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Notice complète:

Titre : Botanique à l'usage de la jeunesse (6e édition) / par madame Bonnat

Auteur : Bonnat, Madame. Auteur du texte

Éditeur : J. LEfort (Lille)

Date d'édition : 1871

Sujet : Botanique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb38823766v

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (XII-240 p.-[1] f. de front.) ; in-12

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Description : Ouvrages pour la jeunesse

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k201296n

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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BOTANIQUE

ttitt. t~t~rte


BOTANIQUE


URRA)R)f: RE J. mFORT

~tPn)t)E(.')t ÉDtTEt'H

HLLE

rueChar!es<IeMuyssart,t r

PARIS

rue des Saints-Pères, 30

Pn'pf'tf'/f' et droit tf~~ucftOtt rc~f'~t'

e suis la tJctU'des champs et le desvaltées. r:A~ï.jf.3.

BOTANIQUE

A L'USAGE DE LA JEUNESSE PAR MADAME BONNAT

SIXIÈME É.DITtOM


AVIS DES ÉDITEURS

La botanique, ou l'étude aussi agréable qu'innocente des plantes et des fleurs convient parfaitement aux jeunes personnes. Elle donne un but aux promenades champêtres, si nécessaires à leur santé. Un autre exercice également salutaire mais plus pénible, l'horticulture, devient un vif plaisir quand la botanique relève ce qu'il a de vulgaire. Cette science exerce à la fois le corps et l'esprit, aussi est-elle maintenant introduite dans la plupart des maisons d'éducation. Les ouvrages qui traitent de la botanique


sont volumineux et chers sans parler de l'ennui qu'on éprouve à leur lecture ils ont d'autres dégoûts bien connus des institutrices, et la jeunesse n'a pas, comme l'abeille, le privitége de trouver du miel sur des poisons.

Remédier tant d'inconvénients, n'est-ce pas rendre un éminent service aux maîtresses comme aux élèves? Nous avons donc lieu d'espérer que les communautés enseignantes nous sauront gré surtout d'avoir publié ces no~Otïs ~6 ~o~i~M~, et s'empresseront t d'adopter ('ouvrage où une supérieure a su reunir, en faveur des jeunes personnes l'instruction et t'amusement.


AUX ÉLÈVES

DU PENSIONNAT DE N.-D. DE.

CHMES ENFANTS,

Devenue pour vous une nouvelle mère, et chargée de vous enseigner la route du bonheur, j'ai cru répondre aux vues de la Providence en vous développant ses bienfaits, en vous faisant remarquer que tous les objets, créés doivent nous ramener vers Dieu et que nous trouvons de véritables jouissances à en admirer les moindres particula-


rites. Mon intention n'est cependant pas de vous offrir un traité de morale, encore moins de vous effrayer par une étude scientifique, que vous accueilleriez mal au milieu des difficultés grammaticales qui déjà vous fatiguent. Je ne me propose que de vous distraire utilement et de faire succéder, à la triste analyse et au sérieux problème, un extrait de la science la plus intéressante pour votre âge, de celle qui vous offre des fleurs à cultiver, des fruits à recueittir.

Ces NOTIONS DE BOTANtQUE ne sont point le résultat de mon expérience j'aurais craint de vous égarer en suivant mes propres lumières j'ai préféré suivre celles des maîtres qui m'ont devancée, et j'aime à leur en faire hommage. H serait trop long d'énumérer ici tout ce que j'ai emprunté aux auteurs que j'ai consultés; je ne pourrais pas le faire davantage dans le cours de ces notes, ayant entremêté leurs pensées; mais je me fais un devoir de vous indiquer leurs


ouvrages et lorsque vous saurez apprécier te charme d'une étude qui nous ouvre un livre universel et nous procure sans cesse de nouvelles jouissances, vous pourrez, selon les iocafités et vos dispositions particulières, consulter ces hommes savants et recueillir près d'eux des trésors de connaissances aussi précieuses qu'agréables.

Pour aider votre mémoire, j'aurais désiré élaguer de ces notes tous les termes nouvellement admis dans notre langue; leur caractère étranger effarouche les jeunes personnes; mais il faut une méthode à chaque science; avant de la mettre en pratique, il faut en connaître la théorie; et pour énoncer clairement les subdivisions de ce petit traité, je n'ai rien trouvé de mieux .V<Mt~ de to<m)!~M (Boitard); A'/emMft de botanique (J.-B. Galland); Flore &!)t'<<c!aMe.et ~/imt dM cAamps (J. Latterade'); Flore m~cu~ (MM.Chaumeton, Poiret, etc.): Court d'agriculture (par une société de savants) t'/M!et!<s f<'A!<<o!)'e Ma~re~ (Mi))iu); V~a!f~eM!-t<(B.Attent).

3


que les définitions adoptées par M. Boitard. Pardon, mes chers enfants, si je commence mes leçons par des mots à racines grecques; mais ne vous effrayez pas de ce début; je vous offrirai plus tard, avec le lilas et l'églantine, un langage plus facile à comprendre, heureuses si vous savez le retenir et recevoir de toutes parts des leçons de vertus, si vous savez rendre hommage à Dieu des biens qu'il nous accorde journellement, et si vous n'employez vos talents, vos richesses, vos loisirs, que pour sa gloire et )'uti)i<ë de vos semblables! C'est dans ce dessein que j'ai choisi pour épigraphe cette douce et mystérieuse aUégorie, qui nous rappeHe le Sauveur des hommes, enseignant les vertus par son exempte et ses bienfaits.

Qu'elle soit aussi votre devise


INTRODUCTION

La botanique est la partie de l'histoire naturelle qui a pour objet la partie du règne végétal.

La botanique, nommée aussi phytologie, nous apprend à connaître les végétaux, leur organisation et. leurs fonctions, à les décrire et classer méthodiquement enfin elle s'occupe de leur caractère, de leur culture, de leurs propriétés et de leur emploi dans l'économie domestique, les arts et la médecine. Ces notions se divisent en deux parties, qui sont la botanique <MonqMe et la botanique appliquée. La botanique théorique est la partie scientifique de ces notes;-elle est hérissée de quelques difficulté!, n'est pas très-attrayante pour les jeunes personnes, qui n'y aperçoivent qu'un long et pénible exercice de mémoire elle est néanmoins la plus utile elle enseigne tout ce qu'il est essentiel de savoir pour


pouvoir appliquer au besoin, et sans le secours d'un maitre, les observations qu'on peut faire, et elle sert de clef à la seconde partie, qui, sans son secours, ne serait qu'allégorique.

Elle se partage en quatre subdivisions i" la glossologie ou art de connaître et de décrire une plante; 2° ta p~MO~'e végétale ou jeu de ses différents organes; 3° la pA~ot/xit'oM'e ou connaissance des maladies parmi les végétaux et 4" la taxonomie ou art d& classer les plantes pour en rendre la recherche plus facile.

La botanique appliquée, ou étude des plantes dans les rapports qu'elles peuvent avoir avec l'homme et les animaux, est sans contredit la plus intéressante partie de cette science elle dédommage de tous les travaux et devient une jouissance toujours nouvelle. On lui donne aussi quatre subdivisions, en étudiant la botanique 1° médicale, 2' agricole, 3" littéraire, 4°amtMOttte.


NOTIONS

DE BOTANIQUE à l'usage des jeunes personnes.

PREMIERE PARTIE BOTANIQUE THEORIQUE

J'indique la science, un autre Fen~ignera~

GLOSSOLOGIE

Nous remarquerons dans les plantes cinq parties principales .qui ont elles-mêmes plusieurs subdivisions. iCes cinq premières parties sont les racines la tige, es feuilles, la /!etM' et les fruits.

Avant d'entrer dans le détail de chacune de ces parties, nous allons essayer d'esquisser rapidement l'ensemble d'une plante.

La graine est un œuf végétal qui renferme une plante semblable à celle qui l'a produit. Lorsque cette graine germe, on voit paraître deux feuilles épaisses qui ne ressemblent point à celles qui doivent les suivre; on les


nomme cotyledons. Entre ces feuilles se trouvent placées la rad!CM<e ou premier rudiment de la racine, et la plumule ou premier rudiment de.la tige. A mesure que la plante se développe, on voit s'allonger la tige, souvent garnie de boutons ou gemmes qui renferment des feuilles, des /!euM et des branches. Plus tard la tige se ramifie; elle émet des branches, celles-ci des rameaux, et ceux-ci des ramilles. Toutes ces ramifications sont recouvertes d'une écorce composée d'un épiderme, d'un tissu cellulaire, des couches corticales ou liber. Sous l'écorce est l'at<6!e)' ou faux bois; vient ensuite le bois parfait, et l'étui médullaire qui contient la moelle. Les feuilles se composent de deux parties du limbe ou feuille ordinaire, et du pétiole ou petite queue qui lui sert de support.

La fleur est l'appareil complet ou incomplet des organes reproducteurs. Ces organes sont les étamines et le pistil. La base du pistil, souvent renflée, se nomme ouan'e; le sommet du pistil estle ~mote; le filament allongé qui se voit souvent entre l'ovaire.et le stigmate se nornmestyle. Les t&tes oblongues des étamines se nomment anthères, et la poussière qu'elles contiennent se nomme pollen. Les enveloppes qui entourent la fleur se nomment, prises ensemble, le périanthe; les petites feuilles diversement colorées qui se trouvent à l'entour sont les pétales, dont la réunion se nomme corolle. Les personnes peu instruites donnent le nom de fleur à la corolle, qui n'en est qu'une enveloppe. Quand la corolle est composée de plusieurs pétales, elle prend le nom de poh/pétale si au contraire elle n'en a qu'une, on la nomme' monopétale. Au-dessous de la corolle est souvent une seconde enveloppe verte qu'on nomme le calice;


les petites feuilles qui l'entourent sont les /b<t'o<M. Quelquefois les fleurs en grand nombre sont posées sur un réceptacle commun, nommé disque ou phoranthe, et les fleurs se nomment fleurons.

Quand une fleur est munie d'étamines et de pistil dans le même périanthe, on la dit moHOc//ne ou /ie)'?)!apArodite. Si elle n'a que des étamines, elle est ?naYe, si elle n'a que des pistils, elle est femelle. Si le même végétal porte à la fois des fleurs mâles et des fleurs femelles, la plante est monoï~Me si chaque individu porte l'un des fleurs mâles, l'autre des fleurs femelles, la plante est A'oVgMe. Les végétaux sans fleurs se nomment agames; ceux chez qui l'eu distingue difficilement les étamines du pistil s'appellent cryptogames.

Le fruit provient de l'ovaire q')i se renfle et se développe avec le temps.

Quand les semences sont nues, elles forment le fruit à elles seules; si elles sont enveloppées, l'appareil entier prend le nom de fruit, et la semence celui.de graine. Les végétaux sont toujours implantés dans un corps quelconque, mais ordinairement dans la terre. On nomme parasites ceux quicroissent sur d'autres plantes. Les plantes se divisent naturellement en ligneuses et en herbacées. Les ligneuses sont celles dont la consistance de la tige est forte et solide; elles se subdivisent en arbres, arbrisseaux et, arbustes. Les herbacées sont beaucoup plus faibles que les ligneuses; elles se subdivisent en herbacées proprement dites et en mousses.' Les plantes se reproduisent par semences,~)ar caïeux, par drageons, par boutures.

La culture améliore les végétaux et naturalise les plantes étrangères.


LKSRACtftES

La racine est la partie la plus inférieure du végétât et par le moyen de laquelle il est fixé à un corps. La partie supérieure de la racine est le collet ou n<e)(~ vital.

La durée de la racine détermine celle du végétal. On les distingue généralement par ces signes @ annuelles, <~ bisannuelles, Z." vivaces. Un autre signe détermine les végétaux vivaces dont la racine est ligneuse Quant à leurs formes, les racines sont ~<mp!M, sans divisions (le salsifis); ramet~M, subdivisées en branches et rameaux (presque toutes les plantes ligneuses); chevelues, composées de plusieurs petites racines trèsmenues (le fraisier); grumeleuses, formées par la réunion de petits corps ronds et tuhéreux (la saxifrage grenue); tu~t'e~M, formées de masses épaisses et charnues, connues sous le nom de tubercules (le topinambour); pqlmées, digitées, formées par des tubercules plus ou moins allongés ou divisés (les orchis); articulées, ayant de distance en distance des impressions semblables à des articulations (le sceau de Salomon) /Htpe!;f~M~M, à filets radicaux portant des tubercules (la filipendule); contournées, quand elles éprouvent des torsions sur elles-mêmes (la bistorte); tronquées, lorsqu'elles semblent avoir été rongées à leurs extrémités (ta valériane des bois) 6u!&etMM, surmontées d'une bulle ôu ognon (te lis).

Il est des plantes qui semblent dépourvues de racines (te nostoc) il en est 'd'autres qui semblent toutes racines (la truffe).


2" LA TtfiE

La tige est un corps qui, partant du collet de la racine, rampe Tm s'élève en différentes directions et porte pour l'ordinaire les autres parties de la plante. La tige reçoit différents noms, selon les plantes auxquelles elle appartient. Les principaux sont le <) ow, tige ligneuse des arbres et arbrisseaux; la stipe tige aussi grosse en haut qu'en bas, et portant sur sa longueur les impressions des feuilles tombées (les palmiers); le chaume, tige articulée des graminées; la hampe, espèce de pédoncule radical ou tige s'élevant de la racine sans feuilles (le muguet, le pissenlit). La tige proprement dite est un nom qui se donne à toutes celles qui n'appartiennent pas à l'un des.qnatre genres précédents. Une plante sans tige est dite acaule (la mandragore). On observe dans la tige sa durée, sa structure, sa direction, sa forme, sa tje~tttM'e, sa disposition et ses aCCCMOtt'M.

Sa Jurée la tige est, comme les racines, n~ue~, bisannuelle, vivace, ligneuse.

Sa structure elle est herbacée, de même nature que l'herbe (le mouron blanc); meduHcMM, remplie de moelle (le sureau) spongieuse (les joncs) /h~et<M (l'ognon) ;soMe (le buis).

Sa direction la tige est rampante; étendue sur le sol sans s'y enraciner (la pervenche); (racole, étendue sur le sol et s'y enracinant (le fraisier) tombante, inclinée vers le sol (le saule pleureur); dressée, s'élevant perpendiculairement à l'horizon (le pin) oblique, s'élevant en diagonale sur le plan de l'horizon (le frêne)


flexueuse, formant plusieurs niions sur un même plan (la verge d'or flexueuse); en spirale (le liseron). Sa forme la tige peut être cylindrique, sans angles ()ejonc fleuri) campn'mee, applatie des deux côtés opposés (le pâturin comprimé); triangulaire, à trois angles (les carex); tétrangulaire, à quatre angles (les labiées), «n'~e, ayant un grand nombre de petites raies longitudinales enfoncées et rapprochées (ta'carotte) sillonnée, ayant des raies plus larges longitudinales et creusées en gouttières (la bette des jardins); noueuse, ayant des renflements ou nœuds de distance en distance (les graminées) articulée comme formée par des articles réunis bout à bout (t'œittet); effilée, longue, grêle, amincie de sa base au sommet (le noisetier). Sa );e!<<<Mre la tige est tfnt'e, celle qui est sans aspérités glabre, sans poils ni duvet (la pervenche lisse, la capucine) pu~~«/en<e couverte d'une poussière produite par le végétal (la primevère farineuse) tomenteuse, garnie d'un duvet plus ou moins séné (le bouillon blanc) soyeuse, munie de poils serrés, luisants, soyeux au toucher (te saule blanc); aiguillonnée, garnie d'aiguillons ou d'épines (les rosiers, les chardons) aphylle, sans feuilles (l'oreille d'ours); écailleuse, garnie de feuilles ou rudiments de feuilles en forme d'écailles (la clandestine) en~a~M, revêtue de gaines formées par les feuilles (les cypéracées). Ses atMM'o))s ~<mp<M, quand elles n'offrent pas des ramifications sensibles (le bouillon blanc) t-ameuM, divisée en branches et rameaux (le lilas) /f!0!'ee, branches rapprochées de la tige et s'élevant vers le ciel (le cyprès pyramidal).

Les rameaux sont a~e~M, solitaires et à des dis-


tances à peu près égaies (le tilteut); opposés, par paires sur deux points opposés (l'érable) verticillés, partant de points opposés, mais à la même hauteur comme les rayons d'une roue (le pin) e~M, placés çà et là sans ordre régulier (le pommier) (H~iquM, placés en deux séries opposées (le thuia); divergents, très-ouverts et verticillés (l'érable).

Ses accessoires sont les vrilles, filets simples ou rameaux qui se roulent en spirale autour des corps étrangers pour soutenir les tiges qui eu sont munies (la vigne); les aiguillons, piquants qui ne tiennent qu'à l'écorce du végétal (les rosiers); les ~M, qui soni acérées, ligneuses, et qui sont un prolongement de la partie ligneuse du végétal, espèce de rameaux avortés (la robinie) les s<an~M, petits corps vésiculeux arrondis ou ovales, sessiles ou stipulés qu'on aperçoit sur plusieurs parties des végétaux et plus particulièrement sur les feuilles, le calice et les pétales; enfin les poils, organes filamenteux plus ou. moins détié~, servant à l'absorption et à l'exhalation dans les végétaux.

y i.KS i'mj)LLES S

Les feuilles sont des organes qui servent à t'aspira tion et qui peuvent être regardées comme un prolongement de l'écorce.

Lorsque la feuille est pourvue d'un pétiole, on .ta dit pétiolée (la bédoine); si elle n'en a pas, on la dit sessile (la nigelle); quelquefois le pétiole est accompagné de petites productions foliacées qu'on désigne sous le nom de stipules.


On remarque dans les-feuilles plusieurs nervures desquelles partent des ramifications nombreuses et extrêmement déliées. La substance pulpeuse comprise entre ces ramifications se nomme pa~nc/~we. Si la feuille est soutenue par des côtes longitudinales et simples, on la dit nervée (le plantain); si ces côtes sont ramifiées et diversement disposées, on la dit véinée (l'orme). Les feuilles naissent ou du collet, ou de la tige, ou des branches; el)es sont donc radacales, prenant naissance sur le collet (la paquerette); caulinaires, insérées sur la tige (le thym); )'amec~M, croissant sur les rameaux (le tilleul).

On appelle feuilles florales ou bractées, de petites feuilles qui accompagnent la fleur et qui sont ordinairement différentes des autres.

Si le pétiole n'est surmonté que d'une seule expansion, la feuille est simple (le lilas); s'il est surmonté' de plusieurs folioles, la feuille est composée (le rosier) La feuille simple peut être orMcMjaM-e, lorsqu'elle approchede la figure d'un cercle(l'écuelled'eau); M-<m</M. lorsqu'elle approche de la figure orbicutaire (la mauve à feuille ronde); ovale, arrondie également vers tes.deux bouts et plus longue que large (le plantain ordinaire); obovés, en ovale renversé (la baccaris); eMpo)'o6o<e, plus longue que large et se rétrécissant vers le sommet spatulée, quand sa forme se rapproche d'une spatùle de pharmacien (la paquerette); lancéolée, imitant un fer devance (le pêcher); linéaire, également étroite dans toute sa longueur et finissant en pointe (le lin); subulée ayant la base linéaire et le sommet terminé en pointe at)ongëe(teptantainsuh)tté); capillaire, très-menue imitant un cheveu (quelques graminées); falquée, courbée


vers le sommet comme le fer d'une faux (le buplèvre falqué); t)!~ua!a<M-e. à côtés inégaux (te tilleul); cordiforme, en forme de cœur (ie noisetier); réniforme, arrondie, ayant un sinus à sa base (l'arbre de Judëe); sagittée, triangulaire, échancrée à sa base et dont les échancrures se jettent en dedans (leliseron des champs); a:'OM~, terminée en pointe fine (le laurier-rose); mucfonee, terminée brusquement par une pointe piquante (l'auréole odorante); acuminée, terminée par une pointe efBlée mais molle (le mérisier à grappes); obtuse, l'opposé d'aiguë (la nympbœa alba); tronquée, dont le sommet est terminé par une coupe transversale (le tulipier); obcordée, en cœur renversé (foliole de l'alleluia); deltoïde, celle qui a à peu près la forme d'un triangle équilatéral (le peuplier noir); crénelée, garnie sur ses bords de dents arrondies (l'écuelle d'eau); dentée, garnie de dents pointues, distinctes (la pimprenelle); épineuse, munie sur les bords de pointes dures et piquantes (le chardon, le houx); po~e, divisée profondément, imitant une main ouverte (le platane) auriculée ayant à sa base deux petits lobes latéraux appelés oreillettes (la scrofulaire aquatique) pandurée, ressemblant au corps d'un violon (le rumex pulcher); sinuée, ayant plusieurs échancrures arrondies (la jusquiame); gladiée, ressemblant à une lame d'épée (l'iris de Germanie). La feuille composée est bifoliée, trifoliée, etc.; c'està-dire à deux, trois ou plusieurs folioles ou petites feuilles comme dans l'acacia; pinnée ou ailée, quand le pétiole porte de chaque côté plusieurs folioles (le cornouiller) 6~'«~e, s'il existe deux conjugaisons (la fève). La feuille composée peut encore être Meon/ttgu~, quand les folioles sont deux fois deux à deux; hipinnée,


lorsque le pétiole commun porte un rang de pétioles pinnés de chaque côté (beaucoup de légumineuses). Quant à leur position, les feuilles sont stipulées, accompagnées de stipules ou appendices foliacés que l'on trouve à labasedes véritables feuilles (les papilionacées); antp!e.McaM<M, celles qui, étant alternes ou opposées, embrassent par leur base la tige ou les rameaux (le laurier amplexicaule); perfoliées, traversées par la tige (le buplèvre perce-feuille); connées, opposées et réunies parleur base de manière à ne paraitre en former qu'une (le chèvre-feuille); décurrentes, dont la hase se prolonge sur la tige ou sur les rameaux (quelques chardons) en~a<MM<M, dont la base forme un tube cylindrique qui engaîne la tige (les graminées) ;.géminées, partant deux à deux du même point (la belladone) distiques lorsqu'elles sont disposées sur deux rangs opposés (le laurier-cerise); fasciculées, partant plusieurs ensemble d'un même point' (l'épine-vinette); tm6rt<]~M, de manière que les unes recouvrent la moitié des autres (quelques cyprès); opposées, placées vis-à-vis les unes des autres (syringa) t)<')'<c!H<'M, disposées en anneaux (le caille-lait).

Les plantes qui n'ont pas de feuilles se nomment aphylles.

4". LA FLEUR R

La fleur est l'assemblage des organes de la fructification. Dans une fleur complète on distingue quatre-parties le calice, la coroHe, l'~smi'ne et le pislil. Le support de la fleur se nomme p~oMCt~f; la fleur qui n'en a pas est dite sessile.


Le calice est l'enveloppe extérieure de la fleur il est persistant, s'îl existe aussi longtemps que les autresparties de la fleur (le pommier); celles qui n'ont pas de calice sont dites nues (l'anémone des bois). Le calice est ~aW<'e~ (la rose), ou commun (le soleil), selon qu'il renferme une ou plusieurs fleurs. Les parties analogues au calice et qui le remplacent dans certaines plantes sont la collerette (les ombellifères) le spathe (l'arum) la glume (le grain de blé); la valve (le champignon). La corolle est l'enveloppe immédiate des organes de la fructification presque toujours cotorée et souvent odorante. On remarque d'abord son insertion elle est /M/po.fy;/?M, si elle prend naissance sous l'ovaire ou pistil (le lis) elle est périgyne, si elle nait sur les parois du calice (le grenadier); elle est épigyne, si elle prend naissance au sommet de l'ovaire.

La corolle est monopéiale ou polypétale, selon qu'elle est composée d'un ou de plusieurs pétales. La corolle monopétale est r~MKere ou tfr~Mhere.

La corolle monopétale régulière peut être tubulée, lorsque sa base forme un tube (la petite centaurée); campanulée, ou en forme de cloche (ta campanule) globuleuse, en forme d'un petit globe (quelques bruyères'; infundibuliforme, ou en entonnoir (la primevère); hypocratériforme, ou tube à la base et dont les bords s'élargissent brusquement (le jasmin); rotacée ou en roue (la bourrache); étoilée, à tube court et divisions du. timbea'guës(Iecailte-)ait).

La corolle monop~to~ 4'n'~t<<te)'e peut être labiée, c'est-à-dire avec une partie du limbe formant une languette (la sauge); pefMWt~ en forme de masque (le mufle de veau).


La corolle polypétale régulière peut être cruciforme, composée de quatre pétales opposés deux à deux (le raifort) rosacée, en forme de rose; caryophyllée, en forme d'œiitet (la stellère).

La corolle polypétale M're~uh'M-e peut être pap:7!'ottnacée, en forme de papillon, formée de cinq pétales irréguliers dont le supérieur se nomme l'étendard: les deux latéraux, les deux ailes; et les deux inférieurs, souvent soudés, la carène (le genêt, les pois)..On appelle ano'Mo.<e la corolle dont on ne peut désigner !a forme (taviolette). La plante qui n'a pas de pétales est dite ap~a~e. L'étamine a deux parties, le ~e< et r<!M<&ere. Le filet est la partie mince et allongée de l'étamine; l'anthère est le petit globule qui la termine et qui renferme une poussière nommée pollen. Quand le filet manque, l'anthère est sessile.

Le pistil est ordinairement formé de trois parties l'ovaire, le style et le stigmate. Le style est la partie aUongée du pistil; le stigmate est la partie supérieure; l'ovaire ou partie inférieure est supère quand on le voit dans ta corot!e il est infère quand il est placé au-dessous de la corolle.

Toutes les parties qui sont comme ajoutées à celles que nous venons dé décrire, se nomment nectaire, capuchon, éperon, couronne, écailte, urcéole. La fleur peut être simple ou composée. Elle est simple quand elle repose seule sur son réceptacle (l'églantine); elle est composée quand la fleur est elle-même l'assemblage de plusieurs petites <!eurs,ptacées sur un réceptacle commun (la marguerite). Le réceptacle est la partie du calice où est fixé l'ovaire.,

Parmi les petites fleurs qui forment les fleurs com-


posées,~ tes unes ont toutes les parties de )cuf iimbe ou bord égales, et on les nomme /!cM)'on. celles qui ont une partie de ce limbe qui dépasse sensiblement les autres, s'appellent de??tt-ewotM, et la partie qui avance se nomme languette. La fleur composée est /losculeuse si elle ne renferme que des fleurons (chardon) elle est M?)M'<Mc:~eMM si elle ne comprend que des deini-iletirons (salsifis); elle est radiée si elle est composée de fleurons et de demi-fleurons (séneçon).

Les fleurs affectent un grand nombre de dispositions que l'on réduit aux suivantes

')" Le chaton, qui consiste en un assemblage de petites feuilles ou d'écailles florales, fixées autour d'un axe plus ou moins allongé, grêle, pendant, chacune d'elles recouvrant un ou deux organes du même sexe (le saule, le peuplier).

20 L'épi, qui consiste en un assemblage de fleurs sessiles ou portées sur un court pédoncule et fixées autour d'un axe commun (le seigle).

3" Là grappe; assemblage de fleurs disposées en plusieurs groupes formés par une ramification courte et composée de leur axe commun (la vigne). 4° La ptMMCt~e elle consiste dans un assembiagc de ramifications allongées et ëparses, fixées aussi sur un axe commun (agrostide commun).

S" Le thyrse, qui ressemble un peu à la panicute; c'est une.grappe de fleurs à pédicelles rameux avec ceux du milieu ,plus longs que ceux du sommet et du bas (lilas). 6" Le corymbe; disposition de fleurs telle que le pédoncule commun porte des pédoncules secondaires qui, partant de points différents, élèvent les fleurs à peu près à la même hauteur (mi!Ic-feuiHes). 3


7° La cime; c'est une espèce d'ombelle in'égulierc dont les pédoncules partent d'un centre commun, mais dont les autres ramifications sout. irrégulièrement rameuses et arrivent à la même hauteur (le sureau). 8° Le faisceau; groupe de fleurs droites, rapprochées, s'élevant parallèlement à la même hauteur (œiHet barbu).

9" L'ombelle; tous les pédoncules égaux entre eux partant d'un même point et s'élevant à peu près à la même'hauteur (carotte).

10° Le verticille; on donne ce nom à la disposition qu'affectent les fleurs quand elles sont attachées en anneau et d'étage en étage autour de leur support (caille-lait). ).

Le céphalante; on nomme ainsi un assemblage plus ou moins globuleux et terminal de fleurs serrées les unes contre les autres sans pédoncules manifestes (l'hyacinthe monstrueuse).

i2<' La calathide; c'est le nom que l'on donne à l'assemblage des fleurs composées (le soleil). 13° Le strobile; assemblage arrondi ou ovoïdal. d'écailles coriaces ou ligneuses, imbriquées en tous sens d'une manière plus ou moins serrée autour d'un axe commun. Le strobile ne diffère du chaton que par ses écailles (pin).. 14° La sertulle; on appelle ainsi l'assemblage de plusieurs pédicelles uniflores, naissant tous du même point, à peu près comme l'ombelle (primevère, oreille d'ours).

15° La ~<ome!-u!e; assemblage de fleurs nombreuses, sessiles ou presque scssiles, formant de petits groupes serrés, disposés le long de la tige (bette des jardins).


i6° Le spadix assembtdge dcHeursunisexëes, nues, distinctes et sessiles sur un pcdonctde commun, ordinaironcut renferme dans un spathe (arutB). Par la culture, les étamines se changent que~uffois en pétales. On appelle ~et<)' double, cène qui a conservé quelques étamines, et /!eut' pleine, celle qui n'a que des pétâtes.

S" LES FRUITS

Dans le fruit on distingue le péricarpe et la graine. La graine est la semence qui contient le germe d'une nouvelle plante. Le péricarpe. est l'enveloppe de la graine et ce qu'on appelle vulgairement le fruit. On divise les fruits en vingt-deux espèces, qui ont été consacrées par l'application qu'en ont faite les botanistes.

)' Epi; bractées écailleuses, formant un double calice appliqué l'un sur l'autre, renfermant la graine et entourant un axe commun simple ou ramifié (seigle, froment).

2° Strobile; écailles formées par des bractées coriaces ou ligneuses, imbriquées autour d'un axe commun qu'elles cachent (pin, sapin).

3° Chaton; écailles formées par des bractées d'une consistance sèche, mais foliacées, peu ou point imbriquées, laissant apercevoir l'axe qu'elles entourent (saule bouleau).

4° Cariospe; fruit sec dont le péricarpe est tellement adhérent avec le tégument de la semence, qu'il se confond avec lui (grain de blé).


H" .4/fene; un seul fruit à péricarpe membraneux qui, quoique adhérent à la graine, en est cependant distinct (les composées).

6° Polakène; deux fruits réunis à péricarpe membraneux qui, quoique adhérent à la graine, en est cependant distinct (les ombellifères).

7° Utricule; fruit non adhérent avec le calice et peu apparent (les amaranthes).

8' Samare; enveloppe coriace, membraneuse, trèscomprimée, foliacée sur les bords, divisée en une ou deux loges qui ne s'ouvrent point (graine d'orme, d'érable).

9° Noix; fruit dur, presque ligneux ou osseux, à peu de loges et ne s'ouvrant point avant la germination (gland, bourrache).

')0° ~'oHtcu~e; capsule allongée à une seule loge, s'ouvrant par une fente longitudinale (aconit, pied d'alouette).

H" P)/;N(~-fruit globuleux ou ovale, s'ouvrant par une suture transversale, valves placées l'une sur l'autre (pourpier, mouron).

12" Coque; fruit sphérique, deux loges élastiques se séparant à la maturité (euphorbes).

15° Siliques; deux sutures longitudinales aussi prononcées l'une que l'autre, attachant les deux valves, fruit quatre fois plus long que large (chou, rave). 14" Silicule; deux sutures longitudinales aussi prononcées l'une que l'autre, fruit n'étant pas quatre fois plus long que large (thiaspi).

d8" Gousse; deux sutures longitudinales; celle oit les graines sont attachées beaucoup plus prononcée que celle qui lui est opposée (haricot, pois).


~6" Capsule; fruits s'ouvrant d'eux-mêmes et n'entrant dans aucune des espèces indiquées (tulipe, balsamine).

1'?° Drupe; fruit ne renfermant qu'un seul noyau osseux ou pierreux (pêche, cerise).

~8° Nuculaire; fruit renfermant plusieurs noyaux osseux et distincts, non couronne par les lobes du calico (sureau, lierre).

19° Péponide; loge des graines écartées de l'axe du fruit et placées près de la circonférence (melon). 20° Pomme; fruit couronné par les lobes persistantes du calice (poire, pomme).

21° Baie; fruit n'offrant pas de loges distinctes, n'étant pas réunies sur un réceptacle commun (raisin, groseil le).

22° ~t/ncat'pe; réunion de baies ne formant qu'un seul fruit (mûre, framboise).


PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE

Tous les êtres de la nature étaient classés autrefois en trois règnes le règne minéral, le règne végétal et le règne antmoL Les naturalistes modernes rangent tous ces êtres en deux seules classes les corps inorganiques, c'est-à-dire dépourvus d'organes, comme les minéraux, les fluides, les gaz; et les corps oT~ow'gMM, ou pourvus d'organes, comme les végétaux et les animaux. Les plantes vivent et meurent à leur manière elles absorbent l'air ou respirent; elles exhalent l'air ou transpirent elles absorbent l'eau; elles se nourrissent de sucs et de débris végétaux ou animaux; elles croissent elles ont de la sensibilité ou du moins de l'irritabitité;e!!es se reproduisent par des graines comparables à. des œufs. Voilà bien des analogies entre le règne végétal et le règne animal mais vouloir assimiler entièrement les plantes aux animaux, c'est tomber dans le même ridicule que ce savant qui a fait un. chapitre sur l'extrême ressemblance d'un chat avec un rosier. Sans attacher une importance fort grande à ces analogies, nous dirons en passant un mot de chacune d'elles.


LA SEMENCE

On appelle semence cette partie du fruit qui renferme les principes ou rudiments d'uns nouvelle plante, c'est l'œit végétal qui doit reproduire une espèce semblable à celle dont il est issu.

Si l'on place la semence ou la graine dans des circonstances favorables, l'humidité pénètre dans l'intérieur, gonfle la plantule, et facilite la rupture des enveloppes du <jfe?'me ou embryon en les amollissant; elle forme en outre les éléments de la nutrition. Lachaleur agit aussi sur la jeune plante à peu près comme sur les animaux, c'est-à-dire en qualité de stimulant. 11 en faut plus ou moins, selon l'espèce de plante; en général, le terme moyen le plus convenable est de quinze à vingt degrés. Les graines ne germent pas dans le vide de la machine pneumatique, ce qui prouve que l'air est aussi nécessaire à la germination des plantes qu'à leur existence. Les couleurs des graines sont extrêmement variées, leurs formes également; la plupart des graines peuvent conserver leur faculté germinative très-longtemps les haricots soixante ans on a fait germer des graines de sensitive qui avaient plus de cent ans. Il en est d'autres qui cessent d'être propres à la germinaison, même à la fin de l'année. Voici un aperçu de la germination de quelques graines en temps ordinaire.

Le cresson alénois germe au bout de deux jours; le haricot, le navet, l'épinard, de trois la laitue, l'anet, de quatre; le melon, la courge, de cinq; le r<n'/b?'<, la poirée, de six; l'orge, de sept; le millet, le blé, de huit; le powpi'e! de neuf; le chou, de dix; t'/o/ssope, d'un


mois; le persil, de quarante jours le pécher, le cM<o<gnier, au bout d'une année; enfin le rosier, l'aub~!He, le noisetier, au bout de deux ans.

Les mers, les rivières, les vents et les animaux sontles agents disséminateurs des graines et les répandent sur toute la surface du globe; on peut, à ce sujet, lire quelques-unes des charmantes pages des Zi'tuJM de la nature. La fécondité des végétaux est immense. Les Mémoires de l'Académie des sciences font mention d'une vigne qui couvrit en peu de temps une galerie et produisit, en 17M, quatre mille deux cent six grappes. D'une seule racine, en un de, l'année donne trois mille graines, le soleil quatre mille, le pavot trente-deux mille, et le tabac quarante mille trois cent vingt (Linnée). D'après cet aperçu on peut juger combien d'années il faudrait pour que le globe se couvrit de pavots si aucune des graines ne périssait. La Providence, toujours sage, en a fait la nourriture des oiseaux, et veille à ce que cette multiplication soit proportionnée à notre utilité.

).A HAONE

On donne le norn de racine à cette partie du végéta) qui ne devient jamais verte dans son tissu quand eUc est exposée à t'ait-, qui cherche l'obscurité et l'humidité, et qui croît toujours dans un sens opposé à celui des tiges.

A l'exception de quelques nostocs, toutes les plantes sont munies de racine. Celles-ci peuvent parfois changer de place, mais jamais de direction.


La durée des racines n'est pas toujours conforme à ccHe des tiges; dans les plantes vivaces, les tiges sèchent et tombent tous les ans, et les racines vivent plusieurs années. Les racines ligneuses des arbres et arbrisseaux vivent autant qu'eux il en est autant des racines annuelles, qui naissent et meurent avec la plante à laquelle elles appartiennent.

Toutes les racines ne croissent pas sur la terre il en est qui flottent sur les eaux, les autres serpentent sur les troncs d'arbres et les rochers; ce sont les /(tuMM parasites d'autres pénètrent dans la substance des écorces d'arbres et se nourrissent de leur sève; ce sont les plantes parasites.

Les fonctions des racines consistent autant à fixer le végétal sur le sol qui l'a vu naitre, qu'à lui transmettre de la nourriture. Les racines absorbent les sucs nourriciers par de petites bouches aspirantes ayant la forme de pores et placées à l'extrémité de chaque fibre ou chevelu il en résulte que plus une plante a de chevelus, plus elle peut transmettre de nourriture à la tige. Les racines ont quelquefois une force extraordinaire de végétation. On a vu des lierres percer des rochers, renverser des murailles; les racines de la vigne percent te tuf; celles de l'orme passent sous des murs pour aller chercher une meilleure terre.

Plus une terre est labourée, plus les racines s'y ramifient et s'y étendent; si elles rencontrent une bonne veine de terre, elles la suivent si une racine trouve une conduite d'eau, elle s'y plonge en se ramifiant beaucoup et se moule sur le canal; c'est ce qu'on appelle ~ueMM de renard. Les racines ne sont pas toujours en proportion de la tige ainsi la luzerne, dont la


tige est très-petite, a des racines longues de quinze à vingt pieds; et le sapin, dont la tige est très-élevée, a de très-petites racines.

Les racines présentent quelquefois des phénomènes singuliers. Les Mémoires de la Sociétéd'agriculture font mention d'un acacia de la Nouvelle-Angleterre, dont la racine descendit dans un puits, après avoir traversé une cave de la longueur de soixante-six pieds, et cette racine produisit ensuite un grand arbre.

Toutes les parties d'un végétal susceptibles de fournir des rameaux peuvent aussi produire des racines; cellesci peuvent même se métamorphoser en rameaux si elles se trouvent dans des circonstances nécessaires. Cette expérience est facile à faire avec un jeune saule qu'on plante ses branches en terre, celles-ci émettront des racines, et les racines pousseront des feuilles et des rameaux.

Les racines ont plusieurs usages économiques elles servent de nourriture aux animaux; on les emploie en médecine; on en fait divers ouvrages, des teintures, etc. On plante encore dans les sables mouvants des espèces de roseaux dont les racines s'étendent, s'entortillent et fixent )e sabte par leurs nombreuses ramifications.

LA TIGE

La tige est cette partie du végétât qui part du même point que la racine, mais qui s'élève ordinairement en sens opposé, et qui cherche l'air et iatumiëre, tandis que l'autre cherche t'ombre et l'humidité. On appelle


collet ou nœu~ vital le point de jonction de ces deux parties.

On distingue trois parties dans la tige des plantes dieotylédonées l'enveloppe extérieure; le corps ligneux; 5' le centre ou la médullaire.

L'enveloppe extérieure ou écorce se compose de l'épiderme, des couches corticales et du liber. Dans les plantes parfaites, )'épiderme est enduit d'une matière analogue à la cire, et qui lui aide à défendre l'écorce de la pluie et du contact de l'air. En vieillissant, il tombe tantôt en petits fragments comme dans les animaux mammifères, tantôt en grandes lames, comme chez les reptiles.

Les couches corticales sont composées de plusieurs réseaux de cellules allongées, superposées les unes sur les autres. Elles imitent assez bien une dentelle. Le liber ou livret est placé entre le bois et les couches corticales ses feuillets sont distincts comme ceux d'un livre, d'où lui est venu son nom. Cette partie du végétal est la plus importante de toutes, puisque c'est par elle que s'expliquent tous les phénomènes de la végétation. Le liber se métamorphose chaque année en bois et en écorce. La partie joignant le bois se lignifie et forme l'aubier; celle qui touche l'écorce devient une couche corticale. Lors de la végétation, la seve ou le cambium, liqueur épaisse, gélatineuse, suinte de l'écorce et de l'aubier, s'étend entre deux, et forme une nouvelle couche de liber qui se renouvelle tous les ans. C'est ainsi que s'explique l'accroissement des arbres. Dans les tiges herbacées, le cambium, au lieu de former un liber, se porte dans toutes les parties de la plante pour développer les organes de la fructification;


il s'épuise en peu de temps, et à la fin de l'année se trouve entièrement converti en une substance sèche et aride qui, ne pouvant plus produire de nouveaux cambium, meurt et se dessèche.

