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Titre : Le Temps

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1927-06-16

Contributeur : Nefftzer, Auguste (1820-1876). Fondateur de la publication. Directeur de publication

Contributeur : Hébrard, Adrien (1833-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 137484

Description : 16 juin 1927

Description : 1927/06/16 (Numéro 24045).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : France-Japon

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k246662p

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Z3& TtecpuvreWe%ts butkfétaires pendant tes cinq

re~ni s mois d ar le. et''it.q,

premiers mois^âe '19>Zf. Au Maroc l'Organi-? sation administrative du pays, Lieutenant-co•Lonel Heboul. -A l'Association France-Grande'.Bretagne. Nouvelles de l'Etranger, i-k ImpmsÇipnà de Danemark, René Puaux»

ï. PAGE 3 Hî»î Tunisie^ la Conquête de la terre, Piei\|ie Mu&ë. -4 Chambre: l'Organisation de l'armée 'Discours de M. Paul Painlevé; Rejet du eontre;`projet ~octa~M~e. Les Retraites des ouvriers des administrations, i Déclaration. d& M, Pjoin-

ÏARÉ. ̃ .m.îw'ss.3" ~Y

t^LÎvrgÈ, Pake Soudày^ ̃̃§:̃

PAGE 4

Séniàt î les Assurances sociales. Revue 'de la presse. i '-ri Nouvelles du Jour. La Vie économiguelet sociale. A l'Hôtel de ,YiLte~

PAGE 5

fl&s Revues, Roland DE Mares. Académies.Faits-divers. Le Décor de la vie Esthétique navale, .Lèa$d#b Nasuat..

'Feuilleton 5 Gay », par Marcel Girette. PAGE 6

tâ'rï 'et Curiosité. Aéronautique ta Destruction de l'appareil de Pelletier-Doisy. Automobiïismei Théâtres. Sports. Nouvelles com-

merciales,

PAGE 1

ïnforfnations financières. Bourse'dés. valeurs. PAGE 8

©ERNiJfeRES Nouvelles. Conseil de ta Société des nations. Chambre* Sénat.

Ëkttré 'de M. Poincaré 'à Mme Alphonse Daudet.

Œ& 1~111~wr1~r~rml~ 'T'

;Paris~l~l5jum?

BULLfriN_DU JOUR

LES ENTRETIENS DE GENÈVE Les entretiens de Genève paraissent prendre une certaine ampleur. Après les échanges de fvues de M. Briand et de M. Stresemann, d'une part, de M. Stresemann et sir Austen ChamBèrlain, d'autre part, les ministres des affaires étrangères de France, de Grande-Bretagne, de ^Belgique et d'Allemagne, ainsi que le représentant de l'Itôlie, M. Scialoja, et le vicomte Ishii, représentant du Japon, se Sont réunis hier et, aux termes de la note officieuse publiée à l'issue de cette réunion, « ont procédé à un examen général de la situation et des questions d'un intérêt commun ». Ils se rencontreront de nouveau cet après-midi pour poursuivre l'échange de vues commencé hier, et, bien «que la plus grande réserve soit observée au sujet des conversations, en cours, on s'accorde à «oustater qus celles-ci sont « très utiles et ami-

telles ». ';̃ ̃ ;̃̃ ̃ -v

On- aura demain, sans doute, des précisions Sur- les; points traités et les solutions etivisa!gées, mais le fait même que le vicomte isbii- assistait à la réunion d'hier tend à prouver qu'on a dû s'y entretenir surtout des questions, intéressant la conférence des ambassadeurs et

tmï se posejiti,en^ rÂllémagrie.ët lès alliés.

'il est exact", que' lès problèmes allemands ;"§e itrbuyent en quelque sorte relégués au second iplan par les événements de ces dernières semaines,' qui sont d'ordre européen, aussi. bien en ce qui concerne la crise de l'Adriatique, .que .la crise russe, il n'en est pas moins vrai que certaines questions qui se posent entre le. Reich jet Jes. puissances alliées doivent être résolues si l'on veut créer- une atmosphère favorable à une utile affirmation de la solidarité européenne' en vue du maintien et de la consolidation de la paix. C'est le cas notamment pour la vérification des destructions accomplies par l'Allemagne dans le domaine de ses positions fortifiées; de l'est..

On sait que le gouvernement de Berlin ïï Chargé le général von Pawels de procéder à une. minutieuse inspection des travaux de destruction des 34 ouvrages qui doivent être supprimés" aux, termes de l'accord du 31 janvier. C'est sur le rapport du général von Pawels.comjplété par des documents photographiques témoignant des destructions effectuées, que s'apèuie le gouvernement allemand pour aviser officiellement les missions diplomatiques des puissances réprésentées à la conférence des ambassadeurs que le Reich s'est exécuté dans 'le-. délai prévu, c'est-à-dire avant le 15 juin. On aurait voulu, du côté allemand, que les alliés se contentassent de cette déclaration, et que, par elle, la; question fût tenue pour définitivement réglée. Mais, comme nous n'avons cessé de le faire remarquer, ce serait là un procédé par ,4rop sommaire que, les jouissances intéressées ,au désarmement du Reich ne peuvent admettre. En effet, pour qu'il puisse être officiellement Acquis que l'Allemagne a satisfait à toutes ses obligations en matière de désarmement, il faut que les alliés puissent constater par ;4ux-mêmes que toutes les conditions fixées par l'accord du 31 janvier 1927 sont réellement remplies. Une s'agit nullement de mettre en doute la sincérité d'une déclaration officielle du gouvernement du Reich– encore que certaines expériences faites commandent à cet Sgard la plus grande, prudence, mais de proscéder dans les formes les plus régulières, afin lie. ne laisser place à aucune équivoque dans àjne affaire particulièrement délicate. On ja .peine à comprendre que les Allemands aient .;voulu engagera ce sujet une controverse si âpre de ton, alors que cette vérification est de Ldroii Si, comm'ô le prétendent certains jouriaaux de .Berliô, le; gouvernement du Reich •^t'eri fait pas liiRè question de prestige, à quelles .jiréoccupatiqns obéit-il en, prenant cette atti-' fede? Il craindrait, prétend-on, que si les destructions annoncées n'étaient pas jugées suffi-:8amment complètes, les alliés ne veuillent prolonger leur contrôle. De deux choses l'une ou les destructions en question ont été faites dans les conditions stipulées par l'accord duSi jan!;ivier, ou elles ne l'ont pas été, mais il appartient en tout état de cause aux puissances «intéressées de constater le fait par leurs -propres moyens. Les informations qui ;hbus parviennent de Genève permettent .de. croire que la question sera déflnitiveiîiénf réglée au jourd'hai. Peu importe, au surplus, sous quelle forme aura lieu cette vérification l'essentiel est qu'elle se fasse avec toutes les garanties de sincérité nécessaires. -et par des moyens dont les puissances aient le contrôle. v

Lorsqu'on dit qu'au cours de leur réunion ̃ii'hier à Genève les ministres des affaires étrangères ont procédé à « un examen général de la situation », on est naturellement porté à supposer qu'ils se sont entretenus des répercussions de la crise àlbano-yougoslave qui parait devoir se compliquer du fait des nouvelles prétentions que l'on prête au gouverinement albanais, de la crise provoquée par la rupture des relations anglo-russes et 'l'attitude prise par le .gouvernement de Mos-icou à la suite du meurtre de M. Voïkof à Var• so-vie. M. Stresemann, qui a pu s'entretenir longuement avec M. Tchitcherine il y a quelques jours, doit avoir à dire à ce sujet des choses d'autant plus intéressantes que l'on n'ignore ̃ pas que la position de l'Allemagne, tenue à la ïoîs par le traité de Locarno, le pacte de la 'Société des nations et le traité de Rapallo, est ftssea délicate. 'A en croire ce nn'écrivent ce ma-;

–y»– -'̃

tin les journaux allemands, on chercherait àGë- nève. à exercer un? pression sur rAilemagnç "'̃ pour lui faire abandonner sa neutralité l'égard de la Russie. La Gazette de la Croix se risqué même à dire « On veut nous amener a opter contre la Russie sans contre-prestations, mais comme une conséquence naturelle de Locarno. » Doit-on en déduire" que moyennant des avantages déterminés, les conservateurs allemands admettraient très bien que le traité de Rapallo fût déchiré ? que,

M. Stresemann a certainement pu se rendre compte, à cette, heure, qu'il ne ?'agit pas pour l'Allemagne pas plus que pour les autres puissances d'entrer ou de ne pas entrer dans un bloc antisoviétique, et cela pour la bonne raison qu'on ne songe pas à former un tel bloc, qu'il n'y a aucune coalition qui s'organise contre les Soviets et que toutes les puissances restent absolument libres de donner à leurs relations avec Moscou le caractère qu'elles esti- ment le mieux convenir à leurs intérêts. Mais il y a une situation de fait créée par'la politique de Moscou il y a la propagande ré- volutionnaire qui ne saurait laisser indiffé- rent aucun Etat organisé; il y a' les exécu- tions sommaires, les arrestations en masse, les y abominables persécutions en Russie même,par lesquelles le gouvernement soviétique croit de- voir affirmer son pouvoir et qui troublent la conscience de toutes les nations civilisées. On ne pactise pas avec le désordre et l'anarchie on ne reste pas neutre devant le crime. Il y a là un devoir moral qui s'impose à tous les peu- ples et dont le loyal accomplissement peut donner a réfléchir aux dictateurs russes. Personne en Europe ne songe à faire la guerre à l'Union J soviétique, mais tout le monde a le désir de défendre l'ordre et la paix, ce. qui est Je premier devoir des gouvernements et des peu- ples conscients de leurs responsabilités envers eux-mêmes et envers les autres. Si le problème russe a été abordé hier à Genève, ce n'est certainement que dans cet esprit qu'il a pu être examiné.

DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES Bucarest, 15 juin;

Le roi a conféré à M. Constantin Diamandy, ministre de Roumanie à Paris, le grand-cordon de l' « Etoile de' Roumanie », la plus haute déco- ration roumaine, en dehors du collier de l'ordre « Carol », qui n'est conféré qu'aux présidents du conseH.

PRÉTENTIONS INJUSTIFIÉES

Les càrtellistes de la commission des finances de la Chambre, estimant, paraît-il, que le gouvernement n'a pas le droit d'émettre le nouvel emprunt de.consolidation sans consulter au préalable le Parlement, cette commission a manifesté le désir d'obtenir du ministre des finances des explications au sujet de l'opération de crédit qui vient d'être décidée.

L'objection qu'elle formule ne résiste pas à l'examen. En principe, sans doute, l'Etat ne peut contracter .un emprunt qu'en vertu d'une loi spéciale. Toutefois, l'article 13 de la loi du 7 août 1926 autorise expressément le ministre ;des finances «, à procéder à des opérations, i'aimltatives^pôur' les Porteurs, de conversion de la dette intérieure dit Trésor et du Grédii na- tional ». Or, il s'agit bien de la conversion, en obligations à long terme, d'une partie delà dette flottante de l'Etat, en particulier des avances consenties par la Banque de France au Trésor. L'opération entre donc indiscutablement dans le cadre de l'autorisation générale que donne au ministre des finances l'article i3 précité. Le fait qu'en raison de la nature même de la dette que le gouvernement se propose de consolider, il est obligé, cette fois, de faire appel aux capitaux frais ne modifie aucunement le caractère de l'opération. Nous avons d'ailleurs eu l'occasion d'expliquer que l'emprunt précédent, qui devait en principe se borner à de simples échanges de bons à court terme contre des rentes amortissables, avait en fait procuré, sinon au Trésor directement, du. moins à la Caisse d'amortissement, plusieurs milliards d' « argent frais ».

Un seul point pourrait à première vue paraître sujet à discussion. L'article i3 de la loi du 7 août dernier indique que les conversions en question doivent être facultatives « pour les porteurs ». Or, en l'espèce, ce ne seront pas les souscripteurs eux-mêmes qui détiendront les titres que le gouvernement veut convertir. Le porteur est l'institut d'émission à qui l'Etat a remis, comme garantie des avances qui lui ont été consenties, des bons du Trésor inaliénables, bons que la Banque restituera évidemment au gouvernement dans la mesure des remboursements qui lui seront faits avec le produit de l'emprunt.

Cependant, l'opération ne sera pas, pour cela, irrégulière. D'abord, les choses se passeront exactement comme si la Banque de France acceptait d'échanger une partie des susdits bons contre des obligations amortissables afin de les placer dans le public, et que le Trésor la déchargeât de ce soin en procédant lui-même à l'émission.

Mais il n'est pas besoin de décomposer ainsi l'opération pour apercevoir que le ministre des finances a bien le droit de la faire sans y être autorisé spécialement par les Chambres. Il est, en effet, clair que les mots « facultatives pour le porteur » visent uniquement à exclure les consolidations obligatoires que certains avaient préconisées avant l'avènement du gouvernement actuel et dont la perspective avait tant inquiété les porteurs de bons du Trésor et autres, pendant les mois qui précédèrent le vote de la loi du 7 août 1926. Et il est à peine besoin de dire que le nouvel emprunt ne présente, à aucun point de vue, le caractère d'une consolidation forcée.. Ainsi que nous l'avons fait remarquer hier, le o ministre des finances et la Banque de France sont allés jusqu'à éviter, par une réduction de l'intérêt des 'avancer à l'Etat qui n'auront pas été converties, que l'emprunt n'entraîne une aggravation des charges budgétaires. En eût-il été autrement, le gouvernement' n'aurait pas davantage outrepassé ses droits puisque, aussi bien. !a plupart des consolidations précédemment réalisées ont eu pour conséquence d'accroître les dépenses afférentes; au service des ̃deties, converties.- Lorsqu'on consolide, nous l'avons dit, le* souci d'éviter un surcroît de charges est secondaire; la préoccupation qui primé tout est de remplacer par des obligations à longue échéance une dette flottante ou à court terme, dangereuse pour la trésorerie ou pour la monnaie; la dépense supplémentaire que peut imposer au budget la conversion apparaît alors comme une .prime d'assurance contre les périls qu'on s'efforce d'écarter. La précaution prise par M. Poincaré n'en serait pas moins de nature à apaiser pleinement, s'il en était besoin, les scrupules de la commission des finances. Le président du conseil s'est refusé à aller devant la commission avant la clôture de l'opération, tout en se déclarant prêt à donner à son président et à son rapporteur les éclaircissements qu'ils peuvent souhaiter. A plus forte raison, il s'opposerait, évidemment, à la discussion de l'interpellation que certains membres socialistes de la commission se proposeraient, diton, de lui adresser à ce sujet. De telles discussions risqueraient de compromettre le succès du nouvel emprunt de consolidation. Elles ne ooïirraient ainsi au'entraver. l'œuvre d'assainis:

sèment financier, qui, malgré les remarqua- ti blés progrès déjà réalisés, est encore loin d'être |

accomplie; -'?',W"

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LE DÉBAIMILITAIRE ê La Chambre a repoussé, hier à une impo- | santé majorité le contre-projet socialiste sur l'organisation de l'armée. Nous ^reviendrons sur ce vote, qui permet de bien augurer du sort du projet gouvernemental, et qui marque s une étape importante de la discussion des ar- 1, ticles. Nous voudrions, en attendant, donner r quelques précisions au sujet d'une question s sur laquelle l'accord s'est fait (et d'ailleurs il t n'en pouvait être autrement) au- cours de la discussion générale: nous voulons parler du re- js crutement, reconnu par tous indispensable, des r militaires de carrière, qui s'impose d'urgence F si l'on veut pouvoir passer du service actuel au i service réduit à un an. Mais la question n'inté- | resse pas seulement le ministère de la guerre; elle a un caractère beaucoup plus général 1 puisqu'elle touche, quand on va au fond des 1 choses, à d'autres ministères, celui de l'inté- j J rieur (gendarmerie), celui des colonies (solde des troupes aux colonies), enfin celui de la ma- rine qui a les mêmes besoins en marins de carrière et les mêmes, difficultés à les recruter que le ministère de la guerre pour ses soldats t de carrière. t Et cela explique et justifié le projet de loi è déposé le 31 mai dernier qui porte ouverture i de crédits supplémentaires, sur l'exercice 1927 c pour l'intensification du recrutement des mili- s taires de carrière. Disons tout de suite que. les c ̃ Grédits préyus à cet effet, au titre des quatre I nistères intére$sés, s'élèvent à 157,531,150 fr. é et avec ces millions on espère avoir raison du c mal constaté dont on aura une idée par les f quelques chiffres suivants. C'est ainsi que pour x l'armée de terre le total des engagés et renga- c gés en 1913 était de 75,000 hommes, alors qu'en 1925 le courant des engagements et rengage- i ments ne monte plus qu'à 9,500. On peut juger s du déficit. Il en est de même dans l'armée de mer qui n'arrive plus à recruter le personnel I des équipages de la flotte qui lui est néces- t saire. En i914, l'effectif budgétaire de ce per- I sonnel était- au complet et comptait 64,600 hom- t mes. Or. lisons-nous dans l'exposé des motifs, 1 du projet de loi considéré, « malgré un plan d'armement des plus restreints, exigeant seu- s lement un effectif de 55,000 hommes, il n'a pas :1 été possible, à aucun moment; depuis i920, de t satisfaire complètement aux besoins des bâti- t ments et services à terre, en raison du déficit c constant dans les effectifs, lequel a été en moyenne de 3,500 hommes pendant les trois e dernières années ». t Ainsi donc, à la guerre comme à la marine, i déficits de même nature et tenant aux mêmes 1 causes, uniquement matérielles. Car il ne s'agit ( pas là de voir, comme certains l'ont insinué i dans l'esprit que l'on devine, une preuve de ] désaffection des jeunes pour le métier militaire ( ou marin. C'est une conséquence directe, au n contraire, de ce fait que la situation économi- U que ayant permis une amélioration notable de h la situation des travailleurs, et l'ajustement .nécessaire n'ayant pas été" réalisé en; temps1 i] J utilexpour les militaires de carrière,-«£ux-ci .ânt' j] dû subir una, eàste^nce -matérielle îortem'eMi4ï- ] minuée du fait de la médiocrité des soldes et- de la difficulté de trouver et surtout de payer un. logement convenable. A quoi il convient d'ajouter que l'envoi d'of- ;1 fiée des militaires [dp carrière sur les théâtres J d'opérations extérieurs, .a..intro.duit.dans leur vie un manque, de. stabilité, .gravement préjudicia- ̃] ble à leurs. intérêts, .et aussi. qu'ils ne trouvent plus les compensations désirables, ni dans la pension proportionnelle nettement insuffisante, ni dans les emplois civils dont le nombre s'est vu considérablement diminué en raison de la ,< priorité dont jouissent. tout naturellement et jouiront encore les mutilés. A ces causes profondes et bien déterminées, il n'est d'autre remède que de payer, et l'on ne saurait dire, d'ailleurs, si les tarifs et barèmes arrêtés sont de nature à donner pleine satisfaction aux intéressés. Sans doute, quelque amélioration supplémentaire sera apportée à la situatiôn des sous-officiers de carrière à la suite du travail de reclassement et de péréquation dont s'occupe la commission Martin, et ces améliorations ne seront- pas sans effet sur l'in- tensification du recrutement des cadres de carrière. Reste à savoir si ces tarifs et barèmes n'ont pas été fixés trop étroitement. C'est ainsi, par exemple, que les primes actuelles d'engagements et de rengagements ont été- relevées de 30 0/0 pour les caporaux et soldats' et seulement de 8 0/0 pour les sous-officiers des troupes métropolitaines, les coloniaux continuant à bénéficier, comme de juste, de l'éfeart qui existe actuellement en faveur de ces- derniers. '•̃̃̃̃

Des màjorations analogues ont été aussi prévues au titre des soldes et hautes payes, de l'indemnité de logement, de la solde sur les théâtres d'opérations extérieurs. Mais de toutes ces mesures, la plus opérante pourrait bien être l'institution du pécule. Lea militaires de carrière quittant l'armée après cinq ans au moins de services ininterrompus auront droit à un pécule proportionné aux années de services accomplis, qui pourra atteindre 12,500 francs. Après quinze ans de services, avec sa pension, son pécule, un sous-officier retraité se trouvera ainsi en situation de, rentrer relativement armé dans la vie civile et de s'atteler à une autre besogne.

Il est encore un ajustement prévu dans ce projet de loi qu'il convient de signaler, car il répond à, des desiderata souvent formulés par des hommes connaissant bien la mentalité de nos sujets nord-africains, et indigènes coloniaux. On sait que nos troupes nord-africaines, dont la valeur et l'utilité sont hautement reconnues, sont formées d'engagés et d'appelés. Pour intensifier les engagements il a paru qu'un excellent moyen consistait à différencier les uns des autres en affectant une haute paye spéciale aux engagés, en même temps que les primes d'engagement étaient augmentées de 25 0/0. Mêmes mesures ou analogue? seront prises à l'égard des engagés et rengagés coloniaux, qui désormais auront droit à des allocations pécuniaires se rapprochant en valeur de celles- des Nord-Africains quand ils seront "en service dans des territoires où sont stationnées des; formations comprenant des militaires de ces; deux catégories. Telles sont, dans leurs grandes lignes, les; ̃ dispositions d'ensemble et dé détail auxquelles?

s'ëst acrété le gouvernement pour attEiridre au

s'est arrêté le gouvernement pour attein au

but qu'il s'est proposé réaliser par tranches successives, échelonnées sur trois ans, le complément de 56,000 militaires de carrière qu'il' sera nécessaire de recruter en plus de l'effectif normal d'entretien, annuel, pour rendre- possible l'application du service d'un an. La simple annonce de ces améliorations a déjà eu pour effet M. Painlevé l'affirmait récemment à une séance de la Chambre de provoquer un courant d'engagements et .de rengagements auquel on n'était plus habitué, Quand elles seront mieux connues, quand les ministères intéressés les auront expliquées par ̃ une publicité bien comprise et d'ailleurs ̃ prévue dès maintenant on peut raisonna» blement admettre que l'armée et la marine 5 trouveront à peu près le nombre d'engagés et de rengagés aui leur est nécessaire. On les.

trouvera tous si,' parallèlement à la question pécuniaire virtuellement réglé?, on arrive à résoudre la question des logements à rnettre ̃! -la disposition dès soûs-offieieps rengagés j -J ^mariés. C'est là le grand point. On n'y peut- être pas suffisamment insisté.

̃< y

la pesta îles assurances sociales

Le Sénat, hier, a consacré une 'troisième séance à la discussion générale du projet ds loi sur les -assurances sociales. Plusieurs des rapporteurs spéciaux des diverses commissions sénatoriales réglementairement consul- tées pour avis ont pris la parole. De leurs discours, rien ne saurait être né- gligé. Aussi les retenons-nous, comme les rapports spéciaux eux-mêmes. Nous' aurons plus d'une occasion de les utiliser. Mais, ayant naturellement porté sur les' problèmes multiples que soulève le projet de loi, ils nous expo-,seraient à disperser l'attention, si nous voulions les examiner simultanément. Pour que l'opinion soit éclairée sur l'extrême gravité du projet de loi, chacun des aspects qu'il présente doit appeler successivement, de notre part, une étude particulière.

Par cette méthode, on se rendra compte, espérons-le, dé la profonde erreur que commettent ceux qui, de bonne foi, s'imaginant çontribuer à détruire la misère, comme il a été dit à une séance précédente, approuvent actuellement; « en -principe », ce projet de loi. Ils croient s'associer à une entreprise d'enricliissement matériel et moral, à un progrès démocratique et social, alors qu'ils auraient préparé, gPjur le travail national, les chargés' les plus écrasantes, pour la masse des salariés les déceptions les plus redoutables, pour les œuvres fécondes de la liberté et pour la paix sociale" un trouble propice à toutes les réactions, autant de causes de recul et de misère croissante. Symptôme inquiétant, qui, à lui seul, devrait donner à réfléchir l'Etat a jugé nécessaire qu'on nous pardonne cette expression -de tirer son épingle du jeu. Il a cru y réussir par un procédé dont quelques mots ont été dits hier par M. Sari, rapporteur de l'avis émis par la commission sénatoriale de l'administration générale, départementale et commu-rnale.

A l'article 33 du projet de loi, la disposition suivante a été introduite

L'exécution de la loi sur les assurances sociales ne devra, en aucun cas, imposer au budget général des charges supérieures à celles qui sont prévues dans la présente loi..

Qu'est-ce à dire? Rien de plus clair. l'Etat entend se mettre à l'abri des aléas' financiers du projet de loi sur les assurances sociales. M. Sari a cité cette phrase d'une lettre que M. Raymond Poincaré a adressée, le 16 mars dernier, au président de la commission sénatoriale de l'hygiène, de l'assistance, de l'assurance et de la prévoyance sociales « Les études effectuées par mes services tendent à prouver que, sous sa forme actuelle, le projet de loi jne présente pas cette garantie indispensable de rigoureux et constant équilibre. »

"Le SénSt aurait certainement entendu volontiers là suite de $ette phrase. Elle- a une jm-

jgfjrtasice .capitale -;?

-Cette "sltRation est, due, sans aucun doute, explique le ministre des finances, à la difficulté particulière d'établir des prévisions exactes en matière d'assurances sociales. Quelque soin que l'on y apporte, les calculs les plus serrés demeurent incertains. La pratique de l'assurance suppose, en effet, une connaissance aussi approchée que possible de l'importance des risques à couvrr, c'est-à-dire l'existence de statistiques ou de tables dressées après des expériences assez longues et assez étendues pour que le degré d'exactitude en ait pu être vérifié.

Une telle condition est loin d'être remplie qu'il s'agisse par exemple de fixer la répartition des assurés obligatoires entre les différents âges, d'évaluer les risques de morbidité ou d'invalidité, il faut, en l'absence de statistiques et de tables dressées en vue de ces objets précis, construire dès hypothèses singulièrement aléatoires, ou encore utiliser des tables étrangères, anciennes ou incomplètes, et dont les résultats ne sauraient être valablement appliqués à des éléments très différents de ceux pour lesquels elles ont été établies. Aussi n'est-il pas surprenant que de profondes divergences aient' pu être relevées entre les conclusions des divers actuaires qui ont étudié la question des assurances sociales. Actuellement enbore, et même sur des' points importants, l'accord n'est pas réalisé. w-

ype sorte que, en fait, voilà un projet de loi dans lequel les promesses n'ont pas été marchandées.- Elles sont magnifiques. Seulement, envisagées au point de vue, non pas d'un £. principe. » abstrait, d'ailleurs lui-même trompeur, ces promesses se révèlent sans rapport avec les exigences de la réalité. L'Etat, en conséquence, prend ses précautions. Son bud^ §et n'aura pas à souffrir le texte le prétend -t- de l'inconnu où serait jeté le pays. Prétention' à laquelle, du reste, les faits apporteraient fatalement un démenti. Car le budget, en dépit de la garantie écrite, subirait les répercussions de toute crise économique déterminée par l'adjonction de 7 ou 8 milliards de contributions nouvelles aux 50 milliards (et même davantage) déjà existants pour l'ensemble des impôts payés par les contribuables. Elles s'exerceraient doublement.

D'une part, en raison des difficultés de tous genres créées au travail national, les recettes publiques fléchiraient, proportionnellement à la crise des afaaires. D'autre part, le renchérissement de la vie provoqué par les nouveaux milliards qui auraient grevé la production et les échanges obligerait l'Etat à des débours supplémentaires, pour les achats qu'il effectue et les salaires qu'il paye.

L'Etat veut bien qu'une loi rende obligatoires les assurances sociales; mais il en entrevoit >plus ou moins les dangers, et, en ce qui le concerne, il cherche à s'y dérober. Quel sujet à méditations sérieuses!

-as*»

LA BANANA'S SLIDE

La danse et la politique ne sont pas étrangères l'une à l'autre. Nous n'oserions dire qu'elles sont sœurs, mais du moins sont-elles cousines. Il y a i tentr-e- elles r,des rapports très nombreux qu'il serait-sans doute fastidieux d'énumérer. A la Cham;6rè n'avons-nous pas parfois l'impression de contempler Uae valse lente et langoureuse et parfois ^âùssi une ronde infernale?

i;- Mais à notre époque d'instabilité il n'est, dans 'tous les cas, pas mauvais que dans les emplois (le l'Etat les calculateurs se doublent de danseurs habiles et souples, capables d'exécuter les pas les i plus compliqués, afin d'éviter les obstacles et de marcher assez légèrement pour ne pas écraser les céufs qui ne sont, hélas! plus d'or de l'épargne publique.

i: Or voici que des Amériques nous arrive une danse inédite, qui, désormais, à notre avis, est indispensable à tous nos hommes politiques, et en t particulier à nos ministres, nous voulons dire la > Banana's slide. Nous croirions volontiers môme que cette danse a été faite exclusivement à leur usage si elle ne faisait fureur dans tous les dani ;cings de la capitale.

Elle consiste à paraître glisser sur des épluchures de bananes, particulièrement traîtresses, et à se relever ensuite harmonieusement. Un cavalier et une daine rompus à cet exercice peuvent mart cher ensuite -n'importe où, sur les parquets les sJ-DIus fflissants et même sur les trottoirs des Hal-

les, sans risque de tomber et de se rompre le col. Quel merveilleux secours pour nos ministres, à Tavànt-veille des vacances, alors que tant de pièges sont tendus et que les cartellistes s'ingénient à glisser sous leurs pas tant dé pelures d'orange! Pelure aussi dangereuse, comme on sait, que l'épluchure de banane.

On en a mis-partout. Elles se glissent sous les projets militaires, la réforme électorale, le budget. Certains députés passent leurs temps à chercher à quel endroit précis il convient de les placer pour que trébuche et tombe le ministère.1 Nous en voyons, en ce moment môme, quelques-unes insidieusement cachées au seuil de la commission des finances. Naguère M. Bokanowski donna du pied sur une épluchure de banane ou une pelure d orange, nous ne savons au juste, et glissa. Mais notre ministre du commerce avait peut-être appris déjà la danse nouvelle ou bien la connaissait-il d'instinct. Il se redressa sans dommage et môme avec beaucoup d'élégance.

Apprenez donc la Bananas slide, monsieur le président du conseil. Ordonnez pour vos collaborateurs des cours obligatoires. Le pays vous en saura gré.

Il voudrait, ce pays, que la stabilité ministérielle ne fût plus menacée, il demande que lés amateurs de crises le laissent tranquille, comme il l'est depuis un an. Il veut travailler en paix. Mais puisque MM. Léon Blum, Malvy, Caillaux et quelques autres sont impatients de troubler ce calme et ces laborieux loisirs, et 'qu'ils sèment dans les couloirs et dans les salles des commissions les redoutables pelures et épluchures, du moins convient-il de ne pas trop glisser sur elles, et si l'on glisse, de se relever aussitôt suivant les-rè-.gles. Les secrets de la Banana's slidê y aideront; beaucoup. Et pour une fois l'art nègre aura eu quelque utilité politique. P. F.

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LE RÈGLEMENT DE LA PAIX CONSEIL DE LA SOCIETE DES NATIONS Les fortifications orientales de l'Allemagne Notre; correspondant particulier de Genève télégraphie mercredi matin:: t

Les conversations entre les principaux délégués au conseil se sont poursuivies pendant tout l'après-midi d'hier. M. Briand, qui souffre d'une légère attaque de fièvre urticaire, a reçu de nombreuses visites. Il s'est notamment entretenu avec les -réprésentants de la Tchécoslovaquie, de la Yougoslavie, de la Grèce et de la Pologne. Mais la réunion capitale de la journée a été celle que les délégués de la France, de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne, de la Belgique, du Japon, de l'Italie ont tenue chez sir Austen Chamberlain. On revenait somme toute à la procédure de' discussion qui avait été déjà appliquée en décembre dernier à Genève et qui aboutit au règlement sur la levée du contrôle militaire interallié et à l'organisation du droit d'investigation de la Société des nations sur les armements allemands.

Pour ce qui est des conversations particulières, il n'est pas douteux que M. Briand a eu occasion de prodiguer à ses interlocuteurs des conseils de modération. Tout en se refusant à des confldeuces précises sur ces entretiens, il a laissé entendre que ses collègues et lui-même s'étaient surtout occupés hier des questions quil relèvent de la conférence des ambassadeurs, dont toutes les puissances qui la composent sont représentées en ce moment àGeriève.On stest occupé hier comme la veille surtout de la .vérification des destructions opérées à la frontière orientale de l'Allemagne.destructions quil devaient être achevées pour le i5 juin. Mai's aucune solution n'est encore intervenue. M. Briand a déclaré qu'il pensait pouvoir donner mercredi soir « des renseignements détaillés ».

On est à la recherche d'une formule en vue d'assurer la vérification des engagements pris par le gouvernement allemand envers la conférence des ambassadeurs le 1" février dernier. Dans les milieux allemands de Genève, on laisse entendre que M. Stresemann serait prêt à se rapprocher de ses collègues, tout) en se réservant l'initiative de proposer luit-môme les mesures de contrôle.

La conversation à six dans le salon de la délégation britannique aurait aussi porté sur les relati!ons des puissances occidentales avec la Russie soviétique. M. Stresemann aurait exposé longuement son opinion, à savoir que si l'Allemagne se trouve- placée entre la Société des nations et) l'Union soviétique dans une situation fort délicate, elle est aussi d'avte que chaque Etat soit libre de prendre les mesures nationales nécessaires pour se protéger contre les effets néfastes de la. propagande communiste. Le ministre allemand aurait aussi! attiré l'attention de ses collègues sur les dangers qui pourraient se brusquement révéler si la fièvre révolutionnaire qui agite le gouvernement de Moscou depuis la rupture de ses relations avec la Grande-Bretagne devait se traduire par des incidents, graves. « L'Europe, aurait dïfj en substance M. Stresemann, est-elle préparée à envisager ces redoutables éventualités? »'La délégation allemande souligne avec force que le ministre allemand des affaires étrangères, soit en parlant à la presse de son pays, soit dans ses,conversations diplomatiques, n'a a jamais soutenu l'idée d'un front unique occidental contre le bolehevisme.

Il paraît d'autre part) aujourd'hui certain que le conflit) germano-lithuanien, à propos de Memel, est en voie d'arrangement. Sir Austen Chamberlain serait intervenu d'une- façon pressante auprès des deux parties pour que la question soit en fait retirée de l'ordre du jour du conseil, et le délégué lithuanien serait prêt à faire une déclaration quil donnerait satisfaction au gouvernemjnti du Reich.

Lea entretiens de M. Vandervelde

On mande de Genève à l'agence Belga

M. Vandervelde, ministre des affaires étrangères, a examiné, avec M. de Schubert, sous-secrétaire d'Etat allemand aux affaires étrangères, toutes les questions à l'ordre du jour du conseil. Il fut ensuite avec M. Briand un long entretien sur les mômes questions, ainsi que sur diverses autres, notamment au sujet de la proposition luxem- bourgeoise tendant à conclure un traité d'arbitrage entre la France, la Belgique et le Luxembourg.

L'attitude de l'Allemagne

On mande de Genève

Une haute personnalité de la délégation allemande à Genève a fait aux représentants de la presse allemande quelques déclarations touchant les questions "agitées à Genève.

Elle a confirmé que la question des fortifications orientales est sur le point d'être réglée. Les intentions du gouvernement du Reich, a-tr-elle dit, avaient été insuffisamment comprises par les puissances intéressées.

A propos de l'occupation des territoires rhé̃̃ nans, elle a déclaré en, substance qu'il ne .s'agit pas'de savoir dans; quelle mesure les effectifs seront réduits, mais- d'exécuter des promesses qui ont été faites à l'Allemagne.

L'a grave question qui préoccupe aussi tous les i esprits est celle des rapports des puissances occii dentales avec les Soviets. La tâche des gouveri nements se trouve compliquée du fait que les ministres des affaires étrangères désireux d'entretenir des relations normales avec le gouvernement de Moscou sont obligés constamment de tenir compte des plaintes réitérées engendrées à l'intérieur par l'action de la IIP Internationale. Cette situation anormale requiert un sérieux exaî men des gouvernements qui doivent rechercher les moyens de la faire cesser. La personnalité en i question repousse comme ridicule toute idée de i tioisade contre les Soviets: Enfin elle a affirmé que M. Tchitcherine lors de son récent entretien avec le ministre des affaires étrangères du Reich iÙj lui a demandé aucune sorte d'engagement ni fait aucune proposition.

Notre correspondant particulier à Berlin téléphone mercredi matin:

Toutes les informations venues de Genève sont c aujourd'hui à l'optimisme. On se félicite de la procédure inaugurée hier. On est' persuadé qu'aux s cours de délibérations d'ensemble les problèmes .auxaneis s'intéresse sDécialement l'AUeinairna

trouveront plus facilement une solution favora-* ble. Voilà la note générale dans tous,les organesf si l'on excepte les journaux nationalistes. Suivant le Tageblatt, le gouvernement allemand ne songe pas à faire de la vérification des des-r tructions opérées à la frontière orientale une question de prestige, mais il désire décider luimême -comment la vérification doit avoir lieu. Le correspondant de:' la Gazette de Y as dît- apprendre de source non allemande que le com- v promis Jenvisagé prévoit la vérification des abris détruits^par une puissance neutre.

Suivant la Deutsche Zeitung, M. Sttesemanri serait prêt à laisser vérifier par un expert allié (il serait question d'un italien) la démolition desfortifications de l'est, à condition que cette véri-: fleation ne serve pas ensuite de prétexte à la reconstitution de la commission de contrôle. Ep. revanche, le ministre des affaires étrangères du Reich demanderait une reprise active de la poli-* t:que de Locarno, et pour commencer une réduction immédiate et sensible des effectifs d'occupation. ̃: ̃ -̃'•>,

Le correspondant de la Gazette générale d'Allemagne parle d'une pression qui serait exercée à Genève sur l'Allemagne pour lui faire abandon- ner sa neutralité à l'égard de la Russie et l'obliger à choisir entre Locarno et Rapallo. « II n'est pas douteux, dit-il, que le gouvernement allemand > condamne les méthodes terroristes des Soviets et nous nous trouvons d'accord avea tous les autres Etiats en ce qui concerne les mesures en vue de protéger l'ordre social et la politique en Europe. Mais il y. a loin de cette constatation à une volte- face complète de la politique allemande et, à une renonciation aux avantages de sa neutralité. » La Gazette de la Croix écrit « On veut! nousamener à opter contre la Russie sans contrepartie, mais comme une conséquence naturelle de Locarno. On ne désire pas que nous intervenions activement, pour la. Russie- pour la seule raison ,<

qu'on ne- désir^pa&snous voirparticiper si pos- v

sible?a la formation d'une nouvelle Russie éven- tuelle. En revanche, on demande que nous participions à des mesures antisoviétiquçs prises dans le domaine de la politique intérieure. Avant! toutl'Angleterre voudrait que nous nous engagions à ne plus accorder de crédits à la,Russie. » DANS LE PBOCHE-OEIENTLe nouveau gouvernement roumain ̃La constitution du nouveau gouvernement rou-, main, présidé par le prince Barbou Stirbey, ayant été diversement interprétée, nous avons cru in- téressant de demander à une haute personnalité, roumaine de Paris, particulièrement bien renseignée, son opinion sur la signification et la portée, de cet événement.

Vous connaissez, nous fut-Il déclaré, la composi^ tion du cabinet Stirbey. Il .comprend des représentants; du parti libéral, dirigé par M. Jean Ç. Bratiano, du parti national, présidé par M. Jules Maniu avec le concours de MM. Vaïda Voévode et Mihalake et du paitt paysan du docteur Loupou.

Ainsi, le gouvernement actuel réalise, après des am nées de luttes entre eux, la collaboration des prince paux partis de gouvernement de Roumanie pour com< prendre foute l'importance de ce fait, il faut songe* au caractère passionné des luttes politiques de ohel, nous, et à l'échec systématique des nombreux efforts, tentés depuis la fin, de la guerre pour amener une amé-« lioration des rapports entre partis et une collaboration! à la. direction des affaires publiques.

L'opinion publique roumaine a aussitôt saisi l'importance- de cette nouvelle étape de l'évolution politique du pays et en a éprouvé une satisfaction presque unanime; qui s'est traduite dans l'approbatiton sans réserve dorinée?au -gouvernement, Stirbey par la grande majorité! de la _presse. Cette satisfaction générale provenait du sentiment de sécurité que le pays éprouva lorsqu'il vit. les partis politiques, malgré la vigueur de leurs dispu* tes, toutes verbales d'ailleurs, capables de réalisée l'union çaorée aussitôt que les Intérêts supérieurs de la patrie l'exigent.

L'importance du cabinet Stirbey résulte de trois faoi teurs principaux. Présidé par un homme qui n'a jamais fait de politique et n'est membre d'aucun parti, ce gouvernement a, en premier lieu, déterminé une détente daus la vie publique par le rapprochement entre partis; an deuxième lieu, par leur participation au pouvoir, il comporte la garantie d'un équilibre impari tial dans les élections parlementaires du 7 juillet prochain troisièmement, il consacre l'accord des partis sur la nécessité de maintenir et de sauvegarder la décision prise en janvier 1926 par le Parlement au sujet de la question dynastique, qui; ainsi, se trouve définitivement réglée, sans aucune possibilité de, trouble de l'ordre public c'est la source de la satisfaction dont tout le pays a accueilli la constitution du cabinet actuel. Je sais que les coalitions sont peu durables souvent mais pas toujours et pas nécessairement. D'ailleurs, c'est là. une question qui ne se pose même pas pour le cabinet actuel. Il a une mission bien déterminée:! :i assurer des élections impartiales et libres; sa composition même en est la garantie. Le Parlement qui ré* sultera de ces élections sera en me"sure de fournir une majorité bt un gouvernement fort qui pourra très bien être de nouveau une collaboration de deux ou plusieurs partis.

Mais en tout cas, le passage du pays à travers ces différentes étapes, en ces moments diffloijes, se fera'; nous en avons d'ores et déjà la certitude, dans l'ordre le plus parfait. C'est là l'essentiel, non seulement pour nous Roumains, mais aussi pour l'étranger. Dans ces conditions, il est superflu de se demander co que sera la politique étrangère du nouveau gouvernement. La meilleure façon pour la Roumanie de servir les grands Intérêts communs qui la lient à ses amis et al-1 liés d'Occident, à. la Petite-Entente et à la Polognej o'est de continuer à être, dans cette part'e de l'Eu* rope où la situation apparaît encore si confuse e^ incertaine, un élément d'ordre solide et immuable sur ses fondements. Cette tâche, vous voyez que mon paye continue et continuera à la remplir. Ses dirigeants ont la conscience très nette de cette mission qui incombe à la Roumanie dans l'Europe centrale et orientale ils l'ont prouvé dans toutes les circonstances, ils conti-» nUent à. le prouver aujourd'hui. Qui connaît les Rou-» mains sait qu'ils ont encore dans le sang le respect des Ro\)mains pour l'ordre public, leur religion de l'Etat:, la res publica est chez eux; comme ohez leurs grands ancêtres, la suprema lex.

Nos amis en seront heureux *-= et les non dé-1 ç.us. ̃̃ LE CONFLIT ALBANO-YOUGQSLAVE

Rappel du ministre d'Albanie à Belgrade On télégraphie de Belgrade "• M. Tsena Beg, ministre d'Albanie à Belgrade, a' reçu mardi ses passeports. Il quittera Belgrade, mercredi soir pour Sarajevo et Dobrovnik où il. s'embarquera. A l'issue d'un entretien qu'il a eu avec le mi- nistre dés affaires étrangères, M. Marînkdvitch, M. Tsena Beg a déclaré, hier matin qu'il espérait1 jusqu'au dernier moment que son gouvernement donnerait une réponse favorable aux suggestions, faites à Tirana par les grandes puissances. Il a! ajouté: «Je continuerai à espérer jusqu'au moment où le train quittera Belgrade. »

Les" consuls dé Yougoslavie à Valloria, Skadar eu Koritza ont reçu l'ordre de quitter le territoire albanais. •:• ̃ Une note du gouvernement de Tirana

L'agence Stephani publie de Rome la note suivante en indiquant qu'elle émane du bureau de presse gouvernement albanais

Ces derniers jours, quelques journaux étrangei'i ont qualifié M. Djourachkovitch d'interprète de la! légation yougoslave, ajoutant qu'en cette qualité il aurait participé aux entrevues des ministres yougoslaves avec le président de la République. Nous sommes autorisés à déclarer de la façori la plus formelle que M. Djourachkovitch n'a jamais été interprète de la légation yougoslave; qu'iL n'a jamais eu une qualité officielle quelconque;! que le ministère des affailres étrangères d'Albanie] n'a jamais été renseigné sur ses fonctions et qu'il n'a jamais demandé a ce ministère l'àutorisationi pour l'exercice de ses fonctions. En outre, M. ourachkoviteh n'a jamais été présent à l'audience des ministres yougoslaves avec le président de la République et aux conversations des ministres yougoslaves avec les ministres albanais. D'autre part, notre correspondant particulier nous télégraphie de Rome \i

Un télégramme de Tirana au Giornalc d'Italia a précisé le point de vue de l'Albanie qui demande la rétractation de la note injurieuse yougoslave. L'Albanie examinera ensuite avec bienveillance la,


)nise en liberté de Djourachkovitch. Le gouvernement albanais réclame en outre le remplacement intégral du personnel de la légation yougoslave à Tirana, qui participa à l'incident au sujet duquel le gouvernement de Belgrade exprimerait ses regrets. Ces èonditions représentent, selon l'Ai'feame, le. minimum de ce qui) est à exiger. La situation intérieure en Albanie

On télégraphie de Londres If

Le rédacteur diplomatique de la -Westminster Gazette' écrit qu'on prévoit qu'un important mouvement de révolte qui pourrait amener de graves complications internationales' va se déclencher d'ici peu dans le' nord de l'Albanie. Les milieux bien informés craignent que l'Italie ne se croie ;en l'occurence autorisée par le traité do Tirana à intervenir délibérément et que* d'autre part, la (Yougoslavie ne relève ce défi.

Par ailleurs, ce journal estime que le traité de Tirana n'étant qu'un développement de t. l'accord .tie 1921, l'intégrité des frontières albanaises demeure une question d'ordre international, et il teqnclut à la nécessité d'une investigation. complète de la part des puissances aussi bien que de S'Italie. ̃, D'autre part, on-, télégraphie de Belgrade Les journaux publient une in-formation selon laquelle la population albanaise du village de Pouki (Albanie du nord) aurait massacré quatre ingénieurs italiens dirigeant des travaux de construction de routes, _•.̃

Il s'agirait d'un mouvement dirigé- .contre la politique poursuivie par Ahmed Beg envers

ji Itali6<

Un exposé de M. Marinkovitch

On télégraphie de Belgrade

Le ministre des affaires étrangères, M. Marinkovitch, a fait devant les chefs de groupes un exposé sur la situation politique générale, insistant surtout sur la genèse de l'incident albano-yougo-

Slave.

Démission du ministre de la justice yougoslave .On télégraphie de Belgrade f:

M.Voukiehevitoh, président du conseil, est rentré la Belgrade, venant du pavillon de chasse de Topoîa, où le roi villégiature.

M.Voukicheviteh a déclaré que la démission de M. Srchkitch, ministre de la justice, été acceptée. Le portefeuille de la justice a été confié à M. Péritcn, ministre sans portefeuille, ancien ministre ides affaires étrangères. stro

Le président du conseil retournera mercredi à Topola porter à la signature du roi le décret sur la dissolution du Parlement.

La santé du roi Ferdinand

On télégraphie de Bucarest i:

On annonce que la santé du roi Ferdinand s'est améliorée sensiblement depuis son séjour à Scroaniste, son appétit progresse. Il se rendra probablement à Sinaia, fin juin.

"ïMPRES$I0»SJ)E- BÂMMMK

Copenhague.

Le printemps,, cette année, a été tardif. La soJeil a fait, en mars, un petit séjour en Scandinavie puis est reparti on ne sait pas trop où, car on ne le signalait nulle part, du moins dans l'Europe septentrionale. Au début de mai le Grand Peintre n'avait encore esquissé qu'au fusain le paysage danois et la bise était si aigre que l'on pouvait prendre les millions de petites anémones' blanches tapissant les sous-bois du Dyrchave et du Iaegerborg pour des grêlons d'une récente giboulée.

Dans Oestergade les élégantes enfouissent leur nez retroussé dans les cols de fourrures et n'ont pas quitté leurs petites bottes molles de danseurs russes. On frissonné à. contempler les mannequins blafards comme des héroïnes do Foujita, argentés ou dorés, exhibant, venus de Paris, des linons, des mousselines, de courtes chemises et des combinaisons qui de cinquante centimètres carrés de crêpe de chine réussissent à faire un sous-vêtement. On so réchauffe davantage au spectacle des devantures de marchands de comestibles et de suoreries qui sont générateurs de calories Les Danois doivent être terriblement gourmands pour assurer la prospérité ces commerces. Les charcuteries, les crustacés,' tes poissons fumés, marinés, salés, les pâtisseries, les bonbons, les chocolats habillés de papiers d'or rouge, Vert ou bleu, scintiillnnts comme dès;. flgur rants de 'Boris Godounov^ sont les maHrës.â.cs vitrines de Copenhague. Les guides .qui conseillent aux touristes de grimper dans le pittoresque escalier extérieur du clocher de l'église du. Sauveur, de courir de la Glyptothèque. ^H'.musée Thorwaldsen, de s'attarder à Rosenborg et de rêver à Langelinie, devraient leur indiquer lé; chemïn de Wivel.

