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Titre : Le Temps

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1888-03-13

Contributeur : Nefftzer, Auguste (1820-1876). Fondateur de la publication. Directeur de publication

Contributeur : Hébrard, Adrien (1833-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 13 mars 1888

Description : 1888/03/13 (Numéro 9815).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : France-Japon

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k231710w

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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PARIS, 12 MARS

BULLETIN DU JOUR Trois élections législatives ont eu lieu hier dans les départements des Bouches-duRhône, de la Côte-d'Or, de la Haute-Marne. M. Cernesson, radical, a été élu à Dijon il y a ballottage à Marseille et à Chaumont. Frédéric III est arrivé, hier soir, à Berlin et s'est immédiatement installé au château de Charlottenbourg. A Leipzig, il avait reçu les hommages de ses ministres; le prince de Bismarck est monté le premier dans le wagon impérial; la foule nombreuse qui se trouvait sur le perron, a pu voir comment le nouveau souverain, ayant peut-être à oublier certaines injures qu'il avait.reçues comme prince, a pressé le chancelier plusieurs fois sur sa poitrine.

Dans la nuit, le cadavre de Guillaume I"a été transporté du château royal au Dôme. Le cortège ne devait pas manquer d'une certaine beauté sinistre. La neige tombait par rafales tout le parcours, d'où le public avait été exclu, était garni de soldats tenant des torches les cloches sonnaient le glas. Le cercueil impérial porté par seize sousofficiers, suivi des princes Guillaume et Henri, du prince royal de Suède, du prince de Meiningen, d'un groupe de fonctionnaires et de secrétaires a défilé silencieusement par les rues blanches.

Les deux premiers actes du changement de règne se trouvent ainsi accomplis et il semble aujourd'hui que la presse européenne, toute occupée jusqu'ici à enregistrer les nouvelles qui nous parvenaient de Berlin, les biographies du monarque défunt et de son successeur, ait maintenant trouvé le temps d'envisager les conséquences politiques de l'événement du 9 mars. Les opinions des journaux sont encore assez vagues. La plupart se bornent à consacrer les éloges d'usage au grand personnage historique qui vient de disparaître, tout en affirmant, comme nous l'avons fait, que sa -mort ne changera rien à la politique de l'Allemagne; que Frédéric III et, même, si une nouvelle catastrophe se produisait, Guillaume II maintiendront les alliances de l'empire et continueront à consacrer leurs efforts à la consécration de la paix, conformément aux conseils du prince de Bismarck. La presse autrichienne tout entière s'exprime dans ce sens. La presse italienne affirme de même que ni le changement de règne qui a eu lieu ni celui qu'on peut malheureusement pré- voir n'altéreront en rien la ligne de conduite que M. de Bismarck a imposée à l'Allemagne depuis dix-sept ans et qui est pres- crite non seulement par la volonté de cet homme d'Etat et des souverains dont il est le conseiller, mais par les besoins, par les tendances, par les intérêts mêmes du pays, par le fait que l'empire, ayant obtenu tout ce qu'il pouvait désirer, n'aurait rien à gagner et tout à perdre dans une' nouvelle lutte. La presse anglaise exprime, à quelques exceptions près, un avis tout semblable. L'Allemagne, d'après le Times, ne saurait en aucune facon être accusée d'avoir voulu ou de vouloir poursuivre une politique belliqueuse. Quel que soit l'empereur qui présidera à ses destinées, il n'aura et ne peut avoir pour but que de consolider la ligue de la paix que M de Bismarck a fondée. Protéger l'Autriche et l'Italie, dit le Daily News, contre les attaques des puissances qui pourraient désirer une guerre, c'est là le programme essentiel de la politique allemande, et le Daily Telegraph émet également l'opinion que Frédéric III s'attachera, comme son père, à faire prévaloir des desseins fermement pacifiques. Cependant, ce journal même reconnaît que le nouvel empereur, manquant d'une partie de l'ascendant personnel dont jouissait Guillaume I", pouvant être tenté de suivre avec moins de docilité les conseils du chancelier, aura peut-être plus de peine à réaliser les sages projets auxquels il ne peut manquer d'être attaché. L'Economiste, le Morning Post, le Standard éprouvent une crainte analogue. Le second de ces journaux estime même que Frédéric III ne peut'attendre de la part de la Russie les mêmes égards et les mêmes concessions que pouvait exiger son père; une grande force modératrice, dit l'organe conservateur, a cessé d'exister. C'est là le seul pronostic pessimiste qu'on trouve dans le langage de la presse européenne comme on voit, il n'est le fait que d'une infime minorité.

DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES

DES CORRESPONDANTS PARTICULIERS DU Temps Varna, 12 mars, 9 h.

Grâce à un désir mutuel de conciliation, l'affaire le Damas a pris une bonne tournure. La solution

FEUIÏJL.E'FOra OU « TE1MÏ*© » DU 13 MARS 1888

La chirurgie de guerre

La chirurgie de guerre se trouve dans des conditions toutes spéciales; elle n'a ni les facilités que trouve la chirurgie ordinaire, ni l'emploi libre du temps, ni les locaux les plus convenables, ni le personnel nombreux -et habile dont on dispose dans les hôpitaux. Elle est pour ainsi dire une chirurgie sommaire, et souvent héroïque dans ses moyens. M. Delorme, professeur de clinique chirurgicale etde blessures de guerre au. Val-de-Grâce, a eu une idée très heureuse en montrant dans le Traité de chirurgie de guerre qu'il a publié récemment les progrès successifs de cette chirurgie du champ de bataille, des guerres et de siège, qu'il s'est donné la miss:on d'étudier tout particulièrement. Le côté historique de cette grande question présente, en effet, beaucoup d'intérêt et n'est que fort peu connu.

Il est clair que le caractère des blessures se modifie avec la nature des armes l'on n'a commencé à se servir des armes à feu d'une manière effective qu'à la journée de Crécy, qui fut si fatale à la France (1346). Froissart, dans ses chroniques, raconte que, dans cette bataille, le roi d'Angleterre avait mis parmi ses archers « des bombardes qui, avec du feu, lançaient des petites balles de fer pour effrayer et détruire hommes et chevaux, et les coups de ces bombardes causèrent tant de tremblement et de bruit, qu'il semblait que Dieu tonnait avec yrand massacre de gens et renversement de

paraît imminente sur la base de la destitution du vali et du remplacement ultérieur du consul français.

Le gouvernement bulgare n'a pas répondu et ne répondra peut-être pas au télégramme du grandvizir. On n'attend guère de résultat pratique de .cette première démarche de la Porte.

Berlin, 12 mars, 9 h. 30.

La Gazette de Voss croit savoir que l'Allemagne est allée jusqu'au bout de ce qu'elle pouvait faire en faveur de la Russie en décidant le sultan à publier la déclaration contre le prince Ferdinand que l'on connaît. M. de Bismarck estime que l'action de l'Allemagne est par ce fait close; elle l'aurait même été si les cruels événements qui forcent le gouvernement allemand à concentrer toute son attention sur les affaires intérieures ne s'étaient pas produits. Dans la question bulgare, l'Allemagne est donc décidée à rester à l'arrière-plan, et il est probable que, par suite de cette attitude du cabinet de Berlin, attitude que les circonstances imposent, le règlement de la question bulgare sera ajourné.

Madrid, 12 mars, 9 h. 45.

La circulaire du directeur général des douanes françaises au sujet des vins alcoolisés produit une grande sensation en Espagne, parce que fort peu de nos vins espagnols sont exportés sans être mélangés dans une certaine proportion. Le gouvernement sera interpellé aux Cortès par ceux qui prétendent que cette circulaire viole le traité de 1882. Le cabinet répondra que M. Léon y Castillo va retourner à Paris pour présenter les protestations de l'Espagne contre cette circulaire.

On signale de grandes inondations dans le NordOuest. Près de Tudela et de Saragosse, l'Ebre a débordé. Les communications ferrées sont interrompues à Santander et à Palancencia.

Madrid, 12 mars, 10 heures

Le bâtiment de guerre américain est entré dans le port de Tanger sans faire les salves réglementaires du salut. Le commandant du navire est descendu aussitôt à terre et s'est rendu chez le ministre des affaires étrangères par intérim, à qui il a remis la note détaillée des satisfactions qu'exige le gouvernement américain. Il lui a fixé un très bref délai pour répondre.

«

ÉLECTIOHS LÉGISLATIVES DU I MARS

PREMIER TOUR DE SRUTIN

BOUCHES-DU-RHONE

Inscrits 133.386. Votants 45.193.

Suffrages exprimés 44.767

MM. Félix Pyat, socialiste rév 19.656 voix Lagnel, radical socialiste. 14.825 Thourel, radical socialiste. 9.166 (Ballotta gé).

Il s'agissiit de remplacer M. Pally, membre de l'extrême gauche, décédé. M. Pally avait été élu au scrutin de ballottage, le 18 octobre 1885 par 54,271 voix sur 133,353 inscrits, avec la liste radicale. M. Peytral, qui arrivait en tête de la liste, avait eu 56,153 voix, et M. Antide Boyer, qui arrivait le dernier, 52,621. Le premier candidat de la liste réactionnaire avait obtenu 37,177 voix.

Au premier tour, M. Pally arrivait le septième sur la liste radicale, avec 33,408 voix. M. Lemée, premier candidat de la liste réactionnaire, obtenait 29,964 voix. M. Rouvier, premier candidat de la liste de l'Alliance républicaine, qui s'était désisté au second tour, avait réuni 25,464 suffrages.

SCRUTINS DE BALLOTAGE

COTE-D'OR

Inscrits 113.329. Votants 39.543

MM. Cernesson, radical. 32.573 Elu. Philipot, républicain. 1.781 Général Boulanger. 848 Voix perdues. 1.117

Au premier tour de scrutin, le 26 février dernier, les voix s'étaient ainsi partagées MM. Cernesson, 33,691 voix; Philipot, rép., 26,251; le général Boulanger, 9,487; bulletins blancs, 2,261, sur 73,478 votants. Entre les deux tours de scrutin, M. Philipot s'était désisté.

Il s'agissait, on le sait, de remplacer M. Sadi Carnot, élu au mois d'octobre 1885, au second tour de scrutin, par 55,915 voix. M. Cernesson, qui s'était également présenté, à cette époque, avait obtenu au premier tnur 20,769 voix. La liste réactionnaire avait obtenu 35,730 voix.

HAUTE- MARNE

Inscrits 74.858 Votants 54.216

MM. Roret, radical. 28.674 Elu. 1 Bourlon de Rouvre, réac. 25.292

Au premier tour de scrutin, le 26 février dernier, les voix s'étaient ainsi partagées MM. Roret, 23,405 voix; Darbot, républicain, 16.240; Bourlon de Rouvre, réactionnaire, 6,936; de Beurges, réactionnaire, 2,981; du Breuil de Saint-Germain, réactionnaire, 6,936; le général Boulanger, 664; divers, 1,103, sur 56,700 votants. Entre les deux tours de scrutin, M. Darbot s'était désisté et les réaction nai-es avaient maintenu la candidature unique de M. Bourlon de Rouvre.

Il s'agissait de remplacer M. Bizot de Fonteny, élu sénateur, qui, en octobre 1885, au premier tour de scrutin, avait été élu député par 33,549 voix. La liste réactionnaire avait obtenu 25,000 voix.

Les désistements qui s'étaient produits aussitôt après le premier tour de scrutin dans la Côte-d'Or et la Haute-Marne rendaient inévitables les résultats qu'on a vus plus haut les deux candidats radicaux, MM. Cernesson et Roret, sont donc élus, mais ils l'ont été sans enthousiasme, à en juger par le faible contingent de suffrages qu'ils ont recueilli. M. Cernesson n'a même pas retrouvé ses voix du premier tour. Dans les Bouches-du-Rhône, tous les candidats sérieux s'étaient dérobés, en sorte que le nom en vedette se trouvait être celui de M. Félix Pyat; il tient la corde dans le vote d'hier, et, si d'ici à quinze jours car il y a ballottage aucun effort n'est fait soit du côté des radicaux soit du côté des républicains de gouvernement, ce revenant de toutes les Communes ira siéger à la Chambre dont il ne

chevaux ». Les anciennes armes ne cédèrent j pas vite la place aux nouvelles. Les premiers traités de chirurgie militaire, aujourd'hui tout à fait oubliés, ont été écrits par un nommé Braunschweig, qui exerçait la médecine à Strasbourg (Buc der chirurgia hanlwirkung der wundarzeney. Augsbourg, 1497. Ce livre est à notre Bibliothèque nationale), et par Jean de Gersdorf, né à Strasbourg, et qui y publia un livre De Chirurgia castrensi en 1527, livre qui eut onze éditions. Son livre, dit M. Delorme, est plus pratique que celui de Braunschweig. L'école italienne, qui vient après celle de Strasbourg, eut un représentant célèbre dans la personne de Jean de Vigo, chirurgien du pape Jules II, et sa Pratique {Practica in arie chirurgica, Rome, 1514. Lyon, 1516 en françaisi, devint le traité classique de l'époque. Avec lui, citons encore Jean Laugé, né en Silésie, qui fut chirurgien de quatre Electeurs palatins et qui, bien qu'Ailemand, doit être considéré comme appartenant à l'école italienne, car il étudia à Pise où il latinisa son nom. Notre premier auteur de chirurgie militaire française fut Ambroise Paré; il naquit à Laval en 1509, et il y apprit la chirurgie d'un barbier qui, suivant l'usage du temps, pansait les plaies, les ulcères et les tumeurs. Il séjourna quelques années à l'Hôtel-Dieu de Paris, se fit chirurgien militaire et suivit trente ans les armées, pendant les guerres des règnes de Henri II, de François IL de Charles IX, et de Henri III.

Le traité de Vigo recommandait l'huile bouillante pour la cautérisation de toutes les plaies; pendant sa première campagne, Paré fut très inquiet quand l'huile vint à lui manquer. Il raconte qu'il ne dormit pas de la nuit, croyant trouver le lendemain ses blessés morts empoisonnés il se leva de grand matin et fut tout étonné de les trouver plus calmes que ceux dont l$s plaies avaient été cautérisées. Il reconnut du coup combien les idées des chirurgiens de son temps étaient fausses; pourtant il n'osa pas tout d'abord les heurter de front, il consulta l'expérience; il remplaça d'abord l'huile bouillante par 2'huile simplement chaude

CAUSERIE SCIENTIFIQUE

déparera pas outre mesure certains bancs bien connus. Il est vrai qu'il a obtenu moins de 20,000 voix sur plus de 130,000 inscrits; mais cette proportion infime est, au fond, moins humiliante pour lui que pour la population de ce département, qui croit habile ou trouve commode de répondre par l'abstention, c'est-à-dire par le néant, à cette poussée nouvelle de ses pires éléments. Il n'est pourtant pas impossible de faire quelque chose, puisque la ville de Marseille, après plusieurs années du gâchis municipal le plus déshonorant et le plus ruineux, a trouvé en elle la volonté et la force de mettre à la tète de ses affaires des hommes honnêtes, courageux et capables. Pourquoi ne pas tenter la même opération dans le reste du département? Evidemment, c'est l'ennui, la difficulté et l'inutilité de se mettre en mouvement et en frais pour une élection unique c'est, en certains cas, une véritablemontagneàsouleverquelescrutinde liste sans liste; les comités, les candidats, les fonds manquent, et ils manquent d'autant plus que le résultat à atteindre a moins d'intérêt. Il n'v a plus que dix-huit mois à attendre: il semble même qu'on soit d'accord à la Chambre pour faire les élections plutôt avant qu'après l'Exposition, ce qui les porterait aune année seulement. On n'est pas très terne de se metireen quatre pour si peu. Que faire, d'ailleurs, dans une Chambre qui ne fait rien que se déconsidérer et s'affaiblir? On aime mieux arriver tout frais, les épaules débarrassées du poids très luurd de la triste législature qui va finir. Nous ne savons pas si c'est, le meilleur p.'irti, mais nous n'y pouvons rien et nous n'avons pas le courage de blâmer ceux qui s'y résignent. C'est égal, qu;md on songe que, dans les circonstances graves que traverse en ce moment notre pays et au milieu des préoccupations qu'elles suscitent dans le cœur de tous les patriotes, la troisième ville de France v:i chercher pour la représenter M. Félix Pyat, on n'est vraiment pas fier.

Le Journal officiel a publié hier un rapport de M. Sarrien, ministre de l'intérieur, à M. le président de la République, exposant quelques modifications qui sont apportées à l'organisation des bureaux du ministère de l'intérieur. L'administration centrale de ce ministère était régie par un décret du .4 novembre 1886, qui avait fixé les cadres ainsi qu'il suit 5 directeurs, 25 bureaux, avec un pareil nombre de chefs, 37 sous-chefs, 210 employés affectés à 120 emplois de rédacteurs et 90 emplois de fonctionnaires.

Au cours de la discussion du budget, des observations ont été formulées par divers orateurs au sujet du manque de cohésion des services. Nous mêmes, bien avant cette discussion, nous avions fait remarquer qu'en concentrant les services similaires on arriverait à une réduction notable du personnel et à des économies véritablement judicieuses, puisqu'elles ne porteraient point tort au bon fonctionnement administratif. A cet égard, et à titre d'exemple, nous citions la possibilité de fondre le quatrième bureau de la direction départementale et communale avec d'autres bureaux de ce service, particulièrement avec le cinquième.

Nous sommes heureux de constater que M. Sarrien est entré absolument dans cette voie que l'expérience indiquait. Un nouveau décret portant la date du 10 mars, mais approuvé par le conseil d'Etat dans sa séance du 1er mars, a démembré ce 4° bureau et réparti ses attributions entre les ler, 3° et 5° bureaux de la direction départementale et communale. Ce démembrement a entrainé la suppression d'un chef et d'un sous-chef de bureau et laissé disponibles un certain nombre d'employés. D'autre part, sans nuire au bien du service, trois autres postes de sous-chef dé bureau pourront être supprimés. L'ensemble de ces réductions, opérées dans les grades supérieurs, permettra la création de onze expéditionnaires qui vont trouver un utile emploi à la direction de la Sûreté générale. En effet, pour répondre aux nécessités du travail, cette direction avait dû charger provisoirement des fonctions de rédacteurs ou d'expéditionnaires un certain nombfo d'agents du service actif.

Par suite de l'affectation des commis nouveaux et de ceux laissés disponibles dans le 4" bureau, la direction de la Sûreté générale sera en mesure de faire face aux nécessités du service quotidien. Le décret proposé par M. le ministre de l'intérieur constitue donc une excellente mesure que nous avions été les premiers à conseiller et dont nous ne voulons pas être les derniers à le féliciter.

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La conduite de la droite dans les dorniers scrutins L'étrange conduite de la droite, dans les dernières discussions et les derniers votes concernant le budget de l'instruction publique et des cultes, mérite qu'on y revienne. Nous savions qu'elle ne répugnait guère à s'allier avec l'extrême gauche etle radicalisme le plus révolutionnaire, quand il s'agissait de renverserun ministère républicain. Mais ce qu'on n'avait pas encore vu, ce qu'on jugeait impossible, c'était cette -même alliance se faisant et se maintenant sur le terrain des questions morales et religieuses pour faire prévaloir, en cet ordre de choses, soit dans l'instruction publique, soit dans le régime des cultes, les solutions les plus subversives et les plus radicales. Ce qui a surpris l'opinion publique, c'est, durant deux jours, de voir la droite, ayant perdu presque tout à fait, avec la possession d'elle-même, le souvenir de ses intérêts comme de ses principes, se faire l'auxiliaire empressé et aveugle d'un Kultur-

et c'est seulement après quinze années de campagne qu'il prit « la résolution de ne plus brûler si cruellement les pauvres blessés ». Il découvrit, également par l'expérience la vérité du vieux précepte hippocratique qui prescrit de mettre les blessés, pour opérer l'extraction d'un corps étranger, dans la position qu'ils occupaient au moment où ils ont reçu la blessure. Dans la campagne de 1542, où Ambroise Paré accompagnait les armées en Piémont comme chirurgien de M. de Rohan, le maréchal de Brissac avait reçu un coup de feu près de l'omoplate droite et les chirurgiens qui étaient auprès de lui ne pouvaient trouver la balle. M. de Rohan lui envoya Paré qui fit mettre le blessé dans la position on il était quand il avait reçu la balle. Elle se révéla dans cette position par une petite saillie et put être extraite.

C'est en 1545, après deux campagnes faites en Italie et une campagne en Picardie, qu'Ambroise Paré publia sa « Méthode de traicter les playes faites par hacquebutes etaustres bastons à feu, et celles qui sont faictes par fleches, dardz et semblables aussi des combustions espécialement faictes par la pouldre à canon. » II dédia ce livre, qui parut à Paris, en 1545, au vicomte de Rohan. Son apparition fut un événement. La corporation médicale, qui n'admettait que les livres écrits en latin, s'indigna de voir un maître barbier lui donner des leçons en français.

Qui n'a entendu parler du duc de Guise, le Balafré? Mais peu de personnes savent que c'est Ambroise Paré qui fit l'extraction du fer de lance qui fut cause de la balafre. Il le fit avec de simples tenailles de maréchal-ferrant, en appuyant le pied sur la tête du duc de Guise, « après avoir pris son consentement ». Cette opération lui donna une grande réputation. Paré accompagna encore le vicomte de Rohan (M. Delorme se trompe en l'appelant le duc de Rohan) dans la grande campagne de Henri II dans les Trois-Evêchés et en Lorraine. Il y fit pour la première fois la ligature des vaisseaux sur un gentilhomme qui avait été blessé à la jambe et avait dû être amputé.

kampf au fond dirigé contre elle et dont elle sera inévitablement la victime. Jamais elle n'avait montré une telle humeur de démolition. C'était à donner de la jalousie aux plus révolutionnaires. Elle aurait volontiers tout rasé pour satisfaire son dépit ou ses rancunes. Dans le vote qui-% supprimé d'un coup les inspecteurs généraux de l'enseignement supérieur, c'est elle qui a fait la majorité; ce sont encore ses bulletins qui, venant se joindre à ceux des radicaux, ont supprimé les Facultés de théologie protestantes. Cela n'a pas empêché la Chambre de rogner, il est vrai, le traitement des évêques et de refuser de rétablir les bourses des séminaires. Mais, à son tour, la droite s'est vengée en faisant supprimer les subventions aux séminaires protestants et israélites, ce qui entraîne leur suppression. C'est ainsi que, s'exaspérant l'une par l'autre, et s'unissant cependant pour la même œuvre de destruction, la passion radicale et la passion cléricale ont fait voter à la Chambre les mesures les plus subversives qui aient été prises depuis longtemps.

Le dépit, en politique, est le plus mauvais de* conseillers. La droite ne tardera pas à s'en apercevoir. Elle se trouve, en définitive, n'avoir travaillé qu'au profit du radicalisme et contre elle-même, c'est-à-dire contre les principes qu'elle défend et contre l'état de choses qu'elle prétend conserver. Qui donc a-t-elle puni par ces votes de mauvaise humeur? Le radicalisme ? mais c'est lui qui triomphe et qui seul a le droit de triompher; le gouvernement? mais ne sait-elle pas qu'un ministère républicain n'a pas de peine à se désintéresser des questions religieuses, et qu'on ne le blessera jamais très gravement de ce côté-là. Non, elle n'a puni personne; mais ce qu'elle a blessé gravement, c'est la tradition conservatrice et surtout l'état concordataire qu'elle redoute tant de voir se rompre. Eh bien, il faut qu'elle le sache le régime du Concordat a reçu, dans ces derniers jours, une grave atteinte. C'est un premier coup de ciseau, et, chose bizarre, ce premier coup de ciseau, c'est la droite qui l'aura donné.

L'union des Eglises protes'antes avec l'Etat se trouve, en effet, fortement compromise par la suppression des Facultés de théologie. Toute la législation q\.i règle la nomination des pasteurs, reposant sur ces Facultés, est aujourd'hui en l'air et ne peut plus fonctionner. L'administration des cultes est toujours dans l'obligation et en même temps dans l'impossibilité de l'observer. Le gouvernement ne peut plus faire une seule nomination régulière. Le désordre et l'illégalité se trouvent introduits et installés dans un coin de l'adminisiration où tout allait jusqu'ici le plus normalement et le plus pacifiquement du monde.

