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Titre : Le Temps

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1880-05-20

Contributeur : Nefftzer, Auguste (1820-1876). Fondateur de la publication. Directeur de publication

Contributeur : Hébrard, Adrien (1833-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 137484

Description : 20 mai 1880

Description : 1880/05/20 (Numéro 6970).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : France-Japon

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k228019t

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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PARIS, 19 MAI

BULLETIN DU JQU&.

La Chambre a entendu hier l'interpellation de M. Robert Mitchell sur la direction donnée aux beaux-arts et la réponse de M. Turquet, sous-secrétaire d'Etat chargé de cette direction. Cette réponse et les sentiments qu'elle provoquait visiblement sur les bancs de la majorité ont décidé le député bonapartiste à ne pas déposer d'ordre du jour et à retirer son interpellation. La Chambre a abordé la deuxième délibération sur le projet de loi ayant pour <$bjeUa déclaration d'utilité publique de la construction d'un canal du Havre à Tancarville. La suite de la discussion a été renvoyée à lundi. A la fin de la séance la Chambre, sur la proposition de M. Boysset, président de la commission chargée d'examiner les projets de loi sur la magistrature, a demandé la mise à l'ordre du jour de la .proposition adoptée par cette commission après le vote de la loi sur l'administration de l'armée. La majorité s'est prononcée dans ce sens, en sorte que l'ordre du jour se trouve définitivement réglé ainsi qu'il suit deuxième lecture de la proposition Loustalot; première lecture de la loi sur les lettres d'obédience première lecture de la loi sur l'administration de l'armée, déjà adoptée par le Sénat; enfin, discussion de la proposition de loi relative à la magistrature.

Le Journal officiel nous apprend que M. le président de la République a reçu la réponse de la reine d'Angleterre aux lettres de rappel de M. l'amiral Pothuau. D'autre part, nos' lecteurs n'ont pas été sans remarquer hier la nouvelle donnée par notre correspondant de Londres du prochain retour à Paris de M. Léon Say dont la mission pourrait être abrégée. Ce fait. s'il se réalisait, aurait une importance particulière au point de vue de la présidence du Sénat, .que M. Martel est, comme on le sait, décidé à abandonner et pour laquelle on avait parlé de M, Léon Say.

Nous connaissons aujourd'hui presque com̃ plètement le résultat des élections du 16 mai en Italie.

Dans cent cinquante collèges environ il y aura lieu de procéder dimanche à un second tour de. scrutin. Il, est donc impossible de dire exactement quelles seront les forces des divers partis dans la nouvelle Chambre. Il est certain cependant, comme nous l'avons dit hier et comme le constate la presse italienne, que la droite reviendra plus compacte et plus forte, et que la gauche dissidente sera affaiblie à son profit. Le ministère, qui. disposera d'une majorité contre la droite isolée, se trouverait comme naguère en minorité si les dissidents se coalisaient de nouveau avec les constitutionnels. Mais, sans doute, MM. Crispi, Zanardelli et Nicqtera hésiteront à l'avenir à provoquer la chute d'un cabinet de gauche, car ils ne recueilleraient pas la succession du ministère, et ils ne réussiraient qu'à assurer le triomphe de la droite.

Depuis quelques jours il n'est bruit, à Madrid, que de la fusion dé tous les partis dynastiques hostiles au cabinet actuel, en un seul grand parti libéral. Dans le nouveau groupe, où entreront les constitutionnels, les'centralistes, les amis de M. Posada Herrera et ceux du maréchal Martinez Campos, ce sont les constitutionnels qui formeront la fraction la plus nombreuse et la plus libérale. Leur chef, don Matao P. Sagasta, qui fut président du conseil sous le maréchal Serrano et qui fut renversé par le pronunciamiento en faveur d'Alphonse XII, deviendra le leader de l'union qui vient de se former Ml Alonzo Martinez, chef des centralistes, M. de Posada Herrera, et le maréchal Campos ont consenti à s'effacer devant lui. Les coalisés réclament à l'intérieur, une interprétation plus libérale et plus large de la Constitution de 1876 aux colonies, des réformes économiques et sociales conformes aux vues du maréchal Campos. Avec ce programme, ils comptent détacher de la majorité ministérielle nombre de députés hésitants. Dans une prochaine réunion générale, on arrêtera le plan d'attaque destiné à renverser le cabinet de M. Canovas.

En tous cas, une telle- union ne peut que consolider la dynastie actuelle. Car, d'une part, les constitutionnels, soutenus par l'espérance d'arriver un jour ou l'autre au pouvoir, ne seront plus tentés de s'allier aux républicains pour renverser à la fois le trône et le ministère, et, d'autre/ part, le roi Alphonse aura dorénavant a sa disposition un cabinet libéral tout prêt pour calmer et satisfaire les esprits le jour où l'opinion publique réclamera impérieusement un régime moins réactionnaire que celui de M. CaKovâs del Castillo.

DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES Perç correspondants particuliers du Temps.

-:ïv .Si. iioli- -iiii.- .̃-̃"̃̃

̃̃̃̃. ̃ Londres, 19 mai, midi. M Layard présentera M. Goschen au sultan et partira ensuite de Constantinople, sans probabilité de retour..

Une réunion conservatrice aura lieu ce soir à

FEIJI-t'IjETON" DU TEMPS

,<,L~> .> H.U 20 MA1 1880 `~ ("~o]

^ïV'V .DU. 20 MAI 1886'iV6. f»O]

ISOK ORCLE CÉLESTIK

̃f-r .̃.̃̃ V -V. XLVIII (Suite.)

Jacopo Rusca venait de sortir, et l'officiant ren- fermait a peine le saint-ciboire, quand une sorte de tumulte se produisit au fond de l'église. C'étaient tout ensemble des chaises violemment déplacées, puis un grand bruit de voix. Mon oncle, incliné vers le tabernacle ouvert ne bougea.pas; mais je regardai, moi, et de mes deux yeux. Un homme se débattait là-bas dans la foule des assistants, plus nombreuse, plus compacte ce idur-là que je ne l'avais jamais vue. M. Saturnin Boyer, planté dans le banc de la mairie, son; écharpe tricolore au ventre, il l'avait mise sans doute pour ajouter à la solennité de la Saint-Par- goire, M. Saturnin Boyer faisait des signes et semblait donner des ordres. Tiens non loin du banc de la mairie, }e démêlai Thomas Galtier, puis, à côté de lui, son odieuse Galtière, avec une coiffe blanche, un fichu de cent couleurs, assez propre, je dois l'avouer.

Cependant, le trouble-fête, jouant de la tête,

Reproduction autorisée pour les journaux ayant un traité avec la Société des gens de lettres. -Voir T em des 31 janvier, ler, 4 5, 6,;7,8, 11, 12, 13, 14, 15, 18, 1~ 20 21, 22,25, 26, 21, 2~ février., 3, 4, 5, 6; 7, 10,11

13, 1~, 1~ li~, 2f~, 21, 24, 25, 26, 2~. 2~, 31 mars, 1- 2, 3,

6,9, 1D.U', 15, 16, 17, 18, 21. 28 23 25 29Y 80 avril, r", 2,5,6,'7,8, 12, 13, 14, IS~tU mai. ;L~

Bridgewater-House. Lord Beaconsfield prononcera un discours.

M. Bradlaugh accepte de prêter serment sur la Bible.

Berlin, 19 mai, II h. 30, matin.

La session complémentaire du Landtag prussien s'ouvrira demain. La rédaction définitive du projet de revision des lois de mai a été arrêtée hier en conseil des ministres. Malgré un entretien rassurant que M. de Bennigsen a eu sur ce sujet avec M. de Bismarck, ce n'est pas sans inquiétude que les libéraux-nationaux se préparent à voter les pouvoirs discrétionnaires que le chancelier demande pour.traiter la question religieuse. Rien ne les assure, en effet, que M. de Bismarck n'emploiera pas contre eux le blanc-seing qu'il aura reçu, en traitant avec une majorité conservatrice cléricale et protectionniste, au lieu de former une majorité libérale conservatrice que M. de Bennigsen et ses amis se flattent de reconstituer aujourd'hui, mais qui serait moins agréable au chancelier.

Berlin, 10 mai, midi.

La conduite de M. Delbruckj l'ancien ministre qui a pris parti l'année dernière au Reichstag pour le libre-échange et cette année pour les droits fédéraux de Hambourg, donne lieu en ce moment à une vive polémique entre les journaux libéraux et les officieux. Ces derniers soutiennent qu'un ministre démissionnaire qui fait de l'opposition commet une sorte de trahison.

M. Goschen est arrivé à Paris lundi et y a vu M. de Freycinet. Il se rend à Vienne, où il s'entendra avec le baron Haymerlé, et il sera à Constantinople le 27. On sait quelle est la politique qu'il est chargé d'y porter. C'est celle que l'opposition, aujourd'hui au pouvoir, opposait naguère à lord Beaconsfield, celle que la circulaire de lord Granville a déjà annoncée aux puissances. Il s'agit de substituer le concert européen à la lutte, moitié couverte, moitié ouverte, que l'Angleterre livrait depuis trois ans à la Russie. On cherchera à obtenir le consentement des divers Etats qui étaient représentés au Congrès de Berlin, et, une fois ce consentement obtenu, on exigera de la Porte l'exécution complète des engagements qu'elle a souscrits. Les stipulations du traité de 1878 qui restent à exécuter ne sont pas nombreuses. Il s'agit de mettre le Montenegro en possession du territoire qui lui a été cédé, et que les Albanais refusent d'éva- cuer. Il s'agit de régler les nouvelles frontiè- res que la Grèce doit recevoir aux dépens de la Turquie, et sur lesquelles on n'est pas encore parvenu à se mettre d'accord. 11 s'agit, enfin, d'obtenir du gouvernement ottoman les réformes qui, d'après les articles 23 et 61 de l'instrument de Berlin, doivent être effectuées tant en Arménie que dans les provinces do la Turquie d'Europe. Mais si ces réclamations ne sont pas nombreuses, elles ont leur gravité. Le chapitre des réformes, en particulier, est une très grosse affaire. L'expression en est si élastique qu'on peut en tirer tout ce qu'on voudra. Rien ne serait plus facile que d'en déduire le droit de mettre le sultan en tutelle, de lui imposer une administration européenne, de changer toutes lesconditions'de son gouvernement. 11 n'est conception si aventureuse de l'esprit de M. Gladstone que ne puissent, au besoin, favoriser les clauses que nous avons citées. Aussi la vérité est-elle que les propositions du cabinet anglais constituent de simples préliminaires, le côté ostensible d'une politique dont les arrière-pensées ne sont un mystère pour personne. M. Gladstone n'est pas homme à oublier, au pouvoir, les vues qu'il a exprimées lorsqu'il était dans l'opposition. Il est trop possédé de ses idées pour s'en laisser-, détourner par autre chose que des obstacles absolus, et, d'un autre côté, il parle trop souvent en public pour ne pas mettre tout le monde dans la confidence de ce qu'il pense. La diplomatie européenne, qui va avoir à considérer les demandes du cabinet anglais, n'aura qu'à accuser son manque de mémoire si elle se trompe sur la portée des mesures qui lui sont proposées. La haine du Turc, et de sa religion encore plus que de sa'race le désir de l'extirper de la Turquie le dessein de substituer à la domination ottomane l'autonomie des diverses nationalités qui occupent la péninsule des Balkans et qui ont l'avantage d'être non-seulement chrétiennes, mais d'appartenir à l'Eglise grecque, une considération théologique à laquelle le chef du cabinet anglais est loin d'être indifférent une sympathie secrète pour la Russie, dont on affecte de ne pas redouter l'ambition, et à laquelle on pardonne beaucoup en raison de sa foi orthodoxe et des coups qu'elle a portés à la domination ottomane; une aversion non déguisée pour l'Autriche, surtout depuis que cette puissance s'est établie dans des provinces turques et a laissé percer des prétentions à la succession du sultan tels sont les articles du crédo politique que M. Gladstone a vingt fois formulé dans ses discours parlementaires et électoraux, et dont il aborde aujourd'hui l'exécution sous la forme spécieuse d'une invitation adressée aux puissances à l'effet d'obtenir une observation plus complète du traité de Berlin.

Il est à croire que, sous cette forme, la proposition de lord Granville sera généralement accueillie. Que pourrait-on, en effet, opposer au but ostensible d'une pareille démarche? Comment les puissances signataires du traité de Berlin se refuseraient-elles à en exiger l'exécution ? Sous quel prétexte déclineraient-elles

jouant des coudes, s'était frayé un passage à travers l'énoyme paquet de paysans entassés et avait émergé dans la pleine lumière de la cathédrale, dont le soleil inondait de rayons lés trente fenêtres colossales vers midi. 0 surprise c'était Simonnet Garidel. Frère! Frère murmurai-je à notre ermite portant le missel du côté de l'Epitre.

Laborie n'avait pas repris sa place au bas du marchepied, que Simonnet le touchait. Je m'approchai d'eux.

Marie Galtier est au plus mal, chuchota .notre ami des Aires, et, si M. le curé veut l'administrer, il faut faire vite.

L'officiant, très attentif à promener la patène sur le corporal afin de recueillir les plus légers fragments qui avaient pu y tomber au moment où il partageait l'hostie en deux pour communier, n'avait pas entendu Simonnet. Notre ermite, chancelant presque, gravit les marches de l'autel et lui apporta l'épouvantable nouvelle. Mon oncle, penché sur le calice,'encore plein « du sang de JésusChrist », se redressa; puis, tout à coup, je vis le long de son dos, violemment convulsé, toute la chasuble trembler de haut en bas. J'escaladai le marchepied à mon tour et, tandis que La- borie tenait la droite du célébrant, je me portai à sa gauche, prêt comme le Frère à secourir mon oncle si son état réclamait du secours. Lui pourtant, le, calice vidé jusqu'à la dernière goutte, l'essuyait lentement, le couvrait de la patène, de la palle, du voile. Il demeura plusieurs secondes les yeux attachés sur là porte du tabernacle. Enfin, après un soupir douloureux, il se retourna vers les fidèles se bousculant déjà pour la sortie. Naturellement, il allait chanter « Vite missa est! » et nous rentrerions en hâte au Prieuré. Il n'en fut rien. Mon oncle, d'une voix de temps à autre coupée moins par la maladie que par des sanglots héroïquement soutenus, prononça les paroles suivantes

Mes frères, en ce saint jour de fête patronale, il plaît au ciel de menacer la paroisse d'un grand malheur. Tous ici vous avez connu Marié Galtier. Cette enfant pieuse, trompée par un misérable qui aura un jour à rendre compte de son ériffiè, sff*ayée *ane iatite-qui était la fauté d'un

de se joindre a.ùx représentations qu'il s'agit d'adresser à la Porte? Nous serions bien trom-.pés, cependant, si, tout en manifestant la meilleure volonté de seconder les intentions de l'Angleterre, les puissances ne faisaient pas certaines réserves, si elles ne hasardaient pas certaines questions. Vous nous parlez, diront-ellesà M. Goschen ou écriront-elles à lord Granville, vous nous parlez d'une démarche commune à faire près de Porte; mais si la Porte refuse d'y accéder, ou si elle cherche des faux-fuyants? Si elle fait valoir sa pauvreté, son impuissance? Si, enfin, ce qui est le plus probable, elle fait de nouvelles promesses, prend de nouveaux délais, et manque de nouveau à ses engagements? Dans ce cas-là, que ferons-nous? Aurons-nous recours aux mesures de coercition, et ces mesures en quoi consisteront-elles ? Irons-nous jusqu'à la déposition du sultan, jusqu'à l'ouverture de sa succession, jusqu'à un règlement définitif de la question d'Orient? Et ce règlement, quel serait-il? On le voit, la proposition anglaise n'est autre chose, en réalité, qu'une invitation adressée à l'Europe de s'entendre dès aujourd'hui sur la liquidation définitive de la domination ottomane, et, par conséquent, l'espoir de M. Gladstone d'arriver à une action commune peut être tenu pour chimérique. C'est à tel point qu'on se demande si la démarche qui va être faite est bien sincère, et n'est pas destinée à .tirer le cabinet de l'embarras où l'ont mis les déclarations hasardées autrefois pour les besoins de l'opposition. M. Gladstone a beau être un utopiste, il ne peut guère se flatter d'obtenir que la Russie et l'Autriche s'accordent pour prêter les mains à des desseins contraires à leurs secrètes ambitions; les propositions de, l'Angleterre sont donc destinéesà échouer contre des refus plus ou moins poliment déguisés mais ce ne sera pas la faute du gouvernement anglais il aura fait ce qu'il devait, il se sera donné l'honneur d'une politique généreuse, et, ne pouvant l'exécutera lui tout seul, il se lavera les mains de son insuccès, rentrera dans sa neutralité insulaire, et abandonnera les rivalités continentales à elles-mêmes.

Les querelles dynastiques continuent entre Bonapartes. Nous avons publié récemment à ce sujet deux lettres qui semblent deux épisodes détachés d'un roman comique. Nous avons eu déjà, pour des documents antérieurs, l'occasion de dire qu'il y avait tant de familles dans cette famille que le public finirait bientôt par ne plus s'y reconnaître le moment paraît arrivé. L'épître du prince Louis Lucien Bonapartre rappelle ce jeu de patience qu'on appelle le casse-tête chinois. Quand on n'en a pas la clef, il faut vraiment y mettre de l'attention et une subtilité spéciale. Et pourquoi cette publication en style, de logogriphe? Louis-Lucien a-t-il l'intention de contester les titres au trône impérial du prince Napoléon-Jérôme, seul fils survivant du premier Jérôme, et après lui de ses deux fils, Victor l'aîné, Louis le puîné? nullement. La constitution du deuxième empire a assuré au prince Napoléon le titre de chef de la dynastie Louis-Lucien le reconnàit, tout en ajoutant aussitôt que le prétendant, en faisant acte d'adhésion à la République^ pris soin luimême d'annuler son droit.

Mais, de toute façon, que le prince Jérôme soit ritier dynastique, il n'est point le « chef de la ïamille », èTc^e^-tav-SQnjmpitoyable parent tient expressément à constater en des termes qui montrent quelle touchante union règne dans cette maison. « Les amis du prince Napoléon-Jérôme, écrit-il dédaigneusement, ignorent ou prétendent ignorer la différence qui existe entre ce qui est mort, bien que susceptible de ressusciter par la grâce du Tout-Puissant et la volonté nationale, comme l'est la dynastie impériale, et ce qui est dans la plénitude de la vie, comme l'est la famille Bonaparte. » Cet acte de décès provisoire de la dynastie, dressé par un Bonaparte, mérite d'être noté en passant; on n'est trahi que par les siens. Quant au véritable chef de la famille, c'est le cardinal Bonaparte, fils du fils aîné de Charles-Lucien le prince Jérôme fera bien de se le tenir pour dit. Peut-il au moins garder l'espérance de lui succéder un jour dans ce titre ? Louis-Lucien n'a garde de lui laisser cette consolation. Dans la liste qu'il a dressée et que nous avons reproduite des ayants droit au rang de chef de famille, Napoléon-Jérôme, « seul fils survivant du premier Jérôme », n'arrive que septième; Victor, son fils aîné, huitième Louis, le puîné, neuvième que les Paterson se mettent dé la partie, et nous aurons la douzaine.

Voici d'ailleurs des réclamations collatérales. Pierre-Napoléon Bonaparte proteste, dans une lettre que nous avons également publiée, contre l'omission dans la même liste du.nom de son fils Roland Bonaparte. Il rappelle bien que Napoléon III avait refusé son adhésion à son mariage, si bien qu'il avait dû passer la frontière et faire célébrer son union à Bruxelles devant les autorités civiles et les autorités religieuses. Mais, une fois l'empire tombé, Pierre Bonaparte procéda une deuxième fois à son mariage civil, devant notre ministre à Bruxel-

autre, quitta Lignières. Cet hiver, pauvre, presque nue, elle a erré en dix endroits de la montagne. Partout éconduite, partout repoussée, Dieu lui a permis de regagner le pays natal, et, cette nuit, elle a été découverte dans les ruines du Castelas. Malheureusement, après tant de souffrances endurées, elle ne se soutenait plus, et nous n'avons dû songer qu'à une chose lui procurer tout de suite un lit où il lui fût permis enfin .de se reposer et de recevoir les soins que réclamait sa position. Mes frères, Dieu, dont les desseins sont impénétrables, veut que l'épreuve soit terrible pour les parents de Marie Galtier, pour nous les gens du Prieuré, pour toute la paroisse de Lignières-sur-Gravesqn. Après une délivrance des plus pénibles, cette victime pitoyable du péché d'autrui est mourante et je vous invite.

Les larmes, montant comme un flot de son cœur brisé, inondèrent son visage, et -il fut con-

traint de s'interrompre.

C'est vous! c'est vous criait la Galtière, osant montrer le poing à mon pauvre oncle Célestin, râlant, crucifié.

Et, reprit-il, je vous invite tous, à venir prier pour elle, tandis que je vais lui administrer les derniers sacrements.

La Galtière, pareille à une louve forçant dans la montagne la porte de quelque bergerie, avait forcé la balustrade de la Sainte-Table et s'était précipitée dans la chœur, vomissant dés injures, gesticulant avec fureur. Mon oncle, la tête troublée par des événements trop forts, la regardait sans bouger. Elle se rua vers l'autel, et certainement elle en aurait franchi les marches, si notre ermite, si moi, si Simonnet Garidel nous n'avions harponné cette enragée tous à la fois. Mais M. Saturnin Boyer accourut.

