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Titre : Le Temps

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1926-11-02

Contributeur : Nefftzer, Auguste (1820-1876). Fondateur de la publication. Directeur de publication

Contributeur : Hébrard, Adrien (1833-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 02 novembre 1926

Description : 1926/11/02 (Numéro 23820s).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : France-Japon

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2464190

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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"gère régression depuis quelques années, mais qui cependant, a dépassé, en 1925, 100,000 tonnes de houilîe de 18 à 22 0/0."

Bassins houillers du Gard

de l'Hérault, desBoushes-du-RhÔne èl des Basses-Alpes

Le terrain houiller de ces quatre bassins est %n grande partie à découvert, les couches y affleurent, et dans de nombreux points les habitants du pays en faisaient eux-mêmes autrefois l'exploitation pour leur seul usage.

Aujourd'hui' ces bassins se sont organisés, et .leurs produits trouvent leur emploi dans des régions souvent éloignées des centres de production. Ils se signalent à l'attention par leur situation géographique qui les place à l'avant-garde ïpour la lutte contre la pénétration des charbons •étrangers abondamment consommés sur le littoral ^méditerranéen; malheureusement plusieurs centres d'exploitation manquent des moyens de transports qui favoriseraient leur développement. Le bassin du Gard est exploité par 12 compagnies

La Compagnie des mines, forges et fonderies d'Alais produit annuellement 160,000 tonnes environ de hou/l'e grasse, mi-gràsse 'et quart-grasse, dont une grande parlie est vendue sous forme d'agglomérés.

̃La Société des charbonnages du Barjac exploite deux couches de liquide gras bitumineux (40 0/0 de matières Volatiles) d'aspect compact,, noir et brillant. La production, qui varie beaucoup chaque année, a été très dé- croissante en 1925 (2,196 tonnes). La Compagnie des mines de Bessèges détient 6 con- cessions dont 4 exploitées, avec 8 puits d'extraction !et divers puits d'aérage et d'introduction de remblais. La compagnie dispose de près do 5,080 ouvriers et produit, depuis deux ans, plus de 600,000 tonnes par ian de houille dont elle transforme environ 150,000 tonces en briquettes et boulets.

Le charbon obtenu est à Bessèges, de la houille Sgrasse tous usages; à la Vallettè et à Gagnières, de .l'anthracite et de, la houille demi-grasse (18 a 19 0/0); enfin, à Molières, de la houille demi-grasse (15 à 17 0/0) et de la houille, à coke.

» La Société des viines de Cessous possède une concession de 310 hectares; elle a développé ses travaux idans trois couches qui ne produisent que des charbons •anthracites à grand pouvoir calorifique (8 à 10 0/0). La production nette, qui augmente d'année en année, •fut de 63,492 tonnes en 1925.

La Société des lignites et asphaltes du Gard, dont l'exploitation de lignite située à Servas, dans une concession, de 480 hectares"est en marche croissante, a extrait 6,588 tonnés en 1925^ consommées dans le Gard et en Vaucluse. Le puits d'extraction est profond de d20 mètres.

La Compagnie des mines de la Grand' Combe exploite dans le Gard un gisement de houille qui est parmi les plus anciens connus en France.

Les premières exploitations de ce gisement remontent en effet au quatorzième siècle. Son développement réel a commencé vers le milieu du siècle dernier, sous J'impulsion 4e Paulin Talabot, à qui l'on doit la créa-, ition d'un des premiers chemins de fer français, allant. ide la Grand'Combe a Nimes et de Nimes à Beaucaire. En 1855, la société se transformait en société anonyme sous la désignation actuelle de Compagnie des mines de la Grand'Combe, au capital de ,6 millions, •qui fut ensuite porté à 6,375,000 francs lors de l'ac•quisition des,1 mines de lignite de Trets (Bouohes-duRhône), puis, en 1920, à 31,875,000 francs, pour faire face à un programme étendu de travaux neufs, puis enfin à 42,500,000 francs l'année dernière, en raison de la diminution du pouvoir d'achat de l'argent et de l'augmentation corrélative des fonds de roulement. Le domaine minier primitif de la Grand'Combe, situé dans la partie- nord-est du département du Gard, un peu au nord d'Alais, comprenait huit concessions ^formant un total de 9,327 hectares d'un seul tenant. En 1914, l'acquisition de la concession de Comberedonde a augmenté ce chiffre de 370 hectares. En comptant la concession de Trets dont la surface est de 7,451 hectares, l'ensemble des gisements exploités par la compagnie couvre une superficie de plus de 17,000 hectares.

Les travaux souterrains développent à des profondeurs variables un réseau de galeries de plus de 50 kilomètres, comprenant 8 puits d'extraction et 6 pour i'aérage et l'épuisement. 'Un puits est foncé pour l'avenir, un autre est en fonçage. Les couohos exploitées »sont au nombre de.dix dans le Gard et d'une dans les Bouches-du-Rhône, et leur puissance varie de 0 m. 50 à 10 mètres. Plusieurs autres couches reconnues mais non exploitées constituent les réserves de l'avenir et l'on peut dire que le gite de la Grand'Combe est un des plus riches de la- région du centre et du midi de la France, et qu'il assure plus d'un siècle de vie à la mine.

Les charbons sont de natures très différentes suivant les puits et les couches: gras (18 0/0 et plus de matières volatiles); demi-gras -(14 à. -iç? O/(iW: maigres (12 h 14 0/0); anthracites .àChampolausiin, et, dans les Bouches-du-Rhône, lignites constituant plutôt des houilles sèches à longue flamme que des lignites proprément dits.

Ces charbons sont triés et calibrés dans cinq ateliers ̃ pouvant traiter dans l'ensemble 600 ton- -s à l'heure, et lavés dans trois installations perfectionnées. D'autre part, la compagnie possède une usine d'agglomération qui compte parmi les plus importantes et les* mieux outillées de France.

La plupart des installations de la compagnie sont imues par l'électricité produite dans deux centrales dont la principale, celle de la Pise, compte une puissance installée de 25.000 kilowatts qui sera bientôt portée a 35,000. Elle alimente, outre la mine, les communes et '.les industries voisines.

D'une manière générale, le matériel employé par la compagnie est de tout premier ordre, tant par le fini qui a caractérisé son exécution que par sa conception moderne et son exacte application aux différents proMblêmes techniques soulevés par l'exploitation d'une mine de houille.

.̃•' Le personnel total occupé se monte à environ 6,000 ouvriers, pqur lesquels la compagnie a fait construire .625 maisons, formant 2,187 logements et agrémentées de 895 jardins.

La production, qui était avant la guerre en progrès* .sion constante, atteignait 903,000 tonnes en 1913. Dans "l'intérêt de la défense nationale et grâce au personne! "supplémentaire mobilisé à la mine, elle fut portée exceptionnellement à 1*400,000 tonnes en 1918. Mais après ja guerre, fa ici do huit heures, la raréfaction de la main-d'œuvre, le surmenage qui avait été imposé au matériel ainsi que le retard des travaux de développement ne permirent pas à la production de ss maintenir à as niveau. Elle n'était plus en 1922 que de "̃"733,000 tonnes. Depuis, elle s'est progressivement relavée jusqu'à atteindre en 1925 tout près de 900,000 tonnes, courbe ascendante qui ne semble pas encore pai*c. avenue à son point culminant et qui est le résultat de la ^.réorganisation industrielle de la compagnie. La Compagnie des mines de houille des Mages, à faible production de charbon demi-gras, exploite une concession de 2,794 hectares.

