine ne l'a pas acceptée en temps utile, soit avant le 5 décembre.

Je paye donc une faute qui n'est aucunement (2) Bulletin de l'Association dësjçhimistes de sucrertes et de distilleries (1929). '4; (3) En 1905V.et;,i9(}6, û" ̃

impassible, la pipe entre les dents. A de tels moments, malgré l'attente; son bonheur était presque parfait.

La plainte des chiens endormis le laissa indifférent, mais, quand les flammes de son feu faiblirent, il bougea. Une nouvelile cargaison ut sa tâche serait achevée.

,Et bientôt il s'endormit.

Un violent craquement le réveilla en sursaut. C'était.

La couche de glace du fleuve se fendait enfin Il ne se rendormit pas tout de suite, malgré sa fatigue. Les heures passèrent il avait totalement perdu la notion du temps. Que lui importait! Les yeux fixés sur le feu, il bâtissait des châteaux en Espagne.

Puis ill se rendormit comme un enfant, en ^'efforçant de suivre la course des étincelles. Il se leva dans l'aurore grise en entendant une voix douce qui disait avec tendresse Je savais bien que c'était Marcel qui l'avait allumé!

Keeko.

Ils ne se posèrent nulle question les longs mois de séparation avaient achevé l'œuvre de

l'été..̃.̃

Je n'ai pas osé attendre, expliquait la jeune fille. Mais il n'y a pas de temps à perdre. Il s'agit de vous. et de ceux que vous aimez On veut vous tuer. Alors, je suis venue vous

avertir. ̃ "̃"̃

Un ^éclair brilla dans les yeux de l'homme, mais il eut un regard incrédule, presque iro-

nique^ •̃• -•̃ ̃ ̃̃• -•̃ ̃ ̃ '̃'

Nous tuer ?,répéta-:t-il, en riant avec la confiance insouciante que lui causait sa présence.. ̃ Malgré toute;la hâte de Keeko, Marcel refusa d'envisager aussitôt tout ce qui pouvait troubler la joie de leur réunion. Délibérément, ` il alla vers la cachette couverte de lichen et y entraîna la jeune fille.

Dites-moi, fit-il en souriant. Racontezmoi, vous êtes venue m'avertir. Comment va-ton nous tuer, oncle Steve, Anina et moi ? Qu'est-il arrivé? /̃•- 1- Son assurance calma peu à peu les alarmes de la jeune fille elle s'assit près de'lui et tourna des yeux soucieux vers le fléuve qui coulait vers le sud.

Oh c'est une horrible histoire, s'écria-telle. Pire encore que ce j'avais redouté. Peutêtre vaut-il' mieux que je vous raconte tout 1, Mais je vous connais. Vous n'avez peur de rien; pourtant il nous faut partir chez vous tout de suite, avertir et leur porter secours. 1 Ses paroles eurent un- autre effet, que celui

la mienne, mais uniquement celle de l'administration préfectorale.

Cette faute m'ouvre d'ailleurs un recours contre l'administration, sans quoi il faudrait admet.tre que le Conseil d'Etat a voulu conférer aux préfets le pouvoir exorbitant, arbitraire et tyrannique d'empêcher un fonctionnaire de briguer un mandat municipal en ne répondant pas, oumi; répondant un jour trop tard, à sa lettre de démission, ce qui serait un défi au bon sens et à l'équité, en même temps qu'une atteinte au suffrage universel.

Veuillez agréer, monsieur le directeur, l'expression de mes sentiments les plus distingués. RENÉ GILLOUIN.

ICÂDÉMJËS, UNiyERSITÊSjCOLES

Académie des sciences

Au début de la séance, M. Borel,. président, prononce l'allocution suivante t •"̃"̃̃ Mes chem'collègues, c'est avec une douloureuse émotion,. que nous avons appris la mort prémattjrée ̃$% S. M. Albert I", roi des Belges, membre associé étranger de l'Académie des sciences morales et politiques. Ce n'est pas ici le lieu de rappeler les raisons que les Français ont de pleurer cette mémoire1 et de s'incliner devant ce grand ami de la Franoe et de la justice. Pour rester sur le terrain scientifique, n'oublions pas que le roi des Belges a contribué à la fondation du fonds belge de la recherche scientifique, création imitée chez nous et dans d'autres pays.

Le gouvernement a décrété un deuil national; l'Aca.démie des sciences a toutes raisons de s'y associer. Je vous propose donc de lever la séance en signe de deuil. Plusieurs communications sont déposées sur le bureau, parmi lesquelles

M. Ch. Richêt: transmet un travail de M. P. Ro~senthal sur le traitement des sénescents, des de* primés, des parkinsoniens au début par des sucs embryonnaires frais. M.. Fosse, en collaboration avec MM. Thomas et de Graeve, expose dans une note comment il a obtenu l'allantoïne sous sa forme lévogyre par action de l'allantoïnase. M. Brillouin transmet une note de MM. Paul Woog; Giraudon et Dayan sur les propriétés des huiles. A la Sorbonne

Le groupe d'études françaises de la Sorbonne' organise sous la direction de M. Gustave Cohen, professeur à la faculté des lettres de Paris, la reconstitution d'une mise en scène du moyen âge.' Encouragés par le succès qu'obtint l'an dernier une première tentative, des étudiants devenus acteurs. comme les clercs de jadis, vont jouer sur la montagne Sainte-Geneviève, le «, Miracle de Théo-' phile » de Rutebeuf, auquel sera joint cette année le « Jeu de Robin et Marion ». Rien dans les décors, les costumes, la musique n'a été épargné afin que renaisse intégralement l'atmosphère d'une représentation médiévale.

Cinq représentations seulement seront données"1 eu.Sorbonne, salle Lbuis-Liard, samedi 24 ffëvrjer et dimanche 25 février, à 15 heures et 21 heurè's, lundi 26, à 21 heures. Cartes d'entrée à 10 francs à la Sorbonne. Les grandes écoles `,

Institut national agronomique. La troisième conférence de la série 1934 sur La France d'outre-mer et l'agriculture française; l'Afrique occidentale et l'Afrique équatoriale française », sera faite, demain, mercredi, à 21 heures, dans le grand amphithéâtre de l'institut agronomique,' par M. Labouret, professeur à l'Ecole des langues orientales vivantes et à l'Ecole coloniale, sous la présidence du gouverneur général Olivier, président de la Compagnie générale transatlantique. Prix littéraire'

Le prix du roman populiste, dont le jury com-. prend notamment MM. Léon Deffoux, Georges Duhamel, Frédéric Lefèvre, Edmond Jaloux^ Robert Kemp, Léon Le Monnier, Pierre Mille, Antonine Çouliet-Tessier, André Thérive, sera décernépour la quatrième fois, au début de mai, à 'ûfl' roman paru dans les dix-huit derniers mois. Tous- renseignements doivent être demandés à. Mme Coullet-Tessier, 13, rue de Colombes, à Nanterre, fondatrice du prix.

L'AFFAIRE STAVISKY

En attendant la grande quinzaine judiciaire qui comprendra l'audition de nouveaux témoins de marque et de piquantes confrontations. M. d'UUaU!' compulse toujours ses.dossiers.Pendant ce temps1" MiiJJonnaure -est soigné à l'hôpital Saint-Léon&ei le. capitaine Robert, de la garde mobife, chargé d'assurer le service de surveillance du député de' Paris, a fait une démarche auprès du juge d'iris-' truction pour qu'une modification soit apportée à son service de surveillance, et qu'en conséquence, les gardes mobiles ne soient plus seuls à assumer la responsabilité de la garde.

On croit qu'au cours d'une prochaine conférence, on envisagerait de faire collaborer à ce service es gardes mobiles, les gendarmes et les gardiens de la paix. L'expert Cohen, à l'exemple de Bonnaure, a fait, à son tour une demande d'hospitalisation, mais' le! docteur Croste, médecin de la prison, a conclu,, dans son rapport, au rejet. En conséquence, et afin de prendre une décft, sion en toute équité, M. d'Uhalt, juge d'instructiop, a commis le docteur de Luzarey, médecin-légiste, pour un nouvel examen de l'inculpé. Au cas où les deux thèses seraient contraires, un troisième médecin serait nommé.

Les actionnaires de la Confiance 'I!

contre M. Guèbin

M0 Le Pelletier, avocat du barreau de Paris, acr:. compagne du président du syndicat des actionnaires de la compagnie d'assurance la Confiance- Foncière, arrivés à Bayonne, se sont rendus luer; au palais de justice pour se constituer partie civile, au nom du syndicat, contre tous les inculpés dans l'affaire du Crédit municipal.

Une perquisition chez Hayotte

M. Deniay, juge d'instruction à Paris, a procédé, hier après-midi, à une perquisition au domicile! de Hayotte, 22 bis, rue Marbeau, à Paris. Le ma?'; gistrat était accompagné du commissaire- Barthe-r, let et de deux. inspecteurs de la Sûreté généra^

qu'elle espérait il poussa un profond soupir. Viendrez-vous aussi chez nous? s'écria-til d'une voix émue. Vousl Ah! mais alors, je bénis ces assassins. ̃

Elle le regarda avec étonnement.

Pensez-vous que j'aie fait la piste de Fort Duggan pour une vétille, après avoir fait Seal Bay aller et retour ? N'aurais-je pas préféré attendre que le fleuve fût libre ? Croyez-vous encore que ce n'est pas vrai ? protesta-t-elle. Je ne suis pas assez folle pour imaginer ce qui nVst pas Nicol a découvert votre poste et il est prêt à tuer. Il y a.

Comment ? fit-il d'une voix farouche. Que voulez-vous dire? Il a découvert. Qui est ce Nicol? Et Anina qui est seule 1 Vite Dites vite

Il ne riait plus à présent; une angoisse mojCm l.clîe s'était emparée de lui. Eh bien, répondit Keeko aussitôt, Nicol est l'homme qui a tant fait souffrir ma pauvre mère il l'a menée au tombeau, l'été dernier avant mon retour. C'est à lui que Lorson Harris va .donner cent mille dollars pour vous tuer et pour s'emparer de votre affaire. Il m'a demandé de partager avec lui le bénéfice de son crime. J'ai si peur pour ceux que vous aimez, A ors je suis partie avec mes boys et mes chiens. J'ai tant prié Dieu, j'espérais vous trou-; ver et vous avertir..•

Marcel, debout,, dominait la, jeune fille de toute sa haute taille elle levait sur lui dès y^ux pleins de larmes. Mais il ne la veyait.pa¥, il ne pensait plus à elle, ni à son bonheur ni Sun amour. I voyait en esprit, un visage brun aux yeux doux comme le velours. b 7!-V: Soudain, il leva des poings serrés en un geste, de menace suprême.

Je pars, dit-il. Je brûlerai la piste le plus vite possible. Elle reste seule, vous comprenez? Anina C'est elle qui m'a élevé. c'est ma màv man indienne Malheur à la brute qui la touchera

Il s'éloigna à grandes enjambées. Mais Keeko le suivit; elle avait affronté le Nord pour l'avertir. Lui, l'oubliait. Elle le rejoignit vite. Ils sont tous en bas.sur le fleuve, Marcel dit-elle simplement. Little One Man, Snake Poot, M'decine Charlie ce sont de braves cœurs et les chiens sont nouveaux. J'y ai veillé. Nous pouvons partir immédiatement.

XV

LE MAGASIN

Steve se leva. Dans la cuisina tiède, Anina^. s'était affairée à le servir tout le temps du re-( pas ..̃.•̃

Cette perquisition opérée en présenoe de Mme Hayotte semble n'avoir donné aucun résultat inté-

ressant.

Voix et Pigaglio en correctionnelle On annonce que Voix et Pigaglio comparaîtront vendredi prochain, 23 février, devant le tribunal correctiOnnePde Bonneville, sous la prévention de recel de malfaiteur.

Voix sera assisté par MI Raymond Hubert, et Pigaglio par MCI Gaston Weill et Prado-Gaillard. Une mise au point de M. LUlaz

M. Lillai, député des Basses-Pyrénées, a en-. voyé à la presse la lettre suivante

Plusieurs journaux ont fait connaître que M' Jean- Charles Legrand demandait pion témoignage au sujet d'une offre qui aurait été faite à l'un de mes amie, M. Duvernoy, par M. Paul-Boncour.

Désireux qu'aucune amhigulté ne puisse subsister, je vous Serais reconnaissant, de bien vouloir insérer la lettre que j'ai reçue de M* Jean-Oharles Legrand, et •̃;•.• qui -précise sa question. « Parte, le 17 février 1934.

Parle, le 17 février 1934.

r '"̃;̃» 'Monsieur le fninistre, <r,

» Je crois devoir, par courtoisie, vous informer que je vais être obligé de solliciter de M. d'Uhalt, juge d'instruction, votre témoignage à propos de l'affaire Sta-

visky. ̃•̃̃̃•̃•̃

Je crois savoir, en effet,'que vous auriez été mis au courant par un de vos amis, M. Duvecnoy, des pro.positions qui, auraient été faites à ce dernier par M. Paul-Boncour, d'entrer dans une affaire patronnée par Stavisky.

Vous auriez, d'ailleurs, dissuadé M. Duvernois d'entrer dans cette affaire.

» C'est sur ces points que je vais demander a M..e e juge d'instruction de vouloir bien recueillir votre déposition, en m'excusant du dérangement que je vais peut-être ainsi vous occasionner.

Veuillez agréer, monsieur le ministre, l'assurance de mes sentiments les plus distingués.

» M0 Jean-Charles Légrand,

avocat à la cour. »

A cette lettre j'ai répondu « n est exact. que j'al été mis au courant par mon ami Duvernoy de l'offre qui lui était faite d'entrer dans le conseil d'administration d'une affaire lancée par Alexandre,' et que je l'ai dissuadé d'accepter, »

TRIBUNAUX

One affaire de sucres

Devant la 11* chambre correctionnelle, présidée ,par M. Diolot, se sont engagés, hier, les débats d'une affaire de trafic de prestations en nature qui fut connue de la justice au cours du second semestre de 1928 et qui amena l'arrestation, en janvier 1929, d'un ancien professeur de la faculté de droit, M. Léon Polier, remis d'ailleurs, en liberté provisoire six mois plus tard pour raisons de santé.

Grâce à une société aujourd'hui en faillite, la Compagnie franco-marocaine pour la navigation et le commerce, M. Léon Polier avait obtenu, frauduleusement dit la prévention soutenue à l'audience par le substitut Bruzin, et de complicité avec un Belge, M. Etienne de Robiano, grâce'aussi à la caution du directeur d'une société anglaise, M. Nantsky, le bénéfice d'un contrat de prestations en nature portant sur 30 tonnes de sucre 'allemand valant 74 millions de francs dont le prix ne fut pas payé à l'échéance. Un second contrat, portant sur 9,000 tonnes, fut obtenu dans les mêmes conditions frauduleuses par M. de Robianu,' agissant comme administrateur délégué de l'a Société fermière de sucrerie, et, à l'échéance, les1 19 millions 800,000, francs auxquels ce contrat se.montait ne furent pas réglés davantage.

1 Enfin,' deux autres poursuites sont' encore engagées contre M. Léon Polier tout d'abord, une affaire d'abus de oonfiance: d'un montant de plus de 10 millions commis de' complicité avec le banquier grec Mavromati et, en second lieu, une in/ 'fraction à la loi sur le registre du commerça M. Léon Polier avait déclaré comme administrateur de la Franco-Marocaine les administrateurs ,de la, Société de sucrerie et de distillerie de Longueuil-Sainte-Marie. Cette infraction avait du: reste valu à M. Léon Polier d'être condamné, Tan dernier, par défaut, à trois/mois de prison et 3,000 francs d'amende. Il a. formé opposition et l'on examinera cette opposition au cours des débats. M. Léon Polier est défendu par M" de MôroGiftfferri ';et Jacques Saillard; M. Mavromati est défendu par M*" André Berthon et Lénard. Le Trésor est partie civile par l'organe de M" Fraisse et Séjournant. La Sociétéude. Longueuil-Sainte-Ma- 'Tiev'est également partie civile avec M* Rosenmark pour avocat.

Après l'audition des experts, le tribunal a renvoyé aù'5 mars la suite des débats.

Une agression dans un train. Le 2 juillet dernier, vers dix heures du soir, une jeune couturière, Mlle Le Goff, prenait à la gare de Vincennes le train qui devait la ramener à la Varenne où elle habite. Elle était accompagnée de son ami, M. Farnier, qui la quitta à la station de Saint-Maur. Le train venait de se remettre en marche quand, s'étant retournée, elle vit un individu qui, monté dans son compartiment à contre-voie, fouillait dans son sac à .main. Elle voulut le lui reprendre, mais, l'ayant saisie à bras-le-corps, l'inconnu, qu'on put identifier quelques jours plus tard et' qui fut arrêté à Thilhérs-en-Vexin, la précipita sur la voie par la portière laissée entr ouverte. On devait l'y retrouver trois quarts d'heure plus tard, les deux jambes broyées. Mlle Le Goff a pu survivre à la double amputation qu'elle dut subir, et son agresseur, Eugène Lagaudrière, sur le compte duquel sont fournis les. plus mauvais renseignements, comparu, hier, assisté de M' de VésinneLarue, devant la cour d'assises de la Seine. Il a été condamné aux travaux forcés à perpétuité, sa victime pour laquelle était intervenu M. André Bérthon, obtenant le franc qu'elle avait demandé à titre de dommages-intérêts.

L'affaire de d'Aéropostale. A la suite d'une plainte déposée en 1931 par le ministère de l'air, une information visant MM. Marcel et André Bouilloux-Lafont, respectivement président et administrateur délégué de la Compagnie générale aéropostale, avait été ouverte par le parquet et confiée à M. Brack, juge d'instruction. Cette inormation visait les délits d'escroquerie, de tenta-

Elle le regardait, maintenant, allumer sa pipe avec une angoisse au fond de ses doux yeux. Anina! sentait bien depuis les semaines qui avaient suivi son retour, que Steve souffrait d'une grande lassitude. Cela ressemblait à de l'inertie et elle en devinait la cause. Elle voulait parier, l'avertir mais la volonté de Steve était sa loi et elle était sûre que les paroles seraient inutiles.

Ah ma bonne Anina, dit-il, avec sou sourire charmant, tu ne. peux pas savoir comme c'est bon de se débarrasser de ce diable e de masque! J'en suis presque malade! Mais pourtant, il le faut! Sinon, ce serait la mort sans phrases. Quelle cargaison! Il y en a plus que je ne croyais! Et surtout je voudrais en avoir fini avant que Marcel revienne avec. ̃cette Keeko!

Au nom des jeunes gens, Anina avait retrouvé son tendre sourire.

Le dégei pas venir! dit-elle. Peut-être lui pas trouver Keeko.

Oui, le froid est revenu! fit Steve avec un regard pensif. Il a cru que la jeune fille viendrait par le fleuve. Elie en a pour des semaines encore! ajouta-t-il en hochant la tête. Il laissa sa pipe et sortit de la cuisine, taudis qu'elle le suivait d'un regard plein de sollicitude. ̃

Steve avait allumé sa îampe le vaste magasin était maintenant brillamment éclairé; ïilôry il cacha son visage sous le masque nauséabond. Par. habitude, il jeta un rapide coup d'œil aux trois ventilateurs du toit ils étaient tous largement ouverts.