Laissez cette femme, vous autres, dit-il. Et s'adressant à la tisserande

Venez avec moi, Galtière. Justice sera' faite. Tandis que la furie, grommelant et jurant, se laissait emmener par M. le maire, mon oncle, revenu au sentiment de la situation, retirait lesaintciboire du tabernacle, et, .moi, tintant de la sonnette, nous traversions'^ cathédrale portant le

bon Dieu à notre pastoujre à l'agonie.

les et avec toutes les formés et les conditions voulues par la loi française. Son fils Roland n'est donc pas un Bonaparte de contrebande il ( est d'une authenticité absolue, pur de toute marque de fabrique, il doit être réintégré dans la nomenclature. On avouera que ces explica- ï tions de famille ne manquent pas de piquant; la gaieté française ne s'en plaindra pas; c'est la comédie après le drame; les Bonaparte nous devaient bien ce dédommagement.

On avait fait quelque bruit autour de l'interpellation que M. Robert Mitchell devait adresser au sous-secrétaire d'Etat des beaux-arts. On pouvait en effet s'attendre à une discussion in- téressante et utile. Le sujet y prêtait. A tort ou à raison, notre art national se trouve, devant l'opinion publique, résumé presque entièrement ̃ dans le Salon annuel; or M: Turquet a cru devoir apporter à l'organisation de cette exposition des changements considérables qui ont soulevé de nombreuses critiques. Il était dès lors naturel qu'un des membres de la Chambre sollicitât du sous-secrétaire d'Etat aux beauxarts des'explications à ce sujet; mais, pour-que le débat eût quelque intérêt et apportât quelque lumière, il aurait fallu que l'interpellateur montrât de la largeur d'esprit, une vive et exclusive préoccupation des intérêts artistiques du pays et par-dessus tout une compétence indiscutable. Et tel n'était pas le cas hier. M. Robert Mitchell passe pour un homme d'esprit; mais une notoriété de ce genre est souvent périlleuse, car lorsqu'elle ne vous sert pas elle vous huit, ce qui est justement arrivé hier. La forme de l'interpellation n'a été en effet ni brillante, ni pir quante, ni même paradoxale. Quant au fond même, il est assez difficile de le caractériser. M. Robert Mitchell, au lieu de critiquer le nouveau classement du Salon, s'est livré à des ,chi«canes subalternes sur une prétendue réorganisation du personnel des beaux-arts, sur le retard de l'ouverture de quelques salles, .etc. Dans ces conditions et sur ce terrain, M. ïuivquet avait la partie belle; les révocations dont on fait tant de bruit ont seulement porté, a-t-i| dit, sur trois censeurs qui n'ont pas de raison d'être du moment où le gouvernement renonce à la censure des pièces de théâtre au point de vue politique. Quant aux retards qu'a subis l'ouverture de certaines salles, ils proviennent du nombre abusif des œuvres admises par le j u l'y ce nombre dépasse, en effet, de 1,296 le chiffre de 1879, et de 2,062 celui de 1878. Ces explications, très nettes, très claires, ne pouvaient être que bien accueillies. M. Turquet a été moins heureux lorsqu'il a pris directement à partie les membres du jury de peinture, qu'il a taxés d'une hostilité sourde contre l'administration républicaine des beaux-arts. Le jury étant, en somme, le représentant autorisé dé l'ensemble des artistes, on s'expose, en lui déclarant la guerre ou en acceptant celle qu'on l'accuse de chercher, à soulever l'op*position de tous ses commettants, ce qui est, en somme, une attitude assez difficile à garder pour un directeur des beauxarts. Ne valait-il pas mieux se demander si l'excès des admissions ne provient pas soit mode d'élection du jury, soit des règles qui pré'sident au choix des ouvrages? Sur j£ premfer point, on peut objecter que, sous un régime de suffrage universel, on ne saurait restreindre outre mesure les conditions de réleçtoxAj4i-^

est plOSTIdlârfcf^tpïa'&^feïi'^ë iiïmïer le hom-

"bre total des ouvrages exposés en supprimant du même coup les privilèges classiques et abusifs des hors concours et des exempts ainsi, on pourrait imposer au jury le devoir de n'admettre en tout que 2,000 ouvrages, par exemple, et lui donner le droit de les choisir souverainement sous sa seule responsabilité. Nous ne faisons que poser des questions sans les résoudre mais nous croyons en tout cas que c'était là le véritable terrain du débat, et nous regrettons qu'aucun des deux orateurs n'ait jugé .convenable de s'y placer.. ̃'» :\v- •a:$;d i

LETTRES DE TURQUIE

Constantinople, 11 mai.

Analyse de la note turque non encore remise. La presse turque et JVLM. Layarfl et Goschen. Lettres de JV1. Onou et Jîobart-Pacha. L'incident du LevantHerald. Loterie au profit des affamés.

La Sublime-Porte n'a pas encore remis aux représentants des puissances signataires du traité de Berlin sa réponse à leur dernière note. Qn connaît d'ailleurs le sens de cette réponse. Elle cherche à établir que les autorités turques de Scutari se sont conformées aux instructions qui leur avaient été transmises pour la stricte exécution de la convention. L'avis du retrait des troupes ottomanes aurait été envoyé par le pacha'de Soutari au commandant monténégrin de Podgoritza non pas vingt-quatre heures, mais bien vingt-neuf heures avant le mouvement d'évacuation. Malheureusement, fait observer la réponse, les routes étaient dans un tel état que l'avis n'a pu parvenir en effet à destination que sept heures avant le départ des troupes. Mais ce qui prouve que ce retard n'est pas imputable aux autorités turques, c'est que le commandant de Podgoritza n'a,, en iecevant l'avis, ni protesté, ni fait aucune observation. ;i:r.r,i:ï'j <:̃̃

'1(\-r,I. "f,f~"f'ft"> .¡~(.r

Le remue-ménage était énorme dans l'église, où l'on ne craignait pas de parler, de s'indigner, les uns en faveur demon oncle, les autres contre lui. Mais ces éclats de voix, ce bruissement de colère, si inconvenant sur le passage du Saint-Sacrement, diminuèrent quand nous fûmes. en plein air, et ils avaient cessé complètement au moment où le cortège la paroisse grossie des étrangers venus à la fête arriva sur notre terrasse. M. Saturnin Boyer, toujours enveloppé de son écharpe, préoccupé d'ailleurs des privilèges dé son rang, s'était placé à la droite de M. le curé, et, chose qui m'ennuyait un peu, je voyais mon oncle lui sourire à travers ses pleurs, et quelquefois 'je l'entendais lui parler. Comme Jésus, abordé-par Judas, qui l'avait vendu, mon oncle, en découvrant l'ami de M. Clochard, ne lui avait-il pas dit quand nous traversions le cloître avant la messe Mon ami, dans quel dessein êtes-voûs venu Amice, ad quid venisti ?

Je n'étais pas content.

Nous pénétrons en foule dans notre cabinet de travail, puis dans, notre salle à manger, puis, par le spacieux corridor des cellules, nous gagnons la chambre de Marianne, je veux dire de Marie Galtler. C'est moi qui soulève le loquet, et bien doucement, comme le matin. Mon Dieu! que se pâsset-il ? La fenêtre est grande ouverte, et -le soleil brutal de midi entre librement avec des boufle.es d'air très chàùâ. M. Anselme Benoît est assis sur une chaise basse, ses lunettes vertes ont glissé au bout de son nez, et ses yeux me font peur par l'expression d'un désespoir farouche, inconnu. H s'élance au-devant de mon oncle.

Je n'ai pu la sauver, dit-il.. ̃'

Et d'un geste il montre le lit. Je glisse un regard. Je vois Marie Galtier blanche, Immobile comme un des anges en marbre de la cathédrale. Une peur effroyable me saisit. Je me sauve hors de la chambre, hors du Prieuré,'et je m'élance à bride abattue le long du Berlôu,.que je remonte jusqu'à la digue des moines, près du Cdslèlas. Là, je m'en gotuyiens, rendu de fatigue, de chagrin, de mille peines, inexprimables et cuisantes, je tombe spr le gazon lalhpte 'futaie 4erfeêiieB, f je pleuré toutes les ï^nésdçiûjp s

~ceu;x;_ .L- s

La réponse de la Sublime-Porte, après avoir cher-" »I ché ainsi à la décharger de toute responsabilité, demande qu'une commission d'enquête composée de représentants des puissances signataires du traité de Berlin soit constituée. Cette commission examinerait sur place quelle a été la conduite des autorités turques, et c'est seulement au cas où il serait constaté que leur attitude et leurs actes ont été incorrects que la Sublime-Porte pourra accep- ° ter la responsabilité qu'elle repousse en ce mo- ment.

Les journaux turcs s'empressent de donner dans cette question la vraie note de l'opinion publique musulmane. Ils annoncent avec une satisfaction peu dissimulée que les Albanais ont une organisa- tion formidable. Prenant leurs désirs pour la réa- lité, ces journaux affirment sérieusement que les, Albanais ont organisé avec soin quatre corps d'ar- mée qui sont de force à défendre leur territoire. L'un de ces corps d'armée observe, lés Monténé- grins, l'autre est concentré vers la frontière serbe, le troisième se tient en Epire et le quatrième est prêt à arrêter les Autrichiens s'ils se hasardaientà se mêler de l'affaire.

C'est ainsi que la presse turque, au lieu d'xposer franchement à ses lecteurs les dures réalités de la situation et de faire acte, en leur donnant de bons conseils, d'un patriotisme éclairé, les entretient, avec un optimisme obstiné dans des illusions dont le réveil sera cruel.

Rien de plus curieux, à ce point de vue, que l'attitude des journaux de Stamboul dans la question du remplacement de M. Layard. La presse turque ne l'avait guère ménagé en ces derniers temps. Mais lorsqu'on a appris qu'il pourrait être remplacé par M. Goschen, dont le nom est un véritable épouvantail parce qu'il évoque le spectre financier, il y < a eu un subit revirement. « M. Layard remplacé, se sont écriés en choeur les journaux turcs, mais ,I c'est impossible! Lord Granville est son meilleur ami. Ces deux personnages sont liés £ar dés relations intimes qui datent de l'enfance. Le nouveau ` ministre écrit presque chaque jour à M. Layard et en quelles lettres! les lettres d'un frère. » Mais on n'a pas tardé à apprendre la vérité. Un congé illimité est accordé à M. Layard, qui attein-.dra ainsi le délai de quelques mois lui donnant droit à une pension. Il fait des préparatifs de départ et n'attend pour s'embarquer que l'arrivée de i M. Goschen. M. Layard quittera Constantinople dès qu'il aura présenté son successeur au sultan. ] Avis officiel en a été donné à la Sublime-Porte. Les journaux turcs ont fait immédiatement vol- ( te-face. Ils souhaitent la bienvenue à M. Goschen: «C'est uu illustre financier, disent-ils, que l'Angle- terre nous envoie pour rechercher les -moyens '• d'assurer le payement des intérêts de ia dette ex- térieure et replacer nos finances sur un bon pied. La France s'unit à l'Angleterre dans cette oeuvre méritoire.»

Uomme vous le voyez, crest toujours ce même système déplorable de ne pas envisager en face les J questions, de se tenir à côté, de nier la lumière. Pas un journal turc n'a: eu le bon sens de dire que l'attitude et les actes de M. Gosohen seront uni- ` quement influencés par l'attitude et les actes de la t Sublime-Porte.

L'affaire de Veli-Mehemet n'est pas encore ter-minée. M. Onou, lassé de toujours attendre une solution qui ne venait pas,.a écrit, une lettre au. président de la cour martiale pour faire ressortir les inconvénients de cette longue attente. Un journal de la localité, le Sémaphore, a appris la nouvelle et en a avisé ses lecteurs. Là-dessus, l'amiral ( HobartrPacha, qui est l'un des membres de la; ¡ cour, envoie à ce journal une lettre .par laquelle il proteste contre la démarche de M. Onou. Il pu- J blie, en même temps que sa protestation, la lettre de M. Onou.

Voici la lettre eonteparJJobart-P-acha au direc-

téun aa-s~~rcu~oré

-̃̃̃ VJ Pora, il-mai 1880

̃ H"O111' » **̃ c ̃-̃

C'est pour obéir à un devoir impérieux que je tous envoie ci-joint copie dunelettrpe idressi >pai M.'Ot&u, chargé d'affaires de Kassifi à S. E. A;li-Saïb-Pacha. pré- sident de la -cour martiale skargée du procès de VeliMehemet, lettre qui a été soumis ^s.r Son Excellence aux membres -de la cour. La publicité qui H^HS^vez déjà donnée à cet incident m'oblige de rompre le si- lence qu'en ma qualité de membre de la ,cpur,. j'eusse voulu garder jusqu'à la -fin de la pénible tâche q-tfi'nous incombe. Mais le fait d'un diplomate reprèsentantld'ùne grande puissance, intéressée au premier chef dans un procès criminel, faisant peser surJe président du tri bunal tout le poids de sa haute position pour dicter ses volontés dans un cas de vie et de mort et pour déterminer les conditions et le délai dans lesquels le tribunal devra rendre sa sentence, est tellement inouï que je crois devoir -protester publiquement,. en mon nom comme en celui de mes collègues, contre un pareil procédé. Que la lettre soit une lettre particulière, cela prouverait seulement que M. Onou était lui-même tellement convaincu de l'irrégularité de sa démarche qu'il a cherché ce moyen de dégager au besoin la responsabilité de l'ambassade de Russie. M. Onou aurait certainement dû patienter jusqu'à ce que -la cour ait rendu sa sentence ce qu'elle doit faire incessamment avant de porter contre elle une accusation aussi grave que celle d'un déni.de justice. Je suis sûr que, dans ces circonstances, les collègues de M. Onou, aussi bien que le public, sauront apprécier à sa juste valeur une démarche aussi contraire à l'étiquette diplomatique qu'aux premiers principes de la justice. En tout cas, la cour, qui sait parfaitement son devoir et qui l'accomplira, refuse absolument de subir la domination de M. Onou et de compromettre la dignité dejla justice en passant outre aux formalités requises par la loi pour satisfaire le zèle intéressé et intempestif de M. le chargé d'affaires de Russie.

Agréez, etc., v •̃

Agréez, .i ̃̃̃liifl'vb .ïk.Tî :'• Signe HobarT.

Voici le texte de la lettre que M. Onon avait écrite à Ali-Saïb-^Pacha, président de la cour mar-

tiale

tiale Monsieur Je maréchal,

Je suis vraiment très affligé du retard que me rapporte Mackiew. Comment, après avoir tant attendu, faut-il encore que j'attende la traduction de tout un volume, lorsque Votre Excellence possédé en turc les

Pendant deux jours, notre Prieuré, si discret, si solitaire, devint une sorte de place publique. Nonseulement tout lignières, emù de la mort 'ïnystérieuse de 'Marie .Gaitier, après l'aventure ;de sa disparition, défila, à travers notre salle à manger, nos cellules, notre cuisine, gémissant, se lamentant, levant les bras au ciel; ¡ mais la fête patronale nous versa les étrangers accourus des quatre'coinls4u pays. 'Me croira-ton quand je dirai que, par les fentes du volet delà chambre de mon oncle, «où nous nous étions réfugiés nous autres, dans cette foule se ruant vers nous comme une avalanohe, j'aperçus le Sauvage, ses plumes multicolores à la tête et aux Teins, sa longue rapière au poing-. Avait-il le dessein de nous pourfendre par hasard ce ridicule arracheur 4e dents ?

Tant que dura cette invasion cruelle, mon -oncle ne bougea pas de son fauteuil de paillé, installé près son lit. Braguibus, Simonnet, moi, nous montiofls lagarde à ses.côtés, tandis que Laborie, arntt de son bourdon, se tenait en faction dafts la salle à manger, permettant bien aux curieux .de circuler librement dans le presbytère, mais leur montrant le bout feiiré de sa. latte pour peu qu'ils fissent mine d'approcher de la porte derrière laquelle nous nous trouvions 4dus rapprochés les uns des autres, un peu haletants, semblableS'à un troupeau perdu dans l'âpre montagne cévenole sous quelque effroyable tempête de neige, 4e pluie ou de vent.

Halte-là! entendions-nous de temps à autre crier notre ermite; halte-là

Cependant cette porte qui nous abritait de la multitude grouillante et hostile -r- mon oreille avait surpris-plus d'une parole menaçante ;se dégageant des flots qui battaient les murailles du Prieuré cette porte ne demeurait pas obstinément cloÉe. Bien que Laborie, surexcite par la douleur, ^etéià'ailièar&'liops 4e saa icacaetère pari

^udaçe Jno.uïe de, $s .wiysans, .te ce$ pjfr|&â!rés

1âg ~+,.nt a es ')à ,v ,'?¡

conclusions du rapport des médecins? Est-ce que la cour a besoin de connaître toutes les dissertations scientifiques ou bien les conclusions seulement? Vraiment je désespère de la fin de cette affaire, et, après cela, dans quelle langue encore faudra-t-il traduire ? Si vous tenez absolument à cette traduction, eh bien, que l'on s'y prenne énergiquement en l'exigeant d^ns les vingt-quatre heures. 11 faut pour .cela non -pas quatre traducteurs, mais plusieurs autres encore le bureau et l'école n'en manquent pas. Mais j'espère toujours que Votre Excellence, considérant que cette affaire a trop duré, voudra bien la terminer dans la journée de demain. Il faut que l'on fasse bien peu de cas des rapports avec nous pour que je me vole obligé de demander simplément justice sans que je puisse l'obtenir.

Agréez, etc. ̃̃'

Signé Onou.

Un nouvel incident a surgi entre la Sublime-Porte et l'ambassade d'Angleterre. Le Levant-Herald, journal anglais, a été récemment supprimé pour des articles où il disait tout haut ce que chacun pense tout bas, et qui ont été qualifiés de séditieux. M. Whitaker, rédacteur-propriétaire de ce journal, a publié quelques jours après, à près de deux mille exemplaires, une feuille volante intitulée « Ma première aux Byzantins » et qui, à côté de quelques vérités, contenait la nouvelle erronée de la suppression du comité arménien de secours aux affamés d'Asie. M. Whitaker, assigné devant le tribunal de police correctionnelle de Péra, n'a pas comparu. Il a été condamné par défaut à un an et demi d'emprisonnement. Le consulat d'Angleterre, appuyé par l'ambassade, refuse de reconnaître la légalité de ce jugement et d'accorder un visa pour son exécution, en se basant sur ce que l'assignation à comparaître n'a pas été remise à M. Whitaker, aux termes des capitulations, par l'entremise de l'autorité anglaise, et sur ce qu'un drogman du consulat n'a pas assisté aux débats. L'affaire en est là.

Il est question, pour venir en aide aux affamés d'Anatolie, d'une grande loterie et de la publication d'un journal sur le modèle de Paris-Murcïe, rédigé par les publicistes indigènes et qui offrirait tout au moins cet intérêt d'être écrit dans les douze ou quinze langues qu'on parle dans le pays. Tous les articles seront, d'après le projet, accompagnés d'une traduction en langue française. On pourrait donner pour titre à ce numéro VOnent

affamé.

BULLETIN DE L'ÉTRANGER DÉPÈCHES HAVAS ET RENSEIGNEMENTS. PARTICULIERS

Italie

On connaît maintenant les résultats du scrutin dans 483 circonscriptions on compte seulement 336 élections définitives, ainsi réparties

Constitutionnels élus (droite, centre,gr. toscan), 117 Ministériels élus. 156 Dissidentsélus. 63

Dans 147 collèges, aucun candidat n'a réuni un nombre suffisant de suffrages, à «cause de la dispersion des votes, et surtout à cause du petit nombre des électeurs votants. Dans ces. 147 élections, pour lesquelles un second tour de scrutin aura lieu dimanche, on peut prévoir que 54 seront favorables aux.constitutionnels, 74 aux ministériels, 19 à la gauche dissidente.

Les résultats d'une vingtaine de collèges électoraux manquent encore.

Jusqu'à ce moment, les dissidents ont perdu 18 sièges ils en ont gagné 3 ailleurs. Les ministériels en ont perdu 20 et gagné 15. Les constitutionnels en ont perdu 5 et gagné 25.

Les forces respectives des partis dans la nouvelle Chambre ne pourront s'évaluer avec exactitude qu'après le scrutin de, ballottage.

̃Le Dirûto d'hier -constatait déjà l'augmentation des forces de la droite et la défaite subie par la coalition des dissidents, parmi lesquels lès radicaux ont subi les pertes les plus cruelles. Le pirilt'ù souhaite qu'entre ces derniers, MM. Bertâni et Cavalottî 'au moins reviennent à la Chambre afin que toutes les opinions soient représentées. "«-.Il- est clair, ajoute le journal, que le pays. en renforçant la. droite, a fait entendre une menace à la gauche mais en lui donnant une nouvelle majorité, il a exprimé la confiance que là gauche

sautu ',4, -r Uronlesses. )) 'L2I17·

ritto croit que le cabinet doiw,^h dans la Chambre une majorité gouvernemenW. ^5, sant les éléments les meilleurs des gauches fe« i^ imposant aux autres l'alternative d'une soumission ou de l'abandon. s

Angleterre.