La Société houillère du nord d'Alais exploite deux 2'concessions;. la concession do Saint-Martin-de-Vàlgalgués (Gard) et les concessions de Sallefermouse-Pif/,gère et Mazel (Ardèche).

La concession de Saint-Martin-de-Valgalgues est exploitée par un siège unique comprenant deux puits .jumeaux situés sur la commune de Saint-Martin-de',Valgalgues, un poste de réception de l'énergie éleotrique d'une capacité de 1,500 Kwa, une centrale de secours à vapeur de 1,000 Ch, un atelier de préparation mécanique et une double usine d'agglomération capaible d'une production horaire de 28 tonnes de boulets. Le siège est raccordé à la gare de Tamaris. Le gisement exploité par ce siège appartient au faisceau anthraciteux de Fontanes et comprend six couches principales dont les puissances cumulées représentent une épaisseur moyenne de 25 mètres de "i charbon.

Les charbons exploités appartiennent à la catégorie ''des anthracites; ils ont une teneur en matières volatiles variant de 7 0/0 à 9,5,0/0. Leur courbe caractéristique de distillation montre en effet que la plus grande partie des matières volatiles est constituée presque exclusivement par de l'hydrogène, à rëxclusion des carbures lourds et des goudrons. L'exploitation s'étage entre les profondeurs de 260 et 375 mètres (le puits d'extraction, est foncé jusqu'à 417 mètres); elle se fait' presque exclusivement par tranches horizontales, et sous-étages descendants de une à deux tranches, avec remblais de la tranche de base bétonnées. Toutes les galeries principales de roulage et d'aérage sont exécutées au rocher. La mine n'est .pas grisoûieuse; par contre, elle est sujette à ,i de fréquents et puissants dégagements d'acide carbonique,' consécutifs aux tires qui lui imposent l'emploi systématique des explosifs à charges massives. Le tonnage projeté par les dégagements dépasse fréquemment 3,000 tonnes.

̃ La qualité des charbons extraits les apparenté beau-coup aux charbons du Pays de Galles.

La production du siège de Sai&t-Martln-de-Valgalgues a été de 74,150 tonnes en 1925 contre 49,550 tonnes en 1921; l'accroissement moyen est de 8,000 tonnes environ par année. Les possibilités de développement sont importantes le gisement est jalonné par dés sondages dont le plus profond, situé suivant le pandagï à un kilomètre à l'est du siège, a recoupé à 800 mètres «le profondeur, en plusieurs couches, 7 mètres d'antbxacdte à 7 0/O de matières volatiles.

La concession de Sallefermouse-Pigère et Mazel est ̃pituée sur les communes de Saint-Paul-le-Jeune et 'Banne (Ardèche).

Le gisement se présente sous forme de cuvettes séparées exploitées par galeries de niveau ou par fendues. lies' diverses mines sont' reliées par chemin de fer à un embranchement particulier greffé sur la ligne P.-L.-M. tiu Teil à Aies.

Les travaux sont' actuellement concentrés dans la mine du Mazel dont Ja formation appartient à l'étage de Gaanlères: ou exploite une double cuvette sillonnée de

vieux travaux et comprenant cinq couches dont deux de 0,35 à 0,40 d'ouverture, de charbon très pur. Les produits sont des houilles à 27-29 0/0 de matières volatiles qui trouvent actuellement un écoulement facile sous forme de tout-venants sortants. Un atelier de préparation mécanique permet de les laver à moins de 10 0/0 de cendres lorsque la situation commerciale l'exige.

La production a été de 7,500 tonnes en 1925; elle paraît destinée à augmenter, tant par' suite des améliorations apportées aux méthodes d'exploitation que des recherches entreprises récemment dans d'autres quartiers.

La Compagnie nouvelle des mines de Portes et SénêciMS a mis en activité dans sa concession de 930 hectares deux puits qui extraient annuellement environ 95,000 tonnes de charbons demi-gras (18 à 20 0/0>, quart-gras (13 à 14 0/9) et anthracite.

La Compagnie dès mines de Prades et Nieigles extrait chaque année environ 20,000 tonnes de charbon anthraciteux, dont une partie est transformée en agglomérés.

La Société des houillères de Rochebelle exploite une des concessions les plus productives de la région dont la superficie atteint 3,118 hectares. Elle possède 3 grands puits d'extraction parfaitement outillés, aveo de puissants moyens d'épuisement, qui sont le puits Descours, le puits Sainte-Marie n° 1 et le puits de Fontanes;

I grand, puits, le .puits Sainte-Marie n° 2, ou puits nouveau, armé d'qiie machine réversible et destiné au service des remblais et" de l'aérage du siège de SainteMarie;

Et divers petits puits servant à l'aérage, à la descente des remblais, etc.

En outre, il existe au nord de la concession un. ancien puits, foncé en partie à niveau plein, dit puits de Malboso, inachevé, et qui pourra être repris et cuvelé ultérieurement.

L'ensemble de ses installations électriques, d'une puissance de 1,550 kilowatts, assure l'épuisement; une partie de I'aérage commande la laverie, le criblage à anthracite, deux presses à boulets, l'éclairage et divers services accessoires.

La Société de Rochebelle a installé d'importants ateliers de lavage et d'agglomération de charbons et un nouvel atelier de criblage pour anthracite. Son usine à agglomérer comprend quatre machines à briquettes produisant divers types de briquettes do 6 et 10 kilos et cinq presses à boulets.

La société n'a pas de four à coke.

Les charbons de Rochebelle sont demi-gras (14 à 16 0/0 de matières volatiles et 8 à 12 0/0 de cendres) ou maigres; ils sont de qualité supérieure pour les ohaudlères à vapeur, le chauffage domestique et la fabrication des agglomérés.

Il a été constate par de grands industriels qu'en raison de son grand pouvoir calorifique on obtient avec le oharbon de Rochebelle, mélangé aveo un tiers de charbon gras, un combustible très sensiblement supé-" rieur au charbon gras employé seul, notamment pour les foyers de chaudières, fours a réchauffer des usines métallurgiques, etc.

La Compagnie de Rochebelle fait des fournitures très .importantes à la Compagnie des chemins de fer ParisLyon-Méditerranée et à toutes les lignes secondaires du sud-est, à la marine nationale, la navigation, l'exportation et à un, très grand, nombre d'industries. Les mines de Rochebelle produisent aussi de l'anthracite (9 à 10 0/0 de matières volatiles et 4 à 8 0/0 de cendres) qu'elles vendent sous divers calibrages. La production annuelle, en progression constante, a été pour 1925 de 286,000 tonnes.

La société occupe 2,500 ouvriers, tous adhérents à sa caisse de secours et pour lesquels elle a construit plusieurs groupes d'habitations ouvrières.

Compagnie houillère de Saint-Germain- Alals n'en est encore qu'à la période d'installation et d'aménagement de ses concessions qui renferment du charbon maigre et anthraciteux.

Le bassin du Gard a été exploité jusqu'à l'année dernière par deux compagnies dont la plus forte, celle de Graissessac, a absorbé l'autre (Compagnie des houillères de Plaisance). La Compagnie des mines de Graissessac est le type môme de la vieille affaire régionale française qui eut longtemps à lutter contre la mauvaise fortune, mais qui sut finalement s'affranchir du joug des anciennes méthodes d'exploitation, à la fois timides et imprévoyantes, et qui peut désormais envisager l'avenir avec confiance et sécurité.

L'exploitation du bassin de l'Hérault remonte, en effet, à l'avant-dernier siècle, mais elle était alors entre les mains de diverses entreprises et la dispersion forcée des efforts séparés de chaque exploitant ne pouvait que nuire à la mise en valeur complète de l'ensemble du bassin.