Le corps ligneux d'un tronc d'arbre se compose de l'aubier et du bois. L'aubier est, comme nous venons de le voir, une couche de liber endurci; et de même que le liber se change en aubier, de même celui-ci se change en bois; mais il lui faut beaucoup plus de temps aussi les couches intérieures sont-elles beaucoup plus dures et plus compactes que les extérieures. Le bois occupe toute la partie de la tige entre l'aubier et l'étui médullaire; ses couches concentriques sont, comme dans l'aubier, d'autant plus dures qu'elles approchent davantage du centre. Chacune de ces couches en ayant une d'aubier pour origine et par conséquent une de liber, et le cambium ou sève ne formant qu'une seule couche par an, il en résulte qu'en les comptant toutes, on doit avoir l'âge d'un arbre. Le bois diffère de l'aubier par sa couleur, ordinairement plus foncée, et par sa dureté.

L'étm médullaireest un canal toujours placé au centre de la tige et contenant la moelle. La moelle est cette substance sèche et légère, composée de mailles très-fines cttrës-régulieres. Elle est d'autant plus marquée que les arbres sont plus jeunes; et elle n'existe plus dans les vieux arbres, où elle est remplacée par un tissu ligneux. L'utilité de la moelle dans la végétation est encore Inconnue. Dans l'ognon, la moelle tapisse les parois du canal médullaire en lignes longitudinales; dans le noyer, elle est disposée par plaques; le jonc en est rempli; le sureau en a beaucoup; te buis en a très-peu.


Toutes les plantes qui ont deux feuilles séminales ou dicotylédones présentent le bois organisé tel que nous venons de l'exposer. Les plantes qui lèvent avec une seule feuille séminale ou monocotylédone ont une organisation différente. Ces plantes, plus grosses à leur collet qu'à l'extrémité de la tige, ont à leur naissance toute leur grossèur; leur tige s'appelle stipe, et ne paraît être formée que du débris des pétioles ou feuilles qui tombent chaque année. Les palmiers, dattiers, roseaux, bambous appartiennent à ce genre. Nos parterres nous offrent, dans l'yucca et les aloès, un moyen d'étudier la formation des stipes ou tiges des monocotylédones. L'asperge nait aussi comme les aloès. La grandeur des tiges de certaines plantes varie selon le sol et le climat. Les chênes sont grands au pied des montagnes, et petits à leur sommet. En Angleterre, les chênes s'élèvent jusqu'à cent trente pieds. Les vignes, le houblon, le rotang des Indes, plantes grêles et sarmenteuses, croissent sans fin et ont souvent d'immenses longueurs. Quelquefois la végétation est très-prompte au jardin des plantes, à Paris, on a vu un agave croître de vingt-cinq pieds en deux mois et demi. Près d'Agen, un jeune oranger fournit en une année une canne de douze pieds de long.

La grosseur des tiges est quelquefois considérable. On a vu à Rome une yeuse de trente-cinq pieds de circonférence, dont il sortait dix tiges qui formaient une espèce de bouquet.

Pline fait mention d'un platane de Lycie, dans lequel Mucianus, consul romain, soupa et coucha avec vingt et une personnes de sa suite.

Il y a, sur le mont Etna, un châtaignier creux qui


a une grosseur telle qu'un berger et un nombreux troupeau peuvent s'y loger; on a bâti une maison dans l'intérieur. Ce châtaignier a cent cinquante pieds de contour cet arbre est sur le sommet de l'Elna, à peu de distance du cratère. Les habitants du pays lui donnent un grand nombre de siècles il est plus âgé, selon eux, que les pyramides d'Egypte.

DES BOUTONS, DES BRANCHES ET DES RAMEAUX Les boutons sont le berceau qui .renferme les rudiments des feuilles, des fleurs et des branches, n'attendant pour se développer que le retour du cambium qui les a formes l'année précédente en perçant l'enveloppe corticale. Us naissent ordinairement aux aisselles des feuilles et sur un rayon médullaire.

La nature, pour garantir le gemme ou bouton des intempéries des saisons, l'a entouré d'écailles sèches et scarieuses, d'une substance laineuse et d'un enduit glutineux qui le défendent contre le froid et t'humidité. Lorsqu'un bouton est développé, il devient ce qu'on appelle un bourgeon. dont la forme varie selon l'espèce d'arbre il est triangulaire dans le laurier rose, quadrangulaire dans le peuplier de Virginie, à cinq angles dans le pêcher, cylindrique dans le plus grand nombre des plantes. Une fois développé et devenu ligneux un bourgeon prend le nom de ~ranc/tc ou de )'<MMMM, et sa contexture est absolument la même que celle des tiges.


DES BULBES,, BULBINES ET TUBERCULES La bulbe consiste en un plateau large, plat, assez mince, horizontale, émettant les racines à sa partie inférieure, et portant, au milieu de sa partie supérieure, les rudiments des feuilles, de la hampe et des fleurs. Le tout est enveloppé de plusieurs rangs d'écailles trèslarges et circulaires, ou étroites et imbriquées, formées par des feuilles avortées. Quand les écailles sont d'une seule pièce, comme dans l'ognon, on dit la bulbe <M!M" quée; si elles sont étroites et libres, comme dans le lis, la bulbe est écailleuse; si elles paraissent ne former qu'une seule masse charnue, comme dans la tulipe, la bulbe est solide.

Les 6«<6t<M ne diffèrent des bulbes que parce qu'elles naissent sur différentes parties de la plante, par exemplc aux aisselles des feuilles, à la bifurcation des rameaux, etc.

Les tubercules sont des réceptacles charnus, des collets très-développés qui émettent des bourgeons et des racines. Ce qui les distingue des bulbes solides, c'est qu'ils peuvent porter plusieurs gemmes placées à différentes parties de leur surface, comme la pomme de terre, le topinambour.

LES FEUILLES

Lcs/cMtHM,a~autteur entier developpsmcnt, sont t'enfermées dans le bouton ~u elles sont ptiées d'une


manière déterminée par l'espèce. On les trouve rootécs en crosse dans les fougères, en cornet dans les arums, plissées en éventail dans la vigne, etc. Elles sont ordinairement composées de trois parties le limbe, les nervures et le pétiole.

On distingue dans les feuilles la face supérieure, ordinairement plus lisse, plus verte, plus adhérente, et la face inférieure souvent couverte de poils ou de duvet, et porcëe d'un grand nombre de petits trous, qui sont les oritices des vaisseaux intérieurs du végétal, par où il absorbe !a nourriture qu'il doit aux fluides répandus dans l'air. Ces deux surfaces forment te limbe, qui n'est autre chose qu'un 'réseau résultant des diverses ramifications du petiote, et dont les interstices ou mailles sont remplies par du tissu cellulaire ou parenchyme. Le pétiole lui-même n'est qu'un prolongement du corps caulinaire ou tige.

Les feuilles peuvent être considérées comme autant de racines aériennes qui ont la propriété de puiser dans l'atmosphère, par voie d'absorption, une partie des éléments nécessaires à l'accroissement des plantes. L'air s'introduit avec les gaz qu'il contient dans les pores ou ouvertures de la surface intérieure; le contact de la lumière le décompose, fixe le carbone et dégage l'oxigène.

Les feuilles transpirent principalement par leur face supérieure, c'est-à-dire qu'elles excrètent ou rejettent les fluides qui leur sont superflus mais elles absorbent par leur surface intérieure. Une feuille d'arbre mise La transpiration des feuilles est cette humidité et ces gouttes d'eau qu'on remarque le matin sur leur surface supérieure, et qu'on croit communément être un effet de la rosée.


sur l'eau par la face intérieure, ne se flétrit pas de quinze jours, parce qu'elle absorbe ce liquide; sur ta face supérieure elle se fane plus promptement. On peut conclure de ce que nous venons de dire, que les feuilles sont une des parties essentielles au végétal, et qu'on ne peut les enlever, surtout pendant l'été, sans nuire à la plante qu'on dépouille ainsi. Pour connaître la structure d'une feuille, il faut observer celles qui, vers la fin de l'hiver, se trouvent disséquées et n'ont plus de parenchyme; on peut alors étudier facilement les nombreuses ramifications que leur a données la nature.

ORGANES ACCESSOIRES

On nomme ainsi les organes qui ne remplissent pas des fonctions essentielles à la végétation et à la reproduction. Tels sont les stipules, les vrilles, les épines, les aiguillons, les glandes et les poils.

Les stipules sont de petits appendices foliacés ou écailleux qui accompagnent les feuilles et qui sont organisés de la même manière. Leurs formes varient beaucoup elles ressemblent à des manchettes dans le platané, elles sont entières dans les violettes, laciniées dans les pensées, enflèche dans plusieurs papilionacées. Dans les lis, les stipules sont placées quatre à quatre; elles sont solitaires dans le houx-frelon; elles sont sur le pétiole de la feuille, comme dans le figuier, ou sur la tige, comme dans le tilleul, etc.

Les vrilles, qui accompagnent presque toutes les tiges


grimpantes et sarmenteuses, leur servent à se soutenir contre les corps autour desquels elles s'entortillent. Elles affectent plusieurs formes toutes assez singulières. Les <'p)MM sont des pointes qui sortent du bois et traversent l'écorce, comme dans l'aubépine. Ce sont des rameaux avortés, puisque la culture peut converti) les épines en rameaux, comme dans les pruniers et poiriers sauvageons. Les épines sont solitaires dans le prunier sauvage; deux à deux dans le jujubier, etc. Les aiguillons diffèrent des épines en ce qu'ils ne tiennent pas au bois comme ces dernières, mais naissent de l'écorce. lis se rapprochent beaucoup de la nature des poils dans les jeunes rosiers; ils ne durcissent qu'en vieillissant; ils sont simples ou ramifiés. Us sont digités dans le groseiller, en pinceau dans les cierges, etc. On regarde les épines et les aiguillons ~omme des armes que la nature a données à certaines plantes pour repousser les attaques des animaux.

Les glandes sont de petits corps ou mamelons qui se trouvent ordinairement sur les tiges, les feuilles, les pétioles, et sur les fleurs de plusieurs plantes. Leur usage parait être de sécréter des liqueurs particulières. On trouve ces petits corps sur les pruniers, abricotiers, etc. Les feuilles d'oranger, vues à contre-jour, paraissent' comme criblées ce phénomène est la transparence des glandes nombreuses qui sont logées dans le parenchyme de la feuille.

Les poils sont de petits canaux excréteurs qui servent souvent a donner passage à la liqueur contenue dans les glandes. Si cette liqueur est âcre et corrosive, on éprouve un sentiment douloureux en touchant les poils; 'f c'est ce qui arrive dans l'ortie. Les poils qui ne reposent


pas sur des glandes servent à l'absorption des plantes. On appelle les poils soie, duvet, coton ou laine, selon qu'ils sont plus doux, plus serrés ou plus longs. L'extrémité des poils est quelquefois ramifiée; ils affectent aussi des dispositions très-particulières, comme dans le mouron des oiseaux. Cette plante n'a qu'un rang de poils qui alternent d'un nœud à l'autre; c'est-à-dire = au point inférieur il est à gauche, au point supérieur à droite, et ainsi de suite.

LA FLEUR

La fleur est cette partie des végétaux formée des organes fructiScateurs unis ou séparés. Cinq parties constituent la fleur, savoir le réceptacle, le calice, la corolle ( et quelquefois la nectaire, qui en est une dépendance), les étamines et le pistil. La fleur est complète quand tous ces organes se trouvent réunis elle est incomplète quand quelques-uns manquent. On appelle réceptacle la sommité évasée du pédoncule, sur laquelle repose immédiatement la fleur et )e fruit. Sa forme varie beaucoup il est convexe dans le chardon, concave dans l'artichaut, plane dans ie grand soleil. Il est propre s'il ne porte qu'une seule fleur, comme la rose; commun s'il en porte plusieurs, comme la marguerite.

Le calice est l'enveloppe extérieure de la fleur c'est un prolongement de l'écorce, et qui se voit dans la rose et la pivoine. Cette enveloppe, souvent verte et quelquefois colorée, double l'espèce de rempart que la


corolle forme autour des parties faibles et délicates de la fructification. Le calice est simple quand il n'a qu'u" rang de folioles (la pâquerette) il est double quand il a deux rangs (la mauve, le pissenlit); il est imbriqué lorsqu'il est formé de plusieurs pièces qui sont disposées comme les tuiles d'un toit (le bluet, l'artichaut); il est .caduc lorsqu'il tombe quand la fleur s'épanouit ;te 'pavot); il est persistant lorsqu'il accompagne le fruit (l'œittct);itestsupëre quand il est placé sur l'ovaire (le groseillei-); infère quand il est sous l'ovaire (la pivoine le pavot) il est coloré dans la grenade, vésiculeux dans l'alkekenge, etc.

La corolle est cette partie de la fleur la plus apparente, ordinairement colorée, brillante et souvent odorante; elle est d'un tissu très-fin et enveloppe immédiatement les parties essentielles à la fructification. On croit que la corolte n'est qu'un prolongement du liber et qu'elle a la même organisation que lui. A la lumière comme à l'obscurité, la corolle exhale du gaz acide-carbonique; c'est cequi explique pourquoil'odeur des fleurs est quelquefois si dangereuse.

Le nom de nectaire a été donné à diverses parties de la fleur qui paraissaient dépendre de la corolle. On en compte cinq dans l'ancolie, deux dans l'aconit. Le nectaire a la forme d'un éperon dans le pied d'alouette, il forme des écailles dans la renoncule, une couronne à la corolle du narcisse, etc.

L'étamine est, comme nous l'avons dit page 24, composée ordinairement de trois parties le filet l'an</tere, et la poussière nommée pollen. Toutes les plantes connues ont des étamincs, à l'exception~tes cryptogames.


Le pistil est un corps diversement conforme qui existe au centre de la fleur; il est composé ordinaire- 1 ment de trois parties, qui sont t'ouoM-e, ')e ~e et te stigmate. Le pistil est souvent unique dans une Heur quelquefois il y en a plusieurs.

L'ovaire contient les graines; et la graine étant t'oeuf végéta), les savants ont donné le nom de fleurs/<:n)eHM à celles qui portent l'œuf par analogie, ils ont appelé fleurs mdles celles qui, n'ayant point d'ovaire, ne peuvent porter de graines (voyez page 15). Ces distinctions servent de base au système botanique de Linnéc elles entrent aussi dans les autres systèmes des autres botanistes. Cette prétendue distinction de sexes est commode pour classer les plantes; mais le peuple, ne trouvant pas l'analogie très-marquée, appelle ortie maie et chanvre mate, l'ortie et le chanvre qui portent ta, graine.

LU FRUIT

Lorsque la fructification est opérée, diverses parties de la fleur, comme le calice, les pétales, tes étamines, le style, se dessèchent et tombent; l'ovaire senl reste, continue à se dévelepper, à grossir: alors, selon l'expression du cultivateur, le fruit se noue, il parvientavec le temps à sa perfection, et'la reproduction de' l'espèce est assurée.

Le fruit se compose du péricarpe et dela graine. On appelle péricarpe l'enveloppe des graines formée par les parois de l'ovaire; toutes les graines en ont un, mais quelquefois si mince qu'à peine on le distingue; par


exempt, dans les labiées, les graminées, etc. 'Bans tous les fruits, le péricarpe est composé ')" de l'ept'carpe, membrane mince qui forme l'enveloppe la plus extérieure d'un fruit; c'est ce que nous appelons la peau d'une pomme ou d'une pêche; 2° de l'endocarpe, membrane intérieure qui revêt la cavité séminifère; et!e est molle dans la poire, sèche et coriace dans la pomme; 5* enfin du m'cocfM-pe, partie charnue qui se trouve interposée entre l'épicarpe et l'endocarpe c'est ce qui se mange dans la pomme, la poire, etc.

La graine est cette partie du fruit renfermée dans le péricarpe, mais qui n'est pas lui. Ainsi, dans une pêche, on la trouve renfermée dans un noyau osseux, dont la partie ligneuse est formée par l'endurcissement de l'endocarpe dans la pomme, elle se trouve renfermée dans le pépin dans un haricot, on la trouve dans une gousse, etc.

La graine a deux parties principales l'<'pMpenne et l'oMMn~e.'L'épisperme est une espèce de sac, quelquefois simple, quelquefois composé de deux membranes. L'amande est toute la partie de la graine contenue dans l'épisperme, elle se compose du germe ou embryon et de l'épisperme ou albumen. L'albumen est quelquefois dur, d'autres fois mou et farineux quelquefois aussi il n'existe pas; il parait destiné à nourrir l'embpyon. et se décompose en effet lorsque celui-ci germe et se développe. L'embryon à lui seul constitue la graine; c'est l'abrégé de la plante; mais s'il manque, il n'y a pas de graine et par conséquent pas de reproduction.


VIE DES VÉGÉTAUX

Dans les végétaux comme dans les animaux, on appelle vie ce principe du mouvement et des sensations qu'on remarque en eux tant qu'il existe, la plante ou l'animal croît, se développe, acquiert sa force et sa beauté; vient-it à cesser, t'animât ou la plante meurt sans rien laisser de son être.

Les principaux phénomènes qui se rattachent à la vie des végétaux sont l'irritabilité, l'absorption, la ct't'cM~h'ort et la déperdition.

L'irritabilité des plantes est la cause de la contraction et du mouvement. Si l'on coupe la tige d'une plante laiteuse, on voit aussitôt la plaie se couvrir de suc propre, et cet écoulement s'opérer d'une égale manière dans les deux parties de la tige, soit qu'on les baisse ou qu'on les élève; ce qui ne pourrait avoir lieu sans le secours de la contraction. tl est à remarquer aussi que la contraction des végétaux est absolument analogue à celle des animaux; les stimulants qui agissent sur les uns agissent sur les autres, et une hémorragie peut être arrêtée dans les uns comme dans les autres an moyen des mêmes astringents.

La contraction est la cause première du mouvement spontané des plantes, soit que ce mouvement soit occasionné par une cause extérieure, comme dans la sensitive soit qu'il résulte d'une cause intérieure et inconnue, comme dans les étamines de la parnassie, les folioles de t'hedysarum gyrans .espèce de sainfoin. Le professeur Desfontaines, qui a observé attentivement


cette dernière plante, a compté jusqu'à cinquante oscillations de ses folioles dans l'espace d'une minute ce qui égale presque la vitesse du pouls.

La sensitive est si sensible, que l'ombre d'un individu qui passe, la présence d'un nuage, une commotion électrique la mettent en mouvement; elle est, ainsi que l'homme, sujette aux influences délétères des poisons narcotiques. Un simple contact, une secousse, la chaleur, le froid, une goutte de liqueur acide ou alcaline, enfin tous les agents chimiques, ont une action plus ou moins prononcée sur elle.

La dionée attrape-mouches offre un autre genre d'irritabilité. Ses feuilles sont composées de deux lobes réunis par une charnière qui règne le long de la tige du milieu. Si un insecte touche la surface supérieure de ses lobes, ils se rapprochent, saisissent l'animal, et ne le lâchent que lorsqu'il est mort percé parles aiguillons dont les feuilles sont hérissées.

Les étamines de la rue et de t'épine-vinette sont tellement irritables, que si on les touche à la base avec 1 a pointe d'une épingle, elles se rapprochent brusquement du pistil.

L'extrémité des feuilles des népenthès figure un vase muni de son couvercle. Levase se remplit d'une liqueur qui suinte de ses parois, et le couvercle tantôt s'ouvre, tantôt se ferme, selon que le temps se met au beau ou à la pluie.

Un grand nombre de plantes contractent leurs feuilles pendant la nuit de diverses manières; c'est à ce singulier phénomène que Linnée a donné le nom de sommeil des p~mtM. Les folioles de l'acacia s'abaissent à l'approche de la nuit, et restent pendantes jusqu'au point


du jour qu'elles se redressent. Le baguenaudier, au contraire, élève ses feuilles pendant la nuit et les incline durant le jour. Pendant l'obscurité, le pétiole principal des feuilles de l'acacia pudique s'incline sur sa tige, les pétioles secondaires se rapprochent, et les folioles s'appliquent les unes sur les autres, comme les tuiles d'un toit, en dirigeant leur pointe vers le ciel. La plupart des plantes légumineuses sommeillent pendant la nuit et contractent leurs feuilles de diverses manières.

Quelques plantes sont hygrométriques et se ferment à l'approche de la pluie. Le souci d'Afrique ouvre sa corolle à sept heures du matin, si le jour doit être serein si elle ne s'ouvre pas, c'est signe de pluie. Si, au contraire, le laiteron de Sibérie ouvre sa corolle, le jour sera pluvieux; si elle se ferme pendant la nuit, le jour suivant doit être sans pluie. A l'approche des tempêtes ou des pluies d'orage, les feuilles du datura se renversent sur leur support; la robinie et le triolet abaissent leurs feuilles, etc. Quelques fleurs ouvrent et ferment leur corolle à certaines heures déterminées; c'est ce qui donna à L'innée l'idée de'dresser un tableau auquel il donna le nom d'horloge de F~rf. Nous allons, d'après ce tableau, indiquer les différentes heures du jour, en faisant remarquer cependant que Linnée habitant Upsal, sous le 60' degré de latitude boréale, il s'ensuit qu'il doit y avoir une heure de différence entre l'épanouissement des mêmes fleurs à Paris.


Le matin de 4 à 5 h. )csatsitigdes prés s'épanouit. de 5a à 6 h. l'hémérocalle fauve id.

de 6 à 7h.!acrépiderouge id.

de 7 à 8 h. le souci d'Afrique id.

de Sa th.lesoucideschamps id.

de 9àlOh.tasaMinerouge id.

de)OaHh.[emesembryanU)emumdeSiciieid.

deltas h. la dame d'onze heures id.

de 12 à Ih.JagrMdepicridefermesacoroite.

t.e soir de là ah.['œit)etpro[ifere id. de 2 à 3h.t'épervieredesmurs id.

de 3 4h.epervièreronge id.

de 4 à 5 h. la porcelie des prés id.

de 5 à 6 h. le nénuphar blanc id.

de 6 à 7h.tegéraniumtristes'épanouit.

de 7 à 8 h. le grand convolvulus ferme sa corolle. de 8 à 9 h. le cornouiller,de nuit id.

de 9ài0h.)abe)ledenuit id.

de 10:H h. le géranium triste id.

à minuit )ecaetusagrande()eurid.

Cette horloge ne peut pas avoir sans doute la même justesse que nos pendules et nos cadrans solaires, les fleurs étant soumises aux influences atmosphériques; cependant quelques cultivateurs ont vu leurs soins couronnés de succès et ont pu offrir à leurs amis une séance d'un intérêt aussi vif qu'amusant. Dans les environs de Paris, un ami de la botanique ést parvenu à dresser une horloge végétale qui indiquait les heures à quelques minutes près.

Je vois avec plaisir cette horloge vivante

Ce n'est plus ce contour où l'aiguille agissante

Chemine tristement le long d'un triste mur;

C'est un cadran semé d'or, de pourpre et d'azur,


Où d'uu air plus riant, en robe diaprée,

Les filles du printemps mesurent sa durée,

Et nous marquant les jours, les heures, les instants Dans un cercle de Heurs ont enchainé le temps.

Chaque espèce de plante fleurit à une époque déterminée de l'année; époque qui ne peut guère varier que de quelques jours, selon que la saison a été plus ou moins favorable à la végétation. M. Lamarck, en conséquence de cette observation, a dressé un tableau qu'il a nommé calendrier de Flore. Le voici en abrège: JANVii!n:t'ettéborenoir.

FÉvHfm le bois gentil, la perce-neige.

MARS te safran du printemps, la soldanelle des Alpes. AvmL la cardamine des près, la saxifrage granulée. MA) te syringa ordinaire, la filipendule, le muguet de mai. Jum le pied d'alouette, le bluet, le coquelicot.

JUILLET: la salicaire, tehoubton, t'hysopeoftieiMtc. AouT la parnassie des prés, la balsamine des jardins, ,tit scabieuse, le mors-du-diable.

SEPTEMBRE le colchique d'automne le safran cultivé, l'amaryllis jaune.

OcTOBM:t'aster à grandes tteurs, le topinambour, t'hypéfiN)!n de Chine.

NovEHOKË la ximénese.

nÉcENBRË:tefragonaigui)tonné.

Nous venons de voir combien les 'végétaux sont parfois sensibles ou irritables, examinons maintenant ce. qu'on entend par absorption.

b'eau tient en dissolution une certaine quantité d'oxides, de sels, de matières animales et végétales; les racines absorbent avec l'eau toutes ces substances; elles sont charriées par la sève dans le tissu organique, où une partie s'assimile avec les principes de la plante, et une autre s'échappe par la transpiration. Les plantes


absorbent les fluides dont elles se nourrjssent, par une opération que l'on nomme succion, et qui parait avoir une force prodigieuse, principalement dans les racines et les feuilles.

Nous citerons à ce sujet quelques-unes des expériences de Halès, botaniste èt physicien. Ayant arraché, au mois d'août, un jeune poirier qui pesait soixante et onze livres et demie, il en plongea la racine dans une quantité d'eau connoe; elle en tira quinze livres en dix heures et transpira dans le même temps quinze livres et demie. Il cueillit une grosse pommeavec un rameau de deux pouces de long et douze feuilles qui y étaient attachées; il mit le rameau dans l'eau, et observa qu'il tira et transpira dans trois jours trois quarts d'once. A la suite de ses autres expériences, il remarqua qu'une pomme n'absorbe pas plus que deux feuilles. Ayant mis dans l'eau deux tiges de houblon, l'une avec ses feuilles et l'autre enëuillée, il se trouva que la première avait tiré quatre onces en douze heures tandis que la seconde ne tira que trois quarts d'once. Ayant versé au pied d'un pommier-reinette une pinte d'alcool camphré, l'arbre tira en trois heures cette liqueur. Une partie de l'arbre en moùrut; l'odeur du camphre était très-prononcée dans les pétioles des feuilles et dans les rameaux, mais le goût des pommes ne fut pas altéré. La même expérience répétée sur un cep de vigne et avec de l'eau de fleur d'oranger eut le même résultat l'odeur ne pénétra pas dans les raisins. mais elle était sensible dans le bois et les feuilles. Les arbres et les plantes, en général, peuvent être considères comme autant de siphons qui tirent de la terre une énorme quantité d'eau qu'ils versent ensuite


dans l'atmosphère par la transpiration de leurs feuilles. Ils tempèrent les chaleurs de l'été, diminuent le froid de l'hiver; ils réparent constamment l'humus ou terre végétale par leur détritus; enfin ils exercent une attraction électrique sur les nuages, les fixent sur leur sommet et les forcent d'y verser leurs eaux. Si l'on veut dessécher un pays, il n'y a qu'à abattre les arbres; et si l'on veut au contraire diminuer la sécheresse, il n'y a qu'à planter des forêts.

Quelques naturalistes ont cru que la sève circulait dans les plantes comme le sang dans les animaux; mais c'est une erreur. Ce liquide n'a qu'une sorte de balancement d'ascension et de descente, causé par le chaud ou le froid de l'atmosphère, le plus ou moins de sécheresse dans l'air il est poussé en tous sens par le végétal, ce.qui n'arriverait pas s'il y avait une véritable circulation. Les fluides absorbés par les racines ou par les feuilles sont charriées par les gros vaisseaux qui sont près de l'étui médullaire et de là se répandent à la circonférence.

Il y a trois sortes de déperditions dans les plantes ~"les déjections, 20 l'expiration et 3° la transpiration, dont les trois produits réunis sont égaux à celui de l'absorption, comme nous venons de le voir. Les déjections consistent en des sucs plus ou moins épais, des résines, des huiles, de la manne, du sucre, de la gomme, de la cire, du baume, etc., rejetés au dehors par la force de la végétation.

L'expiration est ce que plusieurs auteurs appellent la respiration des plantes. L'expiration se compose de gaz acide carbonique et d'oxigene. et s'opère par l'effet de la lumière.


La transpiration est formée par une certaine quantité d'eau réduite en vapeur, et qu'on aperçoit le matin sur les feuilles de certaines plantes. I) est prouvé, d'après diverses expériences, qu'une plante (le grand soleil des jardins), à masse égale et en temps égaux, .transpire dix-sept fois plus qu'un homme.

PROPAGATION DES VÉGÉTAUX

Les végétaux se multiplient et se perpétuent de différentes manières par boutures, par la greffe, etc., et principalement par graines.

La bouture est une partie du végétât détachée et placée dans des circonstances favorables pour émettre des gemmes et des racines. Toute portion d'une plante, racine, tige, pédoncule, pétiole, feuille, peut reproduire un individu entier de son espèce, pourvu qu'elle contienne du cambium et qu'elle soit traitée favorablement.

La greffe n'est autre chose qu'une bouture croissant, à la manière des plantes parasites, sur un autre végétât dont elle s'approprie les sucs nourriciers.

MORT DES VÉGÉTAUX

Dans les végétaux, la mort n'est que la cessation de la force vitale qui donnait à la plante du mouvement


et de la vie; elle peut arriver par des maladies ou par la vieillesse, et nous ne nous occuperons ici qug de ceitedernièrecause.

Dans les plantes herbacées, le cambium ne se renouvelle pas, il s'épuise' dans le cours d'une seule végétation les vaisseaux nourriciers s'engorgent, perdent leur souplesse; l'irritabilité cesse, ainsi que l'absorption de là plus de nutrition et la mort. C'est ce' qu'on appelle mot'<~f;M'e!HeMe.

Dans les plantes ligneuses, la mort de vieillesse est plus difficile à expliquer, parce que la vie des arbres est entretenue par la couche de cambium qui, chaque année, augmente la force. du bois, et'que rien ne semble devoir déranger l'ordre de la nature; aussi la plupart des botanistes croient-ils que la mort des plantes ligneuses doit toujours être attribuée à quelques causes accidentelles.

Les grands arbres sont en général doués par la nature d'une longue vie, et l'on dirait qu'ils sont pour elle un objet de prédilection. On prétend que leur longévité est proportionnée à leur accroissement plus ou moins rapide. Aussi, le peuplier, le saule, le pin, qui ne vivent pas longtemps, croissent très-vite, tandis que le chêne, ;'orme, le cèdre, qui vivent des siècles, se déveloploppent très-lentement.

La vie moyenne d'un chêne de nos contrées est de cinq à six cents ans; celle de l'olivier de trois cents ans, etc. Parmi les arbres fameux dans l'histoire, on cite un châtaignier qui fut planté dans la commune de Prévéranges, département du Cher, lorsque Calvin prêchait sa réforme aux habitants du pays. On voit dans le cimetière d'Allonville, village de Normandie, un


chêne qui a trente pieds de tour près du sol et neuf cents ans d'existence. Un ermite a b&ti sa cellule dans l'intérieur du tronc, et cette cellule est surmontée d'un petit clocher. On a également ménagé, dans l'épaisseur du bois, un petit oratoire dédié à Notre-Dame. Un sapin qui s'élève sur une des pentes méridionales du mont Blanc a, dit-on, douze cents ans d'existence. Dans les Indes, où le figuier est un arbre sacré, on en voit un, dans le Guzzerat, qui a deux mille pieds de circonférence; et les naturels assurent que cet arbre immense existe depuis trente siectes

Le fameux naturaliste Adanson affirme avoir vu aux îles du cap Vert des baobabs qui avaient quatre-vingtdix pieds de circonférence, et dont l'âge, d'après ses diverses observations, a été catcuté par lui à près de six mille ans.

Note tirée des P/tfHoot&'M de la nature, par de MarMa.


PHYTOTHÉROSIE

La phytotbérosie est, comme nous l'avons déjà dit, cette partie de la physique végétale qui a pour objet la connaissance des altérations des végétaux. On la divise en plusieurs parties mais nous allons nous borner à quelques notions.

Comme dans les animaux, les maladies des plantes sont générales quand elles affectent à la fois tout le système organique; elles sont <oca~ quand eUes n'affectent Qu'une partie de la plante. Dans ces deux cas eUes peuvent être constitutionnelles, c'est-à-di!;e distantes depuis le premier développement de l'embryon, ou accidentelles et produites par une cause survenue depuis la germination.

.Toute maladie constitutionnelle peut se transmettre par les graines, au moins dans un grand nombre de plantes; c'est pourquoi l'on obtient des fleurs doubles par la voie des semis. Toute maladie accidentelle ne peut se transmettre par les graines, et c'est pour cela que par le semis des pépins d'une très-bonne poire on n'obtient pour l'ordinaire que des fruits sauvages. Les maladies sont endéniiques, quand ettes sont particulières à certaines races ou certaines familles; sporadiques, quand elles attaquent indifféremment telle,


ou telle espèce épidémiques, lorsqu'elles attaquent tout d'un coup un grand nombre d'individus dans une même contrée; contagieuses, lorsqu'elles se communiquent d'un individu à un autre.

La première cause des maladies doit être attribuée à la nature du sol dans lequel les plantes croissent. S'il est très-maigre, elles n'y trouvent pas une nourriture suffisante et se développent mal; elles atteignent rapidement cette première période de désorganisation annonçant la vieillesse. Si au contraire le sol est trop gras, s'il contient une trop grande quantité de détritus animaux, les plantes bulbeuses périssent, et les autres'y fournissent une végétation trop vigoureuse au détriment de la fructification. L'eau est la seconde cause générale de l'altération des végétaux si les pluies sont trop abondantes, l'eau remplit les vaisseaux séveux, le végétal s'étiole et languit, les feuilles jaunissent, les fruits n'ont aucune saveur, les graines ne mûrissent pas, les racines se pourrissent et entraînent l'individu dans leur perte.

Beaucoup d'autres causes viennent se joindre à cellesci, ou agissent seules telles sont la chaleur excessive, le froid, une lumière trop vive, les odeurs méphitiques, etc.

Sans entrer dans ta nomenclature scientifique que nous ont laissée quelques auteurs sur le nom et les différentes qualifications des maladies qui attaquent les végétaux, nous allons essayer d'en faire connaître quelques-unes.

BLESSURES. Les lésions externes que peuvent éprouver les végétaux sont à peu.près les mêmes que chez les animaux; les ptantes, et surtout les arbres,


peuvent souffrir d'une coupure, d'une-écorchure d'un ulcère, de la perte de quelques parties. Dans ces divers accidents il faut appliquer des remèdes pour les simples blessures, on lave la partie et on la couvre; dans les ulcères, il y a ordinairement amputation si l'on veut guérir l'arbre; mais si l'on tire partie de l'écoulement de la plaie, comme lorsqu'on recueille la gomme; las résines, etc., alors 'on augmente le mal au lieu d'y remédier, et le pauvre végétal devient un instrument de commerce.

HÉMOMAOES. Les plantes ont des hémorragie;! occasionnées quelquefois par des blessures et quelquefois aussi naturelles. Chaque année nous entendons dire autour de nous la M'~ne pleure; c'est un écoulement accidentel, une sorte de maladie qui annonce toujours une désorganisation au moins momentanée. FAIBLESSE. Comme nous, les plantes quelquefois tombent en faiblesse leurs tiges se penchent, leurs feuilles jaunissent, la plante entière semble près de mourir. Si l'on vient à leur secours, qu'on cherche à connaître la cause du mal, on découvre souvent que c'est faute d'air, manque d'eau, trop de soleil, ou quelque insecte malfaisant qui attaque la plante; remédiez au mal promptement, la plante reprend son éclat et sa fraîcheur naturelle; ce n'était qu'un évanouissement.

LÉTHAMtE. Une sorte de léthargie attaque quelquefois certaines plantes; après avoir végété, donné des fleurs ou des fruits, elles s'arrêtent tout à coup, et l'on ne voit plus en elles aucun signe de végétation. J'ai cultivé moi-même une plante (un violier) qui pendant une année entière ne donna pas signe de vie.


Je fus vingt fois sur le point de l'arracher; mais l'ayant enfin laissée par oubli plutôt que par commisération, je la retrouvai l'année suivante couverte de fleurs et en pleine vigueur.

PHTHISIE ou LANGUEUR. On donne ce nom à une maladie mortelle qui attaque bien souvent les hommes dans leur jeunesse c'est un état accablant pendant la durée duquel l'individu malade pâlit, perd ses forces, ne prend plus de nourriture; son caractère change aussi bien que son extérieur enfin il languit plus ou moins et meurt. Cette cruelle maladie peut avoir diverses causes, telles que un climat contraire au tempérament, un excès de travail, une croissance trop rapide, etc. Or cette maladie avec toutes ses causes et ses suites peut affecter et affecte souvent les végétaux et nous sommes fréquemment les premiers moteurs des causes malfaisantes qui hâtent leur destruction. Le carde-artichaut, le céleri et la chicorée, que nous servons sur nos tables, n'y paraissent délicieux que lorsqu'ils ont atteint le dernier degré de la phthisie.

YERs. Beaucoup de plantes sont attaquées par les vers qui se logent dans les fruits, les fleurs et les feuilles; et c'est une vraie maladie pour elles. Nous en éprouvons et les avantages et les inconvénients. La difformité des feuilles roulées ou recoquillées, une espèce de gale qui les couvre, nous déplait nous aimons encore moins les fruits verreux qui, sous une belle apparence, cachent un petit insecte dégoûtant et malpropre mais la cochenille, le kermès et la noix de galle La cocheniXe. le kermès et la noix de galle sont dus à des insectes qni piquent les feuilles et s'y logent


sont des productions rares et d'un grand prix qui font trouver grâce à leurs auteurs.

CHAMON. On qualifie de ce nom une maladie qui chez les animaux dénature le sang, le corrompt et amène la mort dans les végétaux elle a des effets différents, et ce sont spécialement les fruits qui en nont attaqués, surtout chez les graminées. Au lieu du parenchyme ou fécule nourrissante que le grain de blé présente lorsque la plante est saine, on ne trouve quelquefois qu'une poussière noire c'est ce qu'on appelle charbon. Le pain fait avec du blé charbonné n'est pas dangereux; mais il est altéré sous le rapport de la couleur, et le pain parait très-bis.

TACHES. Le luxe introduit dans nos jardins fait rechercher certaines plantes panachées qu'on y admire comme de curieuses productions de la nature; mais l'expérience a découvert qu'elles ne doivent souvent cet agrément de leurs feuilles ou de leurs fleurs qu'à une cause secrète de maladie qui attaque la plante. GALE, LÈPRE, GANGRÈNE. Ces vilains noms se donnent à des maladies moins hideuses chez les végétaux que chez les animaux. La première se rencontre fréquemment ce sont de petites excroissances, une sorte de rugosités, qui attaquent le végétal en quelqu'une de ses parties les plus souvent galeuses sont tes feuittcs et les fruits. La lèpre végétale n'est due qu'à des végétaux parasites qui, dans certains terrains, s'implantent sur quelques plantes. Les lichens et les mousses de différentes espèces constituent ce qu'on appelle lèpre. La gangrène, chez les végétaux comme dans les animaux, est une décomposition du fluide primitif et occasionne nécessairement la mort. Bonnes gens des


champs, nous appelons pourriture ce que la science désigne sous le nom de gangrène.

stjFt'oCATtON. Dans un bois, dans un bosquet.. dans un parterre même quelques végétaux réussissent et croissent avec rapidité, tandis que d'autres sont étouffés et meurent faute d'air libre pour la respiration.

KAGË. Maladie particulière au pois-chiche, qui rend ses feuilles crépues.

Excno~SANCE. Il y a des excroissances de diverses sortes la galle du lierre terrestre, le bédégar du rosier, les folioles charnues qui croissent sur quelques feuilles, méritent ce nom; on le donne aussi à l'ergot, maladie propre au seigle. C'est un grain 'de l'épi qui prend une croissance extraordinaire et nous parait en rapport, pour la forme, a un ergot de poulet, d'où lui est venu son nom. Cette espèce de grain monstrueux pour la forme, d'une couleur brune, d'une nature cassante, produit une farine blanchâtre qui est un des poisons végétaux les plus dangereux. Les symptômes qu'éprouvent les personnes qui en -ont malheureusement fait usage:sont terribles. En cas d'empoisonnement par le seigle ergoté, on recommande le même traitement que dans le cas d'empoisonnement par la belladone.

D~FFORMtTÉs. Cette maladie peut attaquer toutes les parties d'un végétal; mais nous la remarquons principalement dans les tiges des arbres, nouées, contournées, bossues, de travers, etc. La difformité des plantes peut quelquefois provenir d'un accident, tel que contusion, secousse, amputation, fracture, etc.; quelquefois aussi.elle parait être naturelle et provenir de


la. qualité de l'arbre. Ainsi le coignassier est rarement droit, et nous représente assez bien cette classe malheureuse qui peuple certaines villes, et qui est dégradée dans sa taille et ses formes.

MOKSTRUOStTËs. Le seul nom de monstre effraie l'imagination; mais ceux dont je veux parler ne peuvent produire cet effet; ce sont, il est vrai, des objets contre nature qui, ayant une grandeur ou des proportions démesurées, ne sont plus comptés au nombre des végétaux productifs; mais quelle aimable monstre qu'une rose à cent feuilles Les botanistes donnent le nom de monstre à toutes ces fleurs doubles.'c'est-à-dire -i celles dont les étamines sont devenues des pétales; nous ne cultivons presque que celles-ci dans nos jardins, aussi pouvons-nous assez difficilement y étudier ce que la botanique offre d'intéressant, et c'est dans les champs qu'il faut aller pour cela. Parmi les monstruosités végétales, nous avons cité les fleurs doubles joignons-y encore celles qu'on nomme prolifères, c'est-à-dire qui portent deux fleurs l'une dans l'autre. Une espèce de gros œillet est sujette à cette belle maladie. Nous pourrions citer encore un grand nombre d'autres maladies accordées aux plantes, et cet article de notre botanique ne serait pas le moins intéressant mais je trace des notes et je m'arrête ici. Mes lectrices, pour tous les détails qu'elles pourront désirer à ce sujet, consulteront leurs maîtresses ou les auteurs que j'ai indiqués (page 9).


TAXONOMIE

Nous allons indiquer, dans cette dernière division de la première partie, les principaux systèmes de classification qui ont paru jusqu'à nos jours. H parait que de tous temps il y a eu des amateurs de la nature qui ont étudié les fleurs, et qui ont cherché à les classer selon leurs espèces, ou plutôt selon le caprice de l'imagination. Si l'on en croit l'histoire, Aristote essaya le premier de diviser les plantes selon les diverses analogies qù'il crut remarquer en elles mais son système, faux sans doute, s'est perdu avec le temps; un de ses disciples, Théophraste, en créa un autre qui eut le même sort; et beaucoup d'autres savants qui les ont suivis n'ont pas été plus heureux.