Les conservateurs, "âpres avoir battu sir William Harcourt à Oxford, viennent de remporter un nouveau succès. A Whigton (Ecosse), M. Steward, conservateur, est élu par 656 voix, battant M. Mac-Laren, qui en a obtenu 633. M. Mac-Laren était soumis àla réélection, -par suite de sa nomination au poste de lord-avocat.

Une députation des sociétés israélites a eu hier une entrevue avec lord Granville. c

Les sociétés israélites protestent contre le projet de limiter la protection consulaire aux commerçants étrangers dans'le Maroc.

Lord Granville a répondu que l'Angleterre défendra comme toujours les idées de tolérance et de liberté, mais que, dans cette circonstance, le gouvernement ne peut pas actuellement introduire qe question nouvelle à la conférence. Après la clôture des débats engagés à .Madrid, il avisera pour arriver à la manière la plus efficace de protéger les commerçants ̃de l'Intérieur contre les persécutions et les injustices.

D'après une dépêche de notre correspondant de Londres, si le gouverneur de l'Afrique méridionale, sir Bartle-Frère, ne donne .pas sa démission, il sera rappelé de son poste. Lord Granville, lord Hartington, sir Charles Dilke, et le nouveau secrétaire d'Etat aux colonies, lord Kimberley, se sont tous prononcés contre lui. La.Pall Mail Gaze,tlei devenue un organe glàdstonien, demande formellement aujourd'hui la destitution de sir Bartle-Frere. Il n'y aura pas d'autre changement dans le personnel diplomatique que celui qui a été accompli à Constantinople par l'envoi de M. Goschen.

Xût pas.commode à -convaincre, mon oncle avait exigé de lui que Thomas Galtier, que la Galtière, que leur nichée piaillante de marmots, que M. Saturnin Boyer trouvassent un libre accès dans sa chambre à toute heure du jour et de la nuit. Aussi se passait-il peu de minutes où quelqu'un des Galtier ne se montrât. Tantôt c'était Thomas .Galtier, le visage. noyé de larmes: il regardait stupidement le petit de Marie sur les genoux de Marianne ou sur ceuk de Liette, puis s'en allait avec un redoublement de sanglots. Tantôt o?était la Galtigre, le visage sec et dur elle n'avait pas même un coup d'oeil pour le nouveau-né; elle -se contentait d'arrêter sur mon oncle, sur nous tous ses yeux, méchants, traversés -par des flammes rouges, .et s'en allait.

Une fois, ce futLonlon et -Norette, suivis d'un de leurs frères haut comme une botte, Théodore iPU DQUone, si je ne me trompe. Les.enfants ont des grâces exquises, et ceux-ci, encore qu'issus du flanc jèche .delà Galtière, .furent charmants. Le jaîeniier mouvement de Lonlon, de Norette, de jQgîore fut .{L'embrasser à pleines lèvres le petit de Marie; j>uis, .comme la pauvre Marie était leur iSflaur» croyant dans leur naïveté avoir unfrère de

plus j

•rr Petit-frère, lui répétaient-ils avec lesplus ravissants sourires, petit frère, fréroul fréraul Ppdore fuit.ceïui deg.trols mioches 4e lafialtière qui ftt le moins .delrSIsT: il ïaut avouer -sa décjiarge qu'il avait à peine quatre ans, -et que d'ailieurs nm itasse de M. l'abbé Qombesciire laissée jsuir un tabouret, remplie de lait mêlé Je gruau, lui causait quej<iae: distraction. Ma foi, il ne résista pas à son .envie dévorante tandis que son frère et sa sœur continuaient à faire fête à leur ffcérou, dont les petits yeux pareils à deux pétales de violette s'enta'ouvraient doucement lui, dîme main leste, souple.comme.la p.a.tte d'un chai, saisit la tasçe et la vida. 1'

Polisson 1 lui dit Marianne.

Toute la bande, effarouchée, s'esquiva.

Îl ild~fYB.) FERDINAND FAéfek.

iA.tuwre.1 ..̃̃̃ ̃̃̃ '•̃̃<


̃- Espagne

Le prince Louis de Bavière, invité par le roi Alphonse XII, est attendu prochainement à Madrid.

Turquie

Le sultan a donné l'ordre à Musurus-Pacha, ambassadeur de Turquie à Londres, de venir immédiatement à Constantinople pour se concerter sur la politique à suivre après le changement de gouvernement qui vient d'avoir lieu en Angleterre.

On croit que Musurus-Pacha sera nommé mi- nislre des affaires étrangères. Il quittera Xiondres probablement demain.

On annonce de Constantinople qu'à la date du 17 mai, la Porte n'avait reçu aucun avis relatif à la proposition de l'Angleterre tendant à la réunion d'une conférence européenne pour le règlement des clauses inexécutées du traité de Berlin. Il-est vraisemblable en effet que la Porte n'ait reçu jusqu'iciaucun avis officiel à ce sujet puisque l'entente complète n'est pas encore établie entre les puissances signataires du traité de Berlin. La Russie, en particulier, paraît vouloir attendre, pour répondre à J'appel de l'Angleterre, que son ambassadeur à Constantinople, M. de Novikof, ait pu conférer avec M. Goschen, qui arrivera en Turquie vers le 25.

L'entente entre les puissances est du reste très probable. Plusieurs cabinets ont déjà notifié officiellement leur adhésion à la circulaire de lord Granville sur les questions du Monténégro, de la Grèce et de l'Albanie, et sur les réformes à apporter en Turquie.

Le correspondant du Times à Vienne dit que les propositions contenues dans la circulaire anglaise sont faites dans un esprit amical. Nonseulement elles n'excluent pas la Turquie de la solution" des questions pendantes, mais elles l'invitent plutôt à y participer. Le correspondant ajoute que la Porte est disposée en cette circonstance à ne manifester ni mauvaise foi ni mauvaise volonté. Il faut espérer que cette assertion sera confirmée par les faits.

D'après le Daily News, la nouvelle donnée par le Times d'hier que M. Goschen aurait reçu comme instructions d'appuyer la formation d'une commission internationale de surveillance sur Tadministration turque est prématurée.

Le président Hayes a résolu de nommer M. H. Maynard, actuellement ministre des Etats-Unis à Gonstantinople, directeur général dés, postes,

:o. <.J..

< '̃̃'̃'̃̃ Autriche-Hongrie

On mande de Belgrade à la Correspondance po- litique que le paince, de Serbie viendra à yienne le mois prochain pour faire une visite la cour impériale. ̃"̃̃• ̃ •a. :• Russie

<,fa,1 -t.f'<y ,Y.'

M. Abaza, chef de l'administration supérieure de la presse, a été nommé membreL de la commission exécutive suprême. Il se confirme que lés généraux Albedinski, Totlebôn et Drentelen sont nommés gouverneurs généraux lé premier à Varsovie, le deuxième à Vilnà, et le' troisième à

.Odessa; •̃- ̃ v. la»- -̃; j.'ï;?

-< }:N; V:l:i;i!i.iuç.- ̃ 'o %i*z

Hier a commencé devant la: deuxième chambre •du tribunal de la circonscription militaire, le proçèsdes assassins du général, Mezentzôf. -Notre correspondant de Saint-Pétersbourg nous >donn§ "sur ..ce procès les, détails suivants' \Vi Le principal accusé est un nommé Miçhaïtofi II a vingt-sept ans. La curiosité du public sè-concentre tout entière sur le docteur Weimar, qui n'a joué i cependant "qu'un: rôle secondaire dans cette sanglante tragédie.

Sa position sociale, une fortune considérable, ses relations dans le grand monde, son âge (trente*ûnq ans), qui n'est plus celui de l'entraînement'irréfléch' tout rend sa. participation à ce crime d'autan tplus inexplicable qu'elle est sans excuse. Le ministère public lui reproche d'avoir fourni le revolver qui a servi à l'assassinat et d'avoir facilité fa fuite du meurtrier. Il' est accusé en outre de propagande socialiste. Parmi les prévenus, se trouvent Mme Malinovska, une artiste qui dessine d'une façon remarquable. -Les témoins à •charge sont au nombre de quatre-vingts. Le plus important est le colonel Makarof, qui se trouvait auprès du général Mezentzof au mômeut de l'attentat. Les aecusés ont de leur côté cité cinquante témoins à décharge.

La lecture de l'acte d'accusation a duré hier jus-

qu'à neuf heures du soir. r '••' ̃̃̃'̃'̃

Tous les accusés se sont déclarés innocents. M; Michaïlof et Tabouret ont reconnu qu'ils appartenaient au parti socialiste,^ ̃̃ > Inde. ̃̃̃'

Tous les journaux de l'Inde se- sont, occupés de l'étonnant déficit qui a été révélé tout à coup dans le budget de la colonie.. Ils. sont. d'accord our constater l'ineptie du ministre des finances. On sait qu'un membre militaire du conseil, sir Edwin Johnsou, a assuiné sur luï.toute la responsabilité, alléguant/pour expliquer le déficit, la prolongation inattendue des hostilités en Afghanistan et une estimation trop faible des dépenses de la guerre. Cette conduite courageuse ne peut suffire pour disculper sir John Strachey et lord Lytton. La presse de l'Inde commente avec amertume une nouvelle »qui n'a pas été démentie, et d'après, laquelle sir John Strachey aurait ,réc\i une somme de 5Q.WW roupies comme dédommagement lorsqu'il a quitte le poste dé gouverneur des provinces du Nord- Ouest pour prendre les fonctions; de ministre des

,finances.

l,es réni»" v- «véhéments ont- du convaincre le

So.w.iiêment delà nécessité de confier .l'administ tration financière de l'Inde à des hommes compé+ tents, et non, comme on l'a .fait jusqu'ici, à des employés pris au hasard dans les services civils ~.i et le corps d'état-major. d, 7

-C~RQNIQID'B; i

.C:EJRONIQU'Efo i.

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Le moïiumeni; ^e feamsoii. > Lk'irtbri'dë1 Paul de Musset:

Nous n'en finirons pas avec lés. morts 'et 'tës céj Témonies funèbres. Hier, dans une allée du cime^ tière Montmartre, les fidèles, les amis, les élèves

les admiratéurs, àu. souvenir du- cômédieu

ou les admirateurs, au. souvenir du- comédien

Samson, se réunissaient devant une tombe et saluaient l'image de l'acteur que fait revivre un buste de bronze. Toute la Comédie-Française était là: On avait terminé la répétition plus vite que de coutume, et l'on se retrouvait devant la tombé de Samson, le vieux, Bouffé en tête, avec sa longué barbe blanche, et Mme Arnould-Plessy.. avec son sourire.• •' ̃ ,'̃'̃ t M. Emile Perrin, M. Got, le doyen de la Gomél :-aie, M.'i Régnier* privent ̃; accompagnés de.la maison, comme tin Ait; et'ftt! Pierre Berton, peîr tit-fils et l'élève de l'éminent comédien qu'on va fêter, Berton qui, ainsi que son. grand-père, s'est fait applaudir comme acteur et comme auteurL 1 conduit ce dçuil ou plutôt cette cérémonie de gloire. A paris, il y a; toujours un public pour toutes tes cérémonies, quelles qu'elles soient.Lorsf qu'on arrive devant la tombe, une foule dë> cu>rieux l'entoure déjà, avide d'écouter les discours. Au-dessus des têtes :nués se dresse, sous lés arbres verts du cimetière, lé buste de 'bronze qu'à sculpté Crauk. Samson, le nez auvent; l'œil sôtfriant, la lèvre Ironique, semble" distiller encore un de ces traits mordants qu'il laissait tomber avec une malice aiguisée. La- tête est très vivante;- C'est Hen là le comédien et l'homme.

On fait cercle dans l'allée;- autoupdes orateurs les branches d'arbres tordues par le vent qui passe, rendent le bruit d'une mer se brisant sur les galets et empêchent souvent les harangues d'être distinctement entendues. Mais que ce coin ̃decimetière est joli, avec ses tombes blanches et ses branches printaniôrès La cérémonie, encore un coup, n'a rien de funèbre. Les curieux qui sont là se. montrent les célébrités, du théâtre,les actrices aux jolis visages un peu;pâles>:à demi cachés par vies voilettes noires à pois.

M. Derval a parlé au nom de l'Association des artistes dramatiques, fondée par Samson. M. Emile Perrin a dignement loué -Samson •< comme comédien, sociétaire, conférencier, professeur et camarade. C'est une véritable notice sur Samson, que ce discours ému et plein de faits où -M.- Perrin a rappelé que, lorsque, avec Taylor.Samson fonda la Société des artistes, ce fut avec un billet de; mille francs ^-emprunté peut-être qu'il constitua les premiers fonds de cette œuvre, riche àujourd'hui.i Le discours de M. Perrfn a fait grande impression. Après lui, M. Ambroise Thomas a parlé au nom du Conservatoire. r Samson y occupait cette chaire d'histoire appliquée à l'art dramatique, instituée pour lui, je crois, et dont M. de la Pommeraye a hérité.: M: Ambroise Thomas 'rappelle une parole de Samson visitant le Conserva- toire et disant que «son. cœur de vieillard palpite son cœur « de jeune homme a palpité jadis». Après lui vient.M.' de Bornier,* qui parle spirituéllemént peut-être un peu trop spirituellement au nom des auteurs dramatiques et fait l'éloge des belles-mères, après avoir citèvles ver,s de Sâmsbn dans la Belle-Mère et le Gendre:

C'est un ange, d'accord, j'y consens, je le croi, Mais elle est belle-mère et c'est assez pour moi î J'aurais voulu entendre la voix si autorisée de ] M. Ernest Legouvé; mais ce maître en ces sortes ] de discours a déjà fait sur Samson et ses élèves < une conférence qui est un chef-d'œuvre, et il n'a- -< vait qu'à se répéter ce dont on lui eût su gré, J d'ailleurs.. j

On a dit, en résumé, d'excellentes et d'éloquentes choses, mais non pas tout à fait peut-être celles qu'il fallait dire. L'oraison funèbre est un genre un peu factice qui n'admet pas la réalité stricte. Samson était bien tout ce qu'on a dit qu'il était, comédien parfait, auteur dramatique applaudi, sociétaire de la .Comédie-Française dévoué corps et âme à cette vieille et glorieuse institution, mais il fallait expliquer comment il était devenu tout cela, comment, fils d'un épicier de Pantin d'au^tres disent d'un petit cafetier de Saint-Denis élevé à l'école où le baron Taylor enfant se rencontra avec lui, il s'était instruit et fait lui-même, comme on dit. Je me rappelle que le baron Taylor, évoquant son souvenir, dans une de ces précieuses causeries remplies d'anecdotes qui accompagnaient nos dîners mensuels, nous disait

Mon camarade Isidore Samson était déj àclassique en ce temps-la, et, tout gamin, il composait déjà des pièces, et me trouvait, moi, trop exalté, comme plus tard, du temps KHernani, il me trouva trop romantique.

Laborieux, acharné, passionné pour son art, sous cette double forme de la composition et de l'interprétation^ Samson étudia beaucoup et devint le comédien extraordinaire et le fin lettré que nous ,avons applaudi. tant de fois. M. de Bornier, parlant au nom des auteurs dramatiques, a très justement dit hier, devant la tombe de l'acteur-auteur que le théâtre de Samson, là Famille Poisson, la Belle-Mère et le Gendre, était un théâtre de Y ancien répertoire. Il l'a comparé à Collin d'Harleville. C'est un peu cela, enetfet, avec pins d'ironie peut-être et une bonhomie moins bourgeoise. La Famille Poisson est tout bonnement un petit' modèle de fin badinage..

M. Got nous contait, au retour, plus d'un trait ,piquant dé Samson, toujours prêt à s'irriter avec .bonhomie. On causait un soir, au foyer de la Co.médi&rFrançàise, de choses parfaitement indifférentes, quoiqu'il y eût ce jour là un grand fait politique dont tout le monde s'entretenait– excepté, pour le moment, les comédiens au repos.

Samson entre. On se tait devant le doyen. Il regarde. ses jeunes camarades, et vivement r. Je parie que vous parlez de telle chose ? (le fait politique en question) dit-il. Vous disiez sans doute telle chose?

On ne répond pas.

'̃» ~è^ v°us. étende ceUavis-rJàV continua: Sam- •^Pfe'v^j3 .o.n,ï)purra,ij, P^ïaiïemeti^Y.ous./éBoMre ̃J,plm ttidre chose* -Qu'est-ce que vqus diriez^, Vous rn'etes pas cet ,avis4à? ftop ? Eli b|en;, tant, fis

POUr iVOUS .̃:̃-•̃<̃ /•;

;H' Et.ïl sort du .foyer,' furieux, sans "fll^op, iài^i^ ;1

idit, cependant -ùn^êul.moV- II y Aurait une: jolie .soêne de comédie'à faire avec ce monologue.Samson, avait bienl'esprit. C'est lui qui dit ce v mot si joli, après la malheureuse épreuve de l'acteur Lafontaine dans.lé Cid

Allons! dorénavant, on ne pourra plus dire le bon Lafontaine!

Mot injuste, car Lafontaine devait être fort api -plaudi encore- et mériter tous les bravos. ̃Geux qui ont.vu jouer- à Samson le marquisde la Seigliére, Bertrand de.. Bertrand et Raton ,1e ;pair. de France de la Camaraderies legrand setigneur. du Fils de Gtboy&n né l'oublieront jamais! Jl fut une des gloires de la Comédie-Française' quil délaissa d'ailleurs, un moment. Oui, :enl8,40i Samson donna sa démission etaïla, jouer, au ÉaTlais-Royal, il créa le Comte de. Sqxnt-Român\ le-Phtltre champenois et un. Rabelais ou il "était1, me dit-on, tout à fait rabelaisien, avec son masqué rieur. Au bout de dix mois, Samson dut rentreri contraint et forcé, à la Comédie-Française, en veri tu d'un jugement du tribunal de commerce. Son eleve, Mme Plessy, devait l'imiter dans cette fugue. Elle était là, hier, ai-je dit. Elle a fait mieux, un jour. Le 12 avril 1853j ou donnait une représentation au bénéfice deJSamson Mme Plessy, alors a Pétersbourg> fit huit cents lieues pour venir jouer un rôle auprès de son maître et repartir après cet hommage à son professeur.

1 bamson, à qui l'on -1 élève aujourd'hui un monuiment où se lit, en lettres gravées; la; reconnais-sauce de ses élèves, avait, avec Régnier; mené li campagne, en faveur de la statue élevée; rue dé ;Riûhelieu,;à Molière.. Ces deux, comédiens lettrés tenaient à payer au grand comique l'éternelle dette du théâtre.

On peut, en répétant le mot de Bornier, dire que le monument de Samson ne manquera jamais de fleurs, comme sa carrière de comédien et d'auteur ne manqua jamais de couronnes.

Quelques heures après .cette cérémonie, nous apprenions la mort de Paul de Musset;; Ce fut un homme aimable et un homme de talent. Il fallait bien qu'il en eût beaucoup pour ^araei-ue »un- originalité jusque dans l'ombre projetée par la statué de^son frère. ̃ M v L Paul de Musset avait jadis écrit, sur la Kègèncë^ sur 2es mœurs et les personnages du dix-huitième siècle, desjlivres très pittcresquement êrudits ou Mme de Tencitf, Milp 'du LesplnasseTevivent avec beaucoup de eiax-me. Au théâtre il s'était fait ap-; jalalvûlVet il laisse un fort joli volume de voyage; en Italie et en Sicile, ce voyage qui lui valait lés! strophes légères et attristées d'Alfred': ¡

Ainsi, mon cher, tu t'en -reviehs' .ft^a' i

pays dofitje nié soiiViefiâ ̃̃̃̃•̃̃>> *5-jn- t

•̃a ï, iyi '(- Comme d'un rêve. ̃ :ttetçr,)\- :̃>̃̃̃.̃.

G^rànd/.êlégant, le'^p^ b.~ûfi}6~i¿;xt'p~ de Musset ressemblait beaucoup à son frère,, dopt leportratit fut toujours placer devant sa table d© travail. Il avait- jadis répondu par un livré Vio4 .lent, Zuïbt'fflle, au roman de 'George Sand, Elle, et: Lui. l\ youlait publier bien des m'6rbea,ux:iné-' d^ts "et des lettrés d'Alfred de Miisset, qu'il a qon-' .seryèès. Son rêvé aussi était l'érection d'une statue son frère. tJn comité fut même constitué, sous ,1a présidence de .Victor Hugo mais l'affaire enj resta là. C'était une des tristesses de' ce galant homme. ̃•̃̃' ]

Lè'Sfraginents d'œùvres Dosthùniës d'Alfred :da'

Musset seront publiés peut-êfremalnten'ârit'pàTunl des neveux "de Paul, et d'Alfred; à qui ils appar3 tiennent. t Je me rappelle une pièce de vers que^ Paul Musset me fit lire sur le manuscrit, et où le poëte] faisant allusion à Indiana se trompant de nom' dans ses transports d'amour, lui dit Ces plaisirs sans bonheur sont' plejns d'un vide jm-t Les as-tu rêvés, George, ou les as-tu connus ? | mensé | M: Paul de Musset avait, depuis, donné la pièce à la Revue des Deux-Mondes.

