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Titre : Le Temps

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1902-07-18

Contributeur : Nefftzer, Auguste (1820-1876). Fondateur de la publication. Directeur de publication

Contributeur : Hébrard, Adrien (1833-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 137484

Description : 18 juillet 1902

Description : 1902/07/18 (Numéro 15009).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : France-Japon

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k237193k

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Paris, 17 juillet

BHLLIIII «M L'ETRANGER

LE CABINET BALFOUR

A première vue, le choix de M. Balfour, comme successeur de lord Salisbury, a l'air d'un échec pour M. Chamberlain. Cet homme politique est ambitieux. Il a le droit de l'être.S'il aspirait déjà, avant 1885, à l'héritage de M. Gladstone, le rôle qu'il a joué depuis lors dans la fondation et le maintien du parti et du gouvernement unionnistes a sans doute accru ses titres à l'héritage de lord Salisbury. Il est Tâme de la majorité. C'est lui qui a inspiré et mené la réaction impérialiste dont la guerre Sud africaine est le fruit, et qui, tout en lançant l'Angleterre dans la voie des entreprises et, peut-être, des aventures au dehors, a raffermi et consolidé à l'intérieur l'hégémonie des classes privilégiées.

Sa cause n'est pas seulement plaidée par des clients intéressés à une promotion dont ils comptent profiter elle l'est avec plus de désintéressement et autant d'enthousiasme par d'ardents partisans qui n'en attendent rien pour eux, mais qui s'en promettent, pour le pays, de grands résultats.

Aussi n'est-ce pas sans surprise que l'on a vu s'opérer si promptement, avec si peu de frottement, la transmission des pouvoirs aux mains de M. Balfour, et M. Chamberlain s'empresser de bénir, par l'organe de son fils, son rival heureux et à lui souhaiter une carrière sans encombre. Il faut écarter comme absurde et indigne la version d'après laquelle on aurait maohiavéliquement profité de l'accident du ministre des colonies et de sa mise temporaire hors de combat, pour précipiter la crise en son absence et à son détriment.

Ce n'est pas ainsi que se fait la politique dans les pays libres, etil ne suffit pas toujours de mal penser de ses congénères et de leur attribuer de vilains procédés et de bas calculs, pour toucher juste. L'explication est ailleurs.

Sans doute, pour M. Chamberlain, le choix de M. Balfour comme Premier met un terme final à certaines ambitions naturelles. Le nouveau chef du gouvernement n'a que cinquante-quatre ans. Selon toute vraisemblance il a devant lui tin long avenir. Le jour où il tombera du pouvoir, il sera encore dans la force de l'âge et pourra aspirer à un nouveau bail.

M. Chamberlain, au contraire, en dépit de son apparence juvénile, a soixante-six ans révolus, bientôt soixante-sept. Il est plus âgé que sir Michaël Hicks-Beach qui juge l'heure venue de quitter l'arène parlementaire. S'il a six ans de moins que lord Salisbury, il en a douze de plus que M. Balfour. C'en est donc fait le grand homme de Birmingham, à moins d'imprévu, n'occupera jamais la première place du royaume, il n'obtiendra pas ce bâton de maréchal de la politique anglaise. Jusqu'au bout il restera le second.

Qu'il y ait là un sacrifice et une déception même pour un réaliste, indifférent aux pompes et aux apparences, à la condition d'avoir la substance, nul ne le niera. Disraëli, pour rien au monde, n'eût renoncé à l'âpre joie d'imposer au parti des grands seigneurs et des gentilshommes campagnards d'Angleterre l'obéissance à un premier ministre né juif etpetit bourgeois. On peut croire que M. Chamberlain apprécierait l'honneur de mener, comme général enchef, cette armée de gentlemen dans la société desquels. lors de sa défection du libéralisme, il s'est félicité avec tant de snobisme d'avoir été reçu.

D'autre part, il est évident qu'à l'heure actuelle, avec le prestige de la guerre Sud-africaine, porté par un courant de popularité, objet des espoirs de l'impérialisme colonial, il lui eût été facile, sinon d'arracher de haute lutte la succession de lord Salisbury, du moins de créer de mortels embarras à tout autre héritier. C'est donc volontairement sinon volontiers qu'il a souscrit à l'élévation de M. Balfour. Entre ces deux hommes, si différents l'un, Se nonchalant aristocrate, l'élégant faiseur de bulles de savon métaphysiques, le joueur de folf, l'autre, l'homme d'affaires infatigable, l'industriel de culture toute pratique, étranger au sport comme aux plaisirs de l'esprit, il y a depuis seize ans une étrange alliance. Ils se sont un peu fait mutuellement la courte échelle, Conscients de leurs lacunes, ils se sont réciproquement complétés. Ils ont maintenu entre eux un parfait accord.

Cette fois-ci, il y a lieu de croire que le pacte dure. A M. Balfour, les honneurs, l'écorce de l'autorité, le titre de Premier; à M. Chamberlain la substance du pouvoir, ses réalités. Ce traité sera d'autant plus facile à exécuter que la seule disparition de lord Salisbury en réalise presque tous les effets.

Malgré l'indolence dédaigneuse du noble marquis et la façon dont il laissait flotter les rênes, il était seul de taille à tenir M. Chamberlain en respect. Lui parti, tout contre-poids a disparu. L'équilibre est rompu, malgré la prépondérance numérique qui demeureà-VHâtel Cecil, au profit du parvenu de Birmingham. Les changements qui ne manqueront pas de suivre, ne feront qu'accentuer ce déplacement de force.

FEUILLETON »*J &ClUp0 PI; 18 JUILLET 1902 (23)

AMES FÉMININES 1 1 FÉIININES DEUXIÈME PARTIE

VII Suite)

**our complaire àMme Arvin, Jean Grisol continua par une visite au jardin-fleuriste et aux serres, le petit « tour du propriétaire» auquel la fantaisie de Francine l'avait condamné. Il était quelque peu vain de cette partie de son domaine, et, le matin même, il y avait. connu les joies de l'artiste créateur de beauté, en saluant l'apparition d'un chef-d'œuvre, le premier épanouissemerit d'une rose nouveHe, juste récompense d'efforts patients et longtemps déçus. Il y avait dans l'âme de cet homme de trente ans des coins de naïveté presque enfantine. Le maître dé la Grisolette se sentait beaucoup plus sincèrement fier et satisfait d'être l'auteur d'une rosé que Calixte Maubray d'avoir produit quel'que poème stellaire. Et, somme toute, il n'avait pas tort, car le rêve d'un poète mieux inspiré que Calixte Maubray n'eût rien pu créer de plus exquis, de plus conforme à un certain idéal moderne de joliesse délicate et un peu mièvre, que cette rose blanche à peine teintée au cœur d'un reflet d'aurore pâle. La grâce frêle de ses pétales légers commes des ailes lui donnait un air d'immatérialité. son parfum avait des suavités fines et grisantes.

Je réclame une greffe pour le ChâteauBlanc, fit aimablement Mme Arvin.

C'est une petite merveille renchérit Mme Derégny.

Au temps des miracles, de pareilles fleurs naissaient de l'extase des saints, murmura Calixte.

.Ou tombaient du chapel des fées 1 ajouta Saint-Jean avec emphase.

Les yeux sérieux, sa tête brune se câlinant amoureusement à la robe de Rosemonde, la petite Yvonne de Jarmont regardait aussi la rose. Tout à coup, comme les grandes personnes, elle ^donna son avis

Moi, je trouve nue la rosé de M. Grisol est

Déjàle chancelier de l'Echiquier, sir Mïcnaer Hiks-Beach, annonce sa démission. C'est le seul champion résolu des traditions de libéralisiBè économique et de l'orthodoxie financière qui s'en va. Désormais, avec M. Balfour, bimétalliste convaincu, M. Chamberlain aura beau jeu pour les fantaisies de la réciprocité douanière, du protectionnisme déguisé et du Zollverein impérial.

D'autres suivront. Ce qui s'en ira avec le chancelier, lord Halsbury, le chancelier d'Irlande, lord Ashbourne, ce ne sera sans doute pas comme avec sir Mickaël Hicks-Beach le dernier représentant de la grande école fondée par Peel et développée par Gladstone, mais ce sera l'élément tory pur sang avec ses préjugés, ses étroitesses, son égoïsme, mais aussi avec sa défiance et son indépendance envers la démagogie impérialiste.

M. Balfour n'a pas la fibre nécessaire pour contenir et diriger un Chamberlain. Il sera l'aimable, distingué 1 gracieux, charmant chef nominal qui servira de paravent à un homme d'Etat volontaire, aventureux et impétueux. Aussi ne peut-on s'empêcher d'enregis trer avec quelque appréhension le départ de lord Salisbury. C'est une garantie de sagesse et de modération de moins.

A l'intérieur, on peut s'attendre voir naître et s'épanouir une politique de trompe-l'œil pseudodémocratique, désavouant les traditions de l'ère du Free Trade, de la formule Paix, réforme et économie et de Gladstone. La Fédération impériale va sans doute reparaître à l'ordre du jour.

Au dehors, il suffit, d'une part, de prévoir les conséquences d'un impérialisme agressif et, d'autre part, de se souvenir des incartades de M. Chamberlain à l'égard des puissances, de son mot malheureux sur la longue cuillère et le souper du diable russe, de ses leçons discourtoises à la France, de son langage tantôtcomminatoire et tantôt adulateur à l'Allemagne, pour se faire une idée peu rassurante de l'avenir. M. Balfour peut avoir les meilleures intentions du monde. Il peut être le parangondela courtoisie internationale. Ce n'est pas lui faire tort que de constater qu'il n'a pas, comme son oncle Salisbury, déjà cinquante ans d'expérience, vingt ans de pouvoir et je ne sais quel détachement olympien d'aristocrate, la force de tenir en laisse le puissant et dangereux collègue qui n'a consenti à lui céder la première place qu'à condition de demeurer l'âme du gouvernement.

DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES

DES CORRESPONDANTS PARTICULIERS DU Temps Rome, 17 juillet, 9 h. 10.

On dit que le récent voyage à Constantinople de Chukri pacha, fils du séraskier, attacha militaire à Rome, avait pour but de porter au Sultan l'assurance officielle, qui lui avait été donnée, que l'Italie n'avait pas l'intention de suivre en Tripolitaine une politique qui pût porter ombrage au gouvernement ottoman.

Londres, 17 juillet, 8 h. 30.

D'après une dépêche de Vienne, un accord serait conclu entre le chancelier de Bûlow et le comte Goluchowski, ministre des affaires étrangères d'Autriche-Hongrie, pour couper court aux agitations qui ont préoccupé à maintes reprises les gouvernements des deux monarchies. Les autorités de l'empire allemand s'opposeraient de tout leur pouvoir à l'organisation de la propagande pangermaniste en Autriche et, de leur côté, les autorités autrichiennes s'attacheraient à empêcher les communications entre les Polonais de Galicie et ceux des provinces

SoTrarTTTQnretrtnir–

Le tsar Nicolas II sera représenté à la grande fête commémorative de la guerre russo-turque et de la délivrance de la Bulgarie par le grand-duc Nicolas Nicolaïevitch, inspecteur général de la cavalerie russe. Le grand-duc sera accompagné du ministre de la guerre en personne, da chef de l'état-major général de l'armée, de 73 généraux, de 46 officiers et d'une centaine de simples soldats.

(Service Havas)

Athènes, 17 juillet.

L'évêque métropolitain Procopios, qui avait dû démissionner à la suite des troubles universitaires qu'avaient suscités les traductions de la Bible, vient de monrir.

LETTRES LIBRES

Plusieurs universitaires m'ont écrit à propos des observations que j'ai présentées ici sur le régime intérieur de nos collèges. Un d'eux, qui me reproche amicalementma sévérité, m'assure que ce régime s'est transformé depuis quelques années. « Nous avons avec nos élèves des relations cordiales; nous faisons sans cesse appel au sentiment; nous enseignons la politesse, la loyauté, la franchise surtout, à tout moment, sans le dire, simplement par notre manière de vivre avec nos élèves. L'éducation qui en résulte est bonne, parce qu'elle donne des habitudes plutôt que des leçons. Croyez bien que, si la figure des lycées demeure rigide et froide, ils sont tout bouillonnants d'activité intellectuelle et morale. »

très jolie et qu'elle ressemble à Rosemonde, déclara-t-elle.

Chacun se mit à rire, même Rosemonde, devenue plus vermeille que le petit cœur de la rose.

Mais le plus amusant, fit Mme Davesnes, c'est que cette gamine a raison I

Tout à fait raison, approuva Saint-Jean. Votre madrigal, mademoiselle Yvonne, est le plus gentil du monde..

Grisol souriait, en regardant Mlle Frégyl. Ma rose n'a pas encore de nom, mademoiselle, dit-il voulez-vous être sa marraine?. Je l'appellerai « Mademoiselle-Rosemonde ». Mais il me semble que ce serait un honneur bien grand pour une petite personne comme moi, répondit la jeune fille.

Ce serait surtout un grand honneur pour la rose, reprit Jean Grisol, mais elle est d'une beauté si pure qu'elle me paraît presque le mériter.

-Ne soyez pas trop modeste, mademoiselle, fit gaiement Saint-Jean, Dieu n'a créé la femme qu'après la fleur. quand il s'est senti tout à fait sûr de son art. et ce n'est certainement pas la fleur qu'il a considérée comme le plus accompli de ses chefs-d'œuvre.

Grisol souriait encore, mais, aux derniers mots qu'il avait prononcés, sa voix avait imperceptiblement tremblé. Rosemonde pensa que, peut-être, se rappelant sa mauvaise grâce, il avait craint tout à coup l'affront d'un refus devant tous ces visages riants et amusés. Elle se dit aussi qu'elle n'avait pas le droit d'infliger cet affront à un homme qui s'était toujours montré courtois envers elle et à qui elle ne pouvait, selon la stricte justice; adresser aucun reproche valable.

Je vois, dit-elle, qu'il me faut céder sous peine de mettre à une trop rude épreuve la modestie que M. Saint-Jean veut bien me reconnaître. Je serai donc la marraine de votre jolie rose, monsieur.

Une petite lueur brilla dans les yeux de Jean. Pour toute réponse, il prit un léger sécateur, coupa la tige de la rosé assez loin de la corolle, parmi les feuilles toutes fraîches, et la tendit à Mlle Frégyl.

« C'eût été presque une injure, je ne pouvais pas agir autrement. », se disait Rosemonde, tandis que la délicate griserie de la rose lui emplissait les narines.

Elle s'était empressée d'accéder aa àésir tvran-

Cette lettre, je l'ai lue avec un plaisir très vif, mais mon jeune collègue n'exagère-t-il pas la louange pour contrebalancer l'exagération en sens contraire, dont il m'accuse? Et puis quelques mots de lui me donnent à réfléchir « Nous enseignons la politesse, la loyauté. sans le dire ». Voilà bien la timidité, l'appréhension 'devant la pratique directe de l'éducation morale qui est chez nous un défaut national. Nous n'aimons point les grandes paroles sérieuses; notre conversation française est tissue d'ironielégère. C'est pourquoi nos éducateurs enseignent la morale « sans le dire » ils auraient peur d'être ridicules, s'ils « disaient ».

Cependant toute l'Université de France n'a point cette délicatesse fâcheuse. L'école primaire et le collège de filles font une belle place à l'enseignement de la morale. On me dit que, dans les collèges de filles surtout, il est écouté avec une religieuse attention. Rien ne semble plus naturel, si l'on veut réfléchir. L'enfant aime qu'on s'intéresse à lui, et, si l'enseignement de la morale lui est bien adressé, je veux dire approprié à son âge, à sa conduite et 'aux petits événements de sa vie où se révèlent les instincts de sa naissante personne, il écoute, il réfléchit; il commence à comprendre qu'il est un être moral lui faire sentir que cela est une dignité n'est pas du tout impossible.

Sur la proposition du ministre de l'instruction publique, le Conseil supérieur a décidé qu'un cours de morale serait introduit dans les classes de quatrième et de troisième. Le programme, très simple, ne s'embarrasse point de métaphysique. I! prend la morale comme elle est, du consentement quasi universel. « Sincérité, courage, délicatesse morale, probité, bonté, éducation de soi-même», voilà, pour la classe de quatrième, les titres des chapitres; des soustitres comme « Courage de reconnaître ses torts, de s'accuser, probité de l'écolier, bonne camaraderie », montrent l'intention de s'adresser tout droit à la personne naissante. Dans la classe d'après, c'est l'enseignement de la morale sociale «Solidarité, justice et fraternité sociales, la famille, la profession, la nation, l'humanité, liberté individuelle et discipline sociale ». Ici, comme en quatrième, il est recommandé de procéder familièrement, par « entretiens méthodiques, coupés de lectures et de récits.» Au reste ces matières, si hautes qu'elles soient, ne sont point inaccessibles.

L'élève retrouvera, bien entendu, dans la classe de philosophie, philosophiquement discutés, les granos devoirs envers lui-même, envers la famille, la société, la patrie et l'humanité. Ces leçons, le collège doit les lui répéter avant de le laisser aller dans la vie.

Au cours de la discussion devant le Conseil supérieur quelqu'un a exprimé le vœu que le proviseur ou le principal se chargeât d'enseigner la morale aux élèves des classes de quatrième et de troisième. Cette proposition a un peu étonné. L'habitude est prise chez nous que le proviseur soitdispensé du devoir ou peut-être faudrait-il dire privé du droit d'enseigner. Il est un chef, et non point un collègue pour les professeurs. Superposé à la maison, il y représente l'autorité supérieure et extérieure. Pour des raisons qui ne sont pas toujours, mais qui sont souvent bonnes, les professeurs sont en état de défiance envers lui. Quant aux élèves, ils regardent comme un personnage lointain monsieur le proviseur. Cette officielle et froide magistrature s'animerait d'une vie nouvelle, si le maître de la maison prenait part, de sa personne, à la tâche commune. C'est à lui qu'il appartiendrait certainement de parler morale aux enfants. Il est mieux placé que personne pour connaître ce petit monde du lycée, tout agité parl'éveil des passions humaines. La vie du lycée, les faits de chaque jour commenteraient

ohtic-aTï&-àer«,«a6_leçons,qui seraient directes, con-

crètes et comprises. qui seraient directes, con-

Mais il est très vrai qu'un enseignement donné ex cathedra ne saurait contenir toute l'éducation morale. Il faut qu'elle ressorte de toute la discipline, Inutile de donner leçons et préceptes, si la discipline est purement verbale, répressive et pénale. Inutile d'enseigner la probité et l'horreur du mensonge, si c'est une faute plus grave de remuer hors de propos et de pousser un cri imprévu, que de frauder et de mentir. Inutile d'entretenir les élèves de « l'autorité de la conscience » et du « respect de la règle », si aucune initiative d'aucune sorte, et si petite qu'elle soit, ne leur est jamais laissée. Inutile de leurdéfinir par des mots la responsabilité, s'ils ne sont mis à l'épreuve par au moins un peu de liberté. Inutile d'écrire dans un programme « la faiblesse morale » et « la fermeté du caractère », s'il n'y a point dans la maison un accord de tous pour surveiller cette faiblesse et encourager cette fermeté. C'est un esprit de la maison, répandu sur tous, présent partout, qui sera le véritable éducateur. 1

Ici est la très grande difficulté de la réforme "nécessaire.

11 est vrai, la discipline de nos collèges s'est embellie depuis le temps où je la subissais très laide, brutale, intolérable à une âme délicate, mais le vieux système pèse encore sur nous d'un poids écrasant système où le professeur n'est qu'un homme qui enseigne une certaine chose, où le bienfait d'une éducation indirecte est attendue si naïvement de la beauté d'un texte traduit en thème ou en version où chacun des maîtres, étroitement attaché à son œu-

nique d'Yvonne qui n'avait consenti à rejoindre à l'autre extrémité du jardin sa bonne et son petit frère que sous condition d'y être conduite par sa grande amie Rosemonde.

Et maintenant, ayant quitté l'enfant, elle revenait vers la maison, seule, un peu lente, remontant une admirable allée de chênes et de sycomores.

Le jardin dé la Grisolette était moins riche en parfums, en lumière, en couleurs que celui du Château-Blanc, mais un charme noble et doux émanait de ses ombrages profonds, de ses vieilles statues ceintes de lierre et s'y mêlait aux senteurs des feuilles, de la mousse et des roses tour à tour humides et réchauffées. On n'y avait pas l'illusion visible de l'exubérance magnifique d'une sève effrénée, mais on y devinait la marche sûre, calme et sereine, sans arrêts comme sans sursauts de la nature robuste et féconde qui s'y déployait en force et en harmonie. Peu à peu, Rosemonde se laissait distraire. Il lui semblait que les arbres séculaires qui abritaient le banc sculpté où peut-être la trisaïeule de Jean Grisol s'était assise, vêtue d'organdi, une gaze bleue sur les cheveux comme au jour où Latour l'avait peinte, que les arbres plantés par ces Grisol du passé qui aimaient déjà la campagne et la terre, racontaient des choses très, anciennes à la petite rose née du matin. Elle aurait voulu entendre leur silence plein de bruissements paisibles et berceurs. Elle se sentait calme et indulgente. Elle aimait tout à coup les vieux arbres comme elle avait aimé la vieille maison.

Un moment, elle s'arrêta et leva les yeux vers ces bons géants, un peu écrasée à la fois par la vision de leur hauteur et par le sentiment qu'elle avait de leur antique expérience, puis son regard quitta les frondaisons roussies et tomba sur Jean Grisol qui était là, à quelques pas, s'approchant d'elle.

M. votre père vous a demandée, mademoiselle, dit-il avecune sorte de timidité, comme s'il eût craint l'accueil qui attendait ses paroles. On a servi des fruits dans la charmille, près de la maison.

Je vous remercie, monsieur, je viens. Maintenant Jean Grisol marchait près de Rosemonde, sous la voûte des feuilles, le long des troncs hautains.

Comme votre jardin est joli 1 dit-elle en ralentissant un peu pour mieux admirer le mouvement gracieux d'une petite Flore qui, du haut

vrft propre, ne prend avec ses collègues que de superficiels contacts; où la confiance et la bonne harmonie sont rendues presque impossibles entre >èe& membres et le chef où maîtres et élèves pratiquent la maxime du chacun pour soi; système de l'isolement, de l'émiettement,. le moins propice à la formation d'un esprit de la maison, puisqu'il, ne permet pas même qu'il y ait une maison.

Si réels que soient les progrès obtenus par les nombreuses bonnes volontés particulières répandues dans le corps enseignant, il n'est pas permis d'espérer que l'Université donne les satisfactions attendues aujourd'hui, tant que le vieux régime détestable nous embarrassera de ses contraintes. Il faut l'attaquer de front. C'est ma conviction profonde que la réforme de notre enseignement secondaire ne sera sérieusement commencée que le jour où l'on commencera d'affranchir nos collèges et leurs maîtres de règles, de moeurs et de manies qui découragent toute initiative et empêchent toute collaboration et tout concert. Le sujet est, je crois, assez grave pour que j'y revienne dans une lettre prochaine. ERNEST LAVISSE.

MEITTJS PROPOS

A QUÉBEC

La ville de Québec vient d'être le théâtre de fêtes diverses, dont la coïncidence voulue a fait comme une grandiose manifestation de fidélité à la langue et à l'esprit français.

Ç'a été, d'abord, le C9e anniversaire de la Société Saint-Jean-Baptiste. Les Anglais appelaient, autrefois, les Canadiens français, en manière de sobriquet, des « Jean-Baptiste ». Ils ont relevé le mot, ils s'en «ont fait un drapeau, et, à un moment critique de;jj|ur histoire, ils ont fondé la Société Saint-JeanBaptiste.

Tous les ans, la Saint-Jean est, au Canada, un prétexte à réjouissances et à cérémonies. Cette année, il y a eu une grand'messe, en plein air, dans un site superbe, en présence de 16 évoques et d'un délégué apostolique. Là messe a été suivie de sermons, et ces sermons ont eu une couleur française très marquée.

Puis, une fête populaire a commencé, avec banquet et toasts. Les toasts ont duré, à eux seuls, plus de six heures d'horloge. Il y avait des galeries, d'où les dames écoutaient, ou plutôt regardaient couler ce flot d'éloquence. Nos amis, nos frères du Canada sont comme les Gaulois du temps de César ils aiment à parler. On porte une santé. Il y est répondu, et quelquefois, la réponse est double.,Un membre de la majorité prend la parole, et un membre de l'opposition se lève à son tour. Le toast du consul de France a été, paraît-il, frénétiquement applaudi. Et de deux 1

Le lendemain, fêtes universitaires, pour le cinquantenaire de l'université Laval. Cette université a été créée pour maintenir l'usage et la culture de la langue française. Elle y a réussi. Elle fait des avocats, des médecins parlant français. On verra tout à l'heure qu'elle en fait beaucoup. Pour célébrer son cinquantenaire, l'université Laval avait invité les autres universités canadiennes, et. les universités françaises. L'invitation à la France avait été rédigée en termes touchants. L'université Laval demandait à sa mère, l'Université de France, de verir voir, et de lui dire si elle était contente du labeur poursuivi, des résultats obtenus.

L'Université de France a répondu à l'invitation. Elle s'est fait représenter à Québec, par M. Raymond 'fiiamm, recteur de l'académie de Rennes. Le choix était heureux. M. Thamin a fait la conquête des Canadiens. Il leur a remis les adresses des universités françaises, puis il a prononcé un discours. Quelqu'un m'écrit de là-bas que ce discours a été parfait, ce que je crois sans peine, et qu'il constitue «comme un pacte nouveau entre la culture canadienne et la culture française ». Et de trois ou de quatre, si j'ai bien compté'. t

Vous penaetr quo-c'cst .tout?. Non pas Ml y a eu encore un congrès de médecins canadiëns~ae langue française. Ceci est important. C'est la première fois qu'un congrès de ce genre a lieu il témoigne de la vitalité et du progrès de notre langue au Canada. Cette dernière fête, qui a eu moins d'éclat que les autres, est, au point de vue politique, la plus notable de toutes. Désormais, tous les deux ans, un congrès analogue aura lieu. Il est à désirer qu'en 1904, à Montréal, la science médicale française se fasse représenter par quelques-uns do ses maîtres les plus incontestés.

