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Titre : Le Temps

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1911-01-07

Contributeur : Nefftzer, Auguste (1820-1876). Fondateur de la publication. Directeur de publication

Contributeur : Hébrard, Adrien (1833-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 137484

Description : 07 janvier 1911

Description : 1911/01/07 (Numéro 18087).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : France-Japon

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2403568

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Paris, 6 janvier

BULLETIN DE L'ÉTRANGER LES NOUVELLES FORMATIONS DE L'ARMÉE RUSSE Les deux années écoulées depuis que le général Soukhomlinof a pris possession du ministère de la. guerre ont été marquées, pour l'armée russe, par d'importantes réformes organiques.

D'une part, dans le domaine de ladmimstration proprement dite, la suppression des comités, la réduction du personnel employé dans les bureaux et les états-majors, l'unité d'impulsion et d'action assurée dans tout le département par la subordination du chef d'êtat-maor au ministre ont exercé une influence vivifiante, qui s'est fait sentir de proche en proche jusqu'aux corps de troupe. D'autre part, le cadre organique de l'armée et la répartition des forces actives sur le territoire ont subi des modifications notables, pour lesquelles la Douma n'a pas marchandé les crédits budgétaires, et qui, grâce à elle, oat pu s'accomplir au cours de l'été dernier dans des conditions remarquables d'ordre et de célérité. La Revue militaire des armées étrangères résumait, il y a peu de jours, le tableau nouveau que présente l'armée russe en Europe, une fois ces changements accomplis. Nous indiquerons à notre tour, d'après ce guide sûr, comment l'exécution du plan ïonçu par le général Soukhomlinof a été menée à bien par ses collaborateurs.

Lés troupes dites de réserve et de forteresse »nt fourni la matière première dont la nouvelle organisation a tiré parti. Les unes et les autres sont en Russie des troupes-cadres, d'une composition en personnel analogue à celle des troupes actives, mais destinées en temps de guerre a donner naissance à de nouvelles unités, par voie de doublement ou même de quaSdruplement. Les inconvénients d'une pareille multiplication sont connus en Russie depuis )a journée de Liao-Yang..Le fléchissement de la division de réserve commandée par le général Orlof fut une des causes de la perte de cette grande bataille. Depuis lors, l'idée qu'avait présidé à la constitution des troupes de réserve pétait condamnée sans retour.

On reprochait de plus aux troupes de forteresse la spécialisation étroite selon laquelle chacune d'elles se trouvait affectée à une forteresse déterminée. Liée à la place, dont elle portait le nom, elle n'avait d'autre destination que 'de manoeuvrer dans le rayon de cette place, sans pouvoir prendre part aux opérations de campagne proprement dites. Cette conception «Ile-même paraissant surannée, rien ne s'opposait plus à la refonte simultanée des troupes ide forteresse et de réserve, et à la réduction aes unes et des autres au cadre des unités actives. Cette transformation s'est effectuée pendant la première moitié de 1910. 174 bataillons actifs nouveaux ont pris naissance, par la suppression et l'amalgame de 232 bataillons de forteresse et de réserve. L'artillerie de réserve, modifiée dans le même esprit, a fourni de nouvelles batteries aux brigades d'artillerie actives et permis la création do nouveaux groupes, à itrois batteries actives, destinés à servir )e nouyel obusier de campagne mis en service dans î'armée russe.

Les nouvelles unités, aussitôt endivisionnées, donnèrent naissance à trois corps d'armée lus 24", 25° en Ru?sie d'Europe, et le 3* corps caueasien. L'installation des deux nouveaux corps européens dins leurs futures garnisons posait devant l'étaf-reajor russe un problème intéressant. Deux idées étaient en présence ou bien jgiarnir davantage les zones frontières, considérées comme les principales au point de vue stratégiques, c'est-à-dirfc celles de l'Ouest; ou bien créer dans les provinces centrales, jusqu'à présent dépourvues de troupes, une zone nouvelle de stationnement.

Le premier système avait prévalu sous le précédent règne il avait eu pour conséquences, île 1877 à i892, un resserrement progressif du dispositif militaire russe en Lithuanie, en Po)ogne, en Volhynie, en Podolie, en PetiteRussie, et une concentration de tous les moyens ^éfensifs dans ces mêmes régions. Le courant actuel d'idées, consacré par rétablissement de l'armée russe sur ses emplacements du mois d'octobre 19:10, tend au contraire à répartir d'une manière uniforme l'armée sur l'ensembJe !du territoire, et à donner au Centre aussi bien ,qu'à l'Ouest, son lot dans le partage des garnisons.

Les raisons mises en avant pour justifier ce nouveau système sont nombreuses. On représente que depuis la destruction de l'escadre 'russe de la Baltique, le commandement de cette imer appartient sans conteste à la flotte alleanande; les côtes du golfe de Finlande, et même Belles du golfe de Bothnie ne sont plus à l'abri !d'un débarquement; il faut, selon le mot du jgténéral Bobianski à la Douma, envisager non seulement la défense sur les fronts stratégiques de l'Ouest et du Sud-Ouest, mais aussi sur

FEUILLETON nu <E£tttp0 DU 7 JANVIER^Wll (89)

'.h.

MYSTÈRE! QXJA.TR.IÈ3VL3B3 Ï'^E.CTIE IV Suite

J'ignore ce que vous avez à m'ordonner, mais je n'obéirai que si ma conscience le persnet; et je vous prie de cesser de me tutoyer, à moins que ce soit en qualité de fiancée de votre fils. Le tutoiement n'est autorisé que par l'afîection ou la supériorité, et vous ne m'aimez ni 3te m'êtes supérieure.

Cette question n'a aucune importance, murmura la dame avec ironie. Quant à vous croire la fiancée de mon fils, c'est du dernier ̃comique, ou c'est le comble de l'astuce. La fian.cée de mon fils! Il me semble, mademoiselle, que c'est trop d'honneur pour notre maison! Les Brézé s'allier à la famille d'un horloger sortant du bagne! Parlons sérieusement! Eh bien, Sui, vous êtes fiancée; vous l'êtes à un honnête homme, qui vous aime follement et qui est disposé à se marier à l'instant même c'est mon régisseur, Jean Vilain.

Quoi? s'écria Amélie, croyant rêver. Que jdites-vous? Jean Vilain?

Je dis que vous allez avoir en lui un mari excellent. Vous lui avez fait perdre la tête, et le îpauvre garçon est fou de joie depuis qu'il sait que mon chapelain est venu dans ma chaise de ̃jjoste pour l'unir à vous. Ne faites pas l'ingénue; vous avez bien dû vous entendre pendant votre long tête-à-tête. Je vous servirai de mère. ,Que pouvez-vous demander de plus? Je vous îaote, je donne à Vilain la ferme de Plouaret; snfin, tout est arrangé pour que vous vous consoliez de ne pas être marquise de Brézé en devenant l'heureuse épouse d'un garçon honnête et beau, qui vous idolâtre.

Pendant un moment, Amélie demeura silencieuse, confondue de ce qu'elle entendait, se demandant si elle n'était pas la proie de quelque odieux cauchemar. Mais bientôt la lucidité Me son esprit, son indomptable courage lui retenaient tout entiers.

René lui-même, dit-elle d'un ton de mépris écrasant, n'obtiendrait pas da moi ce que ,*ous demandez. Vous pouvez, si cela vous plaît, Reproduction interdite.

un front du Nord, tracé le long de la frontière finlandaise et intéressant d'une manière immédiate la sécurité de Saint-Pétersbourg. Obligée désormais de se couvrir du côté de 1 Europe sur tous ses confins de terre et'de mer, la Russie doit aussi disposer dans ses provinces centrales d'un noyau de forces qui puisse être déployé à volonté sur l'un ou l'autre des fronts menacés. ̃•

Plus encore: ce système de défense rayonnante doit s'appliquer aussi aux théâtres stratégiques éventuels de l'Asie et du Caucase. La région de Moscou et de la Volga, qui est celle d'où partent les lignes de transport vers les confins du Sud-Est et de l'Est, est donc tout indiquée pour les stationnements du temps de paix. Le maintien de l'ordre intérieur et la présence de troupes partout assez nombreuses pour prévenir le retour ou la généralisation des troubles sont d'autres considérations qui tendent aux mêmes conclusions pratiques. Enfin, il peut paraître équitable de répartir sur l'ensemble du territoire les dépenses budgétaires faites pour l'entretien des troupes, et de ne plus en laisser bénéficier d'une manière exclusive la population des districts de l'Ouest. Telles sont les raisons par lesquelles on a motivé l'installation du 24* corps dans la circonscription de Kazan, celle du 25° dans la circonscription de Moscou, et le transfert dans ces mêmes circonscriptions des 5e et 16* corps, précédemment stationnés dans les circonscriptions de Vilna et de Varsovie. Ces raisons ne sont point dépourvues de valeur. On ne peut nier qu'elles ont pour conséquence un affaiblissement relatif des troupes de première ligne. Mais le gouvernement impérial a pris soin de répudier toute intention de recul militaire en insistant sur les obligations que fui crée l'extension de son front défensif à la suite de la destruction de sa flotte.

I Y~

ÏIPEHIS '̃̃TEltMAPmOOTS

DES CORRESPONDANTS PARTICULIERS DU Temps Berlin, 6 janvier..

Le Lokal-Anzeiger apprend de bonne source qu'il n'est pas exact que des libelles antimilitaristes aient été distribués aux soldats badois.

D'après un télégramme de Berlin aux Dernières nouvelles de Munich, l'attitude du Vatican envers le prince Max de Saxe aurait déplu autant à la cour de Berlin qu'à celle de Dresde.

Les mineurs de la région de la Ruhr organisent pour dimanche plus de cent réunions ouvrières; on craint des troubles.

De grands changements se produiront bientôt dans le haut commandement de l'armée huit généraux de division recevraient leur congé. Vienne, 6 janvier.

L'indisposition de l'empereur est à peu près terminée le rhume est en voie de décroissance et il n'y a presque plus trace d'enrouement.

Rome, 6 janvier.

L'agitation des ferrovieri s'est momentanément calmée. Le syndicat des ferrovieri résidant à Milan, en présence de l'attitude nettement hostile de l'opinion publique, y comprise celle des socialistes, a baissé un peu le ton.

Le gouvernement est, en tout cas, prêt à faire face à n'importe quelle forme d'agitation, en organisant un service à base exclusivement militaire. Les chefs du mouvement ont suspendu pour le moment leurs menaces.

Quant au gouvernement, il compte faire approuver par la Chambre, dont la réouverture est fixée au 24 du courant, le projet Sacchi; et il espère que la majorité des cheminots se contentera des 21 millions d'augmentation que comporte ce projet.

Madrid, 6 janvier.

Le correspondant de l'Imparcial à Rome annonce que malgré les déclarations de Mfçr Scapinelli? secrétaire de la congrégation des affaires ecclésiastiques extraorainaires, opinant que la Vatican refusera de négocier le Concordat avec le cabinet espagnol qui légifère unilatéralement en matière religieuse, on observe dans les milieux vaticanesques un courant favorable à une transaction honorable. Madrid, 6 janvier.

On craint des troubles sérieux aujourd'hui à Bilbao, où le chef radical Lcrroux va présider le meeting do son parti, relatif à sa rupture avec los républicains et les socialistes. Les socialistes qui comptent de nombreux adeptes parmi les mineurs ont publié un violent manifeste contre M. Lwroux. Les autorités prennent de grandes précautions. Les catholiques reprochent au gouvernement de ne pas interdire ces meetings pour les mômes raisons d'ordre public qu'il invoqua naguère contre les manifestations cléricales.

Madrid, 6 janvier.

Selon El Mundo, M. Canalejas projetterait la réforme de la Constitution du Sénat avant d'aborder les lois nettement démocratiques comme celle sur les associations. Mais les avis seraient partagés dans le ministère au sujet de la convenance de faire dans ce but de nouvelles élections générales ou de réformer simplement la loi électorale du Sénat. Dans certains milieux politiques on croit que les vacances parlementaires actuelles dureraient jusqu'à mars ou avril au lieu de fin janvier, le gouvernement ayant besoin de préparer ses nouveaux projets de loi avant la réouverture des Cortès. Constantinople, 6 janvier.

Dans la conférence du parti parlementaire jeune-

exercer contre moi toutes sortes de violences, martyriser la femme qu'aime votre fils, celle ti qui il a engagé sa foi, refuser le respect qui est dû à la descendante de vos maîtres. Mais ce que vous ne pourrez faire, c'est de vaincre ma volonté. Essayez, essayez! Nous n'avons plus rien à nous dire, madame, ajouta-t-elle d'un ton de dignité glaciale.

En dépit de son arrogance la grande dame se sentit incapable de répondre. Elle n'était qu'une femme orgueilleuse et de peu de jugement, à qui on avait appris un rôle et qui le répétait maladroitement. Ne sachant comment le tenir jusqu'au bout, elle tourna le dos brusquement et passa dans le cabinet contigu. On entendit alors un léger chuchotement, une conversation à voix basse. Dix minutes plus tard, elle reparaissait de nouveau, accompagnée de ses domestiques, et tous se dirigèrent vers le petit lit où dormait le petit Dick. L'enfant se réveilla effrayé, et se mit à pleurer; Amélie se précipita vers lui, mais les hommes le lui arrachèrent et disparurent en l'emportant.

Puisque vous aimez tant cet enfant, dit la marquise, nous vous le rendrons; mais seulement quand vous serez l'épouse de Jean Vilain qui consent à l'adopter. En attendant ne vous étonnez pas s'il est malheureux; vous le gâtiez beaucoup et vous lui manquerez certainement. Est-il à vous? Nous le saurons bientôt. A demain, dormez bien, mademoiselle. Elle se retira; et au grincement des serrures, Amélie comprit qu'elle était prisonnière.

V

L'ENFANT

Demeurée seule, elle se prit à aller et venir par la chambre, en proie à une mortelle agitation. Ala scène qui venait de se passer, elle ne pouvait se défendre de trouver un sens fatal. « S'il n'était arrivé quelque désastre, se disaitelle, comment expliquer cette visite? Si mon père avait été accueilli à bras ouverts par sa sœur, si ses droits étaient reconnus, cette femme n'oserait prendre semblable attitude. Au contraire, prosternée devant moi, elle ne saurait que m'aduler et m'appeler sa fille. et René l'accompagnerait. Mais il ne doit pas même se douter de ce qui se passe ici. Il est peut-être prisonnier. Peut-être?. Non! Il vit! S'il ne vivait pas, quel intérêt aurait sa mère à me vouloir marier avec Vilain? Ne perdons pas la tête. Je distingue dans tout ceci la main de Volpetti. Qui sait si lui-même n'est pas venu ici sous un déguisement poirr conduire la scène qu'il a tramée? Ils veulent en finir avec moi, et n'osant me tuer, ils ont conçu l'idée de me réduire par la terreur à accepter ce mariage monstrueux. De cette façon on priverait

turc, le ministre de l'intérieur et le ministre des finances ont posé la question de confiance. Après un assez long débat la conférence a émis un vote de confiance par 89 voix contre 15, en faveur de Talàat bey, et par 91 voix contre 4, pour Djavid bey. A l'occasion du départ de M. Deffès qui a lieu aujourd'hui, Djavid bey a donné, hier soir, un dlncr auquel assistèrent plusieurs membres du gouvernement, M. Révoil et d'autres hautes personnalités financières. Au dessert, Djavid a porté un toast remerciant M. Deffès pour les grands services rendus à l'Etat et au pays. M. Deflès a répondu, puis Djavid annonça qu'il était chargé par le sultan de lui remettre un souvenir comme témoignage de reconnaissance et de bienveillance. Ce souvenir sora présenté aujourd'hui.

Aujourd'hui, avant son départ, M. Doffès offre un déjeuner auquel assistent le grand-vizir, quelques ministres et les présidents du Sénat et de la Chambre. Cette double manifestation de sympathie en l'honneur de M. Deffès a produit une excellente impression sur l'opinion publique. Constantinople, 6 janvier.

Des nouvelles de Bassorah annoncent que mardi des bandes arabes envahirent le bazar, le pillèrent et partirent sans que les autorités impuissantes pussent y mettre opposition,

Le lendemain, le gouverneur fit une tournée en ville et ordonna l'arrestation de deux personnes qui déclarôreut être absolument étrangères aux méfaits des bandes en général.

La situation est précaire et ai elle continue elle pourrait, croit-on, provoquer l'arrivée de navires de guerre anglais.

La presse turque félicite le gouvernement et le ministre de la guerre pour la décision qu'ils ont prise d'enquêter au sujet des tortures et de la violation de l'article de la Constitution qui les abolit.

Le Tanin demande à la majorité parlementaire de rester solide et d'éviter le mauvais oxemple de la Perse où le manque de majorité au Medjhss conduit le peuple au suicide.

.«.

LES FEMMES ET L'INSTITUT

Une question fort intéressante, délicate aussi, passionne eu ce moment lcsmilieux académi- ques et le monde intellectuel. Elle n'est « pas nouvelle », mais elle est toujours d'actualité, puisqu'elle ne fut jamais résolue. Il s'agit de l'éligibilité des femmes à l'Institut. Les cinq Académies, réunies avant-hier en assemblée générale, ont gravement envisagé cet épineux problème. Le souci de la tradition la tradition trouverait-elle son dernier refuge sinon à l'Institut? et l'amour du progrès et de la justice se sont courtoisement partagé l'assemblée. L'ordre du jour qui mit fin à la controverse est manifestement inspiré du désir de concilier ces deux sentiments, nullement contradictoires d'ailleurs. L'assemblée générale laisse à chaque Académie la liberté du recrutement de ses membres, mais si elle ne se reconnaît pas « le droit d'imposer sa décision aux diverses Académies prises individuellement », elle constate néanmoins « que sur cette question (l'éligibilité des femmes), dont l'intérêt est essentiellement d'ordre général, il y a une tradition immuable qu'il lui paraît tout à fait sage e de respecter ».

Cette tradition tend à exclure les femmes de l'Institut. Elle a peut-être ses avantages, elle n'est pas sans inconvénient non plus, car, maintenue avec une rigueur inflexible, elle pourrait priver un génie incontestable d'une consécration légitime.. Aussi ne peut-on qu'approuver les cinq Académies de n'avoir pas voulu, en la matière, imposer à chacune d entre elles la rigueur d'une exclusion formelle.

Les considérations étrangères à la valeur scientifique pure ne devraient pas trouver asile à l'Institut, du moins à l'Académie des sciences. Les titres des candidats et des candidates devraient y être examinés sans préoccupation du sexe ou des opinions politiques. L'indépendance est nécessaire à la gloire de l'Institut. C'est d'un haut exemple qu'un libre penseur comme Berthelot, un sceptique comme Renan, un croyant comme Brunetière et un religieux comme le père Scheil puissent y voisiner en toute liberté. Du jour où les passions politiques et les partis pris s'empareront de l'illustre Compagnie, elle aura perdu son prestige. Est-il donc impossible de conserver aux lettres, aux arts et aux. sciences un asile inviolable, d'où l'ambition vulgaire et l'esprit de secte soient bannis? Nous n'en croyons rien. L'assemblée des Académies réunies a été bien inspirée de ne pas s'affirmer étroitement misogyne tout en se montrant réfractaire aux innovations trop hardies qui, dans des cas moins justifiés, pourraient être invoquées comme des précédents encourageants.

En l'espèce, puisque la question se pose objectivement à l'Académie des sciences, on aurait quelque peine à comprendre que le choix de cette section n'allât pas au candidat le plus digne scientifiquement, ce qui est facile à discerner pour la section la plus technique, la seule peut-être, de l'Institut.

o.

POUR' LA LIBRE CRITIQUE

Un journal radical combiste, dont les polémiques

mon père d'un de ses plus dévoués partisans, et on mettrait dans son histoire une tache, une invraisemblance de plus. Qu'ils essayent! Je les défie bien de me faire plier! »

Comme elle relevait la tête fièrement, une idée subite lui traversa le cœur comme un coup de poignard Et l'enfant! Qu'allaient-ils faire de l'enfant?. Pendant de longs moments, elle demeura immobile, effarée et consternée, mesurant pour la première fois peut-être la véritable profondeur de l'attachement qu'elle avait voué, à ce petit être fragile et charmant. Les caresses que Baby Dick lui prodiguait, sa beauté, son babil innocent, tout cela revenait à l'esprit d'Amélie, effaçant ses autres préoccupations. « Pourquoi? pensait-elle. Quelle folie! Je n'ai aucune nouvelle de mon père, mon fiancé est peut-être dans un péril imminent. et ce qui me tourmente le plus, c'est le sort d'un enfant auquel ne m'unit aucun lien. Oui, c'est incompréhensible, mais c'est ainsi. S'il était mon fils, comme l'insinuait cette vipère, il ne pourrait m'être plus cher. Ah! Dieu bon, ne permettez pas qu'on me l'arrache! »

Quand vint le matin, son esprit retrouva un peu de ce calme qu'apporte généralement l'apparition du jour; comme elle n'avait plus à se cacher, elle courut à la fenêtre, l'ouvrit toute grande, et la clarté extérieure pénétra pour la première fois depuis bien des années dans le boudoir de la marquise. Tout ce luxe capricieux, maladif, efféminé, apparut comme un décor d'opéra, contrastant avec la magnificence désolée du paysage et la sombre masse des tours que l'aurore commençait à illuminer. « Que pourront-ils faire à l'enfant? se demanda-t-elle pour la millième fois. Le séparer de moi? C'est moi surtout qui en souffrirai; je l'aimais tant, le pauvre petit, mais ils ne feront pas plier mon âme. et ne m'obligeront pas à contracter le honteux mariage qu'ils me proposent. Moi, la femme de Jean Vilain! Fi! l'abominable plaisanterie! Mais lui, comment s'est-il prêté à de tels projets? Comment a-t-il permis à la marquise d'entrer à Picmort? Ah! il m'aime, hélas! je ne le savais que trop! Quelle horreur La mort, la mort, plutôt qu'un pareil cauchemar! »

Amélie examina la chambre, cherchant de tous côtés un moyen de résistance. Elle ne vit que les beaux meubles, les jolis bibelots, les dentelles vieillies, les soies aux couleurs mourantes choisies par la dolente marquise et les miroirs ornés de cornes d'abondance dans lesquelles la recluse avait contemplé son visage amaigri. Tout à coup, elle sursauta et prêta l'oreille. Dans le cabinet voisin, dont elle n'était séparée que par une cloison, elle venait d'entendre les joleurs d'un enfant, la voix à» Dick!

contre nous ne furent pas toujours très équitables ni très courtoises, enregistre ce matin, sur un ton enfin moins agressif, ce qu'il appelle « notre acquiescement et nos aveux ». Il s'agit de notre article d'hier sur la Lettre des évoques. Où notre confrère voit-il que nous soyons venus à récipiscence?-Nous ne. pouvons pas exiger, certes, qu'il nous lise avec attention; mais quand donc avonsnous manqué de défendre l'Université et l'école laïque contre d'injustes attaques? Cela ne signifie pas que nous soyons tenus d'admirer « comme une bête », selon l'expression de Victor Hugo admirant Shakespeare, tout ce que peut dire ou écrire tel professeur ou instituteur. Cela ne veut pas dire que la « réforme » des programmes universitaires en 1902 soit sacro-sainte. Et cela ne veut pas dire que tel publiciste révolutionnaire, pourvu d'une chaire en Sorbonne, soit un historien sérieux. Nous n'appartenons à aucune Eglise, à aucune chapelle, à aucune secte dans la République; nous savons que tous les clergés, de robe longue ou courte, doivent se défendre contre la tentation d'abuser de leur prestige. Nous avons encore, dans l'oreille, les déclamations qui nous représentaient Esterhazy comme nécessaire à l' « honneur de l'armée » et les insinuations défendant la tiare de Saïtapharnès comme .indispensable à l' « honneur du Louvre ». Nous demandons la permission de critiquer les docteurs ou agrégés syndicalistes ou les rares instituteurs qui se sont laissé gagner par la gangrène antipatriotique; et, cette permission, nous la prenons quand il le faut. Une libre critique sert les institutions libérales mieux qu'un fétichisme étroit; et nos lecteurs nous ont toujours trouvé à la bonne place au bon combat quand les circonstances l'ont exigé. Ces souvenirs nous permettent de supporter avec philosophie les mauvaises humeurs et les injustices alternées de toutes les intransigeances.

LE PORT DES ARHES A FEU EN ANGLETERRE Par une singulière coïncidence, au moment même où on se plaint en France de l'absence de toute réglementation sur le port des armes à feu, une campagne identique commence en Angleterre à l'occasion des récents attentats.

La presse de toute nuance politique accuse d'abord les magistrats de témoigner trop de clémence aux agresseurs. Avant-hier môme, trois individus, d'ailleurs Anglais de naissance, étaient traduits devant une des cours de Londres pour avoir tué un homme et en avoir blessé deux autres dans une bagarre, à Poplar, le 26 octobre dernier. L'enquête démontra qu'ils s'étaient servis de revolvers. Le magistrat se contenta do les condamner respectivement à deux, quatre et dix mois de travaux forcés. La douceur de la peine indigne à bon droit un journal libéral, la Westminster Gazette. « N'arriveronsnous donc jamais à reconnaître, écrit ce journal, que les délits contre les personnes sont pour le moins aussi graves que les délits contre la propriété ? » Nous ne connaissons que trop bien en France ce genre d'aberration.

Mais les journaux anglais, le Daily Telegraph surtout; s'en prennent plus vivement encore au relâchement de la loi de 1903, le Pistols Act, qui réglemente la vente des armes à feu. Le Temps faisait encore allusion ces jours-ci à la sagesse de cette mesure législative qui interdit de vendre ou de louer une arme à feu à tout individu non pourvu d'un permis spécial. Au dire du Daity Telegraph la loi ne serait pas appliquée. Il est presque aussi facile aujourd'hui d'entrer chez un armurier et d'acheter un revolver que d'entrer dans un magasin do jouets pour acheter un pistolet d'enfant », déclare le Telegraph. Nul doute que l'opinion no réclame sinon des règlements plus sévères encore, ̃ du moins la mise en vigueur des dispositions existantes.

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TROP D'HEUBE8 DE OLASSE 1

Au directeur du Temps

Je suis avec un vif intérêt la campagne entreprise dans le Temps pour une nouvelle réforme de l'enseignement secondaire. Voulez-vous me permettre, sans insister longuement, d'apporter quelques considérations, qui me semblent capitales, et dont chaque année je constate davantage l'importance, comme professeur, comme examinateur, et comme père.

L'opinion est faite, je crois, sur la réforme de 1902. Plan d'études combiné à l'usage de ceux qui abandonnent le lycée après la troisième, c'est-àdire en vue de niveler par le bas spécialisation hâtive de jeunes esprits qui n'ont pas atteint leur maturité; enseignement concentrique à répétition, reprenant sans cesse au galop les mômes questions sans jamais les étudier à fond (ce qui permet de tout parcourir à plusieurs reprises, sans rien apprendre une bonne fois); surcharge fâcheuse des programmes qu'on se proposait soidisant d'alléger; système néfaste de la classe d'une heure, qui sous prétexte de moins fatiguer l'attention, la disperse et l'écrase, en imposant à l'élève l'obligation de satisfaire quatre ou cinq maîtres par jour, au lieu de deux ou trois; tels sont les défauts les,plus choquants.

