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Titre : Le Temps

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1931-05-21

Contributeur : Nefftzer, Auguste (1820-1876). Fondateur de la publication. Directeur de publication

Contributeur : Hébrard, Adrien (1833-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 21 mai 1931

Description : 1931/05/21 (Numéro 25472).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : France-Japon

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k248347h

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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SOMMAIRE

PAGE 2

Le Malaise politique en Belgique, Georges-A. De- TRY. Le Nouveau régipie^ en Espçbgne, Nou-

velles de V Etranger.– Revue de. la presse^.

PAGE 3

Nouvelles du Jour. La COUR DE JUSTICE: la Deuxième, audience.

̃Le, Devoir social, JEAN DE Piessac.

PAGE 4

'L'Enquête parlementaire Swr la collusion de la politique et de la finance Audition de MM. Desjardins et Poittevin. La Vie économique Nos échanges extérieurs en avril 4931.. A l'Expo'sition coloniale. Académies.-

PAGES 5

'Les Brouillards artificiels, Lieutenant-colonel REBOUL. Année Marine et Air. Faitsdivers. Art et Curiosité.

feuilleton « A bord de la Croùs-du-Sud ?>s par "Camille MARBO. (.V° 20.)

PAGE 6

Tribunaux. Automobilisnie. Aéronautique, ̃– Sports. Théâtres la Soirée théâtrale, F. D. Nouvelles commerciales.

PAGE 7

Bulletin financier, Bourse des valeurs. PAGE 8

Dernières NOUVELLES. Conseil de la Société des nations la Conférence du désarmement. A l'Exposition coloniale, –r La Grève des. iex-: 'tiles du Nord.

Paris, le 20 mai

ilYiY~l~~1

BCLLETINJ)l] JOUR LA DÉCISION DE GENÈVE

La partie est jouée à Genève et, sans contestation possible, M. Briand l'a gagnée dans ,des conditions qui soulignent une fois de plus J'autorité de sa parole et le prestige de sa politique au sein de la Société ides nations. La (réaction" nécessaire contre le projet d'union (douanière de l'Allemagne et de l'Autriche, jdont la France prit l'initiative dès que fut connu le protocole austro-allemand du 19 mars et qui détermina- le ministre des affaires étrangères de Grande-Bretagne à suggérer la procédure consistant à saisir la Société des nations de la question, a abouti déflnitivement hier à la décision que l'on prévoyait le conseil a été unanime à demanlder à la Cour permanente de justice internationale un avis consultatif sur le point de droit. Comme M. Schober, 'vice-tenancelier d'Autriehe, s'est engagé formellement, au nom de ?3on gouvernement, a ne pas continuer les négociations relatives à l'accord de principe e squ'implique le protocole austro-allemand du 19 mars car, quoi qu'en dise la presse jd'ôutre-RIhin, l'engagement de M. Stïhoher signifie cela ou il ne signifie rien r– jusqu'à ice que le conseil de Genève ait statué sur ïîavis ,conBuitatil..d&Ja .Cour, permanente de ^justice internationale, toute l'affaire est arréïéé, suspendue pour /des mois. On serait surpris que le problème pût se poser à {nouveau dans les conditions où le posa là lounde faute politique commise par M. Curiius et M. Schober.

Une première remanque s'impose la SoIpiété des nations telle qu'elle existe, même ;avec son organisation imparfaite et l'insuffir^ance de ses moyens d'action, a fourni ici une Nouvelle preuve de son .utilité, de l'efficaicité de son effort. On peut se demander ce qui serait arrivé en présence de la dangereuse entreprise austro-allemande si la Société des 'pationS n'avait pas existé, si son conseil, régulièrement saisi, n'avait pu intervenir. Les Méthodes de la diplomatie ordinaire eussentteilles suffi à écarter toute menace de conflit ? iL'expérienice qui vient d'être faite confirme que la procédure de Genève a du bon et que 3a Société des nations peut contribuer efficatement à faciliter le règlement des querelles internationales et à favoriser l'organisation i8e la paix durable. Il est nécessaire d'y insisjter, car trop souvent encore on émet des Idoutes à ce sujet et on affiche a l'égard du rôle et de l'influence de l'institution internationale de Genève un scepticisme que rien ne (justifie. Renforcer la Société des nations, développer son influence dans tous les domaines de la vie internationale, c'est., dans frétât présent du monde, le plus sûr moyen de servir la cause de la paix.

iA Genève chacun s'affranchit tout naturellement, dans une certaine mesure, du souci de la politique de prestige qui a tant d'imporitance pour les gouvernements, quels qu'ils fsoient, sur le terrain national. On y cède, par 'la force des choses, à ce sentiment de la soliidarité de tous les peuples qui crée cette atimosphère « ouatée î» particulière dans laquelle se développent les discussions au bord du lac Léman et qui permet d'aborder les problèmes- les plus délicats avec une franchise que les autres méthodes n'autorisent guère. C'est à Genève surtout, à Genève seulement, çpourr ait-on dire, qu'il n'y' a rien d'humiliant pour un grand pays, ainsi que M. Briand le Constatait dans son discours d'hier, à discuter toutes les questions, du moment qu'il le fait iavec bonne foi, avec sincérité et avec la terme volonté de ne rien faire qui puisse troubler la paix.

Une deuxième remarque qui s'impose, c'est que la décision de la Société des nations tendant à demander un avis consultatif à la Cour permanente de justice internationale réserve entièrement l'avenir, ce qui est essentiel en ce qui concerne l'accord austro-allemand proijetié. On demande à la Cour permanente de justice internationale de dire si, en droit, un régime austro-allemand, sur la base des principes définis dans le protocole du i9 mars dO31 est compatible avec l'article 88 du traité de Saint-Germain et avec le protocole de Geinève du 4 octobre 1922, qui interdisent à l'Au- jtriche d'aliéner son indépendance politique fet économique. La Cour permanente de jus- ifece internationale a donc uniquement à doniner un avis consultatif isur un point de droit la cotapati'bilité de. l'aiccond. projeté .avec 3ès obligations de l'Autriche telles qu'elles résultent des traités existants. La thèse de l'incompatibilité est des plus solides et, si elle prévaut dans l'avis de la Cour permanente de justice internationale, l'Autriche renoncera certainement à son projet d'accord avec l'Allemagne, car elle n'oserait aller ouvertement et délibérément contre le droit. Si l'avis fie la Cour de justice constatait que l'accord austro-allemand projeté et les obligations de $' Autriche ne sont pas incompatibles, le conSgeil de la Société des nations ne serait tenu n aucun cas par cet avis demandé à titre con= îsultatif, il resterait entièrement libre de sa décision, car il y a d'autres considérations que belles d'ordre juridique qui peuvent commander <5eiïeHci: Ce sont les considérations d'ordre économique et d'ordre politique. Les Allemands soutiennent que l'examen 'du conseil doit porter uniquement sur les aspects juridique et économique du problème. iCette thèse ne tient pas debout. En vertu du paragraphe Il de l'article li 3û' pacte, tout raemlbr-ê de fa SfltoMfé. des. nagons- a-ier .drojt

d'appeler l'attention de l'Assemblée^ ou du

coiiseil sur toute cireonstance de nature a affecter les relations internationales et qui menace par suite de troubler la paix ou la bonne entente ejiïtre natiônis,' dont^la pàitv, dépead. C'est le cas pour le projet d'union douanière austro-allemande et certainement les pays intéressés ne. manqueront pas de faire état de l'article 11 du pacte pour évoquer au besoin la question devant le conseil de Genève en se plaçant sur le terrain politique. M. Briand et M. Grandi ont formellement t réservé dans leurs discours l'éventualité d'un examen politique du problème. Hier M. Benès a soutenu avec beaucoup de force que l'union douanière austro-allemande causerait les plus graves dommages politiques et économiques à son pays et que le conseil de Ja Société des nations, « gardien de la paix de l'Europe, » doit prendre en considération l'intérêt de tous les Etats en cause. M. Marinkovitch, ministre des affaires, étrangères de Yougoslavie, a insisté dans le même sens. M. Curtius n'a1 trouvé à répondre à cela que l'affirmation que les Allemands refusent de se laisser citer devant un forum international comme perturbateurs de la paix.

Il ne s'agit pas de cela. Il s'agit de savoir si l'accord austro-allemand projeté est de nature à affecter les relations internationales et à menacer de troubler la paix, ce qui ne fait de doute .pour personne, ce qui autorise à saisir le conseil en vertu de l'article ii du pacte. Si le projet de Berlin et de Vienne n'est pas effectivement abandonné après que la Cour permanente de justice internationale aura donné son avis sur le point de droit, Je débat politique à Genève ne saurait être évité. Comme M. Briand l'a constaté hier, d'ores et déjrà l'affaire austro-allemaitôe est sortie de son plan primitif; elle n'est plus l'affaire de deux nations, mais l'affaire de tous. Il faut se féliciter qu'il en soit ainsi, car ce n'est que sur le plan international et dans un esprit de solidarité internationale qu'elle peut être définitivement réglée.

DÉPÈCHES DJEJ' ÉTRANGER

Genève, 20 mai.-

La Chine avait adressé ces jours-ci à la Société des nations une note demandant son appui pour une réorganisation d'ensemble de ses administrations. Le conseil de la Société des nations a fait droit à cette demande. Il a été entendu que la réforme, de l'instruction publique en Chine serait dévolue à l'institut de coopération intellectuelle de Paris, que dirige M. Henri Bonnet.

Berlin, 20 mal.

Le shah de Perse, s'appuyant sur un article de la 'Constitution du Reich, qui punit les injures faites en territoire allemand aux chefs des Etats étrangers, a intenté une action contre les directeurs d'un organe communiste persan publié à Berlin.

Budapest, SOI mal*

M. Steiger, ministre de l'agriculture de Prusse, est arrivé à Budapest, où il a ;Vintention de rester plusieurs jours.. Belgrade, 2.0 mai.

La délégation centrale de l'émigration russe en Yougoslavie a fait célébrer hier, à l'église russe de Belgrade, un service religieux la mémoire

du tsar^i'colas.- ̃ ̃• ̃ .̃.̃'̃-̃• ̃•̃"<

Atlièriee, 20 mai.

M. Zaïriii's, président de la République, est parti pour Vienne, où H fera, comme chaque année, un séjour incognito.de trente à quarante jours. Pendant son absence, les pouvoirs prési'dentiels seront exercés par le conseil des ministres.

SOGIALISIWE_EJ SECURITE

Les brebis qui craignent le loup sont des animaux féroces, et le berger qui veille à la porte de l'étable est une espèce de monstre sanguinaire. C'est la « morale » que M. Blum et les siens mettent à la fable marxiste qu'ils content imperturbablement. Partant de cette vérité première, que la guerre est un des plus terribles fléaux infligés à l'humanité, nos moralistes socialistes s'acharnent à prétendre que quiconque croit à l'utilité des précautions contre le retour du mal attire le mal. C'est dire aussi que la thérapeutique préventive facilite la contagion des maladies. C'est dire que le blanc est noir; c'est se moquer de la logique et braver le bon sens.

La fédération socialiste de là Seine, s'étant réunie en vue du prochain congrès de. Tours, a naturellement délibéré sur la question de la « guerre à la guerre ». Un « militant » fort imprudent, ayant osé avancer que les socialistes avaient le devoir de « contribuer à la défense nationale », fut désavoué. Un autre, proclamant que les socialistes n'ont pas a s'occuper du statut militaire de la bourgeoisie », a recueilli des approbations enthousiastes. M. Léon Blum a donc été bien compris, qui disait ,(13 janvier 1931) Qu'on se représente la commotion qui frapperait le monde entier devant un tel acte (le désarmement spontané) non plus le petit Danemark, mais une nation comme la France, offrant à la conscience .universelle ce gage suprême de sa volonté de paix. Je dis la France, ajoutait-il, parce qu'elle est militairement la plus forte, parce qu'elle a tenu la tête des nations victorieuses, et aussi par amour-propre national, parce que, Français, je voudrais pour elle cette gloire. »

On croit rêver en lisant cet appel à la 'dérai-. son, appel venant d'un homme à qui fut racontée l'histoire, et. notamment, l'histoire de notre pays. Et qu'on ne croie point qu'il s'agisse ici d'une hallucination oratoire ou littéraire où le subconscient ferait dériver le conscient. M. Blum nlest pas poète;, ses exaltations sont à l'ordinaire ordonnées et mesurées; il ne dit que ce qu'il veut dire, et il le dit, du reste, clairement. « En nous désarmant, poursuivit-n', n'aurions-nous pas, du même coup, dans tous les autres pays, brisé les armes des nationalistes, des militaristes, des partis de revanche, et sans doute aussi des dictatures? »

M. Hitler secharge de lui répondre. Et, tandis que .la pensée du prophète socialiste flotte ainsi sur l'océan des anticipations, un autre bateau, le Deutschland, prenait hier le premier rang parmi les navires de guerre chef-d pauvre de la science militaire de l'Allemagne. On peut supposer que « l'amour-propre national » âe M. Léon Blum s'est seqti flatté quand les caractéristiques du nouveau croiseur cuirassé de Kiel ont été révélées.

On comprend qu'aux yeux du « désarmeur » en chef du parti socialiste les réserves prudentes de M. Edouard Herriot semblent suspectes et qu'elles soient sévèrement jugées par le Populaire. Dans la ville de Lyon, le marxisme orthodoxe porte, en effet, toutes ses fleurs et tous ses fruits. La fédération socialiste du Rhône tenant son congrès, la pure doctrine a été consacrée une fois de plus. Une motion sur le désarmement y a été votée à l'unanimité, dont les termes et le sens doivent être regardés comme un hommage de ses ouailles provinciales à M. Blum, théoricien et tacticien du parti. D'abord le congrès; socialiste de Lyon « s'élève contre la conception devenue insensée de la défense nationale ». Puis, ce « principe » établi, il en tire les conséquences « Le parti socialiste considère le non-désarmement des nations comme une criminelle folie, et dé-,i clare qu'il ne saurait se rendra solidaire, sous t quelque forme que ce soit, de la préparation da t la. guerre g1.t~m!t,f! Pour la préparation

de la' guerre," pas un. homme, pas un sou] » La formule n'est pas neuve c'est une des devises de l'armée rouge qui, en Russie soviétique, pror cède activement au désarmement des autres. Mais d'autres" « conséquences^ » du principe marxiste de l'opposition à la défense nationale sont plus évidentes encore, d'après les congressistes socialistes de Lyon. En voici une autre « II. rappelle .(le congrès) à son groupe parlementaire l'obligation statutaire de ne jamais donner' son assentiment aux budgets de guerre. » Et enfin voici une « affirmation » dont l'écho a dû frapper les oreilles de M. Blum comme celui d'applaudissements fervents « II affirme (le congrès) que, dans l'état actuel de l'Europe et de la situation créée par les traités, c'est, à la France qu'il appartient de prendre l'initiative du désarmement militaire en com- mençant par l'abolition de la conscription. » M. Blum fait de bons élèves. Son « amourpropre national »", les socialistes du Rhône en sont possédés. Il a mis sa marque sur les esprits. Il a réussi à tourner la tête à quelques Français, au point que ceux^-ci se trompent sur la signification des sentiments, des'idées et des mots. A sqn école, la paix, c'est le renoncement, l'abandon,, le désarmement d'abord et quand même; le bellicisme, la « volonté de guerre », c'est le simple examen des faits, l'enseignemeïnt de l'histoire, la réiïexion devant ce qui se touche et se voit. Une nation nous a, par deux fois en un de mi-siècle,, attaqués, contraints à noug; défendre. -La première fois, mal préparés à cette défense, nous avons été vaincus; la, seconde fois, mieux préparés, nous avons résisté douloureusement, péniblement à l'assaut, avec le concours d'alliés que notre Fonne foi nous avait valus. A. ce souvenir, que demandent les vrais républicains patriotes et pacifiques? Ils demandent que des précautions soient prises pour que de telles épreuves nous soient épargnées dorénavant. Ayant, autant et même plus que tous les autres belligérants, souffert de là guerre,la France veut en écarter la menace. Que veulent M. Léon Blum et ses partisans aveuglés ? D'abord que les Français qui entendent se préserver de la guerre par les moyens matériels et diplomatiques que l'expérience re-. commande soient tenus, non point seulement chez nous,'mais à l'étranger même, pour des ennemis de la paix, pour des provocateurs, pour des conspirateurs.Ils veulent ensuite qu'au milieu d'une Europe dont le moins qu'on puisse dire, c'est que le désir de concorde n'y est. pas, unanime, la France ouvre ses frontières, jette ses armes, renonce à toute £agesse, à tout devoir, à tout droit.

En vérité, 1' « amoiir-propre national ̃»' de M. Léon Blum est un sentiment singulier. Son apostolat est ardent, sa persévérance est exem-.plaire;, mais son dessein est trouble. On n'arrive pas â découvrir la part qu'y garde la rai- son. On s'explique mieux la rage « désarmante » de M. Doriot. Le communisme se propose d'anéantir la France sous les vagues d'un internationalisme haineux. Mais à semer tant de vent, M. Blum ne peut aussi que recolteç la tempête.

LA CRISE DE L AUT RIT

LA CR ISE dej/autorite;

Après-demain sera célébré, à la Sorbonne; le

cinquantenaire de,l'enseignement secondaire

féminin. A ce propos, la presse nous apporte e une heureuse nouvelle. `

Depuis quelque temps déjà, la Société des agrégées avait décidé de ne point paraître à cette, cérémonie. Il va sans dire que ceci, qui d'ailleurs n'est plus nouveau, ne saurait être tenu pour heureux. Et comme un malheur •n'arrive jamais seul, le syndicat des prof es-,seurs de lycée et de l'enseignement féminin avait adopté la même décision.. La cause? dirait Hamlet. Nous l'avons déjà touchée ici même. Un décret du 27 août 1927, pris par M. Edouard Herrio t,'rangea dans la même, catégorie agré-. gés et agrégées des lycées de garçons et des lycées de jeunes filles, et leur accorda les mêmes traitements. Il ne fait nulle différence; des agrégations masculines, plus difficiles et spécialisées, aux anciennes agrégations féminines, qui répondent davantage au degré primaire supérieur. Or, tandis que, peu de prof es- seurs' femmes possèdent les premières, le grand nombre est pourvu des, secondes. Aussi le geste du ministre parut-il généralement large et la gracieuseté presque magnifique. Par une logique naturelle, les intéressées réclamèrent ensuite, après l'égalité financière, celle des heures de service. Et ne voyant rien venir au dernier budget, appuyées, .comme on a vu, du syndicat des professeurs où elles sont représentées, elles saisirent l'occasion de leur cin-. quaritenaire entendez celui de leur ensei-

gnement pour marquer publiquement à leur

tour leur mécontentement, manquer à la fête et bouder les grandes ombres d Camille :Sée et de Jules Ferry. ̃ Par une conjoncture où l'on serait tenté de voir le doigt de la Providence, mais .d'une Providence décidément indulgente à ces pressions corporatives, il se trouve, à point nommé, que le collectif contient des crédits suffisants pour l'unification demandée et, par suite, pour l'abaissement du maximum de service de toutes les agrégées, qu'elles aient une agrégation masculine ou féminine. Au moment où elles allaient franchir leur petit Rubicon, le bureau de leur société fait connaître qu'il « prend acte » de l'inscription des crédits et de la « promesse formelle qui lui a été faite par M. le directeur de l'enseignement secondaire d'appliquer lès maxima de service a toutes les agrégées. de renseignement féminin » et revient au bon ordre en passant à l'ordre du jour. Et, de concert, le bureau du syndicat des professeurs s'abstient de s'abstenir. Opportun collectif, en, vérité, auquel on ne saurait mettre trop de prix, et qui, à défaut d'autres économies sans doute, réalise du moins celle d'une manifestation inexcusable.

Bien ^entendu, cet heureux retour n'a rien à voir avec la grève des examens qui appuie d'autres revendications. On s'étonne, conséquemmejnit, que l'administration, en présence de ces «"attitudes » et de ces « procédés », selon les propres paroles du ministre, mette tant de bonne grâce, pour ne pas dire 4'empressement, à apaiser les. bureaux d'associations récalcitrantes. Certes, le collectif, document parlementaire, n'a rien de secret; mais il est des moments où la précaution ou la préve-:'nanee confiné à la faiblesse. -Et la faiblesse des dirigeants encourage l'audace des dirigés. De plus, quand le directeur de l'enseignement seoondaire, si l'on en croit la Quinzaine universitaire, autorisant la délégation des intéressées à publier ses déclarations, proteste qu'il « se porte garant » auprès d'elle, que « la question d'établir une différence entre les diverses agrégées, ne se pose pas et que le ministère de l'instructiop publique n'admettrait sur ce point aucune concession », il nous semble s'avancer beaucoup, et même jusqu'à empiéter sur les droits du Parlement qui contrôle les dépenses, pose les questions qu'il veut et les tranche, au point de vue de l'intérêt général, comme il le juge, utile. A cet endroit, il s'en faut que la confusion des pouvoirs voile la crise de l'autorité. De la sorte, les syndicats et associations en viendront à faire les conditions; l'administràtionles avances, le ministre les discours et le contribuable les frais. Que parle-t-on encore d'Université napoléonienne? Dans l'espèce, on chercherait plus longtemps le sceptre que la quenomlle,

LA,MARINE- ALLEMANDE

Hier a été lancé, avec solennité, à Kiel, en présence ,du président Hindenburg et d'une foule immense, le premier bâtiment cuirassé allemand, qui a reçu le nom de Deutschland. C'est une date importante et symbolique dans l'histoire de la marine allemande d'aprèsguerre. Le traité de Versailles a été, ou prétendu être, sous l'inspiration de l'amirauté britannique particulièrement juste et sévère à l'Allemagne vaincue. Tous les sous-marins en service, au moment de la conclusion de la paix, ont été livrés, ou détruits dans le plus bref délai.. Toute la Flotte de haute mer allemande, qui avait, au Jutland, supporté le coup d'une rencontre avec la Grande flotte de lord. Jellicoe, dut se rendre à merci aux chefs de la flotte anglaise, et se laisser interner à Scgpa Flow, où elle se détruisit elle-même ensuite, grâce à une inconcevable négligence de ses gardiens. L'îlot d'Héligoland, cédé par l'Angleterre à l'Allemagne et transformé par celle-ci en un imprenable bastion, et en repaire de sous-marins, fut impitoyablement démantelé, ses défenses rasées ou bouleversées à grands coups d'explosifs ce ne sont point les fortifications côtières et les aménagements entrepris, depuis, à grands frais, à Sylt, parages biem abrités mais où ne peuvent mouiller les navires à fort tirant d'eau. qui pourront jà-, mais remplacer cette magnifique position stratégique, clé de toute la baie allemande, porte de sortie de la flotte de haute mer vers la mer du Nord et le large.

Les limitations imposées -aux forces navigantes ne furent pas moins strictes. L'Allemagne ne peut plus posséder qu'une flotte de haute mer très réduite, si on la compare à 0elle qui, ;sous la haute direction de l'empereur, pa- radait chaque année dans les fjords norvégiens. Les six cuirassés conservés depuis l'armistice avec, en outre, deux unités de remplacement sont véritablement antédiluviens, puisque les plus âgés datent de 1902. Ce n'est qu'à grands frais qu'ils ont pu être maintenus en service, comme instruments indispensables d'instruction pour les équipages et les états.majors. Le Deutschland, lancé hier, est le pre= mier de la série nouvelle qui paraît devoir être rapidement constituée.

Le programme général de remplacement soumis,, cette année, par le gouvernement allemand, à propos du budget, se réalisera d'ici 1936. Il prévoit la mise en chantier, de 1931 à 1934, de trois autres unités cuirassées, de quatre destroyers de. réserve, de cinq bâtiments de patrouille, d'un bâtiment-école de canonnage, de six dragueurs de mines et de sept autres petites .unités.

C'est donc sur les bâtiments cuirassés que la marine allemande fera, dans les années prochaines, porter son principal effort. La flotte. légère, composée des croiseurs au nombre de six (plus deux unités de réserve), d'un tonnage n'excédant pas 6,000 tonnes, et de vingt-,quatre torpilleurs (douze de huit cents tonnes, et douze de deux cents) telle qu'elle a été définie par le traité de Versailles et par les ir-avaux de la conférence des ambassadeurs, a été i construite avec la plus grande promptitude $«r la directioa_de la défense du Reich. ,J(âa marine allemande possède déjà en service actif quatre croiseurs modernes, lancés en i$ïï et 1928 VEmden, le Kœnigsberg, le K4rlsruhe, le .Kœ Un cinquième, le Leipzi~. lancé l'année suivante, est en état avancé 4'achèvement. Six destroyers de 800 tonnes ont éj.| lancés en 1926: l'Albatros, le Falke, le'Greif, le Mœiçe,' le Kondor, le. Seeadler; six. autres, en:1927 et en 1928 Vlltis, le Jaguar, le Wolf, le Léopard, le Luchs, le Tiger.

La mise en chantier, la construction de tpus ces bâtiments révèlent, de la part des chefs de l'amirauté allemande, le souci, très net et légitime, il faut le reconnaître, de tirer le meilleur parti possible des conditions technir. ques imposées par les traités. Il n'est pas douteux que, laissée entièrement libre, la direction de la marine'allemande ne se serait' pas limitée, volontairement, à un tonnage aussi modeste que celui de 10,000 tonnes, pour ses, nouveaux navires de ligne. Ce sont, comme les ont surnommés les Anglais, des « cuirassés de poche ». Ils he pourraient évidemment pas pré- tendre se mesurer aux quelques géants rapides et puissants que la marine britannique, con- serve en service.. Le Deutschland est, en réalité, un compromis entre diverses tendances et besoins contradic- toires désir de vitesse, d'armement, de protection, de rayon d'action.

résultat obtenu il ne sera d'ailleurs connu qu'aux essais et au cours du services airtif. -promet cependant d'être intéressant, JjÉolis .avons déjà eu, plusieurs fois, l'occasion d'appeler l'attention sur les innovations audacieuses tentées par les constructions navales allemandes dans cette catégorie, qui rt'a point d'équivalent au monde, de navires de combat. La'vitesse sera au moins de 26 nœuds, et feiins doute portée, à toute puissance, a 27. La puissance de 50,000 chevaux, au total, est, pour ià première fois, entièrement fournie par 'un groupe de moteurs Diesel rapides, 8 de 6,250 cher vaux chacun. Le rayon d'action sera conside-, rable, il atteindra 10,000 milles, à 20 nœuds, et; paraît-il, 18,000 à la vitesse économique. L'armement sera relativement très puissant il se composera de six canons de 280 mm., en deux tourelles triples, l'une à l'avant, l'autre à l'arrière, d'un nouveau modèle Krupp, qui por.7terait à la distance de 27 kilomètres, tirerait a un rythme très rapide, et sous un angle de tir tellement élevé qu'il pourrait être également employé contre l'aviation. Cet armement principal sera complété par un nombre assez important de pièces légères, dont huit pièces de 150 mm. également antiaériennes, et six tubes lance-torpilles. La protection ne pourra, évidemment, pas 'être comparable à celle des grands bâtiments cuirassés des autres puissances elle sera, néanmoins, paraît-il, relativement résistante, et le compartimentage, de la coque a. été très minutieusement étudié. Comme sur les croiseurs, les ingénieurs allemands ont été guidés par une préoccupa-,tiôB dominante l'économie du. poids. Ils l'ont obtenue par/des procédés nouveaux soudure ^électrique substituée en grande partie au rivetage, emploi d'alliages originaux, adoption de moteurs longuement étudiés et mis au point .pm une iadustrie puissante, largement subventionnée,: et, -depuis bien des années, entraî^née. à cette nature dé fabrication.

S'ensuit-il que le navire nouveau, lancé en si grande pompe hier, représente un idéal inaccessible ? Il s'en faut de beaucoup. C'est une solution ingénieuse apportée à un problème imposé par la politique. Toute marine jouissant d'une liberté plus grande à commencer par la nôtre, qui n'est assujettie qu'aux limitations infiniment plus libérales des traités de Washington et de Londres peut concevoir et réaliser des navires beaucoup plus puissants.

Il n'en reste pas moins vrai que le lancement d'hier est une manifestation de force et d'espoir. L'Allemagne, qui se préfend acculée à là détresse, n'hésite pas à construire quatre cuirassés, qui coûteront 75 ou 80 millions de marks chacun. Ces unités, d'un rayon d'action qui leur permettra de naviguer sur les océans les plus lointains, ne sont pas, comme le prétendent les chefs de la marine allemande, uni.qijement; destinées a Baltique, Ce n'est Ras à

cette mer fermée qu'ils bornent leurs .regards et leurs visées. C'est vers le 'large que s'envolent les espérances de la marine du Reich.

s».»-

L'££0tf DES .CONSOMMATEURS Elle essle-done vraiment, la crise théâtrale. Aussi, je me disais Théâtres de. littérature, théâtres de musique. Oui, tout n'est pas absolument parfait dans le monde des théâtres subventionnés. Nous sommes bien obligés de, le croire puisque les diligents, directeurs de l'Opéra-Comique le proclament eux-mêmes. Et cela nous apporte un sujet de préoccupations qui s'ajoute à d'autres, tellement nombreux et tellement pressants que nous ne trouvons, plus un moment libre pour nous, ennuyer.

En somme, il y a deux sortes de théâtres. Les théâtres qui ne touchent pas de subventions et dont les directeurs se plaignent de ne pas gagner d'argent. Les théâtres, qui touchent des subventions et dont les directeurs se plaignent de ne pas gagner d'argent parce que les subventions ne sont pas assez considérables. Et, au surplus, parce que la subvention de l'Etat entraîne de petites obligations ou de grands devoirs onéreux. Dans les théâtres on est spécialement enclin à remplir toutes ses obligations. et à accomplir tous ses devoirs.. Nous voyons aujourd'hui qu'il en. coûte trop pour que l'affaire soit réellement bonne.

Ah si les complications actuelles étaient irrémédiables, comme elles seraient intéressantes et comme elles seraient originales Mais dans les milieux de théâtre, tout finit toujours .par s'arranger. C'est pourquoi, en cette triste circonstance, nous voulons demeurer délibérément optimis-

tes. ̃̃•'̃•̃

Chacun propose cependant des moyens pour tout arranger. Le plus simple est d'augmenter les subventions en diminuant les obligations et les devoirs. Mais ce moyen est impraticable autant qu'il est simple. D'abord l'Etat n'a pas d'argent eu il réserve pour un emploi moins auguste l'argent qu'il a. Ensuite, c'est un moyen pour les esprits paresseux qui courent d'instinct à la solution la plus commode des problèmes les plus difficiles, qui pensent avoir assez fait s'ils ont supprimé quelque embarras du présent et qui dédaignent d'envisager l'avenir. Or il est essentiellement recommandé d'envisager l'avenir en toutes conjonctures. L'avenir ne nous en sera peutêtre pas reconnaissant, mais nous nous devons à nous-mêmes de travailler pour cet ingrat. Un compositeur de talent, M. Georges Magot, s'est chargé de cette tâche audacieuse, et il nous offre dans un mémoire, digne des plus sérieuses méditations, des « directives » dont nous avons grand besoin. Soulignant le déficit des théâtres de musique, il constate que le défaut d'argent vient du manque de recettes, et cette constatation n'est pas de nature à susciter de vives controverses. II ajoute que le manque de recettes provient du manque de public, ce qui est après tout probable, et que le manque de public provient du manque de connaissance des œuvres. On peut affirmer aussi sagement que le manque de connaissance des œuvres provient du manque de public et que le manque de public provient du manque d'argent. C'est le triomphe de la logique que toutes les propositions d'un raisonnement scient pareillement valables lorsqu'on les présente en ordre inverse et qu'on aboutit aussi natuBeltement.de la dernière à la première que de la première à la dernière.* Vérité à l'aller, vérité au retour. Le fin du fin syllogistique.

Mais alors, M. Georges Migot veut, par un système d'enseignement ingénieux et solide, former des « consommateurs de musique, et de musique française ». Mon Dieu! voilà qu'on va encore nous apprendre quelque chose! Nous finirons par tout savoir. En serons-nous plus heureux? Et nous précipiterons-nous plus souvent dans les théâtres subventionnés? Sans doute, c'est1 exprimer là une noble et généreuse ambition. Que la foule française ait la culture en même temps que la ferveur musicale! Qu'elle soit capable de tout comprendre et passionnée de tout goûter! Qu'elle sollicite ellemême par un plébiscite incessant la représentation des belles œuvres et qu'elle ne se lasse jamais. de les entendre pour la gloire de l'art, et le profit de l'entreprise! Certes! Certes! Mais une certaine incompétence du public n'est pas incompatible avec le succès matériel des théâtres de musique. Le snobisme spontané et mystérieux a toujours coopéré plus efficacement que l'application persistante de l'élite au lancement et à la consécratiôn des chefs-d'œuvre. La sensibilité musicale des, illettrés en musique est plus puissante, pour leur succès" que l'approbation tenace des téchniciens. L'ignorance bien intentionnée est le meilleur soutien des enthousiasmes. Est-il expédient de changer tout cela?

Enfin, aux qualités qu'on prétend exiger des consommateurs, quel auteur ou quel artiste?. Et ce n'est pas cette culture supérieure qui procurera l'argent nécessaire pour payer les fauteuils d'orchestre. L'avènement de la République savamment harmonieuse, souhaité par un compositeur qui est un poète lyrique, cet avènement si favorable à la musique et aux théâtres subventionnés, est assez éloigné encore. En attendant, barbares, économes, nous allons au cinéma. ̃. J. E.-C.

LE RÈGLEMENT DE LA PAIX

commission Mes pour. l'Union eur~ ~n~e

Onissioii Mes jour européenne

La crise économique

La cbmmi'ssi'on d'études pour l'Union européenne, réunie mardi à 16 heures sous la présidence de M. Briand, a achevé la. discussion générale sur la critee économique mondiale et particulièrement en Europe. On a, sur la proposition de la délégation britannique, décidé la nomination d'un comité de dix-sept membres quil devra faire dans les quarante-huit heures un rapport à la

commission. j

'M. Munch, ministre des affaires étrangères du Danemark, quil a le premier, la parole, définit comme suit l'attitude de son pays il approuve. le programme français qui! tend à maintenir le principe de -la clause de la nation la plus favorisée, sauf de. rares exceptions; le Danemark, en revanche, n'est pas favorable aux tarifs préférentiels, en tout .cas sans l'assentiment de tous les pays, liés par la clause de la nation la plus favorisée. Quant aux ententes industrielles elles créent dans des pays comme lé Danemark certaines inquiétudes elles ne sont acceptables que sous le bénéfice d'un système de contrôle international efficace. Enfin, au point de vue douanier le Danemark a" accepté la proposition italienne de reprendre l'idée de la trêve douanière.

M. Henderson, ministre des affaires étrangères de Grande-Bretagne, expose les sentiments de son pays. Il déclare que l'Europe est en danger de paralysie les stocks sont invendus, les capitaux inutilisés,' le chômage désastreux. Il est d'une nécessité vitale de travailler à une solution commune. Les causes de cet état de choses résident dans, le choc de la guerre, dans les armements, et c'est pourquoi M. Henderson déclare, avec le président Hoover, que la conférence du désarmement est d'une importance iinégalable pour le monde. M. Henderson, s'adressant à M. Litvitoof, éonteste vivement l'existence d'un complot contre l'Union soviétique. Il prie le gouvernement des Soviets de bannir de son esprit l'idée qu'aucun membre de la Société desnations conspire contre la Russie. « Nous désirons, dit-il, au contraire, augmenter la confiance et la compréhension réciproques, basées sur l'observation mutuelle des obligations internationales. La situation démontre l'impossibilité pour aucun Etat de combattre seul les effets de la crise. Il n'existe ni solution partielle, ni solution régionale. M. Curtius, au surplus, a dû le reconnaître lui-même. >>

M. Henderson entreprend ensuite de réhabiliter l'action économique de la. Société des nations, au cours des dernières années. Il dit que c'est à tort .qu'un .déf ai tjsnçïe.: s'est fait joui; .dans l'opinion in-

'térnationale; au cours des 'derniers mois quant â futilité de la Société des nations dans le domaine économique.

Le gouvernement fcriitaanique "examinera" avec la plus ardente sympathie toutes les propositions ,d.ont la commission est saisie. Il appuie toutpar'.tbulièrement les projets qui ont été exposés aui nom du gouvernement français par M. Françoise Poiïcet. Il n'est pas une seule des propositions; françaises à laquelle le gouvernement britannique. ne soit prêt à donner son adhésion. Il attire par-,ticulièrement l'attention sur celles de ces propos sitions qui sont relatives à la réduction des tarifs; douaniers. C'est une question à laquelle' le gouvernement britannique .attache la plus grande. importance. Il faut en finir avec la guerre eco-: nomique qui est génératrice de désordres et de. toutes sortes de dangers. M. Henderson fait le procès 'du protectionnisme douanier. Il déclare que les exigences des1 créanciers d'après-guerre d'être payés en or ont aggravé la situation. Il insiste pour un changement radical de politique. Il faut aller de l'avant et examiner toutes les suggestions susceptibles de faciliter les échanges internationaux. Il a ete impossible, conclutr-il, de prendre une décision immédiate; mais, sous la forme d'une résolution, et après avoir rendu hommage aux efforts faits par la France et l'Allemagne pour se réconci-< lier depuis douze ans, M. Henderson propos» qu'un comité soit immédiatement nommé pour examiner les propositions qui ont été faites aui cours du débat, comité qui apportera un rapport» soit mercredi, soit jeudi. M. Zaleski expose ensuite l'avis de la Pologne-, dans le domaine de la collaboration économique .européenne. Il examine les causes de la crise, actuelle, surtout du point de vue agricole. Il n'en voit l'amélioration que par l'augmentation dupouvoir d'achat des pays agricoles qui ne eom^ portent pas moins de cent millions d'habitants. ̃ Déjà les pays-, de -l'Europe centrale et orientale! se sont réunis l'an dernier et ont abouti à des1. mesures communes qui permettront une plus juste appréciation de leurs, besoins.

Le ministre des affaires étrangères polonais se déclare nettement hostile aux unions douanières! régionales qui. ne peuvent que rendre difficile, si-* non impossible.un accord général.Selon lui.la colla-e boration économique doit s'établir en premier lieu sur la base du plan français exposé par M. François-Poncet qu'il conviendrait de com-i pléter toutefois par des dispositions relatives au commerce et au transit des produits d'élevage. M. Zaleski, après avoir déclaré qu'une action commune ne peut se poursuivre que dans una atmosphère de confiance et de bonne foi, sou-, ligne le caractère conciliant du discours de M. Litvinof. « La réapparition de la Russie, dit-il, dans le marché international, a été une cause d'alarme. La déclaration du délégué de 'l'Union! soviétique est susceptible, maintenant, de dissiper, ces inquiétudes, car les principes exposés dans le discours de M. Litvinof semblent devoir permettra' une collaboration de la Russie des Soviets avec- les autres Etats européens. Je suis sûr que M. Lit-: vinof rentrera dans son pays avec la conviction qu'aucun plan ne se prépare contre 'l'Union soviétique nulle part^n Europe. Si M. Litvinof ae-< quiert cette conviction, son séjour parmi nous sera de la plus grande utilité pour le développe-' ment de la collaboration dé la Russie à l'œuvre internationale, »

M. Benès, ministre des affaires étrangères de; Tchécoslovaquie, fait les plus expresses réserves,; au nom de son gouvernement, sur le système; d'union douanière préconisé par le groupe aus^ tfo-al'lemand. Pour guérir l'Europe, à son avis, ili n'existe pas de formule générale, et de baguette magique; il s'agit de remédier à la situation par, des mesures multiples et appropriées. C'est pour* quoi le gouvernement .tchécoslovaque donne-son.' appui presque sans réserve au projet' irançais exposé dans le mémorandum; M. Benès reconnaît que la situation l'Europe! est 'économiquement mauvaise. Nous sommes dans une époque de transition qui. pourra durer quel-' que temps encore. Néanmoins, il convient de commencer sans tarder le travail de restauration, et' cela à deux conditions, que M. Benès énumère i la première est que chaque représentant des Etats présents, en rentrant dans son pays, travaille chez lui pour; Genève; et la deuxième condition est qu'une trêve politique internationale vienne favo-. riser ce travail.

M. Michalacopoulos, minilstre des affaires étrari-: gères de Grèce, tient à s'expliquer sur l'inquiétude; que peut causer chez les Etats d'outre-mer un ré-< gime de tarifs préférentiels européens. Il soutienfj que les Etats d'outre-mer n'ont pas à s'inquiéter, car la prospérité de l'Europe fera au demeurant leurs propres affaires, et en second lieu, il leur; sera plus facile de négocier avec une Europe or-, ganisée qu'avec une poussière d'Etats, Il prie lai, commission de prendre en considération les inté-?. rets des Etats agricoles qui exportent autre chose] que des céréales.

M. MarinkovitcK (Yougoslavie), parle ensuite. « Il est temps, dit-il, que la commission euro-i péenne établisse un plan général et obtienne des! résultats tangibles, sinon on reverra fatalement la formation de ces blocs économiques que nous; avons toutes raisons de' craindre,, car ils s'af-: fronteront inévitablement, 'et de cette lutte peut naître la catastrophe. L'abaissement des tarifs douaniers n'est pas, à notre avis, un remède, car, c'est la stabilisation de la situation actuelle, et nous, Etats agricoles, nous n'en voulons pas. Il faut absolument que cesse cette anomalie du tra- vail industriel payé quatre à cinq fois plus chei; que le travail agricole. »

Le ministre des affaires étrangères dé la You-< goslavie salue l'effort de la France pour établir; un plan d'ensemble. Sans approuver ce plan dans tous ses détails, il reconnaît toutefois qu il appoT} fera une solution générale, perfectible sans doutei mais qui permettra en tout cas d'attendre. M. Titulesco déclare, au nom de la Roumanitë,- qu'il exposera l'avis de son gouvernement devant- la commission d'études sur les tarifs préférentiels et l'aide à apporter à l'Autriche, mais que dès maintenant la Roumanie adhère sans réserve aui plan français. M. Briand déclaré alors la discussion générale close. Il propose l'adoption du projet 'de résolu-i tion britannique tendant à la nomination d'un co-? mité qui fera un rapport sur les. différentes propositions présentées. Ce comité comprendra les représentants des paya suivants Allemagne, Autriche, Belgique, Grande-Bretagne, Espagne» France, Grèce, Hongrie, Italie, Pologne, Roumanie, Suède, Suisse, Turquie, Tchécoslovaquie, Union) soviétique, Yougoslavie. M. Motta (Suisse) est dé-: signé pour la présidence. Ce comité aura à examiner toutes les propositions formulées au cours de la discussion de la commission européenne, à' l'exception du crédit agricole; qui sera étudié mei1. credi en séance plénière par la commission. Avant de lever la séance, M. Briand déclare que la discussion générale qui vient d'avoir lieu aui sein de la commission européenne sur des pro-; blèmes si complexes honore cette commission. Chez tous les orateurs, on a recueilli le sentiment que la solidarité européenne était nécessaire et indispensable pour faire face à une situation qui est difficile pour tous. « Faisons en sorte, conclutil, que s'institue dans le domaine économique un pacte de non-agression, comme nous l'avons fait déjà dans le domaine politique. Si nous obtenons un tel résultat, nous aurons rendu un servit* si-; gnalé à l'Europe et à la paix. »

CONSEll DE LA SOCIÉTÉ DES NATIONS La future conférence du désarmement Le conseil de la Société des nations a tenu mardi soir, après la séance de la commission d'études pour l'Union, européenne, une courte séance privée, dans laquelle il s'est occupé de la conférence pour la limitation et la réduction des armements qui doit se réunir en février 1932.

Le conseil, sur la proposition de M. Lerroux (Espagne), rapporteur pour la question du désàr-. mement, a désigné à l'unanimité M. Henderson comme président de la conférence du désarmement. M. Henderson a remercié ses collègues de la conférence, mais il a ajouté qu'avant de pouvoir accepter les fonctions de président, il avait le devoir d'en référer au gouvernement britannique. Il est vraisemblable que le président de la conférence du désarmement1, M. Henderson, sera assisté, tant pour la préparation que pendant les travaux, par un ou deux vice-présidents et par un comité d'organisation, qui dispenseront le ministre des affaires étrangères britannique de demeu-

rer au li~u de I~ confé~0.ce. en qtfr e.~ :du;

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̃r. 2.. EE. TÊffil U jaai 19®li v Le conseil n'a pas encore pris de décision définitive pour le siège de I» coaf ëreâcè. On" assure ¡ toutefois-que les villes de iLoudres et de Paris sont excrcsés. G%nè"Ve et' Barcelone seraient les favoris du conseil.

Les entretiens de M. Briand

M. LViand^a' reçu ce matin mercredi M. Gurtius 'avant ivV séance, du conseil de la Société des nations. LVntretien de MM. Briand et Curtius a duré une heuiV. Les deux ministres des affaires étrangères ont ecxaminé les divers projets dont est saisie la commission d'études pour l'Union européenne j en vue d'y d&nner uae solution rapide et pratique. I M. Briand avait reçu mardi soir Tswfik Rouchdy bey, ministre des affaires étrangères de [Turquie,

Commentaires la presse allemande ̃ Notre- correspondant de Berlin téléphone mercredi ïijatin:- ̃"•̃̃

La Germania commente en, ces termes le discours de M. Heniderson devant la commission eu-' yopéennë

est de la plus haute importance que le- peprésen-^ tant de l'Angleterre ait déclara que les payements de réparations étaient un élément improductif et une cause de la crise économique mondiale, ce qui était encore contèsté-J Lorsque M. lïônderson affirme qu'un débiteur doit exporter pour pouvoir payer et que c'est ùn& erreur de^ créanciers de l'Allemagne de vouloir 'de l'or au lieu de marchandises, il se place à un- point [ûe vue que l'on a '.plus d'une fois défendu en Allemagne contre les représentants de la politique financière britannique. La glace ayant été brisée au congrès international des chambres <ie commerce à Washington, cette allusion faite a. Gerr.ève marque un progrès important vers la compréhension d'une démarche allemande qui, peut-être deviendra bientôt nécessaire. Tandis que l'organe du chancelier porte ainsi Son attention sûr le problème des réparations, le iVorWêerts envisagé la. situation diplomatique de l'Allemagne la suite des décisions de Genève Jamais, décrit l'organe social-démocrate, depuis son entrée dans la Société des nations,, un représentant de d'Allemagne ne s'est trouve dans une situation aussi pénible que celle de M: Curtius. II s'en est tiré d'ailleurs avec hsrMleté et dignité, utilisant sa situation de président pour prendre la parole plus souvent, ce qui lui a permis de» repousser immédiatement, les attaques les plus dangereuses.

L'impression générale reste que l'A-l^magne n'a pas acquis de lauriers avec son plan d'union douanière austro-allemande; il est incontestable opi'elle s'est placée par là dans Uiï isolement complot. Nous autres, social-démocrates,, qai considérons l'Anscbluss comme une cause juste, nous avons le droit de combattre une action qui nous a éloignés, plutôt que rapprochés, de la réalisation de cet idéal. Le seul résultat :de cette action ii été d'obliger les ministres des affaires étrangères '«l'Allemagne et d'Autriche à jurer à la taible du conseil qu'ils n'avaient Jamais pense à porter ktteinte à l'inïtépendanèe de" l'Autriche.. ̃ Le Boersen Courier constate également que le Seul résultat, des débats est de ce fait peu efi.coul'aseant les adversaires de l'union douanière ont déjà annoncé leur intention de la juger encore une fois, après la décision de la Hay:e, du point de vue politique.

II est scandaleux, poursuit le journal, de les voir persister à faire d'un accord économique de deux membresde la Société' des nations "une chose-inquiétante et dangereuse pour la paix. Contre cette attitude, l'Autriche et l'Allemagne maintiennent. leurs protestâions;

La Deutsche Alla emeirie ZeMung (populiste) lestime que M. Curtius n'a pas, épuisé tous tes moyens de défense. Elle ajoute

Depuis le début de ïa session, on reproche à l'Allé'magne de troubler la paix de l'Europe et on affirme que le devoir du conseil serait d'intervenir. Ceux qui «lèvent de pareils reproches ont le droit de citer le trouble-fête devant le conseil en invoquant l'article 11, paragraphe 2, -du pacte de la Société ,des nations. Ils n'en ont pas seulement le droit rtais le devoir, Or, c'est un fait que l'Allemagne n'a pas été citée devant le conseil. Personne n'a eu ce courage et personne ne l'aura. Quiconque invoquerait l'article II subirait une défaite certaine et apparaîtrait lui-même comme un ilrouhle-fêSe la faee du: monde.

D'autre part une dépêche officieuse de Berlin 'dit ̃

Dans les milieux politiques berlinois on déclare, au siijet des conversations qui ont eu lieu au conseil de la Société des nations relatives au projet d'une union -'douanière austro-allemande, que l'Allemagne et l'Autriche ont entièrement maintenu leur point de, vue. 7Le fait, dit-on,- qu'aucune conclusion _fif.8ciell,e ..des, .négo- dations ne doit àyoir îieu" avant, que la'- Cpur de- laHaye ait prononcé sa sentence, ,ne. signifie nullement une interruption des travaux officieux et internés' concernant le projet douanier,

1/attitttdé de l'Italie

Notre correspondant particulier à Rome télégraphie: La presse souligne, la position de l'Italie en face de la tendance germanique à absorber l'Autriche. Le Lavoro fascista écrit que TAnschlUss mettrait l'Europe centrale, et orientale devant une grave rupture d'équilibre. « L'Anschluss constituerait dans le centre du continent un bloc expansif et Envahisseur pour tous les pays voisins. C'est pourquoi l'Italie a adressé sobrement mais ouvertement un avertissement explicite à l'Allemagne'. » Le Giornale d'Italia relève qu'on pourrait croire à une contradiction entre l'attitude de l'Italie dans ile problème de l'Anschluss et la tendance révisionniste de sa politique étrangère telle qu'elle a •été exposée a plusieurs reprises dans les discours de M. Mussolini.' Et cependant, ajoute le journal, SI n'y a pas de contradiction, car lorsque l'Italie fasciste parle de revision des traités, elle n'entend pas. une révision arbitraire -et violente tentée par quelque' coup de main, ou' pal* le- fait accomiplii- d'une des parties, sans un examen mari et un accord de'tous. Bref, M. Mussolini aurait toujours posé le problème de la revision sur la scène publique internationale, pour en créer d'abord la conscience/ puis' en obtenir la solution'internaitionale.