Il faudra que nos médecins secouent un peu leurs habitudes dédaigneuses ou paresseuses. Aux grands congrès internationaux, ils ne sont, en général, pas assez nombreux. On trouvera, espérons-le, des volontaires, et des volontaires de marque, pour aller à Montréal témoigner de la sollicitude de la France. Ce qui ne manquera pas de les séduire, c'est qu'il y a eu, au congrès de cette année, un banquet, suivi de six heures de toasts ininterrompus. Il faut croire qu'au Canada, c'est un prix tout fait, comme pour les petits pâtés. On parle six.heures, ou pas 1 Ne sourions pas trop de cette abondance. Elle part du cœur. Elle prouve que les Canadiens aiment à manier le vieil idiome de leurs pères. Plus copieusement ils le parleront, plus seront solides les racines de notre langue dans le sol d'outre-mer. Et s'il y a là-bas quelques bavards, ce qu'il n'est peut-être pas défendu de penser,- ces bavards ont sur ceux de notre pays une grande supériorité ils servent à quelque chose.

d'un socle moussu, répandait la joie des roses sur la terre. Je crois qu'il me plaîtencore plus que votre maison 1

Ma maison vous plaît ? fit le jeune homme du ton candidement heureux dont il avait dit un jour « Vous admirez ce pays ? »

A qui ne plairait-elle pas ? reprit Rosemonde, généralisant aussitôt l'impression personnelle qu'elle avait exprimée. C'est un véritable joyau.Mon père en raffole. et son éloge en pareille matière est loin d'être banal. Cemme elle parlait ainsi, elle s'avisa presque en même temps que Jean Grisol qui avait tressailli, d'une présence nouvelle dans la solitude verte. Deux femmes s'avançaient au tournant d'une allée, tout à l'heure cachée par la masse des arbres. L'une, forte, massive, vêtue comme une gouvernante, dépassait de la tête l'autre, qui était si petite, si blonde, si menue, qu'il fallait être tout près d'elle pour constater qu'elle n'était plus jeune.

Oh mon Dieu, c'est ma mère. Pourquoi l'avoir conduite dans le jardin aujourd'hui ? 2 murmura Jean comme malgré lui.

Aussitôt Rosemonde se rappela la terreur qu'inspirait à Mme Grisol tout visage étranger, mais il était trop tard pour reculer. Déjà la promeneuse regardait Mlle Frégyl avec de grands yeux douloureux.

Il y eut un instant d'indicible angoisse. Rosemonde sentit que M. Grisol était incertain de ce qu'il pouvait, de ce qu'il devait faire. Mais tout de suite une sorte d'apaisement se produisit dans les yeux bleus qui allaient de Jean à Rosemonde et, presque aussitôt, dits par une voix un peu hésitante, ces mots entr'ouvrirent les lèvres de la malades

-C'est ta fiancée, Jean?. Voulez-vous m'embrasser, mademoiselle? 7

Une ardente rougeur couvrit le visage de Mlle Frégyl et, dans la crainte folle de rencontrer le regard de Jean, ses yeux cherchèrent éperdument un point d'appui parmi les perspectives vertes.

Mais près d'elle, très bas, d'un ton de prière, la voix du jeune homme murmura

Je vous en conjure, mademoiselle, ne contrariez pas son caprice.

Alors Rosemonde redevint maîtresse d'ellemême et très simplement, avec une déférence affectueuse, elle se pencha et embrassa Mme Grisol. La pauvre femme parut contente. Elle souriait et son visage en était éclairé.

LA CATASTROPHE DE LA MARTINIQUE La situation actuelle de l'Ile

On nous communique la lettre suivante, sur la situation actuelle de l'île. Elle a été écrite par une personne compétente qui a vu ce dont elle parle. 2 juillet 1902. A la place où était Saint-Pierre, la configuration du terrain est profondément modifiée et, chose bizarre, se modifie chaque jour. Dans certains endroits, au mouillage surtout, la couche de cendres est de 4 à 5 mètres, un peu. plus loin le pavé est bien découvert, dans d'autres endroits il y en a des affouillements considérables; ainsi, au bas de la rue du Petit-Versailles, les eaux des canaux étaient conduites à la mer par deux gros tuyaux en fonte enterrés sous le pavage, ces tuyaux sont maintenant en l'air à 5 ou 6 mètres mais bien à leur place ancienne. Il y a eu à SaintPierre des phénomènes inexplicables. Du côté de la rue Montmirail ou de la rue des Amitiés, je n'ai pu m'y reconnaître, il y a une petite cuisine absolument intacte; les canaris (casseroles en terre) sont à leur place sur le potager; une bouteille de kérosine (pétrole) entamée est intacte sur une étagère avec une boîte d'allumettes à côté sans les deux cadavres qui vous rappellent brutalement la réalité, l'on croirait rêver.

Le volcan a enseveli les cadavres sous les cendres dans les dernières éruptions; aujourd'hui, à la suite de fortes pluies dans certains quartiers, la couche de cendres est enlevée par les eaux, et les cadavres plus qu'en putréfaction sont mis à jour. C'est horrible. De Saint-Pierre au Prêcheur la côte est tellement modifiée que l'on n'y reconnaît plus rien à la place qu'occupait le Fonds-Coré s'élève maintenant une falaise à pic de 25 à 30 mètres de haut, absolument comme la partie de la côte entre le Carbet et le Morne-auxBœufs. Il n'y a plus de plage, la mer vient battre sur ta falaise.

Sainte-Philomène est complètement sous l'eau les lames viennent déferler plus haut que l'emplacement de la grande rhumerie Borde. Le bourg du Prêcheur est détruit, la mer est à l'intérieur de l'église. Tous les mornes au-dessus de Saint-Pierre sont-recouverts d'une couche grise. Les pluies y ont creusé une quantité de petits canaux. Le seul arbre qui reste à Saint-Pierre est le fromager du morne Abel. On le voit de très loin, sans une seule feuille, tendant en l'air ses grands bras noircis.

Il y a moins de dégâts dans le nord. Le bourg entier de la Basse-Pointe a disparu, couvert sous une série d'avalanche de boues. Il ne reste que l'église et le presbytère.

Les officiers du V'Âssas qui étaient devant SaintPierre lundi soir me disaient hier que le spectacle de la montagne Pelée était féerique; ils la comparaient à un camp dont tous les feux de bivouac seraient allumés la montagne était couverte de feu depuis la mer (au Prêcheur) jusqu'au cratère.

La situation devient de plus en plus tendue. L'affolement des négociants de Bordeaux leur a fait prendre des mesures qui, si elles ne sont pas tout de suite rapportées, provoqueront la' chute à bref délai de plusieurs centres industriels. A la suite de ces mesures, la Banque, qui devenait plus conciliante, semble maintenant craindre de s'engager. La crise économique est à l'état aigu. Si le département ne prend pas des mesures pour favoriser tant soit peu l'agriculture, l'industrie et le commerce ici les capitaux craignant de s'engager en ce moment dans aucune affaire à la.Martinique il est absolument impossible au pays de se relever. Ce sera la misère dans peu de temps. Les cratères de la Montagne Pelée

Un journal de la Martinique, l'Opinion, nous apporte des renseignements sur les différentes ascensions faites par la mission américaine sur la Montagne Pelée et la détermination de l'emplacement des cratères qu'elle a opérée.

Cette mission se composait de MM. Edmond Otis Hovey, de « l'American Muséum of natural History» » à New-York, et Georges Carroll Curtis, du « United-States geological Survey ». Elle est revenue le 28 juin à Ëort-de-France après être demeurée une quinzaine de jours -aussi bien sur la montagne que dans ses environs.

Pendant les quatre journées que les membres de la mission sont restés au Morne-Rouge, dit l'Opinion, ils eurent l'occasion de monter deux fois sur la montagne Pelée. Ils ont été les premiers à prendre la route du volcan depuis l'éruption du 8 mai dernier. Arrivés à une altitude d'environ 1,104 mètres au-dessus du niveau de la mer, ils élevèrent un tumulus de roches sur le flanc de la montagne. De là ils découvrirent une bouche de cratère. D'après leur évaluation, la partie la plus élevée de ce dernier se trouve à une hauteur de 1,250 mètres au-dessus de la mer. Cette mesure leur a été fournie par un baromètre anéroïde. Toujours selon leur calcul, la pointe la plus élevée de la montagne est en ce moment une crête du cratère située sur le versant nord-est. Ils construisirent en ce point un nouveau tumulus de pierres. Lors de leurs deux ascensions qui eurent respectivement lieu les 18 et 20 juin, ils constatèrent la disparition du lac des Palmistes, auquel s'est substitué le nouveau cratère.

Le 24 juin, ils gravissaient de nouveau la montagne, cette fois sur la pente ouest. Ils suivirent l'arête qui sépare la rivière Blanche de la rivière Sèche. Ils édifièrent un troisième tumulus sur labouchedu cratère surplombant la grande vallée par où s'est écoulée la lave qui a englouti l'usine Guérin. Enfin, le 26 juin, ils faisaient une dernière ascension de la Pelée, et, se frayant un passage dans la direction du sud, puis du sud-est, ils parvinrent jusqu'à leur premier tumulus.

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COURRIER DE LONDRES lDe notre correspondant varticulieri

Londres, 16 juillet.

LA CRISE MINISTÉRIELLE

La démission de lord Salisbury ne fait qu'ouvrir la crise ministérielle la probabilité de la retraite de sir Michael Hicks Beach d'ici la fin de l'année va nous condamner pour de longues semaines à ne plus guère entendre parler d'autre chose que de la

Elle est toute jeune, elle a l'air doux, reprit-elle. Tu l'aimeras bien, mon fils?. Comme on ne lui répondait pas, elle répéta d'un ton triste qui s'énervait « Tu l'aimeras bien? » Sa bouche se contractait comme celle d'un enfant qui va pleurer.

Il y eut à peine quelques secondes de silence, puis une voix que Rosemonde ne reconnut pas répliqua avec effort: « Oui, maman ». Mlle Frégyl entendit encore qu'on disait « Retourne à la maison, ma pauvre petite maman. Il fait humide sous les arbres. » Puis elle se retrouva seule avec M. Grisol, montant l'allée verte.

Le jeune homme parlait d'un ton ému, un peu contraint

Veuillez excuser cette triste scène, mademoiselle, disait-il. Vous savez sans doute par Mme Davesnes que ma pauvre mère a été très profondément atteinte. Il est rare qu'un visage inconnu n'éveille pas en elle je ne sais quelle frayeur morbide. Quand je l'ai vue, j'ai eu peur d'une crise de terreur ou de larmes qui eût été pénible pour vous. et bien douloureuse pour moi. C'est pourquoi je vous ai suppliée.

-Ne vous excusez pas, fit Rosemonde. Je connaissais en effet, par Mme Davesnes cette grande épreuve de votre vie. Tout ceci est très simple. et c'est de grand cœur que j'ai embrassé votre mère. Comme elle m'a souri doucement 1.

Un instant, Rosemonde entendit le frisson doux des feuilles, puis elle reprit, au hasard, craignant par-dessus tout le silence Vous ne lui ressemblez pas du tout. C'est vrai, fit Grisol en souriant. Je ressemblais beaucoup à mon père qui était grand et brun comme moi. Et je crois que j'ai vaguement su gré à ma chère mère d'être très menue. Il me semblait qu'ainsi, je pouvais l'envelopper mieux de ma tendresse. Mais cette tendresse si profonde est restée impuissante quand mon père est mort. En le perdant, ma pauvre mère a tout perdu. Lui parti, elle n'avait plus d'âme. Et vous voyez ce que la douleur a fait d'elle.

-.Je vous plains beaucoup, monsieur, fit la jeune fille, et pourtant, je vous envie un peu. Vous êtes heureux d'avoir pu conserver votre mère oui, même ainsi puisqu'elle vous reconnaît et vous aime 1 “»,̃•

Comme vous avez souffrir d avoir

menace ou ae m promesse c'est à la fois l'un et l'autre d'un remaniement général du mini»» tère.

L'intérêt se concentre évidemment sur la chance!» lerie de l'Echiquier les candidats sont nombreux on a cité lord George Hamilton et M. Austen Cham- berlain, mais l'héritier le plus probable de sir Mi.chaël semble M. Hanbury, qui a déjà acquis quel. que expérience pratique en occupant de 1895 à 190Q le poste de secrétaire financier du Trésor. Depuis, il préside la commission de l'agriculture et remplit da ce fait les fonctions dévolues en France à un minis- tre spécial. C'est un riche propriétaire. Comme tel, on peut le soupçonner de tendresses intéressées envers l'école protectionniste agricole. Quoi qu'il en soit, tout le monde s'accorde pour lui reconnaître l'ardeur au travail indispensable au gérant des revenus de la puissance financière par excellence, et une connaissance approfondie des questions-techniques qu'il aurait à résoudre. On ne peut pas en dire autant de tous les autres candidats.

Un diplomate éminent a bien voulu me donner son opinion sur les modifications que le ministère est en train de subir « La retraite de lord Salisbury n'a été, m'a-t-il dit, une surprise pour personne. Il y a longtemps qu'il avaitabandonnéla direction effective des affaires et qu'il ne venait plus à Londres qu'une fois par semaine. On a été beaucoup trop loin en parlant d'un affaiblissement de ses facultés mentales; il aspirait seulement au repos et on la lui recommandait comme nécessaire. Depuis deux ans il ne gardait plus son poste que par acquit de conscience. Aussitôt qu'il l'a pu sans avoir l'air de déserter, il est parti. Son départ a abouti, en somme, à renforcer l'influence de M. Chamberlain. M. Balfour est un de ses amis. M. Chamberlain est l'homme nécessaire des raisons d'ordre mondain plus que toute autre chose, l'écartent en ce moment du pouvoir. L'ancien fabricant de clous n'a pas encore réussi à se réconcilier complètement avec l'aristocratie, mais seul, un de ses amis peut prendre sa place. Le départ de sir Michaël est un succès de plus pour le député de Birmingham. C'était le principal obstacle aux projets d'organisation impériale du ministre des colonies, surtout aux réformes fiscales qu'ils comportent. Il n'y à qu'un de ses partisans qui puisse succéder à son adversaire. Que ce soit lord George Hamilton, M. Austen Chamberlain ou M. Hanbury, le résultat sera le même. »

DANS L'AFRIQUE DU SUD Sir Arthur Lawley, gouverneur de l'Australie occidentale, est nommé gouverneur du Transvaal. I! s'embarquera le 5 août pour le sud de l'Afrique. Cette nomination a-t-elle été l'origine du bruit qui a couru de la démission de lord Milner? En ce cas, ce bruit n'aurait pas d'origine sérieuse. Les journaux anglais semblent considérer qu'au contraire la nomination de sir A. Lawley comme lieutenant-gouverneur du Transvaal, rendra la tâche de lord Milner plus facile. Lord Milner lui-même avait conseillé la nomination de ce lieutenant-gouverneur avec des pouvoirs semblables à ceux conférés au lieutenantgouverneur de la colonie du Fleuve Orange. D'après une correspondance du Morning Leader, ce ne seront pas seulement les Boers, mais les étrangers et les Anglais intéressés à l'industrie des mines du Nord, qut se déclarent peu satisfaits de la situation nouvelle.

Le correspondant dit que la plupart des Anglais engagés dans l'industrie minière n'hésitent pas à déclarer qu'à tous les points de vue le nouveau régime est plus onéreux que l'ancien.

M. Alba, industriel bien connu, a déclaré que le monopole de la dynamite, qui existait sous le gouvernement boer, était préférable su nouvel arrangement par lequel la Compagnie de Beers a accaparé la fabrication de la dynamite. La situation se complique par un mouvement d'hostilité des ouvriers blancs contre les pratiques des autorités en matière d'administration des mines.

Le correspondant ajoute que les Boers commencent à craindre une déception en ce qui concerné les trois millions de livres sterling promis pour la reconstruction des fermes. Il paraît que ces trois millions seront dépensés pour payer les bons de réquisition émis par le gouvernement boer, et qu'il est douteux qu'il reste beaucoup d'argent après le payement de ces bons. Or, comme Louis Botha l'avait fait remarquer à lord Kitchener, lors des premières négociations à Middelburg, les bons de réquisition émis par le gouvernement boer constituent une véritable dette légale, et le gouvernement britannique serait forcé par les lois internationales de reconnaître cette dette.

En conséquence, les trois millions seront employés à exécuter un payement que le gouvernement britannique eût été en tout cas, obligé d'effectuer. Les Boers du district dé Vryheid conservent un profond ressentiment de l'incorporation de leur territoire à la Natalie. Un grand nombre a manifesté l'intention de vendre leurs fermes et de s'établir dans le Transvaal. Ce serait notamment l'intention du général Botha.

La loterie internationale pour les Boers Une exposition générale des œuvres d'art offertes pour la loterie internationale en faveur des victimes de la guerre sud-africaine vient d'être organisée de la manière la plus intéressante et la plus heureuse à Scheveningue, près de la Haye. Elle contient plus de 5,000 œuvres de tous pays, parmi lesquelles plus de 1,000 données en France et ayant figuré dans une exposition spéciale à Paris, en avril dernier, avec le succès dont on se souvient. Une importante délégation française a été amenée en Hollande par M. Herbette,-président d'honneur du comité de Paris et le jour de notre fête nationale s'est tenue une grande réunion laquelle s'étaient rendus, avec le comité néerlandais et les adhérents, nombre de leurs compatriotes du sud de l'Afrique et les artistes les plus distingués, comme les personnalités marquantes de la Haye.

perdu la vôtre, mademoiselle! répondit doucement Jean Grisol.

J'en ai beaucoup souffert, oui, monsieur, acquiesça-t-elle, très grave soudain. beaucoup plus que ne se l'imaginent les personnes qui se basent pour apprécier mes regrets sur ce fait que je n'ai pas connu maman. C'est étrange, bien des gens pensent qu'il faut avoir connu sa mère pour la pleurer I

Il y a une quantité de choses très simples qu'une quantité de gens très intelligents ne comprennent pas, reprit Jean Grisol. Ainsi, ajouta-t-il avec une sorte d'hésitation, vous ne sauriez croire combien j'ai été blâmé d'avoir gardé ma mère auprès de moi.

C'était votre devoir pourtant.

Oh n'est-ce pas? s'écria-t-il avec une véhémence émue.

Ils atteignaient la maison. Alors, Mlle Frégyî s'aperçut que, pour la première fois, elle venait de causer avec Jean Grisol, très naturellement, presque amicalement, et elle en éprouva un soulagement indicible.

Sous la charmille où était servi le goûter annoncé, elle se trouva près de Claire Bélier qui lui fit remarquer, sans la moindre affectation d'ironie, que M. Grisol avait dû la chercher longtemps. Rosemonde eut peur qu'on apprît, par-le jeune homme lui-même, l'incident très simple en somme qui l'avait retenue et elle s'empressa de le raconter, taisant toutefois l'erreur de Mme Grisol.

Elle vous a souri, elle vous a embrassée 1 s'écria Mlle Hélier. Mais, ma chère, c'est un miracle! M. Grisol va vous demanderen mariage, tout de suite. Il cherche ufc.e Antigone.

Quelle folie, Claire murmura la jeune fille.

Mais cette boutade de Mlle Hélier lui avait été désagréable.

En rentrant, comme elle s'habillait pour I« dîner, elle vit que la petite rose qui lui ressem« blait laissait tomber tristement ses pétales. « Ce n'est pas une rosé comme les autres, pensa-t-elle naïvement, c'est une rose qui n'a pas encore sa pareille. et puis, c'est ma filleule. je ne puis la jeter. »

EL elle ne la jeta pas, elle l'enferma dans uii coffret de citronnier clair où elle serrait ses bi- joux, en voyage. GUY CHANTEPLL-UR]9-

GUY Chantepleure.

CA suivre), ,• n


NOUVELLES DE L'ÉTRANGER Le voyage du roi d'Italie

Hier la yacht impérial Alexandrina, qui avait à son bord le tsar et le roi d'Italie, s'est rendu de Péierhof à Cronstadt. Le cuirassé Carlo-A Iberto était & l'ancre dans la petite rade.

Le roi d'Italie, accompagné de sa suite, quitta Y Alexandrina pour prendre place sur une chaloupe, portant'le pavillon royal, qui le conduisit au ÇarloAlberlo. Le roi portait l'uniforme de général italien an petite tenue.

Le tsar, de son côté, s'approchait, à bord d'une chaloupe à vapeur, du- Carlo-Alberlo. Il portait l'uniforme d'amiral russe. Sur l'ordre du roi, le pavillon royal fut abaissé et on hissa le pavillon impérial. Le roi reçut l'empereur qu'accompagnaient les grandsducs" et sa suite. q p

Le cuirassé tira des coups de canon pour saluer "empereur. Celui-ci passa ensuite en revue l'équipage du Carlo-Alberlo. Puis il salua cordialement l'ambassadeur et l'attaché militaire italiens, ainsi gue M. Marconi, l'inventeur de la télégraphie sans L'empereur et le roi d'Italie, après avoir visité le .aavire, se rendirent sur YAmiral-Mirabello, suivis des grands-ducs Alexis et Pierre Nicolaïevitch, du prince Dolgorouky, de M. Mora, ambassadeur d'Ita-

lie.

Après avoir vu fonctionner les appareils de télé- ¡' graphie sans fil, les souverains, accompagnés des grands-ducs, ae rendirent dans le salon de l'AmiralMirabella, où le champagne fut servi. Nicolas II porta un toast à VAmiral-Mirabello, au magnifique cuirassé, ainsi qu'à toute la marine italienne. Puis, l'empereur et le roi, salués par les canons de tous les navires du port et du fort de Cronstadt, retournèrent, avec V Alexandrina, à Péterhof. Un dîner a été offert, le soir, par le comte Lamsdorf à M. Prinetti, à Sélaguine, dans une villa impériale.

Signalons, pour mémoire, qu'à Turin, hier, le bruit s'était répandu qu'un attentat avait été commis contre le tsar et le roi d'Italie; que tous deux étaient blessés, et que deux généraux avaient été îués. Il n'y a naturellement rien de vrai dans ce racontar qui, peut-être, n'était qu'une manœuvre de Bourse.

Affaires de Chine

Le choléra continue do sévir plus ou moins dans toutes les villes de l'Extrême-Orient. Plusieurs décès dus au choléra viennent de se produire dans la Cité défendue, à Pékin, ainsi que dans les rangs des soldats chinois en garnison à Pékin et à PaoTing-fou.

A Shanghai, le consul général de France n'a ni pu ni voulu envoyer un assesseur à la cour mixte de la concession internationale, parce que le gouvernement français n'en a pas encore accepté le règlement. p

Alsace-Lorraine

On signale un mouvement de voyageurs vraiment extraordinaire qui s'est produit en pays annexé les 13 et 14 juillet. p p y

Près de quinze mille Alsaciens-Lorrains sont venus assister, dans les villes frontières françaises .et particulièrement à Nancy et à Belfort, aux fêtes .du 14 Juillet.

Les Alsaciens-Lorrains, à leur retour en pays annexé, n'ont d'ailleurs pas été inquiétés par les au-, torités allemandes.

*V Dimanche 13 juillet est décédé, à Gûnsbach, près Munster, un des grands manufacturiers de la haute Alsace, M. Louis-Alphonse Kiener. Depuis la mort de son frère, Jean Kiener ancien membre au Landesaussohuss, survenue en novembre 1895, il était le seul chef des grands établissements industriels de la maison Jean Kiener fils à Gûnsbach, Walbaeh, Tûrkheim, Kaysersberg et au Thillot (Vosges). Par sa loyauté, par son expérience des a affaires, M. A. Kiener s'était acquis l'estime de tous les fabricants de l'Alsace. Ses ouvriers perdent en lui un patron bienveillant et juste. Mme Kiener est une des filles de l'ancien sénateur Noblot d'Héricourt.

Le défunt ne laisse pas d'enfants. Ses deux neveux. MM. Jean et René Kiener, sont les nouveaux chefs de la maison Jean Kiener fils, s

Au dernier moment, une dépêche de l'agence Havas nous annonce que la filature Kiener, à Tiirkheim, a été incendiée cette nuit par la foudre. j. Allemagne La Tâeglische Rundschau annonce qu'un grand j nombre de réservistes qui, lors du dernier appel, avaient répundu en langue polonaise au lieu de répondre en langue allemande, ont été condamnés à des peines de prison variant de dix à quinze jours.

L'escadre américaine, qui se trouve actuellement dans les eaux Scandinaves, visitera le port de Kiel après ceux de Stockholm et de Saint-Pétersbourg. Cette visite, qui aura lieu après les manœuvres. navates allemandes, est considérée comme une visite de courtoisie à l'égard du prince Henri, chef de la marine allemande. La ligue contre le duel, qui se tient à Cassel, a 'i décidé, au cours d'une réunion générale, défaire j i une démarche auprès des souverains et, notamment, auprès de Guillaume II, en vue d'obtenir leur participation à l'oeuvre humanitaire poursuivie par la ligue.

Angleterre

L'état de M. Chamberlain continue à s'améliorer. On ne publiera plus de bulletin.

M. Chamberlain partira probablement pour la campagne à la fin de cette semaine, sur la recommandation de ses médecins. Sa santé ne cause aucune inquiétude mais le système .nerveux a été fort ébranlé. De là, la nécessité d'un repos véritable et peut-être un peu plus prolongé qu'on ne le pensait. M.Austin Dobson, le poète lauréat, vient de recevoir, sur les trente mille francs pris annuellement sur la liste civile pour des pensions aux gens de lettres, une annuité de 6,250 francs qui s'ajoutera à sa retraite de fonctionnaire du ministère du commerce. On sait que M. Austin Dobson était, en même temps, l'un des rédacteurs principaux du Standard.

On continue de dire et d'écrire, à Londres, que la grande compagnie Cuinard vient, comme ses ri- vales, de conclure un accord avec le syndicat Morgan, c'est-à-dire d'être absorbée par le trust. On prête, d'autre part, à M. Pierpont Morgan l'intention de créer un office central à Anvers cour la navigation européenne. Après l'Atlantique, il serait en train d'attaquer la Méditerranée, et aurait proposé, contre subvention, de construire et d'exploiter des navires pour le commerce autrichien. Belgique

Deux dépêches de l'agence Havas donnent des nouvelles sur l'état de santé de la reine des Belges. La première dit

« La santé de la reine est toujours inquiétante. La faiblesse est grande. La maladie de cœur est à sa dernière période. »

La seconde est datée de Spa et est ainsi conçue « Les médecins ont permis à la reine, malgré son état, de faire une courte promenade en fauteuil roulant, au parc de la ville ».

Cette promenade a duré une demi-heure.

On mande de Bruxelles la Morning Post que le roi des Belges a obtenu du gouvernement chinois, par l'intermédiaire du prince Chen, plusieurs importantes concessions de chemin de fer.

Le roi se serait également rendu acquéreur de la plus grande partie des actions de la Compagnie du chemin de fer de Canton à Han-Kaou, détenues par le syndicat américain.