Et qu'on ne s'imagine pas qu'on puisse facilement remédier à cet état de choses On ne sera pas plus avancé quand on aura abrogé les lois existantes et renoncé à réclamer aucun grade théologique des futurs pasteurs. Le gouvernement, comme l'a déclaré le ministre, ne reconnaîtra jamais la validité de certificats délivrés par des écoles privées. Il faudra donc qu'il nomme les pasteurs sans garantie aucune. Cela encore ne se peut pas. En bonne logique, le gouvernement en renonçant à rien exiger, devra donc abandonner aussi le droit de nommer les pasteurs. Mais qu'est-ce que l'abandon de ce droit, sinon la séparât on effective des Eglises protestantes et de l'Etat? Voilà ce que la droite aurait dû convrendre. Comment n'a-f-elle pas senti que, dans celte situation concordataire, tous les cultes étaient étroitement solidaires? que le lien ne pouvait se rompre pour l'un sans être près de se rompre pour les autres? Il en est du Concordat comme d<>s vieux parchemins. Ils résistent longtemps s'ils restent intacts. C'est le premier accroc qui est le plus grave, car, une fois ouverte, la déchirure s'agrandit sous le plus léger effort et va bientôt jusqu'au bout.

̃©»–

.A. BEIR-LHISr

(Dépêches de nos correspondants particuliers.) Berlin, 12 mars, 8 h. 15.

L'embaumement de l'empereur a révélé qu'il existait dans la vessie un calcul de la grosseur d'un œuf de pigeon l'estomac, les poumons et les autres organes étaient très sains. L'empereur est donc mort d'une maladie de vessie; procès-verbal de l'autopsie a été dressé par les docteurs de Lauer, Leuthold et Ziemann, et déposé aux archives impériales.

L'empereur a été revêtu de l'uniforme de général de la garde à revers rouges, sur lequel est placé le manteau gris de campagne la tête est coiffée de la casquette militaire sur la poitrine se trouvent les ordres suivants; la Croix de fer de 2° classe, la Croix russe de Saint-Georges, les médailles commémoratives des guerres de 1814, 1864, 18G6, 1870-71, la médaille de Hohonzollern 1849, la médaille russe et la médaille badoise.

A minuit et demie le corps a été transporté au Dôme, où il sera exposé publiquement aujourd'hui et demain. Depuis minuit toutes les églises sonnaient le glas funèbre. Les troupes s'étaient massées en carré devant le palais. Le cortége était formé par deux escadrons des gardes du corps à cheval, de deux compagnies du V régiment d'infanterie de la garde, portant la coiffure/historique de Frédéric Il. Venaient ensuite les mmistres, les généraux, enveloppés de manteaux dé deuil. Le cercueil, couvert d'un simple drap noir, était porté par douze sous-officiers de la garde. Derrière la bière marchaient le prince Guillaume. les princes de la famille impériale, M. de Bismarck et M. de Moltke. L'empereur Frédéric III, arrivé après onze heures du soir seulement à Charlottenbourg, n'assistait pas à la cérémonie.

La marche était fermée par un escadron des gar-

Il se trouva dans Metz, quand cette ville fut assiégée par Charles-Quint; il y avait pénétré avec beaucoup de difficultés et fut reçu avec une grande joie par le duc de Guise et tous ceux qui étaient avec lui, « disant qu'ils n'avaient plus peur de mourir, parce que Paré était avec eux ». Nous ne pouvons donner tous les détails de la vie militaire d'Ambroise Paré, ce serait un véritable chapitre d'histoire. Apprécions seulement le caractère général de ses écrits. Le Traité des playes d'arebutes fut son premier ouvrage; il en donna trois éditions. Paré démontre que les plaies produites par les coups de feu ne sont ni empoisonnées ni brûlées. Ce sont pour lui des plaies contuses, qui doivent être soumises au traitement hippocratique de ces sortes de plaies; ces plaies peuvent guérir très simplement, quand elles n'atteignent que des parties charnues. Ce sont blessures « autant peu rebelles à curation et aussi faciles àtraicter que celles qui sont faites par austres basions faisant yulnères ronds, contus ». S'il se produit des accidents, c'est que les nerfs et les os sont atteints. Dans ce dernier cas, « les balles ne se bornent pas à les briser à l'endroit touché, mais beaucoup plus loing». « Ii a fallu, dit M. Delorme, plusieurs siècles pour que la première opinion, pratiquement si exacte et si complètement oubliée après lui, soit reprise, imposée par les faits; quant à la seconde, elle sert encore de base d'appréciation pour le pronostic de nos blessures. »

Paré se préoccupa beaucoup de la recherche et de l'extraction des corps étrangers. 11 recommande avant tout le tact, « le sens du tact étant plus certain que nulle sonde ou autre chose insensible », et la sensibilité n'est pas aussi grande « au commencement comme ès autres tems de la maladie ». Toutes ses indications sont devenues classiques. Sa thérapeutique est moins bonne, et ses formules sont encore inspirées par un pur empirisme. Il fait au début suppurer les plaies, plus tard il les fait bourgeonner. « II est, dit M. Delorme, partisan du séton, mais il en précise bien les

des du corps. Tout le long du cortège, des soldats portaient des torches. Une foule énorme assistait à co spectacle dont l'effet, par sa simplicité, était très saisissant.

Voici le cérémonial qu'on observera, par ordre de l'empereur Frédéric, pendant tout le temps que l'empereur Guillaume restera exposé dans le Dôme Un de ses anciens aides de camp ou un général à la suite et trois officiers d'état-major, des garnisons de Potsdam et de Spandau, veilleront le corps. A chaque angle du cercueil se tiendra un soldat de garde. Durant les heures où le public sera admis dans l'église, quatre gardes du corps, en grand uniforme, se joindront aux gardes ordinaires. Des tabourets seront alternativement occupés par trente colonels commandés à cet effet.

Berlin, 12 mars, 8 h. 50.

Ce n'est qu'à onze heures et quart que l'empereur Frédéric III et l'impératrice Victoria sont arrivés à Charlottenbourg.

A Leipzig, le ministère d'Etat, au grand complet, attendait le train impérial; à sa tête, se trouvait M. de Bismarck.

Etaient encore présents le comte Stolberg-Wernigerode, ministre de la maison royale le comte Herbert de Bismarck; le chef du cabinet privé militaire, le général d'Albedyll; le chef du cabinet privé civil, M. le conseiller intime de wilmowski le comte d'Eulenbourg, grand-maître des cérémonies; le docteur Schweninger et les fonctionnaires du ministère des affaires étrangères.

Les ministres furent introduits dans le wagon impérial. L'empereur embrassa à plusieurs reprises le prince de Bismarck et le général Albedyll. La conversation s'échangea par écrit.

Après un arrêt d'une demi-heure, le train repartit pour Berlin.

A la gare de Charlottenbourg on avait dressé une tente à draperies noires. Malgré une neige très fine et un vent glacial, la foule était énorme; beaucoup de curieux étaient venus de Berlin. L'empereur, en descendant du train, resta un moment sous la tente pour prendre congé des ministres, puis il monta dans une voiture fermée qui partit au grand trot pour le château de Charlottenbourg, entourée d'un escadron de cavalerie.

A Berlin, jusque bien avant dans la nuit, et malgré les rafales de neige, la foule attendait la venue de l'empereur Frédéric qui avait manifesté le désir de voir son père avant la translation du corps au Dôme. On dit que les médecins, craignant pour l'empereur, déjà très fatigué par son voyage de trente-huit heures, une émotion violente, se sont opposés à cette visite.

Berlin, 12 mars, 12 h. 15.

Les funérailles auront lieu vendredi, à midi, et immédiatement après, on opérera le transfert du corps à Charlottenbourg.

Les journaux de Berlin continuent à donner des détails sur les derniers moments de l'empereur Guillaume. Nous avons déjà donné la plupart de ces renseignements, aussi ne citons-nous que ceux qui complètent ce que nous avons dit

M. Kœgel, premier prédicateur de la cour, s'est rendu, jeudi soir, à cinq heures, au chevet de l'empereur, et, après avoir adressé au souverain quelques paroles de salutation et lui avoir dit que toute la nation allemande priait pour lui, il lui a récité des passages des psaumes, ainsi que des versets d'Isaïe. L'empereur a répondu chaque fois « C'est beau » »

Lorsque le prêtre a prononcé les mots « Je sais que 1mon Sauveur est vivant », le souverain a dit « C'est vrai. «

Dans la soirée, le prédicateur Kœgel a récité les pa rôles suivantes « Maintenant, Seigneur, laissez aller en paix votre serviteur, comme vous l'avez dit. » La grande-duchesse de Bade a alors demandé à l'empereur s'il avait compris; le souverain a répondu affir- mativement, en répétant distinctement les derniers mots de la phrase.

Un peu plus tard, pendant que le silence régnait autour de lui, l'empereur s'est mis à dire « Il m'a aidé de son nom. Une autre fuis, il a prononcé comme en rêve les paroles suivantes « Nous établirons des heures de recueillement. » Se réveillant un instant après, il a dit: « J'ai eu un rêve. C'était la dernière fête à la cathédrale. »

Dans la nuit de jeudi à vendredi, le pasteur Kœgel a récité aussi plusieurs fois l'oraison dominicale et a eu une conversation à haute voix avec l'impératrice. Le prêtre ayant ensuite récité ces paroles du psaume « Le Seigneur est la force de ma vie; de qui pourrais-je avoir peur? » La grande-duchesse de Bade a dit à l'empereur « Papa, as-tu compris? » L'empereur a répondu « C'était beaul » la grande-duchesse lui a dit ensuite: Sais-tu que maman est assise à côté de ton lit? 1) L'empereur a alors ouvert les yeux et a fixé longtemps sur l'impératrice son regard, qui était encore tout à fait clair; il a ensuite fermé les yeux pour toujours. Son dernier regard a donc été pour l'impératrice. Lorsque les symptômes de la mort se sont manifestés d'une manière indubitable, le pasteur Kœgel a donné sa bénédiction au souverain, et lorsque l'empereurarendu le dernier soupir, tous les membres de la famille royale se sont agenouillés.

Le prédicateur de la cour a alors récité une prière dans laquelle il a loué Dieu de la fidélité avec laquelle il a soutenu, sauvé et sanctifié le roi défunt. Le pasteur Kœgel a ensuite appelé les bénédictions du Saint-Esprit sur l'impératrice et sur tous les membres de la famille royale-

La Gazette nationale raconte que le prince impérial se promenait dans le jardin de la villa Zirio, dans la matinée du 9 mars, lorsqu'on lui remit sur un plateau un télégramme portant cette suscription «A S. M. l'empereur Frédéric-Guillaume. » Le prince fondit en larmes et n'ouvrit même pas le télégramme. Ce n'est que la princesse, survenue à ce moment, qui en prit connaissance.

Tous les souverains d'Allemage, à l'exception du roi de Wurtemberg que l'état de sa santé retient en Italie, assisteront aux funérailles de l'empereur. La cour de Russie a pris le deuil pour quatre semaines. Un ukase impérial ordonne à toute l'armée russe de porter le deuil pendant quatre semaines; les régiments dont le souverain défunt était le chef honoraire le porteront pendant cinq semaines. Le jour des obsèques de l'empereur Gulilaume, toute l'armée russe sera en grand deuil, et il sera interdit à tous les régiments de battre le tambour et de sonner le clairon.

inconvénients il recommande de préférence les tentes canulées faites d'or, d'argent ou de plomb, tubes à drainage rigides semblables à ceux que M. Lucas Championnière a préconisés tout récemment. Le bandage roulé, préventif de l'inflammation, vanté par Velpeau, est un adjuvant de ces topiques. »

II faut signaler les curieux passages de ses livres, il cherche à expliquer l'infection purulente avec abcès et la pourriture des plaies qu'il observe sur les blessés de Saint-Quentin, de Rouen, de Dreux. Des deux côtés, les combattants s'accusaient d'empoisonner leurs projectiles Paré voyait que les pansements n'étaient pas la cause du mal, qui s'attaquait aux princes, aux seigneurs, aux soldats; il devina qu'il fallait la chercher dans l'air; il eut ainsi le pressentiment des théories microbiennes. Il avait bien compris l'extension des fractures par les coups de feu, défini ios fractures simples transversales, obliques, complètes ou incomplètes ses appareiis de contension du membre malade sont extrêmement pratiques, et il y en a qui sont encore aujourd'hui employés par maint chirurgien. Paré reste, en somme, !e père de la chirurgie française; sa figure est des plus attachantes; sa vie presque entière se passa dans les camps, et il eut, en foule, des idées ingénieuses etnouvelles, conçues pendant quarante campagnes.

M. Delorme a réuni les renseignements les plus curieux sur les contemporains de Paré; il a fait valoir à côté de lui un auteur bien moins connu, moins original, mais plus savant, Joubert, le régent de la Faculté de Montpellier, et à la suite de sa revue historique, où l'on trouve des noms aujourd'hui tout à fait oubliés, il a donné un résumé d'ensemble de la chirurgie militaire au seizième siècle, non seulement en France, mais dans les autres pays d'Europe. Charles Quint et Philippe II avaient pour chirurgien l'illustre Vesale. Le Paré de l'Angleterre était- Galé, chirurgien de Henri VIII et d'Elisabeth. Un extrait de son principal ouvrage (Certain works in chirurgerie. London, i563), montrera bien l'état dèplorabie des armées à cette époque au point de vue médical.

Le régiment de Kalouga, dont l'empereur Guillaume était le chef honoraire, portera à perpétuité le nom de ce souverain. L'empereur Frédéric III est nommé chef honoraire de ce régiment, ainsi que du régiment des grenadiers de Saint-Pétersbourg. Le gouvernement espagnol enverra le maréchal Quesada aux funérailles. Le marquis de Miravalles représentera la reine régente.

On écrit de Berlin à la Post, de Strasbourg, quo l'en-tête de la proclamation de l'empereur qui sera affichée en Alsace-Lorraine diffèrera de l'en-lête de la proclamation qui sera placardée en Allemagne, et sera ainsi conçu « Nous Frédéric, empereur d'Allemagne, au nom des princes allemands confédérés.»

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AFFAIRES COLONIALES Guyane

Une note du ministère de la marine fait savoir que le vapeur Fleur-de-Mer, qui a fait récemment naufrage sur les côtes de la Guyane, ne portait aucun passager militaire, et que la fièvre jaune est en décroissance à 15 Guyane. Nouvelles coloniales et maritimes

Le cuirassé le Redoulable vient de rentrer à Toulon pour passer au bassin afin de réparer une avarie dans sa coque extérieure, avarie qui a été faite dans les circonstances suivantes. Ce bâtiment, qui fait partie de l'escadre d'évolutions de la Méditerranée, manœuvrait pour s'amarrer sur un des corpsmorts (1) de la rade de Villefranche quand il toucha sur une roche qui lui fit une forte entaille dans le double-fond. Au moment de l'accident, le cuirassé se halait sur une amarre qui venait du corps-mort et allait prendre les chaînes, de telle sorte que la responsabilité de l'avarie n'appartient en rien à son commandant. Un examen attentif de la partie de la baie où se trouvait le Redoutable au moment où il a touché, a prouvé que le corps-mort avait été placé trop près de la roche. L'avarie n'a, du reste, aucuno gravité.

En rendant compte de cet accident, notre correspondant de Toulon nous télégraphie que le Redoutable est entré hier matin dans une des formes de radoub de l'arsenal et que les dégâts sont de fort minime importance.

On va discuter à la Chambre des communes le budget de la marine anglaise pour 1888-89; il s'élève à 327,070,000 francs en diminution de 15,150,000 francs sur celui de l'exercice actuel mais cette différence en moins n'affecte ni les armements, ni les constructions neuves elle provient surtout des économies réalisées dans les frais généraux et de l'application de réformes bien étudiées et bien appliquées.qui permettent aux arsenaux de produire plus avec de moindres dépenses d'administration et de maind'œuvre. L'activité des chantiers de l'Etat ne s'est donc pas ralentie au contraire, elle est plus grande que jamais, mais on a pu renvoyer 2,000 ouvriers sans nuire à la production; ce qui le prouve, c'est qu'en l'année financière 1887-88 elle prend fin le 31 mars on a construit 75,000 tonnes de navires nouveaux Dans la même période, la flotte s'est accrue de vingt-cinq bâtiments de combat, à savoir dix navires cuirassés, deux croiseurs à grande vitesse, sept croiseurs-torpilleurs, trois avisos-torpilleurs, un aviso et deux canonnières qui sont prêts ou dans la dernière période d'essai. Le nouveau programme des constructions, celui qu'on va entreprendre cette année, comprend d'abord deux croiseurs de première classe devant filer 22 nœuds, un transport-torpilleur de 20 nœuds, six croiseurs de troisième classe de 16 nœuds, deux avisos de 14n. 5, six canonnières rapides de 15 noeuds et six avisos-torpilleurs de 19 nœuds. De plus, 1 Amirauté va construire cinq croiseurs et deux avisostorpilleurs pour l'escadre spéciale d'Australie. On ne mettra pas de cuirassés sur chantiers.

Pour les constructions neuves, navires sur chantiers et en achèvement à flot, l'Angleterre consacrera, en 1888-89, 74,275,000 francs; en France, on dépensera 46,228,099 francs, budget extraordinaire compris, pendant l'exercice courant. Mais, fait à livrer aux méditations de l'administration do notre marine, tandis que, de F autre côté du détroit, on construit un cuirassé coûtant 25 millions de francs, comme le Trafalgar, en moins de quatre ans, il en faut dix en France pour terminer nos moindres cuirassés d'escadre. En Angleterre, on a mis l'an dernier des croiseurs de lr0 classe sur les chantiers; ils seront prêts l'an prochain. Nous paraissons incapables d'obtenir de tels résultats. Autre fait à signafer l'Amirauté défend impérativement de distraire un seul homme des constructions neuves; en France nous avons l'habitude de sacrifier la flotte de l'avenir aux réparations des navires à flot, de telle sorte que, d'une part, une méthode de travail détestable est une première cause de retard dans la livraison des navires; d'autre part, le système d'emprunt des ouvriers affectés aux navires sur chantiers, pour les porter aux réparations, est une nouvelle source de retards. Que dirait-on si on arrêtait la fabrication des fusils Lebel pour réparer les fusils Gras? Eh bien 1 on se livre constamment à une pratique do cette espèce dans nos arsenaux maritimes. LETTRES DU TONKÏN

(De notre correspondant particulier)

Hanoï, 31 janvier 1388.

M. Constans a fait son entrée au Tonkin. Ainsi que vous l'annonçait ma dernière lettre, datée de HongKong, Mme Constans, le général Bégin, avec son chef d'état-major, le colonel Cretin, la maison militaire comprenant le lieutenant-colonel Gillet, les capitaines Luce et Bauche, accompagnaient le gouverneur général.

Le paquebot des Messageries, étant arrivé à marée basse, le 24 janvier, devant la barre extérieure du fleuve, se trouvait forcé de rester à l'ancre jusqu'au lendemain; il fallut envoyer à Hondô le Pluvier, escorté de plusieurs chaloupes, sur lesquelles les voyageurs prirent passage. M. Berger, résident général par intérim, était à bord du Pluvier.

La flottille arriva. à Haïphong vers trois heures do l'après-midi. Sur le quai de l'Hôpital-Militaire, devant (1) Corps-mort est un terme de marine qu'on emploie pour désigner des bouées d'amarrage dans les ports et rades.

« Je me rappelle, dit-il, qu'à mon arrivée à l'armée près de Montreuil, sous Henri VIII, je trouvai là grand nombre de drôles qui avaient l'impudence de faire les chirurgiens. La plupart étaient des tondeurs de truies, de chevaux, plusieurs des chaudronniers de campagne et des savetiers. Cette noble secte était connue sous le nom de « sangsues de chiens ». Avec cette sorte de guérisseurs, le traitement n'était jamais long; deux pansements suffisaient communément les blessés esquivaient le troisième ,»en partant pour l'autre monde. »

La vraie chirurgie naquit sous Henri IV; avant lui, 'les grands chirurgiens n'étaient liés à l'armée par aucune attache; c'est sous le règne d'Henri IV que l'on créa les premières ambulances. Sully organisa celle du siège d'Amiens (1597), et ouvrit, en 1606, une maison de retraite pour les militaires blessés ou infirmes. Richelieu développa l'idée de Sully, fit établir des ambulances et des hôpitaux militaires et il attacha un chirurgien à chaque régiment. Cette organisation se perfectionna sous Louis XIV. On créa la hiérarchie des chirurgiens militaires; en 1670, un éditeréa le bel Hôtel des Invalides. Vauban, dans les nombreuses places qu'il créa, n'oublia pas les hôpiiaux militaires. Chose singulière, dans ce dix-septième siècle si fécond en grandes guerres, les chirurgiens nombreux qui ont suivi les armées n'ont laissé que peu de traces scientifiques. Ce temps est l'un des plus pauvres en écrits sur la chirurgie de guerre. M. Delorme donne l'analyse de ces rares ouvrages; il fait revivre Planis-Campi, le chirurgien de la mère de Louis XIII Dailly, d'Abeille, Tassin, Verduc, Belloste, Petit.

Le dix-huitième siècle fut pour laFrance une autre période de grandes guerres; il fortifia l'organisation du service hospitalier dans les armées; il créa un comité consultatif de santé, composé de cinq médecins inspecteurs, pré-1 sidé par un inspecteur général et de deux chirurgiens inspecteurs. Le service hospitalier comprenait soixante-dix hôpitaux militaires et soixante-dix hospices de charité au compte du j roi, analogues à nos hôpitaux militarisés. On


les troupes qui formaient la haie, étaient groupés les fonctionnaires de tous grades, la chambre de commerce, la commission consultative, les membres de la congrégation chinoise portant des présents symboliques, les mandarins annamites et de nombreux indigènes. M. de Pincé, résident d'Haïphong, conduisit aussitôt le gouverneur général à la résidence, où eurent lieu les présentations.

M. Constans, répondant aux diverses adresses, développa nettement le programme dont ma précédente lettre vous donnait les grandes lignes « On a beaucoup parlé d'Hon-Gay, ajouta-t-il mais j'estime qu'il est préférable de développer ce que nous avons. Nous sommes ici, nous y resterons, retenus par l'obligation d'encourager des intérêts existants. Vous no devez avoir aucune inquiétude a cet égard. » ·

Cette déclaration, vous le comprendrez, a rempli d'allégresse les heureux propriétaires d'Haïphong, où les constructions vont être poussées avec la plus grande activité par contre, elle a déconcerté ceux qui espéraient voir créer bientôt le port Courbet. Sans prendre parti dans la question, il faut convenir que les motifs invoqués par le gouverneur général sont plausibles. Il en est des créations nouvelles comme des postes militaires multipliés à l'infini. On veut restreindre les dépenses, comme on a restreint les effectifs; dès lors, il serait illogique de diviser nos forces sur tout le territoire, car, en le faisant, on compromettrait peut-être le résultat final.

Je dirai, à ce propos, que la prise de possession peut s'effectuer de deux manières bien distinctes r l'une, c'est la conquête à main armée, l'affirmation

des droits acquis par une occupation étendue, cojnplète. Ce moyen semblait s'imposer au moment de la guerre, quand il fallait, avant toutes choses, purger le Tonkin praticable des bandes qui l'infestaient. Aujourd'hui, nous sommes entrés dans une ère nouvelle. Or, nous occupons, dans certaines régions, des fortins perdus dans la brousse, qui ne peuvent ôtre ravitaillés qu'à très grands frais, et, par ce vent d'économie qui souffle de l'ouest, ce sont là des sacrifi« ces que notre budget ne peut plus supporter. Le second moyen de coloniser consiste à mettre à la tête des provinces éloignées, où l'action directe de l'administration centrale ne peut s'exercer utilement, des fonctionnaires capables de faire respecter notrc pavillon, tout en faisant rendre à l'impôt les sommes que les mandarins annamites versaient au Trésorroyal. C'est cette seconde méthode que M. Constans se propose d'appliquer.