Le magasin construit avec tant de soin, qui était resté si longtemps vide, symbole tragique d'un espoir différé, était plein de ballots. Les étageres' croulaient sous leur poids, et le plancher était jonphé de plantes séchées qui attendaient là Jà préparation qui les rendrait inoffensives, pour ceux qui auraient plus tard à les manier! Il se retourna vers la fenêtre pour voir si eUe était bien fermée. Il craignait que les lourdes fumées n'atteignissent ceux qui pouvaient passer devant le magasin; les ventilateurs, le? cheminées emportaient l'odeur dans l'air de la nuit, où leur diffusion était assurée. Mais la fenêtre et la porte étaient de dangereuses issues qu'il fallait surveiller de près. Il alla au fond de la salle où sa lampe était posée sur le banc, près de la machine à emballer on y voyait un tas d'étoffes d'aspect étrange, semblable à de la toile cirée, ou à quelque autre tissu imperméabilisé. Il se mil au travail. Le souci méthodique avec lequel tout avait été prévu semblait ôter tout- danger aux opérations

tive d'escroquerie et de complicité. Or, à la suite du dépôt du rapport qu'avaient été chargés d'établir les experts Radiguet, Doyen et Marbeau, M. Hude, qui avait pris l'affaire en mains lorsque son collègue M. Brack fut nommé conseiller à la cour, vient de rendre en faveur de MM. Marcel et André Bouillqux-Lafont une ordonnance de nonlieu en ce qui concerne les délits d'escroquerie et de tentative d'escroquerie. Mais, retenant contre eux le délit d'infraction à l'article 15 de la loi -sur le. sociétés, le magistrat les renvoyés devant le tribunal correctionnel, où ils comparaîtront, assistés de M" Pierre Masse, Calandreau et Georges Oaumas.

FAITS-DIVERS Incidente de grève. Une douzaine de chauffeurs grévistes ont entouré, boulevard Carnot, le taxi conduit parle chauffeur russe e Ivaneff, 40 ans, 27, rue,! de la Porte-Champerret, puis, le chauffeur ne voulant pas descendre de son siège. ils le rouèrent de coups et s'installèrent au volant et, profitant d'un attroupement de curieux, disparurent avec le véhicule.

Alors qu'il conduisait un taxi de louage, place du Marché, Montreuil, le chauffeur Ernest Letellier vit un groupe de grévistes t'entourer. Après avoir secoué le véhicule, ils le renversèrent et y mirent le feu.

Tragique chute de cheval. Au cours d'une promenade à cheval en forêt de Lamorlaye (Oise), à proximité de ce village, où il possédait une villa, « la Norvégienne », M. Pouquet, agent de change à Paris, a fait une chute mortelle. Les recherches, effectuées après le retour du cheval, ont permis de découvrir, dans ui»e allée, au jieudit « Chaumontel » le cadavre du cavalier, qui s'était fracturé le crâne. On suppose que le cheval s'étant emballé, le cavalier fut désarçonné. M. Pouquet était l'oncle de M. André Maurois. Cambriolages. Une usine de teinturerie, située au Pecq, dirjgée par M. Granrîhomme, ainsi qu'une fabrique de bonneterie, appartenant à M; Simonet, à Saint-Germain-en-Laye, étaient récemment cambriolées.

M. Blancheland, commissaire à la première brigade mobile, a procédé à l'arrestation d'un de? cambrioleurs, Louis Cloarec, 35 ans,,marchand de beurre, aux Mureaux. Cet individu, avec la complicité de deux de ses amis, lesquels sont en fuite, avait écoulé une partie de la marchandise vendue par des commerçants israélites du quartier Notre-Dame-de-Nazareth, à Paris. L'un des receleurs, Jacques Trunkowski, demeurant rue Martre, à Çlichy, vient d'être arrêté et écroué à la prison Saint-Pierre, où il a rejoint Louis Cloanx. Double suicide. Un banquier, établi depuis de nombreuses années à Nice, 68, avenue de la Victoire, M. Jules Fontanel, s'est donné la mort hier, ainsi que -sa femme. Ce double suicide ne fut constaté que dans la, soirée. Les deux époux, arm^s chacun" d'un revolver, furent découverts dans leur lit; tous deux s'étaient tués d'une balle dans la tem 'd'toite. On crut, tout d'abord, que. la banque Fontanel avait fait de mauvaises affaires. D'après les premiers éléments de l'enquête, il semble que M. et Mme Fontanel se sont tués à la suite d'un chagrin intime. Ils avaient appris, il y a quelques jours, que leur fils René avait été condamné, à Paris, pour escroquerie, à deux ans de prison.

La faillite d'une banque. Le 23 janvier dernier, la banque régionale et coloniale, sise rue Pavillon, à Marseille, était déclarée en faillite, avec un passif de 900,000 francs. De nombreuses plaintes étant parvenues au parquet contre ses directeurs successifs, ceux-ci viennent d'être arrêtés et écroués; ce sont Fortuné Cohen, 40 ans; Henri Cohen, 31 ans; Edmond Briole 42 ans.

Hier soir, vers 17 heures, deux bandits ont pénétré dans la loge de Mme Hermance Blanc, 58 ans, concierge de la perception des contributions directes, 5, avenue Durante, à Mer. Mme Blanc, bien que menacée du revolver, appela au secours. Son cri ayant été entendu, par des ouvriers travaillant dans la chaufferie de l'ommeuble, les deux individus s'échappèrent, non sans avoir assommé d'un coup de crosse la malheureuse concierge dont, l'état n'est pas grave.

ART ET CURIOSITÉ

E°T CURIOSITÉ

Une exposition Dürer à Berlin

Une exposition de. la gravure allemande sur bois et''sïrr'çaivre"CTitre''150O et 1530, vient de s'ouvrir" au Cabinet des estampes de Berlin. Les plus belles pièces sont les œuvres dé Durer, dont le musée de Berlin, avec l'Albertina de Vienne, possède la plus riche collection. Des séries toiles que l'Apocalypse, la Vie de Marie, la Passion, occupent des salles entières. On y voit entre autres le portrait de l'empereur Maximilien I", la Porte d'honneur de l'empereur Maximilien, la plus grande gravure sur bois qui existe elle a trois mètres de haut et comprend quatre-vingt-douze pièces. L'exposi- tion durera jusqu'en mail.

« Une soirée au ftoggar »

Tel est le titre d'un bal qui sera donné samedi 17 mars, à 22 heures, à l'hôtel Georges V, par la Société des amis du musée d'ethnographie, au profit des missions d'exploration et d'étude de ce musée. Il y aura entre autres un défilé de costumes, un duel touareg, des attractions avec le concours de grandes vedettes, etc. Prix du billet 30 francs (20 fr. pour les étudiants). On souscrit au Trocàdéro.

TOURISME

A l'office du tourisme universitaire

L'office du tourisme universitaire organise, à l'occasion des vacances de Pâques, un voyage au Maroc avec visite de Casablanca, Rabat, Meknès Fès, Tanger un voyage en Autriche avec arrêt à Salzbourg, Innsbruck, Vienne un troisième en' Tchécoslovaquie avec séjour à Prague, Pilsen Brno, Bratislava une semaine à la Côte d'Azur puis une excursion de deux jours en Angleterre, avec visite de Londres et d'une grande ville uni-, versitaire Cambridge. `

Mais Steve se savait touché son énergie durerait-elle autant qu'il faudrait pour achever son œuvre? Il vivait dans une atmosphère empoisonnée, contraint de respirer une toxinepour annuler les effets de l'adresol. Il comprenait aussi qu'Anina s'était rendu compte de la situation, et cette constatation augmentait son, désir d'en finir avant le retour de Marcel.Aussi, maigre son calme apparent, travaillait-il avec fièvre.

Son esprit n'avait rien perdu de sa lucidité; au contraire, sa faiblesse physique semblait accroître la finesse de ses facultés mentales. Si 'lui tenait bon, tout arriverait comme ti l'avait décidé. Seul, un point risquait de trou-,bler leur avenir! Qu'était cette jeune fille au nom indien. Keeko?

Comment Marcel avait-il pu rencontrer unt femme à Unaga? Une blanche! Etait-ce possible ? Et pourtant Anina l'avait affirmé! Qui était-elle? Pourquoi était-elle dans le pays reculé où Marcel était allé chasser? Il n'envisageait qu'une seule solution. Mais n'était-elle pas extravagante? Lorson Harris était le mauvais génie dont il avait tout à redouter. Cette Keeko cherchait-elle pour son compte à savoir le secret qu'ils avaient gardé si longtemps? Etait-elle allée vers Marcel dans l'unioue but de servir les intérêts de Lorson ? Etait-ce une fille perdue de Seal Bay? Peut-

êtrel :̃.̃

U ne réalisait que trop bien la fascination qu'une telle femme pouvait exercer sur un homme comme Marcel. Chevaleresque, honnête, sans défiance, quelle proie ne serait-il pas entre ses mains! Mais Anina lui avait assure que Marcel amènerait cette femme au fort.Lorsqn ne saurait donc rien. Lui, Steve, avait assez d'expérience.

Comme il pressait sur le levier de la machine à emballer, il s'arrêta soudain pour écou- ter, le corps penché en avant. Il entendait du bruit derrière la porte. Etait-ce un bloc de neige tombant du toit?

Steve redoutait toujours quelque imprévu; un moment d'inattention de la part d'Anina, ou même des Indiens, et le méfait serait accompli. De plus, Marcel pouvait rentrer brusquement et être attiré par la clarté de la lampe sous la porte. 1.1 n'osait pas pourtant, par prudence, se barricader.

11 se remit au travail. Mais il hésitait, tou- jours hanté par ce bruit étrange. La ppnsée lui vint de tout risquer et de barrer la porte. Mais ce ne fut qu'un éclair. Comme il enveloppait le feuillage dans un carré de tissu, il perçut, distinct dans le calme 'de la nuit, le bruit d'un pas. Il était trop pesant pour être, celui d'Anina

Pour ce dernier voyage, !es étudiants français et belges sont dispensés du passeport.

Dans chaque pays, les voyageurs seront reçus et pilotés par des étudiants et des réceptions seront organisées en leur honneur

Clôture des inscriptions du 10 au 15 mars. Pour tous renseignements, s'adresser à l'office du tourisme universitaire, 44, rue de Bellechasse, Paris (7e). (Littré 87-71). Bureaux ouverts de 9 heures à 18 heures, excepté le samedi après-midi. JLjrJSJ~~Ljr.H.TjS

IL FAUT LIRE

le magazine, d aujourd nui

qui publie cette semaine

LE RÊVE8I

DÉS COMBATTANTS

PAR PHILIPPE BARRÉS

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ARTÏCLES ET LES REPORTAGES

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H. G. WELLS ̃ A. THIBAUDET

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LA MORT DE MARIE

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BIBLIOGRAPHIE

« GLOIRE DE L'ILE-DE-FRANCE »

par GEORGES LECOMTE

de l'Académie française

Ce nouvel ouvrage de M. Georges Lecomte témoigne une fois de plus du sens français qui anime tous les livres qu'a écrits au cours d'une carrière féconde l'éminent académicien. Bourgui-s gnon de naissance, mais, dès ses fougueux dixsept ans, volontaire pour cette Ile-de-France qui fut sa seconde petite patrie et qu'il célèbre avec autant d'amour que d'esprit judicieux. On se borne trop souvent à montrer l'Ile-de-i France telle qu'elle fut. M. Georges Lecomte l'évoque, dans ces pages remarquables, telle qu'elle est aujourd'hui, avec les nouveaux aspects que lui donnent, les inventions, les monuments et les mœurs mêmes de la vie moderne. Cela sans rien négliger de sa beauté et de sa poésie séculaires, tiëâ'grandèurs'et'destrag'édies de son histoire, des figures saisissantes qui, à.lraveçs son long passé, hantent ses paysages de gloire.

En une synthèse puissante, en ce style dynamique et riche qui lui est propre, il raconte pour- quoi on doit aimer cette terre si peuplée de souvenirs que le plus petit hameau y évoque une grande ombre.

Gloire d'Ile-de-France, c'est'Gloire de France.: Les bois y palpitent au souvenir de belles amours,; les villes y érigent les monuments de notre poignànte histoire. Et M. Georges Lecomte, dont le cœur ardent est aux écoutes du chant de la beauté et du frisson des siècles, communique à ses lecteurs, qui sont pour lui des amis fidèles, l'immensei émotion qui surgit de ce fin et charmant joyau. i (La Renaissance du Livre.)

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ni des gens de sa race. C'était le pas lourd d'un homme. d'un blanc! Marcel!

Steve était en proie à une angoisse terrible. Pour une fois, sa prudence fut en défaut. Il était déjà trop tard! La porte était maintenant refermée; un homme était dans la saille, lui tournant encore le dos. Mais ce n'était pas Marcel. Il braquait un pistolet, visant à présent la haute silhouette de Steve. Impuissant, affaibli, ce dernier qui avait survécu à tous les risques de ce pays du Nord, attendait le coup qui allait lui ôter la vie à l'heure du triomphe. Steve fixait sur lui des yeux grands ouverts: l'homme n'était pas plus grand que lui;' c'était un blanc à la face brutale, dont les yeux étaient presque aussi noirs que ceux d'un Inc!:en. Ils brillaient,, farouches, à la clarté de la lampe. Mais soudain, tout changea.

L'homme eut un regard terrorisé; ses yeux roulèrent dans leur orbite; haletant, il ouvrit la bouche; le bras qui tenait l'arme glissa, et elle tomba sur le sol. Lui chancelait et, fléchissant sur les genoux, il s'abattit la face en avant sur le feuillage de l'adresol dont il était venu ravir le secret. La drogue mortelle avait fait son œuvre.

Steve s'approcha du corps, et le saisissant dans, ses bras vigoureux, le coucha sur le dos. Puis il se redressa et contempla derrière son masque ce visage inanimé qui le regardait sans le voir.

Le souvenir le ramenait brutalement aux heures du passé il n'y avait plus de passion ni oe pitié dans son cœur et, avec indifférence, il contemplait sur ces, traits, beaux jadis, l'enn preinte de ta vie.

Oui, Steve le reconnaissait; et il espérait qu'à la minute où il avait cessé de vivre, l'autre aussi l'avait reconnu, u

Garstaing! Hervey Garstaing! murmurai-il en un soupir sans mépris, sans haine et sans pitié.

Il alla chercher la lampe. Le. corps de son prétendu assassin gisait, lui barrant la route; ;i le poussa du pied.

Il referma la porte! et, dehors, ôta enfin son masque.Mais sans ailler encore prévenir Anina, il marcha vers le grand portail de la palissade. Appuyé contre un des montants, il resta un instant à respirer l'air pur de la nuit froide, la pensée perdue en des souvenirs lointains. Pour qnelle véritable raison cet homme était-il venu l'attaquer? RnawEtJ. Cucr,uaa.

RlDGWELL CULLUM.

(Traduit de l'anglais par Claude Cézan.) La fin au prochain feuilleton,


LU CROISIÈRE, DU ®twv» au Cap flor d et att 'tSoleil de minuit"

Nous recevons fréquemment de Ia.part.de nos abonnés et lecteurs des demandes de renseignements complémentaires concernant la croisière qui) sera effectuée sous nos auspices du 13 au 27 juin, par le yacht dej luxe Stella-Polaris au Cap Nord et au « Soleil de^minuit ». Nous croyons donc utile de rappeler les indications que nous avions fournies à ce, sujet," dans notre numéro du 19 janvier dernier. »

Tout d'abord, voici) l'itinéraire de la croisière 13 juin. Départ de Calais à 16 h. 30.

14 juin. Sur la mer du Nord.

15 juin. Escale à Bergen. Départ dans la nuit. 16 juin. Escale à Aalesund. ville natale de Rollon. 17 juin. Escale au glacier de, Svartieen après avoir traversé le cercle polaire. [Première apparition du Soleil de minuit ».

18 juin. ̃ Escale à Trpmsœ, 4'où sont partis pour l'inconnu, il y aura exactement six ans, Guilbaud, Amundsen et leurs compagnons. Inauguration officielle de la plaque offerte par le Temps.

d9 juin. Le matin escale à Hammerfest, la ville la plus septentrionale du monde. Arrivée dans la soirée au Cap Nord, du haut duquel on contemple le « Soleil de minuit dans la mer polaire.

20 juin. Escale dans le Lyngenflord à Lyngseldet, à proximité d'un camp lapon.

21 juin. Navisation à. travers la féerie des îles Lofoten, auprès desquelles gronde le légendaire Maelstroom. Escales à Raftsund et dans le Trollflord. 22 juin. Escale à Trondheim, ancienne capitale de la Norvège, dont la cathédrale est l'un des plus grands chefs-d'œuvre, de l'art gothique.

23 juin. Escales à Ole, Hellesylt et Merofe dans la Norangsflord et' le Geirangerflord.

24 juin. Escales à GUdvangen et Balholm dans le Sognfiord'et le Naeroflord.

'25 juin. Escale â. Bergen.

27 juin. Arrivée. a Calais après une courte escale en Angleterre..

Le Stella-Polaris est un yacht à moteur spécialement construit pour les croisières de. plaisance et qui, en conséquence, a été étudié' pour offrir le inaximum de confort Pt d'agrément. Il n'y a, sur le Stella-Polaris, qu'une seule classe, la première; et toutes les cabines, même les moins .chères, sont aussi confortables.

Le prix des places qui varie, nous le répétons. non pas suivant la classe mais suivant la position des cabines et le pont sur lequel elles se trouvent, s'établit entre 2,295 francs et 4,930 francs. Le prix des cabines avec bain est de 5,950 francs, et celui des appartements de grand luxe, avec salon particulier et salle de bain, est de 6,970 francs. En. outre, pour les abonnés et leoteurs du Temps, nous avons obtenu que ces prix particulièrement modérés comprennent le transport en première classe de Paris à Calais et retour, ainsi que tous les pourboires à bord.

Cette année,-la croisière du Temps revêtira une importance exceptionnelle, car elle coïncidera avec d'inauguration d'une plaque offerte par, notre jour-, nal à la Norvège, et dont nous avons déjà publié le texte.

A cette croisière prendront part de nombreuses notabilités françaises et norvégiennes. Il est également probable que des unités des flottes aériennes norvégienne et française rehausseront de. leur présence la solennité de la cérémonie qui •aura lieu: à Trotnsœ, le 18 juin 1934.

C'est d'ailleurs pour cette raison que notre croisière a rencontré cette année un tel succès que le Bureau officiel norvégien Bennett, qui représente à Paris les organisations touristiques nonségienne,s, nous informe que la plupart des cabines les plus avantageuses sont déjà prisés. Ceux de nos lecteurs auxquels notre précédent article concernant cette croisière aura échappé doivent donc se presser s'ils veulent avoir encore de bonnes places. Les inscriptions sont enregistrées dans la limite des places disponibles au Bureau Bennett, 4, rue Scribe à Paris et 4, rue Halévy à Nice. BULLETIN MÉTÉOROLOGIQUE DE L'OFFICE _r_wTXO_r_k_

I. Le temps du 19 au 20 février, à 7 heures. Maxima Perpignan +20°, Antibes 15", MarseilleMarignane 14°, Biarritz 13», Royan-la Coubre, Pau-ville 12°, le Havre, Brest, Rennes 10°, Valencien_3s, CalaisSalnt-Inglevert, Tours, Nantes 8°, Paris (O.NAI.)",V. Touaouse 7°, ClermontrJ'errand, Dijon 6°, Bordeaux, "Nancy," Strasbourg 4°, Besançon 2°.

Minima Perpignan +11°, Antibes S°, Biarritz 5°, Paris (O.N.M.), le Havre 4»,. Brest 3°, Calais-Saint-Inglevîrt, Nancy 2°, Valenciennes, Strasbourg 1°. Rennes, Royan-la Coubre, Lyon 0°, Dijon –1°, Tours, Nantes, TojuIoubo ,-7-2°, Marseille-Marignane 3», Bordeaux, Clermont-Fcrra'nd, Besançon -4°, Pau-villo 0°. Vent sur les côtes le 20 février, à 7 heures: CalaisSaint-Inglevert nord-nord-ouest 9:m., le Havre nord 1 m-, Ouessarit nord'-nord-est 3 m., Roohefort calme, Biarritz est-eud-est 5 m., Cherbourg calme, Sète nord-ouest 5 ni., Antibes nord 3 m.,

Etat de la mer le 20 février, à 7 heures la Hague, Ouessant, Royan-la Coubre belle, le Havre, Antibes calme, Biarritz, Sète peu agitée,' Calais-Saint-Inglëvert agitée. ̃̃̃

Pluies des 24 heures le 20 février, à 7 heures: néant. Situation barométrique et perturbations

le 20 février, à 7 heures

̃_̃_̃ ligne» d'égale hauteur*! baromètre cottes .et» miffitora.