En ~588, Porto, naturaliste, eut l'idée bizarre de trouver dans les plantes des rapports avec l'homme, tes animaux et les astres, et les divisa d'après cette considération. Dans son système, les plantes qui avaient quelques parties semblables à celtes des humains, devaient être propres à guérir ces mêmes parties blessées et souffrantes ainsi la pulmonaire, dont la feuille est tachée comme le poumon d'une personne malade de la poitrine, était un remède pour cette


maladie. La valériane, dont les feuilles sont cordiformes, devait guérir les maux de coeur, etc. C'est une erreur de déterminer la qualité des plantes sur d'aussi faibles raisons; cependant, d'après ce système et en quelques lieux, on a, comme tradition authentique conservé encore à quelques plantes des propriétés qui méritent à peine d'être citées. Ce système ne s'est pas plus perpétué que ceux qui l'avaient précédé, et maintenant tous les botanistes se bornent à en étudier trois que nous allons exposer.

Celui de Joseph Pitton de Tournefort (1694), fondé sur la durée des plantes, l'absence ou la présence d'une corolle c'est ce qu'on appelle Méthode de Tournefort. Celui de Linnée (1707), basé sur la considération du nombre, des proportions, de l'absence des étamines, etc.

Celui de Jussieu (1778), qu'on appelle aussi Méthode n<!<MreHe, établi sur le nombre des cotylédons, la considération des étamines et des pistils, la présence ou l'absence d'une corolle, sur le nombre de pétales et sur leurs positions.


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EXPUCATtOK DE LA MFTMOnE.

/.ap~emt~fc/<!Me des herbes it.neurs simptesmoiMpehtes, se divise en neuf sections ou ordres étaMis sur la différence de fructiScation:


Le 1" comprend les fleurs dont le pistil se change en'un gros fruit mou (la belladone);.

Le 2', celles dont le fruit est une baie petite et molle (le muguet)

Le 3°, celles dont le fruit est une capsule sèche à une ou plusieurs toges (le liseron);

Le 4e, celles dont le pistil se convertit ,en une seule semence (le rhapontic);

Le 5e, celles dont te pistil se convertit en un fruit en graine (t'apocyn)

Le.6~, celles dont. les étamines s'élèvent en forme de tuyau et multicolore .(ta mauve)

Le T, celles en bassin, dont le fruit se convertit en gros fruit charnu (le melon)

Le 8°, celles en cloche dont le pistil devient un fruit sec (la raiponce)

Le 9', celles en godet dont le calice devient un fruit à deux parties adhérentes (te grateron).

La deuxième classe, des infundibuliformes, ou fleurs en forme d'entonnoir, se divise en huit ordres fondés sur la considération du fruit:

Le i" ordre comprend les fleurs dont le pistil devient le fruit (nicotiane ou tabac)

Le 3<~ celles en soucoupe ou en rosette dont le pistil devient le fruit (primevère)

Le 3e, celles en entonnoir dont le calice devient le fruit ou lui sert d'enveloppe (belle de nuit)

Le 4e, celles en entonnoir, en bassin ou en molette dont le pistil se partage en quatre semences (bourrache);

'Le 5', celles en entonnoir dont le pistil se change en une seule semence régulière (dentelaire);

Le 6°, celles en rosette dont le pistil devient un fruit dur et sec (mouron);

Le 7", celles dont le pistil deviet un fruit mou et charnu (morelle);

Le e, celles dont le. calice devient le fruit (pimprenelle). La troisième classe, fleurs en masques ou personnées, se divise en cinq ordres fondés sur la forme de la corolle Le i"'comprend les tteurs dont la corolle est régulièrement coupée (arum)


Lea~ceUesdonthcorotte'estirrégunérei.'tdonttecatice devient capsule (aristoloche);

Le 3', celles'à tube irrégulier très-ouvert (digitale, catalpa); Le 4e, celles à tube irrégulier ouvert dans le fond, en mufle au sommet (muflier)

Le 5', celles dont la base est terminée par un anneau (acanthe).

La quatrième classe, des labiées ou fleurs en lèvres renferme quatre ordres fondés snr la forme ou l'absence de la lèvre supérieure:

Le 1" ordre comprend les fleurs dont la lèvre supérieure ressemble à un casque ou à une faucille (sauge, etc.) Le 2", celles dont la lèvre supérieure est crensée '(ortie blanche)

Le S', celles dont la lèvre supérieure est tout fait droite (romarin)

Le 4, celles qui n'ont pas de lèvre supérieure (germandrée). ta cinquième classe, des cruciformes ou en forme de croix, se divise en neuf ordres établis sur ia forme du fruit Le 1" ordre comprend les fleurs dont le pistil se change en une silicule ronde (pastel);

Le 2e, celles dont lé pistil se change en une silicule comprimée sur les cotes (cresson)

Le S', celles dont le pistil se change en une silicule -plate a deux loges partagées par une cloison mitoyenne (lunaire) Le 4", celles dont le pistit se change en une silique divisée dans toute sa longueur (giroftee) 1

Le 5% celles dont le pistil se change en une sitique divisée en travers (raifort)

Le 6', celles dont le pistil devient une sDique à une seule loge (éclaire)

Le T, celles dont le pistil devient une silique,à trois ou quatre loges (massue)

Le 8°, celles qui ont plusieurs pistils qui deviennent autant de graines réunies en une seule tête (potamogeton)

Le 9", celles dont ie pistit se change en une baie molle (parisette).

Ea M~me classe, des rosacées ou fleurs en roses, se divise en dix ordres 'établis sur ta forme des fruits:

Le 1" comprend les fleurs dont le pistil, se change en une capsule isolée s'ouvrant transversalement (pourpier)


Le 2", celles dont le pistil se change en une capsule à une seule loge (pavot)

Le3'ceUesdontIepistilseehangeenunpetitfruitcapsulaire à une seule loge (morgeline)

Le 4", celles dont le pistil se change en un fruit capsulaire à deux loges (saxifrage);

Le 5', celles dont le fruit capsulaire a plusieurs loges .(nielle) Le 6', celles dont le pistil se change en une baie à plusieurs semences (caprier)

Le 7", celles dont le pistil se change en un fruit multicapsulaire (pivoine);

Le 8', celles dont les semences sont nues sur le réceptacle

(fraisier);

Le 9~, celles dont le pistil se change en une baie molle (asperge);

Le t0'celles dont le calice se change en une capsule sèche (onagre)

La septième classe, des ombellifères ou fleurs en parasol, se divise en neuf ordres établis sur les graines et la disposition des fleurs

Le i" comprend les fleurs dont 'le calice devient 'un fruit à deux graines osseuses, 'petites, striées (carotte)

Le a', celles dont le calice se change en deux noix .plus longues que larges {cerfeuil);

Le S', celles'qui ont deux semences presque rondes (coriandre )

Le 4', celles qui ont deux graines plates, ovales (aneth) et médiocres;

Le 5', celles qui ont deux semences plates, ovales, assez grandes (panais);

Le 6*, celles dont les deux semences sont grosses et trèscannelées (cicntaire)

Le 7', celles dont les deux semences sont entourées d'une substance spongieuse (amarante);

Le 8°, celles dont les deux semences sont terminées par une longue pointe (scandix peigne de Vénus)..

Le 9', celles dont les fleurs en ombelles sont ramassées en tête (sanicle,'chardon roland);

La huitième classe, des caryophyllées ou fleurs en œillets, se partage en deux ordres


Le 1" comprend les fleurs dont la` capsule' èst tout à fait détachéeducance((eit)et,tin);

Le 2', celle dont la capsule est comme adhérente au calice (staticé).

t.atMM!)!em6e<aMe,desti)iacéesou!teursentis,sediviseen cinq ordres établis sur la corolle et le calice:

Le 1" ordre comprend tes fleurs dont la corolle d'une seule pièce est divisée profondément et dont le pistil devient un fruit capsutaire(asphodète);

Le 2', celles dont le calice devient un fruit'capsutaire .'safran);

Le 3', celles dont la corolle est formée de trois .pétâtes distincts et séparés (éphémère)

Le 4', celles dont la corolle est formée de six pétales (tulipe) Le 5', celles qui ont une corolle monopétale à six divisions (perce-neige).

La dixième classe, celle des papitionacées ou légumineuses, dont la fleur ressemble à un papillon et produit un légume, se divise en cinq ordres fondés sur les fruits et les feuilles Le 1" ordre comprend les fleurs dont le pistil devient un légume simple et court (lentille)

Le ~.celtes dont le pistil devient un tégume simple et allongé (pois)

Le 3e, celles dont le légume parait articulé (chenittette) Le 4', comprend les herbes qui ont des feuilles à trois folioles (trèfle);

Le 5" comprend les fleurs dont le pistil devient un légume < divisé en deux loges dans toute sa longueur (astragale). La onzième classe, des anomales ou irrégutières, se divise en trois ordres établis sur la fructification

Le 1" comprend les fleurs dont le pistil se change en une capsule à une seule toge (violette)

Le2*, celtes dont le pistil devient une capsule a plusieurs loges (pied d'alouette)

Le 3', celles dont le calice devient une capsule remplie de graines très-fines (orchis)

t.a c<OM~<'Me classe, des ttosculeuses ou à fleurons, se divise en six ordres fondés sur les étam'ines, les pistils, les graines Le t" comprend les ftenrs composées entièrement de tteurons mâles ou femelles (tampourde)


Le 2*, celles dont tes fleurons sont fertiles et surmontés d'une aigrette (artichaut);

Le 3', celles dont les graines n'ont pas d'aigrettes (santoline) Le 4', celles dont les fleurons sont ramassés en boule (échinope)

Le 5', celles dont les fleurons irréguliers ont chacun leur calice particulier (scabieuse).

La treizième classe, des semi-ftoscuteuses, ou à demi-fleurons, se divise en deux ordres

Le t" comprend les fleurs dont les graines sont & aigrettes (pissenlit);

Le 2", celles dont les graines ne sont pas surmontées d'une 'aigrette(chicorée).

La ~MQtorz/eme classe, des radiées ou fleurs en soleil, se partage en cinq ordres fondés sur les graines et les écailles du catice:

Le 1"- comprend les fleurs dont les graines sont aigrettées (tussilage);

Le 2', celles dont les graines sont couronnées de paillettes (soteii);

Le 3e, celles dont les graines sont nues (paquerette) Le 4', celles dont te calice est en manière d'écaille (le souci); Le 5e, celles dont le disque est composé de fleurons tandis que la circonférence n'a que les écailles du calice disposées en rayon (carline).

La <<M~M~e classe, des apétales à étamines, ou sans pétales, se divise en six ordres fondés sur tes'fruits, les fleurs, les étaminesettespistits:

Lei"' ordre comprend les fleurs dont le calice devient le fruit (poirée);

Le 2', celles dont le pistit devient une graine enveloppée dans le calice (oseille)

Le3', celles-dont la graine farineuse estrenfcrmée dans une enveloppe gtumaeée (le froment)

Le 4', les herbes qui ont des fleurs renfermées dans des tètes écaitteuses~(souchet)

Le 5', les herbes à fleurs mâles et femelles, séparées par le même pied (mais);

Le 6e, les herbes à lieurs mâles et femelles sur des pieds différents (épinard).


La seizième classe, des apétates sans Oeurs ni étamines, se partage en deux ordres:

Le 1" comprend les végétaux dont les graines sont disposées sur le revers dcsfeuittes (fougère)

Le 9", ceux dont les graines sont disposées en grappes ou en épis (osmonde, lichen),

La f</i'M~<cMf classe, des apétales sans fleurs ni fruits, se divise en deux ordres

Le )"' comprend les végétaux qui croissent sur la terre (champignon);

Le 2', ceux qui croissent ou végètent dans le sein des eaux (fucus).

/,u dix-huitième classe, des arbres à fleurs sans pétales, se divise en trois ordres

Le < renferme les arbres et arbustes monoctines (frêne); Le 2' renferme les arbres et arbustes monoïques (buis) Le 3* renferme les arbres et arbustes dioïques (térébinthe). La dix-neuvième c/a~e, des arbres à fleurs amentacées ou en chaton, se divise en six ordres fondés sur les étamines, les pistils et les fruits:

Le 1" renferme les arbres et arbustes monoïques à fruits osseux (noyer);

Le 9', ceux'monoïques a-fruits revêtus d'une enveloppe cartitagineuse(chata.ignier);

Le 3', ceux monoïques à fruits écaitteux (sapin);

Le 4', ceux monoïques dont les fruits sont des baies (génévrier)

Le S', ceux monoïques dont les fruits sont ramassés en boule (platane);

Le Go, ceux diotques dont les fleurs mates sont en chaton (saute).

La vingtième classe, des arbres et arbustes a. fleurs monopé'.ates, se divise en sept ordres fondés sur la nature des fruits Le ter comprend les arbres et arbustes dont te.pisti) se change en une baie molle à plusieurs pépins (troène)

Le 2', ceux dont le pistil devient une baie contenant un noyau (olivier) Le 3', ceux dont le pistil se change en une graine a aile membraneuse (orme);

Le 4', ceux dont te pistil devient un légume (titas)


Le S', ceux dont le pistil devient une silique (mimosa) Le 6°, ceux dont le calice se change en une baie (chèvrefeuille)

Le 7e, ceux dio'iques monopétales, une seule espèce (gui). La vingt et unième classe, des arbres et arbustes rosacés ou à corolle régulière et disposée en rose, se partage en neuf f ordres établis sur les fruits:

Le :)" comprend les arbres et arbustes dpnt le pistil se change en une capsule à une seule loge (tilleul);

Le 2', ceux dont le pistil se change en une baie simple ou composée (vigne, ronce);

Le 3', ceux dont le pistil se change en une c!)psu)e à plusieurs loges (fusain);

Le 4', ceux dont le pistil se change en un fruit composé de plnsieursgraines(spirée);

Le 5', ceux dont le pistil devient un tégume (sené); Le 6', ceux dont le pistil devient une baie charnue renfermant des pepins (oranger)

Le 7', ceux dont le pistil se change en un fruit à noyau (pêcher);

Le 8°, ceux dont le calice se change en un fruit charnu renfermant des pépins (poirier);

Le 9', ceux dont le calice se change en fruit à noyau (cornouiller).

Z.<tf:H.yMM<T~Mec/aM<depapilionacéesouarbreset arbustes à fleurs polypétales et irréguhéres, renferme trois ordres, fondés sur la disposition des feuilles

Le 1" comprend les arbres et arbrisseaux à feuilles simples.. et alternes (arbre de Judée);

Le 2°, ceux qui portent trois feuilles ou folioles sur le même pétiole (cytise);

Le 3', ceux dont les feuilles sont pinnées~ (robinia faux acacia).


Le système de Linnée présente une méthode artificielle toute fondéc~sur l'absence, la présence et le nombre des étamines et des pistils; elle est admirable, porte l'empreinte d'un grand génie, et doit être étudiée avec soin par toutes les personnes qui veulent devenir botanistes; cependant elle n'est point parfaite, et peut même devenir embarrassante pour des commençants qui ne trouveront pas toujours le nombre et la disposition des étamines tels qu'il les faudrait pour bien classer la plante. Cet inconvénient étant le résultat des accidents qui surviennent aux végétaux, on y remédie autant qu'on peut, en choississant, pour l'examen d'une plante, la première fleur qui s'épanouit elle est ordinairement la plus parfaite. Mais pour achever l'étude de la botanique, il faut toujours en venir à la méthode naturelle que nous verrons plus tard.


DU SYSTÈME DE LINNÉE

A. MONOCHNES OU HERMAPHRODITES

Etamines libres, égales, au nombre de 7 heptandrie. 7 Soctandrie.. 8

Etamines adhérantes au calice .20' icosandhe.. 12 non adhérantes 20 à 100 polyandrie. 13

)2Cletspluslongs. jdidynamie.14

btaminesmegales ).,6~. plus longs. ttetradynamie.. 15 en un corps. (monadelphie.. 16

parlesniets t en deux.. ~diadetphie. 17 Etamines P en plusieurs.. (polyadelphie.. 18 réunies nafle~ntheres~°~°'t~°- 19 'tattachéesaupistil. 1gynandrie. 20 B. D1CHNES.

Fleurs mates et femelles sur des pieds din'érents < dioécie. 22

Fleurs mâles et femelles sur des pieds différents dioécie.. 22

TABLEAU SYNOPTIQUE

FLEURS VISIBLES

CLASSES.

1 monandrie. 1

2diandrie. 2

3 triandrie. 3

4tétrandrie.. 4

Spentandrie.. 5

6hexandhe.. 6

9ennéandrie.. 9

Mdécandrie.. 10

lldodecandrie..11

sur le même pied.. /monoécie. 21

sur un ou plusieurs, (polygamie.. ~23


2° FLEURS A PEINE VISIBLES

Souvent renfermées dans le frmt. cryptogamio. 24

TABLEAU DES ORDRES

i"CLASSE.–t!ONAM)ME.

f/CM)~ t)Mt&/M, AeftttOp~~O<<!<M, une étamine

Et un pistil (salicorne), ordre 1. Monandrie monogynie. Deux pistils (callitric) 2. Id. digynie.

2" CLASSE.–BfANDBtE.

Fleurs visibles, /te<topA)'oc!!<e~, deux étamines libres el égales,

Et un pistil (troène), ordre 3. Diandrie monogynie. Deux pistils (crypside), 4. td. digynie.

Trois pistils (poivre) 5. Id. trigynie.

3' CLASSE. TRIANDRIE.

Fleurs visibles, hermaphrodites, trois étamiues Et un pistil (valériane), ordre 6. Triandrie monogynie. Deux pistils (orge), 7. Id. digymo.

Trois pistils (montie des fontaines), ordres. Triandrie trigynie.


4" CLASSE.– TËMAmME.

Fleurs visibles, hermaphrodites, quatre étamines Et un pistil (scabieuse), ordre 9. Tétrandrie monogynie. Deux pistils (grande cuscute), ordre 10. Tétrandrie digynie. Trois pistils (boscia), ordre 11. Tétrandrie trigynie.

Quatre pistils (houx), M. Id. teragynie. 5' CLASSE. PENTANDBtE.

Fleurs visibles hermaphrodites, cinq étamines

Et un pistil (héliotrope), ordre 13. Pentandrie monogynie. Deux pistils (poirée), 14. Id. digynie.

Trois pistils (sureau), 15. Id. trigynie.

Quatrepisti]s(parnassie),– t6; Id. tétragynie. Cinq pistils (lin) 17. !d. pentagynie. Dix pistils (scheS'erie),– 18. Id. décagynie. Pistils en nombre indéterminé (myosure), ordre 19. Pentandrie polygynie.

6<! CLASSE.– HEXANDRtE.

Fleurs visibles hermaphrodites, six étamines

Et un pistil (narcisse), ordre 20.' Hexandrie monogynie. Deux pistils (riz), 2t. !d. digynie.

Trois pistils (colchique) 22. Id. trigynie.

Six pistils (étoile du berger), 23. Id. hexagynie. Pistil en nombre indéterminé (alisma), ordre 24. Hexandrie polygynie.

TCLASSE.–HEPTANDME.

Fleurs visibles., hermaphrodites sept étamines

Et un pistil (marronnier d'Inde), ordre 25. Heptandrie mono gynie.

Deux pistils (limeum), ordre 26. Heptandrie digynie.


Quatre pistils (saururee), ordre 27. Heptendrie tétragynie. Sept pistils (septas), M. Id. heptagynie. 8'CLASSE.–OCTAttDRtE.

Fleurs visibles, hermaphrodites, huit étamines Et un pistil (capucine),.ordre 29. Octandrie inonogynie. Deux pistils (galenie) 30. Id. digynie. Trois pistils (bistorte), 3t. 1 Id. trigynie. -Quatre pistils (élatine),- 32. Id. tétragynie. Pistils indéterminés (micnelia), ordre 33. Octandrie poly Y gynie.

9' CLASSE. ENNÉANDRtE.

Fleurs visibles, Aefmaph)-0(!t<e. neuf étammex Et un pistil (laurier), ordre 34. Enneandrie monogynie. Trois pistils (rhubarbe), 35. Id. triygynie. Six pistils (jonc ileuh),–36. Id. hexagynie. 10' CLASSE. DÉCAUBM.

Fleurs visibles, hermaphrodites, dix étamines

Et un pistil (rue), ordre 37. McandnemoMgynie. DeuxpistiIs(sapOMire),–38. Id. digynie. Trois pistils (cambare), 39. td. trigynie. Cinq pistils (nielle), 40. Id. pentagynie. Ditpistits(.phytol!;cca),-41. Id. décagyuie.

<f CLASSE.–DOBECANDtttE.

FieMM ~tMes, hen~ap~'o~ttes, de doxee à dM-/tMt< e<amtnes Et un pistil (saticaire), ordre 42. DoMcandrie monogynie. Deuïpistits(9igremoine), –43. Id. digyhie. TrOtSpistits(rés'Ma), -.44. Id. thgyme. Quatre pisti)s(apoMg'itou),– 45. Id. tétragynie.


Cinq pistils (glinus), ordre 46. nodécandrie pentagynie. Siïpbtils(eepha)otte), 47. Id. hexagynie. Sept pistils (joubarbe), 48. Id. dodécagynie. ~tï'CLASSE. –tCOSAKDBtE.

Fleurs visibles, liermoplii-adites, vingt e<smMM ou plus insérées sur le calice,

Et un pistit (amandier), ordre 49. Icosandrie monogynie. Deux pistils (aubépine), 50. td. digynie. Trois pistils (sorbier), 51. Id. trigynie. Cinq pistils (neflier), 52. Id pentagynie. Hsti~indeterminés(rosier),–53. Id. polygynie. 13'CLASSE.–POLYANDmE.

Fleurs visibles, hermaphrodites, vingt eiaHiMe~ CM plus insérées sur le-réceptacle,

Et un pistil (pavot), ordre 54. Polyandrie monogynie. Deux pistils (pivoinel, 55. td. digynie. Trois pistils (pied-d'alouette) 56. Id. trigynie. Quatrepistils(tétrarie), 57. Id. tétragynie. Cinq pistils (ancolie), –5S. Id. pentagynie. Pistils indéterminés (siivie), 59. Id. polygynie. 14' CLASSE. DtDY!fAH)E.

Fleurs visibles, /tH'mapA)'od:<e~, quatre e<a)))Mes, deux plus courtes que les deux autres,

Quatre graines nues au fond d'un calice persistant (bétoine), ordre 60. Didynamie gynospermie.

Plusieurs graines enfermées dans une capsule (digitale), ordre 6i. Didynamieangiospermie.'


15'CLASSE.–TÉTRADMAMtE.

Fleurs visibles, hermaphrodites, six étamines, quatre <OH~Mese<deu.coMr<M.

Graines renfermées dans une silicule (iberide), ordre 62. Tétradynamie siliculeuse.

Graines renfermées dans une silique (cresson), ordre 63. Tétradynamiesitiqueuse.

16''CLASSE.–MONABELPmE.

leurs visibles, /termap~'o<!t<es, étamines réunies par leurs filets en un seul corps.

Trois etamines réunies (silirinchie), ordre C4. Monadeiphie triandrie.

Cinq étapines (passiflore), ordre 65. Monadelphie pentandrie.

Sept étamines (petargon), ordre 66. Monadelphie heptandrie.

Huit étamines (aitone), ordre 67. Monadelphie octandrie. Dix éttmines (géranium), 68. Id. décandrie. Onze étamines (brownée), 69. td. endécandrie. Douze étamines (monsonie), 70. Id. dodécandrie. Etamines indéterminées, réunies en un seul corps (mauve), ordre 71. Monadelphie polyandrie.

17'CLASSE.–D~ADELPH)E.

Fleurs visibles, /Mrmap/t)'odt<ei!, étamines MMMes en deux corps par les filets.

Cinq étamines (moniera) ordre 72. Diadetphie pentandrie. Six étamines (fumeterre), –73. Id. hexandrie. Huit étamines (poligala) –74. Id, octandrie. Dix étamines (genêt), –75. Id. décandrie.


18eCLASSE.–POLYAMLPfUE.

Fleurs visibles hermaphrodites, e<<MHMM réunies par leurs ytiet.e?tp!MSMM)'set:<!f'o!b.

Dix étamines (cacaoyer), ordre 76. Polyadelphie décandrie. Douze étamines (abrome), 77. M. dodécandrie. Vingt étamines (oranger), 78. Id. icosandrie. Etamines indéterminées (mi)te-pertuis), ordre 79.. Polyadelphie polyandrie.

19'CLASSE.– STNGÉNÉStE.

.Fleurs visibles, hermaphrodites, etamMes )'e!H)te.< pef <eM;' anthères.

Fleurs composées, tous les fleurons hermaphrodites (salsifis) ordre 80. Syngénésie polygamie égate.

Fleurons du centre hermaphodites, ceux de la circonférence femelles (aster), ordre 81. Syngénésie polygamie superflue. Fleurons hermaphrodites au centre, stériles à la circonférence (soleil), ordre M. Syngénésie polygamie frustranées. Fleurons mâles au centre, femelles à la circonférence (souci), ordre 83. Syngénésie polygamie nécessaire.

Fleurs agrégées, tous les fleurons ayant chacun leur calice (éehinops), ordre 84. Syngénésie polygamie séparée.

20'CLASSE.–GYNANDmE.

/e!i!< visibles, hermaphrodites, étsmMMMMMes au ?:.<? par leurs anthères.

Une étamine (orchis) ordre 85. Gyrandrie monandrie. Deux étamines (orphrys), 86. td. diandrie. Trois étamines (salacie), 87. Id. triandrie. Six étamines (aristoloches), 88. Id. hexandrie.


21' CLA3SE. MONOÉCIE.

Fleurs visibles mâles et femelles sur le même individu,

.Une seule étamine(élatérie), ordre 89. Monoéciemonandrie. Deux étamines (lentille d'eau), 90. Id. diandrie. .Trois étamines (maïs), 9). Id. triandrie. Quatre étamines (ortie), 92. Id. tétandrie. Ciqq étamines. (amarante), –93. Id. pentandrie. Six étamines (couos), 94. Id. hexandrie. Etamines indéterminées (chêne), 95. Id. polyandrie. Etamines réunies en un corps (melon), ordré 96. Monoécie monadelphie.

Etamines insérées sur le pistil (andrachne), ordre 97. Monoécie gynandrie.

22' CLASSt:. DIOÉCIE.

MeMrs visibles, les mdles sur M~ M:fHMth<, les femelles sur Htt autre.

Une'étamine(pandan), ordre 98. Dioéeiemonandfie. Deux étamines (saule), 99. Id. diandrfe. Trois étamines (phénix), –100. Id. triandrie. Quatre étamines (gui), –101. Id. tétandrie. Cinq étamines (houblon), –i02. Id. pentandrie. Six étamines (tanus), 103. Id. hexandrie. Huit étamines (peuplier), 104. Id. octandrie. Neuf étamines (mercuriale) -105. Id. ennéandrie. Dix étamines (reboul) –106. Id. décandrie. Douze étamines (mmispermum),–t i07. Id. dodécandrie. Vingt étamines sur le calice (ftacourtia), ordre i08. Dioécie icosandrie.

Etamines indéterminées (chiffortia), ordre 109. Dioécie polyandrie.

~Étamines réunies par les filets (genévrier), ordre 1)0. Dioécie monadelphie.

Etamines insérées snr 'le pistil avorté (chetia), ordre 111. Dioécie gynandrie.


23' CLASSE. POLYGAMIE.

Fleurs visibles, les mâles et les femelles sur des pieds ft!~ëfett<s CM sur le même, mêlées avec des fleurs hermaphrodites, F!eursm~es et fleurs femelles sur un même pied avec des fleurs hermaphrodites (pariétaire), ordre m. Polygamie monoécie.

Fleurs mâles sur un pied, et femelles sur un autre, rnetées avec des fleurs hermaphrodites (fréne), ordre <13. Polygamie dioécie

94' CLASSE. CRYPTOGAMtE.

x

Fleurs peu ou point visibles,

Fructification disposée sur le dos des feuilles (fougères), ordre 114.

Fructificition logée dans des urnes pédicellées, rarement sessiles (mousses), ordre H5.

Fructification en forme de globules, de cônes, de cornes ou de tubes (algues), ordre 116.

Plantes dépourvues de feuilles et d'une consistance spongieuse ou tubéreuse (champignons), ordre 117.

Bernard de Jussieu, ayant été chargé par Louis XV de former un jardin botanique, y ëtablit~pour la première fois sa méthode naturelle, c'est-à-dire qu'il classa les plantes d'après leurs ressemblances, et l'on y vit séparées les fleurs délicates dont la corolle ressemble à la rose, celles dont les fleurs ont quelque rapport au papillon, celles qui offrent, comme l'astre du jour, un centre et des rayons, etc. Voici l'exposé de cette méthode, augmentée par A. de Jussieu, neveu du précèdent.


TABLEAU SYNOPTIQUE

OU METHODE NATURELLE DU SYSTEME DE JUSSÏEù'

CL AS SES.

aeotytédones. l

(hypogynes"

monocotytédones. <pé['igynes. 3

monocotylédones. eérigynes. 3

epigynes. 4

(épigynes. 5

apétales à étamines. -'périgynes. G E (hypogynes. 7

<hypogynes. 8

\dicoty)édones'. 15 monopétales à corole. /pe'gynes. 9 8 o tepigynesreunies.. 10

o tàanthèresdistinetesn

E

(épigynes. 12

po!ypetalesuetamines.<h\'pogynes~ ]3

diclines. (perigyneH.. l't

dictincs. ]u

NOMENCLATURE DES iC8 FÂMtLLES DE JUSStEU. SUITE DE SON SYSTÈME

1' CLASSE.–ACOTTt.EDOmR.

Plantes acotylédones.

1. Algues. 7. Lycopodiacées. a. Champignons. 8. Fougères.

S.Hypoxytees. 9..Characées.

4. Lichens. lO.Eqaisétacees.

S.Heptatiques. H.Satviniees.

C. Mousses.

Les étamines sont /typoy!/HM, lorsqu'elles sont insérées sous

le pistil ou l'ovaire périgynes lorsqn'elles sont insérées autour du pistil sur le calice on sur les pétâtes; enfin, épigynes, c'est-àdire insérées sur le pistil.


9'CLAME.–MONOttYPOGYME.

P<«)t<MMtOMCO<M<fone. At/pO~y/MS.

12. Fluviales. 16..Typhinees.

i3.Saururees. t7.Cyperacées.

14. Pipéritées. i8. Graminées.

15. Aroides.

3<'CLASSE.–MONOPÉtt!GTN)E.

Plantes monocoiylédones périgynes.

19. Palmiers. 95.Butom6es. ao. Asparagynées. 26. Juncaginées.

at.Restiacées. 97.Cokhicées.

22.Joncées. 2S.LiUacées.

33. Commélinées. M. Broméliacées.

at.AUsmaeées. '30.Asphod4Iees.

4' CLASSE. MOifOEPIGYNtE.

Plantes mosoeo~MdonM épigynes.

31. Nar&issées.. 36. Musacées.

32.tridées. 37. Orchidées.

33. Dioscorées. 38. Nymphéacées.

34. Amonées. 39. ))ydrocharid6es. 35. Hemoderacees. 40.Ba)anophorées. 5' CLASSE. ÉPtSTÀMtNtE~

Plantes dicotylédones apétales epi~nM.

41. Âmtotochiées.

n'CLASSE.–PËMSTANMtE.

Plantes dicotylédones apétales perti/j/net.

49.0i;yridées. 44. Cléagnées.

43. ~robotanees. 45. Thymélées.


46. Préfacées. 49. Bégomacëes. 47.Lanrinées. 50. Atriplicées. 48. Polygonées.

T CLASSE. HYPOSTAMINIE.

Plantes dicotylédones apétales hypogynes. 51. Amarantacées 53. Nyctaginées. 52. Plantagynées. S4.Ptombagynées. 8' CLASSE. HYPOCOBOLUZ.

Plantes dicotylédones monopétales hypogynes,

55. Pnmutac~es. 65. Personnées. 56.UtricuUnées. 66. Sonnées. 57. RhiMut~es.. 67. Borraginées. 58. Orobauchées. 68. Convolvulacées. 59. Acanthac~es. 69. PoMmonacées. 60. Jasminées. 70. Bignoniers. Cl.PMaUnées. 71.Gentian<!es. 62. Verbénacées. 72. Apocynées. C3. Myopohnées. '73.SapotÉes. 6t. Ubiées. 74. Ardisias&es.

9* CLASSE.–MMCOMLHH.

Plantes dicotylédones monopétales pen~i/Ms.

75. EbÉnacéea. 80. Campanulacées. 76.KMMC~es. St.LoMUacées.

77. Rhodoracées.* S9. Gesnériacées.

75. Epanidées. 83. Stytidiées.

79. Ericinées. 8~. Goodenoviées. 10e CLASSE. –M)COROLHE-SY!tAHTHÉ!HE.

Plantes (!!co<t/!edo)MS monopétales épigynes à anthères co'tt/OM~es.

85. Chicoracées. 87. Corymbitéres. Su. Cinorocéphales. 88. Calycérées.


H* CLASSE.–BP)COMLUE-COMSA!fTHMtE.

Plantes dicotylédones monopétales épigynes à tflamines

distinctes.

89. Dipsacées. 92. Caprifoliacées.

90.VaiÉrian<'es. 93.LorantMes.

91. Rubiacées.

12' CLASSE. EPtPÉTADB.

Plantes dicotylédones polypétales épigynes.

94. Araliac~es. 95. Ombellifères.

J3* CLASSE. HYPOPÉTALIE.

Plantes dicotylédones polypétales hypogynes.

96. Renonculacées. MS.Butnériacées.

97. Papavêracées. Jt6. Magnotiac~es.

98. Fumanacées. 117. DUMniacées.

99. Crucifères. HS.Ochnacées.

lOO.Capparidees: 119. Simaroubées.

lOt.Sapindées. 120. Anonées.

102.Ac~rin~es. 121.MenispermÉes.

)03t.HippocraMes. 122.BerMrid<'es.

104. Matpigiacëes. 123. Hermannées.

105. Hypéricées. 124. Tiliacées.

106. Guttifères. l95.Cistëes.

107. Olacinées. 126. Violées.

lOS.Aurantiacëes. 127.Po)ygaMes.

109.TërustromMes. 128.Diosm~es.

lin. Théacées. 129. Rutacées.

111. Méliacées. 130. Caryophillées.

112.Vinifères. 131. Tréma-ndrées.'

113. Géraniacées. 139. Linacées.

H4. Malvacées. 133. Tamarucin~es.


14' CLASSE. PÉMPÉTAUE.

Plantes dicotylédones po~eta~M p~ri~j/Hcs.

134. Paronichiécs. 146. MNastomées.

135. Portulacées. 147.Lythraires. 136. Saxifragées. 148. Rosacées.

137..Cumonacées. 149. Amyâdalées.

138. Crassulées. )SO. Spiréacées.

139. Opuntiacées. 15<Pomacées.

t40. Ribésiées. 152. Sanguisorbées. 141. Loasées. 153. Légumineuses. 142. FicoHées. 154. Térébinthacees. 143. Cercodiennes. 155. Pittosporées.

144. Onagraires. 156. Rhamnées:

148.Myrtees.

15'CLASS)!. –CtCLmtE.

Plantes dicotylédones apétales <<!cH)te.

t57. Euphorbiacées. 163. Quercinées.

158. Cucurbitacées. 164. SaUcinées.

159. PassiOores. l(!5.Bétuhcées..

160. Myristicées. 166. Ulmacées.

161. Urticées. 167,. Cycadées.

162. Monimi~es. 168. Conifères.

Pour faciliter aux jeunes botanophiles l'étude de la méthode de Jussieu, plusieurs savants l'ont modiftëc de diverses manières; nous n'indiquerons que eeJte qui est adoptée au muséum d'histoire naturelle, à ~Paris. En voici l'abrégé 1S classes.


~e CLASSE.

Plantes acotylédones, formant 7 ordres.

1"~MM, plantes aquatiques, 'diversement colories, herbacées, quelquefois ligneuses et coriaces.'

2° Champignons, plantes terrestres ou parasites très-variées dans leurs couleurs et leurs formes.

3 ° Hypoxilées plantes croissant sur d'autres végétaux formées d'une expansion coriace et subéreuse.

4° Lichens, plantes fausses parasites croissant sur les écorces des arbres, les bois morts, les rochers, etc.

5° Hépatiques, plantes terrestres, aquatiques ou parasites petites et herbacées.

~OM~M, petites plantes généralement connues. 7<- Lycopodiacées, plantes herbacées, sorte de grande mousse. 2' CLASSE. 1~ DIVISION.

Monocotylédones cryptogames, formant a ordres. < Fougères plantes croissant sur la terre, entre les fissures des rochers et sur les vieux murs.

2° Mt.zfMpet-MM ou salviniées, plantes aquatiques à tiges rampantes.

3° Cicadées, plantes naturelles aux climats les plus chauds de l'Amérique, de l'Afrique et des Indes.

4° Equisétacées, plantes aquatiques, herbacées à tiges fistnleuses.

5° Naïades, plantes aquatiques flottantes ou couchées au fond des eaux.

ge DIVISION. 2'' DIVISION.

~OtiOcoO/MdoHM pliaiiérojames à e<M)MM sous k pMf, formant 3 ordres.

1<'J1~MM«M ou typhacées, plantes aquatiques.

90 Souchets, plantes croissant dans l'eau ou sur ses bords, tige herbacée, simple, feuilles très-longues.

3° Grammes, racines fibreuses, tige (ou chaume) cylindrique, articulée, souvent nstuleuse (blé).


3°CLASSE.

~0)!Cco<</Md<)He.! apétales à étamines attachées au caHce, /'0)'msn< 9 ordres.

1 Palmiers plantes croissant dans les sables des régions les plus brûlantes (dattiers).

2" Asparaginées, plantes variées, tige cylindrique et stipe dans le genre des palmiers.

3° Joncées, plantes croissant dans les lieux humides ou mare~ cageux.

Co~:M<;7;'H~e~ plantes exotiques ou étrangères à notre sol. 50 .A/MnMCM~ plantes pour la plupart aquatiques. 6" Colchiàcées, plantes herbacées dont les fleurs paraissent souvent avant les feuilles.

7''Zt7:ac~, plantes herbacées, racines bulbeuses, fleurs ordinairement très-belles (lis).

8° Narcissées, plantes herbacées, racines bulbeuses ou fibreuses, jolies fleurs (narcisses).

9° Iridées, plantes herbacées, racines tubéreuses, bulbeuses ou fibreuses (iris).

4* CLASSE.

Monocotylédones apétales à étamines site, le pistil /bt'mMf 1 S ordres.

l" ~t'oMe~, plantes herbacées, communes (arum).

2° Bananiers, plantes exotiques (bananier).

3" Balisiers, plantes exotiques (gingembre).

4" Orchidées, plantes herbacées, racines tubéreuses, jolies fleurs (vanille, orchis morio ou pentecôte).

S" ~d'roc/)a)'!d'<M, plantes herbacées et aquatiques, racines charnues (nénuphar).

5e CLASSE.

Dicotylédones apétales, étamines insérées sous le pistil. 't" ~r:<o/oc/t!~M, plantes herbacées ou ligneuses, tiges souvent volubiles (aristoloche).


GICLASSE.

Dicotylédones apétales à étamines attachées ait ccHM, /brmaK:6orf!M.

Eléagnées, plantes tigneuses, quetques-unes indi~MS, ptnsieurs exotiques (argousier, badamier).

Thymélées, plantes ligneuses (lauréole, garou).

3° Prutéacées, plantes exotiques.

40 /.aM)'tMeM, plantes ligneuses, feuilles entières et persistantes (laurier commun, canelle, sassafras).

5° Polygonées, plantes herbacées (rumex sarrasin).

~<r;p/<ce< plantes herbacées, souvent potagères (arroche, blette, épinard).

7''CLASSE.

Dicotylédones apétales, étamines attachées au pistil. 1'* Amarantacées, plantes herbacées, dont quelques-unes.cultivées par agrément (amarante).

8' CLASSE.

Dicotylédones monopétales à corolle attachée sous le pistil formunt 18 ordres.

f Plantaginées, plantes herbacées et communes (plantain). ao N~<'<a~t'MeM, plantes exotiques cultivées dans nos jardins (belle-de-nuit, mirabilis).

3" Plombaginées, plantes herbacées (la dentetaiM).

<" Lysimachies ou primulacées, plantes t~erbacées a racines, presque toujours vivaces, t)eurs très-variées (gtobutaire). 5° Pédiculaires, plantes herbacées (véronique, euphraise). 6° Acanthées, plantes herbacées (acanthe, branche-ursine). T- Jasminées, plantes ligneuses, jolies fleurs disposées eu thyrse, en corymbe ou en grappe (jasmin, lilas).

Gatiliers, plantes herbacées ou ligneuses, corolle monopétale (verveine).


9" Labiées, plantes herbacées, presque toutes officinales et en usage dans la médecine (menthe, hysope).

10" SeropMait'M, plantes herbacées, rarement frutescentes (digitale).

11' Solanées, plantes, herbacées, souvent vénéneuses (jusquiame, tabac). 12° ~Bor~a~M~<y, plantes herbacées (bourrache, consoude). 13° Convolvulacées, plantes herbacées ou ligneuses, tiges souvent sarmenteuses et volubiles (liseron).

14" PoMMOHMfe~, piantes herbacées ou ligneuses, tiges rameuses (phlox).

15<' Bignones, plantes exotiques cultivées dans les jardins d'agrément (bignonia).

16" GeM<t'a?!~M, plantes herbacées, rarement frutescentes (gentiane, petite centaurée).

1'?" Apocynées, plantes ligneuses ou herbacées, tiges quelquefois rampantes (asclépiade).

1S" Sapotilliers, piantes exotiques croissant naturellement aux Indes. ·

9" CLASSE.