Cos défauts suffiraient à discréditer le régime, et ils ont eu certainement une répercussion pegret-

Maman, maman! sanglotait le petit. Viens! Où es-tu? Je veux te voir!

Avec un mouvement impétueux qui venait des entrailles, Amélie s'élança contre la porte, voulut tourner la poignée, la secoua violemment elle lui résista.

Mon amour, je ne peux pas venir! Je ne peux pas ouvrir! Prends patience,chéri,attends! Petite maman, pourquoi ne viens-tu pas? insista Baby. Je suis seul. La méchante dame m'a enfermé ici. Viens! viens vite!

Je ne peux pas, Baby, gémissait-elle, désolée, tout en essayant encore d'ouvrir. Devant l'évidente inutilité de ses efforts, ses yeux se remplirent de larmes, elle croisa les mains et se laissa tomber sur un sofa. Pour la première fois, l'abattement là dominait, son courage faiblissait. La maternité fictive, d'autamV plus exaltée peut-être qu'elle était une. chose idéale et rêvée, venait à bout de son énergie.

Baby Dick pleurait dans son petit lit, sans cesser d'appeler « Maman » avec un cri doux et plaintif. Elle courut se réfugier dans un coin de la chambre pour ne pas l'entendre; mais la petite voix débile lui arrivait malgré tout. Affolée, elle se jeta sur son lit, cacha sa tête dans l'oreiller, mais elle entendait toujours les gémissements de l'enfant, et elle ^pleurait à l'unisson, secouée de sanglots désespérés. Il lui semblait à présent que pour franchir la porte maudite, pour étreindre le petit corps et couvrir de baisers les boucles blondes, elle était ^capable de renoncer à ses illusions ambitieuses, aux. revendications hautaines de sa race, à ses rêves de bonheur à côté de René, à tout, à tout!

Vers huit heures, un des domestiques en livrée qu'elle avait vus la veille lui apporta son déjeuner. Elle voulut l'interroger, mais il se contenta de secouer la tête, et toutes ses questions demeurèrent sans réponse. La matinée s'écoula avec une lenteur désespérante. A midi, l'homme en livrée apporta du pain tendre, un poulet rôti, un flacon de bordeaux, et ayant pris les restes du déjeuner, se retira en silence. Mais les pleurs de l'enfant s'entendaient sans discontinuer Amélie n'eut pas le courage de manger, elle but une gorgée de vin et avala avec peine une bouchée de pain. Pour ne pas renouveler le désespoir de Baby, elle n'osait s'approcher de la porte; mais à un moment, l'inquiétude l'emporta sur la prudence, et elle murmura tendrement

Baby Dick! Baby Dick! Comment vas-tu? C'est moi, ta petite maman.

J'ai faim, maman, gémit l'enfant.

Tu as faim, mon chéri! s'écria la jeune fille saisie, d'un cressexatimeai horrible, mais

table, soit sur la formation de l'esprit et du caractère à laquelle la culture classique est si nécessaire, soit sur la maîtrise du français, que seule peut donner complète la pratique du latin, soit sur certaines connaissances, comme celle de l'histoire, qui ne pénètrent que par un travail lent et régulier. Ils n'ont pourtant pas tué notre enseignement secondaire. Avec de bons maîtres, et nous en avons d'excellents, on peut à la rigueur s'arranger de mauvais programmes; c'est affaire d'application. Mais il y a pis malheureusement. En allongeant démesurément la liste des matières à enseigner, la réforme a provoqué la multiplication indéfinie des heures de classe. Cela, c'est le mal irrémédiable, le fléau qui atrophie les intelligences, paralyse lés initiatives, supprime l'effort personnel.

Nous avons, en France, la superstition du nombre des heures de classe, et les familles sont sur ce point aussi déraisonnables, si ce n'est plus, que les administrateurs. Certains parents qui ne suivent guère le détail dés études, ne jugent leurs fils bien menés que s'ils sont tenus et poussés sans relâche; c'est sur leurs réclamations que proviseurs et professeurs ajoutent sans cesse au tableau de la semaine. Tantôt on rend obligatoires certaines heures facultatives, tantôt on en invente de nouvelles, tantôt même ce sont des demi-heures ou heures supplémentaires que tel ou tel maître, aussi mal inspiré que dévoué, établit de son chef, gracieusement, en dehors de l'horaire déjà si chargé Le moyen de se défendre contre ces bonnes volontés qui se concertent avec un élan touchant pour donner à vos enfants une sorte de gavage artificiel Et pourtant comme ils gagneraient à avoirle temps de digérer ce qu'on leur enseigne, de réfléchir par eux-mêmes, de ne pas rester uniquement des perroquets bien stylés, de devenir des hommes, et qui pensent Sans parler des devoirs familiaux "et sociaux qu'il serait bon de ne pas négliger tout à fait. Sans parler du corps, qui a pourtant besoin qu'on s'occupe de lui, et qu'on lui assure le repoe, la détente, l'exercice et l'air indispensable. Ne faut-il pas, selon l'antique adage, vivre avant de spéculer?

Sans doute le système de la classe d'une heure doit disparaître le plus tôt possible; mais il importe encore davantage de limiter le nombre des heures de classe. Comment procéder pour aboutir? Les médecins se flattent de réussir en suivant des chemins détournés, en réclamant par exemple la détermination d'un nombre minimum d'heures de sommeil et d'exercice. La méthode me paraît médiocre. Tout se bornerait, j'en ai peur, à une de ces déclarations retentissantes, à un de ces énoncés de principe qu'on acclame et qu'on laisse dormir ensuite. Pour arriver vraiment à un résultat, on doit avant tout fixer un maximum infranchissable d'heures de classe, quatre heures par jour, cinq heures au plus; il faudrait d'ailleurs aller à rebours de ce qui se pratique actuellement, réduire plutôt les heures de classe, au lieu de les multiplier, à mesure que l'enfant grandit et que le U>avail personnel devient la première des choses. Combinée avec la suppression de la classe d'une heure, la réforme diminuerait automatiquement le nombre des leçons et des devoirs, permettant un travail quotidien plus spécial sur certaines matières, travail par conséquent plus intensif et plus fructueux; elle déchargerait maîtres et élèves, pour le plus grand bien des uns et dos autres. Ainsi pourrait se réaliser pour nos lycéens la journée de huit heures, tant réclamée par les ouvriers et les travailleurs manuels, qui pourtant peuvent plus aisément supporter davantage, étant donné qu'ils sont hommes faits, et que leur tâche est souvent machinale, partant, mains fatigante. La lettre de M. le sénateur Couyba, récemment publiée par le Temps, prouve qu'on commence à se rendre compte du mal dans les Chambres; les chiffres qu'il cite (de 26 heures à 28 heures de classe par semaine. en seconde et en première!) sont assez éloquents pour se passer de commentaire. Que dire de la préparation aux grandes écoles, véritable chauffage qui laisse à peine aux élèves le temps, de manger et de dormir! « Trop de classes, pas assez d études 1 », s'écrie l'honorable sénateur. J'applaudis de tout cœur à la formule, et je supplie les pouvoirs publics de s'en inspirer. ALBERT WADDINGTON,

correspondant de l'Institut,

professeur à l'université de Lyon.

AFFAIRES COLONIALES Eoho tardif du oombat de Dridjelo

Une certaine émotion a régné hier à Lorient, à la suite d'un télégramme reçu par M. L'Herron, père d'un officier faisant partie du corps d'occupation du Tchad. Ce télégramme était ainsi conçu «Violent combat Ouadaï. Pertes importantes. Suis indemne. »

Renseignement pris, il s'agit d'une lettre-télégramme partie de Gouré, à l'ouest du Tchad, le 20 décembre et parvenue par voie postale, et le combat mentionné doit être celui de Dridjelé.

Indo-Chine

On mande d'Hanoï à l'agence Havas

Un comité s'est formé pour présenter la candidature de M. Doumer, ancien gouverneur général de l'Indo-Chine, à l'élection de dimanche prochain pour la délégation du Tonkin.

refusant de s'y arrêter. Pourquoi ne déjeunes-tu pas? Voyons, sois sage. Mange bien. Prends vite ton lolo. Je suis tout près de toi, mon chéri, je suis avec toi, tu m'entends, c'est comme si nous étions ensemble.

« Mais, maman, on ne m'a rien apporté, répondit Baby, ni pain, ni lolo, ni rien! Donnemoi à manger, toi. J'ai faim!

Un frisson de terreur courut dans les veines d'Amélie. Délirait-elle? Etait-ce là le supplice qu'on lui avait préparé? Ces gens étaient-ils capables d'employer de telles armes? Non, c'était impossible! Un rêve! La fièvre! On avait dû l'oublier. On ne laisse pas ainsi, de propos délibéré, un petit être privé de nourriture. C'était un hasard, l'oubli de personnes qui n'aiment pas les enfants, les enferment et n'y pensent plus; mais ceci ne pouvait être intentionnel, volontaire! Et soudain elle se souvint do l'emprisonnement, du long martyre de son père. Ah! comment la fille de Dorfî pouvait-elle douter? Ne savait-elle pas jusqu'où peut aller la méchanceté des hommes? Frissonnante d'angoisse, elle s'agitait comme une lionne en cage, elle frappait le par.quet de ses pieds, réprimait des explosions de fureur vaine, revenait secouer la porte, mais elle savait bien que ses efforts ne parviendraient pas à l'ébranler. Elle avait tout oublié, sauf la voix plaintive qui demandait à manger. A certains moments, elle sentait sa poitrine éclater, une sorte de vertige confondait ses impressions elle se croyait folle. Laisser mourir de faim un enfant! La journée s'acheva ainsi, amère, interminable une de ces journées qui font blanchir les cheveux. Vers le soir, le domestique se présenta de nouveau avec un plateau sur lequel fumait du bouillon à côté d'un entremets froid. Amélie, sans lui laisser poser ce qu'il portait, l'accabla de reproches

L'enfant n'a pas mangé depuis qu'il est enfermé. Qu'on lui donne quelque chose. Le pauvre petit pleure! Etes-vous des hommes ou des tigres? Il n'est responsable de rien! Qu'on lui apporte son repas ou qu'on me laisse plutôt mourir de faim, moi!

Le serviteur, pour toute réponse, haussa les épaules et se retira, laissant sur une table de mosaïque le souper appétissant.

Les heures de la nuit s'évanouirent commo des flocons de fumée noire. La plainte de l'enfant persistait, quoique affaiblie. Amélie, agenouillée devant la porte, n'osait respirer. Au monotone « J'ai faim! » de Baby, succédait parfois un silence terrifiant.

Quand l'aube commença à blanchir à travers les vitres, la jeune fllle se jeta à la fenêtre et implora du secours « Jean Vilain, répétaitelle, Jean Vilain! Est-ce ainsi aue tu m aides?-

UNE AUDIENCE DU SULTAN DU IAROC Déclarations de Moulaï Haâd

(De notre Correspondant particulier)

Feï:, 24 décembre.

Le sultan a bien voulu m'accorder une audience ce matin, en présence du grand-vizir et de Si Tayeb el Mokri. Il me reçut sur un balcon dominant la vaste cour du Méchouar, où les contingents des tribus venus de tous les coins du Maroc à l'occasion de l'Aïd el Kébir se livraient au jeu des chevaux et de la poudre, accentuant les paroles chériflennes de décharges retentissantes.

Après les compliments d'usage, je dis à Moulaï Hafad combien ses déclarations précédentes avaient. été bien accueillies en France et lui demandai la permission de lui poser quelques questions. Le sultan ayant acquiescé d'un sourire, je l'informai des bruits qui avaient couru et d'après lesquels il refuserait de ratifier l'accord hispano-marocain du 10 novembre.

C'est là, me dit-il, un bruit que tu peux dé* mentir de la manière la plu» catégorique. » Nos négociations avec l'Espagne ont été terminées d'une façon satisfaisante; et môme si j'avais espéré que les conditions seraient moins onéreuses, notamment en ce qui concerne le remboursement des dépenses faites par l'Espagne au cours d'uno guerre que je n'ai pas voulue et où je ne suis intervenu que pour tenter de la faire cesser, j'estime qua l'amitié du roi Alphonse, les bonnes relations avec nos voisins, et la paix dont nous avons besoin pour la régénération de ce pays, justifient les sacrifices consentis en mon nom par El Mokri. »

Ici le sultan s'interrompit pour faire prendre des nouvelles d'un cavalier, dont le cheval venait de s'abattre dans la mêlée furieuse de la fantasia. Puis, ayant obtenu l'assurance que l'accident n'avait eu aucune suite fâcheuse, il se retourna vers moi et m'invita du geste à reprendre mon interrogatoire. Jo lo félicitai de la belle tenue de ses troupes et des progrès très sensibles réalisés depuis l'année dernière.

C'est l'œuvre du « commandar (le commandant Mangin) et de ses collaborateurs, et je suis fermement décidé à profiter de leur précieux concours pour poursuivre la réorganisation de mon armée, qui est la condition première et la base de toute réforme administrative et financière dans ce pays. » Je réussirai, si telle est la volonté de Dieu, et je compte sur la bonne volonté de l'Europe et suï l'aide de la France pour accomplir la tâche que j* me suis imposée. »

Ayant fait obsorver au sultan que son prochain départ de Fez occasionnerait peut-être un arrêt dant ce travail de réorganisation, il me répondit qu'il fe*. rait de son mieux pour parer à cet inconvénient mais que ce voyage qui n'aurait du reste lieu qu'après les fêtes du Mouloud, c'est-à-dire vers la fin de mars lui était imposé par des raisons pressantes de politique intérieure.

Une traduction de ces lignes a été remise au sultan qui l'a lue et approuvée. If F. Weisgerber.

ET RUSSIE Les notes contradictoires se suocèdent au sujet des rapports russo-allemands. C'est ainsi que l'agence Wolff publie « d'un correspondant particulier à Saint-Pétersbourg » la dépêche suivante Comme on l'affirme de source compétente les déclarations du correspondant berlinois du Temps de Paria, au sujet de la genèse du discours connu du chancelier von Bethmann-Hollweg, sont coin- plètement inventées. On s'étonne, dans les milieux informés qu'une feuille aussi sérieuse que le Temps ait pu ouvrir ses colonnes à un conte aussi fantastique et qui porte si évidemment le sceau de l'invention.

Les communications du Novoïé Vremia sur une note du gouvernement russe on réponse à une question du gouvernement allemand en l'année 1907, ne correspondent pas non plus aux faits et sont en complète contradiction avec le point de vue du gouvernement russe.

Cet article du Novoïé Vremia ne mérite en aucune façon l'attention qui lui a été accordée. Du reste, on doit affirmer à propos de cette affaire, que toute les intrigues de presse qui sont de nature à troubler les relations russo-allemandes sont destinées à rester complètement sans succès, étant donné les rapports pleins de confiance des deux cabinets.

Il y a lieu de remarquer que l'accusation de vouloir troubler les relations russo-allemandes ne saurait être adressée au Temps, qui a exprimé, à diverses reprises, son opinion sur l'entrevue de Potsdam, et particulièrement sur la situation de la Russie vis-à-vis de l'Allemagne.

Le 7 novembre, le Temps écrivait, à la suite de la note de la Gazette de l'Allemagne du Nord sur l'entrevu de Potsdam

Est-ce à dire que la conclusion optimiste à la- quelle cette note aboutit soit injustifiée ? Nous ne le pensons pas. Gar, si ces difficultés existent et sont en elles-mêmes d'importance, elles ne sont plus, par contre, compliquées de l'angoisse diplomatique qui étreignit 4'Europe il y a trente ans, La Russie n'est plus isolée. Elle est l'alliée de la France et l'amie de l'Angleterre. En Asie, au lieiï. de l'hostilité, elle rencontre à présent l'amitié di{ Japon. Elle a donc, pour soutenir ses intérêts lo-< eaux dans les Balkans ou en Perse, une parfait* sérénité. Elle obtiendra des solutions plus ou moins avantageuses. Elle ne jouera jamais son vatout dans une seule partie. Elle sait qu'en face du groupement allemand un autre groupement s'est formé qui a restauré l'égalité des forces. Elle sait aussi que ces deux groupements vivent désormais côte à côte sans aspirer à se modifier. C'est ce qu& met en lumière la note de la Gazette de l'AUema~

Mauvais serviteur! Est-ce ainsi que tu accomplis les ordres de ton maître?. » Rien ne répondait à ses cris que le silence solennel, religieux, de la nature indifférente. « René! René! Louis-Pierre! Mes amis! Pitié! » Elle appelait jusqu'au chien « Sylvain, ici! » Mais ni du fossé profond qui entourait le château, ni de là-bas, tout au fond de la vallée, ni des recoins cachés du bois ne résonnait un seul écho de vie humaine. Picmort, le mort gigantesque, ne répondait pas.

Elle revint frapper à la porte derrière laquelle gémissait Baby Dick « Un enfant résiste peu de temps à la privation de nourriture, pensait-elle. Il va mourir. s'éteindre. » En effet, la plainte du pauvre petit était à peine perceptible.

« Pitié! gémit Amélie. Qu'ai-je fait pouff mériter un tel châtiment? Faudra-t-il vraiment que j'accepte?. Non, je ne puis! Cet enfant ne m'est rien. Que la Vierge le sauve! Que je sacrifie pour lui, et mon coeur, et mon nom, et ma gloire, cela ne se peut. Périsse le monde entier, ces brigands ne se riront pas de moi! Ils veulent exploiter ma tendresse, me vaincre par la pitié! C'est moi qui les vaincrai! Je resterai inflexible!

» Et pourtant, reprenait-elle, incohérente, mon père avait peut-être raison. Dieu. est contre nous, nous avons versé du sang. Ah! notre faute fut plutôt de ne pas verser à temps celui du coupable. Mon père, vous avez été faible. et vous me tuez. Maintenant il faut que, je sois faible comme vous! C'en est fait de mon âme, de mon corps. Qu'ils le piétinent! )') Elle éclata en sanglots. Un cri de l'enfant, une faible plainte venait de traverser la porte. Baby répétait « Maman! » Elle se redressa d'un mouvement automatique, s'approcha da la porte

Patience, mon amour, lui dit-elle. On va te donner bientôt à manger et tu viendras avec moi. Patience!

Comme dans un rêve, elle marcha toute la matinée, s'habillant, se parant. Par moments, elle riait toute seule, d'un rire d'insensée. Ensuite, un déluge de larmes baignait ses joues froides et pâles comme des roses blanches. A midi, quand le même domestique se présenta avec le déjeuner, elle ordonna Dites à votre maîtresse d'ouvrir cette porte à l'instant même et de me rendre l'anfani Sa volonté sera faite.

MME Emiija Pardo Bazar.

fradxdl de l'espagnol par

Mmes Maubicb MÂx et Mary Planés». (A suivrai


§ne du Nord et c'est ce qui en elle nous parait surtout excellent.

Le 14 décembre le Temps écrivait, toujours sur la même question

La France, du point de vue européen, doit-elle s'en étonner et doit-elle s'en inquiéter ? A cette seconde question nous répondrons non. En échangeant des vues conciliatrices sur les affaires de Turquie et de Perse, la Russie et l'Allemagne n'ont fait qu'imiter l'exemple donné en 1904 par la France et l'Angleterre. Quand la France a conclu avec la Grande-Bretagne l'accord du 8 avril 1904, elle était l'alliée de la Russie et la Grande-Bretagne de son côté était l'alliée du Japon à ce moment en guerre avec la Russie. Quelle fut en cette occasion l'opinion officielle de la Russie ? Son ambassadeur, M. Nelidow, d'ordinaire rebelle à l'in'terview, crut devoir l'exprimer nettement dans les colonnes du Temps « Quand on est, déclara-t-il, uni à quelqu'un par des liens que la raison et le sentiment ont également contribué à former, lorsqu'on est, eh d'autres termes, l'allié de quelqu'un, on souhaite, n'est-il pas vrai ? que cet allié soit aussi puissant que possible, qu'il ait la pleine liberté de ses mouvements, que les obstacles de nature à l'immobiliser soient réduits au minimum. Or, il est clair que votre entente avec l'Angleterre vous délivre de beaucoup de soucis, vous affranchit de certaines gênes. Par là elle nous est présieuse. » Ces paroles pourraient, à peine modifiées, s'appliquer à un événement qui paraît avoir »ugmenté la sécurité européenne de nos alliés. Et il ajoutait

A Potsdam, Russes et Allemands nous ont montré la route à suivre. Ils ont envisagé l'avenir et raccordé leurs projets. Cela n'est point dangereux pour la paix de l'Europe. Cela né change rien aux alliances et aux liens politiques. Mais cela pourrait nuire aux intérêts économiques de la France et de l'Angleterre si ces deux puissances n'y prenaient garde. Elles ne se sont avisées qu'en octobre d'une nécessité pourtant primordiale, qui s'impose à elles, si elles veulent réussir; c'est â savoir, de n'être pas divisées quand il s'agit des finances orientales, et alors seulement elles ont demandé à la Banque ottomane et à la Banque nationale de se mettre d'accord au lieu de se combattre. C'était un peu tard. Les arrangements russo-allemands précisent pour l'avenir l'Obligation de substituer la méthode préventive aux expédients improvisés.

Le 29 décembre enfin, le Temps écrivait Que l'archiduc François-Ferdinand aille ou n'aille pas à Skierniewice, les liens contractuels qui donnent à l'Europe son cadre diplomatique resteront les mêmes. Il ne s'agit plus d'interdire aux alliances soit de naître, soit de durer. Il no s'agit que d'en assouplir le jeu. Cela seul indique le progrès accompli dans le sens de l'organisation internationale.

Il est donc contraire aux faits de prétendre qu'à, aucun moment et sous aucune forme, le Temps ait cherché à jeter la suspicion entre Berlin et Saint-Pétersbourg, A nos yeux, la détente russoallemande est légitime et profitable du point de vue de la politique générale. Du point de vue de la politique asiatique, cet arrangement, qui continue les conversations russo-allemandes de 1907, est également correct. Il souligne seulement le temps perdu par d'autres diplomaties.

Telle a été, dès le premier jour, la thèse du Temps. Telle elle est aujourd'hui.

La question de l'arrangement russo-allemand ne pourra être étudiée à fond que lorsque la note I russe annoncée aura été publiée. Nous nous bornons pour le moment à protester par des textes contre l'effort de la presse allemande pour dénaturer l'opinion invariable exprimée depuis trois mois par le Temps,

NOUVELLES DE L'ÉTRAHSER Un institut français à Saint-Pétersbourg M. Doumer a été hier reçu par le tsar à TsarskoïéSélo, auquel il a exposé le projet d'institut français à Saint-Pétersbourg, auquel l'ancien président de la .1 Chambre s'intéresse particulièrement. L'institut français de Saint-Pétersbourg procéderait du même esprit qui a fait fonder par l'université de Grenoble l'institut français do Florence, et par les universités de Bordeaux, Toulouse et Montpellier, l'institut français de Madrid. L'institut français de Saint-Pétersbourg serait placé sous le patronage de l'université de Paris, du Collège de France, du Muséum, de l'Ecole des langues orientales, de l'Ecole des chartes, et des deux grandes universités provinciales de l'est de la France: Nancy et Lille, qui, soit en raison du nombre des étudiants slaves qu'elles attirent, soit à cause des enseignements de langue et de litté- rature russes qui y sont professés, ont semblé particulièrement désignées pour participer à cette création.

L'institut français serait d'abord un centre de hautes études russes à l'usage des jeunes slaviste.a français. La création d'une licence de russe à l'université da Paris faciliterait le recrutement des pensionnaires. L'institut fournirait de plus un centre d'études et d'informations françaises à l'usage des Russes qui se destinent à l'enseignement du français dans les écoles russes. L'institut recevrait des pensionnaires nommés pour un an et des chargés de missions.

On compte que les premières conférences pourraient être inaugurées dans quelques mois. Nicolas II a fait à M. Doumer le meilleur accueil et s'est exprimé devant lui en termes les plus chaleureux à l'égard de la France et de l'alliance francorusse.

A ce sujet, on publie le texte du télégramme de l'empereur de Russie à M. Fallières à l'occasion du Nouvel An

Tsarskoïé-Sélo, 31 décembre.

Au seuil de l'année qui commence, il nous tient à cœur, à l'impératrice et à moi, de vous offrir, monsieur le président, nos bien sincères félicitations et les vœux chaleureux que nous faisons tant pour vous personnellement que pour la France amie et alliée. NICOLAS.

Manifestation contre le projet de la réforme constitutionnelle et électorale

Notre correspondant particulier do Mulhouse nous écrit

Le président de police a accusé réception au comité socialiste de sa demande et a autorisé la manifestation projetée sur la voie publique en admettant tambours, fifres, musique en tête, chant de l'Internationale et le Weckruf.

Comme nous l'avons déjà annoncé, ce sera le député socialiste L. Emmel qui parlera au nom des socialistes et le docteur Elias, ancien conseiller municipal, au nom des démocrates.

Les journaux conservateurs parlent avec sceptieisme de cette démonstration socialiste qu'ils ne prennent pas au sérieux.

Le parti libéral tiendra sa réunion dans le courant de ce mois; il invitera le parti démocratique à y prendre part. A ce sujet, la Slrassburger Post cite M. Burger, avocat de Strasbourg, qui doit prendre la parole pour les libéraux, et M. Kunz, avocat de Colmar, pour les démocrates. Comme il n'a encore été pris aucune décision à ce sujet, cette nouvelle est prématurée.

Alphonse XIII au Maroc

Le roi Alphonse XIII, accompagné de M. Canalejas, président du conseil du général Aznar, ministre de la guerre, et d'une suite nombreuse, a quitté Madrid hier à huit heures pour Malaga, où il s'embarquera pour Melilla.

Tonte la famille royale, les membres dn gouvernement, les autorités, le corps .diplomatique, de nombreux membres de la grande aristocratie ont pris congé du souverain sur le quai de la gare, se trouvait aussi une foule de curieux.

Le roi a été acclamé à son arrivée et à son départ. Les troupes rendaient les honneurs.

M. Merry del Val, ministre d'Espagne à Tanger, est parti hier soir à bord do la canonnière DonAlvaro-de-Bazan, allant à Melilla pour recevoir le roi Alphonse.

Le générai Toutée, commandant la division d'Oran et haut commissaire de la frontière aigéro-marocaine, s'est embarqué hier soir, à cinq heuies, en rade lie Mers-el-Kébir, à bnrd du croiseur DuChayla, a destination de Mclilla, pnur saluer le roi Alphonse, au nom du gouvernement français. Il est accompagné du capitaine Huot, p.dioint au général haut commissaire de la frontière marocaine, et du lieutenant Buschentsehutz, de l'état-major de j la division d'Oran.

