CHRISTUS VINCIT
LA JOURNÉE
C'est lundi la grande fête de l'Immaculée-Conception dont la pensée doit remplir tous les cœurs de joie.
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Le conseil municipal adopte malgré les observations fort justes [de M. Michelin, le principe d'une Exposition nationale pour 1889, et il décide qu'elle aura lieu au Champ-de-Mars.
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Les Chinois continuent à publier des dépêches fantaisistes racontant leurs prétendues victoires. Il est cependant incontestable qu'ils se préparent à tenter un effort décisif, et le rapport du général Brière de l'Isle prouve que les soldats chinois, mal commandés, se battent avec acharnement. X
La sous-èommission de la Conférence de Berlin, nommée pour régler la question du Congo-Niger, ne peut parvenir à arrêter les termes du projet définitif. Si les divergences qui ont éclaté au sein de la commission persistent, on peut prévoir l'avortement de la Conférence.
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Une circulaire du ministre de la guerre supprime les aumôniers dés hôpitaux militaires « par économie ».
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immaculée fëonception II y aura lundi trente ans que le dogme de l'Immaculée-Conception a été, défini par Pie IX, environné des évêques du monde entier.
Que d'événements depuis lors, que d'espérances vites déçues; mais le siècle de l'Immaculée-Conception l'emportera dans'l'histoire sur le siècle de la Révolution.
En ce mystère, Marie écrase la tête du serpent et elle ne saurait prévaloir. Notre-Dame immaculée de Lourdes, priez pour nous.
Notre-Dame immaculée de Guadeloupe, prieipour nous,
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PLUMES Un petit nègre échappé de l'esclavage d'Afrique grâce aux missionnaires du cardinal de Lavigerie nous racontait naguères que son ancien maître faisait parfois égorger des esclaves pour inspirer aux nouveaux arrivants une terreur salutaire ce motif lui suffisait. Nous arrivons à grande vitesse, vers ce mépris de la vie humaine grâceà une, l, race interloppe de prédicateurs la race* des scribes quotidiens du journalisme.- »**
Bien entendu on dit ici journaliste comme on dit laïque, non pas dans le sens propre du mot, mais dans le sens immonde que le monde dévoyé donne à ces épithètes.
Pour le monde, un journaliste n'est pas un missionnaire qui aide les hommes à la seule chose nécessaire, ce n'est pas celui qui use d'uiie grande influence morale pour développer la vertu, ce n'est pas le secrétaire du Verbe de Dieu. Non, selon l'évangile ntonfdain, le missionnaire très puissant de' la presse est un misérable qui abuse de sa situation pour offrir à profusion ses vices, aux autres sans jamais s'en débarrasser l lui-même. Hâbleur, menteur, impudique, voleur, duelliste, etc., il a une secrète joie à la dégradation des autres.'
Quoique immensément divisée sur toutes Choses, la secte qui donne le vice quotidien, et qui ne vit que de querelles, s'unit cependant sur un, certain nombre de principes communs.î" Principe. On ne parle jamais de Dieu, ni des saints, ni de l'éternité, de peur que les hornsÉies venant à croire, ne se sauvent; on envisage en tout la vie, comme s'il n'y avait ni ciel, ni enfer; qu'il s'agisse de théâtre, d'académie, de politique ou de mort, ce silence est un point absolu en dehors de toutes les opinions.
2' Principe. Jeter le mépris sur la famille, sur le père qui en accepte les charges et les joies, on dit très haut au café qu'il est BhTE, et on l'insinue dans le journal sous toutes les formes. Il n'y a de raisonnable que le libertinage et les dettes. On ne parle jamais des honnêtes femmes, on a si peu à dire sur elles, on les connaît si peu, et l'on a tant à dire sur les autres Et à force de plonger son lecteur dans la pourriture, le journaliste est devenu l'entremetteur qui achalande cette den- rée vivante; il est, en somme, surtout l'annoncer gratuit de la débauche. Que deviendraient les cabotins, s'ils n'avaient les journalistes? Le peuple donne à ces journalistes, en son argot, le nom étrange de souteneurs,
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L'accord des missionnaires de Satan qui distillent le venin est encore complet sur un troisième principe exciter au crime social du duel qui consiste à imposer aux hommes d'honneur des luttes homicides pour des futilités qu'on déclare dignes du sang.
Au disf-septième siècle Satan était parvenu à développer si puissamment ce crime social, que les meilleurs se battaient à mort pour s'être regardés 4e travers, pour ne s'être pas rangés à temps, et les qiiatre tenants de chaque duelliste devaient se battre contre les quatre tenants de l'autre sans avoir 1 indisGrétian de demander pourquoi. Nul ne devait refuser d'être tenant de qui le lui demandait. C'était plus complet qu'aujourd'hui. Le diable seul a de ces inventions et pour vaincre et chasser ce-démon, on devrait écarteler les duellistes, non peut-être qu'ils le méritent toujours, mais pour sauver la société menacée par eux d'un péril immense, la destruction de la notion de l'assassinat.
Ce sont les duellistes qui ont, de fait organisé le droit de tuer, dont on parle tant ces jours-ci.
Chose singulière, ces grands spadassins, armes dV;pluioaes de fer, qui veulent ne faire bourreaux eux-mêmes et qui pfoclament la ipeine de mort pour des péché» véniels, professent un mépris sans borne pour le bourreau quif'exécute les arrêts de la justice ils trouvent que c'est la peine de mort édictée par des juges contre des assassins, qui est le crime social; ils ne manquent pas l'occasion, entre deux duels, de faire de longs articles .pour la supprimer s'ils deviennent présidents de la République, ils abusent du droit de pardonner pour la supprimer de fait.
Cependant, près des barrières et dans les cabarets, -grâce à ces ennemis acharnés de la peine de mort, qui font le catéchisme rouge dans le journal, on ramasse plusieurs fois chaque semaine des malheureux, trafiquants de la dé- bauche, baignés dans leur sang eux, qui auraient tant besoin de se se confesser, se lardent de coups de couteau pour un rien ce sont les duellistes du ruisseau, ils ont supprimé les formalités des témoins le 19` siècle l'emporte sur le 17e.
»**
4e Principe. Enfin, dans la secte féroce des plumitifs, on achève de se mettre d'accord (pour prêcher le droit qu'on a de se rendre justice soi-même avec du vitriol, du pétrole ou du revolver. On classifie certaines injures pour lesquelles le duel doit se réduire à un guet-apens. On cache l'engin soigneusement et l'on tire non pas une fois comme aux anciens duels au pistolet, mais quatre, cinq et six fois on s'acharne sur la victime renversée. C'est le droit nouveau de tuer.
Hier, le revolver a joué encore deux fois aux mains de personnes qui ont pré- féré se rendre justice sans user de 1 ap- pareil de plus en plus démodé des tribunaux vulgaires. Ce châtiment à la mode a bien plus de retentissement. Plumitifs à vos encriers 1 voilà un crime à exalter 1
LE MOINE.
P.-S. L'homicide mis à la mode par les journaux trouve se» applications fréquentes dans le journalisme même.