A la soirée donnée le 25 janvier par M. de Pincé, à la résidence d'Haïphong, il a renouvelé ses déclarations relatives au port. « L'inconvénient des barres, dit-il, existe pour la rivière de' Shanghaï et pour celle de Tien-Tsin, les glaces rendent, en outre, l'accès de cette dernière impossible pendant quatre mois de l'année. Le jour où Haïphong de- viendra un petit Shanghaï ou un petit Tien-Tsin, vous ne serez plus à plaindre Du reste, nous chercherons à améliorer dans la mesure du possible. J'ai vu dans les magasins un matériel destiné à l'établissement des phares; je vais le faire mettre en place, pour qu'on ne dise plus que la navigation des côtes d'Annam est difficile et dangereuse. »

Le général Bégin monta à Hanoi le 25, voulant se trouver à son poste pour l'arrivée du gouverneur de l'Indo-Chine. Ses déclarations aux personnes venues pour le recevoir ont produit le meilleur effet. Il a assuré que l'entente la plus complète régnait entre les autorités supérieures civiles et militaires, et qu'il entendait qu'il en fût toujours ainsi dans les rouages subalternes.

M. Constans était attendu à Hanoï le 29 janvier avec Mme Constans et sa suite un télégramme d'Haïphong nous annonça son départ sur le HenriRivière. Depuis la veille, le crachin, le fameux crachin tonkinois, ce brouillard qui nous revient tous les ans à pareille époque, de janvier à avril, retombant en pluie fine, mouillant et pénétrant partout, avait fait son apparition. Malgré le mauvais temps, la population réservait au gouverneur général une brillante réception. Devant les bureaux de la marine, en aval de la Concession, se tenaient le général Bégin et son état-major, le résident général, les fonctionnaires de tout grades, français et annamites, avec leurs escortes derrière eux étaient massés les colons puis, formant la haie depuis le débarcadère, tout le long de l'avenue de la Concession, les troupes de la garnison attendaient, l'arme au pied, sous les ordres de M. le colonel Gros, commandant l'artillerie de la division.

A neuf heures trente on signale le Henri-Rivière. Peu d'instants après, des salves d'artillerie se font entendre et, dès que M. Constans descend de la canonnière, accompagné par le général Bégin et par le résident général, la fanfare du 11° bataillon de chasseurs à pied joue la Marseillaise. Le gouverneur général s'avance, tête nue, et se rend à la résidence, commencèrent aussitôt les présentations. En premier lieu, l'armée, la marine, les divers services; avec beaucoup d'à-propos, M. Constans eut un mot aimable pour tous. Vinrent ensuite les membres du tribunal consulaire, présentés par le président, M. Mahé. En remerciant les négociants qui, depuis deux années bientôt, prêtent gratuitement leur temps et leur concours à la justice un peu primitive de ce pays, le gouverneur annonça la constitution prochaine, au Tonkin, de tribunaux réguliers. Il pense que cette mesure s'impose, le régime appliqué provisoirement ici ne répondant plus aux besoins de la colonie.

Au président de la commission .consultative, qui émettait le vœu de voir nommer les membres de la municipalité par ses concitoyens, au lieu d'être choisis par l'administration, M. Constans répondit à peu près en ces termes

« J'ai été pendant vingt ans conseiller municipal de ma bonne ville de Toulouse; c'est vous dire que je suis grand partisan du suffrage. Mais, pour être assemblée délibérante, pour pouvoir dicter ses volontés, il est nécessaire d'avoir des ressources à sa disposition. Nous étudierons ensemble la question, et, si vous m'indiquez les moyens de procurer des ressources à la caisse de la ville, je m'empresserai de réaliser votre vœu. »

Le fait saillant de la matinée s'est produit à la réception de la chambre de commerce. Le discours, lu par le vice-président, contenait une critique sévère du dernier régime. On y mentionnait la « pitoyable lacune » qui a existé entre l'administration Paul Bert et l'administration Constans; on signalait « l'accueil hautain et dédaigneux » réservé aux requêtes présentées par les négociants et les colons. Dans sa réponse, le gouverneur général exprima sa « douloureuse surprise » d'avoir à défendre publiquement, dès son arrivée, son ancien collaborateur et ami M. Bihourd. « Je connais sa nature droite et profondément honnête. 11 a pu se tromper parfois, il a été trompé peut-être par les intermédiaires, par son entourage; mais je saisis l'occasion que vous m'offrez pour lui envoyer un hommage public de ma respectueuse et affectueuse sympathie. »

En résumé, excellente journée la bonne impression qui avait commencé à se produire à Haïphong s'est étendue jusqu'à Hanoi les nombreuses illumi-

̃ mit, sous Louis XV, dans chaque régiment un aide-major et deux élèves chirurgiens par ,bataillon d'infanterie et par régiment de cavalerie. Toute son organisation avait été, dans son ensemble, très bien conçue. Le service de santé n'était pas moins bien organisé en vue d'une campagne. Les dispositifs des ambulances élaient très bien arrêtés, leurs approvisionnements, leur matériel bien assurés « Solidement organisée, ayant à sa tête les chirurgiens les plus expérimentés et les plus actifs du royaume, jouissant d'une réputalion européenne et possédant en raison des service? rendus l'estime et la reconnaissance des chefs de l'armée, c'est-à-dire des dignitaires les plus aimés dans l'Etat, délivrée de toute entrave par la nature même de ses obligations pressantes et étendues, combien cette chirurgie militaire du dix-huitième siècle ressemblait peu à la chirurgie civile sur laquelle la médecine, encore 'toute puissante, exerçait une blessante suprématie Aussi c'est de son sein môme que partit l'attaque contre des usages surannés, et l'Académie de chirurgie, érigée presque exclusivement t par les chirurgiens de l'armée, allait répandre sur notre corps le plus vif éclat qu'il ait jamais reçu. »

Pourtant, bien qu'elle fût devenue l'organe du progrès, la chirurgie militaire du dix-huitième siècle ne fut marquée par aucune conception absolument nouvelle, par aucune pratique très originale. Le dix-huitième siècle fut 'une ère de perfectionnemenls continuels, mais partiels.

Pendant la Révolution française, les chirur- giens placés à la tête des armées furent, pour la plupart, les survivants de l'ancienne Acadé- mie de chirurgie et des chirurgiens-majors des régiments. Dès 1790, on comptait aux armées 4,000, et en 1791, on compta 8,000 officiers de santé de tout grade et de toute catégorie. Le règlement du 3 ventôse 1793 détermina de la façon la plus précise les dispositions à suivre sur les champs de bataille, en laissant aux chirurgiens la plus grande initiative. Un chirur- g'ien en chef en second partagea avec le chirur- trien en chef, dans les grandes batailles, la sur-

nations, les maisons pavoisées, témoignaient de la satisfaction des habitants.

A mon retour de Hong-Kong, j'ai été surpris d'apprendre que la marine n'avait pas pu (ou voulu) achever les études commencées, l'an dernier, pour la navigation du Haut-Fleuve. La question est d'autant plus intéressante aujourd'hui que les nombreuses et pénibles colonnes qui ont été faites entre le fleuve Rouge et la rivière Noire démontrent l'urgence de la question'des ravitaillements nous arriverons à la saison des hautes eaux sans avoir eu de solution. Ceci m'amène à vous parler de l'expédition à la frontière laotienne. La colonne Pernod est arrivée à Laï-Chau depuis plusieurs jours, après avoir eu, avant d'atteindre cette place, un engagement assez sérieux avec les bandes chinoises.

Un do nos officiers les plus appréciés, le capitaine Mathonnet, do l'état-major du général Bégin, vient de succomber à une attaque de cholérine; il était sur le point de passer chef de bataillon. Arrivé récemment de France, le capitaine Mathonnet avait contracté, à Saïgon, les germes d'une dyssenterie qu'il avait négligée au début et qui l'a enlevé en quelques heures. Un service funèbre a été célébré à Hanoï le 31 janvier les invitations étaient faites au nom du général Bégin et de son état-major. BULLETIN DE L'ÉTRANGER (dépêches HAVAS ET RENSEIGNEMENTS PARTICULIERS)

A lsace-Lorrain a

On lit dans la Post, de Strasbourg

Le commerçant Laverdure, arrêté il y a environ trois mois pirce qu'il était soupçonné de complicité dans le crime de haute trahison, a été remis en liberté, vendredi dernier, sans être tenu de fournir une caution. De sa ci nlïuntiition avec le sieur Cabannes, qui a commis le crime de haute trahison, il est résulté que les intentions criminelles qu'il aurait eues en faisant parvenir des lettres à leur adresse ne peuvent être prouvées. En conséquence, le tribun.il de Strasbourg a pris une décision en vertu de laquelle il n'a pas été donné suite à l'instruction ouverte contre Laverdure.

L'instruction ouverte contre le sieur Bilger, commis voyageur en houblons, a été également abandonnée. La chambre de commerce de Strasbourg vient d'avertir les fabricants de foie gras de cette ville qu'elle a transmis au ministère d Alsace-Lorraine la pétition dans laquelle ils demandent protection contre la falsification, par des commerçants parisiens, des pàtés de foie gras provenant de Strasbourg et vendus en France. La chambre de commerce prie le ministère d'obtenir par voie diplomatique la suppression de l'abus en question. p

Autriche-Hongrie

Les cendres des compositeurs en musique Gluck, Mozart, Beethoven et Schubert, qui sont enterrées dans divers cimetières de Vienne, seront inhumées prochainement dans des tombes voisines les unes des autres au cimetière central de la capitale autrichienne, où on élèvera des monuments dignes de la mémoire de ces grands artistes. A cette occasion, la Société anthropologique de Vienne se propose de faire faire des études phrénoloiques sur le crâne des quatre compositeurs. Elle a demandé à cet effet l'au- torisation nécessaire et formé un comité composé de MM. Meynert, Toldt, Kundrat, professeurs à la Faculté de médecine, et de M. Weissbach, médecin en chef dans l'armée.

Angleterre

Le lord-maire de Londres, en sa qualité de président du comité exécutif de la section anglaise à l'Exposition universelle de 1889, a convoqué pour vendredi prochain une réunion d'industriels de Londres et de la province, afin de leur soumettre le projet relatif aux mesures à adopter pour que l'Angleterre puisse figurer dignement à l'Exposition de Paris. Un vent d'Ouest d'une extrême violence a soufflé sur Londres hier et a causé 'des dommages considérables dans les quartiers sud ainsi que dans les comtés de Kent et de Surrey.

Portsmouth a été aussi très éprouvé.

De différents points de l'Angleterre, on signale également des orages épouvantables. Les navires en mer ont dù s'abriter à la hâte dans les ports. Italie

Des troubles ont éclaté à l'Université de Pise à la suite du refus du recteur, M. Buonamici, d'accorder aux étudiants l'autorisation de participer aux manifestations en mémoire de Giordano Bruno et du défunt professeur Carravo. Le recteur a été obligé de faire appel à la force publique pour disperser les étudiants. L'Université a été fermée jusqu'à nouvel ordre.

Les associations radicales de Rome, ayant voulu organiser une réunion en mémoire de Mazzini, se sont vu refuser l'autorisation de la police. Le comité mazzinien a adressé une protestation à M. Crispi.

Espagne

La Gazette officielle publie un décret qui interdit l'entrée en Espagne de la viande de porc provenant du département des Bouches-du-Rhône, si un certificat d'origine, délivré par les consuls espagnols, n'est pas joint à l'expédition. Cette interdiction, dit le décret, est motivée par une maladie épidémique régnant à Marseille sur les porcs.

Dans les cercles officiels de Madrid on dément que la réunion de la conférence au sujet du Maroc soit suspendue.

Russie

On télégraphie de Saint-Pétersbourg que les bruits répandus à l'étranger, relativement à une prétendue agitation nihiliste dans les provinces méridionales de la Russie, sont purement imaginaires.

Roumanie

Une dépêche de Bucarest annonce que le prince Ghika a décliné la mission de former un ministère, et que le roi a chargé M. Bratiano, le président du conseil démissionnaire, de constituer un cabinet. Egypte

On mande du Caire que, M. Edgard Vincent ne pouvant quitter l'Egypte, le gouvernement égyptien a décidé que ce serait M. Richthofen, représentant de l'Allemagne à la caisse de la Dette, qui irait à Londres pour régler l'émission du nouvel emprunt de conversion, qui est finalement arrêté au chiffre de deux millions.

Etats-Unis

M. Randal déposera prochainement sur le bureau de la Chambre des représentants un projet de loi aux termes duquel, outre certaines dispositions fiscales d'ordre intérieur favorisant la production du tabac et des alcools, il sera spécifié que les draps et laines lavés seront soumis à un droit d'entrée double de celui que paient les mêmes articles non lavés. La liste des objets admis en franchise comprendra les articles produits ou manufacturés aux Etats-Unis qui, après avoir été exportés, rentreront sans que leur valeur ait été augmentée. Il en sera de même pour la soie brute revenue non travaillée. L'importation du gros bétail et des peaux est prohibée. Toutefois, l'application de cette clause sera suspendue toutes lès fois qu'une enquête officielle démontrera que ces importations ne présentent pas de danger au point de vue des épizooties.

veillance du service sanitaire des postes avancés, des ambulances, des hôpitaux temporaires.

Pendant les guerres de l'empire, l'action des chirurgiens fut réduite par celle des commissaires de guerre et de perpétuels conflits firent rétrograder le service de santé. Après Eyiau, on sentit le besoin de réformer ce service. « Ses pertes et son activité, dit M. Delorme, n'avaient jamais été moindres que celles des officiers combattants. Son dévouement et son activité étaient hautement reconnus. L'empereur rendait sans cesse hommage à son mérite, il donnait à nombre de chirurgiens des marques individuelles de sa bienveillance; mais c'était là à peu près tout! Il ne montrait pour le service qu'ils dirigeaient, et qui était celui des blessés, ni la sollicitude, ni l'esprit d'organisation et de sens pratique qu'il savait si bien développer ailleurs. » L'histoire n'oubliera pas les Larrey, les Percy, elle n'oubliera pas nun plus certains désastres chirurgicaux de cette époque, dont la responsabilité remonte à une administration imprévoyante et incompétente.

M. Delorme trace un tableau d'ensemble de l'état de la chirurgie militaire pendant les guerres de la Révolution et de l'Empire, qui a beaucoup d'intérêt. Il montre où l'on en était pour le débridement des plaies, pour l'extraction des corps étrangers, les pansements et appareils, les moyens employés contre les hémorragies, le traitement du tétanos et de la pourriture d'hôpital, les remèdes contre la congélation, les pratiques suivies pour traiter les plaies diverses, les amputations, les résections, les désarticulations.

Que de fois la nécessité fait faire des progrès Bien avant que l'Académie eût restreint le nombre des topiques que l'ancienne chirurgie employait dans ses pansements, nos chirurgiens ont repris l'usage de l'eau froide dans le traitement des plaies d'armes à feu « Combien de fois, dit Percy, les eaux de la Moselle, du Rhin, du Danube, du Lech, de la Limmat, de l'Oder, de l'Elbe, du Bug, de la Vistule, du Niémen, de l'iibre, du Tage, du Guadalquivir n'ont-elles pas fait seules les frais des panse-

/AFFAIRES MILITAIRES

Le général de division Ducos de la Hitte, membre du comité consultatif des poudres et salpêtres, est nommé membre de la comniiesioa mixte des travaux publics.

Le pry fanée militaire de la Flèche. M. le ministre de la guerre vient d'adresser à MM. les préfets, en même temps que l'instruction pour l'admission au prytanée militaire, une circulaire dans laquelle il rappelle les conditions exigées pour être admis à cette école.

Les places gratuites ou demi-gratuites ne peuvent être concédées qu'aux fils d'officiers servant encore ou ayant servi dans les armées françaises, aux fils des officiers de la garde nationale mobile tués ou retraités par suite de blessures, ou à ceux des sousofliciers de la garde nationale mobile morts au champ d'honneur.

La limite d'àge est fixé de neuf a seize ans. Toutes les demandes de places gratuites doivent être établies sur papier timbré, mais ne seront plus accompagnées d'une délibération du conseil municipal.

Une instruction dont on pourra consulter la teneur dans le Journal officiel portant la date du 9 mars 1888 indique les épreuves que les candidats auront à subir. Les enfants qui devront être inscrits du 1er au 31 mai à la préfecture du département où résident leurs familles seront présentés le 2 juillet à sept heures du matin devant la commission d'examen.

Un souvenir de Championnet. Une des figures les plus intéressantes et les plus pures, parmi les généraux de la première Républicrue. est assurément

celle de Championnet, qui, après avoir glorieusement contribué aux victoires de l'armée de Sambreet-Mcuse, depuis Fleurus jusqu'à Neuwied, fut nommé en 1799 au commandement de l'armée de Rome et fit la conquête de Naples qui succomba ensuite dans sa lutte généreuse contre les dilapidations des agents du Directoire et subit une disgrâce imméritée qui enfin, appelé à prendre le commandement de l'armée des Alpes après la mort de Joubert et la défaite de Novi, se vit aux prises avec des difficultés insurmontables et mourut de chagrin et de misère au -milieu des désastres de son armée. La municipalité de Valence, ville natale du général Championnet, avait reçu en don, de la famille Perrin, il y a quelques années, les armes d'honneur décernées à cet illustre soldat par le gouvernement de la République, et ces armes avaient été placées sous une vitrine dans la salle principale du musée de Valence. Un document précieux adressé par M. le général de la Roque, commandant la brigade de cavalerie à Valence, au maire de la ville, va donner à la collection enfermée dans cette vitrine une valeur plus considérable encore. C'est une lettre autographe de Championnet, écrite par lui à sa mère, Mme veuve Grand, à Valence, au moment où la nouvelle des préliminaires de paix conclus à Leobcn par Bonaparte vint arrêter la marche triomphante de l'armée de Sambre-et-Meuse, dont le général en chef était Hoche, et dans laquelle Championnet commandait l'aile gauche, opérant isolément. Voici le texte de cette lettre, tel qu'il est publié par le Journal de Valence

ARMÉE RÉPUBLIQUE FRANÇAISE' do

SAMBRE-ET-MEUSE

Au Quartier-Général à Sich le 7

floréal l'an 5e de la République

Française.

Le général de division Championnet

A sa Bonne mère

Depuis le 4 de ce mois ci ma chère mere nous sommes en paix, et nous jouissons d'un peu de tranquilité un moment un combat des plus violant alloit avoir lieu un courier envoyé par Bonnaparte annonce au g^i hoche command' en chef l'arméo que les préliminaires de la paix étoient signés depuis le 29 der jour ou l'armée de Sambre et Meuse a gigné la bataille de Neuvels, Ulkraclls, Altenkorchen, et les combats de tiedorf et Mont ibour. Voilà ma chere mere comment l'armée de Sambre et Meuse s'est vang-ée de toutes les calomnies répandues par des scelerats qui étoient jaloux de sa gloire. L'armée de Sambre et Meuse commance aujourd'hui à contonner 'nos avant postes sont mêlés avec les ennemis cette réunion présente le plus beau spectacle des cris vive la République, et d'autres que je ne puis pas dire se font entendre de toute part les chapeau couvert de feuillages verts annonce une réunion comblette, je vous donnerai demain des détails qui vous feront plaisir; je suis trop pressé je crains de manquer le courier. je ne cesserai de bien vous aimer, Votre fils

Amitié à ma tante aux amis Bozonet, Marmellier, etc. Au verso se trouve la suscription suivante A la citoyenne veuve Grand, Place de l'Egalité a Valence

Département de la Drôme.

NOUVELLES DU JOUR Le Journal Officiel publie le rapport fait par M. Dislère, àu nom de la commission de classement des récidivistes, sur l'application de la loi du 26 mai 1885 relative à la relégation pendant l'année 1887. · L'application de la loi pendant les deux premières années de fonctionnement peut être résumée ainsi qu'il suit d'après le rapporteur.

Les tribunaux ont prononcé 3,672 jugements entramant la peine de la relégation. Si l'on tient compte, d'une part, des condamnations prononcées à tort et qui, devenues définitives, ont nécessité des mesures gracieuses (40 environ), des doubles ou triples condamnations contre le même individu (environ 20); d'autre part, des poursuites à la suite desquelles la peine de la relégation aurait dû être appliquée et ne l'a pas été (200 à 300 individus), on voit que le nombre de condamnations se serait élevé à 3,900 environ, soit 1,800 à 1,900 par an. Ce chiffre est très inférieur à celui qui avait été prévu.

1887 condamnés ont terminé leur peine; sur ce nombre, l,23i sont partis pour les colonies, 360 sont prêts à être expédiés, 132 ont été graciés, 94 sont classés comme dispensés définitivement ou provisoirement il n'a pas été statué encore sur la situation de 49, la plupart par suite de l'attente du règlement sur le service militaire.

En présence du chiffre de 1,887 condamnés ayant terminé leur peine, il convient de placer celui de 1,683 relégués partis ou devant partir le déchet est donc de 110/0. Si les tribunaux condamnent chaque année 2,000 récidivistes à la relégation, on peut donc admettre que 1,800 quitteront la métropole. Dans la dernière séance du comité consultatif d'hygiène publique de France, le président, M. Brouardel, a annoncé qu'une épidémie de fièvre typhoïde s'était déclarée au lycée de Quimper. M. \<3 docteur Thoinot a été envoyé par M. le ministre du commerce pour rechercher les causes de la maladie. Des premiers renseignements adressés par M. le docteur Thoinot, il paraît résulter que l'eau d'alimentation du lycée devrait être incriminée. Les internes et demi-pensionnaires ont été, en effet, seuls atteints, les élèves externes restant indemnes. Le comité s'est ensuite occupé de la fraude sur les poivres. En raison de la fraude énorme qu'elle a constatée dans la vente de cette substance, une commission d'inspection des pharmacies, drogueries et épiceries a demandé à M. le ministre du commerce s'il n'y aurait pas lieu de diviser les poudres de poi- j vre en deux catégories l'une comprenant les poi-

ments de nos nombreux blessés? En Egypte, l'eau du Nil a fait des prodiges entre les mains du baron Larrey. Avec elle, j'ai sauvé, clans une foule de circonstances aussi bien je n'avais pas d'autres secours à ma portée, des membres, et surtout des mains et des pieds, qui étaient à un tel point dilacérés et maltraités, qu'il paraissait imprudent d'en différer l'amputation. L'eau, sous toutes ses formes, prévenait ou modérait les accidents, contenait dans de justes bornes l'irritation et l'innammation, amenait une suppuration aussi bonne que le comportait la nature des parties, et j'obtenais une guérison que nul autre moyen ne pouvait disputer à l'eau, puisque je n'avais recours qu'à elle. »

Le trait nouveau de la chirurgie militaire de cette époque est le suivant autrefois les hôpitaux ambulants se tenaient à une assez grande distance des lignes des combattants, ils attendaient les blessés. Les nouveaux chirurgiens vont au devant d'eux et tout est organisé de façon que le blessé est, autant que possible, secouru sur le lieu même où il a été frappé. Cette révolution a sauvé la vie à des milliers d'hommes, elle a ennobli encore la mission du chirurgien militaire, associé à tous les périls des armées.

A la Restauration, le corps de santé militaire fut licencié mais il se reconstitua par degrés, et nous le retrouvons pendant la guerre d'Espagne et pendant nos guerres d'Afrique. Les terribles expériences de Crimée, d'Italie et de 1870 ont montré quels sont les points faibles de l'organisation moderne. Il faut chercher l'histoire complète de ce service depuis 1815 jusqu'à nos jours dans le Journal de médecine, de chirurgie et de pharmacie militaires. C'est un document qu'on peut recommander aux historiens de l'avenir. Les enseignements de la guerre de Crimée n'ont pas été perdus; il faut lire la Relation médico-chirurgicale de l'armée d'Orient, par Scrive, le médecin en chef de l'armée de Crimée, le Rapport de Chenu sur les résultats du service médico-chirurgical aux ambulances et aux hôpitaux militaires français en Turquie pen-

CHAMPIONNET.

vres purs, l'autre renfermant tous les mélanges qui devraient être vendus sous une qualification ne permettant pas de les confondre avec les premiers. MM. Regnault et Martin, rapporteurs de cette commission, ont proposé de répondre à M. le ministre que, tout en reconnaissant les louables intentions de la commission, son vœu ne saurait être pris en considération parce que, s'il l'était, à côté de la boîte de poivre pur, on verrait bientôt apparaître la boîte de poivre falsifié, et que l'administration semblerait tolérer, sinon encourager, un délit que la loi l'oblige à réprimer. a ~o

Ils ont ajouté que, si la fraude des denrées alimentaires prenait dans certaines régions des proportions inquiétantes, ce n'était pas que les commissions d'inspection fussent désarmées, c'est bien plutôt qu'elles n'usaient pas avec assez d'insistance des s armes que la loi met entre leurs mains.