Le Vatican, les cardinaux et les expositions de Rome et de Turin

Notre correspondant particulier nous télégraphie La démission du nonce apostolique de Vienne est Interprétée comme la preuve qu'il n'y aura pas de consistoire jusqu'en 1912. En eflet, le Vatican a dé- cidô de ne célébrer aucune solennité pendant 1911, c'est-à-nire aans la période des granas fêtes internationales qui seront données par Rome et par Tu- rin, à l'occasion de la proclamation de l'unité ita- j. lienne. Ainsi les aspirants à la poun>re devront attendre encore un an, pour le moins. On dit aussi que Pie X retarderait, volontairement^. la nomina- tton de nouveaux cardinaux pour des raisons économiques. La ci ise religieuse en France et ailleurs inr ose de graves sacrifices, dit-on, au denier de Saint-Pierre. Or, retardant la nomination de plusieurs cardinaux .de curie, le pape, selon les bruits qui courent, réaliserait d'appréciables économies. Je dois constater, toutefois, que dans l'entourage du Vatican même, on déclare ne pas tenir compte de ees questions d'économie, et la raison politique donnée à propos des expositions de Rome et de Tu- rin paraît suffisante. D'ailleurs, le nombre des car- dinaux de curie est en ce moment suffisant pour j pour pourvoir à l'administration de l'Eglise; et, sans

réduire officiellement le nombre des cardinaux, il est évident que le pape préfère, en ce moment, les maintenir en un nombre relativement restreint. Ceux qui se plaignent le plus du retard du consistoire sont les catholiques français, qui ont en ce moment trois cardinaux au lieu de sept, qui est le nombre normal; tandis que les cardinaux du bloc austro-allemand sont sept et ont une prépondérance danâ le Sacré-Collège.

Déclarations de dom Miguel de Eragance Notre correspondant de Vienne nous télégraphie La Nouvelle Presse libre publie une interview du duc Miguel de Bragance. Le prétondant portugais, qui vit assez retiré au château de Seebenstein, non. loin de Vienne, après avoir rappelé le rapprochement qui avait eu lieu entre lui et le roi Manoel au lendemain de l'assassinat du roi Carlos, a fait les déclarations suivantes: Ou me dit qu'au Portugal personne ne pense guère à un retour du roi Manoel et à la durée du régime actuel. Si le pays veut revenir au système monarohique, il ne lui reste donc que son ancienne dynastie. Si la patrie avait besoin de moi et m'appelait, je ne pourrais me soustraire à ce devoir, bien qu'il soit difficile et plein d'épines.

Personne ne saurait penser raisonnablement a une ambition de ma part. Si le pays préfère ses maîtres actuels, je ne m'imposerai pas à lui bien certainement. En vertu du droit et de la tradition, je suis le chef de la maison de Bragance, en depit de la loi de 1837, qui considère mon père et ses descendants comme inexistants, et malgré la loi récente, qui bannit les membres des familles qui ont régné en Portugal

Pour le moment, je ma borne à suivre les événements avec attention, et à rester en relations amicales avec mes vieux partisans. Il serait oiseux d'établir un programme détaillé de ce que ja ferais le cas échéant. D'ailleurs, c'est le peup'o qui aurait à décider, par ses représentants, en matière législative. Je m'en tiendrai donc à indiquer les idées principales qui auraient à prévaloir si j'étais appelé par mon pays.

La question financiers s'imposerait d'abord; il fau- drait mieux^réparlir les charges qui pèsent exclusivement à l'heure actuelle sur les faibles. Je crois que le programme d'un gouvernement monarchique nouveau doit être principalement d'arracher le pays aux querelles des partis et de le conduire à la prospérité économique en encourageant le commerce et i'indu3trie, et en développant les colonies.

En ce qui me concerne personnellement, mon idéal, o' est progrès et la liberté" individuelle la plus largo possible.

Interrogé sur les chances qu'il peut avoir d'être appelé au trône, le duc répondit:

Je crois que les événements deviendront si graves, que l'on soupirera après un changement qui garantisse une amélioration de la situation. Le mécontentement est de plus en plus grand et de plus en plus général, et il devient d'autant plus dangereux qu'H se manifeste sono une forme plus anarohique.

Je pars dans quelques heures pour le Midi, probablement pour Pau, où je passerai l'hiver, car je na supporte pas le froid. On dira que je me rapproche du Portugal pour ccnspirer, mais c'est inexact. Sans dotiw je verrai quelques partisans, mais je ne me mêlerai d'aucune conspiration, et quant à tirer l'épée, c'est contre mes convictions. Je laisse les événements suivre leur cours. Si les Portugais m'appellent, il sera de mon devoir de répondre à cet appel, mais croye^moi, je n'vi pas d'ambition, car j'entrerais dans une voie pleine d'épines. Cependant, s'il le faut, je suis prêt. 1

La nouvelle législation en Portugal Le ministre do l'intérieur va mettre en vigueur les réformes suivantes conçues dans un esprit démo- cratique. Elles seront soumises ft l'Assemblée cona- tituante qui les modifiera s'il est nécessaire a 1° Repos hebdomadaire.

Institution de tribunaux d'honneur et répression du duel.

3° Loi électorale avec proportionnalité des votes dans certaines circonscriptions.

Assistance publique, protection de la vieillesse, de l'enfance et de la maternité.

5° Abolition de la prostitution.

6° Insirntion primaire; création d'écoles de deux en deux kilomètres qui distribueront des vivres, des vêtements et des livres aux élèves pauvres. 7° Développement do l'instruction supérieure, particulièrement de la médecine, et notamment création d'une faculté de médecine à Lisbonne. 8° Assistance des aliénés.

9° Réformes administratives dans le sons de la décentralisation. ->- Un arrêté a été signé hier, décidant que l'ins- pecteur général des nnances au Mozambique et le secrétaire général du gouvernement de Mozambique seront jugés à Lisbonne pour les illégalités com:ses dans l'exercice de leurs fonctions. Six cents soldats du 6° chasseurs à pied casernés à Santarem partent pour Madère avec des mi- trailleuses.

Ils vont renforcer }es troupes détachées dans l'île- pour assurer le service des mesures prophylactiques contre l'épidémie cholérique.

D'après le Times, le gouvernement portugais compte signer cette semaine un modus Vivendi commercial avec la France, et il espère connaître bientôt les bases du traité de commerce proposé avec la Grande-Bretagne.

La Hongrie et la Serbie

Notre correspondant de Budapest. nous télégraphie La Chambre hongroise a achevé hier la disaussion générale du traité de commerce avec la Serbie mais en a ajourné le vote à lundi prochain. Au cours des débats le comte Théodore Batthyeny, du parti de l'indépendance, a dit que les anciennes bonnes relations de la Hongrie avec la Serbie commencèrent à être altérées du moment où la diplomatie austro-hongroise a cherché à imposer un r.achat de canon Skoda au gouvernement de Belgrade. Il a reproché ensuite au comte d'^Ehrenthal de s'être laissé mystifier par un chevalier d'industrie (le faussaire Vassitch) et de suivre une politique qui mécontente, agite et remplit d'amertume non

seulement les Serbes de Serbie, mais aussi ceux de

la Hongrie .méridionale. « Aussi longtemps, a-t-il ajouté, que les affaires étrangères de la monarchie seront dirigées p ir un politique aussi maladroit, la paix ne pourra pas être conclue avec les citoyens hongrois de langue serbe. »

Le ministre du commerce M. de Hiéronymi prit la parole aussitôt après et défendit vigoureusement le comte d'^Ehrenthal.

La rivalité anglo-américaine au Canada Notre correspondant de Londres nous écrit Ala veille de la conférence impériale qui doit se réunir au printemps, le Times a fait entreprendre par un de ses correspondants une intéressante enquête sur les progrès économiques des Etats-Unis au Canada et sur la situation actuelle des intérêts anglais dans le Dominion.

La concurrence américaine se fait de plus en plus redoutable. Cela ne tient pas seulement à l'inégalité des deux tarifs douaniers, canadien et américain dans l'ensemble, la moyenne des droits payés par les marchandises américaines entrant au Canada serait de 24 0/0; pourles marchandises canadiennesentrant aux Etats-Unis, cette moyenne serait deux fois plus forte (44 0/0). Mais l'envahissement du Canada paraît se faire surtout par les placements de capitaux américains dans les industries canadiennes. Au cours des cinq dernières années. la GrandeBretagne a placé au Canada environ 15 milliards do francs, les Etats-Unis 7 milliards. Toutefois, sur les 15 milliards d'or anglais, 500 millions seulement sont allés à l'industrie proprement dite, l'immense majorité, du reste, le plaçant en valeurs d'Etat, emprunts des municipalités, obligations de chemins de fer.

Au contraire, à part 600 millions employés à l'achat d'obligations municipales, les capitaux américains ont presque tous été placés en actions industrielles qui leur apportaient la direction des entreprises.

Il en résulte que l'industrie canadienne est de plus en plus aux mains des Américains; les directeurs et contremaîtres américains foisonnent aujourd'hui au Canada.

Plusieurs autres facteurs favorisent encore le développement du commerce américain. A l'unique commissaire commercial de la Grande-Bretagne et à quelques agents commerciaux subalternes, les Etats-Unis opposent au Canada 76 consuls et agents consulaires disséminés dans toute 1'étenaue du Dominion. Trois lignes de chemins de fer seulement franchissaient en 1890 la frontière canadienne; aujourd'hui il y en a douze et ce nombre pourrait être aisément augmenté. Il en résulte que le commerce anglais, si favorisé qu'il soit sur les côtes par le tarif préférentiel que le Canada accorde à l'Angleterre, se voit évincé des régions centrales où les Américains pénètrent si facilement.

Pour empêcher que le Canada soit coupé en deux, les Anglais songent à multiplier les voies donnant accès au Canada central. De là en particulier le projet d'un canal allant de la baie d'Hudson à Winmpeg et l'idée d'utiliser en été ta baie u'Hudson pour les ]ignes de steamers. Le Times suggère la formation d'unu commission d'à flaires impériales qui serait chargée d'étudier ces riiveis problèmes et de proposer des mesure? efficaces pour la défense économique des intérêts anglais et canaaicns.

La lettre du pape. Une brochure du prince Max de Saxe

Notre correspondant de Rome nous écrit

La lettre que le pape vient d'envoyer aux catholiques d'Orient pour réfuter les doctrines du prince. Max de Saxe fait grande sensation dans les milieux modernistes, et même dans certains milieux diplomatiques où la question du rapprochement des Eglises d'Orient et a'Occident est souvent examinée. Nous avons suivi jour par jour cette aliaire du prince Max de Saxe et les lecteurs savent que le prince a fait soumission pleine et entière. La lettre n'a donc plus qu'un intérêt rétrospectif au sujet du prince lui-même. Mais elle a un énotmo intérêt ,en ce Qui concerne les rêves au 'avaient échafaudé cer-

tains partisans de la réconciliation des deux Eglises. Ces partisans, dont la revue Borna e Oriente étaient l'espoir, voulaient arriver à persuader les fidèles qu'entre l'Eglise romaine et l'Eglise- schismatique il n'y avait que d'insignifiants malentendus faciles à arranger. On disait même que, dans le Vatican, il existait un courant favorable à l'entente, ce qui était inexact d'ailteurs, si par Vatican on entend les personnages ayant une responsabilité réelle. Enfin, on laissait entendre que l'avenir de l'Eglise romaine était dans la réconciliation avec l'Eglise grecque, et qu'elle reprendrait -ainsi, en Orient, l'influence qu'elle semblait perdre dans quelques pays d'Occi- dent.

Le pape, avec sa netteté intransigeante, vient de dissiper tous ces confus espoirs, car dans sa lettre aux catholiques d'Orient, il confirme et déclare irréfutables et infaillibles tous les conciles œcuméniques qui ont suivi le schisme d'Orient, notamment celui de Florence, dans lequel le schisme a été con- damné complètement.

Voilà donc une autre conciliation à laquelle les rêvBurs mystiques ou politiques devront définitivement renoncer, comme à celle du Vatican et du Quirinal.

Un correspondant de Russie signale à la Nouvelle Presse libre une brochure du prince Max de Saxe, écrite par lui avant son fameux article et publiée à Saint-Pétersbourg au bénéfice de l'église catholique des Allemands. Dans cet écrit intitulé « Réponse à la brochure Rome et l'Orient orthodoxe» du piètre Séraphin Lade, le prince exposait déjà ses idées sur la situation respective des Eglises d'Occident et d'Orient et avec plus de netteté encore que ces temps derniers. Il s'affirme catholique romain convaincu, mais il ait regretter la qualification de schismatique employée par lui dans ses leçons sur l'Eglise d Orient. Et sur le développement dogmatique de l'Egljse romaine il s'exprime avec une liberté surprenante, comme on le peut voir par les citations suivantes

Si je dis que l'antiquité chrétienne n'a pas connu le dogme de l'Immaculée Conception, je dois dire que je persiste dans cette idée.

Que l'antiquité chrétienne ait enseigné comme un dogme la primauté du pape, on ne pourra absolument pas le prouver.

On ne peut dire que les pères de l'Eglise aient considéré la thèse de la primauté en tant qu'établie par Dieu comme un article de foi.

J'avoue ouvertement regretter moi-même l'addition du filioque c'.ms le symbole des apôtres (affirmant ainsi que le Saint-Esprit procède non seulement du père mais aussi du fils, ce que n'a pu admettre l'Eglise grecque).

Mort du cardinal Segna

Le cardinal Segna, malade depuis plusieurs semaines, est mort hier à Rome. Né à Poggio-Ginolfo le 31 août 1836, il avait été professeur de. théologie à l'Apollinaire, quand il fut, en 1884, envoyé comme auditeur à la nonciature de Madrid dont ie titulaire était alors Mgr Rampolla. Il lui succéda comme chargé d'affaires en 1887, quand Mgr Rampolla fut appelé par Léon XIII au poste de secrétaire d'Etat. Mgr Prancesco Segna fut créé cardinal au consistoire de mai 1894. Il devint préfet des archives du Vatican, préfet de la sacrée congrégation de l'index; il faisait aussi partie des commissions pour les études bibliques, la codification du droit canon et les études historiques. A La mort du caroinal Segna porte à vingt le nombre des chapeaux cardinalices à pourvoir. Mort de Pèmir de Boukhara

L'émir de Boukhara, Abdul Ahad khan, est mort dans la nuit de mercredi.

Il était le quatrième fils de l'émir Mozoffer et était âgé de cinquante et un ans. Il avait été élevé en Russie et avait fait partie de l'armée russe. Il avait succédé à son père en 1885. Son fils, le princo Seid Mir Alim, âgé de trente ans, lui succède. Il a été reconnu parla. Russie, protectrice de Boukhara. On avait craint que la mort de l'émir ne provoquât des troubles. Aux dernières nouvelles la ville est calme; les autorités russes, ainsi que les autorités de la ville, à cause des bruits répandus relativement à des troubles imminents, ont cependant pris des mesures militaires de précaution qui ont eu pour eftet de tranquilliser la population.

'Accident de chemin de fer

en Afrique australe

Un terrible accident de chemin de fer est survenu mercredi soir peu après minuit à Gaika's Loop, près de Cathkart, dans la colonie du Cap.

Le train était rempli d'excursionnistes de East London.

Tous les wagons ont été précipités sur le remblai, et réduits en miettes.

On annonce officiellement qu'il y a en 15 tués et 40. à 50 blessés dans le déraillement.

Un docteur, nommé Robertson, quoique grièvement blessé donna des soins jusqu'au moment où il s'évanouit.

Les assassinats de Londres

Les deux médecins qui ont fait l'autopsie du cadavre de l'israélite français Beron ont constaté des marques en forme d'S faites sur les deux jouos à l'aide d'un poignard. Certains rappellent que la lettre S est l'initiale du mot polonais signifiant « espion », et veulent rattacher cet assassinat à. 1 affaire d'Houndsditch.

Léon Beron était propriétaire de neuf maisons dans le voisinage de Sidney street rapportant au total soixante-dix francs par semaine. Il devait avoir, dans la soirée de samedi, toute sa fortuue sur lui, soit trois cents francs, sa montre, sa chaîne et une pièce do cinq guinées. Il paraissait attendre quelqu'un. Beron étant un homme d'habitudes régulières, ses deux frères furent surpris, dimanche, de son ab- sence et ils s'étonnèrent do ce que son cadavre ait été trouvé dans un bosquet de genêts du terrain communal de Claoham, quartier qu'il ne connaissait pas, où il n'était jamais allé et il n'avait aucunes relations.

Un médecin judiciaire rapporte que la boîte crânienne avait été fracturée en trois endroits avec un instrument contondant puis recouverte d'un foulard noir dont la lisière était enfoncée dans le collet du vêtement du mort. L'oreille était arrachée. La victime tomba assommée, au premier coup porté aufront, mais plie fut ensuite poignardée plusieurs fois, alors qu'elle avait déjà succombé. D'après les journaux londoniens la police aurait acquis la certitude que les malfaiteurs d'Houndsditch appartenaient à une bandecomptant une trentaine démembres qui sont activement recherchés. L'identité du second homme mort dans la tragédie de Sidney street serait aujourd'hui établis. C'est un nommé Jacob Togel, âgé de vingt-deux ans, natif de Kovno (Lithuanie), évadé de la prison russe de Suvalki où il avait été incarcéré pour cambriolage d'une banque.

Allbmagnk. Des modifications vont être apportées au casque allemand, que l'on veut moderniser. Il est question de lui donner une couleur s'adaptant mieux à celle de l'uniforme de guerre et aussi de modifier la visière afin de protéger le visage du soldat contre la pluie, sans cependant le gêner pour viser.

La hausse des droits perçus sur la bière a eu pour effet une diminution importante de la consommation. La chambre de commerce de Kiel constate une baisse de 20 0/0 sur le chiffre moyen de la consommation des trois années précédentes et prévoit des temps difficiles pour cette industrie.

Russie. La peste fait à Kharbine des progrès alarmants. Une cinquantaine de cas sont constatés quotidiennement dans le quartier chinois de Foudziadzian, où 500 soldats chinois ont été envoyés pour obliger la population à se soumettre aux prescriptions sanitaires.

Etats-Unis. Il y a une prison aux Etats-Unis, celle de Vermont, dans l'Etat de Washington, qui est le paradis des condamnés de droit commun. L'administration leur procure des distractions; on les conduit au cirque quand leur conduite est irréprochable. Aussi ne se produit-il jamais d'évasions et les prisonniers peuvent-ils sortir sans gardiens pour se rendre aux chantiers de travail.

NOTES D'ESPAGNE L'histoire d'un Velasquex

Madrid, janvier.

La presse de Londres et celle de Vienne se sont beaucoup occupées ces jours-ci de la découverte d'un nouveau tableau de Velasquez un portrait de Philippe IV ou plutôt do l'identification du véritable original, récemment acheté en Autriche par une maison anglaise, et avec lequel une copie existante à la Dul-wich Gallery avait été longtemps confondue. On conçoit l'intérêt de cette information pour le monde artistique, étant donné la rareté des œuvres du maître et la valeur de celle-ci, que cer- tains journaux n'hésitent pas à estimer à quatre- j vingt mille livres.

L'éminent critique espagnol M. de Bernete, dont sa monographie sur Velasquez a consacré la compétence en cette matière, avait été invité à venir à Biarritz expertiser le tableau susdit. C'est lui qui a pu l'authentifier et a bien voulu me fournir les renseignements complets, et quelques-uns encore inédits, qui doivent figurer dans la brochure qu'il se propose de publier prochainement à ce sujet avec la reproduction de l'original et de sa réplique, de même qu'il fit naguère une étude spéciale do la question si discutée de la « Vénus au miroir ».

Ce portrait, qui représente Philippe IV jusqu'à mi-corps, en costume militaire (pourpoint rouge brodé dar gent) tenant d'une main son chapeau et de l'autre le bâton de commandement, est précisément un de ceux de Velasquez dont l'origine est la mieux connue et la plus intéressante. Il fut peint par lui en 1644 au camp de Fraga, durant la campagne de Catalogne contre les Français assiégeant Lerida. C'é-

tait la première fois, depuis Philippe II, qu'un souverain espagnol se rendait sur le théâtre de la guerre, où la présence de Philippe IV et sa conduite courageuse, parfais jusqu'à la témérité, animèrent l'esprit des troupes.

Or; la commande et l'exécution du portrait dans ces circonstances est attestée par la chronique de Pellicer relative à cette campagne, et surtout par les mémoires du grand-maître du palais consignant les moindres dépenses auxquelles elle donna lieu, par exemple la mise en état, d'ailleurs bien sommaire, du local où Velazquez dut peindre une sorte de salle de ferme, dont le sol fut couvert d'un lit de roseaux secs puis la fabrication du chevalet et enfin celle de la caisse où le roi fit enfermer le portrait pour l'envoyer à sa femme à Madrid. Ces documents, conservés dans les archives du palais royal, ont été cités par le critique allemand Justi dans son livre sur Velazquez, mais à titre d'antécédents du tableau de la Dulwich Gallery, tandis que les nouvelles recherches rétablissent l'histoire du véritable original de la façon suivante

Le portrait de Philippe IV resta au palais de Madrid jusqu'en 1748, où il devint la propriété du second fils de Philippe V et d'Elisabeth Farnèso, marié lui-même à la fille aînée de Louis XV, et qui, ayant fondé la branche ducale de Parme, l'y transporta. Il devait y demeurer jusqu'en 1859, pour figurer successivement par la suite au château de la famille de Parme, à Wartogg (canton de Zurich), puis dans ceux de Schwartzau et de Lichteneeg, en Autriche. C'est de là que le prince Elie de Bourbon le transféra à Vienne, où il a été acheté par ses possesseurs actuels. Cette histoire, appuyée sur de nombreux documents, permet d'identifier avec certitude le portrait authentique, dont celui de la Dulwich Gallery ne serait qu'une copie par Del Mazo, le gendre du maître qui, lui-même artiste de grand mérite, reproduisit, comme on sait, plusieurs des œuvres de Velasquez.

M. de Berneto, dès qu'il connut ce .dernier tableau, exprima des doutes sur la légitimité de son attribution à Velasquez. Il m'en a présenté un témoignage curieux sous la forme d'une carte de visite où, lors de sa première visite à la Dulwich Gallery, il avait pris un croquis du portrait de Philippe IV avec, au bas, cette mention « Velasquez dudoso (douteux). » Plus tard, dans son livre sur Velasquez édité en 1898, il en faisait la critique détaillée, signalant les défauts et notamment le manque de fermeté dans la facture qui, malgré de réelles qualités, empêchaient, selon lui, de l'attribuer à l'auteur des « Meninas ».

Mais, d'autre part, les documents plus haut mentionnés prouvaient l'existence d'un portrait de Philippe IV répondant à ce signalement. En effet, aussitôt que M. de Bernete fut mis en présence de celui de Vienne, qui offre à peu près les mêmes dimensions que le précédent < un dispositif on tout semblable, il n'eut pas de peine à y reconnaître la main de Velasquez, en y retrouvant justement les qualités dont il notait l'absence dans l'autre la tête y est plus d'aplomb, le doeein plus sûr, la touche plus large; la main gauche surtout, molle dans la copie, y est superbe de relief, ainsi que les broderies. C'est donc bien un véritable Velasquez inédit, tandis que celui qui avait usurpé ce titre retombe au rang de simple copie. Certains indices semblent démontrer qu'elle aurait appartenu jadis au sculpteur français Bouchardon, puis à M. Tronchin de Genève, pour passer finalement à la Dulwich Gallery. Il existerait encore une autre réplique de moindre valeur qui fut la propriété d'un statuaire de Cadix, nommé Martinez, figura ensuite dans la collection de Salamancà à Madrid et lui fut achetée par une danseuse anglaise réputée. On ignore où elle se trouve actuellement.

L'odyssée de ces trois exemplaires du portrait de Philippe IV prouve une fuis do plus combien est sujette à caution l'authenticité des œuvres de Velasquez cataloguées comme toiles dans la plupart des musées d'Europe. Causse.

AFFAIRES MILITAIRES

ARMÉB

EcoLE DE Saint-Maixent. Nominations le lieutenant-colonel Aimé, du 78" d'infanterie, est nommé au commandement de l'Ecole militaire d'infanterie, et le chef de bataillon Escallon, du 40*, a l'emploi de commandant en second.

Musiques militaires. D'après la. France militaire le ministre do la guerre a fait mettre à l'étude la question de la réorganisation des musiques militaires, que le service de deux ans ne permet plus de maintenir telles qu'elles sont.

Le principe essentiel de la réorganisation serait de constituer des musiques d'harmonie de garnison, dont les effectifs seraient proportionnés aux besoins des garnisons intéressées." De ce fait, il pourrait y avoir, dans quolques villes, une augmentation légôro du nombre des musiciens. En revanche, une trentaine do musiques d'infanterie seraient supprimées.

Mutinerie A Toulon. On signale qu'une mutinerie aurait éclaté au 10" d'artillerie à pied en garnison dans cette ville. Des ouvriers du peloton hors rang, mécontents do l'insuffisance et de la mauvaise qualité de la nourriture, auraient refusé de se rendre à l'arsenal de terre pour reprendre le travail. Le capitaine de la batterie a parlementé avec eux; ils ont paraît-il, chargé une délégation d'aller présenter leurs doléances au colonel Bûchner.

LA mémngitr cérébro- SPINALE. Un cas de méningite cérébro-spinale suivi de mort vient d'être constaté dans la garnison de Nancy. Un soldat du 37" d'infanterie s'étant trouve malade, mercredi, fut amené le soir à l'hôpital militaire où il fut admis comme atteint d'une forte grippe. Dans la matinée do jeudi il expirait.

Les médecins ayant diagnostiqué la méningite cérébro-spinale, des mesures immédiates de prophylaxie ont été prises.

Armée territoriale.– L'Officiel publie des nominations dans l'arme du génie (territoriale).

MARINE

LE rapporteur général DU BUDGET A TOULON. i M. Dumont, rapporteur général du budget, s'est rendu à Toulon, où il a visité l'arsenal et des navires. M. Dumont a fait à des journalistes da Toulon des déclarations qu'il importe de faire connaître. Il estime que la question des turbines est complexe; pour les grandes vitesses, la supériorité des turbines est évidente, mais, d'autre part, les machines alternatives sont plus économiques pour les vitesses réduites. Quoi qu'il en soit, la mise de turbines sur nos six Danton n'est pas une faute, et les incidents qui se sont produits ne sont qu'une pure question de mise au point. Le rapporteur général, qui a fait hier une plongée à bord du Monge, estime que les sous-marins sont pour la marine un élément de force et une garantie de sécurité pour le pays.

HISTOIRE DE CHALANDS. Le ministère de la marine communique la note suivante

Diverses appréciations inexactes ont été formulées au sujet de l'achat, par la marine, de deux chalands réservoirs construits à l'étranger.

Cette acquisition a été proposée au département, au cours de pourparlers engagés avec des chantiers français pour la construction de chalands réservoirs destinés au logement du mazout. La marine se rendit compte qu'il y avait pour elle un intérêt capital à ne pas rejeter des offres lui permetttant d'obtenir, beaucoup plus tôt et à des prix. très inférieurs à ceux demandés par l'industrie française, un matériel dont la livraison immédiate lui fait réaliser d'importantes économies dans le prix de revient du mazout.