NOUVELLES DU JOUR Nous 'avdrig dit. que le garde des sceaux avait décidé, sur le rapport du procureur général' près la cour de Paris, de saisir la Chambre d'uue de-s mande en autorisation de poursuites contre M 16 duc de Padoue, député bonapartiste de la Corse, accusé d'avoir commis le délit de double vote prévu et puni aux termes de l'article 34 du décret organique du 2 février, 1.852. Il avait été décidé que la demande en autorisation de poursuites serait déposée entre les mains du président de la Chambre. Mais la séance d'hier ayant été présidée par M. BethiiïQrit,. vice-président, le gardé dès 'sceaux a différé'le dépôt jusqu'à la séance de demain jeudi .pour que'M. Gàmbetta puisse auparavant en pren-î drè connaissance suivant l'usage. | Le garde des 'sceaux se borne, dans cette demandera communiquer à la Chambre le texte de la lettre du procureur général. près la cour 4e Paris, relatant 1% délit commis et les circonstances dans lesquelles il a été commis.

Hierun.grand dîner a "été offert,râ la chaVcelïe-

rie, par M- Cazot, garde des sceaux, aux membres des, bureaux des deux Chambres, ainsi qu'à ului sieurs députés et sénateurs. j

La sêrîé" des 'aésëmblèës annuelles de càtloliqùëJ a commencé hier, 84, rue de GrenelleïSâinfcSèr-1 main; v ̃̃̃.̃ ̃ ̃ ̃ ̃:̃̃ M.-Richard, coadjuteur de l'archevêque (le Pai

rls( Pïésidaitja première Téunion, ayant à ses cô-

risl pr~idai,U,¡I. pI:emi, e,)'eTéQ.piOnt,aya'l.t Il.,ses ,e., Ô1

tés. MM. Chesnelong, Kolb-Bernard, Boisse, Lucien

Brun, sénateurs dela droite; Kèller, délaBasseï tière. députés, Dèpeyre et de Belcastel, 'anciens! sénateurs; etc.' M. Chesnelong, aprôs;avoir annoncé à son aùdi-i tolre la! môrtaé'M. Pie, 'a prononcé un discours; :dans lequel il a rappelé les causes de la lutte ac-i tuelle, Voici, d'après la Moniteur, le résumé de ce

discours

C'est pour, frapper la. liberté d'enseignement qu'on at- taque les congrégations,, cette- liberté, par force des! choses, profitant aux catholiques; dit l'orateur. Le pré-texte que l'on évoque pour mener cette campagne-de persécution est îa nécessité rde reconnaître à rEfat-desl droits compromis par une législation imprévoyante. JM,. ehesnelong, ayant, démontré que la société est uni ensemble de familles réunies dans un intérêt commun en déduit quelle rôle de l'Etat et sa mission sontde faire respecter les droits de la société et ceux des individuslLtat. n'a, donc que les droits qui découlent de, ses de-1 voira; s'il peut donner un enseignement officiel, il doit! respecter 1 enseignement libre, ne pas s'opposer à ce que les- familles optent pour les écoles libres, et dans: ces maisons d'instruction respecter les croyances des

familles. •.

.Passant au rôle de's: :pèrés de famille dahà; l'édùcâtfoiv l éloquent sénateur- a prouvé; ce qui- était aise,: que:

dans la première enfance, comme au moment où le jeune homme entre dans la.vie, les parents ont seuls des devoirs et des droits qu'ils tiennent de la nature. L Etat, que l'on ne voit intervenir ni dans l'une ni dans 1 autre de ces périodes, n'a donc pas le drdit de pré: tendre à la direction de l'éducation pendant les années intermédiaires. En un mot, le droit de l'Etat commence où finit le droit de la famille.

L'Eglise ne restreint en rien les droits des pères de famille, car, en les exerçant, les pères chrétiens restent dans le respect de la religion.

En l'état actuel des choses, poursuit l'orateur, si ceux qui ne croient pas peuvent repousser l'enseignement religieux pour leurs -enfants, ils n'ont pas le droit d'en priver les chrétiens. Car il ne peut exister de science neutre; une science qui n affirme pas Dieu, le nie. Or, une école sans Dieu serait contre Dieu.

M. Chesnelone a ensuite montre le rôle des congrégations dans l'histoire de la civilisation. Il a rappelé les services rendus par les ordres fondés par saint Benoît après l'invasion des barbares; saint Dominique et saint François d'Assise au treizième siècle; saint Ignace au seizième siècle saint Vincent de Paul au dix-septième siècle, et le bienheureux de la Salle au.dix-huitièmè siècle.

M. Chesnelong a terminé son discours en exhortant ses auditeurs au courage et à l'espérance. Après un rapport de M. Cornudet sur le Sacré,Cœur, M. Richard a clos la séance par une courte allocution.

M. Lepère a assisté hier à la séance la Chambre. Il a pris place à son banc, il a reçu de la .part de ses collègues républicains le plus sympathique accueil.

Hier, dans sa séance de clôture, le conseil municipal de Lyon a délégué son président, M. Gailleaon, ettieux de ses membres, MM. Munier et Ché:Jon-, pour aller à Paris demander à la commission de la Chambre chargée d'élaborer la loi municipale, de faire rentrer Lyon dans le droit commun.

Le Petit Parisien raconte que M. Olivier Pain. ̃rédacteur du Citoyen, qui est à Lyon, s'est vu re^.fuser par la préfecture le droit d'assister aux réunions publiques électorales, même en qualité de ̃journaliste qualité qu'il opposait à l'objection tqu'il n'était pas électeur.

t Le préfet de la Loire à adressé au Mémorial de \la Loire le communiqué suivant

Le J°urnallé Mémorial de la Loire a publié, dans :£?,« w111– *du i5 ,P¥ ?o«rant, un article affirmant que le ministre de l'intérieur aurait adressé aux.nré&n-,Un*C,lrc!llair? pour leur demander un rapport' sur i9W]»oh, du4bas.clerge.:à propos de&-déeretââu$j mars. 'fôer^lme.ai;hcle donne ies. termes .dliuie réponse que

'~eS"' pretr,ésd,u cant«n de ~élussm aUralellt aqr,essee à

^ure5inveïtioriS -C01-tenu– 4an.s;.eet /article sdnt.de

uÉe invention. con., tenu~~ 4' a.fls: ~artidle 'sdllt, de

33 II- n'existe point de circulaire '-ministérielle 'dentan:4antaux préfets un rapport sur l'opinion du bas clergé à propos des décrets du 29 mars. Le préfet de la Loire riP 'pSite efqn.18 sur l'opinion des prêtres du canton de Pélussm et na reçu d ejlx'*aucuiie lettre, collective ,ou individuelle relative aux décrets du 89 nias. M. le maire d'Aix a pris un arrêté tendant à interdire les processions sur la voie publique La même mesure à été prise par le maire d'Aen (Lot-et-Garonne), et par; le maire Tonnerre

A XGïïIÎG/i

AfF«$ ayons, raconté que des placards avaient t ete affiches sur la place Gapitole à Toulouse invitant la population à entonner la Marseillaise sur le passage des processions. Un certain nombre ,d .hommes, ayant a ce propos offert leur concours pour marcher en.teté du cortège et. protéger la cérémonie, le curé n'avait pas cru devoir accepter

leurpropoéitien.'

Lès journaux de Toulouse annoncent que la manifestation religieuse, dite procession des corps saints a eu lieu. dimanche, sans encombre. L'ar,méen y assistait pas* contrairement à l'usage, et len vertu d ordres ministériels c'est une esdoùâde de sergents de ville qui ouvrait la marche. -wfs re,lilïues etaient Portées par les frères des êcples chrétiennes, des capucins. des élèves des 'deux séminaires. Six étudiants, catholiques, escortes par une vingtaine de leurs camarades, ont ipns une relique sur leurs épaules et ont suivi la -procession pendant tout son parcours.

La candidature de M. Ghepié n'a pas été mainte^ :«SLa HOI1'comme on Savait cru jusqu'ici, car on télégraphie de cette ville à l'Agence Havas ^La.oandidatui'e Rocliet est acceptée :paj« le comité

central.

Ica^qbdSaelyè tOfe leS journaux réPubli"

j~ains quotidiens de -Lyon.

I On écrit. de Rame au Journal des Dêôatsï Vi^n'n" 6?nn t F1°tencô que" le fanioux domaine jdç San-Donato est vendu à Mme Blaiic, veuve de M. Blanc, fondateur du casino de Monaco, à laquelle on iattribue une fortune de I5J) millions ce qui me parait ̃SSrSe5 î01'»1' quel que soit le Prolit que donnent la rouir fl,,Ieirente-ei-quarante,. p

La ïïr cette dam? serait fiancée au prince Roet flls Tri?1?i rte' sous-lieutenant dans l'armée française' _g^de Pierre Bonaparte dont il fut- beaucoup parlé -tt-ff-j.riiY pn^ qui yil^jnpjiis^ajis. nw r"fifondprrtraite. Le jeune couple princier et millionnaTre iisera?t

de Sari^Dôrilto^^ le célebre palaiS et prendrait le titré

.~ia~nato~' Prendrait le

\JÏ'àisJe ^"sée impérial dont je vous ai parlé aans le temps n'est, plus au palais. Il est passe en entier, entre lés mains du grand-duc Nicolas de Russie par ^entremise de M. Ciampollim, antiquaire à Florence.

f1 :j~

>'̃ Nôù^atôns dêja-doafie:W extofaît curieliriiês1 «.Souvenirs d'un ancien officier de paix », que pu-; vl aH^Tr£ Il s'agissait, on s'en souvient, des relations de Napoléon III avec la comtesse de Gas- -1 tiglione. Aujourd'hui,. nous trouvons dans les «souvenirs » une révélation bien plus caractéris-' tique encore. L'auteur de cette publication nous apprend en effet, et dans les termes les plus affirmatifs. que le fameux complot de Grecco, Imperatori, Trabucco et Scaglioni, découvert en 1864. avait été fabriqué de toutes pièçes par M. Lagrange, chef de la sûreté, et bras droit de M. le: e, préfet de police Piétri. C'est Grecco qui joua le rôle d'agent provocateur; on se souvient que la démonstration de la culpabilité des conjurés fut fournie par une lettre de Mazzini trouvée dans la ceinture du pantalon de Grecco:

La lettre. trouvée, on avoua, tout: les projets d'attentat le rôle 'mstigateur' de Mazzini. Rachat des ai-

mes, GlC.

Or, dans toute cette triste affaire, il y eut, en réalité, deux dupes, peut-être même trois, mais Trabucco que nous avons revu depuis cette époque ne- nous semble pas avoir ete la dupe dé Grecco; il avait flairé le?jeu de celui-ci et se laissait simplement faire. ̃Impera'ori. et Scaglioni furent les deux naïfs.' Le premier, à l'instigation de Grecco. s'était mis en relations avec Mazzini. ïlàvait obtenu la lettre qui, sans :&u!tneîUdi^ debase sérieuse à und

poûrsuite ,JudICIaire., ¡:

Le second était un personnage insignifiant, cefes1" bien choisi pour jouer à son insu le rôle de comparse

qui lui avait été dévolue

Grecco, condamné à la.dépQrtation perpétuelle, se retira en Amenqve ou une pension de 0,000 francs lui lut payée par 1 entremise de la maison de Rothschild. II semble avoir voyagé depuis lors et ne s'être fixé nulle part. Cependant, vers 1872 ou 1873, il revint à Fans, et chercha à utiliser ses anciennes aptitudes. Ses services ne Jurent pas agréés, on le menaça même de 1 expulser s'il ne quittait paspromptement le territoire ̃français.

Il comprit alors que les destins et les hommes sont changeants et. disparût.

Trabucco avait été interné à Belle-Isle. Pendant la guerre franco-allemande, l'homme au, cor d'harmoaie servit aans^l'armee des Vosges en qualité de capitaine sousles ordres de Garibaldi et assista la bataille dé

Dyon.

impeiratori et. Scaglioni, détenus dans la maison centraie de Clermont, furent reconduits à la frontière italienne en 1870. Le premier retourna à Lùgano et reprit §a profession de libraire: quant au second, il mourut à Chambéry l'année suivante.,

•-a ̃ À£ÎTB& OFFÎGLEL,& j J

̃m.̃̃ •'•• i a

Un décret en date du 14 mai porte que les roupies d'argent de l'empire des Indes sont provisoirement remues et données en payement par les comptables de deniers publics à Mayotfe et à Nossi-Bè:

Pàf décret en date du '13 mai 1880, rendu sur la proposition du ministre de la guerre, M. Cristine, major, d'infanterie en non activité, a été' nommé à Fempipi de. major du 24°. régiment d'infanterie de ligne, en remplacement de M. Boudol, admis la retraite. Par arrêté du 18 mai 1880, M. le ministre dé l'instruction publique et des beaux-arts a décidé qu'un concours s'ouvrirait le' 1er décembre prochain. pour un emploi de, suppléant: des chaires de sciences naturelles sa l'Ecole de plein exercice de médecine et de pharmacie de Marseille. ̃<;̃- Le registre d'inscription sera clos un, mois avant l'ouverture dudit concours. t Par décision du ministre des postes et des télé- graphes en date du 18 mai 1880, a été autorisée la création d'un bureau télégraphique municipal dans la commune de Marly (Aisne).

1

AU JOUR LE JOUR

Celui de nos collaborateurs, qui à assisté aux fêtes du concours régional d-Àuch nous écrit, le 17 mai, dix heures du matin: M. le, ministre de l'agriculture et du commerce est arrivé hier, et son arrivée, qui était annoncée depuis longtemps déjà par les journaux de la. localité, .avait attiré une affluence considérable, venue, de tous les points du département et des dé- partements voisins. J'ai hâte dé vous dire que la 1 présence du ministre n'a' été le signal d'aucune i manifestation hostile; soit crainte, soit impuissan-

ce, soit même qu'ils se sentissent en minorité, les adversaires de la République, qu'on disait pourtant si nombreux dans ce pays n'ont pas songé a troubler le calme de la fête, et à jeter une note Ûiscordânte dans Je concert de joyeuses acclamations qui saluait le ministre sur son passage. Décidément, il faut croire que le département du Gers est depuis quelque temps, mais1 deouis quelque temps seulement, un peu calomnié. La Vérité est que l'idée républicaine y a fait un pas immense, et beaucoup de nos paysans, qu'on croyait inféodés aux doctrines bonapartistes, ont fini par s'apercevoir que la République n'était pas le gouvernement de désordre, de pillage et de sang que quelques-uns- s'efforçaient de leur dépeindre. Ils n ont eu qu'à ouvrir les yeux, la République leur assure l'ordre; la paix, la sécurité du travail. Loin d'établir des impôts nouveaux, elle est entrée, dès que son admirable prospérité financière le lui a permis, dans la voie des dégrèvements. Le paysan voit tout cela; et, à mesure qu'il s'éloigne de ceux qui ne.prêchent que la violence et ne lui jettent efl pâture que dés espérances de restaurations chimériques, il se rapproche davantage de ceiïx qui soutiennent l'ordre de choses établi, et lui offrent, rpour tout dire en un mot, le certain pour l'incertain.

Mais je m'aperçois que je ne parle pas beaucoup du concours agricole et que je touche à des ûonsi- dérations qui lui sont à peu près étrangères. Cependant, me trouvant dans un département que le parti bonapartiste a toujours bruyamment revendiqué comme sa propriété politique exclusive, je tenais à constater que le parti bonapartiste y perd chaque jour du terrain et que la République, au contraire, y fait des progrès rapides. Comme l'a dit excellemment M. le préfet du Gers, dans le toast qu'il a porté hier soir au banquet offert par le conseil municipal, « les populations du Gers ne sont pas ce qu'on croit généralement au dehors; on les calomnie lorsqu'on les accuse d'être absolument réfractaires à nos institutions. Je viens de les visiter, et je puis affirmer qu'on les juge sur des apparences trompeuses. Les habitants de cette antique Gascogne, si réputée par son esprit, n'ont ̃pas dégénéré. Ils sont honnêtes, laborieux et intelligents toutes leurs aspirations sont libérales et democratiques. En 1848, ils furent les premiers à se rallier à la République, et, si aujourd'hui quelques-uns semblent s'en éloigner, ce n'est pas qu'au fond leurs idées se soient modifiées, leur éloignement est plutôt apparent que réel; il tient uniquement à des influences locales, contractées sous l'empiré, qui ne peuvent pas tarder à disparaître. »

< Ces quelques.mols consacrés à la question .poli- jtique,\permettezvm9i de n'y plus revenir et de vous parier un peu de la fête et ;de l'accueil qu'on fait au ministre. Depuis hier, la ville ne ressemble plus à elle-même d'ordinaire si calme, elle est devenue une, véritable fourmillière, tant est grand le nombre de curieux qui arrivent par tous les trains. L'affluenCe s'accroît à chaque instant, les hôtels sont pleins jusqu'aux combles; la circulation est devenue presque impossible; partout où le ministre se présente il est acclamé par la

foule.,

Hier. soir, un banquet', offert au ministre par le conseil municipal, réunissait dans une des salles de la mairie, environ quatre-vingts convives parmi eux je citerai notamment MM. Jean David et Descamps, députés; Luro, sénateur; le procureur général de la cour d'appel d'Agen, le préfet du Gers, le général commandant la subdivision, le président duttribunal civil, le directeur général de l'agriculture, M. Tisserand, etc., etc., et tous les membres du corps municipal. Au champagne, quatre toasts ont été portés les deux premiers, par M. Jean David et par M. le préfet. M. Tirard, dans une improvisation chaleureuse et émue, parlant de l'accueil si cordial qu'on lui faisait, s'est fait chaudement applaudir, à plusieurs reprises, par tous les convives. M. Louis Aucoin, adjoint, a prononcé ensuite au nom de là municipalité d'Auch quelques paroles de remerciement.

Pendant le repas, l'excellente musique du 88« de ligne et la Sociét.é orphéonique de la ville nous ont fait entendre des morceaux variés de leurs répertoires. Pendant la réception qui a suivi le banquet, un magnifique feu d'artifice a été tiré.

FAITS DIVERS

19 mai. Le vent d'est à nord a un peu diminue de violence pendant la journée d'hier et pendant la nuit. Aussi ce matin la température en plein air s'était-elle approchée de zéro.

Des nuages encore peu denses ont fait leur apparition hier soir et ce matin. On aurait pu croire qu'ils présageaient un changement de temps s'ils ne s'étaient dissipés avec une grande rapidité et si ce matin le ciel n'avait repris la couleur bleue avec laquelle les agriculteurs ne sont que trop familiers en ce moment.. t

Pendant ces derniers jours, on a tenté quelques ascensions, mais ces opérations dans les circonstances atmosphériques actuelles lie sont jamais exécutées sans quelques accidents.

L'Académie d'aérostation est parvenue à lancer à Angers un ballon de, 1,200 mètres monté par quatre personnes. La descente a eu lieu à 80 kilomètres du point da départ, dans le ""canton de hèffo ^otre-ihl'êrieure). Deux des aéronautes'ont t été contusionnés pendant le traînage, qui a été èchevelé.

Les journaux anglais nous arrivent en retard par suite d'une grande tempête de l'E.-N-E qui a- soufflé dans la Manche. Elle a été si violente que le steamer de Soùthampton à Jersey a été obligé de relâcher à G.uernesey, et que le steamer de Southampton à l'île de, Wight n'a pu mettre à la voile.

–Aujourd'hui 19 mal, le thermomètre de la maison Queslin, rue de la Bourse, marquait

A 7 .Heures au matin. au-dessus de zéro A 11 heures du matin. 14? ̃ A 1 heure de l'après-midi 19<> ? Hauteur barométrique. 762

r-r M. Paul Lerpy-Beaulieu. membre de l'Institut, professeur d'économie politique au Collège de France, ouvrira son cours le vendredi 21 mai, à trois heures un quart. Il traitera des rapports économiques internationaux, et continuera ses leçons à la même heure les mardis et vendredis suivants.

f Hier a commencé à1 l'hôtel Drouot la vente de la bibliothèque de Viollet-le-Duc. Cette vente doit durer jusqu'au 31 mai.

Le catalogue comprend 2,242 numéros, dont beaucoup,se divisent en plusieurs volumes. Les matières traitées dans ces livres sont la théologie, l'architecture, la jurisprudence, les sciences, les belles-lettres, l'histaire, les arts en général, la bibliographie, l'archéologie, etc. La vie entière du grand artiste se retrouve dans ces livres. Le fameux dictionnaire de Viollet-le-Duc sur l'architecture française au dixième et au seizième siècle a été vendu a la vacation d'hier; il a atteint le prix de 2,600 francs. Un autre dictionnaire traitant'du mobilier français de l'époque carlovingienne à la Renaissance, également par Viollet-leDuc, a été vendu 1,000 francs.

