RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
Liberté – Égalité– Fraternité
DÉPARTEMENT DE LA SEINE
DIRECTION DES AFFAIRES DÉPARTEMENTALES
ÉTAT DES COMMUNES A LA FIN DU XIXe SIÈCLE
publié sous les auspices du Conseil Général
CHARENTON-LE-PONT NOTICE HISTORIQUE
ET
RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS
MONTÉVRAIN
IMPRIMERIE TYPOGRAPHIQUE DE l'ÉCOLE D'ALEMBERT
I 902
CHARENTON-LE-PONT
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LE PLESSIS-PIQUET VILLEMOMBLE
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ÉTAT DES COMMUNES A LA FIN DU XIX' SIÈCLE
publié sous les auspices du Conseil Général
CHARENTON-LE-PONT NOTICE HISTORIQUE
ET
RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS
MONTÉVRAIN
IMPRIMERIE TYPOGRAPHIQUE DE L'ÉCOLE D'ALEMBERT
1902
NOTICE HISTORIQUE
CHARENTON-LE-PONT 1
Primitivement, dépendance de la paroisse de Conflans appartenant à la Généralité et à l'Élection de Paris, au doyenné de Chelles. De 1787 à 1790, municipalité (avec Conflans) du département de Corbeil et de l'arrondissement de Bourg-la-Reine. De 1790 à 1792, commune du district de Bourg-la-Reine (supprimé par la Constitution de l'an III) et du canton de Saint-Maur; de 1792 à l'an IX, chef-lieu de ce même canton.
De l'an IX à 1893, chef-lieu de canton de l'arrondissement de Sceaux.
Maintenu en cette qualité par la loi du 12 avril 1893.
i. Il n'y a en France qu'une commune du même nom, c'est Charenton-duCher, au département du Cher, chef-lieu de canton de l'arrondissement de Saint-Amand-Montrond mais, comme il sera expliqué à la page suivante, d'assez nombreuses localités ont un vocable dont les deux premières syllables indiquent un thème étymologique commun à celui qui a donné Charenton.
I. – FAITS HISTORIQUES
Le bourg très important dont Charenton-le-Pont est aujourd'hui le chef-lieu se compose, en réalité, de trois agglomérations confondues actuellement, mais autrefois fort distinctes celles du pont de Charenton, de Conflans, des Carrières, qui ont eu chacune leur histoire.
Tout a concouru à les rendre très anciennement habitées: leur situation au confluent la Seine et de la Marne, véritable clet stratégique de Paris du côté de l'Est, le passage des deux grandes routes de Bourgogne et de Suisse, le profit que le voisinage des deux rivières et de la forêt de Vincennes pouvait fournir par la pêche et par la chasse. Avant la Révolution, les rois, les princes, les archevêques de Paris eurent des propriétés seigneuriales dans ces régions de nos jours, l'industrie et la bourgeoisie constituent, en proportions à peu près égales, les deux éléments de population.
Le nom de Charenton est, primitivement, celui d'un homme de l'époque celtique: Carantos, auquel on a donné la forme latine Caranto, Carantonis. Celui de Conflans s'explique de lui-même confluent de deux cours d'eau. Quant aux Carrières, cette localité tire évidemment sa dénomination du fait qu'on a extrait, de la colline au pied de laquelle elle est située, un grand nombre de pierres pour construire les demeures environnantes.
Nous aurons occasion, au cours de cette notice, de dire comment Bercy et les lieux dits la Grange aux Merciers, la Grande Pinte, la Vallée de Fécamp, qui dépendaient jadis de la même paroisse que Conflans, Charenton-le-Pont et les Carrières, en furent distraits en 1790 pour former une commune distincte. C'était donc un territoire fort étendu, et là est la raison pour laquelle pendant tout le moyen âge, et presque jusqu'à notre époque, le centre officiel de la communauté, représenté par la paroisse, puis par la mairie, fut à Conflans, situé à distance égale des deux extrémités de ce territoire.
Il n'est pas douteux qu'il a dû exister très anciennement un pont sur la Marne près de l'endroit où elle se réunit à la Seine,
faute de quoi les routes romaines se dirigeant de Lutèce vers le Sud-Est auraient abouti à une impasse. Si les Gaulois en avaient construit un, il est probable qu'ils le détruisirent lors de la venue du lieutenant de César, Labiénus, car, malgré l'ambiguïté du récit de César, il ne paraît pas que les troupes romaines aient franchi par ce moyen la Marne pour attaquer Lutèce par la rive droite, ce qu'elles n'auraient pas manqué de faire lorsqu'elles arrivèrent jusqu'à Créteil mais il est également probable qu'après la conquête, les Romains édifièrent ou réédifièrent un ouvrage aussi nécessaire. On n'en trouve pas, toutefois, de mention avant le VIIe siècle. Il est question, dans la vie de saint Merri, citée par l'abbé Lebeuf, du pons Carantonis, et, d'autre part, le même historien rapporte, d'après les Annales de Saint-Bertin, qu'en 865, ce pont ayant été démoli, Charles le Chauve le fit reconstruire. Nous avons la preuve de cette reconstruction par un diplôme antérieur à 888, puisque Eudes qui le signe n'est encore que comte de Paris – où il est dit que la cathédrale de Paris tire du pont de Charenton, pour son luminaire, cent sous de rente (Cartulaire général de Paris, publié par R. de Lasteyrie, t. I, pp. 70-71). L'évêché de Paris continua, d'ailleurs, à posséder une bonne partie de la seigneurie. Le Cartulaire de Notre-Dame de Paris fait connaître qu'au XIIIe siècle, il s'en dessaisit partiellement au profit des seigneurs de la Tour de Senlis, famille très puissante alors, et qu'en 1246, il racheta d'un chevalier nommé Gazon de Maubuisson ce que ce personnage possédait au bout du pont et aux Carrières.
On lit dans l'Histoire de saint Louis, de Joinville (édition Didot, 1874, paragr. 727), que le Roi « pourveut les frères dou Carmé, et leur acheta une place sur Seinne devers Charenton.». Il s'agit évidemment ici du couvent des Carmes, fondé par saint Louis dans le quartier Saint-Paul à Paris, et qui, transféré plus tard sur la place Maubert, fut occupé au siècle suivant par les Célestins mais il n'est pas sans intérêt de faire remarquer ici que nous aurons plus tard à mentionner un couvent de Carmes créé en 161 aux Carrières, sans que, vraisemblablement, un autre lien que le hasard ait rapproché les deux fondations.
En 1266, Pierre d'Aigueblanche, évêque de Hereford en Angleterre, qui mourut en 1268, possédait un manoir à Charenton: manerium de Charentone (Cf. Bulletin de la Soc. de l'Hist. de Paris, 1 89 1 pp. 75-76).
Un registre censier de l'église parisienne de Saint-Merri, rédigé en 13o8, contient la rubrique suivante pour les biens que possédait alors cette église à Charenton: « Ce sont les quatre arpens de terre que lesditz chanoines ont, en une pièce, au-dessus du pont de Charanton, vers le boys de Vicenes, au chemi de Saint-Mandé devant le petite monteigne que l'en appelle la Tour Bruneeut, tenans d'un cousté à la terre Jehan le Clerc de Charanto, et d'autre part à le terre sire Thibaut Macei, borgois de Paris, et au bot en haut, devers le boys, à le terre Estienne Asce, dudit pont et doit chas cun arpent XII deniers de fons de terre et dyeme, quant il y a blé » (Mémoires de la Soc. de l'Hist. de Paris, t. XVIII, 1891, p. 220). On aimerait à avoir plus de détails sur cette « tour Bruneeut » mais où les trouver aujourd'hui ? Cette simple mention nous est précieuse, cependant, car elle prouve qu'au commencement du XIV' siècle, le bourg du pont de Charenton était déjà fortifié, depuis le siècle précédent, au moins. Cette fortification existait encore au milieu du XVIII- siècle l'abbé Lebeuf, qui écrivait vers 1750, parle, en témoin oculaire, « des maisons qui sont depuis le bout du pont jusqu'au haut de la montagne où se trouve la porte du bourg», et un peu plus loin, il oppose à Charenton Conflans, « village non fermé de murs ».
L'élément ecclésiastique était aussi représenté à Charenton par une léproserie et un hôpital. Ces établissements nous sont connus par un procès-verbal de visite, faite à la date du 3 octobre 1 35 1 par le délégué de l'évêque de Paris, Jean de Villescoublain, en présence de maître Guillaume Blanchet, maître de la Maison-Dieu du pont de Charenton (Voy. L. Le Grand, ap. Mémoires de la Soc. de l'Hist. deParis, t. XXIV, 1897, pp. 194-196). Lebeuf, qui avait connu ce procès-verbal, n'a pas remarqué la mention de Guillaume Blanchet et il ne parle de l'hôpital de Charenton que d'après des textes de 1570 et 1579.
L'église paroissiale, avons-nous dit, était à Conflans. Bien qu'elle n'apparaisse pas dans les documents avant la fin du XIe siècle, il y a tout lieu de penser qu'elle fut une des dotations du prieuré de Saint-Martin-des-Champs, lors de la fondation de ce monastère en 1060 et qu'elle existait même avant l'an mil. Placée sousle vocable de saint Pierre, elle demeura dans la dépendance du prieuré de Saint-Martin-des-Champs jusqu'à la Révolution. On trouvera plus bas (page 32) les quelques renseignements que nous avons pu recueillir sur l'édifice.
Les avantages naturels du pays lui valurent de bonne heure l'attention des personnages les plus importants du royaume, à commencer par les rois eux-mêmes, qui se plurent à y résider. Philippe-Auguste avait ordonné par son testament la fondation d'une abbaye d'hommes près du pont de Charenton, ce qui permet d'établir que la terre appartenait alors au domaine royal. Il est vrai que cette fondation ne se fit pas, mais on a des preuves que les successeurs de Philippe-Auguste avaient à Conflans et aux Carrières une résidence que l'on nommait le séjour du Roi. De nombreux actes du XIVe siècle en font mention. « En 1 3 1 6, dit Lebeuf, Philippe le Long fit à Mathilde, comtesse d'Artois, sa belle-mère, un don qui marque l'étendue du territoire royal sur la paroisse du même lieu de Conflans au bourg de Charenton. Étant au bois de Vincennes au mois de décembre, il lui fit présent de sa garenne depuis le pont de Charenton jusqu'à la tour de Bercy, et depuis la rivière de Seine jusqu'au chemin par lequel on va de Paris à Saint-Maur. Le testament du même prince, dans lequel il est ordonné que les nouvelles garennes seront détruites, est daté de Conflans-lez-Carrières, le 26 août i32i. Il semble par cette expression que Carrières étoit un lieu plus considérable que Conflans, et que le Roi avoit un logis à Conflans, outre celui de Carrières. En 1 33g, au mois de juin, Philippe de Valois data pareillement une ordonnance de Conflans-lez-Paris. Ce fut au même lieu que mourut, dix ans après, Jeanne de Navarre, seconde du nom. » Un livre très documenté de M. J.-M. Richard, Mahaut, comtesse d'Artois et de Bourgogne (Paris, Champion, 1887, in-8), apporte des renseignements circonstanciés sur le manoir que possédait cette princesse à Conflans. A en croire la citation qui précède, on pourrait penser que c'est en 1 3 1 seulement, par le don de Philippe le Long, que ce domaine vint entre ses mains. Il n'en est rien les textes rapportés par M. Richard remontent à 1 3 14, et, quelle qu'ait été l'importance des travaux exécutés de cette date à 1 32O, il est certain qu'il ne s'agissait que de réparations et d'adjonctions à des constructions plus anciennes; d'ailleurs, il est fait mention (p. 294) « d'une vis (escalier tournant) par où on entre ès vielles maisons del hostel ».
La position géographique de Charenton devait fatalement lui faire jouer un rôle, malheureusement trop fréquent, dans l'histoire des guerres, civiles ou étrangères, qui eurent la conquête de Paris pour objectif. L'occupation du pont de Charenton était toujours
un des principaux soins des belligérants, et l'on devine à quels dangers cela exposait les malheureux habitants du bourg. Au mois de juin 1 358, les troupes du régent, plus tard Charles V, étaient logées à l'hôtel des Carrières, vis-à-vis de celles du roi de Navarre, mais il n'y eut pas choc, l'entente s'étant faite quelques jours après. Pendant toute la durée de la lutte des Armagnacs et des Bourguignons, le pont de Charenton fut le théâtre de nombreuses escarmouches il eut longtemps pour capitaine, pendant cette période, le fameux Caboche. Le 1 janvier 1436,les troupes de Charles VII, commandées par Ferrière, capitaine de Corbeil, réussirent à en déloger les Anglais. Au XVIe siècle, durant les guerres religieuses de la Ligue, nouveaux combats. Il n'est pas douteux que la tête du pont, sur la rive droite de la Marne, était commandée par une forteresse inexpugnable, que Henri IV fit démolir. On sait aussi que, pendant la Fronde, en 1 649, le pont fut pris par Condé sur l'armée royale.
Les papiers de la fabrique de Conflans occupent aux Archives nationales le carton S. 3546. Ils fournissent quelques indications, déjà en partie connues de Lebeuf, sur divers seigneurs de Charenton en 1 5 36, Nicolas de Cerisay, baron de la Rivière; en 1 5 53, René de Cerisay; en 1570, Antoinette de Cerisay, veuve de François Ollivier, chancelier; en 1607, Henri de Gondi, évêque de Paris puis, la famille de Malon qui joignit cette seigneurie à celle de Bercy qu'elle possédait déjà.
Beaucoup de localités des environs de Paris réclament le privilège d'avoir eu la célèbre Gabrielle d'Estrées au nombre de leurs habitants. Pour Charenton, le /ait n'est pas douteux, et c'est précisément la mairie actuelle qui occupe le castel de la belle maîtresse de Henri IV. Dans ses Voyages aux environs de Paris, Delort a publié (t. I, p. 228) le texte d'un billet tout intime où le roi annonce à Gabrielle sa visite pour le lendemain à Charenton: « Sy je me porte tant soit peu bien, je ne prenderé poynt medecyne demain pour vous voyr. Je vous donne ancores un mylionde besers.» Au siècle suivant, il est question de Conflans dans les Mémoires de Mademoiselle de Montpensier, en 1670, à propos du mariage, si disproportionné à tous égards, que cette princesse devaitcontracter à cette époque avec le duc de Lauzun. L'un des embarras pour eux était de trouver un lieu convenable pour le mariage « Lauzun dit Ah j'ai trouvé. A Conflans, chez le duc de Richelieu. Ce sont des gens qui sont fort de mes amis; sa maison est jolie,
propre et bien meublée ils seront ravis. » Mais le duc de Richelieu en déclina l'honneur, alléguant que « Madame de Richelieu avoit des mesures à garder auprès de la Reine, qui étoit fort déchaînée contre cette affaire ». Il fut question alors de la maréchale de Créqui, qui elle aussi avait une maison de campagne à Conflans. Déjà, on se préoccupait de savoir qui procéderait à la célébration du mariage l'archevêque de Paris, Hardouin de Péréfixe, avait été écarté à cause de « quelques contes que l'on dit qu'il avoit faits», et Mademoiselle ajoute « Le curé du lieu nous parut bon pour cela». Mais, au dernier moment, de graves empêchements surgirent, soulevés par le roi, et finalement, si le mariage se fit, ce ne fut que dix ans après, dans des conditions de secret que l'histoire ignore.
Depuis 1 6 1 5, Conflans, ou plutôt le hameau des Carrières, possédait un couvent de Carmes, fondé par messire Charles Bailly, président des Comptes, et sa femme, Chrestienne Leclerc. Son fils. également nommé Charles, chevalier, seigneur du séjour du Roi et doyen de la Chambre des Comptes, mort en i658, y fut inhumé, ainsi que l'atteste une épitaphe où sont énumérés ses dix enfants, et qu'a publiée Guilhermy dans son Recueil des Inscriptions de l'ancien diocèse de Paris (t. III, pp. 7-9). Lebeuf visita ce monastère, et voici ce qu'il en dit « Leur église est assez belle; le dedans estd'une grande symétrie avec des arcades, pilastresetstatues. Avant que ces religieux eussent fait bâtir aux Carrières, proche de leur maison, il y avoit entre Conflans et Charenton un écho qui répétoit jusqu'à dix fois. »
Par lettres patentes données à Versailles le 4 mai 1772, à la requête de sa fille Louise-Marie de France, carmélite à SaintDenis, Louis XV assigna le couvent des « Carmes de Charenton » comme lieu de résidence de « tous les frères de l'ordre de la Vierge de Notre-Dame du Mont-Carmel qui désirent suivre à l'avenir et à perpétuité la règle de l'institut primitif dudit ordre».
Le couvent fut supprimé par la Révolution. Nous aurons occasion de dire un mot de ses bâtiments dans le paragraphe consacré à la mairie.
Vers 1653, un autre couvent s'établit à Conflans, dans l'ancien séjour de Flandre et de Bourgogne, le prieuré des Bénédictines de la Conception et de Saint-Joseph, auquel fut réuni, par décision de l'archevêque de Paris, en date du 18 avril 1741, le prieuré des Bénédictines de Notre-Dame des Prés, situé à Paris rue de Vaugirard.
Mais ce qu'il y eut de plus important pour Conflans au XVIIe siècle, c'est qu'à dater de 1 672, Hardouin de Péréfixe, archevêque de Paris,y acquit une maison de campagne,- précisément celle du duc de Richelieu où Mademoiselle de Montpensier voulait que son mariage avec Lauzun se fît, et que cette maison devint le séjour de plaisance des archevêques jusqu'à la Révolution vendue alors comme bien national, elle fut rachetée sous la Restauration par M. de Quélen et redevint jusqu'en 1831 maison de plaisance des archevêques c'est aujourd'hui le château occupé par M. Hartmann.
Le carton S. 3546 des Archives nationales, déjà cité, contient une intéressante déclaration des revenus de la cure de Conflans en 1 75 7 ils s'élevaient à 1 .45 livres. Les charges étaient seulement de y6j livres, dont 589 pour la nourriture et les honoraires du vicaire, 5o livres pour l'entretien du presbytère et du chœur de l'église, 42 livres pour frais de carrosse, à 6 livres, de sept prédicateurs. Suit cette note que nous reproduisons textuellement Il y a à observer: 1° que la paroisse est considerable et qu'il y a beaucoup de pauvres;
2° Qu'il y a des enfants parmi les garçons dont les parents n'ont pas les moyens de payer les mois d'école, et qui ont recours au curé pour lesdits mois.
3" Que le curé est obligé d'acquitter 2 38 messes, ce qui fait avec environ 85 des dimanches et festes la totalité de 323 messes.
Il est aisé d'appercevoir qu'il est impossible que le curé de Conflans puisse se tirer d'affaire et vivre avec son revenu. On dit que c'est ce qui a fait abandonner le benefice à plusieurs. Les anciens de la paroisse voyent le septiesme curé.
4. Que le curé n'a pas de quoy soulager les pauvres qui sont abondants, ce qui mettra toujours un grand obstacle à ce que son ministère fructifie. On a coutume d'agir benignement avec le curé de Conflans dans la répartition des décimes en faveur de ce qu'il a l'honneur de posséder Monseigneur. Vers la fin de l'ancien régime, un poète dont le nom a survécu, Gilbert, vint habiter le village des Carrières, près de l'hôtel archiépiscopal. La tradition veut que Gilbert soit mort dans le dénuement le plus complet, à l'hôpital, et Hégésippe Moreau l'a confirmé dans une pièce de vers attendrie Un Souvenir à l'hôpital, dont le refrain revient tristement à la fin de chaque strophe
Pauvre Gilbert Que tu devais souffrir
La vérité est tout autre, et Ferlet, chanoine de Saint-Louis du Louvre, nous la fait connaître dans l'Année littéraire (1786, t. V,
pp. 3 et suiv.). Ferlet déclare que Gilbert était, à la suite d'unechute grave, atteint du délire de la persécution: « Pour se dérober à ses ennemis qu'il croyoit toujours à sa poursuite, il résolut de quitter Paris et de se retirer au village des Carrières près Conflans. II y loua un joli appartement sur les bords de la Seine et il prit un domestique avec lui. Ses ressources étoient plus que suffisantes pour ses besoins. M. de Beaumont (l'archevêque de Paris) qui ne l'avoit jamais abandonné depuis le moment où on le lui avoit fait connaître, répandoit sur lui ses bienfaits avec cet air de prévenance et ces marques d'estime qui, aux yeux d'un homme sensible et décent, valent mieux que les bienfaits même. L'auteur ajoute que l'archevêque lui avait fait obtenir une pension de 1.200 livres comme homme de lettres. Ce n'est donc pas la misère, mais la nature du traitement qu'exigeait sa maladie, qui fit conduire Gilbert à l'Hôtel-Dieu il se croyait empoisonné. Le pauvre poète y entra le 24 octobre 1780 et y succomba le 16 novembre suivant; il n'avait que trente ans.
En 1787, les municipalités du royaume furent reconstituées, – on pourrait dire constituées -pour la première fois régulièrement et réparties en départements et arrondissements dont la distribution devait être complètement bouleversée trois ans plus tard. Dans cette organisation, Charenton fit partie du département de Corbeil et de l'arrondissement de Bourg-la-Reine. Il semble bien qu'alors « le bourg du Pont de Charenton » ait été désigné comme chef-lieu de la municipalité, mais d'autres influences prévalurent en faveur du siège de la paroisse, Conflans, et, comme on le verra par les textes qui correspondent à l'époque de la Révolution, la municipalité fut toujours désignée de 1790 à l'an IX sous le nom de Conflans-Charenton, et parfois même de Conflans-l'Archevêque, pour la distinguer des autres localités portant le nom de Conflans. Disons tout de suite qu'à partir de l'an IX, c'est-à-dire de 1801, le nom de Charenton-le-Pont prévalut.
Au commencement de l'année 1789, toutes les municipalités du royaume furent invitées à rédiger leurs doléances, destinées à être soumises à l'Assemblée des États généraux. Le cahier des « réclamations des habitants du bourg du Pont-de-Charenton » est divisé en quarante articles, ayant tous trait à des questions d'intérêt général. Nous résumerons rapidement les principaux vœux ou desiderata formulés
Suppression des lettres de cachet « rétablissement » de la
liberté de la presse respect du secret des lettres confiées à la poste réformes de la procédure civile et criminelle suppression de la peine de mort, sauf « pour les plus grands crimes, tels que les empoisonnements, les assassinats, les vols sur les grands chemins » abolition de la « question » ordinaire et extraordinaire, préparatoire et définitive exonération d'impôts pour les femmes veuves, privées de ressources ou de métier, pour les vieillards âgés de soixante ans, n'ayant aucune profession, pour les journaliers ne gagnant pas par jour au delà d'une livre dix sous égalité des trois ordres dans le payement d'une contribution unique suppression de toutes les capitaineries du royaume suppression de toutes les banalités, affectation, pour le soulagement des prêtres nécessiteux et autres indigents du territoire, des biens des communautés qui pourraient être supprimées; entretien des églises et des presbytères mis à la charge des fabriques suppression des milices proscription des loteries et jeux de hasard « que l'on s'occupe des moyens de procurer à la jeunesse une meilleure éducation » contrôle fréquent des boulangers, bouchers et autres, vendant au poids et à la mesure « et qu'aucun ordre religieux ne puisse faire aucune espèce de commerce ». L'Assemblée constituante, à la fin de l'année 1789 et au commencement de 1790, remania la constitution administrative élaborée en 1 787, donna aux municipalités créées alors le nom de communes, et invita chacune d'elles à organiser sans retard son administration. Voici, d'après le plus ancien registre de délibérations municipales, comment les choses se passèrent à Conflans-Charenton: L'an mil sept cent quatre vingt dix, le vingt cinquième jour de janvier, dix heures du matin, en une salle dependante du château de Conflans, les citoyens actifs du bourg du pont de Charanton, de Conflans, Carrières sous Charanton, Bercy, la Grand' Pinte de Bercy, et tous autres habitans* domiciliés en l'etendue de la paroisse de Saint-Pierre dudit heu de Conflans, ayant été deuement convoqués pour se trouver aux jour, lieu et heure presens, et y ctant actuellement rassemblés et réunis sous l'inspection du sieur Deplanche, charron, demeurant à Charanton, lequel en sa qualité de syndic, s'est chargé de ce soin, en presence et du gré des autres officiers municipaux de cette paroisse, ledit sieur Deplanche, en sa qualité a exhibé: 1° une lettre circulaire imprimée, dattée de Paris, du 3i décembre dernier, adressée aux officiers de la municipalité de Conflans-l'Archevêque 1
i Nous remplaçons par des points l'énumération et l'analyse qui figurent dans l'acte des lettres patentes et autres instructions imprimées relatives à la constitution des municipalités.
Après lecture suffisante desdites trois pièces, ledit sieur Deplanche, en sadite qualité, a dit que, par le greffier de ladite municipalité de Conflans il a été procédé, sur le registre à ce dest:né, à la transcription desdites lettres patentes et instruction, et que, les dimanches dix sept et vingt quatre de ce mois, lecture et publication en ont eté faites au prône et à la porte de ladite eglise paroissiale, avec affiches partout où besoin a été dans l'étendue de la paroisse. Qu'en conséquence, c'est pour parvenir à l'entière exécution desdites lettres patentes, et conformément à l'instruction de l'Assemblée nationale, que ledit sieur Deplanche a convoqué la présente assemblée, ajoutant que par le relevé qui a été fait, à sa diligence, de la population de cette paroisse, il résulte qu'elle contient environ dix huit cents âmes, en sorte qu'il y a lieu de procéder à l'élection de six membres du corps municipal, y compris le maire, comme aussi d'un procureur de la commune et de douze notables. Ce qui, ayant été reconnu unanimement par l'assemblée, le sieur Hubert-Jean Mornay, bourgeois, demeurant aux Carrières, le sieur François Félix, fermier du bac des Carrières, et le sieur Philippe-Laurent Jollet, chirurgien à Charanton ont été indiqués pour scrutateurs, comme plus anciens d'âge sachant lire et écrire, et ont pris [place], en cette qualité, pour recevoir, ouvrir et dépouiller les premiers scrutins nécessaires à l'élection d'un président et d'un secretaire de l'assemblee.
Ce fait, les citoyens actifs ont été invités de passer dans une seconde salle communiquant à celle où nous procédons, pour y écrire leurs scrutins; et en étant sortis l'un après l'autre, le scrutin de chacun d'eux a été reçu dans une corbeille préparée à cet effet, et par le dépouillement de tous les scrutins de cent deux voix, messire François Le Veau, prêtre, curé de cette paroisse, a réuni cinquante sept suffrages qui ont formé la pluralité, et a éte élu president de l'assemblée, et M» Alexandre-Louis-François, vulgairement nommé Alexandre, avocat en la cour de Parlement, demeurant aux Carrières, a aussi réuni une pluralité de cinquante-deux suffrages et a été élu secrétaire de la présente Assemblée.
Les trois scrutateurs désignés précédemment ont été ensuite confirmés dans leurs fonctions.
Il a ensuite été question de passer à l'élection du maire, chef de la nouvelle municipalite, par voie de scrutin individuel. A cet effet, les citoyens ont passé dans la seconde salle, ont écrit leurs scrutins, puis, sortis l'un après l'autre, ont remis chacun leur scrutin à la corbeille. Tous les scrutins réunis et comptés au nombre de quatre vingt quatorze ont été ouverts et dépouillés par les trois scrutateurs précédemment élus, et la pluralité n'ayant été que de quarante quatre voix en faveur de maître Louis-Nicolas Masson, avocat en la cour de Parlement, domicilié aux Carrières de Conflans, il a été passé en la même forme qu'est ci-dessus, à un second tour de scrutin, lequel a produit cinquante-neuf suffrages sur quatre-vingt-quinze en faveur dudit M" LouisNicolas Masson, lequel, de suite, a été proclamé maire.
L'assemblée élut ensuite comme procureur le citoyen Alexandre, nommé plus haut, et procéda à l'élection des cinq autres officiers municipaux, parmi lesquels Théodore Santerre, raffineur, demeurant à la Grand'Pinte, ainsi que les douze notables. La
séance se termina à huit heures du soir. (ier registre des délibérations municipales, à la mairie de Charenton.)
Le document qui précède commence, ainsi qu'on a pu le voir, par énumérer tous les groupements de population qui constituaient alors la nouvelle commune de Charenton. Nous dirons plus loin (p. 23) dans quelles conditions la partie occidentale de l'ancienne paroisse de Conflans fut démembrée en cette même année 1790 pour former la commune de Bercy.
Les registres de délibérations municipales pour la période révolutionnaire ne fournissent que très peu de renseignements intéressants ils sont surtout occupés par les certificats d'identité et de civisme, qu'il était prudent de se procurer alors, et aussi par les décisions à prendre à propos des subsistances, comestibles, combustible, grains, fourrages, dont la rareté fit tant souffrir, après avoir été une des causes mêmes de la Révolution.
Le 3o novembre 1790, le maire exposa au Conseil de la commune qu'il y aurait intérêt à se procurer un cachet particulier dont seraient revêtus les actes de la municipalité que cette mesure était d'autant plus urgente qu'avant peu la municipalité de Paris, faisant fonctions de directoire du département, allait, pour empêcher les dévastations commises dans le bois de Vincennes, faire paraître une proclamation à ce sujet « que les pauvres citoyens des municipalités voisines de Conflans qui iroient au bois de Vincennes ramasser du bois mort ne pourroient le faire librement que lorsqu'ils seroient munis de permissions à eux délivrées par les municipalités pour le temps qui y seroit déterminé, et que lesdites permissions seroient revêtues du cachet des municipalités, faute de quoi les porteurs desdites permissions ne pourroient s'en servir et elles leur seroient retirées comme nulles et insuffisantes ». En conséquence, le maire proposait de confier à un artiste graveur le soin d'exécuter un dessin qui remplirait autant que possible les conditions suivantes
« i" Une inscription en entourage en l'écusson et le cordon, portant ces mots
MUNICIPALITÉ DE Conflans-Charenton-Carrières,
GRAND-PINTE, ETC.
« 2° Une autre inscription portant:
DÉPART r de PARIS;
« 3° Un monument représentant le pont de Charenton « 4° Deux nymphes avec chacune une corne représentative de la Marne, qui perd son nom à Charenton, et de la Seine qui la reçoit à Conflans;
« 5° Des armoiries relatives aux circonstances actuelles, comme l'épée surmontée du bonnet, emblème de la liberté, l'ancre, emblème de la force ou du genre de travail des gens de rivière, et la bêche, emblème des travaux champêtres. »
Mais, le 16 décembre suivant, le commissaire, M. Fouquet, chargé de s'entendre avec le graveur, vint déclarer qu'il serait trop difficile de réunir tant de sujets sur un aussi petit espace, et le Conseil décida qu'il serait fait trois cachets, différenciés par les chiffres I, II, III, portant chacun « une épée droite surmontée du bonnet de liberté, une ancre en sautoir avec une bêche et un nœud pour réunir les trois objets il n'y aura point d'autre légende en entourage que ce qui suit CONFLANS-CHARENTON, etc., MUNICIPALITÉ ET CANTON au-dessous, en forme d'exergue, ces mots DU DÉPARTEMENT DE Paris et plus bas 1790 ».
Les annales de Charenton ne fournissent pour les années suivantes aucun fait saillant jusqu'aux douloureux événements qui marquèrent la fin du premier Empire. Le mérite appartient à la commune de Maisons-Alfort d'avoir fourni le contingent des vaillants élèves de l'École d'Alfort, qui tentèrent vainement, hélas de barrer la route du pont de Charenton aux alliés, envahisseurs de notre territoire, le 3o mars 1814. L'un d'eux, Jean Pigeon, y trouva la mort. La ville de Charenton s'est honorée en donnant le nom de ce héros à l'une de ses rues, située dans le quartier de Conflans. L'ennemi revint l'année suivante et d'une façon plus désastreuse encore. L'exposé fait par le maire à la séance du i5 octobre 1 8 1 le prouve suffisamment
M. le Maire a dit au Conseil que la commune ayant eu continuellement à loger des troupes depuis la fin de juin dernier et n'ayant aucun moyen de satisfaire à leurs réquisitions de fourrages, avoine, bois et chandelles pour les postes, il avait été indispensable d'acheter ces divers articles.
Les troupes en cantonnement ont reçu les fourrages des magasins de l'État, mais ce n'était que le 2* ou 3' jour après leur arrivée; en attendant, il fallait y pourvoir, il fallait aussi en fournir à celles qui ne restaient qu'un jour; qu'il a été obligé de s'adresser à quelques habitants qu'il a cru le plus en état de faire les avances nécessaires il a, en conséquence, invité les personnes désignées ci-après à fournir chacune deux hectolitres d'avoine, deux quintaux
métriques de foin et deux quintaux métriques de paille; le sieur Le Coupt à fournir huit stères de bois et le sieur Gouaux vingt-cinq kilogrammes de chandelles il en est résulté une dépense de cinq cent sept francs. Il y eut plus tard à compter avec les réquisitions de voitures supportées par les habitants, si bien que les frais de la seconde invasion s'élevèrent pour Charenton à 2.349 fr. 45.
L'institution des chemins de fer a fait perdre aux localités traversées par les routes royales le privilège de voir passer, et parfois s'arrêter le roi, surtout lorsqu'il y avait un relai de poste. Dans certain cas, ce privilège était onéreux; c'est ainsi que, dans sa séance du 18 novembre 1828, le Conseil municipal de Charenton eut à ratifier une dépense de 215 francs motivée par le passage du roi, le ig septembre précédent.
