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Titre : Le Temps

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1916-11-12

Contributeur : Nefftzer, Auguste (1820-1876). Fondateur de la publication. Directeur de publication

Contributeur : Hébrard, Adrien (1833-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 137484

Description : 12 novembre 1916

Description : 1916/11/12 (Numéro 20217).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : France-Japon

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k242723w

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Vëlr à M page les

DERNIÈRES NOUVELLES

j Paris, 11 novembre

BliLLETÎNJU JOUR M. DE BETHMANN SE RÉPÈTE^

Toutes portes closes, ayant congédié le Reichstag, M. de Betnmann-Hollweg vient de reproduire pour la neuvième ou dixième fois son plaidoyer bien connu sur.les responsabilités de la guerre. Chaque édition est revue et considérablement augmentée. Mais le fonds ne change pas et c'est lui qui manque le plus. La lamentable chicane ou s'est dépensée la sophistique des chefs dé section de la Wil-

helmsttasse'ét,qü'on n'a-même pas ôsé porter

helmstrasseet qu'on n'a même pas osé porter

devant le Reichstag en séance publique, a pour objet de démontrer que c'est l'Allemagne qui a été attaquée et que ce sont les adversaires de l'Allemagne qui, dès longtemps, méditaient contre elle une politique d'agression et de conquête. Le journalisme a ses devoirs, qui l'obligent à commenter les -faits du jour. On comprendra cependant qu'on ne puisse qu'avec répugnance s'arrêter à discuter une fois de plus ce monument d'impudence et de mensonge. L'argument .central du chancelier, c'est la mobilisation russe. Il aurait voulu que la Russie s'abstint de mobiliser, malgré la mobilisation autrichienne; màlgré~ la déclaration de guerre à la Serbie, malgré les préparatifs militaires de l'Allemagne., sjgnalés par tous les consuls depuis le 26 juillet. Il aurait voulu que l'occupation de Belgrade ne fût pas considérée 'comme un acte de guerre, mais comme une simple garantie. Moyennant quoi, l'Angleterre et la't'rance restant neutres, le conflit aurait été :«• localisé », c'est-à-dire qu'il aurait permis à l'Allemagne d'atteindre en premier lieu son objectif oriental et de se retourner -ensuite contre l'objectif occidental. Ainsi, par la force des choses, l'aveu s'inclut dans le réquisitoire. De cet aveu rapprochons une fois de plus la confirmation des faits.

Préméditation de la. guerre.

Si, l'on ne veut pas invoquer les innombrables publications par lesquelles, depuis vingtcinq ans, l'Allemagne affirmait son droit de ^'agrandir, à l'est et à l'ouest, on peut retenir du moins deux documents officiels. Le premier est le discours de M. Giolitti-- peu suspect 'd'antigérmariisme,– affirmant que, dès 1913, l'Allemagne et l'Autriche ont sollicité le concours de l'Italie pour. une' agression contre la Serbie. Le second est la conversation de novembre 1913 entre le roi des Belges, l'empereur Guillaume et le général de Moltke « Cette lois, il faut en finir. Votre Majesté ne peut se douter de l'enthousiasme irrésistible qui entraînera le peuplé allemand tout entier à la guerre- contre la France. » Cette conversation b^& jamais été démentie et ne peut pas l'être, ̃ pas plus que ne peut être contesté- le discours :'m*M. Giolitti. •" v iÙ" Préparation de la guerre- ̃•

i.$ç,;4883" a49i3ï;,4es,ydép.ens|S''âa.fjieprf; çat

augmenté éii Ft'ancé. de 70 0/0, en Russie dé liisi O/ô, en Allemagne de' 229 Ô/O. De 1902 à ̃Ï$J13, la France a dépensé pour son armement 8$) •millions, l'Allemagne 2.200 millions. En !$0St la .France à réduit la durée du, service ians l'armée active. En 1907, elle a réduit les périodes d'instruction dans la réservé. En 1911, 11912, 1913, l'Allemagne a voté trois lois milifairesqui le Temps n'a cessé de le démontrer ne pouvaient s'expliquer, vu leur coût, que par la volonté réfléchie et arrêtée de faire la guerre. En 1914, l'Allemagne avait, prêtes à donner, 150 divisioni l'Angleterre avait 6 diivisions. Bn 1914, la France avait 104 pièces H'artillerie lourde à tir rapide; l'Allemagne en ayait 3,500. Depuis 1905, la Russie poursuivait (péniblement la réparation des ruines de la guerre russo-japonaise. Elle n'avait ni assez de fusils, ni assez de canons, ni assez de chemins ide 7fer; l'Allemagne avait porté au maximum, clans tous ces ordres d'idées, sa puissance militaire. Cette comparaison se passe de commentaires.

..3° Attitude de la Russie.

Quand la guerre a éclaté, l'Autriche, agent de l'Allemagne; avait de la Serbie satisfaction ̃complète sûr tous îles points inscrits dans son ̃ialtimatum. La cause de la guerre avait donc âisgaru.. Mais l'Autriche, ayant mobilisé le Ê0 juillet* exigeait qu'on la laissât en outre occuper Belgrade et le nord de la Serbie. Dans les journées suivantes, l'Allemagne s'est dérobée à toutes ies offres soit de conférence, soit de négociation directe. Le 29 juillet, 4 vingt heures, Je tsar a proposé à l'empereur Guillaume de soumettre la question à l'arbitrage de la cour de la Haye. Guillaume II n'a rien répondu. Et c'est 1$ 30 juillet seulement qu'en présence de ce silence et de la mobilisation autrichienne, la (Russie a mobilisé les quatre régions de Kazan, Kîefv Moscou et Odessa.

"̃̃' 4* Altitude de la France et de l'Angleterre. Jusqu'à la dernière minute, la France, pour éviter les incidents, a tenu ses trouj>es coiiferture à huit kilomètres de la frontière. Cette mesure de prudence et de modération a. permis à l'Allemagne de violer le territoire français dès le 2 août au matin, avant toute déclaration de, guerre, dans la région de Cirey, de Longwy, de Delle. Quant à l'Angleterre, elle ne s'est décidée à la guerre que le J'our, 4 août, où la violation de la neutralité ie]ge par les troupes allemandes a été consommée.- Le 31 juillet, elle rappelait encore à la France qu'aucun engagement ne la liait à elle. Le 2 août, après l'entrée "des avant-gardes allejaajides en territoire français, elle limitait encore sa promesse à la protection de nos côtes. ,5* Déclaration de Ut guerre.

Toutes les déclarations de guerre sont parties jde Berlin et de Vienne de Vienne contre la iSerbie le. 28 juillet, de Berlin contre la Russie M 1" août de Berlin contre la France le 3 août, j(|6,Berlin contre la. Belgique le 4 août. La, déclatation de guerre de l'Angleterre à l'Allemagne Vèst produite seulement le 4 août au soir. La r#çlaration de guerre, à la France Itait à, tel point impossible à motiver qu'elle n'a pu se gaser, dans la note officielle remise par M. de SeîMen, que sur une invention mensongère, depuis reconnue fausse par les autorités militaires allemandes elles-mêmes (jet de bombes sur Nuremberg par des aviateurs français). Il a faiîlu vingt-huit mois à M. de Bethmann-Hollweg pour trouver d'autres prétextes, qui valent les anciens. Ici encore les textes sont décisifs. Notre réponse est plus brève que le' discours du chancelier et pour cause. Le débat sur les responsabilités de la guerre est si complètement tranehé que, même devant son Reichstag, sM. de Bethmann n'ose plus l'aborder. Pour cor*er son exposé, il a ajouté que jamais il n'a eu l'intention d'annexer la Belgique. Cela signifie sans doute qu'il lui réservait une autonomie à la polonaise. Les Belges sont fixés depuis longtemps sur le sens des mots tant de idis répétés « Garanties à l'ëst et à l'ouest. » La France et ses alliés ne sont pas moins éclairés sur l'origine du drame, et le mot, de Jaurès, le jour de sa mort, résume leur conviction qui est aussi celle des neutres « Nous serions à Ja place du gouvernement français je ne vois

̃,|>as ce que nous poumons faire. de dus pour

«viter la jïuerre. ji

DÊPJÈCHiS TÊiÉGRÂPHIpS "DES CORRESPONDANTS PARTI'îUMERS DO Sxntps

Copenhague, li noyeiiilîre»--

La .princesse Hôicnç, femme du prince Harald, frère' du roi Christian, est tombée subitement malade. Une opération a été jugée nécessaire. Le National Tidendc apprend de Christiania que le prix Nobel pour la paix ne sera pas décerné cette année, mais que le montant en sera ajouté à celui de l'année prochaine. Le total du prix sera ainsi d'environ 350.000 couronnes (550,000 francs).

Barcelone, 11 novembre.

Le roi d"Espagne, qui doit venir à Barcelone fin novembre, visitera ensuite les principales localités de la Catalogne, notamment Lerida, puis il se rendra à Puigccrda par Séo-de-Urgel et Bellver, en parcourant toute la Gerdagnc espagnole. Genève, 11 novembre.

Le comte de Tarnow-Tarnowski, ancien ministre d' Autriche-Hongrie à Sofia, a été nommé ambassadeur à Washington; en remplacement de M. Dumba, dont le gouvernement américain réclama ,le rappel à la suite des agissements de son ambassade.

La grande importance de ce poste et les espoirs qu'on fonde sur la personne du comte Tarnowsky pour améliorer les rapports diplomatiques austroaméricains ressortent suffisamment du fait même de son rappel de Sofia, où son séjour fut marqué par une série de succès qui ne pouvaient être remportés dans les circonstances actuelles que par un diplomate et un homme d Etat accomplis. Buenos;Aires, 11 novembre.

Le nouveau président, M. Irigoyen, qui a déclaré faire l'abandon de ses appointements présidentiels à la Société de bienfaisance, lui a remis hier 5,000 pkistfes, correspondant à ses appointements d'octobre, et fera de même chaque mois pendant les six années de son gouvernement.

Santiago, 11 novembre.

Les négociations pour l'achat des navires allemands et autrichiens internés dans les ports du Chili n'ont pas abouti. L'Angleterre accordait son consentement, mais l'Allemagne exigeait l'emploi de ces navires exclusivement au service du cabotage national.

L'EFFORT ALLEMAND

On ne saurait ramener trop souvent l'attention sur l'effort nouveau que prépare l'Allemagne en- raison de la situation désespérée où elle se trouve ou, qu'elle entrevoit. Si les armées allemande et austro-hongroise n'arrivent pas à maintenir la communication avec l'Orient et surtout à la rétablir avec les greniers et les réservoirs de Roumanie, ce sera, bien qu'on l'ait nié à Berlin, une cause de grave affaiblissement et de dépérissement rapide. Aussi le gouvernement impérial vient-il de décréter tout un ensemble de mesures qui portent bien sa marque.

Le recrutement de main-d'œuvre, le rendement plus intense des industries de guerre sont certainement le grand objectif de l'entreprise dont vient d'être chargé le lieutenant-général von Grœner. 0et officier général est un spécialiste en administration militaire il avait fait

à'tjpïiTiv.anf ses ̃prèuw'en.-teaBgporfe'd'ai'jné.eS'

par. voie ferrée! Un 'l prdre du cabinet impérial rappelle à la tête d'un office de guerre qui réunira désormais tous les services précédem-

ment institues pour la fabrication et le renou-

tues pohr fabrication et lo l'enou-

vellement du matériel de guerre et des munitions, l'acquisition des matières premières pour les industries de guerre, la direction du travail et le contrôle du rendement des usines, le. recrutement, l'alimentation et la discipline des ouvriers militarisés. On s'attend à ce que cette organisation s'augmente encore de l'office impérial du ravitaillement militaire, et civil, dont le chef, M. von Batocki, serait ainsi subordonné au général von Grœner, et de l'office .des importations et exportations. Cet immense mécanisme ne laisserait en dehors de lui. quasiment aucun travailleur allemand.

Il est question, en effet, d'une sorte de conscription de la main-d'œuvre, d'une mobilisation civile, destinée à donner soit dans les ateliers, soit par le travail libre, des centaines de milliers de bras nouveaux à l'industrie de guerre. Hommes, femmes, adolescents, tous seraient employés selon leurs forces et leurs aptitudes. Nous disons les femmes, et cela n'étonnera.personne de ceux qui ont suivi le mouvement depuis le commencement de la guerre ce sont des femmes qui ont mis en avant l'idée d'un service obligatoire féminin qui durerait un an et se passerait dans l'administration ou des hôpitaux. Les femmes mêmes sont donc préparées à servir.

Le programme est de1 dépasser une. fois encore la production des alliés en artillerie et en munitions pour compenser par l'arGHerie la diminution d'hommes qui risquerait de rompre l'équilibre. L'armée du royaume de Pologne ne peut être mise en ligne dès demain, tandis qu'il faudra sous peu penser à l'entrée en campagne de la nouvelle armée anglaise qui, cellelà, est toute prête. Ces préoccupations se trahissent à chaque instant, notamment dans la récent déclaration que faisait à un rédacteur de la Nouvelle Presse de Vienne von Ludendorff, chef d'état-major de Hindenburg « II ne suffit pas, disait le collaborateur intime du chef de toutes les armées impériales, que quelques fabriques d'armes, si excellemment organisées qu'on les suppose, livrent dës munitions toules forces du pays doivent y concourir. Et la Gazette de Francfort, dont le correspondant de Berlin est l'interprète habituel du gouvernement, écrivait de son côté: « Le temps où nous avions sur l'ennemi une supériorité en canons et en munitions appartient au passé. » Cela veut dire, en langage, d'état-major allemand, que s'il ne suffit pas d'avoir porté, par exemple, chez Krupp, le corps d'armée des ouvriers de guerre de 80,000 à 100,000 et plus, le gouvernement n'hésitera pas devant la levée en'masse de toute la population civile et la réquisition de toute la machinerie industrielle qui ne sera pas strictement indispensable aux besoins de la vie, pour créer une fabrication qui rétablisse l'avance allemande en vue des' grandes batailles futures. Mais on ne connaîtrait encore qu'une partie de l'effort allemand, si' cm n'avait pas en même temps présente à l'esprit la série des mesures .prise*>5par ra<toinistr|ition militaire et qui ont débuté par l'emploi des prisonniers de guerre sans égard aux principes et en violation des règles des conventions internationales. Les Allemands ont fait un pas de plus par la réquisition de nos malheureuses populations des départements du nord. Puis, sont' venus les abominables transportations toujours plus considérables d'ouvriers industriels de Belgique, les embauchages plus ou moins forcés d'ouvriers polonais et, couronnant toute'le système, le récent décret du gouverneur de Pologne, le général von Beseler, organisant le travail obligatoire de la population civile. Cet ensemble de mesures accuse à la fois la pénurie de travailleurs à laquelle l'Allemagne en est peu à peu arrivée, et aussi son absolue mépris du droit et de l'humanité..

Toute cette barbarie est bien en accord avec la « civilisation », la « culture », l'« « organisation » allemandes, faites de l'écrasement de l'individu. Elle ne doit ni nous intimider, ni nous décourager.' Mais elle doit stimuler nos propres efforts pour que, fidèles à notre génie e nous appliquant mieux à utiliser nos mul-

tiples ressources, nous opposions aux actes allemands un redoublement d'énergie française, d'initiative et de prévoyance- ]

L'Allemand en est réduit à ne plus compter que sur les: ressoufecs^propreS du pays oifde ses alliés avec lesquels il est en relations. Le blocus maritime de l'Allemagne lui interdit de se- confier pour des matières de première importance au hasard des transports lointains ou des coopérations complaisantes. La création -de l'organisme central dont on confie la direction à l'ancien organisateur des transports militaires complète la série des décisions qui ont mis successivement aux grands postes des spécialistes capables d'en tirer tous les résultats possibles M. Walther Rathenau, technicien industriel, à l'office des achats de guerre; M. Helfferich, homme de finances, trésorier général de l'empire puis vice-chancelier. Cette politique, qui substitue dans l'administration les hommes d'action aux fonctionnaires de carrière, ne pourrait-elle pas nous inspirer de sages .réflexions? Dès avant la guerre, on, avait admis chez nous la nécessité d'imprégner nos administrations d'un esprit plus commercial, mieux en harmonie avec les conditions modernes de la vie économique, enfin utilisant davantage les compétences." L'état de guerre démontre l'urgence de ce progrès et il anéantit les dernières objections.

« Il faut avoir l'esprit de guerre », disait naguère M. Albert Thomas aux ouvriers du> Greusot excellente formule, qui ne doit :pas rester une formule. « Avoir l'esprit de guerre », c'est découvrir et utiliser toutes les richesses dormantes de notre. France, continentale et d'outre-mer; c'est faire la guerre non seulement à l'ennemi; du front, mais à cet autre ennemi invisible et impalpable, le moindre effort; c'est J favoriser les initiatives privées, encourager les capitaux, enfin permettre que chaque homme soit à la place où il peut rendre le plus de services. Nous n'avons qu'à vouloir.

LES DÉCRETS DE LA MODE ET LA MODE DES DÉCRETS

« Vraiment, m'a, dit un ami d'Amérique, vous commencez à prendre sérieusement le goût des solutions expéditives; vous manifestez, en particulier pour les prescriptions, interdictions, lois et arrêtés une tendresse un peu inquiétante. Vous ne faites jamais rien à demi: on vous a demandé de sacrifier à l'intérêt commun un peu de votre liberté individuelle, aussitôt le peuple îe'plus, frondeur de la terre est devenu un mononfâue de la' réglementation! La machine à signer les décrets tourne nuit et jour et vous fabrique des oukases de tout calibre et de tout format pour toutes les circonstances de la vie. Les civils ont maintenant, comme les militaires, à lire chaque jour une « décision » officielle qui règle minutjeusesmont leurs droits et leurs devoirs et entend ne rien laisser au hasard. » En lisant celle de ce matin j'ai eu, je l'avoue, une petite émotion. L'administration des beauxarts vient de prendre un arrêté rendant obligatoire le port de la « tenue de ville » dans l'enceinte des théâtres subventionnés. La note est conçue dans la plus "pure tradition militaire: elle est comminatoiro et prévoit immédiatement, selon l'usage, des sàiiotlohs'approprléesv Les personnes qôi se pré* » senteraient au contrôle dans une autre tenue, dit » à sa garnison le colonel baiimier, se verraient » rigoureusement refuser l'entrée. » Voilà qui est net, et les fringants abonnés de l'Odéon ou du Français n'ont plus qu'à remettre leur frac dans la naphtaline.

» Vous'allez me trouver bien grincheux, niais je no vous cache pas que cette adoption d'une tenue réglementaire, ce cours forcé du complet-veston dans des théâtres officiels ne m'ont pas enthousiasmé. Je ne suis pas, vous le savez, do ces neutres égoïstes qui oublient la présence des Allemands p. Noyon et qui ont besoin d'être discrètement rappelés au sentiment des convenances lorsqu'ils viennent se distraire à Paris. Mais ce petit mouvement de vivacité d'un sous-secrétairo d'Etat m'a causé un léger malaise..

» Tout d'abord, j'ai peur qu'il soit mal interprété à l'étranger. Lo ton sévère de l'injonction peut laisser croire aux détracteurs systématiques de la Babylone moderne qu'en ce troisième hiver de.guerre la licence du costume, chez les Parisiens, était devenue si révoltante que le gouvernement avait dû intervenir et porter dans cette plaie honteuse le'fer rouge de la loi C'est vous affliger un affront immérité. Je n'ai constaté dans les toilettes de théâtre aucune extravagance particulière je veux dire que vos élégantes n'y portent pas de robes plus audacieuses que celles qu'elles arborent dans les rues! Et puis, entre nous, si la mode actuelle scandalise votre administration, ce n'est pas dans les couloirs des théâtres subventionnés que les pouvoirs publics parviendront à la traquer et à la détruire il faudra organiser la « battue sur un plus vaste terrain!

» » D'ailleurs il faudrait s'entendre, une fois pour toutes;, le luxe est-il, oui ou non, coupable en temps de guerre?. Je serais assez tenté, pour ma part, de répondre par l'affirmative. Si vous êtes de mon avis, votre devoir est tout tracé fermez les théâtres, les grands restaurants, les thés, les hôtels trop somptueux, les couturiers, joailliers, chausseurs ou modistes pour neutres et nouveaux riches. Tarissez la source au lieu de lutter contre le courant. Ne laissez pas les économistes calculer combien de modestes travailleurs français, artistes, brodeuses, >vrières, employées, comptables, vendeuses, garçons livreurs, maîtres d'hôtel, cuisiniers, sommeliers, caissiers, chasseurs, etc., etc., ont intérêt à voir une Américaine milliardaire prendre la fantaisie d'aller rîînei" au cabaret et achever sa soirée à l'Opéra. N'écoutez pas les doléances des abeilles parisiennes qui ne peuvent tirer leur miel que de ces fleurs. Ce n'est pas la saison des fleurs arrachezles et que les abeilles se débrouillent C'est la guerre fermez les boutiques de luxe et envoyez leur personnel tourner des obus. La logique

l'exige.

» Mais, par contre, si vous admettez la légitimité des dépenses somptuaires, votre pauvre scrupule vestimentaire se justifie malaisément et a une portée singulièrement limitée. Votre ministre connaît-il si mal vos femmes et vos couturiers ? L'expression « tenue de ville »̃ a, pour un homme, un sens précis; 'mais que penseront de la simplification ^administrative do ce terme les arbitres des élégances féminines? s'arrête le luxe diurne et où commence le luxe nocturne? Quel sera le critérium adopté par le nouvel Aréopage?. Les soies, les tulles, les broderies et les velours, l'écourté, le' retroussé, l'échaneré et le décolleté n'ont-ils pas fait depuis longtemps de hardies incursions dans les toilettes de style « urbain»?. Un coup d'œil dans les rues ou, chez lés pâtissiers à la mode, à l'heure du goûter, en dira long à votre surintendant sur les surprises que lui ménage la vertueuse robe d'aprèsmidi ̃ » J'imagine, du reste, que sa rigueur va avoir pour principal effet de piquer au jeu les princes de la couture et de soumettre éternelle à l'inévitable tentation du fruit défendu. Avec quel art subtil, et quelle voluptueuse satisfaction on va s'appliquer à tourner la nouvelle loi! Vous devinez bien comme moi qu'on élaborera, dès demain, dans les salons d'essayage des rois de la coupe, dea « tenues de ville pour soirées de gala » assez savantes pour plonger dans des abîmes d'incertitude et méduser douloureusement les infortunés contrôleurs-censeurs chargés d' « échopper a les spectatrices soumises à leur

yiaat. ». «-* •• L

finît cent trente et anime jour

ItA'G

LA SITVATWH MILITAJME L'amélioration du temps a permis à nos soldats de reprendre un peu d'activité au nord de la Somme; au nord-est de Lesbœufs et dans le, secteur de Saillisel, ils se sont emparés de quelques éléments de tranchées, ont repoussé une contre-attaque ennemie et fait des prisonniers. De leur côté, nos alliés britanniques ont enlevé sur un. front d'un kilomètre, au nordouest du Sars, la partie occidentale de la tranchée Regina, dont l'autre section avait été occupée le 21 octobre.

Au sud de la Somme, l'artillerie allemande prend surtout pour objectifs les villages de de Pressoire et d'Ablaincourt, que nous avons récemment conquis. Une attaque ennemie, lancée cette nuit contre nos positions aux abords de Deniécourt, a été repoussée.