Cette manière de faire, employée à titre exceptionnel, vu l'urgence des besoins et les conditions avantageuses pour le Trésor public, n'a pas empêché la marine de continuer les pourparlers engagés avec les constructeurs français pour la fourniture de matériel analogue, n résulte de la note communiquée par la marine que l'achat des deux chalands n'a été fait à la suite d'aucune adjudication; il n'y a donc pas inexactitude sur ce point. La note dit qu'elle a fait cet achat à des prix très inférieurs à ceux demandés par l'industrie française. C'est une simple affirmation, car elle n'indique pas ces prix, et il ne faut pas oublier que ce sont des chalands d'occasion; elle ajoute que le mode d'achat a été employé à titre exceptionnel vu l'urgence; il y a pas mal de temps qu'on se sert de mazout dans la marine, et l'urgence du besoin ne résultait donc pas d'un cas de force majeure, mais de l'imprévoyance du service, qui en achetant du mazout, n'avait pas pensé à le loger. Ceci n'est pas le fait d'une bonne administration.

LES tirs d'honneur DES escadr.es. Le lieu- tenant de vaisseau Bernard est inscrit d'office à la suite du tableau d'avancement de 1911 pour le grade de capitaine de frégate, en raison des brillants résultats obtenus dans les tirs d'honneur de 1910 (artillerie principale).

Le lieutenant de vaisseau Bernard est l'officier de tir du Dupetit-Thouars, dans la deuxième escadre.

Parmi les autres récompenses accordées à propos des tirs d'honneur, citons:

Artillerie principale. Capitaine de vaisseau Moreau, commandant la Démocratie, témoignage officiel de satisfaction.

Capitaine de vaisseau Nissen, commandant le Dupetit-Thouars, lieutenants de vaisseau Durand-Viel, de la Démocratie, Girardon, de VErnest-Renan, félicitations du ministre.

Artillerie secondaire. Lieutenant de vaisseau Vlo^leUe. de là Patrie, témoignage officiel de satisfaction;

lieutenant de vaisseau Lacloche, du Bouvet, proposition pour l'inscription au tableau de concours de la Légion d'honneur.

Contre-torpilleurs. Enseignes de vaisseau Delect, de la Flamberge, et Michelin, du Carabinier', félicitations du ministre.

Les PHARMACIES MARITIMES. M. Guist'hau, sousseorétaire d'Etat de la marine, vient de faire connaître à" la chambre de commerce de Brest, que la décision de son prédécesseur, autorisant les pharmaciens des hôpitaux maritimes à délivrer des produits pharmaceutiques aux officiers et à certaines catégories du personnel de la marine, a été retirée.

Kn Crète. Le croiseur Léon-Gambetla a reçu hier soir l'ordre de sp préparer pour aller remplacer en Crète VAmlral-Charner.

CHRONIQUE ÉLECTORALE Elections municipales

Paris. Six élections au Conseil municipal auront lieu, nous l'avons annoncé, le 22 janvier. Voici quels sont, dans chacun des quartiers intéressés, les candidats déjà on présence

Sorbonne. Pour succéder à M. André Lefèvre, élu député, se présentent MM. Robaglin, ancien lieutenant de vaisseau, candidat républicain Poli, socialiste unifié; Roux, socialiste indépendant, et Grandigneaux, radical socialiste.

Champs-Elysées. M. Pierre Quentin-Bauchart est candidat à là succession de son père, décédé il y a quelques semaines. On ne lui cite pas encore de concurrent.

Saint-Georges. M. Paul Escudier, républicain progressiste, élu député, représentait ce quartier. ont candidats trois avocats MM. Lagache et Marot, républicains indépendants, et Guiliard, président de l'Action libérale du neuvième arrondissement.

lîochechouart. Les candidats à la succession de M. Barillier, décédé, sont MM. Marcel Habert, ancien député, et Paul Desachy, radical socialiste. Bercy. M. Colly, conseiller socialiste, a été élu député. Le parti socialiste unifié présente M. Morin. Celui-ci aura pour concurrent M. Figuière, radical anticollectiviste,

Grandes-Carrières. M. Turot, socialiste, a démissionné. Le candidat socialiste unifié sera M. Varenne, frère de l'ancien député. Seront aussi candidats MM. Louis Lambert, avocat, républicain radical indépendant; Maurice Ceunt, socialiste indépendant, et Donzet, radical socialiste.

NOUVELLES DU JOUR M. Dubois, député de la Seine, vient d'adresser à M. Fuech, ministre des travaux publics, une lettro par laquelle il l'informe que dès la rentrée des Chambres il lui posera une question au sujet des mesures que le gouvernement compte prendre pour assurer le service régulier des voyageurs de la .banlieue parisienne sur le réseau de l'Ouest-Etat.

Un lycée national de jeunes filles est créé à Alger.

Il sera installé dans les locaux du collège de la Ligue de l'enseignement.

Cette ligue a cédé à la ville d'Alger, on toute propriété et jouissance, les bâtiments, le mobilier et le matériel lui appartenant.

Mme Edouard Lockroy, dont l'état de santé avait donné ces jours derniers les inquiétudes les plus vives à ses amis, est aujourd'hui hors de danger. La convalescence n'est plus qu'une question de jours.

La Société d'économie politique do Paris, réunie sous la présidence de M. Paul Leroy-Beaulieu, a entendu une communication de M. Arthur G rault sur l'évaluation de la propriété non bâtie et la réfection du cadastre.

M. Girault a montré la nécessité de procéder à la réfection au cadastre prévuo ir la loi de 1898 pour faire une œuvre utile de l'évaluation de la propriété non bâtie.

M. Neymark a rappelé les travaux de la commission du cadastre il y vingt ans, travaux d'ordre tout à fait supérieur,' mais dont on ne s'est pas inspiré.

CHEZ LES ANTHROPOLOGISTES

I-a Société d'anthropologie a procédé à l'installation de son bureau après l'allocution de M. Mahoudeau, président sortant, et celle du docteur Weisgorber, nouveau président.

Le docteur Thuliô entretient la société de la loi récente promulguée par l'Etat d'Inaiana (EtatsUnis), pour lutter contre la dégénérescence et la criminalité.

M. Giraux présente une cavité cotyloïdo de bovidé de l'époque néolithique, préparéo pour obtenir un godet. C'est la première fois qu'un semblable objet ait été présenté.

M. M. Baudoin fait une communication sur les puits funéraires et montre avec pièces à l'appui que ces puits funéraires n'étaient pas des pourrissoira, mais servaient à enfouir des quartiers de bœuf spécialement préparés.

M. Bloch entretient la société de l'origine des premières races blondes européennes connues dans l'histoire sous le nom do Celtes, Gaulois, Germains et soutient qu'elles sont issues directement des Finnois blonds du Nord sans l'intermédiaire d'aucun mélange.

M. Laville expose la continuation de ses recherches sur le village préhistorique de VilleneuveTriage.

LES COMMISSAIRES DE POLICE DE FRANCE

Le bureau do l'Association amicale des commissaires de police de Franco a présenté hier ses vœux de bonne année à M. Hennion, directeur de la Sûreté générale.

M. Gautheron, président, a remercié M. Hennion des améliorations qu'il n'a cessé d'apporter aans la situation des fonctionnaires sous ses ordres. Le directeur de la Sûreté générale a répondu par une allocution dans laquelle il a rappelé à ses subordonnés les circulaires ministérielles qui leur interdisent de se mêler « aux agitations électorales ». M. Hennion a continué ainsi v

Soyez les esclaves de la vérité. Mais ne croyez pas que pour répartir la justice l'autorité doive forcément revitir un masque de froide et ennuyeuse tristesse on peut savoir ce que l'on veut, être forme dans ses desseins, et les réaliser avec bonne humeur. Ne vous laissez pas davantage dominer par cette fausse sentimentalité qui sévit depuis quelques années sur lo pays; elle n'a guère pour résultat que de permettre à d'audacieux fripons de duper les honnêtes gens. Cela ne veut,pas dire qu'il soit nécessaire de vous enfermer dans une sorte de tour de granit d'où vous n'apercevriez plus la souffrance humaine. Vous ne devez jamais oublier que vous n'avez le droit de faire souffrir un homme que si cette souffrance est indiscutablement commandée par l'intérêt public. C'est là ce qui fait tout à la fois le péril et la grandenr do votre mission, et c'est pour cela que nulle fonction sociale n'exige comme la votre plus de droiture dans le jugement, plus de mesure et en mémo temps plus de fermeté dans la rigueur.

LE PROCÈS DURAND

Mme Dongé, femme du charbonnier tué au Havre, a adressé à un journal socialiste do Paris une lettre dont voici les principaux passages

En signant la demande de la grâce de Durand, je n'ai pas songé à prendre à partie le ministre ni la République, comme on veut me le faire dire.

Encore une fois, j'ai agi ainsi, parce que le sort réservé à Durand m'a paru disproportionné avec celui des autres inculpés. Je ne peux pas admettre la peine capitale pour un homme qui, en tout cas, n'a pas touché mon infortuné mari.

Et puis, cette affreuse exécution eût mis une rancune ineffaçable entre le milieu auquel j'appartiens et mes trois pauvres petites filles.

Enfin, si l'on s'est trompé à l'égard de Durand, il faut le démontrer légalement et démontrer aussi s'il y a eu des faux témoignages volontaires et à quelles suggestions on a obéi, au risque de me faire tremper moimême dans un crime.

Dites aussi que, sollicitée dès la première heure par les partis politiques, j'ai préféré et je préféra encore chercher la vérité en toute indépendance. On a fait à mon mari des obsèques politiques et presque officielles, mais bientôt le vide s'est fait autour de moi. Pourquoi ? Parce que, justement, je n'ai pas voulu prendre à mon compte les versions passionnées ou inexactes, ni aliéner ma liberté de voir clair, même dans une affaire où tout est en jeu pour moi.

Il y a plus si aujourd'hui je manque de pain, c'est que je n'ai voulu avoir d'obligations directes à aucune des personnes mêlées ou compromises dans le drame judiciaire dont mes trois petites restent les plus innocentes victimes. La souscription publique faite il y a quatre mois, au Havre, en notre faveur, m'a été offerte dans des conditions telles que je ne puis l'accepter.

LES OUVRIERS DES P. T. T.

Dans une réunion tenue, hier soir, à la Bourse du travail, les ouvriers des P. T. T. ont protesté contre « les débauchages des ouvriers de main-d'œuvre, alors que les lignes sont dans un état lamentable ». Ils ont donné mandat à leur bureau « de transmettre au ministre des travaux publics le rapport des 96 sections relatant l'état exact des lignes ». Et ils ont décidé que des «démarches seraient faites, tant auprès du Parlement que des municipalités et des chambres do commerce, pour que les léseaux télégraphiques et téléphoniques soient mis en état de rendre les services qu'ils sont, à l'heure actuelle, incapables de rendre, faute de personnel expérimenté en Quantité suffisante x.

AU JOUR LE JOUR

ii^

La teinture des fleurs r

et la, loi sur les fraudes

Aujourd'hui toutes les corporations ont un cahier de revendications à présenter aux membres du gou» vernement. Deux fois par semaino nos ministres consacient môme une matinée entière à donner audience aux délégations qui viennent les entretenir de leurs desiderata. La F.N.S,H.F.– lisez la Fédération nationale des syndicats horticole de Franca ou, plus brièvement, les horticulteurs-fleuristes ne constitue pas une exception à la règle.

Ce groupement, pour sa part, a à poursuivre, cette année, la réalisation d un certain nombre de e vœux, que ses membres réunis on congrès lui ont donné mission de faire aboutir dans le plus bre délai. v Au nombre de ces vœux dont aucun, certes, ne menace de bouleverser le pays, il en est un qui intéresse la vente des Beurs teintes au moyen de procédés chimiques. Il s'agit bien entendu de fleurs coupées. Tout le monde a pu voir, en effet, depuis quelques mois, s'épanouir à la devanture de certains fleuristes parisiens, des rosés, des œillets, des tulipes, voire même des superbes chrysantèmea dont les couleurs surnaturelles semblent ciéer pour chacune de ces espèces des types inédits et inconnus. Ces fleurs ne sont cependant pas des variétés nouvelles. Elle ne tirent pas leurs étranges colori? de coloris déjà existant, ou de greffages savamment combinés. Elles sont simplement des fleurs truquées, qui sont plus l'œuvre du teinturier que du jardinier.

C'est à la vente de ces fleurs « maquillées » que la F. N. S. H. F. souhaite aujourdhui mettre de sérieuses entraves. Pour aniver à ce résultat, elle a délégué son président, M. Rabier, député du Loiret, auprès du ministre de l'agriculture.

Au nom de la F. N. S. H. F., M. Rabier a demandé à M. Raynaud de tenir compte de ce double fœu

1° Que la vente des fleurs naturelles chimiquement teintes, lorsqu'elle n'est pas précédée d'un avis préalable affiché bien en vue, informant l'acheteurdel'opé ration que ces fleurs ont subie, soit assimilée à un acte frauduleux et poursuivie comme tel.

2° Que la vente des fleurs naturelles chimiquement teintes soit absolument interdite, rigoureusement punie, lorsque la coloration est obtenue par l'utilisation de substances toxiques.

M. Rabier, à l'appui du vœu dont il saisissait le ministre, a fait valoir, comme on pense, tous les arguments nécessaires sans omettre de dire que c'est commettre un crime de lèse-nature que d'oser falsifier ce qu'elle a produit de plus beau et de plus délicat la fleuri 1

Puis il a indiqué que, suivant lui, la loi sur les fraudes était applicable à ces sophistications contre lesquelles s'élèvent les horticulteurs et qu'elles pou- e vaient être poursuivies comme telles. q p

Le ministre de l'agriculture n'a pas dit non, et dans sa réponse à M. Rabier, il a déclaré que la loi du 1er août 1905 sur la répression des fraudes étant applicable aux tromperies sur la nature, l'espèce et les qualités de toutes marchandises, la loi, par conséquent, s'appliquait aux procédés qui lui étaient signa' es, à charge pour les intéressés de poursuivre les auteurs de ces procédés devant les tribunaux par toutes voies de droit. p

Puis M. Raynaud a ajouté qu'il allait charger M. Roux, directeur de la répression des fraudes, do faire une enquête sur la façon dont s'opère et peut se réglementer le commerce des fleurs teintes. La F, N. S. H. F. devra donc se résigner à attendre que que temps des résultats définitifs. Mais d'autres problèmes lui feront prendre patience, car elle souhaite aussi voiries nouvoirs publics interdire à tout fonctionnaire do l'Etat, des communes ou des départements de concurrencer le commerce horticole sous quelque forme que ce soit. Eile va s'employer à atteindre ce but sans plus tarder, en commençant do s'attaquer aux gardiens de cimetière qui, paraît-il, sont de sérieux concurrents pour les fleuristes-horticulteurs.

A là préfecture de police

On connaît les incidents qui se sont produits à. l'Amicaio de la préfecture de police à l'occasion du renouvellement partiel du conseil d'administration et de l'élection du trésorier. Tonte la liste présentée par le conseil d'administration fut élue, à l'exception d'un candidat pour ca siège, M. Deihomme, commis aux sommiers judiciaires, fut élu trésorier, contre M. Hartmann-Bernard, trésorier sortant. Hier, une dizaine de membres de l'Amicale, adversaires de M. Delhomme, se sont rendus auprès de M. Coutant, juge de paix du 4° arrondissement, qui récemment avait annulé les élections à la demande des dissidents, et ont sollicité son intervention relativement à des irrégularités qu'ils auraient relevées au cours do l'élection. Suivant eux, M. Hartmann-Bernard aurait dû être élu au premier tour, à la majorité relative.

D'autre part, une agitation semblo se manifester parmi le personnel des expéditionnaires et dea parçona de bureau qui, depuis longtemps déjà, demandent à jouir des mêmes avantages que les employés de la préfecture de Ja Seine. Une somme de 900.000 francs, versée moitié par l'Etat moitié par la ville de Paris, ayant été mise l'an dernier à la disposition du préfet de police pour lui permettre d'améliorer leur sort, ces fonctionnaires comptaient quo satisfaction leur serait donnée à partir du lor janvier. Or aucun changement n'est encore intervenu. Enlin les employés des services extérieurs fourrière, Morgue, etc., voudraient être admis à la retraite après vingt-cinq ans de service actif alors qu'actuellement ils ne peuvent se retirer qu'au bout de trente ans.

Nous avons demandé à un des hauts fonctionnaires de la préfecture de police ce qu'il y avait fondé dans ces revendications:

En ce qui concerne l'Amicale, laissez-moi tout d'abord vous dire quo les petites divergences qui se sont produites entre plusieurs de ses membres ont été singulièrement exngérées. La lutte ne se poursuit nullement entre les fondateurs do la société et le personnei subalterne qui sontient la candidature des réformistes. Elle est au contraire des plus pacifiques et tout s'es< passé jusqu'à présent courtoisement.

Pour ce qui a trait aux revendications du personnel, le préfet do police a toujours été conséquent avec lui-même. It a, en effet, déclaré à maintes reprises qu'il ne mandaterait pas l'augmentation de 900,000 franct qui fut accordée par le Conseil municipal, au mois df juillet, l'an dernier, avant que les gardiens de la pair. n'aient obtenu la ratification, par l'Etat, des avantages (100 francs d'augmentation par an) qui leur furent également octroyés par la même assemblée.

Le vote du budget de l'intérieur est imminent. Ce n est donc plus qu'une question de temps. Encore quel..quea nemain.es et Us auront gain, de cause.

Il en va de même des revendications formulées par les employés des services extérieurs (Morgue, fourrière, etc.), relativement à l'obtention d'une pension de retraite après vinjjt-cinq ans de services au lieu de trente. La question sera examinée en temps et lieu par le Conseil d'Etat, et il ne semble pas que M. Lépine doive faire la moindre opposition. Sur ce point comme sur bien d'autres, les intentions du préfet de police ont été interprétées d'une façon défectueuse. Le tremblement de terre de Tachkent Les nouvelles du tremblement de terre qui s'esf produit dans le Turkestan continuent à arriver de Saint-Pétersbourg. Elles continuent que le trouble sismiqne a été très violent. Tous les sismographes do l'observatoire de Poulkof, près de Saint-Pétersbourg, ont été, paraît-il, faussés, et les ravages peuvent être plus grands encore que pour tes tremblements de -jrre de Messine et du Japon. L'épicentre se trouve vraisemblablement dans une région nommée territoire des Sept-Rjvières et semble devoir être fixé à Prejvalsk, autrefois Karakol, ville qui a été détruite et engloutie. Cette ville, qui comptait 6,000 habitants, était au bord du lac Issy-Kul, A environ 800 kilomètres à l'est de Tachkent. Certaines dépêches ont dit qu'un lac s'était formé à la place de la ville; il est probable qu'il s'agit a'une submersion de la ville par les eaux du lac à la suite d'un mouvement de bascule provenant du tremblement de terre. Une autre ville, Pisehpek, sur la rivière Tsclm, dans les montagnes du Thian-Chan, à 500 kilomètres est-nord-est de Tachkent, a été également détruite.; on annonce tiente-six morts et cent blessés. Les communications télégraphiques sont coupées dans diverses parties do la région, ce qui fait que l'on a difficilement des nouvelles exactes concernant le désastre. Le sismographe d'Adélaïde, en Australie, a enregistré la secousse.

FAITS. DIVERS LA TEMP~RA.TUR~7

Bureau contrai météorologique

Vendredi 6 janvier. La dépression qui était hier dans les parages de l'Islande s'est étendue sur l'est et le sud; elte est très profonde.

Le baromètre marque ce matin 714 mm. à Seydisfjord, 745 mm. dans le nord de l'Irlande.

La pression reste très élevée en Russie (Moscou, 789'mm.).

Le vent est modéré ou assez fort d'entre sud et ouest sur nos côtes de la Manche et de l'Océan, faible et variable sur la Méditerranée.

Des chutes de neige et de pluie sont encore signalée? sur te nord et l'ouest de l'Europe.

En France, on a recueilli 4 mm. d'eau au Havre, 2 i Biarritz, Toulouse, Clermont, 1 à Nancy.

La température a peu varié sur nos régions. Ce matin le thermomètre marquait 2o° à Hapo» randa, à Clermont-Ferrand, à Bordeaux, +1° à Paris, à Alger.

On notait –9° au puy de Dôme et au Ventoux, 16« au pic du Midi.

En France, des pluies sont probables sur la moiti< nord avec temoéraiure en hausse.


A Paris, hier, la température moyenne (t») & été fcférieure de à la normale (2°).

A la tour Eiffel, maximum 0<>8, minimum 1°8. Monte-Carlo à 10 h. mat. 12°, à midi 16». Temps >eau.

Observatoire muniomal (région parisienne) Le ciel reste couvert et les vents soufflent ce mntin de sud à-sud-ouest avec une vitesse de 6 m. par seconde.

La température demeure sfcvtionnaire 1 écart entre les maxima d'hier et les minima d'aujourd'hui ne dépasse pas 1°5.

La pression barométrique varie peu, à midi elle accuse 764 mm. 4.

[i Jeudis janv. Vendredi, 6- janv.- ig t] m a 4 « s 10 i i « >- s 10 ii M ~Bi, j ̃ <

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Le mauvais temps. De diverses régions d'abondantes chutes ae neige sont signalées. A Carcassonne, les courriers sont arrêtés. A Bétiers, une marchande de primeurs, Mme veuve Domergue, est morte subitement d'une congestion causée par le froid.

De Cieimont-Fsrrand on mande que toute la région est ensevelie sous une épaisse couche de neige dans les rues de la ville, la circulation est difficile. En Algérie, des indigènes du oouar Beni-Messaoud ont déclare au commissaire de police de Biida qu'ils avaient recueilli un jeune homme européen qui s'était perau dans la montagne etqui avait les pieds gelés. Le signalement du jeune homme a été lancé dans toute la région. En-Italie, les journaux oublient de nombreux télégrammes signalant l'anèt des trains causé par la neige. L'interruption a duré deux jours entre Plaisance, Parme et Milan; 150 voyageurs sont restés en pleine campagne pendant vingt heures dans des wagons non chauflés.

Soyez bons pour les animaux. La Ligue pour la protection du cheval vient d'être autorisee à apposer sur trente-six candélabres (tes plaques portant l'inscription: « Soyez bons pour les animaux. » Une nouvelle demande va être formulée pour l'apposition d'une centaine de plaques semblables. Le lauréat des « Quarante-Cinq». Quatre fois par an, à l'occasion ue leur dîner trimestriel, les «Quarante-Cinq», groupe d'écrivains parmi lesquels,on compte MM. Tristan Bernard, Abel Bonnard, Henry Bernstein, etc., riécernentà l'un des jeunes gens quo leurs premières œuvres en littérature ou en peinture permis de distinguer un prix de 1,000 francs. Les derniers lauréats furent MM. Henri Duvernois; V. Cyril, Rey, Porche. Hier, trois candidats étaient en présence MM. Louis Nazzi, Edmond Gojon et Jacques Dyssord.

Le prix a été décerne à M. Edmond Gojon, auteur d'un volume de vers, Visage penché, qui fut déjà candidat au prix de Rome et au prix de la Vie heureuse.

Les briquets pyrogjènes. On s'est demandé quelle sera la situation des étrangers voyageant en France et possédant des biiquets achetés à J'étrtmger ot non revêtus de l'estampille. L'administration des finances éclaircit ce point en déclarant que l'entrée de tout briquet non revêtu ce J'estampille est interdite en France. Le briquet étranger non estampillé, ajoute-t-elle, est considéré comme une boite û'ailumettes étrangère.

L'histoire du collier. Après avoir entendu, hier M. C:aude Casimir-Perier.au sujet de la-plainte portée contre lui par M. Janesich, bijoutier, le juge a'instruction Drioux a ordonné une perquisition pour r^tiouver le collier litigieux.

M. Legrand, sous-chef de la Sûreté, s'est rendu au « Diamond Office », boulevard Haussmann, il a été reçu par M. Issaverdens, directeur de la maison.

Celui-ci a déclaré qu'il avait revendu le collier à un client, uu riche, commissionnaire, pour la somme de 63,500 francs. 60.000 francs avaient été remis à M. C,aude Casimir-Perier, et 500 francs à M. Léo Weill. La vente du collier à M. Issaverdens par M. Clauue Casimir-Perier avait été faite à réméré il en fut de même pour la vente faite par M. Issaverdens au commissionnaire. Le délai pour le ra-

chat était fixé à quinze jouis.

Le dernier acheteur du collier déclare que son rôle dans cette affaire a été des plus corrects; aussi se retuse-t-il à rendre le bijou qu'il a offert à sa tilie.

M, Legrand a saisi les livres et la comptabilité se rapportant à cette affaire.

La mort de l'acteur Victor Itegjtai-d. La famille de Regnard aurait désiré que l'autopsie du corps de l'artiste ne fût pas pratiquée et qu'au moins elle n'eût pas lieu à la Morgue. Le parquet n'a pu souscrire qu'à cette dernière partie de la demande. L'auiopsie a été pratiquée hier après-midi à l'hôpital Lariboisière, par les docteurs Socquet et Paui, médecins légistes. Elle a permis de constater que l'intestin avait été perforé en sept endroits par une balle blindée de fort calibre qui a été retrouvée dans la masse intestinale.

Une congestion pulmonaire et une péritonite consécutives à ces blessures ont provoqué la mort de l'artiste.

Le corps du malheureux Regnard a été transporté dans une petite salle du rez-de-chaussée de l'hôpital Lariboisière qui a été transformée en chapelle ardente.

L'Association des artistes dramatiques s'est chargée des obsèques. Le corps sera transporté lundi matin de l'hôpital Lariboisière au siège de l'association, rue de Bondy, 42. A dix heures, le cercueil seraconauità l'église Saint-Martin des Marais, et après le service funèbre, à la gare de l'Est où des discours seront prononcés; L'inhumation aura lieu à Pont-aux-Dames, où Victor Regnard reposera au milieu de^ ses anciens camarades, auprès de Coquelin aîné pour qui il avait le plus grand devouement.

M. Adrien Bernheim est rentré hier soir à Paris aussitôt qu'il a connu la mort de Victor Regnard. Le regretté comédien représentait depuis plusieurs années avec MM.-Brèmont et Mouliérat l'Association des artistes au comité de direction des Trente ans de théâtre. Ce matin M. Adrien Bernheim, accompagné de MM. Brémont et Mouliérat s'est rendu chez M. Carré, touiours retenu à la chambre par la grippe, et d'un commun accord ils ont décidé que l'Association des artistes dramatiques se chargerait des obsèques de Regnard et que les Trente ans de théâtre s'occuperaient immédiatement do sa veuve.

Un gardien de la pais: tire sur son rival. Le gardien de la paix Antoine Chanet, du 11" arrondissement, efiectuait sa tournée habituelle ce matin, vers sept heures et demie, place Pereire, lorsqu'il aperçut sa jeune femme qui traversait la chaussée, à quelques mètres ae lui, au bras tfim électricien dont elle avait fait, il y a deux mois, la connaissance dans une maison amie, M. Jean Decourcieux. Exaspéré, Chanet prit son revolver et fit feu à plusieurs reprises nans ia direction du couple. Atteint a'une balle à l'épaule droite, l'électricien tomba. Relevé sans connaissance, il a été transporté à l'hôpital Beaujon. Quant au gardien de la paix Chanet, il s'est constitué prisonnier.