Le correspondant des Financial News à Bruxelles dit tenir de bonne source que le gouvernement belge n'a pas encore répondu à la dernière note russe relative à la convention des sucres, mais qu'on estime, dans les cercles bien informés, que la Russie adhèrera finalement à la convention afin de se soustraire aux droits additionnels qui pourraient iui être imposés par les autres puissances. Luxembourg

La convention entre les chemins de fer de Guillau- me-Luxembourg et les chemins de fer d'Alsace-Lorraine a été signée hier matin à Luxembourg. Elle prolonge le contrat d'affermage de la ligne luxembourgeoise de cinquante années à partir de 1912. La ratification par les actionnaires etpar l'autorité administrative de Berlin est réservée.

Le traité devra être approuvé par l'Empire allemand et par la législature du grand-duché. Suisse

Cinq jeunes gens originaires de la Savoie faisaient, mardi soir, une promenade en bateau sur le lac de Genève. Le vent ayant fait chavirer l'embarcation, les malheureux restèrent pendant toute la nuit accrochés à leur bateau appelant au secours, mais vainement. Deux d'entre eux, à bout de forces, lâchèrent prise et se noyèrent ce sont M. Leyaz, dix-huit ans, et M. Megevand, quarante-six ans, qui habitaient Thonon. Les trois autres furent sautés par un pêcheur.

Monténégro

La reine Nathalie a adressé de Biarritz une lettre 1res affectueuse à sa filleule, la jeune princesse Mirko et lui a envoyé comme cadeau de noces des bagues ayant appartenu à la princesse Ljubitza, épouse du prince Milosch de Serbie.

La reine enverra encore, annonce-t-elle, un collier composé de diamants qui font partie des joyaux de la famille Obrenovitch.

Russie

Le Bulletin des Lois publie un décret de l'empe»eur fixant à 318,645 hommes, le chiffre du contingent de recrues pour 1902.

«* Le gouvernement russe a décidé, afin de parer à l'encombrement du grand chemin de fer sibérien, de construire une ligne d'embranchement d'Omsk à Tiumen.

La région entre Omsk et Tiumen est un des territoires les plus fertiles de la Sibérie occidentale. En outre, la nouvelle voie' ferrée sera d'une grande importance militaire, puisqu'elle permettra au gouvernement russe de transporter des troupes en Sibérie par l'Oural et par Cheliabinsk simultanément. Turquie

Le gendarmerie de Salonique s'est mutinée. Elle réclame sa solde arriérée de dix mois et elle menace de résister aux troupes envoyées pour la ramener à l'obéissance.

Le 10 juillet", xm fils cadet du maréchal Fuad pacha, le prisonnier de Damas, a tenté de quitter Constantinople à bord du paquebot Niger, des Messageries maritimes, mais, au moment où il mettait le pied sur l'échelle du vapeur, il a été reconnu et saisi par les agents de police qui se tiennent en permanence devant chaque bateau. Malgré tous ses efforts pour leur échapper, il a été maintenu et emmené en prison. C'est un jeune étudiant à l'école du Mulkié.

Une dépêche de la Daily Mail dit que le cheikh de Koueit a attaqué une caravane du gouvernement turc, qui transportait le tribut en or.

De Salonique, on mande que le vali vient de recèvoir, de Constantinople, un télégramme annonçant que l'Ile de Thasos a été érigée, pour son administration, en sous-préfecture ottomane. Zanzibar

Hamoud bin Mouhamed ben Saïd, sultan de Zanzibar, dont les Etats sont placés sous le protectorat anglais, a eu hier une légère attaque de paralysie. Il n'a que quarante-neuf ans. Il avait succédé à son cousin Hamed bin Twain, qui est mort le 27 août 1896.

Iles Philippines

D'après une dépêche de New- York, le président Roosevelt a fait notifier samedi dernier à Léon XIII que le Vatican devait rappeler les moines des Philippines, au sujet desquels les Etats-Unis élèvent des objections. Le pape a répondu par un refus le président l'a aussitôt avisé que, s'il n'était pas fait droit à la demande du gouvernement américain, les moines seraient expulsés.

Un haut fonctionnaire a déclaré que ce n'est pas le gouvernement qui s'oppose à la présence des moines aux Philippines, mais la population catholique. pp p p

M. Taft, président de la commission américaine chargée des négociations relatives à la question religieuse aux Philippines avec le Saint-Siège, quittera Rome le 24 pour Manille, que les négociations aient abouti à cette date ou non. Le dépait éventuel de M. Taft avant la signature des documents relatifs au retrait des ordres religieux et à la vente de leurs terres aux Philippines n'impliquera cependant pas la fin de ces négociations, qui seront considérées comme suspendues.

On sait que le conseil de guerre qui a jugé, à Manille, le général Smith à la suite des accusations Fortéès contre lui à l'occasion des opérations dans île de Samar, l'a condamné à être réprimandé. La réprimande vient d'être adressée au général .Smith par le président Roosevelt. Le président a /décidé en outre que lé général serait placé dans la situation des officiers qui, à l'âge de soixante-deux ans, peuvent être mis en disponibilité.

Etats-Unis

Les ouvriers et portefaix des chemins de fer à Chicago ont décidé de reprendre le travail. La grève est donc terminée par la victoire des compagnies de chemins de fer.

Une explosion vient de se produire dans deux grands dépôts de poudre placés à douze cents pieds de profondeur, de chaque côté du puits de la mine Daly West, àParkCity, dans l'Utah.

Cent cinquante hommes travaillaientàce moment à extraire le minerai d'argent.

On a jusqu'à présent retiré quatre-vingt-quinze cadavres par le puits de la mine Ontario, et ramené vingt et un ouvriers très grièvement blessés. Les galeries sont remplies de gaz et l'on ne peut y pénétrer.

Uruguay

Le président Cuestas a présenté aux Chambres un message tendant à justifier la, nécessité des mesures prises dans l'intérêt de la sécurité publique, mais réservant la communication des détails de la conspiration jusqu'à ce que l'enquête soit complètement terminée.

Les Chambres ont répondu en déclarant au gouvernement que ses procédés étaient contraires à la Constitution et insuffisamment justifiés par le message, et en lui demandant de plus amples explications afin de les mettre à même de prendre une résolution définitive. Une minorité importante exigeait même que le décret de bannissement contre deux sénateurs fût immédiatement rapporté. L'opinion publique est très surexcitée, mais le président garde son attitude arbitraire.

MARINE

LES incidents DE l'arsenal DE Brest. Nous avons annoncé hier que le Tmiaiatïe de la. marine, avait prescrit le payement de la journée du 14 juillet aux ouvriers en régie de l'arsenal de Brest. Une mesure de clémence vient d'être prise au profit des 162 ouvriers en régie qui ont été congédiés à la suite des manifestations de la semaine dernière. Le préfet maritime, d'accord avec le ministre de la marine, a rapporté son arrêté de licenciement de ces ouvriers et a réduit leur congédiement à une période de 15 jours. Les ouvriers renvoyés seront admis à réintégrer leurs ateliers respectifs le 28 juillet. L'ordre pris par l'amiral Roustan porte toutefois que les intéressés plus que tous autres devront être exempts de tout reproche dans l'avenir.

Le même ordre porte que le ministre a décidé d'étendre à tous les ports pour cette année et pour l'avenir le payement de la journée du 14 juillet aussi bien aux ouvriers en régie qu'aux ouvriers permanents, mais cette année les ouvriers congédiés ne toucheront pas la paye du 14 juillet. a MÉDAILLE COMMÉMORATIVE DE CHINE. Voici la liste des navires qui ont fait partie des forces navales stationnées en Chine au cours des années 19001901 et dont les équipages ont acquis le droit à la médaille cemmémorative de Chine

Alouette, AmiralrCharnr, Argus, Avalanche, Bengale, Tiugeaud, Caravane, Chasseloup-Laubat, Comète, Décidée, d'Entrecasteause, Descartes, Friant, Guichen, Jean-Bart, Kersaint, Lion, Mytho, Nive, Olry, Pascal, Pei-llo, Redoutable, Slyx, Surprise, Takou, Vauban,, Vigilante, VinhLong et Vipère.

Le lieutenant de vaisseau Carol est nommé au commandement de la canonnière Vigilante. Le lieutenant de vaisseau Courme est nommé au commandement d'un torpilleur de la défense mobile de la Tunisie.

» »

CHRONI Q UE ÉLECTORALE Election législative

CANTAL. Le collège électoral de l'arrondissement de Saint-Flour (Cantal) est convoqué pour le dimanche 10 août, à l'effet d'élire un député, par

suite de l'invalidation de M. Jean de Castellane.

NOUVELLES DU JOUR La commission parlementaire chargée de procéder à une enquête sur l'élection de M. du Roscoat, dans la lrc circonscription de Guingamp (Côtes-duNord), a terminé ses travaux après avoir opéré dans la circonscription.

Rentrée à Paris, elle s'est réunie Mer au PalaisBourbon et a entendu le rapport sommaire présenté par M. Fernand Brun sur les résultats de l'enquête. Le rapport concluait à l'invalidation, mais la commission, par 6 voix contre 5, s'est prononcée en faveur de la validation de M. du Roscoat.

En présence de cette décision, M. Fernand Brun a décliné la mission de rapporteur définitif, et c'est M. de Benoist qui a été désigné à sa place.

Le ras Makonnen continue ses promenades à travers Paris, accompagné de M. Mondon et du commandant Ferrus, suivi de six ou huit Abyssins en manteau blanc.

Hier, le généralissime de Menelik a visité le Sacré-Cœur et y a suivi un office qui commençait à son arrivée. On sait que Makonnen a des sentiments très religieux; il observe, deux fois par semaine, un jeûne rigoureux.

Il a parcouru la crypte, le clocher, et la Savoyarde a été mis en branle devant lui. Après qu'on lui eut fait admirer le panorama de Paris et expliqué les principaux monuments que sa vue découvrait, la descente s'effectua par le funiculaire.

Une autre visite qui a beaucoup intéressé le ras, c'est celle des Invalides. Il est resté un instant immobile devant le tombeau de Napoléon, a vu le « petit chapeau » d'Eylau et l'épôe d'Austerlitz, a demandé force explications sur les ordres, la décoration et le fonctionnement de la Légion d'honneur. Dans la chapelle, il s'est fait énumérer les drapeaux suspendus à la voûte, puis a parcouru quelques salles du musée de l'armée.

Enfin, visite à la tour Eiffel. Le ras était suivi de deux automobiles, et dans l'une d'elles avait pris place le kantiba. Cet Ethiopien était ravi et témoignait de sa joie. On avait essayé de décider le ras lui-même à quitter sa voiture à chevaux, lui expliquant que sa dignité n'avait pas à craindre une di-

minution, et on lui cita le roi des Belges dont il occupe l'appartement à l'Elysée-Païace-Hotel comme un fervent amateur de cette locomotion. Makonnen parut se laisser convaincre et répondit qu'il acceptait de faire le lendemain une promenade en automobile.

Ce matin, le ras et' sa suite, toujours accompagnés de M. Mondon et du commandant -Ferras, ont ̃visité le Jardin des plantes. Ils devaient se rendre au Panthéon où le ras désirait rendre hommage au président Carnot. Mais cette visite a été remise. Cet après-midi ils iront à la cartoucherie Gévelot, à Issy, et au parc aérostatique de Chalais. Samedi matin, le ras déjeunera chez le président de la République.

La conférence internationale pour la répression de la traite des blanches a constitué trois grandes commissions, savoir

Commission législative ayant pour objet d'établir une législation uniforme sur la matière pour tous les Etats ayant adhéré à la conférence

2» Commission administrative visant surtout l'application des mesures répressives adoptées et toutes questions de police se rattachant à la question

3" Commission pour les questions de compétence et de procédure, chargée d'étudier, en même temps' que les questions d'ordre judiciaire, tout ce qui doit se rattacher à l'action internationale à engager ou à suivre d'un pays dans un autre pour les actes d'immoralité soumis à la répression.

Par décret sont nommés

Présidant du tribunal d'Apt, M. Malivin, président & Belley, en remplacement de M. Coulondre, démissionnaire après son élection comme député de Vaucluse, et nommé président honoraire.

Président du tribunal de Belley, M. £<erond, juge à Segré.

Juge au tribunal de première instance de Segré, M. Biohon, juge de paix de Jonzac.

M. Barrier, rédacteur au ministère de la justice, est nommé juge suppléant au tribunal de première instance de la Seine, en remplacement de M. Mavré. décédé.

M. Roty, juge au tribunal de la Seine, remplira au même siège les foncions déjuge d'instruction, en remplacement de M. Huet, qui reprend, sur sa demande, celles de simple juge.

On nous télégraphie de Bordeaux

Appelé à se prononcer sur les demandes en autorisation de 33 congrégations non autorisées établies à Bordeaux, le conseil municipal, dans sa séance d'hier soir après avoir rejeté deux ordres du jour en sens contraire, l'un émanant du groupe socialiste qui repoussait en bloc toutes les demandes, l'autre émanant d'un membre républicain libéral les admettant toutes, a divisé les congrégations impétrantes en trois catégories celles vouées aux œuvres de bienfaisance 4 d'hommes, 11 de femmes en faveur desquelles il a émis un avis favorable; celles vouées à l'enseignement 3 d'hommes, 11 de femmes en faveur desquelles il a émis également un avis favorable en même temps qu'il demandait dans le plus bref délai la laïcisation de toutes les écoles; celles enfin vouées à la vie contemplative 4 d'hommes, 1 de femmes, dont il a repoussé la demande d'autorisation. Le conseil a ensuite adopté une délibération « re-. vendiquant énergiquement les droits de ville et réclamant de la probité du gouvernement le maintien à Bordeaux delà section coloniale de l'Ecole de santé navale et coloniale ». Cette même délibération réclame comme conséquence que, s'il est créé une •école d'application, du service de santé coloniale, •cette école soit installée à Bordeaux, non à Marseille. Enfin le conseil a adopté une deuxième résolution réclamant du ministre actuel de la marine l'exécution des engagements pris par son prédécesseur pour la création à Bordeaux de l'école professionnelle maritime.

AU JOUR LE JOUR Autour du campanile de Saint-Marc Aux yeux des Vénitiens, le campanile de SaintMarc était immuable, éternel. Aussi, dans leur conversation, ils y faisaient souvent allusion. Il figurait dans de nombreux proverbes. Voulait-il exprimer qu'un événement n'arriverait jamais, le Vénitien disait « Nous verrons cela quand le campanile tombera, » ou bien encore: « Quand le campanile changera de place. » Cette croyance et cette confiance étaient communes au plus simple des gondoliers et aux esprits les plus éclairés de Venise. Vasari, qui a consacré quelques lignes à l'architecte du campanile, Buono dont on ne connaît, d'ailleurs, ni la patrie, ni le nom de famille et qu'on sait avoir travaillé à Ravenne et à Naples, où il a commencé Castel Capuono et Castel dell' Uovo Vasari vante les fondations du Campanile. Il les juge excellentes, supérieures à la plupart de celles qu'on trouve à Venise. Elles auraient même, ajoutet-il, servi de modèle aux Vénitiens. Voilà qui est rassurant, aujourd'hui.

Déjà en 1885 s'était posée la question de savoir exactement de quelle façon les fondements avaient été construits. C'est un architecte de Boston, correspondant de Y American Archilect, qui prit l'initiative des excavations. Elles furent conduites et menées à bien par l'architecte Giacomo Boni, qui dirige avec tant de succès, depuis plusievi.v& tœntïes, les io-ailicBûeForum. Dans son mémoire, dont je ne puis reproduire ici que les conclusions, en les abrégeant, M. Boni écrit « L'ensemble de la base et des fondations du Campanile de Saint-Marc sont donc composés de cinq petits degrés supérieurs, dé sept couches inférieures de pierres, d'un « grand radeau » (Zatterone) de bois et de pilotis. La hauteur des fondations était de cinq mètres, c'est-à-dire le vingtième du Campanile. Les fondations reposaient sur un lit d'argile. « La dureté extraordinaire disait M. Boni, de la couche d'argile sur laquelle s'élève le Campanile « explique jusqu'à un certain point comment cette grande masse n'a souffert que d'une inclinaison presque imperceptible, malgré qu'elle manque de fondement au sens moderne de ce mot. » Ainsi le Campanile faisait à la tour de Pise une concurrence imperceptible Mais combien peu le savaient. Pour tout le monde le Campanile, solide sur sa base, piquait droit vers le ciel vénitien. De quelle stupeur sa chute n'a-t-elle pas frappé les imaginations superstitieuses du peuple des lagunes! C'est sans doute pour elles un phénomène aussi extraordinaire que ceux qui marquèrent la mort de César. Je ne serais pas étonné que dans le pays de la jetlatura, beaucoup se demandent quel « barbare » puissant, de passage à Venise, a pu jeter le. mauvais œil sur le Campanile. Serait-ce M. de Bûlow? Le campanile renaîtra de ses cendres. Sans lui, la place Saint-Marc et la piazzetta perdraient leur vraie physionomie. On va répétant qu'il n'était point une merveille d'architecture. Je n'y contredis pas. Sans doute, planté seul au beau milieu d'une vaste place, ses charmes paraîtraient pauvres et l'on passerait sans lui donner un regard. Mais à côté de ce bataillon serré et carré des Procuraties il se dressait fièrement comme une lance fine et acérée, moins lourde que celle des cavaliers d'Uccello, aussi martiale que la lance du Saint-Georges de Carpaccio, dans le duel admirable dépeint surle mur de l'église des Esclavons. Près de la mosquée chrétienne de Saint-Marc, étincelante de tout l'or de ses dômes, un peu tassée sous la chasuble lourde de ses mosaïques précieuses, il s'élançait ainsi qu'un minaret simple et superbe. Oui au milieu de tous ces monuments robustes, cossus, qui s'étalent dans leur triomphante richesse, dans le voisi- nage du palais des doges qu'allège le « point à la rosé » byzantin de ses arcades, de ses colonnes et de ces fenêtres, il paraissait élégant et svelte. Il donnait une merveilleuse réplique au campanile de San Georgio Maggiore qui, revêtu de pourpre, annonçait lui aussi à ceux qui venaient du large la « vieille royauté de Venise ». Quand l'ange qu'il portait à sa cime s'embrasait aux premiers feux de l'aurore et aux dernières clartés du couchant, le campanile devenait pour les Vénitiens croyants et sceptiques le cierge qui brûlait devant le tabernacle de Saint-Marc. C'était l'heure où les angélus s'envolaient, comme les pigeons vénitiens, et planaient des rives de la Giudecca aux rives du Lido.

Le Campanile est mêlé intimement à l'histoire et à l'art vénitien. S'ils vivaient encore, le Canaletto et Ruskin seraient inconsolables. Quand il ne peignait pas le Grand-Canal et surtout la Chiesa délia Salute, dont les escargots de pierre semblent condamnés à ramper sans atteindre jamais le sommet du dôme, le Canaletto aimait à faire revivre quelque fête sur la Piazza, dont le Campanile était vraiment le clou. Qui de nous n'a vu ces toiles très caractéristiques, si nombreuses que tous les musées en possèdent quelques-unes, et où le Campanile équivaut à la signature? Depuis trois jours, les Canaletto ont cessé d'être « ressemblants ». Quant à Ruskin, il ressentirait profondément la mutilation de son œuvre consacrée aux pierres de Venise (The Slones of Venise), parmi lesquelles le Campanile avait sa part glorieuse. Je n'ai pas l'intention d'énumérer tous ceux qui, artistes, lettrés, se trouvent atteints par la chute du fameux clocher. La liste en serait trop longue.

Détail historique et amusant. Le Campanile a servi de pilori. Dans des temps fort anciens, au quinzième siècle, on y accrochait à mi-hauteur, au bout d'une poutre horizontale, une espèce de cage (cheba). La cage recevait des prêtres coupables de graves délits. On les exposait ainsi à la curiosité publique, sans abri contre la pluie ou te soleil, Qo

leur donnait du pain et de l'eau. La foule venait re- garder la cage et lancer des lazzi à son pensionnaire qui n'avait rien d'un oiseau de Paradis. Cette coutume a disparu au siècle suivant. Il n'en reste plus aujourd'hui qu'une expression: mériter la ckebaqu'on emploie familièrement.

C'est sur le Campanile que Galilée a posé pour la première fois son télescope. Enfin la légende veut que Napoléon à cheval en ait franchi le faîte. Il n'y a pas le moindre doutç que te Campanile soit reconstruit. Déjà de toutes les villes d'Italie commencent à affluer des promessés de secours et d'importantes souscriptions. La municipalité de Venise ne négligera rien pour que les travaux soient entrepris sans retard. Les autres projets passent au second plan. Ces projets ne sauraient d'ailleurs être abandonnés. Ils sont importants.

Vers le commencement du mois de mai, j'ai eu l'honneur d'être reçu par le maire de Venise, le comte Fil|ppo Grimani. Je venais, sur le conseil et la recommandation d'un de mes confrères et amis italiens, le prier de me mettre au courant de certaines questions vénitiennes, notamment de transformations et d'améliorations dont j'avais entendu parler. En son palais du Grand Canal, vis-à-vis des palais Çonlarini delle Figure et Mocenigo, le syndic m'a fait le meilleur accueil. C'est un homme d'une cinquantaine d'années, mince, distingué; avec ses longues moustaches il ressemble, en blond, à M. Georges Leygues bien plus qu'à son aïeul, le doge Antonio Grimani, que le Titien a représenté à genoux devant la Religion dans la salle des QuatrePortes du palais ducal.

Je sais, m'a dit le comte Grimani, que de mauvais plaisants font courir le bruit à l'étranger qu'on se propose de « moderniser » Venise et que naturellement nous allons combler les canaux. C'est une plaisanterie. Voici près de quarante ans qu'on n'a pas supprimé le moindre petit canal. Mais les canaux à Venise, c'est la vie même, c'est l'hygiène, c'est la santé. Nous n'avons aucune envie de nous suicider. Vous avez donc eu raison de rire de l'idée qu'on nous prête la question que vous me posez au sujet du pont projeté entre Venise et la terre ferme est autrement importante et sérieuse. Il est très vrai que le pont actuel qui sert aux communications est insuffisant. Nous avons dû étudier les moyens de mettre Venise en état de répondre aux nécessités de tout ordre qui vont chaque jour grandissant. La population augmente, les loyers aussi, et la ville qui ne peut naturellement pas s'agrandir, devient trop petite. Où loger tous les ouvriers? Dans la banlieue? Mais celleci est trop éloignée. D'autre part, le transit avec la terre croît dans de grandes proportions, Nous avons pensé à construire une voie large, une route où le chemin de fer, les voitures et les piétons auront la place qui leur est indispensable. Une commission a été nommée. Elle se compose de notabilités de toute l'Italie, chargées d'étudier la question et de rédiger un rapport. Doit-on créer un pont nouveau, de toutes pièces, ou sufara-t-il d'élargir le pont actuel? Le pont nouveau partirait de SanGiobbe, au quartier, comme vous savez à l'est de la gare et aboutirait à Mestre. L'élargissement et l'amélioration du pont actuel est, dans, l'hypo* thèse où le pont nouveau ne se ferait pas, d'une absolue nécessité. On allégerait les piliers qui nuisent à l'écoulement des eaux de la lagune morte; enfin on donnerait au pont un cachet artistique, digne de Venise. Je viens de recevoir le rapport; je ne l'ai pas encore soumis au .municipe. Il m'est difficile de vous en dire les conclusions. Si je vous parle même de cette question, en ce moment, c'est parce que vous n'êtes pas Italien, ni .surtout Vénitien. Le comte Grimani, sans rien m'affirmer de précis m'a cependant laissé entendre que le projet d'amélioration et d'agrandissement du pont actuel a les meilleures chances d'être adopté. C'est sans doute l'avis de la commission, du moins je le suppose. De cette manière, on aurait des dépenses et des frais moindres. Cependant, je dois ajouter, qu'à Venise et même dans toute l'Italie car en Italie tout le monde est un peu de Venise les travaux qu'on veut entreprendre rencontrent une opposition très vive. « Ne touchez pas à Venise Ne touchez pas à la reine Nous ne voulons pas de Venise sauvée des eaux, crie-t-on dans la péninsule. » Ce cri sera-t-il écouté? Le pont, dit-on, va changer et bouleverser la physionomie de Venise. Toutes les voitures, les tramways qui sillonneront la route nouvelle apporteront nécessairement des modifications. Qui sait ce qui va venir par cette route?

Un autre projet qui était à la veille d'être réalisé c'est celui d'une Pescheria, d'un marché aux poissons dont les plans et devis avaient été approuvés. Le marché qui existe non loin du Rialto est trop petit. On va lui en substituer un autre, qui s'élèvera tout près, à l'endroit qu'on appelle Slallone. Le maire de Venise m'a invité à aller en voir les plans au municipe. Je les ai vus. La PesjiherlaLzui s&ra pas indigne de Venise. On la devra au peintre Laurenti et à l'architecte Ruspolo, qui ont heureusement combiné le styla byzantino-vénitien. La construction sera très vaste. Les travaux devaient commencer cette année. Peut-être vont-ils être reculés. Tout l'effort de Venise se porte sur la Piazza. On ne se représente pas plus Venise sans la place SaintMarc, que la place Saint-Marc sans le Campanile. JOSEPH GALTIER.

Les concours du prix de Rome

LA PEINTURE

L'exposition du concours de peinture pour le prix de Rome vient de s'ouvrir. Elle est pénible à voir. Depuis quinze ans que je suis régulièrement ces concours, jamais je n'ai constaté ensemble aussi plat. Dans ce genre de travaux, qui ne sont, à tout prendre, que des travaux d'élèves, la composition est souvent sacrifiée, mais le métier, presque toujours, est honnête, parfois même brillant. Il est, dans le concours de cette année, d'une déconcertante faiblesse, et, comme cette faiblesse ne se relève d'aucune qualité de sentiment, d'expression ou de couleur, l'impression est de tous points désastreuse.

Emprunté l'histoire de Jésus, le sujet ne manquait pourtant pas d'intérêt. C'était la résurrection de la fille de Jaïre. Bien que le motif à traiter ne fût pas très nettement indiqué dans le texte tiré de saint Luc, une intelligence, même moyenne, pouvait aisément s'y retrouver:

Et comme Jaire parlait encore, quelqu'un vint de chez le principal de la synagogue, qui lui dit « Ta fille est morte, ne fatigue pas le Maître. »

Mais Jésus l'ayant entendu, répondit au père de la fille, disant « Ne crains point; crois seulement et elle sera guérie. »

Et quand il fut arrivé à la maison, il ne laissa entrer personne que Pierre et Jacques et Jean, avec le père et la mère de la fille.