Au nord de Verdun, la canonnade est éga- lement très intense sur tout le front compris entre les carrières d'Haudromont et-Damloup. Dans la vallée de la Bistriciora, les Russes ont dû céder du terrain près Hollo; ils ont également un peu reculé près du village de Putna, qui se trouve dans la même région, au sud de la passe de Tulgyes, sur la grande route qui traverse le massif de Gyergyo. Dans la k •V"ÉlêÔ*du Trbtus, ou ils ont relevé les troupes roumaines,' nos alliés ont arrêté l'offensive allemande. Dans la vallée de la Prahova, les Roumains sont attaqués très violemment, surtout à leur aile gauche; les dépêches ennemies n'accusent dans cette région que quelques progrès vers Azuga, et ne citent aucun autre nom de localité.

Dans la région de l'Oltu, le combat continue, disent les Roumains; nous sommes victorieux, disent les Allemands, qui ajoutent simplement que les Bavarois et les Austro-Hongrois se sont distingués, sans indiquer les progrès réalisés. Nos alliés, sur ce front de Transylvanie, traversent une période critique; la campagne n'avait pas été bien entamée; les Roumains, s'étant dispersés sur un front hors de propor- tion avec leurs effectifs, n'ont pas été en forces devant les deux principales attaques austroallemandes, par la vallée de la Prahova et par celle de l'Oltu. Des forces russes sont venues relever les bataillons roumains au nord et du côté de Campulung, elles les ont renforcés aussi en d'autres points; en ce moment s'effectue un regroupement plus logique des armées roumaines, regroupement qui nécessite des dépla-.céments de troupes;;

./c'est

une" période" a traverser et qui ne "peut que s'améliorer.

;Les U'oupes russes de. l'armée Sakharof ̃pitssêè$> sur la rïvë" ouest 8u "BSnûbe, ont repris, en face de Cernavoda, le village de Dounarew, que les, Allemands de Mackensen, après avoir traversé le fleuve, avaient occupé; des combats sont, engagés pour la possession du grand pont qui n'avait pas été aussi détruit qu'on le croyait. Il y avait donc dans cette direction un danger auquel le général Sakharof a su rapidement parer. Ses soldats ont occupé Hirsova et le village de Mtts-lui, à 23 kilomètres à Test.' ̃ '•̃-•̃ ̃ smdATîôn diplomatique .lie président Wilson est réélu. C'est ce qui ressort des chiffres qui, cette fois; paraissent définitifs. ;Les organes républicains enregistrent la victoire de M. Wilson. La Tribune de New- York, qui fut un des plus fermes soutiens de M. Hughes, la qualifie «du plus grand succès personnel d'un président démocrate depuis Andrews Jackson ». Ce journal estime que le président est maintenant l'homme 'le plus fort de la nation, plus fort que son parti, l'homme avec lequel il faut compter « à cause de son emprise sur l'imagination populaire et de l'approbation qu'il reçoit du public ».

̃M. Wilson a repoussé, au cours de sa campagne électorale, l'appui des Germano-Américains, parce qu'il les considérait comme les représentants d'une volonté étrangère: Il a maintenu les Etats-Unis hors du conflit tout en adressant à l'Allemagne un langage sévère. Iï: a formellement déclaré qu'il ne ferait rien pour empêcher le commerce américain avec les alliés et entraver les envois de munitions en Europe. Ses actes, il est vrai, n'ont pas été aussi énergiques que le ton de ses notes à l'Allemagne.Mais on peut penser que le vote de confiance que la nation américaine vient de lui accorder' renforcera sa volonté de ne laisser porter aucune nouvelle atteinte à la dignité du pays. Les relations de l'Union nord-américaine aY§£ l'empire allemand dépendent donc, à PsSpnir, des pirates teutons. Ses rapports s.ysc les alliés conserveront, selon toute vraisemblance, le caractère de neutralité bienveiltanïo qui répond le mieux au mélange de cftfude sympathie pour leur cause et.de volonté pacifique qui caractérise l'opinion publiquE de la grande République transatlantique. Salonique, les volontaires grecs continuent à rejoindre les alliés sur le front de Macédoine. Deux nouveaux bataillons viennent «de partir, après avoir été passés en revue par les' mem- '1. bres du gouvernement national. D'autres sont en préparation- Le mouvement venizeliste jette chaque jour des racines plus profondes. Il piiise sa força- dans le patriotisme hellène qui des îles, d'Egypte et d'Amérique a entendu la voix du rédempteur. « A Athènes, disait, après le défilé des bataillons grecs, M. Venizelos, on ^'appliqué à ruiner l'armée pour priver la pa- trie des moyens indispensables pour réaliser ses destinées. Ici, nous travaillons pour servir |çs intérêts suprêmes du pays. »..

La situation ambiguë que créent l'attitude du gouvernement du roi et l'appui que lui donne une infatigable campagne S la s6Ide'de l'Allemagne entretient ceux d'entre les Grecs qui ri'ont pas encore pris de détermination dans une expectative qui n'est pas de nature à hâter les progrès du mouvement national. Celui-ci se développe cependant avec une progression continue, qui démontre sa force et sa vitalité. Le triumvirat de Salonique, dont l'autorité est ac- v ceptée par la Macédoine et les îles, est. certain désormais de voir venir à lui une armée assez forte pour que le drapeau de l'hellénisme tienne une place honorable à côté de ceux des alliés. Les Grecs restés" fidèles à l'idéal national occuperont, face à l'ennemi héréditaire, la place que, les gouvernants d'Athènes ont désertée, et malgré la faillite de ceux-ci, ils auront relevé l'honneur dû pays, en lui consérvant le droit de faire valoir ses aspirations.

La Grèce devra au mouvement venizeliste de garder sa dignité de nation. Les alliés, dont la défense des nationalités' est un des buts poursuivis dans cette guerre, portent naturellement au réveil national grec toutes leurs sympathies. a Ils lui donnent aussi leur appui moral et maté-

rièl, que, pour notre part, nous verrions: volontiers entouré de moins de réserve diplomatique;' mais qui n'en est pas* môias très réel et effectif»

COMMUNIQUÉS OFFICIELS

DU 10 NOVEMBBK

COMMUNIQUE FRANÇAIS

Onze heures soir

Au nord de la Somme, nous nous sommet emparés de plusieurs éléments de tranchées ennemies au nord-est de Lesbœufs et dans la région de Saillisel. Une contre-attaque allemande, dirigée sur ce dernier point, a été aisément repoussée. Nous avons fait des prisonniers.

Au sud de la Somme, bombardement continu, et par intermittences assez violent, des secteurs de Pressoire et d'Ablaincourt. Sur la rive droite de la Meuse, grande activité des deux artilleries sur tout le front compris entre les carrières d'Haudromontet Damloup. Aucune action d'infanterie.

Journée calme partout ailleurs. v-^rf

COMMUNIQUÉ BRITANNIQUE Neuf heures 20 soir

Il ne s'est produit aujourd'hui aucune modification sur le front de bataille.

Par suite de l'amélioration 'du temps, l'aviation a pu montrer* 'hier 'beaucoup d'activité, et effectuer un grand nombre d'opérations avec d'excellents résultats. EUe.a jeté .des bombes sur les voies de communication, les cantonnements et les dépôts ennemis.

Les combats aériens se sont poursuivis sans interruption au cours de la journée. Une de nos escadrilles, composée de trente, appareils, a attaqué une escadrille allemande, qui en comprenait de trente à quarante. Les avions. ennemis ont été dispersés et mis en fuite. On a pu voir six d'entre eux commencer à tomber désemparés. En raison de la violence de la lutte, il n'a pas été possible de les suivre jusqu'au sol.

Divers autres engagements se sont terminés par la mise hors de combat etla chute de neuf appareils ennemis. On a pu s'assurer que trois d'entre eux avaient été détruits.

Un drachen allemand, attaqué par nos aviateurs, s'est également abattu en flammes. Sept de nos appareils ne sont pas rentrés.

COMMUNIQUE BELGE

Vive activité d'artillerie sur tout Je front de l'armée belge, particulièrement au sud de Nieuport'et dans la région de Dixmude. Lutte à coups de bombes vers Steenstraete.

FRONT^RUSSE COMMUNIQUÉ OFFICIEL

Petrograd, 10 novembre.

̃Bans la région 4e Skrobqff l'ennerni a pris à maintes reprises l'offensive, et "malgré la résistance acharnée de nos éléments, qui ont repoussé sept attaques, il a contraint nos troupes à se replier sur la deuxième ligne de leurs tranchées. Dans ces attaques, l'adversaire a fait usage de lance-flammes.

[Il s'agit probablement de la- région du Stokhod, en Volbynie, mais nous ne saurions l'affirmer. De leur côté, les états-majors allemand et autrichien désignent la région en question par le nom de Skrobova et annoncent que les troupes allemandes y ont pris d'assaut, sur une étendue d'environ 4 kilomètres, plusieurs lignes de défense russes, sont arrivée au delà du ruisseau de Skrobova et ont fait do nombreux prisonniers.] EN GALICIE. Sur la rivière Byslrilza, dans la région des villages de Patzykof, de Lissotz et de Stare-Bohorodcaany, nos éclaireurs ont opéré avec succès.

[Il s'agit de la région au sud de Stanislau.] SUR LA frontière HONGROISE. Dans la région au sud de Dorna-Vatra, dans la vallée de la rivière Bistriciora, près des villages de Hollo, de Tulgyes et de Poutra, l'ennemi a lancé une contre-attaque et nous a forcés à évacuer plusieurs hauteurs que nous avions occupées la veille; le combat continue. En Perse. Dans la direction d'Hamadan, dans la région du village de Kouridjali, nous avons repoussé l'offensive d'une compagnie turque.

FRONT BTALIEN

COMMUNIQUE OFFICIEL

Rome, 10 novembre.

Le mauvais temps persistant a entravé l'action de l'artillerie.

L'activité de l'infanterie a donné lieu à de petites rencontres dans la vallée de Giumella (vallée de Ledro), dans la zone de la cime Cupola (Haul-Vanoï) et à la téle de Chiarso {Camie). ['La zone de Giumella est au sud de Riva, entre cette ville et la vallée de Ledro. Nous rappelons que le Vanoi descend de la cima d'Asta et se jette dans le Cismon, affluent de la Brenta, à la frontière orientale du Trentin. La oime Cupola au nord-ouest de la cima d'Asta, tout à fait à la tête du Vanoi. Le Chiarso, nous l'avons déjà dit, descend de la frontière de Carnie et se jette dans le But, au nord de Tolmezzo.]

Dans le secteur septentrional du Carso, nous avons rectifié, en avançant, quelques parties du front; nous avons fait une trentaine de prisonniers.

Ordre du jour do g énéral Cadorna

Rome, 10 novembre.

À i'oçeasicm< de l'anniversaire du roi, le général Cadorna a adressé l'ordre du jour suivant S l'armée

« II y a une année, à l'occasion de l'anniversaire du roi, l'armée en armes adressait un salut unanime et ses souhaits à son chef auguste dont elle évoquait avec admiration et orgueil la présence réconfortante et ininterrompue sur le front pendant les cinq premiers mois* du grand conflit. Depuis lors cet exemple d'abnégation hautement encourageant ne nous a jamais fait défaul. ̃'̃̃ ̃ ̃:̃' .• >> Soldat, parmi ses soldats, notre souverain bien-aimé a partagé toujours plus intimement notre vie; son cœur a palpité avec le nôtre et s'est réjoui de nos victoires. 'Aujourd'hui, lorsque nos progrès continuels autant que difficiles et- glorieux nous acheminent vers le couronnement heureux de mos efforts pour lesquels la présence du roi est un encouragement très précieux, serrons-nous autour de lui, toujours plus unis, avec une ardeur invariable, avec une volonté inébranlable, alln que sur les tombes des glorieux morts tpour la patrie, s'élève, co-nsoiat-rice, la victoire.

» Encore aujourd'hui et toujours, vive le roi! ̃•? Appel de classes en Italie

La troisième catégorie de la classe 1878 est appelée sous les armes. Rappelons que les troisièmes catégories des classes 1876 et 1877 no soat pas "encore appelées.

Intempéries dans la zone de guerre

Le Secolo de Milan apprend de son envoyé spécial que les opérations des troupes italiennes sont imomenianément arrêtées à cause de la pluis

et de la neige qui est tombée avec abondance daiw toute la région de l'Isonzo;

Les JLUtricMens, :â«>lour côté, ont entrepris un bombardement f uriçiûç cjës nouvelles positions coilquises par lès Italiens. dans l'espoir d'en emp&cher l'organisation et lé. ravitaillement, mais sans aucun résultat, car malgré les difficultés d* ta saison les soldats italiens, dont le moral est' admirable, continuent régulièrement les travaux' qui consolident leurs positions.

̃– «»̃

FRQNT»BÀLKANS

En Macédoine

En r

C:Onc&T'U'N'tQ'u'E 01":rr:l:CX~IJ 1"1'ANÇA:IS

10 novembree.

Dans la boucle de la Tcherna, de nouvelles attaques bulgares sur les positions serbes oni< échoué. ̃ Le mauvais temps continue à sévir sur tout le front de l'armée d'Orient. Les avions anglais ont bombardé les gares de Porna et de Puljovo.

C:0:M::MrUTSr:[{2'U'B OFFICIEL SE:E\.J3E 10 novembree.

La journée du 9 novembre s'est passée sans événement important.

FROS4T ROUMAIN COMM'a'~IQ'U'E O1-'rzcz:¡;z:. 11\.O~AJ:N Bucarest, 10 novembre.

Front norîï- & ïîord-ot;e3t. •^Surlafron-i Hère de Moldavie et jusqu'à Predelus, la situation est sans changement.

Dans la vallée de la Prahova, combats très violents, surtout à notre aile gauche. Dans la région de Dragoslavele, action d'artillerie.

Le combat continue dans la région de VOUw Dans la vallée du Jiu et à Orsova, la situation est. sans changement.

Front sud. Sur le Danube, bombardement d'artillerie.

Un monitor et deux vedettes ennemis qui s'étaient approchés du pont de Ramadan y Giurgiu, ont été obligés par le feu de notre artillerie à se retirer.

Dans la Dobroudja, rien de nouveau,

COI*I3.I'SXNT{3ÉCrÉ Cj>ï'3FiC:IE2j R.XJSSS

Petrograd, 10 novembre.

Front DE TRANSYLVANIE. L'offensive ennemie dans la vallée du Trotus a été parée par le feu de notre artillerie.

Dans la vallée du Buseu, l'ennemi a fait reculer les troupes roumaines sur une distance de, quatre verstes dans la direction du sud. Dans la direction de Predeal, les Roumains ont pris l'offensive devant l'aile gauche de l'ennemi. Le combat continue.

Dans la direction de Campulung, l'attaque ennemie près de Namaïesci a été parée. [Namaïesci ou Namaechti est à 6 tilomôtres au nord-

e$k4e .CftmpuJuttg.] V

FRONT sud,, Notre cavalerie. et notre infanterie ont occupê la station de Dounarew, à trois verstes de Cernavoda. Une lutte pour la possession de Cernavoda se déroule.

Sur les positions prises, nous avons trouvé les cadavres de plus de deux cents ennemis; nous avons fait des prisonniers. et pris une mitrailleuse.,

La ville de Harsova et le village de Muslui sont occupés par nous, ainsi que les collines à trois verstes au sud de Delegeroui et à cinq verstes au sud-ouest de Casimcea.

[Dounarew est une station de la ligne qui vient de Roumanie, traverse le Danube et par Cernavoda aboutit à Constantza. Cette station est dans une lie marécageuse, k l'ouest de Cernavoda. Le village de Muslui est à 16 kilomètres au sud-est d'Harsova; Delegeroui à 23 kilomètres à l'est de cette même ville et Casimcea à 33 kilomètres. Ces points dessinent Je front russe en Do"broudja. L'occupation de la stalion de Dounarew indique que l'ennemi avait franchi le Danube à Cernavoda, mais Il n'a pu dépasser la' zone des marais.]

La bataille devant Cernavoda ̃

L'appréciation suivante de l'opération qui se déroule à l'ouest de Cernavoda, et que l'on trouve dans le Daily Telegraph, confirme ce que nous en disons plus haut, dans le commentaire du

communiqué.

« La nouvelle que les Russes combattent pour la possession du pont de Gernayodà indique que les ingénieurs de Maekensen avaient pu sans doute effectuer des réparations provisoires suffisantes à l'arche secondaire qui avait été brisée. Getto •arche relie la rive orientale du Danube à la lisière du terrain marécageux et rendrait possibla une tentative pour traverser le fleuve. » La tentative faite par les Austro-Allemands da franchir, au delà du Danube, la zone des marais, n'est pas douteuse; mais la manœuvre des Russes non seulement arrête l'ennemi dans une région où' un recul précipité doit être difficile, mais permet encore d'envisager une opération dont les conséquences peuvent être grandes. Nouvelles austro-allemandes

A la date du 10 novembre, les états-majors allemand et autrichien annoncent

En Transylvanie orientale, à la suite ûea attaques austro-allemandes dans le massif d3 <3y-ergyo, les troupes de l'archiduc Charles « ont déjà presque complètement reconquis le terrain qu'elles avaient perdu au cours des combats engagés sur ce point depuis, le 4 novembre »; 2° En Valachie, dans, le secteur de Prodeal, les troupes de Falkenhayn auraient fait de nouveaux progrès à l'ouest d'Azugà (mi-chemin entre la frontière et Sinaïa); de chaque côté de l'Oltu, elles auraient livré des combats « victorieux ».

Sur le Danube, près de Giurgio, des monitors auraient capturé deux toueurs roumains chargés de pétrole;

3° En Dobroudja, Berlin continue à ne trouver « aucun événement important à signaler »..

SUR__MBR

RAfD m\m SOOSTIHDE ETZEEBRB6&E L'amirauté britannique a communiqué hier la note suivante:

Une attaque a, été faite dans les premières heures de la matinée sur le port et les abris des sous-marins, à Ostende et Zeebrugge, par une escadrille d'aéroplanes de la marine. Un grand poids de bombes a été lancé avec réso> tats satisfaisants. Le torpillage de 1' « Arabia »

C'est à tribord arrière que YArabia a été torpillée, et c'est par l'arrière qu'elle a coulé. Unai heure et demie après, la City-of-Marseilles, un autre vapeur et trois chalutiers recueillirent les passagers, qui étaient restés dans les canots environ une heure. Le temps était très beau. Deux sous-marins ont ét>é vus de VArabia, que l'un d'eux canonna.

Le vapeur City-of-Marsettle est arrivé à Port, Saïd avec 90 passagers et 45 hommes de l'équipage de YArabia.

Navires coulé»

On annonce que le vapeur anglais Bosota (?) etle chalutier à vapeur anglais >Yineyard, .de. 126 tonnes, ont été coulés.


Navires saisis pijtr les Allemands

Le navire postal hollandais Koningtn-Regentcs, 9'llant de Flessingue en Angleterre, a été saisi par les Allemands et amené à Zeebrugge. Un télégramme annonce qu'il avait à bord trois Anglais et cinq Anglaises. Le nombre des passagers est de 203, dont- 110 enfants.. P

On télégraphie de Genève que, suivant une dépêche de Hambourg, le vapeur norvégien Pluto, allant de Norvège en France, a été arrêté par un ̃navire de guerre allemand et amené à Hambourg. Les sous-ï&arins allemands et la navigation norvégienne

Noire correspondant à Copenhague télégraphie que le Tidens Tegn, de Christiania, dit que jus.tsment pendant que des négociations se poursuivent sur la question des sous-marins entre la Norvège et l'Allemagne, cette dernière redouble 'de rigueur dans la guerre sous-marine contre les navires norvégiens. C'est un miracle que dix hommes seulement du vapeur Ravn et un du vapeur Fancy aient péri dans ces derniers jours,, et le ̃journal. eitO'-des exemples, notamment sur le sort des équipages du Sala et du Bafon-Hôlberg, prouvant que les commandants des sous-marins no se soucient nullement des suites de. la destruction des navires en ce qui concerne les équipages. Les 'marins des vapeurs cités ont énormément souffert et étaient presque fous au" moment où ils furent secourus.

Dans certains cas, les sous-marins ont commencé à tirer avant que l'équipage eût pu quitter le nayire. attitude les eomman-

Actuellement, nouvelle attitude les comman-

idants des sous-marins s'informent des cargaisons portées autrefois en Angleterre. Le journal norvégien termine £on article en demandant si les sous-marins torpillent maintenant les navires norvégiens parce que jadis, ne fût-ce qu'une fois, Jls ont porté des marchandises en Angleterre.

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!_Ë3-i>r iBiiiX-3v_3-±G3 u -tii

les déportations st le travail \wà

f La déportation en masse do civils belges, de dixhuit à quarante ans, organisée par les autorités allemandes prend un caractère véritablement tra;gique. Les nouvelles des provinces occupées parvenues en Hollande s'accordent toutes sur les procédés odieux dont 'les Allemands usent dans ces circonstances. On dirait quo les autorités impériales se proposent de vider le pays de tous les éléments valides, et cette politique barbare, violant cynique.ment le droit des gens et toutes les stipulations des conventions de la Haye, contraste singulièrement avec le ton dés déclarations faites par M. de Bethmann-Hollweg à la commission du Keichstag. Les mesures de déportation en masse s'étendent maintenant à toutes les provinces,belges occupées. Dès le début d'octobre, toutes les communes de l'arrondissement de Tournai, province du Hainaut, reçurent l'ordre de. présenter les listes des chômeurs. Elles refusèrent d'obtempérer à cet ordre. L'autorité allemande rédama alors aux bourgmestres les 'listes électorales sur lesquelles elles trouvaient naturellement des hommes en état de porter les armes. Munis de ces listes, les fonctionnaires allemands réquisitionnèrent tous les travailleurs, chômeurs ou non. Les personnes ainsi convoquées furent conduites soit au champ d'aviation en construction à Ramagnies, soit à un autre endroit où des travaux militaires sont entrepris; les prisonniers qui refusèrent le travail' et ce fut ;la généralité furent placés/lans des camps siïrveillés. Les communes dans lesquelles ces camps «ont situés sont contraintes par les autorités militaires de fournir le nécessaire pour le ravitaillement des prisonniers, ravitaillement qui a consisté jusqu'ici uniquement en une ration de pain. Dans le sud de la province de Namur, les bourgmestres ayant refusé communication des •listes de chômeurs ont reçu de nouveau, le 23 octobre 1916, l'ordre de les communiquer pour le lendemain 24 octobre. En cas d'inexistence d«s listes, l'ordre allemand prescrivait que les bourgmestres fissent faire, des recherches domiciliaires. L'ordre ajoutait que si les bourgmestres n'obéissaient pas, ils seraient arrêtés.

¡ Dans les prôvinces du nord

/II semble bien qu'Anvers soit le lieu de conêéntration de tous les malheureux Belges enlevés de force des provinces du nord. Une véritable panique s'est produite parmi la population de la ville et des environs. A Anvers même, tons 'les hommes âgés de dix-hujt à trente ans ont T^reçu l'ordre de se tenir pr&ts à partir. Bes-; milliers do Belges cherchent à gagner la frontière hollandaise. Plusieurs ont été tués au contact des flls électriques par lesquels les Allemands lont barré la frontière.

Aux dernières nouvelles, environ 30,000 habitants de la région d'Atavers ont déjà été déportés en Allemagne, où ils seraient contraints de tra- vailler dans dos usines de munitions. A Eeckeren, vQundi, à Stabroeclc, mercredi, et à Putte, jeudi, on a procédé à la rafle de tous les hommes Valides de dix-huit à quarante ans. Dans plusieurs villes, .Jes hommes inscrits sur les listes de contrôle de la garde civique ont reçu l'ordre de se présenter pour un appel aux gares.

A Waterloo, près de Bruxelles, toute la population masculine a été transportée en Allemagne, Le journal les Nouvelles, de -Maëstricht. annonce que la semaiae -dernière, les Allemands ont fait signer aux mineurs de Genck (Limbourg) uno déclaration qui entre aujourd'hui en vigueur et Vpar laquelle ils s'engageaient à aller en Allemagne iau premier signal.