L'enterrement civil de Mme Barèillier, sœur aînée de M. Blanqui, décédée dans la journée de dimanche, a eu lieu hier à trois heures et demie. Le char funèbre est parti, du domicile mortuaire, rue Linné, 8, accompagné par sept ou huit cents personnes à la tête desquels marchaient M. Blanqui et les deux gendres, de la défunte, MM. Lacambe et Laronde. Dans l'assistance se trouvaient MM. Paul Dubois et S. Lacroix, conseillers municipaux M. Clemenceau, député de la Seine, il suivi le cortège pendant quelques instants. On se montrait Mme Antoine, la sœur cadette de l'ancien détenu de Clairvaux, qui avait obtenu naguère l'àutorisation de passer avec lui ses journées. Le cortège est arrivé peu nombreux au cimetière Montparnasse. La Justice explique cette ab sence de foule delà manière suivante

« L'assistance eût été plus nombreuse si la journée du lundi de la Pentencôte, perdue pour le travail, n'eût retenu aujourd'hui un grand nombre d'ouvriers dans les ateliers. De plus, à l'autre extrémité de Paris, un autre enterrement, celui du citoyen Donnay, mécanicien, que nous avons annonce hier, avait lieu à Belleville la plupart des sociétés ouvrières et les travailleurs des dix-neuvième et vingtième arrondissements y avaient envoyé leurs délégués. »

Sur la tombe, M. Blanqui a prononcé d'une voix assez basse quelques paroles qui n'ont pas été entendues par tout le monde, et qui, d'après le Mot d'Ordre, auraient été les suivantes

« Chère soeur,

» Je te dis adieu à toi dont la vie fut toute d'abnégation et de dévouement. Tu as vécu et tu es morte en républicaine. Adieu »

La Justice donne un autre texte « Ma chère soeur, tu as vécu en républicaine, tu es morte en libre-penseuse: le seul adieu qu'il convienne de prononcer sur ta tombe est celui-ci « Vive,la République » »

On 's.'est séparé au cri de « Vive l'amnistie » » et M. Blanqui est reparti presque immédiatement pour Lyon, afin de soutenir sa candidature.

Ce matin à huit heures, a eu lieu aux quatre bureaux de recrutement l'appel des hommes à la disposition des classes 1874 a 1878 inclus. Cette catégorie comprend les hommes qui, bien que valides, n'ont pas été appelés sous les drapeaux; les hommes à la disposition sont au contraire ceux qui ne sontpas encore entrés :dans la réserve mais qui ont servi pendant un temps plus ou moins long; ces derniers n'ont pas été appelés ce. matin et ne peuvent d'ailleurs pas l'être sur un simple avis du gouverneur militaire de, Paris.

L'appel des hommes des services auxiliaires des classes 1872 à 1878 inclus aura lieu le 26 mai. Les engagés conditionnels en sursis qui ont souscrit leur acte d'engagement dans le département de la Seine, mais qui n'ont pas encore tiré

au sort, se présenteront également 71, rue SaintDominique, le 26 mai, à dix heures du matin, avec leur titre de sursis.

Une brillante réunion a eu lieu hier soir à la Société de géographie commerciale.

Mme Carla Serena, une' voyageuse intrépide, a fait une intéressante conférence? sur les mœurs des diverses nations qui peuplent le Caucase. M.- de Lesseps a pris ensuite la parole et a entretenu les assistants de la arande entreprise dont il est le champion infatigable.

Le percement de l'isthme, a-t-il dit, pourra se faire avec huit mille ouvriers, en six ans. de deux cent cinquante jours de travail chacun soit quinze cents journées.

M. de Lesseps a terminé en rappelant que ce sera grâce à la France que seront ouverts les deux grands boulevards du monde, celui de l'Orient et celui de l'Occident.

A la fin de ce mois-ci, M. de Lesseps partira pour Liverpool, où il est invité à donner quelques conférences. Avant de nous quitter, il assistera, le 27, à la réunion générale des actionnaires de l'isthme de Suez, et, le 29, au banquet que va lui offrir à 1 Hôtel-Continental la Société de géographie. Une série d'importantes arrestations ont été opérées cette semaine

Baudrant, l'individu qui avait commis pour 200,000 francs de faux billets de la Banque de France et du chemin de fer de l'Est, a été arrêté â Monaco.

Chevallier, disparu avec 65,000 francs de chez M. Cavat, banquier, 7, rue Halévy, a été arrêté à Copenhague. Il avait encore 60,00!) francs sur lui. Craps, parti il y a quelques jours, enlevant à M. Roisset, banquier, 90, rue Saint-Honoré, la somme de 90,000 francs, a été arrêté en Suisse il a été trouvé en possession de la somme volée. Gillard, enfin, qui avait enlevé chez M. Bouzemont, rue d'Astorg, la somme de 127.500 francs, a été, ainsi que nous l'avons dit hier, arrêté à Bruxelles. On a trouvé sur lui la somme de 80,000 francs.

Les 2 millions des titres trouvés à Lille dans sa avalise consistaient en certificats de propriété dé'posés par les titulaires des actions ou obligations entre les mains de M. de Bouzemont et contiés par ce dernier à Gillard pour aller toucher les coupons échus. Ces certificats ne pouvaient pas être utilisés par Gillard ils seront restitués à leurs propriétaires.

M. Flippolyte Daniel, commissionnaire en

marchandises, demeurant-], rue* Aunjai.re,a.tenté

de s suicider hier au Bois de Boulogne à l'aide d'un revolver, de petit calibre. Auvbruit de. la détonation, un garde accourut. Deux coups de feu avaient été tirés. La première balle, tirée dans là bouche, avait traversé la voûte palatine et était ressortie par l'oreille; la seconde s'était logée dans le cou. Le blessé pouvait à peine parler.

Deux traites d'un chiffre peu élevé ont été trouvées dans l'une des poches du blessé.

Ce dernier eut le courage d'écrire une lettre à sa femme,; lorsque les premiers soins lui eurent été donnés, mais il fut ensuite, vu son état de faiblesse, conduit à l'hôpital Beau j on. On espère le sauver. On a retiré hier de la Seine, en aval de la passerelle des Invalides, le cadavre d'un individu

nommé F.

Sa femme* qui habite rue Roquépïne, a déclaré que son. mari atait dû être victime d'un assassinat, car il était parti ayant sur lui un porte-monnaie contenant 100 fr., une montre et une chaîne en or, une épingle avec un brillant, et tous ces objets avaient disparu. Elle a déclaré' en outre que son mari, disparu le 0 mai, avait reçu le matin une lettre d'un individu lui donnant un rendez-vous d'affaires; que le signataire de la lettré était venu chercher son mari dans la journée et que, depuis ce moment, personne n'avait pu lui en donner des nouvelles. >̃•̃ Une information est commencée.

Les journaux du Midi ont annoncé ces jours derniers l'assassinat, dans sa maison de campagne, d'une demoiselle Cavalier, de Roquebrune, agee de soixante-dix ans.

Mlle Cavalier, vivait très parcimonieusement et n'avait qu'une simple femme de ménage, malgré une fortune évaluée de 7 à 800,000 fr.

Elle était partie de' Roquebrune, jeudi dernier dans la matinée, pour se rendre à une maison de campagne distante de trois kilomètres. Elle était à peine arrivée et changeait de toilette, quand tout a coup des malfaiteurs, dont on ignore encore le nombre, se jetèrent sur elle la baillonnérent avec un mouchoir et l'étranglèrent. Puis, lui ayant attaché les pieds et les mains, ils la traînèrent dans un cabinet obscur qu'ils fermèrent à clef. La nuit venue, les assassins, munis des clefs qu'ils avaient trouvées dans la poche de leur vie* time, se sont introduits dans sa maison de Roquebrune, qu'ils ont fouillée de la cave au grenier et ont quittée, en ayant soin d'en refermer les portes.

Le lendemain "des léssivéuses se présentèrent pour prendre du linge, mais personne ne répondant à leur appel, elles se rendirent à la maison de campagne, qu'elles trouvèrent fermée, et d'où elles revinrent à Roquebrune. Le maire, informé, fit d'abord visiter la maison du village, dont on constata le bouleversement, et de là on se transporta à la campagne, où on découvrit le -cadavre de Mlle Cavalier. ̃

̃̃̃ i ̃

t;S^»^v^g j ¡

JNous avonsdlt hier que des scènes désordonnées s'étaient renouvelées a Reitas dans la journée de dimanche;

Les tentatives de conciliation ayant échoué devant l,obstination des ifteneurs, on a dû avoir recours à des mesures rigoureuses pour faire respecter la loi et sauvegarder la tranquillité publique. ZD

La garnison ordinaire de la ville et les chasseurs à cheval venus en toute hâte du camps de Chàlons ont été renforcés, dans la nuit de dimanche à lundi, par le 12e régiment de dragons, le 79e régiment de ligne et deux batteries d'artillerie.

Le champ de grève a été occupé par la troupe; les portes de la ville sont gardées. Des patrouilles à. pied et à cheval dispersent les curieux et ne permettent de former aucun rassemblement Lundi soir, vers six heures, un rassemblement s'était formé aux Coutures, derrière l'établissement de M Lelarge, mais les dragons le délogèrent bientôt et le dispersèrent dans toutes les directions.

Le groupe se reforma entre les rues Monlaurent et Brulart. Il était environ huit heures et le rassemblement pouvait être de 4 à 500 personnes. Les dragons firent une nouvelle apparition, parcoururent le quartier de Barbàtre, la rue Saint-Nicaise, et la foule s'évanouit, les cris cessèrent. A neuf heures, tout était rentré dans l'°rdre' qui depuis 1

ne fut plus troublé. j

Le mouvement de la grève se chiffrait ainsi hier matin 180 ouvriers sont rentrés, 272 ont quitté les ateliers. Le chômage a cessé chez MM. Dauphinot. Pinon et Guenn, Français et Naude. Un incident s'est présenté à l'arrivée des ouvriers de l'usine Holden. Comme ils rentraient tous à l'atelier à la même heure et en costume de travail, les soldats s'y trompèrent et ne voulurent pas les laisser passer. Une soixantaine d'ouvriers ont ainsi été condamnés à la grève forcée. Du reste, M. Holden s'empressa de prévenir la place de-l'erreur commise, et ôn prit les mesures pour qu'a la sortie il n'y eût plus de méprise A la rentrée de trois heures, M. Diancourt se rendit dans les ateliers, calma les ouvriers quele procédé avait blessés, et leur fit comprendre qu'il était le résultat d'un; malentendu. Cela suffit amplement à les convaincre.

L'avis suivant a été placardé dans la journée de

lundi

Aux ouvriers rémois. Mes chers concitoyens,

La loi interdit les attroupements ou les rassemblements sur la voie publique. Nous vous avions demandé é de vous abstenir et vous nous l'aviez promis Néanmoins, des manifestations bruyantes ont trouble, hier et aujourd'hui, la cité. L'autorité militaire, qui a mission de faire respecter la loi, devrait sf£% démonstrations illégales se reproduisaient prendre sous sa responsabilité des mesures dont elle reste

seul

Aidez-nous à éviter des conflits déplorables et qui ne pourraient que compromettre la cause que vous

voulez défendre.

Des concessions ont été faites, certaines réclamations ont été accueillies; la réduction des heures de travail qui vous tient à cœur est à la veillé d'être tranchée par la loi.

Il est dès à présent entendu qu'une revision des tarifs suivra le vote de cette loi, et que si d'autres réformes indiquées par vos délégués n'ont pas reçu.de solution immédiate, elles ne sont pas repoussees et qu'elles feront l'objet d'un examen contradictoire quand les travaux auront repris et que le calme se ûffSS

dans les esprits.

Cessez donc cette lutte funeste à tous, en rentrant dans vos ateliers votre municipalité s'occupera de panser les plaies, d'aider vos familles et de combler le gouffre que des semaines de chômage ont creusé dans vos modestes budgets. L'esprit de généreuse solidarité qui honore notre population trouvera là une occasion nouvelle de se manifester. Ceux de vos concitoyens à qui leur conscience interdisait de subventionner la grève, s'inscriront sans arrière-pensée pour venir en aide aux pauvres fanulles qui en sont les mal-

heureuses' victimes.

Le maire.

̃̃ V. DIANCOURT.

Ce langage conciliant a produit une salutaire impression. L'honorable maire de Reims n'a pas cesse du reste, depuis le commencement de la grève, de chercher à ramener le calme dans les

esprits.

La journée de lundi a été beaucoup moins mouvementée que celle de la veille. Une partie des troupes bivouaque sur divers points. Nous avons annoncé hier que M. Coustans, le nouveau ministre de 1 inteneur, s'était rendu à Reims afin de se rendre compte par lui-même de la situation..M. le général Glmchant, commandant le 6e corps d'armée, est également sur les lieux. Les -forces impo-

santes dont on dispose sont plus que suffisantes pour assurer la tranquillité. Aucune dépêche ne nous appris que cette tranquillité ait été troublée de nouveau dans la journée d'hier.

L'amélioration qu'on attendait à Roubaix ne s'est pas réalisée. Plusieurs établissements où la grève a éclaté ont cependant repris le travail, mais quelques métiers seulement fonctionnent. Dans d'autres usines les fourneaux, allumés hier matin, ont dû être éteints. Des ouvriers qui étaient rentrés ont de nouveau déserté de nouvelles grèves, dit l'Echo dit Nord, se sont mêmes produites dans des établissements de peignage.

Les ouvriers ont posé comme condition de rentrée l'affichage dans les ateliers d'un tarif portant' 1 augmentation qu'ils ont d'abord réclamée; les patrons, de leur côté, n'ont pas cru devoir accepter cette proposition.

Ils demandent à leur personnel de ne pas poser de conditions, et de s'en rapporter à eux pour le taux des salaires, à l'avenir. Malheureusement 1 accord n'a pu s'établir sur ces bases et la grève continue toujours. Certains grévistes paraissent même en avoir pris leur parti. « Nous avons attendu, disent-ils, nous attendrons bien encore. » Pendant la journée d'hier ils se sont promenés assez nombreux, mais par petits groupes de trois ou quatre, dans les rues voisines, de la GrandePlace. Leur attitude est très calme.

Le Journal de Roubaio; dit que des placards portant un appel à la guerre civile ont été affichés sur les murs de divers quartiers ou glissés sous les portes des maisons occupées par les ouvriers. Ces publications malsaines ne peuvent être que 1 fénvre de gens intéressés à troubler l'ordré public. Llles sont évidemment apportées par des agents provocateurs dont les ouvriers ne se délient pas assez.

M. Cambon, préfet du Nord, a reçu hier à Lille les membres de la chambre de commerce de Roubaix, et a longuement conféré avec eux au sujet de la grève.

Cent vingt ouvriers marbriers en cheminée de Jeumont et des environs se sont mis en grève. Ils demandent une augmentation de salaire. La situation des ouvriers marbriers-penduliers de Cousolre est toujours la même. Cependant quelques ouvriers de Cerfontaine et de Ferrièrela-Petite se sont remis au travail.

Le travail a été repris mardi matin, à Lille, au tissage mécanique de M. Mamet. Il n'en est malheureusement pas de même chez MM. Crôpy et Lefebvre-Horrent, dont les établissements continuent de chômer. Les ouvriers de M. Detrue sont toujours également. en grève. Ou sait qu'ils réclament une réduction d'une heure dé travail. Les fondeurs de M. Walker, ayant demande la même réduction et se l'étant vu refuser, se la sont octroyée eux-mêmes. Il viennent le matin une demiheure plus tard et partent le soir une demi-heure plus tôt.

Contrairement aux bruits qu'avaient fait courir plusieurs journaux, aucune grève ne s'est déclarée dans les fouderJes.et ateliers de construction mécanique. Seuls,, les fondeurs de M. Delrue, au nombre de quarante environ. qui ont quitté depuis huit jours le travail et persistent dans leur refus de rentrer à l'atelier.

M. Dutilleul, sénateur, maire .de Lille, a-reçu hier matin à l'hôtel de ville les délégués des ouvriers rattacheurs en grève et leur a promis' de faire une nouvelle démarche "auprès- de lèurs^patrous. ̃ ̃" ̃̃̃ -:x\-m jfft: Dans son audience d'hier, le'tribuiiaï correctionnel de Lille a jugé .un ouvrier maçon, Je.namané Charles Descamps, d'Armentières, qui,sf» trouvant vendredi dans un rassemblement que les gendarmes vôulcrient disperser, s'est' "mis à crier r «-A bas les gendarmes J à&u » Le tribunal a. co udamnè Descamps à un mois de prison.

A la Madeleine-lez-Lille, même situation crue samedi. Les grévistes ne paraissent pas disposés à rentrer dans les ateliers. ̃ Les deux tissages d'Erquinghem ont été mis- en marche hier matin au grand complet.

La journée de mardi s'est passée, à Armentières, dans le plus grand calme; mais dans presque tous les tissages, très peu d'ouvriers ont repris leur travail. On avait espéré la fin de la grève des bruits qu'une distribution d'argent serait faite vers deux, heures à la frontière !,ont sans, doutel détourné les ouvriers des bonnes intentions dont ils paraissaient animés.

Nul doute, ajoute le Pror/rés dit Nord, que si cette distribution, tant de fois promise, ne se fait pas dans la journée, les ouvriers reprennent: le chemin de l'atelier.

Une seule arrestation a eu lieu dans la journée, celle du nommé Montagne, qui, étant:ivre7"s'èsÊ rébellé contre la force armée. Il paraît que c'est la. douzième fois qu'il passe en police correctionnelle pour ivresse manifeste.

Un correspondant de l'Echo du Nord raconte que les trois meneurs belges expulsés avant-hier, II. Vandenbor-ght, Dollet et Richébôurg, ont prononcé lundi, à la frontière belge, pendant la réunion des,grévistes, des discours révolutionnairessocialistes engageant les ouvriers à,persistèx dans leur attitude. -iJ -u ̃̃ v.ur.fir.-TJ'r! Un nouvel arrêté d'expulsion'^ été Wisv contre le nommé Plehiers; également Belge d'origine, un des meneurs d'Armentières.̃>.•̃ Lé mouvement gréviste contenue dans la vallée deMâromme et de DéviUe (Setoe-Inférieure) Samedi matin, chez M. Hédouin, tisseur à Maromme, les ouvriers ont quitté les ateliers en demandant une augmentation de 10 0/0. La mëiïie, chose s'est produite chez M.- .Quesncl, tisseur au Hoûîtn'e, dont les ouvriers, au nombre de -150, oot refusé de travailler. Les bobineuses seules sont rentrées à l'appel de la cloche.• ̃ ? Chez M. F. Curé, fondeur à Maromme, 60 ouvriers se sont mis en grève, n'ayant pas Obtenu, comme ils l'avaient demandé samedi, une augmentation de 25 cantimes par jour ou la réducti'on an temps de travail à dix heures; A Déville, sur 150 ouvriers qu'emploie' M. Iffpnfray, nlateur, 43 ont demandé une augmentation de 25 centimes et ont quitté les ateliers. "«i»

JOURNÉE PARLEMENTAIRE ̃ v. 00 MAEPI.I8MAÏ ̃

h .I: 'f' _j;3~.

Chambre dLes 'l>épxi*é»ï

La Chambre a commencé par voter huit projets de loi portant déclaration d'utilité publique de chemins de fer; les huit lignes en que.stion'sdnt les suivantes de Pont-Audemer à- Quettoville, de Saint-Claude a la Cluse, de Champagnole à Ou près Tancua, de Montluyon à Eygurande, de SaintSebastien a Gueret, dé Miniac à Goues niére d'Elbeuf à Rouen-Saint-Sevër et de Mont-de-Mar'san à Saint-Sever.̃_̃ La Chambre a voté ensuite en deuxième déUlié- ration le projet de loi ayant pour objet la déclaration d'utilité publique des travaux destinés a l'achèvement de Tavant-port nord. du pdrtdeMarseille.

Enfin, elle a abordé la discussion de PinterDelf»tion de M Robert Mitchell sur la direction imprimée a l'administration des beaux-arts Le sujet choisi par le député bonapartiste de la Gironde n'avait pas de caractère politique; aussi n'était-il pas de nature à passionner les esprits toutefois traite d'une certaine manière, avec une hauteur de vues, des idées originales, il aurait pu offrir un réel intérêt. Malheureusement, il n'en, a pas: été

ainsi.

M. Robert Mitchell a une grande*facilité d'élccution mais il n'est rien moins qu'orateur Quant aux vues élevées, aux idées générales, il les remplace par cet esprit boulevardièr à la mode dans les feuilles légères et dont le moindre tort est-d'être déplacé à la tribune.

En débutant, M. Robert Mitchell a cherché à excuser ses amis politiques du reproche de soulever trop souvent des interpellations.

Depuis les élections générales, 27 internella- tions ont été faites, et d'après le calcul de M. r£ bert Mitchell, 14 émanent de la gauche, 8 du groupe bonapartiste et 5 de la droite royaliste. Donc les bonapartistes n'ont pas abusé du droit d'interpellation; M. Robert Mitchell ajoute que la Chambre n'a pas le droit d'ajourner à un mois une interpellation venant de la minorité, comme elle l'a fait récemment. En ce qui le concerne personnellement, il remercie la Chambre de lui avoir accordé un tour défaveur, et après cet exorde un £e?™°%1£D|\eL-s,u£t0Ut trop étranger au débat, M. Robert Mitchell est entré dans le vif de

sou. sujet.. ,1. > ",f' Ji,

Lorsque notre collègue, l'Iionorabie M.' Turquét fut appelé par votre confiance au poste qu'il occupe îl M parut que la République ne devait pas se traîner dans les vieilles ornières; qu'il fallait a un systëme'nbUveaa une organisation originale des-procédés neufs, des mœurs épurées. Je me garderai bien de le blâmer de ses idées, car je crois qu'on ne pourrait salis péril pour la République, lu forcer d'entrer dans un moule- monarchW. liais, au moins, fauWl faire, accorde ™les institutions de la République avec son principe l6S M. Turquet, aussitôt après son arrivée à la direction des beaux-arts, a tracé les lignes- principales de ses reformes dans une circulaire « La RépuSique V estil dit, a beaucoup à .faire pour Je .théâtre- siTarïdramatique est en décadence,; c'est que la fj-aace denufs longtemps tenue en tutelle, avait vu seblibertéS? tiques supprimées. ̃ -P^11 » Au théâtre, les oeuvres nobles et viriles'étaient

suspectes; un art corrupteu~s'était, emparé de la scène.