L'avènement de la monarchie de Juillet ne donna lieu à aucune émotion administrative dans la commune M. Ventenat qui était maire depuis deux ans conserva ses fonctions jusqu'en 1 83 5 Le 29 novembre i833, il procéda à l'inauguration, qui fut solennelle, d'un buste de Louis-Philippe dans la nouvelle salle de la mairie, installée alors rue des Quatre-Vents.
L'établissement de la ligne de chemin de fer de Paris à Lyon ne produisit non plus aucune difficulté, encore que la voie ferrée isolât singulièrement du centre du bourg les annexes Conflans et les Carrières.
La Révolution de 1848 paraît n'avoir pas davantage ému la population, du moins si on juge par le silence des délibérations. Cette année 1848 fut heureuse, d'ailleurs, pour la commune, car elle vit reprendre et activer le percement du canal allant de Gravelle au confluent de la Seine et de la Marne, source de prospérité pour la navigation en Marne.
Il serait, de même, injuste de nier que le second Empire ait été pour la ville de Charenton une époque de prospérité d'abord, l'extension des limites de Paris réalisée par la loi du 16 juin 1859 en fit une voisine immédiate de la capitale puis, circonstance plus heureuse encore, la cession en t86o par l'État à la Ville de Paris du bois de Vincennes avec mission pour celle-ci de le transformer en promenade analogue à celle qu'offrait le bois de Boulogne, de l'autre côté de Paris. Or, la partie du bois de Vincennes la plus voisine de Charenton était aussi la moins boisée on la nommait la plaine de Bercy la baguette féerique d'Alphand la convertit en
un charmant parc anglais au milieu duquel les promeneurs charmés se plaisent surtout aux bords du lac Daumesnil. Dès lors, l'avenue de Gravelle se borda de maisons de campagne fort bien construites pour la plupart, jouissant de la vue la plus agréable, et quicréèrentun quartier très élégant de lacommune. Dès lors aussi, s'établissaient, par la rue Camille-Mouquet, des relations plus faciles entre ce quartier et celui de Conflans, qui demeure éminemment paisible et monacal, semblant se refuser à toute velléité de rajeunissement.
La guerre de 1870 vint interrompre cette période de jours heureux. Le 15 septembre 1870, les services municipaux furent transférés « par ordre » rue de Charenton, n° 96, à Paris, et n'en revinrent que le 8 mars 1 87 1 Si les dégâts matériels furent peu considérables, grâce à une situation privilégiée, la douleur ne fut pas épargnée au bourg de subir l'occupation étrangère pendant de longs mois de l'année 1871. Les frais de logement et de réquisitions pesèrent lourdement sur la population, et ne furent certainement pas compensés par la somme de 6.212 fr. 20 que le gouvernement transmit au maire (voy. délibération du 14 février 1872).
Puis, le développement et l'importance de Charenton reprirent leur cours normal parmi les faits d'ordre général qui appartiennent à ce chapitre, nous n'en voyons plus que deux à enregistrer, l'un triste et l'autre heureux la collision de trains de voyageurs qui se produisit dans la gare même de Charenton, il y a une vingtaine d'années, et fit malheureusement de nombreuses victimes; la fête du 3 avril 1898 où, sous la présidence des deux préfets du département, MM. de Selves et Charles Blanc, furent inaugurés le port des Carrières, la passerelle de Valmy destinées à relier le quartier des Magasins-Généraux à celui de la porte de Paris, la surélévation des écoles du centre et les agrandissements de la mairie. M. de Selves eut l'occasion, au cours de cette solennité, de prononcer un important discours sur le passé et l'avenir de Charenton M. Barrier, conseiller général du canton et vice-président du Conseil général, lui répondit par une charmante allocution dont il nous paraît utile de reproduire la péroraison:
Ce pays, mes chers concitoyens, voilà bientôt vingt-sept ans que j'en suis l'évolution progressive. Lorsque j'y vins, après la guerre, la Seine et la Marne coulaient entre des rives verdoyantes, capricieusement rongées par les eaux, sur lesquelles toute une population joyeuse venait s'ébattre le dimanche. Des passeurs transbordaient dans leurs barques vertes, pavoisées d'un minuscule
drapeau tricolore, les flâneurs paresseux qu'effrayait le grand tour par les ponts, notamment par celui d'Ivry, dont le péage n'était pas encore racheté. A défaut de passagers, ils accompagnaient en Seine les baigneurs en pleine eau. On canotait aux Carrières, à Alfortville, à Saint-Maurice, à Alfort. De petits omnibus à un cheval faisaient, sans se presser, le service des barrières, couverts de promeneurs aux heures d'arrivée ou du retour. Tant pis pour ceux qui manquaient le coche
Mais la route à pied ne rebutait pas; on en prenait gaiement son parti, bras dessus, bras dessous, les mioches sur les épaules, en chantant. Que de fois je l'ai fait en courant, ce chemin des Carrières, dans la nuit, derrière l'omnibus bondé, pour arriver à l'heure à l'École d'Alfort, dont la discipline ignorait les cas de force majeure.
Ah! les temps sont changés
Bercy a construit son quai superbe le quartier des Magasins généraux s'est remblayé, nivelé, bâti avec un perré, il a rectifié sa rive aux Carrières, un premier perré a refoulé le fleuve, en a refréné les empiétements puis c'est le pont de Conflans, le quai droit que nous venons d'inaugurer, le port du Canal, le quai de Saint-Maurice, les perrés d'Alfort, de la Bosse de Marne, la passerelle d'Alfortville.
En même temps, la colline de Conflans, le quartier de la Porte-deCharenton, le plateau de Saint-Maurice, se bâtissaient. Des écoles nouvelles s'édifiaient, la voirie s'améliorait, s'appropriait, s'éclairait.
Aujourd'hui, le contraste est frappant. Des maisons, des magagins, des chais, des usmes, des chantiers couvrent les prairies, les champs d'autrefois. Des remorqueurs sillonnent le fleuve des péniches s'amarrent à nos quais, où des grues à vapeur les déchargent et les rechargent. Sur Ivry, partout s'élèvent des cheminées qui vomissent leurs fumées noires, empestées, dans l'air que nous respirons. Des tramways sillonnent nos routes, et bientôt la lumière électrique nous éclairera.
Adieu, passeurs, flâneurs, canots Seuls, les pêcheurs à la ligne nous restent fidèles. La fournaise parisienne nous envahit elle consomme chaque jour nos verdures, nos ombrages, nos fleurs nous vivons de ses produits, de son industrie, mais nous mourons plus vite aussi de sa chaleur.
Tout cela, ce n'est plus la vie paisible, modeste d'antan; c'est le mouvement, le bruit, l'entassement, la poussée humaine, avec ses joies, ses richesses, mais aussi ses misères et ses ruines; c'est la vie à la vapeur qu'engendre la suractivité industrielle et commerciale des grandes cités.
Ces transformations nécessaires, qui se succèdent, adaptent peu à peu autour de nous les choses à nos besoins nouveaux elles résultent des efforts individuels, des sacrifices persévérants de la collectivité, au rebours des changements de la nature qui subissent la loi aveugle, inexorable, des fatalités ambiantes.
C'est là ce que la civilisation appelle le progrès, puisque l'homme y trouve plus de bien-être, plus de ressources, des moyens plus efficaces d'accomplir son devoir de solidarité à l'égard des déshérités ou des faibles. En terminant, laissez-moi, mes chers concitoyens, souhaiter à Charenton et à ses sœurs, les communes voisines, cette prospérité continue pour tous,
puisque aussi bien elle rendra la vie moins lourde, moins amère, moins tristt à ceux qui peinent et qui souffrent.
N'y sont-ils pas entrés par la même porte, avec les mêmes besoins, avec les mêmes espérances?
IL- MODIFICATIONS TERRITORIALES ET ADMINISTRATIVES
Au moment où commença la Révolution de 1789, le territoire de Conflans-Charenton s'étendait, du côté de Paris, jusqu'au delà des anciens boulevards extérieurs de Bercy, de Charenton, de Reuilly (aujourd'hui réunis sous la dénomination unique de boulevard de Reuilly). La limite entre les paroisses de Conflans et de Sainte-Marguerite était assez mal définie sur un point, on peut la fixer à l'angle des rues de Picpus et Lamblardie où se voit encore une inscription du temps de Louis XV marquant la limite des faubourgs de Paris. La construction de l'enceinte dite des Fermiers généraux, qui donna lieu à l'ouverture de ces boulevards extérieurs, motiva le décret de l'Assemblée nationale, en date du 19 octobre 1790, attribuant aux municipalités suburbaines les territoires situés au delà de cette enceinte qui jusqu'alors avaient dépendu de circonscriptions parisiennes.
Le même décret ordonnait la création d'une municipalité autonome, distraite de Conflans-Charenton, et qui aurait son siège à Bercy. Ce ne fut pas sans difficulté que « les habitants de la Grande-Pinte de Bercy, du Ponceau, de la vallée de Fécamp, de la Grange aux Merciers, du Petit-Bercy, de la rue de Bercy hors les murs, et aussi la majeure partie des habitants du haut de la Grande-Pinte » obtinrent cette satisfaction. L'exposé de leurs revendications trouvera place dans un autre travail; qu'il suffise de dire ici que, pour avoir gain de cause, ils durent faire valoir par d'énergiques pétitions à l'Assemblée (août et septembre 1790), leur isolement, leur éloignement de la municipalité de Conflans, en même temps que l'importance de leur agglomération, formée de 1 35 maisons et de 1.358 personnes. A Conflans, le Conseil municipal était loin d'être favorable à cette distraction de territoire, et faisait remarquer le préjudice qu'elle lui vaudrait. Il se préoccupait, d'un autre côté, des revendications du « hameau » de Saint-Mandé dépendant alors de la paroisse de Charenton-Saint-Maurice et qui poursuivait lui aussi son éman-
cipation, si bien que, le 23 septembre 1790, les deux municipalités de Conflans-Charenton et de Charenton-Saint-Maurice se mettaient d'accord pour reconnaître le chemin de Picpus à Saint-Maur comme devant former la limite entre Saint-Mandé et Conflans. Nous venons de dire que le décret du 19 octobre 1790 trancha le différend en créant la commune de Bercy, et aussi celle de SaintMandé.
En conséquence, de 1790 à 1860, la limite entre Bercy et Charenton fut figurée par une ligne orientée du Nord au Sud, entre la Seine et la rue de Picpus prolongée, coupant la route de Genève un peu en aval de l'avenue de la Liberté. L'annexion de 1860 supprima la commune de Bercy et rendit à Charenton la partie de son ancien territoire comprise entre cette ligne et la zone militaire des fortifications.
En 1806, commença une contestation, qui devait être fort longue, entre les communes de Charenton-le-Pont et Charenton-SaintMaurice, sur la question de savoir à laquelle des deux appartenaient deux maisons sises à l'Est de la rue Saint-Mandé, entre le quai de la République et la grande rue de Saint-Maurice. Voici en quels termes le maire de Charenton-le-Pont exposait le conflit à son Conseil municipal, au cours de la séance du ier mai 1806 Le maire a donné au Conseil communication d'une lettre qu'il venait de recevoir de M. le sous-préfet, en date du 28 avril 1806, concernant la démarcation du territoire de la commune. Le maire a ajouté qu'il s'agissait de la maison de M. Daix à Charenton et [de] celle de M. Sauton, à côté, que M. le maire de Charenton-Saint-Maurice avait demandé qui fussent de la commune de Charenton-Saint-Maurice, attendu que c'était de l'autre côte du pavé de la grande route, attendu que les murs de clôture par les côtés et par derrière avançaient très avant dans la commune de Charenton-Saint-Maurice, et attendu que les maisons qui sont du même côté et qui bordent l'ancien grand grand chemin de Paris sont de la commune de Charenton-Saint-Maurice. Le maire a dit qu'on avait demandé son avis, que deux commissaires avaient été envoyés de la Préfecture, et que son avis avait été que ces deux maisons fussent de la commune de Charenton-Saint-Maurice, vu les raisons ci-dessus, et le maire continue à être de cet avis.
Plusieurs membres du Conseil, anciens dans la commune, ont dit que, de tous les temps, ces deux maisons ont dépendu et fait partie de la commune ainsi que toutes leurs dépendances et sans aucune réclamation. Finalement, le Conseil estima que ces maisons devaient continuer à faire partie de la commune, ainsi que l'attestait la matrice du rôle foncier de 1791. La solution n'intervint cependant que cin-
quante ans plus tard, et en faveur de Saint-Maurice, par le décret du 17 mai i856, qui fixa la route départementale n» 23 comme limite des deux communes (Cf. Recueil des actes administratifs de la Préfecture de la Seine, réimpression (année 1 856), p. 33o). Au point de vue des divisions administratives, Charenton-lePont a toujours fait partie du district ou de l'arrondissement méridional du département, Bourg-la-Reine, puis Sceaux. L'Assemblée nationale l'avait placé dans le canton de Saint-Maur, mais on ne tarda pas à reconnaître les inconvénients d'un chef-lieu situé à l'extrémité de son territoire, et, dès 1792, Charenton-le-Pont devenait chef-lieu de ce même canton, dont dépendaient les communes de Charenton-Saint-Maurice, Maisons-Alfort, Bonneuil, SaintMaur-des-Fossés, Champigny, Nogent-sur-Marne et Bry-surMarne.
En l'an IX, les cantons de la Seine furent réduits de seize à huit, quatre par arrondissement Charenton fut l'un des quatre cantons de l'arrondissement de Sceaux comprenant, suivant les époques, les communes
d'Alfortville (créée par la loi du iCr avril i885)
de Bercy (annexée à Paris parla loi du 16 juin 1859); de Bonneuil-sur-Marne
de Bry-sur-Marne
de Champigny;
deCréteil
de J oinville-le- Pont
de Maisons-Alfort
de Nogent-sur-Marne
du Perreux (créée par la loi du 28 février 1887)
de Saint-Maur;
de Saint-Maurice.
En lui maintenant le privilège du chef-lieu de canton, la loi du 12 avril i8g3 ne lui a laissé comme communes faisant partie de son canton que celles d'Alfortville, Maisons-Alfort et Saint-Maurice.
Ce privilège, qui n'est avantageux que par le siège de la justice de paix, Charenton avait craint de se le voir ravir en 1816 le bruit avait couru que le gouvernement se proposait de réduire le nombre des justices de paix, de façon qu'il n'y en eût plus qu'une pour deux cantons. Le Conseil municipal de Vincennes fut prompt à rédiger un mémoire destiné à établir que son canton avait tous les droits
à l'option; le 23 mars 1816, le Conseil municipal de Charenton reprenait un à un tous les arguments de ce factum et s'appliquait à les réfuter à son profit. Ce fut peine perdue, car la mesure redoutée ne fut pas prise.
Nous terminerons ce chapitre par quelques mots sur la dénomination officielle de la commune. D'abord désignée sous le nom de Conflans-Charenton pendant la Révolution, on ne la voit plus nommée que Charenton-le-Pont à dater du premier Empire, et, lorsqu'en 1895, l'Administration préfectorale consulta un certain nombre de communes du département sur la suppression ou le maintien de leur surnom, le Conseil municipal de Charenton-lePont, dans sa séance du 20 décembre 1895, fut d'avis qu'il y avait lieu de maintenir cette dénomination.
Disons encore que la commune de Charenton-Saint-Maurice, en obtenant, sous le règne de Louis-Philippe, de voir simplifier son nom en celui de Saint-Maurice, n'avait pas eu seulement pour but d'éviter les confusions, d'ailleurs très réelles, que la synonymie créait avec sa voisine Charenton-le-Pont; il s'agissait de faire taire les allusions, toujours désobligeantes, provoquées par la maison de santé située sur son territoire et qui rendait le nom de Charenton universellement connu. Il fut habile de se soustraire ainsi à ces allusions, mais il paraîtra injuste à tout le monde que Charenton-le-Pont continue à les subir grâce à la perpétuité de l'ignorance et de la malignité des hommes. III.– ANNALES ADMINISTRATIVES.- LISTE DES MAIRES
Navigation.- L'ancien pont de Charenton, dont il sera traité au chapitre suivant, était, on le sait, chargé de moulins. Il est fait mention de ces moulins dans un arrêté du sous-préfet de Sceaux rappelant un arrêté préfectoral du 23 fructidor an X (io septembre i8to) qui autorisait « les meuniers propriétaires du pont de Charenton à faire placer sous l'une des arches de ce pont un bouchis mobile qui se retirera chaque année dans la saison des glaces » (Archives de la Seine).
Les anciens habitants n'ont pas perdu le souvenir de l'île Quiquengrogne, antique dépendance du domaine de Conflans, devant lequel elle était située. La construction du pont de Conflans
l'a fait disparaître entièrement. Le 11 novembre 1872,1e Conseil municipal, saisi de la proposition de l'acquérir pour y établir un abreuvoir, s'y était refusé, envisageant la possibilité d'une acquisition future dans le but de continuer la construction du quai. Il est souvent question, dans les délibérations des trente premières années du XIXe siècle, du bac des Carrières, seul moyen pratique, pour la population de Charenton et de toute la région sise sur la rive droite de la Marne, de se transporter au chef-lieu de l'arrondissement, Sceaux, avant la construction du pont d'Ivry, c'est-à-dire avant 1829. Cette construction, malgré le détour qu'elle imposait encore par Alfort, eut pour eflet de diminuer considérablement le trafic du bac, qui finit par cesser complètement son service.
Le Moniteur, du 4 juillet 1866, fait connaître que le canal Saint-Maurice a été ouvert, le 1" juillet précédent, à la navigation. Dès 1820, le Conseil municipal émettait un vœu pour la création d'une gare de bateaux, au confluent de la Seine et de la Marne, « en amont du bac des Carrières» (délibération du 9 mai). Satisfaction partielle lui fut donnée, d'abord en 1866, quand le canal de SaintMauricefut accessible, puisd'une façon bien plus complète,en 1898, par la création du port des Carrières. Un décret du 18 août i883 avait déjà réglé la délimitation de ce port.
Octroi.- Par délibération du to décembre 1825, le Conseil municipal reconnut la nécessité de créer un octroi communal et en élabora le règlement.
Culte. Le i5 décembre 1827,1e Conseil déclara consentir à la création d'un vicariat, depuis longtemps réclamé, et vota à cet effet un traitement annuel de i 5o francs.- Un second vicaire fut institué, en 1869, par l'autorité supérieure; la cure a actuellement trois vicaires.
Dans sa séance du 24 décembre 1844, le Conseil accorda aux dames du Sacré-Cœur l'autorisation de s'établir à Conflans. Commissariat de police.- Le 19 juillet 1827, le Conseil votait la création d'un commissariat de police municipal avec traitement de 2.000 francs pour le commissaire et un crédit de 200 francs pour frais de premier établissement; mais, le tg décembre 1828, il émettait le vœu que cette décision fût rapportée parce que, depuis qu'elle a été formulée, « la population de la commune a subi une diminution d'environ de 700 personnes et que cette diminution a
porté entièrement sur la classe ouvrière et turbulente ». Nous avouons ignorer le fait qui produisit cet amoindrissement considérable de la population quoi qu'il en soit, le commissariat ne fut pas créé à cette date une délibération du 5 décembre 1843 donne la date de cette création et ouvre un crédit de 800 francs, dont 100 pour les frais de bureau, le reste de la dépense devant être à la charge de Saint-Maurice.
Viabilité. Par délibération du 10 mai 1828, le Conseil exprima le désir que « la nouvelle rue » (aujourd'hui rue Victor-Hugo), allant de la route nationale aux Carrières, ouverte à i 5o mètres au-dessus de la rue des Bordeaux, fût classée comme route départementale à la place de cette dernière dont la pente la rend impraticable aux voitures de charge.
Le 3o août 1872, le Conseil décida que la rueNicoIaï, ancienne rue du Prince-Impérial, porterait le nom de rue de la République; le même jour, il donnait à une rue de la commune le nom de Ramon, médecin ayant exercé pendant plus de cinquante ans, et le nom de rue de l'Archevêché à l'ancienne ruelle de Conflans. Éclairage. – Jusqu'en 1824, le bourg était, dès la nuit tombée, plongé dans une complète obscurité en établissant le budget de 1824, on y inscrivit une dépense de 800 francs pour l'éclairage pendant six mois des jours les plus courts peu à peu, le nombre des réverbères augmenta enfin, l'éclairage au gaz fut installé en 1862 (voir la délibération du 12 mai).
Moyens de transport. II ne faut pas remonter beaucoup au delà de i83o pour trouver un service de transport en commun régulier, reliant Charenton à la capitale; à cette époque, les voitures partaient toutes les heures, de 8 heures du matin à 10 heures du soir, de la rue des Tournelles, n° 17; le prix était de 5o centimes en semaine, de y5 centimes le dimanche.
Le 12 août 1849, le chemin de fer de Paris à Lyon fut ouvert à l'exploitation et eut pour première station Charenton. En i855, la Compagnie des Omnibus ayant été constituée avec un monopole créa un service d'omnibus de banlieue entre l'ancienne barrière de Charenton, o.ù aboutissait une de seslignes parisiennes, et Gravelle d'une part, Créteil, de l'autre, desservant Charenton mais le mode de transport le plus goûté fut celui que procura, à dater de 1867, la Compagnie des Bateaux-omnibus. Par la suite, la Compagnie des Omnibus a créé une ligne de tramways entre le Louvre et Charen-
ton (8 avril 1878), et une autre ligne entre la place delà République et la place des Écoles (26 septembre 1892). Au mois de février 1894, la Compagnie des Tramways nogentais a mis Charenton en relation avec toute la presqu'île de la Marne. A cette Compagnie s'est substituée, en i goo, pour la même exploitation, la Compagnie des tramways de l'Est-Parisien, qui, par ses lignes Pont de CharentonConcorde, Bonneuil-Concorde (icr octobre igoo) et CharentonAlfortville (16 avril 1901), établit des communications aisées entre Charenton et Paris par la rive gauche de la Seine.
MAIRES DE CHARENTON-LE-PONT
MASSON, Louis-Nicolas. Élu maire le 25 janvier 1790; encore en fonctions en 1793.
CAHOUET, CHARLES. Nommé maire en l'an IX. Démissionnaire en raison de « son âge et de ses infirmités ». A la séance du 1" mai i8i5, le Conseil lui vote une adresse enthousiaste de regrets.
PEROT. 1815-1816.
DE CAU. 1816-1821.
FAVARD. 1821-1828.
VENTENAT, JEAN-PIERRE. 1828-1835.
SANTALLIER-THELU, Louis-Thomas. 1835-1842. Mort en fonctions. MARTY, JEAN-BAPTISTE. 1843-1860.
DOMERGUE, ACHILLE. 1860-1865.
GODILLOT, Félix-Joseph. 1865-1870.
LECLERC, CAMILLE. Maire provisoire, de septembre 1870 à aoûti87i. MARÉCHAL, LouIS-PIERRE. Élu le 13 août 1871. Nommé par décret le 26 février 1874. Démissionnaire le 18 novembre 1876.
CHEVALIER, Eugène-Louis. 1877-1878.
DELMAS, Édouard-Aimé. 1878. Mort en fonctions.
CARPENTIER, PAUL, 1878-1885. Démissionnaire.
CATALO, EuGi.-Œ-HippOLYTE. i885-i886. Démissionnaire.
MARVILLET, ALPHONSE. 1886-1891. Démissionnaire.
DUSSAULT, ARTHUR. Élu le 27 mars i8gi. Réélu les 10 mai 1892, 12 mai 1896 et 19 mai 1900.
IV.- MONUMENTS ET ÉDIFICES PUBLICS
Mairie. En 1790, les séances du Conseil de la commune, institution toute nouvelle, se tinrent « dans la galerie du château de Conflans », c'est-à-dire du château archiépiscopal, devenu domaine national.
A la séance du 9 juin 1791, le maire représentait la nécessité qu'il y aurait à avoir « une maison commune » et qu'elle fût située non à Conflans, mais à Charenton, en raison du passage de la grande route; aussi, deux commissaires étaient-ils désignés pour s'enquérir auprès des sœurs de la Charité, existant dans la paroisse depuis longtemps déjà, de leurs droits de propriété. La réponse des religieuses fut sans doute probante en leur faveur, car, le 7 août 1791, la question était de nouveau discutée du besoin d'avoir une mairie et une salle d'audience pour le juge de paix on envisagea alors la possibilité de s'installer au rez-dechaussée d'une maison appartenant aux Carmes des Carrières, située entre la cour qui conduit à l'église et le jardin potager, local offert gratuitement; mais, le 23 août suivant, la municipalité y renonça à cause de l'importance des frais d'aménagement. Une délibération du 9 septembre suivant laisse entendre qu'un choix a été fait, mais n'indique pas où en tout cas, il ne s'agissait que d'une location.
A la date du 3o juin 1793, nous trouvons la délibération suivante
Le Conseil général étant assemblé et en permanence, un membre a du qu'il existe une maison aux Carrières-sous-Charenton, sur la porte de laquelle on est justement étonné de lire une inscription portant Maison commune sur un marbre noir et en lettres d'or, quoique cette maison ne serve aucunement à cet usage qu'il paroît que les officiers de la municipalité organisée en 1790, au mois de janvier, n'ont point eu de maison commune et ne se sont servis le plus ordinairement que de celle du citoyen maire, par la raison très notoire que la commune de Conflans-Charenton n'avoit aucuns fonds à employer aux dépenses que devoit entraîner une maison commune en titre; que, cependant, ces mêmes officiers ont fait diverses tentatives pour s'en procurer une qui fût peu dispendieuse ils ont pensé qu'ils la trouveroient dans une chambre haute, dite Saint-Léo», qui dépendoit des cy-devant Carmes des Carrières, mais ayant fait faire un devis pour la construction d'un escalier qui auroit conduit à cette chambre, la dépense de six ou sept cens livres a fait rejetter ce projet. La suite de la délibération indique, en un fort long exposé, que
l'inscription en question avait été apposée sans autorisation par les soinsdu citoyen Chicherut, secrétaire-greffier, qui avait engagé avec la municipalité des pourparlers pour la location de sa maison, sans que ces pourparlers aboutissent; en conséquence, le Conseil ordonna l'enlèvement de ladite inscription.
Une délibération du 16 août 1793 débute par ces mots: « Les membres du corps municipal et du Conseil général de la commune de Conflans-Charenton ayant cru convenable de s'assembler dans une salle dépendante des ci-devant Carmes des Carrières, dans l'intention d'admettre un plus grand nombre de citoyens dans leur séance publique, attendu l'importance des délibérations à prendre dans les circonstances où se trouve la commune par défaut de subsistances. »
Des mentions analogues sont fréquentes dans les délibérations suivantes; puis, le registre porte simplement que l'assemblée a eu lieu « dans la maison commune ».
Plus tard, la mairie fut en location dans le même local que la justice de paix. Les budgets portent chaque année cette mention location de la maison commune, 3oo francs; entretien de la maison commune, 100 francs. Aux dates des 8 mai 1828, 8 août 1832, 28 septembre 1832, nous avons relevé des délibérations manifestant toujours le désir du Conseil de voir se construire une mairie et des écoles, sans que jamais les négociations engagées puissent aboutir. Le 6 novembre i833, le Conseil ratifiait un traité passé par le maire avec M. Rivet pour la location d'une salle de mairie, sise rue des Quatre-Vents, n° 6, au prix de 85o francs par an. Enfin, le 7 août 1839, le Conseil nommait une Commission pour étudier l'appropriation aux besoins d'une mairie, du « pavillon Gabrielle », acquis de MM. Carrette et Minguet moyennant 28.000 francs. Le Moniteur, du 27 décembre 1840, relata cette acquisition, et ajouta que, pour la célébrer, le 15 décembre 1840, jour de la translation des cendres de Napoléon i", chaque ménage indigent de la commune avait pu mettre la poule au pot et avait, en outre, reçu un pain et un litre de vin.
C'est ainsi que le coquet manoir, témoin des amours de Henri IV et de Gabrielle d'Estrées, devint l'asile austère de la justice et de l'administration. Les réparations qu'il subit alors, si importantes qu'elles aient été, devaient bientôt devenir insuffisantes par suite de l'extension toujours croissante des services. Des bâtiments y furent ajoutés, construits avec goût dans le style de l'édifice primitif, et
leur inauguration eut lieu le 18 novembre 1888. A cette occasion, une plaque de marbre a été apposée au premier palier de l'escalier d'honneur; elle porte une inscription ainsi conçue
MM. P. CARPENTIER, CAPY, BONNEAU, CABANIS, ROLLIN, ANTOINE, PERRET, Levecq, JARRY, DIFFLOTH, POULLE, DUMONT, Filhon, Dhoste, FAKLER, MONGINOT, BOISRENOULT, BAUDEY, FRETON, LOMBARD, TRUCHY, L'HERMITE, PERSIN, GEORGET, CARTERON, CONSEILLERS MUNICIPAUX
Sur la façade extérieure de la mairie, du côté de la Grande-Rue, se lit aussi l'inscription suivante, qui atteste des sentiments patriotiques des Charentonnais
Église.- Dédiée à saint Pierre, fondée au XIe siècle et rebâtie au XVI5, l'église paroissiale de Conflans et de Charenton-le-Pont était, au temps de la Révolution, complètement délabrée. Le 27 germinal an XI (17 avril i8o3), le Conseil se demanda s'il n'y aurait pas lieu de la démolir et d'utiliser comme paroisse l'ancienne église des Carmes, restée debout aux Carrières. Après examen, l'on apprit que les frais d'acquisition et de restauration atteindraient 12.000 francs, l'acquisition entrant dans cette somme pour 7.000 francs, et que la vente des matériaux de l'ancien édifice produirait 3.000 francs. Il fut décidé alors de consulter les habitants
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
liberté-tgalité-fraternité
VILLE DE CHARENTON-LE-PONT
INAUGURATION DE CETTE MAIRIE LE 18 NOVEMBRE 1888
SOUS LA PRÉSIDENCE DE M. LÉON BOURGEOIS
SOUS-SECRÉTAIRE d'Etat A L'INTÉRIEUR
M. MARVILLET ÉTANT MAIRE
MM. BûNTEMPS ET DUSSAULT, ADJOINTS
LÉANDRE GRAVEREAUX, ARCHITECTE
LE 22 SEPTEMBRE 1892
LE CONSEIL MUNICIPAL ET LA
POPULATION DE CHARENTON
UNIS DANS UNE même PENSÉE
ONT FÊTÉ AVEC ENTHOUSIASME
LE CENTENAIRE DE LA
PROCLAMATION DE LA RÉPUBLIQUE
par une sorte de référendum sous forme d'ouverture d'une collecte volontaire. Il faut croire que le sentiment de la population ne se manifesta que très tièdement, car le projet fut abandonné et l'ancienne église, restaurée seulement là où il le fallaitindispensablement, demeura en exercice. Pendant toute la première moitié du XIX° siècle, les registres des délibérations sont remplis de plaintes sur cet état de choses, qui allait, naturellement, toujours en empirant. Enfin, le terrain de l'église actuelle fut acheté par la commune aux époux Moreau, moyennant 40.000 francs, par actes des i5 et 26 juin i856, passés chez M. Leclerc, notaire à Charenton. La première pierre du nouvel édifice fut posée le 17 août 1837; le Conseil avait voté pour les frais de cérémonie un crédit de 1.000 francs (séance du 28 juillet) et, le i août, en annonçant la fixation de la date définitive, le maire avait annoncé qu'il serait frappé une médaille en bronze portant les noms de l'empereur, du baron Haussmann, préfet de la Seine, du cardinal Morlot, archevêque de Paris, de M. Léon Lambert, sous-préfet de Sceaux, et de M. J.-B. Marty, maire de Charenton-le-Pont.
L'église fut livrée au culte le 3i juillet 1859. Le règlement des comptes de la construction fut arrêté par le Conseil, le 9 mars 1867, à la somme de 43 1. 670 fr. 45.
Quant à l'ancienne église, celle de Conflans, elle fut vendue, le 10 juin i858, au couvent du Sacré-Cœur; Guilhermy, qui a pu la voir, dit que le sol qu'elle occupait se trouve maintenant compris dans la première cour du noviciat (Inscriptions de l'ancien diocèse de Paris, t. III, p. 4).
Cimetière. A Conflans, comme partout jadis, le cimetière était contigu à l'église. Nous avons eu sous les yeux, aux Archives nationales (carton S. 3546), un devis estimatif des ouvrages de maçonnerie à faire pour l'établissement du nouveau cimetière, devis dressé en 1788, mais il est certain que la Révolution eut pour effet d'empêcher que cet établissement se fît, car une délibération municipale du 18 pluviôse an IX (7 février 1801) constate que « le cimetière qui est situé en avant de l'église de Conflans est notoirement en mauvais état dans ses mursde clôture » le Conseil décide, en conséquence, qu'il sera procédé à des réparations, et que l'on poursuivra pour son agrandissement l'annexion de la maison, qui sera démolie, du cy-devant maître d'école, et de son jardin. Par délibération du 21 mai 1821, fut votée l'acquisition, pour
servir de champ de repos, en raison de l'étroitesse de ce cimetière, d'un terrain appartenant à la maison royale de santé; la délibération porte que ce terrain « est situé aux Carrières, à l'endroit où le chemin de terre de Conflans à Charenton (rue de Conflans) est coupé par le pavé qui descend de la grande route au bac » (rue des Bordeaux). Ce nouveau cimetière fut ouvert en 1825. La construction de la ligne du chemin de fer de Lyon exigea sa disparition presque totale en 1848. La municipalité fit alors l'acquisition de l'enclos actuel, si pittoresquement dissimulé parmi les ombrages du bois de Vincennes. Lors de la cession de ce bois par l'État à la Ville de Paris, on put craindre une nouvelle expropriation, mais elle ne se fit pas. Quant à l'ancienne nécropole de la rue de Conflans, on conserva d'abord ce que le chemin de fer en avait respecté, puis, en 1873, on vendit le reste, sauf une étroite bande de terre où sont entretenues les tombes dites des Anglais (délibération du 19 février 1872).