Le personnel des charbonnages de Wiiuerslag, récemment réquisitionné, ayant refusé de IraHvailler, les Allemands fermèrent le charbonnage I <^t informèrent les mineurs qu'ils seraient sous I jp.eu déportés en Allemagne.

j. A Bruxelles

/«'D'après des nouvelles parvenues à Maëstric-ht, f' le bruit court "ayeo persistance que des troubles lise seraient produits à'Bruxelles où le sang aurait été versé. Les Allemands ont décidé d'enrôler des tjnïlliers d'hommes valides pour les faire travailler ̃de force. Lorsque le premier groupe arriva à la kare du Nord, une véritable révolte éclata à la suite d'un incident insignifiant. Une mêlée s'enSiùïvit au cours de laquelle de nombreux Belges f'et une trentaine d'Allemands furent tués ou gnèJivetnent blessés.

̃̃' Bruxelles est complètement isolée et il est inl jterdit d'y entrer ou d'en sortir.

V Au Havre on n'a reçu jusqu'ici aucune conflrTtaation directe ou indirecte de ces sanglants inci-

§lent6»

̃ j Le crime contre le droit

-Nous avons annoncé que le gouvernement belge ra décidé de protester énergiquement auprès de -tous les neutres contre les déportations des civils lielges. On constate que dès les débuts de l'occupajtion, les autorités allemandes ont exigé de la fpppulation belge certaines prestations en travail. dues paysans ont été obligés de faire des tranchées, ide reparer des routes, mais on prétendait justifier «es exigences par l'artiéle 52 de la convention de |a Haye qui dispose

Des réquisitions en nature et des services pourront être réclamés des communes ou des habitants pour $es besoins de l'occupation.

1 Tel n'est pas le cas des nouvelles mesures adoptées par le gouvernement impériail, car on ne saurait soutenir que les ouvriers belges employés en lAîlemagne travaillent pour les besoins de l'armée d'occupation. Les autorités allemandes se basent, il ̃est vrai, pour soutenir la légitimité des exigences qu'elles font valoir, sur un autre article de la convention de la Haye; l'article 43 de cette convention stipule:

L'autorité occupante a le droit de prendre des mesures ;propres à assurer 4'ordre et la vie publics dans les pays «ù elle ex-erce temporairement son autorité.

̃' Mais, à bien examiner, aucun esprit impartial n'admettra qùo l'on puisse considérer le travail forcé qu'on impose aux ouvriers belges comme une mesure indispensable pour assurer l'ordre et ja vie publics.

L'Allemagne soutient, il est vrai, qu'en transportant les chômeurs dans les parties de l'empire ;où la main-d'œuvre, fait défaut, elle ne fait qu'essayer do lutter contre la misère générale. Mais il convient d'observer que l'esprit de la convention de la Haye impose l'occupant, le soin de pourvoir à la subsistance des habitants des territoires occupés.

'.Or, non seulement l'Allemagne s'est désintéres"sée> de cette question, mais elle a même pris certaines mesures qui gênent le ravitaillement de la Belgique auquel, depuis le commencement de .'a guerre, les alliés pourvoient grâce à l'intervention philanthropique du comité hispano-américain. Un médecin suédois qui a séjourné à Lille de 3908 au 10 juin 1916 a déclaré, le 15 septembre ̃dernier, étant de retour dans son pays, que toute la production de 1915 avait été saisie par les Allemands, et que, ne pouvant être consommée sur 'place, cette récolte a été emmagasinée pour le 'compte des autorités allemandes qui ont laissé pourrir des quantités énormes de pommes de '.terre. p

Lçs informations du gouvernement belge lui ^permettent d'affirmer qu'il en a été de même dans plusieurs régions de la Belgique. Pour justifier le îravail force qu'elle impose aux populations des < Atefârteœm^ français -jffliv^ïM. ï'Ail&mague est^

donc mal venue de se prévaloir d'une disette qu'elle a provoquée. Au reste, même en s'appuyant surle prétexte humanitaire de procurer des salaires et du travail aux chômeurs belges, comment soutiendrait-on que la puissance occupante ait le droit d'imposer du travail à des gens qui préfèrent supporter la misère et le chômage que de travailler pour les ennemis de leur pays? Les Allemands assurent, il est vrai, que les Ira-'vailleurs réquisitionnés ne sont astreints à aucun travail militaire, et jusqu'à présent, nous n'avons pas de raisons sérieuses de croire que les travailleurs belges déportés en Allemagne aient été employés effectivement aux usines de guerre. Mais, dans une guerre industrielle comme celle-ci, il est bien difficile de déterminer dans quelles mesures un travail sert ou ne sert pas à l'armée. Les mines, les hauts fourneaux, les ateliers de chemins de fer travaillent, à peu de chose près, à fournir les armes au même titre que les fonderies de canons et les Belges ne peuvent-ils pas soutenir à bon droit que, même si on ne tes emploie qu'à faire des récoltes, on les oblige à travailler pour l'Allemagne, puisqu'on libère ainsi des travailleurs allemands dont on fera des soldats? Au surplus, un des principes essentiels du droit belge, comme du droit français, c'est qu'on ne peut obliger personne à travailler malgré lui. Or, la convention de la Haye porte en termes exprès

L'occupant" doit respecter, sauf empêchement absolu, les lois en vigueur dans le pays.

D'ailleurs, la convention de la Haye est loin, comme on-,sait, de constituer un code complet de la guerre; tous les cas n'ont pu être prevus. Son préambule constate que dans les cas qui lui ont échappé, les populations, des pays occupés « restent sous la sauvegarde des principes du droit des gens, tels qu'ils résultent des usages établis entre les nations civilisées, des lois de 1 humanité et des exigences de la conscience publique ».

Or, ni les usages des nations civilisées, ni les exigences de la conscience publique ne sont compatibles avec le travail forcé, m surtout avec la déportation des travailleurs.

DANS LES BALKANS

Le mouvement de défense nationale en Grôco Jeudi, de nombreux fonctionnaires, dont quatre chefs de-division de minisière, qui ont adhéré au mouvement de la défense nationale, ont quitté Athènes.

Cinq classes seront e'Bcore appelées pour là défense nationale.

Les nouvelles de la Macédoine orientale font connaître Vs efforts des Bulgares pour s'assimiler le pays toutes les déicieions sont prises au nom du roi de Bulgarie; Coule trace de 1 autorité grèc^ que a disparu.

M. Venizelos a reçu de nombreux télégrammes à. l'occasion de l'anniversaire de la prise de Salonique.

La population de Tenedos a fait savoir au gouvernement provisoire qu'elle adhère au mouvement national. Le recrutement. a commencé. Revue des troupes nationalistes à Salonique La grande œuvre de la délivrance des territoires de fa Grèce envahie par son ennemi héréditaire a été inaugurée offlciellemént jeudi après-mid'i au Champ de Mars, h Salonique, Les membres du gouvernement provisoire ont passé en revue le 10' régiment hellénique destiné à être envoyé au front..

Tous les citoyens grecs de Salonique furent pénétrés de joie et remplis de fierté à la vue des premiers soldats de la défense nationale qui iront combattre le Bulgare déte3té.

Malgré la pluie, les soldats défilèrent dans un ordre admirable. Le régiment comprenait des sections de mitrailleuses, son service sanitaire et ses services dé transport.

Outre les membres du gouvernement, on remarquait parmi les personnalités qui assistèrent à la revue: M. Politis. le général Zimbrakakis, M. Simos, le colonel Christodoulos, le colonel français Mass et un grand nombre d'officiers grees et d'officiers alliés.

Lorsque. M. Venizelos passa devant le front des troupes, il exprima aux soldats la satisfaction qu'il éprouvait do leur tenue parfaite et les remercia *dû dévouement patriotique dont ils témoignent.. La foule acclama également la jeune armée de la défense nationaie et celui à qui on doit son organisation. Après la revue, le régiment défila dans les rues de Salonique. Son départ eur le front est imminent.

imminent. La, Serbie sous le joug

"L., ,0 sous ,1~j?, ,H'"

̃ I>e bureau de la presse serbe communique ii/nôte sui-

vante J

Les autorité-s austro-hongroises et bulgares ont procédé ces temps 'derniers en Serbie à des internements en masse.

.Les anciens ministres, conseillers d'Etat et autres fonctionnaires qui ,y étaient restés ont été conduits à Semlin et internés ainsi que plus de 200 prêtres serbes.

En outre, des personnes aptes à un service quelconque, nos ennemis ont commencé à interner les vieillards, les femmes et les enfants. Dans les centres de concentration des internés, à Szegedin et à Nejidor, se trouvent de nombreuses femmes d'hommes politiques, d'hommes d'Etat et d'offlcjers serbes.

HORS D'EUROPE

ÊSb Arabie

Le nouveau manifeste du chérîf

Le chérif Hussein vient de publier le manifeste suivant à la Mecquq ,=

Il est notoire que les personnes avisées du monde musulman, Ottomans et autres, ont vu d'un mauvais œil la 'l'urquie se jeter dans la guerre. L'empire ottoman avait été éprouvé par deux guerres. Ses armées, ses finances, l'ensemble de ses intérêts et de ses institutions se trouvaient dans un anarchie, et une désorganisation ^complètes. Le gouvernement et toute l'économie nationale en étaient lourdement. affectés. Il n'était •point difficile de prévoir le sort d'une nation, dont les individus avaient été cruellement éprouvés, si elle venait à se jeter de nouveau dans une guerre qui ne ressemble en rien à toutes celles qui l'ont précédée.

C'est là une considération d'ordre intérieur, mais il en est d'autres d'ordre extérieur. L'empire ottoman est un Etat musulman, dont le territoire étendu présente un développement de côtes considérables. Commandée par cotte double considération, la politique des grands sultans ottomans a consisté à se maintenir en bons rapports avec les puissances qui possèdent le plus de sujets musulmans et qui détiennent en même temps la suprématie maritime. C'est justement contre ces puissances que le gouvernement unioniste prend parti, pour se ranger du côté de leurs adversaires, qui, à cause de l'étroitesse de leurs territoire par rapport à la densité de leur population, nourrissent des ambitions démesurées et des appétits, voraces. Alors les musulmans instruits par l'expérience eurent de sinistres pressentiments, et purent prévoir déjà les suites sésastreuses qu'une pareille politique allait entraîner.

Je fus de ce nombre, et lorsqu'on me demanda télégraphiquement mon avis, j'ai cru de mon devoir do désapprouver la guerre. Je rappelle ce fait comme une preuve de mon loyalisme à cet empire et de l'intérêt que je lui portais et que je porte à l'Islam.

Nos appréhensions se réalisèrent la frontière Se l'empire en Europe t.ouche presque aux murs de la capitale; les éclaireurs russes pourchassent les populations ottomanes jusque dans la campagne de Sivas et de Mossoul; l'avant-garde de l'armée anglaise fait des milliers de prisonniers dans le Sinaï, après s'être emparée ailleurs de la province de Bassora et de la moitié de celle de Bagdad. La guerre se prolonge, et l'on en arrive à cette conclusion dont la .conséquence pratique, pour nous,' ne pouvait être que l'une de ces deux alternatives nous laisser aller et disparaître de la carte du monde, ou réagir et marcher vérs l'affranchissement.

Nous laissons au monde le soin de nous juger. Toujours est-il que nous ne saurions douter un seul instant du bien fondé de notre soulèvement. Il vient à son haure, avant que les fatalités se soient appesanties sur le reste de cet empire. Nous ne pouvons nous empêcher do proclamer que la cause unique de l'effondrement de l'empire ottoman et de l'extermination do ses populations, c'est l'aveugle tyrannie des chefs de la faction unioniste: Enver, Djemal, Talaat et leurs complices c'est l'abandon des traditions politiques fondées par les grands hommes d'Etat ottomans et basées sur l'amitié des deux grandes puissan- ces dignes d'être glorifiées, l'Angleterre et la France. Il faut rejeter toute l'Histoire pour ne point voir les bienfaits de ces deux nations. Pour juger d'un trait les chefs, unionistes, leur loyauté et leur souci de l'honneur, il sufflt de se rappeler le temps écoule entra la période critique où la France leur apporta son concours financier et celle où ils se sont joints ses ennemis pour lui déclarer la guerre. Si nous citons ce fait, c'est précisément à cause de sa notoriété et de sa date encore fraîche.

•AjojÉez ;à, ©eJa. icaitisrJfiSriflEEeuïs, joutes- Je*

iniquités que subissent les populations ottomanes, tant chrétiennes que musulmanes, iniquités et horreurs qui s'amoncellent au point d'obscurcir la lumière du soleil. Nous signalons spécialement à la réprobation du monde les atrocités commises sur les Grecs et sur les Arméniens, atrocités que notre sainte loi ne peut que réprouver. Puis ce sont les populations arabes, «n Syrie, en Mésopotamie et ailleurs, les horreurs commises dans les environs de la lumineuse Médine, sur la population d'Aivali, les matrones arabes enlevées et traînées dans les casernes, dëii sanglant à ia loi de l'Islam et à la fierté arabe!

Et nous nous sommes soulevés! Notre haine, notre inimitié sont dirigées contre les chefs responsables de ces agissements, les Ènver, les Djemal, les Talaat et leurs complices. Nous séparons notre cause de la cause des tyrans, et en association avec tous les croyants et toutes les âmes libres de l'empire ottoman et de l'Islam universel, pour tous les malheurs et la "destruction qu'ils ont entraînés sur l'empire de. l'Islam, nous leur déclarons haine et inimitié et devant Dieu nous séparons notre cause de la leur. C'est là une parole de vérité, par laquelle nous vivrons et pourMaquélle nous sommes prêts a mourir. ̃ e Comment ne pas en venir à ces suprêmes -déeLarations, devant les graves leçons que les événements nous apportent toupies jours? Voilà Djemal pacha, maître de la Syrie et de ses populations, qui fait constituer dans ce pays de mœurs et de traditions .essentiellement islamiques, une société féminine parmi les matrones musulmanes et les fait chanter dans un banquet et haranguer la foule! Ne Eont-cc pas là, pris sur le fait, les projets de ces tyrans contre la loi musulmane et les traditions arabes? C'est une leçon pour les musulmans de l'empire ottoman et du monde entier; elle les édifiera et les empêchera peut-être d'encourager, par leur silence. l'aveugle passion de ces monstres dans la profanation des choses saintes et la ̃provocation de Dieu, pour acquérir une vaine gloire et de gros appointements.

11 n'y a pas d'obéissance à devoir par une créature contre la loi du créateur. Aussi quiconque par son bras, langue ou son cœur, possède la force de mettre fin à ces sacrilèges doit le faire

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Hoûacll~s ù~ l'ét~â~ger

LA POLOBHE ET LKJHPHIE8 .00 CENTBE Protestations polonaises

̃Les différents groupements polonais, en Russie partagent l'opinion du pays sur la prétendue indépendance ae la Pologne. lis estiment, en effet; que la constitution d'un royaume de Pologne, qui ne comprend ni Cracovie, ni l'embouchure de la Vistule, n'est pas pour donner satisfaction au sentiment national; il n'y aurait là qu'un avant-poste prussien destiné à couvrir l'empire allemand. Voici quelques voix de Polonais très en vue, dans la colonie polonaise à Petrograd. M. Skirmunt, membre du Conseil de l'empire « Je suis fermement convaincu que l'acte du 5 novembre nest pas une solution de la question polonaise, mais approche seulement l'heure d'en finir naturellement à jamais et à l'entière satisfaction de notre peuple. »

M. Meychtovitch, membre du Conseil- de 1 empire « Le recrutement en Pologne nous cause une douleur indicible. Lui obéir serait trahir notre bon instinct national, et si nous nous opposons a ce recrutement, cela entraînera de terribles représailles voilà la grande tragédie polonaise. » Le général Babian&ky, membre de la Douma d'empire « L'acte austro-allemand ne donne pour le moment aucune garantie régulière nécessaire à la création d'un Etat polonais indépendant. Ce qui, sera de nature à nous satisfaire, ee$t uniquement une Pologne réunie dans son intégrité ethnographique et géographique. » ̃ M. Harousievitch, membre de la Douma d empire « En proclamant l'indépendance de la Pologne, les Allemands poursuivent deux buts ». creuser un fossé entre la Pologne et la Russie et procéder au recrutement de nos hommes. J'ai le ferme espoir que Varsovie s'apercevra du corn-, plot et ne tombera pas dans le guot-apens allemand construit par des mains, on doit le reconnaître, extrêmement habiles. »

M. Stanislas Kozicki, directeur de la Sprâva polska, .organe de M. Dmowski « La nouvelle ruse allemande ne modifiera en rien notre attitude, car nous conservons rentière conviction, dans la victoire da.l%Russie et des, 'alliés,. Plautra part, la- luttô'pt># WHaftWÔ'e ls?m!$.itfttànifeb aucun compromis entre le polonismo et le -ger- manisme ou bien la Pologne aura l'embouchure de la Vistule avec Thôrn et Dantzig et une existence autonome, ou bien elle ne sera jamais réintégrée dans ses territoires nationaux terîium non clâtur. •̃ J GRANDE-BRETAGNE

L'effort pour la paix durable

Un important meeting a été tenu vendredi souà Cardiff.

L'assemblée a voté un ordre du jour s'élevant contre loufco idée de paix prématurée et déclarant qu'une paix durable ne peut être obtenue que par l'adhésion inébranlable de l'empire britannique à la cause 'des alliés; "s'engageant également à soutenir tout acte que le gouvernement jugerait nécessaire pour pousser victorieusement la guerre jusqu'à l'obtention de la victoire com-

plète.

Une lettre de M. Lloyd George a été lue dan?, laquelle il déclare que le Pays de Galles a raison d'être fier de ses fils. Le recrutement militaire

Le correspondant parlementaire du jDatJi/ Telegraph apprend que Je comité présidé par M. Chamberlain, créé pour trouver des hommes pour grossir les réserves, vient de déposer les conclusions de son enquête.

Ce comité propose notamment de laisser subsister le système., des exemptions accordées à certaines professions et de laisser les ouvriers spécialistes aux usines de munitions et aux affaires concernait la défense nationale, mais d'appeler sous les drapeaux les travailleurs âgés ^de jjnoins de vingt-six ans, sans éducation professionnelle: La situation politique en Australie

M. Hughes a déclaré que le résultat du référendum, contraire à la conscription, n'affecterait nullement les obligations de l'Australie vis-à-vis de la guerre. Le devoir du gouvernement est de poursuivre la guerre vigoureusement ainsi que la politique pour laquelle il a été élu.

M. Hughes a parlé de la possibilité des ̃élections générales. La grève charbonnière rend la situation difficile dans tous les Etats. -••

ITALIE

Le nouvel ambassadeur à Paris

Un décret royal nomriia le marquis Salvago Raggi i ambassadeur auprès du gouvernement français. Avant de se rendre à Paris, le nouvel ambassadeur ira au quartier général prendre les ordre du roi.

Le marquis Salvago Raggi appartient à une famille de la noblesse historique de Gênes; Il a occupé jusqu'ici surtout des postes d'ExtrêmeOrient et d'Afrique^ Il était chef de la légation italienne à Pékin, en 1900, quand éclata l'insurrection des Boxers, et il participa avec son personnel à la défense des légations européennes. Il fut ensuite ministre au Caire, où il acquit l'expérience des affaires africaines et islamiques. Il succéda h M. Ferdinando Martini au gouvecA nement de l'Erythrée. L'hiver dernier enfin, le marquis Salvago Raggi retourna 'au Caire l'Italie avait à traiter avec l'Angleterre des questions importantes relatives au voïsiinagè de la Tripolitaine et aux difficultés suscitées par îa a confrérie musulmane des .Senoussis. Le nouvel ambassadeur possède donc une expérience spéciales des affaires qui concernent l'Afrique, l'islam et la Méditerranée orientale, et qui intéressent les relations de l'Italie avec ses alliés da France et d'Angleterre.

Le marquis Salvago Raggi est un grand ami de notre pays, de notre littérature et de noke art; il est très au courant du mouvement intellectuel français.: Nouvelles mesures financières

Un décret introduit de nouvelles mesures financières dont le revenu est évalué à environ 200 millions par an.

Ces mesures comprennent une augmentation d'impôt sur tes bénéfices extraordinaires de guerre, la création d'un impôt sur les militaires non combattants, la création d'une taxe sur les parfumeries et les spécialités médicinales, l'introduction de nouveaux droits de timbre et l'augmentation du prix du papier timbré, l'augmentation des taxes sur les motocj'cles et les automobiles, l'augmentation des impôts sur les terrains et sur certaines cafeégories de profits mobiliers, l'introduction d'un droit de guerre sur les loyers et des modifications des tarifs postaux et télé-

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Les trois cardinaux français

UOsservalore rontano, organe semi-officiel du Saint-Siège, annonce que le consistoire secret aura lieu le 4 décembre et le consistoire public le t décembre. Les prélats dont les noms suivent y recevront la pourpre: Pierre La Fontaine, patriarche de Venise; Donato Sbarretti, archevêque d'Ephôse et assesseur du Saint-Office; Auguste Dubourg. archevêque de Rennes; Ludovic-Ernest Dubois, archevêque de Rouen Vittorio-Amedeo Hanuzzi de Bianchi, archovéque titulaire de Tyr et majordome de Sa Sainteté; Tommaso dio Baggioni, archevêque titulaire d'Edesse et assesseur de la sacrée congrégation consistoriale; Alessio Ascalesi, archevêque de Bénévent; Louis-Joseph Maurin, évêque de Grenoble et promu nouvellement à l'archevêché de Lvon; Nicolo Marini, auditeur de Sa Sainteté et secrétaire suprême du tribunal de la signature, et Oreste Gîorgi, secrétaire de la sacrée congrégation du Concile.

Les journaux italiens font ressortir l'importance politique de la nomination des trois cardinaux français sans qu'il y en ait aucun allemand ou autrichien. Cela indiquerait une nouvelle orientation politique du Vatican.

'̃̃' 'Dans l'es milieux ecclésiastiques, on explique plutôt la création des trois cardinaux .français par des motifs religieux.

La tradition accorde au clergé français en général sept chapeaux cardinalices. Cette proportion no sera donc pas dépassée après le consistoire'de décembre. Cependant, il est indéniable que le pape a voulu donner par ces nominations, comme il en avait récemment exprimé l'intention une personnalité illustre, la preuve éclatante des chaudes sympathies qu'il nourrit pour le clergé français. Le prochain consistoire étant .la meilleure occa6ion pour lui de manifester ses intentions, le pape s'empresse de combler les vides qui s'étaient produits depuis quelque temps parmi Itfs cardinaux français.

Les nouveaux élus sont bien connus dans les milieux ecclésiastiques de Rome.

ALLEMAGNE

Crise des transports

On télégraphie de Berne à l'agence Radio:

Les industriels allemands sont vivement -préoccupés par la pénurie de wagons qui se manifeste dans lé pays, notamment dans la province rhénancwestphalienne. Plusieurs entreprises viennent de cesser leur exploitation, étant donné l'impossibilité de trouver les wagons pour transporter le combustible. Ce sont tout particulièrement celles éloignées des mines de houille ou non pourvues de réserves suffisantes. Les industriels craignent également que la pénurie de wagons n'ait une influence défavorable sur la production de la fonte, car les charbonnages éprouvent do très grandes difficultés à assurer les expéditions vers les hauts fourneaux. Le syndicat des houilles rhénan-westphalien, de qui on attendait une intervention efficace, vient do se déclarer impuissant modifier l'état de choses existant, 11 annonce en outre que le charbon continuera à s'accumuler sur les carreaux des mines et il ne prévoit aucune amélioration d'ici à la tin de l'année. Oil- ne peut pas trouver les moyens do transport suffisants, les autorités militaires ayant réquisitionné des wagons pour lo service dans les pays envahis par les troupes. Il est bien question de limiter le nombre des rapides circulant dans l'empire, mais les industriels remarquent avec raison que les wagons ainsi rendus disponibles ne pourront pas servir au transport des marchandises. Ils ajoutent que si les autorités ne prennent pas des mesures rapides le pire est craindre. C'est obéissant à leurs injonctions quo ;lo ministre de la guerre a publié un décret constituant une commission spéciale chargée do prendre rapidement les mesures aptes à résoudre la crise des transports. Cette commission sera composée de représentants du grand état-major allemand, du district minier do Dortmund, du syndicat des houilles rhénan-westphalien, de l'association des maîtres de forges allemands et de celle do l'hitiustrio minière.