Reconnaissant la nécessité d'une action commune pour l'obtention d'un résultat meilleur, les concessionnaires réunirent en 1845 leurs exploitations épnrseB en une sooiété unique la oompagnle des mines de Graissessac.

Ce regroupement continua l'an dernier par l'absorplttion,4tsuv & compagnie. <dfi Graisaessaa,;desudeux concessions déjà compagnie .des houillères, dg Pl.-iisance. Ainsi la compagnie des mines do Graissessac se trouve aujourd'hui à la tête de cinq concessions dont la superficie totale dépasse 7,000 hectares. Son capital est successivement passé de 3 millions 515,000 francs à l'origine de la Société anonyme à 14,3-10,000 francs l'an dernier, par l'émission de 17,975 actions de 200 francs réservées aux anciens actionnaires à raison de 2 nouvelles pour une ancienne, et enfin 16 millions des actions d'apport de la Compagnie de Plaisance. En outre, depuis 1910, la société avait considérablement allégé sa trésorerie en remboursant toutes les obligations précédemment émises.

Toutefois, la Compagnie des mines de Graissessac garda longtemps son caractère d'industrie familiale dont les perspectives étaient limitées par certaine théorie, par la suite infirmée, d'après laquelle les ressources houillères du bassin de "Hérault apparaissaient comme restreintes au double point de vue de la qualité et de la quantité.

C'est seulement au oours de ces dernières années qu'elle put entreprendre la réalisation d'un programme de grands travaux destinés à simplifier la topographie des galeries et à rénover complètement l'outillage. L'exécution de ce plan d'ensemble demandera six à sept ans, mais les étapes en sont prévues de manière à assurer chaque année à la compagnie une amélioration sensible de la production. Il n'entre pas dans notre cadre d'en donner la description technique, pourtant d'un grand intérêt. Qu'iFnous suffise de dire que la création d'une galerie centrale remplaçant toutes les autres et aboutissant au nouveau puits permettra l'évacuation du charbon par le plus court chemin, que l'exploitation sera dotée de compresseurs électriques à grande puissance permettant l'abatage à l'air comprmé, et de tous les moyens méoaniques modernes actionnés par une oentrale.

Ces installations nouvelles, complétées par des ateliers de lavages et de criblage, seront capables de suffire à une production doublée.

̃ Présentement, la compagnie de Graissessao extrait 250,000 tonnes de houille environ et sa production comprend toute la gamme des charbons, depuis les houilles à cokft jusqu'à l'anthraoite fourni par les oonoessions de Plaisance.

Le bassin des Bouches-du-Rhône comprend 6 compagnies: ̃

La Société nouvelle des charbonnages des Bouchesdu-Rhône produit spécialement du lignite sec (environ 500,000 tonnes l'année dernière) dans ses sept concessions, où elle emploie près de 3,000 ouvriers. La Société des mines de l'Estérel ne produit guère que du schiste bitiimeux (2,500 tonnes en 1925), qu'elle transforme en essences, pétroles et huiles lourdes.

La Compagnie des houillères de la Fare se livre encore aux travaux de recherches sur l'étendue et la profondeur du glte à elle concédé et qui renferme du lignite.

La Compagnie des mines de la Grand'Combe exploite dans ce bassin, ainsi que nous l'avons dit plus haut, les mines de lignite de Trets, qui s'ajoutent à son exploitation principale du Gard.

La Société des charbonnages du Midi fonce actuellement à Meyreuil deux puits profonds, pour l'extraction du lignite sec.

La Compagne des mines de Valdonne, enfin, produit également du lignite sec dans ses trois concessions qui ont donné 205,000 tonnes en 1925.

jub bassin des Basses-Alpes voit ses concessions réparties entre trois compagnies

La Compagnie des produits chimiques d'Alais, Froges et Camargue, a produit près de 50,000 tonnes de lignite en 1925, au moyen de trois sièges d'extraotion. La Société des mines de charbon des Alpes prôduiÇ également du lignite gras et maigre tiré de ses cinq concessions et dont la quantité extraite l'année dernière a atteint près de 02,000 tonnes.

La Société minière des Alpes, enfin, n'a commencé d'exploitation que dans une seule de ses quatre concessions et en a extrait l'année dernière 5,500 tonnes d'anthracite.

Bassins houillers du Tarn et de l'Aveyron

Les deux départements du Tarn et de l'Aveyron possèdent des richesses minérales importantes que se partagent neuf compagnies

La Société des aciéries de France" a acquis les mines d'Aubin qui produisent annuellement 280,000 tonnes de houille demi-grasse flambante, tirées de trois concessions, et qui concurrencent avec succès les charbons anglais distribués dans la région.

La Société des mines d'Albi exploite une concession qui est parmi les plus récentes.

Sa découverte et son développement sont l'œuvré de M. Emile Grand, qui conçut le premier l'idée du prolongement vers le sud du bassin de Carmaux. C'est en 1883 ans les sondages effectuée sous la di-

reotion de l'éminent et regretté animateur des mines d'Albi rencontrèrent à Camp-Grand, à 185 mètres de profondeur, la première couche de oharbon. La concession d'Albi fut alors instituée en 1886 et attribuée à la Société minière du Tarn, que M. Grand avait fondée en 1881. La société d'exploitation ne fut définitivement constituée, sous le nom de Société des mines d'Albi, qu'en 1890. Actuellement, la Société anonyme des mines d'Albi est au capital dé 15 millions. Le gisement, constitué de couches épaisses, est exploité par la méthode des tranches horizontales. Sur les trois puits, situés dans là commune de Cagnac, un seul sert à l'extraction, mais est d'une grande puissance, puisqu'il a pu fournir en 1918, pour les besoins de la défense nationale, 500,000 tonnes. Les deux autres puits sont des puits de retour d'air et d'amenée de remblais.

La société possède à Pélissier des ateliers de préparation mécanique, une fabrique d'agglomérés, une centrale, des ateliers d'entretien, des magasins et ses bureaux. Un chemin de fer part'eulier relie ces installations au siège de Cagnac..

Les mines d'Albi produisent de la houille grasse à longue flamme, de 30 à 32 0/0 de matières volatiles. Leurs charbons, employés dans le sud-ouest et le centre, pour les foyers domestiques, la forge, la" métallurgie et les chaudières à vapeur; sont particulièrement appréciés par l'industrie gazière/et par les fabricants de porcela'mé. Elles fabriquent des briquettes de S.kiftife qui trouvent un écoulement facile auprès des chemins de fer et des grandes exploitations agricoles. L'extraction totale s'est élevée l'année dernière près dé 350,000 tonnes. .i

La Société des mines d'Albi a faire appel depuis la guerre à un nombreux personnel étranger. Elle a installé pour lui des cités ouvrières confortables à Pélissier et à Cagnac, et a créé l'œuvre des jard'ns ouvriers qui comporte la location tarif infime de terrains et la livraison à prix réduits d'engrais et de graines." La Société métallurgique de l'Ariège possède dans lo bassin de Decazeville (Aveyron) deux concessions de houille les concessions de Bpuquiès et de Latapie. d'une contenance totale de 1,377 hectares.

La concession de Latapie n'a été l'objet jusqu'ici que de travaux de recherches et elle n'a pas encore été exploitée à proprement parler, faute de moyens de transports. Par contre, la concession de Bouquiès, plus favorisée, est exploitée depuis une centaine d'années. Sa superfloie est de 938 hectares.