(Très bien très bien! a gauche. Rires à droKë) Le

seul but de l'art semblait être d'amuser, et¡ pour àIÍ1u-

ser, l'art descendait jusqu'à la corruption'OM~u

drions un idéal plus mâle et plus fier. I/àrt doit ê?re une école. (Très bien! tres bien! à gauche y W n Lœ^ivre que nous aimons, c'est celle qui assainit qui fortifie et élève; non celle-qui dégrade mais celle qui donne à la France la grandeur mfrale?'(Très bien! très bien! a gauche.) Pour y parvenir, donnons en politique toutes les libertés compatibles avec la paix pubhque. |\ousine dites plus très birà!:mesftoui£fsiï si! ^^S^&àiS&^tS^

pour es couplets licencieux et les -grivoiserie sauve-

nons-nous que les deux principeg de Ja ,Républiqu$

sont la dignité et:la liberté. m ~'L'\7r ,t


Celui qui a écrit ces lignes est assurément un parfait honnête >omme, c'est un républicain classique; je lui reproche seulement d'avoir, sous l'empire, trop limité le champ de son observation et de n'avoir remarqué alors ni les oeuvres de Dumas, d'Augier, de Ponsard. pour s'absorber dans le spectacle des grivoiseries. Il comprend peut-être, il est vrai, ces maîtres de la scène parmi ceux qui abaissent, qui dégradent l'art; son idéal est plus mâle et plus fier, et il l'a imposé aux théâtres qui dépendaient de lui. 11 a écrit aux directeurs des Français et de l'Odéon pour leur faire connaître qu'il avait été frappé de la puissante originalité de deux œuvres de M. Vacquerie Tragaldabas et les funérailles de V honneur, les invitant à révéler ces œuvres au public. (Rires à droite.)

Certes, je ne fais pas fi de Tragaldabas, M. Vacquerie est un écrivain de race, et je tiens son talent en houte estime. Mais M. Vacquerie 'est un homme d'esprit, et il a dû rire tout le premier de la portée morale et régénératrice qu'on donnait à une comédie spirituelle, mais d'allures un peu cavalières.

La réponse à la circulaire de M. Turquet ne se fit pas attendre on mit immédiatement à la scène une série de crimes celui de l'horrible Moyaux, de la femme Gras; la foule acclama 200 fois Y Assommoir, cette œuvre-odieuse et malsaine.

ce moment, M. de Douville-Maillefeu interrompt pour dire que la pièce est très bonne et qu'elle montre ce que l'empire a voulu faire des ouvriers.

M. RooertMitchell reprend alors

Une pièce qui calomnie la classe ouvrière de Paris

ne peut pas être une œuvre très-bonne. (Applaudisse-

menîsà^rofte? Un6 œuvre tr«s-bonne. (Applaudissc-

Après la circulaire de M. le sous-secrétaire d'Etat aux beaux-arts, une école nouvelle s'est subitement affirmée, ne voyant dans la nature que les scories et les ordures que le bon goùt et la pudeur s'efforcent de cacher aux regards. (Très bien! très bien! à droite.) Le «c naturalisme est-il donc votre idéal mâle et t h.L PJenez &l5de 2 en rendant chaque régime responsable de sa littérature, vous préparez à l'histoire un réquisitoire sanglant contre la République. L'histoire dira en eftet que l'ère qui s'est ouverte sous la monar-

chie par les Hugo, les Lamartine, s'est formée sous la

Ré|uPbf4ueSpï?t. ZoVamartine' S'6St îermèe S0US la

Nouvelle interruption de M. de Douville-Maille*e.u?, Qui fait observer que c'est l'empire qui a interdit le théâtre de Victor Hugo. M. Robert Mitchell, en reprenant son discours, est obligé d'avouer qu'il a eu tort de le faire. Puis, quittant la question des théâtres, il aborde celle du Salon de peinture fatafifenflimeint s'est élevé entre M. le sous-seerôÎSntnr r des ^eaux^rts et le président du jury de nfffl?nS?iIU'<a se?1'11 montré trop sévère en ne permettant pas les sursis que le règlement interdit, mais ^nrnl f iau»torise? lc, sous-secrétaire d'Etat a-t-il accordé à yGUr ce q l<ef«sait au mérite? Vous

appreclerez,

nJmpEt63?'*1'6 conception de M- Turquet a été le grouÇf^t sympathique; il y a renoncé, dés que le jury lui eut démontré que ce groupement était impraticable. Ily,a substitué le groupement par catégories: les hors anH? Mti ps- exemPts d'un côté, les étrangers d'un aut1.'e coté, le1l1i,mupeuple:ailleurs, avec un lieu de déportation dans le pourtour du jardin (Rires droite). or^fal% X-v^t™11 pas cette innovation. M. le sous-secretaire -dEtat demanda douze jours pour en faire l'exS?» SS' a^ ieu de Prendre douze jours, il en V3 y^Bt-cinq, et, le 10 avril, le juryf ut admis à juger.de la nouvelle conception. Elle n'obtint pas faveur. M. le sous-secrétaire d'Etat déclaraque, plein de déféS5S.POur -le la^ !1 ëtait Prêt à renoncer à.son clas-

BSnt^Slâéo. l'ouverture du Salon serait indé-

finiment retardée. ~~ture du Salon serait indé-

o,Ja m cette deférence platonique, le jury dut passer outre. M. Turquet demanda l'opinion de M. BougueMi1W?tiMî électriques. L'effet fut atroce> nnS-vSf&t l Ie Jury lesrepoussa. M. Turquet déclara S^i »f f Vret-a renoncer à l'éclairage Jabiôchkpf dès que le traIt,c!;ig;né avec la compagne serait iré 1

or lo tryit.è.était signe pour cinq ans. ICtires d drôite.j

f 2 $f ^i* s.lgn(^ Pour cinq ans. (Rires a droite.

~prèsident du jury, voyant qu'il fallait attendre ?À?ii?as' nIHsI!ta PaSl 11 s'aperçut que de nombreuses toiles avaient ete-aewehées saris avoir été examinées par,.te jury, et en dehprs dés sursis. ̃ wTrnw^W* consentis par le jury jusqu'au 13 m- '̃̃ }\ faU&it bien, que le jury eût deux Jours pour apprécier les œuvres, car entin les sursis ne peuvent pas 'être .des exemptions, et, parmi les hors concours, d'Etet C°mpren les amis du sous-secrétaire

Qi~uH.. ,e.-

M. 1,Q ~rctaire d'Etat" qui est entré dans la république, des arts, bottèetéperonnécommeLouis XIV *v=?^ndu aux. Carnations du jury L'exposition, csst-m.oi; celui qui fait, les règlements a le droit 'dé--

les changer 011, quand et comme il lui convient. (Ex.

clamations à droite.) e

^A^t?creponse, souveraine- M. Bouguereau donne ^ademissipn:» Je. croyais, dit-il, que le ministre en fil nanLleore^ement-s'Dngageait( S le, suivre comme les artistes qui le subissent. Il en est autremcnt; je donne ma démission. » 1 Le SalôTi,' ouvre èl désordre est à son "comble., Au groupement sympathique a succèdé le grouSSÏfJÎ* chaotique. Le portrait du général Ducrot est déporte dans un endroit perdu, alors qu'à" une .placée d honneur s'étale un tableau représentant le père, le nis et. je ne yeux pas nommer la troisième person5^te^ tomt»1 laïque.- et scliismatique.: (Rires à.

uron~ ,1) ;1,

On, comprend, les inconvénients du système. Des œuvres d une .grande valeur sont noyées dans un océan- dœtfyros mauvaises. L'œil, dénaturé par la vue de tons criards,Tn'eg,.n|us capable de percevoir les cou-

leurs exâctes; .t .t,' l'

Sur u.neiriterrÙpt1bll, 1'0ratéurre20nnaît q~e la

Sur une interruption, l'orateur reconnaît que la

5riS^iS?le laJ% revient.au jury qui- a admis, près deSiDOO ou^ra^i,;eyi;.ajput^ ̃ Quant à l'intervention de M. le sous-secrétaire d'Etat ,dans-le. classement des tableaux, on a pu l'apercevbir. Une Salammbô, présentée par unpeintrede talent, avait A?vl?â honneurs de, la cimaise. M: le sous-secrétaire "^fia.îait déplacer ce tableau sous prétexte que le sujefea était pas assez habillé. Il l'a fait placer plus nautï probablement parce que là modestie, en baissantes yeux-, ne l'apercevra plus. Le tableau été retiré: du Salon -et il: est- exposé place de ;1 Opéra. (Iiiterructions à gauche.) M. le minis- tre aenïntmeur,dont .la pudeur est moins susceptible, f^wtorisô cette -exhibition. s o,eTti-

MiRobert'llltchèil se plaint de. ce -qu'on ait cherché à épurer, le personnel du Salon, disant que cette eptiration;a été.la cause'du retard dans 1 organisation du Salon, qui n'est même pas- achevée a l'heure factuelle. Selon l'orateur, pn'îfu- rait révoqué huit employés sur vingt et quarante gardiehSjSur soixante,, tous anciens vieux mili-

taireS~ y

Eu;;fâ-niinant, MX'.RQlïèrt 'Mitchell dit .que le sous-stecrétaire d'Etat a .fatt fausse route; il- a •voum; à tort démocratiser l'art, alors que l'art est une aristocratie, mais où le rang vient du mérite et non de Ja riPaissance. Il demande donc qu'on laisse: plurde liberté aux artistes, qu'on ne modi- fie pai les règlements, à tout instant,, et alors on retiendra en'î'MneePM 'grands artistes, qui desertent aujourd'hui le Salon pour l'étranger. M.,ïurquet, sous-secrétaire d'Etat des beauxarts,] 'a commencé par justifier les mesures prises l'égard du- personnel de son administration en rectifiant certaines erreurs commisôSipar M.Robert Mitchell à propos de prétendues1 révocations

Depuis mon arrivée aux .beaux-arts, avai constaté ̃une hostilité sourde contre tous les actes del'adminis- tratioji républicaine. (Très bien! très bien! à gauche. Interruptions à droite).

A cliaime instant, les réformes que M. le'ministre et moi voulions entreprendre étaient contrecarrées non pas qu'on nous résistât en face (Bruit à droite. Très bien très bien à gauche) mais on nous attaquait sourdement et partout nous rencontrions du mauvais vouloir, une inertie malveillante. (Très bien très bien! à gauche).

Le jour on nous avons voulu faire pénétrer dans 1 administration des beaux-arts les idées représentées par la -majorité de cette Chambre. (Rires à droite. Applaudissements à gauche). je m'étonne que vous, partisans des gouvernements autoritaires, vous nous refusiez, à, nous, serviteurs de la République, le droit de la faire respecter partout, dans l'administration des beaux arts comme dans les autres. J'ai donc lieu de remercier Al. Mitchell d'avoir, marqué, devant la Chambre, devant le pays et devant les artistes qui s'y -intéressent vivement, que la politique est la cause de bien des choses que je vais expliquer. (Très bien très bien à gauche).

M. Matohell a parlé de nombreuses révocations que nous aurions faites. Nous en avons fait trois pas une de plur,. (Rires à ganolic lirait à droite).

Nousjavouà cru que nous pourrions maintenir l'administration des beaux-arts en dehors de la politique. Nous n avons touché qu';tu' seul service politique des beaux-arts' la censure des théâtres. Peut-être n avonsnous pas élargi suffisamment cette mesure. (Applaudissements à gauche.)

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Quant aux quarante gardiens et aux nombreux employés du Salon dont la révocation aurait, selon vous, désorganisé l'exposition des beaux-arts, j'ignore où M. Mitchell a pris ses renseignements. Nous n'avons pas fait Une seule révocation à l'exposition.

M. Buon, inspecteur des beaux-arts, commissaire des expositions, a été mis à la retraite parce qu'il avait atteint la limite d'âge, et comme c'était un fonctionnaire honorable et dévoué, tout à fait étranger aux intrigues politiques, M. le ministre de l'instruction publique, craignant qu'il ne se trouvât dans une situation précaire, lui a confié un poste au dépôt des marbres pour mettre sa vieillesse à l'abri du besoin. (Très bien! très bien!) Est-ce là de la proscription, de l'arbitraire? (Très bien! très bien à gauche.) P

Nous n'avons pas révoqué un seul gardien, parce qu'il n'y a pas de service permanent a l'exposition. (Rires a, gauche.) Nous embrigadons chaque année des hommes à la journée pour quatre ou cinq mois. Ce ne sont peut-être pas tous les mêmes que l'an passe. Mais je vous affirme que nous n'avons pas considéré des manœuvres à trois francs par jour comme des hommes politiques. (Rires.)

Donc pas une révocation, sauf dans la censure théâtrale. Ce qui est vrai, c'est que, dans le milieu artistique d'autrefois, on se préoccupait beaucoup des tendances républicaines de l'administration, parce que ces tundances gênaient des habitudes prises, des influences perdues, parce qu'elles gênaient des coureurs d'achats et de commaudes. (Très bien! très bien!) A propos de la censure, M. Turquet justifie sa direction en ce qui concerne les théâtres Oui, j'ai adressé, dès le premier jour, une circulaire aux nouveaux inspecteurs de théâtre. Je ne crois pas qu'on en veuille critiquer les termes. J'ai dit aux inspecteurs que le gouvernement entendait laisser au théâtre la liberté absolue pour tout ce qui touche à la politique. la philosophie, les questions religieuses sauf lorsqu il pouvait y avoir danger pour l'ordre public. Voilà ce qui a été fait, et nous nous en sommes très bien tronvés. (Très bien très bien !)

Nous n'avons été sévères que pour les grivoiseries et la corruption. Et -j'espère que la majorité républicaine nous approuvera. (Vive approbation.)

Quant à ma lettre aux directeurs des théâtres subventionnés pour attirer leur attention sur le théâtre de M. Vacquerie, je m'étonne que M. Robert Mitchell la critique. Il a donc oublié combien la presse de toute nuance a applaudi à la publication de ces pièces? M. Mitchell a donc oublié que ses amis eux-mêmes, M. Vitu, dans le Figaro, entre autres, en ont fait l'éloge? Je pourrais citer encore les articles du Moniteur i universel, du Monde, de XEstafctte, et même de la Gazette de France, qui applaudissaient à cette publication. )~Irance, qui applaudissaient âL cette publi-

Il était donc fort juste de signaler ces ouvrages à l'attention des directeurs des théâtres subventionnés. (Très bien très bien à gauche.)

L'honorable M. Robert Mitchell nous a reproché d'avoir laissé jouer Y Assommoir! V Assommoir est une œuvre libre, et notre principe est le respect de la liberté littéraire, tant que l'ordre n'est pas menacé. Oui, nous avons la prétention d'être un gouvernement assez fort pour ne pas redouter quelque' émotion dans une salle de théâtre ou quelque critique dans la.bouche des auteurs ou des acteurs. (Très bien très bien à gauche.) ̃ M. le sous-secrétaire .d'Etat a. discuté ensuite la question de l'organisation du Salon; à laquelle li a consacré la majeure partie de son discours Quand,le cabinet est arrivé aux affaires; lli. le- ministre avait attiré mon attention sur la nécessité de mesures destinées à relever le grand art, menacé de décadence, et à développer en France l'art industriel dont la dernière Exposition nous avait démontré l'infériorité.

Plusieurs moyens étaient à notre disposition. Nous discuterons, lors de l'examen du budget, les différents points de notre programme. Mais, dès aujourd'hui, vous savez que, lorsque le gouvernement veut développer le grand art national, un des premiers moyens qui s'offre à lui est de bien organiser une exposition. Une exposition, pour être utile, doit réunir un triple caractère. Elle doit être un concours loyalement organisé, un lieu d'enseignement pour la nation, un .moyen de renseignement sûr pour l'Etat au point de vue de ses commandes et de ses achats.' Qu'avons-nous trouvé à notre entrée aux affaires ? l La méthode dite d'ordre alphabétique, qui avait été employée pendant vingt ans, et qui n avait pas donné les résultats qu'on en.avait attendus.

M. Turquet affirme, en effet, que jamais l'ordre alphabétique n'a été respecté, parce que le favoritisme a toujours été cause de changements et de remaniements ». Il importe d'ailleurs de citer tout ce, passage du discours de M. Turquet

J'aborde un terrain glissant, et ce que j'ai à dire est d'autant plus délicat que mes paroles seront répétées par la presse. Mais, du moins, je n'aurai, pas été seul a'

a'7 l~ 'ce que j'ai à vous signaler.' D'autres, avant

révéler -cé que j'ai à vous signaler. D'autres, avant

moi, l'ont dit et l'ont. écrit.

Lorsque les maîtres avalent choisi leurs places, les 'meilleures, les milieux de panneaux, les pans coupés, il fallait mettre en valeur ces œuvres déjà privilégiées; et c'est alors qu'on procédait à cette opération qu'on a appelée le choix des repoussoirs.

A côté du tableau du maître, on plaçait deux toiles, médiocres qui n'étaient là sur la cimaise que pour faire valoir l'œuvre favorisée. (Interruptions à droite.) Cela est si vrai que quelqu'un dont vous ne récuse- rez pas l'autorité, M. le marquis de Chennevières, rappelait, dans la Gazette des beaux-arts du 1er février dernier, qu'en 1850 un maître célèbre occupa tous les gardiens pendant trois jours à chercher les tableaux de tieurs qui pourraient le mieux encadrer sa toile (On rit.):7 ̃̃- H' Qu'avons-nous substitué, à cette, méthode vicieuse? 2 iQuatre groupes, celui des hors concours, celui des exempts; celui des étrangers et celui des non-exempts! Pourquoi avons-nous fait; pourquoi ai-je fait plutôt, cette modification à mon premier classement? M. Robert Mitchel a fait à cet égard allusion à un mot peutêtre mal choisi, à ce fameux mot de groupes sympathiques dans lequel on a cru -renfermer toutes m'es ïé-, formes. l~ •̃̃• Si la presse avait mieux lu mon rapport, elle aurait. vu que je ne voulais autre chose qu'accroître l'autorité des vrais:maitres et des écoles fécondes, et, en ce qui. concerne les étrangers, faire acte de courtoisie hospitalière. J'ajoutais que, cette première sélection faite, ilserait plus facile de classer les œuvres en groupes sympathiques, se faisant valoir au lieu de se nuire, et parJà, jaisais allusion à ce rôle de repoussoir auquel étaient antérieurement condamnées les toiles- des jeur nés. (Très bien très bien !)< < ̃ u ̃'# Notre classification avait le triple avantage de don- ner plus de loyauté aux concours. En effet, quand il s'agira de la grande médaille d'honneur, les opérations. du jury seront nécessairement plus sures, plus impartiales, les points de comparaison étant rapprochés et ne lui faisant pas défaut de même pour la seconde et pour la troisième médaille. Parmi les non-exempts, tous ceux qui .ont été distingués sont, placés au milieu de "panneaux, sous Ja cimaise, et de façon à être plus facil ment comparés, jugés, récompensés s'il y a lieu. (Très bien très bien !)

Le public ne se plaint pas d'un système de classement qui lui permet de se renseigner plus facilement et de se rendre compte des progrès faits par l"fcrt français. (Très bien! très bien à gauche.)

Je vous ai fait connaître mes intentions, acceptées par le ministre. qui a donné son approbation à mon rapport et à mon projet de règlement.

Mais ai-je atteint mon but T Je reconnais que, cette année, l'œuvre n'a pas été complète encore, mais j'ai le droit-de dire à qui incombe la responsabilité de l'echec relatif.

J'ai là'dës chiffres qui éclaireront la Chambre et les artistes eux-mêmes.

Pour atteindre le but que je visais, il fallait pouvoir compter sur l'accord cordial des quatre sections du jury; je suis obligé de dire; puisque c'est la vérité qu'on demande, la vérité tout entière. (Très bien! très bien à gauche.)

Cet accord nécessaire, je ne l'ai rencontré qne dans les jurys de sculpture, d'architecture et de gravure, qui oiu tous trois compris mon œuvre, qui m'ont aidé, m'ont fourni le contingent d'efforts que je leur demandais, qui ont assisté au placement des œuvres de leurs sections, qui ont opéré, comme je l'avais demandé, par voie de délégués, et compris que le Salon ne devait pas être une halle ouverte à tous les objets d'art, mais seulement une exposition ouverte largement aux œuvres d'un mérite vrai, sérieux. (Très bien très bien!

à gauche.)

Ces trois jurys ont compris qu'à côté -des droits qui leur appartenaient, ils avaient des devoirs à remplir. lit ne se sont pas laissé circonvenir par les cris'du dehors par les plaintes d'artistes sans talent/ ils se sont' montrés impartiaux et fermes, et m'ont permis; par suite, un classement facile, agréable et rapide. Mais le jury.de peinture, au contraire, par un sentiment que, jusqu'à hier, je trouvais inexplicable, mais que les indications politiques de M.. Robert Mitchell viennent de rendre parfaitement clair, obéissant- à je m; sais quels préjugés, a voulu, le fait est évident, gêner l'administration. (Applaudissements à gaUchê.) Cela résulte du nombre même des toiles que ce jury a admises. Oui, j'avais dit Vous aurez un classement' nouveau. Ce classement a gêné des habitudes, et on a imaginé d'ouvrir largement les portes aux envois pour le rendre impossible dans la pratique.