(le mUtibar oo_ enoiron de milllmitre)

«•••••••' lignes d'égale baisse du baromètre depuis 12 heures. Lignes d'égale haussa du Baromètre depuis i2 heures. ~«-– lianes de variation nulte du tatometre depuis C bonne». My/y/s/* Zona pluvieuse.

> son do la marche des perturbations.

II. Situation générale le 20 février, à 7 heures. La pression reste basse sur le nord de l'Europe, élevée, sur l'ouest, le sud-ouest et le sud du continent; elle atteint 1,042 mb en, Irlande. Un minimum relatif de 1,024 mb couvre la Provence. Un autre, de 1,023 mb a envahi le nord de lAdriatique. A Paris 1,037 mb. Les, perturbations longent du nord-ouest au sud-est la face orientale de la zone do pression élevée.

III. Evolution probable de]la situation

jusqu'au 2i février, à 18 heures.

Les baisses B6 et JB7, les systèmes nuageux S6 et S7 se sont; éloignés vers le ;sud-ost. La' baisse BS; et son eyslème SS .ont envahi l'Allemagne -(voir carte}.; une baisse B9 a amené sur 1% Danemark un système nuageux S9 (voir" cârtej. Enfin, "un système "nuag>3us So a envahi le nord-ouest de l'Europe, en liaison avec une baisse Bo (voir carte). Les systèmes S8 et S9 s'éloigneront vers. le sud-est sans atteindra nos régions. Le système So se déplacera vers l'est, puis vers le sud-c*t; sas partie méridionale touchera le, nord de la France dans la soirée du 21 février, tandis que le' temps demeurera assez beau et un peu brumeux dans les autres

régions.

En conséquence, en France, pour la journée du 21 février: i.

̃a) Vent. Dans le sud et 1-3 sud-est: secteur nord inbdéréJ'(assez:fort à/fort et îrrégulier. dans la vallée du Rhône); dans le quart nord-est: secteur nord-ouest faible. Ailleurs: faible variable.

b) Etat du ciel. Dans le sud et le sud-sst: ciel légèrement brumeux, quart ou demi-couvert avec belles éclaircies; dans le nord: ciel brumeux et couvert avec quelques chutas de bruine en fin de journée. Ailleurs ciel brumeux le matin se dégageant par places au cours dé la journée.

c) Température. Dans le sud et la eud-est: stationnaire. Ailleurs: en faible. baisse.

Région parisienne:

IV. ̃ Prévision pour la soirée du 20 février et la nuit du 20 au -21 février.

yent du secteur norâ-cuest faible, ciel légèrement

brumeux- et U'smi-couvert avec éolaircies. Température en faible hausse.,

V. Prévisions pour la journée du 11 février. ̃' Vent.faiWe variable, nord-ouést dominant, ciel bru-'mëux; se dégageant ensuite par places. Température: en faible baisse.

THÉÂTRES

I Ce soir s

Premières représentations Comédie-Française (reprise), Monna Vanna, pièce en trois 'actes, en prose, de M. Maurice Maeterlinck.

Trianon-Lyrique, Monsieur Papillon, opérette en trois actes de MM. Favre et Monet, musique de M. Guy Lafarge.

Opéra-Comique, le Roi d'ïs (Mlles Bernadet, Rolland MM. Mifciieletti, Arbeau, Gauld). Chef d'orchestre, M. Morin. Valses (Mlle Solange Schwarz, M. Tcherkas, Mlle Juaninà). Chef d'orchestre,

M; ..Jamin.

Odéon, Colomba (MM. Weber, Cliamarat, Wasiey, Bonifas; Mlles Silvain, Rouet, .Marges). Tempête sur les côtes (MMl.Cusin, Fl'burens; Mlles Marinier, Dars). Variétés, Floreslfln I", prince de Monaco, de Sacha Guitry, Willemetz et Heymann (Henry Garat, Pauley, Laverne, J. Francell, G. Vis, M. Berry, Sarah-Bernhardt, Alibi Û, avec MM. Alerme, Charpin, Edmond Roze, H. Monteux, Mlle Germaine Risse et Mme Betty Daussmond.

Gaîté-Lyrique, le Pays du sourire (MM. Willy Thunis, Darnoiis; Mlles Georgette Simon, Nado Mauria; MM. Descombes, Negery et Duvaleixj. Mogador, l'Auberge du Cheval- Blanc, d'Erik Charell (Millon, Vilbert, Goavec, Allard, Bever; Mlles Hélène Regelly, Rose Carday, Monette Dinay). Madeleine, le Passage des Princes (Jane Marnac, Parisys, Henri Rollan et R. Pizani).

Théâtre Michel, Parole d'honneur, de M. Henri Jeanson, avec Jane Renouardt et Fernand Gravey. Palais-Royal, la Famille Vauberlain (Duvallès, Suzet Maïs, Mona Doll, Paul Faivre, Jane Maguenat, Guy Rapp).

Michodière, les Temps difficiles (Mmes Marguerite Deval, Jeanne Provost, Hélène Perdrière; MM. Victor Boucher, Jacques Baumer, DaliO). Nouvelles

Comédie-Française. En raison du deuil national, le montant du prix des places provenant, soiit de l'abonnement, soit de la location pour jeudi 22 février, sera remboursé.

Opéra-Comique. En raison du deuil national, la dixième représentation de l'abonnement du jeudi (série B) 22 février, est renvoyée au lundi soir 26 février. Le repos hebdomadaire sera ainsi augmenté, pour tout le personnels -de l'après-midi du 26.

Odéon. Les recettes réalisées par la Fleur merveilleuse, en dépit des'conditions les plus défavorables que le théâtre att jamais connues, montrent, lo prestige persistant. de la pièce en vers réussite. C'est devant des salles vibrantes que la jeune et ardente troupe du second Théâtre-Français donne l'œuvre à la fois tendre et pittoresque' de M. Miguel Zamasoïs.

Mathurins. La répétition générale du Mari que j'ai voulu, qui devait avoir lieu le 22 février, est remise, en raison des obsèques du roi des Belges, au 23, en soirée.

A l'Université des « Annales », salle Gaveau: Demain mercredi, à 15 heures « les Rêves de jeunesse. Rêves d'après guerre. En revenant de Strasbourg », par M. Alexandre Millerand, ancien président de la République".

A 17 heures, M. A. Millerand répétera cette conférence.

Music-halls

Folies-Bergère. Folies en folie, grande revue de MM. Hermite, Le Seyeux et Willemptz, avec Mistingue.tt;' production Paul Derval.

PROGRAMMES

DES SPECTACLES DU MARDI'20 FEVRIER THÉÂTRES

Opéra. Relâche. THÉAiR88

Mercredi, ,20 In :JKamlek la. Nuitiensorceléc, Comédie-Française, 20 h. 45. Monna. Vanna. Mercredi, 20 h. 45 le Sooret* Opéra-Comique, 20 h. 30. le Roi d'Ys, Valses. Mercredi. 20 h. Louise.

Odéon, 20 h. 30. Colomba, Tempête sur les cotes. Mercredi, 20 h. 30 la Fleur merveilleuse.

Théâtre national populaire. Relâche,

Jeudi, 14 h. Cinéma.

Alhambra, 14 h. 30 20 h. 30. La Petite Angot. ° Ambigu, 20 h. 45. Trois de la marine.

Arts. 21 h. L'Ami Pierrot.

Atelier, 20 h. 45. Richard III.

Athénée. Relâche.

Boofies-Parisions, 20 h. 45. Le Bonheur, mesdames. Châtelet, 20 h 15. Rosé de Franoe.

Comédie des Champs-Elysées, 21 h. Au grand large. Daunou, 20 h. 45. Loulou et ses boys.

Déjazet; 21 h. Jules, couche-toi.

Deux-Anes, 21 h. Par fil spécial.

Gatté-Lyrique. 20 h. 30. Le Pays du sourire Grand-Guignol, 21 h. Le Coup du 8 mai,

Gymnase, 21 h. 15. Le Messager.

Madeleine, 21 h. Le Passage des Princes. Mayol, 21 h. La Madone du promenoir.

Miohel, 21 h. Parole d'honneur.

Michodière, 20 h. 30. Les Temps difficiles. Mogador, 20 h. 30. L'Auberge du Cheval-Blanc. Montparnasse, 21 h. Crime et châtiment. Nouveautés, 20 h. 45. loi. Paris! l

Œuvre, 21 h. Une femme qui a le cœur trop petit. Palais-Royal. 21 h. La Famille Vauberlain. Porte-Saint-Martin, 20 h. 30. Valses de Vienne. Potinière, 20 h. 45. La Mystérieuse lady. Renaissance, 21 h. Citoyens) 1

Sara_-Ber_ha> <*• 20 h. 45. Alibi 14.

Saint-Georges, 21 h. L'Homme.

Studio des Ch.-Elysées, 21 h. EmUe et les détectives. Théâtre de Paris, 20 h. 30. Tovaritoh.

Théâtre Pigalle, 20 h. 30. La Chauve-Souris. Trianon-Lyrique, 20 h. 30. Monsieur Papillon. Mercredi. 20 h. 30 la Dernière valse.

Variétés, 20 h. 45. Florestan I", prince de Monaco. Vieux-Colombier, 21 h. La Polka'deS chaises.

OIN6MAS

CINEMAS PATtiÉ'NATAN

PARIS

MARIÛNAiy, La Bataille (Cliarles Boycr, Annabella)

MARIVAUX, Les Misérable* (2« film) « Les Thenardlcr ».

MOULIN ROUGE, La Ch4t«lalno du Liban (Jean Murai)..

MAX LINDER, KIng Kong.

IMPERIAL, Léopold le Blen-AIm* (MIcûel Simon).

OMNIA, Relâcbe.

ROYAL, Les Aventures du ro) Pausole.

VICTOR-HUGO, Knook (Louls Jouvet). BARBES. Stmono est comme ça, Conduits par Satan.

BELLEVILLE, Le Maître de Forges,

Atûlêtes.

CAPITOLE, Simone est comme çà. Sur scène Perctilcot.

C1NEMA-PATHE ORLEANS, Le Petit Roi. Sur scène Nita Jo, la tragédienne lyrique.

DEMOURS, L'Amour guide (Maurice Chevalier).

EXCELSIOR, Simone est comme ça. Si J'avais un million.

FEERIQUE, Le Petit Roi, Chiqué.

LECOURBE. Le Petit Roi, La Fleur d'oranger.

LOUXOR, Le Sexe faible, Allo! police. LUTETU, Charlemagne (Raimu).

LYON, Le Sexe faible, Sur scène Ter Abramotr et son orchestre..

MAGIQUE, Le Mari garçon, J'ai peur de moi. ••̃>

MAINE, 600,000 francs par mois. Une Femme au volant. ̃«*

METROPOLE, Simone est comme ça, Sur scène Maria valenle.

MONTPARNASSE, Le Jotit Roi, TotO. MOZART. L'Amour guide (Maurice Chevalier).

PALAIS DES GLACES, Le Petit Roi. Chiqué.

RECAMIER, Le Petit Roi, Pour être aimé.

ROÇHECHOUART.Le Sexe faible. Allô! police.

saint-Charles, Le Petit Roi, Chiqué. SAINT-MARCEL, Le Sexe faiblc, Sur scène Paul Dony et ses romanys. SELECT. L'Amour guide (Maurice Chevalier).

SEVRES. Cavalcade.

BANLIEUE

ALHAMBRA D'ASNIERES, te Mattro de Forges, Athlètes.

CASINO DE CL1CHV, Château de rêve, Martini sec.

COLOMBES, Le Sexe faible, Un Monastère.

KURSAAL D'AUBERVILLIERS, Le Maître de Forges, Athlètes.

KURSAAL DE BOULOGNE. L'Epervier, Les Sokols.

OLYMPIA DE CLICHY, Le Petit Roi,

Cbiquù..

PATHE-CINEMA PALACE (Boulogne), Cette vieille Canaille, Nos.

Agriculteurs. La Déchéance de miss Drake.. Artistic. Lady Lou.

Bonaparte. ^Madame Bovary. '̃•

Cainéo. La Vie privée d'Henry VIII, permanent de M heures à minwt.

Champs-Elysées. As you des.'re me, 15 h. 30, 1? ̃•.•“ 15, 23 heures.

Ciné Madeleine; Esquimaux, 12 heures, 14 h. 25, 1G h. 50, 19 h. 15, 21 ii. 40, minuit 10. Le dimanche, première séance à 10 heures.

Coliséé. Idelody Crulse. ̃ C! Ciné Opéra. Madame Bovary, permanent de 14 h. la" a. 20 heures; soirée, 21 heures.

Courcelles. Take a chance, permanent de 14 h. à 19 heures; soirée à 21 heures.

Elyséc-Gaumont. Je ne suis pas un ange. Ermitage-Club des Ursulines. _es Sans-Soucis. Perm. 14 h; 30 à 22 h. Sara., dim., fêtes, soirée, 21 h.

EDMtTAfC à CLUB DES

ERMITAGE i vc^f^_

Théâtre PATHÈ NATAN I

LAUREL et HARDYJ

̃̃ LES SANS SOUCIS _̃_̃

vs saNS souoe$

Edouard- VII. Hoopla, permanent de 14 "heuréjBnà; 19 heures soirée à 21 h. 30. r > ̃̃$̃ r C-aumont-Palace. L'Agonie des Aigles.

La Pagode. J'étais une espionne, perm. de 14 h. 15 à 19 heures; soirée, 21 heures.

Lord Byron. The Bowery, 14 h. 15 et 17 heures; soirée. 21 h. 15. Maillot-Palace. Simone est comme ça, 14 h., 17 h. 20, 20 h. 43.

Miracles. Catherine de Russie. ̃ Olympia. N'épouse pas ta fille, permanent de 9 h. 30 à 3 heures du matin.

Paramount. Les Misérables Une tempête sous un crâne, permanent de 9 h. 30 à 2 heures du matin. Raspail 210. 'ilie Silver cord, matinée, soirée, 14 h. 30,; 16 h. 30, 20 h. 30. 22 h. 30.

Rex. Trois pour cent.

Studio des Acacias. Only Yesterday. 2 mat.. 1 soirée. Studio 28. International folles (matinée et soirée). Studio de l'Etoile. Symptioule inachevée, permanent de 1-4 h. 30 à 17 heures: soirée. 21 h. 15. Studio des Ursulines. La Rue sans nom, matinée 15 h,, soirée, 21 heures.

URSULINES ̃_̃_̃

un grand film audacieux dé P. CHENAL

LARDE SANS NON

I tiré du roman de Marcel* AYMÉ |

Location: Danton 81-69

MUSIC-HALLS

Casino de Paris. 20 h. 30. Vive Paris 1

Folies-Bergère, 20 h. 30. Folles en folie.

Lune-Rousse, 20 h. 45. La revue (Dorin).

TV 8. F.

Aux mesures de deuil prises en France par suite, de la mort du roi Albert I" il convient d'ajouter celles consistant en la suppression des concerta qui devaient être donnés jeudi, jour des obsèques, par les postes d'Etat. Demain mercredi, ceux-ci: ne diffuseront que des concerts appropriés aux

circonstances.

PROGRAMMES DU MERCREDI 2i FEVRIER j Radio-Paris (longueur d'onde 1,796 mètres). A 6 h. 45 et 7 h. 45, Culture physique; 7 h. 15, Revue de presse, Météo; 12 h., Causerle pédagogique; 12 h. 15, Concert; 13 h. 20 et 15 h.' 45, Cours; 18 h. 20, Météo, Communiqué agricole; 18 h. 45, Causerie médicale;; 19 h., Causerie théâtrale; 19 h. 30, La vie pratique; 20 h., Lectures littéraires, Revue de presse, Météo 20 h. 45, Concert.

Tour Eiffel (longueur d'onde 1,381 mètres). A 7 h. 45, Météo; 8 h., Relais P.T.T.; 11 h. 35, Cours; 12 Il. 30, Relais Paris-P.T.T.; là h., Informations; 13 h. 45, Journal parlé des agriculteurs; 17 h. 5, Relais Parls-P.T.T.; 17 h. 45, Journal parlé; 18 h., Magazine; Le théâtre; Actualités; 19 h. 15, Météo; Résultats d«e courses; 20 h. 15, Concert.

Paius-P. T. T. (longueur d'onde 431 mètres 7). A- 8 h., Revue de presse; 10 h. 20. Relais de Lyon; 12 h., Chronique du tourisme; 15 h., "Radio aux aveugles 17 h. 5, Causerie; 18 h. 15, Radio-Journal 19 h. 30, Cours d'anglais; 20 h. 15, Causeries; 20 n. 30, Concert.

Radio-L. L. (longueur d'onde 364 mètres). A 12 h. 30, Concert; 13 h., Journal des ondes; 19 h. 45, Demi-heure de cabaret montmartrois; 21 h. 30, Concert: Festival Albert Roussel. ?.. Poste Parisien (longueur d'onde 312 mètres 8). -> A 7 h. 10, Disques; 7 h. 30 et 8 h. 20, Revue de presse; 8 h., Concert; 12 h. 5, Causerie; 12 li. 45. Jazz; 18 h. 45V Couis; Conférence; 19 h. 3, Causerie médicale; Journal parlé; Disques; Intermède de poésies; Causeri-3 aéro- nautique; 19 h. 45, Actualités; 20 h.. Audition de Fau$t' (disques) Vi 20 h. 45, Retransmission du théâtre '.de ''lai Porte-Saint-Mariin Valses de Vienne, avec jAndrôj

Baugé. 7:

BAMO-STOASBouRa (longueur d'onde 349 mètres 2): A 10 h. 30, Relais de Lyon; 12 h., Disques; 15 h., Relais, Colonial; 17 li., Musiquo variée; 18 h., Relajs; 20 h. 30, Concert d'orchestre.. Radio-Touluuse (longueur d'oode 335 mètres 2)..rA 8 h., Orchestre; Airs d'opéras; 12 h., Musique militaire Airs d'opérettes; Variétés; 13 h., Orchestre viennois Airs d'opéras-comiques; Chansonnettes; Aire d'opéras; 18 h., Bal musette; Airs d'opérettes; 19 h. 15,' Récital de piano; Musique militaire; 20 h., Concert varié. =.. Bordeaux-Lafayette (longueur d'onde 278 m. 6). •– Pas d'émission en raison des travaux à la etatjon. National-Uaventrï (longueur d'onde 1,500 ta.). A 12 h., Orgue; Orchestre; 15 h., Piano; Orchestre;' 16 h. 45, Disques; 18 h. 30, Lieder; 20 h. 15, Concert' symphonique; 22 h. 40, Dancing.

Luni>r_s- Régional [longueur d'onde 342 mètres 1). –• A 12 h., Relais; '18 h. 30, Chansons; 19 h., Quintette; 22'h.30, Dancing.

Rioio-LuxEMBouRo (longueur d'onde 1,304 mètres).–A 7 h. 45, Disques; 12 h., Concert varié; 19 h.. Concert, luxembourgeois; 19 h. 50, Chansons luxembourgeoises; 20 h. 45,. gelais de Radio-Parie; 22. h. 30, Disques 4ç,

danse.