Wivel, à proximité de la gare centrale et communiquant avec les jardins de Tivoli, est la plus gigantesque entreprise de ripailles qui soit probablement au monde. Dans un local en forme de T. étincelant de lumières, des centaines et des centaines de tables sont dressées et occupées. L'on soupe et l'on danse le samedi jusqu'à minuit seulement, car le nouveau préfet de police de Copenhague; qui vient de- Roskilde, le Saint-Denis danois, est un homme pieux qui considère que le dimanche commence à zéro heure une seconde, ce qui' est, sinon moralement, du moins astronomiquement exact. Les carapaces de homards dessinent sur les nappes blanches des Danebrog innombrables, à croire qu'on les consomme ici par patriotisme. D'immenses plats de victuailles circulent, tandis qu'au centre, sous l'orchestre, de grosses mamans s'efforcent de « charlestonner » et jque des demoiselles à cheveux courts, excellentes danseuses au bras de cavaliers experts, montrent que leurs bas de. soie ont. un renfort au-dessus du genou. Wivel est un tableau en raccourci assez amusant du Danemark d'aujourd'hui. Toutes les sociétés s'y confondent avec une absence absolue du cant et du snobisme. La demoiselle du téléphone, le grand industriel, le pâttesïer, l'homme politique, l'employé de l'un ou de l'autre sexe la dactylographe, se connaissent, se saluent, se sourient, s'interpellent dans la plus touchante fraternité. L'on est beaucoup plus authentiquement ̃démocratique dans le royaume de Danemark qu'en la République où l'on a pris et! démoli la

'EastWle.

Le roi se laisse dire des choses très peu protocolaires par des étudiants facétieux, loue ses pelouses de l'Ermitage le plus délicieux pavilJen de chasse Louis. XV que je connaisse à un !club de golf, les jeunes filles du meilleur monde acceptent d'humbles emplois et nul ne s'émeut de l'envol des vieilles traditions.

La crise économique a contribué à niveler les fossés. Les impôts ont ruiné les:familles nobles, détentrices de châteaux et de grands domaines dont beaucoup sont déjà vendus ou à vendre, les expériences socialistes ont été somptuaires, les contribuables ont vu s'élever, à leurs frais, des écoles qui étaient des palais et revenaient à la ba- gatelle d'une quinzaine de millions l'une, des hôpitaux d'exposition universelle, voter des pensions, allocations de chômage, assurances sociales et autres bienfaits qui donnaient au désoeuvrement ouvrier un charme indéniable. La fiscalité est devenue outrancière. Elle a frappé la forjtune et les revenus de cette fortune déjà frappée, tant et si bien que la coupe a débordé et que les conservateurs et les libéraux viennent d'être irappelés au pouvoir. Tout le Danemark gémit de pauvreté, mais tous les Danois ont un triple'menion et font prospérer l'industrie de l'alimentation, il y là un paradoxe digne de tenter la perspi- cacité d'un économiste distingué. Les Danois sont peut-être tout simplement de solides matérialistes, de nervosité atténuée, qui prennent la vie joomme elle se présente et ne renonceront aux plaisirs que lorsqu'il n'y aura vraiment pas moyen jde faire autrement; il y a en eux quelque- chose des épicuriens de la grande époque "hellénique. .Cette similitude, pour étrange qu'elle puisse paraître, entre les descendants des Vikings, et les disciples du philosophe de Samos, se confirme pourtant en parcourant les musées de Copenhague fct des autres villes du Danemark. On y est frappé par la place prééminente que la sculpture y occupe. Ce n'est pas uniquement parce que M. Jafcobsen aimait Chapu, Fremiet, Bartholdi, parce flue .Thorwaldsen était Danois et parce que la Camille royale donna une dynastie do souverains & la Grèce que les moulages antiques et les marbres sont exposés à profusion, jusque dans les maisons particulières. On préfère ici la belle iforme humaine, d'une sensualité plus palpable, plus franche dans le relief sculptural, au vaporeux des couleurs. II y a certes de bons et .d'ex-,eellents peintres danois, comme le règne d'AlexanBre s'illustre du pinceau d'Apelles, mais la tenHance générale est très nette. Elle correspond au fcoût des sports, à l'élasticité des mœurs, à ce ma*. i^tialisjoô jojœux oui fait comniandre combien, H

devait être doux Se vivre à Athènes trois siècles avant notre ère. La peinture est l'expression d'une autre mentalité, d'un autre courant de besoins spirituels ou sentimentaux. Cette théorie est peutêtre fragile. Elle n'est pour moi qu'une impression, .aussi vaut-il mieux ne point la développer, davantage.

Oe qui n'est pas une théorie, mais un fait, c'est que les Danois se préoccupent avant tout de vivre agréablement. Parcourez en auto la côte du Sund, de Copenhague à Elseneur, vous trouverez sur cette quarantaine de kilomètres autant de villas qu'il en exista entre Cannes et Menton. Et ses propriétés d'agrément sont aussi nombreuses dans les terres, parmi la verdure des forêts ou aux bords des lacs. Les mâts de pavillon où l'on hisse le Danebrog en toute occasion favorable, l'arrivée d'un invité comprise, strient de lignes blanches ce paysage adouci auquel les beaux jours, quand iis viendront, donneront un sourire de Riviera. Tout cela est propret; bien tenu, astique par des servantes au coquet bonnet blanc, aux gros mollets émergeant de la jupe bleu pâle, aussi bien nourries qno leurs maîtres. Les intérieurs danois révèlent une prédilection pour les photographies familiales, ou amicales,, ce qui justifie le nombre, qui m'avait, frappé, des encadrours et des cadres, en vrai ou faux acajou, dont les vitrines font étalage. Il y a, d'autre part, tant à Copenhague qu'en province, une multitude assez remarquable de libraires. Je n'ai pu, par l'examen évidemment superficiel de leurs devantures, me faire une idée bien nette des préoccupations intellectuelles du moment. J'ai été seulement effrayé, là comme en Finlande, de la prodigieuse invasion de la littérature romanesque américaine, traduite à profusion. C'est probablement un corollaire de l'engouement pour les films de même provenance. Nous sommes très fiers, en France, de la haute originalité de nos jeunes auteurs qui jonglent avec les mots comme avec la grammaire; nous croyons,- parce qu'on les commente avec une admiration mêlée de stupeur, que la pensée française continue à donner au monde le fil conducteur. Mais je me demande si, du fait que l'intelteëtualité a notoirement baissé un peu partout, la littérature-pour-littérateurs n'est pas une œuvre vaine quant au rayonnement à l'étranger et si nous ue laissons pas le champ libre à des concurrents qui ne se piquent pas d'hermétisme intraduisible en aucune langue, même la française, et spéculent sur l'innocent désir de suivre ,des récits peut-être d'une grande banalité, mais normalement compréhensibles ou que d'honnêtes gens puissent lire sous la lampe familiale sans fermer précipitamment le livre quand leur fils ou leur fille se penchent, sur leur épaule. Nouï déroutons beaucoup de nos amis. et ils sont, au Danemark,. innombrables par -le succès dont nous entourons des -œuvres sans aucun lien avec les grandes traditions françaises. On voudrait être dans le mouvement, car tout ce qui v^.nt de France jouit d'un touchant privilège, 1 mais l'on hésite à suivre le train. Nous avons assez d'auteurs sages et de grande valeur pour leur faire les honneurs de l'exportation et garder davantago les autres pour nous. Ils ne servent pas notre cause.

On r.e nous demande pas de prouver, en ébouriffant les bourgeois en art plastique, en musique ou en littérature, notre perpétuelle fermentation, de jeunesse, mais de montrer un chemin da clarté et de goût. Ce qui précède a l'air d'une monose prédication de philistin attardé, mais les Franc as qui voyagent constatent certàitos faits qui-échappent aux prisonniers du Boulevard. Les Danois sont débonnaires et souriants, aimables e*. bons vivants. Il n'est pas jusqu'à leurs cimetières, dépourvus de lourdes chapelles, de ces monuments sinistres qui semblent vouloir opposer le poids du granit à l'appel de la résurrection, qui ne soient de grands jardins qui devancent le printemps Un petit rocher naturel s'ornant d'une blanche colombe d'albâtre s'élève parmi les buissons taillés et des fleurs dont des serres renouvellent la fraîcheur. Un .banc rustique attend les pèlerins venant communier avec les chers disparus. Toutes ces colombes gracieusement perchées, toutes ces tubéreuses odorantes, cette ambiance paisible et douce qui' réduit la mort à sa juste valeur d'un passage dans un plus bel au delà, correspond à une philosophie très athénienne et l'on est tenté dadiro, à rencontre d'Hamlet •-« II y a-quélque oliose de sairi.daïïg, le rby,aume'du,D'iînemar.k!i> y René Pu.«rx.; ':?

MM

NOUVELLES DE ^ÉTRANGER EJBPIBE BRITANNIQUE

Les élections en Irlande

Notre correspondant de Londres nous téléphone mercredi matin:

Les résultats des élections irlandaises sont maintenant connus, sauf pour les deux élections universitaires. Les partis constitutionnels sont affaiblis, mais remportent encore sur le parti républicain, comme le montrent les chiffres suivants

ParM ministériel, 45; Labour Party, 22; indépendants, 12; parti agricole, H; ligue nationale (redmondistes), 8; tandis que les partis de l'indépendance ont: parti républicain, 44; sinn-fpine'rs, 5. M. de Valera a annoncé l'intention des députés républicains dé revendiquer leurs sièges en refusant le serment d'allégeance, et môme de constituer un gouvernement. Certains proposent de prêter le serment, en faisant des restrictions mentales.

M. O'Higgins, ministre de la justice, a déclaré que si le gouvernement a perdu 10 sièges et si l'opposition républioaine en a gagné 4, la faute en est au parti agricole, aux indépendants et à la ligue nationale qui ont abandonné la cause de la Constitution pour servir des ambitions person-

nelles..

Le règlement de la crise anglo-égyptienne Le premier ministre égyptien, Sarwat pacte/ fera probablement aujourd'hui une déclaration' a la Chambre du Caire sur le règlement de la crise anglo-égyptienne. La dernière note du gouvernement égyptien, en réponse à la seconde note britannique, a été remise hier à lord Lloyd Elle est considérée comme parfaitement satisfaisante, parce qu'elle admet le principe que l'armée égyptienne ne doit pas s'occuper de politique et qu'elle doit coopérer avec l'armée britannique pour le maintien de la paix et de l'ordre. q p

On annonce que le roi Fouad se rendra en Angleterre le mois prochain et visitera Manchester et plusieurs autres grands centres, de l'industrie textile du coton.. d 1 udpstrie

La loi sur les trade-unions

On mande de Londres:

La Chambre des communes a terminé 'mardi soir la discussion des articles du projet de loi relatif aux trade-unions. Toutes les clauses proposées par le gouvernement ayant été adoptées, après avoir été, dans de nombreux cas, amendées par le cabinet lui-même, la Chambre sera appelée la semaine prochaine à voter le projet en troisième lecture.

Mort de Jerome Klapka Jerome'

Notre correspondant de Londres nous téléphone mercredi matin!

On annonce la mort de l'écrivain bien connu Jérôme K. Jerome qui a succombé hier à Northâmpton, à l'âge de 68 ans, des suites d'une hémorragie cérébrale, dont il avait été frappé il y adeuxsemaines.

Jerome Klapka Jerome, né le 2 mai 1859, 'était le fils d'un petit, employé. Il ne passa point par l'université et débuta comme' maître d'école, quitta l'enseignement primaire pour devenir acteur,; publia un premier volume de souvenirs sur ses- brèves expériences de théâtre, On the stage and off (1888), s'adonna au journalisme (The Saler, et Ta day, 1892-1897), et commença dès cette :époque une féconde carrière de romancier. Thrce men in a boat, ouvrage humoristique, fut son premier grand succès (1889). Le théâtre ne !ui fut pag moins favorable. Sa pièce Passing of the Third floor back (1907) connut un grand nombre de représentations. II faut également1 citer The great Gamble (1914) et Coolc (1917). En 1926 il avait publié son autobiographie.

A l'époque de la guerre, comme il était trop âgé pour servir dans le rang, il s'engagea comme chauffeur d'ambulance dans la Croix-Rouge fran-

çaise. 'l 'X'H'VT^ r-

BELGIQUE

Les relations avec l'itàliê \j

Notre' correspondant particulier à Bruxelles nous écrit

Le gouvernement italien a décidé de ne pas remplacer par un autre ambassadeur son représentant en Belgique, le marquis Negretto Cambiaso, qui est appelé à d'autres fonctions. M. Mussolini a décidé que, jusqu'à nouvel ordre, et pour plusieurs mois au moins, l'Italie aura en Belgiaue jun simule chargé ^d'affaires, •̃" ui

Dans les milieux italiens de Belgique et Sans les cercles diplomatiques généralement bien informés, on assure que M. Mussolini veut ainsi manifester le mécontentement du gouvernement italien à l'égard 'de M. Vandervelde, ministre des affaires étrangères, à la suite de certaines manifestations antifascistes auxquelles. celui-ci a cru pouvoir participer en sa qualité de leader du parti socialiste. Ces incidents, qui tirent leur importance du fait que M. Vandervelde est ministre des affaires étrangères, ont eu récemment leur écho à la Chambre, ainsi que le Temps l'a relaté. Il n'empêche que, dans les cercles politiques de droite et de gauche, on parait ému de la décision du gouvernement de Rome, car il existe des liens ri'amitié entre l'Italie et la Belgique qui sont indépendants des régimes politiques des deux pays et dont on souhaite le resserrement en souvenir du sang versé en commun pendant la guerre. La duchesse de Brabant

Notre correspondant particulier à Bruxelles Bons écrit;: .̃••̃ ̃ ̃ La princesse Astrid, dont la langue maternelle es,t le. suédois/, rie. parlait que, l'anglais et TrUçt niànd lorsqu'elle est. devenue duchesse de Bràrbant. Elle ;nè possédait pas la connaissance de la langue française qui est celle de la majçriié :dë) Belges. Depuis son mariage elle apprend le' français avec une grande application et elle a'réguliè.^ rement des leçons de conversations avec Mlfe Paris,' nièce du grand philologue français feu GastoriTParis. La duchesse de Brabant se perfectionne ainsi dans l'usage pratique de la langue française. v •̃.•••̃ D'autre part, elle prend des leçons de néerlandais aveo l'écrivain belge d'expression flamande M. Herman Teerlinck.

ALIEIHAGME

La rentrée du Reichstag

Notre correspondant de Berlin nous téléphone mercredi matln::

Le Reichstag est rentré* Thier\ Sa première séance n'a été marquée que par un seul incident. Les députés appartenant aux fractions gouvernementales n'étant pas tous présents, une coalition socialiste-démocrate communiste raciste a fait inscrire à l'ordre du jour d'aujourd'hui, malgré le gouvernement, la discussion d'une interpellation sur le relèvement projeté des tarifs postaux. Vendredi et samedi, leReichstag délibérera sûr le projet relatif au matériel de guerre ainoi que sur d'autres projets techniques, notamment l'accord conclu avec la France au 'sujet des gares frontières, Les représentants des partis de la majorité ont longuement conféré hier avec le chancelier .sur les .mesures qui seront .soumises au Reiehslag, la semaine prochaine. Ils n'ont pas, semble-t-il, pris de décision ferme. D'après la Germania, le mtoistre de l'intérieur

aurait, promis d'achever ja mise au point du.ipro-

jet ,.a,it,pr"om.is à la fin de Jami"s~ aUPointd,u/p,r~

jet scolaire à la fin de la semaine. :i-rpr-;

Le centre catholique, ajoute taJUerrrianla; iilsîrfêrfi pour qu'au moins la discussion en première lecture de ce projet vienne durant la session actuelle. Le parti! socialiste a décidé, des le retour de' M. Stresemann, de déposer une interpellation sur l'ensemble de la politique extérieure.

Les- démocrates de leur côté pnt demandé- que la lôii qui suspend tous les 'procès relatifs aux indemnités réclamées par les princes et dont la validité cesse à la fln du mois soit prorogée. II. est possible aussi- qu'un débat prochain' s'institue sur les propositions socialistes tendant à faire 11 août, date annversaire dè la promulgation de la Constitution de .Weiiriar, unefêtî nationale. •• Tentative de saisie sur Pavion

« Miss-Columbia n

D'après le Bcersen Kurier^ un huîssiier s'est présenté à l'aérodrome de Tempelhof dans l'intention de saisir l'appareil de Chamberlin et Lê-rvine à la réquisition d'un médecin allemand.. Ce dernier prétend avoir soi'gné. M. Levine en 1024 lors de son séjour en Allemagne et ne, pas avoir été payé. La. note d'honoraires réclamée par .lui est de 46,000 marks. Levi'ne affirme avoir payé, en son .temps, 5,000 dollars. Sur l'intervention de la Lufthansa, on a renoncé provisoirement la saisie et on va s'efforcer de régler l'incident >h l'amiable, ̃̃ ̃ -̃̃̃̃̃ RUSSIE' '•̃•̃ ',0

Les mesures de terreur i

D'après des informations de source britannique; vingt-ihuit nouvelles exécutions auraient eu }ife#

à Moscou, ,çelles--d!aii(ïieîis;officiers du Ésar.tandif

que? la Gu'épëoti annoncerait -qu'a- Odessa, :bu"trê

autres .personnes, commerçartts où.âricieiîs;.d-fftv» ciers, auraient été exécutées'pour espionnage pouf le compte de la Roumanie. Ces exécutions ajoiâ^ tées celles qui ont été ordonnées à la suite de l'assassinat de M. Voïkof porteraient le nombre des victimes des représailles à plus de cent. La nouvelle terreur rouge aurait eu aussi comme effet de doubler le nombre de suicides à Moscoïf. On compterait de 10 à 15 de ceux-ci par jour. Moscou et Leningrad, qui ont la réputation dé posséder les plus nombreuses et les plus inconfortables prisons du monde, n'ont pu trouver où'loger le millier de prisonniers de la classe moyenne qui ont été arrêtes ces derniers jours et, de ces deux. villes, des trains bondés de détenus et sévèrement gardés, sont envoyés chaque nuit à destination de la Sibérie.

Les Izvestia de Moscou publient une note an-< nonçant que si de nouveaux attentats sont commis sur des membres du commissariat du peuple, vingt-cinq personnes, choisies parmi les plus connues, actuellement détenues comme otages à'Mos^ cou, seront immédiatement exécutées à titre- de

représaille.. ,"H.

POLOGNE s

Convocation de la Diète. ,î'

On télégraphie de Varsovie: V ̃ -i .•̃̃• Un décret du président de la République contre-* signé par le président du conseil, le maréchal Pll-

sudski, convoque la Diète en session extraordinaire

'p9ur`fe ,c02no"doque l~ Dnièt te en ~sioq. e;tt~:ft.or(},il¡lJMd.

pour 'le 20 du courant. ""̃' -•. ̃«*»

Le meurtre de M. Voïkof v r un

Aujourd'hui, à 10 heures, commence à ^arsoyfê devant le tribunal extraordinaire, sous la 'p'refjfe denée de iM. Giminskf, la procédure sommaiire.dà'û's l'affaire de Kowerda, le meurtrier de M.' Vôlktffi L'accusation est soutenue par le procureur de: -là' République, M. Pudnicki, et la défense est assa* rée par les avocats Andreyew, Ettinger et Pas* chalski. Les audiences seront ,publiques; ,>. Sur l'invitation de la cour extraordinaire polo»nàise, M. Rosengolz a quitté Moscou pour Varsbyjç} où Il sera entendu comme témoin au procès "du meurtrier de M. Voïkof.

SUÈDE ̃' Y. ̃••̃>S

Les menées communistes

On mande de Stockholm, 14 juin (:.

Tout récemment, le chef des fascistes suédois accusa formellement les communistes locaux de disposer d'une armée rouge clandestine. Les communistes ayant nié tous les préparatifs de guerre civile, le Stockholms Daqblad publie des révélatrons suivant lesquelles ie parti bolcheviste sué4 dois posséderait) une orgamsation militaire con-* formément, dit le journal, aux ordres de la IIP Internationale, qui prescrivit la militarisatipîi intégrale de la section suédoise.

Le journal affirme qu'il existe un bureau militaire spécial, plusieurs écoles préparant des cadres pour émeute à main armée, que des officiers rouges ont été envoyés en Suède_par la commission militaire du Comité exécutiï, pour l'enseignement de la stratégie de la guerre civile, Mus** tré par des films spéciaux exécutés à Moscou, r- Le journal signale les noms d'agents secrets de la IIP Internationale qui auraient -pénétré ëa Suède avec de faux passeports. y

:,r. :7?

>~ ̃ > ''̃ TCHÉCOSLOVAQUIE Y *$}

Propagande communiste .a,

Les Narodni Listy, de Prague, sont informés Bratislava qu'on a découvert à.Trnava une école communiste clandestine destinée à instruire la jeunesse dans les actes de terreur et d'espionnage. Selon le même journal, on a vu ces temps immigrer en Slovaquie de nombreux Israélites russes; cette infiltration serait en relation avec les derniers événements de Russie.

Le Venlcou enregistre la création à Prague d'une imprimerie communiste dans un immeuble particulier. Cette installation aurait coûté 20 millions de couronnes, qui ont été certainement fournis,. dit le journal, par. Moscou.

ÉTATS BALTES

Le pacte russo-esthonien

Les pourparlers entre l'Esthonie et la Russie pour la conclusion d'un pacte de non-agression ont été suspendus sine die par suite du départ du plénipotentiaire russe, qui a été convoqué par M. Tchitcherine. à une conférence qui aura lieu à Berlin.

Le gouvernement esthonien, en-vue d'assurer la sauvegarde de la légation de l'Union soviétique^ a décide. jd'jnstituer. des .jnestes da nolice spéciaux,

.1. r'~

LES RECOUVREMENTS BUDGETAIRES pendant les cinq premiers mois de 1927 Nous avons fait connaître mardi le montant des, recouvrements opérés pendant le mois de maï dernier au titre du budget général la recette globale encaissée par le Trésor a été de 3,256,073,000 fr. dont 3,147,207,700 fr. pour les revenus normaux et permanents, et 108,865,300 fr. pour les ressources exceptionnelles, produits divers et recettes d'ordre. Dans ce total des recouvrements budgétaires ne sont compris ni le produit brut du monopole des tabacs, ni la taxe de 7 0/0 sur la première mutation, ni les droits de succession, qui sont affectés à la caisse d'amortissement, ni les produits de l'administration des postes qui sont versés au budget annexe. Voici la part que représentent pour chaque mois; depuis janvier 1926, dans le -total des recettes normales et permanentes encaissées par le Trésor pour le budget général 1* les impôts directs (part de l'Etat); 2° les impôts indirects et monopoles; les produits et revenus du Domaine (en francs) £ ̃ ̃

̃ ̃•* .•̃.̃̃̃ imp. indirects

1928.^ Impôts directs et monopoles Domaine Janvier. 1.546.421.300 2.369.172.000 13:313.000 FèVitièr 429.494.500 1.762.331.000 17.899.600 Mars: 147.660.800 1.902.641.000 13.122.000 Avril.v 234.426.500 2.720.141.000 12.291.600 Mai. 74.719.800 1.978.920.000 14.594.700 Juin.. 74.703.300 2.217.470.000 19.719.600 Juillet. 423.292.700 3.136.928.000 23.417.900 Août 556.412.700 2.546.803.000 23.529.900 Septembre. 596.454.300 2.396.927.000 42;539.900 Octobre. 1.705.125.500 3.120.232.000 190.743.300 Novembre. 1. 698.677.700 2.419 367.000 57.278.100 Décembre. 1.268.476.300 2.540.011.000 52.247.800 1927 ̃•̃̃

Janvier. 543.273.800 2.735.032.000 14.738.300 Février 438.361.100 1.976.136.000 13.085.000 Mars. 410.458.400 2.107.958.000 12.288.600 Avril 660.989.700 2.974.890.000 22.975.000 Mai. 839.187.700 2.296.010.000 12.010.000

En comparant les recettes d'une année à l'autre il faut tenir compte des trois facteurs suivants ̃: le prix des choses qui détermine le rendement des impôts ad valorem a sérieusement augmenté d'une année à l'autre; 2' le taux des impôts a été fortement élevé par les lois fiscales d'avril et d'août 1926; 3° le produit brut du monopole des tabacs et les droits de succession* ne figurent plus dans les recouvrements budgétaires respectivement depuis le 1" octobre 1926 et le 1" janvier 1927. Actuellement la comparaison, a donc surtout un intérêt de statistique. Le ministère des finances publie d'autfè part, en les classant « suivant leur nature », les produits, encaissés par le Trésor pour le compte, de l'Etat, des diverses catégories d'impôts, c'est-àdire abstraction faite i:-l° des recettes de l'administration des postes: 2° du produit brut des tabaesy de la taxe de la première mutation et des droits de succession qui sont versés à la caisse d'amortissement; des impôts comtnuftaux et dé-' plirtementaux.- 'Voici rCe classement pour les cina premiers >mois de 1927 ̃ -•»

1* Ressotiroes normales et permanentes

̃' (en/rancs) 1~

Cinq prémieps

,̃̃̃ sur le ̃ moisde'1927

I. Taxes directes sur le revenu de'1927

Impôt général sur le revenu et impôts

cédulaires (y compris la contribution

foncière en principal). 2.509.238.400 Autres contributions directes. 383.032.300 Taxe sur le revenu des val" mobilières. 1-.552.366.000 Total pour les taxes directes sur le

revenu 4.444.636.700 II. Taxes sur fortune et droits de timbre:

Enregistrement ,.«,. 1.570.518.000 Timbre.t 779.042.000 Impôt sur les opérations de Bourse 159.081.000 Total pour les taxes sur la fortuné et

1 les droits de timbre. 2.508:641.000 IH. Taxes somptuaires: Taxe de luxe (ventes entre non-commer-

çants) et taxe de 12 p. 100 sur le chiffre

d'affaires 352.454.400 Spectacles. 40.842.000 Automobiles ,303.540.000 Garantie des matières d'or et d'argent.. 10.036. 000 Total pour les taxes somptuaires. '706.922.400 IV. Recettes sur divers produits non indis-

pensables à l'ç'xistencei

Alcools. i 761.803.000 Poudres 40.181.000 Total pour les produits non indispen* sables à l'existence 801.984.000

V.ÎJS&B! %é! êomommà.tiqn ptopt em* $#es <.

.pquan.es 1.042.179.000

tbîitrïbuUoas indirectes.1.117^368.000

Taxes sur le chiffre d'affaires (non coni-

pris la taxe de 10 0/0) et taxes à l'ex-

traction du charbon, à l'abatage des

viandes et à l'exportation 3. 360. 001.600 Denrées coloniales. 165.232.000 Vanjlline 1.490.000 Sels 77.515.000 Essences et pétroles 309.195.000 Benzols 10.019.000 Huiles minérales lourdes. 28.752.000 Sucres etsaccharine.. 321.032.000 Briquets et allumettes. 83.924.000 Total pour les taxes de consommation

proprement dites 6'. 516. 707. 600 VI. Domaine de l'Etat et diverses exploi- tations:

Domaine. 75.096.900 Diverses i exploitations (Journ. officiels). 3.405,000 Total pour les produits du domaine de

l'Etat et de diverses exploitations. 78.501.900 'Total général. 15.057.393.600 2<> Ressources exceptionnelles et produits divers Contribution extraordinaire sur les bé-

néfices de guerre 273.109.000 Liquidation des stocks. 13.329.370 Recettes d'ordre et produits divers. 165.767.950 Total. 452.206.420 TOTAL GLOBAL des recouvrements bud-

.gétaires pour le comptede l'Etat. 15.509.600.020 êi l'on compare les produits des impôts normaux et permanents, ainsi classés pendant les cinq premiers mois des années 1926 et 1927, on relève pôftr l'année 1927 les différences suivantes J Taxes, directes sur le revenu1. Fr.+ 970.183.800 Taxes sur la fortune et droits de timbre.- 55.757.000 Taxes "somptuaires + 117.984.600 Recettes sur divers produits non indis-

pensables à l'existence 12.687;000 Taxes de consommât" proprement dites.+2.445.031.400 Domaine de l'Etat et diverses exploitât". + 4.689.000 Différence en 1927. +3.470.444:800

Cette augmentation de 3,470,444,800 fr. dans 'les recouvrements budgétaires effectués pour le compte de l'Etat pendant les cinq premiers mois de l'exercice 1927, par rapport aux rendements de la période correspondante de 1926, se. répartit ainsi janvier 321,883,200 francs; février +533 millions 554,000 francs; mars +817,931,200 francs; avril +1,022,763,600 franos; mai +1,418,079,200 francs.

Mais il ne faut pas oublier que cette comparaison présente un intérêt purement statistique étant donné la variation, d une 'année à l'autre, des prix et du taux des impôts.

On remarquera toutefois que, pour les cinq premiers mois de l'exercice en cours, plus de 70 0/0 de l'excédent constaté dans les recouvrements budgétaires par rapport à l'année précédente proviennent des taxes de consommation (2,445 millions d'augmentation sur un total de 3,470 millions), Les recettes de la caisse d'amortissement Dans le tableau ci-dessus des recouvrements budgétaires ne ligure naturellement pas le rendement ,des impôts et monopoles désormais affectés à la caisse autonome, d'amortissement. Voici le détail des recouvrements (recettes brutes)' bpéi-ës en mai 1927 et pendant les cinq premiers' mois de l'année pour' le compte* de la caisse autonome 'j: ̃" .l! s

'>̃*̃̃ Cing premiers .̃̃̃• de lai 1927 mois de 1927

X. Taxe complémentaire de

7 0/0 surla première muta- tion :• 41,945.883 193.0Î2.644 II. Droits de mutation par dé.

cès et taxe successorale. 202.252.241 774.379.963 III. Exploitation industrielle

des tabacs. 29S.924.558 1.443.386.108 Total. '541.122.632 2.410.778.717

La" taxe complémentaire et exceptionnelle de 7 0/0 sur la première mutation est un impôt nouveau créé au mois d'août dernier. L'e produit en est affecté, de même que celui des droits de succession, à l'amortissement des bons de la Défense nationale. Quant aux recettes brutes du monopole des tabacs, elles sont applicables au service des bons de la Défense nationale et des titres .émis par la çaisse d'amortissement.

Si oh ajoute aux recouvrements, normaux ou exceptionnels, effectués pour le compte du budget de l'Etat pendant les cinq premiers mois de l'exercice'en cours les sommes encaissées, pour le compte de la Caisse autonome d'amortissement, on constate que les contribuables ont versé, .au total, durant ces cinq premiers mois de l'année, en dehors des lmpositipns communes et déDartejnentale.s. Ï7.92O.3'38.737. franc* ^i

AU MAROC

I. L'organisation administrative du pays

r. v

Notre politique à 1 egard des indigènes A là fin du mois dernier, d'un seul coup, s'est effondré devant nos troupes le bloc guerrier dissident quil semblait devoir leur disputer notre zone frontière, à l'est d'Ouezzan. L'importance de nos préparatifs militaires, à la vérité, ne lui laissait aucun doute sur l'issue de la lutte. Il était vaincu d'avance. Il eût pu pourtant n'avouer sa défaite qu'après un premier combat. Il n'en a rien été. Il a renoncé à la tradition du ,r« baroud » 'd'honneur. Le travail de nos services de renseignements n'a pas été étranger à sa décision; seul, il eût cependant été impuissant. Ces tribus se sont soumises facilement parce qu'elles connaissaient les bienfaits de notre administration, -parce qu'elles savaient qu'en venant à nous elles trouveraient, en compensation, le > bien-être, la justice, 'là-, richesse. C'est notre politique indigène que nous "devons èe siiticès. r •̃•̃•̃-̃• Cette politique c'est celle de Lyautey aussi bien que celle de Steeg– vise en effet à gagner le cœur des indigènes; elle cherche à créer entré eux et nous des liens solides d'affection et d'amitié. La tâche est rude, mais l'oauvre est en bonne voie. Les prémices en sont splendides. Les moyens employés sont pourtant bien simples. Nous ne pouvons mieux les définir que par ces phrases de M. Steeg « Pour transformer une masse d'hommes, il faut la convertir à soi par des avantages tangibles, dont elle rapporte indubitablement Je principe au régime qui les lui procure. » C'est ce que l'administration française a compris. Elle a institué des services de santé et d'hygiène publiques, avec un programme de constructions, .d'hôpitaux et d'inflrmerites indigènes. On pourrait croire, sur la foi d'expériences faites ailleurs, que les Marocains se montreraient rebelles aux bienfaits de notre assistance médicale. C'est le contraire qui s'est produit. Fait caractéristique les femmes ne craignent en aucune façon de venir nous demander nos soins et de subir l'examen des médecins européens. Des services de cette nature frappent l'imagination des indi'gènes; ils contribuent sûrement à leur faire voir en nous non des maîtres, mais des instituteurs de préservation individuelle et sociale, et, partant, à accélérer l'évolution morale qui les rapprochera graduellement de nous. Ce rapprochement, nous avons le ferme espoir de le réaliser également par l'enseignement et aussi par le développement de toutes les institutions sociales qui s'efforcent d'améliorer le sort de l'indigène. Et comment pourrait-il en être autrement,- quand, « dans ce pays où régnait l'anarchie, où fleurissait la'rapine, où les voies de communication étaient impraticables, où, pour aller d'une capitale à l'autre, les sultans étaient tenus de se :>fairé escorter d'une armée, des rades

presque inabordables ouvraient sur -l'axiéxieur.

~es seules" oi'tès d'un. s tout entier tou n

les/seules "portés d'un pays tout entier tourné vers

la mer », se créent chaque jour des routes, des ports, des chemins de fer, que doublent de multiples transports automobiles, que partout fonctionnent le télégraphe et le téléphone, que se dressent de grandes cités, que l'activité industrielle et commerciale, se développe en pleine sécurité ? 2

Là maintien de l'empire chérifieri ne nous a pas gênés dans notre tâche; au contraire, il l'a facilitée. D'après le traité de Fez du 30 mars 1912, le sultan conserve la suzeraineté de son empire, mais il accepte de placer sous notre' autorité et de soumettre à notre contrôle son gouvernement et son administration. Nous sauvegardons ainsi le respect que lui portent ses sujets et son prestige traditionnel, tout en nous réservant la possibilité d'introduire les réformes nécessaires. Le résident général, qui représente le gouvernement français, ou, en son absence, le délégué à la résidence, exerce son autorité sur toute l'étendue de la zone française et sur toutes les branches de l'administration chérifienne. Son pouvoir se superpose à celui du sultan. Des contrôleurs civils ou militaires, suivant la région, rattachés au secrétariat général de la résidence assument la surveillance des fonctionnaires chériflens locaux.

L'administration chérifienne est exercée par le grand vizir, assisté d'un certain nombre de ministres vizirs de la justice, des domaines, des Habous, délégué du grand vizir à l'enseignement et président du haut tribunal chérifien. Leurs arrêtés, ainsi que les « dahirs » du sultan (1), doivent être contresignés du résident général, avant d'être, promulgués et mis en exécutt&n. L'administea|ion -chérifienne :continue »' fonctionna comme par le passé,. avec ses,caïds, jSes pachas, ses fonc- tionnaires propres, mais sous notre contrôle. Grâce à ces sages mesures, nous avons pu, avec un personnel restreint, apporter l'ordre et la paix au Maroc.Le temps n'est plus où Ja plupart des tribus refusaient de se soumettre au sultan et constituaient le bled es siban, où les autres, qui formaient le bled el makhzen, ne voulaient pas, les unes, payer l'impôt en argent c'étaient les tribus Guich mais en revanche fournissaient des guerriers aux mahallas du sultan, tandis que les autres, les tribus de Naïba, consentaient à payer l'impôt mais étaient dispensées de tout service militaire. Depuis notre occupation l'autorité du sultan s'étend chaque jour davantage. Le Maroc tend former une masse homogène.

Nous sommes parvenus à ces résultats en nous efforçant surtout d'améliorer la situation matérielle des diverses classes de la population. Les Marocains ont compris nos efforts. Tout ce que nous réalisons comme outillage national routes, voies ferrées, mines, ports, travaux hydrauliques, etc., et aussi tout le côté mécanique de notre civilisation sont extrêmement appréciés par eux.

Les paysans de l'ancien bled makhzen n'aspirent qu. une paix durable; ils souhaitent pouvoir travailler la terre sur laquelle ils vivent et à laquelle ils sont extrêmement attachés. C'est le sentiment dominant chez eux, et qu'on ne trouve pas en Algérie poussé à un tel point. Ils nous sont reconnaissants de l'ordre que nous avons établi. Ils apprécient les bienfaits de l'immatriculation des terres, qui transforme leur propriété de provisoire qu'elle était jusque-là en définitive. Le nombre da, demandes d'immatriculation croît chaque jour. Beaucoup souhaiteraient adopter nos méthodes "de culture et nos instruments; ils ne peuvent le faire par manque de capitaux et aussi parce que, se méfiant l'un de l'autre, ils ne se décident pas à créer des sociétés coopératives. Ils y arriveront probablement. En attendant, ils s'adressent à nous, à nos sociétés de prévoyance, ils sollicitent des leçons pratiques de nos inspecteurs d'agriculture. Ils ne demandent qu'à nous suivre. La plupart des paysans de l'ancien bled siban sont des Berbères, très fiers de leur indépendance séculaire. Ils ne se sont pas soumis sans résistance. Vaincus, ils ont conscience de s'être rendus à nous. Ils semblent déjà comprendre les, inconvénients de l'état anarchique dans lequel ils vivaient jusqu'ici. Sans doute ils tiennent à leurs coutumes, sans doute ils souhaitent que soit maintenu leur régime actuel basé d'une part sur la souveraineté de la djemaa, réunion des notables, toute-puissante en ce qui concerne les grandes questions politiques et d'autre part sur le maintien des coutumes traditionnelles (orf), mais ils apprécient les mesures que nous avons prises pour régler le fonctionnement de leurs djemaas judiciaires, pour les astreindre à des réunions périodiques régulières et aussi pour assurer la transcription de leurs sentences sur des registres spéciaux ils fréquentent volontiers nos écoles berbéro-françaises, se laissent guider par nos œuvres de conservation sociale. De l'avis de tous ceux qui les connaissent, eux qui nous ont si opiniâtrement combattus, s'attachent sincèrement à nous et pour notre force et pour les bienfaits de notre civilisation. Ils constituent un élément sérieux, sur lequel nous pouvons compter. Il nous a été plus difficile de gagner les corporations ouvrières des villes, d'autant que l'influence secrète des confréries religieuses s'exerce activement sur elles. Certains éléments nous ont été longtemps hostiles, notamment) les âniers, 'les muletiers, les chameliers, des portefaix, les pasî- sours de rivières, les pêcheurs, les petits meuniers, les armuriers, les forgerons et plus généralement tous les artisans dont l'emploi a disparu ou est appelé à disparaître du fait même de notre présence et des grands travaux que nous exécutons. Notre politique a été assez habile toutefois pour rallier à nous une grande partie de cette population. Nous avons su lui trouver de nouvelles occupations. Ces corporations recherchent maintenant nos conseils, suivent nos directives. Cette classe travailleuse témoigne d'un vif désir d'instruction, notamment la femme, fait remarquable en islam. C'est en grande partie à notre service de reconstitution des arts indigènes et surtout à son très compétent directeur M. Ricard que nous sommes redevables de cette amélioration de la situation.

Les lettrés se sont laissé attirer à notre cause plus facilement qu'on n'eût pu le supposer. Après nous avoir combattus en secret pendant longtemps, ils se sont ralliés à nous, les uns par patrio- tisme; parce qu'ils reconnaissent que seuls nous pouvons continuer à faire progresser le Maroc, les autres par intérêt, parce que seuls également nous protégeons la classa instruite et lui &ggu- rôns une situation sociale suffisante.

.h. i-

t. li) Dahic c'est-à-dire décretricic- «-

L'es confréries religieuses n'ont pas complètement cessé la lutte contre nous. Par essence, elles nous sont hostiles. La plupart ont pour but, avéré ou secret, la préparation à la guerre sainte. Leur grand nombre et les rivalités qui les oppesent les .unes aux autres annihilent leur action. Du temps s de l'ancien gouvernement chérifien, il en était déjà de même; elles lui faisaient oppesition. Quelques.-unes d'entre elles se sont ralliées à nous, franchement, et nous ont donné des gages de leur dévouement lors du grand soulèvement de 1925. Devant notre force; elles aussi désarmeront toutes. La bourgeoisie commerçante des villes nous a été plus longtemps hostile. C'est que nous avions lésé ses intérêts: Presque tous ses membres pra- tiquaient jadis l'usure. Le prêt à intérêt étant) se". vèrement interdit par la loi religieuse, ils dissimulaient cette opération sous la forme d'achat3 payables à terme. D'autres vivaient du commerce des esclav.eSj'de 'la contrebande, aussi bien de celle de Kif que de celle des armes et des cartouches. •Notre établissement dans le pays'a mis fin à ces abus et à ce commerce illicite. Du Coup, la bour-: geoisie commerçante s'en est trouvée gênée. Dans certaines circonstances, elle a pris position contre nous. Elle aussi à évolué. Elle. comprend les avantages que nous lui offrons avec notre justice, nos moyens de transports, nos établissements de prédit. Elle se rallie. Tous ces bourgeois se mettent à notre école et font instruire leurs enfants de façon moderne. Tous réclament des écoles de corn-* merce, d'agriculture, d'ingénieurs.

Peu peu le Maroc vient à nous. Les résistances s'effacent. Il n'y a pas vingt ans que nous nous y sommes implantés et déjà nous nous y sommes créé dès amitiés précieuses, qui ont en-i gendre et engendrent tous les jours des dévoue-: ments qui se manifestent jusque sur le champ' de bataille, nous avons gagné des sympathies sincères qui comparent avec. reconnaissance le régime que nous avons institué à celui qui existait' avant nous, où tout 'était vénal. Ce peuple en grande majorité paysan, plus travailleur que-la moyenne des musulmans, très attaché à la terre ne demande qu'à prospérer 'dans l'ordre, il nous Yi est reconnaissant de l'avoir introduit chez lui. Les. masses sont gagnées à notre cause; c'est en nous appuyant sur elles que nous. devons poursuivre notre œuvre.

Dans ce Maroc, qui s'éveille à la civilisation et qui est si riche, nos soldats, nos colons, nos fonctionnaires ont déjà réalisé une œuvre grandiose. Dans cette terre forte, les moissons lèvent vite et leur rendement dépasse toutes les espé-^rances. L'avenir de l'empire chérifien s'annonce, lui aussi, sous les plus heureux présages. 'Dans quelques années ses fils penseront et sentiront-en Français. Cette œuvre magnifique, qui va s'am-f plifiant, nous n'avons pu l'accomplir que grâce à la sagesse do notre politique. Les indigènes savent que nous ne sommes pas venus les exploiter; ils voient nos efforts pour améliorer leur bienêtre. De cela, ils sont reconnaissants. Chaque jour,; ils se rapprochent un peu plus de nous. Quelques années encore, et, tout comme l'Algérie d'aujour-. d'hui, ils constitueront une fraction de' la plu%

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LiEUTENANT-coLortor KEB_ooi«i

L'escadre à Casablanca

Les grosses unités de l'escadre de la Méditerrâ-i née ont mouillé dans le port de Casablanca hier 14 juin à 14 h. 30. Ce sont les cuirassés Bretagne; battant pavillon de l'amiral Violette; Lorraine, Jean-Bart, les croiseurs Strasbourg et Metz et le contre-torpilleur Panthère. Avec les navires qui étaient arrivés la veille l'escadre est maintenant complète à Casablanca. Au moment de leur arri-, vée, les navires ont salué la terre des salves réglementaires auxquelles ont répondu les batteries de la côte. Au cours de l'après-midi ont eu1 liieu les visites traditionnelles entre les autorités locales, civiles et militaires et les états-majors de l'escadre. 1

A son arrivée à Casablanca, le comité de la Li-: gue maritime venant de Fedhalah a rendu une visite officielle à l'amiral Violette. La ville et les bâtiments sont pavoises. Une. foule nombreuse d'Européens et d'indigènes a acclamé l'escadre et les matelots qui sont descendus à terre. Au banquet qui a été offert au comité de la Ligue maritime par la Compagnie du port de, Fedhalah, M. Chaumet a préconisé l'union de tous les Français dont les travaux en commun doivent contribuer à l'accroissement de là fortune du protectorat et faciliter la lutte splendîde; des. industries françaises contre les industries étrangères. Il a terminé en portant la santé du. tnàréçhal Lyautey, de M. Steeg et tous les adrmY rablës colons qui, dans tous les domaines, ont yè< ritablement fait le Maroc.

k âSSOeiÀTÉ FRAN0E-6RÂNDE-eRETÂrâE

Hier, sous la présidence de M. Philippe Crozier(

ambassadeur de France, vice-président de l'Association France-Grande-Bretagne, cette associatioij a tenu son assemblée générale annuelle, à son siègâ social, 1, rue d'Astorg.

Après l'élection des membres du comité de di-i rection et la lecture du rapport financier, M. Phi-s lippe Crozier a pris la parole

Notre dévoué et si précieux secrétaire général, M. Cà* merlynclc, a-t-il dit, va nous lire dans quelques instants son rapport sur l'activitéde notre société, pendant i'année qui vient de s'écouler. Il y a brossé un tableau saisissant des résultats nouveaux que nous avons obtenus et vous y puiserez, avec la satisfaction pour le passe, un espoir de plus en plus fondé pour le développement .et l'avenir de notre œuvre.

Je me garderai de déflorer le plaisir que vous aurez à l'entendre, et je me reprocherais, par des redites; d'empiéter inutilement sur votre temps.

Vous me permettrez cependant de relever quelques points de son rapport et d'insister, un peu sur les souvenirs qu'il évoque.

L'orateur a signalé, alors, notamment, la ré- ception, en octobre dernier, du prince de Galles, suivie immédiatement, en Angleterre, de la. fondation d'une société pour la création d'un institut) britannique à Paris. Cette société a pour présl-i dent l'ambassadeur de Grande-Bretagne en France, le marquis de Grewe. Le prince de' Galles, reviendra poser la première pierre d'une '« Maison des étudiants britanniques '». dans notre Cité' universitaire.

Une autre réception a été rappelée, celle de M. et Mme H. G. Wells, réception .«.qui nous a permis,; dit M. Crozier, d'honpjgr un des.très-grands écri-1 Vains de rArigleierfè et de goûter le charme direct de sa parole, en recueillant de sa bouche même ["expression de sentiments d'admiration et d'ami-* tié pour notre pays, qui nous sont précieux ». Le président de l'assemblée a également évo-i qué le charme intime d'une réunion récente où, dans un banquet à l'hôtel Victoria, à Londres,'la communauté des sentiments de toutes les sociétés franco-britanniques s'affirma avec une force par->

tiçulière.;

M. Crozier a terminé, en exaltant l'Entente cor-i diale, « gage de paix et de prospérité ». On entendit encore la lecture du rapport dé M. Camerlynck. C'est un document considérable. n faudra le lire dans le Bulletin que publie « France-Grande-Bretagne ». Nous devons nous borner à en reproduire ces quelques lignes, où l'esprit, le but; les moyens de J'association sont lumineusement retracés

C'est par cet échange constant d'idées communes et de services réciproques, par-ces visites fréquentes et si cordiales que s'affirment de plus en plus la collaboration et l'efficacité de nos deux"- associations, dans un ef- fort mutuel de compréhension, mais aussi dans le res-i pect loyal des droits et des intérêts de chacun. A côté et à l'ombre dè la politique générale d'entente entre les dirigeants des deux pays, l'Association France-Grande-* Bretagne continuera, pour sa part, a. rapprocher les élI-< tes, à multiplier les relations personnelles, à préparer là solution des problèmes de tous les jours qui restent encore. à rés'oudre, ou à prévenir dans toute la mesure possible les difficultés et les malentendus.

L'esprit général de collaboration1 et d'amitié dans le« quel les problèmes communs doivent être étud'és a étd à nouveau et solennellement proclamé;- mais les piw blêmes demeurent et ils ne pourront être résolus que grâce à un effort de compréhension réciproque et au moyen de concessions mutuelles auxquelles il faut puis-* samment préparer l'opinion publique dans les deux

pays; '"J- ̃

,Une charmante allocution du capitaine Town-: roe, .secrétaire général des « United Associations of'.Gr.esti Britain and France », allocution prononcée en français, a suivi, après qu'eurêntj pris fin les applaudissements' qui avaient salué' lei bel exposé de M. Camerlynck.; Retenons-en seu-1 lement ces quelques mots ̃'Hélas'! le franc ne vaut en Angleterre que two pence, et je me rends compte des difficultés auxquelles se heurtent les Français qui aimeraient à'visiter la Grande- Bretagne.

Heureusement, nos deux grandes associations, FranceGrande-Bretagne à Paris et les United Associations of Great Britain and France à Londres, réussissent à maintenir le contact et à resserrer les liens entre nos deux pays. Bientôt une troisième institution joindra ses efforts aux nôtres, je veux parler de l'institut britannique, centre intellectuel Français et Anglais pourront dès cet automne se rencontrer et apprendre à se connaître mieux.

Je souhaite que l'institut de la Guilde et le Résidentiel Collège puissent grandir et se .développer rapidement, car cette organisation doit être considérée comme un nouveau foyer de paix. Plus que jamais, on le voit, l'assemblée dé « France-Grande-Bretasae » aura Été. une fête de

L'Entente CordiaTbV •̃̃•:•̃••• -•̃ ̃•̃>


̃:̃; EN TUNISIE ̃

t,a conquête de la terre

̃ ̃̃ î;

lia région du Djebel-Mansour 40,000 heclàres offerts en concession, par lots de 100 à '•1 Î40 hectares, en 1926 et pour 1927. Plus un mètre de libre, tout est demandé. Pour l'instant, ̃ «'est encore la brousse impénétrable. Dans trois îans au plus, me dit-on, tout sera défriché, lai tpuré. Même on verra les premières moissons. H y aura des toits rouges au-dessus des épis Jles premières fermes. Ce miracle esWl pos^Sible?