Et ils pleuraient tous et la plaignaient; mais, il dit « Ne pleurez point; elle n'est pas morte, mais elle dort. »

Et ils se riaient de lui, sachant bien qu'elle était morte.

Mais, lui, les ayant tous mis dehors, et ayant pris la main de la jeune fille, cria, en disant: « Fille lèvetoi. »

Et son esprit revint et elle se leva incontinent, et elle commanda qu'on lui donnât à manger. Et le père et la mère de la fille en furent étonnés; mais Jésus leur commanda de ne dire à personne ce qui avait été fait.

Le texte, on le voit, est assez élastique et comporte une série de motifs entre lesquels il y avait à choisir, mais il suffisait d'un peu de réflexion pour comprendre que l'instant à fixer est celui où Jésus, ayant pris la main de ta jeune fille, crie « Lèvetoi » Et, dans ce cas, il n'y avait que deux personnages à mettre en présence. Mais la tradition, qui veut plusieurs personnages, l'a emporté sur la réflexion. Tous les concurrents, autour de Jésus et de l'enfant, ont groupé le père, la mère, les amis, compliquant ainsi leur sujet et s'attaquant à des difficultés inutiles.

Le résultat a été ce qu'il devait être. Partagés entre le souci d'indiquer les impressions; successives dont l'âme des assistants est le théâtre, et la nécessité de concentrer l'attention sur le groupe principal, ils ont éparpillé l'intérêt et disséminé leurs efforts au point d'enlever tout accent au motif directeur. Inutile d'entrer dans le détail de ces compositions, toutes également malheureuses, deux seulement exceptées, celles de MM. Sieffert et Guétin. Encore n'en est-il qu'une sur les deux qui décèle une nature d'artiste, les qualités qui caractérisent le morceau de M. Sieffert étant de celles qu'il est permis de juger négatives. Son œuvre est l'idéal du bon devoir. Correctement dessinée, composée même avec goût, mais dans un sentiment purement anecdotique, exécutée avec beaucoup d'habileté, mais dénuée d'accont personnel, dénuée aussi d'émotion, elle emportera les suffrages de la foule. Les délicats iront droit à M. Guétin, dont la composition est, dans l'expression du sentiment, nuancée avec une finesse peu commune, dont le Christ, tout en étant très simple, a de l'allure, dont les figures accessoires, reléguées dans la pénombre, sont parfaites. Elles ne détournent en rien l'attention du motif principal, elles s'y relient par une gradation de sentiment bien comprise. La figure de femme qui regardai te Christ est une véritable trouvaille. Quanta

la couleur, elle est d'une harmonie et d'un charme qui pénètrent, et qui dénotent dans l'artiste une originalité de moyens et une puissance de séduction qu'on trouve peu parmi les concurrents au prix de Rome. Thiébault-Sisson.

La fermeture des Ecoles congrégaaistes La lettre suivante a été adressée hier au président du conseil par MM. Denys Cochin, abbé Gayraud, Lerolle, de Mackau, de Mun et de Ramel, députés;

Paris, le 16 juillet 1902.

Monsieur le président,

Vous avez refusé de recevoir l'un de nous, chose sans précédent.

Vous avez refusé de répondre à une question que l'un de nous voulait poser à l'occasion du maintien des scellés sur des propriétés particulières. Et cependant, votre ministre de la justice déclarait formellement que cette apposition de scellés était contraire à la loi et qu'ils devaient être levés immédiatement, sans conditions.

jj||tous avez refusé et fait refuser par votre majorité, au mépris du droit parlementaire, l'interpellation de l'honorable M. Aynard sur la fermeture annoncée de plus de deux mille écoles par mesure révolutionnaire. Enfin, vous avez prononcé la clôture de la session à la veille de l'exécution de ces mesures.

Vous espériez ainsi assurer le silence sur les violences que vous vous proposez d'exercer. Détrompez-vous. Si la tribune nous est par vous fermée, il nous reste la presse. Nous qui avons été particulièrement mêlés à la défense des libertés religieuses et scolaires, nous voulons élever la voix, et, par le journal, faire entendre au pays notre protestation contre des actes que rien ne peut justifier.

Par vous, des écoles ont été brutalement fermées, en vertu du décret du 27 juin des femmes ont été, sans avertissement, jetées la nuit sur les routes, à qui on ne pouvait rien reprocher sinon qu'elles étaient des religieuses.

Vous avez violé les lois de l'humanité, mais vous avez aussi méconnu les droits les plus certains de la propriété. Car ces écoles étaient presque toutes des écoles fondées, possédées, entretenues par des particuliers à aucun titre, par conséquent, elles ne pouvaient être considérées comme des établissements des congrégations.

Toutes ou presque toutes ces écoles ont été ouvertes de l'aveu de M. le président du conseil Waldeck-Rousseau, qui ne pouvait voir en elles des établissements de congrégation visés par l'article 13 de la loi du 1er juillet 1901.

N'avait-il pas reconnu en effet, dans la séance du 7 février dernier, la différence qu'il pouvait y avoir entre une école existant, par exemple, dans une usine véritable école particulière et celle qui constitue un établissement de la congrégation?

Appliquant cette doctrine de l'auteur de la loi, les inspecteurs d'académie de la Loire, de l'Ardèche, de la Haute-Vienne, du Gard, de la Mayenne et de la SeineInférieure n'avaient-ils pas appliqué cette distinction et écrit que telle école appartenant à un particulier et entretenue par lui, était dispensée de demander l'autorisation ? t

Nous avons donc raison d'affirmer que ces écoles ont été fermées en violation non seulement de la loi interprétée par son auteur, mais aussi en violation de ce qu'on peut appeler les engagements gouvernementaux.

Nous avons dit que presque toutes ces. écoles étaient des écoles particulières nous avons dit presque toutes, car, dans votre hâte de persécution, poussé par nous ne savons quels motifs, vous avez été jusqu'à fermer des écoles comme celle des sœurs de SaintJoseph, à Saint-Félicien (Ardèche), qui était un établissement que la congrégation avait été autorisée à fonder par décret rendu en conseil d'Etat le 5 juillet 1858. Mais ce n'est pas tout.

Vous poursuivez maintenant, en attendant sans doute d'autres mesures aussi arbitraires qu'implacables, des 1 établissements particuliers ou autres existant avant la loi" du 1er juillet 1901, souvent depuis vingt ans et plus.

Grâce à vous, des foyers d'instruction vont se fermer. Le droit des pères de famille, encore reconnu par la loi, va être annihilé. Dans beaucoup de communes, où les écoles publiques sont insuffisantes à recevoir de nouveaux élèves, des enfants vont être privés pendant de longs mois de l'enseignement que vous leur devez.

Rien ne vous arrête. Aussi à Aix-les-Bains, à SaintPierre-d'Albigny, à Saint-Genis-sur-Guiers, des établissements non seulement autorisés par lettres patentes de Charles-Albert et de Victor-Emmanuel, sanctionnées par le traité franco-italien, mais autorisés en outre, par l décrets impériaux ces établissements ont été fermés par vous.

A défaut de préoccupations juridiques, les inspira- tions du plus élémentaire patriotisme n'auraient-elles pas vous arrêter?

Comment espérer vous justifier de tels actes ? Jusqu'ici les lois n'avaient pas d'effet rétroactif. L'auteur de la loi, M. Waldeck-Rousseau, avait pris soin de déclarer, dès le premier jour, à ceux qui étaient chargés de l'interroger sur l'application de cette loi, que celle-ci, que l'article 13 ne disposait « que pour l'avenir ».

C'est sur la foi de cette déclaration autorisée, conforme d'ailleurs aux principes généraux du droit que ces écoles ont continué de vivre.

Et maintenant vous les brisez. Vous -la» iriser «m- entsatr parune mesure régulière, au moins en apparence ? Non, vous prétendez les briser par une circulaire ministérielle, par une circulaire comminatoire de préfet cherchant à intimider de malheureuses femmes, les menaçant des voies légales Quelles sont donc pour vous les voies légales? Le commissaire de police, les scellés administratifs?

Cela s'appelle, monsieur le président, la force et l'ar- bitraire; c'est cela, rien que cela.

Que sont devenus ces progrès dont parlait M. Wal- deck-Rousseau lors de la discussion de la loi d'associa- j tion, quand il disait que le grand progrès de cette loi était de substituer l'action judiciaire à l'action administrative ?

Des juges, il n'y en a plus ni pour les particuliers sur les propriétés desquels vous avez fait apposer des scellés, puisqu'en élevant le conflit, vous nous défendez l'approche des tribunaux ni pour les établissements privés qui devront attendre des mois les résultats des pourvois, pendant qu'en fait leurs écoles resteront fermées ni pour les congrégations que vous tenez ellesmêmes sous la menace de l'application de l'article 13 la loi du 1" juillet 1901.

La liberté d'enseignement, vous la brisez en fait, en attendant que vous la brisiez en droit.

Vous mettez sur le pavé, sans ressources, uniquement parce qu'elles appartiennent à une congrégation, des femmes qui tiennent de leur brevet et de leur qualité de citoyennes le droit d'enseigner. Vous rejetez le pays d'un demi-siècle en arrière, cela au nom de la République et de la liberté.

Nous savons bien que cette persécution, vous la poursuivrez sous toutes les formes; ce n'est pas seulement aux congrégations et à l'enseignement catholique que vous en voulez, c'est à l'idée chrétienne ellemême.

Le Conseil d'Etat vient de se prononcer à son tour contre les protestants. Votre doctrine sectaire s'affirme chaque jour c'est la doctrine antilibérale, athée et jacobine.

Prenez garde, monsieur le président; les gouvernements qui la pratiquent en meurent dans ce noble pays de France, quand il a constaté le mal et compris Tinjustice.

Veuillez agréer, monsieur le président, l'assurance de notre haute considération.

Denys Cochin, député du 8e arrondissement; abbé Gayraud, député du Finistère; P. Le

rolle, député de Paris; baron de Mackau, député de l'Orne; comte A. de Mun, député du Finistère de Ramel, député du Gard.

D'autre part, M. de Chamaillard, sénateur, a informé le président du conseil que, dès la rentrée du Parlement, il déposera au Sénat « une demande d'interpellation sur l'application de la loi du 1er juillet 1901 et sur la fermeture des écoles tenues, dans le Finistère, par les membres des congrégations autorisées. »

A PARIS

Nous avons annoncé que les commissaires de police de la ville de Paris avaient été chargés de signifier aux écoles congréganistes, non en règle avec la loi sur les associations, une sommation d'avoir en conformité de la circulaire de M. Combes à fermer leur établissement dans un délai de huit jours. Voici le passage principal de cette sommation: Notifions à Madame la supérieure de. dirigeant l'établissement sis à Paris, la lettre de M. le préfet de la Seine, par laquelle il lui est imparti un délai de huit jours pour se retirer, ainsi que les religieuses attachées au même établissement, au siège de la congrégation et fermer l'établissement qu'elle dirige.

Et afin qu'elle n'en ignore, nous lui avons laissé, avec la lettre de M. le préfet de la Seine, copie de notre procès-verbal.

Cette sommation a été remise en main propre par les commissaires de police qui ont, ensuite, donné lecture aux religieuses d'un avis, les informant qu'une autorisation pourrait être plus tard demandée par elles pour l'ouverture d'un nouvel établissement. Parmi les établissements d'enseignement libre qui ont reçu hier la visite du commissaire de police sont les frères de la Sainte-Famille, qui ont installé deux écoles, comptant une soixantaine d'élèves dans les dépendances de l'église Saint-Eugène, rue du Faubourg-Poissonnière.

Nous nous sommes présenté dans cet établissement scolaire. Le frère-directeur était absent. Il était allé à la direction des cultes solliciter des ren- seignements. Un autre frère nous dit Nous ne savons pas pourquoi on nous a signifié l'ordre de fermer notre établissement. Nous appartenons à un ordre dont le siège central est à Belley, et nous supposons que notre supérieur fera le nécessaire. Quant à nous, nous n'avons aucune initiative à prendre, notre rôle est d'obéir.

Un autre établissement scolaire, beaucoup plus important que le précédent, a reçu également la sommation du préfet de la Seine. Il s'agit de 1' « Ecole, asile et crèche de Saint-Louis d'Antin », rue de la Chaussée-d'Antin n* 2?.

Cet établissement est un externat qui compte en-T viron 200 élèves. On y garde de tout jeunes enfants et on y donne l'instruction élémentaire et se- condaire à d'autres, 11 est tenu par les sœurs de 1»- Présentation, dont Icsiôge est à Tours.

La supérieure nous dit

Le commissaire de police, s'est présenté à deux heures chez nous. Il m'a remis une sommation. J'ai été fort surprise, car nous appartenons ici à un ordre qui a sollicité et obtenu l'autorisation en temps voulu. La supérieure de l'ordre conserve à la maison-mère la récépissé, qui est daté du octobre 1901.

Que vous a dit le commissaire de police, demandons-nous ?

Rien. Il s'est borné à me remettre la sommation et s'est retiré aussitôt.

Le pensionnat des sœurs de Sainte-Marie, 57, rue Lemercier, qui compte environ 80 élèves, a reçu également la visite d'un commissaire de police. La supérieure a refusé de signer le procès-verbal attestant la remise de la sommation, mais elle a déclaré qu'elle obéirait à l'ordre da préfet de la Seine et se retirerait avec ses compagnes avant l'expiration du délai.

Les sœurs de la Providence, qui tiennent rue Saint-Roch, 35, un établissement réunissant 300 élè*ves, ont aussi reçu la sommation.

Nous ne nous attendions pas du tout à voir fermer notre école, nous a dit la supérieure, la circulaire de M. Waldeck-Rousseau nous permettait de croire que nous étions en règl<\ puisque notre congrégation est autorisée.

AJors qu'allez-vous faire?

Nous ne savons pas. J'ai écrit à la maison mère pour demander les ordres.

Un grand nombre d'autres établissements scolai« res, soixante-dix dit-on, ont été invités à fermée leurs portes.

Parmi ceux-ci sont les établissements de la rue Salneuve, dépendant de l'association charitable de la paroisse de Sainte-Marie, et que dirigent les sœurs Augustines de Sainte-Marie.

La supérieure de ces établissements que nous avons vue ce matin, nous a donné les explications suivantes

Nos établissements réunissent toutes les œuvres de laparoisse: œuvres d'assistance et œuvres scolaires. Les œuvres d'assistance sont administrées par un comité composé de quinze messieurs, les meilleurs catholiques de la paroisse. Je leur communique 1er comptes tous les mois; ce sont eux qui prennent toutes les décisions qu'il y a à prendre; les sœurs ne sont que des employées. Nous touchons 350 francs par mois et nous sommes nourries.

Les œuvres scolaires sont sous la dépendance d'un comité des écoles qui n'a rien de commun avec le comité d'assistance.

Le commissaire de police est venu nous notifier, Mer, vers deux heures de l'après-midi, que nous avions à fermer nos établissements et que nous, le» sœurs, nous devions quitter les lieux.

Il y avait précisément, à ce moment, dans la maison,, un des membres les plus actifs de notre comité d'as* sistance, M. Leeasble» avocat. Il expliqua au commissaire de police qu'il y avait deux sortes d'œuvres dans la maison et lui demanda à laquelle il s'adressait. Le commissaire de police répondit que la note de fit ` préfecture de la Seine portait établissements scolaires » et qu'il n'était nullement question des asiles de vieillards ni des orphelinats.

C'est fort bien, a répondu M. Lecasble. Mais Si les sœurs doivent partir, qui prendra soin de nos vieillards et de nos orphelins? Car ce sont les mêmes religieuses qui s'occupent des enfants et qui soignent les infirmes.

Le commissaire de police a pris des notes, et nous dit qu'il allait en référer à la Préfecture de la Seine. J'attends la réponse de la Préfecture.

Si on persiste à nous expulser, que deviendront le£ cinquantes femmes infirmes que nous hospitalisons et les orphelins que nous avons recueillis ? 7

La Préfecture ne devrait pas ignorer que nous ne sommes pas seulement un établissement d'enseignement, puisque nous avons eu, à plusieurs reprises, des rapports avec elles au sujet de legs qui nous étaient faits pour nos pauvres. Ces rapports ont même tonjours été très bienveillants de sa part. Elle a toujours donné un avis favorable pour que nous soyons autorisées à hériter, car elle sait bien que notre Association 9 pour but de venir en aide aux malheureux.

Un médecin assassiné

L'enquête sur l'assassinat du docteur Ordenstein est restée stationnaire depuis hier. Le corps de la malheureuse victime était encore ce matin à l'hôpital Beaujon il a été transporté dans la journée à, la Morgue, où l'autopsie sera faite par le docteur Socquet, médecin légiste. M. le juge d'instruction Ausset a commis celui-ci à cet effet. Quant à l'assassin, N n'a pas été extrait, de toute la journée d'hier, de sa cellule. Conformément à sa demande, M. Ausset vient de prier M" Danet, bâtonnier de l'ordre des avocats, de désigner un avocat d'office pour sa défense.

On en est donc réduit, jusqu'ici, aux deux hypothèses. fondées sur les premières constatations le mobile du crime serait ou le vol ou la vengeance. M. Hermann Ordenstein, le frère de la victime, a déclaré qu'il était convaincu que Chabaneix avait tuer pour voler. Il a ajouté certaines explications intéressantes. C'est ainsi qu'ayant été/mis^ à la gare Saint-Lazare, en présence de l'assassin, il peut affirmer qu'il n'a jamais vu son frère en compagnie de cet individu. Il a ajouté

Je suis absolument convaincu que mon frère, ainst qu'il l'a déclaré en arrivant au poste médical de la rue de Rome, ne connaissait pas du tout son assassin qui, s'il n'est pas fou, doit avoir été poussé au crime par la nécessité de se procurer de l'argent. A bout de ressources, gêné par ses échéances, notamment celle da son terme de juillet, à laquelle il n'avait pu faire face, il s'était mis en quête d'une victime. Mon frère, très soigné de sa personne, représentant bien, portant sur son gilet une chaîne de montre en or garnie de pierres fines d'une très grande valeur et ayant tiré de sa poche un portefeuille contenant une liasse de billets de banque, devait, semble-t-il, être la proie attendue par Chabaneix. Ce misérable n'a-t-il pas pris, immédiatement après lui, au guichet, un billet d'aller et retour da 1" classe à destination de Versailles ?

Pour moi, Chabaneix avait prémédité son crinMfr mais sans avoir choisi sa victime, qu'il est venu attendre dans le hall de la gare Saint-Lazare. Il aurait pu tout aussi bien choisir un étranger, un Américain ou un Anglais regagnant un port d'embarquement; son idée était de tuer d'abord, de s'emparer de l'argent: et de jeter le cadavre sur la voie, avant l'arrêt du train à Saint-Cloud.

M. Hermann Ordenstein est également convaincs que ce n'est pas l'assassin qui a donné l'alarme, mais bien la victime. Son frère lui a affirmé quel- ques instants avant de mourir, que c'était lui qui avait tiré le signal, pour faire arrêter le train. M. Hermann Ordenstein a donné sur la carrière de son frère quelques détails. Celui-ci était le fils de ses oeuvres; ses parents étaient trop pauvres pour lui faire étudier la médecine, et le jeune homme dut apprendre tout seul. Membre de plusieurs académies de médecine allemandes, appelé en consultation par des membres de familles royales, il acquit une certaine notoriété. Il vint se fixer à Paris, surtout pour travailler à des ouvrages spéciaux; il s'occu-> pait particulièrement des moyens de combattre la tuberculose. Plusieurs de ses écrits ont été couronnés par l'Académie de médecine de Paris. Resté ce» libataire, il vivait très seul le cercle de ses relations était très restreint; il n'avait d'autre plaisir que son travail.

L'ambassadeur d'Allemagne et le chargé d'affaires de Bavière à Paris, en leur qualité de président d'honneur et de président effectif de la Société de secours allemande de Paris, ont exprimé au frère du docteur Ordenstein les regrets de la Société,, dont le docteur était membre d'honneur et à laquelle il avait, depuis vingt-cinq ans, donné des preuves constantes de zèle et de dévouement pro« fessionnel.

Le docteur Ordenstein était parent de M. Henrî Ordenstein, pianiste connu en Allemagne et directeur du Conservatoire de Carisruhe.

Les journaux de Limoges publient les renseigne» ments qui suivent sur Firmin Chabaneix. Ainsi aue nous l'avons dit, l'assassin du docteur Ordenstein est le fils d'un brave homme, facteur aff télégraphe. Il fut élève au séminaire d'Ajain (Creuse), reçut une bonne instruction, et passa avec succès ses deux baccalauréats.

Firmin Chabaneix entra ensuite en qualité de sur> numéraire dans l'administration des postes et fut envoyé à Toulouse.

Atteint par la conscription, il partit pour l'Algérie où il fit son service à la 19° section d'infirmiers, d'où il sortit avec le grade de sergent.

Libéré au mois de septembre dernier, Chabaneix reprit son emploi à l'administration des postes et fut d'abord attaché au service ambulant sur la ligne de Brest à Paris.

FAITS DIVERS LA TEl^I'ÉÎR.A.TXTIXEJ

Bureau central météorologique

Jeudi 17 juillet. Une aire de forte pression persiste à l'ouest de la Bretagne (766 mm.). La dépression de la Russie reste stationnaire; celle qui était hier au sud de la Provence a marché vers l'est en s'étendant. Le vent est faible d'entre ouest et nord sur toutes nos côtes.

Des pluies orageuses très abondantes sont signalées dans l'est et le sud de la France; on a recueilli 15 mm. d'eau à Lyon, 26 à Belfort, 35 a Nice, 47 à Clermont. La température a monté dans l'est de l'Europe; elle était ce matin de 11° à Christiansund, 16» à Paris, 20» à Marseille, 28° à Trieste.

On notait 11° au puy de Dôme, au mont VentouX, 4° au pic du Midi.

En France, la température va rester élevée avec beau temps dans le nord et l'ouest, des orages dans l'est et le sud.

A Paris,' hier, beau.

La température moyenne, 21°8, a été SUBérieure de 3»5 à la normale W%-


Depuis hier midi, temDérature maxima, + 585*1; «linima, 13°9-

A la tour Eiffel maxima, + &4°0, le 16i à 2 heures An soir; minima, + 14», le 17, à A h- 20 du matin. Baromètre à sept heures du matin, 763 mm. 4;<st&tionnaire à midi.

Situation particulière aux ports

La mer est agitée sur la Méditerranée, houleuse à Marseille, belle sur la Manche et l'Océan.

Parc Saint-ilaur. Température du 16 juillet 1902

1 heure matin. +18DQ 1 heure soir, +2t>°2 4 4, +16°7 4 +26»3 •. +18"1 1 +24°3 10 -m +24»2 10 +20°0

PUBLICATIONS DELICTUEUSES. Sur la plainte de plusieurs pères de famille, et en vertu d un mandat de M. Lépine, préfet de police, M. Nadaud, directeur de.-la brigade mobile, a. procédé, hier après-midi, à des perquisitions chez les marchanda de journaux des grands boulevards, et a saisi un grand nombre de publications obscènes et de cartes postales inconvenantes.

tES CRÉANCIERS 8E AA fAMUlE HUMBERT. Nous avons dit hier que la vente des deux créances d'un million et de 267,500 fr,, qui devait avoir lieu en l'étude de Me Baudrier, notaire, avait été ajournée. Ces deux adjudications n'ont pas eu lieu parce que M. Linol, liquidateur de la banque Cahn et Ce, dont M. J. Halphen était créancier gagé, a fait opposition, et a assigné devant le tribunal. p

C'est donc le liquidateur de la banque Cahn, et non le syndic des Humbert, qui est intervenu. IBORT D'UN INSPECTEUR DE POLICE. M. Emile Houlier, inspecteur principal du service de la sûreté, est mort subitement ce matin, dans son domicile, cité Rougemont. Il a succombé aux suites d'une congestion cérébrale, -après avoir, hier soir, absorbé de la glace. ul.t .tà 'd t f

M. Houlier, qui était âgé de quarante-neuf ans, appartenait à la Sûreté depuis 1878. Il avait été nommé inspecteur principal en 1896, et était titulaire d'une médaille d'or de première classe.

Parmi les très nombreuses missions dont il fut chargé, rappelons que ce fut lui qui, en 1889, découvrit la piste d'Eyraud, l'assassin de l'huissier Gouffé, qu'il suivit jusqu'à la Havane, et ramena en France, avec l'aide des agents Souday et Gaillard. g

UN DRAME DE Lft MISÈRE. Nous avons raconté hier dans nos Dernières Nouvelles les «irconsta/ices dans lesquelles Mme Pottier, ancienne infirmière à l'hôpital Cochin, s'était asphyxiée avec ses enfants et sa vieille mère, dans la chambre qu'elle habitait sous les combles 8, rue Alfred-Stevens. Les corps de Mme Pottier et de ses deux enfants morts ont été transportés, dans la soirée, sur des civières, au dépôt mortuaire du cimetière Montmartre.

La mère de Mme Pottier, qui est âgée de soixante-cinq ans, et l'aînée des enfants, Madeleine, âgée de huit ans, sont actuellement hors de danger. Elles ont été sauvées de l'asphyxie parce que le lit sur, lequel elles étaient couchées était placé près de la fenêtre et qu'il leur arrivait un peu d'air par les interstices.

Mme Pottier mère se trouve actuellement à l'hôpital Lariboisière et la fillette à l'hôpital Bretonneau.

La petite Madeleine, qui est une enfant très intelligente, a raconté que la veille au soir leur mère les avait fait dîner avec une omelette au lard, du vin blanc et des pêches. Après ce repas, la grandmère avait mené les enfants à la fête de Montmartre et les avait fait monter sur les chevaux de bois. Ils s'étaient bien amusés. A dix heures, la pauvre grand'mère les ramenait à la maison pour mourir. La prand'mère, qui a été interrogée à l'hôpital lorsqu'elle1 eut complètement repris ses sens, a dit en pleurant au commissaire de police r

Avant de nous décider à mourir, nous avions épuisé toutes les démarches possibles pour nous procurer du travail et de l'argent; ce n'est rra'absolument à bout de ressources, découragées par les échecs répétés que, d'un commun accord, nous avons, ma fille et moi, la nuit dernière, allumé les deux réchauds qui devaient, avec la mort, nous apporter la fin de nos souffrances.

Dans la chambre où Mme Pottier s'est suicidée, le commissaire de police a trouvé deux lettres qui lui étaient adressées, l'une par la mère et l'autre par la grand'mère. Les voici

Monsieur le commissaire,

On vous demande pardon de tout le dérangement que nous allons vous causer.