Les rapporteurs ont donné à ce propos les détails les plus curieux sur les falsifications du poivre. 11 existe des ateliers possédant des engins spéciaux pour la fabrication du poivre en grains au moyen de pàtes composées des mélanges les plus hétéroclites (farines de moutarde et de seigle, tourteaux de navette ou de chènevis, sulfate de chaux, craie, et même, dans quelques cas rares, la céruse ellemême).

C'est bien pis encore pour le poivre en poudre, dans lequel on voit entrer des farines avariées, du plâtre, des argiles, quelquefois même on s'en est assuré les résidus des comptoirs et des planchers des boutiques. Il convient d'ajouter que depuis le fonctionnement du laboratoire municipal les falsifications ont diminué.

Le comité a adopté les conclusions de MM. Régnault et Martin.

Les délégués des communes républicaines de la Dordogne ont tenu cette après-midi une réunion plénière, à l'effet de désigner un candidat à l'élection législative qui doit avoir lieu, le 8 avril prochain, en remplacement de M. Lamothe-Pradelle, député républicain récemment décédé. Le bureau était composé de MM. Garrigat, sénateur, président Dusolier, sénateur; Theulier et Escande, députés, assesseurs.

Après une brève allocution, M. Garrigat a invité les candidats à se faire connaître MM. Clerjounie, maire et conseiller général de Sarlat le docteur Clament, conseiller général de Laforce Nadaud, receveur d'enregistrement à Vélines; Buisson, publiciste et sténographe à Paris.

M. Clerjounie a pris le premier la parole. Il s'est donné pour républicain radical, partisan d'une étroite concentration des groupes républicains de la Chambre. Il a rappelé le mot de Gambetta, rïpublicain entier, expliquant que par cette expression il faut entendre un citoyen absolument dévoué à la République et Jsolu à tirer de cette forme de gouvernement toutes les conséquences qu'elle comporte.

M. le docteur Clament se déclare républicain progressiste indépendant. Il demande l'établissement d'un impôt sur le revenu, à condition que cette réforme soit mûrement étudiée. La séparation des Eglises et de l'Etat lui parait devoir être subordonnée aux circonstances et à la conduite du clergé. Simultanément interrogés par un délégué, MM. Clament et Clerjounie se sont déclarés prêts à voter un impôt de 3 0/0 sur les traitements supérieurs à 3,000 francs.

Restaient M. Nadaud, radical, et M. Buisson, intransigeant. L'un a retiré avant la fin de la séance sa candidature, et l'autre n'a pas été écouté par l'assemblée, qui, malgré les efforts du président, l'a, pour ainsi dire, sommé de quitter la tribune. On a procédé au vote. M. Clerjounie a été désigné comme candidat, au premier tour, par 211 voix contre 124, données à M. Clament.

On nous télégraphie de Bordeaux

Les impérialistes de la Gironde avaient organisé hier une réunion au théâtre de l'Alhambra. Douze cents personnes environ y ont pris part. M. le baron de Brezetz, conseiller général du département, a ouvert la séance en déclarant qu'il était conservateur aussi bien que bonapartiste et qu'il voulait le rétablissement de l'empire par les voies légales. M. Robert a itchell, qui a pris la parole ensuite, n'est pas absolument d'accord avec le précédent orateur il se dit révolutionnaire, se moque de la légalité et déclare que, pour renverser la République, il n'acceptera les voies légales que s'il n'en trouve pas d'autres. La violence, d'ailleurs, ne lui fait pas peur. Entre temps, il fait l'éloge du général Boulanger, qui « lui parait assez capable de déchirer la Constitution à la pointe de son épée et de « mettre les bavards à la raison ». M. Mitchell ne veut plus de l'union conservatrice il faut faire une « union plébiscitaire ».

Comme on le voit, M. Robert Mitchell n'est pas du même avis que son ami, M. de Brezetz; mais lorsque M. Cuneo d'Ornano prend la parole, on se trouve en présence d'une troisième forme de l'idée impérialiste M. Cunéo, en effet, irait jusqu'à accepter la forme républicaine. « si on lui laissait arranger la République comme il l'entend ».

L'assemblée, d'ailleurs, s'est montrée d'un remarquable éclectisme en criant à plusieurs reprises « Vive Mitchell » et « vive Cuneo »

Un banquet de deux cents couverts environ a eu lieu à l'issue de la réunion. Au dessert, plusieurs toasts ont été portés, notamment par M. Troplong. La fête s'est terminée par le vote d'une adresse au prince Victor. '1

Les rôles des contributions personnelles mobilières et des patentes pour l'année 1888, arrêtés, rendus exécutoires et remis aux receveurs percepteurs des divers arrondissements de Paris chargés d'en opérer le recouvrement, viennent d'être publiés. En exécution de l'article 2 de la loi du 21 juillet 1887, un registre sera déposé, pendant un mois, à partir d'aujourd'hui 12 mars, au secrétariat des mairies, pour recevoir les réclamations des personnes <jui se croiraient surtaxées.

Le 12 avril, aucune demande de réduction ne sera plus admise dans les mairies, mais les contribuables continueront, toutefois, à jouir de la faculté qui leur est accordée par les lois du 21 avril 1832, article 28, et du 4 août 1844, article 8, d'adresser au préfet de la Seine les réclamations individuelles dans un délai de trois mois.

ACTES OFFICIELS

Par décret rendu sur le rapport du ministre des travaux publics, les décrets du 2 septembre 1874 et du 31 juillet 1875, relatifs aux mesures à prendre pour 1'embarqurmcnt et le débarquement des matières d ngereusus dans les ports maritimes de commerce, sont modifiés de la manière suivante

« Les essences doivent être contenues dans des vases métalliques hermétiquement fermés ou dans des fûts cerclés en fer, en bon état de conditionnement. « L'usage des bonbonnes ou tourtes en verre ou en grès, lors même qu'elles sont protégées par un revêtement extérieur, est interdit. »

Par décision du ministre des finances, n été autorisée la création d'un bureau auxiliaire de poste dans la commune de Mas-Saintes-Puelles (Aude).

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Un poète à l'hôpital

Notez qu'il ne s'agit point d'un inconnu, ni même d'un écrivain qu'un accident retient momentané- ment dans une salle d'hospice. Et si suranné que semble cet intitulé Un poète à l'hôpital, il explique seul cette sorte d'anachronisme qui va nous repor-

dant la campagne d'Orient en 1854, 1855 et 1856. Ce travail remarquable établissait une slatistique complète des perles de l'armée, et donne les détails les plus instructifs sur la nature des blessures dues aux éclats d'obus, aux balles oblongues, sur les épidémies, les effets de l'encombrement, etc.

Ce fut pendant la guerre ù.î Crimée qu'on employa pour la première fois en campngim le chloroforme. Les chirurgiens furent unanimes à en constater les bons effets et l'innocuité. L'expérience de cette guerre démontre une fois de plus la supériorité des amputations primitives surles amputations consécutives. Elle donne aussi l'occasion d'étudier mieux qu'on n'avait jamais fait la pourriture d'hôpital, qui, après avoir très peu sévi dans les ambulances sous tentes en Crimée, fit de cruels ravages dans les hôpitaux si encombrés de Constantinople. Bourot, Sotteron, Maupin, Marmy, Bonnard ont fait sur cette maladie des travaux devenus classiques.

Pendant la campagne d'Italie, ce qui frappa tout d'abord nos chirurgiens français, ce fut la plus grande gravité des blessures présentées par les Autrichiens amenés dans nos ambulances ils admirent que la raison de celte gravité devait être cherchée dans le poids et dans la vitesse de nos projectiles. On employa plus fréquemment qu'autrefois le drainage et, dans les fractures, les gouttières en fer. Dès le début de la campagne, H. Larrey recommanda d'une façon générale la conservation de préférence à l'amputation dans les traumatismes des os par balles, sans même faire exception pour les fractures de la cuisse. On put, grâce aux chemins de fer, éviter les encombrements et pratiquer les évacuations sur une grande échelle; il y eut, dans l'application, de grandes fautes commises on évacua bien les blessés de Magenta sur Milan, mais on produisit l'encombrement dans cette ville. L'évacuation bien faite doit produire une véritable dissémination des blessés, autrement elle n'est qu'un simple recul. La même faute fut commise après Solférino on encombra les hôpitaux de Brescia. de Crémone, de Montechiaro, et plus tard ceux

ter de cette fin de siècle à l'époque très lointaine de Villon, ou plus récente de Malfilàtre et de Gilbert. Mais c'est Villon surtout que nous remémore M. Paul Verlaine, l'auteur de Sagesse et des Fêtes galantes. Il nous remémore le célèbre escholier par une commune bizarrerie biographique, par la nature même de son tempéramment qui est d'ignorer les lois et la morale habituelle. Honnête profondément d'ailleurs et presque avec candeur, M. Verlaine n'est pas un révolutionnaire, mais, au contraire, un catholique mystique, « un chrétien, nous disait-il, que gouvernent uniquement les motifs de soir1 âme, affectueuse et respectueuse.

Si intellectuels qu'aient été ses instincts, il y a sans doute trop obéi. Mais ce ne fut pas, selon son mot, sans de tragiques fatalités, expiées maintenant et dorénavant.

Au début, il y a vingt-cinq ans, M. Paul Verlaine, venu des Ardennes, se liait avec les Parnassiens. Il collaborait, avec M. François Coppée, à certaines revues disparues et dont les fragments ont été récemment réédités dans un journal du matin. Il était l'ami de la plupart des poètes de ce moment, et ses vers étaient insérés, auprès de ceux de Théophile Gautier, de MM.Leconte de Lisle, Sully Prudhomme, Stéphane Mallarmé, Mendès, Armand Silvestre, etc., dans la publication, devenue rare, le Parnasse contemporain, édité par la maison Lemerre. Aujourd'hui M. Paul Verlaineestunpoète dont dix volumes ont fait connaître le nom. Son œuvre eut même, depuis trois ou quatre ans, l'honneur d'être vivement discutée dans toute la presse, et, dernièrement, la Revue Bleue lui consacrait un article signe Jules Lemaître. Enfin, M. Verlaine est le grand maitre d'une école bruyante et vague qui eut quelque célébrité sous le nom d'Ecole décadente et qui depuis lors a disparu, après avoir troqué cette étiquette contre celle d'Ecole symboliste. Il sera donc intéressant de fixer hâtivement cette physionomie, presque paradoxale en notre époque, d'un homme qui, poète et chef d'école, occupe dans la salle commune d'un hôpital la couchette réglementaire sous l'anonymat de numéro vingt-deux.

C'est, du reste, un étrange décor que l'hôpital Broussais. A Montrouge, à l'extrémité de la rue Didot, près de la barrière, cet établissement de construction récente (1884) se compose d'une série de bâtiments d'un étage, en brique, en bois et en fer, élevés sur pilotis, et séparés par de vastes cours désertes.

La simplicité très moderne de l'architecture, combinée pour donner économiquement toutes les garanties hygiéniques, accentue pittoresquement le contraste imprévu du spectacle de ce poète, dans sa couchette blanche, au milieu de ses lamentables compagnons.

M. Paul Verlaine, dont des strophes sont demeurées en quelques mémoires

Je suis venu, calme orphelin,

Riche de mes seuls yeux tranquilles,

Vers les hommes des grandes villes

Ils ne m'ont pas trouvé malin.

M. Verlaine, disons-nous, est un homme d'environ quarante-cinq ans, dont l'apparence physique, énergique et robuste, est en contradiction nouvelle avec l'oeuvre qu'il a publiée, œuvre de nuance et de délicatesse. Ses yeux vifs sont chinoisement relevés #rers les tempes il a le front très grand et proéminent, le nez frémissant et court; ses mains sont celles d'une femme. La conversation de l'auteur de Sagesse est aussi caractéristique que sa physionomie. Il s'explique autant par ses gestes que par ses paroles. Il parle d'une voix douce, chantante un peu, par propositions brèves et elliptiques, accentuant ironiquement les lieux communs habituels. Le chef de YEcole décadente se trouve à l'hôpital fort bien. « Même si j'étais riche, nous disait-il, je me ferais soigner ici. » Il a goùté un peu de tous les hôpitaux successivement, depuis deux ans et demi qu'il souffre d'une ankylose au genou gauche, suite d'un rhumatisme. Mais l'hôpital Broussais lui plaît mieux que tout autre a C'est si moderne » Du reste, il vit en bonne intelligence avec ses compagnons, qui profitent parfois d'une bonne fortune inopinée du poète. « Vous voyez, nous déclarait-il, je suis d'une affligeante bonne humeur. » En ce moment même, il corrige les dernières épreuves d'un volume de vers dont le titre est Amour. En outre, son éditeur possède le manuscrit d'un autre recueil: Parallèlement. Un troisième livre enfin, Bonheur, est sur le chantier. Dans Amour, le poète explique une âme chastement passionnée; dans Parallèlement, il décrit le désordre des sens; mais, dans Bonheur, cette àme assagie et calmée revient au mysticisme. « Car, au fond, dit M. Verlaine, je suis- chrétien. »

Quant à YEcole décadente, M. Verlaine est bien forcé d'avouer qu'il ne la comprend pas très bien. D'ailleurs if -y' a,- dans cette école, des éléments disparates. Les uns ont publié des manifestes et se sont fait appeler poètes symbolistes. « Moi, j'aime mieux décadents! Le mot est, du moins, historique, et puis il vaut bien romantique. » Ces choses-là l'intéressent, en somme, médiocrement, M. Verlaine étant plus préoccupé d'écrire tranquillement ses livres que de prophétiser des vérités à à l'usage de disciples inconnus.

« Au fond, je suis un vieux classique, dit-il. Je relis sans cesse Racine. Je veux des vers harmonieux et clairs; et c'est à peine si je me permets, çà et là, quelque défaillance pour obtenir un effet plus incisif ou plus naïf. »

En ce qui concerne son avenir personnel, M. Verlaine a l'espoir d'être prochainement guéri et de quitter l'hôpital « Je ne sais pas encore quelle fin je choisirai. J'ai un très grand désir de me faire chartreux. Autrefois, déjà, j'ai voulu m'enrôler dans un ordre, oh pas dans un ordre de prédicateurs Et j'ai fait une station à la Chartreuse de Montreuilsur-Mer. Puis j'y ai renoncé. Mais peut-être que ce projet bientôt me tentera de nouveau. »

M. Paul Verlaine n'a-t-il pas écrit ces vers Et je m'en vais

Au vent mauvais

Qui m'emporte,

De ci, de là,

Pareil à la

Feuille morte

L'inauguration du monument Vialay au cimetière Montparnasse

L'Association philotechnique a inauguré hier matin, à dix heures, au cimetière Montparnasse, le monument qu'elle a élevé par souscription à la mémoire de M. Félix Vialay, son ancien secrétaire général. Né en 1818, M. Vialay avait appartenu à l'Université. Son opposition à l'empire tui en fit fermer les portes en 1853. Il commença son premier cours à l'Association philotechnique, à la section de la Sorbonne, en 1860. Nommé vice-président et directeur de la section du lycée Charlemagne en 1868, il occupa ces fonctions jusqu'en 1878. De 1870-71 à 1879, il fut secrétaire général et reçut alors la croix de la Légion d'honneur. Il mourut en 1886.

Le monument, élevé sur un terrain accordé par le conseil municipal, se compose simplement d'une pierre d'un seul morceau, arrondie dans sa partie

d'Alexandrie, de Turin et de Gênes. Sur la guerre de 1870, les documents abondent nous citerons seulement l'histoire médicale du blocus de Metz, par Grellois. Quesnoy a écrit la j Campagne de i 870, et les Ambulances de Vannée du Rhin. Le Fort a fait paraître en 1872 un excellent ouvrage sur la Chirurgie militaire et les Sociétés de secours, dont nous avons, dans le temps, rendu compte ici. On trouvera dans le livre de M. Delorme l'analyse d'une foule de travaux parties, et un aperçu général sur les | enseignements de la guerre funeste de 1870. C'est fa pratique des pansements qui subit les transformations les plus heureuses. M. Guérin employa le pansement ouaté sur des blessés du siège de Paris; il enveloppa les membres blessés sous d'épaisses couches i d'ouate non plus seulement pour les protéger, mais pour les mettre à l'abri du contact de l'air. Plusieurs médecins qui s'employèrent dans les ambulances introduisirent les pansements antiseptiques.

Aujourd'hui l'antisepsie est entrée tout à fait dans les habitudes chirurgicales, et l'on peut affirmer à coup sûr que l'on sauvera désormais beaucoup plus d'opérés et de blessés qu'on ne faisait autrefois. Le siège de Paris et la Commune marquent à cet égard une sorte de trait d'union entre les anciennes et.les nouvelles méthodes. Cette période marque aussi l'affermissement et la consécration de ce qu'on peut appeler la chirurgie conservatrice, qui s'affirme de plus en plus pour les traumatismes des membres supérieurs, pour ceux des derniers segments du membre inférieur et même pour les fractures du fémur et du genou.

La guerre de iS70 ne fournit pas seulement des enseignements techniques; elle en fit ressortir d'autres plus importants encore; elle fit comprendre 1° la nécessité de donnerau corps de santé la disposition aussi libre que possible de ses moyens d'action, de son personnel, de son matériel, et la nécessité d'élargir dans de vastes proportions un cadre devenu insuffisant dans nos guerres modernes, qui remuent de si effrayantes masses d'hommes; 2° elle servit à

supérieure, ayant 2 m. 50 de hauteur, et dans la« quelle est incrusté le médaillon en bronze de M. Vialay. Ce médaillon a été exécuté d'après les dessins de M. Yon, peintre paysagiste, ami intime du délunt. Sur la pierre, cette seule inscription « A Félix. Vialay, l'Association philotechnique. » Les différentes sections de Paris et de la banlieue s'étaient fait représenter à cette cérémonie. M. Jacques, conseiller municipal et président de 1 Association, a remercié les souscripteurs et a rendu hommage à la mémoire de Vialay.

M. Jules Simon, ancien président de l'Association, a pris ensuite la parole.

Après avoir développé cette pensée que la véritable démocratie consiste non pas à retirer les gens des places qu'ils occupent, mais à leur procurer les moyens d'y être heureux, M. Jules Simon a ajouté: « Vialay était un de ceux qui comprenaient la démocratie do cette façon il pratiquait ce que j'ai appelé l'équivalence des fonctions, c'est-à-dire la véritable égalité par le mérite et par les services rendus. » Je n'ai jamais vu personne qui eût l'àme républicaine au même degré que lui. Il pouvait être un homme du monde s il l'avait voulu, il a toujours été plutôt un ouvrier. Il avait les habitudes et un peu les allures de ses élèves. Son cœur était de ce côtélà. Entré dans sa jeunesse à l'Ecole normale supérieure, il n'y était pas resté et personne n'en fut surpris il ne semblait pas fait pour porter un collier quelconque.

;> Il ne pouvait s'accoutumer à certaines façons qui lui semblaient peu naturelles et tenir un peu trop du monde officiel. Il apprit ce rude et valeureux métier de donner des leçons. Ceux qui n'en ont pas fait ne savent pas ce que c'est; lui, était né pour cela. Vialay est devenu l'un des sauveurs de l'Association à l'époque où elle faillit périr. Le gouvernement d'alors ne voulait pas détruire l'Association ni s'opposer à l'instruction du peuple, mais il prétendait donner cette instruction par ses délégués sous peine de retirer son concours et ses subventions. Le choix ne fut pas douteux. Cette association de pauvres gens, de laborieux, d'ouvriers, n'hésita pas à se confier à ses propres forces pour demeurer indépendante. Ils ne faut pas oublier ceux qui, dans ce moment-là, ont employé toute leur énergie à trouver de quoi remplacer les bienfaits du gouvernement. » M. Jules Simon a raconté ensuite l'anecdote suivante « En 1872, étant ministre de l'instruction publique, je voulus donner une croix à l'enseignement libre, et je pensai à Vialay. Je le lui dis à lui-même. « Je n'en veux pas » me répondit-il, et il me dési- gna si obstinément M. Hébert, un de vos anciens présidents, que je dus céder. » Plus loin, M. Jules Simon a arraché des larmes à tous les assistants, en rappelant que Vialay, tombé dans la détresse, ne voulut jamais l'avouer.

« J'étonnerais bien si je racontais toutes les démarches que je fis pour le faire nommer inspecteur adjoint de l'instruction primaire, ce qui lui" aurait donné tout juste qu'il fallait pour vivre. Il y consentit, la place lui plut mais que voulez-vous il n'avait pas l'air d'un inspecteur, il ressemblait trop à l'inspecté il avait la tournure d'un enfant qui va à l'école, et cet homme dont l'esprit était si éclairé et la capacité si haute avait l'air d'un employé. C'était à la fois un enfant avec toutes les faiblesses de l'enfant, un ouvrier avec toutes les habitudes d'un ouvrier, et un homme instruit, un vrai pédagogue. » En ce dernier adieu, je lui donne cet éloge particulier (permettez à un vieux républicain de l'avantyeille de parler ainsi) de dire qu'il a compris et pratiqué la démocratie et la République comme elles doivent l'être, en se regardant comme l'égal de ceux qu'il servait et comme l'inférieur de ceux qui pouvaient rendre de plus grands services que lui, parce qu'il mettait les services rendus au peuple, à la patrie, à l'instruction publique au-dessus de toutes choses. Voilà la dernière parole que je veux lui adresser et, en faisant son éloge, j'ai le bonheur de penser que je fais celui de l'Association philotechnique et, en quelque sorte, l'histoire de cette Association à laquelle nous sommes tous si profondément attachés. »

Le Dîner celtique

Nous avons donné hier le discours prononcé samedi par M. Ernest Renan, à l'occasion du neuvième anniversaire de la fondation du Diner celtique. Le défaut d'espace nous a obligés à ne dire que quelques mots de la réponse de M. WaldeckRousseau au discours de M. Renan. Voici le texte exact do l'allocution de M. Waldeck-Rousseau Messieurs,

J'étais venu à ce dîne? attiré, comme vous tous, par l'appàt d'une allneution de notre cher président, et me voici pris au piège. On me met en demeure de lui exprimer tous nos remerciements: comment pourrais-je me soustraire à ce devoir? Nous lui devons tant de plaisirs délicats et de reconnaissance!

Mais parler après Renan, causer surtout après lui, y songez-vous? Vous ne savez donc pas, M. le secrétaire, vous qui venez de me donner la parole quand je ne la demandais pas, que depuis bien des années je lui deminde, en lisant, en relisant toutes ces œuvres dont chacune est un éclatant hommage rendu à la clarté, à la loyauté de la langue française, le secret difficile de l'art de parler?