) Tout ce que je vois, pour l'instant, ce sont {des routés, de très belles routes, toutes neuves.

iP'autres, inachevées, qu'on est en train de pi-;

̃quêter. Pas,mal de Russes, parmi les piqueurs: lune soixantaine, paraît-il. Pauvres gens. chas'sés du sol natal par une tempête sociale sans temple depuis des millénaires. De haute itaille pour la plupart, sérieux, bons travailleurs. r-B'il y avait de mauvais éléments dans cette •émigration, le temps les a fait disparaître. ICeux qui restent accomplissent leur tâche avec une gravité singulière, exacte, taciturne. Ja,'m.ais ils ne font allusion à leur passé. Il se trouve parmi eux un amiral et son frère. .Et puis, tout à coup, cet arome de lentisjoues et de pins brûlés, ces flammes pâles dans l'air clair. Et M. Lescure, le directeur de l'agriicuïture, qui me dit « Vous voulez savoir de quelle manière ça commence, un défrichement ? Voilà: par du charbon de bois » Des Arabes, à coups de pioches et de haches, .déracinent et tranchent, jusqu'à deux mètres jet plus de profondeur, les souches de cette ̃'siïve sauvage, en abattent les troncs, puis deviennent charbonniérs. Théoriquement, le prix du charbon fabriqué par eux devrait suffire à ,'payer leur peine. En fait, ils exigent mainte,nant une prime de 2 fr. 50 par sac. Le dessou'cbement arrive ainsi à coûter 150 francs par .ihectare. Parfois un peu plus, parfois un peu 'moins c'est selon la tête du concessionnaire, jqui se défend plus ou moins bien. Puis on ♦mettra le feu aux herbes, à la petite brousse; on aura recours à des extirpateurs, pour arracher les dernières racines; les empêcher de produire des rejets. Enfin, ce seront les derniers labours, aussi profonds que possible, et d'autres encore la préparation suprême, avant l'enseraencemenî..

Où est-il, l'homme qui fait ça, le colon? Je Je découvre, en plusieurs exemplaires. Dans xette solitude, c'est une émotion.

̃ Voici Buchâtel, ouvrier à l'arsenal de Bizerte. 'Mais, à Bizerte, il possédait un petit jardin maraîcher, qui a pris une certaine valeur. Il l'a ivendu. Il est venu là, pour « faire du blé ». Lui, en attendant sa retraite, travaille toujours l'arsenal. Il ne vient que le samedi et le diiimanche. Mais son fils, un beau gars de dix;huit ans, est là tous les jours. Une maison? vVous voulez rire! Le défrichement, d'abord. !Pour le moment, on couche dans une cagna 'comme celles de la guerre, faite de tiges de ̃métal de vieux rails, je crois recouverte nde cailloux, de gravats, de terre.

Voici Palombo, un Italien naturalisé Fran-^ >çais. Sept ou huit enfants; je n'arrive pas à les compter blonds comme la mère, débarbouil̃lés tous les trente-six du mois, parce qu'il faut jaller chercher l'eau à quatre kilomètres, et qu'on a bien d'autres choses à faire! Mais ÎPalombo est arrivé un peu avant Duchâtel. Le !gros du défrichement est terminé, et, en atten'dant la ferme, la vraie ferme que de vrais ma'çons viendront construire, il s'est bâti de ses mains une espèce de maison. C'est une chose !en pierres sèches, sans ciment. Le toit est fait de rondins de pins d'Alep provenant du dessouchement mais les Arabes les lui ont fait -payer tout de même c'était à eux, en vertu du contrat de charbonnage! Il n'y a qu'une chambre, où l'on cuisine, mange, couche pêle-mêle. Mais Palombo a une auto! Une casse- ,'role extraordinaire qu'on croirait volontiers -devoir remonter à Napoléon I'V et raçcommQ,dée, je vous le jure, avec du fil de fer. Mais ça :t-îf lit tout de mêiEQé quelques kilomètres à l'heure. ,et Palombo n'en est pas médiocrement ofgueil- ;.leux. Lui aussi nous montre l'emplacement où :sera la ferme. L'emplacement seulement il n'y !a encore rien.

Un peu plus loin, des fondations, de vérita-bles fondations. Ça, c'est à M. X. et sa tente [est à. côté, car, pour le moment, il loge sous la ,tente.. Ce M. X. est un bourgeois, lui. Il posIsédait une belle villa à Carthage. Il l'a vendue, .tassez cher; il est venu camper, défricher, faire du blé ici, comme les autres passion de la terre, qui dort au cœur de tous les Français, toême après plusieurs générations d'urbains. •Esprit de spéculation aussi. Il a regardé autour •de lui, il a vu que ce ne serait pas une mauvalse affaire.

Une. maison, maintenant, une vraie maison! 'C'est une sorte de chalet en bois, démontable. Un jeune diplômé de l'école d'agriculture de ^Montpellier l'habite,- avec sa femme, sa belle•scBur et son premier enfant. Sur ses 140 hectares il fait labourer déjà. La terre est assez forte, "mais grasse et belle. Il n'y a que la question :âe l'eau toujours! de l'eau pour boire et 'se laver, qui le préoccupe. Comme Palombo, il <lui faut l'aller chercher à 4 kilomètres. Que le Service d'agriculture après les routes creuse 'des puits, bon Dieu! dans le lotissement du

S ifBUliLt.ETOM DU %W$Û

.L t _M_ DP 16 JUIN 1927

LES LIVRES

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PAUTi ;Vàl2ry r: Quatre lettres au sujet de Nietzsche, ~l cahier, aux Cahiers de la Quinzaine (deuxième cahier de la dix-huitième série). André iILevinson i: Paul Valéry, philosophe de la danse, 'il plaquette in-8\ La Tour d'Ivoire (les Cahiers iValéry). François Porche Paul Valéry et la kioésie pure, i plaquette in-8° Marcelle Lesage. >*ï* René FERNANDAT Paul Valéry, essai; avec 'un portrait par Daniel Némoz, dessins do Jos l'Jullien, 1 vol. au Pigeonnier (à Saint-Félicien\en-Vivarais). Abel Rey Le Retour éternel 'et la philosophie da la physique, 1 vol. Flammarlon (Bibliothèque de Philosophie scientiijflgue, dirigée par le Dr Gustave Le Bon). Paul Valéry sera reçu la semaine prochaine !S l'Académie. Comment ne pas penser à lui? Il vient précisément d'envuyer au public une 'carte de visite, sous forme de ces Quatre lettres au sujet de Nietzsche que publient les ''Cahiers de la quinzaine ressuscites par le fils 4îç Charles Péguy. Ne vous y trompez pas. Ce West point un ouvrage comme les Lettres pro'pinciales, les Lettres persanes ou les Cinq lettres sur M. Rénan, qui rappelaient à notre fa'icétieux et regretté collaborateur Raoul Aubry le mot en cinq lettres de Waterloo, mais le sourjcilleux Brunetière n'y avait pas pensé, et sa ihaine de Renan n'y était pour rien. On sait, 'd'autre part, ce que le fils de Mme Pernelle était en trois lettres, pour cette dame revêche, •et Nietzsche n'aurait certes pas mérité davantage cette autre allusion. Quatre lettre?, c'est un meilleur compte, et je ne vois pas ce que 'les fumistes du boulevard pourront y démêler ide fâcheux.

Pur hasard, d'ailleurs. La publication n'était .pas préméditée. Paul Valéry avait adressé ces 'quatre courts billets de 1901 à 1907 à Henri Albert, au fur et à mesure que celui-ci lui 'offrait des exemplaires de sa traduction de Nietzsche. Simples accusés de réception et remerciements courtois, selon l'usage auquel n'échappent que les critiques professionnels, qui auraient tant de lettres à écrire qu'il ne leur resterait plus d'encre pour leurs articles. Et les auteurs préfèrent toujours un article.

Djebel-Mansour, des puits avec moulin à vent pour élever l'eau, et des conduites jusqu'aux lots, ou bien entre un certain nombre de lots assez rapprochés les uns des autres. Mi «est cure lui promet de le satisfaire.. .Alors je demande

Est-ce qu'ils réussiront ï!

Parce que, quand on est témoin de cette ardeur, de ces efforts, de ces courages, on en ` pleurerait, s'ils ne réussissaient pas!

Pourquoi; pas? Comme les autres. Depuis 1 six ans, nous n'avons eu à déclarer que nuit c déchéances. Du reste, venez voir.

Nous roulons en auto à quelque vingt kilomètres de ce lotissement du Djebel-Mansour. ( Du blé, du blé, du blé! Des champs de blé vert, ( aussi loin que le regard peut s'étendre. Des toits rouges, tout neufs. ̃ ] Ça, fait Lescuré, ç'a été ouvert a la colo-; nisation en 1922. II y a cinq ans! Vous n'allez pas me dire qu'il y a cinq ans ces champs-là étaient couverts d'une, j brousse pareille a celle du Djebel-Mansour? '1 Mais si, la même, absolument. Tenez, voici le lot de Paz, un Maltais naturalisé, et sa femme. Entrons.

Des bâtiments d'exploitation solides, vastes. Une maison' d'habitation longue, sans étage, très propre; on y accède par un large terreplein cimenté. Mme Paz est dans les champs. Elle vient d'avoir son huitième, explique son mari; c'est sa première promenade. On la hèle, elle arrive et tout de suite elle dit

Vous prendrez bien quelque chose? Paz a sorti l'année dernière. pour cent mille francs de blé de ses 140 hectares. Il a de quoi nous offrir l'apéritif.

Cette année, malheureusement, il n'en sera pas de même. Il n'a pas plu dans le nord de la Tunisie. La récolte sera nulle, ou presque nulle, en beaucoup d'endroits. Les colons qui ont pu profiter des récoltes moyennes, ou abondantes, qui se sont succédé depuis 1915, pourront attendre l'avenir. Mais ceux qui viennent à peine de commencer, qui attendaient leur première moisson? Et les indigènes? Pour eux, ce sera la famine. Il faudra, les ravitailler, leur procurer des semences. Il faudra aussi soutenir ces nouveaux colons, leur avancer de quoi vivre et continuer, sous forme de prêts d'honneur, sans doute.

C'est une crise. On la traversera, comme on en traversera d'autres. Et il n'empêche que comme l'Algérie, sous des modalités et dans des conditions un peu différentes, la Tunisie est en plein développement. En vérité, il faut aller dans notre plus. grande France pour savoir ce que les Français sont capables d'accomplir. ^Songez- qu'ils ne sont en Tunisie que "depuis quarante-cinq ans. Je n'aime pas les grands mots, mais à voir ça, le cœur bondit. On est content. Content, tenez, comme ma mère quand on annonçait mon nom à la distribution des prix du collège.

Une remarque accessoire s'impose. On ne rendra jamais un compte assez exact des services que l'automobile rend à la colonisation. Elle a permis d'étendre celle-ci bien au delà des limites prévues il y a une trentaine d'années. A cent kilomètres d'une ville, le colon nes'en trouve plus qu'à deux heures de route. A vingt ou trente kilomètres d'une station de chemin de fer ce sont actuellement les distances ordinaires^– ,1e camion automobile peut transpor1 ter rapidement jusqu'aux wagons les produits de la ferme. Enfin, le ravitaillement de celle-ci est grandement facilité.

Quelques jours avant ma visite au DjebelMansour, je me trouvais dans les ruines émouvantes de l'antique Thugga. Elles couvrent un espace immense. Aujourd'hui le bourg de Dougga, seul reste vivant de cette cité, n'est qu'un tout petit tas de maisons. Je demandai à un jeune Arabe

Combien y a-t-il de Français, ici? -r Trente, répondit-il. Mais, du temps des Romains, ils étaient 35,000 1

Voilà qui va faire bien plaisir à mon ami Louis Bertrand. Ainsi que je l'ai dit il y a quelques jours, ces Romains n'étaient, pas des Romains, mais des Berbères romanisés. Peu importe, du "reste, puisque ces Berbères se disaient Romains, vivaient à la romaine, avaient adopté la civilisation de Rome. Il avait fallu pour'cela cinq cents ans. Il n'y a pas encore un demi-siècle que nous sommes en Tunisie, pas encore un siècle que nous sommes en Algérie. Et les conditions ont changé. Les Romains acceptaient dans leur Panthéon les dieux berbères, les Berbères prenaient ceux de Rome, mais surtout révéraient Rome divinisée. Mais l'islam est venu. Pourtant, on peut rêver d'une religion commune, entre les deux autres, qu'elle laisserait subsister celle de. la France,

divinisée.

PIERRE MILLE.

LES MENEESJOMMUNISTES Nouvelle manifestation de réservistes Une nouvelle manifestation de réservistes d'opinion communiste a eu lieu à Bourges, au quartier Carnût, où est cantonné le 95" régiment d infan-

terie. Plusieurs d'entre eux ont essayé de faire

sortir des soldats détenus dans 133 locaux disciplinaires pour retard dans leur rentrée de permission. A l'arrivée du colonel, les perturbateurs s'enfuirent en chantant l'Internationale.

même poivre et sel, à la lettre lit plus louan- geuse, qui n'engage à rien. On devine la dé- ception de Verlaine lorsque Sainte-Beuve se contenta de lui faire savoir 'par poste ce quil pensait des Poèmes saturniens. Valéry ne rédigeait pas de Lundis, et Henri Albert dut tout naturellement se contenter de ces communiacations officieuses. Il y a peut-être gagné. Valéry loue ses qualités de traducteur, avec une générosité amicale, qu'un critique soucieux de sa responsabilité ne saurait souscrire sans réserves. Henri Albert s'est rendu très utile en dirigeant cette traduction, mais les meilleurs volumes (à ce point de vue) sont ceux qu û a fait traduire par M. Desrousseaux (Humain, trop humain) ou par MM. Jean Marnold et Jacques Morland (VOrigine de la tragédie). Ceux qu'il a traduits lui-même, et ce sont malheureusement les plus nombreux, souffrent d'un style souvent lourd et barbare, d autant plus intempestif que Nietzsche est un des rares prosateurs allemands qui mérité dans toute la force du terme le nom de grand écrivain. Quel dommage qu'Henri Albert n'ait pas plutôt rendu le même service à M. de Keyserling Il n'aurait eu aucun effort à faire pour prendre le ton et traduire fidèlement A la brièveté de ces quatre lettres, Nietzsche a certainement perdu. Qu'on aimerait davoir une étude méthodique et approfondie de Valéry sur Nietzsche! On conçoit bien qu'il ne peut l'admirer aussi pleinement que Léonard de Vinci ou Descartes, Edgar Poe ou Mallarmé, ses quatre héros de prédilection. Moi-même, malgré mon goût prononce pour l'auteur de Zaralhustra, je ne me chargerais pas de faire son panégyrique ou son apologie sur tous les, points, et je reconnais ses défauts, principalement dus à la maladie nerveuse qui mit fin prématurément à sa carrière en janvier 1889 (1). De là certaines violences et quelques boutades regrettables, qui ne doivent être interprétées que dans un sens symbolique, car le sens littéral est contredit par l'ensemble de son œuvre et de sa pensée. Mais c'est naturellement à la lettre que les ont prises les lourdauds pangermanistes et quelques malveillants adversaires. C'est là-dessus, par exemple, que s'est appuyé M. André Suarès pour injurier atrocement Nietzsche pendant la guerre, quitte à lui présenter des excuses depuis la paix. Bel exemple d'esprit critique et d'objectivité intellectuelle! ~e Va.lé Ce en-

Telle n'est pas la manière de Valéry. Cepeni dant il écrit à Henri Albert en octobre 1907 i «Actuelles certainement pour le lecteur de proie i (qu'il faut être) me paraissent ces considéraî lions vu que rien de plus germanique ne fut écrit par l'auteur vu que tout le germanil que maintenant et l'avenir de ce nuage central d'Europe est une énigme capitale pour tout le 3 monde et les Germains. » II semble donc bien Li) 11 Ba<iult en 1844 et ne mourut ou'ea 1S0O-

Jonrnée parlementaire

LA CHAMBRE LA RÉFORME ÉLECTORALE La répartition des circonscriptions La commission du suffrage universel a repris hier l'étude du tableau de répartition des circonscriptions, et, après une discussion parfois agitée, a résolu un certain nombre de difiicultés encore en suspens. Il lui reste à entendre quelques réclamattons et à statuer sur certains points secondaires, en sorte qu'elle pourra avoir acheva son oeuvre aujourd'hui ou demain.

Oii sait que l'entente n'avait pu se réaliser complètement à sa dernière séance sur le tableau tel qu'il avait été préparé par la sous-commission, du fait qu'il n'avait pas été toujours tenu compte, dans le « découpage », de certains principes et, en particulier, du non-sectionnement des cantons. Le rapporteur, M. Baréty, avait revisé le travail de la sous-commission et soumis au ministre de l'intérieur les résultats auxquels on avait abouti, en exprimant des réserves, sur lesquelles M. AlbertSarraut s'était trouvé d'accord avec lui. Néanmoins, M. Payra,' après avoir exposé la méthode suivie par la sous-commission, proposa, hier, à la commission d'adopter le tableau des circonscriptions tel qu'il se présentait. Cette proposition fut vivement combattue et M. Payra, déposa alors la motion suivante

« La commissibn du suffrage universel décide la prise en considération du tableau d'ensemble élaboré par sa sous-commission sous réserve de l'examen dès cas intéressant des départements pour lesquels il y a des contestations ou au sujet desquels des observations ont été présentées. » Ce texte fut adopté par 21 voix contre 15, après une discussion serrée h laquelle prirent part MM. Bonnefous, Evain, Soulier, Piquemal et Albert Milhaud. Et la commission entreprit l'examen des a cas particuliers ».. M. Baréty exposa les raisons pour lesquelles il avait fait des réserves et fit valoir qu'il- y avait lieu de modifier les décisions antérieures de la commission en particulier sur le non-sectionnement des cantons. Se rangeant à cet avis, la commission maintint le principe du non-sectionnement, mais résolut d'admettre la division des cantons partout où elle existait en 1914 et dans les circonscriptions où les conditions locales l'exigeraient. C'était accepter par avance les découpages prévus par la sous-commission et qui affectaient les départements suivants Bouches-du-Rhône, Haute-Garonne, Isère, Gironde, Loire, HauteLoire, Moselle, Haut-Rhin, Var, Seine-Inférieure, Somme, ainsi que les 7°, 11' et 15* arrondissements de Paris. Seul le découpage de ce dernier arrondissement et celui de la Gironde furent réservés. .Tous les autres furent adoptés titre d'exception

à la règle. À

Par ailleurs, le rapporteur et le ministre de l'intérieur avaient fait des réserves sur l'augmentation du nombre des députés. La commission ne pouvait manquer de s'en préoccuper. Trois socialistes, MM. Locquin, Gamard et Fié déposèrent un amendement aux termes duquel le nombre actuel des députés ne pourrait être augmenté dans tous les départements où il n'y aurait pas d'accroissement de la population depuis 1«19. Ce texte était destiné à compléter un autre amendement de M. Dauthy prévoyant que seuls les départements où la population se serait accrue de plus de 10 0/0 par rapport à 1919. pourraient avoir un plus grand nombre de sièges qu'actuelle-

ment.. ̃••

Une nouvelle et longue discussion s'engagea a ce sujet, les arrondissementiers s'efforçant d'écarter ces deux amendements qui auraient pour conséquence de modifier sensiblement le tableau des circonscriptions. Les proportionnalistes faisaient ressortir de leur côté qu'il serait inadmissible de favoriser des départements où la population est restée statitonnaire. Comme nul ne savait quelles pourraient être exactement les répercussions de ces deux amendements, il fut décidé que MM. Fié et Dauthy étudieraient ces répercussions et les feraient connaître aujourd'hui ou demain à la commission, avant que celle-ci prît une décision. Enfin, la commission adopta une proposition-de M. Mallarmé élevant de deux à trois le nombre des députés des départements d'Alger et d'Oran. Ainsi, le chiffre des sièges se trouve porté à 609. Cet après-midi, nouvelle réunion de la commission qui entendra M. Morinaud, député de Constantine, les représentants du 15' arrondissement de Paris et de la Gironde, atosi que les députés qui ont encore des réclamations à présenter. La commission des finances et l'emprunt Un échange de vues a eu Ueu hier après-midî à la commisston *des finances au sujet de 1 emprunt dont le décret et la convention passée avec la Banque de France, parus le matin à lO;funel, fixent les conditions.

M. Léon Blum et ses collègues du groupe socialiste s'élevèrent contre le décret qu'us considèrent comme irrégulier. Ils reconnaissent que la loi du 7 août 1926 a bien donné au gouvernement le droit d'émettre des emprunts de consolidation, mais ils estiment, d'une part, que l'opération projetée n'a pas exclusivement ce caractère, et d autre part que la convention nouvelle aveo la Banque devrait préalablement être soumise à la ratification du Parlement, ainsi qu'il est de rigueur. Cette thèse a été combattue par d'autres mem-' bres de la commission dont certains, par ailleurs, étaient soucieux de connaître les répercussions du nouvel emprunt sur l'économie nationale, le budget et la situation de la trésorerie. La commission s'est donc trouvée à peu près unanime pour exprimer le désir d'entendre Je président du con-

seil.

fifilî M. Malvy a fait part de ce voeu à M. Poincaré qui lui a répondu qu'il ne pourrait se rendre devant la commission qu'après l'opération d'emprunt. Toutefois, le président du conseil a déclaré qu'i était prêt dès maintenant à fournir au président de la commission, au rapporteur général et au rapporteur spécial, tous éclaircissements utiles sur le décret du 14 juin, tant au point de vue juridique qu'au point de vue technique.

qu'il s'agisse dans cette lettre du premier vo- lume des Considérations inactuelles, rédigées par Nietzsche en 1873-1874, mais dont la traduction par Henri Albert ne parut qu'en 1907, si j'en crois l'exemplaire de première édition que j'ai sous les yeux. Pourtant, je ne m'explique pas bien ce que Valéry pouvait y voir r de si germanique. Le premier, des deux morceaux que le volume contient est un farouche éreintement de David Strauss, considéré comme le type du « philistin de culture » le mot a fait fortune c'est-à-dire du professeur enfoncé dans une vaine science dont il ne tire rien de, vivant, et fermé à toute idée nouvelle, à toute tentative d'art un peu original. Charles Péguy mènera plus ou moins équitablement, mais du même point dé vue très juste en soi, de féroces campagnes contre la moderne Sorbonne. Nietzsche, dans cette charge à fond contre la culture allemande, qu'il déclare encore inexistante, porte aux nues la culture française et n'admet pas qu'elle ait été le moins du monde vaincue en 1870. Il compare les deux belligérants d'alors aux Macédoniens et aux Grecs. Bien entendu, les Grecs, c'est nous, et cela ne laissait pas d'être inquiétant pour notre avenir politique, mais Nietzsche ne pouvait changer des faits si récentsjl n'en maintenait pas moins notre supériorité « culturelle », que nos vrais ennemis,sans en excepter tant de herren prof essoren, s'acharnaient à nier. Il raille cruellement leur infatuation, leur déclare que le nouvel empire dépend toujours de Paris, cite la terrible apostrophe de l'Allemand Hoelderlin sur la « barbarie éternelle et irrémédiable des Allemands,», déclare enfin qu' « il est très difficile en Allemagne de devenir un écrivain moyen et passable et qu'il est singulièrement invraisemblable qu'on y puisse devenir un bon écrivain ». Tout cela révèle un germanisme des plus tempérés. Le second morceau, intitulé De l'utilité et des inconvénients des éludes historiques, développe en thèse générale ce qu'il avait dit à propos de David Strauss contre le philistinisme de culture et pour une véritable activité de l'esprit. Il n'a pas tort et en tout cas, pour ce qui nous concerne, c'est inoffensif.

Faute d'indications plus précises, ori peut supposer que dans cette lettre Valéry se souvenait de la Volonté de puissance, dont traii tait la lettre précédente. On trouve dans la Volonté de puissance de ces foucades imprudentes, si déplorablement exploitées, mais il ne faut pas oubliér que cet ouvrage inachevé et s posthume, dont nous n'avons qu'une ébauche, occupa Nietzsche dans les derniers mois de > 1888, juste avant la crise où sombra ce puissant cerveau. D'ailleurs, Valéry, qui s'en sera l rendu compte, ne parle pas de germanisme en j 1903 à propos de la Volonté de putssance. Ses i critiques visent surtout la fameuse théorie de l'Eternel Retour, qu'il n'approuve pas. Mais .Nietzsche ne l'avait cas inventée, Valéry: re=

On pensait généralement hier dans les couloirs 1 i le la. Chambre que la réponse de M. Pcincaré s courrait motiver une interpellation sur la pohti- i lue financière et l'emprunt de la part d'un adver- i ;aire du gouvernement. Mais à la fin de la jour- 1 lée, aucune initiative de ce genre n'avait été prise.. Le monopole des pétroles j M. Charles Baron, président de la commission les pétroles, et ses collègues du groupe socialiste } int déposé une proposition.de loi tendant a lor- i janisation du monopole de l'importation, du raf- ] tlnage et de la mise en vente des pétroles. En voici le texte -,î Article premier. L'importation du pétrole brut, de ses dérivés et résidus sera, à partir du i"r décembre 1926, réservée à l'Etat.

Art. 2. L'ofûce national des combustibles liquider, rattaché au ministère du commerce et de l'industrie, sera chargé d'assurer, à partir de là infinis date, ut sous l'autorité du ministre, l'achat et l'importation des produits.

Art. 3. Le commerce intérieur de réception et de distribution des huiles et essences de pétrole, ainsi que l'industrie du ratilnage des pétroles bruts et distillais, ne pourront être exercés qu'en vertu d'une licence, spéciale valable pendant une période maximum de trente années et renouvelable. Cette licence sera délivrée par le ministre du commeroe et de l'industrie sur la proposition du conseil d'administration de l'office national des combustibles liquides.

Art. 4. Le prix de cession par l'Etat du pétrole brut, de ses dérivés et résidus aux commerçants et industriels, titulaires d'une licence, ainsi que le prix de vente à la consommation de ces mêmes produits, sèront flxé3 par le ministre du commerce et de l'industrie, sur la proposition du conseil d'administration de l'office. Art. 5. Les recettes et les dépenses du monopole d'importation du pétrole feront l'objet d'un budget annexe rattaché pour ordre au budget national. Art. G. Un règlement d'administration publique déterminera les conditions dans lesquelles là présente loi sera applicable à "l'Algérie et aux colonies. Les républicains socialistes

et la réorganisation de l'armée

Les dépulés du groupe parlementaire républicain socialiste et socialiste français, adhérents du parti et ayant accepté lés décisions de son dernier congrès, se sont mis d'accord avec les délégués de la commission administrative du parti sur le texte d'une déclaration qui sera portée à la tribune au cours de la discussion du projet de réorganisation tie l'armée.

Une interpellation sur les incidents de Saint-Etienne

M. Ferdinand Faure, député socialiste communiste de la Loire, a déposé une demande d!tnterpellation sur les incidents qui se produisirent à l'issue de la réunion tenue lundi' à la Bourse du travail de Saint-Etienne par les mineurs unitaires pour protester contre l'arrestation de leur secrétaire M. Arnaud. Cette arrestation, on s'en souvient, avait été opérée lors des manifestations communistes qui marquèrent la venue à SaintBtïenne de M. André Tardieu.

SÉANCE DU 14 JUIN 1927

(JMPSUÈS- *«ZX3X)

L'ORGANISATIONDE L'ARMÉE

M. BouiUoux-Lafont, vice-président, ouvre la séance à 15 heures 15. c La Chambre reprend la discussion du projet de p loi sur l'organisation générale de l'armée. |j p Le contre-projet Renaudel

M. Renaudel (sooialiste, Var) monte à la tribune B pour développer son contre-projet, j Il en indique les principes essentiels implan- f tation de la défense nationale dans le sol, sêpa- c ration rigoureuse des troupes et du territoire, dis- t tinction des forces permanentes, sorte d'avant- ( garde de couverture qui assurera l'inviolabilité 8 dé la frontière et des forces territoriales qui e constitueront la vraie pièce de la bataille. ( Sans une préparation militaire sévère aucune É réduction du temps de service ne sera réalisable. f Le centre d'instruction est la base de l'orga- l nisàtion créée pan&le contre-projet. On lui repro- j .i che de supprimer le corps de troupe en réalité, « l'unité-cadre » est un corps de troupe qui ins- truit tes hommes et les rallie pour les conduire à la frontière, le moment venu. Au point de vue de la mobilisation, le contre- projet assure à la frontière, en permanence, 12 divisions complètement instruites et puissamment outillées. A rabri de cette protection, la mobilisation s'effectue dans tes centres -mobilisateurs avec une rapidité extrême. Dès le cinquième jour, les 20 divisions delà région frontière peuvent renforcer la première ligne. Les autres divisions raobilteées en même temps arrivent à la frontière dans les délais qu'exigent les transports.

M. Renaudel estime qu'avec le service d'un an le facteur moral de la victoire sera la conscience qu'auront les citoyens de se battre pour la défense de la liberté. Il demande à la Chambre de se rallier à son contre-projet.

RÉPONSE DE M. PAINLEVÉ M1NISTKK DE LA GUERRE

M. Painlevé, ministre do la guerre, prend la parole pour répondre à M. Renaudel.

Une armée du temps de paix qui se battrait à part, est-ce un bienfait? C'est douteux. Un très grave inconvénient du centre d instruction indépendant tel que l'organise le contre-projet serait le suivant il y aurait deux catégories d'officiers, les officiers d'instruction, les officiers de manoeuvre, et l'unité de l'armée en souffrirait. Autre inconvénient il faudrait augmenter le nombre des sous-offioiers de carrière. Est-on sûr de pouvoir y arriver? La défense du territoire telle que la prévoit iM. Renaudel exigerait un nouveau mécanisme ferroviaire. Or, le nôtre a fait ses preuves. Avant d'y toucher, il faudrait être bien sûr d'en avoir trouvé un meilleur. ̃ |

Quelles forces opposerait iM. Renaudel a une

marque qu'elle est déjà dans Herbert Spencer, que Nietzsche a méprisé comme Shelling méprisait Locke. Oui, et dans bien d'autres auteurs: M. Henri Lichténberger [2) cite Blanqui et H. Gustave Le Bon. Il y a aussi Shelling, déjà nommé, puis Rankine, Haeckel, et le savant suédois Arrhenius. Il y a même divers anciens, et d'abord Heraclite. L'idée qu'après un long cycle de siècles tout recommencerait dans l'univers sur nouveaux frais, pour un autre cycle tout pareil au précédent, et ainsi de suite à l'infini, c'est, a dit M. Emile Meyerson, « la conception du serpent Ourobore (qui se mord la queue) et de la Grande Année, qu'on relève dans beaucoup de cosmogonies et dont les répercussions se retrouvent jusque dans des théories très modernes. ».

Ceux que la question intéresse consulteront avec fruit le grand et magistral ouvrage de M. Emile Meyerson, De l'explication dans les sciences (3). Avec sa large culture scientifique et sa pénétration philosophique si aiguë,. Valéry a vu tout de suite l'objection et mis le doigt sur le point faible. « Il me semble, écritil à Henri Albert en 1903, que N. est venu un peu trop tôt pour se servir utilement des théories énergétiques. Il paraît d'ailleurs ignorer certains résultats déjà acquis à son moment et qui auraient pu le confirmer dans ses vues ou l'en détourner. Tout est possible. Mais si je ne me trompe, l'odieux Spencer a fabriqué é lui aussi un Eternel Retour à l'aide des théories en question et malgré le théorème de Clausius qui semble l'interdire. » Vous remarquerez 1 humour discret de Valéry raillant l'aptitude des philosophes de profession à interpréter les résultats scientifiques selon leur fantaisie. Le théorème de Clausius est une application du principe de Carnot, ou principe d'irréversibilité et de dégradation de l'énergie. L'énergie se conserve et c'est un des arguments en faveur de l'Eternel Retour mais elle se dégrade, et cela ruiné la théorie. Du principe de Carnot il résulte que l'univers est soumis à un perpétuel changement qui ne peut sous aucun prétexte revenir en arrière, et condamné au refroidissement progressif jusqu'à mort. M. Arrhenius a supposé qu'un choc en apparence catastrophi que dans les espaces pourrait ressusciter les mondes momifiés en reconcentrant d'un coup l'énergie dans sa fraîcheur première après quoi tout recommencerait comme auparavant. Henri Poincaré et M'Emile Meyerson opposent à l'éminent, Suédois des raisons dans le détail desquelles je ne puis entrer, tendant à nous ôter l'espoir d'une autre vie toute pareille à celle-ci, et que l'Eternel Retour nous eût réservée à l'échéance de quelques millions de 1 siècles.

Mais voici un volume nouveau, et fort re-

s

(2) La Philosophie de Nietzsche, i vol, Aloan. (3) Tome X chan, VI, Pavot. 1981,.

igression? Contre une mobilisation poursuivie sournoisement par un adversaire résolu à un mauvais coup il n'existe pas d'autre moyen, quel que soit le système employé, que l'appel des disponibles.

Le ministre de ta guerre. En cas de conflit, si la société des nations dit aux deux adversaires Ne aougez plus », nous ne bougerons plus, mais M. Reîaudel croit-il que nous attendrons les événements avec ios seuls effectifs du temps de paix? Ce serait donner an avantage par trop considérable à un adversaire déloyal! Ce serait risquer la défaite! Aucun système ne peut parer à un tel danger autrement qu'en prévoyant l'appel partiel ou total des disponibles.

On a dit et je le crois qu'une attaque ennemie ne saurait être vraiment, dangereuse en un laps de temps inférieur à celui qui fut nécessaire à ramée allemande pour achever ses préparatifs. Il nous sera donc possible d'avoir nos 40 divisions prêtes à temps. M. Renaudel. II vous faudra trois semaines) Le ministre de la guerre. Je fais toutes réserves sur cette affirmation.

J'affirme, avec une oonviction profonde, que le projet du gouvernement est celui qui donne en temps utile les forces les plus nombreuses, les plus cohérentes à la défense nationale. ̃̃•̃' S'il- se trouvait que la Chambre préférât un autre projet, qu'elle suivit un autre système, comme la division de nos forces en deux armées, si cela arrivait, alors la responsabilité de l'appliquer incomberait à un autre gouvernement, celui qui aurait été désigné par votre vote. (Applaudissements sur divers bancs.) M. Fournier (communiste, Seine) déclare que la fraction communiste votera contre le contreprojet Renaudel, « duperie démagogique », comme contre le projet gouvernemental.

M. Renaudel répond à M. Fournier en rappelant ce qu'est la loi militaire soviétique: sfrvice obligatoire de tous les citoyens, de 19 à 40 ans; service effectif de 5 ans, dont 2 a 4 ans de service actif, selon les armes; pour les réservistes périodes d'instruction d'un mois tous les ans, appel des'femmes en temps de guerre.

En ce qui concerne la sécurité du pays à 1 heure décisive, l'orateur maintient que son système la garantit mieux que celui du gouvernement. M. Sénac, rapporteur de la commission de l'armée, reconnaît que la commission est d'accord sur plusieurs points avec Renaudel. Il en est tout autrement au point de vue des centres d instruction et de la couverture.

Le rapporteur. Au point de vue de la couverture, d les pouvoirs conférés au gouvernement sont inclus i dans l'article 48, relatif à l'appel des disponibles; l'opportunité de cet appel dépendra d'une foule de circonstances, de nécessités, de la menace qui pèsera sur nous, ( de la décision de la Société des nations; <

Et il y a encore les appels possibles dans la région j même où apparatt le péril. M. le ministre, d'ailleurs, ne se dissimule pas les Inconvénients de l'appel des disponibles l'Ocrémage des meilleurs éléments et l'un- a possibilité ultérieure de l'amalgame.

C'est donc une question de circonstances que nous t ne pouvons résoudre dès aujourd'hui. Le gouvernement lui-même ne saurait dire ce qu'il devra faire ou ne pas faire dans l'hypothèse d'une menace de guerre. M: le ministre â laissé entendre que le recul opéré le i" août 1914 serait répété. Le ministre de la guerre. J'ai, au, contraire, dit que si le recul a été ordonné le 1" août, des mesures avaient été prises le 31 Juillet achat de 10,000 chevaux, rappel de réservistes, etc. J'ai dit que, à moins de trahir son devoir devant le danger, tout gouvernement prendrait à l'avenir des mesures analogues. (Très bien Très bienl)

Le rapporteur. Voici la véritable raison pour laquelle nous repoussons le contre-projet socialiste. Dans ce projet, la véritable couverture est assurée non pas par le même rideau de troupes qu'il laisse à la frontlère, mais bien par les hommes qui sont chez eux, qui iront prendre les armes et sé battront.

II y a là un sujet d'inquiétude. Si, en effet, une armée de 100,000, ou même de 60,000 hommes, essayait de s'enfoncer comme un coin au moment où les unités françaises se chercheront encore, il y aurait lieu de craindre que les armes mêmes destinées aux Français ne fussent prises par l'ennemi et que l'incursion de celuici ne vlat entraver.la mobilisation. (Très bien! Très bien 1 au centre et sur divers bancs.)

Pour pallier à ce danger, Il faut donc renforcer la couverture de première urgence. Deuxième point le gouvernement prévoit des forces mobiles à l'intérieur et'un renforcement de la garde républicaine. Ces troupes pourront protéger les Importants dépôts d'armes du territoire.

Le projet socialiste ne prévoit pas le moyen de garder ce matériel.

Là aussi il y a un danger, et une raison pour nous de ne pas adopter le contre-projet.

Rejet du contre.projet

On vote.

Par 338 voix contre 150, le contre-projet socialiste, èontçë lequel le gouvernement avait posé la qùesti'on de confiance, est repoussé.

,La suite de la discussion est renvoyée jeudi.

~win.

LES RETRAITES DES OUVRIERS DES âDMlMSTRATIOHS

M, Tranchand (gauche radicale, Vienne). pose au président du conseil, ministre des finances, une question sur le régime des retraites dfs ouvriers des administrations ou établissements de l'Etat.

Il rappelle que les gouvernements qui se sont succédé ont exclu ou fait exclure de la législation des retraites les travailleurs de l'Etat.

Depuis le il mai, de nombreuses promesses ont été faites, mais n'ont pas été tenues. Le gouvernement actuel a reconnu possible une amélioration du' sort de ces travailleurs, au point de vue de la retraite, et il a chargé un comité d examiner la question et de rédiger, un projet. Cest çe projet qu'on attend.

DÉCLARATION DE M. RAYMOND POIMCARÉ PRÉSIDENT DU CONSEIL ET MINISTRE DES FINANCES M. Raymond Poincaré, président du conseil et ministre des finances, répond à M. Tranchand en ces,termes

D'une manière générale, !es personnels attachés aux services publics de l'Etat se répartissent en deux caté-

marquable, le Retour éternel et la philosophie de la physique, de M. Abel Rey, professeur à la Sorbonne, qui remet tout en question et conclut, contre Valéry et Meyerson, en faveur de Nietzsche. Je n'essayerai pas d'analyser ce livre, qui traite de matières trop spécialement scientifiques. En gros, M. Abel Rey établit une solidarité de l'Eternel Retour avec la théorie mécaniste, ou plus généralement avec 1 esprit de la Renaissance et de Descartes, lequel aurait régné jusqu'à Sadi Carnot. L'Eternel Retour ne serait plus une lubie de quelques rêveurs, mais l'expression ou le corollaire direct de la conception rationnelle du monde. Un véritable coup d'Etat aurait été opéré par Carnot, Clausius et leur école, favorisant la rentrée du subjectivisme, du pragmatisme et même de l'aristotélisme scolastique, comme l'a vu Duhem. D'après M. Abel Rey, ce qui fut une-découverte géniale en thermodynamique et qui reste vrai dans ce domaine, ne l'est pas absolument partout ailleurs. La théorie cinétique des gaz, qui pour M. Meyerson rationalise le principe de Carnot, le détruit philosophiquement pour M. Abel Rey, qui, au point de vue philosophique, déclare la période de l'énergétique révolue et annonce la. restauration du mécanisme.

Je soupçonne qu'au fond ces deux éminents penseurs ne sont pas si éloignés de s'entendre qu'ils en ont l'air. Là où M. Meyerson concède que « ce n'est pas impossible », en tenant cette possibilité pour pratiquement improbable et chimérique, M. Abel Rey s'en empare comme d'une certitude théorique et peu lui importe qu'elle ne soit réalisable que dans un avenir fabuleusement lointain. Je parlais de millions de siècles il en accorde des milliards. Ce n'est pas tout à fait la même chose que de ressusciter le troisième jour comme Jésus-Christ. M. Abel Rey n'est pas un homme pressé. Comment un métaphysicien le serait-il, raisonnant sur l'infini et l'éternité? D'ailleurs, il porte en un sens de l'eau au moulin de M. Meyerson, qui constate l'invincible tendance de Fesprit humain à la rationalisation intégrale, et la désirerait même pour sa part, mais la considère bien à regret comme un. idéal qu'on ne saurait atteindre. Quoi qu'il en soit, ce qui nous intéresse ici, c'est que Nietzsche, à qui l'état de la science donnait tort il y a vingt ans comme le notait alors Valéry, reprend aujourd'hui ses avantages, au point que M. Abel Rey s'écrie lyriquement « Lui qui, en 1881, par une intuition de génie, d'un des plus grands génies philosophiques de l'histoire humaine, voulait consacrer dix ans de sa vie à étudier les sciences de la nature pour fonder son idée du retour sur la théorie atomique, il n'aurait aujourd'hui qu'à enregistrer les conséquences de la théorie cinétique des gaz. »

A vrai dire, je crains que l'auteur de Zaraikustm n'eût trouvé la métaDhysioiue de M.

gories les "employés ou fonctionnaires, d'une part J j d'autre part, les ouvriers. I

Les employés ou fonctionnaires reçoivent à la fin de leur carrière, grâce à une redevance mensuelle da j 6 0/0, une pension qui est servie par le budget et dont les taux vont être modifiés dans le budget prochain. 1 Les pensions des ouvriers sont constituées par des versements individuels à la caisse de capitalisation, versements complétés par une contribution de l'Etat. j lequel accomplit toujours, au surplus, l'effort financier j supplémentaire pour assurer un taux minimum de y ressources à cette caisse. Cependant, les ouvriers se' sont plaints non sans raison de leur situation in- férieure à la situation des ouvriers de l'industrie privée. i

Une commission interministérielle à été chargée de recherchr.r'les moyens de leur dpnner satisfaction en évitant toutefois de confondre les deux statuts. Aprèï un long travail, cette commission a élaboré un système ,j qui accorde aux ouvriers le bénéfice de la loi de 1924; sans toutefois les fonctionnariser.

Le projet maintient la capitalisation Individuelle K la caisse nationale; il permet le cumul de la pension j avec les rentes de la loi de 189S sur les accidents du travail; il garantit un régime plus favorable des pen- sions d'invalidité, la retraite à 55 ans pour les hommes, 1 à 50 ans pour les femmes et d'autres avantages, ce qui entraînera une contribution complémentaire pour l'Etat de 4 0/0 du salaire. i Je crois que c'est sur ce point que portait la préoc- cupation de M. Tranchand. Le coût total serait de 22 millions par an à la charge de l'Etat. Quant aux re- traités actuels, pour porter les pensions au minimum de j 3,500. fr. pour les ouvriers et de 3,000 fr. pour les ou- vrières, il faudrait prévoir, je crois, une dépense an- j nuelle immédiate de 12 millions en chiffres ronds. Je ne crois pas que nous ayons les ressources suffisantes, je verrai; pour le moment, je porte tout mon effort sur la réalisation des promesses que, dans ces temps derniers, j'ai multipliées au nom du gouverne- j ment. La réforme dont il s'agit en ce moment rentre dans le cadre des possibilités budgétaires c'est l'assu- rance que j'apporte à M. Tranchand.

Il y a une mise au point à faire le travail a été un peu retardé par une maladie du directeur des pensions, mais ce travail est maintenant presque achevé; d'autre part, le service du budget étudie la question, et j'espère être en mesure de déposer le projet à la fin de ce miiis.

La commission pourra rapporter ce projet séparément ou "insérer, à son gré, dans un collectif ou dans la loi de finances. Je crois que ces explications sont de nature à satisfaire pleinement M.' Tranchand. (Applaudissements.)

M. Paul Constans (socialiste, Allier) interpelle ensuite le ministre de la guerre sur le suicide d'un soldat du 16' régiment d'infanterie à Albi. D'après lui, une discussion entre ce soldat et son adjudant en serait cause. De tels faits, s'ils sont imputables à des menaces, doivent disparaître, de nos pratiques militaires.

M. Painlevé, ministre de la guerre, déclare que de l'enquête qu'il a ordonnée, ̃ H résulte que le soldat en question s'est suicidé non pas pour des motifs militaires, mais uniquement pour des raisons d'ordre intime. >

L'ordre du jour pur et simple est adopté.

Trois prisonniers communistes

Le président rappelle que la Chambre a décidé de fixer la date de la discussion d'une interpellation de M. Fournier sur les mesures que le gouvernement compte prendre à l'égard de condamnés qui font la grève de la faim. Deux autres m-, terpellations sur le même sujet ont été déposées par MM. Ernest Lafont et Eugène Frot. M. barthou, garde des sceaux, ministre de la juiyce> Je demande à la Chambre de joindre ces Interpellations et de fixer leur discussion à vendred! prochaia. J'aurai d'ailleurs, d'ici vendredi, pris probablement certaines mesures qui enlèveront beaucoup d'intérêt à ces interpellations.

Au surplus, en venant me signaler des faits précis dans mon cabinet, les interpellateurs contribueraient à hâter la pacification que nous souhaitons-tous. L'un rtes trois prisonniers est à Fresnes où II s'alimente l'autre, Girardin, sera en liberté ce soir; j'espère que le troisième comprendra les raisons qu'on fait valoir auprès de lui. ̃:•̃•.

Une interpellation n'était pas nécessaire.

M. Fournier (communiste, Seine) demande si les" prisonniers bénéficieront de la réduction du quart d& la peine ou i on leur appliquera intégralement « la loi scélérate ».

Le garde des sceaux. J'ai dit qu'il y avait une question d'humanité. Je l'ai réglée dans un sens légalji sans attendre l'appel de M. Fournier.

Vendredi prochain, je m'expliquerai sur les questions de légalité que M. Fournier a posées. Je lui montrerai "qu'il s'est trompé en ce qui touche l'application de la loi de 1894. J'ajoute qu'il y a, dans cette affaire; des sommations venant d'un pays étranger. (Mouvements divers.) Elles sont injurieuses pour la France. Je les repousse. Je m'expliquerai d'ailleurs, là-dessus. Après quelques mots de MM. Ernest Lafont (socialiste communiste, Loire) et Eugène Frot (socialiste, Loiret), M. Louis Barthou ajoute Le garde des sceaux. J'ai parlé d'une association, étrangère, le Secours rouge, qui est affiliée à la III* Internationale et qui m'a adressé trois télégrammes d'ailleurs rédigés en allemand et d'une insolence Inacceptable pour un gouvernement français. La discussion des interpellations est fixée à ven.; dredi.

Le président annonce qu'il a reçu de M. Berthon une demande d'interpellation sur les conditions dans lesquelles ont été arrêtés M. Sémart et Mme Suzanne Giraud. Le garde des sceaux demande que cette mter-. pellation soit discutée après celles quitviennent d'être renvoyées à vendredi.

M. Berthon (communiste, Seine) déclare quori a arrêté M. Sémart dans des conditions illégales et Mme Giraud sans égard pour son état de santé. Il provoque de vives protestations à droite en comparant ces arrestations avec celle de M. Léon Daudet.

M. Btré. Les représentants d'un gouvernement d'assassins (Bruit à l'extrême gauche) devraient garder le silenco.

Abel Rey un peu trop dilatoire. Je crois qu'il espérait un Eternel Retour à intervalles plus rapprochés. Que le principe fût sauf (le sien, pas celui de Carnot) ne l'eût peut-être pas consolé de ces abstraites calendes grecques et de ce Saint-Glinglin transcendantal. Il caressait l'hypothèse par cet amour passionné de la vie, qui inspire toute sa doctrine. Ce qu'il reproche surtout au christianisme, c'est d'enseigner et d'opérer une diminution de vie. Valéry a raibon d'écrire à Henri Albert que « la réalité, c'est la diversité des milliards de chrétiens, dans laquelle se trouveraient facilement tous les types possibles ». Toutefois, malgré les accommode^ ments de fait, l'essence de la doctrine est bien telle que la présente Nietzsche, qui ne pouvait accepter la stérilisation d'un Pascal par l'ascéfisme mais Valéry ne l'accepte pas non plus et s'en est assez vertement expliqué. On pour- rait objecter aussi à Nietzsche qu'il ne s'agit pas de savoir si une religion favorise la vie, mais si elle est vraie. D'ailleurs, la trop fameuse école de la Vie ne saurait se réclamer de Nietzsche, intellectuel et artiste par-dessus tout, aux yeux de qui tout cède à l'intérêt de la ` civilisation (lettres, sciences et arts; société polie, raffinement de l'esprit et des mœurs)j pour qui vivre n'est qu'un moyen de connaissance et surtout de construction esthétique; car il avait un peu suivi la même évolution que le Sôcraté à'Eupalinos, et cela crée un lien entre eux, mais Valéry ne pouvait le signaler vingt ans avant d'avoir composé son merveilleux dialogue.

M. André Levinson consacre un très joli opuscule à Paul Valéry, philosophe de la danse, qu'il étudie avec.une parfaite compétence et la plus fine sensibilité. Les lecteurs du Temps savent ,que M. André Levinson est un maître de la critique chorégraphique.