Certains journaux relèvent comme particulier i-ement significatif le passage du discours où Si. Grandi) a déclaré « Tout en prenant acte do îa déclaration allemande et autrichienne, il est ̃évident qu'il faut se réserver de juger, à la lumière de tous les éléments de la question, quelle ̃est sa portée réelle, en sursoyant en même temps à tout progrès ultérieur de cette question. » Les journaux commentent ce passage comme signiffant quequestion de l'union douanière ne peut s'épuiser Sous l'aspect juridique, mais qu'eue a [encore des aspects d'une autre nature et d'une autre portée. Le Lavoro fascista, entre autres, dit qu'adhérant à la proposition de porter la question devant la Gour de la Haye, l'Italie attend la réponse des juristes, mais que cette réponse représentera îseulement un élément de jugement pour un des (aspects du problème, et ne peut épuiser en elleimême toute la question. LE MALAISE POLITIQUE EN BELBIQUE (De 'notre, correspondant particulier}

Bruxelles, 20 mai. La journée parlementaire a été mauvaise 'pour <ïe gouvernement et si le ministère Jaspar ieste, malgré tout, aux affaires, son autorité paraît assez compromise au Parlement.

Le remaniement du cabinet qui s'est effectué "dans des conditions imprévues a été suivi inimé'diateméht de la démission du ministre libéra) des iP. T. T., M. Forthomme, député de Verviers. Dans les milieux parlementaires do la majorité, le remaniement' est généralement critiqué. D'après les indications recueillies, M. Vauthier, qui était en désaccord avec certains membres du cabinet sur Ja politique linguistique, aurait été invité à quitjter la gouvernement dimanche soir. L'éminent professeur aurait remis sa démission purement et simplement, mais nullement pour des motifs de isanté. Le remaniement du cabinet a été effectue, ainsi que nous l'avons annoncé, dans la soirée de lundi, mais il aurait eu lieu sans que les autres ministres, qui pourtant avaient pris part) à un conEeil de cabinet au cours de la journée, eussent été consultés. Ce procédé, contraire à tous les usages ten Belgique, est sévèrement commenté par les groupes politiques et certains ministres n'ont pas caché qu'ils le considéraient comme déplaisant. Mardi après-midi, malgré l'importance des interpellations linguistiques, l'intérêt était ailleurs. jSÏ. Vos, leader des nationalistes flamands (frontistes). a reproché au gouvernement son inaction 'et a défendu naturellement la thèse fédéraliste. JM. "Sap, député flamingant, directeur du Stan'daert, a fait un expose de Ta situation dans le pays flamand qui a produit une certaine itapres^- 'sion. Il a constaté que le premier ministre n'a pas été à même de tenir les promesses faites, depuis deux ans, alors qu'il a prétendu résoudre ,les différents aspects du problème linguistique en en faisant des questions gouvernementales, au lieu de laisser les partie libres de résoudre le problème des langues. Là situation, d'après lui, serait sérieuse; M. Mathieu, député socialiste wallon, souligné la faiblesse du gouvernement, son impuissance a résoudre lia question des langues, et a exposé, une foite de «lus, les thèses des Wallons. Il a affirmé que les Wallons entendent organiser à leur guise

ie~at~~ëja~~ ta. E~I~rns et). BaEËemeE

égalité et par moitié à l'administration et, au gouvernement du pays. La Wallonie ne s'opposera pas aux. revendications flamandes, si ses intérêts propres sont sauvegardés.

Le .premier ministre, M. Jaspar, a plaidé dans sa réponse à M'Sap les circonstances atténuantes., Il a affirme sa bonne foi et sa bonne volonté et promis de donner aux Flamands autant de satîsfactions qu'ils pourraient en avoir sous un régime d'autonomie s'ils acceptent de sauvegarder l'unité nationale. D'une phrase ill a fait la même promesse aux Wallons. Il a déclaré que les projets du gouvernement ne devaient pas être adoptes ne varietur et qu'il admettrait parfaitement qu'on y apporte des modifications. Ce faisant, il a paru abandonner les promesses faites aux libéraux, au sujet des minorités et du règlement de la question des langues. En réalité, le premier ministre a pris un engagement inconditionnel vis-à-vis de la droite flamingante pour tenir sa parole il devra satisfaire à toutes ses revendications. ̃'̃̃

Pendant le débat à la Chambre, on a appris que M. Forthomme, ministre des P. T.- T., avait ftfit. parvenir au premier ministre, pour être soumise au roi, sa démission de membre du gouvernement. Cette démission est motivée simplement pour des raisons personnelles, mais il- est aisé de comprendre que la réalité est autre. On pense que M. Forthomme n'a pas admis le procédé qui a consisté à effectuer un remaniement ministé-, riel ayant une portée politique sans consulter préalablement tous les membres du gouvernement. La plupart des ministres se sont trouvés devant un fait accompli. Or, la nouvelle attribution des portefeuilles est déplaisante pour certains d'entre eux.

D'autre part, mardi, au cours de la journée, la gauche libérale du Sénat a délibéré sur la situation, et elia a adopté une résolution .aux termes de laquelle elle proteste, à l'unanimité, contre la procédure employée par le premier ministre pour remanier le cabinet, à l'tasu de certains ministres libéraux, sans consultation des gauches, et regrettant la nomination de M. Petitjean pour remplacer M. Vauthier, à la veille du débat linguistique, dans lequel M. Dierckx était désigné comme porte-parole du groupe libéral. La gauche a confirmé le mandat de M. Dierckx, charge de défendre sa manière de ;voir. La démission de M. Forthomme a fait sensation elle accentue l'affaiblissement du ministère. Dans certains milieux gouvernementaux, on reconnaît que le remaniement du cabinet se produit ou trop tôt ou trop tard. II fallait un député libéral wallon pour remplacer M. Forthomme. A l'issue de la séance de la Chambre, M. Bovesse, jeune député libéral de Namur, a tiré d'embarras le premier ministre en acceptant le portefeuille des P. T. T. Dans la soir'ée, les ministres se sont réunis en conseil pour délibérer sur la situation politique.,

Georgbs-A. Detry. LE NOUVEAU EÉGïif en ej^paone: Déclarations du docteur Maranon

Notre envoyé spécial à Madrid nous écrit:' Le docteur Maranon, que l'on a pu appeler « l'accoucheur de la République », a été, comme on sait, le principal artisan de la fondation du nouveau régime, dont il demeure tout en se tenant volontairement, pour l'instant, en dehors des cadres officiels, un des défenseurs les plus actifs et un des plus brillants espoirs dans l'avenir. iMalgré ses multiples occupations, le docteur Maranon a bien voulu recevoir l'envoyé spécial du Temps.

Répondant à l'expression des' regrets unanimes, qu'a causé en France son refus d'accepter l'ambassade d'Espagne à Paris, le docteur Maranon a déclaré qu'il avait dû lui-même sacrifier ses préférences les plus intimes, en prenant cette décision, uniquement motivée par la néoes-sitél de poursuivre ses travaux scientifiques et son ceuvre d'enseignement, qu'il considère comme particulièrement importante dans les circonstances, actuelles. Au sujet des derniers événements, Ie: docteur Maranon estime qu'ils ont eu pour conséquence d-é fortifier l'autorité du gouvernement. S'il apparaît comme vraisemblable que celui-ci soit amené à pratiquer une politique plus radicale, en ce sens qu'il devra se montrer moins tolérant à l'égard de ses adversaires monarchistes et cléricaux, il est nert--meJBs--certaiïi -que cette -politique; sera surtout conse-ivatrice," parce qu'elle sera dominée, par le souci de maintenir la tranquillité publique, iàiv di'spensable à la consolidation des institutions républicaines. En d'autres termes, le gouvernement est fermement résolu à faire respecter l'ordre, aussi bien contre ses adversaires de droite que contre ceux de gauche. Les désordres, qui se sont produits la semaine dérnièTe à Madrid et dans d'autres villes de province, ont été le fait d'extrémistes, appartenant principalement au parti communiste, et toutes mesures ont été prises pour que ces incidents ne puissent se renouveler. Le docteur Maranon est, eh outre, d'avis qu'il y a intérêt à ce que les élections aux Cortès constituantes aient lieu le plus tôt possible; afin de ne pas prolonger1 trop longtemps une situation provisoire qui peut être, par elle-même, une cause de difficultés. II croit, en conséquence, que la date du 21 juin, déjà annoncée par M. Alcala Zamora, ne tardera pas à être définitivement adoptée par le gouvernement pour ces élections.

Le ralliement à la République

Les milieux officiels, à la suite de la note de M: Alba, commentent avec satisfaction la générosité avec laquelle les. différentes fractions qui composaient le bloc constitutionnaliste, ont adhéré à la République. On fait remarquer, en effet, qu'aucun de leurs chefs n'a demandé la moindre faveur en échange de l'appui qu'ils accordent au nouveau régime.. Tous, ajoute-t-on, ont apporté leur concours d'une manière absolument désintéressée. En ce qui concerne M. Burgos Mazo, il aurait même été, paraît-il, jusqu'à refuser l'ambassade près le Vatican de peur que l'on puisse croire que son attitude favorable à la République avait été dictée par des intérêts égoïstes. ̃ ̃:̃ M. Alcali Zamora, président dû gouvernement provisoire a déclaré

M. Chapaprieta et la presque totalité des membres de l'ancienne gauche libérale monarchique,d'accord avec M, Aiba, ont adhéré à' la droite libérale républicaine. D'autres personnalités qui étaient liées jusqu'à présent au parti monarchiste ont agi de même. Je.suis très heureux de ces adhésions qui sont d'ailleurs dans la logique des choses car il est naturel que la gauche monarchique devienne la droite républicaine. Je suis en outre particulièrement satisfait de l'acquisition que nous' faisons de M. Chapaprieta, homme de mérite, cultivé, loyal, qui possède des dons précieux d'organisateur qu'il aura l'occasion de faire valoir, maintenant que nous autres, fondateurs de la droite républicaine, sommes forcément éloignés de la direction du parti.

On mande de Huelva que M. Burgos Mazo a réuni ses amis constitutionnalistes dans sa maison de Moguer.. Après une longue délibération, les amis .de M. Burgos Mazo ont accepté le conseil de ce dernier qui était d'adhérer au parti de la gauche républicaine dirigé par M. LerrouX.

Personnellement, M. Burgos Mazo demeurera en dehors de cette organisation afin d'éviter qu'on puisse attribuer à son adhésion au parti de M. Lerroux la signification qu'il voudrait exercer une influence sur la direction de la gauche républicaine. L'évêché de Vitoria

A la suite de l'expulsion de l'évêque de Vitoria, Mgr Mugica, hors du territoire espagnol, le eoadjuteur s'est chargé de la direction du diocèse. Malr gré la .destitution de Mgr Mugiteai on assure que celui-ci est toujours évoque des provinces basques, puisque seul, le Saint-Siège peut nommer les éyê-, ques ou les révoquer. Le gouvernement espagnol peut simplement supprimer l'indemnité que l'Etat leur accorde. On ignore au pàlate .ép, iscôpal si cette dernière décision a été prise.

Condamnation d'incendiaires

Le capitaine général. de la région de Malaga, a fait parvenir au consejl.de guerre gui avait jugé les incendiaires pris en flagrant délit, la condamnation de ceux-ci. Ils sont condamnés, l'un aux travaux forcés à perpétuité, le deuxième vingt ans de prison et le troisième à d.ouze ans de la môme peine. Les fermages collectifs

Le décret sur les fermages collectifs a été signe hier après-mi'diC Ce décret comporte un préambule dans lequel on. lit notamment

Il est urgent de préparer un régime de fermages collectifs en faveur des sociétés de cultivateurs dans le noble but de remédier aux crises périodiques de chômage et de supprimer le système parasite des Intermédiaires et des sous-locations de terres. En conséquence, le gouvernement provisoire de la République décrète- Article premier. Les associations de cultivateurs pourront contracter des- fermages collectifs pouc trava-iller.. m- commun- Jss- terre.s- .ainsi., lo.uies»

L'article 2 est consacré aux terres que les collectivités pourront affermer de la sorte. Les douze articles suivants déterminent les règles auxquelles les collectivités auront à se sou-

mettre.

MouyeHes diverses

Le général Aguilera nommé récemment capitaine général de .la République est décédé.Le général Villegas est nommé capitaine général de Valladolïd.

Le nom des casernes va être changé. Celle de Marie-Christine sera appelée « Del Pacifico », celle d'Isabelle-II « Montana » et celle de l'infant Don Juan « Moncloa ».

L'infant Alph6nse d'Orléans-Bourbon est rayé des cadres.

Le journal El Debate est autorisé à reprendre sa.' publication.

Une surveillance est exercée sur l'envoi, des mandats postaux à l'étranger. '̃̃:̃ M. Alcala Zamora a envoyé au procureur général de la République de nombreux dossiers, notamment ceux concernant le .monopole des tabacs en Afrique. Le financier March avait été empêché de quitter le territoire espagnol à cause de ep.tte" affaire.

NOUVELLES DE L'ÉTRANGER EMPIRE BBIÏAMNIÇUE

A la Chambre des communes

A la séance de mardi à la Chambre des communes, une motion conservatrice demandant, le rejet du projet de loi financier est repoussée par 270 voix contre 230. La Chambre a adopté ensuite ce projet de loi en deuxième lecture.

La motion conservatrice, proposée par M. Neville Chamberlain, reprochait au projet de ne pas procurer les ressources suffisantes pour équilibrer le budget, d'enlever toute la confiance nécessaire dans les transactions relatives aux entreprises agricoles, d'imposer de lourds fardeaux à l'industrie et au commerce," d'empêcher le développement de l'industrie de l'habitation et d'imposer un lourd fardeau, notamment à la classe spéciale des' propriétaires fonciers.

La conférence dù blé

On mande de Londres: -•••̃.

Seuls les délégués des pays exportateurs de blé prennent part aux délibérations de la conférence; la presse n'est pas admise. La majeure partie des séances d'hier a été consacrée à l'audition du rapport de M. Mac Kelvie, délégué américain. Le rapport observe d'abord que les Etats-Unis sont intéressés par le problème directement en tant que producteurs et exportateurs, et indirectement en raison de l'influence qu'il exerce sur les conditions économiques mondiales, qui affectent par contre-coup l'économie américaine. ». ̃ »-• ̃II convient d'ailleurs de; remarquer que le pçorblème se présente différemment pour chaque pays, alors que la solution ne peut; être tro.uvée que par une compréhension internationale.

Les temps modernes ont tendance à utiliser toujours plus les possibilités matérielles et humaines, mais il arrive que la production, quelquefois désordonnée, dépasse la consommation. D'où la crise actuelle. Le remède doit être trouvé dans une politique économique mondiale.

Le succès dépend autant des producteurs que des gouvernements qui les représentent. Pendant les quatre dernières années, les pays exportateurs ont produit, en plus de leurs besoins intérieurs, un excédent exportable de 850 millions de boisseaux par an, soit plus qu'il n'en faut pour alimenter les besoins extérieurs;

Cette année, la Russie est venue sur îe marché et a déjà expédié des cargaisons totalisant 90 jnilliions de boisseaux. Il en est résulté un accroissement considérable des stocks, C'est donc aux gâtiens exportatrices à agir. Le prix du blé est à un niveau tellement bas que e semblable chute n'a pas été enregistrée depuis des siècles. De ce fait, cette culture est une source .de pertes pour les agriculteurs.. Les causes de la surproduction tiennent surtout aux emblavements qui, après la guerre, ont été accrus sur une large échelle en Amérique du nord, en Argentine, en Australie et dont l'extension a encore continué quand la Russie et,les pays danubiens sont revenus sur le marché.

L'application des méthodes modernes de culture et les protections douanières ont' également àugimenté les rendements, et la <tonsommatïoh n'a pas suivî, tout au contraire.

Il faut, d'une part diminuer la production, et, J.eà fermiers américains semblent l'avoir compris, maïs les autres pays ne doivent pas compter uniquement sur les États-Unis; d'autre part, développer la consommation par une propagande en faveur du pain, notamment dans les pays où il n'est pas considéré comme un aliment essentiel, et l'emploi de produits panifiables pour le bétail. Parallèlement, il importe d'aménager le marché, afin de suppléer" à l'insuffisance d'écoulement dçs stocks. L'organisation de coopératives de vente1 est souhaitable. De même, des mesures doivent être prises afin de prévenir l'instabilité excessive des cours.

La thèse de la 'délégation australienne a été, ensuite, résumée comme suit Création d'une organisation internationale de vente représentant les pays exportateurs de blé qui contrôle tous les bles offerts à l'exportation; obligation pour tout pays exportateur de faire partie, de cette organisation; fixation des excédents exportables pour chaque pays. Le contingent annuel total sera réparti sur l'espace de douze mois. Aucun pays ne pourra, sans autorisation spéciale de l'organisation internationale du blé, exporter, en un mois, plus d'un cinquième de son contingent annuel. La répartition des contingents entré lès maisons d'exportation incombe au gouvernement du pays exportateur. Les pétroles de Mésopotamie

Suivant un télégramme de Londres, lundi a été ratifié à Bagdad l'accord entre le, gouvernement d'Irak et la Compagnie pétrolière. L'accordr-prjfc voit notamment la construction d'une double conduite, l'une passant en territoire sous mandat anglais et débouchant à Gaïfa, l'autre passant en territoire sous mandat français et débouchant à Tripoli de Syrie. '̃'̃ ̃

L'accord spéciile également que l'exploitation de la région à l'ouest du Tigre est réser-yée aux au-

tres- concessionnaires.. ̃•̃̃

ITALIE

Le budget de l'aéronautique

Au cours de la discussion du budget sur l'aéronautique au Sénat, M, Balbo, ministre de l'air, s'est déclaré d'accord avec le rapporteur sur la nécessité de développer l'aviation civile qui, en Italie, a-t-il dit, naquit tard, mais sût reconquérir le temps perdu. Répondant au rapporteur, qui avait discuté l'utilité de la coupe Schneider, le ministre a relevé que la coupe, plutôt que d'être une manifestation sportive, fournit des moyens pour l'étude des vitesses supérieures. Il a signale que là France, qui, depuis plusieurs années, avait abandonné la compétition, a décidé de concourir cette année, ce qui démontre que les absents de l'épreuve sont ceux qui ne peuvent pas lutter.

En vérité, a-t-ill ajouté, ce concours aboutit à des résultats imposants dans le domaine de la grande vitesse en stimulant la technique des constructeurs et en préparant les hommes la conquête de l'avenir. (Applaudissements.) ̃̃̃.•

En rappelant; que l'Angleterre a décidé de ne plus construire de dirigeables, le général Balbo relève que l'Italie a abandonné les dirigeables dès l'année dernière. Dans le domaine du vol en masse, également, le ministre a constaté 'que l'Italie a anticipé. La perfection atteinte par l'aviation italienne dans le vol en formation n'aurait pas été possible sans une préparation passionnée des hommes.

Répondant au rapporteur qui avait déclaré que la. guerre est très lointaine, le général Balbo; a affirmé qu'il s'agit d'un vœu auquel ij s'assocsi^: .Mais, a-t-il dit, le souhait de la paix ne servirait as à,. nous cacher le danger de la guerre.'L'aviation itallënne se tiendra prête à toute éventualité, inébrank»ble dans sa volonté que les^ cieux de, l'Italie doivent restés inviolés. (Applaudissements.) i. En conséquence, après le succès étonnant de./jLa croisière atlantique, on ne s'endormira pas sur iës lauriers. Les autres pays feront demain ce que nous avons déjà fait et essayeront de nous surpasser. La technique aérienne est en progrès continuel et il n'y a pas de limites à l'audace de l'homme. Notre tâche sera d'empêcher que d'autres, a.près nous avoir rejoints, nous laissent derrière eux. On fournira en avançant d'autres preuves non moins imposantes de la puissance aérienne de l'Ita!ie fasciste.

Le ministre a conclu que l'Italie est, en somme, à l'avant.-garde et que les hommes et les machines ne se'reposent pas.. Les relations commerciales franco-italiennes On mande de Rome:

La Chambre des députés a adopté sans discusision la conversion en loi du décret du 8 janvier 1931 relatif à l'application de la prorogation au 1" juin 1931 du modus vivendi d'établissement provisoire stipulé à Paris entre l'Italie, et la France le 3 décembre 1927, prorogation qui fut conclue, avec un .échange de .n_qte_|, àjjarjs. le 27 nfi=

vembre "jl$30. •̃̃ ̃

PORTUGAL

Séisme

Vers 3 h. 35 ce matin, un fort séisme, suivi à secondes d'intervalle d'une autre secousse, a été ressenti à Lisbonne, pendant 10' secondes environ. Des immeubles ont été évacués,, ce qui a provoqué une certaine inquiétude parmi les habitants. Le séisme a été également ressenti dans divers points du pays, notamment à Porto, Coïmbre et Leiria, sans que des dégâts .soient signalés. (Le séisme aurait été également ressenti à Madère avec plus d'intensité.

ALLEMAGNE

Le « mystère » du « Deutschlaad >>

Notre correspondant de Berlin téléphone -mercredi ̃matin

Le Berlïner Tarjeblatt écrit au sujet du lancement du croiseur cuirassé

On pu.ijlie des détails teohniques sur ce bateau mer-' veilleux pour justifier les 75 millions de marks qu'il aurait coûte, dont 40 pour le bâtiment lui-même, 32 pour l'armement et 3 millions pour les deux tubes lance-torpilles.

Il est superflu 'de divulguer le secret de ces 75 millions. En Angleterre la construction des navires de guerre est de 58 0/0 meilleur marché. Les paquebots de luxe Bremen et Europa reviennent à 1;290 marks par tonne; le croiseur à 4,000, alors qu'avant la guerre les paquebots de luxe et les,, navires <le guerre revenaient également à 1,000 marks par tonne. Pour trois millions, prix actuel de deux tubes lance-torpilles, on pouvait, en 1914, en acquérir 44. C'était également le prix de deux canonnières complètement équipées. Il n'y a pas de cuirasse contre les mines et les sousmarins qui puisse éclaircir le mystère1 fle ces 75 mil-

lions,, ̃̃

Le gouvernement du « pays » d'Oldenbourg Notre correspondant de Berlin téléphone mercredi matin

A la suitte de leur victoire aux élections à la Diète d'Oldenbourg, les nationaux-socialistes ont mis les partis bourgeois en' demeura de collaborer avec eux au gouvernement de ce « pays », les menaçant, en cas de refus, de pratiquer l'obstruction par tous les moyens constitutionnels. Pour une restauration monarchique

Notre eorresipoùdant de Berlin téléphone merioreûi matin

Le Vorwœrts croit savoir qu'une réunion politique, à laquelle assistaient de nombreux représentants de la noblesse et des grands, propriétaires de la province, ainsi que des délégués du Casque d'acier et du parti d'Hitler, a eu lieu dernièrement dans un château de la Silésie orientale.

Le député au Reichstag Brûoker, qui est à la tête des organisations nationales-socialistes en Silésie, déclara que son parti était favorable' au rétablissement d'une monarchie placée au-dessus du Parlement et des partis. Il a annoncé qù'il ferait connaître ce point de son programme en temps voulu. Il serait question également d'une régence à titre provisoire. Les nationaux-socialitetes n'y seraient pas hostiles, pourvu qu'elle fût' confiée à un membre de la famille des Hohenzollern. M. Brûeker annonça qu'une grande manifestation des nationaux-socialistes et du Casque d'acier aurait lieu le mois prochain, à Oels, résidence du kronprinz,

Ce n'est pas un Ijasard, dit-il, si le prince AugusteGuillaume prend depuis quelques mois une part de plus en plus active aux manifestations nationales-socialistes. Il s'agit de ramener les masses du peuple allemand à leur tradition, incarnée par la, dynastie de HohenzoUern..

HONGRIE

Là manifestation contre les traités

Notre correspondant particulier télégraphie de Budapest

La partiteu'larité de la manifestation de dimanche pour la revi-Sion des traités fut d'être nettement internationale. C'est la première fois que des délégués étrangers (parmi) lesquels des Italiens) vinrent soutenir en public la thèse chère aux Hongrois. 30.000 personnes y ont assista, mais aucun fonctionnaire, aucun militaire ni aucun représen-

tant du gouvernement n'ont pris part à cette, ma-

t~;nt g' .gouv,e:memgnt n'ont P p~J,;t. ,e!te. ;ma-

nifestathin.

YOUGOSLAVIE

Oiisèqtifis de ftlathieu Drimfcoviteh -Notre correspondant partioulier télégraipliic de Belgrade

Les obsèq;u.es de Mathieu Drinkovitch, mtoistre sans portefeuille du cabinet JiVkoviltcn ont eu lieu mardi! à Zagreb au milieu d'une affluence considérable. Le gouvernement s'était fait représenter atasii que le roil et toutes les organisations

politiques.

La presse yougoslave, sans distinction de partis, consacre de longs articles au défunt, relevant le rôle qu'il joua dans le mouvement yougoslave à l'époque où, en qualité de député à la Diète dalmate, il eut à subir de nombreuses persécutions; Le défunt naquit en 1868 à Jelsa, localité de l'île Hvar. Après avoil- termilné ses études à Vienne i'1 entra dans la politique et fut à plusieurs reprises élu député de la Diète de Dalmatie. Il fonda à Sibenik un journal de combat, Hrvatska Rijec. Il joua un rôle considérable au sein du conseill national à Zagreb au moment de la proclamation de l'Union. Ministre des postes et télégraphes dans le cabinet Protitch puis Vesnitch en 1920, ministre dans le cabinet Paehidchen (1924-1925), il faiteait partie depuis le 6 janvier, 1929 du gouvernement JiVkoviich.

La Yougoslavile perd en Mathieu Drinkovitch un patriote ardent, L'idée d.ej l'union nationale fut !?idéal àe. toute sa vite.

ROUMANIE

*> ̃ La campagne électorale

On télégraphie de Ëucarest-.1

La campagne électorale bat son plein. Tous les partis ont fait; inscrire, hier mardi, par les tribunaux les listes définitives des candidats. Sur les listes de l'union nationale, figurent des représentants d'associations professionnelles, telles la liue agraire, l'union commerciale, l'union des petits industriels et artisans, l'union des officiers de réserve, les unions- de professeurs d'université, d'ingénieurs, d'industriels, de journalistes. Des incidents provoqués par la campagne électorale ont eu lieu notamment dans le village de Secueni, où il y a eu un tué, et dans celui de Piclau, en Transylvanie, où il y a eu également un tué.

Une note du ministère de l'intérieur déclare que les membres du parti national-paysan ont été mal accueillis dans ces villages et qu'il en est résulté des bagarres. Le gouvernement fait tout son possible pour empêcher les désordres et garantir la liberté de propagande.

D'autre part, notre correspondant particulier télégraprile de Bucarest:

M. Vaida Voevod, ancien président du conseil et ancien ministre de l'intérieur du cabinet Maniu, estimant) que d'abrogation par décret de la loi administrative était illégale, a décidé de ne pas se présenter aux élections. En dépit des insistances déployées auprès de lui, pour le. faire revenir sur sa décision, on pense que M. Vaida, voevpd demeurera intransigeant.

SUÈDE

L'agitation communiste

Le groupe social-démocrate du Rilksdag avait envoyé deux députés et un avocat, M. Brantitog, pour procéder à une enquête sur l'origine des incidents s.anglants,.d'Aadalen. Ces délégués ont publié un communiqué rejetant toute la responsabilité des événements sur la troupe. D'autre part, la police a découvert des' traces de balles prouvant que des coups de féu avaient été tirés contre les soldats. Ces derniers affirment que la foule a tiré et lancé des pi'erres sur eux. Les communistes mènent une violente campagne, non seulement contre le gouvernement, mais aussi contre: les socialistes; ils empêchent les leaders socialistes de prendre la parole dans les meetings et font voter des motions de défiance contre i les enquêtes menées aussi bien par les délégués gouvernementaux que par les délégués des syndicats professionnels.

Les communistes s'efforcent également dè déclencher la grève générale, mais en vain. Le président de la confédération générale du travail a déclaré- que cette mesure était absolument impossible et il s'est élevé contre les « forces ténébreuI ses qu'il cherchent à tirer profit des événements. » II n'y a que quelques grèves de protestation dans divers districts de la Suède septentrionale. Ailleurs, et notamment dans l'industrie du bâtiment à Stockholm, le travail a repris. Au Riksdag, le président de la Chambre a dû retirer, à plusieurs reprises, la parole aux communistes.

Le leader socialiste Sansson a déclaré qu'il était impossible" d'admettre qu'une poignée d'énergumènes puisse terroriser le Parlement et. a, ajouté xflu'ii était nécessaire' d'attendre le§ résultats de

l'enquête à laquelle procède la commission nommée par le gouvernement.

Le président du conseil a déclaré que les troupes ne pouvaient capituler devant les émeutiers et il a insisté sur le fait que les manifestants avaient attaqué les soldats. Tout en regrettant l'emploi des briseurs de grève, le président du conseil a affirmé qu'il était impossible de négliger les lois essentielles et la liberté du travail.

Le comité exécutif de la confédération; générale du travail exhorte les syndicats à ne demander qu'une suspension de travail de quelques minutes, jeudi prochain, pour les obsèques des victimes, en signe de deuil et de sympathie.

Troubles à Stockholm

De violentes manifestations communistes ont eu lieu hier à Stockholm aux abords de la Maison du peuple, où la police à pied et à cheval a dû charger à maintes reprises pour saisir des' bannières portant des inscriptions injurieuses pour le gouvernement. Une vingtaine de blessés ont été pansés dans les hôpitaux. Il y a eu de nombreuses arrestations.

Le parti communiste veut, au prix de 137,000 francs, fréter un train spécial pour envoyer une délégation de huit cents moscoutaires aux funérailles des victimes d'Aadalen demain jeudi. Les autorités militaires ont reçu le rapport définitif sur les incidents d'Aadalen, rapport qui affirme que les grévistes ont' tiré, les premiers surj la irouge.

NORVÈGE

Les débute du cabinet agrarien

Le Storting a rejeté une motilon de censure du parti travailliste contre le gouvernement agrarien. La motion n'a réuni que les 44 voix du parti travailliste. Ce vote était la sanction d'un débat sur le programme du gouvernement agrarien.

FINLANDE

La question des Finnois d'Ingrie

Le ministre des affaires étrangères de Finlande, le baron Yrjo Koskinen, et M. Litvinof ont eu hier, à G-enève, une entrevue relative à la q uestion des relations fiino-soviétiques-.

On télégraphié d'HelSingfors:

Le gouvernement finlandais rappelle dans une note remise lundi! au gouvernement soviétique que

la délégation ~oviétique, lors de la conclusibn de

la délégation soviétique, le lors de la conclusion de

la paix de Dorpat, déclara que la population finnoise du gouvernement de Petrograd jouirait absolument des mêmes droits et avantages que les minorités de Russie.'

Le plénipotentaire soviétique souligna le droit des petits peuples à organiser leur vie librement. La Finlande, ne saurait détacher ces déclarations de.la signature du traité de paix dont elles forment! les prémisses et elle les considère comme organiquement liées au traité,.

La Finlande fait valoir que la condition préalable essentielle de la réalisation des assurances ainsi données est le maintien de la population finnoise d'Ingrie sur son propre territoire. Par les déportations nombreuses, les principes du droit de libre disposition promis sont violés et les expulsés ont perdu leurs droits garantis. La Finlande quil aspire sincèrement à développer les rapports amicaux entre les deux pays souhaite vivement que le gouvernement soviétique puisse trouver les moyens d'écarter les. causes d'inquiétude régnant en Finlande.

En réponse à la note verbale soviétique concernant les fortifications du golfe de Finlande, les autorités militaires finlandaises donnent un démenti. complet aux reproches des Soviets.

EGYPTE

Les élections

La. légation d'Egypte nous communique la note suivante

Lundil soir ont pris fin les élections pour la désignation des électeurs délégués. Quoique le pointage ne soit pas terminé, on s'attend à une proportion non éloignée de celle des deux premiers jours. Ainsi, le gouvernement obtient un succès définitif, supérieur comme proportion d'électeurs à toutes les élections précédentes.

L'étape franchie est décisive car la bataille était livrée non sur le choix de la personne à élire, mais sur la confirmation ou la non-confirmation, par la population de la Constitution nouvelle. Il ne peut plus être question que le pays refuse d'agréer la Constitution nouvelle. L'ordre et la sécurité ont été parfaits dans tout le pays, sauf quelques incidents -dans; trois ..villages! dans la province de Dakahlia, dont les attaches avec les leaders waf»- distes sont cannues.

ÉTHIOPIE

Fiançailles princières

On annonce les fiançailles de la princesse Zamané Work, fille des souverains d'Ethiopie, avec le fils aîné du Ras Hailou.

Ce dernier, gouverneur de la province du Godjam, une des plus riches du pays, est considéré comme un des plus puissants vassaux de l'empereur.. Certains le dépeignaient comme hostile ou, tout au moins, comme défavorable à l'autorité de l'empereur. Le mariage projeté est d'un bon augure pour les relations entre l'empereur et son vassal et ne peut que contribuer à la pacification intérieure de l'Ethiopie.

INDES ANGLAISES

Les troubles de Birmanie

Notre correspondant de Londres téléphona On annonce de Rangoon (Birmanie) que le corps du lieutenant-colonel Morshead, dont le cheval était rentré sans cavalier et dont on était sans nouvelles depuis dimanche a été retrouvé jeudi matin, portant de nombreuses blessures. On rappelle qu'il avait participé à l'expédition

du mont JËvef est.

d! mont J!}Yèl'gê:t;

CHINE

La réforme monétaire

On écrit de Pékin:

Le ministère des finances a l'intention, de modifier radicalement l'organisation monétaire du pays et de la baser sur l'étalon or, conformément aux recommandations de la commission Kemmerer.

Le plan qu'il a établi à cet égard est en voie de réalisation et des délégués ont été envoyés à Shanghaï et dans toutes les villes-importantes du nord et du sud pour faire une enquête sur le montant des billets émis par les banques étrangères et) sur les conditions dans lesquelles ces billets circulent; ceci en vue de restreindre peu à peu leur emploi et d'éviter toute complication quand le moment sera venu d'adopter effectivement l'étalon or.

D'autre part, la Banque de Chine eti la Banque des communications ont reçu mission du ministère des finances d'acheter des barres d'or à Shanghai en vue de préparer la frappe de monnaies d'or. La Banque centrale a, de son côté, acheté pour le compte du ministère plus de 45,000 de ces barres. Quant aux billets de la Banque centrale gagés sur la nouvelle monnaie à base, d'or adoptée par !a douane, ils seront vendus aux commerçants qui auront!, le moment venu, à les utiliser pour payer les droits de douane.

mUVElLES DÉVERSES DE L'ÉTRANGER Empire britannique. La cour suprême d'appel a annulé le jugement de la cour d'assises de Liverpool condamnant à mort William Wallace, agent d'assurances de Liverpool, inculpé d'avoir assassiné sa femme. La cour d'appel a estimé que la preuve 'de la culpabilité de l'accusé n'était pas suffisamment établie pour justifier la condamnation.

Cet arrêt a causé une certaine émotion, car il est très rare que la cour d'appel casse un jugement. Le cas s'est produit en effet que deux fois depuis 1910. Six personnes, ont été brûlées vives au cours de l'incendie, d'une maison à Hull.

Deux avions appartenant au navire porte-aéro*nefs Courageous sont entrés en collision à Moray Forth (Ecosse). Les deux pilotes, le lieutenant Henry Nangle et le lieutenant James Golquhoun-ont été tués, ce qui porte à 45 le nombre des morts accidentelles survenues cette année dans l'aviation militaire.

Le tribunal maltais vient de juger sept individus qui prirent part; en mai 1930, à des manifestations dirigées contre l'archevêque de Malte. Un des accusés a été acquitté. Les six autres sont condamnés à des peines de prison allant de 15 jours à. deux mois. Cette affaire avait suscité un vif intérêt parmi la population maltaise.

Italie. La ville de Tortona a offert à son illustre conipatriote lé musicien Perosi, un piano, celui-ci à son tour, a fait don au musée de Tortona de son vieux piano. M. Mascagni a salué Perosi au nom de l'académie d'Italie. Un concert a terminé cette cérémonie. Allemagne. Le congrès du Royal inslUute of publie hèalth a été ouvert solennellement mardi à l'université de Francfort. C'est première fois depuis 19 ans qu'a lieu. sur un territoire étranger le congrès de cet institut, dont le but est la lutte commune de toutes les nations contre les maladies et les épidémies. Le. tribunal de Braunsberg. a condamné le capi-

taine .aviateur polonais fiifiÀgpvvd M ir.ojs' jours do pri-

son et sept jours d'arrêt, pour avoir enfreint la loi sui le traflo aérien et les prescriptions sur- les passeports, ] en atterrissant par deux fois sur le territoire allemand; 1 près de Braunsberg.

Autriche. Le gouvernement vient d'interdire su» l'ensemble des territoires de l'Autriche, tout défilé d9 formation politique, avec ou sans uniformes, à partit du 31 mai et jusqu'à nouvel ordre. Portugah Des cambrioleurs se sont introduits 8 l'intérieur de la légation norvégienne à. Lisbonne et ont dérobé des bijoux de valeur.

Finlande. M. Lucien Lévy-Bruhl, professeur à la! j Sorbonne, membre de l'Institut, vient de donner deux: conférences à l'académie 4'Aba et à l'université d'Hek singfors, ayant pour sujet la mentalité primitive. Brésil. Au cours d'une mutinerie des détenus du pénitencier de Curitiba, dix prisonniers ont été tuéa i et quinze autres blessés. Dix prisonniers ont réussi, à' s'évader. i Pérou. On mande de Lima que le lieutenant>-coIo-< i nel Salazar, ancien sôus-préfet d'Arequipa, ayant tué un des policiers venus pour l'arrêter, à Mallendo, si .1 été lynché par la foule. ̃ Guatemala. L'aviateur guatémaltèque Merle^j accompagné d'un reporter, est tombé au champ à'avfa'-> j tion -d'Aurora. Tous deux ont été tués. AFRIQUE DU NORD ja.iar M:AT&oc?

Commandement supérieur des troupes Le général Vidalon, commandant supérieur deë. troupes du Maroc, s'embarquera samedi pour la! France. Il quitte définitivement le Maroc. i Il serait remplacé par le général de division; Huré, commandant de la région de Marrakech* (Havas.)

REVUE DE LA PRESSE

PRESSÉ PARISIENNE

Apres l'ajournement au mois de septembre de l'affaire de l'Anschluss, l'événement important des réunions de Genève çst l'attitude de l'Italie, écrit l'Ordre Ce pays a, en effet, visiblement abandonne la tactique qu'il semblait devoir suivre, il y a quelques semaines, tactique. qui consistait, sinon a favoriser l'Anschluss, du moins à laisser faire. Il n'est pas douteux que, ce faisant, elle compte me- ner une nouvelle politique tendant à améliorer et à! resserrer ses relations avec la Petite-Entente.

En France, nousnous en félicitons. •Certes," nous pour-i rions appréhender que Home cherchât. nous supplanter auprès de nos amis de l'Est européen. Mais nous voulons, tout au contraire, croire.. que ce peut être une :j occasion de rapprochement entré ;nûtre~ pays et. sa ypi- j sine des Alpes. Le tout sera que nous ayons, désormais, une diplo- matie et une politique extérieure claire et ferme. Il n'est pas dit, au reste, que le changement dans la ligne de conduite de M.. Grandi et aussi dans la manière d'être du germanophile Henderson n'ait pas été inspiré par la perspective de cette nouveauté, dont la possibilité est .apparue au gouvernement fasciste ainsi qu'à celui de Londres à la suite dei l'élection de Versailles.

Pour le Quotidien, les derniers événements de Genève marquent un redressement vigoureux de la politique extérieure de la France, n'en déplaise à ceux que ce journal appelle les « prophètes de. malheur ». Il se trouve des esprits chagrins pour déclarer quo nous n'avons gagné qu'un répit de quelques semaines^ 'dont l'ennemi, vigilant et actif, fera son profit. On affirme obstinément que la Cour de la Haye ne présente aucune garantie pour notre cause, si juste soit-elle. Mais, s'il en est ainsi, que l'on donne une autre- solution. Faut-il déclarer d'avance qu'il n'existe pas d équité, internationale?

Faut-il désavouer les efforts de la majorité des hom-s mes-d'Etat réunis à Genève et les accuser de pactiser: sournoisement avec l'Allemagne de l'Anschluss ? Enfin convient-il de lancer un ultimatum faisant dé-- fense à M. Gurtius de songer plus longtemps à seg projets pangermanistes ?

Mais quelle sanction donner a ce défi? Q'on la fora. mule, si on l'ose l Au lendemain du lancement, .à Kiel, du croiseur) cuirassé Deustchland, l'JLmi du Peuple rappelle:, •qu'il y a quelques semaines, au Reichs.tag,. Labs;?, tèntion des socialistes allemands permit le vote des1;' crédits nécessaires- à la mise en chantier a uir second navire de guerre de même type. ̃ Cette abstention a fait des social-démocrates les oom-a plices des nationalistes.

Le directeur du Populaire s'est" mis dans une grande colère lorsque M. Herriot lui a rappelé ce dont il s'est bien gardé d'informer ses lecteurs que ces mêmes social-démocrates étaient des partisans résolus de l'Anschluss, donc d'une politique impérialiste. Le député maire de Lyon aurait pu ajouter que les: socialistes d'outre-Hhin demandent,tout comme les hitlériens, que la frontière orientale de l'Allemagne lui soit, restituée telle qu'elle était. en 1914, et aussi qu'Eupen et Malmédy cessent d'être belges.

Au lieu de faire à M. Herriot la réponse embarrassée qu'on a lue hier dans le Populaire, Léon Blum aurait dû s'expliquer sur l'impérialisme dès socialistes aile-* mands qu'il couvre de son silence complice.

Il aurait dû dire pourquoi,. tournant, délibérément le dos à l'intérêt français, il est pour l'Anschluss. Il est bien vrai que tous les sacrifices' qu'il juge nécessaires- au maintien de Ha paix, il (tes demande à la France et qu'il cède à toutes les exigences de nos voisins de l'Est. Voyant « au delà du moment présent » poufl employer sa propre expression, qui sert d'ailleurs de titre" à son article M. Léon Blum, dans le; Populaire, affirme que les événements de ces dern nières semaines ne prendraient de gravité que « s'il nous fallait .les considérer comme des si -i gnes, comme des préparations, dès justifications} préalables ».

Parlons sans détour derrière le discours d'Herriot, derrière l'élection présidentielle, derrière la cérémonie de Lyon, devons-nous deviner une vaste manœuvre po-< v litique qui s'élabore et qui s'achèverait le mois prochain' lors de la reconstitution du ministère ? En accentuant les dissentiments avec nous, eskce la concentration; contre nous que l'on machine ? Comme en Ï919 avec le bloc national, comme en 1,926. avec l'Union nationale,- les chefs radicaux songent-ils à entraîner leur parti dans une coalition antisocialiste? Eet-ce devant une telle formation que nous nous retrouverons l'an prochain aux élections générales ? Un proche avenir nous l'op-" prendra. Ai-je besoin de répéter une fois de plus que nous ne redoutons rien, que si nous ne consultions quo nos intérêts immédiats de parti, et spécialement nos intérêts électoraux, il ne nous déplairait en rien de me-ï ner cette lutte. Mais nous sommes capables de regarder1, au delà de l'intérêt présent, comme au delà de noS personnes. C'est pourquoi je souhaite que ces incidents, répétés ne soient pas des symptômes, ou des' prodromes, mais uniquement ce qu'ils sont, c'est-à-dire peu de chose. ̃̃̃. Commentant l'actuelle controverse qui met aux prises M'M. Léon Blum et Edouard Herriot, YEre. nouvelle insiste sur « le désir soudain » qui a saisi SA. Léon Blum d'élever le débat

C'est là son habileté. Car le moment eût été mal choisi d'an revenir aux sournoises et perfides attaqués per-< sonnelles où l'organe socialiste s'était jusqu'à présent complu..

On eût pu alors demander à M. Blum pourquoi il juge si sévèrement le pacifisme d'Edouard Herriot, alors qu'à ses côtés un socialiste aussi émînent que lui, M, Paul-Boncour, ne défend point une autre thèse que la leader radical.

On eût pu aussi rechercher si, à la faveur dusenw. tin secret, certains députés socialistes n'avaient point violé la consigne de leur chef.

On eût souligné aussi cette vague de pudeur qui S déferlé sur le congrès de la Seine, soudain indigné de voir le Populaire tirer ses ressources d'une publicité financière à laquelle il lui interdit d'avoir recours, doré-j navant.̃̃ La Volonté approuve « pleinement la décision' prise hier par la Haute-Cour, se prononçant pourj un supplément d'information. La justice com- mence, écrit ce journal, à qui, d'autre part, la ré'-i ̃serve même des appréciations formulées dans son réquisitoire introductif pai? M. Scherdlin apparaît' « terriblement sévère pour la façon dont la commission d'enquête a pris ses passions pour un mandat et ses conclusions pour des preuves ». Qu'après cela M. Raoul Péret et son avocat M" Pierre Masse aient demandé, en un cri du cœur, qu'on leur permette de s'expliquer au plus vite dans une affaire « qui ne tient pas debout » et où, selon la remarque cinglante de notre ami et collaborateur M0 Pierre Lœwel, « il n'y a pas de dossiers », on le comprend cependant. Depuis trente ans membre du Parlement, cinq fois ministre, deux fois vice-président du conseil, pré-i sident de la Chambre pendant cinq ans, M, Raoul Pé-" rat a été mis à une épreuve inhumaine par les enquê? teurs amateurs du Palais-Bourbon. Les juges qu'enfin on lui accorde, il est naturel qu'il les appelle à l'entendre au plus tôt. Mais, si longue qu'ait été son attente, c'est à dater d'hier seulement que commence l'instruction. Ses juges, les juges de.ses « complices », tenus.; de rendre un arrêt, entendent examiner l'instance dans le respect de la légalité et de leur propre dignité." Jusqu'alors, il n'y. avait rien i-.flu.uH supplice le, fit e& raffiné. ̃̃ ."•. •̃


UYELLEB DU JOUR

Après l'élection présidentielle

M. Paul Doumer a reçu,. hier après-midi, la visite de M. de Chlapowski,, ambassadeur- de Pologne, qui lui a présenté les compliments de son gouvernement; Il a vu de nombreux parlementaires et premiers ministres. Il a en outre donné audience au Syndicat de la presse hebdomadaire française..

Les télégrammes de félicitations continuent de ^parvenir au Petit-iLuxembourg. Parmi eux, citons celui de la Fédération des associations des familles nombreuses de l'Est, qui adresse à M. Paul Doumer « ses respectueuses félicitations et la joie qu'elle éprouve de voir au poste de chef de l'Etat le chef <rune grande famille qui a donné quatre de ses fils à la patrie ».

Celui également de l'Union nationale des officfers de réserve qui « prie M. Paul Doumer, président de la République. française et chef suprême des armées de terre, de mer. et de l'air, d'agréer les sentiments de respect et .de dévouement de ses •85,000 membres.. Elle sait .que le nouveau chef de 'Etat a toujours eu, comme, son prédécesseur, le souci constant de la défense nationale et n'oublie pas que quatre de ses' fils; officiers de réserve, -sont morts au service de la. France ».

't- '<,>

A la présidence du conseil

M. Pierre Laval a reçu, hier, une délégation des receveurs et de l'Union fédérative des P.T.T. ̃d'Alsace et de Lorraine.

Le président du conseil s'est entretenu également avec M. Pie tri, ministre du budget, et avec M. Charles Dumont, ministre de la marine. Adresse à M. Briand

Sur la proposition de MM. Louis Soulié, sénateur, et Teissier," doyen du conseil général, le comité stéphanois du bloc républicain et socialiste a voté l'ordre du jour suivant

Les comités stéphanois du bloc républicain et socialiste de la Loire, se rappelant que, le premier parmi les hommes d'Etat, le président Aristide Briand s'est donné pour idéal suprême l'abolition définitive de la guerre, lui renouvellent le témoignage de leur admiration et de leur fidélité. Ils font appel à son dévouement pour qu'il continue à donner son nom, sa pensée et son énergie à la propagande et à l'action pour l'organisation de la paix universelle et pour la fédération fraternelle des peuples.

Les,relations commerciales

t" franco-britanniques

̃' M. -Louis Rollin .-a- présidé hier le banques organisé par le comité de la Foire de Paris en l'honneur de M. Gillett, secrétaire parlementaire du commerce d'outre-mer de Grande-Bretagne. Le ministre du commerce a prononcé à' cette occasi'on un discours dans lequel il a tout d'abord .salué, au nom du gouvernement, le ministre britannique et souligné les liens étroits qui unissent la France et la Grande-Bretagne. Puis, abordant la question des relations commerciales entre les deux pays, M. Louis Rollin s'est exprimé en ces termes

La crise mondiale devait inévitablement affecter nos relations économiques et le rythme de nos échanges commerciaux. Par le trouble qu'elle a créé, nous avons été, comparativement à vous, les plus éprouvés. Le chiffre de vos exportations de 1930 en France, qui marquait un léger recul par rapport à 1929 est, au contraire, en progrès sensible, par rapport à. 1928 29,692,000 livres eh 1930, contre 25,157,000 livres en 19-2-8.