Radio-Milan (longueur d'onde 368 mètres 6). A 10 h. 15, Concert; 12 h., Disques; 16 h. 10, Concert- vocal; 18 h. et 19 h., Disques; 19 h. 40, Comédie et Dancing. Hadio-Rome (longueur d'onde 420 mètres 8). A 11 h. 30, Disques; 12 h., Concert; 16 h. 10, Concert varié et Dancing; 18 h. et 10 h., Disques; 20 h., Relais d'un opéra.

RADIO-VAR60VIE (longueur d'onde 1,415 mètres). À 11 h. 5, Disques; 14 11. 50, Récital de chant; 15 h. 55, Musique légère; 17 h. 20, Musique de chambre; 19 h. 2, Musique légère; 20 11 15, Concert varié et Dancing. ̃ Radio-Prague (longueur d'onde 470 mètres 2). ;• A 16 h. 35, Récital de violonceH'3; 17 h. 5, Disques f 18 h. 35 et 19 h. 35, Concert varié. p

Radio-Barcelone (longueur d'onde 293 mètres). A 12 h. 30, 14 h. 5, 17 h., 19 h. et 20 heures, Disques; 21 h., Concert; 22 h., Radio-théâtre; 23 h. 30, Musique de danse,

Langenbero (longueur d'onde 455 mètres 9). A 11 h-, Concert; 13 h., Disques; 15 h., Concert; 16 h., Musclque militaire; 19 h. 10, Concert varié; 21 Disques.

LES SPORTS

i bojce; a

Le championnat du monde des poids coq Un match comptant pour le championnat du naonde des poids coq mettait aux prises hier soir, au Palais des Sports, le tenant du titre, AI. Brown, et le boxeur tunisien Young Perez. Brown conserva facilement son titre, après quinze reprises monotones. Young Perez se borna à « durer », se protégeant avec d'excessives précautions et ripostant faiblement sur les attaques du pugiliste noir. Ce dernier domina constamment, cherchant à ouvrir la garde de l'adversaire en le harcelant de, gauches ràpideset précis.

Quoi qu'il en soit, le match d'hier a été, pour. Brown, l'un des moins bons dé'sa carrière.

HIPPISME

Courses à. Vincennes

Les deux épreuves d'hier étaient de 15,000 francs au^tf ot attelé, l'une pour chevaux de 4. ajris> et l'autre pour les 5 à 7 ans. Le premier prix a été gagné par Imbattable (31 frs),< à M. Gypteau^ qui avait pris l'avantage entre les derniers tournants suivi à l'arrivée par Ibis K et les six autres concurrents. Vingt et un partants ont dU.puté l'autre prix qu'a remporté facilement Genèse (52 i'r.), a M. Tabet, parti en téHe presque dès le départ suivi par Firminy et Famélio. Autres gagnants Iosy Bell (31 fr.); Irkoutsk (29 fr.); Honfleur (15 fr.) Général Orange (30 fr.) Iris III (29 fr,)..

Les courses de Compiègue

La société dés courses de Gompiègne a décidé, dans une -assemblée générale, tenue sous la pré-* sidence du baron Gaston de la Motte, assisté dé- M. Louis Sonnier et du comte, de Vienne, viceprésidents, que la journée de courses du lundi de Pâques, 2 avril, comprendra, cette année comme •la précédente, sept courses dont trois d'obstacles, trois au trot et une course plate..

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le Gérant Victor Goedobp.

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La Compagnie du chemin de fer du Nord nous informe qu'à l'occasion des obsèques de Sa Majesté le roi des Belges, elle mettra en marche, d'accord avec les chemins de fer belges, entre Paris et Bruxelles, des trains spéciaux de toutes classes pour lesquels seront émis des bWlets va- lables exclusivement dans ces trains et comportant une réduction de 50 0/0 sur les prix des billets simples, soit aux prix aller et retour dé 142 francs en 1" classe,

96- francs en 2* classe.

61'francs en 3° classe. y

Départ de la gare de Paris-Nord dans la riuit du mercredi 21 au jeudi 22 février, à partir de 0 1i. 20. Pour le retour, -départ de Bruxelles le jeudi

22 février à partir de 16 heures.. -s -t

j>-9 février P partir de ~16 heures.

Les réformés de guerre français, titulaires de la carte d'invalidité, auront accès dans ces traies en bénéficiant pour le parcours français des réductions de prix auxquelles ils ont normalement droit. Sur le parcours belge, ils pourront obtenir des billets avec réduction de 50 0/0. En vue d'assurer le bon ordre de l'organisation. l'accès des trains spéciaux est, en principe, réservé aux voyageurs qui auront pris leur biUèt à prix réduit avant mercredi 18 heures. Ils re- cevront avec leur billet l'indication du nuiflérQ du train dans lequel ils devront prendre place. Les places restant disponibles un quart d'heure avant le départ du train, pourront être, dans la limilte du nombre de ces places, occupées par les voyageurs qui ne se seront pas munis de blllet à l'avance.

NOUVELLES COMMERCIALES CEREALES. Chicago, 19 février. En cents p«i» bushel maïs, mal 50 5/8; juillet 52 1/2; sept. 54 5/,S. Avoine mai 35 7/8; juillet 36 3/8; sept. 35 3/4. Blés: mal 89 5/8 à 89 1/2; juillet 88 87 7/8; sep, 88 5/8 à 88 1/2.

Liverpool, 19 février. En sh. et d. par 100 lbs 1 blés, mars 4/0 5/8; mai 4/2 3/4; juillet 4/4 5/8; cet, 4/6 1/2.

Winnipeg, 19- février. En cents par bushel "blés, mai 67.3/4; juillet 69. COTONS. New-York, 19 février. En cenlé,par. 1b disp. 12 40; fév. 12 01; mars 12 05 â 12 07; mai 12 22 à 12 24'; juillet 12 38. Alexandrie, 19 février. Clôture en talaris par cantar Ashmouni, fév. 12 39; avril 19 47. Saker mars 16 2l;.mat 16 37..

"Le Havre, 19 février. Clôture à terme, les 50 kilos:, fév. 251; mars 251; Avril 250.; mai 250; juin 250; juil, lèt 252; -août 252; sept. 253; oct. 254; nov.' 255; déc.. 256; jânv. 257. Ventes 7,850 balles.: '> T SAINDOUX. Chicago, 19 février. _n cents par; ̃lb: disp. 6 40; mai 6 65; juillet 6 70; sept..6 92. CÀPÉS. Le Havre, 19 févriOT. Clôture à terme, par 50 kilos: fév. 165 75; mars 177 75; avril 177 25; mail76 25; juin 176 75; juillet 175 50; août 175 50: sept. 174 75; oct. 174; nov. 173 50; dëc. 173 75. Vente» 2,000 sacs. -i New-York, 19 février. En cents par lb: disj, 11 1/4; mare 8 68; mai 8 82; juillet 8 87; sept. 8 91; déc. 8 94.

SUCRES. -,New-York, 19 février. En cents paf 100, lbs: mars 155; mai 159; juillet 164; sept. 166; déc. 172; janv. 173. Cuba proinpté livraison 355.' Londres, 19 février. En sh. et d. par cwt; fév. 5/) à 5/5 1/4; mars 5/1 3/4 à 5/2 1/4; mai 5/5. LAINES. Roub'aix, 19 février. Laine6 peignées: à terme, le kilo: fév. 25 30; mars 25 70; avril 25 7ft mai'25 90; juin 25 90; juillet 26; août 26 10; seâ. 26 20; oct. 26 30; nov. 26 40; déc. 26 50 janv. 26 w. Ventes 217é500 kilos.

BOURSE DE MARSEILLE

Marseille, 19 février. On oote les 100 kilos: hulfea industrielles d'arachides: disp. 170; fév. 170; de oprah disp. 120; fév. 120. Tourteaux d'arachides dicor,tiquées: fév. 36 75; mars 36 N. Maïs jaune (t roux Indoohine: fév. 65 50 à 65 75; mars 65 75. Riz Saigon n° i: fév. 48 N; mars 47 50 N.

AUX HALLES

On reçoit moins d'œufs frais du Midi qu'à la fin dt mois dernier. Le retour du froid y avait entravé la' ttr prise do la ponte et, comme à chaque période de temps défavorable, on compte qu'il faut près de trois semaine pour que l'effet no s'en fasse plus sentir. D'autre pap, les œufs de frigo et de conserve sont virtuellement épuisés et les licences d'importation pour le premier (iv mestre «-'ont été distribuées ou'hier. D'-oii' _ae hausie des prix: œufs indigènes 400 à 650 le mille, marocain 350 460. La production beurrièra avait, il y a quelques jours, tendance à diminuer et la distribution des liceices d'importation pour la seconde tranche du premlè trimestre avait subi quelque retard. C'est ainsi que h nord, et l'est avaient dû s'approvisionner à l'intérieui 4 ce qui a provoqué un mouvement de hausse. Mais k tendance du marché est do nouveau plus faible^ les 1cences ayant été distribuées, et le nord recevant (je beurres danois et suédois. Les laitiers des Chareu.tes.'le ia Touraine et du Poitou cotent encore 17 à 22 le ftio, les malaxés 9 à 17 50. Les légumes verts manquent à peu près pàrtout.jle sorte qu'il se consomme considéranlement de légum» de conserve et de pâtes. Les salades sont anormaleniott chères, le Midi devant attendre la fin de mars pour ôib en mesure d'en fournir un peu plus. Elles seraient plv» chères encore si nous n'en recevions pas d'Algérie i, surtout d'Espagne. Il y a toutefois un peu plus choux-fleurs. Mai3 on ne constate pas de baisse apprfclable DOur l'ensemble du marché. On a esté ce mallre

carottes communes 100 à 140 les 100 kilos, de CÏkvreuse 100 à'220, nouvelles d'Algérie 280 à 360, endlvs 250 à 400, épinards ï50 à 520, haricots verts d'Espagm 1,300 à 1,600, flageolets 480 à 530, soissons 250 à lof mâche 600 à 1,400, navets communs 110 à 200, tomat'è 300 à 450, pommes de terre rosa 70 à, 80, saucise rouge 55 à 62, .esterling 65 à 70, nouvelles d'Algérie à 290; poireaux 200 à 350 les 100 bottes, navets noi- veaux d'Algérie 250 à 320; choux 90 à 210 le ceir, choux-fleurs du Midi 200 à 7S0, de Roscoff 150 à 37i, d'Algérie 350 à 550, chicorée du Midi 120 à 225, escarbe V 125 a 200, laitue 50 à 140. Les coure des fruits changàt peu, sauf pour ceux d'Amérique, plue offerts:' manda-

rines d'Espagne 220 à 300 les 100 kilos, d'Algérie jus- i

qu'à 550, oranges d'Espagne 160 à 300, d'Algérie 25) S à 320, pommes de Californie 300 à 375, poires 400 à 45C L'Algérie expédie surtout ses oranges £ Marseille. Les arrivages de volailles sont faibles à présent niei .entendu, mais les acheteurs sont peu nombreux, d'aï- tant que nous sommes en carême. Les poulets ordnalres se vendent de 14 à 16 50 le kilo, ceux de Bresa <Ie 18 à 20. Ce sont de très près les prisse l'an pa^é, v

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LA VILLETTE, 19 février (Cours ̃ officiels) î '1

Cpens U_s_ ^j_' 1" 2' ;3« "«««râtaÉ^

CIpèœa/ AmeJl6s1 ,la- 2a 28" 381 <1 pnl~l:T~~

̃ ̃ w_» m <_ vla_6Mt.| f,.diti{

Bœufs 3.364 240 6 40 4 90 3 707 20 a 4

Vaches.. 2.13» 210 6 30 4 40 3 50 7 50 ». 4 80

Taure"" 446 20 4 60 3 90 3 50 5 20 •• à 3 22

Veaux 1.753 55 Sa 9 20 7 20 12 60 »» a 7 55

Moutons 11.698 50 1610 1210 9 9U 17 80 ». a i 90 ï:

1'lurcs 11.6981,50 16101210990 17,80 81.40

Pures. 1.876 •> 7 72 7 14 5 28 8 28 •• a &80 !>

Prix au kilo vit bteufe 1" quai. 3 84; 2* qual. 2 63; i 3« quai. 1 85. Porcs lr* quai. 5 40; 2" quai. 5; 3' quai 3 70. Hausse de 10 à 30 centimes par kilo de via-da^* nette sur les moutons. f

LIQUIDATIONS JUDICIAIRES

Banque coopérative de Paris. société anonyme au capital de 8 millions de francs, 15, place de la République, et agences 6, place Voltaire; 91, rue d'Angoulême et 15, avenue Félix-Faure. (M. Aimeras, liquidateur.) P Dame Heuze, née Marie Vernisse, couture, rus Liuristbn, 77.. (M. Planque, liquidateur.)

DECLARATIONS DE FA__4TE3

Armand Pinot, approvisionneur aux Halles, à Arcu^U, 10, rue de l'Etoile. (M. Lenoir,- syndic.) '• Maurice Vogler, fourrures et pelleteries, passage du Prado, et demeurant 53,' rué Samt-Denis.' (M. Prévoét,

syndic.) .̃̃ ̃ .V

André Baudot, charbons, à Pierrefitte, 26, boulevard Pasteur. (M; Lemaire, syndicO

François Leroux, négociant en laines,. 22, rue Wïu- mur. (M. Gaubert, syndic.) M. Alban et Cie, société à responsabilité limitée au ca-C pital de -25,000 francs, fourrures et pelleteries, 40; rue ̃ d'Hauteville. (M. Omnès, syndic.) Alfred Ayer, alimentation, vins, épicerie, 6, rue Frân-, cols- Villon. (M.' Piesavy, syndic.) ̃ ̃ Joseph Schulbert, bas, chaussettes et bonneterie, rue Mahin, 131. (M. Mauger, syndic.)

Papeteries de Grenelle, société à responsabilité limitée.. au capital de 25,000 francs, papiers en solde, impasse Thoreton. (M. Rempler, syndic.) Bondis et Cie, société en commandite par actions, aucapital de 600,000 francs, opérations ou entreprises financières, industrielles ou commerciales, 45, avenue de 1a Grande-Armée, ladite société composée de GustaveMarie-Louis Bondis, 45, avenue de 'la Grande-Armée, et de commanditaires. (M. Germain, syndic.)

Gustave-Marie-Louis Bondis, 45, avenue de la Grande- ATmée, s-aul gérant responsable de la Société Bondis" et Cie, en commandite par actions au capital de 600,000 francs. (M. Germain, syndic)

Société d'entreprise et des chantiers de l'Est, société; à responsabilité, limitée au capital de 400.00C francs, v charpentes, menuiserie, escaliers, entreprise générale' de constructions, à Vincennes, avenue de Paris, 134. (M. Gaubert, syndic.) ,c,

Eugène-Léon-François Bonnler, garage pour automobiles, 40, boulevard Gouvipn-Sainl-Cyr. (M. Genn«in, eyndJo.)

Entrepôts Algia, sooiété à responsabilité limitée au capital de 250,000 francs, vante de vins et liqueuns d«. toutes provenances, à Cnarenton, 10, ru« âe l Entrepôt, (M. Leaoir, synxliç,) .< -,•• •. r -•̃̃>'


_L_A. JOXJR.ITÊ3E3 FI3ST-A.3SrCIÊŒ^E3

BULLETIN

contingent habituel des ordres à exécuter ait été plus restreint encore que de coutume. Il est bien entendu inutile de parler, dans ces conditions, de tendance. Unanimement la coulisse s'en tient à ce mot d'ordre attendre et voir venir. Quelques notes d'une lourdeur plus accentuée apparaissent d'ailleurs çà et là. C'est ainsi- que Hotchkiss a perdu une trentaine de francs. Quant aux mines rfor, elles n'ont reçu de la baisse de la livre aucun stimulant.

15 h. 30. Toujours aussi peu d'affaires.

ALGEMEENE BANKVEREENIGING. Le conseil aurait l'intention de proposer pour l'exercice 1923 la répartition d'un dividende de 50 francs belges par titre aux 200,000 parts sociales anciennes, les 200,000 parts sociales nouvelles touohant 37 îv. 50. AMSTERDAM, 2O février

BOURSE D'AMSTERDAM. L'ouverture se fait dans une ambiance de lourdeur, la plupart des vedettes abandonnant un point. Transactions toujours minimes. Pas de modifications sensibles jusqu'en clôture.

DOCKS ET PORT DE BAHIA. ta société civile des obligataires, d'accord avec l'Association nationale des porteurs .français de valeurs mobilières, soumettra aux obligataires, le 27 février, les nouveaux accords conclus aveo la compagnie concessionnaire, qui portent sur les points suivants l'adièvement des travaux du port devant laisser disponible une somme de 6 millions environ, ii sera remis 3 'millions à la Banque de France (envers laquelle la compagnie est débitrice de 27 millions) et 3 millions seront répartis entre les obligations amorties non encore remboursées et les* coupons arriérés impayés, en commençant par le n° 39; .2°, cette somme de 3 millions étaift :ép|tusée, tous les coupons impayés jusqu'à reprise des"" paytmente, laquelle aura lieu à la première échéance "(septembre ou mars), qui suivra l'avis d'achèvement /des travaux, seront échangés au pair contre des obligations du même type que celles existant actuellement;- 3° la compa'gnie abandonnant toutes vsee recettes hittes évaluées de 38 à 40 0/O des recettes brutes et millions étant prélevés chaque année pour éteindre la dette k la Banque de France qui, de son côté, a consenti à abandonner les intérêts de sa dette, »-r' ?7 0/0 des recettes nettes seront répartis entre lès' obligataires de première hypothèque, sans distinction ni différence entre les obligations anglaises et françaises, et 23 0/0 entre les obligations'de deuxième .hy^Btîïeque. Lorsque la dette à la Banque de..Fiance sera éteinte, avant l'attribution des pourcentages ci-dessus, 10 0/0 seront réservé aux actionnaires. L'amortissement des obligations reprendra en 1944' par. prélèvement sur les 77 0/0 et 23 0/0, pourcentages qui diminueront chaqufi année, proportionnellement au nombre de titres amor- tis. La notice de la société civile des 'obligataires indique que le groupe anglais, possesseur de 25,000 obligations, est opposé au présent contrat, en raison du traitement prévu en ce qui concerne la Banque de France ce groupe se fera largement représenter à l'assemblée prochaine..

i LA POLITIQUE SUD-AFRICAINE & LES REVENDICATIONS DES MINEURS DU RAND. Le ministre des mines de l'Union sud-africaine a reçu une députation de tous les syndicats 'de mineurs, qui lui a représenté que les' comités d'arbitrage c n'étaient pas qualifiés pour se prononcer sur les questions de la participation des ouvriers aux bénéfices résultant de la prime de l'or et de la réduction des heures de travail, et lui a demandé en conséquence d'intervenir en personne. On croit que le ministre dfseutera prochainement ces revendications avec le- comité .des producteurs d'or. D'autre part, la réconciliation de M. Malan-avec le général \<Hertzog 'ne sera 'probablement pas à J'avantage' de rindustrieimimère. M,' Malan jouit 'en eflfel: d'une grande influence dans le parti nationaliste' .et ses sympathies ne vont pâfe'à'cette

industrie-gui, dit-il, devrait rapporter à l'Etat plus

~és 8 üiilfiôâs lit~ï'és sti -uléé9' ~r.E~"éèss'Pï"

Hes 6 millions dé livres stipulées par VEiêëss' Pro- o lits Tax. ̃̃.̃̃;̃ ~< %N! EMPRUNT AUSTRALIEN., C'est .derfjàin' Que serfl. publié le prospectus dû nouvel emprunt oe conversion des fonds australiens 5 et 5 1/2 0/0, portant sur un total de 21,636,550 livres, Les titres nouveaux porteront intérêt à 3 1/2 0/0; ils seront émis à 97 et remboursables de 1954 à 1959. CHÂRTERÉD. Les comptes de l'exercice clos le 30 septembre 1933 font ressortir un bénéfice net de 308,928 livres sterling. contre 172,900 livres en 1931-1932. Dans le bénéfice net sont compris 158,872 livres (contre î 9,720 livres) de bénéfices sur réalisations de portefeuille. Compte tenu des amor* tissements et du report antérieur, soit 820,384 livres, le" total disppnible ressort à 1,129,312 livres, sur lequel le dividende de 6,3/4 0/0 absorbe 340,382 {ivres* laissant un solde de '788,930 livres à reporter à nouveau, A la date du 2 février 1934, la varleur d'inventaire du portefeuille-titres dépassait sa valeuç boursièréïde 294,950 livres, alors qu'elle lui était" inférieure de 2,224,566 livres le 4 mars

f933. -•

I CELANESE CORPORATION OF AMERICA. Le bénéfice 'de 1933 ressort à 7,086,015 dollars contre 1,596,162 dollars en 1932. Les actions privilégiées de priorité ont reçu leur dividende de 7 0/0. Quant aux actions privilégiées de participation, elles ont reçu également 7 0/0, plus 50 cents par action à valoir sur les arriérés dus à cette catégorie de titres, arriérés qui se sont trouvés encore réduits I de 4 dollars par action depuis la clôture de l'exercice.