Dicotylédones monopétales à corolle attachée 0!(ca<)M, formant 4 ordres.

1" Plaqueminiers, plantes ligneuses et exotiques, tiges trèsrameuses (diospyre, ébene).

2" ~<M<M, plantes herbacées ou ligneuses, neurs jolies et cuttivées (aza)ée, rhododendron).

3° Bruyères, p)antesj)erbacées ou )igneuses,neurs très-variées (arbousier, raisin d'ours).

4" Cawp<!m<~?c~M, plantes herbacées, rarement ligneuses (raiponce).

10'' CLASSE.

/))'cof~e~OHesMO!tope<a<es à corolle Mo' le pistil, ofot/teM.! K'M))MS, formant 3 ordres.

1" S<M!t-o~cM/cMSM, chicoracées, synanthérées, plantes herbacées (salsitis, scorsonère).


2° Flosculeuses, plantes herbacées ou ligneuses, tiges et .feuiHes souvent laiteuses (artichaut, tussilage).

J!ad'~M, plantes ordinairement herbacées, feuilles alternes (matricaire, souci).

11" CLASSE.

Dicotylédones Mtonope<a/e.! à corolle sur le pistil, nttMteres distinctes /brm<:n< 4 ordres.

')" DtpMc~M, plantes herbacées vivaces ou annuelles (scabieuse). Valérianées, plantes herbacées (valériane).

Rubiacées, plantes herbacées ou ligneuses, fleurs variées (caitte-)ait).

40 Capri foliacées, plantes herbacées ou ligneuses, tiges souvent sarmenteuses (sureau).

12''CLASSE.

Dicotylédones polypétales à e<aM!'nes sur /epMh' /b)')t)fM< 2 ordres.

1" ~ra/t'M, plantes exotiques (ginseng).

On!&e//t/)-M, plantes herbacées presque toutes aromatiques (anis, fenouil.

13e CLASSE.

C<co<<(?o!tes polypétales à ~tamme~ o«ac/;ees sur le pM/)V /b!'matt<Mo)'<!)'e~.

1 fieMHCM/ace'M, plantes herbacées, neurs très-variées (clémalites, renoncules).

2° Papavéracées,. plantes herbacées, souventlaileuses (pavot, chétidoine).

3" Ct'MCi/et'M, plantes 'herbacées, feuilles alternes, presque toutes âcres, stimulantes (moutarde, raifort).

Cap''tfMM, plantes herbacées ou ligneuses, tiges simples · ou rameuses (caprier).

5" Sapindacées, plantes ligneuses et exotiques (savonnier). 6" /)cerM~M, plantes ligneuses (érabte).

7" A7~/p!oc~M, plantes exotiques.


8° Hypéricées, plantès herbacées (mille-pertuis).

9" Gu«;e~, plantes ligneuses et exotiques.

10° ~MyaM~'ac~, plantes ligneuses et exotiques, cultivées comme objets précieux (oranger, citronnier, camélia). ll°J)f~ae~M, plantes ligneuses, exotiques cultivées (azédàrach),

12*' 'Vinifères, plantes ligneuses (vigne).

13° Géraniacées, plantes herbacées (capucine).

14° Malvacées, piantes herbacées ou ligneuses (mauve, althée).

15° Magnoliacées, plantes ligneuses et exotiques. La neur du magnolia est connue pour sa beauté.

i Anonées, plantes ligneuses et exotiques.

17° .MAiMperM~M, plantes herbacées et exotiques. 18° Berbéridées, plantes ligneuses (berberis, épine-vinettes). 19° Tiliacées, plantes ligneuses (tilleul).

20° Cistées, plantes herbacées ou ligueuses, tiges souvent rampantes (ciste).

21° Rutacées, plantes herbacées et ligneuses (rue). 22° Cart/op/tt/~M, plantes ordinairement herbacées, jolies fleurs ((Billet, saponaire):

14e CLASSE.

Dicotylédones polypétales à étamines attachées au calice formant 14 ordres.

1° Crassulées, plantes grasses et herbacées (joubarbe). 2° .Sa;t7ru~M, plantes herbacées~ quelquefois succulentes (saxifrage).

3° Opuntiacées, plantes grasses, herbacées et exotiques (cactier).

4' Grossulariées, plantes ligneuses, cultivées dans les jardius (grosseiller).

5° Portulacées, plantes herbacées ou ligneuses (pourpier). Ft'con~M, plantes herbacées, succulentes ou ligneuses presque toutes exotiques.


7" OMa~-a~'M, plantes herbacées (macre, onagre).

8° Myrtéos, plantes ligneuses (myrte, grenadier).

9° .M~M<M7MM, plantes ligneuses et exotiques. 10° Lythraires, salicaires, plantes herbacées.

H°NoMc~, plantes herbacées ou ligneuses; cette famille fournit la plus grande partie des fruits cultivés dans les jardins (fraisier, prunier etc.)

12" j[.~um;tMM~M, plantes herbacées ou ligneuses, trèscemmunes et très-connues (acacia, coronille, trèfle, etc.)

~3<' Térébinthacées, plantes ligneuses (sumac, noyer)..

14" Ma??MoM<M, plantes ligneuses (nerprun, jujubier).

~5' CLASSE.

Dicotylédones apétales, fleurs uyiMMtteHcs, /b)'maM< 6 Of~'et.. l" ~MpAo~tace'M, plantes herbacées ou ligneuses (euphorbemercuriale).

2° Cucurbitacées, plantes herbacées (melon, concombre).

3" Passiflorées, plantes ligneuses ou herbacées et exotiques. Urticées, plantes herbacées ou ligneuses (mûrier, pariétaire).

S" Amentacées, plantes ligneuses (saule, peuplier).

C" Conifères, plantes ligneuses et ordinairement résineuses (pin, sapin, genévrier).

Toutes ces diverses méthodes ont pour but de faciliter aux botanistes la classification des plantes, et de leur faire connaître leur nom, classe, tribu, etc. Voyons-en un ou deux exemples.

Je cueille au hasard dans une haie une fleur qui me plaît; elle est blanche, d'une odeur agréable, appartient à un arbuste; sa forme est celle du lilas; les feuilles de cette plante sont entières, ovales, lancéolées; les fruits


sont noirs, en grappe. D'après la .méthode de Tournefort, ce doit être une plante de la classe vingtième, '~6rM OM arbustes à ~UM monopétales. J'en examine le fruit, c'est une baie à plusieurs pépins. Alors catte plante est de la vingtième classe et du premier ordre; mais cela ne suffit pas pour m'en apprendre le nom, parce que cette première méthode n'est pas suffisante. Je partage une des fleurs, j'y trouve un pistil et deux étamines. D'après Linnée, c'est une plante de la diandrie monogynie, dont les espèces sont peu nombreuses ce n'est point un jasmin, -un phyllyrea un syringa, c'est donc le troène (ligustrum vulgare). On me présente une fort jolie plante cueillie sur les bords d'un ruisseau. Sa tige est arquée, anguleuse; ses~feuilles alternes, sessiles, ovales, oblongues ses fleurs sont blanches en forme de grelots; les pédoncules sont auxiliaires, grêles, portant une fleur ou deux; la plante est inodore; la racine charnue. C'est la première plante que j'ai reconnue et déterminée; j'avoue qu'elle est chère à mon souvenir, parce qu'elle me coûta quelques recherches. D'après Tournefort je me disais C'est une plante de sa première classe (campaniformes). D'après Linnée, cette plante, ayant six étamines et un pistil, était del'ne~gynie. Cela ne me suffisait pas encore. Enfin, après avoir étudié la méthode naturelle, je voulus encore examiner ma plante; je la vis croître comme le muguet, je lui trouvai de l'analogie avec cette jolie plante; j'ouvris une Flore, et à l'article asparaginées, je découvris le nom de ma plante chérie convallaria po~oKatMW, muguet anguleux, sceau de Salo-

mon.


C'est ainsi qu'avec quelque travail vous pourrez vous rendre compte de toutes les plantes que vous désirez connaître, et' que vous ornerez votre mémoire agrëablement. J'ajoute un mot c'est que les notions que je viens de vous tracer, et qu'il vous importe de posséder à fond, ne vous dispensent pas d'avoir à votre usage une Flore départementale ou générale, pour vous assurer de la justesse de vos observations et vous faire connaître le nom et le genre de la plante que vous aurez déterminée. Je vous conseille de préférence une /-7ore générale de France (la dernière édition sera toujours la meilleure), ou bien la Botanographie Fe~Mf de M. Lestiboudois, dont la méthode est naturelle et facile.



DE BOTANIQUE

NOTIONS

à l'usage des jeunes personnes.

DEUXIEME PARTIE

BOTANIQUE THÉORIQUE

Le travail amené la succès.

BOTANIQUE MÉDICALE

Comme prélude de la science bienfaisante que nous allons esquisser, je vous offre, mes chères enfants, t'exempte d'une jeune comtesse qui, dès les premières années de son adolescence, sut apprécier la vertu et mettre son bonheur à soulager les malheureux. « Après le repas, elle se promenait une heure dans son jardin lorsque la saison et ses occupations le lui permettaient;


elle se plaisait à cultiver elle-même des fleurs pour l'ornement des églises. Depuis une heure jusqu'à trois, elle écoutait les indigents qui venaient la voir et lui exposer leurs misères, leurs besoins et leurs infirmités; elle leur rendait tous les services possibles, et connaissait des remèdes simples et efficaces pour diverses maladies; mais en secourant les besoins du corps, elle y joignait toujours quelques mots d'encouragement et d'édification »

Oui, mes jeunes amies, soulager tous les maux, consoler tous les chagrins, être une sœur de charité au milieu du monde, telle est la sublime vocation d'une femme. Dans l'opulence ou dans la médiocrité, à la ville ou à la campagne, dans le monde ou dans la retraite, votre destinée sera toujours la même; toujours, pour être vraiment aimable, vous devrez vous oublier personnellement et travailler au bonheur de vos semblables et comme notre existence est une longue suite d'infirmités, un de vos premiers devoirs sera de vous dévouer à en arrêter le cours ou à en diminuer du moins les douleurs. Si cette noble tâche vous effrayait, l'égoisme serait votre partage, vous ne mériteriez plus d'être chéries (comme vous l'êtes), et je m'écrierais Malheur à vous! Mais, non, jamais la plainte d'un malade, les soupirs d'un infirme, le cri d'un enfant blessé ne vous trouveront insensibles; vous serez toujours prêtes à voler à leur secours, ne dussiez-vous recueillir pour récompense que la satisfaction d'avoir accompli ce que nous prescrit notre divin Maitre. La mère de famille devant être le médecin ordinaire

Vie édifiante de mademoiselle Marie-Anne Duval de Dampierre, par 'abbé C~ron.


de ceux qui sont confiés à ses soins, surtout en ce qui concerne les malaises et les accidents journaliers il est utile qu'elle connaisse à la fois ces maux et leurs remèdes. Laissez, jeunes amies, laissez à la prudence de vos mères le soin de suppléer le médecin qu'on ne peut attendre; apprenez, sous leur direction, ce que vous devez faire pour les remplacer un jour. Je viens seulement vous donner quelques conseils, afin que vous puissiez aider vos mères, trop occupées pour herboriser elles-mêmes, et recueillir les racines, les feuilles, les fleurs, les graines ou les fruits qui entrent dans la composition des divers médicaments. Ces objets se trouvent dans les pharmacies des villes; mais, à la campagne, il est bon de récolter, dessécher et conserver les plantes médicinales dont on aura besoin. Si les bornes de cet ouvrage me permettaient de traiter ce sujet d'une manière moins imparfaite, je vous dirais ici comment se font les infusions et les décoctions de plantes, les tisanes, les 'potions, les sirops, les conserves, les essences, etc. Réservons ce détail intéressant pour un volume particulier.

Les propriétés médicinales des plantes sont indiquées dans les livres de botanique par des adjectifs dont le Dictionnaire vous expliquera la signification. Plusieurs de ces termes sont usités dans la conversation ordinaire, et vous savez déjà ce que veulent dire les mots <M'omat!gMe, nutritif, pMf~att/, vénéneux, etc. Voici, en abrégé, les qualités médicinales de quelques familles de plantes

ESPÈCES VULNÉRAIRES OU THÉ DE SUISSE. Véronique, pas-d'&ne, mille-pertuis, pied-de-chat, saniche, bugle, pervenche, lierre terrestre, scordium, aigremoine,


bétoine, miHe-feutHes, scolopendre, chardon bénit. ESPÈCES BËcmcuES. Fleurs de guimauve, mauve, coquelicot, pied-de-chat, tussilage.

ESPÈCES AnoMAT)QUES. Romarin, thym, sauge, hy< sope lavande, origan, menthe, mélisse, marjotainc, basilic, laurier, genièvre.

ESPÈCES PECTORALES. Capillaire, véronique, mauve, lierre terrestre violette.

ESPÈCES ASTtUNGENTEs. Racines de tormentille, de bistorte, écorce de grenades.

ESPÈCES AMÈBEs. Petite centaurée, chamédris, absynthe, chicorée sauvage.

Voici maintenant les plantes médicinales que l'on peut récolter dans le cours de l'année.

jAnnEx. Aucune récolte à faire.

FÉVRIER. Idem.

MARS. On recueille dans ce mois les fleurs de violette, dépêcher, d'amandier, de tussilage, les racines de guimauve et de pivoine.

MAf. On doit cueillir en ce mois les feuilles de grande ciguë, d'absynthe, de pulmonaire, de lierre terrestre, de chicorée sauvage, de cacMëaria; le beccabunga, le cresson, les fleurs de pensée, de muguet; j'ëcorce de sureau.

."J'N. On fait Ja récolte du romarin, du thym, du fenouil, du petit chêne, du chardon bénit, de la sauge, de divers capillaires, des feuilles de menthe, de jusquiame, de digitale, de laitue vireuse, de bétoine, d'ache, d'aconit, d'asarum, d'angélique; les sommités fleuries d'hypéricum, de petite centaurée, de calment, d'origan, de marjolaine, de mélilot, de bàsi!ic; les fleurs de bourrache, de bugtosse, de camomille, de


f.

coquelicot, de genêt, de roses, de soucis, de sureau, de lis, d'oranger, de bouillon blanc et de tilleul. JUILLET. On peut cueillir en ce mois les feuilles d'acanthe, de mauve, de mélisse, de nicotiane, d'angélique, de menthe, de caille-lait, de mille-feuilles, de chélidoine, de mandragore, de bon-henri, de verge d'or; la moutarde, les capsules du pavot. AOUT. Ce mois offre à cueillir le turquette, le scolopendre, les feuilles de belle-de-nuit, de houblon, de ménianthe, de morelle, de datura, de belladone, les fleurs de lavande, de grenadier, de nymphéa, de guimauve, de houblon.

SEPTEMBRE. Dans ce mois on recueille les feuilles de mercuriale et d'oranger, les racines de chiendent, d'ache. d'angélique, d'asperges, de chicorée, de nymphéa, de patience, de persil, de petit houx, de réglisse, d'inula campana, de gentiane, de raifort.sauvage, de valériane, d'orchis, de bugrane-arrêteboeuf, d'alkekenge.

OCTOBRE. Dans ce mois on recueille les racines de bardane, de bryone, de consoûde, de cvnoglosse, de fraisier, de garance, de rhubarbe; les écorces de chêne, de marronnier d'Inde, d'orme, d'hièble, etc. NOVEMBRE. Se récoltent dans ce mois les racines de carottes, de betteraves; les lichens, les champignons.

DÉCEMBRE. Comme le mois précédent.

Les fruits se récoltent selon le temps de leur maturité. Ceux qui ont le plus de propriétés médicales sont les cerises, framboises, noix; melons, mûres, jujubes, concombres, citrouilles, raisins, coings, amandes, oranges, citrons; les baies ou semences


d'épine-vinette, de carvi, d'anis, de fenouil, de coriandre, de sureau et d'alkekenge.

La dessication des substances végétales est une opération toujours importante, et qui demande beaucoup de soin, afin de ne pas altérer le principe salutaire que contiennent les végétaux.

Les bois et écorces, les graines ou semences, de nature sèche et coriace, se conservent facilement il suffit, pour les dessécher, de les exposer dans un lieu aéré.

Les feuilles se dessèchent aussi avec facilité. Les fleurs demandent plus de soins que les feuilles; 1 convient de les dessécher très-promptement, pour conserver, autant que possible, leur couleur et leur arôme.

La dessication des fruits est la plus difficile et il faut, pour l'ordinaire, recourir à l'étuve ou à la chaleur d'un four modéré.


BOTANIQUE AGRICOLE

Quoique ne faisant pas, à proprement parier, partie de la botanique, puisqu'elle.n'a trait qu'aux végétaux qui ont perdu pour la plupart leurs caractères primitifs, l'agriculture occupe cependant un rang distingue dans l'histoire naturelle, et nous croyons que, sous le rapport de son utilité, elle ne doit pas être négligée dans une étude instructive. Nous n'en donnerons cependant que de légères notions; on pourra, si l'on veut, recourir aux ouvrages plus étendus que nous avons déjà indiqués.

L'agronomie est la science agricole dans sa théorie elle comprend l'analyse des terres, ou étude de leurs diverses substances et qualités, la théorie des assolements, la météorologie, la géographie agricole. L'a~/n' culture est la science pratique, ou l'art de faire rendre à la terre des produits avantageux. Cultiver la terre, la fertiliser, en retirer la plus grande quantité possible des meilleurs produits, mais sans l'épuiser, tels sont en effet l'objet et le but de l'agriculture.


CULTURE DES S CHAMPS

C'est l'agriculture proprement dite, ou l'art de fertiliser la terre et d'en recueillir les fruits. De vastes développements seraient nécessaires à cette partie; mais pour ne pas nous écarter de notre plan, nous laisserons à part les engrais, les défrichements, les machines et instruments aratoires, nous bornant à faire connaître ce qu'on entend par céréales, plantes fourragères et plantes industrielles. Les prairies, les vergers, les bois et les jardins achèveront de remplir notre cadre.

Jadis heureux vainqueur d'une terre ennemie, Un vieillard avait su de ses champs plus féconds Vaincre l'ingratitude et doubler les moissons; !) avait, devinant l'art heureux d'Angleterre, Pétri, décomposé, recomposé la terre,

Créé des prés nouveaux; et tes riches sainfoins Et l'herbe à triples feuilles avaient payé ses soins. Ici des jeunes fleurs il doublait la couronne, Là de fruits inconnus enrichissait l'automne. Nut repos pour ses champs et la variété Seule les délassait de leur fécondité.

Enviant à ses soins un si beau privilége, Un'voisin accusa son art de sortilége.

Cité devant le juge, il étale à ses yeux Sa herse, ses rateaux, ses bras laborieux, Raconte par quel soin son adresse féconde A su changer la terre, a su diriger l'onde. Voilà mon sortilége et mon enchantement, Leur dit-il. Tout éclate en applaudissement. On t'absout; et son art, doux charme de la vie, Comme d'un sol ingrat triompha de t'envie.

On nomme céréales les graminées qui servent à faire du pain, parce que les poëtes les ont regardées comme


un présent de Cérès. Elles ne sauraient trop se muttiplier.

Apres que la terre a été retournée et préparée par divers labours, on y sème les céréales; onbriseles mottes avec la herse, on les écrase avec le rouleau. Dans les premiers jours de juillet, ta bette couleur de leurs épis dorés annonce leur maturité.-Lesmoissonneurstes scient avec la faucille, les mettent en bottes attachées avec des tiens de paille, lesamoncellent en meulesou les portent t dans des granges. On y prépare une aire assez.vaste; tes bottes déliées y sont battues; le fléau brise l'épi et force le grain à sortir de sa balle ou enveloppe le van )e sépare des balles le crible le dégage des ordures qui restent, et on le porte au grenier, où l'on a soin de le garantir de l'humidité et de la piqûre des insectes. A mesure que le besoin l'exige, on livre le grain au meunier~ qui l'écrase sous la meule du moulin. Le blu<MM sépare l'écorce de la farine; cette écorce s'appelle son, et sert à divers usages.

La farine est le parenchyme ou la chair du grain. Pour en faire du pain, le boulanger la détrempe avec de l'eau et la pétrit avec les pieds ou les mains, en y ajoutant un peu de pâte fermentée, nommée ~<Mn. Le pain façonne est porté au four, où il reçoit le degré de cuisson nécessaire. Le ~<(t<Mt, que l'on sépare de la farine par le lavage, est le produit de la plantule; c'est sa. partie nutritive. La fécule qui se précipite dans cette opération se nomme amidon; on la blanchit en la faisant séjourner dans un acide, et en la purgeant avec de l'alcool elle devient la pondre que l'on met sur tes cheveux. Outre ces propriétés, les céréales ont encore d'autres usages leur chaume fait de la litière qui se convertit


en fumier il sert aussi à couvrir les toits rustiques; à tresser des paillassons, des nattes, des chapeaux, et à faire des cordes il prend bien la teinture on en fait des tableaux en placage et divers petits ouvrages de goût. La paille hachée est une nourriture pour les chevaux brûlée, c'est un excellent engrais. Les balles bourrent des oreillers et des couchettes; les grains fermentés fournissent des liqueurs enivrantes. Le /roment est la première et la plus importante des céréales. Ses tiges portent des épis dont les grains ovales sont émoussés à leur extrémité, convexes d'un côté et sillonnés de l'autre.

Cette graminée rampante qu'on appelle chienden est une espèce de froment il ne peut servir qu'à faire des tisanes.

Le seigle se cultive dans les terres sablonneuses et légères. Ses épis sont barbus et penchés; son chaume est plus long que celui du froment; ses grains sont plus noirâtres et plus cylindriques. On sème souvent dans une même terre du seigle et du froment; ce mélange se nomme méteil. On ne sème quelquefois le seigle que pour le faucher, en vert et faire des prairies artificielles. C'est une excellente pâture pour les bestiaux. L'orge porte des épis garnis d'une longue barbe. Sa farine, en la mêlant avec celle du froment, fait un assez bon pain. Son grain est utile pour engraisser la volaille. Dépouillée de sa peau, c'est l'orge mondée; on la nomme perlée si on la prive aussi de ses extrémités. Ce grain sert principalement à faire la bière. Le brasseur, après l'avoir laissé tremper pour l'amollir, le laisse germer pour développer le corps sucré. On le réduit ensuite en une farine nommée malt on délaie ce malt


dans de l'eau qu'on fait fermenter avec du houblon, et on l'enferme dans des tonneaux. L'écume qui s'ëtève pendant la fermentation secondaire qui s'y excite se nomme levain et sert à de nouvelles préparations. Le panM a de fort grands épis qui contiennent des grains ronds, dont les oiseaux sont très-friands. Le millet ressemble beaucoup au panis; sa farine est très-nourrissante.

Le riz ressemble beaucoup au froment, mais il est plus grand et plus fort. Son grain est blanc et transparent. 11 croît dans les lieux aquatiques et inondés. C'est la principale nourriture des peuples de l'Orient. Nous en faisons aussi un grand usage.

Le maïs pousse de fortes tiges et de longs épis dont les grains, jaunes, rouges ou violets, sont gros comme des pois. Sa tige contient un suc dont on peut faire un sirop très-doux; quand elle est sèche, on en tisse des paniers. Les grains verts se mangent de plusieurs manières secs, ils sont bons pour engraisser la volaille; réduits en farine, on en fait du pain, des bouillies, des gâteaux, etc.

L'avoine a un épi lâche qui Hotte au gré des vents. C'est principalement pour l'usage des bêtes de somme qu'on la cultive. Le grain dépouillé de son enveloppe se nomme gruau. On en prépare du pain, des bouillies et des boissons rafraîchissantes.

L'ivraie a le grain rougeâtre et plus menu que celui du froment, avec lequel on le trouve souvent mêlé. II a une qualité enivrante.

Les plantes fourragères cultivées pour l'aliment journalier des bestiaux et des bêtes de somme, sont OMMMeMM, bisannuelles ou vivaces.


Annuelles les vesces, jarosses, pois.farroueh, spergule, lupin,

B~snnMeMe~ les trèfles, lupuline.

Vivaces les sainfoins, luzerne, rai-gras.

Plantes industrielles. Je n'indiquerai que celles dont l'usage est le plus généralement adopté, en y joignant quelques objets de commerce, productions végétales peut-être inconnues de mes lectrices.

Parmi les plantes oléifères, c'est-à-dire dont on retire l'huile, on distingue l'olivier; son fruit exprime donne la meilleure huile, celle qu'on emploie habituellement dans l'art culinaire. L'huile ordinaire ou commune s'extrait des fruits du pavot, du noyer, du chou colza, de l'amandier, du hêtre, du ben, etc. Ces deux dernières ont la propriété de se conserver longtemps sans rancir on s'en sert dans la parfumerie.

Comme textiles, les plantes les plus en usage sont Le chanvre; lorsqu'il a été récolté on le bat pour en tirer la graine. On le fait rouir dans l'eau; et cette opération dissout la substance gommeuse qui agglutine les fibres. Quand le chanvre a été bien roui, on le lave et on le fait sécher au soleil, en évitant la vapeur malfaisante qu'il répand. Les filaments longitudinaux que produit l'écorce du chanvre forment une filasse qui se prépare pour être filée ou tissée.

Le lin; il se cultive quelquefois dans les jardins pour l'agrément de sa fleur. Sa culture est la même que celle du chanvre, il se prépare aussi de la même manière mais tandis que le premier s'emploie pour les cordages et toiles grossières, le lin se file pour tisser des toiles fines et dentelles.

Le cotonnier; c'est un grand arbre à fleurs jaunes,


auxquelles succède un fruit qui contient des semences noires enveloppées dans du coton. C'est celui dont on fait des mousselines, tissus, etc. Le cotonnier croît dans l'Inde et dans l'Amérique.

Les plantes tinctoriales ou employées dans la teinture sont en si grand nombre qu'on n'indique ici que les plus communes.

La <~<M'ance, dont la racine donne la couleur dite rouge du Levant ou d'Andrinople.

Le safran, dont on recueille avec soin les stigmates qui se vendent sous le nom de safran oriental; ils donnent la couleur jaune et rouge ponceau. Lenerprun, dont les baiesdonnent une couleurjaune. Leur suc mêlé à l'alun et séché dans des vessies donne aux arts le vert de vessie.

Le croton tinctorium ou tournesol des teinturiers donne la teinture dite bleu de tournesol.

L'écorce de garou teint en jaune; jointe à l'isari:; pastel des Alpes, elle donne une couleur verte. L'écorce de l'aulne remplace la noix de galle pour la teinture noire.

L'orseille, sorte de lichen, qui, préparé avec de l'urine, donne la belle couleur pourpre.

L'M:A'j/o<e?' donne une fécule connue sous le nom d'indigo, fréquemment employée.

1 La noix de galle, si fort en usage, est une sorte d'excroissance qui naît au Levant sur les tiges et les feuilles du chêne. Le kermès est un insecte qui nait dans les rameau! d'une espèce de chcne. La cochenille est également un ver particulier à une plante (le cactus caccinellifer). Ces deux productions donnent aux teinturiers la belle couleur écarlate.

La gomme ~«c, dont on fait de si beaux vernis, est produite par le croton lacciferum, originaire d'Amérique.


Parmi les végétaux exotiques, les plus célèbres sont les suivants:

L'arundo sacc~arMm ou canne à sucre. Il croît dans les Indes; sa culture demande beaucoup de soins et un temps très-long; car ce n'est qu'après seize mois de végétation qu'il atteint sa maturité. La canne a pu s'élever alors à la hauteur de six à sept pieds; sa grosseur est d'un à deux pouces, offrant dans sa longueur, à des distances variables, des anneaux ou étranglements d'où part une grande feuille, longue, étroite, recouverte par de petits poils fins ou piquants. La tige de ce roseau est terminée par une touffe de feuilles disposées en éventail. Pour en faire la récolte, on commence par couper la touffe supérieure qu'on rejette-; puis on coupe un ou deux pieds de la canne c'est le plant de l'année suivante on coupe ensuite ce qui reste près de la racine c'est ce qui doit fournir le sucre. Ces tiges ou cannes écrasées sous le moulin donnent un sucre appelé vesou. Après l'avoir fait bouillir dans des chaudières, on l'écume, et il prend le nom de sirop cuit davantage, il devient une masse solide, nommée moscouade ou sucre brut. On le raffine en le faisant cuire avec du sang de bœuf ou du noir animal, et en le mettant dans des cônes de terre renversés, dont le sommet est percé et dont la base est couverte d'une argile humectée; l'eau, pénétrant dans tous les intervalles, emporte les impuretés. On casse ces pains de sucre en morceaux c'est ce qui s'appelle cassonnade. Cette matière est traitée de la même manière dtms les rafnneries d'Europe, et c'est par de pareils procédés qu'on obtient le beau sucre blanc. La liqueur qui n'a pu se cristalliser s'appelle mélasse.

Le caféier est originaire de l'Arabie et naturalise dans


les îles de l'Amérique. Son fruit est une baie rouge de la grosseur d'une petite cerise, divisée en deux loges qui renferment chacune une graine aplatie, marquée sur une de ses faces d'un sillon longitudinal et convexe de l'autre. C'est l'infusion de ces semences mondées, torréHées et pulvérisées, qui constitue la boisson agréable et tonique à laquelle nous donnons le nom de café. On appelle les enveloppes ou coques de café fleurs de café; et l'on prépare, avec ces coques concassées, une infusion connue sous le nom de café à la sultane.

A l'époque où le café devint d'un usage presque général en France, il trouva quelques antagonistes. Plu" sieurs génies se rangèrent aussi parmi ses défenseurs et Delille, qui en faisait un usage journalier, lui dut sans doute ces jolis vers

C'est toi, divin café dont l'aimable liqueur, Sans altérer la tête, épanouit le cœur

Aussi, quand mon palais est émoussé par l'âge, Avec plaisir encor je goûte ton breuvage. Que j'aime à préparer ton nectar précieux Nul n'usurpe chez moi ce soin délicieux.

Sur le réchaud brûlant, moi seul, tournant ta graine, A l'or de ta couleur fais succéder l'ébene

Moi seul, contre la noix qu'arment ses dents de fer, Je fais en le broyant crier ton fruit amer. Charmé de ton parfum, c'est moi seul qui dans l'onde Infuse à mon foyer ta poussière féconde Qui tour à tour calmant, excitant tes bouillons, Suis d'un o:i) attentif tes légers tourbillons; Enfin de ta liqueur, lentement reposée,

Dans le vase fumant la lie est déposée.

Ma coupe, ton nectar, le miel américain, Que du suc des roseaux exprima l'Africain,


Tout est prêt du Japon t'émai) reçoit tes ondes, Et seul tu réunis les tribus des deux mondes. Viens donc, divin nectar, viens donc, inspire-moi. Je ne veux qu'un désert, mon Antigone et toi! A peine j'ai senti ta vapeur odorante,

Soudain de ton climat la chaleur pénétrante Réveille tous mes sens sans trouble, sans cahos, Mes pensers plus nombreux accourent à grands f)ots. Mon idée était triste, aride, dépouiDée

Elle rit, elle sort richement habillée,

Et je crois, du génie éprouvant le réveil, Boire dans chaque goutte un rayon du soleil.

? Le thé appartient à on petit arbuste qui croit en Chine et au Japon; on en distingue plusieurs sortes, dont les différences paraissent résulter du plus ou moins de soins qu'on prend en récoltant les feuilles, et du mode de leur dessication. La récohe des feuilles de thé se fait plusieurs fois par an. Pour les dessécher, on les expose à la vapeur de l'eau bouillante pendant quelques minutes; ensuite on les fait passer sur des plaques de tôle légèrement chauffées; et cette opération se réitère jusqu'à ce que les feuilles soient complètement sèches. On vend, sous le nom de thé de Flandre, un thé qui a servi pour diverses préparations de la soie et du nankin; on doit éviter d'en faire usage.

Ce qu'on appelle thé d'Europe est la véronique, dont l'odeur est agréable et la saveur analogue à celle du thé. On l'emploie comme ce dernier, sur lequel elle a l'avantage d'être moins échauffante.

Le thé de ~tM'Me est un composé de diverses plantes aromatiques et vulnéraires.

La vigne est une plante grimpante dont la tige sarmenteuse et tortue est couverte d'une écorce rougeâtre


et crevassée. Elle s'attache par ses vrilles à tous les corps qu'elle rencontre. Ses feuilles sont larges et découpées; ses fleurs, jaunâtres, à cinq pétalt's et à cinq étamines, naissent à leurs aisselles. H leur succède des baies blanches ou rouges qui forment des grappes; c'est le raisin. Cette plante vient de bouture; elle se taille et exige des soins. Quand le fruit est parvenu à sa maturité, on le vendange; ce qui a lieu ordinairement en septembre ou octobre. Les grappes recueillies sont portées dans la cuve, où on les fou!e avec les pieds. Lorsque la fermentation spiritueuse s'établit et que le marc surnage à cause du gaz acide carbonique qui s'y développe, le raisin est suffisamment cuvé, et on le'porte au pressoir qui en exprime tout le jus. Dans cet état on le nomme moùt ou vin dot<a?. On l'enferme dans des tonneaux non bouchés, ou il subit une seconde fermentation et se purifie entièrement; on le met, au bout de quelque temps, dans des tonneaux bouchée.puis en bouteille, où il acquiert sa perfection

Le vin passe à,la fermentation acide; c'est ainsi que se fait le M'Hâtée. La distillation du vin produit l'ealtde-vie. Cette liqueur rectifiée. c'e~t-à-dire distillée de Les vignobles ne réussissent pas également en tous lieu!. Pour qu'ils prospèrent, il faut qu'ils soient situés entre le 40' et le 5()< degré de latitude, par conséquent'vers les contrées tempérées du globe. L'Asie est proprement la patrie de la vigne de là sa culture s'est étendue en Europe. Les Phéniciens, qui parcoururent tes premiers les côtes de la Méditerranée, la portèrent dans ]a plupart des iles et sur le continent. Elle réussit merveilleusement dans les iles de l'Archipel, et fut dans la suite portée en Italie. La vigne se multiplia considérablement sous cet heureux climat et les Gaulois. qui en avaient goûté la liqueur, passèrent les Alpes et allèrent la chercher snr les rives du Pô. Peu à peu la vigne fut cultivée dans toute la France, et enfin sur les bords du Rhin, du Necker et dans d'autres contrées de i'AUemagne.


nQuveau, donne l'esprit de vin', nomme par les chimistes modernes alcool.

Parmi les productions végétales qui sont d'un grand usage dans le commerce, on remarque les suivantes La cannelle, écorce du cannelier (laurus cinnamomum), qui croît abondamment dans l'île de Ceylan. La.muscade, fruit aromatique du muscadier (myristica moschata), arbre des Moluques.

Le poivre, fruit piquant du piper, plante sarmenteuse des Indes.

La vanille, fruit du vanillier (epidendrum vanilla), plante parasite qui croit sur les arbres dans l'Amérique méridionale.

Le girofle, bouton de fleur desséchée du caryophyllus aromaticus, arbre des Moluques.

Le cacao, fruit du cacaoyer (theobroma cacao), arbre qui croît en Amérique. C'est la base principale du chocolat.

Le tabac, feuille séchée et préparée de la nicotiane (nicotiana tabacum), plante originaire des Antilles, aujourd'hui naturalisée en France.

La moutarde ou sénevé (sinapis nigra), très-grande plante produite par une graine très-petite. C'est avec cette graine qu'on prépare la farine de moutarde. L'opt'um, suc épaissi qu'on retire du pavot somnifère qui croît en Orient.

Le gingembre, racine de l'amomum zingiber, plante ndigène dans les Indes.

Le gaïac (guyacum officinale), grand et bel arbre des Indes et de l'Amérique. On se sert de son bois. L'encens, résine du genévrier thurifère qui croît en Arabie.


Le salep, fécule nourrissante propre aux malades, et singulièrement appréciée des Orientaux. On t'extrait des bulbes de différents orchis.

Le c<MHp/M-e, sorte de gomme produite par le !aurus camphora, arbre de l'Amérique.

Le tHfMh'c, c'est une résine qui découle du lentisque (terebinthus lentiscus), arbre des îles de l'Archipel. La gomme arabique; elle se recueille aux Indes et en Amérique, sur une espèce d'acacia. La gomme adragante est produite par une stragale.

La sandaraque, si employée pour faciliter l'écriture, est une résine qui découle d'un genévrier.

L'amadou, c'est l'agaric du chêne qu'on fend et qu'on fait bouillir dans une dissolution de nitrate de potasse (salpêtre).

Le liége, c'est l'écorce d'un chêne qui croit dans les landes de la Gascogne. o L'ébène, c'est le bois du diospyros ebenus, qui croit à Madagascar.

L'acajou, c'est le bois du mahogon d'Amérique. Le bétel, c'est un masticatoire composé ainsi qu'il suit un quart de chaux vive, un quart de bétel, sorte de poivre très-piquant, et une demi-livre de noix d'arec, production des Indes

La soude, c'est le sel alcali qu'on retire de la sonde (salsola satura), plante qui croit sur les bords de la mer. Ce masticatoire est, en Orient, un objet de lnxe et d'étiquette dont on fait grand usage. Il .est si excitant qu'il corrode par degré la substance dentaire an point que les personnes qui en mâchent habituellement sont privées, dès l'.ige de vingt-cinq ans, de toute la partie des dents qui se trouve hors des gencives. Cet inconvénient n'empêche pas que son usage ne soit répandu dana toutes les i!es de la tner des Indes.


Les prairies. On nomme p<MMra~M ou prés MahH-eh, les champs qui, d'eux-mêmes et sans culture produisent différentes espèces d'herbes. Quelques-uns sont proches de l'eau, ou susceptibles d'être arrosés par des fossés ou réservoirs ménagés exprès leur herbe est grossière mais ils en rapportent beaucoup. D'autres, situés sur des coteaux un peu élevés, donnent une moins grande quantité d'herbes, mais d'une meilleure qualité et c'est cette dernière qu'on recherche pour la nourriture des chevaux. La récolte de l'herbe des prairies se fait au mois de juin. On la fauche, on la fane; et, séchée, elle prend le nom de foin. Quand elle ne conserve plus aucune humidité, on la met en meules enfin on la retire pour les besoins de l'hiver dans des greniers appelés granges.

Le nombre extrêmement varié des plantes que l'on trouve dans les prairies naturelles, la végétation vigoureuse des unes, la longue durée des autres, et l'avidité remarquable des animaux pour plusieurs d'entre elles, semblent avoir fait naitre l'idée d'en cultiver quelquesunes séparément, et ont produit ce qu'on nomme prairies artt/iMeHM Ce genre de culture met le fermier à même de nourrir pendant toute l'année ses bestiaux Il l'étable, où ils deviennent constamment plus beaux et fournissent une plus grande quantité de lait. Ces avantages étaient connus des anciens, et surtout C'est par l'adoption des prairies artificielles que les Suisses, les Flamands et les Anglais surtout ont élevé leur agriculture à uu degré de perfection inconnu au reste de l'Europe qu'ils sont parvenus à faire succéder sur le même sol, et toujours avec succès, un grand nombre de vegetam d'espèce et de nature différentes et qu'ils ont établi, comme la hase la plus précieuse de l'économie rurale, la méthode d'alterner on des assolements.


des Romains, le premier de tous les peuples agriculteurs ils cultivaient pour leurs troupeaux l'orge. l'avoine, la luzerne, le trèfle. Ce sont les végétaux les plus généralement estimés pour les prairies artificielles. Les vergers. C'est un lieu destiné aux arbres en plein vent; car les fruits sont toujours plus fins et d'un meilleur goût lorsqu'ils viennent naturellement sur des arbres à hautes tiges; ce lieu est le verger. On y plante les espèces de poires dont la chair est fondante et qui seraient moins bonnes en espaliers. On y joint quelques amandiers, abricotiers et' pruniers. C'est encore là qu'on réunit les différentes espèces de pommiers enfin l'azérolier, le néflier, le coudrier, le coignassier, le mûrier noir et les cerisiers y trouvent aussi leur place.pour donner des fruits dans chaque saison.

Les bois. On appelle ainsi une moyenne étendue de terrain plantée d'arbres. Ces bois peuvent être de futaies ou taillis, selon la direction qu'on leur donne. Les premiers ne se coupent qu'~ de longs intervalles; les taillis s'exploitent au moins tous les dix ans. Quand le terrain planté d'arbres a une grande étendue, il prend le nom de foréts; s'il n'a, au contraire, qu'une petite superficie, on le nomme bosquet,. bouquets, bocage, buissons ou garennes 1.

Les jardins. On nomme jardin un espace de terre soigneusement cultivé il y en a de plusieurs sortes qui se rapportent à ces deux genres ~arcKtM d'agrémen!, jardins potagers. Ceux-ci sont les plus utiles et méritent une particulière attention. On se lasse facilement d'admirer et de parcourir des sites agréables,' Voyez ces mots an Dictionnaire d'agriculture


on aime toujours à recueillir c'est ce qui a fait dite au chantre des jardins:

Plantez donc pour cueillir; que la grappe pendante,

La pèche veloutée et la poire fondante,

'rapissantdevosmurst'insipidebtaneheur,

D'un suc délicieux vous offrent la douceur.

Que sur l'ognon du Nil et sur la verte oseille

Englobes de rubis descende la groseilte;

Que l'arbre offre à vos mains la pomme au teint vermeil Et l'abricot doré par les feux du soleil.

A côté de vos fleurs aimez à voir éclore

Et le chou panaché que ta pourpre décore

Et tes navets sucrés que Freneuse a nourris, etc.