D'autre part, le' chiffre, de vos réexportations vers la France de produits coioniaux ou étrangers préalablement importés en Grande-Bretagne, qui se sont élevées en 1930 à 14,532,000 livres marquent une progression par rapport au total de vos exportations (86,991,000 livres) et représentent 16,8 0/0 duait total. Pour ce qui nous concerne, nos exportations en Angleterre se sont élevées en 1930 à. 49,145,000 livres marquant une régression sensible par rapport à. 1928 (60,538.000 livres) et à 1929 (56,549,000 livres). .Si on considère d'autre part le rendement des droits 'de douane de nos deux pays respectifs, on constate que notre tarif s'applique à 64 0/0 de vos produits, tandis que le tarif anglais frappe seulement 26 0/0 des nôtres mais, à raison du taux sensiblement plus élevé de vos droits, le Trésor anglais encaisse, en fait, au titre des exportations françaises, 5,876,000 livres, tandis que le Trésor français perçoit seulement, au. tlicè.des éxportatiQtfs^aii'glâïsé's, 2,-l7ï,000"livres, -c'esf^' à-dire une somme inférieure de .plus, de moitié à. celle perçue par la Grande-Bretagne..

Votre gouvernement nous a récemment demandé, ainsi qu'à d'autres paye, de vouloir bien envisager des modifications et des rajustements de notre tarif douanier. Nous vous avons adresse une demande de même nature. Actuellement les experts de nos deux pays procèrent aux études et enquêtes préalables. Je suis convaincu qu'étant donné l'esprit de conciliation et le souci d'équité qui nous animent de part et d'autre, nous ne pourrons manquer d'arriver aisément à nous entendre. C'est le vœu qu'il m'est agréable de former en votre présence.

Signalons d'autre part que M. Gillett a été reçu hier après-midi a l'Hôtel de Ville par M. Jean de Castellane, président du Conseil municipal.

La réforme des finances départementales et communales

Un projet de loi « portant1 réforme des finances départementales et communales » va être déposé sur le bureau de la Chambre par M. Piétri, ministre du budget Ce projet, à l'étude depuis de nombreuses- années, doit apporter à nos "finances locales, désorganisées par les conséquences économiques et monétaires de la grande guerre, les améliorations souvent réclamées par les repré-

FEUILLETON DU ~e~~

DU 21 MAI 1931

LE DEVOIR SOCIAL

U « Hôtel maternel »

et le « Foyer des mères seules » Je ne sais plus qui a déduit de nos statis- liques de mortalité cette constatation saisissante « II n'y a qu'un âge où l'on meurt plus qu'au cours de la première année, c'est après quatre-vingt-dix ans. » Sur ces premiers mois, pendant lesquels les chances de survie des tout petits sont à peine meilleures que celles des nonagénaires, doit donc porter rationnellement le principal effort de l'hygiène sociale en faveur de l'enfance. Sans doute, parmi les enfants qui succombent durant cette périlleuse période, il y a ceux qui étaient condamnés d'avance, ceux qui ne possédaient pas en venant au monde le minimum de vitalité nécessaire. En réduire le nombre autant qu'il est possible, c'est l'affaire de la médecine prénatale, dont les progrès sont considérables, dont l'utilisation tend heureusement à entrer dans nos habitudes, et qui est si efficacement secondée à Paris, par cette fédération des cantines maternelles dont il était parlé naguère à cette place et grâce à laquelle si elle était suffisamment connue aucune femme enceinte n'aurait plus du moins à souffrir de la ̃privation de nourriture. Mais il y a aussi les 'autres, qui ne demandaient qu'à vivre. D'abord les victimes du sevrage prématuré tout récemment, sur 140 enfants décédés avant un 'au, 132 avaient été séparés de leur mère avant le trentième jour Puis les victimes de 1 meducation maternelle; combien d'enfants meurent parce que leur mère n'a pas su les soigner comme il aurait fallu pendant cette phase d'extrême fragilité! Là encore la science médicale intervient de plus en plus utilement par ses instituts de puériculture, par ses consultations de nourrissons, et là aussi nous avons vu comment la cantine maternelle, en pourvoyant à l'alimentation non seulement de la mèrenourrice, mais encore de toute mère qui élève elle-même son enfant pour peu qu'elle se trouve dans une situation difficile, contribue à empêcher ces séparations désastreuses en même temps quelle fait œuvre éducative, dans 1p mesure de ses moyens, par ses consultations hebdomadaires ou de quinzaine, Pourtant, un autre problème social se pose ici, qui ne peut être résolu par le médecin, auquel les institutions d'assistance n'avaient apporté jusqu a ces derniers temps que des solutions, im^arr

sentants de nos conseils généraux, et de nos munïcipalités.

Ce projet envisage, tout d'abord, la réforme des dépenses. Les dispositions législatives quii déterminent actuellement, dans notre pays, les partages des dépenses entre l'Etat, les départements et les communes, manquent. de cohésion et d'unité de vues. Le projet propose une nouvelle répartition qui s'inspire du souci de décharger les budgets locaux d'un certain nombre de dépenses qui' relèvent logiquemen des attributions de l'Etat dépenses d'administration générale, de justice, de sécurité et d'enseignement..

Le régime d'assistance, qui se caractérise par une extrême complication, soulevait des difficultés assez grandes. Dans le nouveau régime, les services d'assistance auront un caractère exclusivement départemental, la part contributive des communes étant supprimée; par contre, les subventions de l'Etat seront intégralemeiit versées aux départements.

Eh outre, il sera Sur les deman.des'd'ad-, mission, par les préfets, après avis des' -municipalités et des commissions départementales. La deuxième partie du projet comporte la réforme des rentes fiscales, c'est-à-dire des impositions directes.

Le nouveau .système prévoit la suppression des 'centimes additionnels aux principaux fictifs des trois impôts encore existants foncier, mobilière et patente. Il prévoit leur remplacement par trois contributions locales taxe foncière, contribution mobilière et patente, qui ne sont autres' que les anciennes contributions remaniées et améliorées. Ce système est complété par la création d'une nouvelle taxe municipale sur la valeur vénale des propriétés non bâties, dont le but est do frapper d'une taxe annuelle les terrains des communes où est exécuté un plan d'embelli'ssement ou d'extension. Cette taxe trouve sa justification dans le bénéfice réalisé par les propriétaires grâce à l'augmentation du canital investi.

Toutes ces modifications entraîneront naturellement des répercussions assez profondes sur les conditions qui règlent actuellement la contexture des budgets locaux. Aussi, le projet de loi comporte, dans une troisième partie, une série dedispositions destinées à améliorer la présentation, l'exécution et le contrôle de ces budgets. M. Camille Blaisot

à Villeneuve-Saint-Georges

M. Camille Blaisot, ministre de la santé publique, s'est rendu hier après-midi' à VilleneuveSaint-Georges, pour examiner sur place la situation créée, au point de vue de l'hygiène publique, par l'inondation permanente de cette région, qui depuis plusieurs années émeut vivement les populations.. Le ministre était accompagné du professeur Tanon, conseiller technique de.s.on ministère, de MM. Guibert, .sous-préfet de Corbeil, Mottif, député, et du docteur Aublanc, inspecteur départemental d'hygiène.

M. Camille Blaisot a été reçu à la mairie de Villeneuve par le maire, M. Leducq, et M. Bureau, maire de Valenton, qui lui ont expose la situation dont se plaignent les habitants des lotissements de ces deux communes. Le ministre a visité ensuite la région inondée, l'usine, d'épuration de Villeneuve et le lotissement de Pompadour, où il s'est entretenu avec les habitants. Il s'est rendu également sur le plateau de Brévannes et a envisagé les mesures qui pourraient être prises dès à présent pour atténuer, au moins partiellement, ia situation qui lui! a été signalée.

Au sujet de l'Anschluss

Le Populaire publie la nouvelle lettre suivante, adressée à son directeur par M. Edouard Herriot. à propos du discours prononcé à la Chambre, lors des interpellations sur le projet d'accord austroallemand, par ce dernter

Mon cher collègue,

Je sens que. malgré un droit évident, je ne dois pas abuser de votre courtoisie, sous peine de paraître m'imposer comme collaborateur. A moins d'un fait précis qui m'y contraindrait, je désire ne pas vous' infliger une réponse nouvelle,

Vous reconnaîtrez que je suis responsable devant mon groupe de la façon dont j'ai rempli mon mandat. Jamais, je. n'admettrai que j'aie parlé avec « passion »' ou avec la moindre arrière-pensée. J'ai si peu grossi les faits et forcé les arguments que je les retrouve les uns et les autres dans le discours de M. Briand à Genève. Jamais je ne consentirai à reconnaître que. ma. thèse ne soit pas d'un pacifisme intégral. Lorsque j'ai vu fun des nôtres iapplaudi1 par la Crfànibrs entière; je n'ai pas suspecté ses intentions.

Mais, comme vous le dites, ce débat exige d'autres développements, car, selon moi, il engage tous la conscience. Il est grave, mais nécessaire. Je ne veux plus dire que ceci: je n'ai assurément prononcé à Lyon aucun mot qui soit de nature à vous atteindre; je ne sais à quelles paroles vous pouvez faire allusion; cette Ruhr, dont vous parlez, c'est moi qui l'ai évacuée. Vous m'avez fait le classique procès de tendance. Ceux qui voudront juger liront, je pense, mon texte, au Journal officiel. Pour moi, je n'oublierai pas que, négligeant les intrigants, les manœuvriers, vous avez dirigé vos coups contre moi pour tenter de me faire croire déloyal. Je vous prie cependant de bien vouloir agréer mes remerciements pour la publication de, cette lettre et mes meilleurs compliments,

E, HerrioTj

Demandes d'interpellations

M: Chassai'gne-Goyoiy député de Paris, a demandé à interpeller le gouvernement « sur les causes du déséquilibre probable entre les recettes et les dépenses que présentera le budget de 19311932 et sur les moyens auxquels le ministre du budget compte recourir pour y faire face ». M. Blondel, député de Rouen, a démandé également à interpeller le gouvernement « sur sa politique charbonnière et en particulier sur les me-

faites et insuffisantes, et pour lequel une œuvre > presque nouvelle elle ne date que de 1924, mais ces six années lui ont suffi pour faire ses preuves dont vous allez pouvoir apprécier la valeur propose deux formules qui se com- plètent l'une l'autre et qui semblent bien con- tenir la promesse d'une amélioration impor- tante. Il s'agit de l' « Hôtel maternel » (i) fondé par Mme G.-J. Koachlin et par le professeur Le Lorier, accoucheur de l'hôpital Boucicaut, et du « Foyer des mères seules », suscité par les mêmes initiatives et qui bientôt prolongera la bienfaisante efficacité de l'Hôtel en assurant un abri durable et un abri modèle à la femme délaissée qui veut, tout en travaillant, élever elle-même son enfant.

Les femmes qui accouchent dans les services de maternité des hôpitaux parisiens sont, dans la proportion de 25 à 30 0/0, des abandonnées, des isolées, dépourvues de toutes ressources personnelles comme de tout appui masculin ou familial. Elles étaient logées chez un patron, ou bien vivaient dans une chambre garnie dont elles ont dû cesser de payer la location. Elles ont perdu leur gîte en même temps que l'emploi qui les faisait vivre. H en est beaucoup qui n'ont même pas été tentées d'abandonner leur petit à l'Assistance publique, qui voudraient le garder, le nourrir. Hélas! les difficultés qu'il leur faudrait surmonter sont telles que. la plupart, au bout de quelques jours, se résignent à la solution classique, la moins bonne celle qui consiste à mettre l'enfant en nourrice, afin de pouvoir plus facilement se débrouiller, trouver, au plus vite, n'importe quel travail. Certes, il existe des asiles, en nombre suffisant, où il ne tient qu'à elles de trouver refuge pendant un temps plus ou moins long. La création de ces établissements tant par l'administration que par diverses associations de la. bienfaisance privée notamment par la « Charité maternelle », par l' « OEuvre des mères et des enfants », par la « Société philanthropique », par la « Maison maternelle » de Mlle Koppe, par la « Pouponnière de Porchefontaine », par la « Fondation Béquet de Vienne », etc. représente un effort dont il serait injuste de méconnaître le mérite et la grande utilité. Pourtant, beaucoup de jeunes femmes ont de valables et légitimes raisons pour ne pas se résoudre à entrer dans ces maisons, et il arrive souvent que celles en qui cette répugnance est la plus vive sont précisément les plus intéressantes, si l'on entend par là ce qui est en somme un point de vue assez juste celles qui sont le plus capables, après avoir nourri un enfant, de l'élever, c'est-à-dire d'accomplir complètement leur mission de maternité. Là est le nœud de la question. Pour ne parler que des institutions officielles, il faut se souvenir, que jusqu'en 1890 il n'existait encore à Paris que bien peu d'établissements consacrés à l'hébergement simultané de la mère et de l'enfant. Le vaste asile national (1) 54, rue de la Bidasspa (W0) administration 74, avenue Mozart .(16")i-

sures qu'il compte prendre pour ne troubler en rien le trafic des ports de l'ouest, conformément. à sa promesse formelle faite au Parlement le 26 mars écoulé ».. A l'Union vosgienne

des anciens combattants

L'Union vosgienne des anciens combattants vient. au cours de son congrès annuel tenu à Epinal. d'émettre différents vœux tendant notamment à obtenir la transformation de l'allocation du com-' battant en retraite, le contrôle sérieux de la dé- livrance de la carte du combattant, la réorganisation, par une large décentralisation, des services du ministère des -pensions, le maintien des pensions aux veuves remariées et le droit de vote aux veuves de guerre non remariées.

A l'issue du banquet de clôture du congrès, différents-discours ont été prononcés. NI. Bollaert, préfet, a associé dans son toast le «.nom des deux grands citoyens qui, l'un par le passé, l'autre pour 1 avenir, représentent aux yeux'du monde las France laborieuse et pacifique, les présidents- Gaston Doumcrgue et Paul Doumer ». Un télégramme a été adressé à M. Doumer à "occasion de son élection à la présidence de' la République et le congrès a voté une adresse félicitant M. Briand pour les efforts qu'il déploie en faveur de la -ps*x.

.u

Conseils généraux

Var. ..Pour la première fois depuis dix ans qu'il occupe ;la présidence du conseil général du Var, M. Gustave Fpurfnent, sénateur socialiste S. F. I. 0., ne participe pas aux travaux de l'assemblée. Ay;ant à siéger à la Haute-Cour, il est1 remplacé "paV le vice-président, M. Georges Tallent. Celui-ci, 'ouvrant la session, a déclaré enregistrer avec- plaisir la proclamation de la République, espagnole oui s'accomplit, normalement, mais que des troubles viennent d'endeuiller. Il a exprimé le souhait que la nouvelle République collabore avec la France à l'œuvre de paix si ardemment désirée, peut-être lente à sa manifester, mais qui se poursuit avec la certitude de se terminer par l'union solidaire et indéfectible des peuples. M. Georges Gazan, conseiller général de Carcès, a proposé l'envoi d'une adresse de félicitations à M. Paul Doumer à l'occasion de son élection à la présidence de la République. Cette proposition a été renvoyée à l'examen de la eommission des vœux..

Un monument

à la mémoire des soldats américains Près de Navarin, où s'élève le mausolée' aux morts des armées de Champagne, œuvre, de 'Maxime Real del Sarte, un monument est actuellement érigé à la mémoire des soldats américains qui tombèrent en, 19 18, au cours de l'oflensive vic- torieuse de la 4" armée, sous les ordres du. général Gouraud. Ils appartenaient :aux 2\ 36° et -42" divisions et aux trois bataillons de la 93e division américaine, dont les armes seront sculptées sur les quatre faces de la stèle qui portera un aigle aux ailes grandes éployées. La tour, haute de 22 mètres, qui constituera le monument, sera surmontée d'une plate-forme, avec table d'orientation, d'où l'on pourra découvrir un édifice semblable érigé sur les hauteurs de Montfaucon, dans la Meuse.

La première pierre du monument fut posée en 1929 et les travaux ordonnés par la commission américaine des monuments de guerre, présidée par le général •Pershing, sont dirigés par le capitaine Beyette et M. Olivier Blaise, inspecteur des monuments. On en prévoit l'achèvement pour fin juillet prochain, date à laquelle le monument sera inauguré par le général Pershing, le général Gouraud, l'ambassadeur des Etats-Unis et de nombreuses personnalités françaises et américaines.

Le voyage en France

des maires américains

Les maires des principales villes des Etats-Unis invités par la France ont pris passage sur P/Jede-France le ,15 mai. Ils ont été salués à bord par les messages radiotélégraphies du maréchal Lyautey, du président du Conseil municipal de Paris; et de M. Gaston-Gérard, sous-secrétaire d'Etat aux travaux publies et au tourisme.

M. Gaston-Gérard a reçu la réponse suivante Les maires des Etats-Unis invités par la France me chargent de faire part à M. Gaston-Gérard, sous-secrétaire d'Etat au tourisme, et au. gouvernement, leurs vifs remercieme^s. pouç,£Oii;,iaes§age,-d.Ç.??i§n.yenue et également de.' la. «hal.eur de leurs sentiment^ à. l'égard de notre pays. Blincart,

-̃̃ Commandant V Ile-de-France.

Les maires américains, qui se réjouissent de visiter l'Exposition coloniale à laquelle les EtatsUnis participent, seront les invités et les hôtes de notre capitale et d'un certain nombre de grandes villes, en particulier Lille/Strasbourg, Dijon.

des,w e, p

A la société d'études législatives La société d'études législatives a poursuivi dans sa dernière réunion l'examen du projet sur le registre du commerce et la publicité des sociétés commerciales, qu'elle a porté à l'ordre du jour de ses travaux.

̃M; Lyon-Caen, secrétaire perpétuel de 1 Académie des sciences morales et politiques, est intervenu dans la discussion, puis la question des sanctions, sanctions civiles, sanctions pénales, pour les infractions aux dispositions légales, a fait l'objet d'un échange de vues entre les membres de l'assemblée.

A la Ligue républicaine nationale Les comités parisiens de la Ligue républicaine nationale se sont réunis hier soit en un banquet,

du Vésinet, ouvert depuis 1859, offrait à l'Assistance publique une partie de ses lits disponi= bles pour les convalescentes sortant des maternités elles en profitaient assez largement 600 à 700 par an, en moyenne, mais c'était à peu près le seul abri qui leur, fût accessible. Maintenant, le Vésinet continue de recevoir des femmes relevant de couches pour une période de repos de quinze jours à trois semaines et entretient 50 berceaux pour leurs enfants. En outre, la Ville de Paris a aménagé spécialement à l'usage des mères-nourrices plusieurs asiles-refuges, .comme l'asile George-Sand, rue Stendhal, et comme l'asile Ledru-Rollin, à Fontenay-aux-Roses, où elles peuvent séjourner à peu près durant le même temps. D'autres maisons leur sont ouvertes pour des périodes plus longues le quartier qui leur est réservé à l'asile Pauline-Roland, aux Buttes-Chaumont, où il leur est loisible de demeurer quatre mois, et le service maternel de l'asile de Saint-Maurice, où on les garde, pourvu qu'elles allaitent, pendant une année entière. Enfin, il y a la « Maison maternelle » de Châtillon, si ingénieusement créée il y a quelques, années par le directeur de l'hospice des Enfants assistés, M. Deschâtre, et sont envoyées, soit par cet hospice, soit par les maternités, les jeunes mères qui avaient annoncé l'intention d'abandonner leur enfant et que l'on a pu en dissuader. L'ensemble de ces établissements de première et de seconde convalescence, accru des fondations privées de même destination, met à la disposition des femmes isolées qui consentent à accomplir leur devoir de mère environ 500 lits- et autant de berceaux, cé qui est, paj!tît-il, numériquement suffisant.

Mais qualitativement? Oui et non. La vie à l'asile est généralement presque claustrale, régie par une discipline sans dureté mais aussi .sans nuances, uniquement occupée, en dehors des soins à l'enfant, par les travaux ménagers les plus simples balayage des salles, lavage de la vaisselle, lessive à la buanderie, épluchage des légumes, un peu de couture à l'ouvroir aux moments de loisir. Presque rien pour l'esprit, pas d'autre stimulant que la constitution d'un petit pécule de sortie et la crainte de l'amoindrir en s'attirant des amendes, guère d'autre distraction que le bavardage avec les voisines. J'ai sous les yeux le règlement de la, maison nationale maternelle de Saint-Maurice deux visites au plus, au parloir, le jeudi et le dimanche jamais de sortie, sauf en des cas tout à fait exceptionnels, maladie grave d'un enfant, d'un parent ou affaire de famille. Ce régime de quasi-internement, ce mode d'existence qui demande si peu au cerveau et aux nerfs, sont sans contredit reposants et propices à l'allaitement. On ne contestera même pas qu'il y ait dans les asiles nombre de pensionnaires pour lesquelles il convient, qui ne le trouvent pas autrement pénible et, si on leur eq assignait un meilleur, n'apprécieraient la différence que pour en abuser stupidement. C'est la masse des pauvres filles, frustes, ignorantes, peu perfectibles, dont une assistante sociale .qui les .Q9ft=

à la salle des Sociétés savantes, sous la présidence de M. Charles Reibel, député, ancien ministre. cabi M. Louis Jacguinot, chef adjoint du cabinet du ministre de la guerre et secrétaire général de la ligue, a transmis les excuses de M. André François-Poncet, qui', retenu à Genève, n'a pas pu présider cette manifestation. Il a ensuite défini les desseins de la ligue.

M. Charles Reibel, s'appuyant sur des événements récents, -a dit, notamment

La troisième année de la législation s'achève; et voici que la campagne électorale s'engage sous la forme quelque peu inattendue, pour les esprits superfleiels, d'une attaque brusquée des socialistes unifiés contre les chefs du parti radical.

A vrai dire, l'agression brutale à laquelle se livrent M. Léon Blum et ses amis ne fait que souligner, en la précisant, la 'lutte sourde que, depuis longtemps, le parti socialiste avait engagée contre le parti radical à. travers-tout le pays, et qui avait été couronnée déjà, d'éclatantes victoires.

M n'y a pas lieaïde s'en étonner par l'effet d'une aberration singulière, le parti radical avait' lié ses destintes ë celles du parti socialiste; malgré la divergence profonde de leurs théories politiques, des partisans de l'idée de patrie et de la notion de propriété individuelle avaient voulu marcher la main dans la main avec des révolutionnaires collectivistes; inévitablement,, ceux-ci devaient écraser ceux-là.

Il est impossible que M. Herriot et ses amis ferment les yeux à l'évidence.

Après la rude leçon de Lyon, M. Léon Blum mène contre lui la campagne la plus cruelle et la plus injuste il ne lui pardonne pas les paroles courageuses prononcées l'autre soir pour la sauvegarde des intérêts de la France; et, ce matin même, il lui refuse la qualité dé pacifiste, pour avoir osé dire que la paix repose sur le respect des traités!

On remarquait dans l'assistance de nombreuxparlementaires et conseillers municipaux..

Chez les radicaux socialistes

AU COMITÉ EXÉCUTIF DU PARTI

Le comité exécutif du parti radical et radical socialiste, dans sa réunion de ce soir, ne s'en tiendra pas à l'ordre du jour qui comporte exclu-' sivement l'examen de problèmes économiques et de questions disciplinaires. Cest, en effet, surtout aux incidents du Congrès de Versailles, dit-on, qu'il consacrera cette séance.

Alfred Dominique, vice-président du parti, réclamerait des explications sur certaines défections de radicaux. En outre il demandera, croiton, au comité exécutif d'affirmer son attachement à la politique de M. Briand et de rendre hommage à cet homme d'Etat.

Il est probable aussi que l'assemblée aura à se prononcer sur un ordre du jour qui condamnerait les méthodes de diplomatie clandestine et les alliances militaires secrètes. On prévoit un débat très animé..

AU COMITÉ DES BATIGNOLLES

Sous la présidence de M. Georges Bonnet, ancien ministre, assisté de MM. Perney, président de là fédération radicale socialiste de la Seine, et Bauzin, président de la fédération de Paris, le comité radical socialiste des Batignolles a tenu, hier soir, une réunion privée.

(M. Georges Bonnet a exprimé le vœu qu'à la prochaine consultation législative l'union des gauches se reforme étroitement « dans l'intérêt de la démocratie et de la paix ». `

•M. Grisoni, maire de Courbevoie, a insisté sur le rôle des municipalités et sur l'importance que peut présenter, pour la propagande du parti radical, l'application vigilante d'un « programme municipal inspiré par le sens des réalités ». 'M. Marchandeau, ancien 'ministre, a défini la gravité des attaques « convergentes » dont le parti radical est l'objet, « tant sur sa gauche que sur sa droite ». Il a ajouté que les radicaux socialistes ne sont pas « les fourriers de la révolution », mais obéissent à une tradition démocratique en s'alliant, « dans les heures périlleuses, aux plus ardents des républicains pour sauvegarder les lois essentielles du régime ».

Des allocutions ont été prononcées par M. Pfeifer Mme Kraemer-Bach; MM. Perney et Bauzin. A LYON

Les comités radicaux socialistes du 3° arrondissement de Lyon ont désigné, hier soir, M. Julien, avocat, secrétaire général de la fédération; du Rhône du parti radical socialiste, comme candidat à l'élection législative qui aura lieu le 14 juin, en remplacement de 'M. Victor Augagneur, décédé.

Chez les socialistes de l'Allier te congrès de la fédération socialiste de l'Allier, réuni à Moulins, comme nous l'avons relaté hier, a voté un ordre du jour déolarant que la représentation proportionnelle qui est une réforme profonde des mœurs politiques, doit être préparée .longtemps à l'avance et non bâclée à la veille des élections générales. Il accepte le maintien du scrutin d'arrondissement pour les élections de 1932 et ajoute que, si, cependant ce scrutin était supprimé, il demanderait aux élus du parti de ne voter que la représentation proportionnelle.

L'assainissement de la région parisienne Une conférence s'est réunie, hier matin, dans le cabinet de M. Edouard Renard, préfet de la Seine, pour jeter les bases d'un projet d'assainissement général de la région parisienne.

Après un échange de vues qui a permis de constater l'accord complet. de tous les assistants sur la nécessité d'examiner, sur un plan d'ensemble, tous les problèmes que soulève l'assainissement de la région parisienne, il a été décidé de se réunir ultérieurement après qu'une sous-commission aura, du point de vue technique, rassemblé les éléments du projet d'ensemble.

naissait bien traçait ce portrait « .Elles ne sont pas souvent méchantes, elles sont souvent déplorablement légères de cervelle et pauvres d'esprit. Elles n'ont pu puiser autour d'elles aucune, notion morale, aucune bonne habitude, ne connaissent aucun métier, pas même celui de ménagère, n'ont ni l'habitude ni le goût du travail, sont souvent brutales. » On leur apprend à mettre plus de douceur dans leurs gestes quand elles débarbouillent ou langent leur enfant. On tâche de leur inculquer quelques notions de propreté, quelques habitudes d'ordre, de fortifier en elles, pour l'avenir, la conscience de leurs obligations à l'égard du petit être à qui elles ont donné la vie. A leur sortie, le gosse une fois sauf c'est cela surtout qui importe, on les aidera à trouver un travail analogue à celui qu'elles accomplissaient auparavant. C'est à peu près tout ce que l'on peut pour elles. Mais il y en a d'autres, différemment évoluées, qui s'accommodent fort mal de cette vie enfermée et végétative. Elles ont, celles-ci, des connaissances, une activité entraînée, elles possèdent un métier et nourrissent d'autant plus l'ambition d'y monter en grade que cette ascension leur permettrait de mieux assumer la charge de leur en-, fant. Elles craignent de retrouver, au terme de cette période d'isolement, les mêmes difficultés où elles se débattent maintenant au sortir de l'hôpital, et aggravées encore du fait qu'elles auront depuis plus longtemps perdu le contact du milieu professionnel. Ces corvées qu'on leur demandera, et qui pour d'autres n'ont rien de pénible, sont inférieures au travail dont elles ont la capacité et l'habitude. S'y soumettre sera pour elles une régression, comme une déchéance qu'elles savent n'avoir pas mériîée et ne veulent pas accepter. Si l'on vent réellement les aider à sortir d'embarras, il :;fayt trouver autre chose. Il faut réaliser un type d'organisation plus moderne, où la fonction de maternité complètement et de bon cœur acceptée devienne compatible avec la conservation du métier qui assure la vie et l'indépendance de la femme.

Or, telle est précisément la pensée qui a inspiré le projet nouveau dont l'œuvre de l' « Hôtel .maternel » poursuit actuellement, la réalisation. Ici, un peu de généalogie s'impose. L'œuvre de 1' «Hôtel maternel» est elle-même une i création, une descendance directe de l' « Equipe des volontaires du service social » que Mme Kœchlin avait fondée en juin 1914, avec queli qùes dames de ses amies, pour améliorer la condition des petits malades soignés à l'hôpital Bretonneau et de leurs familles (2), et qui fonc| lionne aujourd'hui encore avec trois sections service de maternité, consultation'de nourrissons et sous-commission du taudis. Surprise par la mobilisation, l'Equipe à peine constituée avait été aussitôt amenée à une forme d'activité assez différente de celle qu'elle s'était d'abord assignée. Campée dans les bâtiments déserts de l'École des ponts et chaussées, (2) Siège social, 10, rue des .Saints-pères,

LA COUR DE JUSTICE

LA DEUXIÈME AUDIENCE

Après six heures de débats, qui furent à certains moments des plus émouvants, la Cour de justice, siégeant hier pour juger MM. Raoul Péret, René Besnard, Gaston Vi'dal et Albert Favre, a, conformément aux conclusions de son procureur général, chargé sa commission d'instruction de procéder à un supplément d'information. Dans leurs iplaidoiries, les défenseurs des quatre accusés ont qualifié fort sévèrement l'œuvre de la commission d'enquête de la Chambre, « oeuvre de passion accomplie sans le moindre souci non seulement de l'équité, mais de la légalité, qu'elle semble ignorer totalement ». Pendant qu'ils parlaient, on pouvait remarquer, à certains mouvements, que les'juges, sans se départir nullement: de leur sereine impassibilité, partageaient sur ce point le sentiment des avocats.

Ainsi que nous l'avons dit hier, aux Dernières nouvelles, le président de la Cour de justice, M. René Renoult, après avoir donné acte au procureur général du dépôt du dossier de la procédure et des réquisitions qu'il venait de présenter, avait demandé à la défense si elle avait des observations à formuler.

La défense de M. Raoul Péret Se levant alors à la place qu'il occupe derrière M. Raoul Péret, M" Pierre Masse présente la défense de l'ancien ministre des finances. Avec un art éclairé et une ^éloquence persuasive, le défenseur montre que la commi'ssion d'enquête n'a pu retenir aucune charge sérieuse' contre son client; puis, en des accents émouvants, il demande justice pour cet homme qui occupa la troisième place dans l'Etat, qui tous les espoirs étaient permis et qui depuis des mois se débat dans la nuit contre d'infâmes calomnies. Aujourd'hui qu'il a enfin devant lui des juges, il veut que la lumière soit faite sans retard. 0

Pourquoi un supplément d'enquête dans une affaire qui ne tient pas, où il n'y a absolument rien ? Et M" Pierre Masse s'attache à montrer à là Cour dans quelle impasse elle s'engagerait, si elle adoptait les conclusions d'un réquisitoire « aussi impuissant qu'inexact ».

Pour qu'on puisse ee défendre contre des imputations, déciare le défenseur de M. Péret, il faut que celles-ci soient autre chose que des commérages ramassés on ne sait où. Ce n'est que dans VIliade que l'on arrive à se battre contre des nuées.

Or, dans cette affaire; quel est le orime, quel est le délit qui nous est reproché?

L'article 175 du Code pénal modifié en 1919 serat-il invoqué? J'ai écouté avec stupéfaction en réclamer l'application. Cet article dispose que tout fonctionnaire, chargé du contrôle direct d'une entreprise prinée et qui ensuite y prend du service, peut être puni d'einprisonnement ou d'amende.

Or, quel a été le but' de la loi? D'empêcher l'éva- sion hors des cadres âdministratifs du personnel sollicité par des intérêts particuliers. Ce but est défini expressément dans le rapport rédigé, lors de la discussion de la loi, par M. Milliès-Lacroix devant le Sénat. Le défenseur demande quelle est l'entreprise qui a été contrôlée par l'ancien ministre des finances et dans laquelle celui-cil a pris ensuite du service.

Quant à l'article 183 du Code pénal, auquel se réfère également le réquisitoire, il n'est pas plus applicable que l'article 175.

M' Pierre Masse. L'article 183 déolare coupable de forfaiture et frappe de la dégradation' civique, tout juge ou administrateur qui se sera décidé par faveur pour une partie.

Ce texte existe depuis 125 ans, il n'a jamais été appliqué. La Cour de cassation, malgré toutes ses recherches, n'a pi: trouver aucun exemple où il ait été appliqué c'est sans doute qu'il est inapplicable. En effet, il suppose une recherche d'intention et des discriminations impossibles à établir. Comment prouver qu'un administrateur s'est décidé autrement que d'après les circonstances de la cause? Le seul cas où l'on pourrait le tenter serait celui où un administrateur serait accusé d'avoir cédé à une passion politique, et on voit le danger auquel on s'exposerait. En réalité, l'article 183 est une pièce de musée. Si on se réfère à son texte, c'est qu'on ne dispose absolument d'aucun autre moyen pour étayer l'accusation. La preuve du délit vi'sé par l'article 183 est impossible. Aussi, un grand criminaliste a-t-il pu affirmer que ce texte encombrait notre Code d'un « crime théorique». ̃ •. ̃ ,• Envisageant, l'affaire, .de, l'introduction ..des..titres. de la Snia Viscosa sur le marché français, le défenseur rappelle qu'il y avait, d'un côté, les avis favorables des ministères des affaires étrangères et du commerce et, de Tautre, l'avis défavorable du directeur du mouvement des fonds. M. Raoul Péret a arbitré le différend en faveur des deux ministères contre le directeur, son subordonné. N'en avait-il pas le droit ?

Le défenseur élève la protestation la plus solennelle contre l'accusation que l'on fait planer sur l'ancien président de la Chambre. « M. Raoul Péret, affirme-t-il, n'a rien à se reprocher. » Masse. Quand on fera plus tard l'histoire de la Snia, on verra le mal qu'ont pu faire à M. Raoul Péret les imputations formulées par une commission qui siégeait sur la place publique.

On a d'abord reproché à M. Péret d'avoir déposé une plainte contre les baissiers qui attaquaient Oustric. Le réquisitoire ne parle pas de cela.

Le procureur général. J'ai dit le contraire. MI Masse. En effet, vous avez' déclaré que M. Paul Reynaud avait revendiqué la responsabilité du dépôt de cette plainte.

On a également porté des accusations contre l'entourage de Raoul Péret, contre des chefs de cabinot, contre sa fille même pour des fuites de documents. Or, on s'est aperçu, après le départ de Péret, que î-js fuites continuaient, qu'il y avait des fonctionnaires des ministères qui étaient les débiteurs et les gens d'Oustrio.̃.̃

elle y installa un service de distribution de travaux, où un millier de femmes de mobilisés reçurent, en même temps que le moyen de vivre, les conseils et le soutien moral dont elles n'avaient pas un moindre besoin. Revenue en 1920 à son but primitif l'assistance- familiale rayonnant du malade en traitement vers ses proches, elle a installé ses visiteuses auprès du service du docteur Devraigne, à la maternité de l'hôpital de la Charité. C'est là, en même temps qu'à Boucicaut, qu'elle a conçu l'idée de rajeunir et de réformer le système de l'asile au profit des mères que leur reclassement social, leur réintégration dans la profession qu'elles ont apprise, peut mettre le mieux en état de suppléer à la carence de l'homme.

L' « Hôtel maternel », reconnu d'utilité publique depuis 1929, peut recueillir à la fois dix femmes abandonnées et dénuées de ressources, à la seule condition pour elles d'allaiter leur enfant. Au début, il ne pouvait les recevoir qu'à leur sortie d'une maison de première convalescence. Maintenant, l'organisation de sa surveillance médicale et la permanence d'une excellente infirmière lui permettent de les accepter après quatorze jours seulement d'hôpital. Son installation rue de la Bidassoa, au flanc du coteau de Belleville, dans une maison remarquablement exposée et aérée, enfin la façon dont il est tenu, lui ont valu ce résultat qu'ayant hospitalisé en 1930 soixante femmes et soixante-trois enfants il n'a eu à compter ni un seul décès ni même une seule maladie sérieuse. Il représente à merveille le lieu de repos intermédiaire de la maternité au retour à la vie normale. La mère désemparée, sans appui, qui ne savait que devenir, y trouve un abri confortable, sympathique, où son désarroi est compris et son bon vouloir encouragé, où tout le monde s'efforce de l'aider et de la guider au mieux de ses intérêts et de ceux de son petit, où elle pourra demeurer gratuitement avec lui jusqu'au moment où les démarches faites en sa faveur lui auront procuré l'emploi qui lui permettra d'assurer sans séparation la double existence dont le destin veut qu'elle cumule la charge. Ce qui n'importe pas moins, l'enfant est soigné rationnellement et la mère apprend à le soigner. Quand elle sort, elle a adopté pour lui comme pour elle-même les habitudes de propreté et d'hygiène qui règnent dans la maison. Quatre cents mères, autant d'enfants ont reçu ces soins, ont bénéficié de cette formation et peuvent être invoqués comme les vivantes références de leur efficacité. Seulement, l'hôtel ainsi devenu maison de convalescence ne peut garder ses pensionnaires que durant le temps assez court nécessaire à l'achèvement de leur giiérison. Il lui faut donc, pour tenir pleinement son rôle de préservation, procurer à toutes des places où l'on s'accommodera de l'existence de l'enfant et même de sa présence. Et, si elles n'appartiennent pas à une profession où il est d'usage que le personnel soit logé, on r_etomb§ dans la

Lorsque l'avocat évoque ces cruels souvenirs, M. Raoul Péret ne peut résister à l'émotion qui l'étreint et que, depuis quelques instants, il s ef-« forçait vainement de refouler. Sa tête se penche; tout son corps est secoué de sanglots et on le voit) qui pleure abondamment.

Ce fut un moment d'émotion intense!

L'avocat poursuit sa plaidoirie. On a, dit-il, prétendu qu'aucune valeur étrangère n'avait été introduite depuis la guerre lorsque fut autorisée la Snia Viscosa. Or, c'est absolument inexact, affirme MI Pierre Masse, qui cite des valeurs introduites, notamment en 1923.

D'ailleurs, l'introduction de 500,000 titres de la Snia pouvait-elle être considérée comme un danger, alors qu'un million de ces titres étaient admis à Londres-, 600,000 à New-York et qu'Amsterdam: se disposait à les admettre à son tour?

Les premiers rapports de notre attaché corn* merci al Rome, M. Bonnefon-Craponne étaient! pleinement favorables. Le ministre des finances constate que la 'demande d'introduction par la banque Oustric contient l'engagement d'employer à des achats en France les capitaux français investis. Consultée par ses soins, l'ambassade dé France à Rome donne un avis favorable, très favorable même, écrit M. René Besnard à M. Gaston Vidal.

Certes, il existe un rapport défavorable daté du 10 juin de M. Bonnefon-Craponne, qui avait changé d'avis, mais M. Péret ne l'a pas connu. S'appuyant sur les avis renouvelés des ministères des affaires étrangères et du commerce, le mi-< nistre des finances signe le 23 juin l'acte autorïsant l'introduction, et, fait remarquer M' Masse, le directeur du mouvement des fonds signifie la; signature de l'autorisation aux intéressés, le 25 juin, avant1 d'en avoir référé au successeur de M. Péret.

Y a-t-il eu un acte de faveur dans cette autorisation d'introduction? Où est le crime commis par le ministre des finances?

Le défenseur en vient à ce qu'il appelle la « mw sérable affaire des procureurs », l'affaire Maixandeau. Une information était ouverte depuis trois ans pour « cotation fictive » (encore un délit nouveau) contre « de vieux chevaux de retour ». En octobre 1930, M. Raoul Péret, alors garde des sceaux, reçoit le procureur de la République Pressard et le procureur général Donat-Guigue. Le premier veut inculper dans l'affaire Maixandeau divers autres financiers, parmi lesquels les directeurs de la banque Oustric. M. Péret, qui veut épargner des mesures de nature à provoquer de nouveaux krachs boursiers, propose d'entendre d'abord M. Oustric comme témoin; l'inculpation viendra ensuite inévitablement et sous peu, assure-t-il.

L'avis de M. Péret était incontestablement l'avis de la sagesse, déclare Mo Masse, et il a fallu certaines interventions d'un successeur pour qu'une affaire aussi petite soit devenue « une affaire ».

Quelle plaie, messieurs, que cette manie du soupçon qui a suscité la Haute-Cour, cette Haute-Cour réunis aujourd'hui pour juger un homme parfaitement lion. nête, dans une enceinte qu'il d honorée par ses tra-ivaux 1

Quelle misère peut traîner devant cette haute juridiction, sous une inculpation illusoire, un homme qui a été la troisième personnalité de la République Quelle misère Quelle douloureuse humiliation pour cet homme!

Je vous demande d'en finir, messieurs

J'insiste pour que le jugement intervienne le plus tôt possible. Nous avons déjà un simulacre d'instruction. Nous ne sommes pas très flers, je l'avoue; do cette instruction faite au milieu des cris et des passions, dans l'ignorance du droit. C'était parfois le tribunal révolutionnaire dans, une loge de concierge! Nous en avons l'image par une sténographie confuse et parfois infidèle. Il n'en reste pas moins que les témoins ont été entendus et sont connus. La commission d'instruc-i tion de la Cour de justice, en qui nous avons toute confiance, mettrait certes de l'ordre dans ce fatras, Mais il en résulterait un retard que nous ne pouvons admettre.

On ne peut pas laisser M. Raoul Péret étouffer sous l'accusation d'avoir par faveur pris une décision qui le déshonorerait. Pensez aux souffrances de votre collègue! Jugez-le le plus tôt possible.

Dites-nous quel est le délit que Ton nous reproche et jugez-nous. Nous sommes impatients de votre .justioe. La protestation de Iff. Raoul Péret Après une courte suspension d'audience, le président donne la parole à M. Raoui Péret. Tous les regards se tournent vers cet homme qui, hier encore, était au premier rang parmi les plus conswdérés et les plus estimés et qui, on le sent bien à l'émotion qui plane sur l'assemblée, jouit encore des sympathies de ses collègues. D'une voix .d'abord un peu assourdie.et qui. s'élève peu à peu, ràn'eïeri président de' la Chambre lance un cri de protestation indignée.

J'ai laissé, dit-il, à mon avocat et ami, M" Pierre Masse, le soin de présenter des observations en réponse à M. le procureur général. Mais je viens de vivre des heures trop douloureuses, j'ai gravi un trop rude calvaire pour ne pas faire entendre le cri d'une conscience indignée contre une accusation inique. Moi, forfaire à l'hbnnéur après trente ans d'une vie publique et professionnelle sans tache, risquer de per-i dre l'estime de mes collègues, et de mes compatriotes, oublier que je suis magistrat, fils de magistrat! Il aurait fallu que je fusse atteint de folie!

Nul ne pourra me reprocher un acte do favoritisme, une complaisance coupable.

Quant à avoir pris une décision injuste pour en tirer profit, c'est une accusation aussi absurde qu'odieuse, et que je méprise. Je proteste de toutes mes forces d'honnête homme, contre l'inculpation dont j.e suis l'objet, et j'attends de votre justice qu'elle me permette de reprendre ma. place, place que je n'ai pas voulu occuper depuis que vous êtes des juges, parmi ceux qui n'ont, cessé de me témoigner une confiance et une sympathie dont j'ai le sentiment profond d'être resté digne. La défense de M. Besnard

La défense de M. René Besnard, sénateur d'Indre-et-Loire, ancien ambassadeur de Franco à Rome, a été éloquemment présentée par M" Bau-

difficulté, inouïe pour' une femme seule dont les gains sont modiques, de trouver un gîte pas. trop onéreux où elle puisse laisser son enfant, le faire garder, nourrir, et le retrouver après sa journée de travail. D'où la conception, en fin de compte, et, dans un avenir prochain, la réalisation, sur un beli emplacement de la cité-jardin du Pré-Saints Gervais mis à la disposition des fondateurs par l'office d'habitations de la Seine, du « Foyer des 's mères seules », réservé aux mères « ayant urt métier et pouvant l'exercer dans Paris ». Une, trentaine de femmes courageuses qui auront allaité leur enfant et qui voudront continuer de l'élever elles-mêmes par leur travail auront là, pour un prix plus que modéré, chacune sa| chambre, simple mais pourvue de tout le con- fort, abondamment ensoleillée, prenant vue sur des espaces plantés d'arbres et fleuris. La: nuit, elles auront près d'elles leurs mioches qui tout le jour auront pu jouer et s'ébattre, sous la surveillance d'un personnel de choix, dans une galerie flanquée d'une large terrasse bien exposée. Chaque étage sera pourvu de bains, •de douches, d'une loggia pour le nettoyage. des vêtements, etc. Bref, ce sera la maison collective modèle, dont. chaque habitante jouira; de l'impression d'intimité du chez soi familial tout en étant délivrée, par une série de services à usage commun, des embarras et des ennuis de la solitude. Un peu plus tard, l' « Hôtel maternel » quittera la rue de la Bidassoa; où il est déjà si bien dans son instal-* lation de fortune, et viendra occuper à côté du « Foyer des mères seules » une, aile construite spécialement pour ses besoins et ou il sera encore mieux. Sa direction médicale, son service social pourront ainsi veiller de près à la saine croissance et à la formation morale de cette grande, famille de gosses qui auront oublié dans cette ambiance sainement joyeuse la tristesse initiale, de leur. condition de demi-orphelins. En même temps, par les fenêtres d'en face, de jeunes mères encore ulcérées de la trahison qui a rompu l'harmonie normale de leur vie observeront la sérénité recouvrée par leurs aînées, et peut-être coms menceront de moins sentir leur désespoir. Sans doute, ce ne serait pas trop que nous ayons au moins une douzaine de foyers de ce type. Mais déjà celui-ci, à lui seul, coûtera cher, beaucoup plus cher probablement que le montant des réserves qu'y peut consacrer l'œuvré tant des réserves qu'y peut consacrer l'œuvre qui l'entreprend. Probablement espère-t-elle que des amis connus ou inconnus, de longue daté ou de la dernière heure, voudront apporter leur pierre à sa maison. la bonne maison, dressée sous le beau soleil pour la vie saine et heureuse, où, par une admirable réciprocité, la mère qui se trouvait seule dans la vie avec un enfant sur les bras sera sauvée par la présence de cet enfant, tandis que l'enfant, né sous le signe de l'abominable abandon paternel, sera sauvé par la tendresse et par le tra- vail rendu plus facile de la mère.

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& EE TEMPS. ̃– 21 mai IQ3Ï delot, qui n'abordera le fond du procès que pour fen tirer les conséquences nécessaires.

Le défenseur relève dans le réquisitoire le mot. de « charges », lequel, dit-il, ne peut être appliqué à son client. Depuis six mois, M. Besnard est en butte à la calomnie la plus atroce sans avoir l'occasion de se défendre. Cette occasion lui est offerte aujourd'hui il doit son énergique protestation aux siens, à ses électeurs, à ses collègues, à la France qu'il représenta à l'étranger. Baudelot s'attache à réfuter l'accusation qui pèse sur M. Besnard. L'avïs qu'on reproche à l'ancien ambassadeur d'avoir donné en faveur de la Snia date du 22 avril 1926. Or, à cette époque, la Snia paraissait l'affaire la plus belle, la plus sûre d'Italie et les services commerciaux l'avaient recommandée à cinq reprises. La veille, l'ambassadeur avait reçu un rapport de l'attaché commercial adjoint qui ne voyait que des avantages à l'introduction sur le marché de Paris. L'attaché jen titre.M. Bonnefon-Çraponne.ratif ia ensuite cette opinion. Le 10 juin, M. Bonnefon-Craponne change d'avis et rédige un rapport défavorable qui est envoyé avec toute la diligence possible aux trois ministères intéressés. Est-ce la faute de l'ambassadeur si ce rapport n'a pas été remis à temps au ministre des finances ?

Enfin, Baudelot proteste contre le crime de complicité dont sont inculpés les trois coaccusés de M. Raoul Péret. Il estime que cette accusation est contraire à la loi de 1875 qui constitue la Cour de justice afin de juger les ministres pour crime accompli dans l'exercice de leurs fonctions •et à celle de 1918 qui fixe la procédure en pareille matière,

MM. Gaston Vidal et Albert Favre Plaidant pour M. Gaston Vidal, ancien député et sous-secrétaire d'Etat, M. Pierre Lœwel se félicite que, pour la première fois depuis six mois, une « procédure régulière » vienne remplacer une « procédure illégale » et qu'enfin les inculpée trouvent des juges.

Mais où est le dossier ? demande M° Lœwel. Ah oui Les « œuvres » de la commission d'enquête, des sténographies revues, corrigées, rectifiées, on n'ose dire « augmentées ». Et c'est tout 1 pas* un procès-rverbal, par une pièce justificative, c'està-dire Tien, absolument rien 1 C'est bien la première fois que des avocats ne peuvent.pas consulter un dossier parce qu'il n'existe pas. On a demandé un débat immédiat, M. Gaston Vidal ne le craint pas, pas plus qu'il ne craint le supplément d'information si le tribunal croit devoir l'ordonner.

Sans vouloir faire à son tour la critique de la commission d'enquête, le défenseur de l'ancien sous-secrétaire d'Etat rappelle que cette critique a été "sévèrement faite devant le Sénat qui refusa de lever l'immunité parlementaire de M. Raoul Péret elle a été faite devant le conseil de l'ordre de la Légion d'honneur qui Fa ratifiée et devant les tribunaux qui ont acquitté les prévenus que la commission leur avait envoyés.

Les accusés qui sont aujourd'hui sur les bancs de la Haute-Cour font confiance à sa commission d'instruction pour mettre de l'ordre dans cette affaire, si la cour croit devoir ordonner un supplément d'information.