L'exploitation a lieu actuellement dans la partie sud de la concession, limitrophe des concessions de la Compagnie" de Commentry-Fourchambault-Decazeville. Le siège d'exploitation. de Saint-Michel n'est qu'à quelques centaines de mètres de la gare de marchandises de Decazeville.

L'extraction se poursuit normalement dans les couches du système moyen, les meilleures du bassin, avec une puissance utile de 8 à 10 mètres.

Le siège comporte deux puits, l'un pour l'extraction, l'autre pour l'introduction des remblais, et deux desoenderies, l'une pour l'aérage et l'autre pour la circulation du personnel.

Les installations de surface comprennent deux triages mécaniques, des cribles perfectionnés et deux lavoirs.. r' Bien; que l'extraction totale ne soit. que de 50,000 àj ••60,000 tonnes par an, Cette mine peut être signalée-" poiir' la qualité de sa production. Ses charbons sont des charbons gras à longue flamme et sont classés parmi les meilleurs du bassin houiller de Decazevflle. Ils trouvent leur écoulement avec facilité et sont employés particulièrement dans les usines à gaz, la métallurgie, le«i chaudières à vapeur, l'industrie de la céramique et le chauffage domestique.

Les qualités triées ou lavées contiennent 30 à 32 0/0 de matières volatiles et 8 à 10 0/0 de cendres. Leur pouvoir calorique dépasse 8,500 calories.

Ce charbon, très estimé pour la fabrication du gaz, donne un rendement en gaz épuré de 30 à 32 mètres cubes avec un pouvoir éclairant de 110 à 112 litres. La Société des mines de Carmaux met en valeur un gisement dont l'exploitation est antérieure à l'année 1245, mais la première concession date de 1752. La concession actuelle, d'une superficie de 88 kilomètres carrés, a été accordée par un arrêté des consuls en date du 27 pluviôse an IX, et confirmé par la loi de 1810. ̃ La société exploitante, après de nombreuses modifications, a été autorisée, en 1918, à se transformer en société anonyme. Le capital aotuel est de 36 millions de. francs. N Trois sièges sont en exploitation. L'extraction nette totale a dépassé 750,000 tonnes en 1925.

L'effectif du personnel inscrit est voisin de 4,000. Les houilles de Carmaux sont des houilles grasses à courte flamme; elles constituent les charbons à ooke par excellence .et sont, très appréciées pour la forge, le chauffage industriel et domestique.

Au cours de ces dernières années, pour répondre aux besoins nouveaux créés par la guerre, en même temps qu'elle a développé ses participations industrielles, la Société des mines de Carmaux a déployé une grande activité dans toutes les branches du domaine social, Simult^ném.ent,.4»-l.:a.H\<îna6O.iiuîftt.de.:nomb_reusgs mair sons acquises, elle a édifié un village ouvrier comporjtant des maisons d'un grand confort, avec jardins de 500 à 600 mq. A ce jour, près de 2,500 personnes sont logées par les soins de la mine dans 750 logements dotés de nombreux prix semestriels pour çii récompenser la bonne tenue.

En plus des jardins attenants aux maisons, 900 jardlns ont été mis à la disposition des ouvriers. La Société des mines de Carmaux vient de terminer l'aménagement d'un hôpital moderne de 40 lits, où ont lieu des consultations et opérations chirurgicales gratuites. De plus, pour faire face à la disette de lait dont ont souffert longtemps à Carmaux les nourr'ssons et les vieillards, la Société des mines a créé une vacherie fournissant journellement 450 litres de lait distribué avec un droit de priorité aux enfants.

Les primes de natalité accordées au personnel va- rient de 300 francs pour le premier enfant à 5,000 fr. pour le dixième et les allocations familiales journalières de 1 fr. pour un enfant à 23 fr. pour dix enfants. En dehors des contributions aux. caisses de secours et de retraites, d'un tonnage important de charbon distribué gratuitement au personnel, de nombreuses allocations aux orphelins ou aux mutilés de la guerre, de bourses d'enseignement technique accordées aux enfants d'ouvriers mineurs, il convient de citer des subventions à une boulangerie coopérative, à une société coopérative de consommation, à plusieurs écoles primaires fréquentées par un millier d'élèves, k- des so-'oiétés musicales et sportives et à des œuvres diverses. Enfin, en 1924, il a été distribué au personnel des primes donnant la possibilité et la faculté d'achat d'actions de la Compagnie générale industrielle et, en 1925, il a été accordé à ce même personnel le privilège de souscrire un certain nombre d'actions nouvelles de;la Société des mines de Carmaux.

La comparaison des bénéfloes distribués en 1925 et des salaires ou dépenses diverses faites pour le personnel fait ressortir que par franc de dividende distribué aux actionnaires de la Société des mines de Carimaux H a été payé 5 fri 40 aux ouvriers. En 1925, en plus des salaires qu'ils ont effectivement gagnés, les ouvriers ont touché des allocations en nspèoes et en nature qui représentent les 49 0/0 de leurs salaires. la Société de Commentry-Fourchambault et Decazeville exploite des mines de houille dans J'Aveyron et le Puy-de-Dôme, et, dans l'un comme dans l'autre de ces départements, elle a dû faire appel au concours de la main-d'œuvre étrangère qui constitue une importante fraction de son personnel (25 0/0 sur 5,500 ouvriers), la main-d'œuvre locale faisant ici défaut comme dans la plupart des bassins français. Les diverses concessions de l'Aveyron occupent une superficie totale de 2,768 hectares. L'exploitation 'en est répartie dans trois divisions: celles de Bourran et de Combes, qui ont leur atelier de préparation mécanique des charbons à Decazeville; celle de Campagnac qui a ses installations de criblage et de lavage sur le carreau de la mine.

Dans la région de Decazeville, une partie de l'extraction se fait à ciel ouvert dans d'immenses carrières appelées découvertes. La grande couche de Bourran, qui a 50 mètres de puissance, est ainsi exploitée aotuellement dans les deux découvertes c(e Lassalle et de Combes. Mais la même couche est exploitée également souterrainemeht par puits ou par galeries à flanc de coteau.

Dans les divisions de Combes et de Campagnac, on exploite également des couches d'un autre faisceau plus proftfnd, qui nécessitent des puits de 300 à 400 mètres.

L'ensemble de ces installations des houillères de l'Aveyron permet une production annuelle de 600,000 à 700,000 tonnes. Pendant la guerre, l'extraction a dépassé 800,000 tonnes, mais ce chiffre est exceptionnel et il a été ramené dans ces dernières années à 600,000 tonnes, production plus en rapport aveo la forme ef l'étendue du 'gîte. y Les charbons exploités ont une teneur en* matières volatiles de 32 à 36 0/0. Ce sont d'excellents charbons à gaz très appréciés par les usines d'éclairage. Ils sont d'autre part très recherchés pour les gazogènes, le chauffage domestique et les foyers sous chaudières, Malheureusement, les conditions d'exploitation du gite sont particulièrement onéreuses, en raison de la proportion importante des nerfs stériles interoalés dans les couches. La forme, l'épaisseur des oouches et leur voisinage de la surface obligent à des frais de boisage et de remblayage élevés. Ces difficultés d'exploitation avalent fait oraindre pour l'existenoe des exploitations avant que la Société de Commentry-Fourohambault et Decazeville ne les ait prises en main.