On écrit de San-Françisco, que M. de Young,
directeur-propriétaire du Chrowcle, a reçui trois coups de revolver de M. Adolphe Spreo* kels, fils d'un millionnaire surnommé «le roi', des sucres d'Hawaï », et le Courrier des Etats*. Unis ajoute de curieux détails sur les antécé-l dents de ce journaliste
Les de Young, dit-il, sont une famille d'é· crivains batailleurs.
En 1872, le propriétaire du Chronicle tira deux coups de pistolet sur M. Benjamin Naph.
taly, éditeur du Sun, de San-Fraucisco, la
manqua et blessa un petit garçon.
En 18î9. le Rêv. Isaac Kalloch était candidat à la mairie de San-Francisco. Le Chronicle le menaça de publier son dossier s'il nfc retirait pas sa candidature.
Le Rév. Kalloch répliqua que, si le Chro* nicle publiait son dossier, il ferait une lecture publique d'un article du Sun, contenant des révélations fâcheuses sur divers membres de la famille de Young.
Les deux frères de Young annoncèrent alor» qu'ils tireraient « à vue p sur le Rév. Kalloch s'il se permettait de lire l'article en question.
Le 23 août, Charles de Young, frère d»i H. tira deux ceups de pistolet sur le Rév.1 Kallock, qui fut grièvement blessé, maia finit par se rétablir. Le 23 août 1880, J. Kalloch, fils du révôV rend, entra soudain dans le bureau du Chro~{ nicle et tua Charles de Young d'un coup dei pistolet.
Le meurtrier fut arrêté, jugé et acquitta] triomphalement, quoiqu'il reconnût avoiÇi prémédité son crime. '»' RICHEPIN Nous disions hier que si les dépêclies qui annonçaient la folie de l'auteur de* Blasphèmes n'étaient pas exactes, « elles restaient comme un signe du sentiment qui est dans l'air, que cet homme doit, mal finir. n
Et, en effet, la Patrie les reproduisant hier soir, ajoutait
Nous n'enregistrons cette nouvelle qifa» vec réserves. Mais, encore une fois, l'état mental de M. Richepin nousétonne peu. Son dernier livre, ces odieux Blasphèmes, qui a révolté tous les honnêtes gens, n'avait pu germer que dans la cervelle d'un halluciné~ Le Gil Blas retire aujourd'hui la dé-s pêche qui lui annonçait la folie de soa' collaborateur
Nous avons reçu hier, au moment,de met» tre sous presse, une dépêche concernant l'état de santé de notre collaborateur et ami Jean Richepin. L'heure avancée à laquelle nous est parvenu ce télégramme ne noua permettait pas de contrôler l'exactitude de la terrible nouvelle qu'il contenait. Nous avons dû par suite l'enregistrer purement et simplement, en nous réservant toutefois de vérifier l'exactitude du fait et en gardant l'espoir de le voir démentir. Fort heureusement, il ne s'agissait là que d'une mystification lamentable, dont l'origine doit être recherché» et établie. Nous avons télégraphié, en effet, à l'un dei nos confrères d'Alger, à qui sa situation de journaliste en vue permet d'être bien informé. Il nous a été répondu par lui qu'après informations prises, personne en Algérie n'avait connaissance de ce fait.
D'autre part, nous avons envoyé au domicile particulier de notre collaborateur. Précis sément, son père venait d'envoyer de sefl nouvelles. Jean Richepin, qui, depuis deux mois, voyage avec sa femme et son fils Jacques, était hier en parfaite santé,
Par surcroît nous avons été rendre visite i celui des amis du poète qui est son correspondant à Paris un récent télégramme da Richepin lui donnait les nouvelles les plua rassurantes.
Il n'y a donc là, nous le répétons, qu'une mystification sinistre, et il importe de savoir le nom du drôle qui en est 1 auteur et à quel mobile il a obéi.
Le Gil Blas avait tependant accueUlfc
bien vite comme non douteuse une nouvelle qui n'a que le malheur d'être trop Vieille.
On attribue le coup qui a rajeuni le fait h la vengeance d'une dame célèbre pour laquelle il travaillait à la traduction de {Shakespeare, et qu'il a quittée pour voyager en famille on ne sait pas où, car le lieu de ses pérégrinations reste un mystère.
Le Matin et le Gaulois retirent également leurs dépêches.
ALLEMAGNE
« Il faut que vous m'aimiez. »
Un jour le Frédéric II, que les Prustsiens, et Voltaire, ont surnommé le Grand, allait à la chasse. Il aperçoit à distance des paysans qui, à l'approche du roi, ont hâte de se cacher derrière des broussailles. Bon prince qu'il est, Frédéric a un immense désir de se trouver face à face avec ses sujets bien aimés. ïl fait courir après les paysans et les fait amener devant lui pour savoir la cause de leur fuite.
Sire lui disent-ils, nous avons eu peur de Votre Majesté.
Il ne faut pas que vous ayez peur de moi, mes enfants; il faut que vous ~m'aimiez.
Et vite, il appelle le caporal de la schlague, et fait appliquer, lui présent, vingt-cinq coups à chacun des paysans. Surtout, visez bien, disait-il pour chacun au caporal appliquez des g ut t/esielte!
Les paysans s'excusent, crient, hurlent. Le roi jouit et ne cesse de leur répéter
Il ne faut pas que vous me craigniez. Il faut que vous m'aimiez.
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Xa tradition prussienne semble rapporter que la recette fut efficace, et qu à partir de ce jour ces braves paysans de Potsdam aimèrent leur Fritz.
C'est pourquoi le procédé continue à fctre appliquée. Quand l'Empire allemand fut créé, une foule de catholiques en eurent peur. Qui a peur du Prussien devient son ennemi et reçoit réglementairement et régulièrement, sous une forme quelconque, les vingt-Cinq gut gezielle, hien appliqués.
Les catholiques en Allemagne, furent donc soumis à ce traitement, mais comme l'opération matérielle eût pris trop de temps et exigé trop de caporaux, on fit des lois générales pour forcer les catholiques à aimer le nouveau système. Ces lois portent le sceau des lois de ïïu%i. Mai est le mois des fleurs. Le mois de mai 1873 vit éclore les fleurs d'amabilité par lesquelles la Prusse de l'Empire voulait inculquer aux catholiques le mot du vieux Frédéric:
II faut que vous m aimiez.
Le Kulturkampf est une démonstration à posteriori de cette amabilité. Il n'a cependant pas toute la grâce qu'y mettait le grand Frédéric. Les peines édictées ne sont pas directement applifllléeg aux paysans, comme les vingtcinq de Frédénc-le-Orand. Ce sont chaque fois les prêtres qui reçoivent l'opération en leur personne à la place des tjavsans. Quoi détonnant que le cœur de ceux-ci ne soit pas entièrement gagné l Ainsi, les parents apporteront un enfant à baptiser à un prêtre à qui le Frédéric-Bismarck a défendu de baptiser. Ce ne seront pas les parents qu'on pu-
nira.
.Caporal l s'écria le Frédéric-chancelier, appliquez à ce curé les vingt-cinq de l'amende, les vingt-cinq de la pri-
aon
Ainsi encore un prêtre désagréable «,u Frédéric-Bismarck aura prêché, ou «onfessé, ou administré un malade, ce ne serait ni les auditeurs, ni les pénitents «iui recevront la sehlague
Caporal-huissier, caporal-gendarme, entend-on alors, appliquez à ce prêtre les vin«t-cinq de l'amende, les vingt-cinq de la prfeon pour son sermon, pour son ab-
solution.