CAÏfADÏAN CELANESE. L'exercice 1933 s'est soldé par un bénéfice net de 1,857,666 dollars contre 1,301,191 dollars précédemment. Les actions privilégiées ont reçu leur intérêt habituel de 7 0/0 plus 2 1/2 0/0 à valoir sur les arriérés. < EUM.BLE OIL. Le conseil annonce un. dividende trimestriel de' 25' cents par action; c'est la première répartition effectuée depuis la réorganisation du capital/ ̃

J)V PPNT DE NEMQURS. La compagnie déclare son dividende trimestriel habituel de 50 cents par action.

LAUTARO; NITRATE ANClLO-CHILEAN NITRATE. D'après les journaux américains, un projet de fusion de ces deux compagnies serait à l'étude à Ne\V-York et serait soumis aux créanciers et aux obligataires à Londres dans quelques semaines. L'opération comporterait un remaniement du capital des doux compagnies, pour le mettre plus en rapport avec l'importance des opérations- et la valeur réelle de l'actif.

Parte, le 20 février.– Toute activité a fait défaut aujourd'hui à la Bourse, Les séances précédentes, n'étaient certes rien de tnoiris qu'animées^ mais ce,Ue-$i a peut-être encore été pl%s terne. Et toujours la même, ambiance de lourdeur, no- tamment dans le groupe des rentes. Il est juste d'aj>:tter que le. Rio et la Royal Dutch au/ourd'hui parmi les titre.s les plus faibles de la séance. '̃'̃• ̃̃̃"̃'

Qans les autres compartiments, les flucttMtiojns sont, peu sensible?. Nombreux sont, au .surpitis[les: titiies négociés'.à terme- sur lesquels uni seul cours a et'1 coté, et le. comptant, il' est à peine besoin de le d'ire-, »l'a pas connu une animation plus grande. ̃Ahtsi aucune; tendance précise, ne. parvient às'affirmer $ur -lé inarché financier, si ce n'est une volonté de "plus en plus évidente de ne rien faire qui puisse antiàiper si peu que. ce soit le.s événements.

Les -places .étrangères ne s.ont' d'àûleurs pas mieux- partagées. La même indécision, en effet, règne à Londres et à New^-York, et les grands marchés commerciaux ne: fournissent aucune indication intéressante

Le, seul fait notable de la journée a été le brusque recul de la livre sterling. Celle-ci a, en effet, repér4ii totïté son avance d'hier après- avoir ëté unmémeint ramenée de 78 923 à 77 70; finalement, on a coté 78. Le dollar de son côté est revenu de f3 86'à 13 80. Les autres devises ont à peine varié.

Dépêches et informations

h-tcM Court t ,j~ d pr

»*••• xy "f ™» gg,

Royal Dutch.. 179 .1. 178 .Javacultuhr 103 3/4 ip3ré/4 Unïlever. 80 1/2 80 rï- Aifcsterd.Rùb.! 105 1/4 103 3/4 Philips 949 1,2 248 DeliMiKUtasK 118 3/4 118. Algera. Expl. !33 133 3/4 .Senemfiah 144 7/S; 142 .(', H.v. A 1S9 1/2 188 1/4 Ht!. SehMpnattMf. 46 1/21 46 3/4

.p~~IS,. a^O t6vrien

COMPAGNIE DES CHEMINS DE FER DU P.L.-M. Le conseil demandera à une assémblée convoquée pouf le 23 mars l'autorisation d'émet-; tre, en une ou plusieurs fois, un emprunt de 2 milliards et demi de francs en bons ou obligations.. SOCIETE D'ENTREPRISE DE TRAVAUX PUBLICS ET INDUSTRIELS. L'assemblée du 20 février a approuvé les comptes de l'exercice 1933, se soldant par un bénéfice de 7,480,945 francs contre 3,490,432 francs en 1932. Elle a voté un dividende net de 16 fr. 70 au nominatif et 16 fr. 30 au porteur contre respectivement 12 fr. 398 et 12 francs répartis pour l'exercice précédent. GROUPE DES CHAUSSURES FRANÇAISES. –•; Depuis de longs mois des pourparlers étaient engagés en vue de la réorganisation des entrenr'ises. de ce groupe. Mais la diversité des intérêts en cause, les difficultés d'ordre périodique et fiscal rendaient le problème pratiquement insoluble. Devant cette impossibilité d'aboutir, le tribunal: de commerce a été amené à prononcer la faillite des sociétés de ce groupe Etablissements Monteux, Chaussures Ehrlich frères, Chaussures « Incroyable », Chaussures Fayard, Chaussures Gueritte, Industrielles des bois ouvrés du Berry, Chaussures Noël, Chaussures Pinet, Chaussures Dressoir, Chaussures françaises « Maison Raoul » Société générale des chaussures françaises. Un nouveau groupement a fait, sous forme de' prise en gérance, des propositions très étudiées de réorganisation auxquelles la majorité des créanciers a déjà donné son accord. Ce projet prévoit en effet, pour les créancier» des rentrées au moins "équivalentes à .celles -qu'une transaction: amiable •aurait pu leur procurer, et pour tes actionnaire: 7une participatiOô'dlrecte. dans les iiénéflces h. tBr ,tirer de la gestion des affaires: "•*? ̃ '̃̃ II semble donc que ce plan de réorganisation ait des chances d'être accepté rapidement par tous les intérêts en cause.

TANGANYIKA CONCESSIONS. Les actions de préférence « B » 6 0/p qui vont être introduites le 23 février au comptant du marché ont été créées en mai 1933 pour permettre à la Compagnie de se libérer de ses engagements vis-à-vis du Benguela Railway, dont elle avait garanti l'intérêt et l'amortissement d'un emprunt 5 0/0 de 9,666,960 livres sterling. Ces actions, au nombre de 4,500,000, ont une valeur nominale d'une livre sterling chacune. Elles reçoivent un intérêt dé 6 0/0 qui deviendra cumulatif en 1936. Elles peuvent être échangées, titre par titre, contre des actions ordinaires jusqu'au 30 juin 1943.

Le portefeuille' de la Tanganyika, porté pour 7,770,194 livres fin 1932, comprend des actions du Benguela Railway et de la Rhodesia Katanga (mine de cuivre de Kansanshi) comptées pour 3,058,154 livres; le solde est composé d'actions de capital, d'actions de dividende et d'obligations de l'Union Minière du Haut-Katanga, ainsi que de « diverses actions et obligations ». Toutes les actions de capital de FUnion Minière et 35,569 actions de dividende sur 55,994 étaient déposées en garantie d'avances. p g

En dehors de ses intérêts au Congo belge, dansda Rhodésie du Nord, au Soudan et dans l'Ouganda, la Compagnie possède une participation dans l'Eldoret Mining Syndicaté, qui explore la région aurifère de Kakamega, dans la colonie de Kenya; on y a reconnu divers gisements ou placers.. Les bénéfices des derniers exercices, soit 232,865 livres en 1930, 294,102 livres en 1931 et 272, 97 en 1932, ont été affectés, aux réserves.

Le dernier dividende payé aux actions ordinai-'tes, soit 7 sh. ©; s'appliquait1 à l';ëxercic*e*'ï9l9. CREDIT FONCIER DE FRANCE. '4- Le Crédit foncier annonce que l'émission des obligations Foncières-Communàles 5 1/2 Ô/O à lots est close. La délivrance des titres aura lieu du 3 au 14 avril prochain.

RENTE 4 0/0 192-5. Par arrêté du ministre dots finanoes, le montant de l'intérêt de la rente 4 O/O 1925 afférent à l'échéance semestrielle du 5 mars 1934 est fixé à 2 frânee pour 4 francs de rente.

SOCIETE MARSEILLAISE DE CREDIT. A l'assemblée générale, qui sera convoquée pour le 24 mars, le conseil aurait l'intention de proposer le maintien du dividende à 25 francs.

BANQUE NATIONALE FRANÇAISE "DU COMMERCE EXTERIEUR. Le montant des opérations traitées par cet établissement pendant l'exercice 1933 n'ont accusé aucun fléchissement par rapport à 1032. Les bénéfices réalisés sont sensiblement équivalents à ceux de 1932 qui s'étaient traduits par un b&iéûce do 230,000 francs.

GENÈVE, 9O février

MARCHES FINANCIERS SUISSES. Tendance alourdie..

Pr«côd. ClOturo Pr«c«t.. Clttur»

Genève 1 B. d'EscsuIsse 15. 14 Chade (A.B.O.) 740 d. 730 d. lotis 192.. 190 of Sidro ci d. 60 d. Urikany. 36 d. 26 Alumin. (Seii.).i 1835 1805.. Zurich Nestlé 675.. 678 Mot.Columbus 289.. 287. Bâle

S"deB'»uui- 533 d. 534 Sohappe de Bill. 681 680

LES CODES INDUSTRIELS ET COMMERCIAUX. Les banques de placement de New-York viennent de ratifier un projet de code bancaire qui sera soumis prochainement à l'approbation du président Roosevelt. il. est possible que ce code calme quelque peu, les demandes de réglementation des opérations de Bourse, pu serve de prétexte à leur ajournement. En ce qui concerne le code du pétrole, M. Ickes n'a pas obtenu l'accord de 85 0/0 des rafflneurs nécessaire à l'application du plan. La plupart de ces derniers auraient voulu voir réduire la production excessive de TJSast Texas, mais cela ne sera possible que lorsque la Cour suprême aura confirmé les pouvoirs de l'administration.

En attendant l'approbation du code du cuivre par le gouvernement américain, les négociations avec les producteurs étrangers détenant des stocks de métal aux Etats-Unis en vue do l'écoulement ordonné de ceux-ci, se poursuivent favorablement. Dans l'ensemble, toutefois, le gouvernement semble insister avec moins .d'énergie sur la codification de l'industrie et du commerce. La. décision des tribunaux du Texas mettant"en doute le caractère constitutionnel des.oodes n'est psg-trangère-à eette nouvelle attitude. De leur côté, les-dii-igeantsd-e l'industrie se préparent à organiser une résistance aussi vigoureuse que possible dans les assemblées législatives des Etats qui auront probablement à ratifier les codes. NEW-YORK CENTRAL. La compagnie va procé- der à, l'émission d'obligations 6 0/0 à 10 ans dont je produit lui permettra de faire face à son échéance du 1" mai qui porte sur 40 millions de dollars. La Reconstruction Finance Corporation a de son côté consenti au réseau une avance de 20 millions de dollan. CONSOLIDATED GAS OF NEW-YORK. Les fe cettes nettes de 1933 ressortent à 3 dollars 31 par action contre 4 dollars 70 en 1932.

LE SERVICE DE LA DETTE ROUMAINE, Bucarest. On estime que les experts étrangers au- ront achevé leurs travaux à la fin du mois courant. La délégation roumaine, chargée de reprendre les pourparlers à Paris, partira en même temps qu'eux, BANQUE NATIONALE TCHECOSLOVAQUE. Prague. Le bilan de l'exercice 1933, qui sera soumis à l'assemblée générale du 27 février, fait ressortir un bénéfice net de 28,410,000 couronnes tchécoslovaques contre 52,150,000 couronnes en. 1932. Le conseil proposera à, l'assemblée la distribution d'un dividende de 210 couronnes par action.

FIAT. Milan. Le dividende est maintenu1 à 5 0/0.

BANQUE DE NORVEGE. Oslo. L'assemblée é, approuvé les comptes de l'exercice 1933, jsé soldant par- un bénéfice net de 6,215,000 couronnes, contre 8,510,000 couronnes à 1932, Le dividende a été maintenu à 80/0. BANCA ROMANEASCA.. Bucarest. Le conseil propose de maintenir le dividende à 5 0/0 pour l'exer- cice- 1933. CHARBONNAGES DE SALGO-TARJAN. Budapest. Le conseil de la société propose de fixer le dividende le l'exercice 1933 à 1 pengoe par action, contre 1 peuV 25 pour l'exercice précédent. PENARROYA. Madrid. Les 2,000 mineurs qttî s'étalent mis en grève à la fin de la, semaine dernière pour protester contre le chômage partiel .-ont repris le travail hier lundi, sans.inaidents. ITALGAS. Milan. On annonce l'absorption' par cette société dé la Socleta Torinese Industria Gas e Elet»tricita et de la Société Itall&na del Industria del Gas; C'est la rdgülariàation, d'un état de fait car l'Italgaë contrôlait déjà les deux' autres sociétés. '•.

BOURSE DU CAIRE, -r- Le Caire, 20 février.– Le. marché a consolidé en grande partie ses progrès récents, Egypte unifiée. 107 3/4 inchangé; National Bank 36 7/8 contre 37; Banque d'Athènes 19 .1/2 centre 19 3/4; Land Bank action 7 1/2 contre 7 33/64; part 06 3/4 contre 67; Eaux du Caire jouissance 451 contïO 453.1/2; Cairo-Héllopolis action 302 contre 304.

MARCHÉ OFFICIEL

JÇié! marché de nos rentes a encore été assez actif rna,is la tendance à laissé à désirer. A l'exeeption du 4 0/0:"1925, tous les emprunts ont cédé âë nouvelles fractions. La clôture s'est d'ailleurs effecluéfe aux plus bas cours de la séance. Le 3 0/0 s est replié à 67 40 (-0 45), le 4 0/0: i«17 à 76 40 {--0 70), Je 4 0/0 1918 à 75 45 (–0 65), et le 4 -1/2 0/0 1932 à 81 70 (–0 60) pour la tranche «. A » et à 82 27 (-0 57) pour la

tranché « B ».

Compte tenu de son coupon trimestriel détaché aujourd'hui, le. 4 0/0, 1925 a gagné 40 centimes à

104. '••̃ ̃;̃ ̃̃

Le 5 O/Ô 1920, résistant d'abord, a cédé finale-; i ment- 40 centimes à 106 60. '•

lies; Qbligatio.ns au ïrésop.4 1/2- 0/0 1933 se -s'ont

tastîf'ës à 92T' {– lll'et ̃ tes,tWpns r-divr ^rîsor-

ta!'iS.t,;i!5, ,,8, 925'" 94 1~,),;r,et.. ,l~ ~-d.fr4sor:,

4 1/2 0/0 1933 à 946r''Mo;;6O). *̃"̃'̃̃'̃ L'Emprunt Ybung s est alourdi à 481 (-7).. Les transactions ont été .des plus. restreintes sur. les valeurs' françaises de banques dans: certains cas un, seul cours a été cote qui ont oê'û-i de' légères fractions.

La Banque de France s'est retrouvée à 11,300 (–00), le Crédit lyonnais à 2,025 (–30), la Banque4ide Paris à 1.465 (– 10).

La Société générale s'est bien défendue à 1,072 contre 1,071. •.

Llb Crédit .foncier égyptien s'est alourdi;. il s'est tns~it à 2,235, en baisse de 45 francs. Le Canal dé Suez a été négligé; il est revenu

à 29,1.95 (– ;55).

Dé; rirrégulârité sur les titres de nos grands réseaux. Si l'Orléans a progressé à 874 ( + 13) et lé Lyon à 892- (+20), le Nord, au contraire, a fléchi à 1,250 (–22), l'Est est revenu à 697 (-5) et le Midi a. 678 (–7).

L'activité a fait défaut sur les valeurs d'électrioi^.qui ont plus ou moins bien défendu leurs positions. A ncter, cependant, que la Lyonnaise des eaux a accentué sa reprise à 2,715 (+20). Au contraire, la Générale d'électricité s'est' tassée à i,890 (-30), la Parisienne de distribution à 2,510 (- 40) et l'Electricité de Paris à 1,015 (- 10).

Schneider, qui avait d'abord reculé de 25 fr., s'est retrouvé à l,56O"(– 10).

De l'hésitation sur les valeurs de charbonnages^ .dont ,les reculs sont cependant très modérés. Aii comptant, Béthune a été résistant à 5,175 (+ 25-), mais Aniche est revenu à 1,755 (–15) et Ànzin à 1,052 contre 1,061.

Le valeurs produits chimiques n'ont varié

ue ai des 1. jiP,j. ~S. trè,s,Æ!-f.'jf1i.te,'ifu, "n,

L|s Çomp,taarft et, .|Iâtè^ei.;>d>smB,>à ^gaz opL cédé; une trentaine de frflncs à 1,670 ( 30). L^S- leurs internationales n'ont pas été mieux traiiées que les valeurs françaises. '̃̃̃ La I^io Tinto a; oédé une fraction appréciable à 1,633 contre 1^60 ainsi que la Royal Dutch à

1,820' (').

Il'-U'y a guère que la Central Mining qui ait montré une bonne résistance à 1,604 (+2).

DEUXIEME SÉANCE. Pas de modification nolable^sur les cours de la première séance. Voici les derniers cours cotés Métropolitain l,23f; .Emprunt. Young, 480 50; Crédit foncier égyptien, 2,240; Canadian Pacific, 261 50; Central

Mining, 1,603; Geduid, 582; Rio.Tihto, 1,631; Roya!

Minirig, 1,603; Geduld, 582; Rio-Tihto, 1,631; Royal

Dutfih, 1,820;. Philip, 1,920.

_A« 15h 25, la. livre valait 77 90 et le dollar

io 3i 1/2»

| MARCHE EN BANQUE (15 heures)

M, série des séances « creuses » continue. Celle o'auâdurdhui n'a certes rien à envier sous ce ïapfûrt aux précédentes. Il semble même que le.

LQNDRtS, 20 février

BOURSE DE LONDRES. Comme la veille, le compartiment le plus animé du Stock Exchanjçe a été celui des valeurs industrielles anglaises qui, en général, ont encore progressé. Fonds britanniques bien disposés. Mines d'or légèrement mieux, sur la reprise du prix de l'or. Les valeurs internationales ont été moins bien tenues, -en sympathie avec le recul enregistré lundi Wall Street. Valeurs de pétrole et de caoutchouc délaissées.