Le drame du Vésinet. Lucien Guillemette, le jeune meurtrier du marchand de vins Barland, a choisi pour avocat Me Grandcollot, du barreau de Paris. 1 a été interrogé hier, dans i 'après-midi, en présence de son défenseur, par M. Côme, juge d'instruction à Versailles. Il est né le 1er mars 1895 et n'a donc pas encore eeize ans. C'est avec beaucoup de sang-froid qu'il a répondu aux questions du juge. Il a déclaré, comme il l'avait fait à la police municipale du Vésinet, que, depuis cinq ans, le marchand de vins battait sa mère et avait menacé de la tuer. Il avait grandi jivec la pensée de défendre celle-ci dès qu'il en aurait la force.

Arrivant au récit du drame, le jeune homme déflara que sa mère n'était arrivée qu'après le crime. Maman, ajouta-t-il, était assoupie sur une chaise; elle se réveilla et vint m'arrêter le bras. J'avais déjà frappé quatre ou cinq fois. Alors j'ai posé la hache et J'ai dit a ma mère « Va chercher les gendarmes. >

!Le juge Tur a fait remarquer que ce rj'eit ne conI cordait pas avec celui que sa mère avait fait au brigadier de police. « Maman s'est sauvée en me voyant, a répondu Lucien Guillemette, et j'ai encore tapé comme un fou. »

Le juge d'instruction, afin d'établir nettement le rôle joué par la mère dans cette tragédie, doit la. confronter avec son fils.

Le soldat satyre de Oeil' arrêté*. Ces jours derniers, à Creil, une dame S. fut assaillie sur les bords de l'Oise par un soldat qui chercha à la j violenter et qui, en s'enfuyant, perdit son képi dans- les bois où il fut retrouvé. Grâce au matricule et à | î'écusson de cette coiffure il fut possible d'établir que le coupable devait être le soldat Maurice Delahave de la 4e compagnie du 160e régiment d'infànterie, en garnison à Tout. Ce militaire vient d'être arrêté. Il s'était présenté dans un café dé cette ville sans képi, le visage portant de nombreuses traces de coups d'ongles. Il déclarait qu'il avait ou une> discussion avec une fille soumise qui lui avait pria-- 1 son képi et l'avait égratigné auvisage. D'autrapart Delàhaye, qui est originaire de l'Oise, était titulaire d'une permission de dix jours pour se rendre dans- ce département et qui n'expirait, que lundi. Son retour inopiné à Toul a confirmé les soupçons qui pesaient déjà sur lui. Malgré toutes les charges recaeiïlios contre lui Delahaye nie être l'auteur des agressions de Creil. ̃

Révocations dans la police d'Arras. On mande d'Arras

Depuis quelques jours un journal révolutionnaire publiant des articles violents contre les agents de la police d'Arras, le brigadier de la Sûreté Lebas, président de l'Amicale des agents, pritila défense de ses subordonnés, et des affiches, danss lesquelles on prenait vivement à partie le directeur de ce jouri nal, signataire des article» pacus, furent placardées en ville.

En réponse à- ces affiches, le journal attaqua dans ses articles le brigadier Lebas et sa femme. Cesderniers intentèrent" ahnrs un procès en diffamation, réclamant 5.000 francs de dommages-intérêts, et l'affaire fut appelée' et l'audience correctionnelle de mardi.

An cours1 des débats, deux' agents de la Sûreté déclarèrent que les placards apposés en ville avaient, été rédiges- par Lebas, leur chef, qui leur avait donné l'ordre de les afficher nuitamment. Le brigadier Lebas nia. `

Le procureur fit ouvrir une enquête de laquelle il résulta î* Que le premier placard fut rédigé par M. Lefebvre, secrétaire du commissariat, qui reconnut les faits et déclara avoir agi sur l'ordre de son chef, M. Lebas 2° Que le second placard fut l'oeuvre du brigadier Lebas et d'une autre personne étrangère à la police 3° Que les agents de la Sûreté Diverchy et Larienièro titèrent quelques affiches au polygraphe et les placardèrent en ville, après en avoir reçu l'ordre de Lebas.

A la suite de cette enquête le maire d'Arras a adressé au préfet une demande de révocation visant MM. Léon Lebas, Lefebvre, Diverçhy et Laderrière. Ecolier' écrasé par un Ira. Us. Avant-hier soir, Mlle Vasseur, garue-fiarriere àChauny (Aisne1), qui venait de fermer les barrières pour le passage d'un train, ne put. avrê'.er un écolier nommé Maurice Poyatd, âgé de huit ans,qui voulut traverser la voie et fut happé par le rapide 112 venant de Tergnier.

A soixante-dix mètres du passage, on retrouva les restes sanglants affreusement déchiquetés du petit écolier.

Sotdat colonial meurtrier. On nous écrit de Rochefort qu'avant-hier, à dix heures du soir, six matelots de la flotte passaient dans la rue Lafayette. Deux soidats coloniaux, dont l'un était armé ne deux baïonnettes et l'autre d'un revolver chargé, crièrent aux matelots « Arrêtez 1 Au même moment, le soldat porteur du revolver tira les six balles de son arme sur les marins. Deux furent atteints l'un, nommé David, à la jambe, et l'autre, nommé Tranéa, à la cuisse,

Les auteurs de cette agression sont recherchés. Arrestation-. La gendarmerie de Ballon. (Sanho) vient d'arrêter un garçon boucher, EmileChatics Nicolas, âgé de vingt sept ans, auteur d'un cambriolage commis à Sainte-Jamme. Nicolas est, en outre, soueçonné d:êtro l'auteur du doubla ctirne de Gesncs-le-Gantielain. 11 a en effet dépensé depuis quinze jours miUe francs dont il refuse d'indiquer la provenance. Elevé à Gosnes il connaissitit parfaitement tes victimes, M. Contrel, épicier, et sa fille Eugénie.

Collision entre contrebandiers et douaniers. On mande de Bi'ziers qu'à la suite do la capture d'un chargement d'alcool passé en fraude, une collision a eu lieu entre contrebandiers et deux agents du fisc, Mercier et Boyer. Ces derniers furent assaillis par une force triple et l'attelago leur fut enlevé.

Dos coups de revolver furent tirés suivis de coups de pierre et df coups de matraque. If. Boyer fut grièvement blessé; M. Mercier moins grièvement. La police a opéré trois arrestations.

INFORMATIONS DIVEBSES

-L'Union des associations des anciens élèves des écoles supérieures de commerce reconnues par l'Etat, 15-17, rue Auber, Paris, présidée par M. Paul Delombre, ancien ministre, a été reconnue comme établissement d'utilité publique par un décret en date du 10 décembre.

M. G. Leygues, député de Lot-et-Garonne, ancien ministre de l'instruction publique, vient de donner une somme de « dix mille fnmes » à l'œuvre de l'Orphelinat do l'enseignement secondaire de France et des colonies qui a son fiège social 123, rue SaintJacques, à Paris.

Le conseil de la Société de statistique de Paris a réélu hier comme président M. Charles Laurent, president honoraire de la Cour des comptes et comme secrétaire général M. Alfred Barriol, chef de division aux chemins de fer P. L. M.

Nous avons reçu pour la Pouponnière, de Mme Marie L.eau,~0 fr. que nous envoyons à la directrice de l'œuvre, à Porcheîontaine.

Voici la liste des conférences de la société des Amis de l'université de Paris, qui seront faites les jeudis, à neuf heures du soir, à la Sorbonne, à l'amphithéâtre Richelieu:

19 janvier. M. Chauffard, de la faculté de méde- cine: « le Degré de certitude de la médecine ». 26 janvier. M. Ciipitant, de la faculté de droit: l'Assurance contre la maladie en France ». 2 février. M. Hodocanachi, homme de lettres: « la Société littéraire à Rome au temps de Jules II et de Léon X » (projections). 9 février. M. Laloy, de la faculté des lettres: «l'Esprit de la musique chinoise ».

16 lévrier. M. Delbet, de \a îuc\i\ié de médecine*: « la Responsabilité du chirurgien ».

S3 février. M. Politis, de la faculté de droit: « les Récents arbitrages de la Haye ».

2 mars. M. Berthelot, de l'Ecole supérieure de pharmacie: « les Rayons ultra-violets » (projections et expériences);

9 mars. M. Baldensperger, de la faculté des lettres l'Allemagne et les Allemands vus à travers la littérature française ».

16 mars. M. Gentil, de la faculté des sciences «les Grandes lignes du relief marocain (avec projections); 30 mars. M. Perrin, de la faculté des sciences: « la Réalité des molécules ».

Les personnes qui désirent faire partie de la société des Amis de l'université peuvent s'adresser, pour tous renseignements, à M. Bernaux, secrétaire de l'académie de Paris, à la Sorbonne.

A l'Ecole des hautes études sociales, 16, rue de la Sorbonne, M. Pierre de Bouchaud fera, samedi, sa conférence sur art italien (troisième année) « Venise » avec projections.

En raison du terme, visiter aux Grands Magasins Dufayel l'exposition de mobiliers complets par milliers, sièges, tapis, tentures. chauffage, éclairage^ ménage, outillage, voitures d'enfants, cycles, machines à coudre, literie, toile et blanc. Nombreuses attractions. NÉCROLOGIE Nous apprenons avec un vif regret la mort de la baronne Alphonse de Rothschild qui vient de succomber en son hôtel cie la rue Saint-Florentin au milieu des citeonstances les plus douloureuses et les plus poignantes.

On enterrait précisément ce matin son peti!-fils Alphonse de Rothschild, qui vient ae mourir à l'âge de quatre ans des suites d une appendicite. La baronne Alphonse de Rothschild, qui avait été un des ornements de la société parisienne, menait, depuis la mort dé son mari, une existence très reti- rée et très modeste, soit en son hôtel de la rue Saint-Florentin, soit dans le magnifique domaine ae Ferrières, qui fait encore partie de son douaire. Elle se consacrait entièrement aux ceuvres de bien- faisance.

Née en 1837, la barone Léonora de Rothschild était la fille aînée au baron Lionel de Rothschild, chef de le maison de Londres. Eile avait, le 4 mars 1857, épousé son cousin, Alphonse de Rothschild, fils aîné du baron James de Rothschild, fondateur de la maison de Paris. On sait que le baron Alphonse de Rothschild; qui fut membre de l'Institut et président du conseil d'administration du chemin de fer du Nord, succéda à son père dans la direction de cette maison, direction quil assuma avec ses deux frères les barons Gustave et Edmond. A sa mort, son fils Edouard a pris sa succession à la tête de l'établissement financier de la lue Laflittë qu'il dirige avec ses deux oncles, et en qualité de président de la Compagnie du chemin de fer da Nord.

Depuis quelque temps, l'état de santé de la baronne Alphonse de Rothschild était assez précaire. Le professeur Dieulafoy, qui lui donnait ses soins, était venu la voir hier. C'est chez elle que le baron Edouard de Rothschild a accris la mort -de

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son enfant; qui se trouvait au château de Ferrières et qu'il croyait sauvé au moment de son départ. Les obsèques du jeuneAlphonse de Rothschild ont eu lieu ce matin, comme nous le disons plus haut, au château de Ferrières, oùr à l'occasion de cette triste cérémonie, toute la famille s'était rendue. La baronne Alphonse de Rothschild laisse deux enfants, le baron Edouard et Mme Maurice, Ephrussi.

Nous apprenons la. mort de M. Lucien Dreyfus- Cardozo;~ décédé le 4 du courant à San-Salvadour, près d'Hyères.

Les obsèques de M. Max Hellman auront lieu le samedi 7 du courant, à dix heures. On se réunira à la maison mortuaire, 17, rue Matignon. L'inhumation1 1 aura lieu au cimetière du Pôre-Làchaise.

VARIETE'S 1

LA PRINCESSE DE LAMBALLE » Le grand public ne connaît guère de la princesse de Lamballe que la dangereuse faveur dont elle jouissait auprès de la reine MarieAntoinette et l'horrible drame de sa mort. Un historien auquel les choses connues ne suffisent pas, qui a le goût des recherches et la passion de l'inédit, M. Raoul Arnaud, nous fait pénétrer jusqu'au fond de cette âme de femme, en l'étudiant de près depuis son enfance, en la replaçant dans le milieu où elle s'est formée, où elle a grandi. Milieu sévère et triste. La branche cadette de la; maison de Savoie à laquelle appartenait la princesse, vivait fort retirée, l'hiver dans son massif palais de Turin, l'été à Raconis. Les fêtes étaient rares, les plaisirs presque nuls dans une maison pauvre et.char- gée d'enfants. Qui aurait pu prévoir que Marié- Thérèse de Savoie-Carignan, héritière de sept ou huit mille livres de rentes., élevée modestement comme une simple bourgeoise, allait être demandée en mariage par un des princes les plus riches et les mieux apparentés de l'Europe? l

C'est pourtant ce qui arriva au mois de jan- vier 1767. Le baron de Choiseul, chevalier de Saint-Louis, capitaine des gendarmes Dauphin et ambassadeur à Turin de Sa Majesté très chrétienne, remettait au roi de Sardaigne en audience particulière une lettre autographe de Louis XV qui demandait.la main de la jeune princesse pour le prince de Lamballe, fils du duc de Penthièvre.1 L'arrière-petit-fils de Louis XIV continuait ainsi une politique qui remontait jusqu'à Richelieu; comme celui-ci, il essayait d'acheter par des honneurs- ou par des avantages pécuniaires l'alliance de la cour de Turin pour ne pas la laisser sous l'influence de l'Autriche. La jeune fille de dix-huit ans qui était l'objet de ce marché ne se doutait pas du rôle que lui faisait jouer sa famille dans les combinaisons de la politique européenne. Elle le jouait d'autant mieux qu'elle n'en soupçon- nait pas les dessous. Très franchement, dans j un élan bien naturel à son âge, elle allait avec confiance, avec joie vers la destinée qui venait au-devant d'elle. Elle regrettait sans doute les siens et les lieux où elle avait passé son enfance. Mais que de compensations I A la place de la vie étroitede Turin, elle entrevoyait tout l'éclat de la cour de France, le grandiose et le brillant de Versailles. Le mariage se présentait d'ailleurs à elle sous les traits d'un prince élégant et beau dont on lui disait le plus grand bien. La bonté du duc de Penthiêvrc, la magnificence de l'accueil fait à la jeune mariée, les fêtes splendides données en son honneur complètent l'illusion dans laquelle ellevitpendant les premiers mois de son séjour en France.

Mais au bout de quelque temps, quel doulou- reux réveil 1 La princesse ne fut pas longue à s'apercevoir que son mari menait une vie de débauche, qu'après une très courte lune de miel il était retourné à ses anciennes liaisons et qu'il ne se gênait pas pour se montrer publiquement en compagnie de femmes galantes. Elle tint même entre ses mains la preuve la plus honteuse de la trahison du prince lorsqu'en ouvrant un jour son coffret à bijoux, elle le trouva vida et apprit presque tout de suite que le prince en avait fait cadeau à une fille. Du moins, le supplice de la vie conjugale dans de si fâcheuses conditions ne dura pas. Au bout d'un an de mariage, le prince de Lamballe mourut, emporté par une maladie dont son inconduite était la cause. Malgré les griefs qu'elle avait contre lui, la princesse le soigna avec dévouement. Mais personne, pas même son beau-père, ne s'étonna qu'elle n'affectât pas une grande douleur. Après s'être enfermée par bienséance pendant quelques jours dans un couvent peu austère, elle en sortit le plus tôt qu'elle put pour tenir compagnie au duc de Penthièvre. Chez celui-ci elle trouvait la sœur de son mari, la future duchesse de Chartres, jeune fille simple j et bonne avec laquelle elle fit tout de suite- bon ménage. Toutes deux jetaient une note de gaieté dans un intérieur assombri par le chagrin et par la dévotion. Elles jouaient, elles couraient a travers les jardins, tes jupes retroussées dans leurs poches. Quand on avait beaucoup chanté etdansé, l'excellent duc de Penthièvre, le meilleur des hommes, grondait un peu et s'adressant à sa belle-fille, moitié fâché, moitié riant lui disait « Marie la folle, combien avez-vous dansé de contredanses ? » Les deux princesses écoutaient, les yeux baissés, la mercuriale paternelle et recommençaient le lendemain. L'existence risquait néanmoins de paraître vide et assez triste à une personne dont le caractère restait jeune, qui avait espéré trouver en France beaucoup d'agréments et qui y trouvait plus d'ennuis que de plaisirs. Une sorte de conformité dans la destinée la rapprochait de la dauphine Marie-Antoinette. L'une et l'autre l, étaient venues de l'étranger à la cour de VersaiUea avec des espérances, avec des illusions analogues. On leur avait van té ce séjour comme le lieu le plus agréable du monde. Il avait fallu en rabattre. La dauphine n'avait pas épousé, comme Mme de Lamballe, un mari débauché; mais son mari ne l'était que de nom et, pourses débuts à la cour, elle se débattait entre l'indifférence du dauphin, les exigences quotidiennes de l'impératrice Marie-Thérèse, sa mère, le contact de la Dubarry, l'étroitesse d'esprit des filles de Louis XV et les intrigues des courtisans. Elle ne sentait autour d'elle aucun appui solide, dans cette cour à la fois corrompue et cérémonieuse, aucun cœur auquel elle pût s'ouvrir librement en toute confiance. Le comte d'Artois était élégant etaimable, mais trop légeret terriblement compromettant par la liberté de ses manières-Teile était la disposition d'esprit de j Marie-Anfbinette lorsqu'elle connut laprincesse de Lamballe. Elle fut frappée de la simplicité et de la grâce de-ses manières, du charme ingénu de sa physionomie, de ce qu'il y avait en elle de candide et de jeune. Elle la jugea digne d'être aimée, étrangère à toute idée de calcul et d'in- j trigue, elle l'aima sincèrement et le lui témoi- gna. La princesse répondit à ces avances de j toutelaforced'uncœurmeurtrietreconnaissant. j -Sur cette terre de France où elle avait si peu de racines, elle rencontrait enfin une personne de son âge qui paraissait s'intéresser à son sort, qui prenait pitié de son isolement, qui lui offrait ce dont elle avait le plus besoin au monde, une affection sincère et désintéressée. Dès qu'elle eut compris, elle se donna tout entière pour ne jamais.se reprendre, malgré des nuages et des dissentiments passagers.

II

Alors commence pour les deux amies une vie délicieuse par laquelle elles échappent à l'étiquette de la cour. Enveloppées de fourrures, elles traversent Paris dans leur traîneau rapide, laissant derrière elles une vision de grâce et d'élégance. On les voit ensemble à la foire Saint-Ovide, au Salon de peinture, dans les jardins du maréchal de Biron, au théâtre, au bal de l'Opéra. Leurs toilettes donnent le ton à la mode. Elles paraissent ne vivre que pour se divertir. Sans souci de l'opinion qui commence t à s'émouvoir, elles se dédommagent des priva- t tions de leur jeunesse en passant publiquement d'un plaisir à un autre. La charge de surintendante de la maison de la reine, autrefois supprimée, rétablie pour la princesse de Lamballe, donne à leur amitié un caractère en quelque sorte officiel et provoque chez les dames de la cour plus d'un mécontentement, plus d'un mouvement de jalousie. En le demandant au roi avec instance, la reîne, très impulsive, avait été entraînée par la bonté de son cœur; mais ni elle ni Mme de Lamballe n'eurent à s'en féli-

(1) Par M. Raoul Arnaud. voi. iu-Xê, LjÈiairie acadêioioue penrin, Paris. 1910.

citer. Un parti puissant se forma pour disputer 1 à la nouvelle surintendante quelques-unes des prérogatives de sa charge. Endoctrinée par le duc de Pënthiôvre, très attaché aux droits de sa maison, la princesse se défendit et fatigua plus d'une fois de ses réclamations MarieAntoinette, qui avait horreur des tracasseries de ce genre. Il en résulta entre elles un peu de refroidissement. La reine surtout se détachait etreportait sur la séduisante Mme de Polignac ce qu'elle reprenait à son amie. Rien de tranché, rien de trop apparent au dehors. A quelques nuances seulement les initiés pouvaient reconnaître qu'il y avait quoique chose de changé..

Il faut dire qu'avec un esprit peu étendu, une connaissance du monde très insuffisante, beaucoup de paresse et d'insouciance, un fonds de frivolité incurable, la princesse- n'était guère I faite pour le rôle considérable qu'elle avait à jouer. Le duc de Penthièvre, petit- fils de Mme deMontespan, aurait voulu que sa belle-fille remplît les fonctions de surintendante avec la même ampleur que son aïeule. Il la voyait déjà organisant les fêtes et les jeux, devenue le chef véritable du conseil et de la maison de la reine. La princesse n'aurait pas demandé mieux que de réaliser ce rêve. Malheureusement, les qualités nécessaires lui manquaient. Bile ne se doutait pas, à l'origine, des difficultés qu'elle allait rencontrer sur sa route; lorsqu'elle se trouvait en face d'un obstacle elle n'avait ni assez de souplesse pour le tourner, ni assez d'application et de caractère pour l'emporter de haute lutte. Par moments, elle reculait devant les responsabilités qui pesaient sur elle. Comment s'acquitter de devoirs si différents? Contenter la reine qui jouait gros jeu et voulait un grand état de maison, répondre aux ministres qui demandaient des économies, mettre d'accord les dames du palais souvent en querelle les unes avec les autres, donner dés ordres aux secrétaires des commandements, à l'intendant, au maître d'hôtel, aux femmes de chambre, aux cinq cents fonctionnaires dépendant delà surintendance. Par mollesse et par apathie, la princesse esquivait plutôt qu'elle ne remplissait les obligations de sa charge. Dans le. magnifique appartement qu'elle occupait à Versailles, elle aurait dû donner des fêtes, retenir et amuser la reine. Celle-ci perdait l'habitude d'aller la voir et passait presque toutes ses soirées chez Mme de Poligrrac qui avait l'art de | réunir un groupe choisi de jolies femmes et d'hommes à la mode.

La pauvre princesse invoquait comme excuse le déplorable état de sa santé qu'aggravait encore le souci de se sentir abandonnée. Il ne restait plus guère entre les deux amies que l'habitude. Mme de Lamballe continuait à aimer du plus profond d'elle-même, à se réjouir de tout ce qui ressemblait à un retour de faveur, à se lamenter des marques d'indifférence qui se multipliaient. La reine ne grondait pas, ne se fâchait pas, mais elle se passait avec une extrême facilité de la présence de la surin tendante, Si celle-ci se p'aignait ou se mettait à | pleurer, comme elle le faisait fréquemment, i cette attitude impatientait la souveraine dont elle troublait la sérétiité. Indépendamment des causes morales qui.la rendaient plus aiguë, la maladie de Mme de Lambajle n'était que trop réelle. Elle souffrait d'un mal bizarre auquel les médecins de Paris ne comprenaient rien, qu'ils considéraient comme une des formes de l'épilepsie et qu'aucun des nombreux remèdes qu'ils i employaient n'avait réussi à atténuer. L'histoire de cet état maladif a été écrite en 1804 dans les Annales européennes par le docteur Saiffert, d'origine saxonne, médecin en chef du duc de Chartres. Ce récit très curieux ettrès neuf, M. R. Arnaud l'a traduit de l'allemand pourles lecteurs du Temps en février 1910. Il suffit aujourd'hui de le résumer. Après avoir longuement interrogé et examiné la princesse, le Dr Saiffert concluait qu'elle n'offrait aucun des symptômes de l'épilepsie, qu'elle souffrait simplement d'une maladie léthargique dont il se faisait fort de la guérir si on suivait exactement le traitement qu'il indiquerait.

Ce diagnostic et surtout cette promesse de guérison jetèrent le trouble dans le camp des adversaires de Mme de Lamballe qui escomptaient déjà sa succession prochaine et qui en attendant essayaient d'effrayer la reine et lui insinuaient que, pendant la grossesse qu'elle commençait, il serait dangereux pour elle de garder à son service une personne atteinte d'épilepsie. Leur colère se tourna contre le médecin étranger assez hardi pour contrecarrer leurs projets en exprimant une opinion différente de celle des médecins français. Les esprits étaient si excités que le docteur Saiffert eut à se défendre contre une attaque en règle. Ce fut d'abord te duc de Penlhièvre qui voulut lui faire peur des responsabilités auxquelles il s'exposait. | Puis un grand personnage vint le trouver en | lui offrant une part dans un emploi de fermier j- général s'il consentait à reconnaître que la j princesse était incurable et qu'il y aurait du | danger pour une femme grosse à vivre dans sa société. Le docteur tint bon et parvint à faire partager sa confiance à Marie-Antoinette, mais il manqua payer cher sa résistance. Chose à peine croyable, trait de mœurs qui caractérise j une époque et une société. Ne pouvant ni l'intimider ni le séduire, on tenta de l'assassiner. Il reçut des lettres anonymes qui lui conseillaient de ne plus donner ses" soins à la princesse s'il tenait à la vie. Les vitres de son carrosse furent brisées à plusieurs reprises. A la nuit tombante, il fut attaqué par des spadassins, il n'échappa que par hasard aune tentative d'empoisonnement et un coup de feu faillit l'atteindre jusque dans son cabinet de travail. 1 q

III

Quoique à peu près guérie; Mme de Lamballe ne remplit plus guère ses fonctions de surintendante, un nouveau motif de mésintelligence étant survenu entre elle et la reine. Le duc de Chartres, beau-frère de la princesse, avait pris le titre de duc d'Orléans après la mort de son père et commençait une campagne d'opposition contre 1«É cour. On disait même que les pamphlets injurieux pour la reine publiés à propos de l'affaire du collier sortaient du Palais-Royal. Mme de Lamballe tenait à son beau-frère, plus encore à la charmante bellesœur avec laquelle elle avait passé les jours les moins sombres de sa jeunesse et elle n'entendait sacrifier ni l'un ni l'autre aux rancunes de Marie-Antoinette. Après avoir essayé d'amener la reine à des sentiments plus humains, elle comprit qu'elle n'obtiendrait rien de ce côté-là et elle espaça ses visites à Versailles.

Elle habitait alors à Passy avec les personnes de sa suite une grande maison dont les jardins descendaient jusqu'à la Seine et qui subsiste encore, 17, rue Berton.