Les mines de l'Aveyron desservent d'ailleurs une réglon relativement peu industrielle et des tonnages notables doivent être expédiés au loin et jusqu'à Bordeaux. Avant la guerre, de nombreux prix fermes de transport facilitaient l'écoulement de la production de ,eés mines. Ils seraient à rétablir en même temps que ceux qui favoriseraient l'alimentation, par les charbons français, des régions d'importation anglaise.

La Société des mines de Laluque exploite à ciel ouvert deux concessions à faible production de lignite. Les Mines de houille des Liauisses réunies exploitent

une concession de 750 hectares fournissant des houilles flambantes. I La Compagnie minière du sud-est, société anonyme l au capital dé 9 millions de francs, est propriétaire ou ) 1 amodiataire de cinq groupes de gisements miniers situés 1 respectivement à Briançon (Hautes-Alpes), à proximité de Millau (Aveyron), à Saint-André4e-Gaz (Isère), à Méthamis (Vaucluse), à Gémenos (Bouches-du-Rhône), et s'-étendant sur une superficie totale de près de 6,000 '( hectares.

Le groupe de Briançon renferme plusieurs millions de tonnes de charbon dont 200,000 déjà tracées. On en extrait présentement de l'anthracite de bonne qualité. Sa production sans cesse activée par l'exécution de. tra-« vaux en cours depuis 1924 atteindra bientôt 30,000 tonnes par an.

Le groupe de Millau .produit un charbon lignifère très supérieur au lignite commun et se rapprochant beaucoup de la houille grasse. Ses réserves sont évaluées à 6 millions de tonnes, dont 100,000 tracées. Ce groupe comporte six concessions. L'exploitation de celle de Saint-Georges-de-Luzançon un moment entravée par des venues d'eau doit reprendre prochainement son cours normal grâce à un travers-banc qui a été pratiqué pour recouper la couche de charbon au fond de sa cuvette et qui permettra l'évacuation complète des eaux. La production' annuelle pourra alors, grâce' aux perfectionnements apportés, être amenée k 30,000f tonnes. Dans le reste du groupe de Millau, les concessions de Balemareiesse et de Trevezel ont do jusqu'ici une production annuelle de 8,000 tonnes. L'installation de la perforation méoanique permettra dès fin octobre de porter à 12,000 tonnes ce chiffre de production qui, par la suite, sera doublé et triplé par l'emplo' des haveuses.

D'une manière générale, l'ère de la production intensive pour ces deux groupes du Briançonnais et l'Aveyron commencera donc avec l'année 1927, et II n'est pas téméraire d'envisager pour un avenir relativement prochain une production globale de 100,000 tonnes par an. Quant aux gisements de Saint-Andrérle-Gaz, de Méthamis et de Gémenos, leur exploitation est momentanément abandonnée, bien qu'ils renferment des quantités oonsidérpbles de charbon excellent, par suite de la nécessité d'organiser la production par étapes et de perfectionner méthodiquement l'outillage.

Ajoutons que les dirigeants de la Compagnie minière du Sud-Est se sont préoccupés d'assurer son avenir en cherchant à tirer le meilleur parti possible de ses produits dont ils entendent extraire en quantités importantes des essences, des phénols, des crésols, eto. En outre, la Compagnie s'est assurée d'une part dans l'exploitation de la licence du brevet français du carbonalpha. Elle sera la première à fabriquer en France ce produit jusqu'ici inconnu sur les marchés du. monde. Ainsi, à côté de ses exploitations normales, la Compagnie minière du Sud-Est s'est ouvert deux champs d'aotion nouveaux qui lui assureront une marche bénéficiaire toujours ascendante.

Enfin, la Société des mines de la Vlellle-MorUagne a momentanément suspendu l'exploitation de ses houillères de la Planquette, Auzits et Cayla.

Bassin houiller de l'Ouest

Ce bassin ne compte que deux exploitations à conditions plutôt difficiles- '• La. Société des mines de Faymoreau en Vendée, et 'la Société des charbonnages de Monzèil-Montrelais en Loire-Inférieure.

Bassins houillers' de la Bourgogne, des Vosges méridionales

et du Nivernais

Ces bassins, en prolongement de la direction dessinée par les couches de Sarre et de Lorraiiiu, ne comptent) guère comme concessions réellement importantes pour l'économie nationale que celle? de la Société de Blanzy.

La Société des mines de houille de Blanzy exploite d'ailleurs une concession plus que centenaire. Plusieurs sooiétés d'existence assez précaire y consacrèrent leur activité jusqu'en .1831, date à laquelle se forma la société en commandite qui devait, en 1900, faire place à la société anonyme actuellement exploitante, au capital de 15' millions.

A partir de ce moment, les mines de Blanzy subirent une réorganisation complète.

La première tâche de la sooiété anonyme fut le remboursement des dettes de la société en commandite. Le passif de cette sooiété s'élevait à 48 millions, dont 17 millions de dettes obligataires et autres, 3 millions résultant d'entreprises déficitaires étrangères à l'exploitation du gisement et 28 millions d'amortissements sur immobilisations. Puis, avoir remboursé en 1920 son propre capital, la société anonyme le reconstitua l'année dernière à 60 millions de francs pour subvenir à la création d'une entreprise de transport d'énergie électrique dont nous aurons à parler plus loin. L'œuvre do la société anonyme, présidée avec autorité par M. Darcy, l'émment président honoraire du eomi,té ..centra^ des hmilUferes, eaj, particulièrement re"màrquable aû'poinfde vue de l'amélioration des moyens de production, qui fut poussée à un point tel que l'on assista à une véritable reconstitution générale de l'entreprise.

La société anonyme a consacré en effet, en vingt ans, près de 300 millions à l'exéoution d'un programme de travaux neufs et d'outillage d'une ampleur peu commune, alors que la société en commandite, pendant toute la durée de son existence, n'avait pas dépensé plus de 41 millions pour moderniser l'exploitation. La superficie totale du domaine minier de la société est de 8,761 hectares et comprend cinq concessions dont une seule, celle de Blanzy-Montceau, est exploitée. Sur cette concession, dont les travaux sont répartis en cinq divisions et dont les diverses couches fournissent toutes les gammes des charbons industriels et commerciaux, la société anonyme a remplacé des puits anoiens par des puits nouveaux au siège des Alouettes (puits Darcy, puits Maugrand, puits Saint-Amédée), créé des puits nouveaux au siège de Langerette, réalisé la réfection de lavoirs donnant 4,500 tonnes de produits finis, construit un oinquième lavoir, celui des Chavannes, plus puissant à lui seul que les quatre précédents, établi 60 kilomètres de chemins de fer à voie normale électrifiée comportant 23 ponts et creusé un bassin de .13,000 m2 raccordé au canal du Centre. D'autre part, elle a mis en service ,12 compresseurs la vapeur et 23 électriques fournissant au total 8,500 Ch vapeur et actionnant 645 marteaux piqueurs, 744 marteaux perforateurs, 47 haveuses, 341 treuils, 221 ventilateurs et 142 pompes.

Enfin, la Sooiété anonyme des mines de Blanzy a élevé sur son domaine deux centrales thermiques don- nant au total 55,000 kw et utilisant des chaudières fonctionnant au charbon pulvérisé.

Le courant produit, outre qu'il alimente les instal- lations de la mine, a permis à la société de conclure avec société Industrie et Force, avec le Creusot et avec la Bourguignonne d'éleotricité, qui disposent de centrales hydroélectriques, une association ayant pour objet de fournir via force et la lumière à toute la région." Le résultat de oe renforcement intense de l'équipement de l'entreprise se mesure aisément au moyen des chiffres de la production et du rendement par travailleur, qui, sans le concours des moyens mécaniques modernes, eussent baissé considérablement, par suite de ,1a diminution de la durée du travail.