M. François Porche, dans un livret sur Paul Valéry et la poésie pure, dit de celle-ci des choses que je ne puis qu'approuver, les ayant déjà dites, au moins en partie, et, malgré quelques chicanes de détail, il admire sincèrement le poète de la Jeune Parque. C'est très bien, et il y a d'autant plus de mérite qu'il cultive pour son compte un genre plus académique quoique ce ne soit pas lui, l'académicien. M. René Fernandat, professeur dans un collège ecclésiastique du Midi, publie un essai sur Paul Valéry, très admiratif et, mieux encore, affectueux. Certaines hérésies de son auteur afiligent naturellement M. l'abbé Fernandat. Jej compatis à sa peine, et n'y vois pas de remède. A propos de cette poésie pure dont le retour commence à paraître sempiternel, il veut bien dire que pour une fois il sera d'accord avec moi. Je m'en félicite, et me flatte que ce ne soit pas la seule. D'ailleurs, son style «ubtil et dér licat n'est pas indigne du sujet.

< Paul Soudan-


ilf. Ybarriêgarayi L'a honte,- c'est qu'on ait arrêté Handetl ̃" •'

Je ne permettrai pas une assimilation .que M. BerJhon sait parfaitement fausse.

Le président du conseil. H n'y a aucune assimilation possible, et il n'y en a pas dans la pensée du gouvernement.

La. discussion dé l'interpellation est fixée à yen-

Hredl.

Jeudi matin, payement d'avances aux greffiers bénéficiaires des suppressions d'offices; rapports 'des bailleurs et des locataires de locaux d'habitation tarif général des douanes. Jeudi aprèsiBid.i, organisation de l'armée.

LE SËNAT

A la commission de la marine

£a' commission de la marine, réunie sous la pré'sidence de <M. de Kerguézec, a désigné tes: rapporteurs des projets suivants 1° organisation de la nation armée en temps de guerre M. MartiniBinachon; 2° réforme du régime des pensions civiles et militaires le comte de Blois; 3° réduction du montant des Engagements de dépensés pour le développement de la flotte.de pêche et l'organisation de la pôehe maritime M. Rio; 4' et 5" nombre des membres des commissions de visite de navires et réduction du nombre des membres des j commissions de visite instituées par la loi du >47 avril l»07 M. Brindeau.

La commission a ensuite entendu le rapport de M, Fenoux, sur ie projet de loi relatif à la cession de parcelles de terrain appartenant à la maiyine à Sidi-Abdallah, et celui de M. Rio, sur le ̃projet de loi relatif à la navigation côtiière. Les :deux projets ont été adoptés et les rapports approuves.

La commission a enfin entendu M. Martin-Bina,'qhon sur la question du bâtiment-école des enseignes de vaisseau de 2* classe.

Elle l'a chargé, de rédiger une réponse à la derrière note du ministre de la marine et elle 'a "donné mission à son bureau qui doit remettre au président du conseil le rapport de la mission en Corse, de lui remettre également une note indiquant la nécessité d'entreprendre immédiatement •l'aménagement de VEdgar-Quinet en bâtimentiécole pour remplacer le Jeanne-id'Arc, qui ne sera jjlus utilisable à partilr .de 1929.

SÉANCE DU 14 JUIN 1927

(~.PB~S-B~td)

LES ASSURANCES SOCIALES Six orateurs ont été entendus hier dans la disfcùssion générale du projet de loi sur les assurances sociales MM. Emile Sari, Eugène Penancier, Paul Strauss, Raoul Péret, Gaston Menier :et Fernand Merlin. Tout en se déclarant favorables :.èn principe à la réforme, tous ont fait des réserves et émis des objections tant au point de vue des modalités d'application que des répercussions ëco> npmiques et financières.

lia contribution des administrations locales M. Emile Sari avait été chargé de présenter" les Observations de la commission de l'administration générale sur les charges nouvelles que la réforme pourrait entraîner pour les budgets des 'départements et des communes. Il l'a fait avec une chaleur et une conviction qui lui ont valu des applaudissements unanimes.

Les communes et les départeemnts devront cori-.tribuer de diverses manières aux assurances, sociales. On a, il est vrai, calculé que leur fonctionnement procurerait 371 millions d'économies sur lies dépenses d'assistance dont une part incombe ̃aux administrations locales. Le sénateur de la ;.Corse estime que ce chiffre est trop optimiste et, !idans ces conditions, il craint que l'équilibre Mancier des caisses d'assurances ne soit bien précaire.

M. Emile Sari. Je vous -citerai, à ce propos, une phrase qui se trouve dans le rapport de M. le président du conseil sur la question « Les études, dit-il, auxquelles se sont livrés nos services, tendent à prouver ̃que sous sa forme actuelle le projet de loi n'offre pas fia garantie nécessaire d'un rigoureux et constant équi- ilibre financier..» Et M. le président du conseil en rend responsable le risque-maladie. On n'a pu travail' er, (dit-il, sur des statistiques suffisantes; des tables satis- faisantes nous manquent, et, dans l'absence de toute iexpérienoe française, il a fallu s'appuyer sur des tables {étrangères. On est donc réduit à des hypothèses, et Von ne peut assurer que les prévisions concernant le risjque^maladie soient rigoureusement suffisantes, Le gouvernement^ en conséquene.e,J apris de^ pïé̃çautions. n a demandé à la commission de l'hygiène '̃d'épargner à l'Etat l'obligation d'avoir à couvrir1 Texcé'dent possible des dépenses sur les recettes, et à cet effet d'insérer dans la loi un nouveau texte assurant l'équilibre. M. le rapporteur de ta commission de l'hygiène a 'donc proposé un texte disant qu'en aucun cas la loi sur les assurances sociales ne pourrait imposer àù budiget général des charges supérieures à celles que préïvoit la présente loi.

Je suis persuadé que, si je posais la même question toi ce qui concerne les budgets départementaux et comjmunaux, M. le rapporteur Chauveau prendrait volontiers l'engagement de comprendre dans oette même formule les départements et les communes. Quant à la précaution prise par Ja commission SThygiène de réduire les prestations et d'augmenter le taux des cotisations en cas de déficit, M. Sari craint bien que de telles mesures ne se heuritent à l'opposition irréductible des intéressés. Pour obvier, en partie du moins, a ces inconvénients, la commission de l'administration aurait souhaité une organisation plus rationnelle de l'asgurance-maladie.

Envisageant enfin les répercussions économiques Jet sociales, le rapporteur de la commission de d'administration montre que la réforme entraîiiera nécessairement une aggravation du coût de jla vie. En outre, les nouveaux assurés feront inévitablement la comparaison entre la situation '<Tui leur sera faite et celle qui est faite aujourd'hui .aux assistés, pour lesquels les frais médijcaux et les fournitures pharmaceutiques sont absolument gratuits; la comparaison sera encore plus défavorable en ce qui concerne d'organisation ^projetée de rassurance-maternité. ;̃̃ Les dispositions juridiques

̃1'" M. Eugène Penancier. expose ensuite le point de [vue de la commission de législation dont les ob-.servations tendent surtout à « aboutir à un projet Jviable ». Il insiste tout d'abord sur le fait, que « la cloi vaudra ce que les bénéficiaires la feront » et que toute fraude doit être empêchée.

'Mi Eugène Penancier. > Pour éviter cette fraude, la loi prévoit des précautions bien compliquées. Je n'en veux pour exemple que les consultations prévues lorsqu'un intéressé conteste le degré de maladie ou d'Invalidité qui lui est attribué,, Songez que l'appel de la première décision, après avoir passé par un arbitrage, va jusque devant la commission permanente du conseil supérieur. La loi prévoit aussi des comités de conten;iieux exceptionnels. Pourquoi ne pas avoir recours au juge de paix assisté de deux intéressés avec appel de sa décision devant le tribunal de première instance? ÎVoilà tout le contentieux que nous vous proposons. >H est simple et nous souhaitons qu'on s'en serve rarement. v

Le rapporteur de la commission de législation formule également des objections contre l'attribution de droit de l'assistance judiciaire à tous les salariés.

Dans une brève intervention, M. Paul Strauss Jnontre combien le développement de l'hygiène ,générale préventive contribuerait au bon fonctionnement des assurances sociales. Il estime que des institutions de préservation. doivent être créées, 1 à côté des caisses d'assûrances-maladie, ainsi que' cela a lieu notamment en Allemagne, en Autriche, en Pologne et aux Etats-Unis. •'̃ Les assurances et la mutualité

C'est surtout comme mutualiste que M:. Raoul Péret a ensuite traité la question des assurances sociales et examiné le projet soumis au Sénat. Le discours de l'ancien président. de" la Chambre a produit une forte impression sujC l'assemblée qui l'a vivement applaudi. Tout d'abord, le sénateur de là Vienne à tenu à ilëclarer que si la réforme projetée rencontre peu 'd'adversaires au Sénat, « plusieurs de ses collègues eussent préféré qu'une telle loi ne fût aboraée qu'à un moment où la situation économique et financière serait plus stable ». Après avoir rendu hommage au docteur Chauveau pour l'amplitude et la sincérité de l'œuvre. accomplie, l'orateur rappelle que les rapporteurs des différentes commissions appelées à donner leur avis ont tous signalé les difficultés auxquelles se heurterait ï l'application de la loi. se u e a t l ap- Indépendamment des difficultés provenant de {'instabilité économique et financière actuelle, il ,y a celles qui tiennent au caractère, même de la ici ,igt à ses modes d'application.

'M, Saoul Péret. f-. Ne faut-il pas craindre d'abord jqûe le principe de l'obligation ne vienne heurter l'esprit individualiste des Français? C'est un, point qua ^e n'aborderai que rapidement, pour dire qu'une loi comme .éelle-oi,. moins faite pour l'individu que pour la collectivité, manquerait son but si ceux qu'elle a pour intention de protéger avaient la faculté de se soustraire ft son application.

La liberté doit subir des atteintes nécessaires, qut sont la rançon même du progrès social. Et ce qu'il faut seulement BislrBEi c'est nue ceMs contrainte se orisents. a.e;

telle sorte que ceux sur qut elle s'exerce l'acceptent plutôt qu'ils ne la subissent. S'il est vrai que la loi doit être ou libérale ou tyrannlque, nous voulons que celleci soit libérale.

Messieurs, les organisations mutualistes qui ont bien voulu me choisir comme président de leur fédération nationale ont toujours pense que les assurances sociales, pour être viables, devraient être appliquées dans les cadres de la loi sur les sooiétés de secours mutuels du i" avril i898.

Votre éminent rapporteur vous disait qu'en confiant aux organisations mutualistes la gestion des assuran-ices sociales, le législateur assurerait à celles-ci la force et l'autorité de cette vaste organisation, si digne de respect.

Et il est permis de penser que si, en 1910, la même confiance avait été montrée aux mêmes groupements, l'organisation de base de la loi des retraites ouvrières et paysannes aurait alors rencontré moins d'opposit'on et d'indifférenoe. (Très bien 1)

L'orateur signale que les sociétés de secours mutuels comptent près de 6 millions de membres; leurs recettes annuelles s'élèvent à 194 millions et leurs dépenses 153 millions. Leur fortune se chiffre à 1,054 millions. Dans ces conditions, il est permis d'insister sur le rôle que ces société^ sont appelées jouer dans le fonctionnement des^assurances sociales. C'est ce que fait if. Raoul Péret. M. Raoul Pêret La commission de l'hygiène a parfaitement compris t'avantage considérable qu'il y aura à profiter de l'expérience et du désintéressement des administrateurs des caisses mutualistes pour mettre en action le régime nouveau.

Ce faisant, elle a eu raison. Et, à mon tour, Je viens vous dire que nous devons et que nous pouvons compter sur l'inépuisable bonne volonté et sur les qualités pratiques des cadres de la mutualité, pour résoudre et éviter les difficultés inévitables du début.

Mais, messieurs, il faut étre encore plus large que ne le prévoit la commission à l'égard des sociétés de secours mutuels. Et, pour cela, il faudra étendre la présomption d'affiliation à tous ceux qui, dans un délai à déterminer et qui partira de la promulgation de la loi, auront manifesté leur désir d'être considérés comme mutualistes.

Ce n'est ^pas tout. Il faudra, déterminer, d'une façon plus précise que ne le fait le texte de la commission- quels seront exactement le rôle des différentes caisses. leur mécanisme, ainsi que les responsabilités: qu'elles pourront encourir. A ce propos, je signale à la commission l'intérêt qu'il y aurait permettre aux caisses locales d'assurer tous les risques, l'invalidité aussi bien que la maladie. De même, les mutualistes attachent beaucoup d'Importance au maintien de leurs unions départementales qui pourraient assurer tous les risques au même titre que les caisses départementales instituées par la loi, En terminant, l'ancien président de la Chambre, qui a reçu les félicitations de ses collègues en descendant de la tribune, a montré « qu'une réforme comme celle, des asurances sociales ne peut pas être introduite brusquement dans notre économie sociale sous peine d'y provoquer des bouleversements profonds ». « II faudra, dit-il, convaincre les assurés de la nécessité des formalïtJés prévues et non pas les imposer* .et les mois., qui seront consacrés à cet effort ne seront pas' du temps perdu, au contraire. »:

Pour M. Gaston Menier, qui a pris ensuite la parole, la loi ne peut être appliquée qu'avec la collaboration sincère des employeurs et des salariés. Il faut qu'elle soit un instrument de paix sociale et qu'elle tienne largement compte des réalités économiques. Il montre que tes œuvres d'assistance déjà réalisées grâce aux efforts dii patronat ont préparé la réforme dont l'adoption est demandée au Sénat. P M. Gaston Menier. Voyons quelles sont les conditions de mise en œuvre de la loi. Elles sont au nombre de trois. La loi. tout d'abord, doit s'appliquer en plein accord entre patrons et ouvriers; elle doit en outre se plier aux exigences économiques [:, enfin elle doit être un instrument de paix sociale.

Il en sera ainsi, et dès a présent il convient d'en témoigner notre gratitude & tous ceux qui ont préparé ce beau résultat, notamment à l'éminent rapporteur qu'est M. le docteur Chauveau.

C'est le plein succès de la loi que je souhaite. Sans doute il pourra se produire quelques malentendus, quelques à-coups ou quelques difficultés d'application. Mais il ne faut pas douter du succès final. Nous devrons peut-être dans la pratique apporter à la loi quelques corrections sur certains points. Aussi voudrals-je une assez grande souplesse dans certains articles, afin que les retouches ultérieures en soient facilitées* M. Fernand Merlin a traité la question des assurances sociales en médecin aussi bien qu'en êociologue. Après avoir regretté que l'assurance chômage n'ait pas pu être envisagée, il reconnaît que les quatre ou cinq milliards qui vont être dépensés auront, une répercussion certaine- sur le coût de ta vie. mais II estime que Î*«ssuranfi6 contre les risques de l'existence est plus -nécessaire en France, où la dépopulation sévit si dangereusement, que dans les autres pays. Selon lui il n'y à donc pas à hésiter.

Le sénateur de la Loire envisage l'organisation du service médical et il rend, à ce propos, un hommage applaudi au corps médical qui saura faire son devoir en temps de paix comme 41 le fit pendant la guerre.

M Fernand llerlin. Mais nous ne devons pas, oublier que les médecins ont des préoccupations matérielles et morales dont Si n'est que juste de tenir compte. Ils réclament des garanties. L'industrialisation, la commercialisation de la médecine mettrait la loi en échec. Il ne faut pas qu'un médecin soit amené à examiner cent malades en une heure. (Très bienl) Il faut qu'on ne voit pas se reproduire l'usage des consultations et ordonnances en série, sans examen. mé-' thodique ni connaissance réelle du malade par le mé-: decin. L'Alsace a connu ces abus, qui ont pris tin grâce à l'aotion énergique du corps médical. Ne permettons pas le retour de la médecine au rabais. (Très bien I) L'orateur fait un tableau saisissant des rava- ges causés, surtout dans les milieux ouvriers, par ces fléaux sociaux la tuberculose, la mortalité et la morbidité infantiles et surtout l'alcoolisme, et il demande l'élaboration d'un programme rigoureux de défense sanitaire.

La discussion sera reprise jeudi fi .15 heures. Séance cet après-midi à 15 heures, pour l'interpellation de M. Marcel Régnier sur la crise du vin.

i..L.-

HOUyBfrLBS -DU -OTOUR Le président King à l'Elysée

Le président de la République a reçu hier la visite du président de la République de Libéria. Le président Xing était accompagné du baron Lehmann, ministre de Libéria à Paris, du colonel F. Elwood Davis, aide de camp, et de M. Ooms, secrétaire de la légation. Les honneurs ont été rendus au président dans la cour du palais de l'Elysée à son arrivée etl à son déport. A 17 h. 15, le président de la République,- accompagné du général Lasson, est allé rendre sa visite au président de la République de Libéria. Administration préfectorale

M. Bressot, directeur du cabinet du préfet de police, est nommé pour ordre préfet du Cher» Légion d'honneur

JMINISTÈRB DE L'iOTÉRIEUS

M.: Huot, secrétaire général des Alpes-Maritimes, est promu officier de la Légion çrhonneur. Une lettre de Mme Alphonse Daudet à M. Poincaré

A là suite de l'arrestation de M. Léon Daudet, Mme Alphonse Daudet a fait parveniir au président du conseil la lettre suivante

Monsieur le président,

Ainsi, ajoutant une nouvelle Iniquité aux Iniquités précédentes vous avez fait arrêter mon admirable fllsl r Il n'y a pas longtemps je relisais la lettre émue et plein* d'affection pour moi et les miens que vous m'adressiez après la mort de mon mari et; me reportant à cette époque oui jeune -ministre, vous étiez Tami de notre maison, je ne peux pas croire possible que oe soit vous, le même, qui. ayez fait cela.

Mon expérience de la vie et la mienne est bien longue déjà m'enseigne que l'injustice est un déséquilibre elle entraîne tôt ou tard, dans son mystérieux rétablissement, les hommes qui l'ont déchaînée. Puisse-t-sjlie ce jour-là épargner ceux que vous aimez. Croyez, monsieur le président, à mes sentiments! Mme Alphonse Daudet,

Comité franco-allemand d'information Le comité, franco-allemand d'information et de documentation, qui tient actuellement à Paris sa session trimestrielle, s'occupe do « la formation des élites intellectuelles en Europe », et de la « concentration des industries ».

Les délégués allemands, que préside M. Mayrisch, sent MM. Bruns, Bruhn, Bueeher, E.-R. Curtius.Deutsch.Haas, Hagen, Karl Haniel,le prince Hatzféld-Wildenburg Mendelssohn, Mueller-Œrlinghausen, Nostitz-Wallwitz, le comte Oberridorff, le comte Prasehma, Schluboch, Schmidt-Ottt Simohs, Simson, Strauss, Stimming.. Les Français qui font partie du comité sont MM. Charles Laurent, le duc de Broglie, Chardon, Debrix, Duchemin, Fontaine, Fougère, Mgr Jul- lien, MM. Kempf, Laederica, Théodore Laurent, H. Licbienbereer. ï& coDataMladîmii: d'OrDoesson» Dal

Piaz, Pierre Lyautey,dé Peyerimhàff.Jean Sohlumberger, Sommier, le comte Félix de iv*0gûé, Louis MarliOi Jacques Seydoux.

Arturo Labriola à Paris

L'ancien ministre italien antifasciste, M. Arturo Labriola, dont on a relaté les aventures lors de sa fuite d'Italie, est arrivé à Paris, hier soir, venant de Màrseilje. Ses compatriotes et amis politiques l'attendaient à la gare.

L'ancien ministre ira sans doute en Amérique. Il s'est refusé à toute déclaration sur, les événements qui l'ont forcé à s'exiler.

La Ligue républicaine national en Indre-et-Loire

Le comité tourangeau de la Ligue républicaine nationale avait organisé deux réunions publiques, l'une à Sàint-Sjrtnphorien, commune suburbaine de Tours, l'autre à Cinq-Mars-la-Pile. A la première, M. Saint- Yves, délégué général a la propagande, a commenté l'élection de l'Aube çt.moatré comment, lorsqu'on glisse à gauche,on arrive fatalement à. renforcer le communisme. M. Le Goff a fait ensuite l'exposé du magnifique redressement financier obtenu par M» Poincaré.. Il l'a opposé aux, graves fautes commises par le cartel.

A la réunion '-Hé Cinq-Mars-la-Pile. présidée par le maire, M. Vavasseur, ancien député d'Indréell-Lpire, puis MM. Saint-Yves et Le Goff ont pris successivement la parole pour montrer le danger sans cesse grandissant du communisme en France. Malgré l'obstruction systématique d'un assez grand nombre de socialistes et communistes, les orateurs ont pu exposer leurs conceptions politiques. REVUE DE LA PRESSE PRESSE PARISIENNE

Les travaux d'approche de la réformé électorale avancent cahin-caha. Et l'on sait que la grosse préoccupation dû jour est celle du découpage des circonscriptions. Tout à l'heure encore, note le Figaro, la sous-commission du suffrage universel entendra « quelques députés chagrins de la part qui leur est échue, et pour lesquels, peut-être, de nouvelles exceptions seront admises ». •, Que veut, en .effet, la majorité arrondissementièreî Le bonheur de tous les partisans du suffrage à deux tours dans la réélection générale. La sous-commission, pour y parvenir, a appelé à elle tous les collègues, proportlonnàlistes ou uninominalistes, que le tableau officiel pouvait mécontenter, espérant gagner ceux-ci à sa. cause et satisfaire ceux-là.

.Le comparant était, on l'a noté déjà, accueilli ^ar cette question admirable « Quelle ciroOnscript;on choisissez-vous î »:Le tableau des communes de .Eraiîce était considéré comme une propriété électorale, àciq^r entre soi. Et chacun. --indiquait le morceau du. gWç?iU qu'il préférait. Si par hasard quelque érpéiste çonvaincu répondait qu'il était hostile à la réforme, qu'il n'avait pas choisir de circonscription, et espérait bien n'en connaître jamais d'autre que le département, eu la région; on souriait « Quel erifantl. » semblaient dire les sous-commissaires, et ron.tâchait ;de faire'iîomprendre à ce naU que c'était pour son bien qu'on lui demandait des suggestions. d'intérêt ..général. En la' forme bucolique qui lui est familière. M. Georges Ponsot vante, une fois de plus, dans l'Ere, nouvelle, sfnon .les vertus souveraines, du moins les avantages immédiats (ou qu'il croit tel du scrutin d'arrondissement

L'élémentaire observation des 'événements Incite à penser, que les candidatures pulluleraient au scrutin de liste proportionnaliste. Les dissidences disloqueraient les partis. Aucune majorité de gouvernement ne se lèverait le soir de oette bataille indécise. Il est grand temps, pour les députés, de se prononcer eur leur mode de rééleotioh. "̃"̃'

Chaque parlementaire songe S ses Intérêts. Le propre de l'homme est de croire que çà situation prospère durera. La sagesse consiste à prendra toute mesure utile pour la fixer. ̃̃̃•̃

J H- apparaît que les représentants du peuple ne font point diligence pour assurer leur salut. Et pourtant leur tente est légère; un souffle de vent peut l'emporter; et par les monts, les vaux, les plaines départementales, soufaent de ces bises de traverse qui vous décoiffent leur homme et vous emportent une écharpe comme une plume.

SI j'avais l'honneur de siéger au Palais-BourbpiW je rne hâterais de me mettre à l'abri, derrière le murger de l'arrondissement.

Au rebours de ce qui s'est passé 'dans l'Aube, o'ést candidat communiste (M. Sadoul) qui s'effc face devant le candidat socialiste (>M. Thomas), ejp vue du scrutin de ballottage de dimanche proschain dans le 18* arrondissement. où le candidat d'Union républicaine (M. Raoul Sabatier) a obtenu le plus de voix. li" Humanité, annonce ainsi ce désistement 'y, Contre le candidat -de Sarraut-Barthou, nous soutien'drons en bloo le candidat de l'amnistie.

Et nous saurons lui rappeler en temps utile, comme au sénateur Dhenbéoôurt élu par la grâce communiste ses engagements 1

Nous ne nous faisons aucune Illusion sur la politique de classe que le socialiste Thomas mènera à. l'HO- tel de Ville.

Trop d'exemples nous ont été montrés de reniements, d'abandons, de dérobades et dé compromissions, '1 Mais, cela même n'est pas perdu.» M. Loyis Marsoileau écrit dans ¥ Avenir •̃ Ce n'est pas pour un délit politique que Léon Daudet est sous 'es verrous i: et ce n'est pas non plus pour un 'i délit politique, encore qu'ils tentent de le prétendre I que les iiolcheviBants de la IIIe Internationale y sont. Ceux-ci, c'est pour quelque chose d'infiniment plus, grave et de plus inexpiable. "'1

Et il faut tout le toupet de M. André Berthon pour' oser déposer, comme il vient de le faire, une demande d'interpellation au garde des-soeaux « sur les condi- tions dans lesquelles ont été arrêtés M. Sëmard et Mme Suzanne Girault, et l'arbitraire qui règle l'exécution et, l'admission au régime politique, selon l'opinion des condamnas ,»! 1 •; Non, non et non Le communisme ne ressortit auonnement dé la politique. C'est une entreprise de démitlition et un chantier de trahisons, Ce n'est pas une

'opinion; V ̃• .J-1^

Par ailleurs, des journaux de différentes inaances déclarent approuver l'intention qu'aurait le gouvernement d'accorder très prochainement une remise de peine au codirecteur de Y Action fran*

çaise.

PRESSE DÉPARTEMENTALE

Sous lé 'titre « II faut appliquer la loi le Journal de Rouen écrit, à propos de l'arrestation de 'Léon Daudet

Puisque aucune grâce n'était Intervenue et qu'on avait décidé d'appliquer une décision de justjce, M. Lion Daudet devait être arrêté. Force devait rester à la loi, II ne peut y avoir aucune hésitation sur ce point. Mais si le directeur de l'Action française est en prison parce qu'il a offensé M. Bajot, pourquoi oeux qui, tous les jours, attaquent la France n'y sont-ils pà-i, pourquoi ceux qui excitent les travailleurs a la révolte les soldats à la désertion n'y sont-ils pas ? R Pourquoi un Doriot, qui dirige en uniforme d'officier chinois les opérations militaires contre nos concessions, n'y est-Il pas ? M. Vaillant-Couturier se vante d'avoir prganisé, armé et équipé dans la banlieue parisienne dos troupes d'assaut d'authentiques régiments français de l'armée rouge de Moscou. Ces régiments existent. M. Vaillant-Couturier défile à leur tête, tous les jours il injurie et provoque MM. Poincaré et SarJraut dans yuumanitâ. :̃̃

L'élection législative partielle de l'Aube est très commentée par nos confrères des -départements. Voici d'abord une silhouette du candidat communiste qui a été battu; elle est de M. Géo Gérald, ancien député, dans la Charente, d'Angoulême Le communiste, Plard\rie criait pas seulement,' thème' facile, contre le capital, et le sien est, paraîMl, rondeleti contre les impôts, contre Ha. durée du service militaire; il ne dénonçait pas seulement la faillite du cartel des gauches après celle du b!oo dit national; Il annonçait seulement le meurtre et pillage prochain, chez les bourgeois et par là, la desoente. prochaine, sur la terre, du paradis soviétique, dont les récentes exécutions capitales de Moscou, qui continuent, donnent, sans doute, un avant-goût. Merci. Quant à la patrie, il la niait. Il blasphémait abominablement contre elle. Dans une réunion publique, on lui demandait de crier Vive la France! n répondit par le mot de Cambronne.

A l'occasion grossier, violent et prétentieux, comme tout homme qui ne sait pas et qui veut donner le change, il n'eût, certes pas, dépareillé la collection do ses amis politiques de la Chambre, quand Il disait « Dimanche, je serai élu. Mardi, j'irai la Chambre. Et, au nom des ouvriers et des paysans, je souffletterai à son banc le ministre Sarraut. » 1

Les ouvriers paysans ne l'ont pas permis. Soyez avancé tant que vous voudrez, mais dans te cadre de Ja patrie et de la. République, pour l'ordre, le travail et la liberté, conditions et garanties de prospérité et de bonheur publies. '̃̃̃

Moscou n'illuminera pas. C'est déjà quelque çhose,: Sûr le' même thème, nous lisons dans l'Union républicaine, de, Saôneret-Loire, sous la signature

d'Aioys' ̃ •' ̃;

Le .caractère ,da catifijSleetion fist'.ifldïÈoltableiDint te

triomphe de la Uisoipline et l'union des partis de l'ordre. L'ordre l'a emporté sur le désordre, voilà le fait. C'est avec infiniment de joie que nous .constatons que radicaux et socialistes se* sont trouvés des deux côtés de la barricade. A 'l'approche des élections législatives qui auront lieu l'an prochain, cet événement a une importaince qui peut être capitale si rien 9e îâoheux n'entrave le mouvement.

De son côté M. Louis Gérold écrit dans V Express, de l'Aube r

Un fait s'impose avec une Inéluctable clarté un nouveau cartel a surgi dans l'Aube et surgira probablement aux élections générales de l'an prochain. C'est le cartel communiste.

Malgré les antipathies des chefs et les rancoeurs, particulières aux membres d'une même famiHè, les électeurs socialistes ont uni leurs voix à celles des disciples de Moscou.

Un nouveau groupement des partis s'impose. Qu'on Je fasse assez large pour y englober tous ceux qui veulent le' progrès social dans t'ordre et la liberté. Qu'on ne commence pas par cancer des exclusives, par chercher des formules qui divisent alors que l'union est plus indispensable que jamais.

ïôt ou tafd, on devra venir notre conception de l'union nationale.. f On ne' peut pas parler d'union, encore moins la réaliser, si l'on laisse subsister une injustice criarde. Car nous en serons bientôt au cartel national opposé au cartel communiste.:

Dans une récente circulaire, M. Edouard Herriot, ministre de l'instruction publique, appelait en ces termes l'attention des préfets sur la nécessité de défendre l'école laïque

Vous n'ignorea pas ià violente campigne menée dans certaines régions contre l'école primaire publique. Je vous recommande expressément d'en sujvre les manifestations avec la plus grande vigilance et de me tenir au courant de «elles qui viendraient à se produira dans votre département.

Pour être mieux à même d'aider nos maîtres dans leur œuvre quotidienne *Wdaioation et de les soutenir, le cas échéant, contre des attaques passionnées et sans fondement, je désire être personnellement Instruit de toutes des entreprises des adversaires de Irécole pu-

blique.

Vous voudrez bien m'adresser vos rapports en deux exemplaires sous de timbre cabinet du ministre. Le Matin charentais dénonce à ce propos la propagande communiste à laquelle se livrent certains membres du personnel enseignant Mais M. Herriot ne s'inquiète pas de cela, dit-il. Pour le bon radical qu'il est, une seule chose compte le triomphe de la laïcité. ̃̃

C'est pourquoi, quand des citoyens élèvent des protestations contre J'enseignement révolutionnaire, quand ils s'insurgent contre la propagande dissolvante de certains instituteurs, propagande destructrice de toute morale familiale ou simplement civique, M. Herriot répond en demandant aux préfet des rapports sur les menées cléricales contre l'école laïque! t

La propagande .révolutionnaire est plus dangereuse pour l'école laïque que le retour à la liberté de l'enselgnement pour tous les citoyens, à' égalité de diplômes» _;Qû'attend M. Herriot,pour demander aux préfets un rSpport sur des entreprises des Instituteurs révolutionnaires?

WiJCt ûbUflUIilyUfi Li SOCIALE COMMERCE ET INDUSTRIE A l'Union des xyndicals patronaux

des industrie* textiles de France

Hier, sous les priésidences suoeessivôs de M. Fordmand Roy et de M. Maurice Bokanowteki, l'Union des syndicats patronaux des industries textiles de France a réuni en un banquet, au Palais d'Orsay, avec les représentants des industries textiles de, nos diverses régions, de nombreux membres du Parlement, ainsi que les directeurs et les chefs de nos grandes administrations. publiques. Le président de la B-épublique et plusieurs ministres s'étaient fait représenter à cette assemblée. ~stres

Au dessert, après que M. Jacqmin, eecrétairo

énéral dessert, après queM.. Ja;c.qm.in, secrétaire

général de l'Union, eut, sans oublier personne, et en excellant à varier ses formules, expritoé les remerciements d'usage, deux discours ont été proaonoés, l'un et l'autre d'une réelle importance. Dans le premier, les vœux de l'Union ont été exposés. M. Ferdinand Ray, qui la préside avec une distinction et Une autorité reconnues de tous, a résumé en ces termes ceux que l'assemblée générale des 80 syndicats textiles régionaux avait discutés et adoptés dans l'après-midii

Maintien de l'union de touies-des iotivités natiof les pour mener à bien le redressement financier et

stabilité, monétaire

̃ Assurance que de nouvelles mesures ne Tiendront pas restreindre la production et la rendre plus coûteuse;

Faculté, pour l'application ïïé l'impôt sur les bénéflees industriels et commerciaux, de reporter à nouveau le déficit d'un exercice et de l'amortir sur une période de trois années;

Ootroi de délais plus étendus pour le recouvrement de l'impôt sur Jes bénéfices industriels, en cas de redressement affectant des exercices passés;

Maintien du principe du risque professionnel et du forfait, qui forme la base fondamentale de là loi sur les accidents du travail;

Assurance que les dépenses faites pour la formation 'dés jeunes ouvriers à l'atelier sont à comprendre dans les exonérations au titre de la taxe pour le développement de l'enseignement technique et de l'apprentissage; Espoir de voir, le plus rapidement possible, voter par le Parlement le projet de loi du 15 mars 1927, modifiant la loi du 2 mai 1924 sur la revision des dommages de

guerre;' j

Exonération de la patente spéciale des fournisseurs pour les fabricants vendant leurs propres produits aux "administrations publiques; Concours à donner par les administrations pour faciliter les progrès des initiatives privées qui ont pour but le développement de la production des matières textiles dans nos colonies;

Stricte application de toutes les mesures 'égales qui permettent de lutter contre l'alcoolisme, dont nous reconnaissons les redoutables effets pour la santé publia que, la aatalité et la moralité;

Surveillance plus sévère des spectacles indéoent* qui fncitentla jeunesse à la débauche;

Enfin, 'au point de vue de l'assuranoe sociale, que le législateur s'appuie davantage qu'il ne le fait sur les .œuvres d'initiative individuelle réalisées dans ces,der-

njèçes années*

Au sujet de ce dernier veau, le président dô 1 Union a rappelé l'attention sur la charge qui •menace l'industrie Nous ne devons pas nous dissimuler, a-t-il dit, que la charge qui pèsera de ce fait sur l'industrie sera particulièrement lourde dans la crise que nous traversons. » Faisant ressortir les avantages des institutions existantes, dont l'heureuse action s'étend de jour en jour, M. Ferdinand Roy a dit « Nous demandons donc que, dans la loi en préparation, en tout état de cause, les organisations existantes bénéficient d'une large autonomie. Nous demandons également que les départements de la Moselle, du Haut-Rhin et du Bas-Rhin conservent le régime qui les régit actuellement. »

Do même, le président de l'Union à protesté contre toute idée d'obligation pour la participation aux bénéfices. Rappelons que la vaste enquête ouverte par le conseil supérieur du travail a conclu formellement dans le même sens, conformément aux conclusions résultant de tous les travaux de la sooiété pour l'étude pratique de la participation aux bénéfices, condensés dans le Guide pratique de M. Albert Trombert. Abordant alors la question des rapports du capital et du travail, M. Ferdinand Roy a montré quelle solidarité les unit. Il a dit quelles erreurs commettent les détracteurs du salariat. Il a eu la rare hardiesse d'invoquer et de citer l'auteur des Harmonies économiques.,

En résumé, point de formule étatisée. Ainsi, Jà' confiance, indispensable à la prospérité des affaires privées et des affaires publiques, pourra être maintenue. La confiance? M. Ferdinand Roy a eu plaisir à rappeler la campagne menée par M. .Bokanowski, de janvier à juin 1926, au cours de ;$o conférences, où le ministre actuel du commerce proposait et faisait acclamer le vœu suivant Convaincus que le franc na pourra être sauvé que par 1g rétablissement de la confiance, nous adjurons le Parlement, pour barrer la route à l'inflation monétaire et à ses conséquences ruineuses, de réaliser sans délai les conditions techniques du salut financier par la trêve des partis autour, d'un programme d'union. C'est ce programme d'union que M. Raymond Poincaré a voulu réaliser, « en ayant le courage de monter résolument sur la passerelle à l'heure où ia France courait les plus graves dangers, pour r la diriger d'une main hardie au milieu des. écueils menaçants ».

Comme conclusion aux idées qu'il venait d'émettre, le président de l'Union a levé son verre « à l'entente de plus en plus intime, sans formule étatiste, avec nos collaborateurs, directeurs, contremattres, employés et ouvriers ».

De longs applaudissements ont salué ce discours. M, Maurice Bokanowski y a répondu en se livrant à l'une de ces improvisations où îlexcene. Dans une première partie de son discours, le' ministre a indiqué les raisons du tarif douanier soumis au Parlement. Il a signalé la nécessité d'ajuster mieux aux conditions actuelles de la concurrence internationale les bases de la tàrification, afin d'aboutir à des traités à long terme assurant la stabilité aux entreprises. Xl a demandé

.aux .iflejûteâjje. J'IInjoQ da faire de tonne, crov

paga&de en faveur des revisions actuellemen poursuivies, grâce auxquelles l'agriculture et l'industrie pourront obtenir des satisfactions légitimes, sans être exposées à s'abandonner, au mol oreiller de paresse.

Une seconde partie du discours a été consacrée à un appel semblable, mais pour une autre propagande. M. Bokanowski a dénoncé les périls de malentendus créés par l'ignorance des masses, trop aisément trompées par des artisans de désordre. Si les chefs d'industrie, si tous ceux qui sont au courant des conditions réelles de la richesse, s'appliquaient davantage à répandre les vérités essentielles, n'en découlerait-il pas une paix sociale meilleure? Une large fédération, comme celle des industries textiles, peut beaucoup pour une œuvre de ce genre.

Et, rendant hommage & l'esprit quï anime l'Union des syndicats patronaux des industries textiles de France, M. Bokanowski a levé son verre en l'honneur de cette Union et de son président.

Par l'accueil chaleureux fait a son double appel, M. Bokanowski a pu constater combien ces éloquentes paroles avaient porté.

L'Angleterre et ie nouveau tarif douanier jrançaU Notre correspondant Se Londres nous téléphone mercredi matin:

Diverses questions ont été posées hier, à la Chambre des communes, touchant le nouveau tarif douanier français. Sir Philip Cunliffe Lister, président du Board of Trade, a déclaré « Nous avons communiqué au gouvernement français les renseignements sur les effets que produirait ce nouveau tarif sur des sections importantes du commerce britannique, renseignements fournis par les chambres de commerce et associations commerciales. Il a fait l'objet de conversations engagées à Paris. Je ne saurais dire dans quelle mesure le gouvernement français pourra nous donner satisfaction, mais j'ai lieu de croire que ce tarif sera moins dur pour nous qu'il ne l'était d'abord. ».

Un député demanda si ces négociations s'appliquaient également aux charbons anglais. Le ministre répondit négativement.

Les importation* de charbons anglais ta France On mande de Londres:

Le Daily News écrit que les propriétaires de mines et les exportateurs de charbons anglais attendent avec inquiétude lé résultat des négociations entreprises par le gouvernement. On espère, dit-il, que le décret français sera suspendu ou sensiblement modifié, tout au moins en ce qui concerne les contrats actuellement conclus, sans quoi une dépression générale et une augmentation e chômage se feront sentir dans l'industrie. Dans la région de la Tyne, dit de son côté le Financial Times, on évalue à 1 million de tonnes de charbon par an la perte qu'occasionnerait le maintien de l'embargo français.

Par contre, on mande de. Swansea S l'agence Reutei?: ̃ -.̃ ̃ ̃̃ .̃̃ ̃. •' Hier, à là Bourse au cnarDon.'on lie craignait nuJle^mënt de rencontrer des difficultés dans l'obtention des licences permettant l'exportation du charbon en France. Le fait que, lundi, trente-deux vaisseaux charbonniers ont pu partir des ports du sud du Pays de Galles a destination de la France est considéré comme une preuve que le commerce d'exportation du charbon du Pays de Galles ne sera pas aussi sérieusement affecté qu'on le supposait en premier lieu.

Le congrès des maîtres imprimeurs de France Le congrès des maîtres imprimeurs de France s'est terminé au Havre où onveu lieu des réunions corporatives, la visite du port et un banquet. Les délégués ont été reçus par M. Gaston Lefèvre, président de la chambre syndicale des maîtres imprimeurs et papetiers du- Havre et de la région. Parmi les principales personnalités, on remarquait MM. Motti, président de la fédération des maîtres imprimeurs de France; Pichot, président du comité de direction de la Foire de Paris; Buron, secrétaire général de l'Union et de la fédération des maîtres imprimeurs Delmàs, de Bordeaux, président honoraire des maîtres imprimeurs; Deligne, de Cambrai, vice-président de l'Union; Gérin, président de la chambre syndicale de Bourgogne et FrancheComté Cannard, président des imprimeurs sur métaux de France; Belin, membre de la chambre de commerce de Paris, ancien président des éditeurs et du cercle de la librairie; Simon, président de la chambre patronale des imprimeurs lithographes de Paris; Hardy, président du syndicat régional des patrons imprimeurs de Paris et de la périphérie; Leydier, directeur de l'Office central de l'union et de la fédération des maîtres imprimeurs de France; les présidents des syndioats régionaux des maîtres imprimeurs suivants Gougenheito, de Lyon Mouville, de Caen; Villard, de la région de l'Est; Cannïer, de SaintEtienne Bader, du Haut-Rhin; Domin, de la Basse-Normandie, etc; j

Les maîtres imprimeurs ont été reçus au palais de la Bourse par les administrations de la chambre de commerce et du port autonome. Les explications qui leur ont été données par M. Lafaurie, vice-président de ces organismes, ont complété les enseignements de la visite que les congressistes avaient faite aux établissements maritimes et ont démontré la corrélation du trafic maritime et des marchés principaux dont ceux du coton, du café, du cuivre et du pétrole.

M. Motti, président de la Fédération des maîtres imprimeurs, a remercié M. Lafaurie pour tout l'intérêt des visites faites et a annoncé Tin- tention des maîtres imprimeurs d'en faire une relation en brochures de. propagande. Après une réception par la municipalité, dans les salons de l'hôtel de ville, les maîtres împrilmeurs ont terminé leur congrès sous la présidence de M. Laskihe, chef de cabinet, repiésentant iM. Bpkanowski, ministre du commerce. AGRICULTURE

Nos exportations

Le Journal officiel vient de publier l'avis aux exportateurs suivant.1:

Par dérogation aux dispositions du décret du 12 juillet 1919 portant revision des prohibitions de sortie, est rétablie, jusqu'à nouvel avis, la liuberté d'exportation des bouvillons, taurillons et génisses,.

QUESTIONS SOCIALES

Les assurances sociales

La confédération générale de la production française vient d'adresser à M. Eoincaré la lettre suivante

Monsieur le président du conseil,

Les informations parues dans la presse indiquent que la commission des finances du Sénat a arrêté les conclusions de l'avis qu'elle doit présenter sur le projet de loi des assurances sociales, et que la discussion sur celui-ci doit s'ouvrir prochainement devant le Sénat. Avant que le gouvernement soit amené à arrêter définitivement sa manière de voir, nous tenons à attirer son attention sut; un certain nombre d'observations. En vous les présentant, notre seul souci est que la réforme envisagée ne vienne pas peser sur l'économie nationale dans des conditions qui compromettraient les avantages que l'on peut attendre de l'institution des assurances sociales.

Aucun des grands pays industriels n'a institué les assurances sociales autrement que par étapes successives. C'est en 1883. que l'Allemagne a adopté l'assurance maladie, en 1889 qu'elle y a joint l'assurance invalidité et celle des survivants, en 1911 qu'elle a étendu le régime des assurances sociales aux employés privés au total, un délai de 28 ans s'est écoulé avant l'instauration d'un système qui le cède pourtant en ampleur à celui qu'on projette d'établir en France. C'est en 1912 que la Grande-Bretagne a établi l'assurance maladie, et c'est seulement au cours de ces toutes dernières années qu'elle l'a complétée par une véritable assurance vieillesse.

En vain dira-t-on que nous n'aurons plus à refaire en France les expériences de l'étranger aucune institution ne peut être transportée purement et simplement d'un pays dans Un autre. Il y aura nécessairement en France, comme il s'est produit en "Grânde-Brëtagna et en Allemagne, une période d'adaptation. D'autre part, l'absorption de la charge des assurances dans les frais généraux des entreprises ne pourra être, elle aussi, que progressive. Ces deux raisons valent pour la France de 1927, comme elles ont valu pour l'Allemagne de 1911 et pour l'Angleterre de 1912, et même notre pays ne connaît pas actuellement l'ère de prospérité économique dont nos deux, voIsins ont profité pour réaliser une transformation aussi considérable.

Les bases actuarielles du régime envisagé sont d'une telle incertitude qu'on ne peut être assuré de l'équilibre technique et financier du projet. Nous avons vu successivement M. le député Grinda aboutir au chiffre de 2,8 milliards de recettes, M. le sénateur Chauveau adopter oelui de 4,7 milliards, M. le sénateur Pasquet le réduire à 3,8 milliards; le gouvernement enfin prévoir l'insuffisance d'un prélèvement de 10 0/0 sur les salaires et proposer de porter celui-ci, en cas de déficit éventuel, à 11 0/0.

L'incertitude est la même sur le chapitre des dépenses tant en ce qui concerne l'assurance maladie que l'assurance invalidité et que l'assurance vieillesse. Les statistiques offioielles relèvent que, dans le territoire de la Sarre, le nombre des journées de maladie par ouvrier, de 1914 à la période d'après guerre, est passé de 8 à 14. En matière dé retraites, les différents services actuariels ne réussissent pas à se mettre d'aeoorci sur l'importance de la cotisation attribuer à la constitution d'une .aensioa dont le minimum. esjt souriant ga».

ranti par avance. En ce qui concerne enfin rinyal!ditéj tous les auteurs avouent que les statistiques précises,font défaut et que ce risque ne peut donner lieu qu'ai des estimations approximatives.

3" En tout cas, même en s'en tenant aux. chiffres des rapports, la charge que les assurances sociales feront peser sur la production oscillera entre 4 et 5 milliards,, Il importe que le gouvernement et Parlement se rendent bien compte que le vote en bloc des assurances sociales reviendrait donc à, augmenter d'une somme' de 4 ou 5 milliards le total de nos impôts. S'ajoutant aux contributions déjà écrasantes qui ont dû être imposées au pays pour le sauver de la faillite monétaire et réta- blir sa situation financière, ce nouveau prélèvement sur les ressources des citoyens est susceptible de mettre en:' péril notre économie nationale.

4° Le projet déclare maintenir les Institutions exte* tantes. Mais en fait il leur impose de telles modifioa»' tions dans leur forme juridique, dans leprs méthodes' et dans leur esprit, que les transformations ainsi impo-, sées équivalent à une suppression. Il y a eu là de nombreuses et utiles initiatives qui sont allées au-devant même du vœu du législateur. Nous nous demandons. pourquoi le projet ne veut pas les conserver dans l'état'elles ont prouvé leur valeur. N'eût-on pas mieux, assuré le succès de la réforme en les appelant à' cooW borep effectivement à sa réalisation? Ne court-on c.pàsi enfin le risque de décourager les- initiatives* Nous -jô*pouvons croire que ce soit une bonne politique kh! oiale. Les employeurs sont, dans le projet, à* peu près mis à l'écart de la gestion des assurances sociales. Une loi dont on veut faire une mesure de solidariié; et de concorde ne peut être fondée que sur la collabo-1 ration étroite de tous ceux qu'elle intéresse* C'est même^ '•̃̃ un principe d'équité admis dans les législations de tous' les pays, qu'une cotisation égale de l'employeur et dir salarié entraîne un droit égal de participation à la ge«-; tion.Or, nous ne voyons réserver, aux employeurs dans les conseils d'administration des caisses primaires eu départementales, dans le conseil supérieur des assurant ces sociales et dans les conseils d'administration des j offioes départementaux qu'un nombre de places parfois très sensiblement inférieur à celui qui est accordé iaus! assurés. 6" Enfin; le mécanisme de la capitalisation va" rén-* nir des sommes considérables. On évalue chaque in- née à plus de deux milliards la somma qui viendai! s'ajouter à celles qui auront été préalablement réunies; au même titre, et on estime que le capital ainsi coastl-»1 tué pourra atteindre plus de 200 milliards.