REZENDE MINE. Une"; assemblée extraordinairî aura lieû à Johannesburg ,en vue de statuer sur la réduction du capital de 82,500 livres à 37,500 livres, la Valeur nominale de l'action étant ramenée de '11 shilUngs à 5 shillings.

i NEW' YORK, 2O février BOURSE DE NEW-YORK. La violente temr pôte qui,. sévit aux Etats-Unis gône cqnsidérabiemènT les" ffàrismïssions téi'égrapniques let télépho- îiques. L'ouverture de la Bourse de New- York a être retardée d'une heure, de sorte qu'au monent où nous mettons sous presse les premiers ours de \Vall Street ne nous sont pas encore par-

-iwias. ..̃̃̃ ̃ •̃ ̃̃'̃̃•v-

Brbc60 Arant Prbsbo a~m

ciblure t Pr606d ban!

lULoaiî lit 0/«. 102 1,8 102 3/16JV. 0. O. n,'« 17/8 i gn»pU2W20/(i 76 1(4 1 76 5; 16; Sbell. i^ ». 2 11 iti -2 SJ3 32 Lôlid- Midi. Vt, l/4! !J5 l;4!(entral Uiamg.. EO 1 8 2u 3,8 t'anad. l'ac. 16 38! 16 3 16 Eanif Mines.. 6 5 16 6 3'8 Voung 61. 63 l;2i«uldUelds. 3 23 ;w 3/. 25/33 shawiuijian.. 23 1/4! 23 1 i Johannes. t. te. 55 55/0. liilern. Nïckel '22 3(4'22 il ttë'toM Kanrl, 44,6 45/0

Or.NurlU.Tei. 35 3/4' 35 3/4 Crown Mines. 10 9 16 10 5/8

Coats. 61/3 .J6.1/9 (Jhartered, 22/9 V«3 i.

Coata, 61!3 'l'&I'9,.{.o (jhal'lere,d,9, .l. 2:i!~ t.

Courtnulds. 47; 48/3. De Beers. '6 5,10 6 3/16 Imp. Tobacco H9/i01/iHU6. London Tin 14/3. 14,3

liulnness 1O2/U 102/6 .Kio Tinto. 21 7 8

Mexican Ujli.. n/9 11/9 .1 Kuala Lujnp.32/6 38/6 koyalDulch.. 23 1/8. 23 5/16 Aiaiacua :S5/7 1/2 -5/0

Là: séance d!hier a été marquée par une tendance générale .alourdie, dans un marché, moins actif Il a te '.traité •.2.350;G00 titres. L'ouverture a été. irrégujière, les aciéries et les pétroles s'inscrivant en nouyelle avance et certaines valeurs industrielles perdant &u contraire de légères fractions. Par la .suite,, dis prises de bénéfices ont provoqué des fléchissements dans tous les groupes.. Pendant la seconde, partie de la\.séanqe; les cours, ont. continué à, s'effriter. Gependant, ^quelques titres légers ont fait preuve de ferpiëtë. En clôture, la tendance de lourdeur s'àècenluait et la'.plupart des titres ont fini au-dessous des niveaux de:samddi; U.S. Steel –1:1/8, .Bethlehem Steel -1 1/2, General Motors –7/8, General Electric 5/8, Amerlpan Can –2 1/8, American Téléphone –1/2, Consollidated Gas –7/8, Western Union –3/4, Amer(0iin Smelting 1 1/8, U.S. Smeltlng 3 1/4, Homestake Mining –8, Royal Dutch +1/4, Shell' TUnion +1/8, Al.iied; Chemical -4, Case 2 1/b, Voici, d'autre part,: les indices Industrielles, 13*1 77 Contre 132 43; Chemins de fer, 43 40 contre 43 86; r aleurs diverses, 105 26 contre 105 86. CHANGES. New-York, 20 février. Londres 5 09 çoniré"5 f3 1/2; Paris 6 53 1/2 contre 6 52 3/4. SUCRÉS. NewKYork, 20 février.. Cours :d'ouyerture mars 1 54 contre 1 55; mai 1 58 contre i 5$, juillet 1 61. contre: 1 64; sept. 1 64 contre 1 66.

r .0.

i LÈS DETTES DE GUERRE ET LA STABIIilSA-' TION DES MONNAIES. Le correspondant de y Agence 'économique et finançièvè h Now-ior-k'été§^aphie q^'un message présidentiel sur les dettes doiguerre e^t attendu dans quelques jours. Ce sera le" signal d.'une reprise" des négociations interna-'

|ioiiàles,:à;:îacondiUon, bicn,entendu, que le Con-

|cès octroje.au.'brésident; .les. jjdiivbirs .qu'il ré- dlartiefa en vue >de conclure un accord sur le régie-" ^îent des dettes.

i p'après'les1 renseignements recueillis dans. des milieux habituellement bien informes, cet accord viserait également à aboutir à une stabilisation des Monnaies. LA RE&tOîTETISATION DE' L'ARGENT METAL. -f-^ I«'âdmihistration américaine estime que, dans lfétàfr actuel de la législation, elle dispose de pou^ voirs sufflsants pour appliquer tel plan qu'fllle j|Ug-erait convenable pour la revalorisation et la remonétisation de l'argent métal. Les groupes parlementaires partisans de la revalorisation réclaàient une action rapide. En attendant le gouvernement .continue à acheter tout l'argent métal nouvellement extrait des Etats-Unis au cours de 64 <£ents*l/2 l'once. Le bruit court qu'il pourrait égaïement procéder bientôt .3 des achats limités sur le marché. -• i L'ACTIVITE DE L'INDUSTRIE SIDEÉURGIQUE t- Dans l'ensemble, les aciéries travaillent à 43,6 0/0 de leur capacité contre 39,3 0/0 la semaine a

lerhiëre. ̃;

BOURSE DE JOHANNESBURG. 20 février. Après un début lourd, le marché se raffermit partiellement. West Rand 25 sh., Grootvlel 5. ,9/16, Main Heer 51 slù West Wllwatersrand 64 sh. après 63 sh. (cours demandés). Vogelstruisbult 42 sh. 3, Sub Nigcl 10 1/4, Simmer and Jack 11 sh. 3, Rand Sélection 10 sh. 7 1/2, Kleinfonteta 32 sh. 3, Randfonteiri 40 sh., Robinson Deep B 40 sh., East Rand 45 sh., Daggafontein 5 5/16, Glty Deep 30 sh. 3, Anglo-Ameriean Corporation '24 sh. 6, Durban Roodepoort Deep 42 sh. 3 (cours offerts). CHANGES. Londres, 20 février. Paris 77 3/4 c. 78 23/32. New- York chèque 5,08 1'/4 0. 5,14 1/2. New-York trans". tel. 5,07 1/2 c. 5,13 3/4. Rio-deJaneiro 4 1/8 c. 4 1/8. Bucnos-Airss 36 1/2 c. 36 1/2. Montevideo 37 1/2 c. 37 1/2. Japon 1 eh. 2 7/32 c. 1 sh. 2 1/4. Shanghaï 1 sh. 4 1/2 c. 1 eh. 4 11/16. Montréal 5,11 c. 5,16 1/4: Johannesburg 99 7/8 à 100 7/8 inchange. Berlin 12,89 1/2 c. 13,06.

METAUX. Londres, 20 février. Cuivre cpt. en liv. st. 32 14/4 1/2 c. 32 5/7 1/2; terme 32 18/1 1/2 0. 32 9/4 1/2. Electro 36 5/» c. 355/». Best selected 36 2/6 c. 35 17/6. Etain cpt. 226 11/3 c. 226 3/9; terme 226 7/6 c, 225 18/9. Plomb, cpt. 11 15/» c. 11 12/6; terme 12 0. 11 17/6. Zinc cpt: 14 15/» c. 14 12/G; terme 15.C.15. Mercure 10 12/6 c. 10 i-2/6. AFgent cpt. 20 1/4 'c. 20 1/2; terme 20 5/16 c. 20 9/16. 1 Or. 135/9 l'once contre, 134^9.,

CAèuTCHOUCS.' Londres, '20 -février. Crêpe disp. 5 3/8 c. 5 3/8; smoked cpt. 4 13/16 c. 4 27/32; mars 4 13/16 c. 4 13/16 avril-juin 4 #8 e. 4 7/8; juillet-sept. 4 31/32 0. 4 31/32; oct.-dé.o. 5 1/32 c. 5 1/16.

COTONS AMERICAINS, r- Liverpool, 20 février. Mars 6 18 c. 6 27; mai 6 16 d. 6 24; juillet 6 14 0. 6 23; oct. 6 12 0. 6 21; janv. 6 15 c. 6 23:'

BLES. Liverpool, 20 février. Mare 4/0 3/8 c. 4/0 5/8; mai 4/2 1/2 c. 4/2 3/4; juillet 4/4 3/8 c. 4/4 5/8; oet. 4/6 1/8 0. 4/6 1/2.

BERLIN, 20 février

BOURSE DE BERLIN. Le marché a été irrégulier, avec çà' et là des moitos-yalues allant jusqu'à 2 et 3 0/0. A signaler cependant, quelques îlots de résistance, tels que Reichsbank et AJK.U. Rentes allemandes irrégulières et généralement déprimées. Au contraire, les rentes étrangères ont été fermes.

PrBodd, ~ou~a PrBcc Cours

i^l-|_Sr _J<^t Jg"

,~4c4d. du ¡our d _du jour'

Reichsbank 167 7/8 169 3 4 tktiiisekt BtuikoklM 100 1/2 205./ Deutsch'Bank 66. 66 Gelsenkirch. 63 12 62 3 4 napag 2t> &/8 ,27 7,8 Vor.Slahlwer.l 42 3/4 417/8 Chade. y. 166 i. Farben :inii. 133. 131 5/s bestuerel. 100 7/8 99 1/d SaUdetiurth 157 1/4 155. Siomens. 150 .r. -148 y2 Schllltheiss .119 1/8 '97 7/8 Dessauep lias. 122. 121 3,8 :>l/SlU30(Tiug).. 92 90 83.

WINTERSHALL. Un'e nouvelle sonde est entrée en éruption près de Neuhagen à une profondeur de l,350..mètres;;avec uni-débit de -5Oi;tonnêbi BRUXELLES, 2O février

BOURSE DE BRUXELLES. Marché extrêmement calme en prévision de la compensation qui a lieu demain mercredi et à la suite de laquelle le marché restera fermé pendant quarante-huit heures. Des dégagements assez nombreux ont été enregistrés. L'ouverture s'est faite partout en. recul par rapport à samedi. En cours de séance, pou de fluctuations. La clôture s'est effectuée en tendance uniformément lourde. Comptant également très .calme.

Précéd. CISture Pr«c8d. Ctoture

TERME ̃ ̃

Barcelona Tr. 392 50 3S2 00 comptant

Brazilian Tr.. 2S6 25 282-50

Hollopolis. 13ip 1315 U1" Balgique. 4050 4000 Hyd.Ël.Secur. 1U8 185 B.deBruxeUes 615 525

Sidro privil.. -123 75 412 50 Soiiua 7550. 7500

Soenssi Lip.. 630 605. Ougreellarih. 7S0 735

Tubize 235 i 22050 ArEed 3420

rllbize 23a.. 220:;0 .4.rbl'd. 3-120.

UnionMin.pr. 32io .315& Azote belge.

KENSEHNTS ET AVIS WW

UMlts de souscripUon

CIOtúra dei VALEURS" COURS 1 "égoc¡i!ion,

I ~aqap,e,OdAt· n, i u' au

Ol).G'*Transat.,dr.,act.. 7. 98 février*»

3 marsi ̃ dr.. parts 'l" 2 28

dr.. parts 2 ,28

3marsi Cotelle etï'oucher (0.21). 60.. ». 27 -a

MARCHE DES CHANGES Cote ocnoieiie

DEVISES p|.Ceg»dn0SnU COURS DU JOUR.

précédonte

Londres (1 £) 78 925 77 85 77 10 78

New-York (100 dollars) 1536 1531 1530

Allemagne (100 marks) 604 2i> .t Belgique (luo belfias).. 354 25 354 1/4 3M 1/2

Danemark (100 cour.). 345

Espagne (100 pesetas). 205 C25 20S 5/8 j.

HoUande (100 pesetas. t02a.. 205 1/2

Hollande (100 florins 1022 1022 1/2 à

Italie (100 lire) 133 45 133 20 133:35 Norvège (100 cour.).. 395 25 Pologne(100 zlotys). 286.. 286 1/2

l'rague 100 cour.). 63 10 Roumanie (100 Iei). 15 15 Vougoslavie (100 din.). 35 30 Suède (100 cour.) 409.. 400 Suisse (100 fr.). 490 625;«0 5/8 'iastre indochinoise.. 98J ;i,

LE TRESOR ANGLAIS ET LA CONFERENCE DES TRANSFERTS ALLEMANDS. Le secrétaire financier au Trésor a déclaré hier, aux Communes, qu'il soumettrait à la réunion d'avril une proposition tendant à bloquer toutes les créances anglaises et empêcher le rachat de titres d'emprunts allemands au-dessous du pair par les Allemands au moyen des devises reçues en échange de leurs exportations de marchandises.

h MARCHÉ OFFICIEL A TERME »»; mM mis t,u- f- iehes a Mlfe ,Pri* toitt >™~»'" MARCHÉ EN BANQUE A TERME "~|

tS««.».£r.f gja y^-s sir r|g tr coMp°tant r ̃•- ? cqM^4t Z IBl18™8 Zz g^| .», |gt rjr g a«]-,WMM j-é\ *> g

S.Ë. Ër~ "= 1:1 VALEURS S -1; l hrot .T ? .T ?~ ~L~s')~~ ~s

107& Sosieta gênaraia. 1074 1073 072 (073 45 Pathé-Cln. JOUI?. 41. 41.. 4(.41.. 50 Centrale En. Elect. 891 880 1 iS7i su/ni. » im». •• •̃• ̃• oagoarontsln. 428.. 420 420 421.. Jsk»nl yj% RandfonUIn i$t, i«i 50 isn BO 4»n «o 20000.8U.X .̃̃««.««̃̃̃.«« “.». ^GXne&8.aV-2^ ïl jj^^is: '58 l\% •• ¥T»' ?rd- A 50 âl I S1$?fSr:f^ pf iVh:à r^iU^ \f3i0 l^lfia ffi.: to2::Ero-8"lfl0; g.«slî5" 11"

"f.; ,77,'I5.40/01817 77 10 7680 76~0 )~55 100..1565..Sohnelder..etC¡.70.o!1:'60.,1~50.. p;OueSI!Oui,ss, 339.. 3~O.. :Gue,rgour.)Q, ~85. Arger¡,tme~0/,01907"¡5.J?20. 296, H¡J.r~ 308.310..307110304.. 2sh.11 20,L,MalnReef, W5 2Oa..200., '202..

.4:17,254,%1918, 7',610 75,60.7{)45 J04 13 420..Tr6,fil.H.avr. ~,10.. ~07.; 400,410." .U,50 50 Tram. Bordeaux.. 965 456'I,3J).t,{Okta'el-HadtÜ'3?05. ,"OiOI90.9"j,~6,O.59,' 26.. ~60.Albl "47,0.. ~0..469.. 468. 128"Ma,lapc¡t:¡r,tI. 120, WI.I,17.,f¡.Q '118'50

-5.. 10810&0,01920 tr. A. 10'7.1071510660 IW'70 10.. 310 .COurrl.r. 302.. 30050 298.. 208.. 40.. -rUnlSlens. 470.. 467.Ouenza.J. 532.. ,,40. Boigiq,ue. 3 010 3, série ~te 50 50 :;Sh'3¡_12..¡Ar6a"I23I" m..2':¡6110 228. 148.. prc\f.1110.. 149..14.8:;0149

.4!t.~ .83ï:141/2,%32,\r.B. b2 65 8260 82'Z15 2n 8230 80..80160. 18.. 78 75ÚO r)O 77.lndochme,4ii5.. 480.MoITransvlv te 192,1,0.. Emp.e;t.61/2.08,¡8" 24.. Balll\-KlraTdln ,'tI.~O 21..119.. 2075 50.. 226..Mfohelln(6",p.l,W06,I:2JO.,I205. 1200

O!l},Tr. ,1/2 33 936"I30<II!5., 9% 8 50 445.. LIt;1fiIClni' .4:iO, 425., 15, P,arlg 'tJt ~in,e.. 2~1. 230. ¡"fanc, des vle ?,:{Q, .i!!I: .l3r"e$.lLti, ,0/0 t90'J. 352, ,3:6' t.1028!0 ,BqUe nat. Egypto ~9~u 1 ~o ~lO;' '~8oo, 288; 5.. 21/).: MIn; et pro ehim. :2ta..¡>O :n,a. 50 ,21$ M 21$::

Z" Z"T J 2" 2" 2" Z" ̃•- «••*«.•* ̃«•• ™«> »» «- ».. S«^&SS: S:: SS.i: ÎS- ^l^i^p; 'iS :• SS:: viaî£fcî«IMl::S: «»KWS&- »» "SîS" îSii 25 iïv.lZZ^ il?. As'jS* J?i

~s.. ~2.. Caisl. autonome.. M6.. ¡¡46.. 844.. 843 1,0 '6.. Ind. p6tr. 50. 'tiO.. 50.. 411.. 105 Magas'~en: ~aris. 2105 2,150 ,o' Pechelbronn. o¡. '~53.. ESP11-gl\e Ext. 480;P. Ili,opl6 502.. Brakpan 48Q 5q 479 4~ 47?.. 5.. 50.. Moul. Maghreb.. 521 75 5i 7~) 5225 52

~953114oo. 8que de Franoa. 11360. I1MO. 11300 l1:i90. 85,. Eaux (Ci- Générale) 186~ 1850. Indus!. Pétrol~ 2'JS.. 21)" ltal1e31,20/0. 121:. 11~ 50 4sh, 47L. Br.t. Am. Tobae. 481.. ~76;Ia ¡7~ 'I M:'za_m~lqu. ~75 2.7.; ~,7f> 2.,1..

ti1~\I:¡oo. ,d.'Alg6rl. 92()().IOO.. 20.. 630., Kulhmann Caf« 620., 617.. 620.. 618.Eau:S:,lj;lndo-Ob.loo.1005.. 23 21 Gafsa ( "a!'oc50/0191o.808.80~, 8.. 108.. Bruay "1,202" 20150201,.201, ~2..MZalta 41'0 40 95 39 ZO 413',2:)

't/ W 450. transate, 444 442.. 4,44 +'-1,. 25 1 ilS P6ehlnoy 109'2, 1091 1085 10\~ 125 AII',comprlln, 3300, 32~ 810(leisEeim (1)~t;,)~ 160 Portu¡:al 3 0,/0, 10.10 10: 86 Cambodge, 81 5.0 8~1 81;, 80 70 148 NaVlg, Afr., Itord 1501.. 11>0 t50 ,141.;

~Q40 UnIon parisienne..n26 2'l2.. ,2iI3.. ,*2 ,26.. 1200 Rh6ne-Poulene.. 1194 11\JO 1100 ,1182.. 30 AlgerIenne d ecl, 450., 4~ ¡~ozel.!l.Ialetr:¡ 1"r; 15~ Rournaule 0/0 1922 !20 1.. ,,0 34.. Oal1adlan Eaqle 33 2f, 3: 32 ,,0 32 25 246.

,85 1600 CI. alg6rl.oo., IS&I.. 11'>75 157S 1-7: Alst.h,Uln: ",1"" 343.. 34i 35> F)eçtr;:Ch'll gl'lle.. 1049 101" 1 i 1931.12? .H?.. 118.. ,eaouteh. ,( Fm:). 115," f1.~ 50: ilS 112 50 364.. Padarill 35& 353.. 351 350..

50. 1025, Compt. na'" etc. 1Q14.. 10IO.. loto 1Ii(¡4., 168.. Oharg",rèunl. 173S0 1:,i;: 173.. 1:4., 17.. ApplwatlOl1>,lnd.. 33? ,{?1' hait-S..T1,erese," 8"3.. 895 Sprble ".O/.O 1913. 113. I~ 410.. lIet.\}.¡, 392 ;.390. ",3'Jo.. 388., 100.. 14~4., tabis. Pernod', 142* 14~25 ..¡t417. 1415.