Prenant le dernier la parole, M" Pierre Wolf, défenseur de M. Albert Favre, ancien député, ancien sous-seorétaire d'Etat, montre que les faits reprochés à son client « sont inexistants ». Le rôle de M. Favre se borne à une visite à son ami M. Charmeil, directeur au ministère du commerce. Celui-ci .étudie le dossier qu'il lui a apporté, soumet un rapport approuvant l'introduction de la Snia à M. Daniel-Vincent, ministre du commerce, qui le signe. Et c'est tout

̃ M. Favre n'a fait absolument aucune autre démarche. Et aujourd'hui, il est cependant sur les bancs de la Haute-Cour comme complice de M. Raoul Péret M' Wolf insiste sur les conditions étranges, illégales dans lesquelles la commission d'enquête a inculpé M. Albert Favre et ses coaccusés et obtenu ensuite la mise en accusation par la Chambre. « En proclamant leur innocence, dit-il, les sénateurs-juges mettront fin à une douJoureuse illégalité. »

Déclarations de MM. Besnard, Vidai et Favre

Avant que le procureur général réponde à la défense, la parole est donnée à MM. René Besnard, Gaston VMal et Albert Favre, qui protestent contre l'accusation dont ils sont 1 objet.

Bien que je sols convaincu que ma mise en accusation est contraire à la loi, déclare M, René Besnard, 3e n'ai qu'un désir ardent, c'est que la lumière soit faite. Et j'en suis encore à me demander comment le îfait d'avoir. émis- un avis demafidé.par -mon ministre, et conforme à la vérité, peut m'amener devant votre haute juridiction.

Peu m'importe, je suis devant des juges qui sont Jnes pairs, j'attends leur décision en pleine confiance et je pourrai alors me présenter la tête haute devant ceux de qui je tiens mon mandat.

M. Gaston Vidal fait) remarquer que le crime dont on l'accuse consiste à avoir mis son activité, à un moment où il n'était plus que simple citoyen, au service d'une affaire industrielle qui était alors ila plus importante d'Italie. Il demande simplement eue toute la lumière soit faite et il attend avec confiance le jugement de la Cour de justice. M. Albert Favre déclare que la publicité tapageuse faite autour de la commission d'enquête f « exacerbé » Fopinïon publique, à laquelle il a fallu jeter quelques otages en pâture. Se trouvant parmi ces otages, il n'implore ni l'indulgence, ni la bienveillance du tribunal, il demande justice. Réplique du procureur général Le procureur général, M. Scherdlin, s'attache à répondre aux arguments invoqués par la défense. M0 Pierre Masse lui a reproché d'avoir retenu des « crimes inexistants » et d'avoir requis des condamnations. Or, il s'est borné, dit-il, à exposer les charges retenues par la Chambre et à les soumettre à la Cour de justice. Il a demandé un supplément d'information. Une fois ce supplément d'information terminé, le procureur général prendra ses responsabilités et prononcera, s'il y a lieu, un acte d'accusation et non plus simplement un réquisitoire introductif d'instance.

M. Scherdlin s'attache ensuite à réfuter la thèse de M" Baudelot qui a déclaré que l'obligation où Ja'Cour se trouve de juger s'applique à l'ancien ministre e| non à ses complices. Or, c'est une règle que la juridiction supérieure attire à elle tous les coauteurs eti complices.

Quant à M* Pierre Lœwel, qui a critiqué 1 œuvre îde la commission d'enquête, il a renforcé la thèse ide la nécessité d'un supplément d'information. En conséquence, le procureur demande à la Cour ilé rejeter les propositions,, présentées par la défense qui n'a d'ailleurs pas déposé de conclusion. Après une dernière réplique de la défense, le président1, M. René Renoult, déclare que la Cour ^a se réunir à huis clos en chambre du conseil. Les magistrats du parquet et les quatre accusés Quittent la salle d'audience, et les. tribunes réservées au public, ainsil que les tribunes des journalistes, sont évacuées.

EN CHAMBRE DU CONSEIL La chambre du conseil .délibère dans un huis jîlos absolu, sévèrement garanti par les huissiers et les gardes républicains placés aux entrées et aux abords de la salle d'audience; mais il n'est pas de secret qui ne finisse par filtrer. Commencée à 18 h. 30, la délibération a été terminée à 19 h. 45.

M. Bo-urdeaux, sénateur de la Somme, conseiller honoraire à la cour d'appel de Paris, a déclaré que la mise en accusation de M. Raoul Péret et de ses coïnculpés a été faite irrégulièrement. D'après lui, le Sénat aurait dû être consulté et aurait pu opposer son veto à la constitution de la Cour de justice.

M. Duplantier, avocat, sénateur de la Vienne, S'élève contre cette thèse. Le Sénat n'avait pas le droit d'opposer son veto. Le paragraphe 2 do la loi du 16 juillet 1875 stipule « Les ministres peuvent être mis en accusation par la Chambra des députés pour crimes commis dans l'exercica de leurs fonctions. En ce cas, ils sont jugés par le Sénat. » Donc aucune obligation pour la Chambre de consulter le Sénat, et les ministres ou anciens ministres mis en accusation* par elle sont justiciables de la Cour de justice, et le Sénat n'a pas je droit d'opposer son veto.

La thèse de M. Duplantier a été adoptée a la presque unanimité.

M. Lémery demanda à ses collègues d'accepter les conclusions du procureur général et d'ordonner un supplément d'information.

M. Eugène Penancier, .'président de la commission d'instruction, tout en formulant quelques objections de principe, a déclaré se tenir, ainsi que ses collègues, à la disposition de la Cour de jus-

;tice.

Après des observations présentées par M. Jéiiouvrier et plusieurs autres juges, la Cour a adopté à main levée le principe du supplément d'information. Puis, le texte de l'arrêt a été ad>pté à l'unanimité par appel nominal.

L'ARRÊT

L'audience publique a été reprise à 19 h 45. Les magistrats du parquet reprennent leur piace à droite du président.

Le président. Huissiers, introduisez MM. Raoul Pérett René Besnard, Gaston Vidal et Albert jFavxe.

LËJCBësMsa!! .d~nns.jeMU!~6 Jeeiure_de,.t!ar~a!U-

vient d'être adopté <ffl chambre du conseil eti qui est ainsi conçu »

La Cour de justice statuant sur les réquisitions de M. le procureur général,

Ouï M, le procureur général et M"" Pierre Masse, Baudelot, Pierre Lcewel et Pierre Wolf et leurs conclusions orales et MM. Raoul Péret, Hené Besnard, Gas- ton Vidal et Albert Favre lesquels ont eu la parole les derniers,

Après en avoir délibéré,

Attendu qu'en l'état de la procédure il échet de faire droit aux réquisitions de M. le procureur général et d'ordonner le supplément d'information prévu par l'article 4 de la loi du 5 janvier 1918;

Par ces motifs, Ordonne que par la commission d'instruction instituée par l'article 7 de la loi du 10 avril 1889 il sera 1 procède à un supplément d'information pour, ladite instruction faite et rapportée, être par M. le procureur général requis et par la Cour de justice statué ce qu'il 1 appartiendra. L'audience a été levée à 20 heures. >. C'est par erreur que M. Faugère, sénateur de la Dordogne, a été donné comme n'ayant pas ré- pondu à l'appel nominal.

L'ENQUÊTE PARLEMENTAIRE sur la collusion de la politique et de la finance Communiqué officiel

La commission d'enquête, réunie hier aprèsmidi sous la présidence de M. Louis Marin, a entendu M. Roger Sudreau.

M. Sudreau, qui avait déposé, le 8 mai dernier, sur l'affaire minière de la Huanchaca, a été entendu aujourd'hui sur le syndicat Huanchaca, dont une partie des fonds a servi à payer les boas à initiales établis par M. Oustric. M. Sudreau a dit que c'est parce que M. Oustric avait été mis au courant de la bonne marche de la mine Huanchaca qu'il avait, de concert avec M. Burtin, décidé la constitution d'un syndicat de spéculation, au capital de 40 millions.

M. Sudreau a précisé le rôle de M. Burtin dans la première période du syndicat, puis il a rappelé que M. Oustric avait pris peu à peu la direction complète de 'l'affaire, laissant ses associés dans l'ignorance des opérations qu'il réalisait. Parmi les membres du syndicat, le témoin a cité M. Gualino, M. de Gurgo-Salice.

M. Sudreau a dit ensuite que M. de Rivaud. qui était vendeur de Huanchaca, avait décidé, le 30 octobre 1930, en accord avec le syndicat de la roulisse, de suspendre la cotation de cette valeur, alors que celle-ci n'était pas contrôlée par la banque Oustric. ̃ ̃ ÏJ M. Sudreau a reconnu que les cours de la Huanchaca avaient été « poussés » en Bourse, puisqu'ils avaient été portés de 80 francs à 1,400 fr., pour retomber à 50 francs après le krach Oustric. Il n'a pu indiquer les dividendes répartis pa" la Huanchaca depuis trente ans; il s'est borné à dire qu'à sa connaissance deux répartitions avaient été faites.

M. Sudreau a reconnu qu'il avait accompagné M. Oustric lors des démarches du banquier à la Banque de France et au mouvement général des fonds pendant la période difficile, mais il n'a pu donner aucun renseignement utile sur cette question.

Le témoin a relaté les pourparlers engages par M. Oustric fin octobre 1930, en vue de la cession de l'affaire des chaussures.

M. Faillant, qui avait déposé, le 17 mars, sur la Salpa, a été entendu aujourd'hui sur la Sarlino. M. Faillant, qui fut administrateur délégué de la Sarlino, a exposé que, jusqu'en 1920, le l:noléum utilisé en France était importé, et qu'il avait eu l'idée, avec les Etablissements Maréchal, de créer, en France, une usine de linoléum. M. Faillant a dit dans quelles conditions, .présenté en janvier 1924 à M. Oustric par les frères Maréchal, il avait obtenu le concours du banquier pour la moitié du capital de la nouvelle société, puis s'était installé aux environs de Reims, et avait commencé à réunir des dommages de guerre par voie d'apports en société en vue de la construction de l'usine de la Sarlino. A ce sujet, il a reconnu qu'il avait obtenu les plus grandes facilités de l'administration des régions libérées. M Faillant a relaté la crise qui avait atteint la Société Sarlino de juin 1925 à la fin de 1926, et il a ajouté que, grâce à M. Oustric et à la 'banque Chapuis, la construction de l'usine avait pu être continuée. M Faillant a 'déclaré qu'a'u commencement de 1927, les difficultés n'étant pas aplanies, il était entré en pourparlers avec un groupe anglais, puis avec un groupe de Mulhouse, mais sans résultat, et que les Etablissements Maréchal avaient dû alors avancer 4 millions à la Sarlino: M. Faillant a reconnu que, pendant toute la période de construction, la Sarlino avait dû vivre sur le concours de ses banquiers.

Enfin le témoin a dit qu'en mai 1927, grâse à l'intervention de M. Oustric, M. Gualino ayant accordé tous les capitaux nécessaires, la construction de l'usine avait pu être rapidement terminée et que la production, commencée en septembre 1927, avait donné tout de suite les résultats espérés. M. Faillant a dit que par contrat, la maison Krupp avait fourni tout le matériel de l'usine pour une somme d'environ 30 millions et qu'il avait demandé des « prestations en nature » afin de se libérer, en partie, vis-à-vis de son débiteur. M Faillant a ensuite indiqué dans quelles circonstances, en 1929, le contrôle de la Sarlino ayant été cédé à un groupe allemand qui convoitait depuis longtemps l'affaire par les Etablissements Maréchal et M. Oustric, il avait dû oî?ser de s'occuper de la Sarlino à laquelle il avait jusque-là consacré la plus grande partie de son activité. M. Faillant a dit qu'en compensation, M. Oustric lui avait alors assuré, pour dix ans, un contrat de 500,000 francs par an.

A la demande de la commission, M. Faillant a dit dans quelles conditions il avait fait la connaissance de M. Poittevin, député de la Marne, et avait trouvé en lui un ami toujours dévoué qui l'avait obligeamment aidé.

La commission entendra demain jeudi un rapport d'information de M. Renaudel sur la Compamie aéropostale. Elle a constitué deux sous-commissions ehargées, l'une de l'affaire de la banque Bénard, l'aulro de diverses affaires de bénéfices de guerre. Elle a résolu en outre de n'entreprendre 'Examen de certaines affaires que lorsque des faits précis ou des présomptions graves auront été relevés. AUDITION DE M. DESJARDINS M.Desjardins, sénateur, ancien député, a été entendu par la commission d'enquête le 11 mai à propos de la découverte d'une lettre de lui, adressée à la direction des régions libérées, où il protestait contre l'achat de dommages de guerre par une des affaires Oustric, la Sarlino. Il s'en explique en ces termes

M. Desjardins. Cela doit remonter à la fin de 1927. Cette lettre n'est certainement pas la seule que j'aie écrite au ministère des régions libérées pour protester contre des cessions faites à une entreprise de Reims, la Sarlino, société pour ta fabrication du linoléum. J'ai été mis au courant par les maires de trois communes. Un maire m'a dit: « Des dommages viennent d'être cédés quoique le tribunal ait décidé que la reconstruction serait faite sur place. Je crois- que les dommages vont s'en aller dans une autre commune. » Un habitant des environs de Laon est venu m'apporter les mêmes renseignements. Je me suis renseigné sur ce qu'était l'affaire Sarlino, car c'était la première fois que j'en entendais parler et on m'a dit que c'était une affaire de fabrication de linoléum. On m'a fait entrevoir que cette société était composée de financiers bien connus dans la région. Le secrétaire de cette société menait une vie excessivement large et dispendieuse on disait que ce monsieur et sa femme possédaient chacun un avion de tourisme. J'ai pensé qué je ne pouvais pas laisser ainsi dépouiller les sinistrés de ma région au profit d'une affaire plus ou moins interlope.

Je rappelle qu'une loi du 19 juillet 1922 avait modifié là loi sur les dommages de guerre et que les cessions ne pouvaient être faites et utilises hors les lieux du sinistre qu'à condition qu'aucun dommage pour la oommune ne pût en résulter. Le tribunal ne pouvait donner l'autorisation que lorsque' aucune protestation ne s'élèverait. L'enquête est faite du reste par le maire. Dans les trois communes les maires avaient déclaré qu'ils ne consentaient à aucune cession, ne voulant pas que lés dommages indispensables à la reconstruction sortent de la commune. Nous avions été ainsi saisis d'une quantité considérable de cessions qui avaient transporté ailleurs les dommages alors que les ruines jonchaient encore le sol.

Je me suis rendu au ministère où on m'a dit que les cessions étaient régulières et que, le tribunal ayant statué en déclarant que les reconstructions ne pourraient avoir lieu ailleurs, on allait donc reconstruire sur place. Je me félioitais que la loi fût respectée et que la Sarlino n'eût pas la possibilité de transporter les dommages. Je me suis aperçu après que les dirigeants de la Sarlino, qui avaient déclaré qu'ils allaient reconstituer, une fois en possession des certificats de dommages, avaient engagé ces dommages de guerre contre des prestations en nature. Et c'est alors que j'ai écrit la lettre dont vous me parlez.

$1* Desiardias ajoute. au'H aurait t>ousl&} iDlua

avant l'affaire s'il n'avait été battu aux élections a de 1928, } 1

AUDITION DE M. POITTEVIN

-M. Poittevin, député, a été prié de venir devant r la commission parce que, dans un des dossiers de la Sarlmo elle a trouvé deux pièces l'intéressant, e La première est un chèque de Faillant sur Ous- r trif de 25,000 francs, quï a été adressé à M. Poit- p tevin le 15 avril 1928. l Pf. Poittevin. C'est très simple. Je connaissais. M. Faillant, administrateur délégué do la Sarlino. Je c l'ai connu en tant que président des associations de C mutilés et de victimes de la guerre. Je suis moi-même t très mêlé à la vie de ces associations. Nous sommes' t devenus des amis et M. Faillant, au moment de ma cam- « pagne électorale, m'a remis un chèque que je n'ai pas c encaissé moi-même ainsi que vous pouvez le voir. Une c partie de ce chèque était destinée à l'assocjation des •propriétaires récoltants de CumiSres dont j'étais- un c des membres, et qui fabriquaient du champ agneJ) Lé' ̃< reste a été versé à ma caisse électorale, y I D. M. Faillant ne vous avait-il, en échange, jamais demandé de service pour la Sartino? R. Je suis intervenu quelquefois pour la Sarlino. < M. Faillant est venu à Reims pour fonder cette grosse affaire. Comme je le connaissais, il était naturel que, possesseur de titres de dommages de guerre, ne voyant pas se réaliser le versement de fonds qui permettraient de construire, il se soit adressé à son ami Poittevin, qui a lait des démarches afin de faire verser .les som- ] mes dues légalement à la Sarlino.

D, Quelles démarches avez-vous faites?

R. Je ne m'en souviens pas exactement. Je suis venu plusieurs fois aux régions libérées, au Crédit national. II s'agissait de la reprise de la vie à Reims, et, tout naturellement, le député que j'étais se devaiî donner à tout oe qui intéresse la vie de la ville de Reims. Lecture est alors donnée d'un" télégramme de M. Poittevin envoyé le 26 novembre 1926 à M.. Jouve, directeur du contentieux aux régions libé- rées, disant « Décision Sarlino extrêmement ur- 1 gente. Vous la demande dans un intérêt régional J et national. Situation appelle solution rapide ». Le président remarque que cette démarche fut faite « en même temps que d'autres interventions d'ordre politique à propos de la Sarlino » et une note du dossier indique que « des démarches de ce genre étaient faites habituellement par le secrétair de M. Gaston VMal, M. Blanc ».

M. Poittevin répond qu'il ne connaît pas M. Blanc. Quant à sa dépêche à M. Jouve, elle démontre dit-il, que « je m'intéressais uniquement à la ville de Reims », car « à Cumières j'exerce la profession de vigneron, c'est tout mon métier; pour que j'aie envoyé ce télégramme de Cumières il fallait qu'il y eût quelque chose de pressé », Il ne se souvient pas de la nature de la décision récla- mée par sa dépêche. « Il devait s'agir alorsjde v sommes dues à la ^Sarlino sur des dommages 4e guerre qu'elle possédait. C'était légal, loyal, normal. Du moment qu'elle était possesseur de titres, il fallait les lui payer ». Il ignore tout des plaintes formulées par un certaita nombre de gens qui avaient consenti à la Sarlino des cessions de dommages de guerre que les régions libérées considéraient comme des cessions déguisées.

M. Poittevin. Si c'était à refaire, les démarches que j'ai faites, je les referais. A une époque où il y avait tant à faire pour la ville de Reims, il était du devoir des parlementaires de s'intéresser à une affaire comme celle-ci. tomme pour tous les sinistrés, j'ai fait ces démarches. Je ne pense pas qu'il y ait des parlementaires qui n'en aient pas fait. Je regrette que des Français aient laissé passer la Sarlino entre les mains des étrangers.

M. Vallat, C'est notre sentiment, mais ce sont ceux que vous avez aidés alors qui ont fait les transactions, M. Faflilant, M. Vidal. »

R. Je n'ai pas à dire ce que vous dira lui-même M. Faillant quand vous l'entendrez. Il était naturel qu'il s'adressât à son ami député pour lui demander de faire des interventions. Vous voyez que toutes oftHes que j'ai faites sont normales.

D, Quelle prospérité l'affaire Sarlino a-t-elle rapportée à la ville de Reims?

II. La ville de Reims avait besoin de revivre. Des centaines d'ouvriers sont venus à la Sarlino. Je dirai tout de suite à l'honneur de M. Faillant qu'il a fait beaucoup pour les ouvriers. Je sais quelle a été sa situation. A un certain moment, il a été obligé d'engager sa fortune personnelle pour payer les ouvriers. Bien plus, il a engagé aussi la fortune de sa femme. Il a fait, au point de vue social, quelque chose d'extraordinaire. Il a aussi doté les mutilés d'une « maison des mutilés », II a fait beaucoup également, pour les victimes de la guerre. Je n'avais pas de raisons, étant ancien 'combattant, inê trouvant la tôle des associations d'anciens prisonniers de guerre du département de.la Marne, de ne pas entrer en rapports avec cet homme. Il m'a demandé de faire des interventions. C'était nôrmal pour un possesseur de titres de dommages de guerre. Nous n'avons pas besoin de nous expliquer ïàdessus. Nous savons ce que c'est que réclamer à l'Etat les sommes qui sont dues sur ces titres.

Le président. Comment M. Faillant a-t-il été nommé au conseil d'administration?

R. Je l'ignore. J'ignorais qu'il fût chez Oustric. D. Nous pouvons penser qu'on avait pris Faillant parce qu'il avait eu une belle conduite pendant la guerre comme aviateur et pouvait masquer un certain nombre de personnalités moins autorisées et d'opérations faites par Oustric.

R. A l'époque où je l'ai connu, il n'y avait pas d'Oustric. Il faut que vous sachiez que je ne connais pas Oustrio, que je ne l'ai jamais vu, que jamais je ne me suis assis à sa table ou à une table à laquelle il se trouvait. J'ai connu au contraire M. Faillant à l'époque où M. Goulden, dont le nom est connu à Reims, était administrateur. M. Goulden c'est-à-dire, la maison Heidsieck Monopole. Je n'ai pas connu Sarlino-Oustrio. M. Vallat. Quand vous avez reçu ce chèque de la banque Oustrio, c'étaient les fonds Oustrio qui étaient dans la Sarlino.

R. J'ignorais que c'était Oustrio. Le chèque aurait pu être sur une autre banque, sur la Banque de France. B, Votre vieil ami ne vous avait pas dit que c'étaient les fonds d'Oustric qui servaient à faire marcher cette affaire, Il avait l'amitié discrète.

R. J'ai fait les démarches qui m'avaient été demandées, comme quiconque les aurait faites. 2), Vous n'avez jamais su que M. Gaston Vidal était dans cette affaire-là?

R. Je sais qu'il s'était occupé de la Sarlino. Je n'ai jamais eu avec lui de relations Sarlino.

Le président. Saviez-vous que M. Millot en faisait partie? '< R. Non, je ne l'ai pas su. M. Millot a dû venir au temps d'Oustrio. Je ne l'ai pas connu avant. D. Quand M. Faillant vous a demandé un certain nombre de services, pour les administrations, vous les lut rendiez en ami, mais vous n'avez rien eu ni des apports financiers ni de l'émission des actions de,, la Sarlino? J j}_ je n'ai jamais eu une action entre les mains. 2)_ Vous auriez pu savoir cependant comment avait été fondée la société et comment elle a émis des actions dans le public.

B# Non, je ne me suis pas occupé de l'administration de la société.

W. Vallat. Vous étiez au courant de ce qui constituait le plus clair de la société à ce moment-là, 4es cessions de dommages de guerre déguisées? R. Comment cela, déguisées?

D. Si vous avez lu le rapport de M. Droz, c'est !adessus qu'il a enquêté.

Le président. Vous n'avez pas vu ses rapports, n! ceux des autres inspecteurs.?

R. Non. j^_ piCi Avez-vous été au courant des conditions dans lesquelles les actions de la Sarlino sont passées à un groupe allemand? ̃̃̃ R. j'ai été surpris d'apprendre qu'elles étaient passées à un groupe de Suisses allemands. Je l'ai déploré. Cela, je l'ai dit à Reims comme ici, car il est dans ma nature de dire toujours ce que je pense.

A une série de questions, M. Poitevin répond qu'il ne sait pas si d'autres parlementaires ont fait des démarches pour la Sarlino « Mais, dit-il, j'en aï fait et je serais encore prêt à les faire dans les. mêmes conditions ». Il n'a pas plaidé pour la Sarlino, étant « vigneron de ma profession »; est allé une fois devant la commission supérieuredes dommages de guerre pour M. Monfeuillart « J'ai dit, en tant que vigneron, ce que je pensais,, des dégâts qu'avait subis M. Monfeuillarl dans Isa propriété ».

Le président. Nous voyons les difficultés qu'ils ont toujours [à la Sarlino] avec l'administration et, surtout, avec l'opinion, au point de vue de la cession à des étrangers.

R. Je ne,sais plus rien.

M. Pic. Quelle émotion cette cession à des étrangers a-t-elle produite à Reims?

if. Une grosse émotion. Pas plus tard qu'hier j'entendais un Rémois, qui n'est pas très loin de la Sarlino, et qui, de sa chambre, entendait les propos que tenaient les ouvriers et ces expressions: « Sale Boche, encore un Boche! » Voilà comment cela se traduit là-bas.

D. Il est fort étrange, en effet, qu'une affaire de cette importance, montée avec des dommages de guerre, ait ,pu passer entre les mains des Allemands.. R. Les Français auraient dû s'occuper de cette affaire.

D. Nous en avons connu ici qui se sont occupés de l'affaire pour la faire passer dans les mains de3 Allemands. L'un d'eux nous a avoué avoir touché une commission de 75,000 francs.

bf. Vallat. En somme, vous n'avez eu de relations pour la Sarlino qu'avec Faillant? 'l

R. Avec lui, au titre d'ami.

M. Mandel. Etiez-vous intervenu pour lui faire obtenir la cravate de commandeur?

&.««̃ J'ai appuyé la prop,(>sitioa faite as.oa 'endroit,

auprès du ministre de la guerre de l'époque, M. Painlevé. Il était président de la Ligue internationale aéronautique et président de l'Association des professionnels navigants,

M. Vallat. II a organisé un meeting d'aviation, C'est Oustrio qui a payé les prix.

r, Je rignore- J'apprends bien des choses en venant ici. "̃̃

Permettez-moi d'ajouter un mot: je vous ai dit tout de suite la vérité. J'aurais pu trouver des alibis à propos du chèque en vous disant que M. Faillant aurait pu me prêter 25,000 francs. C'était dans l'ordre. Je ne l'ai pas fait.

Je vous ai dit quelle était ma profession: vigneron champenois. Je ne sais pas si ceux qui connaissent la Champagne savent dans quelles conditions de vie se trouvent les vignerons champenois. Je vous le déclare tout net: si, l'an prochain, je ne trouve pas des concours amis ear il a été l'un des concours qui m'ont' été donnés en 1928 ma situation ne me permettra pas de pouvoir couvrir les frais de la campagne électorale. Je suis député depuis 1919. J'habite une modeste ch&mbre-dans un modeste hôtel que je n'ai jamais quitté. Ceux d'entre vous qui me connaissent le savent; je parle toujors avec franchise; je n'ai rien à cacher.. J'espère que j'ai quelque sympathie dans la Chambre. Je vous ai dit tout franchement, et tout nettement, ce que j'avais fait dans d'affaire Sarlino.

r

L'AFFAIRE OUSTRIC Mise en faillite de l' a Extension de l'industrie française » Le tribunal de commerce, statuant d'office, vient de prononcer la faillite de la Société d'extension de l'industrie française (S. E. D. I. F.), société anonyme au capital de 25 millions, dont le siège était rue Chauchat, à la banque Oustric, puis fut transféré 9, rue Buffault.

La date d'ouverture de la faillite a été fixée au 8 novembre l©30 M. Wendling a été nommé jugecommissaire, et M. Coûtant, syndic provisoire. LA VIE ÉCONOMIQUE NOS ÉCHANGES EXTÉRIEURS en avril S93i

On a lu (Temps éco7wm,ique du 1<9 mai) les renseignements statistiques sur le mouvement du commerce extérieur de la France pendant les quatre premiers mois de 1931. Rappelons que les importations se sont élevées, durant ces quatre mois, à 15,712,843,000 francs et à 19,701,660 tonnes, en diminution, par rapport à la même période de l'année précédente, de 2,868,684,000 francs et de 1,086,482 tonnes. Quant aux exportations, las chiffrés- en' ont été de ll,283,74l5,O0D francs et de 10,181,443 tonnes; elles marquent, par rapport à la période janvier-avril 1930, des diminutions respectives de 4,291,498,000 francs et de 2,316,871 tonnes.

Le tableau suivant donne la valeur des importations et des exportations de marchandises pendant le seul mois d'avril 1931, ainsi que la comparaison avec 'les résultats correspondants du mois précédent et avec ceux d'avril 1930 (en milliers de francs):

umerences avec

Avril 1931 Mars 1931 Avril 1930

Importations Objets d'alimentation. 1.263.335 + 92.531 + 433.050 Matières nécessaires à

l'industrie. 1.809.401 104.690– 873.626 Objets fabriqués 828.914 15.615 232.799 Totaux. 3.901.650- 27.774 673.375 Exportations

Objets d'alimentation. 417.994 + 76.032–' 55.152 Matières nécessaires à

l'industrie. 670.257 63.894– 225.781 Objets fabriqués 1.788.546 211 .20S 731.469 Totaux. 2.876.797 199.064 -1.012.403

On voit que, comparativement à mars dernier, nos importations ont fléchi, en avril, de près de 28 millions de francs pendant que nos exportations diminuaient plus sensiblement de 199 millions environ. Le léger recul des importations provient surtout de la catégorie des matières premières, où nous notons, d'une semaine à l'autre, une régression de 105 millions en nombre rond. Les entrées d'objets fabriqués ont diminué, de leur côté, d'une quinzaine ae" millions, pondant que celles, ûe den- rées alimentaires augmentaient de 92 millions 1/2. A l'exportation, nous constatons que la catégorie la plus affectée est celle des objets fabriqués, qui se présente, d'un mois à l'autre, en diminution de 211 millions ou de 10 1/2 0/0. La régression de nos ventes de matières premières représente près de 64 millions. De même que les importations de denrées alimentaires, les sorties de produits de cette catégorie font exception à la règle elles accusent, par rapport à mars dernier, une progression de 76 millions, qui revêt probablement un caractère surtout saisonnier.

Comparativement au mois correspondant de l'année dernière, les statistiques d'avril 1931 indiquent une chute profonde 673 millions de diminution (et non 1,106 millions 1/8 comme il a été dit par erreur) à l'importation, et 1,012 millions à l'exportation.

Parmi! les entrées, celles de matières premières sont particulièrement affectées; elles ont fléchi, d'une année à l'autre, de près de 874 millions ou d'approximativement 33 0/0. Pour les importations d'objets fabriqués, la régression représente 233 millions en nombre rond.

Seuls, nos achats de denrées alimentaires sont en progrès d'environ 433 millions sur avril 1930, par suite de l'insuffisance de nos dernières ré-

coltes.

A la sortie, le recul est général 55 millions ou près de 18 0/0 pour les produits d'alimentation, près de 226 millions ou 25 0/0 pour les matières premières et 731 millions et demi, soit environ 29 0/0 pour les objets manufacturés. Rappelons, d'autre part, qu'en avril dernier la valeur des importations a dépassé celle des exportations de 1,025 millions; en mars, le déficit de la balance visible avait atteint 853 millions et demi, montant déjà important, mais néanmoins inférieur de 176 millions et demi à celui d'avril. Si nous comparons maintenant les quantités de marchandises importées ou exportées en avril 1931 avec les tonnages correspondants de mars dernier et d'avril 19>30, nous obtenons le tableau suivant (en tonnes)';

Différences avec

Avril 1931 Mars 1931 Avril 1930

Importations Objets d'alimentation. 858.603 + 159.720 + 415.429 Matières nécessaires à

l'industrie. 3.870.111 536,179 -995.986 Objets fabriqués. __189.583^ 28.214 22.607 Totaux. 4.918.297-404.673-603.164 Exportations

Objets d'alimentation. 143.372 + 29.550 4.155

t Matières nécessaires à

^tdustrie"?!? 2.008.589 -168.682 430.779 Objets fabriqués. 323.032- 58.658 -100.782 5 Totaux. 2.471.993 197,.79Q 535.716

Ces chiffres montrent que, par rapport à mars x dernier aussi bien qu'à avril 1930, l'évolution des quantités échangées a concordé, en avril 1931, avec s celle des volumes. ̃ t

Comparées aux importations et aux exportad tions du mois précédent, celles d'avril dernier t apparaissent en diminution de près de 405,000 a tonnes et d'environ 198,000 tonnes respectivement, s. A l'entrée comme à la sortie, les échanges de produits alimentaires accusent, seuls, des .procès, it nos achats de produits de cette catégorie ayant s augmenté de près de 160,000 tonnes et nos ventes ii de 29,550 tonnes. .̃< s II est à remarquer que, dans l'ensemble, la réa gressfcm^des importations, est proportionnellement. plus marquée en quantité qu'en volume., En parq ticulier, les importations de matières pret mières ont fléchii de 536,000 tonnes, soit de 12 0/0, n par rapport à mars 1931, alors qu'en valeur elle ne diminuaient que de 105 millions, ou de 5 0/0. A l'exportation, le recul représente près de 169,000 tonnes, ou 7 1/2 0/0, pour les matières premières, et 59,000 tonnes environ, ou 15 0/0, pour ̃r les objets fabriqués. a Par rapport à avril 1930, la diminution des ton. ,s nages échangés n'est pas moins massive que celle le des valeurs. 1.1~

t- Nos achats à l'étranger ont fléchi, au total, de 603,000 tonnes. Le recul des entrées de matières le premières représente à lui seul près d'un million le de tonnes, ou plus de 20 0/0; celui' des importations d'objets fabriqués est plus modéré (–22,607 te tonnes). Seuls nos achats de denrées alimentaires font exception à la règle; ils ont progressé, d'une 5s année à l'autre, de plus de 415,000 tonnes, pour la 53 raison déjà indiquee ci-dessus.

le A l'exportation, les trois grandes catégories de marchandises sont en régression par rapport à îs avril 1930. Très faible pour les produits d'alimentation, la diminution est de plus de 430,000 tonnes, ou de 18 0/0, pour les matières premières, et d& •e plus de 100,000 tonnes, ou de 24 0/0, pour les objets fabriqués. Dans l'ensemble, les exportations it,. d'avril derni&rr furent inférieures de 535,716

tonnes à celles du mois correspondant de 1930. En somme, l'impression que laissent les statistiques d'avril 1931 est loiin d'être satisfaisante. Après s'être assœz sensiblement amélioré en mars, notre commerce a de nouveau empire le mois dernier.

Premièrement, l'activité de nos échanges a fléchi, d'un mois à l'autre, de 227 milions, et cette diminution a affecté principalement nos exportations. Secondement, le déficit mensuel de notre balance commerci'ale visible, qui s'était amélioré de 1,307 millions 1/2, chiffre record atteint en février, à 853 millions 1/2 en mars, a de nouveau dépassé le milliard en avril, en sorte que, pour les quatre premiers mois de l'année en cours, il se trouve porté à plus de 4,400 millions. Enfin, la régression affecte particulièrement, en quantité et en valeur, nos achats de matières nécessaires à l'industrie et nos ventes d'objets fabriqués, double phénomène qui! reflète à la fois la stagnation économique au dehors et un ralentissement de l'activité industrielle à l'intérieur.

La grève générale du textile Roubaix-Tourcoing Ainsi que nous l'avons annoncé, hiler, aux Dernières nouvelles, le mouvement de grève dans l'industri'e textile de Roubaix-Tourcoing s'est accru dans la jiournée du 19, et le total des chômeurs volontaires est passé de 107,000 à 110,000. M. Langeron, préfet du Nord, a fait à ce sujet les déclarations suivantes

Le gouvernement a multiplié les tentatives de oonciliation, et de nombreuses conversations ont eu lieu au ministère du travail toute la semaine dernière. Mais aucun terrain d'entente n'a pu être trouvé, les patrons exposant les difficultés auxquelles se trouve acculée l'industrie textile et les ouvriers ne laissant aucunement entamer leur salaire.

La caractéristique de cette grève consiste en ce qu'elle est une grève de résistance au lieu d'être une grève de revendications. Ce caractère anormal du mouvement lui donne un aspect particulier et laisse penser qu'il peut être de longue durée. Cependant, je ne désespère pas de voir un accord-se réaliser et je me tiens à la disposition de l'une ou l'autre des parties pour engager des pourparlers.

Si même l'occasion se présente, je ne tarderai pas à prendre l'initiative dès propositions d'arbitrage. Ce peut être une question de jours, ce peut être heureusement aussi une question d'heures.

Il faut, en tout cas, se féliciter de voir que le calme n'a cessé de régner dans toute la région et cette dignité des populations ne pourra que faciliter ma mission conciliatrice.

D'autre part, à l'issue de la réunion tenue par le comité intersyndical de grève adhérent à la C.G.T., l'ordre du jour ci-dessus a été adopté en réponse au communiqué du syndicat patronal que nous avons publié hier

Le comité tient à relever le communiaué tendancieux publié hier par le consortium et dans lequel il essaye de dégager sa responsabilité des événements actuels. Sa fameuse proclamation, affichée en ville dans la journée de samedi dernier, et où il annonçait la diminution de 4 0/0 constituant la suppression de la prime de présence et le retrait momentané des 10 0/0, fut une vérifable provocation à laquelle les ouvriers ne pouvaient répondre que par la grève générale. Cette proclamation, le consortium l'a aggravée le lendemain en déclarant à la presse qu'il maintenait entièrement son plan de diminution des salaires. Les grévistes estiment leur cause tellement juste que, par un vote unanime de toutes les assemblées générales qu'ils ont tenues aujourd'hui, ils ont approuvé la tactique du comité de grève et décidé la continuation de la lutte pour le maintien de leurs salaires.

Quant aux syndicats libres chrétiens, ils ont voté une résolution regrettant que leurs efforts aient été rendus stériles par l'apposition, dans la journée de samedi, d'affiches patronales laissant subsister la menace du plan de diminutilon des salaires.

Divers incidents, sans grande gravité d ailleurs, se sont produits notamment à Roubaix, où une altercation a eu lieu entre ouvriers et propagandtetes de grève et au delà de la frontière belge où deux camions chargés de laine, venant de Tourcoin, ont été renversés par des ouvriers belges employés dans les usines françaises.

A Lys-les-Lannoy, le patron d'une usine non touchée par la grève a pris la décision de fermer son établissement à la suite d'une menace émanant du secrétaire du syndicat cégétilste de décréter la grève s'il ne prenait pas sur-le-champ l'engagement par écrit de maintenir les salaires actuels au moins jusqu'au 1*' octobre.

La conférence internationale du. travail 1

Le secrétaire du ministère britannique du travail annonce que M. Lawson, secrétaire parlementaire au ministère du travail, et M. Shinwell, secrétaire parlementaire au ministère des mines, représenteront le gouvernement à la 15° conférence du Bureau international du travail, qui se réunira à Genève le 28 mai prochain.

M. Largo Caballero, ministre du travail d Espagne, se propose de partir de Madrid pour Genève le 1" juin, afin d'assister à la conférence internationale du travail. Il compte y rester une semaine et assister à la discussion du rapport du directeur du bureau. Il aura diverses entrevues avec les représentants des pays américains. Les secours de chômage

La Ligue des contribuables de la Gironde vient de voter le vœu suivant

Considérant que, si les pouvoirs publics ont le devoir de venir en aide aux chômeurs véritables, il serait contraire à l'intérêt général de favoriser l'oisiveté et de grever abusivement les finances publiques, comme cela s'est produit dans certains pays étrangers, en accordant des secours de chômage qui ne seraient pas strictement justiflés; qu'on ne saurait considérer comme chômeurs ayant droit à des allocations, ceux qui, spécialisés dans un travail, mais capables également d'en effectuer d'autres, refuseraient tout emploi qui ne serait pas de leur spécialité; que certains ouvriers des villes pourraient utilement être employés à la campagne,' surtout quand le logement leur y est offert;

Demande que les offices départementaux de placement gratuit soient considérés comme seuls compétents 'pour dresser la liste des chômeurs ayant droit à des allocations 'que l'on ne fasse figurer dans cette liste que ceux qui, ayant demandé du travail aux offices départementaux de placement gratuit, ne se seraient vu offrir aucun travail qu'ils fussent capables d'occomplir.

fl It'EXPOSITIOÏl GOMJJMItE La journée d'hier a été marquée par une activité particulière dans l'ordre des inaugurations officielles qui vont d'ailleurs, pendant les jours suivants se succéder à cette cadence accélérée. Le mauvais temps qui persiste est malheureusement venu contrarier ces manifestations, enlevant aux couleurs voyantes des costumes indigènes, aux décorations des palais exotiques leur principal attrait.

La section de la marine marchande La première réunion officielle s'est tenue à 15 heures au Musée permanent des colonies, à la section de la marine marchande. Elle groupait autour de M. de Chappedelaine, ministre de la marine marchande, MM. Paul Reynaud, ministre des colonies; Diagne, sous-secrétaire' d'Etat; le gouverneur Olivier, délégué général; Homo, chef du cabinet du maréchal Lyautey; Candace, député; Hubert Giraud, président de la Société générale des transports maritimes à vapeur; Petitjean, président des Chantiers de la Loire; Marchegay, président du comité central des armateurs; Vergé, secrétaire général de la chambre syndicale des constructeurs de navires.

Reçu par M. Macié, ingénieur principal de la marine, le ministre, après avoir entendu les compliments d'usage, félicita les organisateurs de l'Exposition et les remercia d'avoir pensé à réserver dans le Musée permanent une place de choix » au principal agent de liaison entre la métropole et ses possessions d'outre-mer ». « La marine marchande, dit-il, ne pouvait être absente d'une manifestation de l'envergure de l'Exposition coloniale internationale de 1931. Les liens sii forts qui unissent notre flotte de commerce à nos colonies sont aujourd'hui si unanimement reconnus que notre absence eût fait scandale. Si notre présence peut, de son côté, être remarquée, c'est à vous que nous le devons, monsieur le président, à vos collaborateurs, à l'armement et à la construction navale. »

Après la visite des stands consacrés à l'armement, le cortège se disloqua pour se reformer cette fois autour du ministre des colonies, -ians la section de l'Afrique du nord, où sont groupée !es pavillons de l'Algérie, de la Tunisie et du Maroc. L'Afrique du nord

Encadré par les troupes coloniales de toutes armes qui rendaient les honneurs sur le parcours et devant chacun des pavillons, le cortège visita d'abord le pavillon de l'Algérie. C)

MM. Paul Reynaud et Diagne, le maréchal Lyautey accompagné de M. "Vatin-Pérignon et les parlementaires appartenant, aux commissions do la

Chambre et du Sénat, furent reçus au seuil dù palais algérien par M. Gérard, commissaire da la section, représentant le gouverneur général Garde, retenu à Alger. s < Devant le pavillon de la Tunisie, c'est M. Gsof-* froy-Saint-Hilaire qui, au nom de M. Manceron, accueille les visiteurs, et au pavillon du Maroc, M. Nacivet, représentant M. Lucien Saint, et M. de La Charrière, commissaire adjoint, font les hon-« neurs de la « maison »..

Quoique rapidement men'ée en raison des exw gences de l'heure et du protocole, la visite de ces trois sections permit de constater avec quelle puissance d'évocation et quel respect de/latmo* sphère locale, les commissaires avaient réussi ai transporter à Vincennes les merveilles de lAm* que du nord. Ils en furent vivement félicités pan M, Paul Reynaud et le maréchal Lyautey.

Les forces d'outre-mer -j

Une autre cérémonie d'un caractère plus émou-j vant attendait les ministres et leur suite disant •̃; 'le pavillon, élevé à la gloire et au souvenir M l'armée coloniale, qui est constitué par une toun de 80 mètres de hauteur, au sommet de laquelle ,j flotte depuis hier le drapeau tricolore, hissé so-i lennellement avec le cérémonial d'usage. On sait n que désormais les couleurs amenées chaque soir seront montées et saluées chaque matin devant un détachement de troupes coloniales casernées ûansj l'enceinte de l'Exposition. A 17 heures, le ministre des colonies retrouva. donc devant la section de l'armée un împoriant >t groupe de personnalités, encadrant M. Magmot,; ministre de la guerre, et M. Charles Dumont, mw nistre de la marine. 'i Assistaient à cette cérémonie, outre les visiteurs i déjà nommés .• t' Le général Gamelin, chef d 'état-major général (j de l'armée; le général Gouraud; gouverneur mili- taire de Paris; le général Calmel, directeur de lai participation de l'armée; les médecins généraux Dopter, Rouvillois. 1 Après une rapide revue. des troupes, le cortègà officiel parcourut la section sanitaire, où l'on ad- ,] mira particulièrement un campement-ambulance modèle et un avion de transport pour blessés. j Ayant présenté l'œuvre conçue par les soldats et ;] marins de l'armée coloniale en termes émus et chaleureux, le général Calmel fit hommage du pavillon au commissaire général de l'Exposition ̃ et aux membres du gouvernement. Successivement ,j le maréchal Lyautey, MM. Charles Dumont et Paul J Reynaud marquèrent leur admiration, puis M. Ma-* ginot prit 'le dernier la parole. j

Apres avoir fait l'éloge du maréchal Lyautey ,| dont les éminents services, à mesure que le temps `; passe, s'imposent davantage à l'admiration du pays, le 'ministre de la guerre a résumé l'œuvre de notre j armée aux colonies. \i

Il était nécessaire, a-t-ilr de" elar^ comme il était juste; que dans une exposition" cpn'saoréë' à': la plus grande France, une place d'honneur fût réservée' à notre ar-< n mée. C'est à elle, en effet, nous ne devons pas l'oublier, | à ses exploits, à ses souffrances, à l'héroïsme qu'elle ai dépensé sur tous les points du globe, que nous devons notre empire colonial dont nous sommes si légitime* 4> ment fiers et qui inspire parfois tant d'envie à certains, | En matière de colonisation, on peut dire de nos soldats « comme des soldats de Rome, qu'ils ont été des fonda-i s teurs. Mais à la différence des légionnaires romains,1 les nôtres n'ont pas été des conquérants, mais des libé-i rateurs. C'est moins le désir de conquêtes que la voca- tion de civiliser et de pacifler qui les a poussés vers les pays lointains et leur a fait exposer leur vie et j verser leur sang partout où flotte actuellement le dra-< peau de la France. Ils n'ont pas combattu pour gagner, { à la patrie de nouveaux territoires, mais pour délivrée des populations malheureuses du joug de chefs barbares qui les opprimaient ou des incursions de traitants:' 1 cruels qui les emmenaient en esclavage après leur avoir infligé les pires traitements. Leur but a été de faire reculer partout où c'était possible la barbarie, la,' misère, les maladies épidémiques dont trop d'êtres hu-i mains sont encore les victimes. Et c'est parce que leur, but était tel et leur entreprise généreuse, que les indw gènes de nos colonies ont accepté1 sans regret notre tutelle bienfaisante et que le jour où la France, deve-i nue la patrie commune, s'est trouvée en péril, ils se sont dressés comme nous, d'un même élan, pour dé-< fendre notre liberté et notre civilisation menacées* Depuis lors, il s'est établi entre les indigènes de nos colonies et nous un lien de fraternité, qu'aucun désacn cord passager, qu'aucun malentendu, aucune circons-» tance, si malheureuse fût-elle, ne pourra détruire. »J Le congrès national

de la radiodiffusion coloniale

Le congrès national de la radiodiffusion colo-t nïale, organisé par l'institut colonial français et la Fédération nationale de la radiodiffusion coloniale, a ouvert hier ses travaux.

M. Alci'de Delmont, député, ancien sous-secre-i taire d'Etat des colonies, président du congrès, prit la parole pour préciser aux congressistes le but de cette initiative, et a terminé en appelant les congressistes à préparer un programme des; émissions où toutes les questions d'ordre technique, économique, juridique, intellectuel et artistique dans lesquelles se traduit l'effort incessant) de la vie française devront avoir leur place. Les entrées à l'Exposition

Le chiffre des entrées à l'Exposition coloniale s'est élevé, le dimanche 10 mai, à 249,014 et le: jeudi 14 mai à 280,329.

ACADÉMIES, UNIVERSITÉS, ÉCOLES Académie de médecine

La néphrose lipoïdique. MM. Achard, Codounils et Horwitz rapportent l'observation d'un homme atteint de néphrite scléreuse avec ̃ œdèmes, albuminurie, dyspnée, et chez qui i on constata les lésions de la néphrose hpoidique, 1 c'est-à-dire la surcharge lipoidique des cellules; 1 rénales, cette néphrose étant survenue à la la-. veur d'une septicémie pneumococcique. La vaccination associée antityphoïdique et antU ̃ diphtérique. M. Dopter a mis en pratique cette! double vaccination dans plusieurs régiments ou la diphtérie régnait-' avec -persistance depuis des. années et qui devaient recevoir bientôt un nou-i veau contingent de jeunes soldats. Chez les vac-i ̃ cinés, quelques cas se déclarèrent au cours même! de la vaccination, mais, après la troisième m-* iection, la diphtérie cessa de se manifester. Dans; un des régiments, 'le plus infecté, on n'enregistrai que deux atteintes très bénignes. Chez les non- vaccinés, des atteintes continuèrent à apparaîtra sous des formes moyennes ou graves. Cette vao-i cination associée s'est montrée également effii-icace vis-à-vis des états typhoïdes, dpnt aucune, atteinte n'a été constatée chez les sujets qui l'ont subie, même parmi ceux qui ont vécu dans uqf régiment évoluant en milieu typhoïdogène. Le sérum d'anciens malades dans la lutte contrel da poliomyélite. L'Académie avait nommé une commission pour étudier la possibilité dej constituer, en prévision d'une- réapparition dej la poliomyélite, une provision de sérum d'an-* ciens malades. Au nom de cette commis-i sion, M. Netfer lit un rapport où il démon-! tre d'une part le pouvoir neutralisant de ce; i sérum et le peu de difficulté que l'on rencontrerai pour sa récolte. Ce rapport conclut, en conséi- quence, que la constitution d'un stock de ce genre! Len quantité suffisante pour qu'il soit mis. à la dis- 2 position du corps médical est réalisable et précise; } qu'il devra être recueilli dans des conditions per-< f mettant d'assurer son activité et son innocuité. » Les épidémies transmissibles par l'air et paii l'eau. La commission nommée pour étudier les suggestions émises à cet égard par M. Trilllat estime, d'après son rapporteur, M. Lesage, que la 3 question est de la compétence de la commission des épidémies et de la commission d'hygiène de l'en-i i tance.

I Autres communications.– MM. Daniellopolu efj Caffe parient des altérations du tonus sino-caroti-i l dien chez les tabétiques. M. Delbet présente un) t travail de M. Schrumpf-Pierron sur les causes de la rareté du cancer en Egypte.

e Comité secret. En fin de séance, l'Académie sa; 3 forme en comité secret pour entendre le rapporl s de M. Breteau sur le pritx Nativelle.

I Le prix de la littérature coloniale Dans les bureaux du Petit Parisien a été attri-* bué, hier, le prix de la littérature coloniale. Le ̃ jury, présidé par M. Pierre Mille, était composé de MM. Louis Bertrand, de l'Académie française; r Jean Ajalbert, de l'académie 'Goncourt; Félix Dus bois, Mme Myriam Harry, MM. Marius et Ary Le-, s blond, André Lichtenberger, Sébastien-Gh. Le'• conte, de Pouvourville, Terrie.r, Jérôme et Jean Tharaud, Jean Vignaud.