Et l'opération se multipliait en cette année d'amabilité 1873, de façon à fatii iruer et les caporaux-huissiers, et les caporaux-gendarmes à fore© de sentences, de bras, et de brutalités.
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Dès lors, le Frédéric-Bismarck songea à se rendre lui, sa Prusse et son Empire plus aimables encore aux catholiques qu'il M'avait réussi jusque-là.
Reichstag, dit-il aux députes, non plus du parlement prussien seulement, fliaisdu Pariemeut de l'Empire entier,
Reichstag, je m'aperçois que la recette des vingt-cinq de l'amende, des vingt-cinq.de la prison n'est pas suffisante, pour queces catholiques et leurs curés aiment 1& Prusse et l'Empire. Permettez que je leur applique encore les vingt-cinq de l'exil. Les lois de l'Empire ne permettent pas d'exiler même le dernier parricide. Permettez que j'exile les prêtres récalcitrants.
Bravo s'est écrié le Reichstag de.
1874. 1
L'amabilité, certes, était grande, et il ne fallait rien moins que l'entêtement des catholiques, la dureté de leur peau et« l'insensibilité radicale de leur cœur pour ne pas aimer ce nouveau Frédéric pour ne pas baiser et lécher la botte de Bismarck et le bâton du caporal.
Le Reichstag de 1882 trouva-t-il le remède inefticace, ou bien pensa-t-il que l'effet était suffisamment obtenu ? Nous ne le savons. Mais il déclara que les amabilités simplement prussiennes de l'amende et de la prison étaient suffisantes pour faire aimer la Prusse et l'Empire aux catholiques prussiens, sans que l'Empire continuât à y joindre celle de l'exil, «t il vota l'abrogation de la loi d'exil. Non, répondit le conseil fédéral il faut appliquer le remède encore à l'avenir. Ils ne nous aiment pas encore assez.
Le Reichstag revint à la charge il y a six mois.
Ou bien, disait-il, le remède est efficace, et les catholiques nous aiment déjà; ou il est inefficace, et alors le petit supplément de l'exil des prêtres et évêques que la loi de l'empire à ajouté à là schlague prussienne de la prison et de l'amende, ne doit plus être appliqué davantage.
Non, répondit le Frédéric-Bismarck, les catholiques ne nous aiment pas encore assez pour que nous nous passions de leur inculquer, par ce moyen comme par les autres, l'amour qu'ils nous doivent.
Et mercredi dernier, quand le nouveau Reichstag fit la même réclamation, Bismarck fit deux discours pour démontrer que, sans la loi d'exil des prêtresi les catholiques n'aimeraient pas assez l'empire.
Le Prussien croit à l'efficacité de sa schlague pour se rendre aimable, comme le Musulman croit à son Mahomet. A Strasbourg, le Frédéric-Manteutïel l'applique aux catholiques Alsaciens et les Prussiens de Paris, le Frédéric-Ferry en tête, s'appliquent à rendre la République aimable à coups de schlague ? '?
Ils chassent la religion. Pourquoi? Il faut que vous nous aimiez 1 Ils déchristianisent les écoles
Catholiques, il faut que vous nous aimiez.
Ils désorganisent le pays
Catholiques, il faut que vous nous aimiez.
Ils ruinent le pays
Bourgeois, il faut que vous nous aimiez.
Le remède sera-t-il efficace ? Ou bien appliquera-t-on encore chez nous la recette de l'amabilité prussienne, savoir l'exil, etc.
USINES PARLEMENTAIBES SÉNATEURS
La loi électorale da Sénat
C'est au Luxembourg que, par hasard, l'intérêt se consacre aujourd'hui.
On propose nuit sénateurs de se laisser manger de bonne grâce à la sauce que la Chambre a choisie. La commission s'est réunie pour en délibérer, et M. Demole vient en lire le rapport monument de platitude et de couardise.
M. Demole est le rapporteur de la commission ancienne; Mais, comme la commission et lès girouettes, M. Demole tourne à tous les vents, et il faisait bon l'eutendre déclarer aujourd'hui que les trois cents sénateurs doivent avoir la même origine ». Mais alors pourquoi ne pas accepter la loî, telle que la Chambre l'a faite, renvoyer tous ces parlementaires devant le suffrage universel, leur maître et maitre bien digne de tels valets? M. Demolb ne l'explique pas, mais il affirme que le syatèm© voté par le Sénat en première lecture est le meilleur. Puis, comme il fallait finir par une concession, il dit qu'en ce qui concerne les incompatibilités la sommission n'a modifié que très peu le texte de la Chambre les dispositions proposées n'ayant qu'un caractère transi-
toire.
Quelques-uns voulaient la discussion immédiate, M. Demole a demandé qu'elle fut
renvoyée au lendemain. Le Sénat aura toujours*le temps d'avaler cette pilule. Incident de Larelnty
M. DB Ijareintv a demandé à la commission de l'entendre, et la commission a refusé. Iî se plaint de cetie façon de procéder, un peu cavalière. Et M. Djbmole répond que, si la commission n'a. pas laissé M. de Lareinty déposer son amendement, c'est par pur patriotisme.
Le pays attend avec impatience la nouvelle loi et c'est, paraît-il, manquer de patriotisme que d'en différer le vote. < M. Demôle nous la baille belle: A ce moment Un Sénateur s'écrie t
« On a vu des gens se casser la tête contre un mur, mais où n'avait pas vu jusqu'ici des gens construire eux-mêmes le mur contre lequel ils vont se briser la cervelle. » Ce mot caractérise bien la situation. M. LarEint? insiste en vain pour faire reconnaître le bien fondé de sa plainte. La droite le soutient de ses applaudissements, mais la majorité passe outre.
Elle vote ensuite l'article unique d'une loi ainsi conçue
Il ne sera procédé à l'élection d'aucun sénateur inamovible tant qu'il n'aura pas été statué sur le projet tendant à modifier les lois organiques sur la composition du Sénat et les élections des sénateurs.
Aujourd'hui séance à une heure. On commencera par la loi électorale et on continuera par les crédits tonkinois.
DÉPUTÉS
Budget de l'agriculture
M. Edmond HENRY demande qu'on rétablisse, au crédit affecté aux encouragements à l'industrie chevaline, une somme de 250,000 francs, nécessaire pour donner des subventions aux courses plates.
M. le ministre Méune a appuyé cette proposition, qui n'en a pas moins été rejetée,
A propos des canaux, M. DES Rotours a fait de très justes observations sur les mauvais résultats obtenus, eu égard aux sommes considérables dépensées.
M. Méline a voulu répondre mais M. d'AiluèHes a répliqué en donnant des chiffres formels, notamment en ce qui concerne le canal de la Bombe, pour lequel on a gaspillé quatorze millions, alors que les souscriptions d'abonnement sont fictives. M. Méune a proposé une réduction de 100,000 fr. sur le crédit, et on l'a applaudi, et on a Voté.