L'extraction totale est en effet passée de 1,395,000 'tonnes eii 1900 à 1,840,000 tonnes en 1913 et à 2,184,000 tonnes en 1925. Quant à l'extraction par travailleur, elle a varié de 155 tonnes 570 en 1900 à 210 tonnes 147 en 1925.

Les effectifs se sont élevés de 8,967 ouvriers en 1900 à 10,368 en 1925. Ce total comporte un tiers d'ouvriers étrangers. Pour' les piqueurs, la proportion atteint 70 0/0.

Afin de fixer les ouvriers à la mine, la société a dû construire 3,450 maisons à 3 ou 5 pièces avec jardin de 3 à 5 ares, qui lui ooûtèrent plus de 40 millions. ̃ En outre, la question ouvrière étant de celles qui s'inscrivirent toujours au premier plan des préoccupations de M. Darcy, dont l'œuvre sociale est bien connue, la société a institué pour les besoins de son personnel 5 écoles de filles, 2 de garçons et 2 mixtes, un hôpital de 80 lits, un hospice de 43, lits, un service de consultations de nourrissons, un service de consultations pour femmes enceintes, une goutte de lait, un dispensaire, une caisse de retraites et diverses sociétés sportives. Sept médecins et un chirurgien sont attachés à ces établissements d'assistance et d'hygiène. Il nous faut signaler aussi la très intéressante fondation de Blanzy (un titre de rente de 100,000 francs), en vue d'aider les familles nombreuses dans leur tâche d'éducat'on et d'instruction et d'assurer aux jeunes gens les plus méritants, par leur caractère et leur travail, une formation professionnelle en rapport. avec leurs aptitudes. En dehors de ces nombreux avantages, le personnel de la société a largement profité des résultats de l'exploitation. ̃ ̃̃̃̃ Calculés en francs or, les salaires payés ont, en effet, augmenté dans les proportions qu'indiquent les chiffres suivants:

Salaire or par ouvrier en 1900, 1,385 fr.; en 1913, 17,000,000 de francs.

Salaire or par ouvrier: en 190, 1,385 fr. en 1913, 1,556 fr.; en 1925, 1,640 fr.

Une simple constatation prouve mieux encore l'importance des sacrifices consentis aux ouvriers par la société: Blanzy n'a, connu aucune grève depuis 1900. Si, d'autre part, on comparé pendant les mêmes années les chiffres or des impôts supportés et des dividendes distribués par la société, on est conduit à oonstater que l'Etat, sans participer aux risques, prélève pour son compte une somme supérieure à celle qui reste disponible pour les actionnaires:

Dividende or en 1900 1,500,000 francs; en 1913 633,000 fr.; impôt or en 1925: 3,100,000 fr. Dividende dr en 1900 1,500,000 francs; en 1923 3,317,000 francs; en 1925 3,032,000 francs. De tels prélèvements fiscaux perdent le caractère d'une contribution aux charges publiques pour constituer ua véritable usufruit'des biens des particuliers et devenir une entrave certaine au déveloECement ds la production bouillère française.

Malgré toutes oes charges diverses, la Société de ( ( Blanzy est parvenue, par ses seuls moyens, à une sta- 1 bilité prospère qui est l'un des plus saisissants exem- I pies de l'excellence des méthodes de gestion adoptées < par la grande industrie française.

Les autres concessions sont exploitées par J La Société lyonnaise des schistes bitumeux d'Autun i qui produit des schistes bitumeux, des huiles minérales t diverses et du sulfate d'ammoniaque; ( La Société des mines de la Chapellc-sous-Dun et des ` Hoquets qui produit 17,000 tonnes de houilles sèches à longues flammes; La Société des charbonnages de la Dheune qui ex- trait une trentaine de milliers de tonnes d'un gisement de houilles grasses flambantes; j La Société des houillères d'Epinac qui, déjà plus im- portante, produit 235,000 tonnes de charbons divers; La Compagnie des mines de Perrecy qui produit 56,000 tonnes d'anthracite; La Société des houillères de Ronchamp qui extrait de ses deux gisements 121,500 tonnes de houille de 21 à 22 0/0 de matières volatiles;

Enfin, la Société Schneider et Cie qui, de ses houil- 1ères du Creusot et de Decize, tire 310,000 tonnes de charbons divers, dont elle convertit un tiers environ en OQ^e métallurgique..

Bassin houiller' de la Lorraine et de la Sarre

Le bassin de la Lorraine et de la Sarre est le prolongement naturel du grand bassin sarrois. La tectonique exacte du gisement lorrain est encore assez mal connue, les sondages arrêtés dès la rencontre des veines exploitables, dans les conditions parfois pénibles que nous rapportons plus loin, n'ayant pu donner que des indications très insuffisantes.

On peut dire, toutefois, que le bassin lorrain présente deux groupes principaux de veines productives, celui des « charbons gras » dans la partie inférieure du Westptialien, celui des « flambants secs » dans la partie supérieure.

Quatre compagnies exploitent les concessions de ce bassin, dont les réserves paraissent de l'ordre de 4 milliards de tonnes et dont l'extension n'est pas impossible.

La Société des Mines de Frankenholz produit dans ses trois concessions environ 365,000 tonnes de charbons à gaz et houilles flambantes de 34 à 36 0/0 de matières volatiles et des charbons à coke.

La Société de mines et d'électricité de la Iîouve, fondée en i889 par un groupe d'industriels et de banquiers alsaciens, exploite une concession de i,732 hectares. Les premiers travaux auxquels on s'y livra furent hérissés de difficultés.

Ce n'est qu'en 1895 que le premier puits put être foncé. Un deuxième puits était équipé en 1900. A partir de ce moment, les résultats obtenus ne tardèrent pas à répondre aux espérances des fondateurs de ï:i société; les veines recoupées offraient d'excellentes possibilités d'exploitation et les réserves reconnues permettaient d'envisager l'avenir aveo confiance. La production, en effet, progressait constamment. Elle était de 2,171 tonnes en 1898. En 1911, elle avait; attelât 300,000 tonnes.'

La Houve était restée en dehors du groupement qui s'était fondé pour exploiter les concessions voisines, réunies par la Société de Sarre et Moselle. Sa prospérlté future lui permettait d'ailleurs oette indépendance. Car, outre son exploitation minièée, la Houve s'intéressait à la production et à la distribution de l'électricité. La production de sa centrale électrique a dépassé en 1925 100 millions de kilowatts-heure.

La guerre fut préjudiciable à l'exploitation des mines de la Houve, qui subirent les vexations de.l'administration allemande. L'entreprise, menée sans aucun souci de la sécurité, amena des accidents extrêmement graves et des destructions importantes.

Mais dès l'armistice la Houve reprenait le développement interrompu. Malgré les difficultés générales que rencontrait l'industrie houillère, elle parvint à augmenter régulièrement et rapidement sa production. De 310,000 tonnes en 1919, celle-ci passait successivement à 397,000 en 1920, 496,000 en 1921, 559,841 en 1922, 570,615 en 1923, 715,397 en 1924, et 778,000 en 1925. Ces résultats remarquables sont dus, pour la plus grande part, à une amélioration systématique des méthodes d'exploitation et à une extension considérable des moyens mécaniques d'abatage.