La question alimentaire

La presse de Zurich reçoit de Dresde des détails sur une grosse manifestation qui a eu lieu le jour des Morts et qui indique clairement l'état des esprits dans la capitale saxonne.

Un cortège de 80,000 personnes ayant à sa tête les chefs du parti socialiste saxon a parcouru les rues de Dresde et s'est rendu devant le ministère do l'intsrieur, situé au centre de la ville, près du palais royal. Puis uno députation, conduite par le député socialiste Fleissner, s'est rendue auprès du ministre de l'intérieur. M. Fleissner a déclaré au ministre « Nous voulons des vivres, nous voulons la paix. Le peuple est 'au bout de ses ressources. Aussi le gouvev-,nement saxon doit-il faire sentir son influence à Berlin en faveur de la paix. »

Le ministre de l'intérieur a. répondu qu'il reconnaissait le bien-fondé des plaintes relatives à la disette i't à la cherté des vivres, mais qu'il no pouvait pas promettre d'agir sur, le gouvernement impérial en faveur de la paix. Après quoi, M. Fleissner a averti le mi'nistre que le peuple était à bout de patience. La députation s'est retirée et l'important cortège s'est ensuite rendu à l'hôtel de ville où le bourgmestra a reçu les délégués. M. Fleissner, .prenant ô. nouveau la parole au nom ûo ses concitoyens, s'est borné h faire allusion -1 la question des vivres. Le bourgmestre e a assure la députation de sa sympathie, ajoutant que les autorités étaient dans d'impossibilité de procurer des vivres à. la population.

« Dans ce" cas, répliqua M. Fleissner, vous devez arrêter la guerre.

Les manifestants se sont ensuite dispersés dans l'ordre le .plus parfait.

ESPAGNE

Les négociations avec l'Allemagne

sur la navigation

L'ambassadeur d'Allemagne, prince de Ratibor, a eu hier une longue conférence avec le ministre des .travaux publics, M. Gasset, où ont -été examinées les différentes mesures envisagées par l'un et l'autre pays pour résoudre les questions relatives à la navigation et à l'exportation espagnoles, soulevées par la campagne des sous-marins alle-

mands.

L'Allemagne proposerait de délivrer des saufcondaits aux bateaux espagnols transportant en Angleterre des chargements de fruits.

La presse espagnole observe que ces sauf-conduit,s ou bien n'ont aucune valeur, ou bien doivent garantir également, contre les sous-marins, les bateaux porteurs de céréales; les journaux concluent qu'il est en tout cas fâcheux pour la dignité morale de l'Espagne de prendre au sérieux les propositions du gouvernement allemand. `

Contre tes naturalisations allemandes Le roi vient de signer un décret ayant pour ob-" jet d'apporter certaines modifications aux conditions exigées jusqu'ici à l'obtention de la nationalité espagnole. En vertu de nouvelles dispositions, les demandes de naturalisation ne seront accueillies qu'après une enquête très sérieuse; les postulants devront, notamment,' justifier d'un plus long séjour dans le royaume pour être déclarés Espagnols. La nouvelle loi des subsistances

La loi des subsistances, promulguée sous le cabinet Da^o et qui vient o?être prorogée par les Cortès, reçoit une -importante modification donnant au gouvernement le droit de _procéd.er,' sous sa propre responsabilité, à la réquisition de tous produits jugés nécessaires à l'économie nationale.

Cette nouvelle disposition vise particulièrement les accapareurs de charbons et de blé. ̃ ,K Le Sénat a approuvé sans discussion la loi ainsi modifiée par la Chambre.

PORTUGAL

L'ajournement des élections municipales Le gouvernement portugais, convoqué en session extraordinaire, a entendu une déclaration do M. de Almeida, président du conseil, qui a dit qu'il exis- tait au ministère îles affaires étrangères les preu- ves d'un complot préparé pour troubler 1 ordre public au moment le Portugal est engagé dans Ja lutte avec l'Allemagne en Afrique et les premiers contingents de l'armée, portugaise sont près de partir pour les champs de bataille de l'Europe afin d'affirmer la collaboration intime du pays avec son ancienne alliée, la Grande-Bretagne, et avec Jes autres nations qui combattent également pour le droit et la justice.

« S il a déjà été dit et écrit que l'avenir du Portugal est en Afrique et si l'énergie de notre action comme pays colonial nous donne toute espérance, a. ajouté le président du conseil, la coopération de l'armée portugaise sur les champs de bataille de l'Europe assure l'existence ,du Portugal comme nation' autonome. L'avenir du Portugal est donc dans îles tranchées de l'Europe". » (Applaudissements.)

Le ministre de l'intérieur, M. Pereira Reis, a Su ensuite un projet de loi ajournant les élections municipales au mois de juin prochain. 1 Les démocrates «t les évolutionnistes ont donné leur approbation au projet d'ajournement. Le chef du parti unioniste, M. Brito Gamacho, a protesté qu'à son sens il n'y avait pas de motif suffisant pour reculer ainsi la date des élections.

A la séance du Sénat, le chef des unionistes, M. Menezès, a demandé au gouvernement quelles mesures il avait prises contre les ^agissements des A3Iejn_anc|s réfugies .en_gsp_agne,

ETATS-UNIS

L'élection présidentielle

Les républicains ne s'avouent pas battus. Le comité national du parti se refuse à reconnaître la défaite de M. Hughes, et jusqu'à présent, le message de félicitations que les candidats Vaincus ont la coutume courtoise d'adresser au vainqueur na pas été envoyé.

Cependant les journaux de New- York s'accordent à reconnaître que 2i2 voix sont acquises à M. Wilson dans l'e collège présidentiel, bien que tous les résultats ne soient pas encore arrivés. M. Wilson a augmenté son avance en Californie et a pris de l'avance sur M. Hughes dans le Nouveau-Mexique. A moins qu'une division n'ait lieu en Californie, 272 votes semblent àssurés à M. Wilson.

L'avance de M. Hughes dans le Minnesota a diminué légèrement; elle a augmenté dans la Virginie de l'ouest. M. Hughes a toujours une légère avance dans le New-Hampshire, mais on ne croit pas quil puisse atteindre plus de 259 voix. D'autre, part, V United Press donne les chiffres

suivants

'• Wilson ̃̃ 2G9voix- ` H ugli es.. 213 voix

Douteux. 19 voix

D'après les Chiffres globaux du suffrage populaire connus jusqu'à présent, le président sortant aurait obtenu 7,315,030 voix contre 7,214,020 accordées à son adversaire.

Mais au sein du Congrès, le groupe démocrate et le groupe républicain ont une représentation à peu près équivalente. Dans ces conditions, le résultat final dépend de l'attitude du petit groupe des indépendants et des socialistes.

Les républicains ont l'intention de contester les résultats dans les Etats où la majorité a été infime. Ils comptent que des erreurs ont pu avoir été produites qui modifient les résultats dans les Etats où les candidats se serraient do très près et attendent que la revision officielle fasse ressortir oes erreurs.

Les démocrates, de leur côté, se préparent à défendre résolument leurs positions.

Les raisons de la réélection de M. Wilson « La violence de la lutte, dit le -New-York Herald, pourait laisser quelques doutes sur le caractère définitif du succès de M. Wilson. Ce fut un véritable tremblement de terre. M. Wilson a tout balayé, devant lui et enlevé toutes les positions d,cs républicains.

» Sa victoire lui est toute personnelle. Qu'il n'ait pas réussi à rallier les votes new-yorkais, cela ne fait qu'accentuer son prestige. Cette élection aura dissipé la légende de la suprématie de New- York. Les Etats n'obéissent plus au mot d ordre venu de Wall street. Le centre de gravité de la politique américaine se déplace vers l'ouest. » Les journaux disent que la victoire de M. Wilson est celle du radicalisme, en opposition avec ie conservatisme de M. Hughes radicalisme qui, d'ailleurs, n'affecta que *la politique inférieure, mais non la politique internationale des EtatsUiiis..

La prospérité' nationale, les hauts prix atteints par le poro et par le blé, son pacifisme, son féminisme, la correction de sa vie domestique et une opposition sans énergie, tels ont été les facteurs do la victoire de M. Wilson et des démocrates, dit M. Sydney Broolcs, correspondant du Daily Mail à New-York. Il semble que les Allemands ont voté avec ensemble contre lui et aussi les Irlandais dans une proportion inusitée. Ce qui le sauva, ce furent les voix scandinaves des districts de l'ouest qui sont grands producteurs de céréales.. ̃ Qu'il me soit permis d'exprimer maintenant ici. w conviction personnelle, basée sur une connaissance' du tempérament et des idées politiques des deux candidats. J'estime que les intérêts des alliés ont beaucoup gagné à l'élection du président Wilson et qu'on pourra s'en rendre compte avant peu.

Le futur Congrès fédéral f-

Selon les dernières informations, le Sénat comprendra 54 démocrates et 42 républicains, soit une majorité démocrate de 12 voix; la majorité dans le Congrès actuel est do 16 voix.

Pour la Chambre des représentants, d'après les résultats vériflés, les démocrates ont élu 2-ï représentants, los républicains 211, les progressistes, les socialistes, les indépendants et les progressistes protectionnistes, chacun un.

Mais ces résultats sont contredits par d autres qui donnent comme élus 216 républicains, 214 démocrates et 5 députés indépendants.. La seule chance possible pour les démocrates d'obtenir la majorité à la Chambre des représentants serait l'élection de démocrates dans les cinq districts douteux restants.

Les, ,jqu!i;aauxJvproallemaadsf,ayaiejiLp.ublie une liste noire des membres du Congrès qui refusèrent de voter la résolution avertissant les Américains que l'Etat se désintéresserait de leur sort s'ils prenaient passage sur des navires belligérants. Cette publication semble avoir produit un effet contraire à celui attendu. S la liste

Quatorze sur dix-sept des inscrits sur la liste noire ont été réélus à New- York avec de fortes majorités.

Contrairement aux premières informations reçues M. Myron Herrick, ancien ambassadeur à Paris, n'a pas été élu sénateur de l'Ohio.

A.U Fteioïistag

L'EXPOSE DU GHiWUER ALLEMAND LA BEIGSQISE

Le passage du discours de M. de /BethmannHollweg, où 'le chancelier a parlé des buts de la guerre, n'a pas été transmis hier intégralement. Voici le texte rétabli aujourd'hui

Le gouvernement britannique évite de répondre aux questions posées à ce sujet au Parlement; mais ces plans ̃de l'Entente ont probablement aussi quelque intérêt pour la ligue de la paix des peuples qu'elle doit garantir plus tard. Ainsi, nous voyons les visées d'annexions de nos adversaires, auxquelles il faut ajouter l'Alsace-Lorraine, tandis que dans la discussion de nos buts de guerre, je n'ai jamais indiqué l'annexion de la .Belgique comme étant dans notre intention.

Une telle politique de violence, ne .peut pas servir de base à une ligue de paix internationale vraiment «ffleace. Il est vraiment superflu de discuter les allégations de M. de Betlunann-Holjweg; cette. construction spécieuse et toute d'artifice craque d'ellemême ce qu'il promet pour l'avenir n'est pas plus sûr que ce qu'il affirme du passé, et peu importe la déclaration concernant la Belgique en présence des faits eux-mêmes. La Belgique indépendante dans le sens allemand serait une seconde Pologne, et les proclamations du général gouverneur Beseler indiquent assez le sort qui serait le sien. Est-il besoin d'ailleurs do regarder l'ordre que les Allemands font régner à Varsovie? Ler, razzias actuelles de populations entières qui ont commencé en Belgique disent ce que la Belgique aurait à espérer de ses occupants actuels. Les intentions de M. de Bethmann-Holhveg fussent-elles des plus pures, il serait impuissant à en faire la preuve il y a plus fort que lui et on lui a signifié dès hier l'inanité de ses paroles. Dans la discussion qui a suivi soo exposé, les chefs des partis du Reichstag n'ont pas lais=é de doute sur les appétits allemands. La Belgique, toute dévastée qu'elle soit par ses occupants, reste à leurs yeux une riche proie quHls ne veulent pas lâcher. Voici, après l'exposé diplomatique, le réel des revendications

La disceassBoa de la oommismiess Après le discours du chancelier, un représentant du centre a approuvé la déclaration de M; de Bethmann-Hollweg, et a exprimé l'espoir que la Belgique ne pourra plus jamais servir de porte "d'entrée l'Angleterre sur le continent.- La Belgique. doit reste politiquement, militairement et économiquement entre les mains des Allemands; ̃ Un député national libéral a déclaré que la politique d'ence-rclement est la cause de la guerre et que les iprétettfckms de la Russie l'égard des Balkans et de Constantinople rendent l'entente impossible.

Au inom de ses amis, il ajoute que les déclarations d'aujourd'hui du chancelier n'annulent pas les précédentes, que le statu quo ne peut être rétabli et qu'il faut à l'Allemagne des garanties réelles en ce oui concerne la Belgique. Lis intérêts de l'Allemagne doivent toujours être te facteur dé-

cisif.. ̃̃'̃̃

tto repré&entant du parti progressiste populaire a déclaré que le parti ne désire pas non plus actuellement l'annexion de la Belgique, mais ,il faut veiller à ce que la Belgique ne puisse pas devenir la « place d'exercices pour la politique continentale anglaise. p

Un orateur de la fraction socialiste rejette la prétention du centre de voir la Belgique rester allemande.

Un conservateur déclare que la Belgique doit rester allemande; il veut espérer qu'on né renoncera pas à obtenir quelque chose; un représentant du parti de l'empire réclame également des sûretés.

Les journaux expriment généralement leur contentement des déclarations du chancelier, mais la presse conservatrice regrette toutefois que la chancelier ait dit que TAllgniasae ff.eaQn«er§jt

à ̃annexer Ja Bçlktims»;

Journée parlementaire

LA CHAMBRE La classe 1918

La commission de l'armée a donne mandat à son président de demander à la Chambre de fixer au mardi 21 novembre la discussion du projet de loi sur le recensement et la revision do la classe 1918.

SÉANCE DU 10 NOVEMBRE

La crise des transports

Si des discours peuvent résoudre la crise d3'i transports, nous aurons bientôt du charbon. Sept interpellations déposées, deux seulement discutées hier, six orateurs y ayant pris part multipliez vous aurez quarante-deux discours en sept séances; le moindre grain d'anthracite ferait ü mieux notre affaire.

On a commencé par M, Lefas, dont l'interpellation porte « sur les causes et les remèdes de la crise des transports par chemins de fer ». M. Lefas, député d'ille-et-Vilaine, ancien chargé de cours dé faculté, professe le droit avec tris- tesse et l'économie politique avec .mélancolie; c'est un de ces orateurs terriblement diserts, et naturellement obscurs, qui .entourent de vo.il.;s les questions qu'ils .entreprennent, et toujours de noir habillés, mènent le deuil des sujets qu'ils traitent. Le problème qu'il abordait hier est uni des plus graves que pose la guerre. M. Lefas a longuement insisté sur de nombreux cas particuliers qui montrent l'importance de la crise des transports. Les denrées, les marchandises sont là, sur place; ce sont les moyens de transport qu:. manquent.

Mêmes doléances de MM. Lecointe et Jovelet, députés de la Somme, Deshayes, député de l'Oise, dont les explications portent plus particulière-: ment « sur la circulation des trains sur le réseau du Nord et sa répercussion sur la crise des charbons ».

Pour tous trois, la véritable cause du mau-. vais fonctionnement des transports tient à la mainmise par l'autorité militaire dans les gares « II est lamentable, a dit M. Lecointe, de voir dans les gares commander en maîtres de vieux officiers, des officiers en retraite. Quand on a été officier jusqu'à cimquanle ans, il est trop tard pouc devenir un bon employé de chemins de fer; chacun son métier ».

M. Lecointe a cité le cas d'un de ces vieux officiers cc qui prétendait commander à un mécanicien do mettre son train en marche alors que le disque était à l'arrêt et qui prétendait, parce que son subordonné ne voulait pas écraser le train qui était en avant, lui donner huit jours de prison ».

Et. M..Lecqi'nte, qui n'est ,p.as suspect, puisqu il est speialiste, ajo'ut'o- ̃̃̃ ̃" ••̃ .M. Lecointe. Nos compagnies de chemins de fer, à. la mobilisation, avec l'organisation qu'elles avaient au moment où nos officiers arrivaient dans les gares, sans aucune connaissance et n'osaient pas 'encore s'imposer, ont fait la mobilisation dans les conditions que tout le monde connaît. (Applaudissements.) Pourquoi les a-t-on dépossédées ? Pourquoi ne pas avoir simplement mobilise" ces compagnies, les avoir mises' simplement au service du pays? Il n'est pas douteux qu'elles auraient eu à cœur de justifier la conflance patriotique dont on les aurait honorées et nous ne serions pas à cette tribune pour nous plaindre de l'état de choses préjudiciable qui nous est imposé.

On nous dira c'est la loi qui met dans les mains de l'armée les chemins de fer en cas de mobilisation. C'est exact.

M. MoUe. Pour une guerre de six mois. M. Lecointe. Oui. Mais dès que le gouvernement a vu que les militaires ne savaient pas se servir du réseau de chemins de fer, lui-même aurait dû nous demander les moyens de remédier à 'une situation qui s'éternise. (Applaudissements.)

Même thèse chez M. Jovelet. On a dépassé le décret du 5 février 1889, qui porto organisation du service militaire des chemins de. fer. Droit de contrôle de l'autorité militaire sur les chemins de fer, soit; mainmise absolue, direction, non on ne s'improvise pas chef d'exploitation d'un réseau do chemins der fer.

M. Deshayes ne donne pas avec moins de force comme une des causes principales de la cris.e, « la subordination du personnel commercial et technique des chemins do fer à l'autorité militaire quile commande ».

Ainsi, à l'arrière, trop de vieux officiers qui joignent à des pouvoirs trop absolus une incompé̃tenee -toeiiniquo.* trpj.» évidente et d'ailleurs trô,s explicable telle est l'affirmation réitérée des orateurs.

L'un d'eux a cité ce fait caractéristique- il y avait, en juillet 1916, aux mines de Bruay, un stock de 100,000 tonnes de charbon. Malgré d'incessantes réclamations, la ville d'Amiens, qui n'est qu'à 80 kilomètres, n'a pu arriver à s'en faire "livrer que 50 tonnes le 7 septembre. Un autro, M. Cadot, a affirmé qu'il y avait, en juillet, 150,000 tonnes de houille en stock à Bruay, 50,000 a Nœux, 75,000 à Maries. Ce n'est pas Io charbon qui manque, c'est le wagon, c'est aussi la coordination des ordres.

Dernière interpellation de la journée, celle de M. Lefcbvre du, Prey,. « sur la crise des transports, dans la région au-dessus d'Amiens et sur ses conséquences au point de vue du commerce, de l'industrie et du ravitaillement de la population civile ». Horatour est un esprit sagace et prudent il a développé son interpellation en termes mesurés et supplié l'administration de mettre un terme à la crise des transports.

M. Bartha a fait entendre, pour le transport des vins du -Midi, les mêmes ^doléances que AI. Lefebvre du Prey. pour les marchandises du nord. On a renvoyé la suite de la discussion à une séance exceptionnelle cet après-midi deux heures, bien que M. Barabant ait fait observer que 'les séances du samedi sont. à peine suivies par de très rares députés. Un jeune, très jeune député,, M. Deyris, demandait même qu'on siégeât diman% ©ho, ̃̃•-

.LE SÉNAT

A la commission de l'armée

La commission sénatoriale de l'armée, réunfle hier matin sous la présidence de M. Paul Doumer, a entendu la lecture de deux rapports de M. Caseneuve, l'un sur les mesures do sécurité contre les incendies et explosions dans les fabriques et dattà les dépôts de grenades, l'autre sur les mesures de sécurité contre les incendies et explosions dans les fabriques et dans les dépôts d'explosifs.

Les loyers

La commission des loyers du Sénat, réunie sous la présidence do M. de Selves, a entendu M. René Viviani, garde des sceaux.

Elle a appelé l'attention du gouvernement sur la nécessité de faire venir en discussion le plus tôt possible, à la Chambre des députés, le projet de loi voté à l'unanimité par le Sénat.

La commission a fait observer que le renouvel» lement des décrets moratoires aggravait constant ment ie problème, et qu'il convenait, aussi bien dans l'intérêt des locataires que dans l'intérêt des propriétaires, au surplus dans l'intérêt social, dé déterminer les droits de chacun.

Le garde des sceaux a dit que le gouvernement apprécie toute l'urgence du problème et que ses etlorts tendront à provoquer le plus tôt possible une solution définitive devant les deux Assemblées.

SÉANCE DU 10 NOVEMBRE

L'impôt "sut le revenu

<Lo Sénat a commencé hier l'examen du projet de loi portant application de l'impôt sur le revenu (système des codules). 1

La plus grande partie de la séance a été consacrée a l'exposé que le rapporteur a l'habitude de faire au début d'une discussion. îf. Perchai s'est acquitté de cette tâche avec ampleur, ne négligeant aucune des résolutions prises par la commission. Ces résolutions, nous les avons fait connaître en entier; on les a discutées dans notre journal. Nous" n'avons donc pas besoin d'y revenir- Le rapporteur a conclu en ces termes:

M.Pm'cliot. La commission insista pour le vote du projet qu'elle vous présente. Son œuvre n'est pas parfaite. Mais nous avons eu le souci d'éviter à la fois l'arbitraire et l'inquisition. Il ne faut pas perdre de vue le but atteindre, qui est do procurer à l'Etat les ressources dont il a besoin; le pays, qui verse si généreusement son sang, n'hésitera pas à consentir les sacrifices d'argent également nécessaires à son existence.

il. Martinet, qui a pris ensuite la parole, trouve, contrairement au rapporteur, que le projet est fondé pour la plus grande part sur l'arbitraire ou sur des données inexactes. Il lui est impossible de le voter. M. Hervey ne fait pas d'opposition au projet de loi, mais il le critique tellement quo bien peu. des dispositions qu'il contient échappent aux observations de l'orateur. Aussi, il espère qu'il sera amélioré au moment oit l'on discutera les articles. if. Semant a déposé une demande d'interpellation au ministre des travaux publics sur la crise du charbon, »


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L'Académie française, l'Académie des inscriptions et belles.-lettres, la haute société parisienne ont fait une perte sensible en la personne du marquis de Vogiié, qui vient de s'éteindre à l'âge' do quatre-vingt-sept ans. Gentilhomme de hauts mine, portant avec une grâce parfaite le fardeau des années qui semblaient à peine peser sur- sa taille élevée et sur son esprit toujours alerte, le marquis de Vogué représentait parmi nous, excellemment, une lignée ancienne, singulièrement fertile en hommes que leur valeur personnelle, à défaut de leurs titres'nobiliaires ou de leurs charges honorifiques, auraient signalés à l'attention sympathique et à la curiosité intelligente des gens, d'esprit.