M. Leliévre a critiqué l'administration financière, et ses critiques sont justes comme toutes celles qu'on adresse à ce gouvernement plus préoccupé de faire politiquer que des intérêts du pays.
MUNICIPAUX
Au commencement de la séance, ils votent malgré les doléances de M. Jobbé-Duval, un crédit de 200,000 fr. pour l'agrandissement du lycée Charlemagne. Les contribuables supporteront la charge de cette nouvelle prodigalité du Conseil.
I: Ex~ositio~a de iS~g
M. Monteil vient déposer son rapport sur la grande exposition que l'on projette pour célébrer le grand anniversaire de 89. « Le grand rayonnement qu'une exponition trace autour d'elle, s'écrie le rapporteur dans un accès de lyrisme, partira de la Ville-Lumière. C'est Paris, c'est Paris seul, être de tous lé» êtres grande ville démocratique, qui a le droit èt le devoir d'écrire sur le fronton de l'exposition universelle
Humani nihil a me alienum puto.
Le citoyen Michelin qui ne saisit pas sans doute le sens de cette belle tirade, (et nous ne l'en blâmons pas,) combat le principe luimême de l'exposition. Que nous à rapporté l'Exposition de 1878? La crise industrielle et commerciale. Pourquoi donc aller au devant des nouvelles dépenses dont l'unique résultat sera le renchérissement des loyers? L'objection est trop raisonnable pour que le Conseil daigne y faire droit et il se hâte de voter par 52 voix contre 13, le principe de l'Imposition.
Mais, puisqu'il y aura une exposition où en sera l'emplacement? Le citoyen Cernesson demande, soit le Bois de Vincennes, soit celui de Boulogne, son amendement est repoussé et le Champ-de-Mars obtient la préférence avec 50 voix. Vincennes li'obtieht que 14 Voix et Courbevoie qu'une.
Le citoyen Vaillant demande que tout le matériel soit fabriqué en France et qu'on emploie de préférence les ouvriers parisiens. De son coté, M. Goorges Berry propo9e d'établir à l'esplanade des Invalides une exposition ouvrière. Ces deux propositions sont renvoyées à la commission.
La prbchaine séance est fixée à lundi.
LA C©NFÉREN£E *BE BBFNdNJ Comme il était facile de le prévoiiyl'Anglo* terre refuse d'accepter le contrôle de la commission internationale à propos du Niger. Les ambassadeurs de France et rie Portugal ont insisté devant la sous-commis?iou pour que l'on réglât en même temps les questions du Niger et du Congo.
L'assimilation des régimes du Congo et du Niger donnera lieu à des modifications inces* santés aux dispositions arrêtées pour le pr*mier de ces tleuves quand on réglera la nft» vigatjon du second.
La $ous-commission a continué cependant l'examen du projet; mais l'entente n'a pu se faire sur aucun des articles. Le délégué belga a demandé que les attributions de la coin» mission internationale du Niger-Congo fus. sent plus étendues mais, en présence des divergences qui se sont produites au sein de la sous-commission, et de la résistance de l'Angleterre, l'existence de la fameuse com. mission est remise en question.
Chemin de fer «lu Congre
La sous-commission a entendu les explica- tions de M. Sauford au sujet de l'établiesa~ ment d'un chemip de fer au Congo. L'Angleterre, la Belgique, l'Allemagne a< sont prononcées en faveur du projet; le Por* tugal et la Françe ont voté contre.
La question sera soumise à la Confé» rence.
L'Angleterre a demandé que le charbon fût compris dans le nombre des articles for- mant la contrebande de guerre; mais son avis n'a pas été partagé par les autres puis» sances.
J. M.
LA GUERRE Une expédition chinoise
Les Chinois dont le Times a reproduit les fanfaronnades avec tant de complaisance annoncent qu'ils vont prendre l'offensive sut terre et sur mer et exterminer jusqu'au dernier, les Français qui sont au Tonkin ou à Formose. Nous avons signalé hier aux dernières nouvelles la dépêche du Standard an» nonçant que la flotte chinoise se préparait à attaquer notre escadre. Cette nouvelle n'est pas vraisemblable. Peut-être quelques croiseurs chinois tenteront-ils de tromper la vigilance de l'amiral Courbet et de communequer avec Formose mais les vaisseaux chinois n'ont pas encore des équipages suffisamment instruits pour se mesurer avec notre marine. Il est vrai que la dépêche ajoute qu'ils ont 24 allemands à leur bord nous ne pensons pas que la présence de quelques allemands à bord de navires chinois suffira à effrayer nos braves marins.
D'autre part, un des chefs les plus ardents de la guerre, Pen-Yu-Sin, le commandant ea chef à Canton, fait annoncer avec fracas qu'il a reçu le commandement de l'armée du Ton» kin. Il se déclare prêt à massacrer les Fraa» çais jusqu'au dernier.
Préparatifs des Chinois
S'il ne faut pas s'alarmer des bravades de9 Chinois qui transforment en victoire chacune de leurs défaite», Il y a lieu de constater que le Céleste-Empire, encouragé par lea tergiversations coupables de notre gouver» nement, prépare un effort décisif. Des cen« taines de jonques chargées de soldats se rendent à Fou-Tchoou d'importantes commandes sont faites à la maison Krupp et toui l'argent disponible est employé à l'achat da munitions de guerre et de canons. Le gêné* ral Pao, qui vient de recruter 40 bataillons dans le Hou-nam, va renforcer l'armée du Yu-namqui est aux prises avec notre co* lonne expéditionnaire du Tonkin. Ces trou» pes recrutées à la hâte, forment de Vtfri» les bandes de brigands indisciplinés qut pillent tout sur leur passage et répandent la terreur au milieu des populations.
Les Pavillons-Noirs
Un des cfrefs les plus redoutés des Pavil. Ions-Noirs, Vuan-Ngoc-Chan a demandé, après les défaites qu'ont essuyées les troupes impériales, à entrer au service (le lA France. Avec les hommes valides de 81 bande (on a éliminé tous ceux é[ue l'abus &Lj l'opium rendait indisciplinables;. On a forml une compagnie de partisans, placée sons 1« commandement d'un officier de l'infanterie de marine, le lieutenant Bohin. Les cadrai se composent de 2 sergents français et 4 ca.poraux tonkinois.
Les Pavillons-Noirs ont conservé la blous* chinoise, qui porte sur la poitrine un écus. son où l'on a écrit soldat de la Franco. Let nouveaux partisans ont fait preuve de fioii rage dans les diverses reconnaissances qu'ill ont opérées, et jusqu'à présent' leur conduit* n'a donné lieu à aucune plainte.
Le rapport du général Brière de l'Isle
Le rapport du général Brière de l'Isle, siB le brillant combat de Kep, publié hier dam l'Officiel, est reproduit par les journaux di ce matin. Comme dans un de ses dernier numéros la Croix a parlé en détail de cetti affaire, il est inutile d'y revenir. Un poin cependant mérite d'être signalé. Nos troupe ont dû livrer trois assauts Pour S'emparer <U la principale redoute ennemie, et les Chinoi
qui la défendirent se sont tous fait tuer jusqu'au dernier. On a trouvé plus de 600 cadavres de Chinois dans le village de Kep, qui n'était cependant occupé que par un ou deux oataillons ennemis. Le général Brière de ('lsle pense que dans coite journée on a en à tutter contre un corps d'avaDt-Rnrin formé d'hommes résolus destinés à prépart t Tinvasion du Delta.