Do même, la Houve apportait les derniers perfectionnements à ses appareils de traitement et améliorait considérablement la qualité des'produits vendus. La Compagnie possède deux sièges, l'un de deux puits, l'autre de trois; deux criblages pour 3,500 tonnes par jour; deux lavoirs pour 2,000 tonnes par jour, et un réseau de voies ferrées souterraines 'très développé. Ses puits sont reliés par voie normale au chemin de fer d'Alsace-Lorraine. Elle a installé également deux ports d'embarquement, l'un à Novéànt, sur la Moselle, l'autre à Wittring, sur le canal de ia Sarre. Sa production (houille à .35 0/0 de matières volatlles) est vendue en Alsace-Lorraine et dans les régions limitrophes. Les Houillères de Petite-Rosselle exploitent une concession d'une 'importance considérable, qui couvre 5,147 hectares et dont la production varie entre 2 millions et 2,500,000 tonnes de houille grasse et de houille flambante, extraites par six sièges à deux puits, avec un personnel de 13,500 ouvriers.

La Société houillère de Sarre et Moselle doit son existence aux recherches entreprises entre 1853 et 1862 pour reconnaître le prolongement du bassin de la Sarre.

Ces recherches et les commencements d'exploitation qu'elles provoquèrent furent compliqués et rendus hasardeux par la nature même du terrain qui renfermait bien des couches puissantes, mais qui avait, dans des formations tourmentées, des poussées imprévues et perturbantes.

L'existence de roches encaissantes aquifères, dont les cassures avaient un débit d'eau impressionnant, contrecarrait de façon particulièrement grave les efforts tentés qui exigèrent beaucoup de persévérance et beaucoup d'argent. Les plus importantes personnalités de l'industrie et de la finance d'alors attachèrent leurs noms a cette entreprise.

En 1870, huit des sociétés qui avaient entrepris cette tâche ardue, sentirent la nécessité de s'unir et de rassembler les restes de leur trésorerie fortement entamée par les difficultés éprouvées. Seule la Houve garda sa liberté.

Les concessions obtenues par les autres sociétés (concessions de Carling, l'Hôpital, Hoohwald Falk, Ham, Boucheporn, La Forêt et Dalhem) furent groupées sous la forme d'une sooiété franco-belge au capital, compté en monnaie de Prusse, de trois millions de thalers, dans des mains et avec de l'argent pour la plus grande part français. L'envahisseur n'avait pas place dans cette société.

Les .travaux reprirent dans la concession unifiée et agrandie, formant un bloo imposant de plus de 15,000 hectares.

Malheureusement cette reprise d'activité fut dirigée sur les régions les moins favorables, celles de Carling et de l'Hôpital, et la Société des mines de Sarre et Moselle oonnut un quart de siècle de vie médiocre et difficile.

En 1893, le puits Freyming, longtemps arrêté par les venues d'eau, arrivait au houiller, mais il ne toucha pas au charbon sous la gestion française.

En 1899, une banque allemande servant de paravent à un groupe important d'industriels de la même nationalité faisait aux établissements financiers qui détenaient la majorité des actions de la société des offres qui, étant donné les circonstances, paraissaient avantageuses.-

En 1900, le contrôle de Sarre et Moselle, vendu pour un peu plus de treize millions de marks, passait au groupe allemand qui nommait un conseil entièrement nouveau à la tête duquel se trouvaient les deux prinoipaux personnages de l'industrie minière et métallurgique allemande Auguste Thyssen et Hugo Stinnes. L'affaire fut conduite par eux avec la largeur de vues et l'énergie qui caractérisent la grande industrie westphalienne. Ils dotèrent la mine d'une formidable superstructure et d'installations de surface aux dimensions colossales.

Par contre, les ouvelages des puits, les travaux de fond, tout ce qui touche à l'exploitation proprement dite, laissa beaucoup à désirer, à tel point que, par la suite, un des sièges, celui de l'Hôpital, dut être abandonné et que les installations électriques nécessitèrent une réfection complète.

Ces faits, objectivement observés, font la preuve do la supériorité des méthodes^ françaises au point de vue de la sécurité des travailleurs et de la conservation ou du développement du gîte.

II faut cependant reconnaître que l'extraction fut poussée, à Sarre et Moselle, avec beaucoup d'ardeur et de succès par les exploitants d'alors de 150,000 tonnes au niomenj où le groupe allemand %n prenait possession, elle s'élevait rapidement et progressivement jusqu'à la capacité annuelle de 1,200,000 tonnes qu'elle atteignait en 1913.

Le succès financier n'était d'ailleurs pas à la hauteur de l'expansion industrielle. De 1853, date des premières recherches modernes, jusqu'en 1914, l'affaire n'avait pas donné un sou de dividende.

La guerre, qui épargna Sarre et Moselle, permit à ses dirigeants d'ouvrir enfin l'ère des dividendes. Mats la nécessité de pousser la production, l'absence de haut personnel technique et le laisser-aller des grandes catastrophes prochaines détériorèrent manifestement la marche de l'exploitation. Sarre et Moselle sortit de la guerre intacte matériellement, mais avec une certaine diminution d'effectifs et surtout aveo cette détente formidable dans le rendement qui a été si sensible dans la mine allemande au moment de l'effondrement final et que nos anciens ennemis s'efforcent de rappeler à l'heure actuelle.

La commission des séquestres décida de la remettre s (amputée d'ailleurs des deux concessions formant pointe au nord-ouest et réduite, par conséquent, à 11,821 hectares) au Groupe des Houillères sinistrées du Nord et t du Pas-de-Calais, auxquelles se joignaient un certain nombre de grandes houillères non 6inistréO9. charge

d'apporter le fonds de roulement nécessaire, outre le prix du fonds qui était, pour les bénéficiaires, simplement déduit de leur compte créditeur de dommages de guerre. L'attribution définitive en fut faite en 1920. Toute une phalange de techniciens, les plus remarquables de l'industrie houillère française, au premier rang desquels M. Reumaux et son successeur actuel, M. Cuvelette, firent dès lors l'impossible pour donner au gisement de Sarre et Moselle le rendement que sa densité exceptionnelle 100 mètres utiles de charbon en certains points permettait d'en attendre. Des venues d'eau quinze fois plus abondantes que l'extraction s'y opposaient, et la présence par endroits du grisou, malgré les armes très sûres que l'on pussède désormais contre lui, ne faisait qu'aggraver les obstacles rencontrés. Quelques puits mal cuveMs par les exploitants allemands avaient subi, en outre, des déformations gênantes et nécessitaient des redressements délicats.

A l'heure actuolb, bien que le débit d'eau soit encore cinq fois plus fort que le tonnage extrait, la réussit? de nos méthodes les plus récentes appliquées à l'exploitation de Sarre et Moselle s'est affirmée de façon éclatante.

La capacité de production de la mine oui ne dépassait pas 900,000 tonnes au moment où elle revint sous la direction française est, en effet, maintenant plus que doublée. Elle est de plus de 2 millions de tonnes. La mise en service d'un nouveau siège d'extraction à 2 puits, en cours d'exécution, viendra encore augmenter ce chiffre et, étant donné l'importance sans égale dans les autres mines françaises des réserves du gisement qu'elle exploite, on peut prévoir que Sarre et Moselle s'inscrira dans un avenir rapproché au premier rang de nos producteurs de houille. Bassins houillers

du Bourbonnais et de l'Auvergne Ces deux bassins, malgré les très intéressantes réussites d'ordre technique et parfois financier de certaines petites affaires et le précieux concours qu'ils ont apporté au pays pendant la guerre, ne peuvent guère prétendre à jouer, dans l'approvisionnement du pays en combustibles, autre chose qu'un rôle d'appoint, à part toutefois trois ou quatre de leurs concessions dont l'importance est plus grande.