Ma mère et moi nous avons trop souffert sur cette terre, où nous n'avons jamais connu qu'ennuis et misères.

Comme nous ne voulons pas que nos enfants souffrent comme nous, j'aime mieux les emmener avec moi dans l'autre monde.

C'est dur pour une mère, mais j'ai trop lutté, la vie pour moi n'a jamais été qu'un martyre.

Monsieur le commissaire, je voudrais donner à ma concierge tous les effets de mes pauvres petits enfants. Quant à mon propriétaire, je lui dois deux termes. Qu'il s'arrange.-

Je ne regrette qu'une chose, c'est de ne pouvoir finir de payer ma boulangère et nos deux laitiers qui ont donné l'un du pain et les laitiers du lait à mes pauvres enfants.

Aussi je les remercie du fond du cœur, je pense que cela leur portera bonheur. Monsieur le commissaire, pardonnez-nous..

Je désire qu'on donne à Mlle Clémence Debray l'étagère, telle qu'elle est, en souvenir de Madeleine. Je crois que cela lui fera plaisir.

PAULINE POTTIER.

Nous avons demandé au directeur de l'hôpital Cochin, les motifs qui l'avaient obligé à congédier Mme Pottier.

Mlle Pottier, nous a-t-il dit, a quitté l'hôpital le 8 mars dernier.

Cette jeune femme, qui avait à sa charge trois enfants, dont l'un tout jeune, avait espéré trouver un aide auprès du père de son dernier enfant. Celui-ci l'abandonna peu après la naissance du bébé. Très affectéepar cet abandon, elle se mit à boire et même à se piquer à la morphine.

Son caractère se ressentit de ces excès. Elle eut des «ïifficultés assez sérieuses avec le médecin de la consultation. Elle fit des « potins » avec les malades dans lesquels elle impliquait les docteurs.

Je la fis appeler et lui dit qu'elle devait quitter l'hôpital.

Elle tenta alors de se suicider en absorbant du laudanum, Cette tentative n'eut pas de suite parce qu'on l'a soignée immédiatement.

Lorsqu'elle est partie je lui avais promis, à cause de la situation qui lui était faite par les enfants qu'elle avait à sa charge, de m'employer pour lui trouver ailleurs une place. °

Mais elle avait négligé de nous laisser son adresse. Aucune de ses:.anciennes collègues n'a pu me renseigner sur le lieu où elle demeurait. Et cela parce qu'elle devait de l'argent un peu à toutes.

Une infirmière vient de m'apprendre que jadis Mlle Pottier lui avait raconté qu'étant jeune tille elle s'était jetée du haut d'un pont et qu'elle n'avait été sauvée que par la courageuse intervention de deux témoins de sa tentativede suicide.

FEUILLETOM OU (ÎXmpS DU 18 JUILLET 1902

REVUE AGRONOMIQUE Le commerce international du beurre et la margarine. Nécessité de modifier la loi de 1897. La loi belge de 1900. Influence de l'alimentation sur la composition du beurre. Expériences de M. Sjollema. L'industrie laitière constitue une des principales richesses de l'agriculture française il est facile de l'établir.

Sur les quatorze millions et demi de têtes de bovins que nourrit notre pays, plus de moitié (7,819,000) sont des vaches laitières produisant, par année, 84,500,000 hectolitres de lait qui représentent une valeur d'un milliard trois cent millions de francs.

La fabrication du beurre dépasse 132 millions de kilogrammes; celle du fromage atteint un chiffre voisin, 137 millions de kilogrammes l'ensemble de ces deux produits correspond à une valeur de 424 millions de francs, dont près des trois quarts (300 millions) pour le beurre seul.

Ces quelques chiffres suffisent à montrer l'importance de toutes les questions qui se rattachent en France à la production laitière prophylaxie des vaches contre les épizooties, tuberculose, etc. progrès dans le traitement industriel du lait par l'introduction des méthodes pastoriennes dans la fabrication du beurre et du fromage amélioration dans le régime alimentaire du bétail, etc..

La qualité exceptionnelle du beurre de certaines régions de la France a fait de ce produit un objet d'exportation du plus haut intérêt pour notre agriculture, mais une baisse très notable est survenue, depuis quelques années, dans nos exportations, notamment vers l'Angleterre qui nous offre le débouché de beaucoup le plus considérable. En 1897, nous exportions encore 31,90ô tonnes de beurre frais ou salé l'Angleterre seule avait reçu sur l'ensemble de ce poids 25,750 tonnes; en 1901 nous n'avons exporté, au total, que 24,000 tonnes, dont 21,400 en Angleterre, soit, en diminution sur 1897, 4,350 tonnes ou 17 0/0 (1).

La grande concurrence que nos produits rencontrent dans la Grande-Bretagne est celle du Danemark qui, à lui seul, fournit 44 0/0 du (1) Tous ces chiffres se rapportent au commerce gé-

ttcftH- g

C. POTTIER.

depuis qtf elle avait quitté l'hôpital Cochin, Mme Pottier avait travaillé dans un lavoir, et durant quelques jours, gardé des malades.

A 1 Assistance publique, mise en cause à propos du drame, nous avons pu recueillir les renseignements suivants sur Mme Charlotte Pottier. Celle-ci, qui était, au commencement de l'année encore, infirmière à l'hôpital Cochin, dut quitter la maison au mois de mars, sur la demande expresse et formelle de deux médecins chefs de service. Toutefois, comme la faute commise par Mme Pottier n'excluait pas toute possibilité d'indulgence, le directeur général fit aviser l'infirmière, lors de son renvoi de Cochin, qu'elle pourrait se présenter à la Salpêtrière avec un traitement qui n'était que de 2 francs par mois inférieur à celui qu'elle avait à Cochin. Mme Pottier ne s'est jamais présentée à la Salpêtrière.

L'an dernier, ses chefs l'avaient proposée pour le grade de lre infirmière. Elle fut nommée, mais refusa le grade et l'augmentation qui y était attachée par une lettre très brève où elle n'indiquait pas les motifs de sa détermination.

11 faut enfin noter que depuis son départ de Cochin, Mme Pottier avait touché du service des Enfants assistés, comme fille-mère, le 4 avril, 25 fr., le 7 mai, 25 fr., le 9 juin, 25 fr., le 15 juillet, enfin, veille du drame, 25 fr.

Elle avait d'autre part touché, le 30 juin, du bureau de bienfaisance du 9° arrondissement, une autre somme de 25 fr., mais elle ne s'était jamais adressée à l'administration centrale, avenue Victoria.

UN ÉTABLISSEMENT DE BAINS OUt SOMBRE. Hier, après midi, vers quatre heures, l'établissement de bains Vigier, étabn depuis près d'un siècle sur les bords de la Seine, quai de 1 Hôtel-de- Ville, a sombré. Une voie d'eau s'était produite dans le ponton auquel se trouve amarré l'établissement de bains. Malgré tous les efforts des pompiers, ce ponton ne tarda pas à couler. Il fut impossible de couper les poutres et les chaînes qui reliaient ce ponton au bateau-bains qui fut entraîné à son tour.

Les baigneurs et le personnel de l'établissement ont eu le temps de quitter le bateau, avant que l'eau atteignit le rez-de-chaussée.

UN MAGASIN DÉVALISÉ SUR LE BOULEVARD. Des malfaiteurs ont ouvert cette nuit, à l'aide d'une fausse clef, la devanture de fer qui protège un magasin de bijouterie situé, 20, boulevard Montmartre. Ils ont pénétré dans la boutique et ont emporté des chronomètres en or, des bagues enrichies de brillants, des chaînes, etc. Ils ont pu se retirer sans être inquiétés, emportant dans un sac pour 25,000 francs de bijouterie.

Le propriétaire du magasin a porté plainte entre les mains de M. Rieux, commissaire de police, qui a procédé ce matin à une enquête sur place. Cette opération judiciaire a attiré un grand nombre de curieux.

SUR L'IMPÉRIALE D'UN TRAMWAY. Sur l'impériale du dernier tramway allant du Louvre à Charenton, cette nuit, deux individus discutaient politique avec animation. Bientôt la discussion dégénéra en querelle et l'on en vint vite aux injures violentes. q Comme le tramway arrivait au pont de Conflans, un des deux individus sortit de sa poche un revolver et fit feu sur son interlocuteur. Celui-ci fut atteint de deux balles dans le flanc droit. ̃

Avant qu'on ait pu se saisir de lui, l'assassin sautait par-dessus la balustrade de l'impériale et disparaissait dans la nuit. pa

Le blessé, M. Maletts, demeurant rue de l'Espérance, à Saint-Denis, a été transporté à l'hôpital Saint-Antoine. Il a assuré ne pas connaître l'individu avec lequel il discutait.

M. Cuvillier, commissaire de police, fait rechercher l'assassin. recher-

DRAME CONJUGAL. La nuit dernière, à minuit, un infirmier de l'hôpital Trousseau, Alexandre Malvini, âgé de trente ans, demeurant 132, rue Michel Bizot, à la suite d'une scène de jalousie, a tiré six coups de revolver sur sa femme qui, sous le nom de Marie Grandidier, est marchande aux Halles. Atteinte de trois balles dans les reins, la femme Malvini a été transportée dans un état grave à l'hôpital Saint-Antoine.

M. Labussière, commissaire de police du quartier Picpus, a procédé ce matin à un premier interrogatoire du meurtrier qui a déclaré qu'il avait eu à se plaindre de la conduite de sa femme, et qu'il n'avait fait que défendre son honneur outragé.

Malvini a été envoyé au Dépôt..

MEURTRE D'UN SOUS-BRIGADIER DE DOUANES. -Une dépêche de Moutiers (Savoie), fait savoir qu'un douanier de Sainte-Foy, nommé Réal, a tué son sousbrigadier, nommé Bourgogne, de plusieurs coups de revolver.

Ce drame, qui s'est passé pendant que les deux hommes étaient en tournée, n'a pas eu de témoin. UNE TEMPÊTE A SAINT-ÉTIENNE. Une trombe s'est abattue, hier après-midi, sur la ville de SaintEtienne.

Sur la place des Ursules, le Furens a jailli de la voûte qui le couvre, a envahi la place du Peuple et coupé la grande artère. Rue Buisson, dans certaines maisons, au rez-de-chaussée, les meubles flottaient. Dans les quartiers de Montaud et du Treuil, l'eau coulait à torrents. En plein centre, place Mauanga, .te_ café JaiJiardon a vu ses caves inondées. Rue de la République, "la îo-uûre est tombée •sw les anciens magasins Compel et y a déterminé un commencement d'incendie. Le service des tramways a été un moment interrompu. Trois voitures électriques ont été foudroyées sans accident de personnes.

La grande artère a été coupée en plusieurs points, notamment vers la place du Peuple et vers la manufacture à Bellevue. L'eau a accumulé des monceaux de sable qui ont bloqué plusieurs voitures des tramways électriques. Dans le quartier de Polignais, bâti sur des concessions minières, des excavations se sont produites.

On ne compte pas le nombre des magasins inondés. Il est des quartiers où tous, sans exception, l'ont été.. On signale plusieurs morts. Près de l'usiné Bedel, le cadavre d'une femme a été retiré du Furens. Quelques instants après et non loin de là, on voyait passer, entraînés par le torrent, les corps d'un homme et d'une femme.

A l'autre bout de la ville, derrière la caserne RuIlière, on a ramené sur la berge le cadavre d'une femme Marthoud.

A la Ricamarie, quatre blanchisseuses, surprises par la rivière Londaine, n'ont été sauvées qu'à grand'peine.

INFORMATIONS DIVERSES

Pendant la durée des vacances parlementaires, le ministre des colonies ne recevra que le mercredi, aux heures suivantes

De huit heures à neuf heures et demie du matin, les

beurre consommé dans ce pays. Dans l'espace de trois ans, la part de la France dans cette consommation, qui était de 13 0/0, est tombée à 9,5 0/0, chiffre peu supérieur à celui de la Hollande, 8,37 0/0.

Pendant ce temps, la Russie a fait son apparition sur le marché anglais auquel elle a livré, en 1900, 10,500 tonnes de beurre (6,2 0/0 de la consommation). De plus, les pays d'outre-mer, qui naguère figuraient pour des chiffres nuls ou insignifiants dans l'importation, apportent actuellement, grâce à leurs frigorifiques, plus de 20,000 tonnes de beurre frais sur le marché anglais. Tandis que de 1897 à 1901, notre importation en Angleterre a baissé de 17 0/0, celle des pays d'outre-mer s'est accrue de 33 0/0. Ces indications ne sauraient trop attirer l'attention de nos cultivateurs. Les associations beurrières sont en voie de progrès chez nous, mais il ne suffit pas de produire, il faut vendre et, dans ce but, organiser de mieux en mieux la coopération en vue de l'exportation. L'exemple du Danemark est là pour montrer combien cet élément de la question a d'importance. J'ai suffisamment insisté, à cette même place, sur l'organisation des associations danoises, dont l'exemple est si probant, pour n'y pas revenir aujourd'hui.

Nos importations de beurre venant principalement de Belgique, de Suisse et d'Italie ont été, en 1901, de 8,000 tonnes, de sorte que notre trafic international, pour cette denrée alimentaire, s'élève actuellement à 32,000 tonnes en chiffre rond.

Depuis le développement qu'a pris la fabrication de la margarine, on a eu à constater de fréquentes adultérations du beurre par l'addition de ce produit l'écart considérable que présentent les prix des deux corps gras, le beurre valant en moyenne trois fois plus que la margarine, a tenté de nombreux fraudeurs que le lé-'gislateur s'est proposé d'atteindre par la loi de

1897.

La première condition à remplir par le commerce, aussi bien à l'importation qu'à l'exportation, est la garantie de la pureté du produit. Malheureusement, on se heurte, pour la démonstration de cette pureté, à des difficultés auxquelles on ne s'attendait pas.

Nous avons vu, en effet, comment, à la suite des difficultés survenues entre les producteurs hollandais et la douane française. MM. Rousseaux et Coudon, envoyés en mission par le ministère de l'agriculture, ont reconnu, par uneminutieuse étude des beurres de diverses régions des Pays-Bas, le bien-fondé des dires des producteurs hollandais, affirmant l'absence de margarine dans les beurres incriminés.

En accord avec les observations de M. de Riyn, directeur du laboratoire de Maestricht, et

délégués du conseil supérieur des colonies et les personneff munies d'une lettre d'audience;

De neuf heures et demie à onze heures du matin, les membres du Parlement. w

La chambre de commerce américaine de Paris a tenu, hier soir, une assemblée générale extraordinaire. M. Henry Cachard, qui présidait, a dit que la chambre tout entière devait se féliciter de la décoration de la Légion d'honneur, que son président venait de décerner à son président, M. Kimbel cette décoration est pour la chambre tout entière un grand honneur, et M. Cachard, au nom de ses collègues, en remercie le gouvernement de la République.

M. Henry Vignaud, chargé d'affaires des Etats-Unis à Paris, a remis alors au nouveau légionnaire une croix en diamants, et celui-ci a remercié ses collègues, en quelques mots émus.

L'oeuvre générale des dispensaires antituberculeux et des cures d'air populaires a donné cet après-midi une Fête très brillante au Jardin de Paris.

Le produit de cette Fête doit être consacré à la Fondation du Dispensaire antituberculeux du VIII* arrondissement. Ce dispensaire sera le dixième fondé par l'Œuvre à Paris. Il complètera le réseau des Etablissements philanthropiques qui, grâce au dévouement du docteur Léon Bonnet et à la générosité de M. Louis: de Bary de Reims, ont permis d'engager avec succès la lutte pratique contre la tuberculose,

STATISTIQUE DE LA VILLE DE PARIS Le service de la statistique municipale a enregistré, pendant la vingt-huitième semaine, 822 décès (chiffre inférieur à la moyenne 910),

La fièvre typhoïde n'a causé aucun décès; ce fait heureux s'était déjà vu en avril 1901, mais il n'avait jamais été observé précédemment depuis la réorganisation du service de statistique en 1880. Pendant la semaine précédente le nombre des décès par fièvre typhoïde était de 6 (la moyenne est 12),

La variole a causé l-décès (moyenne 2); la rougeole 21, chiffre identique à la moyenne la scarlatine 2 (moyenne 4); la coqueluche 6 décès, chiffre identique à la moyenne.

La diphtérie a causé 11 décès, chiffre qui se rapproche de la moyenne 7, au lieu de 26 pendant la semaine précédente. Le nombre des cas nouveaux (117), continue être très supérieur à la moyenne 57. La diarrhée infantile n'a encore causé cette semaine que 33 décès de 0 à 1 an, au lieu de 25 pendant la semaine précédente et au lieu de la .moyenne 97. Cette faible mortalité est remarquable, eu égard à la température élevée que nous traversons.

Il y a eu 29 morts violentes, dont 19 suicides. On a célébré à Paris 779 mariages.

On a enregistré la naissance de 1,066 enfants vivants (534 garçons et 532 filles), dont 789 légitimes et 277 illégitimes. Parmi ces derniers, 59 ont été reconnus séance tenante.

TRIBUNAUX

Les congrégations. Les débats des instances d'appel dirigées contre les anciens membres de la Compagnie de Jésus, acquittés par les tribunaux de Troyes et de Reims, se sont continués hier devant la chambre des appels correctionnels, présidée par M. Poupardin.

La cour a entendu les plaidoiries de Mes Louchet, Dupont, Duval et Dargent, ces trois derniers du barreau de Reims, qui ont présenté la défense des prévenus; puis, elle a'mis l'affaire en délibéré et renvoya le prononcé de son arrêt à huitaine. Fausse nouvelle. La IIe chambre correctionnelle, présidée par M. Pain, a condamné hier à 25 francs d'amende, pour escroquerie, un camelot qui vendait, sur le boulevard, une feuille du soir sur laquelle étaient imprimés, en grosses lettres noires, tirées à la brosse, ces mots « L'arrestation de Mme Humbert. »

Me Bernardeau défendait le prévenu.

NÉCROLOGIE

M. Allain-Targé

M. Allaïn-Targé, ancien ministre des finances dans le ministère Gambetta (1881-1882), ancien ministre de l'intérieur dans le cabinet Henri Brisson (1885), est mort, hier soir, en son château de Targé (Maine-et-Loire). Il était issu d'une famille réactionnaire. Son grand-père, président de chambre à la cour d'Angers, avait été très attaché au premier empire. Son père fut magistrat sous la monarchie de Juillet et député officiel aux Chambres de LouisPhilippe. Lui-même enfin avait commencé, dans la vie, par suivre l'exemple de son père et de son grand-père comme eux, il devait être magistrat. Il fut nommé, en 1861, substitut du procureur impérial à Angers, où il était né en 1832. Ce poste de début, où il resta trois ans, semble l'avoir découragé de la carrière; car il donna sa démission et vint se fixer à Paris. Il y connut Gambetta, ChallemelLacour, Henri Brisson, Spuller, etc. Il ne tarda pas à épouser les idées de ce milieu républicain et collabora aux journaux d'opposition. II fut même candidat de l'opposition libérale, en Maine-et-Loire, aux élections de 1869, mais il ne fut pas élu.

Après le 4 septembre, l'amitié de Gambetta. valut à M. Allain-Targé la préfecture d'Angers, puis celle dé Bordeaux. M. Attauv-Targé démissionna après la capitulation de Paris. Il échoua aux élections pour l'Assemblée nationale le 8 février 1871, en Maine-etLoire, et il n'eut pas plus de succès aux élections complémentaires du 2 juillet à Paris. Mais presque aussitôt il entra au Conseil municipal de Paris comme représentant du 19e arrondissement. Il prit part à la fondation du journal la République française par Gambetta et Eugène Spuller. Il entra enfin à la Chambre aux élections de 1876 comme député de Paris. Il fut réélu en 1877, en 1881, en 1885, puis se retira de la vie politique.

A la Chambre, M. Allain-Targé eut une attitude très personnelle de radical non intransigeant ou d'opportuniste indépendant. Il suivit Gambetta, mais il combattit Jules Ferry. Il vota l'invalidation de Blanqui, député de Bordeaux, mais vota l'amnistie plénière. Il s'occupa beaucoup de questions de finances, ce qui le désigna au choix de Gambetta dans la constitution du ministère de novembre 1881. Il fut l'adversaire acharné des conventions avec les Compagnies, et l'apôtre du rachat des chemins de fer par l'Etat. Après la chute du ministère Jules Ferry, en mars 1885, M. Henri Brisson, devenu président du.conseil, confia le portefeuille de l'intérieur à M. Allain-Targé, qui succédait ainsi à M. Waldeck-Rousseau.

On sait à quelles longues discussions a donné lieu le ministère Henri Brisson-Allain-Targé, qui « fit » les élections de 1885. La République ayant été mise en grand péril par l'effort des réactionnaires, vainqueurs au premier tour dé scrutin, on reprocha beaucoup au ministère d'avoir manqué de

celles des agronomes danois Petersen, Holm et Cranss, MM. Rousseaux et Coudon ont été amenés à constater qu'à certains moments de l'année des beurres absolument purs peuvent être considérés comme falsifiés par addition de 30 à 40 0/0 de margarine, si l'on s'en rapporte à leur analyse, exécutée d'après la méthode jusqu'ici considérée comme irréprochable .par les plus habiles chimistes.

MM. Rousseaux et Coudon se rangèrent à l'hypothèse très plausible que les variations constatées par eux dans la composition de ces beurres devaient être attribuées à l'alimentation insuffisante des vaches et à certaines conditions hygiéniques défavorables. De leur côté, les chimistes et les fabricants de beurre de la Hollande mirent le plus grand empressement à vérifier les faits signalés par les missionnaires français. Ils créèrent un Institut de contrôle des beurres, où les produits sont régulièrement analysés avant leur exportation.

Jusqu'ici on se trouvait en présence d'assertions présentant un grand caractère de vraisemblance mais aucune expérience méthodiquement conduite n'était venue donner une démonstration positive de la cause des variations constatées dans la composition des beurres hollandais.

Cette démonstration nécessaire est aujourd'hui acquise. M. Sjollema, directeur de la Station agronomique de Groningue, a été chargé par son gouvernement d'instituer des expériences dont il a communiqué récemment les résultats très concluants à l'Académie des sciences d'Amsterdam.

Les expériences de la station de Groningue ont occupé son directeur du mois d'octobre 1901 au mois de février de cette année. Elles comprennent deux séries distinctes. Dans la première, M. Sjollema a étudié comparativement la composition de la matière grasse du lait de vaches nourries exclusivement d'herbes au pâturage etdu lait de vaches recevant une alimentation complémentaire, betteraves, etc. Dans la seconde, un lot de vaches a été nourri avec une addition de sucre ou de mélasse à l'herbe des prairies, un lot d'animaux de tous points comparables demeurant soumis au régime du pâturage seul.

Le lait des vaches de tous les lots a été examiné avant le début des expériences au point de vue de sa teneur en beurre et de la composition de ce produit (1). M. Sjollema a déterminé (1) Je renverrai les lecteurs désireux de suivre dans leurs détails les intéressantes recherches de M. Sjollema., aux numéros du Journal d'agriculture pratique des 26 juin et 3 juillet 1902, j'ai publié une traduction complète du mémoire de 1 auteur, qui a pour titre On the influence of feeding on the Composition of the fat

of Milk. (Influence exercée par l'alimentation, sur la

composition de la matière grasse du lait.^ l~

décision et d'énergie. On se fondait sur les instructions données aux fonctionnaires, sur l'attitude générale de l'administration et surtout sur une circulaire de M. Allain-Targé, ministre dq l'intérieur, recommandant aux préfets une stricte neutralité. On prétendait que le résultat des élections eût été tout différent, et que la République ne se fût pas trouvée à deux doigts de sa perte, si le gouvernement avait davantage donné à ses adversaires l'impression de la confiance en sol et de la vigueur. Ce sont là des hypothèses qui nourrissent.la polémique, mais dont la preuve est difficile à fournir. En tout cas, le ministère Henri Brisson s'étant retiré le 29 décembre 1885, M. AllainTargé reprit sa place de député jusqu'aux élections de 1889. Depuis lors, il a vécu dans son château de Targé (Maine-et-Loire), prenant peu de part aux événements publics, si ce n'est par quelques rares articles de journaux.

M. Allam-Targé avait deux filles l'une mariée avec feu M. de la Porte, qui fut député radical des Deux-Sèvres et sous-secrétaire d'Etat aux colonies l'autre, mariée avec M. Charles Ferry, ancien sénateur et ancien députa des Vosges, frère de Jules Ferry.

Aujourd'hui ont été célébrées, à Arc-Ies-Gray (Haute-Saône), les obsèques de M. Alexandre Bassot, président de la Chambre de Commerce de la Haute- Saône, administrateur de la Banque de France, ancien président du Tribunal de commerce de Gray, frère du général Bassot.

Ecole centrale des arts et manufactures Voici la liste, par ordre de mérite, des élèves auxquels le ministre du commerce, de l'industrie, des postes et des télégraphes, sur la proposition du conseil de perfectionnement, a accordé le diplôme d'ingénieur, ou le certificat de capacité p

1« diplômes

1 Rolland. 2 Portevin. 3 Brien. 4 Rivière. 5 Forget. 6 Verpeaux. 7 Mathieu. 8 Nissou. 9 Gény. 10 Sanyas. 11 Garanger. 12 Levère. 13 Boutefoy. 14 Robida. 15 Montbarbon. 16 Fantobo. 17 Kreitmann. 18 Chuberre. 19 Cha.plain. 20 Gernez. 21 Michel, 22 Lemaître. 23 Mazat 24 Georgi. 25 Dautier. 26 Darnault. 27 Bourdin. 28 Jacob. 29 Larzillière. 30 Collet. 31 Bayle. 32 Lamy. 33 Bouchet. 34 André. 35 Hulme dit Hall. 36 Voisin. 37 Gourel. 38 Fabry. 39 Lafon. 40 Goujon de Beauvivier. 41 Thiriez. 42 Dufour, 43 Daniel Rolland. 44 Bazin. 45 Chevrier. 46 Denéchère. 47 Hanicotte. 48 Ragenard. 49 Patrinos. 50 Vennin.

51 Brault. 52 Richer. 53 Ainsler. 54 Hippolyte. 55 Schweizer. 56 Guitel. 57 Daveau. 58 Bérard. 59 Muller. 60 Sol. 61 Fauquez. 62 Berthier. 63 Sommer. 64 Petit. 65 Guillemet. 66 Stiers. 67 Mulsant. 68 Guillot. 69 Desjardin, 70 Navelle. 71 Chesnel. 72 Duchesne. 73 Weiss. 74 Amiet. 75 Larthomas. 76 Sanson. 77 Guérin. 78 Thévignot. 79 Boissaye, 80 Costey. 81 Bertin. 82 Roiron. 83 Sébire. 84 Boucley. 85 Theis. 86 Zuber. 87 Watel. 88 Bollée. 89 Raud. 90 Huet. 91 Guilloux. 92 Heitz. 93 Fortier. «4 Ramel. 95 Obrecht. 96 Sergent. 97 Baudoin. 98 Bonnet.99 Zivy. 100 de Castro.