Ponts. Il faudrait un volume pour faire l'historique complet du pont de Charenton, le plus célèbre sans contredit des ponts des environs de Paris. Bornons-nous à rappeler que son antiquité remonte pour le moins au VII8 siècle; qu'il fut, au cours des âges, bien des fois incendié ou détruit par le fait des guerres, des glaces ou des inondations, et que, restauré en 1714, il a été complètement reconstruit de 1861 à 1 863. On peut avancer sans témérité que l'avenir lui réserve une destinée plus calme que celle qu'ont comme ses prédécesseurs.
C'est en 1 88 que furent commencées les études en vue de relier Charenton à Ivry par un pont, dit de Conflans toutefois, la première pierre de cet ouvrage nefut posée quele 28 septembre 1 890 par le ministre des travaux publics, M. Yves Guyot le pont fut livré à la circulation dans le cours de l'année 1892.
BIBLIOGRAPHIE
L'ABBÉ LEBEUF, Histoire du diocèse de Paris, t. II, pp. 359-72 de l'édition de i883.
Voir aussi les ouvrages généraux et les guides concernant les environs de Paris.
Il est à noter que plusieurs ouvrages historiques portant dans leur titre le nom de Charenton ont trait à la commune dénommée actuellement Saint-Maurice.
Feenand BOURNON.
RENSEIGNEMENTS
ADMINISTRATIFS
I. – TOPOGRAPHIE, DÉMOGRAPHIE ET FINANCES
§ L– TERRITOIRE ET DOMAINE
A. TERRITOIRE
Nom.- Charenton-le-Pont.
Dénomination des habitants. La forme Charentonnais est seule employée.
Armoiries.- Écusson d'azur, au pont de quatre arches, donjonné et girouetté d'argent, maçonné de sable sur une rivière d'argent. Couronne murale de quatre tours. Devise Prœsidium et decus.
L'écu est posé sur un cartouche et entouré de branches de chêne et d'olivier.
Limites du territoire. La ville de Charenton-le-Pont est bornée
Au Nord, par Saint-Mandé
Au Nord-Ouest, par Paris;
Au Sud-Ouest, par Ivry-sur-Seine
Au Sud, par Alfortville et Maisons-Alfort
A l'Est, par Saint-Maurice.
Quartiers, hameaux, écarts. Actuellement, Charenton-lePont peut se diviser en cinq groupes Charenton-Centre, les Carrières, Conflans, les Magasins généraux et la Porte de Charenton.
La population étant tout entière agglomérée au Sud du territoire de la commune, il n'y a lieu de signaler aucun écart.
Lieux dits. Section A du plan cadastral
La Plaine, la Fosse Saint-Martin (bois de Vincennes), les Fonds de Bourgogne (une partie du bois de Vincennes et toute la partie de la ville comprise entre le bois de Vincennes et la rue de Paris). Section B du plan cadastral
Conflans, les Carrières (entre la rue de Paris et les bords de la Seine).
Superficie de la commune. La superficie actuelle du territoire est de 425 hectares:
Propriétés bâties. 125 h.
Propriétés non bâties. 300 h.
Total 425 h.
Arrondissement. Sceaux.
Canton. Charenton est chef-lieu de canton.
Circonscription électorale législative. z° circonscription de l'arrondissement de Sceaux.
Sectionnement électoral. Néant.
Bureaux de vote. Trois bureaux de vote, savoir à la mairie, aux écoles du Centre et aux Magasins généraux.
Circonscription judiciaire. Charenton-le-Pont est le siège de la justice de paix.
Circonscription de commissariat. Le commissariat de police, dont le siège est à Charenton, comprend dans son ressort les communes de Charenton, Maisons-Alfort, Saint-Maurice, Alfortville, Créteil et Bonneuil-sur-Marne.
Orographie. Point le plus élevé au-dessus de la mer 52 m. 241, à la mairie.
Le point le plus bas, à 33 mètres au-dessus du niveau de la mer, est situé à l'endroit où la Seine quitte le territoire de la commune. Hydrographie. La commune est limitée au Sud par la Seine et la Marne, et traversée par le canal Saint-Maurice.
B. DOMAINE
Mairie. – La mairie est située rue de Paris, n° 48, entre les rues de Paris et des Quatre-Vents, la place de la Mairie et la rue Sully. Le terrain sur lequel elle s'élève comprend i° la propriété prove-
nant d'un immeuble dit pavillon Gabrielle d'une superficie totale de 647 m. 60, acquise en i838,en vertu d'une ordonnance royale du 5 juillet 1838, moyennant le prix de 28.000 francs 2° une partie d'un terrain contigu d'une superficie de 2.341 m. 26 acquis en 1 885, moyennant la somme de 129.475 francs, payable par quarts les 3i mars 1885, 20 mars 1886, 19 mars 1887 et 16 novembre 1887. Ce terrain contient, actuellement, indépendamment de la mairie, une salle des fêtes située derrière, une remise de pompes, les locaux de la justice de paix ainsi qu'une cour séparant ces locaux de la mairie.
Le bâtiment actuel comprend, indépendamment de l'ancien pavillon Gabrielle qui a été conservé, d'importantes constructions rendues nécessaires en 1886 par l'exiguïté de l'ancienne mairie et érigées de 1886 à 1888. Elles constituent, actuellement, la plus grande partie de l'édifice.
Les travaux relatifs à ces dernières constructions ont été autorisés par un arrêté préfectoral en date du 20 mai 1886, et ont occasionné une dépense totale de 457.940 fr. 99.
La nouvelle mairie, œuvre de M. Gravercaux, architecte, a été inaugurée, le 18 novembre 1888, par M. Léon Bourgeois, alors sous-secrétaire d'État au Ministère de l'intérieur.
A l'extérieur, l'édifice ne présente rien de remarquable. Notons, toutefois, que l'entrée des bureaux ne donne, ni sur la place, ni sur la rue de Paris, mais bien sur une cour, limitée au fond et de chaque côté par trois corps de bâtiment séparés, qui sont respectivement la salle des fêtes au fond, la mairie à gauche et les locaux de la justice de paix à droite. Sur le devant, la cour est séparée de la rue de Paris par une grille allant de la justice de paix à la mairie. Voici maintenant la disposition des pièces à l'intérieur au rezde-chaussée, nous trouvons le vestibule, les cabinets du maire, des adjoints et du secrétaire, chef des bureaux, les bureaux proprement dits, la recette municipale, le bureau de l'agent voyer et le magasin aux fournitures scolaires.
Le premier étage, auquel on accède par un escalier d'honneur et deux escaliers de service, comprend un vestibule orné d'une œuvre de Canivet, en plâtre, représentant Oreste en proie aux Furies, 1. Cet immeuble se composait alors du pavillon Gabrielle proprement dit, d'un bâtiment affecté au logement du concierge, d'un autre bâtiment formant galerie et péristyle joignant le pavillon, d'une partie de cour au-devant du péristyle et d'une portion de terrain située au-devant de la galerie.
la salle des mariages et celle du Conseil, situées de chaque côté du vestibule, ainsi qu'une salle de commissions. Dans la salle des mariages, on peut signaler deux fresques de M. Roussel, intitulées l'une le Printemps, l'autre la Famille, et une cheminée en céramique. La salle du Conseil municipal ne présente rien de remarquable.
Au deuxième étage, mentionnons la bibliothèque communale, la salle de réunion du Comité de la Caisse des écoles et de la Commission administrative du Bureau de bienfaisance, la salle des archives et les appartements du secrétaire enfin, au troisième étage, un local occupé par la Société des Dames françaises. De l'ancien pavillon Gabrielle, il ne reste que la salle des mariages, une salle de commissions, et, actuellement, la bibliothèque. Les autres locaux datent de 1888.
Écoles. Les écoles forment trois groupes comprenant chacun une école de garçons et une école de filles. Deux d'entre eux, le groupe du Centre et le groupe Valmy, comprennent, en outre, une école maternelle.
Les écoles du Centre ne sont pas toutes contiguës. D'une part, les écoles de garçons et de filles sont situées place des Écoles, dans un même corps de bâtiment construit en i865 sur un terrain de 3.ooo mètres superficiels, dépendant du domaine public communal. D'autre part, l'école maternelle, construite en 1887, est située à quelque distance, n° 8, avenue du Marché, à proximité des Glacières du bois de Vincennes, sur un terrain de 2.402 m. 44, limité par l'avenue du Marché et l'avenue de Reuilly, et acheté à la Ville de Paris aux termes d'un contrat en date du 5 août 1882, moyennant la somme de 19.21g fr. 52.
La construction des écoles de garçons et de filles, effectuée en 1 865 a coûté 229.947 fr. go. Les travaux de consolidation du sol, nécessités par cette construction, ont occasionné, en outre, une dépense de 49.996 fr. 74. Enfin, une surélévation des bâtiments, exécutée en 1895, a coûté 1 14.174fr.65, et divers travaux effectués, en 1899, 41.627 fr. 85.
L'école maternelle de l'avenue du Marché a occasionné une dépense de 1 10.146 fr. 24.
Les trois écoles du groupe Valmy sont situées rue de Valmy à l'angle de la rue du Petit-Château. Construit en i8gi, en vertu d'un arrêté préfectoral du 18 août 1891, sur un terrain de3.3o2m.5o,
acquis en 1886, au prix de 1 1 1.726 fr. 35, le groupe Valmy coûté 103.232 fr. 71 à la commune.
Le groupe des Magasins généraux ne comprend pas d'école maternelle. Il est situé rue du Port-aux-Lions, sur un terrain de 954 mètres, acquis en 1886, au prix de 71.616 francs. Laconstruction, autorisée par un arrêté préfectoral du 4 février 1888, a nécessité une dépense de 63.527 fr. 36.
Un décret, en date du 12 février 1886, avait déclaré d'utilité publique la construction des groupes Valmy et des Magasins généraux, et autorisé, en outre, la commune à acquérir du SousComptoir du commerce et de l'industrie et de la Société des Câbles électriques, soit à l'amiable, soit à un prix fixé d'après expertise contradictoire, soit par expropriation, les terrains bâtis d'une contenance totale de42 a. 56 c., sur lesquels sont élevés les deux groupes actuels.
En réalité, l'acquisition s'est faite à l'amiable.
Église. La nouvelle église, construite par M. Naissant, de 1 856 à 1859, est dédiée à saint Pierre. Elle a été conçue sur un plan rectangulaire présentant trois divisions, une grande nef et deux bas côtés.
La façade principale, qui regarde la place, comporte deux étages et se divise, dans le sens horizontal, en trois parties correspondant à la grande nef et aux bas côtés. Celle du milieu comprend une grande baie plein cintre à laquelle on accède par un perron droit de six degrés.
La porte est encadrée de pilastres et surmontée d'une corniche au-dessus de laquelle s'élève un attique couronné d'un fronton triangulaire, dont le tympan est orné de la tête du Christ.
Le premier étage de cette partie médiane comprend trois baies séparées par des colonnettes composites. Celle du milieu encadre une statue de saint Pierre. Les deux autres parties de la façade, qui correspondent aux bas côtés, ne sont élevées que d'un étage et sont décorées, chacune, de trois travées plein cintre encadrant deux niches dans lesquelles on a placé, à gauche, les statues en pierre de saint Mathieu et de saint Luc, et, à droite, celles de saint Jean et de saint Marc.
La façade latérale droite présente huit travées, ajourées en leur axe de fenêtres plein cintre, et comprend deux étages. La sixième de ces travées est occupée, en avant de la façade du collatéral, par
une tour carrée à trois étages dont le rez-de-chaussée est percé d'une porte rectangulaire, accusée par des pilastres et par un fronton triangulaire surmonté d'une croix latine et d'une fenêtre plein cintre. Le premier étage présente un mur droit supportant une corniche au-dessus de laquelle s'élève l'étage du beffroi. Quant au beffroi, il est lui-même ajouré sur ses quatre faces par des ouvertures plein cintre encadrant des fenêtres accouplées, séparées par des colonnettes et garnies d'abat-son. Il est couronné par quatre pignons au-dessus desquels s'élève une flèche quadrangulaire que termine un coq.
Sur la droite de cette tour et en avant de la façade du bas côté, se trouve un avant-corps occupé par la sacristie. Cette partie est ajourée de deux groupes de fenêtres accouplées de forme rectanguaire.
A l'intérieur, la grande nef présente, dans le sens de la longueur, sept arcades plein cintre, soutenues par des colonnes d'ordre ionique. Ces arcades s'ouvrent sur les bas-côtés, couverts d'une voûte plein cintre, dont les arcs doubleaux s'appuient, d'une part, sur les colonnes de la grande nef, et, d'autre part, sur des corbeaux. -Au premier étage, les murs latéraux sont décorés de colonnettes engagées, d'ordre composite.
L'étage supérieur du chevet est ajouré de treize fenêtres, et l'hémicycle, formé par cette partie de l'édifice, recouvert d'une demicoupole. L'extrémité de la nef, du côté de la façade, est occupée par une tribune destinée aux orgues.
Enfin, les collatéraux sont terminés à chaque extrémité par des chapelles sans grand intérêt à droite, se trouvent les chapelles des Fonts et de la Vierge à gauche, celles de saint Joseph à l'entrée, et de sainte Anne, près du maître-autel.
Dans l'intérieur de l'église, on doit signaler, comme objet d'art, la chaire (style Louis XV), décorée de trois panneaux celui du milieu représente saint Jean-Baptiste prêchant dans le désert; sur ceux de droite et de gauche, on a sculpté deux figures d'évêques. Cette chaire est supportée par un amortissement composé de feuilles d'acanthe.
C'est en vertu d'un décret, en date du 23 février i856, que la commune a été autorisée à acquérir de M. et M" Moreau le terrain sur lequel s'élève l'église.
L'immeuble lui a été cédé aux termes d'un contrat passé devant Me Lcclerc, notaire à Charenton, les 1 et 16 juin 1 856, et enre-
gistré le 14 août de la même année. Il se composait alors, indépendamment du terrain, d'une maison d'habitation à deux étages, le rez-de-chaussée comprenant quatre pièces et la cage d'escalier, de deux corps de bâtiments distincts, et d'un jardin.
La vente était faite, sous réserve des charges grevant l'immeuble, moyennant un prix principal de 40.000 francs, dont la moitié était exigible après les formalités de transcription et de purge des hypothèques, etl'autre moitié, payable par quarts les Ier juillet 1857, i858, 1859 et 1860.
Le contrat stipulait, en outre, le payement d'une indemnité de 2.000 francs, à raison de la privation de jouissance soufferte par M. et Mme Moreau, pour avoir tenu les immeubles vendus à la disposition de la commune, en attendant qu'elle fût autorisée à les acquérir. Enfin il stipulait, comme condition résolutoire, que l'immeuble serait affecté à l'établissement d'une église ou d'un presbytère. Pour faire face aux dépenses nécessitées par cet établissement, la commune a aliéné, pour 60.000 francs, l'emplacement et les matériaux de l'ancien presbytère et s'est imposé o fr. 20 additionnels pendant dix ans à partir de i856.
Les travaux, autorisés par un arrêté préfectoral du 16 mai i856, ont coûté la somme de 43 1.670 fr. 45, représentant un dépassement de 201.670 fr. 45 sur la somme prévue au devis.
Presbytère. Le presbytère provient, comme l'église, de l'immeuble acheté aux époux Moreau, aux conditions qui viennent d'être rapportées. Il occupe environ i.5oo mètres superficiels et se compose: i0 d'un pavillon donnant sur la rue de la République, élevé sur cave de deux étages et entouré d'un vaste jardin qui sert d'habitation au curé 2° d'un groupe de bâtiments situés rue Ramon et habités par les vicaires. Aux deux corps de bâtiment est annexé un vaste jardin.
Le premier se compose, au rez-de-chaussée, d'un salon et d'une salle à manger; au premier étage, d'une chambre à coucher, d'un cabinet de travail, et d'une salle de bains au deuxième étage, d'un grand cabinet, d'une chambre à coucher occupée par le sacristain et d'une vaste chambre d'amis, le tout desservi par un grand escalier. Il existe, en outre, un hangar attenant au bâtiment. Le deuxième corps de bâtiment affecte une forme rectanguluire et comprend i" au rez-de-chaussée, trois cours intérieures, deux bûchers, quatre cuisines, deux salles à manger, un office, un atelier,
un salon; 2° au premier étage, quatre chambres à coucher, deux salons et une chambre de bonne 3° au deuxième étage, quatre chambres, un cabinet de travail; en tout 21 pièces, 3 escaliers, et un jardin dans lequel se trouve un hangar.
Ce sont les constructions, situées sur le terrain vendu à la commune en 1 856, qui ont été transformées en presbytère par M. Naissant, en vertu d'une délibération du Conseil municipal de Charenton en date du 15 février 1859, approuvée le t5 juillet de la même année. Les premiers travaux d'aménagement ont coûté 7.889 fr. 07. En i863, de nouveaux travaux d'agrandissement ont occasionné une dépense de 10.373 francs.
Dans sa séance du 3o décembre 1886, la commune, alléguant que la loi de 1884 ne l'obligeait pas à assurer un logement aux vicaires salariés par la fabrique, a demandé la désaffectation du deuxième corps de bâtiment et sa transformation en asile de vieillards. Mais il n'a pas été donné suite à ce projet.
Église évangélique et synagogue. – II existe à Charenton une église évangélique construite vers 1890 et située rue Guérin, à l'angle de la rue des Ormes. Mais l'immeuble appartient exclusivement à des particuliers et n'a par suite aucun caractère communal. La religion israélite ne possède pas de monument à Charentonle-Pont, pour la célébration de son culte.
Cimetière. – Le cimetière communal était situé, avant 1848, avenue de Conflans ce n'est qu'à cette époque que le Conseil municipal, par délibération du 19 février 1848, sur la demande de la Compagnie du chemin de fer de Lyon, décida le transfert de ce cimetière à l'emplacement actuel, à l'angle des avenues de Gravelle et de Rcuilly. Les administrateurs de la Compagnie, en échange de l'abandon partiel de l'ancien cimetière, que devait traverser la voie ferrée, offraient à la commune d'en établir un nouveau à leurs frais sur un autre point de territoire. Ils s'engageaient: il à fournir le terrain 2° à supporter tous les frais d'établissement, y compris celui des chemins devant y conduire 3° à assurer le transport des corps et des caveaux dans la partie de l'ancien cimetière restant à la commune.
Les travaux exécutés par M. Naissant, architecte voyer des communes rurales de l'arrondissement de Sceaux, occasionnèrent une dépense de 23.799 francs, et le nouveau cimetière fut établi à l'entrée du bois de Vincennes, sur un terrain de 6.goo mètres, aux
conditions consenties par la Compagnie du chemin de fer de Lyon. Quant à la portion de l'ancien cimetière de Lyon, située entre la route de Conflans et la ligne du chemin de fer, qui seule reste à la commune, elle fut fermée dès cette époque.
Elle contient encore aujourd'hui un certain nombre de monuments mais les familles qui y possèdent un caveau ont seules le droit d'y faire pratiquer de nouvelles inhumations Ces inhumations sont environ de deux par an.
Depuis 1848, à deux reprises différentes, le cimetière actuel a été notablement agrandi.
Une première fois, aux termes d'un bail en date du 27 octobre 1879, la Ville de Paris, propriétaire du bois de Vinccnnes, loua à la commune de Charenton pour 18 années consécutives, à compter du t"'janvier t8yQ,unterraincontigude2.ooomètressupernciels, moyennant une redevance annuelle de 20 francs, et, une deuxième fois, dans les mêmes conditions, d'après un bail valable à partir du i" janvier 1888, un autre terrain contigu d'une contenance égale. La commune de Charenton-le-Pont paye donc actuellement pour ces deux terrains une redevance annuelle de 40 francs, destinée à constater le droit de propriété de la Ville de Paris.
Les premiers travaux d'agrandissement, adjugés le 28 juillet 1880, en vertu d'une autorisation préfectorale du 28 juin 1880, ont occasionné une dépense de 6.0/3 fr. 38, y compris les frais de reconstruction du mur de clôture. Ils comprenaient l'établissement d'un pavillon pour le concierge, d'un hangar, d'une morgue actuellement transformée en dépôt de matériaux, et d'un premier caveau provisoire, remplacé depuis.
La dépense a été approuvée par un arrêté préfectoral en date du 20 juillet 1881.
Les seconds travaux, autorisés par arrêté préfectoral en date du 21 janvier 1889, ont coûté 23.5o5 fr. 90 (dépense approuvée le 22 mars t8go).
Signalons en outre: fia construction d'un logement pour le fossoyeur (arrêté préfectoral du 7 septembre 1882), qui occasionna une dépense de 1.363 fr. 10, évalué d'abord à 1.429 fr. 18 2° la construction du caveau provisoire et de l'ossuaire, autorisée par un arrêté préfectoral en date du 7 juin 1884, qui a coûté 4.; ;5 fr. 77, i. Chacune de ces familles possède une clef du cimetière qui se trouve fermé au public.
dont 3.657 fr. 28 pour le caveau provisoire. Les frais de séjour dans le caveau sont fixés à i franc par jour.
Le cimetière, qui affecte la forme d'un polygone irrégulier, rectangulaire dans sa plus grande partie, contient une allée centrale et six allées parallèles ou perpendiculaires à la première, larges de /). mètres chacune, et plantées de platanes. Dans l'axe de l'allée centrale se trouvent l'ossuaire au milieu, et le caveau provisoire à l'extrémité. Il ne contient ni monument digne d'être signalé, ni tombe militaire.
La commune ne possède pas non plus d'édifices affectés aux services suivants hospice ou hôpital, ~e):M!re, ybH~MM-ï- économiques, crèche, t!~ffO!'r~OMrr!e;'e et morgue. Comme on l'a dit plus haut, le local construit en 1880 dans le cimetière, dans le but d'y déposer des cadavres retirés de la Marne ou de la Seine, a été transformé en dépôt de matériaux. Les noyés sont aujourd'hui envoyés directement à la Morgue de Paris.
Quant à l'asile national, dit de Charenton, il est en réalité situé sur le territoire de Saint-Maurice.
Marchés.- Un seul marché est établi dans la commune, entre la rue du Marché, l'avenue du Marché et l'avenue de Reuilly, derrière les écoles du Centre, sur un terrain mesurant 1.178 mètres superficiels.
Aux termes d'un procès-verbal, en date du 29 octobre i8gi, ce marché a été adjugé pour 18 ans, depuis te i" janvier 1893 jusqu'au 31 décembre 1910, moyennant une redevance annuelle de 25.68o fr. go.
A l'expiration du bail, les abris fixes, construits par l'adjudicataire, pourront être repris par la commune à dire d'experts. A côté du marché, la commune a acquis de la Ville de Paris, moyennant la somme de 3.6~3 fr. 52, payable par sixièmes, un terrain sur lequel les marchands remisent leurs chevaux pendant les heures de vente.
~reutw'r.– En 1806, lors de la réfection complète du port des Carrières, un abreuvoir a été intercalé dans ce port. La dépense occasionnée par sa construction doit être comprise dans la dépense totale des travaux indiquée plus loin (v. p. 87).
Commissariat de police et justice de paix. Le commissariat de police et la justice de paix sont situés dans le même corps de bâtiments, sur une partie de l'immeuble acheté à M. Boniface en
) 886, en vue de l'agrandissement de la mairie. Il n'est séparé de cet édifice que par une cour au fond de laquelle se trouve la salle des fêtes, construite à la même époque, sur un terrain dépendant de la même propriété.
Les locaux de la justice de paix, n° 48, rue de Paris, comprennent, au rez-de-chaussée, le greffe, le cabinet du juge et la salle d'audience; dans les combles, la salle des archives. L'entrée se trouve du côté de la cour de la mairie.
Le commissariat de police, dont l'entrée est rue des QuatreVents, se compose d'une salle pour les agents, d'un bureau pour les inspecteurs, du cabinet du secrétaire et de celui du commissaire. Les violons occupent les sous-sols.
Ce corps de bâtiments, comme la mairie dont il constitue une annexe, estl'œuvrc de M. Gravereaux.
Salle ~M~i~M. La salle des fêtes a été construite en 1887i888 par M. Gravereaux. Elle comprend un vestibule, une salle avec galerie, une scène pourvue de décors et une pièce de dégagement à droite et à gauche de la scène. Le prix de la construction a été évalué à i5o.ooo francs.
.Rem:.M de pompes. Le terrain sur lequel s'élève la remise de pompes dépend, comme ceux de la salle des fêtes et du commissariat, de la propriété achetée en 1886 à M. Boniface. Construite en t8ot, elle se compose d'un rez-de-chaussée et de deux salles où le matériel d'incendie est remisé. Elle comprend, en outre, au premier étage, un magasin d'habillement et le logement du gardien, et, au rez-de-chaussée, une grande cour pour les manœuvres, au milieu de laquelle se trouve un échafaudage de quatre étages. La remise de pompes est située rue Sully, n° 12, derrière la salle des fêtes. Les travaux, autorisés par arrêté préfectoral en date du 16 novembre t8g i, ont occasionné une dépense de <5.263 fr. 65, évaluée d'abord à t5.t6 6 fr. 07. Le décompte définitif a été approuvé par arrêté préfectoral en date du 21 février )8g~
Bureaux d'octroi. -Il existe à Charenton 7 bureaux d'octroi municipaux, dont 6 sont construits sur un terrain appartenant à la commune
1° Le plus ancien est le bureau de la gare de Bercy-Conflans, qui consiste en une baraque en bois. sans valeur appréciable 2° Le bureau central de l'octroi, dit de la gare de Charenton (gare de marchandises), se compose comme le précédent d'une
baraque en bois achetée, en 1878, à la Compagnie générale des Omnibus moyennant la somme de ~5o francs (arrêté préfectoral du 7 novembre 1878)
3° Le bureau de la route de Saint-Mandé, situé à l'angle de cette route et de l'avenue de Gravelle, a coûté 2.389 fr. 21 (devis approuvé par arrêté préfectoral du 7 novembre 1878;; /)." Le bureau du pont de Charenton, reconstruit en 1802 sur les ressources affectées aux dépenses d'entretien, est un bâtiment en briques avec charpente de bois apparente, recouvert de tuiles Muller; il a coûte 2.670 fr. 75.
5" et 6" Enfin, en i8g3 (délibération du 26 janvier, approuvée par arrêté préfectoral du ;o octobre i8o3), la commune a fait construire, à raison de 2.5oo francs, les bureaux du pont de Conflans et de la porte de Bercy (i.25o francs pour chacun);
7° Le bureau de la porte de Charenton a été construit à forfait, moyennant la somme de 2-too francs, sur un terrain appartenant à la Ville de Paris et loué par elle à raison de 20 francs par an. Il est le seul qui n'appartienne pas entièrement à la commune. Bureaux de poste. Il existe à Charenton 2 bureaux de poste constituant 2 bureaux d'État. L'un est installé place de la Mairie, et l'autre quai de Bercy, n° ;6 bis, aux Magasins généraux. La commune paye à l'État pour le premier de ces bureaux une redevance annuelle de 3oo francs, qui doit prendre fin le 31 décembre ioo3.
Fort. Charenton ne possède pas de fort. Le fort dit de Charenton est, en effet, situé sur le territoire de Maisons-Alfort. Immeubles communaux. La commune possède et exploite, à titre particulier, deux immeubles.
Le premier, dit maison Boniface, et situé rue des Quatre-Vents, n" 3, provient de la même opération que les terrains de la nouvelle mairie.
Tous les logements compris dans cette maison sont actuellement occupés; leur location a produit en too; la somme de 2.36ofr. Parmi les deux boutiques qu'elle contient, une seule est louée; l'autre est mise à la disposition du Bureau de bienfaisance, qui en a fait la salle de distribution.
Le deuxième immeuble provient d'un legs fait au Bureau de bienfaisance par M. Ravassat, aux termes d'un testament en date du 13 janvier 860, approuvé par décret du 18 février 876. II con-
siste en une maison sise rue Gabrielle, n° 32, dont le produit est affecté au budget du Bureau de bienfaisance. Cette maison est actuellement louée d'après un bail de trois, six ou neuf années, à raison de 1.100 francs par an.
Bois de Vincennes. Le bois de Vincennes, dont l'étude générale sera faite dans la monographie de Vincennes, occupe dans la commune une superficie de 12$ hectares. Il est traversé sur ce territoire par diverses avenues dont les plus importantes sont l'avenue des Tribunes, la route de ceinture du Lac, les routes de la Plaine, du Bac et des Glacières. Il est limité au Sud par l'avenue de Gravelle et à l'Est par le chemin de grande communication n° 38, de Bagnolet à Choisy-le-Roi.
Le lac Daumesnil, comprenant les !les de Reuilly et de Bercy, est situé tout entier sur le territoire de la commune. II occupe une superficie de ;o8.y38 mètres carrés. Entre les routes des Glacières et du Bac, se trouve, en outre, une piste municipale.
Le bois de Vincennes constitue dans toute son étendue une propriété privée de la Ville de Paris.
§11.– DÉMOGRAPHIE
A. POPULATION
Les dénombrements faits depuis 1801 ont donné les résultats suivants
i8o< ).[26 t i8t7. ;.337 1831 1.977 :836. 2.558 184: 3.3g3 1846 3.505 )85i. 3.219 i856. 4.258 1861. 5.53i [ 1866. 6.190 1872. 7.;4t )876. 8.822
ï. Un siècle auparavant, en 1700, lors du dénombrement des paroisses de la Généralité de Paris, la population de Conflans-Charenton-les Carrières ne comprenait que 2[5 feux (~p~M~tCe (p. 4.2~) au Mémoire de la G~n~ra/ife de Paris pour l'instruction du ~MCtfe Bourgogne, publié dans la collection des documents inédits de l'Ilistoire de France, par M. de Boislisle). 4
;88i. 11.826 t886. :3.535 189' i5.3o6 1896. i5.8n 1 :9o< 17.980
La population de Charenton-le-Pont. ainsi que cela résulte du présent tableau, est actuellement près de seize fois plus forte qu'en 1801.
Comme dans les autres communes, l'accroissement a été peu sensible pendant la première moitié du dernier siècle, puisque, jusqu'en )85i, l'augmentation de la population n'a été que de 2.093 unités, tandis que, de 1851 à 1901, elle s'est élevée de t~)..y6t habitants.
Le dernier recensement a donné, pour la population résidente: 17.980 habitants, dont 17.758 pour la population municipale, comprenant 7.520 Français et 220 étrangers, et 222 pour la population agglomérée.
La population de fait, le 2-). mars 1901, était de 16.63o habitants.
Les résultats complets du recensement de 1901 n'étant pas encore connus, les chiffres suivants sont empruntés, sauf indication contraire, aux tableaux statistiques dressés d'après le recensement de 1896.
La population, recensée comme présente, le 29 mars 1896, s'élève à 16.63o habitants, répartis comme suit
ENFANTS
ou MARIÉS VEUFS DIVORCÉS TOTAL
célibataires Is
Hommes. 3.S8o 3.592 3~2 33 7.~7 Femmes. 4.217 3.640 t.tgt_35 9.o83 Il_ 7.7977.232 2 ;.i33 68 !6.63o 1
La population de Charenton, au point de vue du lieu d'origine, se classe de la manière suivante
t3.t53 habitants venus de divers points de la France; 2.5()8 habitants nés à Charenton
879 Alsaciens et étrangers.
Le classement par nationalité ressort du tableau ci-joint
HOMMES FEMMES TOTAL
( De naissance. 7.'43 8.573 1~.716 Francis j~~j~ Anglais, Ëcosaais.Irïandais.. 4. to t~
États-Unis. t 3
AutresAmiTicaios. t
AUemands. 27 56 83
Autrichiens 2 3 5
Be)ges. ![ [ 48 M
Hollandais. 2 3 5
É Luxembourgeois. 8 Il
Etranger~ 82 67 Hongrois. i 2
Espagnols. 6 6 12
Suisses 49 43 92
Russes. s t t
Suédois t ï 3
Turcs. 1 3
Turcs 3 »
Tnrcs 7')47 3 I o.o83 » t6.63o 3
Les départements de France, qui fournissent à la commune le plus fort contingent, sont:
Seine (non compris Charenton). 6.622 Yonne 63S Seins-et-Oise. 5i5 5 Seine-et-Marne. 491 Nièvre. 399 Loiret. 3~[ t Saône-et-Loire. 2'?o Côte-d'Or 255 Rhône. 240 Nord. 23; Haute-Saône. 206 Doubs. 202 Cher. 200 Aisne. t65 Cantal ;56 Aveyron. t~6 Oise t~). Jura ;t Puy-de-Dôme. ;3y Pas-de-Calais 120
En résumé, la population de Charenton se répartissait en t8g6, d'après le lieu de naissance, de la manière suivante:
Français. i6.;3g dont 2.55g nés dans la commune. Étrangers. ~o; 3g
Soit un total de. ;6.63o dont 2.5g8 nés dans la commune.