BELGIQUE. A la suite d'une discuslion animée, la Chambre a voté par 66 voix contre 35 un ordre du jour approuvant la conduite du ministre de la guerre dans l'affaire des agents en bourgeois. On sait que le bourgmestre de Bruxelles, le fameux Buls avait protesté contre cette mesure qui gênait les émeutiers aux gages du parti libéral et qu'il avait donné l'ordre à ses agents d'arrêter les gendarmes qui veilleraient au maintien de l'ordre.
Le général Pontus annonce à la fin de la séance qu'il retire le projet relatif à la réserve de l'armée.
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ESPAGNE. La quarantaine est abolie. Les Cortès sont convoqués pour le 27 décembre.
ANGLETERRE.- A la Chambre des lords, le marquis de Salisbury se plaint de ce qu'il n'y ait pas assez de fonctionnaires anglais dans l'administration égyptienne. Il voudrait exclure les Egyptiens de leurs services nationaux et interdire l'accès de ces administrations aux autres étrangers français, allemands et autrichiens.
La Chambre des communes adopte en se. conde lecture le bill de répartition des collèges électoraux.
SUISSE. M. Schenler, radical a été élu président de ia Confédération, à une faible majorité. Le vice-président Deutcher appartient au parti radical.
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MOZAMBIQUE. L'expédition portugaise dirigée par le capitaine Paiva-Andrade continue sa route vers Manica. Elle passera l'hiver Goronzo. L'expédition que voudrait le le major Serpa-Pinto est occupée à tracer la route entre le lac Nyessa et Ibo.
CLEVELAND
Cleveland, qui arrive tu pouvoir aux Etats-Unis au nom du parti de l'honnêteté toujours battu depuis vingt-quatre ans, n'a lui-même que quarante-sept ans. Il 'était le cinquième enfant de neuf, et sa Bière a eu la joie, avant de mourir, de le voir à la tète de l'Etat le plus peuplé de l'Union, joie et fortune qu'elle n'aurait pas connues si elle n'avait accepté de la Yrovidence que trois ou quatre enfants. Les succès de son cabinet d'avoué le signalèrent pour être maire de Buffalo et c'est la probité, la rude franchise qu'il déploya dans cette administration en rétablissant les finances de la ville qui le tirent élire gouverneur de New-York, en novembre 1882, par 192,836 voix. majorité inouïe, sans qu'i se soit posé comme candidat. On était fatibué des dilapidations et l'on voulait un honnête homme. Sa rudesse à repousser certaines lois socialistes réclamées par le monde ouvrier, ne l'empêcha pas, deux ans plus tard, d'être élu président de l'Union. Espérons qu'il tiendra son programnje. AU SÉNÉGAL
Le gouverneur vient de recevoir un ambassadeur du grand chef do Tombouctou, qui désire nouer des relations officielles avec notre compagnie du Sénégal, II ira sans doute à Paris, accompagné d'un professeur d arabe, M. Angeli, qui lui servira d'interprète. L'envoyé du grand chef de Tombouctou se charge de conduire jusque dans cette ville les personnes qn on lui confiera, et il répond sur sa tête de les ramener saines et sauves à Saint-Louis.
»
Gà et» X-ià.
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MISSIONS
Ce matin, le Gaulois e{ d'autres feuilles bien informées annoncent que leurs correspondants vont leur adresser qui de Rome, qui de Lyon, les intéressantes lettres sur les missions de Chine que la Croix a données dès hier ex-exlenso.
Onze jeunes prêtres récemment ordonnés au séminaire des missions étrangères, se préparent à aller évangéliser la Birmanie, la
Malaisie et le royaume de Siam. Voici les noms de ces nouveaux missionnaires MM. Dupont, Guittoa, Usse, Le Mée, Hion, Valfont, Barillon, Combourieu, Maigre, Dninei'UMie et Lefebre.
MORTS D'HIER
M. Ville de Teynier, 97 ans, maire de Vigoulet-d'Azil (Haute-Garonne) depuis 70 ans. Mme le Paillon de Boblaya. M. Limperani, ancien député de 87 ans.
X
Les 12 et 13 décembre aura lieu, â la salle de la Société d'horticulture, 84, rue de Grenelle, de deux à six heures, une vente au profit des nouvelles écoles libres du faubourg Saint- Antoine.
Les Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul, expulsées en 1872, se sont réfugiées dans un local insuffisant, 28, passage de la ForgeRoyale. Elles peuvent, à grand'peine, recevoir 400 enfants, alors qu'il s'en présente plus du double.
Le produit de la vente est destiné à l'achè.vement des nouvelles écoles actuellement en construction rue Basfroi.
*FFA)RE HUGUES
Un journal radical donnant de9 nouvelles de Morin, s'exprime ainsi:
« Le misérable, qui endure les souffrances les plus épouvantables, ne peut même pas absorber une goutte de liquide. »
A BORD DE LA « MIGNONNETTE »
Le procès du capitaine et de l'officier de la Mignonnette, accusés de cannibalisme, est venu aujourd'hui devant la cour spéciale à laquelle il avait été renvoyé par le jury du tribunal civil.
Les juges ont décidé que les prévenus étaient coupables de meurtre ils prononceront le jugement mardi prochain. Il paraït difficile, d'après la loi anglaise, qu'ils échappent à la peine de mort.
L'IMMACULËE-CONCËPTION
Nous avons engagé nos amis à distribuer à l'occasion de la semaine ne l'Immaculée-Conception de Marie nos images de l Immaculée.
L'imagerie du Pèlerin a été commencée sous le patronage de l'Immaculée-Conception en reproduisant heureusement le tableau de Murillo.
Nous sommes heureux qu'on nous envoie ce matin une ancienne appréciation de ce tableau de notre joie faite dans les Parfums de Rome par Louis Veuillot. Quantité de madones célèbres sont certainemement de nobles dames, et plus souvent d'aimables femmes. Il y en a de tout à fait jolies. J'avoue que la pluuart me causent un véritable déplaisir. Je ne feindrai pas de dire que quelques-uns me font horreur.
J'ai horreur des belles brunes du Titien, des belles blondes de Véronèse. Les Flamandes de Rubens les gracieuses demoiselles du Guide, de Sassoferrato, de Mignard et de leurs imitateurs sans nombre, je consentirais qu'elles fussent toutes vendues en Amérique.
S'élevant plus haut encore, au-dessus de ces enveloppes idéales, mais toujours humaines même dans leur perfection, il a pressenti et comme entrevu le plan, l'ordonnance, la profonde et surnaturelle beauté du dogme catholique qui avait inspiré le chef-d'oeuvre, et il a fait resplendir tout cela en quelques lignes de son inimitable 'langue.
Ce sont ces deux pages que nous donnons ici, à la veille même du jour où l'Eglise célèbre la grande fête de l'immaculée Conception do Marie.