De cette belle et admirable langue il avait certes plus que tout autre le droit de faire l'éloge en même temps qu'il y a quelques semaines il en retraçait l'histoire, lui qui, sans diminuer en rien ses gràces nob'es et simples, a su la débarrasser dp. tout ce que certains de nos voisins lui avaient inoculé de pompeux et d'apprêté, certains autres de solennité ou de pédantisme. Qui l'a jamais parlée avec plus de franchise et de droiture ? 7

Vous voyez bien que le bon parti serait de se taire. Mais comment faire comprendre ce désir alors qu'avocat ou homme politique on a semer un peu partout, et souvent en vain, sa parole Un parleur doit parler. C'est sa raison d'être. Je sais l'idée qu'on s'en fait parfois volontiers, on lui attribuerait comme arme une raquette. On lui jette une idée, il la saisit au vol, la fait rebondir jusqu'à ce qu'elle retombe pour ne plus se relever parfois. Mais, ainsi comprise, la parole, laissez-moi vous le dire, serait assurément le plus v;àn et le plus inutile des bruits. Pour parler d'un sujet quelconque, il faut surtout le bien connaître, en avoir fait vingt fois le tour, avoir vécu avec lui dans une longue familiarité, en savoir beaucoup plus qu'on n'en peut dire. A cette condition, il vous vient en aide, vous soutient, vous assiste et parfois vous inspire. Cette déclaration de principes me meP peu à l'aise, vous en conviendrez. Nous ne pouvons aujourd'hui parler que d; Brizeux et de la Bretagne, l'un que j'ai lu souvent, l'autre que j'ai vingt fois parcourue, sans avoir retiré de cette étude ou de ces voyages autre chose que des curiosités plutôt que des conclusions. C'est la Bretagne surtout qui me laisse perplexe. Sans douto je la vois autrement que ceux qui vivent sur la foi de certains récils ou de certaines légendes, car, s'il y a des légendes en Bretagne, il y a encore plus de légendes sur la Bretagne. Elle ne m'apparaît pas triste, mais grave, tr nquille surtout et fort mystérieuse aussi. Mais quo d'in. connu encore! A quelle source lointaine a-t-elle puisé sa vertu à !a fois confiante et résignée? Quel sentiment inaperçu d'elle-même l'entretient? Est-ce à la croix ou au menhir, qu'il salue tour à tour, que le Breton doit ce calme où l'on croit démêler parfois comme une lueur de cette sérénité paresseuse dont nous aimons il parer la figure dos hommes de bien d'autrefois? Il me semble qu'il pratique surtout, naturellement, sans parti pris, la religion de ses ancêtres. Il sait qu'ils furent très bons, très grands. Il suit leurs traditions et leurs exemples, échappant ainsi aux anxiétés qui nous tourmentent. C'est à vous, cher maître, qu'il appartiendrait d'évoquer les souvenirs féconds en enseignements des temps disparus à travers lesquels s'est formée notre race.Vous nous entraîniez, voici quelque temps, à votre suite, jusque dans le désert, suivant pas à pas les longues transformations du peuple d'Israël, retrouvant ses Iraces sur le sable de la Palestine. Aidez-nous maintenant

expérimenter l'assistance volontaire et à démontrer que les efforts individuels, si intelligents qu'ils soient, si heureux qu'ils puissent devenir sur quelques points isolés, sont tout à fait impuissants à remplacer le corps de santé militaire.

Vouloir remplacer le service de santé avec ses cadres, sa puissante hiérarchie, son unité dans l'action et dans le commandement par des ambulances privées, par des sociétés hospitalières, c'est une entreprise aussi chimérique que celle qui consisterait à remplacer l'armée par des bandes armées indépendantes les unes des autres. Dans les grands sièges, dans les blocus, dans les évacuations de blessés, la méderine civile saura toujours faire noblement son devoir à côté de la médecine militaire, l'assister, lui fournir souvent ce qui lui manque; mais, tant qu'il y aura des armées, elles devront posséder leurs moyens propres, et il ne faut pas diminuer ces moyens dans l'espérance d'obtenir des assistances volontaires, qui auront toujours forcément un caractère aléatoire et incertain.

M. Pozzi réunit et complète par ses notes les travaux de M. Paul Broca qui se rapportent au cerveau. Il nous donne aujourd'hui le plus étendu des volumes où ce dernier, sous le titre de « Mémoires d'anthropologie » avait commencé à réunir tout ce qu'il avait écrit sur l'histoire naturelle de l'homme.

M. Pozzi a classé les nombreux articles qui forment ce volume sous quatre divisions Siège du langage articulé;

2° Anatomie pathologique du cerveau 3° Anatomie comparée du cerveau

4° Morphologie comparée de l'homme et dçs primates.

L'introduction de M. Pozzi contient des considérations intéressantes sur cette morpholo« gie comparée.

Nous ne pouvons aujourd'hui qu'annoncer cet ouvrage important et le signaler à l'attention des physiologistes et des psychologues. 4. VERNIER.


à TCtro'ivcr nos origines. Evoquez îi son tour l'Elohim du peuple breton. Montrez-lui sa voie en même temps que vous lui rendrez son berceau.

Messieurs, .je vous propose un toast au prochain ouvrage de M. Renan, à un ouvrage bien breton. Je veux b' ire aussi à la mémoire de notre grand poète, à Brizeux. Beaucoup d'entre nous ont passé l'âge où l'on peut rêver d'aller, comme lui, « s'asseoir au pont Kcrtô »; mais qui de nous ne ressent encore, en évoquant le souvenir de tant d'oeuvres charmantes, comme une sensation de jeunesse et de fraîcheur? Il n'était pas seulement le poète tendre, 'nviis aussi le penseur à l'àme forle. Il était ainsi deux fois Breton. La catastrophe de la rue des Deux-Ponts ` M. Busson, marchand de vin, rue des Deux-Ponts, 22, constatait hier, avant midi, que les eaux ménagères de son logement, au lieu de s'écouler dans la fosse d'aisance par le conduit principal, se répandaient dans la cuisine en inondation. Le n° 22 est une ancienne maison qui est occupée en majeure partie par un hôtel meublé A la Main d'or, dont M. Busson est le propriétaire. Celui-ci d'abord tenta, par l'orifice supérieur, de déboucher les conduits. Mais, ayant échoué, il se rendit chez un voisin, M. Jeaùd, serrurier, ancien conseiller municipal du quartier Notre-Dame, et lui emprunta une longue tringle en fer. Puis, à un autre voisin, un charbonnier, M. Busson emprunta une ôchplle et, muni de ces instruments, il se dirigea vers sa cave, sur l'escalier de laquelle se trouve la dalle servant d'ouverture à la fosse de la maison. Il ne reparut pas. Il faut supposer qu'après avoir descellé la dalle,» il aura introduit l'échelle et qu'il aura voulu descendre dans la fosse mais que, saisi par les émanations ammoniacales, il aura perdu connaissance et se sera laissé choir en poussant un cri. Ce cri fut entendu d'un locataire, le jeune Jules Pauftique, âgé de dix-neuf ans, ouvrier maçon, qui était occupé dans le débit à servir des clients. Ce jeune homme accourut vers l'orifice de la fosse, s'engagea sur l'échelle pour secourir Busson, et, pareillement, ne reparut pas.

L'alarme se répandit immédiatement dans le voisinage. Une foule de curieux pénétrèrent dans la cour'de la maison, qu'infectaient les odeurs émanées de la fosse. Parmi les curieux, deux malheureux, qui tout à l'heure étaient attablés dans un débit voisin, au n° 18, se présentèrent devant l'escalier de la cave. L'un se nommait Sidonnier, âgé de vingt-sept ans, ancien pompier, père de deux enfants, domicilié rue de 1 Hôtel-de-Ville, 84 l'autre était le nommé Godard, concierge, marié sans en•- enfants, âgé d'environ cinquante ans, demeurant rue de la Verrerie, n° 33.

Au bord de la fosse, ce fut à qui, parmi ces deux braves, descendrait le premier. Après quelques pour- parlers, Godard s'engagea sur l'échelle, mais pour QisparaitreaussitôtjCommcBussonetPaufnque. Alors Sidonnier, le plus jeune, entendant le bruit sourd que fit en tombant au fond de la fosse le corps de son camarade, s'écria

Ah le malheureux 1

Et, à son tour,ilsemitàdescendre.Demème que les trois premières victimes, il fut immédiatement étourdi par les gaz empoisonnés de la fosse, et, comme elles, il disparut.

Ace moment, un détachement de pompiers de la rue de Poissy, prévenus, accourait sous les ordres d'un lieutenant et interdissaient l'accès de l'escalier. Puis, aussitôt, le caporal Toulon, refusant de se laisser attacher, se mettait en devoir de porter secours aux quatre malheureux qui avaient déjà succombé. A peine Toulon s'était-il engagé sur l'échelle qu'il tombait à son tour, lui, cinquième, dans le^ trou béant.

Après le caporal Toulon, le sergent Bousquet se présentait. Par ordre, il dut se laisser passer une corde sous les aisselles. Il descendit. Mais, au bout de quelques secondes, les pompiers qui tenaient l'extrémité de la corde sentirent que leur camarade, partageant le sort commun, abandonnait l'échelle. On le remonta presque évanoui.

Après Bousquet, c'est le tour du sapeur Lasnier. La môme tentative est faite, aussi inutilement que la précédente. Lasnier, évanoui, fut transporté chez le pharmacien voisin, M. Malavant, rue des DeuxPonts, 19. Enfin, un dernier essai fut fait par le pompier Wilferon, qu'on dut, comme Bousquet et comme Lasnier, transporter à moitié as. hyxié à la pharmacie, où le docteur Georges Delacroix donnait déjà des soins à ses deux collègues.

Toute nouvelle tentative de sauvetage, d'ailleurs inutile, fut abandonnée. Il fallut aérer la fosse après l'avoir vidée. C'est pendant cette opération que le colonel Couston est arrivé, accompagné de plusieurs officiers. Vers deux heures de l'après-midi seulement les cinq cadavres furent retirés et déposés dans la cour du pharmacien.

L'identité de Godard et de Sidonnier n'était pas encore établie à ce moment. Ils furent donc transportés à la Morgue, après qu'une photographie

exacte eût été prise de leurs cadavres, qui se décomposaient rapidement. Le corps du caporal Toulon fut envoyé au Val-de-Gràce, et ceux de Busson et de Pauffique furent déposés dans la maison, rue des Deux-Ponts, 22. Busson, âge de trente-six ans, était marié et père de trois enfants, de treize ans, de deux ans et de onze mois. Il laisse sa famills dans un état de fortune précaire.

jç- Du reste, à la suite de cette catastrophe, plusieurs commerçants de l'île Saint-Louis se sont réunis, sous la présidence de M. Jeaud, ancien conseiller municipal, afin de constituer immédiatement un comité destiné à recueillir les souscriptions pour venir en aide aux familles des victimes et pour parer aux frais des obsèques.

FAITS DIVERS 12 mars. Nous avons eu hier, avant quatre heures, une forte bourrasque de pluieet de vent. Puis le temps s'est un peu remis. Nous jouissons aujourd'hui d'une belle matinée. Le soleil brille presque constamment, mais le baromètre reste encore bien bas. Le vent d'ouest souffle avec quelque force. La température est un peu rafraîchie.

La crue de la Seine, annoncée depuis quelques jours, paraît s'accentuer un peu. Dans les dernières vingt-quatre heures, une hausse d'environ 30 centimètres s'est produite.

Le courant est rapide et les flots ont pris la teinte bourbeuse qui caractérise les crues d une certaine importance. Les cotes relevées aujourd'hui marquent 2 m. 25 au pont d'Austerlitz, 2 mètres au pont de la Tournelle et 3 m. 25 au pont Royal.

Le service hydrographique prévoit que, mercredi prochain, la Seine atteindra la cote de 3 mètres au pont d'Austerlitz et celle de 3 m. 95 à Bezons. On nous écrit de Lyon, 11 mars, 6 h. soir Par suite de la fonte des neiges occasionnée parla rapide élévîilinn de la température dans les derniers jours de Ja semaine, le Rhône croît depuis hier avec rapidité. Dms la traversée de Lyon, les eaux couvrent les bas ports et battent les quais. La crue continue et ne semble pas près de s'arrêter, car la pluie qui tombe depuis ce matin, presque- sans discontinuer, va accélérer la fonte. La Saône augmente lentement.

P.-S. On nous télégraphie ce matin que le temps a brusquement changé depuis hier. L'air est devenu sec et froid. Le Rhône reste stationnaire. Dans la nuit. deux bateaux à laver ont sombré par suite des grosses eaux.

On nous télégraphie de Calais

Le vent du sud-ouest souffle en tempête dans le détroit. Pourtant le départ et l'arrivée des voyageurs et des dépêches se sont effectués comme d'habitude. Aujourd'hui, 12 mars, le thermomètre du journal marquait:

̃; A 7 heures du matin. 5° au-dessus de 0. Ail heures du matin. 10' »

A 1 heure de l'après-midi. 11° »

Hauteur barométrique à huit heures 747.

Plusieurs de nos confrères ont annoncé que le congrès réuni à Washington avait voté le tarif MU permettant l'entrée en franchise de droit de tous les objets d'art. Ce renseignement n'est malheureusement pas exact. Ce qui est vrai, c'est qu'une partie de la commission des voies et moyens a émis un vœu dans ce sens. Il n'est pas du tout certain que ce projet de loi soit voté et tout fait craindre au contraire que les protectionnistes ne triomphent encore une fois en faisant rejeter ce bill qui a été déjà proposé deux fois depuis 1883. C'est le 15 mars que se réunira le congrès de "Washington et nos renseignements nous laissent croire que la proposition en franchise de droit a peu de chance d'être votée. 11 est probable qu'on se contentera d'abaisser de 10 ou au maximum de 20 0;0 les droits existants. Du reste, cette dernière proposition remet les choses en état, comme elles l'étaient antérieurement à 1883.

L'inauguration de la statue de Parmentier a eu lieu hier à Neuilly, au milieu d'un grand concours de population. M. Viette, ministre de l'agriculture, et M. Faye, ministre de l'instruction publique, qui avaient promis d'assister à cette cérémonie, se sont fait excuser au dernier moment. M. Vassilière, inspecteur général au ministère de l'agriculture, remplaçait M. Vietto.

Lorsque la toile qui recouvrait le bronze est tombée, M. Poubelle a prononcé une allocution dans laquelle il a rappelé la vie et les travaux de Parmentier. D'autres discours ont été ensuite prononcés par 'MM. Rousselet, maire de Neuilly; Vassiliôre, Schmitt, pharmacien inspecteur de l'armée; Geoffroy-Saint- Hilaire etc. Le rjoir, un banquet de 120 couverts a été donné dans la salle Fêtes de l'hôtel de ville. Au dessert, MM. Poubelle et Rousselet ont encore pris la parole. On s'est séparé après un toast de remerciement porté par un petit-neveu de Parmentier.

La seizième assemblée générale annuelle de la Société de l'Orphelinat do la Seine a ou lieu hier après midi, au grand amphithéâtre de la Sorbonne. Aux côtés de MM. Salicis, président d'honneur, et Gaufrés, conseiller municipal, président effectif, avaient pris place MM. Maze et Guichard, sé- nateurs; Monod, représentant le ministre de l'intérieur J. Piras, ancien directeur de l'Institution nationale des jeunes aveugles; Couturier, ancien gouverneur de la Guadeloupe, etc. Dans son dis- cours d'ouverture, M. Salicis, qui est inspecteur gé- j J

néral de l'instruction pulique et examinateur à l'Ecole polytechnique, a fait le récit d'une visite qu'il avait rendue incognito à l'Orphelinat de la Varenne-Saint-Maur, créé l'année dernière par la Société. Avant cette époque, l'Orphelinat n'avait que des « garderies » à Belleville, à Grenelle, à Vaugirard, etc. Aujourd'hui, plus de garderies, mais une vaste propriété d'une contenance de 8,000 mètres, achetée 50,000 fr.

M. Gaufrès a exposé ensuite la situation de l'oeuvre en 1887. La Société, qui ne comptait que 932 membres en 1882, en compte actuellement 1,250. Le nombre des enfants adoptés pour l'année écoulée s'élève à 125, dont 48 garçons et 22 filles élèves, et 38 garçons et 17 filles apprentis.

M. Gaufres a remercié plus particulièrement une généreuse donatrice qui a légué à la Société une maison située à Mers-sur-Mor et estimée 20,000 fr. Puis M. Henri Aron a donné lecture du compte rendu financier, duquel il ressort que les recettes, depuis le 10 juillet 1871, date de la création de la Société, se sont élevées à 888,397 fr. 45 et les dépenses à 789,300 fr. 80; l'avoir de la Société est donc aujourd'hui de 99,096 fr. 65.

Pendant que la musique de l'Ecole d'artillerie de Vincennes exécutait différents morceaux, on a procédé à la distribution des récompenses consistant en livrets de la caisse d'épargne. Les principaux lauréats ont été Mlle Peytavy et M. Ernest Gabory. Enfin, un discours de M. Maze, sénateur, a clos cette solennité.

L'année dernière, à peu près vers cette époque, nous racontions que les concierges de Pans fondaient une société do secours mutuels, de retraites et de placement gratuit. Dans un. banquet de cent cinquante couverts, qui a ou lieu hier soir dans un restaurant du Palais-Royal, ils ont fêté et le premier anniversaire de leur société et les huit cents membres qu'elle a su grouper.

A côté du concierge-gérant aux allures de notaire, h côté du concierge du boulevard Saint-Germain, 1 s «portes-fermées», comme on les appelle dans 1 nv profession, à côté du concierge du faubourg S tint-Honoré, à la carrure athlétique, au port digne et superbe d'un suisse de cathédrale, avaient pris p;ace fraternellement les petitesloges à 200 francs», I.'s portiers do la rue Saint-Denis, les concierges de Belleville et de. Ménilmontant, qui laissent leurs femmes tirer le cordon, et tirent, eux autres, soit l'alêne soit l'aiguille. Un bal plein d'entrain, auquel ont pris part plus de trois cents personnes, a terminé cette fête de ceux qu,c nous appelons quelquefois sans rancune nos tyrans ».

La passerelle établie au pont d'Arcole a été livrée a la circulation des piétons ce matin, à huit heures.

La bourrasque d'hier après midi a causé quelques accidents. Entre autres, avenue de LamottePiquet, en face du numéro 19, un enfant de trois ans, Maurice Juppé, fils d'un capitaine d'état-major, en se promenant avec sa bonne, a été atteint par un tuyau de cheminée qui lui a fracturé le crâne. Le pauvre enfant, transporté par un gardien de la paix dans une pharmacie, est mort en y arrivant. Dacosta, le directeur du Journal des DeuxMondes récemment arrêté et si habilement confessé par M. Goron, a laissé dans l'ombre l'une de ses multiples transformations. S'il a commis des escroqueries sous les noms de Masson, Dupont, Philias, il a fait de la politique sous celui de docteur Nathan-Ganz. » Les révolutionnaires qui ont pris part au congrès anarchiste de Londres, cjj 1881, afin de reconstituer l'Internationale, se souviennent c 'rtainement d'un orateur élégant, instruit, disert, qui avaitun bagage si léger de préjugés anarchistes qu'il assistait aux réunions avec des diamants au plastron de sa chemise et aux mains. C'était Dacosta. Il représentait au congrès la Fédération révolutionnaire mexicaine et plusieurs autres groupes socialistes d'outrc-Atlantique. Les anarchistes ont pensé depuis qu'il y représentait plutôt la police secrète de M. de Bismarck.

A Londres, au congrès, il soutenait les motions les p'us incendiaires, comme celle de fonder une école do dynamiteurs. 11 développait, d'ailleurs, ses thérri^s dans un journal par lui à Boston, The A-mrchist, feuille brochée, en deuil, et où M. Félix Pyat fit paraître un article. Les thèses audacieuses d i docteur Nathan-Ganz, et surtout certain article sur la guerre des rues, dans lequel il expliquait comment on peut se servir de la canalisation du gaz dVclairage pour faire sauter tout un quartier d'une ville insurgée, eurent un succès de curiosité. C'est à la suite du congrès de Londres que le prince Kropotkine, Emile Gautier et d'autres anarchistes furent condamnés à plusieurs années de prison. Un peu plus tard, le docteur Nathan-Ganz était mêlé, à Londres, à une affaire de vol au cautionnement qui lui valut trois ans de prison.

Dans la soirée d'hier, vers cinq heures, une jeune femme qui se promenait seule au bord de la berge, sur le quai d'Ivry, est tombée tout à coup dans le fleuve. On ne sait s'il y a accident ou suicide. Cette personne a été vue à Port-à-1'Anglais dans l'après-midi en compagnie d'une dame àgé'e. Elle a pu être repêchée. Elle vivait encore quand le sieur Martin, marchand de vin, quai d'Ivry, l'a retirée de l'eau; mais elle n'a pas tardé à expirer. Dans ses poches, on a trouvé des cartes au nom de Mme A. Marie, rue d'Albouy. Le corps est à la Morgue. Vendredi dernier, les employés de la gare d'Amiens voyaient débarquer une quarantaine d'Anglais venus pour assister à un match de boxeurs Mitchell contre Sullivan. Le match était de 25,000 francs; il avait été convenu, à Londres, qu'il aurait lieu en France et que le combat durerait jusqu'à ce qu'un des deux adversaires fût dans l'impossibilité de continuer le combat.

Les champions, installés depuis quelques jours à Amiens, ne paraissaient pas très désireux d'en venir aux mains. Chacun d'eux soulevait des objections au sujet du terrain et déjà les parieurs avaient repris le chemin de la gare, lorsque Mitchell et Sullivan leur firent savoir que, réflexion faite, ils étaient prêts à se a tomber avec acharnement pourvu qu'on leur trouvât un lieu de combat convenable. Samedi, à midi trois quarts, les deux combattants et leurs quarante témoins se réunissaient sur un terrain de la forêt d'Apremont, près de Chantilly. Sullivan est entré le premier en lice et a été suivi par Mitchell. Après le salut d'usage, échange de' poignées de mams des plus cordiales, les témoins se sont retirés et ont laissé les adversaires aux prises. Le combat, qui a duré trois heures onze minutes, s'est terminé, comme toujours, sans résultat. Les deux champions, arrêtés par la gendarmerie de Senlis, ont été conduits et écroués à la pri- son de cette ville. Ils seront poursuivis en vertu des articles 309 et 311 du Code pénal.

Vingt-cinq autres personnes, de nationalité anglaise, arrêtées pour participation au combat, ont été relâchées. Le capitaine de gendarmerie de Senlis avait été prévenu par une dépêche du commissaire de Creil et par les instructions du préfet de l'Oise. 1 p

Hier ont commencé à Angers, ainsi que nous l'avons annoncé, les fêtes du centenaire de David. Le décret qui donne au lycée de cette ville le nom de lycée David-d'Angers a été lu, le matin, dans la grande cour de rétablissement, par M. Maillé, maire d'Angers, en présence de M. Kaempfen, directeur des musées nationaux, qui représentait le ministre. de l'instruction publique. Après la lecture du décret, M. Moulin, proviseur, a prononcé un discours. On nous télégraphie do Calais

Un nouvel éboulement s'étant produit ce matin au talus du. tunnel, près Boulogne, le service de Paris à Calais et vice versa se fait par Arras en correspondance directe avec les paquebots de Douvres.

Un nouveau crime vient d'être découvert dans le Nord. On a retiré du canal de la Scarpe, près de Douai, le cadavre d'un marchand de bestiaux, M. Lagrange, disparu depuis le 14 février dernier. Le malheureux avait les pieds et les mains liés une corde le serrait à la gorge et ses assassins lui avaient enlevé 700 francs qu'il portait sur lui au moment de sa disparition. Le parquet de Douai a ouvert une enquête.

Un pêcheur à la ligne de Joigny, nommé Joachim Roy, a découvert hier dans l'Yonne, à PertuisJacquot, à deux kilomètres de la ville, la partie inférieure du tronc du cadavre de l'horloger Vétard. Il a été constaté que l'estomac était vide, ce qui tend à prouver que le malheureux a été assassiné avant son diner, c'est à-dire à sept heures du soir, quelques minutes après qu'on l'a vu pour la dernière fois causant dans sa boutique avec une femme qui dissimulait son visage sous un foulard.

A la suite d'une polémique engagée entre deux journaux mondains de Bordeaux, le Polichinelle et le Bordeaux-Mondain, M. le comte Rosemond Chabot de Lussay, ancien officier d'ordonnance du général Thibaudin et actuellement directeur du Bordeaux-Mondain, guetta dans la rue M. Martell Benasset, directeur du Polichinelle, et le coiffa d'un vase à anse dont le contenu peu odorant souilla abominablement le visage et les vêtements du malheureux.

Cet incident a eu pour épilogue une rencontre à l'épée dans le bois de Pessac. Dès le premier engagement, M. Benasset a été blessé au poignet droit; le médecin présent ayant déclaré que cette blessure le mettait dans un état d'infériorité, les témoins ont mis fin au combat.

On nous télégraphie d'Ajaccio qu'un incendie, qu'on attribue à la malveillance, a détruit, la nuit dernière, un dépôt de pétrole contenant plus de 20,000 litres. Le feu durait encore ce matin, à onze heures.