Nous pensons tout d'abord qu'aussi longtemps quô; la question de la valeur de la monnaie ne sera pas'' réglée Il paraît singulièrement osé d'édifier un sys-' tème de retraites sur la capitalisation des versements; des assujettis, car de nouvelles fluctuations de, notre' monnaie bouleverseraient les prévisions actuelles les plus sérieuses. Mais en outre, dans le projet soumis au, Sénat, ces sommes sont remises à des organismes adùi ministratlfs nouveaux, caisses départementales calsses primaires, sans caraotères très définis, saas traditions administratives et sans grande responsabilité*1 Nous nous permettrons d'appeler sur ce point l'atten-! tien la plus sérieuse du gouvernement, II est impoW sible à" tous les points de vue de se désintéressée, 1 de l'empioi de sommss de cette importfcnce. Il :&sji' indispensable que des mesures soient prises pouir-erife garantir une bonne utilisation et assurer un contrôlé sérieux de leur emploi. Telles sont, monsieur le président, les observation* que nous avons tenu à vous présenter et lés inquiétudes! dont abus voulons vous faire part. Elles ont une im-<. portanoe et un caractère qui nous a'oBligés à en sai* sir le chef même du gouvernement, certains qu'il sauras les examiner aveo l'autorité et le sens du bien publlo ° dont il a donné au,pays tant de preuves éclatantes. Veuillez agréer, monsieur le président du conseil l'assurance de notre haute considération»

P. Kempf, président de l'union syndicale 'ôé'ê tissus, matières textiles et habillement f dâ Peyerimhoff, président du comité des houille*. res de France F. Roy, président de l'union deé syndicats patronaux industries textiles de France; J, Dalbouze, président de là fédération! de la mécanique; Lambert-Ribot, délégué gèk néral de l'union des industries métallurgique^ et minières Jacques Lebel, vice-président ûxi groupement des industries alimentaires; Emi'^ Leven, délégué du groupement des cuirs et peaux; Georges Berger, président de la chanw' bre syndicale des négociants commissionnaires et du commerce extérieur; E.-Màthbn, prësh .dent du comité central de la laine; R. P. Du-* chemin, président de la confédération gêné̃ raie de la production française; P. Richemondj président de l'union des industries métalluiM giques et minières; Laederich, président d(| syndicat général cotonnier; Lucien Douane; président de la fédération nationale 'du bàtiA ment et des travaux publics; Ch, Peliet, pré* sident du groupement aéronautique, autt)mo>* b,'le et cycles;:P. Gounod, vice-président délé* i ;gué de l'union; des industries chimiques i^Ii^vi Defert,; président du groupement « Commeraef"/ de l'alimentation »,'• M. Bernard, vloe-présk. dent du groupement « Industrie hôtelière «y- ` M. Languereau, président du cercle de la. li^ brairie, président du groupement des indu»4 feie3 du livre, du papier et des arts graphiques! Conférence internationale du travail

La liberté syndicale. Les deux séances tenues mardi par la conférence internationale du travail à Genève et où l'on discutait la question de la lw berté syndicale ont été marquées par de multiple^ incidents.

M. Tzaut, délégué patronal suisse, a affirmé qu'il possédait des dossiers sur les agissements dessyndicats qui, a-t-il dit ne se contentent pas de priver de leur travail les ouvriers récalcitrants^ mais vont même jusqu'à les rouer de coups. M,: Mon Jouhaux, délégué français, = et M., Schurcli,; délégué ouvrier suisse, l'ont interrompu et sont ensuite intervenus à la tribune pour protester contre ses affirmations..

Les amendements du groupe ouvrier au projet. do questionnaire à adresser aux gouvernement% sur la liberté syndicale onC été ensuite rejetés. f Le groupe ouvrier décida alors de voter contrèi le projet dequestionnaire. Et en effet, avec l'api*point de quelques suffrages gouvernementaux et patronaux, les voix ouvrières firent rejeter le pro-t

p questionnaire, qui, a ét~ë repoussé pro~.

jet de questionnaire, qui a été repoussé pajj

54 voix contre 42.

La situation était dès lors fort embarrassante; pour la conférence, qui devait se prononcer sup. lo point de savoir si cette question de la liberté V syndicale serait inscrite à 1 ordre du jour de sai; prochaine session. En présence du rejet du ques-»;, tiopnaire, la conférence n'a pu que décider le ren^ voi de.l'affalre à la commission-comipétente, et elle a levé sa séance pour permettre aux trois gron4-9 ° pements gouvernemental, patronal et ouvrier, d'es^. sayer d'arriver à un compromis. 1

Le groupe patronal a ajourné sa décision à mer- credi. Le groupe ouvrier a décidé de repousser, tout compromis. Le conflit persiste donc.

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A Ea'HÛTEI. DE VII^LS

1 il. r

La reconstruction des ^battoirs Au cours de la séance -̃qu'elle.^ tenue 'hier, lai deuxième commi:ssion»du> Conseil municipal s'est prononcée pour 'le principe ds la reconstruction des abattoirs de la Villette. Elle entendra ven. dredi le préfet de la Seine sur la question. Il semble d'ailleurs que le projet de reconstruction ne rencontre plus de la part des groupements' intéressés l'opposition qu'ills y ont faite dans le passé.

C'est aibsi que, dans une note à leurs collègues, MM. Emile Massard et Fiancette signalent que -les chevillards admettent la reconstruction moyennant des modifications de détail à apporter au plan primitif, que les ouvriers sont partisans de la reconstruction totale avec création d'un abat-i toir industriel; que les bouchers détaillants de-« mandent la reconstruction totale sans laquelle les hygiénistes déclarent qu'il ne saurait rien y avoir, de propre, de sain et d'utile.

La politique financière

de la Ville de Paris

A la veille de la rentrée du Conseil muniteipàï qui a lieu lundi prochain, et afin de lui permettre; de préparer sa session budgétaire de novembre, M. François Latour vient d'adresser à chacun de ses,miembres une communication très .complète è£ i illustrée de graphiques sur la politique financiière de la Ville de Paris. Le rapporteur général du budget donne ainsi les plus amples développe-i ments à ses déclarations ^antérieures sur les lourdes charges qui pèsent actuellement sur les contribuables de Paris et dû département de la Seine et sur la possibilité qu'il y aurait de les alléger. Il dit d'ailleurs expressément

Une revision attentive de nos recettes m'a amené U examiner si, à l'heure où un magniflque effort de redressement financier mettait fin. la fameuse crise da confiance qui avait rendu impossible pendant dix-huit mois tout appel au crédit public il convenait de per* sister dans une politique instituée alors qu'il n'y avaiS pas d'autres moyens de doter les travaux d'exten-sion de nos services industriels, mais qui conduirait inévitablement à écraser la génération actuelle sous le poids, de charges excessives.

La conclusion de cet examen, 'b'est qu'il 'est possible, sinon de renoncer à la constitution de cet fonds de travaux si lourds aux contribuables, du moins d'en atténuer le chiffre, c'est-à-dire la: charge, étant entendu toutefois que « tant que la stabilité économique ne sera pas confirmée, on ne pourra suivre qu'une politique de transition et d'attente, avec la ferme intention de fair-3 proflter les usagers et les contribuables de tous les dégrèvements çomDatibles avec la situation buti-*

̃ Bétaîre, $>ji i


L.3ES ` REVUES

La fin de l'ambassade de M. Jules Cambon à Berlin, en 1914. L'avertissement du roi des Belges L'attltUde de M. de Jagow.– L'Alsace d'aujourd'hui. Pages à lire.

Nos lecteurs connaissent les remarquables 'études publiées dans la Revue, des Deux Mondes sur les jours précédant immédiatement la grande guerre tels qu'ils furent vécus jaux ambassades de France à Londres et à Rome. Voici que la, même revue publie de la' même plume, semble-t-il «–le récit de la fin de. l'ambassade de M. Jules Cambon à ̃Berlin, en 1914. C'est mieux qu'un récit captivant, par instants émouvant; c'est une page d'histoire qui fixe les hommes et les choses sous leur véritable aspect, qui établit, une fois 'de plus, les responsabilités de l'Allemagne <gt de l'Allemagne seule dans la catastrophe. ^'auteur de ce récit considère que la moisi, dé ̃RCd'iËrenthal et celle de M. de Kiderlen firent .place nette à Vienne et à Berlin des deux seuls ̃hommes qui eussent peut-être été capables de retenir l'Autriche et l'Allemagne dans -une politique de prestige sans franchir les bornes &u delà desquelles une guerre générale dever ,3iait inévitable. « Leur disparition profita, 'îdit-il, dans'les deux capitales, aux coteries militaires, qui s'irritaient des difficultés internationales et s'agitaient pour qu'on en triomiphât par la force. des armes. » Alors on vit la !haine de. la France se manifester à toute (Occasion le kronprinz acquérait de la popularité en flattant les passions nationalistes; ^l'empereur était jaloux de cette popularité de son fils et contrarié de voir baisser la sienne. ;I>ès 1913, las indices d'inimitié envers la (France ne pouvaient plus tromper personne i'la haine de la France, faisait partie de la préiparation morale. que comportaient des prépairatifs matériels; « d'ailleurs inspirés par l'intention de lui porter, à l'occasion, un coup de ̃massue ». Pour jouer cette grave partie, M, Jules Cambon ne trouva en face de lui que M. de Jagow. « Ce ministre était, sous les dehors d'un profond diplomate, un esprit plutôt creux, un snob sans personnalité. » Si la guerre n'éclata pas en 1913, ce fut parce Que l'Autriche-Hongrie avait, en somme, obtenu satisfaction de la Serbie, parce que l'Italie refusait de marcher contré la Serbie et de laisser l'Autriche marcher seule, et parce que l'Allemagne préférait ajourner l'échéance jusqu'après l'accomplissement de sa réforma militaire. Mais lorsque, en novembre 1913, le roi des iBelges fut en visite officielle à Potsdam, l'empereur eut avec lui une ©onvarsation particuliere et le^flt se Téncôntrer lé lendemain" avec le chef de l'état-major général, le général de Moltke. Tous deux s'efforcèrent de démontrer au roi Albert que la guerre avec la France .était « inévitable, nécessaire et prochaine », et que le succès de l'Allemagne était mathématiquement Assuré. Non seulement le général de Moltke tint, après l'empereur, ce langage au roi Albert, mais il le répéta à l'attaché militaire de Belgique. Ce fut en vain que le roi des iBelges chercha à convaincre l'empereur que la guerre n'était nullement inévitable, que la grande majorité du peuple français était paci-, tique. Il fut si frappé de constater chez Guillaume. II des dispositions si opposées à celles qu'il lui supposait que, dès son retour à Bruxelles, il chargea le, ministre de Belgique à Berlin, le baron Beyens, de rapporter ses conversations avec Guillaume II et le général de Moltke à M. Jules Cambon, qui les fit aussitôt connaître, à Paris.' 'a:u r L'avertissement du roi Albert date donc "de Novembre 1913, et l'ambassadeur de France put se rendre compte. dès le 1" janvier 1914, du changement qui se produisait dans l'attitude ide Guillaume lI lorsque, à la réception officielle du jour de l'an, l'empereur, qui s'était toujours montré très cordial envers M. Jules Cambon, lui dit d'un ton amer « Plusieurs fois, je vous ai tendu la main. Vous ne l'avez 'jamais saisie. Je ne vous la tendrai plus. » Ce qu'il -appelait « tendre la main », c'était plutôt montrer le poing1.' ECâillèurs, le kaiser était très préoccupé dès ce moment du rôle militaire qu'il aurait à jouer en cas de guerre, rôle pour lequel il était absolument inapte. Son entourage ne s'y trompait pas, et le général de Moltke déclara, un jour au colonel Serret, notre attache militaire « Si jamais nous avons la guerre, vous aurez une chance pour vous. Ce sera que notre empereur voudra s'en mê-

ler. »

Le 25 mars 1914, à un dîner chez M. de Jago^r, le ministre allemand prit à part M. Jules .Cambon et l'entreprit sur le Congo belge, affirmant que cette colonie était trop grande pour la Belgique, que la colonisation est affaire des grandes puissances et non des petits Etats, que l'Allemagne pourrait s'entendre avec la France et l'Angleterre pour mettre en valeur le Congo belge. M. Jules Cambon lui répondit que rien ne pourrait se faire dans cet ordre d'idées que d'accord avec la Belgique et, de son consentement, que la politique de la France, consistait à soutenir les petites nations. M. de Jagow répliqua que, dans ce cas, ce n'était pas la peine d'en parler. L'ambassadeur de France mit aussitôt le baron Beyens, ministre de Belgique, au courant du langage que lui avait tenu le ministre allemand. Le 29. avril 1914, M. Jules Cambon déjeuna chez le vieux prince Honckell 'de Donnersmarck, et là, le prince lui tint un propos qu'il ne devait comprendre que plus tard. A un moment donné, le prince Henckell

FBUIttETOW OU M&MP& DU 16 JUIN 1927 (2)

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<LarJ"a- .X.

(NOUVELLE) )

Gilberte était de ces jeunes filles qu'un regard distrait » «lasse agréables, ou gentilles, qu'un regard plus appuyé vous révèle délicieu;ses. Son visage aux traits réguliers n'eût, été qu'ordinaire si l'habitude delà réflexion n en eût précisé le dessin, n'eût comme repassé sur le trait léger de l'esquisse première.

Pour un fiomme de Itft'tres 'que' son métier condamne à collectionner de rexceptiônnel, l'idéal de la vie intime est souvent tout l<r contraire, autrement dit le normal.

Normale, Gilberte l'était par sa f raîchevir saine, par toute sa petite personne bien prise et qui sortait du bon moule. Elle l'était par le sérieux de son esprit, par la bonne foi de son intelligence. Elle l'était encore par son cœur attentif à ne jamais faire de peine. Elle l'était enfin par un instinct de mesure, de réserve, de retenue qu'elle portait en toutes ses pensées, en tous ses sentiments, et qui, jusque dans le trouble où l'avait jetée, depuis ses dix-huit ans, la longue attente de: l'amour, lui faisait souhaiter moins la joie directe d'être aimée que celle ji'avoir à se dévouer pour mériter de l'être. Paul lui plut par toutes ses qualités. Mais, en outre, il intéressa; par ses défauts ce dévoue- ment dont elle avait cultivé en elle le désir et le goût. Nerveux, sensible, irritable, Paul n'avait-il pas besoin d'être apaisé, soigné, parfois ̃consolé ? Si Gilberte se fla tout de suite à son bonheur, ce fut surtout parce qu'il se. doublait d'un grand devoir..

v BeDroducUon t^râjîg»/ “•'

àe, Donnersmarck dit avec -émotion à notre ambassadeur « Je vous fais mes adieux, car je ne vous reverrai plus. » M. Cambon, croyant que le vieillard faisait allusion à son grand âge, s'écria « Que dites-vous là? Chassez ces idées noires; nous nous reverrons à la fin de l'année et vous nous donnerez encore d'excellents concerts. » Mais le prince Henckell de Donnersmarck, hochant la tête, répondit:» Non, non, nous ne nous reverrons plus, » II savait le principe de. la guerre décidé à la première occasion propice. '̃.•̃J:i& &&.̃̃. L'occasion, c'était l'assassinat l'archiduc héritier d'Autriche, le 28 juin; qui allait la fournir. En apprenant. la nouvelle de la mort de l'archiduc, Guillaume II> qui se trouvait à Kiel, prononça ces paroles énigmatiques « Tout mon travail de vingt-cinq années est à recommencer! » -On connaît les réactions que cet événement tragique produisit à Berlin. Le 24 juillet, des bruits circulant au. sujet d'une démarche comminatoire da l'Auti'iche à Bçlgfftde,,M;vJales.Gajnbon allti trouver Ml de' Jagow, qui lui déclara péremptoirement qu'il ignorait le contenu de la note autrichienne à la Serbie ce qui amena l'ambassadeur de France à exprimer sa surprise de voir dans ce cas l'Allemagne s'engager à soutenir les prétentions de l'Autriche dont elle ignorait la limite et la portée. M. de Jagow eut le front de demander à l'ambassadeur de France s'il trouvait vraiment la situation grave. « Assurément, répliqua M. Jules Cambon, car si ce qui se passe a été réfléchi, je ne comprends pas qu'on ait coupé les ponts derrière soi. » e 25 juillet, il y eut les premières manifestations devant l'ambassade do Francs, mais une légère détente parut se produire le 27 juillet, du fait des efforts du gouvernement anglais pour trouver un terrain de conciliation. Or, le même jour, M. Jules Cambon reçut d'un diplomate étranger dont les contacts avec le cabinet de Berlin étaient connus la confidence que la guerre était certaine et même que la France était exposée à .ua'e attaque brusquée de l'armée allemande. Le même jour, M. de Jagow annonça à l'ambassadeur de France que le gouvernement allemand déclinait la proposition de l'Angleterre de médiation à quatre.

Le 31 juillet, alors que l'Autriche, paraissait disposée à causer avec la Russie dans un esprit moins intransigeant, M. de Jagow pria M. Jules Cambon de l'aller voir, et il lui annonça l'« état de danger de guerre et l'envoi d'un ultimatum à la Russie. Il l'avertissait en même temps que. l'ambassadeur d'Allemagne à Paris avait été chargé de demander au gouvernement français quelle attitude il comptait adopter. « Savez-vous, dit M. Cambon au ministre allemand, que vous allez à une guerre avec l'Angleterre ? Non, répondit M. de Jagow. Je. crois être, reprit l'ambassadeur de France, un des hommes en Europe qui sont le mieux renseignés sur ce qui arrivera en Angleterre, et je vous dis que vous marchez à la guerre avec elle. Vous vous trompez », affirma M. de Jagow. Et comme, en sortant de la Wilhelmstrasse, M. Jules Ct,mbon rapportait cet entretien à l'ambassadeur d'Angleterre, sir Edward Goschen, celui-ci lui répondit « Ce que vous lui avez dit est ce que je crois qui arrivera, mais je ne suis malheureusement pas encore autorisé à le déclarer. » L'irréparable était accompli; Lorsque M. de Jagow alla voir M. Jules Cambon à l'ambassade de France, le 3 août, pour lui annoncer qu'il recevrait ses passeports dans la journée, les deux hommes eurent ce dernier entretien « Vous croyez à la victoire? demanda l'ambassadeur de France au ministre allemand.. Naturellement. Mon avis est que vous serez déçus, reprit M. Jules Cambon. Le vainqueur n'est généralement pas celui qui s'attendait le plus à l'être. Je l'ai dit jadis à Kiderlen. » On sait de quelle façon odieuse les Allemands se comportèrent avec l'ambassadeur de. France et le personnel de l'ambassade en les faisant conduire à la frontière danoise. « J'ai été traité en prisonnier dangereux », écrivit M. Cambon idans une ultime ^protestation; Ce traitement infligé ̃ l'ambassadeur de: France fut une? des •premières hontes dont se couvrit TAllema£ûe au seuil de cette guerre dont elle devait ïaïre une des plus cruelles de l'Histoire, M. Lazare Weiller consacre, dans la Revue de Paris, une importante, étude, à l'Alsace d'aujourd'hui. Il note qu'on peut diviser schématiquement la population politiquement active de l'Alsace en trois catégories les « plus de soixante ans »,les hommes en pleine. maturité, et les « moins de trente ans ». Or. les vieux ont un trait commun avec les plus jeunes les premiers, soit par eux-mêmes, soit par le contact avec leurs parents, comme les seconds par l'effet de la victoire, sont imprégnés non seulement de cet amour de la France qui anime l'immense majorité des Alsaciens, mais aussi des coutumes et des mœurs, effet de l'éducation française. L'amalgame de l'âme alsacienne et de l'âme française est absolu dans les générations de l'arrière et dans celles de l'avant. M. Lazare Weiller en conclut qu'au fur et à mesure de l'accession des jeunes générations à l'influence politique, les problèmes délicats que posera l'assimilation au cours des ans, si violemment qu'ils soient discutés, pourront l'être sans que le loyalisme le plus ombrageux puisse s'en offusquer. Quant .aux hommes de trente à soixante ans, ils sont venus à la vie intellectuelle à l'heure où la figure de la France était passée, même pour leurs pa-

Trois mois "après, Paul et Gilberte, mariés sans fortune et faisant crédit à l'avenir, se fixaient à Paris, rue Chaptal, dans une maison tranquille où Gay, quoique ne doutant pas du plaisir qu'on aurait à le voir, jugea plus élé- gant de ne pas se présenter pendant la lune de miel. L'année débuta mal et pour le couple et pour les amis. i

Le groupe des quatre, déjà diminué de Paul, se désagrégeait. Noche, tiré du rang par une pièce symphonique exécutée chez Colonne, se mit à suivre les concerts du soir; et plusieurs fois ses mercredis durent se passer de lui. Mulbach et Doustan, désarmés devant le piano muet, trouvèrent bête de rester les hôtes d'un absent. Le rendez-vous fut transporté dans un café. Mais qu'y a-t-il, pour un rendez-vous, de plus dangereux qu'un transport? Au bout d'un mois le cénacle avait vécu.

Pendant- ce temps, certaine pièce où Paul avait donné carrière à ses facultés de psychologue n'obtenait à l'Odéon qu'un succès d'honneur. Gilberte, n'admettant pas que les soucis d'argent pussent influer sur leur amour, sut, à force de courage souriant, rendre la gêne supportable. Mais il y eut gêne.

Heureusement l'heure de Paul allait venir. Un second roman, particulièrement heureux par le choix des types et la façon de les grouper où la psychologie accompagnait l'action sans la ralentir; où la description, toujours brillante, s'imposait de rester sobre; où le style, enfin, par sa précision, par sa couleur, par l'émînente qualité des trouvailles, des, :for'mules et des résumés, forçait l'admiration des: connaisseurs, lui valut un éclatant succès de' presse et de public.

Et Paul put sortir le projet que, depuis son mariage, il avait secrètement caressé, dont il avait seulement redouté que Gilberte ne fut jalouse, celui d'amener chez lui le cénacle; il fallait dire maintenant: de le ressusciter! Gilberte fit taire en elle toute autre pensée que celle de complaire à son mari.

Paul n'avait donc qu'à donner suite.

Toutefois il comprit que ce ne serait pas simple. Ceux qui n'avaient pu maintenir entre eux le faisceau n'opposeraient-ils pas leur découragement d'avance à la prétention de le reformer ? N'auraient-ils pas pris des habitudes nouvelles dont ils ne voudraient pas être dérangés ? Paul devrait donc, en les invitant une première fois, leur cacher son arrière-pensée. Ce serait à sa soirée même d'éveiller «n eux,par sa réussite, le désir qu'il y en eût d'autres. Mais, à cette réussite, la présence de Gilberte ne serait-elle pas un embarras plutôt qu'une aide? Et, d'autre part, le genre bohème des camarades n'effrayerajt-il pas, comme une sensitive, _cétte flàfi fleu3i^Jiow^oisiejiu'itailjS3Jbejte,l.

rents, du plan de l'histoire au plan de la légende, de celui de l'espérance à celui du rêve, et le collaborateur de la Revue de Paris dit qu'il faut reconnaître que la politique pratiquée par la' France à la fin du dix-neuvième siècle et au commencement du vingtième explique cette transformation de la fidélité alsacienne. Que sous la pression de la tyrannie morale allemande le sentiment français et la foi française, n'aient pas été écrasés, « c'est le miracle de cette génération qui sut se faire plus profondément alsacienne pour se conserver à ce passé dans lequel elle ne cessait pas de chercher l'image d'un avenir, dont l'échéance seule lui paraissait incertaine ». Mais on ne peut s'étonner que les hommes ainsi formés ne se prêtent pas aux mêmes procédés d'assimilation que les deux autres générations d'Alsaciens. M. Lazare Weiller considère que tout ce qui, dans le malaise alsacien, ressortit aux questions religieuses peut être facilement éliminé, et il est convaincu que si on se décidait à traiter avec le sourire les questions que soulevé le fameux malaise, les solutions, sinon adéquates, du moins acceptables, seraient fa cilement découvertes. Sa thèse est que la plus lourde faute serait de ne pas assoéier largement à l'œuvre de compénétration les hommes remarquables que ces dernières années ont fait surgir de la masse des partis. Dans la Revue universelle, M. Paul Ballaguy, sous le'titre « Une ténébreuse affaire »,̃ pose cette question Louis Baissa, oncle d'Honoré de Balzac, fut-il un assassin? Il s'agit de Louis Balssa, propre frère du père du puissant romancier, qui fut condamné à mort et guillotiné le 16 août 1819, à Albi, pour avoir assassiné une femme à Mifandol. Le père, de BalFac, ancien secrétaire au conseil du roi s'est j bien gardé de se souvenir de ce frère accusé j d'un crime sordide. Le silence fut si bien ob- servé par tous les siens que, jusqu'à ce jour, il a trompé les balzaciens eux-mêmes. Ce fut M. Louis Lumet qui découvrit, à sa grande stu- j pour, cet oncle assassin de Balzac, et M. Paul Ballaguy s'est reporté au dossier d'Albi pour reconstituer cette affaire qui apparaît énigmatique et troublante et qui jette un jour', étrange sur l'obscur milieu d'âpreté paysanne d'où est sorti le plus grand romancier du dixneuvième siècle. M: Gabriel Brunet publie dans le Mercure de France une intéressante étude survMachiavel. Il conclut que Machiavel, qui unissait en lui deux formes de l'esprit qui n'ont pas-coutume d'aller de pair l'esprit d'extrême minutie et l'esprit qui s'élève aux ensembles, tt'a pu jouer le grand jeu contre le réel, mais qire. par l'imagination, il a joué, tous les coups p.os?sibles contre là fortune. Enfin, on lira aveè le plus vif intérêt dans la Revue des vivants wa article de M. Constantin Diamandy, ministre de Roumanie à Paris, sur. ce qu'il appelle le « Cinquantenaire d'une faute », et. cette faute, ce ïût le fait pour là Russie d'enlever la Bessarabie à la Roumanie. M. Diamandy y rapporte les propos que lui tenait en 1913, alors qu'il venait d'être nommé ministre à SaintPétersbourg, M. de Merey, alors ambassadeur d'Autriche-Hongrie près du tsar « Si d'ici quelque. temps, disait M. de Merey, l'AutricheHongrie fait la guerre, on sera obligé de bousculer quelques régiments polonais et tchèques, mais l'Autriche-Hongrie est capable de le faire. Si nous> laissons passer quelques années,, elle ne pourra plus l'entreprendre, à cause de sa si-, iuation intérieure. Et alors; à quoi bon une flotte et une armée, et que resterait-il de cette grande puissance sans expansion possible vers le sud? Elle cesserait d'être une grande puissance et ne serait plus qu'une grande Suisse. » Ce témoignage de M. Diamandy confirme que, du côté, austro-hongrois comme du côté allemand, le principe de la guerre était arrêté dès 1013.

ROLAND DE Mares.

C~ ES ~ERS T S COLE~

Académie de médecine r

Le 'parasitisme de transit dans le çi&ncet Hii tube digestif. MM. Arloing et 3ds,sërand (âe Lyon) estiment que certains parasites intestinaux peuvent jouer le rôle de vecteurs de cancer digestif. Leurs expériences, qui confirment celles de MM. Borrel et Fibiger, ont consisté à mélanger des parcelles d'excréments venant; de cancéreux de cet ordre à l'alimentation de souris. Celles-ci ont présenté par la suite des formations cancéreuses diverses qui se développent au niveau de parasites intestinaux ingérés en même temps que les matières stercorales alors que les animaux témoins demeuraient indemnes de toute lésion. L'hérédité de terrain dans le cancer de l'estomac. Pour MM. V. Pauchet et Hirchberg, le cancer lui-môme n'est pas héréditaire, mais la déficience générale qui prépare l'apparition du cancer se transmet à la. descendance. Les auteurs ont remarqué que ceux qui héritent de cette prédisposition deviennent cancéreux un âge moins avancé que leurs ascendants et présentent en même temps des manifestations de vieillissement prématuré. Enfin ils sont d'avis que huit fois sur dix lej cancer gastrique se greffe sur un ulcère, d'où résulterait l'indication d'opérer celui-ci par gastrectomie et non par une anastomose diriva-

trice.

,L'héliothérapie en -altitude. .M. Armand-Delille rapporte les excellents résultats obtenus par la cure solaire réalisée au sanatorium d'Odeillo, créé par l'Œuvre des pupilles de l'école publique dans les Pyrénées-Orientales. Dans cet établissement, situé à 1,800 mètres de hauteur, sur le versant sud des Pyrénées, l'héliothérapie est appliquée seule aux tuberculoses dites chirurgicales.

"'̃'Efl'iout cas- précaution première était^de' '1 se garder contre l'ennemi. Car l'ennemi, c'està-dire Gay, venait de reparaître. Paul, détendu par la bonheur, par le succès, s'était contenté de hausser les épaules et de dire à sa femme; «. Je te le repasse. » Trois fois Gay sonna chez les Gentil. Trois fois il fut reçu par Gilberte seule et, d'ailleurs, bien reçu; car, outre sa charmante préoccupation de ne contrister personne, elle trouvait juste de racheter par son accueil les cruautés verbales de Paul. Gay revenait chez lui. flatté, le cœur doucement ému. Ne l'avait-elle pas, en plaisantant,. mais que de choses vraies on dit sous cette forme ne l'avait-elle pas qualifié de « parfait gentleman »?

Or, à la quatrième Paul fut là, très diplomatiquement amène, afin de pouvoir, sans inquiéter Gay, lui dire'en guise d'au revoir: « J'ai devant moi du travail arriéré: je m'enferme. Quand ma porte se rouvrira, je vous avertirai. »

Comment Gay, de'confiance intarissable, eûtil pu prévoir que cet avis ne lui serait jamais donné ? 2

Paul, ainsi prémuni, put lancer ses trois invitations qui, furent, toutes trois, cordialement,

acceptées.

Le grand jour arrivait donc.

.̃̃ •" m '"̃̃

Ce fut un beau jour de mai qui lui sembla terriblement long. Quand s'approcha, mars éiw; ̃ core!>lointàineï'Thëùre convenue, i'aftente lui' devint presque douloureuse; il poussait du ré4 gard les aiguilles de sa montre. Quand, l'heure^ convenue fut arrivée, qu'elle fut même dépas-! sée de quelques minutes, il lui parut au goûtraire que le temps fuyait d'une course folle vers le moment où il serait trop tard pour qu'dn. pût encore espérer la venue des amis. Paul, je t'en conjure, disait Gilberte la raisonnable, ne t'agite pas ainsi

Ne tenant plus en place, il courut à la cuisine. Catherine, ne pressez pas le dîner, ̃ –i Soyez tranquille, monsieur, Je ne mettrai mes filets de soles que quand tout le monde sera là.

Maintenant Paul venait, suivi de sa femme, s'accouder à la fenêtre et guetter. Le soleil se couchait sur Paris; les passants, devenus rares, s'engouffraient sous lès portes pour, ne plus reparaître.

Eh oui disait Paul. C'est l'heure du dîner pour tout le monde. Tu vas voir qu'ils ne viendront pas f Puis, se reprenant.

Ma parole, je deviens sucerstitieux Je Sis jîà.D0ur. les faire .venir.

Les péritonites tuberculeuses y guérissent par ee seul traitement en six mois au maximum, les lésions articulaires en douze ou dix-huit mois, alors que ces malades traîneraient pendant des années dans les services hospitaliers. On observe en même temps des reprises de poids considérables et une transformation de l'état général. Il convient donc de développer l'héliothérapie dans nos stations de montagne.

Traitement hydromiriérot des séquelles dé blessures de guerre. M. Desgrez présente deux mémoires de M. Molînéry. Le premier est consacré au traitement des séquelles de blessures de guerre dans les stations hydrominérales qui, de l'avis de l'auteur, n'ont pas été suffisamment mises à contribution. Le second mémoire montre l'utilité du soufre en thérapeutique oculaire et notamment dans le traitement préventif de. la cataracte. Autres communications. MM. Douris et Beck font connaître une méthode qui permet d'ajouter aux- renseignements d'ordre qualitatif que l'on demande à la réaction sérique du cancer (réaction de Botelho) dbs précisions sur le taux quantitatif de là précipitation. M. Bridel montre que les gîùcosides à salicylate de méthylè actuellement bonntÊs mériteraient d'être essayés comme médîtMm%nts saliéylës. "v l L'académie diplomatique internationale •L'acadé'niïe diplomatique internationale s'est j réunie sous la présidence du vicomte de Fontenay, ambassadeur France.

̃?Àu cours de la séance, M. Barcelo, ministre du Venezuela, fit une communication sur le principe de l'égalité des' Etats, son évolution et les dêrogàtioûs qu'il a subies dans les traités et lés rapports entre Etats. M. Mandeistam, ancien directeur du ministère des affaires étrangères da Russie, fit une communication sur la protection des minorités ethniques. Il critiqua la procédure suivie et proposa .d'établir internationalement une déclaration dès 'Droits de l'homme garantissant les droits de tous les citoyens des différents Etats. ,11 fit remarquer qu'il lie serait pas moins inté-i ressant d'assurer la protection des majorités con- tre des minorités.

Cours et conférences

"f– Jeudi 16 juin, à 17 heures, 49, rue Salnt-Andrédes-Arts, notre confrère M. Jules Bois continue ses communications, à l'Ecole de psychologie, à propos de la nouvelle découverte française: « le Sur-consoient ». Le titre de son rapport: «le Sur-conscient est en nous », indique une assimilation par la psychologie de phénomènes attribués superstitieusement à des forces extérieures' à nous. Le docteur Bérillon présidera. sous les auspices des « Amis des missions », une oônférfinoe sur Madagascar sera faite par le R. p. de La Bevèze, procureur de la mission de l'Ile, le jeudi 1B dû' courant, à, 20 h. 45, salle de l'Alliance française, 1.01. boulevard Raspaîl (6e).1 ̃ Nous prions instamment ceux de nos abonnés des départements et de l'étranger dont l'aboii-;HBôient expire le 80 juin de vouloir bien nftte* adresser sans retard leur renouvellement a|în d'éviter toute interruption dans la réception dji\ journal- Joinpre la DERNIÈRE BANDE.

I~®m®®~swvo~ésaïër~r~`a~

FAITS-DIVERS^ Bulletin météorologique du 15 juin 1927 f î. Situation générale le 15 juin, à 7 heures. "Une faible dépression couvre le centre de la Norvège (4&08 nib). Un anticyclone couvre l'Angleterre et la mer; du Nord (1,024 mb). Un minimum oragdux couvre le sud de l'Allemagne (1,015 mb). Un autre s'est avancé sur l'est de l'Espagne et le golfe du Lion (1,010-1,012 mB). A Paris 1,017 mb. Le courant de perturbations, peu net, semble dirigé du sud-ouest au nord-est. Il. Situation probable le 16 juin, a heures. Une assez forte baisse- s'établira sur la Laponie et le nord dé la Scandinavie (–10 à –12 mb). Une hausse | «s'étendra de l'ouest de la Scandinavie au sud de l'Allemagne aveo maxima 4e +6 à +8 mb sur le centre de la Norvège et de +5 à +7 mb sur le sud de l'Allemagne et s'étendra à presque toute la France. Une nouvelle baisse envahira les îles Britanniques, avec maxi-; mum de –8 à 10 mb sur l'Ecosse. En France, amé- li.pration momentanée provoquée par la hausse, ie système nuageux, lié à la baisse des nes Britanniques, devant passer au nord de nos régions.

III. Le temps du 14 au 15 Juin.,

Maxima du 14 juin: +27° Nîmes, 26° Lyon, Dijon, Strasbourg, 2£° Bordeaux, Perpignan, Antibes, Natoy, 24»' la Courtine, 23° Paris (Saint-Maur), Bayonne, 22° Rennes, 21" Tours, 20' Valenciennes,. Argentan. ~.rfMiBima M 15 juin: *19? AnUbeg,; 17» Bayonne, 16°

JRsrpigBftn, Lïï>»i 15» Nanies,j3ordèaux< Dijon, Sfras-;

•Bourg, IV- Paris* Angoulôme, Nanoy, 13" toléans, 12*;

%%urg. 1.4'' Paris. Angouieme, Nancy, 13" Orléans, 12":

Valencaénnes, (Cherbourg, Brest. ̃ ̃ Vent sur les côtes le 15 juin, à 7 heures: 11 m. nerd- est Saint-Inglèvert, 4 m. est-nord-est le Havre, 6 m. estsi<H»i-ést Ouessant, 1- m. est-sud-est Rochefort, 4 m. ouest Bayonne, 2 m. ouest Toulon, 6 m. est-nord-est Antibes.

Pluies des 24 heures le 15 juin, à 7 heures: traces lôuessant, Brest, Nancy, Mulhouse, Orléans, Avord, Lyon, Perpignan, .Nîmes, Montéllmar, 0 mm. 3 Paris, 0 mm. 5 Mourmelon, 0 mm. 6 Belfort, 1 mm. Àbbeville, BeauVftis, hefort, ClermonMferrand, Dijon, 2 mm. Cher.bpurg, Toulouse, 3 mm. Poitiers, 4 mm. Chateauroux, 5 mm. Nantes, Bordeaux; 6 mm. le Havre, Coblerce, Bréhat, 9 mm. Angouiême, 10 mm. Mayenoe, 13 mm. Argentan, 14 mm. Trêves, 18 mm. Rennes, 24 mm. Tours.

IV. Prévisions pour la nuit du 15 au 16 juin Région parisienne: très nuageux, quelques pluies ou orages. Même température. Minimum +14°. y, Probabilités pour la journée du 16 juin. rtiRégion parisienne: vent variable faible, ciel très nuageux, quelques averses et orages suivis "d'amélioration. 'HUtisse de température. France: a) Vent. Toutes régions: faible de direotioûé variables.

̃'̃;̃. b) Etat du ciel. Toutes régions: très nuageux avec quelques averses et orages épars, devenant brumeux -auageux avec belles éclaircies. c) Température. Toutes régions: en hausse.

Les orages. La foudre a provoqué plusieurs accidents dans- les départements. Eile a tué, près <i& Ghalon-sur-Saône, Mme veuve .Fouohet, em-

Màilberte sa taisait, indulgente. ?̃'̃̃̃̃ ?

it Mais quel sans-gênel 1 continua-t-il. Parions que Doustan flâne et rêvassé au Luxem$6ûrg^ Et ce Noche Il va s'amener tranquillement vers huit heures et demie Jamais, jamais tu ne lui ferais, prendre un omnibus, sous prétexte qu'il compose en marchant Mords tes amis, si ça te soulage.

•r J'en ai le droit: je les adore Et puis tout ça, n'est-ce pas, c'est la faute à Gày? Voyons Puisque tu t'es débarrassé de lui

N'empêche Dis comme moi: ce maudit

Gay

r-r Grand bébé Ce maudit Gay » là Vois-tu, dit-il, j'attends trop de cette soirée. C'est le moyen sûr de la faire rater. S'ils allaient s'ennuyer

Gilberte, pesant sur lui du regard, lui montcà naïvement ce beau sourire de la femme aimante qui oppose aux petites peines les grandes consolations, qui signifiait à ce moment « Tes amis sont en retard, c'est vrai; pais je t'aimerai toujours. ».

Il l'emmena prestement au salon pour l'embrasser à son aise en se cachant des voisins. Il aimait à glisser dans sa vie conjugale l'illusion du fruit défendu.

Mais, même aux bras de Gilberte, il restait l'oreille aux écoutes, lor.squ'enfln le coup de sonnette attendu lui retentit en plein cœur. Il "rie fit qu'un bond jusqu'à l'antichambre. Laissez, Catherine! J'ouvre moi-même, cm.-i- .Vivat !Cria-t-iL Gilberte, tous les trois ,!e#semble Ja ne te les .présente qu'en bloc. A^toi de leur prouver que tu sais les reconnat-

:tre!

-̃M, pendant que Gilberte fournissait gentî-

'rrienl'cette. preuve, 'il q,llait, luiJ' presser ~:lthe-

'mêrit cette preuve, il triait, luij presser Cathe-

rine, qui le, rembarra.•;̃ l Monsieur, vous n'êtes pas raisonnable, c'est vous qui m'avez dit d'attendre.

̃̃̃;•»- Combien de temps avant de servir ? ̃ Dix minutes.

Quand il revint, ce qu'il vit, du seuil, le rassura si peu qu'il appela Gilberte.

•– Vous permettez, vous autres ?..Un détail de ménage

Et, la prenant à part t

Je suis épouvanté.. «– •̃ De quoi, mon Dieu 1-

Noche a des gants; vous faites le cercle; vous êtes dans le monde; tu les intimides. Autrefois nous disions des inepties des horreurs; nous faisions du bruit, du chahut C'est stupide, c'est vulgaire; mais c'est commode. Ça fait tomber, mille petites barrières.

Paul, à cause de moi, tu comprends, les horreurs sont de trop. Je permets les bêtises et le Bruit. Mais tu té mets dans un état- fou. Je

J'en suDDlie: .calme-toi

ployêe au château de Pîerra-en-Bresse, et à Egletons (Corrèze) Mme Marie Estrade-Gypièrc, qui travaillait dans un champ. A Via'.et, commune de Saint-Laurent-sur-Gorre (Haute-Yienue), elle est tombée sur la maison de M. Dutiaud, a renversé un lit, coupé un fusil en deux et bouleversé les meublés. A Saint-Etienne-Vallée -Française (Lozère), elle a tué deux cents moutons et frappé un berger qui a reçu une violenté commotioii cérébrale. Elle a mis le feu à la magnanerie de M. Henri Michel, à Mazan vVaucîusé), et à des meules de fourrage, dans la propriété de M. Louis Roche, à Caderousse, dans le même département. A Merle (Loire), elle a détruit en partie la vieille église de cette commune. Elle est tombée, enfin, à Ghazelles-sur-Lyon (Loire), sur une usine de chapellerie et sur un magasin de comestibles, rue de l'Egalité. Une trombe de grêle s'est abattue sur de nombreuses communes de Lot-et-Garonne et des orages ont fait des dégâts dans la région de Bourges.

Tentative de suicide. Vers 14 heures, hier, pendant que de nombreux visiteurs se trouvaient sur la première plate-forme de la tour Eiffel, une jeune fille enjamba le parapet et se précipita dans Ta vide. Le corps tournoya et resta accroché par les vêtements a une poutrelle, une dizaine demètres au-dessous. Les ouvriers qui travaillaient à la réfection de la. tour réussirent à improviser une passerelle sur laquelle ils placèrent la jeune fille inanimée. Puis les pompiers alertés vinrent la hisser jusqu'à. la plate-forme où un médecin constata qu'elle avait une jambe fracturée. Transportée à l'hôpital Laënneo, Mlle Renée Valette, rue Edouard-Robert, 10 déclara qu'après la mort de sa mère survenue récemment elle avait décidé de se suicider.

Brûlée vive. En préparant, J'autre soir, son repas .sur un poêle installé au milieu de sa cham- bre, Mme Clémentine Debrunelles, rue Vincent, 1, à Saint-Ouen, mit le feu à ses vêtements. Une voisine 'accourue à ses cris réussit à éteindre les flammes qui l'enveloppaient. Mais, transportée à l'hôpital Bichat, Mme Debrunelîes expira, peu après son admission.

Les accidents de la circulation. MM. André Nercam et Edgard Freschaut, de Cérons (Gironde), accompagnés de M. Jean Palmaison, de Virelade, se rendaient en auto à Saint-Selve quand, en face du cimetière de Castres, la voiture dérapa dans la déclinaison de la route. M. Nercam. qui tenait le volant, ayant voulu freiner brusquement, un choc se produisit occasionnant un tête-àtfueué à l'auto qui alla se briser contre un arbre. M. Nercam a été relevé sans connaissance, le crâne fracturé; M. Freschaut est blessé au visage, aux bras et a une lésion à-la base de la colonne vertébrale. Le troisième voyageur, M. Lamaisôn, a reçy des contusions.

»/

Nécrologie

On nous prie ^annoncer le décès de If. Habib Afflack, survenu à Paris. Les obsèques auront, Ite'û le jeudi 16sdu courant à H h. 45, en l'église Sâint-3ulïen-le-Pauvre, où l'on se réunira. Cet avis tient lieu de faire-part.

Nous apprenons la mort de Mme veuve Hawthorne, née Boutwell, en son domicile à Paris, 31, rue Fresnel. Le service religieux aura lieu le jeudi 16 juin, à 14 heures, à l'église américaine, 21, rue de Berri.

Mme et M. Paul Job, Mme et M. Roger Lévy remercient tous leurs amis pour les marques d'affectuense sympathie reçues lors de leur grand deuil.

Mme veuve, Polïn-Marsalès, profondément touchée, remercié toutes les personnes quil ont pris part à son deuil si cruel.

Mme Bernard Baër, Mlle Marie-Thérèse Baër, les familles Baër, Weill et Jeramec; très touchées des marques de sympathie qu'elles ont reçues à l'occasion de leur deuil cruel, prient tous leurs amis de trouver ici leurs sincères remerciements. JPetites nouvelles

•r- Les élèves et anciens élèves de l'Ecole des langues orientales sont invités à se réunir le jeudi 16 juin, à 21 heures, à l'école. Objet do la réunion: constitution d'une association des élèves et anciens élèves,

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TRI IBUN AUX~

Condamnation de voleurs. Le tribunal correctionnel de Chaumont a jugé les. auteurs et les receleurs du vol de 63,000 francs commis au préjudice de M. Léon Mougeot, ancien ministre, dans son château de llochevilliers. Le tribunal a prononcé les condamnations suivantes Joseph M in guet, âgé de 45 ans, 15 mois de prison et dix ans d'interdiction de séjour; sa femme, 10 mois ds?

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prison et 10 ans d'interdiction de séjour, son fils Louis, 2 mois de prison avec sursis. L'auteur principal du vol, un Algérien âgé de 10 ans, domestique au château, sera envoyé dans une colonie pénitentiaire jusqu'à sa majorité.

Je. ne peux pas. J'ai la fièvre. Il faudra <me je pérore. Une minute de silence et je croirai que tout est .perdu.

Gare à la crise de nerfs dit seulement Gilberte.

Ils rentrèrent'au salon le sourire aux lèvres, mais anxieux; elle par lui, lui par eux. Car il fut clair que, chez les trois invités, le tropplein de cordialité voulait sortir et ne le pouvait, leur mode habituel d'expression se trouvant comme paralysé devant Gilberte. Torturé par la pensée que sa Gilberte pouvait être l'obstacle à son plus cher projet, Paul, avec le courage du désespoir, se mit à pérorer, comme il l'avait dit, pour dégeler l'atmosphère et soulager sa fièvre. Ses amis, un peu lâchement, trouvèrent là prétexte à ne pas faire effort pour secouer leur embarras. La situation devenait tout à fait pénible. quand Catherine annonça

Madame est servie.

Allons, à table! cria Paul, affectant le ton de l'amitié bourrue. Vous ne pouvez tous les trois donner le bras à ma femme. Elle fermera la marche avec moi.

Dix secondes seulement d'affectueuse bousculade sans paroles suffirent à lui rendre sa terreur du silence, à le rejeter dans son monologue fébrile.

-Prenez vos places au hasard. Liberté complète, sauf de se taire! Catherine, le dîner sera-t-il bon?

Pardi,, monsieur!

J'y compte! On s'aime mieux quand on mange bien. Noche, après ton potage, tu vas! sentir que tu m'aimes double;

Impossible, mon vieux.

Ne m'attendris pas. J'ai déjà de la peine à me bien tenir. Ça me retourne de vous avoir là!

Gare à la crise, répéta Gilberte qui, la sentant venir, aimait mieux l'annoncer. Doustan, dit Noche, tâte-lui le pouls. Sa main brûle, dit Doustan.

Et ses yeux brillent, dit Mulbach; Sans compter qu'ils se mouillent, dit Noche.

Et que son menton tremble, dit Doustan. •– Paul va pleurer, dit Mulbach. Avez-vous fini, tous? s'écria Paul, luttant contre les mouvements nerveux qui lui taquinaient le coin des lèvres.

Mon Paul, dit Gilberte, qu'est-ce que cela fait, puisque ici tout le monde t'aime? Elle le couvait d'un regard si tendre que Paul, en lui souriant, sentit que le cœur lui crevait. La crise prévue se produisit avec une violence qui les remua tous.

Ah! zut, fit Noche. En chœur!

Et ce fut, devant Gilberte d'abord suffoquée,

m. niaià bientôt coofluise fit riante, un chœur i

3â& X>è<soT &6 la vie

ESTHÉTIQUE $Fn/RLE Le paquebot Ile-de-France, qu'on inaugure le 16 juin, partira le 22 pour sa première traversée. Les Etats-Unis nous avaient délégué le Spirit-ofSaint-Louis. Nous leur déléguons une ambassade d'artistes. M. Dal Piaz, en effet,, réminent président de la Compagnie générale transatlantique, leur présentera, sur le navire dont il a été l'animateur, une somme de l'art décoratif français, à peu près tel, sous quelques réserves, que nous le concevons en 1927. Comme on n'est que trop enclin à faire passer le décor avant l'architecture, nous voudrions, quant à nous, rendre sensible l'unité constructive qui est à la base d'un paquebot comme celui-ci et de toute esthétique navale. L'armateur dit à l'ingénieur Je veux un navire d'à peu près telle dimension et de telle puissance. En possession de ces deux données, l'ingénieur se met à l'o&uvre. Il commence par dessiner les fonds du navire, c'est-à-dire les compartiments des chaufferies. Sur le France, il y en avait quatre, qui correspondaient à quatre cheminées d'évaporation et qui déterminaient dans le navire quatre divisions intercalaires. Chacun de ces intervalles entre les puits des cheminées s'appelle ù*ne maille. Au fond de ces mailles, on logeait les soutes à charbon. La longueur d'une maille étant en moyenne de 14 mètres, la longueur des locaux à décorer, c'est-à-dire des pièces de réception, ne pouvait dépasser 14 mètres. De plus, l'inégalité et la dispersion des chaudières, jplacées au petit) bonheur, donnaient aux bas-fonds du navire un aspect haché, qui se traduisait en plan par la diversité de la couleur, par de nombreux méandres dont la complexité n'était pas sans analogie avec celle de l'art à la même époque. Cette apparence de décousu avait nécessairement sa répercussion sur les parties plus hautes du navire.. On dira qu'il suffisait de grouper les chaudières et d'en diminuer le nombre mais en mécanique comme en art, les conclusions simples ne se dégagent qu'en dernier lieu; sur les paquebots comme sur les automobiles, on a commencé par la complication pour finir par la simplicité. D'autre part, et c'est là qu'on voit apparaître l'erreur capitale des cinquante dernières années,, pondant lesquelles l'idée superficielle du décor prévalut sur l'idée fondamentale d'architecture, si l'on mit quatre oheminées sur le France, cet fut moins par l'effet d'une nécessité mécanique que pour satisfaire & un certain snobisme d'apparence; à cette époque, en effet, en 1908, les Allemands, notamment sur> la Hamburg America Linie, construisaient des bateaux de quatre cheminées; afin d'obtenir la même silhouette, on fit comme eux, et l'on n'hésita pas à sacrifier la commodité du plan à une raison d'aspect extérieur, de style, en prenant ce mot dans sa plus mauvaise acception.