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Je mets à part l'Immaculée Conception, Murillo a peint, ce me semble, cette pensée de Dieu qui sera Marie, cette attente des Prophètes et des Saints dont rien encore ne pouvait exprimer l'inexprimable beauté, l'inexprimable perfection, et, si l'on peut ie dire, l'inexprimable emploi sur la terre et dans les cieux.
La peinture de Murillo est une des grandes œuvres du génie humain. Dans les profondeurs du temps, dans les profondeurs du ciel, Isaïe a dû voir aiusi la Vierge qui en. fanterait. Ainsi elle a dû apparaître, descendailt sur la terre les yeux tournés vers le ciel, rayonnante d'amour, d'obéissance et d'humilité
« Voilà cette âme parfaite, préservée à jamais de toute souillure humaine, envoyée à la terre par ce Dieu qui a tant aimé le monde, pour être unie à un corps parfait et que nulle souillure n'atteindra, et devenir, dans cette double perfection et dans cette double pureté, l'instrument de l'insondable mystère de notre salut.
'a Elle a toute la candeur de l'éternelle innocence, toute la splendeur de l'éternelle virginité. Ses pieds sont nus, ses cheveux dénoués flottent dans l'air que n'ont {Sas traversé les haleines humaines, son vêtement n'est qu'un voile dont elle ignore l'usage, car les infirmités et les misères de la nature mortelle lui sont encore inconnues. « Elle descend, portée sur les anges, à travers les rayons de la lumière divine. Le
ciel est en fête, caril-prêssent qu'un grand dessein, de miséricorde' va s'accomplir "sur la =râce d'en bas, et que l'Ambassadrice du Créateur remontera pour attirer des légions de saints. Ouvrez-vous, portes éternelles « Ces anges enfants qui l'entourent et dont j'ai entendu critiquer le caractère trop humain, sont la poétique prophétie des abondantes moissons de fleurs pures que la terre, désormais arrosée des eaux du baptême, germera pour les cieux. Désormais la terre donnera au ciel, non seulement des fruits, mais des fleurs.
Tel est le tableau du grand Espagnol, véritable lils de cette nation théologique, qui a produit tant de docteurs profonds.
Murillo vivait au milieu d'un peuple qui, pour formule de salut cordial, avait adopté une profession de foi à l'Immaculée-Conception de Marie. » Louis Veuillot.
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AUMONERIE DES HOPITAUX MILITAIRES Le ministre prend sur lui, avant la décision de la Chambre, de supprimer au l«r janvier prochain les aumôniers des hôpitaux. Puis il ajoute cependant si des aumôniers (qui ont eu des traitements à l'ancienneté comme les officiers) consentent à ne plus recevoir que 600 fr. l'an, on les maintiendra. L'Etat ne peut pas faire plus.
Voyons, pourquoi ne pas étendre la même mesure à MM. les ministres?
Comptes d'un maire opportuniste Un électeur des environs de Meaux accuse le maire opportuniste, de sa commune de s'être approprié une somme de 3,500 fr. accordée par 1 Etat, pour être distribuée aux habitants, à titre d'indemnité. Furieux, le maire traduisit son accusateur devant le tribunal correctionnel qui se déclara incompétent. L'affaire fut donc portée devant la cour d'assises. Au cours des débats il fut prouvé que le maire ne s'était pas approprié l'argent.; mais on découvrit certains virements de fonds. L'Etat avait réellement versé une somme de 2,000 francs entre les mains du maire, qui au lieu de la répartir entre les habitants de la commune, l'avait inscrite au budget de recettes sous un autre titre pour faire valoir aux yeux de ses administrés sa bonne gestion financière. A l'audience, il s'excuse de n'avoir pas distribué aux habitants ce qui leur était dû, sous prétexte que la plupart d'entre eux avaient perdu leurs pièces justificatives.
La cour, pensant que tous ces virements illégaux avaient induit eu erreur les adversaires du maire, a déclaré que l'accusé avait agi de bonne foi et a prononcé son acquittement. On s'étonne avec raison que le conseil de préfecture de Seine-et-Marne, chargé de vérifier les comptes de chaque municipalité, ne se soit pas aperçu d'aussi graves irrégularités.
Calomniateurs
Francis François, directeur-gérant du Progrès de la Sovxme, qui avait lancé des imputations calomnieuses contre M. l'abbé Briaux, directeur de l'école Sainte-Catherine, près Arras,.a été condamné à 300 francs de dommages-intérêts, à l'insertion du jugement dans les colonnes du Progrès et de six autres journaux du département de la Somme.
DERNIERES NOUVELLES SÉNATEURS
La séance s'ouvre à une heure sous la présidence de M. Le Royer.
L'ordre du jour porte la discussion sur la réforme électorale du Sénat.
M. de Lareinty s'étonne de la précipitation que l'on met à voter cette loi. La commission semble vouloir étouffer toute discussion pour faire triompher un calcul électoral in.avouable. L'orateur pense qu'en présenco d'un projet de loi aussi arbitraire, qui n'a d'autre but que la destruction partielle du Sénat, il votera l'élection par le suffrage uni»versel.
M. Audren de Kerdrel, qui prend la parole après M. de Lareinty, fait une déclaration analogue.
M. de Kerdrel n'a pas l'ambition de croire que la majorité rejettera le projet de la commission qui déconsidère le bénat déjà si maitraité.
Le Conseil municipal ne peut être considéré comme le représentant politique de la commune, et la proportionnalité adotpée par ta commission et le gouvernement n'a d'autre but que de fausser le vote dans uu inté« rët électoral.
C'est pour cette raison que lui et une grande partie de ses amis se prononcent en taveur du suffrage universel.
La séance continue.
DÉPUTÉS
M. Pbilippoteaux préside.
La Chambre va nommer deux membres de
~commission de surveillance de la;eaiss», d amortissement et delà caisse desi dépôts et' consignations. Le scrutin a lieu à la tribune. Il est trois heures et le scrutin dure toujours.
Soudan
L'armée anglaise éprouve de nombreuse» difficultés dans sa marche en avant. On croit que les bateaux ne pourront avancer au-delà de Merandie. Près de Souakim, les rebelles ont tué plusieurs hommes et enievé 42 chameaux, malgré la présence de la car. nison égyptienne impuissante à protéger les villages environnants.
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ACTES OFFICIELS
Sont nommés dans la magistrature
M. Gueriteau, conseiller à la cour d'appel de Limoges M. Pécolet, président au tribunal de 4™ Instance de Tulle; M. Char.rière, président du tribunal de 4" instance de Rochechouart; et quelques autres no* minations de juges suppléants.
M. Tournus est nommé trésorier-payeur général de l'Ariège.
M. de Séroka a été nommé receveur particulier de finances de Lorient.
M. Bossu a été nommé receveur parti»culier des finances de Dax (Landes).
Mme Clovis Hugues jugée
par les femmes
L'adresse suivante a été votée à l'unan!* mité dans une réunion tenue jeudi soir, 67, rue Saint-Honoré, sous la présidence dé Mlle Barberousse Paris, le 4 décembre 1384.