Renseignements utiles. Nous rappelons à nos lecteurs la vente de chanté patriotique qui aura lieu, ea.lle dos Etats, pour procurer du matériel d'ambulances à l'Association de secours aux blessés du boulevard des Capucines, 24. Cette vente aura lieu place du Carrousel les 15 et 16 mars, sous le patronage de Mme. la présidente Carnot. On cite parmi les objets mis en vente des vases de Sèvres et un service à thé, don de M. le président de la République, de superbes étoffes et une précieuse collection d'autographes, que les amateurs trouveront au comptoir de la comtesse Foucher de Caroit 3, salle des Etati t

TRIBUNAUX

Le drame de Roziers-d'Eg'Ietons. Après quatre jours de débats, le jury de la Corrèze vient de rendre son verdict dans cette affaire, dont nous avons déjà donné un exposé.

Pierre Bastardy a été reconnu, malgré ses dénégations, coupable d'avoir assassiné la servante du curé de Roziers-d'Egletons et d'avoir tenté d'assassiner cet ecclésiastique. Toutefois des circonstances atténuantes lui ont été accordées.

Il a été, en conséquence, condamné aux travaux forcés à perpétuité.

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Nous avons annoncé dimanche la mort de M. Chassang. L'Université perd en lui un de ses serviteurs les plus utiles et les plus dévoués. M. Chassang' n'était pas seulement un lettré et un humaniste, l'auteur d'une grammaire et d'un dictionnaire estimés, le continuateur d'un grand travail de M. Bouillet, son oncle. Il avait occupé avec distinc- tion des postes difficiles. Successivement maître de conférences à l'Ecole normale supérieure, inspecteur de l'Académie de Paris, inspecteur général de l'enseignement secondaire, longtemps président de l'agrégation de grammaire, il laisse à tous ceux qui l'ont connu le souvenir du juge le plus équitable et le plus consciencieux. i

La droiture était le trait distinctif de cette honnête nature. Les professeurs dont il inspectait les classes, les candidats qu'il examinait n'avaient à craindre de lui ni surprise ni dissimulation. Ils savaient tout de suite à quois'en tenir. La vérité leur était dite avec ménagements, avec tact, mais très nettement. Une longue expérience avait appris à M. Chassang qu'il n'y a. rien de plus pénible pour les subordonnés que la diplomatie des chefs trop habiles. Assurément, il est cruel d'avoir de mauvaises notes, mais il est plus cruel encore de croire qu'on en a de bonnes sur la foi d'une parole aimable ou de banales habitudes de bienveillance. On pouvait sortir du cabinet de M. Chassang mécontent de soi, quelquefois même mécontent de lui. On n'en sortait jamais avec la crainte d'avoir été trompé ou abusé par.de fausses espérances. Cette loyauté absolue établit l'unité morale d'une vie. Elle suppose la justice, elle n'exclut pas la bienveillance. M. Chassang était, en effet, plein de bonté. Le nombre des professeurs qu'il a aidés de ses conseils, soutenus de son autorité, défendus au besoin contre des reproches injustes est très grand. Aussi ne voyait-on à ses funérailles que des visages attristés.

Les vieux universitaires regrettaient en lui le plus sùr des amis, les jeunes sentaient qu'ils venaient de perdre un chef à la fois très sincère et très paternel, qui ne leur ménageait pas les avertissements-, mais qui, dans les jours difficiles, avait couvert beaucoup d'entre eux. Quand un homme réunit autour de sa tombe de tels témoignages d'estime, on peut dire qu'il a bien rempli sa destinée. A. M. Nous avons le regret d'apprendre la mort de notre confrère Armand de Barrai, rédacteur au Radical, syndic de l'Association des journalistes républicains, décédé samedi à l'âge de trente-trois ans, après une longue et douloureuse maladie.

Fils d'un professeur à l'Ecole polytechnique, de Barrai lit d'excellentes études au lycée Sainte-Barbe. Lorsque éclata la guerre, il partit comme volontaire à l'âge de seize ans et demi. En 1871, il parcourut l'Angleterre, l'Allemagne et l'Amérique. Il revint en France et suivit assidûment les cours de l'Ecole des sciences politiques. Depuis plusieurs années, il était devenu courriériste parlementaire du Radical.

On annonce la mort de M. Francis Carew, second secrétaire de l'ambassade britannique à Paris et secrétaire particulier de lord Lytton.

M. Carew a succombé hier matin, à l'hôtel de l'ambassade anglaise, aux suites d'une ulcération interne. (

LECTURES FRANÇAISES MÉRIMÉE, GEORGE SAND ET Mmo DE'rÉCAMIER Dans la notice biographique dont M. le comte d'Haussonville a fait précéder sa publication d'une vingtaine de lettres inédites de Mérimée, publication

dont le Temps a déjà entretenu ses lecteurs (1), se trouvent diverses anecdotes se rapportant à la jeunesse du célèbre écrivain. En voici une particulièrement intéressante, car elle est relative aux relations et à la brouille de Mérimée avec George Sand: Un matin que Mérimée était venu chercher George Sand pour sortir avec elle, il était resté seul dans sa chambre, tandis qu'elle s'habillait dans un cabinet à côté. Il y avait une table couverte de papiers. Un grand cahier était le manuscrit de Létia; d'autres plus petits étaient divers écrits ayant leur titre sur la première feuille. Il prenait les papiers et les lisait à haute voix, tout en faisant des réflexions. Sur un des cahiers était écrit Marie Dorval. Il commençait ainsi « La première fois que je la vis, Marie Dorval avait un chapeau blanc avec une plume blanche, etc. » II interrompit sa lecture pour dire à George Sand « Comment, madame, pouvez-vous avoir aucune intimité avec Mme Dorval ? » Du fond de son cabinet et tout en s'habillant, George Sand défendait avec vivacité son amie du moment. Sous ce manuscrit, il s'en trouve un autre. Il le prend et commence à lire à haute voix: « P. M. a cinq pieds, cinq pouces. » George Sand n'a pas plus tôt entendu ces mots qu'elle se précipite hors dc son cabinet, à demi-vétue, et, malgré ses efforts, lui arrache des mains ce papier dont il n'avait pu lire que quelques li- gnes, vraies peut-être, disait-il, mais peu flatteuses pour lui. Il regrette beaucoup d'avoir été honnête homme et de n'avoir pas emporté, pour le brûler, ce manuscrit fait sur lui.

M. d'Haussonville fait suivre cette anecdote de la réflexion suivante « Ce n'est pas seulement l'amertume de cette brouille, c'est un ressentiment de vanité assez peu avouable qui faisait tenir à Mérimée un langage de mauvais goût sur le compte de George Sand, et il y a là un épisode de sa vie sur lequel il vaut mieux jeter un voile, »

Autre anecdote qui est antérieure de quelques an- nées à celle où se trouve mêlée la personne de George Sand et qui donnerait, dit M. d'Haussonville, I la clef de certaines énigmes du caractère de Méri- i mée Très jeune encore, Mérimée avait rencontré, dans les salons d'un banquier protestant, où se réunissait la se- ciélé libérale de la Restauration, une fort belle per- sonne, un peu plus âgée que lui, qui était la femme d'un ancien fonctionnaire du premier empire. Il engagea bientôt avec elle une correspondance dont un fragment tomba, par malheur, entre les mains du mari, assez jaloux de son naturel, et, par-dessus le marché, duelliste de profession. Mérimée fut appelé sur le terrain. Comme on préparait les armes « A quel bras préférez-vous être touché? demanda le bretteur. Au bras gauche, si cela vous est égal, » répondit Mérimée avec un parfait sang-froid; et ce fut, en effet, au bras gauche qu'il reçut une blessure, heureusement sans gravité. Quelques jours après, il apparaissait, le bras en écharpe, dans une maison où il était familièrement reçu, et, comme on s'empressait autour de lui, en lui demandant avec qui et pourquoi il s'était battu « Je me suis battu, répondit-il, avec quelqu'un qui n'aimait pas ma prose. » On ne put tirer do lui autre chose. La correspondance n'en continua pas moins, malgré les périls de cette liaison, jusqu'au jour où, soit prudence, soit infidélité, la dame signifia assez durement son congé à Mérimée. Profonde fut la blessure que lui causa cette rup.ture.

Parmi les lettres que publie M. d'Haussonville, il en est une qui mérite une attention spéciale, car il s'agit d'une femme qui a joué un grand rôle dans la société littéraire du commencement du siècle, sur laquelle on a beaucoup écrit et beaucoup discuté. Cette femme, c'est Mme Récamier. Voici le portrait peu flatteur qu'en trace Méritée

Je n'ai connu Mme Récamior que lorsqu'eUe avait quarante ans bien sonnés. Il était facile de voir qu'elle avait été jolie; mais je ne crois pas qu'elle ait jamais pu prétendre à la beauté. Elle avait la taille cari-ée, de vilains pieds, de vilaines mains; quant à son esprit, on n'a commencé à en parler qu'assez tard, après que toutes ses autres ressources pour plaire étaient devenues inutiles. Elle a eu, pendant sa jeunesse, une assez méchante réputation; dans son âge mûr et dans sa vieillesse, elle a posé pour une sainte; mais elle n'a jamais été ni une Ninon de Lenclos, ni une Mme de Maintenon. Je crois qu'elle était absolument dépourvue du viscère nommé cœur. Elle aimait tous les hommages, et, quand on aime tout le monde, on est incapable d'aimer un seul homme. Son but a été de dominer sur une ] petite cour de gens distingués, Elle n'en exigeait pus grand'chose, une grande assiduité seulement, et l'apparence, plutôt quo la réalité, du dévouement. Err i-evanche c!le savait s'enauyer avec une grâce parfaite. Elle se faisait lire vingt fois vers de l'un et la prose de l'autre, et, chaque fois, c'étaient des admirations sans bornes. Je ne sais que par lesconfidencesde Ingéncration qui m'a précédé de quelle minière elle s'y prenait pour rendre les gens amoureux. Quand ses yeux n'ont plus été assez beaux, elle a commencé à faire des frais de conversation. Son procédé était si simple, qu'il vous paraîtra grossier; mais ce sont les meilleurs. Elle vous disait àdemi-voix, et pour vous seul, que vous étiez l'homme le plus extraordinaire du siècle. Sa manière de parler était calculée. Les premiers mots de chaque phrase étaient prononcés avec une vivacité extraordinaire, et semblaient une sorte d'aveu arraché par l'enthousiasme. La fin de sa phrase se disait plus lentement et avec une sorte de pudeur, qui faisait encore plus d'effet sur les vanités blasées.

Il est juste de dire qu'en cherchant à gagner le monde elle n'a jamais eu en vue son intérêt, du moins elle ne (1) Numéro du 19 janvier (Vie littéraii-e).

pensait qu'à mettre un lion de plus dans sa ménage- rie. Elle ne cherchait ni l'argent ni une position autre que celle qu'elle occupait. Avoir un salon, n'être jamais seule, être renseignée sur tout et sur tous, elle n'a jamais prétendu à autre chose. Bonne femme au fond et n'ayant jamais fait de mal à personne volontairement. Ce que je n'ai jamais pu comprendre, c'est qu'elle se soit condamnée à l'ennui mortel de recevoir, tous les jours de sa vie, un certain nombre de personnes, les unes médiocres, d'autres, et c'étaient les pires, fatigantes de [rétentions, d'orgueil ou de vanité. M. de Chateaubriand surtout, dans ses dernières années, était devenu insupportable. Elle a travaillé à t'amuser, ce qui était impossible, et, bien entendu, sans le moindre succès.

Ayez donc été l'idole de toute une génération pour qu'on vous présente plus tard sous de tels traits Décidément Mérimée était un terrible incrédule. Il n'a jamais cru à aucune divinité, pas même à celle de l'amie un peu surfaite de Chateaubriand. LECTURES ÉTRANGÈRES LA FONCTION DES GLOBULES BLANCS

II serait intéressant d'avoir l'avis des physiologistes français sur une théorie de la plus haute nouveauté, comme de la plus haute importance, émise, l'autre soir, à la London Institution, par le professeur Ray Lankester.

A ses yeux, le globule blanc du sang (il l'appelle corpuscule, mais tout indique qu'il entend parler du globule) est une cellule protoplasmatique, flottant dans le sang humain, mais animée d'une vie propre et individuelle, naissant, se nourrissant, se développant et mourant comme un être quelconque, et dont la fonction spéciale serait d'absorber les éléments toxiques ou morbides qui s'introduisent dans le torrent circulatoire.

Quand une blessure marche vers la guérison et se cicatrise, c'est, au dire de l'éminent professeur de l'Université de Londres, parce que les globules blancs ont réussi à parvenir jusqu'à la plaie et à en dévorer les éléments impurs. Quand des microbes pénètres dans l'organisme, les globules blancs sont là pour absorber ces bactéries font-ils bien leur œuvre, le malade se rétablit; l'appétit leur fait-il défaut, ou les microbes sont-ils en rangs trop pressés pour les capacités digestives de l'armée globulaire, la maladie suit son cours et le sujet succombe. En beaucoup de cas, par une sorte d'héroïsme inconscient, les globules blancs accomplissent cette fonction purificatrice au prix de leur propre vie, et, après avoir absorLj le poison, ils s'éliminent eux-mêmes. Ainsi s'explique l'identité souvent constatée entre les globules du pus et les globules blancs du sang normal.

Le professeur Ray Lankester ne s'en tient pas à ces vues théoriques. Il allègue que l'art humain peut arriver à faire l'éducation du globule blanc et l'habituer à supporter sans mourir des doses de poison de plus en plus fortes. C'est ce qui arrive dans la pratique de l'inoculation. En accoutumant la cellule protoplasmatique au régime d'un poison anodin, tel que le vaccin, par exemple, on l'acclimate en quelque sorte à cet ordre de virus et il devient assez fort pour digérer sans inconvénient les germes de la variole. De même, un mangeur d'arsenic arrive graduellement à absorber des doses de poison qui suffiraient à tuer six hommes ordinaires.

Le globule blanc est un Mithridate microscopique: il ne demande qu'à s'habituer ainsi à tous les éléments morbides les plus redoutables et c'est à l'homme moderne, à son audace, à sa prudence aussi, qu'il appartient d'élargir indéfhv ont le champ d'action, la puissance de son merveilleux petit garde du corps.

N'est-ce pas extraordinairement séduisant et curieux ? Et cette théorie brillante, qui trouve jusqu'aux profondeurs de notre organisme, invisibles à l'œil nu, une confirmation de la doctrine de Darwin et un cas nouveau de « bataille pour la vie », ne vaut-elle pas bien d'être examinée, étudiée à fond, et, s'il se peut, vérifiée par des expériences positives ? Il le semble, tout au moins, à première vue. Au Directeur DU Temps I

Monsieur,

J'ai lu avec un vif intérêt, dans votre journal, la nouvelle identification par M. Stillman de la Vénus de Milo.

A mon humble avis, ce marbre radieux n'est ni une Aphrodite, ni une Niké; son vrai nom se trouve dans Euripide, dans le récit fait par Talthybios à Hécube de la mort de sa fille

«Ayant saisi son péplum du sommet de ses épaules, elle le déchira (le laissa tomber), jusqu'au milieu de ses hanches, au-dessous du nombril, elle montra ses seins et sa poitrine beaux comme ceux d'une statue, et « quand posé le genou en terre. » C'est donc une Polyxène. Elle en a l'attitude et le caractère, la bravade héroïque.

Euripide a pu décrire la statue existant de son ,temps, ou bien le démiurge, l'artiste, s'est inspiré des vers du poète pour réaliser le type. Il aurait saisi le moment où Polyxène, se portant en avant, allait mettre genou en terre.

Je livre cette hypothèse à de plus savants que moi.

A ce propos, pourquoi laisse-t-on frissonner cet idéal de beauté dans un humide caveau? Ce chefd'œuvre ne peut s'épanouir dans l'atmosphère lumineuse-de sa patrie; mais pourquoi ne le placerait-on pas, pour le moins, au centre du salon carré du Louvre ? 1

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à raison de 6 0/0 l'an. » 99 18

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remise du titre définitif muni du coupon de 7 fr. 50 à échoir

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ON PEUT SOUSCRIRE DÈS A PRÉSENT PAR CORRESPONDANCE Lettre de M. Ferdinand de LESSEPS

A Messieurs les Actionnaires et Correspondants de la Compagnie du Canal de Panama.

Paris, le 2 mars 1888.

Messieurs,

Le programme définitivement adopté pour l'ouverture du Canal de Panama à la grande navigation ne comporte plus qu'une extraction de 3A millions de mètres cihes.

Les engagements fermes pris par tous les entrepreneurs assurent l'achèvement pour le milieu de l'année 1890.

M. l'ingénieur Eiffel s'est engagé, de son côté, à avoir terminé et installé sur place tous les ouvrages d'art nécessaires à l'inauguration du Canal en 1890.

Le Canal inauguré donnera passage aux plus gr.inds navires: aux paquebots de 150 mètres de longueur et d'un tirant d'eau de 8 mètres. Un trafic de 7 millions et demi de tonnes pourra passer le Canal dès la première année de sa mise en exploitation.

Pour alléger les charges de l'entreprise, j'ai demandé au Gouvernement de la République de m'autoriser comme le Gouvernement Impérial l'avait fait pour les actionnaires du Canal de Suez. dans des circonstances identiques, à émettre des obligations à lots.

Je m'jmgnger.ii, pour dégager toute la responsabilité du Parlement, à acheter, avec une partie de la somme empruntée, des Rentes françaises 3 0/0 qui seroni immobilisées et dont le revenu assurera, jusqu'à la fin de la concession, non soulement le payement de tous les lots, mais encore le remboursement do toutes les obligations émises en vertu de l'autorisation solliiilée.

Tant de calomnie.; ont été dirigées contre notre entreprise, que le Parlement, saisi de ma demande par les actionnaires eux-mêmes, qui ont pétitionné dans ce but, voudra connaître la vérité.

J'écrivais le 15 novembre 1887 à M. Rouvier, alors Président du Conseil des Ministres: Je tiens à votre disposition, Monsieur la Prési« ent, et en conséquence à la disposition du «Parlement, tous contrats et documents actuel«lement en nos mains par lesquels l'eiérntinn « du programme arrêté est garantie.

Dans sa séance du S1? février 1S88, Je Conseil d'Ad- ministration de la Compagnie du Canal de Panama a approuvé,, à l'UNAN IMITÉ, sur la proposition de M. Ferdinand, de Lasseps, l'ènzi**if,u annoncée ci-dessus.

Lire dans la brochure La Pi'othèso dentairo, les merveilleux résultats obtenus pur les appareils uu vulennoplastiquc, tuiiant sans crochets, sans ressorts et sans j plaques, lea seule dont le suecô.; est consacré par la Faculté On Médecine. Ouvrage, ltï'< H. Adlkh, 37, Avon, des Champs-Elysées. LEÇONS PARTICULIÈRES S^teïaïtt lauréat pendant sept ans 1 Institution Massin. Ecrire a M. Le Mansois, à Montreuil-s.-Bois (Seine).« Pour combattre le lymphalisme, les gourmes, les éruptions de la peau chez les enfants pâles, chetifs et délicats, pour prévenir l'engorgement des glandes du cou, les faire fondre et ramener l'appétit, lo Sirop de liai fort iodé do GriuiatiSt et €° est prescrit par tous les médecins à la place du sirop antiscorbutique. C'est un dépuratif par excellence, dont le suc do cresson est la principale base. «

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Cet examen peut prendre un certain temps.. Mais, là-bas, dans l'Isthme, on travaille, et temps marohe Et si nous voulons inaugurer le Canal à sa date, nous ne devons rien négliger. Plus on travaille, plus nous devons veiller à l'exécution des marchés que nous avons passés. La moindre suspension des travaux, pour une cause quelconque, amènerait un grand retard, et nos adversaires, qui veulent s'emparer de votre œuvre en dépréciant le cours de vos titres, ne manqueraient certes pas l'occasion.

J'ai donc proposé au Conseil d'Administration de procéder tout da suite à l'emission d'une 3m" série d'Obligations nouvelles, qui offrira précisément les garanties de remboursement que je veux assurer aux Obligations à lots.

C'est-à-dire que sur le produit de cette émission d'Obligations nouvelles (3m* série), émises à h60 fr., un prélèvement proportionnel sera fait pour qu'un achat de Rentes françaises 3 0/0 assure, garantisse le remboursement à 1.000 francs de toutes les obligations.

Le Parlement aura ainsi la démonstration pratique du système que je compte appliquer à l'émission des obligations à lots.

L'empruut d'aujourd'hui étant, en conséquence, comme à valoir sur l'emprunt définitif des 600 millions, et les souscripteurs actuels intervenant, d'une part, pour assurer la marche rapide des travaux, d'autre part, pour permettre au Parlement d'examiner avec tout le soin voulu la demande que j'ai faite, il est juste que ces souscripteurs jouissent d'un pri.vilège

La Compagnie réservera donc à chaque souscripteur à l'émission actuelle des Obligations nouvelles 3"" série, et suivant les circonstances (dans le cas, bien entendu, l'autorisation d'émettre des obligations à lots me serait accordée) ou le droit de souscrire, avec irréductibilité, à un même nombre d'Obligations à lots, ou le droit d'échanger aux conditions qui seront alors déterminées, les Obligations nouvelles de la 3™e série qu'il aura souscrites, contre un nombre d'Obligations à lots.

Veuillez agréer, Messieurs, la nouvelle assurance de mon respectueux dévouement.

FERDINAND DE LESSEPS

1

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P .-<ÉCJ:EUX

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BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Ont paru cette semaine

A LA NOUVELLE REVUE. Les Torpilleurs, la Guerre navale et la Défense des côtes, par le vice-amiral Bourgois.

Chez LEMERRE. Œuvres do J. Michelet, Histoire de la Révolution, tome Ior.

A LA LIBRAIRIE Moderne. Mon Ami Hilarius, nouvelles, par Paul Lindau.

Chez PIAGET. Viviane, roman de la série les Voluptueuses, par Jean Larocque.

Chez J.-B. Baillière ET FILS. Variations de la personnalité, par les docteurs Bourru et Burdt; les Frontières de la folie, par le docteur A. Cullerre; la Seconde Enfance, guide hygiénique des mères et des personnes appelées à diriger l'éducation de la jeunesse, par le docteur E. Perier.

Chez CALMANN Lévy. Le Mari de Mme d'Orgevault, roman, par Henry Rabusson.

Chez DALOU. Etienne Laurent, roman, par George Montière.

Chez Dentu. Les Contes du Réveillon, nouvelles par Henri Datin; le Monde nouveau, roman, par Louise Michel; Sceptiques et Jouisseurs, roman, par Ch. de Martin-Donos.

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~Précé· o °~- R NT E AC T I ON S c Préc~· Prccé- PrAcé

fljŒ" III RENTES ET ACTIONS p j P!u Dn j 1 1 RENTES ET ACTIONS ™£ Dorn. OBLIGATIONS S^ OBLIGATIONS ^"s

dente ¡;:j g AUCOMPT.etATEn5lslcoursof&ciel) cours. haut.j bas. cours. I > AUCOMPT:111T(coursoffic.l clôtu° ` eours. C I clbtu Cours. cibt cours.

0 dôtu" U~- g~ AcCOMPT.ctATEHME(coursofaciet) cours.. haut. bas. cours, j~ ACCOMPTAKTfcoursofnc.) c)ôtu" rs. ~ôtu'~°" ctôt" ~~s.