U serait injuste d'ailleurs de pousser à l'extrême cette explication. Il y avait un autre motif à la multiplication des cheminées; c'est" qu'on s'imagihait que celles-ci devaient se trouver à l'aplomb des chaudières, pour faciliter l'échappement des gaz, plus important et plus dangereux puisqu'il s'agissait d'un bateau marchant au charbon. Enfin on pensait qu'un bateau, pour aller vite, devait être étroit; de là à diminuer d'autant son élévation, il n'y avait qu'un pas; d'où la nécessité de tasser les aménagements et, pour cela, d'abaisser les hauteurs d'entrepont. Nous venons de caractériser le France, qui, d'ailleurs, fut armé en 1908, à une époque où l'art moderne commençait à peine à se relever de la faillite du modern-style et où les pasticheurs des styles anciens, forts de cette faillite, avaient beau jeu pour imposer leurs copies aux armateurs.

Tous ces inconvénients provoquèrent, par réaction, le désir d'écarter les puits pour obtenir des intervalles plus grands, à quoi correspondraient. nécessairement des hauteurs plus grandes; il fallait donc élargir le navire, le crever le moins possible, donc diminuer le nombre des cheminées. Il fallait d'autre part maintenir cet autre puits qu'on appelle la grande descente, sorte de hall central qui troue le bateau sur une hauteur de quatre ponts, qui relie entre eux les locaux do réception et constitue, en quelque sorte, la place publique de cette espèce de ville flottante qu'est un transatlantique. Par parenthèse, la grands descente est une idée d'armateur, c'est-à-dire d'homme inspiré par des raisons commerciales, non d'ingénieur préoccupé de la solidité qui, sur un navire, tient moins à la résistance des points d'appui qu'à la continuité des tôles. U est dangereux d'interrompre celle-ci on l'a bien vu sur. le Vaterland qui se fendit, pendant une traversée, sur toute la largeur de la coque, à l'endroit précisément il y avait solution de continuité, et qui dut à un miracle de' rentrer au port. II fallait enfin suivre l'évolution qui entraînait nos « décorateurs » vers un art mobilier et une archîtecture mieux adaptés aux programmes de la vie contemporaine.

Le Paris, inauguré en 1920, résulte de ces tendances. Lancé avant la guerre, mouillé au large de Penhoët pour laisser la place libre aux navires qui débarquaient sans cesse des soldats et du matériel américains, il fut décoré à la fin de la guerre par des maisons de décoration plus que par des artistes décorateurs, presque tous mobilisés. L'armateur lui-même hésitait entre la formule rétrospective et la formule « moderne » cm croyait que « faire de l'art décoratif » consistait à orner plus qu'à chercher une architecture. Par contre, l'œuvre de l'ingénieur marque un progrès considérable. On remplace le charbon par le mazout, ce qui permet de supprimer les soutes transversales, et d'utiliser les mailles jusqu'aux chaufferies. Il est vrai qu'on aurait pu le faire mémo avec le charbon, comme sur le Lusitania et le Haaretania. Dès lors, il n'apparaît plus indispensable dé mettre les chaufferies à l'aplomb des cheminées, à quoi on les relie par des rampants. Les rampants prennent de la hauteur dans le dernier entrepont; mais comme le bateau est plus large, on gagne de la hauteur dans les entreponts supérieurs, qui mesurent jusqu'à quatre mètres, sans compter les claires-voies. On maintient la grande descente, mais on réduit le nombre des cheminées à trois d'où des intervalles de 16 mètres au lieu de quatorze; ce qui, avec des entreponts plus hauts, autorise des proportions plus majestueuses, comme celles du salon de Lalique. Les cinq chaufferies alternées, identiques les unes aux autres,

d'animaux comme n'en avait jamais entendu le voisin de la rue Jacob. Paul lui-m^me y prit part. Et Noche glissa ce commentaire dans I oreille de Gilberte « C'est la tradition du cénacle; toutes les émotions finissent en charges. »

Le cénacle C'était Noche lui-même qui le faisait revivre puisqu'il en invoquait la loi. Donc on était heureux de se retrouver; on désirait se retrouver encore. On organiserait ça tout à l'heure, plus tard, on avait le temps. Mais le principe était admis, la soirée de Paul était sauvée

Tout le dîner ne fut plus qu'une délicieuse communion du groupe y compris Gilberte, annexée d'enthousiasme dans ce culte du beau dont l'amitié multiplie les joies. i « Une heure après, comme ils prenaient trartrquillement leur café sur place, un coup de sonnette, imprévu, celui-là, leur fit lever la. tête. '<

Paul, soudain, se dressa, blanc de colère. Qu'as-tu? dit Gilberte, effrayée. Je n'attends personne. Alors?. Qui?. Si c'est lui, lui que j'avais consigné, tu m'entends? Je le flanque à la porte

On écouta. Quelqu'un venait d'être introduit par Catherine au salon. Puis. Catherine vint annoncer

Monsieur Gay!

Le visage de Paul apparut si furieux que Gilberte, se jetant à son cou

Je t'en supplie, dit-elle. Pas d'incident Sache faire bon visage à mauvais jeu. Vous, calmez-le. Je vais, moi, recevoir l'intrus. Gilberte sortit ds son pas léger, fermant la porte derrière elle.

Aussitôt Paul, se ressaisissant, dit froidement à ses amis

Le problème est de l'expulser. Cherchons! Ca me va, dit Noche, à la condition que ce ne'soit pas méchant.

Paul acquiesça.

Comme cette condition limitait le possible, on chercha d'abord vainement. Mais tout à coup Paul s'écria:

J'ai trouvé

Les têtes se rapprochèrent, Un court conciliabule aboutit à leur accord parfait dans un éclat de rire. Noche fut chargé des opérations, lesquelles comporteraient un quart d'heure de grâce avant l'exécution. Paul eut pour unique rôle de prendre l'air aussi morose qu'il faudrait pour amener Gilberte à forcer, par compensation, sa dose habituelle d'amabilité. Maucei. Girette.

•-• {La fin ail prochain feuiUeton)â


ne présentent aucune de ces complications qui faisaient de la chaufferie du France une manière de dessin modern-style. Le Paris atteint à cette simplicité qui révèle presque toujours une esthétique supérieure de la mécanique.

L'lle-de-France marque l'épanouissement des qualités obtenues sur le Paris.- Au lieu de cinq ,chaufferies, il n'y en a plus que quatre, groupées deux par deux, ce qui augmente l'importance des rampants qui les relient aux deux cheminées correspondantes. Car si l'Ile-de-France compte encore trois, cheminées comme le Paris, deux seulement sont utilisées, la troisième n'étant pour ainsi dire que décorative et ne servant qu'à 1 aération. Il est à remarquer que le nombre des chaudières est resté sensiblement le même, 30, .30, 32. D'une mécanique complexe, on a fait un cnef-d œuvre de canalisation, dont l'épure présente un aspect d'une grande beauté. Non sans effort, car les travailleurs d'une équipe, instinctivement, inclinent à la diversité; leur chef doit constamment tenir la main à coordonner leur travail respectif. C'est sans doute la mise au point de la construction mécanique qui a permis aux ingénieurs d'atteindre, du premier coup, au volume des piièces de réception qui, d'une. manière générale; est resté ce qu'il était quand ils en-.communiquèrent- les plans aux décorateurs. Seul ^architecte Patout, chargé de la salle à manger 'de première classe, a logé une œuvre «d'imagination dans l'œuvre des ingénieurs. Il a exécuté une belle chose dans un bateau, mais n'a pas décoré le bateau, sauf en ce qui concerne les hublots, qu'il s'est contenté de grouper quatre par quatre et qu'il n'a pas essayé de masquer par des

-fenêtres.,

La siimplicité obtenue dans les parties inférieures du navire conduisait fatalement à une ordonnance plus convenable des parties supérieu.res. La maille; qui mesurait 14 mètres sur le ,France, 16 sur le Parts, en mesure 24 sur l'Ile-deFrance; laugmentation de la largeur et de la hauteur totale du paquebot déterminait par contrecoup celle des entreponts.

Une autre' tendance s'affirme sur l'Ile-deFrance, qui mesure 29 mètres de bâbord à tribord celle de construire des bateaux larges, supérieurs à 30 mètres, sur lesquels on pourrait aménager des locaux plus majestueux et plus hauts. Au fur et à mesure que le bateau s'élargit, il devient plus stable et le tirant d'eau diminue. Les navigateurs répondent à cela que le bateau à faible tirant d'eau dérive beaucoup par vent de travers.

S'il fallait désigner un nom parmi ceux des ingénieurs qui collaborèrent à l'Ile-de-France, c'est celui de M. Godard qu'on devrait citer. Collaborer es-, bien le motjcar un bateau comme l'Ile-de-France ne résulte pas d'un seul cerveau, mais d'une collaboration, consentie sous l'impulsion d'un homme qui, par son dessein d'ensemble, stimule la pensée des gens travaillant dans la même atmosphère. Le

mérite de cet homme a consisté à créer cette at-

mosphère de passion pour un sujet déterminé, à encourager les initiatives de telle sorte que chacun, une fois le bateau achevé, en arrive à croire gue ce bateau est un peu sa chose.

Certes, un certain déterminisme porte les^ingé- nieurs il y a les servitudes indiquées au cours de cet essai; il y a celle de pouvoir naviguer avec trois compartiments envahis par l'eau; il y a enfin, à la base de tout, le principe d'Archimède et celui de la stabilité. Mais une fois ces principes satisfaits, ces servitudes respectées, toutes les solutions sont permises. Exagérer la part du déterminisme, c'est tomber dans le travers d'un certain snobisme rationaliste, qui sévit depuis 1925. ̃En réalité, au-dessus d'une grammaire mathématique, qu'on apprend à l'Ecole polytechnique, il y a heureusement l'imagination humaine. C'est dans cette marge laissée à l'imagination par un déterminisme élémentaire que l'on peut concẽ voir pour l'avenir une collaboration de l'ingénieur naval avec l'architecte. Au lieu de n'appeler l'ar- chitecte qu'au moment où l'ingénieur aura limité dans 1 espace les locaux à décorer, on devra l'appeler dès-que l'ingénieur, enfin délivré de Pesclavage des données mécaniques, s'occupera de flxer îa proportion de ces locaux. L'erreur consisterait ne mettre en présence des ingénieurs qu'un seul architecte, qui serait tenté de préparer un cadre dont la forme déjà caractérisée gênerait l'imagination des décorateurs. Pour parer à cet inconvénient, il faudrait donc que chacun de ces décorateurs, .pour le cas particulier du local dont il est chargé, fût appelé à collaborer avec l'ingénieur, de manière à maintenir, dans l'unité qui relève de' •l'armateur et d'un agent de liaison indépendant et renseigné, la diversité qui seule nous rend supportable la discipline par quoi l'esprit moderne rejoint l'esprit classique.

LéANDIlB VAILLAT.

i J

J:1 ORR~C!P' 'fi'rN,ft.¡\'N"{'I:U'

P~N~AN~~

Nous ayons reçu d'un de nos abonnés la lettre suivante, de nature à intéresser tous ceux que la beauté des'environs de Paris ne laisse pas indifférents, ̃' ,̃̃̃- Cormeilles, 11 juin- 1927.

L'année dernière nous avons pu échapper à. l'instal- lation qui était projetée, sur Cormeilles d'une usine d'essais pour moteurs d'avions.

Voici maintenant notre région menacée d'un nouveau danger.

La construction, à l'extrémité de notre commune, sur Jes bords de la Seine (à la limite de notre territoire et du territoire de la Frette, lieudit le Bras-Paris), d'une usine où la ville de Paris se propose d'envoyer par jour de 1,500,000 à 4 millions de mètres cubes d'eaux usées, pour décantation à l'air libre, avec, ensu'te, épandage des boues résiduaires sur les terrains d'Âohères, de l'autre côté de l'eau.

Si on installe une usine au Bras-Paris, au fond de ce délicieux tournant de Seine dont tous les nouveaux arrivants ont jusqu'ici respecté le charme en n'y construisant que de jolies petites villas, on va détruire un des plus beaux sites de notre région.

A quoi bon légiférer pour la protection des sites? Et puis, la décantation à l'air libre de millions de nietres cubes d'eaux sales dans un pays neuf, banlieue immédiate, où l'excédent de population de la grande ville vient s'installer pour y respirer un air plus pur, [ n'est-ce pas une offense au bons sens et à la plus simple hygiène?

A quoi bon légiférer pour la salubrité?

Une enquête est ouverte depuis huit jours sur le 'projet de la ville de Paris.

Je me permets de vous la signaler en jetant ce cri alarme. '-V

Nos conseillers municipaux, non contents d'avoir transformé la Seine en une sorte d'égoùt, ont-ils formé le projet d'empoisonner aussi les riverains? = C'est là une question sur laquelle nous aurons l'occasion dé revenir.

ART FT ff*îl1£¥ A&Ï*T*^?

~S'~ E CU~I 0 Sa~E

Ji la Société d'encouragement à l'art et à l'industrie

Le, 37° concours général annuel de composition décorative et industrielle organisé par la Société' d'encouragement à l'art et à l'industrie entre les élèves des écoles de dessin, des beaux-arts, d'art décoratif et d'art industriel de France vient d'être jugé..

Le sujet du concours, qui a eu lieu en loges, était « Une pendule de cheminée »..̃"̃̃ ° 237 candidats appartenant à quatre écoles de Paris et à vingt et une écoles des départements y ont pris part.

Ont été décernées

La première prime à M. Pierre Giry, élève de l'école Boulle; la deuxième, à M. Emile Borrel, de l'école dé3 beaux-arta de Tours; la troisième, à Mlle Lecomte (école municipale de dessin du 6° arrondissement); la quatrièmu, à M. Alex. Giaume, (école d'art décoratif de Nice); la cinquième, à M. Bacharach (école Boulle) la sixième, à M. R. Hugon (école d'art décoratif de Nice); la septième, à Mlle Lesourd (école des beaux-arts de Rouen) ia huitième, à Mlle Gaury (écoie d'art décoratif de Limoges). Des mentions ont été décernées à M. Sarrazua (école des beaux-arts de Rouen), MUe Guillou ,école d'art décoratif de Nice), M. Jacquot (école Boulle), M. Chariot (école Boulle), M. Gerrnan(école d'art décoratif de Nice), M. Terrasson (école Boulle).. ̃ ̃̃'̃̃; Ru Salon des Artistes français

Démain jeudi, à 16 heures, conférence de M. Emile Hinzelin sur « le Centenaire d'Edmond About. critique d'art ».,

Vendredi 17 juin, à 15 h. 30, causerie sur « la Mode », suivie de présentation de modèles. Mardi 21 juin, à 16 heures, audition de la Société des poètes français.

Le jury du Salon de 1927 vient d'attribuer les prix suivants:

Prix James-Bertrand. M. Godeby, peintre. Prix Eugène-Romain-Thirion. M. Abou, peintre. Prix Paul-Liot. M. Delpy, peintre.

Prix Marie-Bashkirtselï. Mlle Lestienne, peintre. Prix de Raigecourt-Goyon. M. Graux, peintre. Prix de lTTsër. M. Somme, sculpteur.

Prix Palîîs-de-Longchamp. M. Morice, sculpteur. Prix Albert-Maignan. M. Herbemont, graveur en médailles.

Prix de la Société des paysagistes. M. Décamps, peintre.

L'exposition Marie-Bntoinette

L'exposition Marie- Antoinette, organisée à la bibliothèque de Versailles, rue Ganibetta. restera ouverte iusàu'au 24 iuin incluSi

AÉRONAUTIQUE La destruction de l'appareil de Pelletier-Doisy et Gonin Les capitaines Pelletier-Doisy et Gonin devaient tenter, comme on sait, de battre le record du monde de distance en ligne droite sans escale, établi par Chamberlin et Levine avec 6,280 kilomètres. Les aviateurs avaient décidé, ainsi que le Temps a l'a annoncé, de partir hier après-midi!, à bord d'un nouvel avion de grand raid pesant 7,000 kilogrammes, emportant 5,100 litres d'essence et muni d'un moteur de 650 Ch.

Les derniers préparatifs terminés, l'appareil démarra à 16 heures 7; il roula sur un parcours d'environ 1,000 mètres et s'enleva enfin à 16 h. 10, de façon assez pénible. Pelletier-Doisy était suilvi par un avion d'escorte piloté par le sergent Assolant, ayant à bord l'ingénieur Carol. PelletierDoisy et Gonin avaient eu beaucoup de difficulté à prendre un peu de hauteur. L'air, peu porteur en raison du temps orageux, ne facilitait guère la montée de l'appareil au-dessus de la petite rivière La Morée, bordant l'extrémité nord du terrain du Bourget. L'appareil fortement cabré donnait l'impression de s'enfoncer. Néanmoins, le terrain étant peu propice pour un atterrissage et le moteur donnant normalement, Pelletier-Doisy préféra persévérer dans t'espoir de prendre enfin un peu d'altitude. Pendant deux kilomètres encore rappareil vola à une dizaine de mètres de hauteur. Cabrant un peu son avion, Pelletier-Doisy réussit à franchir l'obstacle, formé par les arbres bordant la route d'E'couen à Gonesse.

Mais, aussitôt après, sentant son avion en perte de vitesse, il coupait les gaz pour se poser dans un immense champ de blé, à 200 mètres environ do la route des Flandres, à un kilomètres du village o de Gonesse, à 500 mètres du hameau de Vaudherland. L'atterrissage fut bon, quoique l'équipage n'ait pas eu le temps d'actionner tes soupapes de vidange des réservoirs qui contenaient 3,500 kilos d'essence.

L'appareil roula environ vingt mètres dans les blés, mais freiné par son énorme poids, il ne put continuer sa course. Le train d'atterrissage s'effondra. Pelletier-Doisy cria à cet instant attentionl le feu! » et sauta en même temps que Gonin, du côté gauche de l'appareil, dans l'immense gerbe de feu que formaient les cinq mille litres d'essence contenus dans les réservoirs qui venaient d'exploser.

Les aviateurs firent alors de grands gestes a l'appareil de l'ingénieur Carol, ainsi qu'à celui du lieutenant Mion, du 34* régiment, pour leur signaler qu'ils étaient sains et saufs. L'officier revint aussitôt au Bourget afin de rassurer Mmes Pelletier-Doisy et Gonin dont on comprend l'angoisse, car, de l'aérodrome, situé à 5 kilomètres environ du liteu de l'accident, on apercevait les gerbes de flammes consumant l'avion.- Des automobiles arrivèrent rapidement du* Bourget. Le général de Goys, le commandant W,eiss, l'ingénieur Carol, descendu de son appareil, s%mpressaient auprès des pilotes miraculeusement sauvés. D'une voix heurtée par l'émotion, Pelletier-Doisy conta ses impressions

L'appareil lie voulait pas prendre de hauteur, ditil. Il n'y. avait pas moyen de retourner au Bourget. Virer eût été une folie. Et j'avais beau tirer. Les commandes re répondaient pas.

Notre seule ressource était d'atterrir. Il y avait làdessous un champ de blé. Je piquai doucement, j« m'approchai du sol, je redressai et je coupai le moteur. Bien 1 Les roues et la béquille atteignirent le sol en même temps. L'appareil roula un peu, vingt mètres, peut-être.

Qn croyait qu'on s'en tirerait comme cela, quand tout à coup Vi train d'atterrissage s'affaissa. et nous roulâmes. sur le ventre.

A cette seconde même, un éclair a fulguré dans mon cerveau. La possibilité du feu. Je me souvenais de U mort de Teste, à Villacoublay. Je hurlai à Gonin sans avoir cependant rien vu « Gonin I. Attention! Le feu » Gonin sauta alors du fuselage. Je fis en même temps un bond de côté. Et à l'istant même où je touchai terru, après m'être reçu je ne sais comment, l'explosion formidable se produisit. Les 5,000 'itres d'essence étaient en flammes. Cela n'avait pas duré trois secondes 1 Laissant. là leur appareil détruit, les aviateurs regagnèrent en automobile l'aérodrome du Bour- get, où Mmes Pelletier-Doisy et Gonin les attendaient avec impatience. Ils regagnèrent ensuite Paris. P 6'~r;

Notre correspondant de Londres nous téléphone mercredi matin: -̃̃-̃̃; ̃-••̃̃, .̃̃ L'opinion anglaise, qui suit de près l'effort tenté du côté français pour battre le record du monde du vol sans escale, a appris avec consternation, hier, le désastre qui a interrompu à son début la tentative de Pélletier-Doisy. On se félicite cependant que le courageux aviateur et son mécanicien aient échappé à là mort dans cet accident. Il devient évident que l'un des problèmes les plus importants du vol à longue distance est le départ avec une lourde cargaison de combustible, comme l'avait déjà montré, l'année dernière,1 l'échec du capitaine Fonck à New- York.

L'appareil des lieutenants Carr et Mac Kursth, à bord duquel ceux-ci vont tenter de se rendre d'une seule traite à Karachi, est très lourd et son chargement d'essence le fait peser deux fois plus que son poids normal. Aussi les deux aviateurs attendent-ils, pour essayer de partir, un vent de 25 kilomètres qui leur permette de s'élever plus facilement du sol. Cette condition ne paraît pas devoir se réaliser aujourd'hui.

Lesaviateurs Costes et Rlgnot.en Russie La direction de l'aéronautique fait connaître que Costes et Rignot ont atterri en Russia, loin de tout centre d'où ils puissent télégraphier. Il leur a été envoyé, de Smolensk, un interprète ainsi qu'un mécanicien chargé de remettre en état leur appareil et leur moteur.

Destruction de l'appareil de l'aviateur Beires Un télégramme de Lisbonne annonce que l'aviateur portugais Beires a prévenu de Para le service de l'aéronautique de Lisbonne qu'il avait été contraint de descendre en mer et qu'un bateau de pèche venu à son secours avait d'abord pris en remorque son hydroplane, mais que celui-ci avait couléT presque aussitôt. \*J Beires annonce qu'il rentrera à Lisbonne par le premier bateau.

A la recherche des aviateurs Nunges'ser et Coll Notre correspondant à. Londres téléphone mercredi matin

Une dépêche de Québec à l'agence Reuter fait connaître que, des signaux mystérieux ont été aperçus dimanche soir dans un poste forestier près de Saint-Germain sur .a rivière Saguenay, province de Québec. Ces signaux ont été faits apparemment avec des fusées de type moderne. Or, les trappeurs ou les Indiens de la forêt canadienne ne font de signaux qu'au moyen de feux de bois* On se demande par conséquent, à Québec, s'il ne s'agirait pas des deux av;ateurs français Nungesser et Cofi, qui auraient fait un atterrissage forcé dans ces immenses forêts du Labrador et de la province de Québec, entièrement sauvages et en grande partie inexplorées. Les fonctionnaires, toutefois, restent sceptiques sur la possibilité de retrouver les aviateur. Des expéditions ont cependant été envoyées pour explorer

le district. ̃̃̃>

le district: Le raid de Pinedo

L'aviateur de Pinedo est arrivé, a Madrid hier à 13 h. 25.

,A(!r ~~Ill~l~l

Le V* Grand-Prix d'endurance de 24 heures Par un temps superbe que tempère une fraîche brise d'est les installations du Grand-Prix d'endurance de 24 heures s'achèvent dans le calme d'une méthodique organisation.

Tout sera prêt à l'heure. Les tribunes du circuit ont été repeintes; les stands des concurrents alignés en bordure de la route, et enluminés de vifs coloris, découpent leur silhouette basse, au pied d'un énorme tableau d'affichage long de cinquante mètres et haut de dix, très audacieusement édifié afin que la visibilité des résultats annoncés soit meilleure pour les spectateurs. A droite des tribunes blanches et bleues, sous le .dais métallique qui les protège de la pluie, et du soleil, se dressent deux vastes fermes métalliques légères qui abritent un buffet de 80-1 places avec au centre une « piste » de dancing de quarante mètres carrés, car on ne se couchera pas durant la nuit de samedi à dimanche pro-> chain. P

Toute l'organisation matérielle a été améliorée. Un garage d'une capacité de. 3,000 voitures est maintenant installé à demeure, jalonné de poteaux métalliques qui délimitent des couloirs numérotés où il sera ainsi facile de retrouver son véhicule. Quant aux routes (17 kilomètres) qui forment le'triangle du parcours classique des coupes RudgeWhitworth elles sont maintenant parfaites, à l'état de neuf; jamais depuis quatre années le sol n'aura été dans une meilleure condition. <• L'AutoroûMle-Club de l'Ouest ne se contente pas seulement d'organiser une épreuve automobile qui n'a pas de rivale au monde. Il désire poursuivre narallèlèmëat l'amélioration du véhicula fit

celle de la route qui est le facteur essentiel de son développement. Après les expériences auxquelles assista, le 11 mai dernier, la commission parlementaire des travaux publics, le Club du Mans, continuant ses recherches, va livrer maintenant à l'essai de trente voitures roulant 24 heures à plus de 100 kilomètres à l'heure deux nouveaux traitement de routes silicatées revêtues d'enduits au goudron. Si, comme les précédentes, cette nouvelle expérience donne d'appréciables résultats, cette démonstration aura montré la possibilité de prix de revient, encore diminués pour l'entretien économique des routes.

Les opérations de vérification et de pesage des véhicules concurrents, au nombre de 29 engagés, ont été fixées à demain jeudi et à vendredi prochain.

Elles se dérouleront à la Halle aux toiles, au centre de la ville, sous la direction des commissaires sportifs.

Plus de vingt voitures de la course sont déjà arrivées au Mans et poursuivent leurs essais sur le circuit, lequel a été parcouru cet après-midi par le préfet de la Sarthe et les ingénieurs ̃̃des. ponts et chaussées accompagnés 'par M.* Georges' Durand, secrétaire de l'Automobile-Club de l'Ouest. THÉÂTRES y Ce soir s

Opéra, Tannhœuser (Mlle Bonavia, MM. Franz, Rouard, Mlle Mahieu, M. Grommen, Mme Lalande, 1 MM. Dubois, Ernst, Carbelly, Soria). Danse Mlles Simoni, Barban, Tervoort, Valsi; MM. Peretti, Duprey. Chef d'orchestre, M. Ruhlmann..

Comédie-Française, Amoureuse (MM. Alexandre, Numa; Mmes Ventura, Bretty, Samary, Sully, Fédor). Il était une bergère (M. Bertin, Mmes Renaud, Fédor).

Opéra-Comique, Mireille (Mmes Brothier, Estève, Destanges, Vacchino, Morère; MM. Villàbella, Villier, Guénot). Chef d'orchestre, M. Cohen. Variétés, Mademoiselle Flûte (A. Lefaur, Maud Loty, Pauley, J. Loury, G. Baron et Louvigny). Porte-Samt-Martin, Cyrano de Bergerac (Mlle J. Boitel, MM. Grétillat, Joffre, Rolla, Coizeau, Duval, et M. Maurice Escande).

./Théâtre Sarah-Bernhardt, Mon curé chez les riches (MM. Robert Casa; Maxime Léry, H. Monteux Mmes J. Delys, Jehanno et Genev. Williams). Théâtre Mogador, Rose-Marie (MM. Boucôt, Burnier, Mlle3 \idiane, F. George, Roberts, Navarre, Mixandra.-MM.Combes, Debac; Augereau et Oudart). Palais-Royal, On ne roule pas Antoinette (MM A. Brasseur, Le Gallo. Duvallès, Géo Lecler$q. Lluis; Mmes Marg. Templey, A. Gocéà, M. Peuget^. Bouffes-Parisiens, Mon cœur au ralenti {Unies u. Uermdz, Bl. Bilbao, A. Beytati G. Bendpr.M^: J. Worms, H. Baulieu, L. Baroux, Gàbin et Koval)J. Micbodière, les Vignes du seigneur (MM. V. Boucher, Alerme, S. Nadaud; Mmes J. Cheirel, R. Dévillers, Suz. Dantès, J. Lion).

Comédîe-Caumartin, le Singe qui parle (Signoret, Lucienne Parizet, Marg. Moreno, A. Morins. t-ily Mounet avec Raoul Marco et Lerner). Théâtre Daunou, Fanny et ses gens (Mmes Jane ttenouardt, Berthe Fusier et Jeanne Fusier-Gir; i\IM. Constant Rémy, F. Gravey, L. Dayle, P. Amiot; Scala, la Petite grue du cinquième, Mlles Parisys, Lise Puget, Henriette Darthel,' Suzanne Real; MM. Sinoel, Charles Lorrain et Robert Bossis). Nouvelles r

Une fûtè d'art à l'Opéra. Le 21 juin courant, en soirée, à l'occasion de la fête qu'organise l'Union des arts (fondation RacheL Boyer) au bénéfice des artistes frappés par le malheur et pour seconder l'Etat dans l'entretien de nos collections nationales, l'Opéra revêtira une parure aussi rare que magnifique. M. Herriot, ministre de l'instruction publique et des beaux-arts, a décidé de -tendre tout le grand foyer de tapisseries anciennes conservées au Mobilier national. C'est une décoration somptueuse qu'admireront, aux entr'actes, tes spectateurs.

Un choix de pièces de valeur exceptionnelle inconnues du grand public a été adpoté par le ministre. On verrait, à l'Opéra, une partie de la suite de Psyché, tissée au dix-septième siècle d'après Raphaël, et de celle des Rinceaux, sortie des mêmes ateliers, mais composée par Polydore de Caravage; deux pièces de l'Histoire^ du Roy, de Le Brun, deux. pièces du Don Quichotte à fond rosé, d'après Çoypel et ÂudTan, tissées en 1?S9; i enfin un délicieux Gobelin du début du dix-hiîfi- .1 tième siècle, à sujet de danse, compose par'îès pensionnaires de l'Académie de France à Rome d'après un carton de Jules Romain. Naturellement, ces tapisseries ne seront teii*dues que le jour même. Elles seront enlevées aussitôt après la soirée à l'éclat et au succès de laq uelle M. Herriot a voulu qu'elles contribuent. Opéra. En raison de l'importance de la mise en scène des Matines d'amour, M. Rouché a décidé, d'accord avec les auteurs, MM. Jules Mazellier et Raoul Gastambide, d'en ajourner la réprésentation au mois d'octobre prochain. Comédie-Française. La reprise de la Première trouvaille de GaUus (Margarita) aura lieu demain jeudi, en matinée (abonnement), avec une distribution entièrement renouvelée, comprenant MM. d'Inès, Bacqué, Weber, Le Marchand, Mlle Roméè.Le spectacle sera complété par le Misanthrope. L'acte dé Victor Hugo sera redonné à la première matinée romantique le samedi 18 juin, à 16 h. 30.. On attend le retour prochain de M. Albert Lambert pour remettre la scène Marion Delorme, les Burgrùves, Aymerillot, et répéter en scène dans les. décors et les costumes nouveaux d'Alexandre Benois, Ruy Blas.

Opéra-Comique.– Mme Ninon Vallin reparaîtra dans Louise vendredi prochain, en soirée. Odéon. A partir du 10 juillet prochain, clôture annuelle.. Théâtre Sarah-Bernhardt. La nouvelle comédie de M. Empis et Mme Augustine Leriche. Pour marier ma fille, passera dans le courant de la semaine prochaine, avec, pour principaux interprètes, en dehors de l'excellente ^ompagpie^dtt théâtre, Mme Augustine Leriche, M. André Dii- bosc et Mlle Germaine Risse. ̃ •̃̃̃̃̃ 1 Les concerts s Gabriel Bouillon, unique récital avec l'orchestre Lamoureux, dirigé par Georges Enesco, salle Gaveau, vendredi 17 juin, en soirée.. Music-halls et divers s

Ce soir Moulin-Rouge-Muslo-Hall. Ça. c'est Paris! (Mls^ Ùnguett, Banda II, EarJ Leslie, Cébron-Norbens, Marthe Berthy, Harry Flemming et Dandy)^

Palace. femmes et sports, ta nouvelle revue à grand spectacle, avec Georges Carpentier.

Empire!. La Revue nègre aveo Harmony Kings, les clowns Fratellini, The du Pont et 20 attractions. SPECTACLES DU MERCREDI 15 JUIN

ET DU JEUDI 16 EN MATINEE Opéra, 20 h. Tannhœuser.

Jeudi, 21 h. Concert Cortot-Casals. Comédie-Française, 20 h. 30. Il était une bergère, Amoureuse. '•

Jeudi, 13 h. 45 la Première trouvaille de Gallus, le Misanthrope; 20 h. 15 Lorenzaccio.

Opéra-Comiçrus, 20 h. 15. Mireille.

Jeudi, 13 h. 30 Lorenzaccio; 20 h. 30 Mme Butterfly. Odéon, 20 h. 30. Le Bonheur du jour

Jeudi, 20 h. 30 les Fossiles.

Aliert-I", 20 h. 45. The Binger.

Antoine, 20 h. 45. Les Montparnos.

Arts, 19 h. 25. Hamlet

Apollo, 20 h. 45. Mary et son mari.

Athénée, 20 h. 45 14 h. 30.– Maître Bolbeoet son mari. Avenue, 20 h. 45. Mon gosse de père. Boulles-Parisiena, 20 ft 45. Mon.oœur au *alentft> Capucines, 21 h. L'Herbe tendre. Mesdames.. Châtelét, 20 h. 30 14 h. 30. Les Aventures'd'tm Français en Chine. r./ Cluny, 20 h. 45. Les Saltimbanques.

Comédie-Caumartin, 21 h. Le Singe qui parle. Daunou, 21 h. Fanny et ses gens. Déiazet, 20 h. 30. J' marie ma femme.

Edouard-VH, 21 h. 15. Désirée

Femina, 20 h. 30. Arlequin.

Grand-Guignol, 20 h. 45. Le Navire aveugle. Gaîté-Lyriquo, 20 h. 45. Cotillon III.

Gymnase, 20 h. 45. Le Venin.

Madeleine. Rel&che.

Marigny, 20 h. 45. 1927.

Mathurins, 21 b. Baccara.

Michel, 21 h. Le Dompteur

Micbodière, 20 h. 45. Les Vignes du seigneur. Mogador, 20 h. 80. Rose-Marie.

Nouvel-Ambigu, 20 h. 30 14 h. 30. La Garçonne. Nouveautés, 20 h. 45 14 h. 45. Un bon garçon. Œuvre, 21 h. Les Portraits dramatiques. P-Royai, 20 h. 45 14 h. 30. On ne roule pas Antoinette. P.-S.-Martin, 20 h. 15 14 h. 15. Cyrano de Bergerac. Potinière, 21 !i. Ketty boxeur.

Renaissance, 20 h. 45. Monsieur de Saint-Obin Sarah-Bernhardt, 20 h. 30. Mon curé chez les riches. Scala, 20 U. 30. La Petite grue du cinquième. Théâtre de Paris, 20 h. 30. Tu m'épouseras. Trianon-Lyrique, 20 h. 30. Monsieur Dumollet. Variétés, 20 h. 45. La Dernière valse.

Ambassadeurs, 21 h. Broadway à Paris.

Casino de Paris, 20 h. 30 14 h. 30. Paris-New-York Cigale, 20 h. 30. Tout à la Chine.

Concert-Masoi. 2a b. 30 n b. », s= Oigolette, Revue.

Empire, 20 h. 30 14 h. 30. La Revue nègre. Att. Folies-Bergère, 20 h. 30. Un vent de folie. Moulin-Rouge, 20 n. 30. Ça.- c'est Paris. Olympia, 20 h. 30 14 h. 15. T» les j" mat. et soir. At. Palace, 20 h. 30. Femmes et sports.

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Pavillon. Le Fantôme du Moulin-Rouge.

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PROGRAMMES DU JEUDI 16 JUIN

TouR EIFFEL (longueur d'onde 2,650 m.). Renseignements météorologiques et signaux horaires aux heures habituelles.

Emissions radiotéléphoniques. A 18 h. 45, 'Journal parlé; 20 h., Concert Sémiramis, ouverture (Rossini); Prière l'Intime veillée (Lucien Niverd); Air de Serse (Haendel). la Vie est un rêve (Haydn); Impressions matinales (de La Tombelle), orchestre; Oh! quand je dors (Liszt) Chère beauté (Giordani) Deux menuets (Emile Nerini), orchestre; Sonate (Ecoles), 1er mouvement; Marche hongroise, de la Damnation de Faust (Berlioz), orchestre; 21 h. 15, Université populaire.

EMISSIONS RADIO-PARIS DE LA COMPAGNIE FRANÇAISE DE RADIOPHONIE (Auditorium de Paris, poste de Cliehy), longueur d'onie 1,750 mètres. A 10 h. 30, Informations Dix minutes de musique; 12 h. 30, Concert Sonate (Bach) Symphonie en fa allegretto (Beethoven) l'Enfant prodigue (Debussy) Marguerite au rouet (Schubert) la Périchole (Offenbach) Cours; 16 h. 30, Cours; l'Heure classique; Causerie sur Lorenzaccio: Informations; 19 h. 30, Radio-colonial; Informations; Cours de comptabilité; Concert.

STATION radiotéléphonique DE L'ECOLE SUBÉRIEURE DES POSTES ET TÉLÉGRAPHES (longueur d'onde 458 m.). A 8 h., Informations; 13 h., Causerie et informations en anglais Demi-heure de, la femme; 16 h. 30, Concert: Ma Mère l'Oye (1" suite) (Maurice Ravel) Matin d'avril (Fiévet); la Traviata, sélection (Verdi); Berceuse du Souvenir (Delinas Papy) Henri VIII, airs de ballet (Saint-Saëns); 18 h., Informations; 20 h., Cours d'espéranto 20 h. 45, Conseils juridiques; 21 h., Concert: la. Sotte à joujoux, ballet (Claude Debussy) Sélection sur le Trouvère (Verdi); Sylvine, les Ames infidèles, la Provençale (Théodore Dubois); Audition des principaux passages de les Petits cadeaux, pièce en un acte; Scènes napolitaines (Massenet) Informations. Poste du « Petit Parisien » (longueur d'onde 760 m.). A 21 h., Concert: Ouverture de l'Enfance du Christ (la Fuite en Egypte) (Berlioz); Rêverie, basson et cordes (Schumann); Premier mouvement du Concerto en mi bémol majeur (Mozart); Menuet (Rameau); Moment musical (Schubert) Berceuse, pour violon, violoncelle, cor et orchestre (Schubert); Adagio, clarinette et cordes (Weber); Marche triomphale d'Egmont (Beethoven). STATION DE Uaventry (longueur d'onde 1*600 métres). A 11 heures. Orchestre et chant; à 13 heures, Concert de gramophone; 14 heures 25, Lecture; 17 h. 15, Pour les enfants; 18 h., Musique de danse; 18 h. 15, Cours;' 18 h. 30, Signaux; Météorologie; Nouvelles 19 h. 15, Sonate en ml, op. 109 (Beethoven) 19 h. 25, Causerie: « la Poésie victorienne » 19 h. 45, •Récital de harpe; 20 h., Orchestre; 21 h., Informations; 21 h. 35, Vie de bohème (Sarasate) Breezin' albng (Gillespie) 22 h. 5, Musique de danse.

Radio-Bruxelles (longueur d'onde 508 métres 50). A 17 h., Matinée enfantine; 18 h., Cours de flamand; 19 h. 30, Journal parlé; 20 h., Concert la Favorite (Donizetti) A Naples (Jean Darimont) Fantaisie sur les Pêcheurs de perles (Bizet); Sérénade, violon (de Tavë) My lady Dragon Fly (Finck); Mélodie intime, violoncelle (Lauweryns); la Houssarde, valse; 21 h., Chronique de l'actualité The riff song (Bombery) 21 h. 10, Audition intégrale de Robinson, un acte en prose; 21 h. 40, Soiree de danses; 22 h. 30, Informations. IIadio-Home (longueur d'onde 425 mètres). A 20 h. 10, le Roi de chez Maxim, opérette.

Hadio-Genèvb (longueur d'onde 760 mètres). A 20 h. 30, Cours; 20 h. 32, Heure des enfants; 21 h. 15, Orchestre.

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SPORTS

HIPPISME. Courses à Longchamp. Demain jeudi bon programme de second ordre. Les chevaux en vue de la réunion sont Flogny, Saint Gilâas, Occam, Selam, Le Pallet et Histoire de Rire.

Courses à Enghien. L'épreuve principale de la journée, 1a course de haies d'été (40,000 fr.), disputée par neuf concurrents, a été enlevée très facilement par le favori Avant-Coureur (22 fr.), après avoir mené de bout en bout. Les favoris ont, du reste, été à l'honneur, car ils ont remporté quatre autres courses. Gagnants La Dore, 63 fr.; Rocambole, 27 fr. 60; Sucrier, 28 fr.; Plouvain, 19 fr.; Salmanazar, 51 fr. 50; Whallis V, 23 francs.

CYCLISME. Mort de Bottecclûa, On télégraphie de Rbmti que le champion cycliste Ottavio Bottecchia; victime d'un accident d'entraînement, est mort hier matin à l'hôpital de Gemona,1 où H avait été transporté. On se souvient que ce coureur très populaire, qui exerjiait la «rolÊssioa de macp»- «aat-de.. fleveair- roaiier.

cycliste; avait remporté le Tour de France en 1924 et en 1925.

Escrijuî. La grande semaine militaire. Les résultats enregistres hier dans la grande semaine militaire d'escrime ont été les suivants

Finale (épée maîtres d'armes) 1.'adjudant Ance' (516e RCC), 8 vict.; 2. adjudant Bouey(507« RCC), 7 vict.; 3. adjudant Van Huffel (5° chas. à cheval), 7 vict.; 4. sergent-major Anchettt (1er génie), 6 viot.; 5. adjudant Bonin (20° RAD). 6 vict.; 6. adjudant Gros (59° RI), 4 viol.; 7. adjudant Hortëbise (20° drag.), 4 viot.; 8. adjudant Sibuet (99» RI), 3 vict.; 8. sergent Roque (Joinvillf,), 3 vict.; 9. sergent-major Domas (Joinville), 3 vict.; 10. adjudant Rogne (12e RAD), 2 vict. Championnat individuel (épée, officiers de réserve) r: lieutenant Dulieux, 8 vict.; sous-lieut. Noblecourt, 7 vict.; Haut. Raffali, 7 vict.; lieut. Tainturier, 6 vict. lieut. Adet, 5 vict.; offle. d'admin. Atgier, 4 vict. capitaine Richard, 3 vict.; lieuten. Legrain, .3 vict/; souslieuten. Bondoux, 2 vict. lieut. Delettrez.

BoxE. Le match Pladner-Petit-Biquet. -Demain soir jeudi, au cirque de Paris, aura. lieu une rencontre de poids mouche très intéressante entre le champion français de. la catégorie/Emile Pladner, et le champion de Belgique Petit-Biquet. CfoLF. -La coupe de la pi-esse. Demain jeudi se disputera sur les links du Golf-Club de Fourqueux (Seine-et-Oise) la coupe, annuelle de la presse.

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Alexandrie, 14 juin. Clôture, en talaris par cantar: Ashmouni: juin 23 95; août 24 30; oct. 24 85; déo. incoté. Sakel: juillet 32 45; nov. 33 28; janv. 32 98. Le Havre, 14 juin. Clôture à terme, les 50 kilos: juin 539; juillet 538; août 540; sept. 544; oct. 548; nov. 549; déc. 553; janv. 554; fév. 555; mars 559; avril 560; mai 561. Ventes: 5,800 balles.

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Sofia 3 75. 3 75. pari3.# 27845 27 8475

Londres.. 34 5187 34 52$Û LONDRES Berlin. 168 38 16843 VARSOVIE 13 juin 14 juin ̃ Paris. 124 124 Prècéd. 14 juin' New- York 4 88 21/32 4 85 11/16 Paris 35 03 35 04' Bruxelles. 34 97. 34 97. Londres.. 43 45 43 45 Rome 88 16. 86 93 3/4 New- York 8 93 8 03 Berlin. 20 49 1/2 -0 49 1/2 Suisse 172 02 172 02

METAUX. Londres, 14 juin. Par tonne anglaise1:! cuivre cpt. 54 11/3; à 3 mois 55 3/1; électro 60 5/ à' 60 10/». Etain cpt. 294 18/9; à 3 mois 286 13/9; Plomb cpt. 24 11/3; éloigné 24 17/6; anglais 26. Zino cpt. 29 1/3 éloigné 28' 18/9. Antimoine 'Regulus cpt. 74 10/» à 75. Par once: or en barres cpt. 84/11. Argent en barres cpt. 26 5/16 d. éloigné 26 5/16 d. Mercure 21 à 21 107» la bouteille; CAOUTCHOUCS. Londres, 14 juin. En pence par lb: plantation 17 3/4; fumé feuilles 17 3/4; Para 17 i/2.. ̃ ̃ ̃ POMMES DE TERRE (Marché des Innocants] Les affaires sont calmes et .la tendance aussi, sauf pour les pommes de terre de la région de Saint-Malo* en raison des demandes de l'Angleterre.

On cote les 100 kilos au départ: Midi 140 environ; a Paimpol 175 à 180, Saint-Pol-de-Léon 140 à 145, SaintMalo 190 à 195; saucisse rouge d'Espagne 135 à 140 Cette,'Mataro 135 à 140 Cerbère..

FOURRAGES ET PAILLES (La Chapelle) La fermeté se maintient. On cote lès 104 bottes 'dé 5 kilos environ; franco Paris, suivant qualités: luzerne 300-à 390; foin 335 à.365; regain 350 à 380; pailles de blé et de seigle 170 à 205; paille d'avoine 140 à 160. ©ÉCLABATIONS DE FAILLITES

Société France-Automobile, à Neuilly-sur-Seine, boulevari de Verdun, 11 ter, et actuellement sans siège connu.

Société immobilière d'Ilbarritz, opérations immobilières, vente et lotissement de terrains, à Ilbarritz, siège social à Paris, rue du Faubourg-Saint-Honoré, 161. Paul Desmettre, laines, 27 bis, rue de Paradis, demeu-c rant même rue 28. (Résolution de règlement transactionnel.)

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TT~TE~ A 'rTT~cy~T'T T TEr*

DÊAUVILLE1

Les week-ends réunissent sur la plage fleurie l'assistance la plus brillante. Le Normandy, le Royal Hôtel y offrent un séjour excessivement agréable et reposant, avec leurs mille chambres, toutes avec bams et à des prix très abordables, quoique de grand luxe. Les galas des Ambassadeurs, splendidement transformé, emportent le succès par leurs attractions et les rythmes très dansants de Billy Arnold et' de ses 15 virtuoses Location pour les hôtels 73, rue d'Anjou, Paris. Gut. 0.02 et 0.03. > Nos abonnés peuvent envoyer le montant ,de leur abonnement au moyen d'un mandat-carte de versement, déposé dans un bureau de poste français à notre compte;

Qhèque postal n*. 60, Paris

fax9. & payer n'est më. M &0 centimes, mais il faul noter que la transmission du chèaue costal "demanda. souvent œielgues jours.


ANNONCES FINANCIÈRES

SOCIÉTÉ ROYALE NÉERLANDAISE POUR L'EXPLOITATION

de

Gisements de Pétrole dans les Indes néerlandaises

ROYAL DUTCH Rapport pour l'exercice 1 926 (EXTRAITS)

Dans les :pays qui se développent normaletnent, l'automobile n'est certainement plus un article de luxe, mais une nécessité de la vie commerciale et industrielle. Le proverbe disant que « le temps est de l'argent » prend de plus en plus de signification avec le développement constant des méthodes mécaniques pour da satisfaction de nos besoins quotidiens, et la valeur économique de l'automobile doit inévitablement continuer à s'accroître.

En fait, nous constatons déjà un accroissement énorme du nombre des automobiles employées dans les différents pays du monde. Aux Etats-Unis, il- y avait déjà tant de voitures en service, le nombre en a encore augmente l'année dernière d'environ 10 0/0, portant aux environs de; 22 milliong le nombre total des ïéhicuiles automobiles, y'compris les véhicules Commerciaux le, nombre total de ces véhicules dans le monde entier n'est que de 27 millions. 'Ainsi, les Etats-Unis, avep leurs 110 millions d'habitants, emploient 22 millions de véhicules automobiles, alors que le reste du monde n'en emploie que 5 miBîôns.'

La circulation aérienne prend de plus en tolus de développement. Il est vrai que la quantité totale de produits du pétrole qu'elle con'Bo.mme n'est pas très considérable jusqu'à présent, mais oh !peut prédire pour l'avenir que îe trafic de cette nature entraînera sous peu aine consommation très importante. p

̃ La consommation de-'fuél oil, en 1926, a été de beaucoup augmentée par suite de la grève prolongée du charbon en Angleterre. L'augmentation constante du nombre de navires actionnés par des moteurs Diesel proIvooue une progression continue de la cohsomïhation des huiles combustibles pour moteurs

Diesel- ̃ ̃ ̃ ̃ < ̃

Le nombre des moteurs à combustion interne employés à terra dans de petites ou de granIdes installations est également en augmen-

tation.

L'emploi, sur une très large échelle, des automobiles, que nous avons mentionné comme indispensable pour la prospérité sociale, nécessite aussi la construction de routes appro.priées. La controverse au sujet du meilleur type de routes à :construire à cet effet a été définitivement tranchée en faveur des routes à base d'asphalte.

En fait, l'augmentation de la consommation fl asphalte est remarquable.