A Madame Clovis Hugues
Madame,
Vous avez été plus forte, plus puissante, plus juste que les juges. Honneur à vous Les femmes, qui ont courbé si longtemps la tête sous le poids des préjugés et des per« sécutions, qui ont tant souffert, qui souffrent encore, et qui, toutes, devraient avoir votre courage, les femmes vous admirent Nous souhaitons que l'acte extrême auquel vous avez été poussée par les lenteurs d'une justice botteuse et dispendieuse soit le signai du réveil et le commencement d'une ère nou· velle. Mises hors la loi, mineures, mais responsables, sans droits, mais esclaves de tous les devoirs, sans protection, sans défense, les femmes se doivent de se défendre elles» mêmes.
Madame, vous avez bien fait.. Honneur & vous
Un vœu tendant & la mtse en liberté de Mme Clovis Hugues a été également vo« par la réunion.
Les journaux illustrés ont donné le por* trait de Mme Hugues, ce modèle des fem* mes.
MARINE
Un nouveau croiseur
Aujourd'hui, on lance, à Cherbourg, la Dubourdieu, croiseur à batterie destiné aux stations hors d'Europe. Ce navire, construit en bois, jauge près de 3,500 tonneaux et a 77 mètres de long sur 14 de large. Le croU seur est armé de 86 canons de fort calibre;; il possède, en outre, un certain nombre 'da canons-revolver et plusieurs tubes de ilaticement de torpilles. On fait remarquer que, malgré la puissance de son armement, ceiuttvire ne peut rendre aucun service -sënreua ma temps de guerre. Comme il ne :file que 15 nocflds à l'heure, il ne peut donner ita chasse aux grands paquebots et aux croiseurs moins fortement armés en outra, «a construction en bois n'est pas capable <delte protéger contre les explosions de torpille.–Ce navire, dont il est impossible de tirer aucun parti, coûte la bagatelle de av&Xre>mll» lions. Est-ce exact ? t
Con versifie
Des lettres arrivées TëannmHnt. la Ï*»O« pagande annoncent que i'ëvû~ue acobite de Djezireh, Mgr Behnatn Ekâkrafdi ave8 quatre de ses prêtres et une trertaine de familles de ses fidèles ont abjuré l'idrésie. Espérons que ce bel exexple déerdum d'autres communautés jacobites à rentrw dans le rite syrien de l'Eglise catholique. (Missions.)
Arrestation d'un «orcler. Un chai* latan, connu sous le nom du père Léveillé, parcourt le canton de Panancé (Loire-In«neure), et 'prétend posséder un élixir mystérieux guérissant toutes les maladies. Il ne donne ses consultations qu'en présence d'ua crâne humain dérobé dans un cimetière. Lugubre. Signalé à la gendarmerie, il est arrêté et l'on découvre que c'est un repris de justice qui a quttté Tours sa résidence forcée.
Enfant brûlé. Un gentil enfant de b ans, Robert, amené à l'école laïque, rue Ménilmontant, s'allume à un poêle rouge non garantie par une grille.
Quand on l'eut relevé et dépouillé de ses vêtements, le corps de ce pauvre petit être, ei gentil tout à l'heure, était horrible à voir. La face, le cou, les deux aisselles avaient les chairs dévorées, et ses petites mains ressemblaient à des bouts de bois carbonisés. Il n'était pas mort. Une agonie effroyable a commencé pour lui et duré seize jours route la connaissance lui était revenue. Il est mort hier matin, après avoir passé la nuit à se dévorer la lèvre inférieure et non sans avoir tenté d'arracher les appareils qui couvraient ses plaies et de mordre ses lambeaux de mains.
Nous nous refusons à dépeindre la douleur des parent.
Suicide d'enfant- Un «nfant de treize ans, nommé Jules L. a tenté hier de se donner la mort en se précipitant dans la
Seine.
8£ïinenaété retiré sain et sauf par deux earcons de lavoir, nommés Mumat et Lebrun, qui, le voyant tomber dans Leau, avaient sauté dans une barque pour se porter & son secours.
Conduit au poste de police le plus voisin, Jules L. a refusé de faire connaître les motifs qui l'avaient déterminé à se suicider. C'est un succès complet de l'école laïque d'avoir fait des petits assez dégoûtés de la vie po«p se noyer, se pendre, s'égorger. Ensevelie par la neige. Deux voyageurs ont été trouvés gelés sur la route, à une demi-heure de l'hospice du GrandBaint-Bernard.
Une tourmente ayant sévi pendant ce Jour-là dans ces parages, on suppose que ces malheureux, après avoir cherché un abri se sont endormis du sommeil éternel. Tous deux étaient porteuas de quelques valeurs.
Mariage Pharaon venait de se marier à la mairie, les voitures étaient prêtes pour aller continuer la fête aux champs, quand les agents mirent la main sur le marié, recherché comme faussaire.
La mariée s'évanouit ainsi que son bonleur.
MADAGASCAR
Í
L'expédition du Tonkin a feldgué au second plan les tentatives que font actuellement les Français pour reprendre leur influence à Madagascar, et les succès de l'amiral Courbet ont fait négliger quelque peu par le public ceux de l'amiral Miot qui lutte à Madagascar et s'efforce d'y affermir le dra-
peau dela France.
Donnons quelques détails sur cette grande lie, dont la possession serait pour la France d'un prix inappréciable au triple point de vue militaire, politique et commercial.
Madagascar est, après Bornéo, la plus grande île du monde entier. Elle a 1,400 kilomètres de long (distanco de Paris à Madrid) et 500 kilomètres de large (distance de Paris à Lyon). On u'est pas très fixé sur- sa population.les uni disent deux millions, d'au-
tres six.
Cette population se compose de plusieurs races différentes au sud, les Cafres, à l'ouest les Nègres, au nord et à l'est les individus de race arabe et dans l'intérieur la race malaise. Ces races se divisent à leur tour en beaucoup de tribus la plus importante est celle des Hovas. Les Hovas habitent l'intérieur du pays, ils sont braves, intelligents, très habites dans la fabrication des tissus et des métaux, mais fourbes et violents.
LA SUEUR DU PEUPLE
Les revendications contre les riches prennent aujourd'hui dimanche, au grand meeting de la salle Favié, un nouvel essor. Les magasins, disent-ils, sont remplis d'objets fabriqués par nous, avec notre sueur, et tandis que nous mourrons de faim, la Ville est riche de notre sueur, dont ils se nourrissent.
Tu ne fais rien, tu veux mourir de faim. Non, je veux affamer les riches, en les frivant de ma sueur.
Les Malgaches, au contraire, ou Madécasfce?, forment une tribu de gens indolents" et paresseux. Comme les peuples enfants, ils sont crédules, superstitieux, curieux et prodigues. Ils ne travaillent que par force, leur jeunesse se passe dans l'oisiveté et les divertissements et leur vieillesse dans une indolence que les remords ne troublent jamais Ils sont très loquaces et dans leur idiome, les images, les alliances de mots se rencon- trent en grande quantité.
Toutes les peuplades qui habitent Mada-,gascar sont plus ou moins soumises aux' Hovas qut ont un gouvernement despotique, mais régulier. La fameuee .reine Ranavalo, bien connue en France en t829, fut un de' leurs principaux chefs.