101 Viterbo. 102 Clermpntë. 103 Conchon. 104 Hamelin. 105 Beaumont. 106 Lagny. 107 Riche. 108 Sarda. 109 Lebas. 110 Cauchois. 111 Maniflcat. 112 Chapelet. 113 Thévenot. 114 Louvard. 115 Tugault. 116 Clayette. 117 Blin. 118 Chanay. 119 Poulalion, 120 René Dreyfus. 121 Potron. 122 de Cornois. 123 Gazeau. 124 Lefebvre. 125 Meifred-Devals. 126 Dieudonné. 127 Dupuis. 128 Simonis de Dudezéele. 129.Fournier. 130 Hébert. 131 Nicolet. 132 Geyer. 133 Burel. 134 Massot. 135 Gentil. 136 Delthil. 137 Catau. 138 Gautier.- 139 Barbié. 140 Aubry. 141 Schwob. 142 Pernaut. 143 Vanhoucke. 144 Baretta. 145 Rozier. 146 Trénaunay. 147 Sarrade. 148 Couppel du Lude. 149 Dubroyici. 150 TVoger.

151 De Thélin. 152.Littaud. 153 Leveau. 154 Laisné. 155 Ménard. 156 Fabre. 157 Caries. 158 Vincent. 159 Robiilard. 160 Hurpeau. 161 Adam. 162 Loir. 163 Dromard, 164 Poron. 165 Dalesme. 166 Dupoux. 167 Lunier. 168 Dubosc. 169 Lombard. 170 De Lévis-Mirepoix. 171 Chapuis. 172 Pisier. 173 Brivet. 174 Kochkine. 175 Maisonneuve. 176 Brignon. 177 Wauthier. 178 Antoine. 2" certificats

1 Soliman. 2 Fabritius. 3 Hachette. 4 Mazurier. 5 Tron. 6 Gélinier. 7 Micbon du Marais. 8 Molette. 9 Véràni. 10 Desservy. 11 Schoevaert. 12 Conrads. 13 Guillon. 14 Moreàu. 15 Halberstadt. 16 Demarne. 17 Waller. 18 Bonnard. 19 Mayer. 20 Bally. 21 Leau. 22 Thqbé. 23 Richomme. 24 Noblecourt. 25 Jean Dreyfus. 26 Brusset. 27 Rossel. 28 Guth. 29 Mounier. 30 Grémiaux. 31 Bergeon. 32 Metz. 33 Levêque. 34 Chapoteaut. 35 Galard. 36 Baines. 37 Conte. 33 Esbran. 39 Garnier. 40 Royer. 41 Crassous.

Anciens élèves ayant obtenu le diplôme

1 Huan. Fouilhoux. 3 Tourneau. 4 Jacqmart. 5 Céllerier.

––♦•

Institut national agronomique

Voici la liste des candidats admis à la suite du concours de 1902:

1 Sentis. 2 Kreitmann. 3 Perrin. 4 Pichon. 5 Cocuaud. 6 de Veyssière. 7 Nottin. 8 Trono de Bouchony. 9 Lemaître..10 Poirier. 11 Galliot.12 Jacques. 13 Deslandres. 14 Delhorbe. 15 Pommier. 16 Antoine-François-Robert Noblot 17 Frasey. 18 Fichard. 19 Rémond. 20 Réteaud. 21 Deslinières. 22 Clùgnet. 23 Lanoire. 24 Peyssonnerie. 25 du Fresne de Beaucourt. 26 Baldy et Chambry. 28 Menu. 29 Gandon. 30 Guillot. 31 Vidal. 32 Couturier, Gary et Lecour. 35 Charrière et Fouqué. 37 Giroux. 38 Bécourt et Georges-Gabriel-Pierre Lefebvre.

40 Croizier. 41 Perthuis de la Salle. 42 Ballu. 43 Pérrey. 44 Fortrat. 45 Brugiére. 46 Dubois, Korn et Vuillet. .49 Ruot. 50 Mallet 51 Boppe, Hudault et Emile-JulesAntoine Julien. 54 Imbault. 55 Joubert. 56 Bardin. 57 Baur. 58 Curie. 59 Faivre d'Arcier.

60 Staub. 61 Delmotte. 62 Husson. 63 Lanternier. 64 Chauvel. 65 Fourty. 66 Gobert. 67 de Geis de Guyon de Pampelonne. 68 Maurice Armand-Auguste Poirée. 69 Gauvry. 70 Dupuy. 71 Carpentier et Neyron. 73 Marin. 74 CosmacT. 76 Oroussei. 76 Gouilly^ 77 Perrot. 78 Boussion et Labayle. 80 Lepargneux et Puvis. 82 lacquerez et Pelegri. 84 Uzan. 85 Thomas.

La rentrée des élèves et l'ouverture des cours sont fixées au 13 octobre 1902, à huit heures du matin.

T 131 Ê .A. T JEL JE S

Au Conservatoire, hier, concours public de contrebasse, alto et violoncelle.

Le jury, composé de MM. Théodore Dubois, président Taffanel, Georges Marty, Xavier Leroux, Alfred Bruneau, de Bailly, Van 'Waefelghem, Hollman^Monteux (secrétaire M. Fernand Bourgeat) a décerné les récompenses suivantes

CONTREBASSE

Professeur: M. Viseur.

Morceau de concours Troisième solo de concours de Verrimst.

Morceau à lire à première vue de M. Georges Marty.

Premiers prix MM. Gaugin et Gasparini.

Pas de second prix.

dans tous les échantillons de lait prélevés avec les précautions nécessaires pour rendre les comparaisons concluantes 1° La teneur du beurre en acides gras volatils; la teneur en acides gras fixes, caractères dont on s'est servi jusqu'ici pour reconnaître la pureté du beurre ou son mélange avec de la margarine. J'ai dit dernièrement (Revue du 4 juillet) queles chimistes croyaient, avant l'étude de MM. Rousseaux et Coudon, pouvoir incriminer comme fraudés par la margarine des beurres contenant moins de 5.5 d'acides volatils pour 100 d'acides fixes. Dans la première série d'expériences, M. Sjollema a constaté que l'addition de betterave sucrière à l'alimentation médiocre que les vaches trouvaient dans les prairies suffisait pour relever presque immédiatement,- en trois ou quatre jours, le taux des acides gras volatifs (de 3,5 à 4,5 0/0) au chiffre admis comme caractéristique des beurres purs (5 p. 100 environ), d'où cette conclusion que le beurre produit par les vaches au seul régime de la prairie, tout en étant absolument exempt d'addition de margarine, devait à l'alimentation insuffisante des vaches la pauvreté en acides volatils qui pouvait le faire- confondre avec un beurre mélangé à 30 ou 40 0/0 de son poids de margarine. Partant de cette première observation, M. Sjollema s'est proposé de déterminer expérimentalement le principe qui, dans la betterave, influait si notablement sur le taux des acides volatils. Une seconde série d'essais d'alimentation variée, dont le lecteur trouvera le détail dans le mémoire original, a établi de la façon la plus nette que c'est, comme on pouvait s'y attendre, à la matière sucrée qu'il faut attribuer le relèvement du taux d'acides volatils observé dans la première série d'expériences. M. Sjollema a progressivement porté de 400 grammes à 2 kilos par jour et par tête la ration de sucre ajoutée à la nourriture ordinaire des vaches, et à 1 k. 500 gr. la ration de mélasse. Il va sans dire qu'un lot de vaches soumis au régime ordinaire de la prairie continuait à servir de témoin pour chaque expérience.

Dans l'espace de quelques jours le taux d'acides volatils du beurre des vaches nourries au sucre ou à la mélasse s'élevait très notablement et se maintenait au chiffre voisin de celui qu'on regarde comme normal. Parallèlement les teneurs en acides fixes s'abaissaient dans des proportions voisines de la normale admise pour les beurres purs.

Comme on l'a constaté dans d'autres recherches sur l'alimentation des vaches laitières à la mélasse ou au sucre, la richesse du lait en matière grasse n'a pas augmenté sous l'influence de l'alimentation sucrée.

Le fait très curieux, au point de vue physio-

Premier accessit M. Limonot.

Deuxième accessit M. Zibell.

ALTO

Professeur M. Laforge.

Morceau de concours Fantaisie de concert en sol de M. Paul Rougnon.

Morceau à lire à première vue de M. Xavier Leroux.

Premiers prix MM. Vieux, Marchet et Drouet, Deuxième prix M. Roelens.

Premier accessit M. René Pollain.

Deuxième accessit Mlle Coudart.

VIOLONCELLE

Morceau de concours Final du concerto de M, Saint-Saëns.

Morceau à lire à première vue de M. Taffanel. Premiers prix: Mlle Clément (classe Cros Saint-Ange) et M. Bedetti (classe Loeb).

Deuxième prix Mlle de La Bouglise (classe Loeb). Premiers accessits M. Marcel Casadesus (classe Cros Saint-Ange) et M. Cuelenacre (classe Gros SaintAnge).

Deuxièmes accessits Mlle Bitsch (classe Loeb) et Mlle Reboul (classe Loeb).

Aujourd'hui, à une heure, a commencé le concours de chant (hommes). Il comporte dix-neuf concurrents. Ce soir

Au théâtre Cluny, à huit heures et demie, première représentation de Pour ne pas Vitre, vaudeville en trois actes, de M. Maurice Darcy:

MM. Muffat, Chauvinot; Champagne, Daviniel Arnould, Jojo; Belliard,.de Pontbusac; Gravier, Gaëtan; Harzé, de Lustrac; Berthier, Juliens Duruis, le maître d'hôtel.

Mmes Bertry, Angèle; Favelli, Alexandra; Cardin, Mariette; Alida, un marmiton.

On commencera par la Loterie, vaudeville en un acte, de M. Maurice Champagne.

A la Comédie-Française, on continue à répéter Gertrude, la pièce de M. Bouchinet qui, pour le moment, figure seule au tableau des études.

Les répétitions de la Juive de Grenade, le drame en vers d'Alexandre Parodi, ne seront reprises que dans la seconde quinzaine d'août, ainsi que celles de Sans lui, la comédie de M. Marcel Girette.

Le théâtre de l'Ambigu annonce les dernières de la Porteuse de pain.

Matinées de dimanche prochain s

Porte -Saint -Martin, Folies-Dramatiques, Ambigu, Cluny, la Cigale, mêmes spectacles que le ^oiiu SPECTACLES DU JEUDI 17 JUILLET

Opéra. Relâche. Vendredi, 8 h., Faust. Français. 8 h. 1/2. Le Passé.

Th.Sarah-Bernhardt. 8b. 1/2. La Dame aux camélias. Porte-St-Martiu.8 8 h. 1/2. Paillasse.

Ambigu. 8 h. 1/4. La Porteuse de pain.

Nouveautés. 9h. */». Loute. ̃̃-̃'̃'

Folies-Dram. 8 1/2. L'Hôtel Godet. Le Billet de logement. Cluny. 8 h. 1/2. La Loterie. Pour ne pas l'être. Marigny-Théâtre. 8 1 /2. M iss miss A ttractions diverses Grands Magasins Dufayei. De 2 à6 h. Attractions variées. Cigale. 9 1/2. Tél. 407-60. L'Enfer! tout le monde descend. Enghien-Casino (136 tr. p.jr). Attractions des villesd'-ea-ux. Mus. Grévin. Léon XIII. De Wet. Deiarey. J"»1 lumineux. Jardin d'acciimatation. -Ouvert tous ies jours TrEin"el.Del0h.m.àllh.s,aul»rét.«LaFéria».Th.à81/2. SPECTACLES DU VENDREDI 18 JUILLET Opéra. 8 h. Faust. Samedi, relâche.

Français. «h. L'Ecole des femmes. Les Fourberies de.Scapîtt.

(Les autres spectacles comme jeudi)

LIBRAIRIE

La librairie C. Reinwald, Scbleicher frères, éditeurs, 15, rue des Saints-Pères, vient de mettre en vente les Premiers principes, par Herbert SPENCER. Cette traduction, faite sur la sixième édition anglaise, complètement revue et modifiée par l'auteur, est l'oeuvre de M. Guymiot. (Un volume in-8° de xvh-508 pages, avec le portrait de l'auteur, 10 fr.} Annonçons la nouvelle édition de l'ouvrage de Mme Calmon Coeurs droits. Nul doute que les quatre charmantes nouvelles écrites avec tant de délicatesse et de sentiment, et qui sont réunies sous ce titre, ne retrouvent auprès du public l'accueil qu'elles rencontrèrent à leur apparition.

AVIS ET COMMUNICATIONS Voici venir la saison des excursions et des longues promenades plaisir qui expose aux inconvénients de la soif et au danger de boire avidement de l'eau médiocre ou mauvaise. Avec quelques Comprimés de Vichy-Etat, tout pleins des vertus qu'on reconnaît aux sels des Célestins, de l'Hôpital ou de la. GrandeGrille, on obtient une boisson qui se rapproche sensiblement de ces eaux fameuses. Rien de plus pratique et de moins coûteux. On s'expli- que que l'usage en soit devenu universel.

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Courses de Rambouillet

Le programme d'hier à Rambouillet comprenait une -coursa plate, deux courses de haies et trois steeplechases.

Là course plate, prix du Petit Gril (2,500 fr., 2,200 m.) pour gentl^men-riders, réunissait dix partants. La victoire est restée au favori Fleurus, à M. A. Childs, monté par le baron Nivière. -Pari mutuel à l'unité de 5 francs: au pesage, 12 fr. 50; à la pelouse, 20 fr. 50.

Les courses de haies ont été gagnées

Le prix de la Croix-Saint-Jacques (2,500 fr., 2,800 m.) par Pic, au comte de Cherisey (Collier).- Pari mutuel: 13 francs aux deux enceintes.

Le prix de la Villeneuve (3,000 fr., 2,500 m.) par Bombardier, à M. Teisset (Wright). Pari mutuel; 20 fr. 50 aux deux enceintes.

Les steeple-chases ont été remportés

Le prix de Baville (handicap, 4,000 fr., 3,400 m.) par Andréo, à M. Herdhebaut (G. Brown). Pari mutuel 10 fr. et 9 fr. 50. Le 1er prix de la Société des steeple-chases de France (2,600 fr.. 3,400 m.) par Tourne Bride II, à M. Fischhof (Ashman). Pari mutuel 37 fr. et 29 fr. 50. Le steeple militaire (objet d'art. 2,000 m.) par Cinna, à M. Maubourguet (M. Deffls). Pari mutuel 25 fr. et 31 fr. 50. L. G.

Recettes des chemins de fer

Lyon. 150.000 1.98 i Alger.. 4- 28.000 -t- 15.56 Est. + 40.000+ 1.14 1 Nord. + 12.000– ».13

Orléans 96.000 ».»» | Ouest., -f- 75.000 + 1.44

Orléans 96.000 3:23 1 Etat. 75.000 1.44

Midi.+ 85.860+ 3.23 | Etat 21.900– 2.69

logique, qui se dégage des expériences prolongées de M. Sjollema est la relation étroite existant entre l'alimentation de la vache et la composition de la matière grasse du lait qui constitue le beurre. M. Sjollema cherche par de nouvelles expériences à dégager, si possible, le lien qui unit les deux conditions. Quoi qu'il en soit du processus en vertu duquel la richesse de l'alimentation influe sur la composition immédiate de la matière grasse du lait, il demeure définitivement acquis que la teneur en acides volatils du beurre peut varier avec le régime alimentaire dans des limites telles qu'on, est conduit, si l'on s'en tient à ce caractère, à admettre la falsification par la margarine, dans de fortes. proportions, de beurres absolument naturels.

Cette conclusion est de la plus grande importance pour le commerce du beurre, tant à l'exportation que sur le marché national. Car ce ne sont pas seulement les beurres hollandais qui présentent, en certains mois de l'année, des anomalies de composition. Le même fait a été signalé dans les départements de l'Ouest de la France. Il y a donc lieu d'aviser aux moyens de ne pas entraver le commerce des beurres à raison de ces différences naturelles dans la composition des produits.

Jusqu'au jour où l'on aura trouvé une méthode analytique qui permette d'affirmer la pureté du beurre, quel que soit le régime alimentaire des vaches qui le produisent, il est indispensable d'ajouter aux dispositions de la loi de i897, réglementant la préparation et la vente de la margarine et du beurre (locaux distincts, surveillance et inspection des fabriques, magasins et marchés) une prescription pour les fabricants de margarine, qui rende facile et certaine la constatation de sa présence dans le beurre.

Cette prescription, la Belgique l'a inscrite dans la loi du 4 mai 1900 elle est d'une exécution simple et rien n'est plus facile que de s'assurer qu'elle est remplie.

L'article 4 de la loi belge est ainsi conçu « .La margarine destinée à la vente doit être mélangée avec des substances de nature à faciliter sa distinction du beurre, tout en étant inoffensives et incapables d'altérer les caractères organol.eptiques. Un arrêté royal fixe, sur l'avis conforme du conseil supérieur d'hygiène publique, le choix de ces substances ainsi que leurs proportions et détermine les autres conditions dans lesquelles elles sont incorporées à la margarine. »

En conformité de cet article, l'arrêté royal du 3i octobre 1900 a édicté la prescription suivante

« La margarine destinée à la vente devra être entièrement mélangée, au cours de l'opération

DÉPÊCHES COMMERCIALES

ta Voilette. 17 juillet. Bestiaux. Vente lente sur le gros bétail et les veaux, facile *ur les moutons et calme sur les porcs.

~s éa~» Am~- Venr 1°" '2° 3e Prix extrêmes

E«Pec nés, | dus, gté. qté.jqté. yjin^Bëtl pSâT^ t Bœufs. 1.952 1.8961» 7i\* 58 » 43 » 40 à» 77J» 28 à» 12. Vaches 624 5891» -71 « 55 » 40 » 37 » 74 » 25 » .38 Taurx. «05 1881» 57 » 47 » 36 » 33 • 60 22 » 36 Veaux. 1.956 1.6491» 90 » 75 » 60 » 55 » 95 » 33 » SU Mou'»"1 7.852 7.53811 05 » 90 » 75 » 70 1 10 » 40 » 58 Porcs.. 4.927 4.927|» 74 » 71 » 68 » 66 » 76 » 44 » 58 g~

féaux ae mouton selon taine. 1 su a s su Arrivages: 1,825 moutons algériens

Entrées au sanatorium le 15 juillet 8,371 moutoas algériens. Entrées pour demain: 3,736 moutons. Réserve aux abattoirs, le 17 juillet: 916 boeufs, 176veauX» 3,372 moutons.

Entrées depuis le dernier marché: 591 bœufs, 1,251 veaux, 5,013 moutons, 355 porcs.

Marseille, 16 juillet.

Blés. Vendu 2,500 qx touselle Oran-colon (p.79KH3 livr. 5 d'août à 21 75. Import. 9,041 qx.

Bordeaux, 17 juillet.

Essence de térébenthine. Nue 74 fr.; logée 79 à 81 fr. les 100 kil. Baisse 1 fr.

Blés. De pays 24 75 à 25 fr. les 100 kll. en gare de déoart

Farines. Maraues à cylindres supérieures 33 50; dito oremières marques 33 fr.: à meule 32 fr. les 100 kil. Arachides en coques. Cayor 32 fr. à 32 50; Gala» 32 fr.

Tourteaux. Arachides 15 50 à 16 fr.

Chanvre. Siam 52 fr.; Russie 65 fr.

Vanille, Réunion ordin. 35 a 40 fr.; vanillons Guadeloupe 8 fr. à 12 50.

Roubaix, 16 juillet.

Laines. Les affaires au terme ont été fort calmes cette quinzaine à Roubaix-Tourcoing. II ne s'est trait6 que 255,000 kilos contre 455,000 la quinzaine précédente. Les cours sont restés fermes et la quinzaine clot avec 7 c. 1/2 de hausse sur les cours du début, sur l'éloigné comme sur le rapproché,

A Anvers, les transactions ont été également moia»dres. Il s'est traité 555,000 kilos contre 750,000 la quinzaine précédente. Les cours sont restés fermes, et la quinzaine clot avec les mêmes prix .qu'au début. Londres, 16 juillet.

Changes Bombay 1 sh. 3 29/32 d«n.t Calcutta 1 sh. 315/16 d.; Singapour et Penang 4 mois 1 sh. 9 1/8 d.| Hong-Kong transfert 1 sh. 8 11116 den.; Shanghai 4 mois 2 :sh. 4 1/4 den.; Valparaiso 15 7/8 àsn. Yofcflhama 4 mois 2 sh. 0 3/4 <L

New-York. 16 juillet.

Changes sur Paris 5 18 3/4: sur Londres 4 85 3/8; sur Berlin 95 »/».

Cotons Recettes 1,700 balles contre 6.000 balles l'an dernier. Total des 5 jours: 11,500 balles contre 34,800 l'an dernier. Middling Upland 9 5/16, inchangé. Ventes »,.» balles. Marché calme.

Futurs: courant 8 71: sept. 8 08; nov. 7 79. Maw&ô languissant mais soutenu.

Cafés. Rio ïair n- 7 futurs cour. 4 90: sept.' 5»»: nov. 5»». Ventes 59,000 sacs. Marché facile- >îew-Orléans, 16 juillet.

Cotons: Middling 9 »/», inchangé. Marché soutenu.' Futurs: cour. 8 98; sept. 8 07; nov. 7 64. Marché calme,

Rio. 16 juillet.

Cafés. Recettes 9.000 sacs. Marché faible. Stock: 644.000 sacs. Rio 7. 4,300 reis. baisse 50. Change 11 31j32 ou 800 reis par franc, baisse 1/32. Santos. 16 juillet.

Cafés Recettes 28.000 sacs. Marché soutenu. Goodaverage: 4,200 reis. inchangé. Stock: 746.000 saca. Bourse de commerce (Halle au blé);. 16 juillet L'assistance a été assez nombreuse et la culture était bien représentée. Les offres sont plus fortes en province comme ici, aussi les acheteurs Offrent-ils de -50 à 75 centimes de moins que mercredi dernier. On tenait les blés du marché de Paris, par couches de 250 quintaux, 23 50 à 24 fr.; lots de 100 quintaux, en sus 15 a 25 centimes.

La culture tenait ses blés gares de départ: de la Bretagne, 23 fr. à 23 25; de l'Oise, 23 25 à 23 50; du Centre, 24 fr. à 24 25: de l'Est, 23 25 à 23 50; du Nord, 23 75 à 24 fr.; du rayon de Paris, 23 50 à 23 75.

En résumé, on payait: blés roux de choix, 23 75s bonne qualité, 23 50; ordinaires, 23 25; bigarrés, 23 50 à 23 75 blancs, 23 75 à 24 25 rendus Paris.

En clôture, les affaires ont été rendues difficiles par loi différence des prix entre acheteurs et vendeurs. Les autres céréales ont été cotées comme suit: Seigles, calmes, de 15 25 à 15 50, Paris. Orges: s Algérie, 14 50 les 100 kil. Escourgeons, 15 fr. à 15 50 gares de départ de Beauce. Avoines indigènes, calmes noires, 22 fr. à 23 50; grises, 21 50; blanches, 20 fr. à 20 25. Avoines exotiques: noires de Suède, 2175 le* 100 kil. Maïs indigène, 19 50; dito exotique, 18 fr. les 100 kil. Les légumes secs ont des prix nominaux. Les issues sont calmes:

Gros son. 1275 à 13 fr.; son deux cases, 12 25 à 12 50j son trois cases, 11 50 à 12 fr.; son fin, 12 fr.; recoupettes, 11 à 12 fr.; remoulages ordin., 14 50 à 15 fr.; dito blancs, 16 fr. à 18 fr. les 10ti kil.

Trèfle incarnat nouv., 38 fr; les 100 kil. Paris. Suifs. La cote officielle du suif frais à chandelles de la boucherie de Paris a été maintenue hier à 71 fr» Suif province 71 fr.

Marché calme avec peu de vendeurs; le disponible est heureusement raréfié car, par les chaleurs actuelles, il est d'une exportation difficile.

On cote: 1" jus de mouton, 110 francs; pressé frais à Douche, 120 francs: pressé à fabrique, 118 francs; au creton comestible. 85 fr.: margarine extra, 122 fr.; 1", 116 fr.: ordinaire, 97 fr.; infér., 86 fr.

En produits fabriqués, on cote stéarine saponification, 125 fr.; dito distillation. 115 fr.; oléine saponification, 74 fr.; dito distillation, 67 francs, nominal.

Fécules. La cote officielle a été fixée à 26 fr. pour la fécule première et à 26 fr. 50 pour la fécule supérieure.

DÉCLARATIONS DE FAILLITES

(Jugements du 17 juillet)

Veuve Genuyt de Beaulieu, pension de famille, &, Saint-Mandé. Grande-Rue de la République, 5. Martin et Burguet, entr. de n!açonnerie, 368, rue de Vaugirard.

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et Avances sur Nues-propriétés, 4,&uo AXènars à Paris, informe les souscripteurs survivants du DICTIONNAIRE de la CONVERSATION, qu'elle aura à leur répartir le i" Mars 1903, une somme de 220.000 francs environ.

Wu

A SBtiStS C D tW A l nouveau Panmn extra-tin.

AH)BHE RUYALvtot-E~.tM~M.

du barattage, avec 50 parties au moins d'huile de sésame et une partie au moins de fécule de pomme de terre deshydratée, pour 1,000 parties en poids de graisses et d'huiles employées à sa. fabrication. »

L'introduction de un dixième pour cent de fécule et de 5 0/0 d'huile de sésame ne modifie en quoi que ce soit l'aspect, la saveur et la qualité comestible de la margarine, mais elle rend des plus simple et, en même temps, des plus sûre, la constatation du mélange de margarine à dose si faible que ce soit dans le beurre; la fécule et l'huile de sésame ont des réactions d'une extrême sensibilité, et d'une constatation si facile que tout préposé à la surveillance des marchés peut reconnaître en quelques instants la falsification d'un beurre.