50.35..Cr6d.commerelal ')42,. 7,34. 732.. 730. 37..Tra,neatla,ntlQUe. >. '3j, 35"u 5~ 3:.50 50 34.50 40..Eclalrar:~et}iorce. 835.. 831.. 40.I8;t.G~I.S,t:lJe,ms'1.o.to..I~04, y oug. 9s,iavJe 7 1931. 148 ,J"O," .330.1)080, ~constant 324.. ;322' 322.,

4650.. fone.Franoe.6$.; 4560" 4560. 1:1.'10.. 77: Air liquide, 761.. 75; :57.. 75! 30 10 ~I, B,u-Mllo (P!lrts¡ 452 ~45 ~8.!nt-liobatn. !~W .1 ;O'J 6 PODet. 94.. Chartered \13 7S 93 25/92 75 ,)3.~ 108.. Pho! M'OUl~ JO'7.. 106 .!ii!6" 10550

!M..L fone. ,Ind. 73.. 71.. 71.. '0 ~{O.. Caou, ~oh. Indooh. St5.. "J4~ 347.. ,i.¡~ 462 85 1, 1 e C. (p¡1Is \1900 9870," 6Q 8. :SOleart¡1iclell~,act: ,i,j\lO 3,35 Depar d. 1. Seine 4 010 19~0. 748 ,54. IlleiiO 60.. Colombla 58 56 25 56.1> 55 7" ~4 P,hos, Tu'nl,le!1'. 75 81 25,. 81., .8.1..

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45" l, U12111E2 767.. 766: 45;. 4112~/01V:;3 7:;3., 781.. ro.. }i'onc. Lyçnnalse. 14~0 J4. 20 83 ~m1llcntr)~'¡'our' 40b~AO'i) .e,~ "'< CI) 3 010. a1IGlenIles. ~4\ 3W deLongwy~o/OI9'f9"" 602" ..b83 l{al1uJ.¡~-Save-Adrlatlque. 17\1.. 181 (pal'f.$); 1~ 11(.1..

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Après la morUu roi Albert La défilé populaire au palais

(Par téléphone de notre correspondant particulier) Bruxelles, 20 février.

Depuis 8 heures, ce matin, la foule est admise à. défiler devant le. corps du roi Albert. Des milliers et des milliers de femmes, d'enfants, d'hommes, beaucoup portant des fleurs pour les déposer dans la chapelle ardente, se pressent pour entrer au palais. -̃̃• /Le service d'ordre; à établi des barrages pour canaliser les longues théories de pèlerins qui déroulent leur spirale depuis la porte de Namur jusqu'au palais de Bruxelles, en. passant par la place du Trône, devant la statue du roi Léopold II. Ces pèlerins attendent près de deux heures avant de pouvoir entrer tant la foule est dense.

Au palais on traverse de nombreux salons et l'on gagne le premier étage par le grand escalier d'honneur, pour pénétrer dans la chambre mortuaire. La chapelle ardente a été dressée dans le salon du Penseur.

Le roi Albert repose dans son cercueil. Il paraît plus grand encore dans cette couche étroite. Ses traits sont de cire aujourd'hui, mais il se dégage de son visage cette même impression de sérénité qui nous a si fortement frappés dimanche soir a Laeken. Un drapeau national lui sert de linceul.

Autour du corps veillent deux aides de camp et deux officiers d'ordonnance qui se relayent d'heure en heure. Dans la chapelle s'accumulent des brassées de fleurs des plus rares; les liias et les orchidées débordent de partout.

Les délégations étrangères commencent à arriver à Bruxelles. C'est ainsi que la grandeduchesse Charlotte de Luxembourg est dans la capitale et que les autres chefs d'Etat, princes ou missions spéciales, sont attendus pour ce soir ou demain dans la journée.

De nombreuses conférences ont lieu au ministère de l'intérieur pour régler les détails des cérémonies de jeudi et de vendredi.

Les événements d'Autriche e Suppression de l'état de siège

Vienne, 20 février.

L'état de siège est supprimé dans toute l'Autriche à partir de demain matin, à 7 heures. le président Miklas songerait à démissionner (?) Vienne, 20 février.

Suivant les milieux généralement bien informés, M. Miklas, président de la République, songerait à donner prochainement sa démission.

M. Miklas aurait, en effet, été très attristé par les événements sanglants qui se sont déroulés en Autriche, et profondément ému des condamnations à mort et des exécutions. Toutefois, il ne veut pas donner sa démission actuellement, car cela 'quivaudrait à un désaveu de la politique suivie par M. Dollfuss. C'est pourquoi il préfère attendre un moment favorable.

Dans ce cas, M. Dollfuss deviendrait président de la République. (Agence l'Information.) [Noue ne donnons cette nouvelle de l'agença l'Information qu'avec les réserves d'usage, aucune confirmation directe ou indirecte de ces intentions du président Miklas ne nous étant parvenue jusqu'ici.]

L'ultimatum de M. Habicht

laisse Autriche indifférente

Vienne, 20 février.

Les journaux viennois ignorent complètement Je discours prononcé hier, à Munich, par M. Haibicht, proposant un armistice jusqu'au 28 février.

Cette attitude de la presse correspond à celle des milieux officiels, qui ne voient dans ce discours qu'une des harangues habituelles de l'agitateur, dénuée d'ailleurs de toute base, le gouvernement autrichien n'étant, affirme-ton en haut lieu à Vienne, en possession d'aucune proposition concrète émanant du gouvernement allemand. Irritation à Rome contre l'Allemagne (Par téléphone dénotre correspondant particulier) Rome, 20 février.

.Là satisfaction avec laquelle la presse italienne salue l'existence d'un front unique italo-anglofrançais au sujet du maintien de l'indépendance autrichienne n'a d'égale aujourd'hui que la mauvaise humeur et même l'irritation qu'elle manifeste à l'égard de l'Allemagne. Les griefs qu'elle formule à ce sujet sont les suivants

1" L'immixtion de l'Allemagne dans les affaires d'Autriche. Sur ce point, il est hors de doute, aux yeux de l'opinion italienne, que le mouvement national-socialiste qui sévit en Autriche est inspiré et soutenu par des éléments germaniques. Ses centrales se trouvent à Berlin et à Munich. Ses organisateurs figurent parmi les personnalités de premier plan de la politique du Reich et ses armes sont de provenance allemande; 2° La solidarité qui se manifeste ces jours-ci entre la presse allemande et celle de la II* Internationale. L'opinion italienne trouve, en effet, étonnant que des journaux hitlériens antimarxistes comme la Bœrscn Zeitung tiennent à ̃l'égard des socialistes autrichiens le langage de l'ancien Vorwœrts. Elle juge que cette attitude n'a d'autre but que d'attirer dans les rangs des nationaux-socialistes les débris des forces marxistes en Autriche; l s

3° La prise de position très nette de même que les attaques des journaux hitlériens contre la politique italienne. A pet égard, on relève surtout dès commentaires, comme ceux de la Vossische Zeitung, parlant des vives préoccupations de Rome contre l!agrandissement de la puissance allemande et allant même jusqu'à faire appel à la Yougoslavie contre l'Italie.

Sur tous ces points, la presse italienne réagit avec force. C'est ainsi qu'au sujet de l'indépendance autrichienne le Lavoro fascista affirme que l'ingérence allemande dans les affaires intérieures d'Autriche équivaut à une tentative absolument injustifiable de violation des droits souverains d'un autre Etat, de même que d'un accord international librement accepté par les parties contractantes.

La propagande hitlérienne contre l'Autriche (Par téléphone de notre correspondant particulier) Vienne, 20 février.

Une personnalité de l'entourage du chancelier Dollfuss avec qui je m'entretenais de la propagande hitlérienne, m'a déclaré ce quisuit Cette propagande trouve malheureusement un débouohé trop large encore à l'étranger, et notamment en France, par les extraits de journaux berlinois reproduits sans réserve à titre de citation, ou même les correspondances que l'ambiance berlinoise inspire aux plus sérieux des représentante de la presse étrangère. Voyez à quel point l'argument, lancé par Hitler luimême, de « 1,500 compatriotes qu'a fait massacrer le chancelier Dollfuss » trouve partout son chemin, comme si, en effet, Dollfuss était responsable de la guerre civile déclenchée par les marxistes avec des armes et des appuis financiers étrangers, et comme si, malgré leur caractère à tous égards déplorable, les combats de lundi à mercredi n'avaient pas. fait presque dix fois moins de victimes qu'on ne Ta ditl K'a-t-on pas lancé l'absurde bruit du voyage du nouveau commissaire de Vienne, M. Schmitz, à Berlin, quand cet homme est précisément celui des chrétiens-sociaux qui, dans l'ère parlementaire, se prononça le .plus, énergiquement à la tribune contre l'annexionnisme hitlérien ? Il y avait accessoirement une vengeance dans le choix perfide qu'on avait fait de son nom pour la manœuvre d'insinuation destinée à discréditer le gouvernement Dollfuss. Comment peut-on se laisser prendre à ces manœuvres dans les pays môm'es'lqui ont fait à l'Autriche un devoir de défendre son indépendance ? f

Accident de chemin de fer en Espagne Il8

Séville, 20 février.

Deux trains de voyageurs se sont tamponnés, entre 3 et 4 heures du matin, près de Villanuevade-la-Reina, province de Cordoue.

Le nombre des personnes qui ont trouvé la mort 3st do neuf. Fai-mi elles se trouvent le chef du train spécial et l'un des deux gardes civils de l'escorte. Un voyageur qui.avait prie le train sans billet est également parmi) les morts.

Il y a une centaine de blessés. Une vingtaine sont dans un état grave et" l'on craint pour la vie de plusieurs d'entre eux, 1

LA JOURNÉE: DERNIÈRES NOUVELLES

Services télégraphiques et téléphoniques du €çmp0 Informations particulières et enquêtes

Les délibérations

gouvernementales

Conseil de cabinet

Les ministres se sont réunis en conseil de cabinet, ce matin, à 9 h. 3%.au quai d'Orsay, sous la présidence de M. Gaston Doumergue. La délibération a pris fiii à 10 -h. 50. '̃'̃>̃

La séance a été consacrée à l'expédition "des affaires courantes. •̃:̃•̃ •••̃

D'autre part, M, Germain-Martin, ministre des finances, a rendu compte à ses collègues des entretiens qu'il avait eus avec les commissions des finances du Sénat et de la Chambre, et des conditions dans lesquelles va s'engager, cet aprèsmidi, devant la Chambre, la discussion du budget. ,Conseil des ministres

Les membres du gouvernement se sont rendus, à 11 heures, à l'Elysée, où le conseil s'est tenu sous la présidence de M. Albert Lebrun.- Voici le détail des travaux tels que l'a exposé M. Albert Sarraut, ministre de l'intérieur. Le voyage de MSI. Doumergue, Herriot et Tardieu, à Bruxelles

M. Gaston Doumergue a rendu compte au conseil du voyage qu'il a fait à Bruxelles, avec M. Herriot et M. Tardieu, ministres d'Etat, pour saluer la dépouille mortelle du roi Albert Ier et de l'accueil fraternellement émouvant fait par la population belge aux représentants du gouvernement français.

[Il a été décidé qu'un détachement d'infanterie avec musique et drapeaux, un détachement de fusiliers marins et un détachement de l'armée de l'air, se rendraient jeudi à Bruxelles pour rendre les honneurs à la dépouille mortelle du roi Albert Ier.] .]

Mouvements judiciaires

M. Henry, Chéron, garde des sceaux, a soumis au président de la République deux mouvements judiciaires, ayant pour base la nomination de M. Trouiller, président de chambre à la cour de Lyon, au poste de premier, président de la cour d'appel de Poitiers, et la nomination de M. Le-

souef, président de chambre à,J§ cour d'appel de

souef, président de chambre ~f!Ji\-npourd'ap{)(31 de

Rouen, à la" première 'présidence 'me la cour d'appel de Caen, en remplacement de. M. Houyvet, admis à faire valoir ses droits à'la retraite. Les affaires extérieures

M. Louis Barthou, ministre des affaires étrangères, a mis le conseil au courant de la situation autrichienne et des conversations qui ont eu lieu, au quai d'Orsay, avec le délégué du gouvernement britannique sur la question du désarmement.

Nomination dans l'état-major général

Le maréchal Pétain, ministre de la guerre, a soumis à la signature du président de la République un décret nommant le général Etienne, commandant la 23° division d infanterie, au commandement de la 4° région, au Mans.

Dépêches de la. Cnamtore

Les enquêtes parlementaires

la répartition des sièges des commissions

Les bureaux des groupes de la Chambre se sont concertés ce matin en vue de la répartition des 44 sièges des deux commissions d'enquête parlementaire décidées ces jours derniers, concernant l'une les responsabilités encourues dans l'affaire Stavisky, l'autre les causes et les origines des événements du 6 février et des jours suivants. La répartition s'est effectuée de la manière suiv&nte, à la suite des « apparentements « -décidés entre les formations de gauche; d'une part, et celles du centre et de la droite, d'autre part

Nombre de membres

Enquête Enquête

Groupes Stavisky 6 février Communistes d 1 Unité ouvrière •••• 1, 1 Socialistes S.F.I.0 7 8 Socialistes de France 2 2 Républicains socialistes et socia-

listes français 2 t Gauche indépendante 1 i Radicaux socialistes .i ̃ 12 11 Indépendants de gauche*. 2 2 Gauche radicale. 3 3. Républicains de gauche 3 3 Républicains du centre et indé- ̃• j pendants d'action économique 1 1 Démocrates populaires 1 1 Centre républicain 3 Groupe républicain et social ,,< 1 2 Fédération républicaine 3 3 Députés indépendants 1 1 Total 44 44

Les « apparentements » ont été faits de. la manière suivante les huit premier groupes, d'une part, les neuf derniers groupes, d'autre part. Les indépendants de gauche ayant bénéficié de la prime au plus fort reste n'ont pas eu à s'appa-

renter.

Les groupes dits de gauche ont obtenu, dans ces conditions, 26 sièges, ceux du. centre et de la droite 16 et les indépendants, de..gauche 2.

t'

Les membres des deux commissions i

Plusieurs groupes politiques-se sont réunis après la décision des bureaux des groupes pour procéder à la nomination de leurs membres dans les deux commissions parlementaires d'enquête. Ont été nommés ce matin par les groupes suivants pour faire partie de la commission d'enquête sur l'affaire Stavisky

Par le centre républicain MM. Pierre Dignac, Montillot et Ballu.

Par la Fédération républicaine MM. Blàisot, Denais et Vallat:

Par les radicaux socialistes MM. Guernut, Sénac, Gout, Laumond, Corsin, Maurice Robert, Amat, Mahagne, Léculier, Gaston Martin, Chichery, Fernand Rimbert.

Précédemment ont été désignés

Par les démocrates populaires M. Louis Rolland.

Par les socialistes de France MM. Ernest Lafont et Camboulives.

Par la gauche indépendante M. Henry Torrès. Par les indépendants: M. Georges Mandel. D'autre part, ont été choisis, ce matin, pour faire partie de la commission d'enquête sur les événements du 6 février Par le centre républicain MM. de Nadaillac et de Tastes.

Par la Fédération républicaine MM. de Framond, d'Andigné et Edouard Soulier.

Par les radicaux-socialistes MMWMiéllet, Jammy Schmidt, Campinchi, Maupoil, Lallemant, Rucart, Catalan, Jean Piot, Aubaud, Pascaud, Jean Zay. Antérieurement ont été nommés

Par les démocrates populaires M. Jean Lerolle.

Par les socialistes de France MM. Paul Perrin et Ramadier. Par la gauche indépendante M. Sabiani. Les autres groupes se réunissent, cet aprèsmidi pour compléter les deux commissions.

Au groupe radical socialiste

A l'issue de la réunion du groupe radical socialiste le communiqué suivant a été publié Le groupe s'est réuni ce matin sous la présidence de M. Camille Chautemps. ̃'

Après avoir réglé les questions soulevées par la correspondance, le groupe a examiné les propositions de MM. Elbel et Léculier relatives à la réforme du règlement, notamment en ce qui concerne le travail essentiel des commissions. Il en a adopte le principe et a chargé une commission composée de MM. Elbel, Léculier, Guernut, Bonnet, Palmade, Nogaro, Bastide, Marchandeau, Cornu, d'examiner un texte qui sera arrêté par MM. Elbel, Léculier, et le bureau. ̃'̃

Il a ensuite désigné les délégués aux commissions d'enquête.

Suit la liste des membres des deux commissions que nous reproduisons, d'autre part. En plus des questions de réforme du règlement mentionnées au communiqué officiel, le groupe a institué un assez long débat sur l'éventualité d'une dissolution de la Chambre et celle de vacances parlementaires anticipées,

Contrairement aux soicialistes qui ont, récem-

,J, i." -t

ment, marqué, un revirement .très apparent à ce sujet, les assistants à la réunion de ce matin ;se; sont montrés nettement hostiles à un recours inimédiat ou prochain aux suffrages, populaires, :w Ils ont décidé de s'opposer une mise en congé du.Parlement aussitôt après, le, vote- du budget et ont chargé M. Chautemps, leur président, de >s;e mettre en .rapport avec M. Gaston: -Doumergue,- d'une part, et avec M. Fernande BGuisson,.d'autï!e part, pour faire part au président du conseil /et au président de la Chambre du sentiment du groupe qui exigerait au moins une séance par semaine 'jusqu'aux vacances de Pâques. ̃; "f;^T Plusieurs assistants ont, du reSte,;ràppèy?, que- la .Constitution, ̃ qui prévoit une durée minimumcinq: mois à la session ordinaire.annuelle, ne permet pas au gouvernement de lire le décret. <Je clôture avant le 10 juin et qu'en conséquence" la misé en congé du Parlement ne 'peut', être obtenue sans la consentement, des deux ChambresV Aussi.. se sont-ils élevés contre toute tentative dé' vacances brusquées. Certains accepteraient néanmoins de partir vers. le 15 mars et de ne rentrer qu'à la fin 'd'avrili; A la Fédération républicaine

Le groupe de la Fédération républicaine, réuni pour désigner ses candidats aux deux commissions d'enquête, a d'abord, sur la proposition de M. Camille Blaisot, désigné à l'unanimité MM. Ybarné* garay et Henriot pour le représenter- dans L' unes ou l'autre commission, à leur choifx. ̃ ̃•> Tous deux ont décliné cette désignation, dési* reux qu'ils sont de garder leur entière liberté d'action. v Le groupe a fait alors choix, à l'unanimité; de ses représentants désignés d'autre part. .•̃̃ ̃̃•

La séance

M. de Chammard, vioè-président, ouvre la séance à 15 heures. Avant de reprendre la discussion du budget,,la Chambre doit se prononcer sur un grand nombre d'affaires inscrites à son ordre du jour, sous t€~ serve qu'il n'y ait pas débat.

Le budget de 1934 5

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Rapport général de M. Jàcquïëp

Dans son rapport général sur le budget de- 1934, qui a été distriibué cet après-midi, M.- Jac* quier expose d'abord l'œuvre financière accoip-:plie depuis le début de la législature en ̃yqe'idu rétablissement de l'équilibre budgétaire, qui « marque d'une façon évidente l'importance' ce l'effort accompli depuis moins de deux ans pour assurer l'assainissement de nos finances »• Le déficit initial de l'exercice 1933, légué,»; m Chambre nouvelle, fut évalué à 15 milliards par le comité de techniciens constitué par M. Henry, Chéron. Il fut ramené à 14 milliards par M. Lamoureux. Cinq lois successives, votées de.Juiî» let 1932 à mai 1933, réduisirent de 10 milliard*; le déficit budgétaire, le ramenant à 3,624 millions dans la loi de finances de 1933, c'est-à-dire. :î> un chiffre légèrement supérieur celui de l'amor- tissement.