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Ainsi, mon honorable prédécesseur à l'administration des beaux-arts, M. Guillaume. avait pu faire, en 1878, son classement sans encombre, sans augmentation de personnel le jury avait reçu. 3,080 numéros. J'étais à peine entré à la direction des beaux-arts en 1879, que Je jury de peinture se montrait surexcité aux admissions beaucoup trop larges et brusquement recevait 4,746 toiles, soit 766 de plus que l'année précédente.

Grâce au concours de mon collègue des travaux publics, nous pûmes construire rapidement quatre saltës nouvelles, et le Salon s'ouvrit à 1 époque réglementaire, au prix seulement de quelques billets de mille francs à ajouter au budget et de quelques toiles ou statues dont l'Etat ne put faire l'acquisition.

Mais cette année les réceptions ont pris une extension telle que l'administration a été mise dans l'impossibilité matérielle de remplir sa tâche. Tout à coup, dix ou douze jours avant l'époque régulière de nos travaux d'installation, j'appris que le jury de peinture avait reçu 6,042 toiles, soit 1,296 de plus que l'année dernière.

J'ai le droit de dire que ces réceptions, ainsi étendues jusqu'à des limites extrêmes, ont un caractère singulier et semblent faites pour créer des difficultés à l'administration républicaine des beaux-arts. (Très bien! très bien! à gauche.)

Je dus recourir, en effet, de nouveau à mon collègue des travaux publics, et ce fut grâce à l'activité de larr chitecte du Palais de l'Industrie, que nous pûmes installer les tableaux dans les galeries extérieures, faire deux salles nouvelles et organiser les paliers des hauts d'escaliers pour recevoir les œuvres des jeunes peintres, que le jury avait laissé entrer au Salon, comme par une sorte de défi à l'adresse de mon administration.

Il s'éleva naturellement des réclamations de tous les côtés, et la presse les répéta tous les jours; les inconvénients signalés sont exacts, je le reconnais, et l'augmentation de; admissions nous a effectivement mis dans un cruel embarras.

En outre, l'impression définitive du catalogue s'en est trouvée retardee jusqu'à hier, il était impossible de savoir exactement. dans quelle salle tel tableau se trouvait exposé; ce n'est qu'aujourd'hui seulement qu'un exemplaire nouveau du livret a paru, donnant des indications précises.

Pendant toute la période de classement, le jury de peinture n'a été préoccupé que d'une chose c'est d'organiser les salles des hors concours. Et, comme les hors concours n'avaient plus à leur disposition ces fa- meux repoussoirs d'autrefois, il a fallu se décider à subir la comparaison. Ah c'est alors qu'il y a eu des luttes, et je pourrais vous raconter comment tel ta- *H)leau éclatant a dû faire le tour du Salon avant de trouver sa place définitive, parce qu'il écrasait les au- très toiles. p p q

Pendant ce temps-là, les jeunes attendaient, et, je le répète, ce n'est pas de ma faute, mais de la faute du jury qui a été trop lent. (Applaudissements à gauche.)

Mais, quand je vous disais tout à l'heure que la politique n était pas si étrangère qu'on avait pu le croire au début, à tous les incidents que j'ai relatés, j'ai le droit de rappeler à ce propos à la Chambre. qu'il y a quelque temps s'est organisé à- Paris un comité politique artislique,-c'est la première fois que nous voyons cela, au profit des écoles chrétiennes. (Mouvements divers.) ̃

i Je reconnais le droit des membres de ce comité; les artistes sont parfaitement libres de se grouper, de donner leur argent, de réunir des œuvres d'art pour venir en aide à telle ou telle institution catholique; mais je constate qu'un certain nombre d'artistes de Paris se sont ainsi groupés pour faire un acte d'opposition directe aux actes du gouvernement de leur pays. (Applaudissement à gauche. Bruit à droite.) J'ai le droit de constater ce fait et d'en tirer la conclusion. Quand, parmi les adversaires usant, je le reconnais, de leur droit et de leur liberté de citoyens, mais critiquant violemment dans leur manifeste les actes du gouvernement; je trouve huit membres du jury de peinture, je suis fondé à dire que la politique n'est pas étrangère aux difficultés que mon administration a eu a combattre. (Applaudissements pro-: longés.)

La Chambre a manifesté par ses applaudisse ments répétés sa satisfaction des explications données par l'honorable sous-secrétaire d'Etat. M. Robert Mitchell s'est- borné à dire qu'en présence du caractère politique qu'avait pris une question qu'il regardait comme purement artistique, il ne déposerait aucun ordre du jour. En conséquence, la discussion a été 'close et la Chambre est passée à la suite de son ordre du jour. Elle a. consacré le reste 4e sa séance à la deuxième délibération du projet de loi portant création d'un canal du Havre à Tancarville. Nous avons" déjà expliqué en détail le but de ce projet qui'est dé rattacher le Havre par une voie navigable sûre au réseau des voies de communication intérieures 'du pays, de manière à s'assurer du fre.tyàJv>n. marché pour ses transports maritimes et inversement d'assurer un écoulement facile et à bon marché des produits qu'il importe. Pour .cela il faut éviter la traversée dé la Seine qui est 'dangereuse de, l'embouchure jusqu'à la pointe de Tancarville, et c'est dans ce but, qu'on veut substituer'à ce bras de fleuve un canal artificiel. Mais' 'question se complique de la rivalité de Rouen _ei..du. Havre qui ont des intérêts un peu côntradictpires. Rouen, au contraire, désire Feridiguement etl'amélioration. de la basse Seine, pour permettre aux navires de fort tonnage d'arriver jusqu'à son port. C'est là qu'est tout le débat.

M. Richard Waddington, député d'une des -circonscriptions de, Rouen, a plaidé cette dernière causa M. Vart'oy, niinistre'dés travaux publics, a

défendu, au contraire, le canal.de Tancarville au

Havre; M. Çantagrel enfin a refait contre ce canal le discours qu'il avait prononcé lors de la première délibération. Puis la Chambre a prononcé la clôture et renvoyé à lundi prochain la discussion des articles!

Un incident à;été soulevé par M. Haëntjëns et par M. Lenglé, députés -bonapartistes, qui sont venus protester contre le retard apporté par, la commission à fàira son rapport sur le projet tendant à réduire à dix-heures le nombre des 'heures de travail qu'on peut exiger'des ouvriers; des usines et manufactures.

M. Waddington, qui a été précisément nommé rapporteur, a répondu «que, 'sa"ns' pouvoir fixer de date précise!», il pouvait cependant annoncer le dépôt de son rapport pour une époque très prochaine. ̃ ̃ Enfin, sur la demande de M. Boyssèt, la Cham- bre a décidé que le proj et de loi sur la niagi strature serait mis à un ordre du jour moins éloigné que celui auquel il figure actuellement, c'est-à-diré après les projets sur la lettre d'obédience et l'administration de Karniée. '̃̃̃•' La Chambre s'est ajournée à jeudi.

3SrBOHOL.OGtO[ÏS

¡¡;¡:,eQ"IVU~r-f"

M. Paul de Musset, frère aîné. d'Alfred de Musset, est mort hier matin âgé de soixante-seize ans.

Il fit ses études au lycée Chàrlemag-ne et n'em- brassa la carrière littéraire qu'après les premiers succès de son frère. Il se consacra tout d'abord à des restitutions historiques présentées sous forme de roman. C'est ainsi qu'il a; publié, la Table de nuit et les Equipées parisiennes en 1832; Samuel, en 1833; la Tête et le Cœur, en 1834; le Bracelet, en. 1830 Mignard et Rigaudi'én 1839.; Guise et Riomi en 1840. En même temps il écrivait dans la Revue des Deux-Mondes une série de nouvelles historiques sur le dix-huitième siècle, qu'il réunit et publia en 1841 sous le nom de les Femmes la Régence: En 1848, M. Paul de Musset prit la rédaction, du feuilleton dramatique du National. Deux années; ayant; il avait donné à ce journal une traduction des mémoires excentriques de Gozzi.

iLa Course en voitures, les Originaux du dixseplième siècle,' lès. Nuits italiennes et Jean le Trouveur, parurent de 1845 à 1849. On n'axas ou- blié la réplique de Paul de Musset, Lui et Elle, au roman de Mme George Sand, Elle et Lui, dans lequel elle évoquait le souvenir de sa rupture avec Alfred .de Musset.

Il avait abordé le théâtre en 1856 à l'Odéon par la Revanche de Lauzun, suivie de Christine, roi de Suèdes en 1857. ̃

II donna -encore à la Revue des Deux-Mondes plusieurs nouvelles, entre autres Puylaurens, le Dernier Abbé.

En 1876 parut son dernier ouvrage, la biogra-

a HilCAiVG àParis,àadjug.,en21ots,meme

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TU ATI? 411 III1 VII I FPIiHTI? stat- de Se-

liHA LAI Wli ILLrJ | I h vran, 40 m. de Paris. Parc, 11 hect. pièce d'eau, arbres sécul. Accès d'une trib.àréglise.Ad,j.srLaslieux,le6juin, 2 h;M.àp.85,000 f.S'ad.àM.Hardelay,26,r.St-Quentin,Paris,età'Ml!Eeclefc,not.àRoissy (S.-et-0.) »

phie de son frère, publiée en même temps chez MM. Charpentier et Lemerre, comme complément des œuvres d'Alfred de Musset. Il a été longtemps président de la Société des gens de lettres. On nous annonce la mort d'Auguste Charpentier, peintre, élève d'Ingres, dont les études et surtout les portraits (Alexandre Dumas père, A. Marrast, Mallenlle, Diaz, Georges Sand, Rachel, etc.) ont été remarqués aux Salons sous le règne de Louis-Philippe.

On annonce la mort subite du colonel Simon, du 2e zouaves.

On annonce la mort à l'âge de quarante ans de M. Gouy d'Arsy, beau-frère de M. le duc de Decazes.

TRIBUNAUX

Le parricide Fahy. Jean-Baptiste Fahy a commence par voler des lapins il a fini par tuer sa mère.' Veuve depuis 1877,- celle-ci, l'année, suivante, s'était! remariée avec le cultivateur Fresne, un vieillard de soixante-quinze ans. Ils- habitaient, en Seine-et-Marne, la commune de Saint-Augustin. Fahy avait toujours désespéré ses parents par sa sauvagerie et sa brutalité. Enfant, il avait passé par une maison de correction. Jeune homme, il s'était engagé. Aucune discipline n'avait brisé sa violence. En 1879, il revenait du régiment. JeanBaptiste reprit la chambre autrefois occupée dans la maison paternelle. Il prétendait vivr'e en oisif et se livrait dans la basse-cour à des déprédations d'où découlaient d'incessantes querelles. La vieille m'agace trop, répétait-il souvent; un jour ou l'autre je la tuerai

Il le fit comme il l'avait dit. Un matin de février dernier, Fresne trouva chez lui sa femme étranglée, la tête écrasée à coups de. talons de bottes. Fahy avait pris là fuite. Les gendarmes le rejoi- gnirent dans la forêt de Crécy. A Melun, la cour d'assises vient de le condamner à mort.

Mlle Munte et M. de Rouville. La Gaîté, ce théâtre dont le nom paraît une ironie, reprenait récemment le Courrier de Lyon. Mlle Lina Munte remplissait un rôle sombre. Elle animait la pièce du magnétisme de son regard, se dépensait noblement pour le salut de Lesurques et tombait en conscience sous le poignard de Courriol. Son succès auprès du public était grand. Auprès du caissier, il était moindre. Le directeur, M. Rival de Rouville luttait en vain contre la fatalité qui a fait sa proie de la scène du square des Arts-et-Métiers. En face des coffres vides, Mlle Munte menaça de ne plus jouer. Pour conjurer le mal, deuxmoyens s'offraient à M. de Rouville payer ou remplacer l'artiste. Il adopta le second. Quant à elle, bien qu'une autre lui eût succédé, elle ne manqua pas un soir de se rendre au théâtre. C'était une précaution en vue du procès intenté à l'impresario rétif. La mesure était adroite, le tribunal de commerce vient d'eft donner la preuve à Mlle Lina ` Munte. M. Rival de Rouville est condamné à lui verser, d'abord les appointements en retard, ensuite ceux qu'elle eût pu gager jusqu'à la fin des représentations du Courrier de Lyon; enfin mille francs à titre de dommages-intérêts: Les prévaricateurs de Tlemcen. Un procès dont l'instruction a été longue, dont notre "colonie algérienne s'émeut depuis bien des mois, vient de s'ouvrir devant la cour d'assises d'Oran, transportée pour la circonstance du Palais de Justice, reconnu de dimensions insuffisantes, dans'un bâtiment du -nouvel, hôpital. Cent trente-cinq témoins sont assignés relativement aux faits relevés par la prévention .malversations, concussion, faux en écriture authentique et publique, abus de confiance et détournements.

A l'origine, les inculpés étaient au nombre de cinq MM. Gobron, ancien sous-préfet à Tlemcen; Clerget, comptable; Gouyacq, agent voyer; Fran-, chini, entrepreneur de -travaux Locaïn, commis expéditionnaire. Ce dernier s'est donné lamort au.,début de l'information. ̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃ ̃.<•̃ .i. ̃ •̃•:< Un acte d'accusation d'une étendue inusitée a été lu dès la première audience. Nous allons le résumer avec soin, et aussi avec concision. .Ce document établit, d'abord qu'un arrêté du gouverneur général ûb l'Algérie, en date du 23 septembre 1874, constituait Tlemcen en commune mixte. Le sous-préfet de l'arrondissement, M. Georges Gobron, en était nommé1 administrateur." Il s'adjoignit M. Loeain comme expéditionnaire, chargea de la comptabilité M. Glovis Clerget, aurait fait révoquer un honnête agent voyer pour lui substituer M. Jean Gouyacq et se serait ingénié à favoriser de tout son pouvoir M.Nicolas Franchini, Suisse de nationalité, et à lui faciliter les adjudications de travaux eh vue desquelles il ̃soumissionnait. -*•̃̃ •*̃ ̃̃'̃̃̃ ̃-••• ̃ La pièce que nous analysons considère l'ensemble des accusés comme une véritable association ayant en quelque sorte, ses. Statuts1 secrets et sa ligne tracée d'avance en vue d'un but défini. L'exsous-préfet Gobron, toutefois, n'y occupe la première place qu'à cause de ses fonctions'officielles ;êlevêês. Dans l'ordre réel des culpabilités, le rang plus en "évidence appartiendrait à Clerget, d'après l'instruction. "Il à~éfê; crôit-éllë, l'organisa;

teur du complot qui poursuivait cette tâche faire

entrer dans une caisse occulte' les sommes provenant d'émoluments et de gratifications aupersonnel subalterne détournés de leur destination; le montant de mandats ordonnancés frauduleusement le produit de réfections de chemins, d'entretjen de routes, résultant de"crêdits spéciaux et dont une «partie seulement était exécutée; le prix> enfin, de certaines contributions prélevées en na- tùre'sur lés indigènes; malgré la défense formelle de l'autorité. ̃ ) .9, w

Quand le bruit de ces trafics illicites commença à se répandre dans lé pays, une vérification d'écritures fut ordonnée par les magistrats compétents. Les experts déposèrent leur rapport vers la fin de 1877. Ce rapport démontrait que; sur un chiffre de 68,151 francs perçu pour le chapitre de la voirie, Nicolas Franchini n'avait utilisé que 44.797 francs. Là révélation était grave. Elle fut mise sous les yeux du sous-préfet. On ne lui imputait pas encore directement une participation aux irrégularités. différence de 23,354 francs, toutefois, M. Gobron la- restitua aussitôt de ses deniers personnels. Questionné à l'improviste. Clerget reconnut avoir majoré des bons1 de payement; Gouyacq, avoir apposé sur ces bons son visa. Mais ils prétendaient s'être bornés, en agissant ainsi, à obéir aux ordres de l'administrateur de la commune înixte. Franchini avouait avoir touché des excédàntsi Mais il affirmait, s'en "être dessaisi au fur et à mesure au profit de.la caisse occulte dans laquelle, à!en croire les auteurs de l'enquête, les prévaricateurs puisaient à pleines mains. On poursuivit les investigations. Elles amenèrent une importante trouvaille 85 mandats fictifs représentant un détournement de 33,582 fr. Un peu plus'tard; on apprenait qu'au mépris des lois pro-* tectrices des silos de réserve, Gobron s'était fait remettre par treize caïds, en 1876 et 1877, une quantité considérable d'orge. Il aurait également reçu dès approvisionnements de paille. L'ancien sous-préfet ne nie pas. Il assure seulement que ces livraisons 'étaient de simples prêts, des échanges, et il .produit treize quittances prouvant qu'au mois de juin. 1879 il a tout remboursé.

Voilà lés griefs principaux. Me Cléry, du barreau de Paris; pour M. Gobron; Mes Rouvre, Sabatier et Gatfort, du barreau d'Oran, pour lès trois autes inculpés, étaient chargés de combattre l'accusation; elle était soutenue par M. Rack, procureur de la République. Les aesusés, à l'heure de l'interrogatoire, se sont refusés à toute espèce de réponse aux questions du président, M. Pontois, conseiller à la cour d'appel d'Alger. Ils s'en remettaient, disent-iisràleuïs^défenseurs. Ces derniers ont rempli avec un succès complet la tâche à eux confiée; car une dépêche datée

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d'hier au soir, 18 mai, nous apprend que le jury a rendu à l'égard des accusés un verdit général d'acquittement.

En Espagne. Le conseil de guerre de CiudadReal a condamné à mort treize individus reconnus coupables d'avoir fait dérailler un train'en.Andalousie.

Treize autres individus ont été condamnés comnie complices à vingt ans de bgivaux forcés. Affaire de la «Banque Parisienne «contre le Figaro Nous avons fait connaître la décision du tribunal de commerce de Paris et l'intention annoncée par le Figaro d'interjeter appel. Cet appel tombe de lui-mème, car le Figaro nous apprend ce matin qu'il s'est réconcilié avec la Banque Parisienne, 'dont la signature a reparu aujourd'hui même dans ce journal.

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Les seigles sont rares et très fermes; ce grain se vend à livrer. •̃ Les orges sont sans changement. Les avoines sont très calmes.

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SamdpUX. Le marché pour les saindoux d'Amérique est resté fermement soutenu aujourd'hui. et il semble même que la tendance soit un peu plus ferme pour la marchandise disponible; toutefois, affaires peu Importantes.- Marque Wilcox disponible 95 50 à »» *»; Chanib*?rlain et Spwler-Brothers 96 f r. les 100 kil. .-̃•̃ New-York, 18 mai.

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Du 18 mai.

Huard de la Mare, md de salaisons, rue du Fau bourgSaint-Denis, 186. S, pr., M. Gauche, avenue Victoria, 7.

Laffont fruitier, rue de Charenton, 132. S. pr., M. Gauche, susnommé.

Baurain, parfumeur, rue Montmartre, 128. S. pr., M. Gautier, rue du Hasard, 13.

Bonnet fils, apprêteur de crins, impasse Henry. 10. S. pr., M. Hècaen, rue de Lancry, 9.

Christophe, marchand de bonneterie, passage du Saumon, 32. S. pr., M. Sauvalle, rue de la Micliodière, 7. c

Moullè, fab. de bijoux dorés, rue Saint-Sabin, 66. S..pr., M. Sauvalle, susnommé.

Veuve Austry, mde de vin, rue Lesage, 15. S. pr., M. Gauche, déjà nommé.

Girod et Cie, commissionnaires, passage du Désir, 21. S. pr. M. Heurtey, rue du Luxembourg, 40. Girardin, commissionnaire, rue Berzélius, 19.– S. pr., M. Chevillot, rue Jean-Lantier, 7.

Guillemin, limonadier, rue du Faub.-Saint-Martin, 103. S. pr., M. Hécaen, déjà nommé.

Baux anc. md de vin, quai de rHg>tel-de- Ville, 74. S. pr., M. Gauche, déjà nommé.

Berry et Ci0 commissionnaires, rue de Paradis-Poissonnière, 14. S. pr., M. R. Grison, boulevard Magenta, 75. •••̃. Richard, anc. limonadier, rue de Rivoli, 3. S. pr., M. Gauche déjà nommé.

Léger, commissionnaire en vins a ÂsnièrW, GrandeRue, 24.

'•

0:' SPECTACLES ET OONCiEW'PS f

y ̃' TV1'1 '£'̃* ̃'

Ce sqir:;

Au Vaud. ville j première représentation de Nos 'Dépictds en robes de chambre, comédie en quatre actes. de M. Paul Ferrier.

A l'Qgéon, dernière représentation dés Noces d'At-

tila. 1'.on, 'a,~rJ1Íère, re~résentatiOll~ dé~1foèes, d'At~

tila. âe ̃ ̃' :̃' ̃.

Au.Jardi'i-Mabille, fête de nuit.' •'

Demain jeudi, au Palais-Royal, première représentation (reprise) des Provinciales à Paris comédie en quatre actes de MM. E.-de Najac et Pol Môrôau.. ̃ •̃ •̃̃ La pièce en trois actes que M, Pierre Deçourcelle a fait recevoir à ce théâtre s'appellera soit les Etrennes, soit le Fond du sac. ̃ ̃̃'

Nous avons annoncé que le comité 'de direction du Théâtre-Français avait fait savoir à la sous-conimission- du budget des beaux-arts qu'il consentait, conformément au voju qu'elle ayait.,exprimér à, organiser des représentations gratuites. Nous pouvons ajouter aujourd'hui que ces représentations seront au nombre de quatre par an et que c'est le ThéâtreFrançais qui en supportera a seul les charges. C'est, un sacrifice de 28,000 francs que s'impose ce théâtre. La première de ces représentations sera donnée le 20 juin prochain, à l'occasion de la fête de la distribution des nouveaux drapeaux à l'armée. D'ailleurs, tous lés autres théâtres subventionnés donneront c'ë'jpûr-là des représentations gratuites. L'apparition dé Garin, à, la Comédie-Française est encore reculée..