Vogiié, terre seigneuriale,- est aujourd'hui le chef-lieu d'une commune de l'Ardèche, dans le canton de Villeneùve-de-Berg. Le seigneur» de cette terre, Raymond, chevalier, prit part à la troisième croisade. Ce compagnon de Philippe-Auguste et de Richard Cœur de Lion, ,s'aventura ainsi sur les'routes de Palestine où devait le suivre, huit siècles plus tard, celui de ses descendants qui a repris en des circonstances plus paisibles les' mêmes chemins, pour y retrouver les plus anciens vestiges du temple de Jérusalem et les ruines des églises chrétiennes de la Terre-Sainte.

La. seigneurie de Vogué fut érigée en marquisat le 14 décembre 1699, au profit de Melehior, baron des Etats-généraux du Languedoc, ihomme de bien, qui eut une nombreuse po,stérité. '̃" ..̃̃

Né' à Paris le' 18 octobre 1820, Charles-JeanMelchior, septième marquis de Vogiié, chef de nom et'd'armes de sa maison, grand d'Espagne de première classe, possesseur d'une belle fortune, aurait pu se contenter des avantages que lui assurait sa situation sociale et mondaine. Ce gentilhomme, dès sa jeunesse, travailla comme un étudiant, et donna jusqu'au bout, non seulement par ses œuvres historiques, mais aussi dans des emplois qui ne furent jamais des sinécures, l'exemple d'un 'labeur unique- ,ment ambitieux des récompenses que les com;pagnies savantes ou littéraires sont obligées, en toute justice, d'accorder au mérite personnel. Explorateur volontaire de ces pays d'Orient où la France a laissé tant de traces d'une domination qui fut moins impérieuse que spirituelle et bienfaisante, l'historien de l'Architecture civile et religieuse dans la Syrie centrale était un des 'doyens de l'Institut de. France, ayant été élu, en 1868, membre libre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, au siège laissé vacant par la mort du duc Albert de Jiuynes.

Très assidu aux séances académiques, non moins qu'aux aimables causeries du Jockey,Club, il donnait sans cesse de nouvelles œuvres, aussitôt consacrées par le suffrage des connaisseurs. De bons juges, un Georges Perrot, un Gaston Maspero, .l'un dans son Histoire de l'Art, l'autre dans son Histoire ancienne des peuples 'de l'Orient, ont apprécié, en connaissance de cause, les travaux et les découvertes du marquis de Vogiié. Ces découvertes et ces travaux ont accru le trésor de nos connaissances his- .toriques, sans rien devoir ni rien céder au pédantisme arrogant de ces professeurs alleinands, dont certains érudits, aussi mal inspirés que mal informés, prétendaient imposer la loi à tous ceux qui s'adonnent aux études historiques. Ces études, illustrées en France par des historiens tels qu'Augustin Thierry, Guizot, Renan, Fustel de Coulanges, pour ne parler que des morts, font partie d'un domaine depuis longtemps labouré, chez nous, par des travailleurs qui savent être à la fois des hommes ide science et des hommes de talent-

Un jour vint où le marquis de Vogiié dut s'éloigner, pouf quelque, temps, du palais Mã zarin, le ramenaient, chaque semaine,de chères habitudes d'esprit et de cœur. On avait besoin ailleurs de ses services. Après' la guerre fatale de' 1870 et la paix désastreuse de 1871, "M. Thiers voulut que la Fraffee;\réso!ue'à poursuivre, après le triomphe momentané de la 'force, les réparations dues ù son droit, fût représentée dans les ambassades et dans les légations par une élite de diplomates capables de maintenir ou rétablir notre situation morale auprès des puissances trop disposées à s'incliner devant la brutalité du fait accompli. Le premier président de la République jugea que la connaissance des pays d'Orient, une expérience acquise en 'de nombreux voyages parmi îes populations, les races, les langues, les religions du Levant disparate, compliqué, perfide et attirant, étaient des titres suffisants pour justifier son choix raisonné. Il désigna le marquis de Vogiié pour l'ambassade de Constantinople. L'historien des Evénements de Syrie fit aimer, respecter la France, même en* un pays iPon ne s'incline que devant les mauvaises raisons du plus fort. Il réussit, même après la •coupure tragique de l'Année terrible, à reprendre les traditions 4]pne ambassade où l'on avait accoutumé de paser aux drogmans de la Sublime-Porte sur un ton qui n'admettait pas de- réplique. II sut trouver sans effort ce qu'il fallaitilire et ce qu'il fallait faire, dans cette maison de France, dont les archives contiennent la correspondance d'un >Nointel, d'un Vergenaies, d'un Thouvenel.

j 'Après un court passage à l'ambassade de

~E~M~E'B~M ~~r 1, ige~tpo, i DU 12 NOVEMBRE 1916

Ca vie artistique

On isolé Odilon Hedon

/Sf'èst'cteux sortes d'artistes ceux qui se sou'oiètfcent à ia réalité, et ceux qui la soumettent là leurs vues. Les uns la projettent toute crue'dans leurs œuvres. Leur unique souci est de la traduire en images fidèles que la diversité de ̃leurs tempéraments, leur vision aiguë ou bornée, délicate ou grossière, et la souplesse ou la lenteur de leur main varieront, d'ailleurs, à -l'infini. Les autres en font la très humble serjyante de leur rêve. C'est le canevas sur lequel •;ïls brodent les caprices de leur imagination,- Je jeu de fonds sur lequel ils extériorisent leur ivie intérieure. Ceux-là sont le nombre, et ils ̃ ont' le nombre avec eux; ceux-ci méprisent le Nombre, et c'est eu isolés qu'ils traversent la ̃vie, trop heureux quand ils trouvent de leur vivant, dans la foule, des âmes qui les comprennent et s'émerveillent ou s'émeuvent avec jeux, et en eux.

Odilon Redon, que nous avons perdu cet été, ,fut de ces isolés. Comme eux, il eut le goût,.du raifiné, du précieux et du rare; comme eux, il is'inquiéta beaucoup plus de suggérer que de icopier, il vit dans la nature un moyen, non un î>ut, et son art n'est guère qu'une succession d'états d'âme où les courbes de sa sensibilité ge trahissent..

Il est né en i840, à Bordeaux. Délicat et rêveur, observateur et fin, doué à la fois pour ks Jettres et pour les sciences exactes, il a fait d'ex̃cellentes études qui l'ont encore affiné, mais ;qui; tout en le distrayant par moments de sa vocation précoce pour les arts, l'y ont enraciné. Avant de savoir écrire, il crayonnait déjà. Voulant lui faire embrasser la (profession d'architecte, et ne soupçonnant pas que la connaissance du dessin pût détourner son fils de la voie qu'il lui avait d'avance assignée, son père lui donna pour professeur un ifi£iRt*!ft jiiiî .&9.£hsï%SA 4s .te^gjifflej: dans J!art

Vienne, le marquis de Vogiié revint- en France où sa vie fut désormais consacrée tout entière au culte des lettres et aux multiples devoirs qu'exigeaient de' sa bonne volonté les innombrables amitiés qui avaient recours à ses bons offices.

Entre temps, l'histoire moderne avait tenté le savant commentateur de la stèle de Jéaw- mèlck, roi de Gébal. La nostalgie du grand siècle et peut-être quelques prédilections ingénieusement rétrospectives l'avaient amené à publier, d'après le manuscrit original, pour la Société d'histoire de France, les mémoires et plusieurs lettres inédites- du maréchal de Villars. Un beau récit des batailles deDenain et Malplaquet, suivit de près, comme un vivant commentaire, cette publication de documents précieux. Le marquis de Vogué avait découvert, au château de Saint-Aignan, chez le comte de la Roche-Aymon, une collection de lettres écrites par le duc de Bourgogne au duc de Beauvilliers pendant la campagne de 1703 sur le Rhin et en, .Alsace. Cette heureuse, trouvaille fut l'origine d'un livre qui acheva de signaler l'auteur aux suffrages de l'Académie française. Elu en 1901, au fauteuil du duc de Broglie, par la Compagnie qui avàit déjà distingué en la personne du vicomte Eugène-Melchior de Vogué un représentant d'une des lignes collatérales de sa maison, le marquis de Vogiiô, président de la Société des agriculteurs, conseiller général du Cher, a partagé entre des occupations aussi nombreuses qu'utilés les heures de sa vieillesse longue et honorée. La guerre l'a trouvé à son poste de président de la Société de secours aux blessés. Il a vu venir avec la sérénité d'un sage, avec la foi d'un Français qui n'a jamais douté des destinées de sa patrie, le terme assigné par la nature à une vie pleine d'honneur.

Gaston Deschamps.

HOUMliMS .00 JOUR

Un comité consultatif de la navigation Le Journal officiel publie un arrêté do M. Sembat, ministre des travaux publics, nommant les membres du comité consultatif de la, navigation intérieure.. Dans cette listefigurent un députe, M. Painlevé, « président du groupe parlementaire do la batellerie », et un sénateur, M. Pierre Baudin.

En outre, le même Journal officiel annonce que M. Pierre Baudin « remplira les fonctions de président du comité ».

On sait que, malheureusement, M. Pierre Baudiri est depuis plusieurs' mois dans un état de santés qui le met dans l'impossibilité de siéger dans une commission et a fortiori d'en présider les séances. La lutte contre la tuberculose

M. Rault, préfet du Rhône, a présidé hier, à Lvon, le comité départemental du Rhône de l'assistance aux tuberculeux militaires, assisté du général Ebêner, gouverneur militaire de Lyon M. J. Gillot, président du conseil d'administration du comité; le professeur Courmont, directeur du dispensaire antituberculeux. M. Courmont a montré toute la gravité que prendra le problème de la tuberculose après la guerre et qu'il revêt dès maintenant. Il a fait appel au patriotisme des habitants do la région lyonnaise pour participer à la souscription ouverte et à laquelle le département du Rhône a déjà donné une somme importante. Les opérations des caisses d'épargne Voici le relevé des opérations des caisses d'ôpargno ordinaires avec la Caisse des dépôts et consignations du 1er au 10 novembre 1016 v Dépôts do fonds 2.188. 626 53 Retraits de fonds. 30.S20.315 36 lîxcédônt de retraits. 28.040.6S3 85

Excédent de retraits du i« janvier au 10 novembre 1916: 122,268,457 Ir. 37.

AU CONSEIL MUNICIPAL

n ",j:rZ¢s ~a~~aeccayeg 9c, c~A®es~aQE.

Peu de grèves furent aussi oourtes 'que celle toute récente, des, employés de tramways; aucune peut-être n'aura menacé aussi gravement, en raison de ses répercussions, le budget municipal. La rapidité même avec laquelle le ..différend été réglé uet les moyens quelque peu révolutionnaires qu'on a employés à cet effet y contribueront pour une large part. On doit s'attendre en effet à ce que les travailleurs de-s omnibus et du Métro, do l'électricité, du gaz et, en général dé tous les services municipaux, exigent à bref délai des augmentations de salaires. Qui les payera?

Déjà, pour les agents des sociétés concessionnaires de tramways, celles-ti n'ont accepté la charge nouvelle que sous réserve de leurs recours légaux. Elles en tireront argument pour insister sur ies demandes do « compensations » qu'elles ont déjà formulées à raison des difficultés actuelles d'exploitation. Cette question des compensations se posera donc prochainement et le Conseil devra dire sauf à voir frapper son jugement d'appel devant Qes tribunaux dans quelle proportions il estime que les compagnies, la Ville et les consommateurs doivent se partager les charges de guerre. Problème délicat, qui intéresse directement les finances de la Ville.

En ce qui concerne les agents purement municipaux, la question ne se pose pas. La Ville ne peut faire moins que ses concessionnaires aux

de reproduire les formes et de combiner les lignes. Redon avait alors quatorze ans, et son professeur, qui était un paèsionné -de Delacroix et des maîtres anglais, lui fit faire aussitôt quantité d'aquarelles enlevées à la Boningtori et largement tachées.

De ce premier maître, après un stage de quatre ans dans un bureau d'architecte, il passa aux mains d'un artiste qui s'était fait lui-même et à qui la vie. n'avait pas été tendre. Après avoir vainement essayé de se pousser comme aquafortiste à Paris, où Champfleury, qui l'immortalisa sous le nom de Chien-caiïlou, fut au nombre de ses amis, Rodolphe Bresdin avait émigré à Bordeaux. La chance ne lui vint pas plus à Bordeaux qu'elle ne l'avait favorisé à Paris. Bresdin avait devancé son époque, et ses travaux de format minuscule, où l'influence de Rembrandt s'attestait, non seulement dans une prédilection très marquée pour les gueux associés à des compositions tirées de l'Histoire sainte, mais dans la recherche d'effets lumineux. identiques ne pouvaient guère tenter, vers 1890, l'amateur épris du froid burin et des travaux bourgeoisement réguliers des élèves de M. Ingres..

En présence de cet artiste naïf, et pourtant très expert, abhorrant d'instinct toute formule, en extase devant la nature et la, considérant -comme un trésor merveilleux de sensations, un répertoire toujours renouvelé de formes et de mouvements, de taches et de lignes, d'effets et de couleurs, où l'artiste, à son" gré. fait choix non de modèles à copier, mais de matériaux pour ses constructions personnelles et de suggestions où son imagination s'éveillera, voyez-l'adolescent se recueillir et prendre conscience de lui-même.

Au delà du monde visible, il en perçoit un autre, invisible, inaccessible à des âmes vulgaires, et dont l'existence, malgré tout, n'est pas niable. A ce moment, les Contes fantastiques d'Hoffmann, ces imaginations fumeuses d'un ivrogne, se donnaient en livre d'étrennes. Le jeune homme les avait dans sa bibliothèque, et ces obscurs eauchemars le troublaient. Sous Tinfluejice de Bresdin, qui ne voyait pas si loin,'et dont le jugement très sain n'allait pas, dans l'anathème qu'il portait sur les copistes serviles de la vie, jusqu'à demander à l'art de sortir des limites de la vie, le mysticisme de son impressionnable auditeur s'exaltait il se forgeait sur l'art des idées que la lecture d'Edgar Poe, de Baudelaire et, plus tard, de Flaubert devait encore fortifier. Dans une introduction qu'il écrivit naguère pour une publication hollandaise où l'on avait reproduit tous ses travaux graphiques; Redon évoquait le" souvenir *de* Bresdin et mettait dans sa bouche ce propos « Voyez ce tuyau de cheminée, que vous dit-il ? Il me. xacpnie. à jaoi une M»ii4ba Si vmis. ayez;

fi millions votés'il y quelques mois pour indemnités au personnel, on parle donc d'en ajouter 20, et là, c'est le budget, c'est-à-dire le contribuable, qui payera. Cela ne peut faire aucun doute. Et cette certitude même conduira rassemblée envisager un problème encore plus sérieux, qui est celui de l'équilibre des budgets futurs,

Au 1" janvier 191 i, les recettes et dépenses du budget parisien s'équilibraient aux environs de 430 millions. depuis les hostilités, les recettes ont en 'partie disparu; les dépenses, au contraire ̃ assistance, matériaux, personnel se sont fortement accrues on a donc dû emprunter pour combler le découvert. Or si le crédit de la Ville est de premier ordre, et s'il s'affirme davantage à chaque émission, on no peut vivre éternellement sur l'emprunt, et il faudra bien un jour consolider les dettes de guerre, gager les accroissements de dépenses, adopter enfin une politique financière digne de Paris.

Ce moment est-il venu ? Certains le pensent et v verraient un moyen d'économies. D'autres, dans l'incertitude où nous sommes du retour à l'état de paix, craignent que des solutions'hâtives né puis, sent nuire à d'autres plus profitables qui s'indiqueraient plus tard, le calme étant rétabli. Il est certain; en tout cas, que pour liquider aujourd'hui la situation financière, résultat de 28 mois de guerre, c'est-à-dire pour amortir le.charges d'emprunt et parer aux dépensés nouvelles, il faudrait trouver annuellement plus de cent millions de fratocs. Le budget passerait dé, 430 à 530 ou 550 millions.

Or, les sources de recettes vers lesquelles la Ville peut se tourner sont en nombre singulièrement restreint. L'impôt direct et les centimes additionnels? Mais l'Etat y a pensé le premier, en superposant à la contribution mobilière un impôt direct général sur le revenu. Que r&s-tera-tril à prendre après lui? L'impôt indirect? La grosse ressource de la Ville dans cet ordre d'idées, c'est: l'octroi. Sans doute on en pourra tirer quelques dizaines de millions; -b mais à élever les tarifs à l'extrême, on risque de faire fuir la matière imposable, et on surcharge parfois injustement les familles nombreuses.

Que reste-t-il alors? Une seule chose le domaine industriel de la auquel on devrait demander des recettes supplémentaires. Et comment ? Evidemment par des élévations do tarifs. Verrons-nous donc, au profit du budget, s'élever le prix des transports, do l'éclairage,i'eau, etc. comme nous avons vu grossir ceux du beurre, de la viande et du cha-rboto?

Tels'sont les graves sujets qui, indépendamment d-3 quelques autres, touchant à l'approvisionnement de Paris, solliciteront l'attention du Conseil .municipal au cours de sa session tP'h'iver^ Est-ce à dire qu'envisageant la question financière dans toute son il y cherchera des solutions d'ensemble, précises et définitives? Ce aerait assez mal connaître l'assemblée, laquelle ressemble d'aiHeurs sur ce point à toutes les assemblées élues. Les questions do principe sont certes respectables, mais l'électeur! Jusqu'à, l'extrême limite, on écartera ,-tout ce qui pourrait l'indisposer, et il ost pour cola un moyen bien simple,, qui est de «sérier » les questions, ̃c'est-à-dire d'aborder le problème petit à petit, presque par ses là-cô-tés et en commençant par la moindre difficulté. On inscrira donc les dépenses pour le personnel, pour les travaux, etc., mais quand on arrivera à rétablissement des recettes correspondantes impôts, textes, tarifs nouveaux, etc., besogne beaucoup plus délicate « Si, dira quelqu'un, nous attendions la fin de la guerre? » Et cédant à cette heureuse suggestion, on se contentera vraisemblablement de voter uu nouvel emprunt, qui permettra (provisoirement de « boucler » le budget.

SÉANCE DU 10 NOVEMBRE

Cette séance de rentrée a été consacrée à lia mémoire de M. Pierre Quentiu-Bauchart, conseiller dos Champs-Elysées, tué glorieusement à l'ennemi le 8 octobre dernier.

M. Lampué, doyen d'âge, qui ouvrit la séance, prononça d'une voix ëmue l'éloge funèbre do son jeune collègue. M. -Mithouard, président réélu, rappela ses succès universitaires et sa belle carrière militaire. ̃ '̃̃

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Notre -collègue, dit-il, a rencontré la mort qu'il tenait pour la plus belle, lui qui avait écrit à Chassàigne-Goyon « C'est quelque chose de tomber au grand soleil un jour de victoire. » Nous inscrirons pieusement son nom sur la tribune de cotte assemblée, pour que le souvenir de sa noble fin passe à nos plus lointains successeurs; et dans la lumière qui éclairait finement son visage, nous fixerons pour toujours sur une belle figure municipale lo divin sourire du devoir.

Le préfet delà Seine et le préfet de poïice se sont associés à cet émouvant hommage. Puis la séance a été levée en signe de deuil.

Séance lundi prochain..

Promotion. Esé promu au grade de lieutenantcolonel, le chef de bataillon Greiner, maintenu au 56° d'infanterie.

LsS DROITS DES OBFICIERS PROMUS A TITRE TEMPORAIRE. Le Conseil d'Etat a. émis l'avis que « l'officier nommé à titre temporaire ne peut se prévaloir du temps qu'il a passé dans son grade pour soutenir qu'il a acquis à l'ancienneté le droit d être promu à titre temporaire au grade supérieur ». LES permissionnaires ORIGINAIRES des régions envahies. Les militaires originaires des tégions envahies qui désirent se rendre en permission à

la force de le bien observer et de, le comprendre, imaginez le sujet le plus bizarre; s'il est base et • s'il" reste dans les limites de' ce' simple pan de mur, votre rêve sera vivant. L'art est là. » Il est de toute évidence que les paroles de Bresdin ne signifiaient autre chose que ceci dans quelque sujet que ce -soit-, peu importe le motif. Ce qui importe, ce qui donne du prix à l'œuvre de l'artiste, c'est l'effet, à la condition toutefois qu'il soit juste et que l'exécutant ait inteHigemmenfc observe les valeurs et la répartition des clairs et des ombres. Et Redon lui-même en convient. N'ajoutc-t-il pas, en effet « Ces paroles peu subversives, qui confirmaient ce que je pressentais moi-même, donnent, sous une forme bien simple, les préliminaires du haut enseignement. Elles ouvrent la vue du peintre sur les deux mondes de la' vie, sur deux réalités qu'il est impossible de 'e séparer sans amoindrir notre art et le priver de ce qu'il peut donner de noble et de suprême. Les artistes de ma génération, pour la plupart, ont assurément regardé le tuyau de cheminée. Et ils n'ont vu que lui. Ils ont cultivé l'art sur le champ uniquement visuel, et l'ont feAié-en quelque sorte à ce qui le dépasse et qui serait capable de mettre dans les plus humbles essais, même, en des noirs, la lumière de la spiritualité. J'entends une irradiation qui s'empare de notre esprit et qui échappe à iùute analyse. n

Ges confidences définissent le programme dont la réalisation fut le rêve de Redon, et dont il eut l'ambition de très bonne heure; elles établissent aussi de quels bienfaits il s'est senti redevable à l'enseignement oral de Bresdin. En même temps qu'il détournait son élève d'une virtuosité qui 'incline l'artiste au mécanisme et l'empêche de se créer la formule de son tempérament, le maître lui faisait une loi rigoureuse de regarder de très près la nature, et l'habituait à ne t'enter de s'exprimer qu'après avoir réfléchi et senti. La méthode de Bresdin se rejoignait ainsi à celle de Lecoq de Boisbaudran, dont les élèves, contraints à. dessiner de mémoire un motif dessiné auparavant devant .•le modèle, ont tous apporté dans leur art, de Gazin à Lhermitte:et de Carpeaux à .Radin,, une note très personnelle, fondée sur une observation attentive et prompte du caractère. A l'enseignement oral se joignait l'enseignement du métier. C'est, à l'école de Bresdin que Redon s'initia au travail de l'eau-forte et aux ressources de la lithographie, si variées. L'exécution de Bresdin était méticuleuse. Il n'attaquait pas la pierre au crayon. Les effets de vibration -et de grénetis,' qui donnent un aspect si spécial à ses lithographies et les font, au premier abord, prendre pour des eaux-fortes, étaient obtenus par un pointillé à la plume, et les noirs, malgré la foitsarrerfe du- procédé, n'en étfl'fori-t.jBaa .soùios solides, et ricîiçs. ç»^ jEac-J.

Paris pourront y être envoyés, sans avoir à fournir, au préalable, un certificat d'hébergement visé du commissaire de police.

Toutefois, à leur retour,de permission ils devront présenter, sous peine de punition grave, un certiticat d'héberg-oment délivré par celle des œuvres officiellement reconnues par le ministère de la guerre qui les aura hébergés.

COURS spéciaux D'AnTii.LEmrî. Le Journal officiel publie aujourd'hui la liste des élèves aspirants d'artillerie admis la suite des concours des 18 et 19 septembre 1916..

'tVI9.RINE

Division navale du Maroc. Le capitaine de vaisseau de Cacqueray est nommé chef de la division navale du Maroc.

POUR LES FAMILLES des marins. Le, comité central des armateurs a tenu hier sa réunion men.suellc dans laquelle il s'est occupé de la situation des familles des équipages des navires de commerce dans les circonstances actuelles.