Il nous paraît nécessaire d'introduire le plus tôt possible, dans la loi .de 1897, une addition rendant obligatoire la mesure édictée par la loi belge, mesure qui donne en Belgique, ainsi que j'ai pu m'en convaincre dans une récente conférence à Bruxelles avecles directeurs des stations de l'Etat, les meilleurs résultats. L'article 3 du règlement royal de 1900 définit ce qu'on doit entendre par beurres anormaux (en dehors de la falsification par la margarine) et dans son article 5, il fixe très sagement, à notre avis, à 18 0/0 du poids du beurre la quantité des substances autres que la matière grasse et le sel, c'est-à-dire l'eau, la lactose et la caséine, que peut renfermer le beurre mis en vente, à moins que le produit offert au consommateur ne porte en caractères bien apparents les mots « Beurre laiteux. » L'adjonction de cet article à la loi française est tout à fait désirable. Elle aurait pour résultat, d'une part, de ne laisser vendre sous le nom de « beurre » que des produits bien fabriqués, débarrassés des éléments du lait qui les rendent si rapidement rances et leur donnent un mauvais goût de l'autre, et ce ne serait pas le moindre mérite de cette réglementation, elle conduirait les petits producteurs de beurre à améliorer la préparation de cet aliment, si im« parfaite encore dans beaucoup de nos campagnes.

Le cultivateur, incité à perfectionner les pro-. cédés primitifs si répandus dans nos fermes, trouverait à cette amélioration dans sa manière de faire un avantage certain, puisqu'il obtiendrait du beurre bien fabriqué un prix supérieur à celui que le consommateur consent à lui donner pour le produit médiocre qu'il lui offre. La réforme de la loi de 1897, si facile à réaliser, nous semble appeler impérieusement l'attention de nos législateurs pour le plus grand bénéfice des producteurs, dra consommateurs et de notre commerce international.

li. GRÀNDEAU-


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50. 1035. 14 BANQUE Du PARIS. cpt. 1021 1021 15 566. 6BANQUE OTTOM ANH..JOUlSS'JU!ll. tme 5~2. 560. 4 0/0 Serbe 40101895- juill. 7~ 50 7~ 75. ~me. Métr? q .5W r. mars !.1! 50 111.. (.d, ao-?.. 300 "1.

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71,2. 7.. 500 fr. t. p. JOUISS. juillet tme 730.. 737. 735 28.. 71,2.. AUTRlCHlENs.lou!ss, ~u!ll Cpt. 2'2 50 O.bl.Ta'i:,p~1'U/20/0~V. 516 7~ 51i Ville de Ly'on.JuIll: 10275. ,COrdQU6:Stmlle;u!ll. 355 351 7al

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421 Obl1g. 2 1/2 0/0. JUlll, cpt, (.0 aO (21 33 31 Banq. AlgérIe. mai 908.. 900.. 25 Sels gemmes. juillet 51a. 21.. Ouest. avr. 510.. 510 -!R99 2 60 010 r. à 500 t.p: (75 50 47b5 511 !1amas-Hamah ( 0/0 lIb. ¡um 3a7.

55 H32. 2.. PABlS-LYOK-IIt!DITE.IlR&I'IÉE. cpt. 1432 1430 30.. Banq:lndo-Chm'J.u~ll. 975, 50.. Cie havralse.mal 724.. 705.. 5150 Gaz parisien avr. (83.55.. Banque hypothécaire mai 599.. 600 .:1 Damas-Hamah ntinl-obl.30/Oavr. 4 0/0 lib.. juin 3b7 -281 283..

1~35 t. 500 fr. t. p. JOUlSS. mai tme 1<39 1439 30.. S"Cr" de reports J!lI! 6O~ 12 50 La l~(:mcière (inc.)mai. 63~ Omlllbus. j1}Í~I. 315 3i5;. -:1 0;0 Si mars (:'>7 25 (59 7al Smyrne-Cassaba (0/0 189! fév. (5~ (60..

468 4 25 '7: Oblig. 3 010 avril cpt. 469 1,?9 15 Fonc.lyon..500t.p. juin 33?.. 331 92 50 E~blis.D~'at. mai 2123 ~t25 Malfi.d!illo"JUl11 145.. lf>400 Fonc. Immeuble, 400 fr mai 119. 40101895.. 4OlOi89i.. fév. fév. ~7a.

J?I?Ô 150 -Obui'IlAo/O ,r.àW»..malcpL «0 420. I 12 50 Rente foncière.. T mai 165.. 167.. I 50 Lits militaires. fev. 1=00 1500 S g", févr. 468.. 465 Oompag' b aes mu»^ 50 tî£ ̃ ̃ à Y. Mm?™ë:J^:™y. Ht. 1248 ,246 1246 ..I u S.-Comp Kntrep Jga. 290 287 75 Wagons-Lits 1% m H É CB S 1^3^ ma? 410 411 Gaï parisien .'̃̃̃̃ juiU: '-» •• 505

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Paris, 17 juillet, deux heures. Le marché est un peu plus lourd aujourd'hui qu'hier. Les affaires d'ailleurs, sont ttés languissantes et le nombre des titres échangés fort réduit.

Nos rentes ont un peu fléchi avec l'ensemble du marché. On communique les chiffres absolument négligeables des demandes de remboursement à ce jour par suite de la conversion.

Les fonds turcs ont vu leur beau feu de ces jours derniers perdre quelque éclat. On continue à supputer et la prcportion du capital à recevoir en rente nouvelle par chacune des séries et le cours possible pour le nouveau 4 0/0 ottoman. L'Extérieure est bien influencée par le rapprochement qui s'est fait entre le gouvernement et la banque. Les valeurs industrielles russes maintiennent leur avance précédente. Quant aux mines, elles demeurent lourdes.

A noter la progression des bénéfices de la Banque pendant cette dernière semaine.

Le 3 0/0 a fléchi de 101 20 à 101 07, au comptant de 101 10 à 101 francs le 3 1/2 s'est tenu de 102 50 à 102 37. L'Extérieure s'est élevée de 81 25 à 81 30, en plus-value de 17 centimes sur hier, elle s'est alourdie ensuite et est revenue à 8115.

Les chemins espagnols sont plus fermes le Nord de

DERNIÈRES NOUVELLES Le président de la République a reçu ce matin M. Fallières, président du Sénat, auquel il a rendu («a visite quelques instants après.

M.Loubet a reçu, en outre, le général Coronnat. Le président de la République a reçu cet aprèsmidi, à quatre heures, M. le sénateur Bérenger, président du. congrès international centre la traite dés blanches, qui lui a présenté les membres de ce congrès. Lt président de la République a souhaité la bienvenue aux membres étran,,jrs, et les a assurés de la sympathie avec laquelle il suivait leurs travaux.

M. Delcassé, ministre des affaires étrangères, a quitté hier soir Paris pour aller passer quelques jours dans l'Ariège.

Ce matin, vers dix heures, les élèves de l'école de Saint-Cyr ont visité les ateliers de construction de matériel d'artillerie établis à Puteaux. Au cours dé cette visite, deux élèves de deuxième année de l'Ecole.ont été blessés aux cuisses par le départ accidentel d'une cartouche de mitrailleuse. Des soins leur ont été donnés sur-le-champ et ils ont été ensuite transportés à l'hôpital militaire de Versailles. On espère que cet accident n'aura pas suites graves.

DERNIÈRES NOUVELLES DU PALAIS

î/affaire veuve Crespin-Du Gast-Barboux C'est aujourd'hui qu'elle est venue devant la 118 chambre correctionnelle, et il n'est pas besoin d'ajouter qu'elle avait attiré une foule de curieux, que n'avait pas rebutés la perspective d'une atmosphère étouffante.

Le président Pain avait pourtant, par les plus sévères consignes, essayé de restreindre à des proportions normales l'auditoire. Il n'y a réussi qu'en partie, et l'enceinte était à peu près comble lorsque se sont ouverts les débats.

Mme Crespin du Gast était là, avec son avocat, M° Firmin Faure.

Me Barboux, en tenue de ville, avait pris place de l'autre côté, assisté de Mc Devin, ancien bâtonnier. Nous avions dit qu'une fin de non recevoir tirée des termes de l'article 41 de la loi sur la presse serait opposée à la poursuite de Mme Crespin du Sast.

Elle l'a été, en effet, tout de suite, par M0 Barboux qui, très simplement, très clairement, avec une modération absolue, a donné lecture de conclusions en ce sens et les a développées.

L'article 41 contient les paragraphes suivants: Ne donnent lieu à aucune action en diffamation, injure ou" outrage, ni le compte rendu fidèle fait de bonne loi des débats judiciaires, ni les discours prononcés ou les écrits produits devant les tribunaux. Pourront oéanmoins les juges saisis de la cause et statuant sur le fond, prononcer la suppression des discours injurieux, outrageants ou diffamatoires, et condamner qui il appartiendra à des dommages-intérêts. Le juges pourront, aussi, dans le même cas, faire des injonctions aux avocats et officiers ministériels, et même les Suspendre de leurs fonctions. La durée de cette suspension ne pourra excéder deux mois, et six mois en sas de récidive dans l'année.

Pourront toutefois les faits diffamatoires étrangers à la cause donner ouverture soit à l'action publifue, soit à l'action civile des parties, lorque ces actions leur ont été réservées par les tribunaux, et dans ious les cas à l'action civile des tiers.

C'est du dernier paragraphe de cet article qu'est 3irée la §a de non-recevoir.

OBLIGATIONS CONSOLIDÉES 4 0/0 DES CHEMINS DE FER BUSSES de la deuxième série (émiss. 1889) La commission impériale d'amortissement a procédé, le 18 juin/1 juillet 1902, au tirage des obligations de l'emprunt ci-dessus nommé. Les obligations sorties à ce tirage sont remboursables à partir du 18 septembre/1 octobre 1902: en Russie,'aux guichets de la Banque de l'Etat; à Paris, chez MM. de Rothschild frères; à Londres, chez MM. N.-M.' Rotchschild and sons; à Berlin, à la Direction de la DiscontoGesellschaft et chez M. S. Bleichrœder à Francfort s/M., à la Direction de la DiscontoGesellschaft.

Les obligations sorties au tirage doivent être munies de tous 'les coupons échéant après le 18 septembre/1 octobre 1902; dans le cas contraire, le montant des coupons manouants sera déduit du capital à rembourser.

A4S5 roubles or. N°» 37351-37400, 6115161200, 70201–70250, 117101–117150, 131301–131350, 133701-133750, 139851–139900, 144001-144050, 219751-219800, 242151-242200, 253851–253900, 280251–280300, 288501-288550, 295701–295750, 313201–313250, 374751–374800, 419401-419450, 441451–441500. 524901–524950, 545101– 5i5150, 638701–638750, 670701–670750, 678701–678750, 685451-685500, 701301–701350.

A «as roubles or. N«» 776910-776959, 779610779659, 815710–815759, 867110-867159, 869710869759, 914810– 914S59, 951660-951709, 10589101058959, 1088810–1088859.

A 1.85O roubles or. N" 1147910-1147959, 1227710-1227759, 1232510–1232559, 1267760– 1267809, 1269560 1269609, 1276910 1276959, 1294710–1294759, 1454560-1454609, 1482360–1482409, 1498410 1498459, 1505860 -1505909, 1524710–1524759, 1605060–1605109, 16416601641709, 1688110-1688159, 1698810-1698859, 1759360–1759409, 1765960–1766009, 1879010–1879059, 1936210–1936259, 1961460-1961509. A 3,i8S roubles or. N»» 2072060-2072109, 2103510–2103559, 2143110–2143159, 2197160–2197209, 2220460 2220509, 2229510 2229559, 2246610–2246659, 2257610–2257659, 2327410–2327459, 2378060 2378109, 2406660 2406709, 2408460-2408509, 2471360–2471407, 2480860–2480909.

Numéros des obligations consolidées 4 0/0 des chemins de fer russes deuxième série (émission 1889), sorties aux tirages antérieurs et non présentées an remboursement à la date du 18 juin/1 juillet 1902. A partir des termes désignés entre parenthèses, ces obligations ne portent plus d'intérét.

A i 85 roubles or. NM 28851–28900 (1 avril 1902), 35802, 35804-35809, 35812, 35813, 35830–35838, 76894–768% (1 avril 1901), 93053 (1 octobre 1899),

l'Espagne à 182; le Saragosse, à 277, les Andalous à 164 après 165.

Les fonds turcs sont plus calmes la série C a passé de 30 55 à 30 35, en moins-value de 20 centimes, la série D reste à 28 40 contre 28 65.

Les fonds brésiliens maintiennent leur fermeté le 4 0/0 est à 72 95; le 5 0/0 à 87 25 et 87 20.

Les fonds argentins sont bien disposés: le 4 0/0 1896 s'avance à 6715 en plus-value de 15 centimes; le 4 0/0 1900 gagne également 15 centimes à 68 40.

L'Italien progresse à 102 15; le Portugais, à 20 75; le Serbe à 72 57.

Parmi les sociétés de crédit la Banque de Paris qui finissait hier à 1,038, revient à 1,02a après 1,022; le Crédit lyonnais est en progrès à 1,059 et 1,058; le Comptoir national d'escompte est à 590; le Crédit foncier est à 740 et 737; la Société générale à 611; la Banque ottomane est à 562 et 560; la Banque française pour le commerce et l'industrie est ferme à 241.

Les valeurs de traction donnent lieu à peu de transactions la Thomson-Houston qui s'était élevée hier à 665 recule à 651; le Métropolitain est bien tenu à 539 et 540; les Tramways généraux se tiennent à 495; les Tramways-Sud à 191; l'Est parisien à 86; les'Omnibus à 760. Tout ce groupe marque quelque découragement.

En effet, d'après les conclusions, à supposer que le fait diffamatoire fût étranger à la cause,– ce qu'il n'était pas, puisqu'à des accusations touchant à la moralitédu prévenu, M. Desingefils,frère deMmeC. Du Gast, qui était plaignante, il était licite de répondre par l'examen de la moralité de celle-ci, le fait diffamatoire aurait dû être précisé par le tribunal, sur les conclusions de la partie civile, et l'action civile réservée à celle-ci.

Or, la partie civile n'a, à aucun moment, demandé au tribunal de retenir « le fait diffamatoire et de lui réserver l'action, dont elle prétend user aujourd'hui. Par cela même, elle a encouru une déchéance, dont elle ne peut être relevée.

Vainement, prétendrait-elle qu'elle a protesté; qu'elle a môme, par une note explicative remise par son avo' avant le jugement, renouvelé ses protestations et s'être réservé de poursuivre « les auteurs de la diffamation ». Cela ne saurait équivaloir à des conclusions formelles mettant le tribunal en demeure de retenir, en le précisant, le fait diffamatoire, ni suppléer au défaut de jugement réservant l'action.

Il y a là une fin de non recevoir, d'ordre public, le législateur ayant voulu que le tribunal devant lequel se serait produite l'allégation diffamatoire, pût 1 apprécier et déclarer, comme seul capable de le faire, si elle était ou non étrangère aux débats. L'allégation dont se plaint Mme du Gast a, du reste, tenu une place insignifiante dans les débats, et si elle a été portée à la connaissance du public, c'est par la plaignante elle-même.

Mme Du Gast était assistée de conseils éclairés; elle n'était pas seule, aux débats. Si aucune des formalités requises par la loi n'a été remplie, ce ne peut être par ignorance.

Mme Du Gast a demandé une rétractation. Mais pouvait-elle l'obtenir? y

L'avocat eût manqué au devoir professionnel le plus élémentaire en infligeant un démenti à ses clients, MM. Desinge, s'exposant à compromettre de la sorte leurs intérêts en appel.

Par deux fois, d'ailleurs, ceux-ci interrogés par l'avocat, après la lettre de M. Gervex, ont déclaré « qu'ils croyaient pouvoir maintenir leur affirmation ».

Quant à Me Barboux, il a conscience de n'avoir, au cours de sa longue carrière, rien fait qui puisse le rendre indigne de l'estime des magistrats ni de l'affection de ses confrères, jeunes et vieux. Le substitut Poncet a, dans de courtes et précises conclusions, demandé au tribui^.l d'accueillir une fin de non-recevoir qui s'impose.

Mme Du Gast a sollicité l'autorisation de présenter quelques observations personnelles.

Elle l'a obtenue, non sans peine, du président, un peu étonné qu'elle voulût parler sur une question de droit.

Il lui a été, en tout cas, recommandé de s'sxprimer avec modération.

Elle a, en fort bons termes, exposé comment elle avait protesté à l'audience, et elle a donné lecture d'une lettre nouvelle, écrite le soir même au président Puget, pour renouveler ses protestations. Elle se serait tenue pour satisfaite si M. Barboux s'était rétracté. Mais, dit-elle, il n'a pas voulu. S'adressant à lui

Vous rétractez-vous, Me Barboux? '1

Mais celui-ci garde le silence.

Vous le voyez, cor.tinue-t-elle, c'est un aveu. Et, malgré l'intervention du président, elle lance quelques invectives à son adversaire impassible. q q

Me Firmin .Faure a plaidé- assez vivement– que le tribunal devait écarter la fin de non-recevoir, le tribunal devant, non pas se laisser hypnotiser nar le texte, mais s'inspirer de l'esprit de la lot,

97001-97004, 97010, 97014-97018, 97021,97025–97029, 97034, 97035, 97037. 97044 (1 avril 1901), 164801–164850, 168301–168350. 198151–198200 (1 avril 1902), 199670, 199671 (1 avril 1893), 213701-213750 (1 avril 1901), 221351–221400 (1 avril 1902), 228402, 228403, 2284(18–228410, 228412, 228421, 228424, 228430, 22S436– 228439, 228449 (1 avril 1901), 229201–229232, 229237, 229238, 229240, 2292*4, 229246, 229247, 229250 (1 octobre 1901), 236232–236236 (1 octobre 1898), 238651–238700, 250601-250650, 265451-265500 (1 avril 1902), 266089-266094(1 avril 1895), 267751 -267755, 267759-267766, 267780-267800, 296399 -296400 (1 octobre 1901), 299609, 299613, 2U9616, 299619-299627, 299636-299639, 299642 (1 avril 1901), 301823 (1 octobre 1898), 308813, 308814, 308816, 308845, 311101, 311103, 311111-311127. 311129311135, 311137, 311142–311145, 326*51, 326452, 326454, 326455, 326462–326*64, 336485, 326486 (1 avril 1901), 358951–358957. 358969, 358970, 358973, 357977, 358979, 358988–358991, 358993, 358995 (1 octobre 1901), 373101, 373109, 373116, –373118, 373122, 373129, 373149, 373150, 375009, 375010, 375020, 375021, 375045 (1 avril 1901), 387201–387250 (1 avril 1902), 393553, 393554) 393559-393561, 393563-393584 (1 octobre 1901), 403637 (1 avril 1893), 418568-418570, 418574418576, 418579, 418582, 418583, 418587, 418588, 418595-418597 (1 octobre 1901), 432164 (1 avril 1898), 464258 (1 octobre 1898), 473039 (1 octobre 1897). 474213, 474214, 474216-474218, 474222-474229, 474233-474236, 474239-474244, 474247–474249 (1 octobre 1901), 476S51– 476900, (1 avril 1902). 477401, 477408–477411 (1 octobre 1898), 484251-484300 (1 avril 1902), 497407, 497411-497415, 497418, 497422–497424, 497450 (1 octobre 1901), 500494-500500 (1 avril 1897), 510707-510710, 510718, 510730-510732, 510734, 510737-510741, 510745-510748 (1 octobre 1901), 528685 (1 avril 1898), 539201–539250, 539651539700 (1 avril 1902), 554870-554873, 554887554889, 554898-554900 (1 octobre 1901), 557560, 557564, 557565, 557567, 557568, 557571, 557579557581, 557584, 557585, 557596,557597 (1 avril 1901), 557657 (1 avril 1895), 581651-581700 (1 avril 1902), 603711–603714 (1 octobre 1900), 624314 (1 octobre 1899), 643651, 643655, 643672, 643673,678051-678072 678074, 678U76-678081. 678086-678094, 678097678100 (1 avril 1901); 683005, 683006' (1 avril 1891) 693051-693100 (1 avril 1902), 700058-700061, 700063-700069, 700072, 700074–700081, 700083700093, 700096, 700098–700100 (1 octobre 1901), 704165, 704166, 704176–704179, 704182, 704185, 704186, 704193, 704198–704200 (1 avril 1901), 704904-704907, 704910, 704317, 704922-704924, 704926–704928, 704937–704941, 704943-704945, 704947–704949 (1 octobre 1901), 708851–708900 (1 avril 1902), 710803, 710804, 710809–710813, 710816, 710823, 710826. 710828 710831, 710847, 711625, 711628, 711630 (1 avril 1901). 713551713600 (1 avril 1902), 716401, 716402, 716415, 716416, 717451, 717452, 717454 717459, 717462. 717463, 717467 717470, 717495 717497, 717500 (1 octobre 1901), 718002, 718005– 7181)07, 718017718020, 718024, 7180:9, 718031–718039, 718041–718047, 723506, 723510, 723519, 723528 723546 (1 avril 1901), 742601-742650, 743401-743450

(1 avril 19D2), 745231 (1 octobre 1900), 746204, 746210, 746Ï11, 746220 746222, 746224, 746231,

746232. 746235. 746238 746244, 746246. 746247

(1 octobre 1901), 750001–750050 (1 avril 1902), 764801, 764804 764821, 764826-764829, 764835, 764836, 764839–764843 (1 octobre 1901).

A 685 roubles or.N°s: 772710–772729.772735–772759 (1 avril 1902), 778655-778659 (1 avril 1901), 787875–787894 (1 octobre 1901), 805210–805259, 824660–824709 (1 avril 1902), 830610–830614, 830620-830624, 830630-830639. 830650–830654 (1 octobre 1901). 831710-831759, 843660-843709, (1 avril 1902), 852765-852769 (1 octobre 1901), 867960-868009. 892610-892659 (1 avril 190Z), 89353a -893539 (1 avril 1901), 908160-908209 (1 avril 1902), 976860-976909, 1058260-1058264. 1058270-1058309 (1 octobre 1901), 1067260–1067264 (1 octobre 1900). 1093210-1093259 (1 avril 1902), 10947901094794 (1 octobre 1896). ) (

A i,85O roubles or. N" 1133460–1133509, 1164060-1164109 (1 avril 1902), 1187010-1187019 (1 avril 1901), 1193210–1193219 (1 octobre 1901), 1196860-1196909, 1212110–1212159 12124101212459 (1 avril 1902), 1223560–1223579 (1 octobre 1901), 1238760-1238809 (1 avril 1902), 12444301244439 (1 avril 1901), 1247610-1247659, 12629101262959, 1280260–1280309, 1316060–1316109 (1 avril 1902). 1324310–1324319. 1324340–1324349 (1 octobre 1901), 1324970– 1325O09 (1 avril 1901), 13252101325259. 1325510–1325559, 1350260–1350309, 1351610 –1351659 (1 avril 1902), 1373700– 1373709 (1 octobre 1901), 1385160–1385209, 13S6910– 1386959, 1403860 –1403909 (1 avril 1902), 1437860–1437869, 1437890 –1437899 (1 avril 1901), 1475810–1475819, 1475850 –1475859 (1 octobre 1901), 1478610–1478659, 1481310-1481359 (1 avril 1902), 1483860-1483869, 1526060-1526069, 1526090–1526099 (1 octobre 1901), 1601710-1601759, 1614310–161435.9, 1626460 –1626509 (1 avril 1902). 1663060-1663109, 1700540 -1700559, 1700610–1700659 (1 octobre 1901), 1705410-1705459 (1 avril 1902), 1718770-1718789, 1718800-1718809 (1 octobre 1901), 1719810–1719819, 1732660-1732669 (1 avril 1901), 1752810-1752859 (1 avril 1902), 1755210-1755219 (1 octobre 1901), 1779600-1779609 (1 avril 1901), 1822510-1822559 (1 avril 1902). 1829820–1829849 (1 octobre 1901), 1832860-1832869 (1 octobre 1891), 1834220–1834229, 1834240-1834249, 1834420–1834459 (1 octobre 1901), 1867200-1867209 (1 octobre 1900), 1872910-1872959 (1 avril 1902), 1882720-1882739, 1898850-1898859, 1907960-1907979, 19103801910389, 1911260-1912269 (1 avril 1901), 19126601912669 (1 octobre 1901), 1972410–1972439 (1 avril 1902), 2018060-2018109 (1 octobre 1901), 20508602050909 (1 avril 1902), 2056100-2056109 (1 octobre 1901).

A 3«2S roubles or. 2089060-2089109, 2089310-2089359, 2115310-2115359 (1 avril 1902), 2155460-2155484 (1 octobre 1901). 21590102159059, 2248560-2248584 (1 avril 1901), 2310460 –2310509–2316310–2316359 (1 avril 1902), 2316710 -2316759, 2383160–2383184 (1 octobre 1901) 2390010-2390059, 2394960–2395009 (1 avril 1902), 2408610-2408659 (1 avril 1901), 2430235–2430259, 2443960-2444009 (1 octobre 1901), 2478860–2478909 ̃ (1 avril 1902).

Le Suez est à 3,995 et 3,992; la Compagnie urbaine de gaz acétylène à 237. Les valeurs industrielles russes sont bien discoséaa la Sosnowice a tait i,72û»tv,ii5;\a Briansk 220, 215 et sis tes Sels gemmes 518 contre 515. Les bonnes nouvelles de la récolte en Russie influence favorablement ce groupe de valeurs.

Le Rio Tinto est calme à 1,110,1,104 et 1,105 contre

1 112

Le marché des mines d'or est lourd Randmines 301 50et299 50;Robinson,294 50 et 293; Robinson deep 147, et 145; Chartered, 86 et 86 50; East Rand, 226 50 et 224 50; Goldflelds, 222 et 220; Village, 230 et 231; Transvaal consolidated land, 143 50 et 141 50; Simmer, 52 50 et 52:Randfontein,85 et 84 50;LancasterWest. 6675 et 6650; Lancaster, 75 50 et 76; Raodepoort central deoh, 72; New Goch, 101 et 104; Oceana, 57 50; Mossamédès, 18; Langlaagte, 103 50 et 102 50; May consolidated, 126 et 125; Mo»ambique, 42 Goerz, 88 25 et 88; Geduld 207 et 204; Ferreira, 599; Ivory, 44.

La De Beers est ferme à 576, 583 50 et 581 Distillerie du Transvaal, 25.

Trois heures. Le marché conserve les mêmes dispositions, les valeurs ottomanes sont plus fermes. 3 heures 30 (derniers cours). 3 0/0. 10106 1/4.

^jL^iiij^a»Mj.lTi^vt?i^y^yj?f^AMBi^iTT'iMinfîiyKrT^*i'jj|^uj^^

Mme de Gast, dit-il, n'a-t-elle pas tout fait pour marquer que son intention était d'obtenir une réparation ? Sera-t-elle empêchée de l'obtenir par une vaine question de forme?