On partage assez ordinairement les plantes potagères en cinq ou six classes. 1° les racines ce sont les raves, radis,- salsifis, carottes, betteraves, scorsonères, pommes de terre, etc.; 2° les verdures telles que l'oseille, les épinards, les laitues, la chicorée, les choux etc.; 3° les fournitures ainsi nommées parce qu'elles se mélangent avec les autres plantes en usage dans l'art culinaire, ce sont le cresson, le cerfeuil, le persil, le pourpier, l'estragon; le fenouil, la pimprenelle, etc.; 4" les plantes fortes, telles que les ognons, poireaux, ciboule, échalotes aulx etc. S" les fruits de terre, comme melons, citrouilles, concombres, etc. On peut encore leur adjoindre l'artichaut, qui est le calice d'une fleur; le chou-deur, bouton avorté d'un autre; la carde artichaut, le céleri, carde poirée, qui sont des côtes de feuilles, l'asperge, qui est une tige, etc. La culture des plantes potagères est comprise dans I'~)'t du bon jardinier on peut y recourir si l'on désire quelques détails sur cette partie.


Les jardins d'agrément sont réguliers ou payMg~M; ce dernier genre, crée par les Chinois, en imitation de la belle nature, a été d'abord adopté par les Anglais, d'où il s'est répandu dans te reste,de l'Europe. Ce genre est très-agréable et plaît généralement; mais,pourproduire un grand effet, ces jardins demandent beaucoup de terrain et de grands frais; aussi sont-ils des objets de luxe et de dépense.

Les jardins réguliers, infiniment moins dispendieux, ne laissent pas d'avoir aussi leurs agréments. Ils ont un aspect plus brillant; on peut varier leurs formes, ménager des points de vue, diversifier les bosquets, et par le mëtangc des plantations, la beauté des allées, la richesse des collections végétales, égaler au moins le mérite des jardins paysagistes. Le site de la propriété, le goût et la fortune de l'amateur déterminent assez ordinairement le genre qu'il convient d'adopter. Detittc

a dit

Je ne décide point entre Kent 1 et Le .Notre'. t.

L'un content d'un verger, d'un bocage, d'un bois,

Dessine pour le sage, et l'autre pour les rois.

Puisque nous parlons des jardins, mes jeunes amies, Kent, fameux architecte et dessinateur.fut le premier qui, en

Angleterre tenta avec succès le remplacer dans les jardins le genre régulier par le genre libre. Les Anglais, dont on connaît la persévérance, ont poussé ce genre jusqu'à la perfection; et pour leur faire hommage, sans doute, nous avons donné leur nom à nos jardins chinois.

Le Notre, non moins hatite dessirateur que Kent, avait adopté le genre itation qui était celui des jardins réguliers. C'est lui qui a dessiné le jardin des Tuileries à Paris, de tout temps regardé comme un chef-d'tBuvre.

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je crois utile de vous donner quelques avis sur la culture des fleurs; cette occupation si douce et si attrayante, pour celles d'entre vous surtout.qui, habitant unegrande ville, n'y peuvent jouir du plaisir des herborisations. A la campagne, il est facile d'étudier la botanique; et la moindre promenade offre des observations intéressantes; on rentre joyeusement quand on a découvert quelques plantes nouvelles pour enrichir son herbier. Mais vous qui ne pouvez observer quele développement des arbres qui ombragent ces régulières allées, dont l'art a changé te port et les habitudes, vous pouvez vous dédommager en cultivant dans un parterre ces jolis arbustes, ces plantes vivaces, qui vous donneront facilement des gerbes de fleurs pour embellir votre demeure. Semez au printemps des plantes annuelles, telles que reines-marguerites, réséda, coréopsis, œillets de la Chine, etc.; à l'automne, vous aurez un émail éclatant. Plantez aussi des phlox, asters, chrysanthèmes, véroniques, cynoglosse bleue, etc. des arbustes tels que lilas, corchores, jasmins, cerisiers à fleurs doubles, etc.; vous jouirez rapidement du plaisir de cueillir des touffes de fleurs; quand viendra ce mois que la piété des fidèles a consacré honorer la sainte Mère de Dieu, il vous sera bien doux de déposer au pied de son autel le tribut de votre respect et de votre amour; vous jouirez doublement de lui offrir des fleurs qui auront été le fruit de vos soins.

Si votre fortune vous donne les moyens de vous livrer à la culture des plantes rares, soignez ces plantes délicates que d'intrépides voyageurs ont apportées des pays lointains,et que les soins d'habiles jardiniers ont presque naturalisées en France. Qui de vous n'a pas reçu, à la


veille de sa fête, ces bouquets d'héliotropes, camélias; géraniums, azalées, et une infinité d'autres belles fleurs dont vous admirez les brillantes couleurs et le parfum exquis. Sans doute vous avez joui de leur éclat, mais qu'il a vite passe! Cultivez vous-même ces jolies plantes elles vous paieront bien des soins qu'elles exigeront de vous. Ne savez-vous pas que l'on n'ol,tient rien sans peine? et n'en prenez-vous pas chaque jour pour satisfaire aux caprices, aux fantaisies de ta mode? It est bon nombre de plantes exotiques dont la multiplication est très-facile, telles que les héliotropes,. cinéraires, verveines, léonures, calcéolaires, sauges de plusieurs variétés, surtout des géraniums aux couleurs éclatantes, dont on possède aujourd'hui de si richeset si nombreuses coiïections. H sufut, pour les multiplier, de couper une jeune branche, de la planter à l'ombre dans un petit pot et de l'arroser; au bout de peu de jours, la racine se forme, tes feuittcs poussent, et vous avez le plaisir de voir, avant la fin de l'année, votre plante se couvrir de fleurs. C'est ce qu'on appelle la multiplication par boutures, qui réussit pour le plus grand nombre d'arbustes. Pour d'autres on les obtient de graines, de marcottes ou de greffes. Le détail en serait trop long, mes jeunes amies et il est un livre dans lequel vous trouverez toutes les instructions nécessaires sur les moyens de reproduction, l'époque des semences,des boutures, la qualitédeterre, et l'exposition qui convient aux diverses fleurs que vous cultiverez. L'Almanach ~«60?: j'ftt-t/tme)- est un ouvrage précieux, ou l'on peut puiser de profondes connaissances en horticulture, et surtout la manière de bien soigner les plantes exotiques. EHes demandent une grande vigilance et des soins


assidus. Garantissez-les des rayons d'un soleil trop brûlant, qui, tout en flétrissant leursvives couleurs, risque de les faire périr. Sans cesse il faut les arroser durant les chaleurs de l'été, les préserver de l'humidité après les grandes pluies; car la moindre négligence peut vous les enlever. L'hiver, il faut les rentrer dans la serre; et là, vos soins doivent redoubler; la gelée fait de si prompts ravages! Les insectespeuventdévorerdc jeunes tiges, la plus légère étourderie est perfide I

J'ai connu une jeune demoiselle qui, depuis plusieurs années, cultivait avec assiduité une charmante collection de géraniums, mimosas, daphnés, camélias, héliotropes et autres fleurs précieuses. Une serre bien disposée lui OHrait un sûr abri contre la rigueur du froid; aussi elle était fière de la beauté, de la fraîcheur de ses plantes. Une partie de l'hiver s'était écoulée; pas une n'avait souffert; mais, vers la fin du carnaval, d'autres plaisirs firent négliger le soin de la serre; on la confia à un domestique qui la ferma bien plusieurs jours. Mais une nuit que le froid était excessif, il eut la négligence de laisser une croisée entr'ouverte! Ob' qu'il fut triste le réveil du lendemain! ces plantes si vertessi fraîches, elles semblaient cristallisées par la gelée et fanées; au premier rayon du soleil, elles se penchèrent sur leur tige nétrie. Vous dirai-je le chagrin, les regrets de la jeune imprudente, qui avait confié à des maius mercenaires le soin de ses chères fleurs? Elle pleura, je puis vous l'assurer elle fit même plus, elle se désola et voulut renoncer à son occupation favorite. On eut bien de la peine à la consoler; elle perdait dans une nuit de si douces espérances! Tant d'heures furent employées à soigner ces jolies plantes, à redresser l~urs


tiges flexibles, A )es préserver du vent qui les aurait brisées, à éloigner les insectes nuisibles~! Que de projets elle avait formés pour le printemps suivant L'une devait être épanouie pour la fête de sa bonne mère; d'autres étaient destinées à de jeunes amies; et surtout, il y en avait de si belles qui devaient orner le saint autel au jour du jeudi saint!

Vous comprenez tous ces regrets, mes chers enfants~ et combien furent douloureuses ces espérances détruites. Ne souffrons-nous pas, nous aussi, quand quelques-unes de vous s'écartent du sentier que nous avions pris tant de soin de leur tracer? N'employons-nous pas bien des heures, des années, à former votre cœur, à diriger votre esprit? Ne cherchons-nous pas à redresser vos défauts. à vous préserver du vent brûlant des passions et de la contagion du monde? N'éloignons-nous pas avecanxiété, de votre jeune inexpérience, ces insectes nuisibles qui peuvent si facilement pénétrer jusqu'à vos cœurs et y porter leur venin? N'êtes-vous pas destinées à faire le bonheur, la joie de vos familles, TédiScation de vos amis, par les bons exemples que vous leur donnerez? Le parfum de vos vertus ne doit-il pas monter jusqu'au Seigneur? leur éclat ne doit-il pas contribuer à sa gloire? Enfin, ne devez-vous pas être un jour l'ornement du jardin de votre Père céleste?.

Hélas! souvent, après bien des années employées à former, à instruire votre jeunesse, lorsque vous nous donnez les plus douces, les plus riantes espérances, un seul instant suffit pour les détruire; confiées souvent à des mains inhabiles ou mercenaires, vous êtes victimes de l'imprudence de ceux qui vous dirigent car toutes, mes chères enfants, n'ont pas le bonheur d'avoir une


tendre mère, un père prudent et vertueux, et c'est à celles-là que jë~m'adresse.

Attachez-vous toujours aux plaisirs innocents; ceux que vousprocurera la culture des fleurs vous donneront de nouvelles occasions de bénir Dieu dans ses ouvrages; votre âme s'élèvera avec plus de ferveur vers Celui qui vous accorde de si douces jouissances. Vous plantez, vous soignez, vous arrosez; mais souvenez-vous sans cesse que c'est Dieu seul qui donne la vie et l'accroissemen aux plantes. Si les gens du monde vous vantent les prodiges de la culture, les succès extraordinaires qu'obtiennent d'habiles horticulteurs, ah! que votre cœur ne s'enfle pas de vanité. Voyezla main de Dieu quisoutient toute chose, et n'oubliez jamais que. sans lui, toute la science des hommes sera nulle et insuffisante. Je crois vous faire plaisir en vous indiquant à peu près l'époque où l'on doit semer, planter, faire. des boutures, etc.

jA~vtER. On peut planter à la Hu de ce mois des anémones, renoncules. et même quelques ognons de lieurs, telles que jacinthes et tulipes.

FÉVRIER. On sème sur couche et sous cloche des plantes d'une floraison tardive, telles que la sensitive, a pervenche de Madagascar, le datura fastuosa, le lotier Saint-Jacques, les amarantes, les quarantaines, etc. MARS. On replante tes bordures, on sépare égale mentles juliennes, œitlets d'Espagne, lychnides, campanules, phlox et autres plantes vivaces; on sème les reines-marguerites, balsamines, quarantaines, séneçons des Indes, les crépis roses, belles de jour, nigelles de Damas, etc. Les tubéreuses peuvent se planter sur couche.


Avn)L. On sème encore des plantes annuelles, des liserons, capucines, dahlias, bettes de nuit, etc. On commence à faire sortir de l'orangerie les plantes les moins délicates; on plante les dahlias en séparant les tubercules. On peut faire quelques boutures d'arbrisseaux. MAf.– On peut encore semer des fleurs d'automne, on commence à faire des boutures d'héliotrope, géranium, sauge éclatante., et autres plantes de serre. ju<K. On continue les boutures on fait des matcottes et des écussons à œil poussant d'égtantiers on replante en place les fleurs d'automne, giroflées, reinesmarguerites, balsamines, etc. Les ognons de fleurs doivent être déplantés à mesure que les fanes se dessèchent.

jmLLET. H faut beaucoup arroser dans ce mois, porter du côté du nord les arbustes qui craignent un soleil trop ardent. Vers le iS, on commence à marcotter les oeillets.

AOUT. On replante les couronnes impériales, perceneige et autres ognons qui ne peuvent rester longtemps hors de terre. On sème, pour l'année .suivante, les œillets, pieds d'alouette, pavots, immortelles, hardeaux, et autres fleurs qui peuvent supporter l'hiver. SEPTEMBRE. On peut encore semer de la quarantaine, des pavots, etc. A la fin du mois, replanter les jacinthes, anémones, renoncules, tulipes, etc.

OCTOBRE. On replante des arbustes tels que lilas de Perse, eorchores, et les plantes vivaces. On sépare les œilletons desœiUets pour les mettre en pots. On rentre dans la serre les fleurs les plus délicates. On récolte les graines.

KovEMBRM. Rentrer dans la serre tontes tes plantes


qui doivent y passer l'hiver, les bien examiner pour en éloigner les insectes, éviter l'humidité sur les feuilles, arroser avec modération. On peut encore planter quelques arbustes.

DÉCEMBRE. Continuer les soins dans la serre, donner de l'air quand le soleil paraît, et fermer exactement tous les soirs. Couvrir les plantes dont les racines craignent la gelée.


BOTANtQUE LITTÉRAIRE~

Sans entrer dans les détails intéressants qui lient là botanique à la religion, à l'histoire, aux sciences et aux,

arts, il est aisé de faire juger en peu de mots le charme que les plantes et les fleurs prêtent à la poésie, à l'apologue et à la méditation. Nous aimons les imagesdouces, gracieuses et mélancoliques;'elles portent dans notre âme je ne sais quelle émotion délicieuse qui lui plaît, lors même qu'elle contraste avec nos passions tumultueuses.

D'ailleurs, notre imagination, quelle que soit 'on activité, trouve dans les fleurs une éloquence qui la ravit. Leur variété, leur éclat, les attributs qu'on leur prête, les louanges qu'ellesont reçues, les vertus qu'elles inspirent suffiraient pour la fixer mais ce n'est pas tout encore il est peu de plantes qui ne rappellent une glorieuse histoire ou un touchant souvenir. Ainsi le myosotis, ou ne m'ottMi'M pas, rappelle un ami malheureux victime de sa complaisance et qui mourut en prononçant ces mots. La rose rouge et la rose blanche rappellent cette fameuse dissension qui affligea si longtemps t'Angteterre lorsque les deux maisons royales d'Yorck et de Lancastre se disputaient le sceptre de ce royaume. En voyant wt champ de céréales, on se souvient de


l'antique simplicité de Cincinnatus; il laissa avec peine la charrue pour le consulat, et, couronné des lauriers de la victoire, il quitta sans regret la pourpre consulaire pour reprendre la labourage. Les travaux agricoles sont encore honorés par l'usage des empereurs chinois, qui vont chaque année, en grande pompe, tracer euxmême un sillon et semer quelques grains de riz. Le chêne nous rappelle le premier des patriarches, qui reçut sous son ombre hospitalière tes trois anges .messagers célestes, et quel est le Français qui ne se souvienne du saint roi qui rendait la justice à ses peuples sous un chêne?

Le cèdre est illustre par son antiquité et les nombreuses allégories qui s'yrattachent ';IeMu<eau~Mf<, par la longue captivité des Hébreux et leurs gémissements sur les bords des fleuves de Babylone l'oran~f, par sa beauté et la fable des Hespérides.

Les Druides ont immortalisé le qui en le mêlant à leurs barbares cérémonies, comme de nos jours les magiciens modernes ont préconisé la verveine en prêtant à la plus innocente des plantes des vertus magiques et merveilleuses.

Chez les Grecs, le dictame était célèbre, il guérissait toutes les blessures; chez tes Romains, le laurier préserUne des ptn.s belles est cette de. l'homme superbe J'ai vu l'impie adoré sur la lerre

Pareil au cèdre, il cachait dans les cieut

Son front audacieux

Il semblait à son gré gouverner le tonnerre

Et foulait à ses pieds ses ennemis vaincus.

Je n'ai fait que passer il n'était déjà plus.

S~C~E.

Voyez le psaume Super /~an'M.


vait de la foudre; dans les sombres forêts de la Scandinavie, chaque sapin avait son nom et son histoire et les harpes aériennes des bardes écossais ont fait assez connaître combien ils appréciaient leurs c~tM antiques.

De nos jours le lis se rattache aux annales de la France comme le type de la monarchie héréditaire sous lit figure symbolique du palmier on représente encore la Judée. Les roses de Saron sont célébrées par les poëtes; la vallisnérie, la sensitive, la parnassie, par les physiologistes; les voyageurs parlent du sassafras, qui a contribué par son odeur agréable à la découverte de l'Amérique du baobab, qui sauva la vie de Tournefort de l'ophiose serpentaire comme du salut des Indiens Le laurier est encore l'emblème de la victoire l'olivier, celui de la paix; l'hyssope nous dit d'être modeste; le baume, d'être vertueux. Enfin chaque plante est pour nous une amie qui tour à tour nous instruit, nous charme et nous console.

Afin d'achever ce court exposé des agréments littéraires de la botanique, nous joignons ici quelques exemples de descriptions, apologues et poésies légères de nos meilleurs auteurs; en admirant leur talent, nous rendrons hommage au règne végétal, dans lequel ils ont puisé leurs plus riantes images.

Voyez la Flore médicale, art. Boabab.

Nouveau! Voyages aux Indes.


LES ttOSKS ))H M. ttËMALHESHRMRES. ANECDOTE.

M. LamoighondeMatesherbes. qu'il suffit de nomme!' pour désigner le ministre intègre, le savant modeste, le grand naturaliste et le meilleur des hommes, avait coutume de passer tous les ans, au beau château de Verneuil, près Versailles, une partie de l'été, pour se délasser des fonctions importantes qui lui étaient confiées. Parmi les occupations auxquelles se livrait cet homme célèbre, la culture des'fleurs était celle à laquelle il s'adonnait particulièrement, tt prenait surtout un grand plaisir à soigner un bosquet de rosiers qu'il avait plantés lui-même dans une demi-lune de bois taillis, formant remise de chasse, qui se trouvait auprès du village de Verneuil.

De tous les rosiers qu'avait plantés M. de Malesherbes aucun n'avait trompé son espérance. Des buissons de rosés, de différentes espèces, formaient, dans ce lieu agreste et solitaire un contraste frappant avec les arbustes sauvages dont ils étaient environnés., attiraient tous les regards et produisaient une sensation aussi agréable qu'imprévue.

L'heureux cultivateur de ce bosquet charmant ne pouvait, malgré sa touchante modestie, s'empêcher d'être fier de ses succès, Il en parlait à tous ceux qui se présentaient au château de Verneuil et il les conduisait a ce qu'il appelait M solitude. H avait formé de ses mains un joli banc de gazon. <jt construit. avec de la terre et des branches d'arbres, une grotte où tantôt it se mettait ;'f


l'abri de la pluie, tantôt il préservait sa tête sexagénaire des rayons brûlants du soleil. C'est là que, Plutarque à la main, sa lecture favorite, il réfléchissait en paix, sur les vicissitudes humaines, et récapitulait les événements qui avaient rempli sa carrière.

« Mais voyez donc, disait-il à toutes les personnes qu'il conduisait à cette solitude, comme tous ces rosiers sont frais et touffus. Ceux des jardins somptueux et les mieux cultivés n'ont pas des fleurs plus belles et plus abondantes. Ce qui m'étonne surtout, ajoutait-il avec transport, c'est que depuis plusieurs années que je cultive ces rosiers, je n'en ai pas perdu un seul jamais jardinier, quelque habile qu'il fût, n'eut la main plus heureuse que moi; aussi m'appelle-t-on dans ce village Lamoignon les roses, pour me distinguer de, tous ceux de ma famille qui portent le même nom. B Un jour que M. de Malesherbes s'était levé plus tôt qu'à l'ordinaire, il se rendit à son bosquet chéri, bien avant le lever du soleil. C'était vers la moitié du mois de juin, à peu près à l'époque du solstice, où les jours sont les plus longs de l'année. La matinée était délicieuse un vent frais et une abondante rosée rafraîchissaient la terre desséchée par la chaleur de la veille. Les chants variés de mille et mille oiseaux formaient un concert ravissant que les échos multipliaient à l'infini et répétaient dans les montagnes; les prairies émaillécs, les'plantes aromatiques et la vigne en fleurs remplissaient l'atmosphère d'un parfum délicieux. En un mot, le printemps régnait encore, et l'été commençait. à paraître.

M. de Malesherbes, assis près de sa grotte, comtemplait avec respect ce calme heureux d'une matinée


des champs, ce réveil enchanteur de la nature. Soudainun.bruit léger se fait entendre. H croit d'abord que c'est la marche de quelque biche ou de quelque faon timide qui traverse le bois; il regarde, examine, et aperçoit à travers le feuillage une jeune fille qui, revenant de Verneuil, un pot au lait sur la tête, s'arrête devant une fontaine, y puise de l'eau dont elle remplit sa cruche, s'avance jusqu'au bosquet, l'arrose, retourne plusieurs fois à la fontaine, et, par ce moyen, dépose au pied de chaque rosier une quantité d'eau suffisante pour les ranimer tous. Le magistrat, qui, pendant ce temps, s'était tapi sur son banc de verdure pour ne pas interrompre la jeune laitière, là suivait des yeux avec avidité, ne sachant à quoi attribuer les soins empressés qu'elle donnait à ses rosiers. Cependant l'émotion et la curiosité attirèrent malgré lui le naturaliste vers la jeune inconnue, au moment où elle déposait au pied d'un rosier blanc sa dernière cruche d'eau.

Celle-ci, tressaillant, jette un cri de surprise à la vue de M. de Malesherbes, qui l'aborde aussitôt et lui < demande qui lui a donné ordre d'arroser ainsi tout cc bosquet.

« Oh monseigneur; dit la jeune 611e toute tremblante, j'nons que d'bonnes intentions, j'vous assure; j'ne suis pas la seule de ces cantons.. et c'est aujourd'hui mon tour.

Comment, votre tour?

Oui, monseigneur, c'était hier Lise, et c'est demain à Perrette.

Expliquez-vous, jeune fille, ,je ne vous comprends pas.

Puisque vous m'avez prise sur l'fait, j'ne pouvons


plus vous en faire un mystère, aussi ben j'ne voyons pas que ça puisse tant vous fâcher. Vous saurez donc, monseigneur, qu'vous ayant vu de nos champs planter vous-même et soigner ces beaux rosiers, j'nous sommes dit dans tous les hameaux des environs Faut prouver à celui qui répand chaque jour tant de bienfaits parmi nous, et qui sait honorer si ben l'agriculture, qu'il n'a pas affaire à des ingrats; et puisqu'il se plaît tant à cultiver des fleurs, faut l'aider sans qu'il s'en doute. Pour ça, toute jeune fille, âgée de quinze ans, s'ra tenue, chacune à son tour, r'venant d'porter son lait à Versailles, de puiser l'eau à la fontaine qui est ici près, et d'arroser tous les matins, avant le.lever du soleil, les rosiers d'not' ami, d'not' père à tous. Depuis quatre ans, monseigneur, j'n'avons pas manqué à ce devoir, et j'vous dirai même qu'c'est à qui d'nos jeunes Biles atteindra sa quinzième année pour avoir l'honneur d'arroser et d'soigner les roses de M. de Malesherbes. » Ce récit naïf et touchant fit une impression sur le ministre. Jamais il n'avait mieux senti la célébrité de son nom. « Je ne m'étonne plus, se disait-il avec ravissement, si mes rosiers sont si beaux! Depuis lâ mort cruelle et prématurée de cet homme célèbre, on n'a pas cessé de cultiver le bosquet que planta sa main bienfaisante; et c'est encore à qui respectera les roses de de ~a~/tef&M. )'

J.K.BOUtLHf


La jeune mère se leva et chercha des yeux, dans le désert embelli par l'aurore, quelque arbre sur les branches duquel elle put exposer son fils. Elle choisit un érable à fleurs rouges, tout festonné de guirlandes d'apios, et qui exhalait les parfums les plus suaves. D'une main elle en abaissa les rameaux inférieurs, do l'autre elle y plaça le corps de son enfant; laissant alors échapper la branche, la branche retourna à sa position naturelle en emportant la dépouille de l'innocence cachée dans un feuillage odorant. Oh! que cette coutume indienne est touchante! Dans leurs tombeaux aériens. ces corps, pénétrés de la substance ëthëree. enfoncés dans des touffes de verdure et de fleurs, rafraîchis par la rosée, embaumés par les brises, balancés par elles sur la même branche où le rossignol a bâti son nid et fait entendre sa plaintive mélodie, ces corps ont perdu ainsi toute la taideur du sépulcre. Mais, sic'est la dépouille d'une jeune fille que la main d'une amie a suspendue à l'arbre de la mort, si ce sont les restes d'un enfant chéri qu'une mère a placés dans ta demeure des petits oiseaux, le charme redouble encore. Arbre américain, qui portes des corps dans. tes rameaux et les éloignes du séjour des hommes en les rapproch.mt de celui de Dieu, je me suis arrêté en extase sous ton ombre. Dans ta sublime allégorie, tu me montrais l'arbre de la vertu ses racines croissent dans la pous-

TOMBEAUX AÉntENS.

USAMES DKt.'AMÉntQUK.

t


sière de ce monde sa cime se perd dans les étoiles du firmament; et ses rameaux sont les seuls échelons par où l'homme, voyageur sur ce globe, puisse monter de la terre au ciel.

CBATttACBiHANB

nEscmfDONS.

LA VALLÉE UR TEMPH.

C'est là que commence la vallée et que le fleuve est resserré entre le mont Ossa, qui se trouve à sa droite, et le mont Olympe, qui est à sa gauche, et dont la hauteur est d'un peu plus de dix stades.

Les montagnes sont couvertes de peupliers, de platanes, de frênes d'une beauté singulière. De leur pied jaillissent des sources d'une eau pure comme du cristal, et des intervalles qui séparent leurs sommets s'échappe lin air frais que l'on respire avec une volupté secrète. Le fleuve présente partout un canal tranquille, et, dans certains endroits, il embrasse de petites îles dont il éternise la verdure. Des grottes percées dans le flanc des montagnes, des pièces de gazon placées aux deux côtés du fleuve, semblent être'l'asile du repos et du plaisir. Ce qui nous étonnait le plus, était une certaine intelligence dans la distribution des ornements qui parent ces retraites. Ailleurs c'est l'art qui s'efforce d'imiter la nature; ici l'on dirait que la nature veut imiter l'art. Les lauriers et différentes sortes d'arbrisseaux forment d'eux-mêmes des berceaux et des bosquets, et font un beau contraste avec les bosquets des bois placés au


pied de'l'Olympe. Les rochers sont tapissés d'une espèce de lierre, et les arbres, ornés de plantes qui serpentent autour de leur tronc, s'entrelacent dans leurs branches et tombent en festons et en guirlandes. Enfin tout présente en ces beaux lieux la décoration la plus riante. De tous côtés, l'œil semble respirer la fraîcheur, et l'âme recevoir un nouvel esprit de vie. Les Grecs ont les sensations si vives, ils habitent un climat si chaud, qu'on ne doit pas être surpris des émotions qu'ils éprouvent à l'aspect et même au souvenir de cette belle vallée. Au tableau q ue je viens d'en ébaucher, ii faut ajouter que dans le printemps elle est émaillëe de fleurs, et qu'un nombre infini d'oiseaux y font entendre des chants que la solitude et la saison semblent rendre plus mélodieux et plus tendres.

XAKTMÉLËMt' r

LA (.MOTTE DE CALYPSO.

Cette grotte était taillée dans le roc eu voûtes pleines de rocaillesetde coquilles; elle était tapissée d'unejeune vigne qui étendait également ses branches souples de tous côtés. Les doux zéphirs conservaient en ce lieu, malgré les ardeurs du soleil, une délicieuse fraîcheur. Des fontaines, coulant avec un doux murmure sur des prés semés d'amaranthes et de violettes, formaient en divers lieux des bains aussi purs et aussi clairs que le cristal; Mille fleurs naissantes émaillaient les tapis verts dont la grotte était environnée; là on trouvait un bois de ces arbres touffus qui portent des pommes d'or et dont la fleur, qui se renouvelle dans toutes les saisons,


répand le plus doux de tous les parfums. Ce bois semblait couronner ces belles prairies et formait une nuit que les rayons du soleil ne pouvaient percer. Là, on n'entendait jamais que le chant des oiseaux, ou le bruit d'un ruisseau qui, se précipitant du haut du rocher, tombait à gros bouillons pleins d'écume et s'enfuyait au travers de la prairie.

FÉNELO.t.

).K US KT LA ROSE.

Pour me montrer le caractère d'une fleur, les botanistes me la font voir sèche, décolorée et étendue dans un herbier. Est-ce dans cet état que je rccounaitrais un lis? N'est-ce pas au bord d'un ruisseau, élevant au milieu des herbes sa tige auguste, et réfléchissant dans les eaux ses beaux calices plus blancs que l'ivoire, que j'admirerai le roi des vallées? Sa blancheur incomparable n'est-elle. pas encore plus éclatante quand elle est mouchetée, comme des gouttes de corail, par de petits scarabées ëcarlates hémisphériques, piquetés de noir, qui y cherchent presque toujours un asile?. Qui est-ce qui peut reconnaître dans une rose sèche la reine des fleurs? Pour qu'elle soit un objet digne de la philosophie, il faut la voir lorsque, sortant des fentes d'un rocher humide, elle brille sur sa propre verdure, que le zëphir la balance sur sa tige hérissée d'épines et que l'aurore Fa couverte de pleurs. Souvent unecaniharide nichée dans sa corolle en relève le carmin par son vert d'émeraijde; c'est alors que cette fleur semble nous dire


que, symbole des plaisirs par ses charmes et par sa rapidité, elle porte comme eux le danger autour d'elle et le repentir dans son sein.

MK!iAM);<MS.U'<T-)~EME.

HARMONIE DES PLANTES AVEC tUFFKtŒiSTS SOLS Tout sol n'est pas propice à toute ptante. Le saute aime une eau vive, etl'aulne une ean dormantf;; Le frêne veut plonger dans un coteau pierreux;

Au bord riant des eaux les myrthes sont heureui

Le soleil sur tes monts suit la grappe'doree,

Et l'if s'épanouit au souffle de Borée.

De l'aurore au couchant parcourons l'univers

Les différents climats ont des arbres divers.

Chez l'Arabe l'encens embaume au loin la plaine

Sur les rives du Gange on voit noircir l'ébène.

La d'un tendre duvet tes arbres sont blanchis

Ici d'un fil doré les bois sont enrichis.

Le Nil du vert acanthe admire les feuillages;.

Le baume, heureux Jourdain, parfume tes rivages. Et l'Inde, au bord des mers, voit monter ses forêts Plus haut que ses archers ne font voler leurs traits. Vois les arbres du Mède et son orange amère

Qui, lorsque la marâtre aux fils d'une autre mère

Verse le noir poison d'un breuvage enchanté,

Dans leur corps expirant rappelle la santé 1

1 Citronnier. Athénée le regardait comme contre-poison et raconte qu'un gouverneur d'Egypte avait condamné deux malfaiteurs à mourir de la morsure des serpents. Comme on les conduisait au supplice, une personne touchée de leur sort leur donna à manger quelques citrons ce qui les préserva du venin des serpents. Le gouverneur, étonné d'apprendre qu'ils n'étaient pas morts, demanda ce qn'ils avaient hn et mangé ce jour-là, et ayant appns que c'était des citrons, il ordonna qu'on en fit encore manger à l'un des deux condamnés celui-ci fut sauvé, et son compagnon périt.


L'arbre égale en beautécetuiqMPhebus aime; S'il en avait )'odeur,c'est)e)auriertui-mëme.' Sa feuille sans eubrt ne se peut arracher;

Sa Heurrésiste au doigt qui la veut détache)',

Et son sue du vieillard qui respire avec peine

Raffermit les poumons et parfume l'haleine..

DEMH.E.

LE CHH~ΠET LE ttOS~AU. t'ABLE.

Le chêne unjour dit auroseau:

Vous avez bien sujet d'accuser la nature, Un roitelet pour vous est un pesant fardeau. Le moindre vent qui d'aventure

Fait rider la face de l'eau

Vous oblige à baisser la tête.

Cependant que mon front, au Caucase pareil, Non content d'arrêter les rayons du soleil,

Brave l'effort de la tempête,

Tout vous est aquilon, tout me semble zephir. Encor si vous naissiez à l'abri du feuillage Dont je couvre le voisinage

Vous n'auriez pas tant à souffrir;

Je vous défendrais de Forage.

.Mais vous naissez teptussouvcnt

Sur tes humides bords des royaumes du vent La nature envers vous me semble bien injuste. -Votre compassion, lui répondit l'arbuste, Part d'un bon naturel; mais quittez ce souci. Les vents me sont moins qu'à vous redoutables Je plie et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici Contre leurs coups épouvantables

Résisté sans courber le dos;


Mais attendons la fin. Comme il disait ces mots, On bout de l'horizon accourt avec furie

Le plus terrible des enfants

Que le Nord eut ~ottés jusque-ta daus ses t)aucs. L'arbre tient bon, le roseau plie,

Le vent redouble ses efforts,

Et fait si bien qu'il déracine

Celui de qui la tète au ciel était voisine

Et dont les pieds touchaient à l'empire des morts L~ PONTAI NE

Apres une des plus jolies fables de La Fontaine. on n'ose pa en citer d'autres; je mets celle-ci en note a cause do sa moritto

Un beau jour de printemps, la jeune Eléonore Descoudit au jardin pour cueillir un bouquet. Attirant ses regards, le jasmin et l'oiiUet La trouvaient incertaine encore;

Mient&t elle apeMoit dans le coin du bosquet La rose qui venait d'éelorc

Un bouton. doui présent de Flore

Par son charge l'embellissait.

A ses pieds s'élevait une simple immortelle Sans éclat comme sans odeur;

Moins vive que la rosé et peut-être moins belle Elle plaisait par sa douceur.

Eléonore aussitôt vole

Vers l'endroit oit les fleurs croissaient paisiblefNMt Et n'écoutant qu'un goût frivole.

ËHt choisit la rose et s'enpaMal'iMStaut. Son attente fut bien trompée

La rose lui plaisait d'abord

Mais bientôt elle fut fanée

L'immortelle était fraiche encore.

Jeunesse, imprudente jeunesse,

Tu préferesa à la sagesse

Un faut éclat qui te séduit.

Apprends le sort qui te menace

11 est un âge où la beauté s'ettace

Mais la vertu jamais ne se détnnt.

REtBE.


LA A CHUTE E DES S t'KtJtLLES. ÉLÉGIE.

Retadépouittedenosbois

L'automne avait jonché la terre,

Le bocage était sans mystère,

Lerossi~notétaitsansvoix.

Triste et mourant à son aurore

Un jeune mabde,apas)ents,

Parcourait une fois encore

Le bois cher à ses premiers ans.

« Bois que j'aime! adieu. je succombe, Votre deuil me prédit mon sort

Et dans chaque feuille qui tombe

Je vois un présage de mort.

t''atatoracted'Epidanre,

Tu m'as dit « Les feuilles des bois

A tes yeux jauniront encore;

Mais c'est pour la dernière fois.

"L'étemetcyprès t'environne;

Plus pâte que la pâte automne,

"Tu t'inclines vers le tombeau;

» Ta jeunesse sera flétrie

n Avant l'herbe de la prairie,

)' Avant les pampres du coteau.

Et je meurs! De leur sombre haleine M'onttouché les sombres autans,

Et j'ai vu comme une ombre vaine

S'évanouir mon beau printemps.

Tombe, tombe, feuille éphémère!

Voile aux yeux ce triste chemin;

Cache à la douleur de ma mère

La place où je serai demain..

Mais vers ta solitaire attée,

Si mon épouse échevetée

Venait pleurer quand le jour fuit

Eveiite par ton téger bruit


Mon ombre un instant consolée

!) dit,s'éteigne.Etsansreteur! La dernière feuille qui tombe

A signalé son dernier jour.

Sous le chêne on creusa sa tombe.

liais son épouse ne vint pas

Visiter la pierre isoiee;

Et)epatrede)avat)en

Troubla seul du bruit de ses pas s

Lesitencedumausotee. M~~vn~. E

LE JEUNE JAUmNtER*.

Amn, grandeurs, plaisirs, fortune et g)~re, Camps orageux, intrigues de la cour,

Trop vains objets, fuyez de ma mémoire

Je vous oublie en cet heureux séjour.

D'aimables soins ma vie est occupée

L'oisiveté m'était un lourd fardeau.

Qu'avec plaisir j'échangeai mon épee

Contre la bêche et le simple rateau!

Jeunes beautés, syrènes infidèles

De vos liens j'ai su me dégager. l'

Ici tes tteurs autant que vous sont belles

Mais une rose enivre sans danger.

Lis éclatant, quelle magnificence

Le Créateur t'a vêtu comme un roi.

Le souverain qui règne sur la France

Avec sa gtoire est moins brillant que toi.

Aimables ttenrs que vit naitre t'aurore,

Avant le soir vous allez vous flétrir

Ornez l'autel du Maître que j'adore

A son service il est doux de mourir. M"'A.c.o«DON.

Le jeune Adhélard, petit-fils do Charles Martel, quitta la cour pour s< faire rcUgtem et rut employé d'abord comme jardinier.


LA VIOLETTE.

ROMANCE.

Aimable fille du printemps,

Timide amante des bocages, Ton doux parfum charme nos sens, Et tu sembles fuir mes hommages. Semblable au bienfaiteur discret Dont la main secourt l'indigence, Tu nous présentes le bienfait Et tu crains la reconnaissance. Sans faste, sans admirateur, Tu vis obscure, abandonnée Et ['(ei) cherche encore ta fleur Quand l'odorat t'a devinée.

Pourquoi tes modestes couleurs Au jour n'osent-elles paraitre ? Auprès de la reine des fleurs Tu crains de t'éclipser peut-être? Rassure-toi, près devenus

Les Grâces nous plaisent encore On aime l'éclat de Phébus

Et les doux rayons de l'Aurore. N'attends pas les succès brillants Qu'obtient la rose purpurine Tu n'es pas la fleur des amants, Mais aussi tu n'as pas d'épine. Partage au moins avec ta sœur Son triomphe et notre suffrage L'amour l'adopte pour sa fleur; De l'amitié sois l'apanage.


Viens prendre place en nos jardins, Quitte ce séjour solitaire;

Je te promets tous les matins Une onde pure et salutaire.

Que dis-je? non, dans ces bosquets Reste, violette chérie. Heureux qui répand des bienfaits Et comme toi cache sa vie!

DKBOS.

LES S FLEURS'.

Parmi les dons que la nature Etale à nos yeux chaque jour, Les fleurs, sa plus belle parure, Méritent nos soins, notre amour. Et t'humbte et fralche violette De la rose doux précurseur, Et't'œittet si cher au poëte Ont un charme sûr et vainqueur. Le Dieu bon qui les fit éclore Pour l'innocent et le pervers, Par teur éclat révèle encore La main qui créa l'univers. Et seul, le parfum qui s'élance De leurs calices purs et frais Atteste te pouvoir immense De l'Auteur de tant de bienfaits. Elles émaillent la prairie

Et sont reines de nos jardins, L'une peint la coquetterie, L'autre promet d'heureux destins. La vierge avec amour contemple

Chansoa composée pour une fête linnéenne.


Ce lis, symbole de candeur:

Ainsi qu'elle, ornement du temple; Ainsi qu'elle, aimé du Seigneur. Sous l'orme, appui de son enfance, Le chèvrefeuille aime à s'ouvrir, Et nous peint la reconnaissance Dans un cœur qui sait la chérir. Pour la jeunesse aveugle et vive L'amandier balance sa fleur;

Et la modestie sensitive

Garde sa feuille a la pudeur.

Sur les bords d'une eau transparente A l'ombre épaisse de nos bois, Une fleur simple mais charmante Me captiva plus d'une fois.

Tendres amis, lorsque l'absence Vous retient sous sa dure loi,

Venez: ici pour la constance Est le MMMMM-MM.! de moi. Au sommet de ces tours gothiques, Que le temps mine sourdement, Et qui furent des jours antiques L'honneur, l'amour et l'ornement, Grâce à la brise bocagère,

Peut-être au fougueux aquilon, Le violier croit sur la pierre Et rajeunit le vieux donjon.

Aimables amis de Linnée,

Accourez, venez les cueillir;

C'est pour vous qu'en cette journée Elles s'entr'ouvrent au zéphir.

Venez, la fleur est fugitive,

Craignez les surprises du temps. Tout passe, et la douleur plaintive, Et les heureux jours du printemps.


VARIÉTÉS.

Fleur mourante et solitaire

Qui fus l'honneur du vallon,

Tes débris jonchent ta terre,

Dispersés par l'aquilon.

La même faux nous moissonne

Nous cédons au même Dieu

Une feuille t'abandonne;

Un plaisir nous dit adieu.

L'homme perdant sa chimère,

Se demande avec douleur Quelle est la plus éphémère

De ta vie ou de ta Oeur?

La renoncule un jour dans un bouquet

Avec l'osittet se trouva reunie

Elle eut le lendemain le parfum de t'œiHet.

On ne peut que gagner en bonne compagnie.

B~MSCEB.

Ton écorce n'a plus d'odeur,

Ta feuille, hélas! paraît aétrie

Bel arbre d'en vient ta langueur ?.

Je ne suie plus dans ma patrie.

e. MfSB.


LA GIROFLÉE DES MURAILLES.

Ton sort sera le mien, humble 'pariétaire,

Oui, toi, chère à mon cœur, qui, plus modeste encor, Timide, dans les airs balances ton front d'or.

Aimable et tendre fleur! sur les plus hautes ruines, L'autan, loin des humains, fait germer tes racines Du ciel qui te sourit, vers ton sein virginal

Descend avec amour le rayon matinal;

Lui seul transmet d'en haut à tes jeunes calices

Les sucs vivifiants et les ondes propices,

La fraîcheur que la nuit se plaît a te verser,

Et les zéphyrs dont l'aile au soir vient te bercer.