Les marins, tant du long- cours que du cabotage, étant nourris à bord de leurs navires par les entreprises de navigation, ne souffrent pas personnellement de la hausse des objets d'alimentation. Mais il n'en est pas de môme de leurs familles, et .c'est pourquoi il a paru aux membres du comité qu'il y avait lieu d'envisager une augmentation générale des salaires des équipages, indépendamment de la sursolde de guerre et do cherté de vie déjà accordée dans l'armement commercial au cours de l'année 1915. Cette augmentation sera appliquée aux nouveaux armements à partir du 15 novembre.

~-V".

AU JOUR LE JOUR

L'été de la Saint^artin

•̃ Nous revoyons le soleil, et bien que l'air soit assez froid, c'est tout de même l'été de la SaintMartin. Le mot est joli et il invoque de vieilles ;crpyanees, de poétiques légendes. ̃ Des, gens graves ont assuré que ce regain de beau temps n'est dû qu'aux Léoiiid-es, ces étoiles filantes que la terre rencontre- a cette époque l'année. -Mais M.- Camille Flammarion, qui pourtant est, pour ainsi dire, un astronome-poète, assure que « ce retour, irrégulier de quelques jours ensoleillés après le début des premiers frimas représente tout simplement ime sorte de remous des courants atmosphériques, dont les lois, 'd'ailleurs, sont encore assez mal déterminées »..

.Laissons Ihs' savants explorer les mystèresl'empiréo, et réjouissons-nous que des jours plus cléments éclairent pour un moment la terre de .France. S'il pouvait se produire une trêve des vents et des pluies, il y aurait un peu de joie sur les bords de la Somme et de la Meuse, et ce sont les plus grandes faveurs que nous atten- dons du ciel aujourd'hui.

Cette éclaircie, au surplus, aurait pu Otre célébrée comme une fête militaire. Saint Martin fut soldat, et c'est son manteau de. soldat qu'il déchira pour le pauvre dénudé. La légende chrétienne est donc martiale aussi. Saint Martin fut un « poilu divin qui sut sans doute se battre avec entrain, en même temps qu'il compatissait aux souffrances d'autrui. Plus d'un affamé des régions bouleversées par la -geufre, vieillard, femme ou enfant, a éprouvé la charité du soldat ̃français. Que de <̃̃ musettes » se sont vidées danâ les mains tendues des malheureux chassés de leur foyer par la bataille et qui -formaient, sur les routes du nord et de l'est, ces cortèges lamentables que ceux qui .les ont centemplés n'oublieront jamais!

Saint Martin ne pouvait être que de chez nous. La pitié accompagne naturellement ,lo courage. Saluons ,d011c ces beaux jours, qui sont aussi comme une pitié du destin, et béatifions dans notre pensée tous los soldats de Franco que les éphémères rayons de cet été factice auront ré.. chauffés un instant. L.

igiïiip,iiifœïfp, jooLis

t. 'aif&

Académie des inscriptions et belles-lettre; .'Après la lecture de la correspondance qui contient deux lettres du ministre de l'instruction publique relatives à des affaires d'administration et la nomination de M. Prou comme membre do !Ia commission des travaux littéraires, le président, M. Maurice Croisei, se levant, fait part à l'Académie du décès du doyen de ses membres, le marquis

do Vogué, qui appartenait a la Compagnie depuis

18G8, époque où il avait succédé au duc Albert de Luynes. Dans unu courte allocution, il rend un hommage ému à la mémoire de ce savant de grand mérite, qui fut aussi un homme au cœur loyal et bon et un dévoué serviteur de son pays. La séance est levée immédiatement- après en signe de deuiî et l'Académie entre en comité secret.

Les admissibles à l'Ecole polytechnique Nous appelions récemment l'attention du Sénat qui aura bientôt à en délibérer. sur la situation militaire des admissibles au concours de l'Ecole normale supérieure et des bourses de licence. En vertu d'un décret du 6 août 191G, ils furent incorporés le l"r septembre au 32e régiment d'artilïerie à Fontainebleau, dans les mêmes conditions que les admis. Et nous faisions remarquer que ce serait une mesure bienveillante et juste que de leur ouvrir, comme à leurs camarades plus heureux, l'écolo d'application, au lieu de leur im- poser encore un concours d'élôves-asoirants.

̃tu're menue et précieuse, Redon, pendant ses premières années de production, l'employa, s'évertuant' à reproduire, dans des compositions au cadre très restreint, non seulement la nuanière et les gTiff-onuis subtils de. son maître, mais ses motifs préférés, entrechoquant dans des plaines arides, bordées de crêtes abruptes, de furieuses mêlées de cavaliers primitifs ou y situant-des personnages romantiques de légendes allemandes. II y -a- plus de largeur, néanmoins, et des oppositions de clair et d'ombre plus intenses dans les travaux de Redon que dans ceux de Bresdin.

Ce ne sont pourtant que des essais, où la préoccupation du métier se révèle seule, où 'rien de vraiment personnel ne se'trahit ni dans le choix ni dans la mise en valeur des motifs. La production très restreinte de l'artiste se limite à l'eau-forte, à la lithographie, au crayon, à d'aimables vignettes, encres de Chine ou sépias, dans le goût des Tony Johannot, des Devéria et des Célestin Nanteuil. Il se cherche et cette période de tâtonnements va durer dix années, coupées en deux par la guerre. De 1885 ù 1S7O, il mène une vie de dilettante, visite le nord de l'Espagne, la Biscaye, fait à Paris de longs séjours, copie au Louvre, des tableaux, se lie avec Chintreuil, s'initie à l'interprétation de la nature, tapote de minutieuses et délicates études dans tous les coins de l'Ile-de-France, en Bretagne, en Belgique, en Hollande même, où Rembrandt, le grand séducteur, l'attire. 1 La secousse électrique de la guerre, à laquelle il prend part comme soldat, fait de lui, brusquement, un autre homme. Il a été souffreteux jus,que-là, d'une santé toujours délicate, habituée i&.tous les ménagements. Six mois de vie au •grand air le transforment, virilisent et poussent à l'activité son cerveau. De retour à Paris, ses ambitions se précisent. Le grand courant de naturalisme qui entraîne la peinture française vers la représentation littérale de la vie exaspère son idéalisme et l'enfièvre. La Tentation de saint Antoine vient de paraître, et cette énorme fresque, où toutes les variétés du fantastique, à l'appel de Flaubert, se déploient dans un hallucinant pêle-mêle, est pour lui une révélation. Il fixera ces apparitions, il donnera un corps à ces chimères, et la science lui en fournira le moyen. Il n'a pas oublié les longues conversations où son ami Olavaud, le 'botaniste, lui a fait entrevoir, au plus bas de l'échelle des êtres,' l'intermédiaire entre l'animal et la plante; il se souvent des longues promenades qu'il a faites, en compagnie de cet ami, au Muséum d'histoire naturelle, et il les reprend, seul cette fois, et avec un but arrêté: il va créer des monstres. Il étudie la flore et la faune sous-marines, et, dans les galeries d'ostéologie, se fait une idée, par comparaison, de la contexture relative de tous les êtres. Il atrophie, réduit ou développe à sa guise les spé-

£ifflfias,jBjug; .conformes son jolan, et çjest

On nous signale le cas des admissibles à l'Ecole polytechnique, qui n'est pas moins digne, d'attention. Dans toutes les circulaires ils ont été assimilés à leurs camarades admissibles à l'Ecole normale, et notamment dans une circulaire du 21 juillet, il était dit que les admissibles des deux écoles seraient incorporés dans les mêmes conditions que les admis. Ce qui fut fait. Si l'on considère que la plupart d'entre les admissibles à l'Ecole polytechnique resteront, la guerre terminée, dans !a carrière militaire, il n'apparaît pas moins souhaitable que l'école d'application s'ouvre à eux, sans l'obligation préalable de préparer un concours d'élèves-aspirants. La mesure qui les en dispen- serait ne serait ni moins justifiée, ni moins bien accueillie. .Les concours dagrégation

Le ministre de l'instruction publique vient, sur l'avis de la section permanente du conseil supérieur de l'instruction publique, de décider que les concours en vue de l'agrégation de l'enseignement secondaire (philosophie, lettres, grammaire, histoire, mathématiques, sciences physiques et sciences naturelles) et du certificat d'aptitude au professorat des classes élémentaires, des lycées et collèges seraient suspendus en 1917.

Les programmes relatifs à ces concours établis en 1914 sont annulés.

Congrès dentaire interalliés

L'assemblée générale d'ouverture du congrès dentaire interalliés a eu lieu hier après-midi sous la présidence d'honneur de M. Justin Godart. Après lecture de la correspondance et des rapports par le secrétaire général, M. G. Villain, et le trésorier, M. Godon a remercié le ministre de la marine et M. Justin Godart du développement pris, grâce à eux, par le service de prothèse de la face et d'odontologie dans l'armée et souhaité la bienvenue aux congressistes. Puis M. Justin Godart, dans une allocution très applaudie, a exposé les résultats remarquables obtenus par les chirurgiens spécialisés et les dentistes dans cette réparation des blessures faciales qui sont parmi les plus terribles de toutes et félicite les organisateurs d'avoir réalisé l'unité de travail scientifique entre les nations alliées. M. Sébilcau a lu un travail de M. Landouzy sur les plaques blanches des lèvres et des joues dans leurs rapports avec l'avarie et a parlé, en fin de séance, du traitement des fractures des maxillaires.

FAITS DIVERS

Bureau central météorologique

Samedi 11 novembre. Quelques pluies sont tombées sur l'ouest de l'Europe; ce matin, le temps est généralement nuageux et brumeux; le brouillard est assez épais dans le nord et l'est.

La température reste un peu basse dans l'est, elle a monté dans le nord-ouest.

s -tin. France, le temps vit rester nuageux, brumeux et un peu froid. -A Paris, hier, beau, brumeux; au Parc-Saint-Maur, la température moyenne. 3°7, a été inférieure de 2"S à la normale (6"5) depuis hier, température max. 10", min. 1°. A la tour Eiffel max. 10°, min. T". lia fl"erissçû6ipc des wuaga^fina. M. Laurent, préfet do police, doit prendre aujourd'lvui l'arrêté réglant lo modo d'appfication de la mesure gouvernementale en vertu de laquelle les magasins formeront à six heures du soir à dater du 15 novembre courant.

De leur côté, les députés de la Seine se sont réunis hier pour s'occuper de la crise des charbons et •dès-mesures prises par le gouvernement en vue d'amener une réduction de la consommation d'éclairage. Leur groupe a nommé une délégation chargée de toutes démarches auprès des ministres compétents, pour éviter une aggravation de la crise des charbons. Tout en approuvant le décret relatif à la fermeture des magasins, le groupe a manifesté le désir de connaître les modalités d'application. JLa qracstSoia de» trasMways. tes négociations engagées par M. Malvy, ministre de l'inteneur, ont abouti, en ce.qui concerne la Compagnie des tramways de Paris et du département de la Seine (réseau nord). Cette compagnie accorde à son personnel l'augmentation do 75 centimes par jour à dater du 15 septembre dernier, au lieu du 1" août, comme l'avaient demandé les employés. Cette transaction ayant été acceptée par ces derniers, -le conflit est résolu en ce qui concerne cette

compagnie.

Il n'en est pas de môme des autres entreprises de transport en commun. Tout en se montrant disposées à payer aux hommes cette augmentation, certaines d'entre elles voudraient arrêter là leurs concessions. M: -MâiVy1 va s'efforcer, dit-on, d'ame-: 1- ner toutes Tes' 'Compagnies d'omnibus et de' tram- ways à une solution uniforme..

AceSdent «înustjïïcstaûïcti <{«g ?¥or«î-Swid. Ce matin vers onze heures et demie, à la station du Nord-Sud Brochant, un jeune homme de dix-huit ans. d'origine algérienne, nommé Berkani Bouzia, habitant rue des Moines, 67, est tombé si malencontreusement du train en marche qu'il a eu les jambes broyées entre la rame et le quai. Dégagé par les pompiers, il a été transporté, à l'hôpital Bichat dans un état des plus graves.

EU» vJr.îsi dm pcimtii'ë _EBo!3jioï eaEu5ti'iio2«c. M. Calmotto, commissaire de police de SaintGermain-en-Laye, vient d'arrêter trois gamins de seize ans, coupables d'avoir cambriolé, a, Croissysur-Sèino (Semo-et-Oiso), la villa du peintre Poilpot. Une quantité considérable d'objets de grande valeur, consistant en argenterie, porcelaine de Sèvres et plusieurs services do vieux "Rouen, ont été saisis chez une brocanteuse de Saint-Germainen-Laye. Toute la bande est sous les verrous.

INFORMATIONS DIVERSES •:

-r- Le mariage lie M. Pierre Dailly, automobi- liste au ler corps d'armée colonial, décore do la v Croix de guerre, avec Mlle Elisabeth Lefèvre-Pon- j i talis, sera célébré dans l'intimité le jeudi 16 novembre, à midi, en l'église Saint-Philippe du Roule, j Nous avons reçu pour les Dépôts d'éclopés, de Pi. S., 50 francs, et pour la Journée des orphelins, d'une grand mère, 50 francs, P i

ainsi qu'en 1875, bien armé, il se met au travail. Il a indifféremment, jusqu'alors, utilisé tous les moyens d'expression, Je noir et la couleur, l'huile, la lithographie et l'eau-forte. Pour fixer le résultat de ses trouvailles, il se restreint au fusain, « cette poudne volatile, impalpable, fugitive sous la main ». Il s'aperçoit que cette matière quelconque facilite ses recherches du clair-obscur et de l'invisible. « Le fusain né permet pas d'être plaisant; il est grave. Tout ce qui ne suggère rien à l'esprit ne vaut rien avec le charbon. »

Ces premières créations passèrent inaperçues, en France tout au moins. Elles suscitèrent une sensation profonde en Belgique, en Hollande. Elles n'éveillèrent la curiosité à Paris que le jour où l'artiste, sur le conseil de FantinLatour, prit le parti de les multiplier par la lithographie.' L'éclat et la douceur veloutée de ses noirs, la souplesse et le charme de ses oppositions de clair et d'ombre frappèrent immédiatement les artistes.

1 Et les albums se succédèrent, ralliant de plus en plus à l'artiste les hésitants ou les hostiles du début. On se fit à ces imaginations fantastiques, à ces globes à figure humaine roulant dans les ténèbres de l'espace leurs faces ironiques ou mornes, à ces globes oculaires cillés de rayons noirs et surgissant lumineux des pénombres d'un gigantesque portique, à « ces êtres phosphoreux et liquides », à ces corpus- cules cernés de poils », à « ces glandes aqueuses » qui, suivant l'expression de Huysmans, « volent sans ailes et s'enchevêtrent dans les rubans des trichines et des ténias », à'ces larves, ces araignées,, à ces chenilles surmontées d'un visage humain, et qui s'égalaient en horreur aux conceptions les plus lugubres d'Edgard Poe. Mais les plus belles, les plus poignant-es de ces pages sont celles, sans contredit, où l'imagination de l'artiste s'est bornée à créer des figures d'angoisse, et où le cri de détresse de l'humanité devant le mystère" du monde invisible et le "gouffre effrayant ds l'au-delà s'entend seul.

A la série des albums, Dans le rêve, A Edgar Poe, les Origines, Hommages à Goya la Nuit, le Juré, la Tentation de saint Antoine. A Gustave Flauberl, les Fleurs du mal, En mémoire de Clavaud, Redon ne donna pour suite que des pièces détachées dont l'inspiration est infiniment plus humaine. L'émotion qui se dégage du Profil de lumière, du Christ, des Yeux clos, du Liseur est voisine de la sérénité. On sent que la vie a passé, que la crise de révolte intérieure a cessé, que l'équilibre s'est fait L'artiste est entré dans une période d'apaisement la lutte n'a plus d'âpreté, où l'âme la plus fiévreuse, se recueille et connaît la douceur du sourire. Le monstre a disparu de son art.

La couleur, du même coup, recommence à lejséduire. Rewna du inontfe '.invisible sur la-i:

gyj fê? f\ js> f\ | Oi^lfS"

Alfred Naquet

•M. Alfred Naquet, ancien sénateur et ancien député, vient de mourir à l'âge de quatre-vingt-deux ans. C'est un des doyens du monde politique français qui disparaît. Son nom restera attaché à i'uno des réformes qui ont fait le plus de toçuit et suscité le plus de controverses la loi du divorce. Né le 6 octobre 1834 à Carpentras, d'une famille israélite, Alfred Naquet avait commencé d'abord une carrière scientifique. Ses débuts furent exceptionnellement brillants. Agrégé de médecine de la faculté de Montpellier en 1863, auteur de plusieurs ouvrages médicaux, chimiques et biologiques, qui furent très remarqués, professeur à l'institut technique de Palerme de 1863 à 1865, il occupait la chaire de chimie organique à Montpellier quand il entra dans la vie politique. Le 4 septembre 1870, Alfred Naquet entrait l'un des premiers au Corps législatif, et suivit le gouvernement à Tours et à Bordeaux en qualité de secrétaire do la commission d'étude des moyens de défense. Elu député de Vaucluse à l'Assemblée nationale, il fut nommé en 1876 à la Chambre des députés et siégea à l'extrême gauche. Cest en juin 1876 qu'il proposa pour la première fois le rétablissement du divorce, qui fut repoussé. Mais il ne se laissa pas décourager par cet insuccès. Il multiplia les conférences dans les principales villes de France et gagna à sa thèse un grand nombre de partisans. Réélu député en 1881, il fit enfin adopter la loi du, divorce le 17 mai 1882, après plusieurs séances de vigoureuse discussion. Afin de prendre part personnellement à la discussion de cette réforme devant la Chambre haute, Alfred Naquet sollicita des électeurs sénatoriaux 1?.. succession de M. Elzéar Pin, dans le département da Vaucluse. Elu, il soutint sa proposition do loi contre des orateurs comme Jules Simon et Alton, et l'emporta enfin le 27 juillet 1884. En 1888, seul des membres de la Chambre haute, il adhéra ouvertement au parti boulangiste. Poursuivi devant la Haute-Cour, il fut condamné à 100 francs d'amende.

Réélu député à Paris en 1893» il persista vaine-, ment à demander la revision de la Constitution. Bientôt il se retirait de la vie politique active. En 1900, il donnait son adhésion au parti socialiste.

Félix Hémoa

Nous apprenons avec un vif sentiment do regret la mort do M. Félix Hémon. inspecteur général honoraire de l'instruction publique. Normalien do la promotion de 1869, il fut brillamment admis au concours de l'agrégation des lettres, au sortir de la maison de la rue d'Ulm, il avait eu pour camarades Faguet, Brochanl, Jean Richepin. Bayct. Max Collignon, Homollo, Burdeau, etc. L'Année terrible avait traversé tragiquement le temps d'études cette génération a fait l'apprentissage do la'vie. Hémon. est do ceux qui se sont donnés, corps et âme, à l'œuvre de relèvement moral qui devait résulter d'un enseignement nouveau. Il fut professeur par vocation autant que par devoir, et ne voulut jamais quitter l'enseignement secondaire, Ses dernières armées, attristées par la mort d'un .fils tendrement aimé; ont été affligées par des souffrances physiques qui l'ont obligé de prendro une retraite prématurée. Il est mort dans sa Bretagne natale, à Quimper.

Notre eminent collaborateur et -ami Je général do Lacroix vient d'avoir la douleur de perdre sa bellemère, Mme Chamot, née Thurncysson, qui est décédée hier soir, à l'âge do quatre-vingt-six ans. Los obsèques auront lieu à l'église de l'Etoile, avenue de la Grande-Année, 54, où l'on se réunira, le lundi 13 novembre, à dix heures. Ni fleurs ni couronnes. Le présent avis tient lieu d'invitation. En cette pénible circonstance, nous offrons au général do Lacroix l'expression bien vive de nos très sincères condoléances.

Un des collaborateurs do rimprimerie du Temps, M. Marchand, vient d'être cruellement frappé dans ses affections par la mort dé son 1U-, tombé au champ d'honneur. Nous-, lui adressons l'expression de nos profonds regrets*

Les obsèques du marquis de Vogùéi membre df l'Académie française, président du comité central de la Croix-Rouge française, commandeur do la Légion d'honneur, auront lieu le lundi 13 novembre, à dix Heures très précises, en l'église SaiiilPierre du Gros-Caillou, sa paroisse, où i'on so -Munir,»/ Le., #rpsent|;ayjs tient lieu d'invitation. Les obsèques de M. Albert Laurans, chevalier cie la Légion d'honneur, ingénieur eii chef au corps- des mines, président de la Société française, des automobiles do place et vice-président de la Société française des phosphates de Gafsa, dont nous avons annoncé la mort, auront lieu demain dimanche. Le convoi funèbre partira à une heure et de-, mie très précise du domicile du défunt, ruo Théodule-Ribot, 12, pour se rendre à l'église de l'Etoile, avenue de la Grande-Armée, où un service- religieux -aura lieu à deux heures, et do li au ciiiî'tière du Père-Lachaise.

On annonce la mort de M. Antoine Maure, avocat, ancien député républicain et ancien maire do Grasse (Alpes-Maritimes), décédé à l'âg-e de (tt ans. M. Maure avait occupé un siège à la 'Chambre de 1902 à 1906 Comme représentant do la lro circonscription de Grasse.

Nous apprenons la mort de Mme veuve Jules •Basqujn, de Catillon (Nord). Le service aura lieu lundi à dix heures un quart au temple de NeuîHysur-Seine, boulevard d'Inkermann, 18.

terre-, il ouvrit des yeux ingénus sur le monde visible et le trouva d'autant plus merveilleux qu'il l'avait plus longtemps ignoré. Son observation se traduisit en peintures, en pastels, oit il reprit un groupe restreint de motifs dont le sens allégorique, jadis, lui avait plu, et qu'il avait maintes fois déjà formulés. La naissance de Vénus, la chute de Phaëton, l'aventure d'Icare surgissent à nouveau sur ses toiles, et des harmonies chantantes et claires en égayent les innombrables variantes. Mais la fleur surtout l'intéresse. Ces « êtres fragiles de parfum », ces « prodiges adorables de îâ lumière », et leur frère en richesse et eu fragilité, le papillon, le ravissent et le jettent en extase. Avant do fixer au pastel. ou à l'huile les compositions définitives où il marie avec une apparente négligence les espèces les plus communes et les variétés les plus rares, il étudie à l'état isolé chacune d'elles, et ces études à l'aquarelle, d'une précieuse et touchante minutie, sont inégalables de charme. Il ne néglige rien, d'ailleurs, pour les .rendre plus justes et plus fraîches. 11 se fait une palette à lui, empruntée à la nacre des coquillages, à l'éclat fulgurant ou sourd des marbres et des granits, aux colorations profondes des vitraux du douzième et du treizième siècle.

Comment s'étonner que de pareilles recherches, où l'observation la plus subtile est doublée de l'adoration la plus fervente, la plus tendre, aient servi à la création de pures merveilles ? Ce n'est pas seulement en peintre, c'est en poète que l'artiste .s'exprime, rendant avec un art consommé l'immatériel et l'impalpable de ces grâces, inventant, pour les mettre en relief, des jeux de fonds d'une nouveauté, d'une hardiesse et d'un goût insoupçonnés avant lui. La réalité, entre ses mains, se transforme et tourne à la féerie. Ce mage est devenu magicien sur le tard. Il avait vécu dans le royaumo des ombres, il est mort dans celui de la clarté. ̃ Avant de mourir, il avait goûté toutes les joies qu'un artiste longtemps discuté peut con-< naître. Une élite l'avait apprécié; autour à$ lui, toute une pléiade de jeunes se groupait, respectueuse, attentive, recueillie. Ni Bonnard, ni Vuillar ni Maurice Denis ne procédaient de lui à coup sûr, mais ils s'inspiraient, dans leurs interprétations, de ses principes, ils goûtaient la hauteur de ses vues et la richesse 'substantielle de ses conversations.Ses dernières heures enfin se sont illuminées d'une satisfaction imprévue. Le jour où le bienfaiteur inlassable et discret de nos musées, M. Jacques Zoubalof, est venu chez lui faire un choix de quel-,ques pièces importantes de son œuvre pour les accrocher aux murs du PetiWaîais, cette sanction suprême l'a. comblé. Il ne lui restait plus rien à désirer sur cette terre, et il a pu dire comme le vieillard Siméon Nunc dimitlis

îÇ.WlïEi. îwii'm- -Domine..