Jgjclôtu" |j « ACCOMPT. et A terme (cours officiel) cours.|haut. bas. cours. |> AD comptant [cours offic.) clôtu™ cours- clôtu cours- |J clôt" cours-

r. 8250.. 15. O 0/0 cpt. t. 83 05 32 75 82 fiô S3 E0 Ranqtic d'AlRcrie 1Gnovl5?5.. I60C. Trésor int- S0 f.– 500 f. 20 Janv- 515.. 518 j PortUEais3 0/0 janv. 3il 25 V& 15

r. 8" 5a :0 3010 Jouissmtcel^`janvter tS83. tm0 8? r2 75 s. i0 S2 75 201,!anqt1ed'A'erJe. ~5. nov 15C'~ 160C 32., .Trésorint. 20 f.-500 r. 20 j~nv. 513 5D 515 Portugais3 01,0.ja~v. 3.1~ 31~ 75

82 55 £0 O Jouissance 1" janvier 1883. tmo 82 72 82 80 82 70 82 75 Fonc. lyonn. 250p. j. inil. Si 31S 25 325- 1877 «déc- 513 50 515. 4 0/0. id- «2 50 432 50

?.. 82 10 10 Q 0/0 1S rr. payés >cpt S2 50 82 50 Franco-Alccrienno. ̃̃ i(i- 33 33.. 3125: Bons de liquidation dép. 15 janv. 5?i B85 Saraprosse Janvier •• 52 50 82 C5 O Jouissance janvier 18S3 .tnio Rente fonci'-re iuill. 84 166 25 170 Seine 1857 janv 310 hypothèque M- 2 F.. 85 55 ..30 *> 0/0 amortiss. Dem- an- 1953.. cpt. 85 ?o i0 B5 85 15.. Ass. fin. Bons r. à 2 500 fr. '20 123 1 Ville do Taris 1855-60 mars 527 &29 50 Tordouo-SéviMo janv- 3o' 3S:i S5 55 .27 v Jouissance 10 lanvier tmo 83 17 85 83 14.. S.-Compt. des Kntrup. janv. 230 1865. fev- 52150 5i2.. Transcaucasien 30/0 15 déc-- 30d 309 ̃Î5r t06 40 25 .A 1/2(1883) lcpt.ilOS.~O lofi 85 15 Banniiehyp. d'Espagne. id. 530 1809 31 janv. 411.. 410 50 Annuités Ch.ilons 500 fr août. 515.. 53875

me 55 20 •+ Jouissance 16 fev tmei 10d 75j 106 77 103 70 106 75 25 ̃ Docks de Marseille nov- 3'0 3f2 5C BC 1871 janv. 4ml.. 400 M Lêrouvillo 500 fr sep- 510.. 515..

1055" I I 106/7 100,0 lOG 35 •• Magas. géiiôr. do Paris, jan. 5B0.. 562 50 difol/4r. àlOOf.ul. 102 .102.) Nord (Soc. civilel janvior. 3S1 25 3S5

j54 6,1 17;)0 5 FR.%NCE 1 37,~O 3755 '~35 Magas. ge,ler.Je Paris. ¡an. 500.. 552,,0 ejü tl ito 114 ai00f.Hl. \02 102.. Nord (SOC.CIVllo).JanvlOr. 38125 25

154 63 3750 5 BANQUE DK FRANCE cpt. 3750 Î755 55 Omnibus do l'aris id- '190 MS5 1S75 15 oct. 526 526 Tramways C" feénoralo 6 0/0 janv- 5()7 50 495

1546~ :f7~0.. 5 Actions m'FR,\NCE. tm ~?5~ 37T5 55.. On~nibusdeParis. i(l. Il'J~ 1185 lS!5.15 id. 525 50 Tramways C"Óncrale60/0 .jal!v. 50750 405

3770.. 5. Actions nom. J- 27 déc tmo 3775 3730 3775. 35.. Voitures id. 705.. 700.. 1876 id. 525.. 525 50 1, () 50/0 id. «8.. 470..

33.. 755 10 banqi/b de pahis cpt. 'bi 25 765. 29 60 Dakar à Saint-Louis. nov. »30 18863 0/0.. 15 sept. «3.. 403 75 Foncier colonial fi 0/0 fév- 570

ï53T 250 50Df.i.p.-Jouis.janv. Q ·tmD':ri25 ·· 75G25 pS..Ouest-AIPérin.janv. 0 nov. 543 75 553 75 dito1J4,r.z1p3n1. P ~pt. 99 9g 5U Ft.lncn-Alcérienno.ianv f t0 12 l5D

48 753 75 2 50 500 f. t. p. –Jouis, janv tmo "5-5 25 756 25 25 ̃ Ouest-Alfféri»n janv. 543 75 553 75 ditol/4. r.à 100 i<l. 99.. 99 50 Franco-Alcérienno ianv. H0.. 12150

48.. 1032 50 2 50 COMPT.D-RSCOMPTR 500 f. J. fov.. cpt. 1030 loso 10-- Tramways Gomp. gén. juillet 200 i I Bons do liquidation Ville. 20 oct. 528 75 523 50 G'» des Eaux 3 o/O oct- 400

773 41)1) ..250 tlpT. T),rsco -rie. 5m f. J. f;~v.. CI)t. CI)t. 1030 192 eO450 tolo 1() Y Ph 1 200 Dons clé liqiLii(l,,ifion N'il[(,20 oct. 528 7.5 C- Gl- des Eaux q olo .Oct.

773 490 2 50 CH!JD.PONr:.D-\lJG.500i.l25p.J.jan cpt. 192 50 492 50 1 50 Comptoir Naud ianv. ,130 25 i Ville de Marseille 31 janv.. 389 75 390. 50/0 nov. 5"-5 525..

GO 1373 75 5 CR N ,m w t FoxCtr:n. c p t. 13;5 1, 4^.c r ~5 "I rD E au;< IC~· généralel. janv 1235 124D I! Ville de Bordcaux.. no v f05 I0~ Gaz de Bordeaux. o et. 5:T 50 ;,32

eo.. 1373 75 5. crédit foncier cpt. 1375 1378 75 115 r.f50 Eaux (O générale).. ̃̃ ianv. J235 '240 1 Ville de Bordeaux. nov. 105.. t05 | Gaz de Bordeaux .oct. 527 532..

137S 75 2 50 500 f. t. p. –Jouis, janv tmo 1380.. US5 i:<f 1 2'. 1250 p' l'étranger. août ,450 Ville de Lille 1S60 avril. 109 l"S r.o 1 Gaz parisien janv- "20 r,20

1250 455 banque D'ESCOMPTE DE PAHIS.. cpt. 455 45> 85 ̃• Gaz de Bordeaux janv. '510 • i | 1863 janv. U5 1118 ~O Oaz central 30/0. il.. 3^5 F.o 307

ic6 25 250 500 f. 250 p. Jouis- janv tmo 457 50 5 4/>S 25 V- S 75 55 Gaz central oct. 930 Ville de Lyon 15 juillet 00.. 93 50 i Gaz général sept- 2?3 293 j

12-37 ')b3 75 250 =;1 ~f.250p.Jouis.¿~nv. tm0 d5T 50 4-~6 25 d' g 75 55.. Gazc"n~ral.()ct. 'J~O. Ville de ¡'yon. 15¡Ulllet 99 93 50 Ga7, général 7~3. 31

1Î37 593 75 RAINQ. 500 f. 2150 p. J. avril. Cpt. T-90 5'-0 22 Gaz général ]anv. 33C Ville de Rbubaix 46 25 25 46 Cail. oct. iGO 455.

E U ~50 a ril. D ~> 5~~0., 22.. Gazgb.tt~ral. Janv 895 · Ro tt26 5_~9 Cail o dG2 .1~)

1250 470 jbakq.tr.vns. 500 f. 250 p. J. avril, cpt 472 50 470. 40 Gaz deMarseillc oct. 81» Foncière 4 0/0 1853 nov- "26.. 529 j Fïvos-Lille janv. «250 462 50

15.. 580.. 125 cmïi)iTLVO?raMS cpt. 582 50 50 50.. 58125 80 Union des Gaz janv.'225.- 3 0/0 1S53 id. 590 25 597 50 50 Messageries maritimes 5 0/0 oct. 5iO 511.. 5S0 500 f. 250 p. Jouis. 2t sept tmo 5S0 5S0 go • GazdeMadrid id. 397 50 398 75 4 0/0 1863 id. -22 50 ">23 Omnibus 5 0/0 janvier. :-20 519. 3.. 355.. 2 50 CFONfi. de FRANCE 250 p. J. juil. cpt. 355 357 50 S250 MincsdeLaurium id. 538 75 53S 75 Communales 3 0/0 id. 500 i I Voitures oct. 5ï0 520

310 CRiioiTUoniLiER cpt 315 310.. eo.. deMalfid.act.de500.juin 10.10.. 1035 Communales 1875 4 0/0. janv. 51.) 50 f,2 1 i Transatlantique janv. 517 75 509 .i

3)0.CRHDtTMOMUHn.cpt. .310 3t0.. 60.. tIeNfaifid-aet.de5oo.juin )MO.. '035. Communales 4875 4 010 7 50 52~ TransaHantique.janv. 50775 7- 5R9 .i

3t0 3 75 5U0 f. t. p. -Jonis. ja-iv. 8g. · · · tmn 313 75 313 73 50.. deMokta· .nov· 1020 i Foncières 1S77 3 OJO fev· 'iS 2 v'85 · 3 OtO, r. à 50J, .oct. 348 5D 348 50

310.. 3 75 500C t. p. –Jouis, janv. 88 tmo t. 313 75 313 75 50 deMokta nov 1020 1 Foncières 1S77 3 0/0 fév- ;W2 ::S5 i 3 O'O, r. à 509 oct. 348 50 348 50 15.. 600 SOC.DEDÉPOTSôOO f 125 p. J nov. Cpt. 600 6nO ̃ Diamants (G. qcn. des), juill. «S 75 435.. M 1879 3 0/0 nov. 486 4S5 Lits Militaires nov. 590.. 5S0 1288 «55 sooiiVrrtOÉNÉRU.E cpt 455 ',r>5 35 ] Pives-Lillc ic\- 5»25 515.. 188330/0 janv. 383 50 383 25 j Bons de la Presse 21 75 21 -5

455 125 500 f. 250 p. Jouis, oct tmo '.5375 4375 o0 Mvux -i'é :n 't com'n.) 1170 11» 188530/0r. â500f 290 f.p. i' 6 50 45S 1 Bons de loterie, dolOO fr., au porteur.t p. 127.

15,. 337 50 · 1 25 BAi\Q.PAR]SlENNi;500p.J. déc. cpt 315 -«7 53 S1 jos Etablissements Duval.. fév. 217.0 2liS ~,ï> Commun. 187930/Or. MO fr.. mars 80.. ,80 j 40 fr n. 125 ·

80.. 592 50 5 banq. nos. m. 500f. t. p. avril. cpt 493 75 497 50 1 FournituresMilitairos-janv- IM •• '92 50 1880 3 0/0 id. |7l ni ̃ Suez bons trentenaires mars 137

E0.. 540 5 banque FR\PiCO-ÉGYPTlB!SNE. cpt 5:0 5S5 Lits militaires août 430 Banque Hypcth- do France, nov- 492 50 192 50 oblig. 50/0 oct. 596 595

540 Q fr. 250 p. Jouis. ia~iv tnie 533 75 5 ~o Lits n itaires aoù t430 9 YP de rraiice. nov. 492 b(~ ~g? 50 oblig. bolo 0 r t. ~,96 5

540 500 fr. 250 p. Jouis, .ianv tmo 53S 75 5iO 05" PctitJournal fév. i0ï5 1070 j ? 0/0 Si.mars 3t>3 ;s3 3 o/O l< série mars 415.. 415

P550 790.. 2 lO est 500 fr. t. p. –Jouis- nov cpt 790 792 50 2P50 LePrintnmps 30 nov. »6 25 2. Algériennes 40/0 r. 150 fév. '43. S 0/0 2. série id.. 338 50 399

~50 7~(}.. 2.0 5 I!ST5'.JOfr. t'P.-JO~lIs.nov.cpt. Î9~ 7, 50 2F50 l,ePrmt~mps"39,1)ov; ;762.) Algériennes 40/0 r'.1~O.f(;v. lis. 5:5 75' ,,0/02. serlO.¡J.. 8JS 50 50 399..

55 1270 5 Lyon-Méditerranée >cpt 12f>7 50 I2"'5 «25 La Foncière jùin83 500 K0/0 r-500 doc. 522 525 75 1 bons découpons nov. 00 5c 90

12T0.~ 500 fr·t.p·-Jouis·no7- hno 1°70 tv7U ·, 23 59 Cn naldeCorintho.. · ·· J anv. '2'J 23C Alais au Rhbno.. juillet 1833 6i 5~-5 Panama 5 0/0 t. p.l5janv. t40 v3T

b 1270 500 fr. t. p. Jouis, nov tmo 1270 V70 1 0559 Canal do Corintho janv. iii .23C j Alais au Rhône., juillet 1333 65 08 < Panama 5 0/0 t. p 15janv. 240 -.37 = E0 1168 50 5 mim vept 1 1 150 85 IK5.. 1 1161 57 25 50 0 50 33 Suez «Société civilo' id.. 1325 1S20 Bone-Guolma f'\v. ?'8 377 S 0/0 t. p 16 oct. 172 50 16250

1160 125 500fr. t. p. –Jouissance janv- tmo lir.i 25 1161 25 «35I Parts defondateurs-id. 7i8 75 745.. | Est î0/0 déc. ?-9;i 390 4 0/0 t. p oct. 2 15 197 50

59 1530 15 nord cpt.,i5iO 15i5. 1 Panama. Parts 10» id. 2!0C 2150 j Est £0/0 nouvelles mars 385 50 385. nouvellosfi 0/0 1- sèrio.. 15 fév. 354.. 350 ï 50

400fr. t. P. ~an .tm -3' .a 1 Panama. Parts 10* t 21.,0 r 0,0 nouvelles mars 3d7 38ï 25 -nouvellosg 0/0 f. 1. 3-

1535 15. 400fr. t. p. Jouissance janv.. tmo 1535 15S5 > 95" R."ènèr. desTèlèplionas-id. 510 Ardemies janv. w ..387 2a 2- série.. 15 dôc. 370 34-,

153~ gm 400rr.t.p.-JoUlssa~cojanv.tmoll" ta.5 25.S.génér.qc!felephonos.1I1. 510, Arr1onn~ Ja'1v. 3~7.. ~/2:) .5 2' séric.. a.dec. ~70.. 34-,

S7 900. 1 25 ouEST500fr. t. p. Jouis. oct.cpt! 895 900 | 898 75 5 Tèréfi- l'aris à New-York.oct. 90.. 9123 I Est-Algérien 15 janvier 369.. 309 ] Banquo Fonc. russe 1" janv. 385 3)3 ·

b7 900. 1 2", OUE~T500 fr. t. p. JOUIS. oct. cpt., 113 in 900. 8~8 7" 5 5.. Téle" Ne,w-Y~rk,oct, gO;. 91 2" Est-Algérien 15 janvier ;j~9.. 34' )9 Ban(li-ie FonC. russe 1: Janv. 3~5.. 326

67 50 I34C ORT.îîANS icpt. j t3io | 1310 1375 T/èlcg- du Nord (GdcG") janv. 3>750 3C0. £ Mostaaanem à Tiaret. oct. 3'3 374 | Crédit fonc. Santa-Fé 6 0/0 Ijanv. 456 50 456 m'

13iO 2 50 500fr. t. p. Jouissanceoct.tMie I3i2 53 'i:i25:> 1S75 Teleg.duNOIJ(UJeU')¡anv. 3,7,,0 50 i ] *"̃ Grande liCinture oct. ilo | Crédit fonc égyptien 5 0/0 oct .(27. 4*7

30.. 64250 125 BONE-GUELMA500f. t.p. 600 J. id. cpt. 615. J 643 75 ACT1OXS DE JOCISSANGB :S Ljlle-Béthune. oct. '95 Gaz de Madrid 5 0/0 r. 500. janv. 507.

SO.. 627 50 2 50jEST-4I.GÉniEN,500 f. t. p.J.mars cpt. 027 50 625.. ACT DE JOUISSANCS I *.] Lyon 3 0/0 id. *'2.. 402. Gaz de, bladri~Î5 olo v. 5oo iaiiv. 507 -127 76.. 143250 7 50 GAZPAMSIEN cpt. 1436 25 14Ï0 w,,(j.,M janv. H"5 1395 ̃̃ Bourbonnais janv. 398.s

1433 75 125! £50 fr. t. p. -Jouissance oct. tmo 1435 H37 50 1432 EC ~~c 7407 -Délégations, janv.. !cpt) 395.. 3S250 Si Dauphiné id. 33,6 395.. iii.nrt “«“.

70.. 705.. 5 allumettes 500 fr. t. p. J. avril., cpti 7 2 so| 25. 710 50 ^'cb_ .id.(tme). HO? 1~95 c Genève 1855 id. sti MARcnt bw BASfQnn 1 30.. 520 5 ..Itransathantiquks.– J.janvier cpt. 516 25; 517 50 515. «e; F-t nov. 347 50 347 50 Méditerranée 3 0/C id. 397 M m,»..™ nA,

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DERNIËRES NOUVELLES Les contre-propositions italiennes relatives au traité de commerce sont parvenues hier au ministère des affaires étrangères. M. le général Menabrea, ambassadeur d'Italie," en a conféré ce matin avec M. Flourens.

Ces contre-propositions paraissent constituer un progrès sérieux. Elles se rapprochent du traité de 881. Sur les points où elles s en écartent au profit de l'Italie, elles formulent des compensations en faveur de la France.

Le ministre des affaires étrangères a promis à l'ambassadeur d'Italie de les étudier avec le plus grand soin et dans le sincère désir d'arriver à une entente. Les négociations vont donc continuer de cabinet à cabinet.

i-.es journaux officieux de Berlin disent qu'à l'heure actuelle l'infanterie allemande tout entière est munie du fusil à répétition adopté au commencement de l'année dernière. En même temps qu'ils donnent cette nouvelle, ils annoncent que l'ordre vient d'être transmis à la manufacture d'armes de Spandau de suspendre la fabrication de ce fusil. Le ministère de la guerre de Berlin vient en effet de faire choix, après des essais et des tâtonnements nombreux, d'un nouveau fusil à répétition de petit calibre. La construction des machines et l'aménagement de la manufacture nécessaires pour la fabrication de cette nouvelle arme dureront trois à quatre mois. Pendant ce laps de temps, 600 à 1,000 ouvriers de la manufacture, se trouvant sans travail, seront congédiés.

On lit dans le Messager d'Athènes du 7 mars Par arrêté du ministre de la guerre, le conseil de discipline entendu, ving-six sous-officiers du evzones ont été dégradés et renvoyés dc l'urinée. Ils étaient ̃ accusés et convaincus «de s'être concertés en vue de procéder à une action ». En d'autres termes, ces vingt-six sous-officiers, impliqués dans l'éclnufïburée de L:tmia, ont été rayés des cidres de l'armée pour manquement grave à ]a discipline et pour avoir conspiré contre Lordre public.

Voici l'ordre du jour qui vient d'être adressé par le colonel Couston au régiment des sapeurs-pompiers, au sujet de la catastrophe qui a eu lieu hier rue des Deux-Ponts et dans laquelle, comme nous le racontons plus haut, cinq personnes ont trouvé la mort

23 ORDRE DU RÉGIMENT

TUÉS AU SINISTRE

Le colonel a la peine profonde d'informer le régiment que le caporal Toulon, de la compagnie du 2" bataillon, et l'ancien sergent Sixdenier, de la 3» compagnie du 1er bntaillnn, ont succombé hier, à midi, victimes de leur dévouement en voulant sauver un imprudent descendu, sans précautions, dans une fosse de la rue des Deux-Ponts qu'il tentait de dégorger.

Trois courageux voisins, iccourus successivement au secours des premières victimes, venaient de tomber JSphyxiés.

L'un d'eux élevait la main, l'agitant encore. Toulon a

Chez Ghio. Le Gros Péché de Vabbê Millet, roman, par Jules Lemaire.

Chez MARPON ET Flammarion. Les Nouveaux Contes du Palais, publiés par la presse judiciaire parisienne, illustrés par Eugène Rapp.

Chez MOURLON ET Ce. Loulou, nouvelles, par Louis de Gramont.

Chez Pichon. La Représentation proportionnelle, etc., étude de législation et de statistique comparée.

Chez Chevalier-Marescq. Manuel des Syndicats professionnels agricoles, par M. J. Boullaire. Chez Sauvaitre. Sept cents lieues en sept mois à travers la France, la Belgique et la Suisse, par le docteur Amanicu.

Chez Sommer. Causeries familièi*es sur les Fables de La Fontaine, par Edouard Ledeuil, tome ler, n°l.

SIPQIR-T

Courses d'Auteuil

L'écurie Finot, qui n'avait pas encore été très heureuse cette année, a eu, hier, à Auteuil, grâce aux chutes et dérobades de ses adversaires, la double veine de remporter les deux plus beaux prix de la journée, un steeple-chase de 6,000 fr. avec Courlande et un autre steeple de 10,000 fr. uvec Cachette. Le prix du Lac, course de haies handicap, qui était la course la plus intéressante du programme, en raison du nombre

Ct<VD17£! (S.-et-0.)Maisondecamp.,18, r. delà

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voulu la saisir sans prendre le temps d'endosser l'appareil et le cordage; une minute perdue était la mort assurée à son prochain.

Retenu au bord de la fosse par le poids du secouru, il a été subitement asphyxié à son tour.

Pendant ce drame, l'officier commandant le détachement, qui n'a cessé de prendre des dispositions irréprochables, aviit fait, sans perdre une minute, endosser les scaphandres.

Toulon était retiré vivant, mais expirait quelques minutes après.

Les quatre premières victimes, dont le corps occupait le fond de la fosse, n'ont pu être rappelées à la vie.

Malgré la promptitude des secours et le dévouement des sauveteurs, cinq personnes ont donc succombé. Le caporal Toulon, le sergent Sixdenier et les citoyens Coiard et Pau f fie, morts victimes de leur courage, ont droit à l'admiration de leurs concitoyens. Le généreux Cotard avait donné, naguèie, au régiment une preuve de sa sympathie, en y faisant engager son neveu.

La Ville de Pnris voudra faire à ces braves des funérailles dignes d'une fin si bonorable.

Se sont particulièrement signalés le sergent Bousquet, les caporaux Lasnier, Pirouelle, Desmoulins, Chapelle; les sapeurs Poulat, Morère, Bouget et Sauthier.

La mort de Sixdenier et de Toulon sera pour tous un nouvel et grand exemple à ajouter à l'historique du régiment.

Hllrs nous seront un légilime sujet d'orgueil. Leurs noms seront gravés sur le marbre d'honneur, au tableau des morts au champ du devoir.

Paris, le 12 mars 1888.

Le colonel,

Ce matin, vers sept heures, Charles Cornu, l'auteur du crime commis à.Joinville-le-Pont sur la personne du sieur Lefèvre, s'est constitué prisonnier entre les mains de M. Goron, chef de la Sûreté. Interrogé aussitôt par M. Goron, il a déclaré que le lendemain du crime, qui était un mardi, il était parti pour la Belgique en compagnie d'un nommé Couturier, chaudronnier, âgé de quarante ans environ, qu'il a rencontré à la Bastille. Leur intention était de gagner Ostende et de s'embarquer de là pour le Congo.

Cornu prétend qu'il n'a pas dérobé de l'argent à Lefèvre et que c'est avec une somme de 50 francs, possédée par Couturier, que le voyage a été effectué. D'abord, ils ont couché à Creil, puis "ils se sont dirigés sur Saint-Quentin, Valenciennes, Tournai, Mons, et enfin ils sont arrivés à Ostende. Cornu n'avait pas de papiers il n'a pu partir pour le Congo; mais il assure que Couturier s'est embarqué pour cette contrée.

Après un séjour de deux jours à Ostende, Cornu est allé à Bruxelles par Bruges, et a travaillé pendant onze à douze jours chez un couvreur. Le mauvais temps ayant fait restreindre le personnel des ouvriers de cet entrepreneur, il a été congédié. Alors il a pris la résolution de revenir à Paris. Il se cachait de son mieux le long de la route. Il craignait d'être arrêté et croyait que s'il parvenait à se constituer prisonnier, il sauverait sa tête.

.Cornu est rentré à Paris à pied par Valenciennes, Péronne, etc. Il a pris soin d'éviter Beauvais, où il

des concurrents, a été pour l'écurie Camille Blanc, avec Réveil-Malin, que montait le jockey à la mode Lightfoot, et qui a gagné très facilement.

Voici les résultats complets

Prix de Mars (haies, 2,500 fr., 2,600 m.) Tic-Tac, à M. F. Sieber (Whelan), a battu d'une longueur Flâneur, à M. des Coustures (Johnson), 2°, et Gazette III, à M. Pariche (Williams), 3*.

Non placé: Cliâtcau-Saint-Ange.

Betting 4/7. Paris mutuel à l'unité de 10 francs: 17 fr. 50.