Au cours de l'année ioo[, l'état civil a enregistré
338 naissances;
~3 décès;
t6o mariages;
5divorces.
B. HABITATIONS
Nombre de maisons en t8g6: t. m, dont t.o58 occupées en tout ou en partie et 53 vacantes. Ce dernier chiffre se répartit comme suit
Habitations composées d'un rez-de-chaussée. n5 d'un étage. 38~
dedeuxétages. 2~5
de trois étages. 18~
de quatre étages 08
de cinq étages 41
de six étages. 4
Total. r.m i
Nombre de logements 5.166.
482 ateliers, magasins ou boutiques.
C. DIVERS
Électeurs inscrits en 1902. 4.656.
Recrutement. 122 conscrits ont tiré au sort la même année. Chevaux. 623 chevaux appartenant à s33 propriétaires
Chevaux entiers. i63 dont 12 au-dessous de 6 ans
Chevaux hongres 294 – 7
Juments. 166 i
Totaux. 633dont zoau-dcssousdeôans
Voitures. 243 voitures appartenant à i3o propriétaires. 71 voitures à roues etàtcheva)
i? à 2 etàsehevaux
i37 &4rouesetai cheval
à – et à 2 chevaux
Total. 2~.3 voitures
~111.–FINANCES
A. CONTRIBUTIONS
Principal des contributions directes en 1~0~
Contribution foncière ~.338 » personnelle et mobilière 83.060 o des portes et fenêtres 36.2o5 » despatentes. Q6.3~).6 Total. z63.o37,~6
Perception des contributions. Charenton-le-Pont est le siège d'une perception des contributions dont la circonscription s'étend sur les communes de Saint-Maurice, Maisons-Alfort, Alfortville et Créteil.
Le percepteur se tient à la disposition des contribuables de la commune en ses bureaux, n" 6, quai de Charenton, les lundis, mardis, mercredis et samedis, de 9 heures à 3 heures. B. OCTROI
L'octroi de Charenton-le-Pont a été créé en 1825.
Le mode de perception adopté est la régie simple.
Les perceptions sont faites en vertu d'un tarif reproduit aux Annexes, et d'un règlement approuvé par décret en date du t8 décembre 1884.
Elles ont lieu dans les bureaux municipaux énumérés plus haut au titre du domaine, et dans 8 bureaux de la régie comprenant 3 recettes particulières et 5 recettes buralistes. Ces bureaux sont ouverts tous les jours depuis 7 heures du
matin jusqu'à 6 heures du soir, pendant les mois de janvier, février, novembre et décembre; depuis 6 heures du matin jusqu'à heures du soir pendant les mois de mars, avril, septembre et octobre enfin, depuis 5 heures du matin jusqu'à 8 heures du soir pendant les mois de mai, juin, juillet et août.
Les taxes principales ont produit en iooi iy5.5g5 fr. o/, et les dépenses relatives au service se sont élevées pendant la même année à 25.5 fr. ~.o.
Quant aux taxes spéciales, elles ont été supprimées depuis i8go. Les actes constitutifs de l'octroi sont généralement prorogés d'année en année par le Conseil municipal. Exceptionnellement, ils ont été prorogés, en ;goa, pour les années ioo3 et tgo~. Signalons enfin les abonnements contractés avec l'octroi par les corporations des bouchers et des charcutiers. Chaque année, la somme due par chacune de ces corporations est fixée par le Conseil municipal. En 100; et en 1002, elle s'est élevée à zo.ooo francs pour les bouchers et 6.000 francs pour les charcutiers.
C. FINANCES COMMUNALES
Recettes ordinaires d'après le compte de <ooo 3o6.025,io extraordinaires 222.3t2,8o Total. 6)8.337,00! 1
Dépensesordinairesd'apresIecomptedeiQOO 358.2~0,6t 2 extraordinaires – ;o3.3o2,o3 3 Total. 4.61.6~.2,6~.
Les dépenses ordinaires se répartissent ainsi entre les différents services:
10 Administration et police. 5y.86i,!2 2° Voirie non vicinale. g6.og5,3o vicinale. 6.89!,80
2° Bienfaisance. 3~.814,46 ~Enseignement. 7~.028,3~ 5° Dépenses diverses. 85.559,56 Total 358.250,61
Ces recettes constituent les ressources normales de la commune. 2. Non compris les restes à payer devant figurer au compte administratit de l'année suivante.
3. Ce total représente les dépenses normales de la commune.
~Mp~MMf~. – Par décret du 29 août i8g5, la commune de Charenton a été autorisée à emprunter une somme de 72.121 francs, remboursable en 32 ans, et destinée à convertir un emprunt antérieurement contracté en vertu d'un décret du 28 juillet iSgi. Le 3i janvier 1902, elle avait remboursé sur le capital la somme de 21.472 fr. ~3. Le montant du service des intérêts et des frais de commission pendant la période complète d'amortissement s'élèvera à 5o.y23 fr. 80, sur lesquels 22.5i6 fr. 71 sont actuellement remboursés.
Par le même décret, la commune a été autorisée à emprunter, en outre, une somme de go6.234 francs, remboursable, savoir 656.992 francs en 12 ans
131.222 en 22 ans
n8.020 en 24 ans.
Sur cet emprunt, il a été remboursé actuellement 363.042 fr. 88 sur le capital et t73.388 fr. 12 sur le service des intérêts et des frais de commission, dont l'ensemble s'élève pour la durée complète de la période d'amortissement à 28!. 18; fr. g6.
Cet emprunt est destiné, tant à convertir des emprunts antérieurement contractés en vertu des décrets des 12 janvier et 10 avril 1886, ;8 décembre 1888 et 3i décembre i8ot, qu'à pourvoir à diverses dépenses communales.
Pour faire face aux obligations qui en résultent, la commune de Charenton a été autorisée à s'imposer extraordinairement par addition au principal des quatre contributions directes, savoir: Pendant 12 ans, à partir de t8o5, de o,38 c. 3/;o;
Pendant to ans, à partir de 1017, de 0,04 c. o/io
Pendant 8 ans, à partir de :oig, de 0,01 c. 4/10.
Valeur du centime en ~of. – 2.5o3 fr. 40.
Nombre de centimes. 55 centimes 6/10, dont 38 centimes 3 i/o extraordinaires, y compris les 2 centimes affectés aux chemins vicinaux.
Charges par habitant. 21 fr. 72. La commune n'occupe que le quarantième rang au point de vue des charges et le vingtième au point de vue de l'importance du budget.
Secours. Depuis 1800, la commune a reçu les secours suivants:
Année 1800. Agrandissement de la mairie: 3o.ooo francs. Année 1897. Travaux de viabilité ~.2.000 francs.
Année tooi. Travaux divers effectués aux écoles, salles de réunion, etc. 3i.ooo francs.
Receveur municipal. Depuis tSyg, la commune possède un receveur municipal spécial. La caisse est ouverte à la mairie, de io heures à 3 heures, les lundis, mardis, mercredis, vendredis et samedis.
Ce comptable reçoit un traitement annuel de ?.g33 francs.
IL-- SERVICES PUBLICS
§ I. BIENFAISANCE
Bureau de bienfaisance. Le Bureau de bienfaisance de Charenton se compose de 6 administrateurs, dont 2 nommés par le Conseil municipal et par le Préfet.
Les inscriptions sur la liste d'assistance sont faites par la Commission administrative, sur la demande des intéressés. Elles sont valables indéfiniment jusqu'à radiation. Tous les ans, au mois d'avril, la Commission fait une revision complète de la liste et efface les noms des personnes dont la situation s'est améliorée. Des radiations peuvent également avoir lieu dans l'intervalle des périodes de revision.
En igoo, le Bureau de bienfaisance a distribué des secours à ~23 personnes valides, dont 19 hommes, 06 femmes et 208 enfants, et à 107 infirmes, dont t5 hommes, 2c; femmes et 5z enfants. Il a secouru, en outre, 22z(. vieillards de plus de 60 ans.
Les familles les plus nombreuses, inscrites sur la liste d'assistance, et ayant droit par suite aux secours permanents, reçoivent par semaine 6 kilogrammes de pain et [ kilogramme de viande, auxquels on ajoute, si la saison l'exige, un bon de charbon, à intervalles irréguliers. Quelques secours sont, en outre, accordés pour le linge et l'habillement. En 1001, le Bureau de bienfaisance a dépensé 776 francs pour cet objet; mais il n'alloue aucune indemnité de logement.
Les secours temporaires non renouvelables comprennent des distributions de pain et de viande en quantités variables, mais surtout des secours en argent qui s'élèvent au maximum à 20 francs pour chaque indigent. La dépense qui a résulté de ces allocations, en 1901, s'est élevée à yx5 francs.
Le pain est payé par le Bureau à raison de o fr. o5 au-dessous du cours déterminé par la taxe officieuse du pain, et la viande, consistant exclusivement en viande de bœuf, à raison de i franc le kilogramme.
Enfin, les médicaments sont fournis par les pharmaciens de Charenton, qui consentent au Bureau de bienfaisance un rabais de 3o °/t, sur le tarif de la Société de prévoyance.
Un médecin, recevant un traitement annuel de 1.200 francs, est chargé du service médical.
Toutes les sages-femmes de la commune peuvent concourir aux accouchements des indigentes. Elles reçoivent 10 francs par accouchement.
Le compte du Bureau de bienfaisance, en 1900, s'établit ainsi
RECETTES
f Recettes or~n~M'cy
Locationd'immeubles 1.100 M Rentes sur l'Etat. i.6~3 < Rentes sur particuliers. 55~ a Intérêts desfonds placés au Trésor. ~§,78 Concessions de terrains dans les cimetières 6.466,50 Produit du droit des pauvres sur les bals, concerts, fêtes. 3.620C D Subvention des communes. 2.900 n Dons, quêtes, souscriptions. 6.3i6,20 Subventioncomrnuna)epoursecours~domici!e. 3.600 M Secoursspontanes. 9)5o Total des recettes ordinaires. 26.'248,08 2'cc<'Me~c~'fr<!or~<rM
Subvention départementale pour la fête nationale Sg? Total général des recettes. 26 641,98
DÉPENSES
t" Dépenses ordinaires
Entretien des propriétés et contributions. 86,8~ Pensions et rentes à la charge des bureaux. ~35 » Remises des receveurs. 6~t » Pain et denrées alimentaires. t2.t65,27 Médicaments. !55j0~ Chauffage z5q » Frais de bureau, timbres et impositions. i58,~5 Secours en argent et secours domicile. 3.8gi,25 Traitement des médecins, employés, sages-femmes
et préposes. 1.~35 H
Total des dépenses ordinaires. 2i.i5y,2i
2° Dépenses e;f<raor~!?M!rc.y
Emploi de la subvention départementale pour
la fête nationale 3g3 a
Total général des dépenses 2t.Mo,21
La comparaison des recettes et des dépenses fait donc ressortir, pour l'année 1000, un excédent de 5.og fr. y~.
Les rentes du Bureau de bienfaisance proviennent, soit des excédents de recettes réalisés depuis sa fondation, soit des dons ou legs dont l'énumération suit
a. Legs Bombard. Par ordonnance royale du 8 novembre i83z, le Bureau de bienfaisance a été autorisé à accepter le legs fait aux pauvres de la commune par Mlle Marie-Jeanne Bombard, et consistant en une rente de 335 francs à 5 °/o, à la charge pour lui
;° D'employer annuellement une somme de 100 francs à l'instruction gratuite d'enfants de la commune, de o à 12 ans, en affectant cette somme par moitié aux enfants de chaque sexe 2° De distribuer pendant toute l'année, aux dix pauvres les plus nécessiteux de la commune, au moins 6 livres de pain bis par semaine, et du pain blanc à ceux d'entre eux qui auraient ~8 ans ou plus.
b. Legs Jollet. Une ordonnance royale, en date du 20 octobre 1819, a autorisé le Bureau de bienfaisance à accepter le legs
de 2.400 francs fait à son nom par M"' Anne-Édouard-Angélique Jollet à charge pour lui
i" D'employer la moitié de cette somme en une inscription sur le grand-livre de la Dette publique, et d'en appliquer le produit à l'éducation et à l'instruction chrétienne de trois jeunes filles indigentes de la commune, à son choix.
2° D'employer l'autre moitié en une seconde inscription de rente dont le produit serait distribué et réparti entre les pauvres par la Commission administrative du Bureau de bienfaisance, le tout à la condition expresse que celle-ci ferait célébrer tous les ans, à perpétuité, six messes basses à l'église de Charenton pour la testatrice, ses père, mëre et sœur, ces messes devant être annoncées au prône le dimanche qui précède leur célébration. Le Bureau de bienfaisance, afin de satisfaire à cette obligation du legs, alloue 8 francs au curé par an pour la célébration de ces messes. c. Legs Ravassat. Par testament du ;3 janvier t86o, approuvé par décret du 8 février '8~6, M. Ravassat a constitué le Bureau de bienfaisance de Charenton son légataire universel, à charge pour celui-ci d'exécuter différents legs particuliers spécifiés au testament. Il en résulte que cet établissement est actuellement propriétaire d'un immeuble situé rue Gabrielle, no 32, et loué actuellement à raison de 1.100 francs par an. Aux termes du testament, l'usufruit de cet immeuble devait être réservé à deux domestiques du défunt. Mais les bénéficiaires ayant renoncé à cette disposition, moyennant une rente annuelle de 400 francs payable à chacune d'elles par trimestre et sans réversibilité, le Bureau de bienfaisance touche la totalité du prix de location. L'une de ces rentes est éteinte par suite du décès de l'une des deux titulaires. La convention passée entre elles et la commune, portant modification du testament du 13 janvier t86o, a été approuvée par arrêté préfectoral en date du 23 juillet 1876.
d. Donation Rollet. Aux termes d'une donation entre vifs, en date du 2 juin :8g6, approuvée par arrêté préfectoral du 28 juillet 1896, le Bureau de bienfaisance est titulaire de 3o francs de rente sur l'État français, avec jouissance des arrérages, à dater de t"' avril <8o6, à charge d'en attribuer chaque année le montant à une femme veuve, domiciliée à Charenton depuis cinq ans et ayant au moins deux enfants légitimes, âgés de moins de treize ans, ou, si cette condition ne peut être remplie, soit à un ménage d'ouvriers, soit à une personne ayant subi un long chômage, soit
enfin à un vieillard (veuf ou veuve) domiciliés les uns ou les autres à Charenton.
Notons enfin que le Bureau de bienfaisance, pour parfaire ses ressources, a reçu, en 1901, une subvention de ;2.6;~ francs correspondant au produit d'une imposition de 5 centimes que supporte la commune.
Depuis cette décision, les quêtes à domicile ont été supprimées. Traitement des malades dans les hôpitaux de Paris. Les malades de la commune, envoyés dans les hôpitaux de Paris, y étaient jusqu'ici admis et traités aux conditions fixées par des délibérations du Conseil général et du Conseil municipal de Paris, datant de 1800.
D'après ces délibérations, les dépenses de traitement, évaluées à 3 fr. o5 par jour (défalcation faite des droits d'octroi), devaient être réparties entre la commune, le département et l'Assistance publique de la manière suivance
La contribution de la commune était calculée à raison de franc par jour et par malade, et basée, soit sur le nombre moyen des journées de traitement des trois dernières années, soit sur le nombre exact des journées de traitement de l'année. Celle du département, calculée aussi à raison de i franc par jour, était acquittée sous forme de subvention forfaitaire fixée à 225.000 francs par an, le surplus de la dépense étant supporté par l'Assistance publique.
La moyenne du prix de journée s'étant élevé de 3 fr. o5 à 3 fr. 3~, et, d'autre part, le nombre des journées ayant augmenté notablement alors que la subvention départementale restait la même, le Conseil général, par délibération du 28 novembre tooo, admit le système suivant qui est appliqué depuis le i"' juillet [goo aux différentes communes du département et doit rester en vigueur pendant cinq années. Sur la somme de 3 fr. 3~ représentant le prix de journée actuel, i fr. 10 est à la charge des communes, ] fr. to à la charge du département, et i fr. t~ à la charge de l'Assistance publique.
Les communes conservent le droit, comme précédemment, ou de contracter des abonnements dont le montant est déterminé par le nombre de leurs malades pendant les trois dernières années, ou de payer leur quote-part suivant le nombre exact des journées de traitement des malades ayant leur domicile de secours sur leur
territoire. Quant au département, il verse une somme représentant exactement t fr. 10 par journée de malade.
La dépense qui a résulté pour la commune, en igoo, de l'application de ces dispositions, s'est élevée à 8.829 fr. 45. Les malades de Charenton sont plus spécialement dirigés sur l'hôpital de la Pitié. Ils sont transportés à l'aide des voitures d'ambulance de la Ville de Paris. Les frais de transport en igoo ont été de 400 francs.
Assistance à domicile. Le Conseil général, par délibérations des 18 décembre <8Q5 et 26 avril 1896, a décidé: 10 qu'une allocation serait attribuée aux communes qui consacreraient des ressources à l'assistance des vieillards indigents, infirmes et incurables 2° que le montant de cette allocation serait égal au tiers des dépenses faites dans ce but par la commune.
Les indigents valides, pour être admis à ces secours, doivent avoir 65 ans d'âge et 10 ans de séjour dans Paris ou dans une commune du département.
Ces conditions d'âge et de domicile ne sont pas applicables aux infirmes et aux vieillards.
42 personnes reçoivent actuellement des secours à domicile, sur les bases fixées par le Conseil général. Une pension annuelle de )oo francs est allouée à 27 d'entre eux; aux :5 autres, on ne donne que 60 francs.
La dépense résultant de ce service s'élève donc à 3.600 francs par an. Sur cette somme, le département rembourse 1.200 francs, c'est-à-dire le tiers, à la commune.
Aliénés. 60 aliénés, ayant leur domicile de secours dans la commune, ont été soignés, au cours de 1901, dans les divers asiles du département. Ils ont occasionné une dépense totale de ~[.087 fr. 87. Sur cette somme, il a été remboursé 292 fr. 40 par la famille d'un aliéné.
D'autre part, la commune, contribuant dans la dépense pour 3o a dû verser ;z.33o fr. 26, le surplus, soit 18.465 fr. 21, restant à la charge du département.
Enfants assistés et moralement abandonnés. Les enfants maltraités ou moralement abandonnés sont assimilés, pour la dépense, depuis le i" janvier 1890, aux enfants assistés, en vertu d'une délibération du Conseil général du 16 décembre 1889. Cette délibération a été prise dans le but de faire bénéficier le départe-
ment des dispositions de l'article 25 de la loi du 24 juillet t88o. On sait en effet que, aux termes de cet article, la subvention de l'État dans les départements où le Conseil général s'engage à assimiler les enfants maltraités et moralement abandonnés aux enfants assistés, doit être portée au cinquième des dépenses, tant extérieures qu'intérieures, des deux services. Dans ces conditions, les charges relatives à ces deux services se confondent. En 1001, la somme recouvrée de ce chef sur la commune de Charenton s'est élevée à 6.552 fr. 62.
Protection des enfants dupremier ~g-e. En 1901, les déclarations faites par les parents, conformément à l'article 7 de la loi du 23 décembre 187~)., se résument ainsi
AU BIBERON AU SEIN TOTAL
Nombre d'enfants de Charenton mis en nourrice
dans le département de la Seine (Charenton excepte) 5 6 11 t Nombre d'enfants de Charenton mis en nourrice
hors du département de Seine. 9 34. 43 t4 40 54
2i déclarations d'élevage, qui toutes concernent des enfants nés dans le département de la Seine, ont été faites par des nourrices de la localité en exécution de l'article g de la même loi. Le département de la Seine, au point de vue de la protection des enfants du premier âge, est divisé en 18 circonscriptions: Charenton appartient à la i~° circonscription.
Ainsi qu'il a été dit au chapitre du domaine, il n'existe dans la commune ni dispensaire, ni crèche, ni fourneau économique. Secours aux familles nécessiteuses t~M soldats de la réserve et de la territoriale. Des secours peuvent être accordés aux familles des soldats de la réserve et de la territoriale ayant au moins deux ans de résidence dans la commune, quand, par suite de l'absence de leur chef, elles se trouvent dénuées des ressources indispensables.
En cas d'extrême urgence, la condition de séjour n'est pas exigée.
Le taux des allocations est le suivant i franc pour la femme et o fr. 5o pour chacun des enfants.
En 190;, ~.8 familles, secourues dans ces conditions par la commune, ont reçu une somme totale de [.062 francs. Propagation de la vaccine. Pour les enfants des écoles communales, des séances de vaccination ont lieu chaque année, à la rentrée des classes, par les soins de l'Institut de vaccine animale, situé rue Ballu, n" 6, à Paris.
En outre, aux mois de mai et de juin, des vaccinations gratuites sont pratiquées successivement par les quatre médecins de la commune, ce qui porte à huit le nombre des séances de vaccination annuelles. Le vaccin est fourni gratuitement par l'Académie de médecine.
Le nombre des vaccinations et revaccinations gratuites, effectuées à Charenton cn faoi (non compris les enfants des écoles), résulte du tableau suivant
SEXE SEXE
mascnhn I Kminin T°T~L
Vaccinations. ;8) )g3 3~ Revaccinations. no 209 Il 2~ s~ 583 ~l
Bureau municipal de placement gratuit. H n'existe pas, à proprement parler, de bureau municipal de placement gratuit à Charenton. Toutefois, depuis février )QO[, deux cadres sont apposés à la porte de la mairie pour recevoir les offres et demandes d'emploi.
Société de secours mutuels. La Société de secours mutuels de Saint-Louis, fondée en !838, et approuvée par un arrêté du 20 juillet t853,est composée de membres des deux sexes domiciliés dans l'un des deux cantons de Charenton ou de Saint-Maur, et divisés eux-mêmes en membres honoraires ou associés libres et en membres participants. Elle a pour but
i" De donner les soins du médecin et les médicaments aux sociétaires malades
2° De leur payer une indemnité pendant le temps de leurs maladies
3" De pourvoir à leurs frais funéraires
~.° De constituer à leur profit une caisse de pension viagère de retraites, conformément au décret du 26 avril i856.
Le nombre de ses sociétaires ne peut excéder 5oo. Le nombre des membres honoraires est illimité.
Les sociétaires sont admis en assemblée générale ils doivent être âgés de 6 ans au moins et de 5o ans au plus, être d'une conduite régulière et d'une bonne constitution, n'avoir jamais subi de condamnation judiciaire, lorsque ces condamnations seraient de nature à flétrir l'honneur et la probité, enfin être domiciliés depuis six mois dans la circonscription de la Société.
Les membres honoraires sont admis par le président et le bureau, sans condition d'âge ni de domicile.
Notons, en outre, que la Société conserve ceux de ses sociétaires qui abandonnent sa circonscription pour aller résider provisoirement dans l'une des communes du département de la Seine et de Seine-et-Oise. Le bureau s'entend, dans ce cas, avec la Société de secours mutuels la plus voisine de la demeure du sociétaire pour lui faire obtenir les secours médicaux et pharmaceutiques, à charge pour la Société de Saint-Louis de lui rembourser les avances faites selon les prix établis par elle pour ses membres participants. Mais cette situation ne pourrait se prolonger plus de six mois, à moins d'une autorisation spéciale prise en assemblée générale. Les membres participants, qui, par suite de circonstances de force majeure, se trouvent dans l'impossibilité d'acquitter leurs cotisations, en réfèrent aux membres du bureau qui peuvent leur accorder un sursis de trois mois renouvelable pendant les trois mois suivants; mais, pendant la durée du sursis, ils n'ont droit à aucun des avantages sociaux.
L'exclusion est prononcée par l'assemblée générale, après enquête et défense préalable
i" Pour condamnation infamante
2" Pour préjudice causé volontairement aux intérêts de la Société
3° Pour tout acte contraire à l'honneur;
~.° Pour conduite déréglée et notoirement scandaleuse. La démission, la radiation et l'exclusion ne donnent droit à aucun remboursement toutefois les titres de rentes viagères, constituées conformément au décret du 26 avril i856, en faveur des membres participants démissionnaires, radiés ou exclus, leur restent acquis.
Les statuts comportent de la part des sociétaires et de la Société des obligations réciproques.
La cotisation mensuelle de chaque membre participant est fixée à i fr. 50.
En entrant dans la Société, il est en outre tenu de verser à la caisse, à. titre de i~' mise, savoir:
S'il est âgédet6a2oans. 5 francs
de2oà3oans ;o
de3oà35ans. ;5 –
de35à~oans. 20 –
Les personnes âgées de plus de 4o ans doivent, indépendamment des 20 francs fixés par le paragraphe précédent, payer )8 francs pour chacune des années qu'elles auraient en plus. La ;r* mise exempte du payement de la cotisation du f trimestre. Toute personne venant d'une Société de secours mutuels dûment approuvée, des départements de la Seine ou de Seine-etOise, et pouvant justifier par un certificat du président de cette Société qu'il a payé ses cotisations et amendes, est immédiatement reçue dans celle de Saint-Louis, en qualité de membre participant sans avoir à payer à nouveau de t~ mise, mais en se conformant aux statuts.
Le sociétaire étranger ainsi admis jouit immédiatement des avantages sociaux, sauf en ce qui concerne le droit d'admission à la pension viagère, pour lequel il ne prend rang que du jour de son incorporation à la Société.
Le bureau admet, en outre, au nombre des sociétaires participants, sans droit de i" mise, tout membre honoraire qui en fait la demande, s'il a été inscrit à ce titre dans la Société avant l'âge de 40 ans.
La cotisation annuelle des membres honoraires ne peut être moindre de 18 francs.
Voici maintenant les obligations de la Société envers ses membres:
Le sociétaire malade ou blessé reçoit les soins du médecin de la Société et tous les médicaments nécessaires, à moins que sa maladie ou les blessures n'aient été causées par la débauche ou l'intempérance, ou qu'elles ne proviennent d'une rixe dans laquelle il serait reconnu l'agresseur. La Société n'accorde pas de secours pour cause de chômage.
Tout sociétaire qui tombe malade reçoit un secours en argent si, après attestation du médecin, sa maladie doit entraîner une incapacité de travail de plus de sept jours. Les secours sont ainsi fixés
Par jour, pour les trois premiers mois, période, i fr. 5o Par jour, pour les trois mois suivants, 2° période, < fr. A l'expiration de cette période, le Conseil d'administration se réunit pour décider si l'état de la caisse permet de continuer le secours en argent. Chaque semaine, une nouvelle attestation du médecin est exigée.
Par contre, tout sociétaire qui, étant malade, sort sans une permission écrite du médecin, doit payer une amende de 5 francs pour la première contravention et de io francs pour les autres. Un secours peut être accordé à tout membre de la Société qui reçoit une blessure entraînant la perte d'un membre et le mettant dans l'impossibilité de pouvoir travailler à l'avenir et de remplir une fonction lucrative. Ce secours est déterminé chaque année par l'assemblée générale selon les ressources de la caisse, et est prélevé sur le fonds de réserve.
Quand un sociétaire vient à décéder pendant la première semaine de sa maladie, une somme de 25 francs est remise à sa veuve ou à ses enfants. En outre, en cas de décès d'un de ses membres participants, dans quelque circonstance que ce soit, la Société verse entre les mains de la famille une somme de t0o francs et celle de 60 francs pour un membre pensionné.
Ces sommes, destinées aux frais du convoi, sont prélevées sur les fonds libres de la caisse.
Tous les membres actifs de la Société sont tenus d'assister personnellement, dans le canton seulement, aux convois des sociétaires décédés, sous peine de payer franc d'amende par manquement à chaque appel, dont l'un est fait au domicile du défunt et l'autre au cimetière.
Indépendamment des secours alloués aux membres malades et aux familles des sociétaires décédés, la Société a constitué un fonds de retraites, conformément au décret du 26 avril j85,6, et placé à la Caisse des dépôts et consignations.
Ce fonds se compose
1° De prélèvements faits par la Société sur ses excédents de recettes
2° De subventions spéciales accordées par l'État, le département ou les communes
3" De dons et legs faits à la Société avec affectation spéciale au service des pensions, dont l'acceptation a été approuvée par l'autorité compétente.
Conformément aux articles 6 et 8 du décret du 26 avril 1856, la quotité de la pension a été fixée, sur la proposition du bureau en assemblée générale, à la somme de 12 fr. 5o par mois elle ne peut être inférieure à 3o francs par an ni excéder le décuple de la cotisation annuelle.
L'administration est confiée à un bureau composé d'un président, d'un vice-président, d'un secrétaire, qui peut être pris en dehors de la Société, d'un caissier, d'un receveur et d'un surveillant par commune.
Le président est nommé en assemblée générale pour 5 ans, en exécution du décret du 18 juin 186~ Les autres membres du bureau sont élus pour 3 ans par l'assemblée générale et pris parmi les membres actifs et honoraires.
Le président surveille et assure l'exécution des statuts, est chargé de la police des assemblées et représente la Société dans tous ses rapports avec l'autorité publique. Au secrétaire incombe la rédaction des procès-verbaux, de la correspondance et de la conservation des archives. Le caissier ne peut disposer des fonds qui lui sont confiés que dans les cas énoncés aux statuts ou avec l'autorisation de l'assemblée générale. Les fonds en caisse ne doivent pas excéder 5oo francs. Le surplus est placé à la Caisse des dépôts et consignations.
Les receveurs font connaître à chaque assemblée ceux des sociétaires qui n'acquittent pas exactement leurs cotisations. Les surveillants sont chargés de vérifier les registres de la Société, de prendre connaissance de l'état de la caisse, quand ils le jugent convenable, de veiller à la stricte observation des statuts, de contribuer au maintien de l'ordre dans la Société, enfin de communiquer à l'assemblée générale leurs observations sur les abus à réprimer et de faire connaître les infractions aux statuts. Les visiteurs sont chargés de visiter les malades et d'assurer à leur égard l'exécution du règlement. Le service des visiteurs est fait par des sociétaires pris à tour de rôle parmi ceux habitant la même commune que le malade ou la commune la plus voisine. Si les visiteurs négligent de voir le malade deux fois par semaine,
ils sont passibles d'une amende de i fr. 5o pour chaque contravention s'ils refusent d'acquitter cette amende, ils sont exclus de la Société.
Les tableaux publiés ci-après, indiquant les situations respectives de la Société à 10 ans de distance, permettront malheureusement de constater la diminution sensible de ses recettes et du nombre de ses membres.
Voici ces tableaux
1' Effectif de la Société au 1" janvier 1892
Membres honoraires, 42 membres participants, 102. RECETTES EN l8oi
i"janvieri8oî.–Caissedutrésorier. 825 » Cotisations [Membreshonoraires. 756 ? Il Cousions. participants.638.8o~ ¡
Amendes. Su 1 D
Droitsd'entrée. 75 2.363,?o Ventesd'insignes. 1.70
Couronnes. 36,80
/M'V-Maire. 5oo
Dons.} M-V-Legrand. “ Subvention du Conseil municipal
). deSaint-Maur. )oo M
Intérêts touchés des capitaux placés à la Caisse
des dépôts et consignations (20 décembre t8t)t) 607,50 Total des recettes et de l'avoir ci-dessus 5. [76,80
DÉPENSES EN ;8gi
522journéesdemtiladie. 783 » Frais pharmaceutiques 586,35 Honorairesdesmédecins. 510 M Fraisfunéraires. 100 » Bains 88 o Bandagiste. 70 Couronnes. 5o Divers aux surveillants pourconvois. 7',70 Convocations etfrais divers 45,85 Honoraires du notaire 56,25 Placé laCaissedesretraites(2odécembre)8a)) t.0~3,75 Total des dépenses. 3.4:3,00
RECETTES PAR COMMUNE
Charenton. 774,20 Saint-Maur. i.o23,3o Maisons-Alfort 565,80 Total. 2.363,3o
DÉPENSES PAR COMMUNE
Charenton. 920,70 Saint-Maur 660,40 Maisons-Alfort. 607,05 Total. 2.iSo,o5
RÉSUMÉ
Recettes. 5.;y6,8o
Dépenses. 3.4[3,go
Reste encaisse. :.762,00
AVOIR DE LA SOCIÉTÉ LE ] JANVIER )8f)2
L'avoir disponible de la Société était à cette date de 13.5oo » Caisse 1.762,00 Total. 15.262,00
2' Effectif de la Société au 1" janvier 1902
Membres honoraires, 24.; membres participants, ~5. RECETTES EN ]goi
:"janvier!ooi.–Caissedutresorier. 682,70 Membres honoraires. 4~2 w
C.nsai.ons.; p~ip~8
Amendes. 282 ),j
Couronnes. i3 t~ t.~6,~0 Droits d'entrée. 20 M~ `
Vente d'insignes 34o
Subvention du Conseil municipal de Saint-Maur !0o u Intérêts touchés des capitaux placés à la Caisse
des dépôts et consignations (2~ décembre igot). 607,50 Total des recettes 3.)68,6o
DÉPENSES EN 1901
567 journées de maladie à i fr. 5o et i franc. 787 M
Frais pharmaceutiques 620,75
Honorairesdesmédecins. 320 H
Bains 38
Facture dubandagiste. ir »
Frais funéraires. 170 M
Couronnes. M
Convocations pour convois 44 »
Indemnitesàdessociëtairesâgës. 300 u
Frais divers pour service et timbres /).6o
Placé à la Caisse des retraites (2~ décembre '901) too »
Totaidesdépenses. s.~62,35
RECETTES PAR COMMUNE
Charenton 528,20
Saint-Maur. 717 « »
Maisons-Alfort. 201,20
Total 1.~6,40
DEPENSES PAR COMMUNE
Charenton. 573,55
Saint-Maur 63o,4.o
Maisons-Alfort. 795,8o
Total. t.ogg,y5
RÉSUMÉ
Recettes 3.t68,6o
Dépenses. 2.62,35
Reste en caisse. 706,~5
AVOIR DE LA SOCIÉTÉ LE I" JANVIER Ig02
L'avoir dtsponibtedelaSociétéestde. 14.287 »
Ca)sse. 706,25
Total. 14.093,2')
En résumé, les membres de la Société, au nombre de i~, en 18g i, sont réduits, en i go i, à 99, soit une diminution de ~5 membres dont 18 membres honoraires et 27 membres participants. La comparaison des recettes n'est pas moins significative. Les
recettes s'élèvent à 5.176 fr. 8o en 1891 et à 3.; 68 fr. 60 en ;goi, soit une diminution de 2.008 fr. 20.