)-TH!jEBAU~.S!jS$P~


illll. II1MI AgMETOM

LES RELATIONS ÉCONOMIQUES EHTEE LA 7BAWCE ET LES ÉTATS-TOIS Ci" association « France-Etats-Unis », dont le président est M. Gujst'hau, ancien ministre .du commerce, a pris l'initiative d'établir un projet qui a pour but de développer les relations écono-,iniques entre là France et les Etats-Unis. Il s'agit de permettre à une élite d'élèves diplômés de l'enseignement commercial dans les deux pays de mieux connaître les conditions de leur formation intellectuelle réciproque, ainsi que les principes qui président à l'organisation et au fonctionnement de grands établissements types dans ces deux pays.

En fait, pour nos jeunes gens français étant 'donné qu'un régime de réciprocité, dans des conditions presque identiques, serait simultanément réalisé pour de jeunes Américains de môme, qualité -• i 1 ,-iic s'agirait pas, d'envisager leur .plaie-' n\ent "temporaire "dans des établissements ̃ commerciaux, industriels ou agricoles àux.Etats-Unis, mais seulement de les initier à la formation; au tempérament et à l'objectivité des Américains par un voyage d'instruction complémentaire, analogue aux visites d'-étabîissements français qui se pratiquent au cours de leur instruction en France.. D'après le projet de l'association « FranceEtats-Unis », ces jeunes gens qui devraient être, soit récemment, soit anciennement, diplômés de Jeu? école et -posséder nécessairement la pratique. très courante de l'anglais, visiteraient successivement :•

A New- York,, de grandes maisons do commerce, Ses banques et le port; à Boston, des universités et des filatures de coton; à Montréal, le commerce des bois et Ses pelleteries; en passant par Buffalp et Détroit, ils ^gagneraient Chicago en constatant ce qu'est lia navigation surfies Grands Lacs; à Chicago, ils visiteraient l'iudusfcrio de l'alimentatipn; à Saint-Louis, là culture en général; à Pittsburg, la métallurgie du fer et de' l'acier; à Philadelphie, en Pennsylvanie, l'industrie du pétrole; à Washington, le siège du' gouvernement; à Baltimore, tin- grand port de blé et de maïs.

ftofùe à son arrivée à New-York par une délégation des chambres de commerce américaines, la caravane, qui comprendrait omquanto jeunes gens, «erait divisée en deux groupes dont le voyage serait- guidé par des professeurs choisis parmi le personnel ainéricaïn de l'enseignement technique. ̃Matériellement, leur transport, leur nourriture et leur logement seraient assurés a forfait par uno agence. On estime que les frais de voyage se réduiraient à 1,200 francs environ par «lève, la moitié seulement devant être demandée aux familles, et les villes-, les chambres de commerce, ainsi que dea dotations assumeraient le surplus des frais. D'après le nombre des places réservées à chaeùnes <JeS',i'gipns JÇp^nÇiiis&s où sont él>ablïéa;<le5 écoles superiéuros^dfe' commerce, douze tminze- places seraient, attribuées à Paris pour les élèves oïpiOinés de ITEcole d'ea hautes t;tudos cpmmer-

SPEGTRG&ES DU SB1HEDI H UOVEMBIJE '1 MXpè.r&tji.h. –• Snniso'n et Dà?i)a.

̃ piïnaitcfljs Faust.

Théâtre-Français, 8 h. La Course du flambeau.

Dimmc/t'e Imal.)': Blanchettc: Riquef à" la Honppe: (soirée) la Marche nuptiale. Ôpora-Comiquc, 7 h. 'Aft. Aphrodite. Dtmanclia (mat.i:.la Tosca: les Amoureux de Catherine '(soirée) Manon. i>dâon, S h. Marie Tudor.

-Dimanche (mat.- fet soirée) le Carnaval des

enfants. ̃̃.̃ ]\ ̃ ,l,e Carn¡n'al des Vaudeville, 'i h. 1/2 et S h. 1/2. Crésus les Chasses du duc de Montpensier; la Bataille ̃dé la Somme. ÏTti. Sarah-BèrnHgrdjt, 8 ti.. La Damo aux camélias.y

Ir^orte-St-Martl»». 8"h. 1/4. L'Amazone. Variétés, (Gut. 09-92). h. '1/4. ICit. Gymnase, ,S ;h. 1/2. La Petite dactylo. Th. Antoine. 8 h. 1/2. Une amie d'Amérique! Ranaissanr.o. S ,h. l/-i. Le Chopin. c^aiais-Royai, S h.1/2.– Madame et son flûeul. Ti-)anon-l>yrique, S h. 10. Les P'tites .Michu.

Dimanche, fmat.) la Mascotte; (soirée): Jeanite, 'Jeannette et Janneton. Nouvel-Ambigu. 8 h. 1/2. La Boussotto. Th. R-6jane, 8 h. 1(2. Mr. No&cigy. Chûtolet, 7 li. 50. -Les Exploïts'â'ùrie petifè Française. ̃ Th. Apollo, 8, h. 1/4. La Demoiselle du .^Printemps.

Bouffes-Parisiens, S h. 35. Faisons un rûve. ̃ ̃ •fii. éos Arts, 8 h. 1/2 La Seconde Madame 'Taiiqueray.

Th. dol'Athénée. 8 h. 1/2^– L'Ane de Buridan. Th. de» Capucines, 8 11. 1/2. –Tambour bat̃ faiitî: le Plumeau: Pan! Pan! au rideau! (2rnnd-CSuignol, S h. 1/2. La Marque de la h6te; ln extremis-. Ah! quelle averse! Qluny, s h. 1/4. Un Lycée de jeunes filles. fii. Michel, ̃£ h. 45. Une temme, six hom»ios et un singe.

Mil T F 11 R <5 ni F Fl II 17 F R

J, U I LU Ov) UHUtL JU L £m L 11

DE R5S! 5 ÈRES NOUVELLES

LA GUERRE

GOMMÉIPS TOFfflEU S OE~'l 00 11 NOVEMBRE CO~MUMUîUe~E~?~~

Trois heures

,éùî nord de la Somme, lutte d'artillerie assez îtive.dansleb régions de Lesbœufs et deSaillySailliseî.

Au sud de la Somme, l'ennemi a exécuté vers ,'deus heures, trente, sur nos positions aux adoras de Gonviécourt, une vive attaque, où il a fait emploi de lance-flammes. Brisée, immédiatement par nos feux, l'-altaque ennemie a dû refluer avec des pertes sérieuses. Nous avons jtiaintenu intégralement, nos lignes.

Rien à signaler, sur le reste du front. Mt GUEAA~AE~ntlQ1£

Dans la journée du 10 novembre, trois appa-

reils allemands 'ont été abattus par nos pilotes

reMs ahe ~a~ds.'ôn,t é~é' àbattus p ar nos t P ilotés

dans la région dé la Somme. Deux d'entre eux ont été descendus par le lieutenant Guynemer, 1 l'un au sud de Nesle,. l'autre près de Morcourt, ce qui porte à vingt et un le nombre des appareils ennemis détruite jusqu'à ce jour par ce

pilote. Deux autres avions' allemands attaqués

par les nôtres se sont écrasés sur le sol, le premier en Champagne, au nord d'Auberive, le se-

.oond en Lorraine, au sud de la forêt de Greme-

cey, où il est tombé enflammes.

Dans la nuit du 9. au 10 novembre, nos escadrilles de bombardement ont lancé 2.205 kilogrammes de projectiles sur les gares, bivouacs et parcs ennemis du front de là -Somme. .Un de no^ avions a;sury61ê le .Rliin,, entre iNreuf-BrSsacli et Strasbourg, et a làricê six iombes sur la gare d'Offcnburg, qui a subi d'im;portahtg dégâts. '•'•̃,

CO<H<MOf!I9UË: B~TJUtfUC'DS

ta nuit dernière, en dépit d'un violent tir de barrage ennemi, nous nous sommes emparés shr un front de 1.000 mètres de la, partie ouest de tranchée Regin a. Elle-forme la suite de «la tranchée enlevée par nous le 21 octobre, au cours d'une attaque réussie. Cette nouvelle tranchée a été reliée à notre ancienne ligne, et l'ensemble de la position est solidement étaML Nous avons fait des prisonniers appartcnant à deux régiments.

Sur le reste ."du Iront, rien ù signaler.

»

IBS tMOm ALLEMANDES QUI DÉFEÎÏDAIEHT UUX l;i cours de ïa "bataille qui nous rendit successivement le fort Douaumont et celui do Vaux, 'Tordre (ordre n" 480 du 21 juillet de la 60° division) a été saisi

*»>»-.îutAaB» irnDériaiî, le krennrir. Ù.R rrîrnnire aile-, q

ciales et de l'Ecole supérieure do commerce, plus cinq à six places pour l'Institut agronomique. La chambre de commerce de 'T'aris, sollicitée par l'association. « France-Etats-Unis », de donner son appui à l'exécution de ce projet, a décidé, hier, d'accorder une contribution financière qui sera d'environ 300 francs pour chacun des quinze jeunes gens choisis parmi les diplômés de ses écoles, plus, pour l'organi'sation parallèle, la rémunération de deux professeurs français destinés à guider en France la caravane américaine lorsqu'elle viendra, à son tour, nous rendre visite. Les voyages s'effectueraient en été, pendant la période ordinaire des vacances et aussitôt que les événements actuels le permettror*- ̃>ii* '017 si cela était possible.

La question du sucre

On sait que M. Clémentel, ministre du commerce. a pris récemment un arrêté^ ayant pour but de constituer, sous le contrôlo en quelque sorte d'un comité central, des comités départementaux de rérpartition du sucre. Cotte organisation %era mise en vigueur, le 20 novembre courant. Jusque-là et sauf, en, cas de nécessité absolue, aucune attribution, rie sera faite.

Voici, en ce qui coneprriî!' la répartition du sucre non raffiné, comment fonctionne le. nouveau régime ̃;

Les départements sont groupés en six régions représentant uno consommation à peu près équivalente et desservies par un entrepôt ou magasin situé, autant que possible, sur leur territoire; il chaque département est assigné un agent charge d'assurer les livraisons correspondant à son contingent. Les comités de répartition, pour recevoir les quantités do sucre correspondant au contingent départemental rnensucl, .enverront leurs demandp-s à i'agent répartiteur. Les demandes devront être' adressées par quinzaine et suffisamment à l'avance pour que des retards possibles dans la répartition ou dans les transports ne provoquent pas une pénurie de sucre; tilles seront groupées pour faciliter les expéditions et économiser les frais. La consommation familiale sera distinguée des besoins industriels, lesquels, dans certaines circonstances exceptionnelles, pourront ôtre approvisionnés pour uno durée supérieure à un mois.

La chambre syndicale du commerce des sucres à Paris procédera, chaque jour de la semaine, à Oa répartition du sucre pour un groupe régional différent.

Pour prdeéder aux opérations de répartition, la chambre syndicale, saisie par les agents répartiteurs des demandes des comités départementaux appartenant à uno même région, fait la totalisation des quantités demandées et les rapproche des quantités cédées par le service du ravitaillement civil pour rapproyisionnement de cette région. Si ces-quantités sont suffisantes, la chambre syndicale eu fait l'attribution aux demandés reconnues justifiées par les comités départementaux et sous réserve de ne pas dépasser, pour la consommation familiàie, le chiffre do 730 grammes par tôte d'habitant et par mois. En cas d'insuffisance des quantités, la chambre syndicale procède h une répartition proportionnelle, étant entendu que le

Th. Edouard- VII (Tél. Louvre 32-60), 8 h. 3/4. AU right! Th. de la Scala, 8-h. La Dame de chez

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mand et de Prusse, le haut commandant en chef de notre ̃armée, a eu la gracieuseté de saluer le' 53* icgirnefit-' qu'il a passe en revue à Senon et de 1s haranguer en ces

'iërmés ̃̃ ̃

« Çainai^ades,

» Parmi lès nombreuses troupes que j'ai eues sous mon commandement, dans les' durs combats devant Verdun, la 60* divi&ion'a pris une place d'honneur. » Tous les rudes combats sur Je plateau de Vaux.la fidèle résistance dans le difficile secteur de combat, dans la difficile terrain, sous le violent feu d'artillerie sur la tranchée de Vaux, tout cela la patrie en restera reconnaissante à la division, avec qui notre brave régiment a conquis d'immortels lauriers. C'est pour cela que je suis venu ici pour vous remercier, pour remercier chacun de tous de, tout cœur.

» Les Français se figurent maintenant que nous allons desserrer notre étreinte à Verdun parce, qu'ils ont enfin commencé leur grande offensive sur la Somme: Au contraire, ils se verront déçus, et'nous leur montrerons que cela ne se passera pas ainsi. Pour cela, je mo fie, oomma par le passé, tout particulièrement à la 50° divlsion' et à notre beau régiment.

» Tous ensemble, unissons-nous pour crier « A Sa1 Majesté l'empereur, notre très haut chef de guerre. Hurrah! » Ces nobles paroles de reconnaissance, S. M. m'a autorisé, à les transmettre à toute la division elles nous sont adressées à tous. C'est avec une profonde reconnaissance que je fais savoir à toutes les troupes sous mes ordres cette haute marque de satisfaction. I/éolatant témoignage (la fidélité que le 53* régiment a obtenu trouve dans nos cœurs un écho sonore, chacun de nous fera son devoir jusqu'au bout, j'en suis certain. Vov £:;csl,snet,uxen..

Vox Engelsbecuten.

Le 53* régiment, tenait, entre lo 24 octobre et le 2 novembre,. le seeteur de Vaux, ainsi qua les 39' et 158" de la 50* division. Ces troupes ont du abandonner le fort. E^ le kronprinz a été obligé. quoi qu'il eût proclamé, le contraire, de « desserrer irétreiiitê, et d'abandonner l'offensive contre Verdun.

10 heures 30

FRONT BOÙH&tN

1

LES RUSSES BOMBARDENT CONSTANTZA

P'elrograd, 11 novembre.

La flotte russe de la mer Noire a bombardé à deux reprises Constantea, infligeant de lourdes pertes à la garnison germano-bulgare qui occupe 'le port, déterminant un incendie qui, en raison du vent, envahit, non seulement tout le port, mais les Quartiers avoisinants, détruisant de nombreux ôdiiices, des dépôts de munitions et un -réseau téléphonique. A l'embouchure du Danube, un hydravion allemand a attaqué un navire de guerre russe, mais lo feu de ce dernier a abattu l'appareil. Les deux aviateurs ont été capturés.

Remise du voyage de M. Bissolati en France Le ministre italien M. Léonidss Bissplati, qui devait arriver à Paris lundi malin, a été obligé d'ajourner son voyage.

M. Bissolati a télégraphié lui-même pour s'exr.iisftr auprès au amivftrnerooiit français oui l'a-

| complément 'sera attribué, lors des répartitions i ultÔTieures, aux demandes non entièrement pour- vuçs. En cas d'excédent, les quantités non attrî- 4 buées sont réservées pour tes répartitions uilé-

rieures. ̃ ̃

Chaque semaine, le service du ravitaillement civil fait connaître à la chamlïrè syndicale lés1 quantités de sucre cédées pour chaque régioti, avei indication des entrepôts et magasins.

Ces sucres seront cédés, j jusque nouvel ordre} aux parties prenantes, au prix de 119 fra^c?.' pour* les sucres blancs non raffinés et de 114 francs pour les sucres roux, les 100 kiios, pris à' .l'entrepôt ou 1 au magasin. Cas prix de vente ne peuvent être. ftiajcrcs qué: 1" du coût du transport éventuel, auquel viendront s'ajouter, en dehors des'droits s'il $;.&, liéû, les' débours "et intérêts d'argent; 2* dlime ro- ̃rnunération.non supérieure à, 1.0/0 sur le' prix dé,' la marchandise. •.̃ -•

TRlBUN^Xg

Embusqué^. Les débats d*e" ratlaire "Kpjïler» Dard se sont terrainés cette nuit devant' le f^inseil » de guerre de Rennes par la 'condamnation des trois inculpés. K'ohîer père et fils ont été condamnés, à un an'

do prison chacun et Dard à doux mois. Toutefois;

Kohlér fils et Dard ont obtenu, le bénéfice de la, loi de sursis. ̃ ̃ '̃“̃

THEATRES

Porto-Saini-Martin «l'Amazone » On a, de divers côtes, envisagé cette question

« Que sera. le théâtre de demain?.» C'était peut-

être un peu tôt que sera demain, d'abord? De quoi sèra-t-ïT 'fait? comme d*if"llùgô'. 'M'. "Hewfy Bataille, lui, vient de donner une pièce qui est presque d'après-demain la troisième acte se nasse après la paix et l'on y voit un sous-préfet-j prononcer, du haut, d'un balcon, un discours sur ;| le tribunal arbitral des nations. Doux rêve de poètel ̃ ̃ ̃̃- Dans une ville de province, l'heure présente. Pierre Bellangé, architecte, à quarante-huit ans. Il est marié et père. Il a offert ses services à l'arsenal, dont il tient la comptabilité. La famille a reçu une coustac. Ginette, réfugiée du Nord,, qui se rend chaque jour à l'hôpital comme infirmière. C'est une jeune fille ardente, passionnée pour les jeunes qui vont se battre, méprisant les vieux inutiles. Ke pouvant supporter ce dédàto, Bellangé, qui s'est épris de Ginette, Sjengàg.e.jet' part. •. ,x i ."VI '̃" Au deuxième acte, il est mort, tué en Chanïptfi. gne. On apporte à femme désolée les objets" trouvés sur son mari. Mme Bellangé les exath'iiie; avec, queljc ,émoti,on! r Mais elle découvre, au milieu 'des papiers, une -lettre' oit • Pierre ce.dissimulô point ses sentiments d'amour pour-;Gi4;; nette. Folle de douîciir, elle va jusqu'à màtidir»'>

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VQau'.£"ur le'front italien" •̃ ,"U;S.

̃ La. visite, en.téuf cas, n'est .roniiîe que de, pè,u de' temps.; ']. ;vS»l La mission musulmane au quai d'Orsay Le président du conseil, ministre des affaires étrangères a repi aujourd'hui' à ̃'• dé-joiïn~ér« 4es haul'e3 pç'rspntialités rn'ii'sùlnMnes-'envoyees- par- 1a ïrance^n mission, au' chérif'-dè la -Mecque: e s' Le président du'conscil «'remercie' tes îTrembrès de la commission <lu Ilçdjaz pour -io,s. heurè'ux, résultats qu'ils ont obtenus et lou? a souhaité- la bienvenue. Les 'délégués lui ont répondu :>én' lui témoignant leur attachement pour la France, pro-i tectrice dés musulmans, et leur reconnaissance pour avoir été appelés a l'honneur de la'Top'rç-r •jeuter, ''• ̃ Mort de M. Bertagna

Ce matin avait lieu à l'hôtel. Continental upe réunion des présidents des chambres de' cemmerce de Pnïnée et d'Algérie.

Au cours do la délibération, M. Dominitfue Bertagna, président de la chambre de commerce ̃dè'Bône (Algérie) ci, conseiller généra!, prenait la. parole et-obtenait un vif succès. 1 Au mom*»at' il finissait son discours.. u expirait subitement, succombant aux suites d'une angine de poitrine.

Il ccaii âgé de 60 ans.

L3B3Srca-K-EÎSrA.C2-B

Lo président du fc'oriseil, ministre des affaires étrangères. a reçu M. David-Mennet, président, .les vice-président3O,t je comité exécutif. de. l'Associa- tion nationale d'expansion éconoaiiquç. Au nom des groupements adhérents à I'a£soeia4 tion, Association do l'industrie et de •' l'agriculture françaises, Comité républicain du commerce, dé l'industrie et de l'agriculture, F,éd4ralion de? industriels et commerçants français, etc.. etc.Ml David-Mennet s'est fait l'interprète de rémotion très vive provoquée dans tout le monde industrie} français par le désret du 31. octobre 1916. Ayant cefte^ "audience,- le comité'. -exécutif, avait saisi le président du conseil de la «otcsui^wifè i Aux tcrMes 'dû décret du 31- octobre 1916 qui' doit, à bref délai, ûtre- soumis à ratifleation des Chftm!jre4 le gouvernement a pris la charge d'arrêté! ea conseil des ministres, toutes les mesures nécessaires pour a^;=urer. la contiauitii des, expioilatigng,. jn.d.J!§j.?;eîl|ct des. entreprises de services publics Vioni l'ârrét Serait de nature à compromettre la,défense .n.alionale. Cetta innovation si' grave a provoqué une é'raotîon i.vhs viye -dans toiH 14. monde' 'industriel. français. VÀsèoeiation nationale d'expansion éconoraique, d'accord -avec tous les groupements' qu'elle compte au •nonj.brô e ses adhérents, croit' devoir s'en fàira respectueusement 'l'interprété 'auprès du président du conseil.

Cb.nâc.lctite'dcs hécessités'dela' détenss du pays, elî'e

reconnaît que le gouvernement, nB peut pas 6lto désarmé contre l'arrêt possible du 'travail -!i ̃' undanger en résulterait pour la' patrie, !'Mais," elle estime que la légitima préoccupation de' donner tffrhporairemcnt 'a l'Etat des '-pouvoirs; exceptionnels doit -.avoir pour contre-partie le souci de' préciser* les garanties correspondantes iadispen^abîes au développement de la production nationale. ,• Ces garanties' qui; sont, iïous n'en- pouvons douter, dans la pensée du gouvernement devràiect.pdiii'- rassurer l'opinion, trouver place dans la texte du décret. C'est l'intérêt du gouvernement lui-œSme qui .s'expose à toutes les pressions du dehors s'il laissa croire que la lïicnnûa d'une décision à nr.-ndre dans le buîs-cias

) son mari; elle châsse Ginette qui exalte le dis-,

i'paru. ÍrH\1.j; .'̃'•̃̃ ̃ ̃•>̃;•̃ dis. 1 I- La paix a été conclue. Ginette s'occupe à la I soua-"préi'ecture d'ec-uvres d'après-gùôrre. Elis va a 'aussi, épouser le sous-préfet. Mme Bel langé se présente devant, elle en longs habits de deuil. Elle •déclare à Ginette que, veuve elle aussi, elîe se "doit au souvenir de celui qui est mort pour elle.- Ginettè: obéit. Ella renonce au mariage projeté. Mme Bellangé lui pardonne et l'embrasse;' les dçux femmes réconciliées iront prier sur la tombe 'de- Pierre, Des .clairctos sonnent au dehors Ginettè se, précipite au-devant d(« soldats qui pâSr

'sent. ̃̃̃.̃•• .̃,̃

C.' L'œuvre, abondante, que nous ne pouvons résumer ici que brièvement, pathétique, douloureuse, 'à- des interprètes de premier ordre Mme ftéiane, qui a été admirable dans le rôle de Mme .Bellangé; MmeSimonè, qui donne à celui do la vierge guerrière, de l' « amazone.» un accent, de ̃jeunesse ardente; M. Antokie, excellent dans le personnage de Pierre, et M, Lotiis Gauthier,, qui 'lient avec tact le rôle du sous-préfet. À.'

s !Çe-soir." •̃'7' /-r-i '̃̃̃' "i: ̃> ;.̃̃ ;•

'j"Opéra; deui' êêÙfhú1ticmÍ) Tepr.éllêi1~tiÓn dé;

X'i'bp'ér'âj deur cent huitième représènlâitiôn de

Sâm'sbn et Dalila, opéra- en trois, actes et quatre taW'eaù.t,'de -M. C. Saint-'Saëns; le rôle de- Samson sera interprété; par M. Franz. L'orchestra sera:

dirigé par l'auteur. >

'dirige par 1 auteur. ,,¡'

Aux Bouffes-Parisiens.