Puis, quand septembre a fui, quand vient ton jour suprême, Livrant aux aquilons ton hrittant diadème.

Ta tête, que les vents se hâtent de flétrir,

Cède et sous t'œit de Dieu se penche pour mourir. Nul autre n'a connu ton existence obscure;

Pour lui seul, au printemps, a brillé ta parure;

Ta faiblesse, ici-bas, n'a point eu d'autre appui,

Et tes parfums légers n'ont monté que vers lui.

M" FÉL1CIE DtïZ*C.

Dame de la mtiton r0!')e d. Stift-Denit.

LES FLEURS.

Muliipliez les ttears, ornement du parterre; Oh! si la fable encor venait charmer la terre, Ces Heurs reproduiraient, en s'animant pour nous, Et la jeune beauté qui mourut sans époux, Et le guerrier qui tombe à la fleur de son iige, Et l'imprudent jeune homme épris de son image. Renais dans l'hyacinthe, enfant aimé d'un'dieu Narcisse, à ta beauté dis un dernier adieu, penche-toi sur les eaux pour l'admirer encore.


D'un éclat varié que l'ceillet se décore!

Et toi qui te cachas, plus humble que tes so*urs, Violette, à mes pieds, verse au moins tes odeurs; Que sous l'herbe, en tous lieux, ta pourpre se noircisse Et que la giroflée en montant s'épaississe

Mariez le jasmin, le lilas, l'églantier,

Et surtout que la rose embaume le sentier.

0 fleurs, en tous les temps, égayez ma retraite;

Et, plus heureux que moi, puisse un autre poète Peindre, sous des rayons frais comme vos couleurs. Vos traits, vos doux instincts, vos sexes et vos moeurs. DE FONTANES.

MÊME SUJET.

Mais parmi tous ces plans, prodigués sans mesure, Puis-je oublier les fleurs, luxe de la nature

Les fleurs, son plus doux soin, les fleurs, berceau des fruits Quelle forme élégante et quel frais coloris!

C'est l'azur, le rubis, l'opale, la topaze

Tournés en globe, en frange, en diadème, en vase. Les fleurs charment le goût, l'odorat et les yeux

Dans les palais des rois, dans les temples des dieux, Souvent l'or fastueux le cède à leurs guirlandes

Amour ne reçoit point de plus douces offrandes.

Agréables encor, même dans leurs débris,.

Nous changeons en parfum leurs feuillages flétris,

Odorante liqueur, pâte délicieuse,

Quel don ne vous fait pas leur sève précieuse

Les fleurs du doux plaisir sont l'emblème riant.

Si j'en crois le récit des peuples d'Orient,

Pour donner un langage à ses douleurs secrètes,

Souvent plus d'un captif en fit ses interprètes

En peignant par leur teinte ou l'espoir ou l'ennui, Les fleurs interrogeaient et répondaient pour lui.


P(iur rendre leurs contours, leur flexible souplesse, Le marbre mem~ semble emprunter leur moUesse Le peintre les chérit; sous les doigts du brodeur, L'art n'en laisse au désir que regretter l'odeur Et dresse un piège adroit an papillon volage

Tant l'homme aime les fleurs jusque dans leur image Sites temps ne sont plus où, dans tes jours de deui), Les fleurs suivaient les morts ou paraient leur cercuei) Si nous ne voyons plus, dans tes jeux funéraires, Les fleurs s'entrelacer aux urnes cinéraires,

La pastourelle encore en forme ses bouquets Elles parent nos fronts. parfu ment nos banquets, Et parmi les cristaux, belles sans artifice,

De nos brillants desserts couronnent l'édifice.

Hôte aimable des champs, ce peuple quelquefois Vient vivre parmi nous et se plait sous nos toits, Trompe l'hiver jaloux sous l'abri d'une serre, Se mire dans les eaux et tapisse la terre

Et sur la mer, enfin souvent aux matelots

Leur parfum présagea la terre et le repos.

DELILLE.

MÉDITA/DON SUR LES FLEURS.

Chaque fleur paraît au moment qui lui a été prescrit., Le Créateur a exactement déterminé le temps où l'une doit développer ses feuilles, l'autre fleurir, pne autre se faner. Par cette succession, elles nous donnent une superbe fête, composée de décorations qui se suivent dans un ordre réglé.

Vous avez vu d'abord la perce-neige sortir de la terre; longtemps avant que les arbres se hasardassent à développer leurs feuilles, elle osa se montrer; et, de toutes les plantes, elle fut la première et la seule qui


charma les yeux de l'amateur curieux et empressé' Parut ensuite la fleur du safran mais timide, parce qu'elle était trop faible pour résister à l'impétuosité des vents. Avec elle se montrèrent l'aimable violette et la brillante primevère. Ces plantes, et quelques autressur les montagnes, faisaient l'avant-garde de Fa'rmée des fleurs; et leur arrivée, si agréable par eHe-même, avait encore le mérite de nous annoncer la venue prochaine d'une multitude de leurs aimables compagnes. En effet, nous voyons après elle se montrer avec ordre les autres enfants de la nature chaque mois étale les ornements qui lui sont propres. La tulipe commence à développer ses feuilles et ses fleurs. Bientôt la belle anémone formera un dôme en s'arrondissant; la renoncule déploiera toute sa magnificence et charmera nos yeux par l'heureuse distribution de ses couleurs. Les couronnes impériales, les narcisses à bouquets, le muguet, le lilas, l'iris et la jonquille s'empressent à décorer les parterres. Dans le lointain, les arbres fruitiers mélangent les couleurs les plus tendres avec la verdure naissante et relèvent de toutes parts la beauté des jardins.

J'aperçois en même temps se développer le feuillage des rosiers pour tenir le premier rang parmi l'aimable troupe des Heurs, leur reine va s'épanouir et étaler tous les agréments qui la distinguent. Il n'y apersonne qui ne soit touché des charmes qu'elle offre à nos regards. Qui peut, sans éprouver une douce émotion, voir une rose entr'ouverte aux rayons du soleil levant, toute brillante des gouttes de rosée dont elle est chargée, et mollement agitée sur sa tige légère par le vent frais du matin? Les lis, les juliennes, les giroflées, les thlaspis, les


pavots accourent aux ordres de l'été, et l'œillet se montre avec toutes les grâces qui lui sont propres. L'automne présente ensuite les pyramidales, les balsamines, les soleils, les tubéreuses, les amarantes, l'osillet d'Inde, les colchiques et cent autres espèces. La fête continue sans interruption. Celui qui y préside offre sans cesse de nouvelles beautés, et prévient, par d'agréables changements, les dégoûts inséparables de l'uniformité. Enfin le triste hiver, ramenant les frimas, couvre d'un noir rideau toute la nature et nous en dérobe le spectacle; mais en nous faisant souhaiter le retour de la verdure et des fleurs, il procure quelque repos à la terre épuisée par tant de productions. Arrêtons-nous ici, et réfléchissons sur les vues de sagesse et de bienfaisance qui se manifestent dans cette succession des fleurs. Si toutes paraissaient en même temps, nous serions privés des plaisirs que procurent ces changements agréables et successifs qui nous rendent la nature toujours nouvelle nous serions tantôt dans une excessive abondance, tantôt dans une entière disette à peine aurions-nous le temps d'observer la moitié de leurs agréments que nous en serions privés. Mais comme chaque espèce a sa place et son temps marqués, nous pouvons les contempler à notre aise, les examiner, jouir à loisir de leurs charmes, et faire une plus ample connaissance avec elles. Si, d'ailleurs, elles ne semontraient pas tour à tour dans la saison qui leur convient, que de fleurs et de plantes périraient, exposées aux nuits froides que souvent on éprouve au printemps Où tant de millions d'animaux et d'insectes trouveraient-ils leur subsistance, si toutes elles fleurissaient, si toutes elles donnaient leurs fruits à la fois?'


Quelle bonté dans le Dieu de la nature, de combler ainsi l'homme de bienfaits sans cesse renaissants, et de ne pas se borner à multiplier ses grâces, mais de les rendre constantes et durables Oui sans doute, il nous conduit par un chemin de Heurs, et partout elles naissent sous nos pas afin que leur aspect adoucisse et charme en quelque sorte le pèlerinage de cette vie. Le même ordre dans lequel se suivent les plantes et les fleurs, se remarque aussi dans l'espèce humaine. Chaque homme parait sur la terre au lieu que l'Etre infiniment sage lui assigne et dans le temps qu'il a choisi pour son existence. Depuis le commencement du monde, les générations se succèdent régulièrement sur ce vaste théâtre. Des enfants naissent, des hommes croissent, des vieillards sont près de retourner dans la poussière; et tandis que l'on se prépare à se rendre utile l'autre a déjà fini son rôle et sort de la scène. Qui sait quand la mort doit m'appeler moi-même?. Ah puisse-je quitter la vie d'une manière aussi honorable que les fleurs, dont l'existence a répandu tant de charmes dans le cercle étroit où elles étaient renfermées Elles furent l'ornement des jardins et la joie de ceux qui les possédaient leur mort a été moins triste, parce que leur vie fut agréable et utile. Que les gens de bien me regrettent! qu'ils aiment à se rappeler mon souvenir! qu'ils se disent l'un à l'autre, en pleurant sur ma tombe « Hélas pourquoi n'a-t-il pas vécu plus longtemps! »

COUSm-DBSrRBACX.


BOTANIQUE AMUSANTE

LE HOUQUET.

Toutes les leçons un peu graves sont terminées, mes jeunes.amies 'je ne veux plus vous offrir que des fleurs, en couronner vos fronts et récompenser par là votre'application et vos succès. Le laurier se décerne aux amis des arts; le pamphre à la folie; le lierre aux poëtes, mais pour vous les fleurs semblent naître, et c'est à vous qu'elles sont destinées. Cueillez-les donc, chères élèves, jouissez des trésors qu'un tendre Père met à votre disposition; tressez des guirlandes, choisissez vos couronnes, mais veillez surtout à ce que ces dernières ne se flétrissent pas entré vos mains. Pour moi, qui vais bientôt quitter la plume et renoncer au plaisir de vous instruire, je veux, avant Je vous dire adieu, vous donner aussi mon bouquet. Je l'offre à chacune de vous et désire que l'Auteur de la nature trouve imprimés dans vos cœurs la candeur du lis, la beauté de la rose, la constance de l'immortelle, la simplicité de l'églantine, les agréments de l'œillet, et surtout la modestie de la violette.


L'HERBORISATION.

Le jour vient, et la troupe arrive au rendez-vous.

Ce ne sont point ici de ces guerres barbares

Où les accents du cor et le bruit des fanfares

Epouvantent de loin les hôtes des forêts.

Paissez, jeunes chevreuils, sous vos ombrages frais; Oiseaux, ne craignez rien; ces chasses innocentes

Ont pour objet les fleurs, les arbres et les ptantes

Et des prés et des bois, et des champs et des monts, Le portefeuille avide attend déjà les dons.

On part l'air du matin, la fraîcheur de l'aurore

Appellent à l'envi les disciples de Flore.

Jussieu marche à leur tête it parcourt avec eux

Du règne végétal les nourrissons nombreux.

Pour tenter leur savoir, quelquefois leur malice

De plusieurs végétaux compose un tout factice.

Le sage l'aperçoit, sourit avec honté, Et rend à chaque plant son débris emprunté.

Chacun dans sa recherche à l'envi se signale

Etamine, pistil, et corolle et pétale,

On interroge tout. Parmi ces végétaux,

LM uns vous sont connus, d'autres vous sont nouveaux. Vous voyez les premiers avec reconnaissance;

Vous voyez les seconds des yeux de l'espérance.

L'un est un vieil ami qu'on aime à retrouver;

L'autre est ua inconnu que l'on doit éprouver.

Et quel plaisir encor, lorsque des objets rares,

Dont le sol, le climat et le ciel sont avares,

Rendus par votre attente encore plus précieux,

Par un heureux hasard se montrent à vos yeux!

Mais le besoin commande un champêtre repas

Pour ranimer teur force et suspendre leurs pas.


C'est au bord des ruisseaux, des sources, des cascades; Bacchus se rafraîchit dans les eaux des Naïades..

Des arbres pour lambris, pour tableaux l'horizon,

Les oiseaux pour concerts, pour table le gazon.

Le laitage, les ceufs, l'abricot, la cerise,

Et la fraise des bois que leurs mains ont conquise,

Voilà. leurs simples mets; grâce à leurs doux travaux,

Leur appétit insulte à tout l'art des Méots

On fête, on chante Flore et l'antique Cybèle

Eternellement jeune, éternellement belle.

Leurs discours ne sont pas tous ces riens si vantés,

Par la mode introduits, par la mode emportés,

Mais la grandeur d'un Dieu, mais sa bonté féconde,

La nature immortelle et les secrets du monde.

La groupe enfin se lève on vole de nouveau

Des bois à la prairie et des champs au coteau;

Et le soir, dans l'herbier, dont les feuilles sont prètes, Chacun vient en triomphe apporter ses conquêtes.

DEUH.K.

L'HERBIER.

Au premier coup d'œil rien ne paraît facile comme la conservation des plantes desséchées; et cependant rien n'est plus rare que de trouver un herbier en bon état. Il exige beaucoup de soin, non-seulement pour son arrangement, mais encore pour le préserver des attaques des insectes destructeurs. L'amateur ne doit jamais se lasser de le visiter et de réparer tous les mois au moins les dégâts qu'ils pourraient y avoir faits. Lorsqu'on va herboriser pour se faire un herbier, 1 Méot, célèbre restaurateur de Paris dans le siècle dernier.


on doit choisir l'instant ou le soleil a essuyé la rosée qui humecte les différentes parties des Heurs. En les cueillant, il faudra, autant que possible, choisir des échantillons qui posséderont tous les caractères génériques et spécifiques, c'est-à-dire fleurs et fruits, tiges, feuilles et racines. Cependant, comme la grosseur des individus rend très-souvent la chose impossible, on peut, dans ce cas, se contenter de la fleur avec quelques feuilles et un morceau de tige ou de branche; si la branche est ligneuse, on fera une incision longitudinale tout le long; on écartera l'écorce en'Ia détachant du bois que l'on enlèvera avec la pointe du canif; mais on attendra, pour faire cette opération, que l'on soit arrivé chez soi. A mesure que l'on recueillera les plantes, on doit les déposer dans une brnte de ferblanc, avec la précaution de tourner toutes les racines du même côté; elles s'y conservent très-bien et même plusieurs jours sans se faner. Si l'herborisation s'étendait à une grande distance, et que l'on dût ne rentrer chez soi qu'au bout de quelques jours, on aurait le soin d'envelopper la racine de la plante que l'on veut conserver dans toute sa fraîcheur, avec un peu de mousse que l'on humecterait tous les soirs. Par ce

moyen bien simple, j'ai conservé pendant quinze jours des fleurs très-délicates dans tout leur éclat. Arrivé chez soi, on se procurera un bon nombre de feuilles de papier gris sans colle; on en placera cinq ou six sur un carton solide et bien uni, et l'on étendra une fleur dessus. Pour lui conserver une bonne attitude, on placera sur chacune de ses parties, à mesure qu'on les développera, de petites plaques ou pièces de cuivre. On les y laissera jusqu'à ce que la plante soit


fanée et conserve son attitude sans être contrainte. Alors on enlèvera les plaques de cuivre, et on la couvrira de cinq ou six doubles de papier gris. On la mettra légèrement en presse, et on l'y laissera vingtquatre heures. Si l'on n'avait pas de presse faite exprès pour cela, on pourrait la remplacer par le moyen d'une planche bien unie que l'on mettrait dessus et que l'on chargerait d'un corps lourd. 11 faut que la plante ne soit pas assez pressée le premier jour pour être détériorée dans ses parties délicates et charnues.

Le lendemain, on regardera, et l'on remplacera par d'autres les feuilles de papier qui se sont emparées de son humidité. On étendra les pétales ou les feuilles qui auraient pris un faux pli ou qui se seraient crispées, et l'on remettra sous presse en serrant davantage. Chaque jour on fera la même opération, en augmentant toujours la pression jusqu'à parfaite dessiccation; alors, avec un pinceau doux et fin, on passera sur toutes ses parties une couche de la liqueur de sir Smith et lorsqu'elle sera sèche, on placera la plante sur une feuille épaisse de papier blanc; on l'y fixera à demeure, par le moyen de petites bandelettes de papier que l'on collera avec de la colle à bouche, et sur une desquelles on écrira le nom du genre et de l'espèce. Lorsqu'on aura un assez grand nombre de végétaux ainsi préparés, on les réunira en un cahier que l'on mettra encore pendant deux jours sous la presse. Je crois inutile d'entrer dans des détails relativement au format que l'on doit donner à ces herbiers; le goût et l'intelligence en apprendront plus à l'amateur que tout ce qu'on pourrait lui dire. Je dois seulement


faire observer que plus la dessication des fleurs sera rapide, moins elles perdront leur c uleurs et plus leur conservation sera facile. On ne doit jamais déposer un herbier dans un endroit humide, sous peine de le voir se gâter en peu de temps.

Il existe des plantes qui se dessèchent difficilement, comme les sedums, les orchis; d'autres qu'il faut se hâter de placer sur les feuilles où elles doivent être fixées, comme certaines algues, certains fucus; d'autres enfin qu'on ne peut soumettre en aucune sorte à la dessiccation, comme les champignons, et qui se conservent à la manière des quadrupèdes ovipares; l'expérience les fera connaître et avec un peu d'attention on atteindra promptement l'art de les conserver. BOjTÀM.

tMUEZ LES FLEURS.

Glycère la bouquetière excellait, dit-on, dans l'art de former des bouquets, et savait si bien mélanger ses (leurs qu'elles semblaient entre ses mains varier à l'infini. Pausias, jeune peintre, allait chaque jour étudier la nature près d'elle et cherchait à imiter son talent; longtemps il ne put l'atteindre; on ajoute même que souvent, de désespoir, il brisa ses pinceaux et déchira son travail. Mais que n'obtient pas la persévérance ? Comme il venait sans cesse admirer Glycère et ses fleurs, il finit par la peindre au milieu de ses bouquets. Heureux triomphe du génie quand il est excité! Ce tableau fut parfait. Acheté au poids de l'or


par Lucullus, il fit la gloire de son auteur et immortalisa la gracieuse bouquetière.

Jeunes amies, que le brillant succès de Pausias excite votre émulation; enviez son heureux talent et efforcez-vous de l'atteindre. Rien ne sied aux femmes comme la. peinture des {leurs c'est une occupation dans l'opulence, une distraction dans les peines secrètes de la vie, souvent une ressource dans l'adversité, et dans tous les temps un talent agréable. Si la Providence vous a privées des dispositions nécessaires pour manier le crayon ou le pinceau, il se présente encore à vous un autre genre de peinture imitez la nature, et formez des bouquets avec la toile, la soie, les plumes, le verre, etc.; ou bien peignez avec l'aiguille, et qu'on admire sur votre métier les contours délicieux de la rose, les brillantes couleurs de la tulipe. Vous savez déjà que les productions des Gobelins rivalisent d'éclat et de mérite avec les meilleurs tableaux. Par une ingénieuse adresse, on a dérobé depuis peu à la peinture quelques-uns de ses charmes, et la main la moins exercée peut encore s'amuser à représenter des marguerites et des dahlias. Etudiez ces secrets; travaillez souvent pour orner les autels, pour récréer une famille, pour offrir à des amis, à des bienfaiteurs, quelques légers tributs d'affection ou de reconnaissance. Les pauvres demandent aussi leur part; pensez à eux, et ces légers travaux vous mériteront plus tard des fleurs immortelles.


L'empire d'Orient est l'empire des rosés.

C'est effectivement de l'Orient que nous sont parvenues les principales espèces de roses que l'on cultive en France, entre autres la rose du Bengale, qui porte encore le nom du sol qui la vit naître. Inodore parmi nous, les voyageurs racontent qu'elle répand aux Indes une odeur délicieuse et qu'on en retire l'eau de rosé. Rien de plus simple que le procédé qu'on emploie pour extraire cette eau. Il suffit, dans ces climats brûlants, de placer une certaine quantité de pétales de ro'es sur un linge imprégné d'eau naturelle, et d'exposer le tout aux ardeurs du soleil. La chaleur de cet astre fait distiller les parties liquides et aromatiques de la rose ce qui est l'eau de rose proprement dite. On obtient parmi nous le même résultat avec les pétales de la rose de Provins ou de tous les mois, en employant l'alambic.

La facilité que les Orientaux trouvent à recueillir l'eau de rose, donna lieu, dit-on, à une autre découverte. Voici comment on raconte le fait

Une princesse du Mogol, disirant offrir à son époux une jouissance nouvelle, l'invita à se promener en nacelle sur un canal qu'elle avait fait remplir d'eau de rosé. La chaleur du jour, le mouvement de la barque amenèrent à la surface de l'eau une substance que les officiers de la princesse eurent soin de recueillir c'était l'huile essentielle de rose que depuis ce jour on obtient par un procédé analogue.

Il est des fleurs qui contiennent peu de parties liquides; alors on extrait leur essence différemment.


Le procédé en fut, dit-on, découvert par une tête couronnée.

Quelques historiens racontent que l'impératrice Zoé, fille de Constantin V)H, malheureusement trop célèbre par sa vie criminelle, eut quelques instants de vertu pendant lesquels elle protégea les sciences et les beaux arts; ensuite, par une bizarrerie assez singulière, elle voulut essayer elle-même la pratique des arts mécaniques. N'ayant pas réussi,.elle se rejeta du côté des fleurs, s'occupa de leur culture et surtout de recueillir leur arome. Bientôt les officiers du palais furent transformés en garçons parfumeurs, et les salons se changèrent en laboratoires où l'on ne trouvait que les objets nécessaires à la confection de ce nouvel art. La princesse, uniquement occupée de son objet, s'imagina d'alterner, au moyen de boîtes en fer-blanc préparées exprès, une toile de lin imprégnée d'huile inodore, et une couche de fleurs de jasmin d'environ deux pouces d'épaisseur qu'elle renouvelait soir et matin. Après quarante-huit heures, elle plaçait les toile de lin sous une presse, et l'huile qu'elles exprimaient avait tout le mérite et le parfum de l'huile essentielle ou essence.

Toujours, en Orient et dans le pays des roses, on a trouvé le secret ingénieux de les réduire en pâte odoriférante, dont on compose ensuite les objets de toilette. Cette substance, connue sous le nom de pdte de sérail, s'obtient de cette sorte On recueille par un temps sec les pétales des rosés de Provins, qu'on pile dans un mortier de fonte jusqu'à ce qu'ils soient réduits en une pâte noirâtre; lorsque cette pâte :t acquis la couleur et la consistance nécessaires, on la


façonne par le moyen de petits moules préparés à cet effet, et l'on en forme ensuite des colliers ou autres parures qui servent en négligé et conservent toujours une odeur agréable.

Vers la fin des repas, on présente souvent avec le café des liqueurs délicieuses qu'on pare des plus beaux titres; elles doivent presque toutes leurs qualités à quelques plantes. Le talent de les confectionner est ce qu'on nomme l'art du liquoriste. Pour donner une teinture de cet art, je vais dire avec quelle proportion on obtient l'huile de rosé c'est, je gage, la liqueur que préfèrent mes jeunes amies. En voici la recette Prenez une livre de sirop de sucre blanc bien clarifié, une livre d'alcool à 36 degrés, deux livres d'eau de rivière, quatre gouttes d'essence de rosé; faites un oleosaccharum, dissolvez et Sitrex. Si l'on désire colorer la liqueur, on le fait à volonté avec du carmin.

La confiture stomachique connue sous le nom de conserve de roses s'obtient en prenant six parties de sucre blanc et une de pétales de roses de Provins encore en bouton on réduit le sucre en sirop et l'on pile les roses le tout se mélange ensemble. Cette confiture se fait quelquefois à froid, c'est-à-dire sans cuisson. La conserve de fleurs';d'orangers, antispasmodique par excellence, se fait de la même manière.


Aux jeux de la nature, joignez encore les vôtres. La couleur des fleurs varie entre les mains des

physiciens; je révèle ici quelques-uns de leurs secrets. RosE CHANGEANTE. Prenez une rose rouge ordinaire et entièrement épanouie; exposez-la à la vapeur du soufre en combustion, elle deviendra blanche placezla ensuite dans l'eau, au bout de quelques heures elle reprendra sa couleur.

VIOLETTES CHANGEANTES. Pour colorer une violette en rouge, mouillez-la, et exposez-la à la vapeur du gaz acide hydro-chlorique;. celle qu'on veut rendre verte, à la vapeur de l'ammoniaque; celle qu'on veut blanche, à l'action du chlore.

On obtient le même effet, en les trempant dans des solutions acides ou alkalines, ou bien dans des chlorures. Les hyacinthes bleues et autres fleurs délicates varient leurs couleurs par les mêmes procédés. Avec les feuilles du rosier, dont les ramifications sont extérieures et apparentes, on peut dessiner des guirlandes ou des bouquets en prenant leurs empreintes ce qui se fait ainsi Les feuilles légèrement gommées se saupoudrent d'une poudre de couleur quelconque et s'arrangent ensuite sur le papier dans la disposition adoptée; on place le tout sous une presse et on l'en retire après quelques instants. On a baptisé ce jeu lithographie en trois minutes. Peut-être pourrait-on, en étudiant ce procédé, dessiner toutes les feuilles d'après nature et même plusieurs plantes en entier. On suppléerait par là à l'herbier ou à l'album. On sait qu'avec les feuilles de chêne, on s'amuse


quelquefois à former des chifues ou des dessins sur une espèce de réseau. Ce jeu, auquel un bel esprit avait donné le nom fastueux de foliomanie, consiste à fixer sur une feuille, avec du papier découpé, le dessin que l'on désire conserver en plein; puis, avec une brosse ou de toute autre manière, on enlève le parenchyme de la feuille sur toutes les parties découvertes. Cet amusement peut aussi servir d'étude pour examiner la structure des feuilles et leurs nombreuses ramifications.

ENCORE UN AUTRE AMUSEMENT.

K Vivre toujours à la campagne, disait Léa en soupirant, quelle triste vie » }) y avait à peine un mois qu'elle l'habitait lorsqu'elle tenait ce langage mais la pauvre enfant, n'ayant jamais aimé le travail ni l'étude, regrettait le bruit des voitures, les cris des marchands, les jongleurs, les nouvelles, les visites, enfin les plaisirs de la vie, et ne pouvait comprendre qu'on pût leur préférer quelque autre jouissance. Albert, son frère aîné, que l'étude de la médecine avait amené des sciences abstraites aux sciences pratiques, et qui, avec tout l'engouement de la jeunesse, ne rêvait que physique, botanique, histoire naturelle, s'amusait quelquefois à de petites experiences. Confident des gémissements de sa sceur et impatient de leurs répétitions, il l'en reprit un jour assez brusquement, et rejeta sur son indolence la principale cause de l'ennui qu'elle éprouvait « Si tu savais t'occuper < lui disait-il, les journées te sembleraient courtes, et le séjour de la campagne te paraîtrait agréable. »


Cela peut être, répondait langoureusement Léa mais dans ce désert rien ne m'intéresse.

Quoi rien ne t'intéresse? reprit l'impétueux Albert, et que sont donc pour toi ces fruits que tu dérobes si volontiers à la vigilance du jardinier? Léa ayant avoué en rougissant qu'elle n'était pas insensible à la bonté d'une belle poire ou d'uu bel abricot, son frère la prit par la main et la conduisit près d'un pêcher qu'il cultivait avec grand soin il en détache un fruit et le présente à sa sœur. Sur le duvet de la pêche, généralement d'un vert pâle, le soleil avait tracé en couleur rose une espèce de couronne, au milieu de laquelle se trouvait écrit le nom de Lëa. Agréablement surprise, elle voulut savoir d'où venait cette particularité qui lui parut tenir du prodige. Albert promit de la satisfaire, mais voulut auparavant qu'elle reprit ses études ordinaires en y joignant celle de la botanique. « Les fruits, disait-il, viennent après les fleurs, et la récompense n'est due qu'au travail. » Pour vous, mon enfant, qui avez étudié d'ennuyeuses nomenclatures, les fruits doivent vous être accordés, et voici le procédé d'Albert.

Lorsqu'une pêche se trouvait exposée à l'ardeur du soleil, il la préservait de 'la pluie et la couvrait d'une feuille de papier, sur laquelle il avait découpé à jour le chiffre ou le nom qu'il désirait; et chaque matin, avant le lever du soleil, il humectait délicatement les parties découvertes. Avec un peu de soin et d'adresse, ce procédé réussit parfaitement sur les pêches et les pommes d'api.


QUELQUES FLEURS

L'AMANMER.

Très-cultivé dans nos climats, l'amandier est un de nos plus jolis arbres. Il se couvre de Heurs lorsque la nature est encore en deuil, et produit un effet charmant dans nos jardins. Précurseur du printemps, il est aussi l'annonce du bonheur. Mais, trop empressé de paraître et de briller, l'amandier n'a souvent qu'un beau jour il succombe sous l'autan, et sa belle parure se change alors en rameaux flétris et glacés.

Ainsi, souvent une imprudente jeunesse, séduite par l'attrait du plaisir, se hâte de goûter ces fruits qui semblent si doux, et meurt avant d'en jouir. L'hiver dernier, lorsque de jeunes étourdies se paraient pour le bal avec des fleurs naturelles plusieurs peut-être se couronnèrent des premières fleurs du printemps. Une d'elles (elle fait encore couler nos larmes) se livrait sans remords aux charmes de la danse, oubliant les conseils de la sagesse, les lois sévères de la modestie 1 Ceci a été écrit en i835. La personne dont il est parlé mourut en valsant., dans un bal donné aux Chartrons (quartier de Bi).


chrétiennè, et s'enivrant du vain bonheur de plaire elle consent à valser. Hélas! Dieu permet qu'elle succombe aux attraits d'un plaisir défendu et elle meurt dans cet affreux moment.

Comme la branche 'd'amandier que le froid a saisie, elle ne portera plus ni fleurs ni fruits, et le jardinier l'a rejetée.

L'ACANTHti:.

Le Nit, du vert acanthe, admire [e feuillage.

L'acanthe se plaît dans les pays chauds, le long des grands fleuves; cependant il croit facilement dans nos climats. On raconte qu'une jeune fille de Corinthe étant morte peu de jours avant un heureux mariage, sa nourrice désolée mit dans un panier divers objets que cette jeune fille avait aimés, le plaça près de sa tombe, sur un pied d'acanthe, et le couvrit d'une large tuile pour préserver ce qu'il contenait. Au printemps suivant, l'acanthe poussa; ses larges feuilles entourèrent le panier; mais arrêtées par la tuile, elles se recourbèrent et s'arrondirent vers leur extrémité. Près de là passa un architecte nommé Callimaque il admira cette décoration champêtre et résolut d'ajouter à la colonne corinthienne la belle forme qui s'offrait à lui.


L'ARMMSE.

Armoise, herbe Saint-Jean, tu portes bon encontre.

« Aimable fleur, jé n'ai point oublié que tu protégeas » mon enfance dans ces temps heureux où ma bonne » gouvernante venait, la veille de la Saint-Jean, me parer en secret d'une couronne d'Armoise. En m'em» brassant elle me disait Chère enfant, te voilà pré» servëe par mes soins de tous malheurs, de toutes » souffrances, des malins esprits et de la méchanceté » des hommes. Je répondais par des caresses à ses soins, » et mon jeune coeui s'ouvrait à la confiance. Ah! que ne puis-je encore, parée d'une simple guirlande de » fleurs, opposer un<~ innocente superstition aux dou» leurs de la vie! » C'est ainsi qu'un aimable auteur nous conte un usage du bon vieil âge, qui s'es perpétué dans nos hameaux.

L'armoise, en latin artemisia, doit, dit-on, ce nom à Artemise épouse de Mausole, roi de Carie. Chez les Grecs, elle était consacrée a Diane et se nommait /leurdes vierges. Aujourd'hui elle est encore dans nos villages l'herbe Saint-Jean, porte bonheur et délivre des spectres. Parmi les personnes sensées, c'est une herbe utile, fréquemment employée en médecine.

Madame Charlotte Latour.

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L'AMARAKTE.

Comme elle, nous ne devons pas mourir.

Cette fleur est le dernier présent de l'automne. M. Dubos, après avoir regretté la fuite rapide du printemps, a chanté avec sa grâce ordinaire cette jolie fleur, dont t'aspect nous console des rigueurs de l'hiver.

Je t'aperçois, belleet noble amarante! Tu viens m'offrir, pour calmer mes douleurs De ton velours la richesse éclatante Ainsi la main de l'amitié constante,

Quand tout nous fuit vient essuyer nos pleurs. Ton doux aspect de ma lyre plaintive A ranimé les accords languissants

Dernier tribut de Flore fugitive,

Elle nous lègue, avec ta fleur tardive, Le souvenir de ses premiers présents.

La reine Christine qui voulut s'immortaliser en renonçant au trône ponr cultiver les belles-lettres et la philosophie, institua l'ordre des chevaliers de l'Amarante.

L'académie des jeux floraux de Toulouse distribue, chaque année, pour prix, une amarante et une églantine d'or, une violette, un lis et un souci d'argent Est-il rien de plus littéraire que l'académie des jem floraux, si cëtebre et si propre à exalter la brillante imagination des jeunes poëtes? Elle existait dès avant le quatorzième siècle, sous le nom de Collége <~ gai savoir, et elle devint surtout célèbre par la fête littéraire qu'elle commença à célébrer le 3 mai t3!4. Elle languit pendant assez longtemps, et reprit son éclat vers ]a an du


Comme les anciens patriarches, dont la longévité nous paraît si surprenante, te chêne vit plusieurs siècles, et jusqu'à sa mort conserve sa verdure et tout son agrément. Sa vieillesse même ajoute à son mérite et rattache autour de lui mille tendres souvenirs. Témoin des jeux innocents de l'enfance, il devient le confident solitaire des peines de la vie. Heureux celui dont il voile la vertu. Habitante d'une petite ville de province, Félicie R. venait d'atteindre sa dix-septième année. On sait qu'à cet âge tout est illusion; la vie se présente comme un bouquet de fleurs les cueillir, s'en parer, en jouir, telle est souvent toute la philosophie des jeunes personnes. Félicie pensait différemment. Elevée près d'une mère vertueuse, elle avait sucé de bonne heure les principes d'une piété solide, et si elle se félicita d'avoir quinzième siècle, par les soins de Clémence Isaure, illustre dame toulousaine, dont Florian a chanté fort agréablement les prétendus malheurs. L'histoire ne les confirme pas elle nous apprend seulement qu'elle vivait vers t460 et qu'elle mourut à l'âge de cinquante ans. Toulouse possède plusieurs anciens monuments qui attestent l'existence de cette dame. Un registre qui commence à l'année 15 i 3 en parle comme étant morte depuis peu de temps Feue dame CMmmM, de bonne mémoire. » Clémence Isaure rétablit la fête du 8 mai. présida les jeux noram et distribua les fleurs qui étaient les prix réservés aux vainqueurs. On célèbre encore chaque année cette aimabte et touchante fête avee la même pompe et la même allégresse, et l'on distribue sous le nom de Clémence Jianre, une amarante et une églantint d'or une violette, un souci et Wl lis d'argent.

CHÉNE.~

Arbre des souvenirs.


terminé ses études, d'avoir obtenu une certaine liberté, ce fut afin de se dévouer à toutes sortes de bonnes œuvres. Timide et modeste, le séjour de la ville nuisait à son zèle, elle n'y faisait de bien qu'en tremblant; mais lorsque les beaux jours la conduisaient à la campagne, elle devenait l'apôtre des ignorants, la consolatrice des malheureux, la mère des pauvres aussi étaitelle chérie dans le hameau qu'elle habitait. On se demandait souvent où elle puisait cette ardente charité; et en épiant ses actions, on s'aperçut que, soir et matin, souvent même pendant le jour, elle se dérobait derrière un bosquet, et à genoux au pied d'un gros chêne sur l'écorce duquel elle avait gravé une croix, elle adressait à Dieu de longues et ferventes prières. Elle fut enlevée à sa famille dans le courant de cette même année, par une mort très-prompte, et quelques heures de souffrances suffirent pour terminer sa carrière. Elle prévint sa tendre mère de l'heure fatale qui devait les séparer, et à mesure que le temps s'écoulait on l'entendait répéter a Je n'ai plus qu'une heure, lin instant, une, minute, et le ciel va s'ouvrir. oPerdue pour la société dont elle eût fait l'agrément, Féticie -ne fut point oubliée des indigents qu'elle avait assistés. Au village de Saint-Martin son nom est encore en bénédiction le chêne, inspirateur pieux, est encore le cA<'ne de Félicie, et cette aimable enfant est proposée pour modèle aux jeunes personnes de son âge.


LK COQUEUCOT.

Je calme toutes les peines.

Les anciens Grecs, dont la religion était plus poétique que consolante, regardaient le sommeil comme le premier bien de la vie et le grand consolateur de tous les maux. Ils en avaient fait une divinité qu'ils représentalent couronnée de coquelicots, parce que cette fleur contenait, disait-on, un suc narcotique. Les naturalistes modernes ont placé le coquelicot parmi les béchiques, et n'accordent qu'au pavot somnifère la vertu calmante et assoupissante.

L'EGLANTME.

I.'eghntine est la fleur que j'aime.

Il existe dans quelques-unes de nos provinces un ancien usage qui date des premières années de la Gaule chrétienne, et que le peuple, toujours bizarre dans ses dévotions, conserve avec une sorte de vénération on l'appelle la mi-carême. Il consiste en une sorte d'orgie qu'on se permet au milieu du carême, comme pour faire trève au jeûne de quarante jours établi dès les premiers temps de l'Eglise. Cette coutume antireligieuse a souvent provoqué la débauche; une fois eUe servit à faire briller la vertu.

C'était un beau jour de printemps, et une mère de


famille, pour procurer à ses enfants une soirée amusante, avait réuni plusieurs jeunes personnes. Les jardins devaient'être le théâtre des jeux, et les bosquets, à peine feuilles, les salles de réunion. Déjà la troupe folâtre se dispersait et s'égarait dans les sentiers détournés des massifs; les ris bruyants annonçaient au loin la joie et la folie, lorsque tout à coup l'apparition d'un être surhumain glaça d'effroi nos jeunes étourdies. On s'appelle. on se groupe de loin pour examiner le spectre ambulant, et bientôt l'on reconnaît, en souriant, que, sous la grotesque figure qui avait tant épouvanté, était une bonne nii-caréme, qui venait distribuer à l'assemblée ses paniers pleins de friandises. La gaieté redouble, et au travers des oranges et des~sucreries, une voix propose des travestissements, et elle est applaudie; une seconde parle d'aller au spectacle, et la proposition s'adopte par la majorité. Pour subvenir aux nouvelles dépenses qu'on se propose, la légère Eugénie ouvre une souscription; elle,court de l'une l'autre~ët s'arrête interdite devant Louise, qui n'avait pris aucune part à la délibération précédente. Louise, à peine âgée de seize ans, avait reçu une éducation chrétienne, et les frivolités du monde n'avaient point encore perverti son coeurs Sous les dehors d'une aimable simplicité, elle dérobait une vertu déjà mûre et, sans le vouloir, instruisait par son exemple. A la proposition de ses compagnes, elle ne répliqua rien, et se borna à leur proposer un dessin qu'elle venait de terminer et qu'elle se proposait de lotir en faveur d'une famille indigente. Le dessin, première page d'un album, représentait uneéglantine, au bas de laquelle elle avait écrit, à l'imitation du psaume Le plaisir passe comme la fleur des champs.


Cette image parlante fut plus éloquente que ne t'eut été un long discours. Louise'n'eut que quelques mots à ajouter, et les projets furent changés. Au lieu de profaner un temps consacré' à la pénitence par des amusements trop dangereux pour n'être pas coupables, on s'occupa de la pauvre famille et la soirée se termina par un acte de bienfaisance.

LA FRAXINELLE.

Emblème de la vertu.

La fraxinelle répand une odeur pénétrante, analogue à celle du citron, sans être aussi agréable. Cet arôme est à l'huile volatile contenue dans les glandes ou vésicules dont cette plantè est chargée. !) résulte de cette disposition que la fraxinelle siège en quelque sorte au milieu d'un fluide éthéré qui. surtout à l'aurore et vers le crépuscule d'une belle journée d'été. s'enflamme à l'approche d'une bougie allumée, et offre le spectacle d'une auréole lumineuse qui n'endommage point la plante.

t~HEHOTROPE.

Le serpent secachesoustesNours

L'héliotrope, fleur chérie des dames, nous vient du Pérou; elle fut apportée en France par Jussieu, en -) 740,


et cultivée dans le jardin du roi. Un des premiers bouquets de cette fleur fut offert à Marie Leckzinska épouse de Louis XV. On sait l'usage qu'en fit cette vertueuse princesse elle ne l'eut pas plus tôt reçu, qu'elle en forma une couronne dont elle fit hommage à Jésus enfant.

Cette Heur, alors précieuse, est devenue commune, et son mérite est presque anéanti. Je désire qu'elle serve aujourd'hui de type à une leçon que je veux adresser à mes jeunes amies.

Les fleurs ont un langage qu'étudient avec soin les malheureuses victimes du luxe asiatique. Prisonnières perpétuelles, elles se communiquent leurs désirs, leurs chagrins, leurs sentiments, par le moyen d'emblèmes, et les fleurs sont souvent employées. Plusieurs des significations qu'elles leur accordent nous sont parvenues, et nous en citerons quelques-unes; mais ce langage, quelque ingénieux qu'il puisse être, doit être étranger à de jeunes chrétiennes. Celles-ci doivent admirer dans la nature ce qui en fait l'ornement, pour en rendre grâces à Dieu, et non pour en composer un langage mystérieux toujours opposé à la simplicité de la vraie vertu.