Le prix,d'une valeur de 6,000 francs, fut aitribué à M. Jean Renaud, par 9 voix sur 14 votants, pour s l'ensemble de son œuvre coloniale,

s Rappelons que le lauréat a publié au Temps a deux feuilletons, l'un en 1922, la Jeunesse de Prosper Bourrasset; l'autre en 1927, Pototo.

En outre, durant la campagne du Rif, M. Jean Renaud a été notre correspondant au Maroc, da a 1925 à, 1927,


LES BROUILLARDS ARTIFICIELS De tout temps, les armées ont cherché à dissi• muler leurs mouvements pour effectuer un repli à l'insu de l'adversaire ou pour Je surprendre en transportant rapidement une partie de leurs forces d'un point sur un autre. Pour cela, dès l'antiquité, elles ont eu recours aux nuages de fumée. ̃C'est un stratagème connu. On en a fait' usage pendant la dernière guerre.

Avec l'aviation le problème s'est transformé. Il ̃Jtte suffit plus désormais de protéger les troupes des vues des observatoires terrestres, interposant entre elles et eux un écran; il faut encore les défendre des investigations aériennes. Le masque vertical ne constitue plus une protection suffisante il faut luil adjoindre un masque horizontal. L'importance de celui-ci, et surtout la nécessité de son déclenchement rapide, apparaissent avec plus de force encore dès qu'on aborde la question de défense aérienne des arrières. Les progrès de l'aviation sont tels en effet que, aujourd'hui, la lutte ne sera plus circonscrite aux troupes ellesmêmes elle débordera à chaque instant hors du champ de bataille. Tous les organes vitaux seront attaqués dès la déclaration de guerre, même s'ils se trouvent à plusieurs centaines de kilomètres de la ligne de feu. Les escadres de bombardement, dès le début d'un conflit, s'efforceront de détruire les usines qui fournissent à l'ennemi ses armes et ses munitions, les dépôts qui le ravitaillent en vilvres. Pour retarder ses transports de concentration ou pour limiter ses possibilités de manœuvre elles s'attaqueront à ses gares, à ses grands nœuds de communication ferroviaire, aux ouvrages d'art qu'empruntent ses voies ferrées et ses xoutes. Pour atteindre le moral des habitants, elles bombarderont ses principaux centres de population, dans l'espoir d'y semer la terreur, d'y faire naître la panique.

Comment se protéger de ce danger ?

Dans la zone du champ de bataille, les moyens :de défense actifs, escadrille de chasse, artillerie antiaérienne peuvent toujours être groupés en assez grand nombre pour interdire aux organes d'investigation de l'ennemi une zone déterminée pendant le laps de temps nécessaire pour effectuer la manoeuvre voulue.

Dans la zone des arrilères, la question est plus difficile. Ce qu'on veut à l'avant, c'est masquer un mouvement déterminé. On a donc toute liberté pour concentrer les moyens de défense suffisants. A l'arrière, on subira la loi de l'adversaire. C'est 'lui qui décidera du choix des objectifs, de l'heure des attaques. On ne pourra pas, autour de chaque point important, entretenir des forces de défense active suffisantes pour pouvoir, à chaque instant, repousser ces attaques. En entrant dans cette voie, on affaiblirait par trop l'effectif des unités engagées en première ligne.

Des mesures, ont été prises cependant pouf rendre difficiles les incursions aériennes de l'ennemi. Admettons qu'elles y suffisent de jour. La nuit, les moyens de défense active perdent une grande partie de leur valeur. Les escadres de bombardement prendront alors leur essor. Elles viendront sans arrêt déverser leurs projectilles sur nos arrières. Comment nous protéger d'elles ? ?

Il faudrait que leurs équipages fussent mis dans l'incertitude tant sur la route qu'ils suivent que sur l'objectif qu'ils ont à bombarder. Comment y parvenir ?

La nuit, en avion, on se dirige à la boussole; demain peut-être, on se dirigera sur les indications radiogoniométriques. Soit. Cela, c'est la théorie. En pratique, de jour comme de nuit, on corrige les indications fournies par les instruments par celles que donne le terrain. On se repère sur les grandes lignes du sol, sur leurs points remarquables la nuit, sur un itinéraire déterminé, on peut fixer ces points à l'avance. Ce sont la jonction d'un canal et d'une voie ferrée, un haut fourneau, ,un croisement de voies ferrées. Il faut que ces repères disparaissent à la première alerte aérienne. ,Un brouillard doit les envelopper, les noyer, les rendre non visibles, non perceptibles. Les aviateurs seront alors déçus, inquiets; qu'ils soient en même temps poursuivis par les lueurs des projecteurs, pris à partie par des tirs, même non efficaces, de la défense contre avions et ils ne sauront plus où, ils se trouvent. Ils n'auront plus qu'une pensée sortir de cette angoisse et, pour cela, Ils lâcheront leurs bombes n'importe où, pour revenir le plus vite possible vers leur berrain d'atterrissage.

Admettons même que, malgré les tirs, malgré l'escamotage des points de repère, ils ai!ent pu parvenir au-dessus de la zone à bombarder. Que feront-ils' si celle-ci' est uniformément noyée dans un brouillard protecteur ? Malgré leur dévouement, malgré leur cran, ils ne pourront lâcher leurs bombes qu'au hasard. Si le brouillard s'étend sur une superficie assez grande, il y a peu de chances pour que les coups ainsi portés atteignent leur but. La plupart du temps, ils tomberont à côté du point sensible. Sans doute, ils occasionneront des pertes. Ce sera regrettable, mais le bâtiment visé qui seul, peut-être, est susceptible de fabriquer un produit indispensable à notre défense nationale, pourra continuer à travailler guand même. N'est-ce pas là l'essentiel ? Le brouilllard artificiel n'est pas une panacée, mais c'est un moyen que nous ne pouvons pas négliger. A notre avis, pour qu'il soilt réellement efficace, il ne faut pas supprimer de nuit ni la défense contre avions, ni les escadrilles de chasse. On pourra peut-être réduire le nombre de ces dernières. Ce serait autant de récupéré pour la bataille générale où nos forces agissantes ne seront jamais trop nombreuses. Il suffira pour produire l'effet que nous souhaitons que l'ennemi perçoive la menace de nos éléments dé défense active. Le brouillard restera l'élément prépondérant parmi ceux de défense passive. On pourra le doubler de faux dispositifs de bombardement à une certaine distance des usines ou de la ville à protéger, afin d'attirer sur ce point les bombardements aériens. C'est ce qu'on avait essayé de faire pour Paris en 1918. Ce que le gouvernement peut faire pour une capitale ou une (très grande ville, des groupements particuliers peuvent se réaliser pour une région industrielle ou pour une ville de moindre importance. Mais cela exige, au préalable, l'établissement d'un écran protecteur au-dessus des zones à protéger.

Le brouillard artificiel, doublé d une discipline [rigoureuse en ce qui concerne les éclairages des yilles, reste donc le moyen principal de défense passive, contre iJesaitaques -aériennes de nuit. Il faut que l'usine ou le centre industriel à protéger puisse, sur un coup de téléphone d'un poste 0e guet, déclencher immédiatement son dispositif

FEUILLETON OU %4Vty0 DU 21 MAI 1931 (20)

« ff

A BORD DE LA GROIXDU-SUD XXVII (Suite)

Catherine perd pied. Au milieu du flot de paroles et de passion qui la submerge depuis la veille au soir, elle se sent désespérément petite !fille. Naïvement, elle s'efforce de démêler la ligne directrice des sentiments de sa mère Tu. tu ne songes pas du tout à te rapprocher" de lui, maman?

Seigneur! tu m'en prierais à genoux que je t'enverrais promener. Il a détruit ma vie, brisé ma jeunesse, et maintenant il me dédaigne, il me considère de haut, il offre de me faire une rente, de me-faire-ûne-rente. Le crescendo de son indignation l'étouffe. La voix brisée, elle murmure

Arrange-toi avec lui si tu veux. Laisse-le se mêler de tes affaires. Moi, j'irai m'enterrer n'importe où pour y mourir le plus vite possible. Vous serez vite consolés. Tu ne m'as jamais aimée; et lui, il ne se soucie plus de moi. Lentement, de même que la clarté du matin dans le rond du hublot, une idée grandit en Catherine:

Maman, s'il t'aimait, que f erais-tu ? Il ne t'aurait pas moins abandonnée, et tu dis qu'il te fait horreur, qu'il est vil.

Tais-toi Je n'ai jamais dit cela. Laissemoi, tu n?as aucun droit de me torturer. Tu as pris l'habitude de régenter ma vie, de me traîner ici, là, de décider ce que nous devons faire. Mademoiselle accepte une situation en Amérique, parfait, je dois la suivre. Si je voulais me réconcilier avec mon mari, il faudrait en demander la permission à mademoiselle. J'en ai assez à la fin Quand cesserai:je d'être en tutelle ? Qui donc me protégera, m'aidera, avec un peu de tendresse et d'amour 2

Copyright J?x .Camille. Merbc,, 1931.. v

de brouillard. La zone doit être entièrement masquée lorsque les avions la survoleront. De quel temps peut-on disposer pour produire ce brouillard ?

De celul nécessaire à l'avion pour se rendre de la verticale du poste de guet à la verticale du terrain. C'est un maximum, car il ne faudrait pas que l'avion ait pu reconnaître, même de loin, son objectif.

Admettons que les postes de guet soient à 50 kiilomètres de la zone à protéger ? Là encore c'est un maximum, sans quoi on alerterait inutilement des centres qui ne seraient pas réellement menacés. L'avion ennemi, s'il marche à 200 kilomètres à l'heure, parcourra cette distance en quinze minutes. On ne disposera jamais d'un temps supérieur.

Pendant la guerre, en 1917, on s'est livré, à Dunkerque, à des expériences multiples de brouillard artificiel. On admettait que le commandement n'était prévenu que 10 minutes avant l'arrivée des avions; Or la vitesse da ceux-ci a considérablement augmenté depuis. Les nuages émis auraient dû couvrir largement le terrain à protéger. Dans les expériences faites, ils ne se rejoignaient pas les uns les autres. Ils se présentaient sous forme de stries parallèles à travers lesquelles on pouvait reconnaître les lignes caractéristiques du paysage.

L'émission du brouillard est évidemment fonction des vents régnants. Il faut donc prévoir plusieurs dispositifs différents ou, tout au moins, plusieurs variantes suivant le vent dominant dans l'atmosphère à la hauteur où s'élèvera vraisemblablement le brouillard. Gela nécessite pour chaque localité ou groupe d'usines des études de détail partielles à entreprendre pour chacune d'elles. Depuis longtemps, les Allemands se préoccupent de cette question. Chez eux, un peu comme chez nous, quoique pour des raisons différentes, les solutions intervenues sont dues à des initiatives privées.

« Puisque, depuis les accords de Paris, en date de mai 1926, écrit l'un d'eux, les défenses antiaériennes passives sont autorisées en Allemagne et qu'il y a peu à attendre de l'administration, il faut que l'industrie allemande organise une autoprotection. » Et parmi les mesures qu'il recommande, la première est celle d'appareils' susceptibles de produire des nuages.

Les Allemands, depuis plusieurs années, se livrent à des expériences à ce point de vue. Le 27 mai 1929, ils ont réussi à masquer en quelques minutes une grande usine électrique à Friedland, en Prusse orientale.

Le n° 17 du 4 novembre 1930 du Militar Wo-,chenblatt nous renseigne sur les expériences de défense contre avions qui ont eu lieu en Prusse orientale du 1" au 3 octobre et auxquelles prirent part toutes les autorités et toutes les associations de la province. Le 20 octobre 1930, les Allemands étendirent un brouillard protecteur sur la propriété du PetitModenau qui, d'après une convention faite, était supposée représenter un district industriel. L'expérience réussit parfaitement. Le Militar Wochenblatt s'étend peu sur les résultats obtenus, mais les journaux de Prusse orientale ont fourni des renseignements précis sur les résultats de l'expérience et sur les modes de procéder. Les Allemands, à la suite de cette dernière expérience, préconisent l'installation des appa-t reils émetteurs de fumée sur des camions automobiles qui se déplaceraient lentement sur des itinéraires reconnus à l'avance et soigneusement mentionnés sur le plan de défense antiaérienne du district à protéger, itinéraires qui seraient fonction du vent régnant au moment de l'émission. Il y aurait ainsi 6 ou 6 variantes prévues, comportant chacune pour chaque camion un itinéraire particulier.

Cette méthode comporte de graves inconvénients. ](1 faut que les itinéraires à suivre pour ces camions ne comportent pas de parcours entre immeubles élevés, sans quoi le nuage ne se répandra pas d'une façon homogène. De plus, il demande pour être exécuté un personnel nombreux disponible à toute heure du jour et de la nuit. Pour cette raison, nous ne pensons pas que ce procédé soit à recommander.

Nous estimons, au contraire, qu'il devrait être procédé comme suit

Autour de la zone à inonder de brouillard, il faudrait installer, suivant les vents régnant dans la région, un certain nombre de dispositifs permanents, de telle sorte que, quel que soit le vent existant au moment de l'alerte, toute la région soit protégée. Ces dispositifs pourraient avoir un certain nombre d'éléments communs.

Admettons que, après une étude mitoutieùaje des conditions atmosphériques de la région, nous ayons déterminé qu'il n'existe que quatre vents dominants nord-est, est, sud-ouest, ouest. A chacun de ces quatre vents, correspondra un dispositif d'émission qu'on appellera A, B, C, D. Supposons que, une nuit, à 22 heures, le poste central de défense antiaérienne de la zone à protéger soit prévenu par un poste de guet qu'une escadrille ennemie suit une marche qui peut lui permettre de procéder à un bombardement du centre. Le poste de défense antiaérienne s'enquerra de la direction du vent à la hauteur d'émission des brouillards. Vent d'ouest, lui déclare un appareil. Immédiatement, en appuyant sur un bouton ou en abaissant une manette, il doit dé'clancher les postes du dispositif D. Avant que l'escadrille arrive au-dessus de la zone, celle-ci sera noyée dans le brouillard.

Mais à cette première vague d attaque aérienne peuvent en succéder une deuxième, une troisième, une quatrième.

Le brouillard produit par la première émission ne persistera pas indéfiniment. Il faut, s'il est dissipé, même partiellement, lorsque arrivera une nouvelle vague, que le même geste que précédemment puisse s'accomplir du poste de défense antiaérienne. Il faut que tous les appareils du circuit D ou du circuit B si le vent, brusquement, est passé à l'est, puissent être déclenchés. Cela exige qu'ils aient été rechargés à distance, qu'ils soient manoeuvrés à distance.

Cette même manœuvre doit pouvoir être renouvelée toute la nuit, automatiquement, sans que nous ayons besoin de recharger les postes émetteurs. Mais ceci n'est possible qu'à condition de pouvoir émettre ces fumées avec des appareils simples, peu coûteux, et de n'employer que des produits bon marché fournis par notre sol ou par nos usines. C'est à ce problème que nous nous sommes attelés, un expert chimiste, M. Manen, et moi.

Une expérience définitive qui a lieu ce matin, sur le toit de l'usine de M. Descamps, à Linselles,

Le grand jour venu, lorsque Catherine sort de la cabine, elle a fini par comprendre. Dans une demi-hallucination, elle contemple la mer et de lointaines montagnes

« Maman l'aime toujours. II n'y a rien d'autre. »

Un vague respect lui vient devant cette force qu'elle rencontre pour la première fois. Puis elle fait un retour sur elle-même

« J'ai sacrifié Maurice à cause de maman. Maman ne demande qu'à séparer sa vie de la mienne. »

Implacable, la notion de solitude se creuse en elle: « Catherine, il faut mettre l'amour audessus des autres choses. » Maurice lui disait cela, en des jours lointains, et elle secouait la tête, convaincue du rôle qu'elle devait jouer. Dans ce temps-là, elle voyait son devoir bien tracé, tout net. C'était agréable parce qu'on était étayée, soutenue par la certitude d'être dans la voie logique. Mais aujourd'hui? Grand-père Fournet lui dirait de repousser Le Sarrasin en lui reprochant son indignité passée, d'empêcher Mme de Melvaux d'aller vers lui, de se dresser entre ces deux épaves. Catherine, de manière informe, perçoit que cette histoire doit se dénouer en dehors d'elle.

-^Vous vous ïiohez bien de Rib-de- Janeiro, vous aussi?

Georges le clandestin est seul avec -elle sur la plage arrière. Assis sur un pliant, il a l'air de bouder

Jolie Catherine, nous n'avons pas de chance, il paraît, ni vous ni moi.

Du geste, elle l'écarte et replonge dans ses soucis. Elle a g-ardé la conviction puérile qu'il faut, en toutes circonstances, adopter une ligne de conduite et se méfier des impulsions. Elle laissera sa mère libre, mais elle-même continuera à ignorer que Gaston de Melvaux n'est pas mort, justement parce qu'il est très riche. « Il n'a aucun besoin de moi et je ne veux pas qu'il me rende service. »

A coups d'invisibles éperons, elle fouaille son amour-propre: « Assurer son bonheur, à elle, Catherine. Et l'assurer par des sommes d'argent versées, somme toute, à Maurice. Pouah !Maurice la choisira, seule, pauvre, décriée, ou bien il ne l'aura jamais. De quoi cet homme, qu'elle n'a, jamais connu et qui lui fait peur, se mêle-t-il? Elle le déteste et le fuira. » Toute la nuit elle s'est répété cela. Elle le ré- pète encore, sur ce pont-arrière abandonné, à deux pas. du clandestin qui siffle d'une yohr

à 6 kilomètres ouest de Tourcoing, en présence du maréchal Pétain, des représentants de tous les ministères intéressés et qui' est contrôlée par avions, permettra de passer, espérons-le, de la phase des expériences à celle des réalisations. LIEUTENANT-COLONEL REBOUL.

ARMÉE

Le maréchal Pétain assiste à Metz

à l'exhumation du corps du général de Maud'huy Le maréchal Pétain a assisté, hier matin, à 8 h 30, au cimetière de l'Est, à l'exhumation duNcorps du général de Maud'huy, ancien gouverneur de Metz, ancien commandant.de la 10e armée et ancien député de Metz, en vue de son transfert aux Invalides.

La levée du corps fut faite en présence des généraux Lacapelle, commandant le 6* corps, deColiHj Colson, Charet; Bourgines, Guingnabert, TiSj, son et Neveu, du colonel de Maud'huy, frere du. défunt, et de ses enfants, de M. Vautrin, maire et de ses adjoints, d'une délégation des dames de Metz, conduite par Mme de Dfetroff; le-30* bataillon de chasseurs à pied rendait les honneurs sur le parcours du fourgon funèbre, à l'intérieur du

oiiïïôtiè.FG

Le cercueil était dans un état de parfaite conservation. Après un court arrêt à la chapelle, le cercueil a été conduit à la gare, d'où il est parti danSila matinée pour Paris.

Tournée d'inspection

Le général Weygand, venant de Pau, a inspecté hier après-midi le camp de Ger. dont il inspec,-

'Il s'egt rendu ensuite à Tarbés, dont il inspectera aujourd'hui la garnison.

Au cadre de réserve

Le général de division Andlauer, du comité consultatif de défense des colonies, est placé dans la section de réserve de l'état-major général des troupes coloniales.

MARINE

Le « Deutschland »

Le bâtiment cuirassé allemand Deutschland, dont nous avons annoncé hier le lancement à Ki.el, en présence du président du Reich, des autorités navales, et d'un concours immense de population, est la première unité cuirassée de remplacement qui entrera en service dans la marine allemande. Sa construction a été autorisée en 1928, et sa mise en chantier a eu lieu la même année. On escompte son entrée en service pour l'année prochaine.

(Ses caractéristiques principales ont fait 1 objet de nombreux commentaires, auss^ bien dans le presse allemande, que dans la presse technique des principales puissances navales.

Pour un déplacement type de 10;000 tonnes, imposé par le traité de Versailles, le bâtiment aura les dimensions suivantes longueur à la flottaison, 181 m. 7; largeur, 20 m. 7; tirant d'eau, 5 m. 8.

Sa puissance totale sera d'environ 50,000 chevaux. Elle sera fournie par deux groupes, comprenant au total huit moteurs Diesel, ne pesant, à l'état brut, que 8 kilos par cheval. La consommation de combustible sera, paraît-il, extrêmement réduite. Le mécanisme de propulsion comporte également un système perfectionné d'engrenage à réduction.

La vitesse maximum sera de 26 nœuds, le rayon d'action, à 20 nœuds, de 10,000 milles.

La protection de la coque a été particulièrement étudiée. Elle comporte une ceinture latérale sur toute la longueur, deux ponts cuirassés, de fortes cloisons longitudinales intérieures certaines parties de cette protection font corps avec la coque elle-même.

Les ingénieurs allemands ont employé des alliages nouveaux et des métaux d'un poids spécifique léger. Ils ont, dans une large mesure, remplacé le rivetage par la soudure électrique et adopté, les méthodes expérimentées déjà sur les croiseurs récemment construits on estimé que l'économie acquise ainsi sur le poids de la coque n'est pas inférieure à 550 tonnes.

Le navire n'aura qu'une seule cheminée et un seul mât, à l'avant, où seront concentrés tous les organes de conduite du navire et de direction du tir. Les soutes à munitions sont groupées, le centre du navire dégagé au profit de la machinerie, les approvisonnements logés aux extrémités. L'armçment cpmprendra six pièces Krapp, "du dernier modèle, de 28Û rrinï., lançant 'des obustdë; 303 kil. 90 à une distance de plus de 27 kilomètres, disposés, à l'avant et à l'arrière, en deux tourelles triples. L'artillerie secondaire comportera huit pièces de 150 mm., montées sur affût simple, qu^tre pièces antiaériennes de 88 mm., six tubes lance-torpilles aériens de 500 mm. L'angle de tir très élevé des pièces 60 degrés leur permettra d'être toutes utiliisées contre l'aviation. Le champ de tir est extrêmement dégagé. Le coût du navire est évalué à environ 80 millions de marks or.

Des officiers de marine japonais à Paris Une, délégation de la division navale japonaise qui fait actuellement escale à Marseille est arrivée à Paris hier matin. Reçue à la gare de Lyon par le capitaine de vaisseau Togari, attaché naval à l'ambassade japonaise et les représentants du ministère de la marine, la délégation, conduite par l'amiral Seizo Sakonji et comprenant 87 officiers, 164 aspirants et Il sous-officiers, a déposé dès 10 h. 30 une couronne sur la tombe du Soldat inconnu. Les marins japonais ont été reçus à 14 heures à l'ambassade japonaise.

A 15 heures, ils se sont rendus au ministère de la marine où M. Charles Dumont, ministre de la marine, leur a souhaité la bienvenue. Puis l'amiral Sakonji et ses officiers d'état-major ont été reçus à ,16 h. 30 par M. Gaston Doumergue, président de la République. Ils ont assisté, le soir, à 20 heures, au dîner offert par l'ambassade..

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Un don à la « Maison des ailes »

Le Journal officiel publie ce matin un décret pâr-leqùel le ministre de l'air est autorisé accepter la donation faite par Mlle Suzanne Deutsch de la Meurthe, d'une somme de, 2,500,000 francs, ainsil que le bénéfice à titre gracieux d'une promesse de vente d'une propriété sise à Echouboùlains (Seine-et-Marne), dite château de Boulains.

désabusée. Mais un étrange fantôme se dresse en baut de l'échelle de descente, tel qu'elle Fa vu Pun des premiers soirs de la traversée, alors qu'elle cherchait la Grande-Ourse et qu'une voix profondément mélancolique disait Ne plus connaître les lumières du ciel, c'est le premier chagrin des émigrants, mademoiselle.

Quelle nappe de pitié, soudain, monte du fond d'elle-même, mêlée à une sympathie tâtonnante qui voudrait affleurer et qui s'enfuit, peureuse

« C'est très simple. Je débarque en Argentine. Je laisse à maman sa liberté si elle le veut. Sinon, je l'emmène avec moi. En tout cas, je vais occuper mon poste. Quant à Maurice? » Ses chimères l'entraînent. Comment avertir Maurice qu'elle est prête à revenir vers lui? Comment s'y prendre avec une dignité suffisante ? 11 est indispensable que Maurice, jusqu'à leur union, ignore la résurrection de Gaston de, Melvaux.

Fulgurante, une inquiétude la traverse: Le Sarrasin a lu sa lettre puisqu'il l'a fait voler, de toute évidence; il sait le nom et l'adresse de Maurice; il a pu télégraphier, lui envoyer un, émissaire.. .1- Elle assujettit sa mince ceinture de cuir, avec un tel sentiment de résolution que Georges le remarque

Hello, vierge guerrière N'avez-vous pas un brin pitié de moi?

Elle s'en va frapper à l'appartement de luxe n° 2. Là aussi on ignore l'entrée dans la baie de Rio. M. Ernest paraît dans le vestibule étroit, s'efface, fait entrer Catherine. Le Sarrasin est assis derrière son bureau et, d'un coup d'oeil, elle devine qu'il ne s'est pas couché, qu'il n'a pas dormi, bien qu'il ait abandonné le smoking de la veille pour un veston gris. Il a la main posée sur des papiers étalés, et Catherine sait qu'il fait des efforts pour que cette main ne tremble pas.. D'un geste, il lui fait signe de s'asseoir, au moment où il se lève lui-même. Il est pâle sous sa balafre, et elle remarque l'expression fiévreuse du regard.

Monsieur, dit-elle, je ne viens pas vous parler de ce qu'a pu me raconter ma mère.Mon père, Gaston de Melvaux, est mort depuis longtemps. Je ne veux avoir aucun doute à ce sujet. Il n'a pas bougé, baissant simplement ses paupières frangées de longs cils presque bleus. Je désirerais vous demander pourquoi vous avez fait prendre dans ma cabine une lettre qui était à moi» dans- quel dessein vous

Le domaine ainsi acquis sera affecté à la Maison des ailes, qui a pour objet de procurer un Heu de repos et de convalescence au personnel de l'aéronautique française civile et militaire. "faits-divers LA TEKPÉRATURB Bulletin de l'Office National météorologique I. Le temps du 19 au 20 mai, à 7 heures. Maxima: Strasbourg +S2°, Metz, Marseille-Marignane 21°, Besançon 20°, Saint-Raphaël, Montélimar, Dijon 19°' Valenciennes, Paris-Saint-Maur, Nantes, Bayonne 15°, Rennes, Clermont-Ferrand 14°, le Havre, Tours 12°, Calais-Saint-Inglevert 9°.

Minima: Perpignan, Marseille-Marignane +13°, Nancy 12°, Bayonne, Lyon, Dijon, Strasbourg 11°, Koyan-ia Coubre, ^Besançon. 10°, Toulouse 9°, Valenciennes, 'Paris-Saint-Oîaur, le Havre, Tours, Clermont-Ferrand 8°, Calais-Saint-Inglevert, Brest, Bordeaux, Nantes 7°. Etat de la mer le 20 mai, à 7 heures: la Hague peu agitée, le Havre, Ouessant agitée, Royan-la Coubre, Socoa houleuse, Calais-Saint-Inglevert très houleuse. Pluies des 24 heures le 20 mai, à 7 heures: traces à SainHnglevert, Atobeville, 1 mm. Metz, 2 mm. Belfort, Nantes, 3 mm. Er-Hastellic, 6 mm. le Havre, il mm. Tours, le Puy, Cuers, 12 mm. Bayonne, 16 mm. Clermont-Ferrand, 17 mm. Besançon, 24 mm. Montélimar, le Bourget, 25 mm. Argentan, Avord, 26 mm. Orléans, 27 mm. Toulouse, 28 mm. Paris-SainUMaur, 30 mm. Marignane, 33 mm. Dijon, 36 mm. Romïïly.

II. Situation générale le 20 mai, à 7 heures. Un anticyclone s'étend par l'ouest de la péninsule Ibérique et les îles Britanniques (1,018 mb), des Açores (1,021 .mb) au nord de l'Europe (4,025 mt> Feroë, nordouest Norvège). Une dépression est centrée sur la Provence, le nord de l'Italie et la Bavière (999 mb) une autre, sensiblement de même valeur, se trouve centrée au large et à 1,500 kilomètres environ de l'Irlande. A Paris 1,007 mb. Le courant de perturbations est orienté sensiblement ouest-est.

III. Evolution probable de la situation

jusqu'au 21 mai, à 18 heures.

Une baisse de 5 à 8 mb envahira l'Islande et l'Irlande s'étendant faiblement est îles Britanniques et ouest péninsule Ibérique (–"2 à 4 mb). La hausse sera générale sur le reste de l'Europe, maxima +10 à 13 mb Provence, nord Italie, Bavière. En liaison avec cette hausse dente amélioration sur la France.

En conséquence en France, pour la journée du 21 mai:

a) Vent. Variables faibles, plutôt du secteur est sur la moitié nord et du secteur ouest sur la moitié sud.

b) Etat de la mer. .Sur la Bretagne, les régions nord-ouest et ouest: temps nuageux avec belles éclair^«ies; sur les autres régions: temps très, nuageux ou couvert, brumeux de matin; quelques pluies intermhW tentes.

c) Température. --Dans toute,la France: en faible hausse.

Région parisienne

TV. Prévisions pour la soirée du 20, mai et la nuit du 20 au %l mai.

Vent faible de nord-est, ciel couvert brumeux, quelques pluies intermittentes. Même température. V. Prévisions pour la Journée du 21 mai. Vent faible de nord-est, ciel très nuageux ou couvert, brumeux le matin, quelques pluies intermittentes. Température en faible hausse.

Voleuse arrêtée. A peine une cliente venaitelle de sortir, hier, d'un magasin de dentelles, rue Meissonier, 4, que la directrice constatait un vol important dans la caisse. Elle appela, un agent qui rejoignit la cliente et l'emmena au commissariat de police. Il s'agissait d'une étrangère, Dora Strintz, qui avoua que les mille francs trouvés dans son sac provenaient, en effet, de la caisse du magasin de dentelles. Elle reconnut d'ailleurs avoir déjà opéré dans d'autres maisons. Ses vols constituaient son unique moyen d'existence. Dora Strintz, qui compte déjà deux condamnations et fait l'objet d'un arrêté d'expulsion, a été envoyée au Dépôt.

Une colline s'effondre près de Tours. Un éboulement s'est produit, hier vers midi, au bas d'un coteau de la Loire, à 20 kilomètres de Tours, sur la route de Saumur, dans la localité de CinqMars-la-Pile. « La Farinière »,~où s'est, produit cet effondrement, est une vaste propriété se trouvant sur le coteau. Au pied de celui-ci est construit tin château occupé par Mme de Lagarde. C'est <4à que le général américain Robert H. Dunlop villégiaturait en compagnie de sa femme, née Catherine Walsh. Sur le coteau, se trouve une habitation dite troglodyte, occupée par les fermiers de Mme de Lagarde, M. et Mme Briant, âgés respectivement de 52 ans et de 48 ans. Vers midi, hier matin, Mme Briant vaquait à ses occupations dans une grange construite dans le roc, tandis que son mari était occupé à dételer un tombereau et s'entretenait avec le général américain. Soudain, les deux hommes entendirent des cris de « au secours » poussés par Mme Briant. Ils se précipitèrent dans la grange, mais, à ce moment, un éboulement se produisit, ense- velissant les trois personnes, le tombereau et le cheval qui se trouvaient dans le fond de la grange.

L'alarme fut aussitôt donnée par Mme de Lagarde. Les travaux de sauvetage commencèrent immédiatement avec le concours de la population de Cinq-Mars puis avec l'aide de détachements du génie d'Angèrs. Malheureusement, en raison des nouvelles fissures qui se sont produites dans le rocher, les travaux sont rendus très difficiles. Il faut d'abord étayer ce qui reste debout et abattre ce qui menace ruine. Ce matin, les travailleurs ont entendu des bruits provenant de sous les décombres. Après avoir écouté attentivement, ils ont reconnu la voix de Mme Briant elle a pu crier qu'elle n'était pas blessée. On lui a passé une lampe électrique. On ingnore le sort des deux autres victimes.

Le préfet d'Indre-et-Loire et le sous-préfet de Chinon se sont rendus sur les lieux. Le général Robert Il. Dunlop était chargé de mission en France et appartenait au corps de la marine américaine.

Drame de la vengeance. A Lardières (Oise), M. Dallencourt, 79 ans, a tiré un coup de jfusij sur son voisin, M. Gavet, 45 ans, qui, très gravement atteint, a été transporté à l'hôpital de Beauvais.

L'enquête a établi que le meurtrier avait perdu un procès et avait, de ce fait, conçu une vive haine envers son voisin. Lundi, il se mit à l'affûL

l'avez lue et si vous. si vous êtes entré en correspondance avec son expéditeur?

Le Sarrasin continue à feuilleter des papiers. Monsieur, reprend Catherine, je vous supplie de me répondre. Je vous croirai. Et je vous promets, en tout cas, que je conserverai de vous un souvenir sans amertume.

Même si j'ai communiqué avec le jeune Maurice?

Elle tremble, soulevée d'émotion plus que de colère:

Vous lui avez écrit, câblé ?

Le Sarrasin hésite un instant, ouvre un tiroir, en sort une formule télégraphique:

De Pernambouc, j'ai câblé à quelqu'un d'aller voir le jeune Maurice pour lui parler de ma part. Peu importe ce que j'avais dit de raconter ou de proposer. Voici la réponse que j'ai reçue hier par sans-tfil:

II tend à Catherine le papier bleu tout ouvert. Elle lit:

« Individu a quitté France 26 juin pour mission inconnue. »

C'est tout! Elle s'en va, avec la sensation que le monde s'est vidé. Le paquebot est à quai, elle ne s'en aperçoit pas, heurtée par les allées et venues des porteurs qui envahissent les couloirs, se font rabrouer par les garçons, chargent des mallettes et des sacs.

« Maurice est parti » Elle avait tout prévu, sauf que le fil casserait pour de bon, et qu'il arriverait un jour où elle ne pourrait plus revenir en arrière. Maurice? En réalité, est-ce qu'il existe autre chose que Maurice? Il l'a suppliée de débarquer à Lisbonne; elle a continué', elle a fait l'intransigeante; il s'est décidé, lui, de son côté, à tenter l'aventure. On lui avait proposé une mission au Canada qu'il avait refusée à cause d'elle. Maintenant il l'a acceptée. Elle l'imagine sur un paquebot de la ligne du Nord, coude à coude avec quelque évaporée dans le genre de Lotta Boule.

̃ Catherine, j'emmène votre mère. Venez-T vous avec nous?

Mme Gomez vient de l'arrêter au passage. Elle répond machinalement qu'elle a la migraine.

Je l'ai aussi, dit Mme de Melvaux, et je voudrais bien que tu ne me quittes pas. Catherine, viens avec nous.

Une supplication frémit dans sa voix. Elle craint les décisions brusques de Catherine, re-" doute une conversation entre elle et Gaston de Melvaux, Catherine n'entend rien.

derrière son poulailler et, lorsque M. GaveU parut, il fit feu sur lui. Rechargeant son arme, Dallencourt proféra des menaces de mort à l'égard de Mme Gavet, qui eut néanmoins le temps de rentrer chez elle où elle se barricada. Le meurtrier fut arrêté un peu plus tard. Interrogé, Dallencourt a tenu des propos dénotant un véritable maniaque de la persécution.

Mort suspecte. Il y a deux semaines, un amputé de guerre, M. Petrus Pitavy, 44 ans, comp- table, mourait, à Lyon, dans des conditions suspectes. Les voisins avertirent la police. Ils prétendaient que le mutilé, qui était bien portant dans la matinée, aurait été empoisonné par sa femme. Interrogée par M. Rangé, juge d'instruction, Mme Pitavy tout d'abord déclara que 'le 5 mai, en rentrant à midi de son travail, son mari avait été pris d'une syncope, puis qu'il avait mangé de très bon appétit. Revenant d'une course au centre de réforme elle aurait, dans la soirée, trouvé son mari mort. Mme Pitavy dut par la suite reconnaître qu'elle n'était pas allée au 'centreréforme.

Pour éclaircir cette affaire, le magistrat a ordonné l'exhumation et l'autopsie du cadavre. Le médecin légiste a prélevé les viscères qui seront analysés. Depuis hier soir, Mme Pitavy n'a pas reparu à son domicile.

La femme d'un maire est assassinée. Mme Leymarie, née Jeanne Granger, 49 ans, femme du maire de la commune de Turenne (Corrèze), a été trouvée étranglée hier dans sa cuisine alors qu'elle était restée seule à la maison. C'est le beau-père de la victime qui a découvert sa bru étendue sur le parquet, portant au cou un cordonnet de ganse fortement serré. Une oreille et les vêtements étaient légèrement maculés de sang. Un œil était complètement arraché et le nez portait des éraflures. Un jeune chien qui se trouvait dans la maison a été abattu et sera autopsié, il est possible, en effet, que ce soit lui qui ait fait les blessures relevées sur le cadavre. Le double crime d'Aix. L'enquête ouverte à la suite des escroqueries commises par Sarret et les sœurs Schmidt, au préjudice des compagnies d'assurances, avait révélé que Sarret avait fait contracter une assurance de 100,000 francs par un certain Di Lorenzo, mort tuberculeux peu après la signature de la police. Or, les médecins avaient examiné un homme nullement atteint par la maladie. Il fut aisé d'établir que l'individu qui avait passé la visite médicale n'était pas le contractant de la police. M. Rochu, juge d'instruction, se préoccupait de retrouver ce remplaçant lorsque hier matin, celui-ci se présenta spontanément au cabinet du magistrat accompagné d'un avocat, M* Raymond Vidal. C'est un cuisinier habitant Nice, Calixte Lufeaux, 50 ans. II a reconnu les faits et a déclaré que c'est par pure complaisance qu'il avait, à la demande de Sarret, passé la visite et signé la police d'assurance. Immédiatement arrêté, il a été écroUé à la prison Chave. Délit de pêche. :La préfecture maritime de Toulon a annoncé hier soir que la canonnière Gracieuse avait surpris le chalutier italien Mirella pêchant dans les eaux territoriales françaises et l'avait. conduit à Bonifiacio.

Deux automobiles sont entrées en collision, hier, boulevard Diderot. Le général Gouraud, gouverneur militaire de Paris, qui occupait l'une des voitures est sorti indemne de l'accident qui n'a causé que des dégâts matériels.

Nous avons relaté, hier, les circonstances dans lesquelles, étant ivre, Pierre Ceppi avait tué dimanche. à la Pointe-de--Contes, près de Nice, un gendarme en retraite, M. Annina. Le meurtrier, qui s'était enfui, a été arrêté hier soir, au moment où il rentrait chez lui.

INFORMATIONS Les levées postales nocturnes

A M. Joseph Denais, député de la Seine, qui «'était plaint de l'irrégularité des levées postales, notamment la nuit, M. Guernier, ministre des P. T. T., a fait connaître

1° Que l'organisation du service du relevage va être améliorée

Qu"à cette occasion, les plaques indicatrices porteront la mention « Heure à partir de iaquelle la levée sera faite. »

3° Qu'aux bureaux de poste les heures de levée seront indiquées exactement

4° Que l'extension de la levée de nuit à toutes les boîtes supplémentaires sera prochainement réalisée.

••̃̃̃- Chez Clerc, bijoutier > ̃>-•̃ En période incertaine, l'achat d'un beau bijou à un prix très bas est toujours une bonne opéra-

tion.

Clerc, bijoutier, 64, rue de la Chaussée-d'Antin (angle de la rue de la Victoire), exproprié et pressé par le court délai accordé pour partir, consent à partir d'aujourd'hui de nouveaux sacrifices sur ses plus belles pièces de joaillerie colliers, bagues, bracelets et d'énormes rabais sur toutes les boîtes en or, argent, émail portecigarettes et nécessaires pour dames.

La Pentecôte à Divonne

Après le tracas et la fatigue des affaires, ce que vous recherchez certainement, c'est le véritable repos dans un beau décor, avec surtout, un air pur et vivifiant, tout en jouissant du maximum de confort. Voilà ce que vous trouverez à Divonne-les-Bains, la station française la plus proche de la Suisse, dans un site unique au monde, à 500 mètres d'altitude. Ses trois hôtels ce grand luxe, situés au milieu d'un parc de 100 hectares d'un seul tenant, vous offrent le dernier mot de la construction moderne. Demandez à M. B. Tartakowsky, directeur général, les conditions spéciales pour les fêtes de la Pentecôte, vous reviendrez de votre séjour réconforté, enchanté. et décidé à y retourner cet été.

Naissances

M. et Mme Jean Guaâtalla sont heureux d'annoncer la nai'ssance de leur fils Bernard. Fiançailles

On annonce les fiançailles de Mlle Janine Gaugé avec M. Charles Herdt, Nécrologie Romancier et auteur dramatique, Charles Esquier vient de mourir à l'âge de 60 ans. Neveu

Je suis trop fatiguée, débarquez sans moi. De la main, elle écarte Inès, pimpante au bras de Ramiro. Henriette, venue pour faire le ménage, la trouve allongée sur son lit,anéantie dans un désespoir qui ressemble au sommeil. Elle se lève, cède la place au balai, aux torchons, se traîne sur le pont et s'allonge sur sa chaise-longue. Devant elle, Rio-de-Janeiro présente un gratte-ciel insolent, qui écrase tout de sa gigantesque masse lisse. A peine remarquet-on les maisons plus basses, les hautes montagnes, les quais opulents.

« Je ne verrai plus Maurice. » Brusquement elle découvre qu'elle n'a jamais renoncé à lui, qu'il est son lot, sa raison de vivre; que son orgueil, sa raison lui ont fait décider la rupture, le départ, mais qu'en réalité son être intime n'y a jamais cru. Maurice était sa vie, elle a besoin de lui, elle savait,obscurément, qu'elle le retrouverait quelque jour.

« Il est parti, sans m'avertir. » Mue par un dernier espoir, elle s'en va au triage du courrier. Il y a quelques lettres arrivées de France par avion. Rien pour elle. Paule la rencontre, l'emmène dans la salle à manger, presque déserte. Assises l'une-en face de l'autre, elles déjeunent,. non loin de Georges, tout seul à la table de M. Le Sarrasin, à terre avec Ernest. Paule, gentiment, avance une main timide Etes-vous malade, Catherine? Une mauvaise nouvelle?

Rien du tout.

Elle ne peut pas avaler une bouchée de la côte de veau sauce tomate qui est venue dans son assiette, et elle répond par un sourire contraint à Paule, qui soupire

Prenez un peu de compote au moins. Vous n'avez pas l'air bien, je vous assure. Regardant autour d'elle, elle trouve tout absurde, mesquin, décoloré. Cette salle à manger trop blanche, trop basse, avec de ridicules arbustes noués de faveurs, ces convives éparpillés autour d'un comptoir chargé des pâtes et des galantines du buffet froid. Dehors, ce quai, cette ville où des tramways passent. Pourquoi a-t-elle quitté sa patrie, le Barrage et Maurice? Catherine, oh! Catherine, Georges vient ici

Paule, galvanisée, chuchote. Le clandestin, nonchalant, s'approche.

Nous sommes idiots, dit-il, de traîner à bord. Allons, hep! je vous emmène à terre toutes les deux prendre un café brésilien. Trois malheureux Français doivent fraterniser. .Catherine, sous le regard implorant de Paule,

5. LE TEMPS. 21 mai 1931

des Brohan-Samary, il passa trois ans de sa jeunesse au Conservatoire, fut acteur un an à l'Odéon et seize ans à la Comédie-Française. Puis il quiltta la scène pour se consacrer entièrement aux lettres. Au théâtre, il a donné {'Entraîneuse et le Pape °~ Johannès. Entre autres romans, il a publié l'Ile. Fantôme, la Dénonciatrice, le Sultan blême, Sotk vrai visage, l'Affaire Ollandï.

Les obsèques de M. Charles Esquier, membre de la Société des gens de lettres, de la Société des auteurs dramatiques et du Syndicat des journa- listes, auront lieu le jeudi 2'1, à 14 heures, à j l'église réformée, 46, boulevard des Batignolles. De la part des familles Samary, Esquier, Doel* ker, René Scherdlin et Robert Altermann. On annonce la mort du dessinateur Adrietf Barrère, membre de la Société des humoristes, un des caricaturistes les plus nerveux de ce temps. j On lui doit, en particulier, de grandes planches,, rehaussées de couleur, où il a réuni des physion<H mies d'hommes en vue, parlementaires, médecin^ et chirurgiens, hommes de lettres, avocats, etc, j On annonce la mort, à Bordeaux, du peintre e~ Arthus, professeur à l'Ecole des beaux-arts et y peintre décorateur du Grand-Théâtre de cette ville, M. Raymond Le Pelley-Fonteny et Mme, née .Fouqué, ont la douleur de faire part du décès de leur fils Olivier, rappelé à Dieu à l'âge de quinze mois. Les obsèques ont eu lieu à Saint-Chien,* j l'Aumône, le 18 mai 1931 dans la plus stricte in1* timité. Cet avis tient lieu de faire-part. Nouvelles diverses

Vendredi prochain, 22 mai!, à 9 h. 45, sur l'initiative de la commission administrative du temple israélite (rite Sephardi), le grand rabbin Mathieu Wolff prononcera, au temple de la rue Buffault, un sermon en hommage à l'abbé Grégoitre.

A la suite de notre information du 12 du courant, nous avons reçu pour les deux infortunes signalées de M. Emile Challe, 200 francs M. A. Legrand, 100 francs ensemble 300 francs que nous envoyons à l'Office central des œuvres, 175, ̃ boulevard Saint-Germain,

Cinq francs Chacun de vous les donnera de bon cœur à la souscription nationale de « La Dette » qui, pour récompenser votre générosité, a doté sa tombola de mille « 201 ».

Si la chance vous favorise, vous aurez bientôt votre « 201 » .pour cinq francs.

~<~

ART ET CURIOSITÉ Les paysages de Foreau

Un important ensemble d'aquarelles et de peintures du paysagiste Henri Foreau est groupé, 12, rue de Sèze, galerie Graat, jusqu'au 31 mai. Toutes les provinces de France, l'Anjou, la Lor-^ raine, l'Alsace, l'Aveyron, la Provence, l'Ile-de. France, Paris même, lui ont fourni, tour à tour, les motifs de ses compositions. Effets de neige et d'hiver, effets de soir et de matin, bsumes d'automne et brouillard matinal se revêtent, sous son pinceau, de toutes les grâces. L'artiste leur communique toute la poésie dont s'imprègne pour iui la nature. Mais il ne faut pas croire que cet héritier de nos petits-maîtres du dix-huitième siècle sacrifie la vérité à la grâce. Ses ciels sont aussi sincères d'accent qu'ils sont fins, ses couchers de soleil, ses brumes matinales, ses vaporeux et .égers crépuscules sont d'une pénétrante justesse, mais il les interprète avec son tempérament à lui, qui se défend d'appuyer et qui écarte d'instinct l'inutile, surtout quand il est laid. Il y perd peut-, être en caractère, il y gagne en légèreté, en agré* ment et en délicatesse. T.-S.

Les déeofations de Puvis de Chavannes

Les décorations de Puvis de Chavannes n'ont pas de chance. Nous avons déjà signalé les détériorations qui se sont produites, et qui continuent d'ailleurs de se produire en dépit des remèdes qu'on a tenté d'y apporter, dans l'admirable c-om-* position du grand amphithéâtre de la Sorbonne, Voici l'Hiver, à son tour, dont un des salons de l'Hôtel de Ville se décore, qui vient de donner des signes de décrépitude si inquiétants qu'on a dû le démaroufler pour lui faire subir les réparations et restaurations nécessaires. La commission administrative des beaux-arts de la ville ne s'est pas contentée de préserver ainsi la peinture. Elle a fait examiner la muraille sur laquelle l'Hiver s'appliquait. Jugeant avec raison que cette muraille était trop humide pour que la peinture ne :-dût: pas" en souffrir à nouveau, elle a fait établiiE à l'emplacement du chef-d'œuvre un contre-mur où l'air qui circule dans la salle passera et entretiendra sur le revers et sur la face de l'Hiver la même température. Voilà un remède que devraient bien employer les architectes de la Sorbonne. Au Salon des artistes français

LES MÉDAILLES D'ARGENT

Le jury de peinture a décerné les récompenses suivantes (médailles d'argent) à MM. James Gunn, Aubéry, Thuilleaux, Pierre-Ludovic Dumas, Nikanor, de Raveton, Louis Aubert, David Alison, Mlle Rivière, MM. Bellugue, Ventrillon-Horber, Mme Thérèse Guérin, Mlle Dorothy Hawksley, M. Joly de Beynac, Mlle de Bourgade, Mme Lourier-Dreyfus, MM. Cellier, Thévenot, Buffin, Mlle Anne Faure, MM. Jean Franck Baudoin, Broyelle, Marchetti, Bourdon, Mme Berton-Maire, M. Pavil, Mlle Zabeth, Mme (Lupto-Denvil, Mlle Gallien, Mlle Lévy-Engelmann.

A la Société nationale des Beaux-Rrts

Le conseil d'administration de la Société nation nale des Beaux-Arts vient d'attribuer ses prix an-i nuels. Il a décerné le prix GMlot-Dard à M. Deluermoz le prix Charles Cottet à MM. Gumery et Cadel; le prix Puvis de Chavannes à M. Raoul-Ulmann le prix' Rumsey à M. Valletteft le prix Rixens à M. Herviault; le prix Paquin à M. Simas; le prix Mme Lecreux à Mme Castelhaz; le prix Conté à M. Graves; le prix Bernheilm jeune à M. Simon; le prix Berton-Poussielgue à M. Hugues de Beaumont; les prix Castelucho-Diana à MM. de la Hougue et Hourtal; le prix Rouffio à M. Giraud; le prix Henri Gsell à M. Orner.