Au, lendemain de la première représentation de Faisons an rCve, la grand succès des Bouffes, M. Adolphe Brisson écrivait ceci Jamais M. Sacha Guitry n'eiit autant d'art, de gentillesse, de gaminerie, d'ingéniosiîé. Sa pièce d'hier accuse une mattrlse, une -science scénique auxquelles "n'ayait pas1 endore atteint. Et jamais M. Sacha1 Guitry n'eût une liberté d'esprit plus Com-

plète.,» ̃

Le public a ratifié cette opinion puisque le théâtre I des Bouffes donnera ce soir 1a 57*- représentation de cette comédie. '̃̃̃̃̃. Au théâtre Àlbert-I"

Ainsi que nous l'avons dit, l'Attentat de_ la matson. rouge va quitter l'affiche. I^e 17 novembre,, la repëtition générale de Plus haut que l'amour, quatre actes de M. A. Couvreur, et 'Au -temps de, la Bastille, un acte de M. Johanjiês- Gravier. Demain, à 2 heures i/% et il 8 h. 45, dernières représentations de l'Attentat de ta maison rouge. ̃ ̃̃ ̃ Au thcalre Càutaârtin, rue Caumartin,' 25. Tous les eoirs, à 8 h. 45, l'o'porettc Chonchelle, une comédie, Qui trop embrasse' et un note d'actualité, Demi-marraine, avec Blanche Toutain', Alice Bonheur, H. Fabert; X Malherbe, etc. Demain, 4.2 h. 1/2, matinée, et soirée à8 h. 30.

̃Matinées: ',̃̃ ̃̃; .̃“

ojj nous prie da rappeler que le théâtre Antoine I donne demain à' 2 heures et demie une matinée -d'Une-l ajnïe d'Amérique, avec Mme André' Mégard,' MM. RouS-<| 'sol 'et, Gfz'alis.; que ïo tliéâtire :dés 'Capucines àffan8- la

manie nçyfè une màtinéede son; '^ûli Sf«ïctftclé-e*^iùfe 'iè'>

tüéa~,re''dit 4rqn~i:Gulgh,61 donné <lén~~in~ég~lex oaB le.xi

tlïéfttreMu Grand-Guignol' donne demain •égà!ef.ie'.iiJ14a«s.

> ra'pres-midi la 6T' représentation de la Marqua àcla'bClt^

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cmployAnt tona genre» Se eli»«vre des f ndc*,

désirant entrer en rotation Il avecexpêditeurs de l'iordrc, sont tiriés d'écrire ;'i:" "ffite l^>fcaonCMy and Mldlond* B«nk, Xlraltcrt", Londres. « 'I tôlier niécaniquo précision demande comA mandilnirp 150,000. Ecrire permis conduite

12,052; bureau 62.•̃ '̃̃̃̃

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iLaëiaittC de Paris et des Payi-Ôà», îe

Crédit lyonnais sont autorisés à rembourser au pair', plus iiitérêtè' courus, «?it 506 fr, 50 not par titre, lesditos obligations. Cette- faculté est accordéa aux porteurs jusqu'au 20- novembre, dernior délai: 11 est rappolô que cfes obligations peuvent ôtre appelées au romboursemerit à partir dû 15 juin 1918. y ̃

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TESTAMENT

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•du coiwsil-dfes ministres surar* à faire triomphei' les reveqdicatScng de l'une des parties en ciuse.' Ces garanties, nous estimons qu'en dehors des cas |irô.vus par les lois- en vigueur, la nouvelle législation devrait les demander, dans chaque espèce, à' riûtcrvê'ñtîon du Conseil d'Etat, les intéressés entendus. Ss" plaçant au point- de vuo-desiintéritssupôriëars:.du pays, Association nationale signale le danger que ferait çouMr' aux' fliîsfnces' publiques *lô- déficit' .des' .;«splôi%ticras dont "l'Etat1-? assumerait la" responssbilité. 'Enl&cllg croit devoir." insister auf /cette- -consiiféraUoa que le décret, du 31 ootûbré aurait pour effet "de renjionqer dans les esprits l'erreur que l'a" guarre- est Sans 'influencd, sip les prix de, revient,' Il'-fàut pourtant que la papuiation française soit mise en face de cette *drité -qu'un renchérissement de la vis est Inévitable et cpie, pour l'atténuer, ce n'est pas sur l'intervention ̃des pouvoirs publics, mais seulement sur l'esprit d'éoo..noaiia qu'il est permis' do compter. Le président du conseil a'répondu que le décret du 31 octobre avait été" d'icté par l'uniaué souci de iïa. défense nationale;, quo cà décret allait être soumis à Ta ratiflcatioii des Chambras; que le gouvernement saisirait cette occasion de dissiper tout nialentendu, Vil en existe,, en, affirmant l'esprit d'équité ct.de. justice dont il s'inspirerait envers toutes les parties en cause dans l'application de ce

̃texte.

-̃̃̃ La démarche faite, en cette circonstance, M nom de l'Association nationale d'expansion économique, montre que celle-ci comprend bien l'importance de son rôle et est résolue à défeudre comme il sied la liberté et la sécurité du tra-

vail. ,̃ ̃

La fflofclion ds râelsirap dans les mpiis jttetesôtaljlissiiïnispÉliçs 1:

Le préfet ,dc police a signé TopdoiiTïahcc' sùi- t vatitc

Ordonne.

Article premier. A datïr du 15 -novaiuBre prochain, à Paris et dans les communes du département de la, 'Seine, î€3' magasins de vente .et d'esposition, à.l'ex̃eepîimï de- csux dont l'aîitticntation ^st l'objet, prin- '1 ̃cipai" et normal, -oe pourront pas' être, éclairas,. la soir,

à; partir dp six heures,- au gàz,- a Kôîwtricité-, .h. l'-cs-

s'eheo on -au pétrole, sauf le samedi et la veille de? Jours fériés.

':̃'̃, Art. 21 .L'exception' prS*iio'"ôtj.<. précédent article ne l.Vêteiidra.pas.aux pâtisseries, aux m'agasins-'de. confiserie

*t à'us. maisons do/thé. Ktle sera applicable aux'phar-,

r,roac;cs, aux salons de coiffure et aux bureaux, ds 'tabac. '̃̃ '̃̃̃ ̃. ̃̃ Art. S- Las cafés, y. compris ceux qui.. font partie. des: établissements de spectacles, et les restaurants 'seront' fermés à partir' de- neuf heures et demie 'duts6:r. r- Les thé.itres, concerts et cinématographes, dont; t'heure de fermeture n'est pas modifiée,- feront relâche' "au moins un jour par semaine. .Art. 4. Le secrétaire général' âa la préfecture dci police, les maires des communes du département de la' Seine et .les fonctionnaires et agents de la rorce publique dans le ressort de la préfecture de police sont Chargé?- do l'ëxi?cutir«n de hi présente ordonnanee.r Faït à Pari?, le 11 novembre 1910. Le préfet de police, K. LA.fSEîW.

II convient de reMôrqu-er <JU3 rordoanance ei- i dessus ne pres'^riî. pas formelleraentla fermeture des magasins, mais K mpditle » leur éclairage. Son r article 1" spécifie, on eiM, que les maisons ou ̃ ^»>-Us?eœeni.s yisiis <; ne pourront dus être pelai-.

la drame poignant de M. Launiara, d'après Rudyard Kipling. ̃ Matinée aussi au tîiéitre Miche!, avec la pièce de àl>t. Veber et Mirande, Une femme, sis hommes et un singe. Le théâtre des GhampsrEîysées fera demain sa réouverture, sous la direction artistique du' téaôr RomolO;Zanoni,pour une série de représentations d'opéras

françaiiS et italiens, concerts, balléls. ̃

A 2 heures 172, en l'honneur de rnéroïque peuple serbî. sous la président de !yf. \"esnitch, ministre de Çsrbie, répétition générale à'Andja, drame lyrique en un acte, de: M. Vr. Monta (épisode de. la campagne de Serbie). créé par Mme Mary Boyèr. Roseil!. Feraud dé Sainf-Pol. Grand1 diiertisssment du -Ttàuvkrè,, réglé par M. Pafiureîlo, dansé- par1 Mlle Rita Sangettl et toùt'lé corps de ballet. Interinède la princesse Elisabeth Baratdff," Mmes Màrg. Herlerûy, -Juliette Stwra,- -Meyet;, MM. Ca3ade6tîs, Clauzure, etc. ..̃•?.

INFÔR>AT!ONS FINANCIÈRES

> Ii',asseiB^lée .exitEacrdinâire »d<5« afttionnaircs

do r,n~s~¡~121ée "t:,iK¡l~aür!ii,1Íâi,1',e,d, QS, :tion,Pti!CE

de l'Energie* éîectriq\ié! --du littoral ttiiklitarfâé&în, réuni» ce matin squs la présidence de M.. Cordier,

pr^tfàï£-vdrf-ëb'nséU'ii';tdé&ia^ft>t*iTiiaoht,d«S''1

proroger dn.^9 ans la durée de la société, de porter le; capital social de 38 millions-' <lé- francs à concuh;enc<j"de 60 millions et d'autoriser conseil à émettre des bons ou des obligations- pour^ un montant qui. ne pourra pas dépasse^ le doiîblc du capital-actions:. toutes les résolutions ont été

votées h l'unari'iwté..

En Puisse, la dépréciation du'iftàrk est dé 20 93 0/0 et celle du fçanç. 10 40. En, Hollande, dépréciation du mark 28 49 0/0, du franc 42,70 0/0..

Aux Etats-Unis, dépréciation du mark 26 72 0/0, du franc 12 83 0/0. V ̃ Voici, d'après Y Information, les souscriptions au 2* emprunt national recueillies par lés. établissements de crédit,- les banques d'affaires et les banques secondaires:

Banque doFrancc ..Fr. 3.S90.000.COO Crédit lyonnais 1. 314.68». 000 Société, générale ̃ MO .001 000 Comptoir d'escompte 750.0O!)-WKi Banque nationale do crédit i. ;.•••;•. ••- 20l.79i.-O00 Crédit industriel et commercial 200. 100.000 Banque suisse et IrançalSc 135.000.000 Crédit du Nord.117.000 000 Crédit mobilier 100.400.000 Société marseillaise' lOO.(«O.f*O Banque privée..» "3 000.000 Banque dd Phiis:ï..i 70.000.000 Crôdit foncier do France .̃>̃ GO.000.000 Banque ff annaisc.̃ W.000.000 Banque de l'Union -parisienne i 00.000.000 Compagnie algérienne tîO.000.000 Crédit *ratw>.»î« ,•••• JiS.OOtt.ôOO.

BànqU€tîB^Ï%yBidu-Kord^ :v. £?ftf500..0QO

i. pour sa. part un total- de souscriptions de ;i80 mil-'

~8A8~a~<

SOMMAIRES DES BEVUES Revne Politique et Parlementaire. Fondateur! Marcel Fournicr. Directeur': Fcrnànd Fauro. Rue Vàncau, 36, Paris (7°). Sommaire du numéro du 10 novembre Barthélémy la Démocratie -et;lo soeret diplomatique. Landry: la Nationalité des sociétés. Lachapelle la Risque (ie «uorre dans -les assurancon sur la vie.– Dewayrin: lo Mouvement commercial panaméricain aux Etats-Unis. Paul Dcschanel les. Com- mandements de la patrie P. Lésour de SaIonique a Bucarest. P.-L, Ricard- les Finances de guerre de l'AlleniauiM?. H. Rollin: les Idées maritimes de Napoléon. Ligue' nationale des économies Economisons- le Bucre. E.doMorsior A travers les Revues étrangères. E. Lômonon- la. ̃Politique extérieure. -'è. ÏVobort les lvénements militaires. R. La Bruyère les Evénements maritimes. Là Vie politique et- parlementaire en France. Bibliographie.

Revae de chimie iadnotrlolle. Quai

des "Grands- Augnstins, 53 bis, Paris. –-Le

nufnèro,' 1 fr. 50. ̃ •••̃"̃ '••

iSommairo du numéro d'octobrto 191G/ Imperméabilisation dès tissus. Utilisation des' minerais pauvres et mixtes de zinc. Qualités que-doit présenter- un :kieselghur dans la caoutehoutorio.1 Les alliages et enduits inattaquables aux acides. Breveté (l'invention. Fabrication du -«hlorydrate

à'ammonlaBUé; ̃•* |Mc5a$ pour 'fajr« xMmt

àes:Kaz avcBTcmploi a'air cft'rleW'd oxygène.

Fabrication du monoohlorobenzône. Préparation du nitrate d'ammonium.' –'Procédôç- de fabrication d'extraits tannants. Produit solide permettant, par. -simple-, dissolution, la préparation d'eau de Javel, etc.. »..

,1,

Correspoadanee d'Orientj organe du Comité de l'Orient, la soute revue française s'oepupant çxelusivemont de politique oxteriouf c, ruo laffitté/S, PaTis. Sommaire du n9 du 10 novembre 1916 Dèijoires orientaux, par Saint-Brico. La bosoin d'union, par J,-Erriost Charles. Les Arabes avant et pendant la. grande guerre, parChekri Ganom. Sûr lo front oriental, par B. Mites. La tragédie grocque, par, S.

`T, Aw~as IM 14~~ ~)!mMf<t<M?*

AtmMore t Btnrlev* Jato9*FBn<y* 9

rës !<> soir. à partir do six heures, au gaz, à l'électricité, àVcssçnce.ou à^pétrolc *•• V%f suiLe et coçi nous a été dçoîaré,©x-prcssémèût; tant à la préfecture' do police qu'au ministère do l'intérieur ceux, qui, le> voulant, auront la possibilité de s'éotairOT soit à la bougie, .sûiLhA'acétylènç^mii kj'huifr lampante,, garde* ront-teùr8 portos ouvortos et recevront leur clientèle comme précédemment si. pela. leur convient.

IE BOtDpiENT «ES IMPOTS ER OCTOBRE 191Ç L'administration des finances nous communique la situation du recouvremont des impôts indirects et monopoles pendant le mois dernier (vingtseptièmo mois de la guerre). Le produit réalisé atteint 390,033,700 francs.

M COMPARAISON

..PEODtJITS 'S-S é S avec 'i'

PROD'(JITS 'B'~

Asaéo-permil» ocr. IW»

tepJts et r«T«jrç3 iaiiierts

knregistrement. 59.497.500 3J.999.500 2.'452.ÔCO

Timbre.. 20.884.500 9.460.500 Jr 1.C80.500 Opérât, de Bourse.. 21S.O0O 1.215.000 163.000 •Valeurs molriliôres; 29.766.500 ,3.101. fW + 6.035.000 Douanes.. 139.937.000 +77.160.000 +78. 387.000 ContribUt. indirect. 46,S99.(J00 –17.591.800 +1.774.000 Huiles niinôràlcs. "ë&sm -i 145.000 + 63.000 Sels.. 2.326.000 1.246.000– .480.000 Sucres. 19J13.Q00 + 1.C66.000 991 .000

̃ ̃ Ko&tfotas '•̃'

Contribué indirect. r>2.SÔ0.0ûp 960,(W +.5.772.000 PÔStdS. 19.2P7.300 4.951.000 + 2.187.800 Télégraphes. 5.053,400 + Uf.WO. 4-»3i,î00 Tôlôphonôs 3.217.700 2.430. 800 -f 786.500 produits de divér;

ses exploitations

(Jqyirnaux'offic!»). 48.8OÇ ? 60*.i&0" + .18.900

Total. 399:033.700 4- 2.904.000 4 ^'91,284:500

Différence ̃• pour ̃ '̃̃' ̃ ii:

lcslOpresniorsmois > -t.1S8.832.500 +583.095j300

~fË~ ,Jj';Cit&!l8'È'

̃ X.A sèAN_CB_

La sî-aricè' est ouverte à deux- heures.. -il/v ViollcUe,, yice-prësi<ien(, prési4ç^ -̃̃ lin secrétaire lit le procès-verbal. M. Aubriot. Il est «scandaleux qu'une séance votce ̃hier -^af 363 députés ̃. en réunisse tout

juste- 5f. :!• = •̃̃•• ̃̃̃̃ :̃̃'̃̃ :̃:̃•̃.̃

M: Charles Bernard. Nous demandons. i'Àppel nominal, pourvue lès noms des présents figurent h f Officiel.' ̃̃:̃ ':̃̃ ̃̃ Le président. ->- Le prceès-vcrbal est adopte. I.» crise, dos transports

La diacussion des intèrpelliations sur la crise des transports re-prertd devant les banquettes. M. Molle a la parole. ̃

BOURSE DE PARIS

̃ D&ux heures; i– Les réalisations se poûrsui* veat encore sur nombre de valeurs, notamment celles qui. avaient le plus monté ces temps. derniers, aussi esi-oa- un peu plus calme, en gênerai le fond du marché restant ferme.

Nos restes sont fermes le 3 0/0 à été coté à

lions 400,000 -francs, ©t !a Syndicat des banquiers.. ,en valeurs 50 millions de francs»- ̃ Les recettes de la Compagnie des Docks de Santos sélèverit pour le mois d'octobfeà 1,410 contas. Recettes de" octobre 1914, 1,460; octobre 1915, 1,728. ̃̃̃•• v ••̃•̃:=̃ = Copenhague 10 novëmlJre. Le ministre des finances, M. Edouard Brandes, va déposer un projet de. loi relatif à; un nouvel emprunt d'Elat de 75 millions de couronnes à 5 0/0.

Cet emprunt sera employé à -rembourser les '.< emprunts provisoires et à augmenter l'encaisse. ̃«• NOUVELLES COMMERCIALES V"_ GRAINS. New-York. 10 hov.: Blé diêpou. 196 5/4. Chicàgèv lOriov.: Blô sur décembre 188 5/8; sur mal 192 1/2. Mais sur déc. 02 3/8; sur mai 94 1/2. COTONS. New-York. 9 no^v.i dôc. 19&6; mai 1989. Le. Hayre, 10 JQoy.: nov. 157 87; dec. 157 12. MÉTAUX- Londres,- 10 nov.: Cuivre compt 1?4 10/ terme 120 10/». Ktain comptant 18&»»/»; terme 1S6 10/ Plnmb compt 30 10/»; terme •'•S9>l0/. Zinc compt 55 »/•,

U'rmCsSaiO/, ̃̃ ̃ ̃ ̃; •. ••;̃• i-

•- Fourrages et pailles

:.r ••'La ÇhapelW,' 11 novembre.'

L'approvisionliemcrit' est. toujours insuffisant. Aussi la: tendance se' maintient elle très ferme, Î>lus. particulièrement-, pour la paille 'd'avoine, dont> oS prix accusent une hausse des plus appréciables.

ire qualité 2- quaUa ron 56 à 95 Foin.t. à 100 86 à 9:; Regain de luzerne. 95 a 98 ? à 95 Paillé do,blè 78 à 85 75 à ';8 PaUled'avoinc. ()8 il. ,75. 65 à 68

(Los 104 bottes de 5 kil. environ, tranco dans Paris)

)r ORG ANISATION DES SECOURS >1

La fournie des orphelins. Demain dimanche

12 novembre, dans plusieurs départements oii- îa «• .IciuHic'e des orphelins » ̃ avait' dû. fitre différée, des, quêteuses vont solliciter la géoérosité publique en ta-, reur dés petits orphelins malheurc.ux. Chacun tiendra h: verser son obole pour secourir les petits Français orphelins dsr !a guerre, pour sauver notre France,, de

demain.. ̃

',J

Demain' d'manclw, 'a 5 heures, l'Union des familles françaises organise avec le précieuk concours de grands artiste une réunion familiale à son siejfe. social, ru«. Laffitte,' S, à laquelle elle convie les frères, et soeurs" de guerre et leurs amis, leur demande d'offrir ̃ livres, jouets, à Ceux' qui n'ont plus leur soutien.

-La .-vente aux enchères au' profit des' tuberculeux1 de, la. guerre aura lieu les 4, 5 et G décembre à la galerie, Georges Petit, rue <JVseze,.8.' Exposition particulière. le sam'èdl 2,.et,{i)jl»lique,le dimanche 3 décembre,

~1~

Paris. C Pahiset, i;npi-R^rant..n. rue dea Italietia.

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à':88 75. -v- ̃ ̃•. ̃̃ •;

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Afl'1quepccld. ~756 nouv;. 34'5'

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Ville 1898. 318.. (iusion) ,0.5 7a ViUet899.V. 803 50 Midi oblig. 4 jO/O.400 VUW 1904 327. 3 0/0. 337. Ville 1805. 329.. nouv. 333 50 Crédit foncier 720 Orléans 4 0/0. 40G Bftnqus do Paris. 1085 30/0. 354- Comptoir national W5 nouv 339 Crôdit lyonnais. 1245 •̃ ,n Crédit mobilier. 351.. ^c-A"er/'A'«"i;; Union rarisienno.. 660.. |;harf^réun-Pts o?t2

,Compagnieolgér.. 1200 pei\rrrQYa.. 2187

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Banque Petrograd. 33G ^Sg" 50

Sangha 68.. PQIlsy.¡va~W1: 50

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BM'cetOtM.< 39j30 C mdau. .4375

Saragossa.433 K, .sM"

Kord.Espa~e, ?4., ~Noire:

Andalous ,1% ̃ ca&tôlôg S45 Communalûs 1879.. 42*. 5Ç. jOuest Oxiral 383 50 Foncières 1895 356 .riCelluloïd 143

'̃̃̃ ̃i" 'C- >'̃̃ ̃̃̃^Terme, •̃'•̃. x ,? >p./0rJ6i-'20t ,Tliomsoh' 732; Rio, 1 ,"»); É9Ï paris. Ord., 35; Est paris. j>r. 3T50.

MARCHÉ EN BANQUE ,<% '̃' ̃'̃ ̃ ''̃"̃ Comptant ̃ [

..l^ou, t;488;' Butte, 427; Ga0\itèhou'c,; ;t25 Càpe.'lOG 50;"GUiffo; 400; ''Vûy ûccv, 121 50; Gorocoro, 43; Crown MirieS, 80 25; De Beers ord^ 373;-De BieMcb. 270; Hattniahn, 470;' Jàgersfontein, 115; Lianosof, 325; îJalacga^ .118.50; .Mal tzof, 730; Mount Ellfot, 146;Platijne,; 580; Raisin, 295; Rand Mines, 105 50; Tâgànrog, 453; Thsrsis, 144 50; Toula, 1,395; Utah, 095;' Wagons, 240; Monaco, 2,800 Gnlombia. 970;.Bruay, 1,725; Hot'cîikiss, 700: Maticrcvs part., 752; Cothipts, 300: Catemon, 1,250. Terme

Platine, 580; Tharsis, lia; Balia, 306; Phosphates, 408; Montécatini, 13(5. MARCHE DES CHANGES •

Londres. ï770t/2à'27Sll/2 Norvège, 1 5'.) à' 1 63 Danemsrk.l ;;•:> l/2àl S'J 1/2 l'ortugal, S 70 a -3 SO KspSgne, S 92 1/S.i ô'.rs 1/3 Pe%ros^. t 71 ./̃. M 76 Hollande, i 37 à Z 41 Suède. 1 «5 1/2 à 1 67 I/i. Italie, 87 h 8.9 Suisse. l!0 l/2à 112 1/5. Nev,-York,581 i58G Canada, 5 81 1/2 è » SS 1/2.