Madagascar est traversée par une double chaîne de montagnes de 2,500 mètres de hauteur environ (hauteur moyenne des Pyrénées)- ces deux chaînes forment un plateau central et donnent naissance à une foule de rivières qui débordent périodiquement, séjournent dans certains endroits et produisent des masses d'eau stagnantes, principale cause de l'insalubrité du climat, surtout dans la partie voisine des côtes.
On y trouve d'immenses forêts. La végétation est extrêmement riche les baumes, les résines, le sucre, le tabac, le riz. l'indigo, les épices y viennent à profusion. Tous les fruits des tropiques s'y cultivent, et de magnifiques bois de construction sont fournis par les fo-
rêts.
Aucun animal dangereux, mais beaucoup de bêtes à cornes, des sangliers, des singes et de beaux oiseaux.
Pas de serpents, ou du moins inoffensifs. L'île abonde en métaux, surtout en fer. Beaucoup de charbon de terre.
La principale culture de l'île est celle du riz, dont on peut faire deux récoltes par an. Les deux villes les plus connnes sont Tananariva et Tamatave.
Tannanariva, la capitale, a 00,000 habitants; elle est située au milieu de l'île, dans un terrain où l'on trouve à la fois, le granit, le quartz, le schiste et l'argile. Il v a une rivière l'Icoupa, au pied de la ville. La fertilité y est immense, toutes les céréales y viennent merveilleusement, quand on veut se donner la peine de les cultiver avec soin. Son climat rappelle un peu celui de la
France.
Tannanariva a été presque entièrement bâtie, quant à ses édifices, par des Français. Tamatave, sur la côte orientale, a près de <>0 000 habitants c'est le port de l'île où il se fait le plus de commerce, et où on rencontre le plus d'Européens. Tous les. produits de la côte y sont portés, et de là envoyés à Bourbon et à Maurice.
Chose curieuse, le climat de la cûte est malsain pour les Européens, sauf à Tamatave, où la fièvre décime plus les indigènes que les Européens..
De Tamatave à Tannanarive, la distance est de 350 kilomètres.
D'autres villes, beaucoup moins importantes, sont répandues çà et là. C'est PortLouis, établissement français établi dans 1 île de Sainte-Marie, au nord de Tamatave, c'est Banbetok, port assez commerçant sur la côte occidentale, c'est enfin Foulepoiute, connue par son excellente rade.
Tel est ce pays qui appartient en droit à la France, que les" missionnaires de Saint-Vincent-de-Paul ont parcouru et qu'il serait si facile de conquérir, car ses peuplades sont presque toutes mal armées et l'opinion des amiraux qui connaissent l'ile est qu'un simple petit corps d'armée bien dirigé arriverait en peu de temps à la réduire,
C'est la plus belle île du monde, tout y vient parfaitement les petits cours d'eau sont nombreux, c'est pour cela que nos amis .s les Anglais voudraient nous en déloger à leur profit et joindre à leur couronne cette perle qui est française et doit toujours rester française. G- R.
Comment, encore du vin ? 1
Dame je ne m'engraisse pas de la sueur du peuple, faut bien boire autre chose.
IMHAC«LEE«MH
Un ami, en nous demandant d'urgence mine Immaculée Conception de Murillo, nous amène à rappeler que c'est en effet la semaine de l'approvisionnement.
On a débuté dans l'imagerie du Pèlerin en faisant reproduire très exactement le tableau gracieux de Murillo du Louvre, afin de mettre l'œuvre sous la protection de ce mystère aimé.
L'Immaculée a béni cette œuvre et a inspiré de faire une autre peinture plus pieuse encore que celle du grand artiste Notre-Dame immaculée de Guadeloupe, peinte par les an es avec de l'or.
Elles sont exécutées toutes les deux et sont les meilleurs spécimens de l'imagerie à la fois pieuse, artistique et cependant populaire et attrayante, le tout uni à un bon marché qu'on peut apprécier ci-dessous Ces deux images se vendent à nos bureaux seulement par paquets de neuf.
Prix du paquet 0,40 c. et 0,05 c. de port. On jduit des remises suivantes en prenant plusieurs paquets
Pour 6 paquets payés, on en a. 1
12 15
50 70 100 160 Ce qui met à environ 2 c. 4/2 des images qui se véndent souvent dans le commerce 0,30 c. et 0,40 c. pièce, sans être autant artistique.
L'Image de Guadeloupe a trois légendes différentes, 3 par 3.
Découper le moreeau suivant du journal et l'envoyer à notre gérant.
Je souscris à paquets de J'Immaculée-Conception, de Murillo, à neuf au paquet, et à paquets de N.-D. de Guadeloupe, peinte d'après le tableau des Anges.
J'envoie la somme de'
Signature ET adresse
On peut aussi signer l'avis suivant faire toucher cette somme chez moi par le facteur, avec les frais afférents.
SIGNATURE
PISCICULTURE
M Jousset de Bellesme, directeur de l'Aquarium du Trocadéro, commencera son coûts de pisciculture le mercredi 10 décembre, à deux heures, et le continuera les mercredi et vendredi suivants, à la même heure, dans la salle des réunions de la mairie du 1" arrondissement.
njWISEJDOIESTIQÎlE UN CONSEIL d'hYOIÈNE
Il ne s'agit nullement de la réunion d'hommes savantissimes dont les prescriptions ont si fort ennuyé les habitants des villes, les voyageurs, sans faire d'ailleurs le moindre tort au choléra.
il s'agit d'un conseil pratique, d'un simple avis.
En cette plaça, que nous aurions pu mieux
Faisons grève t
Le malheur est que la grève résultant du manque de travail est une gtè«
forcée et qu'on peut se réjouir tristement de ne plus fournir de sueur pot&
l'engraissement du bourgeois.
Le docteur. Faut suer.
Jamais! e« moraliserait mon propriétaire.
y
employer, nous avons eu le malheur~© Hon»' ,ner larecette de quelques, cosmétiques voici "l'expiation :on nous demande de divers côtés la formule de l'eau de la fontaine de Jou vence.
Nous nous exécuterons.
Le liquide fameux e9t l'eau pure l'eau dt pluie filtrée est la meilleure; on l'emploie en lotion, ni trop froide, ni trop chaude, à la température de la peau; elle est parfaite même pour les soins de la chevelure. Ne croyez pas, chers lecteurs, à une mystification rien n'est plus sincère, et si la place ne ne nous était mesurée, nous vous citerions l'avis d hygiénistes qui font autorité en la matière.
Gavroche rencontre, au Jardin des Plantes» un couple d'une laideur grotesque.. Tiens, s'écrie-t-il, en se dandinant les mains dans ses poches, on a donc ouvert 1% cage aux singes ? 'l
Le monsieur, furieux 1
Est-ce pour moi que vous dites çà ? 2 Non, monsieur.
Alors, c'est pour ma femme? P
Non.
Alors, pour qui est-Ce donc ?
Le gavroche, s'esquivant au galop C'est ponr les deusse 1
TEMPLE DE L'ARGENT Cours du 6 Décembre 1884
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DEGUY, imprimeur- gérant, rue Hérold 8. Adresser toutes les lettrée au bureau du jour, nal, rue François I",8, i Paris.
Je suis gelé; ce qui me console, <fest qut les riches ne pourront pas s'engraisser de m» sueur.