Elle passait aussi beaucoup de temps à la campagne auprès de son beau-père. C'est là qu'elle reçut un souvenir particulier de MarieAntoinette lorsque les choses s'étaient gâtées et que le peuple venait de ramener la famille j royale de Versailles à Paris. Le message qui lui [ arriva à neuf heures du soir réveilla tous les sentiments qu'elle portait à la reine. La femme I qui l'avait approchée de sa personne et appelée son amie se trouvait en danger. Quoiqu'elle ne fût naturellement pas brave et qu'elle ne dissimulât pas ses inquiétudes pour elle-même, elle n'eut pas une minute d'hésitation. A minuit, elle avait quitté son beau-père et pris la route de Paris. Le lendemain, eile se présentait aux Tuileries où la famille royale vivait en prisonnière, surveillée et gardée à vue. Ii y avait cependant encore un semblant de cour. La surintendante recevait quelques personnes et donnait à jouer dans le pavillon qu'elle habitait. Après la fuite de Varennes, la captivité se resserra. Ce ne fut plus qu'une longue agonie. Mme de Lamballe aurait pu échapper à ce douloureux spectacle. Sur le conseil même de la reine qui, en prenant la route de l'étranger, l'avait engagée à quitter la France, elle s'était t réfugiée à Aix-la-Chapelle. Ses amis les plus dévoués rengageaient y rester. Mais il suffit que la reine exprimât le désir de la revoir pour que, malgré toutes ses terreurs, elle reprît la route de Paris. Elle savait à quels périls elle s'exposait; en prévision de l'avenir, elle avait fait son testament. Il ne s'agissait plus de fonctions honorifiques. On lui offrait un poste de danger, elle l'accepta avec toutes ses conséquences. Ellevit le changement qui s'était opéré aux Tuileries depuis sa dernière absence, la cour du château transformée en camp, des sentinelles partout, à chaque escalier et jusque sur les toits, deux gardes nationaux jour et nuit en permanence, dans la chambre delà reine. Elle assista, à côté de son- amia qu'elle couvrait de son corps, l'invasion des appartements royaux, j et devant les menaces et les insultes cette femme naturellement timide ne faiblit pas.

On sait comment tout finit, comment la princesse de Lamballe, qui avait accompagné la famille royale au Temple, en fut arrachée et conduite à la Force, comment elle fut égorgée devant la porte de la prison et quels outrages subit son cadavre. C'est une des scènes les plus odieuses de la Révolution. Nous ne nous expliquerions pas un tel acharnement contre une personne inoffensive, qui avait même donné des gages aux partis avancés en acceptant une des plus hautes dignités de la franc-maçonnerie, si nous ne savions de quelle haine Marie-Antoinette était l'objet. C'est l'Autrichienne que les égorgeurs poursuivaient en mutilant le corps et en portant au bout d'une pique sous les fenêtres du Temple la tête mutilée de sa meilleure amie*

A. MÈZIÈRES.

LIBRAIRIE

Nouvelle Collection illustrée Calm&nn-Iiévy. C'est avec l'incomparable chef-d'œuvre de Pierre Loti le Jioman d'un spahi, que la Nouvelle Collection illustrée Cahnann-Lévy commence sa année d'existence. Ce très beau, livre contient de très artistiques dessins dus au crayon de Pierre Loti luimême et de Mahut. C'est un immense succès. La Vagabonde, que publie la librairie Ollendorff, marque le plein épanouissement du talent de Colette Willy. Plus encore que les fameuses « Claudines », plus même que l'émouvante « Ingénue libertine », ce nouveau roman témoigne d'un art très sûr et la lecture de quelques opinions des critiques autorisés des grands journaux explique le succès de la Vaga6oncle, que l'on peut appeler une belle œuvre. (Voir plus-loin,}

AVIS ET COMMUNICATIONS GtaariH ÏSrîaa»ftî«:ï»LiavoR TRIBUNAUX

Ou danger d'aller en appel. En mars 1910, nous avons raconté les faits à l'époque, une grève éclatait dans une fabrique de biscuits, rue Lecourbe, à Paris, grève dont M. Métivier, secrétaire du syndicat des biscuitiers, était le grand chef.

Oril aniva, au cours de cette crève, qu'un ouvrier, M, Lebey, porta plainte, alarmant que M. Métivier était venu lui faire visite après avoir appris qu'il avait décidé, fatigué d'un trop long chômage, de reprendre le travail et lui avait dit « On aura ta peau si tu travailles 1 »

Il arriva aussi qu'un autre biscuitier, M. Marot, se plaignit également.

M. Marot, sa journée finie, se disposait à regagner, certain soir, son domicile, quand M. Métivier, accompagné de M. Legoflin, un gréviste, s'approcha, et après injures, le gratifia d'un vigoureux coup de poing en plein visage.

Pour ces faits, MM. Métivier et Legoffin furent condamnes respactivenient par le tribunal correctionnel à deux mois et un mois de prison. Ils ont fait appel l'un et l'autre, ils doivent le regretter aujourd'hui. La cour, présidée par M. Bidault do l'Islo, vient on effet, après plaidoiries de M"1 Jules Uhry et Lafon, d'élever à nuit mois la peine prononcée contre M. Métivier, et à quatre mois celle que les premiera juges avaient infligée à M. Legolïm.

A propos d'uno lattra. Devant* la 3Oi chambre du. tribunal civil, présidée par M. More, le comte Rodolphe Festétics de Tolna et sa femme, née Alice Wètherbee, d'origine américaine, réclamaient chacun à M. Mantius, représentant à Paris da « The Farmers Lean and Trust Company New-York » une somme de 50,000 francs à titre de dommages-intérêts. La raison? Une lettre «manifestement inspirée par le seul désir de nuire », soutenaient les demandeurs, adressée le 30 décembre 1907 par M. Mantius au père de laieune femme. Malgré les imputations contenues dans cette lettre, le mariage s'était fait. Cependant, a ou dire M0 Michel Gondinet dans sa plaidoirie, elle eut pour effet d'amener Mme Wetherbee mère à modifier les dispositions testamentaires qu'elle avait prises en faveur de sa fille. D'où, un préjudice tant moral que matériel.

Après plaidoirie de M8 Aubépin, avocat de M. Mautius, qui a demandé que la lettre de son client, lettre confidentielle, fût purement et simplement écartée au débat, le tribunal a débouté le comte et la comtesse de Tolna de leur instance.

Attendu, dit notamment le jugement, qu'il appert de la lecture de la lettre qu'elle était destinée uniquement à éclairer le père de famille sur les inconvénients que pouvait présenter l'union projetée entre sa fille et le demandeur

Que, si les bruits dont Mantius se faisait à tort ou à raison l'écho étaient dénués de fondement, il n'en a pus été tenu compte, puisqu'il a été donné suite au projet de mariage

Qu'il ue saurait donc y avoir pince à l'allocation de tout ou partie des dommages-intérêts que le demandeur croit pouvoir solliciter.

Attendu qu'il faut constater que la dame Festétics da Tolna ne pourrait faire grief à Mantius des modifications apportées par sa mère à ses dispositions testamentaires que si elle établissait que les dernières dispositions lui ont été défavorables et surtout que ce sont les insinuations du défendeur qui l'ont amenée à changer l'économie de son testament.

La mauvais conseiller. Attaché jusqu'en 1906 à la légation nu Portugal à Bruxelles, M. Das Nevès José Ferreira Castambird renonça à cette époque à ces fonctions pour se consacrer aux affaires. Il devint alors le conseiller tinancier du baron Alliotti, ancien conseiller d'ambassade d'Italie en France, actuellement chef de section au ministère dos affaires étrangères du royaume d'Italie, à Rome. C'est ainsi que le baron Aliiotti fut amené à lui remettre, pour les négocier, des actions u'une société industrielle. M. Das Nevès venait ces valeurs 48,337 fr. mais ne rendit au baron Alliotti que la somme de 32,000 fr. Toutes réclamations étant demeurées vaines, le baron Alliotti porta plainte et, par défaut, le tribunai correctionnel a condamné hier M. Das Nevès à aix-huit mois depiison et 100 francs d'amende pour abus de confiance.

Partie civile aux débats, le baron Alliotti, pour lequel s'était présenté M0 de Moro-Giafteri, a obtenu la somme de 16,337 francs à titre de restitution. La catastropha du Paillât. On télégraphie de Prades:

Devant une salle comble a commence hier au tribunal correctionnel de Prades l'affaire de la catastrophe du Paillat, qui se produisit le 3i octobre 1908, sur la ligne électrique de Villefranehe à Mont-Louis. Nous avons relaté les faits reprochés aux inculpés MM. Lhériaud, ingénieur, chef de la traction électrique à la Compagnie du Midi, ancien élève de l'Ecole polytechnique; Calvo, mécanicien électricien. L'accusation reproche au premier de n'avoir pas mis au point les freins à air comprimé de l'automotrice; le second est inculpé d'avoir exécuté un ordre trop tôt et d'avoir décalé le train avant que M. Lhériaud se soit assuré du fonctionnement normal du frein à air comprimé. L'audition des témoins et des inculpés est épuisée dans la matinée.

Pendant trois heures on entend surtout une longue discussion technique.

M. Triquera, cantonnier à la Compagnie du Midi, déclare que M. Lhériaud donna à Calvo l'ordre de décaler le train et, au cours de la confrontation, Triquera maintiendra ses dires.

M. Arnaudin. ingénieur à Châteauneuf-surLoire, qui se trouvait dans le convoi, a eu l'impression que les appareils étaient insuffisants pour assurer la sécurité du train.

M. Lecoq, iagénieur constructeur à Chàteauneuf-sur-Loire, blessé dans la catastrophe, déclare que l'accident pouvait avoi;r deux causes I ° manœuvre défectueuse due à la négligence du personnel; 2° ou bien imperfection du matériel. Ce n'est qu'une impression, dit-il.

M. Maleterre, qui était ingénieur en chef dans les Pyrénées-Orientales au moment de l'expérience, déclare que la Compagnie du Midi avait loué à l'Etat pour l'expérience du matériel et que l'Etat n'avait, aucune part dans la direction des expériences faites sur le pont Uisclard.

Les inèulpés sont entendus et donnent à leur tour des explications techniques. M. Galvo dit avoir simplement exécuté l'ordre de son chef, M. Lhériaud, en enlevant les cales.

M. Lhériaud dit n'avoir donné qu'un avertissement à exécuter trois minutes après. De plus, M. Lhériaud déclare avoir pris toutes les mesures de sécurité et que seule l'exécution d'un ordre anticipé a amené la catastrophe.

L'audience est reprise à deux heures et demie. M0 Decori, du barreau de Paris, plaide au nom des veuves des victimes, qui se portent partie civile aux débats. 11 argumente pour établir la responsabilité de MM. Lhériaud et Calvo, agents de la Compagnie du Midi, II demande 1 ° pour Mme Borrallo, 200,000 francs; pour Mme Clerc 150,000 francs, pour les enfants Clerc une rente d'un capital de 80,000 francs; 3° pour Mme veuve Toulet 300,000 francs, pour Mme Toulet mère une rente viagère de 3,600 francs; 4° pour Mme veuve Bézault 150,000 francs, pour les trois enfants Bézault une rente de 1,200 fr., 5° pour Mme Hubert 300,000 francs et. pour Mlle Hubert 50,000 francs, M" Roustan, du barreau de Perpignan, plaide pour la compagnie d'assurances The Générale Accident, à laquelle était assurée une des victimes. Il intervient contre l'auteur responsable de la catastrophe, en vertu de l'article 7 de la loi de 1898. M. Tisseyre, procureur de la République, fait l'exposé de l'affaire et conclut à une condamnation contre l'ingénieur Lhériaud et le mécanicien électricien Calvo et à la responsabilité civile de la Compagnie du Midi.

Les débats se Dôursuivrout aujourd'hui.

THF:TR~7c~

Tout récemment nous faisions prévoir que M. EU* cien Guitry quitterait prochainement le théâtro df la Porte- Saint-Martin.

C'est aujourd'hui chose faite.

M. Lucien Guitry a demandé et obtenu la résiliation du contrat qui le liait au, théâtre do MM. Hertz et Jean Coquelin.

Il est entendu que le grand, artiste ne quittera- pas laPorte-Saint-Martin avant la. fin des représentations d& -VAvenlurier; de M.. Alfred Capus. Nous avons-vu M. Lucien Guitry, dans sa> demeure do l'avenue Elisée-Reclus. M-. Guitry, qui avait auprès de lui M'. Alfred Captts; nous a répondu:

« La nouvelle' est exacte. J'ai demandé avant-nier, par lettre, aux directeurs de la; Porte-Saint-Martinj de me rendre ma liberté.' et.de résilier notre contrat; Le lendemain, c'est-à-dire hier, les directeurs do1 là Porte-Saint-Martin m'ont répondu qu'ils me renedaientma liberté., C'est tout. »

Comme nous demandions: à M. Lucien Guitry ce qu'il comptait faire de cette- « liberté », il nous a répondu, en souriant « Ceci sera l'objet d'une se* conde note, qu'il serait absolument prématuré de donner aujourd'hui. »•

Le mois dernier, nous avons annoncé que M; Porel préparait une reprise de la Famille Benoiton au profit de la souscription du monument qui sera élevé à la mémoire do Victorien Sardou.

La répétition générale en sera donnée le jeudi 12 janvier à» bureaux ouverts (prix 20 francs la place). Nous croyons savoir que l'accord se fera très prochainement au sujet de ta reprise de Gwendoline, de Chabrier, que l'Opéra et l'Opéra-Comique annonçaient simultanément.

M. Félix Mottl dirigera très probablement & notre Opéra, l'une des séiios de la Tétralogie de: Richard Wagner, qui auront lieu en juin prochain. Les directeurs de la Monnaie, de Bruxellee, s'apçrôtent à mettre à la scène la belle œuvre da Berlioz, l'En/ance du Christ.

Ce soir

A l'Opéra, pour les représentation du ténor Gillion, Guillaume Tell.

A l'Opéra-Comique, dernière représentation de jtfaobethï avec Mlle Lucienne Bréval. Mme Gabrielle Bleuzé» qui a. débuté récemment dans le rôle de Mlcaëla de Carmen, chantera dans Macbeth celui de lady Mac» duff.

Aux Variétés, pour la 200° représentation, le Bois sacré.

A l'Opéra-Comique- `

Pour la seconde série de l'abonnement (série rose) aux concerts historiques de la musique, l'Opéra-Comique donnera demain, à cinq heures, le concert consacré à Sébastien Bach, à Hoendel et à Rameau. La matinée débutera par une conférence de M.Henry Expert. L'audition des œuvres de Sébastien Bach', Htendel et Rameau suivra cette conférence. Les interprètes seront Mlles Mathieu-Lutz, Brohly, Lafargue, Nicot-Vauchelet, Alice Raveau, Charbonnel, Bleuze, MM. Coulomb, Belhomme, Vaurs, Gilles et Jean Laure. Au Théâtre-Lyrique de la Gaîté

Mlle Lucienne Bréval, avant de partir pour la Rus* sie, vient de signer avec MM. Isola un brillant enga? gement par lequel elle redevient leur pensionnaire au, Théâtre-Lyrique de la Gaîté pendant les mois de mars, avril et mai prochain. La brillante artiste fera sa rentrée dans la Salomé de M. A. Mariotte, dont on pré« pare pour elle une brillante reprise.

Au Grand-Guignol, Sabotage et Figure de cire, deux drames poignants, continuent d'obtenir le plus vif succès. Les trois comédies Dn veu d'ideal, de M. Urbain Gohier, le Pharmacien, de M. Max Maurey, et Condoléances, de M. Arosa, sont aussi gaies que les drames sont émouvants.

Le comité de la section rétrospective de la comédie italienne pour l'exposition internationale de Turin vient de se réunir, et il a élu comme président M. Jeaq d'Estournelles de Constant, chef du bureau des théâtraï au sous-secr-étariat d'Etat des beaux-arts.

(Voir le programme des spectacles à la 4* page) LE PARFUM" lPEAL^S1ggaa.T

-côf


SPECTACLES DU VENDREDI 6 JANVIER. THEATRE»

Opéra, 8 h. Guillaume Tell.

b Samedi, lundi: le Miracle.

̃français^ h. 3/1. Les Marionnettes.

''Samedi, lundi, mercredi les Marionnettes. Dima>iche (mat.) l'Aventurière; les Plaideurs; (soirée) Un cas do conscience On ne badine pas avec l'amour. Mardi, jeudi la Nuit de Décembre; i 'les Limites du cœur l'Aventurière.-Jeudi (mat.) Tartuffe; le Médecin malgré lui.

SJpéra-Comique, 8 h. Macbeth.

Samedi: Werther. Dimanche (mat.) la Dame blanche Richard Cœur-de-Lion (soirée) Louise. r- Lundi le Jongleur de Notre-Dame; le Chalet. ÎJdéon, 8 h. 1/2. Homéo et Juliette.

Samedi, dimanche, lundi, mardi, mercredi, jeudi (mat. et soirée) Roméo et Juliette. Samedi (mat.): les Affranchis le Médecin malgré lui. Dimanche s (mat.): Andromaque; les Trois Sultanes. iGymnase, 9 h. La Fugitive.

'Vaudeville. 9 h. Montmartre.

Variétés, 8 h. l/4 La Partie d'échecs; le Bois sacré. jjpraité-Lyrique, 8 h. Quovadis?

Samedi, lundi, jeudi Don Quichotte. Dimanche (mat.) le Trouvère le Soir de Waterloo (soirée) Quo Vadis? Mardi Hernani. Mercredi la Juive. Jeudi (mat.) la Juive.

Renaissance. 8 h. 3/4. La Main reste Mon ami Teddy. «Th. Sarah-Bernhardt, 8 h. 1/2. Les Noces de Panurge. Nouveautés, 8 h. 3/4. La Diva en tournée le Zèbre. *rh. Réjane, 9 h. Le Mariage de Mlle Beulemans.

iPorte-Saint-Martin. 8 h. 3/4. L'Aventurier.

S"h. Antoine. 8 h. 3/4. La Femme et le Pantin. Çhàtelet,8h.25.– Arsène Lupin contre Herlok Sholmès. Athénée, 8 h. 1/2. Arrêt à Dijon les Bleus de l'amour. Palais-Koyal, 8 h. 1/2. -La Balance le Million.

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Printemps

La Grande Mise en vente Annuelle DES

commencera

Lundi 9 Janvier

Cette Vente comporte taplupart des Nouveautés de la Saison j diminuées 'ne 35 a 40%, ainsi que de nombreuses affaires traitées en Soide et vendues aoec ûes rabais considérables.

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Z^LL»^ ^-Sa53Z*Jlï :|IM; RENTES «ACTIONS Préc» Dern. || *>]%. BENTES.i ACT.ONS Prôc» Dern. | «f™ RENTES .tACT.ONS Préc» Dern. J OBLIGATIONS ™<" D«™ | OBLIGATIONS ^J ^Z 1 MARCHÉ EN BANQUE | l0NDRES. ^^f^rrtgT^cSâé.. V9 0/16

ATT™ HENTES et ACTIONS Préc" Prem. Jjern. Proc» I Prem. Dern. S 4Hfeitl An comptant clôta" cours S «imite. au comptant clôtu" cours t oureioe. au comptant clotu" cours 5 clotn" cours cium tour» ̃ 1 Russe 5 0/0, 104 5 8' Japonais 1 0/0, 02 1 4; Turc, 92 3 4;

«mum clôtu" cours cours clôtu" | cours] cours || $_ j [ u 1 Dern 1 Brésil 1889, 89 1/4; Brésil 183J, 102 Brésil

Z 71 I il Tnn,m=i iaT1v i«2 tM 30 Haïti 1896 r 500 d c D10 30 Gai et Eaux.. lanT 642 S Foncières 1879 3 0/0. no y W6 503 50 Méditerranée 50/0r.625. oçt. G4t 25 640 I AU comptant 0 r^ i 1903, 103 Fundlng, 103 3 4; Rescision, 83 3 4, ̃3.. 30,0 .janv. mm «37 97 67, « » $ » S? S » 4V« ïSÏÏâî^ Softt •• îî M HeUéïïï. îœKjiiiv 263:! 264 60 V. 8u CeStral.. oct 160S 16u9 1883 saûs lots' janT 50 422 25 Transcaucasien 3 0/0. déç. 81 90 ïp^V^'nUmon^ r8 •' V4°d MinL "f&

3 3 OiO Amortissable oct. 98 15 117 1:, 97 bO 97 50 2 11~ 1 onkln. août 7'; 75 80.. il 50 Hellé1l1q:. 1881.janv 263" 264. GO Gaz Central. o~t 1600.. 16u9 1883 sans lots. janv 42'1 50 4'22 2~ TI'anscauc8.5len 3 0/0. déco 8~ 90 Rio, Anaconda, 8 de Beers ordm" .l..

~B3~d~4~ 2 ii~ Madagascar 2 l~2 97 79 ~O 4 HongroIs.. H J'lnv 3~~ Ut 170 13 12,Gaz de Paris ~Ulll 310.. 309 50 1885 2,~ r. à 500fr. oct. 4.16 ,171.. 4 4.18 Preffiler Dlamond, 1 7,8.; Rand Minos, East,

3i? 50 COJOIPTOIU D ESCO)JPTE.. jyill- 8~ )M8 )8M t8t8 t849 M t849 50 5 3 0.0 Afrique 1903-MMp 4'~12 -li5:1 25 Maroc 1904.. Jan. 38S 50 525. 55;. 1 Ilouili. Dombrowa. Jan, 14:,3 ~50 l895~80(Jo à 100 fr. oct. (léc 4~ 4M 2 4. sept. 408 50 410 ..1 5 0/0 Brésil 50/0 95.aoùt. loi \15 Pacifie, 178 3i4. SDuthe1'n PaciSc.lM .Steel Com-

30 c~ 8.6. ~SC~d~~9~ 4~4.. 473" 3~No~~4"ct: 9990 100~5"6 -~93~r'A~Of~75 And~ousl..s.reY.nxe,n~3M..32~0 40/0-Ecsc~MOt~ 88,2oNcanad.anPac)ao.-204.ChicagoMihvauk.e,H2.

aft5 ^r^v^2èS;î Œ >SSS !? .SS-8! >SS ?. f^h' g g » » |3^tugSv «S 50 50 m 1? ^S^-Bleyb 640 «SSS ^mA™âmA\^tZk ÎS S ÎS S I = ïtîK:SSS£i S » » H SïïgïïSSW l^^i^Mi ̃•WSKyS/iï Roa

60 ctti'D<T~OF<m)S.2&sept.MCO..M9)..f<90..t493..H89 1490.. 15.. 1902 no1'. 4u~ 4.96, 22 50 Ob. ra~.portugals, 50! ~O 502.. ~2" Es<;orn,brera-meYbl640.. 6i~ lJomm.18792,6Or.à5oof.scpt. 486 50 ~89 5~ 1':S. rev.varlable, ~05 4 O~O liongrois 4 010. ju N.ew-York Central, 116 Pennsyl"ania, 253/16 ltea

16 75 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE oeL 751.. 753.. 7:04.. 749.. 74.8.. 149.. 15.. Tunisien 1902. 43_ 432. 4 Roumain 96, nov 9~ 95 IÚ:lw!>I-Rog io85 108~ 1/5 r. à 100 f. mars tût 75 loi 75 QI s. rev. fixe. aoùl .>28. 330 50 4 0, 0 lnt~r espag 40/0. ding, 78 12; Louisville, Argent, 25 3116

35 CREDITJIIOBlL.FI\ANÇAIS. ja.u' 10G.. 709.. ~09.. 710. 709 710.. 66 39 Banq. Algérie. nov 1763 18~0 4 Russe 1867-1869 no1' 'J6 40 !)6 70 15.. Lanrmm. juill. 335.. 310.. 18803 3 0/0 r. 500 il, sept. ,,09 508 21 s. rev. var¡abl. 308 300 5 Mexulue 5 0/0. °9t. 53 40 BI!RLlN.- March~ ind'\cis 3 Allemand, 8:> ,.0.

13 7r, BANQ, FRANÇ'CO:\l.ET IND. jauy 32:{. ~22 322.. 3;!5. 3-?3 W 3~3 50 1 12 50 Banq.Tr~nsat. jan. 570.. 57?.. 4. 1880. nov 96:;0 9~ 50 50" 1I10Ict!l-el-Hadid. 1625 16!? 18913 r. 400 fr.. pet. 400 400 Damas-Hamah 40/0 pro dée 46: 46o ~51 3 3 O/OjUlll. D!,esdner, 164 30. Russe 19¡W..114 Crédit, ~13 2:>

45 BANQUE UNION PAlUS" janv 1123 1127 1121 1 1~7 It:¡o 11')6.. 1 45 C" algérwnne' ¡an, Gi5 128~ 4. 0'0 1889. dec 96 ~C 9~ 60 f, 3~ 50 Le ~Iekel ..11OV 7,2.. 7,2.. 189'22,60 r. 500 =~~r:~r:5. ~X:50~ Ch. ottomans (Jots). Dlseonto, 195 30. Dcut8che, 2M 25. If:¡ndelsg, 169 75.

33 50 kst.. nov 896 b90 890.. 890.. 880.. S85.. 26. Crédit fonc.Algtrie 010 mj p ibju.j; tow œ k S ÂSS lonôïïv 1«5 13)S 1 ISOÔSO'O t. n. sent 502 503 40/0r.a500f. nov 399 VB I S" Lorr"-Diétnch. 180 50 1 Harpener, 182 50. Gelsen, 200 50. Autrichiens, 1".9

56 LYON. noyU95 1195 1193 1186 1189 88. t 15. Çred¡tln<;llls~ 125p. 7M.. 7~6.. 400 1893.no~ J9,0 96 85 50.. AClérl.es Longwy.. 1380 137~ 190630,'0 t. p. sept. 502 5~3 Nord-Espagnel" à 500 f. nov ?65038550 lSR.Dni6prov.ennean.tM5.Lombards,XtS5.M&ridionanï.t4450.Packet.)010.

50 MIDI. j2nv 1135 1109 lIu5. 1105, 45. SI- Marseillaise p, 958.. \)J9.. 40/0 1894. jan 95 60 96. 50.. Ac. Mlchcvll1e. oct. 1H8 144~ Bons à lots de 10\> fr. au port'. 67 ~25 68., Nord-Espagne 1" hyp. oct. ,166 50 365 50 1~ Il. Dmeprovlenne Jan. 1)25 Lombards, 21 25. Méridionaux, 144 ro. Packet, 142 10,

50..M.D! jauv.t35 tl09..tlu5. tt05 15 958.. ~9. 400 97 50 97 60 ~i~L~: 8M:: ~rieMa~port'. 67 ? 6675 .oct.36t 50 MO 50 7R. Hartmann.702 mLIoyd,f0630.Soci~g~r~d~ectricit&25.

72..r<.)KD. oct. 1315 1;'70 1~10 1::05. 18 Rente leoncièremai ~~3.. 386., 40/0 1901. Jan 970 70 9080 35 Ch. et atel. Gironde 1029 .tBanq.hypot.deFrance.nov570..56625 25 31 jaliv 358 50 3iJ0 50 ~R. Harl.mann. i 61 .? y,ti~K.–Marche générale d'o)!ectl'iclté, 261 25.