Les deux premiers actes seuls sont sus,et.. il faut; compter un Bon mois de répétition. ..Garin ne passera pas. avant le 15 juin.* •̃ w. ;4,r La représentation d'adieu de M. Talbot. ex-sociétaire de la Comédie-Française, qui devait être donnée dans le courant dé cet liiver; ôstremise àù'inois de septembre prochain. ̃-̃- -̃- Copié sur la liste des lauréats de la Société pro- tectrice des.animaux (28e séance annuelle)

« Gondinèt '(Edmond), cité Rougemont, 8,\ à Paris. A arraché des mains d'un enfant cruel un chien malade, et l'a fait porter et traiter à ses frais chez un vétérinaire. "°" ̃ » Médaille de bronze. »

l' Le 30 mai prochain, il sera donné, au théâtre do Passy, une matinée littéraire, artistique et dramatique au profit de la Caisse des orphelins du 16e arrondissement, sous la présidence deM. le docteur Marniottan. député de la Seine.

Cette fête sera ouverte par une conférence du docteur Thulié, président du conseil municipal de Paris. De grands artistes ont promis leur conconrs a cette solennité.'

Les dileitanti dè musique sacrée vont ""avoir la bonne fortune d'entendre les célèbres chants du treizième siècle, dits de la Sainte-Chapelle. Cette audition aura lieu samedi prochain, 22 mai, à 2 heures précisés, à Saint-Eustache, sous la direction de M. Félix Clément, et avec le concours des premiers solistes des églises de Paris et du Conservatoire.

Conférences.– Demain jeudi, â 8 heures 1/2 du soir, o M. Francisque Sarcey « Guy de Maupassant et l'école de M. E. Zola, ».

SPECTACLES DU MERCREDI 19 MAI ̃/̃

0péra. 7 l jti. La Favorite. Sylvia. ..i a~

Opéra. h. 1/4. La Favorite. ̃– Sylvia. X

Th.-Français. 7 h. 3/4.– Les Projets. -L'Aventurière. Le Petit Hôtel.

Opéra-Com. 7 h. 3/4. Amoureux. Pré aux Clercs. Odéon.- 8 h. »/». L'Horoscope. Noces d'Atilla. Vaudeville. 8 h. 1/2. Nos Députés en Robe de Chambre.

Gymnase. 8 h. »/»:̃– La Part de Butin. Andréa. Variétés.. 7 h. 1/2. Fait Paris.-LaVie parisienne. Palais-Royal. 8 h. 1/4. Les. -Deux Chambres. -*̃ La Gifle. Les Jocrisses de l'Amour,

Bouffes.– 8 h. –Avocat. Mousquetaires au Couvent. Pprte-St-Martin.– 7 h. 1/2. Les Etrangleurs de Paris. Châtelet. 7 h. 3/4. Les Pilules du Diable. Nations. 8 h. »/». Chien d'Aveugle. <V Ambigu. -7 h. 3/4. –L'Auberge. Robert Macaire. Folies-Dram. 7 h. 3/4. La Fille du Tambour*Major. Renaissance. 7 h. 1/2. Le Mari. Giroflé-Girofla. Nouveautés. 8 h. 3/4. La Beauté du Diable. Th.-Franç.. 7 h. 3/4. Trois de. Jeu. –L'Arc en-Ciel. La Dispense.

Château-d'Eau. 8 h. 1/4. Madeleine.

Cluny.– 7 h. 3/4.– Les Compagnons de la Truelle. Th. des Arts. » h. »/». Relâche.

Athénée. 8 h. 1/2. Sapeur. Dindons de la farce. Fantaisies. 8 h. 1/2. -La Girouette.

Taitbout. 8 h. 1/2. Troupe espagnole-andalouse. Folies-Bergère. 8 h. 1/2. Spectacle varié. Concert Besselièvre. h. 1/4. Ouvert tous les soirs. Hippodrome.-Tous les soirs, à 8 h. 1/2. Représentation supplém., à 3 h., jeudis, dimanches et Fêtes. Cirque-d'Eté. 8 h. 1/2. Exercices équestres: Mabille. 8 h. 1/2. Concert de 9 à 10 h.- Bal après o 10. h- Mercredi et samedi grande fête. L. Mayeur. ch.â'or,. Robert-Houdin.-8.h.l/4.-Magie.« Salle Holden. 8 h. 1/2. Buatier de Koltâ. Cremorne, 251 r. St-Honorè.– Bal (lundi et Jeudi excepté). Eldorado. 7 h. 1/2. Spectacle-Concert.

Jardin d Acclimatation. Ouvert tous les jours. Palais de l'Industrie.-Salon de 1880. –De 8 à 11 .du soir, éclairage électrique. Prix d'entrée 1 franc. SPECTACLES J)U JEUDI 20 MAI

Opéra. » h. »/». Relâche. ̃ Théâtre-Français. –8 h. »/». Daniel Rochat. Opèra'Çpm. 8 h. »/». Jean de îs'ivalle.

Oaeon. .8 h. »/»• Le Voyage de M.;Perrichon. Palais-Royal. -8 h. »/». Les Provinciales ï» l'aris. Th. des Arts. –8 h. 1/4. L'Ablette. –Mme Grégoire. (Les autres spectacles comme mercredi.)

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BULLETIN FINANCIER 19 maï On a coté, dès l'ouverture du parquet, des cours supérieurs à ceux d'hier sur la généralité des valeurs. Le marché, toutefois, manquait d'entrain, et, sans que les dispositions de la place parussent moins bonnes, la rareté des transactions a fini par amener un léger mouvement de recul sur le prix du début.

d'est ainsi que le 5 0/0, après avoir fait 118 00, est revenu à 118 80. L'Amortissable s'est traité de 87 10 à 87, et le 3 0/0 de 85 60 à 85 45.

L'Italien a ouvert à 85 80, pour faire ensuite 85 70. L'on a pour ainsi dire, la contre-partie de la bourse d'hier..

Un avis du conseil d'administration du Crédit mobilier, en convoquant les actionnaires en assemblée générale pour le 3 juin prochain, annonca qu'il sera proposé à cette assemblée de fixer le dividende de l'exercice 1879 à 35 fr., y compris l'à-compte de 15 francs distribué en, janvier dernier. Le chiffre de ce dividende ne paraît point justifier les cours auxquels la spéculation a porté le Crédit mobilier depuis quelque temps.

Dapuis le doublement du capital social de la Banque frrnco-'ôgyptienne, lequel a eu lieu dans les derniers jours d'avril etttansles premiers de mai, il existe deux catégories d'actions de cette Sooiété les anciennes qui se negocient au parquet à 675, et les nouvelles qui se traitent sur le marché en banque. Celles-ci sont lobjet de négociations suivies aux environs de 640. Pour les actions, de la Franco-Egyptienne, tant anciennes que nouvelles, le dividende de 1879 et les résultats acquis pour 1880 sont de nature à motiver des cours meil- leurs.

La Société lyonnaise des eaux et de l'éclairage, fon- dée récemment par le Crédit lyonnais vient, dit-on, d'acheter plus de la moitié des actions de la Compa- gnie du Centre et du Midi. Cette dernière Société, déjà ancienne, est concessionnaire du gaz dans un certain nombre de villes des départements, et notamment à Toulouse.

L'Union générale, à son tour, aurait, paraît-il, souscrit la moitié du capital d'une Sociéte qui vient de se créer, en Italie, au capital de 20 millions, sous le titre de Société italienne pour les conduites d'eau. Une Société qui n'a rien payé sur les actions depuis janvier 1880, mais dont les titres, figurent cependant à la cote officielle, la Compagnie des entrepôts libres de Paris Lyon et la Méditerranée, a tenu hier une assemblée générale à laquelle ont été soumis les résul- tats de l'exercice 1879.

Les bénéfices bruts se sont élevés, pour cet exercice, à 158,035 fr., appliqués, jusqu'à concurrence de 65,990 fr., aux dépenses de 1 exploitation, et de 84,854 fr. au service des charges sociales. Le surplus, soit 7,191 fr., est venu en déduction du compte des profits et pertes, qui se trouve réduit à 104,456 fr.

Sheures 30.– 50/0, 118 77 1/2 -3 0/0; 3 0/0 amortissable, Turc, 11 15. Egyp- · tien 6 0/0, 3J0 02 Extérieure, 17 13/16 5 0/0 Susse 1877, 94 3/8 4 0/0 autrichien, 75 3/16 6 0/0 hongrois, 91 7/16 ̃ Banque ottomane, 540 62. Vienne, 19 mai. Crédit mobilier autrichien, 275 10. Rente papier, 72 32.– Rente argent, Rente or, 88 50. Pièces de 20 francs, 9 4ii 5.

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DÉPÊCHÉS COMM'ËfiCÏÀtLËisf '•̃' 'v~'

Pe Havre, 19 mai, II h. 55. Cotons. Calmes; prix termes. Ventes, 400 balles.

Ltverpool, 19 mai, matin. Cotons ouverture du marché. Venté probable d'aujourd'hui sur plaça K'.UOQ ballesi Marché ferme; prix bien tenus. Importations, 68,000 balles.

MARCHANDISES -19 MAI

BUS.–77/7: M. & )'heot..lM ESPRIT. 3/9 NorA aa. 100 kil., net, compt. 1requ~I., compris; esa.t 0/9. c courant. 32 35.. Disponible 70:0.

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SUCRES IRAIrMNÉ3 derniers. ?.. '69 75 Disponible. iti 50 !b3 50 terme. Tenu.

SITUATION GENERALE DU TEMPS AU 19 AU 19 MAI 18S0 M

i«S& (Bureau central météorologique de France)

Le uaroulcUo UUUtlllue a luuiitci ouj. ica KjtjLtza uuwi, d'Europe, en même temps que la baisse s'accentue sur la Méditerranée.

Plusieurs centres de dépression se montrent toujours simultanément au sud de l'Europe: l'un d'eux est près de Toulon ét va ramener des vents forts de nord ouest en Provence.

En France, le ciel a été beau, excepté vers les Pyrénées et sur le golfe du Lion, où il est tombé de faibles pluies; la température s'estencore abaissée.

Le temps sec va continuer par vent d'entre N. ci E.; le froid va diminuer principalement sur nos régions du Nord.

DEPÊCHES PARTICULIERES DU SÉNAT

2 heures 50.

On assure que, hier soir, a eu lieu chez M. Duîaure une réunion des dissidents du centre gauche our s'occuper du choix d'un .candidat à la présidence du Sénat, en remplacement de M. Martel. Un certain nombre de membres voudraient porter M. Dufaure, mais on ignore si l'ancien garde des sceaux accepterait. 1

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DÉPÊCHES PARTICULIERES DE LA CHAMBRÉ 2 heures

M. Constans, ministre de l'intérieur, est rentré à

Paris ce mat'B.

Les nom elles de Reims sont meilleures, et l'on Eonstate un mouvement sensible en faveur de la reprise du trava'l 2 heures 15. La gauche républicaine doit se réunir à quatre j heures aujourd'hui, au Palais-Bourbon, pour s'oc- cuper du projet de loi sur 1; magistrature. 1 La réunion doit être >aisk d'un contre-projet ûe MM. Jules DeveHe, Varambon et Louis Legrand, qui tend simplement .'•. réduire Je nombre des siè- 1 tres dans les cours -ït tribunaux et à abaisser la f limite d'âge. Ce contre-projet ne touche pas à l'inamovibilité". P P, ̃ ̃ -< -•rn-v-v.ii\1,2!J>enr^30.l

M. Lepère, qui vient quitter le ministère de rintérieur, s'est fait inscrire à la gauche républicaine, en même temps qu'il maintenait son ins- cription a i'UDion -épublicaiue^ dont !1 u'a ''aûiais cesse de faire partie ̃

en police correctionnelle et sont condamnés la plupart à un n\ois de prison. ·

Un grand nombre sont des repris de justice n'appartenant aucunement a l'industrie laiuiè're, ce qui donne un grand poids au bruit aujourd'hui fort accrédité que les troubles sont dus à des menées politiques. R'du'baix, lO mai, midi. A LHie et à Àrmentierjes, la situation s'améliore sensiblement; le travail reprend,, mais la grève persiste et demeure à peu près générale à Roub?fix, malgré la lassitude certaine des ouvriers.

'4u avait espéré Mei' un retour sérieux ~ans les'

On avait espéré Mer un retour séile.ux tfans.les,'

ateliers; quelques ptiviûers sont rentrés en effet, ruais cflt exemple n'a pas. 4fë suivi par la masse. Cependant H semble que la^réve ne puisse plus se prolonger beaucoup les ressourcés que la contrepande fournissait fqnt maintenant défaut, là frontière étant gardée par la troupe.

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DERNIERES DÉPÊCHES* HAVÂS

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Heims, 19 mai, ÏÔ h., matin.

M. Constans. ministre dé l'intérieur, accompagné de M. Doclebal. son chef de cabinet, est reparti hier goir à minait pour Paris.

900 ouvriers ont repris leur travail hier.

Le déploiement des forces-militaires reste le même. Reims, 19 mai.

Pendant son séjour à Reims, AI. Constâïts, ministre de l'intérieur, s'est entendu avec les autorités préfectorale, municipale et militaire. Il a eu dans la soirée une longue conférence avec le président du bureau dès Pît.rows et a discuté avec lui les demandes des. pu-

vriers.,

^ba^p'rfesfencfe du-nrini-strë-de' Hiiérrettr, -en pr'ôftYairt combieu.Je gouvernement se Dreoccune des ouestious

̃̃'̃̃• ̃ •̃ V- 2 heures 45.

La commission de la presse se réunit aujourd'hui pour élire uit rapporteur en remplacement cle.*L Fallières, nommé sous-sécrêtaîre d'Klat. La commission choisira entre M. Lisbonne et M.-Lelièvre qui, avec li. Fallières, .ont fait partie de la sous-commission qui a- préparé le projet de loi.

Mernières dépêches

DES CJOÙltËSOPONDANTS PARTICULIERS DU temps.

r T T Reims, 19 mai, 1 heure. "vt-

La grève est terminée. n~ai; 1 heùné.. Tant hier que ce matiu, 2,702 ouvriers feoiït rentré S"dans les ateliers; il n'en reste plus que qui n'ont pas repris leur travail, et tout porté à croire qu'ils rentreront cet après-midi. La grève a pris fin à la suite d'une entrevue qui à eu lieu hier entre les délégués des ouvriers et des patrons et dans laquelle les patrons ont accueilli toutes les demandes des ouvriers, sauf une qui. était insoutenable demande d'indemniié en cas déchôpiage. <

La question des heures de travail est réservée, mais on fait droit on partie à la réclamation, des ouvriers eh fixant à midi l'heure'du repas principal, ce qui leur permettra de luaiicer on fâniiHe..

De grandes mesares d'oi-dre ont été prises la vi.lle'.e&t occupée railitairemcnt outré l'examen de l'octroi, ç> p,uv,rè toutes le* mal les ù.; l'arrivée en gafôi par. mesuré de police.

Uoims, 10 mai, l h. 'u>, Trente-sept. individus avaient ù'è amples à la .suite des flésordivs de dimaiuiliej trgizii ontétivro'. ̃:i-%Sés, i:;s •\îa^-4'ïii?c iT'ïTvs nassëut aiiiouri'iiui

qu'ils ne peuvent pas gagner leur vie.

Filature laine Droulers les rattacheurs sont en pauv parlers-.

Les filatures de coton Wibaux, Fririn et Mullier frères sont complètement arrêtées.

Chez M. Mazurel fils, quelques ouvriers sont rentrés mais 4,500 broches seulement sur 50,000 tournent actuellement.

Filatures Legrand et Delmèe La grève est terminée Dans la filature Louis Lefébure, tous les fileurs et les rattacheuses se sont présentés cematin, puis sont repartis sans vouloir reprendra leurs trrvaux. Usine Vinchon Les ouvriers sont rentrés avec 50 centimes d'augmentation par jour.

La situation du tissage est en somme sans grande amélioration.

Angers, 19 mai.

Le maire de Chigné vient de prendre un arrêté qui interdit les processions sur le territoire de cette commune.

Constantinople, 19 mai.

La Russie a ratifié les actes de la commission do délimitation fixant les frontières de la Bulgarie aveo la Roumélie-Orientale, la Macédoine, la Serbie et le Danube.

La Russie a également ratifiéles nouvelles frontières de la Serbie avec la Turquie.

On attend la ratification des autres puissances et celle de là Porte.

Rome, 19 mai.

Résultats connus des élections. 503

Elections définitives. 351

1 Ballottages. 152

n ne reste plus à connaître que le résultat de cinq collèges électoraux.

Sur les 351 élections définitives, on compte 120 constitutionnels, 17:3 ministériels et 61 dissidents. Sur les 152 ballottages, il y en a 55 de favorables aux constitutionnels, 76 aux ministériels et 21 dissidents.

Soixante-dix colléges ont remplacé les déDutés so>v. tants par des députés nouveaux.

concernant le rapport entre le capital et le travail, a produit uni* excellente impression sur la population tout entiers. ̃̃;̃̃̃ Reims, lQinai. La grève a totalement cessé dans le premier arrondissement.

Sur les 900 ouvriers rentrés hier, une centaine environ appartenant à la fabrique dite de Mont-Dieu sont ressortis, n'acceptant pas le règlement de travail qu'on leur imposait.

On estime à 1,000 le nombre des grévistes qui n'ont pas encore repris leur travail. On espère qu'ils rentreront par petits jfcoupes dans les ateliers.

Roubaix, 19 mai, 11 h. matin.

L'aspect de la ville' est très calme. De petits groupes dé grévistes stationnent devant la mairie, sur les places publiques ou. devant les portes des usinée. On rencontre fort peu de troupes'̃̃ Hier vers quatre heures 500 grévistes environ étaient réunis à Wattrelos sur la frontière belge; chez Verspelt, cabaretier.

D'après les on-dit, ils .étaient venus pour recevoir des fonds. A.cinq heures, quelques ouvriers se montrèrent fort mécontents parce que celui qui devait distribuer 1 argent n était pas arrivé, et qu'on Ignorait s'il viendrait u. t,

Aujourd'hui on affirme, d'autre part, qu'il était présent, mais qu'il n'avait seulement que 2,300. frânds: finalement, aucune distribution d'argent n'a été faite. A.huit heures et demie, tous les grévistes étaient repartis, mais le bruit courait & Wattrelos qu'ils reviendralent demain, c'est-à-dire aujourd'hui. La. frontière, belge est gardée par vingt-cinq gendarmes belges sous le commandement d'un lieutenant.

Lés grévistes se laissent fouiller wtr les douaniers sans opposer de résistance.

Roubaix, 19 mai, 12 h. 15.

Ert résumé, il é-xiste actuellement à Rotfbàix environ ̃15^)00 gi-évrsf es itt lesquels où compte Au moins 12.X3O0 tisserands. 1

On constate une amélioration dans les rapports des ouvriers filateurs avec leurs patrons, mais la situation des tisserands est toujours très tendue.

Sept ou huit cents grévistes environ ont repris leur

travail.

Roubaix, 19 mai, midi 10.

Dans l'usine de tissage de Wibaux et Mullier, 35 ouvriers sont rentrés sans condition. A l'usine de tissage

de Henri Bonnet, tous les ouvriers, moins 10, environ

C0, sont rentrés dans la matinée sans poser de conditions puis ils sont repartis en exigeant, avant leur rentrée, qu'un nouveau règlement et le tarif soient affichés dans l'usine.

A l'usine de tissage de François Roussel, 60 ouvriers sont rentrés depuis hier; 115 sur 800 travaillent après avoir obtenu de un centime à un centime et demi d'augmentation.

Tissage Cattéàu Les ouvriers sont en pourparlers. Tissage Gàdenne 6 ouvriers sont rentrés, 12 travaillent

Aucun changement dans les tissages de MM. Florin, Dhalluin, Scamps, Déliez et Ce, Wibaux, Florin-Wattel, Flonmond, Ternyrck, Deeottignies, Auguste Le;outre, Patyr et Ce, Lepoutre, Pollet, vernier et Deaôutre.

Chez M. Lefébure, 130 sur 200 ouvriers sont rentrés et travaillent comme avant la grève.

Le tissage Mazure est complètement arrêté. Chez MM. Riquillard et Screpel, 40 ouvriers sont rentrés sur 190.

Les ouvriers ont repris leur travail sans conditions, mais comptent sur une augmentation de salaires. Roubaix, 19 mai, midi et demi.

Voici où en était la grève ce matin à huit heures: Filature de coton Motte et Bossut 107 ouvriers chômants et un ouvrier gréviste sont rentrés dans la ma- tinée sans condition.

Filature Perrier les soigneuses sont rentrées avec un centime d'augmentation par heure, 20 rattacheuses SUF-.5â->lûânq*ùent. Filature Vinchon: 4'6 rat-tanneurs 'sont rentres 'S. "'5 heures et demie et ont quitté d'1 k nouveau leur travail au moment du déieuner, disai t