Prix de Clairefontaine (steeple-chnse, 6,000 fr., 4,100 m.): Courlande, au baron Finot (J. Bundy), a battu au petit galop Dick, au prince Mur.it (R. Bundy), tombé à la rivière des tribunes et remonté immédiatement. Non placé Priam, également tombé à la rivière. Betting 5/4. Pari mutuel 20 fr. 50.

Prix de la Butte (steeple-chase, 10,000 fr., 4,200 m.).Cachette, au baron Finot (J. Bundy), a g igné toute seule, ses deux adversaires Arlay et Rigoletto étant, le premier, dérobé au moment d'aborder la rivière des tribunes, le second, tombé au talus en terre. Betting 5/1. Pari mutuel 48 fr.

Prix du Lac (haies, handicip, 3,000 fr., 2,700 m.).Réveil-Matin, à M. Camille Blanc (Liyhtfoot), a battu de deux longnetirs Contredanse II, à M. F. Sieber (Whelan), 2«, et Cravate, à M. T. Jennings (E. Page), 3e. Non placés Emile, Ajax, Charles-Quint, Prodigue II, Grand-Carlos, Gros-Loup et Don Bartholo.

Betting 6/1. Pari mutuel 68 fr.

Prix Revenge (steeple-chase, 3,500 fr., 3,900 m.). Gamme, au comte de Nicolay (Walton), a battu d'une longueur Ophir, à M. F. Sieber (Whelan), 2e, et Framboisier, à M. Baresse (Keyte), 3e.

Non placé Bourgneuf.

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avait été en garnison. Dès son arrivée dans la capitale, il a eu la pensée d'aller embrasser sa mère mais, ayant fait réflexion qu'il pourrait être arrêté il s'est abstenu.

Il est à remarquer qu'il était absolument impossible de reconnaltre Cornu sur la photographie qu'on avait de lui. 0

Questionné sur les circonstances où le crime a été commis, Cornu a répondu ce qui suit à M. Goron « J'ai rencontré Lefèvre à Charenton il était en compagnie de plusieurs individus connus sous les sobriquets de Pas-de-Veine, la Gueule et .Mes Chaussettes. C'était la première fois que je voyais Lefèvre. Auparavant, je no le connaissais pas. J'ai pris seul avec Lefèvre le chemin de Saint-Maur les autres individus nous ont laissés. En route, Lefèvre m'a dit: Venez donc avec moi, nous allons chez le marchand de vin. Nous sommes, en effet, entrés chez un débitant en gros, où nous avons beaucoup bu. Tandis que nous buvions, Lefèvre m'a demandé si j'étais fumiste. J'ai répondu affirmativement. Lefèvre m'a alors déclaré qu'il avait des cheminées à faire arranger, et nous avons repris la route do Saint-Maur. Près des carrières, Lefèvre a satisfait un besoin; après quoi, il m'a fait des propositions honteuses.

» Je lui ai donné un fort coup de poing. Une lutte s'est engagée. Lefêvrem'assommaità coups de poing; il me menaçait de me frapper avec un couteau. Je me suis alors emparé de ce couteau et, dans ma fureur, j'en ai porté plusieurs coups à Lefèvre. J'ai jeté ensuite cette arme dans la Seine par-dessus le pont d'Ivry. »

Cornu a été conduit, vers midi, chez le juge d'instruction, M. Couturier, pour qu'il renouvelle devant ce magistrat les déclarations qu'il a faites à M. Goron.

Dans la matinée, un chiffonnier de Saint-Ouc-n, nommé Eugène, Agé d'environ tro.nte-cinq ;ms. s'ost précipité du haut de l'une des tours de Notre-Dame. Il est tombé sur le parvis, à l'intérieur de la grille. La mort a été instantanée. Le cadavre a été transporté à la Morgue.

Dernières dépêches

DES CORRESPONDANTS PARTICULIERS DU Temptj Vienne, 12 mars, 1 h. 10,

Les journaux de Vienne constatent avec une satisfaction unanime que l'empereur Frédéric III avait excellente mine pendant son voyage. Ils relèvent aussi ses démonstrations amicales ainsi que celles de l'impératrice envers M. de Bismarck.

Le voyage nocturne sur territoire autrichien s'est passé sans incident; toute réception officielle a été supprimée, sur la demande expresse de l'impératrice Victoria, pour ne pas troubler le sommeil de l'em-

pereur.

pereur. Berlin, 12 mars, 2 h. 10.

La neige tombe sans interruption. A midi, le glas annonce la visite de la Cour au cerceuil de l'empereur à une heure l'exposition publique commen-

Les courses plates commenceront jeudi prochain 15 mars, à Vincennes. Par suite, la réunion d'Auteuil aura lieu la veille, mercredi.

La première réunion de Longchamps est fixée au lundi 2 avril.

SPECTACLES ET CONCERTS

M. Lamoureux, pour clore la série de ses concerts, a fait entendre pour la première fois une Suite d'orchestre des frères Hillemacher, les auteurs applaudis de Saint-Méyrin. La Cinquantaine est une œuvre agréable, où l'on a surtout apprécié la Bénédiction et la Valse des Vieux Epoux. M. Paderewski s'est fait entendre de nouveau dans les concerts dis Saint-Saëns. Dans les fragments du premier acte de la Walkyrie, M. Van Dyck qui, pris d'un enrouement le matin, avait réclamé une indulgence dont il n'avait pas besoin, et Mme Brunet-Lafleur ont mis en relief la belle musique de Richard Wagner. A la fin du concert, le public a chaleureusement acclamé l'intelligent et vaillant chef d'orchestre, M. Lamoureux.

Au concert Colonne, l'assistance n'a pas fait un moins bon accueil que le dimanche précédent à la musique' de M. Tschaïkowski.

L'Opéra reprendra lundi prochain Henry VIII avec M. Lassalle, Mmes Bosman et Richard. A l'Odéon, Beaucoup de bruit pour rien n'aura plus que six représentations. Mardi 20 mars, irrévo-

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ce, environ 4,000 personnes se pressent aux portes, elles sont en deuil, c'est une condition obliga- toire pour l'entrée. L'intérieur du Dôme ressembla à une salle de concert ou do conférence, les colonnes corinthiennes sont drapées à moitié de leur hauteur le pavé est jonché de couronnes et de bouquets. L'empereur, en uniforme de général, est sur un lit de parade il disparaît sous les fleurs, la tête est légèrement inclinée à droite, probablement à cause des nombreux candélabres. Sa pâleur n'est pas cadavérique.

Les officiers font cercle autour du catafalque. Les gardes du corps ont le casque avec l'aigle aux ailes déployées et l'uniforme blanc avec plastron rouge et soleil brodé. A gauche du catafalque les chambellans chamarrés d'or sont immobiles. On dirait des statues. La flamme des candélabres produit un effet fantastique. Presque toutes les femme pleurent.

DERNIÈRES DÉPÊCHES HAVAS Berlin, 12 mars.

On propose que, lors des funérailles de l'empereur Gnillaume, les ouvriers assurés contre les accidents et la maladio, qui doivent ce bienfait a l'initiative de l'empereur défunt, fissent la haie le long r!e ta rnnte conduisant du Dôme au mausolée de Charloltenbourg. Rnviivn 180,000 hommes prendraient part à cette manifestation.

Le catafalque élevé dans la cathédrale, et sur lequel est pincé le cercueil capitonné de velours pourpre et ornementé d'or, est entouré do chaque côté de trois grnds candélabres dins lesquels brûlen1 des cift"g;e?. Une dépêche de Charloltcnbmirg annonce que l'empereur a passé une nuit relativement bonne. Berlin, 12 mars.

Aujourd'hui à midi, l'impératrice Victoria et ses filles ont rendu visite à l'impératrice Augusta.

Les grèves qui avaient éclaté aux forges et aciéries de Den.iin et à l'usine de M. Brasseur Lille, sont terminées.

A Lille, les ouvriers ont repris le travail aux anciennes conditions.

DÉPÊCHES PARTICULIERES DE LA CHÂiïiBRE 2 heures 30.

L'Union des gauches était convoquée aujourd'hui pour examiner la motion que M. Jules Roche doit faire dans le but de hâter le vote du budget de 1888.M. Jules Roche propose, on se le rappelle, de voter les recettes sans modification, en prenant pour base celles de 1887 et de renvoyer à des projets spéciaux les réformes fiscales telles que celles de l'impôt des boissons et des droits de succession, qui donneront certainement lieu à un débat prolongé. La réunion, considérant que la motion ne pouvait pas être faite aujourd'hui même et qu'il fallait lais-

cablement, première de Mademoiselle Dargens, pièce en trois actes de M. Henri Amie, et reprises du Beau Léandre, de M. Théodore de Banville, et de l'Agneau sans tâche, de MM. A. Ephraïm et Adolphe Adorer. M. Porel voulant donner, comme nous l'avons déjà dit, une série de spectacles alt(rn s, a lu aux artistes, après une des répétitions générale de Mademoiselle Dnrgens, la pièce en cinq actes, en prose, de Mme Judith Gautiur: la Marchande de sourires. C; curieux drame japonais sera précédé dun prologue de M. Armand Silvestre, dit par M. Amaury. Pendant que nous sommes à l'Odéon, annonçons la matinée classique de jeudi prochain, qui sera composée de Cinna et du Médecin malgré lui et précédée d'une conférence de M. Henri Chantavoine. Ce soir:

Au Palais-Royal, reprise de la Boule, de MM. Meilhac et Halôvy.

Au Chàteau-d'Eau, Lazare le Pâtre, drame de Bouchardy, joué par les artistes en société, MM. Dalmy, Riva. Degeorge, Petit, Livry, Lenfant, Blues, Watlecaut, Bcnza, Durand, Mmos Laurenty et G. Gautier. Premières représentations annoncées pour cette semaine:

Mardi: aux Nouveautés, le Puits qui parle, opérette de M. Audran.

Jeudi à Cluny, Un Piêr/e, comédie en un acte de M. Maurice Varret, et le Docteur Jojo, vaudeville en trois actes do M. Albert Carré.

Samedi: à la Gaîté, le Bossu, opéra-comique de M. Grisart, et à l'Hippodrome, réouverture.

Mme Sarah Bernhardt n'étant pas encore complètement remise de son indisposition de samedi, le thea-

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BULLETIN FINANCIER 12 mars Deux heures. La Bourse affirme de nouveau ses bonnes dispositions; la cote est encore en progrès au-

̃ jourd'ui.

Notre 3 0/0 ouvre à terme à 82 72, en avance de 17 cen-imes sur la dernière cote, s'élève à 82 77 et revient à 82 75. Les demandes du comptant ont été très soutenues à 82 65 d'.ibord, puis a 82 75.

Un mouvement analogue a porté le 4 1/2 0/0 à 106 75 i au débul, snit une avance de 20 centimes sur le cours précédent. Les opérations du comptant se sont établies aux environs de 106 50.

On a négocié l'Amortissable à 85 70, en progrès de i 15 centimes.

Les places étrangères ont fait également bonne con1 tenance.

Les Consolidés sont venus à iO2 3/8 à la première cote, et à 102 5/16, cours de samedi. à la deuxième cote.

L'Italien a repris une animation favorable à l'amélioi ration du marché. Le premier cours, 9380, correspond une hausse de 22 centimes, qui s'est encore accen(uée pendant la séance on a coté 93 92, mais on est revenu à 93 80. Le Hongrois a dépissé d'abord le cours de 77, s'é- chingeant à 77 15, puis a de nouveau coté 77. Le Russe j 4 0/0 1880 est en progrès remarquable à 77 15. L'Extci Heure se négocie à 67 50. La Dette unifiée d'Egypte est à à 3S1 .25.

Le marché des sociétés de crédit est très ferme. La Banque de France est à 3,770 après 3,785. Le Crédit foncier s'élève à 1,380 dès le début et maintient aisément ce cours. Les obligations de cet établis- sement profitent de li bonne tenue du marché. Les Foncières 1879 sont à 486, celles de 1885 à 457; on cote 486 les communales 1879.

La banque de Paris s'est échangée à 756 et 755; la Banque d'escompte à 457 50; le Crédit lyonnnais à 580; la Société générale à 452 50.

Les Chemins français restent à leurs cours élevés, bien que les transactions no soient pas très importantes. On cote le Lyon 1,273 75, le Nord 1,537 50, l'Orléans 1,340, le Midi 1,157 50

Les Chemins étrangers ont eu quelques demandes aux cours suivants Nord de l'Espagne, 287 50 Saragosse, 246 25; LomDards, 162 50; Autrichiens, 430; Méridionaux,770.

Le Suez débute au-dessus da ses cours précédents, à 2,122 et progresse à 2,125.

Le Panama s'est négocié d'abord à 280, puis a reculé à 277 50. L'émission des nouvelies obligations se poursuit dans les meilleures conditions prssibles du marché financier. La f. rmule de reconstitution du capital déboursé par la garantie d'un dépôt de | rentes françaises est généralement très appréciée du public. Elle présente, d'iilleurs, dans son applicition, une garantie sérieuse gréce à la constitution de la So| ciété 'civile chargée de l'administration de ce dépôt. 3 heures 30. 3 0/0. 82 77 1/2- 4 7? 0/0. 106 72 S O/i1 amortissable, –Turc, 14 20 Egvplien, 383 75 –Extérieur, 67 5/8 4 0/0 hongrois 1.S78, 77 1/4. Banque ottomane. 502 Rio 487 lanama, 270 Italien. 94 Tharsis, 156 Banque de France escompte, 2 1/2; avan:e.i, 31/2. 12 mars. Cours du Paris, à Vienne, 50 25, chèque napoléons 10 05; à Francfort, 80 50, à 8 jours; à Berlin, 80 45, à 8 jours; à Londres, 25 30 1/2, chèque; à Amsterdam, 47 68 3/4, chèque.

DÉPÊCHES COMMERCIALES

Le Havre, 12 mars, midi. Cotons (^i terme). Ffrmes. Acheteurs à 1/8 au-dessus des cotes. Ventes, 650 balles.

Gourant 63 3/1, avril 63 3/4, mai 64 juin 64 1/4, juillet 64 1/2, août 64 1/2, sept. 64 1/2, octobre 64 1/4, nov. 62 5/8, déc. 62 1/4, janv. 62 1/4.

Berlin, 12 mars.

Lille, 12 mars,

ser la discussion générale sur les recettes se poursuivre complètement, a renvoyé à demain l'examen de la motion de M. Jules Roche.

Mercredi, le groupe se réunira pour entendre le discours d'installation de M. Rouvier, son nouveau président.

La droite s'est réunie également aujourd'hui et a décile de s'opposer à la motion de M. Jules Roche pour laisser à la discussion du budget des recettes toute son étendue.

LA SÉANCE

M. Floquet préside.

L'ordre du jour appelle la discussion du budget des recettes.

M. Bernard Lavergne a la parole pour une motion d'ordre. Il constate qu'il y a trois projets pour les recettes. Il demande qu'on discute au préalable la question des bouilleurs de cru et des droits sur l'alcool.

M. Tirard, président du conseil, reconnaît la difficulté do réaliser en temps utile les réformes projetées. Les propositions de la commission sont très intéressantes, mais il ne peut les accepter que sur

certains points.

Il les repousse sur les autres elles amèneraient une diminution de 70 millions et il faudrait chercher par quoi on remplacerait les recettes dont on propose la suppression, avant le voter cette buppression.

M. Jules Roche estime que la proposition de M. Bernard Lavergne et même celîe du ministre engagernient un débat considérable. Que doit faire avant tout la Chambre Chercher à mettre les finances en bon ordre, faire en sorte que le budget suive son cours.

La Chambre a arrêté le chiffre de ses dépenses. Or les prévisions de 1880 sont supérieures à ce chiffre de dépenses en modifiant quelques évaluations, spécialement sur les sucres, on peut compter sur 2,975,000,000 de recettes.

L'écart serait de 7 millions qu'on pourrait prendre à l'amortissement dont il a été convenu que Je chiffre n'était pas définitif. Si l'on se décide à prendre cette base, on pourra on finir tout de suite, sinon la date fatale du 31 mars sera dépassée ou par la Chambre ou par le Sénat.

Voix à droite A qui la faute?

M. Jules Roche. La question n'est pas là. La question est de ne pas voter deux douzièmes provisoires, car c'est deux au moins qui seraient nécessaires.

Et ce n'est pas tout. Il faut avoir voté le budget de 1888 pour préparer celui de 1889. Peut-on encore ajourner celui-là, et faire ainsi mener eu gouvernement de la France une véritable vie de Bohème ? 3 Il n'y a plus d'illusions à se faire. Le seul moyen pratique d'aboutir, c'est de présenter les propositions de la commission sous forme de projets de loi spéciale, qui seront examinés immédiatement après le budget des recettes de 1888.

M. Yves Guyot proteste contre cette proposition. Co qu'on dit aujourd'hui du budget des recette, on pouvait le dire aussi du budget des dépenses.

tre do li Portc-S int Martin a fait relâche hip-.fm,t.. et soi rue). tmatine» Hier soir, l'artiste allant beaucor- mipnx la Tnt,. sera reprise ce soir lundi. 'p GUX> la Tosca La matinée est reportée à dirf,a>-ic]ie orichain M. Duquesnel a employé la.. i-urnée et la soirée d'hîef à faire répéter la Grande Mo;-nière, de M. Ohnct. On annonce pour 1p dimanche 8 avril prochain une matinée, au Trocader-o, au profit de la caisse générais de retraite des sapeurs-pompiers.

SPECTACLES DU LUNDI 12 MARS

Opéra. S h. »/». Aïda.

Français. 7 h. 1/2. L'Aventurière. Le Testament de César Girodot.

Opéra-Com. –7 h. 3/4. L", Maître de chapelle.- Mari <mo Turlupin.

Odéon. 8 h. »/».– L'Ecole des Bourgeois. Polvoucte, Gymnase. –7 h. 3/4. Le Rêve. L'Abbé Constantin. Variétés. -8 h. 1/2. Faute au ministère. Décoré. Vaudeville. 8 h. 1/2. –V" Durosel. Les Surprises du Divorce.

Porte-Saint-Martin. –8 h. 1/4. –La Tosca.

P-Miiis- Royal. 8 h. 1/4. Dent pour dent.– La Boule. Châtelet. 8 h. »/» –Michel Strogoff.

G.î\>>. Relâche.

Ambigu. 8 h. »/». La Jeunesse, des Mousquetaires. Folies- Dram. 8 h. »/». Mlle Clochette.-La Demoiselle de Belleville.

EPECTACLÏÏ3 DU MARDI 13 MARS

Opéra. Relâche.

Français.– h. 1/2. Chamillac.

Opéra-Com. 7 h. 3/4.– Madame Turlupin. Odéon. 8 h. »/». Beaucoup de bruit pour riea. (Les autres spectacles comme lundi.)

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Cafés (à terme). Irréguliers. Ventes 6,000 sacs. On cote: Courant 65 25. avril 65 25. mal 6i 75, juin 64 25, juillet 63 25, aoftt 62 25, sept. 61 75, octobre 60 75, nov. 60 50, déc. 60 50, janv. 00 50, févr. 60 50.

Le Havre, 12 mars, 1 h. 50. Cotons disponibles.Demande modérée. Prix fermement tcnus aux coles précédentes. Ventes, 491 balles.

Calés disponible. F.iiblos sans affaires cotées. Terme. En baisse de 0,25 sur la cote de ce matin. On a vendu 8,000 sacs depuisla précédente dépêche. Cafés à terme (Sintos good average). Marché de Paris du 12 m rs. Mus 6i 75, avril 64 75, mai 64 25, juin 63 75, juillet 62 75, août 61 75, seot. 61 25, octobre 60 25, nov. 60 »», déc. 60 », janv. 1889, 60»», fév. 60»». SITUATION GÉNÉRALE DU TEMPS j Mi 12 MARS

Bureau rentrai métôorolosi't'ifl dft Fr.lnRS

La situation reste très mauvaise sur l'ouest et le cen- j tre de l'Europe. Ce matin, un centre de tempête se trouve sur les Pays-Bas (Le Helder 733 mm.), et une nouvelle bourrasque menace déjà l'Irlande; des dépres- sions secondaires se sont avancées jusque près de Lem- berg et de Gênes. Le baromètre reste relativement élevé sur l'Espagne et la Scandinavie, et tandis que des vents pluvieux d'ouest persistent sur nos côtes, les courants d'Est règnent sur la Baltique, où ils occasionnent des neiges. Les pluies ont été moins abondantes en France;' elles ont continué en Allemagne, en Autriche, et se sont propagées jusqu'au centre de la Russie.

La température est encore en baisse; elle est très froide sur le nord de l'Europe, assez douce sur l'ouest. Les extrêmes étaient ce matin de 28° à Arkangel et de + 20° à Alicante.

En France, une éclaircie momentanée se produit; la température va rester supérieure à la normale. A Paris, hier, quelques averses, vent très fort.

Maximum, 14°7 minimum, 4°5.

Le Gérant C. Pariset.

Paris. G. Pariset. Imprimerie du journal le TEMPS, 5, boulevard des italiens.

2 heures 35.

3 heures 50.

Après la discussion détaillée, à laquelle a donné lieu ce dernier budget, on ne peut enterrer celui des recettes.

Certes les douzièmes provisoires sont un fâcheux expédient, mais il serait plus regrettable encore d'avoir à reconnaitre que la Chambre ne peut mener à bien aucune réforme sérieuse.

En vain parlerait-on de discussion ultérieure, mais aucune réforme fiscale ne peut s'opérer en dehors du budget. (Approbation sur divers bancs à gauche.) M. Peytral fait remarquer à la Chambre que le président du conseil, en se ralliant au fond à la proposition de M. Bernard Lavergne, s'oppose par cela même à l'adoption de celle de M. Jules Roche. M. Tirard remonte à la tribune selon lui, la proposition de M. Bernard Lavergne ne touche pas à l'assiette de l'impôt.

La véritable portée de la suppression du privilège des bouilleurs de cru est dans la répression des frauaes énormes qui se commettent.

On peut discuter immédiatement cette motion, ce qui constituerait les propositions de M. Jules Rocha et de M. Bernard Lavergne.

On ajournerait la question des successions, sur laquelle le gouvernement a préparé un projet. (Mouvements divers.)

M. Ganivet, au milieu d'un bruit intense, fait remarquer que la question des bouilleurs de cru n& peut ')tre scindée des autres propositions de la commission dont est le corollaire.

Dût-on recourir à de nouveaux douzièmes, il veut qu'elle soit examinée à loisir et qu'on discute l'ensemble des propositions de la commission, contre lesquelles il votera.

Le bruit redouble. Le président rappelle à l'ordre M. Gaillard (de Vaucluse) qui se fait remarquer par son agitation.

Le gouvernement déposera demain sur le bureau du Sénat le bubgct des dépenses voté par la Chambre.

La Villette, 12 mirs. Bestiaux. Vente mauvaise sur le grns bétail et les veaux, facile sur les moutons et lente sur les porcs.

i Ame- Ven- ̃=> Al & Pris

Caursofficiels, nés. i\ ven-I~ >.llr8 té. 930 1 tr8~ri a~

Coursofficiels, ne3. dus. 'fjjqtô. Qté qtô extradas

Bœufs 2.853 2.510 330 l 32 LJ2U 94 » 82 à 1 42 Vaches 1 .033 908 231 1 26 I6O4 86 » 78 132 Taureaux 195 171 394 1 10 » 92 » 80 76 1 14

Veaux 1.3401.120 8ti76i56tl0 90 2

Veaux 1.340 1.120 81 1 76 1 56 1 10 > 90 2 >•

Moutons -n.rwo 16. 850 20 1 90 1 70 1 4fi 1 35 2 >.»

Pores gras 2.737 2.629 81 1 12ji 0S|i 04 1 »» 1 16 maigres ». » » »»|» »»|» » »» » »»

Liverpool, 12 m 1rs, midi. Cotons. Bonne dem 'ndc.. Prix fermes. Ventes probables 10,000 balle3. Importations, 9,000 balles.

Liverpool, 12 ni irs, i h. 20. Cotons disponibles. Assez bonnes afl'.iired. Prix inchangés.

Futurs. Snitrmus.

On cote counnt, mars-avril 5 23/64; avrilmai, 5 24.0i; mai-juin, 5 26/64; juin-juillet, 5 28/6i; juillet-août, 5 29/61; août-sept., 5 39/61; sept., 5 29/64; sept. -oct. 5 29/64.