Malheureusement, de nouveaux mécomptes se produisirent dans les recettes et c'est devant un déficit de 8 milliards que se trouvèrent les préparateurs du budget de 1934. M. Jacquier estime que « l'équilibre obtenu, à peu de chose près, par la dernière loi de redressement budgétaire et par les économies réalisées sur les différents chapitres du budget sera complètement rétabli dans les prévisions quand auront été adoptées les propositions nouvelles soumises d'ans le projet de loi de finances ». Si la Chambre se rallie aux propositions de sn. commission dés finances, les prévisions budgétaires, pour 1534 s'établiront de la façon suivante

-Crédits.

Ouverts par la loi de finances. 50.159 •̃'̃ A annuler par décrets' »;; 1 544'" <?- Net. 48.606

Recettes 48.632>^ Excédent de recettes. 'ï.v.. 1-6 Mais le déficit constaté dans l'exécutioii-da budget de 1933 peut inspirer des doutes sur ta soi lidité des prévisions arrêtées pour 1934 :ï1ï Le budget de 1933 s'établissait en effet ainsi- (en millions) d'après les prévisions ̃• Créants

Ouverts par la loi de finances; y. 50.486 A annuler par décrets 1.21'S Net ,V.>: '.49,4^ Receltes .«. ,a.i« •• 46.645 Déficit .>.»,« '$,<$$.

Or il est d'ores et' déjà certain que le défWti| ̃ prévu sera assez largement dépasse pour deux" lî raisons. ̃ j La première est que les mesures qui devaient permettre de réduire les. crédits par décrets' d'ani- nulatiôn sont loin d'avoir donné les résultats *çJH j i comptés. Et M. Jacquier précise en ces termes,' | La réduction de 5 ou de 10 0/0 dé. certaines dépenses 1 (art. 120 de la loi de finances), dont on attendait 5SO valh- j lions, n'a produit que 441 millions dans le décret du 16 août 1933. •̃ '• ̃ i La r-evision des 'Inaeranîtés^evalt donner, :liûù à une -i économie de 400 millions pour une ann'ée pleine, de j 1 266 millions pour l'exercice 1933. Or, en raison des dif- i j flcultés rencontrées par la commission supérieure et du » retard qui en est 'résulté, le bhlSre f.ré.er ne dépassera j peut-être pas 200 millions. La réforme administrative, dont on escomptait un allégement de 100 millions, n'a pu- être amorcée par la i commission supérieure, absorbée par la révision dis j indemnités. i 1: L'arrondieeement au franc inférieur des' somm'ësj ] dues par l'Etat ne .produira qu'une économie de 20 inii- lions, au lieu de 80 millions prévus. ;• En revanche, le produit de la loterie, qui, pour l'exer- j cice 1933, vient en déduction des crédits, sMlèVerà: à: 700 millions environ, dépassant ainsi de 450 millions les prévisions budgétaires.' `

Mais ce résultat est compensé, en partie, par les cré- dits ouverts en cours d'exercice en sus de la loi de finances 175 millions par la loi- du 29 mars 1933 au titre des exercices clos- et périmés; 150 millions par la loi du 20 juillet 1933 accordant une subvention exceptionnelle à la Compagnie-généraleHransatlantlque, En tenant compte des crédits supplémentaires, même réduits au minimum, qui apparaîtront sans doute né- cessaires avant la clôture définitive- de l'exercice;; ion constate que les prévisions de dépenses du budget de 1933 seront dépassées d'un demi-milliard environ. Or, on peut se demander si des mécomptes anar logues ne se produiront pas au détriment de l'équi- i libre du budget de 19.34 l,52Ojmillions de cré- f dits doivent être annulés par décret, savoir Réforme administrative 300; Révision des indemnités 600; j Réglementation des offices .00 Modiflcation des règles d'attribûlidn de. ralioçation aux soutiens de famille 20- Economies sur les rabais d'adjudication. '.50; j Modification .des conditions d'admission'aux loi'si 'i d'assistance' i$Q\ i Réduction du versement de l'État à; ,lLa Caisse,, de,.y i ̃garantie .•••̃•' 'V: -;rsi;<*fiH L'application de ces mesurée' Téclamêfa une; grande fermeté « sous peine de r&seryer de.nou-: ] velles déceptions ». } La deuxième raison pour,quoi on doit concevoir des. doutes sérieux sur la solidité de l'équilibr*; prévu de- 1934 est fournie par la constatation; des moins-values considérables apparues dans !«; rc- ̃ cettes de l'exercice 1933. Ces. moins-vaiues^ nous l'avons rappelé encore dimanche dernier, attei- gnent 1,783 millions 1/2 pour. les seuls impôts in- directs et monopoles. ̃

Au surplus, l'équilibre, même ssil était Téalisé dans l'exécution du budget, ne serait valable que pour l'exercice 1934. Car d'une part il est fait état de milliards de ressources exceptionnelha, j et. d'autre part, il faut prévoir 1 millî¡ïrd' noins d'augmentation des dépenses par le déveiop- pemént des ibis en vigueur.

M. Jacquier met ensuite en évidence le fait que l'effort de redressement budgétaire s'est ira- duit principalement par des « compressions de dépenses »: 9 milliards sur un total de 16 mil- j liards de mesures ayant concouru à combler déficit. Puis il passe à l'étude de la trésorerie.

Il ressorti, dit-il, de la .comparaison établie

entre le 3i mai 1932 et le 31 décembre 1933 que ;«j le Trésor a pu remplir toutes les obligations :s,ans que sa situation ait été sensiblement aggravée ».

Quant à la dette publique, la nécessité de recourir à des ressources d'emprunt s'est traduite par une augmentation de la dette de 20,812 millions entre le 31 mai 1932, et le 31 décembre 1933. Toutefois ce chiffre de;21 milliards ne représente pas l'endettement réel de l'Etat flue M. Jacquier fixe, déduction faite des emprunts spéciaux açe'mboursables, à 12 milliards. Et le rapporteur- [tonclut sur ce point -;•

U On ne saurait contester que, pour sa majeure partie/ iî^ugmentation de la dette pi$blique soit imputable à des 'tilts antérieurs au début fie la présente législature. -Même si, dès 1933, l'équilibré du budget avait été inté-. gralement rétabli, et Je problème des ..chemins de fer définitivement résolu, les emprunts rendus nécessaires par les engagements du passé eussent encore atteint un volume considérable.

La législature actuelle né peut, en effet, être équltaïblement tenue pour responsable, ni du budget de 1932, ,qu'elle n-a pas voté, et dont le ^déficit, qui s'élève à1 '6,700 millions, aurait été sensiblement plus important si des mesures de redressement budgétaire n'avaient été adoptées dès leanois de juilletvl932, ni des emprunts Relatifs aux insuffisances d'exploitation des grands réseaux en 1931 et 1932, ni des découverts correspondant aux charges anormales imposées auVTrésor .-au temps où «celui-ci disposait de larges liquidités. i;j.Seul, le déficit d'exécution du budget, de 1933, qui 'n'atteindra pas 7 milliards, a' constitué une causé. nou.yelle d'endettement; le surplus, njesf que l'héritage du'

passé. ̃̃̃̃;

Nous ne tirons de cette constatation ni sujet particu- lier de satisfaction, ni motif d'optimisme. Peut-être seulement une mise au point était-ellè utile pour marquer que la dure période de transition entre l'aisance 'et le resserrement budgétaire ne laisserait pas dans nos .finances des traces trop profondes, s'il était vrai qu'elle touche à son terme.

Au Sénat

La séance est ouverte:à 15 h. 10, sous la présidence de M. Jules Jeannene,y.

Après avoir déclaré la séance ouverte, M. Jules Jeanneney signale aux sénateurs qui sont arrivés dans cet intervalle la présjence.do M. Gaston Dou,mergue au banc du gouvernement. IJ_ ajoute ` Du haut de ce fauteuil, gue M. Gaston Doumergus '4;'ocoupÔ pendant de longues années avec tant d'autorité, je suis heureux de .'souhaiter la bienvenue au Nouveau président du conseil qui a consenti à sortir de sa retraite pour mettre, à, un moment des plus difficiles, au service du pays, sa grande autorité et son

expériences •:

M. Gaston Doumergue remercié 'le président et Rappelle avec émotion les sympathies et,' -'l'estime, iqùil a toujours rencontrées auprès ;de ses CQliè«ues de la haute Assemblée. Le Sénat adopte sans débat le projet de loi ^ndant à .modifier les droits de, douane applicables au thé.

Puis il aborde. la discussion des diverses propositions de loi tendant modifier et compléter la législation relative aux sociétés. par actions. Le. rapporteur de la commission de législation, MrLesaché, a la parole.

x.n nuuions)

Légion d'honneur

Ministère des pensions

Sont promus

Officiers

MM. Ernest Duclos, vioe-<président de la Fédération nationale des mutilés et anciens combattants; Gaston Meillon, président' fondateur de l'U.N;M.R.A.C. (section 4e la Ferté-Ma<ï#; Henry Soubeyran, président de l'assooiation des anciens combattants français de Turin. Sont nommés

Chevaliers

MM. Louis. Bellier, secrétaire général de l'office départemental dos! mutilés de i& Seine; Alexandre ,'Ghomèl,- secrétaire général. de l'association des. anoieiw journalistes 4a front; Jsan-Ete-lubac, président de l'Amicale des viotimes de la guerre et anciens combattants de la région ardéchoise; René: Monnet, médecin expert au centre de réforme de la Seln-e; Edmond Tambour, vice-président de l'association des mutilés, veuves de guerre, anciens combattants dé Paris et des départements; Mme veuve Vacher, née Michoux, vice-présidente de l'association des veuves, orphelins et ascendants de la Corrèze; MM. Léon Gay, secrétaire général adjoint de ,la fédération des anciens prisonniers de guerre évadés et otages; Joseph Gledine, président fondateur de >la société des anciens combattants de Thiviers (Dordogne); Henri Lesage, vice-président de la fédération départementale des., anciens combattants de l'Allier (Union fédérale); Georges Parenty, vice-président de la fédération des srections de l'Union nationale des mutilés, réformés et anciens combattants'du Douaisis;. Antoine Sagnardon, secrétaire général de la caisse de retraites des poilus de ia-L'oire; Fernand Billard, membre fondateur de l'assooiation des comédiens combattants.

Mouvement judiciaire

Sont nommes

Présidents de chambre à la cour de Lyon, M. Cqès-' ter, conseiller à Lyon; d'Alger,. M. Collin, conseiller, û Alger; de Rouen, M. Bastide, conseiller à Rouen. Conseillers à la, cour de Paris, M. Deis, substitut général à. Paris et M. Raisin-Dadre, vice-président au tribunal de la Seine; de Lyon, M. Lavondes, vice-préïSid-snt du tribune de Lyon; de Dijon, 51. Gagneur, viceprésident du tribunal de Dijon; de Rennes, .M. Donnio, jùgfc-.d'iristructioii à"'Réhnes Êt'M.betrieù, juge d'ins-; traction- à Nantes ;-d}Mgep,' H. Larm.ande, président âétif de Rouen,' RC Turban, vice-président au Havre. ..Présidents.. du tribunal-, de.Villefranche-sur-Saône,' M. Jacquemct, juge à,Lyon;, de Mortiers, M.,Vitrou,' juge à Bourgoin; "de Sétif, 'M.Campocassb, juge à Tuni-)'. Vice-présidents au tribunal de la Seine, M. Brillié, président de section au tribunal de là Seine; au Havre, M. Durand, juge, d'instruction au Havre; à Dijon, M. Layirptte, juge à Dijon.. ..Président de section au tribunal de la Seine: M. Duparquet, juge au tribunal de la Seine.

Jugàs au Mbunal\dz la Seine, M. Marquet, procureur à: Melun; à Mantes, M. Gojon, juge suppléant; à .Lille, "M. Fontaine, juge à Béthune;. à. Versailles, M. Breucq, juge à Meaux; à Meaux, M'.Villenéau, juge d'instruction à Cbmpiègne à Compiègne,' M. Boursigot, juge à Annecy'; à Albi, M. Marchandeau, juge suppléant; à Arras, M.Dautriche, jugea St-Pol;1 à-Géret;.M. Rongier, juge- suppléant; à Confolens, M. Marchand; juge suppléant à .Dunkerque, M. Baissette,' juge 'instruction. à- Montreuil-sur-Mer; à Montreufl-sur-Mer, M.- Francesohi, juge suppléant; à Loudun, M. Ndirot, juge suppléant; à Roohefort-sur-Mer, M. Nadeau, juge à Guingamp à Soissons, M. Braure, attaché titulaire à'Tournon M. Brunel, juge de paix; à VaWgnes, M. Lepont, ancien avocat; à' Dijon, M. Latoche; rédacteur princi-.pal à Nantes, M. Billaud, juge àv Vannes; Vannes, M. Ti"ousselot, jugé- suppléant; au Havre, M. de Beau,chef. de Servigny, substitut à Laval; à Lyon, M. Tétaîfort,^ jugé à Chambéry à Chambéry, M. Tanguy, juge à Nice; Nice, M. Baron do Claviers, juge à Grasse; à Grasse, M. Pjnardon, juge à Mostaganem; & Beauvais, M. Guignon, juge suppléant; à ChaplevlHe, M. Fouquin, juge de paix; à Sain1>-Pol, M. Dron, juge suppléant à t'atua, M. Lucciardi, juge de paix; à Guelma, M. Lauriol, juge suppléant; à Mascara, M. Defours, juge suppléant; h Mostaganem, M. Barthes, juge suppléant; a Orléansville, M. Pezaud, juge suppléant.

Avocat général à Caen, M. Dclalan-dc, procureur à Caen. Procureurs la République à Melun, M. Cerede,

substitut -a Versailles; à Coulommiers, M. Gorthoffer,'

juge d'instruction ô. Manies; à Draguiguan, M. BrUnet, substitut à Marseille; à Lar>gcntière, M. Mabelly, Juge d'Instruction A Avignon; à Montdidier, M. Dalquié, juge à Beauvals; à Saint-Pol, M. Girard, juge Lille; à Caen, M. Gaudrillet, avocat général à Caen; à Maçon, M. Glodinon, substitut L à Dijon a Mortagne, M. Bocquet, .substitut détaché, à: Vàlogne, M. de, Pourqùery de Boissorin, 'substitut à Casablanca..

..Substituts :à-Metz, Rf.Bremmé,, substitut à Saverne; à Toulouse, M. Ader, substitut à Bordeaux; à Dijon, M. Azemar, substitut à Garcassonne à Carcassonne, M. Gary, substitut à Beauvais; à Bordeaux, M. Prévost, substitut à Perpignan; à Perpignan, M. Joulia, substitut à Rodez; à Rodez, M. Bouloùys, juge suppléant; a Marseille, M. Pages, substitut à Blida; à Guéret, M. Rassat, juge suppléant

-«8»

L'affaire Stavisk}

L'état de santô de M. Bonnaura

Bayonne, 20 février.

On â constaté, ce matin, une légère amélioration dans l'état de Gaston Bonnaure. Le malade, qui n'a pu prendre aucun repos pendant la nuit, s'est assoupi au début de la matinée et l'on pense que la crise est maintenant en voie de régression. Mme Bonnaure, arrivée à Bayonne, a sollicité, ce matin, de M. d'Uhalt l'autorisation de se rendre auprès de son mari. Cotte autorisation accordée, la femme du député de Paris s'est présentée à l'hôpital Saint-Léon, où les gardes. mobiles, toujours de surveillance, l'ont fait pénétrer dans la chambré de l'inculpé.

Démissions au Conseil municipal de Bayonne Bayonne, 20 février.

Après les élections municipales complémentaires, les membres du conseil municipal appartenant au parti radical socialiste ont tenu une séance privée, hier soir, au cours de laquelle un débat des plus mouvementés a eu lieu sur la question de la démission collective des adjoints et des conseillers municipaux élus en 1929 sur la liste Garât. Certains demeuraient encore partisans de conserver le pouvoir; d'autres invoquant le jugement sévère porté contre eux par le suffrage universel, exigeaient une -démission immédiate finalement, lopinion de ces derniers l'a emporté. La démission collective a été décidée. Elle sera incessamment communiquée à l'administration préfectorale.

Devançant. cette communication, le docteur Paolierat, conseiller municipal, a' adressé, ce matin, sa démission au préfet.

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NOUVELLES LA BOURSE 20 février. Marché in'actif et plus lourd.

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(1) Compte tenu du coupon détaché aujourd'hui.

BOURSE DE COMMERCE

CAOUTCHOUCS. Fév.' 4 10 à 4 15; mars 4 15; 3 d'avril 4 25 à 4 40; mai 4. 25 h 4 35; 3 de jullM 4 55 V; août-4 35 à 4 45. v SUCRES. Fév. 227 5Q; mars 227 à 227 50; avrjl 1 227 50; 3 de mars 227 à 227 50; 3 d'avril 227; 3 4e mai 227; 3 d'oct. 213.

Cote officielle 227 50 à 228.

ALCOOLS LIBRES. Fév.-545; mare 545; 3 de mats 550 A; avril 550; 3 d'avril 555 à 560; 3 de mai 555 à 565.

BLES. Cote officielle: 126.

AVOINES. Fév. 46 75 à 47; mare 48 25; avril 49 75 à 50; 3 de mars 49 75 à 50; 3 d'avril 61 75; 3 de mai 54. ̃

FARINES DE CONSOMMATION. Cote Offloieuse 15 ̃194. ̃, ̃̃ ̃

MARCHE DU EÀV|lE (ouverture)

COTONS. Fév. 248; mars 248; avril 246; mal247.» juin 247; juillet 248 ̃ adût 2*8 sept. 249; cet. 251'; nov. 252; déc. 253; ;janv: 254: 'Ventes nulles. CAFES. Fév. 16S; mars 180; avril 179 50; mai 178 jO; juin 178 25'; juillet 178 25; août 178 25; 6evt. 177-50; oot. 176 75; -noy.-tT6.vS3; déo. 176 75. Ventes 3,230 sacs..

Dernières nouvelles du Fa-lala

Le Comptoir Lyon-Aiemand

̃ M. Grdonneau, juge d'instruction, vient de -renvoyer devant le tribunal de police correct'ioflnëHQ pour escroquerie et infraction à loi sur les so- ciétés M. Jean-André Vincent, président du Conseil d'administration et directeur général "du Comptoir Lyon-Alemand. Le réquisitoire dénjciitif relève à la charge de M. Vincent la produclidn, au moment d'augmentation de capital, d'un icertain nombre de bilans inexacts en ,1^28, 1929; et 1930 et qui ont amené la déconfiture dV Comptoir Lyon-Alemand détourné de son but principi|l' la vente des métaux précieux et qui prenait en réalité des participations dans, des sociétés qui tombaient elles-mêmes en .déconfiture. Une manifestation des chauffeurs de taxi à la tour Eiffel o

'.4<;

Avec l'autorisation de la préfecture de police^ car il s'était engagé à. ne pas troubler l'ordre, le comité de grève des chauffeurs de taiki syaii}, ^décidé de réunir, à 14 h. 30; ses, ressortissants, ail Champs-de-Mars, pour- jeter dans la' Seine tyii mannequin à deux têtes, l'une barbue et' rautre imberbe, symbolisant lef double règlement" auquel ila ne veulent plus être soumis. Cinq mille chômeurs environ sont venus. ,4&6Ç des pancartes sur, lesquelles on 1|SBH.ï «:'Àppl|c|if tion des lois sociales garantie deB; assurances sociales la taxe de stationnement à cinq fiânes.^ l'essence payée par les patrons à l'eau, ïè vieux règlement Rouvier-Walesky. » -̃̃ Des discours de militants, de M.' Garcia et de M. Vaillant-Couturier, ont exalté l'auditoire réuni entre les piliers de la tour Eiffel, auditoire surtout communiste, car les unitaires sont plus nombreux que les confédérés dans la corporation des chauffeurs de taxi.

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