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78, av. de Versailles, angle rue Î^arcisse-Diaz

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Traiter J. Boucher, arch.. 38, r. Turbigo.»

n'ose refuser. Entre les deux jeunes gens, elle, descend la planche, franchit la grille des docks, suit une avenue dont le trottoir est pavé de mo-i saïques blanches et noires dessinant des va-< gues. Ils entrent dans le hall d'un hôtel, mem blé de tables basses, où l'on fume beaucoup, Georges fait de l'esprit. Paule, étonnamment rose, tout de suite ranimée, lui répond. Catherine promène des regards vides, consciente de tenir le rôle qu'il faut en restant là, sans parler. Georges les pousse-dans un taxi. Ils parcourent le marché où Paule achète des calebasses pein-s tes, et s'en vont dans un jardin public. Que de nègres dit Georges, tandis que Paule, du bout de son ombrelle, taquine les rongeurs fauves qui trottent sur les pelouses. Quoi encore? Une promenade le long d'une plage très blanche. Un autre hall d'hôtel, où Georges et Paule boivent des cocktails, et elle une citronnade. La sensation qu'elle a cent ans tout d'un coup, qu'elle voit l'univers de l'autre côté d'un rideau de brume. Georges achète des arums orangés, lui en met dans les bras pour en donner à Paule.

Rio-de-Janeiro est une ville exquise! s'é-* crie Paule. Nous y reviendrons.

Oui, princesse, nous y reviendrons. Moqueur, Georges a pris le bras de Paule, Tout le long du trajet, assis entre les jeunes filles, il taquine Paule, fait le cicerone. Mesdames, voici les quais les plus somptueux du monde. Balustres de marbre, palmiers splendides, résidences quasi royales. Paule admire les hôtels blancs à pilastres, les villas trop riches, les fleurs éclatantes. Elle pousse des cris en voyant se balancer le wagonnet qui mène au Pain-de-Sucre. De tout son être, elle remercie l'homme qui lui revient. Asservie, elle accepte la chaîne dans n'importe quelles conditions. Catherine la méprise, et en même temps se sent dévorée d'une jalousie secrète de quels yeux verrait-elle Rio-de-Janeiro si Maurice était là?

Mais Maurice n'est pas là. Elle retrouve la cabine surchauffée de soleil, dans laquelle Henriette vaporise du « Flit »:

Pour tuer les stegomyas, vous savez, les moustiques de la fièvre jaune. Il y en a beaucoup à Rio ces temps-ci.

C'est très bien, Henriette. Continuez. Elle n'a qu'une hâte: voir sortir la femme de chambre, tirer le verrou et pleurer en paix jusqu'au retour de sa mère.

Camille: Marbq.

i_d Wvr` eeÿ


6. LE TEMPS. 21 mai 19M

^TRIBUNAUX

•* Le meurtre de M. Nirdling-er par aa femme. ÎG'est aujourd'hui; que comparaît: devant le jury .des Alpes-Mariti!mes Mme Charlotte Nirdliiiger, 'cette Américaine qui, le 11 mars dernier, à Nice, dans un appartement de la promenade des Anglais, tua à coups de revolver son mari, M/Fred jMitxon Ni!rdlinger, très connu aux Etats-Unfe, où $1 dirigeait de nombreux théâtres. Les débats sont .présidés par le conseiller Gesta, de la cour d'appel d'Aix; M. Favalelli, substitut du procureur de la République, occupe le siège du ministère 'public; M. Louis Gassin, ancien bâtonnier, est au pane de la défense.

On se souvient, des circonstances du drame. Rappelons rapidement que, en 1924, M. Nirdlinger. Jalors âgé de 47 ans, épousait en Amérique Mlle Charlotte Nash, de vingt-neuf ans plus jeune que !luî, et qui venait d'obtenir un prix de beauté. Deux enfants naquirent de cette unton. Le couple [vécut en Amérique puis à Paris, où, par suite' du (caractère jaloux du mari, des scènes assez vives éclatèrent. Un divorce intervint en 1927, mais un jnouvel enfant étant sur le point de naître, les deux époux repri'rent la vie commune, puis se remarièrent. Au cours d'un séjour en Amérique, M. Nirdlinger. fut blessé grièvement à la tête, dans un accident d'automobile. A partir de ce jour, gelon l'inculpée, son caractère devint plus ombrageux.

A Nice, où ils vivaient la plupart du temps, de nouvelles scènes s'élevèrent entre les époux, si .violentes, que Mme Nirdlïnger, craignant pour sa vite, acheta un revolver.

Le 11 mars 1931, après le dîner, aux dires de {l'accusée, M. Nirdlinger menaça sa femme de ïnort. Ils se trouvaient dans leur chambre. M. iNîrdlinger aurait saisi sa femme à la gorge. Prenant son revolver, qu'elle avait placé sous l'oreil-

fler, elle tira par deux foïs, atteignant son mari)

à Ja tête et à la poitrine. Mortellement blessé, |M. Nirdlihger se réfugia dans le salon voisin où ïffl s'effondra, tandis que la meurtrière tirait encore Heux balles sur lui sans l'atteindre. Lorsqu'on l'arrêta, Mme Nïrdlïtiger fit constater qu'elle portait des traces de violences aux bras. et au cou. L'abbé Haegy condamné pour diffamation. Un procès civil fort intéressant vient de se terminer devant la 2* chambre civile de la cour d'appel de Colmar. Il éclaire d'une façon particulière les méthodes et les moyens de combat employés par l'abbé Haegy et sa presse dans leur lutte contre les catholiques nationaux.

En avril. 1929, peu après l'apparition du Messager, organe, des catholiques nationaux d'Alsace, J'abbé Haegy publia personnellement et sous sa Signature dans la revue Die Reimat, cette revue de laquelle il avait fait disparaître un jour une îdevise patriotique qui! figurait sur la première ̃page, un article tendant à discréditer la presse catholique nationale. II y affirmait notamment que, derrière les organes catholiques nationaux se tenaient « des. milieux fort louches et la francimaçonnerie ». La société d'édition du Messager attaqua la revue de l'abbé Haegy devant le tribunal civil de Colmar en cent mille francs de dom̃mages-întérêts pour le préjudice causé. La chambre civile du tribunal de première instance débouta le plaignant, estimant que le dommage .^n'était pas suffisamment établi.

Sur appel du Messager, les débats se sont, déroulés devant la deuxième chambre civile de la cour id'appel de Colmar, présidée par M. Loison. M' Struss, du barreau de Colmar, y a présenté les revendications de la société plaignante. L'abbé Haegy 'et l'Alsatia, société éditrice de la Heimat, étaient [défendues par M° Kraehling, de Mulhouse. En un jarret très fortement motivé, le tribunal a établi qu'il y a eu Mention de nuire de la part de l'abbé Haegy, qu'il y a eu un préjudice certain pour le plaignant et il ajoute que son caractère sacerdotal et sa situation morale de chef et de guide auraient dû inciter l'abbé Haegy à une attitude tout autre. Le tribunal a finalement condamné l'abbé Haegy Solidairement avec la société d'édition Alsatia et ':son directeur à dix mille francs de dommages-inîtérêts, aux frais et à l'insertion du jugement dans la Eeirnat et en-première page de VElsaesser Ku;rier, sous une astreinte de cent francs par jour de retard.

Les porcheries de la Vienne. Roger Colas, .•40 ans, avait fondé, en 1925, la Société anonyme des porcheries poitevines, au capital de 275f000 fr., comportant des: établissements à Dangé, Lencloître et Dissay, dans la Vienne. Il prit la fuite après avoir détourné une somme de 456,000 fr. La cour d'assises de la Vienne l'a condamné, par contumace, à 10^ ans de travaux forcés et 10 ans d'interdiction de-séjour. ̃ ̃̃ <- Agresseurs nocturnes et voleurs "de platine. Raymond Boyer et Lucien Lenfant étaient condamnés, en 1928, par le tribunal correctionnel de Versailles, à deux ans de prison. Ils avaient attaqué, la nuit, plusieurs automobilistes dans la |région de Sèvres, et de Yille-d'Avray, et avaient commis un vol important de platine à l'Ecole normale de Sèvres, ils -avaient été employés. Sur appel du Parquet, leur peine fut doublée. La !jCour de cassation cassa l'arrêt, et renvoya les inculpés devant la cour d'Orléans quil se déclara incompétente. Les deux accusés ont donc com-

THÉÂTRES LA SOIRÉE TfiÉRTHRIJE

icL'eau fraîehe à à la Gomédie des Champs-Elysées Le programme fournissait une « analyse », que Chacun, lut soigneusement sans y rien comprendre. Par bonheur, la comédie de M. Drieu La Rochelle est limpide, comme son titre.

Catherine fait une sottise. Elle préfère l'argent îi l'amour, et un avorton riche, nous ne saurons jamais s'il est vraiment laid, on ne nous le imontre pas, à un physiologiste musclé, mais [pauvre. Elle s'en repent. Elle veut reconquérir le physiologiste. Elle le dispute à Florence. Elle finit par l'emporter, de justesse, car la chair est faible. Rien de plus simple! Mais comme on dit dans Jlne pièce dont le nom nous échappe « La belle ictiose que ce serait, si d'abord Cyrus épousait Mandane, et qu'Aronce de plain-pied fût marié à iClélie! » M. Drieu La Rochelle, raffiné lui-même, jn'a point pris ses spectateurs pour des lourdauds! Ses personnages déliiiéamentent leurs sentiments, aes divisent, subdivisent en quatre, en huit. Et le public, flatté, bruissait et caquetait au premier jentr'acte. Les vieilles dames disaient « En amour, 51 faut. » Les mieux endiamantées ne voulaient point entendre parler d'argent. Quelques femmes, gentilles et simples, d'intellectuels, songeaient, avec mélancolie, au ragoût qui se figeait, pour dejmain,. dans la cocotte.

La discussion reprit, au second entr'acte. Mais ïtéjà, bien établis dans leur dignité d'experts psyîciiologues, nous le prenions de haut avec notre aujteur. Les dames s'indignaient que Mme Valentine Teissier, fît à M. Renoir des avances si obstinées daos un langage si peu vêtu. Les séductions phyisîques de M. Renoir, passionnément aimé par deux jfemmes à la fois, étaient soumises à un examen rigoureux. Les messieurs trouvaient incroyable Ra vertu de M. Renoir, et laissaient entendre que. Des vantardises! Le bruit avait couru qu'on verrait Mme Teissier en baigneuse. Mais c'est Mme Bogaert qui fait de l'héliothérapie.

A la sortie, on ne discutait plus. Le long, long, îong escalier du théâtre est cependant propice aux critiques minutieuses. Mais on savait qu'il pleuîvait; et l'on disait « C'est ennuyeux, au printemps! » »

Les décors -du 1 et du III ont ceci de remarjquable que les pièces d'habitation n'ont pas de plafond. « Le ciel est à la place du toit », a dit h peu près un poète. M. Renoir conseille à Mme Bdgaert l'achat d'un tableau; nous ne voyons pas le tableau. Mais on devine de qui il peut être. Mme Teissier, après avoir dit le mot de la fin, «-i- la solution « L'amour c'est i'eau fraîche. », !a fait l'annonce au public d'une voix mouillée, et jenepre frissonnante. La voluptueuse comédienne! 1 Ul1. D.

Ce soir 1

Répétition gékeRale Théâtre Fontaine, 20 h.45, Mon ami Philippe, pièce en trois actes, de M. de Chatellus; Griserie, comédie en un acte, de^Harlen. Première représentation Comédie des

paru devant la cour d'assises de Seine-et-Oise qui les a condamnés à 10 ans de réclusion et 20 ans d'interdiction de séjour, mais les défenseurs ayant constaté que le 13, juré avait assisté aux délibérations de ses collègues, ce qui constitue un cas de cassation, ont déposé des conclusions dont la Cour leur a donné acte. La responsabilité des cyclistes en matière d'accidents. La 7e chambre de la cour, présidée par M. Bousquet de Florian, vient de rendre un arrêt, en ce qui' concerne la responsabilité des cyclistes en matière d'accidents.

La présomption de responsabilité, dit l'arrêt, édictée par l'artiole 1384 contre celui qui a sous sa garde la chose inanimée qui a causé un dommage à autrui s'applique sans avoir à distinguer suivant que cette chose était ou non actionnée par la main de l'homme et sans que cette chose soit par elle-même dangereuse; le gardien d'une bicyclette est donc soumis à cette présomption.

Il est probable que cet arrêt sera l'objet d'un pourvoi devant la cour suprême.

Vols qualifiés. La cour d'assises de la Côted'Or a condamné Jean Kosilk, 20 ans; Jean Staseck, 19 ans; Jean Sprusansky, 30 ans, citoyens tchécoslovaques, ouvriers agricoles, accusés de vols qualifiés, à six ans de réclusion et vingt ans d'interdiction de séjour.

A MTÙMOBëLë&MÈ Belles victoires d'Amilcar

Au Maroc, au grand prix de Casablanca, Scaron a remporté une victoire éclatante au volànt de son Amilcar personnelle, avec laquelle il a déjà couru et est sorti vainqueur dans de nombreuses compétitions. Cet habile pilote se classe premier de la catégorie 1.500 orne, devant de nombreuses voitures de cylindrée plus fortes.

Benoit, également sur sa voiture personnelle, bat les records de la Turbie et des Alpi'ïles, établis autrefois par Amilcar avec ses voitures de courses. On peut mesurer par là l'importance des progrès techniques réalisés par Amilcar. Dans le tour de France, Huberdeau, qui avait déjà accompli avec sa voiture plus de 80.000 kilomètres, se classe premier sans pénalisation, gagnant la médaille d'or.

Faut-il rappeler le brillant succès de Mme Jeanne au volant de sa 8 cylindres personnelle, dans le rallve de la Baule.

Remarquable par sa mécanique, la 8 cylindres ne l'est pas moins par son élégance, où elle remporte à différents concours la Baule, Dieppe, Dinard, les coupes les plus enviées.

Soulignons enfin cette performance unique réalisée par une 7 CV. Amiîcar de série sur le très dur circuit routier de Montlhéry, et sous le contrôle officiel de l'Automobile-Club de France, et qui représente, portées au maximum, toutes les difficultés de la route. Cette voiture parcourt en 24 heures 1,779 kilomètres, soit la distance de Paris à Lilsbonne.

Toutes ces victoires, remportées avec des voitures sans aucune préparation spéciale, prouvent amplement que les qualités de la marque résistance, tenue de route, accélérations brillantes. restent bien l'apanage d'Amilcar et en font la voiture parfaite de ville et de tourisme; AmiUcar conserve ainsi sa-place parmi les grands noms français de l'automobile.

AÉRONAUTIQUE Le tour de France d'avions militaires

Sous le commandement du' lieutenant-colonel Le Bihan, dix-huit équipages du 36* groupe d'aviation viennent d'effectuer un voyage de près de 3,000 kilomètres à travers la France, malgré des conditions atmosphériques très défavorables. Les équipages ont fait preuve de qualités exceptionnelles. Toutes les escadrilles ont rallié la base de Pont-Long à Pau sans incident. Le voyage du "Do-X."

On mande de Bolama que l'amiral Gago Coutinho et quatre membres de l'équipage du Do-X, débarqueront afin que l'hydravion puisse traverser l'Atlantique. Il a été, en-effet, reconnu que l'appareil était trop chargé pour pouvoir effectuer sa randonnée.

TOURISME La croisière au cap Nord et au Il Soleil de minuit" On sait que les lecteurs et abonnés du Temps peuvent participer dans des conditions particulièrement intéressantes et avantageuses voir le Temps des li novembre et 19 décembre derniers une croisière au cap Nord et au Soleil de minuit » qui sera effectuée, du 3 au 16 juin prochain,sur le yacht de luxe norvégien Stella-Polaris. Rappelons que le bureau Bennett, qui a recueilli les inscriptions pour cette croisière, vient de faire connaître que, par suite de défections, quelques places ont été rendues disponibles. Les personnes que ce fait peut intéresser trouveront tous renseignements utiles auprès du bureau Bennett, 4, rue Scribe, à Paris.

Champs-Elysées, l'Eau fraîche, comédie en trois actes de M. Drieu La Rochelle..

Opéra, Guercœur (Mlles Gall, Ferrer, MM. Endrèze, Forti; Mmes Mahieu, Morère, Lapeyrette, Tessandra, Laval, M. Jobin). Chef d'orchestre, M. Ruhlmann.

Comédie-Française, La Rafale (MM. Bernard, Granval, Yonnel, Bacqué, de Rigoult, Dubosq, Le Marchand; Mmes Piérat, Dux, Faber). Opéra-Comique, Louise (Mmes Soyer, Calvet, Rosne, Ertaud; MM. Verdière, F. Vieuille, Pujol, Azéma, Balbon). Chef d'orchestre, M. Frigara. Odéon, Une 'femme de mon pays (MM. Gaillard, Œttly, Parzy, Squinquel; Mmes Bouchetal, Bréville, Adam, Briey, Ginéva).

Variétés, le Roi (Jeanne Provost, André Lefaur, Pauley, Marcel Vallée, Larquey. Simone Héliard, etc., etc., avec Marie Dubas et Boucot). Théâtre Sarah-Bernhardt, la Dame aux camélias (avec Mlle Falconetti. MM. François Rozet, Henri Monteux, Albert Decceur).

Gaîté-Lyrique, Manon (Villabella, Hirigaray, Bordon, Duvaleix; Mmes Lucy Berthrand, Brière, Relly, Coirier).

Mogador, la Vie parisienne (MM. Max Dearly, Ûrban, Dréan, Henry-Laverne; Mmes Jane Marnac, D. Brégis, J. Saint-Bonnet, Carday, M. F. Oudart). Palais-Royal, la Viscosa (MM. Tramel et Duvallès, Georgé, P. Faivre; Mmes Loulou Hégoburu et Arletty, Laurenti e,t Franconay).

Ambassadeurs, Comtesse Maritza (Mary Lewis, Roger Bourdin, Jane Marèze, Robert Allard, Marthe Derminy et Rognoni).

Bouffes-Parisiens, les Aventures du roi Pausolc (Dorville, Jacqueline Francell, Pasquali. Louis Blanche, Germaine Duclos, Viviane, Gosset, Koval). Michodière, le Sexe faible (Jeanne Cheirel, Victor Boucher, Marg. Moreno, Pierre Brasseur, Jeanne Grumbach et Suzanne Dantès).

Théâtre Antoine, Bourrachon (Signoret, Marg. Pierry, Leelercq, Crémieux, Linirys, Dock, Berthier).

Œuvre, la Folle du logis (Mmes Germaine Dermoz, S. Lion, Dubreuil, Tricard, Guittès; MM. Aimé Clariond, Peltier, Ferréol, Paulet, de Guy). Nouvelles

La direction de l'Opéra-Comique. M. Mario Roustan, ministre de l'instruction publique, a accusé réception à M. Georges Ricou, directeur de l'Opéra-Comique, de la lettre de démission que ce dernier lui a adressée.

Le ministre se réserve de prendre sa décision après un examen détaillé de la situation. Mardi dernier, après la répétition générale de Bourrachon au théâtre Antoine, le bruit se répandit dans la salle que l'auteur de cette pièce, Laurent DoMlet, était mort depuis huit jours. Cette nouvelle était exacte. C'est la demande de l'auteur, tombé gravement malade au moment où avaitent commencé les répétitions, que son décès a été caché jusqu'au jour de la création de Bourraclwn.

Né en 1859, Laurent.Doillet, qui était architecte en même temps qu'écrivain, publia d'abord des romans, tandis qu'il gardait ses comédies dans ses tiroirs. Quand il se décida à en faire jouer une, Papassier s'en va-t-en guerre, il était âgé déjà de soixante ans. Quelques années plus tard', il fit représenter un acte, Julie elle-même ne, le sait pas.

Bourrachon avait été accepté deDuis plusieurs

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Marcel Pagnol: Topaze, pièce en quatre actes. (Fasquelle, éditeurs.)

Les spectateurs innombrables qui ont applaudi Topaze au cours de plusieurs centaines de représentations seront enchantés de mettre dans leur bibliothèque, parmi leurs livres de prédilection, la pièce aujourd'hui fameuse, à laquelle ils ont l'ait une juste célébrité. M. Marcel Pagnol a tenu à la dédier à André Antoine, « son maître ». Cet hommage n'aura pas manqué de toucher le fondateur du Théâtre libre, encore que Topaze soit de forme rigoureusement classique et qu'il n'apporte aucune novation aux règles traditionnelles de notre art dramatique. Mais c'est précisément peut-être le grand mérite de M. Marcel Pagnol d'avoir su enfermer, dans les quatre actes classiques de Topaze, et en conservant le ton le plus naturel, le plus proche de la conversation courante, une donnée de la plus étonnante audace. Auprès d$s Topàze, le révolutionnaire Mariage de Figaro est une simple bergerie.. Sans doute, M. Marcel Pagnol a eu le soin de corriger les excès de sa diatribe en montrant, dans le personnage de Topaze lui-même, un imperturbable et incorruptible brave homme qui', après un bain dans une étuve effroyablement corrompue, se ressaisit très vite et qui fera de l'agence interlope du conseiller municipal concussionnaire, dont il a reçu les bienfaits, une institution régulière, aux méthodes sages, saines et loyales. Le coup n'en a pas moins été porté. 11 est d'autant pius dur qu'il semble plus dénué d'intention malicieuse. La canaillerie germe spontanément en effet dans le cerveau de la plupart des personnages de M. Marcel Pagnol. Elle est leur atmosphère coutumière. Ils la parlent, comme ils respirent. Ils ne conçoivent les choses que sous la forme la pius propre à satisfaire leurs appétits. Et la placidité môme avec laquelle ils réalisent leurs desseins scélérats. n'est pas une des moindres surprises que nous révèle cette pièce où tout est ramené aux proportions les plus modérées, même le vol. JOHAN Bojer Gens de la côte.

(Calmann-Lévy, éditeurs.)

L'excellent traducteur de Johan Bojer, M. P.-G. La Chesnais, nous donne aujourd'hui un nouveau livre du grand romancier norvégien. C'est le plus beau de tous ceux que nous connaissions jusqu'à présent. On peut, sans aucune hésitation, le qualifier de chef-d'œuvre. Johan Bojer nous trans-, porte tout au Nord, chez les humbles gens de Lofoten. L'ancien cordonnier Paai Flata y vit pau-, vrement dans une masure qui ne le protège guère contre les intempéries de l'hiver septentrional. Quelle mystérieuse transformation mentale s'est produite en lui? On ne sait. Assis sur un banc, il mâchonne sans cesse une chique qui n'est pas souvent faite de vrai tabac.' Il ne travaille jamais plus; il n'a pas d'argent, et sa femme ni ses eiifants ne peuvent lui en procurer. La maisonnée est d'ailleurs nombreuse. Il y a là Per, le fils aîné, et les deux filles, Anne et Marta. Dans la ville lointaine vit un autre fils, Gjert, né avant le mariage de ses parents, et dont la situation de fortune paraît un peu plus favorisée. Mais quel tableau pitoyable Personne pourtant ne se plaint du destin. On se réunit fréquemment avec les voisins pour boire du café et pour chanter des psaumes. Et' voilà! Les choses sont faites ainsi. On n'y peut rien.

Un jour, le fils d'un riche fermier, Peter Norset, est venu soudain chez Flata. Il a demandé la main de la fille aînée, Anne, et l'a emmenée. C'est un nigaud. Il ne tardera pas à se lancer dans des spéculations malheureuses et il tombera finale-* ment, lui, sa femme et ses quatre enfants, à la charge presque entière de ses beaux-parents. Puis il y a un garçon, Martin, qu'on a recueilli et il faudra y ajouter la petite Astrid, que la pauvre Marta a eue d'un amoureux sans scrupule. Marta trouvera un mari, enfin. Mais ce mari ne veut pas d'Astrid. Il faudra la garder. Puis Per, le fils aîné, se marié à-son tou>\ On se serre pour faire de la place au nouveau ménage. Per est plein de courage. Il est pêcheur, il est maçon, il est charpentier. On vit misérablement. Mais on vit. Et ce petit monde ne perd pas confiance. On chante des psaumes. On boit du café. Les uns naissent. Les autres meurent. Ainsi vont les choses. On n'y peut rien.

Docteur Genil-Perrin, médecin en chef dés asiles de la Seine Maladies nerveuses et mentales. (Larousse, éditeurs.)

Sous le titre « Prévenir et guérir », la maison Larousse, publie une collection d'ouvrages de médecine pratique destinés aux profanes..vNoua avons signalé déjà quelques-uns d'entre eux, et particulièrement le livre du docteur Jean Rouget sur ies Maladies du nez, de la gorge et des oreilles, et nous avons montré les éminents services qu'il est appelé à rendre aux mères de famille, notamment en les renseignant sur le degré de gravité des symptômes morbides qu'elles observent et sur la nécessité de faire venir le médecin en temps opportun. La complexité du système nerveux et sa haute dignité biologique donnent au livre que le docteur Genil-Perrin consacre aux Maladies nerveuses et mentales une importance peut-être plus grande encore. Les affections qui menacent ces organes sont innombrables, en effet, et elles sent

années, mais l'auteur avait 'dû attendre jusqu'à çes derniers mois le jour où sa pièce fût enfin mise en répétitions. n y a huit jours, quelques heures avant sa mort, Laurent Doillet confia à sa femme cette volonté dernière « Surtout, qu'on n'annonce pas mon décès avant la fin de la générale. Il ne faut influencer ni le public ni la critique. ,» Sa volonté a été respectée.

-Théâtre Antoine. Ce soir, réception dû' service de seconde représentation de Bowraclipn. La première manifestation d'une très ihtéressante initiative le « Théâtre français pour la jeunesse » aura lieu demain jeudi, à 14 h. 30, au théâtre Pigalle. Au programme figurent le Trésor 'de Mélisande, lever de rideau de la comtesse Jean de Pange; Mousliquot, pièce féerique en trois actes, de M. Ronflard, avec chants et danses. On trouve des places numérotées au théâtre Pigalle ou au siège social de l'œuvre, 5, rue du Colisée.

Voici les dates auxquelles auront lieu, cette année, les concours du Conservatoire national de musique et de déclamation dans la salle du Conservatoire, 2 bis, rue du Conservatoire lundi, 15 juin, à 9 heures, instruments à vent (bois); mardi, 16 juin, à 9 heures, instruments à vent (cuivres); jeudi, 18 juin, à 10 heures, danse; à 13 h. 30, contrebasse-alto; vendredi, 19 juin, à 13 h. 30, violoncelle; mardi, 23 juin, à 9 h.. 30, chant (hommes); mercredi, 24 juin, à 9 h. 30, chant (femmes); jeudi, 25 juin, à 13 heures, violon (femmes); vendredi, 26 juin, à 13 heures, violon (hommes); samedi, 27 juin, à 9 heures, piano (femmes); lundi, 29 juin, à 9 h. 30, tragédie; à 13 h. 30, comédie (femmes); mardi, 30 juin, à 13' h. 30, comédie (femmes); mercredi, 1" juillet, à 13 h. 30, opéra-comique (hommes); jeudi, 2 juillet, à 13 h. 30, opéra-comique (femmes); lundi, 6 juillet, à 9 h. 30, harpes; à 14 heures, piano ;(hommes); mardi, 7 juillet, à 13 h. 30, opéra; vendredi, 10 juillet, à 13 h. 30, distribution des prix. Les concerts t

Demain soir, théâtre des Champs-Elysées, irrévocablement, dernier concert du célèbre violoniste Broinislaw Huberman. Billets: au théâtre. (Valmalète.) Maria Ivoguen, la célèbre cantatrice "coloratura, qui fut présentée à Paris, en décembre dernier avec un grand succès, donnera un récital dfi rentrée le .2 juin, -salle Gaveau. Son programme: Printemps et Rossignols, se composera des plus belles mélodies de Schubert, Schumann, Brahms, Johann Strauss, etc. Billets; salle Gaveau et Durand (Valmalèle)i Music-halls

Ce soir:

Folies-Bergère. L'Usine à folies, revue nouvelle à grand spectacle en quatre-vingts tableaux. Immense succès.

SPECTACLES DU MERCREDI 20 MAI

ET DU JEUDI 21 EN MATINEE

THÉÂTRES

Opéra, 20 h. 30. Guercœur.

Vendredi. 20 lu 30 Padmavati, Bàcchus et Arlane. Comédie-Française, 20 lu 45. La Rafale. Jeudi, 13 h. 45 Andromaque, les Folies amoureuses; 20 h. 30 le Joueur d'illusion, le Duel.

Opéra-Comique, 20 h. Louise.

Jeudi, 13 lu 45 Manon; 20 -lu la Vie de bohème, Paillasse.

Odéon, 20 lu 45. Une femme de mon pays. Jeudi; 14 h. 15 la Conversion de Figaro 20 h. 45 Madame Sans-Gène

d'autant plus dangereuses qu'on en soupçonne moins la gravité initiale. A quelles désolantes conséquences ne mènent pas la simple fatigue ^'fjjlectuelle ou le surmenage inconsciemment accepte? Le docteur Genil-Perrin se rend évidemment bien compte des inconvénients d'un tel livre « Les nerveux, dit-il, lisent volontiers les livres de médecine, et cela leur réussit rarement. ils retrouvent en eux tous les symptômes, ils essayent sur eux toutes les médications. »

Mais l'ignorance est infiniment plus grave encore. Et puis le malade n'est presque jamais seul. Il a des parents, des amis. Pratiquement conseillés par le livre du docteur Genil-Perrin, ils pourront intervenir d'une manière efficace s'ils sont exactement renseignés. Or, c'est là l'objet uniqua de ce précieux traité mettre sous les yeux du public non initié ce qu'on sait à l'heure présente des problèmes si difficiles de la neurologie et de la psychiatrie et leur donner, sinon tous les moyens que possède la science- de lutter contre des maux subtils et douloureux, du moins la possibilité se défendre et de défendre ses prochos. !Pie,rre Lasserre Philosophie du goût musical. (Galmànn-Lévyi éditeurs.)

Le regretté Pierre Lasserre nous le rappelle dans la préface qu'il a mise en tête de la réédiion de ce petit ouvrage il fut d'abord musicien. Il le fut dès le premier âge. « Si jadis, quand j'avais dix ans, mon professeur de latin n'eût déchiré sans pitié les messes et les opéras qu'il me stirprenait à écrire, si je n'avais été élevé dans ;un milieu où l'on croyait que la musique n'est bonne qu'à faire danser et à permettre aux de-

Ambassadeurs, 20 h. 45. Comtesse Maritza. Antoine, 20 h. 45. Bourrachon.

Apollo. Relâche..

Arts, 20 h. 30. La Charrette de pommes. Atelier, 21 h. Atlas-Hôtel.

Athénée, 20 h. 45 15 h. Pierre ou Jack? BoufEeî-Parisiens, 20 h. 45 14 h. 30. Les Aventures du roi pausole..

Châtelot, 20 h. 15 14 h. 30, Sidonie Panache. Clunyv 21 h. Les Dégourdis de la 'il*. < Cosnëdie-Caumartin, 21 11. Rnlevez-moll 1 Comédie des Champs-Elysées, 20 h. 45. L'Eau fraîche Daunou, 21 h. 15 15 h. Spectacle Ruth Draper. Déjazet, 20 h. 45. Tire au flanc. Folies-Wagram, 20 h. 45. Sans tambour ni trompette Gaîté-Lyrique, -20 h; Manon.

Jeudi, 20 h. 30 Sapho..

Grand-Guignol, 20 h. 45. La Disparue.

Gymnase, 20 h. 45. Richard.

Madeleine, 21 h. Frans Hais.

Mathurins, 20 h. 45. Le Secret de William Selby. Michel, 21 h. Cette vieille canaille.

Michodière, 20 h. «. Le Sexe faible.

Mogador, 20 h. 15. La Vie parisienne.

Montparnasse, 21 h. Beau Danube rouge. · Nouveautés, 20 h. 45. Les Nouveautés en revue. Nouvel-Ambigu, 21 h. 15 h. Le Danseur inconnu. Œil-de-Paris, 21 h. Le Qu'en-dira-t-on? 1- Œuvre, 21 h. La Folle du logis.. Palais-Royal, 20 h. 45 14 h. 30. La Viscosa: Porte-Saint-Martin, 20 h. 30-14 h. 30. La Femme nue. Potinière, 21 h. Qui? ,i

Renaissance, 21 h. 15 h. Maître Bolbec et son mari. Saint-Georges, 21 h. Tout va bien. Sarah-Bernhardt, 20 h. 30. La Dame aux camélias. Studio des Ch.-Elysées, 2t) h. 45. Le Chant du berceau. Théâtre de Paris, 20 h. 30. Ces messieurs de la Santé. Théâtre Pigalle, 21 h. Les plus beaux yeux du;.monde. Trianon-Lyrique, 20. h. 30. Les Trois masques, les Noces de Jeannette. ̃̃•̃̃̃•̃: ̃.Jeudi, 14 h. 30 le Barbier de Séville; 20 h. 30 Prince chéri. Variétés, 20 h. 30. Le Roi. •̃,

'̃' MUSIC-HALLS Casino de Paris, 20 h. 30 14 h. 30. Paris qui remue. Cpncert-Mayol, 20 h. 3,0 14 h. 30. Vive le nu. Empire, 20 h. 30 14 h. 30. Attractions.

Folies-Bergèro, 20 h. 30. L'Usine à folies. Palace, 20 h. 30. Parade de femmes.

̃ DIVERS '̃̃'̃̃

Luna-Park, 14 h. 30 20 h. 30. Attractions. Zoo Cirous (p. des Ternes). Spectacles à 14 h.30-20 h.30.CINÉMAS

Agriculteurs, 21 h. Le Dernier avertissement. Artistic. Marions-nous.

Aubert-Palace. Les Anges de l'enfer,

Caméo. David Golder.

Champs-Elysées. Lieutenant Sans-Gêne. Colisée. Jean de la Lune. ï Ciné-Madeleine. Big House.

Ciné Max-Linder. Le Chanteur de Séville. Ciné-Panthéon. The Cocoanuts.

Electric-Falace. Le Tampon du capiston. Elysée-Gaumont. Scandai Sheet.

L'Ermitage. Accusée, levez-vous.

Impérial. Feu, non oncle.

Maillot-Palace. Les Amours de minuit. Marigny. Les Lumières de la ville.

Marivaux. Groct. ̃•'•

Les Miracles, 14 h.-16 h. 45-21 h.- L'Afrique vous parl3. Moulin-Rouge. Le Roi des resquilleurs.

moiselles de jouer du piano,, je serais probablement devenu musicien de profession. » Dans'tous les cas, il parle de la musique en homme qui la connaît, qui l'aime et qui la comprend. Ce n'est pas lui qui tomberait dans l'erreur de notre bon maître Anatole France, que la musique intéressait très médiocrement, et qui l'accusait de subir tous les caprices de la mode!

On pourrait, des pages substantielles que nous donne Pierre Lasserre, tirer un recueil de pensées pénétrantes sur la musique « Une musique, écrit-il notamment, est durable, nonobstant la caducité propre de sa matière physique, par ce qu'elle a de cœur et de raison, de sensibilité et d'ordre. » Et il ajoute « Que les jeunes veuillent bien nous croire quelque chose à dire, un frémissement du cœur, un souffle du dedans, ou, à défaut, se taire. »

'Le livre de Pierre Lasserre se termine par trois études sur trois grands musiciens Grétry, Rameau et Richard Wagner. La plus importante est celle qui est consacrée à Rameau. On ratifiera volontiers tout ce qu'il iécrifc si judicieusement de Castor et Pollux, dontil possède la pleine intelligence. Mais peut-être conviendra-t-il de ne pas accepter sans réserve ce qu'il croit de l'importance décisive qu'aurait eue sur la musique française la lettre de J.-J: Rousseau. Cent musiciens excellents, à- commencer par Philidor Dalayrac et Monsigny et à suivre par Grétry, Méhul et tant d'autres, montrent que ces discussions théoriques n'eurent en réalité qu'une très modeste influence. Car, comme le veut Pierre Lasserre, les grands artistes tirent leurs œuvres de leur cœur bien plus que de leur tête.

Renaifsance, 21 tu-– Maître Bolbec et Son mari. Omnia-Pathé. Le Spectre vert.

La Pagode., So this is London.

Paramount. Le Petit café.

Roxy; Caïn, Police secours l

Ursulines. L'Ange bleu (trois versions). Victor-Hugo. Marions-nous.

T. »- F*.

~& e s <

PROGRAMMES DU JEUDI 21 MAI

Toun EIFFEL (longueur d'onde 1,445 mètres). De 8 h. à .8 h. 30, Informations; 10 h. 5 à 10 h. 35, Emission scientifique; 10 h. 40, Cours; 11 h. 5 à 11 h. 30, Transmission de cartes météo; 12 h. à 12 h. 25, Météo; 12 h. 25 à 15 h., Centre d'informations: 15 h.. 5 à 15 h. 20, Cours: 18 h. 45, Journal parlé; 20 h. 20, Météo; 20 h. 30, Concert.

RADIO-PARIS (longueur d'onde i,725 mètres). A 6 h. 45 et 7 h. 30, Leçons de culture physique; 7 h. 45, Disques; 8 h.. Informations; 10 h. 45, Cours et informations 12 h.. Conférence protestante: « la Piété de Jeanne d'Arc; 12 h. 30, Disques;' 13 h., Cours et informations 13 h. 5, 'Disques; 15 h.. 30, 17 h. 53, Cours; 18 h., Disques; 18 h. 30, Communiqué agricole; Résultats des courses; 11/ h., Causerie: « la Poésie arabe »; 19 h. yo. Cours de comotabiJité; 19 h. 45, Cours et in•forma fions: 20 h., 'Radio-théâtre: (c Flibustier (J. Richepin) 20 li. 30, Informations, résultats sportifs: 20 h, 40, Chroniaue: 21 li. -i.Y Informations: 2'1 h 30,

HIPPISMB

Courses à. Enghien

Neuf partants ont pris part à l'épreuve priacipale, un steeple-chase handicap de 20,000 fr., 4,000 mètres, pour quatre ans et au-dessus quo Le Bosphore (34 fr. 50), à M. Cristobal, a enlevé facilement après avoir mené dès le départ. Dans le dernier tournant Roi du Monde tentait vainement de le rejoindre, mais ne pouvait mieux taire que de conserver la deuxième place à deux longueurs devant Brida. Quant au favori SaintBernard, qui semble hors de condition actuellement, il ne figurait à aucun moment.

Autres gagnants Dew Drop, 41 fr.; Alik, 19 fr.; Grandee, 22 fr. 50; Joyeux Convive, 14 fr. 50; Gabelin, 17 fr. Drapeau, 13 fr. 50.

Courses à Longchamp

Bon programme de semaine, demain jeudi, comprenant notamment le prix La Force (40,000 francs, 2;150 m.) pour chevaux de trois ans et audessus à poids pour âge, et un triennal de trois ans (75,000 fr., 2,200 m.).

SPORTS

Tennis. Les championnats internationaux. Les championnats internationaux de France de tennis ont continué hier jusqu'à ce que la pluie vint interrompre les parties en cours. Un certain nombre de matches de doubles messieurs, doubles dames et doubles-mixtes ont ainsi été disputés.

NOUVELLES COMMERCIALES CEREALES. Chicago, 19 mai. En cents par bushel maïs disp. »»; mai 56 3/4. Avoines mai 27 1/4. Blés mai 82 3/8.

COTONS. New-York, 19 mai. En cents par lb disp 9 10; mai 8 94; juin 9 02; juillet 9 11 à 9 13. Alexandrie, 19 mai. Clôture en talaris, par cantar Ashmouni juin 10 41; août 10 62. bakel mai 15 lfl; juillet 15 15. ̃. Le Havre, 19 mai. Clôture à terme, les 50 tuce mai 310; juin 312; juillet 311 août 313; sept. 315; oct 315; nov. 316; déc. 319; janv. 321; fev. 323; mars 327; avril 327. Ventes 5,600 sacs.

HUILES et. TOURTEAUX. Marseille, 19 mai. Huiles d'arachides disp. 277 50; mai 277 50; de coprah disp. 220 mai 2.20. Tourteaux d'arachides coromande! ̃ 57 Rufisque 58 50. '̃̃•̃• CAFES. Le Havre, 19 mai. Clôture à terme, les 50 kilos: mai 227; juin 222 25; juillet 219 7-5; août 219 75; sept. 214; oct. 2H;nov. 208 501; déc. 203 50; janv. 208 50; fév. 20S 50; mars 207 25. Ventes .2,250

sacs.

New-York, 19 ma!. En cents par lb disp. G mai 5 49; juillet 5 66; sept. 5 81; cet. 5 83; déc. 5 90-; janv. 5 91; mars 5 93. ̃̃-̃ ̃•' ̃-> .c> SUCRES. New-York, 19 mai. En cents par 100 Ibs: mai 113; juillet 118; sept. 126; out. 130; dec. 135; janv. 136; mars 142. Cuba prompte livraison Londres, 19 mai. En sh. et d. par cwt: juin 6/1 à 6/2 1/2; août 6/3 1/4 à 6/3 1/2.

SAINDOUX. Chicago. 19 mai. En cents par lb: ̃disp. 7 62; mai 7 62;. juillet 7 72; sept. 7 82. CAOUTCHOUCS. Londres, 19 mai. En pence par Ib: plantation 3 3/16; fumé feuille 3 1/4; Para 4 1/8. LAINES. Le Havre, 19 mai. Clôture à. terme, .les 1O0 kilos: mai 680; juin 680; juillet 680; août 0S0; sept. 680; oct. 680; nov. 680.

POMMES DE TERRE (Marché das Innocents) Le retour du froid provoque une recrudescence des demandes pour les pommes de terre vieilles, d'autant que les pluies entravent l'arrachage des nouvelles, dont les prix sont en hausse.

On cote les 100 kilos au départ: rondes jaunes vieilles de la Sari-he 70 à 75; ponnnes de terre nouvelles de Mataro (Espagne) de 12a a 140 sur wagon Se te; du Vaucluse 175 à 180; de Paimpol 190 à 200.

FOURRAGES ET PAILLES (La CïiapsUe) Marché peu approvisionné en raison du mauvais temps. Les prix sont stationnaires.

On cote les 10<i bottes de 5 kilos environ, franco: luzerne 255 à 285; regain 250 à 280: foin 240 à 275; paillé de blé 115 à 150; de seigle 120 à 155; d'avoine 120 à 155.

DECLARATIONS DE FAILLITES

Société anonyme du « Casino du, Cap 4*431 »; 43, rue Saint-Georges.

Le tribunal de commerce de~Nrëe, par jugement en date du 15 mai 1931, a déclare en état- -iie-feillite laSociété anonyme du Casino du Cap d'Ail.

Société d'extension de l'industrie française -(5.E.D.I.F.), société anonyme au capital de 25 millions cle francs, dont le siège" était 6, rue Chauchat, et est actuellement 9, rue Buffault.

Maurice Bassan, appareils de T. S. F., '53 bis, boulevard de Picpus.

Etablissements Bessonneau, société à. responsabilité limitée, au capital de 60,000 francs, carrosserie automobile, rue Delarivièra-Lefoulon, s.

Fernand Garret, fourreur, J'». rue Gît4e-Cœur. Etablissements Merlaud et Poitrat, société anonyme au capital de 650,000 francs, pour la fabrication et la vente de tous appareils de T. S. V' 5, rue des Câlines,, ̃• (Conversion de liquidation judiciaire.)

Radio-concert: Sérénade (Albert Roussel), pour flûte, violon; alto, violoncelle et harpe'; Mélodies: Jardin d'amour (Vuillermoz) Complainte de Saint-Nicolas (Perilhou) la Fileuse (Canteloubc) Gancion del Carretero (Buchardo) El Vito (Joaquin Nin) Amuri, Arriuri (Ueni Sadero); Quintette (Jean Cras), pour harpe, flûte, violon, alto et violoncelle.

Paris P. T. T. (longueur d'onde 447 mètres). A 8 h., Informations; 12 h., Chroniques; 12 h. 25 et 13 h., Disques; 17 il.. Radiodiffusion coloniale;17 h. 45, L'espéranto en s'amusant; 18 li. 15, Radio-Jounïal de France; 19 h. 30, Coure d'allemand; 20 h., Disques; S0 h. 30, Soirée théâtrale: Amoureuse pièce en trois actes de G. de Porto-Riche; 22 h. 30, Orchestre russe Poste Parisien (longueur d'onde 328 mètres). A ̃ 20 h. 25, Disques et informations; 20 h. 4-5, Causerie cinématographique; Disques et informations; .21 h., Concert: Latzarus, air (Schubert); Brise tiède et parfumée (Beethoven) Nocturne (César Franck) Ouverture d'Aorippine (Hœndel) Polonaise et Badincrle de la Suite en si mineur (J.-S. Bach); Septième Sym: '^nie- en ut majeur (Schubert) Septuor (Beethoven); Inter-. mezzo du Songe d'une nuit d'été (Mendelssohn) ,iàpsodie mauresque de la Suite algérienne (Saint-Saëns) Marche militaire (Franz Liszt).

RADIO L.-L. (longueur d'onde 370 mètres). li' 12 h. 30, Cinquième concert du concours de proiram- mes; 18 h., Radio-gazette parisienne.

IUdio-Toulouse (longueur d'onde 385 mètres). A 12 h. 45, Orchestre symp'honique 13 lu. 15, Chansonnettes 17 h. 15, Orchestre argentin; 17 h. 45, Chansons espagnoles; 18 lu. Musique de danse; 18 h. 15, Mélodies; 18 lu 45, Orchestre viennois; 19 h., Concert; 19 h. 45, Opérette; 20 h. 5, Opéras; 20 h. 35, Chansonnettes 21 h., So'li de violon; 21 h. 15, .Opéras-comiques* 21 h. 45, Accordéon; 2-2 lu, Musique militaire; 22 lu iô, Mélodies; 22 h. 45, Orchestre argentin; 23 h., Chansonnettes 23 h. 30, Orchestre symphonique.

Radio-Strasbourg (longueur d'onde 345 mètres), i A 11 lu. 30 et 13 h. 15, Disques: 15 h., Pour tes enfante; 17 h., Concert instrumental; 18 h., Concert instrumentai: Marche des petits soldats de plomb; Hvdropalhes valse; Rapsodie slave (Vaipatti); Fantaisie sur Aida- Petite suite; 19 lu, Concert instrumental: El Capitan, marche (Souza); le Beau Danuble bleu, valse (Strauss) l'Oiseleur, pot-pourri (Zelleri) Danses hongroises (Brahms); 20 h. 30, Concert militaire..

National-Daventry (longueur d'onde 1,554 mètres)/ A 12 h., Orgue; 13 h., Concert d'orchestre; 15 h, Chant du soir de l'abbaye de Westminster; 15 h. 45 Musique de danse; 16 lu 30, Concert d'orchestre; 18 h. 40, Les bases de la musique; 19 lu 45, Orchestre; 21 h. 4'o, Musique pour deux pianos: 22 h. 25, Dancing. Londres-Régional (longueur d'onde 356 mètres) A 17 h. 15, Musique de danse; 18 h. 40, Orchestre* 19 Il. 30, Lotiengrin, prélude et acte 1, relayé de l'Opéra de Covent Garden; 21 h. 5, la Princesse tzigane, spectacle avec musique; 2<2 h. 40, Dancing.

Bruxelles-Français (longueur d'onde 508 mètres), A 17 lu, Concert; 17 Il. 45, Matinée enfantine; 20 h, Concert.

Radio-Milan (longueur d'onde 501 mètres). a; 11 h. 18, Musique légère; 17 h., Café-concert; 19 h. 10 Musique légère; 20'h. 45, Mêphisto, opéra de Berto' disques.

Radio-Rome (longueur d'onde 441 mètres). A'" 12 h. 55, Quintette; 17 h., Concert avec soli de chant et d'instruments; 20 h. 40, l'Arlésienne, opéra en 3 actes

de Bizet.,

Radio-Langenberg (iongueui d'onde 473 mètres). A 13 il1* a-' Concert avec soli de violon; 17 h., Concert; 20 h., Concert; 22 h., Orchestre; 23 h., Danoine 17~2oTet2~rConcer~ 1,082' mètres). A

17 h., 2'Oh. et 22 Il. 5, Concert.


& UE POEMES.. s=s M. -mai 1193,13 r-

Reitelisbank 1*41- contre Hii2 hier; DrëMnëB :i<?J] W$ (inchangé); A.E.G. 92 5/8 au lieu de ôl 1/4; Sfen mens 149 3/4 contre 149; Gelsenkirchen 69 can-i tre 68 1/4; Harpener 53 (inchangé)'; AXE çTi contre 66 1/4; Farben 135 1/2 au lieu de 134 &< MARCHE DU HAVRE (ouverture)

COTONS. Mai 309; juin 309; juillet 309; août fflHB sept. 313; oct. 315; nov. 316; déc, 3119; jairv* 322Çj fév. 324; mars 328; avril 328.. Ventes 950 balles, -< CAFES. Mai 225 50; juin 420 Sa; juillet 213 7o;j août 217 75; sept. 912; oct, 2019; nov, 207 05; 4§|>< i&07 25; jariv« 207 '25;; fév, 207 25jj mars: STO, Mfflïpf

1.SO0 sacs,

LAMES; r– Mai à nov,- G80..

COURS DES METAUX

Londres, 20 mai, En £ par tonne anglîâse: ,'àntls moine apt. ord. »» qualité spéciale 4S à 42 10/», j? Cuivre opt, 38 15/» trois mois 39 '6/10 1/2; ï>est%; leoted 40 5/» à 41 10/» éleotroUytique 41 lo/»< ptspï icpt. 105 1/3; trois mois 106 8/9. Plomb anglais cp]C 13; étranger opt. 11 11/3; -étranger livraison floignep. 11 16/3, Zinc opt, 10 7/6; livraison éloignée 101 to/.»V Par once: or 84/9 3/4; argent cpt. it 5/&; id,eu§ mois 12 9/16. -.Par bouteille: mercure i2/«, BOURSE DE COMMERCE

CAOUTCHOUCS. Cour. 4 20 A; juin & SS & & SÔf 3 de juillet 4 40 a 4 60; août 4 40 A, '• SUCRES. Cour. 217 50 et 21»; j-uin 21© et mMS juillet 220 50; août 220 50 et 221;. sept, 8d©j, S <f-O0t. 216 à 216 50; 3 de nov. 217.