Un aimable saint auquel on demandait pourquoi il ne cueillait jamais de fleurs, répondit « Elles embellissent la nature et ne doivent être consacrées qu'à son Auteur; ce serait les profaner que d'en faire un autre usage. »

A l'exemple de ce saint, je désirerais que mes élèves destinassent les fleurs à l'ornement des autels et non à leur propre parure. Qu'elles ne m'accusent pas de rigoSaint Louis de Gonzague.


risme si je leur fais cette demande. Sainte Elisabeth, surle trône, ne donnait-elle'pas la même leçon à ses suivantes quand elle leur disait en refusant' leurs guirlandes a Comment pourrais-je me couronner de fleurs en pensant que Dieu a été couronné d'épines? » Et si je' leur interdis de porter des fleurs à la ceinture, si je leur recommande surtout de ne jamais accepter de fleurs d'aucun jeune homme, c'est une règle de modestie qui a pour but de les préserver des dangers qu'occasionne l'inexpérience en voici un exemple.

Dans une nombreuse réunion, vers la fin d'un somptueux repas et dans le moment où tous les convives s'égayaient ensemble, un bouquet d'héliotrope fut offert à Mile R. Elle ignorait entièrement la significàtion de cette fleur, et avec beaucoup de simplicité, sans importance et sans réflexion, elle reçoit le bouquet et le place à sa ceinture. Tous les regards se tournent bientôt vers elle; on sourit, on se parle, on la complimente même d'une brillante conquête. Interdite et confuse de se voir l'objet de l'attention générale, elle comprit alors son imprudence. Elle voulut jeter le bouquet, mais il n'était plus temps, l'impression était faite, et pendant la soirée elle eut à supporter, ce qui est affreux à une jeune personne vertueuse, le soupçon d'avoir compris et agréé un hommage adulateur Cette soirée fut une des dernières où M""R. parut; le contact du monde, son air empoisonné ne l'enivra point; heureuse d'avoir entrevu les piéges tendus à son innocence, elle ne s'y laissa plus prendre, et peu de temps après se consacra tout entière au Seigneur. Si Un bouquet d'hetiottope signifie en Asie Je oous' aime avec délire.


vous n'êtes point appelés à t'imiter, puissiez-vous du moins trouver dans la leçon qu'elle reçut en cette circonstance un salutaire préservatif, et apprendre par son exemple que dans le monde une jeune personne ne saurait être trop réservée dans ses jeux, trop circonspecte dans toute sa conduite.

LE E LIS.

I[estteroidesj!ear6,dont)arosec!tia reine.

Le tis nous vient de la Syrie; il couronna le front de Salomon et fut une des premières fleurs consacrées à la gloire du Dieu d')sràët. Sa beauté a été célébrée par Notre-Seigneur lui-même Salomon, dans toute sa msgnificence, ne fut jamais vétu comme l'est un lis, etc. et, poursuivant avec une admiràble bonté cette comparaison, ce tendre Sauveur nous apprend qu'une providence maternelle veille sur nous et que nos moindres besoins lui sont connus.

Aux premiers siècles de la monarchie, cette fleur devint celles de nos rois car d'antiques légendes nous apprennent que Clovis reçut d'un ange le lis céleste qui figura depuis dans les armoiries royales. Charlemagne voulait que les lis se trouvassent dans tous ses jardins Louis Vit en p)aça sur son acu, sur son sceau, sur sa monnaie;,Philippe-Auguste en parsema son étendard et ce fut Charles V qui en fixa le nombre à trois. Cette fleur nous rapporte la touchante et pieuse allé-


gorie de saint Louis. !) portait une bague sur laquelle il avait fait représenter une croix, des lis, une marguerite, et dans Fintérieur de Fanneao se trouvait cette devise nous MA BAGUE PLUS D'AMOUR. Ce pieux monarque trouvait en effet dans son anneau l'emblème de tout ce qui lui était cher DIEU la France, et son épouse, Marguerite d'Anjou.

Noble attribut de la puissance,

Beau lis pour nous sois désormais

Le gage heureux de l'abondance

Et le symbole de la paix.

DMOS.

LE ULAS

Premiers beaul jours.

Enfants de la nature, liés à son existence, nous 's éprouvons tour à tour les diverses impressions de ce qui nous entoure, et, sans pouvoir nous en défendre, nous sommes souvent heureux ou malheureux, tristes ou gais, selon les variations de l'atmosphère. Languis<sants sous le règne de la canicule, agiles sous le sagittaire, tristes et glacés pendant l'hiver, nous renaissons avec le printemps, et les premières fleurs nous donnent effectivement les premiers beaux jours. Ils durent peu; image de la vie où l'homme n'a qu'un printemps et ne compte que quelques jours heureux. On se rappelle à ce sujet le testament d'Abdérame 111, qui régna sur une des plus belles portions de l'Europe


et dont le nom se conserve encore avec les ruines de ses magnifiques palais. Il vécut de longues années, et avant de mourir il traça ces mots remarquables « J'ai régné cinquante ans avec gloire, heureux dans ma famille, aimé de mes sujets, respecté de mes ennemis, j'ai vu combler tous mes désirs, réussir toutes mes entreprises j'ai goûté toutes les jouissances que l'amour, la fortune, la gloire et la puissance peuvent procurer, et j'ai calculé les jours où je me suis cru heureux ils sont au nombre de quatorze.

LE LAURtEH.

Le gloire mène au triomphe, la vertu mène au bonheur. Ovide, dans ses métamorphoses, raconte qu'une jeune nymphe, nommée Daphné, fuyait Appollon; arrivée sur le bord du fleuve Pénée, eUe invoqua son père et fut changée en laurier. On a supposé depuis qu'Apollon, dieu des vers, lui tint ce langage Puisque du Ciel la volonté jalouse

Ne permet pas que tu sois mon épouse,

Sois mon arbre du moins; que ton feuillagé henreux Enlace mon carquois, mon arc et mes cheveux. Aux murs du Capitole, à ces brillantes fêtes Où Rome étalera ses nombreuses conquêtes, Tu seras des vainqueurs l'ornement et le prix. Tes rameaux, respectés des foudres ennemis, Du palais des Césars protégeront t'entrée Et comme de mon front la jèunesse sacrée N'éprouvera jamais les injures du temps, Que ta feuille conserve uu éternet printemps.


Le laurier, par la beauté de son port, par sa verdure perpétuelle et ses émanations balsamiques, a paru digne aux anciens Grecs d'être consacré au dieu de la poésie et des arts. On l'avait également destinéa ceindre le front des vainqueurs. Au rapport de Pline, on le plantait autour des palais des Césars et des pontifes; il avait aussi la réputation de garantir de la foudre lestêtes couronnées de ses rameaux; et l'empereur Tibère, dans les temps d'orage, y cherchait un abri contre les effets du tonnerre. La couronne de laurier était devenne un des attributs d'Esculape, dieu de la médecine; symbole de la victoire, elle était la récompense des jeux olympiques deda Grèce. Au moyen-âge, elle a servi dans nos universités à couronner nos poètes, les artistes et les savants distingués par de grands succès. Celle qui ceignit longtemps, dans nos écoles de médecine, la tête des jeunes docteurs, devait être faite avec les rameaux de cet arbre garnis de leurs fruits, &ace<B laurei, ainsi que l'indiquent les titres de bachelier baccalauréat, qu'on est étonné de voir renaitre au -xtx° siècle, on tout se renouvelle.

LA PETITE MARGUERITE.

Heureni le cceur où règne finnocenM

Cette petite fleur charmante, une des premières qui parent nos vergers, est connue de tout le monde. H M'est pas un enfant qui n'en ait formé un bouquet


ou tressé une guirlande. Je l'ai vue devenir le symbole delandëlité.

Un père de famille, à qui la Providence avait accordé de la fortune et d'aimables enfants., perdit tout jeune encore, le premier de tous ses biens, une épouse qu'il chérissait tendrement. Peu après, sa fortune lui fut enlevée, et il eut encore le chagrin de voir tous ses enfants malheureux. Résigné comme un chrétien qui a placé son espérance en Dieu, il supporta ces divers coups sans murmure. Cependant son cœur ne s'ouvrait plus à la joie, l'hiver se passait sans un sourire, et en le voyant, on se disait 11 est malheureux. Au printemps, quand la marguerite ouvrait sa corolle, sa physionomie changeait d'expression, un doux sourire lui rappelait les jours de son bonheur, on eût dit qu'un ange consolateur lui était apparu. Souvent il portait cette fleur chérie à sa boutonnière, et ses amis, ayant deviné son emblème, sachant qu'elle lui retraçait le nom, les grâces et la touchante simplicité de son épouse, l'appelèrent fleur de <a /M~M.

LE MYRTHE.

Les bords de la Loire et de la Saône ont été souvent célébrés ont-ils plus.de mérites que les rives. charmantes de la Mayenne? Des sites riants, une riche végétation, une sorte d'opulence agricole rendent ces bords délicieux et ce qui en augmente le charme, ce sont les mœurs pures et simples de ses. habitants. On y retrouve des coutumes patriarcales qui se perpétuent


d'âge en âge, comme pour apprendre au monde étonné que la vertu a des délices cachées, préférables à tout le faux prestige de la fortune et des grandeurs. H en est une surtout dont le souvenir ne s'effacera jamais de mon cœur celle de consacrer les plus belles époques de la vie par des bouquets de (leurs. Ces bouquets, après avoir servi d'ornement, se suspendent aux murs noircis de l'habitation et c'est ainsi qu'on trouve, dans l'intérieur des chaumières, la nomenclature des beaux jours qui ont parsemé la vie de ces heureux mortets.

Dans une de ces vertueuses familles, deux enfants, le frère et la sœur, furent admis en même temps et pour la première fois au banquet eucharistique. Ce jour de bonheur si ardemment désiré, et pour lequel on s'était préparé avec soin, fut un jour de bénédiction. )1 est si doux à des cœurs purs de s'unir à Dieu dans 1~ sainte communion, qu'il est impossible de peindre cette jouis-.sance, aussi distante de nos satisfactions terrestres que le ciel est éloigné de la terre. La mère de ces heureux enfants, en les parant pour le saint Sacrifice, n'oublia ni la modestie de leur état ni le bouquet de fête; il fut composé cette fois de myrthes, de roses et d'oeillets.

Les saintes et augustes cérémonies de ce beau jour étant terminées, les enfants revinrent à la demeure paternelle et reçurent les tendres caresses de leurs parents. Vos fleurs vont se faner, dit l'aïeul en les bénissant; qu'il n'en soit pas de même de votre ferveur qu'elle croisse et affermisse votre vertu aussi longtemps que le myrthe de votre bouquet conservera sa fraîcheur


Les enfants étonnes se regardèrent, et le vieillard ajouta en souriant a Mettez eri terre les deux branches de myrthe, elles porteront des fleurs et des fruits en leur temps; j'espère du Seigneur la même grâce pour mes enfants. »

La prédiction dn bon père se vérifia. Les myrthes crûrent, ainsi que la piété des enfants. Fortifiée par les bons exemples de leurs parents, la vertu de ces bons enfants ne se démentit pas. La mort ayant enlevé les soutiens de cette famille, les deux enfants redoublèrent de zèle pour asurer le bonheur de leur mère; et pour subvenir aux nëces?itës de la vieillesse et de la maladie, Us furent obligés de faire le sacrifice de leurs arbustes.chéris.

Vendus chèrement à un amateur, j'ai vu ces deux myrthes embellir sa demeure. La vertu est toujours le partage de leurs premiers possesseurs.

L'OEILLET.

Je paie les soins qu'on me donne

Tout le monde sait que lorsque M"° de Scudéry visita Vincennes, on lui montra des œiHets que le grand Condé s'était ptu à cultiver pendant les jours de sa captivité, et qu'une heureuse inspiration lui 6t dire agréablement

En voyant ces oeillets qu'un illustre guerrier

Arrosa d'une main qui gagnait des batailles,

Souviens-toi qu'Apollon batissait des murailles

Et ne t'étonne plus que Mars soit jardinier.

16


Toujours couvert de fleurs, de fruits et de verdure, l'oranger est semblable à un ami généreux qui prodigue ses bienfaits. Son éducation est difficile, par suite desaccidents auxquels il est sujet; mais s'il dépasse ses premières et pénibles années, il vit des siècles. On cite, comme une preuve de la longévité de ces arbres, celui quifut saisi en 152 3 avec les meubles du connétable de Bourbon; il était déjà en France le plus bel arbre de son espèce, et on le croyait âgé de soixante-dix ans. II a brillé longtemps à Versailles, il aurait actuellement trois cent soixante-dixneuf ans. On montre à Fontainebleau plusieurs orangers qui étaient très-beaux du temps de François I". On en voit à Choisy qui ont appartenu à Catherine de Médicis. On a donné le nom d'orangerie aux serres qui abritent en hiver les plantes exotiques; et l'on en a fait souvent des lieux de délices. Vers l'an ~780, lorsque le superbe Potemkin occupait le second poste de l'empire russe, il voulut donner à sa souveraine, Catherine 11, un festin digne d'elle, et rassembla dans ses orangeries les plus belles fleurs et les meilleurs fruits de toutes les parties du monde. La cerise, l'ananas, l'abricot. la banane, le raisin et l'orange mûrirent exprès pour cette princesse, qui put un instant se croire transportée dans un pays magique, et rêver le bonheur sous des berceaux de myrthes et de magnolias. Le,repas fut d'une somptuosité sans égale; l'histoire n'en a pas conservé le détail, mais elle nous a transmis que le seul potage coûta 30,000 fr et cette particularité doit faire juger le reste.

L'OR&NHER

Donnez, donnez, et Dieu vous bénira.


LE CHARDON-CARMERE.

Aux petits des oiseam il donne leur pâture

Etsabontos'étendsurtoutetanature.

RACINE'

Si, dans un lieu désert, pierreux, aride, vous rencontrez le chardon-cardère, mes chers enfants, ne croyez point que cet humble végétal ait été relégué sur les rocs brûlés par le soleil parce que sa fleur était indigne d'orner un parterre non la main divine qui jette des moissons de rosés dans vos jardins, sème le chardon au désert pour des êtres charmants protégés du Ciel comme vous.

Remarquez ces feuilles qui embrassent la tige du chardon-cardère et se réunissent en forme de coupe elles gardent l'eau de pluie et présentent aux oiseaux l'abreuvoir qui leur manque au milieu de cette plaine sablonneuse. Le réceptacle des fleurs, hérissé de pi-. quants et formant la brosse naturelle dont se servent les bonnetiers, contient des graines défendues contre les insectes par les dards aigus de la plante c'est un magasin de vivres à peu de distance de l'abreuvoir. Ces graines sont enveloppées d'un soyeux duvet avec lequel un petit favori de la Providence garnit l'intérieur de son nid. Quelle tendre prévoyance a rassemblé dans le même végétai tout ce qui pouvait être utile à un ihabitant de l'air! N'est-il pas juste que le chardon, instrument de la charité céleste, après avoir nourri ceux qui avaient faim, abreuvé ceux qui avaient soif et logé d'aimables petits pèlerins, leur ait fait donner le nom de chardonnerets?


LA ROSE.

Elle ne vit qu'un jour.

Fleur cherchons tes .c(turs.e))epMea).) foi*

Kt le chaume du pauvre et le palais des rois

EUeornetoNslesans)abeautëtaptussage.

Le prix de l'innocence en est aussi l'image.

BOtSJOUK.

A cette fleur charmante se rattachent ordinairement les images les plus douces et les plus riantes. C'est la reine de nos jardins, l'emblème de la beauté, le symbole du bonheur en poésie, elle couronne les jeux, les ris et les plaisirs. Elle est l'ornement de nos fêtes; elle se jette même sur nos tombeaux; mais sa plus noble destination est de récompenser la vertu ou de joncher les lieux que doit parcourir notre divin Sauveur. Sans doute l'Eglise a aimé de placer !e triomphe de l'adorable Eucharistie dans la saison des roses. H était juste que la plus belle de nos fleurs contribuât à la pompe de la plus auguste de nos cérémonies.

Quel est ce grand concours? Et quel empressement Entraine tout un peupte aux pieds du Dieu vivant? Pourquoi ces pavillons ces bannières flottantes, Ces flambeaux, ces tapis, ces fleurs, ces riches tentes, Et ces hymnes dlvers, dont le sacré refrain Semble éveiller le bruit du bronze et de l'airain ? Ah c'est de l'Homme-Dieu la fête solennelle, Que tous les ans l'Eglise en ce jour renouvelle. Sous un dais rayonnant, de prêtres entouré, !t daigne se montrer hors du parvis sacré D'un pas majestueux lentement il s'avance.


La trompette sonore annonce sa présence. Des milliers de chrétiens, à cet auguste aspect, Tombent à ses genoux, saisis d'un saint respect. Dans les airs parfumés t'encens monte en nuage Un chœur nombreux d'enfants vole sur son passage; Et vêtus d'un lin blanc, symbole de'leurs cœurs, Ils signalent sa marche en luijetant des fleurs. C'est à travers les flots d'une foule innombrable, Et dans cet appareil pompeux et respectable, Que ce Dieu de grandeur traverse la cité. Mais toujours admirable en sa simplicité, Plutôt que les palais, il bénit les chaumières, Et; du pauvre et du riche accueillant les prière: Et les dons différents. sa main ouvre sur eux Les trésors de la terre et les trésors des cieux.

LE SOfC!.

Fleur de la tristesse.

Tout le monde connaît cette fleur dorée qui est l'emblème des peines de l'âme. Dédaignée dans nos jardins, elle est abondamment parsemée sur la surface du globe et offre à l'observateur plusieurs singularités remarquables. On la voit fleurir toute l'année; c'est pourquoi les Romains l'appelaient fleur des calendes ou de tous les mois. Ses fleurs ne sont ouvertes que depuis neuf heures du matin jusqu'à trois heures de l'après-midi elles se tournent toujours vers le soleil, et laissent échapper dans l'obscurité des étincelles phosphoriques, comme la capucine. On lui trouve encore une vertu hygrométrique, elle annonce les orages; et les paysans disent Elle aime la pluie.


Marguerite d'Orléans, aïeule d'Henri IV avait pour devise un souci se tournant vers le soleil, et pour âme Je ne veux suivre que lui seul. Cette vertueuse princesse entendait par cette devise, que toutes ses pensées, toutes ses affections se tournaient vers te ciel comme la fleur du souci vers le soleil.

Souci simple etmodeste, à la cour de Cypris,

En vain sur toi la rose obtient toujours le prix Ta fleur, moins célébrée, a pom moi plus de charmes. L'aurore te forma de ses plus douces larmes.

Dédaignant des cités les jardins fastueux,

Tu te plais dans les champs, aimé des malheureux, Tu portes dans les cosurs ta douce rêverie;

Ton éclat ptatt toujours à la mélancolie;

Et le sage Indien, pleurant sur un cercueil,

De tesfraiches couleurs peint ses habits de deuil. M. CHAUD.

LE SAULE PLEUREUR OU DE BABYLONE. Nous suspendîmes nos cithares aut saules du désert.

On suppose gracieusement que le saule dont nous parlons pleure toujours sa patrie et qu'il ne peut se consoler loin d'elle. On en a fait t'arbre des regrets, et on l'associe au cyprès pour l'ornement des mausolées. Oui, de tous les maux de la vie

L'absence est le plus douloureux.

Voilà pourquoi ces arbres malheureux

Sont consacrés à la mélancolie.

Saule cher et sacré, le deuil est ton partage;

Sois l'arbre des regrets et l'asile des pleurs

Tel qu'un fidèle ami, sous ton discret ombrage

Accueille et voile nos douleurs.

L. A. MÀHTM


LE TOURNESOL DES JARDINIERS.

L'ambitieux l'imite.

Le tournesol nous vient du Pérou, où ses fleurs étaient honorées comme les images de l'astre du jour. Les vierges du soleil/dans leurs fêtes religieuses, portaient une couronne d'or qui représentait cette fleur immense qui étincelait encore dans leurs mains et sur leurs poitrines. Les Espagnols, étonnés de ce luxe, le furent bien davantage lorsqu'ils virent des champs entiers de maïs et de tournesols imités avec tant d'art, que l'or dont ils étaient faits fut ce qui parut le moins admirable à ces avides conquérants.

A cet éclat de l'or opposons la leçon qui fut faite à un sage.

On raconte que Pythès, riche Lydien, possédant plusieurs mines d'or, négligea la culture de ses terres pour s'occuper uniquement de l'extraction de ses mines. Sa femme, qui était pleine de sagesse et de bonté, lui fit un jour servir un souper dont tous les plats étaient d'or. a Je vous donne, lui dit-elle, la seule chose que vôùs.cultivez; on ne peut recueillir que ce que l'on sème. » Pythès comprit la leçon qui lui était adressée, et méprisant un bien qui nous rend avares et souvent injustes, il s'attacha à l'étude de la vertu et consacra ses richesses à faire des heureux.


îjEVtOHER.

Fidèle au malheur.

Cette aimable fleur, la violette des murailles aime les vieux murs et croît sans culture sur les chaumières et les tombeaux. Lorsque la terreur régnait sur la France, une population effrénée se précipita sur l'abbaye de Saint-Denis pour jeter au vent les cendres de nos rois. Ces malheureux, après avoir brisé les marbres sacrés, comme effrayés de leur sacrilége, allèrent en cacher les débris derrière le chœur de l'église, dans une cour obscure où la révolution les oublia. Un poëte, en allant visiter ce triste lieu, le trouva tout brillant d'une décoration inattendue. Les fleurs de la giroflée jaune couvraient ces murs isolés, et cette plante répandait des parfums si doux dans cette religieuse enceinte, qu'on eût dit qu'un pieux encen s'élevait vers le ciel. A cette vue, le poëte s'écria

Mais quelle est cette fleur que son instinct pieux, Sur l'aile du zéphir, amène dans ces tieux ?

Quoi! t'j quittes le temple où vivent tes racines, Sensible giroflée, amante des ruines,

Et ton tribut fidèle accompagne nos rois

Ah puisque la terreur a courbé sous ses lois Du lis infortuné la tige souveraine,

Que nos jardins en deuil te choisissent pour reine; Triomphe sans rivale et que ta sainte fleur Croisse pour le tombeau, le trune et le malheur. TRCXEOU.


r LA VIOLETTE.

Emblème du mérite elle aime à se cacher.

On doit

L'obscure violette, amante des gazons

Aux pleurs de la rosée entremêlant ses dons, Semble votdoir cacher, sous leurs voiles propices, D'un pudique parfum les discrètes délices. Pur emblème d'un cfBur qui répand en secret Sur le malheur timide un modeste bienfait. BOISMUK.

à la violette un savant botaniste, Jean Ber-

tram, cultivateur dans la Pensylvanie. Cet homme, se livrant au labourage, rencontra une touffe de violettes, il en cueillit les fleurs, et cette circonstance décida* du reste de sa vie. Il trouva une telle jouissance à examiner les moindres particularités de son bouquet, qu'il s'atta cha à l'étude des plantes et devint botaniste. En 1815, lorsque Napoléon aborda le sol français, il avait un bouquet de violettes qu'il distribua à ses amis bientôt cette fleur devint le signe du ralliement et servit souvent les intérêts de l'exilé. Plus tard, lorsque Bonaparte n'eut plus à Sainte-Hélène que ses souvenirs, la violette croissait autour de sa demeure, et il aimait à la cultiver lui-même.

Une grand'maman qui voulait instruire sa petitefille tout en l'amusant, lui adressait cette leçon

Vois, travers cette épaisse verdure,

La violette éviter ton regard;

Son parfum charme, embellit la nature,

Et cependant elle vit à t'ecart.

Imite-la; soi! modeste comme eUe,

Secours la veuve, assiste l'orphelin,

Et si tu veux paraître encor plus belle, Aux malheureux cache toujours ta main.

17


t~ALBUM.

Pour la quinzième fois le soleil du 2 juin avait brillé pour Emilie; elle s'éveillait heureuse; c'était le jour de sa fête, et ses bons parents étaient dans l'usage de lui procurer à cette époque quelques récréations nouvelles. Après avoir assisté au saint sacrifice de la messe, qui devait se célébrer à son intention, et sanctifié par la-une journée qui lui semblait si délicieuse, elle devait jouir en toute liberté des plaisirs de son âge et les varier à l'infini.

Occupée de ces riantes pensées, embellissant déjà son avenir de tout le prestige des illusions, Emilie trouva, sur sa table à toilette, des fleurs et au milieu d'elles un album richement orné. C'était le cadeau du grand-père. Chaque année ce digne vieillard donnait à sa chère petite-fille un nouveau gage de sa tendresse. Dans les premières années de son âge, c'étaient des poupées et des joujoux; aux hochets de l'enfance s'étaient joints d-spuispeu quelques bijoux; et les caprices de la mode promettaient au bon père une grande facilité de varier ses présents. Mais, d'un regard observateur, il avait cru découvrir en Emilie un germe secret de coquetterie, défaut si naturel aux femmes, et il en avait été alarmé. Indulgent pour les fautes de la jeunesse qui


se trouvaient une suite de l'impétuosité de l'âge, il ne pouvan. tolérer celles qui tendaient ouvertement à faire négliger les devoirs réligieux et à substituer une vaine affection aux charmes d'une aimable modestie aussi voulut-il se hâter d'y remédier en donnant une agréable leçon à sa chère enfant. Elle s'attendait à recevoir pour sa fête une parure nouvelle; elle trouva un livre. Il était rempli de fleurs parfaitement représentées, au bas desquelles se trouvaient quelques préceptes moraux. J'en ai fait l'extrait que je vais rapporter ici.

L'ALBUM D'EMÏHB

ou

LES NOUVELLES LEÇONS DE LA NATURE PAR UN BON PÈRE.

A.

ABSINTHE (ABSENCE.)

Celui qui médit des absents ne doit point s'asseoir à ma table.

Traduction du distique écrit sur la table de S. Augustin. ACACIA PUDIQUE. (PUDEUR.)

La femme sainte et remplie de pudeur est une grâce qui surpasse toute grâce. Eccti. ixvi. L'emblème ordinaire des flenrs, o't les significations qu'on leur donne, se trouve entre les deui parenthèses.


ACANTHE. (AM.)

.Chaque ouvrier.habite en son art prie en travaillant; il applique sou âme aux travaux de son état et tâche d'y vivre selon la loi du Très-Haut. Eccti. xxxviti. ACHILLÉE MILLE-FEUILLES. ( GUERRE.)

On prépare un cheval pour le jour du combat, mais c'est le Seigneur qui sauve. Prov. xvi. ADOXA MUSQUÉE. (FAIBLESSE.)

Lorsque le sentiment de ma misère se réveille, et que ma raison me parait obscurcie, et couverte de ténèbres, je me cherche, etje tâche de me retrouver moi-même; car souvent, mon Dieu, je me sens si faible et si misérable, que je ne sais plus ce qu'est devenue votre servante, elle qui croyait avoir reçu de vous assez de grâces pour soutenir tous les orages èt toutes les tempêtes du monde. Sainte Térèse.

AJONC. (JALOUSIE.)

La femme jalouse est la douleur et l'affliction du coeur. Eccli. xïvi.

ALYSSE DES ROCHERS. (TRANQUILLITÉ.) Quand une armée ennemie camperait autour de moi, mon cœur ne serait point effrayé. Le Seigneur est ma lumière et mon salut qui pourrais-je craindre! ¥ Ps. xxv;.

AMANDIER. (ÉTOURDERIE.)

L'étourdi répand tout ce qu'il a dans l'esprit; le sage ne se hâte pas et se réserve pour l'avenir. Prov. Hix. AMARYLLIS. (FIERTÉ.)

L'humiliation suivra le superbe, et,la gloire sera le partage de l'humble d'esprit, frov. ïxtx.


ANACARDE. (PERFECTION.)

Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. S.Matth.v.

ANCOLIE. (FOLIE.)

La folie est au cœur de l'enfant; la verge de la discipline l'en chassera. Prov. ~vu. ANÉMONE. (SAOESSE.)

La sagesse est plus estimable que la force. Sag. vi. ANÉMONE DES PRÉS. (MALANE.)

Ne soyez point paresseux à visiter les malades, car c'est ainsi que vous vous affermirez dans )a~ charité. Eec'i. vu.

ASPHODÈLE. (RÉSURRECTION.)

Je sais que mon Rédempteur est vivant et que je ressusciterai au dernier jour. Job, "x-

AUBÉPINE. (JEUNESSE.)

Souvenez-vous de votre Créateur pendant les jours de votre jeunesse.. ~el. zn.

B,

BAGUENAUDIER. (AMUSEMENT FRIVOLE.)

Les mondains ont dit Faisons tomber le juste dans nos piéges, car il nous considère comme des gens qui ne s'amusent qu'à des niaiseries. Sag. n. BALSAMINE. (IMPATIENCE.)

L'impatience fait commettre des actes de folie. Prov. xtv.


BAOBAB. GRANDEUR.)

Dieu n'a égard à la grandeur de personne; car il a fait également les grands et les petits, et il a soin de tous mais les grands sont menacés des supplices les plus grands. Sag. Y). BASILIC. (HAINE.)

Il y a des justes et des sages; leurs œuvres sont entre les mains de Dieu; et cependant l'homme ne sait s'il est digne d'amour ou de haine. Eccl. ix. BAUME. (GUÉMSON.)

Ce ne sont ni des plantes ni des fomentations qui les ont guéris; mais c'est votre parole, ô Seigneur, qui guérit toutes choses. Sag xvi. BELLADONE. (MÉCHANCETÉ.)

Pourquoi êtes-vous timides! n'avez-vous pas encore de foi! '1 S. Marc. rv. BLUET. (FRANCHISE.)

Le Seigneur hait la langue amie du mensonge. Prov. vi.

BRIZE TREMBLANTE. (FRIVOLITÉ.)

Ne vous glorifiez point de votre parure; car les ouvrages du Très-Haut sont seuls admirables et glorieux, et ils sont cachés et invisibles. Eccl. x i. BUGLOSSE. (MENSONGE.)

Les lèvres menteuses sont en abomination au Seigneur, mais les personnes sincères lui sont agréables. -Prov. xii.

BUGRANE. (OBSTACLE.)

La conquête du royaume du ciel vous présente de grands obstacles c'est par de violents efforts qu'on les surmonte. S. Marc. xi.


c.

CAMPANULE. (RECONNAISSANCE.)

Vous tous qui craignez le Seigneur, venez, écoutez, et je vous raconterai tes grandes choses qu'il a faites pour mon âme. CAPILLAIRE., (SECRET.)

Quiconque révèle les secrets de son ami perd sa conHance et ne doit plus s'attendre à trouver un ami selon son cœur. Ecet. xxvn. CAPUCINE. (DisoRÈTioN.)

Parlez de vos affaires à un ami; n'en entretenez point un étranger. CENTAURÉE, herbe du grand seigneur. (FNUCiTÈ.)

Quand un homme est heureux, ses ennemis sont tristes; quand il est malheureux, on connaît quel est son ami. Eccl. x;i.

CERISIER. (BONNE ÉDUCATION.)

Le cœur des sages recherche l'instruction la bouche des insensés se repaît d'ignorance. Prov. xv. CHARDON-CARDÈRE. (PROVIDENCE.)

Qui prépare à l'oiseau sa nourriture lorsque ses petits crient vers Dieu et vont errants n'ayant rien à manger! Job. xxxviii.

CHICORÉE. (FRUGALITÉ.)

Une personne frugale jouit d'un sommeil salutaire ellé dortjusqu'au matin, et son âme se réjouit en ellemême, Eccl. xxxi. même.

CHRYSANTHÈME BLANCHE. (CHASTETÉ.)

0 quelle est belle la jeunesse chaste et noble sa mémoire est immortelle car elle est connue de Dieu et des hommes; on l'imite lorsqu'elle est présente, on la


regrette quand elle se retire, et une éternelle couronne est je prix des combats qu'elle a livrés pour se conservertrtomphanteetpure. Sa~iv CIRCÉE. (SORTILÈGE.)

L'ensorcellement des niaiseries empêche de voir ]e

bien.

CLÉMATITE toujours verte. ( PAUVRETÉ.) Sag. Où la femme n'est point, soupire l'indigent. &cl.ll~.

Eed.xxv;.

Celui qui ferme l'oreille au cri du pauvre criera luimême et ne sera point écouté. Prov.x!, CLOCHETTE. (BAVARDAOE.)

Les longs discours ne sont point exempts de péché. Prov. i.

COSSE DE GENÊT. (nuMinTE.)

La prière d'un cœur qui s'humilie perce les nues; il ne se retire point que le Très-Haut ne l'ait regardé. Ecel.xxxvi.

CUSCUTE. (BASSESSE.)

It en est qui s'abaissent d'une manière vicieuse et qui sont au fond remplis de tromperie. Eccl. xn. CYPRÈS. (DEUIL.)

Il vaut mieux aller à une maison de deuil qu'à une maison de festin; car, dans cei.e-ià. on est averti de ?a fin de tous es hommes et les vivants pensent alors à ce qui doit leur arriver un jour. ~ect vu

D.

DAHLIA. (DÉSIR DE PLAIRE.)

Ne cherchez point pour ornement la frisure des cheveux, les bijoux, la richesse des habits, mais plutôt ]es dons du cœur et de l'esprit. S. Pierre.


DATURA. (CORRUPTION.)

Que la sagesse vous garde des femmes .inconnues, à langage doux et flatteur. Prov. vu. );

ÉGLANTINE. (siMpuciTÈ.)

La simplicité des justes les conduira'heureusement. ` Prov. xi.

ENOTHÈRE A GRANDES FLEURS. (INCONSTANCE.) Vous avez abandonné votre prochain, comme un oiseau qu'on tenait et qu'on laisse envoler et vous ti'e le reprendrez plus. Ilfuit comme une proie qui a rompu le filet car vous avez blessé son âme. Eccl. uvn. ÉPHÉMÈRE DE VIRGINIE. (ATTRAITS DU JEUNE AGE.) Au lever du soleil l'herbe se sèche, la fleur tombe et perd toute sa beauté. S. Jacq. i. F..

FLEUR D'ORANGER. (BONTÉ.)

Elle a ouvert sa main à l'indigent, elle a étendu ses bras vers le pauvre. Prov. xxxi. FRAXINELLE. (coLÈRE.)

L'homme conserve sa colère contre un homme et il ose demander à Dieu d'être guéri Il n'a pas de compassion pour son semblable, et il ose demander à Dieu miséricorde Quelle prière lui obtiendra le pardon de ses péchés? Eccli. xxvm. G.

GENÉVRIER; (SALLE D'ASILE.)

Mon père_et ma mère m'ont abandonné, mais le Seigneur m'a reçu entre ses bras. Ps. xxvi.


GÉRANIUM. (CAUSTICITÉ.)

La malice du méchant retombera sur lui. Prov. xi. GIROFLÉE. (DOUCEUR.)

Une parole douce apaise la colère. Prov. xv. GRËNADILLE BLEUE. (roi.)

La foi subsistera éterneUement. Eccti. XL.

H

HÉLIOTROPE. (OBJET ENIVRANT.)

0 qu'il est admirable le calice enivrant du Seigneur. Ps. xtn. HÉMÉROCALLE. (PRUDENCE.)

Travaillez à acquérir et la sagesse et la prudence. Prov. tv.

HERBE, gazon. (uriuTÈ.)

Dieu fait naître le gazon pour les animaux, et l'herbe pour le service de l'homme. Ps. cm. HORTENSIA. (FROIDEUR.)

Si vous n'aimez pas votre frère que vous voyez, comment aimerez-vous Dieu que vous ne voyez pas? S. Jean. I.iv.

o HOUBLON. ( INJUSTICE.)

Celui qui sème l'injustice moissonnera les maux. Prov. Mn.

t.

IMMORTELLE. (PERSÉVÉRANCE.)

Persévérez, dans la vertu jusqu'à l'avènement du Seigneur. S. Jacq. v. IMPÉRIALE. (PUISSANCE.)

L'Agneau qui a souffert la mort est digne dé recevoir la puissance, la divinité, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire et la louange. Apoc. v.


IVRAIE. (vies.)

Lorsque le méchant est descendu au dernier degré du vice, il méprise tout, mais l'ignominie et l'opprobre le suivent. Proy.xv'n.

J.

JASMIN COMMUN. (AMABinrÉ.)

Le sage se rend aimable dans ses discours. Eccl. XXI. L'homme dont la société est aimable se fera chérir plus qu'un frère. Prov. xviii. JONC. (DOCILITÉ.)

Obéissez à vos supérieurs et soyez-leur soumis afin qu'ils s'acquittent avec joie, et non avec tristesse, de leur surveillance sur vos âmes, dont ils doivent rendre compte à Dieu. Hebr. xni. JONQUILLE. (DËsiR.)

Ne suivez pas tous vos désirs, et détournez-vous de votre propre volonté. Si vous contentez les désirs de votre âme, vous deviendrez la joie de vos ennemis. Eccli. xviii.

JULIENNE. (FAUSSETÉ.)

Ceux qui sont dissimulés et doubles de cœur attirent sur eux la colère de Dieu. Job. Hxyui. JUSQUIAME. (PERFIDIE.).

Ne suivez pas la voie des impies fuyez les méchants. Prov. iv.

R.

KETM1A. (NÉGLiGENCE.)

Celui qui méprise les petites choses tombera insensiblement. Eccli. xix.


L.

LAVANDE. (MÉFIANCE.)

Si vous avec un ami, éprouvez-te et ne le croyez pas aisément. Ecel.vi. LIANE. (NŒUDS.)

Les liens de la sagesse sont des ligatures salutaires. Eccl.vt-

LILAS BLANC. (INNOCENCE.)

Qui montera sur la montagnn du Seigneur? Celui dont les mains sont innocentes et le cœur pur. Prov.xxm.

LIS. ( CANDEUR.)

Celui qui aime la pureté du cœur aura le Roi pour ami Fa.xxii. M.

MARRONNIER D'INDE, (LUXE.)

Un homme riche, vêtu de pourpre et de lin, se traitait magnifiquement tous les jours. Il mourut et fut enseveli dans l'enfer. S.Luc.xvi. MATRICAIRE. ( PASSION.)

D'où vienneut les guerres et les procès! n'est-ce pas despassions? 1 S.hcq.iv MÉLÈSE. AMBITION.)

Comment es-tu tombé du ciel, toi qui disais «J'éta blirai mon trône au-dessus des astres de Dieuje m'élèverai au-dessus des plus hautes nuées s Et cependant tu as été précipité au fond du )ac is. xjy. MENTHE. (VERTU.)

Avec le secours de Dieu nous ferons des actes de vertu. Ps. Lix.


MENIANTHE. (CALME, REPos.)

Vous reposerez en paix, votre sommeil sera. ,tranquille, si vous suivez les conseils de la sagesse. PTOV. IH.

MIROIR DE VÉNUS. (FLATTERIE.)

Tenir 'à son ami des discours flatteurs c'est tendre un filet à ses pieds. Prov. xm. MORELLE, ~eMce-a~e. (vÉMTÉ.)

Suis-je devenu votre ennemi parce que. je vous ai dit la vérité? Gal. iv. MOUSSE. (AMOUR MATERNEL.)

Une mère peut-elle oublier son enfant! Et quand elle t'oublierait, je ne vous oublierai jamais, dit le Seigneur. Isale. xn!. MUGUET ANGULEUX', sceau de Salomon. (BONHEUR.) Il est un héritage où rien ne peut ni se détruire, ni se corrompre, ni se flétrir, et qui nous est réservé dans les cieux. S. Pierre. I. t.

N.

NARCISSE. (AMOUR-PROPRE.)

Ne soyez peint sage à vos propres yeux. Prov. m.

O.

ŒILLET BLANC. (FIDÉLITÉ.)

Ne différez point d'accomplir.ce que vous avez promis à Dieu. Ecd. ŒILLET D'INDE. (AVERSION.)

L'aversion des enfants pour les conseils de la sagesse est cause de leur perte. Jusques à quand ô jeunesse aimerez-vous les puérilités! Etourdis, jusques à quand aimerez-vons ce qui vous nuit? Imprudents, jusques à quand haïrez-vous la science? Prov. i..


ŒILLET MIGNARDISE. (ENFANTILLAGE.)

Quand j'étais enfant, je jugeais en enfant, je raisonnais en'enfant; mais en arrivant à l'âge de raison, j'ai rejeté tout ce qui appartenait à l'enfance. I. Cor. xui. OLIVIER (pAix.)

Je vous donne la paix, mais non comme le monde la donne. S Jean. xiv. OPHRYS-MOUCHE. (EpRECR.)

Nous ne vous avons pas prêché une doctrine d'erreur ni de tromperie; mais comme Dieu nous a'choisis pour nous confier son Evangile, nous parlons non pour plaire aux créatures, mais pour plaire à Dieu, qui éprouve nos cœurs. L Thess. 11. F.

PALME. (~GLOIRE.)

Toute chair n'est que de l'herbe, et toute sa gloire est comme la fleur des champs. Isaîe.xL. PATIENCE. (PATIENCE.)

L'homme patient vaut mieux que l'homme vaillant, et le vainqueur de soi-même est préférable au conquérant des villes. frov. xvi. PENSÉE. (souvENiR.)

Ecoutez les instructions de votre père n'oubliez jamaia les avis de votre mère. Pr~- 1PERCE-NEIGE. (CONSOLATION.)

Seigneur, vos consolations ont réjoui mon âme à proportion des nombreux chagrins qui avaient pénétré dans mon cœur. Ps. xcn;; ,PERSIL. (FESTIN.)

Tel est ami au temps du festin, qui ne le sera plus au temps de la. nécessité. Ecc. v[.


PEUPLIER. (TEMPS.)

Faites vos bonnes couvres avant que le temps soit pass et Dieu vous en donnera la récompense dans l'éternité. Eccl.Li.

PEUPLIER-TREMBLE. ( aEMissEMEN-r.)

Le Saint-Esprit vient au secours de notre faiblesse; car nous ne-savons ce qu'il faut demander dans nos prières, mais l'Esprit-Saint le demande pour nous avec des gémissements ineffables. Rom. vin. 'PIED D'ALOUETTE. (LÉGÈRETÉ.)

Une personne légère commet de grandes fautes pour badiner. Prov. x. PIVOINE. (HONTE.)