Par contre, la diminution de l'avoir disponible de la Société est moins sensible elle n'a été, pour la période de 10 ans qui nous occupe, que de 269 fr. 65.
Cette particularité s'explique évidemment par la réduction des dépenses qui s'est produite parallèlement à celle des recettes. Mutualité scolaire.- Il existe à Charenton une Société scolaire de secours mutuels et de retraite, approuvée par arrêté du Ministre de l'intérieur en date du 25 mai i8g~.
Elle a pour but, comme toutes les Sociétés analogues: ;° De venir en aide aux parents des enfants sociétaires malades, en leur payant une indemnité pendant le temps de la maladie; 2° De participer aux frais funéraires, en cas de décès de ces enfants
3° De constituer en faveur des élèves sociétaires un capital de retraite inaliénable, conformément au décret du 26 avril 1856 ~° D'établir au profit de chacun d'eux les premiers éléments d'un livret personnel de retraite à capital réservé
5° De préparer et de faciliter, à leur sortie des classes, l'admission des jeunes gens dans les Sociétés approuvées de secours mutuels d'adultes de leur domicile.
Elle est composée de membres honoraires et de membres participants. Les premiers sont admis par le Conseil d'administration, sans condition d'âge ni de domicile, et les seconds après le payement régulier de trois mois de cotisation, s'ils sont valides, âgés de 3 ans au moins et de t6 ans au plus, et s'ils ont fréquenté assidûment pendant leur stage un des établissements scolaires laïques de Charenton. Les membres participants cessent d'avoir droit aux avantages de l'association quand ils n'ont pas payé leur cotisation depuis plus d'un mois.
En cas de retard dans le payement de sa cotisation, le sociétaire ne peut rentrer dans l'exercice de ses droits qu'un mois après la régularisation de son livret et en faisant constater son état de bonne santé.
Enfin, cessent de faire partie de la Société ceux qui n'ont pas payé leur cotisation depuis deux mois.
La Société est administrée par un Conseil composé d'un président, de deux vice-présidents, d'un secrétaire et d'un trésorier
assistés chacun d'un adjoint et d'un certain nombre d'administrateurs. Les dames membres honoraires peuvent être admises à coopérer à l'administration.
Dans chaque classe formant une section, deux délégués sont nommés par leurs condisciples et concourent également à l'administration sous la surveillance de leurs maîtres.
Les membres du Conseil sont élus en assemblée générale par les membres honoraires et les membres participants ayant plus de t6 ans accomplis.
Le président est également élu en assemblée générale au scrutin secret et à la majorité absolue des suffrages au second tour, l'élection a lieu à la majorité relative. Il reste en fonctions 5 ans. Les statuts comportent entre les membres de la Société les obligations réciproques suivantes
Les membres participants ou leurs parents s'engagent à payer, par semaine, leur cotisation fixée à ofr.io. Le non-payement de la cotisation entraîne une amende de o fr. o5 pour chaque quinzaine de retard. Il en est de même de tout refus de service et de toute contravention aux règlements de la Société. Les amendes encourues sont exigibles avant la cotisation.
Le minimum de la cotisation des membres honoraires est de 3 francs par an. Le versement en une fois d'une somme de 100 francs au moins confère le titre de membre honoraire perpétuel. A moins de décision contraire du directeur de chaque établissement, il est stipulé, en outre, qu'une députation de condisciples d'un enfant décédé doit assister à ses obsèques.
Voici maintenant les obligations de la Société envers ses membres
Après l'admission définitive d'un sociétaire participant, une indemnité de o fr. 5o par jour pendant le premier mois et de ofr.25 pendant les deux mois suivants est payée aux parents de jl'enfant malade. Cette indemnité est versée autant que possible chaque dimanche et par l'intermédiaire des délégués.
Le payement s'effectue: 1° sur la présentation du livret en règle j 3" sur l'attestation par le médecin de l'état de la maladie et de sa durée.
Une indisposition de moins de quatre jours ne donne pas droit à l'indemnité. Il en est de même de toute maladie réputée chronique. Quand la maladie se prolonge plus de trois mois, le Conseil décide si une indemnité peut encore être accordée et en
fixe l'importance et la durée selon les ressources de la Société. En cas de décès d'un enfant sociétaire, il est délivré à ses parents un bon d'une somme de 25 francs dont le montant doit être entièrement employé en frais funéraires.
Un prélèvement de o fr. o5 est effectué sur chacune des cotisations hebdomadaires payées par l'enfant sociétaire, afin de constituer à son profit les premiers éléments d'un livret personnel de retraite à capital réservé.
Les versements à cet effet sont effectués, par les soins du trésorier et au nom de la Société, à la Caisse nationale des retraites, avant la fin de chaque trimestre et dès que la quotité minima est atteinte pour chaque enfant.
En cas de décès d'un titulaire, les sommes inscrites à son livret individuel font retour au fonds commun de la Société et la somme représentant le total des versements sans intérêts est payée aux parents héritiers sur ses fonds libres.
En outre, un fonds commun de retraites est créé, conformément aux dispositions du décret du 26 avril t856. Ce fonds se compose i" des prélèvements spéciaux faits par la Société sur les économies réalisées 2° des subventions accordées par l'Etat pour l'accroissement de ce fonds 3° des dons et legs dont l'acceptation a été approuvée par l'autorité compétente.
La situation de la Société scolaire, en !Qoi, résulte des renseignements statistiques suivants
Le i"' janvier !Qoi, elle comptait 2)3 garçons et 23y filles. Au cours de l'année 1001, le nombre des entrées a été de 40 et le nombre des sorties de io5
SEXE SEXE ~r
MASCULtN FÉMtNtN
Hntréesentgot. t5 25 40 Sorties. 45 60 !o5 La diminution d'efTechfau 3) décembre jgol –––––– "~––––– –––––– 6ta)tdoncde. 30 35 65 1
Pendant la même année, la Société a secouru )/ garçons auxquels elle a payé 3:2 journées de maladie et 25 filles, qui ont reçu, dans les mêmes conditions, une somme représentant 413 journées de maladie. Enfin, elle a payé les frais funéraires d'un de ses membres.
Voici maintenant le détail des recettes et des dépenses en 1901 Capitaux placés ou en caisse formant l'avoir disponible au <" janvier jooj 1.26 fr. 55.
RECETTES
Cotisations. C" 966,35 o ¡sa ( Filles 798,10
Total des recettes .76~,4.5
DÉPENSES
Secours en argent < Garçons t3~ » aux malades. Filles 186 Frais funéraires 25 o Versements sur livrets de retraite ~28)' n Dépenses ou payements divers 52,y5 Versements faits dans t'année à la Caisse des
dépôts et consignations pour les fonds de retraite 300 » Total des dépenses. 828,75
Caisse des écoles. Les statuts de la Caisse des écoles de Charenton ont été approuvés par arrêté préfectoral du 23 août ;8~3 et modifiés par arrêtés préfectoraux des Il août i88o,2/ décembre 1887 et 23 mai 1899.
Les fondateurs se sont proposés d'encourager et de faciliter la fréquentation des écoles par tous les élèves indistinctement, sans se préoccuper de leur croyance religieuse, de distribuer des récompenses aux élèves assidus et des vêtements ou des chaussures aux indigents enfin de créer des livrets de Caisse d'épargne en faveur des élèves les plus méritants.
C'est ainsi qu'il a été distribué en iQOt
2 livrets de 2o fr. 40 fr.
r Au groupe du 2 2 – i5 fr. 3o fr.
Centre. 4 ;o 40
7 5 35
Ensemble. t45fr.
2livretsdei5fr. 3ofr.
2'AugroupeValmy 2 to 20
2 5 <o
Ensemble. 60 fr.
3'Au~roupede'.(~=tsde!5fr. 3ofr.
Magasins gene- 2 ic 20
raux. (2 5 ,o
Ensemble. _6ofr.
Total 265 fr.
Non compris 2 livrets provenant de la fondation Delaroche qui ont été
attribués au groupe du Centre, conformément au roulement établi entre les écoles, proportionnellement au nombre des élèves.
Voici maintenant le compte des recettes et des dépenses afférent à toot
RECETTES
SoIdeaufjanvieriQOt. 2.027,0~
Quêtes, dons et redevances 464,60
Subventions. i.65o &
Intérêts d'argent. <3g,S8
Cotisations(283 sociétaires). [.644." »
5925,47
DEPENSES
Soupe, fournitures et salaires. t.856,2n
Vêtements et chaussures 1.814,65
Distribution des prix. 5o5 M
Impressions t6o x
Dépenses diverses. 9~,55
4.4.3i,40
Reliquat au 3t décembre ïQOt. 1.4.04,0~
La Caisse des écoles est administrée par un Comité d'administration composé du maire, président, d'un vice-président, d'un secrétaire, d'un trésorier et de 6 administrateurs.
Elle comprend des membres perpétuels au nombre de 25, qui offrent un don immédiat minimum de 100 francs, sans avoir à verser par la suite de cotisation annuelle, et des membres sociétaires ou dames patronnesses au nombre de 316, dont la cotisation est facultative, sans pouvoir être, toutefois, inférieure à 5 francs par an.
Les uns et les autres doivent rechercher les enfants qui ne vont pas aux écoles et obliger leurs parents, par tous les moyens en leur pouvoir, à les y envoyer.
§ H.– ENSEIGNEMENT
École de garçons. Il y a 3 écoles de garçons.
L'école de garçons du Centre, située place des Écoles, comprend 8 classes primaires élémentaires et 2 cours complémentaires, réunissant ensemble 5o6 enfants, dont 480 de 6 à 13 ans, et n6de plus de i3 ans (année scolaire iQoo-tgo;).
Le nombre des élèves présents à cette école le 2 décembre igoo
était de ~.i3, et de 422 le 2 juin JQOi; 3~ d'entre eux ont fréquenté une autre école au cours de l'année scolaire.
Cette école est dirigée par i instituteur-directeur déchargé de classe, assisté de 10 o instituteurs adjoints dont 4 stagiaires. L'école de garçons du groupe Valmy, située rue de Valmy, comprend 2 classes primaires élémentaires, réunissant ensemble io5 enfants, dont i au-dessous de 6 ans, io3 de 6 à i3 ans et i de plus de i3 ans (année scolaire 1000-100;].
Le nombre des élèves présents à cette école le 2 décembre tooo était de 86, et de 83 le 2 juin )ooi 26 d'entre eux ont fréquenté une autre école au cours de l'année scolaire looo-toot. Cette école est dirigée par t instituteur-directeur chargé de classe, assisté de i instituteur adjoint titulaire.
L'école de garçons des Magasins généraux, située rue du Portaux-Lions, comprend 2 classes primaires élémentaires, fréquentées pendant l'année igoo-taoi par 87 enfants,tous âgés de 6 à i3 ans. Le nombre des élevés présents à cette école le 2 décembre 1000 était de 67, et de 79 le 2 juin 1001 28 d'entre eux ont fréquenté une autre école au cours de l'année scolaire.
Cette école est dirigée par i instituteur-directeur chargé de classe, assisté d'un adjoint titulaire.
École de filles.- II y a 3 écoles de filles.
L'école de filles du Centre, située place des Écoles, comprend 7 classes primaires élémentaires et 2 cours complémentaires, fréquentés pendant l'année scolaire [ooo-[QOi par ~.og enfants, dont 4~5 de 6 à ;3 ans et 54 de plus de 13 ans.
Le nombre des élevés présentes à cette école le 2 décembre igoo était de ~[Q, et de 420 le 2 juin 1001 t~ d'entre elles ont fréquenté une autre école au cours de l'année scolaire.
Cette école est dirigée par i institutrice-directrice déchargée de classe, assistée de o institutrices adjointes dont i stagiaire. L'école de filles du groupe Valmy, située rue de Valmy, comprend 2 classes primaires élémentaires, fréquentées pendant l'année scolaire i goo-i go par 88 enfants, toutes âgées de 6 à 13 ans. Le nombre des élevés présentes à cette école le 2 décembre i goo et le 2 juin 1001 était de 70 5 d'entre elles ont fréquenté une autre école au cours de l'année scolaire.
Cette école est dirigée par t institutrice-directrice chargée de classe, assistée de t institutrice adjointe titulaire.
L'école de filles du groupe des Magasins généraux est, en réalité,
une école mixte pour les enfants de moins de 6 ans. Elle comprend 2 classes primaires élémentaires, fréquentées pendant l'année scolaire iQoo-iQoi par 3~ garçons et 31 filles au-dessous de 6 ans, par 52 Elles de 6 à 13 ans et t de plus de ;3 ans.
Le nombre des élèves présents à cette école le 2 décembre tgoo était de o3, et de 88 le 2 juin igo;; 8 d'entre eux ont fréquenté une autre école au cours de l'année scolaire.
Cette école est dirigée par î institutrice-directrice chargée de classe, assistée d'une institutrice adjointe titulaire.
Écoles maternelles. Ainsi qu'il a été dit plus haut, au chapitre du domaine, il n'y a que 2 écoles maternelles à Charenton, le groupe des Magasins généraux ne possédant qu'une école de garçons et une école de filles ouverte aux garçons de moins de 6 mois.
L'école maternelle du Centre, située avenue du Marché, n" 8, comprend 5 classes maternelles, fréquentées, pendant l'année scolaire iooo-;QO[, par ~08 enfants dont K)o garçons et 1~.5 filles âgés de moins de 6 ans d'une part, et 40 garçons et 33 filles âgés de 6 ans et au-dessus d'autre part.
Le nombre des enfants présents à cette école, le r~ décembre 1900, était de 33o et de 33y le i"juin ;got.
Cette école est dirigée par i directrice assistée de adjointes, dont 2 stagiaires.
L'école maternelle du groupe de Valmy, située rue de Valmy, comprend 2 classes maternelles fréquentées pendant l'année scolaire tooo-toot par i56 enfants, dont 83 garçons et 61 filles âgés de moins de 6 ans, d'une part, et 8 garçons et z). filles âgés de 6 ans et au-dessus, d'autre part.
Le nombre des enfants présents à cette école, le rr décembre tooo, était de ;0t et de np le t" juin toot. Elle est dirigée par i directrice assistée de 2 adjointes titulaires.
Enseignement du chant, du dessin et de la gymnastique.- La commune rétribue 2 professeurs de chant, l'un pour le groupe du Centre (700 francs) et l'autre pour les groupes de Valmy et des Magasins généraux (600 francs), et 2 professeurs de dessin, l'un pour les 3 écoles de garçons (85o francs) et l'autre pour les 3 écoles de filles (600 francs). En outre, le professeur des écoles de garçons est chargé d'un cours de modelage à l'école du Centre.
Il existe 3 professeurs de gymnastique, un professeur homme
pour l'école de garçons du Centre (600 francs), un professeur homme pour les écoles de garçons des groupes de Valmy et des Magasins généraux (400 francs) et un professeur femme pour les 3 écoles de filles (600 francs). Dans les écoles de filles, un cours spécial de couture a été institué le professeur qui en est chargé reçoit un traitement annuel de 600 francs.
Enfin un instituteur du cours complémentaire des écoles du Centre est chargé de faire un cours d'allemand, pour lequel la commune lui alloue un supplément de traitement de too francs. Dons et legs faits aux écoles. Parmi les legs et donations faits au Bureau de bienfaisance et mentionés plus haut, 2 concernent plus particulièrement les écoles. Ce sont
f Le legs Bombard (ordonnance royale du 8 novembre i83z), consacrant à l'instruction gratuite des enfants de la commune, de g à 12 ans, une somme de 100 francs de rente, affectée par moitié aux enfants de chaque sexe
2° Le legs Jollet (ordonnance royale du 20 octobre 18; a), prescrivant l'emploi d'une somme de 1.200 francs en une inscription de rente sur le grand-livre de la Dette publique et l'application du produit de cette rente à l'éducation et à l'instruction chrétienne de trois jeunes filles indigentes de la commune, au choix du Bureau de bienfaisance.
Classes de garde.- Des classes de garde ont été instituées, depuis 1800, à l'école de garçons du Centre seulement. L'instituteur qui en est chargé reçoit un supplément de traitement de z5o francs par an. Ces classes sont fréquentées environ par 60 élèves pendant la belle saison et par 80 élevés en hiver.
Le département, pour alléger les charges qui pèsent de ce fait sur la commune, lui accorde une subvention annuelle. Cette subvention s'est élevée à 75 francs en 1901.
Classes de vacances. Les classes de vacances, à la différence des précédentes, sont établies dans chacune des écoles de garçons et de filles des trois groupes scolaires. Elles sont fréquentées, au groupe du Centre, par 110 garçons et ~.o filles, au groupe de Valmy, par 36 garçons et 3z filles, au groupe des Magasins généraux par ~j garçons et 35 filles. 2 instituteurs sont affectés à ce service aux écoles de garçons du Centre et i institutrice à l'école de filles du même groupe. Dans chacun des deux autres groupes, instituteur et i institutrice sont chargés des classes de vacances, l'un
pour les garçons et l'autre pour les filles. Chaque maître ou maitresse reçoit pour ce service la somme de ;oo francs, ce qui porte à /oo francs la dépense totale pour la commune.
Cours d'adultes. Il n'existe pas à Charenton de cours d'adultes établis par la commune.
C<t)!nM scolaires. La Caisse des écoles distribue aux enfants indigents, qui en font la demande, une soupe au repas de midi, sans viande ni pain. Mais la commune n'a pas établi de cantine scolaire proprement dite
Bibliothèques scolaires.- H existe une bibliothèque scolaire dans chacune des écoles de garçons ou de filles des trois groupes. Au groupe du Centre, la bibliothèque de l'école de garçons comprend 328 volumes et celle de l'école de filles, 285. En [go<, 261 prêts ont été faits à g5 lecteurs et 4.45 prêts à i25 lectrices. Au groupe de Valmy, la bibliothèque de l'école de garçons comprend 7 volumes et celle de l'école des filles, 200. En 1001, t5g prêts ont été faits à 38 lecteurs et 235 à 35 lectrices. Au groupe des Magasins généraux, la bibliothèque de l'école de garçons comprend 85 volumes et celle de l'école de filles, to~. En 1901, 278 prêts ont été faits à 3g lecteurs et 660 à 36 lectrices. Bibliothèque pédagogique.- Au groupe du Centre, une bibliothèque pédagogique a été fondée en i883. Cette bibliothèque, qui contient 1.669 volumes, est ouverte à tout le personnel enseignant du canton. Les ouvrages sont acquis à l'aide de subventions départementales, qui varient chaque année. En 1001, elle a fait z85 prêts à 76 lecteurs.
Bibliothèque municipale.- La bibliothèque municipale, ainsi qu'il a été dit au chapitre du domaine, est installée dans la mairie. Elle comprend actuellement 5.447volumes. Voici, par catégories d'ouvrages, le tableau des prêts qu'elle a effectués en ;QOi
BiMio-
Sciences Histoire G~ 1" R~,ns TOTAL cu ture phte ture enfan.
Mne
Adomictte.. 356 M? 1.9)0 )~5 t.}t< 3.:3t 35o 9.240 burpiace.. to~ o3 t36 ;58 :o~ to6 836 ~5 667 2.o33 t.SSt f.~o~ 3.~35 ~6 [0.076
~l.MocMf:'o~o/~ffc/M.– Une section de l'Association potytechnique, dite de Charenton et Saint-Maurice, s'est fondée en t885. Son siège social est aux écoles communales du Centre, à Charenton. Elle a pour but le développement de l'instruction populaire et, à cet effet, organise des cours publics et gratuits ainsi que des conférences.
Les cours portent sur le français, l'arithmétique, la géométrie plane et l'algèbre, la diction, la coupe, le dessin d'ornement ou graphique, les langues anglaise et allemande, le chant, le solfège, le piano, le violon et la sténographie. Ils comportent même un cours professionnel de peinture en bâtiment.
Dans l'hiver iao[-t<)02, ~86 élevés ont été inscrits. Voici la situation de la Société au octobre 1901, telle qu'elle résulte du tableau des recettes et dépenses afférentes à l'exercice gooigot
RECETTES
Encaisseaui"octobret90o. ?55,95 Subventiondepartenientaletooi. <5o Subvention de la commune de Charenton igot. 300 – Saint-Maurice tooo. :5o n
– Saint-Maurice igo;. i5o M
Cotisations. 444 M I.949.9S
DÉPENSES
Fournitures pour les cours. ]og,35 Imprimes. 258 H Achat des prix. 353,60 Conférences. 288,55 Solde en caisseaul"'octobre tû0[. 940,45 1.949.9~
§ML–VOIRIE
La longueur des voies de communication qui sillonnent la commune est de:
Routesnationales 2.295 m. Routesdépartementales. 2.QO" Chemins de grandecommunication. 2.800 < Chemins vicinaux ordinaires. 1.~21 a Cheminsruraux. )) Voirieurbaine. Rues reconnues. 6.t2;,8o Vo.r.eurba.ne.j particulières ,o.63o. u
Routes nationales.- La commune n'est traversée que par une seule route nationale, la route M" de Paris à Genève, dont l'origine se trouve à la porte de Charenton au kilomètre 5,520 et dont le point d'aboutissement, sur le territoire de la commune, est situé au pont de Charenton, à la limite du territoire de Maisons-Alfort. Entre le glacis des fortifications et la place des Écoles, la route est large de 28 m. 5o dont 10 mètres pour la chaussée. La voie du tramway Charenton-Écoles-place de la République est établie sur un accotement spécial de 3 mètres de largeur, de chaque côté de la chaussée. Sur chaque trottoir on a planté une rangée d'arbres. Entre la place des Écoles et la place de la Mairie, sa largeur est de 2: mètres, dont mètres de chaussée.
Entre la mairie et la rue du Pont, la largeur de la chaussée varie de 5 à 6 mètres.
Dans toute la traversée de la commune, la chaussée est pavée. La route n° 5, dans la plus grande partie de son parcours, orientée du Nord-Ouest au Sud-Est, a reçu le nom de rue de Paris et, sur une longueur de y5 mètres environ, entre le pont de Charenton et la rue de Saint-Mandé, le nom de rue du Pont. Routes ~eparfetttMfa/M.– La route départementale n"2.?, de Paris C/n~6f:M, s'étend dans la traversée de la commune, sur une longueur de 2.00 mètres, depuis la porte de Bercy jusqu'au pont de Charenton, à la limite du territoire de Saint-Maurice. La largeur de la route est de 18 mètres et celle de la chaussée de ;o mètres entre Paris et la place Bobillot et entre la rue de l'Embarcadère et le pont de Charenton.
Le tramway Louvre-Charentûn occupe le milieu de la chaussée sur deux voies.
Une rangée d'arbres sur chaque trottoir a été plantée entre les fortifications et la place Bobillot, ainsi que sur le côté droit, entre la rue de l'Embarcadère et le pont de Charenton.
Entre la place Bobillot et la rue de l'Embarcadère, où elle porte le nom de « rue des Carrières », la chaussée varie de 5 à 6 mètres. Les voies du tramway sont établies sur le quai des Carrières (voie communale). Sur le reste de son parcours, elle prend le nom de quai de Bercy-Charenton et de quai de Charenton.
La chaussée de cette route est pavée sur toute sa longueur. Chemins de grande communication. Le chemin de grande communication n° 38, de Bagnolet à Choisy-le-Roi, s'étend dans
la traversée de la commune sur une longueur de t.610 mètres, non compris une annexe de 375 mètres formée par l'avenue Gabrielle. Sur tout ce parcours, il limite la commune à l'Est et la sépare de Saint-Maurice. Il pénètre sur son territoire dans le bois de Vincennes, à 160 mètres environ au Nord de l'avenue des Tribunes, et le quitte en empruntant la route nationale n° 5, près du pont de Charenton.
Dans la traversée du bois, sa largeur est de 20 mètres, comprenant une chaussée de 8 mètres, 2 trottoirs pour piétons de 3 mètres et une plate-forme spéciale pour les 2 voies du tramway CharentonBastille, de 6 mètres de largeur.
Entre l'avenue de Gravelle et la rue des Quatre-Vents, la largeurde la traverse est de 23 mètres, dont 14. mètres pour la chaussée, sur laquelle sont établies 2 voies pour le tramway CharentonBastille, entre l'avenue de Gravelle et l'avenue de l'Asile, et 3 voies, entre l'avenue de l'Asile et la rue Gabrielle.
De la rue des Quatrc-Vents à la rue de Paris, la largeur de la traverse est de i~ mètres et celle de la chaussée, de 7 m. 3o. La voie du tramway est placée sur le milieu. Sur cette voie circulent les tramways Charenton-Alfortville et Boulogne-Vincennes. Une rangée d'arbres existe sur chaque trottoir entre l'avenue Gabrielle et la rue des Quatre-Vents.
L'annexe du chemin n° 38, dénommée rue Gabrielle, s'étend sur une longueur de 3y5 mètres. La largeur est de iz mètres dont 6 mètres pour la chaussée, sur laquelle est établie la voie du tramway Charenton-Alfortville.
Le chemin de grande communication M" Jo, de Boulogne à Vincennes, s'étend dans la traversée de la commune sur une longueur de 815 mètres. H va du pont de Connans à la route nationale n° 5 (au kilomètre 6,~). La chaussée, dont le tramway Pantin-Ivry occupe tout le côté gauche, est pavée sur toute sa longueur sa largeur est de 8 mètres.
Ce chemin a été construit, depuis quelques années seulement, entre la route départementale n" 23 et la route nationale n° 5. En y comprenant les expropriations, la dépense des travaux s'est élevée à 700.000 francs environ les travaux de fondation des murs de soutènement n'ont été commencés qu'en 1808.
Chemins vicinaux ordinaires. Le tableau suivant donne la situation du réseau vicinal ordinaire de Charenton-le-Pont:
LARGEUR CHAUSSÉE
fI'J moyenne CHAUSSEE
a -~–~––~–– DÉSIGNATION 3 g ORIGINE FIN 3 a H NATURE ° BSERvATtOKs Z = § 0 NATURE U
m. m. m.
tDEREU!LLY. 36o RuedeJa Ja Avenuede 16 to Pavée. bon RépubUque- GraveUe.
3DECONFLANS ~85 Route nat. Chemin de 10 6 P&v6ect em- id. Pavage sur n"5. 5. grande pierrée. ~o~metres.
commun. s~~f68r~è:
n"3o. sur368 mètres.
4.&EL'ARCAnE. 376 Route dép. Chemin de 12 x 6 id. id. Pavage sur n"23. grande 3ti mètres.
commun. Empierrement
n'5o. sur 65 mètres.
TOTAL.t.~2]
Entretien. Les dépenses relatives à l'entretien se sont élevées en :goo à 7. tg~. fr. 10 (le département a alloué une subvention de 5oo francs).
Le rapport présenté par l'ingénieur en chef au Conseil général n'indique pas, pour l'année goo, de travaux neufs sur les chemins vicinaux ordinaires.
Chemins rH~Mjf.–Toutes les voies de communication, autres que cetles qui ont été mentionnées ci-dessus, appartiennent à la voirie urbaine ou constituent des rues particulières.
I) n'existe pas de chemins ruraux à Charenton, reconnus ou non reconnus.
Voirie urbaine.- La commune possède 3z rues reconnues, ayant une longueur totale de 6.121 mètres, et ~.2 rues particulières ayant une longueur de io.63o mètres.
En )ooo, elle n'a fait exécuter aucun travail relatif à la voirie urbaine.
Prestations. Les ressources ordinaires de la commune, applicables à l'entretien des chemins vicinaux, étant suffisantes, l'impôt des prestations n'est pas établi dans la commune. Notons d'ailleurs, comme une particularité intéressante, que Charenton est la seule
commune du département où cet impôt n'ait jamais été établi. Entretien des r~M et des chemins vicinaux.-L'entretien des rues et des chemins vicinaux a fait l'objetde deux adjudications distinctes, quoique les deux services soient assurés par le même adjudicataire. L'entretien des rues a été adjugé le t8 janvier t8g8 avec effet rétroactif depuis le t'r janvier de la même année, jusqu'au 3i décembre ioo3, moyennant un rabais de 5.5o °/. consenti sur le bordereau de prix. Ce dernier a été approuvé par le Préfet de la Seine le 17 décembre 1897, et l'adjudication,par arrêté du 3o mars t8o8. La dépense supportée par la commune en ioot, par suite de l'application du bordereau de prix, s'est élevée à 20.073 fr. 68. L'entretien des chemins vicinaux a été adjugé le 3o janvier 1897, à compter du i" janvier de la même année, jusqu'au 31 décembre 190z, sur une mise à prix de ~200 francs par an, avec un rabais de io 'o. ce qui réduit à 3.780 francs la dépense annuelle supportée par la commune.
Balayage et enlèvement des boues. Aux termes d'un procèsverbal, en date du 27 décembre 1897, le service de l'enlèvement des boues et ordures ménagères a été adjugé pour 6 ans à compter du i" janvier 1808, moyennant une somme annuelle de 2~.000 francs. La mise à prix, qui était de 22.000 francs, avait été approuvée par arrêté préfectoral en date du 7 décembre 1897.
-Dro!afeM):r!'e.– La commune perçoit des droits de voirie d'après un tarif reproduit aux Annexes, en exécution d'une délibération du Conseil municipal en date du ]~ mai 1861, approuvée par arrêté préfectoral du to janvier 1862. La perception de ces droits a produit, en 1901, 7.3i8fr.92.
Droits de stationnement. En vertu d'un droit établi pour une période de 5 ans par décret du 8 novembre ;888 et restant en vigueur jusqu'à intervention de dispositions nouvelles, la commune perçoit des droits de stationnement sur les ports des Carrières et des Magasins généraux.
Par délibération du 3; janvier 1895, le Conseil municipal a demandé, en outre, que les droits de stationnement soient perçus sur les dépendances de la petite et de la grande voirie. Cette autorisation a été accordée par décret du 27 mars 1896. Un arrêté a été pris par le Préfet de la Seine, de concert avec le Préfet de police, pour réglementer l'application de ce décret. En 1901, cette perception a produit 3.272 fr. 76.
Notons que, en application d'une disposition générale, la commune ne peut percevoir aucun droit sur le port du canal SaintMaurice.
Seine. La Seine ayant fait l'objet d'une étude générale dans la monographie de Choisy-le-Roi, il n'y a pas lieu de revenir ici sur cette étude. Nous rappellerons seulement que c'est en face de Charenton, entre les communes d'Ivry-sur-Seine et d'Alfortville que se trouve le confluent de la Marne et de la Seine.
Voici maintenant quelques renseignements sur les ports des Carrières et des Magasins généraux.
a. Le port actuel des C~r:'erM peut être considéré comme datant de i8g8 (il a été inauguré, le 3 avril 1808, par M. de Selves, préfet de la Seine, accompagné de M. Blanc, préfet de police). Les travaux qui ont été exécutés à cette époque ont en effet abouti à une transformation complète de ce port.
Les seuls travaux importants qui soient antérieurs à cette époque datent de 18/7. Le port des Carrières consistait alors en un simple remblai provenant de dragages déposés dans le lit du fleuve par la commune, en élargissement de la berge. En outre, il comprenait un perré en maçonnerie et une rampe de tirage exécutes par la commune. Ces travaux de premier établissement dataient de i863. Les droits de stationnement ayant sensiblement diminué par suite du mauvais état du port, le Conseil municipal, dans une délibération approuvée le 25 mai i8yy, en décida la restauration et le dragage. Le devis des travaux, s'élevant à i~338fr. og, comprenait i" La démolition du perré en pierres sèches et sa reconstruction en maçonnerie hourdée en mortier de chaux hydraulique sur o m. 4o d'épaisseur
2° Un dragage longitudinal au pied du port, pour permettre aux bateaux de s'approcher davantage de la berge;
3° L'élargissement du port de tirage établi par la commune en aval du port de débarquement.
Le décompte définitif, approuvé le 12 février i8y8, s'est élevé à 12.887 fr. 88.
Les travaux de 1805-1808 ont donné lieu à des préliminaires plus compliqués.