Cote officielle 217 50 à 21'8, -a

ALCOOLS LIBRES. Cour, 1,22'» à 1,340; 3 de ma# 1,240 A; juin 1,250; 3 de juin 1,240s à 1 260.. J BUES •– Cour. 189 50; juin 184 50 et 184! 25; jufflejf 173 S5 et 173; août 163 '50, ̃̃;

Cote officielle: 182 à 184, AVOINES. Cour. 89 25 et 90'25; juin &X 2o; OpI» let 92 25; août 89 25 et 90. FARINES. Cour. 237 50 V; juin 238 50 V.

Ces cuprifères, les pétroles,- les a&Mrites ont -dgfendu leurs cours de la veille.

L'Air Réduction s'est tassée à 77 .3/4 contre 79 1/8.

Aujourd'hui, à.-rpuverture, le marché esï bien. disposé..

̃ de -ses- •aeeeptaMens. Par ailleurs,' on ̃ signalé que le Saving Department (Caisse d'épargne) de la Chase National Bank a réduit de 3 0/0 à 2.0/0. le taux d'intérêt servi à ses déposants. D'autres gran^des banques américaines vont prendre des mesures analogues.

L'activité de la sidérurgie américaine

Les dernières statistiques qui viennent d'être e publiées montrent qu'au cours de la semaine écoulée, les aciéries américaines' ont travaillé à Taison de 44 0/0 de leur capacité normale de production contre 46 0/0 durant la huitaine précédente.̃̃

East Rand

Dans l'allocution qu'il a prononcée devant l'assemblée des actionnaires, tenue le 19 mai, le président a déclaré notamment qu'un petit dividende pourrait être féparti en décembre prochain. Les. ressources actuelles de la compagnie sont suffisantes à couvrir les frais des nouveaux travaux de développement. Les forages établis sur les anciennes conces-1 sions de la Ci:nderella n'ont pas donné les résul-, ;.tats attendus; ^Toutefois, les bénéfices réalisés l'ati 'dernier pourront être maintenus pendant l'exéf-cice en cours. Fin décembre prochain, les réservés de minerai seront supérieure à celles Constituées lors de la clôture de l'exercice écoulé. La situation de l'industrie pétrolière

aux Etats-Unis

Une amélioration.' de la situation de l'industrie pétrolière a été constatée au cours de la semaine terminée le 16 mai. Comme le montrent les chiffres suivants la moyenne de la production journalière de pétrole brut a diminué, cependant que les stocks, d'essence se réduisaient. '̃̃

Production de Stocks pétrole brut d'essence

(Milliers de barils)

28 avril M.jccivûcsc< 2.4128 4«.45i ̃amai'K.»»-»^ 2.475 45.613 9 y.y.Ka.Jflic«K«i 2.468 45.810 16 -L.x.>»;t.o:-o:d- 2.427 45.666

«»

MARCHÉS ÉTRANGERS Londres. La clôture de la séanc© de mardif aura été empreinte de fermeté. Les écarts avec les derniers cours de la veille furent généralement imsignflants.. Aux cuprifères, le Rilo s'est relevé timidement de 15 £ 1/2 à 15 £ 5/8. Un recul de l'étaih a entraîné un fléchissement de London Tita-à 9 sh» 9 contre 10 sh. 6. Quelques valeurs sud-afriteaitoes se .sont affermies. General. Mining a terminé à 3/4 venant de 23/32, Rand Mines à 2 £ 3/4 contre£̃£̃ 11/16 et l'Unïon Côrporatiion à 2 £ 19/32 contre 2 £ 9/16. Chartered s'est repliée de 20 sh. 6 à 19 sh. 9, cependant que De Beers ordinaire gagnàit 1/16 à'3 £ 9/16. .> Les pétroles et les caoutchoucs sa ;son| .i'nïnio-

biliteés. ̃̃

Aujourd'hui à l'ouverturej le. marche est ^bti^ tenu. ̃̃̃̃̃ ̃̃-̃ -̃̃̃

Clôture 1 VALEURS Cours ` précédente q~'EVRS du jour, 96 3/8 Funding 40/0. 9611/16 1027/16 War Loan 5 010 102 3/B 361/2 CanadianPaciflcRailways. 6 26-7/8 17 314 Lond.MidL&Scot. 173/4 3/4 s9J: BassRatcl:~Grett.v: 59J.J. 71/3 BrittShAmencanTobac. 71/10 7li3 41 :1. BritishCetaBese(ord.). .4/ 3/6 British Celanese (pre 3/6 :J: 70/ Carreras Ltd A 70/ S/3. .J. Carreras Ltd 8/3. 3613 Celanese Corporation of America. 37/6. 271 CourtauldLtd. SS/~1/2 a/91/2 Imperial Chemical. B~101/& 83/ Imperial Tobacco 84/41/3 18 1/2 Hydro électric securitiës. $ 18 1/2 1112 International Holding. 0 1'Sp8 12114 International Nickel. j! 131/8- B9/4 U-nilaver.< 32/6 .1. `', 5/4'1/2 Burma corporat. ':574f/2 98/11/2 Anglo Persian0ils.t. 28/9. 141110 112 Burmah 0i1. 41/101/2 25;? .p. V. 0. C. Holding S5/7 1/2 8)101J2 Cahadian Eagle. 1 ili

New-York. Plus aetilvê que sa devancière .avec 2,800,000 tiitres offictellement traités centre 2,500,000 la veillle, la séance de mardi n'aura été marquée .que par d'insignifiantes fluctuatïpns. ..Voitoi d'ailieurs les principaux indices valeurs industrielles 143 50 contre 143 28.; cnemitas dey feir, 65 47 contre' 65 78; Gûrb, 24 88 contre 25, .18. ~ecaH'moM~ s'est' men a 0/0 i Aux services publites, la General Eleçtrfc- s'est- Signalée -^avee une hausse de 39 7/8 à 40 1/2 et .Westitaghouse, JEleotrie a fini à -62 1/4' conu tre 61 1/2. ̃

Les chemin? dé fer ont peu varié. LlJJnion Pacific s'est relevée de 151 3/4 à 153 1/4.

Tramways de l'Indochine

Aux chiffres de dividendes indiqués dans notre information d'hier, s'ajoutent les acomptes déjà payés, de sorte que les dividendes totaux se chiffrent à, 170 francs par action de capital, 140 francs par action de jouissance et 44 francs par action B. Compagnie générale du Maroc

Le bénéfice net de 1930 est de 2,418,373 francs, contre 1,871,219 francs. Le dividende sera maintenu à 8 0/0, les actions nouvelles participant à cette répartition prorata temporis.

Etablissements Nicolas V

L'assemblée du 19 mai approuvé les comptes de 1930 et voté le dividende d^ 25 francs par.ae.^tion, contre 20 francs l'an dernier.

Droits de souscription

laSrt. VALEURS COURS "g^"

r85oasG1'iPi.. VALEURS COURS

31 mai Etàblissem. Gallia, c. 18 22 mai 4 juin Electricité de Brest, c. 18. -Juin parts, cil ̃̃

10 Aciéries Longwy, c. 51. 40.. 47.. 4 12 Electricité de Caen, c. 33.. 135. .i S' 12 Aciéries de Micheville,c.57 79.. 85.. 8 19, Assurances générales 670 15 30 Banque Indochine. 1400. 24

A VtSTRANGER

^jonque des règlements internationaux

Ainsjr que nous l'avions annoncé, la première assemblée de la 'Banque des règlements interna^ tionaux,, slest tenue hier à Bâle. Elle a approuvé le rapport du président, 'M. Mac Garrah, et voté la répartition des bénéfices qui lui était proposée." Rappelons que le dividende est de 6 0/6 et qu'il absorbe 5,156,250 francs suisses; 5 0/0 des bé% néfices nets, soit 559,326 francs ont été affectés à ia réserve légale. D'autre part, une somme de 1,094,189 francs a été versée à un fonds spécial de réserve destiné à assurer le payement régulier du dividende statutaire et cumulatif de 6 0/0. Sur le solde demeuré disponible, il a été porté 2,188,378 francs à la réserve générale, et un montant égal est distribué, conformément à l'alinéa E de l'article 53 des statuts {c'est-à-dire aux gouvernements et aux banques centrales de l'Allemagne et des pays ayant droit à une part des annuités Young, et qui ont effectué à la Banque des dépôts à long terme).

D'intéressants renseignements ,sont fournis par le rapport ;sur la répartition des -dépôts et des placements de la Banque. Celle-ci dispose 'd'avoirs à long terme représentant 404 mi-pons de francs suisses. Sur le total des dépôts à 'court terme au 31 mars dernier, 71 0/0 étaient libellés en doljars, 11 0/0 en reichsmarks, 9 0/0 en livres sterling, 3 0/0 en francs français, 3 0/0 en florins hollandais, 2 0/0 en francs suisses et le reste en diverses" monnaies. Toutefois, grâce aux accords liasses entre la Banque des règlements internationaux et un certain nombre d'instituts d'émission, la 'Banque a pu opérer une nouvelle distribution des dépôts reçus et une large répartition géographique des placements sur 25 marchés différents.

Le montant des placements faits en Allemagne représente 21 0/.0 de l'actif. Sur l'ensemble des fonds dont la Banque dispose, 2 0/0 seulement sont .placés à long terme et 10 0/0 environ à moyen terme.

Immédiatement après l'assemblée, le conseil de la Banque s'esti réuni. Contrairement à ce que l'on prévoyait, il a nommé seulement trois administrateurs nouveaux: M;M. Wissering (Hollande)1, Bachmann (Suisse) et Roth (Suède).

Certains de ses membres, notamment 'M. Moret, gouverneur de la Banque de France, avaient proposé la nomination de huit nouveaux administrateurs, ce quil eût évidemment facilité la tâche de collaboration internationale de l'organisme de Bâle,' tâche" particulièrement;' importante en présence des difficultés économiques actuelles. Il est à ̃ remaipaer, d'autre part, que les nouvelles nominations ont été décidées a la majorité, alors qu'en; de telles matières, il est de tradition que les décisions des grands organismes internationaux soient prises à l'unanimité. On peut regretter, en raison, précisément, du devoir de c,oopération qui incombe à la Banque, qu'un effort n'ait pas été fait pour réaliser l'unanimité, fût-ce sur un compromis entre les deux thèses qui se trouvaient en présence,

Le cuivre :>

Le Bureau Métal Statisfcics des Etats-iljnis évalue à 128,677 tonnes la production mondiale de cuivre en avril écoulé contre 136,458 tonnes en /murs et contre 1&0.595 tonnes en avril 1930. 1a baisse du loyer de l'argent aux Etats-Unis La, Fédéral Réserve Bank of New-York a décidé, hier, d'abaisser à nouveau de 1/8 O/O le taux

BULLETIN FINANCIER

20 mai. Les velléités de raffermissement déjà constatées au cours de la séance d'hier dans certains compartihnents de la cote se sont affirmées aujourd'hui avec vigueur. Le marché financier apparaît, en effet, beaucoup mieux disposé, et le mouvement de. reprise est très sensible. II s'étend d'ailleurs à l'ensemble du marché et les valeurs françaises comme les titres étrangers terminent sur une note de réelle fermeté. Ce redressement tient à plusieurs raisons, dont la moindre n'est certes pas le fait que la position de place, telle qu'elle ressort des chiffres communiqués par la chambre syndicale, présente une proportion de vendeurs toujours très élevée à la date du 15 mai, en effet, les positions à l'achat s'élevaient à 1,200 millions de francs contre 1,185 millions le 30 avril et les positions, à la vente à 460 millions au lieu de 450. En outre, les règlements de comptes débiteurs,. qui avaient lieu aujourd'hui, n'ont suscité aucune, difficulté appréciable et c'était là un fait dont on pouvait certes se montrer satisfait.

n semble aussi que les nombreux rachats de vendeurs à découvert qui ont incontestablement contribué dans une large mesure au raffermissement du marché, aient été provoqués par l'ambiance favorable résultant des dernières informations de Genève. En particulier, le discours prononcé par M. Lityinof, a paru marquer en ce qui concerne la politique économique des Sovi*ts une évolution que la Bourse s'est empressée de souligner.

D'autre part, les i -tendances des Bourses de Londres et de Berlin ont été meilleures et ce fait n'a pas été non plus sans encourager notre place dans ses dispositions plus favorables.

Aux mines métalliques, la ïnarsis gagne 17 fr. à 297. 7. V ̃'̃" Les pétroles sont 'eux aussi mieux disposés, là Shell reprenant de 288 à 298, Mexican Eagle de 38 75 à 41 25 et Canadian de 41 75 à 44 50. Les valeurs industrielles françaises ont montre des dispositions nettement raffermies. ̃

NOTES ET Informations FRANCE et COLONIES

Indices financiers et économiques

Entre le 9 et le 16 mai, l'indice des valeurs françaises à reye,nu variable, qui avait marqué .une légère» amélioration de 4. points pendant la semaine précédente, a de nouveau fléchi de 7 points. Il s'établit à 334, nombre qui n'est plus supérieur que de 11 points au plus bas niveau enregistré le 17 janvier dernier (323).

Pour les valeurs étrangères, la chute a été plus rapide leur indice a reculé le 16 mai à 314, contre 339 huit jours auparavant et 416 à la fiu de mars. En six semaines, il aura fléchi de plus de 100 points, soit de près de 25 0/0. Le 17 janvier, il n'était pas tombé'au-dessous de 386. Les nombres caractérisant le mouvement des cours dans les Bourses étrangères pendant la semaine écoulée accusent également de nouvelles baisses. L'indice général n'a fléchi que de 90,4 à 90,3 aux Etats-Unis (alors que les cours transmis durant cette huitaine semblaient indiquer une régression' beaucoup plus marquée); mais il s'est abaissé -de 54 à 51;1 eh Grande-Bretagne et de 79,2 à 75,4 en Allemagne. En Italie, il avait reculé de 65 à'64,7 durant la semaine précédente.

Quant aux indices des prix de gros, Ms ont encore accusé, la semaine dernière, en France, une baisse de 5 points. L'indice général s'établit, le 16 mail, à 485 contre 490 le 9 mat L'ensemble des denrées alimentaires a fléchi de 9 points à 538, grâce, notamment, à un recul sensible des aliments végétaux (-17 points). L'indice d'ensemble des matières industrielles a diminué, de son côté, de 2 points, à 439, une nouvelle baisse de 6 points ayant été enregistrée, sur les minéraux et métaux.

L'indice spécial des produits nationaux est revenu de 562 à 556 et celui' des produits importés de 359 à 357. En conséquence, l'écart entre ces deux nombres s'est détendu légèrement de 203 à 199 points.

A l'étranger, les prix de gros n'ont accusé, entre le 9 et le' 16 mai, que des variations insignifiantes. L'indice à fléchi 103,4 à 102,9 aux Etats-Unis, de 93,5 à 93,1 en Grande-Bretagne et de 349,5 à 349' en Italie. En Allemagne, il s'est immobilisé à 113,5. Courrières

L'assemblée tenue le 19 mai à Douai a approuvé les comptes de 1930 et voté la réduction du dividende de 50 francs à 42 fr. 50 par action dont le solde, soit 17 îr. 638 net au porteur sera payable le 30 juin.

L'assemblée extraordinaire qui devait statuer sur l'augmentation du capital a dû, faute de quorum, être reportée au 23 juin.

Port- du Rosario

Bien que le bénéfice d'exploitation n'ait atteint que 1,389,521 francs au lieu de 3,646,663 francs précédemment et que les bénéfices sur participations n'aient été que de 4,275,249 francs (au lieu de 7,090,254 francs), lebénéfice net de 1930 est à peu près du même ordre que celui de 1929 à 17,348,465 francs contre 17,768,864 francs, et cola grâce à l'augmentation des intérêts, changes et divers qui passent en effet de 7,091,956 francs à 11,685,694 francs. On sait que le dividende sera maintenu à 800 francs par action.

Parisienne électrique

Les comptes de 1930 ont été approuvés par rassemblée du 19 mai qui a voté les dividendes suivants 22 fr. 50 par action ancienne, 9 te. W par action nouvelle libérée, 7 fr. 51 par 'action nouvelle non Jibérée et 55 francs par part. Energie électrique indochinoise

L'exercice 1930 laisse un bénéfice de 5,043,659 francs, contre 6,449,130 francs. Le dividende sera ramené de 125 à 100 francs par action. Société indochinoise d'électricité

Le bénéfice net de 1930 se: chiffre a 7,683i2«3 francs contre 9,051,828 francs. Le dividende sera de 100 francs contre 125 francs par action de carpital, et de 75 francs contre 100 francs par action e jouissance.

Clôture _.• Cours

précédente VAXjEnras du jour 77 3/4 Air Réduction 79. 99. American Can 99 5/S 179. American Téléphone m Telegraph 171. "114 3/4 American Tobacco B l 25 5/8 Anaconda 25 3/4 43 3/8 Bethlehem Steel 44. 25'3/4 Canadian Pacific. 26 7/S 35 1/2 Chesapeake a Ohio. 89 5/8 Consolidated Gas 911/2 ̃ 80 5/8' Du Pont de Nemours 38 3/8 Electric Bond u. Snare. 39 l /S lil Eastman Kodak 1413/4 40 1/2 Electric Power a Light .39.3/4 39 7/8 General Electric 40 1/4 39 3/4 General Motors 39 3/4 117/8 International Nickel: 12 1/2 25 7/S International Téléphone & Telegraph.. 26 1J2 18 1/4 Montgornery Ward 19. S3 7/8 New-York Central 85. 16 1/8 Kadio 17. 35. Standard Oil of New-iJersey 35. 47 1/4 Union Carbide 47 3/8 20 5/8 United Corporation 21. 28 3/8 United Aircraft « 29 3/4 98 5/8 United States Steel 99 3/4 "62 1/4 Westinghouse Electric. 62 7/S

('Ces cours clù marché de New^Yort nous sont com.,muniqués par de Saint-Phalle et C°, ,membres du NewYovt Stock Exohange, .67, avenue des Champs-Elysées.) Beelin.. A l'ouverture le, marché financier: fait 'preuve de tendances soutenues.

AVIS FINANCIERS COMMUNIQUES

MARCHÉ OFFICIEL

Nos rentes se sont1 aisément maintenues à leur niveau de la veille.

A noter le redressement dont, ont été l'objet les fonds russes.

Très soutenues déjà la veille, les valeurs françaises ont naturellement participé dans de larges proportions à la fermeté générale.

La Banque de France a terminé aux environs de ses plus hauts cours: de la séance à 16,900. Le Crédit foncier s'est. nettement raffermi à ;5,3iO (+70); le Crédit lyonnais, de son côté, s'es.t montré très soutenu à 2,460 (+25).

La Banque de Paris a été également fermement traitée à 2,210 (+.35) après 2,230, de même que l'Union parisienne à 1,230 (+35).

La Banque nationale de crédit s'est redressée

& 1,215.

La Banque de l'Indochine s'est sensiblement raffermie .a 5^t75, cependant que. le 'droit de souscription s'élevait à 1,400, les demandes ne pouvant être ̃ que -partiellement servies à ce cours. Sous l'influence de rachats le Oanal de Suez s'est ̃ établi- à 14,550, soit 175 francs de hausse. Les valeurs d'électricité qui avaient été assez 'durement traitées, aux dernières séances se sont vigoureusement relevées.

La Générale d'électricité s'est avancée à 2,600 ( + 110), la Parisienne de distributi!on à 2,265' (+ 80> et l'Union d'électricité à 1,018 (+20) après

1,030.

Bonne tenue de l'Energie industrielle à 375. Les valeurs industrielles françaises de produits chimiques et, de métallurgie ont eu également meilleure allure; elles ont même montré une grande fermeté en fin de séance.

Pechiney a regagné 65 francs à 1,905, Kuhlmann [14 à 546 et l'Air, liquide 30 à 895.

Les Forges du Nord et de l'Est se sont1 améliorées à 777 et les Tréfileries du Havre à 1,707

.(+32). ̃ ̃

Les progrès ont été très sensibles sur les charbonnages. Lens s'est attribué 25 francs à 712; Courrières 30 à 850 et Viboigne une quarantaite à 842.

Les valeurs d'arbitrage ont participé dans une bonne mesure à l'amélioration générale elles recevaient d'ailleurs de Londres des avis encourageants.

Le Rio-Tinto s'est vivement redressé à 2,050 '(+ 125) et le Royal Dutch à 2,250 (+ 70). La Canadian Pacifie, d'autre part, n'a pas regagné moins d'une quarantaine de points à 699. La Central Mining a également regagné une, légère fraction à 834.*

MARCHÉ EN. BANQUE (14 h. 30) La tendance, en coulisse, apparaît sensiblement

plyis favorable. ,o. '.I'.ii.h_

Dans le groupe sud-africain-, en particulier, la De Beers bénéficie d'un brusque mouvement de •reprise' de 443 a 475, l'action de préférence passant de 894 à 940.

D'autre part, Rand Mines se relève de 337 à 344, Goldflelds de 126 50 à 136 50, et Chartered de 126 50 à 134.

communs: £ 1,283,693. Participations aux affaires com^ merciales et autres: £ 329,775. Aux Compagnies terrW, toriales: £ 213,977 formant un total de £ 5,304,096, ncsS compris les société filiales contre £ 6,4*9,®91 en décem- bre ï'92-9 Les obligations des compagnies filiales au pris» d'achat représentent £ 711,404 et les actions £ 636,860/ soit au total £ l,34«,2iS4 contre ly36O,S30.

Parlant de l'Anglo Spanish Construction C°, le raio-: port constate que la négligence du gouvernement es-* pagnol dans l'otoservation de ses obligations de pay^î pour les seotions terminées de la ligne a été. cause d'im1 embarraB pour la Corporation. En dépit des,.reppéseai-< tations répétées au gouvernement espagnol, une grosse* somme est toujours en suspens et aucune indication n^aj été donnée jusqu'à présent sur la date .probable du payement. La peseta s'est dépréciée sévènment depuis le début de 1930, époque où de gros montants devaient être reçus en payement; d'autre part, des conattructionsi qui faisaient 1 objet du contrat sont actuellement terminées et l'Anglo Spanish n'a plus d'enggeiment aveici le gouvernement espagnol pour de nouveaux travaux. Pendant l'année 1930, les mines d'or du TranBvaaTI ont établi de nouveaux records, tant pour le tonnâgei broyé que pour les travaux d'amélioratiqiû et de déxe-i lappèment dans l'exploitation. • Il convient de noter que les mines d'or restent '11358 des plus importantes branches industrielles figura^ dans les opérations de la Corporation.-

De l'examen du bilan au 31 décembre 1930, il ressorti que la Corporation possède une situation d'une licfui-î dite tout à fait satisfaisante, ces liquidités préeentanï un exscédent de £ 3,600i,000. ̃ COMPAGNIE FRANÇAISE THOîSSON-HOUSTOM Capital r:' 440,000,000 de franos Siège social û. 173^ boulevand Haussmanh, Paris* AVIS AUX OBîLIGATAIRES ],. MM, les obligataires sont informés que le tirage l'deSf obligations. 4 0/0 de notre Compagnie aura lieu d.apd les bureaux du Comptoir national d'escompte, tàj ,ru*f Bergère, le ÎQ juin 1931 à M h. 30. ̃>̃ iLe nombre d'obligations <k amortir èst de S 1" série 4S0 oKigartions,

950

.3= 400

CENTRAL MINING

Revenus bruts de 1990: £ .584,188; revenus nets £ 4«3,926; transféré de la réserve 310,000; report ancien £ 71,890; solde disponible 865,816 amortissements £ 763,519; le conseil, par mesure de prudence, a décidé de ne pas distribuer un dividende; provision pour income lax £ 75,000; report à nouveau £ 27,267. Fonds de réserve: £ 450,000; fonds de dépréciation: £ 1.140,000; 'créaiteurs: £ 5,334,001 contre 5,784,671; portefeuille: £ 6,662,9*79 contre 7,810,730; débiteurs: £ 1,637,147 contre Ï,dO8,289 avances, etc.: £ 915,077 contre l,80&,271; en caisse: £ 1466,064 contre 293,462; total de l'actif: £ 10,371,269 contre 41,4111,705. Le rapport dit que par suite de la diversité des placements de la Corporation il était inévitable que beaucoup d'entre eux fassent affectés défavorablement. Malgré la crise mondiale qui sévit dans toutes les branches industrielles et commerciales et la dépression financière concomitante, les bénéfices nets réalisés en 1930 sont Utt sûr garant que la vitalité de la Corporation est restée intacte. Pour la première fois depuis 1915, le conseil trouve qu'il -n'est pas possible de proposer un. dividende. Une somme de £ 310,000 a été- transférée de .la réserve pour ramener les valeurs cotées au prix du marché au 31 décembre 1930 et les valeurs non cotées au prix d'évaluation du conseil. En dehors des actions et obligation's de l'Anglo Spanish Construction C°, la valeur totale de tous "les -titres cotés et placements dépasse considérablement au 31 décembre 1930 celle inscrite au bilan.

Une somme de £ 1,140,000 a été transférée de la ré- serve à un fonds de dépréciation, créé surtout comme provision en regard des intérêts de la Corporation dans î'Anglo Spanish Construction C°, étant donné que la valeur de cette participation ne peut être établie tant que le règlement final avec le gouvernement espagnol n'aura pas été conclu et la stabilisation de la peseta ef- fectuée. "Ce fonds représente aussi une provision pour éventualités concernant certaines valeurs non cotées. Les placements de la Corporation en compagnies filiales figurent au bilan au prix d'acihat ou à celui évalué par le conseil. Les valeurs non cotées autres que les filiales représentent £ 863,933 ou 16J3- 0/0 des placements. Au 31 décembre 1930, la Corporation possédait £ 1,7*6,362 de fonds anglais contre £ 2,5128,382 en 1929. Valeurs de mines d'or: £. 1,065,7126; valeurs de diapiant: £ 23,044; valeurs de pétrole, charbon et métaux

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55 .S40.V.: TOASSAïaOTfoDfe.V. 840. '832 «32 838 831 ifr S«,,« f, mmsh BS3 526 ik 'du ^Rhta m $& 50 .? Verr^'d'Anicnetn. 925 si ^I919500r.à500fr. 491 .4132 Ecl.,Chauf.,Forcemotr.40/0 487 484 82 GaoutchoucsJPmanc. des). 86 50 89 75 91.. 87.. 91.. 70..1250.. bel'OmonparbieTOB. 1195.. 1235.. 1230.. 1206.. 1238.. 35 f'fJ0^ ;• ^? 70 Enwg él"c.S^Ô ori. 1^ 1È45 150 MarchéviU^Daiuin 3340 3840 ? 192260 Ddecr.a500.fr. 515 t.. 513. Gaz et Eaux 4 0/0 417 480 30f.b. 230 actions Y. 23^ 254, 255 247 256

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6.1029590/01837.103.05 103..103075 103.. 103.. ~"Bo°sTres'5001924 ?550 73650 30Ma.B"M~ 690. ~0- .50 ~ai~c.~ 890: 940 S 19042Ï2MéSor500fr 409..41050 ForcesmotricesRhone40/0.451..445.. 8sh.9 366..Bratpah. 347.346.. 352.. M9.. 348..

5 .1023550/0*938. 10240 10260 0. 10240 .-16WÙ i35 .70101927 5W "73.. ~~SI~g~ ~5. i9530RipoiinSc~). 3230..3190.. 1905234r.à400fr.41350413.. HayraiseéneFgieéîect.60/o.5l6.51S.. -12.406..Bfuay. 4Q1.413.. 415.. 40S.. 4M..

,38 09 1/356 BANQ. DB FRANCE {I¡.,om.). 16600 16950 16900 16700 16900 35.. ~décennà,i922-32 lot M101 560.. W3 45 08 Varsovie ord. ParIs 1181 2930 121~ 195 30 RIPolm,d¡}. 8700 3-200 ",3100 ..W1910 190523/4 i)i6 l', a4ÇlO!r. 41a 50413 HaV¡;alSe e,n,epgle elect. 6 516. ,)18.12," 406," Bl'u~y "Y. 4q1 41'1.. 415.. 40,3 40&

47748~0.E.L~ S S:S:S: ~OMec~ ~S~ &~t-Go~ 3-2~r~~r~50362~ $~0, .t~cJ~opo~l29~

4274811600" "IJEL'ALG1hUE(nom,).H3oo.11260.1~1O.11200.1122°,. 5..0b:dec~nnal"1922-32 101'75 ,101'75 22390, Varsovleord.2990..2930.. 11S:> a!'ts),OO.:87oo," 1910 23/4woMetr.r.too!r. 36150 181 362," Thoi~fiso ~udiJlectrlque50/0.478.<484.. 48,21ilà'liopolisi~.i ,1, «. 1294* i12Z .i

/0 1230.. ,NATIONALB DE CRÉIHT. 11115 1215 121~ 1206 120'1 20 Enarg, Ecl. (~arts). 560, 565 143 72 Sa!nt-G~. a¡p. 3070 3150. d!1!IJtS¡WO,fl, r,215fr, ,181 50 181 59 l'li,?mso~-Hou~t?I\ 6 0/0 31,8 515 48,~Zp. 1:¡3~ Cl!.lro~H-é:lJopo1is 1275: '12S~ j.294 1275:

85 1800 COMPAGNIE ALGÉMENNE. 1750 1755 1765 J770 1755. 15 Air. oo c. îr. dwuiaiu «ao, «^ /u unerg.eiço^u. »^ »^ iïg 35 Sal. Djibouti.Tf. 841 321.. 192360/Odéc. r.â500fr. 523 527 Gaz France et Etranger 4 0 0 450 460 -3.6 ™_ 1'35.0, 79, 7950 ,76.. ,81.. 50 ̃ 510 COMPTOIR ETOS-alemand 479 480 832.. 472' 476.. 2 50 An»am-T onMn. 73.. j. 7.0 ..7;dn7teBiè 373 379 800 Port de Eosarit). 19800 20100 :1 192460 0déc r.à500fr. 520 521 AcetForg.Fircninyto/01928 .509 505 lsh.3 152 Chartered.v. «6 50 131.. 134.. 126 50 135..

5~ 1200.. DELUNIONPARISIE.l~E. 1195.. 1235.. 1230.. 1206.. 1238.. 35.. Afr.equa,!r,70,o1927 523.. 526.. 15" ,du Rhm. 420.. 425.. 50.. Verr ,d,Amche"(I).) 9-25. ':19195.0/0 r',à 500 !r. Q89 é 4~ Ecl.,Chau!"Forcemotr.40/0 487.. 484. 82.. aV- 8650 8975 91.. S7.. 91..

70.1250. ML'MMNFARtSiEMiE. 1195. 1235'.1230.. 1206. IS~°~9M436:'4M:: ~"Energétec~16t0 164S 150 :MarcbéviÛ~DagSn 3340..3840.. 1~2600deo,r.&500fr.515,.5t3.. GazetEaux40/0. 4T7. 480.. 30f.b.230.. .a.cttansV.23~254,5..247..S56..

80 1620 ..COMPT. national d'escompte. 1500 1610 1600.. 595 1600 15 •• Spi^g.» «r. 30/0 19OT. 428.. 43S 15 EnergiMndustrieUe TO.. 3TM.. buu.. ronuenosario. iwjuu.^xu ^o Or.àl.OOOfr. 1029 1020 de Longwy 5 0/0 1929 981 1000 66 Colombia *«». 6925 72%. 7350 70.. 7275 60 1120 crédit COMMERCIAL FRANCE.. 1078 1110 1107 10S2 1100 15 Indochine3Û 0 1909. 422 4OT 20 Est-Lumiere 865 h 19800. 100. 19M 41 2 0/0 r.al.OOOfr. 1027.1027. de MicffeviUe 6 0/0 489 489 « ..•̃̃•, 12650 135..

80 .t690 .coHPT.NATmNALD'ESCOMpTE.tSBO. 1610 .1600..1595 .1600 ~"S~~o~~S~' 4M" ~"P~mSM SS5: 865' °"°~"°' l9285QOr.àl.OOOfr. 1099.1020. -deLongwy50~1929.9Sl .1000 66..ColombM. ~9a& 73~ 7350 70.. 7275

60 1120 CRWITCOMMBRCULFRANCE..1078.. 1110 1107 ..10S2.. 1100 15.. ine 3 %1909. ,422.. el 20 Est.Lumlere. 855.. 865.. 192850¡Or,à1,OOO!r.10\!9 .1020. -deLqng~50/01929. 981 1000. 66.. Colombla. ~9 25 72~ 73 bo 70 7275

60 .1120 .c&ËDHCOMMERaALFRAKCE..1078. 1110 .H07..10S2 .1100 ~°"~X?S~' j~" ~B~in 890 900 1333ChaJK.reuMs(MtM. 601.. 620.. 19294120/0~&1.000fr: 1027.10S7. -deMtcReYhe60/0.489 .489.

,160.. 5300.. CRÉDIT FONCIER DE FRANCE 5240 5275.. 5310 5250.. 5270 1750 31/21913. 458. ,62.. 45 Foreesmot.HLRp.m 890.. 900.. 13 33 Charg,re~'OI,s(puts}. 601.. 620.. 192941/20/0r.à1.000!r. 1027.1027. -de:r.:hcllevIl1e60/0. 489.. 489. ~1~

160.. 5300.. CREDtt FONCIER DE FRANCE.5240 ..5275 ..5310.. 5250.. 5270.. ^S MadlsascaV 18OT 75 I M loroelSoto Bhône 2^ 2220 50 Detols Vigljefc. 530 525 19304 O/O ir. àloOOfr.980 961 Paris et Outreau 41/2 0/0. 473 474 501ei 62 Concordia .H. 60 75 62.. 63 62 .6150

1750 250.. -w de L'INDOCHINE 243.. 248- 248.. 250.. 250. 2 50 MadagaS iloViôœ «| m 85 70 !»7 5n fearts^ 10MO ffi) 15 Messag. Màr. brd.. 155 19304 0/0 r. à 1,000 ou lots 1602 1002 Chantiers de la.Loire 6 0/0. 521. 508 -1.

100..2480.. lyonnais 2435 2460 2460 2450 2470 3 aJ^^ 5S 70 70 S Z Vaièa d^iïne 390 8S0 55 X tt Xp.ïL.™! 755 750 19304 ou lots 1602.1002. At. St-Nazaire (Penhoët) 6 0/0 510 6 sh. 9 514 Crown Mines 497 504 510 497 512

40.. 660. mobilier FRANÇAIS. 658.. 660.. 662.. 663 660. 20 •• MaroC 4 00 1914-– 597.. 5M 22 50 VaUèe d^pe ^0 ^0 » £^ £,. j& apêûr^ 400 V. 401.. Corn. 1879 2 60 0/0 r. 500 fr. 503 505 Construct. mécaniques 6 0/0. 512 502 6 sh.9 514 ̃ 497.. 504.510.. 497.~ :512.. 80 385 STÉ FINANCIÈRE ET COLONIALE 372.. 377.. 377.. 370.. 371.. 25 5 0 0 ™|– •• »« •• 33 33 f^> •• <™| •• 4g QuilmS .T»»7.r. ̃ 5350 5325 .1 FonG.18793 0/0r.à500fr. 529 528 Elec. métaU.Dives 41/2 1930. 950 925 480 De Beers ord. 443 468,. 475.. 448.. 474.. 45 1470.. SOCIÉTÉ GÉNÉRALE (nom.). 1452.. 1460 ..1456.. 1455 1462.. 15 TUni» 3 0/0 1892. 385 388 87 50 <le_la vienne- seo 86b «a «uuiue!»»,. > ooqu du Com. 18803 0 OriàSOOfr! 515 515 Fives-Lille 4 0/0 474 475 20 sh. 906 Beers préf. ». 894 924 940 885 940 42.. 770 RENTE FONCIÈRE 775.. 780.. 780.. 785.. 790.. rvirtit national tqiQ V«5 B3» S Havraisnéneiff 1450 I' 14S0 I' 80 J. Dam6y.i. 1560 1560 Fonc 18833 0/0r.à500fr. 385 382 Forges d'Alais 6 0/0 501 218 Dong-Trieu 195.. 202.. 205.. 194.. 203..

32.. 400 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE FONCIÈRE. 393.. 306 405 395.. '404. 25' Crédit national 1919 635.. 639.. 65.. H-avralseenerg. t4,,0.. 430.. 8~ J,. Damoy. 156~ 1560 Folie. î883 0/Or.à50Pfr. 38'5 382.. ForgesdAla¡~60/0. 501. 218.. Dong-Trleu. 195.. 202.. 205.. 194.. 203..

32.. 400 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE FONCIÈRE. 393.. 306.. 405.. 335.. 404,. S' ^T1*?,?1 ?0A0 1920 W9 578 65 Uavraiseenerg 14OU itsu w ££"£<£ y ;• ^,5 188526oo/0r.5ftfr. 427 421 Forg. Ac. Mar" Homéc. 60/0. 519 519 56 Eastern. 55 50 62.. 60 50 55 75 62..

667 01 14500 scez.. de 14375.14480.14550.14350.14600. 25- £ honsS0/0 1921 Si" 550 iK IndochinoiSQ élect 1890 1860 200 Dist. Indo-Cnïhe. 1500 1510 Com'. 1891 30/0r. à400fr. 370 372 .Y Nord.etl'Est41/20/0. 941 930 72.. gast Kand 68 75 70 50 73 50.69 25 74.»,

737 47 13200. (Parts de fondateur) 13010.13100.. 13100.13125. 30 »°n«60/0 }™ g* ̃: »50 125 IndochinoiSQ elect. 1^ l»bo Gd.Moid.deCoroea 245 248.. 1892 2 60 0/0 r. 500 fr, 425 .428 Métaux 40/O.V v'470 6.. 66 Ekatherine .». 64.. 64 25 64.. 64.. 65 «

261 80 4200 Société «vile) (cinquièmes) 4140 4130 4110 4170 4150 30.. Û' &0/0 ferr. 1922 ,528 50 o2S 50 l^dusfepfeî^ne?s él 1M0 1550 20,- Nicolas ^EtahJlss ) 420 4W Fonc. 1895 2 80 0/0 r. 500 fr 435^- 482 Schneider et C" 4 0/0 ..495.. 488. 42 Equateur. 4i 46 00 47 50 47 47

55 1000, .~1014 1005 30.. d'60/0 ,JUIJ. 192i!"i\56.. 550.. 91 65 Indus~rlel.~p.eJ:g'!3l. 154{) 1550. 20. Nlco!a¡¡fE;t@),1,Ss.). 420.. 420.. Folie. 18952800/01'. 500 fr. <i35, 482' Schneldep et ci 495 488 4;1 Equateur. 44. 46150 4750 47.. 47.

S iSS8->ïte"i:f:i: ÎSS :-r«â 3S£ îSS. | ^.gëll:: »£ i~^|SI::i': îSa^^feirîffi-îS:: I §JS;îa3d?.ïSSS:S::S: ffiïïî2S&S.WÎSi:a::S: ^-™ -«- «v «.«, foi: i S38jr;îg IS SS J NanMseEC|« 3| ^«n ^L. «, § ^«gsjte&ÎS::»:: gffla^^?îS.î!?a::818:: îïîî *S fâSSSSSM^in ̃« 2ïl:: JS:: 1::

62501180 MN. 1165. 1175. 1175. 1175. 1175.. 30- 568.. ~9 NMtaise'Bc!a~e MO '530" 25'Potin(I''eI:~J.: .&90 .?5 5 Corn. 190630/0r.a500fr. 41~7 ..452 Houillères de Carmaux 60/0 524. 516 1750 196.. Extrême-Orient (Na.vig.). M4.. 20250 207.. 199.. 205..

105 ..2050 NORD 1310 .1312.. 1300.. 2035.. 30.. 60/Ojanv.M24 568.. 569.. 25. NantaiMEdairage. 510 ~i.oHmJ'eux~ ~Mo.. z Fonc.190930(Or.~250!r. 237.. 284.. Courr~eres4,l{20/01930. 958.. 948. 52.. Franco-Polon3.).se. 51.. 5725 54.. 53.. 53..

72 50 1310 ORLÉANS 1310 1312- 300-1310.. n*n -Aisne 70/0 548 545.. 75 Pv^néétmo Ebotb! 2000 Y. 2030 V. 60 Roquefort jôulss. 1360 1330 £ Com. 1912 30/0 r. à 250 fr. 244 244 Algérie-Tunisie 41/2 0/0.– 498 499 ,1$ 232 Franco-Wyommg Oil. 207.. 213- 218- 215- 219..

150 1800- SANTA-FÉ(C'fr.Ch.ferPrOT.). 1745 1775- 1775 155-1780- S S" #ord 60/0 1921 565 561 26 TO (par&} 1105 I 1125 220 Saint-Raphaël. 7045 7100 i Fonc 1913 3 12 r. à 500 fr. «6 470 Electro-Chimie 5 0/0 989-985..

3,) -1340 ..MÉTROPOLITAIN DE PARIS. 1318, 1333 1336 13~25 1338 30.. Dep.Nor!i6.01,?1921 585.. 561.. 2670-(paru) 1105 ..1125.. 0.. Sam~~Rapp;e~.¡: 7045. 7100. Fonr. 1913 3 112 r. à 500 fr. 466 i470 Electrç:>-Chll.l11e5,0/0. 989 98,)..

35 1340.. MÉTROPOLITAIN de PARIS 1318. 1333 1336 1325 133S ûi&redènart»61/2 524 522- i Sud-Electriaue 575 585 "o Sucrière (Cranp").. 1215 j fc 400r.à500fr. 494 495 Produits chim. d'Alais 5 0/0. 1010 1012 6sh.6 488 Geduld.V– .472.. 486- 485- 471- 486-

90 1150 tramways de SHANGHAI– 1099- 1102.. 1115 1110 1115 Wub dilÊert 60 0 5M 512* 16 22 Sud-Lumfère crïor 415- 415 56 50 Ciments de Laferge 3985 3000 !g • SaintrGobain 5 0/0 526 535 108 General Minmg.»–» 92.. 94- 96 50 93-97 50

75 ..2600- SOCIÉTÉ LYONNAISE DES eaux. 2520 2570 2600 2525 2585 |0 -Ville d_ «Bert 60/0 506 51.! JS « ffis 6ffîO 6800 45 Ciments Indochine 500- 510.. !S Com. 1922 60/0 r. à 500 fr. 516 515 Port com. Bahia-Blanca 120 120 50 .lsh.6 192 Goldfields «. 126 50 132.. 136 50 124 50 137..

70.2270.. BISTR. PARISIEl\1'(E'D'ÉLECTR.. 2195 2255.. 2265.. 2195.. 2290.. 30 -de Reims 6010 :;14. ~9 47 JOUISS. 6820 ô8oo.. 45.. i entsln o- ine 500.. 510.. II: .Corn. 192260{0r.à~oofr. 516.. 515.. Portcom.Bah.la-Blanca.120.. 120 50 ,1sh.6 192.. Goldfields. 1265.0 132 ..136 50 12450 137.

70 2270 WSTR. PARISIENNED'électr.. 2195 2255 2265 2195 2290 30". aeVerdunBO/O 111 512- 1m> T. S. F. act 640- 630- 10 Financ. Ciments. 106 w 105- i S Com. 1923 6 0/0 r. â 500 f r. 515 515 Port de Rosario 5 0/0 2320.2320. .~M~

17 50 800 électricité DE la seine 793 .799 804 791- 810- 30 •• aeveraunou/u SM x,\z S X t. ,& 860^ .A 120 Poliet et Chausson. 1980 2040 Emp. 1926 7 0/0 r. 1.000 fr. 746 .748 Port de Salonique 50/0. 845 845 36 Grammont (Etabli M..w. 32 75 33 25 3Ï25 32 75 3425

32 5.0 010 *LEC:FRICITÉ ET GAZ ne NORD. 895.. 891.. 900.. 892.. 900.. 513.. 42 58 '(parts). 800' 20 Pollet et (parts) 1980 2040 Emp. 19267 r.l.000!r, 7.t6 ,748 Chargeurs Reunis61/2. 84,) 845 .t.. 3~ Grammont (Etabl;¡). :3275 33 25 34' 25 3275' M!25

37 50 910 électricité et gaz BU nord. 895- 891- 900- 892- 900- ,30.. Vt rnmt Tpumont 5i3 513.. 1200 ̃ (parts) 18110 18060 Emp. 1927 70/0 r. à 600 fr. 608 667 Chargeurs Reunis 6 1/2 510-510. 104 Gula Kalumpong «-v..v 79- SO 81- 77. 82-

85 2560 ÉLECTRICITÉ (C" Gèn. d') 2500 2575 2590 2495 2585 S «iw^^Ipe 60/6 811 511 I' '7 DnîonhOuU etélec. 191 192 ï. ̃ Emp. 1929 50/0 r.àl.OOO.f. 1020 101S Messageries Maritimes 5 0/0 475 475

55 1260 ENERG.ÊLEC. LITTORAL Médit. 1240 1276 1276 1240 1274 •• ?“! jfîHf 6%bl928 518 518 20 Union Hvd Hect 721 739 250 Chapal 3050 3100 Com. 193O40/0r.àl,O0Of. «S 988 Serv. cont. M"" M»» 6 0/0. 507 507 90 1630 Hotchkiss 1411 t«33 1455 1440 1460

40,~ 870.. ÉNERG.I!LECTR.NORDFRANCE. 835.. 845.. 859.. 840.. 856.. 30.. Egl.dev~t.60101928 518.. 518.. 2.0.. UmonHX!Ï.Elect.. 721.. 7.39.. 250 .Chapal. 3050.. 3100.. Coin. ~93040/0rôà1,OOO!. 9iJ8.. 998.. Serv.cont.¥ M,M- 6 olo. 507.. 507.. 90 ..16~0.. HotchkISS. 1411 ..1,1tI;; ..1455.. 144.0 ..1460..

40., 870.. ÉNERG. ÉLECTR..NORD FRANCE. 835 845- 859.. 840- 856.. ?n rfoVsRmétall 60/0 513 370 DoS-Siee 7050 7100 60 Coty (Soc anon») 540 542 Fonc. 193041 2 r.àl.OOOf. 1004 1002 Transatlantique 3 0/0 352-351 70 Huanchaca 50 50 52 50 52- 51- 52-

90 2610 NORD-LUMIÈRE (Triphasé) 2620 2650 2655 2615 2650 30 Grosse metap., 6010. 513 <170 Dolllus~Mleg. 7050 7100 60 Coty Soc. anon'). 540 542.. Fonc..93041/2 r. à1,OQO!, 100~ 1002 Transatlantique 30/.0. e2 ..351 .70 ..Huanc,haca 50 ¡;o 52 50 52 51 52..

90 2610- nord-lumière (Triphasé) 2620 2650 2655 2615 2650 |2 r^i^?«? Lille 60/6 512 512 75 Industrie Luière 575 9 75 Gai. LafayetteA 123 124 Com. 4 0/0 1931 (lots) 1012 1013 5 Q/0 1929. 965 960 102 HuelTa-Copper.» 66 50, 69 50 70 75 68.. 70..

30.560.THOMSON-HOIISTON. 552.. -566.. 572.. 555- 574- 30. Cail,^ ^s-^e 6«/o 512 5l£ 75 ^dustrie IJniere.are ^a «^ ^"l)l™*g QQQ Bons 100 fr. 1887, au port. 73.. 72 75 Galeries Lafayette 7 1/2 0/0. 610 609.. 40 396 Huiles de Pétrole. 350.. 350.. 352.. 351.. 351..

30 1020 union D'ÉLECTRICITÉ. 996 1040 1018 985-1030- -y f^^r^.t] |2Ï 80 La Sote. "-̃̃ 364- 351 100. G^MaisondeÎJlanc. 1465 Ï46S 100 fr. 1888 au port. 75- 75- Air liquide 60/0. 516 516 58S Hydr.Electr. de la Cere. 522.. 535- 535.; 526.. 536..

25.. 350 firminy 340- 346- 350- 335- 348- m iSdAlsac'»'60/01^ 5Ô9 < 509 100 Soieries Duchanié 525 t! 515 I. 50 Nouv. Galeries 625- 675- Comp t. mat. usines Gaz 6 0/0 520 525 T

135». 18S0- électro-métall. de DivES. 1848 1869- 1882- 1865 1895 30 tadAl sac^ eu oi^ au» îoo |oieries uuçnarne. g tiS parjs-France. 1650 1675 Panama (Soc. civ.obl.b. lots) 127 127 164 Jagersfontein îos 50 ni- m 109.. m.. 45.. 770 FORGES aciéries NORD ET EST 755- 768- 777- 760- 785.. 1 qt'floBainlo/Oïglr 513 513 33 Joùïss 790- 785 43 56 Paris-France 550 560 Etat60/0, r. à 500 Ir. 1. 1921, A 47S 57.. Autriche 6 1/2 0(0 1923 520-520- 3 sh. 186 JoEannesburg 134- 136- 142 50 136 139.. 115 ..1720 tréf. ET laminoirs DU HAVRE 1675 1695 1707 1690 1710 30 StOoBamfi 0/0 19SM 6M au- AS- Jouiss. iw lao « oo iri u_e ji wu. 50/0, r. àl000f.,t.l921, A 970 969 Banquehypothéc.Suède40/0 2600 138 Kuala Lumpur 106 112 50 112- 107.. 112..

50 840 MINES DE COURRIÈRES. 820.. 845.. 850.. 816.. SO,o.. 3236 ':pr~v. 440.. 43;0.. 5010,r.àlOOOf.,t.1921,A 970 96~ Banquehypothec,Suede40l0 2ô~ 138.. Kuala LUID:Q1¡U' 105.. 11;1 50 112 107.. 112

50.. 840 mines DE COURRIÈRES 820- 845- 850- 816- 860- iio^iti ^nmi<)02 464' 473 m Eclair phaufl f mot. 858 .v. 857- 85 Aeence Havas 1436-1460.. 6 0/0 1927, r. à 1000 fr 965 9£6 Land Bank of Egypt 3 1/2 0/0 1805 1790 4 sh. 156 Langlaagte Estate 157- 158.. 158. 156- 157..