Ils comptent pourtant) 18 sociétés.

La Compagnie des charbonnages d'Auvergne. La Compagne des mines de houille de Bert et Montcombroux (33,000 tonnes de houilles demi-grasses flambantes).

La Société des mines de Bezenet (17,000 tonnes de houilles grasses à longue flamme).

La Société des mtnes de la Bouble (186,000 tonnes de charbons à gaz).

La Société des mines du Bourbonnais (22,000 tonnes de houille de 28 à 32 0/0).

La Compagnie des mines de Bourbon-Saint-HUalre (30,000 tonnes de charbons secs à longue flamme). La Société des mines de Buxière et la Courolle (22,500 tonnes de houille sèche à longue -flamme). La Société des charbonnages .du Centre, (35,000 tonnçs d'anthracite). La Société des mines de Champagnac (plus de 150,000 tonnes de charbons a gaz et à coke).

La Compagnie des forges de Châtlllon, Commentry et Neuves-Maisons, Société anonyme au capital de 37 millions de francs, divisé en. 74,000 actions de 500 francs, possède dans les départements de l'Allier et du Puyde-Dôme sept concessions,, d'une superficie totale de 3,720 hectares.

La richesse en houille reconnue jusqu'à ce jour dans le périmètre de ces concessions atteint près de 10,000,000 de tonnes. Ces concussions sont, au point de vue de l'exploitation, groupées en trois centres le plus important est celui de Saint-Eloy-les-Mines (Puy-de-Dôme), où l'extraction dépasse annuellement 200,000 tonnes.

Deux puits principaux servent à déhoulller un amas dont Ja puissance est, par endroits, supérieure à1 40 mètres. Les installations du puits Saint-Joseph, tout à' fait modernes, sont complétées par une importante centrale électrique.

La mine de Noyant (Allier) extralt par (un puits oentral, auquel sont adjoints deux puits d'aérage, 65,000 tonnes.

La mine des Ferrières (Allier) produit 65,000 tonnes. Des perfectionnements importants ont été apportés, en ces dernières années, dans l'exploitation de ces mines, qui présente de réelles difficultés dues aux feux, à la disposition lenticulaire des amas, à la charge considérable des terrains.

Parmi ces perfecUonnemenls, il convient de citer le remblayage hydraulique, qui permet d'économiser ds la main-d'œuvre et de diminuer la charge des terrains, et le revêtement métallique souple qui s'est heureusement substitué au bois, au moment où ce dernier devient très rare et très cher, et qui convient sp-écialem'élit "aâtts Tes "C'Qùclie's' êbouleuses qui réclament nia revêtements1' particulièrement soignés. Jusqu'en 1914, la main-d'œuvre locale suffisait à assurer l'exploitation de ces trois mines; mais depuis lors, il a être fait, comme dans la plupart des houillères françaises, un appel à la main-d'œuvre étrangère, qui représente aujourd'hui près de 27 0/0 des effectifs. Pour assurer, d'une part, le logement de ce nouveau personnel, et pour, d'autre part, pourvoir à l'amélioration de l'exploitation de ces trois centres, la Compagnie de Ghâtillon- a investir et amortir, au cours de ces dix dernières années des sommes, qui ne s'élèvent pas à moins de 30 millions de francs.

La Compagnie de Ohâtillon, qui a besoin de ce charbon pour ses usines métallurgiques du centre, poursuit, en bon père de famille, l'exploitation de ses gisements elle ne se borne pas à prendre les plus riches parties du gite, elle le déhouille complètement, pour ménager ainsi ses réserves d'avenir et épargner la richesse nationale. Elle ne craint pas de porter ses efforts sur les parties ingrates du gisement, du moment qu'elles sont audessus de la limite d'exploitabilité. La Compagnie des mtnes de Commentry-Fourcham- bautt et Decasevlllc, en dehors de ses concessions principales de l'Aveyron que nous avons étudiées plus haut, exploite, dans le Puy-de-Dôme, la concession de la Combelle, d'une surface de 1,350 hectares, dans le bassin de Brossac. Le faisceau des oouches exploitéesa une assez grande régularité mais peu d'épaisseur et une très grande inclinaison, oe qui oblige à des aménagements relativement coûteux.

La production de cette mine atteindra prochainement 150,000 tonnes et elle sera susceptible encore d'un développement notable par suite do la création en cours d'un nouveau siège d'extraction.

Les charbons extraits sont des maigres anthraoiteux de 9 à 11 0/0 de matières volatiles.

Une grande partie de ces charbons est transformée en boulets très appréciés.

La Société nouvelle de la Condemlne (11,000 tonnes de houille sèche à longue flamme).

La Société dés houillères de Deneullle-les-Mines (anthraolte).

La Société des mines de D.oyet et la Souche (10,000 tonnes de charbons gras à longue flamme).

La Société des houillères dé la Haute-Loire (135,000 tonnes environ de houilles de 16 à 23 0/0 de matières volatiles). La Société des houillères de Messeix, au capital do 4,100,000 francs, occupe 950 ouvriers. L'extraction annuelle est de 135,000 tonnes d'anthracite k 8 0/0 de matières volatiles. Les nouvelles installations permettront de porter l'extraction vers 200,000 tonnes dans quelques années. Les charbons menus sont utilisés pour la ouisson de la chaux, pour la réduction des oxydes, comme fines à coke et en mélange avec les charbons gras pour les foyers soufflés. Une partie des menus est agglomérée en boulets utilisés pour le chauffage domestique. Les oalibrés sont très recherohés pour les gazogènes, pour les poêles à combustion lente et le chauffage centrai. Le gisement de Messeix affecte la forme d'un fond de bateau enclavé dans des roches plus anciennes, granits et micaschistes, qui l'enserrent de toutes parts. Le gisement comprend quatre couches d'une épaisseur de 2 à 15 mètres.

L'exploitation se fait par un puits de 330 mètres de profondeur. Les produits sont décagés à 50 mètres de la surface et conduits aux ateliers de criblage par un chemin de fer électrique dé 1,700 mètres en tunnel. Un nouveau puits en cours d'installation sera mis eh service au début de 1927. L'aérage se fait par un puits creusé au nord de la concession. L'épuisement jusqu'au niveau 180 mètres se fait par une galerie d'écoulement de 2,700 mètres, les eaux des travaux en aval de cette galerie sont remontées par des pompes.

Toutes les installations du fond et du jour sont électriques.

La mine a une centrale électrique de 1,700 Ch, aveo moteurs à gaz pauvre. Un poste de transformation 36000/4000/220 permet d'utiliser l'appoint de courant acheté à la Société hydro-électrique d'Auvergne. L'exploitation ne présente pas de difficultés spéciales^ Il n'y a n) grisou, ni acide carbonique, ni poussières. La Société des houillères de Montvicq (environ 10,000 i tonnes de houille grasse à longue flamme). Enfin, ta Compagnie des charbonnages de Souvigny. Bassin de l'Isère

Ce bassin est riche d'anthracite. Les sociétés ou compagnies des Mines d'Aimé, des Hauts fourneaux de Chasse, des Mines d'anthracite et de talc du Dauphiné, des Houillères lyonnaises, des Mines de Montgirod, des Mines d'anthracite de la Mure, des Mines d'anthracite de Notre-Dame-de-Vaulx, ̃ de Produits chimiques et de charbonnages et des Mines d'anthracite de Sainte-Agnès, y sont état Mies, ainsi que la Société minière dû sud ,-est, dont t nous avons décrit les installations dans l'examep! i des bassins houillers du Tarn et de l'Ayey.roiv