Un premier projet présenté par le service de la navigation s'élevait à 216.000 francs, dont la charge devait être supportée également par l'Etat, le département et la commune. II comprenait
i" L'appropriation de la berge sur une longueur de 120 mètres environ, correspondant à l'emplacement des bateaux parisiens 2° L'établissement d'un mur de quai droit immédiatement accostable, sur une longueur continue de 280 mètres environ. Dès le principe, le Ministre admit la participation de l'État à la dépense. Mais, par dépêche du 29 mai j8f)/)-, il imposa certaines modifications comme condition de cette participation. Le port devait avoir une longueur maxima de~oo mètres à partir de l'abreuvoir des Carrières. En outre, le Ministre prescrivait le relèvement du perré de défense et le remblayement du terre-plein en vue d'une réduction de la pente. a
A la suite de cette lettre, un nouveau projet fut présenté par le service de la navigation comprenant le relèvement du perré de défense jusqu'à la cote 3;,z5 et la réduction de la pente du terreplein à o m. o5 par mètre, par suite de remblayement, enfin l'exécution d'un mur droit de 280 mètres de longueur, accostable immédiatement pour les bateaux ayant 3 mètres de tirant d'eau. La dépense résultant de ce nouveau projet s'élevait à 276.000 francs, répartis comme suit
Appropriation de la berge, 120 m. à 40 fr. ~800 francs
Construction d'unmurdroit,28om.aooofr. 252.000
Somme à valoir ï()2oo –
Total. 2~6.ooofrancs
L'ensemble du projet, entraînant pour chacune des parties contractantes une augmentation de dépense de zo.ooo francs, fut approuvé par le Conseil municipal de Charenton le z5 juillet i8g~. et par le Conseil général de la Seine le 3 décembre 1804. La part de la commune, en vertu d'une décision préfectorale en date du 8 juin 1898, devait être exigée avant l'adjudication de travaux et payée à l'aide, tant d'un prélèvement jusqu'à due concurrence sur l'emprunt de 006.z3~. francs, autorisé par décret du 29 août )8o5, que du secours de~.2.ooo francs accordé à la commune sur le produit de l'octroi de banlieue.
Par suite de travaux complémentaires, en vertu d'une décision ministérielle du z3 juin fSo~, la dépense, évaluée à 276.000 francs, fut fixée définitivement à la somme de 3io.535 fr. 49 répartie comme suit
Travaux à l'entreprise. ~S.Soo.tm
Somme à valoir. 35.o3~,5o
Total 3.0.535,49
Signalons enfin les derniers travaux exécutés en 1900 au port des Carrières:
t° Par décision du Ministre des travaux publics, en date du ;7 novembre t8oQ, un crédit de 6.5oo francs était ouvert à la charge de l'État pour pavage à exécuter sur le terre-plein du port des Carrières, en arrière du murdu quai, surunesurfacede2.5oometres carrés (soumission approuvée par arrêté préfectoral en date du <2 février igoo à raison de 2 fr. 60 par mètre carré); 2° En vertu d'une deuxième décision ministérielle, en date du juillet igoo, un nouveau crédit de 2.600 francs a été ouvert sur le budget de l'État, en vue d'augmenter de !.ooo mètres carrés la surface à paver, en arrière du mur du quai du port des CarrièresCharenton (soumission aux mêmes conditions, approuvée le 27 novembre ;goo).
Il a été débarqué en go i sur le port des Carrières 66.14.0 tonnes de marchandises menées par 2~.6 bateaux, et embarqué 6.87? tonnes emportées par ~3 bateaux.
b. Le port des Magasins généraux a été établi en i88~i885, en vertu d'une décision de M. le Ministre des travaux publics, en date t~ novembre 1883, après une délibération du Conseil municipal en date du 7 novembre 1870 et du Conseil général, en date du 16 mars 188 3.
La dépense s'élevant à 8j.ooo francs a été supportée Par la commune, pour. 3o.ooo francs
Par le département, pour 26.300 –
Par l'État, pour. 26.500 –
Total égal. 83.ooo francs
L'économie, qui avait été réalisée par le rabais de 2y '“ consenti par l'entrepreneur, a été employée à des travaux complémentaires, comprenant notamment le pavage du terre-plein et des rampes d'accès, de sorte que la dépense réelle est égale à celle de l'estimatiou du projet.
La lisse en fer du port a été refaite par l'Etat en ]ooi, moyennant une dépense de 6.685 francs et suivant un projet approuvé par décision ministérielle du 3o avril ipoi.
Le port des Magasins généraux consiste en un terre-plein reliant la route départementale n" 5o à la Seine. Le talus en rivière est protégé par un perré en maçonnerie et par deux rampes situées à l'amont et à l'aval.
En arrière de la crête des perrés, règne un pavage de 5 m. 5o de de largeur; le reste du terre-plein est empierré.
Par décret du 8 novembre 1888, la commune de Charenton a été autorisée à percevoir des droits de dépôts sur ce port. A/~r~c. – La Marne ayant fait l'objet d'une étude générale dans la monographie d'Alfortville, nous ne signalerons ici que les particularités intéressant Charenton.
Aucun port n'a été établi sur cette rivière dans la commune, et aucun travail important n'est à mentionner. Rappelons seulement, pour mémoire, qu'un crédit de 1.200 francs a été ouvert par le Conseil général, au cours d'une délibération en date du <8 décembre 1901, en vue de l'exécution de travaux de pavage, sur une largeur de 3 mètres, de la banquette de halage établie, sur sa rive droite, entre l'extrémité aval de la rampe donnant accès à l'escalier du pont de Charenton et le ponton d'embarquement situé à environ 5o mètres en aval.
Notons en outre que, lors des travaux d'établissement du canal Saint-Maurice, le bras, dit de Gravelle, a été redressé, pour faciliter l'écoulement normal des eaux sur la rive droite. Les travaux relatifs à cette opération ont été compris dans la dépense totale des travaux d'établissement du canal.
C~)M/ Saint-Maurice.- Le canal Saint-Maurice, ouvert à la navigation depuis le t" novembre 186~)., a une longueur totale de 3.goo mètres, dont 100 dans la commune de Saint-Maur, 2.985 dans celle de Saint-Maurice et 8; dans celle de Charenton, où il rejoint la Seine. Il réunit le canal de Saint-Maur à la Seine en aval de Charenton et est muni de 2 écluses, l'une à Gravelle, l'autre à Charenton. Il permet à la batellerie d'éviter la partie inférieure du cours de la Marne, encombrée d'usines, où la pente exceptionnellement rapide de la rivière rend la navigation très difficile. Il offre une largeur, au plafond, de t5 mètres et un mouillage minimum de 2 m. 20, permettant aux bateaux de naviguer avec t m. 80 d'enfoncement au moins. Ce canal est bordé dans presque toute sa longueur par deux hautes digues insubmersibles ornées de plantations. Le chemin de halage qui, à l'écluse de Gravelle, passe de la rive droite à la rive gauche, a 5 mètres de largeur. Tous les talus, ceux de la cuvette, comme ceux de la banquette et des digues, ont i m. 1/2 de base, sur i mètre de hauteur.
A l'extrémité aval du canal, en amont de l'écluse de Charenton,
se trouve un bassin de 700 mètres de longueur, de 3 heci. !/2 de superficie, pouvant contenir plus de 100 bateaux, sans que la circulation soit entravée.
L'avant-projet de construction a été approuvé par décision ministérielle du 27 janvier 1848. Une autre décision, en date du 21 mars 184.8 autorisait l'exécution immédiate par voie de régie. La dépense, qui a été entièrement supportée par l'État, était évaluée, par la décision du 21 mars 184.8, à 2.600.000 francs, savoir:
Ouvrages d'art et terrasse-
ments. i.2gg.ooofr.
Indemnités de terrains.. i.ooo.ooo. >, 2.600.000 francs Somme à valoir 3oi.ooo n
Les terrassements furent, en grande partie, exécutés par les ateliers nationaux de i8/j.8 à i85i.
Dans la période comprise entre 1851 et !86o, les travaux furent ralentis, sinon suspendus; en ;85~. et i855, on construisit des perrés pour défendre la rive droite de la Marne en aval de l'île des Corbeaux, au droit du Moulin Rouge; ces perrés se rattachent à la construction des digues du canal Saint-Maurice.
Une décision ministérielle du 18 septembre 1860 approuva ensuite le projetdéËnitifde parachèvement: ;° de la partie du canal Saint-Maurice comprise entre le canal Saint-Maur et le moulin de la Charité, sur une longueur de 2.700 mètres 2. de la rectification du bras de Gravelle entre le moulin de ce nom et le Moulin Rouge, sur une longueur de goo mètres.
La dépense, évaluée à 5oo.ooo francs, se répartissait comme suit
Terrassements. i6yooofrancs Écluse de Gravelle. 226-400
Pont de Gravelle. 3~oo –
Ouvrages divers. 2~.800
Imprévus. ~.7.00 –
Total. 5oo.ooofrancs
Les travaux, dits du premier lot du canal Saint-Maurice, furent exécutés en 1861 et 1862, et les dépenses faites s'élevèrent à S~t.o~Sfr. 27,savoir:
A l'entreprise. 5f6.785,()3 Sur la somme à valoir. i;4.:52,34 Total 571.038,27
Parmi les travaux exécutés sur le canal au cours de ces dernières années, nous citerons
i" Des travaux de défense de berge à Charenton, entre le pont du chemin de fer de Paris-Lyon-Méditerranée et le musoir de l'écluse de Charenton (projet approuvé par le Ministre des travaux publics, le 14 novembre 1892). Sur la mise à prix s'élevant à 38.ooo francs, dont 3.~5~.fr. 44 pour dépenses imprévues, un rabais de 23 a été consenti.
2° Des travaux d'amélioration du chenal navigable situé entre le pont de la route nationale n° 5 et le musoir de l'écluse de Charenton, comprenant un projet de dragages à effectuer pour l'établissement d'un garage sur la rive droite de la'Marne, à proximité du musoir de l'écluse, et la réfection des perrés au droit de la même écluse (projet approuvé par le Ministre des travaux publics, le 5 novembre j8g4). La dépense prévue a été évaluée à 47.000 francs pour le premier lot et à ]3,5oo francs pour le second. Les deux lots ont été adjugés le 5 mai 1894 avec 12 "/“ de rabais. 3° La consolidation des berges du canal Saint-Maurice, au droit du garage (la dépense, autorisée par décision ministérielle du 8 avril t8o8, s'est élevée à o.~22fr.83) et, entre le pont-aqueduc de la Charité et l'écluse de Charenton [dépense: i6.84gfr.56, décision ministérielle du 17 avril 1900).
L'écluse de Charenton, située à l'extrémité aval du canal de Saint-Maurice, comprend des portes busquées en tôie et un pont de service sur la tête aval. Ses dimensions sont les suivantes Longueur utile. ~.5 m. 30 Largeur 7 m. 80 Chute en ëtiage 4. m. 25 Largeur du tablier. 4 m. 10 Une cabine téléphonique, un bureau télégraphique et un bureau de déclaration pour la navigation sont installés à la maison éclusière. Un port est établi sur la rive droite du canal dans la commune, en amont et en aval du pont du chemin de fer de Paris-Lyon-Méditerranée. La berge d'accostage est constituée par une murette en ciment et la longueur accostable mesure 34.0 mètres. La hauteur de la berge au-dessus de la retenue est de o m. 40 et la distance de la crête de la berge au bateau chargé est de i m. 5o.
Les chargements consistent en charbon de terre, plâtre, gravier, sable, bois de boulange, briques, sapins du Nord, etc.
Le port auquel on accède par deux rampes pavées, se raccordant à la route départementale n° 23, mesure 40 ares de superficie et possède un terre-plein également pavé.
Il est établi en entier sur le territoire de Charenton.
II a été embarqué sur ce port, en 190;, 2.398 tonnes de marchandises emportées par 16 bateaux, et débarqué ~2.412 tonnes amenées par 35y bateaux.
.Po; La commune de Charenton est reliée aux communes de Maisons-Alfort, Alfortville et Ivry-sur-Seine d'une part, par deux ponts et une passerelle pour les piétons, d'autre part par un pont affecté au chemin de fer de Lyon. Ce sont, sur la Marne, d'amont en aval, le pont de Charenton, le pont du chemin de fer et la passerelle d'Alfortville, et, sur la Seine, le pont de Conflans. Le pont de Charenton est l'un des plus anciens et, au point de vue historique, un des plus célèbres du département de la Seine. Félibien, dans son Histoire de Paris, affirme que sa construction remonte au VII' siècle et que, vers 865, il fut rompu par les Normands qui ravageaient alors la France. Les Anglais s'en rendirent maîtres sous Charles VII et en furent chassés en t4.36.En 1465, l'armée des Princes ligués contre Louis XI s'en empara. Les calvinistes le prirent en i5~. En t5oo, Henri IV l'enleva aux soldats de la Ligue, après un combat acharné, et, en 1649, il fut encore le théâtre d'une bataille sanglante, au moment de la Fronde, entre les Frondeurs et les soldats du prince de Condé.
Il fut reconstruit deux fois, en 1~14 et en t86i. Le pont actuel date de cette dernière époque; il fut alors remplacé dans sa totalité, par suite de l'aspect disgracieux de l'ancien et de l'obstacle qu'il opposait à l'achèvement des digues insubmersibles du canal SaintMaurice, qui devaient le traverser. Le projet fut approuvé par décret du 5 juin 186; et les travaux exécutés de t86t à i863. Le pont de Charenton actuel, de 142 m. 5o de longueur, a, entre les têtes, une largeur de 12 m. 80, comprenant une chaussée e de mètres, 2 trottoirs de 2 m. 5o et 2 parapets de o m. 40 d'épaisseur; il comporte 2 culées, 4 piles et 5 arches. La première arche, à partir de la rive droite, destinée à livrer passage au canal, a la forme d'une ellipse de 22 mètres d'ouverture et de 6 mètres de montée. L'arche intermédiaire, renfermée dans le massif de la digue insubmersible, entre le canal et la rivière, est un plein cintre de y m. 80 de diamètre. Les 3 dernières, formant le débouché de la Marne, sont
des ellipses de 27 mètres de grand axe et de 8 mètres de montée. Le pont du chemin de fer, situé à 225 mètres environ en aval du précédent, est composé de 5 arches en fer sur piles en pierre, dont 2 sur le canal et 3 sur la Marne. II dessert toutes les lignes de la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée et doit être agrandi prochainement.
Les passerelles, construites en iSoô-tSgy au-dessus de la Marne et du canal Saint-Maurice, ont pour but de relier Charenton à Alfortville. La première de ces deux passerelles, franchissant la Marne, comprend 3 travées, reposant sur des pylônes métalliques, les deux travées de rives étant espacées de 26 m. ~5, et la travée centrale de 33 mètres. La deuxième comprend 2 travées solidaires de 39 mètres d'ouverture chacune.
Les deux ouvrages sont établis à l'aide de poutres en treillis, et ont coûté une somme de [3o.623 francs, payée avec le concours des communes d'Alfortville et de Charenton et du département de la Seine.
Le pont de Conflans a été établi à 5oo mètres environ, en aval du confluent de la Marne, pour relier les communes d'Ivry et de Charenton. Sa longueur totale est de 180 mètres entre culées et sa largeur, de 12 m. 5o, la chaussée étant de 8 mètres et les trottoirs, de 2 m. 25.
Ce pont est entièrement en fer. Les 3 arches, en arc de cercle, ont une ouverture de 55 mètres pour les arches de rives et de 60 mètres pour l'arche centrale. Les maçonneries ont été établies à l'air comprimé.
Dans la ville, différents ponts relient, en outre, des parties séparées par la voie ferrée. Ce sont 1° la passerelle, appartenant à la commune, reliant le quartier de la porte de Paris à celui des Magasins généraux; a° le passage supérieur de l'avenue de la Liberté 3° celui de la rue Camille-Mouquet 40 celui de la rue des Bordeaux 5° celui de la rue Victor-Hugo.
Égouts. Les divers ouvrages d'assainissement de la commune ont leur débouché naturel en Seine.
Ils sont divisés en deux groupes, possédant chacun un collecteur principal et plusieurs tributaires.
Voici l'énumération et le tracé des principaux collecteurs qui constituent chacun de ces groupes.
a. Groupe des égouts dits de C/;f!r~:foM.– L'artère princi-
pale de ce groupe a son origine au pont de Charenton, suit la route départementale n° 2?, et débouche dans la Seine, quai des Carrières. Sa longueur est de i.)6i mètres.
Ses tributaires sont les suivants
i° L'égout de la rue des Bordeaux,quicommenceprès du chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée, suit la rue des Bordeaux et se termine au collecteur situé rue des Carrières (sa longueur est de 352 mètres);
2° L'égout de la rue Victor-Hugo dont la tête est située rue Saint-Pierre, près du chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée et le débouché rue des Carrières (longueur 2~.3 mètres)
3° L'égout de la rue de Paris, qui prend naissance près de la zone des fortifications, suit la rue Victor-Hugo, traverse les dépendances de la gare de Charenton, pour se raccorder à la galerie principale, à proximité du pont du chemin de fer sur la Marne ~sa longueur est de t.65o mètres]
L'égout, qui prend son origine au droit de la mairie de Charenton, et emprunte ensuite la rue de Paris pour déboucher dans l'artère principale, à l'angle de la rue de Saint-Mandé et de la rue du Pont (sa longueur est de 200 mètres).
Au collecteur n° 3, dit de la rue de Paris, se rattachent les égouts secondaires ci-après décrits
1° L'égout, dit de la Belle-GabrielIe, qui part de la rue de l'Embarcadère, suit la rue de Paris et la rue Victor-Hugo et vient déboucher dans l'égout du quai des Carrières (sa longueur est de 185 mètres);
2° L'égout de la rue Gabrielle, dont l'origine est rue de SaintMandé et le débouché rue de l'Embarcadère (sa longueur est de 366 mètres)
3° L'égout de la rue des Écoles, qui commence à la rue de la République, suit la rue Guérin et se termine place des Ecoles (sa longueur est de 3~.3 mètres)
L'égout de la rue de Valmy, qui part du boulevard de SaintMaurice et se raccorde au collecteur, rue de Paris (sa longueur est de i65 mètres)
5° Les égouts d'un réseau établi dans un lotissement de terrain appartenant à la Compagnie du parc de Bercy et situé dans un quadrilatère formé par les boulevards de Saint-Maurice, la rue de Valmy et l'avenue de la Liberté. Ce réseau a son débouché dans l'égout de la rue de Paris, en face le milieu des terrains lotis.
L'ensemble de ce réseau a une longueur de 1.075 mètres. Au sous-affluent n° 3 (égout de la rue des Écoles) se rattachent: i° 2 tronçons d'égouts à sens opposés, dont l'un a son origine rue des Sapins et l'autre rue de la République ils suivent la rue de Reuilly et se terminent rue des Écoles (la longueur de ces 2 égouts est de 328 mètres) 2° 2 autres égouts, appartenant à la Ville de Paris, dont l'un a son origine avenue de Gravelle et l'autre près du chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée, et qui se terminent rue de Paris (leur longueur est de 25o mètres). b.- Groupe des égouts dits de Conflans. L'artère principale de ce groupe suit le quai de Bercy. Elle est à 2 pentes renversées, avec un débouché commun en Seine, en face la rue du Nouveau-Bercy. Sa longueur est de 1 143 mètres.
Ses tributaires sont les suivants
1° Les égouts d'un réseau établi dans un lotissement de terrains appartenant à la Compagnie des Magasins généraux (ce réseau est compris dans un quadrilatère formé par les rues de l'Entrepôt, la rue Doria, la rue de la Zone et le quai de Bercy) l'ensemble de ce réseau, dont la longueur est de 1.143 mètres, se raccorde à la galerie principale sur le quai de Bercy
2° La galerie établie sous le chemin de grande communication n° 5o, qui sert également d'égout, appartenant à la Ville de Paris, dont la tête est avenue de Gravelle, au droit de la rue CamilleMouquet, et le débouché au droit du pont de Conflans (sa longueur r est de 725 mètres).
En résumé, les ouvrages d'assainissement existant à Charenton ont, en chiffres ronds, un développement total de 10.546 mètres, se répartissant de la manière suivante
Égouts nationaux. 1.862 mètres départementaux. 2.867
Égouts ) Abonnés 2.20e communaux ( Non abonnes 3.000 Canahsation 612 Total. 10 .546 mètres
En vertu d'abonnements contractés, la commune fait curer ses propres égouts par le service départemental, au tarif fixé par l'arrêté préfectoral du 4 mai i86o. Il en est résulté pour elle, en 1901, une dépense de 1.174 francs, en y comprenant les branchements de bouche.
Le curage des égouts départementaux est, en principe, à la charge de la commune mais il est exécuté, en fait, par le département qui ne recouvre sur celle-ci qu'une partie de la dépense. En igoi, Charenton a contribué à cette dépense pour une somme de 3.400 francs environ.
Distance de Paris. La distance de Charenton-le-Pont (mairie) à Paris (parvis Notre-Dame) est de 7.230 mètres.
Distance des communes du canton
Alfortville, i.-5o mètres
Maisons-Alfort, 2.450 mètres;
Saint-Maurice, 1. 000 mètres.
Moyens de transport. Charenton est desservi par le chemin de fer de Lyon. La durée du trajet entre Paris et Charenton est de 10 minutes; le prix du billet (aller) est de o fr. 55 en ir* classe, de o fr. 40 en 2' classe et de o fr. 25 en 3- classe (aller et retour) o fr. 65 en ire classe, ofr. 55 en 2e classe, o fr. 40 en 3° classe. Le tableau ci-dessous indique le prix des abonnements ordinaires entre Charenton et Paris
V classe 2" classe 3° classe
Cartes valables i mois 19 » 14 5o 10 » 3 mois 38 » 29 » 20 >> – 6 mois 57 » 43 » 29 » 11 – 1 an 85 » 64 » 1 43 » -1-
Il existe aussi des abonnements spéciaux, réservés aux ouvriers. Les cartes d'abonnement délivrées aux ouvriers et ouvrières se rendant à leur travail journalier et en revenant donnent le droit de circuler entre Charenton et Paris, en voiture de 3e classe. Le prix de ces cartes est de i franc. Elles sont valables pendant une semaine (dimanches et jours de fête compris). Tous les trains du réseau passent à Charenton, et le nombre de ceux qui s'y arrêtent est de 70, dont 61 affectés au transport des voyageurs et 9 au transport des marchandises et bestiaux.
Le nombre des voyageurs expédiés de cette gare en 1901 s'est élevé à 194.18g, qui ont produit, y compris l'impôt, une somme de 178.320 francs.
Le nombre des expéditions de colis en igoi a atteint 48.869 pour une somme de 38.786 francs. Quant au nombre d'expéditions de marchandises, il s'est élevé, en grande vitesse, à 29.34g, et, en petite vitesse, à 36.426, pour une somme totale de 428.633 francs (dont 54.623 francs en grande vitesse).
Tramways. Charenton-le-Pont est desservi par les lignes de tramways ci-après
Louvre-Charenton. Cette ligne a une longueur de rails de 14.986 mètres (12.988 mètres en rails Marsillon et 1.998 mètres en rails Broca). Elle est desservie par des voitures à impériales découvertes et à traction animée, comprenant 5i places, dont 27 de ire classe et 24 de 2e classe, trainées normalement par 2 chevaux.- Le nombre de courses journalières dans les 2 sens était, au 3o juin igoo et 1901, de 177 par jour.
Le prix des places est fixé à o fr. 10 et o fr. o5 de Charenton à la barrière et à ofr. 3o et o fr. i5 dans l'intérieur de Paris. Sur 3 voitures faisant le service du Louvre à Charenton, une poursuit jusqu'à Créteil. Le prix des places de Charenton à Créteil est de o fr. 25 à l'intérieur et de o fr. i5 sur l'impériale. Charenton (Ecoles)-place de la République.- Cette ligne a une longueur de rails de 12.107 mètres (g.393 mètres en rails Marsillon, 1 58 en rails Broca et 2.556 en rails Vignole). Elle est desservie par des voitures du même type que la ligne précédente. Le tarif des places est aussi le même. Le nombre des courses journalières, dans les deux sens, était de 214 le 3ojuin 1900 et de 190 le 3o juin 1901 Les 2 lignes qui viennent d'être décrites sont exploitées par la Compagnie générale des Omnibus, qui organise sur elles des départs matinaux, pour lesquels le tarif unique est fixé à o fr. 15 5 à toutes les places. Le nombre de ces courses a été, pendant les années 1 900 et 1 90 1 de i sur la ligne Louvre-Charenton et, sur la ligne Charenton (Écoles)-place de la République, de 2 pendant l'été et de i pendant l'hiver.
Charenton-Bastille. Cette ligne, exploitée par la Compagnie générale parisienne de Tramways, se développe sur une longueur totale de 1 1.745 mètres en rails Broca. Elle est desservie par des automotrices électriques, pourvues d'une prise de courant par trolley et d'une seconde par caniveau, sans impériale, avec 2 platesformes extrêmes. Ces automotrices contiennent des places de 2 classes. Elles remorquent pendant l'été des voitures d'attelage du 7
type dit « baladeuses, sans impériale, entièrement ouvertes sur les côtés, affectées uniquement à des voyageursde2êclasse, et, pendant l'hiver, des voitures d'attelage à plate-forme centrale, pour places debout de 2° classe et à 2 compartiments pour places assises, dont l'un pour voyageurs de 1" classe, et l'autre pour voyageurs de 2e classe.
Toutes les automotrices et voitures d'attelage sont munies de 2 freins, dont un à air comprimé (système Westinghouse) et un à main. Enfin, les automotrices comportent un jeu de sablières. Le matériel roulant d'exploitation de la ligne comprenait au ier juillet 1901
24 automotrices dont 14 en service, 10 en réserve
20 voitures d'attelage d'été, dites « baladeuses »
20 voitures d'hiver.
Le nombre des courses journalières effectuées sur cette ligne, dans les 2 sens, était de 785, le 3o juin 1900, et de 810, le 3o juin 1901. Le prix des places est ainsi fixé
1" CLASSE 2e CLASSE
De Charenton à la Demi-Lune de Saint-Mandé o fr. o5 ofr. 10 De Charenton à la Porte Dorée ofr. 10 ofr. i5 Dans l'intérieur de Paris (nouveau tarif) ofr. 10 ofr. t5 De Charenton à la Bastille o fr. 20 o fr. 3o
Charenton-La Varenne. Quoique cette ligne ait son point d'aboutissement sur le territoire de Saint-Maurice, à quelques mètres du pont de Charenton, elle dessert, en réalité, aussi bien la commune de Charenton que celle de Saint-Maurice, et doit être, par suite, comprise dans cette étude.
Elle est exploitée par traction électrique, à l'aide de conducteurs aériens et trolleys. Les voitures automotrices en service sur cette ligne, au nombre de 6, sont sans impériale. Elles comportent une plate-forme centrale contiguë à 2 compartiments opposés, séparés chacun d'une plate-forme extrême destinée au mécanicien et pourvue de tous les appareils nécessaires pour régler la marche et obtenir l'arrêt. Elles sont munies de freins à air comprimé du type Standard.
Le prix des places est réglé d'après le tarif suivant
¡ GRAVELLR S -ïaw-Port-Cretal ADAMVILLE LA VARENNE
1" classe 2- classe 1" classe 2" classe lrB classe 2° classe !'• classe 2* classe
Charenton à o i5 o 10 o 3o o 20 o 35 0 25 0 40 o 3o Gravelle à » » » » 0 i5 5 0 10 o 3o o 20 o 35 0 25 Saint-Maurà » >̃ » » Hw » » » o t5 o to o 3o o 30 Adamvilleà.. » » » » » » » » » » o 15 o 10
Le nombre des courses journalières, au 3o juin 1901, était de 62. Charenton ( Écoles)- Alfortville. Cette ligne, autorisée par décret en date du 3o mars 1899, appartient, comme la précédente, à la Compagnie des Tramways de l'Est-Parisien. Le mode d'exploitation est le même que le précédent. Les automotrices en service, au nombre de 2, sont du même modèle.
Le prix des places est fixé d'après le tarif suivant
I™ CLASSE 2* CLASSU
Charenton-AIfortville o fr 25 ofr. i5 Charenton-rue VeYon ofr. 10 ofr o5 Rue Véron au point terminus ofr. l5 ofr. 10
Le nombre des courses journalières, au 3o juin 1901, était de 98. Pont de la Concorde-Ivry-Pont de Charenton. Cette ligne appartient à la même Compagnie (Tramways de l'Est-Parisien) qui l'a ouverte au mois d'avril igo2. Le service s'effectue, sans transbordement, entre le pont de la Concorde et celui de Charenton (rive droite), en empruntant 1° la voie de la ligne de Bonneuil-Concorde, entre le pont de la Concorde et l'angle de la grande rue d'Alfort et de la rue Eugène-Renault à Maisons-Alfort, 2" la voie de la ligne de Charenton (Écoles)-Alfortville, entre l'angle de la grande rue d'Alfort et de la rue Eugène-Renault à Maisons-Alfort et le pont de Charenton (rive droite).
Le prix des places est le suivant
il Ligne Bonneuil-Concorde:
J"CLASSE 2'CLASSE
Concorde-Barri&re. ofr.t5 S ofr.fo BarriÈre-tvry(PtaceNanonat€). ofr.io ofr.o5 Ivry(PtaceNationale)-rueVéron ofr.io to ofr.o5
2° Ligne de Charenton (Écoles)-Alfortville, rue Véron-Pont de Charenton,ofr.)o(t''classe),ofr.o5(2'classe). Le réseau de la Compagnie des Tramways de l'Est-Parisien est, dans son entier, alimenté par une usine génératrice de courants triphasés à haute tension (5.ooo volts), située à Port-à-l'Anglais. Cette usine transmet son énergie à des sous-stations, convenablement réparties, qui transforment les courants triphasés en courant continu à 55o volts que des feeders d'alimentation répartissent sur les différentes parties du réseau.
Les sous-stations sont situées aux points suivants:
Quai de la Tournelle, n"
Avenue de la République, n° 5
Au dépôt de Saint-Maur
Au dépôt de Bagnolet
Rue Vitot, à Vincennes;
Rue de la Gare, au Raincy;
A l'usine de Vitry.
L'arrêté du 3o mars t8go, déjà cité, avait autorisé, en outre, l'ouverture de 2 lignes entre Pantin-Ivry et Boulogne-Vincennes, qui devaient desservir Charenton. Cette dernière ligne a cessé d'être exploitée au mois d'avril 1002. La première n'est pas encore achevée. Cette ligne comportera une voie unique avec garages et empruntera, sur le territoire de Pantin, les voies du tramway de PantinQuatre-Chemins, sur le chemin de grande communication n° 20 (rues d'Aubervilliers et Hoche). Le nombre minimum de voyages qui devront être faits est de 3z par jour et dans chaque sens. Le prix des places est fixé ainsi qu'il suit, par voyageur et pour le parcours total ou partiel des sections ci-après
Entre Pantin (Quatre-Chemins) et Pantin (route nationale n° 3), i~ classe ofr.io, 2' classe ofr.o5; entre Pantin (route nationale n° 3) et Les Lilas (route départementale n" tyj, i" classe ofr.io et 2e classe o fr. ü5 entre Pantin (Quatre-Chemins) et
Les Lilas (route départementale n" ;~), inclusse ofr.i5, 2'classe o fr. 10; entre Pantin (Quatre-Chemins) et le terminus d'Ivry, i" classe o fr. 60, 2" classe o fr. 3o.
Bateaux. Indépendamment des moyens de communication précédemment cités, on doit signaler les bateaux parisiens qui font le service entre Auteuil-Point-du-Jour et Charenton. Le nombre des départs est fixé à raison de 8 ou 10 par heure. Le prix des places est uniformément de o fr. to, les jours de semaine, et de o fr. 20, les dimanches et jours de fête. Les départs ont lieu, en été, de 5 heures du matin à 8 heures du soir et, en hiver, de 6 heures à~heurest/z.
Eaux. La commune de Charenton-le-Pont est alimentée en eau par la Compagnie générale des Eaux, qui a passé avec elle un traité, le g août 1894, pour 3o ans, à dater du jour de l'approbation préfectorale (3 août 1804).
Aux termes de ce traité, l'eau est distribuée conformément à la convention passée entre le département de la Seine et la Compagnie générale des Eaux, le 20 janvier tSo~
Le prix des concessions d'eau aux particuliers dans la commune (à la jauge ou au compteur) ne peut excéder les maxima suivants t25 litres par 2~. heures, 20 francs par an.
250 ~o –
500 75
i.ooo i3o –
Après i5 ans révolus, à dater de l'approbation du traité (3i août t8o~.) et à partir du i~ janvier suivant, (i~ janvier 1010), les prix doivent être modifiés comme suit
i25)itrespar2~heures,2ofrancsparan.
250 30 –
5oo 60 –
j.ooo 120 –
Au-dessus de 1.000 litres et jusqu'à 5.ooo litres par jour, mais pour les 4 derniers mètres cubes seulement, 120 francs par an et par mètre cube.
Au-dessus de 5.ooo litres et jusqu'à 10.000 litres, mais pour les 5 derniers mètres cubes seulement, 100 francs par an et par mètre cube.
Au-dessus de to.ooo litres, la Compagnie traite de gré à gré. Pour les abonnés desservis au moyen de l'appareil de jauge,
les quantités d'eau déterminées par les polices d'abonnement sont livrées par écoulement continu.
Toutefois les abonnés desservis à la jauge peuvent interrompre ou réduire l'usage des eaux, pendant les 6 mois d'hiver (du t5 octobre au ;5 avril) et reporter sur les 6 mois d'été (du t5 avril au i5 octobre) les économies d'eau réalisées pendant l'hiver. L'abonné qui fait usage de cette faculté doit être seulement soumis à une surtaxe de 10 °/o sur le prix de l'abonnement.