Le tribunal se retire pour délibérer.

Au bout d'une demi-heure, il reprend séance. Voici le jugement rendu par le tribunal: Le tribunal,

Attendu que la veuve Crespin a cité directement devant le tribunal correctionnel sous inculpation de diffamation Me Barboux, avocat à la Cour d'appel de Paris, à raison des paroles visées dans son assignation, qui auraient été prononcées par celui-ci au cours d'une plaidoirie, le 3 mai 1902, devant la 9e chambre du Tribunal de la Seine dans un procès concernant la requérante, et par lesquelles il aurait allégué, contrairement à la vérité, que cette dernière avait posé comme modèle pour le tableau de M. Gervex, la Femme au

masque.

Attendu qu'aux termes de l'article 41 de la loi du 29 juillet 1881, les discours prononcés ou les écrits produits devant les tribunaux ne peuvent, en principe, donner lieu à aucune poursuite en diffamation; quecette règle générale ne reçoit ^'exception que dans le cas où 1 action a été expressément réservée par le tribunal devant lequel les propos ont été tenus ou les écrits produits, avec spécification précise des propos incriminés et constatation que les dits propos étaient étrangers à la cause.

Attendu que, dans l'espèce, il résulte actuellement des débats que ces réserves et constatations n'ont été légalement ni requises par la plaignante elle-même ou en son nom, ni prononcées par le tribunal à l'audience de la 9' chambre à laquelle les propos relevés dans la citation auraient été tenus

Attendu que les exigences de la loi concernant les prescriptions formelles sont basées sur la liberté de la parole et des écrits devant la justice; qu'il a été établi, sous le contrôle du juge, un régime spécial d'immunité dont le principe est d'ordre public en raison de ce qu'il a été édicté non dans un intérêt privé, mais dans fintérêt général de la Donne administration de la justice et de la garantie de la liberté de la défense Attendu qu'il s'agit donc d'une exception d'ordre public dont l'application, en respect dej la loi, s'impose aux tribunaux; que cette exception est d'ailleurs dans l'espèce invoquée par le ministère public et par Me Barboux en ses conclusions, et qu'elle constitue une fin de non-recevoir portant sur le principe même de la poursuite.

Par ces motifs,

Dit que l'exception invoquée est fondée en fait et en droit; qu'elle est d'ordre public et constitue une fin de non recevoir de la poursuite en diffamation intentée à la requête de la veuve Crespin déclare la partie civile non recevable en sa demande et la condamne aux dépens.

La fermeture des écoles congréganistes

EN PROVINCE

Nous recevons de nos correspondants particuliers les dépêches suivantes:

Hyères, 17 juillet.

Le directeur de l'orphelinat de la Navarre, fondé sur le territoire de la commune de la Crau, près d'Hyères, par dom Bosco, des pères salésiens, vient d'adresser aux parents et tuteurs des deux cents orphelins qu'il a recueillis gratuitement, la lettre suivante: La Crau, le 13 juillet 1902.

C'est le cœur plein de tristesse que nous venons aujourd'hui vous parler de la Navarre et de nos chers enfants.

Il y a quelques jours à peine vous applaudissiez le tribunal de Toulon qui, suivant son habitude, avait fait preuve d'indépendance et de justice par cet acquittement, que nous étions en règle avec la nouvelle loi. Comme tout prévenu qui vient d'être acquitté, nous vivions donc tranquilles chez nous avec nos deux cents orphelins.

Mais, chose étrange dans un pays où on prétend respecter Ja justice, la décision, du tribunal n'a vas.' été

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MM. les actionnaires au porteur sont informés que le coupon n° 8 attaché à leurs titres sera payable à partir du vendredi Ier août 1902 Tous les coupons présentés à la Banque de Paris et des Pays-Bas, aussi bien que ceux présentés ailleurs pour le compte de propriétaires résidant en France, seront payés sous déduction des impôts français, soit net 3 fr. 62 par action..

Par ordre,

Agence de Londres

120, Bishopsgate street, Within, E. C. 16 juillet 1902.

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Avis est donné qu'une assemblée extraordinaires des actionnaires de la Lillooet Fraser River and Cariboo Gold Fields, limited, est convoquée pour le 6 août 1902, à College Hill Chambers, College Hill, E. C., dans la cité de Londres, à 12 heures 30 de l'après-midi, pour discuter et, le cas échéant, voter, avec ou sans modification, la résolution suivante, savoir Que la Compagnie soit mise en liquidation volontaire. Si cette résolution obtient la majorité suffisante, elle sera soumise à une autre assemblée extraordinaire, convoquée ultérieurement, pour être confirmée.

Les détenteurs d'actions au porteur qui désireront assister à l'assemblée et y exercer leur droit de vote, devront déposer leurs titres, soit au bureau de la Compagnie, College Hill Chambers, College Hill, Londres, E.C., ou à la Compagnie de mines d'or et de l'Afrique du Sud, 20, rue Taitbout, Paris, le mercredi 30 juillet 1902, avant midi.

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Brésil 5 0/0. 87 40. Tharsis. 126 »». De Beers. 581 »». Ferreira. 602 »»- ilobinson. 294 »». East Rand. sae »». Chartered. 86 75. Goldfîeld. 222 »».– Mocambiaue. 42 50. Randfonrein. 86 »». –Randmines. 302 »». Lancaster. 76 25. Lancaster West, 66 50. Village, 232 »».– Johannesb. Invt., 86 75. May 125 »». -Geduid, 205 »». Kertch. 62 50. Goerz. 87 »». Langlaagte, 10450. Huanchaca, 95 50. Roodepoorî cent., 72 »». INFORMATIONS FINANCIÈRES

Voici les variations de la situation mensuelle du Crédit industriel arrêtée au 30 juin dernier et comparée avec la précédente u M-

Espèces. 7.380.573+ tien.rus Fonds dispon. dans les banques 4.702.834 + 297.099 Portefeuille commercial 51.330.262 13.956.692 Reports. 36.531.294 + 186.216 Portefeuille titres, 7.014.703 + 322.054 Avances 34.743.689+ 2.079.036 Comptes courants débiteurs. 17.938.485 280.430 Frais généraux (sem. en cours) 1.117.944 + 195.361 Comptes de dépôts 78.718.882 2.334.498 Comptes courants créditeurs.. 55.503.831 7.778.911 Profits et pertes (sem. en cours) 2.181.578 + 381.180

1 Statistique des cuivres (Merton et C). Stock vi- 1

LL. 39933292c~

respectée, on n'a pas voulu non plus de la Cour d'appel. Aujourd'hui même, dimanche, le maire de la Crau, par ordre de M. le préfet du Var. nous a signifié que dans huit jours nous devions fermer notre maison et mettre à la porte tous nos enfants.

Nous avons protesté contre cette mesure. N'étant pas congréganistes, on ne peut pas nous chasser comme tels. Mais écoutera-t-on nos protestations ? Respecterat-on l'autorité du tribunal qui nous a acquittés ? Aurat-on pitié de la faiblesse et de la pauvreté de tant d'enfants du peuple Nous l'espérons; le contraire serait .une injustice, un vol fait aux pauvres.

Nous espérons que M. le préfet du Var, mis au courant de la parfaite régularité de notre situation, reviendra sur sa décision; il laissera en paix les deux cents enfants pauvres qui ne lui demandent que de pouvoir vivre dans la maison hospitalière qui les a recueillis, et d'apprendre un état qui leur permettra de gagner plus tard honorablement leur vie.

Dans cet espoir, nous nous faisons un devoir de garder les enfants qui nous ont été, confiés et nous les garderons jusqu à ce que nous soyons contraints de les renvoyer.

Le Mans, 17 juillet.

M. Auburtin, président du tribunal civil du Mans, avait, par ordonnance de référé, déclaré illégale l'apposition par le juge de paix de Montfort de scellés, par ordre du préfet de la Sarthe, sur un immeuble de Silléle-Philippe, appartenant à Mme de Neuflienx, et dans lequel était installée une école de soeurs non autorisée. L'ordonnance déclarait que, « l'apposition des scellés étant une mesure exclusivement judiciaire, elle ne peut avoir lieu que dans les cas prévus par la loi. ». Le président du tribunal avait ordonné, en conséquence, de lever ces scellés.

Or, par ordre du gouvernement, le commissaire central du Mans vient de se rendre à Sillé-le-Philippe et, passant outre à l'ordonnance de référé, il a de nouveau apposé les scellés sur l'école fermée.

Compiègne, 17 juillet.

On se demande ici si l'établissement des religieuses de la Compassion à Pierrefonds est visé par la dernière circulaire de M. Combes. Cet établissement comprend 8 sœurs et 140 élèves; cet établissement existe depuis 1861. Les religieuses excipe&t d'une autorisation impériale qui leur a permis de s'établir à la condition qu'elles donneraient gratuitement l'instruction aux jeunes filles pauvres; le préfet a demandé l'avis du ministre.

M. Ducharon, maire et conseiller général de Pierrefonds, annonce qu'il donnerait sa démission en cas de fermeture de l'établissement, qui comprend une école, un asile, un ouvroir et des gardes-malades. Clermont, 17 juillet.

Le couvent de la Providence que dirigent à Clermont (Oise) les sœurs de la Providence de Ruillé-surLoir, est atteint par la circulaire Combes; il compte 150 élèves.

L'orphelinat d'Alsace-Lorraine à Bethencourtel, que dirigent les sœurs du môme ordre, subit le môme sort.

'• Méru, 17 juillet.

Les soeurs de Saint-Régis, qui dirigent à Méru l'école de l'Immaculée-Conception ont reçu l'ordre de partir. Elles étaient établies à Méru depuis douze ans. Saint-Quentin, 17 juillet.

Sur l'ordre du préfet de l'Aisne, les sœurs de SaintSimon, Ramaucourt et Coulaincourt viennent de fermer leurs écoles.

Montauban, 17 juillet.

L'ordre de fermeture a été donné aux écoles suivantes à la Magdeleine, école maternelle tenue par les sœurs de l'Enfant-Jésus à Neuvialle, l'école primaire tenue par les dominicaines; à Parisot, l'école primaire tenue par les sœurs de la Sainte-Famille à Mordagne, commune d'Espinas, l'école primaire tenue par les Filles de Jésus.

Lille, 17 juillet.

Vingt-deux établissements .ternis par des religieuses

Dividende 8

HENRY ROGERS, secrétaire.

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Chemins de fer de l'Eut

SERVICES RAFIDKWIS-VOSfiffi La Compagnie des chemins de fer de l'Est rappelle au public que le trajet de Paris à Gérardmer et à Bussang peut s'effectuer par trois express, deux de jour et nn de nnit. Ces trains partent de Paris à 8 h. 25 matin (1« classe),midi 35 (ire, 2e et3° classes) et 10 h. 40 soir (1", 2° et 3e classes) pour arriver, le premier à Gérardmer à 5 h. 49 et a Bussang a 6 h. 14 soir: le second à Gérardmer à 10 heures et à Bussang à 10 h. 13 soir; le troisième à Gérardmer à 9 h. 13 et à Bussang à 9 h. 18 matin. Un wagon-restaurant circule entre Paris et Nancy, dans le train du matin.

Pendant la saison d'été, la Compagnie de l'Est organise des services rapides spéciaux avec voitures directes de 1" classe entre Paris et Gérardmer, savoir

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Des trains spéciaux seront organisés entre Paris-Saint-Lazare et la halte de Champ-deCourses-Saint-Cloud.

En outre, les jours de courses plates des trains spéciaux seront organisés à midi 59 pour l'aller et à 5 h. 53 pour le retour (gare de Suresnes-Longchamp) entre la gare -des Invalides, la halte des Coteaux et la gare de Suresnes-Longchamp.

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sible ou en route pour l'Europe, au lb juillet ivot 21,492 tonnes (contre 23,219 au 1er juillet et 23,103 au 16 juin). Arrivages de la quinzaine 13,521 tonnes. Livraisons de la quinzaine 15,248 tonnes.

bTuTn^dËla BANQUE DE FRANCE du 10 au 17 juillet Encaisse or. 2.573.681.427 aug. 12.459.586 argent. 1.119.211.229 dim. 1.143.858 Portefeuille. 511 292 157 aug. 14.819.8091 Avances sur titres. 436 267.043 dim. 13.801.125 Comntescourants'pàrt': 510.141.720 aug. 27.537.900 Comme C du Trésor. 140.486.283 dim. 12-382.296 Billets en circulation. 4.130.424.925 dim. 3.551.410 Bénéfices bruts des es-

comptes et intérêts di-

vers Douria semaine. 00XSS Dépenses «M.o* Bénéfices nets provisoires des quatre premières semaines du deuxième semestre des quatre dernières années, tels qu'ils ressortent de la situation hebdomadaire 4 Bénéfices Cours corresp.

Année 1899 3.075.678 3.040 1900. 3.625.469 4.025 1901. 2.288,259 3.-730 1902 2.153.814 3.800

ont reçu une lettre imprimée émanant de là préfecture et les avisant que, dans les huit jours, leurs écoles devront être fermées. La plupart sont des écoles existant depuis un certain nombre d'années.

Arras, 17 juillet.

Trente maisons d'éducation environ ont reçu l'ordre d'avoir, sous huit jours, à fermer. La communauté de Saint-Agnès et la Compassion d'Arras sont notamment dans ce cas le licenciement des élèves aura lieu aujourd'hui,jéudi.

La Compassion se croyait en règle avec la loi, ayant été autorisée, à deux reprises différentes, à des transactions, la première fois pour acquérir un immeuble, et la seconde fois pour contracter un emprunt destiné à l'établissement de l'ordre.

Belfort, 17 juillet.

Ce matin, les sœurs qui tenaient un établissement d'enseignement primaire faubourg des Vosges, ont quitté Belfort. Un cortège d'environ 300 personnes dont la moitié étaient des enfants a accompagné les sœurs à la gare. De temps à autre, les enfants criaient « Vivent les sceurst I »

Niort, 17 juillet.

Une vingtaine d'écoles congréganistes ont reçu l'ordre de fermer leurs portes dans le département des Deux-Sèvres, notamment celle de Combrand, dirigée par les sœurs de Sainte-Marie d'Angers depuis quatorze ans.

Combrand est une localité où M. Savary de Beauregard, député, a son domicile.

Dernières dépêches

DES CORRESPONDANTS PARTICULIERS DU Temps Londres, 17 juillet.

M. Balfour a tenu, ce matin, au Foreign office, son premier conseil de cabinet. M. Chamberlain y

assistait..

assistait. Saint-Pétersbourg, 17 juillet. Le Novoïé Vrémia publie une interview qu'un de ses collaborateurs a prise à M. Prinetti, ministre des affaires étrangères d'Italie.

M. Prinetti a exprimé la vive satisfaction qu'éprouvent les Italiens de voir naître le rapprochement de l'Italie et de la Russie par le cordial et chaleureux. accueil fait à Saint-Pétersbourg à VictorEmmanuel.

M. Prinetti a ajouté qu'il espérait pouvoir, avant son départ, s'entretenir avec le ministre des finances, M. Witte, des rapports commerciaux des deux pays; mais que, si désirable que soit leur entente sur ce terrain, la clef de la situation est dans les mains de l'Allemagne; car tout dépendra de l'attitude de cette puissance dans les questions douanières Cherbourg, 17 juillet, 11 h. 35. Le vice-amiral Touchard, préfet maritime, s'est rendu à la station des sous-marins où il a embarqué sur le submersible Triton ce petit navire s'est rendu en rade pour procéder à des expériences de lancement de torpilles. On se rappelle que lors de l'inspection du vice-amiral Fournier, le Triton avait réussi à lancer ses deux torpilles en seize secondes. Cette expérience, renouvelée en présence du préfet maritime, a obtenu le même succès.

Tunis, 17 juillet.

Mme Desfeux, femme d'un lieutenant d'artillerie en garnison à Gabès, s'est tiré un coup de revolver dans la région du cœur. La mort a été instantanée. t On ignore les causes de ce suicide. (Service Havas)

Saint-Etienne, 1? juillet.

La foudre est tombée, hier, sur le clocher de l'église d'Andrézieux. Les dégâts sont considérables.

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CHANGE P*.PIBR LONG PAPIEB CODRT

30/0 Londres. 25 17 àî51S 2512. à25 15 id. chèque. 25U à2o 11 S0/0 Stockholm /• a HO/0 New- York 514 1/2 à 514 3 4 à ..••/• 30/0 Belgique.. 1/16 B à l'f à 3 16 50/0 Italie 1 1/16 à .• t 3/16 à Il 31/2 Suisse. 3/16 à. 7/16 à 1/2.

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Or en b. pr. Pair à 0/00 Souverains 25 15. /.a25 15. lire bar.,ïekil. 8850à90 50 Banknotes.2511 /.à25l6. Quadruple espagn. 80 50 Aigles Etats-Unis. 25 80 I Colomb. et Mex.. 80 50 Guillaume',20marcs) 24 55 Piastres mexicaines205a215 5 Impériales russes.. 20 55 Banque de France, Escompte, 3 0/0; avances, 3 1/ii I Tondres- Marche calme. Italien, 101 t/4; lix torieure, 80 9/16, Rio, 4i 1/8; Anaconda, 5 1/4; ;onsol., 96 l/16.Brosil 89, 12. Brésil 95, 87 3/4; De Beersdefer., 223.4; Fundnigargt.,99.Rescis.,6c)3/4 |"rgenUn5 0/086,95 3/4 Argent, 247/16. Or lin. 1191/2. 1 bkrlin– Marché indécis. Crédit autric, 214 50; DisI Lato, 184 80: Deutsche Bk, 209 40; Handelsg., 156 50. 1 Breslauer Dis., Transvaal, Italien, ̃|j0/0AUemand, 93 Packet Hambourg, 101 30;Gelsenllcirchen 169 lô, Hibernia, 112 80; Harpener, 110 il DonHe^smarck, Laura, 202 20; Bochumer, 194 I vienne- Marché ferme. Autrichiens, Lom- bard 68 25, Alpines, 401 50; Hongrois, 121 55; Cré,lit mobilier, 681 50; Rente papier, »i ^"J";ïbank, 419. Crédit foncier dAutnche, Rente or, 121 30. Change,

jl bdenos-AIHES. 16 juillet. Or: 130 45.

Cours du Pans à Cours Paris du

')aw-York 5t5 TO. Londres chèq., 25 15 1I2

ierliu, 81 30 Madrid vers', 3 65 1,2

Vienne, 95 37 Pormgal(milrete), 436 80. •I Imsterùam. 48 18 3/4 Cours à New-York I talie 101 17 Câble Londres, 488 1/4. 'il iruxèlles 100 12 1/2 Cours à Berlin I eneve 100 41 1/2. Roubles. 216.20. > I îonsiantinoDie. 22 77 1/2 Cours sur i.ondres •lU'hpnes 153 a Rio (milreis), 11 31/32. ̃Il Cours a Vienne = a Valparaiso- (p-), 15 7/8.

:|| Napoléon. 19 06 ./̃̃

.1 Recettes' du Suez du 16 juillet: contre

en 1901.

.B'Du "l"11 ianVier au 16 juillet .•• contre III en 1901.

Sne .navre. ~l ueuma -f"-

calme. Ventes »»» bailes.

Courant 141 »»: août 142 50. oct. 144 50

Le Havre. midi. Cotons 1a termel. Vendeurs. V cnouraSJ59aiI4faoùt58 3/4: sept. 58»/»: oct. 53 3 4:nov.

Courant 591 4: aoùt 58 3/4: sept. 58 ~np; oct. 53 3 4: nov.

51 7/8: déc. 51 1/2; janv. 1903 51 1/4; fev. 511/8; mars 50 3/4: avril 50 3/4; mai 50 5 8: juin 50 5 8.

Cafés à terme Soutenus. Ventes 10.000 sacs. Courant 33 .»: août 33 25 sent. 33 7a: oct. 33 75: nov. 34 »»T déc. 34 25: janv 1903 34 50: février 34 7a; mars 35 »»: avril 35 25; mai 35 50: juin 35 75. raiTïlBe

Le Havre lh 50. Cotons ouspomb. Calmes.

Ventes 100 balles.

Cafés 'lubies. Calmes. On a vendu 500 sacs

Santos à 3? fr.

hernie Inchangé sur la cote de ce matin. OnTvendu 5.000 sacs depuis la précédente uepôone. Le Havre. Cafés là larme). Clôture de 3 heures.

Soutenus. Ventes 17.000 sacs.

Courant 33 Tt^fS 25: sent. 33 75: oct. 33 75: nov. 3i .déc 34 25: janv. 1903 34 50: fév. 34 75; mars 3a »»; avril 35_25; maij550; juin 35 75.

Paris, C Pariset. împ.-tfei-aiu. 5. boulev. des Italiens.

|(B^i^wajjrayvalM^f'T»Ri"^ ` k

H_ T n.t'It. "+b a~

A la suite de l'orage d'hier, la Loire a monté d'un

mètre environ,

A la Ricamarie, cinq lavandières ont été emportées par les eaux du ruisseau l'Ondaine. subitement grossi. Elles ont pu être sauvées par dès témoins de 1 accident. Partout dans les campagnes, les dégâts causés par l'orage sont considérables. Les routes sont défoncées et les terres ont été entraînées et ravinéés.

Londres, 17 juillet.

Le maharadjah de Kohlapur et sa suite sont partis ce matin pour visiter, à titre privé, Paris, Venise et Florence. Ils reviendront en Angleterre le 1" août pour assister au couronnement.

®

BOURSE DE COMMERCE PARIS, 17 JUIL., 3 heures Blés (77/75 à l'hectolitre) les 100 kil. net comDtanr. Courant 23 50 a 23 75: août 21 50 à 21 75; sept.-oct. 20 50 à »»: 4 derniers 20 25 à 20 50; 4 de nov. 20 »» à 20 25. Cire: «». Liquid.: 3,500.

'armes 'Fleur ae Paras. ies 100 kil. nets. sans esc.i. Cour. 28 75 a 29 »»: août 28 75 à 29 »»: sept.-oct. 27 o0 à 27 75; 4 dern. 27 »» à 27 25; 4 de nov. 26 50 à 26 to. Circui -1,050 lia.: 7.S00. Pannes ae Corueu: 33 »». Avoines U00 kil. cpt s. esc.: poids 45 à 47 k. à l'hept. Cour. 20 25 à 20 50: août.18 25 à.18 50; sept -oct. 16 75 à 17 »»; 4 derniers 16 50 à 16 75; 4 de nov. 16 25 à 16 aO. Cire.: 1,500. Lia.: 2,750.

Seigles (69/72' kilos, les 100 kil. net comptant). Cour. 15 25 à »» »»: août 14 75 à 15 »»: sept.-oct. 15 »• à »» »»; 4 derniers 15 »» à »» »»; 4 de nov. 15 ..» a »» »•>. Huiles 100 Kilos fût compris 1. Un 1 escompte a OM)). Dist) 76 50 a »» »»: courant 76 50 à »» »»: août <4 50 a ».. »»: 4 dern. 71 25 à »» »»; 4 prem, 63 50 à 64 »». Circui.: 150 Liamd.: »,»»». Coiza tesc. 1 0/0J. Disc on.. 58 50 a 59 »»: courant 58 50 a 59 »̃>: août 58 50 a 59 »»; 4 dern. 59 »» à »» »»; 4 prem. 53 75 à 59 75. Circ.: ̃>»». Sstirits (3/6 Nord fin au», i'hecï. nu. esc. 2). Disp. 3125 à. ».. ». cour. 31 »» à 31 25: août 31 25 à 31 50: 4 dern. 3150 à 31 75; 4 prem. 32 50 à »» »»>• Stock 21,77a pipes. Cire. 750. Lia.: »»,»»».

Sucres des iÔO u. net. esc. 1/40/0). Roux disp. 16 50 a »»: biancs dise n» 3 21 75 à 21 50: cour. 21 »0 »,̃» a »,. »» août 21 75 »/» à »» »» •/»; sept. 21 87 1 '2 à »».»: 4 d'oct. 22 37 1/2 à »» »»; 4 de janv. 23 121/2 à »» »/»:'4 de mars 23 62 1/2 à »» »»; rouxnouv. cona. 16 »» à 16 25: dito au-dessus 90" »» »»: aito raffinés 93 »» et93 50. Circ.:9,400. Liq.: »»»•

Acheteurs sur courant; vendeurs sur août, septembre, 4 d'octobre, 4 de janvier et 4 de mars.

DÉPÊCHES COMMERCIALES 17 JUILLET

Roubaix. –Laines. Qualité peigné de fabriqua (type rëriuct.) Juil. 4 90 »/»: août 4 92 1/2; nov. 4 95 .»; janv. 4 95 »/». Ventes 20,000 kilos.

Londres. Métaux. Cuivre compt. 53 liv. 2 sh. 6 den.: à trois mois 53 liv. 7 sh. 6 den.: étain comptant 122 liv. »» sh. » d.: à trois mois 127 liv. 6 sn. »» d.; zinc come 19 liv. 5 sh. »» d.: plomb cpt. 11 liv. 6 sh. » d. Livemboi. midi. Cotons oisponiules. Bonnes demandes. Ventes probab. 12.000 balles. Import. 106. Livernooi. 1 h Cotons disponicles. Plus faciles. Ventes 12.000 bailes Amérique.

Futurs. Rappr. baisse 1/2/64; éloigné hausse 1 «64. New-York.. Blés. Houx a'hiver: juillet 80 »/», hausse 1/8: sept. 76 3/4, hausse 3/8.

Ghicaeo. Blés. Roux a'hiver: juillet 73 1/8, hausse 3/8; sept. 71 3/8. hausse 3/8.

Anvers. Cute utricieile Blés roux tendre d'hiver juil. 16 7/8; 4 dern. mois 16 5.8; blé Redwinter 2. juii. 16 3/4; 4 dern. mois 16 7/8; blé Kurrachée blana juil. 17 »/»: 4 dern. mois 17 1/8..

Sucres bruts indigènes. Calmes. Cote officielle 88° dise export. nouv. cond. 15 »/».

Anvers.-2 h. 30. -Laines (cote officielle). Peuméa ailenv ae la Plata contrat B cour. 4 75 »/»: sept. 4 771/2. Ventes 95,000 kil. Marché calme.

Pétroie. Ferme. Disp. 18 »/»: 4 d" mois 18 112. Londres. Céréaiesi Cargaisons arrivées 8: dito a vendre 7. Sucres bruts de betteraves juil. 6 »/ OUO sept. 6 1/8. Tendance soutenue.

Glasgow. Fonte (ouverture). Dispon. 56 6 »/»..