Les augmentations de demandes de dérivés d« pétrole ont été aisément satisfaites. L'anÇpe4f 926 a dépasse"; en "ce qui concerne la production mondfale du pétrole, toutes les années précédentes. La production s'est élevée aux enJjrons de 155,721,000 tonnes métriques d'huile îirute, ce qui montre une augmentation d'environ 1,9 0/0 par rapport à l'année 1925, laouelle détenait elle-même un record. Les EtatsUnis d'Amérique tiennent le premier rang parmi les pays qui ont fourni cette production, avec un tonnage passant de 108 millions de tonnes en 1925 à 109,687,000 tonnes en 1926 [Une augmentation Importante est à signaler, »d autre part, au Venezuela 78 0/0. portant la {production à 5,327,000 tonnes.

Le Mexique, qui tient encore la seconde place après les Etats-Unis comme producteur de pétrole, a vu sa production diminuer encore en 1926 par rapport à l'année précédente. De :ii,i millions de tonnes en 1924, la prOducrtion était tombée à 17,8 millions en 1925, et préen 192.6, une nouvelle diminution de 81 1/2 0/0, tombant à 12,9 millions de tonnes.

BULLETIN FINANCIER

VS 'juin. Les mauvaises dispositions déplace, Signalées depuis plusieurs séances, se sont accentuées assez vivement aujourd'hui. Les ventes, qui ne sont toujours pas d'ordre élevé, ont continué à ise porter sur toutes les valeurs. La clientèle, qui .;voit chaque jour la cote s'effriter lentement, cherche à diminuer l'importance de ses engagements, afin d'attendre des jours meilleurs. Au comptant, d'autre part, les offres se sont poursuivies un peu sur l'ensemble des valeurs.. On a agité de nouîveau la question de la stabilisation, mais on a surtout parlé des dif acuités existant entre la Pologne et les Soviets, et toute la cote,manquant de soutien, s'est affaiblie vers la clôture. La liquidation qui s'est effectuée aujourd'hui ma apporté aucun élément d'activité à notre Marché, bien qu'elle se soit passée très facilement, l'argent excessivement bon marché n'ayant valu que 1 3/4 0/0 pour les reports, taux inconnu depuis de nombreuses années.

Les rentes françaises ont suivi l'allure générale •Bu marché le 3 0/0 a été ramené à 58 55 et 59, 3e 5 0/0 à 76 30 et 76 10, le 4 0/0 1917 à 63 75 et 63 35, le 4 0/0 1918 à 63 et 62 95, le 5 0/0 amortissable à 87 10, le 6 0/0 à 87 75.

Les chemins de fer français se sont conformés à la tenue de nos rentes.

Les sociétés de crédit françaises ont suivi lés .tendances générales la Banque de France a été relativement bien tenue à 14,580 et "14,530, le Crédit foncier a fléchi à 2,4.40 et 2,380. Les valeurs industrielles, françaises ont été lourdes.

Les sociétés d'électricité ont témoigné d'une certaine résistance la Générale d'électricité a reculé à 2,055 et 2,020, la Distribution parisienne è 1,425 et 1,390, la Thomson-Houston à 515. Les charbonnages français ont assez bien dérendu leurs cours précédents.

Si hryTCQ V'iPTiiM I KXTES~MTtOM B~ ms~MDMS P~- fil RESTES fi BW Précc- imkJ nMtn^^ Précé- Der- |I| Préeé- Der- tan terme comptant

d.nu.r H.Clltft ft AbllOflft M*- P«mlW Dmhr P> Pwmlw DiraUr d.n>ier RENTE$ a l,dcnte Mnn! demw AD ACTIONS d?°te toi.r *u #te H 1 OBL BAT ORS dente nier I OBLI8ATI0NS deato nier fe** MAROHË £H BAHOUE T^T^r^i tai« R.ENTES & ACTIONS & «n mn $S& m mm M»rci« COMPTANT ëtore eS comptant clôture. coore Zl du COMPTANT,' dèturc conre t dttm eMn 1 OBLIGATIONS clôtare cours £§£ m ^»«*f«pte-.»*tft«hri)«ta-

CTIOU donte donte IPremleri COMPTANT "1 âe dente cours demier l 'cours COUM demier '1 ¡ cours" ~OBLIgAil 'S clôt,ord c~ OBLIBAT 1018 1 ore oier 1 Dlln -BANQUE PA06- doilto 113rol~ICZ.D Pl'llÚ- l'remi Dmú

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Il i ̃ i ̃ -• ̃̃ ̃ ̃̃̃. ̃ -i ̃̃ ̃ ̃̃ J ̃ 1 ddiBM «are j cours dMn» eonra cobtï

363 g bako- oe fbakçk (nçin.). 14È50 14680 14500 (4300 i45ld H550 ê I 3 3 0/0. ,•••••• 59 50 89.. 17 50 Tram. Bordeaux. 225 '230 70 LiUe-BonnièïBs. 1171 1178 I ;Dèpart'laSeine6 1/20/0.. 455 455 I Suer 3 0/0 1" série, r. àSOOfr.. 2120

36382 DE L'ALGEBIB (nom.). 15200 11850. 11000, 11S0O 11800. 11900.1 j | •• 3 0/0 amortissablfl. 69 50 69 45 27,50 -r g" Gn" française 524 .1. 522.. 50 Peohelbronnt..p. 040 635 I 70/01926. 483 50 483 I -i 5 0% ;Tr.î. 2i«o! 4n\V n^ Kar1arI.din 2*7.. 246.. 235,. 242

363 82 Dl! L'ALGEBlE(nom.). 152,00.11850. 11000. 11~OO, 11000.11000. 3.. 30/0aUtortlssable. 6950 6\14.5 1>0 ,~CI'GnlofranQai¡¡!i 524 ¡, 52-2.. 50.. Pechelbro t.,p.(. ,,(¡40 ..535.. 70/01926.48350483,. r- 6 010 .è. e46O. tÓ',Sb' Bra.1tpanMines, ~16.. 235.. 242..

50.. KATIONALB DB CBED1T.. 796. 780. 770.. 800. 790.. 760 I 3 50 g I /2 0/0 amorti 04 50 160' Indo-Chine 4200, 4225., 100 Dynamite (Soc. C"). 2330 2350 I 1865 4 0/0 r. à 500 fr 800 800 Algérie (Ch. fer routés 4 Ô/O 310 10 Sh# ™ï^ MmeS* 620 61s •• 615 •• 619.. W.. 620 ,,i

85 PKPABIS ET PATS-BAS.. 19V0 1935 1918 1910 ..1935 1911 ..I 5 S 0/0 19J5-1916 77 45 76 40 15' .• Paris et Seine.. 203' 203. 45 Efectr.-Chim.Ugine 1105 1100 I 1871 3 0/0 r. à 400 fr. 352 355 I Buenos'-Aire» (ChVde fer) 41 »95 50 395!! oifi,' £S^°he^m" "'il"\ «5.472.. 460.. 475.. 46e!! 459 !!>

26SS XBAHSATLANTIOUE 364.. 359.. 359.. 360.. 360. 360 I } •̃ 4 0 0 «7 64 85 63 35 13 50 O'G'-Parisionne 175 i75 .45 Mat. color. St-Deti5s 700.. 700 I 1875 4 0/0 T. à 500 fr 406 401 I Métropolitain tO/0?.?. 341 3u!! «J-b. Caoutchoucs (Financière) 554.. 551.. 541 554 049!! 540 K** ,nT. OB '•̃DNIOI» PABISlEmœ. 1225 1238.. 1210.. 1240. 1235.. l£20 I 4 0 0 1918 64 15 62 95 3%. Tramways Kouen.. 475.. 475.. tf 5 Matières plastiques .48 ,46 I 1876 4 0/0 r. à 500 fr 408 50 408 50 I Wentais (Ch.de fé^i 0/0 305 tSh.6 Chartered 174 50 17150 172 50 173 50 171 170.

75 cokpagniu ALGÊB1EHHG 1750 1750 1736 ,i 1755- nM 1741 I 5 B 0/0 1930 amort. 89.. 87 10 60 de Shanghaï.. 2095 2050 131 65 Saint-Goba£n. 4810 4765 ..NI 1892 2 1 12 r. à 400 fr 204 50 203 I Nord-Sud 4 0/0 1913 (nouv.ï ^ifi i à

75 compAGNIU ALG'AIlII!!I!Œ 1750 1'750 1736 1751> 1,7to 1'141 5 t5 192Q amort. 89.. 87 10 GO à,e Sh.ngp.3.1:. 2(1)5, 2050.. tai i5 S~~n\-Goba!-Il' 48ro 4'7Ó~ 1: 18Ç~2 2 112 r. à ,400 fr 20450 203 Noïd 4 OjO 1913 (noUT.). 31,6 319 3 h 6 Clt D' 186 185 50 ,185 187 185 166

80 COMPTOM LTON-AI.EMAND. 856.. S60 852.. 873.. 865.. «61 I 6 » f 0/0 1920.. 89 35 87 75 70 Magasins Gèn.ïaris SJ50 2120 25287 Sbio artiflciqlle.^1.. 51S0 5050 ..il m 1894-06 S I #2 r.'400 jfr 202 50 202 50 I Santo-Fé 4 1%O/O.T. ÎÔI 4M 3sh-6 S»? DeeP.è..T. 186 185 50 185 187.. 185.. 1S6

60.. COMP «AT1ONAL D ESCOMPTE. 1308.. 1345.. 1290 1325.. 1350.. 1303.. I 5 85 4 0/0 1925 (gar.cW 93.. 93.. 72 Bau* (C",Gënérale). 2355 2350 131 77 Verr'" d'Aniche (n.) 2400 2400 I 2 1898 B 0/0 r. à 500 fr 237 230 I Sud de iaPrance 3 Ô/O 235 50 235 •• Colombia. I. 344.. 340.. 338.. 339. ].

50 cbéoit COHMERCIAI. fuance.. 1100 1105 1110 1100 1100 1100 I 80 BonSTrés. 60/0 192â 518.. 517.. 55 Lyonnaise des Eaux 1495 1495 11 50 Salines de l'Est. S69 273 I « 1899 20/0 Métro r. 500 fr.. 224 223 I Tramw. Bordeaux 4 0/0. i73 •• •• Concordia. !• 209.. 209.. 205.. 205.. 207 50 S05 !!̃

80 crédit FOHCIBR DE ITBAKCK. 2415 2«O 2395 2415 24S0 2400 30.. XeYr.19J3 51S 516.. 50 Vichy. 1960 2000 52 50 du Midi. 1235 1230 £ 1004 2 l^Métro r. 500fr.. 230 227 I Est-Parision T o/o. 499 495!! £ î\f Rr°Sn Mines. 451 455.. 450.. 453

nJ\ Ca.,DIT FONCIIIR DJt FBANCE, 2415 24~0 239;; 2415 2420 2400 39.. fBTr.1m 5\1S.. 516.. 50.. Vichy. 1!J60 2000 52 110 du Midi, 123~ 1230 110 1904 21/2 Mètro r.,500 fI' 230 227 t Est-Parisien60/O~I<99 495 30 sh: Da Beers ord"nàÍrë" 2<h3 206 4.50.. 4.$3.

sn" ,~Z «b^ochike. 860 560.. t60 560.. 570.. 870., 30 sept. 1923 514.. 513.. 135 Air comprimé. 3525 3550 35 Havraise Pénins. (B) 393.. 385.. 1905 2 3/4 r. à 400 fr 360 365 I Paris et Seine 6 6/6 «o 30 sb- Do Beers ordinaire 2073 2065 2057 2090 3065 2050w fftôn H0" .2520.. 248p. 2470.. 2500.. 2500.. 2565.. 5 0/0 1624 595 590 30 Algérienne d'éclair. 492 4D4 14 TouagoetRemorq.. 311 311.. h 191023/40/OMétr.r.400f.. 214 212 I (C" G"« Paris") i blO 330 ™>™> t?80 ~«J*°5ILiBB F^*KÇAI^" i9] ^93" 591 •• 60°» 591 •• 59l« I S" 010 lm 5!n 6^ 13- Applications indus. 290.. 271.. 45 Transportsencom. 675 675.; o dmies 200f.r. à215f.. ill no 50 I de RouenS 0/0. 379 1 i sh.6 Eastern Internat. Kubber 263.. 261.. 252 50 266 35. soeiBTÉ OÉNÉRALB (nom.). 1054 1045 1045 1055 1045 1050.. 85 7 0/0 1927 530 528.. 30 Câbles télégraphiq. 600.. 600.. 48 12 maritime» àvàp. 1275 1251 1910 3 0/0 r. à 400 fr. 211 50 211 60 I àlJ |ast Eand Prop. 150 50 146.145,. 149 250 rente foncière. 5135 5090 5035 5140 5100 5050 6 0/0 Ob.dêçenna'"19l9^9 08.. S7 65 37 50 Edison. 070 989 ». 321 20 Brasserie Quilmès.. 8825 8750 S «arts T à 100 fr. 54 54 C" Générale des Eaux 6 0/0 500 soo j. Engrais azotéset comp.. 147 «5 140 50 «8 f: J* » l^tXÈ *ÉNÉBALB FONCIÈRE. 1493.. 1492.. 1455.. 1510 1475 1465 j. Caissoautonome D69 561 25 ElectricitéGazNord 470.! 472.. J20 Cusenier. 2Î00 2460 j 1912 s'o/O r. à 300 fr. 201 50 204 EauT (S» 4.Sb)3"% «Sic 338 320 iîf'pSi, p'ï î30 S31 226 •• 229 5â5 m J 424 98 SDEZ. 13525 13565 13460 13505 13500 13450 ». £tat 4 0/0 1912-14 292.. £92.. 65 Electricité de Paris 2220 2210 175 Distiller- Indochino 4100 4125 S 1919 6 0/0 r. à 500 fr 344 340 pour l'étranger i iO/ÔT.! 264 271 4\àr ï "-Pol°naise Pétroles. 337 330 313.. 335. sm« ̃ i^f »Ae fondateur). 12JW 12700 12695 12600 » •• 5W?»9AJA 53? Si" 55 Oentraleénerg.élec. 1375 1325 20 G" Moul.de Corbeil 237.. 238.. > tbqdiMl r? 100 fr. 70 BO 70 loc.Lyonna?- 'lû/Onnc 398 397 l"» ^anço-Wyomlngordin. 678.. 66? V. 650.. 680. 666 II 655 !!l 824 96 (Società. civile) 20500 .20600.20800.20510. « •• Air. OCC.fr. 3 0/0 1910 310.. 309.. 42 50 En.élect.Utt.niédit. 650.. 650.. 20 -r de Paris.. 235.. 234.. 1921 5 3/4 0/0 r. 500 fr. 475 479 C'« Paris" Distr. d'éloc. 5 Ô/O 437 436 7 SlJ: S ëeSlnldiV 56? 6a2 •• S68 565!! .!? .̃* ^"EST ,••••̃ 1004.. 10C5.. 955.. 998.. 990.. 970.. 2 50 Annam-Tonkln. 52. 45 Energ. éloc. S.-O. or. 750 740 Nicolas (Etablis*.).. 311,. 310.. «tatoe. r. -100 fr. 90 .95 -800 525 530 oÀh'6 §;1.d5t1id**V}.V-r H60 •• 285 50 287 586 2S3

75..t.yo!t. 1388. t26' 1256. t280. 1260. 1255. 'M..Congo fr. 30/01909. 325 391 45 –pri. 750 745 50 Potin (Félix) .t.. 445 4M 192266/Odëc.r.aMOfr 490 BO 498 Eclairage e~ctrioue 6 0/0. ~t 26Û..HotohMssetC'jomss. 1319 ..i3is.. 1300 ..1315 :i3t0::l2~

J5.. LTO». i. 1288 1262 1256 1280 1260 1255 15- Congo fr. 30/01909. S25 321.. 45.. pri. 750.. 745.. 50 Potin (Félix) .il.. 445.. 4S0 1922 6 Ô/Û dèc. r. à 500 f r. 490 EO 498 Eclairage électrique B 0/0. niî S6Û gotoh^s et C" JOUISS.. 1315 1318 1300 1315 V. 1310 1295

«50«'»l i 1130 1«5,. 1100 1130 1122 1125 15 Indo-Chine 30/01909 285 2S0 10 EnergleindustrieUe 155 156 SucreiUrésilicnnes 5ifl 1923 6 0 0 déc. ï. à 500 f?J 466 460 Bdlwm I Û/of..w .?.? 5JÔ 503 m Hn?l«^CapÀrT" î?2 if>î 155 50 14S 145 jg •• KOHB 2000 1995 1955 2000 2000 1975 « 50 3J/21913 320.. S20 18 Est-Lumière 615.. 620.. 30 Ardois. de l'Anjou.. 416.. 416.. 1924 6 0/0 déc r. à 500 fr. 454 460 O Gén1* électricité 60/0 anê! 510 506 20 HuUes do Pétrole 518.. 580.. S20 B20 515 | 518 65 omEARS. 1109 1055 1053 1115 1055 (060 50 Madagascar 1897^ 50., 20 Force et Lumière.. 330.. 340.. 50 Carr.de Bourgogne 610.. eO5 1924 6 1/2 0/0 r. à 500 fr. 160 460 Energie électr.(Centr*) e iO/0 479 475 h « t r 1 470 475 467 479 «.i-»»..

100.. SAKTA-FE(Ç'fr.Çh.forProT.). s«o i?155 2085.. 2175 2175.. 20SO 3 /,wn102h1905 °° w 37 50 Forces motr. Rhône 950.. 950. Ciments de Lafarge. 3490. 1925 7 0/0 (Met.) r. à 500 f. 510 498 50 ^Basse-Isère 6 ip. 4M Ta 5sh.6 Jacersfontein.. 479.. 475.. 467.. 479.. 470.. 465..

35.. MÉTROPOLITAIN DE PARIS. 685.. 677 675 680 685.. 685.. 90 Maroc 4 Ort J9J4. S62 356 50 ^6 66 (parts) 7700 45.. de l'Indochine. 1360 1330 IM 7 /w à 500 »« .> u £^t*B ^IJfcj |J »• 3 Sh. Johannesburg 317.. 313.. 310.. 304.! 312. 31?

35.. BÉTBOPOLIr.tIN DEPARtS. 685.. 677 ..675 ..680.. 6M 6as.. 120.IU'OC4°1,° 1914. 3(\2.. 356 50 11666 Warts) 7700. 45.. de 1 IndochIne. 1360.. 1350.. LlIt.mBdit.60/01919505 ~05 b06, il sh. r: \)rg~ ::11 *~33 313.. 310. 304.. 3t2.. 311

« DI8TR. PARJSIEIWK .D'ÊLECTR. 1450.. 1428.. 1390.. 14&5, 1448.. MO.. » 6 0/0 1918. «4.. 412.. 35,, Vallée d'Aspe 420.. 425.. 50 Nouv.Galeri-Réun. 610.. 606.. Com. 1879 2 60 0/0 r. 500 fr.. 451 453 Nord-France 60/0 463 470 Sh> iCuaJanLPJ5P,'ir"– 4 S33 621 •• 5»3 •' 545.. 512.

65 Dista. PAR1S. Il' ,D'f!L~CTR. 14.50 1428 1390 1455' 1448 1420 115 "=' 5 0;'O 1918 414 412.. 25.. Vallée 'Aspe 420," 42, 50 Nouv.Gale,rl"Réun, 610 606.. Com 1,5'71),2690/0r. 500 fr.. 451 453 -Nord-France 6 0/0.. 46\'1 47~O 11 s Lena Goldfieids., t.54 521.. 512., 5.5.. 512.

70 EtECTRIClTé.(C" Gen. d) 2070 2060 2020 2100 2095 2055 « » "Jmf. S 0/0 1892. 247 50 247 50 25.. delà Vienne. 510 516 115 Paris-France.. 1650 1610 titqtiêtti r. 100 fr.. S6 85 99 25 Energie industrielle ?5 0/0.. 353 ̃ î" Lena Goldflelds 54 55 ;54 5650 55 80 54 30 bhbrg. électr. hoed frabce. 479.. 477.. 474.. 480.. 480 480 g •• Crrie.d"?S*10"Siî?JS *SÇ" 45 Havraise Eneri. él. 738' 760.. 41 57 Printemps ord. 540.. 540 Fonc. 1879 3 0/0 r. à 500 fr.. 475 479 Forces motrices Rhône 4 o/Ô 335 335 V=î,' Iff05^»'-»: 4M.. 418 418 420 THOMSON'HOESTOR 516 517 515.. 517.. 511.. 515.25 pbUg.50/01920 464.. 440.. 45 Centrale ind. élect. 1810/ 1750 3195- priv. 452. 435.. Com. 188030 Or. a 500 fr.. 458 458 Havraise énorgie élect. 6 0/0 499 499 'Sh. Malacca Kubber Ordin. 464.. 454.. 448.. 464 i 115 ELECTBO-MÉlAl-t. DE DIVES. 2105 2110 2095 2105 2100 2100 |0 f bons 6 0/0 1921 490 490 63 27 Industriel.ènerg.él. 1155 f Fono. 1883 3 0/0 r. à 500 fr.. 245 245 Ouest-Lumière 6 0/0 1M& 512 1 ̃ .i.à~620 618 803 620 •.«•••• 15., FORCES, ACIDES «ORDKT EST 405.. «2.. 405.. 407.. 30 £ 6 0 0 fér. 1922 513.. 501., 15 Ouest-Lumièref. 362' 379.! 100 Agence Bavas 1285.. 1880.. 1885 2 60 0/0 r. 500 fr.. 245 50 244 -Sud électrique 5 o/o. T 345 Ma °Polska 650.. 618.. 803.. 620.. 610.. 605.. 20 tref. et LAJHI1*. DB HAVBE. 281 280.. 277.. 284.. 280.. 280.. 30 &• 60/0iuiU.19^ 531.. 527.. 60 Société Gramme. 1374 1365 85 (?• f d'Af riq. occid" 3S00 3390 eiutitMS r.lOOfr.. 55.. 55.. Thomson-Houston 60/0. «s Maltzoff. 259.. 251 240.. 261.. 255.. 255 V* 30 HiME» »E COCRRlEttBS 900. 896 891 901.. 901.. 890.. 30» tËfe}^ *§2 *2 50 Industr. Téléphones 635 055 48.02 Air liquide Sparts).. 1521 1520 « Com. 1891 3 0/0 r. à 400 fr.! 235 23D Union d'électricité 60/0 «3 483 T i,' S6ÏCanfEtf !Srditt"" m m 101 5« 103 50 loi 50 99 50*' 12 usas 493.. 495.. 490.. 500 500.. 490.. 30 d* 6 0 0 juin 1923 472 475.. 20 Union d'électricité. 472.. 475.. 50 Bergougnan. 740.. 730.. » 1892 2 60 0/0 r. 500 fr.. 271 271 Bel,. Ch., Force motrice 4 Ô/O 415 416 4 sh. Mexico of El Orû 118.. 118.. 118.. 126.. 118.. 117 » BOlép..»».». 171. 172.1 172. 175.. 172 171.. |0 d 6 0/0 jany. 1924 470.. 474.. -260 DoUfus-Mieg(250r.). 0300 63?0 75 Chaussu'" Dressoir. 828.. 82».. u Fonc 18952800/0r.500fr.. 271 269 Gaz et Eaux 6 0/0. 492 488 n i, >~ 43 50 PENA.BROTA,» 1265 1280 1251 1275 1270 1260 30 Dèp.Word, 60/01921 478.. 467.. 75 Industrie Linière.. 975.. 9S0 105 Christofle et C" 1058 » 1054 K Com. 18992600/0r.500fr.. i60 259 Gaz Francs et étranger 40/0 va ??3 «» Navigation Afrique Nord 275 50 875.. 265.. 277, 20..PLATIKE ••».» 11S5.. 1145 1097 1160 1150 UCO 30 TlfledAlbert, 6 0 10 462 46I Textile. 1185 70 Cirages français. 1210 1204 g Fonc. 1903 3 0/0 r. a 500 fr.. 285 286 Ac. et Forg.Firmlny 6 0/01918 4W 459 gortË Caucasiaû Oil. 38.. 35 50 36 50 36 50 36 35.50 OiFBOWA 410. 410.. 404.. 424.. 415.. 408.. 30» 4e^elms'®^ 475.. 4S 60 Pérenchles 905.. 910.. 45 Compt. Mat. Us. gaz. 818.. 820.. "̃ Com. 1906 3 0/0 r. à 500 fr. 361 255 do Longwy 6 1/5 0/0. 507 MO 130 padang. 1516 1401 1455 1520 1485 «50 7. PÉTROtES PREittiER. 524.. 518.. 508.. 520.. 520.. 510.. 30 deyerdun.60/0 «0 470.. 70 Continentale du gaz 1390 i305 52 50 Gaveau et C"?. 619.. 615.. h Fonc. 190930 Or. à25orr.. 146 145 de MicIeviUe é 0/û". 375 355 «.. Phosphates Cpnstoatitte.. 087.. 581.. 671.. S86 30, çcHLMAJTO (EtebUss.). 738.. 735.. 712 745 738.. 725.. 30 At. Const. Jeumont. 487.. 480.. 25 Eclair.ChauU.f.mot. 3S0 375.. 40 G"" Trav. Marseille. 518.. 509.. 5 Com. 1912300r.à2ô0fr.. 145 Ï45 Paris et Outreau 41/2 O/Ô 362 20 Phosphates Tunisiens. 408.. 412.. 404.. 411.. « pHOSPB.otcrç;de fer do cafsa 1006 1012 101O ion 1010 1010 30 Ç""d Energie électr. 462 464 70 Franc.Eclair.Gaz.. 1640 55 Incandesc. p'ie gaz. 861.. 870., o Fonc. 1913 31/2 r. à 500 fr.. 273 50 283 Chantiers de Bretagne 6 0/0 466 464 ̃“̃ 60 prod. chim. alais, FR06ES. 1760 1755 1721 1770 1765 1730 |0 Eglises dévastées. 454 457 40 Fusion des Gaz 5S0 85 Ouest africain. 1311 1306 ..•"• 40 0r.à500fr.. 373 373 de Loirl 60 0 464 !i 462 » « gmdfonteln 86.. 86 85.. il 86 85

».. chargeurs bédws»».».. 1135 1104 1085 mm 1125 1103. 30 Grosse metaU-, 60/0 ,55.. 450.. 30 Gaz et Eaux 685.. 67û 60 Peugeot (aut.): 65t 654.. g Emp. 191751/2r.h.3ÛOfr.. 235 225 Chant.At.Gironde Bons 6 0 0 140 128 5 sh. Rançl Mines. 453 451 50 448 50 453 451

« traksatlaktique ord. 2SÔ 295.. 294.. 292.. 292.. 293 S ï^F'-w pTr.^ *7r 462 50 60 Gaz France-Etrang- 960.. 975.. 35 41 Repusseau (Et»). 450.. 470.. Com. 192051/20/Or.DOOfr. 378 371 At. St-Nazairo (Penhoêt) 6 0/0 «8 442 3 sh. gobinson Deep "A" 13â 135.. 133 135.. 135.

Il: .8 A paills °rd. 2-<:6.. 295' 294.. 292.. 292.. 293;, ::10.. HiIU"l Nvas- PI'_Ce~ 0 455 46950 Itoumano etp d 3i> 1 1s; 135.. 135..

50 VOITBBES a PARIS 1021 1030 102O 1038 1025 IÛS5 |2 |^ulcKNr?&I^ S' tS? î^ 22 »- de Paris. 325 2K J?a£acsdu ^aroCi 620O 5990 Emp. 1921 6 1/2 r. a 500 fr.. 426 428 Construct. mlSuei 6 0 0 402 464 » » Koumano-Belgedo petr.. 97.. 97.. 95.. 97.<!« 27 50 air liquide 527. &2î b20 526.. 526.. 520.. |0 lûd.suc "Franc «(n.) 474.. 468.. 30 Aciéries de Firminy 286.. 282.. 2 1/2 Angleterre?. 267.. 267.. Com. 1922 6 O/o r. à 500 fr.. 400 392 Elect. métaUurgieDlves 60/0 495 487 » Shansi(PeUinsyndfcate). 60.. 60 75 60 75 63 50 ,.sk- 130 CAonrCHOCCSîDE L'INDOCHINE. 1975 1950 1S80 1970 1965 1900 » » i?»"8^16.1? %F$Tn naustrle,ls «0 448 Aciéries de Frapce. 220 218 g5 20 Argentin 5 0/0 1907. 2360 2300 Com. 192360 0r.à500fr.. 390' 381 five^LiuTÏoffi. «5 "I 420 »-, D, 1 1

CDLTCRES TROPICALES 367.. 357 344 388 365.. 355.. ?0 Mais, «reguet, 6 0 0 473 469.. 65 de Longwy. 1120 1103 25 20 ~O 5 0/0 1909. 2335 2320 Empr. 192670/0 r.l 1.0A 528 526 Forges d'Alais 6 Ô/Ô! 4Î4 413 8 Silva Plana. 148 i. 143.. 141.. 147 50 141.

CULTURESTRPPICALES. 3~7.. 357.. 3i4.. 368. 365 355..30 Mais. Breguet, 6 '4~a.. 469.. 65. de Lon~y. 1120 1103 ,25 20, -50101900.m.. 2320 Empr. 1926 7 r. b 1-OM ~28," :,26 Forges d'Al¡ùs 6 0/0. 414 4.13 8 SIlva ana. 148.. 14~ 14.1.~ j~7 50 141,~

|SSfe(œncèj! îS:S:: S:: li!: Va:: ffi:: :'8îi8l8aisœSÏÎ 480 S:: ^sA && i».;«fe US B^^£SSS^: 8518 'g ^S^fet^i" •• •• Sssaîasssct: S:: 425 1SL& «:; :fëS

2S..pATnH-ciNBMA puissance). 675. 66S 644. 6S6 675 630.. 32MUsmessmistr.,612 480.. 474 140 .Atsaci"const.méc.t850 1850 .30/OBe!giquel873(2's.). 39 50 4030 -100fr.l888.aupoM. 67M 67 Nordotdel'Est60/0470 475 Tabacsd Orlent.ou t36.. 1S5.. 13250 136.

31 ,capital) 735. 726 70t 755 732 705. Il ,<mo Chantiers ee France 191 2C2 4010 Brésil -i 010 1 9 28! '75 Pauama(Soc.civ.oM.b.lots 142..140 Métau\40/0.1.302 ..6Tangan 47S h' T

^»M^ï^'Zi&&ï.&&J&ï.&r. %»^^îZS" 315- 325- s SÈSSafiffiSS *S:: %i:: iffl*iï},W£&£ SS ^ï&. SgSSSàtftt-ôBrvô/K: il » » Tangan^ ̃«, 3s§ 386.. *W4

5rO9 SUCRERIES COLONIALES.. 711 715 700. 711 720 715 JO 6 0/0 »îl». 464 462 30 Ch. et At. St-Nazaire 500 480 }209 (PérnamB.) 557 555 4 0/0.- 327 326 SeneUe-Maubouee 6 0/0 485 125 Terres Rouges. t. 1020 1002 072 1005 987 970 J

1QO.. UNION EUnOl'~E!'iN~IN~IIoI\T.F" 11;51 1531 148:; 1555 1545".1500 17 SO Indochine t89M905. 245 248.. 75 CpàtJI~on-Co:nmen. 252:\ 2490.. £0:$:4 BuIgarla 5 OjO 18!J6. 581.. ¡¡95.. -300. 318 ..319 50 ~rémerie~u~M600 485 3sh. Tharsis. 354.. 3t3 é 349 .357.. 353 34.9

,X«RC Dette Ott.çorjv.un^ee.. 120 10 1212. 119.. «• p^gc^j «0 85 ^U^ H90 3 %$££, ^*XS;ZZ": S il g g » S t&^82®8®?. S ffi ZZ^iW I OITOMA«K250 fr. p U81.. 1475 1475 1490 1490.. 1475 I £" ~$Wt ct£L°J,& g* 6° ♦ 30 Chantiers Méditorr. 440 438 ̃ fla\ti 5 0/0 .1910. *74O 720 K 6 0/0bonsdécen.500f.. 505 505 ftodSte chim ^d'AlaVsêÔÔ 495 504 ;çub!ls S°SI;low1eE! ™" 24350 "gS^T

,Ó' TUIlC Dette ott. co, nv. unifiee.. 120 10 1,21,25 \111.. 121.. 1.21.. 1!2G 50 365 35 Urpaine (mc(endtod)') 6000 8.5.(i:ives-Lillc. 1490 1500 3 l/~D/I;nemark ,81.12 l!)Ol 341, Arnennes 1855! 287 ..1/87 Tubes (SOle) (PMI '1'.10"). Me.. 58.0.. Jl77.. 580.14, '73:¡

5.C/01914. 8370 t-390 M.. !!375 8~0 8:).35.gravoyanM(accid.) 511 51t 50 .Huta-Bankowa.lI26 1125 405~gypteUniaée. 4t0 410.. -Bourbonnais. 9SS..983.: N~60/0.477~ ..425 4sh.9UnionCorporatton. 459.. 457.. 455 457.. 454~ ?.. {

.¡', »/O 191 83 70 8360 b2 $375 Se £0 82.. 35~ IP~r ce (accidl.) 511.. 5~t.. 5O..Huta-Bankowa.1I2û..1t'.l5.. 40/èJEgypleUmf!e!l' 4!0.. 410 -Bourb°I1¥IUS. 288.. 288.. Nicke160/0.4¡:¡' s""Vno~Ookrporaton. 4~9.. 457"155.. 131 bo %~nb

1 1~ tri. anqua, n OC, e.. 5300 :>2:;5.. i 35.. Forg.etAc.Marine. 650.. 650 312 Mvitegiee. 35935 35910 -Dauphiné. 287 ..287 50 E~ro~mfa6~200 493"4M" .Verminck. 132 l3t.. i30 13150 ,1

:S~P:t48Î:1475: E80.. 8'15.. â5 :i FranQal,se friquc- 715 715.. 27 C~ers~terr:~ ? ~~5~9~ ;¡¡~ .=6'0~~d~500f:~ ..480 Kuhlmann (\ 0/0. 494.. 494

0'. OIrOMAN~250 Ir, p. 1481 1475 14'75.. 1400 1490.. 1475.. s8 ~U~ît cent'* 0 S dot "60 4' 30 Chant!ersMe~lterr. 4.40~. 438. ,Hait, 0/01910. 740.. 120 6 ajObonsdecen.500! 505 ?05.. Produitscqim. d'Alai~ 6 010- 495 504.

c' ~1 14M 1473 r mer. su 20OÙ 111\5. Ht.s-fourn. ChIers. 1110.. 1050 171h2 Hellénique 1881 1351 /1 0/0. 394 390 Saint-Gobain 5 010 483 .7i1 Dernier 1 EN BANQUE 1 Mcwcl Cours C16ture 1 1 Cours

«ù 1 CR.DIX FONC.BR W,EN. 3S95 3900 3905 3905 3895 3895 MV.Z ftofiSŒE* & Y. H 3S ^pS^Sn! |SS iSS fo^ gSŒiïigÏM: '111 T.! S Z î $it:= f& Y. » f^S^OSSi" l V' Û «« I «N0UE W ta. CM» ~^T

&1,4.' CR~D1T FIJN(:IEl\ ;f:~VJ>TlEN, 3595 3000.. 1133 390:) SS95 SS9:i 1¿G" HdYP:J!\hranco Arg. 3680.. 3635.. 1735- pon, t',à-}f°U5;son. 1874 1810 3 112 Italie 3 112 1890. 36(. )<; fi 0/0. 341 3H.. Port de P~osario 5 O/O. 285 279 R6Ionu A 0 tant 1 Clèintë 1 du jour prkm. 1 -l-, LONDRES. d début,

10 congo acx obasds-laCs. 1160 H46 1135 V. do MuJhouso. 800 800 40 Denain-Anzin. 1810 1810 3 12 Italie 3 1/2 0/0 89 30 88.. -400 si. 315.. Port de^osario 5 0?? ma" mo" BeTH Au Comptant CIto» -ta |«t pr&M. ̃ "UIU"1** hiM

60 l.b. wagons-lits (ord1naire)«. 1531 1330 1470 1465 I 30 Banq. Pays.du Nord 497 493,. 120 Louvroû et Recqu. 1751 1750 4 0/0 Japon 4 0/0 1905. 454.. 403.. £ -80/0 Fusion 880. 297 50 Charaéurs Réunis 6 ilh 495 ̃ 16 sh. CENTRAL 1UKIKG. 2170 2170 Ï160 2265 2355 2525 I ^S'M^S^ m 30i 55 Matériel ch. de fer. 945.. 934.. 5 0/0 i. 5 0 01907. 391.. 391.. fc -3 00 nouvelles. 379 280 Messfeor Marit mes iS io/6 îîft 405 » l»i 1^, r™« «t «•- 541/4 t2«10 RIO-TINTO. 484S.. 4S4&48S0 4875.. 4865. 4833.. I « » g" "«an tadiett. 610., &00 «0 Métaux (O« franc.).. 1730 1770 25 Maroc 50 0 1904. 432.. 43S o -2120/0 273 277 serv cent M1" nS? *C 1/2Û/Ô" îîo '"n m fl êî.J?i^ P1?4^" ®L" ±L" i'i Consolides., 54 1/4 1.1 I -S9 i: Comp-JEscMulhou- 755 765 Schneider et <?• 1050 1050 25 5 00 1910. 1800 1776 « Viétor-Em. 1862 3 0/0. 293 293 Tïansâuantiaué^ 1 /2 O/o rot sîô îri, À ?$n lJ>atch–: ^0 3855 0. 100 5/8 \Var Loan 5 0/0. 100 «/8 i-1. «0: :l azote (Norvégienne)» 1450 1440.. 1415.. H41 1425.. 1400.. I ™ » Cred. Ind. com.^ (n.). 1209 Wo9 M- «eneUe-Maubeuge.. 1600 1550 Mexique 4 0/0 or 1904 130 130 SO M Midi Bons déeonp. 6 0J0, «93. 500 Air liquide 6 010 Ïm 490 ï sl '6 m S"&wl «5S m -S }' i^S,6.0'0 •••/•. o-RÎ^œ»! S8 » S:: S:: »n 1^S p" agi." 8S S^SSSrïssaas: îîSS. ï|ffo- niSïïS^m 1?! Zlï .cS3&S»a- cSSsrEiô I i 1 Sr=: 11 1 « II

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*6iJ:4 sucrerie etiiaffin.d'egtpte 1072.. 1058.. 1042.. 1075 1048.. 1048.. I g » Marseillaise de cred. 680.. 655,. 33 S'"etMos.(nom.) 1355 1335 40 01894 12." 11.. b 3 0/0 nouveUes 281 283.. i L^nTBankofEeyDt3l/20/oi8K "es" Steim" Iwn toot" 2>r^ Russo-Asiatic.i..i S.9,il.

70. l.h.5 PÉTIlOl'lNA (')~ Í" Delg~,d'pét.) 107~ 1080 1055 10.74 1070 1066 GMener~ac;;BanJ' 8'75., 8'a.. 35 Houillères d'Epinac 12J~ 1294 40018~ \) 50 !I 2a ::¡ -30/OnouveUes.981..283..tL~ndBan~ofEcyDt3Î/20)0~ E~a.the;¡' 3050 2865:: 2.9_.Russo-Asiatlc.2.9.

& 01 2;4 SUCIlEBII! ETRAFPIN.D EGVPTE 1072 1058. 1042 107\> 1048 1048 Marseillaise ec,r, 680 ~5~. 35.. S,etl,los.1nom.) 1355 ..133~ 4 0/0 \8.94. 12. il R3 OJO nouyelles: 2$i 283 Bail Lani Bank of, Egypt Suède 3 1 2 4010 010 l8ù5 *~8 Djebel Djerissa. 3000 390a ô 7/8 C muId. «~ 6-eis s'

TABACS OTTOMANS. 210.. 207.. 207.. ?il %Z 2(¡~ 22 5ON.ancelennËdr,red. 295. 65 ,Nlines d .Anlche. 1511? 1555 25 Sa;7ta-Fé 50./0 1?10.. 15 77 .4 Nord Bons çle,cen"n. 6 0/0.. W2 bOl Credit Fone. egypt. 31 m 010. 1905 1905, 70 kr. Est ¡¡s1a: danois G650 6625 ou Il 6 3/

98 S ,coIIlPtL ref:f" 530.. 7~ d'4nzi a 1353.. 1350. -Serbie 5 010 1913. 107 25 104.. 6 010, série 1' 415 415," Bad, ajoz 5 010 2150 120I.b. Vieil'liontag-0 2800 2' 6~ 18.0. Mextean Eagle. 15.101/2,'

"I::)'A-l'rt:Uo¡: DE "C'1'1::)A"I\.TO"l:n 10 Oh. de fer Ahomey 1'73.. 1'73.. ~de,carvl,n,t450, D!>uaneS,HJ02. 370.. 365.. ¡:> -30/0(2'serIB).309,,?OY50 Chic.l\1il~va.qkea40l0191().251495.a75. t7500nm.!nt.Pétr.. '3'72.. 3M.. i/8 Bu1mah.3A1jIS

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I fO » Oh. Est jouiss. 490.. 479.. 20 de Graissessac. 456». 465 £0:15:3 Land Bank Egypt,. 1862 b 3 0/0, type 1921. 251 242 S Danube Savo-Adriatioiiè osa' SteauaHomana. 312.. 3W 2.6.1. 1~ 30.. Est-Alprlen. «O 45fi 40 40 de Grand'Combe de 793.. 777.. 375 Crédit F- Canaài'en. 8ÎSO S300 s Orléans Bons décen. 60/0. 506 501 | Nord^EsMEne l-Âyo?. ^s" ,25 Mnnnro ««« ̃ IIM si6,L' N^th Cwaeasian.. 8.6. acompte.» 8 0/0 1 Intérêts des aranoes, «/“ H « = ffiô^.?!^ '$ g » Z fo^urt! X ifol gïï^» '"I = l $ m lit PfSi^iT^F^ W 5?" I HSSS?ÏÏÔnort! Mlf.! It§°.! J.1% %$&&%& H*A 1,

1.1 .1 41qlo 't;,yop. ou, S5. 790.. ISO.. ,,0.. d Ostrlcourt. 14\0 1402 28 p. Saragosse. 2Jai 5 0/0. 3-\6 ..340 l'ortugals 3 0/0 l' rang 2G5 269 400 Pointe.à-Pitre M25 5025 111 131t'5 De Becrs' 1G 3/.

̃̃̃̃̃:•̃̃̃'̃> ̃̃ 3250 -Mjdi/ouiss. 660.. «7.. vicoiÊSœux: «si CT ml: S.fuenos-A^es *%s i 'm « o o" lî§ w \Porti^s |j «j ;r^s il- il- SS^SîîB" iwl3/lfiDo-Be9w" «w '• Mm75 Ouest-Algerlon. 470.. 460.. 60 Mineraisetmétaux. 800.. 797.. 100000e Hongroise d.charb. 2990 3025 Ouest 3 0/0 304 50 302 j G^z% Eaux de TuXiÔ/D tffi 1420. tS^SÏÏ^I" %w. VA" ̃>̃ r> «,.

111. -BOITB«DZ LA DÉFE17SE '84TIOIqALU. 64 6. IÎOrd oq S6. 1600 16~ 27 50 CUIvre et Pyrites.. 4Úà.. 4t2.. £ 2 J:e!egrllphes Nord.. 3.70 3":5 3 1884. 27\J.. 2¡;0.. Smyrne.Cassaba. 4 1/20./01894 276 280 50 Kali S"£hèrèse 6975 68,5 3 lgi'2 Rand MInes. 3 19132

Bons II. 2 ans d'échéAnce Il' O'}O.' °orleans J<!uls.s.. 642.. 64~ Grande Ile MineraIs 204.. 2\10.. Brlausk.tj().. =Gr~Ce&l885:9S:!4::I~~ Fez 51/20,/0. sa} 33S 75 Brass" Comèle 16~0 1650 1 15j32 Citv D~ep 1. J~/on

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P. '7" 110 i i n »>

La grande incertitude qui règne au sujet de ta législation du pétrole au Mexique est Certainement, en partie, responsable de cette diminution.

En contraste avec le Venezuela, le Mexique fournit un exemple frappant de la manière dont une législation irrationnelle peut supprimer une industrie florissante, avec toutes les conséquences qui en découlent pour le pays. La production en Russie, d'après les publications des Soviets, s'est élevée, en 1926, aux environs de 8,900,000 tonnes, contre environ 6,675,000 tonnes en 1925. La situation dans les centres russes est loin d'être satisfaisante, la production à Bakou étant tombée de 402,900,000 pouds en 1917 à 365,336,000 poùds en 1926. L'organisation d'Etat qui contrôle l'industrie du pétrole en Russie souffre d'un manque permanent de capitaux, non seulement pour construire de nouvelles installations et pour se tenir à la hauteur des développements techniques, mais même pour entretenir les installations existantes dans un état convenable. Les articles de presse de source russe font continuellement mention de l'état lamentable de toutes les usines, des pipelines, etc., dans ce pays. 1 Dans l'intervalle, le gouvernement russe commence à ressentir de plus en plus les conséquences logiques de 'ses actes. il est naturellement de la plus grande importance pour ce- gouvernement d'obtenir les crédits nécessaires, et la Russie est obligée de payer maintenant, pour ces crédits nouveaux, des taux excessifs d'intérêts. On peut d'ailleurs s'étonner' que Je gouvernement des Soviets puisse encore obtenir des prêts, quelles que soient les conditions, alors que la plus grande partie de cet argent est employée, indirectement sinon directement, à troubler l'existence des pays qui ont consenti à le prêter, f j

La Roumanie, avec uné production de 3,241,000 tonnes, se montre en avance de 39 0/0. La possibilité d'atteindre des couches d'huile plus profondes, grâce au progrès des méthodes teohniques et géologiques mentionné aussi dans notre précédent rapport, a déjà démontré la présence de beaucoup de réserves d'huile supplémentaire.

Notre opinion est, eh conséquence, qu'une raréfaction réelle des dérivés du pétrole ne saurait être entrevue en un espacé de temps que l'on puisse évaluer, et nous pensons que la consommation et la production s'équilibreront de telle façon que la question d'un manque réel de 'pétrole ne se posera jamais.

Pour le moment, on ne saurait, eh tout cas, parler d'une raréfaction; il existe, au contraire, une surproduction importante.

Par exemple, à la fin de 1926 et au commencement de 1927, la production s'est élevée bien au-dessus des besoins de la consommation, en raison de la mise en exploitation d6 quelques champs exceptionnellement riches aux Etats-Unis, où la production est actuellement d'environ 2,5 millions de barils (environ 370,000 tonnes) par jour, à comparer avec 1,9 million de barils (environ 270,000 tonnes) tl y a un an. Les stocks d'essence (partiellement en raison de ce qui restait de l'année précédente) sont en augmentation énorme et surpassent à présent les besoins de la consommation. Il en ré.suite qu'aux Etats-Upis l'industrie du pétrole a dû arrêter un grand nombre d'instaflations de cràoking, car l'essence obtenue par dislll-' lation des fractions légères du crude oil est tellement meilleur marché que l'essence obtenue par les procédés du cracking que l'essence de cracking doit en temps de surproduction, laisser la place a l'essence naturelle. Nos actionnaires ont, sans doute, lu fréquemment dans la presse des articles concernant les procédés pour fabriquer l'essence au départ du charbon, et certains ont pu se demander si ce fait ne pourrait pas, à un moment donné, constituer une menace sérieuse pour l'Industrie du

pétrole.

une question de prix qui gouverne la possibilité, pour l'essence de charbon, de con- currencer ressence naturelle. L'augmentation continuelle de production mondiale de pétrole et l'addition de noms nouveaux à la liste des territoires producteurs garantissent la possi- bilité, même à longue échéance, de produire de l'essence à bon marché.

Le Suez, qui avait débuté en légère réaction sur la veille à 13,510, s'est ensuite un peu ressaisi à 13,550, puis a baissé à 13,400, les Chemins da fér de Santa-Fé à 2,150 et 2,085, les «ràndsLacs à 1,146 et 1,135.

Le Rio-ïinto est resté assez soutenu à l'ouverture à 4,840, puis a fléchi à 4,824, la Penarrova à reculé à 1,260 et 1,251, le Platine à 1,138 et l",097. Les valeurs de sucrerie ont de nouveau perdu du terrain, la Say a fléchi à 1,480, ex-droit à la (répartition et à la souscription en cours, les sucreries coloniales ont reoulé à 709 et 700, les Su-, creries d'Egypte à 1,051 et 1,047.

La Central Mining a été relativement soutenue de 2,156 à 2,160, l'Azote a baissé à 1,405 et 1,415 Le Serbe 4 0/0 1895, influencé par.la rupture définitive des relations diplomatiques entré. l'Albanie et la Yougoslavie, a fléchi à 136 50 et 138. Marché en banque (14 heures). Le marché a été très calme dans tous les compartiments. Les sociétés qui la veille avaient manifesté une cërtaine fermeté ont reperdu l'avance acquise. Vers la clôture toutes les valeurs ont été plus ou moins offertes et ont termine sur les plus bas cours de la journée.