Les services communaux sont divisés en deux catégories. La première comprend les services ayant un caractère permanent et régulier; ils font l'objet d'une police d'abonnement et sont payés au prix uniforme de 55 francs par an, pour t .000 litres par jour. La seconde comprend les suppléments d'eau, soit pour arrosage des voies publiques, soit pour tout autre service analogue non régulier; ils font l'objet d'attachements et sont payés à raison de ofr. 16 le mètre cube. L'eau puisée par la commune ne peut être employée à d'autres usages qu'à l'alimentation des bornes-fontaines. bouches d'eau, fontaines monumentales, à l'arrosage des voies publiques et aux besoins des établissements communaux, comme la mairie, les écoles, le marché.
En retour du privilège accordé à la Compagnie générale des Eaux et des autres avantages résultant pour elle du traité contracté par la commune, la Compagnie s'est engagée à mettre à titre gratuit à la disposition de cette dernière
<° 100.000 litres d'eau par jour, répartis sur din'érents services communaux permanents, désignés par le maire;
2" A la mairie, 2.000 litres par jour
30 A chaque groupe scolaire ou école indépendante de groupe, 1.000 litres par jour;
41 A la fontaine monumentale établie place Henri IV, t .000 litres par jour;
5" A la maison de rapport, rue des Quatre-Vents, 5oo litres par jour;
6° Au marché, 1.000 litres par jour;
7° A un chalet de nécessité, .000 litres par jour
8° A la remise des pompes, 500 litres par jour
q'A la maison appartenant au Bureau de bienfaisance, située rue Gabrielle, 5oo litres par jour;
lo" A chaque case d'urinoirs, jusqu'à concurrence de 60 cases, 600 litres par jour.
La Compagnie est, en outre, tenue de fournir t.ooo litres d'eau par jour aux différents bâtiments que la commune pourra posséder dans l'avenir.
Il existe sur la voie publique 22 bouches d'eau et i~ bornesfontaines.
La dépense s'est élevée, en tcoi, à y.y66 francs pour la fourniture d'eau et à [.36~ fr. g5 pour l'entretien des bouches d'eau. Éclairage. La commune a passé, avec la Compagnie parisienne du Gaz, un traité en date du 3o mai 1862, valable jusqu'au 3t décembre ioo5, et modifié !e~ mars 1896.
Aux termes de ce traité modifié, le prix du gaz de l'éclairage municipal et des éclairages assimilés est fixé depuis le ]" avril 1806 à o fr. ] 5 le mètre cube, jusqu'à la fin de la concession. Le prix de l'éclairage particulier, d'autre part, est abaissé à o fr. 3o le mètre cube, jusqu'à la même époque.
Il y a, sur le territoire de la commune, 322 becs à incandescence dont allumés toute la nuit.
Il existe, en outre, 5 lampes à l'huile, dont l'allumage et l'entretien sont assurés par le fossoyeur.
Une somme de 3o francs lui est attribuée par mois pour ce service.
La dépense occasionnée par l'éclairage au gaz, en tooi, s'est élevée à 23.g5g fr. o3 l'éclairage à l'huile acoûté, pendant la même année, 55ofr. t5, dont 36o francs pour le fossoyeur.
§ IV. JUSTICE ET POLICE
Justice de paix. La commune est le siège de la justice de paix dont la circonscription s'étend sur les communes des cantons de Saint-Maur-des-Fossés, Nogent-sur-Marne et Charentonle-Pont.
Elle est aussi le siège du tribunal de simple police. Les audiences de simple police ont lieu, pour les trois cantons, à Charenton, le premier samedi de chaque mois.
Les audiences civiles, pour la commune seulement, ont lieu le mercredi, à i heure, et les audiences de conciliation ou conseils de famille, le jeudi, à i heure.
Le greffe est ouvert à la mairie, de 8 heures à i heures et demie
et de midi et demi à heures et demie. Le greffier verse à la commune une redevance annuelle de 3oo francs pour indemnité de chauffage et d'éclairage.
Officiers ministériels. II existe à Charenton un notaire et un huissier.
On sait que ces officiers exercent dans toute la circonscription de la justice de paix.
La commune dépend du 3° bureau des hypothèques de la Seine. Le bureau de l'enregistrement se trouve n° 53, avenue de Gravelle, à Charenton.
Commissariat et agents de police. H existe dans la commune un commissariat de police.
Aux termes d'un décret du 16 février 1802, relatif à l'organisation des commissariats de police du département de la Seine (Paris excepté), celui de Charenton-le-Pont comprend dans sa circonscription les communes de Maisons-Alfort, Saint-Maurice, Alfortville, Créteil et Bonneuil-sur-Marne.
Son effectif est composé actuellement de i commissaire, de i secrétaire, de i brigadier, de 3 sous-brigadiers dont i ~spécialement affecté à Alfortville, de 3 agents hors classe, 2 de t classe, i i de 2' classe et y de 3' classe ou stagiaires.
Il n'existe qu'un poste à la mairie.
La proportion dans laquelle chaque commune contribue aux dépenses de police est fixée par le Préfet en Conseil de préfecture, conformément aux prescriptions de l'article 3 de la loi du 10 juin i853.
D'après l'article 3 de la loi du 3o décembre i8y3, les dépenses de police sont prélevées sur les recettes attribuées à chaque commune sur le produit de l'octroi de banlieue.
La somme encaissée par la commune en go a été de 5z.yo3 francs; celle qu'elle a eu à payer pour le service de police s'est élevée à 24.972 francs.
Gendarmerie. Une brigade à pied est stationnée dans la commune.
Elle a son casernement rue Jeanne d'Arc, n° 3, dans un immeuble appartenant au département.
Elle est composée de brigadier et de 4 gendarmes.
Gar~M champêtres. Il existe dans la commune 2 gardes
champêtres dont i chef recevant, l'un 1.600 francs et l'autre t.Soo francs par an, non compris l'habillement.
Il n'y a pas de messiers.
§V.–CULTES
Paroisse. Charenton-le-Pont est le siège d'une paroisse dont le titulaire reçoit un traitement de goo francs. Trois vicaires, payés par la fabrique, sont adjoints au curé.
Conformément à l'article 3 du décret du 3o décembre i8og, le Conseil de fabrique comprend g membres, le chiffre de la population dépassant 5. ooo habitants.
Le budget de la fabrique étant supérieur à 3o.ooo francs, cet établissement est placé sous la juridiction immédiate de la Cour des comptes.
Congrégations. Voici l'énumération des congrégations existant dans la commune
La congrégation des sœurs de Saint-Vincent-de-Paul dont la maison mère est à Paris, dirige à Charenton un établissement d'éducation situé rue des Bordeaux, n" 10. Cette congrégation est en instance d'autorisation pour cet établissement, conformément à la loi du i" juillet )got.
2° La congrégation enseignante du Sacré-Cœur-de-Connans, dont la maison mère est à Charenton, n" impasse de Conflans, a été reconnue d'utilité publique par décret en date du 20 mars 1851. 3° La congrégation hospitalière des franciscaines du SacréCœur, dont le siège est à Villeurbanne (Rhône), est installée à Charenton, n° t, rue Marty, depuis le i" octobre 1898. C'est elle qui fournit à la population les gardes malades religieuses dont elle a besoin. Elle a déposé une demande d'autorisation.
41 La congrégation enseignante des clercs de Saint-Viateur, dont le siège est à Vourles (Rhône), dirige à Charenton un établissement d'éducation, situé rue de Paris, n" 96 bis. Une demande d'autorisation a également été adressée à l'Administration. 5° La congrégation de Notre-Dame-de-Charité du Bon-Pasteur tient à Charenton une maison de répression et d'éducation, située rue Camille-Mouquet, n° 6. Elle a également formé une demande d'autorisation.
Cette maison comptait, à la fin de l'année toot, i3y pension-
naires dont 40 indigentes sans parents. Les oy autres payaient une pension variable ne dépassant pas 4 fr. 5o par mois. 94 étaient de mœurs légères ou de caractère difficile et indomptable, et 38 étaient simples d'esprit; les ~3 autres étaient placées pour apprendre un état. Cette maison adéposé dans les mêmes conditions que tes précédentes une demande d'autorisation à la suite de la loi du "juillet fQO) mais le Conseil municipal, consulté sur cette demande, a cru devoir donner un avis défavorable, en alléguant que cet établissement, sous les apparences d'une maison de charité et de répression, se livrait à l'exploitation déguisée de jeunes filles indigentes et que l'exploitation commerciale de ces jeunes filles portait un grave préjudice aux intérêts du commerce.
Église évangélique. L'église évangélique. située rue Guérin, se rattache à la paroisse de Sainte-Marie. Le culte y est célébré par un pasteur rétribué sur le budget de l'État.
§ VI. SERVICES DIVERS
Poste, télégraphe, téléphone. Le service des postes et télégraphes est assuré à Charenton par a bureaux avec cabine téléphonique.
Tous deux sont des bureaux d'État et loués à des particuliers. Ils sont ouverts de 7 heures du matin à g heures du soir en été et de 8 heures du matin à 9 heures du soir en hiver. Le premier, dit bureau de Charenton-le-Pont, est situé, n° 4, place de la Mairie. Le deuxième, dit bureau des Magasins généraux, est situé rue de l'Yonne.
Le service est assuré, dans le premier, par 10 employés, <o facteurs des postes et 4. facteurs des télégraphes, et, dans le second. par 3 employés, i facteur des postes et i facteur des télégraphes. )o boîtes aux lettres sont placées aux adresses suivantes ?' 10, io3, i35 et tQ~, rue de Paris, rue Camille-Mouquet, avenue de Reuilly, rue des Écoles, nos 24 et go, rue des Carrières, quai de Charenton.
Caisse nationale d'épargne (postale). Voici le résumé par bureau, des opérations effectuées, en igoi, à Charenton par la Caisse nationale d'épargne postale.
Bureau de Charenton-le-Pont 5;o livrets nouveaux ont été délivrés pour une somme de yo.6o3 fr. o;
4.449 versements ultérieurs ont été effectués sur des livrets pris antérieurement. Le montant de ces versements représente une somme de 403.o5o fr. 02.
Le nombre des remboursements a été de [.647, représentant une somme de 3~8.426 fr. 52.
20 Bureau des Magasins généraux: y5 livrets nouveaux représentant une somme de i5.623 francs;
714 versements ultérieurs sur des livrets pris antérieurement, représentant une somme de 5g.~38 fr. 14.
)g5 remboursements pour une somme de 51.009 fr. 63. Caisse d'épargne et de prévoyance de Paris. Une succursale de la Caisse d'épargne de Paris fonctionne à Charenton depuis le juillet 1861 et depuis le 10 mars <8~8, pour les remboursements. Voici le résumé de ses opérations pour 1001
i3i livrets nouveaux ont été délivrés.
Le nombre total des versements s'est élevé à t.36o pour une somme de 102.444 francs.
246 remboursements ont été effectués représentant une somme de 68.871 fr. 47.
Voici, d'autre part, le résumé des opérations effectuées depuis l'ouverture de la succursale
Nombre de livrets nouveaux 8.099
Nombre total des versements. 68.4.27
Sommes versées. 6.8o6.o5tfr. Nombre de remboursements 6,'73'y
Sommes remboursées 2.o3Q.337fr.58 ~a~e!<r~oM~!er~. – Il existe à Charenton une Compagnie de sapeurs-pompiers, organisée dans les conditions fixées par le décret du 20 décembre i8y5.
L'effectif légal est de 55 hommes, y compris le cadre, et l'effectif réel, de 5o hommes.
Voici les dépenses faites, en < 901, pour les sapeurs-pompiers
Assurance ou secours et pensions en faveur des
sapeurs-pompiers blessés, de leurs veuves ou
deleursenfants. y6fr.5o
Frais de registres,livrets, papiers, etc tofr. » Frais de déplacement, indemnités ou gratifica-
tions. t.toofr. »
Entretien des pompes et accessoires ':o5fr.65 Subvention à la Caisse de secours des sapeurs-
pompiers. 5oofr. »
Total. 1.382 fr.i5 5
Tous les sapeurs-pompiers de la commune font partie de droit d'une Caisse de secours mutuels et d'une Caisse de retraites.
Voici les statuts de chacune de ces deux Caisses.
La Société de secours mutuels, dite Société des membres hono raires de la Compagnie des sapeurs-pompiers, a été approuvée par arrêté préfectoral en date du 20 mai 1800.
Elle a pour but: 1° de venir en aide, moralement et pécuniairement, aux sapeurs-pompiers de la ville 2° de secourir au besoin leurs familles; 3° de subventionner la Compagnie pour lui permettre de prendre part aux concours de pompes et de se mettre ainsi au courant d'améliorations à introduire dans le service d'exonérer par une indemnité les sapeurs-pompiers des pertes de salaire et des frais occasionnés par leur service 5° de décerner des récompenses honorifiques ou pécuniaires aux membres de la Compagnie active qui se sont signalés par leur dévouement 6" d'assurer aux sapeurs-pompiers, en cas de décès, un service funéraire y de servir une allocation annuelle et éventuelle aux pompiers méritants qui, ayant au moins i5 ans de service, se trouveraient, par suite d'accidents ou de maladies, dans l'impossibilité de continuer leur service actif.
Elle comprend des membres honoraires et des membres perpétuels. Est membre honoraire toute personne payant une cotisation annuelle de 6 francs, et membre perpétuel toute personne qui verse en une seule fois une somme d'au moins ;5o francs'; le versement de cette somme dispense le membre perpétuel du payement de la cotisation annuelle.
La Société a pour président effectif le maire de Charenton et est administrée par un conseil de 10 membres, dont président, i vice-président, i secrétaire, i trésorier, secrétaire adjoint et i trésorier adjoint.
L'avoir social se divise en deux parts: )°les fonds disponibles, affectés aux dépenses annuelles; 2° le fonds de réserve, affecté aux allocations accordées aux pompiers méritants'qui, ayant au moins 5 ans de service, se trouvent, par suite d'accidents ou de maladies, dans l'impossibilité de continuer leur service actif.
Le fonds de réserve est formé par un prélèvement de <o °/o sur le produit annuel des cotisations et composé, en outre, de la totalité des versements effectués par les membres perpétuels ou les particuliers, ainsi que des allocations, subventions, dons et verse-
ments volontaires spécialement destinés à cet usage, et des intérêts des fonds placés.
3" Le surplus des fonds disponibles est affecté aux dépenses annuelles dans les proportions suivantes:
40 °/o pour les concours et récompenses
20 "/o pour indemnités accordées aux sapeurs-pompiers à raison des pertes de salaire et frais occasionnés par leur service ~.o °/o pour secours, frais funéraires et administration. La Caisse de retraites, dite Caisse de secours et pensions des sapeurs-pompiers de Charenton, a été autorisée par un décret en date du 2~ avril 1870; mais ses statuts ont été modifiés par un décret postérieur en date du 26 août )ooo.
D'après ces derniers statuts, au moment de la promulgation du décret de jooo, les ressources de la Caisse devaient se composer: i° de l'actif de l'ancienne Caisse; des allocations ou subventions votées par le Conseil municipal et portées au budget de la commune; 3° d'un prélèvement sur le produit des services rétribués, tels que concerts et théâtres, de la cotisation des membres honoraires ou participants, du produit des amendes infligées aux sapeurs-pompiers, des subventions accordées par le Conseil général ou par l'État, enfin du produit des dons et souscriptions provenant des Compagnies d'assurance contre l'incendie et des rentes sur l'État acquises avec les fonds de la Caisse restés sans emploi. Une somme de 5oo francs doit être, en outre, conformément aux mêmes statuts, inscrite au budget communal, jusqu'à ce que la Caisse possède un revenu d'au moins S.ooo francs.
Ont droit à une indemnité, sur les fonds de cette Caisse, les sapeurs-pompiers de tous grades qui, dans leur service, ont reçu des blessures ou contracté une maladie entraînant une incapacité de travail temporaire. Si les accidents proviennent d'un incendie ou d'un service de secours publics survenus hors de la commune, la même indemnité sera due aux sapeurs-pompiers blessés, sauf le recours de la commune de Charenton contre la commune dans laquelle l'accident a eu lieu.
Les pensions accordées, par application de la loi du 5 avril 185 i et du décret du 12 juillet 1899, sont payées par la Caisse d'assurance en cas d'accidents, conformément aux règles suivies par cette Caisse.
D'autre part, les sapeurs-pompiers de tous grades peuvent obtenir des pensions de retraite après 3o ans de services effectifs,
pourvu qu'ils aient 55 ans d'âge et qu'ils justifient d'au moins j5 ans de services effectifs dans la commune de Charenton. La pension est fixée à 200 francs.
Si un sapeur-pompier retraité est admis dans un hospice, sa pension est suspendue et peut être remplacée par une subvention hebdomadaire de o fr. 5o à la charge de la Caisse.
Les pensions de retraite sont accordées par délibération du Conseil municipal sur la proposition du Conseil d'administration du corps.
La délibération n'est exécutoire qu'après l'approbation préfectorale.
Si, au moment où la pension de retraite est liquidée, les pensions précédemment réglées absorbent en totalité les revenus de la Caisse ou ne laissent disponible qu'une somme inférieure à la nouvelle pension, le Conseil municipal doit y suppléer en ouvrant un crédit annuel au budget communal.
La loi de finances du 14 avril 1808 a, dans son article 58, établi un impôt de 6 francs par million de valeurs assurées au profit des sapeurs-pompiers; le produit de cet impôt est, d'après l'article 5g de la même loi, réparti entre les communes pourvues d'un corps de sapeurs-pompiers, conformément à un barème 'dressé d'après l'effectif de la Compagnie et le chiffre de la population. A Charenton, l'allocation attribuée de ce fait à la commune est généralement affectée à la Caisse de secours et pensions. Par exception, la somme de 344 francs, qui lui a été attribuée par arrêté préfectoral du i3 août i go), a été affectée au budget supplémentaire de 1 gaz, pour achat de matériel d'incendie.
Marché. Le marché aux comestibles dont il a été parlé plus haut, a été adjugé pendant une durée de ;8 ans à courir du !*r janvier ;8o2 jusqu'au 3i décembre 1010.
Le cahier des charges stipule diverses obligations pour le concessionnaire, indépendamment de la redevance annuelle de 25.68ofr. go, condition de l'adjudication. Parmi ces obligations, nous signalerons: <° l'installation de 400 abris construits en fer et couverts en tuiles, genre Muller (pour faciliter l'exploitation, ces abris devaient être numérotés et les allées indiquées par lettres) 2° le dallage en ciment de toute la superficie du marché, sauf sur la rue qui sépare le marché en deux parties 3° l'établissement d'une fonaine avec robinets, au centre de la rue précitée.
Les jours fixés pour la tenue du marché sont le mercredi et le samedi de chaque semaine. Toutefois l'administration municipale s'est réservée le droit de créer un troisième jour de marché. Dans ce cas, la redevance serait établie d'après le nombre de marchands venus à ce troisième jour, en prenant la moyenne du dernier semestre de la première année.
Le maximum des droits de location que le concessionnaire est autorisé à percevoir est fixé comme suit
Pour l'abri obligatoire o fr. 70 par'place de 4 mètres superficiels
Pour une table, o fr. 20
Pour un billot, o fr. i5
Pour une chaise ou tréteau, o fr. o5
Pour une toile de fond, o fr. 20
Pour un cheval, o fr. 5o.
Voici la statistique des marchandises introduites sur ce marché au cours de l'année 1001
MARCHANDISES INTRODUITES
Nombre –* *––' '–––~––- '"––––– Rendement de Volailles Reurre Fruits
Marchands Poissons et Viandes Œufs trmts annuel Gibiers Fromages Légumes
k~ogr. kiiogr. ttUogr. kilogr. kitogr.
.1 S~! StS.ooo 86.:oo t66.ooo ;3y.ooo 56~.ooo z5.68ofr.oo
Pompes funèbres. La fabrique paroissiale de Charenton exploite elle-même le monopole constitué en sa faveur par le décret du 23 prairial an XII. Elle n'a donc conclu aucun traité avec l'entreprise générale des Pompes funèbres.
Les tarifs qu'elle applique ont été approuvés par l'archevêque de Paris, le 10 juillet i8go, mais n'ont pas été soumis à l'approbation préfectorale.
Voici ces tarifs
TABLEAU
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Adu!test"c!asse. 5.4.80 ~56.33o.558.ïQ8"758'.tt9-3.45:. 2'dasse- 2.802 -5o''t88"3tOMtt~).~3o" 60 "t.638). Il 3-elasse. t.56o .45 .2~. 8? ..2)4. 3o~ » 8t8'. 4,'ctMse. 678,25 4.0,25 tôt "t5t'' 48 ~6" t6" > 24~6') – 5'classc. 376,7534.75 6tM73' 36. 42" "9" – 6°c!asse. )26,5o28,5o22"38n t:" 20 » 6'' 1) – 7°classe. 59,25 26,25 )o" 6 'J » – 8"classeou service
ordinaire exécuté gratui-
tement pourtesindigents t0,25t0,25 n Enfantst"ctasse. 3o8,5o2Q,5o83")04.M 44 "48- 2'ctasse. i3o,5o24,5o 32' 54" t3M ~6" JI" 3'ctasse. 81 18 » .5 28. 6. t4.
~'c]asse. 2û,5ot3,5o « t2f Il » 4~ » 5e classe ou service
ordinaire. "4.25 8,25 6 a < u
Notons que, par délibération en date du juin t8o5, le Conseil municipal, appelé à donner son avis sur le présent tarif, a protesté contre l'élévation des taxes appliquées par la fabrique et la mauvaise qualité du matériel qu'elle emploie pour les indigents. C'est ainsi que, dans les considérants, le Conseil fait observer que les bières fournies aux indigents étant faites avec des voliges de o,o;2 millimètres d'épaisseur, on est parfois obligé de consolider le cercueil avec une courroie pour empêcher que le corps n'écarte les planches, le plus souvent mal clouées. Dans le délibéré, le Conseil municipal demandait une réduction de 20 °/o sur le tarif proposé par la fabrique. Mais il n'a pas été donné suite à ce projet. .Btt/'MM-f de tabac. II y a à Charenton ;o bureaux de tabac, aux adresses ci-après: nos ;o, 52 et <35, rue de Paris; n" 21, rue des Écoles; n° 36, rue des Bordeaux; rue du Port-aux-Lions; n° t, rue de l'Yonne n° 28, quai de Bercy; n°' ~.3 et go, rue des Carrières.
Archives de la commune.- Indépendamment des dossier récents relatifs à l'administration municipale, les archives ne contiennent que les registres de l'état civil depuis t5~6 et les registres des délibérations du Conseil municipal, depuis le 25 janvier 1700.
§ VII. -PERSONNEL COMMUNAL
=]
3 EMPLOIS TRAI- OBSERVATIONS g TEMENT
TEMENT
X
Secrë~r~/ la mairie
t Secrétaire-chefdes bureaux. 5.ooo" I.oge. Commisprincipat. 3.000
t – !.5oo" u
1 ..0..0. 1.500 u
i – t.ooo H
i Garçondebureau. 1.30o ï.ogéethabiHé. 1 – 1.200" »
t Concierge flelamairie. 55o'j.Log6e. t t Inspecteur chargé de la visite des fosses 200
Gardechamp&tre. t.600'~ Habillé t – 1.5'ûo" n id.
1 Tambour-afficheur 350"
1 Gardien du cImetière. I.goo" Logé et habillé. Emplové chargé de !a perception des droits sur ~~ri~~sE~ lesports. 200 ~l~&l'o~ les ports. o. 200" veillant de l'octroi Agent voyercommuna1. 0' 1.500 »
1 Commissaire des convois 300» n
Octroi
t Receveur. 3.60o »
6 Receveur 1.700 M
6 1.700 n
1 Brigadier surveUJant 1.800 u
3 Surveillants. t.600" n
Vojfte
Chefcantonnier. t.800"
4 Cantonniers tjtulaires. t .440
(Des cantonniers auxtiiairea pris suivant les
besoins du service sont payés a. raison de
o fr. 451'heure.)
Ê Emptoyë charge de !'aHuma.ge des lanternes i 360 n
pétrole. 36o)t n
Architecte communal. (Pour travaux d'entretien
reçoit 3 d'honoraires sur les mémoires
vénfiés et remsés et 5 pour travaux neufs )
i Bibliothécaire communal. 300 JI
M
M
EMPLOIS TRAI- OBSERVATIONS g TEMENT
z
i Sous-bibliothécaire communal. 200
i Institutrice suppléante. t.200 »
Maitredechant ~oo" n
Y – 600 »
i Professeur de dessmet et modelage (homme). 85o
1 (femme) 600 ))
1 Professeur de gymnastique (homme). 600 1)
1 400 n
i – – (femme). 600"
t Concierge des écoles (homme et femme) t.800 ¡
(femme). 600.~ ,1 Logés. i 35o"
1 – – 200"
3 Femmes de service des écoles maternelles.. 75o" 1) id. 1 chargée de l'enseignement de la cou-
ture 600 Il
1 Cantonmer des chemins vicinaux 380 »
t Rcceveurmunicipa! 3Q33" »
Bureau de bienfaisance
ï Médecin 1.200 »
t Receveur-tresoner. ~tn »
t En]p]oy6chargt!duserv]ce{secrÉtairechefd!es
bureaux 200)* »
t Prépose. ï20a »
III.- INDUSTRIE ET COMMERCE ~e~Met~'n~Menf~ généraux sur l'industrie et le commerce.- La commune de Charenton est caractérisée, au point de vue commercial et industriel, par la faible place qu'y occupe l'industrie (Charenton ne compte que deux fabriques vraiment importantes), et la prépondérance toujours croissante qu'y prend le commerce de vins en gros. Ces deux phénomènes ne sont pas d'ailleurs indépendants.
Charenton, situé au confluent de la Seine et de la Marne, semblait occuper une situation tout indiquée pour la prospérité de l'industrie, et, en fait, pendant une grande partie du siècle dernier, l'industrie céramique y fut assez brillamment représentée. Comme à Choisy-le-Roi, cette industrie devait se développer aisément en raison des facilités qu'offraient aux fabricants les deux voies fluviales pour le transport des matières premières, à la fois très lourdes et de peu de valeur. Aujourd'hui, une nouvelle fabrique de céramique vient de se fonder à Charenton depuis deux ans comme pour renouer une tradition depuis longtemps rompue. Principales industries. Voici la liste, d'ailleurs très courte, de ces industries
f Une fabrique d'apprêts pour fleurs;
20 Une fabrique de dés à coudre en métal, de boutons-agrafes et articles de bijouterie pour la mercerie
3° Une fabrique d'œillets métalliques et rivets tubulaires; ~.° Un établissement céramique
5" 2 distilleries.
La fabrique d'apprêts pour ~CM~' occupe une superficie de 2.5oo mètres. Elle emploie 30 ou 40 ouvriers et dispose de 15 chevaux-vapeur. Elle a été fondée en 1860. Ses affaires se font pour 2/3 avec la France et pour 1/3 avec l'étranger. La fabrique de dés à coudre et articles de bijouterie pour niercerie et modes a été fondée en i8go par la fusion de deux anciennes
maisons datant de 1842. Sa superficie est de o.5oo mètres. Elle occupe t zo ouvriers et dispose de 5o chevaux-vapeur. Ses produits consistent en dés à coudre (autres que ceux en métal précieux), en boutons de corne ou de métal pour vêtements, en agrafes et articles de bijouterie pour mercerie et modes. Le système de la fabrication des dés à coudre est particulier à la maison. Les matières premières qu'elle emploie se composent surtout de cuivre, fer, acier, zinc et maillechort, provenant d'Angleterre, d'Autriche ou d'Allemagne. Le chiffre d'affaires de la fabrique est d'environ 800.000 francs, dont 600.000 en France et 2oo.ooo à l'étranger. La fabrique ~'cB!7/f/ ?nera/MM date de ;8z8. Mais l'usine actuelle qui occupe, n° y, rue de Paris, un terrain de 3.ooo mètres superficiels, n'a été édifiée qu'en 1864.. Elle dispose d'une force motrice de 25 chevaux-vapeur et emploie un personnel de <oo personnes (ouvriers ou employés). Les œillets métalliques, dont G. Daudé a été l'inventeur en ;828, forment une partie importante de sa fabrication, ainsi que les œillets-boutons, les ferrets en cuivre, les anneaux-œillets brevetés pour chaussures militaires, les boutons indécousables, les agrafes sur ruban pour robes, etc. Le propriétaire actuel de l'usine a inventé, en 1868, les oeilletsboutons et les crochets pour chaussures ainsi que des rivets tubulaires, pour consolider les coutures.
Ces rivets sont encore vendus aux fermiers de Suisse, des colonies ou de l'Amérique du Sud, qui les fixent aux oreilles de leurs animaux, l'inscription de leur nom sur le métal leur permettant d'éviter toute confusion avec les bestiaux des autres fermiers. Les femmes de l'Afrique et de l'Océanie s'en servent également comme pendants d'oreilles.
La maison fabrique encore des machines à sertir les oeilletscrochets et des machines à emboutir.
Les matières premières qu'elle emploie sont le cuivre, le fer et l'acier qu'elle fait venir principalement de la Normandie, de la Sarthe et des Ardennes. Les transports se font surtout par voie ferrée.
Le chiffre d'affaires de la maison s'élève à r.goo.ooo francs par an, dont 600.000 francs avec l'étranger.
Indépendamment des maisons précitées, nous devons signaler 2 distilleries très importantes.
L'une d'elles, fondée en 8 i, est située sur l'ancien emplacement du château de Conflans. Quant à l'autre, elle n'occupe pas
moins de 60 ouvriers et 20 employés, dispose de t5o chevauxvapeur et s'étend sur une superficie de 12.000 mètres carrés. Fondée au capital de 10.000.000 de francs en i8~5, elle possède, tant en France qu'à l'étranger, 21 usines et comptoirs dont 2 à Charenton.
Commerce. Le commerce de luxe n'est guère plus important à Charenton que dans les autres communes de la banlieue parisienne. Par contre, le commerce de gros y atteint un développement considérable. Ce commerce est représente: i" par un entrepôt assez considérable de fromages de gruyère de toutes provenances 2° par les magasins Nicolaï, succursale des Magasins généraux de Paris 3° par la Compagnie du Parc de Bercy. Nous insisterons surtout sur ces deux dernières entreprises.
Toutesdeuxontpourbutprincipalde faciliterle crédit etiesopérations commerciales, en prenant en dépôt des marchandises dont la vente ne peut s'opérer immédiatement, contre délivrance de récépissés et bulletins de gage négociables, appelés warrants. La Compagnie des Entrepôts et Magasins généraux de Paris constitue une Société anonyme fondée sous cette dénomination, en vertu d'actes, en date des 8 mai et i août 1860, au capital social de i2.5oo.ooo francs, divisé en 25.ooo actions de 5oo francs chacune.
Elle compte des entrepôts, tant à Paris et dans le département de la Seine, que dans la province.
Les premiers, au nombre de ly, sont ceux de la rotonde de La Villette, du pont de Flandre (avec ses 6 annexes), du Châteaud'Eau, du quai Saint-Bernard, du quai de la Gare, d'où dépend le chantier d'Ivry-sur-Seine, du Château-des-Rentiers, de Javel, de Saint-Denis et Aubervilliers, les docks de Saint-Ouen, les entrepôts de Clichy et les Magasins Nicolaï.
Ces derniers, qui doivent seuls nous occuper ici, sont élevés perpendiculairement à la Seine sur le quai de Bercy prolongé (entrée rue de la Zone). Ils ont été installés en vue de la réception tant des vins, liquides et spiritueux, que des grains, farines, légumes secs et conserves. Ils sont donc destinés à l'emmagasinage de marchandises qui sont, les unes libres, les autres soumises au régime de l'octroi. La superficie totale de l'immeuble est de ~).85 mq. Les Magasins généraux ont délivré, en 1901, 5~3 warrants, représentant une somme de 8.o5 i. !2t). francs.
Le tableau suivant indique le mouvement des marchandises entrées et sorties pendant la même année:
t~-rR)~ e~c-r;ra STOCK STOCK STOCK ENTREES S soRT-FES maxtmum aut.~anvier au3tdÉcembre 2o683tonnes së.yottoanes 23.45otonnes 2328<)tonnes !y272tonnes
La Compagnie du Parc de Bercy occupe actuellement la plus grande partie de l'ancien domaine de Bercy, acheté au comte de Nicolaï, marquis de Bercy, par trois maisons de banque, dont deux anglaises et une française, et qui comprenait alors les terrains situés entre la rue de Paris et la Seine d'une part, entre les fortifications, la rue de l'Arcade, la rue de Conflans et la rue des Bordeaux d'autre part soit yo hectares, dont 3o sur le plateau autour de l'ancien château de Bercy, entre la rue de Paris et le chemin de fer de Lyon, et 4o hectares de marais entre le chemin de fer de Lyon et la Seine.
Le 3o mai <863, les trois maisons de banque ont formé une Société anonyme par actions au capital de 6.000.000 de francs, sous la dénomination de Compagnie des Magasins généraux de Bercy, pour le lotissement et l'exploitation des terrains achetés. Cette Compagnie, après avoir fait exécuter un nombre considérable de travaux publics (égouts, 10 kilomëres de rues), et construire une série de magasins pour entrepôts de vins qu'elle exploitait ellemême, vendit au chemin de fer de Lyon, en i86g, le terrain nécessaire pour construire la gare des marchandises de Bercy-Connans, et, en t8yo, prit le nom de Compagnie du Parc de Bercy qu'elle conserve encore aujourd'hui. C'est à cette date qu'il faut placer la construction de l'entrepôt des vins et alcools. A partir de cette époque, la Compagnie du Parc de Bercy prit une grande extension; elle vendit une partie de ses terrains à différentes Sociétés, parmi lesquelles nous citerons la Compagnie des asphaltes de France et les Magasins généraux de Paris précédemment étudiée.