Ayez de la honte pour ce que je vais vous dire car il n'est pas bon d'en avoir pour tout, et il y a de bonnes choses qui ne plaisent pas à tout le monde. Rougissez d'adresser à vos amis des paroles offensantes, et de reprocher ce que vous avez donné. Ecel. xu. PRIMEVÈRE. (ESPÉRANCE.)

Ne vous laissez point abattre comme ceux qui sont sans espérance. 'I. Thess. <v.

R.

RENONCULE SCÉLÉRATE. (INGRATITUDE.)

Le malheur ne sortira jamais de la maison de l'ingrat qui rend le mal pour le bien. Prov. xvn. RÉSÉDA. (VERTU CACHÉE.)

Beaucoup de nHes out amassé des richesses, mais la femme vertueuse les a toutes surpassées. Prov. XM).


ROMARIN. (couRAGE.)

Agissez avec courage, que votre cœur se fortifie, et comptez_ sur-l'aide du Seigneur. Ps.~xvf. RONCE. (ENVIE.)

L'envie et la colère abrègent les jours, et l'inquiétude amène la vieillesse avant le temps. EeeU.Mi. ROSE. (BEAUTÉ.)

La grâce est trompeuse, la beauté vaine la femme qui craint le Seigneur mérite seule d'être louée. Prov.xtX).

ROSEAU. (TRAHISON.)

Le roseau brisé trompe celui qui s'appuie dessus et lui perce la main. Is.xxv). ROSE OUVERTE. (onAOE.)

La femme gracieuse obtiendra de la gloire. Prov. x). RUE. (PURt.NCATMN.)

Donnez l'aumône de ce que vous avez et toutes choses vous seront pures. Mais malheur à vous qui payez la dîme -de la menthe, de la rue et des autres herbes, et qui négligez la justice et l'amour de Dieu! c'est là ce qu'il fallait pratiquer sans omettre les autre choses. S.Luc. xi.

Qui est-ce qui connaît ses fautes? Purifiez-moi mon Dieu, de celles qui sont cachées en moi. Ps. xvm. S.

SAINFOIN OSCILLANT. (AGITATION.)

Les impies ressemblent à une mer agitée qui ne peut se calmer et dont les flots retombent en se brisant sur la fange. 15. Lvil.


SARDONIE. (IRONIE.)

Vous avez méprisé mes cousei)s et mes réprimandes dit la Sagesse; je rirai aussi à votre mort, et je vous insulterai. Prov. I. SAUGE ÉCLATANTE. (zÈLE.)

Le zèle de votre maison m'a dévoré. Ps.xxvm. SAULE-PLEUREUR. (MÉLANconE.)

Assis aux bords des fleuves de'Babylone, nous versions des larmes en nous souvenant de Sion. Nous avons suspendu nos harpes aux saules du rivage car les vainqueurs qui nous traînaient en captivité nous demandaient de chanter nos cantiques. Eh comment répéter les hymnes du Seigneur surune terre étrangère! Ps. cxxxvi. SCABIEUSE. (VEUVE.)

Le Seigneur détruira les palais des superbes, et il affermira l'héritage de la. veuve. Prov. xv. SENSITIVE. (SENSIBILITÉ.)

Le juste ménage la vie des animaux mêmes qui lui appartiennent mais les entrailles de l'impie sont cruelles. Prov.xn.

SERPENTAIRE. (HORREUR.)

Dieu a également en horreur l'impie et son impiété. Sag.xiv.

.SOUCI. (TRISTESSE.)

Evitez la tristesse, elle ronge le cœur. Eccli. xxxvm, SOUCI PLUVIATILE. (PRÉSAGE.)

Vous dites le soir «Il fera beau, car le soleil est rouge.» Et vous dites le matin: «Nous aurons de l'orage, car le ciel est sombre et enflammé. )) Vous savez bien reconnaître ce que présagent les diverses apparences du ciel. et vous fermez les yeux aux signes et aux prophéties! S.Matth.xvi.

18


SYRINGA. (AMOUR FRATERNEL.)

Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. S.Jean.xin.

T.

THUYA. (VIEILLESSE.)

La vieillesse est une couronne d'honneur quand elle suit les voies de la justice. Prov. xvi. THYM. (ACTIVITÉ.)

Avez-vous vu un homme prompt à faire ses œuvres? il paraîtra devant les rois, et non devant la foule populaire. Frov. 1x11.

TOURNESOL. (roMUNE.)

Les richesses ne serviront de rien au jour de la vengeance. ~°v- xi. TULIPE. (ORGUEIL.)

Où sera l'orgueil, sera la confusion. Prov. xi. V.

VIGNE. (IVRESSE.)

La femme qui s'adonne au vin est un sujet de grande colère et d'injures atroces; sa honte ne sera point cachée. Eecl. xvi.

VIGNE-ALLELUIA. (joiE.)

L'âme joyeuse rend la jeunesse florissante; l'âme triste dessèche les os. Prov. xvn. VIOLETTE. (MODESTIE.)

Les fruits de la modestie sont la crainte du Seigneur, la richesse, la gloire et la vie. Prov. xxn. VIOLIER. (ATTACHEMENT.)

Pour moi, je suis comme l'olivier qui porte du fruit dans la maison de Dieu j'ai établi pour toute l'éternité mon espérance en lui. Ps. Li.


Y.

YEUSE. (INUTILITÉ.)

Tout arbre.pui ne porte pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu. S.Matth.vn. Z.

ZINNIA. (RÉSIGNATION.)

Heureuse l'âme qui s'abandonne à la providence de Dieu afin qu'il dispose d'elle comme il lui plaira, et qui, dans tout ce qui lui arrive., ne voit que sa main pater- nelle. Maximes chrétiennes. La dernière page de l'album représentait une colonne antique autour de laquelle serpentait une jeune tige de lierre; aucune sentence ne se trouvait écrite au-dessous. Emilie, devinant l'intention de son aïeul, écrivit aussitôt d'une main un peu tremblante Bon père, vos lecons ne seront pas perdues; je veux imiter la constance du lierre, vivre e( mourir attachée à la vertu

L'empressement qu'Emilie avait mis à parcourir son album ne lui avait pas permis de remarquer qu'elle n'était pas seule; mais sa mère, qui venait de lire les lignes qu'elle achevait de tracer, la serrait dans ses bras; et cette aimable enfant recevait déjà la récompense de la vertu.

Ces mots s'adressent à un bon père dont j'ai rem les tendres leçons. Puissent ces pages tomber entre ses mains! il y trouvera l'expression de mon affectueuse reconnaissance.


Absence.

Activité. Agitation.

Amabilité.

Ambition.

Amour fraternel.

Amour maternel.

Amour-propre.

Amusement frivole. ~Art.

Asile, secours.

Attachement.

Attrait du jeune âge. Aversion.

Bassesse.

Bavardage.

Beauté.

Bonheur.

Bonne éducation.

Bonté, générosité.

Calme, repos.

Candeur, pureté. Causticité.

Charité.

DICTIONNAIRE

DU LANGAGE DES FLEURS.

A.

Absynthe.. Thym.

Sainfoin oscillant.

Jasmin commun,

Mélèze.

Syringa.

Mousse.

Narcisse.

Baguenaudier.

Acanthe.

Genévrier..

Violier.

Ephémère de Virginie.

Œillet d'Inde.

B.

Cuscute.

Oochette.

Rose ouverte.

Muguet (sceau de Sa/OMonA Cerisier.

Fleur d'oranger.

C.

Ménianthe.

Lis blanc.

Géranium.

Lobé)iafu!gens.


Chasteté.

Colère.

Consolation.

Corruption.

Courage.

Désir.

Désir de plaire. Deuil.

Discrétion.

Docilité.

Douceur.

Enfantillage. Enivrement.

Envie.

Erreur..

-Espérance.

Etourderie.

Faiblesse.

Fausseté.

Félicité.

Festin.

Fidélité, bonne foi. Fierté.

Flatterie.'

Foi (croyance).

Folie.

Fortune.

Franchise.

Frivolité.

Froideur.

Frugalité.

Chrysanthème blanche de l'Inde. Fraxinelle.

Perce-neige.

Datura.

Romarin.

D.

Jonquille.

Dahlia.

Cyprès.

Capucine.

Jonc.

GHroSée.

E.

Œillet mignardise.

Héliotrope.

Ronce.

Ophrys-mouche.

Primevère.

Amandier.

F.

Adoia musquée.

Julienne.

Centaurée.

Persil.

Œillet blanc.

Amaryllis.

Miroir de Vénus.

Grenadille bleue.

Ancolie..

Tournesol. q

Bluet.

Brize tremblante.

Hortensia.

'Chicorée.


Gémissement.

Gloire.

Grâce.

Grandeur.

Guérison.

Guerre.

Haine.

Hermitage.

Honte.

Horreur.

Humilité.

Immortalité.

Impatience.

Inconstance.

Ingratitude.

Injustice.

Innocence.

Inuulité.

Ironie..

Ivresse.

Jalousie,

Jeunesse.

Joie.

Légèreté.

Luxe.

Maladie.

Méchanceté.

G.

Peuplier tremble.

Palmier.

Rose de mai.

Baobab.

Baume.

Achillée mille-feuilles.

H.

Basilic.

Polygala.

Pivoine.

Serpentaire.

Cosse de genêt.

t.

Amarante.

Balsamine.

Œnothëre à grandes fleurs. Renoncule scélérate.

Houblon.

Lilas blanc.

Yeuse.

Sardonie.

Vigne.

J.

Ajonc.

Aubépine.

Vigne-alleluia.

L.

Pied d'alouette.

Marronnier d'Inde.

M.

Anémone des prés.

Belladone.


Mé6ance.

Mélancolie.

Mensonge.

Modestie.

Négligence.

Nœud.

Obstacle.

Orgueil.

Paix.

Passion. `

Patience.

Pauvreté.

Perfection.

Perfidie.

Persévérance.

Providence.

Présage.

Prudence.

Pudeur.

Puissance.

Purification.

Reconnaissance.

Refroidissement.

Résignation.

Résurrection. Sagesse.- `

Secret.

Sensibilité.

Lavande.

Saule pleureur.

Buglosse.

Violette.

N.

Ketmie.

Lianes.

0.

Bugrane.

Tulipe.

P.

Olivier.

Matricaire.

Patience.

Clématite toujours verte. Anacarde.

Jusquiame.

Immortelle.

Chardon.

Souci pluviatile.

Héméroca~e.

Acacia pudique.

Impériale.

Rue.

R.

Campanule.

Laitue.

( Zinnia.

Asphodèle blanc.

S.

Anémone.

Capillaire.

Sensitive.


Simplicité.

Sortilége.

Souvenir.

Temps.

Timidité.

Trahison.

Tranquillité..

Tristesse.

UtiUté.

Vengeance.

Vérité.

Vertu.

Vertus cachées.

Veuve.

Vice.

Vie.

Vieillesse.

Zèle.

Eglantier.

Circée.

Pensée.

T.

Peuplier blanc.

Belle de nuit.

Roseau.

Alysse des rochers.

Souci.

U.

Herbe, gazon.

V.

Iris flambe.

MbreHedouceamëre. Menthe.

Réséda.

Scabieuse,

Ivraie.

Luzerne.

Thuya.

Z.

Sauge éclatante.


EXPLICATION

DE QUELQUES MOTS UStTES DANS LA BOTANIQUE.

1.

A.

Acaule, sans tige.

Agame, privée d'organes sexuels.

Agronomie, régles de l'agriculture.

~~M~~ partie blanche et farineuse de la graine.

Amentacées, se dit des fleurs en chaton ou queue de chat. Angiospermie, classe de plantes dont les semences sont recouvertes.

Anthère, partie supérieure de t'étamine qui contient le pollen. 0

Aphyllée dépourvu de feuilles.

Assoler, alterner la culture d'un champ.

Aubier, couches ligueuses qui n'ont point encore acquis la dureté du bois.

B.

Balle, pellicule qui couvre le grain dans les graminées. Bédégar, excroissance spongieuse sur certains rosiers. Bijuguée, feuille composée de quatre folioles.

Bouture, jeune branche que l'on coupe à certaines plantes, et qui, mise en terre, prend racine.

Bractées, petites feuilles qui accompagnent les fleurs.

19


.c.

Calice, production de l'éeorcc de la plante, servant d'enveloppe extérieure de la fleur.

Campaniforme, en forme de cloche.

Ca;MM/e, péricarpe creux, membraneux, sec, enveloppant des semences sèches.

Carène, pétale inférieur des papilionacées.

Caryophillée, en forme d'oeillet.

Caulinaire, feuille attachée à la tige, non aux branches. Cayeu, rejeton d'un ognon à fleur.

Chaton; espèce de calice formé d'écailles, en forme de bourgeons ou paillettes, souvent velu, sur un réceptacle commun. Collerette, partie qui remplace le calice dans certaines plantes.

Collet, partie supérieure de la racine où commence la tige. CoMti~e~ c'est-à-dire nées ensemble on donne cette épithéte à des feuilles placées sur la tige, vis-à-vis l'une de l'autre, et réunies par leur base.

Cortical, fait de la substance de l'écorce.

Cory~?, disposition de fleurs telle que les pédoncules qui les portent sont graduées le long de la tige, comme dans la panicule, et arrivent tous à la même hauteur, formant à leur sommet une surface plane.

Cotylédons, substance formant la plus grande partie du volume de la semence; sortis de terre, ils sont sous l'apparènce d'une ou deux feuilles qui ne ressemblent pas à celles qu doivent les suivre.

Cryptogame, dont le genre est douteux. !).

Décagynie, ordre des plantes à dix pistils.

Décandrie, classe des plantes à dix étamines.

Décurrent, pétiole ou fenit'e dont les cotés se prolongent sur la tige.

Diadelphie; classe des plantes dont les étamines sont réunies par leurs filets en deux corps.


Diandrie, classe des plantes à deux étamines.

Dicline, se dit des étamines et des pistils qui se trouvent dans la même espèce sur deux fleurs distinctes, soit sur le même pied, soit sur deux pieds séparés.

Dico/yMoKe, qui a deux cotylédons.

Didynamie, clause des plantes à quatre étamines, deux grandes et deux petites.

Digynie, classe des plantes à deux pistils.

Dioécie. Voyez Dioïque.

Dioïque, qui porte des fleurs mates ou des Heurs femelles, sur deux individus ou sur deux pieds distincts.

Distique, se dit des feuilles ou des rameaux rangés sur deux rangs opposés.

Divergent, ordre de plantes à douze pistits.

Do~eoM~rtc, classe des plantes à douze étamines. Drageon, pousse qui sort de la racine d'une plante. Drupe, péricarpe cliarnu, contenant un noyau au centre. E.

Endécandrie, classe des plantes à onze étamines.

Endocarpe, membrane intérieme qui revêt la cavité seminiférc.

~M~a~-M, classe des plantes à neuf étamines.

Epicorpe, membrane mince qui forme l'enveloppe extérieure d'un fruit.

Epigyne, corolle qui prend naissance au sommet de l'ovaire. Episperme, pellicule qui enveloppe la graine.

Etamines, organes mates des fleurs.

F.

Fastigié, se dit des rameaux ou des fleurs qui partent d'un pédoncule commun.

Flosculeux, composé de fleurons.

Frutescent, se dit des tiges vivaces qui approchent de la

consistance du bois


G.

Géminé, se dit des feuilles, des pédoncules ou des fleurs qui partent deux à deux du même point.

Gemme, bourgeon. Glabre, feuille lisse, sans poils. Glonaérule, assemblage de fleurs par groupes disposés le long de la tige.

Glume, pellicule qui recouvre le grain dans les graminées. G'K!to~m!e, classe de plantes dont les semences sont à nu Gynandrie, classe des plantes dans,lesquelles les deux sexes sont réunis.

H

~faMpe, tige herbacée, sans feuilles, partant immédiatement de la racine et qui ne porte que dés fleurs.

Heptagynie, ordre de plantes à sept pistils.

~epfa'M~:?, classe des plantes à sept étamines.

Hermaphrodile, qui ne porte que des fleurs garnies d'étamines et de pistils.

Ne.Ea~tt!e, ordre de plantes qui ont six pistils.

Hexandrie, classe des plantes à six étamines.

Hypocratéri forme, en forme de soucoupe.

//)/po~!M,'corolle, étamine, attachée au-dessous de l'ovaire.

t.

/e<MaM(~ classe des plantes à vingt étamines.

fH/'MNfh'&M/t/o'M~ en forme d'entonnoir.

L.

Za&t'~ se dit des fleurs dont la corolle est partagée en deux lèvres l'une supérieure appelée casque l'autre inférieure appelée barbe.

Liber, écorce intérieure du végétal; il est composé de pellicules qui représentent les feuilles d'un livre.


~.trn&e, partie supérieure, ordinairement ouverte et colorée, d'une~orottemonopétate.

Z,o&c, chacune des deux parties qui forment la semence de certaines plantes.

M.

Monadelphie, classe des plantes dont. les étamines sont réunies par leurs filets en un seul corps.

Monandrie, classe des plantes aune étamine.

Monocline se dit d'une ptante dont les organes sexuels, étaminea et pistils, sont réunis dans la même fleur. J~oMo~cte, classe des plantes qui portent des fleurs mâles et femelles distinctes sur la même tige.

Monogynie, classe-des plantes dont les fleurs n'ont qu'un pistil. AfoKOt~M~ qui porte sur le même pied des fleurs mates et femelles distinctes.

JMuo'one, terminé par une pointe aiguë.

N.

Nectaire, partie de la fleur, très-variée pour la forme, ou les abeilles vont prendre le miel.

0-

Octandrie, classe des plantes huit étamines.

Ombellifère, en ombelle ou paraso).

Ofat)-e, base souvent renflée du pistil, qui contient tes rudiments des semences.

P.

faHf~Mre, se dit des feuilles qui ont la forme d'une guitare, d'un violon.

Panicule, assemblage de fleurs qui forment plusieurs corps séparés et allongés comme une grappe. 1

Parasite, qui nait et croit sur Une autre plante et se nourrit de sa substance.


Po'a&o/e (M), feuille plus longue que large, arrondie au sommet, et dont le diamètre transversal diminue peu à peu. Parenchyme, substance pulpeuse ou tissu cellulaire qui forme le corps de la feuille ou du pétale; il est couvert, dans l'un ou dans l'autre, d'un épiderme.

Fe'doncM/e, soutien de la fleur.

Pentagynie, classe des plantes à cinq pistils.

Pentandrie, classe des plantes à cinq étamines.

Périanthe, calice parfait et régulier, embrassant immédiatetement la fleur.

PAtca~e, enveloppe des semences.

P~)'ty!/ne, corolle on étamine insérée autour de l'ovaire libre, au fond de la fleur. <.

Personné, en forme de masque.

P~<o~, partie d'une corolle de plusieurs pièces, ou bien formant la corolle elle-même lorsqu'elle est d'une seule pièce. P~o~ petite queue qui sert de support à la feuille. Phanérogame, plante dont les organes sexuels sont apparents. P~<o~:<, art de décrire les plantes.

Phytothérosie, traitement des plantes.

PM<t7, organe femelle de la fleur.

Plumule, rudiment qui, lors de sa germination sort des lobes séminaux.

Po~en, poussière séminale fécondante, contenue dans les anthères.

Po~adc/p~M, classe des plantes dont les étamines sont réunies par leurs filets en plusieurs corps.

Polyandrie ,'classe des plantes à plus de vingt étamines. Pulpe, substance charnue des fruits, des légumes, des feuilles.

Pyxide, fruit en forme de boite.

R.

Réceptacle, fond du calice où est uxé l'ovaire.

Rudiment, premier linéament de la structure des organes.


S.

Samare, fruit qui consiste en une capsule coriace, membraneuse.auneoudeuxtoges.

.Sat'cocafpe, partie charnue des fruits.

Sertule, assemblage de pédicules unifinres, naissant d'un même point.

Sessile, sans queue, dénué de support, de pétiole.

Silicule, péricarpe en cteur retourné, portant un style dans l'échancrure et séparé intérieurement par une cloison transversale. Silique, péricarpe membraneux, plus long que large, à deux valves où les semences sont attachées le long des deux sutures.

Spo~Ae, calice membraneux dans certaines plantes.

Spatulée, feuille de la forme d'une spatule de pharmacien. Stygmate, sommet du pistil, porté sur un style.

Stipule, support membraneux qui accompagne souvent les feuilles.

S<!W, légèrement sillonné de lignes parallèles.

Strobile, péricarpe imbriqué, fait d'écailles resserrées et endurcies.

Style, partie du pistil, ordinairement posée sur l'ovaire, portant le stigmate.

Subulé, en forme d'alène.

Suture, ligne ou sillon inégal, semblable à une couture. Synanthérie, à anthères conjointes.

Syncarde, fruit composé de plusieurs fruits nés d'une seule fleur.

Syngénésie, classe des plantes à plusieurs étamines réunies. T.

Taxonomie, classification des plantes.

Télradynamie, classe des plantes à quatre grandes étamines et deux courtes.

7'e(ra$!/HM, classe des plantes à quatre pistils.

ï'<~)-a?td'rtt', classe des plantes à quatre étamines.

Thyrse, panicule serrée, ovale, allongée.


7'on:M<et< couvert d'un duvet plus ou moins serré. Triandrie, classé des plantes à trois étamines. 7)-t~Mt~ classe des plantes à trois pistils. yM&~fM.f, renne et plus ou moins charnu.

u.

Utricule, ceDuIe en forme de petite outre.

V. 1

Verticillé, rangé en anneau ou collier autour de la tige. lïvace, qui vit plusieurs années.

Valve, collerette du champignon.

Vrille, rameau fUiforme, roulé en spirale, qui sert à la plante

à s'attacher aux corps voisins


TABLE ALPHABÉTIQUE

DES PLANTES CITÉES DANS CET OUVRAGE.

Abricotier. 42,119.

Absynthe.103,195.

Abroma, 81.

Acacia. 21, M, 48, 95, 117. (faux). 73.

pudique. 48, 195. Acanthe. 68, 91, t69, 196. Ache, 103.

Achillée mille-feuilles. 196 Aconit. 28, 44,102.

Adoxa-musquée. 196. Agave. 37.

Agrostide commun. 2S. Aigremoine. 78, 101.

Ail. 120.

Aitone. 80.

Ajonc.196.

Algues. 83,84,89,160. Alisma. 77.

AIkekenge.44,103.

Alleluia. il.

A.

Aloès. 37.

Atthéa.94.

Alysse des rochers. 196. Amandier. 79, 102, 103, 110, 119, 168.

Amaranthe.M,82,9),lM, l53,ni.

Amaryllis jaune. 51, 196. .Amomutnzingiber.116. Anacardé. 197.

Ancolie. 14, 79, 197.

Andrachme. 82.

Anémone.1M, IN, ISt!. 197. Aneth.31.69.

Angélique.103.

Anis.93,103.

Apios.136.

Apocyn. 67.

Aponogéton. 78.

Arbousier. 92.

Arbre de Judée !i, 73.


Argousier. 91.

Aristoloche. 67, 81.

Armarinte. 69.

Armoise. 170.

Arroche. 91.

Artichaut. 43,71, 93, 120. Arum. 23, 27, 67, 90.

Asarum.102.

Asclépiade.92.

Asperge. 69, 103,120. Asphodèle. 70, 197.

Baccaris. 20.

Badamier. 91.

Baguenaudier. 49, 197. Balsamine. '28,56, 126, t53, 197.

Bambou. 37.

Bananier. 91.

Baobab. 131, 198.

Barbeau. 127.

Bardane.103.

Basilic. 102.

Baume. 131, 1M, 198. Beccabunga 102.

Belladone. 22,62. 66, 70, -103, 198.

Belle de jour. 126.

de nuit. 50, 67,.91, 103,127,198.

Ben. 110.

Berberis. 94.

Bédoine.19,102.

Aster. 51, 81, 122.

Astragale. 70.

Attrape-mouches. 48. Aubépine. 32, 79,197. Aulne. 111, 140.

Aunée. 32.

Auréole odorante.21. Avoine. 109, 119.

Azalée. 92,123.

Azédrache. 94.

Azérotier. 119.

B.

Bette des jardins. 18, 26. Betterave. 103, 120.

-Bignonia.92.

Bistorte,16,78,102. Blé. 23, 27, 31, 89.

Biette. 91.

Btu(:t.44,Sl,198.

Bois gentil. 51.

Bon-Henri. 103.

Boscia.T!.

Bouillon blanc. 18, 102. Bouleau. 27.

Bourrache. 28, 67, 92,102 Brownée. 80.

Bryone.103.

Bugle 101.

Buglosse. 102, 198.

Bugrane.103, 198.

Buis. 17,36, 72.

Buplèvre. 21,22.


Cacaoyer. 81, 116.

Cactier. 94.

Cactus. 50, 111.

Caféier. 112.

Caille-ta'it. 22, 23, 26, 93. Calament. 102.

Calcéolaire. 123.

Callitric. 76.

Camélia. 94, 123,124.

Camomille. 102.

Campanule. 23.

Canne à sucre. 112.

Cannellier. 91, 116.

Capillaire. 102, 199.

Caprier. 69,93.

Capucine. 18, 70, 78, 94. Cardaminedespres.Sl. Carde artichaut. 60, 120. Carde poirée. 120.

~Carex.18.

Carline. 71.

Carotte. 18, 26, 69,103,120.\ Carvi. 103.

Caryophyllus aromaticus. 116.

Catalpa. 67.

Cedre.5S.130.

Céleri. 60, 120.

Centaurée (petite). 23, 92, 102.

(grande). 199.

Cerfeuil. 69, 120.

c.

Cerisier. 103, 119, 199.

à Heurs doubles. 132. ChMnédris.102. ?' Champignon. 23, 72, 83, 84, 89, 103,MO.

Chanvre. 110.

Chardon.18,21, 22.

bénit. 102.

cardere.l87.199. roland. 69.

Châtaignier. 32, 37. 5H, 72. Chélidoine. 93, 103.

Chêne. 37, S5.82.102, 111, 117, 130, 135, 172.

CheniMette. 70.

Chetia. 82.

Chèvre-feuille. 22, 73.

Chicorée. 60,71, 102, 103, 120,199.

Chiendent. 108.

Chou.28,31,120.

fleur.120.

Chrysanthème. 122,199. Ciboule. 120.

Cicutaire. 69.

Cierge. 42.

Ciguë.102.

Cinéraires. 123.

Circée.200.

Ciste. 94.

Citronnier. 94, 103, 140. Citrouille. 103, 120.


Clandestine. 18.

Oématite.99,199.

Clochette. 200.

Cochléaria. 102.

CoignMsier.62,103,119. e~tchique. SI, 77, 153. Colza. 110.

Concombre. 9S, 103, 120. Consoude. 92,103.

Convolvulus. 50.

Coquelicot. 51, 102, 174. Corchorus.122,127. Coreopsis.lM.

Coriandre. 103.

Cornouiller. SO, 73. Coronille. 911.

Dahlia. 1M. MO.

Dame d'onze heures. M. Daphné.lM.

Dattier. 37. 90.

Datura. 49,102, 201.

Ebénier.in.iM.

Echa.tote.l20.

Echinope. 71.

Eclaire. 68.

Ecuelle d'eau. 20, 21. Eglantier. 24, 1M.1S5, ni, 174, 201.

EIatérie.82.

Cotonnier. 110.

Coudrier.119.

Coùrge.531.

Couronue impériale. 127. Crépide rouge. 50.

rose. 126.

Cresson. 68.

alénois. 31.~

Creton lacciferum. 111. tinctorium.lH.

Crypside. 76.

Cuscute (grande). 77.

Cynoglosse. 103.

Cyprès.18.200. Cytise. 73.

D.

DaturafastuoM. 126.

Dentelaire. 67, 91.

Dictame.130.

Digitale. 68, 79, 9!. 102. Dionée attrape-mouches. 48. E.

Etatine.M.

.ÉHébore noir. 51.

Epervière des murs. 50: Ephémère. 70, 201.

Epinard. 31, 71', 91-1 120. Epine-vinette. 22,48,9~. 103.

Erable. 19, 28, 9~ 136.


Estragon, 1M.

Etoile du berger.77.

Farrouch.lM.

Fenouil. 93, 103, 1M. Fève.M.

Figuier. 56.

Filipendule. 16.

Fougère. 83, 84, 89. Fragon aiguillonné. 51. Fraisier. 16, 17..

Euphorbe. !8, 93. Euphraise.. 91.

F.

Framboise. M,103..

FraxineHe.nC.Ml.

Frêne.ITf,'73,83. 140. fi Froment. M, 1C8.

Fucus. 72,160.

Fumeterre.80.

.FMM~

Gaiac.116.

Galenie. 78.

Garance. 103, 111.

Garou. 91, 111.

Genêt. M, 80, 103, MO. Genévrier. 62, 82, 95, 102. 116,201.

Genévrier thurifère. 116. Gentiane. 92,103.

Geranium. 50,80, 123. IM. Gingembre. 90.

Ginseng. 93.

Haricot.28,31,46.

Hédysarum. 47.

Héliotrope.?,123,lM,il27. 176, 2M.

G.

Giroflée. 68. 1M, 152, 202. GironéedesmuraiUes.149. Gland. 28.

~MM.

Globulaire. 9t.

Grateron. 67.

Grenadier. M, 1C3.

Grenadille bleue. 202.. Groseiller. 29, 42, 44.

Gui. 73,82, 130.

Guimauve. 102, 103.

Guttiers. 94.

n.

HémérocaUe.SO.M~

Hêtre.110.

.HieMe.103.

Hortensia. 202.


Houblon. 37, St, 52, 82. Hyacinthe bleue. 26,16S. 103,109,202. Hypéricum. 51, 102.

Houï.2t,T!,103. Hyssope.3t.Sl,92,102, 131.

I.

Iberis.80. Indigotier. 111.

l'È. 140. Inulaca.mpana.l03. Immortelle. 1M, 142, 1SS, Iris. 21, 90,102.

202. Ivraie. 109, 203.

J.

Jacinthe. 126, ~2~. Jonquille. 1S2, 203.

Jarosse.HO. Joubarbe. 94.

Jasmin. 23, 9), 122, 163, Jujubier.M,9S,103. M3. Julienne. 126, 1S2, 203. Jonc. 17, 88. 76, 203. Jusquiame. 2t, 203.

K.

Ketmia. 203.

t..

Laiteron de Sibérie. 49. Laurier omplexicaule. 22. Laitue, 31, 120. cerise. 22.

Lampourde. 70. rose. 21, 38.

Lauréole.91. Lauruscamphora..in. Laurier. 78, 91, 102, 130, cinnamomum. 116. 155, ~8t. Lavande. M2, 204.


Lentille. 70.

d'eau. 82.

Lantisque.in.

Léonures. 123.

Lia.nes.M4.

Lichen. 61, M, 8J, 89, 103. Lierre. T!9, 33, 155.

terrestre.102.

Lilas. 18,20,25,9t. 180. b)anc.204.

dePerse.127.

Liméum. T!.

Lin. 20, 69,T?, 110.

Lis.l6,23,39,t03,13t,139, lSl,lS5,n9,M4.

Liseron. 18, M,67,92. Lotier Saint-Jacques. 1M. Lunaire. 68.

Lupin. 110.

Lupuline. 110.

Luzerne. 33, 110.

Lychnis.lM.

Macre. 95.

Magnolia. 94.

Mahogon. 117.

Mais. 71, 82.

Mandragore. n, 103. Marguerite. 24. 43,182. Marjolaine. 102.

Marronnier d'Inde. T!, ~3, 2M.

Massette. 89.

Massue. 68.

Matricaire. 93, 204.

Mauve. 44,67, 94. 102. Mélëse.204.

Mélilot. 102.

Mélisse. 102, 103.

Melon. M, 31, 67, 103, ~M.

Meni:mthe.l03,MS.

Menthe. 92, 102,103, 204.

Mercuriale. 82, 95.

Mérisier à grappes. 21. Mesembryanthemum. 50. Michelia~8.

Mille-feuilles. 23, 102,103. Mille-pertuis. 81, 94, 101. Millet. 31, 109.

Mimosa. 73, 124.

Minispermum. M.

Mirabilis.91.

Miroir de Venu! M5. Moniera. 80.

Montie des fontaines. 76. Morene.67,103,205. Morgeline. 69.

Mors du diable. 51.

Mouron. 17, 43,67.

Mousonia. 80.

Mousse. (il, 83,84. 89,20' Moutarde. 93, 103, 116.


Mufle de veau. 23. Muscadier. 116. MuHier.68. Myosotis. 129. Muguet. 17, 51, 66, 96, 102. Myosure. 77. Mùner.M, 95, 103. Myrte. 95, 140, 183.

Narcisse. 44, T?, 90, MS. Navet. 31.

Néflier. 79, 119.

Nénuphar. 50, 90.

Népenthès. 48.

Nerprun.9S.lll.

N)cotiane.6'?.103,llC.

N.

Nielle. 69. 78.

Nigelle. 19.

Noisetier. 18. 21.

Nostoc.16,32.

Noyer. 36, 72, 9S,103,110. Nymphaea. 21, 103.

Œit)et.l8,<4,69,94,127, ')S3,155,183,!85.

ŒiHet barbu.26.

de la Chine. 122.

d'Espagne. 126.

d'Inde. i.')3, 205.

proUfëre. 50, 63.

Ognon. 17,36,120.

Olivier. 55, 72, tlO, 131. Onagre. 69, 95.

Ophiose serpentaire. 131. Ophrys. 81.

Oranger. 42,73,81, 94, 103,t<0,<64,i68.

0.

Orchis.l6.?0,81,90,103, 11~

OreiUe d'ours. 18, M.

Orge.31,76.

Origan. 102.

Orme. 20, M, 33, 55, 72, i03.

Orseille. ~1

Ortie. M, 45.

blanche. 68.

Oseille. 71,120.

Osmonde. '?2.


Palmier. 17, 90, 13t. Panais. 69.

Pandan. 82.

Panis. 109.

Pâquerette. 20, 44, 71. Pariétaire. 83, 95.

Parisette. 68.

Parnassie. 47, 51,131. Pas-d'âne. 101.

Passiflore. 80.

Pastel. 68.

Patiente. 103, 106.

Paturin comprimé. 18. Pavot. 32, 68, 79, 93, 110, 116, 127.1S3.17t.

Pêcher. 20, 29, 32, 38, 46, 73.

Peigne de Vénus. 69.

Pelargon. 80.

Pensée.41,102..M6.

Perce-neige. SI,70,1'71, 206. Persil 103,120,206.

Pervenche. 17, 101, 126. Peuplier.. 21.M, 38, 55, 82, 195, 207.

Phlox.92, 132,126.

Phéniï..82.

Phytolacca.78.

Picride (grande). SO.

P.

Pied-d'atouette.28,44,31, 70,79,127,207.

Pied-de-chat. 101.

Pimprenelle. 21, 67, 120. Pin. 17, 19; 26, 27,33.. Pisaen)it.l7,44,71.

Pivoine. 43, 69~9,102. Plantain. 20,91.

Plaqueminier. 92.

Platane. 21, 37, 72.

Poireau. 120.

Poirée.31,T7.

Poirier.,39, 43, 46, 52, 73,Pois.28,70.

chiche. 62.

Poivrier. 76.

Polygala. 80.

Pomme de terre. 39, 120. Pommier. 19, 23, 29, M, 52, 119, 167.

Poree]inedesprés..St. Potamogeton.'68.

Pourpier. 28, 31, 68, 94,

120.

Primevère. 18, 23, 26, 67, 18!, 207.

Prunier,42,9S,l'19.

Pu)monaire.6t,102.

Pyramidale. 153.

20


n.

Radis. 120. Rhododendron. 92. Raifort. 24, 31,68, 92,103.' Rhubarbe. 78, 103.

Rai-grass.110. Riz. 77, 709,130.

Raiponce. 67, 92. Robinie. 19, 49.

Raisin; .29. Romarin. 68,102, 208. d'ours. 92. Roseau. 34, 37, 141, 208. Rave. 28, 120. Rosier. 18, 19, 23. 32, 42. Reboul. 82. 43, 62, 63, 79, 103; 130, Réglisse. 103. 131, 132, 139, 142, 1S2, Reine-marguerite. 122,126. 155, 161, 162, 163, 164, Renoncule. 44, 93, 126, 127, 165,188, 208.

132,207.. Rotang des Indes. 37. Réséda. 78,122, 207. Rue. 48, 78, 94, 208. Rhapontie. 67. Rumex. 21, 71.

S.

Sabline rouge. SO.~ Saule. 17, 18, 25, 27, 34, 55, Safran. 51. 70, 111. 1S2. 72, 82, 9S, 130, 140. Sainfoin. 110, 208. pleureur. 17,190, 209. Salacia. 81. Saururée. 78.

Salicaire. SI, 78. Savonnier. 94.

Salicorne. 76. Saxifrage. 16, 51, 69,94. Sa)sintt. 16, 23, H0.92, 1M. Scabieuse. SI, 71.

Sanicle. 70,101. Seandix.69.

Santoline. 71. Sceau de Salomon. 16, 96. Sapin. 27, 34, 56, 72, 9g. Schiefferia. 77.

Saponnire. 78, 94. Scop~olendre.102.

Sapotillier.92. Scordium.101.

Sarrasin. 91. Scorsonère. 92,120. Sassafras. 91,131. Scrophulaire aquatique. 21. Sauge. 33, 68,102,123,127. Sedum. 159.


Seigle. ?, M, 62, 108. Sené. 73.

Senegon.23,126.

Sensitive.31,48,lM,lM. 209.

Septas. 78.

Serpentaire. M9.

Sisyriuchie.SO.

Soldanelle des Alpes. 51. Soleil. 23,26,32,43, S4. ~,81,165,191.

Sorbier. 79.

Souchet. 77, 89.

Tabac. 32, 67, 92.

Tamus. 82.

Térébinthe. 72.

Tétrara. 79.

Thé. 114.

Thtaspi.M~SS.

Thuya. 19, 210.

Thym. 20,103.~0.

Tilleul. 19,20,2).4), ~3. 9~,103.'

Topinambour. 16, 39, S). TMmentiUe.102.

Valériane. 16, i6, 93, 103. VannHe.90.ii6. Vallisnère. 131. Verged'or.18,103.

Souci.49,30,81,93, ni. 189,209.

Soude. 117.

Spergule. 110.

Spirée.3.

Staticé.'M.

Stellaire. 21.

Sumac. 95.

Sureau. n,2C.29, 36, T?. 93,102,103.

Silvie. M.

Syringa.M,St,210.

T.

Tournesol. 191, 210.

Trèfle. M, 95, MO, 119. Triolet. 49.

Troëne.72,'7(!.

Truffe. 16.

Tubéreuse. 1S3.

Tulipe. 28, 39, 70, 126, 15t 2'10.

Tulipier 21.

Turquette. 103.

Tussi.Hage. 93,102.

V.


Véronique. 91, 101, 1M, 40, 52, B9.73, 94,103. 114, 1M. 140,210.

Verveine. 91, 123, 130. Violette. 24,41, 70, 102,145, Vesce.110. 152, 165, 171, 193, HO. Vigne. 19, 23,29, 32,33, 37. Violier. 5S, 192, 210. X.

Ximénëse.SO.

Yeuse. 37,211. Yucca. 37.

z.

Zinnia. 211.


TABLE

INTRODUCTION. il BOTANIQUE THÉORIQUE.

GLOSSOLOGIE. 13

Les racines. 16 Latige. i7 Les feuilles. 19 9 La fleur. M Les fruits. M PHYSIOLOGIE VEGETALE. M La semence. 3t La racine.. 39 Latige. 34 Des boutons, des branches et des rameaux. 38 Des bulbes, bulbilles et tubercules. 39 LesfeuiUes. lbid.


Organes accessoires. 4t Laneur. 43 Le fruit. 45 Vie des végétaux. 47 7 Propagation des végétaux. 54 Mort des végétaux. Ibid. PHYTOTHÉROSIE.

a

TAMNONtE. 64 Tableau synoptique de la méthode de Tournefort. 66 Tableau synoptique du système de Limée.. 75 Tableau synoptique du système de Jussieu.. 84 BOTANIQUE APPLIQUÉE.

BOTANIQUE MÉDICALE. 99 BOTANIQUE AGRICOLE. 105 Culture des champs. 106 1

BOTAN)QUEHTTÉRA!M 1~ Les Roses de M. de Matesherbes. (Anecdote.) IM Tombeaux aériens. (Usages de rAmérique.) 136 LaVaUeedeTempé. 137 La Grotte de Calypso. 138 Le Lys et la Rose. 1M Ilarmonie des plantes avec différents sols. 140 Le Chêne et .le Roseau. (FaMe.). 141 La Chute des feuilles. (Elégie.). 143 Le Jeune Jardinier. 144


LaViotette.'(Romance.). 145 Les Fleurs. 146 Varias. 148 La Giroflée des murailles. 149 Les Fleurs. ibid Méditation sur les fleurs. tSt BOTANIQUE ,AMUSANTE. Le bouquet. 155 L'herborisation. 156

QUELQUES t'LECts. L'amandier. 168 L'acanthe. 169

L'herbier. 157

Imitez les Heurs.. 160

Encore un autre amusement. 166

L'armoise~ 170

L'amarante. 171

Lechene. 172 Le coquelicot. 174 L'églantine. ibid. La fraxinelle. 176 L'héliotrope. ibid. Le lis. 179 Le lilas. 180 Le laurier. 181 La petite marguerite.. 182 Le myrte. 183 L'œiliet. 185 L'oranger. 186


QUELQUES FnuM. Le chardon cardère. t87 La rosé.. 188

Le souci. 189

Le saule pleureur ou de Babylone. 190

Le tournesol des jardiniers.. 191

Le violier. 192

La violette. 193

L'aU)um. 194 Dictionnaire du tangage des fleurs. 212 Explication de quelques mots usités dans la botanique. at7 Table alphabétique des plantes. M5

I.HLE.Ttp.J.LEFORT.MBCCCL~t