Voici les cours de compensation, au parquet Banque de France, 14,600: Banque de l'Algérie, 11,700; Banque nat. de crédit, 780; Banque de Paris, 1,930; Banque transatlantique, 360; Banque Union parisienne, 1,230; Compagnie algérienne, 1,750; Comptoir Lyon-Alemand, 860; Comptoir national d'escompte, 1,320; Crédit com. France, 1,100; Crédit foncier, 2,440; Crédit fonc. Indochine, 560; Crédit lyonnaisj 2,480; Crédit mobilier, 590; Société générale, 1,050; Rente foncière, 5,080; Société générale foncière,1,490; Suez, 13,550; Suez parts fondateur 12,700; Suez société civile, 20,600; Est, 1,000; Lyon, 1,260; Midi, 1130; Nord 1,980;,Orléans, 1,050; Santa-Fé, 2,150; Métropolitain, 680; Distr. électricité, 1,430; Compagnie générale d'électricité 2,060; Energie Nord-France, 480; Thom$on-Houston, 520; Èlectro-Métall. Dives, 2,110;

50 FonClere ,;(onn se 1610 1"~1.. 35 Blanzy. 913.. 910.. 3~ 119 Suède 3 112. 0/0 18~i. 491.. 1;> r- olo, $6r!e E. 3z'o 3.6. Brazillta1lwa.y Cy 4 0/0.. 690 Oréditgénér.¡a. 1895.. 1845.. 425/32 ShaH. ~4

1-~ 55 Pharos id~ï- ,475 ..477 48 '7" de C¡¡.rm¡mx (j.).. 1418 1440 Turquie consolidee. 505 :,05.. 0- 4 010, série D. 352 ?57 Central Paclfic Rail. Cy 4 0/0 1875 1875 des pètrole9.(p, 16800 IGlOO. 31 Royal Dutch. 31 3

Les chiffres de production de notre groupe t se montrent en augmentation appréciable 1

1925 1926

(en tonnes métriques)

Indes neerl. Orientales. 2.999.061 2.904.911 Sarawak. 612.923 7H.637 Egypte. 178.570 171;918 Roumanie. 392.944 t;32.202 Mexique (Corona). 1.375.296 851.785 Mexique (Aguita). 1.036.09z 1.283.761 Venezuela. 1.643.588 3.122 379 Trinité. 51.350 59.63~ Etats-Unis (Roxana). 2.327,246 2.317.606 Etats-Unis (Shell C" of

California). 3.309.153 3.475.661 Argentine.269 5.203 Total.< 13.927.392 15.53e.6M

En ce qui concerne la flotte, nous avons encore continué, en 1926*> fai.re 'nos efforts pour maintenir le tonnage. à notre 'disposition la hauteur des quantités de produits transporter. Dans ce but, nous avons," non seulement maintenu en pleine activité nos propres navires, mais nous avons également employé une quantité considérable de tonnage affrété. A. la fin de 1926, notre groupe disposait d'un tonnage d'environ 1,624,696 tonnes, dont 420,369 appartenant à 1' > Eagle Transport C, Lta ». Dans le courant de cette année, k flotte "a trànsporté environ 12,859,000 tonnes de cargaisons, compris 2,659,000 tonnes transportées par >1' « Eagle Transport Oil C, Ltd ». En ce qui concerne les prix que nous avons pu retirer de nos divers produits, l'année dernière, on peut dire d'une façon générale qu'ils se sont maintenus au même niveau que l'année précédente. Les ventes de liquide fuel ont ̃reçu, surtout en raison de la grève anglaise du charbon, une impulsion favorable durant une partie de l'année. Les prix de l'essence ont souffert d'une concurrence aiguë qui a régné sur presque, tous les marchés..

,La situation intérieure en Chine ne s'est pas améliorée dans le cours de cet exercice, et, comme on le sait, celle-ci a pris une allure chaotique depuis la fin de l'année. Il est bien naturel que notre commerce en ait souffert, •mais heureusement nos produits trouvent un débouché dans le monde entier, et Is. diminution des affaires en Chine à trouvé sa compensation dans une expansion supplémentaire de notre commerce dans d'autres parties du monde. Indes néerlandaises. Au cours de l'année dernière, l'exploration des terrains acquis par notre sociét-é a été énergiquement poursuivie et des résultats satisfaisants ont été atteints, tandis qu'on à constaté la possibilité d'obtenir de nouveaux développements.

La production d'huile brute s'est élevée à

1926 1925

(en tonnes métriques)

Sumatra (excl. Djambi) 658.492 555.837 Bornéo ( excl. Tarakan). 1 101 832 1 241 085 Tarakan. 876.558 928.367 Java. 197.097 217.586 Ceram. 41.206 42.981 Total. 2.875.185 2.985.856

La construction d'une nouvelle installation de distillerie, à Ballk Papàn, commencée en 1925, a été achevée et mise en exploitation avec succès. La région des forages, dans l'île de Tarakan, a pris da l'extension par suite de la découverte d'huile sur les terrains de Djœwata, situés àti nord. •̃•̃.̃̃' Juste avant de mettre sous presse, nous avons été avisés de la découverte d'une nouvelle nappe «d'huile importante et profonde dans cette île. Le nuits en question a produit, une profondeur do 1;132 mètres, en quatre jours, 286 tonnes métriques d'huile parafflneuse. Vers le milieu de l'année en cause, une nappe de gaz et d'huile a été découverte à une profondeur de 1,300 mètres dans le premier sondage d'essai, à Sérang-DJaja, faisant partie du territoire englobé par ïa concession minière d'Arœbaai, au nord de Sumatra.

Ce puits produit toujours 190 m. o. environ d'huile et 150,000 m. c. de gaz par jour. L'huile et le gaz sont transportés à Pangkaian-Brandan par des canalisations récemment posées, -reliées aux pipelines existants de Pérlak.

JV. A. Jtf. Tout comme en 1925, la. production. d'hullèbrute s'est accrue en 1926.

Forges et aciéries Nord-Est, 410; Tréfileries et 3amineries Havre, 280; Courïières, 900; Lens, 490; Boléo anC, 170; Boléo nouv., 155; Pefiarroya, 1,260; Platine, 1,140; Dabrowa, 410; Pétroles Premier, 520; Kuhlmann, 730; Gafsa, 1,010; Péchiney Pr. Ch. Alais, 1,750.

Chargeurs réunis 1,110; Transatlantique brd. 300; Voitures 1,020; Ai'r liquide 530; Caoutchoucs Indochine 1,950; Cultures tropicales 860; Orosdi Back 180; Pathé jouissance 670; Pathé capital 730; Say ord. 2,370; Sucreries coloniales 710; Union européenne 1,540; Russe cônsol. 1" et 2e s, 20 50; Russe 5 0/0 1906, 19; Serbe 4 0/0 1095, 148; Turc 4 0/0 unifié 120 50; Turc 5 0/0 1914, 83; Banque nationale du Mexique 870; Banque ottomane 1,470; Crédit foncier Egypte 3,900; Congo Grands-Lacs 1,-iSûi.- Wagons-JCits nouv. "1,460; Central Mining 2;l;60; Rip-Tinto 'ord: S4,S4X3; Azote 1,440 ;Lautaro 400; Gricntal Carpet 500; Petrofina 1,070; Sucreries Egypte, .ord. 1,050; Tabacs ottomans 210.

INFÛRMAT1OHS F1HAHGÏÉHES. «-< L'assemblée générale ordinaire des actionnaires du Crédit ,national s'est réunie le 14 juin courant à Paris, sous la présidence de M. Louis Martini directeur génëral.président du conseil d'administration, assisté de MM. René 'Chasseriau et Charles Letondot, scrutateurs, et de M. Georges Monterou, attaché à la direction du Crédit national, désigné comme secrétaire. Elle a approuvé les comptes de l'exercice 1926. Les bénéfices nets de cet exercice se sont élevés' à 19,176îO87 fr. 25, auxquels il y a lieu d'ajouter les bénéfices reportés de l'exercice précédent, soit au total 19 millions 868,770 fr. 12.

La répartition' a été effectuée de la manière- suivante:la réserve légale est dotée de 958,804 fr.36' et la réserve générale de 6 millions. 6,097,560 fr. 98 sont affectés; impôts compris, à la libération partielle des actions de la société, à raison de 25 francs, par titre. L'Etat recevra, en exécution de, l'article 65 des statuts, un versement de 4 millions

Celle-ci, comme déjà mentionné, s'élève pour l'année écoulée à 29,726 tonnes métriques, contre 13,205 tonnes métriques en 1925. L'augmentation de la production, pour mars 1927, â. été partiellement due la découverte d'huile dans le champ de Badjœbang, vers :le milieu de ce mois. Le puits profond n° 2 de Bàdjœbâng est devenu productif à une profondeur de 812 mètres. La production journaliôfe se monte à 27 m. o. d'huile et à 150,000 m. C de gaz. Sarawak. La production d'huile brute à atteint ..̃̃̃-

uso iaz5

(tonnes métriques) (tonnés métriques) •, 711.63? 612.923 1

Dans le but d'intensifier l'extraction de l'essence du gaz, ,ùh0 ? installation au charbon de bois doit être bâtie à Sarawak, d'une capacité de 5,500,000 pieds cubes' par jour. Egypte. La production d'huile brute de li « Anglo-Egyptian Oilflelds, Ltd », s'est éle-

..vée 4.

1926 .̃• 1925

(tonnes métriques)' (tonnes métriques) 1 171.918 178.570

Roumanie. La -production de l1' « Astra Romana n est montée de 392,94-i tonnes me-, triques «j» 1925 à 6â2,20~2.. tonnes métriques en 1926. '̃ ,K i -h, '̃•̃ Aucune améliorçitian n'a encore été constatée dans la situation générale; en fait, C'est le cas contraire. Prëeëdemiïtent, nous':âvDn6 mentiOnné les conditions dans lesquelles, l'industrie du pétrole en Roumanie doit lutter pour se maintenir à flot. Quelques détails supplémentaires concernant notre" propre société suffi-'ront pour démontrer comment, en Roumanie, on procède actuellement pour tuer la poule aux œufs d'or.

En 1026, 1' Astra Romana » a payé comme impôts o'èst-à-dire impôts sur les mines, sur les bénéfices, droite d'importation et d'exportation, accises, taxes municipales, taxes sur les émissions de capital, autres droits sur les exportations, drolt.de timbre, taxes sur les ventes, taxes routières, etc. plus de 195,000,000 de léi. En dividendes, il a été payé 44,280,000 lei. De tels chiffres ne nécessitent pas d'autres commentaires.

Etats-Unis d'Amérique, r– Là production totale d'huile brute de nos compagnies affiliées s'est élevée aux chiffres èuivànts

Boxais Fèlr. Shell Co ot

Production Corj. C. A. Calitornk Totaux 1' (en tonnes métriques)

Enilcbrate en 1926.. S.317.606, 3.475.661 5.793.267 Bnila brate en 192B.. 2.327.246 3.309.153 5,636.399

Grâce à .l'activité intense déployée, la production totàle pour 1926 à encore augmenté, quoique, pendant. cette année encore,. quelques terrains aient seulement été partiellement exploités. Les travaux d'exploration ont abouti à la découverte • d'un nouveau champ pétrolifère en Californie et d'un autre dans le Kansas. L'aughlentâtidh de capacité du pipeline d'Ozark, depuis Cushing jusqu'à Saint-Louis, a été achevée. Cette capacité s'élève maintenant. à 40,000 barils par jour. Le prolongement de ce pipeline jusqu'à Chicago sur environ 2B0 milles a été également en, majeure partie terminé en 1926; » au ^notont.de rédiger ce rapport, îles -opérations, de.' poihpâge ont 'déjà commencé; Il a été déperise pour ce pipeline et pour la rafflneMô jprès > de Chicago, Une somme d'environ 9i088,000 dollars.

Mexique. La Gorona, En raison principalément des difficultés inhérentes à la législation du pétrole, il ne pouvait être question de développer de nouveaux champs. La production des vieux terrains, partiellement épuisée, s'est abaissée de 1,375,296 tonnes métriques en 1925 & 851,735' tonnes métriques en 1926.

Et Aguila (Mexlcan Eagle). Les difficultés résultant de la nouvelle loi sur Jes pétroles ont, également pour cette oompagnie, affecté les résultats d'exploitation de 1926, bien que la production se soit élevée à 1,283,761 tonnes métriques en 1926, contre 1,036,992 tonnes métriques en 1925. Sur ces chiffres totaux, il a été extrait respectivement 193,047 et 36,316 tonnes des champs Filisôla, ;dans le sud-est du Mexique*

946,200 fr. 48. Le dividende payable à partir du 15 juin 1927 est fixé à 8 fr.25 brut, soit 6 fr.765 net par action. 216,204 fr. 30sont reportés à nouveau. MM. Charles Laurent, Frédéric Pillet-Will, Léopold Pralon ont été réélus administrateurs pour une durée de Six ans. M. Jean Bôissonnas, président de la Compagnie algérienne, M. iftoger de Trégemairi, administrateur du Crédit lyonnais, M. Henri de Peyerimhoff, président du comité des houillères de France, M. Maxime Rénaudin, président de la Compagnie des chemins de fer de l'Est, M. Pierre Schweisguth, ancien directeur du Crédit national, administrateur de tla Société générale alsacienne de banque sont élus comme administrateurs en remplacement de MM. Lucien Bprdet, Eugène Lefèvre, Henri parcy, Emile Heurtflâ,u, décèdes; et de M.. Eugène,; Rava^, démission-

` ü·é.es ôW irs'de NT' Màah rt ff ,et

:Mire. Les pouvoirs de MM. Màchart, RëTsuffêl ;et

:n:, -\1.1'1'0. censeürs ont été rénouvetés. ;Rebuffèl :et

JElendu, censeurs, ont été renouvelés.

•»̃ L'assemblée générale 'ordinaire des actionnaires de la Société des Forces motrices de la Vienne, tenue le 14 juin courant, a approuvé les comptes de l!exercice 1926 et voté >la répartition d'un dividende de 30 francs par actioa (soit 12 0/0) contre 25 francs l'année précédente. Ce dividende sera mis en payement le 1" juillet sous déduction .de l'acompte- de 15 francs brut mis en payement le 30 décembre dernier et sous déduction des impôts le solde du dividende ressort ainsi à 12 fr. 30 au nominatif et à 11 fr. 65 net au porteur. Le dividende des parts de fondateur d'un montant brut de 291 fr. 66, soit 239 fr. 16 net au nominatif et 225 fr. 63 net au porteur, sera également mis en payement le 1" juillet.

Le rapport du conseil mentionne ïa, mise en service, effectuée à la fin de l'année dernière, de rûsine hydraulique de Chardes et de la deuxième artère reliant le groupe' des usines de l'IsleJourdain à 'la Charente-Inférieure; d'autre part, la puissance de l'usine thermique de Chardes vient d'être doublée. Dans son allocution, le président, rappelant que l'exercice 1927 avait été annoncé

Curaçao. L'huile brute extraite au Venezuela a été régulièrement transportée à Curaéao; les capacités de -traitement, de transport et d'emmagasinage ont encore, été augmentées. Venezuela. The Caribbeân Petroleum C°. Au cours de 1926, la production d'huile brute a considérablement augmenté, ainsi qu'en témoignent les chiffres suivants

1925 19^6

(tonnes métriques) (tonnes métriques) 952.039 1.318.590

Dans les horizons les plus profonds du champ « Mené Grande », on a découvert une huile brute d'une densité plus légère que celle trouvée dans les horizons supérieurs.

The Vénézuélien Oïl Concessions, Ltd. La production de 1926 aocuse une augmentation importante

1925 1926

(tonnes métriques) (tonnes, métriques) 690.749 1.803.789

Trinité. i-H La production ,dô 1'. « United

Bilan au 3t dêcesnibre 1926

̃̃ ̃• ÀOTIS1 ̃ .,y. -;̃. ,'̃"̃̃̃̃.

Actions non émises. '?. ? ̃-̃;̃•; ^florins I57.897.ÔÔÔ » » Bataafsche Petroleum Maatschappij nominal. fl. 180.000.000 » Anglo-Saxon Petroleum Co.t Ltd. 14.100.000 Asiatic Petroleum Go., Ltd 2.100.000 » Et participation dans diverses autres sociétés. 419:442.506 98Caisse et banquiers. 96.634.752 18 Débiteurs ••• 87.324.579 21 Dividende intérimaire actions de priorité i i 641.250

Capital actions.. .t .florins 570.000.000 » Capital actions de préférence. T.500.0CO ». Actions de priorité 28.500,000 » Dividendes non réclamés 2.383.179 ;,» Dividendes non réclamés sur actions de priorité 116,253 » Créditeurs. •• 846.717 56 Dividende non reparti •̃• •••• 268.390 88 Réserves conformément à l'article 4 des statuts. 56.729.596 88 Comptes de profits et pertes 1. 101.595.945 05 florins 761.940.088 37

Profilas et Pertes au 31 décembre J926 PERTES PROFITS

ImDÔts français sur actions dé Dividendes sur actions dans difpriorité. florins 63.587 78 rentes sociétés florins 97.694.687 60 Frais d'administration et autres Intérêts et différenc. de change. 5.024.963 22 frais 310.7.63 34 Dividendes périmés 11.203 50 Réserve pour impôt sur divi-

dendes 550.000 »

Obligations contractuelles. 210.558 15

Solde bénéficiaire porté sur le

bilan 101.595.945 05 florins 102.730.854 32 florins 102.730.854 32

Dr. A. Capadose. Dr. J. Luden.

G. C B. Dunlop. Jhr. H. Lôudon.

Dr. J. W. Ijzerman. Jhr. Dr. B. C. de JONGE.

Dr. C. J. K. Van Aalst. Dr. Aug. Philips.

N~.S A t f~~ ~6 N'B~'T~' sèment provient principalement do l'augmenta-

IOA,IUA' L' D ,E -S- ",U",E' Z', tion de. celles faites ,cipa,lcIIl, e.nt d,e,' l',a, Ú,gmenta-

fi "lI SUEZ il est proposé de fixer à 25 millions la do-

A»Ea».kii<i du il inin jijO7 tâtion du fonds d'amortissement des travaux l' ASSentDiee OU la JUin ISW/ d'amélioration, d'inscrire 24 millions au fonds Extrait du Rapport du Conseil (TadniAiMratfon ^XISLSS^ &S* pour la

réserve extraordinaire et d'arrêter le bénéfice

Le rapport entier. est envoyé à toute personne repartir à 598,892,394 francs. qui le demande â la compagnie, rue d'Astorg, 1, L'augmentation de ce bénéfice permet d'ëleà Paris. ver fortement le dividende et 'de fixer le raLe mouvement du canal en 1926 représente venu brut de l'action à 544 fr. 017, représenun tonnage net dé 26,060,377 tonnes, inférieur tant net 420 francs. Tout en faisant cette proseulement de 701,558 tonnes au chiffre de 1925, position, le conseil s'est .préoccupé d'éviter, qui reste le plus élevé. dans toute la mesure possible, une réduction Cette diminution a entraîné une réduction prochaine du dividende. Il a la conviction que, des recettes du transit d'environ 5,372,000 si la stabilité du change est définitivement francs-or. Convertis en francs français, les acquise, une telle réduction n'est pas à crainrésultats présentent naturellement un aspect dre, grâce à la réserve extraordinaire cônstibien différent, le cours moyen de la livre ayant tuée dans ces dernières années, été en hausse de près de 50 0/0 sur 1925. Les résultats dé l'exercice en cours appaLes recettes totales de l'exercice se sont raissent satisfaisants. Le tonnage transité penainsi élevées à 746,547,805 francs, en augmen- dant les quatre premiers mois dépasse de tation de 137,869,950 ..francs. Les dépenses se 900,000 tonnes le chiffre correspondant de 1926. totalisent par 69,727,176 francs leur accrois- L'Europe a, de nouveau, d'importants besoins

Bfitish Wêât IMief PflHflèuHÏ SywEoâïf » s'est élevée à

1925' 1926

(tonnes inétriques) (tonnés métriques) 51.350 59.638

Argentine. Lâ'producîfôn s'est élevée, en 1925, à 269 tonnes métrique, et, en 1926, à 5,203 tonnes métriques.

Emprunt oblig. de Bataàfsclie Petroleum Mi}. L'année dernière, un emprunt oulig. 4 1/2 0/0 de. 72, millions de florins a, été émis par notre société affiliée «. de Bataafsche Pêtfqlèûm Mij », sous notre garantie et sous celle de la Shell Transport & Trading C", Ltd. Fonds de prévoyance. Au 31 décembre 1926, le fonds de prévoyance Comptait environ 21,200 membres. Les contributions des membres pour 1926 se sont élevées, approximativement, à fi. 8;700;000, et celles des sociétés à environ fl. 19,200,000. Compte tenu des intérêts et des sommes remboursées, le solde créditer à Ja fin de l'année passée s'élevait, en cfeiffré rond, à fl. 166,000,000, placés et gérés., comme on le sait, Indépendamment des fonds et opérations des sociétés àdhérénteâ/

florins 761.94O.0S8 37

PASSIF florins 76i. 94/),088 31

Conseil des commissaires

comme devant marquer une étape importante dans le développement de la société, a confirmé ces prévisions; il a signalé que les recettes des cinq premiers mois de l'année en cours accusent une augmentation ue 54 0/0 sur la période correspondaante de l'année dernière; pour la même période de 5 mois le produit d'exploitation est en accroissement de 71 0/0.

L'assemblée générale ordinaire a été précédée d'une assemblée générale extraordinaire qui a rendu définitive l'augmentation du capital social, lequel sé trouve maintenant porté de 41 millions 250,000 francs à 46 millions 250,000 francs. -r- L'assemblée générale du groupement 'des obligataires du Crédit foncier de France à eu lieu le 14 juin, sous la présidence; de M. G. Voguet. Après avoir entendu les rapports du comité gé-j lierai "'et du trésorier, elle a approuvé les comptes de l'exerciée 1926- et a donné au trésorier, quitus tie sa gestion pour ledit exercice. q

Ville de Paris 1865. Le numéro 172,833 gagne 150,000 fr.; le numéro 265,796 gagne 50,000 francs; 4 numéros gagnent chacun 10,000 fr.; 5 numéros chacun 5,000 fr.; 10 numéros chacun 2,000 ff., et 6,086 numéros sont remboursables au pair.

fit

BOÏÏKSE DU COMMERCE

SUCRES. Cour. 240 50 et 241; juillet 242; août 244 et 244 50; sept. 245; 3 d'oct. 233 50 et 234; 3 de nov.234 et 233 50.

Cote officielle: 243.

ALCOOLS LIBRES. <– Cour. 1,350; juillet 1,340 et 1,330; août 1,330 et 1,320; 3 d'oot. 920 à 960. BLES. Base de liquidation 184; cour. 176 et 175 75; juillet 174; juillet-août 171 50; 4 derniers 166 50. AVOINES NOIRES. Base de liquidation 133; cour. 131 25; juillet 128 50 et 128 75; jUillet-août 126; 4 derniers 117 75. AVOINES DIVERSES. Base -de liquidation 128; cour. 128 N; juillet 126 N; juillet -août 123 N; 4 derniers

115 IS..

ëS BW éf l'Àus traité pêasSiî»- wa- feârgft stock dtsgénèble; laproductiea iitai^aiter d'arachiëes et de |uté BFoméi d'être abondante; las réèàlféâ.çtë riz s annoncent tçès sàffsf âïsaiif es eéfln le trafic pétrolier semble devoir poursuivre1' sa progrëisfoir. On pétrfr donc ëspéfèr que le fctanage de l'année; dépassant le <f tseses. s de 1925, marquera un nouveau progrès. Les rilém&fes du conseil ont eu lé" rê*gFët cfe voir disparaître leurs, estimés collègues" ssfr Frederick Green et M. Sanderson. Pour les remplaoér et combler deux vacanées plus ârieiennesry le conseil a fait choix de M. Françots»-

Marsal, dont la connaissance appffffoiWtfif. daê

problèmes économiques et financiers reïicf collaboration particulièrement précieuse; de sir John Cadman, président de l'Anglo-Persiàn; de sir Alan Aûde'rsôff,' un dés" gérant? de l' « Orient lirië i; du comte' dé Crtrai^ysSocien diplomate; et qui été à tété d'unis banque de Londres.

Il est proposé de' ratifier ces nômiisattéfifi et d'approuver la réélections d'administrateurs sortants.

L'assemblée a approuvé, à Vunardmitê, toute;.

(és ~isoiutloris pir~ëntéés p~l' le' Con'sctt d`dd~'t~

lès- résolutions présentées pàf le conseil A'MM-t

̃jilstratlon. ̃

RÉPUBLÎQÎJE DE LIBERIA

Emprunt Or 5 0/6 (Sinking Fund Gold Loan) remboursable le icr Juillet 1952 r AVIS DE REMBOURSEMENT.

aux portenrs d'obligations de l'Emprunt Or 5 0/0 (Sinking Fund Gold Loan) de la République de Libéria remboursable te i" Juillet 1952

En exécution des dispôsltîôris de l'article V du contrat (Fiscal Agency Agreement) intervenu le 7 mars 1912 entre la République de Libéria et la National City Bank of New-York et réglant les conditions suivant lesquelles devait fonctionner le service des obligations 5 0/0 or de la République de Libéria, remboursables le 1" juillet 1952, avis est donné par la présente, que toutes les obligations dudit emprunt encore en circulation seront appelées au rachat la 1°' juillet 1927 et que, à partir de cette date, lesdites obligations seront rachetées et remboursées au pair plus lés intérêts échus, aux caisses des établissements ci-dessous mentionnés, au choix des porteurs et sur présentation de leurs titres, coupon au 1" juillet 1927 attaché.

Dans le cas où les titres seraient nominatifs, ils devront être accompagnés d'un acte de cession en blanc, dûment légalisé.

Il est entendu que les titres cesseront de porter intérêt à partir de la date fixée pour le remboursement..

Voici la liste des établissements auxquels les porteurs pourront, à leur choix, présenter leurs titres pour remboursement

A New- York (Etats-Unis d'Amérique), au siège social de la National City Bank of NewYork • ̃

A Londres (Angleterre), à The National Provincial Bank Limited, Prince? streét, E. C.; A Hambourg (Allemagne), aux caisses de MM. Warburg et Cie;

A Paris (France), à la Banque de Paris et des Pays-Bas

A Bruxelles (Belgique), à la Banque de Paris et des Pays-Bas;

A Anvers (Belgique), à la Banque de conïmerce ̃̃ -7) A Genève (Suisse), à la Banque de Paris et des Pays-Bas;

A Amsterdam (Hollande), aux caisses de MM. Hope et Cie.

Conformément aux conditions de l'emprunt, le remboursement des obligations sera effectué à New-York en dollars U. S. A., et sur chacune des autres places ci-dessus, aux cours de change indiqués respectivement dans la. texte des obligations. iO mai 1927.

République DE Libéria.

FARINES. Base de liquidation 240; cour. 323 A'f juillet 232 A; juillet-août 232 A; 4 derniers 230 N. RIZ SAIGON n° 1. Cour. 195 N; juillet 195 N! juillet-août 195 N; sept.-oct. 190 N; 4 derniers 190 N* CAOUTCHOUCS. Cour. 22 50 V; juillet 22 50 Vj 3 de juillet 23 25 V; août 23 25 V; 3 d'oot. 23 65 V; nov. 23; 3 de janv. 24 V; fév. 24 V, MAHGHE DU HAVRE (ouverture). COTONS. Juin 546; juillet 545; août 547 i sept, 549; oct. 553; nov. 554; déc. 558; janv. 560; fév. 561 J mars 565 avril 566 mai 567. Ventes 300 balles. CAFES. Juin 401; juillet 401; août 399 50;' sept, 389 50; cet. 387; nov. 385; déc. 379 75; janv. 376 75 «v 373 75; mars 373; avril 370 25; mai 367 75. ygjjjgj

<6iûou sn.eS-, ̃̃-̃

COTE DES CHANGES

Mï?in «juin ~^4

Cours relevés DEVISES cSursrékrir" o hors Bourse hors Bourse Cours cotes

(16 h. à 19 h.) ffi £ Ha h.) en Bourasty

124.02 Londres (i liv.)- 124.02 m.02 124.025;

2553:% :ï:: N.wy0rk(iood.). sks^ 2^3^o*±I

"«• Aïtitapjrfioorcitiisi.). 6oi!»\"i;r m'.ib' .W.f "̃V •̃••" Mp,q«;( OObeta). 354.50 354.50 354.75|

Brestl (t,Où n1j1ua))

.-Bulgarie 100 ht.<:»

'•••• Daneraark(I0Oe.. 682.75 *•" *•"•,» §sÇaSne(100p.). 440. 441.75 44t. «0.75 '.Ï..S .v. Grèce (100 dr.).. ,;»,"< •"•̃ •»• Hollande (100 fl.) 1022.75 1023. 1022.73*^ •4 *•" Italie (100 lire).. 142. 143.15 142.75 .JLï

•••• Japon ;i00 yen) »*J€M

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DERNIERES NOUVELLES

Conseil de la Société des nations Le désarmement

[Par, téléphone, de notre correspondant particulier) ,c' Genève, 15 juin. Le ,conseil de la Société des nations a tenu aujoùrd'huï une;. longue séance consacrée à une. sé- rie de questions qui toutes intéressent le problème, .du désarmement. La France était représentée aujourd'hui par M. Pà'ul-Boncour et la plupart des rapports ont été soumis au conseil par M. Benès, rapporteur sur ces questions depuis plusieurs an-* j

ûëes. '̃̃̃ ̃

,Le conseil, tout d'abord, a pris connaissance du rapport du comité spécial; du conseil appelé à discuter là proposition française destinée à hâter l'élaboration des décisions du conseil en cas de crise internationale. Ce rapport a été renvoyé aux gouvernements, et il est plus que probable que l'assemblée s'en saisira. p q p

Mis ejn. possession, du. rapport provisoire. ;du secrétariat général sur la législation propre à faciliter pour les Etats la mise en oeuvre des sanctions économiques en cas d'agression. le conseil a décidé de le communiquer eux gouvernements des Etats membres.

Le conseil s'est ensuite occupé du rapport de la commission préparatoire du désarmement qui, sur la demande de M. Benès, sera transmis à tous des gouvernements, intéressés, do manière qu'il t.puisse être étudié avant Rassemblée. M. Benès a isouligné la collaboration étroite qui doit exister [dans cette question entre l'assemblée, le conseil, 'les gouvernements et l'opinion publique de chaque Ipays: .••• ̃• M, Paul-Boncour,est alors intervenu pour, apIpuyer les thèses exprimées par le rapporteur, notamment en ce qui concerne la décision d'ajourner la deuxième lecture du projet de convention de la commission préparatoire afin que l'opinion publique soit mise même de juger l'étape importante qui. a été. franchie. Le délégué- français a montré •qtfun aecord était intervenu sur un ;Sgr^ind- nombre "de questions et il>-a exprimé l'es-, pbïr qu'avant la nouvelle réunion de la commission. préparatoire du désarmement las gouvernements intéressés s'efforceront d'établir- un accord qui permettra enfin d'aboutir définitivement au mois de novembre prochain.

Parlant en anglais, M. Stresemann, ministre allemand des affaires étrangères, s'est excusé de ne point partager l'optimisme de M. Paul-Boncour. Il a rappelé en termes assez vigoureux l'opinion bien connue de son gouvernement, à savoir que l'article 8 du pacte de la Société constitue une obligation juridique pour les Etats membres de la So;ciété des nations de procéder à un désarmement IgénéraL Quant aux travaux de la commission ^préparatoire, M. Stresemann dit les avoir suivis avec intérêt, mais hésitation. U ne sous-esitime pas le travail réalisé, mais il se demande pourtant s'il ne faudrait pas transformer la procédure si on ne veut pas risquer un échec en deuxième lecture du projet de convention sur la réduction des armements. Il a enfin déclaré que l'existence même de la Société des nations repose sur l'espoir que le monde place dans le dé-,garnement général des peuples.

Le délégué belge, M. Vandervelde, appuie enJiôrement les vues de M. Paul-Boncour sur le jsuccôs et, le. formidable travail,de la. commission

.préparatoire du désarmemeui* & Désonaais. dit-

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il, le problème est posé et il pourra être résolu le jour où on le voudra. Mais, pour, que les gouver.i nements le veuillent, il faut que l'opinion publique soit mise en présence de ce jqui a été fait. Non seulement le désarmement peut être résolu, mais c'est aussi une nécessité politique; car pu bie non procédera rapidement à un dësarmenïbnt général ou la .course aux armemeiïts sera reprises- Là, discussion d'aujourd'hui devant le conseil est un avertissement pour, l'opinion publique, dont c'est le tour d'agir, »

Après quelques observations optimistes de il. Benès, qui constate que le conseil, en vertu de, l'article 8 a fait tout son devoir, sir Austen Chamberlain déclare que le représentant de l'empire britannique à; la commission préparatoire, lord Gecil, n'est en. rien découragé. Il y a tout lieu de penser que des progrès nouveaux seront enr'egis- tres sous peu; mais il ne faut jamais perdre de' vue que'dans,une question aussi importante que le désarmement, le facteur essentiel est lé temps. Le délégué britannique serait alarmé si l'opinion publique attendait, .déjà beaucoup de là première conférence sur le désarmement. Cette conférence d'ailleurs sera suivie d'autres conférences jus- qu'au moment ou là situation politique du monde permettra enfin l'application entière des stipu- h latjo_ns de l'article 8 du pacte. i^.uM^ Les incidents de Memel ̃

Le conseil adopte alors le rapport de M. Benôs, invitant le secrétariat général à communiquer à tous les gouvernements, le rapport en première- lecture de la commission préparatoire du désarmement ainsi ses procès-verbaux., Le conseil, réuni en séance publique, a procédéensuite à la liquidation de l'affaire de Memel. ̃" Le président du conseil de Lithuanie a fait une déclaration, disant que son gouvernement n'a nullement l'intention de laisser la ville do Memel sans représentation populaire; la Lithuanie est consciente de sa responsabilité et elle s'efforcera de faire les élections au plus tard en novembre prochain. Il:a ajouté que son gouvernement est fermement décidé à sauvegarder l'avenir de la ville de Memel..

L'incident a été clos. par' une déclaration de M. Stresemann disant en substance que, d'après les paroles du premier ministre lithuanien, le gou- vernement du Reich n'insiste plus pour que sa requête à propos de la ville de Memel soit main- tenue à l'ordre du jour du conseil.

Les conversations diplomatiques

Les conversations reprendront cet après-midi par une nouvelle réunion des délégués des puis'r sances représentées à la conférence des ambassadeurs. M. Briand, dont l'état de santé s'est amélioré, aura, en ce qui le concerne, de nombreux entretiens particuliers sur la plupart des questions qui préoccupent en ce moment Tppinipn publique internationale. ̃ La conférence internationale du travail^

~ic. .y,.3~

La liberté syndicale

"'̃̃̃̃ K Genève, 15 juin.

La' qïïèstidri de la liberté syndicale ne sera pas inscrite à l'ordre du jour de la prochaine session de la conférence internationale du travail. Telle est la décision prise ce matin par 66 voix contre 28, aucun accord n'ayant. pu se faire entre les l dj^éjcfiQts^firûunes à Ja suitft'du. reiei Au Brpjgt

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de questionnaire à adresser aux gouvernements. L'inscription de cette question ^l'ordre du jour de la prochaine conférence a été combattue a fois par les ouvriers qui estiment qu'on a déformé l'esprit dans lequel ils avaient saisi la çpn-v férence de la question, et par les patrons qui ûei veulent pas porter à l'ordre du jour contre la volonté des ouvriers une question soulevée -par ceux-ci. '•̃ POUR TRANSSAHARIEN Ci- -S M. Raymond Poincaré, président dîi conseil, mi- "11' nistre des finances, a reçu: matin une.déiég^tWn du comité du Transsaharien à laquelle s'étaient jointes diverses personnalités qui se sont depuis plusieurs annéiss attachées à l'étude de cette ques- .1 tion d'intérêt national. .? •: ̃̃&?.̃ Cette délégation, conduite par SI. Warren>;u&- puté, président du comité Algérie-Tunisie-iMaroe, était composée de MIS. Mahieu, sénateur, Le Trotsquer, Diagne, Baréty, Morinaud, Roux-Freissinefig, députés, Robert David, ancien sous-secrétàîre d'Etai;Rober-Raynaud,sëcrétaire général du comité Àlgéfie-Tunïsle-iMaroe; Sabatier, président du <îomité de l'Afrique du nord, AUg. Terrier, sécrétait e général du comité de l'Afrique française, et Du de Streel, président du comité national du Rail africain. Un échange de vues a. eu Jieu entre la délégation et le président du conseil qui a marqué l'ihjtérét qu'il attache la réalisation du Transsàîia.rien. •̃ V DÉPÊCHES PÂRTjÇJMLIÈRES BU SÉMT ,< Le droit de vote et l'éligibilité de la femme Aujourd'hui est distribué le rapport rédigé par M. Pierre Marraud, au nom de la commission chargée d'examiner la proposition de M. Lpnis Martin, tendant à reconnaître aux femmes le droit de vote et l'éligibilité. ..̃̃ L'ancien ministre, dans ses conclusions, çfëmande au Sénat de ne pas passer à la discussion de l'article unique,- qui est ainsi conçu i-.î,. «La femme française, âgée de vingt-cinq ans accomplis, est électrice et éligible dan^l.es mêmes conditions l'homme. f v: :C'">o W;<

£^' ':̃̃'̃ LA SÉArfCE ̃ ̃ '• *1** ^i

M. Paiti Doiimcr, président, ouvré- la séance à, 15 heures 10. ,1 ̃M. Queuilie, ministre de l'agriculture, est au banc du' gouvernement. wt-^ "M. Marcel Régnier a la parole pour développer son interpellation sur la crise du vin.

f f DÉPÊCHES PARTICULIÈRES DE U CHAMBRE |- ri Un télégramme de M. Doriot M. Félix Gouin, président de la commission chargée d'examiner les demandas en autorisation de poursuites contre les députés communistes, a reçu ceTnatin le télégramme suivant qu'il nous a communiqué "}̃ .'] «?̃•• Moscou, 14 juin, 19 heures. Proteste énergiquement contre allégations mensongères du ministre de l'intérieur concernant le preinîer télégramme que j'ai envoyé. Seules les difficultés de transport m'ont empêché de rentrer plus tôt. Arrivé à!Moscour je repars rapidement. Des mon arrivée,, ja une' mettrai à la disposition de la commission comme

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Lettre de M. Poincaré à Mme Alphonse Daudet

VAciiion française ayant publié ce matin une lettre Mine Alphonse Daudet à M. Raymond Poincaré,' ce- lui-ci nous a communiqué' le texte de la réponse qu'il •y .a laite dès hier et dont il,a; donaé connaissance- 4der matin au conseil des ministres, ̃ •' ̃ 14 juin 1927,-

•Madame,

Votre lettre m'émeut profondément. Mais elle n'éveille en moi auoun remords.

Le jour où votre malheureux petit-fllsa été reconnu à tariboisière, j'ai reçu la visite de M. Allart, de M. J. Bainville et.de M. le docteur Lucien Bernard. Ils venaient de la part de votre fils, me prier de faire en sorte que le corps pût être ramené en secret à la maison. Le docteur Lucien Bernard m'a, déclaré que l'enfant était atteint de la manie de la fugue,, qui, m'a-t-il dit, conduit presque fatalement! au suicide. J'ai fait le nécessaire pour que votre pauvre petit-fils fût transporté chez ses parents.

Depuis lors, -nul n a souhaité plus ardemment que moi que toute la vérité fût établie sur les circonstances de la mort. Tout récemment encore, c'est en plein accord avec moi que le garde' àçs sceaux a introduit une instance en revision, malgré l'avis contraire de, la commission compétente. La condamnation étant devenue définitive, j'aurais désir'é qu'il fût possible de ne pas l'exécuter. Je l'aurais désiré par égard pour un père cruellement éprouvé. Je l'aurais désiré aussi, à cause des abominables calomnies que votre fils à cru pouvoir, depuis quelques années, déverser, sur' moi et sur les miens, et qui m'ont montré à quel point il. était égaré par, la douleur.

Mais, en présence des attaques que votre fils a dirigées" contre la magistrature et des défis qu'il a adressés au gouvernement, le cabinet a estimé que force devait -rester à la loi. e $ estimé

L'accomplissement de ce dévoie a été aussi pénible pour mes collègues que pour moi, et ils ont fait le nécessaire pour, que votre fils fût traité .avec tous les ménagements possibles. [Veuilles agréer, madame, mes hommages rèsi

-pectueux. k g es,

J R. P01NCAR&

L'excédent budgétaire de 1926 et les fonctionnaires On communique la noté suivante:1

Un journal du matin a signalé que le gouvernement avait, en violation des dispositions de la loi constitutionnelle du 10 août 1926, afifecDé l'ex̃ cèdent' de recettes du budget de l'exercice 1926- évalué à 500 millions, au payement des traitetements des fonctionnaires à compier du 1er août t926, alors que cet excédent devait être versé à la Caisse autonome pour l'amortissement de la dette à court terme. ̃ Nous sommes autorisé à faire connaître que le gouvernement n'a pris. à ce sujet aucune décision définitive, sinon de saisir les Chambres de la demande de crédits correspondants.

Il est rappelé par ailleurs que la loi constitutionnelle du 10 août 1926 ne garantit à la Caisse d'autres ressources que les recettes nettes de la vente des tabacs, le produit de la taxe complémentaire et exceptionnelle sur la première mutation, Je produit des droits de succession et la .contribution volontaire. L'ûbliaation du versement

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des excédents budgétaires figure dans la loi du 7 août 1926 le respect d'une disposition constitutionnelle ne saurait donc être ici mis en jeu. D'autre pari» la loi du 7 août 1926 « prévoit le versement » des excédents « constatés en clôture d'exercice », qui seront remis à « la caisse dès que las comptes en auront été arrêtés». Or les délais d'exécution des services rattachés à l'exercice 1926 ne sont pas actuellement expirés, la clôture é|ant reportée aux 30 juin et 31 juillet pour certaines régularisations susceptibles d'influer sur la situation définitive des .comptes; de plus,! le Parlement! dispose de toute latitude pour proroger 'la période d'exécution d'un' budget lorsqu'il le juge opportun pour l'achèvement de. certaines opé-,rations qui n'ont pu être terminées dans les défais normaux c'est ainsi que pour -l'exercice 1925 la loi du 31 mars 1926 a prolongé jusqu'aux 31 juillet, 31 août et 31 octobre 1926 les délais afférents au payement des traitements des fonctionnaires. La mesure qui sera proposée par le gouvernement) au titre de l'exercice 1926 ne sera donc que le renouvellement du précédent déjà suivi 1 année dernière. [

• Au- surplus, les comptes provisoires de l'exercice 1926 font apparaître dès maintenant un excé-. dent qui dépassera très sensiblement les .500 millions absorbés par les rappels de traitements en .cause. Un important versement pourra'ainsi être ̃effectué à la Caisse autonome.

Mesure de grâce

M. Louis Barthou, garde des sceaux, a annoncé hier à la Chambre qu'il avait décidé de prendre une mesure de- grâce à l'égard du militant com'muniste Girardin. Le ministre de la justice a Adonné des instructions pour que ce détenu soit mis. en liberté aujourdhuil même. -oit

La surveillance des prix

La commission de surveillance des prix s'est. réunie, ce matin, sous la présidence de M. Guichard, directeur de la police municipale.

Après avoir admonesté quelques commerçants qui ont pratiqué des prix trop élevés,, elle a pris connaissance des quantités de denrées resserrées dans-les frigorifiques, magasins généraux et entrepôts. Pour le beurre, les stocks, qui étaient de 2,668,000 kilos au mois d'octobre dernier, sont descendu^, le lm mail, à 80,00Q kilos, et sont ac^tuellement remontés 500,000 kilos. Au 1" octobre, 18 millions d'œufs avaient été mis dans1 les frigorifiques; ils ont tous été écoulés jusqu'au mois de mars dernier; la réserve, maintenant, est reconstituée et comporte 37 millions d'<Bufs. Deux miHions de quintaux de sucre viennent d'être 'entreposés. Ces chiffres comparatifs indiquent que les stocks, à un moment donné, sont ecoulés et qu'ils interviennent utilement dans les moments de; disette.

La! commission à ensuite entendu un rapport de >M. Ghislin qui -représente les consommateurs et la fédération des travailleurs intellectuels; elle a pris acte de différentes suggestions, exposées dans cette étude.

M. Georges Maus, président de la' fédération des commerçants détaillants, a défini les raisons pour lesquelles les indices de la statistique générale accusent à la fois une baisse pour les prix de gros et une hausse pour les prix" de détail. Il a exposé d'abord que l'indice des prix de gros est établi sur 45 articles, dont 20 denrées alimentaires et 25 matières alimentaires, alors que l'indice des prix de détail est établi sur ,13 denrées à i'exclusion de tout article textile; il en résulte, a-t-il dit, que ces deux indices ne sont comparables. En outre, la hausse actuelle des prix de détail serait la con.séauencajiû la ûaussejaricédeûté des jnrâ de bxqâ;

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̃BnaBBBaKBasanaoaRraaaaaBCBBnaaBnaanaBana EXTRAIT

de l'arrêt rendu le 16 Mars 1927 par la Cour d'Appel d'AJs-en-Provence dans le procès intenté è **̃

Teisscire & Cohen, de Marseille,

par la Société du Carburateur "SOLEX" propriétaire de la marque déposée

°SOLEX

Attendu qu'il ne peut être; discuté que lar,Société "SOLEX" est propriétaire fdes marques SOLEX et que cette propriété remonte dans su effets aux dates 4es,'flép6ts qu'en ont effectués Messieurs GO.UDARD et MENNESSON. Qu'il résulte dff texte même des dits actes de dépôts que la marque a été rerendiquée privativement pour f pièces détachées et accessoires d'autos, produits, engins entrant dans la composition des autos et permettant leur utilisation qu'elle. s'appli- ° que donc par cela mçme; aux huiles et graisses. ̃̃;̃

Attendu qu'il a été démontré que dans le but manifeste d'établir une confusion entre leur maison et la Société SOLEX, les appelants ont employé la marque SOLEX comme enseigne et raison sociale qu'ils l'ont utilisée sur leurs papiers de commerce.

Qu'ils ont en cela commis une véritable contrefaçon et qu'il n'est pas exact de prétendre que la propriété d'une marque ne peut s'appliquer qu'aux objets et produits similaires que les articles premier et sept de la loi du vingt-trois juin mil huit cent cinquante sept n'ont nullement exigé paieille condition pour que fut possible la poursuite en usurpation de la marque ou de la raison commerciale, etc.

PAR CES MOTIFS i'

La cour déboute les appelants principaux de toutes leurs fins et conclusions. Confirme le jugement entrepris en ce qu'il a déclaré ces derniers contrefacteurs de la marque déposée SOLEX" et usurpateurs de la raison commerciale SOLEX

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la baisse actuelle de ces derniers n'aura d'influence sur les prix de détail que dans quelque temps. M, Guichard a communiqué. le mouvement des prix de détail d'octobre 1-926 à juin 1027.' Vôicit pour les principaux articles, les prix du mois d'>oc-. tobre defcier et ceux du 15 juin 1927 pain, le killo, 2 fr. 75; 2 fr. 25. Lait; Qe litre 1 fr. 48; 1 fr. 50. Vin rouge, le litre 2 fr. 10; 3 fr. Wm Beurre fin, le kilo S6 fr. 80; 21 tfr. 8iO.,CEufs' frais, la douzaine 12 fr 36; 8 fr. 50. Gruyère Comté, le kilo 17 £r. 18; 17 f r, lé. 'MargarinB, l&. kilo 12 fr.; 10 frffâfl; Pâtes, le kilo^ 6 fr^'70;1 5 fr. 90. Huile, le kilo 13'fr. 30; 10 fr. Café grillé, le kilo- 33 fr.; 25 fr. ©0. Sucre cassé, le kila': 5îr. 66,; fr. 55.Pommes de terre, le kilo 1 fr. 43; 1 fr. 62. Haricots, le kilo 5 fr. 60; 4 fr. 70. Pqîs cassés 5 fr. 60; 5 fr .30. Lentilles 5 fr. 50; 4 fr. 70. Riz 6 fr. 80; 4 fr. 00. Savon 4e' iMac-» seille, le kilo 7 fr.; 5 fr. 60..

.M'r' T'

M, LÉON PERRIER A BORDEAUX [Dépêche, de notre, correspondant particulier^' F Bordeaux, 15 juin.

M. Léon Perrier, ministre des colonies, est aiH rivé, ce matin, à Bordeaux, et a inauguré, va 10 heures, la foire d'échantillons installée sur les Quinconces. Il était accompagné par MM. Arnaulfc,' préfet de la Gironde, Marquet, député-maire, et Gonf reville, président de la foire. Parmi lés personnalités du cortège officiel MM. Galmel et Faure, sénateurs; Dignac, Cante, Càuderon, Teyssier, Charoulet., députés de la Gironde; Diagne, député du Sénégal; Barreaud, président du Conseil général; Langlois,. président .du conseil d'arrondissement; Barrès, président de la chambre da commerce; Babin, président du tribunal de comw merce; Dumas, recteur de .l'université; tout'K corps consulaire était représenté.

A midi, un banquet a ^të offert au ministise. dans les foyers du Grand-Théâtre.

Voici le résultat du Hunt Gup, à Ascot 1" Asterus, 10/1; 2* Pnory Park, 25/1; 3' Dç-* lius, 9/2. Gagné par une encolure. 29 partants.

Rome, 15 juin.

Le Popolo di Roma signale L'activité intense 'de' la police et de la gendarmerie dans les campagnes <?e la région d'Avèzzano qui, par ordre du gouvernement, doivent être définitivement, net-'̃ toyées des éléments qui vivent aux dépens de la population rurale. ̃• C'est ainsi que ces jours derniers 400 individus ont été arrêtés ou appréhendés par des carabi-

niers.

niers. La Haye, 15 juin.

La cour d'appel, rendant son jugement dans l'affaire des faux billets de banque portugais,' a condamné le nommé Marang Van "ïsselveere, à deux ans de prison pour recel avec préméditation. La cour.' a- refuse d'ordonner l'arrestation im-i

médiate. -•̃̃ r ,Vj

médiut-e. Lisbonne, 15 juin. "> 'Ji

Là police à arrêté à" bôrtf ''de \VÉl Cantara deux Espagnols qui avaient l'intention d'attenter à la vie de l'ancien président de la République du Brésil, M. Arthur Bernardes qui est arrive hier. M. Bernardes repartira aujourd'hui pour France.

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