24.. 72Q.. DEL1?NS. 686.. 708.. 712.. 68i 720.. 15'Algerl~30/01902. 464.. 473.. ;¡O..Ecla.Jr.chaulI.mot. 808.~ 857.. 85..Agençe.Havas.I436..H6O.. 60/01W7,r.àl0Q0!r.6, La~d,Bankoi;Egypt31/20/0180,).1790. 4sh. 155..L~pglaagteEstate. 157.158.. 158.. 156.: 157..

24.. 720- delbns 686- 70S 712- 681- 720- J, ^lochine 189^05*. 383- 382 50 frScEdafrGaï.. 2725 2730 110 Lifrairif Hachette. 1965 1960 6001928 typel921,t.A. 483 485.. Crédit Fonç. égypt. 3 1/2 0/0 1S65 13- 438 Liévln. 416.. 428.. 428- 416- 432.. 42 50 830 VICOIGNE, NOEUX ET DROCOURT 805- 842- 842- 800- 845- 17 w>. inaocmne îow-iw» «o» *<" îuu ^riiu-.r.uau.w^ **j 8 33 paDeteries Navarre 65 50 6150 Badaioz 2 0/0 1080 66 Londoa Tin ord 65 « 65 50 66.. 67.. 66- 120 BOLÉO. 110- 112- 113- 112.. 114- 15v 19P 364" w 6m Tta S S 125 Afriq occid'-f» (O') 2275 2285 Als.-Lorr-50/O1921 (tr. A) (•) 960' 960 BrazîïRailway Cy 41/20/0- 393 385 40- préf. 37 50 38.. 39.. 38- 37 50 45- 350 PENARROYA-- 338.. 349- 350- 337- 350- Tunis 3 0/0 1902-1907 432 90 G^FraScSEteâng» S03O 2070 83 09 Air Liquide (parts 3610 3840 AlS.-Lorraine30 0(tr.A). 363 36S Central Pacific Rail. Cy 4 0/0 2100 2100 28- 190 Lorrame (Société) 185- 185- 187.. 185 50 184 50 290 PLATINE. ̃• 235.. 236- 243- 250.. 241.. 4.ums auju i»w»su< <*>* m Nordetlsf 2180-2155- 60 Bergougnan 851- 852- Est60/0 i. 4S2 493 Cordoue a Serille 3 0/0 620 3 sh. 138 Mam Reef 125.. 127- 130 50 124.. 129.. 30- 190 CRÉD. GÉNÉRAL DES.PÉTROLES- 172- 183- 187- 180-190.. /•« 10,n 1085 as deftiris 515-519- 80 Cirages Irançais. 1170 170- –40/0 453 i. 453 Danube Save- Adriatique. 320 320 92 Malacca ord. 80- &S 90.. 79- 92.. 25.. dâbro-WA 26- 26- 26- 25- 25 25 «5 ̃ gêner- (jncend. )10^ lOg 2o °e ^aris. ai».. 01a su ^5, \& ^0 300 40S 409 Nord-Espagnel" hyp 660-650- 130.. préf. 119 50 126.. 129.. 119.. 126.. 25 410 bozel-MaléTRA 408 410 415 401 412 S province Scciïî 9K 9fe 50 Uicb^SI. 945 ÎMO è ©• Gén°« ColoXi: 825 820 3 0 0 nouvelles 4C4 403 Asturies^ SjO 700- 40 Malopols^a.«.- 36- 36.. 36 50 37 50 39 50

40 540.. MHLMANN(Etabliss.).- 532-542-546-536-540- » •• iannn^ndochine ®Ë 5175 125 Alsaoi" const méc 1900 1900 75 Comp. Mat. O.S. Gaz. 1520 1525 -21/2 i. 394 Portugais 3 0/01" rang.– 290 286 12 Match and Tpbaoco 10 75 10 50 10 50 11- 11..

:,5.. 530.. PHOSPH.é<cn.DEFERDEGAFSA 520 53~ 545 520 M8.. 315 Banque lndochme. 6925.. ¡i175.. 125.. AlsacI~'const.IDéc. 1900.; 1900.. 75.. Comp.Mat.lJs.Gaz.1520 ..1525.. -21/2, 3rj3 il 394.. PortugaIs 30/0 1"rang. 290..286. 12 MatçhandTobaoco. 1075 1050 10 50 11.. 11..

35- 530 PHOSPH.&CH.DEFERDEGAFSA 520- 535- 545- 520- 548- 315 Banque lMoc Bine. b^5 sus- ^^ersdeFraQcê 137 100 Consort.duNord. 690.. 695- Ardennes 3S8 357 50 Saragosse 1" hyp .615-580- 3 05 44 Mexican Eagle ord 38 7b 41.. 41» 38 50 4175

90 1870.. PROD. CHIM. ALAIS ~'ROGES. 1840 1870..1905 1842 1900.. 28666 Guadeloupe 3000 2995. chantiers de France 137.. 100 Consort.c;luN<>rd. 690.. 695. ArdenneJ' 3(;8 397 50 Saragosse 1" hyp 615 58~ 305 44 ..Mexicali E~g~f! ord. 38 ']'.> 41 41 25 38 50 41 75

00 1870.. PROD.CHIM.ALAISFROGES. 1840- 1870- 1905- 1842- 1900 S£^ âï^S" lîbo uM '25" Ch^À?St-Nazaf?e 521 Y. m Y. 180 (parts 2W0 2040 T Lyon30/01855 389 50 393 50 Smyrne-Cassaba 41/20/0 1894 330 335 50- 1246 Michelin Tsixièmes de p. 1230 1287 ,.1290 1265- 1295

30.. 420 CHARGEUR» RÉUNIS 410- 412.. 416.. 412.. 419.. S M T ÎSXÇ?AMone «5 1100 115 ChàtiUon-Commen 2900 2350 Y. 60 Est Àsiatiquéfranl 950 Genève 1855-57– 6S8 50393 50 Tanger à Fez 5 1/2 0/0 492-492 50 Mmes et Minerais 45 4625 4550 4625

50 425..TRANSATLAl\'TIQUBord. 406 414 405 415 40S.. 35 Yly~ne,* Afrique. 675. 115..ChatIllon-Co1,llmen:2900..2900.. ~Es~ASlatIqu~1r~ç. 950. -Genève1855-57.6(;8. l~ngera].ez51/20j,o.49'2"9_ 50.. :Mines et Mmerals. 45.. 4625 4625 4550 4625

50- 425.. transatlantique ord 406- 414- 405- 415- 408- fn £ %££, ^g ?* 1750 1675 C locon?BSoS: 1o7 45 Gd-Trav.MârSme. 810.. 815- -6 0/0 488 50 489 Wagons-Lits 5 1/2 0/0 530-522- 60.. 376 Mot. Gnome et Rhône (cap.) 385-390- 400.. 392- 393.. 920 voitures A PARIS 885- 920 895.. 915.. Pm-ôi"rentft)riv 87 86 'àô Constr mècanTfr 1 470 Y. 462 Y 80 incandesc: p' le gaz. 1342 £ -50/0. 48i 487 Gaz et Eaux de Tunis 40/0. 508 506 82 Moulms du Maghreb 80.. 82 75 83- 80 50 82 50.

35 S80 AIR LIQUIDE 864 895 895 872 895 20 f",rf e .em|P"YJ 10S0 ?o E?ecteôSabl?ord 610 639 25 Ma^thil. 200 207 Y. 4 0 0 453 50 459 Héraclée 5 0/0. 1400 40 Mozambique 37 38 39 25 37 25 3S 50

7.. 165.. CAOOTCBODCS DE L'INDOCHINE. 165- 175- 175- 165- 175- 82 m ÏV^cafs^Maroc « » i Fives-LUte^ 1280 Y.imY. O^est africain 3K 325 g -300Fusion 394 50 395 Ougrèe Marihaye 41/2 1930. 929 926 76 M'Zaïta (8» Minière) 73.. 77- 77.. 73 50 78- 40 610 CITROEN (Sté André) 602- 625- 622- 610- 625- ot G^nfrâlâuNord 480 479" 100 pônteitaud 2000 Y. 20M 450 Tabacs du Maroc-. 7600 7500 o -300 nouvelles 332 392 40 Naraguta 42- 40 25 40 25 40 25 40 50

33.. CULTUnES TROPICALES. 35.. 36.. 35 50 34 3450 25 GeneraleduNord 480 479 100 Pontglbaud. 2000 2QOO.. 450.. l'abacs du Maroc. 7600 7500.. q, 3 nouvelles 392 392 40.. :Narl).gut.a. 42 40 z4o25 .4025 4050

50 33 cultures tropicales.. 35- 36- 35 50 34 34 50 ^ZHTOFra^co-Arg. 2500.: 2450 75 Hute?BaSowâ W> 7 0 0 AU^magne 7 0% 1924 12475 12440 ? -21)20/0 373 50 377. =sssi- 160 Navigation p' Afrique Nord 162 162 165 165 162 50 50 12 210 FORD (Société française 204.. 204- 208- 206- 201.. *§, _iiJPc^m Bit 117 117 sol Fore' etlc-Marihe 680- 690- 5 1/2 51/2 1930'ftmi;). 834 833 60/0 type 1921, tr. A. 48ï 484 o~ 35 13^ PATHE-CIKEMA (jouissance). 130-134- 135.. 134.. 134- iaSMfduNord «I Y. 678- CT M feumonC^ «0 Y. I i 2 Angleterre 2 ijaol 293- «t.. « 50/0tyYel921,tr.A.p 974 974 MARCHÉ EN BANQUE « •• "2 g&M S 255.. "S"

41- 160– capital) 153- 158.. 157- Io4 159– « S tSwiniml 050 HO Chantiers Méditerr 750.. 765.. 25 20 ireentine 50/01907. 2160 2120 3 3 0/0 type 1921, tr. A. 370 367 6 p. 72 Pena Copper o9 25 61- 63– 58.. 60 «.

306 PEUGEOUautomobiles) 306- 303- 305- 302- 305. § ^ft gSfs 913 T. 913 Y. 75 H^Fourn. ChierJf." 1145 nul 25 20 5 o| 1909 2100 2085 O VictoSm. 1862 30/0 428 435 ̃ i P -HteT" «6 Phosphates Constantme. 480- 486-489.. 484.. 4M.. 100 1690 RAFFINERIE'* sucrerie SAY.. 1680 1690 1701 1685 1698 î? ÀÔ Créd?ind com: (n Y 950 950 Y. 24 09 Pon"a-Mousson 1800 1825 I. 40/01911. 305- 303- Midi60/0 499-499-' Ueraier Au comDtant £reced .Colln 12 •• «0 Phosphates de M'Dilla 131- 132-132 50 131- 132

100 1080.. UNION EUROPÉENNE ND'"i F». 1045 1070 1080 1050 1090 £ Sg _Omt. n il» 1524 100 DeSâtaSizin 1910 Y. im Y. Autriche 4 0/0. 102 10150 « 500. 481- 480 '.V Seram AU comPîanI Clôture, do pur 20- 200 Phosphates Tunisiens 206- 211.. 213- 208.. 213

3-B5KD86B consolide 1" et 2- série. 325 350 4 50 40 | C'f7Algèrie-TunSiè M 784 45 Pompey- 537 OT Belgique 3 0/6 3-Sé«-: 5960 5975 "• -40/0 435-435.. 52 Plakataitza 51- 50 50 51 50- 51..

3.. .37 Ct C Alj !J.Il1sle 790 784.. 45 Pompey: 537.. 537. Belglque30/03 Se'. 5960 60 5975 7;-) 40/0, 435 435 52.. Plakalnitza. ,'51.. 50 50 ,)1.. 50. 51..

dw^iyn^ m°l Jt niiS iâ'û.nï* =.%ési^s jg. i»: ^fes6: i!1°o i& --Brisife»^ 1 =!oTnS=ls.il!?lf2r..0^» 130. 119.. «»̃«««. «g« 124.

43 TURC Dette ott. conv. unifiée. 41 85 42 W 43 10 42.2. 1,)2 ,"7' .parts 261 240.. 100 de Saulnes 1840 1S6.o. Brésil '50101909 'i03~ 1070 C)-~3 30(0 nouvelles~ 3.2 391-1~1:6 6 010 Ar".en~¡ne 60/0 céd.. 3?i" 130 Rand!on,tem. 119.. 122 50 124 50 119.. 124.

43 TURC Dette Ott. conv. unifiée. 4185 4250 43 10 42- 42 *™ •• G èd ft œionial 350 Y. 335 Y. 85 Louvroil et Recqu. 1230 1225 40/01910. 875- 881- 50/0 t>;pel921tr.A(') 055. 954 4£8.2 Cred.f'effyp.ilO-pals) 93=0 4sh.6 366 Rand Mines.. 337.. 339.. 344- 338-345.. ,3180 50/0 1914 3120 3190 32 60 32 75 te- |g ^parisienne ^Banque- tàû Y. i35 Y. 70 Matériel oh. defer. «60 4 0/0 Chine 40/01895 499-501- « Nord 6 0/0 série F ?. 492 «5 12-M Fr'-Canad. 31900 16 Rpumano-Belge 1625 1650 16 75 16 75 17.. 280 BANQCENAT. DU MEXIQUE 265- 270- 272.. 270- |73. M L «"îsicnne çaiique. *su <lo ™»™ m m i 5ojol9o2>é. a90 ^t. 5 0/0 série E.- 490 490 700 fJ». Providence belge 5275 5200 32 Shansi. 3225-^32- 32 25 3175 *-0.5:ô 660- -• orTOMANB2=5fr.p.. 654- 669 672 680 67U 55 Genèr.Alsac«Banq. 1225 1SS5.. 100 Schneider et ™.Li 1026 1B45 72 Egypte Unifiée.V 362% 361' g 4 0/0 série D. 47950485. 31 25 Albi (parts.).- 574 590- 5 sh. 336 SheU. 288.. 296.. 298- 293- 306-

£1.6/33370.. CRÉDIT foncier ÉG-YPTIBN. 3275- 3300 -3305; 3275- 3275- g feulais- de cSa. 9M m iOO SchwartzHautmont 1430 1425 4 0/0 Espagne ExL 480 p. 246 210- J 3 0/0 anciennes– 411 410 120 -Bruay t 3980 4115 ^30 Silva Plana.– 29 50 29-31.. 29 75 31 50

76O..<ÍAN.<l.DIAN-PACiFICllAlI.WAY. 659.. 699.. 699.. 605.. 705.. 5~M:u-s~~l1alsdecr~d. 960. 960.. 1oo:SchwartzHautmontl430,421)~. o\,O/,oESp~g~e,80p. 246, 210.; 30/0anelennes.41"41G.. 120,Bruay.398~115. 30..SllvaPlana. 295029.. 31.. 29753150

760 canadian-pacific RAII.WAT. fe>9 699- 699- 660- 7po Nancéiennedeoréd. 950.. 950.. 85 SeneUe-Maubeuge 1975 V. 204Ô. 3 1/2 Italie 3 1/20/Ô. 94 10 9425 S 6 0/0 tranche A. 484 483 80 Czeladz 85d 870- 25 ,140 Steaua Française 155.. 158- 16350 154- 167.. 260 ..WAGONS-LITS (ordinaire) 254- 259 260- 252- 262- go^s-compt. Entr- 1^ Î075 V. Y. Us. Met. B"«-Loire. 100.. 100- 5 0/0 Japon 5 0/O'ftfo. 462 463 g 5 0/0 typel921 tr.A(') 955 955 t D.t ,,n 6 P" !«>̃•• Tanganyika. 139- 144.. 14a 50 139-147».

I6sh. 86Ô centrai, mining » 820- 831- 834- 839- 845- «• unio^commerciaiè 56 56 •• •• ^B a •-1 ° lo Maroc 5 é/0 <Mo 925- « 3 0/0 tranche A– 370 373 50 Omn.int. Pétroles.. 108.. 110., 160- « Non abon 140- 144 50 146-139- 147-

Iblir6 205..JlIONTECATL"iI. 20250 j!09.. 209.. 204. 214.. 18..Un!OnCOmm!!rClale 56 56.. =- 25..Maroc50/01910" II: -30,Otran<;heA.37~37350, .Qmn.mt,Petroles,. 108.. 110. 160.. 1 Non abon 140 14450146..139.. 147

lôlire 205 MONTECATINI 20250 209- 209- 204 214 Union des Mines. 590 588.. 300 Béthune- 7325-7575.. 72-- Pologne Est.70/0- 2570 -2570 g Orléans 6 0/0. 495 50 495. Steaua Romana 6150 61- 24 Tavoy Tp. 24 75 2a- 24 50 24 25 24 50

le 2160 rio-tinto 1925 2075 2050 1985 210a 45 Foncièrelyonn^sê 14» .1 14» I -dixième). 738. 3 0/0 Portugal 3 Q/O– 215 10 215.. g 50/0 4S4 483 ̃ 61 10 •• 166 Terres Rouges 161- 172 50 îri 168- 170..

11b.o! 1240.. AzoTX (I\orvégilmne). 1155 1280 124:> 1165 1240 4~ Fonc;~reLaonnalse 1~ 1425 30 (dixième).. 73S. 3. 0/o Portugal3Q/ 2iG 10 215 .5010 484 483 10 166.. l'erres Rouges 161 17250 173.. 168 170

llb.52 1240 AZOTJB (Norvégienne) 1155 1230 1245 1165 1240 g Fonc" N^rFÏanCe 3fô 361 Y. 145 Charbon. TonSn" 4450 4590 4 0 0 Roumanie 40/0 1922 492-503- g 40/0 441.. 445; Djebel Djerissa cap. 1705 1720 4 sh. 334 Tharsis. 280- 290.. 297- 277.. 296.. 280 LAUTARO fc'lîRATE 266- 270- 284.. 275- 284- Buenos-Aires 1775-1700- 59 52 Commentry-Four'«. 1040 1020 i Serbie 5 0/0 1913.». 126. 12Ô g 30/0 41:1 414 275- jouiss. 1775 1790 i sh. 130 Transvaal. 121- 125- 123- 120.. 125.. 3sh. 290 ORIENTAL CARPET 283- 298- 298- 290- S90 ^3 53 chfde fer Dahomey 235 235 33 Houllères d'Epinac. 521- 521- Turquie consolidée. 127 «B 30/01884 394, 392 85 OuastaMeloulaO.). 1540 1515 84 Tubes de Sosnowice 8125 J2 25 85 50 81.. 86.. 60f.b. 460 PÉTROFiNA(C«f belge d-pét.) 458- 466- 472-459-475. ttw w».ae ieri*uiuu«y «m.. m S-etMos.&iom.) 1009 1000 ] Douanes 1902. 120 50 120- 21/21895 377 377 130 Talcs Luzenac 2423 2400 208 Tubize (priv.). 215 222 224 218 226 24 11. 2240 royal DUTCH (dixièmes) 217b 2245 2250 2200 2270 Dakar-S<-Louis 1625 1625 115 Mines d'Anicàe– 2290 2310 Bquerègl. internat. 3855 3860 5 0/Otypel921tr.AC) 960 SJ63 296U. 2690 Un.Mm. H -'Katanga priv. 2o80 2tô5 264j. 2550 2655

SOesc: 240 roRTCGÀISÊ DE TABACS. 222- 226- 229- sa. 231- Cb.|st jouiss. 596 595 90 d'Anzin 1770 1775 £0:19:4 Land BankEgypt. 1080 1050 G" Central 3 0/0 1855. 399 395 Franco-Javanaise- 110- 118- 300 3276 capit. 3150 3K0 3K0 31fe 3225

480 SUCRERIE* BAEFIN. n'ÊGYPTE. 468 466 466 4/0 456 g !^jftgérjen gg m deBlanzy 935 835 390 Crédit f>-Cana3ïen~ 7805 7870 .Ouest 3.0/0 410 408 (parts).. 83 300I.b. 3220 dmd 3125 3225 3125 3150 3185

£6kr. :'70.. KREUGEI!(Ob.20C.50/0partic.) 534.. 547.. 5~5.. 533.. 5'1.. 35.. 1 rlen; 619.. 606.. 45.. deIDanzy. ~35.. 390.. Credltf-Canadlen~ ,8O~ 7870.. ,Ques,t30/.o. 41?.. 408. (parts).. 83 3OO1.b. 32-20. dIVld. 3125.. 3225.. 3125.. 3150 3185..

£6kr. 570 KRKUGERfOb. SOC. 5 0/0 partie) 534- 547- 54a- o33 547- »• fndocKYun.«rf. 1165 1181 55 50 de Carmaux 1185-1170- ko f.b. Congo aux Gds-Lacs .426 420.. 3 0/0 nouvelles 395 392 Franco-Neerland 495.. 5to 5sh.6 3d4 Union Corporataon 322- 32o 429 322.. 330.. «a = JgffjSsï: = dlSoruteV. ^lé^T^ S:: S:: ^r$P%s:Ku»i;3*r. r""Ht; {*T 2" Z i9* I ^> |S 60M | ™- » =

.=.i. 3~50 -M~dijouiss. 720.. 727.. 95.deDourges.l854..1S90 2Sp.50Saragosse. 580.. 575.. Su6z30/0l"sene,r.a500fr.2345 2So5. .oM h,nn 9 pedg. 330.. Urikany. 267*267 270.. 270~ S72..

COTE DES CHANGES 48 25-Nogentai& .817 ..817 .de 23 Graissessac. 290.. ,-)go Tria Buenos-Ayres 114 50/0. 2510 125 Hutchmson ord. 1990 2100 68 Verminck A. 68 25 60 25 68 75 7.0. 69

C~I'E DES 89.. Sord~uîss: 1635 1650 45 de Grand Combe 715 705 1 1 Fonc-'KfordFrance60/01928: 840. 825' Pointe-à-Pitre. 1730 1750 1344 VieWe-Montagne 1245 ..1255 1285 1210 1310

omsEs °- coUbsDUJdub oev.ses °- im^T SSSïteft: SS 11 40 = %S^y.y. JS & 41, Télégraphes Nord.. SS S êSffiîi^assa,4^ S S T f^ '•• J » i ^f r=; | » 4050 | 4050 |

DEVISES 1 récéd' 1 COURS DU JOUR Il DEVISES 1 réCéd,1 COURS ou JOUR *450 -Ouestfliquid.).. 878.. S65.. 75.d'Ostricourt.1650..1635 ~Bf.b.Ga!! belge.2265..2990.. Buenos-Àires(Ch.tefer41/2390. 385. 190 Vins et Spiritueux 18S.. 191.. 192.. 192 193..

DEÏISES précéd' COUBS DU JOUR DEVISES d, COURS DU 40UR «w u jouiss. 4SI.. 450.. 287 50 Tunis. 3100 3160 200f.b. Ougrée Marihaye- 20SO 2115 Métropolitain 4 0/0 470 471 Tapanoelie diy ,320-360.. 20- 476 Viscose (Nationale). 415- 422- 434- 420-430.. ̃ ̃ ̃̃ 30 Ouest Algérien. 565-555.. lues. S. K. F S76 1010 Nogentais (Ch. de fer) 4 0/0.. 430 435 -123 Etabl. Pernod 4210 422o 66 West Rand 59 25 60- 62 50 59 25 63Londres.. 124 36 &&»£* -•• »alio. 133 90 .•̃.•••̃ g « ^S^S^V. Z S S iS^SS?.1^ SS Y. SS fe Î&È^Y.\ fi Y. ™. Y. %£^t®iï?.*Zr± £ Y. 506 38 Cercle Monaco– 5650 5650 r~ 5 AuBI»agn. 60S75 n:?: > g§g: .g g El r: SBiS&SSSSïï'R:»:: «:: iwt^iffiri:: SS ::«»:: SSS!^i?ffiîf:SS::S8S:: ^^îZ^y.%y, îï:: S&2SS:: 185 Ï2 »»!#* 2O/o «Mutom»- «i/»» 1~~

New-York 2556 50 2555,5 2556.75 Pologne.. 5~86 50 286.5:), 27 50 O' Gn"rançalse 510.. 508.. 40 Minerais et Métaux 380 359 ..12 pellgt Hongroise d, eharb, 1665 '~700 Sud de la France 3 O/O. 364 364.. 101 ~8 5' 1085 1090

~15" Portugal. 11450 o. 260 Jndochme. 2950 2815 Min. Congo (act.).. 51.. 48. Sosn°w.ïc!3. 650 6~,l Tramways Bordeaux 4 010 466.. 466 EAN~U.:a:: ]DE: :Ei'R.ANCE

Allemagn- 608, 60'J Prague. T-M 7'7C 13 75 Paris et Seine. 269. (parts)..1700 40 Jir, Est-Aslatlq. danoIs, 40~ .4505.. ParlsetSe,me60/0:>11.. 514 .1. 240 ..Fil.deBourrette.1930 ..2075.. Escomote 2 20/0 J t' .t d <1/2-<MO

AUemagn. 60S~ Rouma.me 1520 1520 1~ 50 C'.œ.parISlenne 2JO.. 269.. S15.. Mok~-el-Hliilid. 5.000.. 5050.. 30c,s. Kr~uger é< Toll. 32°~" ~o.. C"G"Parls"'40l0 4~ Harpener. 1990. sco¡np e ~0/u n ere s es avances.J.o y

Rpitrimîp 75 3=;5 sa 355 75 YouBosl 45 10 44 8c S5 Tramways Rouen.. 614.. 615.. 15 Le Nickel. 260.. Ko. Poliet-Chaus. Maroc 750.. 750.. de Rouen 5 0/0– 485 485 ~m

|«.|| ;j:~ ^g»à.:r:»::» g ifig^&SBS! SB S ».o,J «o».«. #£%3$£?8!®&ïï?:\ïï?:. S£8SS?«ÏS22£;:a.5S. 1500 ™e TT" 5 banque d'ano^t^b ileelo SiilîËS-ÊË: [ & Ke^s:: SS ::S I!»!1! » SS SS -zœïSïiïfôlSzïïziiiz :Mm'N^et» .S:: !îîr. *™^ .*«̃«» ̃•

Hoilan<J.a..102!,2~ 1{[271027.2',) VIenne, ,:Jô050 86.. gaux(O-Gén' Vlchy.1730 ..1'711.. ,8375 tes Huelva. 1850 ..18IJ: 85pmt.Tab.dei>Phllip.(I"s) 3800..3825.. Rourletl'anger4,o/0. 500' 4~ 495.. 5U..


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DERNIÈRES NOUVELLES

CONSEIL DE LA SOCIÉTÉ DES NATIONS •fêar téléphone, de. notre correspondant particulier) ̃• -Genève; -20- mai. ̃

Le conseil de la Société des nations a tenu, ce toatïn, une longue séance. En rai'son de la procé- dure accélérée qui a été adoptée, et selon laquelle ̃les rapports présentés ne sont plus lus par les -rapporteurs, le conseil' a adopté aujourd'hui sans discussion un grand nombre de rapports. Il a approuvé, tout d'abord un rapport de M Curtius sur dernière session du'comité économique et sur quelques demandes formulées par Ja récente conférence internationale pour luni= fication du. droit .ehj matière de chèques. Le désarmement

"W Lerroux, ministre! des affaires étrangères

̃d'Esnagae, rapporteur pour les questions dudesarmement, a parlé du projet de conventi-on pour le contrôle de la fabrication privée et la publicité des fabrioatiions d'armes, munitions et matériels de guerre: 'A ce prapos, M. Henderson a déploré que la convention pour le contrôle du commerce des armes n'ait pas encore recueilli un nombre suffisant de ratifications: pour pouvoir être mise en vigueur; îe gouvernement britannique croit oue si les représentants des gouvernements signataires décidaient de se réunir; il serait possible d'arriver 'à une'entente sur cette mise en vigueur. Le conseil a pris acte de la déclaration de M. Henderson et il a ensuite approuvé le rapport de

M.Lerro~

MGe6XSêr a saisi, l'occasion pour' faire une 'déclaration d'ordre général sur la^volonte qu a l'Espagne de collaborer à l'œuvre, de la Société des- Mations « avec un esprit indépendant, exempt de tout préjugé». Il a rappelé le récent changement de régime, qui s'est produit dans son pays et montré que son gouvernement avait tenu à être représenté au conseil par .le ministre des affaires, étrangères. «L'Espagne, dit-il, est avec vous, et je suis sûr que l'Assemblée constituante quH se réunira prochainement dans mon pays confirmera les sentiments du gouvernement provisoire. M. Lerroux prend part aux travaux du. conseil pour la première fois avec beaucoup d'émotion, et il rend hommage à ceux qui l'ont précédé à Genève dans la représentation de son pays. Le gouvernement républicain est décidé à poursuivre ces bonnes traditions et désire entretenir les meilleures relations avec tous les Etats membres de la Société: V M. Curùius, président, au nom du. conseil, a remercié M. Lerroux de ces paroles qui témoignent, dit-il, d'un idéalisme élevé. Il est convaincu, que cette collaboration portera bonheur a 1 Espagne. Le conseil a abordé ensuite la question des travaux préparatoires de la future conférence du désarmement.̃̃ M. Lerroux, rapporteur, rappelle que la ville de Barcelone, avec l'appui du gouvernement espagnol, à fait acte de candidature pour le siège de la conférence du désarmement. Cette candidature est maintenue. Le, conseil passe ensuite à la discussion oTtae résolution relative à. la distribution d'un questionnaire sur l'état des armements dans les différmts pays. M. Curtius rappelle au conseil qu'il se trouve en présence de deux propositions, l'une britannique, l'autre, allemande.

Prenant la parole, M. Henderson constaté qu il est nécessaire que conférence de désarmement ait'devant elle un recueil d'informations sur les armements des divers pays. Il serait souhaitable que ces informations -fussent rassemblées suivant. un questionnaire uniforme. La commission préparatoire du désarmement, après de longues discussions, est arrivée à se mettre, d'accord sur l'établissement de certains tableaux généraux permettant justement de donner une idée unitforme des armements des différents pays. Le gouvernement britannique- croit qu'il vaudrait mieux accepter ces tableaux plutôt que des tableaux nouveaux comme ceux qui sont proposés, par le gouvernement allemand, car ceux-ci impliquent l'adoption de £er.tains principes, quij bien qu'ils

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aient été défendus par l'Allemagne, ont toujours été rejetés par d'autres Etats. Les tableaux allemands représentent peut-être l'idéal, mais ils ont aussi un défaut car la conférence du désarmement aura à s'occuper de choses pratiques.

̃ Parlant en qualité de représentant de l'Allemagne, M. Curtius répond qn'il est1 bien évident que l'établissement d'un questionnaire uniforme est une chose néecssaire. Cependant, d'après le gouvernement allemand, le~questionnaire sur les armements .dojit comprendre tous- les éléments essentiels. Quoi que décide la conférence du désarmement, elle devrait avoir sous les yeux un tableau compréhensif de -l'état actuel des armements. Il Jui faut une ,documentation sur le matériel existant en service ou en dépôt et aussi sur les réserves instruites qui existent-dans do nombreux pays. Lu schéma proposé par lé gouvernement britannique ne tient pas compte de ces éléments si importants de l'avis du gouvernement allemand.

M." Briand, représentant:: de la Franpe, réplique à M. Curtius. Il rappelle qu'au dernier conseil, en janvier, il a fait remarquer qu'on se trouvait-en présence d'un édifice péniblement construit, à savoir l'avant-projet de convention élaboré par la commission préparatoire. Cet édifice a peut-être des parties un peu faibles, mais il est justement trop fragile pour qu'il ne soit pas dangereux d'y toucher. La proposition allemande est certes bien établie, pèii|-êtrë trop bien établie, car elle contient des indications. qui sont en contradiction évidente avec les principes posés lors des différentes sessions de la commission préparatoire. Loin de "faciliter les travaux de la future conférence, la proposition allemande risquerait de reiiT dre impossible le travail préparatoire à la réuni'on de :la conférence. Le gouvernement allemand, qui a toujours protesté contre la lenteur avec laquelle se préparait la réunion de la conférence, devrait être le dernier â susciter de nouveaux obstacles et à exposer la conférence à de nouveaux retards. « Il faut, dit M. Briand, toujours redouter qu'à vouloir faire mieux on ne fasse moins bien. Le gouvernement français a déjà fait connaître qu'il acceptait sous certaines conditions la proposition britannique, mais il a. aussi le regret de ne pouvoir se rallier à la proposition allemande. » M. Zaleski, parlant pour la première fois en polonais, dit que son pays se rallie à la thèse française.

M. Grandi, représentant de l'Italie, dit quo 'si son pays n'a pas encore fourni les renseignements réclamés, c'est parce qu'on n'était pas d'accord sur les modalités de la présentation. En se servant des mêmes arguments avancés par M. Briand, M. Grandi souligne que si l'on veut se placer sur un terrain pratique, il faut se demander quelle est la solution qui peut le mieux aider la future conférence. Les tableaux allemands obligent à ouvrir une discussion qui serait longue alors que les tableaux établis par la commission préparatoire, à coup sûr1 incomplets, représentent tout ce que l'on a pu obtenir pour le moment.

Le délégué du Japon, M. Yosïshawa, aybassadeur à Paris, explique que son gouvernement est préoccupé surtout par le principe de l'universalité et de simultanéité dans la fourniture des renseignements demandés. v Enfin, M. Marinkovitch (Yougoslavie) estime que les propositions allemande et britannique changent le sens de la résolution du 24 janvier. Ce n'est pas bien préparer la future conférence, que se baser sur l'état actuel, des armements, ce qui) serait injuste pour bien des Etats et ne répondrait pas au but:que les gouvernements se sont assiigné La conférence de Londres, notamment, constitue un critère plus objectif que l'état actuel des armements. Autrement dit, ce serait un prime donnée aux Etats qui ont pris de l'avance. Il ne faut donc pas que la future conférence donne à certains Etats l'idée d'être surarmés, pour paraître ensuite faire des concessions.

Le conseil, conformément à la proposition du rapporteur, décide d'ajourner sa discussion jusqu'a vendredi' avec l'espoir que d'ici-là"et après consultation ,des délégations intéressées le rapporteur pourra présenter à ses .collègues une solution du problème.

Le conseil adopte une sérig â? rapports fe°3-

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La conférence du désaranéinent; i siégera à Genève

̃ Réuni ensuite en:- séance privée,. =le conseil a examiné la question du siège de la- -future conférence du désarmement. Sir Eric Drummond a présenté un rapport constatant que les conditions mises par la résolution du conseil du 24 janvier à la désignation de Genève sont remplies, d'une manière satisfaisante. A la suite..dé ce. rapport, M. Lerroux (Espagne) a retiré la candidature de la ville de Barcelone, M. Henderson et; M Marinkovitch ont fait quelques observations -praticues et le conseil, à l'unanimité, a désigne la ville de Genève comme siège de la conférence générale du désarmement qui doit s'ouvrir le 7 février 1932. t •• Cet après-midi, la commission d études pour' l'Union européenne tiendra une séance consacrée plus -spécialement à l'examen de ce qui a été fait! pour l'organisation d'un institut international de l'i-édilMiypothécaire agricole.

Aucune précision n'est encore donnée .sur le p. tour à Paris de M. Briand. •• t '•̃' .-̃̃

Le président de la République a offert, ce matin, un déjeuner en l'honneur de M. Louis Made-- lin, du maréchal Pétain et de M. André Chaumeix, membres de l'Académie française.

Assistaient à ce déjeuner, M>M: Henry Bordeaux et Paul Valéry, directeurs en exercice lors de la réception des nouveaux académiciens Georges Leçomte, Maurice Donnay, René Doumic, membres du' bureau de rAcadénjie française Jules Michel, secrétaire général, et le général Lasson, secrétaire général militaire de la présidence. A L'EXPOSITION COLONIALE r Inauguration de l'exposition

M. Charles Pomaret a inauguré, cet après-midi, l'expo'sition de l'enseignement technique à l'Exposition coloniale, en présence du maréchal' Lyautey de MM. Paul Reynaud, ministre des colonies, Mario ,Roustan,' ministre de l'instruction publique, de M. Schwob d'Héricourt, président général de la section métropolitaine, et de nombreuses personnalités.

Plusieurs discours ont été prononcés, notamment par M.' Schwob d'Héricourt et -par M. Charles Pomaret.

Après avoir salué les hautes personnalités qui l'entouraient, le sous-secrétaire d'Etat a expliqué pourquoi, l'enseignement technique avait présenté à l'Exposition coloniale ses méthodes, ses, disciplines et ses résultats. D'abord pour répondre au désir du maréchal Lyautey qui, visitant, l'an dernier, à l'Exposition de Liège, les stands de l'eflseiTi gnement technique, avait demandé formellement 'de les refaire à Paris sur le même canevas et avec .la même présentation architecturale et décorative; puis, aussi, pour montrer clairement le rôle de l'enseignement technique dans l'éducation et l'écq-r.nomie nationales; instruire les enfants 'du pays, 'puis, suivant un plan rationnel et sans jamais négliger la culture générale, leur faire choisir avec discernement un métier, leur apprendre ce mé• tier par une formation appropriée, les diriger en'suite vers' les fonctions de maîtrise 'pu en faire des ingénieurs.

Précisant ce rôle et s'adressant aux ministres des colonies et de l'instruction1 publique, M. Charles Pomaret a ajouté

Nos ambitions de pédagogue, nos responsabilités d'orienteur, de fournisseur d'une main-d'œuvre" qualifiée, ne s'arrêtent pas aux frontières et aux besoins de la France métropolitaine. C'est mon éminent et ancien patron et toujours ami, Albert Sarraut, qui a. doctriné, il y quelque dix ans, en un travail déflnjiif, les prin'cipes'de la mise en valeur de r.os colonies. Pour cette mise en valeur il faut des ouvriers qualifiés, des cadres de maîtrise, des ingénieurs, des chefs. Faites-nous conf iance.et. s.o.uffKez que.déscr.mais nous vous les four-

nissions,

A L'ÉX.-îrSBE ̃ ""•'̃'

de l'enseignement technique

\^Apr.ès une courte allocution, du .maréchal Lyau- tey, le sous-secrétaire d'Etat, a guidé ses-invUés vers les stands des' écoles pratiques.' du/commerce et; de l'industrie,: des;:écoles' professionnelles et des écoles d'arts- et métiers,- etc. ̃•̃ •:i Jl a fait visiter" également -les stands des écoles .̃spécialisées': horlogerie! de Besançon et. de Clijses, coutellerie de Thiers,, -etc., puis ceux de: l'Ecole centrale, du Conservatoiié des arts et métiers,'des instituts techniques spécialisés école supérieure de:c^ramique de Sèvresf institut d'optique, etc. ;Eiiftn, il a.faitiadmirer: les: expositions 'de récple Bôulle', de l'école Estiéhne et des écoles; professionnelles' de la viile-.de. -Paris et -des. ateliers-écoles de la chambre. de commerce de Paris.

̃'̃'̃'̃ ŒJa': visite. 's'acheyait par. les stands de l'artisanat, où l'on a vu fonctionner, .un. métier à tisser. D'autre part, à;;i5:h..45, M. Paul Reynaud,; ministre des colonies, accompagné de M. DJagne,; sous-secrétaire d'Etat aux colonies, et du maré~chalLyautey, a. inauguré le pavillon de l'Afrique: équatoriale française. •' Inauguration du Salon international du livre d'art f

;> Le Salon ihlernatitonal du livre d'art a été inauguré ce matin, à 11 heures, au Petit-Palais,: sous fi présidence de M. Petsche, sous-secrétaire. d'Etat aux beaux-arts. Parmil lés personnalités.: présentes se trouvaient MM. de Chlapowski, ambassadeur de Pologne; Dunant, ministre plénipotentiaire de Suisse; Osusky, ambassadeur de -Tc'hécoslovaqufe; Renard, préfet de la Seinje; de Castellane, président du Conseill municipal; .Bucaille, syndic du Conseil municipal. i- Le cortège officiel, sous la conduïte de MM. Paul Léon, directeur général des beaux-arts; Darra's, directeur des beaux-arts de la ville de Paris; Dezarrois. directeur des .musées nationaux, et Gronkowski, conservateur du Petit-Palails, a: parcouru les, diverses salles du musée où sont exposées des gravures de tous pays et des reliures "anciennes et modernes. LÉGION D'HONNEUR

MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR ̃£

Est nommé ;<

Est Chevalier.

M. Emile Dauzoa, protonotaire apostolique, chanoine titulaire à Alger. r LA GREVE DES TEXTILES DU NORD {Dépêche de noir.e correspondant particulier), Lille, 20 mai!:

nombre de grévistes reste le même à i.Roũ baix, soit environ 37,000. •̃ ̃' ~l Ce matin, le syndicat des transports s'est jÇéuni 8 heures- o.t les Êinquante- membres présents: %ht reçu.la- mission de 'faire- connaître à leurs; camarades la décision prise la veillle de faire' arrêter tous les charrois du textile. Aujourd'hui, à 14 heures, les communistes ont organisé à Roubaix une manifestation et un cortège. Jls> ont fait connaître, par une affiche placardée ce matin, qu'ils préconisent, comme toujours, le front uni que des organisations centrales et locales des grévistes de toute opinion et réclament l'élargissement et l'extension de la grève/à l'ilidustrite du -.transport et au personnel de maîtrise. D'ailleurs, 'ce personnel de maîtrise a fait savoir aux pateons, par une démarche, qu'il demandait instamment ;-de- ne pas appliquer la diminution de salaires. Les dirigeants-. cégétistes ont fait connaître à leurs adhérents qu'ils considèrent la proposition patronale de diminution de salaires de 4 0/0, qui est la prime de présence, comme une transition et comme une provocation, et que, de plus, les- patrons n'avaient pas renoncé à leur plan de diminution de salaires, maïs en avaient- seulement reculé l'exécution à trois mois. Cette dernière décision n'est pas acceptée non plus par les- syndicats libres, qui la considèrent comme" une diminution de salaires opérée indirectement et par palier. Ils estiment1 que la date du 23 mai, .choisie pour rapplîeation de la suppression de la prime

de fidélité, n'est qu'une date de liquidation, mais qu'en réaliste la mesure devait'bien courir à partir du -18 mai, et que c'est pour cette raison qu'Ms se sont associés aveolgs cégétistes pour décider la grève. ̃

Le chiffre 'des1 'grévistes constaté ce matin et donné officiellement: par la préfecture est de 113,000 pour la région du Nord, contre 111,000 hter mardi,

L'ÉBOULEMENT D'DH COTEAU PRÈS DE TOURS :.>̃;̃̃'̃̃-̃• Tours, 20 mai.

On a!pu dégager, vers 13 h, 5, Mme Briant, qui avait été prise hier matin, 'en même temps que son mari et le général américain Dunlop, sous i'éboulement. du. coteau de Cinq-^Ma_rs-la-Pile. Elle avait la jambe gauche broyée, et on a dû l'amputer sur place,\ son état- est très grave. Elle à', été protégée par un bloc de rocher coincé entre deux murs. ̃ Une ;demi-heure auparavant, on avait pu dégager le; cadavre du général Robert Dunlop, Le corps étai. horriblement broyé et le vfeage était méconnaissable. e

On aperçoit ie cadavre de M. Briant, qui se trouve sous un bloc de rochers, tout au fond de la grange. Il- ne pourra être dégagé qu'après de longs travaux de déblaiement.

LE MEURTRE DE M. NIRDLINGER

(Dépêche de. notre, correspondant particulier) ̃; Nice, 20 mai. L'affluence est -très grande au palais de .justice de Nice; ou s'ouvre,, ainsi que' nous le disions par ailleurs, 'le procès de Mrs Charlotte Nirdiinger. Un service d'ordre' des plus sévères a été organisé. ̃'̃̃

La meurtrière; vêtue d'une toilette noire, se tient au 'banc des accusés, la tête baissée. Lorsque le président l'interroge, elle répond par monosyllabes,- d'une voix très faible. Le président rappelle le passé de l'accusée, son succès à un tournoi' de beauté, succès qui lui valut d'être distinguée' par M. Nirdiinger; son mariage avec cet •homme riche, alors qu'elle avait une situation des plus modestes. ̃•

Le président souligne la différence d'âge des deux époux, ce qui! explique la jalousie du mari. Il indique, que .celui-cii avait; demandé souvent à sa femme' de ne pas trop s'adonner aux plaisirs mondains.

Pendant, que parle 'le président, Mme Nirdiinger dit de temps à autre « Ce n'est pas vraii »; mais lorsqu'on en vient à' la scène ̃ du drame, l'accusée parle d!ùne. voix peu claire, '.avec un accent qui rend assez ^incompréhensibles ses paroles, très souvent interrompues par des sanglots. Elle réussit cependant a dire que son mari l'avait injuriée 'dé 'façon- outrageante et qu'il lui avait mis un genou Sur la poitrine, puis l'avait saisie au'cou. C'est alors qu'elle prit le revolver placé sous, son oreiller et qu'elle -tira, prise de peur. Elle menait, "dit-eire, une vie; très pénible. Si elle n'avait pas abandonné son mari qui la persécutait, c'était pour rester auprès de ses enfants. On procède "•' ensuite à l'audition des témoins. Le premier qui vient à la barre est le docteur Peundalu, médecin légiste, qui a autopsié le corps de la victime et a constaté sur Mme Nirdlinger des traces d'ecchymoses au cou.

Tamponnement

A 'la gare de Lyon, ce matin, à 8 K. 6, le train omnibus n° 1074 venant de Montargis, bondé de voyageurs de la banlieue parisienne, a été pris en écharpe à son entrée en gare, par une locomotive haut le pied n° B. 79, pilotée par le mécanicien Dupré.-

L'accident, dû vraisemblablement à une erreur d'aiguillage ou de': signalisation, s'est produit au moment où le train omnibus ayant ralenti son allure, s'engageait sur la voie D. Les voyageurs .qui, l'occupaient s'apprêtaient déjà à descendre. Soudain, la locomotive haut le pied, qui rejoignait le dépôt de iVilleneuve-Saint-Georges en marche arrière, s'engagea à son tour sur la bifurcation où s'avançait ig trajn de voyageurs. Les pétards

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'de sécurité ayant sauté, le méeariicieh de la iooo-: 'motive bloqua ses fréins, niais ril était trpp'iard^ 'Deux: wagons de- 3'classe et un 'de 'première fu-^ rent atteints sur le côté gauche par la machine. Du chaos des' débris s'élevèrent des plaintes et'des cris. Les employés de la gare et les pompiers aler-r iés dégagèrent tes premiers blessés. On put ainsi secourir un certain nombre de voyageurs que l'on releva avec de sérieuses blessures. Ils furent trans-* portés d'urgence à l'hôpital dé la Pitié et à SaintAntoine. Ce sont MIL Georges Poiifàl, 40 ans, do Brunoy; Gaston Renaudot, 56 ans, employé, 77, rue du Port-de-Bercy, à Paris; Henri Pays, 30 ans, rue des Lilas, à Nandy (Seirie.-et-Marne) Louis Pelloquin, 79, rue des1 ChasseuirSi à Brunoy; Auguste Tixidi-e, 82, rue de Mandre, à Brunoy et. Mme Geqrgette ̃Guillomet, 9, ruB Abel-Paris; MM.. André Samson,. étudiant, hatoitaitt à Çesson (Seine-! et-Mame) Marcellin Rouchon, chauffeur de taxi, 84, rue de Mandre,' à: Brunoy; 'André Délavai, in-<; dustriiel, 118, rue floche, à -Mentreuil-sous-Bois; Pierre Trichet, jardinier,1 château1 Duchesne, Gôm^ bes-la-Ville; Mlles Andrée Roch%, comptable, ave-( nue de Paris, à Brunoy; Germaine Defays, couturière, rue de la Gare, à Cesson (Seine-et-Marne) Charrier, 41, rue du Réveillon, Brunoy, et Mme Henriette Garnier, 13, placé:Jeari-Bûreau, à Meaux*. Trente-neuf ̃ -voyageurs, -légèrement blessés ou contusionnés, ont 'pu' regagner' leur-domicile après avoir reçu des soins à l'infirmerie de la gare. L'enquête commencée par le commissaire, spé-.cial de la gare de Lyon a été poursuivie dans la' matinée par le parquet, qui s.es.t transporté suc les lieux de l'accildent.

Voici les renseignements foumisvà oe sujet par la) Compagnie P.-L.-<M.: > A' son arrivéeen gare de Paris ce mat'in, à 8 h. 5, le train omnibus 1,074 a été pris en écharpe, à la hauteur du carré 44 du poste i, par une machine rentrant au dépôt et ayant franchi la carré, à l'arrêt ̃'

Huit voyageurs blessés ont été transportés à .l'hôpital. 'de -la Pitié.; Trente-neuf autres voyageurs, ont été contusionnés. Il n'y a pas' eu de déraiOe^ ment. Les quatrième, cinquième, et sixième voi-i tures.de tête, deux dé troisième classe et une da première, ont été avariées.

A la suite des pluies de ces jours derniers des brèches se sont produites, dans les berges de la Bièvre, entre le Petit-Jouy et Jouy-en-Josas. Des jardins et des prairies ont été inondés, et 'Ton craint que des maisons ne soient envahies par les eaux. Des mesures de sécurité ont été prises. par, le préfet de Seine-et-Oise. Les accidents de la circulation

Un camion transportant des ouvriers venai?,quitter, la, gare de Versailles-Chantiers, se dirigeant vers Trappes où des travaux sont en cours sur la voie ferrée, lorsqu'on passant route de Saint-Cyr, les vingt hommes qui occupaient le véhicu!13,, apercevant des soldats, se portèrent tous sur le côté droit. Sous leur poids, la voiture! versa.

Tous les ouvriers se sont' trouvés pris sous les matériaux transportés. Le contremaître Pichonnet, 32 ans, demeurant à Paris, qui avait eu la tête serrée entre la chaussée et le camion a été tué et dix-huit ouvriers blessés. Trois d'entre.- eux ont été admis à l'hôpital Léon Pasquet, fracture du bras Mohammed Méhoued, contusions diverses Monguen, fracture du poignet. La voiture a été saisie et placée sous scellés. Le parquet de Versailles enquête.

Sur la ligne de chemin de fer électrique de Saint-Cloud à Saint-Norn-la-Bretècfre,. un jeune homme de 18 ans, Alexandre Buclerc, demeurant à La Celle-Saint--Cloud, a été électrocuté en iraversant imprudemment les voies. Un convoi .survenant aussitôt après sectionna sa tête et le pied droit. Le cadavre a été transporté à la morgue de La Celle-Saint-Cloud. ̃ Le Gérant J. Poirier.

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