38 50 OUEST OCt- 9:J3.. 1)40. 30.. Bônc-Guelma. ocl. C,54 6~8 4010 -Intérieur. aile 90.. 45.. Ch.etat. St-Nazalre. 1038 .,1038.. 3 1881. sept. 4~2 50 4' lany 3~4. Uatme. 665.. L"mbards, Alpines Hongrois,

12 TlLANSATLANTIQUE ord. juill. 236.. 2;'15.. 235.. 236 235.. 2~6.. 2~ 50 Ch.,de il dépl. 300 p. 6~8. 25 Serbe Monopoles.. :.07 25 511 Il 65 Chàtlllon-lJommen 1750 1780 Ville Marseille 77 3 0/0.. juif. 413 5. tanv 3:?6 ;,0 45 Mines B. ruay..aoùL 1?3-2 Crédit mobilier, Rente paplçr, i LOOl1fler-,

12 lmor. ]Oeil. 238.. 239.. 238.. ~37 236 23l 30.. Est41g~rlen.nov 6~0.. 685.. 22 50 1906 oct, 4.6~ 461 75 J. 3~ Dyle et Baeal3.!l'" 5~0.. 5;><> d Auuens 4. 0/0. mai 114. 15 lis 25 Pampelune, spécl-- 30/0, an, 3~2 .>? 355.. 100 (;zeladz. mai n4o bAnk, Crédit ioncier d'Autriche, Rente

̃ ,«,.«.«»!̃"». S ÏS S § S S | a -gfJSiïS! S m IS s"'i°"S- S S S "••»•• ?S:uï""m>- ffl S = 5!îSKS8.r,ïili' S S S !s Kit^Sfe. a»v.fe S S a m £=r".ï.v'. ,| i.l-'j^iSEi;. »~m ».,«“

prior 178.. 118.. 171! 176.. li7. 177.. 2:i.. MIdI ~OUlSS. ili 551 556.. 3 1/2 1895.. oct, 1)8 50 35.. Five~-L!lle. 933. \)38.. de l~yon 3 0/0. juill. 108 75 \09.. Asturies, Gal1co, Léon 1" lYp. 3tî~2 360.. 48 M Harpener. :nov. 13'Jo foÂI~T-p~TlmSBOUB&, Marché Drinnsl¡

20 juill. 6\1.. 612.. 610.. 609.. 008.. 609.. 5& NordJo~lss.)allV 1'/03. d.. 3 ~,ui~se (ch.dçf.)¡an 87 50 87 90 ¡; 55.. Forg. etac. Marine 1M3.. 1548 BOne-Guelma 3 0/0.. aoùt .30 S 50 Portugais 30/0 1" rang. Jau" S 7~) 329.. 20.. g~5: 428.. ~S& Naphte

0.~IJNIBUS DE l'ARtS. 643 640.. ,H3.. 650 50 ~4.5.. G41 44 rl 9 i 0 S.OC !)2()~. 1)24.. 20 IurcConsol1daUon 471.. 471.. 85.. Forg.etAc. daN.,t4E. 220' Ch.Départ.87-1~5. oct. 49là 25 4:2. 2'angtJulll.:J63 25 263. Catemou prml. 503" de Bakou, Dque Russo-Chinoise, iique

30 CIO 6" FR DE TltAMW An nov '~86 '87.. 587.. 587.. 21.. OueatjoUlss. vr. 491 50 492 50 20 Douanes 1902 4'J9.. 496. 50.. For~. et Ch. Medit, 1212 8&-1\156. ocl. 42.1 120.. Salomq.-Constantlllople .30/0 340 3~3 Azof.Don,

TRAMWAYS PARIS ET SEINE. ,9l.. ffl 292., 29150 '292 292.. 28 75 -Ouest-Algérien., 625 H 630.. 20 -I Priorité Tombac 414. 65 H'-1'.Denam-Anzin 2170.. 2180 88-1985. oet. 412~ .413.. Saragosse il- hypûth. jany 315 377 12,,0 Caucase 443.. NEW'YOIlK (dern. clôt.). Am:ùgam. Coppor 6337;

12 50 VOITun ES. juill- 2136. 2()4 '50 265. %6 50 20.. oc 5 ar..5e* 1 iiov 4.18.. 420. 3 1/2 Triblit. d'Egypte 93 15 93 20 Montbard-Aiiiiioye 218.. 220.. E6t-Algérien juill. 427. .4~7 .l' janv 3G8 358" 48 m, Zinc de Silésie. mai l,)50.. waukee 12. 75' N.-Y. Central, 111 50; Northern l'aciflc,

18 ASSOCIATION MINIÈItE m1!i 301.. 301.. 3012 300.. 303. 303.. 27 50 1oJag. Génér. Paris. 6O~ 50 601 25 -1896. juif. 5~23 519 50 1\ '1'réfileriesd~Havro 121 50 221. Est 3 010 déc ,\28 25 429 Smyrne-Cassaba 4 94. août 4612 50 163 5() 30. .Vieille-Montagne.. 864.. 117 75: i'ennsyhania, 129 Sou\hern Pacific, 116 ,~1:

C" FltANÇ" DE MINES D'OR avril 110.. 110.. fil 111. 110.. lit 86.. -Eaux (CI, gént-) Jan. 2025 2050 20 1009. déco 431.. 433 15.. Bateaux Parisiens. 275.. '.tTI. 3 nouvelles.. sept. 432 43,) 50 4 ~5. aoftt H9 ..445 70 3 D ULah (,opper.sept. 251.. U. S, SteelCommon,74 TI. S. Steel pl'eef, 111 50; U1I10n

35 .1 ÏiTAUX iiov. 150.. 745.. 7~7.. 7~5.. 718.. 748.. 37 50 Gaz F.rance-Etr"" 880.. 884.. a 0/0 Uruguay or 1905.1an 100 "5 100 70 'lE).. Charg.R6unis.déc.513.. 507 112 *anv 39-\ ,,0 393 50 Ann. Lérouvllle 2.500 sept. 511 75 51,\ '~o 3~h,6 Cape Copper JiiLli. 1?4.. Pacific 17331' GeneraIElect., 1:,1 .;Cuivre Stand, 12 15.

10 .SELS GEMMES. aoùt 27-2.. 211.. 2il 211.: _270.. rdo 3 Nord-Sud, 314. 315.. 2,5p.5O Unitl,n Pl1éll1".e~R' 49'7 50 491 20.. Havraise. 413.. 419. Ardemies Jan1' 0\28 M-127 '.0 Nord 2.500 ~r.janv. 4H ¡21 50 2Osh. De Beers ord.no1', 4~9.. nurmos AIRES, ')janvier. Or, le 27.

162 53 sulz H" jaiiv 5415 5414 54.~0 5 5\30 ~403 54.03 d Omnibus JOUlSS. 3'22.. 3'20. 8 85 D<¡ et Athènes. R' 120 ~5 tio 50 r. 70.. '~otaublf" Duval. nov. 1334 1334 Gr.-Cemtul'eParls.. ocl. HI 430 Orléans-Chalons. aoûl 625 50 6'15" 2.3 77 pr~f.mars 454,

35 lI\'NAMITE CENT ltALE, déco 711. 715.. 114.. 1!4 50 Omniu!illyon'.déc. 162.. lM ..111 91 Lan,d Bank de crédit 2'22. 22l.. Lits milita.ires. \.2800. H Lyon-Bour:b<,>nna i v43-2 25 ~27.. Saata-Fé 5 010 def.)4' sept, 613 ~94 50 13 11 Jagersfontelll. nov. 214.. Londres PAPIER LONG 2~i 99 .1. COURT Lltomp,

30 l'/IOC. THOMSON-HOUSTON jUlIL 8H.. su.. 816.. 811.. 813.. th4.. 13 ~h Parls"ch. de fer 315.. 314 50 15p. R Espag. de credl~ 2M.. 29oi.. t ;>0.. Bec, Auor. aTr~ 1~5 1294 Dauphme. Janv 43~ 50 ~anta.Fe 5 0'0 eoncord~t. 6~ ¡HO. Huanchaea. 83.. Londres. 25 34 1;2 Il ~:> 29 Chèque. 4 1.2

4 010 %u(;i;NTix 1806 jaiiv 1)8 40 1)6 90 12 50 rraT)1w, Bordeaux. ~612 5?65 59 go ~an<1' du Nord mai 1110 1 24.. Petit Journal..mai 4/0.. 475 G~nçve 185~ laaiiv ~~5 425 Tramw. Bordeaux 4 010. jinv. iS7 490 LauMl;1m grec. 48, Allemagne. IU 7/8 à 124 123 7/16 Il 123 9/16 5 0:0

4 0/0 ¡¡RESII. 1889. oct, SS 90., 90.. 90 15 90 30 00 30 ~~F"j 1l5.. 115 75 53 39 Créd. fonc. d'àutr. 1412 l415 30 :~p~ 514.. 51.-) I<; 1oJédlterall.30/0. J"'llT "17 5~ 425 ,,0 Fran,çals 4 0/0. ¡anv. \86 6 25 ,:£harsls; mal 'S..tsSS:S',?:SS'& 50,0

4. 0 '0 EGYPTE Unlllè nOy 101 UO 102.. 102 10-) 50 30. Boléo mai [120.. 826. 18 .50 Créd. F'.Oanadlen. 715. 90.. Phonogr,-Cllléma. 886.. 890. -< Fusioliancierine Jany H6 70 W7 de Nice 4 0/0.. Janv..3~ 4M Charte¡ ed. 4J 50 Espagne 4M 1/4 il 465 114 465 1/4 Il 405 3/4 41/1-1

4 0;0 1,XTÉRIEURE jan, 94 10 94 20 94 05 94 3? 94 05 94.. 912 50 E!ect.-Mét:ÙI.D!v!Js 515 515.. S3 CJ:1em. autr!ch.jan. ~13; Phosphates duDyr _83 25 b6 50 sc nouvelle oct. 4m 4~0. Crédit foncier colonial. juill, ~06 50 204. Hollande 200 Po Il 209 518 '!O9 1/2 Il 209 5,'8 4 0,0

33/4. ITALIEN. jallT 10285 10270 102 70 l(Y2 70 12 50 Malfidano.Julll 5S5 595.. 6 ah Nltraie RaJlwllYs.. 379 50 U5 135.. Phosphat. de fy 3509 21/2.0 1101' 395 39425 Foncière lyonnaIse. nov 4~ 1536 6Crown Mines. août 206.. 1t:ÙW'd'" 527~161 à \J116 7116/ à Çb/16 51,2

4 OlO JAPONAIS 1905. Jill' 96 80 96 65 96 65 5a l~enarroya.}\lIIL n40 12?û 7 50 Railways Electrie. 166.. 1&7.. IM Anc. 0,Riclierjui 1995 19\J5.. g Vlctor-Emm. 62. oct. 431 430.. Ci, gén" des Eaux 3 0/0. oet. 435 ,135 Il 51 Lmt Itaiid. aoftt 134 New-York. 520 Il 520 1;2 51011~ il 5w ô010

«.? tabacs ̃ ottomÀSs. ̃̃ Set. ssl:: m.. SS8.. 387.. 387., 38750 il 41/4 Domaniale déc 104 ™" î 3700r Wagons-L\ts prIT.JO" 410 MH ̃•ni, l/4r.àl00(r.m.50p. 98.. 98-1 ~ut~ » 835Robnisondeep. = “,[.! 1Q <-}K A 60/0

3 0/0 PORTUGAIS. jallT M 75 M 90 51 90 64 5', 61 75 1)4 75 131 53 Suez jouiss. jaily 4750.. 8 Laiiiaro Nitrate. ffl 125î ..11, 23 09 E~iBuenTono préf'! /il8 50 420.. Midi 3 0/0. juill. 4~4 50 42 .,1 50. Câbles télegr. 31/20/0. jilm 36~ 370.. 18 06 G. old.en Horse Shoe 111. 50 St.Pétersb 26t) 1/16 à 2671!ld 267 1/.16. il :151 3/16 5 010

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3 0,0 189l. joli 83 Ob 83 95 84 4:, 83 1.~5 83 90 Si 25 137 53 Suez 1>0Clété civile. 3';98 U70or Tabacs Por1.ug~.l.. 161 IIQ 2 1/2. 110. 300. 391.. Thomson-HousLon40/0. ,¡anv.JO 50 4.<),~ 10 35 llandiainoi3 aoùt 1212 t Suisse 100 il 1 32 pte 1/3~ à 3/32 4 1/2

3 0/0 1896 nov, 83 5:, 83 50 M20 70 83 90 84 10 10.. Etab"Orosdi-Back. 2.,9.. Q35 55 Foncière-incendie. 1060 OBLIGATIONS' proc"\Deru. LNord 3 oiO janv 431 432 Téléphones 4 0/0. jailv. 50,! 495 8 35 Robinson deep. 86.. Vienne 105 3[32 à 1U5 5/32 105 3, 3~ à 105 3132 .5 0/0

30/0 .896.uov. 835. 8350 8~0 837. 105 r>o 105 60 26.. Forcesmotr.Rbône 696,. 6~ J 55'ar~o~: I;o~ 1259 OBLIGATIONS & 5~Wnouv.Ues: Gaz et Eaux 40/0, oet. 4.97 497 951 '4~aott 968 Banque de France, escompte 3 0/0; avances 3 1 '20/0

4 1/2 1009, JUlll. 104 4.5 loi 40 104 70 loi ~O 104 35 lOi 50 19 120 Printemps ordo nov 4.55.. 4,06.. 25 NogentalS. mai "j!J 525.. .2 ilu oet. 3G1 39t Gaz France et Etr 4 oct. 196 125 41J'J 50 415 Slmmer. aoùt 4.3.. 0 bPi il' 0 O' S raJlls 2504. il 25 29

40:0 SERBE jilllv 86 m 8651 86 10 86 90 8670 0 1;6 85 16 5~ pri v.nov 340.. 342.. 18 ~O Santa-Fé(ch.del'). 735,. 731" 186540/01'. h 500 fr.. août Mi ,M6.. P Nor<l-Est30;0.. oet. 430 0\~8 50 Uniond.Gaz40/011JOO-03janT. 11)3 495. land. 66.. Or en b. Pair D;i /1I~~lme Souverains 95 94 à25<l9'

4 0'0 TURC Unlflé sepl. 93 1-~7 93 27 93 40 93 50 93 30 113 40 Rafiineri Say. oet. 23, ~39 187130/0 r. à 400 f janT 403 75 4.04 50 Orléans 3 0/0 jany 428 50 laO 1 Dyle et Bacalan 40/0" sept. IW ~IOW5 50 17 57 Vlllag~aofti lit 50 rg. ar" e 92 à g~ Banknc)tcs 12524.1. ""00

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25 cnÍ.;u. FU.'CIEU ÉGYPTIEN aoiit 783.. 784.. 782.. :785.. 185. 784 50 3 Belge 1813.nOT 92 35 W 80 1 66.. Eaux (C" G")JOUlS. 1500 1400.. p~ ~e 1/4r. à100fr.. lov nov 97.. SM 96 Ouest-Algérien 30¡O. sept. 4 25 25 425. Panama-Obl. est. 3's.r.1OO0f. f. 11,7 116.. Soc.LlterleMllli" Vienne. ,1. Londres chèq., 25 29

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50.. SO<;NOWICG. 387.. 1382.. 3 387., Egy oc, Congo (Lots 104.Ï_ l/4r.&100tr.l!f.50p. 374.. 98.. N_

50 430.. Credltfonc. égypt. 3le2 ocl. 4C~4 dl 50 9~ H n

TABACS OTTOMANS. oct. 388.. 387.. 388.. 387.. 387., 387:;0 4 1/4 ~manlaJe dec 104. 1/4r.àloo(r.1U.50p. 98.. \J8.. (\1\ ). m Aa Y'I"Ii Ici .7r, 90 JI!)

Paris, 6 janvier, deux heures. Le détachement des coupons qui a eu lieu sur plusieurs valeurs a pour conséquence aujourd'hui de ranimer les transactions. A la faveur d'un bon courant de demandes dont presque toutes les valeurs ont bénéficié, la cote enregistre des plus-values plus ou moins marquées suivant les titres.

Comme précédemment les fonds russes sont particulièrement fermes.

Nos rentes sont fermes le 3 0/0 de 97 37 à 97 45; au comptant à 97 25. Les achats des caisses publiques ont porté sur 30,500 francs de rentes.

Les fonds russes sont animés: le 3 0/01891 s'est avancé à 84 55, en bénéfice de plus d'un demi-point; le 3 0/0 1896 gagne 40 centimes à 8395; le Consolidé 1™ et séries s'est élevé à98 et 97 95 le 5 010 à 105 80; le i 1/2 0/0 à 104 50.

L'Extérieure est en progrès à 94 20 les chemins espagnols sont moins fermes: le Saragosse à 4â4 et 425, le Nord de l'Espagne à 405, les Andalous à 276 et 875. Le Tnrc se retrouve à 93 27,1a Banque ottomane à 691, le Serbe est à 86 55, l'Emprunt de Buenos-Aires 4 1/2 0 0 est à 485.

Le Rio-Tinto accentue'ses bonnes tendances a l.wi, 1,762 et 1,775. en plus-value de 9 francs.

IJPERNIËRES NOUVELLES r">k Le déraillement de l'express Paris-Angers } L'express 1505 Paris-Angers, qui part de la gare I Montparnasse à 9 h. 40, a déraillé entre les stations Fûu Perray et Rambouillet, ce matin, à 10 h. 1/2. v La locomotive est sortie des rails et après avoir labouré la voie sur un asscz long parcours, s'est arrêtée en travers des deux voies principales. Le wagon-restaurant et une voiture de première classe qui le suivait se sont renversés. Un commencement d'incendie s'est déclaré dans ces deux voitures mais 'il a pu être éteint presque aussitôt. Tous les -wagons ,du. train ont déraillé et obstruent la voie. Les rails ont été arrachés sur une longueur de deux cents mètres environ.

Fort heureusement, il n'y a pas eu de grave accident de personnes. Le cuisinier du wagon-restaurant a été contusionné au front; son aiile a reçu une blessure légère au bras.

Quelques voyageurs, parmi lesquels MM. Richet, Veillantel et Lebreton, de Paris, ont en outre reçu des contusions.

Dès la première nouvelle de l'accident, M. Théaux, eous-prétet de Rambouillet, s'est transporté sur les lieux atin d'organiser les premiers secours. La cir• èulation est totalement interrompue entre le Perray et Rambouillet, et le service se fait par transborde'ment.

Le parquet de Rambouillet a ouvert une enquête afin de rechercher ies causes do l'accident. L'administration des chemins de fer do l'Etat communique la note suivante

Le train express 1505, de Paris à Angers, a déraillé vers dix heures trente du matin au kilomètre 45.360, ï>rès de la gare de Rambouillet, interceptant les deux '7Oies principales.

Six voyageurs ont été très légèrement contusionnés. Après visite du médecin, à la gare de Rambouillet, ils ont pu continuer leur voyage par un train spécial formé aussitôt après l'accident.

i L'interruption des voies durera toute la journée. Les trains pairs et impairs de la ligne du Mans éprouveront des retards importants.

M. Autrand, préfet de Seine-et-Oise, s'est rendu ^sn automobile sur le théâtre de l'accident, en comftagnie d'un juge d'instruction.

M. Guist'hau, sous-secrétaire d'Etat à la marine, qui se rendait à Nantes, se trouvait dans le train, ..avec sa femme et son flls. Ils n'ont reçu aucune Jjlessure ni les uns ni les autres. Le sous-secrétaire d'Etat est resté sur les lieux, pendant une '•̃ partie de la matinée. Aussitôt après l'accident, il » téléphoné au ministère de la marine, afin de Rassurer ses collaborateurs.

Les percepteurs de la Seine

M. Klotz, ministre des finances, a reçu ce matin îne délégation des percepteurs de la Seine, qui Jtait venue saluer le ministre des finances et l'en^efcenir de questions intéressant leur corps. La délégation a été ensuite reçue Bar HL Privai-

Trianon-Lyriq«e.8h.l,'2.Phryné Bonsoir M.Paatalon. Samedi la Mascotte.

Bouf.-Parisien8,9h.Auteur; Xantho chez les courtisanes Ambigu, 8 h. 1/2. Au Téléphone le Train de 8 h. 47. Th. Apollo, 8 h. 3/4. La Veuve joyeuse. Samedi la Veuve joyeuse. Dimanche (mat.) la Veuve joyeuse; (soirée): Hans, le joueur de flûte. Folies-Dram.8 8 h. 1/2. Nos Femmes.

Th. des Arts, 9 h.– Le Carnaval des Enfants le Sicilien. Th. Molière, 8 h. 1/2. La Loupiote.

Cluny, 8 h. l/2. Clodion Le Château des Loufoques. Déjazet. 8 h. 1/2. Cervelle frite; Les Pigeonnettes. Grand-Guignol, 9h.-Le Pharmacien Sabotage Condoléances Un peu d'idéal Figures de cire.

Capucines, 9 h. Sauf vot' respect; Yette; le larron. Comédie-Royale.

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Folies-Bergère, 8 h. 1/2. Revue des Folies-Bergère. Olympia, 8 h. 1/2. Frégoli. Attractions. Grands Magasins Dufàyel.-Conceri et cinématographe tous les jours, à 2, 3, 4 et 5 heures, saut le dimanche. Nouveau-Cirque,8h. 1/2. « Dans les Landes •; Att. div. Palais de Glace (Champs-Elysées). Patinage sur vraie glace, Tous les jours de 2 a 7 h. et de 9 h. à minuit. Musée Grévin. Palais des mirages. Le Temple hindou. T'Eiffel.demidiàla nuHauS2«étagep'escàlier.Barau 1" Jardin d'acclimatation. Attractions diverses. Alhambra. Cigale. –Cirque Médrano. CIRQUE DE Paris. ELDORADO. FURSY.- Luna-Park. MOUlin DE LA Galette. Moijun-Bougb. SCALA. P ® `~`

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La Banque de Paris est bien tenue à 1,848* le Crédit lyonnais à i;492, la Banque de l'Union Parisienne de 1,126 à 1,127. le Comptoir national d'Escompte à 975, le Crédit mobilier français de 709 à 710, la Banque franco-américaine à 522, la Banque Privée à 437, la Société auxiliaire de crédit 1 598.

Le Suez est bien tenu à 5,417, la Thomson-Houston à 814, la Métropolitain est plus calme à 612 et 609, le Nord-Sud à 315 et 314, les Omnibus à 641 et 640, les Tramways de Paris et du département de la Seine sont à 291.

Les valeurs industrielles russes sont calmes: la Sosnowice de 1,376 à 1,330, le Naphte de Bakou de 714 à 715 et 713, la Briansk à 376.

Le marché des mines d'or est très ferme Randmines 218 50 et 219, Robinson 263, Crown Mines 204 50 et 204, East Rand 131 50, Gold Mines Investment 46 50 et 46 75, Goldflelds 143 etl44, Transwaal Consolidated land 64 75 et 64 50.

La De Beers s'est avancée à 456, au lieu de 462 50, la Jagersfontein à 214.

3 heures. –Le marché reste ferme le 3 0/0 finit à 97 57, la Russe 3 0/0 1891 à 84 50, le 3 0/0 1896 à 8i 25, le 5 O/O à. 105 80, le 4 1/2 0/0 à 104 65, l'Extérieure à 94 05, le Turc à 93 40, le Rio-Tinto à 1,780.

Deschanel, directeur général de la comptabilité publique.

L'EPISCOPAT CONTRE LA PRESSE REPUBLICAINE

L'agence Havas reçoit de Lyon le télégramme suivant

La Semaine religieuse de Lyon publie une ordonnance relative à l'achat et à la lecture des journaux lo Progrès, de Lyon et le Lyon républicain. Elle est ainsi conçue

Nous, archevêques et évoques soussignés, considérant qu'une des principales obligations de notre charge est de veiller à la conservation de la foi et de la morale chrétiennes au gouvernement desquels nous avons été proposés (encyclique Sapiéntix Christianx);

Considérant que parmi les moyens à employer à cet "effet, les saints canons prescrivent la dénonciation aux fidèles comme dangereux pour elles des livres cet écrits de toute nature qui attaquent la religion catholique dans son enseignement dogmatique ou moral et dans sa hiérarchie.

Considérant qu'au nombre de ces écrits manifestement hostiles à nos croyances, figurent à n'en pas douter le Progrès de Lyon et le Lyon républicain (suivent des considérants spéciaux au Progrès et au Lyon républicain). Pour ces motifs nous avons décrété et décrétons ce qui suit

1° Devra être considéré comme coupable de péché grave tout fidèle qui, sans motif sérieux, dont nous tenons à rester seuls juges, achètera, vendra ou lira habituellement le Progrès de Lyon ou le Lyon républicain

Ce péché, en ce qui concerne l'admission aux sacrements sera traité par les confesseurs comme les autres péchés d'habitude d'après les prescriptions générales de la théologie morale.

Et sera la'présente ordonnance lue dans toutes les églises de nos diocèses le dimanche 8 janvier, en la solennité de l'Epiphanie, et le dimanche de l'ouverture du temps pascal.

28 décembre 1910.

Cette ordonnance est signée

Pierre, cardinal Coullié, archevêque de Lyon et de Vienne; François-Virgile, archevêque de Chambéry; Joseph-Michel-Frédéric, évêque de Viviers; ProsperAmable, évêque de Gap François-Alexandre, évêque de Saint-Claude; Paul-Emile, évêque de Grenoble; Pierre-Lucien, évêque d'Annecy; Pierre, évêque de Dijon; Adrien, évêque de Maurienne; Jean-Victor- Emile, évêque de Valence; Henry-Raymond, évêque d'Autun; Jean-Baptiste, évêque de Tarentaise; Adolphe, évêque de Belley.

Dans une ordonnance complémentaire, le cardinal Coullié, archevêque de Lyon, dit

Considérant que les journaux, la Tribune républicaine et la Loire républicaine, qui se publient à SaintEtienne donnent lieu aux mêmes observations que les journaux de Lyon précités et sont, pour des motifs semblables, des publications antichrétiennes et outragauses pour la-foi

Déclare appliquer les conclusions de l'ordonnance collective ci-dessus auxdits journaux la Tribune .risoublicaine et la Lotte républicain*

été gagnées Le prix d'Angoulême, par Hourra. à M. L. Olry-Rœderer (E. Crier). Pari mutuel 49 francs et 20 francs. Le prix de Niort par Etourdi, à M. L. Fleury (Deziéray). Pari mutuel 17 francs et 8 francs. Le prix de Châteauroux par Marceau, à M. Abel (Neveux). Pari mutuel 20 francs et 8 fr. 50. Les courses au trot attelé ont été remportées toutes les trois par des outsiders le prix de Moulins-laMarche par Hercule, à M. Mounier. Pari mutuel 268 fr. et 216 fr. 50 le prix de la Rochelle par Héroïque, à M. Em. Toursôl. Pari mutuel: 132 fr. et 120 fr. la prix de Bourges par Gachis, à M. Obolski (Choisselet). Pari mutuel: 362 fr. 50 et 171 fr. 50.

A Nice, c'était hier la première journée du grand meeting d'hiver qui attire sur la Cote d'Azur tous nos propriétaires, entraîneurs et jockeys de courses d'obstacles. L'écurie Ch. Liénart, dont les couleurs sont très populaires sur l'hippodrome du Var, a débuté par un double succès en remportant le prix du Pont (steeple-chase, 4,000 fr., 3,400 m.) avec Saint-Hilaire, et le prix des Citronniers (haies, 4,000 fr., 2,800 m.), avec Prince de Magny, l'un et l'autre montés par Heath. Saint-Hilaire a battu aisément Duc de Ferrare 2», La Jacquerie 3e, et trois autres chevaux. Pari mutuel unifié à 5 francs 18 francs. Prince de Magny a battu d'une longueur et demie Jochanaan 3°, Tournelle 3», et dix autres concurrents. Pari mutuel 65 francs. L'écurie Llénart a en outre pris la seconde place avec Teuton dans le prix de Beaulieu {steeple-ehase, handicap, 5,000 fr., 4,000 m.), derrière Renteria, à M. James Hennessy (Hawkins), qui, au mutuel, donnait 20 fr. et la troisième place avec Proclès dans le prix des Orangers (haies, 4,000 fr., 2,800 m.), derrière Romarin II, à M. Arthur Veil-Picard (Parfrement) et Bonnelles, à M. Ch. Brossette (L. Philippe) neuf autres chevaux complétaient le lot de cette course où Jim

CRÉDIT FO» ÉGYPTIEN M!tf les actionnaires sont convoqués à l'assemblée générale ordinaire qui aura lieu le mardi 31 janvier 1911, à trois heures de l'aprèsmidi, au siège social, au Caire.