Actuellement, elle exploite des entrepôts occupés par une centaine de négociants en vins et contenant plusieurs groupes de celliers, couvrant en totalité 5;.ooo mètres carrés et pouvant renfermer /).5o.ooo hectolitres de liquides.
Le mouvement général des entrées et sorties des marchandises
dans les entrepôts se chiffre annuellement par 2.5oo.ooo hectolitres et les terrains sont occupés par un population de 3.ooo habitants. Notons, comme une particularité intéressante, que les terrains de la Compagnie ont été surélevés, de façon à ne jamais être inondés par les grandes eaux si bien qu'en 18~6, lors de la grande crue de la Seine, les magasins de Charenton restèrent à l'abri de l'inondation, alors que les entrepôts de Bercy, à l'intérieur de Paris, étaient submergés. Ces magasins sont reliés par 2 embranchements particuliers, situés chacun à l'une des extrémités de la propriété, au chemin de fer de Lyon, et par suite, au chemin de fer de Ceinture, qui assure la communication avec le réseau des voies ferrées de France et de l'étranger.
La surface de chaque magasin varie de 37 mètres à 460 mètres carrés, pouvant contenir de 66 à 680 demi-muids gerbés en troisième, en laissant entre chaque rang la place nécessaire pour rouler les demi-muids.
En conséquence, un magasin de 460 mètres carrés peut contenir facilement 4.000 hectolitres. La même quantité peut être logée en barriques en gerbant en quatrième.
Le prix de location annuelle est de 5 francs à 7 francs le mètre superficiel, suivant les emplacements.
Un magasin de 460 mètres pouvant contenir 4.000 hectolitres revient donc, suivant l'emplacement qu'il occupe, à 2.~00 francs par an, soit o fr. 55 par hectolitre logé, ou à 3.3zo francs par an, soit o fr. 80 par hectolitre logé.
Tous les celliers sont surmontés de greniers. Les chantiers et l'eau fournie à proximité des celliers ne donnent lieu à aucune perception supplémentaire.
L'entrepôt comprend deux sections distinctes, reliées par voies ferrées celle des vins et spiritueux et celle des bois, charbons, fers et fontes. Chaque section forme un magasin général distinct, agréé par l'État.
Le mouvement important d'affaires qui se traitent chaque jour au Parc de Bercy a donné lieu à l'installation d'un bureau de poste spécial, ainsi qu'à l'établissement d'une nouvelle station de bateaux-omnibus, dénommée les « Magasins généraux et s'ajoutant utilement à celle du « Pont national o qui existait depuis !86y. La première station dessert plus particulièrement l'entrepôt des vins et spiritueux, et l'autre, l'entrepôt des bois et charbons. Les principaux avantages présentés par les Magasins généraux
consistent 1° à offrir au commerce un point central où se trouve concentrée la masse des approvisionnements 2° à faire avec économie et célérité la manutention, le magasinage et l'expédition des marchandises 3° à éviter aux commerçants des frais fixes de loyer, de personnel, d'impôts, d'assurances et de surveillance 4o à donner la représentation authentique des marchandises pour la vente, au moyen d'échantillons; 5° à mettre ces marchandises en circulation sans déplacements par le transfert des récépissés; 6" à mobiliser la plus grande partie de leur valeur, par la négociation des warrants, qui transmet au porteur un gage réel, d'une réalisation facile I.
Quant à l'entrepôt de bois et charbons, sa principale utilité vient de ce qu'il permet la suppression des frais de camionnage et la délivrance de récépissés et de warrants. On lui a annexé une scierie à vapeur, assurant le débit sur place des marchandises. Le tableau suivant indique le mouvement des marchandises dans les deux entrepôts au cours des années )8oo, 1 goo et 1 go 1: Entrepôt général des vins et ypirz'rHCM~
STOCK ENTREES SORTIES STOCK M ë VALEUR -g au de TOTAL d..Sn 3~ ~~S I" JANVIER L~NÉt L'ANNEE BhCEMBKE ~-S chandises FRÉTÉES 1-1 JANVIER L*ANNÉE L'ANNÉE DÉCE)IBRE a warrantées PRÊTùEs hec~tol. hectol. hectol. ilect.7- -7 cto=l. fr c. 1r, c 1899 44.514,31 278433.02 322.;)47,33 27;).<)25,t8 4302:,)5 go i.73o<)02,5o;o43oo6,So fnoo 43.022.t5 377.402,50420.424,65 34!).886,4071.530,05 96 2342806,25 t37[,566,25 jpoi 7''53o,o5 25o.o48,4533t.487,45275.<)87,4555.5oo,27 5 46.6t3,5o 2o36<),o5
i. La fondation des Magasins généraux, délivrant des récépissés-warrants négociables, date en France du mois de mars i8/).8. Le Gouvernement provisoire, en dotant le commerce de cette institution, tentait de parer aux difficultés de la crise commerciale et financière qui menaçait notre pays à la suite de la commotion potinquede t8-t8.
Entrepôt général des bois et charbons
In STOCK ENTREES SORTIES STOCK ~)Ë~ VALEUR -S au de TOTAL de â fin S~ >_` ~r SOMMES ¡,¡ M de TOTAL de afin 3~ desmar- SOMMES fee DpNYIER 0~" chandisM n~~s Z t"MNV!ER L'ANNA L'ANNEE "ZH~~m~s PRÊTÉES <: 1 JANVIER L ANN1:E L ANNEE D¡"CEMBRE q warrantées ktiogr. knogr, ktiogr, kitogr. ki)ogr. fr.c c fr.c. c. [899 t8.43o.p52 t7.33o.953 35.761.905 19 5S8.668 [6.;73.t37 32 :29 ~36 r47.;oy,5o f90o !6.173.~37 28.8o68[8 44.980.055 33.452.844 n.527. 3: 222.366,55 <37.745,7o 1901 ïi.527.2ii 28.953.961 40.481.17229562.77510.9~8.307 19 356.255.4c3ïi.442i)5
Agriculture. II n'existe aucun maraîcher dans la commune, et la mairie ne publie chaque année aucune statistique agricole, l'agriculture s'y réduisant à la culture potagère de quelques jardins particuliers. Encore, le produit de ces jardins est-il généralement réservé à la consommation domestique.
IV. RENSEIGNEMENTS DIVERS Fête locale et foire. La fête des Carrières se tient au port des Carrières pendant la dernière semaine de juin et la première de juillet, et la fête du Centre sur la place des Écoles, depuis le premier dimanche de septembre.
Écoles privées.- Il n'existe plus, depuis deux ans, d'établissement d'enseignement secondaire privé à Charenton. La commune ne possède pas non plus d'école maternelle privée.
Voici le tableau des établissements privés d'enseignement primaire
S KOMBHE D'ENFANTS M
~SS~ ayantfréquentéj'écoje ~S M NATURE a g.ïgs â pendant 1 année ~'C<,S des DESIGNATION -a =B cE sc&aire .900-.901 ES S.B o MOLES DES ECOLES ~de~us de 6 a d~us J3-S~~ V `° ` de ;3ans ans de ans ° ° °
u LJ ôans t3ans
l'M.Bauféraud (école
degar;o[is). » 5 265 3: i 6 Écoles ~° Sce~ Bourgeois-La- p
n&K"' Yergne(ëco]<:di!fit)es) t 8 22 t20 85 9 3° Sœur Salesse (école
de BUes. 4 58 i~6 36 4 f)"M'HarLOt{ecotede to(dont!2(dont i i 6Ues). de 1 <3gar{)6garc.)
,2"M""Prefet~co)ede de a tofdont t < '9"~ iines). “ .Ïgart.) 3
3*M'"Priout. 4 *48(dont48(dont ) <o 4 ~l-- Priout 0 6 garç ) gare.) lu 4 6gar~)6garc.)
Établissements privés de bienfaisance. La Société de Charité maternelle de Charenton donne des secours aux mères indigentes pendant leurs couches. Son siège social est situé rue des Bordeaux, n° 16. Elle a reçu, en igo), une subvention du Ministère de l'intérieur, s'élevant à 800 francs.
Syndicats.- II n'existe pas de syndicats ouvriers à Charenton. Signalons seulement le Syndicat des propriétaires, d'ailleurs non reconnu, dont le siège est situé rue Marty, n" t~)..
Vélodrome municipal.- Le vélodrome municipal ou piste municipale appartient, comme le bois de Vincennes dont il fait partie, à la Ville de Paris. C'est là qu'est couru chaque année le grand prix cycliste de la Ville de Paris. En outre, chaque dimanche, la piste est louée à des particuliers qui y organisent des courses vélocipédiques. Sur le produit des entrées du grand prix cycliste, l'Union vélocipédique de France attribue chaque année 1.000 francs au Bureau de bienfaisance de Charenton.
Sociétés ~t'rer.tM. – Parmi les Sociétés qui ont leur siège dans la commune, nous citerons
i° Les Sociétés de secours mutuels étudiées plus haut; 2" L'Harmonie et la Philharmonie, recevant de la commune une subvention annuelle de 600 francs;
3° La Symphonie (subvention de 200 francs)
~° L'Orphéon (subvention de 3oo francs)
5° L'Union de Charenton-Saint-Maurice (Société de gymnastique), subvention de 600 francs
6° Les Dames françaises
y° Une très importante Société coopérative de consommation 8" La Société de Secours mutuels privée, des ouvriers de la fabrique Daudé.
Station météorologique. La commune est dans la zone de l'observatoire de la Tour-Saint-Jacques, qui envoie tous les jours les résultats de ses observations à la mairie, où ils sont afnchés. .MMec:M, pharmaciens, vétérinaires, sages-femmes. 8 médecins, g pharmaciens, 2 vétérinaires, 6 sages-femmes.
ANNEXES
MM. DUSSAULT, maire.
CONSEIL MUNICIPAL
ROLLIN, i" adjoint.
DESCHASEAUX, 2- adjoint.
BONNEAU, conseiller.
BOUVERON,
MINIER,
BARBAT,
CONSTANT,
SAVOURÉ,
PERRET, LhopoLD, conseiller. RAVERAT, –
HAVY, –
CLÉMENT!, –
MM. AVOINE, conseiller. DIFFLOTH,
LAFOND,
DELCOUS,
GENTEIX,
GILLES,
BESSIÈRE,
CUMONT,
VALETTE,
PERRET, PAUL,
BÉROUD,
DIGARD
TARIF DES CONCESSIONS
DANS
LE CIMETIÈRE
(Délibération du 29 septembre v883, approuvée du 28 novembre 1883) CONCESSIONS PERPÉTUELLES
2 mètres. 500 » Par 2 mètres ou fraction de 2 mètres en plus t.ooo » CONCESSIONS TRENTENAIRES
2 mètres. z5o » DROITS DE SÉJOUR DANS LE CAVEAU PROVtSOtRE
(Délibération du Conseil municipal du 20 décembre t8û~ approuvée parM.IePréfet[et2fevner:8o5)
Tarif fixé à franc par jour et par chaque corps déposé DROITS POUR EXHUMATIONS ET TRANSPORTS DE CORPS (Délibération du Conseil municipal du 20 décembre 1804., approuvée parM.lePrefetlet2fevrieri8o5)
["Tarif d'une exhumation:
~porteursàzfrancs 6 » 1 fossoyeur 4)5o Total. io,5o
20 D'un transport ou d'une arrivée de corps
[ordonnateur. 6 ~.porteursàzfr.zS g » i fossoyeur Total. 19
3° Pour rentrée ou sortie d'un corps déposé au caveau provisoire: 3porteursà2fr.5o. ~,5o i fossoyeur. g,25 Total. j6,~5 5
TARIF DES DROITS DE VOIRIE En exécution de la délibération du ConsetI municipal en date du 14. mai i86t, approuvée pararrêtëpréfectoralduioj:uiviert862]
CONSTRUCTIONS NEUVES
Alignement de bâtiments en maçonnerie, par mètre
linéaire 3fr.5o o Alignement de bâtiments en pans de bois, par mètre
linéaire 5 fr. » Alignement de murs de clôture, par mètre linéaire.. o fr. 70 Alignement de clôtures en planches, échalas, treil-
lage, etc., par mètre linéaire o fr. 3 o Exhaussement de bâtiments par étage, par mètre
linéaire ifr. » SAILLIES FIXES
Grand balcon, par mètre linéaire. yfr. » Petitbalcon,droitnxe tfr. » Perron en pierre, droit fixe Io fr. Colonne ou pilastre, droit fixe 2 fr. 5o o Borne isolée ou engagée, droit fixe. ifr. » En cas de rétablissement des objets ci-dessus, demi-
droit, droit fixe.
SAILLIES MOBILES
Auvent en bois ou en métal, droit Nxe 3 fr. Marquises, droit fixe z5 fr. » Contrevents, volets, persiennes, grilles, etc., droit fixe o fr. ~o
Devanture de boutique de 4 mètres et au-dessous, droit fixe fr. a Devanture au-dessus de mètres de façade, droit fixe 10 fr. » Tableau, enseigne, lanterne, droit fixe 4 fr. » En cas de rétablissement des objets ci-dessus, demi-
droit, droit fixe.
Banne, tente, store, par année, droit fixe t fr. » TRAVAUX OU RÉPARATIONS
Reconstruction partielle du mur de face, bouchement de baies au rez-de-chaussée, par mètre linéaire 2 fr. » Au-dessous du rez-de-chaussée, par mètre linéaire.. o fr. 50 · OUVERTURE AVEC OU SANS LINTEAU OU POITRAIL
1° D'une croisée, droit fixe 2 fr. 5o s" D'une porte bâtarde, droit fixe 4 fr. » 3° D'une porte charretière ou d'une grit)e, droit fixe. 8 fr. » 41 D'une baie de boutique, droit fixe 6 fr. » Colonne en fer ou poteau, droit fixe 4 fr. » Revêtement en dalles du soubassement, par mètre linéaire i fr. » RAVALEMENT PARTIEL OU GÉNÉRAL
1° De la façade d'une maison par étage, par mètre linéaire o fr. 20 z' D'un mur de clôture, par mètre linéaire o fr. 20 DROITS DIVERS
Barrière devant les travaux pour t mois, par mètre linéaire o fr. 10 o Étai, contrefiche, chevalement, échafaudage pour i mois, droit fixe 3 fr. o Occupation de la voie publique par des dépôts de matériaux, marchandises, par mètre superficiel
occupé et pour i mois. o fr. 3o Tuyaux de descente, droit fixe i fr. » Tuyaux d'évier ou autres, amenant des eaux ménagères 2fr. » Urinoir avec ou sans cuvette, droit fixe. 3fr. »
TARIF DE L'OCTROI
MESURES DROITS
OBJETS ASSUJETTIS AUX DROITS et a POIDS vercerotr
Boissons et liquides
Vi.ns en cercles et en bouteilles J'hecto] n Cidres,poiréseihydromeJs. _1 – 0 50 Pour la perceptlon,la Louta111e commune est c<uulderee comme litre, et 10.
demi bouteulle comme. dl 1 ii -ltlr" d en ce qui coneerna leI vine, cidree, poires et
hydrMneI.tfart.Ii5 delà. loi da S8«vtHïtil6].
Independamment dei droltll auxquels ] annt t comme vins, les '\l'ln. pré-
sentant une force alcoolique lupérleure à â 15o sont D0.aetblet du dou.ble droit de
consommation, d'ealree et d'octroi pour la quantité d deool comprusa entra 15 et
(art. 3 de la 101 du ¡tir septembre ]871). Néaumohll le. vin. qui mer-
qué. au départ, chez le recoltaat explldlteur, comme presentant naturellement
ne force alto-oUq'Ut!. eupirteure à 15"0..an. depaeeer ¡S'O, 80n1 nffranch" de ce
droit (art, de la loi du 7 aoM 11'112) Les yin- pnflentan' une force alcoolique
superleure a 8lo l'ont lmposes comme alcool pur (art. 3t loi du 1" sept. 181l).
Le. vendanges er lea fruite à cidre ou a poire eeroat eoumie aux drolre à rnleon
da 3 hectolttrea de «ndange pour 2 hectolitre. de vin et de Õ hectolitres de
yornm ou poires pour 2 hectolitres de cidre ou de p'))râ
Lee tnrine eaca 1' la fabrication du cldre ou da poIré imposés n
de ti> Yvtogr, de fruit. pour 1 hectolitre de cidre ou de poIre
Alcool pur contenu dans les eaux-de-vie, absinthes, esprits,
liqueurs et fruits a l'eau-de-vie l'hectol 8 Il Fonobetant le. dlepoeltlone de 1'arHCle Id6 de 10 101 du 28 avrlll816, les oaux-
da-rie, esyrita et 11queurll, expedlda en boutelUell, lervut Impolel d'aprèlla capa-
citadeeboute'He'(art!tdeta.totdtt27]tn!tetI~70t
Bières. l'hectot. 3 M Vinaigres de toute espèce et conserves au vinaigre 2 Comestibles
Bceuf&a.c!ies,taureauxet génisses. par tête y M Veaux – 3" Moutons. o5o Chévres, chevreaux et agneaux 0 30 Porcs 260 Cochons de )ait. – o5o VolatHesdetouteespéce. too~)l. tu") Gibier detouteespece. !5" Volallles et gibiers truffés et toute espece de pâtes truffés 4.0 n Truffes. – 75 H Viandefratchedepe'.eedebœuf. 3 ToutesortedevtaLndesconserveeb. ï" Il Charcuterie, graisses, saindoux, lards et viandes salées 5 Il
MESURES DROITS
OBJETS ASSUJETTIS AUX DROITS et à POIDS perM~o~
Comestibles (suite)
VI<1nde fraîche dépecée de mouton 100 kt1 2 94 – dechevre. – 0 88 de pot. 2 96 Les bestiaux divises par rnoules ou par qUllrh payeront dans la proportion
du droit par tête; an-deeaove, il, acquitteront le droIt comme viande depecee
Les abatll et blues delltlnes à. la nourriture des habitant, 80nt exempil do
droit
Pour la perception de. droits sur 1.. volaille et le ¡rlbler, les calcule de co
ilIon auront licu d'aprel la moyenne de poids etabl1s par le decret du 12 tavrlar
1810 lx), En outre,lel conserves de 'Volailles et de gibIer. ainsi que toute espèce
de conserve., payeront pour leur poids net.
Ler objet..enant aU1 prodnrts phnrmaceutiques eont affranc]¡{s dee taxet,
Combustibles
Boisàbrûler. Jestere o5o Falourdes le cent 1 ? Cotretsetfagots. 050 Charbondeterre.tourbeettoTislescombusiibtesmineraux. tookil. 015 Coke et cscarbdJes. 1 hectol. 0,0 Charbon de bois et ses dérives, braise et poussier de charbon de
bois, tan et tourbe carbonlsée 0 15 Huiles minérales à brùler, et toutes autres susbtances pouvant
lesremptacer. 2" t¡ Lei planche. ou boil de decldmga eeron2lmyveee but* à brûler. Tout
parement au-deuus de 16 centlmetrel de sera 418trait deI! fagote
et ralourdes e~ t et l'anges pour ta tl&.xe danlila 1a ctaeae dei bols il brûler.
hMtoHtr6 de ch&rbon de terre pèse en moyenoe 60 kilos, le coke 4.0 :idlo.
pour hectolitre et 20 kilo8 pour 6ectolltre de charhon de boL..
Le coke fabriqué a l'Intérieur, avec du charbon qui surn paye le droit, eer
air, da ta t."8.
Fourrages
Foinetautresfburragesseca.t(K)botte<5k k 1 r'aii]esdetouteespece. – ooo AVOIne et or8e. l'hectol. 0 20 Sonsetrecoupes. ioo kil. 1" Il Leu fourragea Tl'!rtl sont 8I:emptJ du droit.
Le droit terw perçu rar le nombre de botte. de fourrage lIan8 deductlon 111
Sclerance.
En eae de fonrral. non bottelé, le droit 1er.. perçu au poids
1. 1a proportion du b.1d~
Le poide ordlneire fl8t de Ó kilogramme. la botte.
Le. urgen en gerhee IIcqultteront _ep"rerneot pour la quantité de
graln et de plu le ¡:aJn est compté il. ralsov de 3 litres] )2 pne gerbe, la
gerbe ast de 6 kllogramm a, 1'aectolitra pose 47 kl10grammn eD
moyenne. Let avoines et orges mouluea payent comme La. Lu Inues et
remonIag!1 sunt camprin dave 1e taxe,
I..el orgee rentrant danr la twbrlcnlinn de le btere nernnt admhe..à 1',mtr<epOt,
déchargees nprèe la mire en fabrication pour ne frapper que la blpre lart. 69 et
9[ de l'ordonnance du t' décembre tSit~. Ir.
MESURES DHOI1S
OBJETS ASSUJETTIS AUX DROITS et a
POIDS percerotr
Matériaux
Bois en grume-
Dur. le stère 2z5 Tendre – i 80 Bois de charpente ou demenuiseneou\rë:
Dur. m. cube 3 n Tendre 2 25 Lattes,treitlagesetéchatasdetouteespece. loobottes 3~ r Plâtre l'hectol. o3o Chau\detouteespëce. – 025 Ciment de toute sorte <ooki]. 080 Plâtras de toute sorte. m.cube 025 MoeUonsetmeuhèredetouteespece. – o35 Cailloux de toute espèce. 0 25 Sable et sablon de toute sorte – 0 25 Pjerresetmatériauxfacticesdetouteespëce. – 2 a Pierre de taille, marbre et granit 2 H Dur – t 60 Tendre –
Dalles et carreaux de pierre de toute espece mèt. supert o35 Carreaux et plaques de faïence sont compris dans les carreaux
de terre cuite – .) n Ardois.e&pourïonures. lemt!!e 2" a Tuiles de petite dimension (bourgogne plate et d emboîtement
au-dessous de o m. 3o de longueur et de o m. 18 de large des
constructions immobilières). – 2, Tuiles de dimension au-dessus des constructions ltnmubtheres 270 Carreaux de terre cuite de o m 01 à o m. t~ de longueur – 3 < Carresu~deïcrrËCuiie au-dessus deorniydetongueurdes
constructions immobiheres. – zyo Tuyaux, poteries, mitres et wagons de o m o~ a o m. 35 de
hauteur des constructions tmmobtlteres 2 1) Tuyaux, poteries, mitres et wagons au-dessus de cm 35 de
hauteur desconstructionsimmobihèfes. 270 Briques ordinaires de o m. 22, sur o m. ] ) et sur o m. o5. 2 Rnques de dimensions au-dessus des constructions immobilières 2 yo Aciers, fers, fontes, zing.plombetcuivreiaçonnés ou non
destinesalaconstructiondesconstructionsimmobihères.. tookit. 1 M Pour la. perception am le bois de charpente. la groueur 18 prend dans le
milIeu; en cal d'Impoealblllte, dane lei deux bonll, 1. longueur le compte var
deCimètrel..AU-d'ISUI de 0 ffi. 06, on compte le declmétra; a Om.Ob et au-de.uou.,
(JD neg1ige lIS. lructJon (cubage, procede ordinaire),
L'equarillage .e compte par centlmètrel, le doit être pleine et eau
'Verte pour être compter.
Lei bob de construction, qui par leur torme de. diMCUltée de meau-
rage, seront impntéa daue la pnoporuon de 91)0 kilogrammev pour un etara de
bola dur at de MO ktlogrnmmee pour un etere de bala tendre
Sont conllidere. comme bo" dur pour la perception le chêne, le le
MESURES DROITS
OBJETS ASSUJETTIS AUX DROITS et à POIDS percerotr
charme, le frêne, le hêtre, l'acacia, le noyer, le pommier, le poirier.
le rormler, cerllller, le meri.ier, le cornouiller, l'épine, le cognneeler, la I,la-
tave,le bule. Les autres .et conlidértis comme boletendree.
Les pierres à chaux ou è pI itra payeron2 à raleon dl11a (lu.ntlté de chaux ou
de pl6tre qu'elles peuvent produire.
Il (.et enrreaux de pl:itre pour h
La chaux en poudre pèse en nioyenne 6;, kilogrammes par hectolitre.
Le ciment pèse I.f.r. kilogrammes pour hectolitre.
Le able, les cailloux et graviers deetlnés il a conleclion et à la répar.tion de!!
chemins publie.e eovt aRrnncble de 1. Ivxe,
Le! carreaux et poteries plâtre p~yent la taxe pour leur volume total et sans
déduction pour les "Idel des carrenux creux.
Longue de, dallell tot cnrrenux excède 10 centimètres. th 81"ront
DlISujetds tu.. uu mt:trl1 cube.
Sont wesimllée n, dalles et carrenux en p1erre,les carreaux de mosaïque ou
céramique do toute nature.
Les marbru qul fon2 partie dell meubles, ainsi que lu meubles eux-mêmes. ne
son2 pas imposés.
Le marbre rentrant 11.0 pold~, on prendra 2.700 kilogrammes pour mètrc cube.
La tulle plttte de Bourgogne et celle Îll'nboÎtement au-de de 0 m 3U de
longueur 8ur 0 m.lg 18 de I.rlre.
Toutn les autrel eeronL de dlmenlion evyérleure.
Toute. les briques sans dhtinction dépnaavt 0 m. 2~ de longueur sur 0 m. 1
de hauteur et sur t) m. Ob de largeur err~ne dlmenllion lupérl~ure.
Objets divers
Essencesetvernisautresqueceuxàt'atcool. l'hectol. 2" u
TABLE
NOTICE HISTORIQUE. 7 I. Faitshistoriques. 8 ÏÏ.Modificat)onsterr[toria]Esetadm]nistraHvM. 23 MI.Annatesadministrattves.Listedesmatres. 26 IV. Monuments et édifices publics. Bibliographie 30 RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS
ï TOPOGRAPHIE, DÉMOGRAPHIE ET FINANCES
~Ï.T'err~o~-c~~om~'ne
/Nom. 37
Dénominationdeshabitants. 37
Armoiries. 37
Limites,quartiers,hameaux,écartSËt]ieT]xdtts. 37
Superficie de 1a commune. 38 Arrondissement. 38 A.Territoire Canton. 38 Circonscription électorale législative. 38
Bureaux de vote 38
Circonscriptionjudiciaire. 38
Circonscription decommissariat. 38
Orographie. 38
.Hydrographie. 38 Mairie, date et prix de l'édifice, surface, services et logements. 38
Éeotescommunates,dateetprix,etc. 40 Église. 4:
Presbytère. 43
Temple et synagogue. 44B. Domaine Cimetière. 44 Marchés. 46 Abreuvoir. 46 Commissariat depotice. 46 Saltedesfëtes. 47 Remisedespompes. 47
Bureaux d'octroi.
Buredux de poste. ~8
B. Domaine Fort. 48 Immeubles communaux. 48
BoLsdeVincenncs. 49
~II.De~MOgT~c
A. Population 1 Population résidente, présente, par provenance, par nationalités, A-Poputanonj etc.-Naissances.deces.marïages. 49
Habitations occupées ou non.- Classement suivant les étages. 5z
B. Habitations Nombre de logements occupés ou non. 52 AteÏiers,magasinsetboutique~ 52
Électeurs inscrits 52
C. Divers j Recrutement. 52 'Recensementdeschevauxetvoitures. 5z
§ III. Finances
A. Cont.ribu- Prtncipal des contributions 53 tiens j Perception 53 B.Octroi.53 Recettes ordinaires et extraordinaires. 54
Dépenses ordinaires et extraordinaires.. 54
Emprunts. 55
Finances Valeur du centime. Nombre de centimes grevant la commune communales et leur nature. 55 Charges par habitant 55
Secours. 55
Receveur municipal 56
H–SERVfCESrUBUCS
g Bienfaisance
Bureau de bienfaisance. 5y Traitement des malades dans les hôpitaux de Paris 6t Assistanceadomicite. 62 Aliénés, Enfants assistés et moralement abandonnes. 62 Protection desenfantsdui'age. 63 SecoursauxfarniHesdcsr~servistes. 63 Propagation de la vaccine. 64. Bureaumunicipatdeptacement~ratuM. 6~ Société de secours mutuels. 64. Mutualitescolnire. y~ Caisse des écoles. 75
g II. Enseignement
Énumération par groupe scolaire du nombre de classes, d'élèves et de maitres. 76 Enseignementsspëciaux. 78 Donset)egsfaitsauxëco]es. 79 C!assesdegarde. 79 Classes de vacances. ~g Coursd'aduïtes. 80 Cantinesscolaires. 80 BibHothequesscoïaires. 8& Bibliothèquepedagogique. 80 Bibliothèque municipale. 80 Association polytechnique. 81 gIII.~O~'C
Routesnationalesetdêpartementales. 82 Chemins de grande communication 82 – vicinaux ordinaires. 83 – ruraux. 84 Voirie urbaine 84 Prestations. 8~ Entretien des rues et des chemins ruraux. Enlèvement des boucs et Balayage. 85 Droits de voirie et de stationnement. 85 Seine. 86 Marne. 8g Canal Saint-Maurice. 89 Ponts. 92 Egouts. 93 Groupe desëgoutsditsdeCharenton. 93 GroupedesêgoutsditsdeConfIans. 95 Distance de Paris, du chef-lieu de canton et des communes du canton. g6 Moyensdetransport. 96 Bateaux. 101 Eaux. 101 Éclairage. to3 § IV. Justice et Police
Justice de Paix. io3 Omci'ersministenels. 104. Commissariat de police ~04 Gendarmerie. jo~. Gardeschampêtres. 104 gV.Cu/f~
Paroisse. to5 Fabrique.–Fondations.–Congrégations. io5 Église evangëlique. to6
g VÏ..Scrfï'c~ divers
Poste–Te!egraphE.–Têlephone. to6 Boitesauxlettres. to6 Caissed'épargne. 106 Sapeurs-Pompiers. ioy Marché. tio Pompesfunëbres. iiï 1 Bureaux de tabac. 112 2 Bibliothèque.–Archives. n2 {iVILPfî'j'OMKe~CO~tmMM~
Emp!oyesdE!amairle. it3 3 Divers ii3 III.–tNDUSTME ET COMMERCE
Renseignements généraux sur l'industrie et le commerce. ï 5 Principatesindustries. ti5 5 Commerce. 117 Agriculture ~2[ IV. RENSEIGNEMENTS DIVERS
Fêtesjocatesetfbires. i23 Écotesprivees. 123 EtaMissementsprivesdebienfaisance. t2~. Syndicats. i2<)Vélodrome municipal. t~ Sociëtesdiverses. t24 Stationmëtéorologique. 124. Médecins, pharmaciens, etc t2~. ANNEXES
Conscil municipal. tsy TarifdesconcessionsdansîecitiKtière. 128 Tarif des droits de voirie. 120 Tarif de l'octroi. i3i I
COMPOS~jïMPRIMÉETBROCHÉ
PAR LES PUPILLES DU DEPARTEMENT DE LA SEINE, ~LÈVESDEL~COLED'ALEMBERT
AMONTÉVRAIN
C.f~.R~vrOA~-E'-POAr7 Z
COMPARAISON
de la
POPULATION
et des
RECETTES ORDINAIRES
Relevées aux époques de Recensement
(iSofàtpOl)
22 ~o 0 1 --FTT-T 22 50 0 22 500 ~nm&n!c&-e Je~~ufew 22 500 0 rtpresej!re 5000 /r~nc~. J
20.000 J'–T–'T-––'––––––––– 20 000 17. 500 ––––––~–––––––––~ 1?.SOO 15.0QO –––––––––––––– 15 000 12 500 0 –––––––––––––m~ 12.500 0 10 000 U ––––––-––––~Sttt 10.000 V 2 500 -––-–––-–m~SSZS 7 500 5 000 ––––-––––SWNNS~ 5.000 2 800 0 ––- ~12 2.500 Nombre ~-<t~~tÛT-)t.O~-t<C'<CC<!(.o~tO T-<<D~-) Nombre \J;L/0 -4 '-f~M~tccet~t~cocooa? o~y' M~ant S°° M~eo~MMMMMMMMMMM Mentant S des ~e celte s ~<<-)~f~<-<~ des recettes. 25.000 25.000 50 000 50.000 -25000-–––-––––-–S~ZB~Z ?5000 0 100 000 ––––––––––––tBStt lOO'OOO 125.000 125.000 150 000-–––-––––-–-–SSS~SZ 150.000 175~000–––––––––––tS~Stt ns.ooo 200 000––––––––––––––~m~t 200.000 ~~Z222~
225.000––––––––––––~– 225.000 250.000––––––––––––––– 250.000 2?5.000-–––––––––––– 275.000 300.000––––––––––––––– 300 000 326.000––––––––––––––– 325.000 350.000––––––––––––––– 360.000 375.000––––––––––––––––~ 375.000 400.000–_––––––_––––~ ~00.000 425.000––––––_–––––– 425.000 ~50 000 M' m/Amf~e A ~~nfeuf 450.000 0 'T~ j-fprf~m~ $OOA~6~fM<~
r '––) H !––––!
EN DEPOT
A LA PRÉFECTURE DE LA SEINE DtRECT~OK DES AFFAIRES B~MNTEMBNTfH.ES
BUREAUDES COMMIMES
(Annexe Est de ;7o<e~ de ~y~~