10 Lecture du rapport du conseil d'administrntion sur les affaires sociales.

Lecture du rapport des censeurs.

Approbation des comptes et fixation du dividende pour l'exercice 1910.

Nomination d'administrateurs.

Nominations de deux censeurs pour l'exercice 1911.

Tout porteur de 50 actions a le droit d'assister à l'assemblée générale et conformément à l'article 28 des statuts, les actions devront être déposées

En Egypte au plus tard le 30 janvier 1911. En Europe au plus tard le 20 janvier 1911. Les dépôts seront reçus

Ai» Caire au siège social.

A Alexnndrlc au Crédit lyonnais.

En Europe à la Banque de Paris et des Pays-Bas

au Crédit lyonnais;

à la Société générale pour favoriser le développement du commerce et de l'industrie en France;

à la Société générale de crédit industriel et commercial;

au Comptoir national d'escompte de "Paris."

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Hier a eu lieu au Crédit foncier le tirage des obligations foncières de 1879, 1885 et 1909.

Les obligations foncières n08 1345761, 1581835, de 1879, n° 811589 de 1885 ont été appelées au remboursement par 100,000 francs, celle n» 620-90 do 1909 par 50,000 fr. 221 autres obligations sont remboursables par des lots de 500 à 25,0i» francs.

Le 11 du courant, tirage de l'emprunt foncier de 1903. Montant des lots 350,000 francs.

Le Crédit mobilier français reçoit actuellement, comme nous l'avons annoncé, les demandes par correspondance pour la nouvelle émission 'de 50,000 obligations hypothécaires 5 010 or da 500 francs do la Compagnie do chemin de fer de Victoria à Minas les de-

ALLEMAGNE ET RUSSIE

LA NOTE RUSSE

Londres, 6 janvier.

UEvening Times publie une dépêche de SaintPétersbourg qui affirme donner le texte de la note de la Russie a l'Allemagne. Voici ce texte, que nous croyons, être exact

Article l". Le gouvernement impérial russe se déclare prêt à ne pas s'opposer à la réalisation du projet de chemin de fer de Bagdad et s'engage à n'opposer aucun obstacle U la participation des capitaux étrangers à cette entreprise, étant bien entendu qu'aucun sacriflre de nature pécuniaire ou économique ne sera demandé à la Russe.

Art. 2. Afin d'aller au-devant des vœux du gouvernement allemand de relier le chemin de fer de Bagdad au réseau éventuel des chemins de fer de Perse, le goùver-: nement russe s'engage à réaliser,aussitôt ce réseau construit, la construction de la ligne unissant sur la frontière turco-perse la ligne de Sadije à Khanikin, aussitôt l'embranchement du chemin de fer de Bagdad et la ligne de Koniah Bagdad complétés.

Le gouvernement russe se réserve le droit de flxer, à un moment qu'il choisira lui-même, la route définitive de la ligne qui doit relier Khanikin.

Les deux gouvernements faciliteront le trafle international sur la ligne de Khanikin et éviteront toutes les mesures qui pouraient le gêner, par exemple l'établissement d'un temps de transit ou d'un traitement différentiel.

Art. 3. Le gouvernement allemand s'engage à ne pas construire de lignes de chemins de fer dans une zone autre que la ligne Bagdad et frontière russe et PerseNord-Khanikin et à ne pas prêter son appui matériel ou diplomatique à des entreprises semblables dans cette zone.

Art. 4. Le gouvernement allemand enregistre qu'il n'a pas d'intérêts politiques en Perse et qu'il y poursuivra seulement des buts commerciaux. Il reconnaît d'autre part que la Russie a des intérêts spéciaux dans la Perse septentrionale aux points de vue politique, stratégique et économique.

Le gouvernement allemand déclare qu'il n'a aucune intention de chercher pour son propre profit ou d'appuyer pour qui que ce soit, pour des sujets de sa juridiction ou pour des sujets d'autres nations, toute concession pour les voies ferrées, voies de navigation et télégraphes ou autres concessions de nature territoriale au nord de la ligne commençant à Kusrichirn traversant Ispahan, Jezd et Khakh et se terminant à la frontière afghane sous la latitude de Ghasik. Si le gouvernement allemand cherche de telles concessions, il doit d'abord s'entendre avec le gouvernement russe. D'autre part, le gouvernement russe continuera à reconnaître vis-à-vis du commerce de l'Allemagne en Perse le prinoipe de l'égalité absolue de traitement. L'affaire de Wendel

(Dépêche ie notre correspondant particulier) Berlin, 6 janvier.

Le 'Journal de Berlin de midi s'étonne de l'expulsion des trois frères François, Humbert et Maurice,

de ^ewieL IiajélaifinLjQTflDriélaireft^dejïa6l«M.u«i-

Crow, qui complaît de nombreux partisane, est tombé 4 la première haie. Romarin Il donnait 16 fr. 50 au mutoél. L. G.

AUTOMOBILISME

LE GRAND-PRIX DE FRANCE EN 1911

On sait que l'Automobile-Club de la Sarthe organise pour 1911 une course internationale d'automobiles qui sera disputée le 25 juin. Contrairement ,à une première décision suivant laquelle l'épreuve ne devait se courir que si un minimum de trente engagements était atteint, les organisateurs viennent de décider que le départ serait donné à la date fixée, quel que soit le nombre d'inscriptions recueillies. En outre, les véhicules à 6 et 8 cylindres ayant une cylindrée totale égale à la cylindrée maximum prévue par le règlement seront admis à concourir.

AÉRONAUTIQUE

UN BALLON MYSTÉRIEUX

On mande de Hoegalles (Suède) qu'on a observé un ballon qui, venant du sud-est, était poussé au-dessus de la mer dans la direction nord-ouest. L'aérostat se trouvait environ à cent mètres de hauteur. ) La Freisinnige Zeitung suppose qu'il pourrait s'agir du ballon Hildebrandt, parti d'Allemagne le jeudi 29 décembre et dont on est sans nouvelles.

D'autre part, la National Zeitung estime que le ballon %> question n'est pas le Hildebrandt, car ce dernier, suivant les spécialistes ne pouvait se maintenir dans l'air que quatre jours au plus, c'est-à-dire jusqu'à diinanche dernier.

YACHTING AUTOMOBILE

LA COUPE INTERNATIONALE DE YACHTING AUTOMOBILE L'Automobile-Club royal de Suède, détenteur de la

Compagnie française des chemina de fer

PROVINCE DE SANTA-FE Messieurs les porteurs d'obligations 5 0/0 créées en vertu du Concordat, ainsi que les porteurs d'actions, sont avisés que les répartitions ci-après auront lieu à partir du 16 janvier 1911, aux guichets de la Banque de Paris et des Pays-Bas, 3, rue d'Antin, à Paris, et dans ses succursales de Bruxelles, Genève et Amsterdam.

Anx obligations 25 francs (déduction faite de l'acompte de 10 francs du 15 juillet 1910), soit sous déduction des impôts

24 francs net par obligation nominative, et 23 fr. 13 net par obligation au porteur. Cette répartition sera payée en échange du coupon n° 16.

En outre, il sera retenu en vertu de l'article 12 des statuts du syndicat des obligataires, 5 centimes par obligations nominatives ou au porteur.

Aux actions 14 fr. 02 (déduction faite de l'acompte de 5 fr. 60 du 15 juillet dernier), soit sous déduction des impôts

13 fr. 47 net par action nominative,

et 12 fr. 35 net par action au porteur.

Cette répartition sera payée en échange du coupon n° 13.

Le conseil d'administration.

LA PHRH'1A1M\ DES Ml POTABLES ET L'EPURATION DES EAUX DE60UT

Par le docteur L. Cmndeau

1 volume in-4° avec 10 phototypies.

En vente à la librairie du Temps. Prix: 4 fr,

Ordre du Jour

mandes doivent être accompagnées de 100 francs par titre; mais il est à noter que l'attribution des titres ne comporte oucun engagement et que les demandes seront servies dans leur ordre d'arrivée jusqu'à concurrences de 50,01)0 titres émis.

L'émission au guichet aura lieu lundi prochain 9 janvier dans les mêmes conditions.

Rappelons que ces obligations rapportent 25 francs par an, nets de tout impôts brésiliens présents et futurs et de tout impôt français actuel, et qu'elles jouis- sent pendant trente ans dune garantie or du gouver- nement fédéral brésilien.

Prêts autorité* dans la séanc» du conseil du Crédit foncier de Frane» du 5 janvier 1911

Pr»t« eommunaux Fr. 1.885.516

Prêta fon«i«r« 5.582.500

Total Fr. 7.468.016

Londres, 6 janvier.

Banaue d'Angleterre. Proportion de la réserve, 35 402,'Montan.t de la réserve, 21,869,000 £. Taux, 4 1/2. Le Havre, 10 heures. Laines (à terme). Marché Rnntenii. Ventes nulles.

nes employant de 30,000 à 40,000 ouvriers. Ils ont l'intention de s'installer à Jœuf, en territoire français, d'où ils continueront à diriger leurs usines. Leur père, Henri de Wendel, fut député au Reichstag en 1890. On annonce que le quatrième frère Wendel, député au Reichstag, ne se représentera pas aux prochaines élections. Il aurait l'intention d'aller s'établir à Paris.

Le gouvernement, conclut le Journal de Berlin de midi, doit au public de faire connaître le plus tôt possible les raisons de cette expulsion.

La Gazette de Francfort déclare qu'il ne s'agit que d'un retrait du permis de séjour.

Les autorités de Strasbourg prétendent ne rien savoir d'une telle mesure, qui, si la nouvelle est exacte, n'émanerait pas du gouvernement central. Selon le journal le Lorrain, l'affaire serait encore en suspens.

Au conseil municipal de Fréjus

(Dépêche de notre correspondant par'ticulier) Toulon, 6 janvier.

Le Temps a signalé le tumulte qui s'est produit au conseil municipal de Fréjus à sa dernière séance, lorsque la majorité républicaine modérée a voté le principe de la location à l'évéque de l'immeuble de l'ancien évêché.

Les conseillers radicaux socialistes ayant à leur tête le conseiller général Coulles, ont décidé à la suite de cette séance de donner leur démission. Ils ont invité la majorité à en faire autant, mais leur proposition n'a pas été accueillie.

Des élections municipales complémentaires et non pas générales auront donc lieu le 29 janvier. Secousses sismiques

Moulins, 6 janvier.

On annonce d'Àinay-le-Château que deux secousses sismiques ont été ressenties dans la matinée à vingt minutes d'intervalle.

Dans les habitations les meubles ont été secoués et dérangés de place, mais on ne signale aucun dégât important.

Tentative de parricide

Un jeuno homme de vingt ans, Victor Delanoue, peintre en bâtiment, habitant rue Baudin, 07, à Ivry, a tiré, hier soir, quatre coups do revolver sur son père, âgé de quarante-trois ans.

M. Delanoue père avait souffleté sa femme au cours d'une discussion banale. Croyant sa mère en danger, en raison des brutalités fréquentes du père, le fils sortit son revolver et fit feu.

Le blessé a été transporté dans un état grave à l'hôpital de la Pitié. Le flis s'est constitué prisonnier au commissariat de police d'Ivry.

Dernières dépêches

DES CORRESPONDANTS PARTICULIERS DU Tetnpi Toulon, 6 janvier.

L'amiral Jauréguiberry a lancé un ordre du jour _Sux_in>iiBe» de terre e 4ft mer, _les_ remerciant

Coupe internationale de r Association Internationale de yachting automobile, a accepté pour 1911 l'organisation de l'épreuve de la Coupe internationale.

L'itinéraire exact de la course sera fixé prochainement.

Le concours aura lieu fin juin ou courant de juillet dans la Baltique, le départ ayant lieu en Suède. Le règlement de la Coupe est à la disposition des concurrents au secrétariat de la commission du Yachting-Automobile, à l'Automobile-Club de France. BULLETIN COMMERCIAL

DÉPÊCHES COMMERCIALES

Bordeaux. 6 janvier.

Blés. Formes. Du Centre 2850 à 2» 75 les loi) lui. Farines. -Tendance soutenue. Farines fleur du haut pays 40 fr. les 100 kilos rendus; supérieure du Centre manque.

Tartres et dérivés. Tendance soutenue. Lie cristallisation 1 25 à 1 28; lie aoidité totale 1 32 à 1 35; tartre 1 33 à 1 39 le degré selon rendement; cristaux de tartre supérieur 185 a 175 fr.; crème de tartre premier blanc 19S à 205 fr.; acide tartrique 240 à 375 fr. les .100 kil.

Caoutchoucs. Tendance faible. Bassam Lumps 5 fr. 75; Gambie commun 6 fr. 50; dito ordinaire 7 fr. 50; dito supérieur 8 fr. 50; Lahou Cakes moyens 8 fr. 50; Lahou petits Cakes 9 fr. 25; Lahou Niggers 10 25 à 10 50; Soudan Niggers blancs 10 25; Soudan Niggers rouges 1175; Conakry Niggers 12 75; Soudan Manon 12 75 le kilo.

Londres, 5 janvier.

Changes: Bombay 1 sh. 43/32 den.; Calcutta 1 sh.

DE LA

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Avec itinéraire trace au gré des voyageurs. Toutes les Compagnies délivrent toute l'année des livrets à coupons à prix réduits, permettant aux intéressés d'effectuer à leur gré un voyage empruntant à la fois les réseaux français, les lignes de chemins de fer et les voies navigables des pays européens.

Courant 157 50; mars 162 50; mai 163 50.

Le Havre, 10 heures. Cotons (à terme). Calmes. Ventes 4,400 balles.

Courant 96 févr. 95 3/4; mars 96 »/»; avril 95 3/4; mai 95 5/8; juin 95 3/8; juil. 95 118; août 94 3/8; sept. 91 3/i; oct. 87518; nov.S6 »/»; déc. 85 1/4.

Cafés (à terme). Ventes 10,000 sacs.

Courant 70 25; fév. 70 25; mars 70 25; avril 70 25; mai 70 75; juin 71 »»; juillet 71 août 71 »»; sept. 71 »»; oot. 70 75; nov. 70 75; déc. 70 75; janv. 1912 70 75. BOURSE DE COMMERCE. PARIS, 6 JANVIER, 3 heures Blés (77/75 à l'hectolitre) les 100 kil. net comptant. Cour. 28 «» à 28 25; fév. 28 •» à 28 25; mars-avril 28 25 à »» »»; 4 de mars 28 25 à 28 50; 4 de mai 28 »» à 28 25. Circul. 2,250. Liq. •»,»..

Farines (Fleur de Paris), les 100 kil., net sans esc.).–Cour. 37 50 à 37 75; fév. 37 50 à 37 75; mars-avril 37 50 à 37 75; 4 de mars 37 50 à 37 75; 4 de mai 37 50 à »». Seigles (69/72 kilos à l'hect.) les 100 kil. net compt. Cour. 16 75 à 17 »»; fév. 17 »» à »» »»; mars-avril 17 25 à »» »»; 4 de mars 17 50 à »» »»; 4 de mai 17 75 à »» »».

Girc. 1,250. Liq. » -s.

Avoines (100 kil. cpt. s. esc; poids 45 à 47 kil. à l'hect.). Cour. 19 50 à »» »»; fév. 19 50 à 19 75; mars-avril 19 75

d'avoir, par l'envoi de nombreuses délégations, donné un caractère de grandiose cérémonie aux obsèques du matelot Zamoul Gobsiborof, du croiseur russe Sktva, qui dans la soirée du premier de l'An a été tué par un soldat du 111" d'infanterie, esclave de la consigne de sa fonction.

L'amiral leur transmet également à ce sujet les remerciements émus de l'état-major et da l'équipage du Slava.

Brest, 6 janvier.

La grève des démolisseurs de navires est entrée dans une phase nouvelle, par la décision des patrons de fermer leurs chantiers. Les patrons ont refusé l'arbitrage du juge de paix. Les chantiers s.ont gardés par la gendarmerie.

(Service Havas)

Bruxelles, 6 janvier.

On annonce la mort de M. Léon Chomé, directeur de la Belgique militaire et rédacteur de l'lndépendance belge, qui sétait signalé dans les campagnes de presse pour le plan de fortification du général Brialmont et pour l'institution du service militaire personnel. Saint-Brieuc, 6 janvier.

Un nommé Carré, cultivateur à Uzel, a tué sa femme d'un coup de fusil..

Belfort, 5 janvier.

Un nommé Kraier, arrêté pour avoir essayé d'introduire en Allemagne une brochure immorale portant comme titre Sur les marches dit trône, a été condamné ce matin par le tribunal correctionnel jugeant à huis clos à quinze jours de prison.

Moulins, 6 janvier.

La neige, qui continue à tomber en abondance depuis dimanche, couvre le Bourbonnais. Au Montet et au Donjon, dans la montagne de Saint-Nicolas-desBiefs, elle atteint deux mètres de hauteur. Les communications postales sont fort difficiles. Dans les communes limitrophes du département de la Loire, on a relevé des traces de loups.

Evreux, 6 janvier.

Un centenaire, M. Adrien Bouquet, est mort à Cour-

celléa-sur-Seine (Eure). Helsingfors, 6 janver.

celles-sur-Seine (Eure). Helsingfors, 6 janvier.

Aux élections de la Diète de Finlande, les socialistes ont obtenu 27,256 voix, les Vieux-Finnois 17,134, les Jeunes-Finnois 13,544, les Suédois 10,337 et les agrariens 3,579. {Agence l'Information)

Vienne, 6 janvier.

M. Malinof, président du conseil des ministres de Bulgarie, et M. Krestof, ministre du commerce sont arrivés à Vienne.

On assure que ce voyage a trait à la question du tarif douanier autonome, ainsi qu'à la visite officielle que feront à Vienne le roi Ferdinand et la reine Eléonore, qui descendront à la Hofburg.

Nice, 5 janvier.

ta date d'ouverture de la prochaine session de la cour d'assises des Alpes-Maritimes, au cours de laquelle comparaîtra à nouveau le docteur Brengues, vient d être fixée au 13 février.

Lea débats seront dirigés par le conseiller Audibert.

{Service Fournier)

Toulouse, 6 janvier.

Le ministre de l'intérieur, malgré un avis défavorable du conseil municipal de Toulouse, vient denom-

4 8/32 den.; Hongkong 1 sh. » 1/8 den.; Shangh«$ 8 sh. 5 13/16 d*j AiftiiRpûte «ft Penaog 2 Bà. 4 1/8 den.j, Vaiparaiso 10 29/33 den.

New-York, 5 janvier.

Changes: sur Paris 5 23 3/4; sur Londres 4 82 3/8> sur Berlin 94 7/«.

Cotons. Recettes de ce jour: 30,000 balles oontr* 36.000 l'an dernier. Total des 6 jrs 209,000 bnlles eontra 144,000 l'an dern'. Middhng Upland 15 »», hausse 10/100, Marché calme. Ventes nulles.

Futurs cour. 14 73; mars 14 99: mai 15 12. Marehé ferme. `

Cafés. RicrFair no 7, futurs cour. U 40. mars 11 50{ mai 1140. Marché soutenu. Ventes 114,000 balles New-Orléans. 5 janvier.

Cotons. Middiing 14 94, inchangé. Marché ferme.; Ventes 1,800 balles. ·

Futurs: cour. 14 91; mars 15 12; mai 15 32. Rio. 5 janvier..

Cafés. Recettes 5.000 sacs. Marché ferme. Stock: 454.000 sacs. Rio n° 7, 7,900 reis, hausse 150,, Change 16 5/16, inchangé. Santos, 5 janvier.,

Cafés Recettes: 13,000 sacs. Marché soutenu, Stock: 2,526.000 sacs.

Standard n° 7, 7,200 reis, hausse 50.

i

DÉCLARATIONS DE FAILLITES

(Jugements du 5 janvier)

Dame Gadeau, teinturière, 55, r. des Archives. Mayer, anc. imprimeur, 4, r. de la Verrerie, aet. 14, r. des Rosiers.

Lemoine, entrep. de peinture, 2, r. Franklin, St-Denis,

"f(~N~.7i*7~

Le parcours ne peut être inférieur à 600 kilomètres.

La durée de validité est de 45 jours lorsque le parcours ne dépasse pas 2,000 kilomètres, 60 jours pour les parcours de 2,000 à 3,000 kilomètres et 90 jours au-dessus de 3,000 kilomètres.

POUR TOUTES RECHERCHES dans les Bibliothèques et Archives, copios et classements do documents, revision de textes, mise au point, corrections d'épreuves, rédaction dd comptes rendus, traductions, «te, etc s'adresse* b l'Association des Secrétaires de ro-dnolluOj 46. rue Vivienne, Paris.

à »» »»; 4 da mars 20 à »» »»; 4 de mai 19 75 à 20 ». Huiles (100 kil. à nu en cuve).- Lin (esc. 2 0/0. Disp 103 » 104 »»; cour. 103 »» à » «»; fév. 101 5J à 102 50 4 prem. 99 50 à 99 75; mars-avril 96 à 97 »»: 4 de mars 94 75 à 95 »»; 4 de mai 9* 50 à 91 »». Cire.: 200. Lia.: »». Colza (esc. 1 0/0). Disp. 66 25 à 66 50; cour. 6b 25 à 66 50; fév. 66 50 à 66 75; 4 prem. 67 »» à »» •»; marsavril 67 »» à 07 50; 4 de mars 67 50 à 68 »»; 4 de mai 68 »•> à »» »». Cire.: 2,850. Liq.: •»».

Esprits, 3 h. (3/6 Nord fin 90" l'h. nu, esc. 2) Disp. 51 50 à 52 .»; cour. 52 »» à 52 25; fév. 52 ko a 52 50; mars-avril 53 »» à •» »•; 4 de mai 53 25 à 53 50; i dern. 46 75 à 47 ..»; 8 d'oct. 44 50 à 44 75. Stock: 31,025 pipes. Cire 950. Liq.: »,»»,»• (Non compris la taxe de 3 fr. 47 à 100°; décret du 8 mars 1909.)

Sucres (les 100 kil., net, esc. 1/4 0/0). Roux dispo-

nibles cuite S8 »» et 27 75; autres jets 28 »» et 27 75;

blancs dispon. n° 3 31 »» et 30 75; cour. 30 87 1/2 et «» »» ven.; fév. 31 »» »/» et »» »/» ven.; 4 de janv. 31 »• »/• et »» »» »/» ach.; 4 de mars 3137 1/8 et »» »» »/• ven.; 4 de mai 31 50 »/• et »» »/» »» ach.; 4 doct. 30 7o »/" à >.»»/* ven; raffinés 63 50 et 64 »» (non compris la taxe de 2 fr.; loi du 31 janv. 1W7)-Ji^î^M^i^^a;c, r'M'is, C. Pariset, imp>gérant, 5, boulev. dasjtaliaos.

ttM~M.~<HM~

mer chef do la sûreté de cette ville, M. Barrère, com. missaire central de Perpignan.

La municipalité toulousaine, afin de protester contre; cette nomination, est résolue à la tenir pour nulle et non avenue et à refuser le vote des crédits néces-

saires.

8l1ires. Auxerre, 6 janvier.

La veuve Gabriot, âgée de soixante-douze ans, domiciliée à Ancy-le-Libre, prise soudainement d'une syncope, est tombée dans son foyer; ses vêtements s'étant enflammés, la malheureuse. ne pouvant se dégager, fut brûlée vive.

DÉPÊCHES COMMERCIALES

Le Havre, midi. Cotons disponibles. CalmeSc Ventes 50 balles.

Cafés disponibles.- Calmes. Sans affaires cotées. Terme.- Hausse de 25 c. sur la cote de ce matin. On a vendu 10,000 sacs depuis la précédente dépêche. Le Havre, 3 heures. Cafés (â terme). V entes 30.000 sacs.

Cours inchangés.

Cotons: Fully good golfe, 99 »»; Fully atlantique, 99 »»; Omra good, 82 »»; Broach fine, 95 50.

Roubaix. Qualité peigné. Laines de fabrique (type réduct.). Janv. 5 50 »/»; fév. 5 45 »/»; avril 5 37 1/2;- juin 5 35 -Ventes 95,000 kilos.

Liverpool, 10 h. 45. Cotons disponibles. Bonnes affaires. Ventes prob. 12,000 balles. Imp;: 36,071 balles. Liverpool, 1 h. 20. Colons disponibles. Bonnes affaires. Ventes 12,000 balles Amérique.

Futurs. Hausse G à 5/100.

Anvers. 2 h. 30. Laines (cote officielle). Peignés contrat B: janv. 5 65 »/»; mai 5 42 1/2. Ventes 225,000 kil. Marché soutenu.

Pétrole. Calme. Disp. 19 » /»; mars-avril-mai 19 1 li. Anvers. Saindoux d'Amérique. Nov. 133 12; mai 130 1/2. Marché soutenu. n

Sucres bruts indigènes. Calmes. Cote officielle: 88° disD. export, nouv. cond. 22 1.2.

Anvèrs. Blés Kansas no 2 dispon. »» »/•; bla Danube disp. 18 12 à 20 1-4: blé Redwinter dispon. 20 »/» à »• •/»; blé Kurrachée blanc dispon. 20 »)» à »» »/ Plata 17 1/2 à 20 »/»; Walla-Walla »• •/»; Varn»

173,4 à 18 .¡..

Londres. Métaux. Cuivre compt 56 liv. 12 sh. 6 den.: à trois mois 57 iiv. 8 sh. 9 den.; étain compt 180 liv. 10 sh. » den.: à trois mois 180 liv. » sh. »» den.[ plomb cpt 24 liv. »» sh. »̃> d.; zinc cpt 13 liv. 2 sh. 6 d. Hambourg. Gafés soutenus. Santos good ave.rage mars 58 »/•; sept., 57 1/2.

Pétrole. Soutenu. Disp. 6 50 Rm.

Hambourg.- Sucres: calmes. Cour. 8 97: mai 9 £1, Brème. Pétrole: soutenu. Disp. 6 50 Rm. Magdebourg. Sucres: lourds. Courant 8 95; mai

9 25 Hm

Amsterdsm Pétrole. Disp. 11 60; mars-avril-mal 11 70. Tendance calme.

Huile de colza dispon. 31 3/4; dito mai 31 »/̃>; huila de lin disp. 46 1/4; mai-août 42 1/4.

~r9aam~iü~~mmeâ,mis~nW~'W~av~ua~~

Les demandes de changements d'adresse doivent -toujours être accompagnées d'une des dernières bandes.

Pour les numéros à expédier à l'étranger, joindra le montant approximatif des frais do poste. soit a franc 50 Dar mois,